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vendredi, 13 mars 2015

L'Empire du Chaos s'installe en Europe: l' État islamique en Ukraine

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L'Empire du Chaos s'installe en Europe: l' État islamique en Ukraine

Auteur : Justin Raimondo
Traduction Claude Saker Francophone
Ex: http://zejournal.mobi

Kiev et les djihadistes: une sombre alliance

Alors que nous combattons l’État islamique, l’EI, alias ISIS, en Irak et en Syrie, et que les responsables américains soulignent le prétendu danger d’une attaque sur le territoire américain, Washington et le Califat se battent du même côté en Ukraine. Dans une remarquable série d’articles dans l’Intercept, Marcin Mamon s’est penché sur un aspect du conflit en Ukraine auquel personne d’autre n’a fait attention: le rôle joué par le Bataillon Doudaïev, «une force de combat des islamistes radicaux composée de Tchétchènes, mais incluant également des combattants de tout le Caucase ainsi que quelques Ukrainiens».

Les clés des organisations clandestines islamistes en Ukraine ont été remises à Mamon par un contact à Istanbul,Khalid, qui commande la branche ISIS locale. «Nos frères sont là», a-t-il dit à Mamon, et le journaliste s’est rendu en Ukraine où il a été mis en rapport avec un contact nommé Ruslan, qui l’a conduit au camp clandestin de Munayev.

Portant le nom du premier président de la Tchétchénie séparatiste, Djokhar Doudaïev, le bataillon Doudaïev était commandé par Isa Munayev, récemment tué dans l’est de l’Ukraine. Imprégnés d’une haine fanatique des Russes, qui soutiennent les rebelles de l’Est, les hommes de Munayev estiment également qu’ils paient une dette, puisque les bataillons du Secteur Droit ultra-nationaliste qui aujourd’hui luttent pour Kiev ont apparemment aidé les Tchétchènes dans le passé. Le Secteur Droit est un groupe paramilitaire ouvertement néo-fasciste qui a fourni une grande partie des forces qui ont rendu possible le coup d’État contre Viktor Ianoukovitch, l’ancien président ukrainien. Organisés en différents bataillons, dont la célèbre Brigade Azov, ils idolâtrent les collaborateurs nazis de la Seconde Guerre mondiale, qui ont combattu les troupes soviétiques: les ultra-nationalistes ont été accusés d’avoir commis desatrocités dans le Donbass, ainsi que de terroriser leurs adversaires politiques sur le front intérieur. D’après Mamon, ils ont également été impliqués dans la lutte contre les Russes dans la lointaine Tchétchénie, où l’ancien gros bonnet du Secteur Droit Oleksandr Muzychko a combattu aux côtés de Munayev et des frères contre les Russes.

Comme Ruslan l’a dit à Mamon:

« Je suis ici aujourd’hui parce que mon frère, Isa, nous a appelés et a dit: ‹Il est temps de rembourser votre dette. Il fut un temps où les frères de l’Ukraine sont venus [en Tchétchénie] et se sont battus contre l’ennemi commun, l’agresseur, l’occupant.›. »

A côté de cette solennelle éthique du guerrier, une autre raison probable du soutien de l’EI à Kiev est l’accès à des cibles occidentales, données ainsi aux terroristes. Comme Mamon l’indique:

«L’Ukraine est en train de devenir une étape importante pour les frères comme Ruslan. En Ukraine, vous pouvez acheter un passeport et une nouvelle identité. Pour 15 000 dollars, un combattant reçoit un nouveau nom et un document juridique attestant de sa citoyenneté ukrainienne. L’Ukraine ne fait pas partie de l’Union européenne, mais c’est une voie facile pour l’immigration vers l’Ouest. Les Ukrainiens ont peu de difficultés à obtenir des visas pour la Pologne voisine, où ils peuvent travailler sur les chantiers et dans les restaurants, comblant le vide laissé par les millions de Polonais qui sont partis à la recherche de travail au Royaume-Uni et en Allemagne. »

On nous dit que l’EI prévoit des attaques terroristes en Europe, et que les forces de sécurité sont occupées à recenser tous les suspects du continent; pourtant voici ce trou béant dans les défenses de l’Ouest, par où les frères s’infiltrent tranquillement, sans que les médias occidentaux en rendent compte. En coopération avec des groupes ultra-nationalistes comme le Secteur Droit, qui ont également créé leurs bataillons semi-autonomes, les islamistes d’Ukraine, brandissant des passeports ukrainiens, ont ouvert une passerelle vers l’Ouest.

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Les demandes faites à Washington de commencer à fournir des armes létales au régime ukrainien font maintenant partie du débat de politique étrangère à Washington, avec les habituels suspects exhortant l’administration à ouvrir le robinet d’armement. Pourtant, les Ukrainiens disent qu’ils obtiennent déjà une aide létale de pays qu’ils refusent d’identifier, selon le membre officiel du Conseil de sécurité nationale ukrainienne Oleg Gladovsky:

«[L’aide provient] d’endroits où nous n’avons aucune influence et où il n’y a pas de tollé public à ce sujet (que nous avons nous-mêmes contribué à créer dans certains endroits, malheureusement). C’est de ces pays que nous sommes en train de recevoir de l’aide létale.»

Alors d’où vient cette aide?

«Dans l’est de l’Ukraine, écrit Mamon, le drapeau vert du djihad flotte sur certaines bases des bataillons privés.» Mais comment ces groupes de combat sont-ils privés?

L’armée ukrainienne en loques, composée de conscrits peu motivés et mal armés, ne fait pas le poids contre les séparatistes, qui se battent sur leur propre territoire contre un envahisseur. Le régime de Kiev dépend de ces arméesprivées pour fournir une colonne vertébrale à sa force de combat, et il semble y avoir une relation symbiotique difficile entre l’armée ukrainienne régulière et ces volontaires, avec une approche non interventionniste adoptée par Kiev pour ces derniers . Si le régime ukrainien reconnait ouvertement aujourd’hui obtenir de l’aide de pays non nommés, il est normal de se poser la question: le Bataillon Doudaïev obtient-il une aide directe à partir des mêmes sources que celles qui équipent en armes les rebelles islamistes radicaux de Syrie – le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis et les Saoudiens?

Comme les rebelles modérés syriens financés et soutenus par les Etats-Unis rejoignent l’EI en masse, le réseau djihadiste international étend ses tentacules en Ukraine pour reprendre le combat au nom de leurs frères.

L’un des principaux liens entre les factions ultra-nationalistes ukrainiennes et les islamistes était Oleksandr Muzychko, qui a combattu aux côtés du chef terroriste tchétchène Chamil Bassaïev – le cerveau derrière le massacre de l’école de Beslan – dans les guerres de Tchétchénie. L’année dernière, Muzychko a été tué dans une fusillade avec les policiers ukrainiens. Mais avant de disparaître, il était le visage public très évident du mouvement ultra-nationaliste d’Ukraine.

Dans une vidéo devenue virale, Muzychko et un groupe de ses compagnons du commando Secteur Droit sont entrés dans le bureau du procureur de la ville de Rivne, dans le nord-ouest de l’Ukraine, et ont giflé le procureur coupable de ne pas faire son travail à la satisfaction de Muzychko. Il a également fait irruption dans une réunion du conseil de la ville de Rivne, brandissant un fusil, et déclarant que le Secteur Droit ne désarmerait jamais. Alors que les autorités ont sans aucun doute trouvé les singeries de Muzychko ennuyeuses, ce genre de chose est normal dans la nouvelle Ukraine. Et il est probable que c’est son implication clandestine avec l’EI, bien plus que ses pitreries publiques, qui a provoqué la colère des autorités: elles lui ont tendu une embuscade et l’ont abattu le 24 mars de l’année dernière. Son implication avec la cellule EI en Ukraine est-elle devenue de plus en plus évidente, même pour ceux en Occident qui s’étaient contentés de regarder de l’autre côté?

Que les autorités de Kiev travaillent avec un avant-poste de l’EI est implicite dans toute l’article de Mamon: quand ce dernier s’est rendu au campement de Munayev en compagnie de Ruslan, ils n’ont eu aucune difficulté aux points de contrôle de l’armée ukrainienne, où la possibilité de percevoir des pots de vin ne faisait aucun doute, et ils sont passés à travers. Tout au long de l’article de Mamon nous entendons Munayev se plaindre de la pauvreté: le Bataillon Doudaïev, nous dit-on, doit dépendre d’activités criminelles pour financer le djihad. Pourtant, un oligarque mineur, nommé Dima leur remet 20 000 dollars, et il est question de vendre au marché noir de l’ambre à des «acheteurs du golfe Persique, y compris de riches cheikhs» – peut-être les mêmes riches donateurs qui ont si généreusement financé l’EI.

Les liens entre le régime de Kiev et l’enclave de l’EI en Ukraine sont nombreux, et seulement à demi cachés. Lorsque Mamon est arrivé au camp de Munayev, il a été accueilli par une voiture blindée qui, nous dit-on, a été donnée par Ihor Kolomoisky, l’un des hommes les plus riches d’Ukraine, récemment nommé gouverneur de Dniepropetrovsk. Kolomoisky, malgré son héritage juif, n’a aucun scrupule à s’allier à des groupes ouvertement antisémites comme le Secteur Droit, dont il a financé les bataillons: comme les djihadistes affiliés à l’EI, auxquels il a offert une voiture blindée, il ne pense qu’à la lutte contre Vladimir Poutine, qu’il méprise.

Une autre indication de l’alliance EI-Kiev est l’évasion d’Adam Osmaev, commandant-adjoint du Bataillon Doudaïev, d’une prison ukrainienne où il purgeait une peine pour avoir fomenté l’assassinat de Poutine. Après le coup d’état à Kiev, Munayev et ses compagnons ont fait sortir Osmaev de prison: quand ils ont été confrontés à la police ukrainienne à un barrage, ils ont été mystérieusement autorisés à passer. Comme le rapporte Mamon:

«Après une impasse dramatique, les Ukrainiens ont permis aux Tchétchènes de filer. (Il n’y a pas moyen de confirmer le récit de Ruslan, mais à l’automne 2014, le tribunal d’Odessa a soudainement déclaré qu’Osmaev avait suffisamment purgé sa peine et il a été libéré.) Osmaev et Munayev sont revenus à Kiev, et le bataillon Doudaïev a été créé.»

«De temps en temps, écrit Mamon, Munayev rencontre des représentants du Service de sécurité ukrainien, connu sous le nom de SBU.»

Le Bataillon Doudaïev compte environ 500 combattants, mais il y a aussi d’autres brigades djihadistes en Ukraine, organisées dans le Bataillon Sheikh Mansour, qui s’est détaché du Bataillon Doudaïev et «est basé à proximité de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine», ainsi que deux autres groupes composés des Tatars de Crimée, comptant chacun environ 500 djihadistes.

Comme l’aide des États-Unis coule à flot en Ukraine, dans quelle mesure va-t-elle retomber sur ces alliés de l’EI – et quelle sera son utilisation future? Si John McCain et Lindsey Graham arrivent à leurs fins, les armes américaines vont bientôt se trouver dans les mains de ces terroristes, dont il est sûr que le djihad contre les Russes se tournera vers l’Ouest et frappera les capitales de l’Europe.

C’est un retour de flamme avec une vengeance: nous créons nos propres ennemis, et leur donnons les armes pour nous faire du mal, alors même que nous affirmons notre besoin d’une surveillance universelle pour les combattre. Les savants fous formulant la politique étrangère américaine sont en train de créer une armée de monstres de Frankenstein – qui ne manqueront pas d’attaquer leurs créateurs bercés d’illusions.


- Source : Justin Raimondo-Traduction Claude Saker Francophone

dimanche, 08 mars 2015

“Djihadisation” de la crise ukrainienne

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“Djihadisation” de la crise ukrainienne
Ex: http://www.dedefensa.org

Il y a un pattern de la folie des psychologies occidentaliste-américaniste opérationnalisée par la médiocrité des esprits en une politique d’une bêtise proche de la perfection par son mécanisme répétitif et convulsif. Dans la crise ukrainienne, nous sommes au terme de ce pattern avec l’intrusion assez significative pour être appréciée comme structurelle des djihadistes islamistes, évidemment du côté de Kiev qui siphonne tous les déchets et ordures du désordre de la déstructuration-dissolution du bloc BAO.

• Commençons par le côté le plus léger de la bêtise arrogante et sûre d’elle des médias télévisés d’information US, – référence en la matière, – et CNN pour le cas, – référence des références, ajoutant la maladresse technique à l’inculture et à l’ignorance. L’incident indique symboliquement et selon une fatalité de l’inversion cette intrusion de l’islamisme dans la crise ukrainienne, au travers du penchant à la caricature extrême et fascinée pour le président Poutine. Cette historiette, rapporté par Sputnik.News le 27 février 2015 aurait pu figurer dans le bestiaire de la “haine-fascination” du bloc BAO pour Poutine, la maladresse de CNN largement inspirée par l’inculture pouvant être alors considérée comme un de ces “actes manqués” qu’affectionne la psychanalyse, transposé dans le domaine de la technique d’intendance de communication... Il s’agit de la substitution de l’illustration d’une nouvelle sur Jihadi Jonh (l’exécuteur de l’État islamique du journaliste James Foley, identifié comme Mohamed Emwazi, ayant vécu au Royaume-Uni et largement poussé vers l’extrémisme par le harassement sécuritaire des services idoines britanniques)...

«La CNN a affiché une image de Vladimir Poutine lors d'une information consacrée à l'identification du membre de l'EI ayant décapité le journaliste US James Foley. La chaîne de TV américaine CNN s'est excusée après avoir accompagné d'une image de Vladimir Poutine une information consacrée à l'identification du bourreau de l'Etat islamique. “En raison d'une défaillance du serveur vidéo, une photo de Vladimir Poutine préparée pour une autre info est apparue lors d'un bulletin d'informations. Nous présentons nos excuses pour cette erreur”, a indiqué la chaîne dans un communiqué. [...] En novembre 2014, la chaîne a[vait] “confondu” Barack Obama et Oussama ben Laden dans un sous-titre qui accompagnait une information sur les attaques ayant visé le soldat Robert O'Neill après qu'il eut affirmé avoir abattu le chef d'Al-Qaïda.»

• Tout cela pour nous conduire à la situation en Ukraine où il apparaît désormais assuré que les djihadistes islamistes, plus ou moins et plutôt beaucoup plus que moins connectés à l’État Islamiste (IE, ou ISIS/Daesh), se trouvent à l’œuvre en nombre respectable, parmi les diverses unités constituées mais absolument autonomes qui se battent du côté de Kiev contre les séparatistes de novorussia. On trouve donc un front néonazi-islamiste particulièrement significatif de l’esprit du temps, côté civilisation. C’est The Intercept, le site de Glenn Greenwald, qui donne une série de deux textes, extrêmement documentés, produits d’un reportage de Marcin Mamon sur place, en Ukraine (tous deux le 26 février 2015, sur le phénomène en général, et le 26 février 2015 sur l’aspect particulier de la mort du chef tchétchène Isa Munayev).

Il s’agit essentiellement de groupes de terroristes islamistes tchétchènes qui sont déjà sur place depuis un certain temps, venus sous l’impulsion du chef terroriste tchétchène Isa Munayev, abattu dans les combats ukrainiens Le 1er février. (1) Ces combattants sont directement liés à l’EI/ISIS/Daesh, témoignant de l’extension du nouveau phénomène terroriste né de la politique de déstructuration organisée selon une ligne aboutissant au nihilisme du désordre, principalement de la part des USA avec leurs alliés divers et exotiques (Israël, Qatar, Arabie), pour accoucher de ce que les dirigeants-Système désignent aujourd’hui comme la première menace contre la stabilité du bloc BAO selon un processus d’inversion complète désormais bien rôdé dans son automatisme échappant à tout contrôle organisé. Les lignes d’introduction du premier texte de Mamon ne laissent aucun doute sur cette parenté qui fait comprendre que l’Ukraine est effectivement entrée dans la zone d’action intensive du terrorisme islamiste, – bien entendu, du côté de Kiev.

«“Our brothers are there,” Khalid said when he heard I was going to Ukraine. “Buy a local SIM card when you get there, send me the number and then wait for someone to call you.” Khalid, who uses a pseudonym, leads the Islamic State’s underground branch in Istanbul. He came from Syria to help control the flood of volunteers arriving in Turkey from all over the world, wanting to join the global jihad. Now, he wanted to put me in touch with Rizvan, a “brother” fighting with Muslims in Ukraine.

»The “brothers” are members of ISIS and other underground Islamic organizations, men who have abandoned their own countries and cities. Often using pseudonyms and fake identities, they are working and fighting in the Middle East, Africa and the Caucasus, slipping across borders without visas. Some are fighting to create a new Caliphate — heaven on earth. Others — like Chechens, Kurds and Dagestanis — say they are fighting for freedom, independence and self-determination. They are on every continent, and in almost every country, and now they are in Ukraine, too.»

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• Le 27 février 2015, toujours sur The Intercept, Glenn Greenwald donne la mesure de l’importance que le groupe de journalistes du site accorde à ce témoignage sur le déploiement des terroristes de l’IE en Ukraine. Greenwald commence par rendre compte du témoignage au Congrès d’un de ses vieux “ennemis intimes”, le directeur du renseignement national James Clapper affirmant la nécessité de l’envoi d’armes aux forces de Kiev ; cela, en posant la question désormais sempiternelle, notamment à la lumière de l’expérience syrienne et catastrophique : “Qui, exactement, allons-nous armer ?” Greenwald rappelle effectivement l’expérience syrienne, avec les flots d’armes destinées aux rebelles syriens anti-Assad, dits-modérés et convenables, et terminant dans les mains des extrémistes et des forces de l’EI. Il développe ensuite la description de la profusion de combattants néonazis et d’extrême-droite en Ukraine, à qui nombre de ces armes parviendront, et étend évidemment cette logique à la composante structurelle fondamentale nouvelle des terroristes islamistes, largement documentée par les textes de Mamon.

«A similar dynamic [as the one in Syria] is at play in Russia and Ukraine. Yesterday, Obama’s top national security official, Director of National Intelligence James Clapper, told a Senate Committee “that he supports arming Ukrainian forces against Russian-backed separatists,” as the Washington Post put it. The U.S. has already provided “non-lethal” aid to Ukrainian forces, and Obama has said he is now considering arming them. Who, exactly, would that empower?

«Russian President Vladimir Putin has long said that the Ukrainian coup of last year, and the subsequent regime in Kiev, is driven by ultra-nationalists, fascists, and even neo-Nazi factions. The Russian TV outlet RT also frequently refers to “the active role far-right groups have played on the pro-government side in Ukraine since the violent coup of the last year.” For that reason, anyone pointing out that arming the regime in Kiev would strengthen fascists and neo-Nazis is instantly accused of being a Putin propagandist: exactly like those arguing that the best anti-Assad fighters were al-Qaeda-affiliated were accused of being Assad propagandists (until that became the official position of the US Government). U.S. media accounts invariably depict the conflict in Ukraine as a noble struggle waged by the freedom-loving, pro-west democrats in Kiev against the oppressive, aggressive “Russian-backed” separatists in the east. But just as was true in Syria: while some involved in the Ukrainian coup were ordinary Ukrainians fighting against a corrupt and oppressive regime, these claims about the fascist thugs leading the fight for the Kiev government are actually true...»

Suit un long exposé rassemblant nombre de témoignages, de preuves évidentes, d’évidences aveuglantes, etc., sur l’importance et le rôle majeur que jouent ces forces néonazies quasiment incontrôlées, sinon par des oligarques eux-mêmes incontrôlés et dont l’autorité sur ces groupes ressemble d’ailleurs, plutôt, à une complicité où le financier (l’oligarque) n’a de poids que dans la mesure où il reste le financier, et se révèle finalement, dans le rapport de forces, aussi bien prisonnier de ces groupes que pseudo-inspirateur. Ayant terminé cet exposé largement documenté, Greenwald introduit le constat sur la présence des djihadistes, renvoyant aux articles de Mamon («The Intercept yesterday published reporting from Marcin Mamon on the role jihadists are playing in the conflict on behalf of the government»), pour finalement poser la question mille fois recommencée désormais dans toutes les aventures pathologiques du bloc BAO/des USA : «Now that Obama’s leading national security official is expressly calling for the arming of those forces, it is vital that the true nature of America’s allies in this conflict be understood.»

Il y a deux facteurs à considérer dans ces diverses interventions. D’abord, l’irruption de The Intercept, avec la caution appuyée de Glenn Greenwald et de son immense notoriété, dans la crise ukrainienne. Après un effacement de quelques mois, nous saluions le 16 janvier 2015 le “retour” de Greenwald dans un sujet de grande audience, – la crise-“Charlie” en France. A côté de cela, Greenwald/The Intercept s’étaient montrés assez modestes par rapport à la crise ukrainienne. Cela tenait notamment, à notre sens, à une position générale qui affecte plus ou moins les antiSystème de gauche sensibles à l’humanitarisme et aux “valeurs” qui vont avec, donc malgré tout sensible aux argumentaires du Système qui relève de l’affectivisme (ex-“affectivité”), redoutablement efficace. Cela tient à cette simple équivalence : s’engager comme il est naturel pour un antiSystème contre le cirque de Kiev, c’est objectivement se placer du côté de Poutine, et beaucoup dans la gauche antiSystème sont sensibles à l’image de diabolisation qui a été construite autour du président russe.

On a avait déjà ressenti cela, d’une façon évidemment beaucoup plus atténuée, lors de l’affaire Snowden où le groupe Greenwald avait joué un rôle majeur. Snowden ayant obtenu le droit d’asile en Russie, son soutien intensif impliquait là aussi qu’on se rangeât peu ou prou du côté de Poutine. De ce point de vue il y eut donc une certaine gêne, celle qu’on a décrite, mais qui n’interféra guère pour ce cas à cause du soutien massif apporté à Snowden qui primait sur tout le reste. Dans la crise ukrainienne, l’implication (du groupe Greenwald) était moins évidente et il y eut jusqu’à l’évolution actuelle une retenue beaucoup plus marquée que dans le cas précédent. Mais avec la documentation de l’intrusion du facteur islamiste/EI où le groupe Greenwald joue un rôle important, cette retenue s’atténue et il y a de fortes chances qu’elle continuera à s’atténuer considérablement, à la mesure de l’importance de l’engagement des islamistes qui ira en grandissant.

C’est un point important dans la mesure où le groupe Greenwald dispose toujours d’un très grand crédit et d’une influence à mesure, notamment dans l’intelligentsia occidentale. On avait déjà proposé cette interprétation lors du “retour” du groupe après les avatars de son incorporation dans le système FirstLook.org de Pierre Omidyar. C’était également pour la crise-“Charlie”, le 16 janvier 2015, et nous proposions ceci pour ce qui concerne la probable influence de cette évolution : «Plus encore, l’intervention de Greenwald donne également une caution internationale au constat encore plus important que la crise-Charlie déchire directement une classe occupant une place fondamentale dans la bataille, – la classe réunissant le monde intellectuel, le complexe médiatique avec presse-Système et réseaux antiSystème, le showbiz et ses diverses ramifications.» Cette fois, l’intervention dans la crise ukrainienne du groupe Greenwald interfère directement dans les positions de la classe intellectuelle américaniste-occidentaliste, dans ces positions qui sont absolument exacerbées jusqu’au paroxysme à cause du déterminisme narrativiste. C’est nécessairement, par le jeu des engagements et des oppositions, la dénonciation absolument hystérique à la position russe qui est indirectement attaquée, et Greenwald lui-même se trouvant dans ce cas nettement plus impliqué que dans les circonstances précédentes qui ont été rappelées du côté de Poutine.

Il faut dire que l’enjeu est de taille, – et c’est évidemment en venir au second point de ce commentaire. Certes, ce n’est pas la première fois qu’on signale, d’une façon plus ou moins documentée un certain engagement islamiste (tchétchène), ou des rumeurs d’engagement islamiste du côté de Kiev, dans la crise ukrainienne. Mais cette fois, l’engagement est minutieusement documenté ; il est clairement et directement connecté à l’État Islamiste/ISIS/Daesh et il est largement et minutieusement placé dans la logique opérationnelle de la catastrophe syrienne où l’action initiale a accouché du monstre EI que toutes les directions politiques du bloc BAO désignent et dénoncent désormais comme la principale menace.

Si cette nouvelle situation se confirme et si l’intrusion islamique est de plus en plus documentée comme c’est probable maintenant qu’elle est débusquée et mise en évidence du côté de la communication, c’est un facteur nouveau de très grande importance dans la problématique de la crise ukrainienne qui implique une quasi-intégration en devenir avec la crise du Moyen-Orient, renforçant encore l’aspect du cœur brûlant de la Grande Crise qu’est l’Ukraine. L’on comprend que ce facteur nouveau va contribuer à brouiller les cartes, à entraver d’une façon peut-être décisive l’effort constant du Système pour continuer à définir cette crise en termes manichéens (noir-blanc, méchants-gentils, etc.). Pour les pays européens, déjà confrontés dans un état d’esprit d’hyper-réaction sécuritaire et d’extrême activisme de communication à ce qui est perçu comme la conséquence (terrorisme) du développement de l’EI au Moyen-Orient, l’intrusion de ce facteur dans la crise ukrainienne représente un nouveau motif d’alarme d’une puissance considérable. Bien entendu, cette situation porte une contradiction encore plus insupportable que celle qui est apparue en Syrie, – à cause de la proximité géographique et des conditions déjà suspectes de nombre d’éléments du régime de Kiev : le soutien apporté à l’UE à un régime qui emploie des forces qui menacent directement, dans l’esprit des dirigeants européens, la sécurité et l’équilibre des pays dont ils ont la charge. La même contradiction, avec en plus l’aspect de la grogne transatlantique actuelle, marque la possible initiative de livraison d’armes US à l’Ukraine, dont une certaine partie parviendrait aux djihadistes d’Ukraine.

Note

(1) Mise à jour le 3 mars 2015. Dans le texte original, nous avions erronément mentionné la mort au combat de Munayev à “l'automne dernier”. En fait, l'affaire est beaucoup plus récente et participe directement de cette question de la présence djiadiste dans les combats en Ukraine : Munayev a été tué le 1er février, lors de la bataille de Debaltsevo.

lundi, 23 février 2015

Kein US Regime Change in Aserbaidschan

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Kein US Regime Change in Aserbaidschan

von Gerd Meyer Schultze
Ex: http://www.compact-online.de
Obamas Einkreisungspolitik gegen Russland hat einen schweren Dämpfer erhalten. Noch im alten Jahr hatten die Behörden in Aserbaidschan den US Propagandasender Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) geschlossen und dessen weitere Tätigkeit untersagt. Polizei und Staatsanwaltschaft durchsuchten die Räumlichkeiten und beschlagnahmten Unterlagen und Computer zur Beweissicherung. Der Direktor des Propagandasenders beklagte zudem, dass Telefon und Internet Verbindungen gekappt worden seien.
 
Bislang galt der islamisch geprägte Kaukasus Staat als alternativer Energielieferant für den Westen. 2012 bejubelte die EU – Kulturschickeria die Ausrichtung des Eurovision Song Contest 2012 in Baku. Das Land sollte als Stoßkeil im Wirtschaftskrieg gegen Rußland dienen. Noch im November 2014 war EU – Energiekommissar Maroš Šefčovič in Baku gewesen und hatte sich Hoffnungen auf „Vertiefungen der Wirtschaftsbeziehungen“ gemacht. Offenbar reichte der US – Administration die prowestlichen Bekundungen des Präsidenten Ilham Aliyev nicht aus. Es wurde mutmaßlich ein „Regime Change“ nach Art des „demokratischen Wanderzirkus“ (Peter Scholl Latour) vorbereitet. Um einem weiteren Maidan Platz Putsch zuvor zu kommen, zog Aliyev die Notbremse. Seither ist das Tischtuch zerschnitten.
 
Die auch für Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) tätige Journalistin Ismailowa apellierte offen an die „internationale Gemeinschaft“, Forderungen gegen ihr Heimatland zu stellen. Das kann durchaus zur Aufforderung einer militärischen Intervention verstanden werden. Nun sitzt sie in Haft. Das US-Außenministerium sei “sehr beunruhigt…Die Gründe für die Verhöre und die Durchsuchung sind unklar.” Gegen die Regierung in Baku wurde die Forderung erhoben, „ihren Verpflichtungen“ zum Schutz der Pressefreiheit einzuhalten. Ex-US-Botschafter Kauzlarich forderte sogar schon gegen Aserbaidschan Sanktionen zu verhängen.
 
Bundeskanzlerin Angela Merkel scheint von dieser neuen Front der westlichen Führungsmacht nicht viel zu halten. Bei Besuch von Präsident Ilham Aliyev dieser Tage in Berlin sei das Thema Menschenrechte „angesprochen“ worden. Vornehmlich ging es bei den Gesprächen aber um die Wirtschaftsbeziehungen. Die Kanzlerin erklärte, dass Aserbaidschan für Deutschland ein Partner „von wachsender Bedeutung“ sei, und nannte die Gas- und Erdölvorkommen und das Projekt des südlichen Gaskorridors, der vom Südkaukasus über die Türkei bis nach Europa gehen soll. Die Vorwürfe der Kanzlerin in Sachen Menschenrechte wies Präsident Aliyev klar zurück. Angesichts der Einschränkung des Demonstrationsrechtes in Deutschland in Sachen PEGIDA hätte die Kanzlerin sich ggfs. von Aliyev peinliche Rückfragen anhören müssen. So blieb es bei diplomatischen Pflichtübungen der Rhetorik. Ob Uncle Sam diese Haltung Angela Merkels auf Dauer dulden, wird bleibt abzuwarten.

vendredi, 20 février 2015

L’Azerbaïdjan ferme un émetteur propagandiste financé par les Américains

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L’Azerbaïdjan ferme un émetteur propagandiste financé par les Américains

Par Anton Schmitt

A la fin de l’année dernière, les autorités azéries avaient ordonné la fermeture de l’émetteur propagandiste américain « Radio Free Europe/Radio Liberty » et interdit toutes activités ultérieures. La police et le procureur de la république avaient fait perquisitionner les locaux de l’émetteur et confisquer documents et ordinateurs afin de récolter des preuves. Le directeur de cette chaîne propagandiste s’est plaint que les liaisons téléphoniques et l’accès à internet avaient été coupés. Cela signifie que l’Azerbaïdjan s’est rendu compte que cette station de radio participait à une opération de « regime change » et de « nation building » (selon la terminologie utilisée par le langage subversif pro-américain), télécommandée par des ONG étrangères. Le Président Ilham Aliyev a décidé d’y mettre un holà.

Jusqu’ici l’Azerbaïdjan avait joué un rôle important dans la guerre économique que mènent les Etats-Unis et l’Union Européenne contre la Russie. En novembre 2014, le commissaire européen à l’énergie, Sefcovic, s’était rendu à Bakou et avait émis l’espoir de voir les « relations économiques s’approfondir ». Concrètement, l’ancienne république soviétique devait remplacer la Russie comme fournisseur de pétrole et de gaz. L’espoir de réaliser ce projet s’est évanoui. Le ministère américain des affaires étrangères se dit « très préoccupé » car « les raisons qui ont motivé les auditions et les perquisitions ne sont pas claires ». Les Etats-Unis rappellent au gouvernement en place à Bakou de respecter « ses obligations quant à la protection de la liberté de la presse ».

L’ancien ambassadeur américain Kauzlarich envisage déjà d’infliger des sanctions à l’Azerbaïdjan. La radio propagandiste « Radio Free Europe/Radio Liberty » avait transposé son siège à Prague après la guerre froide et continuait à recevoir des subsides du Congrès américain. Cette station radiophonique donnait des nouvelles de 21 pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Proche Orient. Aujourd’hui, c’est sûr, le Président Obama doit renoncer, jusqu’à une date ultérieure, à utiliser l’Azerbaïdjan dans son dispositif d’encerclement de la Russie.

Anton Schmitt.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°6-7/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

mardi, 23 décembre 2014

Gladio B and the Battle for Eurasia

 

Gladio B and the Battle for Eurasia

TRANSCRIPT AND SOURCES: http://www.corbettreport.com/?p=12947

‘Operation Gladio B’--the continuation of the old NATO Gladio program--covers a tangled web of covert operatives, billionaire Imams, drug running, prison breaks and terror strikes. Its goal: the destabilization of Central Asia and the Caucasus. In this presentation to Studium Generale in Groningen on November 19, 2014, James Corbett lifts the lid on this operation, its covert operatives, and the secret battle for the Eurasian heartland.

mercredi, 23 juillet 2014

Geostrategic Battles for control of the Heartland

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Chechnya and the wars in the nineties: Geostrategic Battles for control of the Heartland

Chechen separatism and Chechen wars (1994-1996 and 1999-2000) are part of the process of anti-Eurasian  dissolution developed by Atlanticist strategists in the post- Soviet period. The Russian Federation is historically since Tsarist times a large-continental, integrating and tellurocratic state, an imperial power ... and a multi-ethnic state. In addition to the Slavic Russians, there are many other peoples living in the Russian Federation, and each enjoys a considerable degree of autonomy in their respective republic or oblast (region), with the absolute freedom to practice their religion or to use their language at an institutional level. 
 
Turkic people like the Tatars or Bashkirs, Mongol peoples like the Tuvans or Yakut, Caucasian like Chechen or Ingush... Christians, Muslims , Buddhists or adherents of ancient shamanism. There is even a Jewish Oblast near the Chinese border, whose capital is Birobidzhan .
 
Shortly after the final collapse of the USSR in 1991, not still satisfied with having achieved the breakup of the Soviet republics, the international Atlanticist thalassocracratic conspirators also attempted to dismember the Russian Federation, starting with the destabilization of the Caucasus. While in the Balkans they were destroying Yugoslavia, and while Russia was being sacked by massive capital evasions to the "west" and was being vampirically weakened by cosmopolitan oligarchs that privatized large national industries and by the implementation of ultra-liberal reforms to establish parasitism, a separatist subversion began in Chechnya, which later should (according to the  thalassocratic - globalist plans) then also extend to other republics, especially those with a Muslim majority, by the infiltration of Saudi Wahhabism. The goal was not only to dismantle the USSR, but also the Russian Federation.
 
The Chechen people
 
The Chechens are an ancient people located in the North Caucasus since at least 5000 years. The Caucasus has always been a region of great geostrategic importance because historically in this region three rivalizing Empires had their borders: Russia, Ottoman Turkey and Persia.
 
Being a mountain people (like the Basques in Spain, the Albanians in the Balkans or the Kurds in the Middle East) Chechens as well as other peoples of the North Caucasus (mainly Ingush and Dagestani) remained isolated for centuries and developed without foreign interference their particular idiosyncrasy, which includes a language of unknown origin without any apparent relationship with other languages spoken outside that area. They had contact with neighboring peoples such as the Alans (Ossetians), Georgians and with Byzantine culture and with the Terek Cossacks. 
They were lately Islamized and kept syncretistically in Islam particularities of their ancestral religion. Therefore, the traditional Caucasian Islam, although formally adhering to the Sunni  Hanafi school, incorporates ethnic elements that differentiate it from the mainstream Arab Sunnism.
 
Sufism is also extremely popular in the Caucasus. The two main tariqas (brotherhoods) are present: Naqshbandiyya is mostly in eastern Chechnya and Daghestan, while Qadiriyya has more adherents in western Chechnya and Ingushetia. One of the ritualistic differences between the two streams is the way to do the zikr; "Memory (of  the name of Allah)" a mystical practice of pronouncing the shahada - "la illah has illa'Allah " - , ritually , in a rhythmic and repetitive way until reaching a state of trance; this practice is analogous to the recitation of mantras of Hinduism and Buddhism; or to the Hesychasm in Orthodox Christianity.
 
While the Naqshbandi Sufis practice the zikr sitting in a state of stillness, the qadiris move rhythmically and sometimes run in a circle around an imaginary axis. (The Black Stone of the Kaaba?). In Chechnya there are 5% of Christians, most of them of Cossack origin.
 
The Chechens call themselves "Vainakh " or "nokhchiy" , which means "our people". Their language belongs together with the Ingush and Dagestani , to the nakh (Ibero-Caucasian) languages. Throughout history they have used Georgian, Arabic, Latin and Cyrillic alphabets. Ethnically they are of Caucasoid type, and they have societal similarities to the Avars and Alans.
 
The Alans, ancestors of today's Ossetians, are an ethnic group of Iranian origin that partially moved westwards after the invasions of the Huns,  reaching the Iberian Peninsula, after joining on the way Germanic tribes such as the Vandals and the Swabians. According to the Encyclop?dia Iranica, Alans contributed along with the Goths to name Catalonia (Got- Alania).
 
The Chechens have the haplogroup J2, mainly associated with the Mediterranean and the Fertile Crescent. They are genetically closer to the Basques or Britons than to the Slavs. In fact, they are by blood as close to the Basques as to the Ingush. Apparently, they are also associated with the mythical Cimmerians (equestrian nomads of the Caucasus and the Caspian Sea region, in which the writer Robert E. Howard found inspiration to create his character Conan the Barbarian), with the Sarmatians and the Assyrian-Hittite Kingdom of Urartu (cradle of the Armenian people).
 
After World War II, they were deported en masse to Kazakhstan and Kyrgyzstan on Beria's orders; on accusations of having collaborated with the Axis.
 
The Chechens are historically a martial society organized in teips (clans), with a significant agrarian culture and attachment to the land.
 
The social structure is made based on nekye (families) integrated into gar (branches), which form the teip (clans), organized  in tukhum (web or union of clans).
 
They have a social code of honor: the nokhchallah (whose core values are morals, ethics, generosity, hospitality and protect women).
 
They all mythically descended from the same man, the Turpalo - Nokhchuo. The wolf is the national animal.
 
Religion
 
Religion is very much influenced by the Caucasian ethnic idiosyncrasies, so the traditional Chechen Islam syncretistically integrates elements of their ancestral spirituality.
 
Many Chechens and Ingush refer to God as Dela (instead of Allah), which is the supreme god of the Pantheon in the pre-Islamic period, comparable to the Greek Zeus or Wotan for the Germans.
 
There is a popular saying: "The Prophet Mohammad may have been an Arab, but God is a Chechen for sure".
 
The Wahhabism which was infiltrated during the '90s sought to "de- chechenize" Islam in Chechnya, imposing their demented satanic/globalist ideology of a Saudi-kind "universal caliphate". In addition, the emergence of Wahhabi separatism caused that secular nationalist idea was abandoned for the pan-Islamism (from "Republic of Ichkeria" to "Caucasus Emirate"). This caused many former secessionist militants (including Ahmad Kadyrov himself, father of Ramzan) to switch to the side of the Russian Federation after realizing what "independence" actually meant.
 
Post-Soviet separatism in the North Caucasus region
 
The idea of Chechen separatism (using subversive Islamic extremism and foreign mercenaries) was resurrected in the early '90s in the process of Soviet disintegration. The international plutocracy with the geopolitical goal of dominating the Eurasian Heartland, wanted to promote not only the dissolution of the tellurocratic, bi-continental and imperial power of the USSR, but also the dismemberment of the Russian Federation. Chechnya thus became the scene of a global battle between the two opposing geopolitical conceptions; corrosive globalism against the multipolarity of the large blocks; imperialism ("divide and conquer") against the Empire (federal autarky and integration).
 
In October 1991; Soviet ex - general and president of the Chechen Republic Dzhokhar Dudayev made a unilateral declaration of "independence", proclaiming the "Republic of Ichkeria ". His intention was to turn Chechnya into his personal feud, and to do so he was helped with covert CIA support.
 
For centuries, Chechens traditionally always devoted to the profession of soldier. The demobilization of the Red Army in the post- Soviet years led many to unemployment.
 
With Dudayev, who as a Soviet military man had never resided in the land of his ancestors, Chechnya became a haven for organized crime as it would later became Kosovo. The oligarchs were very involved in the illegal business with Chechnya, especially Boris Berezovsky. Dudayev came to threaten Russia with a terrorist campaign against its nuclear plants. Grozny's airport became a transit point for world heroin trade. 
 
In the previous decade, Dudayev had participated in the war in Afghanistan against the Mujahideen, but paradoxically he and his successors would later use them in Chechnya. He was not an Islamist as Basayev and Umarov, but he lacked scruples and in order to realize his aspirations of "independence", he allied with Saudi Arabia (soon establishing in Chechnya a network of mercenaries through Prince Bandar) and Turkey (member country of NATO). He is the Izetbegovic or Thaci of the Caucasus. 
 
He was an ally of the anti-Soviet Estonian nationalists (while his successor Aslan Maskhadov repressed them). In summer 1992, Dudayev made trips to Saudi Arabia and the UAE for support. Also to Turkey and Bosnia.
 
Berezovsky was an associate of Chechen gangsters. In 1993 he flew to Tel Aviv, and acquired Israeli citizenship without having to give up the Russian one.
 
General Alexander Lebed (who died in a mysterious "plane crash") stated that Berezovsky was responsible for the "peace negotiations" in Chechnya doing everything possible to make them fail.
 
Lebed : "After the signing of the peace accords of Khassaviurt [ ... ] Berezovsky came to see me and tried to intimidate me. When he realized that it was not possible to scare me, he simply said, "you have spoiled an amazing business. Everything was going so well. Were they killing each other? So what? They always have and will continue to do so anyway."
 
Salman Raduyev was a friend of Berezovsky. Ramzan Kadyrov declared years later that Berezovsky financed terrorists back in 1996 and 1997: "He could not afford to just give them the money, so (Berezovsky) invented the following mechanism: He asked (Raduyev and Basayev ) to kidnap people and he would pay the ransom: "I will receive good publicity and you will have the money". (Source: http://rt.com/politics/berezovsky-financed-terrorists-by-paying-ransoms-chechen-prez/)
 
Looter oligarchs like Berezovsky or Gusinsky, in those turbulent years, contributed to emphasize the precariousness of the Russian people and to spread misery; these plutocrats also collaborated with international high finance that sought to dissolve not only the USSR but also the Russian Federation.
 
Geoenergetic Question: There are not the natural resources of Chechnya which matters most to the Russians, but the network of oil pipelines in the Caspian sea. USrael steals oil from Russia through Georgia and Azerbaijan. Baku- Novorossiysk.
 
In 1993 Dudayev announced that Chechen language would stop using the Cyrillic alphabet and would begin to use the Latin one; also they stopped teaching Russian in schools.
 
Meanwhile, Chechen political groups from within the republic opposed his regime and decided to ally with Russia.
 
The first war to regain Chechnya took place between 1994 and 1996, ending with a ceasefire. Dudayev died in 1996 after being hit by a missile during the war.
 
Aslan Maskhadov came to power in 1997, he wanted to maintain the "sovereignty" and continue pressuring Moscow (which had enough economic problems on their own because of the parasitical oligarchs) to rebuild the country. Russia continued to send money for the rehabilitation of the republic, to build schools and hospitals, but most of the money was taken by the separatist authorities and the warlords who keep the money for themselves.
 
Formally, "Ichkeria" was still part of Russia, and enjoyed government subsidies and participation in the Russian financial system (their "independence " was UNILATERAL), but it did not contribute at all to the Federation. It was beyond the control of the customs bodies and of the Russian security forces. In a concession to the Islamists, Maskhadov decreed the imposition of Sharia in 1999. Chechnya began increasingly to become a Caucasian version of Taliban Afghanistan.
 
The second war began in July 1999 with the invasion launched by Basayev and Arab mercenary Khattab against Dagestan from Chechnya; with the complicity of Maskhadov, with the scope of also separating Dagestan from Russia and integrate it into the "Republic of Ichkeria" as a potential " Islamic emirate". In September, terrorist acts in Moscow apartment caused over 300 deaths.
 
Proponents of the conspiranoic theory that the bombs in the apartment were a "false flag" of the FSB, have connections with Berezovsky (Litvinenko, Kasparov, etc). The most rabid Zionist neocon hawks in Washington are also adherents of this real "conspiracy theory". A major case of PROJECTION (attributing to the crimes they themselves commit or the own ways of doing things to the adversary) is seen here: The same ones who affirm that after the bombings in Moscow apartments were Russian secret services to have an excuse to intervene in Chechnya, are the ones defending tooth and nail the "official version" of 9/11.
 
The Russian intervention in Chechnya in 1999 drew criticism (and even economic sanctions) from Washington, accusing Moscow of "violating human rights", urging the Russian government to "engage in dialogue" with the "moderate" Maskhadov. The State Department of the U.S. received in January 2000 none other than Ilyas Akhmadov, cabinet member of the separatist regime of "Ichkeria". Meanwhile, oligarch Vladimir Gusinsky (like Berezovsky also an Israeli citizen), owner of Media -Most and NTV channel, performed in Russia itself a media campaign in line with the Atlanticist view, attacking the "barbarism" of the Russian Army and the "war crimes" (obviously only the ones of the pro - Federation forces, systematically ignoring the atrocities perpetrated by the Chechen "rebels" - In Chechnya, as today in Syria, there were also two types of "combatants" : the "extremists" of  "Al Qaeda" (of which nobody was still speaking in the West, because this was before 9/11) and the "moderate" Maskhadov (analogous to current members of the "FSA"). 
 
Instead, the pro-Federation Chechens (which were increasing in numbers) were systematically ignored by the media (both Western and "Russian" - ie oligarchic - media, as the aforementioned Media-Most of Gusinsky). It was thus intended to give the public the wrong perception that it was a conflict of "Russians against Chechens" (of "evil imperialist Russians against poor Chechens who just wanted freedom"); when in fact it was a geopolitical conflict between supporters of the Federation and sympathizers of secessionism (among them less and less civilians and increasingly more militant Wahhabis - many of them foreigners - as well as organized crime figures and, of course, those who always benefit from the "divide and conquer".
 
Political analyst F. William Engdahl said that if Russia had not intervened in Chechnya between 1999 and 2000; the US would have had the excuse after the attacks of 9/11 and the invasion of Afghanistan, to directly interfere in the North Caucasus (ie in the Russian Federation) alleging that the region could serve as a refuge to Bin Laden and Taliban leaders, after "not having found" them in Afghanistan.
 
Raduyev mantained that Dudayev (officially dead since 1996) was still alive, and gave orders for the "liberation of the Caucasus" from a secret NATO base in Turkey ( ! ). In 1999 Raduyev , whom the effects of an explosion had deformed the face, went to get plastic surgery to Germany (!) He got titanium implants, so they nicknamed him "Titanic" and "Michael Jackson". In 2000 he tried to assassinate Georgian President Eduard Shevardnadze, who a few years later was to be overthrowed by one of those colored revolutions of the post -Soviet space, and replaced with the more “cooperative” puppet Saakashvili.
 
In retaliation for the terrorist bombing of the Moscow apartments in September 1999, air strikes were carried out by Russia against the regime of "Ichkeria", and ground attacks in October. The Russian reaction, coordinated by Putin, was much better planned and executed than in the first war in 1994.
 
Since 2000, the separatists had access to sophisticated radars and anti-aircraft batteries (made in USA) . Georgia 's border with Chechnya was used to smuggle weapons and mercenaries for the CIA (perhaps the attempt to assassinate Shevardnadze in 2000 had something to do with his refusal or resistance to it?). In Taliban Afghanistan (with which "Ichkeria" had optimal contacts) there were trained terrorists for the " jihad" in Chechnya , with the help of the Pakistani ISI. Among them was Basayev, possible CIA agent.
 
Individuals like Zbigniew Brzezinski and Richard Pipes cynically criticed the "invasion" and "genocidal atrocities" supposedly committed by Russia in Chechnya (while, at the same time, the U.S. was planning and executing a TRUE invasion, that of Iraq) , and demanded  through the "American Comitee for Peace in Chechnya " (ACPC ) and other globalist organizations such as the "National Endowment for Democracy" (NED ) that Moscow should "negotiate" with the "moderate" Maskhadov government, even to the point of proposing to Chechnya "formal independence" under international supervision ( ! ) - see for example the article "Give Chechens a land of Their Own" (The New York Times, 9.9.2004 ) or "The Great Chessboard" (p. 88-89) of Z. Brzezinski.
 
In 2005, the U.S. television network ABC aired an interview with the head of the Chechen terrorists Shamil Basayev, one of the main responsibles for the slaughter of children in school in Beslan (North Ossetia) in September 2004. When the Russian Ministry of Foreign Affairs expressed outrage about it, the US State Department said that the TV channel is backed by the "freedom of expression".
 
On March 7, 2006 a group of prominent characters of high finance and Western politics published an open letter in the media where they continued the anti-Russian hysteria, comparing the take of Grozny with Hitler's attack against Warsaw in 1944, condemning the "neo -colonial" behavior of Russia and urging to take "drastic measures" against the Russian government. The letter was entitled "End the Silence over Chechnya" and was signed, among others, by none other than the founder of the Open Society Institute George Soros, the French Zionist Andre Glucksmann or Saudi Prince Hassan Bin Talal .
 
At events like the G-8 conference in St. Petersburg in June 2006 or during the parliamentary elections of 2007, the Atlanticist lobby continued hostile anti-Russian statements and media campaigns through individuals like John McCain, Tom Lantos (one of the largest media agitators for the first invasion of Iraq in 1991, propagandist of the incubators-myth) or Ileana Rose-Lethinen, who accused Putin of "authoritarianism" , "corruption", "mysterious explosions in Moscow apartments " and "invasion of Chechnya".
 
Afghan Taliban recognized Ichkeria in 2000; also "Ukrainian nationalists" and Poland. Because of the Ukrainian conflict, it is now common knowledge that criminals of "Pravy Sektor" ( UNA / UNSO ) had ( and have) excellent connections with Wahhabi terrorists in the Caucasus; and that there even were Ukrainian fighters on the side of Dudayev?s separatists, such as Alexander Muzichko a.k.a. Sashko Biliy, while Pravy Sektor?s chief Dimitri Yarosh called for help from Doku Umarov. Ukrainian chauvinists are also fiercely anti -Serb ; recently it came to light that Croatian war criminals "coincidentally" acquitted at The Hague like Ante Gotovina have traveled to western Ukraine to train and advise the anti - Russian militias. (See: http://theremustbejustice.wordpress.com/2014/03/06/the-bloody-croatian-generals-acquitted-by-the-hague-tribunal-took-over-the-ukrainian-land-forces/ )
 
In June 2000, Putin appointed former chief mufti Ahmad Kadyrov head of the Chechen government, and the reconstruction of the Republic from the ashes began. Kadyrov had initially supported the secessionists in the early '90s, but stopped after discovering how talassocracy was instrumentalizing Chechen nationalism, and especially seeing the rise of insane Saudi Wahhabi ideology and the havoc it caused in the Caucasus - also after realizing that protecting ethnic idiosyncrasy and self-determination of the Chechen people were not at all incompatible with integration into the Russian Federation, a great continental power composed of diverse peoples and that had nothing to do with the oppression of the Soviet past. What was bad in the USSR has been reincarnated in (or transferred to) the "EU" and not to the New Russia - that's what many "nationalist" (especially Ukrainians, but also Baltic and Western) do not understand.
 
Following the takeover of Kadyrov and the beginning of the rebuilding of the country, about 7,000 former separatist passed to the federal side.
 
In 2003 it was approved a new Chechen constitution after a referendum; which gave the Republic a significant degree of autonomy.
 
In March 2004 Ahmad Kadyrov was murdered; the "moderate" Maskhadov said "he got what he deserved". Alu Alkhanov succeeded him as the head of the Chechen government, and the following year, in December 2005, he was replaced by Kadyrov 's son Ramzan, who continues to lead the Republic until today.
 
Beslan massacre
 
September 2004: Beslan, North Ossetia , 1100 hostages,  331 killed (186 of them children). The terrorists were drug-addicts used by Basayev. ( Basayev fought on the side of the Azeris against Armenians during the Nagorno-Karabakh conflict in 92 , where he met Khattab. From that time - which coincides with the visit of Dudayev to Saudi Arabia - Wahhabism began to infiltrate in Chechnya . According to LITVINENKO and Berezovsky ( big " credibility ..."!) Basayev was conspiring with Putin against "moderate" Maskhadov - again we see the PROJECTION scheme, as what happened in reality was Bin Laden working with USA secret services.
 
By the way, Basayev 's brother, Shirvani, lives in Erdogan's Turkey.
 
Another Arab mercenary like Khattab is Muhannad, trained in the U.S., brought Wahhabism to the Kists of Pankisi (Chechens in Georgia) .
 
Spokesman of the separatist Ichkeria government  Ahmed Zakayev, exiled in London (!), said that Basayev "does not represent the Chechen cause" and that he is "an agent of Moscow trying to discredit it". But at the same time, despite the attack in Beslan, Zakayev named Basayev "Deputy Minister"  in 2005.
 
The "moderates " (Maskhadov) and the "extremists" (Basayev), as in Syria the "moderate FSA" and "extremist Al Qaeda / ISIS" etc. - the same false dichotomy as "Democrats vs. Republicans " in the USA .
 
In 2007; Anzor Astemirov (who studied Islamic theology in Saudi Arabia) officially requested U.S. help against "Russian aggression". Thereafter, "rebel" websites took out the phrase that read that Western countries were enemies of the "Caucasus Emirate".
 
Maskhadov
 
On March 8, 2005 Maskhadov was liquidated in a Russian special operation (an Ex-Soviet military commander like Dudayev, Maskhadov had paradoxically suppressed the Baltic independentists by orders of Gorbachev in 1991) Ramzan Kadyrov said in the Komsomolskaya Pravda that the death of Maskhadov on March the 8 was a sign of destiny in honor of all the women who were opressed in the obscurantist Maskhadov republic. Meanwhile, for the French Zionist Glucksmann, Maskhadov is a "hero of freedom".
 
In 2006 also Maskhadov 's successor Abdul Khalim Sadulayev was liquidated and shortly after also Shamil Basayev, mastermind of the Beslan massacre. In 2009 the Russian army withdrew from the Chechen Republic that had been  pacified and reconstructed and where the pro - Federation Chechens headed by Ramzan Kadyrov had managed to consolidate stability.
Interestingly, the same year of 2009 (when terrorists Maskhadov and Basayev had been eliminated and peace had returned to the region), the "Freedom House" placed Chechnya on its list of "most repressive societies in the world" along with North Korea or Burma (Coming from the Freedom House, that was actually a compliment) - It didn?t suit to  Atlanticism that the destabilizing poison had been crushed.
 
Meanwhile, Doku Umarov (successor of Basayev) abolished the "Republic of Ichkeria" and proclaimed the "Caucasus Emirate" calling himself  "emir".
 
Nationalism and Geopolitics
 
For a deeper understanding of the Caucasian conflicts (or the Balkanic one, or the current Ukrainian crisis), it is necessary to emphasize once again that there are only TWO geopolitical models, and in the continental tellurocratic dimension of Russia (or rather the Russias -in plural- analogously to the Spains of Carlist traditionalists) as integrative power of Eurasia and champion of multipolarity. The Russias are comprised of many peoples, that are integrated (not fused !) in the Federation. There is an absolute difference between this idea of federated, integrative union (the idea of Eurasia, whose core is Russia, Haushofer?s Kontinentalblock) and the "EU" a prison of nations that does not integrate but only merges chaotically, and that is not self-sufficient but dependent of the parasitic global finance, and which is not sovereign but an USrael colony.
 
Chechnya and other Caucasian peoples are factually much freer and have more autonomy (culturally and economically) if they are integrated in the Federation under the protective umbrella of Russia/ the Russias in the Eurasian Kontinentalblock, than with a fake "independence" that can not be such, because it would fall under the absolute control of the Rothschilds, Soros, etc. . That's what the "nationalist " and "independentists" do not understand; neither in Russia nor in Spain .
 
Chechnya has more political freedom and more autonomy from Moscow than any country in the "EU" from Brussels. (And who says Brussels, says Washington).
 
 
Meanwhile, the Russian "white supremacist" (racial chauvinists), the " neo-Nazi" and "skinheads" in Moscow and other cities that harass or discriminate against people from the Caucasus and other areas of the post -Soviet space (Kazakhs, Uzbeks, Kyrgyz , etc. ) are the other side of the coin of ethno-social "divide and conquer". They are manipulated and used by those who seek the destruction of Russia (as the Russias / Eurasia). The strategic alliance between the "Ukrainian nationalists" and separatist Chechen Wahhabis is a clear example of this.
 
"Independence" ( ie its constitution as a truly sovereign state) of such small countries and regions (Chechnya has a total population of one million two hundred thousand) is not possible; nor it is desirable such a fallacious "independence", even if these peoples do have indeed a completely different and unique ethnic, cultural and linguistic idiosyncrasy; because then they would inevitably be devoured by the globalism of the "international community". 
 
Thus, "nationalists" feelings (ironically encouraged by those internationalists seeking to establish the dystopian entelechy of the NWO) are transformed in a weapon that turns against the nations themselves. In the case of the Caucasus, the best that can happen to this countries is to be under the protection of the Russian state, integrated in it in a Federation, enjoying full rights of autonomy, with the ability to enjoy their historical and ancestral tribal organization clans (the teips), and with their own regional laws (similar to the "fueros" in the case of Spain) . If not, the alternative to the "independence" of Russia, is the dependence of the "West" ; ie of USrael (which financed Wahhabis there, as it does in Syria), and a greater dependence on IMF, World Bank , and maybe even NATO (see Georgia) and EU ... See also what happened with the Baltic countries, which have gone from the bad (USSR) to the worst (EU).
 
In the case of Spain, Basque separatism is a creation of British imperialism (which was very admired by Sabino Arana - the "Basque Stepan Bandera" so to say), and both the Basque and Catalan separatism is functional to international imperialism, as it always the case with  chauvinist nationalism, seeking to separate from an historical entity (Spain / the Spains) to get into an artificial one ( "EU") , believing themselves to be "independent".
 
Ahmad Kadyrov and son Ramzan
 
Ahmad Kadyrov was born in Karaganda (Kazakhstan) in 1951, within a Chechen family who had been deported following WWII. He studied in Tashkent, Uzbekistan. He was a Sufi Cleric of the Qadiriyya tariqa and a Chechen politician, first a secessionist and finally pro-federation and president of the Chechen Republic from 2003 until his assassination a year later.
 
After the breakup of the USSR he initially joined the breakaway faction and was appointed mufti by Dudayev. But at the beginning of the second Chechen war in 1999, he switched to the pro-Russian side when he realized the geopolitical implications of the conflict and the increasing arrival of militant Wahhabis and Arab mercenaries of the Saudi orbit to extend terror and perpetuate conflict.
 
Kadyrov followed the teachings of the Chechen Sufi master Kunta-hajji Kishiev (1830-1867). His followers (which adhere to the Qadiriyya tariqa) believe that Kunta - hajji is one of the 360 saints who will return to Earth at the End of Time (which has some similarities with the eschatological prophecies of esoteric Shiism, the Hidden Imam, etc. ). 
 
The grave of Heda, the mother of Kunta - haji , is considered sacred by his followers, and became a source of conflict between Wahhabis and Sufis during the separatist government of Aslan Maskhadov. The Wahhabi "Puritans" wanted to destroy the tomb because they believe the veneration of saints to be "paganism". This was one of the turning points that led Ahmad Kadyrov , then grand mufti of Chechnya, to make the decision to break with the regime of Maskhadov and side with the Russian Federation.
 
With him began (from 2003 onwards) the period of peace and stability that lasts until today, under his son Ramzan. Ahmad Kadyrov made many ex-rebels pass to the pro-Russian side. (The Kadyrovtsy, pro-Chechen Federation troops are mostly ex-rebels. They are estimated to be around 5000).
 
There were a dozen assassination attempts against him, before the final one, on March 9, 2004. In the attack against him 30 other people were killed as well. Basayev was the organizer.
 
Ramzan (1976 in Tsenteroi), a boxer, a practicing Sufi, father of 5 daughters and 3 sons.
As Gaddafi in Libya, he banned alcohol and gambling. He replaced Alkhanov as head of the Republic after turning 30, minimum age for the post.
 
In 2006 the industry grew by 11.9 % , in 2007 26.4%
 
Logically , the "informative" media continued (and continues today) its smear campaign against Kadyrov and the pro-Federation Chechens, calling them " warlords" (which curiously had achieved peace, by the way) of "repressing  opposition" and of "crimes against human rights" , etc, etc. Apparently, they are worried about the stability that prevails today in Chechnya and by the fact that the potential of terrorist subversion has been smashed and virtually eradicated (both the "moderate" ones, openly friends with the "West" like the faction of Maskhadov, as well as the "extremists" ones of Umarov).
 
There were numerous assassination attempts against Ramzan, one of the most spectacular in October 2009.
 
In December 2009, the Chechen president said that the remaining terrorists are funded by the West.
 
In December 10, 2013 the opposition leader of Ingushetia, the separatist Magomed Khazbiev, attended the "Euromaidan" in Ukraine and participated in the anti-Russian campaign there. On February 2, 2014 FSB officially confirmed that in the mid December 2013 four  nor- Caucasian instructors were operating in Ukraine, and preparing the maidanite "rebels" for street fighting (Just like the Israelis military who were also there for the same... – See http://www.globalresearch.ca/ukraine-israeli-special-forces-unit-under-neo-nazi-command-involved-in-maidan-riots/5371725)

mercredi, 07 mai 2014

City of London’s Imperialist Designs on Russia

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City of London’s Imperialist Designs on Russia

Yesterday the EU and US imposed additional sanctions on Russia, while 150 US troops landed in neighboring Estonia for military exercises.  Two months after Ukraine’s democratically-elected President Viktor Yanukovych fled the country amidst the MI6/CIA/Mossad-orchestrated putsch in Kiev(http://deanhenderson.wordpress.com/2014/03/04/ukraine-falls-under-fascist-bankster-thumb/), the West continues to ramp up its aggression against Russia, despite repeated attempts at diplomacy by Russian President Vladimir Putin.

So what else is new?

The Rothschild-led City of London bankers have held grand imperialist designs on Russia’s rich natural resources for two centuries, always to be stymied by the odd nationalist czar or Stalinist.  Putin thwarted their latest attempts when he jailed Israeli dual citizen Mikail Khodorkovsky and re-nationalized much of Russia’s energy sector.  It is no coincidence that one Russian official sanctioned yesterday was Igor Sechin – president of Russian oil giant Rosneft, of which BP still owns a 20 % share.

(Excerpted from Chapter 17: Caspian Sea Oil Grab: Big Oil & Their Bankers…)

Unholy Alliance

While the international banking syndicates had always dealt with the Soviet Union, access to its vast oil resources remained limited until Ronald Reagan entered the White House in 1980, determined to splinter the Soviet Union into little pieces and open the country’s oilfields to the Four Horsemen.  His point man in doing so was CIA Director Bill Casey, whose Roman Catholic Knights of Malta connections were thoroughly exploited.

The Vatican’s secretive Opus Dei “saintly Mafia” was behind the ascent of Polish Cardinal Karol Wojtyla to the Papacy.  Wojtyla became Pope John Paul II and launched an Opus Dei/Vatican offensive to roll back Latin American liberation theology movements and East European communism.  Fascism came naturally to Karol Wojtyla.  During the 1940’s he was a chemical salesman for Nazi combine I. G. Farben.  Wojtyla sold the Nazis the cyanide they used at their Auschwitz death camps.  One of his best friends was Dr. Wolf Szmuness, mastermind of the 1978 Center for Disease Control Hepatitis B study in the US, through which the AIDS virus was introduced into the gay population. [722]

In 1982 Reagan met with Pope John Paul II.  Prior to the meeting Reagan signed NSD-32, authorizing a wide range of economic, diplomatic and covert activities to “neutralize the USSR’s hold on Eastern Europe”.  At the meeting the two agreed to launch a clandestine program to tear Eastern Europe away from the Soviets.  Poland, the Pope’s country of origin, would be the key.  Catholic priests, the AFL-CIO, the National Endowment for Democracy, the Vatican Bank and CIA would all be deployed.

The Vatican is the world’s largest owner of equities, using Swiss affiliate Banco di Roma per la Svizzera to conduct its more discretionary business.  Italian fascist Benito Mussolini gave the Vatican generous tax exemptions which it still enjoys.  Banco Ambrosiano’s P-2 leader Robert Calvi’s Grand Oriente Freemason’s supported reconciliation with the Vatican.  Relations between the Vatican and the Freemasons were strained in the 11th century when the Greek Orthodox split from the Roman Catholics. Knights Templar and the Knights Hospitaler of St. John factions emerged.  The latter was the Catholic faction. They changed their name to the Knights of Malta, after the island where they found refuge after their Crusades defeat, with help from the Vatican.  Malta is a nexus of CIA/MI6/Mossad intrigues.

In the 13th century Pope Clement V, backed by France’s King Philip, charged the Protestant Knights Templars with heresy, citing their penchant for drug running, arms peddling, gambling and prostitution rings.  These activities are what made the Templars “filthy rich”.  Pope Clement made an example of Templar leader Jaques de Molay, whom he burned at the stake on Friday the 13th. [723]  The Templars took their loot and fled to Scotland to found Scottish Rite Freemasonry.  They bankrolled the House of Windsor, which controls Britain and presides at the apex of Freemasonry around the world.  Masonic Lodge members enroll their children in the de Molay Society, which is named in honor of the toasted Templar pirate.

Triumvirate_xlarge.pngCalvi’s attempt to reconcile protestant and Catholic secret societies was a success. He became paymaster to the Polish Solidarity movement, while Nixon Treasury Secretary David Kennedy’s dirty Continental Illinois Bank served as conduit for CIA funds sent by Bank of Cicero asset Bishop Paul Marcinkus to fund Solidarity. [724]  The Vatican teamed up with Europe’s Black Nobility, the Bilderbergers and CIA to launch the top-secret JASON Society and armed South American dictators to quash liberation theology.  In 1978 when Pope John Paul II took power, the Vatican issued a commemorative stamp featuring an Egyptian pyramid and the Roshaniya all-seeing eye. [725]  The Vatican and the Illuminati Brotherhood were reunited.

Reagan’s meetings with Pope John Paul II were an affirmation of this powerful new alliance, which would now focus on bringing the Soviet Union to its knees.  Even before Reagan met with the Pope the CIA had groomed an informant at the Polish Ministry of Defense- Colonel Ryszard Kuklinski.  Kuklinski reported to the Vatican and helped organize the Polish Solidarity Movement, led by the wealthy Radziwill family who had funded JFK assassins via Permindex.  Most Solidarity leaders were old-money aristocrats.

The precursor to Solidarity was the National Alliance of Solidarists, a Russian/Eastern European fascist hit squad funded by RD/Shell’s Sir Henry Deterding and German Vickers Arms Corporation President Sir Basil Zacharoff.  Sir Auckland Geddes of Rio Tinto Zinc, which bankrolled Francisco Franco’s fascist coup in Spain, also contributed to the Solidarists.  Geddes’ nephew- Ford Irvine Geddes- was chairman of the Inchcape’s Peninsular & Orient Navigation Company from 1971-1972. [726]

The Solidarist’s US headquarters was the Tolstoy Foundation, which is housed in the same building as Julius Klein Associates, which ran guns to the murderous Haganah and Stern Gang Zionist death squads who stole Palestinian lands to found Israel. Klein was an M16 Permindex insider who helped plan the JFK hit.

The Solidarists stepchild, the Solidarity Movement, was touted in the Western media as a great Polish liberating force.  With boatloads of CIA help, Solidarity toppled the Communist government in Warsaw. Their straw man Lech Walesa became President of Poland.  In 1995 Walesa was defeated by former Communist leader Aleksander Kwasniewski.  Walesa was rewarded for his boot licking with a job at Pepsico.

CIA Director Casey demanded a constant focus on Eastern Europe at CIA.  Casey met often with Philadelphia Roman Catholic Cardinal John Krol to discuss the Solidarity Movement.  He utilized his Knights of Malta connections, leaning heavily on Brother Vernon Walters, whose spook resume read like a James Bond novel.  Walter’s latest incarnation was Reagan Ambassador at Large to Vatican Secretary of State Agostino Cardinal Casaroli. [727]  By 1991 Walters was US Ambassador to the UN, where he successfully beat the drums of war against Iraq.  He was in Fiji that same year, just prior to the overthrow of that left-leaning government.

Other Knights of Malta members involved in the Eastern European destabilization effort were Reagan NSA and Robert Vesco lieutenant Richard Allen, Reagan NSA Judge William Clark, Reagan Ambassador to the Vatican William Wilson and Zbigniew Brzezinski.  Other prominent Knights of Malta members include Prescott Bush, Nixon Treasury Secretary William Simon, Nixon coup-plotter Alexander Haig, contra supporter J. Peter Grace and Venezuelan Rockefeller lieutenant Gustavo Cisneros.

The Reagan team had a five-part strategy in its efforts to destroy the Soviet Union.  First, it would pursue the JASON Society’s Star Wars concept in an attempt to engage the Soviets in a space-based arms race which they knew Moscow could not afford.  Second, the CIA would launch covert operations in Poland, Czechoslovakia and Hungary in attempts to overthrow those Soviet-allied governments.  While Walesa emerged in Poland, poet Vaclev Havel became CIA white knight in Czechoslovakia.  Like Walesa, Havel became unpopular and was soon tossed out of his puppet presidency.

926_001.jpgA component of the CIA destabilization program was to buy weapons from these East European nations to arm CIA-sponsored rebels in Nicaragua, Afghanistan, Angola and Mozambique, using BCCI and later BNL as conduits.  The US also wanted to get their hands on the high-tech Soviet arsenal.  Poland secretly sold the US an array of advanced Soviet weaponry worth $200 million.  Romania did the same. Both countries saw their foreign debts reduced significantly. [728]

The third component of the Reagan strategy was to make financial aid to the Warsaw Pact contingent on economic privatization.  Fourth, the US would blanket East European and Soviet airwaves with pro-Western propaganda, using fronts like Radio Liberty, Radio Free Europe and the Voice of America.  The CIA financed local newspapers and magazines.

The Company got help inside the Soviet Union from its Mossad buddies in an effort spearheaded by media mogul and Mossad paymaster Robert Maxwell.  When Maxwell threatened to reveal a meeting between KGB head Vladimir Kryuchkov and Mossad brass aboard his private yacht at which a coup against Mikhail Gorbachev was discussed, Mossad ordered a hit on Maxwell.  On November 4, 1991 as he sailed around the Canary Islands Maxwell was assassinated by Israeli commandos.  The mass exodus of Russian Jews to Israeli-occupied settlements in Palestine was part of the secret deal between Mossad and Kryuchkov, who is still serving time in a Moscow prison for his treasonous role in the Gorbachev coup. [729]

But it was the fifth and final component of Reagan’s strategy that had the Four Horsemen salivating.  Reagan’s spooks initiated an economic warfare campaign against the Soviet Union, which included a freeze on technology transfers, counterfeiting of the Russian ruble and the sponsoring of separatist Islamist groups in the Soviet Central Asian Caucasus. The jihadis who were instructed to target a key transcontinental natural gas pipeline which the Soviets were building.  The Soviets had more natural gas than any country on earth and saw the completion of this pipeline as their cash cow for the 21st century. [730]  Big Oil wanted to milk that cow.

It’s the Oil, Stupid

When the Soviet Union’s last President Mikhail Gorbachev announced his perestroika and glasnost campaigns to privatize his country’s economy, he was aiding the Illuminati in destroying his country.  Was Gorbachev duped, an unwitting accomplice, a CIA deep-cover agent or a mind-controlled Operation Presidio Temple of Set victim?  Whatever the case, he played a key role in dismantling the Soviet Union.

The Soviets controlled not only the vast resources of their own nation, but Third World resources in Soviet-allied Comecon nations.  Part of perestroika was to cease Soviet aid to these developing nations to ease the growing Soviet debt burden which, like the US debt, accrued largely from decades of Cold War military spending.  The two superpowers’ debt was held by the same international banks, which now used this debt lever to pick a winner and to open Russian and Third World resource pools to their corporate tentacles. [731]

When the Berlin Wall fell and Gorbachev was overthrown in favor of IMF crony Boris Yeltsin, the Four Horsemen rushed to Moscow to begin making oil deals.  Oil and natural gas had always been the Soviet’s main export and it remained so for the new Russia.  In 1991, the country earned $13 billion in hard currency from oil exports.  In 1992 Yeltsin announced that Russia’s world leading 9.2 billion barrel/day oil sector would be privatized.

Sixty percent of Russia’s Siberian reserves had never been tapped. [732]  In 1993 the World Bank announced a $610 billion loan to modernize Russia’s oil industry- by far the largest loan in the bank’s history.  World Bank subsidiary International Finance Corporation bought stock in several Russian oil companies and made an additional loan to the Bronfman’s Conoco for its purchase of Siberian Polar Lights Company. [733]

The main vehicle for international banker control over Russian oil was Lukoil, initially 20%-owned by BP Amoco and Credit Suisse First Boston, where Clinton Yugoslav envoy and Dayton Peace Accords architect Richard Holbrooke worked.  Bush Sr. Attorney General Dick Thornburgh, who orchestrated the BNL cover-up, was now CS First Boston’s Chief Financial Officer.  A handful of Zionist Russian oligarchs, collectively known as the Russian Mafia, owned the rest of Lukoil, which served as the Saudi ARAMCO of Russia for the Four Horsemen, a partner to Big Oil in projects throughout the country which involved truly staggering amounts of capital.

These included Sakhalin Islands projects known as Sakhalin I, a $15 billion Exxon Mobil venture; and Sakhalin II, a $10 billion deal led by Royal Dutch/Shell which included Mitsubishi, Mitsui and Marathon Oil as partners.  Siberian developments were even larger.  RD/Shell is a 24.5% partner in Uganskneftegasin, which controls a huge Siberian natural gas field.  At Priobskoye, BP Amoco operates a $53 billion project. At Timan Pechora on the Arctic Ocean a consortium made up of Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco and Norsk Hydo runs a $48 billion venture.

map_rc44_pipe2.jpgIn November 2001 Exxon Mobil announced plans to invest another $12 billion in an oil and gas project in the Russian Far East.  RD/Shell announced a $8.5 billion investment in its Sakhalin Islands concessions.  BP Amoco made similar proclamations. [734]  In 1994 Lukoil pumped 416 million barrels of oil, making it fourth largest producer in the world after RD/Shell, Exxon Mobil and part-owner BP Amoco.  Its fifteen billion barrels in crude reserves rank second in the world to Royal Dutch/ Shell. [735]

The Soviet Caucasus, with encouragement from Langley, soon split from Russia.  The map of Central Asia was re-written as Kazakhstan, Uzbekistan, Tajikistan, Turkmenistan, Kyrgyzstan, Armenia, Azerbaijan, Ukraine and Georgia all declared their independence.  The pipeline Reagan ordered targeted carried Soviet natural gas east to the North Pacific port of Vladivostok and west to the Black Sea port of Novorrossiysk from the world’s richest known natural gas fields lying beneath and abutting the shoreline of the Caspian Sea, which lies in the heart of Caucasus.

The Four Horsemen coveted this resource more than any in the world.  They wanted to build their own private pipelines once they got their hands on the Caspian Sea natural gas fields, which also contain an estimated 200 billion barrels of crude oil.  Oil industry privatizations were quickly announced in the new Central Asian Republics which had, by virtue of their independence, taken control of the vast Caspian Sea oil and gas reserves.  By 1991 Chevron was holding talks with Kazakhstan. [736]

The Central Asian Republics became the largest recipients of USAID aid, as well as ExIm Bank, OPIC and CCC loans.  Azerbaijan, Turkmenistan and Kazakhstan were especially favored. These countries control the shoreline of the Caspian Sea, along with Russia and Iran.  In 1994 Kazakhstan received $311 million in US aid and another $85 million to help dismantle Soviet-era nuclear weapons.  President Clinton met with Kazakhstan President Nursultan Nazarbayev. They signed an array of agreements ranging from disarmament deals to space research cooperation.  Kazakhstan, with an estimated 17.6 billion barrels of oil reserves, had been a strategic part of the Soviet nuclear weapons grid and was home to the Soviet space program.

The two leaders also signed an agreement providing investment protection for US multinationals.  The Free Trade Institute and US Chamber of Commerce sent officials to train Kazakhs in the finer arts of global capitalism.  The Four Horsemen moved in swiftly. Chevron Texaco laid claim to the biggest prize- the $20 billion Tenghiz oilfield- then grabbed another gusher at Korolev.  Exxon Mobil signed a deal to develop an offshore concession in the Caspian. [737]  Tengizchevroil is 45%-owned by Chevron Texaco and 25%-owned by Exxon Mobil. [738]  President George W. Bush’s NSA and later Secretary of State Condaleeza Rice, an expert on Central Asia, sat on the board at Chevron alongside George Schultz from 1989-1992. She even had an oil tanker named after her.

Across the Caspian Sea, Azerbaijan was receiving hundreds of millions of dollars in US aid.  BP Amoco led a consortium of seven oil giants who spent an initial $8 billion to develop three concessions off the coast of the capital Baku- historic base camp of Big Oil in the region. [739]  BP Amoco and Pennzoil- recently acquired by Royal Dutch/Shell- took control of the Azerbaijan Oil Company, whose board of directors included former Bush Sr. Secretary of State James Baker.

In 1991 Air America super spook Richard Secord showed up in Baku under the cover of MEGA Oil. [740]  Secord & Company did military training, sold Israeli arms, passed “brown bags filled with cash” and shipped in over 2,000 Islamist fighters from Afghanistan with help from Gulbuddin Hekmatyar.  Afghan heroin began flooding into Baku.  Russian economist Alexandre Datskevitch said of 184 heroin labs that police discovered in Moscow in 1991, “Every one of them was run by Azeris, who use the proceeds to buy arms for Azerbaijan’s war against Armenia in Nagorno-Karabakh”. [741]

A Turkish intelligence source claims that Exxon and Mobil were behind the 1993 coup against elected Armenian President Abulfaz Elchibey.  Secord’s Islamists helped. Osama bin Laden set up an NGO in Baku as a base for attacking the Russians in Chechnya and Dagestan.  A more pliant President Heidar Aliyev was installed. In 1996, at the behest of Amoco’s president, he was invited to the White House to meet President Clinton- whose NSA Sandy Berger held $90,000 worth of Amoco stock. [742]

Armenian separatists backed by the CIA took over the strategic Armenian regions of Nagorno-Karabakh and Nakhnichevan which border Turkey and Iran.  When Turkish President Turgut Ozal mentioned intervention in Nakhnichevan to back the Azerbaijani seizure, Turkish Premier Suleyman Demirel quickly played down the statement from the key US ally.  These two regions are critical to Big Oil plans to build a pipeline from the Caspian Sea across Turkey to the Russian Black Sea port of Novorrossiysk.  The same route is utilized by Turkey’s Gray Wolves mafia in their Central Asia to Europe heroin endeavors.  When Gray Wolf Mehmet Ali Agca tried to assassinate Pope John Paul II in 1981, the CIA used its Gladio strategy, trying to pin it on Bulgaria’s Communist Lukashenko government.

Lukoil owns 26% of the Russian Black Sea port at Novorrossiysk.  Its president Vayit Alekperov wanted to build the Caspian pipeline through Grozny in Chechnya, while the Four Horsemen preferred the route through Turkey.  CIA support for Armenian separatists and Chechen Islamist rebels ensured chaos in Grozny. Alekperov finally agreed to the Turkish route.

In 2003 the Defense Department proposed a $3.8 million military training grant for Azerbaijan.  Later they admitted it was to protect US access to oil.  As author Michael Klare put it, “Slowly but surely, the US military is being converted into a global oil-protection service”. [743]

Turkmenistan, which borders the Caspian Sea on the southeast, is a virtual gas republic, containing massive deposits of natural gas.  It also has vast reserves of oil, copper, coal, tungsten, zinc, uranium and gold.  The biggest gas field is at Dauletabad in the southeast of the country, near the Afghan border.  The Unocal-led Centgas set about building a pipeline which would connect the oil fields around Chardzhan to the Siberian oilfields further north.  More crucial to Centgas was a gas pipeline from Dauletabad across Afghanistan and Pakistan to the Indian Ocean. [744] Advisers to the project included Henry Kissinger. Unocal is now part of Chevron.

With the Four Horsemen firmly in charge of Caspian Sea reserves, the Caspian Pipeline Consortium was born.  Chevron Texaco took a 15% stake with the other three Horsemen and Lukoil splitting the rest.  Pipeline security was provided by the Israeli firm Magal Security Systems, which is connected to Mossad.  Azerbaijan and Turkmenistan have especially cozy relations with Israel via Special Ambassador Yusef Maiman, who is president of the Israeli Mehrav Group.  Mehrav is involved in a project in Turkey to divert water from the upper Tigres and Euphrates Rivers to the southeast part of Turkey and away from Iraq. [745]  The Caspian pipeline was built by Bechtel in partnership with GE and Wilbros Group.  The pipeline quietly began moving oil and gas in November 2001, just two months after 911.

Bechtel also built the oilfield infrastructure at Tengiz for Chevron Texaco.  In 1995 Bechtel led a USAID-funded consortium to restructure the energy sectors of eleven Central and Eastern European nations in line with IMF mandates.  Bechtel received a massive contract to upgrade Russia’s many ailing aluminum smelters in tandem with Pechiney.  Lukoil contracted with New Jersey-based ABB Lummus Crest (formed when engineering giants Asea Braun Boveri and Lummis Crest merged) to build a $1.3 billion refinery at the Novorrossysk port and to do a $700 million upgrade on its refinery at Perm.

The Bush Jr. Administration now planned a series of additional Caspian Sea pipelines to compliment the Tenghiz-Black Sea route.  A Baku-Tblisi-Ceyhan pipeline was built by a Four Horsemen consortium led by BP Amoco.  The law firm representing the BP-led consortium is James Baker’s family law firm- Baker Botts.  The BP Amoco pipeline runs the length of the country of Georgia through its capital Tblisi.

In February 2002 the US announced plans to send 200 military advisers and attack helicopters to Georgia to “root our terrorism”. [746]  The deployment was a smokescreen for pipeline protection.  In September 2002 Russian Foreign Minister Igor Ivaniov accused Georgia of harboring Chechen rebels.  In October 2003 Georgian President Eduard Schevardnadze was forced to step down in a bloodless revolution.  According to a December 11, 2003 article on the World Socialist Party website, CIA sponsored the coup.

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In September 2004 hundreds of Russian school children were killed when Chechen separatists seized their school building.  Russian President Vladimir Putin said of the incident, “Certain political circles in the West want to weaken Russia, just like the Romans wanted to weaken Carthage.”  He accused “foreign intelligence services” of complicity in the attacks.  His adviser Aslanbek Aslakhanov went further, stating on Russian Channel 2 News, “The men had their conversations not within Russia, but with other countries.  They were led on a leash.  Our self-styled friends have been working for several decades to dismember Russia… (they are the) puppeteers and are financing terror.”  Russia’s KM News ran the headline, “School Seizure was Planned in Washington and London”. [747]

Lukoil epitomizes the corruption so rampant in Russia since the Soviet collapse.  Bribery is the norm. Lukoil has given luxury jets to the mayor of Moscow, the head of Gazprom (the state-owned natural gas monopoly) and Kazakhstan President Nazarbayev.  In the mid-1990’s Lukoil announced that it would sell another 15 % stake to foreign stockholders through its largest owner and financial adviser CS First Boston and the Bank of New York. [748]  In 2002 they announced plans to sell off another big stake.

According to Kurt Wulff of the oil investment firm McDep Associates, the Four Horsemen, romping in their new Far East pastures, saw asset increases from 1988-1994 as follows: Exxon Mobil- 54%, Chevron Texaco- 74%, Royal Dutch/Shell- 52% and BP Amoco- 54%.  The Horsemen had more than doubled their collective assets in six short years.  This quantum leap in Anglo-American global power had everything to do with the takeover of the old Soviet oil patch and the subsequent impoverishment of its birthright owners.

[722] Behold a Pale Horse. William Cooper. Light Technology Publishing. Sedona, AZ. 1991.

[723] The Robot’s Rebellion: The Story of the Spiritual Renaissance. David Icke. Gateway Books. Bath, UK. 1994. p.94

[724] Hot Money and the Politics of Debt. R.T. Naylor. The Linden Press/Simon & Schuster. New York. 1987. p.78

[725] Ibid. p.165

[726] Dope Inc.: The Book that Drove Kissinger Crazy. The Editors of Executive Intelligence Review. Washington, DC. 1992

[727] “The Unholy Alliance”. Carl Bernstein. Time. 2-24-92. p.28

[728] “US Obtained Soviet Arsenal from Poland”. Eugene Register-Guard. 2-13-94

[729] The Other Side Of Deception. Victor Ostravsky. HarperCollins Publishers. New York. 1994.

[730] Bernstein. p.28

[731] “The Dismantling of the Soviet Union”. Peter Symon. Philippine Currents. November/December 1991.

[732] “Drilling for a Miracle”. Fred Coleman. US News & World Report. 12-7-92. p.54

[733] Evening Edition. National Public Radio. 6-18-93

[734] “Exxon’s Russian Oil Deal Makes Other Firms Feel Lucky”. Wall Street Journal. 12-13-01

[735] “The Seven Sisters Have a Baby Brother”. Paul Klebnikov. Forbes. 1-22-96. p.70

[736] Taliban: Militant Islam, Oil and Fundamentalism in Central Asia. Ahmed Rashid. Yale University Publishing. New Haven, CT. 2001. p.145

[737] “Christopher Promises Aid to Oil-Rich Kazakhstan”. AP. Northwest Arkansas Morning News. 10-24-93

[738] 10K Filings to SEC. Exxon Mobil and Chevron Corporations. 3-28-01

[739] “The Quietly Determined American”. Paul Klebnikov. Forbes. 10-24-94. p.48

[740] Azerbaijan Diary: A Rogue Reporter’s Adventures in a Oil-Rich, War-Torn, Post- Soviet Republic. Thomas Goltz. M.E. Sharpe. Armonk, NY. 1999. p.272

[741] “al-Qaeda, US Oil Companies and Central Asia”. Peter Dale Scott. Nexus. May-June, 2006. p.11-15

[742] See No Evil: The True Story of a Ground Soldier in the CIA’s War on Terrorism. Robert Baer. Crown. New York. 2002. p.243-244

[743] Blood and Oil: The Dangers and Consequences of America’s Growing Dependency on Imported Petroleum. Michael T. Klare. Metropolitan/Henry Holt. 2004. p.6-7

[744] Escobar. Part I

[745] “The Roving Eye: Pipelineistan, Part II: The Games Nations Play”. Pepe Escobar. Asia Times Online. 1-26-02

[746] “Wolf Blitzer Reports”. CNN. 2-27-02

[747] “Paranotes: Russian School Seige Conspiracy”. Al Hidell. Paranoia. Issue 37. Winter 2005.

[748] Klebnikov. 1-22-96. p.72

Dean Henderson is the author of five books: Big Oil & Their Bankers in the Persian Gulf: Four Horsemen, Eight Families & Their Global Intelligence, Narcotics & Terror Network, The Grateful Unrich: Revolution in 50 Countries, Das Kartell der Federal Reserve, Stickin’ it to the Matrix & The Federal Reserve Cartel.  You can subscribe free to his weekly Left Hook column @ www.deanhenderson.wordpress.com

jeudi, 01 mai 2014

Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne

Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne

Auteur : Egalité & Réconciliation 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le président de l’Arménie, Serge Sarkissian, espère pouvoir inscrire son pays dans une position médiane entre la Russie et l’Union européenne.

arton24983-dd44f.jpgAfin de punir l’Arménie de sa future adhésion à l’Union douanière (regroupant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan) et de ne pas souscrire à la position atlantiste dans l’affaire ukrainienne, l’Union européenne a décidé de ne pas signer d’accord majeur avec Erevan.

Mécontent, le chef de l’État arménien a interpellé les autorités de Bruxelles, lors d’un rassemblement du programme de partenariat oriental de l’UE qui s’est tenu à Prague :

« Nous nous engageons à prendre de nouvelles mesures avec nos partenaires de l’UE, afin de créer une fondation juridique régissant nos relations, qui d’une part reflètera le contenu de précédentes discussions entre l’Arménie et l’UE, et qui d’autre part sera compatible avec d’autres formats de coopération. Notre conviction : aucun des pays partenaires ne devrait être forcé de payer un prix parce qu’il décide de participer à tel ou tel autre processus d’intégration. Nous ne voulons pas faire un choix entre nos différents alliés : nous voulons avoir autant d’amis que possible. »

L’Arménie a sollicité plusieurs fois en 2013 l’Union européenne afin de parvenir à un accord d’association. Bruxelles a systématiquement rejeté ces demandes, y compris la plus récente : une version identique à celle que l’Ukraine a signé avec l’Union européenne après le changement de pouvoir à Kiev.

mercredi, 30 avril 2014

Inglaterra apoya a Azerbaiyán contra Armenia

Inglaterra apoya a Azerbaiyán contra Armenia

 

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Ex: http://www.elespiadigital.com

El embajador británico solicitó a Armenia que "devuelva" a Azerbaiyán los territorios circundantes a Nagorno-Karabaj "tomados" durante la guerra.

El Reino Unido apoya firmemente los principios del arreglo pacífico del conflicto de Nagorno-Karabaj a través de la mediación del Grupo de Minsk de la OSCE . Así lo manifestó el embajador británico en Azerbaiyán Irfan Siddig en una entrevista con 1news.az.

"Los territorio de Azerbaiyán de Nagorno-Karabaj y la tierra circundante son reconocidos internacionalmente. Pero está claro que la situación de Nagorno-Karabaj la disputan Armenia y la población armenia de Nagorno-Karabaj. Así, en la práctica, esto significa que un acuerdo sobre el futuro estatus de Nagorno-Karabaj debe lograrse sobre la base de los principios de Helsinki -no uso de la fuerza, el respeto a la integridad territorial y la igualdad de los pueblos y su derecho a la libre determinación. Este es el elemento más difícil del conflicto, que debe ser acordado entre todas las partes", dijo el Embajador.

"Sin embargo, el estatuto de los territorios que rodean Nagorno-Karabaj, que las fuerzas armenias continúan manteniendo bajo ocupación como consecuencia del conflicto militar, no puede ser negado. Es Territorio de Azerbaiyán, y en cualquier solución pacífica las fuerzas armenias deben retirarse de estas tierras, ya que la continua ocupación de estos territorios es uno de los obstáculos para la paz, y el Reino Unido apoyó la pronta devolución de esas tierras a Azerbaiyán en el marco de un acuerdo de paz global", concluyó Siddig.

mardi, 22 avril 2014

A skull that rewrites the history of man

A skull that rewrites the history of man

 
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One of the skulls discovered in Georgia, which are believed to date back 1.8 million years
 
 
 
 
 
 

 

It has long been agreed that Africa was the sole cradle of human evolution. Then these bones were found in Georgia...

The conventional view of human evolution and how early man colonised the world has been thrown into doubt by a series of stunning palaeontological discoveries suggesting that Africa was not the sole cradle of humankind. Scientists have found a handful of ancient human skulls at an archaeological site two hours from the Georgian capital, Tbilisi, that suggest a Eurasian chapter in the long evolutionary story of man.

The skulls, jawbones and fragments of limb bones suggest that our ancient human ancestors migrated out of Africa far earlier than previously thought and spent a long evolutionary interlude in Eurasia – before moving back into Africa to complete the story of man.

Experts believe fossilised bones unearthed at the medieval village of Dmanisi in the foothills of the Caucuses, and dated to about 1.8 million years ago, are the oldest indisputable remains of humans discovered outside of Africa.

But what has really excited the researchers is the discovery that these early humans (or "hominins") are far more primitive-looking than the Homo erectus humans that were, until now, believed to be the first people to migrate out of Africa about 1 million years ago.

The Dmanisi people had brains that were about 40 per cent smaller than those of Homo erectus and they were much shorter in stature than classical H. erectus skeletons, according to Professor David Lordkipanidze, general director of the Georgia National Museum. "Before our findings, the prevailing view was that humans came out of Africa almost 1 million years ago, that they already had sophisticated stone tools, and that their body anatomy was quite advanced in terms of brain capacity and limb proportions. But what we are finding is quite different," Professor Lordkipanidze said.

"The Dmanisi hominins are the earliest representatives of our own genus – Homo – outside Africa, and they represent the most primitive population of the species Homo erectus to date. They might be ancestral to all later Homo erectus populations, which would suggest a Eurasian origin of Homo erectus."

Speaking at the British Science Festival in Guildford, where he gave the British Council lecture, Professor Lordkipanidze raised the prospect that Homo erectus may have evolved in Eurasia from the more primitive-looking Dmanisi population and then migrated back to Africa to eventually give rise to our own species, Homo sapiens – modern man.

"The question is whether Homo erectus originated in Africa or Eurasia, and if in Eurasia, did we have vice-versa migration? This idea looked very stupid a few years ago, but today it seems not so stupid," he told the festival.

The scientists have discovered a total of five skulls and a solitary jawbone. It is clear that they had relatively small brains, almost a third of the size of modern humans. "They are quite small. Their lower limbs are very human and their upper limbs are still quite archaic and they had very primitive stone tools," Professor Lordkipanidze said. "Their brain capacity is about 600 cubic centimetres. The prevailing view before this discovery was that the humans who first left Africa had a brain size of about 1,000 cubic centimetres."

The only human fossil to predate the Dmanisi specimens are of an archaic species Homo habilis, or "handy man", found only in Africa, which used simple stone tools and lived between about 2.5 million and 1.6 million years ago.

"I'd have to say, if we'd found the Dmanisi fossils 40 years ago, they would have been classified as Homo habilis because of the small brain size. Their brow ridges are not as thick as classical Homo erectus, but their teeth are more H. erectus like," Professor Lordkipanidze said. "All these finds show that the ancestors of these people were much more primitive than we thought. I don't think that we were so lucky as to have found the first travellers out of Africa. Georgia is the cradle of the first Europeans, I would say," he told the meeting.

"What we learnt from the Dmanisi fossils is that they are quite small – between 1.44 metres to 1.5 metres tall. What is interesting is that their lower limbs, their tibia bones, are very human-like so it seems they were very good runners," he said.

He added: "In regards to the question of which came first, enlarged brain size or bipedalism, maybe indirectly this information calls us to think that body anatomy was more important than brain size. While the Dmanisi people were almost modern in their body proportions, and were highly efficient walkers and runners, their arms moved in a different way, and their brains were tiny compared to ours.

"Nevertheless, they were sophisticated tool makers with high social and cognitive skills," he told the science festival, which is run by the British Science Association.

One of the five skulls is of a person who lost all his or her teeth during their lifetime but had still survived for many years despite being completely toothless. This suggests some kind of social organisation based on mutual care, Professor Lordkipanidze said.

dimanche, 16 mars 2014

US Pushes Georgia into NATO

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US Pushes Georgia into NATO: MAP is Option Again

Andrei AKULOV 

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
As Russian Kommersant daily reports citing its own NATO and US State Department sources, the idea of granting Georgia a Membership Action Plan (MAP) is getting wide support in the Alliance, as the events in Ukraine unfold. On his recent visit to Washington on February 25 Georgian Prime Minister Garibashvili got the assurances that his country will get a MAP at NATO September 2014 session in Cardiff, Wales, in case Crimea votes for joining the Russian Federation at the March 16 referendum. The article notes that only Germany may hesitate a bit while the foreign department is headed by Franc-Walter Steinmeier prone to show restraint towards Russia.

US administration takes stance to support Georgia’s NATO’s bid

The U.S. State Department endorsed granting Georgia its long-coveted status as an aspiring NATO member. This is the first time in recent history that the U.S. has explicitly come out in favor of MAP. Before the visit State Department officials had shied away from making the US stance definite. President Barak Obama and State Secretary John Kerry met the Georgian Prime Minister. After the meeting Kerry mentioned the possibility of his visit to Georgia for the first time (before May). The Secretary also announced «additional assistance» to Georgia: «Today I am announcing additional assistance by the United States to help support Georgia’s European and Euro-Atlantic vision, specifically to help Georgia achieve visa-free travel with the EU and to mitigate the hardships caused by borderization along the occupied territories»

Georgian Defense Minister Irakli Alasania said Russia’s campaign in Ukraine creates a need for more decisive NATO policy in Eastern Europe. «Speeding up the process of Georgia joining NATO should be one of the essential elements of the new policy approach that will better contribute to ensuring [the] stability of the European and Euro-Atlantic area», Alasania wrote in an emailed response to questions posed by EurasiaNet.org. «Speeding up the process of Georgia joining NATO should be one of the essential elements of the new policy approach that will better contribute to ensuring [the] stability of the European and Euro-Atlantic area», he wrote in an emailed response to questions posed by EurasiaNet.org.

«There is now a wave of support building here for the idea of giving Georgia a MAP to protect against Russia», says Caucasus expert Thomas de Waal, a senior associate at the Carnegie Endowment for International Peace in Washington, DC.

In late 2008 NATO embarked on an intensive cooperation program intended to strengthen the Georgian military. A NATO-Georgia Commission was established and tasked with overseeing implementation of successive Annual National Programs intended as a substitute for a MAP. At the NATO's Lisbon summit in 2010 participants reaffirmed the commitment enshrined in the Bucharest summit communique that Georgia would eventually join the alliance. Georgia has made an outsized contribution to the NATO effort in Afghanistan. 

In March 2013, the Georgian parliament passed a unanimous resolution reconfirming Georgia's NATO and EU aspirations. Last year NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen for his part lauded Georgia's progress toward meeting NATO membership requirements. Visiting Tbilisi in June 2013, he said Georgia had «moved a lot closer to NATO» and «is on the right path» to «NATO's open door». «With consistent and determined efforts, you will reach your destination», Rasmussen assured the hosts.

Georgia is situated in the strategically vital Caucasus region, which links Europe and the West to resource-rich Central Asia and beyond to China and India. A growing network of sea ports, air and land corridors put Georgia at the emerging nexus for Asian and European economies. As NATO and the US scale down their presence in Afghanistan, the West is going to need strong partners in this region. When it comes to the EU, Brussels is working to accelerate the signing of accords that will eventually make the country’s laws, economy and political system EU-compatible. The agreements, expected later this year, are subject to legislative approval by both the EU and Georgia, and require more reforms. But for the first time Brussels has hinted that its overtures to Georgia will not stop there. 

Sergi Kapanadze, a deputy foreign minister under former Georgian President Mikheil Saakashvili, believes that showing a strengthened commitment to Georgia on NATO membership would be one of the best ways to show Russia how resolute the West is to oppose it, «Based on other situations, such as Syria, [Russian President Vladimir] Putin now feels that the West is weak and its warnings taper off without translating into something that can actually hurt Russia», said Kapanadze. «If the West does not take real steps, such as expelling Russia from the G8 and making Georgia a NATO member, Putin will think he can get away with Ukraine».

US lawmakers strongly push for granting MAP 

While the events in Ukraine dominate headlines, congressmen in Washington are pressuring the administration to take a more aggressive stand toward allowing NATO membership for Georgia. 

In February 2014, 40 lawmakers from both sides of the aisle wrote a letter to Secretary of State John Kerry stressing that the U.S. and its allies «have reached a critical point in which action is necessary to ensure NATO’s future relevance and viability». They encouraged continued efforts to make enlargement a key priority for the United States and urged him to support NATO membership for Macedonia and Montenegro, encourage continued progress in implementing the MAP for Bosnia-Herzegovina. 

The Feb. 5 letter, drafted by the office of Rep. Mike Turner Ohio Republican and chairman of the U.S. Delegation to the NATO Parliamentary Assembly, specifically called on the Secretary of State to advocate granting Georgia a MAP at NATO’s 2014 summit, which is slated for September.

In response to the letter, the U.S. Assistant Secretary of State of Legislative Affairs Julia Frifield wrote, «We believe Georgia deserves credit at the upcoming NATO Summit for the progress it has made and its demonstrated commitment to NATO operations and standards. We stand ready to support Georgia's own efforts to build a consensus within the Alliance for granting it a Membership Action Plan».

Republicans say President Barack Obama has been too passive in responding to the crisis in Ukraine. 

US Senator Mario Rubio (R-FL), who is widely viewed as a 2016 presidential contender, called for a renewed push for NATO membership for Georgia.

South Carolina Republican Sen. Lindsey Graham told CNN on March 2 that Obama should «stop going on television and trying to threaten thugs and dictators». Graham added that «Every time the President goes on national television and threatens Putin or anyone like Putin, everybody’s eyes roll, including mine. We have a weak and indecisive president that invites aggression». As to him, «Georgia is trying to seek NATO admission through the membership action plan. Let’s accelerate Georgia’s admission into NATO», said Graham. «We abandoned our missile defense agreements with them to protect Europe from a rogue missile attack coming out of the Mid East. Russia backed Obama down. If I were President Obama, I would reengage Poland and the Czech Republic regarding missile defense».

House Intelligence Committee Chairman Mike Rogers told Fox News that «Putin is playing chess and I think we’re playing marbles». The Michigan congressman added that the Russians have been «running circles around us» in negotiations on issues like missile defense and Syria. Rogers said the White House should not attend the G-8 summit and should seek international sanctions.

And Republican Sen. John McCain of Arizona – Obama’s 2008 general election opponent and a frequent critic of the President’s foreign policy – said in a statement that he is «deeply concerned» that Russia’s presence in Ukraine could grow if Obama does not go into detail about what exactly he’s going to do. McCain called on the U.S. to give economic aid to Ukraine and to install U.S. missiles in the Czech Republican. «President Obama said that Russia would face ‘costs’ if it intervened militarily in Ukraine», McCain said. «It is now essential for the President to articulate exactly what those costs will be and take steps urgently to impose them».

Imponderables and factors to reckon with

There are imponderables as the issue is considered, for instance, it remains unclear to what extent the Georgian Army as a whole meets NATO standards, as opposed to the battalions that have served since 2009 with the NATO-led mission in Afghanistan. NATO has been enthusiastically engaged in the Alliance extension for the very idea of extension game. Now it has become an alliance of rag tag members with different potentials and different interests complicating to utmost any decision making process. Georgia will add more headache and burden without giving anything on return. Giving a MAP to Georgia is like cutting off the nose to spite the face. After all it was Georgian President Saakashvili who launched an attack in 2008. If Georgia were a NATO member those days, it would have done a real lip service to the Alliance putting it in an awkward position nobody needed, to put it most mildly. 

Russia still maintains a military presence within the breakaway regions of Abkhazia and South Ossetia, and regards NATO advancement as an immediate threat. Giving MAP to Georgia means constant confrontation with Russia adamant to stay firm asserting its foreign policy interests and ready to rebuff any attempts to intimidate or exert pressure on it. 

Speaking at a news conference in Brussels after the NATO-Russia Council on December 8, Russia’s Foreign Minister Sergey Lavrov said, «I noticed that yesterday’s communiqué, which was adopted by the NATO foreign ministers, contains a term ‘aspirant countries’ and among them was named Georgia too. I openly warned our colleagues not to again push, wittingly or unwittingly, the current regime in Georgia towards repeating an adventure similar to the one of August, 2008… it was shortly after the [April, 2008 NATO] Bucharest summit, during which [NATO] imperatively stated, that Georgia will join NATO», Lavrov said.

Riccardo Alvaro, a visiting fellow at the Brookings Institution’s Center on the United States and Europe, noted that as a general rule,NATO is unwilling to accept countries with such unresolved disputes because it «involves the risk of NATO being drawn into a military confrontation». «Common sense has it that NATO’s enlargement should take place wherever it enhances NATO’s security», he added. «If enlarging the Alliance means a spillover of insecurity into it, what’s the point?» 

The very process of NATO expansion is an irritant negatively affecting the security situation in Europe in general and bringing no dividends; NATO has no axe to grind here. 

This is the time to come up with well thought over and balanced initiatives to find a common understanding and ways to calm the tensions down, not pouring more fuel to the fire. Granting a MAP to Georgia is an obvious wrong step in the wrong direction at the wrong time. 

dimanche, 09 février 2014

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

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Alexandre Latsa:

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

Ex: http://french.ruvr.ru

Nombre de commentateurs souvent proche de certains milieux d’extrême droite européens ou néoconservateurs américains mettent en avant comme faiblesse fatale pour la Russie le fait que le pays devrait rapidement devenir un Etat majoritairement musulman. Sa population comprendrait déjà de 13 % à 15 % de musulmans (soit 19 à 22 millions de personnes) et ce nombre devrait rapidement grossir puisque, toujours selon ces experts américains principalement, les femmes du Caucase musulman auraient 10 enfants !

Pour d’autres analystes journalistiques, la Russie comprendrait 30 à 40 millions de musulmans, soit jusqu’à 25 % de la population de Russie, condamnant de façon irréversible le pays à devenir un califat. Pour eux à l’horizon 2050 la Russie devrait se transformer en une sorte de Russabia, pendant russe de l’Eurabia de l’Ouest du continent.

Ces théories se sont brusquement développées lorsque durant les 2 ou3 dernières années sont apparues des vidéos sur les prières de rue de la communauté musulmane à Moscou qui selon certains sites laïcistes « submergeraient Moscou » comme Paris ou d’autres villes d’Europe.

En réalité il n’en est rien.

Ces prières ont lieu une fois par an dans la capitale de Russie et contrairement à la situation dans d’autres pays européens, elles sont organisées volontairement « par » les autorités municipales russes « pour » les croyants musulmans. La capitale de Russie comprend en effet quatre mosquées pour les quelques deux millions de musulmans que la ville connaît et dont la grande majorité sont issus d’Asie centrale mais travaillent dans la capitale. Il faut noter que les musulmans ne sont pas les seuls à être « mal logés » puisque selon Alexandre Boroda de la fédération des juifs de Russie, 500.000 juifs vivraient à Moscou alors que la ville ne comprendrait actuellement que quatre synagogues.

D’un point de vue des évolutions démographiques internes à la fédération de Russie, force est de constater que les chiffres et les faits vont aussi pour l’instant à l’encontre de ces prévisions catastrophistes.

photo_1310307585836-1-0.jpgLe recensement de 2002 annonçait le chiffre de 14,64 millions de musulmans en Russie soit un peu moins de 10 % de la population du pays à cette époque. Selon une analyse du Pew Research Center, un think-tank américain spécialisé sur les questions démographiques et sociales, on serait arrivé à 16,4 millions en 2010. Toujours selon ce think-tank, en 2030 on devrait arriver à 18,6 millions de musulmans en Russie (sur une population de plausiblement 150 millions soit 12 % de la population totale du pays) mais cela seulement si leur progression se maintient à 0,6 % / an selon Didier Chaudet. La population musulmane passerait donc de 9% de la totalité de la population du pays en 2002 à autour de 12 % en 2030.

Qu’en est-il des chiffres dont on dispose ?

Le district du Caucase du Nord qui représente 6,7 % de la population de Russie n’a « produit » (en 2013) « que » 8,7 % des naissances du pays, incluant les minorités russes présentes dans cette région. Les trois républiques les « moins russes» du grand Caucase Nord que sont la Tchétchénie, le Daghestan et l’Ingouchie (qui comprennent à elle trois moins de 3 % de Russes ethniques) ont connu à elle trois 98.801 naissances en 2013 (contre 99.909 en 2012 soit une baisse de 1,7 %) c’est à dire 5,5 % des naissances de toute la fédération de Russie, un taux presque identique à celui de 2006 comme on peut le constater ici.

L’ensemble de toutes les républiques musulmanes de Russie, du Caucase (Tchétchénie, Daguestan, Ingouchie, Adygué, Kabardino-Balkarie et Karatchaïévo-Tcherkessie) ainsi que de la Volga (Tatarstan et Bachokorstan) ont connu cette année 286.402 naissances pour 14.443.611 millions d’habitants, soit un total de 15 % du total des naissances du pays pour 13,2 % de la population de la fédération de Russie.

Il ne faut pas cependant pas oublier que nombre de ces républiques « musulmanes » ont en outre de fortes minorités russes (36 % au Bachokorstan, 33 % en Karatchaïévo-Tcherkessie, 30 % au Tatarstan, 25 % en Kabardino-Balkarie) voir une majorité russe comme c’est le cas en Adygué avec 63 % de russes.

Bien sûr, nombre de citoyens de ces républiques sont à Moscou et aussi de façon moindre à Saint-Pétersbourg, ce qui contrebalance un peu la tendance. Mais en même temps ce ne sont pas les minorités tatares ou caucasiennes moscovites (russifiées et urbanisées) qui ont dans leur intérêt de bâtir un nouveau califat ou de faire sécession bien au contraire.

En effet selon une étude de Gallup de 2007 49 % des Russes musulmans ne priaient jamais (66 % pour les jeunes générations), 46 % ne sauraient pas prononcer la profession de foi musulmane, 50 % boiraient de l'alcool et 27 % mangeraient du porc. Nulle surprise dés lors que selon les derniers sondages de 2013 « seulement » 7 % de la population se déclare musulmane (contre 4 % en 2002 et 6 % en 2007) pendant que 68% des sondés se déclarent eux orthodoxes contre 50 % en 2002.

Ce retour en religion des Russiens et des habitants de la Russie est sans doute l’une des principales raisons du renouveau démographique russe et de la hausse du nombre de naissances ces dernières années, avec la forte propagande d’Etat entamée en 2005 et évidemment la hausse continue de l’amélioration des conditions de vie, qui incluent l’obtention des primes à la naissance.

Par conséquent et à ce jour, une Russabia ne se profile vraisemblablement pas d’un point de vue démographique interne et sans une potentielle immigration extra-russienne soutenue comme cela pourrait cependant être le cas en provenance d’Asie centrale, comme abordé ici et . N

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur

jeudi, 30 janvier 2014

Do “Colour Revolutions” Happen Spontaneously?

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Vladimir Platov

Do “Colour Revolutions” Happen Spontaneously?

Ex: http://journal-neo.org
 
For over 3 years countries of the Arab world have lived under the influence of “revolutions” which have shaken the political foundations of a number of states in the region, bringing about a change in the ruling elite and the emergence of new political parties and movements. Among local – and external – media outlets there is tireless discussion of the fundamental question: to whom did these “revolutions” prove profitable and who was their real instigator?

These questions are posed by columnists following the emergence and development of “colour revolutions” in other world regions, particularly the events in Ukraine, which have seen a resurgence in recent times. Experts are especially perplexed by the actions of EU and U.S. politicians, calling the Ukrainian opposition to greater action against the country’s legally elected government – with whom, incidentally, the EU and the U.S. foster diplomatic relations, as officially attested to by those currently in power in Kiev. The matter is not only limited to calls by U.S. Senator John McCain & Company to change out the current Ukrainian regime, however; it extends also to organized financial support of individual opposition “leaders”, to whom residency is undoubtedly offered in the U.S. or countries of the EU “for revolutionary services”. A prime example of this is the Ukrainian opposition “leader” Klitschko, who has received residency in the U.S. and Germany.

Within this context, conclusions drawn by experts of the highly respected French Centre for Research on Intelligence (CF2R) may prove especially interesting: conclusions on whether “colour revolutions” are spontaneous or could be the result of coordinated operations.

The French experts believe that revolutionary reform activists in countries of Eastern Europe as well as the Arab world – in particular the April 6th Youth Movement which ousted Egyptian president Hosni Mubarak – and even South America were educated through seminars on “nonviolent revolution” strategy, held in Serbia by the famous organization, CANVAS (Centre for Applied Nonviolent Action and Strategies), which was born in 2001 of the Serbian political entity Otpor!, becoming a training centre for “nonviolent action” after the felling of Slobodan Milosevic’s regime.

CF2R experts tracked the activities of CANVAS “advisors” preparing for Georgia’s Rose Revolution and the Orange Revolution in Ukraine, as well as their close ties with the Belorussian organization Zubr (“Bison”), founded in 2001 with the goal of toppling the regime of Alexander Lukashenko. They also discovered CANVAS ties with the Venezuelan opposition.

During the winter of 2011 flags with CANVAS emblems, inherited from Otpor!, were waved by Egyptian students of the April 6th Youth Movement, playing an active role in the demonstrations on the streets of Cairo.

CF2R paid particular attention to CANVAS’s claimed funding sources, as activities of this structure require substantial financial support. In the words of CANVAS director Srda Popovic, the organization operates “exclusively on private donations”. Authors of the study, however, paint quite a different picture. According to informed French sources two American organizations actively finance CANVAS – the International Republican Institute (IRI) and Freedom House.

The International Republican Institute is a political organization associated with the U.S. Republican Party, founded in 1983 following American President Ronald Reagan’s speech before the British Parliament in Westminster, where he offered political parties and organizations abroad aid in creating “infrastructures for democracy”. It is well known that the IRI is financed by the U.S. government (in particular, through the State Department, the Agency for International Development – USAID – and the National Endowment for Democracy). Its activities include “providing broad assistance to political parties and training their activists”.

The French experts, however, clearly indicate that the International Republican Institute is, in fact, nothing more than a screen for the CIA. Under these circumstances it is worth noting that the famous activist of the Euro Maidan in Kiev, U.S. Senator John McCain, is not only a representative of the U.S. Republican Party, but also a champion of the IRI. On the basis of this information questions as to who may be guiding his actions are answered in and of themselves.

As far as Freedom House, its main activity is the “export of American values”. This Non-Government Organization was founded in 1941 and conducts research on the status of political and civil liberties in various countries. Between 60 and 80 percent of its budget is made up of grants from the U.S. government (mainly the State Department and USAID). Until 2005 its director was former CIA head James Woolsey, which, according to the opinion of CF2R experts, clearly indicates U.S. intelligence involvement with Freedom House activities. A highly remarkable fact, established by the French, is Freedom House’s invitation to famous Egyptian blogger Israa Abdel Fattah, co-founder of the April 6th Youth Movement, to attend an event held by the organization. There, she underwent training in a program for “political and social reformers”. All activities were funded by USAID.

The financial participation of the IRI and Freedom House, as well as that of the U.S. Special Forces hidden behind them, can be traced in “revolutionary activities” not only in Egypt, but also in Tunisia, Libya, Syria and other States in the Middle East region.

As noted by the French, it is extremely difficult under these conditions not to notice the U.S. role and American manipulation of events in the Middle East in recent years, even with the lack of direct references to such activities on the part of the Obama administration. Even more surprising is the fact that the Western press has been and continues to be highly discreet on this issue (with rare exceptions) and is silent about the relationship between current events in the Arab world and US “advisors”. “Even individuals who are usually forthcoming with ‘conspiracy theories’ are strangely silent”, remark the French experts.

Given that the activities of the IRI, Freedom House, USAID and other organizations heavily used by Washington in “political reforms” continue to be carried out (and not only in the Middle East), we can hardly expect a quick decline of “revolutionary” movements in the world, including those in the Middle East, Ukraine and elsewhere.

Vladimir Platov, Middle East expert, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

samedi, 11 janvier 2014

Volgograd and the Conquest of Eurasia

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Volgograd and the Conquest of Eurasia: Has the House of Saud seen its Stalingrad?

 

The events in Volgograd are part of a much larger body of events and a multi-faceted struggle that has been going on for decades as part of a cold war after the Cold War—the post-Cold War cold war, if you please—that was a result of two predominately Eurocentric world wars. When George Orwell wrote his book 1984 and talked about a perpetual war between the fictional entities of Oceania and Eurasia, he may have had a general idea about the current events that are going on in mind or he may have just been thinking of the struggle between the Soviet Union and, surrounded by two great oceans, the United States of America.

So what does Volgograd have to do with the dizzying notion presented? Firstly, it is not schizophrenic to tie the events in Volgograd to either the conflict in the North Caucasus and to the fighting in Syria or to tie Syria to the decades of fighting in the post-Soviet North Caucasus. The fighting in Syria and the North Caucuses are part of a broader struggle for the mastery over Eurasia. The conflicts in the Middle East are part of this very grand narrative, which to many seems to be so far from the reality of day to day life.

 “Bandar Bush” goes to Mother Russia

For the purposes of supporting such an assertion we will have to start with the not-so-secret visit of a shadowy Saudi regime official to Moscow. Prince Bandar bin Sultan bin Abdulaziz Al-Saud, the infamous Saudi terrorist kingpin and former House of Saud envoy to Washington turned intelligence guru, last visited the Russian Federation in early-December 2013. Bandar bin Sultan was sent by King Abdullah to solicit the Russian government into abandoning the Syrians. The goal of Prince Bandar was to make a deal with the Kremlin to let Damascus be overtaken by the Saudi-supported brigades that were besieging the Syrian government forces from Syria’s countryside and border regions since 2011. Bandar met with Russian President Vladimir Putin and the two held closed-door discussions about both Syria and Iran at Putin’s official residence in Novo-Ogaryovo.

The last meeting that Bandar had with Putin was a few months earlier in July 2013. That meeting was also held in Russia. The July talks between Prince Bandar and President Putin also included Secretary Nikolai Patrushev, the head of the Security Council of the Russian Federation. One would also imagine that discussion about the Iranians increased with each visit too, as Bandar certainly tried to get the Russians on bad terms with their Iranian allies.

After Bandar’s first meeting with President Putin, it was widely reported that the House of Saud wanted to buy Russia off. Agence France-Presse and Reuters both cited the unnamed diplomats of the Arab petro-monarchies, their March 14 lackeys in Lebanon, and their Syrian opposition puppets as saying that Saudi Arabia offered to sign a lucrative arms contract with Moscow and give the Kremlin a guarantee that the Arab petro-sheikdoms would not threaten the Russian gas market in Europe or use Syria for a gas pipeline to Europe.

Russia knew better than to do business with the House of Saud. It had been offered a lucrative arms deal by the Saudi regime much earlier, in 2008, to make some backdoor compromises at the expense of Iran. After the compromises were made by Moscow the House of Saud put the deal on ice. If the media leaks in AFP and Reuters were not tactics or lies in the first place aimed at creating tensions between the Syrian and Russian governments, the purportedly extravagant bribes to betray Syria were wasted on the ears of Russian officials.

The House of Saud and the undemocratic club of Arab petro-monarchies that form the Gulf Cooperation Council (GCC) have always talked large about money. The actions of these self portrayed lords of the Arabia Peninsula have almost never matched their words and promises. To anyone who deals with them, the House of Saud and company are known for habitually making grand promises that they will never keep, especially when it comes to money. Even when money is delivered, the full amount committed is never given and much of it is stolen by their corrupt partners and cronies. Whether it is the unfulfilled 2008 arms contract with Russia that was facilitated with the involvement of Iraqi former CIA asset Iyad Allawi or the overabundant commitments of financial and logistical aid to the Lebanese and Palestinian peoples that never materialized, the Arab petro-sheikhdoms have never done more than talk grandly and then get their propagandists to write articles about their generosity and splendor. Underneath all the grandeur and sparkles there has always been bankruptcy, insecurity, and emptiness.

A week after the first meeting with Bandar, the Kremlin responded to the media buzz about the attempted bribe by Saudi Arabia. Yury Ushakov, one of Putin’s top aides and the former Russian ambassador to the US, categorically rejected the notion that any deal was accepted or even entertained by the Kremlin. Ushakov avowed that not even bilateral cooperation was discussed between the Saudis and Russia. According to the Kremlin official, the talks between Bandar and Putin were simply about the policies of Moscow and Riyadh on Syria and the second international peace conference being planned about Syria in Geneva, Switzerland.

More Leaks: Fighting Fire with Fire?

If his objective was to get the Russians to abandon Syria, Prince Bandar left both meetings in Russia empty-handed. Nevertheless, his visit left a trail of unverifiable reports and speculation. Discretion is always needed when analyzing these accounts which are part of the information war about Syria being waged on all sides by the media. The planted story from the Saudi side about trying to buy the Russians was not the only account of what took place in the Russian-Saudi talks. There was also a purported diplomatic leak which most likely surfaced as a counter-move to the planted story about Bandar’s proposal. This leak elaborated even further on the meeting between Bandar and Putin. Threats were made according to the second leak that was published in Arabic by the Lebanese newspaper As-Safir on August 21, 2013.

According to the Lebanese newspaper, not only did Prince Bandar tell the Russians during their first July meeting that the regimes of the GCC would not threaten the Russian gas monopoly in Europe, but he made promises to the Russians that they could keep their naval facility on the Mediterranean coast of Syria and that he would give the House of Saud’s guarantee to protect the 2014 Winter Olympics being held in the North Caucasian resort city of Sochi, on the eastern coast of the Black Sea, from the Chechen separatist militias under Saudi control. If Moscow cooperated with Riyadh and Washington against Damascus, the leak discloses that Bandar also stated that the same Chechen militants fighting inside Syria to topple the Syrian government would not be given a role in Syria’s political future.

When the Russians refused to betray their Syrian allies, Prince Bandar then threatened Russia with the cancellation of the second planned peace conference in Geneva and with the unleashing of the military option against the Syrians the leak imparts.

This leak, which presents a veiled Saudi threat about the intended attacks on the Winter Olympics in Sochi, led to a frenzy of speculations internationally until the end of August 2013, amid the high tensions arising from the US threats to attack Syria and the threats coming from Iran to intervene on the side of their Syrians allies against the United States. Originating from the same politically affiliated media circle in Lebanon, reports about Russian military preparations to attack Saudi Arabia in response to a war against Syria began to circulate from the newspaper Al-Ahed also, further fueling the chain of speculations.

A House of Saud Spin on the Neo-Con “Redirection”

Seymour Hersh wrote in 2007 that after the 2006 defeat of Israel in Lebanon that the US government had a new strategy called the “redirection.” According to Hersh, the “redirection” had “brought the United States closer to an open confrontation with Iran and, in parts of the region, propelled it into a widening sectarian conflict between Shiite and Sunni Muslims.” With the cooperation of Saudi Arabia and all the same players that helped launch Osama bin Ladin’s career in Afghanistan, the US government took “part in clandestine operations aimed at Iran and its ally Syria.” The most important thing to note is what Hersh says next: “A by-product of these activities has been the bolstering of Sunni extremist groups that espouse a militant vision of Islam and are hostile to America and sympathetic to Al Qaeda.”

A new House of Saud spin on the “redirection” has begun. If there is anything the House of Saud knows well, it is rounding up fanatics as tools at the service of Saudi Arabia’s patrons in Washington. They did it in Afghanistan, they did it Bosnia, they have done it in Russia’s North Caucasus, they did it in Libya, and they are doing it in both Lebanon and Syria. It does not take the British newspaper The Independent to publish an article titled “Mass murder in the Middle East is funded by our friends the Saudis” for the well-informed to realize this.

The terrorist bombings in Lebanon mark a new phase of the conflict in Syria, which is aimed at forcing Hezbollah to retreat from Syria by fighting in a civil war on its home turf. The attacks are part of the “redirection.” The House of Saud has accented this new phase through its ties to the terrorist attacks on the Iranian Embassy in Beirut on November 19, 2013. The attacks were carried out by individuals linked to the notorious Ahmed Al-Assir who waged a reckless battle against the Lebanese military from the Lebanese city of Sidon as part of an effort to ignite a sectarian civil war in Lebanon.

Al-Assir’s rise, however, was politically and logistically aided by the House of Saud and its shameless Hariri clients in Lebanon. He is also part of the same “redirection” policy and current that brought Fatah Al-Islam to Lebanon. This is why it is no surprise to see Hariri’s Future Party flag flying alongside Al-Qaeda flags in Lebanon. After Al-Assir’s failed attempt to start a sectarian Lebanese civil war, he went into hiding and it was even alleged that he was taken in by one of the GCC embassies.

In regard to the House of Saud’s roles in the bombings in Lebanon, Hezbollah would confirm that the attack on the Iranian Embassy in Beirut was linked to the House of Saud. Hezbollah’s leadership would report that the Abdullah Izzam Brigade, which is affiliated to Al-Qaeda and tied to the bombings, is directly linked to the intelligence services of Saudi Arabia.

Moreover, the Saudi agent, Majed Al-Majed, responsible for the attack would be apprehended by Lebanese security forces in late-December 2013. He had entered Lebanon after working with Al-Nusra in Syria. Fars News Agency, an Iranian media outlet, would report on January 2, 2014 that unnamed Lebanese sources had also confirmed that they had discovered that the attack was linked to Prince Bandar.

Wrath of the House of Saud Unleashed?

A lot changed between the first and second meetings that Prince Bandar and Vladimir Putin had, respectively in July 2013 and December 2013. The House of Saud expected its US patron to get the Pentagon involved in a conventional bombing campaign against Syria in the month of September. It is more than likely that Riyadh was in the dark about the nature of secret negotiations that the US and Iran were holding through the backchannel of Oman in the backdrop of what appeared to be an escalation towards open war.

Bandar’s threat to reassess the House of Saud’s ties with Washington is probably a direct result of the US government keeping the House of Saud in the dark about using Syria as a means of negotiating with the Iranian government. US officials may have instigated the House of Saud to intensify its offensive against Syria to catalyze the Iranians into making a deal to avoid an attack on Syria and a regional war. Moreover, not only did the situation between the US and Iran change, Russia would eventually sign an important energy contract for Syrian natural gas in the Mediterranean Sea. The House of Saud has been undermined heavily in multiple ways and it is beginning to assess its own expendability.

If one scratches deep enough, they will find that the same ilk that attacked the Iranian Embassy in Beirut also attacked the Russian Embassy in Damascus. Both terrorist attacks were gifts to Iran and Russia, which served as reprisals for the Iranian and Russian roles in protecting Syria from regime change and a destructive war. It should, however, be discerned if the House of Saud is genuinely lashing out at Iran and Russia or if it being manipulated to further the goals of Washington in the US negotiations with Tehran, Moscow, and Damascus.

In the same manner, the House of Saud wants to generously reward Hezbollah too for its role in protecting Syria by crippling Hezbollah domestically in Lebanon. Riyadh may possibly not want a full scale war in Lebanon like the Israelis do, but it does want to neutralize and eliminate Hezbollah from the Lebanese landscape. In this regard, Saudi Arabia has earnestly been scheming to recruit Lebanon’s President Michel Suleiman and the Lebanese military against Hezbollah and its supporters.

The Saud grant of three billion dollars to the Lebanese Armed Forces is not only blood money being given to Lebanon as a means of exonerating Saudi Arabia for its role in the terrorist bombings that have gripped the Lebanese Republic since 2013, the Saudi money is also aimed at wishfully restructuring the Lebanese military as a means of using it to neutralize Hezbollah. In line with the House of Saud’s efforts, pledges from the United Arab Emirates and reports that NATO countries are also planning on donating money and arms to the Lebanese military started.

In addition to the terrorists bombings in Lebanon and the attack on the Russian Embassy in Damascus, Russia has also been attacked. Since the Syrian conflict intensified there has been a flaring of tensions in Russia’s North Caucasus and a breakout of terrorist attacks. Russian Muslim clerics, known for their views on co-existence between Russia’s Christian and Muslim communities and anti-separatist views, have been murdered. The bombings in Volgograd are just the most recent cases and an expansion into the Volga of what is happening in the North Caucasus, but they come disturbingly close to the start of the Winter Olympics that Prince Bandar was saying would be “protected” if Moscow betrayed Syria.

Can the House of Saud Stand on its Own Feet?

It is a widely believed that you will find the US and Israelis pulling a lot of the strings if you look behind the dealings of the House of Saud. That view is being somewhat challenged now. Prince Mohammed bin Nawaf bin Abdulaziz Al-Saud, Saudi Arabia’s ambassador to the UK, threatened that Saudi Arabia will go it alone against Syria and Iran in a December 2013 article. The letter, like the Saudi rejection of their UN Security Council seat, was airing the House of Saud’s rage against the realists running US foreign policy.

In this same context, it should also be noted for those that think that Saudi Arabia has zero freedom of action that Israeli leaders have stressed for many years that Tel Aviv needs to cooperate secretly with Saudi Arabia to manipulate the US against Iran. This is epitomized by the words of Israeli Brigadier-General Oded Tira: “We must clandestinely cooperate with Saudi Arabia so that it also persuades the US to strike Iran.”

Along similar lines, some may point out that together the House of Saud and Israel got France to delay an interim nuclear agreement between the Iranians and the P5+1 in Geneva. The House of Saud rewarded Paris through lucrative deals, which includes making sure that the grant it gives to the Lebanese military is spent on French military hardware. Saad Hariri, the main Saudi client in Lebanon, even met Francois Hollande and French officials in Saudi Arabia in context of the deal. Appeasing the House of Saud and Israel, French President Hollande has replicated France’s stonewalling of the P5+1 interim nuclear deal with Iran by trying to spoil the second Syria peace conference in Geneva by saying that there can be no political solution inside Syria if President Bashar Al-Assad stays in power.

Again, however, it has to be asked, is enraging Saudi Arabia part of a US strategy to make the Saudis exert maximum pressure on Tehran, Moscow, and Damascus so that the United States can optimize its gains in negotiations? After all, it did turn out that the US was in league with France in Geneva and that the US used the French stonewalling of an agreement with Iran to make additional demands from the Iranians during the negotiations. Russian Foreign Minister Sergey Lavrov revealed that the US negotiation team had actually circulated a draft agreement that had been amended in response to France’s demands before Iran and the other world powers even had a chance to study them. The draft by the US team was passed around, in Foreign Minister Lavrov’s own words, “literally at the last moment, when we were about to leave Geneva.”

Instead of debating on the level of independence that the House of Saud possesses, it is important to ask if Saudi Arabia can act on its own and to what degree can the House of Saud act as an independent actor. This looks like a far easier question to answer. It is highly unlikely that Saudi Arabia can act on its own in most instances or even remain an intact state. This is why Israeli strategists very clearly state that Saudi Arabia is destined to fall apart. “The entire Arabian Peninsula is a natural candidate for dissolution due to internal and external pressures, and the matter is inevitable especially in Saudi Arabia,” the Israeli Yinon Plan deems. Strategists in Washington are also aware of this and this is also why they have replicated models of a fragmented Saudi Arabia. This gives rise to another important question: if they US assess that the Kingdom of Saudi Arabia is not a sustainable entity, will it use it until it burns out like a flame? Is this what is happening and is Saudi Arabia being sacrificed or setup to take the blame as the “fall guy” by the United States?

 Who is Hiding Behind the House of Saud?

Looking back at Lebanon, the messages from international media outlets via their headlines is that the bombings in Lebanon highlight or reflect a power struggle between the House of Saud and Tehran in Lebanon and the rest of the region. Saying nothing about the major roles of the US, Israel, and their European allies, these misleading reports by the likes of journalists like Anne Barnard casually blame everything in Syria and Lebanon on a rivalry between Saudi Arabia and Iran, erasing the entire history behind what has happened and casually sweeping all the interests behind the conflict(s) under the rug. This is dishonest and painting a twisted Orientalist narrative.

The outlets trying to make it sound like all the Middle East’s problems are gravitating around some sort of Iranian and Saudi rivalry might as well write that “the Saudis and Iranians are the sources behind the Israeli occupation of Palestine, the sources behind the Anglo-American invasion of Iraq that crippled the most advanced Arab country, the ones that are blockading medication from reaching Gaza due to their rivalry, the ones who enforced a no-fly zone over Libya, the ones that are launching killer drone attacks on Yemen, and the ones that are responsible for the billions of dollars that disappeared from the Iraqi Treasury in 2003 after Washington and London invaded that country and controlled its finances.” These outlets and reports are tacitly washing the hands of  actors like Washington, Tel Aviv, Paris, and London clean of blood by trying to construct a series of false narratives that either blame everything on a regional rivalry between Tehran and Riyadh or the premise that the Sunni Muslims and Shia Muslims are fighting an eternal war that they are biologically programmed to wage against one another.

Arabs and Iranians and Shias and Sunnis are tacitly painted as un-human creatures that cannot be understood and savages to audiences. The New York Times even dishonestly implies that the Sunni Muslims and Shiite Muslims in Lebanon are killing one another in tit-for-tat attacks. It sneakily implies that Hezbollah and its Lebanese rivals are assassinating one another. Bernard, its reporter in Lebanon who was mentioned earlier, along with another colleague write:

In what have been seen as tit-for-tat attacks, car bombs have targeted Hezbollah-dominated neighborhoods in the southern suburbs of Beirut and Sunni mosques in the northern city of Tripoli.

On Friday, a powerful car bomb killed Mohamad B. Chatah, a former Lebanese finance minister who was a major figure in the Future bloc, a political group that is Hezbollah’s main Sunni rival.

The New York Times is cunningly trying to make its readers think that Hezbollah was responsible for the bombing as part of a Shiite-Sunni sectarian conflict by concluding with an explanation that the slain former Lebanese finance minister belonged to “Hezbollah’s main Sunni rival” after saying that the bombings in Lebanon “have been seen as tit-for-tat attacks” between the areas that support Hezbollah and “Sunni mosques” in Tripoli

The US and Israel wish that a Shiite-Sunni sectarian conflict was occurring in Lebanon and the rest of the Middle East. They have been working for this. It has been them that have been manipulating Saudi Arabia to instigate sectarianism. The US and Israel have been prodding the House of Saud—which does not represent the Sunni Muslims, let alone the people of Saudi Arabia which are under its occupation—against Iran, all the while trying to conceal and justify the conflict being instigated as some sort of “natural” rivalry between Shiites and Sunnis that is being played out across the Middle East. 

It has been assessed with high confidence by outsiders concerned by the House of Saud’s inner dealings that Prince Bandar is one of the three Al-Saud princes managing Saudi Arabia’s security and foreign policy; the other two being Prince Abdulaziz bin Abdullah bin Abdulaziz Al-Saud, the Saudi deputy foreign minister and one of King Abdullah’s point men on Syria due to his ties to Syria from his maternal side, and Prince Mohammed bin Nayef bin Abdulaziz Al-Saud, the interior minister. All three of them are tied to the United States more than any of their predecessors. Prince Bandar himself has a long history of working closely with the United States, which explains the endearing moniker of “Bandar Bush” that he is widely called by. “Chemical Bandar” can be added to the list too, because of the reports about his ties to the Syrian chemical weapon attacks in Ghouta.

As a US client, Saudi Arabia is a source of instability because it has been conditioned hence by Washington. Fighting the terrorist and extremist threat is now being used by the US as a point of convergence with Iran, which coincidently has authored the World Against Violence and Extremism (WAVE) motion at the United Nations. In reality, the author of the regional problems and instability has been Washington itself. In a masterstroke, the realists now at the helm of foreign policy are pushing American-Iranian rapprochement on the basis of what Zbigniew Brzezinski, the former national security advisor of the US, said would be based on Tehran and Washington working together to secure Iran’s “volatile regional environment.” “Any eventual reconciliation [between the US and Iranian governments] should be based on the recognition of a mutual strategic interest in stabilizing what currently is a very volatile regional environment for Iran,” he explains. The point should not be lost either that Brzezinski is the man who worked with the Saudis to arm the Afghan Mujahedeen against the Soviets after he organized an intelligence operation to fool the Soviets into militarily entering Afghanistan in the first place.

The House of Saud did not work alone in Afghanistan during the Cold War either. It was rigorously backed by Washington. The United States was even more involved in the fighting. It is the same in Syria. If the diplomatic leak is to be believed about the meeting between Bandar and Putin, it is of merit to note that “Bandar Bush” told Putin that any “Saudi-Russian understanding” would also be part of an “American-Russian understanding.”

Has the “Redirection” Seen its Stalingrad?

Volgograd was called Stalingrad for a part of Soviet history, in honour of the Republic of Georgia’s most famous son and Soviet leader Joseph Stalin. It was Volgograd, back then called Stalingrad, where the Germans were stopped and the tide of war in Europe was turned against Hitler and his Axis allies in Europe. The Battle of Stalingrad was where the Nazis were defeated and it was in the Soviet Union and Eastern Europe where the bulk of the fighting against the Germans was conducted. Nor is it any exaggeration to credit the Soviets—Russian, Kazakh, Uzbek, Tajik, Tartar, Georgian, Armenian, Ukrainian, Belarusian, Chechen, and all—for doing most of the fighting to defeat the Germans in the Second World War.

Judging by the bellicose 2013 New Years Eve speech of Russian President Vladimir Putin, the terrorist attacks in Volgograd will be the start of another Battle of Stalingrad of some sorts and the launch of another Russian “war on terror.” Many of the terrorists that Russia will go after are in Syria and supported by the House of Saud.

The opponents of the Resistance Bloc that Iran, Syria, Hezbollah, and the Palestinian resistance groups form have called the battlefields in Syria the Stalingrad of Iran and its regional allies. Syria has been a Stalingrad of some sorts too, but not for the Resistance Bloc. The alliance formed by the US, Britain, France, Saudi Arabia, Qatar, Turkey, and Israel has begun to unravel in its efforts to enforce regime change in Syria. The last few years have marked the beginning of a humiliating defeat for those funding extremism, separatism, and terrorism against countries like Russia, China, Iran, and Syria as a means of preventing Eurasian cohesion. Another front of this same battle is being politically waged by the US and the EU in the Ukraine in a move to prevent the Ukrainians from integrating with Belarus, Russia, and Kazakhstan.

Volgograd and the Conquest of Eurasia

While speculation has been entertained with warning in this text, most of what has been explained has not been speculative. The House of Saud has had a role in destabilizing the Russian Federation and organizing terrorist attacks inside Russia. Support or oppose the separatist movements in the North Caucasus, the point is that they have been opportunistically aided and used by the House of Saud and Washington. Despite the authenticity of the narrative about Bandar’s threats against Russia, Volgograd is about Syria and Syria is about Volgograd. Both are events taking place as part of the same struggle. The US has been trying to encroach into Syria as a means of targeting Russia and encroaching deeper in the heart of Eurasia.

When George Orwell wrote 1984 he saw the world divided into several entities at constant or “eternal” war with one another. His fictitious superstates police language, use total surveillance, and utterly manipulate mass communication to indoctrinate and deceive their peoples. Roughly speaking, Orwell’s Oceania is formed by the US and its formal and informal territories in the Western Hemisphere, which the Monroe Doctrine has essentially declared are US colonies, confederated with Britain and the settler colonies-cum-dominions of the former British Empire (Australia, Canada, Ireland, New Zealand, and South Africa). The Orwellian concept of Eurasia is an amalgamation of the Soviet Union with continental Europe. The entity of Eastasia on the other hand is formed around China. Southeast Asia, India, and the parts of Africa that do not fall under the influence of Oceanic South Africa are disputed territory that is constantly fought for. Although not specifically mentioned, it can be extrapolated that Southwest Asia, where Syria is located, or parts of it are probably part of this fictional disputed territory, which includes North Africa.

If we try to fit Orwellian terms onto the present set of global relations, we can say that Oceania has made its moves against Eurasia/Eastasia for control of disputed territory (in the Middle East and North Africa).

1984 is not just a novel, it is a warning from the farseeing Orwell. Nonetheless, never did he imagine that his Eurasia would make cause with or include Eastasia through a core triple alliance and coalition comprised of Russia, China, and Iran. Eurasia will finish, in one way or another, what Oceania has started. All the while, as the House of Saud and the other rulers of the Arab petro-sheikhdoms continue to compete with one another in building fancy towers, the Sword of Damocles is getting heavier over their heads.

 

Douguine : «Les Etats-Unis sont derrière les attentats de Volgograd»

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Alexandre Douguine : «Les Etats-Unis sont derrière les attentats de Volgograd»

Auteur : Algérie Patriotique
Ex: http://www.zejournal.mobi

Algeriepatriotique : Quelle analyse faites-vous de la dégradation de la situation sécuritaire en Russie après les deux actes terroristes perpétrés à Volgograd ?

Alexandre Douguine : Je ne crois pas qu'il s’agisse de dégradation de la situation sécuritaire en Russie. Certains actes terroristes sont presque incontrôlables quand il est question des régions ayant des populations plus ou moins homogènes qui soutiennent, dans une certaine mesure, des groupes terroristes comme c'est le cas au Caucase du Nord, en Russie. Le fait que l'activité des terroristes s’accentue ces derniers temps montre que les forces qui veulent déstabiliser la Russie se focalisent sur les Jeux olympiques de Sotchi. Les Etats-Unis et les pays de l'Otan veulent montrer Poutine, qui s’oppose radicalement au libéralisme et à l’hégémonie américaine, comme un «dictateur» en comparant Sotchi à Munich à l'époque d’Hitler. C'est la guerre médiatique. Dans cette situation, les forces qui soutiennent la politique hégémonique américaine, avant tout les réseaux sub-impérialistes locaux – comme les wahhabites soutenus par l’Arabie Saoudite –, cherchent à confirmer cette image en faisant de la Russie un pays où il n’y a pas le minimum de sécurité et qui est prêt à installer la dictature en réponse aux actes terroristes qui visent essentiellement les Jeux olympiques de Sotchi chers à Poutine. On sait que le chef des renseignements saoudiens, Bandar Bin Sultan, a proposé à Poutine de garantir la sécurité en Russie en échange de l'arrêt de l'appui russe à Damas. Poutine a piqué une colère et refusé cela d'une manière explicite, en accusant les Saoudiens d'être des terroristes, ce qu'ils sont en vérité, pire que ceux qui servent les intérêts des Etats-Unis. Donc, les groupes wahhabites qui activent en Russie, téléguidés par les Saoudiens et à travers eux par leurs maîtres de Washington, ont accompli la menace de Bandar Bin Sultan. En fin de compte, ce sont les Etats-Unis qui attaquent la Russie de Poutine, afin de le châtier pour sa politique indépendante et insoumise à la dictature hégémonique américaine et libérale.

Qui en est à l'origine ?
Je crois que je l'ai expliqué dans ma réponse à la question précédente. Quant aux organisateurs concrets de cet acte terroriste, je n'en sais pas plus que les autres. Il semble que ce sont des réseaux wahhabites du Caucase du Nord et les femmes de terroristes liquidés par les services spéciaux russes. Je crois qu’elles sont ignoblement utilisées par les chefs cyniques, consciemment ou inconsciemment, qui travaillent pour les intérêts des Américains.

D'aucuns estiment que ces attentats terroristes sont la conséquence du soutien indéfectible de la Russie à la Syrie et à l'Ukraine. Etes-vous du même avis ?
C'est absolument correct. Il s'agit du «châtiment américain» accompli par les complices des Américains par le biais des Saoudiens.

Quelles vont être les mesures que prendra le Kremlin pour parer à une escalade de la violence dans le pays ?
Je crois que la montée de la violence durant la période des Jeux olympiques de Sotchi est inévitable. J'espère qu’à Sotchi on réussira quand même à contrôler la situation, mais c'est théoriquement impossible de le faire dans les régions qui l'entourent et qui sont organiquement liées à certains groupes de population du Caucase du Nord où se trouvent les bases principales des terroristes. Cette fois, ce n'est pas la Tchétchénie qui est au centre du dispositif du terrorisme, mais plutôt le Daguestan et la République de Kabardino-Balkarie. On essayera de faire pour le mieux, mais il ne faut pas oublier qu’on a affaire à une grande puissance mondiale, celle des Etats-Unis, qui nous attaque. C'est un défi sérieux qui demande une réponse symétrique. Donc, on verra...

jeudi, 09 janvier 2014

Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord?

Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord?

Dossier: Attentat de Volgograd

Ex: http://fr.rian.ru

Par Nabi Abdoullaïev, RIA Novosti
Comment stopper les "veuves noires" du Caucase du Nord? 
 
Le 21 octobre dernier, une femme se faisait exploser dans un bus dans le sud de la Russie. Cet attentat montre que la guérilla n'a pas l'intention de renoncer à sa tactique la plus meurtrière dans sa guerre contre la population civile et la police en Russie - Moscou inclus.

Les journalistes ont baptisé ces femmes kamikazes les "veuves noires". Elles ont déjà permis aux rebelles islamistes du Nord-Caucase de se faire reconnaître comme une force combattante sur l'un des fronts du jihad mondial. Aujourd’hui les femmes kamikazes sont devenues l'une des armes les plus efficaces de l'arsenal des terroristes tchétchènes et daghestanais.

Richard Pape, professeur à l'université de Chicago, a calculé qu'entre 1998 et 2001 chaque attentat suicide dans le monde a fait en moyenne 34 victimes. Entre juin 2000, date du premier attentat de ce genre, et l'heure actuelle, les femmes kamikazes nord-caucasiennes ont participé (seules ou en groupe) à 25 attentats et entraîné 847 morts.

Guidées par la douleur ou par la guérilla?

Les premiers attentats-suicides ont été commis par des femmes en Tchétchénie, moins d'un an après le début de la deuxième campagne tchétchène en 1999. Cette année-là le gouvernement russe voulait mettre fin à l’activité des séparatistes et des islamistes dans la région.

Le principal facteur qui a poussé les femmes au suicide fut l’ordre d'une organisation terroriste. Bien plus de cruautés et d'actes de violence incontrôlés avaient été commis pendant la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) par rapport à la seconde mais il n'y avait pas eu d’attentats suicides.

Les attentats suicides commis par des femmes ont commencé au Daghestan, voisin de la Tchétchénie, en 2010. Depuis, les six attentats suicides commis l’ont été par des ressortissantes daghestanaises et non tchétchènes. Pourquoi ? Peut-être parce que l'opération de grande envergure contre les rebelles en Tchétchénie, entreprise après la prise d'otage de Beslan, a également permis d'éliminer les terroristes qui savaient comment manipuler les femmes pour les pousser à commettre des attentats-suicides. Quelques années plus tard ce "savoir-faire" resurgissait au Daghestan.

Un court laps de temps sépare ces attentats suicides, perpétrés à bord d’avions en 2004 et dans le métro de Moscou en 2010. Des attentats retentissants ont également été commis très loin des frontières de la Tchétchénie et du Daghestan comme la prise d'otage à l'école de Beslan ou du centre théâtral de la Doubrovka, qui ont été particulièrement retentissants. Tous ces faits démontrent la présence d'une organisation utilisant le sentiment de désespoir éprouvé par les femmes kamikazes pour arriver à ses fins.

La stratégie derrière la tactique

Pourquoi les femmes kamikazes occupent-elles une place aussi importante dans la lutte menée par la guérilla du Caucase du Nord?  Premièrement ces attaques atteignent leur but, comme l'indiquent les chiffres mentionnés. En termes stratégiques il est primordial pour les terroristes d'attirer l'attention de la presse car c'est elle qui permet d'apprendre au monde entier leur existence et leurs objectifs. Avec leurs actions, ils font justement toujours la une des journaux.

L’arme des "veuves noires" est aujourd’hui un "savoir-faire" important pour les terroristes et aujourd’hui il leur serait stratégiquement déraisonnable d'y renoncer complètement. La crainte des "veuves noires" est si grande que parfois, des passagers russes refusent de voler dans le même avion que des femmes portant une tenue musulmane.

Il existe une réserve inépuisable de femmes voulant mettre fin à leur jour au nom d'une "mission suprême". Les femmes des terroristes islamiques (la grande majorité des kamikazes étaient des épouses de rebelles) n'ont pratiquement aucune possibilité de revenir à une vie sociale normale, surtout après que leur mari a été tué par les forces d'élite.

Comment contrer la menace?

De toute évidence, le traumatisme psychologique infligé par la guerre et le désespoir sont un environnement très fertile pour le terrorisme féminin. Mais le facteur clé qui transforme ce trouble en volonté et en violence est l'organisation. Il est évident que les efforts des forces de sécurité doivent viser à identifier les porteurs de ce "savoir-faire" qui permet de pousser les femmes en première ligne du front de la guerre terroriste dans le Caucase du Nord.

Après la prise d'otages de Beslan – qui a suivi de près un attentat-suicide à la station de métro Rijskaïa à Moscou et une explosion de bombes à bord de deux avions de ligne russes - le commandement des forces de sécurité s'était concentré sur la lutte contre les terroristes arabes et les islamistes dans les rangs des rebelles tchétchènes. En seulement quelques mois beaucoup d'entre eux ont été éliminés grâce aux opérations ponctuelles ou ont dû quitter la région.

Les autorités russes ont également réussi à mettre en place un gouvernement tchéchène loyal. L'Etat a ensuite réprimé les dispositions séparatistes et jihadistes en empêchant la glorification du suicide.

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a soumis à la Douma (chambre basse du parlement) un projet de loi qui obligerait les proches des terroristes à rembourser les dommages infligés par leurs actes. Cette mesure vise avant tout à pousser les terroristes potentiels à réfléchir au prix fort qu’eux ou leur famille devraient payer. Cependant, dans le cas des femmes kamikazes dont beaucoup interrompent tout contact avec leurs proches et familles, il n'est pas certain que cette mesure ait l'effet souhaité.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

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mercredi, 08 janvier 2014

Double attentat à Volgograd : une première analyse

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Double attentat à Volgograd : une première analyse (VineyardOfTheSaker)

 

Le double attentat qui vient de se produire à Volgograd (ex-Stalingrad) constitue sans conteste une escalade dans la guerre larvée mais constante qui a opposé les insurgés wahhabites non seulement au Kremlin, mais aussi à toutes les autorités musulmanes traditionnelles en Russie. Avant d’examiner ce que ces dernières attaques pourraient signifier pour la Russie en général et pour les imminents Jeux Olympiques de Sotchi, il serait utile de revenir sur quelques faits essentiels.

La Tchétchénie

Tout d’abord, ce serait une erreur de croire que tout acte terroriste « islamiste » commis en Russie devrait impliquer des Tchétchènes. La réalité est que la Tchétchénie a non seulement été pacifiée, mais elle est même paisible. Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a littéralement réalisé un miracle en transformant le « trou noir » tchétchène ravagé par la guerre en une république prospère et *véritablement* paisible. Le fait que ce miracle ait été soit passé sous silence, soit ridiculisé par les « experts » anglo-sionistes, qui avaient tous déclaré devant les caméras que l’insurrection tchétchène ne serait jamais vaincue, est compréhensible : admettre ce succès serait tout simplement politiquement impensable. Pourtant, le fait que Ramzan Kadyrov, le jeune homme qui avait toute l’apparence extérieure d’un voyou tchétchène moyen, se soit avéré être un leader politique extrêmement capable et sage est indéniable, et même si aucune « guerre contre le terrorisme » n’est jamais vraiment tout à fait « gagnée », il serait juste de dire que, au moins pour le moment, le phénomène terroriste tchétchène a été ramené à près de zéro. Malheureusement, si l’avenir s’annonce très prometteur pour la Tchétchénie, les choses sont infiniment pires dans le Daghestan voisin.

La Tchétchénie et le Caucase

Le Daghestan

La Tchétchénie et le Daghestan sont voisins, mais ils pourraient difficilement être plus différents. En premier lieu, la Tchétchénie est principalement habitée par des Tchétchènes, alors qu’il n’existe pas vraiment de « Daghestanais » : plus d’une douzaine de groupes ethniques différents vivent côte à côte au Daghestan. En fait, le Daghestan est la plus diversifiée de toutes les républiques russes, dans laquelle aucun groupe ne peut constituer une majorité. Cet aspect est absolument crucial parce que le fait qu’il n’y ait pas de groupe ethnique dominant signifie qu’il ne peut pas y avoir de « Kadyrov » Daghestanais. Deuxièmement, l’économie du Daghestan est dirigée par des élites très corrompues qui luttent les uns contre les autres et contre leurs clans respectifs. En termes pratiques, cela signifie que la « recette » utilisée en Tchétchénie (donner à un leader tchétchène local un niveau maximal d’autonomie et d’autorité) serait un désastre pour le Daghestan. La bonne « solution » pour le Daghestan impliquerait probablement une intervention très énergique du Centre Fédéral et une destruction de l’actuel système de clan basé sur l’ethnie – ce que personne au Kremlin ne serait empressé d’entreprendre.

Cependant, pour le moment, le Daghestan est le repaire du terrorisme wahhabite. On pourrait dire que le cancer wahhabite qui avait d’abord contaminé la Tchétchénie s’est répandu au Daghestan pendant qu’il était détruit en Tchétchénie. L’extrême pauvreté du Daghestan, combinée aux millions de dollars fournis par les Saoudiens à leurs alliés et agents, leur a rendu extrêmement aisée la tâche de commercialiser leur marque de wahhabisme au Daghestan et de recruter des agents locaux d’influence et des terroristes, ce qu’ils ont entrepris avec beaucoup de succès.

Les terroristes du Daghestan ont bien tiré les leçons de la Tchétchénie, et ils n’essaient jamais de contrôler de territoire ou de créer une sorte de mini-État wahhabite au Daghestan : bien au contraire, jour après jour, les forces de sécurité affrontent les terroristes Daghestanais, ce qui se termine à chaque fois pour eux par la capture ou la mort (surtout la mort). La raison en est évidente : les terroristes du Daghestan sont faibles et ils ne peuvent même pas s’en prendre aux policiers locaux. Mais ils sont juste assez forts pour attacher des explosifs sur un jeune homme ou une jeune femme et les envoyer se faire sauter dans une station de bus ou de train.

Les Wahhabites dans le reste de la Russie

Il serait également erroné de supposer que tout le terrorisme wahhabite en Russie doit provenir du Daghestan ou même du Caucase. Les Wahhabites (soutenus par l’Arabie Saoudite) recrutent littéralement partout – du sud de la Russie à Saint-Pétersbourg et du Tatarstan à Moscou. En conséquence, dans certains cas, des Russes ethniques étaient impliqués dans des actes terroristes wahhabites. Ainsi, la réalité est la suivante : le terrorisme wahhabite en Russie n’est pas un problème régional ou un problème ethnique, c’est un problème idéologique. C’est pourquoi il ne faut pas tirer hâtivement de conclusions ni présumer quoi que ce soit au sujet de qui pourrait être derrière les derniers attentats. Ça pourrait littéralement être n’importe qui.

De Volgograd à Sotchi ?

Volgograd a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes dernièrement, et les attaques des 29 et 30 décembre 2013 ne sont que les plus récentes dans une longue série d’événements. Pourquoi Volgograd ?

Sud de la Russie
(cliquez pour agrandir la carte)

Eh bien, Volgograd est – avec Rostov-sur-le-Don et Krasnodar – l’une des principales villes du sud de la Russie et elle est assez proche du Daghestan pour qu’il soit assez facile pour les wahhabites Daghestanais (en supposant qu’ils soient impliqués) d’organiser une attaque terroriste dans cette ville. En fait, Volgograd est à peu près à la même distance du Daghestan que Sotchi. Ce n’est pas une pensée agréable.

Un autre facteur qui pourrait avoir joué un rôle dans la décision des terroristes de frapper à Volgograd est que la plupart des efforts russes de lutte contre le terrorisme sont actuellement concentrés à l’intérieur et autour de Sotchi. Une des règles de base de la lutte contre le terrorisme est qu’il y a toujours plus de cibles potentielles à protéger que de ressources pour les protéger. Même si Volgograd avait été complètement bouclée, les terroristes auraient pu choisir Astrakhan, Elista, Stavropol ou n’importe quelle autre ville. Je pense que la sécurité locale et fédérale est principalement axée sur la protection de l’infrastructure olympique et que par conséquent, Volgograd était plus vulnérable que d’habitude.

Que savons-nous jusqu’à présent ?

Plusieurs d’entre vous m’ont écrit (par courriel ou dans la section commentaires de mon blog) pour me demander si je pensais que ces dernières attaques étaient la conséquence des récentes menaces saoudiennes [d’attaques contre les J.O. de Sotchi si la Russie continue à soutenir la Syrie]. Honnêtement, je ne sais pas, c’est beaucoup trop tôt pour le dire. Les Russes travaillent vite et les médias russes rapportent que le kamikaze qui s’est fait exploser dans la gare hier a été identifié comme Pavel Pechenkin.

Pavel Pechenkin

Pour autant que je sache, cela n’a pas été officiellement confirmé et des analyses ADN sont encore en cours. Néanmoins, si c’était vrai, cela désignerait comme responsables un groupe de Russes ethniques qui inclurait Dimitri Sokolov, qui a récemment été tué par les forces de sécurité. D’origine russe, il a vécu au Daghestan et a rejoint un groupe terroriste dans la ville de Makhatchkala. Cependant, il est intéressant de noter que son contact avec le milieu wahhabite n’a pas commencé au Daghestan, mais dans une mosquée de Moscou où il s’était inscrit à des cours d’Arabe. Sokolov était le mari de Naida Asiialova, une kamikaze qui s’est fait exploser dans un autobus bondé à Volgograd au mois d’Octobre de cette année. Pechenkin, Sokolov et Asiialova faisaient apparemment tous partie de la même cellule terroriste qui, bien que basée au Daghestan, incluait des Russes ethniques.

D. Sokolov et N. Asiialova

Ce groupe était très bien connu des services de sécurité russes, et les parents de Sokolov et Pechenkin ont tous deux fait des déclarations désespérées via les médias russes, suppliant leurs enfants de ne commettre aucun acte de violence et de renoncer à leur vie de terroriste. Bien qu’ils aient certainement eu des complices, Sokolov et Pechenkin constituaient clairement l’image de ce groupe aux yeux du public, et autant que je sache, il n’y a plus de membres importants de cette cellule en cavale. Jusqu’à présent, et c’est une analyse très préliminaire, il n’y a pas d’« empreintes saoudiennes » sur ces attaques. Elles semblent être ce que les Américains appellent un cas de « terreur d’origine intérieure » et s’il y a un lien Saoudien, c’est à travers le financement massif des mosquées wahhabites en Russie (et dans le monde entier).

Options internes russes

Comme l’a écrit H. L. Mencken, « Pour chaque problème complexe, il y a une réponse qui est claire, simple et mauvaise ». Dans ce cas, cette solution simple est de fermer toutes les mosquées ayant des liens avec les wahhabites en Russie, et certains individus simples d’esprit ont déjà exprimé leur désir de voir cela se produire. Une telle « solution » pose de nombreux problèmes :

1) Ce serait tout simplement illégal. La Russie est (enfin !) plus ou moins devenue un Etat de droit où la loi règne, ou, du moins, la Russie est-elle en bonne voie pour devenir un tel pays. Ce qui est certain, c’est que la grande majorité des Russes veulent que leur pays devienne un pays normal, civilisé, où le respect des lois est au cœur de la vie politique. Fermer des mosquées serait tout simplement illégal. Pour quelles raisons devraient-elles être fermées, d’ailleurs ? Pour « soupçon de wahhabisme » ? Il n’y a pas de tel crime en droit russe. Pour recevoir de l’argent de l’étranger ? Ce n’est pas illégal non plus. Pour être liées à des réseaux terroristes ? Oui, ce serait illégal, mais c’est aussi très difficile à prouver et il n’y a aucun moyen pour que le FSB (Service fédéral de sécurité) ou le Comité d’enquête puissent faire accepter de telles accusations par une cour de justice contre la plupart de ces mosquées. L’idée directrice est la suivante : Poutine n’est pas un dictateur et il ne peut pas agir en dehors du cadre de la loi russe, et du reste il ne le souhaiterait aucunement.

2) Ce serait immoral. J’ai vécu pendant de nombreuses années littéralement juste à côté d’une grande mosquée entièrement financée par les Saoudiens, et à ma connaissance, non seulement cette mosquée n’a jamais rien eu à voir avec le terrorisme, mais les personnes qui fréquentaient cette mosquée n’ont même pas été impliqués dans le moindre cas de petite délinquance. Dieu sait que je hais l’idéologie wahhabite de toute mon âme et de tout mon cœur, mais je ne peux pas dire que la plupart des wahhabites soient de mauvaises personnes, ou qu’ils soient liés au terrorisme. Ils ne sont pas et ne doivent pas être des boucs émissaires pour les actions d’autres personnes. Je suis tout à fait favorable à la destruction physique de chaque terroriste wahhabite sur la planète, mais tant qu’ils ne prennent pas les armes et ne se mettent pas à assassiner et mutiler les êtres humains, les disciples d’Ibn Taymiyya et de Muhammad ibn Abd al-Wahhab ne doivent pas être forcés à payer pour les actions des autres.

3) Ce serait contre-productif. L’avantage de laisser les mosquées wahhabites libres d’agir est qu’elles constituent pour les forces de sécurité une cible parfaite pour infiltrer et surveiller les terroristes. Fermez ces mosquées et vous les pousserez dans la clandestinité et il pourrait être beaucoup plus difficile de les infiltrer. En fait, ces mosquées wahhabites peuvent même être utilisées comme des appâts pour attirer, identifier et arrêter les terroristes locaux.

Non, la meilleure façon de faire face à la propagande et au terrorisme financés par l’Arabie Saoudite est de soutenir les organisations islamiques et chefs religieux traditionnels anti-wahhabites. Il y a beaucoup de musulmans bien éduqués et instruits en Russie, y compris un bon nombre d’imams renommés, qui peuvent mener la lutte idéologique et spirituelle contre les wahhabites et les dénoncer pour ce qu’ils sont. Ce que l’Etat russe devrait faire est a) protéger physiquement ces gens b) les écouter et prendre en considération leur évaluation de la situation c) expliquer à la population non musulmane que ce sont des alliés essentiels dans la lutte contre le terrorisme wahhabite.

Que faire si on trouve des indices inculpant l’Arabie Saoudite ?

C’est un grand « si » ! Mais supposons, pour la commodité du raisonnement, que les Russes trouvent de quelconques « empreintes » saoudiennes dans ces attaques, ou dans des attaques à venir au cours des Jeux olympiques de Sotchi, et considérons différentes réponses russes :

1) Une frappe de représailles ouverte contre l’Arabie saoudite :

En termes purement militaires, cela ne poserait aucun problème. Les Russes pourraient frapper avec des bombardiers, des missiles de croisière sous-marins, des missiles balistiques… Tout ce qu’on veut. Les Etats-Unis exprimeraient certainement toute leur indignation, mais le CENTCOM ne pourrait rien y faire parce que le but initial du CENTCOM était d’empêcher une invasion soviétique de l’Iran, et pas de défendre les Saoudiens contre une frappe de représailles russe. Le problème de cette option est qu’elle serait illégale selon le droit international et c’est quelque chose que la Russie ne veut pas.

Si la Russie décidait d’accuser publiquement et officiellement l’Arabie saoudite d’attaques terroristes contre la Russie, elle devrait aller au Conseil de sécurité de l’ONU ou à la Cour internationale de justice et porter l’affaire sur le terrain légal.

2) Déposer une plainte officielle à la Cour internationale de justice et essayer d’obtenir un vote du Conseil de sécurité condamnant l’Arabie Saoudite :

En fait, c’est une option excellente parce qu’elle mettrait les Saoudiens dans une position politique très embarrassante. Selon le libellé de la résolution, les États-Unis s’abstiendraient ou y opposeraient leur veto, car peu importe l’ampleur des problèmes qu’il y a eu entre les deux pays récemment, les États-Unis et l’Arabie Saoudite sont toujours des alliés stratégiques. Pourtant, une telle plainte officielle par la Russie contre le régime saoudien mettrait encore plus d’embarras sur les visages des singes médiévaux au pouvoir à Riyad. Personnellement, cette option me plairait beaucoup, mais ce ne serait pas dans le style de Poutine – il préfère un genre de diplomatie beaucoup plus discret.

3) Une frappe de représailles secrète contre l’Arabie saoudite :

Cette option est également tout à fait réalisable pour le Kremlin, non seulement parce qu’il pourrait utiliser les capacités russes pour frapper un ou deux princes saoudiens, mais parce qu’il pourrait facilement sous-traiter ce travail à une force alliée. Le problème, c’est que même si c’est une frappe de représailles, ce serait toujours un acte de terrorisme. Jusqu’à présent, le seul cas que je connaisse où les Russes ont assassiné quelqu’un, c’est quand ils ont tué le terroriste notoire Ibn al-Khattab : les services spéciaux russes ont intercepté une lettre de Khattab et l’ont imprégnée d’un poison spécial qui serait sans danger pour quiconque sauf Khattab (une méthode beaucoup plus efficace et sophistiquée que l’accusation stupide selon laquelle ils utiliseraient du polonium pour tuer quelqu’un). Mais dans ce cas, les Russes ont admis leur rôle et ont même fait des déclarations plus ou moins officielles donnant les détails de l’opération. Bien que cet assassinat ait été mené en utilisant des méthodes secrètes, ce n’était pas véritablement une opération secrète car les Russes ont admis d’eux-mêmes qu’ils en étaient responsables. Khattab était une telle raclure que personne de sain d’esprit n’a exprimé de problèmes à l’égard de cette opération : ce fut l’une de ces affaires très rares, où le bon et le méchant sont clairement désignés, et où presque tout le monde convient que la personne tuée l’a vraiment cherché et que justice a été faite. Mais c’est une exception. Beaucoup trop de soi-disant « opérations secrètes » ne sont qu’un pieux euphémisme pour désigner des (contre-)attaques terroristes c’est à dire quelque chose qu’un pays civilisé ne devrait pas faire.

4) Quoi d’autre ? Viser le long terme

Dans la lutte contre le terrorisme, il est absolument vital de rester exemplaire sur le plan de la morale : il faut faire tout son possible pour dénier à l’ennemi le statut de « combattant pour la liberté ». Pour ce faire, il faut absolument garder ses mains aussi propres que possible et il ne faut s’engager que dans des actions qui, si elles étaient découvertes et révélées au public, nous feraient paraître honorables. Le concept de Dick Cheney selon lequel « maintenant on ne prend plus de gants » ne fait que traduire son manque de sophistication. On peut dire la même chose du « déni plausible » (plausible deniability) de la CIA. Le résultat de cette auto-illusion est que les Etats-Unis sont haïs et méprisés dans le monde entier, et que littéralement, il n’y a pas d’action trop vile, trop lâche ou trop stupide pour être considérée par quiconque comme ne pouvant pas être une opération secrète des États-Unis : tout le monde les sait capables de tout, même des choses les plus basses. Est-ce que la Russie veut vraiment devenir le « prochain méchant » (encore une fois !) ?

Personnellement, je pense qu’il est crucial pour un pays civilisé que sa politique officielle, annoncée et publique soit en harmonie avec ce qu’il fait dans les coulisses. Il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans les opérations secrètes tant qu’elles sont conduites de manière à ce que ceux qui les ont ordonnées puissent paraître raisonnables et honorables si l’opération est découverte et révélée au public. La Russie ne peut pas constamment parler du rôle absolument crucial qui doit être joué par le droit international dans les relations internationales, puis aller joyeusement violer des règles de base du droit international. Pour cette raison, toute utilisation de la force (ouverte ou secrète) par la Russie devra être fondée sur les principes suivants :

1) Toutes les autres options non-violentes auront déjà été tentées, ou seront impossibles à mettre en œuvre.

2) L’utilisation de la force sera proportionnelle à l’attaque qui l’a déclenchée.

3) Tous les efforts seront faits pour éviter des victimes innocentes.

Cela semble être d’un optimisme béat ? Eh bien, ce n’est pas le cas !

Des décennies d’utilisation de la force de manière tout à fait irresponsable et imprudente par les Etats-Unis, les Israéliens, les Européens et les Soviétiques nous ont complètement désensibilisés à l’immoralité fondamentale de la violence. Elevés pour la plupart avec les films de John Wayne et les présidences de Ronald Reagan, nous avons perdu le dégoût de l’homme civilisé pour la laideur et l’immoralité de la violence. Pire encore, nous sommes tellement conditionnés par des décennies de reportages spéciaux de CNN venant du Pentagone et montrant le dernier « briefing » d’une intervention militaire américaine que nous oublions qu’agir impulsivement et « tirer à tout va » est une façon très inefficace de faire face à un problème.

Pour traiter un problème comme le terrorisme, il est toujours préférable de planifier sur le long terme. De ce point de vue, je dirais que le régime saoudien est un problème suffisamment important pour mériter d’être considéré comme une menace inhérente à la sécurité nationale de la Russie, et cela implique en retour que parvenir à un changement de régime au Royaume d’Arabie Saoudite devrait être une stratégie de sécurité nationale de la Russie. Cependant, cet objectif doit être poursuivi uniquement ou, du moins, principalement par des moyens légaux tels que, par exemple, armer les Iraniens et les Syriens qui, à leur tour, armeront le Hezbollah. Cet objectif peut également être atteint en isolant l’Arabie saoudite sur la scène internationale par le biais de « consultations » avec les alliés et les nations amies. En outre, la Russie devrait chercher à élargir son rôle et son influence dans le monde musulman et dans le monde arabe afin de contrebalancer l’influence actuelle des Saoudiens et des autres monarchies du Golfe.

À court terme, le public russe doit être prévenu ouvertement que le terrorisme ne peut être éradiqué, que c’est là un rêve chimérique concocté par des politiciens malhonnêtes. Mais si aucun pays ou gouvernement ne peut vraiment éradiquer le terrorisme, on peut apprendre à vivre avec. Après tout, le nombre réel des victimes du terrorisme est extrêmement faible, bien moins que, par exemple, celui des accidents de la route. La vraie puissance du terrorisme réside dans l’effet psychologique qu’il a non pas sur ses victimes directes, mais sur ceux qui en sont témoins. Dès que le grand public aura accepté l’idée que même si les attaques terroristes peuvent être réduites à un minimum, il sera toujours possible que certains attentats aient lieu, le terrorisme perdra sa force réelle. Soit le terrorisme est accepté comme une réalité de la vie, soit une nation pourra être tirée dans une spirale sans fin de mesures futiles de lutte contre le terrorisme qui sont beaucoup plus néfastes que le terrorisme qui les déclenche.

Est-ce que la Russie veut vraiment devenir un état fasciste terrifié et paranoïaque comme les États-Unis ? Ou préfère-t-elle accepter le fait que le terrorisme ne sera jamais « vaincu » et continuer à vivre le mieux possible dans un monde toujours dangereux ?

Les hommes politiques russes débattent déjà vivement de la question de l’annulation du moratoire actuel sur la peine de mort : Nikolaï Pligin, député du parti « Russie unie » et chef du Comité du droit constitutionnel de la Douma, a déclaré qu’ « aucun des groupes sociaux ne sera victime de discrimination, aucune activité spéciale ne sera réalisée contre un groupe spécifique : toutes les activités seront menées uniquement d’après les normes constitutionnelles et conformément aux lois en vigueur », tandis que Ramzan Kadyrov a exhorté le Parlement à « augmenter infiniment la peine non seulement pour ceux qui commettent des actes terroristes, mais aussi pour ceux qui partagent les idées des terroristes, répandent leur idéologie et les entraînent. Je suis absolument certain que nous ne pourrons pas faire face à ce mal en jouant la démocratie et l’humanité. »

Eh bien, au moins tous les deux sont d’accord sur le fait que le bon endroit pour discuter de cette question et décider quelles politiques il faut adopter est le Parlement. Je m’attends à ce que la Douma s’exprime d’une seule voix et accorde au Kremlin à peu près n’importe quelle loi qu’il voudra faire passer, donc la vraie décision sera entre les mains de Poutine. Je suis personnellement convaincu que son choix sera de se conformer très strictement à la lettre et à l’esprit de la législation nationale russe et du droit international et qu’il n’y aura pas de sur-réaction de la Russie.

Le Saqr

Article original publié sur VineyardSaker.blogspot.com

Traduction réalisée par AxeDeLaResistance.com

jeudi, 21 février 2013

La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

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La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

 

La guerre civile en Syrie est en train de plus en plus de déstabiliser le Caucase. Des islamistes tchétchènes qui luttent contre le Kremlin sont en train de soutenir l’opposition islamiste syrienne. La Russie craint qu’un régime islamiste à Damas ne change l’ensemble de l’équilibre de pouvoir dans la région. Dans le même temps, des conflits ethniques risquent de se répandre de la Syrie sur les régions du sud et du nord du Caucase.

L’on sait, depuis le milieu de l’année dernière, que l’opposition syrienne comprend jusqu’à 6.000 islamistes tchétchènes qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, se battent pour l’indépendance nationale de la Fédération de Russie. En août, une attaque aérienne contre Alep avait causé la mort de Gelaye Rustam, fils d’un éminent seigneur de guerre tchétchène et qui avait combattu quatre ans contre l’armée russe.

Depuis 1991, la Russie a mené deux guerres en Tchétchénie contre les séparatistes islamiques. La Deuxième Guerre s’est officiellement terminée en 2009, mais la situation reste tendue depuis. L’année dernière, la situation s’était une fois de plus envenimée et de nombreuses attaques terroristes s’étaient produites en Tchétchénie et dans les républiques voisines du Daguestan et de l’Ingushetie. En octobre, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin a envoyé une armée dans la région.

Le journal libéral russe Nezasivimaya Gazeta avait commenté à l’époque que la Tchétchénie était en proie à une guerre civile et que l’invasion de l’armée signifiait le début d’une troisième guerre tchétchène. La profonde crise sociale et économique – le chômage atteint plus de 50 pour cent et l’infrastructure est pratiquement détruite – et l’indignation face aux crimes de guerre commis par l’armée russe continuent d’alimenter le soutien pour les islamistes. Sur le million d’habitants de la république montagneuse, au moins 125.000 ont péri dans des guerres depuis le début des années 1990.

Ce n’est pas sans raison que le Kremlin craint qu’un gouvernement islamiste en Syrie ne renforce les tendances islamistes au Caucase ainsi que la position de l’impérialisme américain qui pourrait fournir un soutien financier et militaire aux insurgés islamistes.

Le flux des réfugiés venant de Syrie, où vivent de nombreux peuples originaires du Caucase, risque aussi d’augmenter les tensions ethniques dans la région. L’opposition islamiste, basée principalement sur les sunnites, commet régulièrement des massacres contre des minorités ethniques et religieuses vivant en Syrie. L’année dernière, au moins 700.000 personnes au total ont fui la Syrie.

Parmi les différents peuples du Caucase vivant en Syrie, il y a 100.000 Tcherkesses qui sont mis en danger par la guerre civile. Les Tcherkesses avaient fui le Nord Caucase au milieu de la seconde moitié du dix-neuvième siècle lorsque la région avait été capturée par l’armée du Tsar après une répression sanglante. Depuis la fin de 2011, les représentants des Tcherkesses sollicitent l’aide du gouvernement russe pour émigrer en Russie. Jusqu’ici, toutefois, le Kremlin n’a autorisé l’immigration que de seulement 500 personnes vers la Russie. Les Tcherkesses sont aussi des musulmans et Moscou redoute qu’une installation de Tcherkesses vienne renforcer les tendances islamistes en Tchétchénie.

Pour la diaspora venant de l’Arménie, dans le sud du Caucase, la Syrie a été, avec l’Iran, une importante destination pour les réfugiés. La diaspora arménienne en Syrie comprend 80.000 personnes. Elle s’y est surtout réfugiée après le génocide des Arméniens commis par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale. L’année dernière quelque 6.000 Syriens d’origine arménienne ont fui vers l’Arménie, et bien d’autres espèrent pouvoir s’y établir.

Comme bien d’autres minorités ethniques en Syrie, les Arméniens, qui sont pour la plupart des chrétiens, sont considérés comme étant loyaux envers Assad. Bien qu’ils se soient officiellement déclarés neutres dans la guerre civile, certains comptes-rendus disent qu’ils sont ciblés des deux côtés. Les soi-disant rebelles ont incendié un certain nombre d’églises, d’écoles et de résidences dans les districts arméniens et tué plusieurs personnes.

En Arménie, qui a été durement touchée par la crise économique mondiale et où le taux de chômage officiel est de 40 pour cent, de nombreux réfugiés vivent dans la pauvreté et sont incapables de trouver un emploi. Dans la capitale arménienne Erevan, les loyers ont déjà grimpé en flèche en raison du grand nombre de réfugiés.

L’escalade des guerres impérialistes au Moyen-Orient est en train d’exacerber les conflits ethniques au Caucase. Selon les médias iraniens, l’Azerbaïdjan a aidé à armer l’opposition syrienne. En août de l’année dernière, Téhéran avait accusé l’Azerbaïdjan d’avoir fourni secrètement 500.000 dollars US aux rebelles syriens.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan se sont rapidement détériorées au cours de l’année passée (voir : «Growing tensions between Iran and Azerbaijan.» en anglais). Le gouvernement de Bakou est lourdement impliqué dans les préparatifs de guerre des États-Unis et d’Israël contre l’Iran. C’est pour cette raison que le journal américain Washington Post a qualifié l’Azerbaïdjan d’«anti Iran.»

L’Azerbaïdjan entretient d’étroites relations économiques et militaires avec Israël qui est le deuxième plus important importateur de pétrole et de gaz d’Azerbaïdjan. Depuis des années, le régime de Bakou modernise systématiquement ses capacités militaires avec le soutien des États-Unis et d’Israël.

Selon le magazine américain Foreign Policy, Bakou a donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes situées le long de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. En 2011, l’Azerbaïdjan et Israël ont conclu un accord d’armement s’élevant à plus de 1,6 milliard de dollars US ; l’argent permettrait à l’Azerbaïdjan de s’équiper de systèmes lance-missile basés en mer et de drones.

Le journal britannique Sunday Times a rapporté en décembre qu’Israël projetait de recourir à une frappe «préventive» contre l’Iran à l’aide de drones armés stationnés en Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan et Israël ont toutefois officiellement démenti cet article.

Néanmoins, pour Washington et Tel-Aviv, il est évident que l’Azerbaïdjan serait un facteur important dans une guerre contre l’Iran. La raison n’est pas seulement due à l’importance stratégique de la situation géographique de l’Azerbaïdjan qui est située sur la mer Caspienne riche en énergie et en bordure du nord-ouest de l’Iran. Un autre aspect important est que le nord de l’Iran abrite quelque 20 millions de personnes ayant des racines avec l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan même ne compte que 8 millions d’habitants.

Les conflits territoriaux entre l’Azerbaïdjan et l’Iran se sont embrasés après l’effondrement de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Azerbaïdjan il y a 20 ans. L’impérialisme américain est actuellement en train d’exploiter tout particulièrement ces tensions ethniques et régionales pour promouvoir ses propres intérêts géostratégiques. En tant que partie intégrante de la stratégie de guerre contre l’Iran, Washington est aussi en train d’étudier la sécession du nord de l’Iran.

L’été dernier, un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis de Californie, Dana Rohrabacher, avait adressé une lettre à la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, en appelant à une lutte «pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan Sud de l’Iran et la possibilité d’une union avec la République d’Azerbaïdjan». L’ambassadeur américain en Azerbaïdjan s’était empressé d’indiquer clairement que ceci ne représentait que les vues personnelles de Rohrabacher.

Depuis plus d’un an, le parlement d’Azerbaïdjan est en train de débattre sur le changement de nom de la république en «Azerbaïdjan Nord», ce qui est une provocation claire et nette contre l’Iran.

Avec l’intensification de la guerre civile syrienne et les préparatifs de guerre contre l’Iran, les impérialistes jouent délibérément avec le feu. Le conflit syrien et une guerre contre l’Iran embraseraient l’ensemble du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. L’objectif des deux guerres est de déstabiliser la région entière et d’inciter à des conflits ethniques dans le but d’affaiblir la position de la Chine et de la Russie ainsi que de préparer le terrain à un nouveau partage entre les puissances impérialistes de ces régions riches en ressources.

Clara Weiss

samedi, 06 octobre 2012

Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

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Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

Parte I: la Siria arriva nel Caucaso russo
Il 28 agosto Sheikh Said Afandi, noto leader spirituale della Repubblica autonoma russa del Daghestan, veniva assassinato. Un’attentatrice suicida jihadista era riuscita ad entrare in casa sua e a far esplodere un ordigno esplosivo. L’obiettivo dell’omicidio era stato accuratamente selezionato. Sheikh Afandi, 75enne leader musulmano Sufi, aveva svolto un ruolo critico nel tentativo di giungere ad una riconciliazione in Daghestan, tra i salafiti jihadisti sunniti ed altre fazioni, molti dei quali, in Daghestan, si considerano seguaci Sufi. Senza una sostituzione della sua statura morale e del suo ampio rispetto, le autorità temono un focolaio di guerra settaria nella piccola repubblica autonoma russa. [1]


La polizia ha riferito che l’assassino era una donna di etnia russa convertitasi all’Islam e legata alla rivolta fondamentalista islamica salafita contro la Russia ed i governi regionali fedeli a Mosca, nelle repubbliche autonome e in tutta l’instabile regione musulmana del Caucaso settentrionale. Le popolazioni musulmane in questa regione della Russia e nell’ex Unione Sovietica, tra cui Uzbekistan e Kirghizistan, e nella provincia cinese dello Xinjiang, sono oggetto di varie operazioni di intelligence degli Stati Uniti e della NATO dalla fine della Guerra Fredda nel 1990. Washington vede nella manipolazione dei gruppi musulmani il veicolo per indurre un caos incontrollabile nella Russia e nell’Asia centrale. Attuato dalle stesse organizzazioni impegnate nel creare caos e distruzione in Siria contro il governo di Bashar al-Assad. In un certo senso, come i servizi di sicurezza russi hanno capito chiaramente, se non riescono a fermare l’insurrezione jihadista in Siria, essa si rivolgerà in patria attraverso il Caucaso. I recenti omicidi dei leader moderati Sufi e di altri musulmani del Caucaso, fanno apparentemente parte di ciò che sta diventando sempre più chiaro come, forse, la più pericolosa operazione di intelligence degli Stati Uniti, che sempre opera a livello mondiale con il fondamentalismo islamico. In precedenza, i servizi segreti statunitensi e alleati avevano giocato a tira e molla con le organizzazioni religiose o settarie in tale o tal altro paese. Ciò che rende la situazione particolarmente pericolosa, in particolare dopo la decisione di Washington di scatenare gli sconvolgimenti della malnominata primavera araba, che hanno avuto inizio alla fine del 2010 in Tunisia, diffondendo come un incendio in tutto il mondo islamico, dall’Afghanistan in Asia centrale al Marocco, è l’ondata incalcolabile di uccisioni, odi, distruzione di intere culture che Washington ha scatenato in nome di quel sogno sfuggente chiamato “democrazia”. Utilizzando presunti gruppi salafiti di al-Qaida, sauditi o wahhabiti, o i discepoli del movimento turco di Fethullah Gülen, per incendiare l’odio religioso nell’Islam e contro le altre fedi, che potrebbe richiedere decenni per essere estinto. E che infine potrebbe facilmente sfociare in una nuova guerra mondiale.

La minaccia del fondamentalismo in Caucaso
Dopo lo scioglimento dell’URSS, i mujahidin radicali afghani, islamisti dall’Arabia Saudita, da Turchia, Pakistan e altri paesi islamici, dilagarono nelle regioni musulmane dell’ex Unione Sovietica. Uno dei meglio organizzati di questi gruppi era il movimento di Fethullah Gülen, leader di una rete globale di scuole islamiche e che risulta avere un’influenza importante sulla politica di Erdogan, del partito AKP della Turchia. Gülen si era affrettato a creare The International Daghestan-Turkey College nel Daghestan. Durante i giorni caotici del crollo sovietico, il Ministero della Giustizia della Federazione Russa aveva ufficialmente registrato e autorizzato la libera attività di una serie di fondazioni e organizzazioni islamiche. Tra queste, la Lega del Mondo Islamico, l’Assemblea Mondiale della Gioventù Musulmana, la sospetta fondazione saudita ‘Ibrahim ben Abd al-Aziz al-Ibrahim‘, vicina ad al-Qaida. La lista nera comprendeva anche la fondazione saudita al-Haramein, che sarebbe legata ad al-Qaida, e l’IHH [2], un’organizzazione turca vietata in Germania, che avrebbero raccolto fondi per i combattenti jihadisti in Bosnia, Cecenia e Afghanistan, e accusata dall’intelligence francese di avere legami con al-Qaida. [3]

Molti di questi enti di beneficenza erano coperture dei fondamentalisti salafiti e del loro ordine del giorno speciale. Molti islamisti stranieri in Cecenia e Daghestan erano coinvolti nei disordini regionali e nelle guerre civili, quindi le autorità russe revocarono il permesso per le attività alla maggior parte delle scuole e delle istituzioni islamiche. In tutto il Caucaso del Nord, al momento della guerra Cecena alla fine degli anni ’90, vi erano più di due dozzine di istituti islamici, circa 200 madrase e numerose maktabas (scuole di studio coraniche) presenti in quasi tutte le moschee. L’International Daghestan-Turkey College era stato costretto a chiudere i battenti in Daghestan. Il Collegio era gestito dall’organizzazione di Fethullah Gülen. [4] Al culmine della repressione della diffusione dell’insegnamento salafita in Russia, alla fine degli anni ’90, ci fu un esodo di centinaia di giovani del Daghestan e di studenti musulmani Ceceni in Turchia, Arabia Saudita, Pakistan e in altri luoghi del Medio Oriente, dove avrebbero ricevuto una formazione presso il movimento di Gülen e varie organizzazioni finanziate dai sauditi, tra cui quelle salafite. [5] Si ritiene che gli studenti formati in Russia dai sostenitori di Gülen o dai centri salafiti sauditi e di altri fondamentalisti, siano stati rimandati in Daghestan e nel Caucaso del Nord per diffondere il loro radicalismo islamico. Entro il 2005 la situazione nel Caucaso era così influenzata da questo intervento salafita, che il salafita ceceno Doku Umarov, citato dal Consiglio di sicurezza dell’ONU per i collegamenti con al-Qaida [6], aveva dichiarato unilateralmente la creazione di ciò che chiamava ‘Emirato del Caucaso’, annunciando che aveva intenzione di creare uno stato islamico basato sulla sharia, comprendente l’intera regione del Caucaso del Nord, tra cui il Daghestan. Modestamente si proclamò emiro dell’Emirato del Caucaso. [7]

Parte II: il salafismo in guerra con la tradizione Sufi
Il salafismo, noto in Arabia Saudita come wahhabismo, è un ceppo fondamentalista dell’Islam che ha attirato l’attenzione del mondo e divenne famoso nel marzo 2001, poco prima degli attacchi dell’11 settembre. Fu allora che il governo salafita dei taliban in Afghanistan, distrusse volontariamente le storiche gigantesche statue del Buddha di Bamiyan, sulla Via della Seta, risalenti al 6° secolo. I leader salafiti taliban vietarono come “anti-islamico” anche tutte le forme di immagini, musica e sport, tra cui la televisione, in conformità con ciò che consideravano la stretta interpretazione della Sharia. Fonti afgane riferirono che l’ordine di distruggere i Buddha proveniva dal jihadista wahhabita saudita Usama bin Ladin, che alla fine convinse il Mullah Omar, leader supremo dei taliban all’epoca, ad attuarlo. [8] Mentre i Sufi incorporano il culto dei santi e le preghiere cerimoniali nella loro pratica, i salafiti condannano come idolatria qualsiasi forma di culto non tradizionale. Chiedono inoltre l’istituzione del governo politico islamico e una sharia rigorosa. Il Sufismo è la culla del grande patrimonio spirituale e musicale dell’Islam, secondo gli studiosi islamici, fornisce una dimensione interiore e mistica, o psico-spirituale, all’Islam, che risale a secoli indietro. Uno studioso Sufi ha descritto il nucleo del Sufismo: “Mentre tutti i musulmani credono di essere sul sentiero di Dio e di avvicinarsi a Dio, in Paradiso, dopo la morte e il ‘Giudizio Universale’; i Sufi credono anche che sia possibile avvicinarsi a Dio e vivere questa vicinanza, mentre si è vivi. Inoltre, il raggiungimento della conoscenza viene ottenuta con una tale intimità con Dio, affermano i Sufi, che è il vero scopo della creazione. Qui parlano del qudsi hadith, in cui Dio afferma, ‘Ero un tesoro nascosto e ho apprezzato il fatto che io sia conosciuto, così ho creato la creazione, al fine di essere conosciuto.’ Quindi, per i Sufi c’è già uno slancio, una continua attrazione esercitata nei loro cuori da Dio, trascinando, con l’amore, verso Dio“. [9]


La corrente mistica del sufismo islamico e la sua aspirazione ad avvicinarsi a Dio, è in netto contrasto con la corrente salafita jihadista o wahhabita, che è armata con armi mortali, predica la falsa dottrina della jihad, e un senso perverso del martirio, impegnandosi in innumerevoli atti di violenza. Non c’è da stupirsi che le vittime della jihad salafita siano per lo più le altre forme pacifiche dell’Islam, tra cui soprattutto i Sufi. L’autorevole 75enne Afandi aveva pubblicamente denunciato il fondamentalismo islamico salafita. Il suo omicidio fece seguito a un attacco coordinato del 19 luglio, contro due alti mufti nella Repubblica del Tatarstan russa, sul Volga. Entrambe le vittime erano capi religiosi riconosciuti dallo Stato che avevano attaccato l’Islam radicale. Quest’ultima serie di omicidi apre un nuovo fronte nella guerra salafita contro la Russia, attacca in particolare i leader sufi musulmani moderati. Se il Daghestan sprofondi o meno in una guerra civile religiosa, che poi si diffonda in tutto il Caucaso russo geopoliticamente sensibile, non è ancora certo. Ciò che è quasi certo è che gli stessi circoli che alimentano violenza e terrore in Siria contro il regime del presidente alawita Bashar al-Assad, sono dietro l’uccisione dello sceicco Afandi, così come degli atti di terrorismo o dei disordini nel Caucaso musulmano in Russia. In modo assai reale, rappresenta uno scenario da incubo per la Russia, una “Siria che arrivi in Russia.” Dimostrando drammaticamente perché Putin ha compiuto uno sforzo così determinato nel fermare la discesa nell’inferno omicida della Siria.

Salafismo e CIA
L’esistenza del cosiddetto marchio jihadista salafita dell’Islam in Daghestan è piuttosto recente. È stato anche deliberatamente importato. Il salafismo è a volte chiamato anche col vecchio nome saudita di wahhabismo. Il wahhabismo era originariamente una forma minoritaria beduina di fede originaria dell’Islam, dominante in Arabia Saudita dal 1700. Irfan al-Alawi e Stephen Schwartz del Centro per il pluralismo islamico danno la seguente descrizione delle condizioni saudite sotto il rigido marchio wahhabita dell’Islam: “Le donne che vivono sotto il governo saudita devono indossare l’abaya, il mantello totale del corpo, e il niqab, il velo sul viso, hanno scarse opportunità di istruzione e di carriera, gli è fatto divieto di guidare veicoli, di contatti sociali con uomini che non siano parenti, e tutte le attività personali devono essere sorvegliate, anche aprire i conti bancari, da un familiare di sesso maschile o da un “custode“. Queste regole wahhabite vengono applicate dal mutawiyin, o milizia morale, conosciuta anche come “polizia religiosa”, ufficialmente designata dalla Commissione per la Promozione della virtù e la prevenzione del vizio (CPVPV), che pattuglia le città saudite, armata di bastoni rivestiti in pelle, liberamente utilizzata contro presunti ribelli. Compiono raid nelle case alla ricerca di alcol e droghe, e molestano i musulmani non-wahhabiti e i credenti in altre fedi“. [10] E’ ampiamente noto che l’oscenamente opulenta e la non così tanto moralmente elevata famiglia reale saudita abbia stretto un accordo faustiano con i leader wahhabiti. L’accordo, presumibilmente, rende i wahhabiti liberi di esportare il propria fanatica forma d’Islam alle popolazioni islamiche del mondo, in cambio di lasciare la famiglia reale saudita al potere. [11] Vi sono, tuttavia, altri oscuri e sporchi cucchiai che agitano lo stufato wahabita-salafita saudita.


Poco conosciuto è il fatto che l’attuale forma aggressiva di wahhabismo saudita, sia in realtà una sorta di fusione tra salafiti jihadisti importati dalla Fratellanza musulmana, in Egitto, e i fondamentalisti wahhabiti sauditi. Importanti membri salafiti della Fratellanza musulmana egiziana furono introdotti dalla CIA nel regno saudita, negli anni ’50, con una complessa serie di eventi, quando Nasser usò la mano pesante contro i Fratelli musulmani, in seguito ad un tentativo di assassinio. Negli anni ’60, l’afflusso in Arabia Saudita di membri egiziani dei Fratelli musulmani in fuga dalla repressione nasseriana, aveva occupato molte importanti cattedre nelle scuole religiose saudite. Tra gli studenti vi era un facoltoso giovane saudita, Usama bin Ladin. [12] Durante il Terzo Reich, la Germania di Hitler aveva sostenuto i Fratelli musulmani come arma contro gli inglesi in Egitto e in altre parti del Medio Oriente. Marc Erikson descrive le radici naziste della Fratellanza musulmana egiziana così: “…Mentre il fascismo italiano e tedesco cercavano una maggiore presenza in Medio Oriente negli anni ’30 e ’40, per contrastare il controllo degli inglesi e dei francesi, una stretta collaborazione tra gli agenti fascisti e leader islamici ebbe inizio. Durante la Rivolta Araba del 1936-1939, l’ammiraglio Wilhelm Canaris, capo dell’intelligence militare tedesca, aveva inviato agenti e denaro per sostenere la rivolta palestinese contro gli inglesi, così come il fondatore dei Fratelli musulmani e “guida suprema”, Hassan al-Banna. Un individuo chiave nel legame fascista-islamista tra i nazisti e al-Banna fu il Gran Mufti di Gerusalemme, Haj Amin el-Husseini.” [13] Dopo la sconfitta della Germania, l’intelligence inglese si mosse per assumere il controllo della Fratellanza musulmana. In ultima analisi, per ragioni finanziarie e di altro tipo, gli inglesi decisero di consegnare le loro attività con i Fratelli musulmani ai loro colleghi della CIA, negli anni ’50. [14]


Secondo l’ex cacciatore di nazisti del Dipartimento di Giustizia degli Stati Uniti, John Loftus, “nel corso degli anni ’50, la CIA evacuò i nazisti dei Fratelli musulmani in Arabia Saudita. Ora, quando arrivarono in Arabia Saudita, alcuni dei protagonisti dei Fratelli musulmani, come il dottor Abdullah Azzam, divennero insegnanti nelle madrasse, le scuole religiose. E unirono le dottrine del nazismo con questo strano culto islamico, il wahhabismo”. [15] “Tutti pensano che l’Islam sia una religione fanatica, ma non lo è“, continua Loftus. “Pensano che l’Islam, la versione saudita dell’Islam, sia tipica, ma non lo è. Il culto wahhabita è stato condannato come eresia più di 60 volte dalle nazioni musulmane. Ma quando i sauditi divennero ricchi, comprarono un grande silenzio. Si tratta di un culto molto duro. Il wahhabismo è praticato solo dai taliban e dall’Arabia Saudita, per quanto sia estremo. Non ha davvero nulla a che fare con l’Islam. L’Islam è una religione molto pacifica e tollerante. Ha sempre avuto buoni rapporti con gli ebrei, nei primi mille anni della sua esistenza“.[16] Loftus ha individuato il significato di quello che oggi sta emergendo dall’ombra, consegnando l’Egitto al Presidente Morsi dei Fratelli musulmani, e il cosiddetto Consiglio nazionale siriano, in realtà dominato dai Fratelli musulmani e pubblicamente guidato dal più “politicamente corretto” o presentabile degli artisti del calibro di Bassma Kodmani. Kodmani, portavoce per gli Affari esteri del CNS, è stata due volte ospite al raduno dell’élite del Bilderberg, più recentemente a Chantilly, in Virginia, all’inizio di quest’anno. [17]


La caratteristica più bizzarra e allarmante dei cambi di regime finanziati dagli USA, avviati nel 2010, e che hanno portato alla distruzione del regime arabo laico di Hosni Mubarak in Egitto, di Muhammar Gheddafi in Libia e del regime laico del presidente Ben Ali in Tunisia, e che hanno portato alla distruzione selvaggia in tutto il Medio Oriente, in particolare negli ultimi diciotto mesi in Siria, è l’emergente modalità di presa di potere dei rappresentanti salafiti della torbida Fratellanza musulmana. Secondo fonti informate, i Fratelli musulmani, islamici sunniti finanziati dai sauditi, domina i membri del Consiglio nazionale siriano in esilio, sostenuti dalla Segretaria del Dipartimento di Stato USA, Clinton e dalla Francia di Hollande. La Fratellanza musulmana siriana è legata, non a caso, alla Fratellanza musulmana egiziana del presidente Mohammed Morsi, che di recente, alla riunione dei Paesi Non Allineati in Iran, aveva chiesto apertamente la rimozione di Assad dalla Siria, un passo logico affinché i suoi Fratelli musulmani in Siria, presenti nel Consiglio Nazionale, prendano le redini del potere. I sauditi dicono anche di aver finanziato l’ascesa al potere in Tunisia del governo islamista del partito Ennahda, [18] e sono documentati i finanziamenti della Fratellanza musulmana, che domina il Consiglio nazionale siriano contrario al presidente Bashar al-Assad. [19]

Parte III: il regno del terrore salafita di Morsi
Indicativo del vero programma attuale della Fratellanza musulmana e dei jihadisti collegati, è il fatto che una volta che avranno il potere, faranno cadere il velo della moderazione e della riconciliazione, e riveleranno le loro radici violentemente intolleranti. Questo è visibile in Egitto oggi, con il  presidente dei Fratelli musulmani Mohammed Morsi. Non vengono trasmessi dai principali media occidentali, fino ad oggi, gli allarmanti rapporti diretti delle organizzazioni missionarie cristiane in Egitto, secondo cui i Fratelli musulmani di Morsi hanno già cominciato a far cadere il velo della “moderazione e conciliazione“, mostrando i loro colore da brutali salafiti totalitari, similmente a quanto fecero in Iran le forze radicali della Sharia di Khomeini, dopo aver preso il controllo nel 1979-81.

In una lettera diffusa dalla missione Christian Aid (CAM), un missionario cristiano egiziano ha scritto che la Fratellanza musulmana di Morsi “ha annunciato che avrebbe distrutto il paese, se Morsi non avesse vinto, ma hanno anche detto che si vendicheranno di tutti coloro che hanno votato per [il suo avversario Ahmed] Shafiq, soprattutto i cristiani, in quanto sono sicuri che abbiamo votato per Shafiq. Ieri hanno cominciato uccidendo due credenti ad al- Sharqiya, a causa di ciò“, ha aggiunto il missionario, parlando in condizione di anonimato. [20] La presente relazione è stata pubblicata poche settimane dopo che la TV di Stato egiziana (sotto il controllo di Morsi) ha mostrato le immagini del spaventoso video di un convertito dall’islam al cristianesimo ucciso da musulmani. Il filmato ha mostrato un giovane costretto da uomini mascherati con un coltello alla gola. Mentre si sente un uomo cantare preghiere musulmane in arabo, che per lo più condannavano il cristianesimo, un altro che teneva il coltello alla gola del convertito cristiano cominciava a decapitarlo, lentamente, tra grida di “Allahu Akbar” (“Allah è grande”), secondo le trascrizioni. Nella lettera, il missionario egiziano aggiungeva che, “subito dopo che Morsi ha vinto, ai cristiani in Egitto è stato impedito con la forza di andare in chiesa.” Molti musulmani, la lettera affermava, “hanno cominciato a dire alle donne, in strada, che dovevano indossare l’abbigliamento islamico compreso di copricapo. Si comportano come se avessero il controllo del paese, e lo hanno, ora“. [21]

Già nel 2011 i seguaci salafiti di Morsi hanno cominciato ad attaccare e a distruggere le moschee Sufi in tutto l’Egitto. Secondo l’autorevole quotidiano al-Masry al-Youm (l’Egiziano oggi), 16 moschee storiche di Alessandria appartenenti ad ordini Sufi, sono state contrassegnati per essere distrutte dai cosiddetti “salafiti”. Alessandria dispone di 40 moschee associate ai Sufi, ed è la sede di 36 gruppi Sufi. Mezzo milione di Sufi vive in città, su un totale di quattro milioni di persone. L’aggressione contro i Sufi in Egitto, include un raid contro la moschea più illustre di Alessandria, che prende il nome, e alloggia, la tomba del 13° secolo del Sufi Al-Mursi Abul Abbas. [22] In particolare, il cosiddetto regime “democraticamente eletto” in Libia, dopo il rovesciamento nel 2011 di Muammar Gheddafi, grazie alle bombe della NATO, è stato anch’esso zelante nel distruggere le moschee e i luoghi di culto Sufi. Ad agosto di quest’anno, la Direttrice Generale dell’UNESCO, Irina Bokova, ha espresso “grave preoccupazione” per la distruzione da parte dei jihadisti, dei siti islamici Sufi a Zliten, Misurata e Tripoli, e ha invitato gli autori a “cessare immediatamente le distruzioni“. [23] In fondo, dietro le quinte, il governo libico è dominato da jihadisti e dai seguaci dei Fratelli musulmani, come in Tunisia e in Egitto. [24]


Il cocktail esplosivo di violenze insito nel permettere l’ascesa al potere degli islamisti salafiti in tutto il Medio Oriente, è abbastanza chiaro; simbolicamente la notte dell’11 settembre scorso, una folla di sostenitori arrabbiati del gruppo salafita fanatico Ansar al-Sharia, assassinava l’ambasciatore degli Stati Uniti in Libia e tre diplomatici statunitensi, bruciando il consolato statunitense a Bengasi, in segno di protesta per la pubblicazione su YouTube di un film di un regista statunitense, che mostra il profeta Maometto indulgere in affari sessuali multipli e mettere in dubbio il suo ruolo di messaggero di Dio. Ironia della sorte, l’ambasciatore degli Stati Uniti aveva avuto un ruolo chiave nel rovesciare Gheddafi aprendo la porta alla conquista salafita della Libia. Allo stesso tempo, folle inferocite di migliaia di salafiti circondavano l’ambasciata statunitense a Cairo, in segno di protesta per il film degli Stati Uniti. [25] Ansar al-Sharia (Partigiani della “legge islamica” in arabo) sarebbe una derivazione di al-Qaida e reclama una presenza  in tutto il Medio Oriente, dallo Yemen alla Tunisia, Iraq, Egitto e Libia. Ansar al-Sharia afferma di voler riprodurre il modello ristretto di sharia o legge islamica abbracciato dai taliban in Afghanistan, e dallo Stato islamico dell’Iraq, un gruppo militante ombrello che comprende al-Qaida in Iraq. Il nucleo del gruppo sono dei jihadisti che provengono da uno “stato islamico”, sia  l’Afghanistan di metà degli anni ’90, o i jihadisti in Iraq, dopo l’invasione degli USA nel 2003. [26]

La detonazione deliberata, oggi, di un nuovo ciclo di terrore fondamentalista jihadista salafita nelle regioni musulmane del Caucaso russo, ha origini squisitamente politiche, in tempo per esercitare la massima pressione interna sul governo della Russia di Vladimir Putin. Putin e il governo russo sono i sostenitori più forti ed essenziali del governo siriano di Bashar al-Assad, e per la Russia il mantenimento della sola base navale del Mediterraneo della Russia, nel porto di Tartus in Siria, è di vitale importanza strategica. Allo stesso tempo, il messaggio subdolo di Obama a Medvedev di attendere la rielezione di Obama per valutare l’intenzione degli Stati Uniti nei confronti della Russia, e il recente commento criptico di Putin, secondo cui un compromesso con il ri-eletto presidente Obama potrebbe essere possibile, ma non con un Romney presidente, [27] indicano che la tattica di Washington con Mosca del “bastone e carota” o del poliziotto buono – poliziotto cattivo, potrebbe tentare la Russia a sacrificare le principali alleanze geopolitiche, forse anche la speciale e recente stretta alleanza geopolitica con la Cina. [28] Se ciò accadesse, il mondo potrebbe assistere al “reset” nelle relazioni USA-Russia, con conseguenze catastrofiche per la pace nel mondo.

*F. William Engdahl è l’autore di Full Spectrum Dominance: la democrazia totalitaria del Nuovo Ordine Mondiale

Note
[1] Dan Peleschuk, Sheikh Murdered Over Religious Split Say Analysts, RIA Novosti, 30 Agsto 2012.

[2] Mairbek  Vatchagaev, The Kremlin’s War on Islamic Education in the North Caucasus, North Caucasus Analysis Volume: 7 Issue: 34
[3] Iason Athanasiadis, Targeted by Israeli raid: Who is the IHH?, The Christian Science Monitor, 1 Giugno 2010.
[4] Ibid.
[5] Mairbek Vatchagaev, op. cit.
[6] UN Security Council, QI.U.290.11. DOKU KHAMATOVICH UMAROV, 10 Marzo 2011. La dichiarazione delle Nazioni Unite recita: “Doku Umarov Khamatovich è stato inserito il 10 marzo 2011 ai sensi del paragrafo 2 della risoluzione 1904 (2009) come associati ad al-Qaida, Usama bin Ladin o ai taliban per “aver partecipato al finanziamento, pianificazione, facilitazione, preparazione o esecuzione di atti o attività di, in collaborazione con, nel nome di, per conto di o a sostegno, reclutamento, rifornimento, vendita o trasferimento di armi e materiale bellico” e “altri atti o attività di sostegno” al Gruppo della Jihad islamica (QE.I.119.05), al Movimento islamico dell’Uzbekistan (QE.I.10.01), al Battaglione ricognizione e sabotaggio dei Martiri ceceni Riyadus-Salikhin (RSRSBCM) (QE.R.100.03) e all’Emarat Kavkaz (QE.E.131.11).”
[7] Tom Jones, Czech NGO rejects Russian reports of link to alleged Islamist terrorists al-Qaeda, 10 Maggio 2011.
[8] The Times of India, Laden ordered Bamyan Buddha destruction, The Times of India, 28 Marzo 2006.
[9] Dr. Alan Godlas, Sufism — Sufis — Sufi Orders
[10] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, Center for Islamic Pluralism, 21 Maggio 2012.
[11] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, 21 Maggio 2012.
[12] Robert Duncan, Islamic Terrorisms Links to Nazi Fascism, AINA, 5 Luglio 2007.
[13] Marc Erikson, Islamism, fascism and terrorism (Part 2), AsiaTimes.Online, 8 Novembre 2002.
[14] Ibid.
[15] John Loftus, The Muslim Brotherhood, Nazis and Al-Qaeda, Jewish Community News, 11 Ottobre 2006
[16] Ibid.
[17] Charlie Skelton, The Syrian opposition: who’s doing the talking?: The media have been too passive when it comes to Syrian opposition sources, without scrutinising their backgrounds and their political connections. Time for a closer look…, London Guardian, 12 Luglio 2012.
[18] Aidan Lewis, Profile: Tunisia’s Ennahda Party, BBC News, 25 Ottobre 2011.
[19] Hassan Hassan, Syrians are torn between a despotic regime and a stagnant opposition: The Muslim Brotherhood’s perceived monopoly over the Syrian National Council has created an opposition stalemate, The Guardian, UK, 23 Agosto 2012.
[20] Stefan J. Bos, Egypt Christians Killed After Election of Morsi, Bosnewslife, 30 Giugno 2012.
[21] Ibid.
[22] Irfan Al-Alawi, Egyptian Muslim Fundamentalists Attack Sufis, Guardian Online [London], 11 Aprile 2011
[23] Yafiah Katherine Randall, UNESCO urges Libya to stop destruction of Sufi sites, 31 Agosto 2012, Sufi News and Sufism World Report.
[24] Jamie Dettmer, Libya elections: Muslim Brotherhood set to lead government, 5 Luglio 2012, The Telegraph, London.
[25] Luke Harding, Chris Stephen, US ambassador to Libya, killed in Benghazi attack: Ambassador and three other American embassy staff killed after Islamist militants fired rockets at their car, say Libyan officials, London Guardian, 12 Settembre 2012.
[26] Murad Batal al-Shishani, Profile: Ansar al-Sharia in Yemen, 8 Marzo 2012 .
[27] David M. Herszenhorn, Putin Says Missile Deal Is More Likely With Obama, The New York Times, 6 Settembre 2012. Secondo un’intervista che Putin ha dato alla TV statale di Mosca RT, riferisce Herszenhorn, “Putin ha detto di ritenere che se Obama viene rieletto a novembre, un compromesso potrebbe essere raggiunto sulla questione controversa dei piani statunitensi sul  sistema di difesa antimissile in Europa, che la Russia fortemente contrasta. D’altra parte, Putin ha detto, se il signor Romney diventa presidente, Mosca dovrà temere che il sistema missilistico che è, nonostante le assicurazioni statunitensi, diretto in realtà contro la Russia, quasi certamente diventerà una realtà. “E’ possibile trovare una soluzione al problema, se l’attuale presidente Obama viene rieletto per un secondo mandato? In teoria, sì“, ha detto Putin, secondo la trascrizione ufficiale pubblicato sul sito Web del Cremlino. “Ma questo non è solo il presidente Obama. Per quanto ne so, il suo desiderio di trovare una soluzione è abbastanza sincero“, ha proseguito Putin. “L’ho incontrato di recente a margine del vertice del G-20 a Los Cabos, in Messico, dove abbiamo avuto la possibilità di parlare. E anche se abbiamo parlato per lo più della Siria, potevo ancora fare un bilancio della mia controparte. La mia sensazione è che è un uomo molto onesto, e che vuole sinceramente fare molti cambiamenti positivi. Ma può farlo? Saranno in grado di farglielo fare?”
[28] M.K. Bhadrakumar, Calling the China-Russia split isn’t heresy, Asia Times, 5 Settembre 2012.

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

jeudi, 27 septembre 2012

Het Russisch-Tsjetsjeens conflict en de internationale factoren

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Peter LOGGHE:
Het Russisch-Tsjetsjeens conflict en de internationale factoren
 
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting nr 63 - September 2012
 
Waarom houdt Rusland zo hardnekkig vast aan het binnen de Russische grenzen houden van Tsjetsjenië?

Waarom, als men weet dat de bevolking van Tsjetsjenië met moeite die van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest overtreft? En wat hebben de VS en islamisten aan gemeenschappelijke belangen in datzelfde Tsjetsjenië?

Even Tsjetsjenië situeren, want buiten het feit dat hier tussen 1994-1995 en 1999-2000 twee bloedige oorlogen tussen Rusland en Tsjetsjenië werden uitgevochten, is in Europa weinig over dit gebied gekend. Een blik op de geografische ligging en op de geschiedenis zal ons echter al een ruim inzicht in dit conflict verschaffen.

2002562315_1.jpgTsjetsjenië ligt in het noordelijke gedeelte van de Kaukasus, op de grens dus van de oude USSR en van het voormalige Russische rijk. Geprangd tussen Rusland en Turkije leven verschillende Kaukasische volkeren, waarvan sommigen een Indo-Europese taal spreken, en andere dan weer niet. Kalmoekië, Dagestan, Ossetië, Balkarië. En Tsjetsjenië. Aan de grens van Georgië, dat sinds de verkiezing van Saakashvili tot het westerse kamp behoort. In Tsjetsjenië vindt men belangrijke grond- en energiestoffen terug: petroleum, gas, enzovoort.
  
Er bestaat geen volk ter wereld dat zo aan de vrijheid vasthoudt als de Tsjetsjenen, zo blijkt uit de geschiedenis. Ze drinken vrijheid zoals ze moedermelk drinken, liet een Franse auteur zich ooit eens ontvallen.  Ook de Romein Pompeius moest dat (in 66 voor onze jaarrekening) tot zijn scha en schande ervaren. Keizer Justinianus probeerde – tevergeefs – het christendom in dit gebied in te voeren. Soefistische strekkingen binnen de soennitische islam – een eerder gematigde vorm dus – konden het gebied Tsjetsjenië wel islamiseren.

Vanaf de 16de eeuw begint de ‘Russische tijdperk’. Kleine groepen kozakken versmelten er met Kaukasische volkeren. In 1783 nemen de Russen het ganse Noord-Kaukasisch gebied onder controle en beginnen ze aan de bouw van vestingen onder andere in Tsjetsjenië (waarvan Grozny, in het Russisch “Verschrikkelijk”). De Tsjetsjenen laten dit niet zomaar gebeuren, en verschillende legendarische aanvoerders als sjeik Mansoer, Taimiev en vooral Sjamil trekken volksopstanden op gang.  Met de overgave van Sjamil in 1859 werd de russificatie pas echt een feit. Russische kolonisten bezetten voortaan de vruchtbare vlakten.

Net als zovele volkeren tijdens de Sovjettijd kregen ook de Tsjetsjenen een voorzichtig begin van autonomie in 1922, maar enkele jaren later was ook dat voorbij. Onder Stalin ging het helemaal fout en werden de landbouwgronden gedwongen gecollectiviseerd, wat tot de collaboratie met Duitsland leidde van een belangrijk deel van de bevolking. Begin 1944 werden ongeveer 500.000 Tsjetsjenen en andere Kaukasische volkeren gedeporteerd, en hieraan zou pas een einde komen in 1957. Tot in de jaren 90 van de vorige eeuw waren de Russen goed voor 30% van de bevolking in Tsjetsjenië.

Tsjetsjenië verklaarde zich op 2 november 1991, een maand voor de opheffing van de USSR, onafhankelijk en deze onafhankelijkheid werd in eerste instantie alleen erkend door de talibanstaat Afghanistan – niet toevallig zoals we zullen zien. Tsjetsjeense milities zouden zich in deze periode ernstig misdragen hebben en verschillende tienduizenden niet-Tsjetsjenen verlieten het land.  Islamitische bewegingen uit Jordanië, Saoedi-Arabië, Afghanistan en andere landen vonden de weg naar Grozny, de toon in Moskou werd ook harder. De sharia zou uiteindelijk in 1999 worden ingevoerd, maar dan in combinatie met het oud-Tsjetsjeens gewoonterecht.

De twee oorlogen tussen Rusland en Tsjetsjenië zorgden voor een verdieping van de kloof tussen de beide landen, met wreedheden langs beide kanten. Tot diep in Rusland werden Tsjetsjeense aanslagen gepleegd, en beelden van onthoofdingen door Tsjetsjeense strijders gingen de wereld rond.

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Nochtans zou het verkeerd zijn, aldus Maria Rechova in haar doctoraatsthesis, om de oorzaak van dit zéér gewelddadig conflict, de oorzaak van de niets ontziende wreedheden en het radicalisme waarmee de strijd wordt gevoerd, terug te brengen tot de invloed van het wahhabitische islamfundamentalisme. Er is meer aan de hand. Tsjetsjenen zijn nu eenmaal zeer radicaal in hun verwerping van alles wat Russisch is. Dit leidde tot een spiraal van geweld waarin ook criminele elementen hun rol speelden.  Het is met andere woorden niet te vergelijken met de Iraakse opstand of de Afghaanse oorlogen, het is een typisch Kaukasisch conflict. Reeds van in het begin van het gewapend conflict in 1994 bijvoorbeeld was duidelijk dat zich rond de onafhankelijkheidsstrijd een crimineel net aan het ontwikkelen was, dat miljarden zwarte dollars heeft witgewassen. Tsjetsjenië groeide uit tot een draaischijf van de internationale wapenhandel, en ook de heroïneproductie draaide er op volle toeren. Al gebiedt de waarheid wel te zeggen dat de radicaal-islamitische Al Qaida-inbreng niet heeft gezorgd voor het meer aanvaardbaar maken van een verregaande vorm van autonomie.

Rusland heeft dus gereageerd, op een zeer harde manier. Maar bleven haar veel andere opties over? Een van de redenen van het belangenconflict is natuurlijk van internationale aard. En dan heb ik het niet zozeer over de controle over de energiebronnen op het grondgebied – al speelt dat ook mee – maar vooral over de controle over de energieleidingen. De oliepijpleidingen met name die in het geopolitiek belangrijke gebied passeren (Georgië, Armenië en de Noord-Kaukasus), en de gaspijpleidingen. Rusland doet er dus alles aan om haar belangen in dit gebied te consolideren, te behouden en zo mogelijk uit te breiden. Voor de VS en haar bondgenoten biedt het Tsjetsjeens conflict de uitgelezen gelegenheid om Rusland te destabiliseren en latente oude conflicten in de Kaukasus aan te wakkeren.

Rusland werd door verschillende internationale instanties gepakt op haar zwakke kant: die van de mensenrechten met name en de vele inbreuken die op Tsjetjeens grondgebied werden gemeld.  Het Kremlin heeft daarom onlangs gekozen om het conflict met de separatisten te “tsjetsjeniseren”. De Tsjetsjeens regering (al dan niet een marionettenregering, dat laat ik even in het midden) kreeg de controle over het grondgebied terug, de controle over de strijdkrachten, en de controle over de economie. Al blijft er wel steeds een ‘oeil de Moscou’ in de buurt natuurlijk.

Zo is een conflict dat in eerste instantie een beperkte regionale impact had, uitgegroeid tot een internationaal geopolitiek conflict.


Peter Logghe

mardi, 25 septembre 2012

Global Blitzkrieg: West's Terror Battalions Eye Russia Next

Global Blitzkrieg: West's Terror Battalions Eye Russia Next

 
Reuters lays groundwork for Western support of Al Qaeda terrorists in Russia's Caucasus region.
by Tony Cartalucci 

August 31, 2012 - With the US openly supporting, arming, and literally "cheering" for Al Qaeda in Syria, it should be no surprise that their support for Al Qaeda's other operations is now slowly revealing itself. For decades, brutal terrorist campaigns have been carried out in Russia by Al Qaeda's Caucasus Mountains faction, constituting the backbone of the so-called "Chechen rebels."



Image: Must be seen to believe - screenshot of FP's article literally titled, "Two Cheers for Syrian Islamists." The writer, Gary Gambill, comes from the Middle East Forum which regular features the warmongering rants of Neo-Cons like Daniel Pipes and Islamophobia-propagandist Robert Spencer. With the West now embracing "Islamists" (Al Qaeda), it has now begun selling the terrorists' cause in Russia's Caucasus region.  

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While there was a time the US feigned solidarity with the Russian government as it fought listed Al Qaeda affiliates carrying out attacks across the Caucasus Mountains in Russia's southern region, as well as attacks across the country including in Moscow itself, research reveals that the United States has been covertly backing these terrorists all along. Just as the US created, funded, armed, and directed Al Qaeda in the mountains of Afghanistan during the 1980's, they are to this day funding, arming, and directing Al Qaeda from Libya, to Syria, and in Russia.

US is Attempting to Undermine and Overrun the Russian Political Order

The US State Department has been recently exposed interfering heavily in Russian politics. From funding so-called "independent" election monitor GOLOS, who sought to write off recent elections as "stolen," to street protests led by US-funded opposition members who have been caught literally filing into the US embassy in Moscow, the US is clearly attempting to undermine and overrun the current political order in Russia. The recent "Pussy Riot" publicity stunt has also been arranged by US-funded opposition as well as fully leveraged by these organizations, their foreign sponsors, and the Western media.

While these so-called "soft-power" options are running their course, a more sinister plot is being prepared - one involving the resurgence of terrorism in Russia's Caucasus region, and sure to spill over into the rest of Russia. It is now revealed that many of the propaganda fronts acting as clearinghouses for the Chechen militants were in fact US subsidized.

Corporate Media Laying Groundwork for Renewed Terrorism

Just like in Syria, where foreign terrorists are fallaciously portrayed as indigenous, justified "pro-democracy" "freedom fighters," a similar narrative is being spun to whitewash terrorists operating in Russia's Caucasus Mountains. In Reuters' recent report, "Insight: Brutality, anger fuel jihad in Russia's Caucasus," readers are barraged by outright lies regarding the genesis and underlying cause of violence in the region.

Reading like a US State Department press release, we are told that Chechens are "sick of official corruption" and want change "like that seen in last year's Egyptian revolution." Reuters fails to acknowledge that "last year's revolution" has sprung this year's Muslim Brotherhood tyranny, already curbing civil liberties and muzzling criticism in the press at home, while supporting Wall Street and London adventures abroad

Like in Syria, where we are constantly reassured that the revolution "mostly" rejects the sectarian extremism that is demonstrably charging the violence, Reuters attempts to claim that while the violence in Russia seems "religious," most people reject the "Shairia law" that will inevitably be imposed by Al Qaeda. 

Likewise, we are introduced to Doku Umarov, who Reuters claims "leads an underground movement to create an Emirate across the Caucasus region." Reuters fails to mention that Umarov is listed by the United Nations as an associate of Al Qaeda. According to the UN:

Doku Umarov was directly involved in organizing a number of major terrorist acts: the capture of residential areas of the Vedenski and Urus-Martanovski districts of the Chechen Republic the Russian Federation (August 2002); the kidnapping of staff from the Office of the Public Prosecutor of the Chechen Republic (December 2002); and the bombings of the building housing the Department of the Russian Federal Security Service for the Republic of Ingushetia, in the city of Magas, and of two railway trains in Kislovodsk (September 2003). He was one of the main organizers of the raid on Ingushetia by militants on 22 June 2004, the sortie into Grozny on 21 August 2004, the hostage-taking in Beslan of 1-3 September 2004 and the terrorist attacks in Moscow metro stations on 29 March 2010.
Umarov, and the terrorists under his command, leading the so called "Jihad" Reuters is attempting to whitewash and spin, are unequivocally terrorists associated with Al Qaeda, and in no way "freedom fighters" - their cause and methods by no means justified in any manner.

Image: "Russia's Bin Laden," Doku Umarov led terrorist death squads in Chechnya during the 1990's up until 2011 when the UN finally listed him as an Al Qaeda-affiliated terrorists. At one point, Umarov even declared himself "Emir of the Russian North Caucasus." His propaganda clearinghouse, the Kavkaz Center, was funded by the US State Department, as well as several supporting fronts including the National Endowment for Democracy-funded Russian-Chechen Friendship Society. The former currently supports US efforts to overthrow the Syrian government. The latter organization is currently backing the US State Department's recent PR ploy, "Pussy Riot." 
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Reuters does concede that Chechnya's Muslim faith has been transformed from traditional practices to Saudi-perverted teaching spread from madrases both abroad and now springing up across the Caucasus Mountains over the last 20 years. Coincidentally, Saudi Arabia had created as a joint effort with the US, Al Qaeda over the past 30 years. It is young men passing through these madrases, teaching this perverted revision of Islam, that keep the ranks topped off of the West's foreign legion, Al Qaeda.  

Reuters claims efforts by former-Russian President Dmitry Medvedev to rebuild the region and relax measures put in place to rein in sectarian extremism were widely praised. The recent violence flaring up in the Caucasus region is explained by Reuters as the result of Vladimir Putin returning to the Russian presidency - and more specifically the result of Chechen President Ramzan Kadyrov "crushing all dissent." However, this sophomoric excuse ignores the fact that Kadyrov was actually president throughout Medvedev's "progressive" term in office, and assumes that readers are simplistic enough to believe President Putin's 4 months in office is long enough to so drastically upturn Chechnya's political landscape, that it would spur people to already take up arms and suicide-bombing belts.

Reuters attempts to sell the idea that armed militants are rising up against the government, and the idea it attempts to leave readers with is that people are turning to terrorism for a lack of a better alternative. Paradoxically, Reuters writes in the same report that these terrorists are also targeting indigenous Muslim sects, because, Reuters claims, they are "state-backed." In reality, this Al Qaeda led militancy is attempting to carve out the entire Caucasus region by either indoctrinating or killing off the local inhabitants - which is in essence a form of US-Saudi-backed imperialism on par with anything the rebels accuse Russia of.

The Joining US State Department-funded Opposition with US-Saudi-armed Terrorists

In reality, the West is opposed to President Putin's return to office. The West is also opposed to providing him with the stability to advance Russia socially, economically, and geopolitically outside the Wall Street-London consensus. Therefore, it has been determined that foreign-armed and directed mercenary militancy, a much more realistic explanation for the sudden surge in violence, will be used to ensure President Putin rules over a destabilized nation instead.

The tool of choice, as it has been since the 1980's in Afghanistan, are US-Saudi-funded terrorists indoctrinated with sectarian extremism, armed to the teeth, and unleashed to spread regression and destruction against all targets of Western foreign policy.

While US-backed opposition groups attempt to lay the groundwork for demonizing President Putin and the current Russian political order in Moscow, Washington is working diligently to raise a militant threat that can throw off balance Russia's superior security apparatus in a very similar fashion prescribed by US policy makers in Brookings Institution's "Which Path to Persia?" report in regards to Iran.

Providing Russia with a sizable militant threat inside its borders also blunts Russia's ability to thwart the West's hegemonic campaigns elsewhere - such as in Syria, against Iran, and throughout Central Asia. Ideally, linking the militancy to US-backed protesters in Moscow, and portraying it as a singular "political uprising" as it has done in Syria is the ultimate goal, opening the door for wider covert operations to be carried out across the entire country, as well as justification for sanctions and other punitive measures to be taken.

The trick left to professional propagandists like Reuters, CNN, BBC, and others, is to somehow mesh the US State Department's stable of proxies in Moscow with the militancy in Chechnya. By adopting the same language and alleged causes of  fighting "corruption" and  "oppression," already the media is attempting to entwine both movements, even though the two are in no way related aside from their foreign backing.

Clearing a Path for the Hordes: From Libya to the Caucasus Mountains.

The creation of a united front against Iran was the immediate goal of the Arab Spring. It has left the Arab World in disarray and has outright toppled nationalist governments, replacing them with pliable Western proxies. Tunisia, Libya, and Egypt are run by direct proxies of US foreign policy, while Syria, Lebanon, and Iran are left fighting foreign terrorists fueled by emerging sectarian extremist governments across the region.


Image: AQIM from northern Mali, LIFG from Libya, Muslim Brotherhood from Egypt, and with support from Saudi Arabia, Israel, Qatar, Turkey, and others - all are converging on Syria (in black), and then Iran. Should Syria or Iran, or both fall to Western-backed terrorist brigades, and if the West manages to use Kurds across Turkey and northern Iraq to create a conduit (in red), a path will be cleared into Russia's restive Caucasus Mountains and onto Moscow itself.  Nations standing in the way of this horde, including Turkey and Georgia, risk being carved up or drawn into protracted, costly conflict. Other nations at grave risk from Western-backed terrorism include Algeria, Pakistan, and China.
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Libya has become a safe-haven for Al Qaeda, a nation-sized terrorist encampment funneling NATO weapons, cash, and trained fighters to the borders of the West's enemies. Syria is facing what is essentially a military invasion led by Libyan terrorists, facilitated by NATO, specifically Turkey, and the Gulf Cooperation Council (GCC), specifically Saudi Arabia and Qatar.

Should Syria or Iran, or both collapse, and the West succeeds in carving out a Kurdish region controlled by militants armed and loyal to its cause, militants from across the Arab World can be trained from Mali and Libya, to Syria and Kurdistan, with weapons and supplies from everywhere in between being directed together, up through the Caucasus Mountains and into Russia.

Turkey of course would be the big loser, being carved up and added as part of Kurdistan to form part of the conduit - a gambit current Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan is both aware of and maliciously indifferent to - to the perceived benefit of his own advancement within the Wall Street-London elite, and to the collective detriment of Turkey and its foreseeable future.  

While it seems unfathomable that such a gambit can be conceived let alone executed, it should be remembered that the Arab Spring and the subsequent violent subversion of Syria was planned as far back as 2007-2008, with the indirect consequence of undermining Iran as the ultimate objective. That this itself is part of a grander strategy originating from machinations hatched as far back as 1991, orchestrated by US policy makers who compare geopolitics and the world map to a "Grand Chessboard," is fairly easy to comprehend.

There is no better way to control the vast resources, geography, and populations of Eurasia and beyond than granting everything from North Africa, the Middle East, and Eurasia to ignorant, indoctrinated, medieval zealots led by duplicitous co-conspirators who will wheel-and-deal with the corporate-financiers of the West while keeping their own populations in fear and darkness - simultaneously, perpetuating Al Qaeda throughout the developing world allows the West to impose draconian repressive measures at home, stifling true political and economic independence and self-determination across their own populations.

The result is global hegemony uncontested both at home and abroad, with a world population subjected to the machinations and whims of a scientific dictatorship rooted in Hilterian eugenics and Malthusian ideology.
 

vendredi, 15 juin 2012

Les tensions augmentent entre l’Iran et l’Azerbaïdjan

Les tensions augmentent entre l’Iran et l’Azerbaïdjan

Ex: http://medianews.wordpress.com/

Les relations déjà tendues entre l’Iran et l’Azerbaïdjan qui opère comme un avant-poste des Etats-Unis et d’Israël dans la mer Caspienne, ont continué de se détériorer ces derniers jours.

 

Il y avait eu un durcissement de ton de part et d’autre suite au Concours Eurovision de la Chanson qui s’est tenu cette année à Bakou. Le 29 mai, l’Azerbaïdjan avait empêché un influent imam iranien d’entrer dans le pays après que les Islamistes iraniens ont qualifié le concours de la chanson de « parade pour homosexuels. » Il y a eu des protestations réciproques dans les deux pays durant le concours. Téhéran et Bakou ont depuis tous deux rappelé leur ambassadeur.

Le 30 mai, le gouvernement de Bakou avait aussi envoyé une note à Téhéran lui demandant des informations sur le lieu de séjour de deux écrivains d’Azerbaïdjan qui auraient disparu en Iran. Les médias russes parlent maintenant ouvertement d’une « guerre diplomatique. »

La raison de ces relations tendues est l’étroite collaboration de l’Azerbaïdjan avec les Etats-Unis et Israël dans les préparatifs de guerre contre l’Iran. Téhéran a accusé plusieurs fois le gouvernement de Bakou d’être impliqué dans les assassinats de scientifiques nucléaires iraniens qui ont été très probablement perpétrés par des agences du renseignement américain et israélien. L’Iran se sent à juste titre menacé par le réarmement systématique de l’armée d’Azerbaïdjan qui est assuré par Israël et les Etats-Unis.

Les Etats d’Azerbaïdjan, de Russie, du Turkménistan, du Kazakhstan et d’Iran se querellent depuis des années au sujet d’un relevé de frontière dans la mer Caspienne riche en pétrole dont le statut territorial n’a pour cette raison toujours pas été défini. Tahir Zeynalov, analyste de l’Académie diplomatique d’Azerbaïdjan, a dit au journal en ligne Eurasianet.org que l’Azerbaïdjan aura à se défendre contre d’éventuelles tentatives de l’Iran d’effectuer des forages d’exploration pétrolière dans la région que son pays pourrait revendiquer « comme étant le nôtre. »

Durant le récent Concours Eurovision de la Chanson, deux vaisseaux garde-côtes d’Azerbaïdjan ont patrouillé dans le port de Bakou et il y a des divulgations d’articles de presse associant cette manoeuvre à de prétendues menaces de l’Iran. En réaction à cette provocation ouverte, l’Iran a procédé à des exercices militaires impliquant six navires de guerre près de la frontière avec l’Azerbaïdjan.

L’armée de l’Azerbaïdjan, et particulièrement la marine, a été systématiquement réarmée ces dernières années par les Etats-Unis. Entre 2010 et 2011, les dépenses militaires de l’Azerbaïdjan sont passées de 3,95 pour cent à 6,2 pour cent du PIB, voire 3,1 milliards de dollars. Dans un télégramme de 2009 du gouvernement américain, publié par WikiLeaks, l’Azerbaïdjan est décrit comme « un partenaire important dans la guerre contre le terrorisme. » Les dirigeants de l’Azerbaïdjan avaient soutenu les guerres contre le Kosovo, l’Irak et l’Afghanistan.

La dépêche dit aussi: « En tant que partie intégrante du plan d’action individuel pour le partenariat de l’OTAN (NATO Individual Partnership Action Plan), l’Azerbaïdjan a promis d’accroître la capacité de ses forces navales pour empêcher les menaces dans la mer Caspienne et pour apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. A cette fin, le ministre de la Défense travaille en étroite collaboration avec le Département d’Etat à la Défense des Etats-Unis depuis deux ans … Les plongeurs et les commandos de la marine de l’Azerbaïdjan ont reçu un entraînement et de l’équipement de la part des Etats-Unis.

L’Azerbaïdjan est non seulement riche en pétrole et en gaz, qui est largement exporté vers les Etats-Unis et l’Union européenne, mais elle est aussi un important pays de transit pour des ressources provenant du reste du bassin Caspien et d’Asie centrale. La dépêche précitée l’indique clairement : « L’un des intérêts clé américain est ici la capacité de l’Azerbaïdjan à continuer à produire et à exporter des ressources en hydrocarbures provenant de réserves qui sont situées au large de la mer Caspienne. »

Israël est aussi directement impliqué dans l’armement de l’Azerbaïdjan. En février de cette année, Bakou a accepté d’acheter d’Israël des armes d’une valeur de 1,6 milliard de dollars. Les nouveaux systèmes d’armes commandés à Israël comprennent des missiles basés en mer et des drones. Grâce au soutien des Etats-Unis et d’Israël, Bakou dispose à présent d’une marine plus lourdement armée dans la région Caspienne que la Russie.

Selon un rapport publié par le magazine américain Foreign Policy, Israël a maintenant accès aux bases aériennes près de la frontière au Nord de l’Iran, d’où des frappes aériennes pourraient être lancées contre Téhéran.

On a aussi pu voir la semaine dernière à quel point l’Azerbaïdjan est impliqué dans les préparatifs de guerre contre l’Iran, dans un article du Washington Post détaillant la suggestion absurde d’une tentative d’assassinat présumé de l’Iran contre des responsables américains en Azerbaïdjan. (Voir : « Washington Post airs another unlikely Iranian assassination plot »)

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est attendue à Bakou le 6 juin pour rencontrer le président d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le ministre des Affaires étrangères, Elmar Mamedyarov. A l’ordre du jour figurera le conflit du Haut-Karabakh (Nargorny-Karabagh), une région au sujet de laquelle l’Azerbaïdjan a été en conflit pendant des années avec son voisin l’Arménie.

Le conflit territorial au sujet du Haut-Karabakh est un motif important pour le soutien que l’Azerbaïdjan apporte à présent aux Etats-Unis et à Israël. En cas de guerre au sujet du Haut-Karabakh, la Russie et l’Iran se rallieraient à l’Arménie tandis que l’Azerbaïdjan compterait évidemment sur un soutien de Washington.

La question de l’Iran est aussi d’une importance capitale. Selon le journal en ligne de l’Azerbaïdjan AKZ.az, les experts s’attendent à ce que Clinton discute du « programme de la guerre contre le terrorisme et de l’aide à l’Azerbaïdjan, » et du « rééquipement technique des services secrets de l’Azerbaïdjan. »

La Turquie qui appuie aussi une intervention militaire contre la Syrie, et qui joue actuellement un rôle de premier plan pour équiper les rebelles syriens, envoie quatre hauts responsables militaires comme occasion de manifester publiquement son soutien à Bakou, en soulignant les liens de longue date qui existent entre Ankara et ce pays de langue turque. L’agence d’information russe Regnum a cité une source anonyme proche de l’armée turque disant : « Par cette mesure, la Turquie veut faire comprendre à l’Iran qu’elle ne laissera pas l’Azerbaïdjan toute seule. »

Clara Weiss

mardi, 05 juin 2012

Azerbaïdjan: pas de sanctions!

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

Azerbaïdjan: pas de sanctions!

L'Azerbaïdjan est candidat à l'adhésion à l'OTAN!

 

L’emprisonnement de Ioulia Timochenko, chef de l’opposition ukrainienne, fait que Kiev, juste avant la Coupe européenne de football, essuie un feu roulant de critiques. Ce n’est pas le cas de l’Azerbaïdjan où a eu lieu, le 26 mai, la finale du concours de l’Eurovision. Le président autoritaire Ilham Aliyev n’a rien à craindre: le ministère allemand des affaires étrangères a fait savoir qu’il n’y aurait pas de “campagne systématique” contre cette ancienne république soviétique.

 

Pourtant l’Azerbaïdjan devrait faire rugir de colère cet Occident si zélé à défendre les droits de l’Homme: les manipulations électorales y sont à l’ordre du jour tout comme les entorses lourdes à ces mêmes droits de l’Homme. Amnesty International estime que le nombre de prisonniers politiques est de 75 à 80; quant à l’organisation indépendante “Reporters sans frontières”, qui établit une liste des pays selon qu’ils accordent ou non une liberté de la presse pleine et entière, elle classe l’Azerbaïdjan à la 162ème place sur les 179 Etats qui ont été passés au crible de la grille d’analyse. L’Ukraine, elle, est au 116ème rang. Ensuite, il me paraît opportun d’ajouter que le clan Aliyev a fondé une sorte de dynastie post-communiste (Ilham Aliyev a succédé à son père Heydar en octobre 2003).

 

Mais contrairement à l’Ukraine, l’Azerbaïdjan n’a commis aucune grosse faute: il ne s’est jamais heurté de front aux intérêts géostratégiques des Etats-Unis. Enfin, ce pays caucasien, riche en ressouces et d’une grande importance stratégique, se trouve, depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, tout en haut sur la liste des Etats prioritaires bénéficiant de l’aide américaine. Dans un rapport de planification stratégique édité par l’organisation d’aide au développement USAID, inféodée au ministère américain des affaires étrangères, on a pu lire le constat suivant dès juin 2000: “L’Azerbaïdjan possède d’énormes réserves prouvées de pétrole et de gaz naturel. De plus, il se situe dans une zone géostratégique cruciale entre la Russie et l’Iran”. Par voie de conséquence, Washington ne néglige rien pour mettre Bakou de son côté, tandis que les Azéris louvoient, depuis leur indépendance en 1991, entre les Etats-Unis et la Russie. Si les plans américains réussissent, Washingon pourra tuer deux mouches d’un seul coup de savatte: d’une part, la Russie sera encore un peu plus houspillée hors du Caucase mériodional; ce sera le deuxième revers après la Géorgie. D’autre part, les Américains pourraient créer une pierre d’achoppement entre Moscou et Téhéran.

 

Le but principal des stratèges de Washington est donc de favoriser une adhésion à l’OTAN de l’Azerbaïdjan. Le 3 juin 2009, dans le magazine “Eurasianet”, qui s’affiche sur la grande toile, on pouvait lire un article de Shahin Abbasov, conseiller du spéculateur en bourse Georges Soros, financé par l’”Open Society Institute Azerbaidjan”, où l’auteur évoquait une rencontre avec un responsable très haut placé de l’OTAN, dont il ne citait pas le nom, selon qui l’Azerbaïdjan aurait plus de chance d’adhérer rapidement à l’OTAN que la Géorgie. “Il y a quelque temps, au quartier général de l’OTAN à Bruxelles comme à Bakou, on pensait que la Géorgie serait la première à adhérer au Pacte nord-atlantique et que l’Azerbaïdjan ne suivrait qu’ultérieurement”. Mais la donne a changé depuis la guerre entre la Géorgie et la Russie en août 2008; voilà pourquoi “l’Azerbaïdjan pourrait plus vite devenir membre de l’OTAN que la Géorgie ou l’Ukraine”. Ensuite, dit-on dans l’article, l’Azerbaïdjan dispose de “quelques atouts particuliers”, notamment ses “liens culturels étroits” avec la Turquie, partenaire à part entière de l’OTAN et son importance stratégique cardinale sur le tracé prévu de l’oléoduc Nabucco.

 

Mais avant que les démarches ne soient entreprises en vue de l’adhésion de l’Azerbaïdjan au Pacte nord-atlantique, il faut d’abord briser les bonnes relations qui existent entre Bakou et Moscou. La Russie a conservé, depuis la fin de l’Union Soviétique, la station de radar de Gabala en Azerbaïdjan, une station de haute importance stratégique. Le bail se termine à la date du 24 décembre 2012. A l’heure actuelle, les deux Etats négocient un prolongement de ce bail jusqu’en 2025, mais Bakou exige comme prix de la location non plus la somme de sept millions de dollars par an mais celle de 300 millions! Jusqu’en novembre 2011, on parlait de quinze millions de dollars.

 

Apparemment le prix a été réévalué à la hausse afin que Gabala soit trop cher pour la Russie et qu’ainsi la voie soit ouverte à l’OTAN. En janvier 2010, le politologue Vafa Guluzade, conseiller de l’ancien président Heydar Aliyev, soulignait dans un article: “Le territoire et le peuple de l’Etat d’Azerbaïdjan s’avèrent idéaux pour une coopération avec l’OTAN. Le pays dispose d’une situation géostratégique favorable, sa population est éduquée et capable de se servir de nouvelles technologies. L’Azerbaïdjan dispose aussi de terrains d’aviation militaires, qui pourraient servir de bases à l’OTAN”.

 

Bien sûr, il faut également tenir compte de solides intérêts économiques. A ce propos, on a pu lire les lignes suivantes dans le texte qui exposait en juin 2000 la planification stratégique de l’USAID: “La participation de firmes américaines dans le développement et l’exportation du pétrole et du gaz naturel azerbaïdjanais s’avère importante pour la diversification des importations américaines d’énergie et pour la promotion des exportations américaines. Les Etats-Unis soutiennent l’utilisation de divers tracés d’oléoducs pour faciliter l’exportation du pétrole d’Azerbaïdjan”. Il s’agit surtout de contourner la Russie et l’Iran dans l’acheminement du pétrole et du gaz naturel. Le tracé Bakou/Tiflis (Tbilissi)/Ceyhan achemine déjà le gros du pétrole de la zone caspienne via la Géorgie en direction de la côte méditerranéenne de la Turquie. Cet oléoduc est contrôlé par un consortium anglo-américain sous la direction du géant pétrolier britannique BP.

 

D’autres tracés d’oléoducs devront être construits à court ou moyen terme. On est actuellement en train de boucler les négociations quant à la construction de l’oléoduc TANAP (“Trans-Anatolian Pipeline”) qui devrait acheminer le gaz naturel azerbaïdjanais en Europe via la Turquie. Le projet TANAP, qui aura coûté sept milliards d’euro, devrait avoir une capacité de 16 milliards de m3 par an, ce qui constitue une concurrence majeure pour la Russie, et aussi, bien sûr, pour l’Iran.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°21-22/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

lundi, 07 mai 2012

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Au cours de ces quelques derniers mois, la Russie a entrepris d’intenses préparatifs pour parer à une éventuelle frappe militaire perpétrée par Israël et les Etats-Unis contre l’Iran. Selon de récents rapports, l’état-major russe s’attend cet été à une guerre contre l’Iran qui aurait d’énormes répercussions non seulement au Moyen-Orient mais aussi dans le Caucase.

Les troupes russes au Caucase ont été techniquement renforcées et un bataillon de missiles situé dans la Mer caspienne a été placé en attente. Les patrouilleurs lance-missiles de la flotte caspienne ont à présent jeté l’ancre au large de la côte du Daguestan. L’unique base militaire russe dans le Caucase du Sud, qui se situe en Arménie, est également en état d’alerte pour une intervention militaire. L’automne dernier, suite à une intensification du conflit en Syrie, la Russie avait envoyé son porte-avions Kousnetsov au port syrien de Tartous. Des experts pensent que la Russie pourrait soutenir Téhéran en cas de guerre, du moins sur un plan militaire et technique.

Dans un commentaire publié en avril, le général Leonid Ivashov, président de l’Académie des problèmes géopolitiques, a écrit qu’une « guerre contre l’Iran serait une guerre contre la Russie » et il appelé à une « alliance politico-diplomatique » avec la Chine et l’Inde. Il a dit que des opérations étaient entreprises de par le Moyen-Orient dans le but de déstabiliser la région et d’agir à l’encontre de la Chine, de la Russie et de l’Europe. La guerre contre l’Iran, écrit Ivashov, « atteindrait nos frontières, déstabiliserait la situation dans le Caucase du Nord et affaiblirait notre position dans la région caspienne. »

Dans le cas d’une guerre contre l’Iran, la préoccupation principale de Moscou concerne les conséquences pour le Caucase du Sud. L’Arménie est l’unique alliée du Kremlin dans la région et entretient de liens économiques étroits avec l’Iran, alors que la Géorgie et l’Azerbaïdjan voisins entretiennent des liens militaires et économiques avec les Etats-Unis et Israël.

Ce que le Kremlin craint avant tout, c’est que l’Azerbaïdjan ne participe aux côtés d’Israël et des Etats-Unis à une alliance militaire contre l’Iran. L’Azerbaïdjan partage ses frontières avec l’Iran, la Russie, l’Arménie et la Mer caspienne et est, depuis le milieu des années 1990, un important allié militaire et économique des Etats-Unis dans le Caucase du Sud, abritant plusieurs bases militaires américaines.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan sont d’ores et déjà très tendues. Téhéran a, à plusieurs reprises, accusé Bakou d’avoir participé à des attaques terroristes et d’avoir commis des actes de sabotage très vraisemblablement en collaboration avec des agences de renseignement israéliennes et américaines. Ces dernières années, l’Azerbaïdjan a doublé ses dépenses militaires et a scellé en février un accord d’armement avec Israël s’élevant à 1,6 milliards de dollars américains et comprenant la fourniture de drones et de systèmes de défense anti-missiles.

A en croire des sources haut placées du gouvernement Obama, Mark Perry a dit fin mars au journal américain Foreign Policy que Bakou avait donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes près de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. Le magazine cite un haut responsable du gouvernement américain qui aurait dit que, « Les Israéliens ont acheté un aéroport et cet aéroport se nomme Azerbaïdjan. » Perry a prévenu que : « Les experts militaires doivent à présent prendre en considération un scénario de guerre qui inclut non seulement le Golfe persique mais aussi le Caucase. »

Le gouvernement de Bakou a immédiatement nié le rapport mais le rédacteur en chef du journal d’Azerbaïdjan, Neue Zeit, Shakir Gablikogly, a prévenu que l’Azerbaïdjan pourrait être embarqué dans une guerre contre l’Iran.

Même s’il devait s’avérer que l’Azerbaïdjan n’est pas le point de départ d’une attaque israélienne contre l’Iran, le danger existe qu’une guerre ne mène à une escalade militaire d’autres conflits territoriaux telle la querelle entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de Nagorny-Karabakh. Cette région est indépendante depuis 1994, date de la fin de la guerre civile, mais le gouvernement de Bakou, les Etats-Unis et le Conseil européen insistent pour qu’elle soit considérée comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. Au cours de ces deux dernières années, il y a eu des conflits répétés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et les commentateurs ont mis en garde que le conflit risquait de se transformer en une guerre impliquant la Russie, les Etats-Unis et l’Iran.

Lors d’une récente interview accordée au journal russe Komsomolskaya Pravda, l’expert militaire russe Mikhail Barabanov a dit que les conflits sur les territoires de l’ex-Union soviétique pourraient résulter en une intervention militaire en Russie. Toute intervention opérée dans la région par les Etats-Unis ou toute autre puissance de l’OTAN entraînerait « un risque inévitable de recours à l’arme nucléaire. » La Russie possède le deuxième plus grand arsenal nucléaire du monde après les Etats-Unis.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Eurasie est devenue, en raison de son importance géostratégique, l’épicentre des rivalités économiques et politiques ainsi que des conflits militaires entre les Etats-Unis et la Russie. L’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Arménie forment un pont entre l’Asie centrale riche en ressources et la Mer caspienne d’une part et l’Europe et la Mer Noire de l’autre.

Les Etats-Unis cherchent depuis les années 1990 à gagner de l’influence dans la région grâce à des alliances économiques . En 1998, le vice-président américain d’alors Richard Cheney avait déclaré, « A ma connaissance, je ne peux pas me rappeler une époque où une région a si soudainement connu une aussi grande importance stratégique que la région caspienne. »

Dans son livre Le Grand Echiquier (1998), Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sûreté du président Jimmy Carter, avait écrit : « Une puissance qui domine l’Eurasie contrôlerait les deux tiers des régions les plus avancées et économiquement les plus productives du monde. En Eurasie se concentrent environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde. »

L’importance cruciale de la région réside dans son rôle de zone de transit pour l’approvisionnement énergétique d’Asie vers l’Europe en contournant la Russie. En soutenant des projets d’oléoduc alternatifs, Washington a cherché à affaiblir les liens russes avec l’Europe qui est lourdement tributaire du pétrole et du gaz russes.

Jusque-là, la Géorgie est le pays clé pour le transit des livraisons de gaz et de pétrole et s’est trouvée au cour des conflits de la région. La « révolution des roses » de la Géorgie en 2003 fut incitée par Washington pour installer Mikhail Saakashvili au pouvoir comme président dans le but de sauvegarder les intérêts économiques et stratégique des Etats-Unis dans la région. Cette révolution a mené à une intensification des tensions avec Moscou en vue d’arriver à une suprématie géostratégique. La guerre entre la Géorgie et la Russie à l’été 2008 a représenté une aggravation des rivalités entre les deux pays avec la possibilité de s’élargir en une guerre russo-américaine. Les relations entre la Russie et la Géorgie restent très tendues.

L’influence américaine dans le Caucase et en Asie centrale a décliné significativement ces dernières années. En plus de la Russie, la Chine est devenue une force majeure dans la région, établissant des liens économiques et militaires importants avec les Etats d’Asie centrale tels le Kazakhstan. Bien que la Russie et la Chine demeurent des rivaux, ils ont conclu une alliance stratégique dans leur concurrence avec les Etats-Unis. Pour les Etats-Unis, une guerre contre l’Iran représente une nouvelle étape dans leur confrontation croissante avec la Chine et la Russie pour le contrôle des ressources de l’Asie centrale et du Moyen-Orient.

Clara Weiss

vendredi, 04 mai 2012

Le retour du Colonel Peters

La carte du "Grand Moyen-Orient" dessinée par Ralph Peters (lieutenant-colonel retraité de l'US Army) et raillée par bon nombre d'incrédules et niais n'ayant jamais lu le "Grand échiquier" de Brzezinski, revient à la une; avérée par l'actualité.

Le retour du Colonel Peters

Paul Delmotte

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

peters2.jpgEn juin 2006, le lieutenant-colonel retraité de l’US Army, Ralph Peters, s’était fait connaître par la publication dans l’Armed Force Journal d’une carte de sa main (voir ci-dessous) envisageant une complète refonte des frontières du « Grand Moyen-Orient » où G.W.Bush projetait d’injecter la démocratie parlementaire – et de marché ! – à l’occidentale.

Certes, à l’époque tant l’énormité de ces modifications et le fait qu’apparemment, il ne s’agissait que de la publication d’une carte autorisaient à penser que les propositions du colonel Peters resteraient de simples élucubrations.

Pourtant, une série d’informations récentes pourrait toutefois indiquer que la fameuse carte n’a peut-être pas été reléguée au fond d’un tiroir poussiéreux.

Vers un Grand Azerbaïdjan ?

Mark Perry, auteur de Talking to Terrorists. Why America must engage with its enemies (Basic Books, 2010), révèle dans un article paru en mars et basé sur des fuites de Wikileaks[1] la coopération militaire aussi poussée que mal connue entre l’Azerbaïdjan et Israël et montre que l’usage de bases aériennes azerbaïdjanaises, dont celle de Sitalcay, pourrait permettre aux avions israéliens de bombarder, le cas échéant, plus efficacement l’Iran puisqu’il pourraient s’y poser après leurs raids plutôt que de devoir faire l’aller-retour vers leurs bases de départ. Toutefois, dans le même texte, Perry rappelle qu’en février 2012, un membre du parti au pouvoir à Bakou, capitale de la république dynastique et pétrolière d’Azerbaïdjan, en très bon termes avec l’Occident, a demandé à son gouvernement de rebaptiser le pays en Azerbaïdjan du Nord, appel qui relève d’un irrédentisme souhaitant « réunifier la patrie » en y rattachant les provinces azériphones du Nord-ouest de l’Iran[2], considérées comme l’Azerbaïdjan du Sud. Rappelons que plus de15 millions d’Azéris (selon les chiffres iraniens, apparemment minimisés) vivent dans le nord-est de l’Iran contre 9,1 millions en Azerbaïdjan même. D’où les craintes iraniennes d’un séparatisme azéri, qui s’était déjà manifesté, avec l’appui de l'URSS à la fin de la 2ème Guerre mondiale, par la création d’un Gouvernement populaire d'Azerbaïdjan séparatiste et hostile au Chah[3]. Une appréhension renouvelée à Téhéran suite à la naissance d’un Azerbaïdjan indépendant à la faveur du démantèlement de l’URSS.

Limitons-nous à observer que sur la carte du colonel Peters : le très récalcitrant Iran devrait se voir amputer au Nord-ouest de la région azérie de Tabriz, au Sud-ouest du Khouzistan arabophone et, au Sud-est, de sa province baloutche.

Un « Baloutchistan libre » ?

Tout récemment, le blog Atlas Alternatif titrait : « Des républicains américains veulent faire éclater le Pakistan » et faisait état d’une série d’auditions, le 8 février 2009, de la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des États-Unis consacrées aux « violations des Droits de l’Homme au Baloutchistan », sous l’égide du député républicain de Californie Dana Rohrabacher. Rencontre qui avait soulevé la colère du gouvernement pakistanais. Étaient en effet conviés à ces auditions, outre des universitaires, des délégués d’Amnesty International et de Human Rights Watch, ce qui n’a rien d’étonnant vu le thème des rencontres, mais aussi le lieutenant-colonel Ralph Peters…

Autre « petite chose » à souligner : l’an dernier, l’ambassadeur US au Pakistan, Cameron MUNTER, a réitéré la demande de son gouvernement d’ouvrir un consulat au Baloutchistan[4].

Or, pour ce qui est du Pakistan, Peters envisageait l’amputation de sa province du Baloutchistan et la réunion de cette dernière avec les régions baloutches du sud-est de l’Iran pour former un État libre du Baloutchistan, doté ipso facto d’une importante façade sur l’océan indien avec, en son milieu, le port de Gwadar. C. à d. une remise en cause de la Ligne Goldschmid (1871) par laquelle Londres avait délimité la frontière entre l’Iran et son Empire des Indes, ligne frontalière reprise en 1947 par le Pakistan.

L’on sait déjà qu’au Baloutchistan – qui forme 42% du territoire du Pakistan, mais dont les 7 millions de Baloutches ne forment que 5% de sa population – opèrent des groupes tribaux armés, ulcérés non seulement de voir leur région négligée par Islamabad, mais faire l’objet d’une politique de peuplement pachtoune et pendjabi. S’ajoute à cela le fait que le sous-sol du Baloutchistan recèlerait d’immenses ressources en gaz et en pétrole.

Casser le « collier » chinois

Par ailleurs, la valeur stratégique du Baloutchistan s’est vue multipliée par la création, financée par la Chine lors de la décennie écoulée, d’un port en eaux profondes à Gwadar qui devrait constituer le terminal d’un gazoduc venant du Turkménistan. Ceci au risque d’aggraver le mécontentement de certains Baloutches, le nouveau port menaçant à leurs yeux d’accroître la fuite des ressources de la région et de créer principalement de nouveaux emplois parmi les « immigrés » du reste du Pakistan. Pour la Chine par contre, le projet de Gwadar comporte plusieurs avantages, ce qui justifie peut-être les accusations pakistanaises d’une aide de l’Inde à la guérilla baloutche. Gwadar désenclave en effet les provinces ouest de la Chine (Xinjiang), offre à sa marine des facilités portuaires situées à l’ouest de l’Inde et proches du « verrou stratégique » du détroit d’Ormuz, et permet à la RPC un approvisionnement, énergétique, à partir de l’Afrique et du Moyen-Orient, plus « terrestre », échappant donc en partie au contrôle américain des routes maritimes du Sud-est asiatique.Un « Baloutchistan libre » parrainé par Washington et Delhi et obtenant la haute main sur Gwadar n’aurait-il pas l’avantage d’ôter l’une des plus belles perles du « collier »[5] stratégique que Pékin tente de constituer à l’ouest de l’Inde et au nord de l’océan Indien ? Et cela alors même que le putsch du 7 février dernier aux Maldives, immédiatement cautionné par les Etats-Unis et la « plus grande démocratie du monde » que serait l’Inde, pourrait bien avoir mis fin aux souhaits chinois d’ajouter, avec une base de sous-marins dans l’atoll maldivien de Marao, une nouvelle pièce à leur parure.

La guerre de l’ombre que livrent des agents américains et israéliens dans plusieurs régions de l’Iran non-persanophones (Azerbaïdjan-occidental, Khouzistan, Sistan-Baloutchistan) n’est plus qu’un secret de polichinelle. Une guerre qui se déroule à l’occasion, avec une collaboration tacite… d’Al-Qaïda, à laquelle serait « affilié » le Jundullah, groupe sunnite du Baloutchistan iranien (le Sistan-Baloutchistan) partisan d’un système fédéral en Iran, qui, depuis 2005, s’est fait remarquer par une tentative d’assassinat de M. Ahmadinejad (septembre 2005), ses enlèvements de soldats iraniens, ses attentats contre des casernes de l’armée ou des Gardiens de la Révolution[6] ou contre des mosquées[7] ou des manifestations religieuses chiites[8], malgré le coup dur qu’a constitué pour l’organisation la capture et l’exécution, en juin 2010, de son leader Abdolmalek Righi.

Un peu plus à l’Ouest : un « réduit » alaouite ?

Par ailleurs, Fabrice Balanche, Maître de conférences à l’Université Lumière-Lyon II [9], écrivait dans la dernière parution d’Alternatives internationales (n°54, mars 2012) qu’en cas de débâcle du régime syrien, « le clan Assad peut tenter de créer grâce à ses moyens militaires un réduit dans la région alaouite, sur la côte, avec l’aide de Moscou et de Téhéran ». Or, ce « réduit alaouite » figure bel et bien sur la carte du colonel Peters, mais… inclus dans un « Greater Lebanon », un « Plus grand Liban », qui ferait main basse sur toute la côte syrienne jusqu’aux frontières turques, privant cette fois la Syrie, de surcroît dûment amputée de ses régions nord-est au profit d’un « Kurdistan libre », de toute façade maritime.

peters3.jpgDe même, à la mi-mars, New Lebanon[10]estimait que « la vieille idée du mandat français » revenait à l’ordre du jour, « l’enclave alaouite [pouvant] devenir un État indépendant si Assad perdait tout contrôle sur Damas », et précisant que le clan Assad chercherait dans ce cas à élargir le « réduit alaouite » à la région de l’Idlib pour qu’il s’étende jusqu’à la frontière turque au-delà de laquelle vivent quelque 15 millions d’alévis.

Question : « le rejet régional et international » et « le refus total » de la Turquie d’un tel projet sont-ils aussi assurés que semble le penser New Lebanon ?

Sarkozy, apprenti Pandore

En Libye, la proclamation, le 6 mars dernier, de l’autonomie partielle de la Cyrénaïque, l’est du pays, par le cheikh Ahmed Zoubaïr Al-Senoussi, au demeurant neveu de l’ex-roi Idriss Al-Senoussi et s’exprimant au nom de quelque 3000 chefs de tribus et personnalités, est certes dues à des facteurs locaux – projet de loi électorale sur base démographique, sentiment d’abandon du « cœur de la révolution » en faveur de Tripoli – mais les accusations de projets séparatistes liés à la concentration des richesses pétrolières dans cette même région et bénéficiant d’un soutien occulte de « puissances étrangères » ne sont pas à rejeter sans plus.

Toujours en Libye, mais au Sud, les combats entre Toubous et tribus arabes dans la région de Sebha qui auraient fait quelque 150 morts entre le 26 et le 31 mars, pourraient ranimer les aspirations au séparatisme de ces mêmes Toubous.

À suivre donc…

 

cartePeters.jpg

Carte élaborée par le Lieutenant-Colonel américain Ralph PETERS et publiée dans le Armed Forces Journal en juin 2006. Peters est colonel retraité de l'Académie Nationale de Guerre US. (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-Colonel Ralph Peters) – Source : Mahdi Darius NAZEMROAYA, Le projet d'un « Nouveau Moyen-Orient ». Plans de refonte du Moyen-Orient, in Mondialisation.ca, 11 décembre 2006

1er avril 2012

Paul DELMOTTE

Professeur de Politique internationale à l’IHECS

Source : Investig'Action michelcollon.info

[1] L’Azerbaïdjan, le terrain d’atterrissage secret d’Israël (http://www.slate.fr/story/52415/israel-iran-azerbaidjan-g...)

2] Provinces d’Azerbaïdjan occidental et oriental, d’Ardabil, de Zanjan et, partiellement, celles d’Hamadan et de Qazvin

3] Velléités séparatistes que l’on a cru voir se réveiller avec les manifestations survenues en 2006, e. a. à Nagadesh.

[4] Selon I.SALAMI, in Palestine Chronicle, 28.10.11

[5]L’on appelle poétiquement « stratégie du collier de perles » les efforts de la Chine en vue de s’assurer une série de bases navales pour mieux assurer ses approvisionnements énergétiques moyen-orientaux. À part Gwadar, les autres perles sont Chittagong (Bangla-Desh), Sittwe, Coco, Hiangyi, Khaukpyu, Mergui, Zadetkui Kyun (Myanmar), des bases en Thaïlande et au Cambodge, Hanbatota (Sri-Lanka). Depuis l’an dernier, un accord avec les Seychelles envisage la construction d’installations de réapprovisionnement de la marine chinoise.

[6] Comme en octobre 2009 (42 morts)

[7] Comme à Zahedan, en mai 2009 (25 morts) ou en juillet 2010 (26 morts)

[8] Comme à Chabahar en décembre 2010

[9] Auteur de La région alaouite et le pouvoir syrien (Karthala, 2006) et de l’Atlas du Proche-Orient arabe (PUPS-RFI, 2012), F.Balanche a également collaboré au volumineux et incontournable ouvrage dirigé e. a. par notre compatriote Baudouin Dupret, La Syrie au présent. Reflets d’une société, Sindbad/Actes Sud, 2007

[10] Courrier International, 22-28 mars 2012