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samedi, 21 novembre 2015

La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

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La lutte contre le terrorisme pose la question de nos alliances énergétiques

Par Christophe Hecker

Ex: http://www.contrepoints.org

Les éditions spéciales tournent en boucle sur les chaînes de télévision et sur les ondes radio depuis les horribles attentats qui ont frappé notre pays en ce funeste vendredi 13 novembre. Le paysage audiovisuel français s’est mis au diapason et accorde – à juste titre – une couverture médiatique à ces évènements à la hauteur de l’émotion et de l’incompréhension qu’ils continuent de susciter parmi nous tous. Durant ces dizaines d’heures d’émissions, on tâche de traiter l’épineuse question du terrorisme, se faisant succéder aux micros les plus éminents experts en la matière.

Cependant, malgré les analyses solides et les éclairages étayés, force est de constater qu’une question est trop peu abordée dans cet immense décryptage : celle du financement du terrorisme. Et pourtant, elle mériterait qu’on s’y attarde longuement puisqu’elle soulève des interrogations sous-jacentes quant au rôle ambivalent de certains pays du Proche et du Moyen Orient. Ces mêmes pays qui s’avèrent être des partenaires de choix pour la France, en raison de leur importance stratégique pour nos approvisionnements énergétiques. Disons-le plus concrètement : des pays dont dépend totalement la France en matière d’approvisionnement énergétique.

Certains s’interrogeront sûrement quant à une telle allégation, pensant que notre pays est indépendant d’un point de vue énergétique, grâce à notre immense puissance nucléaire qui assure près de 75% de notre consommation d’électricité. C’est oublier que notre pays ne carbure pas qu’à l’électricité et que nos besoins en gaz et en pétrole sont très importants aussi. Nous consommons ainsi chaque jour près de 2 millions de barils, que nous importons à hauteur de 99%. Et cela nous coûte très cher chaque année, plombant littéralement notre balance commerciale. Ainsi la facture énergétique de la France était de 54 milliards d’euros en 2014, dont 44 milliards affectés aux seuls produits pétroliers, soit 82% du montant total.

Or, parmi nos fournisseurs, à qui nous consacrons donc une part considérable de nos richesses, figurent des pays sur lesquels pèsent de sérieux doutes quant à leurs liens avec le terrorisme, au premier rang desquels l’Arabie Saoudite. C’est Bernard Squarcini, l’ancien patron des renseignements intérieurs français, qui avait dressé en 2013, dans son livre Renseignement français, nouveaux enjeux, un portrait peu reluisant de celui qu’on pourrait littéralement qualifier « d’allié énergétique » tant nous dépendons de lui pour notre approvisionnement en pétrole. Les conclusions de Bernard Squarcini étaient sans ambages, avançant notamment que « Bandar Ben Sultan, chef des renseignements saoudiens, était derrière le financement des groupes djihadistes en Afghanistan, en Syrie, au Liban, en Égypte, au nord de l’Afrique ».

Avec sa rente pétrolière monumentale, et ce malgré la chute du baril, l’Arabie Saoudite a en effet la latitude pour dilapider ses immenses réserves, y compris de façon ignoble en sponsorisant des organisations terroristes. La France est indirectement un contributeur à cette sordide tirelire puisque, en 2014, avec 20% de nos importations de pétrole provenant de ce pays, ce sont près de 9 milliards d’euros qui ont atterri dans l’escarcelle saoudienne. Quelle part de la « dotation française » est affectée au terrorisme ? Impossible de le dire évidemment mais on ne peut s’empêcher en tout cas de penser que nos dépenses pétrolières contribuent indirectement à l’essor des mouvements terroristes. Dit autrement : c’est l’argent des Français qui permet en partie d’armer les illuminés qui viennent ensuite perpétrer des attentats contre eux.

Pourquoi une telle clémence à l’égard de ce régime, et depuis si longtemps, alors que, de l’aveu de Bernard Squarcini, en 2013 toujours, « nous savions depuis 20 ans que les banques saoudiennes, égyptiennes et koweïtiennes finançaient les groupes islamistes » ? Pour vendre occasionnellement des Airbus, des Rafale, ou encore des centrales nucléaires comme ce fut le cas cet été ? Les plus cyniques – pour rester poli – diront qu’il s’agit là de « realpolitik ». Le déplacement de la délégation française dans le Golfe cet été nous en a encore livré une triste illustration : fort de ces succès commerciaux, le Président Hollande se targua du « partenariat stratégique » avec l’Arabie Saoudite. Et lorsqu’on lui demanda de commenter le rapport d’Amnesty International évoquant le « bilan épouvantable » de ce pays en matière de droits de l’homme, il se contenta de confesser du bout des lèvres être… « préoccupé ».

Aujourd’hui, à l’heure de livrer, selon les propres mots du Président, « une lutte impitoyable contre le terrorisme », ces postures diplomatiques et ces atermoiements masochistes doivent cesser ! La riposte militaire a commencé, elle est indispensable, mais elle sera insuffisante. Pour juguler ce fléau, il faudra s’attaquer aussi à ce qui permet à des mouvements comme Daesh de prospérer aussi rapidement : leur financement. Et nous y avons une part de responsabilité. Plus encore que les opérations militaires, ce front demandera du courage et de la détermination pour arrêter de se cacher derrière le confortable – devenu sordide – prétexte de la realpolitik. Il s’agira de remettre en cause les partenariats qui ont cours depuis des décennies en ce qui concerne notre approvisionnement en pétrole. Puisque, pour paraphraser un expert du domaine, « le pétrole c’est 10% d’économie et 90% de politique », faisons de la politique, de la vraie !

À l’instar de la coalition militaire que le Président Hollande appelle de ses vœux depuis quelques jours, il s’agira, en matière de gaz et de pétrole, de tisser ou de renforcer des alliances avec des pays dont nous sommes réellement alliés. En ce sens, le retour récent et inattendu des États-Unis au premier plan sur la scène énergétique mondiale des exportateurs est bienvenu. Des contrats portant sur la fourniture de gaz ont déjà été signés entre nos deux pays et les premières livraisons sont prévues en 2016. En ce qui concerne le pétrole, le brut américain pourra traverser l’Atlantique et rejoindre nos côtes après que la vieillissante interdiction de l’exporter sera levée. Cela ne saurait tarder.

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Mais les États-Unis ne pourront pas tout, leurs capacités de production ne saurait suffire à répondre à nos besoins. Pour nous assurer une véritable sécurité énergétique, aux sens à la fois économique et politique, il faudra aller encore plus loin et réduire notre dépendance à l’égard de nos fournisseurs étrangers. Elle est aujourd’hui presque totale avec respectivement 98% et 99% du pétrole que nous consommons. C’est un débat frappé du sceau de l’omerta qu’il faudra ressusciter : celui des hydrocarbures de schiste. Alors qu’un rapport de l’EIA confirmait encore en septembre 2015 que la France disposait potentiellement dans son sous-sol des plus grandes ressources en gaz et en pétrole de schiste, de nature à couvrir pendant plusieurs décennies les besoins de notre consommation intérieure, nous persistons à maintenir la loi du 13 juillet 2011 interdisant tout programme de recherches sur le sujet. En attendant, nous continuons à faire des courbettes à des pays qui contribuent au bon fonctionnement des organisations terroristes qui nous prennent pour cible.

Aux esprits chagrins qui objecteront qu’une réponse d’ordre énergétique est bien dérisoire face à un contexte géopolitique extraordinaire comme celui que nous connaissons actuellement, il sera judicieux de rappeler qu’il existe pourtant un précédent en France : celui de notre ambitieux programme nucléaire civil. Initié par le Général de Gaulle, dans le prolongement du nucléaire militaire, il le considérait comme l’outil indispensable de l’indépendance nationale. Mais c’est bel et bien un contexte international exceptionnel qui accéléra de façon fulgurante l’essor du nucléaire en France : le premier choc pétrolier en 1973. Sous la présidence de Georges Pompidou, le plan Messmer fut adopté, accélérant la course à la sécurité énergétique avec le souci de protéger les Français des conséquences de la guerre économique qu’avaient décidé de nous faire les pays du Golfe. Le contexte était à l’époque pourtant bien moins dangereux que celui dans lequel nous évoluons actuellement mais les décisions politiques n’en étaient pas moins fortes.


En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/11/20/229785-la-lutte-contre-le-terrorisme-pose-la-question-de-nos-alliances-energetiques#eCYvvVpQVtIs8Ibv.99

samedi, 12 septembre 2015

Poland Slams Second Russia-Germany Pipeline

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Poland Slams Second Russia-Germany Pipeline

Ex: http://www.therussophile.org

Did we say pipeline avoids Polish territory?

September 8 (AFP) – Poland’s conservative president on Tuesday slammed a deal between Russia’s Gazprom energy giant and several leading Western firms to build a second gas pipeline under the Baltic Sea, saying it ignores Polish interests.

“Considering that an agreement was concluded on building Nord Stream-2, which completely ignores Polish interests, one must seriously question unity” in the 28-member European Union, President Andrzej Duda told delegates to an economic forum in the southern Polish mountain resort of Krynica, dubbed Central Europe’s “Davos”.

In June, Gazprom agreed with Anglo-Dutch Shell, Germany’s E.ON and Austria’s OMV to build the new gas pipeline – dubbed Nord Stream-2 – to Germany, bypassing conflict-torn Ukraine but also EU neighbour Poland.

The route under the Baltic Sea from Russia would have a capacity of 55 billion cubic metres per year and would double the flow of the existing Nord Stream pipeline currently linking the two countries.

No timeframe was given for the deal that will boost Germany as a distribution hub for Russian gas in Western Europe but undermines Poland’s role as a transit state.

Polish politicians from across the political spectrum have long opposed Nord Stream, claiming it undermines Poland’s energy security stemming from its role as a transit country for Russian gas via the Yamal-Europe pipeline.

The Nord Stream-2 announcement comes as Moscow seeks more gas delivery routes to the EU that bypass Ukraine, despite the EU’s insistence that it wants to cut its dependence on Russia.

Russia and the West are locked in a bitter standoff over the Kremlin’s role in Ukraine and a gas dispute between Kiev and Moscow has threatened energy supplies to the EU.

mardi, 08 septembre 2015

Le projet de gazoduc Qatar-Turquie que l'on vous cache

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SYRIE: Le projet de gazoduc Qatar-Turquie que l'on vous cache

Auteur : DAMOCLES International News
Ex: http://zejournal.mobi

syria-qatar-pipeline.jpgLe gazoduc Qatar-Turquie est un projet allant du champ irano-qatari «South Pars / North Dome» vers la Turquie, où il pourrait se connecter avec le gazoduc Nabucco pour fournir les clients européens ainsi que la Turquie.

Une des voies vers la Turquie passe par l'Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie et l'autre passe par l'Arabie saoudite, le Koweït et l'Irak.

La Syrie rejette ce projet Qatari et le justifie par la protection «des intérêts de son allié Russe», qui est le premier fournisseur de gaz naturel de l'Europe.

En 2012, un analyste cité par « Ansa Méditerranée » a suggéré que la participation du Qatar dans la guerre civile syrienne a été fondée en partie sur sa volonté de construire un pipeline vers la Turquie via la Syrie.

«La découverte en 2009 d'un nouveau gisement de gaz près d'Israël, du Liban, de Chypre, et de la Syrie a ouvert de nouvelles possibilités de contourner la barrière de l'Arabie et de garantir une nouvelle source de revenus. Les pipelines sont déjà en place en Turquie pour recevoir le gaz.

Seulement, il y a Bachar Al-Assad sur cette route.

Le Qatar et la Turquie souhaite supprimer Al -Assad et installer la branche Syrienne des frères musulmans à sa place. C'est le mouvement politique le mieux organisé dans cette société chaotique et qui peut bloquer les efforts de l'Arabie saoudite d'installer un régime encore plus fanatique basé sur le Wahabisme.

Une fois les frères musulmans au pouvoir, les larges connections de l'émir avec les groupes des frères musulmans de la région lui permettront d'avoir à Damas, une oreille plus attentive à ses projets et une main plus amicale.

 - Source : DAMOCLES International News

vendredi, 15 mai 2015

Yemen, geopolítica y petróleo

por Salvador González Briceño*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

EU, estaría desechando a Arabia Saudita. El reinado árabe, protagonismo propio

Guerra, muertos, desplazados, mujeres y niños víctimas de la violencia, son los primeros acontecimientos que se desbordan al revisar brevemente siquiera un conflicto como el desatado en los últimos meses en el país más pobre de la península arábiga compuesta por Arabia Saudí, Bahréin, Emiratos Árabes Unidos, Irak, Jordania, Kuwait, Omar, Qatar y la propia Yemen.

A primera vista el panorama resulta muy complejo, complicado. Más sin embargo, pronto salen a flote los motores, las causales de conflicto que se pretende pasar por alto a nombre de otros, como las diferencias históricas entre chiitas y sunitas, presentes ciertamente en el mundo musulmán fáciles de azuzar. Pero no. Al menos es lo que se presenta en la superficie, así resulten las víctimas de la violencia, porque ponen los muertos.

La geopolítica y el petróleo son los motores que nos ayudan a entender el tema. Veamos. Cuando Thomas T. Klare escribió en 2001 Guerras por los recursos, refirió casi en último lugar a Yemen, por la escasez de reservas de petróleo o gas. Pero señaló claramente que los conflictos armados internacionales en el siglo XXI serían no por la ideología cuanto por el control de aquellas regiones o países, de cualquier parte del mundo, que tuviesen el oro negro —el agua es otro motivo— y ello marcaría los escenarios del conflicto global. Eso es innegable en casos como Kuwait o Irak, y los países de paso o de posición territorialmente estratégica.

A su vez, la ofensiva orquestada desde los principales consumidores, alegando que el asunto es de “seguridad nacional”, con Estados Unidos a la cabeza, desde luego; país erigido en “guardián del faro” pero a la inversa. “El pueblo americano ha entendido (la justificación y el engaño) que es mucho más fácil y divertido ir a la guerra del Golfo y sacar a patadas el petróleo de Medio Oriente que hacer sacrificios para limitar el consumo del petróleo importado por parte de los americanos”, diría el exsecretario de energía del gobierno de James Carter, Schlesinger tras dicha guerra en 1991.

Pues ni más ni menos. Acá el tema tiene que ver con la geopolítica del petróleo. Primero. No hay país más inconforme que Irán con la política de los últimos meses de Arabia Saudí, atendiendo a los intereses de las petroleras estadounidenses, de mantener los montos de extracción y exportación elevados de petróleo, que permitió que el precio del barril cayera por debajo de los 50 dólares a principio del 2015, situación no vista desde 2009.

El daño ha sido para muchas economías, no únicamente las integrantes de la OPEP, atendiendo a que una de las afectadas sería la rusa. Ello en apoyo expreso a la política energética de Washington, en el afán de ganar-ganar apoyándose en las reservas históricas y el esquisto. Un plan que pronto quedó el descubierto. Y un precepto que cae por su peso, porque la desaceleración de la producción estadounidense a estas alturas está confirmada.

Ese es un primer motor. El otro tiene que ver con el paso de los buques petroleros por el estrecho Bab el-Mandeb, que desde el Mar Rojo van hacia Europa. Un espacio controlado por Yibuti, Eritrea y Yemen, por donde pasan unos 3.8 millones de barriles diarios, según la Administración de Información Energética (EIA) de EUA. Y la entrada de los saudíes (de mayoría sunitas) al conflicto armado directo bombardeando junto con otros países posiciones de los hutíes que son chiitas, apunta al temor de que estos últimos se hagan del control del Mandeb.

Pero no solo eso, también que siendo aliados de los iraníes éstos últimos entren a un conflicto en donde Arabia Saudita quede a la mitad. Ese es un gran temor de Arabia Saudita, por eso reitera sus declaraciones contra Irán por su presunta implicación en Yemen. El otro es que para Estados Unidos la dinastía saudí le ha resultado incómoda. Por esa razón hay quienes piensan que EU está buscando un nuevo equilibrio de fuerzas en Medio Oriente y pase por desechar Arabia Saudita. Por algo están buscando un acercamiento con Rusia. La geopolítica también juega.

Entretanto, las últimas incursiones militares de Arabia Saudita y sus aliados —el cambio de nombre de las operaciones: primero “Tormenta Firme” y ahora operación “Restauración de la Esperanza” no representa nada—, rebasa las cuatro mil víctimas, entre los cuales se han contabilizado al menos 151 niños muertos y 170 mutilados desde el mes de marzo, el inicio de los bombardeos dirigidos al sur de Yemen.

Hablando de la maquinaria militar, Arabia Saudita ha movilizado 150 mil militares y 100 aviones de combate, Emiratos Árabes Unidos 30 aviones de combate, Kuwait 15, Catar a 10. Bahréin con 12 aviones, en tanto se movilizan también Egipto con aviación y marina, Jordania, Sudán, Pakistán y Marruecos. ¿Por qué tantos países implicados?

Ciertamente habrá un reacomodo de la geopolítica regional. Y en ese contexto, no es difícil vislumbrar que los perdedores no serán los aguerridos hutíes de origen chiita, sino que el ambiente se calienta amenazadoramente por todo el mundo musulmán, y serán otros. Una cosa es clara: Arabia Saudita está tomando un rol protagónico ahora bajo directrices propias del reino, dejando de lado a los estadounidenses. Protagonismo propio. Años atrás se le había señalado por sus implicaciones en varios desastres, siempre en alianza con Washington en la región. Al parecer ahora está actuando motu proprio.

Siria ya dijo que Arabia Saudita está traicionando al mundo musulmán. Ahora falta que la trifulca sea para encarar a Irán o la propia Siria. El caso es que el fin de la guerra no parece próximo, menos con los mercenarios implicados también en Yemen. Complicado el tema, muchos resultan los intereses cruzados.

[*] Correo: sgonzalez@reportemexico.com.mxg

jeudi, 14 mai 2015

Échec du coup d'État US en Macédoine

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Échec du coup d'État US en Macédoine

Auteur : Thierry Meyssan

Ex: http://zejournal.mobi

La Macédoine vient de placer hors d'état de nuire un groupe armé dont elle surveillait les commanditaires depuis au moins huit mois. Elle a prévenu ainsi une nouvelle tentative de coup d'État, planifiée par Washington pour le 17 mai. Il s'agissait d'élargir à la Macédoine le chaos déjà installé en Ukraine de manière à prévenir le passage d'un gazoduc russe vers l'Union européenne.

L’affaire de Kumanavo

La police macédonienne a lancé, le 9 mai 2015, à l’aube, une opération pour arrêter un groupe armé qui s’était infiltré dans le pays et qu’elle soupçonnait de préparer divers attentats.

La police avait évacué la population civile avant de donner l’assaut.

Les suspects ayant ouvert le feu, il s’ensuivit une dure bataille qui fit 14 morts du côté des terroristes et 8 du côté des forces de l’ordre. 30 personnes ont été faites prisonnières. On dénombre quantité de blessés.

Pas une action terroriste, mais une tentative de coup d’État

La police macédonienne était manifestement bien renseignée avant de lancer son opération. Selon le ministre de l’Intérieur, Ivo Kotevski, le groupe préparait une très importante opération pour le 17 mai (c’est-à-dire lors de la manifestation convoquée par l’opposition albanophone à Skopje).

L’identification des suspects a permit d’établir qu’ils étaient presque tous anciens membres de l’UÇK (Armée de libération du Kosovo).

Parmi ceux-ci, on trouve :

- Sami Ukshini, dit « Commandant Sokoli », dont la famille joua un rôle historique au sein de l’UÇK.
- Rijai Bey, ancien garde du corps de Ramush Haradinaj (lui-même trafiquant de drogues, chef militaire de l’UÇK, puis Premier ministre du Kosovo. Il fut jugé par deux fois par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, mais acquitté car 9 témoins cruciaux furent assassinés durant son procès).
- Dem Shehu, actuel garde du corps du leader albanophone et fondateur du parti BDI, Ali Ahmeti.
- Mirsad Ndrecaj dit le « Commandant de l’Otan », petit fils de Malic Ndrecaj commandant de la 132e Brigade de l’UÇK.

Les principaux chefs de cette opération, dont Fadil Fejzullahu (mort pendant l’assaut), sont des proches de l’ambassadeur des États-Unis à Skopje, Paul Wohlers.

Ce dernier est fils d’un diplomate états-unien, Lester Wohlers, qui joua un rôle important dans la propagande atlantiste et dirigea le service cinématographique de l’U.S. Information Agency. Le frère de Paul, Laurence Wohlers, est actuellement ambassadeur en République centrafricaine. Paul Wohlers lui même, ancien pilote de la Navy, est un spécialiste du contre-espionnage. Il fut directeur adjoint du Centre d’opérations du département d’État (c’est-à-dire du service de surveillance et de protection des diplomates).

Pour qu’il n’y ait aucun doute sur les commanditaires, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, intervenait avant même la fin de l’assaut. Non pas pour déclarer sa condamnation du terrorisme et son soutien au gouvernement constitutionnel de Macédoine, mais pour transformer le groupe terroriste en une opposition ethnique légitime : « C’est avec une vive inquiétude que je suis les événements se déroulant à Kumanovo. J’adresse toute ma sympathie aux familles des personnes tuées ou blessées. Il est important que tous les dirigeants politiques et responsables de communauté s’emploient ensemble à rétablir le calme et fassent procéder à une enquête transparente pour déterminer ce qui s’est passé. J’appelle instamment chacun à faire preuve de retenue et à éviter toute nouvelle escalade, dans l’intérêt du pays et de l’ensemble de la région. »

Il faut être aveugle pour ne pas comprendre.

En janvier 2015, la Macédoine déjouait une tentative de coup d’État au bénéfice du chef de l’opposition, le social-démocrate Zoran Zaev. Quatre personnes étaient arrêtées et M. Zaev se voyait confisquer son passeport, tandis que la presse atlantiste commençait à dénoncer une « dérive autoritaire du régime » (sic).

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Zoran Zaev est publiquement soutenu par les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne et des Pays-Bas. Mais il n’existe à ce jour de trace dans la tentative de coup d’État que de la responsabilité US.

Le 17 mai, le parti social-démocrate (SDSM) de Zoran Zaev devait organiser une manifestation. Il devait distribuer 2 000 masques de manière à empêcher la police d’identifier les terroristes au sein du cortège. Durant la manifestation, le groupe armé dissimulé par ces masques devait attaquer diverses institutions et lancer une pseudo-« révolution » comparable à celle de la Place Maidan de Kiev.

Ce coup d’État était coordonné par Mile Zechevich, un ancien employé d’une des fondations de George Soros.

Pour comprendre l’urgence de Washington à renverser le gouvernement de Macédoine, il faut revenir sur la guerre des gazoducs. Car la politique internationale est un grand échiquier où chaque mouvement de pièce provoque des conséquences sur les autres.

La guerre du gaz

 

Le gazoduc Turkish Stream devrait passer à travers la Turquie, la Grèce, la Macédoine et la Serbie pour déservir l’Union européenne en gaz russe. A l’initiative du président hongrois, Viktor Orbán, les ministres des Affaires étrangères des pays concernés se sont réunis le 7 avril à Budapest pour se coordonner face aux États-Unis et à l’Union européenne.

Depuis 2007, les États-Unis tentent de couper les communications entre la Russie et l’Union européenne. Ils sont parvenus à saboter le projet South Stream en contraignant la Bulgarie à annuler sa participation, mais le 1er décembre 2014, à la surprise générale, le président russe Vladimir Poutine lançait un nouveau projet en réussissant à convaincre son homologue turc Recep Tayyip Erdo?an de faire accord avec lui bien que la Turquie soit membre de l’Otan. Il était convenu que Moscou livrerait du gaz à Ankara et que celui-ci en livrerait à son tour à l’Union européenne, contournant ainsi l’embargo anti-russe de Bruxelles. Le 18 avril 2015, le nouveau Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, donnait son accord pour que le gazoduc traverse son pays. Le Premier ministre macédonien, Nikola Gruevski, avait, quant à lui, discrètement négocié en mars dernier. Enfin, la Serbie, qui faisait partie du projet South Stream, avait indiqué au ministre russe de l’Énergie, Aleksandar Novak, lors de sa réception à Belgrade en avril, qu’elle était prête à basculer sur le projet Turkish Stream.

Pour stopper le projet russe, Washington a multiplié les initiatives :
- en Turquie, il soutient le CHP contre le président Erdo?an en espérant lui faire perdre les élections ;
- en Grèce, il a envoyé le 8 mai, Amos Hochstein, directeur du Bureau des ressources énergétiques, pour sommer le gouvernement Tsípras de renoncer à son accord avec Gazprom ;
- il prévoyait —à toutes fins utiles— de bloquer la route du gazoduc en plaçant une de ses marionnettes au pouvoir en Macédoine ;
- et en Serbie, il relance le projet de sécession du bout de territoire permettant la jonction avec la Hongrie, la Voïvodine.

Dernière remarque et non des moindres : le Turkish Stream alimentera la Hongrie et l’Autriche mettant fin au projet alternatif négocié par les États-Unis avec le président Hassan Rohani (contre l’avis des Gardiens de la Révolution) d’approvisionnement avec du gaz iranien.


- Source : Thierry Meyssan

mardi, 12 mai 2015

La CIA déclenche une attaque sous faux drapeau en Macédoine

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La CIA déclenche une attaque sous faux drapeau en Macédoine pour contrer le projet gazier russo-grec

par Yann de Kerguezec
Ex: http://breizatao.com

Alors que la Russie vient de nouer un partenariat énergétique stratégique avec la Turquie et la Grèce pour un gazoduc commun devant rejoindre la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et l’Italie. La CIA a réagi en déclenchant une agitation islamo-nationaliste albanaise depuis le Kosovo en Macédoine. Un exemple caricatural de l’alliance stratégique islamo-atlantiste en Europe.

Alternative au projet South Stream

De la même façon que la Russie achemine son gaz en Allemagne via le gazoduc “North Stream” (“Courant Nord”), Moscou entend garantir son partenariat avec l’Union Européenne en développant un projet analogue pour l’Europe méridionale et centrale, “South Stream” (“Courant Sud”) tout en contournant l’Ukraine.

Les USA, soucieux de briser une alliance stratégique euro-russe afin de s’assurer de la domination mondiale au détriment des Européens et des Russes, tentent en effet de créer un “cordon sanitaire” tourné contre Moscou partant des états baltes jusqu’à la Mer Noire, Ukraine incluse. D’où le coup d’état mené à Kiev par la CIA dans ce pays en février 2014.

Suite à cet événement, Washington a obtenu l’abandon du soutien bulgare au projet “South Stream” qui devait voir le jour :

 

Vladimir Poutine, actant de la soumission de la Bulgarie aux USA, annonçait formellement, début décembre 2014, l’abandon du projet “South Stream” (source) :

“Comme nous n’avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet”.

Accord russo-turco-grec

La Turquie ambitionnait de faire transiter du gaz d’Asie Centrale et d’Orient –  en concertation avec les USA – sur son territoire vers l’Europe dans le cadre du projet de gazoduc “Nabucco”. Ce concurrent direct au projet “South Stream” a été progressivement abandonné et Moscou vient d’offrir à Ankara une alternative : le “Turkish Stream”.

Ce gazoduc permettra de livrer, dès 2016, la Turquie en gaz à un prix revu à la baisse par Gazprom (source). Avec l’arrivée d’Alexis Tsipras au pouvoir à Athènes, le nouveau gouvernement grec est à la recherche de toutes les opportunités économiques possibles.

Moscou a profité de ce changement politique pour proposer aux Grecs l’extension du projet turco-russe à la Grèce. Ce qu’a rapidement accepté le gouvernement d’extrême-gauche. Cet accord entre la Russie et la Grèce avait été salué par l’Allemagne, Berlin s’opposant de plus en plus fermement à l’ingérence américaine dans les affaires euro-russes (source).

La Macédoine en ligne de mire de la CIA

Avec la création de ce “Turkish Stream”, la Russie dispose d’une alternative au South Stream pour l’acheminement de son gaz vers l’Italie, la Serbie et la Hongrie. Aussi, les efforts américains en Ukraine et en Bulgarie pour couper l’accès du gaz russe au marché européen sont-ils sérieusement menacés d’échec.

Cette perspective d’un accord entre la Grèce et la Russie fait littéralement paniquer Washington qui a envoyé il y a deux jours un émissaire à Athènes pour exiger de la Grèce qu’elle abandonne son partenariat avec Moscou (source). Le ministre de l’Energie grec a redit la volonté de la Grèce de maintenir son projet de participation au projet russe.

Mais pour réaliser le “Balkans Stream”, alternative au “South Stream”, il faut que la Russie puisse faire transiter le gazoduc conjoint par la Macédoine.

Agitation albano-islamiste fomentée par la CIA

La CIA a donc décidé d’agiter ses fidèles vassaux de la mafia albanaise. Ainsi, une attaque menée depuis le Kosovo, un non-état où est située une des plus grandes bases américaines en Europe (Camp Bondsteel), a frappé le territoire macédonien au non d’un séparatisme albanais sur les frontières de l’actuelle Macédoine. Après avoir tué 22 personnes, les assaillants se sont ensuite repliés vers leur base arrière, protégés par les forces de l’OTAN.

Le but de la manoeuvre est clair : faire échec à l’alternative d’acheminement de gaz russe en Europe en menaçant de guerre indirectes les autorités macédoniennes susceptibles de rejoindre l’accord entre Russes, Grecs et Turcs.

En guise de hors d’oeuvre, les Macédoniens ont vu une résurgence récente de l’action des musulmans albanais sur leur territoire. D’abord une action contre 4 policiers s’était déroulée fin avril (source).

Le but est bien sûr de mener une guerre non-conventionnelle identique à celle menée en Syrie par les USA et leurs vassaux,  en agitant leurs alliés musulmans locaux.

Dans le même temps, des provocations multiples de la part des ultranationalistes musulmans d’Albanie ont visé la Serbie, comme l’annonce faite en avril d’une annexion “inéluctable” du Kosovo par Tirana (source). Une façon indirecte pour Washington de faire chanter Belgrade, au cas où le gouvernement serbe accepterait de faire transiter le gaz russe vers l’Europe centrale, Hongrie et Autriche notamment.

Révolution colorée en Macédoine

En parallèle, l’OTAN et les USA pourraient tenter de créer une crise politique visant à mettre au pouvoir un gouvernement fantoche, sur le modèle ukrainien, afin de contrecarrer le projet russe établi en concertation avec les Serbes, les Grecs et les Hongrois.


- Source : Yann de Kerguezec

mardi, 05 mai 2015

La Turchia presidia il mar di Levante e costruisce una portaerei

A distanza di quarant’anni l’isola di Cipro rimane spezzata tra due mondi, quello greco del sud e quello turco del nord. Tra le due repubbliche (la prima riconosciuta dalla comunità internazionale, la seconda solo da Ankara) corre una zona cuscinetto lunga 180 chilometri che separa il territorio. Una separazione che non può colmare o risolvere decenni d’odio, diffidenza e rancori.

A Cipro tutto rimane sospeso. In una tregua precaria. Ciclicamente le due parti annunciano negoziati e incontri, ma regolarmente tutto finisce in baruffa e l’ingarbugliata situazione isolana resta ancor più intricata. A peggiorare, se possibile, vi è poi, da qualche anno, la questione degli immensi giacimenti offshore — subito dai greci ribattezzati Afrodite, mentre gli israeliani hanno preferito nomi più crudi come Leviathan e Karish (squalo)… — scoperti nel mar di Levante, tra l’isola e la costa asiatica. Una partita complicata quanto strategica che vede coinvolti più attori: Israele, l’Egitto, il Libano, la Siria, i palestinesi di Gaza e le due entità cipriote.

Lo scorso autunno Erdogan — grande protettore dei ciprioti del Nord — ha spedito una propria nave di ricerca davanti alle coste settentrionali dell’isola. Immediata la reazione di Atene — custode, ormai scalcinata ma attenta, dei diritti della repubblica ufficiale — che ha immediatamente protestato in tutte le sedi europee. Indifferente ai turbamenti ellenici, il governo neo ottomano di Ankara ha rilanciato inviando nelle acque contestate le proprie navi da guerra per un’esercitazione militare che ha sfiorato a più riprese la nave di perforazione italiana Saipem 10000.

Alcun risultato è sortito neppure dalla risoluzione di condanna dell’Unione Europea (effetto Mogherini?) dello scorso 13 novembre: la Turchia ha annunciato che proseguirà le sue ricerche e ha rivendicato per se e il satellite cipriota un ampliamento deciso delle reciproche zone economiche marine.

A confermare ulteriormente le ambizioni marittime di Ankara (e le mire energetiche), il consiglio di sicurezza nazionale turco ha deciso di trasformare radicalmente il progetto della nave anfibia in costruzione nei cantieri Sedef: l’unità diverrà una vera e propria portaerei (sviluppando il concetto dell’ammiraglia spagnola Juan Carlos, nella foto) e verrà equipaggiata per imbarcare velivoli F35b. La consegna è prevista per il 2019. Il mar di Levante si fa burrascoso.

lundi, 16 mars 2015

Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East

Tomgram: Michael Schwartz, Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

oil-in-gaza.jpgTalk of an oil glut and a potential further price drop seems to be growing. The cost of a barrel of crude now sits at just under $60, only a little more than half what it was at its most recent peak in June 2014. Meanwhile, under a barrel of woes, economies like China's have slowed and in the process demand for oil has sagged globally. And yet, despite the cancellation of some future plans for exploration and drilling for extreme (and so extremely expensive) forms of fossil fuels, startling numbers of barrels of crude are still pouring onto troubled waters.  For this, a thanks should go to the prodigious efforts of "Saudi America" (all that energetic hydraulic fracking, among other things), while the actual Saudis, the original ones, are still pumping away.  We could, in other words, have arrived not at "peak oil" but at "peak oil demand" for at least a significant period of time to come.  At Bloomberg View, columnist A. Gary Shilling has even suggested that the price of crude could ultimately simply collapse under the weight of all that production and a global economic slowdown, settling in at $10-$20 a barrel (a level last seen in the 1990s).

And here's the saddest part of this story: no matter what happens, the great game over energy and the resource conflicts and wars that go with it show little sign of slowing down.  One thing is guaranteed: no matter how low the price falls, the scramble for sources of oil and the demand for yet more of them won't stop.  Even in this country, as the price of oil has dropped, the push for the construction of the Keystone XL pipeline to bring expensive-to-extract and especially carbon-dirty Canadian "tar sands" to market on the U.S. Gulf Coast has only grown more fervent, while the Obama administration has just opened the country's southern Atlantic coastal waters to future exploration and drilling.  In the oil heartlands of the planet, Iraq and Kurdistan typically continue to fight over who will get the (reduced) revenues from the oil fields around the city of Kirkuk to stanch various financial crises.  In the meantime, other oil disputes only heat up.

Among them is one that has gotten remarkably little attention even as it has grown more intense and swept up ever more countries.  This is the quarter-century-old struggle over natural gas deposits off the coast of Gaza as well as elsewhere in the eastern Mediterranean.  That never-ending conflict provides a remarkable and grim lens through which to view so many recent aspects of Israeli-Palestinian relations, and long-time TomDispatch regular Michael Schwartz offers a panoramic look at it here for the first time.

By the way, following the news that 2014 set a global heat record, those of us freezing on the East Coast of the U.S. this winter might be surprised to learn that the first month of 2015 proved to be the second hottest January on record.  And when you're on such a record-setting pace, why stop struggling to extract yet more fossil fuels? Tom

The Great Game in the Holy Land
How Gazan Natural Gas Became the Epicenter of An International Power Struggle

By Michael Schwartz

Guess what? Almost all the current wars, uprisings, and other conflicts in the Middle East are connected by a single thread, which is also a threat: these conflicts are part of an increasingly frenzied competition to find, extract, and market fossil fuels whose future consumption is guaranteed to lead to a set of cataclysmic environmental crises.

Amid the many fossil-fueled conflicts in the region, one of them, packed with threats, large and small, has been largely overlooked, and Israel is at its epicenter. Its origins can be traced back to the early 1990s when Israeli and Palestinian leaders began sparring over rumored natural gas deposits in the Mediterranean Sea off the coast of Gaza. In the ensuing decades, it has grown into a many-fronted conflict involving several armies and three navies. In the process, it has already inflicted mindboggling misery on tens of thousands of Palestinians, and it threatens to add future layers of misery to the lives of people in Syria, Lebanon, and Cyprus. Eventually, it might even immiserate Israelis.

Resource wars are, of course, nothing new. Virtually the entire history of Western colonialism and post-World War II globalization has been animated by the effort to find and market the raw materials needed to build or maintain industrial capitalism. This includes Israel's expansion into, and appropriation of, Palestinian lands. But fossil fuels only moved to center stage in the Israeli-Palestinian relationship in the 1990s, and that initially circumscribed conflict only spread to include Syria, Lebanon, Cyprus, Turkey, and Russia after 2010.

The Poisonous History of Gazan Natural Gas

Back in 1993, when Israel and the Palestinian Authority (PA) signed the Oslo Accords that were supposed to end the Israeli occupation of Gaza and the West Bank and create a sovereign state, nobody was thinking much about Gaza's coastline. As a result, Israel agreed that the newly created PA would fully control its territorial waters, even though the Israeli navy was still patrolling the area. Rumored natural gas deposits there mattered little to anyone, because prices were then so low and supplies so plentiful. No wonder that the Palestinians took their time recruiting British Gas (BG) -- a major player in the global natural gas sweepstakes -- to find out what was actually there. Only in 2000 did the two parties even sign a modest contract to develop those by-then confirmed fields.

BG promised to finance and manage their development, bear all the costs, and operate the resulting facilities in exchange for 90% of the revenues, an exploitative but typical "profit-sharing" agreement. With an already functioning natural gas industry, Egypt agreed to be the on-shore hub and transit point for the gas. The Palestinians were to receive 10% of the revenues (estimated at about a billion dollars in total) and were guaranteed access to enough gas to meet their needs.

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Had this process moved a little faster, the contract might have been implemented as written. In 2000, however, with a rapidly expanding economy, meager fossil fuels, and terrible relations with its oil-rich neighbors, Israel found itself facing a chronic energy shortage. Instead of attempting to answer its problem with an aggressive but feasible effort to develop renewable sources of energy, Prime Minister Ehud Barak initiated the era of Eastern Mediterranean fossil fuel conflicts. He brought Israel's naval control of Gazan coastal waters to bear and nixed the deal with BG. Instead, he demanded that Israel, not Egypt, receive the Gaza gas and that it also control all the revenues destined for the Palestinians -- to prevent the money from being used to "fund terror."

With this, the Oslo Accords were officially doomed. By declaring Palestinian control over gas revenues unacceptable, the Israeli government committed itself to not accepting even the most limited kind of Palestinian budgetary autonomy, let alone full sovereignty. Since no Palestinian government or organization would agree to this, a future filled with armed conflict was assured.

The Israeli veto led to the intervention of British Prime Minister Tony Blair, who sought to broker an agreement that would satisfy both the Israeli government and the Palestinian Authority. The result: a 2007 proposal that would have delivered the gas to Israel, not Egypt, at below-market prices, with the same 10% cut of the revenues eventually reaching the PA. However, those funds were first to be delivered to the Federal Reserve Bank in New York for future distribution, which was meant to guarantee that they would not be used for attacks on Israel.

This arrangement still did not satisfy the Israelis, who pointed to the recent victory of the militant Hamas party in Gaza elections as a deal-breaker. Though Hamas had agreed to let the Federal Reserve supervise all spending, the Israeli government, now led by Ehud Olmert, insisted that no "royalties be paid to the Palestinians." Instead, the Israelis would deliver the equivalent of those funds "in goods and services."

This offer the Palestinian government refused. Soon after, Olmert imposed a draconian blockade on Gaza, which Israel's defense minister termed a form of "'economic warfare' that would generate a political crisis, leading to a popular uprising against Hamas." With Egyptian cooperation, Israel then seized control of all commerce in and out of Gaza, severely limiting even food imports and eliminating its fishing industry. As Olmert advisor Dov Weisglass summed up this agenda, the Israeli government was putting the Palestinians "on a diet" (which, according to the Red Cross, soon produced "chronic malnutrition," especially among Gazan children).

When the Palestinians still refused to accept Israel's terms, the Olmert government decided to unilaterally extract the gas, something that, they believed, could only occur once Hamas had been displaced or disarmed. As former Israel Defense Forces commander and current Foreign Minister Moshe Ya'alon explained, "Hamas... hasconfirmed its capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations... It is clear that, without an overall military operation to uproot Hamas control of Gaza, no drilling work can take place without the consent of the radical Islamic movement."

Following this logic, Operation Cast Lead was launched in the winter of 2008. According to Deputy Defense Minister Matan Vilnai, it was intended to subject Gaza to a "shoah" (the Hebrew word for holocaust or disaster). Yoav Galant, the commanding general of the Operation, said that it was designed to "send Gaza decades into the past." As Israeli parliamentarian Tzachi Hanegbi explained, the specific military goal was "to topple the Hamas terror regime and take over all the areas from which rockets are fired on Israel."

Operation Cast Lead did indeed "send Gaza decades into the past." Amnesty International reported that the 22-day offensive killed 1,400 Palestinians, "including some 300 children and hundreds of other unarmed civilians, and large areas of Gaza had been razed to the ground, leaving many thousands homeless and the already dire economy in ruins." The only problem: Operation Cast Lead did not achieve its goal of "transferring the sovereignty of the gas fields to Israel."

More Sources of Gas Equal More Resource Wars

In 2009, the newly elected government of Prime Minister Benjamin Netanyahu inherited the stalemate around Gaza's gas deposits and an Israeli energy crisis that only grew more severe when the Arab Spring in Egypt interrupted and then obliterated 40% of the country's gas supplies. Rising energy prices soon contributed to the largest protests involving Jewish Israelis in decades.

As it happened, however, the Netanyahu regime also inherited a potentially permanent solution to the problem. An immense field of recoverable natural gas was discovered in the Levantine Basin, a mainly offshore formation under the eastern Mediterranean. Israeli officials immediately asserted that "most" of the newly confirmed gas reserves lay "within Israeli territory." In doing so, they ignored contrary claims by Lebanon, Syria, Cyprus, and the Palestinians.

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In some other world, this immense gas field might have been effectively exploited by the five claimants jointly, and a production plan might even have been put in place to ameliorate the environmental impact of releasing a future 130 trillion cubic feet of gas into the planet's atmosphere. However, as Pierre Terzian, editor of the oil industry journal Petrostrategies, observed, "All the elements of danger are there... This is a region where resorting to violent action is not something unusual."

In the three years that followed the discovery, Terzian's warning seemed ever more prescient. Lebanon became the first hot spot. In early 2011, the Israeli government announced the unilateral development of two fields, about 10% of that Levantine Basin gas, which lay in disputed offshore waters near the Israeli-Lebanese border. Lebanese Energy Minister Gebran Bassil immediately threatened a military confrontation, asserting that his country would "not allow Israel or any company working for Israeli interests to take any amount of our gas that is falling in our zone." Hezbollah, the most aggressive political faction in Lebanon, promised rocket attacks if "a single meter" of natural gas was extracted from the disputed fields.

Israel's Resource Minister accepted the challenge, asserting that "[t]hese areas are within the economic waters of Israel... We will not hesitate to use our force and strength to protect not only the rule of law but the international maritime law."

Oil industry journalist Terzian offered this analysis of the realities of the confrontation:

"In practical terms... nobody is going to invest with Lebanon in disputed waters. There are no Lebanese companies there capable of carrying out the drilling, and there is no military force that could protect them. But on the other side, things are different. You have Israeli companies that have the ability to operate in offshore areas, and they could take the risk under the protection of the Israeli military."

Sure enough, Israel continued its exploration and drilling in the two disputed fields, deploying drones to guard the facilities. Meanwhile, the Netanyahu government invested major resources in preparing for possible future military confrontations in the area. For one thing, with lavish U.S. funding, it developed the "Iron Dome" anti-missile defense system designed in part to intercept Hezbollah and Hamas rockets aimed at Israeli energy facilities. It also expanded the Israeli navy, focusing on its ability to deter or repel threats to offshore energy facilities. Finally, starting in 2011 it launched airstrikes in Syria designed, according to U.S. officials, "to prevent any transfer of advanced... antiaircraft, surface-to-surface and shore-to-ship missiles" to Hezbollah.

Nonetheless, Hezbollah continued to stockpile rockets capable of demolishing Israeli facilities. And in 2013, Lebanon made a move of its own. It began negotiating with Russia. The goal was to get that country's gas firms to develop Lebanese offshore claims, while the formidable Russian navy would lend a hand with the "long-running territorial dispute with Israel."

By the beginning of 2015, a state of mutual deterrence appeared to be setting in. Although Israel had succeeded in bringing online the smaller of the two fields it set out to develop, drilling in the larger one was indefinitely stalled "in light of the security situation." U.S. contractor Noble Energy, hired by the Israelis, was unwilling to invest the necessary $6 billion in facilities that would be vulnerable to Hezbollah attack, and potentially in the gun sights of the Russian navy. On the Lebanese side, despite an increased Russian naval presence in the region, no work had begun.

Meanwhile, in Syria, where violence was rife and the country in a state of armed collapse, another kind of stalemate went into effect. The regime of Bashar al-Assad, facing a ferocious threat from various groups of jihadists, survived in part by negotiating massive military support from Russia in exchange for a 25-year contract to develop Syria's claims to that Levantine gas field. Included in the deal was a major expansion of the Russian naval base at the port city of Tartus, ensuring a far larger Russian naval presence in the Levantine Basin.

While the presence of the Russians apparently deterred the Israelis from attempting to develop any Syrian-claimed gas deposits, there was no Russian presence in Syria proper. So Israel contracted with the U.S.-based Genie Energy Corporation to locate and develop oil fields in the Golan Heights, Syrian territory occupied by the Israelis since 1967. Facing a potential violation of international law, the Netanyahu government invoked, as the basis for its acts, an Israeli court ruling that the exploitation of natural resources in occupied territories was legal. At the same time, to prepare for the inevitable battle with whichever faction or factions emerged triumphant from the Syrian civil war, it began shoring up the Israeli military presence in the Golan Heights.

And then there was Cyprus, the only Levantine claimant not at war with Israel. Greek Cypriots had long been in chronic conflict with Turkish Cypriots, so it was hardly surprising that the Levantine natural gas discovery triggered three years of deadlocked negotiations on the island over what to do. In 2014, the Greek Cypriots signed an exploration contract with Noble Energy, Israel's chief contractor. The Turkish Cypriots trumped this move by signing a contract with Turkey to explore all Cypriot claims "as far as Egyptian waters." Emulating Israel and Russia, the Turkish government promptly moved three navy vessels into the area to physically block any intervention by other claimants.

As a result, four years of maneuvering around the newly discovered Levantine Basin deposits have produced little energy, but brought new and powerful claimants into the mix, launched a significant military build-up in the region, and heightened tensions immeasurably.

Gaza Again -- and Again

Remember the Iron Dome system, developed in part to stop Hezbollah rockets aimed at Israel's northern gas fields? Over time, it was put in place near the border with Gaza to stop Hamas rockets, and was tested during Operation Returning Echo, the fourth Israeli military attempt to bring Hamas to heel and eliminate any Palestinian "capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations."

Launched in March 2012, it replicated on a reduced scale the devastation of Operation Cast Lead, while the Iron Dome achieved a 90% "kill rate" against Hamas rockets. Even this, however, while a useful adjunct to the vast shelter system built to protect Israeli civilians, was not enough to ensure the protection of the country's exposed oil facilities. Even one direct hit there could damage or demolish such fragile and flammable structures.

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The failure of Operation Returning Echo to settle anything triggered another round of negotiations, which once again stalled over the Palestinian rejection of Israel's demand to control all fuel and revenues destined for Gaza and the West Bank. The new Palestinian Unity government then followed the lead of the Lebanese, Syrians, and Turkish Cypriots, and in late 2013 signed an "exploration concession" with Gazprom, the huge Russian natural gas company. As with Lebanon and Syria, the Russian Navy loomed as a potential deterrent to Israeli interference.

Meanwhile, in 2013, a new round of energy blackouts caused "chaos" across Israel, triggering a draconian 47% increase in electricity prices. In response, the Netanyahu government considered a proposal to begin extracting domestic shale oil, but the potential contamination of water resources caused a backlash movement that frustrated this effort. In a country filled with start-up high-tech firms, the exploitation of renewable energy sources was still not being given serious attention. Instead, the government once again turned to Gaza.

With Gazprom's move to develop the Palestinian-claimed gas deposits on the horizon, the Israelis launched their fifth military effort to force Palestinian acquiescence, Operation Protective Edge. It had two major hydrocarbon-related goals: to deter Palestinian-Russian plans and to finally eliminate the Gazan rocket systems. The first goal was apparently met when Gazprom postponed (perhaps permanently) its development deal. The second, however, failed when the two-pronged land and air attack -- despite unprecedented devastation in Gaza -- failed to destroy Hamas's rocket stockpiles or its tunnel-based assembly system; nor did the Iron Dome achieve the sort of near-perfect interception rate needed to protect proposed energy installations.

There Is No Denouement

After 25 years and five failed Israeli military efforts, Gaza's natural gas is still underwater and, after four years, the same can be said for almost all of the Levantine gas. But things are not the same. In energy terms, Israel is ever more desperate, even as it has been building up its military, including its navy, in significant ways. The other claimants have, in turn, found larger and more powerful partners to help reinforce their economic and military claims. All of this undoubtedly means that the first quarter-century of crisis over eastern Mediterranean natural gas has been nothing but prelude. Ahead lies the possibility of bigger gas wars with the devastation they are likely to bring.

Michael Schwartz, an emeritus distinguished teaching professor of sociology at Stony Brook University, is a TomDispatch regular and the author of the award-winning books Radical Protest and Social Structure andThe Power Structure of American Business (with Beth Mintz). His TomDispatch book, War Without End, focused on how the militarized geopolitics of oil led the U.S. to invade and occupy Iraq. His email address is Michael.Schwartz@stonybrook.edu.

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Copyright 2015 Michael Schwartz

mardi, 10 mars 2015

„Energieunion“: Die EU erklärt Russland den Energiekrieg

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„Energieunion“: Die EU erklärt Russland den Energiekrieg
 
Ex: http://www.unzensuriert.at

US-Konzerne wie Halliburton setzen auf den umweltgefährdenden Abbau von Schiefergas, Europa könnte durch die "Energieunion" ihr neuer Absatzmarkt werden
Foto: Joshua Doubek/ Wikimedia (CC BY-SA 3.0)

Die EU-Kommission will, dass die Mitgliedstaaten energiepolitisch viel enger kooperieren. Die Rede ist von gemeinsamen Verhandlungen mit Lieferanten. Die Strom- und Gaspreise für die Kunden sollen dadurch günstiger werden, lautet das Versprechen. Derzeit ist die in den letzten Wochen kräftig beworbene „Europäische Energieunion“ zwar noch ohne praktische Auswirkung, wie der Energieexperte Fritz Binder-Krieglstein im Interview mit der Neuen Freien Zeitung erklärt. Denn in den EU-Vertrag, der den Nationalstaaten die Entscheidungshoheit über ihre Energiepolitik gibt, greifen die Pläne nicht ein – noch nicht.

Vorstellung der Ziele in Washington

Doch die Ziele, die EU-Politiker mit der Energieunion verfolgen, sind hoch gesteckt und haben nicht zwingend etwas mit Umwelt- oder Konsumentenschutz zu tun. Der Spanier Miguel Arias Cañete, EU-Kommissar für Energie, ließ bereits unmissverständlich wissen, wohin die Reise gehen soll. Die tatsächlichen Ziele erklärte er jedoch nicht den europäischen Bürgern, sondern den Zuhörern einer Grundsatzrede, die Cañete am 4. Februar 2015 in Washington hielt, und zwar beim „Atlantic Council“ – einer Denkfabrik, die sich folgendes zum Ziel gesetzt hat:

Förderung "konstruktiver US-Führerschaft" und US-amerikanischen Engagements in internationalen Angelegenheiten auf Basis der zentralen Rolle der atlantischen Gemeinschaft bei der Bewältigung der internationalen Herausforderungen des 21. Jahrhunderts.

Vorsitzender des Atlantic Council war Chuck Hagel, ehe er im Jahr 2013 zum US-Verteigungsminister berufen wurde, der er bis 12. Februar 2015 blieb. Und mit US-Kriegspolitik hängt auch die EU-Energieunion eng zusammen, wie Kommissar Cañete in seiner Rede unumwunden zugab:

And finally on Ukraine. Our cooperation here has been immense. From reform measures in Ukraine, to sanctions against Russia. From reverse gas flow from Slovakia to Ukraine, to integration of South East Europe in the EU's energy market. All have been driven by EU-US cooperation.

Together then, we already have achieved so much, but we could still achieve so much more.

The best way to do this is through our trans-Atlantic market - the world's largest trade and investment zone.

Russisches Gas soll aus Europa gedrängt werden

Das Ziel ist klar: Russland soll als Lieferant aus dem europäischen Markt gedrängt werden. Dies wurde dort natürlich längst erkannt, wie nicht nur der Abbruch des Pipeline-Projekts "South Stream" durch Präsident Putin nach wiederholten Provokationen durch die EU zeigt. Laut dem russischen Energieexperten Sergej Kondratjew versucht die EU-Kommission, die europäischen Verbraucher in einem Pool zu vereinigen, in dem für jeden gleiche Bedingungen geschaffen werden werden. Bei Gazprom liege der Preisunterschied für europäische Abnehmer zwischen 20 und 30 Prozent, so der Experte gegenüber der rusisschen Nachrichtenagentur Sputnik. Gazprom verhandle daher bereits über eine massive Ausweitung seiner Gaslieferungen nach China.

Nachdem die strategischen Pläne zur Energieunion keine nennenswerten Änderungen im Energiemix – Stichwort „Energiewende“ – vorsehen, muss das Gas also künftig von woanders importiert werden. Hier kommt der von Canete bereits angesprochene „transatlantische Markt ins Spiel“. In Washington sagte der Energie-Kommissar weiter:

Energy needs to be a key part of Trans-Atlantic Trade and Investment Partnership discussions. Our trans-Atlantic energy approach needs to be embedded in this new agreement, we need detailed provisions and promote common standards for the energy sector, and we need gas to be traded freely across the Atlantic.

Gas müsse also frei über den Atlantik gehandelt werden – als Teil des umstrittenen TTIP-Abkommens. Für die FPÖ, deren Umwelt- und Energiesprecher Norbert Hofer die EU-Pläne massiv ablehnt, steht fest, um welche Art von Gas es sich dabei handeln muss, nämlich um das durch Fracking gewonnene Schiefergas. Der Abbauboom der letzten Jahre hat die USA als Energieproduzent an Bedeutung gewinnen lassen. Im Interview mit FPÖ-TV sagt Hofer:

In Wirklichkeit versucht man über diese Energieunion, Gas aus den USA nach Europa zu transportieren, TTIP auch hier mit einfließen zu lassen, und man sagt den Menschen die Unwahrheit.

Offensichtlich sei von beiden Seiten des Atlantiks über die Köpfe der Bevölkerung hinweg bereits alles auspaktiert, so Hofer. Der Verdacht liegt nahe, denn der Vizepräsident der EU-Kommission, der Slowake Maroš Šefčovič, träumt bereits vom freien Energiefluss durch Europa, als wär er die fünfte EU-Grundfreiheit.
 

dimanche, 22 février 2015

“South Stream”-Absage hat negative Auswirkungen

 
Derzeit sind die Gasprojekte South Stream und Nabucco gestoppt.  Foto: Stanqo / Wikimedia (PD)
 

“South Stream”-Absage hat negative Auswirkungen

Ex: http://www.unzensuriert.at 

Derzeit sind die Gasprojekte South Stream und Nabucco gestoppt.

Der durch die EU-Wirtschaftssanktionen verursachte Stopp des Gaspipeline-Projekts „South Stream“ hat Auswirkungen auf die einzelnen Volkswirtschaften in den vormaligen Teilnehmerländern. Zu diesem Schluss kommt eine gemeinsame Untersuchung der Agentur Rossiya Segodnya und des britischen Unternehmens ICM Research. In der aktuellen Umfrage wurden insgesamt 1.000 Teilnehmer in Bulgarien, Serbien und Österreich zu „South Stream“ befragt.

Ursprünglich hätte „South Stream“ eine durchschnittliche Jahreskapazität von 63 Milliarden Kubikmeter Gas von Russland über das Schwarzene Meer nach Bulgarien und von dort in zwei Pipline-Strängen weiter nach Italien und Österreich transportieren sollen.

Bulgaren und  Serben sehen South-Stream-Stopp äußerst negativ

Vor allem die Bulgaren und Serben sehen den Stopp des South-Stream-Projekts für die Wirtschaftssituation äußerst negativ. 64 Prozent der Befragten in Bulgarien und 61 Prozent in Serbien befürchten einen negativen Einfluss auf die Entwicklung ihrer Volkswirtschaften. Und auch im Zielland Österreich können 38 Prozent der Befragten dem Stopp des Projektes nichts Positives abgewinnen. Zudem gaben 54 Prozent, dass die definitive Entscheidung bei den Projektteilnehmern hätte liegen müssen und nicht bei der EU. 

lundi, 09 février 2015

The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics

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The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics
by James Corbett
corbettreport.com

In the early hours of Friday, January 23rd, Saudi Arabia’s King Abdullah bin Abdulaziz died of complications from pneumonia. He was 90 years old, and was just shy of reaching the 10th anniversary of his accession to the Saudi throne in August of 2005.

From the perspective of global oil geopolitics, the death of the leader of one of the world’s top oil exporters could hardly have come at a more sensitive time. Oil prices have plummeted by half in the past six months, with some predicting prices will plunge even lower and remain there for some time. Many have fingered the Saudis as the culprit for the fall in prices, but even the infamously spendthrift oiligarchs of the House of Saud are feeling the pinch as low oil prices start to eat into their reserves. Now a large question mark hangs over not just the future of Saudi Arabia, or even the global oil market, but the current monetary order itself.

Those adept at reading between the lines will have noticed few of the threads of this potentially world-changing narrative in the decidedly reserved establishment media coverage of the event. The casual reader will be told that King Abdullah was a “cautious reformer” of a nation that still has “issues” with its treatment of its own population. They will learn that he was the 10th (or maybe the 13th) of 45 sons of Abdulaziz ibn Saud, the patriarch of the House of Saud, and that he himself had “about” 30 wives and “about” 35 children. They will learn that his half-brother, Salman bin Abdulaziz Al Saud, has succeeded his brother as the new king.

But in order to get beyond the fluff one has to do a bit of digging. And to do that digging, one needs to know something about the history of the US-Saudi relationship and how it forms the backbone of the world’s economy.

The US-Saudi Relationship

That relationship was cemented in a meeting between President Roosevelt and Saudi Arabia’s founder, King Abdulaziz, in February of 1945. The meeting took place on the USS Quincy on Egypt’s Great Bitter Lake, and the many comical elements of that meeting have become the stuff of lore. The Saudis insisted on bringing a contingent of 48 men even though the Americans had said they could accommodate only 10. They insisted on sleeping in tents pitched on the ship’s deck rather than in the cabins provided. They insisted on bringing their own goats so they could dine on freshly-slaughtered meat, and insisted that the ship’s crew partake with them (until they learned that the crew was prohibited from eating anything but military rations by Navy regulations).

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More importantly, the meeting was the culmination of a series of events that made the countries’ mutual interdependence increasingly apparent. The American owned-and-operated “California Arabian Standard Oil Corporation” (which later became ARAMCO) had begun exploration in the country in 1933 and had struck oil near Dhahran. While still quite small as a contribution to America’s overall oil supply, the value of the country’s potential oil reserves (not to mention its geostrategic location on the Arabian Peninsula) had led Roosevelt to declare in 1943 that “the defense of Saudi Arabia is vital to the defense of the United States.”

The Saudis, meanwhile, recognized the security value of having the US as an ally in a highly unstable and unfriendly region. As a result, the Roosevelt-Abdulaziz meeting begat an arrangement that allowed for US airfields and flyover routes across Saudi Arabia, and an ongoing presence in Dharhan where the first American consulate had been opened the year before. The Saudis, meanwhile, enjoyed an implicit promise of American military protection and an explicit promise that on the sticky question of Palestine and Jewish immigration to the region, Roosevelt would “do nothing to assist the Jews against the Arabs and would make no move hostile to the Arab people.”

That promise was reneged on just three years later when the US supported the creation of the state of Israel in 1948, just one of many times in which the relationship would be tested by directly competing interests and broken promises. Nevertheless, the dawn of the cold war saw the relationship deepen as Truman promised to defend Saudi Arabia from Soviet influence. As a result, more US military installations were constructed in the country and a US Military Training Mission was established to provide weapons and combat training to Saudi security forces.

The relationship persisted despite ups and downs and widespread dissatisfaction with American military presence amongst the Saudi population. However, in October of 1973 relations reached a nadir as Saudi Arabia joined the OPEC oil embargo of the US due to its support of Israel in the Yom Kippur war. The crisis was double for the US; not only were Americans made painfully aware that they were no longer an energy independent nation, but Nixon’s closing of the gold window and ending of the Bretton Woods system had set off its own crisis in which Washington found itself unable to rely on a limitless demand for dollars for the first time since the end of the second world war.

In all of this turmoil, Nixon’s National Security Advisor and Secretary of State (and Rockefeller stooge) Henry Kissinger found a way to kill two crises with one stone. After some threatening talk from the United States about viewing its access to OPEC oil as a national security concern, Kissinger was able to convince the Saudis to accept a deal whereby they would sell oil exclusively in US dollars, and those dollars would be recycled back through US banks for the purchase of US treasuries and US arms. In return, America would continue to extend its security guarantee over the Kingdom. And with that one diplomatic stroke, the petrodollar system was born. This system ensures continuing demand for the completely fiat US federal reserve note and has allowed the dollar to retain its world reserve currency status (and allowed Washington to continue issuing as much debt as it wants with relative inflationary impunity).

The US-Saudi Rift

In recent years, however, there have been numerous signs of a growing rift between Washington and Riyadh. The rift has formed over a number of fault lines. The Saudis have been angered by America’s seeming unwillingness to force the issue with arch-rival Iran over their nuclear program. They have been angered by America’s reticence in launching an all-out assault on regional rival Syria. They have been angered by America’s abandonment of regional partner Hosni Mubarak during the Arab Spring, which has continually threatened to spread to Saudi Arabia’s predominantly Shia (and oil-producing) regions.

ka-chO13453514.jpgThe Saudis have signaled their displeasure in some subtle and some blatant ways in recent years. Perhaps most spectacularly, the Saudis turned down a coveted seat on the UN Security Council at the end of 2013 out of anger over the US’ inaction on Syria and Iran. More subtly, the Saudis have shown signs that they are edging toward a closer relationship with China, from the adoption of a “look east” approach under the reign of King Abdullah that saw the majority of Saudi oil heading to Asia, to a nuclear energy cooperation pact in 2012, to the recent revelation of China’s sale of advanced ballistic missiles to Saudi Arabia.

The Americans, meanwhile, have responded by subtly reminding the Saudis that they have numerous Swords of Damocles hanging over the Kingdom, any one of which could be dropped at any time to sever Washington’s “special relationship” with Riyadh. It is no secret to anyone that the “classified 28 pages” in the Congressional report on 9/11 pertains to Saudi involvement in the attack; that much has been known and talked about ever since the report was released. But interestingly the issue has suddenly re-surfaced in the news in recent years, spearheaded by the likes of former Senate Intelligence Committee Chair Bob Graham. And just last year, the US Supreme Court ruled that 9/11 victims’ families can sue Saudi Arabia for their complicity in the attack. The implication is clear: if you sever the petrodollar relationship, we can always release the 28 pages and turn the American public against you. Just ask Saddam Hussein what that feels like.

There are less dramatic angles that the US can take to apply pressure on the House of Saud, as well. No one with any sense at all believes America’s endless lecturing of certain nations on their human rights abuses to be sincere, but that insincerity is perhaps best exposed by the fact that Washington has happily overlooked Saudi Arabia’s abysmal treatment of women and political dissidents (not to mention their Shia minority population) throughout the two countries’ 70 year relationship. Although human rights organizations have (unsurprisingly) more or less followed Washington’s lead in ignoring the Saudi abuses, there are signs that the kid gloves are being removed and greater awareness of the plight of oppressed peoples in the Saudi kingdom is being allowed from on high. Michelle Obama’s decision not to wear a headscarf at the funeral of King Abdullah was perhaps the most glaring recent example of this phenomenon, generating plenty of column inches in the press, but that is by no means the only example of this increasing scrutiny of the Saudis track record on human rights.

The Future of the Petrodollar

Given all of this, it should be apparent that what is at stake with every royal succession is not just the domestic politics of Saudi Arabia, but the course of geopolitics and, ultimately, the global economy. No one needs reminding of the importance of oil on the world stage at the best of times, but in uncertain times like this a change of leadership in the House of Saud is particularly nerve-wracking.

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The early consensus was that the accession of King Salman was going to be a non-event, or at least as close to a non-event as is possible in these circumstances. Indeed, the new king used his first public address to stress that there would be no change in direction for the country under his reign. “We will remain with God’s strength attached to the straight path that this state has walked since its establishment by King Abdul Aziz bin Saud, and by his sons after him,” Salman said in televised remarks.

Recent developments, however, suggest that promise may have been mere lip service to keep markets calm during the transition. Earlier this week King Salman fired Prince Mishaal, governor of the Mecca region, and Prince Turki, who governed the capital Riyadh. Both princes were sons of King Abdullah. Salman also made a sweeping cabinet reshuffle that saw new faces in the intelligence, social affairs, civil service, communications and information, culture and information and other chairs. What’s more, early predictions that Prince Mohammed bin Nayef might become the next Crown Prince and the first of the Saudi royal family’s third generation to hold that position were dashed when Deputy Crown Prince Moqren was elevated to the position instead.

What these shakeups mean precisely is yet to be determined. There are persistent reports that King Salman, now 79 years old, is himself in ill health and it may not be long before Moqren, the youngest son of the country’s founder, succeeds him. These uncertainties can’t help but contribute to unease in markets that are already concerned by global growth slowdown and slumping commodity prices. But the real action is going to happen in the US-Saudi relationship. A lot will hinge on whether King Salman will continue King Abdullah’s uneasy relationship with Obama, or whether a fresh start will be made. What hinges on this alliance is not just the future of a bilateral security relationship, but the foundation of the current monetary order.

mardi, 23 décembre 2014

Pourquoi la Russie a-t-elle décidé de mettre un terme au projet South Stream?

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Pourquoi la Russie a-t-elle décidé de mettre un terme au projet South Stream?

« Le projet South Stream était voué à l’échec dès le départ »

Propos recueillis par Thomas Gras

Ex: http://www.lecourrierderussie.com

Entretien avec Said Gafourov, économiste spécialiste de l’Orient et conseiller auprès du gouvernement russe.


Le 1er décembre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors d’une visite d’État en Turquie, que Moscou stoppait la réalisation du projet de gazoduc South Stream. La raison invoquée est la « position non constructive » de l’Union européenne. Vladimir Poutine a également annoncé que, pour répondre aux besoins de l’économie turque, la Russie était prête à construire un nouveau pipeline vers la Turquie et à le prolonger, si nécessaire, jusqu’en Grèce. Qu’est-ce qui se cache derrière la fermeture de South Stream ? Le Courrier de Russie a posé la question à Said Gafourov, économiste spécialiste de l’Orient et conseiller auprès du gouvernement russe.

Le Courrier de Russie : Comment avez-vous réagi à l’annonce de l’abandon de la construction du gazoduc South Stream ?

Said Gafourov : J’ai été surpris par cette décision, même s’il fallait s’y attendre. Le projet South Stream, selon moi, était voué à l’échec dès le départ, car beaucoup trop cher [le coût du projet était estimé à quelque 25 milliards d’euros, ndlr]. La construction d’un gazoduc sous l’eau est une entreprise très onéreuse, et dangereuse. С’est une opération requérant d’importantes garanties sur le long terme et un partage des risques entre les parties. L’acheteur endosse la responsabilité de la demande, au cas où elle diminuerait, alors que le vendeur, ici Gazprom, est responsable du maintien des prix, s’ils venaient à monter.

LCDR : L’Europe est-elle d’accord pour partager ces risques ?

S.G. : En Europe, si les acheteurs sont des compagnies privées, les conditions sont fixées par Bruxelles. Et elles sont loin d’être équitables pour les fournisseurs, qu’il s’agisse de la Russie ou d’un autre pays. La position de l’UE consiste à dire : Vous amenez le gaz chez nous à vos frais, et nous le prenons au prix que nous voulons et sans garantie sur le long terme. Bien évidemment, cette situation ne peut pas satisfaire la Russie qui, dans le projet South Stream, se heurte en outre à un autre obstacle majeur : le troisième paquet énergie européen, interdisant aux producteurs de gaz de posséder des pipelines en Union européenne. Ce paquet contraint Gazprom à permettre à n’importe quel autre fournisseur d’utiliser son gazoduc pour livrer du gaz en Europe. Résultat, même si aucun autre acteur du marché ne se manifeste, la compagnie russe ne pourra pas utiliser le South Stream à pleine capacité, elle devra laisser une partie des pipelines en réserve, ce qui affecte grandement la rentabilité du projet et le rend économiquement peu fiable pour la partie russe. Le paquet énergie a été utilisé par l’UE comme une arme, et la Russie en a eu assez.

LCDR : Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a d’ailleurs ouvertement accusé l’Union européenne, le 5 décembre, d’avoir fait échouer le projet de gazoduc.

S.G. : L’Union européenne n’est pas « unique » : elle est constituée de points de vue politiques multiples et très différents. On y trouve notamment un groupe de bureaucrates qui se sont opposés à la réalisation du South Stream au nom de leurs intérêts personnels. Leur but n’était pas tant de faire du mal à Gazprom que de contrôler les flux monétaires liés au gaz afin de pouvoir s’en servir comme moyen de pression sur les compagnies et hommes politiques. Ces individus ne voulaient pas en arriver à la fermeture du projet, mais nous y sommes. Ce ne sont ni plus ni moins que des manœuvres et négociations secrètes de type mafieux.

LCDR : Doit-on définitivement faire une croix sur South Stream ?

S.G. : Non. Il y a des chances que le projet ne disparaisse pas complètement, bien que Gazprom affirme le contraire. La question centrale est de savoir quels changements auront lieu à Bruxelles dans les mois à venir. Les individus dont je parlais doivent être remplacés. Il faut briser cette bureaucratie mafieuse à Bruxelles. Les personnes chargées de la sécurité et de la livraison de gaz en Europe n’ont pas à commettre de tels actes irresponsables. Ensuite, la réouverture du projet dépendra beaucoup de l’évolution d’un certain nombre de facteurs, tels que la variation du coût du matériel de construction sous-marine, de l’obtention de garanties sur la demande et de la levée des sanctions contre Gazprom. D’ailleurs, les compagnies européennes impliquées [l’italien Eni, le français EDF et l’allemand Wintershall, ndlr] n’ont pas entériné la fin du South Stream et feront tout pour qu’il aboutisse.

LCDR : Le nouveau projet de Gazprom envisage de traverser la Turquie par un nouveau gazoduc afin d’aller jusqu’à la Grèce, où serait construit un hub à la frontière. Pourquoi cette route rencontrerait-elle plus de succès que le tracé par la Bulgarie ?

S.G. : Premièrement, le projet est moins cher, puisqu’il est principalement terrien, et deuxièmement, la Turquie ne suit pas le régime des sanctions. N’oublions pas que Gazprom est touché par les sanctions occidentales et ne peut obtenir de crédits à long terme auprès des banques européennes. Ensuite, la Grèce dispose de plus de pouvoir au sein de l’UE que la Bulgarie. D’autant que la prochaine élection présidentielle grecque [avancée au 17 décembre, ndlr] devrait être remportée par un représentant du parti de gauche, Syriza [très opposé à la politique de Bruxelles, ndlr].

LCDR : Quel rôle joue la Turquie dans cette affaire ?

S.G. : La Turquie compte devenir le principal centre de transit du gaz en direction de l’Europe du Sud, à la place de l’Ukraine. Gazprom a présenté un contrat intéressant à Ankara, lui accordant une ristourne sur le gaz. Bien que le prix de vente soit tenu secret, je pense que les Turcs pourraient payer moins de 300 dollars les 1 000 m3, alors que la moyenne européenne oscille entre 300 et 500 dollars. Le projet proposé par Gazprom n’est néanmoins pas une réalité, mais une possibilité. L’Union européenne doit maintenant prendre une décision quant à sa réalisation. Si Bruxelles est honnête d’un point de vue concurrentiel, elle acceptera le projet russo-turc, car elle doit être heureuse qu’il existe, outre l’Ukraine, une nouvelle route gazière au Sud.

Long de 3 600 kilomètres et d’une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, le South Stream devait relier la Russie à l’Europe du Sud sous la mer Noire vers la Bulgarie, puis l’Italie et l’Autriche, afin de contourner le territoire ukrainien. Pour réaliser la partie terrestre du pipeline, la Russie avait signé des accords intergouvernementaux avec l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Grèce, la Serbie et la Slovénie. Sa construction avait débuté le 7 décembre 2012 dans la région d’Anapa (Caucase russe), et la première des quatre conduites du gazoduc devait entrer en service fin 2015.

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« Bruxelles n’arrête pas de nous mettre des bâtons dans les roues dans le projet South Stream. Si les problèmes continuent, nous considèrerons d’autres opportunités et choisirons des pays de transit qui ne sont pas membres de l’Union européenne. L’Europe se trouvera avec encore un nouveau pays de transit. Je ne comprends vraiment pas à quoi Bruxelles est en train de jouer. »
Vladimir Poutine, le 24 mai, lors d’une rencontre avec les représentants des agences de presse internationales.

samedi, 13 décembre 2014

Gibt es im Schwarzen Meer Elefanten?

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Gibt es im Schwarzen Meer Elefanten?

F. William Engdahl

Nein, ich spreche nicht von den rosa Elefanten, die einem manchmal erscheinen können, wenn man ein bisschen zu tief ins Glas geschaut hat. Im Jargon der Ölindustrie sind Elefanten neu entdeckte Ölfelder mit mehr als 100 Millionen Barrel förderbarem Rohöl. Manche Geologen westlicher Ölgesellschaften behaupten, solche »Elefanten« seien mittlerweile ausgerottet, und das wiederum sei ein Zeichen dafür, dass die Ölreserven der Welt weitgehend erschöpft seien. Die Realität zeigt jedoch immer deutlicher das Gegenteil.

Der renommierte niederländische Erdöl-Ökonom Peter Odell hat einmal gesagt, das Öl gehe uns nicht aus, sondern uns fließe ständig neues Öl entgegen … wo immer wir danach suchten. Jetzt gibt es offenbar im Schwarzen Meer reihenweise Elefanten mit Milliarden Barrel Rohöl.

Rumänien, das oft als der kranke Mann in der EU betrachtet wird, hat kürzlich entdeckt, dass es vielleicht gar nicht so arm ist wie gedacht. 2011 erhielt das Geologie-Büro Purvin & Gertz den Auftrag, potenzielle Ölfelder vor der Küste zu erkunden. Damals entdeckten Israel, Zypern und andere Länder gerade riesige Öl- und Gasfelder im östlichen Mittelmeer.

Die Tests ergaben für Rumänien gute geophysikalische Aussichten in den Gewässern vor der Küste. 2012 gaben der US-Ölkonzern ExxonMobil und die rumänische Ölgesellschaf OMV Petrom die Ergebnisse für Domino-1, Rumäniens erste Aufschlussbohrung in 930 Metern Tiefe, bekannt. Bestätigt wurde ein Erdgaslager von rund drei Billionen Kubikfuß (Tcf, nach dem englischen »trillion cubic feet«), der größte Erdgasfund in der Geschichte des Unternehmens.

Durch mögliche Territorialstreitigkeiten mit Bulgarien wurde die weitere Entwicklung in dem Gebiet gebremst. Aufmerksamkeit erregte allerdings, dass Domino-1 nur eine von fünf geologisch ähnlichen Strukturen vor der rumänischen Schwarzmeerküste ist.

Mehr lesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/f-william-engdahl/gibt-es-im-schwarzen-meer-elefanten-.html

jeudi, 11 décembre 2014

Un «message» des États-Unis à la France, à la manière du «Parrain»

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Un «message» des États-Unis à la France, à la manière du «Parrain»

Pleins feux sur Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée


Chronique de Richard Le Hir
Ex: http://www.vigile.net

Dans mes deux articles précédents, « Un accident bizarre qui en rappelle un autre » et « Un embarras TOTAL », j’ai souligné les ressemblances entre les circonstances de la disparition d’Enrico Mattei, le PDG de la pétrolière nationale italienne ENI au début des années 1960, et celle de Christophe de Margerie, le PDG de TOTAL, survenue il y a un peu plus d’un mois à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

J’ai également démontré que les États-Unis étaient à l’origine de la première, et qu’il existait d’excellentes raisons de croire qu’ils étaient aussi à l’origine de la seconde. En effet, autant Mattei que de Margerie constituaient des menaces claires à leurs intérêts pétroliers et financiers, en plus de défier ouvertement leur hégémonie mondiale, et la menace posée par de Margerie était sans doute encore beaucoup plus existentielle que celle qu’avait posée Mattei, comme nous allons le voir un peu plus bas.

Mon intérêt pour cette affaire s’explique à la fois par les connaissances que j’ai acquises au cours de ma carrière au service de deux grandes multinationales du pétrole, ESSO (maintenant connue sous le nom d’Exxon Mobil), et Texaco (aujourd’hui intégrée à Chevron), et par celui que j’ai développé pour l’Empire Desmarais, à la tête du grand conglomérat financier canadien Power Corporation, associé au groupe belge Frère, les deux étant d’importants actionnaires de TOTAL par le truchement d’une structure suisse de coparticipation, Pargesa SA, constituée par leurs soins.

Au Québec, comme j’ai eu l’occasion de le démontrer dans deux ouvrages récents, Desmarais : la Dépossession tranquille, et Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt parus respectivement à Montréal aux Éditions Michel Brûlé en 2012 et 2014, les visées de l’Empire Desmarais sur ces principaux leviers de développement que sont Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et de placement sont carrément prédatrices et spoliatrices.

L’intérêt soulevé par mon second article (repris sur plus d’une vingtaine de sites dont vous trouverez les liens à la fin de celui-ci), et notamment en Europe, m’a convaincu de pousser plus loin mon enquête, en m’intéressant non pas tant aux circonstances de l’accident/attentat – aucun nouvel élément n’a été rapporté depuis deux ou trois semaines - qu’à la conjoncture géopolitique internationale dans laquelle il est survenu, à la place qu’y occupe le pétrole, au rôle qu’y joue TOTAL, et à celui qu’y jouait son PDG Christophe de Margerie jusqu’à son décès.

La conjoncture géopolitique actuelle est l’une des plus tendues depuis la fin de la guerre froide. Alors que les États-Unis croyaient être parvenus, au tournant des années 1990, avec la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS, à asseoir leur domination sur le monde, les voici aux prises avec une concurrence nouvelle animée non plus par la recherche d’une confrontation entre deux idéologies (capitalisme et communisme), mais plutôt par la vision pluripolaire des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réunies dans le BRICS, et opposées à toute forme d’inféodation, politique, économique ou culturelle.

À cette menace politique se rajoute le spectre d’un important déclin économique qui ne ferait qu’amplifier la première. En effet, s’étant rendus compte au début des années 1980 que leur structure de coûts de production était de moins en moins concurrentielle, les États-Unis poursuivent depuis lors une politique de libéralisation systématique des échanges commerciaux internationaux dont les effets les plus pervers ont été la désindustrialisation de leur économie et un appauvrissement collectif qui se manifeste dans la disparition rapide de leur classe moyenne.

Les bénéfices escomptés de la financiarisation de leur économie ne sont pas au rendez-vous. Non seulement alimente-t-elle une multiplication de bulles spéculatives qui finissent toutes par éclater éventuellement, mais il n’existe aucun mécanisme de redistribution de la maigre richesse qu’elle crée, et le fossé des inégalités sociales en train de se creuser constitue une menace sérieuse à leur stabilité politique à moyen et long terme.

L’absence de croissance économique réelle se reflète dans leur degré d’endettement qui se situe désormais parmi les pires du monde développé, et ils sont de plus en plus tentés par des aventures militaires hasardeuses dont ils pensent qu’ils pourraient sortir à la fois vainqueurs sur le plan politique, et renforcés sur le plan économique.
Leur situation se complique dès qu’on y introduit la donnée pétrole dont ils ont longtemps contrôlé le marché.

Au début des années 1970, contraints par l’essoufflement budgétaire causé par leur engagement au Vietnam de renoncer à l’obligation qu’ils avaient acceptée, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, de garantir la convertibilité de leur dollar en or au taux fixe de 35 $ l’once dans le but de relancer l’économie internationale qu’ils étaient bien placés pour dominer, et désireux d’asseoir leur hégémonie économique sur des bases encore plus solides, ils concluent une entente avec la monarchie régnante en Arabie Saoudite en vertu de laquelle celle-ci, devenue le plus important producteur de pétrole, s’engagera à exiger le paiement de toutes ses livraisons en dollars US, en contrepartie d’une garantie par les États-Unis de la défendre contre toute agression militaire.

C’est le début du règne du pétrodollar. L’or noir se substitue très rapidement à l’or métal comme référence dans toutes les transactions internationales, et les deux parties à cette entente vont en profiter immensément pendant une quarantaine d’années.

Au cours de la dernière année, certains événements sont survenus, certains connus, d’autres non, qui ont amené l’Arabie Saoudite à remettre en question son soutien jusque là indéfectible aux États-Unis et au dollar US. Le résultat se reflète ces jours-ci dans la baisse du cours du pétrole. Au moment d’écrire ces lignes, il a perdu près de 40 % de sa valeur depuis juin dernier. Vendredi, et, aujourd’hui le cours du WTI est passé sous la barre des 65 $ $ US alors que le Brent se situe légèrement au-dessus de 70 $.

Un analyste américain allait même jusqu’à prédire ces jours derniers qu’il pourrait même descendre jusqu’à 35 $ l’an prochain si les pays membres de l’OPEP ne parvenaient pas à s’entendre sur une réduction de leurs quotas de production.

Combinés à la remise en question du statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale depuis quelques années et aux gestes concrets posés en ce sens par la Russie, la Chine, l’Iran, et quelques autres depuis un an, il est clair que ces événements marquent pour les États-Unis le commencement de la fin de leur hégémonie mondiale. Ils ont toutefois tellement à y perdre qu’ils vont tenter par tous les moyens de maintenir leur emprise, et l’Affaire de Margerie constitue une bonne indication des moyens qu’ils sont prêts à prendre pour éviter le sort qui les attend.

En effet, de Margerie était le PDG de TOTAL, seule entreprise non américaine avec BP à figurer au nombre des « majors » de l’industrie. BP est une entreprise britannique qui a perdu le peu d’indépendance qui lui restait dans la foulée de l’explosion survenue à l’été 2010 sur la plate-forme Deep Horizon dans le Golfe du Mexique, et de la catastrophe environnementale qui s’est ensuivie. Sous haute surveillance des autorités américaines en raison de l’importance des dommages encore non liquidés, l’entreprise est désormais dirigée par un Américain.

En raison de son histoire très complexe et des fusions dont elle est issue, TOTAL fait bande à part. Très tôt, elle a été présente au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Afrique du Nord, et en Afrique Équatoriale. Très tôt, l’intérêt stratégique qu’elle revêt pour la France l’a amené à développer un réseau parallèle de renseignement qui a très bien servi les intérêts de la France, ce qui l’a mise à l’abri des remontrances de l’État lorsqu’elle s’engageait dans des coups fourrés, comme ce fut le cas en Iran, en Irak et en Libye au cours des dernières années.

 

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Ainsi, on apprenait encore ces derniers jours que TOTAL avait accepté de verser 400 millions $ US en guise de pénalité pour avoir enfreint l’embargo des États-Unis contre l’Iran au début des années 2000, au détriment de l’américaine Conoco. Voici comment Libération présentait les faits dans son édition du 26 novembre :

Total sera jugé pour « corruption » en marge de contrats en Iran

Le groupe français Total sera jugé en correctionnelle pour « corruption d’agents publics étrangers » en marge de contrats pétroliers et gaziers conclus en Iran dans les années 1990.

Son ancien PDG, Christophe de Margerie, avait également été renvoyé pour ce même chef le 15 octobre, a indiqué mardi à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information de Charlie Hebdo. Mais les poursuites le concernant se sont terminées avec son décès quelques jours plus tard à Moscou.

Cette enquête ancienne porte sur un peu plus de 30 millions de dollars qui auraient été versés à partir d’octobre 2000 en marge de deux contrats du géant français en lien avec l’Iran dans les années 1990, sur fond d’embargo américain.

Le principal contrat, d’une valeur de 2 milliards de dollars, avait été conclu le 28 septembre 1997 avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC et concernait l’exploitation - par une coentreprise réunissant Total, le russe Gazprom et le malaisien Petronas - d’une partie du champ gazier de South Pars au large de l’Iran, dans le Golfe. Washington avait menacé les pétroliers de sanctions pour ces investissements.

Le second contrat visé par l’enquête avait été conclu le 14 juillet 1997 entre Total et la société Baston Limited. Il était lié à un important accord conclu deux ans plus tôt, le 13 juillet 1995, pour l’exploitation des champs pétroliers iraniens de Sirri A et E, également dans le Golfe.

Total avait alors bénéficié du retrait de l’Américain Conoco, contraint de céder la place après que l’administration Clinton eut décrété un embargo total sur l’Iran.

Dans l’enquête ouverte en France fin 2006, Christophe de Margerie avait été mis en examen en 2007 par l’ancien juge d’instruction Philippe Courroye pour « corruption d’agents publics étrangers » et « abus de biens sociaux ». M. de Margerie était à l’époque des faits directeur pour le Moyen-Orient du géant français.

- « Réels problèmes juridiques » -

Les juges d’instruction ont finalement ordonné en octobre le renvoi en correctionnelle de Total et de Christophe de Margerie pour les faits de « corruption d’agents publics étrangers », selon la source. Ils n’ont pas retenu l’abus de biens sociaux contre le patron du groupe.

Christophe de Margerie a péri dans la nuit du 20 au 21 octobre quand son Falcon a percuté un chasse-neige au décollage à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

Deux intermédiaires iraniens sont également renvoyés pour complicité : l’homme d’affaires et lobbyiste Bijan Dadfar, qui travaillait pour Baston Limited, et Abbas Yazdi, un consultant pétrolier.

Interrogé sur cette affaire en juin 2013, alors que le parquet de Paris venait de requérir son renvoi et celui de Total, Christophe de Margerie avait réfuté les accusations de versement « de pots-de-vin » ou de « rétrocommissions » : « ce que nous avons fait dans les années 90 était effectivement conforme à la loi », avait-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Sollicité par l’AFP, l’avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière, a estimé mardi que ce dossier posait « de réels problèmes juridiques ».

D’une part parce que les contrats sont antérieurs à l’entrée en vigueur en France en 2000 de la convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prohibant la corruption d’agents publics étrangers.

D’autre part parce que, visé par des poursuites aux Etats-Unis pour ces contrats, Total a accepté en 2013 de transiger pour clore la procédure, moyennant le versement de près de 400 millions de dollars. Or, selon la règle dite du « non bis in idem », nul ne peut être poursuivi ou puni plusieurs fois pour les mêmes faits, relève l’avocat.

Première entreprise de l’Hexagone par les bénéfices et deuxième par la capitalisation boursière, Total avait bénéficié en juillet 2013 d’une relaxe dans le procès « pétrole contre nourriture ». Mais le parquet a fait appel de cette décision.

L’invocation de la règle « non bis idem idem » paraît un argument bien faiblard à l’avocat québécois que je suis dans la mesure où les faits reprochés à TOTAL tombent sous le coup des lois de deux pays différents, qu’ils ne sont pas de même nature dans les deux pays, et qu’aux États-Unis, un règlement négocié est intervenu sans qu’un jugement de culpabilité n’ait été prononcé. Mais bon, je ne prétends pas connaître le droit français.

En ce qui concerne les faits survenus en Irak, il s’agit de malversations survenues entre 1996 et 2002 dans le cadre du programme humanitaire Pétrole contre nourriture mis sur pied par l’ONU dans la foulée de l’embargo du Conseil de sécurité contre l’Irak . Voici comment Le Figaro rapportait les faits le 2 août 2011 :

« Pétrole contre nourriture » : Pasqua et Total seront jugés

En dépit du non-lieu requis par le parquet de Paris, le juge d’instruction a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel le groupe pétrolier et 19 personnes, dont son PDG Christophe de Margerie et l’ancien ministre de l’Intérieur.

L’affaire « pétrole contre nourriture », dans laquelle sont impliquées plusieurs personnalités françaises, vient de connaître un rebondissement spectaculaire. Alors que le parquet de Paris avait requis par deux fois, en 2009 puis en 2010, un non-lieu, le juge Serge Tournaire a pris la décision de renvoyer devant le tribunal correctionnel 19 personnes, dont l’ancien ministre Charles Pasqua et l’actuel PDG de Total Christophe de Margerie. La société Total sera également jugée en tant que personne morale.

Cette décision de justice, prise le 28 juillet, a été révélée par Charlie Hebdo avant d’être confirmée mardi par une source judiciaire. Le parquet n’ayant pas fait appel de la décision dans les cinq jours qui ont suivi l’ordonnance du juge, le procès est inévitable. Il ne devrait toutefois pas se tenir avant 2012.

Les accusés sont soupçonnés de malversations dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture ». Ce dispositif, mis en place par l’ONU entre 1996 et 2002 a permis au régime de Saddam Hussein, alors soumis à un embargo du Conseil de sécurité, de vendre son or noir en échange de denrées alimentaires et de médicaments.

Pasqua accusé de corruption et de trafic d’influence

La justice soupçonne les dirigeants de Total d’avoir mis en place un système de commissions occultes afin de bénéficier de marchés pétroliers et d’avoir contourné l’embargo en achetant des barils de pétrole irakien via des sociétés écrans. La société est ainsi poursuivie pour corruption d’agents publics étrangers, recel de trafic d’influence et complicité de trafic d’influence. Son PDG actuel, Christophe de Margerie, est renvoyé pour complicité d’abus de biens sociaux. « Nous sommes confiants dans l’issue du procès et sur le fait qu’il sera établi que Total ne peut se voir reprocher les faits cités », a réagi le groupe pétrolier.

Les autres personnalités françaises impliquées auraient touché leurs commissions sous forme d’allocations de barils de pétrole. Deux anciens diplomates de haut-rang seront ainsi traduits pour corruption : Jean-Bernard Mérimée, ambassadeur de France à l’ONU de 1991 à 1995, et Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay. Charles Pasqua devra lui se défendre des accusations de corruption et de trafic d’influence pour des faits commis entre 1996 et 2002.

« C’est tout à fait une surprise, et une mauvaise surprise » a immédiatement commenté sur France Info son avocat, Me Léon-Lef Forster. Ce dernier s’est étonné que le juge, qui a repris en 2010 une enquête ouverte en 2002, ait pris sa décision sans même avoir « pris la peine d’interroger (son) client ». Il dit toutefois n’avoir « aucune inquiétude » quant à l’issue du procès.

Dans le volet français de l’affaire, aucune mention du fait que le programme « Pétrole contre nourriture » des Nations Unies était administré par un canadien du nom de Maurice Strong qui se trouve à être un ancien PDG de Power Corporation, l’entreprise de l’Empire Desmarais associé au belge Albert Frère dans la structure de droit suisse qui détient leurs actions dans TOTAL, et dont je parle abondamment dans mon article précédent, Un embarras TOTAL.

 

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Maurice Strong est aussi un ancien PDG de Petro Canada, de la Corporation de développement des Investissements du Canada et d’Hydro-Ontario. En 2005, alors qu’il occupe la fonction de secrétaire général associé des Nations Unies, il est accusé d’avoir reçu d’un dirigeant irakien un paiement de 1 million de dollars puisé à même le fonds pétrole contre nourriture. Il s’enfuit en Chine, à Pékin, où il dispose de solides appuis politiques. Il n’en est jamais revenu pour faire face aux accusations portées contre lui.

Au Canada, le scandale est vite étouffé vu les liens étroits de Strong avec l’ancien ministre des Finances et premier ministre Paul Martin, lui-même impliqué dans les affaires de Strong et repreneur d’une entreprise que lui a cédée Paul Desmarais. Ceux d’entre vous qui s’imaginent avoir tout vu en matière d’affaires politiques sordides sont invités à prendre connaissance des trois liens suivants : At the United Nations, the Curious Career of Maurice Strong Maurice Strong, et Abel Danger Brief Summary of the Last Six Years : Connecting the Power. Canada’s Power Corporation and Maurice Strong. Ils constateront que le Canada est loin d’être le paradis bénin qu’ils imaginent.

Ils constateront aussi que les affaires de TOTAL et de Strong sont liées, et que le lien entre les deux est l’actionnaire principal de TOTAL, le tandem Desmarais/Frère.
Évidemment, lorsqu’on ajoute à ces deux affaires celle de la Libye que j’ai racontée dans mon article précédent, on comprend que les États-Unis aient pu commencer à s’inquiéter de ce qu’ils percevaient de plus en plus comme une agression contre leurs intérêts par un acteur majeur de l’industrie pétrolière mondiale qu’ils avaient jusque-là eu la naïveté de prendre pour un allié.

En effet, non seulement TOTAL est-elle une entreprise française, donc en principe amie, mais en plus, son conseil d’administration compte des personnes très proches des plus hautes sphères du monde des affaires et de la politique aux États-Unis.

À ce stade-ci, il est important de préciser que le degré de contrôle du tandem Desmarais/Frère sur TOTAL est beaucoup plus important que ne le suggère leur 3,2 % des actions de l’entreprise. Pour établir le degré de leur emprise, il faut examiner les affaires de la Power Corporation de l’Empire Desmarais et du Groupe Bruxelles-Lambert du belge Albert Frère.

Pour ne s’en tenir qu’à celles de Power Corporation, on constate que celle-ci a près de 500 milliards $ US d’actifs sous gestion par l’entremise surtout de sa filiale, la Financière Power, dans laquelle on retrouve des compagnies d’assurance et des fonds de placement au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Extrême-Orient. Il est dans la nature des activités de ces entreprises de se constituer d’importants portefeuilles de titres, et il va de soi que chacune d’entre elle détient un important paquet d’actions de TOTAL.

On voit donc que l’influence du tandem Desmarais/Frère dans TOTAL se trouve démultipliée par la quantité d’actions détenue dans celle-ci par les filiales de la Financière Power et le Groupe Bruxelles-Lambert. Et il faut ajouter à cela l’influence qu’ils peuvent détenir en vertu de conventions expresses ou tacites avec d’autres actionnaires ou regroupement d’actionnaires de TOTAL, du genre échange de bons procédés.

Dans ce contexte, c’est avec la plus grande surprise que l’on découvre aujourd’hui sur le site francophone de l’agence de presse russe RIA-Novosti les deux articles suivants :

Total, partenaire prioritaire de la Russie (Poutine)

Le groupe français Total est un partenaire prioritaire de la Russie, et le décès de son PDG Christophe de Margerie est une perte importante pour le pays, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine.
"Total est notre partenaire prioritaire depuis de nombreuses années. Nous pleurons avec vous le décès de notre ami, M. de Margerie. Il s’agit d’une lourde perte", a indiqué M. Poutine lors d’une rencontre avec les responsables du groupe français.
Christophe de Margerie est mort dans la nuit du 21 octobre à Moscou dans un accident d’avion à l’aéroport de Vnoukovo.

Deux choses à noter. Premièrement, l’essentiel du message se trouve dans la photo. Et deuxièmement, la rencontre a eu lieu à Sotchi, ville des derniers jeux olympiques. La sécurité de l’aéroport est à toute épreuve... On ne fera pas exprès pour répéter une deuxième fois la même erreur...

 

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Le second article est encore plus surprenant lorsqu’on connaît les liens de Nicolas Sarkozy avec les pouvoirs américains :

Sarkozy : vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie

Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie, a déclaré jeudi l’ex-président français Nicolas Sarkozy lors de son dernier meeting de campagne pour le premier tour de l’élection à la tête de l’UMP à Nîmes, lit-on vendredi sur son site.
"Nous avons voulu l’Europe pour qu’elle soit, dans le monde, un facteur de paix. Nous n’avons pas voulu l’Europe pour qu’elle ressuscite la guerre froide. Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie (…). Comment a-t-on pu espérer résoudre la crise ukrainienne sans discuter avec la Russie ?", a demandé M.Sarkozy dans son discours.

Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat français s’est violemment indigné à propos du non-respect du contrat de la France envers la Russie, estimant que Paris devait "honorer sa parole" et livrer les deux navires Mistral à Moscou.

Bien sûr, Sarkozy ne parle plus au nom de la France, et ses paroles n’ont pas l’autorité de celle d’un chef d’État. Mais il se trouve quand même à répéter ce que disaient récemment Henry Kissinger, le très prestigieux ancien chef de la diplomatie des États Unis, et Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’URSS. Et est-ce un hasard si Nicolas Sarkozy est aussi très proche des Desmarais et d’Albert Frère ? Quand le hasard fait trop bien les choses, c’est qu’il n’y a pas de hasard, mais bien plutôt une opération planifiée en bonne et due forme.

Nous sommes donc bel et bien en face d’un défi lancé par TOTAL et ses actionnaires à la position des États-Unis. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises et que l’État se trouve assurément dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Pour comprendre la continuité dans l’action de TOTAL, il est essentiel de connaître le réseau d’influence que de Margerie était parvenu à se tisser au fil de sa carrière. Voici un article paru en 2007dans une publication économique française, L’Expansion, qui jette en outre un éclairage extraordinaire sur la crise actuelle et le rôle qu’y joue le pétrole :

Les réseaux de Christophe de Margerie

Atypique, le nouveau patron de Total l’est jusque dans ses relations, où le " terrain " compte plus que l’establishment.

Ballet de voitures officielles au Quai d’Orsay, le 8 mars. Ce matin-là, les ambassadeurs étrangers sont venus écouter un orateur inhabituel, Christophe de Margerie. Loin des flashs, le nouveau patron de Total, intronisé le 13 février, parle pétrole à ses Excellences. Et renforce ses liens avec la communauté diplomatique.

SES APPUIS PATRONAUX
Albert Frère
Gérard Mestrallet
Anne Lauvergeon

Si l’actionnaire belge de Total aime le naturel de Christophe de Margerie, le PDG de Suez apprécie surtout son anticonformisme. Les liens du patron de Total avec la dirigeante d’Areva sont aussi de bon augure, alors que le pétrolier n’a jamais caché son intérêt pour la filière nucléaire.

Voilà le style Margerie : des réseaux informels tissés au fil des années, bien loin du très sélect Club des cent et autres Siècle, qu’il fréquente peu. " Il n’est pas un adepte des grands dîners parisiens, déclare Jean-Pierre Jouyet, cousin par alliance et chef du service de l’Inspection des finances. Son point fort, c’est le terrain. " Normal, c’est là que " Big Moustache ", comme on le surnomme dans le Groupe Total, a bâti sa carrière. Notamment au Moyen-Orient, qu’il a parcouru pendant des années, prenant même en 1995 la responsabilité de cette zone. " Du Koweït à Dubaï, il connaît tout le monde, témoigne son amie Randa Takieddine, journaliste au quotidien saoudien Al-Hayat. Les Arabes aiment son sens de l’humour, il a su gagner leur confiance. "

SES CONSEILLERS
Jean Veil
Jean-Marc Forneri
Hubert Védrine

L’avocat de Christophe de Margerie n’est pas un intime, mais il dîne régulièrement chez lui, dans son appartement parisien, tout comme Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires et ami. Les rapports sont plus professionnels avec l’ancien chef de la diplomatie française, dont le patron de Total apprécie beaucoup les conseils géopolitiques.

Et nouer de vraies amitiés. Comme celle qui le lie à Abdallah ben Hamad al-Attiyah, ministre de l’Energie du Qatar. Quant à Abdallah Jumaa, président de la société d’Etat saoudienne Aramco, il ne passe jamais par Paris sans saluer " l’Oriental ". En Arabie saoudite, Margerie fréquente le prince Saoud al-Fayçal, le ministre des Affaires étrangères, et Ali al-Naimi, le ministre du Pétrole. " Lorsqu’il se rend dans les Emirats et au Koweït, Christophe de Margerie est reçu dans les majlis, les audiences privées accordées par les princes arabes ", commente son ami Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires. Les deux hommes se sont connus en 1999. Christophe de Margerie venait d’être nommé patron de l’exploration-production de Total, Jean-Marc Forneri conseillait Petrofina - absorbé par Total la même année. " Déjà, à l’époque, il était à part dans l’univers Total, se souvient-il. Christophe n’est pas ingénieur, il est diplômé d’une école de commerce, l’Escp-EAP. Il a de l’humour, ce qui est rare dans ce milieu. " Fin portraitiste, Christophe de Margerie adore croquer ses victimes en quelques traits acérés. Sa parodie du ministre de l’Economie, Thierry Breton, cherchant à se recaser à la direction de Total, est, selon un proche, " savoureuse ".

 

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SES LIENS MOYEN-ORIENTAUX
Abdallah ben Hamad al-Attiyah
Saoud al-Fayçal
Abdallah Jumaa

Ami avec le ministre de l’Energie du Qatar, le n° 1 de Total estime le ministre des Affaires étrangères saoudien et le président d’Aramco.

Des rapports distants avec le monde politique

Christophe de Margerie est un patron atypique. Pourrait-il en être autrement quand on descend d’une telle lignée ? Le père vient d’une famille d’ambassadeurs, la mère, Colette, est la fille de Pierre Taittinger, fondateur d’un empire qui mêlait hôtels de luxe (Crillon), champagnes (Taittinger) et marques prestigieuses (Baccarat). " Nous avons longtemps espéré que Christophe dirige le groupe, raconte Pierre-Christian Taittinger, son oncle, maire du XVIe arrondissement de Paris. Il était le seul à avoir l’aval de toute la famille. " Mais Christophe préfère l’or noir à l’or fin. Une décision lourde de conséquences. " Son refus a, en partie, entraîné la vente de nos actifs en 2005 ", lâche l’oncle qui garde des liens " privilégiés " avec son neveu. " Je l’aide quand il a besoin d’informations sur un homme politique. " Précieux pour le patron de Total, qui entretient des rapports distants avec l’establishment. " Il ne grenouille pas dans les cercles parisiens, explique sa cousine Brigitte Taittinger, PDG des parfums Annick Goutal. Je n’ai jamais vu un politicien dîner chez lui. " A droite, on le dit en bons termes avec Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin, qui, lorsqu’il était Premier ministre, appréciait ses topos sur l’énergie.

SES RELATIONS POLITIQUES
Jean-Pierre Jouyet
Jean-Pierre Raffarin
Dominique de Villepin

L’ex-directeur du cabinet de Jacques Delors et les deux Premiers ministres de Jacques Chirac font partie de ses rares connexions politiques.

Et lui, qui le conseille ? S’il fallait n’en citer qu’un, ce serait Hubert Védrine, l’ancien chef de la diplomatie sous Jospin reconverti dans le conseil, avec qui Margerie partage une certaine vision de la France, éloignée du déclinisme ambiant. " Il est soucieux de l’intérêt national ", ajoute Védrine. " Je l’ai vu rabrouer un diplomate français qui raillait le gouvernement. Il trouvait inadmissible que l’on dise du mal de son pays devant des étrangers ", se souvient Randa Takieddine. Pour défendre ses intérêts, Christophe de Margerie a choisi Jean Veil, le fils de Simone. " Nos deux mères ont des relations amicales ", souligne l’avocat, dont l’associé Emmanuel Rosenfeld gère les deux récentes mises en examen du dirigeant de Total, soupçonné d’abus de biens sociaux et de corruption d’agents publics étrangers en Irak dans le cadre de l’affaire " Pétrole contre nourriture " et en Iran dans le dossier du gaz offshore.

SON CLAN FAMILIAL
Brigitte Taittinger
Colette de Margerie
Pierre-Christian Taittinger

Sacrée, la famille ! Il est très proche de sa cousine et de sa mère, de précieux conseil, tout comme son oncle, maire du xvie arrondissement.

Des lézardes supplémentaires dans l’image du Groupe Total, après la catastrophe AZF, l’affaire du travail forcé en Birmanie et le naufrage de l’Erika. " Il va devoir travailler sur la communication du groupe ", insiste un proche. Il pourra demander conseil à Anne Lauvergeon, qui, avec Albert Frère et Gérard Mestrallet, est l’une des personnalités du business que Margerie apprécie le plus. Lorsqu’elle est arrivée à la tête d’Areva, l’ancienne sherpa de Mitterrand a mis à mal la culture du secret qui régnait parmi les " nucléocrates " et fait connaître le monde de l’atome au grand public. Avec un succès qui n’a pas échappé à Big Moustache.

Christophe de Margerie en 5 dates
- 1974 : entrée dans le Groupe Total, à la direction financière
- 1995 : prend la tête de Total-Moyen-Orient
- 1999 : devient patron de la branche exploration-production
- 2006 : mis en examen dans l’affaire " Pétrole contre nourriture "
- 2007 : devient directeur général du groupe pétrolier

Vous aurez noté au passage le nom de Gérard Mestrallet, l’actuel PDG du groupe GDF-Suez et de Suez Environnement dans lesquels le tandem Desmarais/Frère détient également des participations. Ce qui est beaucoup moins connu est qu’il siège au conseil d’administration de Pargesa SA (dont il a été question plus haut), comme en fait foi le rapport annuel de cette entreprise pour l’année 2013, et qu’il siège au bureau des gouverneurs du Forum international des Amériques qu’organise chaque année à Montréal l’Empire Desmarais.

Il s’agit donc bel et bien d’un défi à la position des États-Unis lancée par TOTAL et ses actionnaires, dont le tandem Desmarais/Frère. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises françaises et que l’État se trouve dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ou l’une de ses filiales.

Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée

 
De plus, le secrétaire général actuel de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet qui, s’il est un ami de longue date de François Hollande, était aussi le cousin par alliance de Christophe de Margerie, comme nous l’apprenait Le Figaro dans un article paru dans la foulée de l’accident/attentat de Moscou, dont voici un extrait très éclairant :

La galaxie politique de Christophe de Margerie

Au plus haut niveau de l’État, l’ancien patron du groupe pétrolier était particulièrement proche de François Hollande. Beaucoup plus qu’il ne l’a jamais été de Nicolas Sarkozy. Christophe de Margerie fut notamment le témoin du mariage de sa cousine, Brigitte Taittinger, avec Jean-Pierre Jouyet, l’actuel secrétaire général de l’Élysée, au côté de l’actuel chef de l’État. Une proximité entre les deux hommes confirmée mardi par le ministre des Finances, Michel Sapin, qui a rappelé que François Hollande et lui-même le connaissaient dans leur « vie privée ». Jean-Pierre Jouyet, devenu de fait le cousin par alliance de Christophe de Margerie, a pour sa part qualifié la relation entre le grand patron et François Hollande de « très conviviale et amicale ».

Avant d’occuper ses fonctions actuelles, Jean-Pierre Jouyet a présidé aux destinées de la CDC et de l’Autorité des marchés financiers (AMF). C’est ainsi qu’il a fait connaissance avec le tandem Desmarais/Frère, comme nous le révèlent les dessous des nombreuses actions en justice entreprises en France et en Belgique par l’homme d’affaires français Jean-Marie Kuhn qui invoque des irrégularités dans la vente de la chaîne de restauration rapide Quick par Albert Frère à une filiale de la CDC qui aurait, sur ordre de l’État français, payé Quick largement au-dessus de sa valeur, versant 800 millions d’euros à M. Frère pour une entreprise évaluée en 2004 à quelque 300 millions d’euros.

Dans une requête au Conseil d’État, le plus haut tribunal français, introduite en août 2012 pour obtenir l’annulation de la nomination de Jean-Pierre Jouyet à la tête de la CDC, dont vous trouverez le texte complet sur Vigile, Jean-Marie Kuhn décrit le stratagème et explique les liens entre Jouyet et le tandem Desmarais/Frère avec un luxe de détails peu flatteur pour les intéressés. Le fait que cette requête ait été jugée irrecevable pour des motifs purement techniques n’enlève rien à l’intérêt des faits et à la lumière qu’ils se trouvent à jeter sur les agissements douteux, et c’est bien peu dire, de nos « élites » économiques et politiques, au Québec comme en France.

En faisant les recoupements nécessaires, des observateurs plus familiers que moi avec les arcanes de la politique française parviendraient certainement à établir un lien entre cette affaire et le fameux déjeuner récent entre Jean-Pierre Jouyet, François Fillon et Antoine Gosset-Grainville.

En effet, le parcours du dernier est très instructif. Voici en effet le résumé qu’en fait Wikipédia :

Antoine Gosset-Grainville

En 1993, à sa sortie de l’Ena, Antoine Gosset-Grainville débute sa carrière à l’Inspection générale des Finances, avant de prendre les fonctions de secrétaire général adjoint du Comité monétaire européen en 1997, puis du comité économique et financier de l’Union européenne à Bruxelles. En 1999, il rejoint le cabinet de Pascal Lamy, commissaire européen chargé du commerce, comme conseiller pour les affaires économiques, monétaires et industrielles.

Avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles, il devient en 2002 associé au cabinet Gide Loyrette Nouel, dont il dirige le bureau de Bruxelles jusqu’en 2007.

Il est de 1995 à 2007 coordonnateur de la direction d’études de questions européennes à l’IEP de Paris.

Antoine Gosset-Grainville est appelé comme directeur adjoint de cabinet auprès de François Fillon qui est nommé Premier ministre en mai 2007.

Il quitte Matignon en mars 2010 pour la Caisse des dépôts et consignations dont il devient directeur général adjoint, chargé du pilotage des finances, de la stratégie, des participations et de l’international (1er mai 2010).

À la suite de la décision de Nicolas Sarkozy de reporter la nomination du directeur général de la Caisse des dépôts après l’élection présidentielle de 2012, Antoine Gosset-Grainville a assuré la direction générale par intérim de l’institution du 8 mars au 18 juillet 2012, date de la nomination de Jean-Pierre Jouyet comme directeur général. À ce titre, il a assuré la présidence du conseil d’administration du Fonds stratégique d’investissement (FSI).

En mars 2013, il fonde le cabinet BDGS spécialisé dans les opérations transactionnelles M&A avec trois associés : Antoine Bonnasse, Youssef Djehane et Jean-Emmanuel Skovron.

Les trois hommes ont prétendu ne pas avoir parlé de politique lors de ce fameux déjeuner dont les échos sont même parvenus au Québec. . On s’est gaussé d’eux. Mais si c’était vrai ? En examinant leur profil, on peut facilement comprendre qu’ils auraient tout aussi bien pu parler de l’évolution de certaines transactions auxquelles ils ont été associés. Et si c’est le cas, pourrait-il s’agir de transactions impliquant le tandem Desmarais/Frère ? Fillon et Gosset-Grainville n’ont-ils pas planché ensemble sur le dossier GDF-Suez en 2007 dans des négociations impliquant Albert Frère et Gérard Mestrallet ?

L’écheveau des intérêts publics et privés

Ce que cet embrouillamini démontre, c’est que l’État français, comme l’État québécois d’ailleurs, sert désormais de paravent commode à d’énormes magouilles concoctées par le tandem Desmarais/Frère, et qu’il n’y a plus moyen de déterminer la frontière entre les intérêts privés et les intérêts d’État. On en a eu un excellent exemple récemment lors de la visite du président Hollande au Canada. Il n’était rien d’autre que le commis-voyageur d’intérêts privés au premier rang desquels figurait très avantageusement ceux du tandem Desmarais-Frère, et c’est d’ailleurs de cette façon qu’il s’est comporté, au plus grand ravissement du gouvernement Harper.

La politique de la France ? Il n’en reste rien, comme le démontre l’incapacité de François Hollande à ordonner la livraison des Mistral à la Russie en exécution du contrat qu’elle a signé avec elle. Il est loin le temps où le Gal de Gaulle déclarait que « La politique de la France ne se décide pas à la corbeille » et retirait la France de l’OTAN.

Aujourd’hui, sous les pressions des États-Unis et avec la complicité complaisante de Nicolas Sarkozy et de ses élites, la France a réintégré l’OTAN et en est réduite à jouer les valets de service. Il ne lui reste plus la moindre marge de manœuvre, et elle est en train de perdre à une vitesse ahurissante toutes les caractéristiques qui l’ont différenciée dans l’histoire, comme je m’en rends compte à chaque fois que j’ai l’occasion de m’y rendre. Tant il est vrai, comme le disait encore de Gaulle, que « La France ne peut être la France sans la grandeur. »

Dans cette affaire, les États-Unis ont envoyé à la France un message à la manière du « Parrain », et la France n’est même plus en mesure de les dénoncer ou de leur retourner un message de son cru. Pire, le message en fera certainement réfléchir plus d’un, et François Hollande est peut-être même du nombre.

Pour parvenir à leurs fins, les États-Unis doivent absolument se débarrasser non pas de la Russie dont ils convoitent les richesses naturelles, notamment le pétrole et le gaz, mais de Poutine qu’ils voient comme le principal obstacle à leur dessein. L’opération ukrainienne devait avoir cet effet, mais rien ne fonctionne comme prévu. Poutine, s’il en a profité pour récupérer la Crimée au passage pour des raisons autant historiques que stratégiques, évite soigneusement de s’engager plus loin, et laisse les Ukrainiens de l’ouest et de l’est se déchirer entre eux. Quant aux sanctions commerciales, elles se sont retournées contre les pays européens,

Et à ce dernier égard, la situation va même empirer. Il faut comprendre que la baisse du rouble occasionnée par les sanctions actuelles et la baisse du cours du pétrole ne nuisent pas à la Russie, bien au contraire. Elles la forcent tout d’abord à produire davantage chez elle pour éviter d’être trop pénalisée par ses importations, et elles la rendent beaucoup plus concurrentielle à l’exportation. C’est le principe des dévaluations compétitives qui ont tant profité au développement de certaines économies européennes, et dont elles sont désormais privées par l’existence de l’euro.

Pour ajouter aux difficultés des États-Unis, l’Union Européenne, qu’ils espéraient modeler à leur image, fait eau de toutes parts et menace d’échapper à leur contrôle. L’opération ukrainienne visait donc également à ressouder son unité devant la menace d’un ennemi commun, et elle aurait pu facilement réussir dans le contexte d’une économie florissante.

Mais dans un contexte de crise économique, chacun est tenté de tirer dans le sens de ses intérêts, comme le cas des bâtiments porte-hélicoptères Mistral commandés à la France par la Russie le démontre éloquemment. C’est pourquoi les États-Unis devaient frapper fort, sachant trop bien qu’ il est d’autant plus tentant de demeurer sourd à l’appel de l’unité qu’on risque de perdre beaucoup à y répondre.

Quant à Christophe de Margerie, il est mort d’avoir vécu dangereusement, comme Enrico Mattei. Mais si l’on sait que Mattei n’a jamais eu d’autre souci que de bien servir les intérêts de l’Italie, on est beaucoup moins certain que de Margerie ait été au seul service des intérêts de la France. On a même d’abondantes preuves du contraire. L’homme, ou l’époque ?

Avocat, conseiller en gestion et ancien ministre du Gouvernement du Québec, Richard Le Hir est l’auteur de deux ouvrages récents sur les intérêts de l’Empire Desmarais publiés aux Éditions Michel Brûlé à Montréal :« Desmarais : La Dépossession tranquille », et « Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt ».

Note de Vigile : Voici les adresses des sites européens, nord-américains et africains sur lesquels a été repris Un embarras TOTAL

http://reseauinternational.net/embarras-total/

http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/20/affaire-de-margerie-qui-va-se-mettre-en-travers-de-la-machine-infernale-2eme-partie-un-embarras-total/

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5293

http://tsimokagasikara.wordpress.com/2014/11/17/un-embarras-total/

http://www.mondialisation.ca/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/5414754

http://www.alterinfo.net/Un-embarras-TOTAL_a108059.html

http://www.echsar.com/article-17620924-Un-embarras-TOTAL.html

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/2014/11/l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-richard-le-hir.html

http://www.wikups.fr/laffaire_de_margerie_un_embarras_total_richard_le_hir/e/425098

https://cyohueso.wordpress.com/2014/11/19/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://ohifront.wordpress.com/2014/11/20/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://lemondealenversblog.com/2014/11/20/accident-davion-le-deces-de-de-margerie-en-russie-est-un-embarras-total/http://www.wikistrike.com/2014/11/margerie-une-embarras-total.html

http://eluardroubaix.wordpress.com/2014/11/18/laffaire-de-margerie-un-embarras-totalement-inquietant/

http://fr.novorossia.today/au-coeur-de-l-actualit/un-embarras-total.html

http://ombre43.over-blog.com/2014/11/un-embarras-total.html

http://www.jacques-toutaux.pro/article-l-embarras-total-dans-l-affaire-de-margerie-125040143.html

http://scaruffi.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-mort-dans-un.html

http://pcfbassin.fr/component/content/article/93-politique-francaise/actualites-politique-francaise-2014/21614-l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-les-interets-du-tandem-desmarais-frere-entre-l-enclume-et-le-marteau

http://www.soueich.info/2014/11/un-embarras-total.html

http://cpo-auvergne.fr/?p=770#more-770

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://www.internationalnews.fr/article-l-affaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-d-avion-en-russie-un-embarras-total-125057335.html

http://mai68.org/spip/spip.php?article8208

http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/component/k2/item/1309-18112014-un-embarras-total

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://leblogdygrec.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-un-embarras-total.html

lundi, 08 décembre 2014

Las razones de Putin para “suspender” el South Stream

El cierre del gasoducto ruso South Stream en Europa ha desatado una gran polémica en torno a las motivaciones de Moscú. ¿Qué hechos están detrás de su suspensión y qué futuro le aguarda al un nuevo oleoducto de Rusia en Turquía? Rusia ha cancelado el proyecto del oleoducto South Stream de 63.000 millones metros cúbicos para suministrar gas al sur de Europa. Ahora, en vez de transitar a través de Bulgaria, miembro de la UE, el gas fluirá a través de Turquía y de Grecia. Según expertos, South Stream podría cubrir un 20% de las necesidades de gas de la UE.

Gazprom ha confirmado oficialmente que Rusia construirá un gasoducto alternativo utilizando fondos y materiales destinados al proyecto original de South Stream. El gigante del gas ruso aún planea tender un gasoducto hacia Turquía y el sur de Europa, pero que no pasará por territorio de Bulgaria. El director ejecutivo de Gazprom, Alexéi Miller dijo que el nuevo gasoducto cruzaría el Mar Negro y que suministraría 14.000 millones metros cúbicos a Turquía. 

La UE señaló que el proyecto no podía llevarse a cabo, debido a que la crisis de Ucrania se había intensificado, y a que aumentó la oposición al gasoducto ruso en el territorio europeo. El Ministro de Energía de la UE, Gunther Oettinger, abiertamente amenazó con obstruir trabajos en el gasoducto South Stream, debido a que Moscú no reconoció el nuevo Gobierno de Kiev.

 

"De hecho, la Comisión Europea no solo no ha contribuido a la realización de este proyecto, sino además que vemos que ponen trabas para su puesta en marcha. Si Europa no quiere ponerlo en práctica, entonces no será realizado", dijo Putin en Ankara durante su visita a Turquía.

El cierre del proyecto no se traducirá en la llegada de menos gas para Europa. Los oleoductos rusos Nord Stream y Yamal harán llegar gas a Europa, y en 2014 Rusia suministrará 155.000 millones de metros cúbicos, la mitad de los cuales pasarán por territorio de Ucrania. De hecho, el objetivo de South Stream era suministrar gas a la UE eludiendo a Ucrania, que en el pasado reciente ha protagonizado tensas disputas con Rusia por el gas.

El cese de South Stream no es una buena noticia para las empresas de la UE que ya han invertido 2.500 millones de euros en el proyecto. Perder South Stream también podría significar para Europa tener una menor seguridad energética. La Unión Europea depende de Rusia, ya que el país le suministra un tercio del gas, recuerdan los expertos. Europa no puede prescindir totalmente del gas ruso, según reconoció Jerome Ferrier, jefe de la Unión Internacional del Gas y vicepresidente de la compañía francesa Total.

Turquía es el segundo mayor cliente de Gazprom en la región después de Alemania. La asociación de gas entre Rusia y Turquía empezó en 1984, cuando se firmó el primer acuerdo. Hoy en día Turquía es uno de sus socios extranjeros más importantes en este sector.

Serbia pide explicaciones por la suspensión del South Stream

Serbia mantendrá negociaciones con socios europeos y rusos para pedir explicaciones a raíz de la suspensión de la construcción del gasoducto South Stream, declaró este miércoles el presidente serbio, Tomislav Nikolic. "Hablaremos sobre este tema absolutamente en serio con los socios europeos y rusos", dijo.

Según Nikolic, Serbia quiere aclarar "qué se puede esperar, qué perdimos y qué, posiblemente, recibiremos" en relación a los suministros de gas.

Destacó que la introducción de sanciones contra Rusia por parte de Serbia hubiera provocado mayor daño que el cierre del South Stream. Sin embargo, Serbia quería obtener la confirmación de la parte rusa de que el país no se quedará sin suministros de energía en invierno.

Por su parte, la viceministra serbia de Tráfico, Construcción e Infraestructura, Zorana Mihajlovic, dijo que no cree en la suspensión del proyecto y subrayó que Serbia hizo todo lo posible para salvarlo. "Hicimos todo lo posible para construirlo, ya que para nosotros es una cuestión de estabilidad energética", afirmó.

Asimismo, expresó la esperanza de que en un futuro próximo se logre un acuerdo para continuar la construcción del South Stream.

El cierre del South Stream ofrece a Rusia influencia financiera sobre Europa

La renuncia a construir el gasoducto South Stream ofrecerá a Rusia recursos financieros de influencia sobre Europa, declaró a Sputnik Sam Ori, vicepresidente ejecutivo de la compañía energética Securing America's Future Energy.

"Actualmente los países europeos no extraen gas natural licuado; en el mercado no existe una oferta amplia de gas estadounidense y tampoco hay otras alternativas; de esta manera, Rusia obtiene recursos financieros de influencia sobre Europa", dijo.

Según el experto, desde una perspectiva a corto plazo, la dependencia de Europa del petróleo ruso y del gas natural licuado es una "potente baza" para Rusia.

¿Anuncia la caída de precios del petróleo una nueva crisis global?

Los bajos precios del petróleo pueden provocar una crisis financiera mundial debido a la concentración de los instrumentos financieros relacionados con este recurso energético en 'zonas problemáticas'.

El auge del petróleo y el gas en EE.UU. fue posible gracias a los préstamos enormes que recibieron las compañías petroleras. Y las petroleras recibían préstamos no solo de accionistas o bancos: también obtuvieron cientos de miles de millones de dólares mediante la colocación de bonos de baja calidad, pero alta rentabilidad.

Según una estimación reciente de JP Morgan, si los precios del petróleo se mantienen en los 65 dólares por barril durante tres años, el 40% de todos estos bonos serán incumplidos.

"Aunque estamos ante un escenario incierto y a largo plazo, los problemas ya se están sintiendo ahora. Los expertos afirman que alrededor de un tercio de la deuda de las empresas energéticas en el mercado de estos bonos se encuentra actualmente 'en zona problemática'", señala el artículo publicado en 'Vesti', que subraya que "los bancos y otras instituciones financieras podrían sufrir impagos desde el sector petrolero".

El artículo resume que "los bajos precios del petróleo constituyen un problema no solo para empresas petroleras y exportadores. Los fondos de inversión, ávidos de grandes beneficios, invirtieron su dinero en el sector del petróleo y el gas. Por el momento, la crisis no amenaza el mundo, pero si los precios del petróleo no se recuperan, más adelante una gran cantidad de personas y empresas en EE.UU. perderán su dinero y la crisis financiera en la mayor economía se extenderá rápidamente por todos los mercados".

dimanche, 07 décembre 2014

Abandon de South Stream?

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Abandon de South Stream?

L'Europe perdante sur tous les tableaux

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le chantier South Stream avait été lancé en décembre 2012, bien avant le conflit russo-ukrainien à l'initiative des groupes russe Gazprom et italien ENI. L'objectif du projet South Stream était au départ de diversifier les routes du gaz russe en contournant l'Ukraine par où transite actuellement près de la moitié des livraisons russes vers l'Union européenne.
 
 
South Stream devait relier sur 3.600 km la Russie à la Bulgarie en passant sous la mer Noire, et via la Serbie, la Croatie, la Slovénie et la Hongrie, arriver en Autriche. Le coût de la construction du gazoduc qui avait été évalué à 23 milliards d'euros par le russe Gazprom, majoritaire dans la société South Stream aux côtés de ENI et EDF notamment, a finalement été estimé à 32 milliards d'euros. South Stream devait entrer en service en 2016.

Aujourd'hui, Gazprom veut substituer à South Stream un nouveau gazoduc vers la Turquie, d'une même capacité de 63 milliards de M3 par an. Ce projet a été entériné par Moscou à la suite d'une visite de Vladimir Poutine à Ankara le 1er décembre. Moscou justifie l'arrêt du projet South Stream dans sa configuration initiale par l'opposition de Bruxelles au passage du gazoduc sur le territoire de ses Etats membres, et notamment sur celui de la Bulgarie. L'Union européenne, de l'avis général, a cédé aux pressions américaines visant à bloquer South Stream au profit de voies à construire que contrôleront les intérêts américains. Mais le parcours de celles-ci n'a pas encore été déterminé, compte tenu de rivalités entre les Etats européens susceptibles d'être traversés. Son financement n'est pas encore négocié.

Vladimir Poutine, à Ankara, a indiqué que le gazoduc de substitution à South Stream allait voir le jour. Il viendra doubler le Blue stream, qui achemine déjà le gaz russe vers la Turquie en passant sous la mer Noire. Un système de distribution de gaz sera construit à la frontière gréco-turque. Le marché turc est, pour Gazprom, le débouché le plus important après l'Allemagne.

Dépendante par ailleurs à 50 % du gaz russe, la Turquie veut s'en affranchir en construisant 80 centrales thermiques (dont une vingtaine au charbon) et trois centrales nucléaires. Le géant russe Rosatom a emporté l'appel d'offres pour construire la première de celle-ci, celle d'Akkuyu, dans la région de Mersin, au sud. Ce contrat est d'une valeur de 20 milliards de dollars. Autant de milliards dont Areva devra faire son deuil, à supposer qu'elle ait eu des espoirs en ce sens.

Un abandon qui pourrait ne pas être définitif

Cependant, les dommages que ressentirait l'Union européenne d'un abandon par la Russie du projet South Stream seraient tels que les ministres de l'Energie des pays participant au projet South Stream se réuniront mardi 9 décembre à Bruxelles afin d'évaluer la situation. "Les opérations préparatoires n'ont pas été interrompues. Une nouvelle date a été fixée: celle du 9 décembre, pour une rencontre des ministres de l'Energie de South Stream. Cette rencontre aura lieu et permettra, je l'espère, de régler certaines questions, y compris concernant le 3e paquet énergie. Par ailleurs, il faut espérer que les relations entre l'Union européenne et la Russie se normaliseront finalement » a déclaré le premier ministre bulgare Boïko Borissov lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Selon lui, son gouvernement n'a pas reçu de note officielle sur l'abandon du projet par la Russie. Ceci permettrait de se mettre d'accord sur la réalisation du projet South Stream. La question du 3e paquet énergie désigne une des subtilités qui empêche l'Europe de se comporter « normalement » sur le marché international de l'énergie. Le Troisième paquet de libéralisation du marché de l'énergie interdit aux sociétés de production de gaz de posséder les gazoducs de transport sur le territoire de l'Union européenne.

Lune de miel entre la Turquie et la Russie

En attendant, l'effet des « sanctions » à l'encontre de la Russie, imposées par les Etats-Unis à l'Europe, se révèle doublement négatif pour cette dernière. Non seulement elle perd les bénéfices économiques et politiques que devait, malgré son coût, lui apporter le projet South Stream, mais elle voit la Turquie se rapprocher, sans doute durablement de la Russie, alors que ses propres relations avec Ankara se sont sérieusement refroidies du fait de la mise en sommeil de négociations visant à permettre l'entrée de la Turquie dans l'Union.

Apparemment, la Russie ne craint pas que, sous l'influence turque, des mouvements autonomistes musulmans se renforcent en son sein ou à sa périphérie. Des engagements turcs destinés à les prévenir auraient été obtenus, tant et si bien que de nouvelles mosquées financées par la Turquie pourraient être construites en Crimée. En échange, Ankara abandonnerait ses efforts pour obtenir la chute de Bashar al Assad en Syrie, lequel Bashar est, rappelons-le, un allié stratégique de la Russie au Moyen-Orient.

La Turquie n'est pas seulement une puissance islamique dont les européens pouvaient à juste titre redouter l'influence sur leurs populations, mais une puissance économique. Qu'elle se tourne durablement vers la Russie, et peut-être aussi à cette occasion vers la Chine, membre du BRICS et de l'Organisation de coopération de Shanghai, entraînera des pertes considérables pour les européens. Au plan de leurs intérêts économiques, notamment allemands et français, mais aussi au plan politique. L'Union européenne sera ainsi de plus en plus isolée, alors que dans le même temps la diplomatie américaine négocie tous azimuts avec les Etats arabes du Golfe, mais aussi avec la Turquie et désormais la Syrie, sur le point de rentrer en grâce.

* Voir sur ces sujets l'article récent de Philippe Grasset
http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_le_volte-quart_du_ma_tre_du_faire_a_kido__04_12_2014.html

 

Jean Paul Baquiast

dimanche, 30 novembre 2014

Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et nouveau visage de l'Ennemi selon Washington

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Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et nouveau visage de l'Ennemi selon Washington

Auteur : F. William Engdahl
Ex: http://zejournal.mobi

Le refus du Premier ministre Viktor Orbán et de son parti dirigeant, Fidesz, de se joindre à la nouvelle Guerre froide menée contre la Russie par les États-Unis et l'Europe — d'abord en acceptant la traversée de son territoire par le gazoduc paneuropéen South Stream, mais aussi à travers sa politique cinglante contre les banques et compagnies énergétiques étrangères — a déclenché toutes les alarmes dans les capitales occidentales.

Pour F. William Engdahl, la question qu'il faut désormais poser est la suivante : la Hongrie sera-t-elle la prochaine cible d'une tentative de changement de régime financée par les USA et l'Union européenne ?

Depuis quelque temps, la Hongrie et son Premier ministre populiste et nationaliste Viktor Orbán sont dans la ligne de mire des élites politiciennes de Washington. Quel péché a donc commis M. Orbán ? Ne pas avoir courbé l’échine sous les diktats souvent destructeurs de la Commission européenne ; et chercher à définir une identité nationale hongroise. Mais le plus grave de ses péchés est son rapprochement croissant avec la Russie et sa méfiance envers Washington, matérialisés par un accord conclu avec Gazprom pour laisser passer par la Hongrie le gazoduc South Stream, qui doit relier la Russie à l’Union européenne.

Orbán lui-même a parcouru un long chemin politique depuis 1998, année où il devint Premier ministre de Hongrie, l’un des deux plus jeunes que ce pays ait élus à cette fonction. À cette époque, il avait supervisé, malgré l’opposition de la Russie, l’entrée de la Hongrie dans l’Otan — en même temps que la Pologne et la République tchèque — et dans l’Union européenne. Durant ce mandat de Premier ministre effectué en des temps où l’économie de l’UE était beaucoup plus prospère qu’aujourd’hui, Orbán réduisit les impôts, abolit les droits d’inscription à l’université pour les étudiants qualifiés, augmenta les allocations maternelles et attira l’industrie allemande avec une main-d’œuvre hongroise bon marché. L’un de ses « conseillers » états-uniens était James Denton, lié à Freedom House, une ONG de Washington impliquée dans les révolutions colorées. Orbán était alors le chouchou des néoconservateurs de Washington. En 2001, il reçut le « prix de la Liberté » de l’American Enterprise Institute, un groupement néoconservateur.

Pourtant, en 2010, après avoir passé six ans dans l’opposition, Orbán fit son retour, doté cette fois d’une majorité retentissante par l’intermédiaire du Parti hongrois d’union civique (connu sous le nom abrégé de Fidesz). Dans les faits, Fidesz disposait d’une majorité de 68 % au Parlement, ce qui lui assurait tous les votes nécessaires pour modifier la Constitution et adopter de nouvelles lois, ce dont il ne se priva pas. Ironiquement, dans une logique typique de paille et de poutre, l’administration Obama et le Parlement européen lui reprochèrent d’avoir doté Fidesz d’un pouvoir excessif. Orbán fut accusé par Daniel Cohn-Bendit et les Verts européens de prendre pour modèle le Venezuela du président Hugo Chávez. Le moins qu’on puisse dire est qu’il ne respectait pas le cahier des charges bruxellois à l’usage des hommes politiques européens obéissants. Dans l’Union européenne, on se mit à diaboliser Fidesz et Orbán, faisant passer le premier pour la version hongroise du parti Russie unie et le second pour le Poutine magyar. C’était en 2012.

Et maintenant, la situation devient réellement préoccupante pour les atlantistes et l’UE, car Orbán vient de passer outre aux exigences européennes d’interrompre la construction du grand gazoduc russe South Stream.

Le gazoduc russe South Stream et le gazoduc germano-russe Nord Stream garantiraient à l’Union européenne un approvisionnement en gaz tout en contournant le conflit en Ukraine, ce à quoi Washington s’oppose farouchement, pour des raisons évidentes.

En janvier 2014, le gouvernement de M. Orbán a annoncé un accord financier de 10 milliards d’euros avec la Société nationale russe d’énergie nucléaire pour rénover l’unique centrale nucléaire de Hongrie, située à Paks. Conçue selon la technologie russe, cette centrale avait été construite sous l’ère soviétique.

Cette annonce éveilla l’attention de Washington. Il en fut de même à l’été 2014, lorsque Orbán critiqua les États-Unis, observant qu’ils avaient échoué à résoudre la crise financière mondiale qu’ils avaient eux-mêmes provoquée par le truchement de leurs banques. Il fit à cette occasion l’éloge de la Chine, de la Turquie et de la Russie, qu’il considérait comme des modèles plus positifs. En des termes assez proches de ceux que j’ai souvent employés, il déclara que les démocraties occidentales « risquent, dans les prochaines décennies, de se révéler incapables de conserver leur compétitivité, et paraissent vouées au déclin à moins qu’elles ne parviennent à se transformer profondément ».

Non content de cela, Orbán est parvenu à libérer la Hongrie de plusieurs décennies d’une catastrophique mise sous tutelle par le Fonds monétaire international. En août 2013, le ministre hongrois de l’Économie déclara qu’il avait réussi, au moyen d’une « politique budgétaire disciplinée », à rembourser les 2,2 milliards d’euros que le pays devait au FMI. Finies les privatisations forcées et les conditionnalités exorbitantes exigées par le FMI ! Le président de la Banque centrale hongroise exigea alors du FMI la fermeture de tous ses bureaux à Budapest. En outre, et comme l’avait aussi fait l’Islande, le Procureur général de Hongrie assigna en justice les trois Premiers ministres des gouvernements précédents en raison du niveau criminel d’endettement dans lequel ils avaient plongé la nation. C’était un précédent qui ne manqua pas de provoquer des sueurs froides dans quelques capitales, à Washington ou à Wall Street.

Mais l’alarme la plus retentissante fut sonnée pour de bon lorsque Orbán et son parti Fidesz, en même temps que leurs voisins autrichiens, donnèrent le feu vert à la construction du gazoduc russe South Stream sans se soucier des protestations de l’Union européenne, qui avançait que ce projet était contraire à ses lois. Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie ! (Vive la monarchie énergétique austro-hongroise ! »), proclama Orbán lors d’une rencontre avec Horst Seehofer, ministre-président de Bavière, le 6 novembre à Munich.

Il n’en fallait pas plus pour que les élites états-uniennes déclenchent immédiatement l’alerte. Le New York Times, soutien très zélé de l’establishment, fit passer en « une » un éditorial intitulé « Le glissement dangereux de la Hongrie ». « Le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, y déclarait-on, dérape vers l’autoritarisme et défie les valeurs fondamentales de l’Union européenne — et tout le monde le laisse faire. »

En ces termes, le Times révélait la véritable raison de cette panique à Washington et à Wall Street : « Encore une fois, la Hongrie a témoigné de son mépris pour l’Union européenne en faisant passer, lundi dernier, une loi autorisant la traversée du territoire hongrois par le gazoduc russe South Stream. Cette nouvelle loi est une violation flagrante de l’ordre donné en septembre dernier par l’Union européenne à tous ses États membres de refuser la construction de South Stream, ainsi que des sanctions économiques imposées par l’Union européenne et les États-Unis contre la Russie à la suite des actions de ce pays en Ukraine. Au lieu de protester du bout des lèvres contre ces mesures antidémocratiques, l’Union européenne ferait mieux d’ordonner elle aussi des sanctions contre la Hongrie. Et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, devrait user de son pouvoir pour obliger M. Navracsics à démissionner ». Tibor Navracsics vient d’être nommé à Bruxelles commissaire européen à l’Éducation, à la Culture, à la Jeunesse et aux Sports, fonction dont on cherche en vain le rapport avec les gazoducs.

Et maintenant, nous pouvons nous attendre à voir le National Endowment for Democracy et les ONG de service soutenues par les États-Unis trouver une bonne excuse pour organiser des manifestations de masse contre Fidesz et Orbán afin de punir ceux-ci de leur crime impardonnable : chercher à délivrer la Hongrie de la situation démente qu’ont créée les États-Unis en Ukraine.


- Source : F. William Engdahl

lundi, 24 novembre 2014

Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

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Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

Hungary and its populist nationalist Prime Minister Viktor Orban have come into the cross-hairs of Washington’s political elites. His sin? Not buckling under to the often destructive diktats of the Brussels EU Commission; attempting to define a Hungarian national identity. But his cardinal sin is his deepening relationship with Russia and his defiance of Washington in signing an agreement with Gazprom for bringing the Russian South Stream gas pipeline into the EU via Hungary.

Orban has himself undergone a political journey since he was elected as Hungary’s second-youngest Prime Ministers in 1998. Back then he oversaw the entry of Hungary along with Poland and the Czech Republic into NATO over Russia’s protest, and into the EU. As Prime Minister during far more prosperous economic times in the EU, Orban cut taxes, abolished university tuition for qualified students, expanded maternity benefits, and attracted German industry with low-cost Hungarian labor. One of his American “advisers” then was James Denton, linked with the Color Revolution Washington NGO, Freedom House. Orban seemed the darling of Washington’s neo-cons. In 2001 he was given the neoconservative American Enterprise Institute’s Freedom Award.

But in 2010 after six years in the opposition, Orban returned, this time with a resounding majority for his Fidesz-Hungarian Civic Union Party, Fidesz for short. In fact Fidesz won a 68% supermajority in Parliament, giving it the necessary votes to alter the Constitution and pass new laws, which it did. Ironically, in a case of the pot calling the kettle black, the United States Obama Administration and the European Parliament for placing too much power in the hands of Fidesz. Orban was accused by Daniel Cohn-Bendit of the European Greens of making Hungary on the model of Venezuela’s Hugo Chavez. He was definitely not playing by the approved Brussels Rulebook for politically submissive EU politicians. Fidesz began to be demonized in EU media as the Hungarian version of United Russia and Orban as the Hungarian Putin. That was in 2012.

Now its getting alarming for the Atlanticists and their EU followers. Orban has defied EU demands to stop construction of Russia’s important South Stream gas pipeline.

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Russia’s South Stream gas pipeline would guarantee EU gas together with German-Russian Nord Stream that could bypass the war in Ukraine something Washington bitterly opposes for obvious reasons

Last January Orban’s government announced a € 10 billion deal with the Russian state nuclear energy company to refurbish Hungary’s only nuclear power plant at Paks, originally built during the Soviet era with Russian technology.

That caused some attention in Washington. Similarly when Orban criticized the United States this past summer for failing to ultimately resolve the global financial crisis its banks and its lax regulation caused, and praised China, Turkey and Russia as better models. He declared in words not too different from what I have often used that Western democracies, “will probably be incapable of maintaining their global competitiveness in the upcoming decades and will instead be scaled down unless they are capable of changing themselves significantly.” In addition, Orban’s government managed to free Hungary from decades of devastating IMF bondage. In August 2013, the Hungarian Economic Ministry announced that it had, thanks to a “disciplined budget policy,” repaid the remaining €2.2 billion owed to the IMF. No more onerous IMF-forced state privatizations or conditionalities. The head of the Hungarian Central Bank then demanded the IMF close its offices in Budapest. In addition, echoing Iceland, the State Attorney General brought charges against the country’s three previous prime ministers because of the criminal amount of debt into which they plunged the nation. That’s a precedent that surely causes cold sweat in some capitals of the EU or Washington and Wall Street.

But the real alarm bells rang when Orban and his Fidesz party approved a go-ahead, together with neighboring Austria, of the South Stream Russian pipeline, ignoring EU claims it violated EU rules. Orben proclaimed at a meeting with Germany’s Horst Seehofer in Munich on November 6, “”Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie” („The Austro-Hungarian Energy Monarchy Lives.“)

The US elites sounded the alarm immediately. The ultra-establishment New York Times ran a lead editorial, “Hungary’s Dangerous Slide.” They declared, “The government of Prime Minister Viktor Orban of Hungary is sliding toward authoritarianism and defying the fundamental values of the European Union — and getting away with it.”

The Times revealed the real cause of Washington and Wall Street alarm: “Hungary’s most recent expression of contempt for the European Union is its passage of a law on Monday that clears the way for Russia’s South Stream natural gas pipeline to traverse Hungary. The new law is in clear violation of the European Parliament’s call in September for member states to cancel South Stream, and of the economic sanctions against Russia imposed by the European Union and the United States after Russia’s actions in Ukraine. Instead of issuing tepid expressions of concern over antidemocratic policies, the European Union should be moving to sanction Hungary. Jean-Claude Juncker, the president of the European Commission, should exercise his power to force Mr. Navracsics to resign.” Tibor Navracsics, has just been named the new European Commissioner of Education, Culture, Youth and Sport, a post in Brussels that has arguably little to do with gas pipelines.

Next we can expect the National Endowment for Democracy and the usual US Government-backed NGO’s to find an excuse to launch mass opposition protests against Fidesz and Orban for his unforgivable crime of trying to make Hungary’s energy independent of the US-created insanity in Ukraine.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/11/21/hungary-s-viktor-orban-washington-s-new-enemy-image/

mardi, 18 novembre 2014

La Victoire de 1918, les Kurdes et le pétrole

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La Victoire de 1918, les Kurdes et le pétrole

par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: http://www.insolent.fr

On continue en France de célébrer chaque année comme une fête nationale l'anniversaire de l'armistice de 1918.

Or, le respect que nous devons et, pour certains d'entre nous, la fidélité que nous avons porté, aux anciens de la Grande Guerre devraient nous imposer, aujourd’hui encore, une certaine réserve du fait du gaspillage de cette si coûteuse victoire.

Les erreurs monstrueuses du traité de Versailles ont été largement analysées : à la fois trop fragile, du point de vue des puissances supposées bénéficiaires, et trop dur pour être accepté de façon durable par l'Allemagne vaincue, qui, d'ailleurs se sentait trahie et n'eut aucune latitude pour le négocier.

En relisant les examens critiques de cette "sortie de guerre", aussi bien celui d'un Bainville, que celui d'un Keynes, et leurs thèses supposées contradictoires, il me semble en fait, renforcés par le recul du temps, que leurs travaux se complètent.

Aussi bien les conséquences économiques, vues par Keynes, que les conséquences politiques de cette paix, vues par Bainville, ne pouvaient se révéler que catastrophiques. Et les prévisions de l'historien nationaliste français comme celles de l'économiste britannique, – si souvent dans l'erreur pourtant par ailleurs, – se sont vérifiées. Ceci prouve qu'il était aberrant de ne pas écouter leurs arguments. Ils nous paraissent aujourd'hui évidents. À l’époque malheureusement on les considérait comme des esprits polémiques, purement marginaux. Des insolents, en quelque sorte.

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Or, l'architecte de cette mauvaise paix porte un nom : il s'appelait Clemenceau. Et, il a été glorifié, plus que jamais cette année par Hollande, et sans doute par Valls qui se croit la réincarnation du "Tigre". On continue à l'encenser malgré la somme invraisemblable de fautes qu'il aura commises pendant toute sa carrière. On s'efforce d'oublier son rôle belliciste tout particulièrement à la fin de la guerre. On veut effacer des mémoires son incompétence lors de la négociation des traités de Versailles, imposé à l'Allemagne, de Saint-Germain-en-Laye infligé à l'Autriche, de Trianon à la Hongrie, de Neuilly à la Bulgarie, et celui de Sèvres enfin supposé soumettre, de façon définitive, la Sublime Porte.

Or, signé en 1920, cet instrument diplomatique ne fut pratiquement pas exécuté. Le gouvernement d'Athènes commit la folie de croire, pratiquement seul, les promesses de ce qu'on n'appelait pas encore la communauté internationale. Le peuple grec paya cette naïve confiance du prix de la catastrophe d'Asie mineure de 1922. Celle-ci se solda par l'élimination des autochtones chrétiens, de Smyrne à Trébizonde, et la fin d'une présence plusieurs fois millénaire. Cette cruelle leçon de l'histoire n'a pas été retenue.

En janvier 1918 avait été affirmée la doctrine du président Wilson. Sans son intervention, et sans ses financements, les Alliés n'auraient pu ni continuer, ni encore moins gagner la guerre.

Ses 14 points allaient donc s'imposer, du moins en tant que théorie.

Ainsi la carte du démantèlement de l'empire Ottoman fut d'abord dessinée sur une base plus ou moins ethnographique au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Ainsi imaginait-on, notamment, de faire une petite place pour les chrétiens sur les terres où le christianisme est apparu.

Ainsi fut-il prévu à Sèvres en 1920 que le peuple kurde se verrait reconnaître le droit à l'existence d'un Kurdistan indépendant.

Il se trouve qu'entre 1920 et 1926 les frontières prévues ont été redécoupées, au gré des insouciances parisiennes et des intérêts pétroliers : l'hypothèse chrétienne fut rayée de la carte. Quant aux Kurdes, ils furent alors artificiellement divisés entre quatre États (principaux) : Turquie, Irak, Iran et Syrie. Ils constituent de ce fait, aujourd'hui encore, la plus importante population dans le monde dont l'existence nationale n'est pas reconnue.

Or, le vent a repris ses tours.

Le partage du pétrole de l'État irakien, accorde aux Kurdes une réserve constitutionnelle de 17 %. Jusqu'ici elle était soumise au monopole d'exportation de l'État central. Mais cet archaïsme est en train d'exploser. Certes un contentieux opposer bien entendu les autorités locales kurdes au gouvernement de Bagdad. Mais, si le Premier ministre est un chiite du sud, Haïder al-Abadi, la présidence de la république est attribuée à un kurde, en l'occurrence Fouad Massoum. Le contrôle complet sur les ressources du sous-sol ne pourra plus longtemps demeurer sous le contrôle des chiites. Et cela va servira à l'embryon d'un nouvel État qui se développe à Erbil, a déjà repris Kirkouk et pourrait bien viser la reconquête de l'ancien vilayet de Mossoul.

Le 7 novembre, Ashti Hawrami, ministre des Ressources naturelles annonçait que les exportations de pétrole brut par oléoduc avaient atteint dès cette année le niveau de 34,5 millions de barils pour une valeur de quelque 3 milliards de dollars. Cette quantité dépasse de quelque 60 % les estimations précédentes. Et les perspectives des cinq prochaines années semblent dès maintenant très favorable, avec l'appui des Occidentaux. Les réserves de la région autonome kurde sont estimées à 45 milliards de barils. Les plus grosses compagnies mondiales, Exxon, Total, Chevron et Gazprom viennent donc de signer des accords d'exploration. Ici, d'ailleurs, pétrole et droits de l'Homme paraissent faire bon ménage.

Le quotidien catholique "Présent" rappelle à ce sujet : "Naguère le ' sultan rouge' Abd-ül Hamid II se servit des chefs de certaines tribus kurdes, qu'il incorpora dans sa sinistre milice 'Hamidiyé' pour massacrer les Arméniens et prendre leurs terres dans l'est anatolien, autour de 1895, prélude au génocide organisé par les jeunes-turcs en 1915. Aujourd'hui les Kurdes apparaissent comme le dernier rempart de la survie des chrétiens." (1)⇓

Ce retournement dialectique de l'Histoire ne doit être considéré ni comme le premier, ni comme le dernier. Face aux crimes de l'islamo-terrorisme en général, et ceux commis au nom du Néo Califat en particulier, on ne pourra que s'en féliciter.

JG Malliarakis
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lundi, 17 novembre 2014

Siria y la ruta del gas

Siria y la ruta del gas

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Por Alejandra Loucau

La segunda fase de la intervención norteamericana en Siria, ya ha comenzado hace varias semanas. Como he venido planteando, es el autodenominado Estado Islámico el que da la coartada perfecta a EEUU para atacar Siria nuevamente y derrocar a su presidente Bashar Al Assad.

Luego del infructuoso intento de la administración Obama en 2013, vuelve a surgir una nueva “amenaza a los valores occidentales” que hace “imperiosa la necesidad de intervención de los amos de la democracia”. Es así que el EI, lejos de representar una amenaza a los intereses de la humanidad y de EEUU, viene siguiendo al pie de la letra sus planes para Oriente Medio. Más bien, el Estado Islámico viene a allanarle el camino a las potencias occidentales para lograr que prevalezcan sus intereses.

Teniendo en cuenta la enorme disputa que se viene suscitando hace más de una década por el control de los recursos energéticos del mundo, como eje estratégico de EEUU y las potencias occidentales por un lado, y de Rusia y China por el otro, sumado a que el Oriente Medio de nuestro globo cuenta con grandes reservas tanto de gas como de petróleo, se pueden rescatar algunas hipótesis que nos pueden explicar las razones profundas que se esconden detrás de esta nueva guerra encubierta.

En primer lugar hay que mencionar que la cuenca del Mar Mediterráneo encierra una de las mayores reservas de gas del mundo y es precisamente en Siria donde se hallan las más importantes. Por otro lado el territorio sirio constituye una importante ruta de transporte de gas hacia Europa. He aquí dos importantísimos argumentos que hacen imprescindible el control político de Occidente sobre Siria, los cuales, al mismo tiempo, hacen urgentes para el gobierno de Obama, el derrocamiento de su líder Al Assad y su posterior reemplazo por un gobierno dócil y afín a sus intereses como país imperialista. Y es que el gobierno de Bashar, si bien en otros momentos ha sabido negociar su tajada gracias a su posición estratégica, ya no puede ser tolerado por potencias sedientas de recursos energéticos, necesarios para sus economías en decadencia y en constante competencia con Rusia y China.

En esta última década, la Cuenca Levantina del Mediterráneo, y en este caso Siria, se ha convertido en una pieza clave para el transporte de petróleo y mayormente de gas. Debemos considerar que el gas natural suministra actualmente cerca del 25% de la energía del mundo, y que según los pronósticos, hasta 2020 será el mejor reemplazo para el petróleo. En este marco, la cuasi absoluta dependencia de Europa respecto del gas proveniente de Rusia, ha hecho imperiosa para los occidentales la búsqueda de alternativas no sólo para la extracción sino también para el transporte de gas hacia el viejo continente.

Pensemos que el gas es un importante recurso necesario para el crecimiento de la industria europea, primordialmente de Alemania, Francia y del Reino Unido; además de sus utilidades domésticas.

Es por esto que la lucha de intereses por esta zona fue cobrando en los últimos años tintes cada vez más agresivos. Tratando de desentrañarlos podemos mencionar algunos hechos relevantes que tienen que ver con la creciente puja entre multinacionales y representantes políticos, por el negocio del gas. En esta nota abordaré la importancia de Siria como ruta del gas; en una próxima oportunidad trataré el otro argumento mencionado, los recursos gasíferos propios de Siria.

La ruta siria

El Gasoducto Islámico

En 2011 Siria firmó un acuerdo con Irán e Iraq, para la creación del denominado “Gasoducto Islámico” o “Friendship Pipeline”. Los planes de construcción contemplan que el mismo nazca en el yacimiento gasífero de South Pars, en Irán y atraviese Iraq, Siria y el Líbano, desembocando en el Mar Mediterráneo. La segunda fase de este proyecto se enmarca en la continuación de este gasoducto bajo el Mediterráneo hasta Grecia, para de ahí ser distribuido en Europa. Este nuevo canal tendrá la capacidad de transmitir 110 millones de metros cúbicos de gas al día, convirtiéndose en el más grande de Medio Oriente (además unirá los campos petrolíferos iraquíes de Akkas y Kirkuk). Se preveía que entre los años 2013 y 2014 se pusiera en marcha su construcción. Luego de la firma de este acuerdo, estalló la guerra civil en Siria, y al día de la fecha, debido a la actual situación del conflicto, lógicamente éste ha sido pospuesto.

El campo de gas South Pars es el más grande de mundo, con una extensión de unos 9.700 kilómetros cuadrados. Es compartido entre Irán y Qatar en el Golfo Pérsico. Según el director del proyecto, y de Pars Oil and Gas Company (POGC), que es una filial de la National Iranian Oil Company, el campo tiene 14 billones de metros cúbicos de reservas de gas. Esto hace que el mismo sea doce veces más grande que el campo de gas Shah Deniz (ubicado en Azerbaiyán), que se estima puede contener 1,2 billones de metros cúbicos, según British Petroleum (el líder del consorcio Shah Deniz).

Pero un dato fundamental de este potencial gasoducto es que su ruta esquivaría nada más y nada menos que a Turquía, fiel aliado de Washington[1].

Por otra parte, y según el periodista Joaquín R. Hernández “Rusia está ampliamente comprometida en los proyectos sirio-iraníes. Su influencia en ellos complementará, y no competirá, con su presencia en el mercado gasífero europeo. Los yacimientos rusos de gas son decisivos para Europa occidental y tienen una gran importancia política: (…) El gasoducto sirio iraní representaría un apoyo sustancial para Rusia en su competencia energética con Occidente”. Además lo más probable es que de construirse este gasoducto cuente con la colaboración de la base naval rusa de Tartus (que constituye el último remanente regional de la red de bases navales que Moscú tuvo durante la Guerra Fría); sumado a la necesidad de Rusia de proteger la misma con el apoyo de estados aliados de la región.

Cabe aclarar en este sentido, que el capital necesario para la construcción del Gasoducto Islámico es de más de 10 mil millones de dólares y que, ante la imposibilidad de las economías medioorientales, probablemente sea Rusia o China quien financie dicho proyecto.

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El proyecto Nabucco

A mediados de los 90, los grandes estrategas mundiales, comenzaron a vislumbrar la incipiente importancia del gas como fuente de energía alternativa al entonces “potencialmente escaso” petróleo. Fue entonces cuando la Casa Blanca comenzó a instrumentar el proyecto Nabucco (respaldado por la Unión Europea), como competidor de los proyectos rusos (que ya habían empezado a marchar).

Nabucco (gasoducto que tiene como fin el transporte del gas natural hacia Europa) comenzaría en la zona de Asia Central, cerca del Mar Negro (Turkmenistán y Azerbaiyán), pasaría por Turquía (donde se halla la infraestructura para el almacenamiento), y recorrería Bulgaria, Rumania y Hungría, hasta llegar a Austria. Desde allí, se extendería hacia la República Checa, Croacia, Eslovenia e Italia.

Inicialmente, el conglomerado de capitales en torno a Nabucco, se componía de las siguientes empresas: la alemana REW, la húngara MOL, la turca Botas, la búlgara Energy Company Holding y la rumana Transgaz. Pero varios años después de su diseño preliminar, este gasoducto en la práctica no ha llegado ni al comienzo. En 2012 el consorcio Nabucco fue abandonado por la compañía húngara MOL. Y no hace mucho se retiró del grupo uno de sus socios y accionistas clave: el consorcio alemán RWE.

Originariamente este proyecto suponía el transporte de gas desde Turkmenistán hacia Europa. Pero Turkmenistán ya ha comenzado la construcción de dos gasoductos hacia Irán y China, y en 2013 sumó una tercera tubería en dirección a este último. Por eso Turkmenistán ya no tiene recursos libres de gas para la UE. Y según evaluaciones hechas por varios expertos, Azerbaiyán no dispone en general de volúmenes que pudieran llenar el gasoducto Nabucco. Además, antes de seguir esperando la concreción de Nabucco, el gobierno azerbaiyano prefirió comenzar con el proyecto que sí está actualmente en curso: el Gasoducto Transadriático, que pretende llevar su gas a partir de 2017-2018 hasta Italia vía Turquía, Albania y Grecia.

Asimismo, Nabucco preveía contar con el gas iraní, ya que Estados Unidos pretendía incorporar sus reservas al proyecto conectándolo al punto de almacenamiento de Erzurum, en Turquía. También estaba incluido en el plan el gas proveniente del Mediterráneo oriental, o sea de Siria, Líbano e Israel.

“Se suponía que Nabucco transportaría gas hacia Austria a través de 3 900 kilómetros de territorio turco y estaba concebido para proporcionar anualmente a los mercados europeos 31 000 millones de m³ de gas natural proveniente del Medio Oriente y de la cuenca del Caspio. El apuro de la coalición OTAN-Estados Unidos-Francia por eliminar los obstáculos que se oponían a sus intereses en materia de aprovisionamiento en gas en el Medio Oriente, esencialmente en Siria y Líbano, reside en la necesidad de garantizar la estabilidad y el consentimiento del entorno cuando se habla de las infraestructuras e inversiones que exige la industria del gas”[2].

South Stream y North Stream

Los proyectos energéticos rusos tuvieron mayor suerte. Por un lado North Stream, que conecta directamente a Rusia con Alemania a través del Mar Báltico, comenzó sus obras recientemente. El primer ramal empezó a construirse en abril de 2010, fue completado en junio de 2011 e inaugurado el 8 de noviembre de 2011 por la canciller alemana Angela Merkel y el presidente ruso Dmitri Medvédev. El segundo ramal empezó a construirse en mayo de 2011 y en 2012 comenzaba a operar.

Las accionistas de Nord Stream son “Gazprom” con una participación del 51%, la compañía alemana Wintershall y EON Ruhgas, así como el Gasunie holandés y francés GDF SUEZ.

Por otro lado tenemos al segundo proyecto gasífero ruso: South Stream. El mismo comienza en los campos gasíferos rusos y desemboca en el Mar Negro, pasando por Grecia y el sur de Italia uno de sus ramales, y por Hungría y Austria, el otro; llegando finalmente a territorio búlgaro.

El gasoducto es construido y operado por South Stream AG, una empresa conjunta de Gazprom y Eni (Italia). Sus obras están en marcha, de hecho en junio de este año, Gazprom y el consorcio energético austriaco OMV firmaron un acuerdo sobre la creación de South Stream Austria GmbH, para la construcción del tramo austriaco del gasoducto. Esto, a pesar de que otro Estado miembro del proyecto, Bulgaria, a inicios de junio ordenó paralizar las obras de construcción del South Stream en respuesta a una solicitud de la Comisión Europea, que la había acusado de violar las regulaciones europeas. Los primeros suministros de gas ruso a Austria a través del nuevo ducto están previstos para 2016[3].

Según el periodista y profesor Imad Fawzi Shueibi, “lo que quizás sea la principal amenaza para Nabucco es el intento ruso de hacerlo fracasar mediante la negociación de contratos más ventajosos que los suyos a favor de Gazprom para North Stream y South Stream, lo cual invalidaría los esfuerzos de Estados Unidos y de Europa, disminuiría la influencia de ambos y perturbaría la política energética de esos contendientes en Irán y/o en el Mediterráneo. Además, Gazprom podría convertirse en uno de los inversionistas u operadores más importantes de los nuevos yacimientos de gas en Siria y Líbano”.

En lo que se refiere a Turquía, la suspensión del proyecto Nabucco, en el que está incluido este país, hace que el mismo ambicione con vehemencia el participar en esta lucha por el gas que ahora se desarrolla y es por esto que se han prestado a jugar el juego de los países occidentales imperialistas que buscan impedir que los proyectos multinacionales dirigidos por Rusia –South y North Stream– logren concretarse sin tener una participación importante. Esta es el principal motivo de la sumisión del gobierno turco de Erdogan a los designios de Washington y de la OTAN, ya que necesita con urgencia que Nabucco se concrete para poder almacenar, comercializar y transportar hasta 40 mil millones de metros cúbicos de gas al año.

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Gasoducto Qatar-Turquía-Siria

En el año 2009, el ex emir de Qatar Hamad bin Jalifa al Thani (que en 2013 abdicó en favor de su hijo Tamim bin Hamad Al Thani), se reunió con el Primer Ministro Turco Recep Erdogan con el fin de sentar las bases para un nuevo gasoducto que lleve el gas catarí a Turquía pasando por Siria. Este emirato del Golfo tiene las terceras mayores reservas de gas natural del mundo, y es el primer productor mundial de gas licuado (GNL).

El problema apareció con la negativa de Al Assad de participar en el proyecto; y de la posterior confirmación siria para participar del proyecto para construir el Gasoducto Islámico.

El nuevo corredor se presentaría como una de las alternativas de los países europeos al gas ruso, junto con uno de los ramales del también suspendido Nabucco.

Geoestrategias planteadas

“Quien tenga el control de Siria podrá controlar el Medio Oriente. Y a partir de Siria, puerta de Asia, tendrá en sus manos «la llave la Casa Rusia», como decía la emperatriz rusa Catalina la Grande, y también la de China, a través de la Ruta de la Seda, lo que le permitirá dominar el mundo ya que este siglo es el Siglo del Gas”[4].

Y es que, como podemos analizar, viendo el panorama energético mundial, y la pelea por controlar un recurso fundamental como lo es el gas, Siria parece ser una tierra muy apreciada por su ubicación geográfica, como puente entre las inmensas riquezas que se hallan en Oriente y las “metrópolis industrializadas” de Europa.

Otro tema lo constituyen las alianzas políticas que se apoyan en el control de estos recursos, en este caso las alianzas que ha sabido tejer Bashar Al Assad con países como Rusia y China. Pero en cuanto a cercanía geoestratégica, recordemos que Siria limita con Irán, y tanto uno como otro Estado, han aprovechado esta posición para negociar porciones de riqueza con el fin de alimentar sus arcas y las de su clase. Son en realidad, nacionalismos en decadencia que están tratando de resucitar las viejas alianzas, oscilando y sacando ventajas comparativas de la negociación con los también decadentes imperialistas norteamericanos y sus socios.

Lo cierto es que el acercamiento que en este nuevo siglo comenzaron a mantener Siria con Irán, Rusia y China (sin contar el caso de Libia, y otros), no simpatizó con los intereses de las potencias occidentales.

Y mientras la economía de las naciones esté basada en el comercio capitalista internacional, los centros del mundo serán las rutas que conectan el Gran Occidente con el Gran Oriente, tanto por tierra como por mar. En este complejo entramado se halla la importancia de Siria para las economías dominantes y las que pretenden dominar los mercados del globo.

La coartada terrorista y la “solución” militar

Todo este cuadro “tras bambalinas” nos permiten explicar por qué EEUU necesita semejante excusa para poder intervenir en Medio Oriente, predominantemente en Siria. Ésta, ayer fue representada por el ataque con gas sarín por parte de las milicias nacionales sirias; en un ayer más lejano, las armas químicas fueron la razón para ingresar en Iraq derrocando el régimen de Sadam; hoy se trata de la amenaza yihadista del Estado Islámico. Al resultar insuficiente el apoyo militar al opositor Ejército Libre Sirio en los últimos dos años, quedaba claro que era una cuestión de meses para que apareciera una nueva coartada para derrocar al gobierno de Bashar.

Pero para ser más ilustrativos, mostraré algunos datos[5] que dan cuenta de esta alianza encubierta entre algunos grupos yihadistas y el gobierno norteamericano, y de su estrategia conjunta para desestabilizar Siria:

En primer lugar, es un problema explicar (hasta para los mismos norteamericanos) cómo es que los grupos islámicos financiados hasta el año pasado por la Casa Blanca, se convirtieron en pocos meses en los peores enemigos de Occidente. Se supo a principios de 2013, y se hizo popular hace pocas semanas, la conexión entre el emisario de EEUU para Medio Oriente, John McCain, y los ahora cabecillas del EI en Libia, que los sitúa en el momento en el cual se estaba pergeñando la participación de estos últimos en el asesinato de Kadhafi.

Por otra parte, se reveló a principios de este año que el jefe de la inteligencia militar de Israel, general Aviv Kochavi, había lanzado una advertencia ante un aumento del número de combatientes antisirios y revelaba que los miembros de Al Qaeda (entre ellos el Emirato Islámico, que todavía no se había divorciado de Al Qaeda) estaban entrenándose (bajo control de la OTAN) en Turquía, más exactamente en 3 campamentos situados en Sanlıurfa, Osmaniye y Karaman [6].

Localización de la nueva ofensiva yihadista contra los

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kurdos en Siria y el despliegue de la OTAN. / Manuel Martorell[7]

Según todos los reportes sobre los bombardeos realizados por drones estadounidenses en tierra siria, es una realidad el hecho de que el blanco de los mismos ha sido toda la región noreste del país, más concretamente 12 refinerías allí ubicadas. Tal como lo afirmó el Observatorio Sirio de los Derechos Humanos, en estos bombardeos han muerto solamente 14 yihadistas, “que probablemente ni siquiera eran miembros del Emirato Islámico”. Además, varias fuentes afirman que entre las zonas atacadas se encontraba Raqqa, y que los yihadistas se habían retirado de allí, dos días antes. Hay que agregar también (lo que en otra nota vamos a desarrollar más profundamente) que los ataques y asesinatos que está perpetrando el EI hacia la población kurda que habita la zona en cuestión, lejos están del trato de colaboración que se está dando en el norte de Irak entre ambos grupos. Se puede plantear entonces, como hipótesis, que en realidad los kurdos que están resistiendo en el norte de Siria (en la frontera con Turquía) contra los ataques foráneos, están representados por el PYG (Unidades de Protección Kurdas), cuyos miembros habían pertenecido a las fuerzas del PKK (Partido de los Trabajadores del Kurdistán), que ante la promesa de mayor autonomía del presidente sirio a cambio de apoyo militar, están luchando férreamente contra los yihadistas, tratando al mismo tiempo, de escapar de los bombardeos occidentales. En cambio, es el PDK (Partido Democrático del Kurdistán), regido por el clan Barzani, el que predomina políticamente en el Kurdistán iraquí. Es amplio el historial que posee el PDK referido a la política sumisa a los intereses norteamericanos; no sólo apoyan la gestión del gobierno turco de Erdogan (con quien el PKK está enemistado), sino que supieron ser un buen aliado local de EEUU durante la invasión a Iraq de 2003.

Asimismo, se puede afirmar que la zona siria que está siendo blanco de ataques aéreos y sangrientos combates militares en tierra, coincide con una de las rutas estipuladas para el transporte de gas, por el acuerdo para construir el Gasoducto Islámico. Todo esto tiene íntima relación con la destrucción de las refinerías de petróleo; las mismas están siendo destruidas para que el Estado Sirio no pueda trabajar el petróleo extraído, en caso de recuperar dichos campos o por lo menos, con la intención de debilitar (más aún) la economía siria, privándola del ingreso de las remesas que proveen dichas instalaciones.

La lucha por el gas del mundo nos ofrece actualmente este primer acercamiento, con los argumentos recién expuestos. Será cuestión de tiempo para que el panorama que analizamos se aclare. El escenario es complejo y muy cambiante. Mientras las alianzas políticas se hacen y deshacen según avanzan los acontecimientos, van surgiendo nuevas hipótesis que iremos desmenuzando para poder acercarnos a la realidad de los que ocurre en esta zona del planeta. Desde aquí es mi intención abrir el debate.

Notas

[1] Turquía desea convertirse en el puente principal del gas natural y el petróleo entre el Este y el Oeste, pero se le presentó el peligro del llamado Gasoducto islámico. Esta situación (entre otras) ha convertido al gobierno turco en partidario clave de la lucha contra el régimen de Assad.

[2] “La guerra en Siria: ¿una guerra por la energía?”, por Alexandre Latsa, RIA Novosti / Red Voltaire, 19 de septiembre de 2013.

[3] http://actualidad.rt.com/actualidad/view/132000-putin-rusia-parte-conflicto-ucrania

[4] «Siria, centro de la guerra del gas en el Medio Oriente», por Imad Fawzi Shueibi, Red Voltaire, 13 de mayo de 2012.

[5] Ver más datos en “El Estado Islámico y el control de las reservas petroleras en Medio Oriente”, por Alejandra Loucau, Observatorio Petrolero Sur, 5 de octubre de 2014.

[6] “Israeli general says al Qaeda’s Syria fighters set up in Turkey”, por Dan Williams, Reuters, 29 de enero de 2014.

[7] “La OTAN permite al Estado Islámico un “nuevo Sinyar” contra los kurdos de Siria”, Cuarto Poder, 9 de septiembre de 2014.

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lundi, 27 octobre 2014

William Engdahl on the Ukraine

 

William Engdahl on the Ukraine

dimanche, 26 octobre 2014

La Russie restera l’une des régions privilégiées pour le groupe Total

 

La Russie restera l’une des régions privilégiées pour le groupe Total

La Russie restera l’une des régions privilégiées pour le groupe Total

Par Eugène Zagrebnov

Ex: http://french.ruvr.ru

Par La Voix de la Russie | En pleine révision de la stratégie, la société pétrolière française devrait poursuivre sa collaboration avec Moscou, malgré le changement de direction.

Ce serait dommage si Total abandonne ses projets en Russie. Telle est l’opinion d’Olivier Appert, président de l’IFP Nouvelles énergies.

« C’est un enjeu tout à fait majeur, dont peut rêver toute compagnie pétrolière », confie-t-il dans un entretien accordé au quotidien Les Echos. « Je n’imagine pas que le successeur de Christophe de Margerie ne chausse pas ses bottes ».

Une collaboration qui remonte à la fin des années 1990

Cela fait déjà 15 ans que Total a des activités en Russie. Et à partir de 2007, lorsque Christophe de Margerie est devenu PDG, la Russie s'est transformée en une région clé pour le géant pétrolier français. En 2013 la production pétrolière de Total en Russie a augmenté de 16% par rapport à l’année précédente. Et il s'agit de la région la plus dynamique parmi toutes les activités étrangères de la société.

En Russie, Total participe notamment dans un projet d'exploration et de construction d’une usine de production du gaz naturel liquéfié (GNL) en collaboration avec le producteur russe de gaz naturel NOVATEK sur la péninsule du Yamal et la mise en valeur du gisement pétrolier de Khariaguinskoïé (district autonome de Iamal-Nenets) ensemble avec le groupe norvégien Statoil, le groupe russe Zaroubejneft et la Société pétrolière Nenetskaïa. La société détient également 20% dans le projet GNL au Yamal. L’usine de production du GNL avec une capacité de 16,5 millions de tonnes devrait être mise en service vers 2018-2019.

Les sanctions imposées par l’Union européenne contre la Russie ont sensiblement freiné la réalisation du projet au Yamal. Et Total a arrêté pour la même raison l’acquisition des titres de NOVATEK, arrêtant l'achat à 18% au lieu des 20% prévus.

Christophe de Margerie s’opposait fermement aux sanctions européennes, mais le groupe Total était obligé de céder et respecter la loi lorsque les sanctions ont été adoptées. Selon les experts, sous le son successeur, Patrick Pouyanné, cette collaboration avec Moscou va se poursuivre.

La stratégie de Total est orientée sur l’augmentation de la production, et l’une des régions, où la société peut réaliser cette stratégie – c’est la Russie, explique au quotidien économique Vedomosti l’analyste de Sberbank CIB Valeri Nesterov.

Le groupe pétrolier en pleine révision de stratégie

Le décès du PDG de Total dans un accident d’avion survient au moment, où une révision de la stratégie du groupe a été lancée. En se fixant un programme ambitieux d’accroissement de la production de pétrole (jusqu’à 3 millions de barils par jour en 2017), Total fait actuellement face à des retards dans la réalisation des projets et des augmentations de coûts. C’est pourquoi Christophe de Margerie avait annoncé des économies cumulées de 4 milliards d’euros sur les années 2015-2017, et une cession de 10 milliards de dollars d’actifs sur la même période. Et pour garantir la croissance au cours de ces trois années à venir, le groupe devrait se concentrer sur la réalisation des projets qui sont en cours, et notamment ceux qui ont été lancés en Russie, conclut Ahmed ben Salem, analyste du cabinet Oddo&Cie.

Le président du parti Solidarité et Progrès Jacques Cheminade espère qu’en perspective, le groupe pétrolier français pourra étendre cette coopération Est-Ouest.

« Malgré les sanctions occidentales, Total a toujours coopéré avec les autorités russes dans un esprit d’intérêt mutuel », précise-t-il dans une déclaration publiée sur son site. « J’espère que cette coopération s’étendra, dans la perspective d’une détente, d’une entente et d’une coopération avec la Russie, en ne se laissant pas détourner de cette politique par les pressions venues des gouvernements anglais et américain actuels, et de l’oligarchie financière qui les contrôle ».
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_10_23/La-Russie-restera-l-une-des-regions-cles-pour-le-groupe-Total-7796/

samedi, 25 octobre 2014

L’Ungheria guarda ad Oriente (e al South Stream)

 

L’Ungheria guarda ad Oriente (e al South Stream)

Sia il Presidente che la sua principale opposizione sono d’accordo su quella keleti fordulat (svolta ad Oriente), grazie alla quale gli ungheresi potrebbero ricostruire un sistema agricolo e industriale invidiabile nel panorama est-europeo. L’Ungheria si appresta a dare ascolto alla parola d’ordine di Pál Teleki, geografo e primo ministro magiaro dal 1920 al 1921 e dal 1939 al 1941: Keletre, magyar! A oriente, Ungherese!
 
 
Ex: http://www.lintellettualedissidente.it
 

A pochi giorni dalle elezioni ungheresi, che hanno visto una netta riconferma della fiducia dell’elettorato in Fidesz (al governo nella maggioranza delle contee), si assiste all’eterno ritorno delle polemiche sull’amato presidente Viktor Orban. Già lo scorso 26 settembre aveva fatto discutere la notizia dell’interruzione del transito di gas dal Paese magiaro verso l’Ucraina, dopo l’accordo del governo ungherese con la compagnia russa Gazprom. Motivo ufficiale era stato l’aumento della domanda interna, che non avrebbe permesso alla compagnia ungherese Fgsz l’esportazione di risorse energetiche verso il vicino pari a 6,1 miliardi di metri cubi all’anno, non pochi in tempo di visite del Generale Inverno. Gli ucraini della Neftogaz avevano replicato con disappunto che “una decisione del genere va contro i principi base di un mercato unico europeo dell’energia”. Ma con Orban non si scherza: ha dimostrato spesso di anteporre le necessità dello Stato a quelle dell’Unione europea e del suo abietto mercato, riformando la Banca Centrale Ungherese (tuttora statale), rifiutandosi di entrare nell’Eurozona e combattendo a suon di leggi «contro i burocrati che vogliono comandare in casa d’altri».

Gli accordi con Gazprom e l’aumentata tensione con gli Stati Uniti – dopo che lamministrazione Obama ha negato il visto per gli States a sei funzionari magiari, sospettati di corruzione – sono coevi all’agognata distensione dei rapporti con la Federazione Russa. Nei mesi scorso Viktor Orban non aveva fatto attendere il suo disappunto verso quella «zappata sui piedi» delle sanzioni europee contro Mosca. La Commissione economia del Parlamento, guidata dal parlamentare Antal Rogan, parlamentare di Fidesz, ha presentato un emendamento a una legge energetica nazionale che – come riportato il 22 ottobre dall’agenzia TMNews, riprendendo il giornale economico online Portfolio.hu – permetterebbe la costruzione del gasdotto South Stream, nonostante il blocco imposto dall’Ue.

Lo «Stato-Fidesz», come titolava dopo le ultime elezioni il Népszabadság, il giornale della sinistra ungherese, prosegue nella direzione indicata da Viktor Orban e condivisa da Jobbik, il partito di destra radicale che attualmente tiene lo scettro dell’opposizione. Gábor Vona, leader di Jobbik, ha mostrato da una parte interesse verso l’euràzsianizmust (eurasiatismo) e la Russia di Putin, dall’altra la consapevolezza che la «fascia turanica», estesa dall’Ungheria alla Cina, sia oggi uno scacchiere geopolitico di importanza mondiale, attraverso il quale l’Ungheria potrebbe giocare mosse intelligenti per smarcarsi dall’Unione europea e dagli odiati burocrati[1]. In breve, sia il Presidente che la sua principale opposizione sono d’accordo su quella keleti fordulat (svolta ad Oriente), grazie alla quale gli ungheresi potrebbero ricostruire un sistema agricolo e industriale invidiabile nel panorama est-europeo. L’Ungheria si appresta a dare ascolto alla parola d’ordine di Pál Teleki, geografo e primo ministro magiaro dal 1920 al 1921 e dal 1939 al 1941: Keletre, magyar! A oriente, Ungherese!

[1] Claudio Mutti, “A oriente, Ungherese!”, “Eurasia”, 3/2012, pp.201-204.

 

lundi, 13 octobre 2014

Obama will Krieg

Obama will Krieg

von Johannes Schüller

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Obama will Krieg
 

Der Schweizer Historiker Dr. Daniele Ganser ist ein international renommierter Energie– und Friedensforscher. Ein Gespräch zu den Ursachen des Ukraine-​Konflikts, Syrien, Erdöl-​Beutezügen und NATO-​Geheimarmeen.

Der 1972 in Lugano geborene Historiker sowie Energie– und Friedensforscher unterrichtet unter an der Universität St. Gallen und der Universität Basel. Außerdem leitet Ganser das „Swiss Institute for Peace and Energy Research“ (SIPER). 2001 bis 2003 war er Senior Researcher beim renommierten, wirtschaftsliberalen Think Tank „Avenir Suisse“ in Zürich. International bekannt wurde er 2008 mit seiner Dissertation zu NATO-​Geheimarmeen, die in zehn Sprachen übersetzt wurde. 2012 veröffentlichte Ganser das Buch Europa im Erdölrausch: Die Folgen einer gefährlichen Abhängigkeit.

Blaue​Narzisse​.de: Im Zusammenhang mit der ukrainischen Krise wird von einem großangelegten, vor allem geopolitisch motivierten Konflikt gesprochen. Dabei bleibt gerne unerwähnt, dass es zum Beispiel vor der Krim reiche Ressourcen an Erdöl und Erdgas gibt. Geht es hier nicht in erster Linie um Ressourcen?

Daniele Ganser: Die Vorkommen von Erdöl und Erdgas vor der Krim sind nicht sehr groß. Aber ich denke, dass es bei jedem Krieg nicht um Menschenrechte, sondern um Geostrategie und Ressourcen geht. Das war 2003 im Irak der Fall, 2011 in Libyen und jetzt 2014 in der Ukraine. Die Vorkommen von Erdöl und Erdgas in Russland sind riesig. Die Russen produzieren jeden Tag zehn Millionen Fass Erdöl, zusammen mit den Saudis sind sie Spitzenproduzenten. Auch beim Erdgas sind die Russen dominant. Sie produzieren nach den USA am zweithäufigsten Erdgas.

Die NATO möchte Russland immer mehr umzingeln und setzt dies auch um. Sie hat sich in den letzten 25 Jahren stets ausgedehnt, obschon die USA dem damaligen Staatspräsidenten der Sowjetunion, Michail Gorbatschow, nach dem Fall der Berliner Mauer versprochen hatten, das werde nicht der Fall sein. Nun hat die NATO ihre Versprechen gebrochen. Wer die NATO-​Osterweiterung auf einer Karte anschaut, sieht das sofort (siehe Infografik, weitere Karten hier, die Red.).ganser karte

Die Russen reagieren nun damit, dass sie von der neuen ukrainischen Regierung des Staatspräsidenten Petro Poroschenko, die durch einen illegalen Putsch an die Macht gekommen ist, höhere Gaspreise verlangen. Wir sehen also eine Konfrontation von NATO und Gazprom.

Während des Kalten Krieges sollen NATO-​Geheimarmeen unter anderem in Italien aus machtstrategischen Gründen in Italien eine „Politik der Spannung“ verfolgt haben. Mittel zum Zweck seien unter anderem Terroranschläge gewesen. Hat sich diese Strategie nun verändert?

Man kann auch heute noch die Strategie der Spannung beobachten. Diese Strategie ist also nicht einfach verschwunden. Nur ist es eben sehr schwer herauszufiltern, welche Akteure hinter den Bomben und Schießereien stehen. Nehmen Sie konkret den Sturz von Viktor Janukowitsch in der Ukraine im Februar 2014. Das war allem Anschein nach ein illegaler Putsch. Wir wissen nicht, wer die Scharfschützen waren, die auf dem Maidan sowohl Polizisten wie auch Demonstranten töteten und das Chaos auslösten. Das sieht genau nach einer Strategie der Spannung aus.

Nicht, dass Janukowitsch eine weiße Weste hätte. Er war ein korrupter Oligarch, der sich bereichert hatte. Aber das ist nicht der Punkt. Auch sein Nachfolger, Poroschenko, scheint ein korrupter Oligarch zu sein, der sich nicht um die armen Leute bemüht. Der Unterschied zwischen beiden ist vielmehr, dass der gestürzte Janukowitsch ein Freund Moskaus war und die Ukraine aus der NATO halten wollte. Poroschenko dagegen ist ein Washington-​Freund, der die Ukraine in das westliche Bündnis führen will.

Gibt es historische Vorbilder für diese „Strategie der Spannung“?

Ich habe den Sturz der Regierung des iranischen Premierminister Mohammad Mossadegh 1953 und den Sturz von Präsident Salvador Allende in Chile 1973 untersucht: In beiden Fällen hat die US-​amerikanische CIA die Finger im Spiel gehabt, im Iran auch der britische MI6. Die britischen und amerikanischen Geheimdienste haben damals die Strategie der Spannung eingesetzt. CIA-​Agenten haben sich als Kommunisten verkleidet und in Teheran Bomben in die Häuser von Muslimen geworfen, das hat das Land schnell ins Chaos gestürzt. Ob das nun 2014 in der Ukraine wieder gleich läuft? Schon möglich. Aber es ist nicht klar. Es gibt noch zu viel Nebel. Es braucht wohl noch etwas Zeit, bis dieser Regierungssturz geklärt ist.

Sie sprechen unter anderem auch von „Erdöl-​Beutezügen“. Würden Sie das auch bei den Operationen der IS sagen? Immerhin sollen die Terroristen erbeutetes Öl an die Türkei und die EU verkauft haben.

Die IS liefert nun den Vorwand, warum die USA auch Syrien bombardieren will. Das ist eigentlich illegal, kein Land darf ein anderes Land bombardieren. Obama hat kein Mandat des UN-​Sicherheitsrats. Aber wie schon die ABC-​Waffen von Saddam Hussein, die sich später als Lüge herausgestellt haben, liefert IS mit grausamer Brutalität einen Schock. Diesen Schock benutzt die Kriegspropaganda, um mehr Gewalt und mehr Bomben zu legitimieren. Obama behauptet, er könne durch Gewalt die Gewalt auslöschen oder zumindest eindämmen. Aber das wird ihm nicht gelingen. Auch Bush ist es nicht gelungen. Es war wohl auch nie das Ziel. Die NATO hat bereits in Afghanistan und Libyen ein Desaster hinterlassen.

Warum ausgerechnet nun Syrien? Will die NATO die Menschenrechte gegen Staatspräsident Baschar al-​Assad verteidigen?

Es geht nicht um Menschenrechte. Die USA wollen Assad stürzen. Das ist zwar illegal, aber diesen Plan verfolgen sie schon seit 2011. Damals geschah das vor allem durch Unterstützung von diversen muslimischen Gruppen mit Waffen und Training. Das hat nichts gebracht. Nun greifen sie Syrien mit Bomben an. Auch das ist illegal, weil Obama kein Mandat des UN-​Sicherheitsrats hat.

Was passiert mit diesen Konflikten, im Falle, dass das sogenannte „Peak Oil” erreicht wird? Rücken andere Ressourcen in den Vordergrund?

Peak Oil meint das Fördermaximum von Erdöl. Das ist ein sehr reales Problem, das uns noch lange beschäftigen wird. Weltweit benötigen wir 90 Millionen Fass Erdöl pro Tag, das sind täglich 45 Supertanker. Wir sind also stark erdölsüchtig. Um ganz ehrlich zu sein: Dies ist eine Diskussion unter Süchtigen. Auch ich brauche Erdöl. Und auch Sie brauchen Erdöl. Und auch die Leser dieses Interviews. Es gibt die Hoffnung, dass wir dank der Energiewende und mit erneuerbaren Energien aus dieser Erdölsucht rauskommen, aber das braucht Zeit, Geld und Kraft. Inzwischen beobachten wir, dass in verschiedenen Ländern die Erdölförderung einbricht, die Briten und die Norweger haben den Peak Oil erreicht, die Förderung fällt dort. Auch in Indonesien und in Mexiko ist das bereits der Fall.

Und in den USA?

Die USA haben beim konventionellen Erdöl schon 1970 den Peak Oil erreicht. Danach sank die Förderung. Derzeit können die USA dank Fracking die Erdölförderung erhöhen, aber sie verschmutzen damit das Grundwasser, was nicht klug ist. Denn Wasser ist eine ganz wichtige Ressource. Zudem brauchen die USA jeden Tag 19 Millionen Fass Erdöl und produzieren inklusive Fracking nur elf Millionen Fass. Sie werden also auch in Zukunft auf Erdölimporte angewiesen sein.

Der Kampf um Erdöl und Erdgas verschwindet nach dem Peak Oil nicht, sondern wird leider intensiver. Aber ich hoffe, dass sich dann auch immer mehr Menschen Gedanken über die Gewaltspirale machen werden. Das Pentagon hat ein Budget von 700 Milliarden Dollar, also zwei Milliarden Dollar pro Tag. Wenn man dieses Geld in die Energiewende fließen lassen würde, könnten wir die Erdölkriege in kurzer Zeit überwinden.

Wie sollen erneuerbare Energien, selbst wenn sie massiv subventioniert sind, je annähernd so viel Energie wie Erdöl und Erdgas bereitstellen? Bleibt da nicht nur eine großflächige Wachstumsrücknahme in den Industrieländern?

Es wird schwer, mit Wind und Sonne komplett Öl und Gas zu ersetzen, daher braucht es auch Effizienz und neue Strukturen, in welchen die lokale und nachhaltige Wirtschaft immer mehr Anteile gewinnt. Es geht also um einen Systemwechsel, um den Ausstieg aus dem fossilen und nuklearen Zeitalter. Ob das gelingt, bleibt offen.

Herr Ganser, vielen Dank für das Gespräch!

Anm. der Red.: Hier geht es zur Autorenseite und den Büchern von Ganser, hier zur Seite des SIPER.

Bild: In den Schweizer Alpen (Säntis) /​Foto: Marcel Roth

vendredi, 26 septembre 2014

Les enjeux stratégiques de l’or noir russe en Arctique

Les enjeux stratégiques de l’or noir russe en Arctique

Les hydrocarbures au nord de la mer de Barents convoités par l’Europe occidentale

 

L’Europe occidentale doit immédiatement faire un choix crucial. Soit attaquer la Russie pour saisir et exploiter les ressources d’hydrocarbures dans l’, soit accepter la dépendance totale vis à vis du gaz , selon le modèle allemand.

Sur une carte des réserves pétrolières et gazières mondiales connues en 2000, nous voyons que l’ de l’Europe occidentale (dans une moindre mesure la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie) tourne avec les hydrocarbures de la mer du Nord.

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Sur une carte avec la délimitation des zones économiques exclusives, on observe que le  et le gaz en mer du Nord appartiennent, en priorité, au Royaume-Uni et à la Norvège, en petite partie au Danemark et aux Pays-Bas et très peu à l’Allemagne.  détient le monopole de l’exploitation en association avec les Américains Amoco et Apache et avec la société d’état norvégienne Statoil.

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Il est intéressant de noter que de 2007 à 2012, l’extraction de pétrole et de gaz aux Pays-Bas était 2,5 fois plus faible. Ce qui démontre que, après 50 ans d’exploitation sauvage du gisement les réserves pétrolières de la Mer du Nord seront complètement épuisées dans les deux prochaines années. Ceci va générer une crise énergétique qui entrainera l’ de l’économie de l’. L’Allemagne a été la première à tenter de résoudre ce problème à l’avance en collaborant avec la Russie à la construction du gazoduc NorthStream.

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La presse internationale a demandé au président russe Vladimir Poutine s’il avait des plans à long terme. Il a déclaré que pour lui la Russie n’est pas un projet, la Russie est un destin. Avec la découverte de l’énorme gisement  russe de Yuzhno- Karski , situé au nord de la mer de Barents, accumulant 75% des réserves de pétrole et de gaz de l’Arctique,  les  de l’OTAN de cette zone de l’Europe pourraient avoir la tentation de vouloir l’exploiter par la force , en violant le droit de propriété souveraine de la Russie, pensant que les  leur viendront en aide. Mais l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, signé à Washington le 4 Avril 1949 se lit comme suit :  » Les parties conviennent qu’en cas d’attaque armée contre l’un d’entre eux, chacun d’entre eux soutiendra la partie attaquée en décidant individuellement et /ou conjointement avec les autres parties, toute action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’utilisation de la force armée « .

Donc en cas d’agression contre la zone arctique de la Russie, d’un pays de l’OTAN, les Etats-Unis n’interviendraient pas forcément, et s’ils le faisaient, ils subiraient la défaite la plus cuisante de leur histoire. Parce que les forces armées américaines reposent sur sa flotte capable de projeter la force militaire au plus près de l’adversaire. Or la zone arctique russe n’est pas la Yougoslavie, l’Irak, la Libye ou la Syrie et les porte-, les navires amphibies de débarquement du corps des Marines (porte-hélicoptères), les destroyers et les navires d’approvisionnement ne peuvent pas opérer dans l’océan gelé de la banquise. Et le rayon d’action de l’aviation embarquée sur les porte- déployés dans des bases de l’OTAN en Europe du Nord est insuffisant pour frapper la moindre cible dans l’Arctique russe. Malgré tout, la Russie est préparée à toute éventualité, avec dans la zone, un dispositif militaire terrestre, naval et aérien impressionnant.

Valentin Vasilescu

http://romanian.ruvr.ru/2013_09_27/Planul-SUA-pentru-controlul-asupra-nordului-Europei-2308/

Traduction Avic

Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.