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samedi, 28 janvier 2012

L’Arabie Saoudite, faire-valoir idéal pour les ingérences américaines en Iran

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Alessia LAI:

 

L’Arabie Saoudite, faire-valoir idéal pour les ingérences américaines en Iran

L’Iran avertit: “Si les Saoudiens veulent se substituer à nous, ils seront responsables de tous les incidents qui se produiront”

La question nucléaire iranienne et les sanctions internationales qui en découlent sont en train d’attiser les tensions dans le Golfe Persique et d’exaspérer la rivalité historique entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Dimanche 15 janvier 2012, l’Iran a lancé un avertissement clair à ses voisins du Golfe: ils ne doivent pas s’aligner sur les sanctions de l’Occident en fournissant leur propre pétrole pour compenser le manque de fournitures qui seraient dues à l’embargo contre Téhéran. “Ces signaux, que nous lançons, ne sont nullement amicaux et nous invitons les responsables de l’Arabie Saoudite à réfléchir avant d’agir”: telle fut la réponse du ministre iranien des affaires étrangères Ali Akbar Salehi.

Le lendemain, lundi 16 janvier, le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nuaimi, a assuré que son pays pourrait rapidement compenser les exportations de brut iranien en cas de nécessité; il ajoutait que si l’Iran devait bloquer le Détroit d’Ormuz, passage stratégique à l’entrée du Golfe, en guise de représailles à tout éventuel embargo, ce détroit ne resterait pas fermé très longtemps. “Actuellement, nous produisons entre 9,4 et 9,8 millions de barils par jour”, a précisé al-Nuaimi, alors que “nous avons une capacité dep roduction de 12,5 millions de barils par jour. En peu de jours, nous pourrions facilement atteindre une production allant jusqu’à 11,4 barils par jour”.

Ces paroles ont évidemment déplu à Téhéran: “Si telle est la position officielle de l’Arabie Saoudite, nous invitons les autorités de ce pays à réagir plus calmement, avec un bon sens de la responsabilité et avec sagesse”. Telle fut la réplique de Salehi, qui a ajouté que les Iraniens ont bien l’intention de “rester tolérants à l’égard des pays du Golfe Persique, et à l’égard de l’Arabie Saoudite en particulier”. Il a rappelé que des affirmations du genre ont déjà été proférées dans le passé. Pourtant la situation est particulièrement tendue, vu la décision de l’UE d’imposer des sanctions à partir du 23 janvier et vu les pressions qu’exercent les Etats-Unis sur les pays asiatiques pour qu’ils réduisent leurs importations de brut iranien. Le Japon, sollicité par le ministre américain du trésor, craint de devoir réduire de 10% ses importations de brut iranien. Toutefois, un jour plus tard, le premier ministre japonais a redimensionné les déclarations du ministre des finances Azumi.

L’offensive américaine s’est alors concentrée sur la Corée du Sud, dont les importations de pétrole iranien sont plus importantes: 9,6% de toutes ses nécessités en brut viennent d’Iran. Séoul devra opter pour une exemption temporaire des restrictions en matière d’importation de pétrole, à condition de réduire significativement tous les autres échanges avec Téhéran. Les Coréens motivent comme suit la demande temporaire d’exemption: ils doivent d’abord trouver d’autres sources d’approvisionnement. La proposition saoudienne va évidemment dans ce sens: fournir les clients de l’Iran quand celui-ci sera soumis à l’embargo promis et appuyer à sa façon les mesures vexatoires que les Etats-Unis prennent à l’égard de l’Iran.

La situation est rendue encore plus compliquée, notamment vu la tournée (la première depuis vingt ans dans la région) du premier ministre chinois Wen Jiabao dans la péninsule arabique. Wen Jiabao a commencé ce voyage à Ryad, où il a signé un accord pour la construction d’une raffinerie à Yanbou, ville portuaire sur les rives de la Mer Rouge. La Chine, qui a approuvé les sanctions de l’ONU mais critique celles prises unilatéralement par les Etats-Unis et l’UE, est le premier pays importateur de brut iranien, pour un volume correspondant à 5% de sa demande interne. En revanche, les Chinois couvrent 25% de leurs besoins en se fournissant auprès des monarchies du Golfe. La position de la Chine sur la question du nucléaire iranien est donc d’une importance cruciale.

Malgré les pressions américaines, l’Inde a déclaré qu’elle continuerait à se fournir en Iran: “Nous continuerons à acquérir notre pétrole en Iran”, a dit le ministre indien des affaires étrangères, Ranjan Mathai, au cours d’une conférence de presse. Demeure le fait que les offres saoudiennes constituent non seulement un affront à l’Iran mais sont contraires aux principes mêmes de l’OPEP, l’organisation qui équilibre la production de pétrole dans le monde. Pour cette raison, le représentant de l’Iran auprès de l’OPEP, Mohammed Ali Khatibi, dans un entretien accordé au quotidien “Sharq”, a affirmé que “si nos voisins du Sud utilisent leur capacité de production pour se substituer à notre pétrole et s’ils décident de coopérer avec des pays aventuriers (c’est-à-dire dans sa terminologie: “occidentaux”), ils seront responsables de tous les incidents qui se produiront et leur attitude ne sera pas considérée comme amicale”’.

Ensuite, Téhéran a invité les pays européens, qui, prochainement, décideront d’un embargo sur le pétrole iranien, à tenir compte de leurs “intérêts nationaux”. Quelque 18% des exportations iraniennes s’acheminent vers l’Europe et, en particulier, vers l’Italie (180.000 barils/j.), l’Espagne (160.000 barils/j.) et la Grèce (100.000 barils/j.). On sait déjà que Rome s’est immolée sur l’autel des intérêts américains, est restée sourde aux bons conseils venus de Téhéran: “Si l’Union Européenne se veut sérieuse quand elle affirme son indépendance, alors elle devrait se concentrer sur ses intérêts nationaux et non céder aux pressions politiques américaines”, comme l’a dit le porte-paroles du ministère iranien des affaires étrangères, Ramin Mahmanparast.

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 18 janvier 2012; http://www.rinascita.eu ).

mercredi, 25 janvier 2012

Le “Peak Everything”

Le “Peak Everything” (ou la fin des haricots)

Je vous bassine depuis cinq ans avec le Peak Oil, qui devait entraîner à court ou moyen terme la chute de l’économie mondiale et la fin de la doctrine croissanciste.

Vision post-apocalyptique de New York (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas la seule pénurie qui nous guette. Conséquence directe de la croissance mondiale infernale, d’autres ressources vont rapidement venir à manquer. Oh, pas forcément en même temps. Mais en l’espace de 2 ou 3 décennies, nombre de ressources indispensables à la conservation de notre niveau de vie vont devenir plus rares, et ne pourront plus être exploitées en quantité suffisante.

Pour ceux qui auraient pris le train en marche, deux notions de base, niveau maternelle moyenne section. On remarquera au passage que 99.9% de nos politiciens, dont certains ont pourtant fait toutes les études que l’on peut faire (Normale Sup, l’ENA, Polytechnique…) n’ont toujours pas compris ces notions.

1) Il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. (les seuls à penser le contraires sont les fous, les économistes, mais aussi les politiciens et les médias qui leur servent la soupe). En maths, une exponentielle monte jusqu’au ciel. Sur terre, il y a un plafond avant, sur lequel la croissance est déjà en train de se fracasser.

2) (C’est un peu plus dur, mettons niveau CE2). Toute consommation d’une ressource finie passe par un maximum, après lequel elle ne peut que décroître pour finalement tomber à 0. Dans un ancien billet, je prenais l’exemple de quelqu’un qui fait pipi : la capacité de sa vessie étant finie, il pourra s’efforcer tant qu’il peut d’augmenter le débit, à un moment le jet se mettra à décroître avant de s’arrêter inexorablement. Le maximum du débit, c’est ce qu’on appelle le “Pic”. En rosbif “Peak”.
Le pic ne signifie évidemment pas la fin de la production. Simplement, les prix montent, et puisque toute la demande ne peut plus être honorée, toute croissance devient impossible.

Les estimations des pics ne sont certes pas précises à la minute. Et elles varient en fonction des sources. Là encore, la malhonnêteté, la corruption et la propagande jouent un grand rôle. Une grande compagnie pétrolière ne va évidemment pas avouer que son business va décliner et s’arrêter dans quelques années : pour protéger ses actionnaires, elle va surestimer ses réserves et soudoyer des experts véreux pour accréditer ses bobards.

Pour éviter ce piège, je me suis basé sur les travaux d’un groupe indépendant allemand, l’Energy Watch Group.

Le Pic pétrolier (Peak Oil)
J’en ai déjà beaucoup parlé, alors je vais faire bref. Selon les spécialistes indépendants, le pic a déjà été atteint, et nous sommes dans la phase de plateau qui précède la chute. La production mondiale plafonne à 82 millions de barils par jour. On a commencé à taper dans les stocks pour faire descendre un prix qui a repris le chemin inexorable de la hausse. Le pétrole le plus facile à pomper l’a déjà été. En 2030, la production mondiale devrait avoir diminué de moitié…
En ce début d’année, on nous annonce que le record du prix de l’essence a été battu en France. Et ce n’est que le début…

Le pic gazier (Peak Gas)
Le gaz, auquel la pub de GDF-SUEZ accole systématiquement l’adjectif “naturel” pour lui donner une image dans l’air du temps, est, exactement comme le pétrole, une ressource fossile non renouvelable, qui a mis des millions d’années à se former, et que nous allons bouffer en l’espace de 200 ans. La consommation mondiale de gaz a doublé depuis 30 ans, et la courbe reste résolument à la hausse. Les corrompus des pays producteurs (Russie, Qatar…) s’en mettent actuellement plein les fouilles, étalant leur richesse écœurante dans le monde entier.
Le gaz est notamment présenté comme la meilleure solution pour prendre la relève du nucléaire discrédité. C’est ce qui se passe par exemple au Japon, où la quasi-totalité des centrales nucléaire ont fermé depuis FuckUshima, et où le gaz importé a pris la relève.
Aujourd’hui, les estimations de la date du “Peak gas” sont entre 2020 et 2030. Demain, donc.

Le pic de charbon (Peak Coal)
Là c’est la surprise. On croyait en avoir encore pour 100 ou 200 ans, mais selon l’Energy Watch Group, c’est vers 2025 que l’extraction de charbon atteindra son pic, 30% au-dessus de la situation actuelle…

Le pic d’uranium (Peak Uranium)
Bien sûr la cata de FuckUshima a provisoirement calmé les ardeurs atomiques. Mais ne vous y trompez pas : les affaires vont reprendre. Les centrales françaises ont été déclarées “sûres”, malgré la démonstration de Greenpeace qu’un groupe de piétons même pas armé pouvait s’y introduire comme dans un moulin. Il est probable que toutes les autres affirmations (concernant par exemple une chute d’avion ou un tremblement de terre) soient tout aussi pipeautées, et qu’il faudra hélas attendre un accident majeur pour sortir les idéologues incapables et corrompus qui nous gouvernent (et ceux qui vont leur succéder dans quelques mois) de leur aveuglement.
Selon le “Energy Watch Group” le pic d’uranium est prévu vers 2035. Une énergie d’avenir, assurément…

Le Pic métallique (Peak Metal)
Là aussi j’en ai déjà parlé. La “croissance” implique une consommation toujours plus forte de métaux. On croit qu’il s’agit là de ressources infinies. Comme pour le pétrole, on a commencé par extraire ce qui était le plus facile. La teneur en métal du minerai diminue irrémédiablement.
Et pour bon nombre d’entre eux, y compris parmi les plus usuels (cuivre,nickel, zinc, plomb, étain…), le pic est tout proche proche. Vingt ans, trente ans. Demain, quoi. Même si le recyclage permet de réutiliser au lieu d’extraire, il est loin d’être total. Lire à ce sujet le livre très documenté de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon : “Quel futur pour les métaux”.

Le pic électrique (Peak Electricity)
C’est tout simplement la conséquence des pics précédents. L’électricité n’est pas une énergie primaire, et il faut la produire. Or les quatre principaux moyens de production actuels (charbon, gaz, pétrole, uranium) vont commencer à manquer. Même si un jour peut-être on arrivera à produire suffisamment d’électricité avec d’autres sources, cela prendra un temps énorme, et le mal sera fait.
D’autant que certains misent sur l’électricité pour remplacer les autres énergies… Pour les voitures, par exemple. Ce qui là encore ne se fera probablement pas. À court terme, elles ne sont pas au point. À moyen terme, les capacités de production de lithium feront un goulot d’étranglement. Et à long terme il n’y aura plus assez d’électricité…
Autre “détail” : le pétrole sert aussi à fabriquer une foule de choses, comme du plastique et des engrais, que l’électricité ne remplacera jamais.

Le pic du sol (Peak Dirt)
J’observe tous les jours avec effarement l’avancée de l’urbanisme stupide (garages, centres commerciaux) dans l’est de Metz. Et s’il n’y avait qu’à Metz… C’est partout pareil. On nous parle de récession, de chômage, mais de nouvelles surfaces commerciales continuent à s’installer à un rythme démentiel. Sans négliger les lotissements. On estime que tous les 10 ans, c’est l’équivalent de la surface d’un département qui disparaît en France.
Saturés d’engrais, de pesticides, les sols s’appauvrissent. Alors on met plus d’engrais… Sauf que l’engrais est principalement dérivé du pétrole. On ne s’en sortira pas… Alors les pays qui disposent de pognon vont jusqu’à acheter des terres à l’étranger, notamment en Afrique, où l’on crève pourtant déjà de faim.

Le pic de l’eau (Peak Water)
Ah, de l’eau il y en a. Le problème, c’est qu’il va être de plus en plus difficile de trouver de l’eau en général, et de l’eau potable en particulier.
La première conséquence de la “croissance” est d’augmenter les besoins en eau. Une autre est la quantité phénoménale de saloperies disséminées dans l’air et dans l’eau. Engrais, pesticides, médicaments, rejets industriels, métaux lourds…
À titre d’exemple, le seul rejet dans le Rhône de quantités infimes de PCB (substance plus connue sous le nom de “Pyralène”, entrant dans la composition de vieux transformateurs électriques) a suffi pour rendre les poissons qui y vivent impropres à la consommation, et pour une durée indéterminée !
Des phénomènes similaires guettent toutes les sources d’eau. On connaît le phénomène des algues vertes en Bretagne, mais ce qu’on sait moins, c’est que dans de nombreux cas, l’eau du robinet est tellement chargée en nitrates qu’elle n’est plus potable. Et depuis longtemps. Alors les Bretons boivent de l’eau en bouteille. Dont les taux de nitrates augmentent aussi…
Enfin, conséquence du réchauffement climatique, des zones de plus en plus étendues, qui sont déjà parmi les plus déshéritées, vont souffrir de sécheresse. Avec son cortège d’enfants morts et d’émigration forcée.
1.8 milliard de personnes souffriront en 2025 d’une insuffisance d’approvisionnement en eau.

Le pic du maïs (Peak Corn) et le pic du riz (Peak Rice)
Là encore ce sont d’abord des conséquences des pics précédents. Moins de terres cultivables, moins d’eau = moins de céréales, c’est mathématique.
Autre problème, la tendance néfaste à utiliser des denrées alimentaires pour faire du carburant. On préfère gaspiller du maïs ou du blé pour faire de l’éthanol (avec un rendement minable) tout en sachant que des gens vont en crever.
Autre effet pervers, on préfère désormais remplacer les cultures de céréales par du palmier à huile. Cette saleté ne sert pas seulement à créer la “matière grasse végétale”, produit bon marché qui bouche les artères et qui est présent dans la quasi-totalité de la bouffe industrielle, base de l’alimentation occidentale, c’est aussi un “bio-carburant”…

On pourrait faire des centaines de pages sur le sujet. Mais j’ai fait court, ce n’est qu’un billet de blog.

Je suppose que comme moi vous écoutez d’un oreille consternée le simulacre désolant de “campagne électorale” que nous vivons actuellement. Un combat de coqs arrogants et ridicules, aussi ambitieux qu’incompétents. Avec la complicité des médias dominants, ils n’ont pas leur pareil pour mettre en lumière des problèmes ineptes, sans intérêt, ou parfaitement mineurs. Un “sommet social” grotesque, la suppression du quotient familial, le mariage homosexuel, la taxe sur le coca… J’en passe et des bien pires.

Tous les candidats dits “principaux” sont d’accord sur tout, à commencer par deux choses : “La croissance®”, et l’obligation de rembourser une dette indue contractée à taux usuraires, quitte à sacrifier les finances publiques et la vie de leurs électeurs. Des larbins.

Enfermés avec nous dans la cage des financiers, n’envisageant à aucun moment d’en sortir, mais prétendant que, à condition de diminuer de moitié notre consommation de grain et de doubler notre production d’œufs, nous courrons bientôt libres dans les champs.

Elle est où, l’écologie dans cette campagne de merde ? Nulle part ! Disparue ! La finance a tout bouffé. Le peu qui reste sera consacré à l’insécurité, aux promesses à crédibilité nulle sur “l’emploi” ou le “pouvoir d’achat”.

Oh, il y a bien une candidate “écologiste” officielle, Eva Joly. Sauf que tout ce qu’elle pourrait dire est tourné en ridicule. D’ailleurs elle ne dit rien, où alors sur des sujets… euh… hors sujet. Des jours fériés pour d’autres religions… Passionnant… Il semble qu’on tente actuellement de la “ramener à la raison” et abandonner purement et simplement sa candidature, pour ne pas risquer la déroute financière pour le cas de plus en plus probable où elle ne dépasserait pas les 5%…
Les électeurs “zécolos” seraient alors priés de voter Mimolette dès le premier tour, et de valider, outre la soumission absolue aux banksters, la poursuite dans la voie sans issue de la “croissance”, le tout-nucléaire, sans oublier d’avaler la pilule de l’Ayraultport, symbole de la bêtise et de l’incompréhension de l’avenir du monde.

Il y a aussi Mélenchon. Sauf que ses convictions écologiques sont à géométrie variable. Et je ne parle même pas du nucléaire… Il est bien entouré, mais qui écoute-t-il ?
L’écologie, il en parle en meetings, ou en petit comité. Par contre, dans les grands médias, l’écologie disparaît. Pas un mot tout au long des deux heures de son émission sur France 2. Ce n’est pas un sujet porteur. Mélenchon, son truc, c’est le social. On dirait un peu un mélange de Mitterrand et de Marchais en 1980. Changer la vie, prendre aux riches pour donner aux pauvres, aux patrons pour donner aux ouvriers… On a vu le résultat. Des décennies de protestation dans le vide ont fait le lit du libéralisme et assuré son triomphe absolu.
Mais expliquer que le “pouvoir d’achat” a lui aussi atteint son pic, et qu’il vaudrait mieux s’adapter au monde qui vient en reprenant une vie plus sobre, c’est un coup à perdre des élections…

Pas plus tard que l’an dernier, Sarkozy, ce dangereux guignol, avait bien résumé la situation : l’environnement, ça commence à bien faire 

Pourtant, le tableau est apocalyptique : il est désormais certain que les problèmes dus au tarissement de l’approvisionnement en pétrole se feront sentir bien avant la fin de cette décennie. Que de nouvelles guerres sont à prévoir pour se disputer les dernières gouttes. Que des tentatives désespérées pour pallier ce manque en tirant davantage sur le gaz ou le charbon auront pour résultat une nouvelle pénurie moins de 10 ans plus tard.
En même temps que la terre ne pourra plus nourrir les 8 milliards d’humains, dont un quart manquera d’eau. Le manque de métaux sera alors une cerise sur le gâteau de la catastrophe intégrale.

Il est hélas certain que d’ici là, l’économie, entièrement bâtie sur la possibilité de disposer d’énergie abondante et bon marché, et déjà mise à genoux par le racket de la finance, sera totalement par terre.

Qui s’en préoccupe ? Personne ! Pourtant, des politiciens surdiplômés, entourés d’une armée de conseillers, n’auraient aucun mal à être mieux informés qu’un petit blogueur armé de sa seule jugeotte et de sa curiosité à farfouiller sur Internet…

Nos (ir)responsables nous bassinent avec leur propagande libérale, réclament des “baisses de charges”, la suppression du code du travail… Ne parlent que de concurrence et de productivité. Nous poussent à con-sommer. Toujours plus. N’importe quoi. Continuent à implorer un chimérique “dieu croissance”.

Des fous, des aveugles, des drogués.

SuperNo

dimanche, 22 janvier 2012

Flambée Du Prix de L’Essence Conséquence Directe Des Sanctions Contre L’Iran

Flambée du prix de l’essence: conséquence directe des sanctions contre l’Iran

En France le prix de l’essence à la pompe a atteint un record historique. Ni les US ni Israël n’importent de pétrole iranien et par conséquent ne subissent de plein fouet les conséquences. En plus les US ont un accord avec Israël pour leur fournir du pétrole en cas de pénurie (pendant une guerre un embargo par exemple) et Israël dispose également dans le Sud d’importants réservoirs souterrains.

Flambée  Du Prix de L'Essence Conséquence Directe Des Sanctions Contre L’Iran
Le prix du carburant a atteint un niveau historique en France vendredi, selon des données hebdomadaires compilées par la Direction générale de l’énergie et du climat. De plus, enlevez la facture pétrolière, et la France devient tout de suite excédentaire sur la balance de ses exportations donc si le prix du pétrole flambe le déséquilibre de sa balance commerciale va s’accentuer.Autre facteur de flambée du Brut la chute de l’Euro face au dollar provoquant une augmentation de la facture pétrolière.

Le prix du Brut flambe à cause des spéculations portant à la fois sur les sanctions unilatérales contre l’Iran déjà prises et que va renforcer l’UE imitant en cela les US sous pression du Lobby Juif Sioniste, et sur les rumeurs d’attaques militaires par les US et ou Israël contre les installations nucléaires iraniennes.

Les compagnies pétrolières – dont Total qui ne paie pas d’impôt en France et l’Etat français via ses taxes – premières bénéficiaires de cette envolée du Brut la répercutent immédiatement à la pompe bien sûr.Le PDG de Total, Christophe de Margerie estime que “les chances que le baril descende en dessous de 100 dollars sont faibles” et qu’il devrait “rester dans la zone des 100-120 dollars” des chiffres qui pourraient être revus à la hausse si la situation au Moyen Orient se dégrade à cause des velléités colonialistes belliqueuses des US Israël et leurs ingérences continuelles par des actions clandestines terroristes en Syrie et en Iran.Total a bénéficié des cours élevés du pétrole au 3e trimestre 2011 avec un bénéfice net en hausse de 17 % à 3,31 milliards d’euros. Pour 2012, le PDG de Total prévoit des résultats “en hausse” pour la compagnie pétrolière et ce qu’il ne dit pas bien sûr pour les dividendes de ses actionnaires. Les Français qui font le plein pour aller bosser – et les autres notamment ceux qui vivent en périphérie des villes et à la campagne – apprécierons.

Les US ISRAEL viennent de mener une vaste campagne de propagande sur des exercices militaires conjoints – finalement repoussés- que s’est empressé de relayer avec de nombreux détails le site affilié aux services de renseignements militaires et de propagande israélienne Devka Files. L’objectif de cette campagne c’est de faire pression sur l’UE pour qu’elle adopte des sanctions contre l’importation de pétrole iranien et boycotte la Banque Centrale d’Iran.

Pour se faire, et avec la complicité de l’administration Obama qui feint de vouloir « restreindre » les velléités guerrières de l’entité coloniale sioniste, les Juifs israéliens utilisent leur méthode favorite le chantage à une intervention militaire d’où récemment le battage médiatique international intensif sur une possible guerre Iran US Israël.

Ce qui est passé sous silence par contre lorsqu’on parle de sanctions unilatérales des US de l’UE et consorts contre l’Iran c’est que les deux principaux instigateurs de ces sanctions les US et Israël n’importent pas de pétrole de l’Iran et par conséquent leurs économies et leurs populations respectives sont beaucoup moins touchées que celles des membres de l’UE dont la France même si ces deux pays subissent également les contre coups de la flambée des cours du Pétrole.

En effet les US importent majoritairement leur pétrole – par ordre d’importance – du Canada de l’Arabie Saoudite leur allié whahhabite et protégé du Golfe, du Mexique, du Venezuela et du Nigéria ces pays couvrant à eux seuls 69% des importations américaines de Brut. Autre pays exportateur de Brut vers les US par ordre décroissant de barils exportés : La Colombie, l’Irak, L’Equateur, l’Angola, La Russie, Le Brésil, Le Koweït, L’Algérie, Oman.

Par contre les US seraient directement touchés pour leurs importations de pétrole des pays du Golfe par une réglementation et un contrôle astreignants mis en place par l’Iran pour emprunter ses eaux territoriales au niveau du passage d’Hormuz – tankers pétroliers transportant le pétrole d’Arabie Saoudite, d’Irak, du Koweït, d’Oman… et autres navires de guerre dont ceux de la Vème Flotte US stationnée à Bahreïn dans un cul de sac – ce que le parlement iranien pourrait décidé en toute légalité conformément au droit de la mer international ce d’autant plus qu’un embargo unilatéral sans résolution du CSONU sur les exportations de pétrole iranien constitue un acte de guerre. L’Iran serait en droit de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité Terre Mer Air inclus limiter drastiquement la circulation des navires étrangers dans ses eaux territoriales aux alentours du Détroit D’Hormuz.

L’administration Obama sous la pression des Républicains néocons alliés des Juifs sionistes américains a ratifié cet embargo pétrolier et les sanctions qui l’accompagnent pour les sociétés étrangères faisant affaire avec l’Iran notamment via la Banque Centrale d’Iran risque à terme d’en payer chèrement les conséquences économiquement dans un climat de Grande Récession qui pourrait se transformer en Méga Récession.

Les Juifs sionistes et leurs alliés néo cons américains n’ont aucun problème à promouvoir agressivement -inclus en corrompant les élus du Congrès américains – cet embargo sur les importations de pétrole iranien.

Le régime colonial sioniste auto proclamé Israël, lui aussi n’importe pas de pétrole de l’Iran sauf à l’époque du Shah à partir de 1968 jusqu’en 1979 utilisant pour se faire un pipeline le «TIPline». Israël importe des milliers de barils par jour et occupe la 42ème place sur la liste des 211 pays importateurs de pétrole et 35ème place per capita en matière de consommation.

Israël dépend à 99% du marché mondial du pétrole pour ses importations et si les Israéliens subissent aussi par ricochet les conséquences de la flambée du Brut elles sont bien moindre que celles subies dans les pays membres de l’UE dont la France.

Pour ce qui est de conséquences éventuelles de la réduction du trafic ou de la fermeture du Détroit D’Hormuz par l’Iran Israël n’est pas concerné et n’en subirait pas les conséquences à la différence des pays membres de l’UE dont la France et des US.

Bien que ce soit plus difficile de répertorier les pays producteurs de pétrole qui exportent vers Israël car certains pays du Golfe le font clandestinement ce ne sont pas eux qui approvisionnent majoritairement le régime sioniste en Brut.

90% des importations pétrolières d’Israël viennent de la Mer Caspienne. Deux importants pipelines sont impliqués dans cet approvisionnement Le Caspian Consortium Pipeline qui transporte du pétrole provenant du Khazakstan et de Russie à Novorossiysk un port russe sur la mer Noire qui est ensuite transporté par tankers jusqu’au port de Haïfa qui avec le port d’Askelon plus au Sud sont les deux terminaux pétroliers gérés respectivement par Oil Refineries Ltd à Haïfa et Paz Oil Company Ltd à Ashdod à côté d’Ashkelon.

Un nouveau pipeline a été mis en service le BTC pipeline -Baku-Tbilisi-Ceyhan- qui transporte du pétrole de l’Azerbaïdjan via la Georgie et la Turquie jusqu’au port méditerranéen turc de Ceyhan puis par voie maritime jusqu’à Ashkelon mais Israël la Turquie et les compagnies pétrolières à qui appartiennent le BTC dont BP ont des projets de construction de pipelines – 400Km- sous la mer le long de la côte Est de la Méditerranée pour le transport non seulement de pétrole mais aussi de gaz naturel d’électricité et d’eau qui d’Ashkelon seraient ensuite acheminés par pipelines à Eilat sur la Mer Rouge et de là vers l’Asie.

La Russie qui exporte du pétrole en Israël utilise déjà discrètement ces voies d’acheminement pour envoyer son pétrole en Asie notamment en Inde et en Chine.

L’Azerbaïdjan – pays à majorité musulmane – est donc le plus important fournisseur de pétrole d’Israël et ce n’est pas sans raison que des sites d’institutions étatiques de ce pays viennent de subir des attaques internet par des hackers qui dénoncent cette collaboration avec le régime colonial sioniste.

Israël bénéficie également d’un accord avec l’Egypte concernant sa production de pétrole et de gaz dans le Sinaï restitué lors de la signature du Traité de paix de Camp David en 1979 afin de bénéficier d’un approvisionnement prioritaire en pétrole en cas de pénurie mais compte tenue des besoins grandissant de l’Egypte et des changements politiques survenus ces derniers mois il est peu probable que cet accord soit respecté si la situation se détériorait en matière d’approvisionnement pétrolier pour Israël.

Bien que les relations entre la Turquie et Israël semblent – nul ne sait ce qui se passe en coulisses le gouvernement turc d’Erdogan joue l’anti sioniste surtout pour son opinion publique turque – s’être détériorées ces derniers mois pas question qu’Ankara coupe le robinet d’approvisionnement en pétrole d’Israël tout simplement parce que le BTC appartient à des multinationales et que la Turquie est liée par des engagements vis-à-vis de la libre circulation du pétrole provenant de la Caspienne sur son territoire et à travers le Bosphore qu’elle contrôle et par où transitent des tankers provenant de la Mer noire transportant du pétrole à destination d’Israël.

Concernant le Bosphore, le Traité de Montreaux de 1936 garantit la libre circulation en temps de paix des navires à travers le Détroit du Bosphore et des Dardanelles en contre partie de quoi la Turquie en a le contrôle. O0bligée de respecter ce traité la Turquie ne peut donc pas empêcher des tankers de circuler à travers le Bosphore notamment pour approvisionner Israël.

D’autre part suite aux conclusions de la Commission israélienne Agranat chargée d’enquêter sur les erreurs commises lors de la Guerre de Kippour en 1973 – Israël avait alors du faire appel d’urgence aux Américains pour lui livrer du pétrole surtout du kérosène pour ses avions de combat- l’amiral Moshe Shahal à l’époque ministre de l’énergie dans les années 90 a fait construire des réservoirs de pétrole souterrains dans le Sud soit disant protégés d’attaques conventionnelles et nucléaires.

Ces réservoirs contiennent une réserve stratégique de pétrole en cas de pénurie d’approvisionnement sur le marché mondial à cause d’une guerre ou d’un embargo par exemple. Cette réserve de pétrole a été utilisée pour la dernière fois lors de la guerre de l’été 2006 au cours de laquelle le Hezbollah a pilonné de ses roquettes artisanales le port de Haïfa et ses alentours empêchant les tankers pétroliers étrangers de s’approcher des côtes israéliennes et donc de décharger leur précieuse cargaison d’or noir.

En clair les deux pays les US et Israël – mais surtout Israël via son réseau d’influence de Juifs sionistes infiltrés au plus au niveau de l’administration américaine et leurs soutiens indéfectibles chez les néo cons US – qui poussent agressivement les états membres de l’Union Européenne à imposer un embargo sur l’importation de pétrole iranien sont à l’abri des conséquences incontrôlables notamment les effets dévastateurs sur les économies des pays de la zone euro d’un tel embargo.

Les sanctions unilatérales prises contre l’Iran par les US et l’UE – auxquelles s’opposent d’ailleurs la Russie et la Chine – notamment cet embargo contre l’importation de pétrole iranien et toute opération financière avec la Banque Centrale d’Iran sont non seulement illégales un casus belli en droit international régissant les lois de la guerre – un tel embargo ne peut être décidé que par le CSONU comme cela a été le cas de l’Irak de Saddam Hussein avec les conséquences désastreuses sur la population civile irakienne dont la morts de nombreux enfants – mais elles sont de plus basées sur le dernier rapport mensonger de l’AIEA de Yukiya Amano (au service des US comme lui-même l’a affirmé selon un câble révélé par Wikileaks) accusant sournoisement l’Iran d’avoir un programme nucléaire militaire.

Ces accusations ont été portées depuis plusieurs années donc rien de nouveau sur la base de documents – les fameux documents du pc portable – que l’ancien secrétaire général de l’AIEA Mohamed El Baradei avait rejetés parce qu’ils les considéraient comme non fiables autrement dit des faux.

Depuis plusieurs experts en nucléaire militaire de même que d’anciens inspecteurs de l’AIEA ont confirmé ces affirmations et allant plus loin même ont déclaré pour certains d’entre eux après enquête et examen minutieux qu’ils avaient été fabriqués par le Mossad et transmis à l’AIEA via le MEK le groupe terroriste de la secte MEK (MKO et ses Gourous Maryam et Massoud Rajavi ) protégée par la France de Sarkozy et consorts et utilisée pour fournir des supplétifs en Iran aux services d’espionnage israéliens et commettre des attentats et assassinats contre des scientifiques iraniens.

Quant à ceux qui comme le ministre des affaires étrangères français Alain Juppé – roue de secours de l’UMP pour la présidentielle 2012 et candidat chouchou des Américano Sionistes au cas ou Sarkozy rattrapé par ses affaires de malversations Karachi, Bettencourt etc… ne pourrait pas se présenter – affirment que les Pays du Golfe pourront palier à la réduction de production de pétrole iranien, ils mentent.

En effet l’ex président de l’OPEP, Chakib Khalil, a mis en garde les pays européens concernant l’incapacité pour l’Arabie saoudite et les autres pays arabes producteurs de pétrole dans le Golfe Persique d’assurer leurs besoins en pétrole.

M.Khalil a fait remarquer que les plus gros importateurs du pétrole iranien, comme le Japon – qui s’est montré réservé quant à l’application de l’embargo sur le pétrole iranien et trouvera certainement un moyen de le contourner – et surtout l’Union européenne devront assurer leur besoin en pétrole auprès de l’Arabie Saoudite, du Qatar et des Émirats Arabes Unis.

Il a ajouté que ces pays ne pourraient combler les besoins des pays membres de l’UE que pendant une très courte période en gros 1 mois seulement. Ensuite ils (dont la France) seront obligés de taper dans leurs réserves de pétrole.

Cela provoquera une nouvelle envolée du prix du pétrole par ricochet en France – et ailleurs aussi – celle du prix de l’essence à la pompe et par ricochet encore un plus grand déséquilibre de la balance commerciale française donc un endettement encore plus grand.

Une Méga Récession pour l’ensemble de l’UE.

De là à penser que les Américano Sionistes ont concocté un plan de guerre économique – avec le concours de l’Allemagne et de certains dirigeants dont Sarkozy qui font passer les intérêts des US Israël avant ceux de la France et des Français – pour affaiblir durablement l’Europe afin de l’asservir à son dictat notamment en matière de politique étrangère surtout en ce qui concerne le Grand Moyen Orient il n’y a qu’un pas facile à franchir les faits ci-dessus parlant d’eux-mêmes réfutant d’avance toute accusation fascisante de «théorie du complot» pour quiconque dénonce Israël et son parrain les US de vouloir à terme provoquer une IIIème Guerre Mondiale.

Mercredi 18 Janvier 2012

vendredi, 06 janvier 2012

Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

Tragedia en el Mare Nostrum ―qué demonios pasa con Libia

Ex: http://europa-soberana.blogia.com/


La primavera árabe en general y la Guerra de Libia en particular, son los acontecimientos estelares del 2011, junto con los movimientos de protesta supuestamente espontáneos que están teniendo lugar en todo Occidente. A diferencia de Iraq, con Libia no se han visto a las masas populares gritando "No a la guerra". Existen varios motivos. Uno de los más importantes es que la Guerra de Libia no ataca a los intereses de la oligarquía capitalista de Francia, sino que los defiende. El otro es la desinformación: según nuestros medios de comunicación, el mundo árabe ha decidido perrofláuticamente que quiere ser demócrata como sus "admirados" prohombres de Occidente, y Gaddafi era simplemente un sátrapa que había que derribar. Pero ¿acaso no lo era Saddam Hussein? ¿Y no lo siguen siendo Mohamed VI (la familia real acumula el 75% del PIB de Marruecos) y el rey saudí Abdulá? ¿Por qué ha atacado la OTAN a Libia y por qué se ha armado, en tiempo récord, un extraño movimiento "rebelde", que en buena parte no es ni siquiera libio?

 

Para ver el origen de los problemas actuales, es necesario retroceder en el tiempo. Toda la orilla sur del Mediterráneo fue, durante la Antigüedad, de influencia fuertemente europea. Desde los bereberes del Rif hasta los faraones egipcios, los norafricanos eran de orígenes más europeos que africanos. Los fenicios (fundadores de Tripoli), cartagineses, griegos (fundadores de Cirene), macedonios y romanos, batallaron y conquistaron la orilla sur del Mare Nostrum. Durante el Imperio Romano, toda la costa norte de África era de cultura genuinamente europea-clásica, y florecieron ciudades que aun hoy dejan translucir su esplendor pasado. Fue con la caída del Imperio Romano que el norte de África —la mitad del Mediterráneo— se perdió para Europa. Y aunque los bizantinos, españoles, venecianos y genoveses mantuvieron muchas plazas, el Islam, la entrada de la cultura árabe y finalmente el Imperio Otomano, haría que el Magreb se alejase definitivamente de Europa hasta la época colonial. En el Siglo XIX, con la revolución industrial y el progresivo retroceso del Imperio Otomano, Europa vuelve a ganar protagonismo en Noráfrica.

 

PROYECTOS COLONIALES EN ÁFRICA: ITALIA Y RUSIA

 

Durante la Conferencia de Berlín de 1884, las potencias europeas, tirando de escuadra y cartabón, se reparten el mapa de África como un inmenso pastel. Los países más influyentes ―Gran Bretaña y Francia―, se quedan con las partes más jugosas del pastel, y los menos influyentes se conforman con las migajas. Así, mientras que a los españoles se nos adjudicaba la minúscula Guinea Ecuatorial, los franceses y británicos se quedaron con vastos territorios, llenos de materias primas y de enorme valor estratégico. Estados Unidos, que seguiría siendo una potencia continental hasta la guerra contra España en 1898, fue el gran ausente del reparto. Italia, un país recién constituido 23 años atrás, tendrá que esperar aun años para reclamar su parte.

 

La conferencia de Berlín, que supuestamente buscaba un reparto sensato, no supuso ni la paz ni el orden en el continente negro: al contrario, los problemas acababan de empezar. Por un lado, aunque se habían designado esferas de influencia, estas esferas no se hacían efectivas hasta la toma de posesión formal, y por otro lado, todavía quedaban territorios independientes (Liberia y Abisinia) y territorios que aun pertenecían al Imperio Otomano (entre ellos, Libia).

 

Italia, que se había quedado sin colonias, miró hacia un espacio que no estaba en el punto de mira de ninguna potencia europea: Abisina (actual Etiopía). El emperador local, Menelik II, había pactado en 1890 que los italianos controlarían Eritrea, es decir, la costa. En 1893, alegó que la versión etíope del pacto difería de la versión italiana, y lo repudió, supuestamente para obtener una salida fiable al Mar Rojo. Los italianos cruzaron militarmente la frontera entre Etiopía y Eritrea, prendiendo la mecha de la Primera Guerra Italo-Abisinia.

 

Aunque Italia poseía superioridad tecnológica y armamentística, la victoria no pintaba tan fácil. Por un lado, los italianos eran pocos y carecían de una tradición militar sólida, y por otro, los etíopes no estaban solos: les apoyaba el Imperio Ruso. Alejandro III había concebido en 1888-89 un proyecto para establecer una "Nueva Moscú" a orillas del Mar Rojo, en lo que hoy es Yibuti. Al hacerlo, estaba entrando automáticamente en conflicto con franceses, italianos y británicos. El Zar incluso consiguió establecer contacto con las fuerzas del Mahdi (un líder rebelde que luchaba en Sudán contra los ingleses), mandando a un coronel cosaco, Nikolai Ivanovich Ashinov. Ashinov pretendía colaborar con Francia para utilizar a Etiopía como Estado-tapón ante el avance británico e italiano en el cuerno de África. Con ese objetivo lideró una expedición religioso-militar de 150 personas, que incluían un obispo, diez sacerdotes, veinte oficiales militares, y mujeres y niños. Pactó con una tribu local, se negó a entregar las armas a las autoridades francesas y estableció una colonia en Sagallo, Somalilandia Francesa (actual Yibuti). Rusia pretendía que esta colonia, en pleno estrecho de Bab el-Mandeb (bisagra entre el Mar Rojo y el Índico) sirviese para ejercer de contrapeso al control británico de Suez y al control turco del Bósforo, y como base para extender su influencia por todo el Cuerno de África. Sin embargo, los franceses despacharon dos barcos a la zona, dieron un ultimátum y bombardearon el asentamiento, matando a varios colonos (dos niños, cuatro mujeres y un hombre) y sofocando el sueño ruso cuando aun estaba en su cuna. Las colonias ultramarinas nunca se le dieron bien a la ultra-continental telurocracia rusa... pero el Imperio no cejó en su empeño de penetrar en África a través del Mar Rojo.

 

Localización de Sagallo (colonia rusa) y Adua (batalla entre Italia y Etiopía).

 

El Negus (emperador) etíope, atacado por los italianos, mandó una delegación diplomática (sus príncipes y su obispo) a San Petersburgo en 1895. Rusia respondió con asesores, armamento y algunos voluntarios, incluyendo un equipo de cincuenta soldados a las órdenes de un oficial cosaco del Kubán, el capitán Nikolai S. Leontiev. También mandaría a Alexander K. Bulatovich, una curiosa combinación de oficial militar de caballería, monje ortodoxo, geógrafo, escritor y explorador. Este hombre acabaría haciéndose asesor y confidente del emperador etíope. El Zar consideraba a Etiopía de alto valor estratégico debido a que poseía las fuentes del Nilo Azul, vitales para Egipto ―que ya estaba empezando a caer en la órbita británica. Además, el cristianismo herético practicado en Abisinia interesaba estratégicamente a los patriarcas ortodoxos rusos (igual que les sigue interesando a día de hoy todas las variedades cristianas de Grecia, Próximo Oriente e India).

 

Los italianos acabaron confiándose demasiado, y sufrieron una derrota humillante en la Batalla de Adua (1896): 7.000 muertos, 1.500 heridos y 3.000 prisioneros. A 800 combatientes askari (etnia eritrea considerada "traidora" y colaboracionista con Italia), se les mutiló, amputándoles la mano derecha y el pie izquierdo. La tasa de muertes sufrida por el Ejército italiano en Adua fue mayor que la de cualquier batalla europea del Siglo XIX, si todos los imperios han tenido sus desastres (Roma en Teutoburger, Gran Bretaña en Khyber, España en Annual, Francia en Dien Bien Phu, etc.), el de Adua fue sin duda el desastre italiano por excelencia. Hubo graves disturbios en las ciudades italianas y el gobierno del primer ministro Crispi se derrumbó. El Tratado de Adis-Abeba estableció claramente la frontera etíope-eritrea y obligó a Italia a reconocer a Etiopía como Estado soberano e independiente. Este desastre, a diferencia del español de 1898, fue un desastre a medias: Eritrea se convertiría en una próspera colonia italiana, donde se desarrollaría la agricultura, la industria, la arquitectura y el ferrocarril, mientras que Etiopía se veía privada de su salida al Mar Rojo.

 


 

 

En 1911, mismo año en el que empezaría la guerra de España en el Rif, la prensa italiana, representando los intereses de las oligarquías nacionales, empezó a pedir una invasión a Libia, pintándola como una tierra rica en minerales y asegurando que se trataría de un paseo militar, con una población nativa hostil a los otomanos y sólo 4.000 soldados turcos defendiendo la plaza. Además, Turquía ya estaba lidiando con una revuelta en Yemen, y la mecha estaba a punto de prender también en los Balcanes. El Partido Socialista, que tenía mucha influencia sobre la opinión pública italiana, adoptó una postura ambigua; Benito Mussolini, que por aquel entonces militaba en sus filas, se opuso a la guerra.

 

Tripoli, Tobruk, Derna y Al Khums cayeron rápidamente en manos italianas, pero una plaza estratégica turca fue más complicada de tomar: Bengasi. En las filas del Imperio Otomano luchaba un joven oficial llamado Mustafa Kemal Ataturk, posterior líder nacionalista turco. Los italianos también aniquilaron preventivamente las fuerzas turcas en Beirut (Líbano). 

 

Esta guerra fue precursora de la Primera Guerra Mundial y del desmembramiento del Imperio Otomano. Por primera vez, se vería el empleo militar de la aviación: la primera misión de reconocimiento aéreo y la primera bomba lanzada desde un avión. Italia fue pionera en la militarización del aire, en parte gracias a las teorías del general Giulio Douhet, que revolucionó la geopolítica afirmando que el espacio aéreo añadía una tercera dimensión a las tradicionales dos dimensiones de la guerra, que la supremacía aérea sería crucial en las guerras del futuro y que los bombardeos sobre infraestructuras civiles podían decidir un conflicto bélico. Douhet fue el gurú de los ataques aeroquímicos: consideraba que la aviación debía emplear primero bombas explosivas para destruir los objetivos, luego incendiarias para incendiar las estructuras dañadas y luego gas venenoso para impedir la acción de los bomberos y equipos de rescate. Estas tácticas brutales se enmarcaban en el novedoso concepto de la "guerra total". Irónicamente, serían los angloamericanos los que, tres décadas después, llevarían estos principios a sus últimas consecuencias, en los bombardeos masivos sobre Centroeuropa y Japón.

 


Ataturk (izquierda) con un oficial otomano y tropas beduinas locales.

 

Como resultado de la Guerra Italo-Turca, Roma obtuvo las provincias otomanas de Tripolitania, Fezzan, Cirenaica (que componen la actual Libia) y las islas del Dodecaneso (actual Grecia).

 

La Segunda Guerra Italo-Abisinia estalló en 1935, durante el régimen fascista. Los problemas fronterizos entre la Somalia Italiana y Abisinia, fueron la excusa de Italia para volver a invadir lo que hoy es Etiopía y derrocar al emperador absolutista Haile Selassie. Mussolini autorizó el uso de lanzallamas, armas químicas, la ejecución de prisioneros, las represalias y el terror hacia la población en general.

 

Este proyecto italiano, mucho más ambicioso que los anteriores, tenía por objetivo establecer un puente entre el Mediterráneo y el Índico —sin pasar por el canal de Suez— y a la vez atenazar al canal (Franco pensaba entrar en la guerra a favor del Eje, pero sólo si tomaban Suez, en cuyo casi él tomaría Gibraltar y el Mediterráneo quedaría asegurado como Mare Nostrum de nuevo; ése era el objetivo de toda la campaña del Norte de África, y de las luchas de Rommel y Montgomery en Tobruk y otros lugares).

 

Del mismo modo que los portugueses intentaban unir Angola (Atlántico) y Mozambique (Índico), y los alemanes Namibia (Atlántico) y Tanzania (Índico), para no depender del Cabo de Buena Esperanza ni de Suez o Gibraltar, los italianos pretendían conseguir una continuidad territorial entre Libia y la Somalia Italiana. Sudán, en manos del Imperio Británico, frustraba esta posibilidad.

 


Proyecto geopolítico de Italia (1940-41). Rojo: imperio italiano. Rosa: territorios ocupados. La idea de Italia era unir su colonia libia con sus posesiones en el Cuerno de África, o al menos establecer un puente de transporte. Ello le habría permitido a Roma obtener una continuidad territorial desde la costa mediterránea hasta la costa del Índico, emancipándose de su dependencia de Gibraltar, Suez, el Mar Rojo y Yibuti, y acercándose peligrosamente a Iraq e Irán (donde habrían podido enlazar con efectivos alemanes procedentes del Cáucaso). Al III Reich, que compartía frontera con Italia, esta salida al Índico le interesaba también. Como venía siendo habitual, el Imperio Británico ya había cortado de tajo por anticipado cualquier intento de burlar su control de Suez: los ingleses habían ocupado una franja continua de terreno que iba desde Egipto hasta Sudáfrica, y Sudán dividía el proyecto italiano. De un modo parecido, la colonia británica de Zambia frustraba las ambiciones de los alemanes (Namibia y Tanzania) y/o de los portugueses (Angola y Mozambique) de obtener una continuidad territorial desde el Atlántico hasta el Índico. La mayor parte de las bisagras oceánicas estuvieron siempre en manos del Imperio Británico. La versión moderna del sueño italiano, gestionada esta vez por Gaddafi, tenía una traducción sencilla e inaceptable para el atlantismo: China obtendría un puente desde el Índico hasta el Mediterráneo, pudiendo comerciar con Europa sin tener que pasar por Bab-el Mandeb (Yibuti, Yemen, Golfo de Adén, Mar Rojo) y el canal de Suez.

 

El sueño africano de Italia en el cuerno de África finalizó en 1941 con la caída de Eritrea en manos británicas, al final de la campaña de África Oriental. El emperador etíope Haile Selassie, que se había exiliado a Reino Unido, volvió al poder, y en 1952, la ONU reconocería la unión de Etiopía y Eritrea. En 1974, un golpe de Estado socialista derrocó a Selassie y convirtió Etiopía en un aliado del bloque comunista, en cierto modo coronando las antiguas ambiciones zaristas. Tras la caída del Telón de Acero, Etiopía y Eritrea se enzarzarían en cruentísimas guerras, que resultarían en su separación y en un tremendo caos en el Cuerno de África y en Yemen.

 

En tiempos más recientes, Gadafi había heredado el proyecto geopolítico italiano, lanzando un gasoducto hacia Italia (el Green Stream), aliándose con Sudán, entrando en el Cuerno de África y acercándose peligrosamente al Índico, al Atlántico, al Mar Rojo, y también al Congo. La respuesta del eje atlantista ha sido, entre otras cosas, independizar Sudán del Sur (banderas israelíes a destajo en la fiesta de independencia), apoyar al gobierno de facto somalilandés… y aniquilar Libia.

 

Los países-bisagra, a caballo entre dos o más mares (como España, Egipto, Israel, Arabia Saudí, Sudáfrica, Singapur, Yemen, Turquía, Panamá, etc.), son de una enorme importancia estratégica. En África, la única bisagra directa entre el Atlántico y el Índico es Sudáfrica, y es un país que queda lejos de los principales mercados (Europa Occidental, Norteamérica y Asia Oriental) y fuentes de materias primas (Golfo Pérsico y Caspio), interesándose más por Brasil e India, por lo que la opción marítima más común para Europa y China es tomar la ruta Gibraltar-Suez-Yibuti. Sin embargo, Gadafi estaba intentando fortalecer otras dos opciones. La primera era estabilizar, mediante pactos con las tribus locales, la franja (el Sahel) que va desde el Sahara Occidental hasta la costa de Sudán y Somalia. La segunda, intentar consolidar Sudán (en lugar del Atlántico) como la salida de las materias primas del Congo (la independencia de Sudán del Sur ha bloqueado el contacto de Sudán con las fronteras del Congo). China habría sido la gran beneficiada de esta política, ya que habría obtenido una salida al Mediterráneo y otra al Atlántico, sin tener que pasar por Bab el-Mandeb, Suez o Gibraltar.

 

EL REY IDRIS Y LA REVOLUCIÓN VERDE

 

Idris era un jefe local que en 1920 fue reconocido por el Imperio Británico como emir de Cirenaica, estableciéndose en la ciudad de Bengasi. Dos años después, fue también reconocido como emir de Tripolitania. Ese mismo año, que coincidió con las campañas militares italianas, Idris se exilió a Egipto, desde donde dirigió la guerra de guerrillas contra Italia. Durante la II Guerra Mundial, luchó junto con el Imperio Británico en contra del Eje. Libia saldría de la II Guerra Mundial como uno de los países más pobres del mundo, Idris volvería a establecerse como emir de Cirenaica y Tripolitania, y en 1951, con apoyo británico, se erigió como rey de Libia. Durante la época del panarabismo y los nacionalismos árabes, Idris mantuvo fuertes lazos con Reino Unido y Estados Unidos, albergando una base aérea estadounidense cerca de Trípoli y por tanto dándoles claramente la espalda a los movimientos árabes socialistas. Su política fuertemente pro-occidental le fue granjeando la enemistad de la mayor parte de su pueblo, especialmente después de la Guerra de los Seis Días (1967), en la que las principales potencias panarabistas se enfrentaron a Israel.

 

En 1969, por motivos de salud, el rey Idris abdicó en su sobrino. En Septiembre de ese año, mientras recibía tratamiento militar en el extranjero, su gobierno fue derrocado por un golpe de Estado encabezado por Muammar el-Gaddafi, un abogado y oficial militar de 27 años que inmediatamente estrechó lazos con el líder egipcio Nasser, propuso un frente común para luchar contra Israel y comenzó a liquidar a sus opositores políticos dentro de Libia. Además, nacionalizó el petróleo, expulsó las bases militares extranjeras, y se colocó, aunque no incondicionalmente, bajo el paraguas de la URSS.

 


Gaddafi en su época de ascenso político.

 

En 1977, Gaddafi proclamó la Yamahiriya (Estado de las masas, o autoridad de la multitud), por la cual dejaba de ser dictador, delegando su poder en asambleas locales y tribales, aunque siguió controlando el Ejército y la política exterior. El pensamiento político de Gaddafi es esencialmente social-tribal. Consideraba que la democracia representativa paralamentaria era una institución corrupta diseñada para dividir al pueblo y permitir la infiltración de entidades comerciales y financieras en los aparatos estatales. Defendía un partido único y una democracia directa y participativa, plagada de referéndums, no muy diferente a lo que muchos movimientos de tipo 15-M han pedido a lo largo de 2011.

 

El pensamiento político de Gaddafi se resume en el Libro Verde, a su vez dividido en tres libretos: La solución del problema de la democracia (Yamahiriya), La solución del problema económico (Socialismo) y La base social de la tercera teoría universal, títulos esenciales para comprender el régimen libio de entre 1969 y 2011.

 


 

 


PODEROSO CABALLERO ES DON PETRÓLEO ―POLÍTICA PETROLERA DE GADAFI

 

Libia tiene en común con otros países árabes que es pobre y desértico… pero con petróleo a raudales. Se trata del país africano con más petróleo y gas natural, un crudo de alta calidad y bajo coste de extracción. El 95% de los ingresos de exportación del país procedía del oro negro; sin él, Libia habría sido una especie de Yemen mediterránea. Obviamente, esta enorme riqueza requiere un modelo político, económico y social estable para administrarla. El modelo de la mayor parte de petro-regímenes árabes (Arabia Saudí, Emiratos Árabes, Qatar, Kuwait, Bahrein, etc.) es sencillo: una minúscula e impresentable oligarquía de familias reales, emires y jeques da manos libres a las multinacionales petroleras occidentales (destacando British Petroleum, Exxon Mobil ―Esso en Europa―, Chevron-Texaco, Royal Dutch Shell, etc.), y a cambio, éstas suministran a las oligarquías (fuertemente relacionadas con los servicios de Inteligencia de Reino Unido, Estados Unidos e Israel) una corriente ininterrumpida de dólares recién impresos y sin ningún tipo de respaldo. En Washington, la Reserva Federal imprime dólares y es como si imprimiese petróleo ―es el sencillo e inmoral negocio del petrodólar, que ya desencadenó en 1973 la Guerra del Yom Kippur. Estos petrodólares tienen, por lo general, dos salidas:

 

1- Financiar los caprichos de los jeques, por ejemplo: colecciones enteras de Rolls-Royce (uno de cada color del arco-iris), rifles de caza con doble cañón y doble cerrojo, centros mundiales del lujo como Burj-Dubai, palacios decorados con pieles de felinos, playas privadas, fiestas orgiásticas, propinas millonarias, camiones de talla mastodóntica, mansiones en el extranjero, cuentas en paraísos fiscales, pagar los destrozos de una fiesta en un hotel de cinco estrellas y cualquier vicio imaginable. Los típicos lujos de nuevo rico, propios de una casta sin tradición, que acaba de salir del tercermundismo más absoluto y que no tiene ni idea de qué hacer con tanto dinero, de modo que cae en manos del consumismo más atroz.

 

2- Financiar el radicalismo islámico sunnita, especialmente de la rama salafista. A través de redes comerciales, financieras y de Inteligencia, el dinero va a parar a las mezquitas, madrasas y células terroristas de Europa, el Magreb, Chechenia, Asia Central, India, Nepal, Bangla-Desh y especialmente Pakistán (donde engendró el movimiento talibán). Con esto se persiguen muchos objetivos: contener la expansión de la influencia chiíta (que es un gravísimo problema para el atlantismo, especialmente en el Golfo Pérsico), cristiana-oriental (muy relacionada con Rusia) o en su día de la expansión soviética, tener una excusa para intervenir militarmente en el continente eurasiático, desestabilizar y balcanizar espacios enteros haciendo inviables las rutas comerciales continentales, derrocar regímenes hostiles, etc.

 

Por tanto, puede decirse que el dinero de la mayor parte del petróleo árabe no va precisamente a mejorar las condiciones de vida de los pueblos árabes. Dicho pueblos viven en dictaduras fundamentalistas donde está prohibido cantar, bailar, beber alcohol o escuchar música, donde las mujeres deben ir tapadas y no pueden conducir o salir a la calle solas, y donde la homosexualidad se pena con la muerte ―mientras que las petro-élites poseen playas privadas con prostitutas en bikini y se montan orgías homosexuales con drogas, música occidental, alcohol a mansalva, etc.. Éste es el tipo de régimen político árabe opresivo, despótico, aliado del atlantismo y que nunca será bombardeado por la OTAN.

 

La Libia del rey Idris caminaba hacia este sistema, hasta que en la década de los 70, Gaddafi comenzó a nacionalizar las compañías petroleras al estilo socialista. De este proceso surgiría la empresa estatal conocida en el ámbito internacional como National Oil Corporation (NOC), que antes de la guerra producía alrededor del 50% del petróleo libio. Gaddafi era bien consciente de que su país, pobre y con una población de menos de 7 millones, debía jugar bien la carta del petróleo si quería tener un peso en el panorama internacional, o al menos para no ser arrollado por el imperialismo de otras potencias y poder dedicar sus beneficios a la construcción de escuelas, universidades, hospitales e infraestructuras diversas (carreteras, puentes, ferrocarril, acueductos, una planta de acero en la ciudad de Misrata, etc.). Muchos beneficios petroleros incluso eran ingresados directamente en la cuenta corriente de cada ciudadano libio. Con razón diría la revista "African Executive" en 2007 que los libios "a diferencia de otros países productores de petróleo como Nigeria, utilizan los beneficios del petróleo para desarrollar su país".

 


Logo de la National Oil Corporation (NOC) de Libia.

 

En 2003, Gaddafi condenó la Guerra de Iraq y provocó la ira de Arabia Saudí al decir que la Kaaba de La Meca estaba "bajo el yugo de una ocupación americana", pero cuando cayó Baghdad, se dio cuenta de que tenía que cambiar su política exterior y dejar de ser un Saddam Hussein del Mediterráneo, so pena de acabar como el susodicho y con su país arrasado y ocupado. Jugó la única carta que tenía: la del petróleo, abriendo las puertas de Libia a las compañías extranjeras. Enseguida, Occidente abolió las sanciones contra Trípoli, y las petroleras occidentales acudieron con grandes expectativas. Es la época del amigueo entre Occidente y Libia, es la época de las relaciones diplomáticas, del levantamiento de sanciones, de las disculpas, de las famosas fotos de Gaddafi con los mismos dirigentes internacionales que años después promoverían su derrocamiento o lo dejarían caer.  

 

Sin embargo, las compañías occidentales quedarían decepcionadas por esta imagen aperturista. Bajo el sistema de contratos "Epsa-4", el Gobierno libio concedía licencias de explotación petrolífera sólo a las compañías que le otorgaban a la petrolera estatal NOC la mayor parte del petróleo (en ocasiones, hasta el 90%). El ex-presidente de ConocoPhillips en Libia [1], Bob Fryklund, dijo específicamente que "A escala mundial, los contratos Epsa-4 eran los que contenían las condiciones más duras para las compañías petroleras". La traducción de esto es que Gaddafi quería asegurar que la mayor parte de beneficios de la explotación del petróleo revirtiesen en su país, y que si una compañía extranjera quería beneficiarse del petróleo libio, pagase por ello.

 


El destino de las exportaciones petroleras de Libia. Los porcentajes no son exactos y variaron con el tiempo, pero dan una idea. Nótese el papel de Italia y Alemania. Antes de estallar la guerra, aproximadamente el 85% del petróleo libio exportado iba para la Unión Europea. 

 

Por tanto, Gaddafi permitía que las compañías occidentales obtuviesen beneficios, pero no los suficientes: buena parte iba para el Estado libio. En 2009 se empezó a rumorear que era inminente una nueva ronda de nacionalización del petróleo y subida de precios, y además Gaddafi estaba a punto de sellar pactos privilegiados con dos nuevos protagonistas emergentes que empezaban a asomar tímidamente sus tentáculos por el Mediterráneo: China y Rusia.  

 

Los intereses petroleros de China en Libia no eran especialmente fuertes, Libia destinaba el 10% de sus exportaciones petroleras a China, que obtenía de allí sólo el 3% de su petróleo importado. Los intereses chinos en Libia estaban más orientados a la construcción de infraestructuras: durante los últimos 4 años anteriores a la guerra, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) había firmado contratos por valor de más de 2,67 mil millones de dólares. Sólo en el 2008, las compañías chinas habían invertido más de 100 mil millones de dólares (para hacernos una idea de cuánto significa esta cifra, pensemos que el total de capital estadounidense invertido en China es de 50 mil millones) en 180 proyectos de construcción (ferroviarios, de telecomunicaciones y otros), la mayor parte en la provincia de Cirenaica, posterior epicentro de la insurrección andi-gaddafista. En estos proyectos, trabajaban unos 36.000 chinos de diversas cualificaciones, que tuvieron que ser evacuados apresuradamente. Cabe especular que, si China estaba tan involucrada en un país rico en petróleo como Libia, era porque esperaba obtener una ampliación de sus concesiones petrolíferas.

 

Rusia era otro país cuyos intereses no eran tanto petroleros como, en este caso, armamentísticos y de construcción de infraestructuras (terminales de gas natural licuado, ferrocarril, plantas eléctricas). Aquí estaba activamente involucrado el gigante estatal gasífero ruso Gazprom, que también mantenía conversaciones con el gobierno nigeriano para patrocinar un gasoducto trans-sahariano que, a través de Níger y Argelia, suministrase gas a la Unión Europea. En octubre de 2008, buques de guerra rusos hicieron escala en Trípoli en su camino a Venezuela, y al mes siguiente, Gaddafi hizo su primera visita oficial a Rusia desde la era soviética, debatiendo con Putin y Medvedev la posibilidad de formar una especie de "OPEP del gas", cártel gasífero que incluiría a Rusia (que posee las mayores reservas de gas del mundo), Irán (las segundas), Argelia, Libia y varios países centroasiáticos (especialmente Turkmenistán). Qatar (el tercer país en reservas de gas) quedaba excluido de este club elitista, y a cambio sería babosamente cortejado por Occidente. Aunque los medios de comunicación rusos han sido mucho más sinceros que los occidentales, y aunque ha habido muestras de apoyo a Libia desde Rusia, Moscú se ha abstenido de intervenir militarmente.

 

El 14 de Marzo de 2011, cuando ya había serios problemas con los rebeldes y la mayoría de compañías occidentales se habían marchado apresuradamente, Gaddafi intentó meterse en el bolsillo a China, Rusia, India y Alemania (a Italia ya la tenía, aunque Washington la hizo meter el rabo entre las piernas), pero ya era demasiado tarde. Tanto China como Rusia han salido claramente perjudicadas por la Guerra de Libia, por una parte debido a la cancelación de sus contratos privilegiados (la empresa Agoco, en manos de los rebeldes, amenazó a ambos países con retirarles los contratos por no haber apoyado la insurrección anti-gaddafista) y por otra parte a la irrupción de las multinacionales extranjeras. Por lo pronto, la China National Petroleum Corporation ha cancelado seis proyectos de exploración en Libia y Níger, y actualmente está intentando llegar a acuerdos con el nuevo gobierno rebelde.

 

Quizás la gran perdedora de la Guerra de Libia haya sido Italia. La geografía manda: Italia tiene relaciones con el norte de África, para bien y para mal, desde la época de Cartago y el mito de Eneas y Dido. La petrolera Eni, que en el 2007 pagó mil millones de dólares para asegurar sus concesiones petroleras hasta el año 2042, controlaba antes de la guerra el 30% de las exportaciones libias. En los últimos tiempos, Italia ha hecho una política cada vez más desligada del eje atlantista. Se ha acercado a Rusia (en parte gracias al futuro gasoducto South Stream) y a Libia (mediante contratos petroleros, un tratado de no-agresión y el gasoducto Green Stream, que fue inaugurado en 2004 por Gaddafi y Berlusconi, y que conecta Libia con Italia). Casi daba la impresión de que cada vez que Berlusconi escandalizaba al mundo con sus excesos y sus bunga-bunga, era únicamente para extender una cortina de humo sobre sus turbias maniobras geopolíticas. Este acercamiento italo-ruso preocupaba a Estados Unidos (ver aquí). Italia y Libia tenían muchos intereses comunes, y durante los posteriores bombardeos, Gaddafi llamaría a Berlusconi todos los días para que intentase presionar a los angloamericanos y franceses, en vano: Berlusconi era el primero que estaba a su vez presionado por estos mismos países, a pesar de que sabía perfectamente que la guerra de Libia era inauditamente perjudicial para los intereses italianos, que como hemos visto antes, vienen de muy antiguo.

 


 


Triángulo de gasoductos Nigeria-España-Italia. El gasoducto trans-sahariano, en rojo, no está completado, y el GALSI, en naranja, tampoco. El Medgaz (azul) fue inaugurado en Marzo de 2011, en plena primavera árabe. Son especialmente importantes el gasoducto trans-mediterráneo (gasoducto Enrico Mattei) en el contexto de las revueltas en Túnez, y el gasoducto Green Stream en el contexto de la Guerra de Libia. La situación de España con Argelia es muy similar a la de Italia con Libia: existe un gasoducto directo (el Medgaz) y uno que pasa por un país intermediario (el Maghreb-Europe), que en este caso es Marruecos. Cuando se complete el gasoducto trans-sahariano (si se completa), toda esta infraestructura se conectará, a través del Sahara, con los yacimientos gasíferos del delta nigeriano, donde chocan los intereses del atlantismo con los de China, Irán, Rusia y, hasta hace poco, Libia y la Unión Africana. Se comprenden mejor los intereses de Gaddafi, Francia y el atlantismo en el país-bisagra Níger (país que, además, tiene importantes yacimientos de uranio y donde los chinos buscan petróleo...).  

 

Alemania ha sido otro Estado notable por su ambigüedad en torno a la Guerra de Libia, no en vano recibía en torno al 20% de las exportaciones petroleras de ese país y entre 2005 y 2007 supuestamente contribuyó en el entrenamiento de las fuerzas de seguridad libias. Berlín va dándose cuenta de que tiene muchos más intereses en común con Moscú que con Washington: el 18 de Febrero de 2011, Alemania votó a favor de una resolución de la ONU condenando como ilegales los asentamientos judíos en Cirjordania, y una semana después, Angela Merkel se permitía recriminarle al Primer Ministro israelí Benjamin Netanyahu que no hubiese dado pasos para obtener la paz con los palestinos; este gesto diplomático es muy fuerte para un país tan acomplejado y delicado en el tema israelí como Alemania. El 8 de Noviembre de 2011, se inauguró un gasoducto (el Nord Stream) que le proporciona a Alemania gas ruso a través del Báltico, y Berlín está empezando a desmarcarse inquietantemente de la política atlantista.

 

En la cumbre del G8 el 15 de Marzo de 2011, la canciller alemana se negó a ser presionada por Reino Unido y Francia, y bloqueó la propuesta atlantista de establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia ―pero al día siguiente, un repentino y oportuno "problema" con su helicóptero la hizo cambiar de opinión. El 17 de Marzo, se abstuvo (junto con Brasil, China, India y Rusia) de votar la resolución del Consejo de Seguridad de la ONU decretando la zona de exclusión aérea y, si bien declaró pasivamente que dicha resolución debía aprobarse, se negó a mandar tropas a Libia. Esto cambió en Agosto, cuando, reaccionando a las presiones extranjeras, envió unidades de operaciones especiales a combatir en Libia, contraviniendo la resolución 1973 de la ONU. Por ahora, Estados Unidos ha conseguido que Alemania vuelva, a regañadientes, al redil atlantista, pero se trata de un éxito efímero que no hace más que retrasar lo inevitable: la ruptura entre la Europa continental y el atlantismo, agudizada por el acercamiento de Europa a Rusia y de EEUU al Pacífico.

 

¿Cómo se ha visto afectada España? Libia era nuestro segundo suministrador de crudo (el primero es Irán), y a lo largo de 2010, España había aumentado un 33% el suministro de petróleo libio. En 2008, Repsol (que se preciaba de ser "la verdadera embajada de España en Libia") había firmado una prolongación de su contrato hasta 2032, y en 2009, había realizado importantes descubrimientos, consolidándose como la primera petrolera privada de Libia y produciendo 360.000 barriles al día. A esta compañía, que siempre se ha vanagloriado de tener mejor información que el mismísimo CNI, los conflictos le cogieron totalmente por sorpresa, y tuvo que evacuar desordenadamente a sus empleados en Libia. En Octubre de 2011, Repsol volvió a reanudar su producción en Libia... con sólo 30.000 barriles al día.

 

Cuando comenzó la zona de exclusión aérea y los "bombardeos humanitarios", los primeros objetivos de la OTAN fueron asegurar los pozos petrolíferos, refinerías, oleoductos, puertos y otras infraestructuras petroleras ―no en vano la rebelión había comenzado en Cirenaica. Con el derrocamiento de Gaddafi y el reconocimiento apresurado del Consejo Nacional de Transición libio, Washington, Londres y París han creado una nueva empresa petrolera, la Libyan Oil Company, totalmente desregulada y con las puertas abiertas para los inversores occidentales, con lo cual es previsible que buena parte de sus beneficios acabe en paraísos fiscales y, en todo caso, que el pueblo libio no los vea ni en pintura. La OTAN ha previsto privatizar también la NOC.

 

Entre tanto jaleo, el mundo ha podido asistir perplejo al bochornoso espectáculo de cómo una larga lista de petroleras occidentales (especialmente la británica British Petroleum y la francesa Total), así como las variopintas facciones de "los rebeldes libios", se disputan como buitres los contratos y los derechos de explotación del petróleo. Para estos señores codiciosos, arrasar un país próspero, sumir a su pueblo en la miseria y mandar a la muerte a docenas, puede que cientos, de soldados de operaciones especiales ―la flor y nata de la Civilización Occidental― sólo habrá valido la pena si logran hacerse con un trozo del pastel.


NIVEL DE VIDA EN LIBIA Y POLÍTICAS SOCIALES DE GADAFI


¿De qué opresión está hablando? Los libios se beneficiaban de créditos a 20 años sin intereses para construir sus casas, un litro de gasolina costaba 14 céntimos, la comida no costaba absolutamente nada y un jeep surcoreano KIA podía ser comprado por sólo 7.500 dólares.

 (Vladimir Chamov, ex-embajador ruso en Libia, cuando le mencionaron en una entrevista la "opresión al pueblo" de Gaddafi).

 

Hay que tener en cuenta que lo que desea la mayor parte de la población de cualquier país, es tranquilidad y prosperidad y, al ser posible, que no la bombardeen aviones extranjeros o la asesinen/violen/torturen mercenarios extranjeros. No hay pueblo que no desee un gobierno paternalista y protector, y eso era lo que Gadafi intentaba proporcionar. Antes de continuar, dejaremos que los datos hablen por sí sólos.

 

• PIB per capita: 14.884 $ (comparar con 4.900 en Marruecos). Libia era el primer país africano en el Índice de Desarrollo Humano (IDH).

 

• Consumo calórico diario per capita: 3144 (en España 3270).

 

• Deuda/PIB: 3,3 % (comparar con el 60% de EEUU). Libia era el país menos endeudado del mundo con respecto a su PIB, ver aquí y aquí.

 

• Población urbana: 78%, la mayor parte en ciudades de la costa. Ver aquí.

 

• Esperanza de vida: 74 años (la más alta de África). En 1980, era de 61 años.

 

• Tasa de fertilidad: 2,6 (comparar con 5,4 en Marruecos o 6,5 en Yemen).

 

• Tasa de mortalidad infantil: 19 de cada mil. En 1980, era de 70 por cada mil.

 

• Índice de alfabetización: 83% (compárese con el 52% de Marruecos, o el 5% de Libia antes de que llegase Gadafi al poder).

 

• Préstamos bancarios: sin intereses. Todos los préstamos eran a 0% de interés por ley.

 

• Grandes negocios inmobiliarios y mercados hipotecarios: prohibidos.

 

• Ayudas a la vivienda y a la adquisición de automóviles: prácticamente cada familia tenía una casa y un coche. El Estado concedía préstamos automáticamente para adquirir vivienda y automóvil. El 50% de la adquisición del automóvil la costeaba el Estado. Gadafi prometió una vivienda a todos los libios antes de concedérsela a su propio padre, y cumplió su promesa: su padre murió viviendo en una tienda. En 1969, antes de la revolución gadafista, el 40% de los libios vivían en tiendas o chabolas. En 1997, prácticamente todos los libios adultos poseían su propia vivienda.

 

• Ayuda a la vivienda para recién casados: 64.000 $ (en Libia, el coste de la vida es 1/3 con respecto a los países del sur de Europa, de modo que, cambiando a euros y ajustando el coste de la vida, la ayuda equivaldría para nosotros a 140.000 €).

 

• Cheque-bebé: 7.000 $ (cambiando de moneda y computando costes de vida, equivaldría a 15.219 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas estatales anuales por cada miembro de familia: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas a familias numerosas: precios simbólicos en alimentos esenciales y bienes de primera necesidad. Cuarenta barras de pan costaban 14 céntimos de dólar.

 

• Sanidad: de alta calidad y costeada por el Estado. Acceso gratuito a médicos, clínicas, hospitales y productos medicinales y farmacológicos. Si un libio necesitaba una operación que no podía ser llevada al cabo en Libia, el Estado costeaba el viaje al extranjero y el coste de la operación. Entre 1969 (revolución gadafista) y 1978, la cantidad de médicos se multiplicó por 5.

 

• Educación: primaria, secundaria y superior costeada por el Estado. Becas y estudios en el extranjero costeados por el Estado. Gran cantidad de alumnos libios estudiando en universidades europeas, una intelligentsia libia bien formada, gran cantidad de libios que hablan bien el inglés. El 25% de los libios tenía titulación universitaria. La proporción de profesores-alumnos era de 1:17. Cuando un licenciado no encuentra trabajo, el Estado le paga el salario medio de alguien con su cualificación hasta que lo encuentre.

 

• Situación de la mujer: junto con Siria, la mejor de cualquier país árabe. Las mujeres accedían a la universidad, tenían los mismos derechos legales que los hombres, podían entrar en el Ejército, votar, conducir un coche, pilotar un avión, trabajar, viajar, ostentar cargos públicos (ha habido ministras libias), ser propietarias de un negocio, formar asociaciones, recitar el Corán en público, poseer su propia cuenta bancaria o casa, y salir solas a la calle. Las bajas por maternidad eran muy amplias y no se les permitía el trabajo físico intenso. No regía la Sharia (ley musulmana radical), se prohibieron los matrimonios de menores de edad y las mujeres obtuvieron el mismo derecho a divorcio que los hombres. En 2001, el 16% de las mujeres libias tenía un grado universitario. En la educación secundaria y superior, las chicas eran un 10% más que los chicos. Existían centros de "rehabilitación moral" donde una mujer podía refugiarse si tenía problemas con una familia fundamentalista. La pintoresca guardia personal de Gadafi, compuesta exclusivamente por mujeres, tenía por objeto llamar la atención al mundo sobre la situación de la mujer libia. En Occidente no se han visto manifestaciones de feministas protestando por la caída del único estadista que podía garantizar los derechos de la mujer libia. Ver más aquí.

 

• Salario de una enfermera: 1.000 $ (equivaldría a 2.170 € en el sur de Europa).

 

• Indemnización por desempleo: 730 $ mensuales (equivaldría a 1.580 € mensuales en el sur de Europa).

 

• Precio de un litro de gasolina: 14 céntimos de dólar (comparar con 1,3 euros en España), menos que un litro de agua. Esto da una idea de cómo en Occidente las multinacionales petroleras fijan precios como un cártel mafioso ―lo llaman "libre mercado".

 

• Precio de la electricidad: gratuito. No existían las facturas de la luz.

 

• Impuestos y tasas: la mayor parte prohibidos.

 

• Venta y consumo de alcohol: prohibidos.

 

• Ayuda estatal por cada apertura de PYME: 20.000 $ (equivaldría a 43.485 € en el sur de Europa).

 

• Ayudas al desarrollo de la agricultura: cualquier libio que quisiera irse a vivir al campo y dedicarse a la agricultura, recibía gratuitamente del Estado tierra, casa, animales de ganado, material de granja y semillas.

 

Estos logros están a años luz de lo que cualquier país del Tercer Mundo ha logrado bajo la democracia-a-la-occidental y las directrices de los Programas de Ajuste Estructural (SAP por sus siglas inglesas) del Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial. También están a años luz de las petro-monarquías árabes del Golfo, a pesar de que éstas son más ricas en petróleo que Libia. Tanto es así que, en 2005, la ONU elogió a Libia por sus avances sociales, sin parangón en toda África. Libia venía a ser el ejemplo perfecto de lo lejos que puede llegar un país cuando emplea bien los recursos que la providencia le dio, sin intermediarios, parásitos, mercaderes, especuladores o saqueadores extranjeros. Libia era, en suma, el caso opuesto al Congo-Kinshasa ―un país tremendamente rico en recursos, pero desorganizado y saqueado.

 


Por sus políticas sociales, Gaddafi era muy popular entre la abrumadora mayoría del pueblo libio. Manifestación del 1 de Julio de 2011 en la Plaza Verde de Trípoli. Se juntaron 1,7 millones de libios: el 95% de la población de Tripoli. Esta manifestación no encontró apenas eco en los medios de comunicación occidentales.

 

 


EL PROBLEMA DEL AGUA: RESUELTO

 

El mundo árabe no se caracteriza por ser precisamente rico en agua, el oro azul es un recurso tan escaso que se han dado muchísimos conflictos en torno a él. El control de las fuentes del Nilo Azul es la causa de la desconfianza entre Egipto e Etiopía y, en su día, del ansia de los italianos por apoderarse de Abisinia (estrangular a Suez). En Cisjordania, los asentamientos de colonos judíos coinciden casi exactamente con la distribución de los acuíferos. Las fuentes del río Jordán han sembrado la discordia en las relaciones entre Israel y Jordania, el agua de las Granjas de Cheba tiene mucho que ver en la enemistad Israel-Siria, y las montañas del Líbano ("la Suiza de Oriente Medio") son un buen motivo más para que Israel desee dominar la zona. Lo mismo se puede decir respecto a las fuentes del Tigris y el Éufrates y las inestabilidades en las zonas armenias y kurdas de Turquía: en todo Oriente Medio, el agua puede ser una bendición o una maldición, según se mire. Incluso donde Oriente Medio se convierte en Extremo Oriente, el fenómeno persiste: la lucha por los recursos hídricos del glaciar de Siachen y varias zonas montañosas, ha puesto patas arriba a toda la región de Cachemira, contestada por tres potencias nucleares: China, India y Pakistán.

 

Precisamente debido a la escasez de agua, los musulmanes en general y árabes en particular, han heredado una larga tradición de aprovechamiento de recursos hídricos. Las civilizaciones mesopotámicas, persa, romana y bizantina fueron acumulando valiosas tradiciones de control y administración de aguas, y actualmente, hasta en los valles más recónditos de Afganistán se construyen acequias cuidadosamente y se consigue mantener verdes los cultivos.  

 


 

 

A diferencia de Marruecos o Líbano, que tienen regiones montañosas y verdes, Libia es de los países árabes más áridos: el 95% de su espacio es desierto puro. En él tuvo lugar la mayor temperatura jamás registrada: 58º C, en El-Azizia, el 13 de Septiembre de 1922. El clima es tremendamente seco, y sólo el 2% del territorio (zonas de costa y de oasis) recibe suficientes precipitaciones como para poder dedicarse a la agricultura. Paradójicamente, en el Sahara se encuentra también el mayor acuífero de agua fósil del planeta: el Sistema Acuífero de Piedra Arenisca de Nubia, con 150.000 kilómetros cúbicos (!) de agua. El acuífero, que fue descubierto accidentalmente en 1953 mientras se buscaba petróleo, abarca zonas de Libia, Chad, Sudán y Egipto.

 


El sistema acuífero de piedra arenisca de Nubia.

 

África entera está llena de enormes acuíferos, pero con líderes corruptos, pueblos desordenados y deudas odiosas contraídas con bancos internacionales, nunca se los ha explotado como es debido, y se recurre en cambio a costosas plantas de potabilización de agua que cubren de beneficios a las compañías desalinizadoras occidentales. Gaddafi fue el primer estadista que buscó seriamente un modo de aprovechar el potencial hídrico del Sahara para que su país fuese autárquico en agua. Para ello, el  "tirano" y "sátrapa" libio financió (25.000 millones de dólares) una obra faraónica denominada Gran Río Artificial, el mayor proyecto de irrigación del mundo, y una de las mayores obras de ingeniería jamás realizadas. El objetivo era traer agua desde los acuíferos y oasis del Sahara hasta las sedientas ciudades de la costa, algunas de las cuales (como la misma Bengasi) no podían beber agua de sus propios acuíferos debido a la invasión de agua marina. Se cavaron 1.300 pozos (casi todos de más de 500 m de profundidad) y se construyeron 2.820 km de canalizaciones subterráneas y acueductos. Antes de ser bombardeado y destruido por la OTAN, el Gran Río Artificial ―al que Gaddafi se refería orgullosamente como "la octava maravilla del mundo"― bombeaba 6,5 millones de metros cúbicos de agua a la costa cada día.

 

Click para agrandar. La infraestructura hídrica de Gaddafi logró hacer florecer el desierto. Estos vergeles, situados en pleno Sahara, eran sólo el comienzo de un plan enorme para convertir Libia en un país agrario, haciéndola una potencia económica regional y atrayendo inversiones, contratos y trabajadores. Cada una de estas parcelas tiene un diámetro aproximado de un kilómetro. Gaddafi planeaba desarrollar 160.000 hectáreas de cultivos, para hacer de Libia un país autárquico en lo alimentario, y también para convertirla en una potencia agraria exportadora.

 

Click para agrandar. Los campos de Kufra, situados cerca de un oasis, podían ser vistos fácilmente por los astronautas desde el espacio y eran una aparición común en los atlas de tipo "El mundo visto desde el aire". Su forma circular se debía al empleo de una técnica mecanizada, el sistema de riego por pivote central, que riega en círculos y minimiza la pérdida de agua por evaporación.

 


Evolución de los vergeles libios de 1972 a 2001. Se cultivaban cereales, frutas, verduras y forraje para ganado. Principales perjudicados: Marruecos, Egipto e Israel. Principal beneficiado: el pueblo libio. Todo esto ha sido destruido por bombardeos de la OTAN el 22 de Julio de 2011, en Brega y otros lugares. Al día siguiente, la OTAN bombardeó la fábrica que construía las piezas y tramos del ducto.

 


De 1988 a 2006.

 


Red hídrica de Libia. Las fases III y IV estaban aun bajo construcción cuando fueron bombardeadas. El Gran Río Artificial era descrito en el Libro Guiness de los Récords como una "maravilla del mundo moderno".

 

En Agosto, UNICEF advirtió que el bombardeo de las infraestructuras hídricas por parte de la OTAN podía "convertirse en un problema sanitario sin precedentes". Poco importa: el Fondo Monetario Internacional, el Banco Mundial y las empresas constructoras de Occidente, se frotan ya las manos pensando en el dinero que le van a prestar al nuevo gobierno libio y los beneficios que obtendrán reconstruyendo el país. Destruir países y luego reconstruirlos como más convenga, sin importar la cantidad de damnificados, es uno de los mayores negocios de la era de la globalización.

 


Más información:


http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4814988.stm

http://www.traxco.es/blog/pivotes-de-riego/cultivar-en-el-desierto-libia

http://www.traxco.es/blog/wp-content/uploads/2010/11/pivotes-de-riego-en-libia-y-jordania.pdf

Página oficial del Gran Río Artificial:

http://www.gmmra.org/en/index.php?option=com_content&view=article&id=76&Itemid=50

 


 

 


EL TEMA IDENTITARIO —GADDAFI Y LAS TRIBUS LIBIAS

 

Si pretende sobrevivir a largo plazo, todo Estado debe tener en cuenta las particularidades étnicas que conforman su espacio. Los regímenes que le dan la espalda a los problemas étnicos, los niegan o pretenden llevar al cabo chapuceras políticas de homogeneización, acaban sumergidos en ellos. Por eso la misma globalización, que pretende imponer este proceso sobre todo el planeta, está abocada al fracaso tarde o temprano, y terminará entre cruentos conflictos étnicos.

 

En Europa, la tradición de los Estados, el orden y la jerarquía, es muy antigua y, aunque no se trata de un continente homogéneo étnicamente, se puede decir que la mayor parte de países europeos, e incluso el concepto mismo de Europa, es étnicamente viable siempre que se respeten las identidades y no se las pretenda amalgamar. Libia es harina de otro costal. La existencia de Libia como Estado independiente, con sus fronteras actuales, es muy reciente. Debido a la dificultad de cultivar el suelo, la vida sedentaria en Libia es una aparición muy tardía, y prácticamente sólo circunscrita a la costa de la provincia de Cirenaica. Hasta bien entrado el Siglo XX, la mayor parte de los libios eran nómadas sumamente pobres, y las únicas estructuras de organización que existían eran las extranjeras de carácter colonial (Italia y Reino Unido principalmente) y las autóctonas de carácter tribal. Luego llegarían las extranjeras de carácter empresarial, que desafortunadamente para ellas, coincidirían con la organización de la estructura estatal por parte del dictador libio. Gaddafi, un beduino de Sirte que nunca se avergonzó de sus orígenes humildes, quiso basar un Estado libio fuerte en los pactos con las diversas tribus, y consideró que la única manera que tenía Libia de no ser arrollada por el extranjero era expulsar a las formas de organización alógenas (empresas y sátrapas relacionados con el antiguo colonialismo imperialista) y actualizar la organización tribal libia, pactando con los patriarcas locales y dándole a cada tribu un lugar en el seno del Estado. Es así como Gaddafi pudo llegar a ser popular en prácticamente todas las tribus libias, desde los árabes de la costa hasta los tuareg del desierto.

 

Pero existía una sombra en la política étnica gaddafista: los bereberes del Oeste del país (montañas Nafusa y alrededores). Los colonos italianos concedieron autonomía religiosa y judicial a esta minoría, ya que es de religión Ibadi (una secta musulmana que se extendió durante la conquista árabe del Magreb). Los ibaditas, aunque se consideran básicamente sunnitas (en Occidente no se los considera ni sunnitas ni chiítas), difieren ligeramente de los malekitas, que componen el resto de la población libia. No tienen sus propias mezquitas y se juntan con el resto de fieles, pero han forjado lazos con Omán, el único Estado gobernado por el ibadismo. Éste es el primer problema de los bereberes libios: sus relaciones con un régimen esencialmente pro-occidental.

 


Zonas bereberes en naranja, zonas árabes en marrón, zonas deshabitadas en gris.

 

El otro problema de los bereberes son los lazos de algunos de sus líderes con el CMA (Congrès Mondial Amazigh), una ONG francesa que, como todas las ONG’s, es la fachada legal de operaciones de ingeniería social, diplomacia, agitación e Inteligencia. Este organismo era percibido por el régimen libio como hostil e interesado en promover la sedición en Libia para desestabilizar al Estado y hacerlo vulnerable a la penetración extranjera.

 

Gaddafi quería un Estado fuerte y unido. Aunque no se metía con la vida privada de los bereberes, el idioma amazigh estaba ausente en las instituciones públicas, y el sistema educativo no mencionaba a los bereberes en la historia de Libia. La Declaración Constitucional de 1969 describía a Libia como un Estado árabe y establecía el árabe como único idioma oficial. En 1977, la Declaración de Establecimiento de la Autoridad del Pueblo puso aun más énfasis en la naturaleza árabe de Libia, llamando a su Estado "Yamahiriya Árabe Libia". Hasta 2007, una ley prohibía que se diese nombres bereberes a los recién nacidos. Aunque los bereberes nunca sufrieron limpieza étnica ni terrorismo estatal como los armenios en Turquía o los kurdos en Iraq, Gaddafi no simpatizaba con ellos y siguió considerándolos como un sector social demasiado proclive a ser utilizado como vector de penetración extranjera. En 1985 el líder libio había declarado que "Si tu madre te transmite este idioma (el amazigh), te está alimentando con la leche del colonialismo, y te transmite su veneno". Es comprensible que los bereberes se levantasen contra Gaddafi cuando, a principios de 2011, comenzó el conflicto libio ―si bien los problemas con los bereberes han sido menores y el mayor conflicto ha sido el de Cirenaica, que precisamente tiene fama de ser una región "multitribal".

 

Todos los etnólogos del Siglo XX consideraban que los bereberes libios estaban fortísimamente arabizados tanto cultural como racialmente. Un estudio italiano de 1932 concluía que no quedaban bereberes puros en Libia. El censo colonial de 1936 no diferenciaba entre árabes y bereberes: ambos eran incluidos en la denominación "libios". Los censos más recientes también incluían a ambas etnias en la misma categoría, de modo que no existen estadísticas fiables sobre la cantidad de bereberes en Libia; sus números pueden andar entre 25.000 y 150.000. La población de habla amazigh, incluyendo los tuareg (que son leales al gaddafismo) y los habitantes de Ghaddames, pueden ser alrededor del 10% de la población.

 

La política tribal de Gaddafi, que consistía básicamente en pactar con las tribus del interior y dejarlas en paz, era un problema para la globalización. Los espacios donde subsisten estas formas de organización social y familiar (como también en la frontera afgano-pakistaní), son un gran problema para el comercio internacional. Estas gentes no se integran en la economía de mercado, son autárquicos, realizan sus intercambios comerciales a nivel regional sin someterse a política fiscal alguna, y no dependen de la oferta de las multinacionales o de las fluctuaciones en bolsa: ellos se lo guisan, ellos se lo comen, sin contar con el resto del mundo. Se trata de un estilo de vida que la globalización quiere desmantelar e integrar en las urbes de la costa. Con la irrupción de la OTAN en Libia y la caída del régimen gaddafista, se puede esperar que el modus vivendi de las tribus desérticas se vea cada vez más amenazada.

 

El futuro de los tuareg es incierto. Durante los años 70, muchos tuareg se enrolaron en la Legión Islámica, un ejército mercenario que Gaddafi utilizaba para apoyar o desestabilizar países vecinos (Chad, Sudán, Líbano) o movimientos guerrilleros. El buen comportamiento de estos hombres les ganó el apoyo de Gaddafi en sus propias rebeliones regionales, especialmente en Níger y Mali. Aunque la Legión fue desbandada en 1987, muchos de sus miembros se quedaron sirviendo en las Fuerzas Armadas de Libia. Los tuareg son actualmente un factor de peso en la geopolítica del interior de África. Se les relaciona inevitablemente con Gaddafi, y cualquiera que pretenda dominar la franja del Sahel deberá contar con ellos tanto para bien como para mal. Se cree que buena parte de los cuadros gaddafistas han huído Níger y que se encuentran escoltados por tuaregs.

 

GADDAFI Y LA RELIGIÓN

 

En el mundo musulmán, la religión tiene un papel importantísimo, incluso para los que no son islamistas radicales o siquiera practicantes serios. Para ellos, ser judío o cristiano es infinitamente mejor que ser un ateo. Por lo general, los musulmanes son incapaces de concebir que un hombre no tenga fe religiosa de ningún tipo, y consideran que, si no tuviesen al Islam, no serían nada y el mundo los devoraría.

 

Aunque en el pasado han existido regímenes islámicos muy fundamentalistas (como los almorávides y almohades), el radicalismo islámico tal y como lo conocemos hoy, es una aparición muy reciente. El mundo musulmán iba camino a modernizarse gradualmente y emerger como potencia internacional, hasta que un acontecimiento truncó este ascenso: el establecimiento del Estado de Israel en 1948. Desde entonces aparecieron numerosos movimientos radicales, la mayor parte relacionados con redes de Inteligencia enquistadas en Egipto, Marruecos, Arabia Saudí y Pakistán. Quizás los talibán sean el ejemplo más perfecto, con un integrismo sin precedentes en el mundo musulmán: imposición del burka, militantes que desde niños dedican sus vidas a aprenderse el Corán de memoria, y que cuando ya se lo saben, vuelven a memorizárselo desde cero, pero esta vez al revés. Cuando fallan al recitarlo, se les golpea con un palo. La letra, con sangre entra. Los talibán fueron apoyados directamente desde Washington para contener la expansión soviética (y el que dude, puede darle un vistazo a la peli "Rambo III"), y después fueron la excusa perfecta para que el Pentágono invadiese Asia Central.

 

A pesar de que EEUU se hace pasar por paladín del anti-radicalismo, es aliado de dictaduras religiosas como Arabia Saudí y otras, mientras que ataca a países árabes laicos y avanzados como Iraq, Libia, Líbano o Siria. Curiosamente, también los cristianos orientales (maronitas, caldeos, coptos, armenios) están en la lista negra del atlantismo. Por poner un ejemplo, un cristiano armenio disfruta en Irán de una libertad religiosa que sería impensable en países aliados de EEUU como Marruecos o Arabia Saudí. Lo mismo rezaba para los cristianos caldeos en Iraq bajo Saddam Hussein.

 

Gaddafi, como ex-panarabista y heredero del socialismo árabe, a pesar de ser creyente, consideraba que la política debía ser independiente de la religión; su modelo no era Mahoma, sino Nasser. Gaddafi además era perfectamente consciente de que los islamistas radicales le eran hostiles y de que se trataban de una quinta columna del enemigo en su país. A diferencia de lo que pasa en Europa (donde existen mezquitas donde se predica el radicalismo sin ningún impedimento), Gaddafi asignó "observadores" a las mezquitas libias para vigilar los discursos de los clérigos, e incluso vigilaba a los hombres con barbas demasiado largas, rasgo asociado al fundamentalismo. Gaddafi también estableció centros de acogida para que las mujeres que hubiesen tenido problemas con una familia "demasiado" tradicional pudiesen encontrar refugio. Esto no sucede en la mayor parte del mundo musulmán, donde este tipo de disputas suele zanjarse con el apuñalamiento de la mujer involucrada, un chorro de ácido en la cara, una nube de piedras, latigazos o una decapitación.

 

Sin embargo, hay que reiterar que Gaddafi no era ningún ateo. Mencionaba a Alá en sus discursos con mucha frecuencia y amaba la cultura árabe y musulmana. En plena Guerra Fría, durante una visita a Moscú, Gaddafi se negó a bajarse del avión o encontrarse con el secretario general soviético Brezhnev hasta que no se le llevase a ver un funeral musulmán, como prueba de que el Islam no estaba perseguido en la URSS.

 

El cristianismo no estaba perseguido bajo el régimen de Gaddafi. Antes de la guerra, había en Libia 60.000 coptos ortodoxos, la comunidad religiosa más antigua del país. Había también 40.000 católicos, una prefectura apostólica (en Misrata), tres vicariatos (Trípoli, Bengasi y Derna) y dos obispos (Trípoli y Bengasi). En Trípoli había también una congregación anglicana de inmigrantes procedentes de las antiguas colonias británicas en África subsahariana. Si bien había libertad de culto, no estaba permitido hacer proselitismo entre musulmanes, la literatura religiosa estaba sometida a censura y si un varón no-musulmán quería casarse con una mujer musulmana, debía convertirse al Islam.

 


Iglesia de Santa Maria degli Angeli en Trípoli, fundada en 1645 por la comunidad maltesa.

 

 


TERRORISMO PATROCINADO POR LIBIA

 

El terrorismo internacional es, en su mayor parte, terrorismo de Estado ―es decir, perpetrado por servicios de Inteligencia de diversos países para forzar acontecimientos o tendencias geopolíticas. Lo mismo podríamos decir de buena parte del crimen organizado. Casi todos los países han patrocinado terrorismo de Estado de una forma o de otra, y Libia sin duda apoyaba a muchos grupos armados en el extranjero (tuaregs, piratas somalíes, grupos palestinos, etc.). Los atentados que los medios de comunicación occidentales atribuyen a Libia han sido utilizados para poner a diversos organismos de poder en contra de Gaddafi y para atacar el país, de modo que no está de más tratar, aunque sea por encima, dos de los más sonados.

 

El primero de ellos tuvo lugar en la discoteca "La Belle" de Berlín-Oeste, un local frecuentado por marines estadounidenses. Murieron tres personas (una mujer turca y dos sargentos norteamericanos) y otras 230 resultaron heridas, muchas de ellas permanentemente. La opinión pública más informada consideró que el atentado de la discoteca de Berlín fue la respuesta gaddafista al hundimiento de dos barcos libios, que a su vez se habría debido a los ataques terroristas del 27 de Diciembre de 1985 en Roma y el aeropuerto de Viena.

 

El juez que llevó el caso, Peter Mahofer, dijo que no estaba nada claro que el ataque tuviese nada que ver con el régimen libio. Otro magistrado, Detlev Mehlis (el mismo que décadas después manipularía la investigación sobre el asesinato del primer ministro libanés Rafik Hariri en 2004 [2]) aceptó las declaraciones de un tal Musbah Abdulghasem Eter para incriminar a un diplomático libio y su supuesto cómplice, Mohammed Amairi. Fue mucho más adelante, en 1998, que se supo, gracias a la cadena de TV alemana ZDF, que el primer nombre no sólo era falso testigo, sino también agente de la CIA, mientras que el segundo trabajaba directamente para el Mossad.

 

El entonces presidente estadounidense Ronald Reagan respondió al atentado llamando a Gaddafi "perro rabioso", congelando los activos libios, suspendiendo el comercio con el país y lanzando Operación El Dorado Canyon: un bombardeo sobre Trípoli y el puerto de Bengasi, en el que murieron 60 libios (incluyendo una hija adoptiva de Gaddafi, de 15 meses) y más de 2.000 resultaron heridos (incluyendo otro hijo de Gaddafi, Khamis, de 3 años).

 

Tras negociar con el gobierno alemán, en 2004 Libia accedió a indemnizar a las víctimas del atentado con 35 millones de dólares. Esto ponía fin al vacío diplomático entre ambos países… provocado por Washington.

 


El emblemático monumento en Bab al-Aziziya conmemoraba el bombardeo estadounidense en el que Gaddafi perdió a una hija adoptiva. EEUU perdió un cazabombardero F-111 y los dos hombres que conformaban su tripulación.

 

El otro famoso "atentado libio" tuvo lugar en Escocia, el 21 de Diciembre de 1988, sobre la localidad escocesa de Lockerbie: un avión de la compañía aérea Pan Am explotó en pleno vuelo, matando a 270 personas. Fue el atentado más sanguinario contra civiles estadounidenses (189 de las víctimas lo eran) hasta el 11 de Septiembre del 2011.

 

Las investigaciones sobre el caso estuvieron a cargo de la CIA, el FBI… y la policía local de Dumfries y Galloway. En 1991, señalaron como autores del atentado a dos ciudadanos libios que supuestamente trabajaban para la Inteligencia de su país: Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi, jefe de seguridad de las Aerolíneas Árabes Libias (LAA) y Al Amin Khalifa Fhimah, director de la estación de las LAA en un aeropuerto de Malta. El departamento de Acción Psicológica del Mossad (Inteligencia israelí) inmediatamente dio consignas a varios periodistas de diversos medios de comunicación (entre ellos a Gordon Thomas, autor de "El Mossad: historia secreta") para culpar a Libia del atentado, y se inició una campaña mediática de acoso y derribo contra el régimen gaddafista.

 

Pan Am pertenecía a Yuval Aviv, ex-oficial del Mossad. La compañía exigió la comparecencia del FBI, la CIA y la DEA (muy experta en basar maletines con contenido turbio), pero estas agencias se negaron a declarar, acogiéndose a motivos de "seguridad nacional". A raíz del juicio, el Consejo de Seguridad de la ONU y la Unión Europea aprobaron duras sanciones contra Libia, ya que Trípoli se negó a extraditar a los acusados. Estas sanciones, y las diversas negociaciones diplomáticas con Gaddafi, dieron como resultado que en 1999 el estadista libio entregase a las autoridades británicas a los dos ciudadanos acusados para ser juzgados en Reino Unido. Gracias a ello, la UE retiró sus sanciones contra Libia. El segundo acusado, Fhimah, fue absuelto, y el primero, Megrahi, fue condenado en 2001 a 27 años de prisión ―si bien él siempre afirmaría ser inocente.

 

En Octubre de 2002, Gaddafi pagó 2.700 mil millones de dólares a los familiares de las víctimas del atentado ―10 millones por cada víctima. En Agosto de 2003, aceptó formalmente la responsabilidad libia en Lockerbie; al mes siguiente, la ONU levantó sus sanciones. Era la época de la Guerra de Iraq, Saddam Hussein había caído y Gaddafi consideraba que sólo podría salvar su país de ser bombardeado si agachaba la cabeza y hacía gestos aperturistas para calmar los ánimos en Occidente.

 


Atentado de Lockerbie, 21 de Diciembre de 1988.

 

La verdadera autora del atentado de Lockerbie fue una facción de la CIA que operaba en Alemania, y que introdujo el explosivo en el avión durante una escala en Frankfurt. En 2005 se supo que, según el ex-jefe escocés de policía que había investigado el caso, las evidencias (esencialmente el temporizador de la bomba) fueron fraguadas por la CIA para incriminar a los libios. El mismo "experto" que examinó el temporizador admitiría más tarde que él mismo lo fabricó, y el testigo-estrella (un tendero maltés) que proporcionó un vínculo entre la bomba y el maletín reconocería que fue sobornado por el Gobierno de los Estados Unidos con 2 millones de dólares para mentir en el estrado e incriminar a los libios. Esto hizo que las autoridades escocesas se propusieran revisar el caso, pero la salud del condenado no lo permitió: se interrumpió su condena y fue oportunamente enviado a Libia. No es el objetivo de este artículo extenderse más en este asunto, quien esté realmente interesado sabrá investigar y llegar a sus propias conclusiones.

 

EL FRACASO DEL PANARABISMO Y EL ÉXITO DEL PANAFRICANISMO: LOS ESTADOS UNIDOS DE ÁFRICA

 

Cualesquiera que fuesen los defectos de Gaddafi, era un verdadero nacionalista. Yo prefiero nacionalistas a marionetas en las manos de intereses extranjeros… Gaddafi ha hecho grandes contribuciones en Libia, África y el Tercer Mundo. Debemos recordar eso como parte de su visión de independencia, echó a las bases británicas y americanas de Libia tras tomar el poder.

(Yoweri Museveni, Presidente de Uganda).

 

Tras haber intentado infructuosamente establecer un espacio común con Egipto y Siria, Gadafi sabía que el panarabismo estaba acabado. Egipto había caído en 1982 en manos del atlantismo, el poder de Israel estaba fuera de toda duda, Siria era demasiado pro-soviética y a los petro-regímenes árabes sólo les importaban los petrodólares. En un discurso ante la Liga Árabe, Gaddafi echó en cara al resto del mundo árabe, entre otras cosas, que no moviese un dedo por Iraq y que sus agencias de Inteligencia conspirasen unas contra las otras. En otra ocasión le puso las pilas bien puestas a Abdulá, el rey de Arabia Saudí: "detrás de ti está la mentira y delante de ti está la tumba; fuisteis creados por Gran Bretaña y estáis protegidos por América". Gaddafi se estaba aislando poco a poco del mundo árabe, y decidió poner sus energías en un proyecto quizás más coherente con la geopolítica de Libia: un imperio africano. Consciente de que la ONU no había impedido docenas de conflictos por estar controlada por el Consejo de Seguridad, y de que la Organización de Unidad Africana (que se originó en las luchas anti-coloniales de los años 60) era un circo inútil, en 2002 fundó la Unión Africana.

 

Gadafi sabía que, en el mundo moderno, los Estados modestos no pueden tener peso en el panorama internacional, y que sólo los bloques geopolíticos unidos y coherentes pueden ya conservar un mínimo de soberanía ante la apisonadora de la globalización. Su idea era formar un superestado pan-africano de unos 200 millones de habitantes, distribuidos en diversas etnias árabes, bereberes y negras. Una unión con un solo ejército, una sola moneda y un solo pasaporte, que habría podido negociar de tú a tú con los otros pesos pesados del tablero, en el seno de un mundo multipolar (Estados Unidos, Europa, China, India, Rusia, Brasil… África). Gaddafi adoptó rápidamente una parafernalia pan-africanista, relajó su hostilidad hacia los bereberes, se declaró "rey de reyes" en África (algo que a un occidental le parece una horterada, pero que a los africanos, especialmente subsaharianos, les funciona; además le servía para tratar de tú a tú con las realezas de otros países, especialmente árabes) y, en octubre de 2010, se convirtió en el único líder mundial que pidió perdón formalmente a los negros por el papel de los árabes en el negocio de la esclavitud. También se ofreció a mediar en numerosos conflictos y negoció altos el fuego en Congo, Uganda, Etiopía y Eritrea.

 


Marruecos (que es una anomalía geopolítica en África igual que Reino Unido lo es en Europa) nunca se unió a la Unión Africana debido, entre otras cosas, a que ésta reconocía a la República Árabe Saharaui Democrática. Mauritania fue suspendida tras el golpe de Estado de 2008, y Madagascar tras la crisis política de 2009. Como se ve, los centros financieros de la Unión forman un eje de Libia-Nigeria-Camerún, tres importantes países petroleros que Gaddafi pretendía unir a través de Níger. Demasiado a menudo se nos habla de la necesidad de "ayudar a los africanos" y dirigirles millones de dólares y euros , "ayudas" inútiles que, como expone claramente la autora zambia Dambisa Moyo en su libro "Dead Aid", no hacen más que endeudarlos y convertirlos en esclavos de los bancos internacionales. Esto, a su vez, los hace emigrar a Occidente, donde causan gravísimos problemas. Rara vez se escucha en Occidente que quienes deben cambiar su situación deberían ser los mismos africanos, sin ayuda externa, y que precisamente eso era lo que Gaddafi estaba intentando.

 

A través de la Unión Africana, Gaddafi ayudaba a vertebrar y estabilizar el continente, proporcionando préstamos, ayuda humanitaria, desarrollo de infraestructuras y tropas para misiones de paz. En Liberia había invertidos 65 millones de dólares en proyectos de inversión, en Darfur (Sudán) había 20.000 efectivos militares de la UA, en Somalia 8.000 y tanto en Mali como en Níger y Chad, Gaddafi apoyaba a los gobiernos económica y militarmente, y en 2001, mandó tropas paracaidistas para repeler un asalto a la capital de Chad. En Somalia, Gaddafi quería un gobierno fuerte para controlar el espacio marítimo (de los más estratégicos del mundo) y someter el enorme tráfico comercial a una política fiscal y arancelaria. Esto obviamente no le convenía a los países atlantistas. Cuando Eritrea (apoyada por Libia, Sudán, Irán y China) bloqueó las exportaciones etíopes, éstas buscaron salida al mar a través de Somalilandia (una provincia de Somalia que es soberana de facto y que si no se ha independizado es debido a Egipto, que conspira contra Etiopía). Somalilandia le conviene mucho al comercio internacional, ya que tiene las leyes más liberales del mundo, sus puertos son como bebederos de patos y han servido para el enriquecimiento de una élite de caciques locales. Cuando se hizo claro que el gobierno somalí no controlaba más que unas calles de Mogadishu y que el Estado somalí había fallado, Gaddafi orientó sus ayudas hacia la región de Puntlandia y la piratería, que él concebía algo así como un impuesto a la circulación marítima, que debía establecerse para compensar la caída del Estado somalí. En cualquier caso, muchos de estos países estaban dejando de depender de la finanza internacional, basada en Nueva York y Londres, y orientando su dependencia hacia la mayor potencia africana, Libia, que intentaba que los países africanos defendiesen sus propios intereses.

 

Asimismo, Gaddafi financiaba directamente al RASCOM (Organización Regional del Satélite Africano de Comunicaciones). RASCOM había lanzado, con ayuda francesa y desde las instalaciones de la Agencia Espacial Europea en la Guayana Francesa, un satélite el 21 de Diciembre de 2007, aunque iba a tener una vida útil de unos dos años. El 4 de Agosto de 2010, se lanzó el primer satélite de telecomunicaciones genuinamente pan-africano. Este satélite brinda televisión (entre ellas la cadena estatal libia Arrai, basada en Damasco, Siria), Internet y comunicaciones telefónicas (incluyendo en el olvidado mercado de telefonía móvil en las zonas rurales) a toda África, acabando con el "telón de acero digital" que separaba al continente del resto del mundo, y sin necesidad de depender de compañías extranjeras.

 

Pero el  principal problema era que la Unión Africana estaba en proceso de crear un sistema financiero africano, que se basaba principalmente en el Banco Africano de Inversiones (Trípoli, Libia), el Banco Central Africano (Abuja, Nigeria) y especialmente el Fondo Monetario Africano (Yaundé, Camerún), que disponía de 40 mil millones de dólares y estaba empezando a suplantar al Fondo Monetario Internacional (que ha dirigido buena parte de la economía africana hasta ahora, abriendo las puertas a las multinacionales y a los bancos occidentales, y canalizando toda la riqueza de los países africanos hacia las costas y los mares). A esto hay que unir el proyecto del dinar-oro libio, que iba a suplantar al franco-CFA y al dólar como moneda de reserva de la Unión Africana. Esto lo veremos inmediatamente con más detalle.

 

La UA ha intentado desesperadamente evitar la Guerra de Libia. El 9 de Abril, pidió el cese inmediato de hostilidades y el envío de asistencia humanitaria, así como la protección de trabajadores inmigrantes en Libia. El comité de la UA intentó volar a Libia para discutir estos planes, pero la ONU le denegó el permiso. 

 

 

EL DINAR-ORO Y EL DOMINIO DE ÁFRICA

 

Libia es una amenaza para la seguridad financiera de la humanidad.

(Nicolas Sarkozy).

 

Que la economía —especialmente la economía financiera, especulativa y comercial— está en la base de la mayor parte de conflictos modernos, no se le escapa ya a casi nadie. Los experimentos financieros poco ortodoxos fueron la causa de la caída de estadistas como Napoleón, Abraham Lincoln, Hitler… y ahora Gaddafi. La opinión pública tiene relativamente claro que, en el caso de la guerra de Libia, el motivo económico es el petróleo. Sin embargo, hay otros motivos económicos igual de importantes o más. Para poder comprender por qué Gaddafi estaba amenazando gravemente a la Internacional del Dinero, hay que examinar primero el papel del dólar.

 

El dólar es actualmente la causa de buena parte de las inestabilidades financieras del mundo. Para saber por qué esto es así, tenemos que retroceder en el tiempo y ver cómo funcionaba la economía comercial antes de 1971. En aquella época, la riqueza estaba basada en el patrón-oro, y el dólar, la principal moneda de reserva, tenía, desde la conferencia de Bretton Woods de 1944, un cambio fijo con respecto al oro: una onza de oro equivalía a 350 dólares. Por regla general, los países buscan exportar más de lo que importan, a fin de que su balanza comercial (diferencia entre exportaciones e importaciones) sea positiva. Para ello, deben tener una economía productiva, para poder vender y obtener divisas para comprar bienes a otros países. Sin embargo, Estados Unidos estaba empezando a aprovecharse de que el dólar se cambiaba directamente a oro y de que era la principal moneda de reserva, para imprimir más billetes que oro existente, pagando sus importaciones con esos billetes, que en la práctica, cada vez valían menos. Esto tuvo como efecto que muchos países le pidiesen a Estados Unidos oro en vez de dólares como pago por sus exportaciones. Uno de estos países fue la Francia de De Gaulle. Cuando los barcos franceses aparecieron en el puerto de Nueva York pidiendo oro, Nixon decretó en 1971 la abolición del patrón-oro y la convertibilidad fija del dólar a oro… precisamente para evitar que el Departamento de la Tesorería perdiese sus reservas.

 

A partir de entonces, el dólar se convierte en la moneda de reserva mundial y se considera una riqueza de por sí. La mayor parte de las transacciones comerciales se hacen en dólares, pero la realidad es que el dólar ya no está respaldado por nada (esto queda claro por el hecho de que, desde que el dólar ya no tiene un cambio fijo con respecto al oro, la onza de oro ha subido desde 350 dólares en 1971 a 1700 en 2011). La Reserva Federal o FED, el banco central emisor de dólares, puede crear (siempre a crédito) la cantidad de papel-moneda que quiera sin límite alguno, abusando de la "confianza de los mercados" para adquirir todo tipo de bienes (especialmente petróleo), y así importando (consumiendo) muchísimo más de lo que exporta (produce). Se trata de un negocio redondo: dándole a la máquina de imprimir billetes, la FED está automáticamente imprimiendo petróleo, gas natural, alimentos, sobornos, fondos para fundaciones políticas y financiación de movimientos subversivos en el extranjero, etc. No importa que la balanza comercial estadounidense sea la más deficitaria del mundo o que su deuda sea la mayor con diferencia: todo puede solucionarse imprimiendo dólares… a menos que un día el dólar deje de ser la moneda de reserva internacional y sus socios comerciales dejen de aceptarlo y exijan que les paguen con otras divisas.

 

En cambio, los otros países, que no tienen poder para crear dólares, para poder entrar en el comercio mundial, deben obtener dólares siguiendo las reglas del mercado: siendo honrados, trabajando de forma productiva, exportando al extranjero y pidiendo que les paguen dichas exportaciones en dólares para poder, a su vez, comprar otros bienes. En suma, produciendo más de lo que consumen.

 

Por este motivo, se puede entender el nerviosismo de Wall Street cada vez que un país pide, a cambio de sus exportaciones, otra cosa que no sean dólares (como oro en el caso de De Gaulle y Gaddafi, euros en el caso de Saddam Hussein, Irán y Noruega, rublos en el caso de Siria, etc.), ya que eso automáticamente aniquila la hegemonía del dólar, Washington perdería su as en la manga y Estados Unidos se vería obligado a producir y exportar para obtener otras divisas y pagar su deuda: tendría que seguir las mismas reglas que el resto de países del mundo, y se encontraría conque la falta de un tejido económico productivo (trasladado a Asia Oriental) y su posición geográfica (pésima para exportar, a diferencia de Alemania o Japón) le condenarán al aislamiento internacional.

 


El dólar fiduciario es el mayor negocio de la historia, y no está en manos del Gobierno de los Estados Unidos, sino de un banco privado: la Reserva Federal. El 4 de Junio de 1963, mediante la Presidential Order 11110, Kennedy (el único Presidente católico de la historia estadounidense) le arrebató de un plumazo a la Reserva Federal el poder de crear dinero, entregándole ese poder al Gobierno. El Departamento de Tesorería comenzó a emitir billetes marcados en rojo y con la leyenda "US Note" (en vez de los tradicionales marcados en verde y con la leyenda "Federal Reserve Note"). Estos nuevos billetes eran propiedad del Gobierno y del pueblo americano, estaban totalmente libres de deuda y de interés, y se hallaban respaldados por reservas de plata [3]. Llegaron a circular 4 mil millones de estos dólares "reales". Cinco meses después, Kennedy era asesinado y todos los billetes gubernamentales marcados con "US Note" fueron retirados de circulación. Nadie le falta al respeto a la Reserva Federal ―y si Kennedy lo pagó, Gaddafi no iba a ser menos.

 

Puesto que el dólar no está respaldado por ningún activo tangible, cada vez que la Reserva Federal emite dólares y aumenta su masa monetaria (sin respaldarla con producción de riqueza real), está devaluando la moneda (y los precios de los principales productos comerciales, que se fijan en dólares), y esta devaluación afecta especialmente a los países extranjeros, que ven cómo sus reservas de dólares valen cada vez menos por culpa de la inflación. Además, el exceso de masa crediticia creada, se dedica a flotar ociosa en el maremágnum de los mercados, especulando, causando burbujas, buscando mercados inverosímiles y sentando las bases de futuras crisis. Se cree que, por culpa del dinero fiat (creado indiscriminadamente de la nada), la masa monetaria que hay en el mundo, entre dinero físico y virtual, es diez veces superior al PIB mundial, es decir, el conjunto de bienes y servicios susceptibles de ser comprados. Es por ello que a menudo se oyen declaraciones muy contundentes criticando a la finanza estadounidense, como cuando el Primer Ministro ruso Putin dijo que EEUU era el "parásito" de la economía global —una frase totalmente acertada, ya que cada vez que la FED emite moneda, está literalmente robándoles riqueza a los países tenedores de dólares y/o de deuda estadounidense (China, Japón, Rusia, etc.)., importando todo lo que quiere y, a cambio, exportando sólo papeles con tinta. Esto ha escalado hasta convertirse en una guerra financiera entre oligarquías capitalistas del mundo. Una de estas oligarquías parece todavía atada al poder del dólar, y las otras consideran que, definitivamente, "el dinero no tiene patria", y que ha llegado la hora de efectuar una globalización monetaria total.

 

Ya el economista John M. Keynes había pedido en su día el establecimiento de una moneda mundial (el "bancor"), pero ha sido especialmente después de la quiebra de la banca Lehman Brothers en 2008, que han surgido infinidad de voces pidiendo la adopción de una nueva moneda de reserva que no sea el dólar. El euro es la alternativa más creíble (razón por la que los ataques de los mercados estadounidenses contra Europa y los países que exportan en euros son muchos), pero también se han escuchado peticiones a favor de una moneda global totalmente nueva —lo cual cerraría definitivamente el círculo de la globalización y sometería la economía internacional a un Banco Central, probablemente el FMI. Mientras este proyecto no se concreta, muchos han sido los países (especialmente musulmanes) que han tonteado con los yuanes-oro, los dinares-oro y los dirhams-plata. El más importante ha sido Libia.

 


Antes de la invasión de la OTAN, Gaddafi estaba a punto de lanzar su invento financiero: el dinar-oro. Esta moneda iba a estar respaldada por oro, del cual el Banco Central libio tenía las mismas reservas que Reino Unido (144 toneladas, valoradas en 6500 millones de dólares), pero con un 10% de su población, con lo cual, en la práctica, el pueblo libio tenía 10 veces más oro que el Reino Unido. Gaddafi quería que el dinar-oro se convirtiese en la moneda de reserva de la Unión Africana y en la única divisa válida para vender sus exportaciones, obligando a los países que quisiesen comprar petróleo libio a obtener antes dinares-oro, ya pagando con oro, productos comerciales u con otros bienes y servicios ―pero en todo caso no con dólares ni otras divisas abstractas.

 

Mediante esta política, Gaddafi estaba a punto de socavar el dominio en África de dos importantes monedas: el dólar y el franco-CFA (Colonias Francesas de África). Esta última moneda, oportunamente, tiene un cambio fijo con respecto al euro, y su emisión se decide desde París para controlar económicamente su patio trasero geopolítico en África Subsahariana: un arco que va desde el Cabo Verde (Senegal), pasa por el río Níger y el centro de África, y termina en la desembocadura del río Congo. En todo este espacio, París mantiene numerosas campañas militares, generalmente desconocidas por la opinión pública ―trabajo sucio hecho principalmente por la Legión Extranjera francesa, a menudo en contra de los intereses de Washington, al menos hasta que Francia volvió al redil de la OTAN en 2009.

 


Países donde está implantado el franco-CFA como moneda de reserva. En estos países, Francia mantiene su propio negocio particular, similar al dólar de EEUU en el resto del mundo: simplemente a base de crear francos de la nada, prestarlos a interés y endeudar países, París obtiene cacao, oro, algodón, sal, diamantes, madera, pescado, algo de petróleo y gas natural, fosfatos, uranio y otros minerales, etc. En una frase, obliga a todo el aparato productivo de sus ex-colonias a dirigir sus esfuerzos hacia el comercio exterior, mientras obliga a todos sus presupuestos públicos a dedicarse al reembolso de la deuda. A cambio, los países africanos obtienen billetes sin ningún valor real, y que sus fondos sean propiedad de la Tesorería francesa. Gaddafi iba a darles a estos países la oportunidad de obtener riqueza real a cambio de sus exportaciones, pagando su deuda y liberándose de las tiranías monetarias. El franco-CFA está controlado desde París y desde bancos centrales africanos bajo control del Tesoro francés (que no de la Unión Europea): el Banco Central de los Estados de África Occidental (Dakar, Senegal), el Banco de los Estados de África Central (Yaundé, Camerún) y en menor medida el Banco Central de las Comores.

 

¿Por qué eran el dólar y el franco-CFA herramientas sumamente útiles para controlar a África? Cuando un país africano (o casi cualquier país del mundo) necesita dinero, lo pide prestado a un banco central, que lo crea de la nada, imprimiéndolo a tutiplén sin ningún respaldo (oro, plata, trabajo, riqueza real, etc.). Este banco central extranjero no da el dinero alegremente sin más: lo presta a interés. Es decir, no se trata de dinero real, sino de crédito, o deuda. Eso significa que el país africano de turno debe todo el dinero que tiene, más una cantidad adicional. Para ir devolviendo su deuda (que siempre es impagable en dinero, ya que es mayor que la masa monetaria), el país africano se ve forzado a comerciar con la potencia emisora de su deuda para que le vaya "perdonando" dólares o francos, y en última instancia, privatizando sus recursos e infraestructuras, liberalizando su economía y abriendo las puertas a compañías extranjeras. Capitalismo global-neoliberal en estado puro.

 

La ruptura de Gaddafi iba a consistir en lo siguiente: África ya no tendría que pedir prestados euros, dólares o francos a potencias extra-africanas. Ahora cualquier país africano (salvo Marruecos) podría pedirle a la Unión Africana dinares-oro sin interés alguno. Como esta moneda sería muy fuerte (respaldada por riqueza real: oro y petróleo), enseguida se haría un hueco en el comercio internacional, pagando su deuda, no volviendo a contraer deudas jamás, liberándose de la tiranía de las monedas parasitarias del mundo, encareciendo sus exportaciones, abaratando sus importaciones, mejorando su nivel de vida y escogiendo con qué países establecen lazos comerciales según sus propios intereses. Nos encontramos conque Gaddafi iba a desplazar al Fondo Monetario Internacional y otros bancos como prestamista internacional, e iba a derribar al dólar y al franco-CFA del podio monetario africano. Gaddafi, no las ONG’s ni los bancos, era la solución al problema del hambre en África. Puede que ahora comprendamos por qué era tan popular en África subsahariana y por qué Estados Unidos y Francia tenían ese interés por acabar con él.

 


Billete de 20 dinares con mapa del Gran Río Artificial.

 


La conexión Strauss-Kahn y Libia

 

Puede decirse sin miedo a desvariar que Dominique Strauss-Kahn es un cerdo capitalista típico. Sin embargo, es un cerdo capitalista sensato y consecuente que, en vista de los daños que el dólar está haciendo a su amado capitalismo, quiso proponer una solución. DSK era el valedor de las oligarquías capitalistas europeas y BRIC (Brasil, Rusia, India, China) en el Fondo Monetario Internacional, y se estaba empezando a oponer denodadamente a las estrategias de la oligarquía estadounidense.

 

Es preciso remontarnos al 29 de Marzo de 2009, fecha en la que Zhu Xiaochuan, gobernador del Banco Central de China (es decir, el banco que emite los yuanes) criticó la supremacía del dólar y propuso crear una nueva moneda virtual de reserva, respaldándola con DEG (Derechos Especiales de Giro, activos emitidos por el FMI que son cambiables a dólares, euros, yens y libras esterlinas, y que cobran protagonismo especialmente cuando el dólar está débil, ya que muchos inversores se refugian en ellos). Días después, en la cumbre del G20 de Londres, Washington aceptó la emisión de DEG por valor de 250.000 millones de dólares. En la cumbre del G8 en Aquila, el 8 de Julio de 2009, Moscú propuso concretar el proyecto, emitir realmente esta nueva moneda de reserva, llegando a mostrar prototipos. Gaddafi, que había concebido el dinar-oro en el 2000, decidió unirse a este proyecto, con la idea de respaldar su moneda con los DEG del FMI. El asunto pasó al examen de la ONU, y estaba a punto de ver la luz el 26 de Mayo de 2011, durante la cumbre del G8 en Deauville. El dólar habría dejado de ser la moneda de referencia del mundo, y EEUU habría tenido que renunciar a financiar su crecimiento y su maquinaria militar a través de la deuda indefinida.

 

Sin embargo, la detención de DSK, presidente del FMI, 11 días antes de la cumbre, interrumpió todo este proceso. El capitalista (que años atrás había elogiado el progreso económico de Libia) fue acusado de acosar a una empleada de hotel, y fue detenido y aislado durante días, justo cuando (según webs como voltaire.net) se disponía a tomar un avión para Berlín, donde iba a entrevistarse con la canciller alemana Angela Merkel, para encontrarse después con emisarios gadafistas e intentar obtener una firma de Gaddafi para aprobar el proyecto de la nueva moneda. El FMI parecía interesado en emplear el sistema en Libia como campo de ensayo, para luego generalizarlo internacionalmente. ¿Por qué Libia? Por un lado, porque Libia tenía un inmenso fondo soberano (que incluía sus reservas de oro y 150 mil millones de dólares), y por otro lado, porque el Banco Central libio ya emitía dinero libre de deuda y de interés.

 


El antiguo Banco Central Libio.

 

Es inquietante constatar que en Sudamérica está teniendo lugar algo parecido a lo que proponía Gaddafi con su Unión Africana y dinar-oro: un nuevo banco central común (el Banco Sur) y una nueva moneda de reserva (el SUCRE) para el continente sudamericano. Esta moneda podría respaldarse con oro, cobre y petróleo, pero parece que, a diferencia de la moneda gaddafista, seguirá empleando el interés.

 

 

"Des-gaddafización" del sistema financiero libio y la rentabilidad de la guerra de Libia

 

Destruir el sistema financiero gaddafista, que le negaba beneficios al poder financiero internacional, era una de las prioridades de la OTAN. Para lograrlo, han hecho varias cosas.

 

• Congelar los fondos de la familia Gaddafi.

 

•  Congelar los activos del Estado libio, del Libyan Foreign Bank y de la Libyan Investment Authority en el extranjero, incluyendo 150 mil millones de dólares, de los cuales 100 mil millones están en manos de países de la OTAN. Supuestamente, las reservas de oro libias fueron trasladadas por las autoridades gaddafistas a Níger y a Chad (donde hay petróleo, que la CNPC china ya aseguró en el 2007 firmando un tratado con el gobierno, aunque las estadounidenses ExxonMobil y Chevron tienen importantes intereses allí, incluyendo un oleoducto).

 

• Londres, París y Nueva York mandaron cuadros de los bancos HSBC (guardián de 25 mil millones de euros en inversiones libias bloqueadas) y Goldman Sachs,  para crear un nuevo banco central (el Central Bank of Libya). Este nuevo banco, que es una mera filial de los anteriormente mencionados, emite, ya con el gobierno rebelde, una nueva masa monetaria de un dinero como el que tenemos en Occidente: dinero-fiat o fiduciario, deuda a interés, que tiene el mismo valor que el papel + la tinta que lo compone, y que encima condena al propietario a pagar una deuda con un activo tangible (el sudor de su frente). Los activos del antiguo Banco Central libio (un banco 100% controlado por el Estado, cuya sede en Trípoli fue de los primeros edificios gubernamentales en ser bombardeados por la OTAN) son confiscados, y cuando se desbloqueen los fondos que Libia había invertido en el extranjero, este banco será el encargado de gestionarlos.

 



 

• Asegurarse de que el CNT (Consejo Nacional de Transición) libio se comprometa a pagar la "ayuda" de la OTAN a Libia.

 

• Irónicamente, los países que han congelado y saqueado los fondos de Libia, acordaron en París prestárselos (a interés, por supuesto) al nuevo gobierno rebelde, para financiar la reconstrucción del país. Libia está llamada a formar parte de las filas de países africanos tercermundistas, irreversiblemente endeudados con el poder financiero internacional y con sus valiosos recursos saqueados por empresas privadas extranjeras cuyos beneficios, para colmo, no van a su país de origen, sino a una reducida élite con cuentas corrientes en paraísos fiscales y paraísos esclavistas.

 

• Neutralización del poder financiero de la Unión Africana, que emanaba directamente de las inversiones libias y que amenazaba con emancipar a África de la tiranía monetaria internacionalista. Esto incluye el Banco Africano de Inversiones, el Banco Central Africano y el Fondo Monetario Africano.

 

• El Fondo Monetario Internacional, ya bajo la dirección de Christine Lagarde (una valedora de los intereses atlantistas, cuyo nombramiento suscitó las protestas de Rusia y China), rápidamente reconoció el nuevo consejo de gobierno libio como un poder legítimo, abriendo las puertas a una miríada de entidades prestamistas que ahora podrán "ofrecer su financiación" (léase endeudar) al nuevo Estado. Por su parte, el Banco Mundial, en cooperación con el FMI, ofrece ayudar a reconstruir infraestructuras destruidas y apoyar "preparaciones presupuestarias" (léase medidas de austeridad).

 

• KBR (Kellog Brown Root), una empresa subsidiaria de Halliburton, se ha hecho con los contratos de reconstrucción de los acueductos y otras infraestructuras civiles arrasadas por los bombardeos de la OTAN.

 

• La guerra de Libia ha sido un escaparate para la industria armamentística de medio mundo. La declaración de la zona de exclusión aérea primero, y las miles de misiones de bombardeo después, han permitido a la UE y a EEUU lucir sus juguetes de guerra para que los posibles compradores vayan tomando nota. La empresa francesa Dassault Aviation SA, muy relacionada con Sarkozy, ha podido exhibir sus cazas Rafale. La multinacional estadounidense Lockheed Martin se dedicó a pasear su F-16 Fighting Falcon, y la poderosa Boeing su F/A-18 Super Hornet, mientras que el consorcio Eurofighter (Reino Unido, Alemania, Italia y España), pudo desplegar sus Typhoon. Atentos a este macabro desfile estaban los tiburones de países como India, Japón, Arabia Saudí, Qatar, Kuwait, Omán y Suiza, países que están pensando en dotarse de nuevos aparatos para su aviación militar.

 


 

 

Más sobre el patrón-oro

 

http://www.liberalismo.org/articulo/222/12/patron/oro/

http://www.oroyfinanzas.com/2010/08/se-cumplen-39-anos-desde-que-nixon-abandonara-el-patron-oro/

http://luiseduardoherrera-luiseduardoherrera.blogspot.com/2010/04/desde-que-nixon-elimino-el-patron-oro.html

 

 


QUIÉNES ESTÁN DETRÁS DE LA GUERRA DE LIBIA

 

El motor de la Guerra de Libia ha sido los intereses de una oligarquía económica francesa cristalizada en torno a Sarkozy, y el lobby sionista de Estados Unidos y Reino Unido.

 

El senador Joseph Lieberman fue quien transmitió una petición de Tel-Aviv a la Casa Blanca en Febrero de 2011, exigiendo que Obama suministrase armas, asesoramiento y dinero a los rebeldes para poder establecer una zona de exclusión aérea sobre Libia. Otro senador, Lindsey Graham, declararía en la CNN que "Mi recomendación para la OTAN y la Administración es cortar la cabeza de la serpiente: ir a Trípoli y empezar a bombardear".

 

En una carta abierta a la House of Republicans, una serie de personajes de la política estadounidense pedían que Washington se saltase las resoluciones "humanitarias" de la ONU de Marzo de 2011 y empezase a armar a los "rebeldes" para derrocar a Gaddafi y propiciar un cambio de régimen. Los firmantes: Elliot Abrams, John Podhoretz, Robert y Fred Kagan, Lawrence Kaplan, Robert Lieber, Michael Makovsky, Eric Eldelman, Kenneth Weinstein, Paul Wolfowitz (que tuvo un papel esencial apoyando la Guerra de Iraq en 2003), Randy Schneunemann y el neocon William Kristol, quien en la Fox declaró simplemente "No podemos dejar a Gadafi en el poder, y no vamos a dejar a Gadafi en el poder".

 

En la edición del 22 de Agosto de 2011 del Financial Times, un artículo titulado "Libia ahora necesita botas sobre el terreno", Richard Haass, el presidente del CFR (Council on Foreign Relations), finalmente reconocía abiertamente que las operaciones en Libia tenían por objetivo derrocar a Gaddafi (ni rastro de "proteger a la población civil" o brindar "ayuda humanitaria").

 

La Guerra de Libia puede interpretarse en buena medida como una operación comercial por parte de las petroleras angloamericanas y francesas para resarcirse de las posiciones perdidas respectivamente en Iraq (a favor de Irán y China) e Irán (cuando Francia aceptó retirar su petrolera Total debido a las sanciones internacionales sobre Teherán).

 

 

 

¿QUIÉNES SON "LOS REBELDES LIBIOS"?

 

En Libia NO ha habido un cambio de régimen por "revueltas populares". Gaddafi era extraordinariamente popular, no sólo en Libia, sino en buena parte de África subsahariana. Las famosas "revueltas de Libia" no han sido sino un golpe de Estado, un alzamiento por parte de una porción del Ejército y otros cuadros de mando del régimen libio. Estas facciones gubernamentales se desgajaron de la autoridad de Trípoli cuando Gaddafi anunció otra ronda de nacionalizaciones petroleras. Dicha acción iba a privar a estos señores de acaparar beneficios y erigirse en la versión libia de los jeques árabes del Golfo. Así tenemos por ejemplo al presidente del CNT (Consejo Nacional de Transición), Mustafá Abdul Jalil, antiguo ministro de justicia de la Yamahiriya. Jalil fue invitado a Londres para discutir su participación de los beneficios petroleros. En la práctica, puede decirse que es simplemente un disidente gaddafista sobornado por Occidente. Lo mismo puede decirse de Mahmud Jibril, alto funcionario económico que había intentado "neoliberalizar" el país con una oleada de privatizaciones, y que no veía con buenos ojos el proyecto de redistribución de riqueza que Gaddafi había anunciado en 2008. Seis meses antes del conflicto libio, Jibril, cuyo modelo de Estado económico liberal era Singapur, se había reunido en Australia con Bernard-Henri Lévy, un "intelectual" francés, para discutir sobre la formación del Consejo Nacional de Transición y el derrocamiento de Gaddafi. En cuanto estalló la rebelión en Bengasi, Jibril voló inmediatamente a Cairo, para encontrarse con el igualmente rebelde Consejo Nacional Sirio y con Lévy de nuevo. Puede ser una de las razones por las que el nuevo gobierno libio ha reconocido al CNS como el gobierno legítimo de Siria.

 

En cuanto a los "rebeldes libios" propiamente dichos, la mayoría ni siquiera son propiamente libios, sino soldados qataríes (y ver aquí) y jordanos, así como mercenarios y muyahidines saudíes (concretamente del príncipe Bandar), emiratenses, kuwaitíes, ex-talibanes, ex-"presos" de Guantánamo, al-qaederos pakistaníes e incluso contratistas colombianos y mexicanos (de hecho, en el vídeo de la captura de Gaddafi se ha podido escuchar a varios "rebeldes libios" hablando en español iberoamericano). Esta heterogénea tropa ha estado activamente asesorada desde primeros de Marzo de 2011, puede que antes, por la CIA, el MI6, la Inteligencia francesa y grupos de operaciones especiales de EEUU y Reino Unido. Buena parte de estos combatientes son la respuesta de los petro-regímenes del Golfo a la ayuda brindada por EEUU durante las revueltas populares en lugares como Bahrein y Yemen ―que fueron sofocadas con tremenda brutalidad pero que, a diferencia de Libia, no han suscitado una respuesta por parte de "la Comunidad Internacional". La presencia de combatientes del Golfo era tan obvia para las fuerzas lealistas de Gaddafi que a menudo, para distinguir a los "rebeldes", les bastaba hablarles en árabe libio. Si la respuesta era en árabe del Golfo, se les tiroteaba sin más.

 

Aquellos rebeldes que sí son libios son principalmente radicales musulmanes y gente vinculada con Al-Qaeda, procedentes esencialmente de Derna y Bengasi, al Este del país, y cuyo objetivo es imponer la Sharia en Libia, cosa que por cierto van a conseguir. A toda esta morralla se le debe que hayamos escuchado innumerables gritos de "¡Allah akbar!" en diversos vídeos sobre los "rebeldes" filtrados a la opinión pública, igual que en el caso de los "rebeldes sirios".

 

La democracia llega a la Plaza Verde: la base social de la "rebelión libia" celebra su triunfo.

 

Estos "rebeldes" no son, ni mucho menos, una fuerza homogénea, igual que no ha sido homogénea la fuerza multinacional que ha atacado Libia. Las diversas facciones "rebeldes" incluso han combatido entre ellas, especialmente en Trípoli, debido a sus procedencias tan diversas, sus intereses tan divergentes y especialmente por las concesiones petrolíferas de diversas multinacionales extranjeras. Finalmente, dos son las banderas que se han impuesto en Libia. Una es la antigua bandera monárquica del rey Idris ―un títere de los angloamericanos. La otra es la de Al-Qaeda.

 

 

CÓMIENZA LA GUERRA

 

La Guerra de Libia forma parte de la primavera árabe y los "movimientos espontáneos" de Occidente. Se trata de un conjunto de movimientos variopintos, patrocinados por fundaciones y ONGs del tipo USAID, Albert Einstein Institution, NED, NDI, IRI, ACIL, ICNC, CIPE, Safe Democracy Foundation, CEIP, etc. Y ver aquí. Estas organizaciones son fachadas legales de la CIA que operan en el extranjero bajo la excusa de expandir la democracia liberal, con el verdadero objetivo de privatizar los recursos, propiciar cambios de régimen y abrir las puertas a la influencia extranjera.

 

La resolución 1973 de la ONU (17 de Marzo de 2011), propuesta por Francia, Líbano y Reino Unido, fue adoptada para "tomar todas las medidas necesarias" para "proteger a los civiles y a las áreas pobladas bajo amenaza de los ataques". Esto incluía crear una zona de exclusión aérea sobre Libia, es decir, "desmilitarizar" su espacio aéreo, impedir que la aviación militar libia se echase al cielo. En la práctica, la zona de exclusión aérea tomó un cariz bien distinto. La resolución 1973, desde el principio, se basó en una mentira: la mentira de que Gaddafi había bombardeado a su pueblo en Febrero. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia, que monitorizó Libia desde el principio con satélites del Ejército, afirmó tajantemente que Gaddafi no había emprendido ningún bombardeo.

 

"La primera víctima de la guerra es la verdad", dice la conocida frase de un senador americano. En este caso, la mentira del bombardeo sirvió para tres cosas:

 

1- Para que la OTAN atacase Libia, lanzando EEUU su "Operación Amanecer de la Odisea", con el único objetivo de servir de ala aérea a los rebeldes, impedir que las fuerzas gaddafistas se defendiesen, asegurar el petróleo y arrasar las infraestructuras civiles y militares de Libia.

 

2- Para legitimar a Jalil, quien tuvo un pretexto para dimitir como ministro de justicia, desmarcándose así del régimen de Gaddafi y lavando su cara para pasar, en tiempo récord, a ser presidente del Consejo Nacional de Transición.

 

3- Para poporcionar una envoltura humanitaria a un paquete en el que no hay más que una intervención militar violenta a favor de sórdidos beneficios monetarios, petrolíferos y geoestratégicos.

 

Los únicos países que han voceado una crítica seria y enérgica contra la chapuza de la Guerra de Libia han sido Rusia, Turquía e Irán. En Occidente, la única política que ha sido mínimamente honesta con Libia ha sido Marine Le Pen. Libia ha pasado a formar parte de otras víctimas de la mentira como Serbia (bombardeos humanitarios para proteger a los "pobres e indefensos" albanokosovares), Afganistán (atentados del 11 de Septiembre) e Iraq (armas de destrucción masiva).

 

Entretanto, otros regímenes árabes, como Yemen y Bahréin, han reprimido verdaderas manifestaciones masivas con increíble brutalidad, sin que los medios de comunicación de Occidente les condenasen ni se rasgasen las vestiduras lo más mínimo. Así, las tropas saudíes pudieron entrar con tanques en Manama, irrumpir en hospitales (incluyendo el Centro Médico Salmaniya), violar a las enfermeras, hacer fuego contra ambulancias, practicar detenciones ilegales, ametrallar al grueso de una manifestación desde carros blindados y helicópteros Cobra made in USA, utilizar gases nerviosos, etc. Incluso desaparecieron "misteriosamente" los órganos de muchos cadáveres (como ya ha pasado y sigue pasando en Kosovo con los serbios) y un preso murió torturado en la cárcel en circunstancias poco claras. Todo bajo la atenta mirada de la V Flota de los Estados Unidos, estacionada en Bahréin. No hubo resolución ni contra Arabia Saudí ni contra la familia real Khalifa (una casta sunnita que gobierna despóticamente un país chiíta, con el único objetivo de contener la influencia iraní en el Golfo Pérsico). No sólo no se brindó nigún apoyo a los rebeldes bahreiníes, sino que hasta se les tachó de extremistas en los medios de comunicación occidentales (por ejemplo, en "El País"). Este repugnante e hipócrita doble estándar está totalmente en contradicción con los elevados valores morales, solidarios, humanitarios y caritativos que, nos hacen creer, mueven cada intervención de la OTAN.


ORGANIZACIÓN TERRORISTA DEL ATLÁNTICO NORTE —CRÍMENES DE GUERRA DE LA OTAN EN LIBIA

 

El atlantismo no parece haber cambiado su naturaleza piratesca, saqueadora y mercenaria desde que Drake y Hawkins atacaban a los barcos españoles en el Siglo XVI. El nuevo nombre de la operación de bombardeo sobre Libia ("Protector Unificado") es una cruel burla. José Riera, el nuevo embajador español en Libia, ha dejado claro que hay mucho que hacer y reconstruir, ya que Libia ha quedado totalmente destruida, pero no por los bombardeos de la OTAN o las atrocidades de los rebeldes, sino... ¡por "cuarenta años de dictadura"! La desfachatez e hipocresía de los políticos occidentales clama al cielo y debe ser denunciada.

 

La realidad sobre la "intervención humanitaria" es que la OTAN, con la excusa de proteger a los civiles de supuestos bombardeos… ha bombardeado a esa misma población civil y se ha cargado casi todas las infraestructuras económicas de Libia, condenando a la población a la miseria, la hambruna, la sequía y la enfermedad. Más de 14.000 misiones de bombardeo han devuelto el país a la edad media. En Septiembre, el nuevo ministerio de sanidad del gobierno rebelde ha hablado de 30.000 muertos y 50.000 heridos sólo en los primeros 6 meses de guerra. La verdadera cifra de muertos en los 9 meses de guerra podría ser mucho mayor: el periodista Thomas C. Mountain habla de 30.000 bombas lanzadas (sin contar 100 misiles de submarinos británicos y estadounidenses) y 60.000 civiles muertos, sólo hasta finales de Agosto. Repasemos brevemente los cargos contra la OTAN:

 

1- La OTAN ha bombardeado a la población civil. Ha destruido pueblos, barrios residenciales, universidades, un mercado de verduras y hasta una escuela de síndromes de Down en Trípoli. También ha bombardeado edificios gubernamentales muy valiosos: uno de los primeros edificios bombardeados la OTAN fue la Agencia Libia Anti-Corrupción de Trípoli, el objetivo de este bombardeo era destruir documentos sobre políticos libios que se quedaban con beneficios petroleros y los depositaban en bancos suizos ―estos políticos casualmente fueron los mismos que se pasaron inmediatamente al bando "rebelde". Un obispo católico, Giovanni Innocenzo Martinelli, denunció los sanguinarios "éxitos" de las misiones de bombardeo en Trípoli, que incluyen 40 muertos civiles al colapsar un edificio en el distrito de Buslim.  

 

Así ha quedado Sirte.

 

2- La OTAN ha bombardeado infraestructuras vitales. Se trata de los "objetivos de uso dual", así llamados porque pueden ser usados tanto por civiles como por militares (puentes, carreteras, edificios, refugios, acueductos, tendido eléctrico, generación eléctrica, fábricas, etc.).  Esta táctica, que ya se vio en la Guerra del Líbano de 2006, viola totalmente la resolución 1973 de la ONU, por lo cual se han dado casos de pilotos y altos oficiales que se niegan a obedecer las órdenes, sabiendo que en el futuro se les podrá someter a consejo militar y procesar por crímenes de guerra.

 

3- La OTAN ha empleado armas químicas y armas de destrucción masiva. Uranio empobrecido, gas mostaza, bombas termobáricas, fósforo blanco y bombas-racimo. A menudo ha acusado a las fuerzas gaddafistas de utilizar estos métodos, al tiempo que impedía que los periodistas y ONGs accedieran a los lugares de los hechos para verificarlos.

 

4- Los "rebeldes" han cometido numerosas atrocidades y crímenes de guerra contra población civil desarmada. Esto incluye el asesinato de 267 partidarios de Gaddafi en Sirte, 100 personas muertas al estallar una bomba tras el funeral de Gaddafi, el asesinato a traición del anciano jefe de la tribu Warfalla (la más numerosa e importante de Libia), el asesinato de 120 miembros de dicha tribu en Bengasi, el terrorismo contra los pobladores de Tawerga, leales a Gaddafi, el empalamiento de niños, la decapitación de soldados gaddafistas, el ahorcamiento sin juicio de oponentes y el asedio de Beni Walid, durante el cual los rebeldes y la OTAN impidieron a las ONGs suministrar agua, comida y medicamentos a los resistentes. Los rebeldes también se han dedicado al saqueo, a la violación, al linchamiento y al vandalismo en las localidades que han tomado, y lo más probable es que la mayor parte de sus atrocidades no hayan llegado a la opinión pública occidental.

 

5- Los "rebeldes" han llevado al cabo una limpieza étnica en toda regla contra los negros. Gaddafi era muy popular en África subsahariana y acogía a numerosos inmigrantes de esta región. También contaba con la lealtad de muchas tribus como los tuareg, y con unidades de mercenarios negros. El resultado es que todos los negros, incluso los negros libios que simplemente trabajan como obreros de la construcción, están bajo sospecha de ser mercenarios gaddafistas, y se les está liquidando sistemáticamente.

 

6- Gaddafi ha sido aseinado sin juicio y violando el tan cacareado "derecho internacional". Los "rebeldes libios" no han tenido empaque en secuestrar a un hombre de 70 años, herido y aturdido por un bombardeo, insultarlo, maltratarlo, humillarlo, golpearlo y finalmente lincharlo, todo sin dejar de gritar Allah akbar. También podemos añadir a esto la profanación de las tumbas de los padres de Gaddafi por parte de yihadistas, o el asesinato de Mutassim Gaddafi a manos de unos individuos que no hacen más que gritar Allah akbar.

 

Para colmo, tanto la OTAN como buena parte de la prensa occidental se han dedicado a manipular datos para intentar criminalizar al régimen gaddafista. Así, hemos podido ver cómo desenterraban en Abu Salim una fosa común de supuestos represaliados por Gaddafi que luego resultaron ser huesos de camellos (caso no muy distinto a los huesos de cabra y perro de Órgiva, Granada, que los subvencionados de la "memoria histórica" quisieron hacer pasar por 2.000-4.000 represaliados del franquismo), hemos visto a los atlantistas utilizando gas mostaza en Beni Walid y luego acusando a Gaddafi de hacerlo, hemos visto a los periodistas de la BBC entrando en un hospital de Trípoli lleno de cadáveres putrefactos, sin decir quiénes fueron los verdaderos asesinos, etc.

 

Un breve recuento de los crímenes de la OTAN puede ser encontrado aquí.

 


Trípoli antes de los bombardeos.

 


 


Los vergonzosos titulares de la prensa occidental en general y angloamericana en particular, mostraron bien hasta qué punto la objetividad y la imparcialidad saltaron por la ventana desde el instante en el que Libia se enemistó con el poder del dólar. "La primera víctima de una guerra es la verdad". El mensaje para el resto del mundo: esto es lo que les pasa a los que no doblan la cerviz ante las potencias hegemónicas de la globalización capitalista y neoliberal, esto es lo que les pasa a los regímenes que rechazan la globalización. Que vayan tomando nota Siria, Líbano, Irán, Sudán del Norte, Bielorrusia, Corea del Norte, Cuba, Myanmar, Turkmenistán y Venezuela.

 

 


LIBIA EN EL GRAN TABLERO: LA ATLANTIZACIÓN DEL MEDITERRÁNEO

 

El Atlántico está perdiendo poco a poco su importancia estratégica. En 2008, la mayor parte del flujo comercial marítimo se lo llevó el Pacífico, con 20 millones de TEUs (contenedores de 20 pies), seguido muy de cerca por el Mediterráneo, con 18,2 millones. El Atlántico sólo vio un flujo de 6,2 mllones. Esta tendencia parece que va a persistir, por un lado porque, desde la adopción del euro y el atentado del 11-S, Europa y Norteamérica han dejado paulatinamente de comerciar, volviéndose ambos continentes hacia Asia Oriental. Y por otro lado, existen proyectos, como el Corredor Mediterráneo, que tienden a restarle más protagonismo aun al Atlántico. Además, la nueva doctrina geoestratégica del America’s Pacific Century, enunciada por el Departamento de Estado en Noviembre de 2011, desde luego que no ayuda a reforzar el atlantismo propiamente dicho. ¿Caminamos hacia un, valga el palabro a falta de otro mejor, "pacifismo"? Cabría recordar que, para construir su "red de relaciones privilegiadas" con el Atlántico y Europa, Washington tuvo que arrasar el corazón de nuestro continente para quitarse del medio al "macho-alfa" regional: Alemania. No fue mediante la diplomacia, sino mediante la guerra, el bombardeo masivo y la represión, que se erigió el atlantismo ―y lo mismo podría decirse de las relaciones de Washington con Tokio. ¿Se erigirá el "pacifismo", o Chimerica, sobre la destrucción del "macho-alfa" de Asia Oriental?

 

Sea como fuere, estas no son buenas noticias para el eje atlantista, que ahora debe esforzarse aun más para garantizar su influencia en el Mediterráneo, a costa de Rusia, China y, en menor medida, las potencias de la Europa continental. El establecimiento del Estado de Israel en 1948 fue el primer gran paso de este proceso. La desintegración de Yugoslavia en 1992 y la neutralización de Serbia en 1999 fue otro, y la Primavera Árabe de 2011, el más reciente. Atlantizar el Mediterráneo ¿significa desestabilizarlo y balcanizarlo para que el comercio Europeo se oriente al Atlántico y el chino al Pacífico, por la inviabilidad de las rutas navales China-Europa? ¿Le conviene al atlantismo la expansión del radicalismo islámico por todo el Mediterráneo? Al menos eso parece ser lo que está favoreciendo la OTAN en nuestro mar.

 

Libia es el país africano con más costa en el Mediterráneo. A pesar de que en el pasado había intentado llevarse bien con todo el mundo, su tendencia a partir de la crisis crediticia en EEUU fue estrechar rápidamente lazos con Rusia, China y dos países que Gaddafi pensaba podían beneficiar a Libia: Italia y Francia. Como hemos visto antes, en la provincia de Cirenaica, que es donde estalló la rebelión, "casualmente" había 75 compañías chinas distintas y 36.000 trabajadores chinos (y no sólo obreros, sino también ingenieros, empresarios, funcionarios del Partido y personal de Inteligencia) trabajando en unos 50 proyectos petrolíferos, ferroviarios e inmobiliarios, en los que China había invertido miles de millones de dólares. Que el Mediterráneo albergue un trozo de China es inaceptable para el atlantismo, del mismo modo que albergue un trozo de Rusia: la base naval y de Inteligencia de Tartus (Siria), desde donde se monitoriza todo tipo de movimientos en Chipre, Israel, Suez y Oriente Medio.

 

Para las potencias atlantistas, el Mediterráneo tiene una cara y una cruz: la cara es que dicho mar es una enorme ría que les permite internarse profundamente en la "Isla Mundial" e interferir en Eurasia y África. La cruz es que estos movimientos dependen del control de puntos estratégicos y de toda una red de puertos y bases muy alejados de las metrópolis ―este control es extremadamente caro y exige una corriente continua de capital.

 


La perspectiva de "Oceanía" (entendiéndose como tal el concepto geopolítico de vocación marítima y basado en Estados Unidos y Reino Unido). En la idea anglosajona-israelí del Mare Suus (Mar Suyo) el Mediterráneo es un inmenso lago interior, una ría, que les permite a las potencias marítimas penetrar profundamente en "Eurasia" (entendiéndose por tal el concepto geopolítico basado en Europa y la Federación Rusa), estableciendo bases-portaaviones-lanzamisiles al fondo del lago (Israel y Georgia) y en otros lugares estratégicos (Marruecos, Albania-Kosovo, Rumanía, España), pasando al Mar Rojo, al Golfo Pérsico y al Índico, interviniendo en los asuntos internos de infinidad países y accediendo a sus recursos. El estrecho de Gibraltar es clave en esta estrategia. También son claves los contraataques del Kremlin en forma de bases navales (como la de Sebastopol en Ucrania o Tartus en Siria) y de "rusoductos" gasíferos —uno por el Báltico (Nord Stream), otro por el Mediterráneo (South Stream) y otro por África (Trans-Saharan)— que no vienen representados en el mapa.

 

La importancia del control español sobre la entrada del Mediterráneo quedó de manifiesto en 1973, cuando Franco y Carrero Blanco prohibieron a Washington emplear sus bases españolas para apoyar a Israel durante la guerra del Yom Kippur. La guerra vino en el contexto de una enorme crisis (que no fue petrolera como nos han contado, sino monetaria, del dólar) y produjo un embargo petrolero ―que afectó poco a nuestro país, gracias al petróleo que nos mandaba Saddam Hussein desde Iraq. Actualmente, tanto Siria como Libia, Gaza, Líbano y Argelia (y Serbia antes de taponarse su salida marítima con el estado artificial de Montenegro) son desafíos a la atlantización del Mediterráneo. Al norte, la situación se repite con el Báltico y los Estados-tapón (Estonia, Letonia, Lituania y Polonia). Tanto el Báltico como el Mediterráneo son empleados por Washington para atenazar a Rusia, contener su expansión hacia Europa y frustrar un entendimiento entre Berlín y Moscú.

 


Teoría del "Mare Nostrum". Una potencia continental eurasiática acerroja Gibraltar y Suez, blindando el Mediterráneo y haciendo sus países costeros tan inaccesibles al poder marítimo como Suiza o Bielorrusia. "Oceanía" perdería su acceso a Estados como Georgia, Libia, Kosovo, Rumania o Siria, pero seguiría teniendo acceso a Israel (a través del Golfo de Aqaba), a Arabia Saudí y a Iraq. Israel (a menos que se bloquease Aqaba) pasaría a ser un nuevo canal de Suez, una "bisagra de emergencia" entre el Mediterráneo y el Mar Rojo. Sin embargo, abastecer a Israel a través de esta nueva ruta, muchísimo más larga, entrañaría un coste muchísimo mayor, y no está el horno del dólar para bollos. Si el coste económico de este apoyo fuese mayor que el coste de una guerra contra Eurasia, habría guerra.

 

El Imperio Romano fue la primera y última potencia que consiguió asegurar plenamente todo el Mediterráneo. Tras la caída de Roma, el Mediterráneo se convirtió en un caos de potencias enfrentadas (bizantinos, vándalos, árabes, normandos, cruzados, aragoneses, venecianos, genoveses, turcos, españoles, franceses, británicos, israelíes, etc.), hasta nuestros días. Durante la II Guerra Mundial, Carrero Blanco aconsejó a Franco no entrar en el conflicto a favor del Eje a menos que los alemanes tomasen el canal de Suez, así acordaron Franco y Hitler en Hendaya. El plan sería frustrado por la derrota de Rommel en El Alamein. Durante el franquismo, hubo entendimientos entre Franco y el líder egipcio Nasser que incomodaron mucho al eje atlantista, que temía se pudiese estrangular a la nueva potencia mediterránea: Israel. Hoy en día, incluso aunque se acerrojasen Gibraltar y Suez, Israel podría seguir manteniéndose gracias a su minúscula franja costera en el  Mar Rojo (a menos que desde Egipto y Jordania se bloquease el Golfo de Aqaba).

 

Las potencias oceánicas tienen que danzar alrededor de las masas de tierra, colarse por los estrechos, establecerse en islas y ascender por las cuencas fluviales. Para una potencia oceánica, controlar, abastecer y sostener un punto costero lejano entraña un coste enorme, coste que actualmente el atlantismo sólo puede cubrir gracias a su control de las rutas comerciales y a su monopolio sobre la moneda de reserva mundial. Para una potencia continental, en cambio, cerrar un estrecho es mucho más fácil, ya que el teatro de operaciones está cercano y en muchas ocasiones ni siquiera es necesario echarse a la mar.

 


La pesadilla de Oceanía y el único modo de "eurasiatizar" el Mediterráneo al 100%: que Eurasia, como "Estado comercial cerrado", se aproveche de sus masas de tierra, cerrando a cal y canto los estrechos. Oceanía pierde definitivamente su acceso a países como Israel, Iraq o Arabia Saudí, y se convierte en lo que nunca debió dejar de ser: la periferia del mundo. (Seguiría teniendo acceso a los Emiratos Árabes Unidos y por tanto al Golfo Pérsico, a menos que se hiciese algo para bloquear la salida de Al-Fujayrah en el emirato de Abu Dhabi). En este proyecto, cobran una importancia capital Yemen y el Cuerno de África. Estas zonas precisamente se han vuelto altísimamente inestables a medida que ha aumentado el comercio entre Asia Oriental y Europa. Tanto Gadafi como Irán y China estaban/están muy involucrados en el Mar Rojo actualmente.

 

Esta serie de mapas hace más fácil entender por qué la obesión del atlantismo anglo, desde Clement Attlee hasta Hillary Clinton, ha sido asegurar el liberalismo y "la libertad de navegación en todos los mares": se trata del ideal del "Mare Liberum", formulado por el holandés Hugo Grocio en 1630 (en contraposición a quienes querían someter el mar a leyes, como el inglés John Selden con su doctrina del "Mare Clausum" de 1635).

 

 

FUTURO DE LIBIA Y PRÓXIMOS PASOS DEL ATLANTISMO EN ÁFRICA

 

La Libia gaddafista era un Estado estable que mantenía a raya al radicalismo islámico y que destinaba la mayor parte de su petróleo a la Unión Europea. Con la caída de Gaddafi, varias son los guiones posibles para Libia, pero tres cosas están claras.

 

1- El nuevo gobierno va a destinar la mayor parte de su petróleo a países como Estados Unidos, Reino Unido y Francia, en detrimento de otros como Italia, Alemania, España, China y Rusia. Los beneficios de la explotación petrolera ya no se quedarán en Libia, sino que engrosarán los bolsillos de las multinacionales y de una nueva oligarquía de petroleros autóctonos, al estilo de los jeques árabes del Golfo. El pueblo libio va a hundirse en la miseria.

 

2- Libia puede convertirse en una base de la OTAN, del mismo modo que Afganistán, Iraq, Albania y Kosovo. Bengasi puede pasar a albergar un nuevo Camp Bondsteel (la mega-base estadounidense en Kosovo). Su cercanía a Europa debería ser motivo de preocupación: puede ser una fuente de narcotráfico, trata de blancas, crimen organizado, tráfico de órganos y de armas, inmigrantes y terrorismo (ver cómo los arsenales gaddafistas acabaron en manos de Al-Qaeda).

 

3- Libia va a ser un país inestable. El orden de la época de Gaddafi y la Yamahiriya no volverá. Probablemente la resistencia lealista gaddafista tardará mucho en sofocarse y el escenario será comparable a Iraq. Esta inestabilidad se contagiará a Sudán, la franja del Sahel y el Cuerno de África además de África guineana y el Congo.

 

4- El Islamismo radical ganará posiciones en Libia. Por lo pronto ya hemos visto la bandera negra de Al-Qaeda ondeando en el palacio de la justicia de Bengasi, y hemos visto al CNT hablando de imponer la Sharia en el país. Más info aquí sobre la presencia de Al-Qaeda en Libia.


5- Libia va a convertirse en un país emisor de refugiados e inmigrantes. La Libia gadafista era un país lo bastante avanzado como para, no sólo no emitir apenas emigrantes a Europa (sin contar estudiantes becados y similares), sino además atraer inmigrantes de Egipto, Túnez, media África y hasta China. Ahora es previsible que la cosa cambie y que Libia se convierta en un país tercermundista de refugiados, damnificados, desheredados y muertos de hambre, que, desesperados, se precipitarán sobre Italia primero y el resto de la UE después. Por añadidura, los trabajadores subsaharianos que antes emigraban a Libia, ahora lo harán a la UE. La avalancha de negros que Gaddafi predijo se precipitaría sobre Europa si él caía, puede desencadenarse bien pronto, especialmente si tenemos en cuenta que la caída de Gaddafi va a desestabilizar Argelia, Chad, Níger, Sudán, República Centroafricana, Cuerno de África, etc. Esto no sería un problema si la política migratoria de Europa no estuviese controlada por multinacionales codiciosas y políticos vendidos, pero no es el caso.

 

Como hemos visto más arriba, los intereses del atlantismo en África son muchos, y no se detienen en Libia. Washington ha mandado fuerzas especiales a la República Centroafricana, y la independencia de Sudán del Sur es el primer paso para frustrar los intereses chinos en África Central. El nuevo país sudanés es un Estado-tapón que evita que el Atlántico y el Mar Rojo se comuniquen a través de dos enormes países (Congo y Sudán). Argelia, país extraordinariamente rico en gas natural y que busca desesperadamente una salida al atlántico a través del Sahara Occidental, ha acogido a Aisha Gaddafi y se niega a extraditarla. El presidente argelino Abdelaziz Buteflika temía tanto la acción extranjera que, durante los bombardeos de la OTAN sobre Libia, ni siquiera le cogió el teléfono a Gaddafi. Cuando, el 22 de Febrero de 2011, la Liga Árabe suspendió a Libia como miembro, Argelia fue uno de los dos Estados que se opuso. El otro fue Siria.

 

En Níger puede encontrarse Said Gaddafi, que, protegido por mercenarios sudafricanos, se llevó a dicho país las reservas de oro libias (que puede utilizar para financiar una resistencia armada) y numerosas obras de arte. El gobierno de Niamey se niega a extraditarlo. Lo mismo reza para Saadi, otro hijo de Gaddafi que escapó a Níger el 11 de Septiembre de 2011 con la ayuda de veteranos de las fuerzas especiales de Rusia e Iraq. Níger es también importante por sus reservas de uranio (controladas por la compañía francesa Areya, pero también en el punto de mira de China), por su frontera con Nigeria (que tiene grandes reservas de hidrocarburos) y por utilizar el franco-CFA como moneda de reserva.

 

El atlantismo parece estar usando los viejos lazos de Francia con África subsahariana para penetrar en lo más profundo del continente, con el objetivo expreso de contener la expansión de la influencia china. Al atlantismo le interesa especialmente frustrar el gasoducto trans-sahariano ―que en buena medida no deja de ser otra tenaza rusa igual que el Nord Stream y el South Stream― y desestabilizar Argelia, Níger y el norte de Nigeria, para que todo el gas y petróleo nigerianos se orienten a las rutas marítimas. También es de particular interés hacer todo lo posible para desestabilizar las zonas interiores del Congo y países limítrofes, para que los abundantes recursos congoleños se dirijan hacia el Oeste (costa atlántica) en lugar de hacia el interior (Mar Rojo, Puerto Sudán). La desestabilización de la mitad norte de Nigeria (donde se ha implantado la Sharia) tiene también por objetivo evitar que sus hidrocarburos encuentren salida hacia el Norte (Argelia y la Unión Europea) a través de Níger.

 

La zona idónea para balcanizar todo este espacio es cerca de la triple frontera de Argelia-Mali-Níger, donde tiene su base AQMI (Al-Qaeda en el Magreb Islámico) y donde podrían encontrarse los hijos de Gaddafi. AQMI es realmente todo un ejército privado y una red de Inteligencia con contactos en el ámbito saudí, marroquí y anglosajón, y opera en buena parte del Sahel (ataques a tropas gubernamentales, control de regiones enteras, secuestro de turistas y voluntarios de ONGs, etc.), desestabilizándolo y brindando cassus belli para la intervención de potencias extranjeras (especialmente Francia mediante su Legión Extranjera y EEUU con AFRICOM) [4]. Precisamente Gaddafi prestaba apoyo a los gobiernos de Mali, Níger y Argelia para que luchasen contra esta milicia y estabilizasen la zona, ya que sin estabilidad regional, el gasoducto trans-sahariano no es viable.

 

Níger es por ello una especie de encrucijada estratégica. No sólo parte por la mitad las rutas norte-sur (Argelia-Nigeria), sino que también parte por la mitad una importantísima ruta este-oeste: el Sahel, una franja semi-árida que va desde el Atlántico hasta el Mar Rojo. En particular, la porción del Sahel que incluye la cuenca del río Níger, fue clave históricamente para el florecimiento de muchos imperios africanos (como los almorávides, la época próspera de Timbuktu y una variedad de reinos subsaharianos) que obtenían su poder y enormes riquezas de este núcleo, los recursos que albergaba (especialmente oro) y las rutas que se entrecruzaban en él. La tendencia de los almorávides, canalizada por la geografía, fue dirigirse hacia el Norte, invadiendo las actuales Marruecos y Argelia y penetrando finalmente en España. Finalmente, en el Sahel tiene sus bases el recientemente organizado Frente de Liberación Libio (LLF por sus siglas inglesas), un ejército de resistentes gaddafistas.

 


La geografía, los yacimientos de hidrocarburos y las infraestructuras energéticas señalan los pasos del atlantismo en África. Las rutas norte-sur (gasoducto trans-sahariano), que conectan el Mediterráneo con el Atlántico, y las rutas este-oeste (franja del Sahel), que conectan el Mar Rojo con el Atlántico, se cruzan en Níger, un país intermedio que es el candidato perfecto para balcanizar todo este espacio desmantelando la "cruz", y que es clave para dominar el corazón de África. También es de notar el papel de España e Italia como receptoras de gran cantidad de hidrocarburos africanos y transmisoras de energía a Europa (papel que se incrementaría enormemente si Nigeria se conectase a la red de gasoductos). El atlantismo quiere evitar a toda costa que se formen rutas terrestres estables y que los países se emancipen de la dependencia de las rutas marítimas. Por tanto, es una mala noticia para el eje Washington-Londres-Tel-Aviv que el gas y el petróleo se dirijan hacia el interior continental en lugar de hacia los puertos marítimos.

 

 

España y Argelia

 

La energía es probablemente el principal móvil en la estrategia de las grandes potencias modernas, es por ello que los hidrocarburos tienen un papel tan importante en la geopolítica. De ellos, el carbón fue el primer protagonista, luego el petróleo ha sido durante mucho tiempo el tesoro más codiciado, y en tiempos recientes, el gas natural ha ido adquiriendo un protagonismo cada vez mayor. Los "rusoductos" de Europa del Este han causado graves problemas diplomáticos y son el eje del acercamiento germano-ruso. La diplomacia del gas natural es tan importante para Rusia que el actual Presidente ruso, Dimitri Medvedev, fue anteriormente presidente de la compañía estatal gasífera Gazprom. El campo gasífero de Pars del Sur es una de las razones de la adjudicación del Mundial de fútbol de 2018 a Qatar, el Green Stream era el eje de las relaciones italo-libias, el South Stream amenaza con provocar la resurrección de Serbia y el gasoducto proyectado de Irán-Pakistán-India es un gravísimo problema para Estados Unidos, que se ha opuesto vehementemente al proyecto y está haciendo lo posible por desestabilizar Pakistán (a quien pidió formalmente en Enero de 2010 que cancelase el proyecto, sin éxito), especialmente la región de Baluchistán y las provincias tribales. Hamid Karzai (presidente de Afganistán) y Zalmay Khalilzdad (ex-embajador de EEUU en la ONU, Afganistán e Irak), trabajaron ambos antiguamente para la petrolera Unocal (actualmente parte de Chevron), que tenía intereses gasíferos en el Caspio y Asia Central; el objetivo era construir un gasoducto (el TAP, no confundir con el TAP adriático, que es parte del South Stream ruso) que canalizase el gas del Caspio ―evitando expresamente a Rusia y a Irán― directamente hacia la costa pakistaní, donde sería saqueado por las compañías multinacionales. Esto ha sido frustrado por la decisión de Turkmenistán de exportar gas exclusivamente a Irán, Rusia y China.

 

Todo esto da una idea acerca de la importancia que la estrategia del gas está adquiriendo en el tablero mundial. El gas natural es el hidrocarburo menos contaminante, más barato, más abundante y más eficiente que existe, y además las reservas gasíferas actuales durarán supuestamente 60 años: dos décadas más que las reservas petrolíferas. El gas natural se emplea extensamente en la calefacción, la cocina, producción de energía, fertilizantes y también han empezado a aparecer los primeros vehículos que funcionan a base de gas (y se está trabajando en producir aviones). El atlantismo desearía que no hubiese ni un solo gasoducto en toda Eurasia, o que, en todo caso, los gasoductos fuesen directamente a parar a puertos y espacios marítimos controlados por él [5].

 

En el mapa de más arriba hemos visto que la relación de España y Argelia guarda algunas inquietantes similitudes con la relación entre Italia y Libia. Antaño, los intereses españoles en Argelia venían representados por el peligro de la piratería berberisca, Orán, Argel y otras plazas. Ahora, vienen de la mano del gas natural. Desde 1996, existe un gasoducto, el Maghreb-Europe (también llamado gasoducto Pedro Durán Farell), que conecta el importante campo gasífero de Hassi R’Mel (Argelia) con Córdoba y el resto de la red ibérica y europea. Este gasoducto tiene un problema, y es que pasa por Marruecos, forzando a Europa a estar pendiente de las veleidades de la monarquía alahuita, totalmente adicta a Washington. De hecho, el gobierno marroquí figura en la lista de socios comerciales y operadores del gasoducto (Sonatrach, Reino de Marruecos, Enagás, Metragaz y Transgas).

 

Por ello, se construyó otro gasoducto, el Medgaz, que unía directamente Argelia con España, concretamente con el importante gasoducto Almería-Albacete. La fecha de inauguración del Medgaz, que libra a España y a Europa de su dependencia gasífera de Marruecos, es sorprendente: 1 de Marzo de 2011, en plena primavera árabe y dos semanas antes de las resoluciones de la ONU sobre Libia. Quizás el único problema planteado por el Medgaz es que se encuentra en una zona geológicamente inestable (véase el terremoto de Lorca el 11 de Mayo de 2011).

 


Es posible que la OTAN lleve al cabo una tentativa de desestabilización del régimen argelino. Para ello, podría combinar acciones de AQMI con alguna "rebelión popular" financiada desde el extranjero. El atlantismo teme que Rusia, Argelia, Irán y Turkmenistán formen un cártel gasífero, una especie de OPEP del gas. Argel está bien relacionado con Moscú desde la época soviética. En Marzo de 2006, Putin se convirtió en el primer mandatario ruso en visitar Argelia desde el presidente soviético Nikolai Podgorny en 1969. Los temores a una política gasífera común entre Argelia y Rusia se manifestaron en el "Financial Times" de Londres (23 de Mayo) y en "Le Monde" de Francia (29 de Junio).

 

Buena parte del material de la Armada argelina es de origen ruso, incluyendo dos corbetas "Tiger" compradas en Julio de 2011. También resultan interesantes las relaciones argelinas con Italia, a cuya empresa Orizzonte Sistemi Navali ha pedido un buque desconocido (probablemente un transporte anfibio de tipo "San Giorgio"). El acercamiento de Italia a Rusia, Argelia y Libia es un fenómeno inevitable que el atlantismo no ve con buenos ojos.

 

 


AFRICOM Y EL PROYECTO ATLANTISTA PARA ÁFRICA

 


Mandos regionales del pentágono.

 

El Pentágono divide el planeta en varias porciones geoestratégicas, que, reveladoramente, tienen mucha más coherencia que la actual red de alianzas militares. Durante mucho tiempo, África fue parte de EUCOM, el mando europeo, fundado en 1952 y con sede en Stuttgart, Alemania. El hecho de que los asuntos africanos se controlasen desde Europa se debía probablemente a que la mayor parte de África aun estaba en manos de potencias europeas, y a que Europa nunca perdería sus contactos con África. Por contraste, la influencia de EEUU en el continente negro todavía era casi inapreciable.

 

Entre 2006 y 2008, coincidiendo con la irrupción diplomática y comercial de China en África (varios mandatarios chinos hicieron giras por todo el continente asegurando contratos, invirtiendo dinero y construyendo infraestructuras), se creó un mando nuevo para África, AFRICOM. En un principio, la sede estuvo también en Stuttgart, quizás porque ningún país africano permitió establecer semejante centro de espionaje y desestabilización en su territorio (sólo Liberia, cuyo derecho naval es de risa, se ofreció), o quizás porque EEUU aun no había ocupado militarmente ningún país africano. Sudáfrica, Nigeria y Libia se opusieron abiertamente a que se estableciese un cuartel general en su continente.

 

Sin embargo, en 2008 se supo que Marruecos (el caballo de troya del atlantismo en África, igual que Reino Unido lo es en Europa) había aceptado albergar el cuartel general de AFRICOM, o al menos uno de sus sub-mandos regionales. Se trata de Tan Tan, cerca de Wad el-Drâa (ver aquí). El emplazamiento se encuentra al lado de lo que antes era la frontera entre Marruecos y el Sahara Español, 300 kilómetros al este de la isla española de Lanzarote. La excusa para establecer la base ha sido apoyar a las flotas estadounidenses que entran y salen del Mediterráneo, hacer frente a "catástrofes naturales"… y luchar contra el oportuno problema del terrorismo, concretamente la "amenaza" de Al-Qaeda en el Magreb Islámico, o AQMI. Esto viene enmarcado en la Iniciativa Anti-Terrorista Transahariana (TSCTI por sus siglas inglesas), aprobada por el Congreso de los Estados Unidos para "estabilizar" buena parte del Sahel… y otros países de propina. La verdadera excusa es controlar-desestabilizar el Sahel para impedir la formación de un bloque regional estable y para tener un motivo para intervenir en lugares tan ricos en recursos y posición estratégica como Argelia, Nigeria o Níger. 

 

La nueva base aeronaval estadounidense de Tan-Tan es la instalación militar más grande del continente africano, con una superficie de mil hectáreas. También se está construyendo un reactor nuclear.

 

Tanto Yibuti como Sudán del Sur y Etiopía son otras dos candidatas perfectas para albergar instalaciones militares estadounidenses de AFRICOM, cuya independencia es aun solo nominal y sigue dependiendo en buena medida de EUCOM. Es vital para AFRICOM obtener una gran base en el Nilo o cerca (Sudán del Sur, Etiopía, Uganda, Kenia...). Libia desde luego puede convertirse a largo plazo en una enorme base de la OTAN, y no hay duda de que la Guerra de Libia, y las operaciones venideras, ayudarán a afianzar AFRICOM definitivamente.

 

Pero entretanto, hay más movimientos por parte de Marruecos: la monarquía alahuí ha emprendido la construcción de otra base (ver aquí) en Kasar Seghir, a 20 kilómetros de Ceuta y justo enfrente de la costa de Tarifa. Esta base viola el acuerdo oficioso vigente entre España, Reino Unido y Marruecos: no construir más bases militares en la zona estratégica del estrecho. Aunque en los medios de comunicación españoles estas noticias han pasado mayormente desapercibidas (el fútbol y el corazón acaparan más atención, y no por casualidad), ambos movimientos en Marruecos son particularmente inquietantes en tanto se dirigen estratégicamente contra las únicas posesiones españolas en África: las Islas Canarias, Ceuta y Melilla. Estas dos últimas NO están garantizadas por la OTAN: si Marruecos atacase la España continental, tendríamos el apoyo de la OTAN... pero en caso de que las víctimas fuesen Ceuta y Melilla, estaríamos solos contra un país apoyado por EEUU y Reino Unido.

 


Nueva base militar marroquí en el estrecho de Gibraltar. Ambas bases son una respuesta del eje atlantista a la progresiva pérdida de protagonismo del Atlántico en el gran tablero mundial. La Libia gaddafista, enemiga de Marruecos, como Argelia, hubiera podido ser un socio estratégico muy interesante para España, pero mientras Madrid esté sometida a las directrices de Washington, nuestro país no defenderá nunca sus verdaderos intereses.

 

 

 

CONCLUSIONES

 

Libia fue atacada porque:

 

• Estaba a punto de pedir oro en vez de dólares a cambio de su petróleo.

 

• Iba a utilizar oro para respaldar una nueva moneda de reserva, y tenía en esto el apoyo de Dominique Strauss-Kahn y el Banco Central chino.

 

• Iba a establecer esta nueva moneda común en quizás el 70% del continente africano.

 

• Con la Unión Africana, amenazaba crear un bloque geopolítico que podría vertebrar al continente africano y cerrarlo en banda a los saqueos de bancos y multinacionales extranjeros.

 

• Su política de dar préstamos a gobiernos africanos estaba suplantando la influencia de los bancos internacionales.

 

• Creaba su propio dinero libre de deuda y de interés, en vez de pedirlo prestado como crédito a interés a un banco privado controlado por extranjeros.

 

• Estaba imponiendo condiciones demasiado duras a las compañías petroleras angloamericanas y abriendo las puertas a la influencia china y rusa en el Mediterráneo, justo en un momento en el que EEUU está decidido a cortar de tajo la expansión china por África.

 

• Su decisión de emprender otra ronda de nacionalización del petróleo entró en conflicto con oligarquías autóctonas que pretendían convertirse en jeques del Mediterráneo.

 

• Estaba activamente involucrada en Sudán, el Cuerno de África y la franja del Sahel, y hubiera podido proporcionarle a China un puente estable desde el Índico hacia el Mediterráneo sin tener que pasar por Suez.

 

• Lejos quedan los tiempos en los que EEUU podía controlar un continente por las buenas. Tras la irrupción de China en África, el dólar por sí mismo no basta. Al ser papel mojado, debe ser respaldado a tiros y misilazos.

 

• Gadafi le tomó mal la medida a la OTAN. Pensaba que estaba lo bastante agonizante como para no atacarlo, pero se equivocaba.

 

• Libia e Iraq se parecen en muchas cosas. Ambos emprendieron un proceso de modernización para ser autárquicos en tecnología, industria, alimentación y política monetaria, y ambos fueron arrasados.

 


Por caricaturesca que pueda parecer, esta imagen no difiere mucho de la realidad de la Guerra de Libia.

 

 


NOTAS


[1] Compañía que, junto con ExxonMobil (Esso), Occidental, Marathon, Hess, ChevronTexaco, Morgan Stanley, Petro-Canada, British Petroleum y otras angloamericanas, se retiró oportunamente de Libia antes de los problemas.

 

[2] Hariri fue asesinado por un misil lanzado desde un dron israelí fabricado en Alemania. En años subsiguientes, se ha intentado utilizar esta muerte para incriminar a altos jefes de la organización libanesa Hezbolá, vinculada con Irán.

 

[3] Un plan que ya se había intentado abordar durante el Antiguo Régimen para los países católicos en Europa: la Orden Teutónica, el Temple y el Real de a Ocho español (que en su día fue adoptado por Estados Unidos), trabajaban en esta dirección.

 

[4] Ver aquí, aquí, aquí, aquí y aquí.

 

[5] Ver aquí cómo las rutas continentales asiáticas (en buena medida vertebradas en torno a la antigua Ruta de la Seda), mucho más sencillas y rápidas, podrían restarle un protagonismo descomunal a la ruta marítima tradicional para llevar el petróleo del Golfo Pérsico a Asia Oriental. El único motivo por el que estos proyectos no se consolidan es por las inestabilidades regionales artificiales que azotan la región y frustran las relaciones diplomáticas. El primer interesado y promotor de la mayor parte de dichas inestabilidades es el atlantismo.

mardi, 27 décembre 2011

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Traduit par Laurelou Piguet - ex: http://mbm.hautetfort.com/
Sur la Toile :

 
Leviathan serait le plus important gisement de gaz naturel offshore de Méditerranée, avec 481 milliards de m3, soit 16% de la production annuelle mondiale. Situé dans la mer méditerranée, à 130km au large d’Haïfa, ce gisement fait l’objet d’un important contentieux territorial entre Israël, le Liban et Chypre, les frontières maritimes n’ayant jamais été clairement définies dans le secteur - d’autant que la République turque de Chypre du nord n’entend pas renoncer à sa part...

Mi septembre, la société américaine Noble Energy a commencé ses forages d’exploration à la recherche de gisements en gaz naturel ou en pétrole dans la Zone économique exclusive (ZEE) de la République de Chypre. Ankara a alors immédiatement réagi en annonçant l’accélération du processus de ses propres recherches en hydrocarbures au nord de Chypre.

Vers un accord entre la République de Chypre et Israël

Le gisement concerné par la prospection de Noble Energy ne couvre pas toute la ZEE chypriote, mais passe aussi par la ZEE israélienne. Il faudra donc envisager une exploitation partagée. Dans le cas présent, Chypre procède à des forages sur la plateforme Aphrodite pour savoir s’il y a vraiment un gisement à exploiter, en quelle quantité et quelle qualité. S’ils s’avèrent positifs, Chypre ne pourra pas penser à l’exploiter seule et devra conclure un accord avec Israël, comme prévu à l’article 2 de la Convention sur les ZEE entre deux pays. Selon les précédents internationaux en la matière, une telle action est généralement suivie d’un accord-cadre conclu entre les deux sociétés mandatées par les deux pays concernés.

Selon le gouvernement de Nicosie, l’accord Chypre-Israël pour une exploitation partagée du gisement est d’une exceptionnelle importance stratégique car l’accord bilatéral se doublerait d’un accord de défense. Ainsi, si la Turquie frappe les forages de Noble Egery sur la plateforme Aphrodite, c’est comme si elle frappait Israël au coeur de ses intérêts puisqu’Israël serait un État partenaire dans l’exploitation du gisement. Etant donné que cette première phase de forage sera suivie d’une seconde qui devrait avoir lieu début 2012, l’accord d’exploitation partagée, qui se trouve déjà à un stade avancé d’élaboration, dépendra logiquement des résultats des forages de recherches actuellement en cours et sa signature devrait intervenir après janvier 2012.

La contre offensive d’Ankara

Selon les sources diplomatiques, Ankara est parfaitement au courant d’un possible accord entre Chypre et Israël pour l’exploitation de ce gisement. Conscient de l’importance stratégique de ce projet, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a annoncé qu’Ankara avait décidé de procéder à des recherches sous-marines en accord avec les autorités de la partie turque de Chypre. Il a déclaré ne pas avoir l’intention de faire arrêter les forages au large de la partie grecque de l’île, mais de soutenir les recherches turques.

La Turquie a effectivement mis sur pied une mission d’exploration, escortée de navires militaires. La ministre gréco-chypriote des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Markoulli, a minimisé le rôle et les capacités de cette mission. Il s’agit, selon elle, d’équipements obsolètes qui, s’ils avaient été opérationnels, n’auraient pas nécessité que la Turquie s’adjoigne l’aide d’une société norvégienne (qui a fourni un navire d’exploration à la demande de la Turquie il y a quelques mois).

Pour les autorités gréco-chypriotes, Ankara continue à jouer la carte du bras de fer. Ce qu’a démenti le vice-Président turc Bülent Arınç sur Euronews : « Nous n’avons ni l’intention ni le besoin de faire la guerre à qui que ce soit. J’espère que la partie adverse n’aura pas le front de forcer la Turquie à utiliser la force. Nous n’envoyons pas de bateaux militaires pour nous battre. Ils sont là pour protéger les recherches, mais ils sauront résister, en cas du moindre mouvement qui violerait le droit international. C’est un des moyens que nous aurons à utiliser pour défendre nos droits. »

Bülent Arınç a ensuite ajouté : « L’Union européenne doit se dépêcher de réparer une erreur, qui a été d’accepter le Sud de Chypre en son sein, comme si elle représentait toute l’île. C’est peut-être l’une des plus grandes erreurs historiques de l’UE. Si l’administration gréco-chypriote annonce qu’elle se lance dans ces activités au nom de toute l’île, alors l’UE devra y mettre fin. Il faut qu’elle dise aux Chypriotes grecs qu’ils n’en ont pas le droit. »

Un conflit qui se poursuit devant les Nations unies

À New York, au siège des Nations Unies, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan et le Président turco-chypriote Derviş Eroğlu ont signé fin septembre un accord définissant le statut du plateau continental entre la Turquie et la partie nord de l’île, méprisant ainsi le droit international, les votes de l’Onu sur Chypre, l’inexistence, pour la communauté internationale, d’une entité gouvernementale reconnue dans la partie de l’île occupée par les Turcs, mais aussi le soutien international et varié à la République de Chypre [1] dans sa politique de prospection d’hydrocarbures.

Recep Tayyip Erdoğan a en outre précisé que les sociétés qui collaboreraient avec les Gréco-chypriotes à des recherches sous-marines d’hydrocarbures serait automatiquement exclues de tout appel d’offre en Turquie. Entre temps, Nicosie a vu le doigt d’Ankara dans la réaction exprimée par le Liban concernant les sondages opérés par la partie grecque de Chypre. Le ministre de l’énergie libanais a en effet déclaré que « l’accord entre Chypre et Israël pour ces recherches représente une menace pour ses relations avec le Liban ».

Mais Moscou a apporté son soutien à Nicosie dans sa démarche. « Notre position s’appuie sur le droit international et en particulier sur la convention de 1982 sur le droit de la mer », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères. Les menaces turques contre Chypre ont aussi été au centre des discussions que le Président gréco-chypriote Christofias a eues avec le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Mun, lequel a exprimé son inquiétude. Hillary Clinton a également répété le soutien des États-Unis à la politique énergétique de la République de Chypre.

lundi, 21 novembre 2011

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

 

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Filippo GHIRA:

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

Washington et Londres veulent que l’Italie n’ait plus ni politique énergétique propre ni souveraineté nationale

(...) Notre pays est un pays frontière, un pont entre l’Europe et l’Afrique du Nord: depuis 1945, il a cherché, sans vraiment réussir, à reprendre pied en Afrique et à se tailler un espace autonome dans toute l’aire méditerranéenne. Bettino Craxi, par exemple, avait réussi à renouer des contacts assez étroits avec les pays du Maghreb et avec la Palestine de Yasser Arafat. Même si l’Italie est restée fidèle à l’Alliance atlantique —elle ne pouvait pas faire autrement— elle a tout de même défié les Etats-Unis à l’occasion de la prise du navire Achille Lauro et lors de l’affaire Sigonella, revendiquant fièrement sa souveraineté nationale (...). Berlusconi a accueilli dans son parti bon nombre de cadres de l’ancien PSI de Craxi, ce qui avait fini par générer une approche similiaire des rapports italo-arabes. Berlusconi avait ainsi réussi à restabiliser les rapports entre l’Italie et la Libye de Khadafi, mais si on peut juger ridicule ou embarrassante la performance de l’an passé sur la Piazza di Siena. L’Italie avait récemment pris acte du fait que la Libye, qui fut une colonie italienne, est un pays voisin avec lequel il faut avoir —quasi physiologiquement— des rapports très amicaux, qui vont bien au-delà de simples fournitures de gaz ou de pétrole. Ce n’est donc pas un hasard si ce furent nos propres services militaires (le SID) qui aidèrent Khadafi à prendre le pouvoir en 1969; ce n’est pas un hasard non plus si ce sont d’autres services italiens (le SISMI) qui ont plusieurs fois sauvé le Colonel de plusieurs tentatives de coup d’Etat, successivement soutenus par l’Egypte, les Etats-Unis ou Israël.

La récente révolution libyenne a été, en réalité une révolte financée par Washington, Londres et Paris. La fin de Khadafi, qui en a été la conséquence, a certainement été pour Berlusconi une sorte d’avertissement. Depuis la chute du Tunisien Ben Ali, que le SISMI avait aidé à monter au pouvoir, à la suite d’une intrigue de palais, le message est donc bien clair: l’italie n’a plus aucun appui sur son flanc méridional; il ne lui reste plus que la seule Russie. Et ce n’est donc pas un hasard non plus si Poutine lui-même et Gazprom, à la remorque de l’ENI, sont entrés en force en Libye pour y développer la production de gaz et de pétrole. Les tandems italo-libyen et italo-russe, consolidés par Berlusconi, ont permis de forger des liens qui risquent d’être réduits à néant, avec le nouveau gouvernement technocratique de l’Italie qui sera plus orienté dans un sens “atlantiste” et “nord-européen”.

Les liens, y compris les liens personnels, que Berlusconi avait réussi à tisser avec Poutine, ne doivent pas être simplement banalisés sous prétexte qu’ils concernent la vie privée des deux hommes d’Etat. En réalité, Berlusconi favorisait la pénétration d’ENI et d’ENEL en Russie car il se rendait parfaitement compte qu’il fallait à tout prix renforcer des liens avec le premier pays au monde disposant encore de gisements jusqu’ici inexploités de gaz et de pétrole. Cette position économico-politique était partagée par Prodi qui avait accompagné à Moscou les dirigeants de l’ENI pour aller y signer des contrats de fourniture de gaz, valables jusqu’en 2040. On y avait également signé un contrat ENEL visant l’acquisition de l’OGK-5, une des premiers groupes énergétiques nationaux.

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Autre initiative de Berlusconi et de l’ENI, qui fut très peu appréciée par Londres et par Washington: celle de torpiller la réalisation du fameux gazoduc “atlantiste”, Nabucco, que cherchaient à nous imposer les Etats-Unis pour pouvoir encercler la Russie par le Sud. Ce gazoduc, incroyable mais vrai, recevait de solides financements de l’UE. Cette initiative, patronnée par les Américains, entendait faire transiter par la Turquie et la Géorgie le gaz de l’Azerbaïdjan, pour l’acheminer ensuite vers la bifurcation de Baumgarten en Autriche, où arrivent plusieurs gazoducs russes. Berlusconi et l’ENI, au contraire, soutenaient le gazoduc “South Stream” qui part de la Russie, traverse la Mer Noire pour arriver en Bulgarie et passer par la Grèce et se diriger ensuite vers l’Italie et l’Autriche. Cette entreprise peut franchement être qualifiée d’ “eurasiatique”, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une forte participation allemande. Mais elle est peu appréciée par les Britanniques et les Américains. Ces deux pays ne peuvent accepter qu’une nation européenne, quelle qu’elle soit, puisse normaliser des rapports trop étroits avec la Russie sur le plan énergétique, alors qu’un rapport énergétique avec la Russie est assurément plus “physiologique” que tous ceux que veulent nous imposer les Etats-Unis avec les pays arabes producteurs de pétrole qui sont leurs satellites.

La Grande-Bretagne, elle, a toujours voulu se maintenir en Méditerranée. Elle profite aujourd’hui de l’attaque de l’OTAN contre la Libye pour y revenir en force. Pour s’y asseoir encore plus solidement, elle oeuvre contre Berlusconi et contre l’ENI via les gnomes de la City. Les spéculations financières auxquelles celle-ci s’adonne, en parfaite syntonie avec Wall Street, ont fait le siège de notre pays dans le but de jeter le doute sur sa solvabilité et obliger ainsi le gouvernement en place à revoir complètement ses programmes financiers futurs. Simultanément, ces spéculations ont pour objectif de faire passer l’idée que le gouvernement en place est trop faible, s’est disqualifié, et s’avère dès lors incapable d’assainir les comptes publics et de redonner confiance au monde de la finance. Tout cela n’est que la raison apparente de la crise italienne. En réalité, nous faisons face à la tentative  —qui réussira probablement vu que c’est Mario Monti qui remplacera sans doute Berlusconi— de parachever le processus commencé en 1992 avec la fameuse Croisière du Britannia.

Le 2 juin 1992, jour de la Fête de la République, alors que la campagne “Mani pulite” (= “Mains propres”) battait son plein et donnait d’ores et déjà l’impression que la Démocratie Chrétienne (DC) et le PSI, piliers du système politique en place à l’époque, seraient bientôt balayés, une impressionnante brochette de managers des entreprises à participation étatique accepte de s’embarquer sur le yacht royal britannique pour une croisière d’un seul jour. Au cours de cette croisière, organisée par “British Invisible”, une société qui promeut les produits “made in Britain”, on explique aux managers des entreprises d’Etat  italiennes qu’il est nécessaire de privatiser. A bord, nous trouvions Mario Draghi, à l’époque directeur général du Trésor: ce fut lui qui géra par la suite les privatisations; entretemps, il prononça un discours d’introduction et fut le premier à partir. La suite des événements prouva qu’il ne s’est pas agi d’une simple conférence sur les privatisations, qui n’avait d’autres but que d’être prononcée: en automne de la même année, la City spécule contre la lire italienne qui doit être dévaluée de 30%, ce qui permettait de vendre plus aisément diverses entreprises publiques. Par la suite, avec les gouvernements Prodi, D’Alema et Amato, 70% des parts de l’ENI et de l’ENEL sont jetés sur le marché, prévoyant du même coup que 30% de la masse restante, c’est-à-dire 21% du total, seraient offerts aux investisseurs internationaux, c’est-à-dire anglo-américains, ceux-là mêmes qui cherchent aujourd’hui à mettre la main sur les 30% restants de l’ENI. Le gouvernement Monti sera très probablement fort heureux de les vendre, en prétextant de pouvoir ainsi diminuer la dette publique. On peut aussi imaginer que le gouvernement Monti bénéficiera de l’appui de Fini, le postfasciste devenu philo-atlantiste, ainsi que de celui de Casini, qui représente l’héritage de la DC au sein du monde politique italien d’aujourd’hui. Cette démocratie chrétienne s’était toujours opposée à la politique autonome de l’ENI au temps d’Enrico Mattei qui, lui, voulait assurer l’indépendance énergétique et préserver la souveraineté nationale de l’Italie.

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 12 novembre 2011; http://rinascita.eu ).

samedi, 29 octobre 2011

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Etats et sociétés pétrolières rivalisent d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs du nouveau régime.

Dès 2013, la production de pétrole devrait être revenue à la normale en Libye. C’est ce qu’affirment à la fois une étude du cartel des pays producteurs, l’OPEP, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 1,6 million de barils livrés par jour, soit 2,3% de la production mondiale, la Libye n’est certes qu’un petit exportateur. Mais, avant sa chute, le colonel Kadhafi avait prévu de doubler les capacités nationales, dont 85% prennent le chemin de l’Europe. Surtout, le pays abrite les plus vastes réserves d’or noir du continent africain, estimées à 44 milliards de barils. Facile d’accès, ce potentiel classe la Libye au neuvième rang mondial.

Autant dire que le bouleversement induit par la chute du régime, en place depuis 1969, suscite des rivalités. Si le Conseil national de transition (CNT) a promis qu’il honorerait les contrats en cours, une redistribution des cartes est néanmoins à l’ordre du jour. Etats et majors pétroliers se disputent les faveurs des nouveaux puissants.

 

Les gouvernements avancent leurs pions

A l’instar de ce qui s’est passé en Irak suite à l’invasion américaine, les gouvernements ayant soutenu les insurgés, comme la France et la Grande-Bretagne, devraient être les premiers servis. Moins présents historiquement, les Etats-Unis pourront profiter eux aussi de la légitimité tirée de leur participation à l’intervention militaire. Et chercheront à accroître les parts de sociétés comme ConocoPhilips ou Marathon Oil. Les tièdes, soit la Russie, la Chine et le Brésil, qui ont refusé de signer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ont, eux, commencé à pâlir lorsque les rebelles ont pris Tripoli, la capitale.

Quant à l’Italie, elle joue gros. Elle a fini par se rallier à la coalition, mais elle avait auparavant fortement aidé à rendre Kadhafi fréquentable. Dans la péninsule, des voix craignent qu’elle ne perde, au profit de la France, sa place de premier fournisseur de la Libye (12 milliards d’euros d’échanges en 2010). C’est pourquoi Rome s’est engagée à verser rapidement au CNT 350 millions d’euros, soit une partie des avoirs libyens gelés dans les banques italiennes. Cette annonce fait suite à la Conférence de Paris lors de laquelle le dégel de ces fonds a été lancé.

La société pétrolière italienne ENI, qui tire 28% de sa production du sol libyen, devrait conserver ses concessions. Son président, Paolo Scaroni, était déjà dans le pays moins de dix jours après la chute du régime. Il s’est déclaré prêt à fournir de grandes quantités de pétrole et de gaz afin de pallier les besoins de la population. Cela sans qu’un paiement immédiat ne soit exigé. De plus, ENI, comme l’espagnole Repsol, aurait signé des accords préliminaires sur de nouveaux permis pétroliers avec le CNT, selon la publication Intelligence Online.

Les sociétés s’activent

Souvent soutenues par leurs gouvernements respectifs, les sociétés pétrolières et de négoce ne ménagent pas non plus leurs efforts. Leur savoir-faire logistique allié à leur quête de nouveaux marchés en fait des acteurs clés dans cette course aux hydrocarbures. Forcément chaotique après les combats, la situation est classique pour ces sociétés : le géant suisse des matières premières Glencore n’a-t-il pas signé un contrat pétrolier avec le Sud-Soudan trois jours après que celui-ci ait accédé à l’indépendance ?

Déjà au bénéfice d’une concession sous le régime de Kadhafi, la société de trading Vitol s’est illustrée durant le conflit en acheminant un navire de gasoil à Benghazi, fief des rebelles. Basée à Genève, Vitol a confirmé au Monde avoir «eu des accords commerciaux avec Agoco (l’Arabian Gulf Oil Company, contrôlée par les autorités provisoires), qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit». Là encore, le numéro un mondial du commerce pétrolier n’exige pas de paiement immédiat. Il serait poussé, semble-t-il, par Londres qui a placé en avril un ancien de Vitol, Alan Duncan, à la tête d’une officine chargée de lutter contre Kadhafi à travers le pétrole.

Qatar Oil aussi a fourni des services logistiques aux rebelles. L’émir de la monarchie, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, leur a apporté un soutien décisif. [Il] s’est même déclaré «chez lui» dans la nouvelle Libye.

De son côté, Glencore a signé un contrat avec la National Oil Company de Libye pour l’approvisionner en essence et produits raffinés. Cet accord devait attendre la levée imminente des sanctions onusiennes pour pouvoir entrer en force, décidée à la fin du mois de septembre. Les contreparties de ces prises de risque demeurent pour le moment inconnues. Il ne fait toutefois aucun doute que ces services rendus seront récompensés. Mais il faudra patienter jusqu’à l’élection d’un nouveau gouvernement, a précisé le 12 octobre, Ali Tarhouni, le nouvel homme fort en Libye.

Le trader russe Gunvor est également en lice. Il a affrété un tanker de gasoil pour venir en aide au CNT. Il se murmure dans la place genevoise du négoce que cette initiative viserait à redorer le blason du Kremlin auprès du nouveau gouvernement. En elle-même, l’intervention de Gunvor n’a cependant rien d’étonnante, puisque le groupe diversifie ses sources de brut, notamment en Afrique, depuis quelques années déjà.

Le front russe

L’Europe fera tout ce qui est en son pouvoir pour écarter les Russes de la partie. Les autorités du Vieux-Continent avaient en effet très peu apprécié l’accord passé entre Kadhafi et le géant étatique Gazprom. Déjà très dépendante du gaz russe, l’Union européenne aurait ainsi été prise en tenaille à la fois par l’Est et le Sud. Par ailleurs, la Libye comporte deux avantages de taille pour l’Europe, et surtout pour la France : sa proximité géographique et la qualité de son pétrole, léger et pauvre en soufre, particulièrement adapté aux raffineries des environs de Marseille et de Feyzin.

Quoi qu’il advienne, les vainqueurs ne manqueront pas de travail. Déjà obsolètes et peu développées avant le conflit, les infrastructures pétrolières nécessitent de grands investissements. Même si Ali Tarhouni assure que seules 10 à 20% des installations ont été endommagées, beaucoup, telle l’AIE, en doutent. Les observateurs s’accordent néanmoins sur un point : le retour à la normale de la production constitue une priorité pour le régime de transition. Il y a tout intérêt, le brut comptant pour 75% du budget de l’Etat et pour près de 90% des exportations nationales.

Bilan

samedi, 10 septembre 2011

Wer wird das libysche Erdöl kontrollieren?

Wer wird das libysche Erdöl kontrollieren?

Auf einem Treffen französischer Diplomaten aus aller Welt am Mittwoch, dem 31. August, lobte der französische Staatspräsident Nicolas Sarkozy die Unterstützung der libyschen Rebellen durch das NATO-Bündnis als »unverzichtbares Instrument« und wichtigstes Ergebnis des Kriegs, auch wenn sich Washington entschieden habe, in den Hintergrund zu treten. »Zum ersten Mal stellte die NATO ihre Dienste einer Koalition zur Verfügung, die aus zwei entschlossenen europäischen Ländern bestand – Frankreich und Großbritannien«, bemerkte er in einem Tonfall, der seinen Stolz darüber, Frankreich mit der Entscheidung, sich dem militärischen Vorgehen der NATO in Libyen, die auf den Sturz Muammar al-Gaddafis abzielte, anzuschließen, wieder zu seiner früheren imperialen Größe zurückzuführen, nicht verhehlen konnte.

 

 

Die Prahlerei des französischen Präsidenten Sarkozy über einen erfolgreichen europäischen Krieg ist nur zum Teil berechtigt. Auch wenn Amerika die Führung an England und Frankreich abgetreten hatte, wäre keines dieser Länder ohne amerikanische Aufklärungssatelliten, Spionageflugzeuge und US-Nachschub in der Lage gewesen, Tripolis zu erobern, und Gaddafi hielte sich immer noch in Bab al-Aziziya versteckt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/wer-wird-das-libysche-erdoel-kontrollieren-.html

 

vendredi, 09 septembre 2011

Libye: pétrole et droits de l'homme

Libye pétrole et droits de l'Homme

Ex: http://www.insolent.fr/

110902 La campagne militaire engagée au printemps contre le régime de Kadhafi étant terminée, pour la mission initialement définie, on peut maintenant parler tout à fait librement de la Libye sans risquer d'attenter au moral de l'armée française.

Je redis en cette occasion que, de mon point de vue, (1)⇓ la capacité de défense et d'action des nations européennes représente, dans ce type de situation, un enjeu beaucoup plus important que toutes les autres considérations.

Les gouvernements de Paris et de Londres s'étaient engagés, pour la première fois depuis 1956, dans un processus de confrontation : il eût été catastrophique que cette opération échouât comme il était advenu de celle de Suez.

Défendre l'armée française partout où elle se bat me semble à la fois un impératif moral et politique qui devrait s'imposer à tous les Français. Et, en même temps il implique de se préoccuper sérieusement des insuffisances de nos capacités militaires que dénoncent les plus hautes instances de l'État-major : on pouvait craindre au printemps que la France et l'Angleterre ne soient pas en mesure d'atteindre leurs objectifs.

On peut remarquer à cet égard, et on doit le souligner, que les forces adverses leur ont tenu la dragée haute plus longtemps que prévu.

Quant aux dépenses qu'a engendrées cette affaire, on les estime pour la république jacobine à hauteur de 200 millions d'euros contre 270 millions de livres sterling, soit 306 millions d'euros du côté britannique, (2)⇓ beaucoup moins que l'effort financier des États-Unis qui revendiquent 27 % des sorties aériennes.

Depuis hier 1er septembre la réunion des 60 pays présentés pour "amis de la Libye" se tient à Paris. Elle met en lumière les vraies préoccupations de la plupart des États participants. L'attitude "chacun pour soi" des gouvernements européens persiste à se présenter de manière de plus en plus inquiétante.

Rappelons qu'une des conditions essentielles du traité négocié à Maastricht en 1991, beaucoup plus importante que les critères monétaires, comportait une identité de défense autour de l'Union de l'Europe occidentale. Et on remarquera que, depuis, celle-ci a disparu.

On soulignera également l'évanescence de la politique extérieure commune sous la responsabilité de Lady Ashton. Reconnaissons-lui au moins ce mérite : elle joue sans défaillir ce rôle de figuration intelligente pour lequel on l'a embauchée.

On savait l'Union européenne plus encline à se préoccuper de consommatique que de géopolitique. On découvre que, désunie, l'Europe réduite à son grouillement de 27 nains, qu'aucune Blanche Neige ne semble envisager de sortir de leurs enfantillages, se révèle encore plus mercantile dans la division.

Des soupçons contradictoires avaient été exprimés au moment de la décision d'intervenir en Libye.

Par charité chrétienne on m'abstiendra de citer ici ceux qui pensaient que l'on faisait la guerre pour complaire à BHL, aussi bien que leurs contradicteurs aux yeux desquels on prenait pour Tobrouk un taxi, conduit par feu Oussama bin Laden.

Car, non seulement les uns et les autres se fourvoyaient eux-mêmes, plus encore qu'ils ne trompaient leurs lecteurs ou leurs auditeurs, mais, se croyant anticonformistes, ils se situaient bien au-dessous de la vérité.

Le roi de la brosse à reluire glapissait sa chronique ce 2 septembre sur RTL consacrée au dossier libyen sans prononcer le mot pétrole. Autant dire qu'il s'agissait de la question essentielle puisqu'Alain Duhamel n'en parlait pas.

Le fameux projet surnommé "Eurabia" se développe en effet depuis bientôt 40 ans dans un contexte de servilité devant la finance pétrolière. On l'a rebaptisé, ces derniers temps, "Union pour la Méditerranée" et on veut à tout prix nous fourguer comme paradigme le modèle turco-démocratique de l'AKP, en oubliant bien sûr que l'habile démagogue Erdogan avait accepté en 2010 de recevoir le "prix Kadhafi des Droits de l'Homme". Dernière survivance du traité de Sèvres, l'Irak petroleum company n'aspire plus qu'à redevenir la Turkish petroleum company.

Ne nous parlez donc plus de guerre pour les droits de l'Homme. Dites en toute franchise que vous cherchez à rassurer les émirs et à défendre les intérêts du CAC 40. Cela deviendra plus crédible et plus tangible.

Mais quels que soient les motifs à court terme de ce genre de confrontations, on doit mettre en garde nos compatriotes quant aux échéances des conflits futurs. Ils surgiront de manière d'autant plus inéluctable que nos moyens de défense ont été rognés, d'année en année, depuis maintenant un demi-siècle.

On fait de la sécurité intérieure un enjeu électoral, et cela ne manque pas de justification.

Qui osera se faire écho, dans la prochaine campagne présidentielle, et au cours de la campagne législative qui suivra, des signaux d'alarme très nets lancés par les chefs militaires ?

JG Malliarakis
        
Apostilles

  1. cf. notre chronique du 21 mars "Les occidentaux face à leurs ennemis" qui nous a valu bien sûr quelques crachats.
  2. f. Le Canard enchaîné du 24 juillet.
  3. cf. "Le prétendu modèle turc".

Vous pouvez entendre l'enregistrement de nos chroniques
sur le site de Lumière 101

mercredi, 07 septembre 2011

Der Westen will die Kontrolle über den Erdölreichtum Libyens an sich reissen

Der Westen will die Kontrolle über den Erdölreichtum Libyens an sich reißen

Prof. Michel Chossudovsky

Die libyschen Revolutionäre haben den Krieg in dem erdölreichen nordafrikanischen Land noch gar nicht gewonnen, da diskutieren die westlichen Mächten bereits etwa darüber, dass die Übergangsregierung in der Ära nach Gaddafi die Erdölverträge erfüllen müsse.

 

Wären die USA und ihre NATO-Verbündeten auch bereit, im Falle interner Streitigkeiten in der libyschen Krise ihre Erdölinteressen mit Bodentruppen durchzuzusetzen?

 

In einem Interview mit Press TV erläutert Michel Chossudovsky, Direktor des Zentrums zur Forschung zur Globalisierung, die derzeitigen Entwicklungen. Im Folgenden lesen Sie eine geringfügig überarbeitete Fassung des Interviews.

 

 

Interview mit dem Direktor des Zentrums für Forschung zur Globalisierung (CRG) Prof. Michel Chossudovsky

 

Die Westmächte haben erklärt, die internationale Gemeinschaft werde den politischen Übergang zu einem freien und demokratischen Libyen unterstützen. Welche Form wird diese »Unterstützung« annehmen? Soll Libyen eine »Demokratie nach westlichem Vorbild« aufgezwungen werden? Was bedeutet das für die libysche Bevölkerung? Die gleiche Sprache und die gleichen Begriffe waren auch zu hören, als sie vor zehn Jahren Afghanistan und vor acht Jahren den Irak angriffen. Die Vereinigten Staaten beharren immer noch darauf, dass ihre Soldaten Immunität vor Strafverfolgung genießen sollten. Womit ist in Libyen zu rechnen?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/prof-michel-chossudovsky/der-westen-will-die-kontrolle-ueber-den-erdoelreichtum-libyens-an-sich-reissen.html

jeudi, 19 mai 2011

Le Projet DESERTEC, un enjeu géostratégique

Le projet Desertec, un enjeu géostratégique

 

 
Il est temps, pour tenir compte à la fois de la crise du nucléaire et du printemps des peuples arabes, que les Européens réactivent des projets jusqu'ici jugés utopiques

 


La conviction selon laquelle les pays développés doivent envisager des programmes de grande ampleur pour produire de l'électricité à partir d'énergies renouvelables se répand de plus en plus. Le terme de programmes de grande ampleur désigne des projets technologiques se chiffrant en dizaines de milliards d'euros, s'étendant sur plusieurs décennies, susceptibles d'intéresser des industriels majeurs et d'avoir une signification géopolitique de grande portée.

Ceci ne veut pas dire qu'il faille négliger ni de petits investissements à ambition locale, ni les économies d'énergie, qui demeureront indispensables. Mais si l'on veut progressivement commencer à remplacer à la fois le nucléaire de fission et les centrales au charbon, qui fournissent actuellement l'essentiel de l'électricité consommée, il faut voir grand. Il faut aussi, ne l'oublions pas, parler aux imaginations afin de susciter les vocations technoscientifiques et les épargnes.

Il se trouve que, dans le domaine de l'énergie solaire, existait depuis quelques années, à partir d'une initiative principalement européenne, un grand programme de cette nature, nommé Desertec. Pour différentes raisons (notamment la résistance des intérêts investis dans les formes actuelles de production d'énergie) ce programme avait été recouvert par ce qu'il faut bien appelé une chape de silence. Deux facteurs différents poussent à le relancer.

Le premier est bien entendu l'accident de Fukushima au Japon. Le second, de nature géopolitique, découle de ce que l'on a nommé le printemps arabe. Un certain nombre de pays du sud-méditerranéen se sont débarrassés de leurs dictatures. Ils se sont ouverts au dialogue avec les pays du nord et ont montré que leurs populations se détournaient progressivement des fantasmes de djihad. Mais ce faisant ces pays posent, en premier lieu aux Européens, la question de savoir si les économies du Nord pourront ou non proposer, en dehors de tout retour au néocolonialisme, des projets de co-développement susceptibles de créer des emplois par miliers et des revenus susceptibles de se réinvestir sur place. Sans ces emplois et ces revenus, les nouvelles démocraties retomberont nécessairement dans le désordre. Or c'est précisément ce que le projet Desertec, s'il était bien mené, pourrait permettre: une vague de co-développement à l'échelle euro-africaine.

Nous pensons donc essentiel que l'Union européenne s'intéresse désormais officiellement à Désertec, tant au regard de ses retombées socio-économiques que pour ses composantes géopolitiques. Il s'agirait de concrétiser, pour toute l'Europe et non pour les seuls pays européens du sud, le thème évoqué par le projet d'Union pour la Méditerranée: créer dans cette partie du monde un grand ensemble d'intérêts communs. L'intérêt de Desertec est à cet égard de pouvoir s'étendre au delà de la seule Méditerranée. Il pourrait intéresser, en conjuguant d'autres sources de production d'électricité, notamment l'éolien et le marée-moteur, une grande partie de l'hémisphère nord à l'est du 20e Méridien. Pour l'Europe, il s'agirait donc également d'une démarche véritablement emblématique

Les adversaires du projet ont fait valoir qu'impliquant directement des Etats ou des régions sahariennes plus ou moins en but au terrorisme, des organisations telles que l'actuelle AQMI pourraient en profiter pour exercer un chantage permanent sur les partenaires du projet. Mais il s'agit d'une vue de l'esprit. Si Desertec était mis en oeuvre avec la volonté d'associer dès le début les Etats et les populations du Maghreb, il représenterait un tel enjeu qu'il serait non pas agressé  mais protégé et soutenu par tous les partenaires africains du programme.

 

Nous extrayons des sites de la Fondation Desertec et de Wikipédia quelques informations permettant de préciser la teneur de cette grande ambition.

Le Projet Desertec est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Il a été initialisé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation.

Il s'agit de créer un réseau interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l'Arabie Saoudite, reliées par des réseaux à très haute tension. Le projet vise à répondre en grande partie aux besoins des pays producteurs d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et à fournir 15% (dans un premier temps) de l'électricité nécessaire à l'Europe.

Un protocole d'accord pour le projet a été signé par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le 13 juillet 2009 à Munich. En mars 2010, quatre nouveaux investisseurs ont annoncé qu'ils s'associaient au projet, ce qui porte à 17 le nombre de partenaires (16 entreprises représentant un potentiel technique et de savoir-faire considérable) et la fondation Desertec elle-même.

L'entreprise vise à connecter plusieurs grandes centrales solaires thermiques et peut-être d'autres installations d'énergies renouvelables (fermes éoliennes) entre elles ainsi qu'au réseau de distribution de l'électricité qui alimenterait l'Afrique du Nord, l'Europe et le moyen-Orient, ce réseau pouvant être optimisé via une approche de type SuperGrid.

Mais Desertec ne se limitera pas à la production d'énergie : il participera aussi au développement des pays en créant de nombreux emplois locaux. Dans un premier temps, il s'agira de la main d'œuvre acceptant de travailler dans les conditions difficiles du milieu désertique.Mais il faudrait très vite que s'y investissent les ingénieurs et gestionnaires originaires des pays du sud.

Les promoteurs estiment qu'un tel réseau pourrait avant 2050 fournir plus de 50 % des besoins en électricité de la région EUMENA (Europe + Moyen-Orient + Afrique du Nord).
Les difficultés à résoudre seront nombreuses, mais tout à fait à la portée des technologies actuelles ou disponibles dfans un proche avenir .

Pour la production, on envisage des centrales solaires thermodynamiques à concentrateurs, c'est-à-dire utilisant des miroirs paraboliques pour produire de la vapeur d'eau à très haute température et sous forte pression, qui fait tourner une turbine et un alternateur produisant de l'électricité. Divers équipements de cette nature existent déjà en Europe
Ces centrales consomment beaucoup d'eau douce (un problème en zone aride) et conduisent à modifier la météorologie du désert et contribuer peut-être à exacerber certains effets du dérèglement climatique. Mais des remèdes sont possibles.

Pour le transport de l'électricité, les concepteurs du projet espèrent pouvoir utiliser de nouveaux types de lignes Haute Tension (lignes de transmission modernes en Courant Continu Haute Tension ou CCHT ou HVDC) devant permettre de transporter l'électricité sur de grandes distances avec beaucoup moins de pertes en ligne (3% pour 1.000 km) qu'avec les lignes classiques à courant alternatif, et presque sans pollution électromagnétique. Dans la conjoncture actuelle, caractérisée par le prix croissant du cuivre et alliages conducteurs, il s'agira d'une partie fragile, à protéger.

Pour le strockage, la production d'électricité ne se faisant que de jour, une partie de celle-ci pourra en être utilisée pour pomper l'eau vers des lacs de montagne en Europe, qui en possède beaucoup. L'utilisation la nuit de l'énergie de cette eau dans des turbines assurerait sa mise à disposition homogène au profit de l'ensemble du réseau.

Le coût global du projet a été estimé à 400 milliards d'euros sur plusieurs dizaines d'années, dont 50 milliards pour construire 20 lignes CCHT de 5 GW chacune. On peut craindre que ce coût n'augmente. Mais il sera aisément amorti grâce au prix de vente de l'électricité, dont les pays développés doivent cesser de considérer qu'il s'agit d'une énergie bon marché.

 

 

 

08/05/2011

jeudi, 12 mai 2011

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Peter Dale Scott

Der gegenwärtige Kampfeinsatz der NATO gegen Gaddafi in Libyen hat sowohl unter denjenigen, die diesen wirkungslosen Krieg führen, als auch unter denen, die ihn beobachten, für große Verwirrung gesorgt. Viele Menschen, deren Ansichten ich normalerweise respektiere, halten dieses Vorgehen für einen notwendigen Krieg gegen einen Verbrecher – wobei einige Gaddafi als den Verbrecher sehen, andere dagegen auf Obama deuten.

Nach meiner persönlichen Auffassung ist dieser Krieg geleichermaßen schlecht durchdacht und gefährlich – er bedroht die Interessen der Libyer, der Amerikaner, des Mittleren Ostens und durchaus vorstellbar auch der ganzen Welt. Neben dem vorgeschobenen Anliegen der Sicherheit der libyschen Zivilbevölkerung gibt es noch einen verborgeneren Beweggrund, der kaum offen zugegeben wird: die westliche Verteidigung der derzeitigen weltweiten Petrodollar-Wirtschaft, die im Niedergang begriffen ist.

Die Verwirrung in Washington, zu der das Fehlen jeglicher Diskussion über ein vorrangiges strategisches Motiv für eine amerikanische Einmischung passt, steht symptomatisch für die Tatsache, dass das Ende des »Amerikanischen Jahrhunderts« gekommen ist und es auf eine Weise zu Ende geht, die einerseits auf lange Sicht vorhersehbar ist und andererseits sprunghaft und unkontrollierbar in den Einzelheiten erfolgt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/peter-dale-scott/der-krieg-in-libyen-amerikanische-macht-und-der-niedergang-des-petrodollar-systems.html

 

 

samedi, 07 mai 2011

Derrière l'attaque contre la Libye: les stratégies de la guerre économique...

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Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique...

par Manlio Dinucci *

L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues. Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

En 2005-06, après la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident, la NOC a réalisé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves pétrolières, les plus importantes d’Afrique. Cependant, les contrats passés avec les multinationales étrangères ont pris la forme de joint-venture particulièrement favorables à la nation libyenne. C’est pour « libéraliser » ce système que le Conseil national de transition a créé la LOC et que les « volontaires » lui ont reconnu le droit d’exporter le pétrole libyen, lors du sommet de Londres, le 29 mars 2011. La gestion de la LOC a été confiée au Qatar qui, en échange, a mis Al-Jazeera à disposition des « volontaires » pour déstabiliser la Syrie.

Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2]. Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang. Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes. Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun). Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

* Manlio Dinucci est Italien, géographe et géopolitologue .

Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

[1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

[2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.

Source Réseau Voltaire via Le Journal du Chaos

 

Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

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Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

 

Paul Bignell

 

Wie Regierungsdokumente beweisen, wurden bereits ein Jahr bevor England eine führende Rolle bei der Invasion im Irak spielte, zwischen Ministern der Regierung und einigen der weltweit größten Erdölkonzerne Pläne zur Ausbeutung der irakischen Erdölreserven erörtert. Aus diesen Papieren, die hier zum ersten Mal der Öffentlichkeit vorgelegt werden, ergeben sich neue Fragen zur britischen Beteiligung an dem Krieg, der das Kabinett Tony Blair spaltete und dem nur zugestimmt wurde, nachdem der Premierminister behauptet hatte, Saddam Hussein verfüge über Massenvernichtungswaffen. Aber das klang niemals wirklich glaubwürdig. Die Protokolle einer Reihe von Treffen zwischen Ministern und hochrangigen Vertretern aus den Chefetagen der Erdölkonzerne stehen im Widerspruch zu den damaligen öffentlichen Bekundungen der Letzteren und der westlichen Regierungen, man verfolge [mit dem Irakkrieg] keine Eigeninteressen.

 

Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-bignell/geheime-memoranden-enthuellen-verbindung-zwischen-erdoelkonzernen-und-der-irak-invasion.html

 

lundi, 11 avril 2011

Libyen: der Kampf um das Öl

Libyen: der Kampf um das Öl

Michael Grandt

Fast die ganze Welt hat sich – hauptsächlich initiiert von den USA und Frankreich – ein neues Feindbild geschaffen: den libyschen Diktator Muammar al-Gaddafi. In den vergangenen 40 Jahren wurde er aber gerade von jenen Staaten hofiert und mit Milliarden Dollar unterstützt, die ihn nun bekämpfen. Warum also jetzt diese plötzliche Wende und warum ist ausgerechnet Russland gegen diesen Krieg?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-grandt/libyen-der-kampf-um-das-oel.html


mercredi, 23 mars 2011

Libia. Dalla guerra civile alla guerra del petrolio

Libia. Dalla guerra civile alla guerra del petrolio

di Sergio Cararo

 Fonte: megachip [scheda fonte]

 

“E’ una rivolta dei giovani. Sono loro che hanno iniziato la rivoluzione… noi ora la stiamo completando”. In questa breve considerazione che il colonnello Tarek Saad Hussein riferisce al settimanale statunitense “Time” a fine febbraio, è possibile comprendere gran parte del processo che è stato impropriamente definito come “rivoluzione libica” (1)

pompeguerrPerché è saltato l’equilibrio di potere di Gheddafi? Chi sono “quelli di Bengasi”? Questa è una vera guerra del petrolio, rivelatrice della competizione globale e piena di incognite

 

 

Il col. Hussein è uno degli alti ufficiali del regime di Gheddafi passato quasi subito con i ribelli di Bengasi. Insieme a lui c’è tutto un settore rilevante dell’apparato statale del regime che ha dato vita allo scontro mortale con Gheddafi per sostituirlo con una nuova leadership. E’ vero, hanno mandato prima avanti i giovani. A Bengasi il 15 febbraio erano stati i giovani e i familiari dei prigionieri politici della rivolta del 2006 nella capitale della Cirenaica ad essere scesi in piazza davanti al commissariato dentro cui era stato rinchiuso l’avvocato Ferhi Tarbel, difensore degli arrestati nella rivolta di cinque anni prima. La manifestazione del 15 febbraio era stata repressa duramente – come purtroppo è la norma in Libia e in tutti i paesi del Medio Oriente. Due giorni dopo, una nuova manifestazione, vedeva però i manifestanti, già armati, passare subito all’escalation sul piano militare contro i poliziotti del regime di Gheddafi (2)

Una tempistica rapidissima e bruciante che non ha avuto neanche il tempo di manifestarsi come rivolta popolare di piazza per diventare subito una guerra civile. E’ vero, hanno iniziato i giovani, esattamente come avevano fatto i loro coetanei in Tunisia, Egitto, Algeria o – in tempi e modi diversi – nelle strade di Roma o nelle banlieues francesi. Avevano tutte le ragioni per farlo, anche nella Libia di Gheddafi. Ma dietro i giovani libici, hanno preso subito la situazione in mano – piegandola ai loro interessi - gli uomini del vecchio apparato di regime in rotta con il leader e ansiosi di ridefinire gli equilibri interni sconvolti dalla crisi finanziaria del 2008/2009 e dalle misure “liberiste ma non liberali” introdotte da Gheddafi nel 2003.

La brusca e feroce escalation militare nella brevissima rivolta popolare libica, ci ha convinti che quella avviatasi era piuttosto una guerra civile e per alcuni aspetti con tutte le caratteristiche di una “guerra di secessione” come avvenuto negli anni Novanta in Jugoslavia o più recentemente in Sudan. Una guerra civile ed una possibile secessione della Libia alla quale non sono certo estranei gli interessi delle potenze europee e degli USA sul petrolio e il gas libico.

Su questa valutazione abbiamo introdotto una prima chiave di lettura sulla crisi in Libia che ci ha portato molti consensi ma anche numerose critiche in molti ambiti della sinistra, persino di quella più radicale.

 

 

 

 

 

 

 

Con il brutale e consueto intervento militare, con i bombardamenti sulla Libia da parte di Francia, USA, Gran Bretagna ed altre potenze della NATO, la discussione potrebbe dirsi conclusa attraverso la realtà dei fatti. I fatti spiegano la realtà meglio di mille opinioni. Eppure riteniamo che questa vicenda della Libia debba e possa prestarsi ad un lavoro di chiarezza, informazione, formazione di un punto di vista critico e rivoluzionario della realtà, che stenta enormemente a farsi strada tra tante soggettività della sinistra e degli stessi attivisti dei movimenti No war.

Perché è saltato l’equilibrio su cui si reggeva il potere di Gheddafi?

Uno splendido articolo del direttore del giornale arabo Al Quds Al Arabi segnala la preoccupazione per uno scenario che spiani la strada a quello che l’autore definisce il “Chalabi libico”. Abd al Bari Atwan, direttore palestinese di questo autorevolissimo giornale in lingua araba, descrive perfettamente la trappola dentro cui Gheddafi è caduto – volontariamente – per mano dei suoi nuovi amici occidentali, i quali, secondo Atwan, “hanno utilizzato con il colonnello libico lo stesso scenario che avevano utilizzato con il presidente iracheno Saddam Hussein, con alcune necessarie modifiche che sono il risultato delle mutate condizioni e della differente personalità di Gheddafi”. Il colonnello si è disperato perché i suoi nuovi amici occidentali non lo hanno aiutato mentre i ribelli di Bengasi lo stavano accerchiando. Se l’alleanza occidentale era stata costretta a sbarazzarsi di Mubarak, afferma Atwan, perché mai sarebbe dovuta intervenire a salvare Gheddafi? L’illusione del leader libico derivava dalle concessioni fatte a USA e Gran Bretagna nel 2000 e che nel 2003 lohanno portato fuori dalla lista nera dei “rogues states” e quindi lontano dai bersagli della guerra infinita scatenata dall’amministrazione Bush nel 2001.

 

 

 

 

“Washington e Londra hanno utilizzato l’esca della “normalizzazione” e della riabilitazione del regime libico, che avrebbe aperto la strada al suo ritorno nella comunità internazionale in cambio della sua rinuncia alle armi di distruzione di massa” – osserva Atwani – “Ciò avvenne nel 2003, cosicché americani e britannici poterono dire che la loro guerra in Iraq aveva cominciato a dare i suoi frutti. Dopo averlo spogliato delle armi di distruzione di massa, lo hanno adescato spingendolo a porre le sue riserve di denaro nelle banche americane e ad aprire nuovamente il territorio libico alle compagnie petrolifere britanniche ed americane, ancora più che in passato”. (3)

L’analisi dell’analista palestinese è spietata ma pertinente: “L’errore più grave che Gheddafi ha commesso è stato quello di fare all’Occidente tutte le concessioni che quest’ultimo gli chiedeva, e di non fare invece alcuna concessione al suo popolo che gli chiedeva libertà, democrazia e una vita dignitosa”.

La storia degli ultimi dieci anni ci racconta di un Gheddafi che ha aperto agli investimenti stranieri in cambio del ritiro delle sanzioni economiche a cui la Libia era sottoposta da anni. Non solo, nel 2033 vara un pacchetto di misure che include la privatizzazione di 360 imprese statali. “La Libia dopo la svolta compiuta da Gheddafi nei primi anni 2000” si è aperta agli investimenti occidentali - scrive un autorevolissimo sito specializzato sul Medio Oriente – Nel paese sono affluiti capitali italiani, inglesi, americani, turchi, cinesi”. Nel 2003 la Libia era diventata una delle nuove frontiere della globalizzazione del continente” – riferiscono gli analisti dell’autorevole sito Medarabnews – “il nuovo Eldorado per molte società europee e americane” (4)

Mentre la produzione petrolifera è rimasta bloccata dalle quote imposte dall’OPEC (ma con significativi aumenti del prezzo del petrolio), tra il 2003 e il 2007 la produzione di gas naturale libico è praticamente triplicata. Non solo, la qualità e i costi di recupero del greggio relativamente bassi del petrolio libico, “rendono la Libia un importante attore del settore energetico globale” (5).

La Libia si è trovata così a disporre di una enorme liquidità finanziaria da investire – tramite il boom dei fondi sovrani sviluppatisi nei paesi petroliferi – in banche e attività nei maggiori paesi capitalisti. Da qui l’entrata in Unicredit, Finmeccanica, Eni o la permanenza nel capitale della Fiat.

Per il regime di Gheddafi sono dieci anni d’oro dopo anni di embargo e ostracismo. Incontri con Condoleeza Rice e l’amministrazione USA. Incontri favolosi con Berlusconi (ma anche con Prodi). Non solo. Vengono siglati dei Trattati bilaterali con i paesi europei che sono posti a guardia delle due maggiori vulnerabilità dell’Unione Europea: garanzie dell’approvvigionamento energetico e blocco delle ondate migratorie. Gheddafi diventa così il garante di entrambe.

Qualche giorno prima degli incidenti di Bengasi a febbraio, lo stesso Fondo Monetario Internazionale il 9 febbraio rilasciava una valutazione del nuovo corso libico quasi entusiasta: “Un ambizioso programma per privatizzare banche e sviluppare il settore finanziario è in sviluppo. Le banche sono state parzialmente privatizzate, liberati i tassi di interesse e incoraggiata la concorrenza” (6)

A sconquassare la “Belle Epoque” libica, così come del resto del mondo legato al ciclo economico del capitalismo euro-statunitense, è arrivata la crisi finanziaria e globale del 2008/2009. Secondo alcuni osservatori attenti a valutare le conseguenze della crisi libica sull’Occidente, il punto di rottura è stato proprio questo: “La crisi finanziaria tra il 2008 e il 2009, ha ridotto del 40% i ricavi dei pozzi di petrolio, intaccando il rapporto tra il capo e le tribù, che con la ribellione stanno rompendo il patto economico e d’onore” (7).

E’ la crisi globale, dunque, la stessa crisi sistemica che sta squassando i capitalismi negli USA e in Europa a mettere in crisi l’equilibrio raggiunto tra Gheddafi e le varie componenti (economiche e tribali) su cui si è retto per 41 anni il regime libico. Ma non c’è solo questo.

La svolta panafricana di Gheddafi nel 1997, che porta alla rottura definitiva con l’ipotesi panaraba perseguita fino ad allora, apre le frontiere della Libia ad una enorme immigrazione dall’Africa che destabilizza gli equilibri nella popolazione, nel mercato del lavoro e nella distribuzione delle rendite petrolifere. Su una popolazione libica di 6,5 milioni di abitanti, si tratta di “circa un milione e mezzo (forse due milioni, nessuno conosce la cifra esatta) di lavoratori provenienti da paesi come il Mali, il Niger, la Nigeria, Il Sudan, l’Etiopia, la Somalia etc. forniscono manodopera a bassissimo costo per l’industria petrolifera, il settore edile, quello dei servizi, l’agricoltura” ma l’apertura delle frontiere libiche all’Africa sub-sahariana “suscita gravi tensioni nel paese a causa dell’enorme afflusso di immigrati” (8)

L’effetto di questa immigrazione nelle relazioni sociali in Libia, è anche la causa della vera e propria esplosione di episodi razzismo contro gli africani (additati come “mercenari di Gheddafi”) da parte dei ribelli di Bengasi, segnalati anche da Amnesty International e Human Rights Watch e da tutti i corrispondenti e inviati nelle zone controllate dai ribelli.

“La rivolta libica ha innescato la più vasta esplosione di violenza razziale registrata in un paese nordafricano….Lo stesso regime del Colonnello è corresponsabile di un’ondata di razzismo cos’ feroce. I nemici del colonnello stanno istigando sciovinismo e xenofobia contro i neri africani. Permettere che un simile, palese fanatismo razzista si diffonde all’interno delle aree “liberate” è rischioso” scrive un autorevole giornale arabo decisamente ostile a Gheddafi (9).

Chi sono “quelli di Bengasi”?

La domanda che in molti si pongono e alla quale pochi sanno o vogliono dare risposte è: chi sono i ribelli contro Gheddafi? Qualcuno la risolve con troppa semplicità definendoli come “il popolo libico” e dunque i nostri alleati morali e politici. Altri brancolano totalmente nel buio. Altri ancora li guardano con sospetto solo dopo averli visti inneggiare ai bombardamenti della NATO sulla Libia così come fecero i kossovari dell’UCK in Jugoslavia nel 1999. Conoscere serve per capire, e capire serve a definire la propria azione politica.

Secondo alcuni analisti dei think thank vicini alla NATO e ai suoi circoli in Italia, l’interrogativo è se la rivolta contro Gheddafi e nelle rivolte avvenute nei paesi del Maghreb “evolverà verso un nuovo sistema politico più stabile, in grado di soddisfare le esigenze delle nuove classi che hanno iniziato questo processo, oppure se, in mancanza di ciò, gli stati arabi continueranno a indebolirsi fino a fallire” (10).

La rottura del patto con Gheddafi, farebbe emergere in Libia “l’esistenza di una elite di funzionari civili e filo-occidentali che in queste ore sta prendendo le distanze dalla carneficina scatenata da “cane matto” sostiene l’Istituto Affari Internazionali (11).

Altri analisti preferiscono alimentare lo schema secondo cui la rivolta libica è stata in tutto simile a quelle della Tunisia e dell’Egitto, con un ruolo preponderante dei giovani e soprattutto di giovani interni alla modernità ed estranei alle eredità tribali della struttura sociale libica. “Il movimento ribelle ha dimostrato una maturità democratica insospettata e una stupefacente capacità di auto-organizzarsi e di coordinare le diverse città e le diverse componenti della rivolta. Anche in questo caso i giovani hanno giocato un ruolo di primo piano nella gestione delle proteste e della lotta contro il regime”. E a proposito di giovani gli estensori di questa analisi precisano: “I giovani libici si affacciano sul Mediterraneo e guardano all’Europa. Essi hanno formato la loro coscienza anche grazie a strumenti come internet e i social network che hanno favorito il fluire delle idee e l’abbattimento delle barriere solitamente presenti in un regime dittatoriale” (12).

Questa analisi della composizione dei “ribelli di Bengasi” opta decisamente per una visione generazionale, moderna e conseguentemente democratica della rivolta libica, offrendo un modello perfettamente coincidente con quanto le società civili europee potrebbero e vorrebbero desiderare per sentirsi in una sorta di comunità di destino con i ribelli libici.

Altri osservatori insistono invece molto sulla dimensione tribale dei rivoltosi contro Gheddafi. In alcuni casi la strumentalità di questa analisi è evidente cercando di alimentare il punto di vista sionista e neoconservatore statunitense. Secondo costoro i ribelli di Bengasi o già sono o possono diventare manovalanza per l’estremismo islamico. Le notizie sull’emirato islamico fondato a Derna dai ribelli anti-Gheddafi hanno circolato abbondantemente ma non hanno trovato finora conferme significative. Certo, la Cirenaica è la regione libica dove l’influenza dei gruppi islamisti – nonostante la repressione – è rimasta più forte. L’ultima rivolta – quella di Bengasi nel 2006 contro le provocazioni del ministro italiano Calderoli – era apertamente ispirata e sostenuta dai gruppi islamisti e fu repressa da Gheddafi con il consenso e il plauso di tutti i governi europei, arabi “moderati” e dagli Stati Uniti.

In altri casi, la chiave di lettura dello scontro tribale non indugia nell’alimentare il fantasma di Al Qaida, ma segnala come la struttura tribale della Libia abbia da un lato impedito la costruzione di uno Stato propriamente detto e dall’altra ne minaccia la precipitazione tra “gli Stati falliti” evocando lo spettro della Somalia. Secondo un esperto statunitense di un centro studi sul Medio Oriente ed ex agente della CIA nella regione, le tribù contano molto, anzi “sono decisive” nella guerra civile in atto in Libia. “Dopo essere state per quarant’anni obbligate a ubbidire ai desideri del colonnello e della sua tribù, che è molto piccola, ora vedono la possibilità di rovesciare l’equilibrio delle forze, prendendosi molte rivincite” (13).

Certo la struttura tribale in Libia non è affatto un dettaglio. Alcuni ne contano 140 alle quali apparterrebbero l’85% dei libici, di cui due/tre più importanti di altre. Gheddafi negli anni ’90, aveva rinnovato la propria alleanza con i leader tribali, le tribù diventarono di fatto i garanti dei valori sociali, culturali e religiosi del paese. In particolare strinse un’alleanza con la tribù Warfalla, la principale tribù della Tripolitania (circa un milione di persone). I posti chiave dei servizi di sicurezza vennero dati ai membri delle tribù Qadhafha e Maqariha, la prima è la tribù dello stesso Gheddafi, alla seconda appartiene l’ex delfino Jalloud defenestrato più di vent’anni fa. Entrambe erano il nucleo centrale della Rivoluzione del 1969.

Se è vero che con la crisi finanziaria del 2008/2009 c’è stata una severa riduzione della torta da spartire nel patto tra le tribù, l’ipotesi che questo abbia coinciso con lo scontro interno al gruppo dirigente libico e determinato la guerra civile, appare estremamente plausibile. Sicuramente il fattore tribale non è affatto rimovibile da una seria analisi della composizione dei “ribelli di Bengasi” e in qualche modo offusca l’idea di una rivolta fatta solo di giovani con l’Ipod e il computer che aspirano alla democrazia e che “guardano all’Europa”.

Ma sulla composizione dei ribelli di Bengasi e del Consiglio Provvisorio di Transizione , una struttura che è stato riconosciuta ufficialmente dalla Francia e che alcuni pacifisti guerrafondai o bellicisti umanitari vorrebbero far riconoscere anche dal governo italiano, ci sono ancora alcune cose da dire e non certo per importanza.

Non può non colpire il fatto – non l’opinione – che tra i membri più influenti del Consiglio Provvisorio di Bengasi ci siano tanti esponenti del vecchio apparto del regime di Gheddafi.

Il presidente è l’ex ministro della giustizia libico Mustafà Abdel Jalil, bengasino come lo è l’ex ministro degli interni, il generale Abdul Fattah Younes passato con i ribelli alla fine di febbraio. Praticamente due che hanno condiviso con il regime la repressione e la “giustizia”…fino a febbraio.

L’ex generale ed ex ministro Abdul Fattah Younes “è stato già individuato dagli osservatori internazionali come possibile attore del futuro della Libia; il ministro degli esteri britannico William Hague ha già parlato a lungo al telefono con lui” (14)

Ma tra i ribelli ci sono anche l’ ex ambasciatore presso la Lega Araba Abdel Monehim Al Honi, l’ambasciatore presso l’ONU Abdullarhin Shalgam (tra l’altro ex ambasciatore in Italia per moltissimi anni), gli ambasciatori in Inghilterra, Francia (guarda un po’), Spagna, Germania, Grecia, Malta e l’attuale ambasciatore libico in Italia. A Bengasi ci sono poi i militari come il colonnello Hussein citato all’inizio del nostro articolo e tanti altri ex alti ufficiali delle forze armate libiche. Alcuni fonti confermano che Gheddafi nel tempo aveva trascurato le forze armate regolari a vantaggio delle forze di sicurezza personali inducendo malumori, gelosie ma soprattutto riduzioni di prebende tra le gerarchie militari. Su questo hanno indubbiamente lavorato nei mesi precedenti la “rivolta” i servizi segreti britannici, statunitensi, francesi ma anche quelli italiani. “Intuiamo dietro i ribelli un agitarsi dei servizi segreti occidentali, specie anglosassoni, ma non abbiamo un’idea del loro reale livello di coinvolgimento” scrive un importante esperto di Medio Oriente (15).

Ma in questi giorni stanno ormai emergendo con maggiore precisione queste “presenze sul campo”dei corpi speciali delle truppe britanniche al fianco dei ribelli di Bengasi già nei primissimi giorni della “rivolta” contro Gheddafi: “centinaia di militari delle Sas, uno dei corpi più elitari del pianeta, sarebbero infatti in azione al fianco dei ribelli da un mese, con il compito di distruggere i sistemi di lancio dei missili terra-aria del colonnello” scrive il corrispondente da Londra de La Stampa (16)

 

Perché “quelli di Bengasi” non possono essere i nostri interlocutori o alleati

E’ ormai evidente come nel Consiglio Provvisorio di Bengasi sia preponderante una parte dell’ex apparato di potere del regime libico e che, come afferma sardonicamente il colonnello Hussein alla giornalista del Time…”hanno completato la rivoluzione iniziata dai giovani”. I giovani o quelli ispirati a oneste istanze di democratizzazione e autodeterminazione del popolo libico, sono stati immediatamente emarginati e ridotti al silenzio, esattamente come le voci o i cartelloni a Bengasi che si dicevano contrari all’intervento straniero in Libia per regolare i conti con Gheddafi.

Al contrario, il settore ormai prevalente nel Consiglio Provvisorio non vuole una rivoluzione, vuole solo sostituire il potere di Gheddafi con il proprio ed ha trovato nelle potenze europee e negli Stati Uniti, ma anche in certi correnti di consenso “democratico” in occidente, la leva giusta per scalzare dal potere Gheddafi, sostituirlo e dare vita ad una nuova spartizione della ricchezza derivante dal gas e dal petrolio della Libia.

Per fare questo hanno approfittato della congiuntura favorevole derivata dalle rivolte popolari in Tunisia ed Egitto (queste sì possiamo ritenerle tali), hanno mandato avanti i giovani, hanno tentato un colpo di stato e di fronte al suo fallimento hanno scatenato una guerra civile, forti del fatto che quest’ultima aveva maggiore possibilità di “internazionalizzare” la crisi interna libica e favorire l’intervento di agenti esterni. Le bombe della Francia e della Gran Bretagna, i missili statunitensi che stanno piovendo sulla Libia confermano che questo è lo scenario possibile.

Se tolgono di mezzo Gheddafi il cerchio si chiude e lo “scenario A” può realizzarsi.

Se Gheddafi resiste è pronto lo “scenario B”, quello secessionista, che porterebbe la Cirenaica (dove ci sono la maggioranza dei pozzi petroliferi e del gas) nelle mani della camarilla che controlla il Consiglio Provvisorio di Bengasi e gli consentirebbe di trattare direttamente le multinazionali petrolifere di una Francia affamata di petrolio e gas a fronte della crisi del nucleare, di quelle di una Gran Bretagna danneggiate dall’incidente nel Golfo del Messico (la BP), di quelle statunitensi alla ricerca di un petrolio meno caro da estrarre come quello libico rispetto ad altri giacimenti petroliferi costosi come sono le piattaforme in mezzo al mare.

Il terzo scenario – la cosiddetta “Somalizzazione” – per ora viene esorcizzato da tutte le componenti, ma non possiamo negare che le vecchie potenze coloniali cominciano ormai ad agire come apprendisti stregoni seminando in giro più sangue e destabilizzazione che stabilità (vedi Afghanistan, Iraq, Corno d’Africa, Medio Oriente).

 

No all’intervento militare contro la Libia… ma né Gheddafi né Bengasi!!

Vogliamo dirlo chiaro e tondo. Non abbiamo motivo di particolare simpatia per Gheddafi. Ha avuto un suo passato anticolonialista, ha subìto i bombardamenti USA nel 1981 e nel 1986 e gli attacchi militari francesi per le sue iniziative antiegemoniche e anticolonialiste contro gli Stati Uniti e la Francia, ma ha fatto anche volontariamente tutte le scelte che lo hanno riportato nella trappola dell’occidente. Ha firmato trattati bilaterali vergognosi con l’Italia e l’Unione Europea ed ha riportato gli interessi del proprio popolo e dell’economia della Libia dentro gli interessi strategici dei vari competitori imperialisti. Sulla sua sorte possiamo solo augurargli di non finire come Ben Alì e Mubarak fuggiti all’estero e di resistere o morire con dignità nel proprio paese.

Ma vogliamo dire anche chiaro e tondo che nessuno venga a proporre di sostenere o riconoscere “quelli di Bengasi”. Per moltissimi aspetti sono peggiori di Gheddafi. Non sono affatto “il popolo libico in rivolta”, sono solo un gruppo di potere in lotta contro il vecchio apparato di potere.

Il popolo libico, messo alle strette dalla realtà è stato costretto a schierarsi una parte con Gheddafi e una parte con quelli di Bengasi. Le sue legittime aspirazioni alla democratizzazione e alla redistribuzione della ricchezza derivante dalle risorse del paese, al momento non trovano spazio nella polarizzazione seguita alla guerra civile né, tantomeno, nelle priorità degli interessi strategici delle potenze occidentali impegnate nell’intervento militare in Libia.

Per questo abbiamo affermato che quella in Libia non era una rivolta popolare, come avvenuto in Tunisia e in Egitto, ma era una guerra civile via via resa sempre più funzionale agli interessi strategici delle multinazionali europee e statunitensi. Interessi che possono coincidere o divaricarsi rapidamente dentro il Grande Gioco della competizione globale sulle risorse energetiche oggi in una fase resa acutissima dalla crisi internazionale.

 

Quella in Libia è una vera guerra per il petrolio. Rivelatrice e piena di incognite

Emblematico di questa realtà della competizione ormai a tutto campo sul piano energetico, è ad esempio il ruolo giocato dentro la Lega Araba e contro la Libia dalle petromomarchie arabe del Golfo riunite nel Consiglio di Cooperazione del Golfo. Da un lato hanno ottenuto con questa collaborazione all’attacco militare che nessun membro della “comunità internazionale” mettesse becco sulla repressione contro le rivolte popolari in Yemen e Barhein (dove c’è stato addirittura l’intervento militare diretto dell’Arabia saudita nella repressione). Emblematico anche il ruolo dell’emirato del Qatar – azionista di riferimento della televisione satellitare Al Jazeera – che non solo ha inviato quattro aerei da combattimento a bombardare la Libia, ma che stavolta ha affiancato l’altra emittente satellitare Al Arabija (sotto controllo saudita) nel lavoro di manipolazione informativa e di legittimazione dell’attacco militare in Libia.

Dall’altro le petromonarchie arabe del Golfo hanno svolto il ruolo di garanzia sia alle forniture petrolifere per i paesi europei di fronte al buco apertosi con l’interruzione delle forniture libiche, sia di garanzia affinchè le transazioni petrolifere continuassero ad essere pagate in dollari (un enorme assist per l’economia USA alle prese con un debito pubblico stellare), sbarrando così la strada all’ipotesi che qui e là veniva emergendo, di pagamento in euro e yuan cinese nelle transazioni petrolifere da parte di diversi paesi petroliferi come l’Iran, il Venezuela, la Libia, la Russia e … la Libia, una sorta di nuova Opec diversa e separata da quella sotto stretto controllo saudita.

E’ evidente come la stessa crisi del nucleare esplosa insieme alla centrale atomica di Fukushima in Giappone, espone alcune potenze come la Francia a tutta la vulnerabilità di un sistema energetico fondato proprio sul nucleare. La fretta e l’oltranzismo di Sarkozy nello scatenare la guerra sulla Libia non è solo per recuperare l’immagine offuscata dalla vicenda Tunisia o un riequilibrio sul piano militare verso la Germania dominante sul piano economico nella gerarchia dell’Unione Europea (in questo agisce il solito gioco di sponda con la Gran Bretagna), ma è anche il diktat delle multinazionali del petrolio e del gas francesi al loro governo per assicurarsi almeno una parte dei molto vicini giacimenti libici e delle multinazionali del nucleare affinchè – a fronte di una impennata dei prezzi petroliferi dovuti alla guerra in Libia – l’opzione nucleare francese continui a rimanere ben presente sul terreno nonostante lo stop all’atomo che sta crescendo dopo la catastrofe nucleare in Giappone.

L’intervento militare delle potenze della NATO nel conflitto, a sostegno di una fazione (quella di Bengasi) contro l’altra fazione (quella di Gheddafi), conferma la validità della tesi della guerra civile e non di una rivolta popolare in Libia. Ma questa per noi non può essere una consolazione. E’piuttosto la consapevolezza della drammaticità della crisi globale dell’economia capitalista e della brusca ridefinizione dei rapporti di forza internazionali, cioè di quel piano inclinato del capitale che indicammo chiaramente all’inizio di questo decennio e che sembra portare la civiltà del capitalismo verso un baratro dove sta trascinando l’intera umanità.

O da questa crisi di civiltà del capitalismo o sapremo far emergere una nuova opportunità per le forze “rivoluzionarie” in grado di invertire la tendenza oppure, come diceva il vecchio Marx, rischia di concludersi “con la fine di tutte le classi in lotta”.

 

Note:

(1) Corrispondenza di Abigail Hauseloner sul “Time” del 26 febbraio 2011

(2) “Così è nata la rivoluzione. Per i soldi non per l’islam”, La Stampa del 2 marzo 2011

(3) Abd Al Bari Atwan. “Attenti al Chalabi libico” su Al Quds Al Arabi del 2 marzo 2011

(4) L’emirato libico e il letargo dell’Europa. In www.medarabnews.com febbraio 2011

(5) “Crisi libica e impatto energetico con l’Italia” in Affari Internazionali del 25 febbraio 2011. Affari Internazionali è una pubblicazione web dell’Istituto Affari Internazionali, un think thank italiano strettamente legato agli ambienti NATO e filo-atlantici.

(6) www.imf.org/external/mp/sec/pn/2011

(7) “E se il rais resta al potere? Tre scenario per l’Occidente”, Corriere della Sera, 4 marzo 2011

(8) Analisi redazionale di Medarabnews. com del 16 marzo 2011-03-20

(9) Al Ahram weekly del 16 marzo 2011

10) “Nord Africa, rivoluzione o Gattopardo?”; Stefano Silvestri su Affari Internazionali del 14 /2/2011

11) “Libia è il momento di interferire”, Roberto Aliboni su Affari Internazionali del 24 marzo

12) Analisi redazionale di Medarabnews.com del 25 febbraio 2011

13) Intervista a Frank Anderson, su La Stampa del 9 marzo 2011

14) Il Foglio del 5 marzo 2011

(15) Giuseppe Cucchi, coordinatore dell’area di politica e sicurezza internazionale di Nomisma. “Tre scenari per la Libia” Pubblicato in Affari Internazionali del 5 marzo 2011.

(16)”I Sas di Sua Maestà a fianco dei ribelli”, su La Stampa del 21 marzo 2011

Tratto da: http://www.radiocittaperta.it/index.php?option=com_conten....


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

 

 

 

 

vendredi, 18 mars 2011

Cheerleader "humanitärer Interventionen"

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Cheerleader „humanitärer Interventionen“

Michael WIESBERG

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Rollen sind einmal mehr klar verteilt: Hier der „verrückte“, „skrupellose“ Wüsten-Despot Gaddafi und sein raffgieriger Clan, und dort die hehren Rebellen, die den „Menschen in Libyen“ nichts anderes als Freiheit und Demokratie bringen wollen. Hier das Dunkel, dort das Licht. Diese manichäische Klippschulen-Hermeneutik verkünden westliche Politiker und Medien mit Blick auf die Vorgänge in Libyen rund um die Uhr.

Manches indes spricht dafür, daß es sich hier um eine Art Recycling der Kosovo-Kriegspropaganda handeln könnte, wo das „sogenannte Abendland“ nach den Worten des damaligen Außenministers Joschka Fischer für die „Menschenrechte eines muslimischen Volkes“ (komfortabel in Flugzeugen) gekämpft haben soll bzw. ein „neues Auschwitz“ zu verhindern suchte (Die Zeit, 16/1999). Es fehlt eigentlich nur noch, daß aus Gaddafi „Hitlers Wiedergänger“ wird. Mit dieser wohlfeilen Wendung stempelte einst Hans-Magnus Enzensberger Saddam Hussein zum Jabba the Hutt des Mittleren Ostens.

Kreuzzüge im Namen der „Humanität“

Ganz vorne dabei im Chor derer, die eine westliche Intervention in Libyen fordern – schließlich könnte Gaddafi wie weiland Saddam ja Giftgas einsetzen – steht mit Daniel Cohn-Bendit eine Figur, von der nicht bekannt ist, daß sie irgendeine militärische US-NATO-Intervention der letzten Jahrzehnte nicht befürwortet hätte.

Cohn-Bendit muß seinen Kopf schließlich nicht hinhalten, wenn es darum geht, die Kreuzzüge in Namen der „Humanität“ vor Ort durchzufechten. Politiker wie er geben lieber die „passiven cheerleader von US-NATO-Kriegen“, wie es der streitbare theoretische Physiker Jean Bricmont pointiert ausgedrückt hat. Cohn-Bendit hat jetzt für seine Forderungen einen einflußreichen Befürworter gefunden, nämlich Frankreichs Staatspräsident Sarkozy, der in Libyen gezielte Bombardements (für die Menschlichkeit?) durchführen lassen möchte. Noch findet er mit dieser Forderung keine Mehrheit.

Was nicht ist, kann indes noch werden, denn aus Sicht des Westens ist das Verschwinden Gaddafis mittlerweile eine Kardinalfrage; es kann nach all den humanitären Erregungs-Tsunamis der letzten Wochen keine Kooperation mit ihm mehr geben. Das nämlich ist, um ein Bonmot des oben bereits angesprochenen Jean Bricmont aufzunehmen, die Konsequenz eines „humanitären Imperialismus“, der ausschließlich mit moraltriefender Betroffenheit operiert und dies auch noch für Politik hält.

Folgen westlicher Interventionen

Diese Positionierung, lautstark vertreten vor allem von Politikern des linksliberalen bis linken Spektrums, konterkariert politische Lösungen, weil sie eben nur mehr eine Option zuläßt – alles andere wird als „Appeasement-Politik“ denunziert –, nämlich die der „humanitären Intervention“. Die Beispiele Afghanistan, Irak und letztlich auch der Kosovo – wo zwielichtige Figuren wie der einstige UÇK-Führer Hasim Thaci, jetzt kosovarischer Premierminister, mit westlicher Hilfe nach oben gespült wurden – zeigen aber, welch fragwürdige Folgen eine derartige Politik haben kann.

Dessenungeachtet stehen im Westen wieder alle Zeichen auf Intervention. Und man täusche sich nicht: Auch die Amerikaner, die sich bisher in dieser Frage bisher sehr bedeckt gehalten haben, werden wieder mitmischen, wenn auch – folgt man z. B. den Berichten von Robert Fisk, rühriger Korrespondent der britischen Zeitung Independent im Mittleren Osten – in einer eher indirekten Rolle. Laut seinen Recherchen sollen die Amerikaner Saudi-Arabien, das im übrigen mindestens so „despotisch“ regiert wird wie Libyen, gebeten (besser wohl aufgefordert) haben, die Aufständischen mit Waffen zu versorgen.

Erkenntnisse russischer Aufklärung

Interessant ist auch, was der von Moskau aus operierende internationale Nachrichtensender „Russia Today“ (RT) letzte Woche berichtete: Er behauptete nämlich, mit Hinweis auf Erkenntnisse der russischen Militäraufklärung, daß die immer wieder verurteilten Luftschläge gegen die libysche Zivilbevölkerung in der behaupteten Form gar nicht stattgefunden hätten.

In Rußland seien die Vorgänge in Libyen mit Hilfe moderner Aufklärungsmittel, wozu auch die Satellitenbeobachtung gehört, von Anfang an verfolgt worden. Nun mag man dies als russische Propaganda gegen den Westen abtun; möglicherweise aber hat dieser Bericht doch auch einen wahren Kern, und wir befinden uns mit Blick auf Libyen einmal mehr in einer „Schlacht der Lügen“.

Der GAU für den Westen

Die Interventionspropaganda gegen Libyen verfolgt ein ganz konkretes Ziel, nämlich den GAU aus der Sicht des Westens mit allen Mitteln zu verhindern. Der „worst case“ träte ein, wenn Gaddafi – dessen „unverzüglichen Rücktritt“ die EU am vergangenen Freitag forderte – an der Macht bliebe: Was passiert dann mit den Erdölressourcen des Landes?

Anfang März hatte Gaddafi in einer Rede bereits durchblicken lassen, daß er chinesische und indische Ölfirmen ermutigen werde, die Geschäfte der westlichen Ölfirmen zu übernehmen. Es steht kaum zu erwarten, daß der Westen, allen voran die USA, dabei zusehen werden, wie Gaddafi den libyschen Erdölkuchen an die neuen Emporkömmlinge aus Indien und China verteilt.

dimanche, 06 mars 2011

US-Militärschlag gegen Gaddafi wegen Ungehorsam?

US-Militärschlag gegen Gaddafi wegen Ungehorsam?

Wolfgang Effenberger

Nachdem am 26. Februar 2011 US-Präsident Barack Obama finanzielle Sanktionen gegen Libyen beschlossen hat, werden nun  auch militärische Optionen nicht mehr ausgeschlossen. Eine derart schnelle Reaktion war bisher nur zu beobachten, wenn wirklich handfeste US-Interessen auf dem Spiel standen. Das war zum Beispiel der Fall, als die Vereinigten Staaten Ende Oktober 1983 im Rahmen der Operation »Urgent Fury« die idyllische Karibikinsel Grenada handstreichartig besetzten und damit die ihnen nicht genehme Linksentwicklung des Landes beendeten. Am 20. Dezember 1989 fielen US-Streitkräfte in Panama ein. Die Operation »Just Cause« hatte das Ziel, den ungehorsam gewordenen panamaischen Machthaber, General Manuel Noriega, zu verhaften und ihn in die Vereinigten Staaten zu entführen. Dort wurde er wegen Drogenhandels und Geldwäsche angeklagt und am 10. Juli 1992 zu 40 Jahren Haft verurteilt. 

In vielen Fällen setzten die USA nicht nur direkte Aggression, Subversion und Terror als politische Waffe ein, sondern sie unterstützten auch derartige Methoden bei Satellitenstaaten. So führte das NATO-Mitglied Türkei massive ethnische Säuberungen und andere Terroraktionen durch, wobei die Regierung Clinton noch durch umfangreiche Waffenlieferungen dazu beitrug, als die Verbrechen gegen die Zivilbevölkerung ihren Höhepunkt erreichten. (1)

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wol...

Länder-Domino: Die Ölmärkte erwarten demnächst viele neue Kriege

Länder-Domino: Die Ölmärkte erwarten demnächst viele neue Kriege

Udo Ulfkotte

 

Während man sich in Deutschland mit einem zurückgetretenen Verteidigungsminister beschäftigt, ist die Weltpolitik mit Themen ganz anderer Dimension befasst: Obwohl Saudi-Arabien versprochen hat, alle libyschen Öl-Lieferausfälle auszugleichen, steigen die Preise jetzt wieder. Denn an den Ölmärkten erwartet man nicht nur weitere Revolutionen, sondern Krieg. Und beim großen Länder-Domino kommt jetzt auch revolutionäre Bewegung in die Ölexporteure am Kaspischen Meer. Und Saudi-Arabien hat nicht die geringste Chance, die drohenden Lieferausfälle auszugleichen. All das blenden wir derzeit gern noch politisch korrekt aus. Dafür werden wir bald alle gemeinsam einen hohen Preis zahlen müssen - nicht nur an den Tankstellen.

 

 

Die Funken der Revolution springen gerade auf die Ölexporteure am Kaspischen Meer über. Aserbaidschan ist einer der großen neuen Ölexporteure in dieser Region. In Baku bereitet sich die Jugend gerade darauf vor, das Regime hinwegzufegen. Länder wie Aserbaidschan, Turkmenistan und Kasachstan sind extrem wichtig für den westlichen Energiehunger. Es besteht kein Zweifel daran, dass es in Aserbaidschan gärt. Das Regime rüstet jetzt erst einmal auf. Auch in Turkmenistan rüstet sich die Jugend für die Revolte. Und in Kasachstan und Kirgisien wird es ebenfalls nicht mehr lange dauern, bis wir Bilder von blutigen Revolten im Fernsehen präsentiert bekommen. Das alles wird aus der Sicht eines durchschnittlichen Europäers völlig überraschend kommen, denn die Medien informieren uns ja nicht einmal über die Unruhen in Oman - ebenfalls ein Öl- und Gasexporteur. Es scheint, dass viele Journalisten beim Länder-Domino inzwischen schlicht den Überblick verloren haben.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo...

jeudi, 17 février 2011

LEAP: fin 2011 - Chute du "Mur des pétrodollars" et choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis

LEAP : fin 2011 - Chute du «Mur des pétro-dollars» et choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis

Communiqué public du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique (LEAP), du 15 février 2011

Ex: http://fortune.fdesouche.com/


 

Avec ce numéro 52 du GEAB, notre équipe célèbre deux anniversaires importants en terme d’anticipation. C’est en effet en Février 2006, il y a donc cinq ans exactement, que le GEAB N°2 a rencontré brusquement un succès mondial en annonçant le prochain « Déclenchement d’une crise mondiale majeure » caractérisée notamment par « La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ». Et c’est il y a deux ans exactement, en Février 2009, qu’avec le GEAB N°32, LEAP/E2020 anticipait le début de la phase de dislocation géopolitique mondiale pour la fin de cette même année.

Dans les deux cas, il est important de noter que l’intérêt indéniable suscité par ces anticipations au niveau international, mesurable notamment aux millions de lecteurs des communiqués publics concernés, n’a eu d’équivalent que le silence des principaux médias sur ces mêmes analyses et l’opposition farouche (sur Internet) de la très grande majorité des experts et spécialistes économiques, financiers ou géopolitiques.

Taux de chômage officiel (décembre 2010) - Source : BMGBullion, janvier 2011

Pourtant, en ce début 2011, plus grand monde ne doute que nous sommes bien engagés dans un processus d’ampleur historique qui voit le monde d’après 1945 s’effondrer sous nos yeux, Etats-Unis en tête, tandis que la communauté internationale se disloque chaque jour un peu plus, tout comme le tissu social et économique de la plupart des pays de la planète (1).

Mais cette évidence actuelle n’a bien entendu pas empêché « décideurs et experts » (2), en 2006, d’être certains qu’il n’y avait aucun risque de crise importante à l’horizon ; et, en 2009, qu’il était absurde d’imaginer le moindre risque de dislocation de l’ordre mondial en place et encore moins de l’ordre social. Hélas, aujourd’hui, la capacité intellectuelle de ces élites à faire face aux changements en cours ne semble pas s’être améliorée puisque les mêmes « décideurs et experts » n’imaginaient pas possible il y a seulement deux mois que la Tunisie, puis l’Egypte puissent voir leurs régimes être renversés prochainement.

Gouvernements et institutions internationales aveugles (3), experts et médias dépassés (4), … les élites occidentales, et leurs clones des différentes régions du monde, continuent à s’enfoncer sur les « holzweg » de l’Histoire, ces chemins forestiers qui ne mènent nulle part, ou plus exactement comme le soulignait Heidegger, qui ne mènent quelque part que si on a l’humilité d’être constamment à l’écoute de la forêt et de ses signaux (5).

Néanmoins, alors que les signaux deviennent de vraies sirènes d’alerte, nos élites semblent décider à tout faire pour les ignorer. Prenons un exemple très récent : la comparaison des évènements affectant le monde arabe avec la Chute du Mur de Berlin. Notre équipe a été très intéressée de constater que cette image que nous utilisons depuis 2006 pour aider à comprendre le processus en cours de désintégration de la puissance des Etats-Unis, est désormais reprise allègrement par des dirigeants politiques (Angela Merkel en-tête (6)) et des experts en tout genre.

Pourtant, à ce jour, ceux-là même qui font cette comparaison semblent s’interdire de poursuivre leur cheminement intellectuel jusqu’au bout, jusqu’au moment où il débouche sur une compréhension de la dynamique des évènements. Ils se contentent de décrire, sans analyser.

Taux de chômage par pays dans le monde arabe et en Iran - Source : Le Temps, 11 février 2011

Or ce « mur » qui s’effondre a bien été construit par quelqu’un, ou quelque chose, et dans un but précis.

Le « Mur de Berlin » avait été construit par le régime est-allemand, dans le contexte plus général du « Rideau de Fer », voulu par l’URSS, pour séparer le plus hermétiquement possible le bloc communiste de l’Occident. Et cela visait essentiellement à éviter toute remise en cause du pouvoir détenu par le parti unique dans chaque pays communiste afin de perpétuer le contrôle par Moscou des pays européens de l’Est ; en échange, Moscou assurait soutien sans faille et prébendes en tout genre aux dirigeants des pays d’Europe de l’Est.

L’effondrement du « Mur de Berlin », remettant en cause ces monopoles de pouvoir et donc les objectifs qu’ils servaient, a ainsi provoqué en quelques mois la chute successive de tous les régimes communistes d’Europe de l’Est pour se terminer deux ans plus tard par la dissolution de l’URSS et la fin de soixante-dix ans de pouvoir absolu du parti communiste russe.

Alors, si c’est aussi un « mur » qui est en train de tomber sous nos yeux dans le monde arabe, pour pouvoir espérer anticiper la suite des évènements, il est essentiel de pouvoir répondre à ces questions : qui l’a construit ? Dans quel but ? Et les réponses ne sont pas si difficiles à trouver pour qui ceux qui ne regardent pas l’actualité avec des œillères idéologiques :

  • ce « mur » a été construit par chacun des dictateurs (ou régimes) arabes de la région afin de s’assurer du maintien de leur monopole sur le pouvoir et les richesses du pays, en évitant tout risque de remise en cause de leur parti unique ou de leur légitimité dynastique (pour les royaumes). En ce sens, il y a très peu de différence entre les cliques au pouvoir dans les pays arabes et celles qui dirigeaient les pays communistes.
  • ce « mur » s’intégrait dans le dispositif plus général mis en place par Washington pour préserver son accès préférentiel (et en Dollars US) aux ressources pétrolières de la région et préserver les intérêts d’Israël. L’intégration poussée de l’appareil militaire et sécuritaire de ces pays (sauf la Syrie et la Lybie) avec le dispositif de défense des Etats-Unis assur(ait) un soutien américain sans faille et permet(tait) aux dirigeants arabes concernés de bénéficier de prébendes en tout genre sans risque de remise en cause par des forces intérieures ou extérieures.

Ainsi, en réfléchissant un peu plus à sa comparaison avec la Chute du Mur de Berlin lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich, la chancelière allemande aurait pu se tourner vers sa voisine de débat, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, et lui demander : « Ne pensez-vous pas que les évènements actuels en Tunisie et en Egypte sont les premiers signes de la chute de tous les régimes qui dépendent de Washington pour leur survie ? Et qu’ils peuvent en particulier conduire à un effondrement rapide du système d’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis tel qu’il a été mis en place il y a des décennies ? Et donc du système global de facturation du pétrole et du rôle central du Dollar en la matière ? (7) ».

Pendant que l’audience de la Conférence sur la Sécurité de Munich se serait soudain rendu compte qu’ils débattaient enfin de quelque chose de sérieux (8), Angela Merkel aurait pu ajouter : « Et concernant Israël, ne pensez-vous pas que cette chute de « mur » va impliquer très vite la nécessité de reconsidérer toute la politique américano-israélienne dans la région ? (9) ». Et là, miracle, la Conférence sur la Sécurité de Munich aurait repris pied dans le XXIe siècle et le débat euro-américain pouvait se ressourcer dans le monde réel au lieu de divaguer dans la virtualité transatlantique et la lutte contre le terrorisme.

Hélas, comme nous le savons tous, cet échange n’a pas eu lieu. Et les divagations de nos dirigeants risquent donc de continuer avec comme conséquence d’accentuer les chocs de l’année 2011 et de son caractère impitoyable comme anticipé dans le GEAB N°51.

Performance annuelle relative de 40 classes d'actifs (en %, valorisation en dollars US) (en vert : gain / en rouge : perte) - Source : Chris Martenson, 04 février 2011

Pourtant, LEAP/E2020 est convaincu que les évènements actuels dans le monde arabe, dont nous avions correctement anticipé les mécanismes, sont avant tout la traduction régionale des tendances de fond de la crise systémique globale, et en particulier de la dislocation géopolitique mondiale (10). A ce titre, ils sont les prémisses de chocs majeurs dans les trimestres à venir.

Nous estimons en particulier que la fin 2011 sera marquée par ce que notre équipe appelle la « Chute du Mur des pétro-dollars » (11) qui génèrera immédiatement un choc monétaro-pétrolier majeur pour les Etats-Unis.

C’est d’ailleurs l’un des sujets principaux de ce GEAB N°52 avec l’anticipation plus générale de l’évolution du monde arabe (y compris un indicateur précis du risque-pays dans la région). D’autre part notre équipe analyse l’accélération en cours du processus d’émergence de l’Euroland et ses conséquences pour l’Euro et la situation en Europe. Enfin, nous présentons nos recommandations concernant tous ces évènements.

———————

Notes :

(1) Même le FMI, à l’imagination pourtant peu développée, évoque désormais le spectre de guerres civiles à travers toute la planète comme le rapporte le Telegraph du 1er février 2011 ; tandis que The Onion du 24 janvier 2011 s’exerce avec succès à l’humour noir dans un article étonnant, mais révélateur de l’ambiance actuelle, qui évoque la désignation par la Fondation du Patrimoine Mondial, sponsorisée par Goldman Sachs, du « Fossé entre riches et pauvres de la planète » comme étant la 8° Merveille du Monde du fait de son ampleur désormais sans équivalent.

(2) Nous mettons des guillemets car à notre avis un décideur qui ne prévoit rien et un expert qui ne sait rien sont en fait des imposteurs.

(3) La CIA et le gouvernement français fournissent deux illustrations exemplaires de cette tendance générale : ils n’ont rien vu venir en Tunisie et en Egypte, alors même que les uns dépensent des dizaines de milliards de Dollars par an pour espionner le monde arabe et que les autres se promenaient au plus haut niveau (Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères) au cœur des pays concernés. La simple lecture de nos anticipations de 2008 (GEAB N°26) sur le sujet aurait pourtant pu les mettre sur la piste puisque ce sont exactement les tendances décrites alors qui ont abouti aux évènements tunisiens et égyptiens de ces dernières semaines. Comme le résume brutalement le Spiegel du 03 février 2011, « La révolution, ça n’est pas bon pour les affaires » … surtout quand on a rien vu venir pourrait-on ajouter.

(4) En la matière, les investisseurs et les acteurs économiques qui se sont contentés de ces analyses se retrouvent aujourd’hui dans des difficultés sérieuses puisque les « El Dorado » promus à coup de reportages et de commentaires « éclairés » se sont transformées brutalement en piège à capitaux, en zones instables, en prévisions incertaines. Les « fantastiques avantages compétitifs » sont quant à eux devenus en une nuit ou presque des « risques pays insupportables ». Délocalisation, sous-traitance, tourisme, construction d’infrastructures, … pour l’ensemble de ces activités, c’est en effet tout le contexte social, légal, économique, monétaire et financier des pays concernés qui est projeté dans l’inconnu.

(5) Petite remarque philosophique et méthodologique : sans aucune préméditation, notre équipe s’inscrit ici à nouveau dans une approche très franco-allemande puisque notre travail d’anticipation s’appuie non seulement sur cette notion d’ « écoute » et de dévoilement de réalité chère à Heidegger, mais également sur l’approche défendue par Descartes, à savoir, la définition d’une méthode rationnelle. Voilà d’ailleurs une synthèse qui devrait inspirer ceux qui actuellement travaillent à définir les futures caractéristiques de la gouvernance de l’Euroland. Pour en savoir plus sur cette question du « chemin » chez Heidegger et Descartes, on peut lire utilement cette page du site Digressions. Et pour mieux comprendre la méthode utilisée par LEAP/E2020 et tenter de l’appliquer vous-même directement, nous vous recommandons le Manuel d’Anticipation Politique publié aux éditions Anticipolis.

(6) Source : Bundeskanzlerin, 10 février 2011

(7) On assiste déjà à des mouvements d’ampleur autour du pétrole puisque les Etats-Unis s’apprêtent à abandonner leur propre indice WTI du cours du pétrole pour se rallier à l’indice européen Brent auquel l’Arabie saoudite s’est déjà convertie en 2009 en abandonnant le WTI. La divergence des cours entre les deux indices a culminé avec la crise égyptienne. Nous revenons sur la question pétrolière dans un autre chapitre de ce numéro du GEAB. Source : Bloomberg 10 février 2011

(8) Cette conférence, à l’instar du Forum de Davos, a un air délicieusement rétro. Les organisateurs et les participants semblent ne pas avoir réalisé que le monde auquel ils appartiennent a disparu, que leurs débats n’intéressent en fait plus personne dans le monde « réel » et que les nombreuses heures d’émissions qui leurs sont consacrées sur les chaines de télévision internationales sont la mesure inverse du très petit nombre de spectateurs qui les regardent. Avec plus de 1.500 participants américains et britanniques contre 58 latino-américains et moins de 500 asiatiques, Davos incarne indéniablement le forum typique du « monde d’avant la crise », confirmé par sa signature linguistique, le monolinguisme anglophone (même sur son site web). Monolinguisme ou multilinguisme constitue d’ailleurs selon LEAP/E2020 un premier critère très simple d’évaluation pour savoir si un projet ou une organisation à vocation internationale appartient plutôt au monde d’avant la crise ou au contraire est déjà en partie adaptée au monde d’après.

(9) A ce sujet, il faut lire le remarquable éditorial de Larry Derfner dans le Jerusalem Post du 09 février 2011.

(10) Washington a ainsi fait preuve d’une impréparation absolue, puis d’une indécision évidente, confirmant non seulement la fin de tout leadership américain au niveau international mais l’accélération d’un processus de paralysie du pouvoir central américain. Pour comprendre l’importance du phénomène, il faut garder en mémoire que l’Egypte est l’un des pays au monde qui est le plus directement financé et encadré par les Etats-Unis depuis la fin des années 1970. D’ailleurs, le New York Times du 12 février 2011 résume très bien la situation, tout en essayant de la présenter comme une stratégie alors qu’elle n’est qu’une absence de stratégie, en décrivant la gestion de la crise par Barack Obama comme étant du « straddle », une technique boursière consistant à essayer de se couvrir des deux côtés quand on sent qu’un événement important va arriver mais qu’on a aucune idée du sens qu’il va prendre. Au passage, l’article illustre le clivage entre « anciens » et « modernes » que cette crise a fait émerger au cœur du pouvoir US. Mais, nous revenons plus en détail sur tous ces aspects et leurs conséquences dans une autre partie de ce GEAB.

(11) Qui est un segment stratégiquement essentiel du « Mur Dollar », comme le « Mur de Berlin » l’était pour l’ensemble du « Rideau de Fer ».

Laboratoire Européen d’Anticipation Politique

lundi, 07 février 2011

Le Bassin du Levant assiégé par Israël

Le Bassin du Levant assiégé par Israël

Ressources énergétiques : l’exploitation déjà confiée à des sociétés états-uniennes

Ex: http://www.polemia.com/

bassin-levant-130111.jpgA la fin de l’année 2012, Israël commencera à pomper du gaz dans le gisement offshore de Tamar, confié à un consortium international chapeauté par la société états-unienne Noble Energy. Celle-ci apportera ce mois-ci une seconde plate-forme de forage (Pride North America) pour étendre les prospections dans le Bassin du Levant. Dans cette zone de la Méditerranée orientale -estime l’agence gouvernementale états-unienne U.S. Geological Survey- se trouvent des réserves de gaz se montant à 3.500 milliards de m3, et des réserves de pétrole pour 1,7 milliards de barils. On se prépare donc à de grandes affaires : en une année, l’indice énergétique de la Bourse de Tel Aviv a augmenté de 1.700 %.

Partage des zones d’exploitation : nouvelle source de contentieux et de… conflits

Mais il y a un problème : les réserves énergétiques du Bassin du Levant n’appartiennent qu’en partie à Israël. Les gisements de gaz Tamar et Léviathan se trouvent à environ 100 Kms des côtes, hors des eaux territoriales israéliennes qui s’étendent jusqu’à 22 Kms de la côte. Toutefois, selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, Israël peut exploiter les réserves offshores de gaz et de pétrole dans une zone allant jusqu’à 370 Kms de la côte. Mais il en va de même pour les autres pays riverains. Il est donc déterminant de définir les zones respectives.

Dans les eaux libanaises, d’après la compagnie norvégienne Petroleum Geo-Services, il y a de gros gisements de gaz et pétrole. A ce propos, le ministre des affaires étrangères Ali Shami a demandé le 4 janvier au Secrétaire Général des Nations Unies d’empêcher que ces gisements soient exploités par Israël. La réponse ne s’est pas faite attendre : le jour suivant, le porte-parole onusien Martin Nesirsky a rejeté la requête en déclarant que les Nations Unies ne sont pas préparées pour intervenir dans la dispute. Même réponse de la part de l’Unifil (United Nations Interim Force in Lebanon) : le porte-parole Andrea Tenenti a déclaré au quotidien libanais The Daily Star (6 janvier) qu’ « une frontière maritime n’a jamais été établie » et que « la ligne de bouées dans la zone de Naqoura, non reconnue par le gouvernement libanais, a été instaurée unilatéralement par Israël ». Puis, le coordinateur spécial pour le Liban, Michael Williams, a diplomatiquement déclaré qu’« il pourrait y avoir un rôle pour les Nations Unies, mais nous devons en discuter avec nos juristes à New York » (The Daily Star, 11 janvier).

Israël a les mains libres

En réalité, donc, l’ONU laisse les mains libres à Israël dont le gouvernement a prévenu qu’il n’hésitera pas à employer la force pour protéger « ses » gisements. Comme le parlement libanais a approuvé une loi sur l’exploration des réserves énergétiques offshore et allouera les premières concessions au début de 2012, s’ouvre ainsi un contentieux qui pourra facilement conduire à une nouvelle guerre israélienne contre le Liban.

Qu’entend faire l’Italie, qui joue un rôle de premier plan dans l’Unifil, d’un point de vue naval aussi ? Attendra-t-elle que les navires de guerre israéliens bombardent les côtes libanaises, comme ils le firent déjà en 2006, pour s’emparer des réserves offshore du Liban ?

Il est plus difficile encore que les Palestiniens réussissent à exploiter les réserves énergétiques de leurs Territoires. Il résulte de la carte établie par U.S. Geological Survey que la plus grande partie des gisements de gaz se trouve dans les eaux côtières et dans le territoire de Gaza. L’Autorité palestinienne en a confié principalement l’exploitation à la compagnie British Gas, qui a creusé deux puits, Gaza Marine-1 et Gaza Marine-2, qui ne sont cependant jamais entrés en fonction.

Les Palestiniens sont écartés

Le gouvernement israélien a d’abord rejeté toutes les propositions, présentées par l’Autorité palestinienne et par British Gas, d’exporter le gaz en Israël et en Égypte. Elle a ensuite ouvert une négociation directe avec la compagnie britannique, qui détient la majorité des droits d’exploitation, pour arriver à un accord excluant les Palestiniens. Ce n’est pas un hasard si la négociation a été lancée en juin 2008, ce même mois où commençait (selon ce qui est admis même par des sources militaires israéliennes) la préparation de l’opération « Plomb durci » lancée contre Gaza en décembre 2008 (voir l’article par Michel Chossudovsky «La guerre et le gaz naturel : l’invasion israélienne et les gisements de Gaza en mer», Mondialisation.ca, le 12 janvier 2009, NdA). L’embargo qui a suivi, blocus naval compris, a de fait exproprié les Palestiniens du droit d’exploiter leurs propres réserves énergétiques, dont Israël veut s’emparer d’une façon ou d’une autre.

Le plan prévoit de relier, à travers un gazoduc sous-marin, les puits palestiniens de Gaza au port israélien d’Ashqelon, où, à partir de 2012, arrivera le gaz du gisement de Tamar. À une dizaine de kilomètres, au sud, il y a Gaza où les autorités israéliennes laissent passer au compte-gouttes le combustible pour la centrale électrique : ce qui provoque de continuels black-out qui, en laissant hôpitaux et stations d’épuration sans énergie, augmentent les victimes de l’embargo.

Manlio Dinucci
géographe.
il manifesto
12 janvier 2011

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca,

dimanche, 06 février 2011

Si se incendia el petroleo, el capitalismo cae al abismo

Si se incendia el petróleo, el capitalismo cae al abismo

(CMMInternacional 00983 - Ex: http://www.cadenamarianomoreno.com.ar)

Reproducimos la info del diario INFOBAE. Venimos desde la CMM monitoreando la crisis mundial, la crisis del capitalismo. Africa está en rebelión. El temor que la rebelión se extienda a los emiratos árabes aliados al mundo occidental. El temor que los pueblos se adueñen de lo que es suyo?

Desde nuestro CENTRO DE NOTICIAS, en San Miguel Arcángel, Buenos Aires, Argentina en la UNASUR.

La CMM,informa:

Las bolsas europeas bajaban a primera hora del lunes por las preocupaciones sobre los disturbios en Egipto y el temor a que los problemas se extiendan a otras partes de Oriente Oriente, con consecuencias para los precios del petróleo.

Los bancos de mayor ponderación se sumaban a las caídas. Barclays, Societé Générale y Unicredito, caían entre un 1,2 por ciento y un 2,8 por ciento. El crudo Brent cotizaba esta mañana en torno a los 100 dólares por barril.

“Egipto por sí solo no sería una preocupación, la preocupación es que podamos tener inestabilidad en los Estados petroleros. Cualquier inestabilidad es negativa para los mercados”, expresó Bernard McElinder, estratega de inversión de NCB Stockbrokers en Dublín.

El crudo Brent de Londres se acercó el lunes a 100 dólares el barril por la preocupación de que las protestas en Egipto generen inestabilidad en el resto de Oriente Medio y el norte de Africa, regiones que en conjunto producen más de un tercio del petróleo del mundo. 

Seis días de disturbios en Egipto han dejado más de 100 muertos, sacudido a Oriente Medio y agitado a los inversores globales. Egipto no es un importante productor de petróleo, pero las protestas y demandas de cambio político comenzaron sólo dos semanas después de que el presidente de Túnez fuera derrocado.

La preocupación de que los estados productores de crudo en la región podrían enfrentar similares protestas está apoyando al crudo. “La situación egipcia parece ser el factor primario“, dijo David Land, analista de mercado en jefe de CMC Markets.

00:29 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétrole, hydrocarbures, économie, capitalisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 01 février 2011

Olie voor moslim-immigratie

Pompe-Petrole.jpg

Ex: http://www.uitkijk.net/islam.php?do=oil

Olie voor moslim-immigratie

Op gevaar af dat u uw buik inmiddels boordevol heeft van gezeik over de
multiculturele samenleving, wil ik u toch iets vertellen wat u nog niet
weet. Namelijk dat de massale moslim-immigratie naar West-Europa niet zomaar
uit de lucht is komen vallen. Zij is een rechtstreeks gevolg van een
Europese richtlijn, die in 1975 geruisloos is bekokstoofd.

Aanleiding was de oliecrisis van 1973. Uit angst dat de oliekraan voorgoed
dicht zou gaan, is toen op Europees niveau besloten om een “Euro-Arabische
Dialoog” op gang te brengen met de OPEC-landen. Deze EAD kreeg een permanent
hoofdkwartier in Parijs, en organiseerde overal ter wereld congressen, waar
afgevaardigden van de toenmalige EEG zich beijverden om de Arabische
olieboeren te vriend te houden.

In juni 1975 rolde daar een convenant uit, waarvan wij nu met z’n allen nog
steeds de zure vruchten plukken: 200 zaakgelastigden namen in Straatsburg,
met algemene stemmen, een resolutie aan. Uit naam van de hele toenmalige
Europese gemeenschap. Het was een tijd van moordende consensus: in heel
West-Europa waren toen sociaal-democraten aan de macht, en van oppositie was
nauwelijks sprake. De geestelijke vader van de tekst, de Belg Tijl Declercq
uit Antwerpen, mocht dan een christen-democraat zijn, hij was ook zo links
als een deur, en een warm voorstander van totalitarisme. In zijn land was
hij de latere stichter van het Vlaams Palestina Komitee. Hij overleed ( 81
jaar) op 25-12-2003. Hij ijverde bijvoorbeeld ook driftig voor innige
vriendschapsbanden met de Sovjet-Unie. Het is deze Resolutie van Straatsburg
(onthoud die naam!) waarvoor Pim en Theo met hun leven hebben geboet, zou je
kunnen zeggen.

In het document belooft de EEG om voortaan de Arabische immigratie actief te
bevorderen, en de nieuwkomers ruim baan te geven om hun cultuur naar Europa
te exporteren. De tekst benadrukt “de grote verrijking, die het Arabisch
cultuurgoed ons te bieden heeft, vooral op het gebied van normen en
waarden”, en draagt de lidstaten op om aan de verspreiding “de hoogste
prioriteit” te geven.

De pers moet worden ingeschakeld “om een gunstig klimaat te scheppen voor de
immigranten”, en de academische wereld moet worden gemotiveerd “om de nadruk
te leggen op de positieve bijdrage van de Arabische cultuur aan de
ontwikkeling van Europa”. Geld moet worden uitgetrokken om de oprichting van
moskeeën, islamscholen, centra voor Arabische cultuur en wetenschappelijke
instituten ter bestudering van de Islam te stimuleren. Het staat allemaal
zwart op wit. Sinds 1975. Dankzij ons onvolprezen Europarlement.

Verrek, nou begrijp ik ineens waarom Wouter Bos van mening is dat er “meer
moskeeën bijgebouwd moeten worden”! Geen wonder dat Samir Azzouz steeds
wordt vrijgelaten: als er iemand bezig is de Arabische way of life te
exporteren is hij het wel, geef toe, en wij hebben zwart op wit beloofd
daaraan de hoogste prioriteit te geven! Het verklaart ook waarom zelfs
Beberkindertjes hier – voor het eerst van hun leven – Arabische les kregen,
bij wijze van “onderwijs in eigen taal”. Andere smaken hadden we namelijk
niet.

Het verklaart ook waarom er hier te lande al tien jaar een literatuurprijs
bestaat, waarvoor uitsluitend auteurs met een Marokkaanse of Arabische
achtergrond in aanmerking komen. De “El-Hizra-prijs” heet dat ding, en hij
wordt gefinancierd door het Rijk. Als je hem wint wordt je manuscript op
staatskosten uitgegeven, en je krijgt een geldbedrag. Alles is welkom, ook
song- en rapteksten, mits het maar door Marokkanen of Arabieren is
vervaardigd.

Zelfs als je Nederlands niet machtig bent is dat geen bezwaar: dan lever je
je proza gewoon in het Arabisch of Tamazight in. Sinds 1992 zijn er zo 70
auteurs bekroond. Het is dit “steuntje in de rug”, zoals de El Hizra website
het uitdrukt, waaraan schrijvers als Abdelkader Benali, Khalid Boudou en
Mohammed Benzakour hun carrière danken.

Met name Benzakour bleek al spoedig een kat in een zak te zijn: medio 2001
werd hij er bij de Volkskrant als columnist uitgegooid wegens plagiaat. Maar
sindsdien heeft hij er zowaar alweer twee nieuwe prijzen bijgekregen: de
Zilveren Zebra 2001 - “wegens zijn opvallende, in enkele jaren opgebouwde
oeuvre” (zeer opvallend, zegt u dat wel) - en de Journalisten Vredesprijs
2005. Plagiaat of niet, de verbreiding van het Arabisch cultuurgoed krijgt
hier inderdaad de hoogste prioriteit, dat is een ding wat zeker is.
Nederland is nou eenmaal altijd het braafste jongetje van de klas geweest
als het op Europese richtlijnen aankwam.

Jarenlang heb ik me afgevraagd hoe het mogelijk was dat onze autoriteiten,
zonder uitzondering, allemaal letterlijk dezelfde zoetsappige cliché’s
bezigden als het over moslim-immigratie ging. Niet alleen hier, maar in heel
West-Europa! Nooit eerder, zelfs niet toen half Suriname naar de Bijlmer
verkaste, had ik er eentje horen lullen over “onderwijs met behoud van eigen
taal en cultuur”, of “verrijking van de samenleving”. En nu deden ze het
ineens allemáál! Ze leken wel gehypnotiseerd!

Maar nu begrijp ik het: ze voeren al 30 jaar gehoorzaam de Resolutie van
Straatsburg uit! Het is Europees beleid! Oil voor Immigration, als het ware!
Voor zover ik nog niet islamofoob was, ben ik het nu. Eurofoob was ik al
lang, en terecht, dat blijkt maar weer. Heer ontferm u over ons, en over de
zelfmoordmaniakken in ons Europarlement.

(Voor wie geïnteresseerd is in bronnen: lees “Eurabia, The Euro-Arab Axis”
van de schrijfster Bat Ye’or (Uitg. Associated University Presses, Cranbury,
New Jersey, ISBN 0-8386-4077). Het is zo goed gedocumenteerd met registers
en voetnoten dat het voor de leek bijna onleesbaar is. Verder heeft Oriana
Fallaci erover geschreven (in “De Kracht van de Rede”, als ik me niet
vergis), en wie op Google “Tijl Declercq” intikt, kan ook zijn hart
ophalen.)

Pamela Hemelrijk

mardi, 25 janvier 2011

Viel Blut für wenig Öl

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Viel Blut für wenig Öl

 Absurde Folge des Irakkriegs: Peking bekommt Zugriff auf irakisches Öl – Lange Gesichter in Washington

Ex.: http://www.preussische-allgemeine.de/

Außer Spesen nichts gewesen – das ist angesichts von mehr als 4400 eigenen Gefallenen noch eine milde Umschreibung der Bilanz des Irakkrieges aus US-amerikanischer Sicht. Nicht nur die islamistische Propaganda auf der ganzen Welt und das Regime in Teheran wurden gestärkt. Peking, der neue Hauptrivale Washingtons, bekam Zugriff auf Ölressourcen am Golf.

Es ist eine späte Ohrfeige für Amerikas Ex-Präsident George W. Bush: Mit dem Politiker und Hassprediger des Irak, Muktada al-Sadr, zieht dieser Tage ein erklärter und einflussreicher Erzfeind der Vereinigten Staaten in die irakische Regierung ein. Im Klartext bedeutet das, al-Sadr mit seinen engen Beziehungen zum Nachbarn Iran, wo er bis zu seiner im Irak gefeierten Rückkehr vor wenigen Tagen vier Jahre im Exil gelebt hat, wird alles daran setzen, dass die USA im Zweistromland keinen Fuß mehr auf den Boden bekommen.
Das Ziel des von Bush 2003 mit falschen Anschuldigungen angezettelten Golfkrieges, die großen Öl-Ressourcen des Landes militärisch zumindest vor einem Zugriff Dritter zu sichern, kann also nicht erreicht werden. Zudem wollte Bush verhindern, dass Saddams Gedanke, das Ölgeschäft vom Dollar abzukoppeln und auch auf den Euro zu stützen, Wirklichkeit werden konnte. Es gab Experten, die einen Wertverlust des Dollars von mehr als einem Drittel erwartet hatten, falls der Irak und weitere Ölnationen diesen Schritt gewagt hätten.
Auch die Zusammenarbeit der US-Ölmultis und der britischen BP mit den Militärs schon bei den Kriegsvorbereitungen hatte in diesem „Monopoly“ nichts genutzt. Von den angeblichen Massenvernichtungswaffen Saddams wurde nicht ein einziges Stück gefunden. Außer Milliarden-Spesen und noch höheren Schulden bei den Chinesen ist also nichts gewesen.
Die westlichen Multis rechneten nach dem Sturz Saddams schon für 2008 mit dem ganzen Kuchen. Die amerikanischen Truppen gehen, die amerikanischen Firmen kommen, so wurde damals erwaret. Doch diese Hoffnung platzte wie eine Seifenblase: Die feierliche Unterzeichnung der entsprechenden Vorverträge war bereits für Anfang Juni 2008 vorgesehen. Doch es kam anders. Ölminister Hussein al Scharistan verstand sich nicht als Glied einer Marionettenregierung an den Fäden des Weißen Hauses und ließ den Deal platzen, weil die Konzerne auf Öllieferungen als Bezahlung pochten. Scharistan kurz und bündig: „Wir teilen unser Öl nicht.“
Ironischerweise ist es nun die Volksrepublik China, deren Öl-Manager sich im Irak einnisten. Für den Iran war der Sturz Husseins in dem zu rund 60 Prozent von Schiiten bewohnten Irak in politischer Hinsicht wie ein Lottogewinn. Doch in wirtschaftlicher Hinsicht, darüber sind sich die Strategen des Ölbusiness einig, ist China der eigentliche Gewinner der amerikanischen Invasion. Die staatliche China National Petroleum Corporation (CNPC) der Volksrepublik war der erste Nutznießer der Post-Saddam-Epoche. Auch die malaysische Petronas  sowie Koreaner und British Petroleum erhielten Zuschläge. Die russischen Konzerne Lukoil und Gazprom sowie die norwegische Stat-oil ergatterten sich nach dem Abzug der US-Truppen den fettesten Happen, West Quarna, das größte Ölfeld des Irak. 15 weitere ausländische Bieter, darunter schon 2009 die italienische ENI, 2010 Shell und Angolas Sonangol, kamen zum Zug.
US-Firmen rangieren unter ferner liefen. Eine Bohrung wird Exxon Mobil niederbringen, Occidental ist an einem Konsortium beteiligt. Die bereits erschlossenen Felder werden von zwei Staatsunternehmen bewirtschaftet. 
Der Welt zweitgrößte und weltweit operierende Servicegesellschaft im Ölgeschäft, die US-amerikanische Halliburton Company im texanischen Huston, hatte schon fünf Monate vor dem Irakkrieg mit Vizepräsident Dick Cheney einen streng geheim gehaltenen Handel abgeschlossen. Die Vereinbarung wurde in den USA als „Sweetheart-Deal“ bezeichnet. Cheney war wegen einer fünfjährigen Amtszeit als „Chef Executive“ der Firma eng mit Halliburton verbandelt. Demnach war vorgesehen, dass das Unternehmen über seine Tochterfirma Kellog, Brown & Root die komplette Kontrolle über die irakischen Ölfelder erhalten sollte. Durch einen geschickten Schachzug im Zusammenwirken mit der italienischen ENI konnte sich Halliburton in die neue Ölfeldverteilung einklemmen. Sie wird bei 20 Bohrungen im wichtigen Ölfeld Zubair im Südirak ihr Wissen einbringen. Es ist, wie Experten konstatieren, ein Multi-Millionen-Deal. Ein weiteres Abkommen wurde mit der holländischen Shell für die 15 Quellen des Majnoon-Feld geschlossen – Wert des Kontrakts: 150 Millionen Dollar. Die 1919 gegründete Gesellschaft operiert in 70 Ländern und hat etwa 55000 Beschäftigte.
Die seinerzeitige Geheimabsprache mit Cheney liefert im übrigen ein zusätzliches Argument für die Absichten der Bush-Regierung, die Ölfelder mit Gewalt an sich zu bringen und dies notfalls mit einem Lügenkomplott von der Uno absegnen zu lassen.
Die USA, die sich nach dem Sieg im kurzen Golfkrieg ein mehr oder weniger uneingeschränktes Schalten und Walten erhofft hatten, um sich im Nahen Osten „das Herzblut der modernen Wirtschaft“ zu sichern, sind schon deswegen verschnupft, weil die jetzt vergebenen Lizenzen keine Gewinnbeteiligung, sondern nur einen Bonus je gepumpten Fasses vorsehen. Das ist ihnen zu wenig. Derzeit liegt die Fördermenge bei 2,3 Millionen Fass pro Tag – weniger als zu Zeiten des gestürzten Diktators Saddam Hussein. Sie soll baldmöglichst auf zwölf Millionen steigen. Nach Saudi Arabien und Kanada steht der Irak mit geschätzten 137 Milliarden Barrel an dritter Stelle bei den erkundeten Ölreserven.
 

Joachim Feyerabend

 

Veröffentlicht am 12.01.2011

dimanche, 26 décembre 2010

Wikileaks, geopolitische Absichten und South Stream

Wikileaks, geopolitische Absichten und South Stream

F. William Engdahl - Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Die Flut von internen Botschaftsberichten, die Julian Assange, der geheimnisumwobene Gründer der Internetplattform Wikileaks, jüngst in die Öffentlichkeit gebracht hat, gehört zu den eher seltsamen Vorfällen aus der Welt der Geheimdienste. Doch sind diese Enthüllungen für das State Department oder die US-Außenpolitik allgemein gar nicht so unangenehm wie behauptet. Denn bei dem, was da bekannt wurde, handelt es sich um einen Mix aus langweiligen und zumeist unbedeutenden Einzelheiten, die Botschaftsmitarbeiter aus aller Welt melden, und »gezielten« Lecks, wie sie der ehemalige US-Sicherheitsberater Zbigniew Brzezinski nennt.

 

 

So werden in einer internen Mitteilung Putin und Medwedew als »Batman und Robin« bezeichnet – witzig, aber doch nicht gerade wichtig. Wie sich herausstellt, war kein einziges dieser Dokumente als »streng geheim« klassifiziert. Etwa 40 Prozent der 250.000 Seiten stehen überhaupt nicht unter Verschluss.

Zu den Dokumenten, die Brzezinski als mit »gezielten« Tatsachen »platziert“ bezeichnet, um den »Absichten eines Geheimdiensts zu dienen«, gehören Mitteilungen über Verhandlungen, die Moskau und die italienische Berlusconi-Regierung über den Bau der geopolitisch wichtigen South-Stream-Gaspipeline geführt haben.

Im Dezember 2009 war der russische Präsident Medwedew zur Unterzeichnung eines Abkommens über die geplante Erdgas-Pipeline South Stream nach Rom gereist. Wie jetzt enthüllt wurde, hat US-Außenministerin Hillary Clinton eine genaue Überprüfung der Beziehungen zwischen Rom und Moskau angeordnet, besonders im Hinblick auf South Stream. Washington setzt nämlich auf ein anderes Pferd: das extrem teure »Nabucco«-Projekt, dessen Wirtschaftlichkeit bisher mangels ausreichender Einspeisung nicht gesichert ist.

In den letzten Monaten hat der Streit Nabucco gegen South Stream die Dimensionen der scharfen amerikanisch-sowjetischen Auseinandersetzungen angenommen, die während des Kalten Krieges in der Reagan-Ära über die Energieversorgung in Europa geführt wurden. Dabei steht weit mehr auf dem Spiel als nur der finanzielle Gewinn aus Gasverkauf oder Pipelinebau. Es geht vielmehr um die Zukunft Westeuropas und die Zukunft der eurasischen Geopolitik – auf den ersten Blick nicht unbedingt ersichtlich.

Eurasische Pipeline-Geopolitik

Mit der Auflösung der Sowjetunion und dem Zusammenbruch des Militärbündnisses des Warschauer Pakts war 1991 der Kalte Krieg, zumindest aus Moskauer Sicht, beendet. Moskau hatte die weiße Flagge gehisst. Überfordert durch den Rüstungswettlauf mit den USA und geschwächt durch den niedrigen Ölpreis, lag die Wirtschaft am Boden. Für den niedrigen Ölpreis war das State Department verantwortlich, das Druck auf Saudi-Arabien ausgeübt hatte, um Moskau von den Deviseneinnahmen abzuschneiden, die 1986/87 durch Ölexporte erzielt worden waren. Zwei Jahre später willigte Michail Gorbatschow ein, die Berliner Mauer einzureißen. Manche Beobachter sprachen damals von der größten fremdfinanzierten Übernahme (»leveraged buyout«) der Geschichte.

Das einzige Problem liegt darin, dass Washington keinerlei Veranlassung gesehen hat, den Kalten Krieg von amerikanischer Seite zu beenden. Anstatt die feierlichen Versprechungen einzuhalten, die man Gorbatschow im Rahmen der Gespräche über die deutsche Wiedervereinigung gemacht hatte, wonach die USA die Länder des ehemaligen Warschauer Pakts nicht in die NATO einbeziehen würde, nutzte Washington in den 1990er-Jahren Russlands Schwäche und dehnte die NATO bis direkt vor Moskaus Haustür aus. Mit Polen, Ungarn und Rumänien, Bulgarien und den baltischen Staaten hatte die NATO Russland 2003 eingekreist. Gleichzeitig verlangte der IWF als Teil der »Schocktherapie« von der russischen Regierung die Privatisierung der Staatsbetriebe. Russlands strategische Rohstoffe und andere unschätzbare Vermögenswerte gingen in westliche Hände über.

Doch im Laufe des Jahres 2003 hatte sich Präsident Wladimir Putin fest im Amt etabliert und den verschiedenen russischen Oligarchen zu verstehen gegeben, dass er die Ausbeutung russischer Vermögenswerte durch den Westen nicht weiter ausdehnen wollte. Der entscheidende Warnschuss erfolgte im Oktober 2003 mit der Verhaftung des politisch ambitionierten Michael Chodorkowski, dessen Yukos-Sibneftoil-Konzern kurz davor stand, bis zu 40 Prozent der Anteile an dieser größten privaten russischen Ölgesellschaft an ExxonMobil oder Chevron zu verkaufen. Eingefädelt hatten das Geschäft George H. W. Bush und die einflussreiche Carlyle Group aus Washington. Chodorkowski verstieß damit gegen ein Versprechen, das Putin den russischen Oligarchen abverlangt hatte: sie würden die Vermögenswerte, die sie dem Staat bei der vom IWF verordneten Privatisierung in der Jelzin-Ära buchstäblich gestohlen hatten, nicht weiter veräußern.

2003 wurde auch die Einkreisung Russlands dramatisch vorangetrieben, als die vom State Department finanzierte »Rosen-Revolution« in Georgien und die »Orange«-Revolution in der Ukraine

Washingtons Widerstand gegen die russische South-Stream-Pipeline ist Ausdruck eines geopolitischen Machtkampfs um die Vorherrschaft in Europa.

ausbrachen. Dadurch wurden zwei Marionetten Washingtons ins Amt gehievt, die sich verpflichtet hatten, ihre Länder in die NATO zu führen. Damals brachte Russland die einzige Waffe ins Spiel, über die das Land noch verfügte: die Kontrolle über die weltweit größten Erdgas-Reserven. Außerdem gab es den Gazprom-Konzern, zu dessen Vorstand Medwedew gehört hatte, bevor er in die Putin-Regierung eintrat.

Putin handelte mit der deutschen Schröder-Regierung das politisch bedeutsame Nord-Stream-Pipelineprojekt aus. Die Nord Stream, über die kürzlich das erste russische Gas nach Deutschland und in die EU gepumpt wurde, löste in Washington und bei der Regierung des NATO-Lands Polen wütende Proteste aus. Doch trotz des immensen Drucks wurde der Bau vorangetrieben.

Jetzt wird vom russischen Gazprom-Konzern die South-Stream-Pipeline gebaut. Über die Pipeline soll Gas von den russischen Gasfeldern aus der Region des Kaspischen Meeres über den Grund des Schwarzen Meeres und den Balkan bis nach Süd- und Norditalien gepumpt werden. Die Europäer sind die größten Abnehmer von russischem Gas.

Selbst England plant, ab 2012 erstmals Gas aus Russland direkt über die Nord-Stream-Pipeline zu pumpen. Streitereien zwischen Russland und der Ukraine, die offensichtlich ermuntert wurden, als Wiktor Juschtschenko, Washingtons Mann-in-Orange, noch Präsident der Ukraine war, hatten in Italien und anderen europäischen Ländern zu Engpässen bei der Gasversorgung geführt. Vor diesem Hintergrund erklärte der italienische Regierungschef Berlusconi: »Wir wollen erreichen, dass die South Stream nicht über ukrainisches Gebiet verlegt wird. Deshalb unternehmen wir jede Anstrengung, von der Türkei die Zusicherung zu erhalten, dass die South Stream durch ihre territorialen Gewässer verlegt werden kann.« Der französische Energiekonzern EDF verhandelt zurzeit über eine 10-prozentige Beteiligung an dem Projekt.

Im Dezember 2009 haben der italienische Energiekonzern ENI und Gazprom vereinbart, dass die South Stream bis Italien geführt wird. Ein technisch-wirtschaftliches Gutachten über das South-Stream-Projekt wird im Februar 2011 vorgelegt. Bis Ende 2015 soll die Pipeline in Betrieb genommen werden. Mit Bulgarien, Serbien, Ungarn, Slowenien und Kroatien hat Russland bereits Verträge über den Bau über Land unterzeichnet.

Die EU-Kommissionssprecherin für Energie, Marlene Holzner, verlangte eine Änderung des russisch-bulgarischen Vertrags über das Gaspipeline-Projekt South Stream, sodass auch andere EU-Länder Zugang zur Pipeline erhielten. Eine Fraktion in der EU unterstützt Washingtons Alternative Nabucco. Während der EU-Kommissar nach außen darauf besteht, dem South-Stream-Projekt eine faire Chance einzuräumen, arbeitet er de facto an dessen Sabotage, zugunsten von Nabucco. Holzner wird in der Presse mit den Worten zitiert: »Europäische Vertreter hatten Einwände dagegen, dass Bulgarien durch den Vertrag mit Russland zur vollständigen und ungehinderten Durchleitung russischen Gases über das eigene Staatsgebiet verpflichtet war […] Für uns liegt die Priorität bei Nabucco, weil damit die Quellen für die Gasversorgung leichter diversifiziert werden können.«

Die Wikileaks-Enthüllungen über die Beziehungen zwischen Berlusconi und Putin entsprechen Brzezinskis Definition von »gezielten« Lecks. De facto lassen sie Berlusconi als Spielball der Moskauer Energie-Geopolitik erscheinen. In den Mitteilungen ist von Berlusconis »ungewöhnlich engen Beziehungen« zu Wladimir Putin die Rede; über die South-Stream-Gaspipeline heißt es, sie errege in Washington »erhebliches Misstrauen«.

Eindeutig soll die ohnehin bedrängte Berlusconi-Regierung mit dem gezielten Leck in politische Verlegenheit gebracht werden, und zwar genau zu dem Zeitpunkt, wo der extravagante Premierminister mit einer Flut von persönlichen Skandalen und Rücktritten in seiner Koalition zu kämpfen hat.

Bisher sieht es allerdings nicht danach aus, als beeinträchtigten die Enthüllungen die Energie-Kooperation zwischen Moskau und Rom. Unbeeindruckt von den Wikileaks-Veröffentlichungen ist der russische Präsident Medwedew soeben im Rahmen der erweiterten russisch-italienischen Regierungsgespräche im russischen Skiort Krasnya Polyana an der Schwarzmeerküste mit Silvio Berlusconi zusammengetroffen. Am Rande der Gespräche unterzeichneten der russische Stromkonzern RAO und die italienische Enel-Gruppe eine Absichtserklärung für eine Partnerschaft.

Die Vereinigten Staaten werden heute nicht nur in Moskau, sondern in immer breiteren westeuropäischen Kreisen als Supermacht betrachtet, die vor dem endgültigen Abstieg steht. Angesichts der schlimmsten Wirtschaftsdepression seit den 1930er-Jahren, bei der kein Ende in Sicht ist, und der Unfähigkeit Obamas und der US-Außenpolitik zu einer für die EU günstigen Zusammenarbeit bemüht sich eine wachsende Fraktion in der politischen und wirtschaftlichen Elite von Frankreich über Italien bis Deutschland um engere Wirtschaftsbeziehungen mit Russland und eurasischen Staaten, die als Markt der Zukunft gelten. Das löst in Washington natürlich nicht gerade Jubelgeschrei aus. Vor diesem geopolitischen Hintergrund sollten die Wikileaks-»Enthüllungen« über Italien und Russland gesehen werden.