Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 23 février 2014

En souvenir de Robert Keil

Robert Steuckers:

En souvenir de Robert Keil (1935-2014), homme d’une fidélité inébranlable

J’ai fait la connaissance de Robert Keil lors d’une activité du G.R.E.C.E. tout au début des années 90. C’était en Provence. Quand Robert Keil est venu me saluer pour la première fois, c’est avant tout un large sourire qui s’est avancé vers moi, un visage qui exprimait la joie de vivre et entendait la communiquer à tous. Keil était né bilingue comme moi, à la charnière des mondes roman et thiois, là où le lorrain d’oïl se mêle au dialecte mosel-fränkisch. Il était un homme de l’espace lotharingien capable de comprendre les sentiments profonds des uns et des autres, capable aussi de rire de bon coeur des travers humains ou de fustiger avec acidité joyeuse les snobs de tous acabits. Sa famille, au sens large, était lorraine, sarroise, luxembourgeoise et allemande, dispersée sur trois ou quatre nationalités, sans compter une assez forte proportion d’émigrés vers l’Amérique, sur lesquels il avait rassemblé une documentation en anglais, qu’il m’avait un jour demandé de traduire, découvrant ainsi un lointain cousin pionnier de l’aviation civile et proche de Lindbergh. Né Français le 9 avril 1935, il devient Allemand en 1940, peu avant d’entrer à l’école primaire, redevient Français en 1944, quand il n’a pas encore quitté celle-ci. Les souvenirs de sa tendre enfance étaient tout à la fois français et allemands, comme l’atteste son cahier d’écolier de 1943, qu’il aimait me montrer et où il avait dessiné un bombardement américain sur Metz, dessin d’enfant où l’on reconnaissait bien la belle cathédrale de la ville lorraine. Cette double appartenance a fait de lui un véritable Européen comme bon nombre d’Alsaciens-Lorrains qui, autour de Robert Schuman, ont voulu faire l’Europe dès la fin de la deuxième guerre mondiale, afin que les carnages des deux guerres mondiales ne se reproduisent plus jamais. C’est cette noble aspiration qui l’avait amené à fréquenter des cercles qui se proclamaient “européistes” ou qui l’étaient vraiment.

Amateur d’art, hôte exceptionnel, caricaturiste caustique

Robert Keil était aussi un amateur d’art au goût très sûr, bien que différent des engouements à la mode pour les happenings et les tachismes de toutes natures. Avec son épouse Elizabeth, Keil était un homme qui savait recevoir chez lui à Metz avec tout l’art de la table et toutes les saveurs qui l’accompagnent: de toute ma vie, jamais je n’ai goûté mets plus fins à une table d’hôte. Etre invité à la table de Keil était un privilège que même un ascète fruste comme moi a apprécié, de toute la force du péché de gourmandise, et en gardera un souvenir éternel. Ma compagne Ana, qui fera connaissance avec les Keil en 2006, garde un souvenir émerveillé de cette table magnifiquement dressée, où des mets d’une formidable délicatesse nous ont été offerts. Comment ne pas oublier cette réception de Nouvel An, dans les années 90, où j’ai eu une conversation très féconde avec sa belle-mère, dont les jugements sur le demi-siècle qui venait de s’écouler était d’une précision d’entomologiste, d’une rigueur sans appel et d’un non-conformisme tonifiant. Enfin, dernière qualité de Keil: il était à ses heures un excellent caricaturiste. S’il avait voulu peaufiner ce talent, il aurait bien égalé Alidor, le caricaturiste de “Pan” et de “Père Ubu” à Bruxelles, l’ancien compagnon d’Hergé au “Vingtième Siècle”. Quand un politicard moisi ou véreux commettait une forfaiture quelconque, Keil, espiègle, prenait son crayon et fignolait une belle caricature caustique qu’il envoyait là où il le fallait, pour faire jaser ou enrager. Il a d’ailleurs un jour croqué mon portrait, assis sur un siège de jardin, d’après une photo prise à Vlotho en 2002, et m’a affublé d’une couronne, d’un sceptre et d’un vieux pistolet de pirate. Je conserve religieusement ce dessin dans mes archives.

Grâce à Keil, Metz est devenu pour nous, avant même la création de “Synergies Européennes”, un centre d’activités métapolitiques intenses. C’est probablement la ville où j’ai le plus souvent pris la parole en public, notamment dans le centre culturel de la Rue Saint-Marcel et dans quelques hôtels. Les thèmes de ces conférences ou colloques étaient la géopolitique, l’oeuvre politologique de Carl Schmitt, la polémologie, la philosophie de l’histoire, la partitocratie, la perspective eurasienne, la philosophie tout court, etc. Il faudrait retracer l’histoire de ce “Cercle Hermès”, essentiellement animé par Keil et le Dr. Cuignet, qui puisait ses orateurs parmi les cadres et les stagiaires de “Synergies Européennes”. Je sais que Keil a tenu un journal très précis et très complet des activités du Cercle Hermès: j’espère que ce sera l’occasion d’écrire très bientôt un article sur “Robert Keil et le Cercle Hermès de Metz”.

Une succession ininterrompue d’activités

Mais en ne me référant qu’aux seuls documents qui me sont accessibles dans le bureau où je rédige cet hommage à ce travailleur (trop) modeste et opiniâtre que fut Robert Keil, je redécouvre les traces de plusieurs activités qu’il a patronnées ou rendues possibles: les 5 et 6 aôut 1995, le Cercle Hermès (CH) organise une sortie sur le site archéologique alsacien de Mackwiller, qui recèle un “Mithraum”, avec pour guide le Prof. J.J. Hatt, conservateur honoraire du Musée Archéologique de Strasbourg. Le 3 février 1996, le CH me donne la parole pour parler des “néo-communautariens” américains et de la notion sociologique de “communauté” (Ferdinand Tönnies). Le 16 mars 1996, c’est au tour de la brillante germaniste française Isabelle Fournier de parler de l’oeuvre d’Ernst Jünger. Le 7 juin 1996, le philosophe et musicologue Jean-Marc Vivenza s’adresse au public du CH pour leur parler de l’avant-garde futuriste, appuyé par un magnifique diaporama car toute l’Europe s’intéressait à l’époque au futurisme (une exposition se tiendra plus tard à Bruxelles, début des années 2000, au Musée d’Ixelles). Le 22 septembre 1996, les sympathisants du CH visitent le champs de bataille de Verdun sous la direction de l’historien Philippe Conrad, aujourd’hui directeur de “La Nouvelle Revue d’Histoire”.

Le 25 janvier 1997, je prends une nouvelle fois la parole à la tribune du CH pour retracer l’histoire de la redécouverte des paganismes depuis la renaissance italienne et, plus particulièrement, depuis la traduction du “Germania” de Tacite par l’humaniste Piccolomini, futur chancelier de l’Empereur Frédéric III et futur Pape Pie II. Le 24 mai 1997, le “Cercle Europa”, soutenu par Keil, anime une réunion consacrée au philosophe et écrivain germano-balte Hermann von Keyserling, et projette le film de Volker Schlöndorff, “Le coup de grâce”, tiré du livre éponyme de Marguerite Yourcenar. Le 31 mai 1997, le géopolitologue Alexandre Guido Del Valle vient énoncer ses thèses prémonitoires, aujourd’hui partagées par d’innombrables observateurs de l’échiquier international, sur l’alliance des Etats-Unis et de l’islamisme contre l’Europe. Le 21 juin 1997, le CH invite le géopolitologue franco-russe Viatcheslav Avioutsky pour parler de la “renaissance cosaque” en Russie. On doit aujourd’hui à Avioutsky de nombreux ouvrages didactiques sur le Caucase, la Tchétchénie, les révolutions colorées, etc., qui font autorité. Fin juin 1997, Robert Keil réunit, grâce à l’appui du CH, des étudiants pour une projection du film biographique de Paul Schrader sur l’écrivain japonais Yukio Mishima. Le 13 décembre 1997, Dominique Venner, à l’époque directeur de la revue “Enquête sur l’histoire”, présente son ouvrage sur les armées blanches pendant la guerre civile russe.

Huntington, Brzezinski, Clausewitz, Jomini, de Pange, Heidegger, Rougemont, Jouvenel, etc..

Le 26 septembre 1998, le CH organise dans le château du Comte de Pange en Lorraine un colloque sur un éventail de questions politologiques, où Marc d’Anna prend la parole sur les thèses de Samuel Huntington et de Zbigniew Brzezinski, Laurent Schang sur l’oeuvre du Comte Jean de Pange, fédéraliste européen, et moi-même sur la notion de partitocratie, telle qu’elle avait été théorisée par le grand politologue espagnol Gonzalo Fernandez de la Mora, directeur et fondateur de la revue “Razon española”. Cette liste ne constitue qu’un aperçu succinct des innombrables activités du CH, toute de haute qualité et de grande tenue intellectuelle: comment oublier les interventions du haut fonctionnaire européen André Wolff, de Pierre Bérard (animateur du “Cercle Kléber” de Strasbourg), le colloque sur la polémologie (Clausewitz, Jomini, etc.), avec la participation de mes compatriotes Diaz et Banoy, le colloque sur les visions de l’histoire dans le monde anglo-saxon, avec les interventions magistrales du Liégeois Xavier Hottepont (sur Huntington) et du Bordelais Eddy Marsan en 2003, le colloque philosophique animé par l’heideggerien Desmons, les Lorrain Thull (sur le penseur suisse Denis de Rougemont) et Schang (sur Bertrand de Jouvenel) et moi-même (sur le scepticisme grec)? Et la soirée sur la notion géopolitique d’Eurasie en 2009, où j’ai été amené à présenter ma préface au livre du géopolitologue croate Jure Vujic? Tout cela a été possible parce Keil, qui avait du flair et de l’instinct, a toujours invité des orateurs qu’il estimait personnellement pertinents, sans jamais écouter les sirènes intrigantes qui entendaient gérer seules toutes les activités métapolitiques de notre sensibilité dans tout l’espace inter-sidéral de notre galaxie.

On le voit à cet échantillon pourtant très succinct: les activités positives et désintéressées de Robert Keil ont touché tous les sujets essentiels de la pensée. Robert Keil n’a jamais manqué aucune université d’été de la F.A.C.E. (“Fédération des Activités Communautaires en Europe”) ou de “Synergies Européennes”. Il a toujours répondu “Présent!”. Depuis la première université d’été de Lourmarin en Provence à la dernière à Vlotho en Basse-Saxe, Robert Keil a toujours été le premier à s’inscrire, à donner un coup de main, à véhiculer les inscrits non motorisés ou les étudiants impécunieux. On le voit sur les photos: accablé, comme moi, par la canicule méditerranéenne à Lourmarin en 1993 ou en grande conversation avec un professeur portugais; attablé à Varese avec les autres convives français, autrichiens, italiens; en excursion dans la montagne, à la découverte de traces archéologiques préhistoriques dans les Alpes lombardes; en promenade le long du Lac Majeur avec d’autres stagiaires, dont l’Autrichien Gerhoch Reisegger; à l’écoute de Guillaume Faye dans le parc de la demeure qui nous abritait à Vlotho ou du guide sur le site des Externsteine. Mais ce n’est pas tout: Robert Keil n’a jamais manqué un séminaire de “Synergies Européennes”, à Paris (sur l’Allemagne, la Russie ou la pensée rebelle), dans le Périgord (où nous logions dans la même demeure), au Crotoy en Picardie, où nous avons eu le bonheur de goûter aux fruits de la mer, dans l’estuaire de la Somme. De là, il m’a ramené à Dinant pour que je prenne le train de Bruxelles. Nous avons traversé la Thiérarche à la tombée de la nuit pour arriver à Chimay, où il tenait absolument à consommer une bonne bière d’abbaye, avant de reprendre la route vers sa chère Lorraine. Fin novembre 2005, Bruxelles est bloqué sous une épaisse couche de neige: impossible de démarrer la voiture; je saute dans un train pour Metz, où il n’a pas neigé, d’où Keil, toujours prompt à servir la cause de la culture, m’amène en voiture à Nancy, pour un colloque géopolitique de l’association “Terre & Peuple” du Prof. Pierre Vial. Le 10 mars 2012, quand je prononce devant quelques amis de longue date une conférence sur la notion de “patrie charnelle”, tirée de l’oeuvre du philosophe des Lumières, Johann Gottfried Herder, Keil est évidemment présent au dîner-débat. Nous avions projeté d’organiser, suite au décès du Prof. Piet Tommissen en août 2011, un colloque sur le grand politologue alsacien Julien Freund, plus apprécié en Belgique (UCL et VUB confondues!) qu’en France, si l’on excepte, bien sûr, les efforts méritoires et exceptionnels, mais récents, de Pierre-André Taguieff. Malheureusement, ce projet d’un colloque en hommage à Freund ne se concrétisera sans doute jamais.

Keil hébergeait tous les orateurs du CH dans un charmant hôtel de Metz, où le veilleur de nuit, d’origine italienne, était un fervent lecteur de “Nouvelles de Synergies européennes” et de “Vouloir”.

“Recours aux Forêts” et “Antaios”

En avril 1994, à Munkzwalm en Flandre, Robert Keil participe à la réunion qui conduira à la fondation de “Synergies Européennes”, sans demander aucune fonction, tant sa modestie était proverbiale. Ce fut, le soir, dans le quartier gastronomique de la “petite rue des Bouchers” à Bruxelles, une cène amicale qui a scellé durablement notre amitié et surtout notre complicité “inter-lotharingienne”. Robert Keil ne limitait pas ses intérêts aux seules activités de “Synergies Européennes”: il suivait avec passion les travaux de l’écologiste Laurent Ozon et de sa revue “Le recours aux Forêts”. Son épouse, d’ailleurs, fine gastronome, avait lu avec grande attention le numéro consacré à “la bonne alimentation”. De même, Robert et Elizabeth Keil lisaient et soutenaient la revue “Antaios” de l’Ixellois Christopher Gérard, qu’ils surnommaient malicieusement “Méphisto”, et qui avait composé d’excellents dossiers sur le mithraïsme ou sur l’hindutva indienne, actualisation de l’immémoriale tradition hindoue. Ce directeur d’“Antaios”, philologue classique issu de l’ULB, prendra aussi la parole dans les salons messins réservés par le CH. Plus tard, Gérard-Méphisto allait amorcer, début de la décennie 2000, une carrière d’écrivain, grâce à l’appui initial de Vladimir Dimitrijevic, le regretté directeur des éditions “L’Age d’Homme” qui sera aussi le promoteur d’un autre orateur de prédilection de Keil, Alexandre Guido Del Valle. Keil et Dimitrijevic partageaient assurément une vertu commune, le flair, bien qu’ils aient été des hommes foncièrement différents, venus d’horizons totalement divergents.

Inoubliable André Wolff

Outre le Cercle Hermès, Keil, notamment à l’instigation de Gilbert Sincyr, le premier Président de “Synergies Européennes”, cherchait à animer des structures plus modestes, mais à ambitions très vastes, comme l’UFEC, qui deviendra vite le “Club Minerve”, qui éditera, pendant un certain temps, un bulletin “Res Publicae Europeae”, où oeuvrera le géopolitologue français Louis Sorel dont on retrouvera plus tard la signature, sous son vrai nom, dans quantité de revues de haute gamme, sur papier glacé. Dans le cadre de ces activités annexes au CH et à “Synergies Européennes”, il va rencontrer un autre enfant de Metz, le Dr. André Wolff, haut fonctionnaire de la CECA puis des CEE, dès leurs débuts, dans les années 50. André Wolff était un “européiste” convaincu, parce que Lorrain comme Keil; bilingue de naissance lui aussi, il ne pouvait souffrir l’existence inutile de frontières hermétiques, d’inimitiés bétonnées, sur le territoire de l’ancienne Lotharingie.

Né peu après la première guerre mondiale, Wolff était devenu Allemand en 1940, puis redevenu Français en 1944, pour suivre, après cette deuxième grande conflagration fratricide en Europe, la piste lancée par Robert Schuman, celle d’une construction européenne efficace, animée par la ferme volonté de renforcer le poids de notre continent dévasté. Devenu l’un des premiers fonctionnaires européens en place à Bruxelles, Wolff avait fait une carrière brillante, maîtrisant l’allemand, le français et l’italien à la perfection. Il habitait à Laeken. Il y jouissait d’une retraite bien méritée, commencée fin des années 80. Keil le rencontrait très souvent. Personnellement, je n’osais guère déranger cet homme vénérable, d’un âge déjà avancé, doux et affable, gentil mais déterminé, toujours tiré aux quatre épingles, au savoir politique accumulé depuis les temps héroïques de la CECA. Jamais je n’ai osé lui réclamer des articles ou des communiqués, alors qu’il l’aurait bien voulu, je pense. C’était donc Robert Keil qui organisait, depuis Metz, des réunions avec Wolff et moi dans une taverne danoise à l’ombre de la Basilique de Koekelberg, quand notre fonctionnaire en retraite était à Bruxelles car il résidait chaque année pendant de longs mois dans un village italien d’où son épouse était originaire. Comme auparavant avec Keil, le courant entre Wolff et moi est passé tout de suite: fraternité silencieuse des Lotharingiens, des hommes d’entre-deux, de tous ceux qui refusent les enfermements monoglottes.

André Wolff rédigeait tous les communiqués de “Minerve”, avec une précision remarquable, utilisant le langage équilibré de l’UE pour faire passer un message proche du nôtre. Il demeurait une voix écoutée dans les arcanes de l’UE mais, hélas, non suivies d’effet car l’esprit européiste pionnier a bel et bien cédé la place à un mondialisme faussement mièvre, insidieux, foncièrement méchant dans sa volonté impavide de tout homogénéiser, un mondialisme sans aucune assise territoriale et culturelle. Wolff prendra la parole à mes côtés à la tribune du Cercle Hermès en 2009, pour introduire ma conférence sur la notion géopolitique d’Eurasie. Il avait 89 ans. Il mourra à Bruxelles dans sa 93ème année, suite à une mauvaise grippe. Keil en était profondément attristé. En m’annonçant au téléphone le décès de Wolff, sa voix était troublée par un sanglot, que j’avais envie de partager, tant la disparition de cet homme doux et convaincu a été finalement une grande perte pour tous ceux qui, dans les coulisses du Berlaymont à Bruxelles, entendaient maintenir une véritable “conscience européenne” de carolingienne et de lotharingienne mémoire. La voix de Wolff, toujours précise en dépit des ans, s’est hélas éteinte et, sans doute avec lui, l’esprit profondément européiste des fondateurs honnêtes de l’unité européenne, aujourd’hui galvaudée par des pitres politiques ou des canailles néo-libérales ou des valets au service d’un impérialisme étranger qui veut notre mort et la guette, la prépare, à tout moment par satellites-espions interposés.

Notre dernière rencontre

J’ai rencontré Keil pour la dernière fois dans la capitale française en septembre 2013 lors du colloque de “Maison Commune” organisé par Laurent Ozon, avec le concours du philosophe Jean-François Gauthier, auteur, récemment, d’un ouvrage didactique sur les messianismes politiques, paru chez Ellipses à Paris. Keil était heureux de voir deux de ses orateurs favoris fraternellement réunis après tant d’années de séparation. Keil était assis en face de moi pendant tout le colloque, affichant son éternel sourire si chaleureux, tout à la fois complice, espiègle, heureux et satisfait que la machine tournait toujours en dépit du temps qui passe, de l’acharnement des adversaires de tous horizons. En écrivant ces lignes d’hommage, c’est ce visage de Keil à Paris que j’ai en tête et que je n’oublierai jamais plus. Ana aussi, quand elle a appris la disparition de cet ami, a dit, spontanément, que c’est ce visage qu’elle gardera  toujours en tête, en souvenir de celui qui, avec son épouse, l’avait si bien accueillie en août 2006. Mais Keil, je le voyais bien, était épuisé d’avoir tant parcouru l’Europe en voiture en tous sens pendant tant d’années. Ensuite, il se plaignait qu’une cécité partielle le menaçait. Sur une charmante terrasse du 16ème, nous avons partagé le repas du soir en commun, avec les autres orateurs et organisateurs du colloque, ainsi que de jeunes écologistes provençaux, venus tout spécialement de Manosque, la ville de Giono, pour nous écouter. Keil était assis trois sièges plus loin à ma gauche si bien que je ne pouvais guère lui parler. Il a quitté la table, fatigué, bien avant les autres convives et tenait à me voir le lendemain matin avant son départ de la Gare de l’Est. Notre hôtel était à l’autre bout de Paris et il nous a été impossible d’arriver à temps dans le quartier de la Gare de l’Est pour prendre le petit déjeuner avec Keil. Nous avons donc raté notre dernier rendez-vous.

Robert Keil, incarnation du “triple C”

Robert Keil s’est éteint le 19 février 2014, treize jours après Gilbert Sincyr, premier Président de “Synergies Européennes”. Pour nous, c’est une catastrophe car il a été, avec Wolff, le seul à avoir réellement compris, dans ses chairs, dans toutes les fibres de son enveloppe charnelle, la dynamique transfrontalière et véritablement européenne que nous avons voulu impulser, parfois envers et contre l’incompréhension des “Français et des Allemands de l’intérieur”. Ensuite, il faut aussi le remercier pour cette bonne humeur constante et ce désintéressement qu’il a montré à tous moments. Quand Sincyr et moi rédigions la Charte de “Synergies Européennes” en 1994, nous avions tous deux décidé de placer nos activités à l’enseigne d’un “triple C”, pour “communauté”, “convivialité” et “courtoisie”. Dans un espace métapolitico-culturel difficile, comme celui que nous allions devoir côtoyer à notre corps défendant, ce “triple C” était un défi: trop de psycho-rigidités, d’affects inutiles, de raideurs rédhibitoires, de poses ridicules, de nullités prétentieuses exhibant leur “quant-à-soi”, d’inconsistences intellectuelles le refusaient implicitement, instinctivement, le prenaient pour une position inadéquate pour ceux qui, très suffisants, prétendaient constituer une sorte de “camp des saints”. Mais on ne bâtit pas une communauté réelle sans cette fibre transrationnelle, cette fibre charnelle, sans la convivialité que Keil et son épouse créaient lors des événements culturels qu’ils patronnaient, sans la courtoisie qui consiste à respecter le rythme et l’idiosyncrasie d’autrui quand il s’exprime par oral ou par écrit, à écouter les récits qui relèvent de son vécu. Je puis le dire et l’écrire: Keil a été le seul, l’unique, à incarner le “triple C”. C’est pourquoi son “départ” est une catastrophe anthropologique car qui remplacera cette incarnation lorraine du “triple C”? Je ne vois rien se pointer à l’horizon. Comme Ozon vient de l’exprimer par un courriel, “ce départ l’emplit d’une profonde tristesse”. Moi aussi. Car nous avons perdu un ami, de meilleur il n’y en avait pas. Il va falloir se battre pour lui, à sa place, en son créneau aujourd’hui vide, mais pourrons-nous en avoir la force? La force de réorganiser chaque mois des activités d’un tel niveau, avec un tel rythme et une telle constance? Avec une aisance sans pareille, avec une bonhommie qui conquiert tous les coeurs?

Merci, Papa Keil, pour ta bonne humeur, pour ta constance, pour ta fidélité. J’ose croire que tu as rejoint ce cher André Wolff dans le monde dont on ne revient pas. Réserve-nous une bonne table, comme tu le faisais à la taverne danoise de Koekelberg.

Robert Steuckers.

(Forest-Flotzenberg, 21 février 2014).

Lebanonization Strategy

isr.jpg

Israel and Saudi Arabia’s Priorities in Syria. Covert Militarism and the “Lebanonization Strategy”

Ex: http://www.globalresearch.ca

Current developments both inside and outside of Syria have shown that the primary sponsors of the extremist-dominated insurgency – namely, the United States, France, the United Kingdom, Saudi Arabia, Qatar, Kuwait, Israel and Turkey – aren’t quite ready to throw in the towel.

One may be forgiven for thinking the Obama administration had decided to abandon the policy of regime change following the failed attempt to incite intervention, through the chemical weapons casus belli in August. But the harsh reality remains that the above mentioned alliance is indeed continuing its covert military support of the insurgency, in one form or another, in the full knowledge the vast majority of rebels are religious fundamentalists with a sectarian agenda, and vehemently opposed to any form of democracy or political pluralism.

 Primarily, the continued support is a product of the American Empires’ overarching strategy of Full Spectrum Dominance over resource-rich and strategically placed regions of the globe, via subversion, economic and military aggression; a policy imposed to varying degrees upon any state unwilling to accept full US subordination. This aggressive US stance is by no means exclusive to periods of heightened tension or crises; it is a permanent one, brought forward to its violent climax purely through Machiavellian opportunism. In Syria’s case, the Arab uprisings provided the United States and its allies the perfect opening to set in motion the subversive plans they had been working on since at least 2006. The possibility of removing an opposing government that refuses to abide by American/Israeli diktat was simply too good a chance to be missed. Accordingly, and from a very early stage, the US made attempts to facilitate and support the violent elements in Syria, while its media arms were busy conflating them with localised legitimate protesters.

Since the US took the typically reckless decision to support, widen and exacerbate the militant elements, the policy has been an abject failure. Clearly, from the tone espoused by Western diplomats and propagandists, and the oft-repeated slogan of “Assad’s days are numbered”, they expected swift regime change. These desires were largely based on American hubris and the hope that the Libya No Fly Zone scenario would gain traction in the UN security council.

Contrary to such desires, Russia and China’s anger regarding NATO’s destruction of Libya and Gaddafi’s assassination, meant that any similar resolutions put forward on Syria would face immediate veto. In turn this has proven to be a turning point in the modern relationship between the permanent members of the security council, the full ramifications of which are yet to materialise. Moreover, it proved to be a turning point in the Syrian crisis itself; knowing Russia and China would block any attempts to give NATO its second outing as Al Qaeda’s airforce, the US once again chose the policy of further covert militarism, drastically increasing funds and weapons deliveries to the rebels – parallel to the sectarian incitement campaigns espoused by Salafi-Wahhabi clerics across the Gulf – in the hope they could overturn the Syrian army through terrorism and a brutal sectarian war of attrition.

As a consequence of the failure to remove Assad or destroy the Syrian government and its apparatus, the Obama administration, reluctant and politically incapable of engaging in overt acts of aggression, is employing a realpolitik strategy; using primarily covert militarism to appease the desires of NeoConservative hawks in Congress, and its more zealous regional influences emanating from Riyadh and Tel Aviv, while avoiding the possibility of being dragged into another overt military intervention.

In turn, this double-edged strategy feeds the false public perception of the American Empire, which the pseudo-pragmatists and neoliberal propagandists are so eager to uphold and is so fundamental to US Empire-building; that of an inherently altruistic force, acting as global arbiter, grudgingly subverting, invading, bombing, and intervening in sovereign nations affairs for the good of all mankind. As long as this false perception is upheld, the sharp-edge to the grotesque charade of US realpolitik – that of covert militarism and state-sponsored terrorism – continues unabated. Clearly, the US Empire is in no rush to end the bloodshed in Syria, its priorities, as they have been since the start of 2011, are to remove, or at least severely disable and weaken the Syrian government and state, regardless of the consequences to the civilian population.

By using its control of state-funding, the arms flow, and therefore the strength and capabilities of the insurgency as a whole, the Obama administration has employed futile carrot and stick tactics in attempts to pressure the Syrian government during the current negotiations phase into acceding to US demands and giving up its sovereignty – with both the US-led alliance, and Syria and its international allies, primarily Russia and Iran, in the full knowledge the rebels lack both the domestic support, and manpower necessary, to oust Assad or defeat the Syrian army alone. Recent reports allude to the stick of US Democracy having its most recent outing in the form of “new”  and improved weapons supplies to the rebels, allegedly including MANPADS. This comes immediately off the back of the designed-to-fail Geneva “peace” talks and can be interpreted as a direct result of Washington’s failure to enforce their objectives: the stick is an endless supply of state-sponsored terrorism, the carrot is turning off the tap.

Whether the “new” arms shipments actually increase the rebels ability to inflict damage on the Syrian government remains to be seen, and is highly improbable at this stage as the Syrian army moves into the Qalamoun mountains to liberate the rebel-held town of Yabroud, in turn securing vital transit and logistical routes from Lebanon. The likely outcome of an increased arms flow to the rebels in the south, as evidenced at every interval of US-instigated militarization, will be a repeat of the same devastating results: more civilian displacement, adding to the already critical refugee crisis; more rebel destruction of civilian infrastructure, adding to further food and utility shortages; and many more lives lost.

“Lebanonization” a substitute for regime change?

As is proving to be the case, if the United States and its allies are incapable of removing the Syrian government via proxy forces without an increasingly unpopular Western military intervention, and Assad’s position and domestic support remain steadfast, then a Lebanonization strategy may well be the substitute “optimal scenario” the US and its allies are now working toward.

 Encouraging, exacerbating, and inciting division between Arabs has been the long-term strategy for the Zionist establishment since the colonialists first usurped Palestinian land in 1948 – with specific effort made toward fomenting conflict along sectarian lines. The strategy of division is directed toward any Arab state or government that refuses to abide by Zionist demands. Israeli strategist Oded Yinon’s now infamous “A strategy for Israel in the 1980′s” – dubbed the Yinon Plan – provides perhaps the clearest account of Israel’s intentions toward its Arab neighbours:

The total disintegration of Lebanon into five regional local governments is the precedent for the entire Arab world … The dissolution of Syria, and later Iraq, into districts of ethnic and religious minorities following the example of Lebanon is Israel’s main long-range objective on the Eastern front. The present military weakening of these states is the short-range objective. Syria will disintegrate into several states along the lines of its ethnic and religious structure … As a result, there will be a Shi’ite Alawi state, the district of Aleppo will be a Sunni state, and the district of Damascus another state which is hostile to the northern one. The Druze – even those of the Golan – should forma state in Hauran and in northern Jordan … the oil-rich but very divided and internally strife-ridden Iraq is certainly a candidate to fill Israel’s goals … Every kind of inter-Arab confrontation … will hasten the achievement of the supreme goal, namely breaking up Iraq into elements like Syria and Lebanon.

When viewed in this context, it can be no coincidence that US Secretary of State John Kerry is desperately pursuing a fait accompli with the Palestinian Authority (PA).

Contrary to the sickening media portrayal of the US as impartial peacebroker, Kerry’s eagerness to pursue a “deal” at this moment in time is a direct result of the Syrian conflict, and the divisions within the resistance camp it has created. The US and Israel are now attempting to force through an Israeli-oriented “peace deal” with the corrupt PA that will inevitably be both a failure, and against the Palestinians interests. Staunch allies of Palestinian resistance, currently bogged down fighting Al Qaeda ideologues in Syria and defusing car-bombs bound for Dahiyeh, are in no position to support the Palestinians against Israel in their hour of need, the US and Israel fully grasp the importance of isolating genuine Palestinian resistance from the few Arab states and actors it receives support. In his latest speech, Hezbollah Secretary General Sayyed Hasan Nasrallah reminded his listeners of this very crucial issue:

“the US Administration is seeking, along with the Zionist Administration to put an end to the Palestinian cause, and it considers that this is the best time for that because the Arab and Islamic worlds are absent today, and every country is occupied with its own problems.”

In a similar fashion, the US has used the Syrian conflict as a lever against Iran in the nuclear negotiations, Washington’s longstanding attempts to pacify and subordinate an independent Iran has undoubtedly played a major role in US policy on Syria – perhaps the defining role. Consequently, both the Palestinian and Iranian conflicts with Israel and the United States are now, as they have always been intended to some extent in US calculations, inextricably linked to resolving the Syrian crisis.

True to form, Israel’s evident glee at the destruction in Syria and overt preference for the removal of Assad and the Syrian government, with the devastation that would entail, has proven at times hard for them to conceal. Furthering the point, just one of many examples of Israeli-rebel collusion came in a recent report from the National (falsely portraying the rebels Israel is “reaching out” to as ostensibly “moderate”) which relayed that hundreds of rebels have received treatment in Israeli hospitals and been sent back into Syria with up to a $1000 in cash. Israel have made further efforts to consolidate contacts with the rebels in the south, regardless of the level of fundamentalism, and cooperated with rebel factions during the Israeli bombings on Latakia and Damascus.

 In a feeble attempt to whitewash this collusion, Israeli propagandists are busily spreading the misinformation that Israel is facilitating the Druze community in the south of Syria; yet the Druze community are firmly allied with the Syrian government. In reality, Israeli attempts to cultivate relations with the communities and rebels in the south should be correctly viewed as attempts to create enforced “safe-zones” around the occupied Golan Heights, in furtherance of the Zionists land-grabbing expansionist aspirations. Accordingly, Israel’s fraudulent neutrality is completely exposed by their collusion with the rebels to meet their own interests, and overt acts of aggression against the Syrian army.

There are many other indications that allude to prominent factions of the US alliance being preferable of, and encouraging an outcome of division, most notably Israel, but simple logic determines that Saudi Arabia, Israel’s most vital strategic partner in the region, and the actor from within the US alliance that possesses the most material influence and political will to support fundamentalists and terrorism, would also approve of the disintegration of the Syrian state, primarily viewing it as a blow to “Shi’a expansion”. The Saudi and Gulf fixation on sectarian themes, to mask what are essentially politically oriented conflicts, is also intentionally built to intensify the strategy of division in multi-ethnic, religiously plural societies – as evidenced in virtually every country fundamentalist Gulf proxies have been unleashed upon, most recently in Libya.

Yet even the Saudi’s have limits to their own capabilities and decisions, ultimately they rely on the military largesse and protection of the United States, and will therefore reign in the terrorist networks if push comes to shove. Hence, the recent Saudi attempts to dissociate from Al Qaeda and the various extremists fighting in Syria can be seen as largely cosmetic and for public consumption. In reality, the Saudi leadership see Al Qaeda and its extremist confrères as malleable proxies of no real threat to themselves, while constituting a critical component of Saudi foreign policy and covert aggression.

 Of far higher importance to both Israel and Saudi Arabia’s confluent interests in the region, which in turn play a critical role in US calculations, are the very states the fundamentalist proxies are currently being sponsored to wage war upon; namely, Iran, Syria, and Hezbollah. The disintegration of the resistance axis is the utmost priority for the states that drive US policy in the Middle East, the supposed “threat” faced by militant fundamentalist ideologues, originally created, and intermittently sponsored by the US and its allies, is merely an afterthought.

 The US Empire, in its efforts to contain, and therefore dominate and control such a strategic and resource-rich region, is more than content to allow its reactionary and sectarian clients to incite the conflict necessary to subvert, fracture and divide the inevitable power a unified Middle East could claim: if only their progressive aspirations and unity were not repeatedly “set back” by Zionist occupation and manufactured antagonism.

Phil Greaves is a UK based writer on UK/US Foreign Policy, with a focus on the Arab World, post WWII. http://notthemsmdotcom.wordpress.com/

The Conspiracy in Venezuela

vene.jpg

The Conspiracy in Venezuela, or the Maidan with a Latin American Twist

Nil NIKANDROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Attempts to destabilize Venezuela have not ceased, despite the efforts of the Nicolas Maduro government to start a dialog with the opposition. The latest attempt to test the regime's mettle was an opposition demonstration on February 12 in front of the Attorney General's office in the center of Caracas. Among the demonstrators' demands were the immediate release of those arrested for participation in street riots in the cities of Tachira and Merida and early elections.

During these riots, rocks and Molotov cocktails rained down on the police. Several police cars were engulfed in flames. Groups of young men started storming the doors of the Attorney General's office and trashing the entryways to the Parque Carabobo subway station and the rides at a nearby children's park. Many of the attackers were in masks and bulletproof vests and had metal rods in their hands. Some were carrying firearms. There were injuries, and two or three people were killed, but even at the height of the confrontation the police only used rubber bullets and teargas.

The violent demonstration was organized via the Internet by the radical opposition group Popular Will (Voluntad Popular). Their leader, Leopoldo Lopez, is a long-time committed believer in overthrowing the existing regime by force. The Attorney General has given orders for his arrest. By all appearances, Lopez has gone underground in order to hide in the U.S. (it is well known that he is collaborating with the CIA). Yet another warrant was issued for the arrest of retired vice admiral Fernando Gerbasi, the former ambassador of Venezuela in Bogota. He headed the organization of disturbances in the territory bordering on Colombia. Participants in attacks on police and arson against state institutions have been put on the wanted list.  

The parallels between the events of February 2014 and the attempt to overthrow President Chavez in April 2002 are obvious. At that time mass popular demonstrations and timely action by the military units which remained loyal to the president ensured the quick neutralization of the rebels.  The Venezuelan media has been writing a lot about the striking similarity between the «spontaneous protests» in their country and the Kiev Maidan.

In Venezuela U.S. intelligence uses students and Colombian paramilitares, members of militant groups which participate in the cleanup of territories under the control of FARC and ELN guerillas, as cannon fodder... Now the paramilitares are gradually moving across the border into the Venezuelan states of Zulia, Barinas and Merida, blending into Colombian communities and waiting for marching orders. In November 2013 Jose Vicente Rangel described the preparations for subversive operations in Venezuela on his television show «Confidential» (Confidenciales). During a recent trip to Miami, Leopoldo Lopez visited a center for training fighters in Los Cayos, led by Cuban immigrants. A group of Venezuelan «cadets» demonstrated their shooting achievements to Lopez; pictures of President Maduro were used as targets. Lopez promised to provide funds for training additional snipers in order to guarantee «the restoration of democracy and freedom» in Venezuela. A center for communication between the Venezuelan conspirators and U.S. intelligence is also operating there in Miami. The Venezuelan side of the conspiracy includes ex-Minister of Defense Narvaez Churion and former leaders of the punitive agency DISIP from the time of the Fourth Republic. 

The situation in Venezuela is complicated by the drawn-out financial and economic war, planned from the United States. Instances of food being stolen from the state-run Mercal grocery store chain and then being sold on the black market at artificially high prices have become more frequent. Smuggling causes enormous damage to the country's food security. Hundreds of mafia organizations are operating on the long border with Colombia, transporting goods subsidized by the Venezuelan government into Colombian territory. Colossal quantities of gasoline, diesel, lubricants, tires, and auto parts are being exported. In many cases gasoline simply does not make it to filling stations on the Venezuelan side. The paramilitares provide security for the smuggling operations, even to the point of eliminating Venezuelan customs and military personnel sent to guard the border. 

Venezuelans are accustomed to generous state paternalism: free medical care, mass construction of «people's houses», a free education system, and thousands of state scholarships for those who seek to acquire knowledge in foreign universities. However, in recent months consumer euphoria has often been marred by various types of interruptions of electricity and water and deficits of food and other goods.  All of this is the result of deliberate sabotage organized in the classic traditions of the CIA. It is not for nothing that Walter Martinez, the popular host of the television program Dossier, told his viewers about how the overthrow of the government of Salvador Allende in Chile in 1973 was planned with the participation of the American corporation ITT. The conspirators were especially thorough in planning commercial sabotage and the creation of speculative demand for all goods.  The methods used for destabilizing Venezuela today are a precise repetition of the Chilean scenario, which led to a bloody massacre and the dictatorship of Pinochet. 

Much hatred has built up toward Venezuela. The threat of civil war is constantly being discussed in the media. Against this backdrop, President Maduro continues to patiently advocate dialog, the seeking of mutual understanding and domestic detente. Here one cannot but mention the destructive influence of persons connected with Zionist circles in the U.S. and Israel on the situation. They control the banking system and trade and have thoroughly infiltrated the Venezuelan media, inciting acts of «civil protest» and creating a climate of psychological terror with regard to leading government figures. Practically all the hostile clichés which were used in American - Zionist propaganda against Chavez are now being used against Maduro... 

The Venezuelans have money, but spending it is becoming increasingly difficult. Even buying airline tickets to spend one's vacation somewhere abroad has become a problem. The Venezuelan media, 80% of which is under the control of the opposition, blame President Maduro and his supporters for the «universal discomfort». Supposedly they have gotten carried away with «socialist experiments» in the economy. In fact, neither Chavez nor Maduro has touched the principles of the capitalist economy. Not because they did not dare to, but because they understood that taking radical steps would be premature, especially after an attempt to amend the country's constitution to suit the purposes of socialist reforms. The referendum on this issue showed that about half of voters were against the idea. There was no consensus in the ranks of the ruling United Socialist Party either. Chavez' decision to carry out his program of socialist reforms gradually, at a moderate pace, was never implemented due to his premature death. 

Anti-government propaganda, coordinated by subversive centers from the U.S., is fully exploiting the theory of the growth of corruption in the country and the complicity of the «red Bolivarian bourgeoisie» in it. This is directed first and foremost against the former associates of Chavez who have closed ranks around Maduro, remaining faithful to the Bolivarian ideology and its triad of «the people - the army - the leader». The CIA and opposition spin doctors are trying to drag those among the youth with whom the propaganda «war on corruption» resonates out onto the Venezuelan barricades. The coordination of these activities is being carried out through several channels, but everything leads back to the U.S. embassy in Caracas. 

Compared to his predecessor Kelly Keiderling, who was exposed by Venezuelan counterintelligence as a coordinator of subversive operations in the country, the current U.S. charge d'affaires Phil Laidlaw, also a career CIA agent, shows more imagination in his attempts to stir up a color revolution in Venezuela which would then become a civil war. On Laidlaw's initiative, letters of solidarity with the «Maidan activists» aimed at Venezuelan students were published on the Internet: «We admire your courage! Freedom and democracy come first!» I would not be surprised if in the near future Mr. Laidlaw were to organize the deployment of several detachments of fighters from the Kiev Maidan to some secret CIA air base in Venezuela to aid in the fight against the «Maduro dictatorship».

Le cordon sanitaire du libéralisme

Le cordon sanitaire du libéralisme

par Tomislav Sunic

Ex: http://quebecoisdesouche.info


Ceci est une version abrégée du discours donné à Los Angeles le 6 juillet 2013 par le Dr. Sunic devant des membres du American Freedom Party. Le docteur Tom Sunic est un ancien professeur de sciences politiques, ainsi qu'un ancien diplomate. Il est également membre du conseil  de l’American Freedom Party. Il est l’auteur de nombreux livres dont Homo americanus: Child of the Postmodern Age (2007). La traduction a été réalisée par la F.Q.S.
 

cordon_230213a.jpg

A première vue, il semble que de lancer un parti nationaliste ou même de droite sociale en Europe est relativement facile, du moins plus qu’aux Etats-Unis où le bipartisme est la règle d’or. Mais il y a souvent des pièges électoraux et juridiques en Europe, sans mentionner le puissant impact de l’idéologie de la rectitude politique qui empêche les partis nationalistes européens d’avancer dans le système politique. Contrairement aux Etats-Unis, les 28 nations membres de l’Union européenne ont un bon nombre de partis nationalistes, plusieurs d’entre eux ont même des élus au niveau national, local ou européen, mais le nombre de leurs élus est presque négligeable et leurs voix ne se font pas entendre.

L’avantage du processus électoral européen est le système de représentation proportionnelle, commun à tous les pays membres de l’UE. En pratique cela signifie que peu importe s’il est gros ou petit, le parti se voit assigner des sièges au parlement, conseil municipal ou niveau local en fonction du pourcentage obtenu lors du vote. Donc, si un parti obtient 5%, 10% ou 30% des votes, en théorie il se verra attribuer 5%, 10% ou 30% des sièges d’un parlement national ou d’un conseil municipal.

Ça semble bien, mais la réalité est différente. Ainsi, le Front National en France a une solide base électorale représentant environ 15% des citoyens français. Curieusement, il n’a que deux élus à l’Assemblée nationale et deux membres au Parlement européen, un gigantesque organe législatif de style soviétique situé à Strasbourg et qui compte plus de 750 chaises des plus confortables. Les choses vont encore mieux en Autriche pour le FPO (Parti de la Liberté), qui a plus de 30 députés au Parlement local. Même chose pour le Vlaams Belang en Belgique, qui reçoit l’appui d’environ 10% et 30% des électeurs belges et flamands respectivement. Même chose en Grèce avec le parti Aube Dorée qui récolte plus de 7% des voix et qui compte 18 élus à l’Assemblée grecque, en plus d’un élu au Parlement européen. Le meilleur résultat va au parti hongrois Jobbik, qui reçoit entre 20% et 30% des votes hongrois et qui détient plus de 40 sièges au Parlement hongrois.

A l’exception des bons résultats de Jobbik en Hongrie et d'Aube Dorée en Grèce, ainsi qu'une popularité locale, tous les partis nationalistes d’Europe attirent constamment de l’attention négative et sont toujours menacés d’interdiction. De plus, les chances pour la formation d’un gouvernement nationaliste en Europe sont pour le moment quasiment nulles.

Le cordon sanitaire imposé aux partis nationalistes

La représentation proportionnelle a ses inconvénients. Il est souvent inévitable, pendant les élections parlementaires ou présidentielles, que deux tours soient requis pour pouvoir déclarer un vainqueur. Presque aucun des partis, peu importe son idéologie, ne peut obtenir une majorité absolue, ce qui signifie 51% des voix au premier tour. C’est certainement vrai pour les petits partis nationalistes qui sont peu populaires dans les sondages et qui sont plutôt contents s’ils peuvent obtenir le fameux 5% de vote qui leur permet d’entrer au Parlement. A l’opposé, d’insignifiants partis à la gauche de l’échiquier politique, qui n’auraient aucune possibilité électorale si laissés à eux-mêmes, sont souvent à la remorque des partis de gauche libérale lors des élections. S’ils réussissent à se faire élire, ils font une entente avec leur maître électoral. Donc, un petit parti de gauche, même s’il n’a qu’un pourcent des intentions de vote, peut s’assurer d’un siège ministériel avec le nouveau gouvernement de coalition s’il est libéral ou social-démocrate. On se renvoie l’ascenseur. Les gouvernements de coalition sont communs en Europe et, règle générale, sont un étrange mélange de partis conservateurs ou socialistes, où tout le monde tente de s’assurer d’une belle visibilité au sein du système.

Cette façon de se mettre à la remorque d’un gros parti est totalement interdite aux petits partis de droite européens. Les partis conservateurs ne forment jamais de coalition avec les partis nationalistes. En terme d’idéologies, tout comme avec les Républicains et les Démocrates, les partis conservateurs européens deviennent de plus en plus des copies conformes de leur supposés adversaires idéologiques qu’ils s’appellent « sociaux-démocrates », « libéraux » ou « chrétiens démocrates ». Situation semblable aux « républicrates » américains.

Ce processus de « neutralisation » de la politique qui est présentement en cours en Europe fut prédit par le théoricien Carl Schmitt il y a près d’un siècle. Ce processus vise particulièrement à réduire la visibilité des partis nationalistes d’Europe, même lorsqu'ils réussissent à s’introduire au Parlement. C’est ce qu’on appelle le « cordon sanitaire », une pratique introduite par les grands partis il y a de cela bien longtemps. La seule exception récente à cette règle fut le gouvernement de coalition formé par les conservateurs chrétiens du Parti populaire en Autriche qui, en 2000, même s’il n’avait pas atteint une majorité absolue, avait décidé de former une coalition avec le parti nationaliste de Jorg Haider, chef du Parti de la Liberté. Il y eut immédiatement un cri de protestation émanant du reste de l’Europe. Israël exigea le boycott de l’Autriche et menaça de retirer son ambassadeur. L’Autriche dût subir un embargo commercial durant quelques années.

L’interdiction de former une coalition avec les partis nationalistes est une loi non-écrite qui date de 1945. Par exemple, le parti nationaliste flamand de droite Vlaams Belang a un électorat très important. Mais, étant catalogué comme « parti raciste », les autres partis conservateurs belges et flamands sont morts de peur à l’idée de former une coalition avec celui-ci. Donc, pour gagner en respectabilité et pour obtenir une pointe de la tarte budgétaire, il y a dix ans, le Vlaams Belang changea sa plate-forme, son langage et même son nom. C’est une erreur majeure que plusieurs partis, organisations, activistes et intellectuels nationalistes européens et américains font lorsqu’ils croient que s’ils modèrent leur discours, écrivent quelques avertissements antifascistes ou disent quelque chose de gentil sur Israël, ils s’éviteront les quolibets de « fascistes », « racistes » et « antisémites ». Cette technique ne les a pas aidés jusqu’à présent.

La démocratie libérale : un mélange de fraude et de corruption

Le problème avec le système de représentation proportionnelle est qu’il engendre d’innombrables sectes politiques et crée un climat de clientélisme, de corruption, de népotisme et de copinage. Il y a une telle myriade de petits partis en Europe que les citoyens sont dissuadés d’aller aux urnes, car ils ne savent plus qui choisir. Pourquoi voteraient-ils pour un petit parti nationaliste qui va perdre de toute façon ? C’est le fondement de la démocratie parlementaire si encensée. Ce « meilleur des mondes possibles », cette soi-disant « démocratie parlementaire », permet à des douzaines de partis politiques de se battre dans l’arène. Mais c’est le système le plus approprié pour briser la volonté du peuple et un sens de cohésion ethnique.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs partis nationalistes (principalement les partis les plus gros et les plus « modérés » comme le Vlaams Belang en Belgique, le Parti de la Liberté en Autriche et le Front National en France) ont changé leur discours, sont devenus plus dociles, plus philosémites et ont souvent abandonné leur plate-forme initiale pour obtenir leur part du gâteau.

En France, la politique de refuser de former une coalition avec le Front National a mené à une exclusion quasi totale de ses représentants de l’Assemblée nationale. Juste avant les élections de mai 2012, Marine Le Pen, chef du Front National, était en troisième place dans les sondages, mais restait derrière les deux autres gros compétiteurs, le candidat socialiste François Hollande et le député « conservateur » Nicolas Sarkozy. Au second tour des présidentielles, où Hollande affrontait Sarkozy, plusieurs conservateurs, des électeurs de la haute bourgeoisie déconnectée votèrent pour Hollande, lui assurant un mandat présidentiel clair. Plusieurs électeurs du Front National ne se rendirent pas aux urnes au second tour, car il n’y avait plus de candidat nationaliste dans l’arène.

C’est la même chose pour le BNP britannique. Le BNP a été exclu de toutes les ententes de coalition. Lorsque deux candidats du BNP furent élus au Parlement européen lors de l’élection de 2009, le gouvernement britannique annonça qu’il leur couperait les fonds.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Il y a trois sous-ensembles de partis nationalistes. Ils ne se distinguent pas beaucoup au niveau de leur idéologie, mais plutôt au niveau des tactiques et méthodes et de l’égo. On peut observer ce phénomène en Italie en 2001, avec l’opportuniste Gianfranco Fini, le futur ministre des Affaires étrangères du gouvernement conservateur de Sylvio Berlusconi. Jusqu’au milieu des années 90, Fini était un membre important du MSI, parti fasciste italien. Néanmoins, dix ans plus tard, dans sa nouvelle carrière politiquement correcte et après être devenu un homme du système, il n’hésita pas à se coiffer de la symbolique kippa lors de son rituel d’initiation Yad Vashem.

Gardons en tête que les partis nationalistes, même lorsqu’ils sont représentés dans les institutions européennes, n’ont pas le même programme. Certains sont plus enclins au compromis, d’autres non. En fait, très souvent ils sont à couteaux tirés, comme c’est le cas entre les nationalistes d’Europe de l’Est. Le récent conflit tragique entre les nationalistes serbes et croates parle de lui-même.

En général, les partis nationalistes en Europe peuvent être divisés en trois groupes ou catégories, chacun étant plus ou moins lié avec les autres groupes, mais plus souvent qu’autrement en guerre d’égos avec d’autres personnalités des autres sous-groupes. Nous avons ainsi :

  1. Les « modérés » : l’Alliance européenne pour la liberté (le FPO en Autriche, le FN en France et le Vlaams Belang en Belgique);
  1. Les moins « modérés » : l’Alliance européenne des mouvements nationaux (Le Jobbik, le BNP);
  1. Les plutôt « radical » : le Front National européen (le Nouveau Parti Démocratique allemand, l’Aube Dorée grecque, la Nouvelle Droite roumaine et le Renouveau National polonais). De ce bloc nationaliste « radical », le seul parti à avoir obtenu des sièges au Parlement national est Aube Dorée, ce qui cause de nombreux maux de tête aux scribes et politiciens du système en Europe et en Amérique.
Les nationalistes américains ont un avantage considérable sur les nationalistes européens: ils ne sont pas divisés par des querelles de clochers, par des guerres antérieures et de la victimisation conflictuelle. De plus, les Blancs américains constituent encore un arsenal potentiel d’électeurs de 200 millions, qu’ils se considèrent être des Blancs « implicites » ou « explicites ». Avec la chute prochaine du système, plusieurs devront assurément devenir des Blancs très explicites s'ils veulent rester ce qu'ils sont d'un point de vue culturel et identitaire.

 

¿Democracia sin partidos?

por Carlos Martínez-Cava 

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

¡Que no. Que no nos representan!”. “¡El Pueblo, unido, avanza sin partido!” (15-M)

Pocos se han parado a analizar que latía bajo aquellas protestas que llenaron la Puerta del Sol en concentraciones sin precedentes en los casi cuarenta años transcurridos desde la desaparición del régimen del General Franco.

Para muchos, con sus ópticas de partido, aquello era manipulación contra el entonces partido en el Poder para desbancar en la calle lo que no se podía desde las urnas. Para otros, en una perspectiva de cierta pedantería intelectual, se reproducían comportamientos propios de los preludios de la Revolución Francesa. Y para unos cuantos, aquello se convirtió en la oportunidad para ideologizar desde un extremo lo que era, desde el inicio, una explosión y muestra de la parálisis de todo un sistema.

Se llegó incluso a comparar a los manifestantes de Sol con los camisas negras de Mussolini en ese alarde que tiene el ultraliberalismo cuando ve que el individuo deja de serlo para formarse voluntariamente como Comunidad Política.

Pero, pasados los fastos de aquellas concentraciones y diluido en puro asamblearismo estéril aquél movimiento, cabe preguntarse si el cuestionamiento de la Democracia con Partidos contiene puntos de razón para transformarlo en una auténtica plataforma de acción regeneradora de España.

Decía Alain de Benoist que “Liberalismo y Democracia no son sinónimos. La Democracia como “cracia” es una forma de poder político, mientras que el liberalismo es una ideología para la limitación de todo poder político. La Democracia está basada en la SOBERANIA POPULAR; el Liberalismo en los Derechos del individuo. La Democracia liberal representativa implica la delegación de Soberanía, lo que estrictamente equivale –como Rousseau se dio cuenta- a la abdicación del poder del pueblo. En un sistema representativo, el pueblo elige a sus representantes que gobiernan por sí mismos; el electorado legitima un poder auténtico que yace, exclusivamente, en manos de los representantes. En un verdadero sistema de soberanía popular, los candidatos votados sólo expresan la voluntad del Pueblo y la Nación; no la representan”

La Democracia, tal y como la contemplamos expresada en España –y en Europa- ha muerto víctima del mercantilismo.

La banalización de la Democracia y su transformación en algo superficial y mercantil que ha secuestrado el poder de las personas se evidencia –como bien enuncia Antoni Aguiló- en estas manifestaciones:

1) La financiación de los partidos políticos y de las campañas publicitarias y electorales por empresas privadas, hecho que convierte a los partidos en lacayos del poder económico.

2) La compraventa de votos con dinero público o privado (una de las formas más flagrantes de corrupción y mercantilización) y otras prácticas clientelares afines.

3) La transformación de la política en un espectáculo de masas de ínfima calidad, observable en fenómenos como la teatralización (al estilo de Berlusconi) y la patetización de la democracia parlamentaria (el “que se jodan” de la diputada Andrea Fabra, gritado en el Congreso al aprobar los recortes en las prestaciones de desempleo, es un ejemplo elocuente, pero no el único).

4) La desposesión de derechos económicos y sociales de los ciudadanos, lo que recorta el campo de la democracia social y económica y lo limita a la democracia política (voto y representación).

5) El vaciamiento de la esfera pública como espacio de deliberación y acción cívico-política, que pasa a ser comprendida como un espacio privado de consumidores que utilizan los medios públicos para satisfacer y proteger sus intereses particulares. Deliberar y decidir en común proyectos de sociedad son cuestiones secundarias en la esfera pública de mercado, que promueve una ciudadanía despolitizada y articulada sobre el deseo de acumular y consumir.

6) La privatización de la democracia representativa. ¿Se imaginan acudir a las urnas y que en las papeletas electorales en lugar de partidos políticos aparecieran instituciones financieras y empresas multinacionales como candidatas a representantes? Pues no se lo imaginen porque ya ocurre de alguna manera. La privatización de la democracia se traduce en dos procesos. El primero es su transformación en un nido de intereses privados encubiertos por un simulacro electoral en el que los votantes refrendan políticas impuestas por una élite minoritaria y en su beneficio. El segundo es la banalización del voto: la pérdida de la capacidad real de elegir de la ciudadanía. La influencia del poder económico sobre la política es tan grande que el derecho a voto termina siendo el derecho a elegir los representantes específicos de la clase dominante que nos “representarán” y oprimirán en el Parlamento a través de partidos-marioneta.

¿Cómo realizar por tanto la transición de la Democracia de Partidos a la Democracia Soberana?

Moeller Van Der Bruck afirmaba que “La Democracia es la participación de un pueblo en su propio destino”. Pero…¿cómo hacerlo posible?

Sin duda, la existencia de Partidos Políticos cuestiona –y mucho- esa posibilidad soberana. En el fondo (y no tan en el fondo) estos partidos no son sino meros carteles electorales del capitalismo donde se captan políticos profesionales que sirvan intereses particulares. No en vano, los medios de comunicación han actuado como instrumento de manipulación masiva. No en vano, la corrupción institucionalizada en medio de un sistema ya cerrado por una Ley electoral injusta y antidemocrática actúa como plataforma de sobornos, favores, donaciones ilegales, comisiones y todo un infierno que, de cuando en cuando, aflora en titulares de cierta prensa no domesticada.

No iba descaminado Karl Marx cuando definía a esa clase política privilegiada como “cuadrillas de especuladores políticos que alternativamente se posesionan del poder estatal y lo explotan por los medios y para los fines más corrompidos”, convirtiendo los Parlamentos -como dice el Antoni Aguiló- en comités de empresa donde la representación política es un servicio al alcance de quienes tienen medios para pagarlo; una clase que vive a costa de una democracia plutocrática globalizada, sin participación social, de sujetos apáticos e individualistas, represiva, desposesora de derechos, sin redistribución social, anclada en el discurso de la falta de alternativas, supeditada al mercado y saturada de corrupción

Hay otras formas de representación política que pasan por la complementariedad y la articulación entre diferentes formatos organizativos.

La pregunta obscena que nadie se atreve a formular es: Si aceptamos el ejercicio de la representación mediante una estructura parlamentaria, ¿por qué los partidos ostentan el monopolio de la representación? ¿por qué no pueden postularse a cargos electivos candidatos de movimientos sociales?.

Una Democracia Soberana, según el concepto elaborado por Vyacheslav Surkov, es aquella que une indisolublemente estos dos conceptos políticos: SOBERANIA y DEMOCRACIA. No puede existir una sin la otra. Así, esta noción no reclama tan solo el control sobre las organizaciones controladas desde el exterior, sino también sobre las empresas cuya actividad económica tiene un impacto directo sobre contexto de la puesta en marcha o de la concepción de las opciones políticas.

Conceptos como el mandato imperativo, la rendición de cuentas, la transparencia de los procedimientos, la revocabilidad de los cargos públicos o la rotación de cargos y funciones han de retornar a un primer plano. El sufragio universal –como recuerda de nuevo Alain de Benoist- no agota las posibilidades de la democracia: existe más ciudadanía que la que simplemente ejerce su voto.

Por más que muchos, de uno y otro lado del espectro político, se empeñen, hay conceptos que están retornado al escenario de la Política: La Nación, la Soberanía Nacional y el Estado.

Un apasionante tiempo llega.

Fuente: Carlos Martínez-Cava

Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

swiss-referendum.jpg

Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

Verena Tobler Lindner*

“Nach innen” bedeutet: die jeweils nationalen Volkswirtschaften außer Kraft setzen, so dass die Akkumulation nun im Innern Europas europaweit grenzenlos in die Taschen der bislang Großmächtigen fließen kann – mit den ganzen Bevölkerungsverschiebungen und der Entdemokratisierung, die solches mit sich bringt.

“Nach außen”: Weiterhin neo-imperiale Kriege in Afrika und anderswo an den äußeren Rändern des Kapitalismus. Und zwar Krieg, der auf zwei Arten stattfindet: Mittels Demokratie- und Menschenrechtskampagnen (z.B. über NGOs und Parteistiftungen) werden die Volkswirtschaften an den Rändern destablisiert, um dann diese Länder in den erlauchten Kreis des EU-Kapitalismus aufzunehmen. Oder dort, wo es eh zuwenig oder (außer Ressourcen) gar nichts zu übernehmen gibt, wird formell mit den neuen EU-Kampftruppen zuzuschlagen. Dass hinter dieser Kriegstreiberei und Machtmeierei wieder Kräfte der BRD stecken, ist wohl die eine Ironie der Geschichte. Zur andern muss ich im Moment schweigen.

Beträgt z.B. der Zusatzgewinn der neoliberalen Globalisierung fürs Kapital unterm Strich gerade mal 1$, so macht aber der Umverteilungseffekt 50$ aus. Gar nicht zu reden vom Machtgewinn, der daraus für die Großmächtigen der Welt abfällt.

Ich empfehle deshalb dringend allen, die innerhalb des klassischen gewerkschaftlichen Begriffs von Internationalismus denken, zu überlegen, wo und wie weit sie sich damit blind zu Steigbügelhaltern des neoliberalen Kapitals machen.

Denn m. E. hat Marx zwar nicht immer, aber über grosse Strecken ausgeblendet, dass der von der Arbeiterklasse – aber nota bene dank technologischer Ueberlegenheit auf dem Weltmarkt – geschaffene Mehrwert zwei problematische und eine wunderbare Seite hat: Er macht die Arbeiterklasse zur exklusiven Trägerschaft eines Fortschritts, der diese Klasse in den Kapitalzentren zwar reicher macht – im Vergleich zu den Arbeitenden im Rest der Welt. Gleichzeitig wird aber mit diesem weltumspannenden Projekt buchstäblich alles aus den alten Bahnen hinausgeworfen, um es dann dieser grenzenlosen Fortschrittsmühle einzuverleiben, die uns auf unserem Erdenrund eine stetige, ungleiche Entwicklung sowie einen grenzenlosen Ressourcenverschleiss gebracht hat.

Wir brauchen einen a n d e r e n, besseren Internationalismus!

Einer, der nicht länger auf der Phantasmagorie des Ewigen Wachstums und dem Schwachsinn einer grenzenlosen Zirkulation von Arbeit-, Güter- und Kapitalzirkulation beruht. Wir brauchen einen Internationalismus, der so konzipiert ist, dass er allen Menschen und zwar überall auf der Welt ein selbsttätiges und selbständiges Leben mit einen Wohlstand “in Grenzen” erlaubt. Das bedeutet nicht, dass die jeweiligen Bevölkerungen eingesperrt werden sollen! Hingegen bedeutet es klar und eindeutig, daran zu arbeiten, dass das Gefälle und der Verschleiss, der Über- und der Unterkonsum, die mit kapitalistischer Produktion verbunden sind, endlich gestoppt werden können, so dass die Menschen erst gar nicht gezwungen sind, abzuwandern.

Kurz: Wir brauchen eingehegte Märkte mit entsprechenden Produktionsstätten und demokratischen Verfassungen, aber im Rahmen von vielfältigen und den jeweiligen Ressourcen und Klimata angepassten Gesellschaftsformen bei einem freien Austausch der Ideen.

Unsere Hausaufgaben also sind: Welchen Internationalismus wollen wir? Wie nennen wir jenen Nationalismus, der einzig mit demokratischen Verfassungen zusammengeht, die den Namen Demokratie verdienen? Und wie gestalten wir die Märkte und Geldflüsse, dass sie von unten überschaubar, kontrollierbar, steuerbar werden?

*Verena Tobler Linder wurde 1944 in Winterthur (Schweiz) geboren. Sie hat eine Erstausbildung als Primarlehrerin, später das Lizenziat als Ethno- & Soziologin (Universität Zürich) sowie ein Diplom in Supervision und Organisationsberatung erworben. Seit 2002 übt sie eine selbständige Lehr-, Kurs-, Referats- und Beratungstätigkeit aus, insbesondere zum Thema „Interkulturelle Konflikte und deren Überwindung“. Sie erteilt Kurse zur interkulturellen Kommunikation und Integration für: Spital-, Psychiatrie und Gefängnispersonal, für Schulen, Krippen, Horte, Mitarbeitende von Sozialämtern, Gemeinden, Gerichten, des Bundesamtes für Flüchtlinge und Immigration und andere vom Thema Betroffene.

Quelle

»Bei freien Wahlen befürchten USA und UN Assad-Sieg in Syrien«

Assad-wife.jpg

»Bei freien Wahlen befürchten USA und UN Assad-Sieg in Syrien«

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com

Unter diesem Titel erschien am Freitag auf der Seite des Internetportals http://www.globalresearch.ca ein Artikel von Daniel McAdams, der zuvor vom konservativen Ron-Paul-Institute des gleichnamigen früheren republikanischen US-Präsidentschaftskandidaten veröffentlicht wurde:

Einen (…) Blick hinter die Vorhänge erlaubte das Interview des iranischen Botschafters im Libanon, Ghazanfar Roknabadi, Mitte der Woche in der angesehenen libanesischen Zeitung Daily Star. Darin ging es unter anderem um den jüngsten Bombenanschlag auf die iranische Botschaft in Beirut und die wachsende Bedrohung der Region durch die zunehmende Zahl dschihadistischer Gruppen in Syrien.

Dann ließ Roknabadi die diplomatische Bombe platzen. Er erzählte dem Daily Star, daß der Westen die iranische Regierung unter erheblichen Druck gesetzt hatte, den syrischen Präsidenten Baschar Al-Assad davon abzuhalten, bei den nächsten Präsidentschaftswahlen wieder zu kandidieren. Als Syriens einziger regionaler Verbündeter hat Iran vermutlich ziemlich viel Einfluß auf die Assad-Regierung. Wörtlich sagte Botschafter Roknabadi: »Bei seinem Besuch in Iran im letzten Sommer hat Feltman (UN-Untergeneralsekretär für politische Angelegenheiten) die iranische Regierung gebeten, Assad davon zu überzeugen, nicht zu den nächsten Präsidentschaftswahlen anzutreten. Die iranischen Beamten fragten ihn: ›Wo liegt das Problem, wenn er antritt?‹ Feltman antwortete: ›Wenn er antritt, wird er die Wahlen gewinnen‹«.

Feltman ist nicht irgendein UN-Bürokrat, sondern ein Beispiel für die Drehtür zwischen der US-Regierung und der UNO. Von August 2009 bis Juni 2012 war er US Staatsekretär für den Nahen Osten im US-Außenministerium. Von Juli 2004 bis Januar 2008 war er als Botschafter der Vereinigten Staaten im Libanon gewesen, und davor hatte er Washingtons Politik im »befreiten« Irak umgesetzt.

Auch in dem (…) skandalösen Telefonat zum Umsturz in der Ukraine zwischen US-Unterstaatssekretärin Victoria Nuland und dem US-Botschafter in der Ukraine Geoffrey Pyatt spielte Feltman eine wichtige Rolle. In dem Ukraine-Drama sprachen sich Feltmans ehemalige Kollegen vom US-Außenministerium dafür aus, daß man ihm bei der Auswahl eines verläßlichen UN-Beamten vertrauen könnte, der (als Sonderbeauftragter der UNO für die Ukraine) den von Nuland und Pyatt mit der ukrainischen »Opposition« ausgeheckten Deal zusammenkleben soll.

Wenn Botschafter Roknabadis Aussagen stimmen, dann bestätigen sie den zynischen Syrien-Regimewechsel-Trick der US-Regierung. (…) Von Gaza bis Ägypten, von Afghanistan bis Libyen und Irak: Was die US-Demokratisierungsbemühungen am meisten zu fürchten scheinen, ist echte Demokratie. Da ist es kein Wunder, daß US-Außenminister Kerry verzweifelt an seiner absichtlichen Fehlinterpretation des Syrien-Kommuniqués von »Genf I« festhält und ohne jegliche Beweise behauptete, daß es sich dabei um ein Vereinbarung zwischen den Unterzeichnerstaaten für einen Regimewechsel in Damaskus handelt. Assad muß von der Bildfläche verschwinden, weil die USA Angst vor seiner Popularität in Syrien haben.

Übersetzung: Rainer Rupp

samedi, 22 février 2014

Hezbollah leader Nasrallah rebukes Takfiri Jihadists

Nasrallah.jpg

Afghanistan to Syria: Hezbollah leader Nasrallah rebukes Takfiri Jihadists

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

The Secretary-General of Hezbollah, Hassan Nasrallah, is one of the most powerful individuals within the entire Middle East despite his power base being firmly entrenched in the Levant. Indeed, the continuing evolution of Hezbollah under Nasrallah highlights the firm reality that this political movement can co-exist easily within the mosaic of the Levant and within secular structures. It is this pragmatism that irks America, Israel, Qatar, Saudi Arabia, Turkey, and the United Kingdom. France, while pandering to the destabilization policies of the above named nations aimed at overthrowing the government of Syria, is the one enigma because political elites in France know the organic nature of Hezbollah and how this movement is a firm reality within the political process of Lebanon.

Michel Aoun, a very influential leader within the Christian political community in Lebanon, knows full well that nations destabilizing Syria also have ill intentions against the people of Lebanon. Of course, Aoun and Nasrallah have vested interests within their own respective religious communities and further afield within the power mechanisms of Lebanon. However, unlike the growing menace of Takfiri jihadists to the entire Levant and the other “Gulf/Western cancer” that seeks to pull the strings; both Aoun and Nasrallah put Lebanon first and this applies to preserving the mosaic and unity of Lebanon.

Nasrallah and Aoun know full well that if sectarian Takfiri jihadists win in Syria then Lebanon will be next. Indeed, even if Takfiri jihadists obtain a major foothold then these fanatics will firstly be the stooges of Gulf and NATO powers that manipulate them. However, in time they will morphine and devour all and sundry. Of course, Gulf and Western powers know full well what they are doing because Afghanistan is witness to the unity of the above with primitive sectarian Takfiri jihadists. In time jihadist forces would enslave women, slaughter the Shia, destroy what is left of Buddhist architecture and then usurp traditional indigenous Sunni Islam based on Salafi thought patterns. In other words, Gulf and Western powers – along with the estranged Pakistan that destabilized itself – all helped to usher in “the Islamist year zero.” Today the people of Afghanistan and Pakistan are still suffering based on this barbaric policy that was enacted by America, Pakistan, Saudi Arabia, the United Kingdom, and several feudal Gulf powers.

Hezbollah therefore continues to denounce the brutal policies of traditional Gulf and Western powers. Also, in recent times both France and Turkey have joined the sectarian Takfiri and mercenary bandwagon. This can especially be viewed with events in Libya and Syria. Indeed, Turkey under Erdogan also joined the pro-Muslim Brotherhood camp alongside America and the United Kingdom in relation to Egypt and Tunisia. However, France is difficult to pin down because in Mali and Tunisia the elites in France didn’t want Islamists and jihadists to succeed.

Nasrallah warned about the threat of Takfiris by stating: “If these (Takfiri groups) win in Syria, and God willing they will not, Syria will become worse than Afghanistan.”

“If these armed groups win, will there be a future for the Future Movement in Lebanon? Will there be a chance for anyone other than (Takfiris) in the country?”

Nasrallah stated http://youtube.com/user/EretzZen about Afghanistan: “Consider the experience in Afghanistan. The jihadi Afghani factions fought one of the two most powerful armies in the world, the Soviet army, and it served it with defeat in Afghanistan.

However, Nasrallah continues: “Because there were some factions in Afghanistan that held this Takfiri, exclusionary, eliminatory, bloody, murderous thought (pattern)…the jihadi Afghani factions entered into a bloody conflict between each other…(jihadists) then destroyed neighborhoods, cities, and villages…such things were not even carried out by the Soviet army…And now, where is Afghanistan?”

“From the day that the Soviets withdrew from till today, bring me one day from Afghanistan where there isn’t killings, wounds (inflicted), displacement, destruction, and where there isn’t difficulty in living. Bring me one day in which there is peace, and happiness in life, because of these (groups)…”

Nasrallah similarly stated what are Takfiris doing in Syria against each other – never mind against the Syrian government? He says “…suicide bombings against each other, killing of detainees and prisoners without any mercy, mass graves, and mass executions.”

“Over what? What have they disagreed over? You both follow (Nusra and ISIL) the same methodology, same ideology, same doctrine, same direction, and same Emir (leader). What did they disagree over?

In other words Takfiris and jihadists in Algeria, Afghanistan, Iraq, Nigeria, Pakistan, Somalia, – and now in Syria – are killing, persecuting and destroying because all they know is hatred and “year zero.”

Nasrallah says: “This shows you the mentality that controls the leaders and members of these groups.”

This begs the question – why are political elites in America, France, Turkey, and the United Kingdom, supporting feudal Gulf states in Saudi Arabia and Qatar that seek to destroy various religious groups and cultures in the Levant?

INFORMATION SOURCE 

Please visit Eretz Zen youtube channel at the following:

http://youtube.com/user/EretzZen – please search videos about Hezbollah

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

assad-lavrov_2131178b.jpg

Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

Ex: http://zejournal.mobi

Les paris américains de pousser la Russie à exercer des pressions sur la délégation syrienne à la conférence de Genève II, pour l'amener à modifier ses positions de principes, ont échoué. La profonde déception de Washington est apparue dans les comptes rendus de la réunion tripartite, vendredi à Genève, entre la Russie, les Etats-Unis et Lakhdar Brahimi. Lors de cette rencontre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a fait preuve d'une grande fermeté en s'opposant aux Américains et à la partialité de l'émissaire international.

Le déroulement des négociations de Genève prouve l'absence de tout compromis déjà convenu, comme l'ont cru certains milieux politiques et diplomatiques dès le début de la conférence. Il doit être clair à tous les analystes que la relation entre la Russie et l'Etat syrien est bâtie sur un solide partenariat et une alliance, et non pas sur le suivisme, comme c'est le cas dans la relation entre les oppositions syriennes et leurs maitres américains, arabes et occidentaux.

Le dossier syrien est l'espace dans lequel sont en train de se former les nouvelles équations de partenariat entre les deux pôles russe et américain. Dans ses efforts visant à retrouver sa place sur la scène internationale, la Russie se base sur un solide roc, assuré par la résistance de l'Etat syrien, la progression de ses troupes sur le terrain et un vaste soutien populaire que même les pires ennemis de la Syrie ne peuvent plus nier.

Dans ses efforts visant à construire ce nouveau partenariat international, la Russie agit d'égal à égal avec les Occidentaux, même si au début de la conférence, elle a fermé les yeux sur le retrait de l'invitation adressée à l'Iran et la limitation de la représentation de l'opposition syrienne à la seule délégation de la Coalition nationale. Les Russes ont fait tomber, vendredi, d'un seul coup, les illusions américaines, en soutenant à fond la position de la délégation gouvernementale syrienne qui est intransigeante dans les priorités: la lutte contre le terrorisme doit passer avant toute autre question politique, car elle constitue le pilier de tout futur accord inter-syrien.

Washington tente d'imposer le concept développé par Richard Haass d'un partenariat international... dirigé par les Etats-Unis!


C'est ce que les Américains tentent de faire en Syrie, en essayant d'orienter vers ce concept le processus politique et diplomatique engagé pour régler la crise dans ce pays. Mais cette tentative va à contre-courant des rapports de force sur le terrain, qui permettent à l'Etat syrien, qui tire sa force de son armée et du soutien d'une grande partie de la population, de placer le monde devant deux alternatives: un compromis bâti sur un partenariat dans la lutte contre le terrorisme, appuyé par des résolutions internationales fermes contre tous les Etats impliqués dans le soutien aux mouvements terroristes; ou la solution militaire grâce aux propres moyens de l'Etat syrien, qui imposerait un fait accompli sur le terrain.

Grâce à ses renseignements et aux sondages d'opinion qu'il a menés, l'Occident sait pertinemment que la popularité du président Bachar al-Assad est inébranlable. Le fait que le président syrien soit la cible des Etats-Unis n'a fait que renforcer sa popularité et son image de leader populaire incarnant la volonté syrienne de résister au terrorisme et de défendre l'indépendance et la souveraineté nationales.

La Russie a voulu adresser un message fort de solidarité avec la Syrie, son peuple et son leader, lequel s'est attiré l'admiration des hommes libres de ce monde avec sa volonté de résistance.

La position de Moscou a été aidée par une gestion intelligente et courageuse des négociations de Genève par la délégation gouvernementale. Ce n'est pas un hasard que des manifestations de soutien au président Assad, à la délégation gouvernementale à Genève et à l'armée arabe syrienne, aient lieu dans les régions syriennes perturbées. Les images des foules à Deraa, Deir Ezzor et les autres villes du pays sont éloquentes.

La Russie est convaincue qu'elle est la cible du terrorisme takfiriste parrainé par des pays évoluant dans l'orbite américaine. Elle est aussi victime de pressions en Ukraine et dans d'autres régions, qui constituent sa zone d'influence historique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est dressé devant l'arrogance américaine et face au projet de bouclier anti-missile, qui constitue une menace directe pour les équilibres mondiaux. Ce projet est explicitement dirigé contre la Russie et son allié iranien.

Cela signifie que la priorité de l'Etat syrien de combattre le terrorisme est aussi celle de défendre la Syrie, la sécurité de ses alliés et la stabilité du monde. Il est tout à fait naturel que la position de la Russie à la conférence de Genève soutienne cette priorité, défendue par la délégation gouvernementale syrienne, surtout que l'Etat syrien a pris en compte, ces trois dernières années, et à plus d'une reprises, les intérêts de son allié russe.

La relation entre la Russie et la Syrie est bâtie sur une alliance organique et stratégique, basée sur la crédibilité, la compréhension et le respect mutuel. La Syrie est un partenaire essentiel de la Russie et non pas un pays vassal, à l'instar de la relation entre les Etats-Unis et leurs "alliés".

Pour toutes ces considérations, l'illusion du compromis russo-américain convenu d'avance est tombée vendredi à Genève... et s'est évaporé avec elle les plans  américains de faire primer "le transfert du pouvoir" sur la lutte contre le terrorisme.

L'armée arabe syrienne se chargera, sur le champ de bataille, de convaincre ceux qui sont encore bercés par ces illusions, que tous leurs paris sont perdants.


- Source : Al Manar (Liban)

Les insurrections sont-elles désormais particulièrement démocratiques?

uk.jpg

Les insurrections sont-elles désormais particulièrement démocratiques?

par Patrick J. Buchanan

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Bien que nous radotons toujours de la démocratie, nous, les Américains, nous semblons capables de reléguer aux oubliettes notre dévouement aux principes démocratiques, si ces derniers entravent la voie à notre nouvel ordre mondial.


En 2012, Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans a été élu président de l’Egypte dans une victoire écrasante. Le président Obama saluait alors les résultats de l’élection.
Une année plus tard, l’armée égyptienne a évincé et arrêté M. Morsi, tout en abattant un millier de membres des Frères musulmans. Mais, John Kerry a approuvé ce coup d’Etat en expliquant que l’armée égyptienne «remettait la démocratie en place».
Maintenant, c’est le tour de l’Ukraine.


En 2010, Viktor Ianoukovitch a été élu président dans ce que les observateurs neutres appellent une élection libre et juste. Son mandat expirera en 2015. […]


Des coups militaires à la mode du Caire et des soulèvements populaires à la mode de Kiev sont-ils désormais devenus des armes légitimes faisant partie de l’arsenal de la démocratie? Qu’a donc fait Ianoukovitch pour mériter d’être expulsé par la foule? Il a choisi la Russie au lieu de l’Europe. […]
Kerry nous positionne sur le côté de la populace qui veut renverser le président, organiser des élections forcées et s’emparer du pouvoir. Et pourtant, les Américains ne seraient jamais restés tranquilles si des éléments semblables poursuivant des objectifs similaires occupaient notre capitale. […]


Imaginons que, pendant la crise financière, Poutine aurait pris l’avion pour Athènes et aurait soutenu les émeutiers demandant que la Grèce fasse faillite et sorte de la zone euro. Comment les citoyens européens auraient-ils réagit à une telle situation?
Quelle serait la réaction de l’UE, si Poutine soutenait le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) qui demande que le pays sorte de l’UE, ou le Parti national écossais, qui vise la séparation de la Grande-Bretagne? […]


Il semble que les policiers ayant questionné les protestataires emprisonnés pensent que nous, Américains, sommes à l’origine des événements actuels. Et leur méfiance n’est pas infondée: en effet, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) a joué un rôle clandestin dans les révolutions de couleur qui ont éclaté, il y a une décennie, en Europe centrale et de l’Est.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, n’a pas non plus complètement tort s’il soutien «qu’on est en train d’imposer un choix» à l’Ukraine et que les hommes politiques européens sont en train de fomenter les manifestations et les émeutes «à l’aide de personnes qui s’emparent des bâtiments du gouvernement, agressent la police et recourent à des slogans racistes, antisémites et nazis». […]    •

Source: Extraits de l’article de Patrick J. Buchanan intitulé «Will Mobocracy Triumph in Ukraine?» du 4/2/14. www.buchanan.org
(Traduction Horizons et débats)

«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

filles-ukrainiennes.jpg

«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

km. Dans les pays germanophones, ceux qui actuellement donnent une information objective et équilibrée à propos de l’Ukraine ont peu d’occasions de présenter leur position dans les médias. Ceux qui lisent les grands médias y rencontrent une campagne chargée d’émotions où tout est mis au pas. Même là où des responsables de la politique occidentale parlent de temps en temps de la nécessité de «compromis» et d’«entretiens avec la Russie» – à l’instar de l’ancien stratège Zbigniev Brzezinski lors de la Conférence de sécurité de Munich – de telles déclarations ne semblent pas très crédibles, car les activités et les paroles sont contradictoires. Une des personnes qui a encore accès aux médias occidentaux et orientaux est le spécialiste de la Russie Alexander Rahr. Alexander Rahr est directeur de recherche du Forum germano-russe, Senior Advisor de la Wintershall Holding GmbH et membre du centre de débats internationaux «Waldai», né d’une initiative russe, traitant, lors de ses réunions annuelles, de la politique intérieure et extérieure de la Russie. Les deux textes ci-dessous sont des extraits d’interviews d’Alexander Rahr, accordés à l’agence de presse russe Ria Novosti et à la station de radio Deutschlandfunk.


«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité. Il doit également lui souhaiter que les hommes politiques trouvent un langage et des intérêts communs et qu’ils puissent se mettre d’accord pour stopper cette crise inutile et créée artificiellement.»


«Janoukovych n’a pas violé la législation comme l’avait fait le gouvernement ukrainien il y a dix ans, dont l’aboutissement fut une révolution, suite à des manipulations électorales. Il s’est simplement opposé à la signature d’un document et l’a reportée. Il a obtenu des crédits russes, dont il avait un urgent besoin, crédits que l’Occident ne pouvait lui offrir. Voilà pourquoi je suis d’avis qu’une seconde révolution serait un non-sens.


[…] Le problème consiste aussi dans le fait que l’UE n’a actuellement pas envie de se mettre à la table de négociations avec la Russie. L’Europe se trouve pour de nombreux points du côté de l’opposition. Elle veut faire de Janoukovych une sorte de malfaiteur au sein des autorités ukrainiennes. Je pense que l’Occident crée ainsi une situation explosive. […]»

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée à Ria Novosti le 24/1/14

«Nous devons apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas.»

«Je pense, qu’il y a une chose qu’il faut s’imaginer différemment que durant les années 90. La Russie n’est plus une grande puissance défaillante mais un pays qui a retrouvé le chemin vers le haut. La Russie construit à l’Est de l’Europe – indépendamment de ce que nous voulons, nous ne pouvons pas l’en empêcher – une Union eurasienne. Cette Union eurasienne, il faudra bien qu’elle crée à longue échéance une base de coopération avec l’Union européenne. Sinon, on continuera d’être pris dans la guerre froide. Je pense que les deux parties ont fait de graves erreurs en Ukraine; les Russes avec leur guerre commerciale mais également l’Union européenne – c’est ce que Mme Merkel a avoué dans sa déclaration gouvernementale – a commis l’erreur de forcer l’Ukraine à choisir. Il doit être possible d’offrir à un pays comme l’Ukraine deux options, tant une association avec l’Union européenne qu’une coopération étroite avec l’Union eurasienne. […]


L’Union eurasienne ne peut se faire sans l’Ukraine. Mais à l’heure actuelle, l’Union eurasienne que Poutine et le président kazakhe Nazarbaïev construisent, n’est à la base pas dirigée contre l’Union européenne en soi, mais c’est la tentative de créer un modèle d’intégration à l’Est de l’Europe qui pourrait, une fois ou l’autre signer un accord de zone de libre-échange avec l’Union européenne.


Pour l’Ukraine, nous devons trouver une solution commune avec les Russes. Ils ont autant d’influence sur l’Ukraine que l’Occident, que l’Union européenne, c’est pourquoi il faut trouver les points communs. […]


A mon avis, l’Occident se voit toujours et encore dans la position du vainqueur des années 90. De notre point de vue, nous avons gagné la guerre froide et voyons toujours et encore un élève sage dans un pays telle la Russie. Cela a changé. Le monde n’est plus mono-polaire, mais multipolaire. Nous allons devoir apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas, comme nous l’avions pensé jusqu’à présent.»    •

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée au Deutschlandfunk le 28/1/14
(Traduction Horizons et débats)

A Few Words on the Incomplete Sovereignty of Germany

brd-nicht-souverc3a4n-us-dominanz.png

A Few Words on the Incomplete Sovereignty of Germany

Natalia MEDEN
Ex: http://www.strategic-culture.org

German Foreign Minister F.-W. Steinmeier arrived in Moscow like an old acquaintance. At a joint press conference with his guest, Sergei Lavrov affirmed that Moscow and Berlin have no problems that are not open for discussion. This statement emphasizes the trusting nature of existing relations and is in tune with the interview with the German minister published the day before the visit in the Russian newspaper Kommersant. However, if there is still complete mutual understanding between the long-time partners, why is the German press calling the visit a «complex mission» and comparing it to «walking on the edge of the abyss»? (1) 

In the current government of Germany, F.-W. Steinmeier has the greatest experience in communicating with Russian partners, comparable only to that of A. Merkel. Keep in mind that Steinmeier first held the post of foreign minister from 2005-2009, in Merkel's first cabinet, which like the current cabinet consisted of representatives of the CDU/CSU and the Social Democrats. It has been argued that at that time, in opposition to the chancellor, he actively advocated development of bilateral relations with Russia, proposing the conception of «Cooperation for Modernization». While Merkel, who had declared her foreign policy priority to be developing transatlantic partnership, did not publicly criticize Steinmeier's proposal, she was skeptical about it. She presumed that Russia was not going anywhere; that it needs Western technology in any case, including for the extraction of the oil and gas it exports; and that Russia would be afraid to turn completely toward China, considering the demographic vulnerability of Siberia and the Far East. 

What has changed since then? While social democrat Steinmeier was in the parliamentary opposition, German diplomacy, led by Guido Westerwelle, did not propose any new ideas on the Russian front. A lot of space is devoted to Russia in the coalition agreement signed at the creation of the current federal government, but this mostly testifies to the coalition participants' lack of a unified strategy. The ideas set down in the agreement are good in and of themselves: open dialog and broad cooperation. However, is there a practical program behind these declarations, or at least a general conception? G. Schroeder had such a conception; in the book Clear Words, presented in Berlin on February 14 of this year, he says that only together with Russia can the EU and Europe be a counterbalance to the U.S. or China (2). 

Today leading German politicians are distancing themselves from the «culture of restraint» attributed to Westerwelle. Germany cannot be a big Switzerland, declares the Social Democratic Party's expert on foreign and security policy J. Janning (3). Today, Germany's more active foreign policy means increasing German presence in Africa and supporting the anti-government demonstrations of the Ukrainian opposition. It makes one wonder what's next. In what parts of the world will Germany take responsibility, and what actions will it take there? Russia's place in the new coordinates of German foreign policy has obviously not yet been determined. And while the Merkel doctrine (developing transatlantic partnership) remains in force, one cannot count on the success of the dialog between Berlin and Moscow. And that is just what the first Russian visit of the foreign minister from Merkel's third cabinet has shown. 

If the German side sees the recent visit as constructive, so much the worse. At Steinmeier's negotiations in Moscow, Berlin's only suggestion was to invite the OSCE to be a mediator in Ukraine. Moscow did not accept this suggestion, considering previous negative experience of the OSCE's mediation activities in resolving «frozen conflicts» in the former Soviet Union. It seems that this is exactly what Berlin was expecting 

Steinmeier's meeting with his Russian colleague turned out to be fruitless. Its only accomplishment was an exchange of opinions. Steinmeier said as much when he stated that meeting and discussing problems is better than remaining silent. But the German minister responded to Lavrov's criticism regarding intervention in the internal affairs of Ukraine during the joint press conference with silence. What is that, a sign of agreement or unwillingness to enter into a dialog? To start with, it would have been appropriate for the German minister to somehow indicate his position on his predecessor Guido Westerwelle taking a walk on the Maidan with the Klitschko brothers; Westerwelle was the first Western politician to thus demonstrate his support for the antigovernment forces in Ukraine. Gernot Erler, the current coordinator of the German office for foreign policy on Russia, the Eastern Partnership and Central Asia, considers Westerwelle's act a mistake (4). Does Mr. Steinmeier share this opinion? That is unknown, as he eloquently refrained from commenting. Just as he did not say a word about the recording of V. Nuland's scandalous telephone conversation. 

But Steinmeier was not shy about expressing his indignation at how Russia had taken advantage of Ukraine's plight. Immediately after taking office he gave Moscow a lecture, calling its actions «completely outrageous». This was in reference to the Russian president's decision to give Ukraine a 15 billion dollar loan and a discount on the price of gas. As H.-H. Schroeder, a leading German expert on Eastern politics (from the government-connected Stiftung für Wissenschaft und Politik) summed up: «Steinmeier...makes sure that he does not say anything too positive about Russia» (5). And how does this style jibe with the assertion that «We can't do without Russia», which the minister expressed at the conference in Munich and repeated in his article in the weekly Focus? (6) 

It seems that the reason for such dualism is that Berlin wants to avoid new complications which could arise with regard to transatlantic partnership. At the same time, it does not want a confrontation with Russia. In general, it wants to arrange things such that it can make money and still stay out of trouble.

Any changes in Berlin's foreign policy are jealously monitored by the U.S. The phrase «Germany has been a problem» (7), uttered on the spur of the moment by the head of the Pentagon, speaks volumes. And the Germans, of course, understand how limited their possibilities are if a federal minister admits that «We in Germany have never been completely sovereign since May 8, 1945» (8). Apparently, Germany's «incomplete sovereignty» affects its relations with Russia.

An article by American experts from the Stratfor center (9) which characterizes Germany's policy in Ukraine as cynical and excessively assertive stands out... The Americans are offended that Berlin supports «its» Klitschko too openly, rather than Yatsenyuk, whom Victoria Nuland favors. And maybe Stratfor wants to throw the blame on Berlin as the main instigator of the Ukrainian uproar «just in case», and pit the Germans and Russians against each other while they are at it. After all, in the discourse of Stratfor head George Friedman one can hear a warning to the German upstarts: if you don't listen to us, you might end up all alone. Southern Europe hates you for your harsh demands for austerity measures, while the French are looking hopefully in the direction of Great Britain, dreaming of a new Entente Cordiale to counterbalance the hegemony of the Germans in Europe. And the Russians are angry at the attempt to snatch Ukraine away.

By all appearances, Berlin took heed of the signal from the U.S., and now Yatsenyuk enjoys equal status there with Berlin's former favorite Klitschko. In any case, Merkel has invited both Klitschko and Yatsenyuk to Berlin. 

But still, in spite of the wave of anti-Russian propaganda in the media, there exists a demand for normal neighborly relations with Russia in German society. It is no coincidence that for the first time in the past two years (!) Steinmeier has turned out to be a more popular politician in Germany than Merkel (10). Despite anti-Russian propaganda, independently thinking Germans condemn Western pressure on Ukraine. Signatures are being collected on a petition to that effect on the Internet. «This intervention is one more step toward starting World War III...we need peace and friendship with all countries, especially with Russia, against which this intervention is directed!» say those who have signed the petition (11). 

Steinmeier's comparison of Ukraine to a powder keg evokes disturbing historical parallels with the Balkans. Germany understands the dangers of a powder keg in the center of Europe much better than the U.S., and such an assessment in and of itself could serve as a starting point for renewing German-Russian relations.

Notes:

(2) Cited from: «Vorher Herr Bundeskanzler, nachher Herr Schröder». Handelsblatt, 14.02.2014.
(3) «Deutschland kann keine grosse Schweiz sein»/Berner Zeitung, 07.02.2014.
(4) See: zeitschrift-ip.dgap.org. This interview was published in the journal Internationale Politik before Erler was appointed to his post in the Ministry of Foreign Affairs, and thus it cannot be considered the coordinator's official position. Accordingly, there is no link to the publication on the Ministry's site.
(5) „Ohne Russland geht es nicht“/ Handelsblatt, 12.02.2014.
(6) Ohne Russland geht es nicht/Focus, 27.01.2014.
(7) Donald Rumsfeld in a speech to foreign journalists at the State Department, January 2003.
(8) Minister of Finance W. Schaeuble, 2011. theintelligence.de
(9) George Friedman and Marc Lanthemann. A More Assertive German Foreign Policy. Geopolitical Weekly, February 4, 2014. 
(10) According to an ARD-Deutschlandtrend survey, 70% of Germans are satisfied with Steinmeier's performance in office. Apparently he has exceeded the expectations of his countrymen, because in December 2013 only 53% of those surveyed approved of his appointment

L'oligarchie économico-médiatico-politique occidentale ou le "néo-Komintern"

oligarchy1jp1a96-a2df7.jpg

L'oligarchie économico-médiatico-politique occidentale ou le "néo-Komintern"

Ex: http://zejournal.mobi

À la suite de la révolution bolchévique, les communistes soviétiques décident en 1919 de la création d’une troisième internationale ouvrière, qui vise à coordonner les actions des partis communistes dans le monde en général et en Europe en particulier. C’est cette structure qui, au moyen d’agents plus brillants les uns que les autres, favorisera le socialisme et le pacifisme en Europe, tout en recrutant les volontaires des brigades internationales pour l’Espagne. Ses agents d’influence se répandent en Europe et aux États-Unis et obtiennent l’adhésion de l’intelligentsia européenne au stalinisme.

Les plus connus de ces personnalités sont Otto Katz et Willy Münzenberg. C’est ce dernier qui organisa avec brio la manipulation de l’opinion publique française. C’est aussi lui qui définit les principes de l’ « agit-prop » : suprématie de l’émotion contre la raison, égalité du mensonge et de la vérité en communication, rejet du débat d’idées au profit du terrorisme intellectuel. Désormais, celui qui est contre le bolchévisme et Staline serait un fasciste.

La propagande anti-russe d’aujourd’hui fonctionne sur les mêmes principes. Pas de débat, il suffit de regarder une émission sur la Russie sur les chaînes de télévision françaises, C dans l’air en est l’exemple le plus frappant. Terrorisme intellectuel, ne pas dire du mal de Vladimir Poutine vous ferait passer pour « fasciste ». Mensonge de masse et indifférenciation entre le mensonge de la vérité, enfin et surtout émotivité, incarnée par un Bernard-Henri Lévy pleurnichant sur Canal+, sans personne pour lui apporter la contradiction. Pour illustrer ces principes de propagande, il faut absolument regarder la vidéo du séminaire anti-Poutine du 16 février 2014 sur le site « La Règle du jeu », tout y est, à commencer par le mensonge de masse.

Bernard-Henri Lévy n’a d’ailleurs pas vu de « fascistes ou d’antisémites » à Kiev. Il est vrai qu’au moment où il s’exprimait sur la tribune, il n’y en avait pas. Mais où est donc passé le membre le plus déterminé du trio infernal, Oleg Tiagnibok ? La question qui nous vient à l’esprit, est de savoir si le leader fasciste a refusé de poser avec un représentant d’une communauté que son électorat hait, ou si BHL a jugé de mauvais goût de s’afficher avec l’héritier de Stepan Bandera. BHL a donc eu droit à l’insignifiant Iatseniouk et à l’inénarrable Klitschko, dont les saillies oratoires en ont fait désormais le « Jean-Claude Van Damme » de la politique ukrainienne [lien à 01 :53].

Notre référence au Komintern n’est pas gratuite. C’est là que se trouve l’explication du soutien de BHL aux milices fascistes, malgré ses origines. « Le petit télégraphiste » s’efforce d’accomplir pour l’administration américaine ce qu’Otto Katz a accompli pour l’URSS au moment du pacte germano-soviétique. Il soutiendra n’importe quelle alliance avec les idiots utiles des milices néo-nazies ukrainiennes, pourvu que triomphe l’idéologie américaine et que la Russie soit défaite. L’écrivain Arthur Koestler avait rompu avec le stalinisme au moment du pacte germano-soviétique, mais il n’y a pas de « Koestler » au sein du « néo-Komintern  », ni par le talent, ni par le courage. Il y a en revanche beaucoup de « Katz » et s’attaquer à eux est dangereux lorsqu’on est du « milieu » intellectuel. Au moment du Kosovo, il n’y eu guère qu’Elisabeth Lévy et Régis Debray pour tenter de rétablir la vérité, ou, au moins, de nuancer la propagande anti-serbe.

Pour BHL ou pour Médiapart, qui appelle en renfort un aréopage d’intellectuels ukrainiens américanophiles (nous n’allons pas vérifier les noms de ces illustres inconnus mais nous constatons d’emblée que sur 41 signataires, 19 sont basés aux États-Unis où dans leurs « dominions »), le recul de la Russie vaut bien une alliance avec des milices néo-nazies et un parti fasciste. Nous ne sommes pas étonnés de les voir soutenir « les héros de Maïdan » (et la fraternité blanche ?) au côté de l’extrême droite française . Les ennemis sont désormais la Russie de Vladimir Poutine, la Hongrie de Viktor Orban, la Croatie catholique, tous ces maudits pays d’Europe de l’Est qui n’ont pas subi depuis les années 50 la longue et insidieuse propagande américaine issue des rapports Kinsey. La renaissance des Églises orthodoxe et catholique en Europe, leur réconciliation inéluctable, le rejet consécutif du modèle libertaire américain, c’est ce qui justifie le soutien atlantiste aux fascistes ukrainiens. C’est aussi et enfin un avertissement des États-Unis vis-à-vis des nations européennes, sur ce qu’ils sont capables de faire et d’organiser en cas de velléité d’indépendance. Le sort de l’Europe ne se joue pas à Maïdan, en revanche une bataille pour la liberté et la souveraineté des peuples européens se déroule bien en Ukraine.

- Source : Realpolitik

00:05 Publié dans Actualité, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oligarchie, définition, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 21 février 2014

Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

plakat-der-schweizer-initiative-masseneinwanderung-stoppen.jpg

Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

 [1]Die Reaktionen der EU-Kaste [2] auf das Ergebnis der Schweizer Volksabstimmung waren in nahezu burlesker Weise entlarvend. Es wurde gescholten, gezetert, die Stirn gerunzelt, vor allem aber allerlei unangenehme „Konsequenzen angedroht“, aktuell etwa von Kommissar José Manuel Barroso nach dem Motto „Wie du mir, so ich dir“.trans Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung [3]

Nach der ersten Schockstarre – die Schweiz hatte am Sonntag wider Erwarten für die Wiedereinführung von Zuwanderer-Kontingenten gestimmt – reagiert die Europäische Union: Die Kommission droht nun mit ernsten Konsequenzen, sollten die Eidgenossen die Zuwanderung (von EU-Bürgern) tatsächlich wieder begrenzen. „Im Sinne der Gegenseitigkeit ist es nicht richtig, dass Schweizer Bürger die unbeschränkte Personenfreizügigkeit in der Europäischen Union haben“, sagte Kommissionspräsident Jose Manuel Barroso in einem am Mittwoch veröffentlichten Reuters- [4]Interview. Damit deutete der Kommissionschef an, dass Schweizer künftig nicht mehr ohne weiteres in EU-Ländern wohnen und arbeiten könnten. Konkrete Strafmaßnahmen nannte er aber nicht. „Es ist unfair, dass ein Land alle Vorteile hat und seinen Partnern nicht dieselben Vorteile gewähren will“, betonte der Politiker.

Einen unüberhörbar dräuenden Unterton hatten auch die Stellungnahmen der bundesbunten EU-Statthalter auf deutschem Boden, Merkel und Schäuble: [5] Das Ergebnis des Volksentscheids werde „eine Menge Schwierigkeiten verursachen“ (Schäuble) und „erhebliche Probleme bereiten“ (Merkel). Beides klingt weniger nach nüchternen Feststellungen, sondern eher als Ankündigung von einer Menge Ärger für die Ungehorsamen.

Der Umgang mit der bloß EU-nahen Schweiz zeigt, was auch allen Mitgliedstaaten blüht, die es wagen, von der Brüsseler Linie abzuweichen. Überall dort, wo das Stimmvieh etwas anderes im Schilde führt, als deren Zielsetzungen formell abzusegnen, drohen Sanktionen und Ächtungen. Brüssel läßt Parteien wie die SVP, die FPÖ, Front National, UKIP oder AfD, und damit auch ihre Wähler mehr oder weniger offen spüren, daß sie gerade noch geduldet sind, im Grunde aber nichts weiter als lästige Quälgeister sind, die man einstweilen dulden muß, mit denen man aber langfristig schon fertig werden wird.

Die deutsche Presse hat in Übereinstimmung mit den herrschenden Eliten überwiegend versucht, den Volkentscheid als negativ hinzustellen. Typische Schlagzeilen lauteten: „Die Schweiz schottet sich ab“, „Proteste gegen das Ja“, „Kritik an Schweizer Abschottung“, „Schweizer Abschottung – Ratlos im ‚Tal der Tränen“, „Schweiz schockt die Politik“, „Schweiz schneidet sich ins eigene Fleisch“, „Enttäuschtes Europa“, [6]Sieg der Angst vor der Überfremdung“ [7] und so weiter.

Minderwertigkeitskomplexe, [8]gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“ [9] und sonstige „Gespenster“ [10] werden für das Debakel verantwortlich gemacht. Die Schweizer hätten „fundamentale Rechte ausgehebelt“  [11]und einen furchtbaren „Schaden“ angerichtet. Und Martin Schulz, Präsident des EU-Parlaments, sieht kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“ [12] am Werk.

Zu den „Vereinfachern“ werden selbstverständlich nicht jene gezählt, die auf die sentimentale Tube drücken und etwa die Schlagwortmystik der „Offenheit“ oder „Weltoffenheit“ bemühen, um rationale Diskussionen zu verhindern. Hier wird wieder die übliche doppelbackige Zange angesetzt, die Allianz zwischen linker Internationalisierungsrhetorik und neoliberalen Geschäftsinteressen, die einander gegenseitig glänzend stützen und ergänzen. Während die einen beklagen, der Volksentscheid sei schlecht fürs Business, jammern die anderen, er sei schlecht für die „Vielfalt“ und allerlei humanitäre Anliegen.

Kulturträger wie der Schriftsteller Adolf Muschg „schämen“ [13] sich schon mal kräftig, daß ihre Landsleute „einen tiefen Mangel an kosmopolitischer Substanz“ gezeigt hätten, was natürlich das Wichtigste auf der ganzen Welt ist. Demonstranten gegen den Volksentscheid in Zürich marschierten mit vielsagenden Transparenten [14] auf: „Gegen Rassismus und Repression: Internationale Solidarität“ oder „Refugees welcome“  [5] oder für „eine offene Schweiz“.

Der Wiener Standard brachte am 10. Februar einen für dieses Denken typischen Cartoon [15]:  dieser zeigt die Schweiz als trostlose, finstere Alpenfestung mit dem Charme des Todessterns, von einer hohen, dicken, fünfzackigen Mauer ohne Fenster und Türen umgeben, versehen mit der Bildlegende: „Von offenen Gesellschaften und ihren Feinden“. (Aha: „Feinden“?) Geographisch recht abenteuerlich, nur ein kleines Stück hinter der Mauer, ist ein Meer zu sehen, über das mit Armutsflüchtlingen vollbepackte Boote Richtung Europa steuern.

Das Motiv kennt man: ähnliche Bilder, die eine Alcatraz-artige „Festung Europa“ zeigten, haben linke Cartoonisten auch apropos Lampedusa am Fließband produziert. In beiden Fällen ist moralische Erpressung durch die Erzeugung von schlechtem Gewissen das Ziel. Daß diese Motive nun 1:1 auf die Schweiz übertragen werden, zeigt den entscheidenden „Subtext“ der Kontroverse um die Abstimmung, der auch Grund für die Unruhe ist, die sie ausgelöst hat.

Vordergründig macht man sich darüber lustig, daß sich die Schweizer nun offenbar vor einer „Überfremdung“ durch Deutsche [16] und deren Konkurrenz [8] fürchten (siehe auch hier [17]und hier [18]). Aber im Hintergrund steht eben doch ein anderer „Diskurs“. Es geht hier keineswegs um Deutschen- oder EU-Bürgerfeindlichkeit. Die SVP-Initiative hat ein wichtiges Paradigma der EU-Herrschaft in Frage gestellt – ein Akt, der in deren Hauptfregatten Deutschland [19] und Frankreich [20] zu weitaus problematischeren Lagen führen würde.

Anders als die Presse mit ihrer Rede von den „Poltergeistern“ und verpeilten „Populisten“ behauptet, bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung. [21]  Sie war in jeder Hinsicht vorbildlich aufgezogen, was gewiß ihren erstaunlichen Erfolg befördert hat.

Sie warf legitime und für jede Nation überlebensnotwendige Fragen auf: die Frage nach dem rechten Maß, dem Verhältnis zwischen Bevölkerungs- und Einwandererzahl, die Identitätsfrage, die Raum- bzw. Verortungsfrage [22]und die Umweltfrage, [23] die untrennbar miteinander zusammenhängen. Es kann für kein Land wünschenswert sein, wenn auf lange Frist die Zahl der Zugewanderten jene der Ansässigen übertrifft, oder wenn die räumlichen Ressourcen und Kapazitäten übermäßig strapaziert werden.

Diese Probleme können weder mit rein „ökonomistischer“ („Allein das Business zählt!“) noch mit rein „humanistischer“ Rhetorik, die alle Welt zu sich einladen will, um an einem angeblich endlos verfügbaren Kuchen mitzunaschen, zugedeckt werden – und auch nicht mit „kosmopolitischem“ Glamour, der sich spätestens dann verflüchtigt, wenn sich der Import der Dritten Welt auch sozial, bildungspolitisch und wirtschaftlich bemerkbar macht.

Die EU ist heute nichts weiter als ein politischer Arm dessen, was ich als „egalitären Globalismus“ bezeichne. Wenn Nationalstaaten nur mehr beliebige „Standorte“ werden sollen, die man zuerst ihrer Substanz beraubt, um sie anschließend mit Konsum und „Menschenrechten“ aufzufüllen, dann müssen folgerichtig  die Völker „entortet“ und ihre Identitäten aufgelöst werden.

Die Rede von der allumfassenden und totalen „Offenheit“ und „Freizügigkeit“ zielt auf genau dies ab: auf Entortung durch Entgrenzung und Identitätsabbau durch „Egalisierung“. Dies ist die „offene Gesellschaft“, die hier geplant wird, und wer sich gegen sie stellt, ist ein „Feind“, wenn nicht gleich ein Schwerverbrecher, der den Sieg der Heilen [24] kaum erwarten kann. Darum wird man nicht müde, diesen Widerstand aus neurotischen Verkrampfungen und ethischen Defekten zu erklären. In Wirklichkeit sollte inzwischen klar sein, daß die solcherart „geöffneten“ Gesellschaften in erster Linie offenstehen sollen, um die Penetration durch allerei übernationale Finanzpumpen zu ermöglichen.

Schließlich ist der SVP und den Schweizern zu verdanken, dem Schlagwort von der „Masseneinwanderung“ weite Verbreitung und Geltung verschafft zu haben. Die EU-Eliten reagieren auffällig allergisch, wenn die Einwanderung an sich als Problem thematisiert wird, und handele es sich auch nur, wie im Fall der Schweiz, um nicht mehr als die Forderung nach einer sinnvollen Beschränkung (denn von einem Totalstopp war ja niemals die Rede). Das hat den einfachen Grund, daß sie eben diese „Masseneinwanderung“ wollen, was man eindeutig belegen kann. [25]

Es sei noch hervorgehoben, daß der Schweizer Volksentscheid nicht nur negative Presse hervorgebracht hat. Erstaunlich positive Kommentare sind in Leitmedien wie Focus [26], Die Welt [27] oder sogar im Spiegel [28]erschienen, wo ein Gastbeiträger „Europas mutigste Demokraten“ bejubelte – ob es sich hierbei nur um Alibis und Pluralismus-Attrappen handelt, sei dahingestellt. „Weltwoche“-Chefredakteur Roger Köppel bekam in deutschen Fernsehen Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, [29]der seine Wirkung auf viele Zuschauer nicht verfehlt haben wird.  Auch in den deutschen Kommentarspalten [30] zeigt sich überwiegend Sympathie für die Schweizer. Im „Voting“ des Mainstream-Massenportals web.de [31], das in der Regel nur Prawda-ähnliche Artikel verbreitet, haben über 60% der Nutzer die Entscheidung der Schweizer als „richtig im Sinne ihrer Bürger“ beurteilt.

Dahingestellt sei auch, ob der Entscheid wirklich soviel Grund zum Jubeln bedeutet, wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint [32].  In einem Punkt hat er gewiß recht: die Schweizer haben eine entscheidende, weithin verharmloste und unterschätzte Schicksalsfrage Europas angesprochen, über die dringender Aufklärungsbedarf herrscht. Es fehlt der breiten Bevölkerung an Wissen und Informationen; wären mehr Fakten über die Konsequenzen der laufenden Einwanderungspolitik bekannt, so wäre vermutlich auch ein größeres Widerstandspotenzial, wie es sich in der Schweiz gezeigt hat, möglich.

Tatsächlich erklären sich Experten die Aufholjagd der Volksabstimmung dadurch, dass den meisten Schweizern gar nicht bewusst war, wie massiv und unumkehrbar die Einwanderung in ihre Heimat wirklich ist. Der Tagesspiegel schreibt z.B.

Diese Nettozahl war bis zur Lancierung der Zuwanderungsinitiative nur Insidern bekannt, die gerne Bevölkerungsstatistiken studieren oder diese selbst verfassen.” (tagesspiegel [33])

Erst die Info-Kampagne der SVP, welche die Frage zum Thema machte und so auch allen Medien „aufzwang“, durchbrach diese Mauer der Desinformation. Und erst als den Schweizern bewusst wurde, wie massiv das Problem ist, wendete sich das Blatt und die allgemein akzeptierte, politisch korrekte Haltung wurde zunehmends hinterfragt. Es ist dasselbe Phänomen, warum etwa in Österreich in Wahlkampfzeiten die Ablehnung von Einwanderung so hoch ist wie sonst nie. Wenn das Problem thematisiert wird, bröckelt die „Heile Welt“-Fassade der Medien und die Wahrheit tritt zutage. Wenn man es dem Volk bewusst macht, bildet sich erst Wut und Widerstand. (…)

Sozialistische Parteien fahren mittlerweile in ganz Europa die Strategie, Masseneinwanderung und Überfremdung gar nicht mehr zu erwähnen (!). Selbst wenn sie es mit der schönsten und bestgeschliffensten Multikulti-Propaganda garnieren: allein die Erwähnung des Themas als Problem führt zu immensen Stimmengewinnen bei patriotischen Parteien. Es gibt für die Multikultis keine Möglichkeit mehr, das Problem zu thematisieren, weil sie einfach keine Lösung dafür haben, weil sie es nicht erwartet haben, weil es nach ihnen „gar nicht da“ sein dürfte. Also wird es totgeschwiegen. Genauso totgeschwiegen, wie die gesamte Kampagne der SVP, von der man in den europäischen Medien wenig bis gar nichts erfahren hat.

Ich denke, daß der Autor recht hat, dieses Thema besonders hoch zu veranschlagen:

In der restlichen Infoarbeit und den Aktionen ist das Thema oft in den Hintergrund gerückt. Dabei ist es die wichtigste Frage überhaupt, die und das zu bezeichnen, das sonst NIEMAND thematisiert. Es gibt genug Bewegungen, die sich auf Umweltschutz, Datenschutz, Konsumkritik, reine Kritik am Genderwahn, Kulturmarxismus, Islam, etc. eingeschossen haben. Aber all diese Fragen sind sekundär gegenüber der Frage von Masseneinwanderung und Überfremdung! Hier liegt das größte Problem, denn wessen Daten, Umwelt, Religion, Familien und Kulturen will man schützen, wenn unser Volk verschwunden ist?

Er schließt mit dem Appell:

Unsere Forderung nach echter Demokratie, nach einem Offenlegen aller Zahlen; danach, dass man das Volk endlich vor die Wahl stellt, ob es abgeschafft werden will, ist das wichtigste Thema, dem alles Denken und Streben aller Identitären 24 Stunden am Tag und 365 Tage im Jahr gelten sollte!
 

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/43628/schweiz.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/43628/schweiz.html/svpbaum

[2] Reaktionen der EU-Kaste: http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/02/10/volksentscheid-eu-funktionaere-pruegeln-auf-die-schweiz-ein/

[3] Image: http://kurier.at/politik/eu/barroso-droht-schweiz-erste-konsequenzen-an/51.021.570

[4] Reuters-: http://uk.reuters.com/article/2014/02/12/us-eurozone-summit-switzerland-idUKBREA1B0FG20140212

[5] Merkel und Schäuble:: http://www.faz.net/aktuell/politik/votum-fuer-begrenzte-einwanderung-merkel-sieht-erhebliche-probleme-mit-der-schweiz-12793738.html

[6] Enttäuschtes Europa“,: http://www.spiegel.de/politik/ausland/zuwanderung-enttaeuschung-ueber-volksabstimmung-in-der-schweiz-a-952398.html

[7] Sieg der Angst vor der Überfremdung“: http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-sieg-der-angst-vor-ueberfremdung-12793412.html

[8] Minderwertigkeitskomplexe,: http://www.welt.de/wirtschaft/article124787234/Schweiz-fuehlt-sich-von-den-Deutschen-provoziert.html

[9] gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“: http://www.welt.de/wirtschaft/article124721437/Schweizer-Volkstribun-wird-zum-Poltergeist-Europas.html

[10] Gespenster“: http://images.derstandard.at/2014/02/10/1389960440589-140211ca959xf.jpg

[11] fundamentale Rechte ausgehebelt“ : http://www.gmx.at/themen/nachrichten/ausland/38b2pvy-fragen-antworten-konsequenzen-schweizer-weichenstellung

[12] kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“: http://www.nzz.ch/nzzas/nzz-am-sonntag/christoph-blocher-ist-ein-cleverle-1.18239039

[13] schämen“: http://www.focus.de/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-schriftsteller-muschg-schaemt-sich-fuer-landsleute_id_3603117.html

[14] vielsagenden Transparenten: http://i0.gmx.net/images/978/18603978,pd=2,mxw=720,mxh=528.jpg

[15] einen für dieses Denken typischen Cartoon: http://images.derstandard.at/2014/02/09/1389956143381-cart.gif

[16] Überfremdung“ durch Deutsche: http://www.zeit.de/politik/ausland/2014-02/Schweiz-Einwanderung-Deutsch-Kommentar

[17] hier : http://www.rp-online.de/politik/volksentscheid-schweiz-mobbing-vor-allem-gegen-deutsche-aid-1.4026449

[18] hier: http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/zuwanderungsstreit-in-der-schweiz-deutsch-zu-selbstgerecht-a-952622.html

[19] Deutschland: http://www.pi-news.net/2014/02/kopp-harte-fakten-ueber-zuwanderung/

[20] Frankreich: http://alternative-right.blogspot.co.uk/2014/02/the-africanization-of-france.html

[21] bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung.: http://www.masseneinwanderung.ch/

[22] Verortungsfrage : http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/1109/der-verlust-des-ortes?c=7

[23] Umweltfrage,: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-56-okt-2013

[24] Sieg der Heilen: http://www.spiegel.de/politik/ausland/gegen-masseneinwanderung-analyse-zum-votum-in-der-schweiz-a-952426.html

[25] was man eindeutig belegen kann.: http://www.sezession.de/41694/nein-muss-ich-nicht-identitaere-kundgebung-gegen-morten-kjaerum-in-wien.html

[26] Focus: http://www.focus.de/politik/gastkolumnen/kelle/freiheit-ist-es-was-ich-meine-ein-land-gefangen-in-politischer-korrektheit_id_3603746.html

[27] Die Welt: http://www.welt.de/debatte/kommentare/article124718119/Der-wohlueberlegte-Aufschrei-der-Schweizer.html

[28] Spiegel : http://www.spiegel.de/politik/ausland/schweizer-journalist-verteidigt-volksvotum-gegen-zuwanderung-a-952673.html

[29] Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, : http://www.pi-news.net/2014/02/tv-tipp-hart-aber-fair-mit-koeppel-und-lucke/

[30] deutschen Kommentarspalten: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Lob-fuer-die-Schweiz/story/15474108

[31] web.de: http://web.de/magazine/nachrichten/ausland/18603630-volksentscheid-schweiz-reaktionen-votum-masseneinwanderung.html

[32] wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint: http://www.identitaere-generation.info/was-sagt-uns-die-schweiz/

[33] tagesspiegel: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Diese-Fakten-bringt-die-Zuwanderungsinitiative-ans-Licht-/story/26741991

[34] : http://www.youtube.com/user/BlocherTV

[35] : https://www.facebook.com/akif.pirincci/posts/662425503798674?stream_ref=10

[36] : http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/1562651/Schweiz_Blocher-uberrascht-von-milder-Reaktion-der-EU

[37] : http://www.youtube.com/watch?v=B5OiE_gpGiE

[38] : http://bazonline.ch/basel/land/Der-Besuch-der-Sextante-D/story/21578252

Soviet-Afghan War Lesson

Moore[Main].jpg

Soviet-Afghan War Lesson: Political Problems Never Settled by Force

By Sergey Duz
The Voice of Russia

Ex: http://www.lewrockwell.com

25 years ago, the almost 10-year long deployment of the limited contingent of Soviet forces in Afghanistan drew to a close. Experts have since been at variance about the assessment of the Afghan campaign, but they invariably agree that it was the biggest-scale (and actually quite ambiguous, obviously for that reason) foreign policy action throughout the post-war history of the Soviet Union.

The last Soviet soldier left Afghanistan on February 15th 1989 as part of the Soviet 40th Army, which was the backbone of the limited contingent. The Soviet troops withdrew under the command of the 40th Army legendary commander, Lieutenant-General Boris Gromov. He managed to brilliantly carry out the withdrawal, with the US now trying to use his experience to more or less decently pull out of Afghanistan following the more than 20 years of actually useless occupation of that country. This is what an expert with the Centre for Modern Afghan Studies, Nikita Mendkovich, says about it in a comment.

“The Americans will have to rely heavily on intercontinental delivery means, because the troops are being evacuated to another region, to another continent. Back in 1989, it was largely a ground-force operation. The Soviet troops pulled out by land via Central Asia. The basic problem of any operation of this kind is security. Huge masses of troops and a great number of military vehicles are moving along the roads, so they should be guaranteed against likely attacks. To attain the objective, one can either reinforce local garrisons that will remain deployed in Afghanistan after the pull-out of the bulk of the troops and will cover the withdrawal, or reach agreement with the enemy not to attack the leaving troops, because this is not in the enemy’s interests”.

There are both similarities and numerous differences between the Soviet and American campaigns in Afghanistan. The main difference is that the Soviet Union did manage to achieve its goal, whereas with the United States it is no go. The Soviet troops were to render assistance to the Afghan government in settling the home policy situation. Secondly, the Soviet troops were to prevent external aggression. Both objectives were fully attained.

The Soviet political leadership felt that the revolution of April 1978 had no right to lose. Ideological reasoning was reinforced by geopolitical considerations. This predetermined Moscow’s decision to send troops, says editor-in-chief of the National Defence magazine, Igor Korotchenko, and elaborates.

“The Afghan campaign was inevitable if seen from the perspective of defending the Soviet Union’s national interests. It may seem odd, but Afghans are still nostalgic about the times when Soviet troops were deployed in their country. Even former field commanders can’t help but show some sort of liking for the Soviet Union, for the Soviet Army. We were no invaders; we helped build a new Afghanistan. The Soviet troops built tunnels, ensured the operation of water-supply systems, planted trees, built schools and hospitals, and also production facilities. The Soviet troops were indeed performing their international duty, they accomplished quite a feat. When the Soviet troops pulled out, Najibullah had a strong Afghan Army under his command. He remained in control of the situation in Afghanistan for 12 or 18 months. His regime fell when the Soviet Union cut short its material supply for Kabul. The current Afghan regime of Karzai will certainly prove short-lived; it’s no more than a phantom. The US troops will hardly pull out with their heads held high, the way the Soviet soldiers did”.

But then, some people disagree that all Afghans were happy about the Soviet military presence. The Soviet Prime Minister Alexei Kosygin pointed out the danger of the Soviet troops getting drawn into guerrilla warfare. He said in late 1979 that the invasion of Afghanistan “would trigger drastically negative many-sided consequences”. “This would essentially become a conflict not only with imperialist countries, but a conflict with the proper Afghan people. Now, people never forgive things like that”, Kosygin warned, and proved correct. This is what the chairman of the Common Afghan Centre in St. Petersburg, Naim Gol Mohammed, says about it in a comment.

“The people of Afghanistan have their own traditions, mentality and culture. The belligerent Pashtun tribes have never taken orders from anyone. These tribes never take to foreign troops. The locals revolted against the Soviet troops. The Soviet troop withdrawal in 1989 was followed by a period of anarchy. Government agencies were non-operational. The Soviet Union supplied Afghanistan with whatever was required quite well. But once the Soviet troops were out, the supplies were brought to a halt. That was bad. But the Soviet Union made the right decision, for it is impossible to defeat Afghans on their own soil”.

Quite a few experts insist that however tragic or pointless the Soviet military campaign in Afghanistan may seem, it had largely influenced the shaping of the new Russia’s optimal foreign policy. Moscow is perfectly aware today that no use of force can help resolve political problems, that these can only have a negotiated settlement. Moscow is trying to put the idea across to the main geopolitical players today. This is the most important lesson that should be learned from what experience the Soviet Union gained in Afghanistan.

Reprinted from The voice of Russia.

LA PERSPECTIVE ALTEREUROPEENNE

LA PERSPECTIVE ALTEREUROPEENNE

Méridien zéro a reçu Georges Feltin-Tracol et Thomas Ferrier pour deviser avec eux sur la perspective altereuropéenne

 

altereurope, europe-puissance, européanité, france, union européenne, euro,

Pour écouter:

http://www.meridien-zero.com/archive/2014/01/17/emission-n-172-la-perspective-altereuropeenne-5273792.html

Porträt Giorgio Locchi

Porträt Giorgio Locchi (I)

von Ettore Ricci

Ex: http://www.blauenarzisse.de

 

giorgio-locchi-286x300.jpgDer Italiener Giorgio Locchi gehört zu den wichtigsten Denkern der Neuen Rechten. Ettore Ricci stellt ihn hier zum ersten Mal auf Deutsch vor.

Locchi, der von 1923 bis 1992 lebte, war zweifelsohne einer der tiefsinnigsten Denker der nonkonformen Kultur Europas. Hinzu kommt: Er war ein bedeutendes Mitglied der ersten Neuen Rechten ab den 1970er Jahren. Seine Philosophie und seine Intuitionen beeinflussten unter anderem das Gedankengut der Rechtsintellektuellen Guillaume Faye, Pierre Vial, Pierre Krebs, Robert Steuckers, Stefano Vaj, Adriano Scianca sowie, vor allem gegen Ende der Siebziger Jahre, die Ideen Alain de Benoists.

Geprägt von Musik, Physik und Philosophie

Aber wer war Locchi? In Rom geboren, hielt er sich in seiner Jugendzeit lange in Deutschland auf. Es war das Land, zu dem ihm auch seine deutsche Ehefrau, Elfriede Locchi, verführte. Daraufhin studierte er Jura und wurde zum Auslandskorrespondenten der italienischen Zeitung Il Tempo in Paris.

Locchi galt als hochfeiner Kenner der deutschen Philosophie, der klassischen Musik und der neuen Physik. Nach dem Ende des Kriegs wohnte er in Saint-​Cloud, einer schönen Gemeinde in der Nähe von Paris. Er lebte in einem Haus, „bei dem viele französische, italienische und deutsche Jungen weniger zum Besuch, als zur Pilgerfahrt vorbeikamen. Aber sie simulierten Gleichgültigkeit in der Hoffnung, dass Locchi (…) wie Zarathustra gelaunt zu weissagen wäre, anstatt – wie es leider öfters vorkam – vom Wetter, seinem Hund und weiteren irrelevanten Kleinigkeiten zu sprechen”, so Locchis Weggefährte und Schüler Vaj.

Locchi war mehr als ein Philosoph, Journalist, Essayist und Denker. Er war eher, wie Guillaume Faye zurecht sinngemäß schrieb, „Lehrer und Dynamit”, ganz im Sinne Friedrich Nietzsches. Seinen Schülern galt Locchi als Anreger uralter Energien, als Multiplikator geahnter, doch noch nicht verstandener Erleuchtungen: „Wer sein Buch Wagner, Nietzsche e il mito sovrumanista (sinngemäß Wagner, Nietzsche und der Mythos des Übermenschen, E. R.) aufschlägt, der steht einer Enthüllung eines originellen und originären Wissens gegenüber – eine Enthüllung, die nie total sein mag. Denn der aristokratische Stil Locchis ist hermetisch und andeutend. Der Leser wird dadurch fasziniert, indem er versucht, ein weiteres Wissen durch die Zeilen zu schielen, das der Autor – ganz sicher – schon besitzt und das Locchi dennoch mit Mäßigung spendet”, schreibt Scianca über ihn.

Der Reiz Locchis liegt in seiner vielseitigen, sich anderer Denkschulen bedienenden Ausbildung. Sein Werk beruft sich auf philosophische, ethnologische, musikwissenschaftliche, physikalische und religionsgeschichtliche Abhandlungen. Und eben dadurch war er in der Lage, seinen neuen Mythos der Geschichte in allem Glanz und all seiner Schönheit zu enthüllen.

Ende oder Wiedergeburt der Geschichte?

Der Sinn des leider geringen, doch intensiven Schaffens Locchis besteht genau darin. Er hat den Mythos und die Kraft einer antiegalitaristischen Geschichtstendenz in all seiner Klarheit veranschaulicht. Dieser neue Mythos entstand mit und dank Richard Wagner sowie Nietzsche. Es war eine Kraft, die sich auch in den revolutionären politischen Bewegungen der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts entfaltete. Einige nennen diese Bewegungen „Konservative Revolution”, andere „Faschismus”. Locchi hat deren Mytheme, die Bestandteile ihres antiegalitaristischen Mythos, erkannt. Anders gesagt: Er hat im Sinne Oswald Spenglers den „Ideen ohne Worte” Ausdruck verliehen.

Neuer Mythos des Übermenschen

Locchi bezeichnet den neuen Mythos auf Italienisch als „sovrumanismo”, auf Französisch als „surhumanisme”. Ins Deutsche lässt sich der Begriff nur schwer übertragen. Es handelt sich um eine Idee, die auf dem Modell des Übermenschen von Nietzsche beruht. Damit setzte sich Locchi der anderen, zweitausendjährigen Tendenz des Gleichheitskults, dem Egalitarismus, entgegen. Auch dieser hat ganz und gar mythische Wurzeln. Er entstand mit dem Christentum innerhalb der griechisch-​römischen, polytheistischen Kultur. Das Weltgefühl und die Weltanschauung des Abendlandes hat der Egalitarismus nahezu völlig geprägt. Denn die anderen Ideologien der Gleichheit, zum Beispiel Aufklärung, Liberalismus und Marxismus, entstammen der gemeinsamen Wurzel des christlichen Mythos. Im 20. Jahrhundert erlebte dieser seine hochideologische, vom biblischen Ursprung wegführende Phase.

Daraus entstand das, was Locchi den „epochalen Konflikt” nannte. Dieser Konflikt entspringt den gegnerischen und unvereinbaren Weltgefühlen und Projekten der zwei Tendenzen, die Locchi anhand des Denkens Nietzsches erklärt: Der Egalitarismus will den letzten Menschen und das Ende der Geschichte, der neue Mythos dagegen den Übermenschen und eine Wiedergeburt der Geschichte.

Moderner Hass gegen die Geschichte

definiciones.jpgDer egalitaristische, metaphysisch begründete Hass gegen die Geschichte wurde im 20. Jahrhundert noch deutlicher. Der französische Ethnologe Claude Lévi-​Strauss etwa verurteilte die „heißen Gesellschaften” als „Geschichtserzeuger”, Bertolt Brecht nannte „unglücklich das Land, das Helden nötig hat”. Aus den Gedanken Locchis heraus wird ihre Haltung erklärbar: Denn Helden stellen die Geschichte-​Macher schlechthin dar. Diese Ablehnung gegenüber der Idee der stets unvollendeten Zeit steigerte der bekannte US-​amerikanische Politikwissenschaftler Francis Fukuyama, als er 1992 das Ende der Geschichte verkündete.

Locchi beschreibt deren verbindende Ideologie, nämlich die Idee der Gleichheit. Denn sowohl Theorie und Praxis des Egalitarismus sind sehr alt ‒ über 2000 Jahre. Er entstand mit dem Christentum und gipfelte im Marxismus sowie im Liberalismus. Die egalitaristischen Ideologien haben einen mythisch inszenierten, als vorgeschichtlich beschriebenen Ursprung, zum Beispiel den Garten Eden, Urkommunismus und vorgesellschaftliche Freiheit sowie ein nachgeschichtliches Ziel. Es ist wahlweise das Himmelreich, die kommunistische Gesellschaft oder eben die planetarische Demokratie.

Die Linie und das Verschwinden der Zukunft

Die Geschichte „an sich” kann aus des Sicht des Egalitarismus, so Locchi, nur noch eine Strafe bzw. ein Unfall sein. Ihr einziger Sinn liegt in ihrem Ende. Zum Glück führen demnach allein die christliche Vorsehung Gottes, die marxistische wissenschaftliche Theorie oder der liberale Fortschritt. Sie gelten als metaphysische und somit die Zukunft bestimmende Wesen. Sie würden, so die Überzeugung dieser Ideologien, den Menschen endlich zu ihrer Idee des Glücks führen, das außerhalb der Geschichte steht. Solche Auffassung kommt aus dem Hauptmythem des Egalitarismus, nämlich dem Geschichtsbild der Linie, das bereits Armin Mohler in seiner Dissertation Die konservative Revolution in Deutschland 1949 beschrieben hatte.

Mohler und der „Narr des Glücks”

Sowohl Locchi als auch Mohler erkannten im egalitaristischen Geschichtsbild einen zentralen Gedanken: Die Zeit, folglich also auch die Geschichte, würden demnach linear verlaufen. Sie besitzt, so Mohler, einen ominösen, oft mythisch begründeten Anfang und zugleich einen scheinbar unvermeidbaren, fatalen Schluss. Der Mensch hat nach dieser Theorie letztendlich eben doch keine umfassende Möglichkeit, sein Schicksal zu bestimmen. Denn er darf seine angeblich vorausgesetzte Freiheit nicht ausüben, er ist auf sein Ende verdammt.

Der Mensch bleibt so ein verzweifelter „Narr des Glücks”, wie ihn William Shakespeare bei König Lear sowie Romeo und Julia beschreibt. Dieser „letzte Mensch”, den auch Nietzsche beschreibt, wähnt sich am Ende der Geschichte angekommen. „Was ist Liebe? Was ist Schöpfung? Was ist Sehnsucht? Was ist Stern?”, zitiert Nietzsche diesen satten und ungläubigen Charakter in Also sprach Zarathustra. Für Locchi stellt dieser „letzte Mensch” zugleich das letzte Ziel des Egalitarismus dar.

Zugleich, so dieser einzigartige italienische Denker, entstand im 19. Jahrhundert eine neue Geschichtstendenz gegen das Projekt der allgemeinen Gleichheit und des Sieges über die Geschichte. Es handelte sich um eine Tendenz, die durch ihren eigenen Mythos und ihren eigenen Willen beseelt war. Sie entsprang für Locchi der Musik Wagners und dem philosophischen Gedicht Nietzsches. Aus ihr entwickelte sich das Bild einer anderen Geschichte und einer anderen Zukunft. Locchi widersprach damit zugleich den rationalistischen Ideen der Moderne grundlegend. Gegen sie formte er einen neuen Mythos.

Anm. der Red.: Im zweiten Teil seines Porträts erklärt Ettore Ricchi, warum Locchi auch in Richard Wagner den Vater dieses neuen Mythos gegen die Gleichheit sah.

Porträt Giorgio Locchi (II)

Der italienische Rechtsintellektuelle Giorgio Locchi entwarf auf alten Traditionen ein neues Bild europäischer Geschichte. Seine Kronzeugen gegen den Egalitarismus waren Richard Wagner und Friedrich Nietzsche.

Die Geschichte blieb für den Italiener der wesentliche Bestandteil der menschlichen Natur, ja ihr eigentliches Wesen. Nicht der Verstand, so Locchi und der konservative Soziologe Arnold Gehlen, zeichneten den Menschen im Gegensatz zu den Tieren aus, sondern eben seine Geschichtlichkeit. Denn die Tiere haben keine Geschichte, sie wiederholen ihre ihnen angeborene, im Instinkt verwurzelte Natur. Damit kennen sie keine wirklich geschichtliche Entwicklung. Deshalb besitzen sie laut Locchi auch keine Kultur. Sie aber bleibt die wahre, einzigartige Natur des Menschen.

Die Kugel und die Erlösung der Vergangenheit

Denn der Mensch hat entweder keine bzw. alle Instinkte: Er ist im Sinne Gehlens voll und ganz „weltoffen”. Er muss seine Kultur und sich selbst entwerfen. Und der Mensch ist keine „res cogitans”, also keine „denkende Sache” im Sinne des rationalistischen französischen Philosophen René Descartes, sondern ein Schicksal, ein Da-​Sein.Diese Identität des Menschen beschrieb Martin Heidegger in seinem Hauptwerk Sein und Zeit: „Das Dasein hat faktisch je seine Geschichte und kann dergleichen haben, weil das Sein dieses Seienden durch Geschichtlichkeit konstituiert wird.” Für den neuen Mythos Locchis, den er auf alten Denkschulen gründet, bleibt die Geschichte deshalb die einzige Dimension, in der sich der Mensch durchsetzen kann.

americano12.pngEine solche Menschenauffassung kommt aus einem Hauptmythem der neuen Tendenz: Es handelt sich um die Dreidimensionalität der Geschichtszeit. Sie widersetzt sich dem linearen und eindimensionalen, egalitaristischen Bild der Zeit entschieden. Ihr Geschichtsbild ist die Kugel. Locchi erklärt, auf der egalitaristischen Linie „erscheinen Vergangenheit und Zukunft aus der Gegenwart ausgeschlossen; man ist immer in der Gegenwart, man ist nicht mehr und nie in der Vergangenheit, man ist noch nicht und nie in der Zukunft. In der Physis, im Leben, ist das wahr. In der Geschichte aber sind Vergangenheit, Aktualität und Zukunft immer zugleich da, von einer ‚Gegenwart’ als ihr ‚Inniges’ bestimmt, die das Dasein selbst (im heideggerschen Sinne) ist.” Wie auch Mohler in der Konservativen Revolution schreibt, bleibt „die Kugel wohl das bessere Gegenbild zur geraden, ‚einsinnigen’ Linie als der Kreis. Sie bedeutet für den Kykliker, (also den, der nicht an ein Ende der Geschichte glaubt, E. R.), daß in jedem Augenblick alles eingeschlossen ist, daß Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft zusammenfallen.”

Die Vergangenheit ist kein Gefängnis mehr

All das ist entscheidend: Es besagt, dass die Vergangenheit als determinierende Verkettung unzählbarer Ursachen den Menschen nicht mehr eindeutig und tyrannisch bestimmt. Damit widerspricht Locchi auch der hegelianischen Auffassung der Zeit, die von einem Fortschritt auf Grundlage der menschlichen Geschichte ausgeht. Auch die Zukunft ist nach Locchi nicht mehr von vornherein festgesetzt, sondern bleibt offen. Darin besteht genau die geschichtliche, also die eigentliche Freiheit des Menschen. Er ist nicht mehr Shakespeares „Narr des Glücks”, sondern ein „homo faber suae fortunae” ‒ der Schmied seines eigenen Schicksals, das er frei gewählt hat.

Warum handelt es sich hier um eine Wahl? Nach Locchis Auffassung bestimmt die Vergangenheit zwar den Menschen, doch er kann sich zugleich durch deren Bejahung von ihr befreien. „Die Vergangenen zu erlösen und alles ‚Es war’ umzuschaffen in ein ‚So wollte ich es!’ — das hiesse mir erst Erlösung!”, schreibt Nietzsche in Also sprach Zarathustra. Genau das habe er, so Locchi, mit dem sogenannten „Tod Gottes” beabsichtigt, nämlich das Ablegen jeder beengenden, die Geschichte allein verneinenden Metaphysik. Erst dadurch kann der Mensch befreit werden.

Der Übermensch entscheidet die Geschichte

Um wieder mit Locchi zu sprechen: Der Mensch als geschichtliches Dasein muss zugleich immer zwischen verschiedenen Formen der Erinnerung wählen und deshalb entscheiden. Zugleich beruft er sich in dieser Wahl auf einen gemeinsamen Ursprung und bestimmt damit auch seine Zukunft. Nach Heidegger „wählt sich das Dasein (damit, E. R.) seinen Helden.” Dieses vom Menschen bestimmte Schicksal bleibt gleichzeitig ein Geschick, ein Auftrag des Menschen. Denjenigen, der diese Entscheidung trifft, meinte Locchi mit dem neuen Mythos des „Übermenschen”.

Für Locchi entstanden diese Zeitauffassung und der neue Mythos dank Wagner und Nietzsche. Da sich das neue Weltgefühl durch die Sprache des Mythos ausdrückte, wurde es von den Verfechtern des Egalitarismus als „irrational” wahrgenommen und angeprangert. Es handelte sich dabei jedoch um einen irrtümlichen, für die spätpositivistischen Rationalisten typischen Ansatz. Aber die Absicht der mythischen Sprache ist es eben nicht, intellektuell zu überzeugen, sondern emotional zu begeistern. Gerade wegen dieser scheinbar unvernünftigen und verzaubernden Elemente wird sie von ihren Gegnern als höchst gefährlich gespürt. Deshalb verurteilen auch Wagners Gegner dessen Musik so unerbittlich und kompromisslos.

Die Figur des Hans Sachs fasst in Wagners Meistersinger von Nürnberg von 1868 die wesentliche Botschaft zusammen: „Es klang so alt und war doch so neu.” Folgt man weiter Locchi, gipfelte das mythische Projekt Wagners jedoch in der Tetralogie Der Ring des Nibelungen von 1876 und im Drama Parsifal von 1882. In der renommiertesten der italienischen Zeitungen, Il Corriere della Sera, hat der bekannte Musikwissenschaftler Paolo Isotta mehrfach Locchis Wagner, Nietzsche und der Mythos des Übermenschen als „ein Standardwerk der Wagnerischen Hermeneutik” bezeichnet.

Wagners Weltuntergang als Wiedergeburt

Locchi, so Isotta, habe erkannt, dass Wagner das zyklische Bild der Zeit erneuern wollte. Der Komponist habe damit den Mythos und die andere, weder geschichtslose noch gleichförmige Welt regenerieren wollen. Weltuntergang zeigt sich in seinem Werk zugleich als Weltwiedergeburt, Ende und Anfang fallen zusammen. Der Komponist ahnte das Heraufziehen dieser neuen Zeitauffassung. Aber die diskursive, lineare und eindimensionale Sprache seiner Zeit konnte das nicht ausdrücken. Der neue Mythos konnte nur in der Gestalt einer beschwörenden, erhebenden und rätselhaften Musik Gestalt gewinnen. Diese nicht nur den Zeitgenossen als großes Rätsel erscheinende Musik bleibt das Leitmotiv von Wagners Gesamtkunstwerks und des Wort-​Ton-​Dramas. Ihr vertraute er die Sprache des Mythos an.

Wotan, der wirkliche Held der Ring–Tragödie, weiß vom Ende der Welt. Dennoch will er dieses auch, um die Schöpfung regenerieren zu können. Nach der meisterhaften Exegese von Locchi erscheint die Wiedergeburt der Welt genau am Schluss der Götterdämmerung unter den Flammen von Walhall. Sie wird durch das „Erlösungsmotiv” verkündigt.

Zuvor erschallte es nur einmal im ganzen Drama, und zwar in Die Walküre, als Sieglinde dank Brünnhilde entdeckt, dass sie Siegfried im Schoße trägt, Der Walküre ruft sie entgehen: „O hehrstes Wunder! Herrlichste Maid! /​Dir Treuen dank’ ich heiligen Trost! /​Für ihn, den wir liebten, rett’ ich das Liebste”. Es handelt sich hier, wie Locchi erklärt, um das echte Motiv der Erlösung, des Lebens und damit der Wiedergeburt. Das scheinbare Ende aller Dinge bedeutet gleichzeitig einen neuen Anfang, den Beginn einer regenerierten Welt. Wagner schrieb: „Wir erkennen den Grund des Verfalles der historischen Menschheit, sowie die Nothwendigkeit einer Regeneration derselben; wir glauben an die Möglichkeit dieser Regeneration, und widmen uns ihrer Durchführung in jedem Sinne.” Locchi sah darin die zentrale und entscheidende Botschaft Wagners.

Anm. der Red.: Im dritten Teil seines Porträts zu Giorgio Locchi schreibt Ettore Ricci über den Einfluss Nietzsches. Darüber hinaus blieb der Italiener nicht nur dem europäischen Erbe verpflichtet. Er gehörte in den 1970er Jahren zu den ersten Rechten, die grundlegende Kritik an der heraufziehenden, US-​amerikanischen Globalisierung übten. Zum ersten Teil des Porträts geht es hier.

Porträt Giorgio Locchi (III)

Giorgio Locchi entwickelte auf Grundlage nietzscheanischer Philosophie eine neue historische Idee. Mit Alain de Benoist verfasste er ein US-​kritisches Plädoyer für das Erbe Europas.

Nietzsche hat die abendländische Philosophie und Metaphysik grundlegend zerstört aber auch erneuert. Er schuf die Idee der geschichtlichen Freiheit des Menschen. In der von ihm beschriebenen ewigen „Wiederkunft des Gleichen” offenbarte dieser einen neuen Mythos, so Locchi.

Das Rätsel ewiger Wiederkehr

Zu lange wurde Nietzsches Philosophie der „ewigen Wiederkunft” als eine herkömmlich zyklische Zeitauffassung betrachtet. Aber man muss auch damit rechnen, wie Locchi hinweist, dass „Nietzsche in seinem aristokratischen Bestreben, den Unerwünschten die Türen seines Hauses zu versperren, deren Schlüssel sorgfältig verbarg”. Denn er habe, ebenso wie Wagner, das Rätsel der ewigen Wiederkehr verschlüsselt.

Alles Gerade lügt, murmelte verächtlich der Zwerg. Alle Wahrheit ist krumm, die Zeit selber ist ein Kreis. Du Geist der Schwere! sprach ich zürnend, mache dir es nicht zu leicht! Oder ich lasse dich hocken, wo du hockst, Lahmfuss, — und ich trug dich hoch!”, schreibt er in Also sprach Zarathustra. An anderer Stelle spricht Nietzsche erneut durch den Seher: „Alles geht, Alles kommt zurück; ewig rollt das Rad des Seins. Alles stirbt, Alles blüht wieder auf, ewig läuft das Jahr des Seins. Alles bricht, Alles wird neu gefügt; ewig baut sich das gleiche Haus des Seins. Alles scheidet, Alles grüsst sich wieder; ewig bleibt sich treu der Ring des Seins. In jedem Nu beginnt das Sein; um jedes Hier rollt sich die Kugel dort. Die Mitte ist überall. Krumm ist der Pfad der Ewigkeit.”

Im Anfang liegt die historische Größe

Die dreidimensionale Zeit wird hier erneut deutlich: In der Kugel gibt es keinen Anfang und kein Ende, sondern eine Mitte, die überall ist. In ihr fallen die drei Dimensionen der Zeit zusammen. Es kann sich also nicht um das Bild des Kreises handeln. Denn das ist nur eindimensional. Der mythische Anfang der Geschichte ist bei Locchi und Nietzsche keine reaktionäre Wiederkehr eines mumifizierten Ursprungs, sondern ein verwandelter, regenerierter Anfang.

Heidegger formulierte das in seiner umstrittenen Rede Die Selbstbehauptung der deutschen Universität 1933 noch treffender: „Der Anfang ist noch. Er liegt nicht hinter uns als das längst Gewesene, sondern er steht vor uns. Der Anfang ist als das Größte im voraus über alles Kommende und so auch über uns schon hinweggegangen. Der Anfang ist in unsere Zukunft eingefallen, er steht dort als die ferne Verfügung über uns, seine Größe wieder einzuholen.”

Kritik der „Amerikanischen Metapolitik”

locchi-steuckers-konservative-revolution.jpgNeben der Interpretation und Weiterentwicklung der deutschen, geschichtsphilosophischen Tradition spielte Locchi auch an anderer Stelle eine entscheidende Rolle. Am fundamentalsten blieb seine Kritik der USA. Innerhalb der Neuen Rechten mag das heute als Trivialität erscheinen. In den Siebziger Jahren waren jedoch viele Rechte davon überzeugt, dass im Vergleich mit der Sowjetunion die Vereinigten Staaten das geringere Übel seien. Unter dem Pseudonym Hans-​Jürgen Nigra veröffentlichte Locchi in den 1970er Jahren mit Alain de Benoist, Pseudonym Robert de Herte, dazu ein Buch. In Deutschland erschien es 1979 unter dem Titel Die USA. Europas mißratenes Kind.

Beide interessierte hier nicht die Weltpolitik der USA, sondern eine „amerikanische Metapolitik”, nämlich der „american way of life”. In ihm verdichte sich, so Locchi und de Benoist, die antiheroische Weltanschauung, der puritanische Moralismus, der hedonistische Individualismus, die Stillosigkeit und die im Biblischen wurzelnde Verachtung der Politik als geschichtsstiftendem Handeln.

Europa ist Morgenland

Locchi lenkt dabei die Aufmerksamkeit auf Europa und sein Schicksal. Nach ihm ist das Abendland nämlich nicht das Land des Abends, also des Untergangs. Er hoffte auf die Morgenröte eines wieder in die Geschichte tretenden Europas. Nach dem zyklischen Weltgefühl Locchis, basierend auf Wagner und Nietzsche, gehört die Zukunft den Völkern, welche die längere Erinnerung besitzen. In diesem Zusammenhang könnte die indogermanische Tradition den regenerierenden Ursprung darstellen. Für Locchi sollten die europäischen Völker insbesondere die geistig-​kulturelle Gesinnung der Indogermanen wiederholen, als sie die „Neolithische Revolution” umsetzten.

In dieser Zeit entwickelten sie Viehzucht, Ackerbau und Vorratshaltung, die reine Ausplünderung des in der Natur Vorgefundenen nahm ein Ende. Zugleich entschieden sich die indogermanischen Völker, wenn auch ohne prophetische Voraussicht, damit für ein geschichtlich eigenes Schicksal. Die Erweckung dieses uralten Bewusstsein bietet auch Antworten auf scheinbar entfernte, hoch– oder postmoderne Fragen.

Europa, das Land der Kinder

Die Möglichkeit einer europäischen Zukunft besteht also in einem Widerhall, der aus den zurückliegenden Jahrtausenden herkommt. In diesem Fall könnte Europa aber kein Vaterland im traditionellen Sinn sein. Als unser in der Geschichte sich wandelndes Erbe stellt es nicht das Land der Väter, sondern vielmehr, wie Locchi schreibt, das Land der Kinder dar.

Oh meine Brüder, nicht zurück soll euer Adel schauen, sondern hinaus! Vertriebene sollt ihr sein aus allen Vater– und Urväterländern! Eurer Kinder Land sollt ihr lieben: diese Liebe sei euer neuer Adel, — das unentdeckte, im fernsten Meere! Nach ihm heisse ich eure Segel suchen und suchen! An euren Kindern sollt ihr gut machen, dass ihr eurer Väter Kinder seid: alles Vergangene sollt ihr so erlösen! Diese neue Tafel stelle ich über euch”, kündigte dies Nietzsche in Also sprach Zarathustra an.

Europas Schicksal und Wiedergeburt

Vielleicht ist das Ende der Geschichte trotzdem möglich: Denn die geschichtliche Freiheit des Menschen setzt die Möglichkeit voraus, auf diese Freiheit auch verzichten zu können. Aber das bleibt weder eine Notwendigkeit noch ein vorausbestimmtes Los. Ein neuer Mythos, ganz im Sinne von Locchi, kann unserem Kontinent seine Geschichte zurückgeben. Dafür brauchen die Europäer vor allem zwei Dinge: Den Willen zur Wiedergeburt und zum Schicksal.

Anm. der Red.: Hier geht es zum ersten, hier zum zweiten Teil des Locchi-​Porträts von Ettore Ricci. Online sind zudem Texte von Locchi auf Italienisch verfügbar.

 

jeudi, 20 février 2014

Hollande à Washington

humeur_922_NSA-France-USA.jpg

Hollande à Washington

Etait-ce bien nécessaire?

par Jean-Paul Baquiast
 
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Les visites d'Etat sont un rite utile dans toute diplomatie qui se respecte. Elles permettent au chef d'Etat visiteur de rappeler l'indéfectible amitié qui lie les deux pays. Elles permettent à ce même chef d'Etat visiteur de rappeler aux nationaux expatriés que la maison-mère ne les oublie pas...et que le gouvernement en exercice compte le moment venu sur leurs votes. Elles sont enfin l'occasion de contacts commerciaux, voire d'accords, dont certains déboucheront peut-être un jour.

 

La visite de François Hollande à Barack Obama n'a pas manqué à cette tradition; Nous avons notamment eu droit une énième fois au rappel de la contribution de La Fayette à la révolution américaine, sans mentionner d'autres amabilités de cette sorte.

Nous pouvons nous demander cependant si cette visite, précisément en ce début 2014, était bien nécessaire,. Elle aurait pu être repoussée un peu. Ou alors elle aurait du permettre à François Hollande de ne pas s'afficher en allié docile, se bornant à suivre voire précéder les Etats-Unis dans tous les méandres d'une politique internationale incohérente et dangereuse.

Or rien n'a été dit, que nous sachions, de cette question. Ni concernant l'avenir du conflit syrien, ni concernant les relations (incestueuses) de l'Amérique avec les monarchies du Golfe, ni enfin concernant les manœuvres permanentes que mène Washington pour opposer la Russie aux Etats qui constituaient traditionnellement sa frontière occidentale. En Ukraine, il ne s'agit plus de manœuvres mais d'une véritable guerre soft. Que diraient les américains ou les européens si l'homologue russe de John Kerry débarquait chez eux pour y aider les oppositions à renverser les gouvernements en place?


En dehors de l'Ukraine, l'Amérique conduit des politiques plus « covert » mais semblables, en direction de la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ceci avec l'aide des Etats de l'Union européenne les plus anti-russes. La France qui, quoique l'on en pense, pèse encore d'un certain poids en Europe, n'a-t-elle pas son mot à dire pour calmer le jeu.

En ce qui concerne la question diplomatique majeure résultant de l'espionnage des pays européens par la NSA, Obama avait déjà fait savoir que le sujet ne sera pas discutée avec Hollande, d'autant plus qu'il avait précédemment dit clairement aux services secrets américains et au Congrès qu'il n'avait en rien l'intention de limiter les intrusions américaines chez les « alliés ».

Pour le reste, coopération économique internationale, négociations de libre échange, défense de l'environnement et lutte contre l'effet de serre ..., il est clair également que Obama ne fera rien pour tenir compte des points de vue de la France. Aussi bien d'ailleurs, il est également clair que Hollande n'a abordé ces questions que par des allusions discrètes.

Une faute grave

En prenant un peu de recul, on peut se demander ce que Hollande cherche en affichant un si total accord avec ce lame duck ou canard boiteux qu'est devenu Obama. Très fragilisé lui-même, il ne verra pas son poids international s'en accroître.

Dans le même temps, faut-il le rappeler, le Président de la République française avait refusé de se rendre à l'inauguration des Jeux Olympiques de Sotchi formulée par Vladimir Poutine. Il ne s'agit pas d'une bagatelle, ni même d'une erreur, mais d'un faute grave. Non seulement la France s'affiche ce faisant au premier rang de ceux qui de par le monde font du Poutine bashing une politique systématique; mais la France heurte directement les quelques amis qu'elle avait pu conserver en Russie.

Ceci à un moment où elle aurait le plus intérêt à contribuer au rapprochement de la Russie avec l'Europe. Nous avons plusieurs fois ici exprimé l'opinion que dans un monde de plus en plus en crise, des partenariats stratégiques avec les pays du BRIC s'imposaient à l'Europe. Or au sein du BRIC la Russie est la plus proche de nous. Si une Eurasie se construit, et si la France continue à jouer le caniche de l'Amérique, nous n'en ferons pas partie.

 

11/02/2014

La Suisse contre l’immigration : analyse

La Suisse contre l’immigration : analyse

les-suisses-vont-restreindre-l-immigration-26542-hd.jpgLorsque les Suisses s’étaient prononcés, grâce au système unique en Europe de la ”votation” populaire, en mars 2013, pour un encadrement des  salaires des grands dirigeants d’entreprise, tous les partis de gauche avaient applaudi : que le peuple helvète pense bien !  Mais quand  il avait voté contre les minarets, puis pour l’expulsion des étrangers criminels, les mêmes avaient fulminé contre ce système de référendum populaire (pardon, populiste) qui donne la parole à ce peuple qui pense mal.

Avec le référendum de février 2014 pour limiter l’immigration, ce n’est plus seulement la gauche, mais presque l’ensemble de la classe dirigeante helvétique qui s’est insurgée contre cette opinion populaire incongrue. Le prétexte, pseudo économique, consiste à dire que la Suisse va s’isoler, mais la véritable raison de la colère des élites est ailleurs : le peuple a refusé de suivre l’oligarchie dans ses délires d’ouverture des frontières. Sagesse populaire contre folie. Mais réaction bien fragile, car le peuple souverain sera toujours très faible face aux retours de bâton des dirigeants. (1)  

 Avec quel mépris les résultats du référendum suisse ont été traités par les autorités de Bruxelles, le discours journalistique dominant et une partie de la classe politique française ! ”Démagogie” et ”populisme”, voilà les deux termes les plus fréquemment employés  par le clergé bien-pensant pour qualifier le résultat du référendum limitant l’immigration. La prétentieuse technocratie de l’UE a même osé proférer des admonestations et des menaces contre la Suisse. M. Fabius (de quoi se mêle-t-il ?) et le gouvernement socialiste français (le plus nul en résultats de toute l’Europe) ont tenu des propos méprisants sur les conséquences de ce référendum. Sans penser au respect qu’un pays européen doit à un autre. Belle conception de la démocratie, où la volonté du peuple réel est discréditée et déligitimée.  C’est normal, puisque le référendum suisse remet en cause le dogme central : l’immigration libre et incontrôlée, pilier de l’idéologie dominante (mais non majoritaire) qui gouverne la technocratie de l’UE comme la plupart des gouvernements.   

Les pseudo économistes prédisent une catastrophe pour l’économie suisse (la seule d’Europe à ne pas connaître de chômage de masse) du fait de quotas imposés aux migrants en fonction des besoins économiques du pays. Mais enfin, le Canada et l’Australie pratiquent la même mesure avec succès. Au contraire, le peuple suisse, à l’inverse de ses dirigeants, est pétri de bon sens économique. Depuis que la Confédération a adhéré aux accords de Schengen, interdisant à un État de contrôler ses frontières, l’immigration a explosé : 400.000 entrées par an, pour un pays de 8 millions d’habitants. Actuellement, on frôle les 25 % d’étrangers. On a atteint un seuil à ne pas dépasser, même si la majorité est composée d’autres Européens.

En réalité, le peuple suisse a fait preuve de perspicacité : d’une part, il a jugé que la prospère économie suisse n’avait pas besoin de plus de travailleurs extérieurs, même européens, ce qui est conforme à la loi de l’utilité marginale ; l’argument du manque de main d’œuvre domestique ne tient pas, comme le démontre l’exemple du Japon (2) ; d’autre part – et c’est là le point le plus important – le référendum suisse anti-immigration libre vise à préserver le pays contre ce fléau qui accable la France, c’est-à-dire l’immigration de peuplement extra-européenne de non-travailleurs (3) qui a deux conséquences : plomber l’économie et la richesse nationale sous le poids de l’assistanat social ou de l’économie souterraine et défigurer les racines et l’identité du peuple. Sans parler des problèmes de sécurité et de multiples dégradation du cadre de vie.    

Ce fléau a déjà commencé en Suisse, sans atteindre le niveau catastrophique de la France. Le peuple s’en rend compte, dans sa vie quotidienne (pas les élites protégées). En n’acceptant l’installation, par quotas, que de travailleurs utiles à l’offre économique domestique, le peuple suisse a rejeté de fait, suivant en cela l’UDC, l’immigration extra-européenne, à 80% musulmane. Et c’est bien cela qui choque les maîtres du système, et pas du tout une préoccupation économique : le peuple suisse refuse de se laisser envahir et mélanger, le peuple suisse rejette l’idéologie dominante, il tient à son identité. Sous-entendu : il est obsidional, il est raciste, il est pécheur, il refuse d’obéir. Les Helvètes ont manifesté, de manière subliminale (quoiqu’à une proportion assez faible de 50,3% des votants) le souhait de maintenir sur leur territoire souverain leur identité européenne.  C’est inacceptable pour nos dirigeants  qui rêvent d’un autre monde, de leur paradis qui sera un enfer.   

Bien sûr, le Front National  français a applaudi au référendum de nos voisins suisses, ce qui est logique et cohérent.  Mais, chose amusante, en cette période pré-électorale, certains caciques de l’UMP aussi. Comme Guillaume Peltier, cofondateur de la Droite forte, un des vice-présidents de l’UMP et l’ancien Premier ministre M. François Fillon. On se frotte les yeux : l’UMP, qui  a donc été au pouvoir (à moins que je ne rêve) n’a strictement rien fait qui aille dans le sens du référendum suisse, proposé par l’UDC, c’est-à-dire la maîtrise rigoureuse de l’immigration, en la limitant à des quotas de travail. C’est la planète des politiciens : ”mes opinions sont faites pour me faire élire, pas pour être appliquées”. L’UMP et la droite, quand elles étaient au pouvoir, n’ont jamais suivi les idées qu’elles semblent défendre aujourd’hui. L’explication ne tient pas tant à la lâcheté ou à la duplicité des politiciens de droite qu’à leur manque de courage politique.  Ils manquent d’envergure et de véritables convictions. 

Exception dans la classe journalistique française, Ivan Rioufol, pour l’instant toléré comme dissident, écrit (Le Figaro, 14/02/2014) dans un article intitulé « La Suisse accélère le sursaut des peuples » : « quand un sondage montre, à rebours des propagandes,  que 66% des Français estiment qu’il y a trop d’étrangers, il est aisé d’imaginer ce que dirait un référendum s’il était autorisé sur ce tabou politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’UMP (Christian Estrosi mis à part) est aussi réticente que le PS à aller sur cette voie qui n’a jamais été la leur ». Évidemment… Si la France était aussi démocratique que la Suisse, les résultats d’un tel référendum seraient encore meilleurs. Et probablement dans d’autres pays européens aussi. 

Donner la parole au peuple par un référendum d’initiative populaire sur tous les sujets est beaucoup trop dangereux pour l’idéologie dominante. Elle préfère ” changer le peuple” en forçant l’immigration, légale ou illégale impunie, par tous les moyens. La destruction de l’identité européenne, c’est le mot d’ordre des élites ethnomasochistes par un mélange pathologique d’idéologie et de névrose douce.   

Mais ne vous inquiétez pas : le gouvernement suisse comme les instances de l’Union européenne, au cours des négociations à venir dans les trois ans avec Bruxelles, vont tout faire pour vider de sa substance la ”votation” populaire, comme on a déjà contourné et aboli le ”non” à la Constitution européenne du référendum de 2005. Espérons que ma prédiction se révélera fausse et que le peuple helvète résistera,  que son exemple sera suivi, et que la flèche de Guillaume Tell atteindra son but. 

Notes:

(1) La notion de ”démocratie” ne signifie plus du tout aujourd’hui la volonté du peuple majoritaire, puisque les élus n’appliquent pas les idées de leurs électeurs.  L’élection est devenue un simulacre.

(2  En déficit démographique et de main d’œuvre extérieure, le Japon a toujours refusé l’immigration de main d’œuvre. Ce qui a favorisé la robotisation, donc la haute technologie.  L’immigration est  toujours la mauvaise solution, le remède pire que le mal.

(3) 7% seulement des entrées massives en France sont des travailleurs légaux. Le reste, déversement incontrôlé, légal ou illégal, représente une masse croissante d’assistés improductifs.  Autoroute vers l’explosion.

Des mémoires d’avenir enracinés et combattants

Richard-Roudier-Au-micro-partie.jpg

Des mémoires d’avenir enracinés et combattants

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Méconnu du plus grand nombre de nos compatriotes, Richard Roudier n’en est pas moins un activiste convaincu. Très tôt adhérent à Europe Action, il conduit aujourd’hui la Ligue du Midi, identitaire et régionaliste, et préside le Réseau Identités. Ce combattant politique – et culturel – a souvent porté le glaive sans pour autant renoncer à la charrue, lui qui s’impliqua fortement auprès des viticulteurs languedociens en tant que syndicaliste agricole.

 

C’est d’ailleurs sous ce titre qui réunit une arme de poing et un instrument agraire que Richard Roudier publie ses mémoires. Mais cet « itinéraire identitaire » ne se veut pas pas que biographique. Résolument tourné vers l’avenir, l’ouvrage estime que « le temps de la réunification a sonné et que le temps des laboratoires devrait s’effacer devant celui de la préparation des conditions de la victoire (p. 10) ».

 

Richard Roudier retrace son parcours. Fils de petits paysans de Béziers, il suit enfant l’effervescence poujadiste. Plus tard, ses premiers émois militants concernent la lutte viticole et son implacable répression policière hexagonale encouragée par un pouvoir parisien centralisateur qui n’a jamais digéré le grand soulèvement fraternel et méridional de 1907 brisé par l’infâme Clemenceau, personnage le plus infect de l’histoire de France avec le retors Adolphe Thiers.

 

Ligue-du-Midi-Logo-281-pixels.jpgLycéen à l’époque de la Guerre d’Algérie, il rejoint les rangs de la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes) où il rencontre le jeune Pierre Krebs. Ils fondent ensemble un petit journal ronéotypé intitulé Spartiate, et lisent avec passion Europe Action. Souvent, dans le Midi, les distributions de tracts et l’organisation de réunions publiques s’achèvent par des bagarres avec les gauchistes. L’auteur ne cache pas le plaisir qu’il avait de s’y jeter… S’il passe ensuite au M.N.P. (Mouvement nationaliste de progrès), l’héritier politique d’Europe Action, il omet toute éventuelle participation au R.E.L. (Rassemblement européen de la liberté), sa version électoraliste, puis à l’I.E.O. (Institut des études occidentales) de Dominique Venner et de Thierry Maulnier, ne s’engage pas en revanche au G.R.E.C.E. dont le ton très nordiciste l’agace. Richard Roudier suit néanmoins avec intérêt ses recherches et approuve régulièrement les orientations prises par cette centrale d’idées.

 

Dans les années 1970, il préfère se rallier au combat « néo-poujadiste » de Gérard Nicoud en faveur des commerçants et des artisans. Il œuvre aussi en faveur du régionalisme politique, car son épouse et lui parlent occitan. Les décennies 1960 – 1970 voient le Languedoc, vieille terre occitane, connaître un renouveau culturel indéniable. La période est propice pour de multiples initiatives occitanistes, en particulier sous l’impulsion de Robert Lafont et de François Fontan. Mais l’occitanisme politique a le travers de reprendre des thématiques gauchistes qui feront son bref succès après 1968. En réponse à cette gauchisation contestable, Richard Roudier, sa future femme, Maryvonne, et Jean-Louis Lin fondent un mouvement nationaliste-révolutionnaire occitan : Poble d’Oc. On peut regretter que cette formation originale ne soit traitée qu’en quelques pages alors que son histoire intellectuelle mériterait d’être découverte. La gauchisation de l’occitanisme n’ont pas éteint son régionalisme. Bien au contraire. « Être identitaire, c’est vivre chaque jour son enracinement; se dire blanc, occidental, européen, français est vide de sens s’il n’y a pas à la base une identité locale forte. […] Aussi, le combat identitaire n’est pas le combat contre la France, mais contre une certaine France, celle du centralisme jacobin, de l’administration tatillonne, de la réduction des libertés publiques, celle de la bouillie “ métissarde ”, du nihilisme, du nivellement, celle de la décadence et du renoncement (pp. 164 – 165). » Il est indispensable de refaire une France européenne des régions renaissantes.

 

Richard Roudier relate aussi ses « travaux pratiques » en métapolitique. Désireux de déloger les communistes de la mairie de Béziers, il se met au service de notables droitiers d’obédience giscardienne et, une fois les municipales remportées en 1983, applique une « métapo » au quotidien, ce qui lui vaut de devenir un « homme à abattre » et de passer deux semaines en détention préventive, suite à une cabale. « Si la métapolitique recommandée par Alain de Benoist est bien un moyen suprême de combat, je me demande aujourd’hui si c’est le bon moyen de conquérir le pouvoir quand elle est employée seule ? Je me demande si la “ métapo ” n’attend pas plutôt que nous soyons d’abord au pouvoir pour donner tout son rendement en s’appelant alors “ propagande du régime ”, une science aussi vieille que la politique ? (pp. 64 – 65) » La question demeure pertinente. L’action métapolitique entreprise en 1977 – 1979 par le contrôle des rédactions de la presse écrite parisienne (Valeurs actuelles, Le Spectacle du Monde, Le Figaro-Magazine…) a échoué comme ont raté le travail municipal auprès des associations et l’entrisme dans des partis politiques (la droite institutionnelle avec le Club de l’Horloge ou le F.N. pour les grécistes). La solution viendrait-elle d’un « gramscisme technologique, internautique, cybernétique » ? On ne peut l’avancer. Sans des événements exceptionnels ou graves, la circulation des idées reste lente et aléatoire. D’où peut-être l’obligation de mener simultanément actions politiques ponctuelles et réflexions intellectuelles de fond. Or il existe une incompatibilité profonde entre ces deux modes opératoires…

autoccamargue.jpg

 

Vers la fin du XXe siècle, Richard Roudier s’active au sein d’Unité radicale, puis dans le Bloc Identitaire avant de s’en séparer pour cause de divergences majeures. Avec des identitaires bretons et alsaciens, il lance le Réseau Identités qui va présenter des candidats aux législatives de 2012 parce qu’« aucun révolutionnaire ne peut récuser l’électoralisme par principe (p. 110) ». Lors de son passage au sein d’Unité radicale et du Bloc Identitaire, il défendit La nouvelle question juive de Guillaume Faye, fit écarter le slogan « À Paris comme à Gaza : intifada ! » et imposa une ligne neutraliste résumée par la formule lapidaire « Ni keffieh, ni kippa ». Très critique envers des mouvements qui se focalisent totalement sur les relations extérieures, il considère que « l’expression d’une radicalité en politique étrangère est une manière de faire du bruit sans avoir de fond. Depuis quarante ans, je suis averti par expérience que seule l’indigence de réflexion doctrinale sur les problèmes intérieurs et sociétaux amène un mouvement à disserter sans fin sur la géostratégie amenant chacun de ses militants à se transformer en mini-Clauswitz, cela sans se préoccuper de son voisin qui souffre de mille maux (p. 79) ». L’auteur affirme nettement que l’ennemi principal est « le responsable politique ou associatif qui n’a pas empêché le pauvre bougre subsaharien d’entrer ou celui qui l’a encouragé à venir et qui, pour cacher sa veulerie, me vante l’immigration comme une “ chance pour la France ”, alors que la fausseté du propos n’est plus à démontrer. Mon ennemi […] est surtout Français, gauchiste, halluciné, corrompu, jacobin, affairiste, républicain, démagogue, socialiste, libéral, que sais-je encore ? (pp. 81 – 82) ».

 

Richard Roudier évoque aussi la propriété qu’il a acquise en 1989 « dans les premiers contreforts des Cévennes (p. 71) » et qui constitue une véritable B.A.D. (base autonome durable). Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’un de ses fils, Olivier, soit « devenu un théoricien passionnant de la décroissance et de la nécessaire reconquête des terres par les néo-ruraux (p. 72) ». Agir métapolitiquement auprès des populations péri-urbaines ne serait-elle pas une réponse adaptée aux enjeux actuels ? Cela suppose au préalable l’élaboration d’une plate-forme programmatique. En effet, « outre qu’il participe de la dynamique initiale d’un groupe, l’esprit de plate-forme élargit le recrutement. En se fixant naturellement en priorité sur des accords déjà majoritairement acquis, il élargit la base de recrutement tout en augmentant la discipline intérieure par l’existence d’un embryon de doctrine écrite faisant loi (p. 125) ». Le Réseau Identités coopère ainsi avec la mouvance solidariste de Serge Ayoub et les royalistes non-conformistes, « militaro-décroissants » et « hyper-français » du Lys noir.

 

Dans les derniers chapitres de son livre, Richard Roudier propose une base commune de collaboration entre les différentes forces dissidentes afin d’alimenter un processus séparatiste latent et de susciter des communautés autochtones, fondements à venir d’une Alter-Europe eurosibérienne, libérée de l’emprise de l’O.T.A.N. Dans l’immédiat, cet Européen qui a voté non lors du référendum entend renouer avec la vision d’une « Europe nationale, libre et indépendante » naguère prônée par Maurice Bardèche. L’auteur en appelle finalement à une « grande conjuration des ruptures (p. 202) ». Mais, bien entendu, pour qu’adviennent ces ruptures nécessaires, « pour renverser un processus de mort, pour renverser la vapeur du déclin, pour renverser des valeurs mutantes et des lois putrides, pour renverser l’ordre des choses, il faut au moins renverser le gouvernement (p. 138) ». L’échec patent de l’opposition au mariage homosexuel témoigne de l’amateurisme petit-bourgeois et du légalisme naïf des organisateurs et de la majorité des manifestants. Préparer les esprits pour déclencher l’étincelle suppose par conséquent une intense formation d’activistes prêts à encadrer des colères surgies de la population. Et si, plutôt que sociétale, l’« insurrection qui vient » était finalement sociale, populaire et locale ?

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Richard Roudier, Le Glaive et la Charrue. Itinéraire identitaire, Éditions Identitor (B.P. 1 – 7114, 30 912 Nîmes C.E.D.E.X. 2), 2013, 205 p., 14,50 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3521

 

The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

Map_Of_El_Salvador.jpg

The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

Mahdi Darius NAZEMROAYA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The Salvadorian corruption scandal involving Francisco Flores, who was president of El Salvador from 1999 until 2004, has opened the door for the diplomatic recognition of the People’s Republic of China by the next government in San Salvador, which the FMLN failed to ascertain under the term of President Mauricio Funes. The graft involving Flores has created the appropriate political opportunity for El Salvador’s Farabundo Marti National Liberation Front (FMLN) to formally cut diplomatic ties with Taiwan (formally known as the Republic of China)), if an FMLN president is elected in March 2014. 

This diplomatic question additionally exposes the behind the scenes coordination that is taking place between Beijing and Taipei. This paints a picture of a cordial path towards Chinese unification between Taiwan and mainland China and not one of rivalry. Neither Beijing nor Taipei has put major obstacles in the other’s way, recognizing that ultimately there will be one China.

Francisco Flores and the Salvadorian Oligarchy

sv-seal.gifFrancisco Flores was president of El Salvador when the Nationalist Republican Alliance, mostly commonly called by its Spanish acronym ARENA, was ruling the Central American republic. He is a member of the corrupt US-aligned Salvadorian oligarchy that cheapened El Salvador by reducing it to the de facto status of a US colony by following orders from Washington, DC. Exemplifying this relationship, it was under the presidential term of Flores that El Salvador would send hundreds of troops to help the United States and the United Kingdom during their illegal occupation of Iraq.

The Salvadorian oligarchy has for all purposes operated as a comprador elite class, which means that they have ultimately served as the local representatives or managers of foreign corporations, governments, and interests. In this case the Salvadorian oligarchy has acted collectively as a comprador elite class serving the elites of the United States, which themselves are more precisely described as parasitic elites due to the fact that they have siphoned off most the local wealth and resources of the countries they have subverted to their influence. Historically, these US elites penetrated the power structures and hierarchies of Latin America once the influence of the original Spaniard parasitic elites at the top of the economic hierarchy in the Western Hemisphere was eroded. Many Latin American countries even had a US official or minister overseeing their government and daily affairs.

Under Flores and ARENA, El Salvador lost its monetary sovereignty. The colon, El Salvador’s national currency, was removed by order of Flores and his ARENA government. They replaced the colon with the US dollar as the official currency of El Salvador. Thus, El Salvador joined the ranks of the various territories of the US, East Timor, Panama, and Ecuador as a place where the US dollar is official currency.

Under ARENA’s rule numerous unfair private business monopolies were established by law for ARENA members and supporters. It was illegal and next to impossible to buy medication from anyone except Alfredo Cristiani, the oligarch who was the ARENA president of El Salvador prior to Armando Calderón Sol and later Funes. Cristiani not only initiated the neoliberal economic restructuring of El Salvador, but also used his private monopoly on medication to always overcharge users and to even sell expired medication with impunity. It was the same with fertilizer and other agricultural products too, which were placed under Cristiani’s private monopoly. The ARENA government would allow no competition whatsoever. Moreover, Cristiani privatized the Salvadorian banking system letting his family use Cuscatlan Bank, which is now owned by Citibank, to expand their influence across Central America.

Albeit political corruption still lingers in El Salvador, the criminal basis of the previous ARENA governments is explicitly acknowledged by the reports and files of their own police administrations. Police intelligence files testify that every president, justice minister, and police director was tied to organized crime until the FMLN took over the government in San Salvador. Moreover, Alfredo Cristiani, the sweetheart of the International Monetary Fund (IMF) and World Bank, is widely recognized as the father of organized crime in El Salvador.

The Authors of the Salvadorian Option

Before ARENA was officially formed, these oligarchs used the Salvadorian military and police to wage a vicious war, with the outright involvement of the US government and Pentagon, against El Salvador’s indigenous people, peasants, poor, intellectuals, unions, Roman Catholic Church, and anyone demanding democracy and equal rights. The brutal repression and consequential civil war in El Salvador was part of the Salvadorian oligarchy’s efforts to maintain control over Salvadorian society. 

It was under the rule of these oligarchs that the infamous Salvador Option was spawned by US-aligned death squads that would exterminate whole villages in slow, cruel, and grotesque ways. Ice picks would be used to stab out eyes and deform faces while limbs would be systematically torn by horses or vehicles. The murder of Archbishop Oscar Romero, the head of the Roman Catholic Church in San Salvador, who was killed while giving a mass, is one of their most well-known acts. The man behind Romero’s murder, Major Roberto D’Aubuisson, would become the founder of ARENA.

The murder of Archbishop Romero, however, was merely one of the many atrocities that these oligarchs committed with Washington’s full knowledge, support, and involvement. Salvadoran military leaders were trained by the infamous School of the Americas and by the Pentagon and many of the torture and murder techniques that the death squads had used were taught to them by the US military. Moreover, countless Salvadorian guerilla fighters remember fighting US troops and hearing US orders on the radios to bomb the jungle and villages of El Salvador in English or Spanish.

Almost all of El Salvador’s indigenous population would be exterminated by these oligarchs. Entire families would be murdered while their properties would be plundered or destroyed. Not even children and animals would be spared. Both rape and the desecration of graves would be systematic and common practices.

One of the worst massacres was committed on December 11, 1981. This massacre took place in the village of El Mozote in the Department of Morazan. Eight hundred unarmed civilians, including children, were systematically tortured, humiliated, raped, and killed by a US-trained special operations unit.

Washington would send people like James Steele and John Negroponte to Anglo-American occupied Iraq to recreate the reign of terror that the US helped author in El Salvador. The exact same patterns and tactics of murder and torture would emerge in occupied Iraq, exposing the US as the source behind the death squads in both El Salvador and Anglo-American occupied Iraq. 

Taiwanese Bribery?

While the National Assembly or Legislative Assembly of El Salvador was conducting an investigation on past corruption it discovered that 10 million US dollars had personally gone to bank account of Francisco Flores. When Flores was questioned by the National Assembly about the large amount of money his responded by saying that the money had come from the Taiwanese government and that he had actually taken more than 10 million dollars from Taiwan. It was after this that Flores tried to flee El Salvador or tried to make it look like he had fled. Flores did this after he was ordered to reappear in front of the National Assembly again on the eve of the first round the 2014 Salvadorian presidential elections.

The funds that Francisco Flores had taken were actually part of a set of secret payments being made by Taiwan annually. Taiwan has very close ties to El Salvador and Central America. Aside from the US-sponsored states of Latin America, the Taiwanese government also joined the US and Israel to support the oligarchs in El Salvador against the FMLN during the Salvadorian Civil War. 

The secret payments made by Taiwan to Flores were originally established to prevent El Salvador from recognizing the government in Beijing as the legitimate government of China. While the payments may have originally been anti-Beijing or a Taiwanese award for the recognition of Taiwan instead of the government in mainland China, they appear to have been sustained with less and less anti-Beijing sentiments. The continued Taiwanese payments were maintained to sustain advantageous treatment of Taiwanese business interests and to win economic concessions in El Salvador, including a monopoly over the Salvadorian geothermal sector that is completely owned by Taiwan.

It is also worth noting that the Salvadorian government and Taipei have been exchanging information over the corruption scandal. This is in part due to the fact that Chen Shui-bian was the Taiwanese president whose government sent Flores the funds. Shui-bian and his wife are now in jail due to corruption convictions in Taiwan and there is probably a parallel probe in Taipei examining the role of Shui-bian and his associates. 

China’s Rising Star

The People’s Republic of China is an increasingly important player in Latin America. One important project that involves China is the creation of a mega canal connecting the Atlantic Ocean with the Pacific Ocean, like a second Panama Canal. This second Panama Canal, however, will be based in Nicaragua and called the Great Canal of Nicaragua… The Nicaraguan government even signed an agreement in 2012 with a freshly formed Hong Kong-based company, called the Nicaragua Canal Development Investment Company Limited, run by a Chinese telecommunications businessman magnet for attracting international investments for building the canal. The project is due to start in a matter of months.

When the FLMN had Mauricio Funes elected as president, they had him immediately establish diplomatic relations with Cuba when he was inaugurated on June 1, 2009. The previous ARENA government refused to have ties with Havana and was helping the US blockade Cuba and to oppose Venezuela and its regional allies. The FLMN additionally established diplomatic relations with Vietnam, Cambodia, and Russia. They failed to do so, however, with the People’s Republic of China due to multiple factors. 

The failure to recognize Beijing was due to opposition by President Funes, who is now the outgoing president of El Salvador. Mauricio Funes, a former CNN employee and popular local broadcaster, was merely endorsed by the FLMN. Funes is not a member of the FMLN as some outside of El Salvador assume. Under the agreement that Funes had with the FMLN, the portfolios of the Salvadorian cabinet were divided between the FMLN and non-FMLN individuals (popularly called the “Friends of Funes”) selected President Funes. Under this power sharing agreement, Funes would control strategic issues, national economics, and the secretariat for political reforms while the FMLN would manage the portfolios responsible for healthcare, education, and security. It was under this framework that Funes was able to stall recognition of the People’s Republic of China and to hinder the economic and political reforms that the FMLN wanted. 

By the time that the Salvadorian government did reach out to officials in Beijing, the Chinese government was cool to the idea of establishing diplomatic ties. This was most probably because of the delay, which the Chinese government could have viewed as an insult to Beijing’s dignity. Although the FMLN as a political party has direct links to the People’s Republic of China through the FMLN’s international affairs office and has delegations invited to Beijing, the FMLN will look at ways to establishing formal diplomatic ties with Beijing when the FMLN win the 2014 presidential elections in March’s second round of voting. In this context, a second FMLN presidential term provides the opportunity for the FLMN to rectify the mistake and recognize Beijing quickly under a new chapter when Vice-President Salvador Sanchez becomes El Salvador’s next president.

The Salvadorian government and the FMLN have made it clear to Taiwan that El Salvador ultimately intends to recognize the Beijing as the legitimate government of China. What is interesting to note is that there has been no opposition from Taiwan against this decision. Nor will the severing of diplomatic ties between San Salvador and Taipei end Taiwan’s trade ties with El Salvador. There is even some type of silent coordination between Taiwan and the People’s Republic of China in regards to this trajectory that falls into the framework of Chinese unification. 

Mahdi Darius Nazemroaya is currently travelling in Central America. Presently he is in the Sandinista National Liberation Front (FSLN) stronghold of León inside Nicaragua. He was an international observer in El Salvador during the first round of the presidential elections in February 2014 and held discussions with Salvadorian officials about Salvadorian economics and foreign policy.

 

Oliganarchy : entretien d'actualité avec Lucien Cerise

Oliganarchy : entretien d'actualité avec Lucien Cerise

00:05 Publié dans Actualité, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, lucien cerise, oliganarchy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 19 février 2014

Bernard-Henri Lévy: Harangues of Ignorant Buffoon

bhl-clown.jpg

Bernard-Henri Lévy: Harangues of Ignorant Buffoon

Irina LEBEDEVA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Zealous French intellectual Bernard-Henri Levi visited the maidan in Kiev on February 9 to deliver another fiery harangue. The next day the article Bernard-Henri Levi: We’re all Ukrainians (Bernard-Henri Lévy: «Nous sommes tous des Ukrainiens») saw light published by Parisian Le Monde. In his fervor Ukrainian Levi he called Yulia Timoshenko the Dame of Kiev (meaning Yulia Timoshenko who is behind bars at present). I can hardly imagine what Oleh Tyahnybok, another passionate maidan supporter, or Victor Yanukovych thought having heard these bold words spoken by someone born to an Algerian Jewish family. But I’m glad to see one more proof of the fact that the French are reasonable people. The article of «new Ukrainian» was followed by many virulent comments like «We’ve been Libyans, now we are Ukrainians. Could we just be French, is it so hard?» 

Yes, it is hard in the case of Bernard Henri-Levi. He’s kind of a human brand. For Europeans he has been a patented stimulant for dozens of years. 65 years old, he has shot a few films and published around twenty books, he became famous as a leader of the «New Philosophers» (Nouveaux Philosophes) movement that reached the peak of popularity in France in the last century, but went out of fashion as any intellectual product which offers nothing but extravagance. He owes his popularity to the fact that Levi is seen as a man of Messiah in some circles.

…Levi saw his first hot spot in 1971 as he travelled to East Pakistan to cover the war for separation of would-be Bangladesh from Pakistan. He has seen many flash points afterwards. In 1981 he made a trip to Afghanistan to meet the mujahedeen fighting the Soviet Army. In 1999 he ardently called for bombing Yugoslavia. In 2001 he supported the US intervention into Afghanistan. During the Georgia’s invasion of South Ossetia in 2008 he interviewed the President of Georgia Mikheil Saakashvili. In 2011 he was a fierce supporter of Libya’s destruction. Back then he started to vigorously call for toppling the «bloody regime of Bashar Assad». 

After Yugoslavia, Afghanistan, Libya and Syria the «new philosopher» picked up the issue of Ukraine. Visiting the Kiev’s maidan he assured journalists in an interview, «I haven't seen neo-Nazis, I haven`t heard anti-Semites." He had good luck, the activists of Svoboda and Pravy Sector, the organizations calling for racial purity, had clear instructions not to touch this one.

The man without a face, a yesterday’s Libyan and today’s Ukrainian, told the people gathered at maidan that he supported Arseniy Yatsenyuk, the leader of the party, led by the Dame of Kiev, who had just called for forming a «parallel government». According to him, this new maidan–formed cabinet had more legitimacy than the puppets on the string dancing to the tune of the Kremlin ever had…He said French President François Hollande was to meet US President Obama in a few hours and perhaps he could convince him to join together in an effort to save this part of Europe still being held hostage…He noted that it was true that maidan protests were supported by friends in Europe. It was also true that maidan activists had friends in European diplomatic missions; he said that the friends operating in shade (put in bold by the author) could say their hearts were open to maidan protesters and they acted in their interests. 

Since a long time Bernard Henry-Levy has been staying in focus of public attention thanks to playing the role of traveling salesman offering hot ideological produce: he ‘sells» international political adventures of global elite to the US and European public. He is a ubiquitous fighter against the dictatorships his bosses tell him to fight. He earns his living this way and it’s hard enough, but Levi works with enthusiasm. During a television appearance to promote his film dedicated to the intervention into Libya, he turgidly called the plunder going on in the country the Libyan miracle. He has been repeating incantations for the third consecutive year hoping the «miracle» could take place in Syria. 

Speaking at the Foreign Policy Initiative forum organized by US neocons last year, the super vibrant «new philosopher» demanded that the Russian veto of Western draft resolution on Syria submitted to the United Nations Security Council be ignored. While telling Americans about their «moral obligation» to occupy Syria, Levy told them the world is large enough without the United Nations and there are other forces able to lead Syria to democracy like NATO, for instance. The arguments about «moral obligation» exhausted, he tried to put his best foot forward demonstrating his sciolism. Levy started to speak in broken English about Sophocles and Antigone – the struggle between god's laws vs. man's law. It looked more like kitsch, but Americans became silent carefully listening to incomprehensible words while the prophet got carried away and continued to pontificate. 

He can hardly claim to be have anything like dominant influence back home. Pierre Emmanuel Vidal-Naquet (1930-2006), a French specialist in ancient history and a man of great learning, was stunned by intellectual pranks of Levy. Discussing his book he said it was not about criticizing his jerry-rigged stuff, it’s beyond any criticism anyway. It’s hard to understand how come an educated philosopher with a diploma could treat his readers in such a contemptuous way and palm off all this pseudo-scientific scribble behaving like an ignorant buffoon. 

Once Bernard Henry-Levy admitted he took part in the Libyan political adventure because he was a Jew, he would not have done it if he were not. Today claiming to be a Ukrainian while delivering a speech in Kiev, Levy shifts to another hot fight against boss Vladimir Putin and his lackey Victor Yanukovych, as he put it. He gets involved in another political adventure called «the rescue of Ukraine». 

The only thing left for the people of maidan, as Bernard Henry-Levy called them in a grandiloquent way, is to congratulate themselves – they have a new circus in town. Victoria Nuland which regularly comes from Washington to give away cookies to police and use obscene language and an ignorant aging buffoon on tour to symbolize the European spirit. 

Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension

Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension (I)


Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension (II)

 

A la tribune d'Egalité & Réconciliation Lorraine

Harde cijfers tonen aan dat massa-immigratie zware last is

Harde cijfers tonen aan dat massa-immigratie zware last is

Essen: 90% criminaliteit gepleegd door buitenlanders - Mogelijk nieuw Zwitsers referendum over verdere beperking immigratie tot 0,2% / inwoners


Na het 'JA' tegen het beperken van de massa-immigratie, is er in Zwitserland nu al een nieuw initiatief gestart voor nog een referendum, waarmee de immigratiestroom tot 0,2% van de bevolking moet worden beperkt.

Nadat de Zwitserse bevolking vorige week in een referendum voor de beperking van massa-immigratie had gestemd, vielen Europese politici over elkaar heen met kritiek en zelfs dreigementen. In ons eigen land blijven we met name vanuit linkse en liberale kringen horen dat immigratie zo goed voor de economie en samenleving zou zijn. De harde cijfers, nota bene van de overheid zelf, tonen echter aan dat precies het tegendeel het geval is. Met name immigranten uit Noord Afrika en het Midden Oosten vormen doorgaans een zware belasting voor onze toch al onder grote druk staande samenleving.

De Zwitsers vinden dat het met bijna 25% immigranten welletjes is geweest. Het land kende jarenlang de hoogste immigratiecijfers van heel Europa. Maar ook in de EU is het aandeel migranten in de bevolking hoog: in Duitsland 19,5%, in Nederland 21%. In totaal leven er 3,54 miljoen allochtonen in ons land, waarvan 1,97 miljoen afkomstig zijn uit niet-Westerse landen, voornamelijk Suriname, Turkije en Marokko. (5).

Hoezo 'kwalitatieve' immigratie?

In Nederland kent men dezelfde problemen met migranten als in Duitsland, waar maar liefst 62% niet eens een middelbare schooldiploma heeft. De 'gekwalificeerde' en 'goed opgeleide vakmensen' waar politici doorgaans op wijzen, blijken er in werkelijkheid nauwelijks te zijn.

Gevolg is dat de werkloosheid onder migranten circa twee keer zo hoog is als onder de autochtone bevolking, waardoor ze veel vaker van een uitkering moeten leven. In 2012 bedroeg de werkloosheid onder niet-Westerse allochtonen in Nederland 15,5%, onder jongeren zelfs 28,4% (6). De veronderstelde baten van immigratie -'goedkope arbeidskrachten'- staan zo in geen verhouding tot de kosten.

Essen: 90% criminaliteit door buitenlanders

Mogelijk nog erger zijn de angstvallig door de politiek doodgezwegen of doelbewust verdraaide criminaliteitscijfers. In de stad Essen wordt 90% (!) van de criminaliteit door buitenlanders gepleegd. Dat is geen loos gerucht, maar een officieel percentage dat door een sociaal afdelingshoofd werd bevestigd. In de Roerstad zijn de meeste daders jongeren met een Libanese, Albanese, (Noord-)Afrikaanse of Hongaarse achtergrond.

Allochtonen veel vaker crimineel

Dezelfde trend is in Nederland zichtbaar. Daar waar 1,6% van de autochtone mannen bij de politie bekend is, is dat 3,8% van alle allochtone mannen. Het gaat dan met name om Antillianen, Marokkanen en Turken, en niet zozeer om immigranten uit Oost Azië (China, Vietnam, Indonesië, e.d.) en Zuid Amerika. Jeugdige Antillianen en Marokkanen maken zich zelfs 3,5 x vaker schuldig aan geweldsmisdrijven dan autochtone jongeren. (7)

Met vergelijkbare cijfers werd in Zwitserland het debat over massa-immigratie gevoerd. Zo zijn volgens de Tagesanzeiger mannen uit Angola, Nigeria en Algerije 6 x vaker betrokken bij criminaliteit als Zwitserse mannen. Bij het referendum ging het overigens niet enkel om immigratie uit de EU, zoals de media berichtten. Ook asielzoekers uit niet-EU landen werden er bewust bij betrokken (3).

Mogelijk weer referendum voor verdere beperking

Ondanks alle kritiek uit Europa is er in Zwitserland een initiatief gestart voor een nieuw referendum, dat de immigratiestroom moet beperken tot 0,2% van het aantal inwoners. Dat betekent dat er op de 8 miljoen inwoners jaarlijks maximaal 16.000 immigranten mogen bijkomen (2), een forse daling ten opzichte van de bijna 125.000 in 2013. Naar verhouding kwamen er daarmee meer migranten naar Zwitserland dan naar enig ander industrieland (3).

Asielzoekers in tentenkampen

Bij onze Oosterburen weten ze inmiddels niet meer waar ze met alle asielzoekers heen moeten. Even googelen levert tal van artikelen op, waaruit blijkt dat er eenvoudigweg geen plek meer voor ze is, en ze in sommige gevallen zelfs in tentenkampen worden gestopt.

Anti-immigratiepartijen in opkomst

Net als in Den Haag doet de regering in Berlijn alsof de problemen met immigranten niet bestaan. In Duitsland heeft dat nog niet geleid tot de sterke opkomst van anti-EU en anti-immigratiepartijen, maar in Nederland, België, Frankrijk, Groot Brittannië, Oostenrijk, Italië, Griekenland, Hongarije en Noorwegen is dat wel het geval.

Ook Noren zijn softe benadering zat

Naar aanleiding van het succes van het Zwitserse referendum wil één van beide regeringspartijen in Noorwegen eveneens een referendum over immigratie organiseren (8). Ook de Noren zijn de dankzij immigranten fors toegenomen criminaliteit helemaal zat geworden, en kozen onlangs voor een rechtse regering, die beloofde een einde te maken aan de softe 'linkse' behandeling van buitenlanders. Al kort na het aantreden van deze regering werd daadwerkelijk begonnen met het uitzetten van criminele immigranten.

Kuisheidsgordel vanwege verkrachters

De cijfers logen er dan ook niet om: 65% van alle verkrachters in Noorwegen komt uit niet-Westerse, hoofdzakelijk islamitische landen. Ook in Zweden is iedere tweede verkrachter een niet-Westerse immigrant. Geen grapje: jonge Zweedse vrouwen dragen in sommige wijken met veel allochtonen inmiddels een kuisheidsgordel. In de Noorse hoofdstad Oslo was vanwege een ware verkrachtingsgolf door migranten bijna geen blonde vrouw meer te zien; die hadden om zichzelf te beschermen hun haren zwart geverfd (9). 

Xander

(1) KOPP
(2) KOPP
(3) Frankfurter Allgemeine
(4) Google / Süddeutsche
(5) CBS
(6) CBS
(7) CBS
(8) KOPP
(9) KOPP

Zie ook o.a.:

11-01: Driekwart Britten wil halt aan immigratie; Duitsers in 2035 in minderheid
11-01: EU eist uitkering voor alle Roemenen en Bulgaren, ook als ze niet willen werken

2013:
28-11: Britten gaan werkloze Roemenen en Bulgaren het land uitzetten
16-11: Open grenzen Duitsland: Aantal uitkeringen Oost Europeanen verviervoudigd
13-10: Komst Bulgaren en Roemenen: Dortmund vervallen tot getto vol armoede en geweld
17-07: Migrantenbendes overvallen Europese treinreizigers en plunderen ongeluklocaties
24-05: Stratfor: Zweedse migrantenrellen zullen op heel Europa overslaan
22-05: Zweedse immigratie- en integratiebeleid gaat in vlammen op
06-02: Zweedse stad Malmö zinkt weg in anarchie door moslimimmigranten