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samedi, 03 mars 2018

Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

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Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

 
Auteur : Avic 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
On se souvient des deux Mistral construits par la France pour la Russie et de la pression énorme que les Etats-Unis avaient exercée sur François Hollande pour annuler leur livraison. Cette annulation avait eu de lourdes conséquences sur les autres grands contrats français, notamment celui de la vente des avions Rafales à l’Inde, et la réputation de la France (ce qu’il en restait) avait été réduite en lambeaux. Il n’y a plus guère que les pays du Golfe qui osent nous acheter des avions, et encore, avec la permission des Etats-Unis.

Grâce à la norme ITAR (International Traffic in Arms Regulation), qui leur permet de contrôler une bonne partie de la vente d’armes dans le monde, les Américains viennent de bloquer une autre vente de Rafales à l’Egypte. Le mécanisme pour cela est simple : il suffit que le produit contienne un seul composant fabriqué aux Etats-Unis pour qu’ils aient le droit de mettre leur véto à la transaction. Et malheureusement pour le fleuron de l’industrie aéronautique française, l’Egypte compte équiper les Rafales en question avec des missiles Scalp fabriqués en France, mais contenant des composants américains.

Espérons qu’après ce énième coup de Jarnac, la France et les autres pays européens auront compris la nécessité d’une indépendance totale vis-à-vis des Etats-Unis, qui se comporte comme un voyou quand ses intérêts sont en jeu. Ce n’est en tout cas pas ce que l’on peut appeler un allié, encore moins un ami.

mercredi, 29 mars 2017

Egypte: liquidation de la révolution de 2011?

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Bob Woodward

Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

Avec la libération de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak vendredi, et alors que plusieurs figures du Printemps arabe se trouvent encore en prison, c'est la révolution de 2011 qui vient d'être liquidée symboliquement dans l'Égypte de Sissi. C'est son avocat Farid al-Deeb qui a annoncé vendredi le départ d'Hosni Moubarak de l'hôpital militaire du Caire dans lequel il a passé l'essentiel de ses six années de détention. La libération d'Hosni Moubarak qui avait régné sans partage sur le pays pendant 30 ans vient briser définitivement les aspirations nées d'une révolution qui avait porté l'espoir d'un régime plus démocratique. Outre Moubarak, son ex-ministre de l’Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison.

Depuis que l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d’une main de fer, éliminant toute forme d’opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs de Mohamed Sissi l’accusent d’avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011.

Outre Hosni Moubarak, son ex-ministre de l'Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison. Depuis que l'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l'armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d'une main de fer, éliminant toute forme d'opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs d'Abdel Fattah al-Sissi l'accusent d'avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011. Pour sa part, Hosni Moubarak a été jugé dans deux grandes affaires depuis son départ du pouvoir. Il a notamment été accusé d'avoir incité au meurtre de manifestants pendant la révolte, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police. Condamné à la prison à vie en 2012, il a été blanchi en 2014. Et le 2 mars dernier, la Cour de cassation a confirmé cet acquittement.

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Pour Adel Ramadan, avocat pour l'organisation de défense des droits de l'homme Egyptian Initiative for Personal Rights, Hosni Moubarak a bénéficié d'un traitement spécial lors de son procès. « Il y a une différence entre la façon humaine dont M. Moubarak et les symboles de son régime ont été traités et celle dont ont été traités les militants de janvier 2011 », a-t-il dit à l'Agence France-Presse. Si des militants ont été remis en liberté, certains sont astreints à un contrôle judiciaire strict. Ahmed Maher, fondateur et porte-parole du Mouvement du 6 avril, un groupe très actif en 2011, a été libéré en janvier. Pendant trois ans, il devra se rendre chaque soir au commissariat de son quartier et y passer la nuit.

Toutefois, jeudi, la justice a ordonné la réouverture d'une enquête pour corruption contre l'ex-président, liée à des cadeaux pour lui et sa famille de la part du quotidien gouvernemental Al-Ahram, d'une valeur d'environ un million de dollars. Et la semaine dernière, les autorités ont gracié 203 détenus dans des procédures liées à l'interdiction de manifester. Mais aucun militant réputé n'est sorti de prison. Après la destitution de Mohamed Morsi, l'opposition islamiste a aussi été laminée. En août 2013, l'assaut est donné au Caire contre des milliers de pro-Morsi. Environ 700 d'entre eux sont tués.

Aujourd'hui, l'Égypte du président Sissi est confrontée aux mêmes inégalités, qui ont mené à la révolution de 2011. Le pays connaît de nouveau un régime autoritaire, et traverse une grave crise économique. En novembre dernier, le gouvernement a décidé de laisser flotter sa devise pour obtenir un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Résultat : l'inflation a explosé et la situation économique est devenue la préoccupation majeure des Égyptiens. « Les conditions qui ont mené à la révolution de janvier sont toujours présentes, bien que j'exclurais qu'une autre révolution puisse avoir lieu », explique Mostafa Kamel el-Sayed, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme accusent les autorités d'orchestrer disparitions forcées, arrestations arbitraires et autres détentions illégales. En septembre, la justice a gelé les avoirs d'organisations de défense des droits de l'homme soupçonnées de perception illégale de fonds étrangers.


La première et la principale leçon est que la croisée entre démocratie occidentale et démocratie islamique a commencé. Personne n’a la solution pacifique parce que de chaque côté l’on se croit dans la justesse et dans la suprématie de sa cause.

Aucun pays occidental n’avait vu la montée fulgurante de l’EI après l’élimination de Ben Laden. Quand Ben Ali a trinqué en premier, parce que la Tunisie était devenue un pays touristique de prédilection, peu d’analystes occidentaux avaient fait le rapprochement avec Bali, en Indonésie. Le tourisme est, par essence et par excellence, un vecteur d’échanges de cultures. Les Islamistes en sont allergiques à mourir ? Boko Haram ne le cache à personne.

Le verrou qui empêchait les islamistes de s’épanouir vers le sud du Sahara était Kadhafi et la Libye. Créer une insurrection occasionnerait une répression sanglante de Kadhafi qui mécontenterait les Occidentaux. Les rebelles de Misrata ont fait le jeu et la France de Nicolas Sarkozy y a été entraînée sur avis d’un « philosophe » qui se prenait dur comme pierre pour un philanthrope. Et comme le leadership international manquait à l’époque, Obama et Cameroon ont suivi.

L’impardonnable a été que la résolution 1973 (zone d’exclusion de vol » a été utilisée pour bombarder et pas pour réduire Kadhafi mais pour éliminer le verrou contre les islamistes.

Les « Frères musulmans » d’Egypte furent aussi matés dans le sang par Moubarak, les occidentaux  ont crié au scandale pour lui retenir la main. Il sera renversé par une marée humaine. Mais les réformes étaient contraires à la vision de la démocratie occidentale, la démocratie islamique fut renversée.

Après 6 ans, Moubarak, qui avait été condamné à la peine de mort par les Frères musulmans pour le grand massacre de la place Tahrir vient d’être libéré, Ben Ali n’a pas bénéficier des mêmes considérations.

En Syrie, les choses ont été autres. N’eût été le refus des Russes et Chinois, Bachar Al-Assad aurait été renversé et toute la sous-région se trouverait actuellement sous commandement de l’EI.

La libération de Hosni Moubarak signifie que ce que l’on a qualifié de «Printemps arabe» n‘était autre chose qu’une flambée islamiste que les pays cherchent à tous prix à juguler. Mais le ver est déjà dans le fruit et la condition sociale et juridique favorable à son expansion est, ironie de l’histoire, la démocratie, elle-même. Aucun pays n’est épargné. 

En Afrique subsaharienne, il faut craindre que des petits machiavels jouent avec le feu et s’en servent pour garder ou pour prendre le pouvoir…

vendredi, 13 janvier 2017

Sayyid Qutb: terrorism and the origins of militant Islam

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Sayyid Qutb: terrorism and the origins of militant Islam

Sayyid Qutb (1906-1966) is widely accepted, not only as one of "the spiritual leaders of radical Islamism",(1) but as "the architect of worldwide jihad".(2) Qutb´s influence has been profound. His thinking has provided the motivation and legitimizing ideology behind 9/11 and other recent terrorist attacks on the west. François Burgat, in his book Face to Face with Political Islam (2003) reminds us how Qutb´s "single shadow covers every wing [as well as the Jam´iyyat al-Ikhwan al-Mulimin, the Muslin Brotherhood] of the Islamic movement".(3) Lawrence Wright, in The Looming Tower (2006) suggested that Al-Qaeda would not have come into existence without the influence of Sayyid Qutb.(4) With these points in mind it would be fair to say that a full understanding of Qutb and his ideology is necessary if we are ever to overcome the threat of militant Islam.

Who was Sayyid Qutb?

Sayyid Qutb (1906-66), was born in Egypt in 1906. He first become prominent as a poet and literary critic. However, with growing criticism of the Islamic world and the alleged immorality of the west, Qutb early developed militant views. By the late nineteen-twenties Qutb had become an active member of the Wafdist nationalist party which called for complete independence from Britain, even legitimizing the use of force to achieve this goal.

In 1933, having gained a degree in Arabic language and literature, Qutb worked as a school teacher teaching Arabic. From 1940 Qutb worked in the ministry of education first as supervisor of education, then as an inspector, and later in 1945 becoming the directorate general of Culture.

In 1948-1950 Qutb spent time in America, mainly at Greeley, Colorado State Teachers College, now the University of Northern Colorado where he studied for a Masters degree in Education. Qutb condemned the USA as immoral and materialistic. Being coloured himself he was understandably annoyed at the racism he experienced. As an Arab, he was also angered with American support for the newly formed state of Israel in 1948.(5) While in America Qutb criticized dances held at Church halls where "the atmosphere was full of desire" and the dance floor "replete with enticing legs, arms wrapped around waists, lips pressed to lips, and chests pressed to chests". He was offended by the features of the "American girl", the "round breasts, the full buttocks, shapely thighs, sleek legs". In America Qutb observed what he called jumu´ rakidah (harried crowds of people) and qati´ ha´ij (excited herds) characterized by da´arah (immorality) and mujun (shamelessness). In Qutb´s opinion such people were "drowning in dirt and mud".(6) According to the popular media myth Qutb was something of a freak, sexually repressed and over-sensitive. This is a caricature of the man and his thought. The views expressed by Qutb in this instance reflect the views of any "moderate" orthodox Muslim man, or woman, trying to live according to the dictates of Shariah Law.

shadeofquran2.jpgLawrence Wright presents the idea that Qutb underwent a spiritual crisis whilst in America, tempted to succumb to the temptations of the American way of life. Such a view is, with respect, pure unfounded speculation which sells books but does little to present the truth. The fact remains that, pace Lawrence and others, Qutb was an ardent dedicated Muslim long before he went to America. His American experience confirmed, rather than gave rise to, his anti-Western views.

Following his return from the United States to Egypt in 1950 Qutb joined the Jam´iyyat al-Ikhwan al-Mulimin {Muslim Brotherhood] becoming a leading spokesman. From 1954, due to his criticisms of the Nasser regime, he spent large parts of the rest of his life in prison, except for aBRIEF period in 1964-5. During these periods of incarceration he was allowed to write producing his classical work Milestones and other polemic works extolling Islam and condemning the western world. Accused of being involved in a failed assassination attempt on President Nasser, Qutb was arrested again in 1965 and executed in the following year.(7)

Qutb´s literary works:

Qutb´ is best known for his work on what he believed to be the social and political role of Islam, particularly in his books Social Justice and Ma'alim fi-l-Tariq (Milestones). Qutb´s Ma'alim fi'l-tareeq, translated as 'Sign-posts on the Road', or Milestones (1964), influenced a generation of activists, particularly in Egypt. Musallam (2005) is justified in claiming that Milestones, after being translated into many different languages" became "a basic reference for radical vanguard jihadist Islamic groups in the Arab and Muslim worlds in the last forty years".(8) His extensive Quranic commentary Fi Zilal al-Qur'an (In the shade of the Qur'an) has contributed significantly to modern perceptions of Islamic concepts such as jihad, jahiliyyah, and ummah. The religion of Islam, 1962; Islam the religion of the future, 1965; and Characteristics of the Islamic Conception, 1962.

What did Qutb teach?

Qutb´s doctrine of jihad is firmly based on an all pervading critique of western culture. Western society, according to Qutb, was paralyzed by al-fisam al-nakid, "the hideous schizophrenia", the separation of religion from the rest of life. Qutb criticized what he called "the rubbish heap of the West".(9) For Qutb American society, if not western society generally, was characterized by jahiliyyah, "the ignorant ways of thinking which prevail in our world".(10) He defined jahiliyyah as "a psychological state which rejects the guidance of God".(11) "Humanity is today", declared Qutb, "living in a large brothel!". "one has only to take a glance at its [western] press, films, fashion shows, beauty contests, ballrooms, wine bars, and broadcasting stations!", declared Qutb, " Or observe its mad lust for naked flesh, provocative postures, and sick suggestive statements in literature, the arts and the mass media! And add to all this the system of usury which fuels men´s voracity for money and engenders vile methods for its accumulation and investment, in addition to fraud, trickery and blackmailDRESSED up in the garb of law".(12)

The whole world is jahili: barbaric, ignorant, corrupt

"The whole world", proclaimed Qutb, "is steeped in jahiliyyah", a "jahiliyyah . . . based on rebellion against God´s hakimiyyah [sovereignty] on earth".(13) All societies, including those claiming to be Muslim, were regarded by Qutb as mujtama´at jahiliyyah (pagan societies). In Milestones (1964), and elsewhere, he argued that this global jahiliyyah "denotes rejection of the divinity of God and the adulation of mortals". Qutb emphasized the concept of ´ubudiyyah, the divinity of Allah and the servitude of mankind to Him. However modern society, he reasoned, "transfers to man one of the greatest attributes of God, namely hakimiyyah and makes some men lords over others".(14)

Sovereignty belongs to God alone, not man

"All sovereignty belongs to God alone", declares Qutb, "there is no law other than God´s law; all authority belongs to God".(15) "Islam", he maintained, "cannot accept any compromise with jahiliyyah, either in its concept or in its modes of living derived from this concept". As such "either Islam will remain, or jahiliyyah; Islam cannot accept or agree to a situation which is half-Islam and half-jahiliyyah. In this respect", continues Qutb, "Islam´s stand is very clear. It says that truth is one and cannot be divided; if it is not the truth, than it must be falsehood. The Sharia´h of Allah will prevail, or else people´s desires".(16) As such argues Qutb, "man is at the crossroads and that is the choice: Islam or jahiliyyah".(17) For Allah to take his rightful place as hakim in society, and for Sharia´h to be implemented, there is therefore, according to Qutb, the need to remove all "jahili influences". According to Qutb Islam is being undermined by "Zionist and Christian neo-crusader trickery"(18), in which western states "establish systems and regimes which give themselves a superficial Islamic colour and which pay lip-service to Islam".(19)

The superiority; all-suffiency and ultimate victory of Islam

milestones.jpgQutb has influenced the Islamist worldview in many ways, particularly in the idea of cosmic dualism, the inexorable fight between truth and untruth, the ideological struggle between the Muslim world and the world of unbelief. For Qutb the outcome of this struggle was inevitable: the triumph of Islam and the establishment of a Sharia´h based society where Allah was sovereign. This eschatological tension provides the backCLOTH for the ideology of jihad.

In his commentary on the Quran, Qutb stated that "the whole world in the eyes of Islam is divided into two, the first is darul-Islam, and the second is darul-harb".(20) This, as one recent writer remarked, "is the prism through which Qutb viewed the political systems of the world, dividing them into Islam and jahiliyyah".(21) Darul-Islam is where Sharia´h law prevails. Darul-harb is "any land where the Kufr law is dominant even if everybody in the land is Muslim".(22) In contrast to darul-harb, (depraved societies usurping the sovereignty of God), Qutb concluded that a true Islamic society is "a superior haven of moral values and clean, healthy relationships".(23) Islam therefore is regarded as the ultimate panacea for all social, economic and political problems.(24)

Jihad can be waged against Muslim rulers

Qutb, in Milestones, taught that Muslims and Muslim rulers who fail to implement God´s laws are takfir [apostate], they live in a state of jahiliyya [ignorance] and must be opposed. In regarding such rulers as takfiri Qutb revived and popularized the thought of the Medieval jurist Ibn Taymiyya. This idea has influenced the rise of contemporary takfiri militants who use this doctrine to legitimize the killing of Muslim by Muslim for alleged apostasy.(25) In contrast to Abul Ala Mawdudi [1903-1979], who advocated the establishment of "Allah´s law in Allah´s land" by a gradualist methodology of infiltration into both secular and nominal Muslim lands, Qutb declared direct, immediate action against jahili and takfiri states.

Traditionally it was argued from the Quran and hadith that for a Muslim to call another Muslim takfiri, was an un-Islamic act. Qutb, however, regarding modern secular Muslim rulers as "pedlars of modernity" accused them of being guilty of ridda, apostasy, and therefore, in his opinion they were takfir (excommunicated) and could be justifiably opposed. In making this claim Qutb influenced the emergence of contemporary militant Islam and gave such jihadis legitimization for the killing of Muslim by Muslim for alleged apostasy.

"Setting up the kingdom of God on earth", suggests Qutb, "and eliminating the kingdom of man, means taking power from the hands of its human usurpers andRESTORING it to God alone . . . . and creating the supremacy of the Sharia´h alone and the repeal of all man-made laws". Qutb insisted that such "liberation" would occur in "stages" until all of society had submitted to the hakimiyyah of Allah. This would involve struggling to assert the tawhid [righteousness] of God and the implementation of a process of Islamization involving inter alia the defense of Muslims to "freely practice Islamic beliefs" even if it entails the use of arms. Each believer, argues Qutb, must realize the manhaj Allah, [the way of Allah] in all areas of life and al-Manhaj al-Ilahi, the Divine plan. There must be mujahadah, a struggle by believers, to establish the truth of Islam. Qutb argued that Muslims must "deliver blows at the political forces [Muslim or kufr] that make men the slaves of something that is not Allah". He exhorts Muslims to "kill every leader who looks for fame, wealth, power and social station". He demands that Muslims must get "rid of the yoke of the jahili ways current in our time, which dominate our minds".

What is jihad?

Qutb, rejecting the notion of jihad merely as a defensive mechanism and the idea of jihad as merely an inner struggle for self righteouseness as argued by many Muslim scholars, affirmed the developmental idea of jihad in the Quran, the idea put forward by Ibn Ishaq, that Muhammad received revelations on jihad in three stages: tolerance, defensive and aggressive. Offensive warfare was now the divine fiat so as to establish the hegemony of Sharia´h law. Qutb argued that such jihad is mandatory on all Muslims. According to the Qutbian system Jihad (either violent or non-violent) is the means by which "´all Satanic forces´ are abolished and God´s hakimiyyah is established on earth".(26).As jahili societies will always be in opposition to Islam Jihad for Qutb has two primary functions: the defense of the right of Muslims to believe and live by principles of Islam and also the struggle to establish Allah´s sovereignty worldwide. In Qutb´s opinion, to reduce jihad to self-defence is to ´diminish the greatness of the Islamic way of life´ and leaves open the possibility that mankind will be left "on the whole earth in evil, in chaos and in servitude to lords other than God".

What Quranic support did Qutb have for his views?

Qutb, like other Islamic militants, found considerable support in the Quran to support his jihadi views. Apparently ignoring the context and exegesis of the passage, frequent reference is made by Qutb to the sword verse of surah nine and the command for Muslims to "fight and slay the pagans wherever you find them, beleaguer them, and lie in wait for them in every stratagem of war".(27) Adopting a similar hermeneutical approach to the Quranic text, using texts from surah three, Qutb argued that kufr could not be trusted as they are "ignorant pagans" who "tell a lie against Allah".(28) Quoting from surah eight Qutb states that Muslims are under a duty to warn kufr to "desist (from unbelief)", but if they persist the believer should "fight them on until there is no more tumult or oppression and there prevails justice and faith in Allah altogether and everywhere". The merits of personal sacrifice were, in Qutb´s opinion, enjoined by the words of surah 9:111 which states how "Allah hath brought from the believers their lives and their wealth because the Garden will be theirs: they shall fight in the way of Allah and shall slay and be slain". He encourages his co-religionists by reminding them "be sure that Allah is your protector. He is best to protect and the best to help".(29) Regarding such Quranic texts as a "clear" mandate for jihad, Qutb maintains that "´taking the initiative" in such matters is of the "veryNATURE of Islam".(30)

The seditious remnant working within society to undermine it

In order to start the task of reviving Islam Qutb advocated the idea of the tali´a, or vanguard. "We are the ummah of the believers, living within a jahili society", announced Qutb. "Nothing relates us to state or society and we owe no allegiance to either. As a community of believers we should see ourselves in a state of war with the state and the society. The territory we dwell in is darul-harb". Qutb, influenced by the Marxist concept of the vanguard preparing for the revolution when the proletariat would rise up against the bourgeoisie, put forward the idea of the tali´a or ´usbah, the faithful remnant which would work within society to establish the divine hakimiyyah.

Qutb stressed theIMPORTANCE of the ´usba mu´mina, (a body of believers), the al-safwa al-mukhtara (the chosen elite), a vanguard of "true" Muslims, dedicated to Allah and the establishment of Sharia´h world-wide.(31) Despite the corrupting influence of jahili, Qutb believed that "a minority of people in the vast area of the Muslim world, remain undeluded [by secularism] and cannot be brought round to accept unfaith as an image of Islam".(32) These "young men", argues Qutb, "who believed in their Lord" are entrusted with the task of removing jahiliyyah society and establishing Sharia´h and the hakimiyyah of God. Qutb maintained that manhaj, the Muslim plan, necessitates the tali´a practicing mufassala or al-Uzlah al-Shu´uriyyah (separation from the host secular society)) and hijra (migration). By this he meant spiritual separation whilst stilling living in western communities rather than physical separation. Having performed da´wa, this leads inexorably to jihad, the "struggle" to implement God´s new society on earth.

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Ideas for discussion:

The idea that everything changed with Qutb on his visit to the US in 1948, and that Qutb the mainstream Muslim became Qutb the fanatic, is a myth perpetuated by writers keen to sell books rather than present the truth. Qutb showed militant tendencies before he went to the States. His visit to America, rather than turn him into a militant fanatic confirmed his abhorance of western lifestyle and culture. He wrote his first Islamist book, Social Justice in Islam (1949) work of which had been researched before he left Egypt in 1948. Much of Qutb´s social theorizing can be seen in the twelve issues of al-Fikr al-Jadid (The New thought) published between Jamuary and March 1948; and later in Social Justice in Islam, completed before he departed for America in 1948. As early as 1938, in one of his poems called "on the Palestinian Arabs during the Palestine Arab revolt" (1936-39) Qutb called on his fellow Muslims to continue on the path of bloody struggle as the only way to achieve independence. Before his visit to America Qutb was quoted as criticizing the scantilyDRESSED sunbathers who visited the Egyptian beaches.

Qutb is often portrayed as a crank, a misfit, crippled by sexual repression. This is a caricature of the man. The description he gave of American culture in The America I have seen is merely the description which any orthodox Muslim would give of a society which does not live up to Shariah law.

Ayaan Hirsi Ali has argued that the militancy behind 9/11 was not confined to jihadists but is at the very core of Islam itself. Similarly she argues that "Sayyid Qutb didn´t invent anything, he just quoted the sayings of Mohammed." This raises the question Is there a difference between Islam and Islamism or is Islamism just Islam in its most pure form?

Is Qutb´s teaching on jihad, and the connected notion of the "government of God", a distortion of Islam, a mis-representation of Islamic belief, or a picture of true Islam?

Dr Simon Ross Valentine is currently undertaking research at the University of Bradford, UK, on the contribution of Qutb, Mawdudi and Azzam to contemporary jihadist ideology. He is available for consultancy or conference work and can be contacted on archegos@btinternet.com

References

(1) F. Burgat, (2003) Face to face with political Islam: I. B. Taurus, London, p. 54.
(2) J. Raban, (2001) "Truly, Madly, Deeply devout", article first appeared in the New Yorker, republished in The Guardian, Saturday Review, 2 March 2002.
(3) Burgat, op.cit., p. 55.
(4) L. Wright (2006) The Looming Tower: Al-Qaeda´s road to 9/11, London, Penguin, p. 332.
(5) See Qutb´s Letters from America in al-Risala, Journal of Middle Eastern Studies, Nov/December 1971.
(6) A quote taken from Milestones which clearly refers to his experience in America.
(7) For information on Qutb see E. Van Donzel, B. Lewis & C. Pellat (1978) eds. Encyclopeadia of Islam, Leiden: E. J. Brill, vol. VI, sv "Qutb". For in-depth biographical details of Qutb see the objective account provided by A. A. Musallam, (2005) From secularism to Jihad: Sayyid Qutb and the foundations of Radical Islamism, Westport, Connecticut, Praeger; and the more hagiographical study by S. B. Hassan, (1980) Sayed Qutb Shaheed, n.p., Karachi. An account of Qutb´s childhood is found in his autobiographical piece (1946), translated by J. Calvert & W. Shepherd, (2004) A Child from the village, by Sayyid Qutb, New York, Syracuse University.
(8) A. Musallam, (2005) From secularism to Jihad:op.cit., p. 156.
(9) See Milestones, op.cit., p 139.
(10) Qutb, Fi Zilal al Quran, In the shade of the Quran, rev ed. 6 vols., Dar-ul Sharuq, Beirut and Cairo, 1981, vol. 1.,op.cit., pp. 510-11.
(11) Qutb, Milestones, op.cit., p. 11.
(12) Qutb, ibid., pp. 510-11.
(13) Ibid., pp. 510-11.
(14) Ibid., p. 511.
(15) Milestones, ibid., p. 14.
(16) Milestones, op.cit., pp. 101-102, 112.
(17) Qutb, In the shade of the Quran, see comment on sura 5:44-48.
(18) See In the Shade of the Quran, ibid., 37-8, Al-Anam.
(19) Qutb ibid., 37-8, Al-Anam.
(20) Qutb, In the Shade of the Qur´an, op.cit vol. 2 p. 874.
(21) S. Khatab, "Hakimiyyah and Jahiliyyah in the thought of Sayyid Qutb", op.cit., p. 147.
(22) Qutb, In the Shade of the Quran, op.cit vol. 2 p. 875.
(23) Qutb cited by Choueiri, Islamic Fundamentalism, op.cit., p. 127.
(24) See Al-´Adalah al-Ijtima´iyyah fi al-Islam (Social justice in Islam); Ma´arakat al-Islam wa-l- Ra´smaliyyah ("The struggle between Islam and Capitalism" 1951) and Al-salam al-´ASlami wa –l Islam (World peace and Islam, 1951) passim.
(25) Milestones, op.cit. For a concise evaluation of Qutb´s political views see C. Tripp, ´Sayyid Qutb: the political vision´, chapter seven in A. Rahnema, Pioneers in Islamic Revival, Studies in Islamic society, London: Zed Books, 2005, pp. 154-83.
(26) Milestones, ibid.
(27) Quran 9:5. Milestones, ibid., pp. 125-27.
(28) Quran 3:74-6, ibid., 126.
(29) Quran 8:38-40.
(30) Milestones, op.,cit., p. 133.
(31) In (1955) Islam and the problems of civilization, np; also see In the shade of the Quran, op.cit., vol., 4., pp 114f.
(32) Milestones, op.cit., p. 39.

http://www.americanchronicle.com/articles/84614

lundi, 26 décembre 2016

WORSHIPPER AND POLITICIAN: THE RELATION BETWEEN SUFI ORDERS AND THE REGIME IN EGYPT

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WORSHIPPER AND POLITICIAN: THE RELATION BETWEEN SUFI ORDERS AND THE REGIME IN EGYPT

Ex: http://www.katehon.com 

If you want to exclude certain categories from society, in particular these categories of significance, you have to search for a substitute to fill the gaps. By the exclusion of political Islamic groups, especially the Muslim Brotherhood, the Egyptian Scene drives the regime towards searching for a substitute. So, has the El-Sisi regime managed tousing the orders of Sufism in filling the social gap resulting from expatriating the Islamic groups? And what are the consequences?

What are Sufis?

As it is in general tradition, Sufism is considered a doctrine, yet the person who engages in Sufism has never tended to classify it as a "doctrine", but rather a path to reach a pillar of religion, which is "Benevolence", through being devoted in worship and exerting effort in performing it, in addition to purifying the spirit and heart from resentment. If we want to learn about the origin of Sufism, we encounter a lack of information, as there is no a confirmed narration about the inception of Sufism internationally.

On the other hand, much literature states that the date of Sufism's origin and its entry to Egypt is the Fatimid Era; due to the Fatimid Dynasty`s interest in the life history of the Prophet as well as the people of his house (Ahl Al-Bayt), therefore they undertook building shrines to protectors and pious people. Then, the Abbasid Era started where the Sufis` movements increased against the prevalence of deterioration. In order to face such deterioration and corruption, they used what is called a "spiritual exercise" which includes holding circles for remembrance of Allah - chants (Dhikr) after the Night Prayer (Salat Al-Isha) in the mosques of Egypt. However, the actual legalization of Sufist orders in Egypt was made by "Mohammed Ali Pasha" in 1812 by issuing a decree, placing the Sufist orders under the banner of "Sultan Sheikh Al-Sejadah AL-Bakriah (Abu Bakr Family Tree)"; which is considered the first time these orders had submission to a central authority.

Now, there are between 74 to 77 Sufist orders, which are branched from six main orders: the Desouki order, the Shadthili order, the Rifa`i order, the Bedouin order, the Azmiyah order, and the Qadiri order.

These orders are organized under the banner of three corporations: the Supreme Council of Sufi Orders, the World Association for the Assembly of Ahl Al-Bayt, the Descendants of Prophet Union. According to the Secretary General of the Association of Sufi Forces and Ahl Al-Bayt Assembly, Abdullah Al-Nasser Helmi, half of the Egyptian population is Sufi, yet this information is not confirmed, as there are no accurate statistics. However, the main reason behind such saying is that the attendants of Sufist sessions in Egypt are a lot and their rituals are considered semi–public in the country; that creates confusion between the real Sufi person and the one who just attends their rituals.

Political role of Sufism

A cursory reading in Sufist orders argues that they are totally away from politics, yet the reality proves the contrary. This matter can be addressed on two levels:

First: Pre – January stage

Much literature indicates that Sufist orders have a political role in Egypt. For example, in modern times, the Sufis played a role in the 1919 Revolution, through their attempt to collect signatures supporting the existence of English occupation in Egypt, with the help of "Mohammed Ibrahim Al-Gamal" the Sheikh of "Assadah Assimaniyah" at that time.

Since the emergence of the Egyptian Republic, Sufism was brought to the scene in an attempt to fill the gap resulted from the actions taken against other Islamic organizations. For example, in the era of the late President Gamal Abdel Nasser and amidst the confrontations between him and the Islamic movements, a decision was issued to appoint Sheikh Mohammed Mahmoud Elwan as a sheikh of the Sufist orders. This is considered the first of its kind, to elect a head sheikh of Sufist orders through appointment, with a little objection from the Sufist orders. Moreover, Sufism then was a shelter for any who one wanted to deny the accusation of belonging to the Muslim Brotherhood, and at the same time it (Sufism) expresses the existence of religious support to the regime at that time.

The Era of Sadat was not greatly different as he made the Sufist orders yield to Law No (118) of the year 1976, which has regulated more accurately the status of Sufist orders and created a kind of strategic alliance between them and the regime.

For example, the Sheikhs of Sufist orders slipped into the Egyptian army and were allowed to make an endeavor to rehabilitate the army and boost their morale after the defeat of 1967. The Muhammadiyah Shadthili order had a significant role in this regard, which drove President Sadat to honor Sheikh "Zaki Ibrahim" the head of Muhammadiyah Shadthili order and granted him the Golden Excellence award.

The beginning of the Mubarak era was not greatly different from that of Sadat in relation to dealing with the Sufis and utilizing them as a religious cover for the regime. However, a few month before the beginning of January Revolution, a clash happened between the Mubarak Regime and the Sufis due to the appointment of Sheikh Abdel Hady Al-Qasabi, by Mubarak, as a head of the Supreme Council of Sufi Orders since he was a member in the National Party; the matter which provoked anger to the Sheikhs of Sufist orders and was considered to be a flagrant interference and violation of the Sufi customs and traditions. They expressed their anger by the threat made by Sheikh Abu El-A`aziem to run against Ahmed Fathi Sorour the Speaker of the People`s Assembly in the 2010 election in the district of El-Saiydah Zienab.

Second: Sufism towards greater political role following the January Revolution

If we want to know the nature of the relationship between the current regime and Sufism, we have to get back to the political attitudes of Sufist orders since the 25 January Revolution, until El-Sisi has held the presidency of Egypt.

The Sufist initiation during the Revolution of January was justifiably soundless according to the statement of Mohammed El-Shahawi the Sheikh of El-Shahawiyah order based on the principle "Obey Allah, and obey the Messenger and those of you in authority"; yet this attitude has not lasted for a long time, once the signs of the January Revolution success have appeared, the Sufist orders took a serious step towards declared political activity.

The Sufist orders have tended to establish political parties, a head of which is the Al-Tahrir Party. Despite the religious trend which appears in Sufist orders, they were the most hostile group against the Muslim Brotherhood and Salafism, to the extent that they have allied with the liberals against them.

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Once President Abdel Fattah El-Sisi had appeared in the scene and announced his nomination to the republican presidential election, the Sufis turned to advocate him under a proclaimed motive that he is "Sufi" as per the statement of "Zein El-Abedin Fahmi Salama", the head of Caliphs of Al-Refaiyah order –El-Minya, who specifically said "El-Sisi loves the Sufist orders because he is originally a Sufi".

After El-Sisi came to power, the Sufists pursued their approach of supporting him to the utmost, where some of them say that "Mohammad, the Prophet of Islam, (Peace be upon him) is satisfied with El-Sisi" as quoted from Sheikh "Alaa Abu El-A`azeim", head of the World Federation of Sufi Orders.

The matter was not limited to statements only, but also the Sufi orders have organized, in cooperation with the Ministry of Awqaf, launching a forum of "Sufism against Extremism" in June 2015, after the call of President El -Sisi for renewing religious speech.

Why do regimes resort to Sufi orders?

The answer to this question is simply summarized in the attitude of Sufi order towards other Islamic movements, which expresses clearly hostility against both the Muslim Brotherhood as well as the Salafism. Many statements were said by the Sheikhs of orders indicating such fact. For example, " Alaa Abu El-A`azeim" has said that "the endeavors of the Muslim Brotherhood and the Salafi movement to involve in official political activity threaten religious tolerance", in addition to what was said by one of the Sufist orders Sheiks, Ismail Tawfik, that "the Sufi votes in the Parliamentary election will not be for any candidate belonging to the Muslim Brotherhood, the Salafi movement, or the Islamic groups".

The possibility of the Sufism conversion against the regime

According to what is above mentioned, the relationship between the Sufi orders and regimes is a changing one, in which the interests in favor of the regimes are weighted. The reason behind this may be the weakness of the Sufi orders; so, is it possible for the Sufi orders, once they become strong, to convert against the regime.

Whether we like it or not, the Sufi orders are an inclusive organization that is not different from other Islamic organizations. In the relationship between the inclusive organizations among each other, there is a prevalent principle indicating that "Inclusiveness is absolute and absoluteness does not accept a partner, but it rather temporarily uses other similar organizations, and once having the ability to get rid of them, it immediately does".

In case of the availability of the components which strengthen the Sufi orders, whether such components are represented in financial support or assistance from internal or external forces that grant them more interests against the conversion against El-Sisi regime, they will actually do, in particular since the Sufi orders have international organizations and branches that are beyond a specific country.

References:

  1. Jonathan Brown, Salafis and Sufis in Egypt, The Carnegie Papers, Middle East, December 2011, URL:

http://carnegieendowment.org/files/salafis_sufis.pdf

  1. Al-SayyedHusein, Sufi orders and their origins, Ahram Online,  24 Sep 2012, URL:

http://english.ahram.org.eg/NewsContent/32/99/53675/Folk/...

  1. Ahmed Fouad,Sufis look for a political role in Egypt, al-monitor, November 20, 2014, URL:

http://www.al-monitor.com/pulse/en/originals/2014/11/sufi...

  1. Ammarali Hassan, political role of sufi orders in Egypt after the January 25 revolution, studies aljazeera, august 13,2011, URL:

http://studies.aljazeera.net/mritems/Documents/2011/8/23/...

  1. IyadJaber, political role of sufi orders in Egypt, albayan, September 18, 2016, URL:

http://www.albayan.co.uk/print.aspx?id=5317

  1. ZakariaSulaimanBayoumi, Sufi and the game of politics, masress, august 16,2011, URL:

http://www.masress.com/almesryoon/73748

 

lundi, 26 septembre 2016

Geopolítica del Nilo: la guerra por el trono del faraón

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Geopolítica del Nilo: la guerra por el trono del faraón

Desde hace milenios, las más grandes civilizaciones se han originado alrededor de grandes ríos. El Yangtsé, el Ganges, el Indo, el Tigris y el Éufrates… Todos ellos han sido testigos del auge y caída de poderosos pueblos. Asimismo, en todos los rincones del planeta, el control de los ríos ha constituido causa constante de guerras y conflictos. Los ríos otorgan poder; el poder de saciar la sed y paliar el hambre. También el poder de transportar mercancías y personas de manera sencilla y veloz. Y en muchos casos, de todo ese poder depende la supervivencia misma de una nación. Por todo ello, por ese poder, la humanidad no ha cesado de empuñar las armas, ni de alzar y destruir imperios y civilizaciones alrededor de sus aguas. Y si antes se empuñaban espadas, ahora son los tanques y los fusiles los que aparecen tras los tambores de guerra. Las aguas del Nilo, desde tiempos de los faraones hasta la actualidad, han sido testigos de ello.

El Nilo se extiende a lo largo de unos 6700 kilómetros y, aunque no se ha establecido con total exactitud dónde se sitúa su origen, pueden identificarse dos ramales. Por un lado el denominado Nilo Blanco, que nace en Burundi y fluye la zona de los Grandes Lagos de África oriental. De aquí provienen el 14% de las aguas que recorren la cuenca del Nilo hasta el Mediterráneo. Paralela a esta rama del río corre el Nilo Azul, que nace en las tierras altas de Etiopía y que, junto al río etíope de Atbara, aporta el 86% de los recursos hídricos con los que los egipcios riegan sus campos.

Desde sus fuentes hasta el Mediterráneo el Nilo atraviesa once países africanos (Rwanda, Burundi, República Democrática del Congo, Tanzania, Kenia, Uganda, Eritrea, Etiopía, Sudán del Sur, Sudán y Egipto), a los cuales proporciona agua dulce y fértiles márgenes idóneos para la agricultura. Sin él, países como Egipto o Sudán no podrían sobrevivir, pues es el río el que hace posible la vida en el seno mismo de las ardientes arenas del desierto del Sáhara. De hecho, de los más de 450 millones de personas que habitan estos países –más de un tercio de la población total de África–, al menos la mitad depende de las aguas del río Nilo. Es la única fuente de agua potable en la que se puede confiar a largo plazo y una pieza imprescindible para asegurar la seguridad alimentaria en una zona caracterizada por un crecimiento exponencial e incesante de la población –se calcula que en los próximos 25 años dicha región doblará su población– y marcados contrastes entre sequías e inundaciones –que además están siendo intensificados por el cambio climático. Prueba de ello es que el 99% de la población egipcia habita en los márgenes del Nilo, concentrándose más del 80% de los más de 84 millones de habitantes egipcios en el triángulo que conforma su delta a orillas del Mediterráneo. En definitiva, la importancia del Nilo lo convierte en un factor determinante para la estabilidad de toda la zona.

carte_nil_png.jpgEl Nilo para Egipto

La historia de Egipto a lo largo de los últimos 6000 años ha estado marcada por el Nilo. Sin él las pirámides jamás habrían sido construidas ni tampoco habría sido tan ardiente el deseo de los pueblos sucesivos, desde los griegos hasta los mamelucos, de controlar su territorio. Herodoto lo formuló así: “Egipto es un regalo del Nilo”.

No obstante, el gran poder del Nilo necesita de las decisiones políticas adecuadas para poder ser aprovechado. Por un lado, se calcula que, al ritmo de crecimiento actual, la población egipcia podría pasar de los 85 millones de habitantes de ahora a 120 millones en 2025. Por otra parte, en un contexto climático marcado por ciclos de sequías e inundaciones, con una agricultura que absorbe el 80% de las reservas nacionales de agua y un sector industrial en expansión, la buena utilización del Nilo es vital para la supervivencia de la nación árabe. Especialmente teniendo en cuenta que actualmente la mitad de las necesidades de grano y cereales de los egipcios son suplidas por medio de importaciones, haciéndoles muy vulnerables a los cambios mundiales en el precio de los alimentos.

Más allá de la dependencia física de Egipto para con las aguas del Nilo, la historia colonial grabó a fuego en el imaginario de sus habitantes la concepción del rio como un derecho de nacimiento, como una propiedad nacional legítima. Así, con la configuración del Estado egipcio moderno ya en el siglo XIX, éste quedaría íntimamente vinculado a la idea de un país cuya revolución agrícola e industrial devendría del control total de El Cairo sobre las aguas del Nilo por medio de sistemas de regadío, canales y presas. Éstos convertirían a Egipto en un gran exportador de algodón y otros productos agrícolas al mercado mundial. Todo ello se consolidaría a raíz de una serie de tratados entre las potencias coloniales y los distintos territorios bajo su control que, siguiendo intereses principalmente británicos, negarían a Etiopía o Sudán la posibilidad de construir presas u otras obras de ingeniería que alteraran el curso o produjeran cambios en el caudal del Nilo.

De esta forma Egipto quedaría como el único actor capaz de modificar y manejar las dinámicas del río en función de sus necesidades hídricas, sin necesidad de consentimiento previo por parte del resto de naciones de la cuenca del Nilo, reservándose para él un uso anual de 48 billones de metros cúbicos de agua –4 billones serían posteriormente concedidos a Sudán– y pudiendo vetar construcciones que quisieran llevar a cabo dichos estados y que afectaran directa o indirectamente al curso del río. En un posterior tratado de 1959 las cantidades anuales de agua a las que tenían derecho Egipto y Sudán se ampliarían a 55 y 18 billones de metros cúbicos respectivamente, lo que suponía el 99% del agua que fluía cada año por el Nilo. Asimismo se establecía que, en el caso de que Egipto y Sudán aceptaran que un tercer país llevara a cabo un proyecto en el Nilo, ambos países establecerían una comisión permanente para monitorear la construcción. Además a Sudán se le permitiría construir dos presas, la de Roseires y la de Khashm al-Girba. Por otra parte, territorios de estados todavía no existentes como Rwanda, Burundi, Kenia o Tanzania, por los que fluye el Nilo, quedaron fuera de toda posibilidad de decisión sobre sus aguas.

Nuevos Faraones

Tras la crisis de Suez, los egipcios vendrían a ser los amos absolutos del río. Así, de la misma forma que los antiguos egipcios consideraban a sus faraones como los dioses terrenales que preservaban el Nilo y sus ciclos de sequías e inundaciones, el ejecutivo del Egipto contemporáneo controlaría a voluntad de qué formas podrían ser utilizadas las aguas fluviales, tanto dentro de sus fronteras estatales como fuera de ellas.

No obstante, el trono del faraón forjado en los tratados coloniales y embellecido después por Egipto y Sudán vendría a ser contestado por otros aspirantes. Y es que no sólo al ejecutivo cairota le preocupa aprovechar al máximo los recursos que el Nilo ofrece. Río arriba, problemas como el crecimiento poblacional acelerado, las hambrunas derivadas de sequías y la necesidad de suplir de energía eléctrica a los sectores económicos en crecimiento en los que depende el desarrollo económico, son también preocupaciones plasmadas en las agendas políticas de los distintos gobiernos.

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Por ello, los proyectos de presas o de sistemas de irrigación se suceden sin cesar. Ya en 1970 El Cairo amenazó con iniciar hostilidades contra Etiopía si no detenía su proyecto de la presa de Fincha y se aludió al tratado de 1902 entre Etiopía y Gran Bretaña para frenar el proyecto. En 2004 Tanzania sería también amenazada por Egipto por su propósito de construir un gasoducto en el Lago Victoria, haciéndose de nuevo referencia a los tratados coloniales de principios del siglo XX.

A pesar de todo, la presión conjunta de los países ribereños de las orillas altas del Nilo ha llevado a reducir progresivamente la hidro-hegemonía egipcia en los últimos 15 años. Asimismo, el desinterés de la administración de Hosni Mubarak por la política africana ha disminuido notablemente la influencia cairota sobre la cuenca del Nilo, especialmente en un momento en el que los países africanos están llevando a cabo grandes esfuerzos por consolidar unas relaciones exteriores, tanto a nivel regional como internacional, de alto nivel.

Por otra parte, no se debe infravalorar la entrada del poder financiero chino en la región, el cual ha abierto la posibilidad de llevar a cabo proyectos hasta ahora totalmente inasequibles. Así, los banqueros y las grandes empresas de construcción e ingeniería chinas, a quienes no amedrentan las amenazas de inestabilidad tradicionalmente utilizadas por los egipcios, no han cesado de financiar los ambiciosos proyectos de ingeniería hidroeléctrica de Sudán o Etiopía, que suman ya más de 25, siguiendo una tendencia que se reproduce en toda África.

El rival etíope

Entre los más fervientes pretendientes a participar en el gobierno del Nilo está Etiopía. Ya en 1964 realizarían un detallado informe en el que se estudiaban las posibilidades de construir presas para la obtención de energía a lo largo de toda la cuenca del Nilo Azul. Desde entonces los esfuerzos por desarrollar infraestructuras para la obtención de energía hidroeléctrica conjuntamente con los países vecinos no han cesado. Las sequías de los años 80, y las terribles hambrunas que generaron, que afectaron tanto a Egipto como a Etiopía, no hicieron sino elevar las tensiones respecto al codiciado río.

Y es que, frente a la insaciable sed de Egipto, Etiopía muestra un descomunal hambre de desarrollo. Todo ello ha llevado al gobierno de Addis Abeba a construir multitud de presas en los últimos 40 años, tomando en desconsideración las protestas que llegaban desde El Cairo. No obstante, dichas obras quedarían reducidas a la nada en comparación con el proyecto que se iniciaría en 2011: la presa conocida como “Grand Ethiopian Reinassance Dam” (GERD). Esta obra ha necesitado de una inversión total de 4.800 millones de dólares y cuando sea terminada, aproximadamente en 2017, se convertirá en la presa más grande de toda África, con una capacidad de almacenamiento de agua de hasta 74 billones de metros cúbicos y con una producción energética al máximo rendimiento de 6000 megavatios anuales, lo que supondría triplicar la actual capacidad etíope. Además, una vez finalizada no sólo permitirá abastecer de electricidad a Etiopía sino también a los países vecinos tales como Uganda, Djibuti, Kenia, Somalia y Sudán, e incluso a Egipto.

VÍDEO: Video de Stratfor explicando el impacto geopolítico del Nilo

Niloazul_m.jpgCon todo ello, Etiopía pasaría de ser un país donde tan sólo un tercio de la población tiene acceso a energía eléctrica a ser el mayor exportador de energía de África oriental. Al mismo tiempo, los problemas derivados de la sequía se verían enormemente reducidos y se experimentaría un notable estímulo del desarrollo económico. O desde luego así lo creen las autoridades etíopes, que consideran que un fracaso en la construcción de la presa constituiría un fracaso de Etiopía en su totalidad. Tal es la importancia de la GERD para ellos que han financiado las obras con recursos públicos propios.

A pesar de todo, el tradicional amo del Nilo no tardaría en responder ante semejante desafío arquitectónico. Así, las autoridades cairotas no tardarían en concebir la GERD como una amenaza para su seguridad nacional ante la posibilidad de que la presa reduzca el flujo de agua que llega hasta las orillas egipcias del Nilo. Sin duda alguna el ejemplo etíope se reproducirá en el resto de países ribereños en cuanto gocen de los recursos necesarios, con lo que la hegemonía hídrica de Egipto se hará añicos.

No obstante, Egipto no cesaría en sus esfuerzos por impedir que el proyecto se llevase a cabo. En 2010, en un correo filtrado por Wikileaks, aparecían declaraciones de altos cargos egipcios que, en colaboración con Sudán, planeaban un ataque militar sobre la presa en construcción. Posteriormente, ya con Morsi en el poder tras la primavera egipcia, el elevado tono de las discusiones tampoco desaparecería. En una conversación televisada por error, varios políticos egipcios proponían alimentar la inestabilidad interna en Etiopía mediante la financiación de grupos armados dentro de sus fronteras y el propio presidente llegó a asegurar que si la cantidad de agua que corría por la cuenca egipcia del Nilo se reducía una sola gota ésta sería sustituida con sangre egipcia.

Sin embargo, y aunque no debemos olvidar que Egipto consta con uno de los ejércitos más poderosos de África, la inestabilidad económica y política que impera en el país desde la caída de Mubarak –incluyendo focos de insurgencia islamista en el Sinaí–, junto con la pérdida de influencia por el aumento de fuerza geopolítica del resto de países ribereños subsaharianos –Rwanda, Tanzania, Uganda, Kenia Burundi y Sudán del Sur han dado ya su apoyo al proyecto–, y la distancia de más de 1000 kilómetros que separan la frontera sur de Egipto del enclave de la presa, hacen totalmente inviable una intervención armada, pues su precio económico, militar y político sería demasiado elevado.

Debemos considerar por otra parte la enorme influencia de Etiopía en el mantenimiento de la estabilidad regional. Es un aliado clave de Estados Unidos en su lucha contra el terrorismo islamista tanto en el Cuerno de África como en la península arábiga y fueron los esfuerzos diplomáticos etíopes los que evitaron que la independencia de Sudán del Sur en 2011 no derivara en una escalada de agresiones con el norte. Por otra parte, es algo notable que Etiopía se haya mostrado dispuesta a la participación de Egipto y Sudán en el proyecto, demostrando con ello el deseo de hacer de la operación un juego beneficioso para todos los implicados.

La Iniciativa de la Cuenca del Nilo

La pérdida de peso geopolítico de Egipto proviene, entre otras causas, por el mayor empuje ejercido por los países ribereños situados al sur del Sáhara. Frente a la influencia y poder del gigante egipcio, estos estados han llevado a cabo una estrategia clara de “la unión hace la fuerza”. El reflejo institucional de esta perturbación en el centro de gravedad en la región se ha materializado en la Iniciativa de la Cuenca del Nilo (NBI por sus siglas en inglés).

Se trata de una asociación regional intergubernamental que busca promover la integración regional y el desarrollo económico cooperativo, equitativo y sostenible del río Nilo, de tal forma que todos los participantes puedan compartir los beneficios socio-económicos de sus aguas, a la vez que se mantiene la paz, la estabilidad y la seguridad de la región. En definitiva, se trata de aunar las agendas políticas regionales acerca del Nilo en un proyecto común, cumpliendo así con los principios de la Convención de Naciones Unidas sobre los Cursos Fluviales.

Aunque la idea original surgió en 1997 no se hizo realidad hasta el 22 de febrero de 1999. En dicha fecha los ministros encargados del manejo de los recursos hídricos de Burundi, República democrática del Congo, Egipto, Etiopia, Kenia, Rwanda, Sudan del Sur, Sudan, Tanzania y Uganda –y Eritrea como Estado observador– se reunieron en Dar es-Salaam (Tanzania). En dicho encuentro se acordó que la NBI no buscaría otra cosa sino el desarrollo económico y social sostenible de la región de la cuenca del Nilo, a través de la utilización compartida de sus recursos, en base a los principios de equidad, sostenibilidad y buena voluntad, y gozó con el apoyo de instituciones y donantes como el Banco Mundial.

La iniciativa fue concebida como una institución transitoria hasta que fueran completadas las negociaciones acerca del Acuerdo sobre el Marco Cooperativo (Cooperative Framework Agreement o CFA), cuando la NBI se tornó, al fin, permanente en marzo de 2011, tras la firma del acuerdo de Entebe. Dicho acuerdo permite a todos los países ribereños construir presas y llevar a cabo proyectos en común. El acuerdo, catalogado como “una solución africana para un problema africano”, ha sido ya ratificado por Etiopía, Rwanda, Uganda, Kenia, Tanzania y Burundi, y parece que Sudán del Sur y la República Democrática del Congo serán los siguientes. Egipto y Sudán, en cambio, se han negado a firmarlo, alegando que uno de sus artículos vulnera los derechos de uso preexistentes. Si bien, tras su partición en 2011 y la crisis interna resultante –incluida la derivada de la necesidad de relocalizar sus recursos hídricos–, y tras varios informes que han demostrado que la construcción de presas en Etiopía no afectarían significativamente a sus reservas de agua, Sudán está comenzando a inclinarse hacia el bloque sur, una decisión que le reportaría un gran número de beneficios.

nil-g_8zORnwUc.jpgAsí, la NBI ha logrado que el eje gravitacional de la región se haya desplazado al sur. Con ello Egipto, a pesar de sus esfuerzos de mantener el statu quo con su participación de la iniciativa, tendrá que cambiar su estrategia, y aceptar la necesidad de tejer alianzas con las naciones meridionales de la cuenca; será ésta la única vía por la que podrá capear su inminente crisis hídrica sin provocar una escalada de tensiones armadas en la región, a la vez que se beneficia del desarrollo económico de la zona.

El futuro: la cooperación o la guerra

En definitiva, la urgencia que requieren los problemas hídricos regionales para ser resueltos va poco a poco forzando a los Estados a ceder en sus posturas hacia una posición de consenso y cooperación. Y es que retos como la reducción de la pobreza, frenar la degradación del medio ambiente o la generalización de los servicios públicos, son comunes a todos los Estados de la cuenca, algunos de ellos entre los más pobres del mundo, y su resolución depende en gran medida del buen uso y del aprovechamiento de los recursos que contiene el Nilo en sus meandros. Además, los cambios deberán realizarse tanto a nivel de las políticas públicas internas de cada Estado como en materia de cooperación internacional.

En el ámbito de las relaciones internacionales el cambio de rumbo ya está en marcha, aunque sin duda queda mucho camino por delante. El 23 de marzo de 2015 el presidente egipcio Abdel Fattah Al-Sisi, el primer ministro etíope Hailemariam Desalegn y el presidente sudanés Omar al-Bashir, firmarían un acuerdo en base a la buena voluntad, para que el proyecto de la GERD en Etiopía siga adelante sin que se produzcan más comportamientos hostiles. Además el ejecutivo de El Cairo ha procedido a estrechar sus relaciones con el resto de países africanos participantes de la NBI, poniendo fin, al menos de momento, a su postura defensiva para con los privilegios de la era colonial.

Por otra parte, será necesario evaluar de qué manera pueden desarrollarse los grandes proyectos arquitectónicos que demandan las distintas economías de la región sin que supongan un perjuicio para las poblaciones locales. Situaciones como la acaecida en 2009 en Sudán, cuando 15.000 familias fueron desplazadas hacia zonas desérticas tras la construcción de la presa de Morowe y la consiguiente inundación de sus tierras, no deberían volver a repetirse. Si se busca realmente la integración y el desarrollo económico de todos los pueblos de la región, las poblaciones más vulnerables deberán ser protegidas, promoviéndose la defensa de los derechos humanos. Asimismo, los gobiernos regionales tendrán que empezar a contar con la participación de los actores no estatales, ya sean ONGs o asociaciones de granjeros o pescadores. Esto permitirá, por un lado, que las demandas y necesidades de dichos grupos sean incluidas en la agenda, abordando las crisis y los conflictos de manera cooperativa y multidimensional, a la vez que se aprovechan sus conocimientos y experiencia sobre el terreno, algo de gran utilidad cuando los recursos logísticos y humanos son muy limitados.

En resumen, si se quiere evitar la conflictividad de la región, el Nilo deberá ser gestionado por medio de la cooperación entre todos los actores implicados, promoviendo la confianza entre los gobiernos, la transparencia en materia de política energética, agrícola y de gestión del agua, así como el desarrollo de proyectos e inversiones comunes que supongan beneficios colectivos.

mardi, 21 juin 2016

« Histoire de l’Afrique du Nord » de Bernard Lugan

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« Histoire de l’Afrique du Nord » de Bernard Lugan

Recension

par Camille Galic, journaliste, essayiste

Ex: http://www.polemia.com

Depuis les prétendus printemps arabes et la paupérisation provoquée par la chute du prix des hydrocarbures en Algérie, déjà fragilisée par la succession de l’égrotant Bouteflika, le Machrek et le Maghreb connaissent également une extrême tension, qui provoque un exode massif vers nos pays.

C’est dire si Histoire de l’Afrique du Nord (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc) des origines à nos jours, de Bernard Lugan, vient à point.


Histoire de l'Afrique du Nord 1.jpgPour son dernier et très ambitieux ouvrage, l’historien africanologue, auquel on doit déjà une Histoire de l’Egypte (1) et une autre du Maroc (2), a étudié son et plutôt ses sujets non pas géographiquement, mais chronologiquement, comme l’avait fait il y a trente ans Jean Duché pour sa passionnante Histoire du Monde (3). Choix judicieux car les destins des contrées concernées, et qui, depuis l’Antiquité ont durablement été soumises aux mêmes maîtres, l’Empire romain puis l’Empire ottoman s’interpénètrent. Avec la lecture « horizontale » adoptée par Bernard Lugan, on discerne mieux les interactions, les similitudes mais aussi les contradictions entre les cinq composantes de la rive sud de la Méditerranée, avec une inexorable constante : le facteur ethnique.

Toute l’Afrique du Nord était en effet peuplée jadis de Berbères (selon l’égyptologue Christiane Desroches-Nobecourt qui ausculta sa momie, l’illustre Ramsès II aurait été un « grand rouquin »). Si, en Egypte, les clans nilotiques furent tôt unifiés par les pharaons, au contraire de ceux du désert libyque, redoutables prédateurs, ce sont les luttes tribales qui, de la Cyrénaïque à l’Atlantique, entraînèrent d’épouvantables carnages et favorisèrent tour à tour les successives occupations étrangères — romaine, vandale, byzantine, arabe, normande, ottomane et enfin française ou italienne —, les chefs locaux s’appuyant sur les nouveaux venus pour neutraliser et/ou massacrer leurs rivaux et les peuples d’iceux. Ces confrontations furent particulièrement sanglantes en Algérie et au Maroc où les différentes tribus ont longtemps joué le Portugal ou l’Espagne pour venir à bout des autres. Et n’est-ce pas la Communauté internationale qui s’est immiscée dans les rivalités tribales du cru pour éliminer le régime de Kadhafi avec ce résultat que la Libye a sombré à nouveau dans les haines ancestrales entre tribus de la Cyrénaïque et celles de la Tripolitaine, sans parler du Fezzan ?

Et quand le soutien étranger ne suffit pas, c’est le respect ou plutôt le non-respect de la religion qui légitime les carnages. Ainsi les Almohades misèrent-ils sur le fanatisme pour renverser la dynastie almoravide considérée comme corrompue par les plaisirs d’Al-Andalus (création berbère, et non arabe, insiste Lugan) puisque les femmes n’y étaient pas voilées et qu’on y écoutait de la musique.

L’arabisation, funeste révolution

Ce sont aussi les Almorades qui unifièrent tout le Maghreb sous la férule marocaine mais, auparavant, ces purs Berbères de l’Anti-Atlas avaient changé la physionomie de la région en ouvrant la voie aux Arabes, comme le rappelle notre auteur : « Sous le règne de Jacoub al Mansour (1184-1199), les tribus arabes Rijah, Jochem, Athbej, Sofyan, Khlot, Attej et Zoghba reçurent l’autorisation de s’installer dans les riches plaines atlantiques, alors peuplées par plusieurs tribus masmouda aujourd’hui disparues ». Ne restait plus aux Berbères restés sur place qu’à fuir vers les montagnes, pour y fomenter de nouvelles séditions, ou à s’assimiler « peu à peu aux Arabes, à telle enseigne qu’aujourd’hui, la plupart des habitants des Doukhala sont persuadés qu’ils sont d’origine arabe ».

Cette révolution, qui irradia dans tout le Maghreb, eut des répercussions aussi durables que funestes : l’agriculture, jusque-là pratiquée par les sédentaires et qui avait fait de la Numidie le « grenier à blé » de Rome, dut céder aux pratiques des nomades, ce qui entraîna des disettes endémiques car, de l’aveu même d’Ibn Khaldoun, « semblables à une nuée de sauterelles, ils détruisaient tout sur leur passage ». Des gigantesques étendues d’alfa qui remplacèrent les champs de blé, on peut tirer du papier ou des paillasses, mais pas du pain. Et le drame de l’Algérie contemporaine est qu’après l’indépendance, comme le rappelle Bernard Lugan, le FLN influencé par Nasser et le jacobinisme français se livra à une arabisation forcenée de ce qui était encore kabyle (« Nous sommes des Arabes, des Arabes, des Arabes », proclamaient dans les rues d’Alger d’immenses inscriptions après l’indépendance). Avec ce résultat que la Mitidja, cet immense verger naguère si prospère grâce à la colonisation et à l’assèchement des marais, si coûteux en vies humaines, s’est désertifiée et qu’Alger doit importer à grands frais l’essentiel des denrées alimentaires. C’est la « crise du pain » qui favorisa la montée du Front islamique du Salut et provoqua la meurtrière guerre civile qui ravagea le pays après l’annulation des législatives de juin 1990 gagnées par le FIS.

Mais comment les Berbères, par nature insoumis sinon libertaires, et où la christianisation avait été « intense » (600 évêchés identifiés en Afrique du Nord), avaient-ils pu accueillir si rapidement une religion aussi globalisante et dogmatique que l’islam qui, en 714, soit moins d’un siècle après l’Hégire, avait déjà soumis toute l’Afrique du Nord à la loi du prophète ? Du point de vue théologique et sociologique, l’islam est certes « confortable », qui après une profession de foi minimale, la chahada, n’exige l’adhésion qu’aux quatre « piliers », dont seul le ramadan est contraignant, et assure à ses fidèles un statut social et financier privilégié par rapport aux dhimmis. Mais s’y ajoutèrent des motifs économiques et politiques. Ainsi les chrétiens coptes d’Egypte, furieux de voir le concile de Chalcédoine consacrer la prééminence du patriarcat de Byzance sur celui d’Alexandrie avec pour conséquence la primauté de la Nouvelle Rome sur le grand port égyptien comme grande place économique de la Méditerranée orientale, versèrent-ils dans la dissidence, ce qui entraîna une reprise en main musclée sous Justinien et donc une grande rancœur chez les coptes se considérant comme occupés. « Ces luttes internes au christianisme préparèrent donc le terrain aux conquérants arabo-musulmans ».

Cette Histoire de l’Afrique du Nord apprendra – ou rappellera aux plus érudits – quantité d’événements marquants ou de faits moins importants mais révélateurs. Sait-on que l’armée fatimide chiite qui, en 969, marcha sur l’Egypte avant de s’emparer de Damas était « essentiellement composée de contingents berbères » partis de l’Ifrikiya-Tunisie ? Que les Mameluks, cette aristocratie d’« esclaves exclusivement blancs », Slaves, Albanais ou Caucasiens, qui régna plus de trois siècles sur l’Egypte, « méprisaient l’usage des armes à feu » qui « devint même le monopole exclusif des esclaves noirs », considérés comme « une horde méprisable » ? Alors que, comme l’a reconnu le ministre de la Défense Le Drian, « plus de 800.000 Africains attendent en Libye de franchir la Méditerranée » grâce à des passeurs qui leur font miroiter l’Eldorado contre des milliers de dollars, sait-on enfin que, depuis la conquête arabe, ce pays fut la plaque tournante de la traite négrière entre l’Afrique subsaharienne et la Méditerranée, par où transitèrent, selon certains auteurs, plus de cinq millions d’esclaves noirs, razziés par « des esclaves, qui n’étaient pas les moins sanguinaires, opérant au nom de l’islam » ? Une tradition multiséculaire, revivifiée par le catastrophique printemps libyen, auquel, pour notre plus grande honte, la France de Sarkozy cornaqué par Bernard-Henri Lévy apporta aide, subsides et armements.

Eclairé de très nombreux encadrés explicitant les points les plus divers (origine ethnique des anciens Egyptiens, piraterie contre lesquelles les puissances européennes multiplièrent les interventions armées, rôle des gouverneurs ottomans, drame des disparus d’Algérie, etc.) et d’un copieux cahier de 72 pages d’illustrations et surtout de cartes extrêmement bien faites sur l’Afrique du Nord depuis les Romains, les migrations, la progression de l’islam, des invasions et occupations, cette Histoire de l’Afrique du Nord est un indispensable livre de référence. En outre, ce qui ne gâte rien, ce gros livre se lit avec autant d’agrément que d’intérêt.

Camille Galic
15/06/2016

Bernard Lugan, Histoire de l’Afrique du Nord, éd. du Rocher 2016. 732 pages grand format avec index, bibliographie (des noms propres mais non des lieux) et cahier illustré couleur.

Notes :

  • 1/Editions du Rocher, 2001
  • 2/Critérion, 1992.
  • 3/Histoire du Monde, en cinq tomes publiés de 1960 à 1966 par Flammarion.

dimanche, 10 mai 2015

Egipto, Grecia y Chipre crean un frente unido contra la Turquía de Erdogan

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Por segunda vez en seis meses los líderes de Egipto, Grecia y Chipre (la parte greco-chipriota) se han reunido la pasada semana en Nicosia, la capital chipriota, con el fin de crear una coalición antiturca en Oriente Medio y el Este del Mediterráneo. Ellos también discutieron la situación en Palestina, la explotación de las reservas de gas y la lucha contra el terrorismo.

La cumbre tripartita -a la que acudió el presidente egipcio, Abdel Fattah al Sisi, el de Chipre, Nicos Anastasiades, y el primer ministro griego, Alexis Tsipras- discutió temas de tipo económico, político y de seguridad y tuvo lugar dentro del marco dirigido a crear un frente unido contra Turquía en un momento en el que este último país hace gala de una actitud expansionista y de agresión contra sus vecinos.

En relación al terrorismo la cumbre discutió los asuntos regionales, en especial el crecimiento del EI y sus actividades en la región del Mediterráneo, desde el Norte del Sinaí hasta las costas de Libia. Sisi dijo que el EI supone una amenaza directa a Egipto, y Grecia y Chipre mostraron también su preocupación por las actividades del grupo terrorista en el Mediterráneo. Grecia señaló que Turquía permite al EI cruzar su territorio, sin ningún obstáculo, para dirigirse a Siria e Iraq.

En el tema de Palestina, los participantes llamaron a una reanudación de las negociaciones de paz con vistas al establecimiento de un estado palestino con su capital en Jerusalén Este. La declaración final de la cumbre también subrayó que “Egipto hará esfuerzos para lograr un acuerdo de cese el fuego a largo plazo en la Franja de Gaza”.

Cooperación contra Turquía

Por su parte, los tres líderes han acordado ejercer un contrapeso al impacto negativo de las políticas turcas en la región y, sobre todo, su apoyo al terrorismo. Ellos mostraron la necesidad de colaborar en este sentido para alcanzar la estabilidad en la región a la vez que promueven los intereses económicos de los tres países.

Existe también una disputa histórica en lo que respecta a la ocupación del Norte de Chipre por Turquía desde hace 40 años. Grecia está preocupada por las aspiraciones expansionistas del presidente turco, Recep Tayyip Erdogan, y su respaldo a las organizaciones terroristas. Egipto, por su parte, ve a Turquía como una amenaza a la estabilidad por su apoyo al grupo de los Hermanos Musulmanes.

Grecia y Chipre están considerados como los mayores apoyos de Sisi en la Unión Europea y han trabajado para impedir la imposición de sanciones contra el Egipto de Sisi tras el derrocamiento de Mohammed Mursi y de los Hermanos Musulmanes.

lundi, 23 mars 2015

Les secrets de l'avalanche de milliards de dollars sur l'Égypte

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Les secrets de l'avalanche de milliards de dollars sur l'Égypte

Auteur : Nasser Kandil
Ex: http://zejournal.mobi

Du 13 au 15 mars courant s'est tenue à Charm el-Cheikh « la Conférence sur l'avenir de l'Égypte ». Quatre pays du Golfe ont promis des investissements et une aide de 12,5 milliards de dollars, et le Caire aurait signé des contrats d'investissements directs d'un montant de 36,2 milliards. Plusieurs ministres occidentaux ont fait le déplacement, dont le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

Certains analystes se sont demandé quel était le but de ce soutien financier, éminemment politique, des Pays du Golfe et de l'Occident, notamment des États-Unis. Éviter le rapprochement entre l'Égypte et la Syrie dans leur lutte commune contre le terrorisme et les Frères Musulmans ? Éloigner l'Égypte de la Russie ? Empêcher l'Égypte de jouer son rôle historique dans la région du Moyen-Orient et le Monde arabe ?

Pour M. Nasser Kandil, sans nier toutes ces hypothèses qui pourraient paraître contradictoires, ce qui s'est passé en Égypte est en relation directe avec ce qui se passe actuellement au Yémen [NdT].

Comprendre les raisons de l'avalanche de ces milliards de dollars sur l'Égypte exige que nous envisagions les deux dimensions de cet événement :

- La relation de cette manne consentie à l'Égypte par les Pays du Golfe avec les problèmes auxquels ils font face au Yémen [depuis la prise de Sanaa par la rébellion houthiste le 21 septembre 2014, NdT].
- Le pourquoi du soutien occidental sans lequel les Pays du Golfe n'auraient pas pu placer leur argent pour redresser la situation politique et financière de l'Égypte.

En réalité, nous sommes devant une équation bi-factorielle égypto-yéménite, à la fois, géographique, démographique et économique. Car, si le Yémen est au cœur des pays arabes du Golfe, l'Égypte est au cœur des pays arabes d'Afrique, avec entre les deux la Mer rouge.

Par conséquent, lorsque nous parlons des Pays du Golfe, nous ne pouvons que tenir compte du Yémen. La preuve en est que l'Arabie saoudite, qui ne semblait se préoccuper que de la Syrie et du Liban, n'a plus d'yeux que pour ce qui se passe au Yémen. Les Saoudiens se sont battus avec tous leurs moyens financiers et relationnels pour que leur capitale, Riyad, soit le siège du dialogue entre les yéménites. Ils ont échoué.

Dès lors, comment faire alors qu'ils ne disposent pas de la force militaire nécessaire pour imposer leurs exigences comme, par exemple, la reconnaissance de Mansour al-Hadi [Le président yéménite démissionnaire qui a subordonné la poursuite des négociations nationales inter-yéménites au transfert du siège des pourparlers de Sanaa vers le Conseil de Coopération du Golfe Persique à Riyad, NdT] ou la qualification d'Aden en tant que capitale yéménite ? Comment faire face aux forces des Houtis rendues à leur frontière avec des incursions au-delà?

D'où le pari sur l'Égypte. Le président égyptien, Mohammad al-Sissi, n'a-t-il pas déclaré, au quotidien Al-chark, que la sécurité du Golfe faisait partie de la sécurité de l'Égypte ? Alors, payons ce qu'il faudra pour que les Égyptiens dépêchent leurs forces au Yémen et nous aident à imposer notre domination.

Mais voilà que les Égyptiens se comportent comme les Turcs. Les Saoudiens ont bien tenté de les réconcilier dans l'espoir de les pousser à coopérer au Yémen. Mais la réponse évidente du Turc fut : « Quand nous serons prêts à intervenir militairement quelque part, nous irons en Syrie ». Et la réponse, tout aussi évidente, de l'Égyptien fut : « Quand nous serons prêts à intervenir militairement quelque part, nous irons en Libye ».

Ne restait plus qu'à leur proposer d'assurer une sorte de « siège maritime » du Yémen par une alliance « locale » turco-égypto-saoudienne. Pourquoi ? Parce qu'il faut absolument étrangler Sanaa et empêcher les Houtis d'en faire la capitale du Yémen, alors que l'Arabie saoudite en a décidé autrement et a invité les États à transférer leurs ambassades à Aden. Une telle pression sur les régions acquises aux révolutionnaires est censée les amener à négocier une solution à Riyad et non entre yéménites, ce qui lui permettrait de les empêcher de consolider leur relation avec l'Iran.

C'était sans compter sur la colère du peuple égyptien suite à l'exécution de vingt-et-un de leurs compatriotes par Daech [EIIL, ISIS ou État islamique], en Libye ; colère qui a imposé aux autorités égyptiennes d'envisager une riposte militaire [5] et de pousser le Conseil de sécurité à mandater une intervention internationale spéciale contre le terrorisme en Libye, appuyées en cela par la France [6], l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ceci, alors que l'Égypte avait refusé d'intégrer la Coalition internationale décidée par les États-Unis suite à l'invasion de Mossoul, faute d'avoir obtenu que la guerre contre le terrorisme inclut la lutte contre les Frères Musulmans.

Mais quelle ne fut la surprise du ministre égyptien des Affaires étrangères, une fois rendu à l'ONU [Conseil de sécutité du 18 février 2015, NdT], de constater que le Qatar s'opposait à qualifier la demande égyptienne de « demande formulée par les États arabes » et que, vérification faite, l'Arabie saoudite soutenait le Qatar !

Ici, la décision a été dictée par l'administration américaine, et cette décision est liée au Yémen : « Laissez agir les Frères Musulmans. Qui d'autres vous restent-ils pour défendre vos intérêts au Yémen ? ». Par conséquent, l'Arabie saoudite mise devant le fait de choisir entre la volonté de l'Égypte et les Frères Musulmans, qui l'aideraient à rétablir l'équilibre des forces escompté au Yémen, a choisi ces derniers.

D'où la déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Faisal, se résumant à dire : « Nous n'avons aucun litige avec les Frères Musulmans ». D'où le rétablissement des relations entre l'Arabie saoudite et le Qatar. D'où la volte-face des Saoudiens contre l'Égypte et en faveur du Qatar.

Ainsi, et nous devons l'admettre, l'Égypte a été maîtrisée par le refus de sa demande d'une intervention internationale spéciale en Libye, l'administration US lui ayant fait savoir que la solution devra être politique. Laquelle solution passe par les Frères Musulmans et la recherche d'un accord entre l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar.

Le régime égyptien s'est donc incliné en dépit du soutien de la Russie prête à coopérer, la coalition contre le terrorisme en Libye n'a pas eu lieu, mais instruction a été donnée aux Pays du Golfe d'ouvrir les tiroirs-caisses pour distraire le peuple égyptien par la manne financière à venir. Et les voilà tous rendus à Charm el-Cheikh pour claironner des chiffres de 10, 18, puis 30 milliards de dollars, qui pourraient atteindre les 100 milliards si l'année prochaine il s'avérait que les investissements étaient profitables.

Alors qu'en réalité, il s'agit essentiellement de projets et de prêts dont les intérêts iront aux nantis, et de placements bancaires destinés à éviter l'écroulement de la monnaie égyptienne ; ce qui ne modifiera pas grand-chose du revenu réel des citoyens égyptiens écrasés par la pauvreté.

Partant de là, nous pouvons donc répondre aux questions suivantes :

- L'équation yéménite penchera-t-elle en faveur de l'Arabie saoudite ? NON.
- L'équation libyenne penchera-t-elle en faveur de l'Égypte ? NON.
- L'Égypte, acceptera-t-elle de s'aventurer dans une guerre contre le Yémen ? NON.
- La Turquie, acceptera-t-elle de s'aventurer dans une guerre contre le Yémen ? NON.
- L'Arabie saoudite, se trouvera-t-elle obligée d'accepter de revenir au dialogue inter-yéménite qui devrait déboucher sur un Conseil présidentiel, avec les Houtis comme interlocuteurs de poids ? OUI.
- Le gouvernement égyptien se trouvera-t-il obligé à une confrontation, car si les Frères Musulmans arrivaient au pouvoir en Libye, même au sein d'un gouvernement d'union nationale [actuellement, deux gouvernements et deux assemblées législatives, NdT], ils se renforceront en Égypte ? OUI.

Autrement dit, la situation évolue dans un sens qui ne sert pas les intérêts de ceux qui se sont embarqués dans le sillage des USA, que ce soit du côté saoudien ou du côté égyptien.

Ceci, alors que le destin de l'Égypte est de s'associer avec la Syrie dans la guerre contre Daech, Jabhat al-Nosra et les Frères Musulmans, et que le destin de l'Arabie saoudite est de reconnaître humblement que les Houtis sont désormais un facteur obligatoirement déterminant dans les négociations, ainsi que dans le dialogue inter-yéménite, et que leur relation avec l'Iran, au cas où elle se concrétise, ne peut les affecter en tant que force patriote yéménite capable d'apaiser les tensions, non l'inverse.

Note : Monsieur Nasser Kandil est libanais, ancien député, Directeur de TopNews-nasser-kandil, et Rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Binaa.


- Source : Nasser Kandil

mardi, 17 mars 2015

Une Alliance stratégique Iran/Russie/Egypte est-elle possible?

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Une Alliance stratégique Iran/Russie/Egypte est-elle possible?

Ex: http://nationalemancipe.blogspot.com
 
Les crises régionales ont élargi la convergence politique Téhéran-Moscou, ce qui a amené un pays, comme l'Egypte, à être convergent avec l'Iran et la Russie, au sujet des dossiers régionaux. Le ministre russe de la Défense s'est rendu, du 19 au 21 janvier, à Téhéran, où il a rencontré ses pairs iraniens, et signé avec eux un accord, qui prévoit d'accroître la coopération militaire et défensive entre l'Iran et la Russie.
 
Dans un article, le Centre des études arabes et des recherches politiques a procédé à un décryptage de cette visite, première du genre, depuis 2002. Dans son analyse, ce Centre évoque la signature de cet accord de coopération entre l'Iran et la Russie, dans les domaines de la formation, de l'exécution des manœuvres, et écrit : les médias iraniens et russes ont qualifié cette visite de très importante, dans leurs estimations, et ont souligné que cette visite sera un point de départ, pour la constitution d'une alliance stratégique entre l'Iran et la Russie. Ces médias ont indiqué que Moscou avait signé avec l'Iran le contrat de la vente à Téhéran des missiles S-300, d'avions de combat de type "Soukhoï", "Mig-30", "Soukhoï 24", ainsi que des pièces détachées nécessaires. La récente visite, en Iran, du ministre russe de la Défense semble être considérée comme stratégique, car elle sert les intérêts des deux parties, les deux pays étant exposés aux pressions de l'Occident, l'Iran, pour son programme nucléaire, et la Russie, en raison de la crise d'Ukraine.

 Cependant, certains analystes ne sont pas aussi optimistes, quant à ces accords, et disent qu'ils ne sont pas le signe d'un changement stratégique, dans les relations Téhéran-Moscou, car la Russie n'a rien fait, pour empêcher l'adoption, par l'Occident, des sanctions contre l'Iran, et a, d'ailleurs voté, toutes les résolutions anti-iraniennes, adoptées par le Conseil de Sécurité de l'ONU. La Russie a exprimé son mécontentement des pourparlers Iran/Etats-Unis, à Oman, sans l'invitation faite à ce pays d'y assister. En plus, en 2010, la Russie a refusé d'honorer ses engagements, pour vendre le système de défense anti-aérienne S-300, dans le cadre d'un contrat, signé avec l'Iran, d'un montant de 800 millions de dollars. 
 
La Russie a achevé la centrale atomique de Boushehr, avec un retard de dix ans. De plus, les Russes ne voient pas d'un bon œil le programme nucléaire iranien, et c'est pour cela qu'ils se sont rapprochés, à cet égard, des Occidentaux. A cela, s'ajoute le fait que les Russes sont inquiets de l'accès à un accord entre l'Iran et l'Occident, car un tel accord permettra à l'Occident de s'approvisionner en énergie, auprès de l'Iran, et mettre, ainsi, fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. 
 

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Cela étant dit, il y a de nombreux intérêts communs entre les deux pays, surtout, en ce qui concerne les dossiers régionaux, des intérêts communs, qui l'emportent sur les hésitations, les doutes et les divergences. A ce propos, le Directeur du Centre d'études et d'analyses stratégiques de Russie dit : «A l'instar de la Russie, l'Iran est opposé à la croissance et à la montée en puissance des groupes takfiris extrémistes, au Moyen-Orient. Affectés par la baisse du prix du pétrole, les deux pays réclament la hausse du prix du pétrole. 
En outre, les deux pays se trouvent, dans des positions similaires, dues aux sanctions, appliquées à leur encontre, par l'Occident. L'Iran et la Russie s'accordent, unanimement, à soutenir le gouvernement de Bachar al-Assad, en Syrie, et à freiner la montée en puissance et la croissance des groupes terroristes takfiris et extrémistes, comme «Daesh». Les deux pays sont d'avis que la montée en puissance d'un tel groupe et des groupes similaires, représente un défi important, pour leur politique régionale et internationale, ainsi que pour leurs intérêts nationaux.
 
 Mais cela ne s'arrête pas là. Les deux pays sont parvenus, récemment, à une autre convergence, sur le plan régional, qui est celle liée au dossier du Yémen, à telle enseigne, que Moscou, comme Téhéran, ont annoncé leur soutien au mouvement d'Ansarallah. Moscou est persuadée que le soutien au Mouvement d'Ansarallah fournira à ce pays la possibilité de reprendre ses chaleureuses et amicales relations avec le Yémen, qui marquaient les années de la guerre froide. Mais la raison la plus importante, qui conduit à cette convergence Téhéran/ Moscou, c'est leur position unie, face à l'Arabie Saoudite. Ils veulent mettre sous pression l'Arabie Saoudite, sur le plan régional, notamment, au Yémen. Depuis novembre, l'Arabie a abaissé le prix du pétrole, pour s'aligner sur les Etats-Unis, en vue d'exercer des pressions sur l'Iran et la Russie. En guise de réaction, la Russie a soutenu le Mouvement d'Ansarallah, qui fait partie de l'axe chiite, dans la région. Cet axe est considéré, actuellement, comme le plus important allié de Moscou, dans la région, pour faire face aux pays, tels que l'Arabie saoudite et aux groupes terroristes, comme «Al-Qaïda», en général, dans la région, et, en particulier, au Yémen.
 
 La Russie a tout fait, au Conseil de sécurité de l'ONU, pour l'empêcher de déclarer, comme étant illégaux, les développements, survenus au Yémen, pour justifier, ainsi, le recours à la force, afin de réprimer les révolutionnaires. Parallèlement à l'accroissement de la coordination et de la convergence politique entre l'Iran et la Russie envers des dossiers régionaux, dont le Yémen et la Syrie, le changement de position de l'Egypte envers la crise syrienne a suscité l'étonnement de beaucoup de gens. Cela a montré que le Caire s'inquiète, grandement, de la croissance et de la montée en puissance des groupes et courants salafistes et takfiris extrémistes. D'où sa position convergente avec celle de l'Iran et de la Russie sur la Syrie. Cette convergence politique du Caire avec Téhéran et Moscou ne se borne pas au dossier syrien, car elle s'est élargie aux évolutions yéménites, car l'Egypte ne voit pas dans la montée en puissance d'Ansarallah, au Yémen, une menace contre sa sécurité nationale.

mardi, 03 mars 2015

La difícil aventura egipcia en Libia

Por Abdel Rahman Nassar

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No hay orgullo en la respuesta de Egipto al destino de sus rehenes. El país puede estar encaminándose a una batalla sin fin contra el grupo terrorista EI en Libia, una organización que se expande en un fragmentado país. Por otro lado, el gobierno egipcio está buscando lanzar esta guerra en el país vecino aprovechando para ello el asesinato de 21 coptos egipcios el día 15 de febrero como una oportunidad que le permita recabar apoyo popular para la misma.

De este modo, Egipto ha decidido librar una guerra sin fin aparente contra el terrorismo. Anteriormente, el país consideraba que su implicación en la lucha contra este fenómeno en el Sinaí era suficiente y mostró su rechazo a participar en ataques aéreos de la coalición en Siria o Iraq contra el EI, ofreciendo sólo apoyo logístico y de inteligencia. Ahora, sin embargo, busca convertirse en la punta de lanza de una campaña aérea en Libia.

Esto llevará a que Egipto opere más allá de sus fronteras por primera vez y, al menos públicamente, sin un marco temporal específico. En segundo lugar, hay desafíos relativos a la propia Libia, ya sea en términos de su topografía y su composición tribal, que podrían complicar la misión.

Una fuente diplomática egipcia ha revelado que su país está tratando de formar una alianza para llevar ataques en Libia que comprendería a Francia, Italia, Arabia Saudí, Kuwait y los EAU. La fuente indicó que existen conversaciones entre Egipto y Rusia para asegurar el apoyo ruso a las operaciones del Ejército egipcio en Libia, según la agencia de noticias Anadolu.

Sin embargo, lo que El Cairo ha decidido hacer equivale a una aventura o juego con resultados no calculados. Ciertamente la realidad de la presencia del EI en Libia difiere de su presencia en Iraq, Siria e incluso en el este de Egipto. Existe un mosaico de grupos armados en Bengasi, Misrata y Trípoli, incluyendo la Wilaya Barqa (Cirenaica), un grupo que se vinculó al EI hace varios meses. Sin embargo, muchos de estos grupos tienen también vínculos tribales entre sí.

Incluso la presencia de un aliado como el general Jalifa Haftar y sus fuerzas no garantiza que los ataques aéreos de Egipto consigan resultados. La Operación Dignidad, que Haftar ha lanzado desde hace hace más de un año, no ha logrado ningún resultado apreciable sobre el terreno.

Egipto asume que los bombardeos degradarán al EI, pero en realidad ellos no han impedido al grupo continuar sus ataques contra intereses de Egipto e incluso en suelo egipcio. Libia es hogar de más de medio millón de egipcios y tiene una frontera común de casi 1.150 kms de largo así como intereses comunes y mezclados con Egipto. La región fronteriza ha sido una puerta por la que se encaminaban armas y yihadistas hacia Siria e Iraq.

El EI puede incrementar también sus ataques en el este de Egipto a través de su afiliado Wilaya Sinai. Por su parte, Wilaya Barqa ha amenazado con atacar y secuestrar a egipcios en Libia y llevar ataques contra Egipto a través de Barqa y Fezzan.

Para complicar las cosas, no todas las fuerzas políticas de Libia apoyan los ataques egipcios. Algunos partidos prominentes como el Congreso Nacional Libio ven estos ataques como una violación de la soberanía libia, en contraste con su actitud en el pasado cuando no calificaron los ataques internacionales contra el régimen de Gadafi en tales términos.

Los Consejos de la Shura de los Muyahidines en las ciudades expresaron las mismas objeciones y acusaron al Ejército egipcio de colaborar con Haftar y de matar a civiles.

Por último, la actuación del Ejército egipcio en Libia significaría la apertura de dos frentes, Libia y el Sinaí, en los que haría frente a una dilatada guerra de guerrillas.

Tampoco existe una unanimidad en Egipto a favor de la implicación del país en un conflicto en Libia. Algunos partidos creen que Egipto está luchando la “guerra de otros” a pesar de su condena a los asesinatos de los coptos.

Por otro lado, no es un secreto que todos estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el nuevo régimen egipcio trata de consolidar su poder a través de elecciones parlamentarias y logros económicos. Este nuevo conflicto podría llevar, sin embargo, a generar un rechazo popular al gobierno de Sisi.

Libia acusa a Turquía de apoyar el terrorismo en su territorio

Turquía ha advertido al primer ministro reconocido internacionalmente de Libia, Abdulá al Zinni, que evite realizar declaraciones “irresponsables” y “hostiles” después de que él acusara a Ankara de interferirse en los asuntos internos de Libia y apoyar el terrorismo.

“Esperamos que los responsables del gobierno interino de Libia revisen su actitud irresponsable hacia nuestro país y eviten declaraciones hostiles y sin fundamento”, dijo una declaración oficial del Ministerio de Exteriores turco el jueves.

Este choque diplomático se produjo después de que el primer ministro libio acusara a Turquía injerencia en los asuntos internos y de apoyo al terrorismo el miércoles durante una entrevista con el periódico Asharq al Ausat.

Al ser preguntado sobre el apoyo de grupos extranjeros a los terroristas en Libia, Zinni apuntó al papel de Turquía en este hecho y dijo: “Lo que proviene de Turquía tiene un impacto negativo en la seguridad y estabilidad de Libia”.

Durante su entrevista, Zinni también afirmó que el gobierno libio podría expulsar a las compañías turcas del país norteafricano si Ankara no detiene sus injerencias.

La declaración del Ministerio de Exteriores turco advierte, por su parte, al gobierno libio que Ankara se verá obligada a tomar “las medidas apropiadas” si tales declaraciones continúan.

Turquía aconsejó en enero a todos sus ciudadanos en Libia que abandonen el país debido a la deteriorada situación de la seguridad en él.

Libia tiene dos gobiernos rivales que luchan por el control del país. Una facción islamista controla la capital, Trípoli, mientras que el gobierno reconocido internacionalmente está situado en la ciudad de Tobruk.

El gobierno y el parlamento electo se vieron obligados a trasladarse a Tobruk después de que un grupo armado basado en la ciudad de Misrata, al noroeste del país, tomara Trípoli y la mayoría de instituciones gubernamentales en agosto de 2014.

Libia, Siria e Iraq han acusado al gobierno turco del presidente Recep Tayyip Erdogan de apoyar el terrorismo, incluyendo los grupos más extremistas como el EI y el Frente al Nusra, este último vinculado a Al Qaida.

vendredi, 27 février 2015

L'Egypte, face à Daech, joue sa survie

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L’ÉGYPTE, FACE A DAECH, JOUE SA SURVIE

Il faut mettre les pays du golfe au pied du mur

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Le maréchal Sissi hésite a intervenir militairement au sol en Libye contre la secte musulmane «  état islamique ». Il sait qu’il aura du mal à organiser une coalition même si certains en Italie sont tentés d’agir avant que le «  califat » ne débarque en Sicile.


L’Egypte a tout à craindre d’être prise en étau entre deux branches de l'EI qui pourraient radicaliser encore plus l’opposition, parfois déjà terroriste, des frères musulmans. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, s'est placé en première ligne de la lutte contre le terrorisme. Après avoir frappé l'Etat islamique en Libye, le raïs a demandé une résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies pour une intervention militaire d'une coalition en Libye. « Il n'y a pas d'autre choix », a-t-il affirmé, sinon ce pays va se transformer en « terreau  » du terrorisme et menacer, outre son pays, « le bassin méditerranéen et l'Europe ».


A la question de savoir si l'armée égyptienne allait de nouveau bombarder les positions des djihadistes en Libye, il a répondu : « Nous avons besoin de refaire une telle réponse mais ensemble, pour arrêter le terrorisme. » D'autant que l'intervention ouvre un nouveau front pour l'armée égyptienne, qui peine déjà à contrer sur son territoire des djihadistes affiliés à l'EI.


Le Caire, en tout cas, veut mettre ses alliés occidentaux face à la réalité du jeu Qatari. «Le Qatar n’approuve pas les raids aériens égyptiens en Libye, rappelant son ambassadeur au Caire pour consultations», a rapporté, mercredi soir, l’agence de presse qatarie QNA. Doha a en effet exprimé ses réserves au sujet de la décision unilatérale de l’Egypte de mener des raids en Libye sans consulter les autres pays arabes. Au lendemain du massacre de 21 Egyptiens coptes par des combattants de l’Etat islamique, la réponse du Caire ne s’est pas faite attendre. L’armée de l’air égyptienne a bombardé, lundi matin, des positions du groupe Etat islamique en Libye, après la diffusion de la vidéo montrant la décapitation des Egyptiens. 


Ces dernières années, les relations entre l’Egypte et le Qatar n’ont jamais été au beau fixe et se sont même détériorées. En janvier 2014, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait même convoqué l’ambassadeur du Qatar pour protester contre les critiques de Doha concernant la répression des Frères musulmans depuis la destitution par l’armée du Président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013. Or, le Caire a banni la confrérie des Frères musulmans considérée désormais comme une "organisation terroriste". Il lui est d’ailleurs interdit de manifester au risque de sévères représailles. L’Egypte accuse en outre le Qatar de soutenir les Frères musulmans. D’ailleurs, le Qatar a beaucoup surpris en décembre 2014 lorsqu’il a décidé de soutenir la politique du Président Abdel Fattah al-Sissi, se rangeant du côté des autres pays arabes, au sommet des six pays du Golfe. Après moult tergiversations, Doha s’est incliné pour soutenir le Président égyptien, alors qu’il avait fait de son appui aux Frères musulmans l’axe central de sa stratégie.


Le Qatar n’ en finit pas de jouer double ou triple jeu, un peu selon le modèle pakistanais mais avec des moyens financiers incomparables. Quand aux autres monarchies du golfe elles ne savent plus que faire. Après les déclarations du délégué égyptien qui accusait Doha de soutenir le terrorisme, le Conseil de coopération du Golfe a, dans un premier temps, défendu le Qatar, avant de réaffirmer son appui à la lutte menée par Le Caire contre le terrorisme.


Les monarchies du Golfe ont apporté, jeudi 19 février, leur soutien au Qatar dans son différend avec l'Égypte, qui a accusé Doha de "soutenir le terrorisme" lors d'une réunion arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions de l’organisation de l’État islamique (EI) en Libye. Quelques heures plus tard, elles nuançaient leur position en appuyant l'Égypte dans ses actions militaires. C’est l’Egypte qu’il faut donc appuyer militairement et politiquement et tant pis pour les droits de l’islamiste.

 

dimanche, 22 février 2015

OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

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OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

Source: www.noterror.fr 

Le Qatar a rappelé jeudi 19 février son ambassadeur en Égypte à la suite d’un différend survenu lors d’une réunion de la Ligue arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, a annoncé l’agence de presse officielle QNA.

Selon un responsable du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Doha a décidé de rappeler pour consultations son ambassadeur au Caire en raison d’une déclaration du délégué égyptien à la Ligue arabe, a indiqué QNA.

L’ÉGYPTE ACCUSE LE QATAR DE SOUTENIR LE TERRORISME

L’agence qatarienne n’a pas donné de précisions sur la teneur de la déclaration du délégué égyptien. Mais la chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera a affirmé que les Égyptiens avaient accusé le Qatar de soutenir le terrorisme.

Des médias égyptiens ont eux aussi rapporté que le délégué égyptien à la Ligue arabe, Tariq Adel, avait accusé le Qatar de soutenir de terrorisme, au motif que le délégué qatarien avait exprimé des réserves sur une clause approuvant les raids aériens égyptiens contre les djihadistes.

Le ministère qatarien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le Qatar avait émis dans le cadre de la Ligue arabe des réserves sur une approbation des raids égyptiens en Libye, soulignant la nécessité de « consultations avant toute action militaire unilatérale contre un autre État membre » de l’organisation panarabe.

Des appareils F-16 de l’armée de l’air égyptienne ont bombardé mardi des bases djihadistes à Derna, dans l’est de la Libye, à la suite de la publication par l’EI d’une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens qui se trouvaient en Libye à la recherche de travail et avaient été capturés par le groupe.

jeudi, 19 février 2015

Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

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Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Deux évènements simultanés se recouvrent ce lundi. Le premier est le fait que des avions de combat égyptiens ont bombardé des positions de l'organisation Etat islamique en Libye, après que cette organisation y eut revendiqué la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens dans une vidéo. Le président Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence dimanche soir le Conseil national de défense et juré de punir les "assassins" de la manière "adéquate".
Il faut féliciter l'Egypte d'intervenir en Libye, devenu foyer incontrôlable de djihadismes, alors que les Etats voisins, y compris les Etats européens, laissent faire. Ces mêmes Etats qui sur le papier se disent protecteurs des Chrétiens d'Orient persécutés par les islamistes partout où ceux-ci le peuvent, c'est-à-dire partout au Moyen Orient sauf en Egypte et dans la Syrie de Bashar al Assad. 

Le second événement est que le ministre français de la défense doit signer ce même lundi au Caire un contrat très attendu pour la vente à l'armée égyptienne de 24 Rafales, d'une frégate et de divers autres matériels. Or diverses protestations ont été formulées en France concernant ce contrat. Ainsi, peu avant la mise au point finale du contrat, Amnesty International France, rejoint par Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale du parti écologiste EELV, avait ainsi appelé le gouvernement à "suspendre tous les transferts d'armes" à l'Égypte en raison de la "répression, sans précédent depuis 30 ans" dans le pays.

Mais pourquoi tant d'hostilité à l'égard de l'Egypte? On peut penser qu'elle n'est pas spontanée, mais fortement téléguidée par des mouvements sous influence de Washington, et trouvant en France le relais des intérêts atlantistes. Amnesty a depuis longtemps montré que ses jeux n'étaient pas toujours clairs. Concernant le Rafale, cette vente est considérée par le lobby militaro-industriel américain comme une atteinte grave au monopole que celui-ci depuis des années s'efforce de se donner dans le domaine des avions de combat, en imposant aux « alliés » de l'Otan l'achat de F 35 Lockheed Martin qui se révèlent en fait une catastrophe industrielle (mais pas une catastrophe financière pour le lobby qui a encaissé près de mille milliards de commandes fédérales).

Concernant l'Egypte proprement dite, Washington ne lui pardonnera certainement pas un possible rapprochement avec la Russie, qui devrait faire suite à la visite récente au Caire du président Poutine (Voir notre article du 10 février, dont il est inutile de reprendre les arguments ici http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1657&r_id= )

Il est bon que le président Hollande affiche vis-à-vis des Etats-Unis une volonté d'indépendance dans ses relations avec le gouvernement égyptien actuel. Il faudrait même que des accords diplomatiques et militaires plus précis s'en suivent. Quand à l'Europe, qui se borne à déléguer à Obama le soin de la protéger de l'Etat islamique, avec les succès que l'on sait, elle devrait d'urgence, dans un premier temps, aider l'Egypte à surmonter ses difficultés économiques. Celles-ci facilitent les recrutements islamistes  dans les campagnes.

PS à 12h ce jour. Dernière nouvelle: l'Italie semblerait décider à intervenir avec des troupes au sol en Libye. Quid de l'Espagne, de l'Allemagne et autres grands vertueux?

Jean Paul Baquiast

dimanche, 15 février 2015

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!

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Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!
 
Le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs.
 
Ancien pilote de chasse
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Donc, le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs. La rapidité de la conclusion – moins de 6 mois depuis les premiers contacts – et la signature au niveau étatique suggère une double signification.

C’est le « client » qui semble être venu solliciter l’acquisition des matériels. Procédé qui bouscule les longues manœuvres de promotion et transactions commerciales habituellement nécessaires en cas de besoin annoncé et qui se conjuguent avec de redoutables défis face à la concurrence internationale.

Soit l’Égypte a choisi la France pour des raisons politiques et/ou financières, soit les performances des systèmes répondent au mieux aux menaces et objectifs présents, voire nouveaux, retenus par l’état-major égyptien.

Dans les déclarations officielles et dans les médias, on parle toujours et seulement des avions et bateaux, c’est-à-dire des « porteurs », ceux qui font de belles photos et vidéos de démonstration publique ou de revue navale. Mais ce qui en fait l’efficacité offensive réelle, les systèmes d’armes, n’est que peu révélé. C’est pourtant ce critère qui détermine une sélection judicieuse quand les pressions politiques n’y font pas obstacle.

Les missiles de MBDA et EADS qui arment chasseurs et frégates associés aux électroniques Thales ou autres sont les vrais outils d’efficacité et de supériorité. L’avenir dira, peut-être, si ce sont ces qualités opérationnelles qui ont précipité les Égyptiens sur le marché français.

vendredi, 22 août 2014

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

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Author: Yuriy Zinin

Ex: http://journal-neo.org

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

Egyptian news agencies and TV channels stressed the respectful reception Al-Sisi got during his stay in Sochi. The majority of them empathized the range of topics that was discussed by the leaders of the two countries.

Most Egyptian observers in tune with Al-Sisi’s spokespersons believe that this visit was a success. A number of opinion makers and businessmen stressed the positive dynamics of bilateral trade and improving economic ties. They welcomed the growing export of their agricultural products to Russia and the decision to establish an Egyptian logistics center on the Black Sea coast. Egypt is the second largest supplier of fruits and vegetables to Russia, agricultural goods account for 70% of Egyptian export volumes to Russia.

According to one of the leaders of the Egyptian Chamber of Commerce, the decision of the Russian authorities to purchase more agricultural products from Egypt – is a good chance for local farmers and traders. He said that this is a rare luck in the competitive environment of the today’s agricultural markets which are being supplied by goods from the East and the West. It was noted that the last year’s supply volume of agricultural products to the Russian Federation increased by 30% in comparison to 2012.

A lot of Egyptian hopes are associated with the  further increase in Russian tourists visiting Egypt.

According to some experts, the latest visit can not be separated from the implementation of major national projects, today’s agenda between the two countries. One of such projects is the recently announced construction of a second Suez Canal. To create the infrastructure needed for this project Egypt would be participating in the development of Russian industrial zones.

The Egyptian oil and gas production capacities are in the focus of the bilateral cooperation as well and the world’s largest company Gazprom is willing to provide assistance in this field. Russia will also be helping in developing peaceful nuclear energy projects in Egypt.

Egyptian media outlets are paying particular attention to the demand for modernization of giant projects that were built in the Soviet era but they “continue to be the backbone of the industrial sector of Egypt.” The country is now trying to improve its legislation in order to attract foreign investors, including Russian.

An article in the Al-Ahram newspaper states that the Egyptian president is concerned with achieving progress in relations with Russia – an influential world’s power. Al-Ahram columnist says that the former cases of cooperation with Moscow left a lasting mark in the history of bilateral relationships.

Political analysts and experts perceive the visit of President Al-Sisi through the prism of the turbulent events in the Middle East where different forces are gaining the upper hand, new players emerge, and the extremists of the Islamic State of Iraq and the Levant are posing a real threat to regional stability, Libya has been destabilized and the bloodshed in Syria continues. International terrorism has once again shown its ugly face in the Middle East.

In this regard, the press noted the similarity or even identity of the positions of the two countries in the respect of the today’s challenges and threats in the Middle East.

Many Egyptian writers and columnists have commented on the actions and policies of Washington and the West in general in the region, accusing western policy makers of duality, the support they had been showing to different extremist organizations, and the desire to push Cairo aside.

Most of them agree that Cairo needed greater independence in its foreign policy but without spontaneous turns or jumps. The former Egyptian ambassador to the Russian Federation Izzat Saad believes that the visit of President Al-Sisi shows hope that the country of the Nile has its own common interests with Moscow and that it is not willing to yield to any kind of pressure from the outside.

Egyptian newspaper “Al-Tahrir” says that the recent visit is placing a corner stone in the construction of new relations between the two countries, that will only become more profound in various fields and aspects. The influential newspaper “Al-Sharq Al-Awsat” has called the agreements reached in Sochi “ambitious”.

Obviously, their implementation will take time, but a carte blanche has already been given

Yuri Zinin is a Senior Research Fellow at MGIMO and a columnist for the online magazine “New Eastern Outlook”.

samedi, 07 juin 2014

Victorias electorales de Assad y Sisi ponen fin a la “primavera árabe”

sissi333x2048.jpgVictorias electorales de Assad y Sisi ponen fin a la “primavera árabe”

El analista israelí en temas árabes Avi Issacharoff escribió en el periódico Maariv que el perfil de Oriente Medio ha ido cambiando continuamente desde diciembre de 2010 y todos aquellos que han intentado realizar pronósticos han descubierto la dificultad de esta tarea.

Sin embargo, lo que está sucediendo en estos días, las victorias electorales del nuevo presidente egipcio, Abdel Fattah al Sisi, y del presidente sirio, Bashar al Assad, marcan el fin informal de la así llamada “Primavera Árabe”.

El periódico añade que aunque es todavía demasiado temprano para dar la despedida a las revoluciones y los revolucionarios en Oriente Medio, las dos elecciones –la egipcia que fue celebrada esta semana- y la siria -que tendrá lugar en los próximos días- han supuesto el cierre de una etapa, que estuvo caracterizada por la demanda de cambios, el caos y la inestabilidad.

En la actualidad, el desafío del terrorismo y de la falta de seguridad han llevado a que las poblaciones árabes están ya cansadas de revueltas y conflictos y busquen asegurar la estabilidad y el desarrollo.

En Egipto, el establishment político anterior ha vuelto al poder a través de Abdul Fattah al Sisi y busca destruir a los Hermanos Musulmanes, la cofradía que ha sacado provecho de las revoluciones y revueltas árabes en varios países. En Siria, Assad continuará siendo el jefe de estado aunque la guerra civil continúe durante un cierto tiempo más. La votación masiva de los sirios en Beirut es el reflejo de un cambio en la opinión pública siria que comprende que Assad es la garantía de la estabilidad futura y de la derrota definitiva del terrorismo que asola el país.

El periódico destaca también que estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el Líbano busca un nuevo presidente que sustituya a Michel Suleiman y en el que se ha producido el acuerdo entre Hamas y Fatah para el establecimiento de un gobierno de unidad.

Las repercusiones de este último hecho no están claras para Israel, pero los actuales acontecimientos en Oriente Medio y el refuerzo en general del poder de los estados y gobiernos árabes pueden no ser favorables para los intereses israelíes.

Al-Manar

dimanche, 27 avril 2014

Islamist Fifth Column in Gaza based on Gulf and Western Strings: Egypt and Syria

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Islamist Fifth Column in Gaza based on Gulf and Western Strings: Egypt and Syria

Boutros Hussein and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times

If individuals want to see the dead end path of radical Takfiri Islam then look no further than the mantra of hatred and discord in Gaza because this estranged reality says everything about the international reality of this brand of Islam. Takfiri Islamism cares little about issues related to national identity therefore killing fellow nationals is part of the course alongside destroying respective civilizations. This reality means that nations like America, France, Israel, Qatar, Turkey, Saudi Arabia, and the United Kingdom, can pull the strings by manipulating various agendas. The upshot of this is that “international jihadists” can be manipulated in the short term while “internal jihadists” become a fifth column and this can be seen in Afghanistan, Egypt, Iraq, Libya, Nigeria, Pakistan and Syria.

In Egypt and Syria both internal militant Islamists view killing fellow Egyptians and Syrians with glee because in their schizophrenic world view they are serving Takfiri and Muslim Brotherhood indoctrination. It would have been unthinkable in the past that Palestinians would desire jihad against Egypt and Syria rather than being focused on the Palestinian issue. However, the petrodollars of the Gulf and the spread of militant Salafi ideology have altered the religious and political landscape.

Of course, militant Islamists in Gaza are not powerful enough to change events on the ground in either Egypt or Syria. Despite this, it is clear that Islamists in Gaza can cause mayhem in the Sinai region and in Syria based on supplying arms and partaking in terrorism. Similarly, if Islamists don’t abide by the tune then new pied pipers will emerge in order to sow the seeds of more division. Alas, in modern day Syria various Takfiri Islamist terrorist groups in 2014 are now butchering each other and this reality is replicated in Afghanistan and in other nations where this virus is let loose.

Gulf petrodollars are sowing the seeds of crushing indigenous Sunni Islam, creating destabilization, spreading sectarianism, empowering terrorism and targeting non-Muslim minorities. America, France, Israel, Turkey and the United Kingdom are “riding this Islamist ticket” in order to destabilize nations they want to crush. Of course, Afghanistan was the springboard in the 1980s and early 1990s but the evolution and spread of Salafism is much more potent in the modern world.

In Libya the power of NATO was needed in order to bomb from the skies and of course covert operatives were involved on the ground whereby they were allies of various militias and al-Qaeda affiliated groups. Similarly, in Syria it is clear that al-Qaeda affiliates, various terrorist groups and Salafi ideologues are working hand-in-hand with Gulf and NATO powers. Therefore, in Libya and Syria it is mainly fellow Arabs alongside international jihadists who are doing the bidding of America, France, Israel, Qatar, Saudi Arabia, Turkey and the United Kingdom.

Colonel Gaddafi in Libya never envisaged that fellow Libyans would openly work hand-in-hand with NATO forces and that international jihadists would deem him to be an apostate. Yet, Libya was crushed based on the manipulation of internal discontent which was manipulated by outside nations, the role of NATO and Gulf powers – and the third trinity, the role of international jihadists and Salafi preachers which incite hatred. Syria is witnessing the same trinity despite events on the ground being very different based on the persistence of the armed forces of Syria and because of other important factors.

It is interesting to note that while mayhem and chaos abounds in many nations because of the so-called “Arab Spring,” which really should be named the “Western and Gulf ticket;” the nations of Israel and Saudi Arabia have emerged unscathed. Also, while international jihadists and internal militants in Syria are busy fighting and killing in the name of Allah; it is apparent that they aren’t concerned about Israel in the south and NATO Turkey in the north. Indeed, on several occasions Israel bombed Syria and this mustered no real mass demonstrations nor created political convulsions within the Middle East. Likewise, it is noticeable that al-Qaeda affiliate groups are notably strong in northern Syria whereby they can utilize the terrain of NATO Turkey and the supply lines for military arms.

In a video speech which was played to militants in Gaza the Islamist Sheikh Ahmad Oweida is inciting hatred towards Syria. He reportedly states “the time is for blood and destruction. The time is for invasions. The time is for battles.” Other comments in the video and during the demonstration in Gaza are aimed at Egypt and Syria. Suddenly, the role of NATO and Israel appears a very distant second and clearly for power brokers in the Gulf and West then this is a remarkable achievement. After all, it implies that militant Islam can be used like “a Trojan horse” in order to cause internal destabilization. Therefore, when the times are right international jihadists can do the bidding of Gulf and Western powers.

Oweida stated about Egypt that the “spear of Islam in the chest of despicable secularism….You are our hope that Shariah returns to what it was before.”

The Investigative Project on Terrorism reports that “Posters on jihadist bulletin boards have suggested that now was the time for jihadists to go to Egypt to exact revenge against the Egyptian military.”

“It is no longer possible to turn a blind eye to the obvious fact that they [secularists and the idolatrous disbelievers] are hostile to Islam and they wage war against it and they hate it,” Abdullah Muhammad Mahmoud of the jihadi group Dawa’at al-Haq Foundation for Studies and Research wrote in a jihad forum, the Long War Journal reported. “If jihad isn’t declared today to defend the religion, then when will it be declared?!” He continued: “Will Muslims wait until they are prevented from praying in mosques?! Will they wait until the beard becomes a charge that is punishable by imprisonment?! Will they wait until their sons enter prisons in the tens of thousands to be tortured and spend tens of years of their lives in their depths?!”

“O Muslims of Egypt, if you don’t do jihad today, then only blame yourselves tomorrow.”

Egypt is much more complex because while Gulf and Western powers are all anti-Syrian government the same doesn’t apply to this nation. Therefore, Saudi Arabia and other Gulf nations (apart from Qatar which is pro-Muslim Brotherhood and terrorism) are supporting Egypt financially and in other ways because they fear losing their internal powerbases. Indeed, Saudi Arabia even turned against the pro-Muslim Brotherhood agenda of the Obama administration which resulted in a rare clash between Riyadh and Washington. However, the issue of spreading Salafism is a real problem for Egypt and other nations like Tunisia. Therefore, Gulf petrodollars need to cease when it comes to spreading Islamist ideology. In other words,  indigenous Muslim clerics need to tend to spiritual matters. Issues related to the Muslim Brotherhood also need to be resolved because this Islamist movement desires to enforce its ideology on all the people of Egypt.

Al Ahram Weekly reported during a pivotal period last year that: “Mohamed Gomaa, a specialist on Palestinian affairs at Al-Ahram Centre for Political and Strategic Studies, says that while the “organic relationship” between Hamas and the Muslim Brotherhood has long been common knowledge, Hamas is taking a risk by parading those ties in Al-Qassam Brigades’ marches through Gaza. There are, Gomaa says, differences within Hamas over how to respond to developments in Egypt. Some within the movement urge restraint and the avoidance of any rhetoric that might be viewed as provocative by the Egyptian army. The appearance of Al-Qassam convoy, he argues, suggests that such voices are losing out to the zealously pro-Muslim Brotherhood contingent.”

“The Hamas government viewed Sinai as its backyard,” says Gomaa, “a safe corridor for arms and other strategic needs. This is why the movement supported strikes against Egypt’s security forces in Sinai. It explains why so many Palestinian elements were discovered to have taken part in operations against the army.”

The Syrian government meanwhile is currently fighting for its survival because of the unholy trinity being used against this nation. Likewise, Egypt faces internal political convulsions and a terrorist threat within the Sinai region and in other parts of the country.

Libya succumbed to the trinity and clearly Syria faces the same combination of forces despite the internal situations being very different. After all, Libya was just “abandoned to the wolves” but several powerful nations have stood by Syria despite their support being insufficient compared to what the enemies of Syria are doing. In other words,  if powerful Gulf and Western powers collectively decide on destabilization then clearly nations in North Africa and the Middle East are very vulnerable. The one saving grace for Egypt is that most Gulf nations oppose the administration of Obama when it comes to this nation. However, Syria is not so lucky because this nation faces outside manipulation and a brutal trinity which refuses to let go.

Gaza Islamists openly celebrate killing Syrians and inciting hatred towards this secular nation. At no point do they show the same willingness to die against Israel or against NATO Turkey. Likewise, Palestinian Takfiri jihadists are involved in spreading terrorism and mayhem in the Sinai region and more recently the Shia in Lebanon are being targeted by the same forces that have abandoned the Palestinian cause. Therefore, Islamist Salafi schizophrenia is a great tool for America, France, Israel, Qatar, Turkey, Saudi Arabia and the United Kingdom in the short-term providing the above nations all share the same vision.

Islamists are now whipping up hatred in Gaza aimed mainly at Syria but also against Egypt. The Long War Journal reported last year: “the marketplace of jihad opened in Syria, the youth of Islam rose from every direction to fight” against the Assad regime. The narrator similarly boasted that “convoys of mujahideen” from Gaza have gone to Syria to fight and that some have died while there.”

In other words, militant Islam is a convenient tool to be manipulated by outside forces which desire to alter the political and military landscape. Of course, if Afghanistan and Libya are viewed in the long-term – just like the destabilization of Iraq and the self-destructive policies of Pakistan – then the long term is very different unless you support failed states, terrorism, sectarianism, putting women in the shadows and crushing religious and cultural diversity.

Gaza Islamists are only one piece in a very complex jigsaw. However, if they can forsake their homeland while killing fellow Muslims and Arabs – alongside persecuting religious minorities and becoming embroiled in anti-Shia policies in Syria; then this highlights the new force being backed within Gulf and Western circles. Indeed, outside nations don’t need boots on the ground like in Afghanistan and Iraq. Instead, the trinity can do everything from a distance and if extra support is needed then powerful ratlines will be increased alongside more Salafi indoctrination.

http://www.investigativeproject.org/4126/egypt-warns-hamas-over-jihadi-threats

http://weekly.ahram.org.eg/News/3904/17/Sinai—no-longer-a-proxy-battle.aspx

www.longwarjournal.org/archives/2013/09/salafi_jihadists_hol.php#ixzz2eMcmf0z9 

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

vendredi, 04 avril 2014

Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

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Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

The sentencing of over 500 Muslim Brotherhood members to death in Cairo – many in absentia – for their role in the attack, torture, and murder of an Egyptian policeman is the culmination of an all encompassing security crackdown across Egypt. The move has created a chilling effect that has left the otherwise violent mobs of the Muslim Brotherhood silent and the streets they generally terrorize, peaceful and empty.

The move by the Egyptian courts has attracted the predictable condemnation of the US State Department. The Washington Post’s article, “Egyptian court sentences 529 people to death,” quoted US State Department spokeswoman Marie Harf as claiming the US was “deeply concerned,” and “shocked.” She also claimed that the move “defied logic.”

The move was, however, exceptionally logical.

While the US continues to feign support for the government in Cairo, it was fully behind the so-called “Arab Spring,” the Muslim Brotherhood-led regime of Mohamed Morsi that came to power in its wake, its mobs in the streets, and the networks of NGOs inside Egypt supporting and defending their activities.

How Egypt Got Here 

Egypt’s current turmoil is a direct result of the 2011 so-called “Arab Spring.” While nations like Libya lie in ruins with the “revolution” a “success” and the Libyan people now subjugated by pro-Western proxies, and Syria as it continues to fight on in a costly 3 year conflict that has cost tens of thousands of lives, Egypt has taken a different path.

When violent mobs began inching Egypt toward violence of Libyan and Syrian proportions, the Egyptian military, who has been the primary brokers of power in Egypt for decades, bent with the winds of change. Hosni Mubarak was ousted from power and the military tolerated the rise of the Muslim Brotherhood itself into power. However, before they did so, they laid the groundwork for its eventual undoing.

The military leadership bid its time patiently, waiting for the right moment to unseat the Brotherhood and swiftly shatter its networks politically and militarily. It was a masterstroke that has so far saved Egypt from the same fate suffered by other nations still burning in the chaos unleashed by the “Arab Spring.”

The Muslim Brotherhood’s Resurrection 

The Muslim Brotherhood is a faux-theocratic sectarian extremist movement – a regional movement that transcends national borders. It is guilty sowing decades of violent discord not only in Egypt, but across the Arab World and it has remained a serious threat to secular, nationalist states from Algeria to Syria and back again. It is the factor of chaos of choice by the West and its regional collaborators, who generously fund it, arm it, and provide it with a steady stream of political recognition.

Today, the Western press decries Egyptian and Syrian efforts to curb these sectarian extremists, particularly in Syria where the government was accused of having “massacred” armed Brotherhood militants in Hama in 1982. The constitutions of secular Arab nations across Northern Africa and the Middle East, including the rewritten Syrian Constitution, have attempted to exclude sectarian political parties, especially those with “regional” affiliations to prevent the Muslim Brotherhood and Al Qaeda affiliated political movements from ever coming into power.

And while specter of sectarian extremists taking power in Egypt or Syria may seem like an imminent threat to Western (including Israeli) interests – it in reality is a tremendous boon.

Despite a long campaign of feigned anti-American, anti-Israeli propaganda during the Egyptian presidential run-up, the Muslim Brotherhood had joined US, European, and Israeli calls for “international” intervention in Syria. Egypt had also broken off diplomatic relations with Syria in an attempt to further isolate the nation – however these ties wererestored almost immediately after Morsi was finally ousted from power.

The Syrian Connection 

To understand the Muslim Brotherhood’s designs in Egypt, one must first understand the Brotherhood’s role in the West’s proxy war against Syria. The Muslim Brotherhood’s Syrian affiliates have been funneling weapons, cash, and foreign fighters into Syria to fight Wall Street, London, Riyadh, Doha, and Tel Aviv’s proxy war since 2011. The Brotherhood had prepared for this role since at least as early as 2007.

In Reuters ‘May 6, 2012 article titled, “Syria’s Muslim Brotherhood rise from the ashes,” it stated:

“Working quietly, the Brotherhood has been financing Free Syrian Army defectors based in Turkey and channeling money and supplies to Syria, reviving their base among small Sunni farmers and middle class Syrians, opposition sources say.”

The Muslim Brotherhood was nearing extinction in Syria before the latest unrest, and while Reuters categorically fails in its report to explain the “how” behind the Brotherhood’s resurrection, it was revealed in a 2007 New Yorker article titled, “The Redirection” by Seymour Hersh.

The Brotherhood was being directly backed by the US and Israel who were funneling support through the Saudis so as to not compromise the “credibility” of the so-called “Islamic” movement. Hersh revealed that members of the Lebanese Saad Hariri clique, then led by Fouad Siniora, had been the go-between for US planners and the Syrian Muslim Brotherhood.

Hersh reports the Lebanese Hariri faction had met Dick Cheney in Washington and relayed personally the importance of using the Muslim Brotherhood in Syria in any move against the ruling government:

“[Walid] Jumblatt then told me that he had met with Vice-President Cheney in Washington last fall to discuss, among other issues, the possibility of undermining Assad. He and his colleagues advised Cheney that, if the United States does try to move against Syria, members of the Syrian Muslim Brotherhood would be “the ones to talk to,” Jumblatt said.”

The article would continue by explaining how already in 2007, US and Saudi backing had begun benefiting the Brotherhood:

“There is evidence that the Administration’s redirection strategy has already benefitted the Brotherhood. The Syrian National Salvation Front is a coalition of opposition groups whose principal members are a faction led by Abdul Halim Khaddam, a former Syrian Vice-President who defected in 2005, and the Brotherhood. A former high-ranking C.I.A. officer told me, “The Americans have provided both political and financial support. The Saudis are taking the lead with financial support, but there is American involvement.” He said that Khaddam, who now lives in Paris, was getting money from Saudi Arabia, with the knowledge of the White House. (In 2005, a delegation of the Front’s members met with officials from the National Security Council, according to press reports.) A former White House official told me that the Saudis had provided members of the Front with travel documents.
Jumblatt said he understood that the issue was a sensitive one for the White House. “I told Cheney that some people in the Arab world, mainly the Egyptians”—whose moderate Sunni leadership has been fighting the Egyptian Muslim Brotherhood for decades—“won’t like it if the United States helps the Brotherhood. But if you don’t take on Syria we will be face to face in Lebanon with Hezbollah in a long fight, and one we might not win.”

Syria’s Chaos is a Warning of Egypt’s Possible Future 

While the US decries the recent court decision in Cairo – sentencing over 500 members of the Muslim Brotherhood to death – claiming the move “defies logic,” considering what the Brotherhood laid the groundwork for in Syria, the Egyptian government has made a very logical move.  Appeasement, accommodation, and leniency were already tried both in Libya and Syria.

One must consider Libya’s Muammar Qaddafi and his release of prisoners hailing from Al Qaeda’s Libyan franchise, the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) in 2008. Among them was Abdel-Hakim Belhaj who upon his release would simply return to the eastern Libyan city of Benghazi, raise an army of Western-armed terrorists, and go on to overthrow Qaddafi, decimate the nation, and plunge Libya into a sectarian bloodbath that is still raging to this day.

The same destabilization, step-by-step that was carried out in 2011 in Syria and Libya is now being carried out in Egypt and once again through sectarian extremist groups, including the Muslim Brotherhood. Legions of terrorists are waiting in Egypt’s Sinai region for the Brotherhood to lay the groundwork in Egypt’s population centers so that they can be infiltrated and destroyed, just as has been done in Syria and Libya.  And behind it all is the West, desperately trying to dislodge the Egyptian military from power with a combination of unpalatable carrots and broken sticks.

The West has often expressed its desire to see the Egyptian military cut down to size, and removed entirely as a political power broker, just as has been done in Turkey. This is best articulated by Saudi Arabia’s Al Monitor, a clearinghouse for Western political spin, in its article, “Egypt’s Second Revolution a Blow to Turkey,” which states (emphasis added):

The Egyptian army considers Turkey’s Justice and Development Party to be a political rival and an ally of the Muslim Brotherhood. Moreover, the Egyptian military establishment views the Turkish model of limiting the power of Turkey’s military establishment by means of an alliance with Washington as a model that threatens the presence and interests of the Egyptian army.

Other US foreign policy think tanks and editorial columns are awash with comparisons between Egypt and Turkey and how Egypt can be transformed through the elimination of its politically influential military into a proxy state more like Turkey – a NATO member permanently bent to the will of Wall Street, London, and the European Union.

While the West attempts to portray the Egyptian government as “brutal,” it is clear the West’s designs for Egypt are nothing short of absolute brutality – the same absolute brutality that has left Libya and Syria’s cities in ruins, tens of thousands dead, and millions more either maimed, displaced, or otherwise affected by strife that has now lasted over 3 years in both nations.

The Egyptian military’s lightning fast moves to shatter the Muslim Brotherhood’s networks has for now thwarted a foreign-driven, armed, and dangerous attempt to subvert Egypt’s stability. It is a model that had Syria or Libya followed, tens of thousands of lives could have been spared, and the lives of millions more left unscathed by years of bloodshed and war.

For those who understand geopolitical developments with little hindsight and absolutely no foresight, condemning Egypt’s moves are easy. For those that remember Libya, see Syria, and can foresee Egypt with its larger population joining them in protracted armed conflict – today’s seemingly “brutal” efforts to stem the Muslim Brotherhood and the conspiracy they are playing a willful role in, are reasonable steps to prevent a much more brutal and tragic future.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

mardi, 04 février 2014

EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

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EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

L'Occident perd son argumentaire

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Le commandement de l'armée égyptienne a donné lundi 27 janvier mandat à son chef, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, pour se présenter à l'élection présidentielle en Egypte. Le vice-premier ministre, homme fort du pays depuis qu'il a destitué en juillet, par la force, le président islamiste Mohamed Morsi, avait peu auparavant été élevé au rang de maréchal, le plus haut grade de l'armée égyptienne, par le président Adly Mansour.
 
Ce dernier a confirmé que le scrutin présidentiel serait organisé avant les législatives. Pour tous les observateurs, cette inversion judicieuse du calendrier électoral devrait servir les intérêts du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi qui sera donc probablement élu. 

Mohamed Morsi, déposé le 3 juillet 2013, était le seul président élu démocratiquement en Egypte, et le premier non issu des rangs de l'armée, à diriger le plus peuplé des pays arabes. Tout le week-end, des manifestations et des heurts ont agité le Caire laissant à l'anniversaire des trois ans de la révolution un goût plutôt amer. Le général Mohamed Saïd, chef du bureau technique du ministère de l'intérieur égyptien, a été tué mardi 28 janvier dans la capitale égyptienne par des inconnus qui ont ouvert le feu sur lui, selon les services de sécurité du pays. Cet assassinat survient en pleine vague de répression sanglante de toute manifestation des partisans des frères musulmans et de toute une série d'attentats djihadistes visant les forces de l'ordre.

Un pays gênant pour les Occidentaux

Pourtant, dans les médias, l'Egypte est oublié. On tait, on camoufle l'Egypte. En somme, nous avons eu début juillet un coup de force, un coup d'état militaire en bonne et due forme mais pour les Occidentaux, ce n'était pas un coup d'Etat ! C'est ainsi que depuis quelques mois, on sent dans les relations internationales une sorte de distanciation polie sur tout ce qui se passe que ce soit à Gaza, au Liban, en Syrie ou en Afrique noire. On ne croit plus en rien et surtout plus au modèle démocratique et aux bons sentiments humanitaires tant vantés dans les années 90.
 
L'incapacité d'Obama à utiliser en juillet 2013 le terme de ''coup d'Etat'' pour désigner la situation égyptienne fut rédhibitoire et augure d'une certaine incapacité de l'Amérique à se repositionner idéologiquement, à posséder et maîtriser un argumentaire crédible. Barak Obama ne pouvait en effet utiliser officiellement le terme de ''coup d'état militaire'' car il aurait alors été mis dans l'obligation légale de couper l'aide financière si vitale à l’Egypte. Les Etats-Unis étaient ainsi la victime collatérale de leurs propres textes. Mais si un coup d'Etat n'est plus un coup d'état, qu'est-ce alors que la démocratie et qu'est-ce qui justifiera demain l'interventionnisme américain ?

Avec la destitution violente de Morsi, l'Occident est entré dans une nouvelle confusion politique car les Occidentaux aiment les concepts clivants, aiment négocier à l'intérieur de paramètres clairs et surtout veulent en permanence moraliser le politique pour ne pas culpabiliser leurs turpitudes. 

C'était donc des insurgés contre des dictateurs, des fanatiques contre des démocrates, des bons contre des méchants, des laïcs contre des religieux. C'est pour eux une manière de mieux comprendre et d'appréhender la politique extérieure et de l'expliquer à leurs électeurs. On s'était habitué, avant l'Egypte, qu'un coup d'état militaire était nécessairement ''mauvais'' et qu'un président élu serait forcément le ''bon'', le seul légitime. Mais il y eut Morsi après, mais qui s'en souvient, l'Algérie des années 91-92. Et si l'éviction de Morsi justifiait demain, même dans un pays comme la France, le refus de certains résultats électoraux. Quel que soit ce que l'on pense des Frères Musulmans, ce sont eux qui remportèrent les élections présidentielles. Leur formation était alors le parti le plus important du Parlement égyptien et le second parti de ce Parlement n'était pas celui des libéraux mais celui des salafistes, encore plus fondamentalistes et radicaux que les Frères Musulmans.

Une démocratie à géométrie variable

Cette confusion de l'attitude occidentale à l'égard des élections égyptiennes s'est multipliée dans tout le Proche-Orient et en particulier en Syrie où la France comme les Etats-Unis ont soutenu les rebelles les plus fanatiques au nom de la ''démocratie''. S’agissant de l'Egypte, certains commentateurs ont prétendu que l'Egypte, après tout, n'était pas mûre pour la démocratie ou pire que finalement, la démocratie n'était pas une bonne solution pour l'Egypte, qu'elle n'y était pas préparée ! Mais quel pays est-il donc prêt pour la démocratie ? En somme, le discours de la paix démocratique, le discours de l'idéologue Christopher Layne n'était que du vent. Pourtant tout le conflit afghan fut justifié par le discours démocratique. Toutes les interventions africaines ont été, jusqu'à aujourd'hui, des interventions pro-démocratiques. C'est donc le coup d'état militaire de Sissi qui a stoppé ce grand élan de générosité démocratique car pour une fois, un coup d'état n'était pas un coup d'état mais une affaire démocratique!

L'écho des évènements égyptiens qui nous parvient est comme brouillé par la sensation incommode d'une belle duperie. Avec l'Egypte, avec la Syrie, avec les pressions sur Gaza, l'Occident se dirige petit à petit vers le chaos moral de l'intervention sans une once de justification. On se retrouve exactement comme au temps de la Guerre froide lorsque les Etats-Unis et ses alliés justifiaient les coups de force d'Asie ou les dictatures d'Amérique latine, les préférant à toute autre alternative sociale sauf qu'à cette époque, les progressistes chantaient la révolution sur des vers de Neruda et dénonçaient les dictateurs et les tyrans dans les films de Godard ? Or qui, aujourd'hui, lève le petit doigt contre Sissi, le dictateur-maréchal égyptien ? En tout cas, les événements égyptiens nous enseignent ce sur quoi nous insistons toujours ici : on ne peut en politique internationale éviter la complexité, le confus et les compromissions de toutes sortes. La politique internationale n'est pas morale et ne le sera jamais.

mardi, 21 janvier 2014

Hacia el panarabismo nasserista en Egipto

por Germán Gorraiz López

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La inesperada victoria de Mursi en las elecciones egipcias del 2012 trastocó la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, consistente en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso la Marina de EEUU al Canal de Suez, un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

La ingenuidad política de Morsi quedó plasmada en el nombramiento del general Al-Sisi comandante general de las Fuerzas Armadas y ministro de Defensa (CSFA) con la esperanza de poder desinfectar el establishment militar egipcio de los virus patógenos inoculados durante la autocracia de Mubarak , ya que en su etapa anterior Al Sisi era el jefe de la temida inteligencia militar y era considerado como el miembro más “reformista” de la Junta Militar.

Sin embargo, el Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas (CSFA), antes de transferir el poder, aprobó una declaración constitucional complementaria en la que se preservaban las principales prerrogativas del Ejército, como detentar el poder legislativo durante la Transición, una amplia autonomía para gestionar su presupuesto y la capacidad de decidir sobre la declaración de guerra, por lo que su anulación por el Presidente Morsi encendió la luz verde para la asonada militar contra el Gobierno de los Hermanos Musulmanes.

Morsi nunca controló las palancas del poder en el país y sólo tenía un control nominal sobre el ejército, las fuerzas de seguridad o los servicios de inteligencia del estado, por lo que negoció con Al Sisi la lealtad del Ejército a su persona enrocado en la defensa de su legitimidad presidencial, pero el CSFA ejecutó un golpe de mano virtual contra Morsi al no encajar su proyecto islamista en la estrategia de EEUU en Oriente Próximo, golpe que contaba con el visto bueno de EEUU al haber dejado Mursi de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, formando parte de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.

Recordar que según el periódico Al Tharir, el general Sisi tendría “fuertes lazos con funcionarios de Estados Unidos tanto a nivel diplomático como militar, pues estudió en Washington, asistió a varias conferencias militares en la ciudad y participó en ejercicios conjuntos de guerra y operaciones de inteligencia en años recientes”, pero las medidas de presión de la Administración Obama provocaron el desapego afectivo de al-Sisi tras reprochar a Obama que “Ud. abandonó a los egipcios, Ud. le dio la espalda a los egipcios y ellos no lo olvidarán”.

Recordar que el apoyo de la Junta Militar egipcia sería crucial para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso al Canal de Suez , pues Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suez para la docena de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal. Así, Israel, Arabia Saudí, Qatar y demás aliados árabes de EEUU en el Próximo Oriente (con la excepción de Erdogan), habrían presionado a Obama y a la UE a no condenar el golpe de mano contra Morsi, optando por un nuevo Mubarak como mal menor ante la amenaza del islamismo surgido de las urnas.

Sin embargo, tras la cruenta represión del ejército egipcio contra los Hermanos Musulmanes, la Administración Obama anunció la cancelación del ejercicio bienal militar conjunto con Egipto como medida de presión al gobierno interino militar para ceñirse al acuerdo del plan de transición democrático así como la posible revisión de la ayuda militar que concede a Egipto, estimada en 1.500 millones de doláres anuales, provocando un vacío occidental que fue aprovechado por Arabia Saudí y Putin para recuperar la influencia perdida en Egipto.

Así, tras el golpe de mano contra Morsi, Egipto podría recibir una inyección económica de Arabia Saudita, Kuwait y los Emiratos Árabes Unidos por un monto total de 15.000 millones de doláres como parte de la estrategia de las monarquías árabes del Golfo para anular la creciente influencia de Qatar como principal benefactor de Egipto tras la donación de 5.000 millones de doláres al régimen de Morsi.

Por otra parte, la retirada por EEUU del portaaviones USS Nimitz y el destructor USS Graveley del Mediterráneo tras cancelar “in extemis” Obama el ataque contra Siria (Operación Free Syria) fue aprovechado por Putin para reforzar su flota en el Mediterráneo con 18 buques de guerra. Así,según la agencia Itar Tass, Rusia reforzará su base naval en el puerto sirio de Tartus con el objetivo de resucitar la extinta Flota del Mediterráneo, (disuelta en 1992 tras la extinción de la URSS), cuya columna vertebral estará formada por la Flota del Mar Negro , la del Norte y la del Báltico (con el Varyag como buque insignia) y podría estar operativa en el 2.015, pero la inestabilidad del conflicto sirio, obligaría a Rusia a buscar una nueva alternativa para su base naval en suelo egipcio, (Damietta o Port Said).

Egipto sería un país lastrado por su excesivo déficit energético y por las elevadas tasas de importación de cereales en una sociedad inmersa en la cultura del subsidio (alrededor del 30 % del presupuesto del país está destinado a subvenciones), por lo que en el nuevo escenario que se dibuja, las necesidades de grano y de tecnología de Egipto podrían ser satisfechas en exclusividad por Rusia. Durante el mandato de Mursi, Egipto solicitó la ayuda técnica de Rusia para construir la central nuclear de Dabaa cerca de la costa mediterránea y desarrollar el reactor nuclear experimental de Inshas, a las afueras de El Cairo, así como la tecnología necesaria para explotar las minas de uranio del país, situadas entre el Nilo y la costa del Mar Rojo, puesto que Rusia a través de las empresas Lukoil y Avatec ya tendría una importante presencia en los campos de petróleo y gas egipcio.

Por otra parte, según la agencia Cairo Press Review, los ministros de Exteriores y de Defensa de Rusia viajarán a El Cairo la próxima semana para conversaciones con sus homólogos egipcios sobre la venta de armas y las relaciones entre ambas naciones, preludio de la posible visita del presidente ruso Vladimir Putin a Egipto para logar de al-Sisi la concesión para instalar una base naval permanente en Damietta o en Port Said, base militar que otorgaría a Rusia el papel de gendarme del Canal de Suez y que siempre le fue negada a EEUU.

Recordar que el paso del Canal de Suéz está considerado como uno de los puntos más importantes para el comercio mundial ya que transporta 2,6 millones de barriles de crudo al día (lo que representa casi 3% de la demanda mundial diaria de petróleo) y asimismo es una ruta imprescindible para la Marina de EEUU, pues hasta ahora Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suéz para los cerca de 40 de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal y que les aseguraba un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

En el supuesto de que su control pase a manos rusas, la geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME) quedaría totalmente hipotecada y supondría un cambio geopolítico total en el complicado puzzle de Oriente Próximo, pasando Rusia a ser elemento referente y socio estratégico de Egipto y convirtiendo a Egipto en el portaaviones continental de Rusia, rememorando la política de Jruschov cuando Egipto era el principal socio de la URSS en la región y su Presidente Nasser fue condecorado con la Estrella de Héroe de la Unión Soviética.

Por su parte, al-Sisi sería partidario de restablecer el tradicional status del ejército en la vida socio-política de Egipto pero necesita implementar cambios democráticos que le otorguen un poder presidencialista con claros tintes autocráticos, siempre bajo el lema de defender “los intereses de todos los egipcios y no solo de un grupo social o religioso” por lo que según DEBKAfile, “se espera que al-Sisi se postule como candidato a la Presidencia para las próximas elecciones Presidenciales del 2014”.

Caso de ser elegido nuevo Presidente de Egipto, el mencionado desapego de Sisi respecto a los países occidentales aunado con el previsible fracaso de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la delicada situación económica en que se encuentra Egipto ( país empobrecido de iure y subsidiado de facto), podría hacer que Sisi enarbolara la bandera de un nuevo movimiento panarabista de filiación nasserista que tras extender su efecto mimético al resto de países árabes del arco mediterráneo (Túnez, Libia, Siria, Líbano) además de Jordania e Irak, podría terminar por reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.

Dicho enfrentamiento será aprovechada por Estados Unidos, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales (Gran Israel). Hay que recordar que el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak, parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza tras ser obligados a una diáspora masiva (nueva nakba).

Fuente: Los restos del naufragio

mardi, 26 novembre 2013

Russia and Middle East Policy: Story of Success and Growing Clout

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Andrei AKULOV

Ex: Strategic-Culture.org

Russia and Middle East Policy: Story of Success and Growing Clout

Resurgent Russia is asserting itself in the Middle East as a big an important international player. The recent diplomacy that averted a U.S. strike on Syria underscored the extent to which Moscow’s steadfast support for its last remaining Arab ally has helped to solidify its role. Russian President Vladimir Putin has emerged as the world leader with the single biggest influence over the outcome of a raging war that is threatening the stability of the broader region. Meanwhile new alliances and old friendships are being revived reaching out to countries long regarded as being within the Western, predominantly US, sphere of influence. Egypt, Jordan and Iraq are exploring closer ties with Moscow at a time when the Obama administration fails to come up with clear-cut regional policy.

Iraq

On October 16 Iraqi Prime Minister Nuri al-Maliki’s top media adviser said that that Baghdad had begun receiving arms from Russia under a historic $4.3-billion deal it signed last year but then scrapped amid corruption allegations. A review conducted, Baghdad had ultimately decided to keep the agreement. It makes Russia the Iraq’s second-largest arms supplier after the United States to herald its return to a lucrative Middle East market.

Iraqi officials announced at the start of the year that Baghdad had canceled the contract due to corruption allegations that were not spelled out. “We really did have suspicions about this contract,” the Iraqi government’s media adviser Ali al-Musawi told Russia’s RT state-run broadcaster. “But in the end the deal was signed. We have currently started the process of implementing one of the stages of this contract.” (1) The shopping list includes 40 MI-35 and Mi-28NE attack helicopters (4 rotary wing aircraft added as a bonus to make the deal really lucrative), as we’ll as 42 Pantsir-S1 surface-to-air missile systems. In case of helicopters, the number 40 justifies the creation of helicopter service center on Iraqi soil.  Further discussions were also held about Iraq’s eventual acquisition of MiG-29 jets and heavy armored vehicles along with other weaponry. Musawi said Iraq was primarily interested in acquiring helicopters that could be used by the military to hunt down suspected rebels staging attacks across the war-torn country. Alexander Mikheyev, deputy general director at Russian state arms exporter Rosoboronexport, said in late June that the helicopter contract also covers pilot and technical personnel training and the delivery of essential weapons systems. This is the first contract with Iraq under the package agreement, he added. (2)

By the end of last month it was reported that the northern Kurdistan regional government ordered 14 light helicopters from US MD Helicopters formally for local security forces and medical emergencies. Allegedly the rotary wing aircraft will join the inventory of Peshmerga armed formations.  Unlike in the case of the US, Baghdad may not worry about Moscow, military cooperation with Iraqi Kurds is not on its agenda.  Washington also looks disapprovingly at Iraq’s contacts with Iran, while Iraq felt small when its peace proposals on peaceful management of Syria’s conflict were ignored by Washington. Iraq’s Prime Minister put forward the detailed plan this August with no response from the US.  Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki has made two trips to Moscow in the past year and none to the United States.

Jordan

 According to RIA-Novosti news agency, on November 15 an official from Russia’s state arms exporter Rosoboronexport said Jordan is interested in locally assembling Russian-designed helicopters and anti-tank missile systems. “Our Jordanian colleagues have shown interest in setting up domestic assembly of portable Kornet anti-tank missile systems and several types of helicopters,” said Mikhail Zavaly, head of the Rosoboronexport delegation at the Dubai Air Show 2013. Russia’s Kornet-E system, produced for export, has a firing range of up to 5,500 meters (18,000 feet) and features semi-automatic laser-beam guidance with a thermal imaging site. The system, armed with missiles using dual warheads with shaped charges, is highly effective against tanks with reactive or explosive armor as well as against fortified buildings and helicopters. In May this year Jordan has already launched licensed production of Russian-designed Nashab RPG-32 portable rocket-propelled grenade launchers, which the Jordan Times (3) reports is superior to the RPGs that are currently used by the Jordanian armed forces. Jordan is manufacturing weapons as part of a joint venture with Russia. The plant, which manufactures RPG-32 Hashim launchers, is located about 20 kilometers northeast of Jordan’s capital, Amman. It has been built and equipped by the Jordanian side, whereas Russia’s Rosoboronexport is supplying components for the assembly of the grenade launchers and is overseeing the production process. (4)

On October 25 Jordan announced that it has selected Russian state-owned firm Rosatom as its preferred vendor to construct two 1,000-megawatt (MW) nuclear power plants at a site near Qusayr Amra, some 60 kilometres northeast of Amman and at the edge of the northern desert by 2022. As part of the decision, the government and the Russian firm have entered negotiations over electricity pricing in order to reach a final agreement and break ground on the reactors by 2015. Energy officials listed the safety track record of the firm’s AES92 VVER1000 reactor technology among the main advantages of the Russian bid, which beat out shortlisted French firm AREVA’s experimental ATMEA1 reactor and Canadian AECL’s CANDU technology.

No doubt financial arrangements played an important role. Under the proposal Rosatom has agreed to take on 49 per cent of the plants’ $10 billion construction and operation costs on a build-own-operate basis with the government shouldering the remaining 51 per cent and retaining a majority share in the plants.

The proposal mirrors a similar agreement struck by Rosatom and Turkey in 2010, under which the firm is set to construct four 1,000MW reactors at a $20 billion price tag.

Officials say the deal aims to help achieve energy independence in Jordan, which imports around 97 per cent of its energy needs at a cost of over one-fifth of the gross domestic product, and bring stability to a sector that has been impacted by ongoing disruptions in Egyptian gas.  

Jordan has become the third Arab state to pursue peaceful nuclear energy, with the UAE set to build four reactors with a combined 5,600MW capacity by 2020 and Egypt reaffirming earlier this month its plans to establish a 1,000MW reactor by the end of the decade. (5)

On November 15 His Majesty King Abdullah and a visiting Russian Agriculture Minister Nikolai Fedorov stressed their commitment to boosting cooperation between the two countries and to maintain coordination and consultation vis-à-vis various regional issues of mutual concern. At a meeting with and the accompanying delegation, the King highlighted cooperation prospects and means to develop them in the various sectors, mainly agriculture, tourism, transport and energy as well as in economic fields. The minister is co-chairing the joint Jordanian-Russian Intergovernmental Commission’s meetings in Amman. Fedorov asserted Russia’s commitment to strengthening its relations with the Kingdom and to maintain coordination on all issues of mutual concern, stressing Russia’s willingness to support the Kingdom in the fields of energy, transport, agriculture, tourism and capacity building.

Commending the Kingdom’s track record, the Russian official expressed appreciation of Jordan’s progress in various areas and lauded the Kingdom’s position on different regional issues as well as His Majesty’s efforts to foster peace and stability.

During Russian President Vladimir Putin’s visit to the Kingdom last year, Jordan and Russia signed an agreement to establish a joint Jordanian-Russian committee to activate cooperation between them. The two countries are also bound by several agreements on economic cooperation.

Jordanian officials held negotiations with the Russian delegation at the Planning and International Cooperation Ministry, and agreed to form a joint business committee to boost commercial and investment cooperation between the two countries.

Saif told reporters following the meeting that Jordan and Russia had signed a memorandum of understanding in the field of nuclear technology, adding that a Jordanian official delegation would visit Moscow early next year

The Russian minister indicated that the two sides also agreed to increase the inflow of Russian tourists seeking religious and medical tourism. 

8 years ago President Putin said he was sorry the bilateral trade turnout was just over modest $50 million. It grew up to $426, 5 million in 2012.

Egypt

Russian Foreign and Defense Minister Sergey Lavrov and Sergei Shoigu paid a visit to Egypt on November 13-15 for a two-day visit to discuss «the full spectrum» of ties between the two countries, including «military-technical cooperation».  President Putin is expected to visit to Egypt pretty soon.  The talks revealed Egypt is seeking to acquire fighter planes, air-defence systems and anti-tank missiles with 24 MiG-29 M2 fighters are at the top of the shopping list added to the Buk M2, Tor M2 and Pantsir- S1 short- to medium-range Russian defence systems. 

Last month the US froze a sizable portion of the yearly $1.5 billion aid package as a sign of discontent with Egypt’s slow progress towards democracy. The step followed after the delivery of four F-16 fighter jets was suspended and biennial US-Egyptian military exercises were cancelled.

In Egypt, where the military-backed government has accused Washington of sympathy toward the Muslim Brotherhood, some protesters have hailed Putin as a potential diplomatic counterbalance to the United States. Pro-military demonstrators have even drawn parallels between the former KGB operative and their own strongman: During a July protest in the city of Alexandria, pro-military demonstrators unveiled a large poster of the Russian President wearing a naval uniform beside that of Army Chief Abdel Fattah al-Sisi, bearing the inscription "Bye bye, America!"

       ***

The Russia-initiated breakthrough on Syria is followed by a host of tangible Middle East policy successes. No doubt it’s a feather in the Russian leadership’s hat, the country is strongly back in the region, its clout growing by leaps and bounds, while the US faces the music having lost its way in the regional maze of overlapping problems and complexities. No calls for revival of Cold War days competition, to the contrary joining together to get down to brass tacks will benefit all. The initiative on Syria proved the possibility and expediency of this approach.        


 Endnotes:

1)    http://rt.com/news/iraq-election-candidates-dead-031/

2)    http://en.ria.ru/military_news/20131017/184210687.html

3)   http://jordantimes.com/king-abdullah-inaugurates-jordanian-russian-rpg-factory

4)  http://en.ria.ru/military_news/20131115/184734272/Jordan-Wants-to-Make-Russian-Helicopters-Anti-Tank-Missiles.html

5)   http://jordantimes.com/russian-firm-set-to-build-jordans-first-nuclear-plants

 

lundi, 25 novembre 2013

Syria, Egypt Reveal Erdogan’s Hidden “Neo-Ottoman Agenda”

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Syria, Egypt Reveal Erdogan’s Hidden “Neo-Ottoman Agenda”

 
Global Research, November 20, 2013

The eruption of the Syrian conflict early in 2011 heralded the demise of Turkey ’s officially pronounced strategy of “Zero Problems with Neighbors,” but more importantly, it revealed a “hidden agenda” in Turkish foreign policy under the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.

What Sreeram Chaulia, the Dean of the Jindal School of International Affairs in India ’s Sonipat, described as a “creeping hidden agenda” (http://rt.com on Sept. 15, 2013) is covered up ideologically as “Islamist.”

But in a more in-depth insight it is unfolding as neo-Ottomanism that is pragmatically using “Islamization,” both of Mustafa Kemal Ataturk’s legacy internally and Turkey ’s foreign policy regionally, as a tool to revive the Ottoman Empire that once was.

Invoking his country’s former imperial grandeur, Foreign Minister Ahmet Davotoglu had written: “As in the sixteenth century … we will once again make the Balkans, the Caucasus, and the Middle East, together with Turkey , the center of world politics in the future. That is the goal of Turkish foreign policy and we will achieve it.” (Emphasis added)

Quoted by Hillel Fradkin and Lewis Libby, writing in last March/April edition of www.worldaffairsjournal.org, the goal of Erdogan’s AKP ruling party for 2023, as proclaimed by its recent Fourth General Congress, is: “A great nation, a great power.” Erdogan urged the youth of Turkey to look not only to 2023, but to 2071 as well when Turkey “will reach the level of our Ottoman and Seljuk ancestors by the year 2071” as he said in December last year.

“2071 will mark one thousand years since the Battle of Manzikert,” when the Seljuk Turks defeated the Byzantine Empire and heralded the advent of the Ottoman one, according to Fradkin and Libby.

Some six months ago, Davotoglu felt so confident and optimistic to assess that “it was now finally possible to revise the order imposed” by the British – French Sykes-Picot Agreement of 1916 to divide the Arab legacy of the Ottoman Empire between them.

Davotoglu knows very well that Pan-Arabs have been ever since struggling unsuccessfully so far to unite as a nation and discard the legacy of the Sykes-Picot Agreement, but not to recur to the Ottoman status quo ante, but he knows as well that Islamist political movements like the Muslim Brotherhood International (MBI) and the Hizb ut-Tahrir al-Islami (Islamic Party of Liberation) were originally founded in Egypt and Palestine respectively in response to the collapse of the Ottoman Islamic caliphate.

However, Erdogan’s Islamist credentials cannot be excluded as simply a sham; his background, his practices in office since 2002 as well as his regional policies since the eruption of the Syrian conflict less than three years ago all reveal that he does believe in his version of Islam per se as the right tool to pursue his Ottoman not so-“hidden agenda.”

Erdogan obviously is seeking to recruit Muslims as merely “soldiers” who will fight not for Islam per se, but for his neo-Ottomanism ambitions. Early enough in December 1997, he was given a 10-month prison sentence for voicing a poem that read: “The mosques are our barracks, the domes our helmets, the minarets our bayonets and the faithful our soldiers;” the poem was considered a violation of Kemalism by the secular judiciary.

Deceiving ‘Window of Opportunity ’

However, Erdogan’s Machiavellianism finds no contradiction between his Islamist outreach and his promotion of the “Turkish model,” which sells what is termed as the “moderate” Sunni Islam within the context of Ataturk’s secular and liberal state as both an alternative to the conservative tribal-religious states in the Arabian Peninsula and to the sectarian rival of the conservative Shiite theocracy in Iran.

He perceived in the latest US withdrawal of focus from the Middle East towards the Pacific Ocean a resulting regional power vacuum providing him with an historic window of opportunity to fill the perceived vacuum.

“Weakening of Europe and the US’ waning influence in the Middle East” were seen by the leadership of Erdogan’s ruling party “as a new chance to establish Turkey as an influential player in the region,” Günter Seufert wrote in the German Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) on last October 14.

The US and Israel , in earnest to recruit Turkey against Iran , nurtured Erdogan’s illusion of regional leadership. He deluded himself with the unrealistic belief that Turkey could stand up to and sidestep the rising stars of the emerging Russian international polar, the emerging Iranian regional polar and the traditional regional players of Egypt and Saudi Arabia , let alone Iraq and Syria should they survive their current internal strife.

For sure, his allies in the Muslim Brotherhood International (MBI) and his thinly veiled Machiavellian logistical support of al-Qaeda – linked terrorist organizations are not and will not be a counter balance.

He first focused his Arab outreach on promoting the “Turkish model,” especially during the early months of the so-called “Arab Spring,” as the example he hoped will be followed by the revolting masses, which would have positioned him in the place of the regional mentor and leader.

But while the eruption of the Syrian conflict compelled him to reveal his Islamist “hidden agenda” and his alliance with the MBI, the removal of MBI last July from power in Egypt with all its geopolitical weight, supported by the other regional Arab heavy weight of Saudi Arabia, took him off guard and dispelled his ambitions for regional leadership, but more importantly revealed more his neo-Ottoman “hidden agenda” and pushed him to drop all the secular and liberal pretensions of his “Turkish model” rhetoric.

‘Arab Idol’ No More 

Erdogan and his foreign policy engineer Davotoglu tried as well to exploit the Arab and Muslim adoption of the Palestine Question as the central item on their foreign policy agendas.

Since Erdogan’s encounter with the Israeli President Shimon Peres at the Economic Summit in Davos in January 2009, the Israeli attack on the Turkish humanitarian aid boat to Gaza, Mavi Marmara, the next year and Turkey’s courting of the Islamic Resistance Movement “Hamas,” the de facto rulers of the Israeli besieged Palestinian Gaza Strip, at the same time Gaza was targeted by the Israeli Operation Cast Lead in 2008-2009 then targeted again in the Israeli Operation Pillar of Defense in 2012, Turkey’s premier became the Arab idol who was invited to attend Arab Leage summit and ministerial meetings.

However, in interviews with ResearchTurkey, CNN Turk and other media outlets, Abdullatif Sener, a founder of Erdogan’s AKP party who served as deputy prime minister and minister of finance in successive AKP governments for about seven years before he broke out with Erdogan in 2008, highlighted Erdogan’s Machiavellianism and questioned the sincerity and credibility of his Islamic, Palestinian and Arab public posturing.

“Erdogan acts without considering religion even at some basic issues but he hands down sharp religious messages … I consider the AK Party not as an Islamic party but as a party which collect votes by using Islamic discourses,” Sener said, adding that, “the role in Middle East was assigned to him” and “the strongest logistic support” to Islamists who have “been carrying out terrorist activities” in Syria “is provided by Turkey” of Erdogan.

In an interview with CNN Turk, Sener dropped a bombshell when he pointed out that the AKP’s spat with Israel was “controlled.” During the diplomatic boycott of Israel many tenders were granted to Israeli companies and Turkey has agreed to grant partner status to Israel in NATO: “If the concern of the AKP is to confront Israel then why do they serve to the benefit of Israel ?” In another interview he said that the NATO radar systems installed in Malatya are there to protect Israel against Iran .

Sener argued that the biggest winner of the collapse of the Syrian government of President Bashar al-Assad would be Israel because it will weaken Lebanon ’s Hizbullah and Iran , yet Erdogan’s Turkey is the most ardent supporter of a regime change in Syria , he said.

Erdogan’s Syrian policy was the death knell to his strategy of “Zero Problems with Neighbors;” the bloody terrorist swamp of the Syrian conflict has drowned it in its quicksand.

Liz Sly’s story in the Washington Post on this November 17 highlighted how his Syrian policies “have gone awry” and counterproductive by “putting al-Qaeda on NATO’s (Turkish) borders for the first time.”

With his MBI alliance, he alienated Egypt , Saudi Arabia and the UAE, in addition to the other Arab heavy weights of Syria , Iraq and Algeria and was left with “zero friends” in the region.

According to Günter Seufert, Turkey ’s overall foreign policy, not only with regards to Syria , “has hit the brick wall” because the leadership of Erdogan’s ruling party “has viewed global political shifts through an ideologically (i.e. Islamist) tinted lens.”

Backpedaling too late

Now it seems Erdogan’s “ Turkey is already carefully backpedaling” on its foreign policy,” said Seufert. It “wants to reconnect” with Iran and “ Washington ’s request to end support for radical groups in Syria did not fall on deaf Turkish ears.”

“Reconnecting” with Iran and its Iraqi ruling sectarian brethren will alienate further the Saudis who could not tolerate similar reconnection by their historical and strategic US ally and who were already furious over Erdogan’s alliance with the Qatari financed and US sponsored Muslim Brotherhood and did not hesitate to publicly risk a rift with their US ally over the removal of the MBI from power in Egypt five months ago.

Within this context came Davotoglu’s recent visit to Baghdad , which “highlighted the need for great cooperation between Turkey and Iraq against the Sunni-Shiite conflict,” according to www.turkishweekly.net on this November 13. Moreover, he “personally” wanted “to spend the month of Muharram every year in (the Iraqi Shiite holy places of) Karbala and Najaf with our (Shiite) brothers there.”

Within the same “backpedaling” context came Erdogan’s playing the host last week to the president of the Iraqi Kurdistan Regional Government, Massoud Barzani, not in Ankara , but in Diyarbakir , which Turkish Kurds cherish as their capital in the same way Iraqi Kurds cherish Kirkuk .

However, on the same day of Barzani’s visit Erdogan ruled out the possibility of granting Turkish Kurds their universal right of self-determination when he announced “Islamic brotherhood” as the solution for the Kurdish ethnic conflict in Turkey , while his deputy, Bulent Arinc, announced that “a general amnesty” for Kurdish detainees “is not on today’s agenda.” Three days earlier, on this November 15, Turkish President Abdullah Gul said, “Turkey cannot permit (the) fait accompli” of declaring a Kurdish provisional self-rule along its southern borders in Syria which his prime minister’s counterproductive policies created together with an al-Qaeda-dominated northeastern strip of Syrian land.

Erdogan’s neo-Ottomanism charged by his Islamist sectarian ideology as a tool has backfired to alienate both Sunni and Shiite regional environment, the Syrian, Iraqi, Egyptian, Emirati, Saudi and Lebanese Arabs, Kurds, Armenians, Israelis and Iranians as well as Turkish and regional liberals and secularists. His foreign policy is in shambles with a heavy economic price as shown by the recent 13.2% devaluation of the Turkish lira against the US dollar.

“Backpedaling” might be too late to get Erdogan and his party through the upcoming local elections next March and the presidential elections which will follow in August next year.

Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories. nassernicola@ymail.com

samedi, 23 novembre 2013

Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen

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Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen

'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden' - 'Obama stuurt aan op oorlog tussen Iran en Saudi Arabië, waarna Moslim Broederschap aan de macht kan komen'

Egyptenaren laten hun steun voor generaal Alsisi, die zich verzet tegen de Amerikaanse regering Obama, zien.

Volgens een nieuwsbericht op Egyoffline heeft Rusland een geheim Amerikaanse document vrijgegeven waaruit blijkt dat de regering Obama van plan is om nog voor 2015 een burgeroorlog in Egypte te ontketenen, met als doel de militaire regering omver te werpen. Obama wil hiermee wraak nemen vanwege het feit dat zijn bondgenoot, de antisemitische Moslim Broederschap president Mohamed Morsi, eerder dit jaar na massale volksprotesten door de militairen werd afgezet.

Alhoewel het bericht van Eman Nabih, auteur op Egyoffline, vooralsnog niet met een bron bevestigd kan worden, lijkt het gezien het jarenlange beleid van Obama in het Midden Oosten, waarmee radicale moslimgroepen worden gesteund en aan de macht worden geholpen, voldoende geloofwaardig.

'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden'

'Het Amerikaanse rapport dat door de Russen werd onthuld begon met de zin dat 'als de Egyptenaren geen reden hebben elkaar te vermoorden, wij er een voor hen moeten vinden...'', schrijft Nabih. 'Ons belangrijkste doel is om het Egyptische leger en het Egyptische volk nog voor 2015 tegen elkaar te laten vechten,' vervolgt het rapport. 'Als de zaken in Egypte blijven zoals ze zijn, dan krijgen we een nieuwe Nasser in de regio. Maar deze keer zal (generaal Abd Elfatah) Alsisi zelfs door de olierijke Golflanden worden gesteund, wat bij zijn voorganger niet het geval was. Op politiek en economisch vlak zal dit niet in het belang van de VS zijn.'

Golfstaten vrezen door Obama gesteunde Broederschap

Egyoffline geeft vervolgens een goede verklaring dat landen zoals Saudi Arabië de Egyptische militaire regering met miljarden dollars steunen, en niet de wereldwijde verspreiding van de Moslim Broederschap. Het Egyptische leger en generaal Alsisi zijn niet alleen in Egypte populair. In de Golfstaten en Tunesië zien we toenemende bewondering voor Alsisi. In Tunis is men reeds begonnen te zoeken naar een eigen versie van Alsisi...'

'Recent hebben de volken van de Golfstaten een toenemende bereidheid tot confrontatie laten zien, iets dat in het verleden niet hun gewoonte was. Dit komt vanwege hun angst voor de dreiging van de Moslim Broederschap, die zich nadat hun regime in Egypte werd afgezet op de Golfstaten begon te richten.'

De vraag waarom de Saudi's zowel Alsisi steunen in zijn strijd tegen de Broederschap, als de Broederschap in zijn strijd tegen de Syrische president Bashar Assad. Het antwoord is dat de Saudi's Iran -en daarmee ook Irans bondgenoot Assad- een nóg grotere bedreiging vinden.

Onthulling zeer pijnlijk voor Amerikanen

De Amerikanen onderzoeken thans hoe de Russen in het bezit van het geheime, 1736 pagina's tellende document zijn gekomen. 'Dit rapport onthult veel zaken over de plannen van de VS, en is tevens een harde slag in het gezicht van het Amerikaanse veiligheidssysteem, vooral omdat het zo kort nadat het werd opgesteld werd onthuld.' vervolgt Nabih. 'De Russen kwamen op een zeer slecht moment met dit rapport, precies nu de VS op alle niveaus duidelijke politieke nederlagen lijdt.'

Iran 'eerstegraads' strategische vijand

In het rapport zou tevens te lezen staan dat Iran een 'eerstegraads' strategische vijand van de VS is, en het Iraanse leger een directe confrontatie met Saudi Arabië kan aangaan. Tegelijkertijd wordt gesproken van het ontketenen van 'straatoorlogen' in Bahrein, Jemen en andere oostelijke Arabische landen.

Nogmaals: de authenticiteit van het rapport moet nog bevestigd worden, maar het zal voor iedereen duidelijk zijn dat Obama de Moslim Broederschap als bondgenoot heeft gekozen, en de Saudi's het Egyptische leger. Beiden steunen weliswaar de Broederschap in hun oorlog tegen Assad, maar om verschillende redenen. Obama wil de Broederschap net als in Egypte ook in Syrië permanent aan de macht helpen, terwijl de Saudi's hen enkel als instrument zien om de groeiende macht van Iran in te perken.

Complex End Game

Het aan de gang zijnde 'end game' in het Midden Oosten is veel complexer dan de meeste mensen beseffen. Naast Israël zijn er drie moslimblokken die ieder zo hun eigen belangen hebben: de Shi'iten (Iran, Irak, Syrië, Libanon, Hezbollah), de Golfstaten (Saudi Arabië, Bahrein, Qatar, etc.), en de Moslim Broederschap, die de nationale grenzen wil opheffen en het Turks-Ottomaanse Rijk wil doen herleven, een doel dat ook wordt nagestreefd door de Turkse premier Erdogan.

Obama wil oorlog tussen Iran en Saudi Arabië

In plaats van dat Obama de Golfstaten helpt Assad af te zetten, lijkt hij juist Iran te helpen. Dat lijkt onzinnig, tenzij het juist zijn doel is een oorlog tussen Iran en Saudi Arabië te veroorzaken. Zo'n oorlog zal zowel Iran, Syrië als Saudi Arabië ernstig verzwakken, waardoor de Moslim Broederschap, Obama's echte bondgenoot, in het machtsvacuüm kan springen. (1)

Ambassadeur VS dreigt Egypte met burgeroorlog

Al in juli dreigde de Amerikaanse ambassadeur Patterson generaal Alsisi dat als hij niet alle Moslim Broederschapleden zou vrijlaten, de VS ervoor zou zorgen dat Egypte net als Syrië in een burgeroorlog zou worden gestort. Het antwoord van de generaal: 'Noch u, noch uw land kan Egypte en zijn volk overwinnen.' (2)

Xander

(1) Walid Shoebat / Egyoffline / Eman Nabih
(2) Gatestone

lundi, 28 octobre 2013

Revolten in der islamischen Welt – Türkei, Syrien und Ägypten – Endstation arabischer Frühling?

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Revolten in der islamischen Welt – Türkei, Syrien und Ägypten – Endstation arabischer Frühling?

Ex: http://www.andreas-moelzer.at

Gut drei Jahre nach Beginn der Welle von Protesten, Aufständen und Revolutionen gegen die autoritär herrschenden Regimes etlicher Staaten im Nahen Osten und Nordafrika ist Ernüchterung eingekehrt. Die erwartete Demokratie und den erträumten Wohlstand hat der „Arabische Frühling“ keinem Land gebracht. Ganz im Gegenteil: Die islamische Welt scheint sich schwer zu tun mit der Demokratisierung, daran können auch Abermillionen an Subventionen aus dem Westen nichts ändern. Und auch die sogenannte „islamisch geprägte Demokratie“ des Musterknaben Türkei hat jüngst gezeigt, wie weit man tatsächlich vom westlichen Demokratieverständnis entfernt ist.

Der Preis der Arabellion – Teures Öl

Aus Angst vor politischen Umstürzen halten die Regierungen ölreicher Länder ihre Bevölkerung mit Vergünstigungen bei Laune, dafür verzichten die Bürger auf ihr Recht auf politische Partizipation. Die dafür anfallenden erhöhten Ausgaben belasten die Budgets der Ölförderländer. Und das wiederum treibt den Ölpreis in die Höhe. Ebenso wie die finanziellen Unterstützungen der Ölstaaten für die syrischen Rebellen und das ägyptische Militär finanziert werden müssen. Auch die Syrien-Krise und die Spannungen im Sudan wirken sich negativ auf die Ölversorgung aus. Ein Präventivkrieg Israels und der USA gegen den Iran (um die Anlagen des iranischen Atomprogramms zu zerstören) würde den Ölpreis gar in lichte Höhen katapultieren.

Türkische Schein-Demokratie

Gewiss, verglichen mit den Diktaturen und Mullah-Regimes anderer Länder mag das Land am Bosporus mit seiner islamisch geprägten Demokratie tatsächlich ein Fortschritt sein. Allerdings hat Premier Erdogan jüngst sein wahres Gesicht derart gezeigt, sodass selbst die größten EUphoriker in Brüssel nicht länger schönreden können, dass Ankara sich kaum in Richtung Europäische Union bewegt und es hinsichtlich der Grund- und Menschenrechte, die laut den Kopenhagener Kriterien Grundvoraussetzung für einen EU-Beitritt sind, große Mankos gibt.

Schon der Prozess gegen die angeblichen „Ergenekon-Verschwörer“ mit einer ganzen Reihe von Missachtungen rechtsstaatlicher Prinzipien hat gezeigt, wie ernst es Erdogan mit der Demokratie wirklich ist. Ergenekon wurde als Freibrief missbraucht, gegen all jene vorzugehen, die sich der Ideologie der Regierung widersetzten. Nach wie vor ist die Türkei hinsichtlich Meinungs- und Pressefreiheit eher mit einem Dritte-Welt-Staat als mit einem europäischen Land zu vergleichen. Seit dem dritten Wahlsieg der AKP vor zwei Jahren braucht Erdogan die Medien nicht länger mit einer Klageflut einzudecken. Aus Angst, keine staatlichen Inseratenaufträge mehr zu erhalten, oder wirtschaftlich ruiniert zu werden, wagt keiner mehr auch nur die leiseste Regierungskritik. Als die Mehrheit der türkischen Presse die Proteste um den Istanbuler Gezi-Park im Mai einfach ignorierte und die Behörden brutal gegen die Demonstranten vorgingen, da konnte selbst Brüssel nicht länger so tun, als wäre alles eitle Wonne. Auch der Friedensprozess, den Ankara und die kurdische PKK gerade erst im Frühjahr vereinbarten, scheint gescheitert. Bestenfalls gibt es Alibi-Zugeständnisse an die Kurden. Und anders als die Bürokraten im fernen Brüssel, welche Reformen auf dem Papier oft für bare Münze nehmen, ließen sich die Kurden nicht mit leeren Worten abspeisen. Die Christen werden weiter diskriminiert, der Armenier-Genozid wird geleugnet, das Zypernproblem ist völlig ungelöst, und natürlich ist die Türkei auch ein Frontstaat zu Syrien, was für Europa auch ungeahnte Probleme brächte, wenn sie Mitglied wäre.

Die Lira-Flaute

Mit seinem Vorgehen gegenüber den Demonstranten hat Erdogan viel an internationalem Vertrauen verspielt. Dabei ist die Türkei auf den kontinuierlichen Kapitalstrom aus dem Ausland angewiesen. Hinzu kommt, dass die Lira seit langem unter enormen Abwertungsdruck steht. Außerdem ist das Land stark von Energieimporten abhängig, was angesichts steigender Erdölpreise zusätzlich auf die Lira drückt.

Nachdem die Kombination aus kränkelnder Währung und tiefen Zinsen keine neuen Investoren lockt und in den letzten Jahren notwendige Reformen verabsäumt wurden, wird es wohl auch mit der Türkei wirtschaftlich bergab gehen. Gerade dem (durch EU-Vorbeitritts-hilfen mitfinanzierten) steigenden Wohlstand hat Erdogan indes seinen Aufstieg zu verdanken. Und wie wird er dann erst mit den zu erwartenden sozialen Unruhen und Protesten umgehen?

Unregierbares Ägypten

Nach dem Militärputsch gegen Mursi, der zwar auf demokratischen Wege zum Präsidenten gewählt wurde, indes undemokratisch regierte und es verabsäumte, sich um die strukturellen Probleme zu kümmern, war das Land in zwei unversöhnliche Lager gespaltet. Die USA waren mehr um die Entwicklung des ägyptischen Militärs besorgt, das sie seit Jahren großzügig unterstützten, und multilaterale Kreditgeber verlangten Finanzreformen, während die Unterstützung der ohnedies bereits angeschlagenen Wirtschaft in den Hintergrund geriet. Die politischen und wirtschaftlichen Probleme des Landes schaukeln sich seitdem gegenseitig hoch. Damit mutierte Ägypten zu einem weitgehend unregierbaren Land, das nach wie vor auf großzügige Spenden aus dem Ausland angewiesen ist. Jener Demokratisierungsprozess, der einst als Vorbild für andere arabische Länder galt, liegt nun also in Scherben.

Ratloser Westen

Der demokratisch gewählte Muslim-Präsident Mursi in Haft während der Ex-Diktator entlassen wurde – das gilt als symbolisches Ende der Demokratie-bestrebungen Ägyptens. Unterdessen werden die Muslimbrüder immer mehr niedergeschlagen und in die Illegalität getrieben. Damit wiederum steigt die Gefahr der Radikalisierung.

Als Reaktion auf die anhaltende Gewalt in Ägypten hat die EU ihre Waffenlieferungen ausgesetzt. Drohungen, den Geldhahn zuzusperren, verpuffen erfolglos. Denn die Muslimbrüderschaft, die mit Mursi vorübergehend an der Macht war, wird seitens der arabischen Monarchen als Bedrohung für den eigenen Herrschaftsanspruch angesehen. Solange jedoch das ägyptische Militär von den arabischen Ölstaaten finanziert wird, bleibt der Westen ohnmächtig.

Blutiger Bürgerkrieg in Syrien

Als er im Vorjahr eine „rote Linie“ definierte – dem Einsatz von Chemiewaffen – ließ US-Präsident Obama in dem seit mehr als zwei Jahren tobenden syrischen Bürgerkrieg nur eine Option für einen Militäreinsatz offen. Da es indes in Syrien nichts zu gewinnen gibt und sich das Chaos im Falle einer Intervention nur vergrößern (schlimmstenfalls sogar die ganze Region destabilisieren) könnte, wurde weltweit nach Auswegen gesucht, um dem mit dem Giftgas-Angriff (bei dem es noch dazu jede Menge Ungereimtheiten gibt) unter Zugzwang stehenden Obama eine Möglichkeit zu bieten, sich aus dieser Sackgasse wieder heraus zu manövrieren. Schließlich hat niemand Interesse dran, dass der Westen auch Kämpfern al-Quaida-naher Gruppen, die ja im syrischen Bürgerkrieg eine große Rolle spielen, quasi Feuerschutz gibt.

Christenverfolgung

Christen sind nachweislich die weltweit am meisten verfolgte Gruppe. Immer mehr werden Christen zur Zielscheibe der Rebellen in Syrien. Oft werden sie entführt - mit hohen Lösegeldforderungen. Wie Ägypten und Libyen zeigen, steht auf Sicht in Syrien keine Demokratie im westlichen Sinne zu erwarten. Die EU darf sich jedenfalls nicht in den Syrien-Konflikt hineinziehen lassen und muss eine Strategie für ein Post-Assad-Syrien mit Schwerpunkt auf eine Verbesserung der Lage der Christen entwickeln.

Ist Demokratie in arabischen Ländern möglich?

All diese Beispiele führen deutlich vor Augen: Weder Millionen-Subventionen noch der sogenannte Annäherungsprozess an die EU bringen zwangsläufig mehr Demokratie in ein Land. Das sind Werte, für die die Bürger selbst kämpfen müssen, demokratische Prinzipien müssen von einer Gesellschaft getragen werden, die sich für die Einhaltung dieser Spielregeln auch einsetzt. Und Demokratie sowie Verbesserungen der Lebensbedingungen brauchen Zeit. Die Geduld dafür haben aber die wütenden Menschen in den arabischen Staaten nicht. Manche Experten sind der Ansicht, dass die Trennung von Staat und Religion, wie sie sich in Europa mühsam entwickelte, das Fundament ist, auf dem eine Demokratie erst gebaut werden kann. Und genau gegen diese Trennung in der Türkei, den sogenannten Laizismus, ist Erdogan unter dem Vorwand der Demokratisierung und des EU-Beitrittes vorgegangen, indem er das Militär, traditioneller Hüter der türkischen Laizität, unter zustimmenden Jubel der Brüsseler Granden aus den Machtpositionen hievte. Die Türkei betreibt durch ihre Regierung eine Politik der Islamisierung im Inneren und nach außen hin eine neo-osmanische Machtpolitik. Wir müssen uns also klar sein, dass diese Beitrittsverhandlungen im Grunde ein Hohn sind, der schnellstmöglich abzubrechen ist. Wir müssen uns klar sein, dass die Türkei natürlich ein wichtiger Partner für die EU ist, aber sicher kein europäisches Land. Sie wird es auch nicht werden.

mercredi, 23 octobre 2013

Bernard Lugan présente son livre "Printemps arabes, histoire d'une illusion"


Bernard Lugan présente son livre

"Printemps arabes, histoire d'une illusion"