Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 25 mars 2011

La dignité japonaise et le réveil de l'homme européen

La dignité japonaise et le réveil de l’homme européen

Par Julien Langella

 Au royaume de la fleur et de l’acier, les rivières de feu ont tout emporté… Ou presque. Comme hier l’Occident sous la conduite américaine, au sortir de la Second Guerre mondiale, la vague meurtrière du tsunami n’a pas entamé l’âme des Japonais, fils des Bushi, moines de la voie de l’épée dont les vertus irriguent encore la nation du Soleil écarlate. « Parties sur quelle mer, quelle terre / je l’ignore. / Elles demeurent invisibles, / les nobles âmes / gardiennes du pays » (poême de l’impératrice Michiko [1]). L’âme du peuple japonais, elle, est éternelle : elle demeure plus que jamais visible au milieu du chaos. Elle nous rappelle, à tous les égards, l’âme européenne. Pour un Européen, la conduite actuelle des Japonais n’est pas si mystérieuse et impénétrable que les journalistes et les faiseurs d’opinion veulent bien le dire. Et pour cause : leurs anticorps sont aussi les nôtres…

Les Japonais donnent une « leçon de sang froid » aux Occidentaux selon le géographe Philippe Pelletier (Le Parisien [2], 16 mars). C’est ce que l’on peut lire dans la presse à propos du « fatalisme actif » de la société nippone (Le Point [3], 17 mars). Pour J-F Sabouret, chercheur au CNRS et spécialiste du Japon, « les Japonais sont formés, rompus à résister, à supporter à se taire ». A la question de savoir si les Japonais sont matérialistes, il répond qu’ils le sont « tout autant que nous » mais que leur « culture profonde ne l’est pas ». De plus, ils sont « viscéralement attachés à cette terre étroite, ils n’ont pas de pays de rechange ». Doit-on en conclure que notre « culture profonde », à nous autres Européens, ne nous arme pas assez contre un tel cataclysme ? Ce serait faire fausse route.

Bien qu’affectée par le cancer prométhéen répandu par la foi cartésienne en la « maîtrise » et en la « possession » de la nature, la « culture profonde » des Européens demeure tout autant armée que celle des Japonais pour faire face à des bouleversements inattendus. N’a-t-on pas hérité des vertus stoïciennes par l’entremise des Romains, premiers Empereurs d’Europe, qui avaient fait leur la vieille morale de Zénon de Citium [4] et la philosophie d’Epictète [5], qui se voulait efficace « comme un poignard » pour l’homme soumis aux tempêtes de la vie ? L’enkheiridion (le poignard) voué à transpercer les frontières des cénacles de lettrés pour irriguer et affermir les cœurs des candidats au vrai bonheur n’a t-il pas guidé celui des Césars ?

L’empereur philosophe Marc-Aurèle exprime la subtile quintessence de ce « fatalisme actif » dans ses Pensées [6] : « tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel dont tu fais partie (…) Le bien est ce que comporte la nature universelle et ce qui est propre à sa conservation. Or, ce qui conserve le monde, ce sont les transformations des éléments, aussi bien que celles de leurs combinaisons. Que cela te suffise et te serve de principes. Quant à ta soif de livres [comprendre par là la soif de connaissances scientifiques], rejette-la, afin de ne pas mourir en murmurant, mais véritablement apaisé et le cœur plein de gratitude envers les Dieux. (…) Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l’instant de la vie. (…) Si l’on envisage la mort en elle-même, et si on en écarte les fantômes dont elle s’est revêtue, il ne restera plus autre chose à penser, sinon qu’elle est une action naturelle. Or celui qui redoute une action naturelle est un enfant ». Et puisque l’on peut mourir à tout moment, il ne faut pas vivre ses derniers instants en épicurien et, à l’inverse, « tenir [sa vie] à l’écart de toute irréflexion, de toute aversion passionnée qui t’arracherait à l’empire de la raison et de tout ressentiment à l’égard du destin ». Maitrise de ses émotions, acceptation sereine du destin, de la mort et des cycles de la vie : si l’on gratte le vernis superficiel de la modernité, on se rend vite compte que ces vertus cardinales sont aussi européennes.

Pour Jean-Marie Bouissou, spécialiste du Japon, autre chose explique l’attitude japonaise : « un cataclysme n’est jamais la fin du monde, parce que la culture japonaise ne connait pas la fin du monde » (France 3 [7], 16 mars). Pour Alain de Benoist [8], les Japonais, « au lieu de le dramatiser, s’abandonnent au cours de la vie et respectent la volonté autonome du monde ». Mais ce naturalisme et sa vision cyclique des choses, antidote à l’angoisse millénariste de l’apocalypse, sont-ils si exotiques pour nous autres Européens ? Non, en rien. Les Grecs, dont nous descendons, voyaient « la progression du monde comme un cycle et ont donc une conception cyclique du temps » (Philippe Nemo, Qu’est-ce que l’Occident ? [9]). Lucilio Vanini [10], au 17ème siècle, exprimera la même chose à sa manière : « Achille assiégera Troie à nouveau ; les mêmes religions, les mêmes cérémonies renaîtront ; l’histoire humaine se répète ; il n’est rien qui n’ait déjà été ». Le libertin italien a raison d’évoquer l’Iliade, on peut notamment y lire : « comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (chant VI). C’est l’« Eternel retour » (Philippe Nemo). L’artiste polyvalent et animateur de radio Jacques Languirand explique [11] que « cette conception du temps cyclique est apaisante en ce qu’elle explique la répétition des gestes : il s’en dégage une grande sagesse ». Au 19ème siècle, le philosophe Gaston Bachelard [12] ajoutera son couplet à cette mélodie éternelle : « je ne vis pas dans l’infini, parce que dans l’infini on est pas chez soi ».

Mais s’il y a bien une chose dont les Européens peuvent se targuer de posséder en propre, et que les Japonais n’ont pas, c’est cette culture de l’effort individuel et héroïque, accompli par la personne humaine et glorifié comme tel, irréductible au groupe social auquel elle se rattache. Car il y a quelque chose qui ressemble à l’abolition de la personnalité dans la discipline sociale des Japonais, quelque chose qui apparait comme « grégaire » pour les fils d’Homère que nous sommes, habitués à voir glorifiée dans notre littérature « l’individualité enracinée, et non l’individualisme qui en est la perversion ». En effet, les romanciers européens « placent l’individualité des personnages au centre du récit, ce que l’on ne trouve dans la tradition d’aucune autre civilisation » (Dominique Venner [13]). Quant à la pensée grecque, avec Xénophon [14] entre autre, elle « croit dans le rôle des individualités dans la vie sociale et dans l’histoire » et sera concrétisée par les juristes romains qui « ont dessiné les frontières du mien et du tien », ayant ainsi « inventé l’homme lui-même, c’est-à-dire la personne humaine individuelle, libre, ayant une vie intérieure, un destin réductible à aucun autre ». Le mot « personne » lui-même vient du latin per-sona, du nom du masque équipé d’un porte-voix que portaient les acteurs au théâtre, ce qui donnera persona, c’est-à-dire « personnage » (Philippe Nemo, Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Âge [15]). Alors que pour H. Ten Kate [16], anthropologue suisse du 20ème siècle naissant, « l’un des caractères les plus typiques de l’âme japonaise est son impersonnalité » et le « tout-puissant esprit de troupeau ».  Or, face aux désastres, il faut aussi des héros, pas seulement des fourmis.

Mais ces « fourmis » ont une qualité décisive : leur homogénéité ethnique. Quand on observe à quel point notre société multiculturelle est multi-raciste et violente en « temps de paix », on n’ose imaginer le déchaînement de comportement tribaux et agressifs auquel on serait livré face à une telle catastrophe… Par ailleurs, il est des hommes comme Yukio Mishima [17] qui, fidèles à la voie des Samouraï, ont donné, par la mise scène de leur propre mort selon le rite traditionnel du seppuku, un exemple d’esthétisme et d’humanisme viril qui incarne le tragique européen de manière tellement soignée qu’ils n’ont rien à envier à leurs voisins de l’ouest.  Car ces fourmis savent se faire frelons. Par son acte grandiose, après avoir lancé son appel tonitruant au réveil de la race yamato, Mishima a, sans le savoir, rappelé aux Européens un pilier fondamental de leur identité, eux qui, d’Achille au Cid en passant par Lancelot, ont célébré plus que quiconque le devoir d’héroïsme. Puisse leur dignité actuelle dans l’adversité inciter les Européens à redevenir eux-mêmes. Et puisque le chemin est long et semé d’embuches, un bon guide s’impose :

« Agis sans mauvais gré, sans mépris de l’intérêt commun, sans irréflexion, sans tirer par côté. Qu’aucune recherche ne pare ta pensée. Parle peu, et ne t’ingère point dans de multiples affaires. En outre, que le Dieu qui est en toi protège un être mâle, vénérable, un citoyen, un Romain, un chef qui s’assigne à lui-même son poste, tel un homme enfin qui attendrait, sans lien qui le retienne, le signal pour sortir de la vie, n’ayant besoin ni de serment ni de personne pour témoin. C’est ainsi qu’on acquiert la sérénité, l’art de se passer de l’assistance d’autrui, l’art de se passer de la tranquillité que les autres procurent. Il faut donc être droit, et non pas redressé.

En moins de dix jours tu paraîtras un dieu à ceux qui maintenant te regardent comme un fauve ou un singe. »

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même. [6]

Julien Langella


Molodoi – Soleil et Acier :


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

URL to article: http://fr.novopress.info/80845/la-dignite-japonaise-et-le-reveil-de-l%e2%80%99homme-europeen-par-julien-langella/

URLs in this post:

[1] poême de l’impératrice Michiko: http://www.amazon.fr/S%C3%A9-oto-chant-Imp%C3%A9ratrice-Michiko-Japon/dp/2915369062/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1300494868&sr=8-2

[2] Le Parisien: http://www.leparisien.fr/tsunami-pacifique/les-japonais-nous-donnent-une-lecon-de-sang-froid-16-03-2011-1361180.php

[3] Le Point: http://www.lepoint.fr/

[4] Zénon de Citium: http://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9non_de_Citium

[5] Epictète: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pict%C3%A8te

[6] Pensées: http://www.amazon.fr/Pens%C3%A9es-pour-moi-m%C3%AAme-Marc-Aur%C3%A8le/dp/2080700162/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1300589313&sr=8-1

[7] France 3: http://www.2424actu.fr/actualite/japon-un-calme-etonnant-du-peuple-japonnais-2300095/#read-2300095

[8] Pour Alain de Benoist: http://books.google.fr/books?id=jd-YQqAhS7sC&pg=PA566&lpg=PA566&dq=japon+homog%C3%A9n%C3%A9it%C3%A9+ethnique&source=bl&ots=h_iN2PErrj&sig=3-vMx-mVYZd5fj11DgUXQCE48HI&hl=fr&ei=6JKDTen-NYuF5AbmqL3BCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCsQ6AEwAw#v=onepage&q=japon%20homog%C3%A9n%C3%A9it%C3%A9%20ethnique&f=false

[9] Qu’est-ce que l’Occident ?: http://www.amazon.fr/Quest-ce-que-lOccident-Philippe-Nemo/dp/2130546285/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1300576557&sr=8-2

[10] Lucilio Vanini: http://fr.wikipedia.org/wiki/Giulio_Cesare_Vanini

[11] Jacques Languirand explique: http://www.radio-canada.ca/par4/esp/temps.html

[12] Gaston Bachelard: http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Bachelard

[13] Dominique Venner: http://www.dominiquevenner.fr/#/la-bible-des-europeens/3228811

[14] Xénophon: http://fr.wikipedia.org/wiki/X%C3%A9nophon

[15] Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Âge: http://www.amazon.fr/Histoire-id%C3%A9es-politiques-lAntiquit%C3%A9-Moyen/dp/2130538169/ref=sr_1_4?ie=UTF8&qid=1300583654&sr=8-4

[16] pour H. Ten Kate: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1908_num_9_1_7054?_Prescripts_Search_tabs1=standard&

[17] Yukio Mishima: http://www.theatrum-belli.com/archive/2006/07/19/mishima-la-renaissance-du-samourai.html

00:15 Publié dans Actualité, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : japon, éthique, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Céline, le médecin invivable

Céline, le médecin invivable

 

par Jean-Yves NAU

 

Ex: http://lepetitcelinien.blogspot.com/

 

Voici un article de Jean-Yves Nau paru dans la Revue médicale Suisse des 23 février et 2 mars 2011. Vous pouvez télécharger l'article (format pdf) ici et . Merci à MF pour la communication de ce texte.

Quelques belles âmes plumitives (tricolores et souvent germanopratines) n’en finissent pas d’en découdre post mortem (c’est sacrément plus facile) avec les écrits du Dr Louis-Ferdinand Destouches ? Combien de temps encore se nourriront-elles de ce Céline, prénom emprunté à la mère de sa mère ? On tient régulièrement l’homme carbonisé. Et voici qu’il ne cesse de resurgir à l’air libre.

Dernière actualité le concernant dans une France où, décidément, les responsables gouvernementaux ne manquent aucune occasion de prêter leurs flancs aux fouets médiatiques : ces responsables entendaient «célébrer» l’œuvre du Dr Destouches. Aussitôt dit, aussitôt fait : tombereaux d’injures et rappels à l’essentiel… résurgence des vieux démons eugénistes ; démons comme toujours aussitôt confrontés aux génies de la créativité littéraire.

Céline ? On n’en sortira décidément jamais. «Célébrer» Céline ? Autant jeter des poignées de gros sel sur des milliers de plaies qui jamais ne cicatriseront. «Célébrer» ce docteur en médecine, écrivain de folie aux échos planétaires ? Qui ne voit là une erreur, une faute majeure, commise par le ministre français actuel de la Culture (Frédéric Mitterrand) ? C’est donc ainsi : on ne peut décidément pas laisser l’homme et son œuvre en paix. Et sans doute est-ce tant mieux.

Nous voici donc, une nouvelle fois, avec sur le marbre Louis-Ferdinand et la célébration contestée de sa naissance et de sa mort, de sa vie et de son œuvre. Célébrer Céline ? Il importe avant tout, ici, de se reporter aux écrits de l’un de ceux qui ont su l’autopsier au plus juste. Ainsi Henri Godard, dans les colonnes du Monde : «Doit-on, peut-on, célébrer Céline ? Les objections sont trop évidentes. Il a été l’homme d’un antisémitisme virulent qui, s’il n’était pas meurtrier, était d’une extrême violence verbale. Mais il est aussi l’auteur d’une œuvre romanesque dont il est devenu commun de dire qu’avec celle de Proust elle domine le roman français de la première moitié du XXe siècle (…) quatre volumes dans la Bibliothèque de la Pléiade)». Henri Godard : «Céline n’a réalisé que tard son désir d’écriture, publiant à 38 ans sous ce pseudonyme son premier roman, Voyage au bout de la nuit. Rien dans son milieu ne l’y prédestinait. Fils unique d’une mère qui tenait un petit commerce et d’un père employé subalterne dans une compagnie d’assurances, ses parents lui avaient fait quitter l’école après le certificat d’études. Le dur apprentissage de la vie dans la condition de commis au temps de la Belle Epoque joint à des lectures d’autodidacte n’avaient pas conduit Louis Destouches plus loin qu’un engagement de trois ans dans la cavalerie lorsque, en août 1914, la guerre vient bouleverser sa vie et les projets d’avenir de ses parents.»

Et Henri Godard de résumer à l’essentiel : une expérience du front qui ne dure que trois mois pour s’achever sur un fait d’héroïsme soldé par quelques sérieuses blessures. Puis l’homme en quête d’expérience sur trois continents. Puis l’homme, médecin dans un dispensaire de la région parisienne ; médecin qui entreprend «en trois ans de travail nocturne, de dire dans un roman qui ne ressemblera à aucun autre ce que la vie lui a appris». «Le livre fait l’effet d’une bombe. Il atteint des dizaines de milliers de lecteurs, les uns horrifiés de sa brutalité, les autres y trouvant exprimée, avec soulagement si ce n’est un sentiment de vengeance, la révolte qu’ils ne savaient pas toujours enfouie au plus profond d’eux-mêmes» écrit encore M. Godard.

La suite est connue, que nous rapporte ce légiste : «Du jour au lendemain écrivain reconnu, Céline met pourtant quatre ans à écrire un second roman, Mort à crédit, dans lequel il approfondit les intuitions que lui avait procurées le premier. Mais l’accueil est une déception. Ce semi-échec, joint à la découverte des réalités de l’URSS pendant l’été de 1936, cristallisa des sentiments peu à peu renforcés au cours des années précédentes, mais jusqu’alors encore sans virulence. L’année suivante, avec l’aggravation de la menace de guerre, dont il imputait la responsabilité aux juifs, Céline devint dans Bagatelles pour un massacre la voix la plus tonitruante de l’antisémitisme. Dans un second pamphlet, en 1938, il va jusqu’à prôner, toujours sur fond d’antisémitisme, une alliance avec Hitler. Après ces deux livres, il ne pouvait, la guerre venue, que se retrouver du côté des vainqueurs. Mais sa personnalité incontrôlable fait que les lettres qu’il envoie, pour qu’ils les publient, aux journaux collaborationnistes y détonnent tantôt par leurs critiques, tantôt par leurs outrances. Il se tient soigneusement à l’écart de la collaboration officielle.»

La suite, à bien des égards désastreuse, est peut-être moins connue. Question : quelle peut bien être la nature des liens entre des «exercices nocturnes» d’écriture et la pratique diurne de la médecine ; une médecine dans le sang et l’encre de laquelle cet invivable médecin n’a jamais cessé de puiser ?

Infâmes ou sublimes, les écrits du Dr Louis Ferdinand Destouches (1894-1961) n’ont rien perdu de leurs sombres éclats. A peine veut-on, un demi-siècle après sa mort, réanimer sa mémoire sous les ors de la République française que l’abcès, aussitôt, se collecte (Revue médicale suisse du 23 février). Céline revient, seul, comme toujours. Céline est là, à l’air libre ; Céline n’en finissant pas d’user de son invention, tatouée sur papier bible : ses trois points d’une infinie suspension. Trois points reliant au final Rabelais à Destouches, le rire joyeux au sarcastique, le corps jouissant au souffrant, la plume salvatrice à celle du désespoir radical.

Tout ou presque a été écrit sur Céline, sur son génie et ses possibles dimensions pathologiques. Les écrits sont plus rares pour ce qui est de l’intimité, chez lui, des rapports entre la pratique de l’écriture et celle de la médecine. C’est sans doute que l’affaire n’est pas des plus simples qui commence avec cette thèse hors du commun que Louis Ferdinand Destouches soutient en 1924 : La Vie et l’œuvre d’Ignace Philippe Semmelweis. Elle se poursuit avec la publication, l’année suivante de son seul ouvrage médical La quinine en thérapeutique édité par Douin et signé Docteur Louis Destouches (de Paris). Il y aura encore, en 1928, quelques articles dans La Presse médicale où il vante les méthodes de l’industriel américain Henry Ford et propose de créer des médecins-policiers d’entreprise, «vaste police médicale et sanitaire» chargée de convaincre les ouvriers «que la plupart des malades peuvent travailler» et que «l’assuré doit travailler le plus possible avec le moins d’interruption possible pour cause de maladie». Il n’est pas interdit d’avancer ici l’hypothèse de l’ironie. On a ajouté qu’il fut aussi, un moment, concepteur de documents publicitaires pour des spécialités pharmaceutiques.

Puis vint le Voyage au bout de la nuit (1932) rédigé en trois ans de travail nocturne ; puis le reste de l’œuvre, unique, immense objet de toutes les violences, de toutes les interprétations. Quelle part y a la médecine ? Sans doute majeure si l’on s’en tient à la place accordée aux corps irrémédiablement en souffrance. «Il s’agit de faire dire au corps ses ultimes révélations, tout comme on le souhaitait dans l’expérience clinique, écrit Philippe Destruel, docteur en littérature dans le remarquable dossier que Le Magazine Littéraire (daté de février) consacre à l’auteur maudit. La maladie va ponctuer le voyage initiatique du narrateur célinien, celui de la nuit, de la déchéance. La vérité de la maladie appelle une réponse que le médecin n’obtiendra jamais. Il devient alors non pas celui qui guérit, mais celui qui fait de l’affection morbide un processus d’accès à la conscience de la vie humaine, de l’abandon au monde, de la misère. Le médecin de l’écriture abandonne le masque social du démiurge malgré lui pour mêler la douleur de l’autre à l’imaginaire de l’écrivain.»

Dans le même dossier du Magazine Littéraire, Philippe Roussin (Centre de recherche sur les arts et le langage, Ecole des hautes études en sciences sociales) observe que, persuadé de son talent, Céline faisait prévaloir son statut de médecin de banlieue parisienne sur celui d’écrivain ; une manière d’affirmer un ancrage populaire et d’afficher son mépris pour les cercles littéraires. C’est ainsi, nous dit Philippe Roussin, qu’après la sortie du Voyage Céline accorda ses premiers entretiens à la presse (entre octobre 1932 et avril 1933) au dispensaire municipal de Clichy où il donnait des consultations. Les photographies le montrent alors en blouse blanche, entouré du personnel du dispensaire ; jamais à une table d’écrivain.

«Il adressait à des jurés du prix Goncourt des lettres sur papier à en-tête des services municipaux d’hygiène de la ville de Clichy, souligne Philippe Roussin. Un de ses premiers soutiens à l’Action française, Léon Daudet, écrivait du Voyage que "ce livre est celui d’un médecin, et d’un médecin de la banlieue de Paris où souffre et passe toute la clinique de la rue, de l’atelier, du taudis, de l’usine et du ruisseau".» Les choses s’inversèrent lorsqu’il lui fallut, après 1945, répondre de ses pamphlets antisémites. Le médecin se réclama alors l’écrivain, seule stratégie de défense pouvant avoir une chance de succès : on pardonne plus aisément à celui qui écrit qu’à celui qui agit. Et l’on sait jusqu’où, à cette époque, purent aller certains médecins.

Retour en France ; et en 1952 Féerie pour une autre fois, roman au centre duquel un narrateur est présenté comme «médecin assermenté», «médecin, anatomiste, hygiéniste», un «saint Vincent» écoutant «les plaintes de partout». Jusqu’à sa mort l’homme ne fut pas avare en entretiens. Autant d’occasions offertes de faire la part entre l’identité littéraire et l’identité médicale. Il déclarait, en octobre 1954 : «J’ai un don pour la littérature, mais pas de vocation pour elle. Ma seule vocation, c’est la médecine, pas la littérature.» Et encore : «Je ne suis pas un écrivain (...). Il m’est arrivé d’écrire ce qui me passait par la tête mais je ne veux être qu’un simple médecin de banlieue.» Ce qu’il fut, aussi.

Jean-Yves NAU
Revue Médicale Suisse, 23 février et 2 mars 2011

Photos : 1- Thèse de Doctorat de médecine de Céline
2-Philippe Ignace Semmelweis

 

Futurismo: Valentine de Saint-Point molto futurista, poco femminista

Futurismo: Valentine de Saint-Point molto futurista, poco femminista

Donna vera e genio puro, avanguardista e provocatrice fu autrice del “Manifesto delle Donne” e della “Lussuria”

Claudio Cabona

Ex: http://rinascita.eu/

valentine.jpgSe non ora quando? La donna e la sua dignità, il suo ruolo sociale. La posizione da assumere all’interno e nei confronti del sistema Italia. Dibattiti su dibattiti, manifestazioni, mobilitazioni in nome di una rinascita in gonnella, appelli infuocati al popolo rosa. Costruzione di una nuova identità femminile o starnazzo di gallinelle? La donna paragonata all’uomo, divisione fra sessi al centro di battaglie e rivendicazioni che sanciscono nuove superiorità o inferiorità?
“L’Umanità è mediocre. La maggioranza delle donne non è né superiore né inferiore alla maggioranza degli uomini. Sono uguali. Meritano entrambe lo stesso disprezzo. Nel suo insieme, l’umanità non è mai stata altro che il terreno di coltura donde sono scaturiti i geni e gli eroi dei due sessi. Ma vi sono nell’umanità, come nella natura, momenti più propizi a questa fioritura... E’ assurdo dividere l’umanità in donne e uomini. Essa è composta solo di femminilità e di mascolinità”.
La femminilità e la mascolinità sono due elementi che separano e caratterizzano i due sessi, ma che in quest’epoca moderna sembrano essersi in parte persi, lasciando spazio ad un indebolimento dell’individuo che è sempre più costruzione e non realtà.
“Un individuo esclusivamente virile non è che un bruto; un individuo esclusivamente femminile non è che una femmina.
Per le collettività, e per i diversi momenti della storia umana, vale ciò che vale per gli individui. Noi viviamo alla fine di uno di questi periodi. Ciò che più manca alle donne, come agli uomini, è la virilità. Ogni donna deve possedere non solo virtù femminili, ma qualità virili, senza le quali non è che una femmina. L’uomo che possiede solo la forza maschia, senza l’intuizione, è un bruto. Ma nella fase di femminilità in cui viviamo, soltanto l’eccesso contrario è salutare: è il bruto che va proposto a modello”.
Il rinnovamento? Una nuova donna non moralizzatrice, ma guerriera, scultrice del proprio futuro. Un cambiamento che passa attraverso una riscoperta del potenziale rivoluzionario della femminilità che non deve essere un artificio creato e voluto dall’uomo, ma una nuova alba. Non bisogna conservare, ma distruggere antiche concezioni.
”Basta le donne di cui i soldati devono temere le braccia come fiori intrecciati sulle ginocchia la mattina della partenza; basta con le donne-infermiere che prolungano all’infinito la debolezza e la vecchiezza, che addomesticano gli uomini per i loro piaceri personali o i loro bisogni materiali!... Basta con la donna piovra del focolare, i cui tentacoli dissanguano gli uomini e anemizzano i bambini; basta con le donne bestialmente innamorate, che svuotano il Desiderio fin della forza di rinnovarsi!. Le donne sono le Erinni, le Amazzoni; le Semiramidi, le Giovanne d’Arco, le Jeanne Hachette; le Giuditte e le Calotte Corday; le Cleopatre e le Messaline; le guerriere che combattono con più ferocia dei maschi, le amanti che incitano, le distruttrici che, spezzando i più deboli, agevolano la selezione attraverso l’orgoglio e la disperazione, la disperazione che dà al cuore tutto il suo rendimento”.
Non può e non deve esservi differenza fra la sensualità di una femmina, il suo essere provocante e la sua inclinazione a diventare madre, pura e cristallina. La demarcazione fra “donna angelo” e “donna lussuriosa” è puramente maschilista e priva di significato. Il passato e il futuro si incrociano nei due grandi ruoli che la donna ricopre all’interno della società: amante e procreatrice di vita. Figure diverse, ma al contempo tasselli di uno stesso mosaico.
“La lussuria è una forza, perché distrugge i deboli ed eccita i forti a spendere le energie, e quindi a rinnovarle. Ogni popolo eroico è sensuale. La donna è per lui la più esaltante dei trofei.
La donna deve essere o madre, o amante. Le vere madri saranno sempre amanti mediocri, e le amanti, madri inadeguate per eccesso. Uguali di fronte alla vita, questi due tipi di donna si completano. La madre che accoglie un bimbo, con il passato fabbrica il futuro; l’amante dispensa il desiderio, che trascina verso il futuro”.
Il sentimento e l’accondiscendenza non possono ergersi a valori centrali della vita. L’energia femminile non solo si manifesta come ostacolo, ma anche luce che illumina strade di conquista dell’umana voglia di esistere.
“La Donna che con le sue lacrime e con lo sfoggio dei sentimenti trattiene l’uomo ai suoi piedi è inferiore alla ragazza che, per vantarsene, spinge il suo uomo a mantenere, pistola in pugno, il suo arrogante dominio sui bassifondi della città; quest’ultima, per lo meno, coltiva un’energia che potrà anche servire a cause migliori”.
Queste parole, non moraliste né tanto meno prettamente femministe, non furono di una persona qualsiasi. Appartennero ad una donna sì, ma unica, che rigettò tutte le definizioni, stracciando etichette e pregiudizi. Il suo verbo, ancora oggi, nonostante la sua visione del mondo sia stata coniata nel 1912, è ancora attuale e può insegnare molto a chi si pone domande sul “mondo rosa” e non solo. Avanguardista, provocatrice e futurista. Lei fu Valentine de Saint-Point (1875-1953), autrice del “Manifesto delle Donne” e della “Lussuria”. Contribuì, come poche intellettuali nella storia, all’emancipazione della donna sia dal punto di vista dei diritti che del pensiero, partecipando anche a vari movimenti di rivendicazione. Odiava le masse, le certezze, i dettami borghesi, amava la libertà di pensiero, l’essere femmina, l’essere futuro. Concludo con l’ultima parte del manifesto, momento più alto della poetica di una delle grandi donne del ‘900. La speranza è che femmine come Valentine esistano ancora oggi, perchè l’Italia ha bisogno di loro, di voi.
”Donne, troppo a lungo sviate dai moralismi e dai pregiudizi, ritornate al vostro sublime istinto, alla violenza, alla crudeltà.
Per la fatale decima del sangue, mentre gli uomini si battono nelle guerre e nelle lotte, fate figli, e di essi, in eroico sacrificio, date al Destino la parte che gli spetta. Non allevateli per voi, cioè per sminuirli, ma nella più vasta libertà, perché il loro rigoglio sia completo.
Invece di ridurre l’uomo alla schiavitù degli squallidi bisogni sentimentali, spingete i vostri figli e i vostri uomini a superare sé stessi. Voi li avete fatti. Voi potete tutto su di loro.
All’umanità dovete degli eroi. Dateglieli”.
 


08 Marzo 2011 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=6928

jeudi, 24 mars 2011

Las verdaderas razones de Occidente para intervenir en Libia

o_dawn.jpg

LAS VERDADERAS RAZONES DE OCCIDENTE PARA INTERVENIR EN LIBIA

Libia en crisis. Occidente pide invadir para apoderarse del petróleo y el gas
Crisis en Libia

Hipocresía y oro negro

Las pinzas que se cierran sobre Libia promueven un escenario abierto para que las potencias centrales se apropien de su riqueza petrolera.
 
Ex: http://elnomadeenlaciudad.blogspot.com/

Levantamientos en Libia, ni tan espontáneos ni tan ingenuos.

Por Diego Ghersi


Habrá mil maneras de explicar, y otras mil más de no entender, cómo fueque la oposición política de un país fue capaz en horas de atacar de igual a igual al poder militar de un Estado y confinar al gobierno a un radio de 50 kilómetros de la capital.

A diferencia de lo ocurrido en Túnez, Marruecos, Jordania, Yemen oEgipto, en Libia no hubo protestas pacíficas sino que las acciones incluyeron toma de cuarteles, armas, tanques y ataques al Ejército oficial.

La paridad militar es tan notoria que la única diferencia a favor de Muammar Kadaffi la hace el control del aire, cuestión que las fuerzas opositoras intentan equilibrar solicitando apoyo aéreo de combate al extranjero.

Es evidente que el Consejo Nacional Libio de Bengasi considera que con tal apoyo podrían imponerse a la fuerzas de Kadaffi por sí mismos sin necesidad de una invasión explícita de fuerzas multinacionales encabezadas por Estados Unidos. Por las dudas, Washington sigue concentrando su flota frente a las costas del país.

Es también evidente -por la magnitud de los choques- que Libia se encuentra en un escenario de guerra civil entre fuerzas equilibradas en disputa por el poder.

Cuesta entender cómo fue que una masa que protestaba pacíficamente según la prensa internacional hegemónica- adquirió en horas el exitoso vuelo táctico digno de un ejército entrenado, a menos que se abone la hipótesis de que las revueltas fueron coordinadas por cuadros militares y de inteligencia- seguramente extranjeros.

No es la primera vez en la historia que eso sucede: en Vietnam era tarea de la CIA y de los Boinas Verdes, en el Afganistán soviético era Bin Ladeny, de nuevo, la CIA.

La composición de las fuerzas interiores que se oponen y atacan a Muammar Kadaffi es conocida, compleja y de orden tribal.

Se sabe que Libia es una nación formada por diferentes tribus y que históricamente los manejos políticos al menos desde que Kadaffi llegara al poder- perjudicaron a unas y favorecieron a otras pero, fundamentalmente, desplazaron al orden tribal.

En el primigenio sistema político de Kadaffi -básicamente socialista- no había lugar para las tribus ni para los partidos políticos.

Sí lo había para comités y congresos populares, y los 40 años de la era Kadaffi con sus buenas y sus malas- no fueron suficientes para digerir la idea del fin del orden tribal que, con sus clanes y subdivisiones, fue la única institución que reguló durante siglos la sociedad en las zonas de Tripolitania, Fezzan y Cirenaica.

Aún así, articular una fuerza capaz de competir militarmente con un Estado no se logra en un segundo y tiene que haber sido organizada y plasmada durante largo tiempo, quizás como parte de otro plan desestabilizador que las circunstancias del efecto dominó norafricano aceleraron.

Las acciones militares terrestres fueron combinadas con los discursos generados por las grandes corporaciones periodísticas de Europa y deEstados Unidos funcionales a los intereses petroleros de los países centrales.

La contribución mediática utilizada para estrangular al gobierno de Libia es transparente: desprestigiar al gobierno de Kadaffi ante el mundo para allanar el camino de la intervención armada de fuerzas multinacionales amparadas por las Naciones Unidas.

La invasión militar extranjera apuntaría a barrer de la faz de la tierra todo residual apoyo al régimen.

Muchos analistas denunciaron en los últimos días la carencia de imágenes de los supuestos bombardeos en Tobruk; Bengasi o Trípoli. Tampoco se vieron los miles de muertos anunciados en los partes noticiosos.

El 22 de febrero, las noticias fijaban en el orden de 300 a 400 el número de fallecidos.

Al día siguiente, el canal Al Arabiya Arabic afirmaba que el gobierno de Kadaffi había causado 10 mil muertos y 50 mil heridos por bombardeos en Trípoli y Bengasi.

Pero no se vieron ni rastros de bombardeos, ni de edificios dañados, ni de los restos de los aviones supuestamente abandonados por pilotos que prefirieron desobedecer antes que proceder con el bombardeo ordenado.

Lo que sí se vio corroborado por Telesur y Al Jazera- fue gente que apoyaba a Kadaffi en la Plaza Verde. Telesur y Al Jazera, presentes en Trípoli, son cadenas de otra matriz ideológica y sus informes confrontan con los de la prensa hegemónica internacional.

La estrategia mediática no se detuvo simplemente en destrozar la figura del líder libio sino que intentó capitalizar como bonus las mentiras tendidas sobre el Presidente de Venezuela Hugo Chávez acusándolo falsamente y desde el principio- de brindar asilo en Caracas a Kadaffi, cuestión por la que por supuesto- nadie pidió disculpas posteriormente.

La campaña informativa contra Kadaffi ha cobrado importancia fundamental porque sobre los informes periodísticos dudosos se fundó ladeterminación del Consejo de Derechos Humanos de Naciones Unidas (ONU) para condenar a Libia y suspender del organismo al país africano.

Es más, antes de votar, el mismísimo secretario de la ONU, Ban Ki-Moon citó reportes de prensa acerca de asesinatos indiscriminados, incluidos algunos contra soldados que se negaron a disparar contra los manifestantes antigubernamentales.

A nadie se le ocurrió la idea de mandar veedores seguramente convencidos de que lo que sale publicado en los diarios es siempre la verdad.

Es más, los mismos reportes han sido suficientes para acusar a Kadaffi en el Tribunal Penal Internacional de La Haya.

Lo gracioso del caso es que la mismísima Canciller de Estados Unidos,Hillary Rodham Clinton, ha apoyado la comparecencia del líder libio ante ese estamento jurídico sin siquiera ruborizarse por el hecho de que su país jamás apoyó someterse a ese organismo judicial. Una verdadera vergüenza.

Pero los medios hegemónicos no han hecho más que explotar una gran ventaja, como en el caso de Saddam Hussein antes de la invasión de Irak, Muammar Kadaffi es indefendible desde el punto de vista del imaginario occidental.

Después de lo de Lockerbie, y de haberlo visto montar su carpa beduina en las puertas de la ONU, el impoluto hombre blanco europeo está listo para creer cualquier cosa que le cuenten acerca del líder libio y también aceptará que se le haga llover plomo desde buques y aviones de combate.

La ventaja es aún mayor porque Muammar Kadaffi no es indefendible solo por esas liviandades.

En efecto, el perfil revolucionario de Kadaffi empezó a cambiar en 1992 cuando firmó un tratado con Rusia que abrió el mercado petrolero libio a las nacientes mafias moscovitas.

Posteriormente, entre 1995 y 2006, firmó pactos políticos, financieros y comerciales con el FMI, el Banco Mundial y con las multinacionales de de la Unión Europea, Estados Unidos y China.

Gracias a estas conductas, los europeos decidieron reivindicarlo desde 1996 y además de recibirlo y homenajearlo, firmaron con él pactos de extradición de “terroristas”, de concesiones petroleras, de control de la migración africana y le levantaron los embargos de armas en octubre de 2004, cuestión que abrió las puertas a pertrechos de origen español, italiano, británico y alemán.

En su discurso del 31 aniversario de la Revolución, Kadaffi notificó al mundo que renunciaba al “comportamiento revolucionario” que hacía de Libia un Estado Rebelde debido a que explicó- no aceptar la legalidad internacional impuesta por Washington implicaría el fin del país.

Congraciarse con Occidente no alivió la situación del pueblo libio. Una radiografía de Libia tomada un minuto antes de la actual situación de revuelta mostraría un país que no tiene soberanía alimentaria -importa a las multinacionales europeas el 75 % de los alimentos que consume-, con una tasa de desempleo del 30 % y de analfabetismo en un 18 %. Ni que hablar de la extrema pobreza.

Son estas las verdaderas razones por las que Kadaffi es indefendible y son de mucho más peso que meras cuestiones de imagen.

Aún así, la prensa necesita explicaciones más sencillas para justificar la guerra ante sus ciudadanos y, además, los países centrales no pueden desprenderse tan fácil de un personaje al que antes adularon para favorecerse con sus negocios sin que su hipocresía los ponga en evidencia.

El cuadro de crisis interna que hoy se compone con cruentos combates es la oportunidad esperada por las naciones europeas, cuyoobjetivo principal es asegurar el suministro del petróleo y de gas a su Unión.

Y en este orden de cosas Estados Unidos se apoderaría de las fuentes y de la comercialización del fluido.

La situación pone en aprietos a los gobiernos progresistas del mundo: no se puede defender a Kadaffi pero tampoco se puede avalar la intervención armada internacional en un país soberano.

De hecho, los antecedentes son lapidarios: no ha servido de nada en Haití; ni en Irak; ni en Afganistán ni en Somalia, países donde sólo se ha cosechado el desastre.

Ante situaciones de debacle interna de un país cualquiera correspondería la actitud de silencio stampa y no injerencia en asuntos extranjeros.

Pero cuando las Naciones Unidas van en camino de autorizar una intervención armada liderada por Estados Unidos la cuestión cambia sustancialmente y requiere de la firme condena diplomática de los gobiernos para frenar el intento de saqueo de los poderosos.

Nada de eso está pasando. La creciente concentración de buques estadounidenses en el Mar Mediterráneo parece ser demasiado importante como para que no se produzca la intervención armada en Libia en cuanto todas las armas estén en posición.

Solo la voz en solitario de Hugo Chávez se escucha en otro sentido, probablemente porque -más que diplomático o político- es en el fondo un soldado galvanizado con la impronta característica de las tropas paracaidistas: sería de cobardes culpar de las muertes en el país magrebí al Gobierno de Kadaffi sin conocer lo que está pasando .

Chávez también se anima a denunciar la maniobra en ciernes: Estados Unidos “está distorsionando las cosas para justificar una invasión. Se frotan las manos por el petróleo libio. Sobre Libia se teje una campaña de mentiras".


La voz del líder bolivariano se torna incómoda porque no filtra diplomáticamente ninguna verdad que por otra parte nadie ignora aunque insistan en mirar para otro lado: Porqué no condenan a Israel cuando bombardea Faluya y mata a niños y mujeres?; Quién condena a Estados Unidos por matar a millones de inocentes en Irak, en Afganistán, en el mundo entero?”.

Lo de Faluya parecería un error porque Israel no bombardeó la ciudad iraquí pero, sin embargo, existen testimonios de que fuerzas de Israel tomaron parte de la batalla. Otro dato es que en Faluya se usaron proyectiles de uranio empobrecido que hoy causan mortalidad inusual en la población.

Aún así, la campaña de mentiras sobre Libia parece ser más eficiente porque ha creado el sentido común de que en Libia se está produciendo una masacre contra un pueblo indefenso que se manifestaba en paz por sus derechos.

Nadie se ha movido para verificarlo y mostrar las imágenes al mundo. Da la sensación de que es una realidad creada y tiene la extraordinaria virtud de que muchísima gente quiere creerla, le conviene económicamente creerla.

También es el presidente bolivariano el único que ha acercado una propuesta de paz al convocar a la comunidad mundial a no dejarse llevar por los tambores de la guerra y buscar una “fórmula política” que sugiere- podría comenzar con una comisión internacional de buena voluntad países amigos de Libia- enviada para evitar una guerra civil.

La interesante propuesta ha sido aceptada sólo por Kadaffi y rechazada por su oposición, el Consejo Nacional Libio de Bengasi.

Al respecto, Mustafá Gheriani, encargado de la prensa del Consejo Nacional opositor sostuvo que “Tenemos una posición muy clara: es demasiado tarde, se ha derramado demasiada sangre. Sin embargo, como señal de que el Consejo Nacional Libio no está interesado en salidas pacíficas, el 2 de marzo solicitó a las fuerzas internacionales que implementen apoyo de fuego aéreo estratégico contra Kadaffi. Las repercusiones al plan Chávez no son todo lo entusiastas que cabría esperar de una comunidad internacional ávida de paz.Desde París, el ministro francés de Relaciones Exteriores, Alain Juppé, rechazó la idea de Chávez y recalcó que cualquier mediación que permita al coronel Kadaffi sucederse a sí mismo evidentemente no es bienvenida“.

El ministro de Relaciones Exteriores italiano, Franco Frattini, estimó que“será muy difícil” que la comunidad internacional acepte la propuesta del presidente venezolano.

Desde Europa, solo los socialistas españoles han acompañado tibiamente la iniciativa bolivariana. La canciller española, Jiménez sostuvo que, a pesar de no conocer a fondo la propuesta venezolana, estaría bien si sirve para ayudar. Sería el colmo que un gobierno de corte socialista como el del PSOE español dijese algo diferente.

Mientras los enfrentamientos entre los leales a Kadaffi y los rebeldes se intensifican, el secretario general de la Liga árabe, Amir Musa, sostuvo que en su organización se estaba considerando el plan de paz del presidente venezolano.

Desde Washington la respuesta negativa al plan de Hugo Chávez llegó elípticamente de boca del propio Barack Obama quién reiteró que Estados Unidos está listo para actuar inmediatamente: Será una decisión que tomaremos junto con la comunidad internacional.

Philip Crowley, vocero del departamento de Estado de Estados Unidos,fue menos diplomático: No se necesita que una comisión internacional le diga al coronel Khadafi lo que tiene que hacer por el bien de su país, y la seguridad de su pueblo. Es claro que Estados Unidos no quiere salida pacífica.

En general se entiende la apatía: la propuesta viene de Chávez eterno postulante a ser el próximo blanco- y anularía un lucrativo negocio que la comunidad internacional ya cuenta en sus balances. Pero ¿y si Brasil apoyara la propuesta venezolana? ¿Y si Sudamérica en bloque la apoyara?

En ese sentido, algunas fuentes señalaban al ex presidente brasileño Luiz Inacio Lula Da Silva como un mediador de consenso internacional y, los países de la Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (ALBA) apoyaron la propuesta de paz.

Resulta interesante pasar revista a las opiniones tomadas de Reuters- que despierta la propuesta de Hugo Chávez entre los miembros del establishment mundial.

Chistophe Barret, analista, Credit Agricole CIB de Londres opina que el plan parece muy vago y no creo que sea considerado seriamente.

Samuel Ciszuk, analista de Oriente Medio, IHS Energy: No creo que otro líder relativamente extremista que es aliado de Kadaffi tenga una oportunidad de ser aceptado como mediador de paz. Es muy poco probable que funcione.

Olivier Jakob, de la firma de investigación suiza Petromatrix: Chávez no tiene mucha credibilidad, el único valor de esa propuesta sería que ofreciera una salida honorable para el clan Kadaffi.

Carsten Fritsch, analista de Commerzbank en Frankfurt: Es altamente improbable que una propuesta de paz de Chávez pueda funcionar. Tim Riddell, jefe de análisis técnico de ANZ en Singapur: Si sale de Chávez, puede no tener ningún grado de sustancia. Obviamente, estas gentes derrochan un optimismo contagioso.

El fondo de la cuestión no es el mismísimo Kadaffi sino lo que se vendría después de un traumático y en este estado de cosas casi seguro- derrocamiento del líder.

Y no hay que ser adivino para visualizar lo que se viene si el plan de paz fracasa: una invasión extranjera someterá a Libia a un baño de sangre concreto que las cadenas informativas del mundo ignorarán como enIrak, Afganistán o Gaza- y el Consejo de Seguridad de la ONU no se reunirá velozmente como lo ha hecho ahora para derrocar al líder libio.

En lo comercial, las potencias que secunden la invasión se repartirán el botín petrolero y dejarán a los libios -que hoy piden apoyo de fuego extranjero- en su inhóspito desierto para que lo transiten en camello y tribalmente como hace mil años, mientras sus recursos son esquilmados hasta el tuétano.

FUENTE: soydondenopienso - http://wp.me/poKd-5EG

Céline sous la faucheuse situationniste

Céline sous la faucheuse situationniste

par Eric Mazet

Ex: http://lepetitcelinien.blogspot.com/

Tous les lâches sont romanesques et romantiques, ils s’inventent des vies à reculons...”
Féerie pour une autre fois.

Je pensais ne plus écrire sur Céline avant quelque temps, mais un éditeur m’envoie un livre avec ses compliments: L’Art de Céline et son temps, d’un certain Michel Bounan que je ne connais pas. Dans la même collection, dont la qualité de finition m’avait séduit, M. Bounan a déjà publié Incitation à l’autodéfense, titre quelque peu inquiétant par sa brutalité paranoïaque. N’étant pas un de ces céliniens médiatiques, mais plutôt un chercheur de dates pour notules, la courtoisie de l’envoi me flatte. Je me dois d’y répondre. Et puis la couverture, avec la lame XIII du tarot de Marseille, celle de la mort en marche, éveille mon attention. La première lame, celle du Bateleur, moins morbide, plus célinienne, aurait aussi bien présenté ce livre, puisqu’elle évoque autant Bagatelles que Mort à crédit, comme la lame nommée “Le Mat”, avec son fou en marche, canne à la main et baluchon sur l’épaule, accompagné d’un chat ou d’un chien, peut aussi bien illustrer Voyage, D’un château l’autre ou Rigodon.
La quatrième de couverture aguiche le lecteur ignorant: “La bonne question n’est pas de savoir comment un libertaire en vient à s’acoquiner avec des nazis, mais pourquoi ce genre de personnage croit bon de se déguiser en libertaire”. Je suis d’accord avec M. Bounan: si Céline était un nazi, alors, à la poubelle ! Qu’on n’en parle plus. Et M. Bounan le premier. J’ai autant de répulsion que lui, j’imagine, quand on me montre le visage du nazisme ou du racisme au cinéma. La vie quotidienne, fort heureusement, m’en préserve. Je me suis toujours méfié des majorités; sinon je ne serais pas venu à Céline. Mais je n’ai jamais cessé de prêcher les vertus de la tolérance, du respect des plus faibles, par simple souci d’équité. Nous sommes sans doute, M. Bounan et moi, d’accord là-dessus. Ce n’est déjà pas mal.
Pour le reste, je vais paraître à M. Bounan bien désuet, décevant, arriéré. Tous les prêcheurs politiques m’ennuient. D’où qu’ils viennent, les politiciens sont des charlatans, attachés à gamelle. Mais écoutons M. Bounan. Sa thèse est simple. Céline n’est qu’un prétexte, un appât, à peine un exemple. M. Bounan est un “situationniste” qui explique les origines de la Seconde guerre mondiale par le financement d’une secte, les nazis, par des entreprises capitalistes. Des provocateurs, nervis de ces banquiers, ont désigné les Juifs comme fauteurs de guerre, à seule fin de faire diversion. Céline est de ceux-là. Après-guerre, les mêmes responsables ont gardé le pouvoir, sont devenus les juges de leurs anciens nervis, et financent derechef des courants antisémites pour occulter leurs nouveaux crimes contre l’humanité. Céline ne fut qu’un agent provocateur à leur solde, par appât du gain, et les céliniens d’aujourd’hui sont tous suspects d’antisémitisme ou de révisionnisme. C’est un résumé de notre sombre XXe siècle, ficelé par un “situationniste” qui a choisi Céline comme marque commerciale, afin d’attirer le chaland.
Plus inspiré par la musique, la peinture et la poésie que par la politique, je trouve ce discours bien mécanique, abstrait, fallacieux. La logique paranoïaque est toujours impeccable, aussi attrayante que les poupées russes qui s’emboîtent. Je ne sais si M. Bounan est infirmier psychiatrique ou psychanalyste situationniste. Il est surtout du genre homo politicus. Dès lors, en littérature nos goûts et nos lectures divergent . Pour moi, Céline n’est pas plus libertaire qu’il n’est nazi. Son apport à la littérature, son défi, sa gageure, ne se situent pas à ce niveau. Donc, la question initiale, de mon point de vue, est caduque. Et comme M. Bounan l’a écrit page 61: “Une question fausse ne peut recevoir que des réponses absurdes”. Pour lui, Céline n’est qu’un provocateur antisémite, du début à la fin. Un écrivain politique, un menteur, un tricheur, obnubilé par l’argent. La thèse n’est pas nouvelle. On y retrouve Alméras, Bellosta, Dauphin, lus comme nouveaux évangélistes. Citations non contrôlées, lectures de seconde main, diffamations répétées.
M. Bounan croit-il vraiment qu’on quitte la sinécure d’une clinique à Rennes, et puis d’un poste international à la SDN, pour faire fortune dans un dispensaire de banlieue en se lançant dans un énorme roman? Le risque était grand... M. Bounan ne voit que recettes à la mode dans Voyage et dans Mort à crédit. Croit-il qu’un écrivain, uniquement motivé par l’appât du gain, passerait quatre années à écrire un premier roman, puis quatre années encore pour écrire le second, en offrant une révolution esthétique digne des plus grandes révolutions littéraires des siècles passés? On ne devient pas l’égal de Rabelais ou de Victor Hugo avec des recettes de bistrot.
M. Bounan s’encolère, congestionne, du fait que le docteur Destouches, dans son étude sur “L’Organisation sanitaire aux usines Ford” , recommande en 1929 aux mutilés ou aux malades de ne pas s’exclure de la société, de refuser d’être des chômeurs, de ne pas devenir des assistés, mais de continuer à travailler dans la mesure de leurs possibilités, aidés par une médecine préventive, sociale, adaptée, et non intimidante, sanctionnante, mandarine. M. Bounan s’oppose-t-il aujourd’hui à la réinsertion des handicapés dans le monde du travail? Cela le révolte encore quand Louis Destouches demande la création d’une “vaste police médicale”. Sans doute le mot “police” n’évoque-t-il pour M. Bounan que le slogan “CRS-SS”, slogan que Cohn-Bendit lui-même trouve aujourd’hui ridicule. M. Bounan qui a écrit un livre sur Le Temps du sida doit savoir que les plus menacés ont dû créer leur propre “police”, changer d’habitudes, de mentalité et d’attitude vis-à-vis de la sexualité. Lorsque Céline affirme dans Les Assurances sociales que “l’assuré doit travailler le plus possible, avec le moins d’interruption possible pour cause de maladie” , M. Bounan oublie de mentionner que Céline n’envisage cette phase qu’après une lutte plus efficace contre les maladies par une refonte de la médecine. Céline devançait par là les thèses de “l’anti-psychiatrie” qui choisit d’insérer le “malade” dans la société au lieu de l’exclure. Avec M. Bounan, on croirait lire le petit catéchisme d’un homéopathe fanatique vitupérant les généralistes ou les chirurgiens ayant parcouru l’Afrique comme le fit le Dr Destouches. Notre situationniste oublie que Clichy, à l’époque, c’était le tiers-monde. Que pour sortir du fatalisme de la maladie et de la misère, de l’alcoolisme et de la syphilis, il fallait se livrer à une “entreprise patiente de correction et de rectification intellectuelle”. Médicale, humaniste, sociale, évidemment, comme le souhaitait le docteur Destouches, et non pas répressive, policière, punitive, comme l’insinue M. Bounan. Ce texte a d’ailleurs été approuvé et défendu en 1928 devant la Société de médecine de Paris - et M. Bounan passe ce fait sous silence - par le Dr Georges Rosenthal qu’on a du mal à imaginer nazi.
Il faut se rappeler qu’en 1918 les Américains avaient envoyé en Bretagne la Mission Rockefeller pour lutter contre la tuberculose qui faisait cent cinquante mille morts par jour dans le monde. C’est là que Louis Destouches, embrigadé dans cette croisade, cette “éducation populaire”, apprit, devant un public d’ouvriers, à condamner l’alcoolisme, “principal pourvoyeur de la tuberculose”, et non chez on ne sait quel folliculaire antisémite dont les attaques seront tantôt dirigées contre l’alcool, tantôt contre les Juifs. Était-ce vouloir enrégimenter les poilus de 14 dans un monde totalitaire que de vouloir leur épargner un deuxième fléau mortel en 1918 en appelant à la création d’écoles d’ infirmières visiteuses qui se rendraient chez les malades? Tous ces projets avaient été formés outre-atlantique par les professeurs Alexander Bruno et Selskar Gunn, médecins de la mission Rockefeller. Était-ce tenir des discours policiers ou nazis que de demander la construction de dispensaires anti-tuberculeux, et de parler en 1919 “au nom de la Patrie si réprouvée, au nom de l’Avenir de notre race” comme le faisait alors le comité de la mission? C’était le langage d’une génération formée aux études latines. Ni dans les tranchées de Verdun ni dans les livres d’histoire, on n’usait des codes “politiquement correct”qui pallient l’inculture de nos critiques.

La suite très prochainement...

Eric MAZET
Le Bulletin célinien, n° 175, avril 1997, pp. 15-22.

Michel Bounan, L’art de Céline et son temps, Éd. Allia.
 
Céline sous la faucheuse situationniste (II)

 

 

Feminism & the Destruction of the West

Feminism & the Destruction of the West:
Steve Moxon’s The Woman Racket

Richard HOSTE

Ex: http://counter-currents.com/

Steve Moxon
The Woman Racket: The New Science Explaining How the Sexes Relate at Work, at Play and in Society
Charlottesville, Va.: Imprint Academic, 2008

womanracket.jpgMost of my readers would agree that the West’s modern political correctness regarding race and gender is an insult to the intelligence of anyone who has given any thought to human nature and its evolutionary source. So the triumph of the PC ideology needs an explanation. With regards to feminism, Steve Moxon thinks he has an answer. In The Woman Racket, he looks to evolutionary psychology to shed light on our prejudices and documents how they lead to misperceptions about the sexes and how that in turn leads to failed policy.

The Hatred of the Beta Male

First, there was asexual reproduction. One day, mother nature brought two proto-gametes together, and they (how?) ended up mixing. This process gave an advantage to the offspring by diluting replication errors (the majority of mutations are harmful). The two gametes were not exactly the same size and by natural selection eventually became polarized. The larger ones, being less numerous and harder to produce, became the “limiting factor” in reproduction. The proto-sperms, on the other hand, became numerous, competitive with one another for proto-eggs and “cheaper.”

This far-fetched story of the origins of sex explains gender differences. Little boys, like little sperm in abiogenesis, wrestle and compete in sports. As adults, mating with a female that has unfit genes costs less (or did, before the government or at least culture stepped in) than the equivalent mistake would for a female so they are less picky sexually. Eggs are expensive, sperm is cheap. That’s why we’re most horrified when women and children, the most genetically valuable, are killed in war.

The story gets even more interesting than that. For the species to survive, nature still wants those with the best genes to reproduce. Since the male world is where competition is, males have a wider distribution of talents. In numerous traits, the male bell curve has wider tails while females are clustered near the middle. People want the males who are at the bottom, or even the vast majority that aren’t alpha, out of the gene pool, and we have a subconscious contempt for them. Cultural norms enforce this hierarchy. There’s a Saturday Night Live skit where the difference between a man who gets a date and one who gets charged with sexual harassment is looks and charm. The male hierarchy is rigorously enforced by both sexes. This “good of the species (or at least race)” explanation goes further than Dawkins’s more simplistic selfish gene model in explaining why for example humans are so ready to submit to hierarchies even against their interests. The result is that while just about any woman can be sure to find male attention somewhere, there is no such consolation for low-ranking males.

Moxon challenges conventional wisdom that says it is women that are and have been historically disadvantaged. He wonders why men being the only ones allowed to engage in work, which for most of history was much more hellacious than the worst jobs today, is seen as an advantage. And even if being able to work is an advantage, up until the present era it was necessary for one person to stay home to manage the household. This is nature’s division of labor and the basis of primate life. In pre-historic times things were even worse for men. In some groups of hunter-gatherers 50% or more would be killed in violent combat while all women who were healthy enough could expect to survive to adulthood.

To ask whether men or women are “advantaged” is as meaningless as wondering if infants are advantaged relative to their grandparents. The sexes live in different worlds, and each is happier living a life more congruent with its respective nature. Trying to bridge them has been a disaster. In Britain the percentage of women engaged in full-time permanent work is no greater than it was 150 years ago. Moxon provides evidence that this is due to women’s choices rather than discrimination. In fact, in 1996 Riach and Rich sent out similar résumés to employers with only the sex of the applicant being different. ‘Emma’ got four times as many job offers as ‘Phillip.’ Women being less inclined to work is predicted from an evolutionary perspective. Since a woman’s mate value is based on her youth and beauty rather than status, working for any reason beyond getting the bare essentials for life is pointless.

Perception and Reality: Rape and Domestic Violence

There are two chapters in this book at the start of which the author makes extraordinary claims. The reader is eventually shocked to find that the evidence is there. First, false claims of rape are at least as common as the real thing. The Home Office in England investigated rape claims in 1999 and found that 45% were false charges; the woman retracted completely. This is only a low end number of rape charges that are false, since one would have to think that not every woman who lied eventually admitted it. Investigations in the UK, New Zealand, and the US show that police officers with experiences in rape cases believe that 50-80% of claims are false. Compare the media attention given to women who are raped compared to men who are wrongly convicted.

Studies show that the number of rapes in US male prisons dwarfs all cases on the outside. Yet, it’s a joke in our society, and some even see it as criminals getting their just desserts. It’s really a grotesque thing to laugh at, considering the AIDS epidemic in US prisons making a stint of any duration in jail a possible death sentence. Evolutionary psychology tells us why male rape is funny while a person making a joke about female rape is banished from respectable society. A man who rapes a woman is violating the rules of the male hierarchy by gaining a mate that his genes don’t merit, and our nature makes this objectionable to us.

The second shocking claim is that the majority of instances of domestic violence, even the serious stuff, is female on male. Men who aren’t psychopaths have a natural aversion to hitting women, while women have no aversion to hitting men. They can do so knowing that the man won’t hit back and that when the cops come they’ll be the ones believed no matter what. The cultural Marxists and feminists use our natural favoritism towards women to make men into an oppressor class. Reality says that so-called violence towards women isn’t part of some “patriarchy,” but largely a myth.

The War on the Family

Feminists demand “equality” only when it’s convenient for women. They complain about the lack of women CEOs and political leaders but never about the lack of female mechanics or plumbers. Women demand equal pay but after divorce should get 50% of what the man earns. All that aside, the government’s intrusion into family life in the name of feminism has been the greatest disaster of all. Moxon focuses on his native England but the same story could be told of any Western country.

In 2007, former Labor minister for welfare reform Frank Field calculated that a woman with two children working 16 hours a week for minimum wage receives after tax credit as much as she would if she was living with a man and they worked 116 hours a week between them. With these kinds of incentives for reckless and irresponsible behavior it’s not a wonder why the number of out-of-wedlock births in Western societies has multiplied in the last few decades but why most white children still end up in two parent households. Moxon says that human nature can’t be changed, but he’s too optimistic. Harpending and Cochran’s The 10,000 Year Explosion: How Civilization Accelerated Human Evolution shows us that evolution in civilized societies can happen very quickly. Each generation of Westerners is going to be less intelligent, less responsible, and less moral the longer the welfare state and feminism survive.

Family courts show the same bias against men that the rest of modern political life does. Women initiate 80-90% of divorces (with the financial incentives no doubt playing a part in the decision), but men are assumed to be the guilty party. The latter are responsible for paying child support but have no guarantee of seeing their own children. All of a sudden, equality goes out the window, and men are required to be providers for women who no longer want them. Judges have even ruled that men may be forced to pay for children that aren’t even theirs. In the US a man can at least get a prenuptial agreement, but in England they aren’t even enforceable in court. It bears repeating: after reading The Woman Racket and investigating feminism’s influence on the law and culture the reader won’t wonder why the modern family has been breaking apart but how it even survives at all.

Another White Man’s Disease

Moxon’s theory of women being favored, like many things, makes sense in the Western world but not universally. He says about Middle Eastern culture

The very different experience of Muslim and Hebraic cultures–where social practices are derived primarily from canonical text rather than the codification of biological imperatives–is the exception that proves the rule. Indeed a plausible argument could be made that the ‘patriarchal’ moral and legal codes deriving from the ‘religions of the book’ are an attempt to redress the imbalance revealed by the practice of ‘natural’ societies.

But doesn’t that seem backwards? Wouldn’t we expect that culture and religion would work with a group’s nature instead of “fixing imbalances?” Kevin MacDonald makes the case in his paper “What Makes Western Culture Unique?” that inherent racial differences are reflected in and reinforced by religious and cultural practices. Like with the question of race and IQ, it is more reasonable to assume differences than similarity in the kinds of societies we expect different groups to create. I wonder if Moxon really believes that Afghans or Saudis are inherently just as likely to fall for “The Woman Racket” and adopt society destroying feminism as Swedes are.

Racial differences can also help explain why no group of whites has reacted to incentives for irresponsibility the way black Americans have. In 2007 the black out-of-wedlock birth rate hit an all-time high of 72%. Africans are not only looser sexually but have different ideas about the obligations of men and women. Steve Sailer writes that in the West “feminists complain that men lock women out of the world of work. But in Africa, men have always ceded most of the world of work to women.” We see the same thing with regards to out-of-wedlock birth rate to a lesser extent with America’s growing Latino population. East Asians may have birth rates as low as the West, but you still don’t see Western style feminism or rampant anti-men discrimination. We all share certain qualities going back to the primordial ooze, but different environments have had plenty of time to tweak our differences since then. While there are pluses and minuses to each system, feminism seems to be like racial masochism: a curse that only affects whites.

Moxon may have been smart to avoid the racial issue here. For a mainstream book you have to pick your battles. It’s easier to get people to accept gender differences than it is to accept ones having to do with race. After all, many of us don’t have much contact with other races but we all have at least some experience with the opposite sex. We don’t know what the future holds but what’s certain is that the current system can’t last. With the IQ and productivity of nations falling due to immigration and differential birthrates and the rapid spread of inferior genes due to relaxation of selection and government subsidies the question isn’t if the collapse is coming but how soon.

Originally published at HBD Books, June 3, 2009.

00:10 Publié dans Livre, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, sociologie, féminisme, etats-unis, steve moxon | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Urheimat: alle origini del Popolo Europeo

Urheimat_ipotesi.png

Urheimat: alle origini del Popolo Europeo

Molteplici le teorie sulle origini etniche, addirittura c’è chi sostiene che gli Ittiti provengano dal popolo dei Chatti, stanziati in Europa tra Reno e Weser

Gianluca Padovan

Ex: http://rinascita.eu/ 

L’improbabile origine asiatica
La questione più dibattuta tra archeologi e linguisti è la sede originaria (dal tedesco Urheimat) dei cosiddetti “Indoeuropei”, popolo che tra il IV millennio a. e il I millennio a. sembra comparire, oltre che in Europa, anche in Asia e in Africa. Ma, inizialmente, si pensa che tale popolazione provenga dall’India e approdi in Europa foriera di cultura e tradizione: cosa mai avvenuta. Così pure si desidera vedere la provenienza di genti, che fanno fiorire culture sul suolo europeo, dalle steppe e dalle tundre dell’est e dai deserti di sudest, basandosi più che altro sui testi biblici e sulla propria religione. A mio avviso il concetto espresso nella frase “ex Oriente lux” è da riconsiderare e soprattutto da evitarne la pedissequa e acritica applicazione.
Alcuni ritengono che la patria originaria sia da ricercarsi nell’Asia Centrale, in un territorio compreso tra il Turkestan e il Pamir, altri nella cosiddetta Russia Europea, ovvero ad ovest degli Urali. Ma vi è chi ritiene che l’ “Urheimat” sia l’Europa del Nord. Oggi i più tendono a considerare che essa sia da collocarsi tra la Germania del Nord e l’Elba e la Vistola, fino alle steppe che vanno dal Danubio agli Urali, quasi in una sorta di compromesso. In buona sostanza la provenienza della luce culturale e sociale è ancora da definirsi e, sostanzialmente, le idee al proposito rimangono varie anche e soprattutto in campo accademico.
Ad esempio, uno dei luoghi comuni dell’Antropologia è l’origine asiatica degli “Indoeuropei”. E a sostegno della tesi della provenienza asiatica vi è la questione del cavallo. Si afferma che esso è addomesticato e allevato nelle grandi pianure dell’est e del sudest asiatico e da qui introdotto in Europa. In realtà il cavallo è già noto almeno fino dal paleolitico superiore, con attestazioni, ad esempio, in Scania (Svezia meridionale). Ma sulla questione si potrebbero leggere fiumi di parole sia pro che contro.
Calvert Watkins scrive: “Molti studiosi ritengono che la zona della steppa siberiana a nord e a est del Mar Nero sia stata, se non la ‘culla’ originaria degli Indoeuropei, almeno un’importante area di sosta negli spostamenti verso ovest nei Balcani e oltre, verso l’Anatolia e verso il sud e poi verso l’est nell’Iran e in India, a cominciare dalla metà del quinto millennio a.C. Questa è quella che viene chiamata dagli archeologi cultura Kurgan, dalla parola russa per i suoi caratteristici monumenti o tumuli sepolcrali” (Watkins C., Il proto-indoeuropeo, in Campanile E., Comrie B., Watkins C., Introduzione alla lingua e alla cultura degli Indoeuropei, Il Mulino, Bologna 2005, p. 49). Tali teorie sono basate anche sugli scritti dell’archeologa americana di origini lituane Marija Gimbutas.
Innanzitutto è probabilmente da ricercare in Europa il fenomeno del megalitismo, che ha lasciato sul territorio monumenti a tumulo che si perpetuano nel tempo e anche all’esterno dei confini continentali. L’argomento è più che noto ed è superfluo riprenderlo, ma un passo è doveroso riportarlo: “L’architettura territoriale neolitica realizza i suoi capolavori nelle regioni europee che costeggiano l’Atlantico e il Mare del Nord - la facciata atlantica europea - dal Portogallo alla Svezia. Gordon Childe ha avuto l’intuizione di rilevare che in Europa i grandi centri dell’architettura megalitica corrispondono alle regioni in cui le sopravvivenze paleolitiche sono più numerose e meglio attestate. Perciò c’è forse un rapporto, sconosciuto e mediato dal tempo, di educazione, atteggiamento e cultura tra i pittori delle caverne paleolitiche e i costruttori di monumenti megalitici. È significativo ricordare il profondo cambiamento di opinione, nella comunità archeologica, sulle origini delle culture megalitiche europee. In passato si pensava che derivassero dalle grandi civiltà urbane del Vicino Oriente. Attraverso i sistemi moderni di datazione al radiocarbonio Colin Renfrew ha potuto dimostrare che i manufatti europei risalgono a prima del 4000 a.C. e sono “creazioni autonome, uniche nel loro genere: i più antichi monumenti di pietra eretti al mondo”. Molte costruzioni furono cominciate nel V millennio a.C. e modificate fino al I millennio a.C.” (Benevolo L., Albrecht B., Le origini dell’architettura, Editori Laterza, Bari 2002, p. 97).
 
La forza culturale Europea
Così ricorda Romualdi: “L’espansione della cultura nordica nella Russia centrale e meridionale si lascia seguire attraverso la cultura megalitica di Volinia, quella del medio Dnepr e quella di Fatyanovo: tutte queste culture sono caratterizzate da ceramica globulare o cordata e da asce da battaglia. Esse invadono il territorio dei cacciatori ugro-finnici della ceramica a pettine, e premono su quello degli agricoltori della ceramica dipinta di Tripolje. Queste invasioni sono state appassionatamente negate dalla scuola archeologica sovietica di Marr e compagni, pei quali l’esistenza di una Urheimat indoeuropea era “un pregiudizio borghese, esattamente come la fede nell’esistenza di Dio” e per i quali le invasioni indoeuropee facevan parte della mitologia capitalistica” (Romualdi A., Gli Indoeuropei, Edizioni di Ar, Padova 1978, p. 29).
E ancora Romualdi sottolinea l’improbabilità di forti migrazioni da est verso ovest, apportatrici di caratteri culturali: “Ci si trova sempre di fronte alla vaga suggestione delle ‘orde indoeuropee irrompenti nelle steppe euroasiatiche’, contro la quale già Hermann Hirt aveva obiettato che a nessun popolo delle steppe è mai riuscito di diffondere lingue in Europa” (Ivi).
Herman Hirt, nel suo Die Indogermanen, afferma: “L’agricoltura può nutrire su uno stesso territorio assai più uomini dei nomadi delle steppe. È in grado di produrre forze sempre nuove che rafforzano e vivificano la prima corrente. L’assalto dei popoli delle steppe può abbattersi straordinariamente violento, può distruggere come una fiumana di lava ma, poiché non ha nulla dietro di sé, si riassorbe ben presto nella sabbia” (Hirt H., Die Indogermanen I, S. 190; in Romualdi A., op. cit., p. 70). Se qualcuno nutre dei dubbi, guardi che cos’hanno lasciato, ad esempio, gli Unni in Europa: solo un ricordo e per giunta negativo.
Fin dagli albori della storia in Asia e nell’Africa del Nord si incontrano Europei in quanto minoranze che riescono a imprimere una propria impronta alla storia locale. La lingua che diffondono è quella di una aristocrazia conquistatrice, probabilmente poco rispecchiante i multiformi aspetti della vita quotidiana, ma in grado di perdurare nel tempo.
 
Ittiti, Hittiti, Hatti o Chatti
Rimanendo cauti su traduzioni, trascrizioni, vocalizzazioni più o meno azzeccate, e interpretazioni, parrebbe che la terra di Hatti o di Chatti sia quella occupata dagli Ittiti, che verrebbero così scritti: Hittites, Héthéens, Hetiter, etc. Il territorio, o patria di origine o di semplice sviluppo, è stato localizzato nella penisola anatolica, ad est dell’attuale città di Ankara, antica Angora, capitale della Turchia, ed è la regione detta Hatti. La città principale è Hattusa, o Chattusa, vecchia Boğhazköy (“villaggio nella gola”), odierna Boğazkale. Ma la domanda canonica rimane comunque la seguente: da dove provengono gli Ittiti? Anche qui le ipotesi, ognuna con i suoi bravi dati a sostegno, sono varie. All’occhio di un profano come me sono tutte ugualmente interessanti e valide. Ma una mi ha colpito per la sua originalità e, senza che la si prenda troppo sul serio, la riporto semplicemente perché mi piace, invitando le persone competenti a rifletterci sopra. C’è chi sostiene che gli Ittiti provengano dal popolo dei Chatti, stanziati in Europa tra Reno e Weser. Alcuni linguisti sostengono che varie parole ittite derivino da una forma di linguaggio “antico-alto-tedesco” (Lehman J., Gli Ittiti, Garzanti, Milano 1997, p. 61). Fermo restando che la lingua ittita appartiene alla “famiglia indoeuropea” (meglio identificabile come Famiglia Europea), non basta l’assonanza dei nomi a fornire dati probanti: “Tuttavia non ci basiamo solo su questo. Theodor Bossert, una delle autorità dell’ittitologia, ha pubblicato nel suo Alt-Anatolien (Anatolia antica) una mappa in cui sono registrate tutte le località archeologiche dove sono state rinvenute divinità raffigurate su un toro o nell’atto di cavalcarlo. È una traccia lineare che dalla Siria, oltrepassando Boğhazköy, corre lungo il Danubio fino al Reno, piegando per una sua parte anche verso l’Italia. Un bellissimo esemplare di epoca romana, raffigurante questa divinità ittita con tutti i suoi attributi (fascio di saette e doppia ascia) a cavallo del toro, è stato trovato all’inizio del secolo a Heddernheim, che oggi è un quartiere di Francoforte sul Meno. Werner Speiser forse esagera, quando nel suo Vorderasiatische Kunst (Arte dell’Asia Anteriore) del 1952 sostiene che gli ittiti, con le loro teste e i lunghi nasi vigorosi, avevano un aspetto addirittura “falico” (cioè vestfalico); ma se si accetta la tesi di fondo c’è da riflettere. In definitiva anche i Galati dell’Asia Minore, cui scriveva l’apostolo Paolo, sono parenti dei celti nordeuropei” (Ibidem, pp. 74-75).
 
Caratteri distintivi
Leggendo nei vari testi e osservando le testimonianze della loro cultura possiamo vedere che gli Ittiti hanno la fronte alta e arrotondata, il naso dritto è senza l’angolo di attaccatura e i capelli sono tendenzialmente sciolti, lunghi e diritti. Possiamo ravvisarvi dei connotati “greci” come per esempio il naso? Attenzione: riferendosi agli Ittiti le iscrizioni egizie li descrivono aventi capelli chiari o probabilmente castano-chiari; inoltre c’è chi ha la barba, tagliata in varie fogge, verosimilmente a seconda della moda del momento. Per curiosità andiamo a vedere che cosa ci dice Tacito a proposito dei germanici Chatti, i quali sono stanziati a nordest del fiume Reno: “abitano il territorio che comincia dalla selva Ercinia, in luoghi non così pianeggianti e palustri come le altre regioni nelle quali si estende la Germania; infatti vi continuano i colli, che a poco a poco si fanno più rari, e la selva Ercinia continua insieme ai suoi Chatti e alla fine li mette al sicuro. La conformazione fisica è più resistente, solide le membra, truce l’aspetto, maggiore la forza d’animo. Possiedono - per essere dei Germani - molto raziocinio e abilità: mettono a capo delle truppe condottieri scelti, ubbidiscono ai comandanti, mantengono il loro posto nelle file dell’esercito; sanno riconoscere l’opportunità favorevole, ritardare gli attacchi, distribuire opportunamente le occupazioni della giornata e fortificarsi di notte; ascrivono la fortuna alle cose dubbie, e invece il valore alle cose sicure, e, cosa ben rara e concessa soltanto alla disciplina romana, ripongono maggior fiducia nel comandante che nell’esercito. La loro forza militare risiede interamente nella fanteria, che oltre alle armi caricano anche di arnesi da lavoro e vettovaglie: gli altri li vedi andare in battaglia, i Chatti in campagna militare. Rare presso di loro le scorrerie e scaramucce. Ottenere rapidamente la vittoria e altrettanto rapidamente ritirarsi è tipico del combattimento a cavallo: la velocità è connessa al timore, la ponderatezza invece alla costanza” (Tacito C., Germania, Risari E. (a cura di), Mondadori Editore, Milano 1991, 30, 1-3).
Tacito sottolinea quindi la capacità dei Chatti di possedere due cose non comuni tra Germani e Celti, che sono la ponderatezza, la costanza, la disciplina e la logistica. Inoltre spiega che dalla tribù dei Chatti, nel 38 a., si staccano i Batavi per andarsi a stabilire alla sinistra orografica del fiume Reno, quindi nel territorio occupato dai Romani, ma da questi “non subiscono l’umiliazione di pagare tributi, né sono oppressi dagli esattori; sono esenti da oneri di imposte e da contribuzioni straordinarie e tenuti in serbo soltanto per il combattimento; li si destina alla guerra come fossero armi da offesa e da difesa” (Ibidem, 29, 1).
 
Arii o Ariani.
Con il nome di Arii o di Ariani si designano comunemente le genti di lingua “indoeuropea” che dilagarono nelle attuali regioni dell’Iran e dell’India del nord. Taluni hanno sostenuto che si tratta di genti provenienti da nord o da est del Mar Nero, altri da settori ad ovest che oggi portano il nome di Romania e Ucraina. Nel corso del XIX sec. altri studiosi indicano invece come ariani i popoli di lingua europea, di razza bianca e in particolare quelli provenienti dalle regioni del Nord Europa.
Ad ogni buon conto non si è stabilita, o non si è voluta stabilire, con esattezza la loro terra d’origine, andando a negare l’esistenza di una cosiddetta “razza ariana”. Dagli Anni Trenta in avanti, e soprattutto a conclusione della Seconda guerra mondiale, si tende ad assimilare il termine di ariano con le teorizzazioni sulla razza e le formulazioni e le applicazioni delle cosiddette “leggi razziali”. Pertanto l’argomento viene accantonato come scomodo e inopportuno.
Ecco un’altra curiosità che ci viene dal passato tramite Tacito e ancora sui Germani: “Io, personalmente, condivido l’opinione di chi ritiene che le popolazioni della Germania non si siano mescolate con altre genti tramite matrimoni, e che quindi siano una stirpe a sé stante e pura, con una conformazione fisica propria. Da ciò deriva un aspetto simile in tutti, nonostante il gran numero di individui: occhi azzurri e torvi, capelli biondo-rossastri, corpi saldi e robusti, in grado però di costituire una massa d’urto: la loro capacità di sopportare prestazioni faticose è di gran lunga inferiore, e non sono avvezzi a tollerare la sete e il caldo; il clima e la configurazione del territorio li abituano infatti ad adattarsi al freddo e alla fame” (Ibidem, 4, 3).
In particolare, Tacito parla della numerosa tribù dei Suebi, costituita da più tribù: “Attraversa e divide il paese dei Suebi una catena continua di montagne, al di là della quale abitano numerose genti; tra di esse è ampiamente diffuso il nome di Lugi, applicato a molte tribù. Basterà qui ricordare le più forti: Harii, Helveconi, Manimi, Helisi, Nahanarvali” (Ibidem, 43, 2). Stando ad alcuni studiosi la catena montuosa è stata individuata nei Carpazi occidentali e i territori nelle odierne Slesia e Polonia, dalla Vistola all’Oder; inoltre si esprime perplessità sul fatto che fossero della tribù dei Suebi, propendendo per quella degli Slavi.
Vediamo ora cosa ci dice Tacito di una tribù in particolare, quella degli Harii: “Per tornare agli Harii, alla forza per la quale superano le popolazioni sopra elencate aggiungono un’aria truce, e accrescono l’innata ferocia con artifici e con la scelta del momento opportuno: neri gli scudi, tinti di scuro i corpi, scelgono per l’attacco le notti più buie: un esercito di spettri che incute terrore col suo aspetto tenebroso. Non c’è nemico in grado di fronteggiare quella vista tremenda e quasi infernale. Infatti in qualsiasi combattimento i primi a essere sconfitti sono gli occhi” (Ibidem, 43, 4).
Gli studi delle nostre origini e quindi delle popolazioni che abitarono il continente europeo servono allo sviluppo delle conoscenze, nel senso più ampio del termine. Questo porrà probabilmente dei limiti a quello che fu propugnato fin dall’Ottocento come “pangermanesimo”, a cui Stalin oppose, nella prima metà del secolo successivo, il suo ideale di “panslavismo”, dimenticando come gli Slavi siano gente di stirpe europea e non già asiatica. È auspicabile che tutto ciò ponga fine all’equivoco ottocentesco e novecentesco di credere che da altrove sia pervenuta la nostra cultura, definendola “indoeuropea”. Sarebbe un po’ come dire (mi si conceda il paragone) a persone che vivono onestamente del proprio lavoro che gli asini volano ed è bello vederli volare: a furia di ripeterlo, decennio dopo decennio, qualcuno per creduloneria, qualcuno per problemi psichici, altri per piaggeria, affermeranno di vedere gli asini volare.
Noi siamo Europei e la nostra cultura è a tutti gli effetti europea. Non ci credete? La storia si ripete sempre e non sono certo io a dirlo: basti pensare, ad esempio, al filosofo napoletano Giambattista Vico e alla sua teoria riguardo corsi e ricorsi storici. Quindi è necessario e bastante vedere cos’hanno fatto, nel bene e nel male, le genti europee in questi ultimi duemilacinquecento anni e da dove sono partite, dove sono giunte, cos’hanno fondato, cos’hanno costruito, quale sia il contributo sociale, nazionale e culturale che hanno ovunque lasciato. Reimpariamo a pensare con la nostra testa... da veri Europei.
 


11 Marzo 2011 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=7010

mercredi, 23 mars 2011

Après la Libye, le Yémen? Barhein? ... Ou alors la Turquie?

no-war-on-libya.jpg

Après la Libye, le Yémen? Barhein? ... Ou alors la Turquie?

Par Pieter Kerstens

 

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

 

Le premier trimestre de cette année est riche en évènements géopolitiques et pimenté de catastrophes naturelles et humaines…

 

Soucieux de redorer sa cote de popularité, après des déclarations inopportunes concernant l’affaire Cassez et  les « amitiés » franco-tunisiennes, Sarko a déclaré la guerre à son client/fournisseur le bédouin Mouammar.

Forts d’une autorisation onusienne à bombarder les armées d’un tyran sanguinaire, dictateur mégalomane et bourreau de son peuple, les « coalisés occidentaux » mettront le paquet pour réduire le guide à néant.

 

Car ce colonel, tombeur du roi Idriss 1er en septembre 1969, avait entamé une révolution de type socialo/nationaliste dont le modèle était celle de Nasser en Egypte et durant de nombreuses années fut aussi soutenu par l’intelligentsia gaucho-bobo.  Il a entretenu des relations très équivoques avec d’anciens agents de la CIA, a financé le terrorisme international, a organisé moult attentats ayant entraîné des centaines de morts et n’a cessé de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains pour y créer un chaos désastreux.

 

S’il est exact que sous sa férule, la Libye a pu se développer d’une manière spectaculaire grâce à la manne pétrolière et à la mise en place d’un réseau d’irrigation performant (issu d’un « fleuve » souterrain pharaonique), que l’Indice de Développement Humain compte parmi les plus élevés d’Afrique, que la situation de la femme n’est plus comparable celle des Egyptiennes, Marocaines ou Soudanaises, Kadhafi est bien l’un des seuls qui a pu juguler l’expansion islamiste au Maghreb, en jouant des alliances avec les tribus qui lui sont inféodées.

 

Bien des potentats africains, des éminences européennes ou des barons de multinationales lui sont redevables et surtout ceux du complexe militaro-industriel ! Il détiendrait donc des informations et des documents compromettant certains de ceux qui veulent sa peau aujourd’hui…ces va-t-en-guerre haineux et méprisables.

 

Deux poids, deux mesures ?

 

Au prétexte de sauver les insurgés, ces rebelles qui ne songent qu’à renverser le « guide » au nom d’ALLAH le tout-puissant, l’ONU, par sa résolution 1973, permet l’envoi de forces militaires afin de destituer dans un ouragan de fer un dirigeant mégalomaniaque.

 

Mais alors, serait-ce le SEUL ? L’ONU va-t-elle également prendre les mêmes dispositions envers le président du Yémen Ali Abdallah Al-Salih qui lui aussi fait tirer sur la foule des insurgés ? Une autre résolution onusienne pour contraindre par un embargo Hamad Ibn Isa Al Khalifa, monarque de Bahreïn, au cessez-le-feu contre les manifestants de la place de la Perle à Manama ? Avant l’envoi de chasseurs-bombardiers ?

Et pour ce qui est des guerres civiles en Côte d’Ivoire, au Nigeria, en RDC, et tutti quanti, l’ONU pourra-t-elle fermer les yeux encore longtemps sur les massacres perpétrés par des « tyrans sanguinaires », sans prendre des résolutions identiques à la 1973 ?

 

Et que dire des situations dramatiques vécues par les populations innocentes par exemple au Zimbabwe, en Corée du Nord et même au Mexique (aux portes de l’ONU) où les narcos trafiquants, bien mieux armés que les va-nu-pieds de Benghazi, ont acheté l’Etat de Droit cher au cœur des humanistes et massacrent à tour de bras.

 

Devoir de mémoire ?

 

Les états membres (192) s’engagent à remplir les obligations prévues par la Charte, en vue de sauvegarder la paix et la sécurité internationale et d’instituer entre les nations une coopération économique, culturelle et sociale. Cà c’est pour les intentions …car chaque pays membre est obligé de faire respecter les résolutions du Conseil de Sécurité et l’Histoire nous oblige à constater que de la théorie à la pratique, il y a un gouffre !

 

Les résolutions 181,194, 242, 476, 478, et 672 par exemple, prises de 1947 à 1990, n’ont JAMAIS été respectées par Israël, qui persévère quant à son attitude belliqueuse et refuse de libérer les territoires occupés.

 

Même chose pour  l’occupation et l’annexion illégale du Tibet par la Chine en 1950.

 

Ne parlons pas des deux guerres en Irak où règne l’anarchie la plus totale et où la population subit des exactions pires que sous le régime de Saddam Hussein.  

 

Idem en Afghanistan qui devient un copié collé de la guerre du Vietnam…

 

En Somalie, les onusiens de 1992 à 1995 (avec Kouchner et son sac de riz) se sont fait aplatir par les milices islamistes, qui ont maintenant muté en une coopérative de piratage international et preneur d’otages maritimes.

 

Plus près de nous, l’armée turque occupe militairement le nord l’île de Chypre depuis 1974, sans que l’ONU n’ait pris une résolution permettant un embargo contre la Turquie, ni le bombardement d’Ankara : et on voudrait même que l’Europe accepte cet agresseur en son sein !

Libia. Dalla guerra civile alla guerra del petrolio

Libia. Dalla guerra civile alla guerra del petrolio

di Sergio Cararo

 Fonte: megachip [scheda fonte]

 

“E’ una rivolta dei giovani. Sono loro che hanno iniziato la rivoluzione… noi ora la stiamo completando”. In questa breve considerazione che il colonnello Tarek Saad Hussein riferisce al settimanale statunitense “Time” a fine febbraio, è possibile comprendere gran parte del processo che è stato impropriamente definito come “rivoluzione libica” (1)

pompeguerrPerché è saltato l’equilibrio di potere di Gheddafi? Chi sono “quelli di Bengasi”? Questa è una vera guerra del petrolio, rivelatrice della competizione globale e piena di incognite

 

 

Il col. Hussein è uno degli alti ufficiali del regime di Gheddafi passato quasi subito con i ribelli di Bengasi. Insieme a lui c’è tutto un settore rilevante dell’apparato statale del regime che ha dato vita allo scontro mortale con Gheddafi per sostituirlo con una nuova leadership. E’ vero, hanno mandato prima avanti i giovani. A Bengasi il 15 febbraio erano stati i giovani e i familiari dei prigionieri politici della rivolta del 2006 nella capitale della Cirenaica ad essere scesi in piazza davanti al commissariato dentro cui era stato rinchiuso l’avvocato Ferhi Tarbel, difensore degli arrestati nella rivolta di cinque anni prima. La manifestazione del 15 febbraio era stata repressa duramente – come purtroppo è la norma in Libia e in tutti i paesi del Medio Oriente. Due giorni dopo, una nuova manifestazione, vedeva però i manifestanti, già armati, passare subito all’escalation sul piano militare contro i poliziotti del regime di Gheddafi (2)

Una tempistica rapidissima e bruciante che non ha avuto neanche il tempo di manifestarsi come rivolta popolare di piazza per diventare subito una guerra civile. E’ vero, hanno iniziato i giovani, esattamente come avevano fatto i loro coetanei in Tunisia, Egitto, Algeria o – in tempi e modi diversi – nelle strade di Roma o nelle banlieues francesi. Avevano tutte le ragioni per farlo, anche nella Libia di Gheddafi. Ma dietro i giovani libici, hanno preso subito la situazione in mano – piegandola ai loro interessi - gli uomini del vecchio apparato di regime in rotta con il leader e ansiosi di ridefinire gli equilibri interni sconvolti dalla crisi finanziaria del 2008/2009 e dalle misure “liberiste ma non liberali” introdotte da Gheddafi nel 2003.

La brusca e feroce escalation militare nella brevissima rivolta popolare libica, ci ha convinti che quella avviatasi era piuttosto una guerra civile e per alcuni aspetti con tutte le caratteristiche di una “guerra di secessione” come avvenuto negli anni Novanta in Jugoslavia o più recentemente in Sudan. Una guerra civile ed una possibile secessione della Libia alla quale non sono certo estranei gli interessi delle potenze europee e degli USA sul petrolio e il gas libico.

Su questa valutazione abbiamo introdotto una prima chiave di lettura sulla crisi in Libia che ci ha portato molti consensi ma anche numerose critiche in molti ambiti della sinistra, persino di quella più radicale.

 

 

 

 

 

 

 

Con il brutale e consueto intervento militare, con i bombardamenti sulla Libia da parte di Francia, USA, Gran Bretagna ed altre potenze della NATO, la discussione potrebbe dirsi conclusa attraverso la realtà dei fatti. I fatti spiegano la realtà meglio di mille opinioni. Eppure riteniamo che questa vicenda della Libia debba e possa prestarsi ad un lavoro di chiarezza, informazione, formazione di un punto di vista critico e rivoluzionario della realtà, che stenta enormemente a farsi strada tra tante soggettività della sinistra e degli stessi attivisti dei movimenti No war.

Perché è saltato l’equilibrio su cui si reggeva il potere di Gheddafi?

Uno splendido articolo del direttore del giornale arabo Al Quds Al Arabi segnala la preoccupazione per uno scenario che spiani la strada a quello che l’autore definisce il “Chalabi libico”. Abd al Bari Atwan, direttore palestinese di questo autorevolissimo giornale in lingua araba, descrive perfettamente la trappola dentro cui Gheddafi è caduto – volontariamente – per mano dei suoi nuovi amici occidentali, i quali, secondo Atwan, “hanno utilizzato con il colonnello libico lo stesso scenario che avevano utilizzato con il presidente iracheno Saddam Hussein, con alcune necessarie modifiche che sono il risultato delle mutate condizioni e della differente personalità di Gheddafi”. Il colonnello si è disperato perché i suoi nuovi amici occidentali non lo hanno aiutato mentre i ribelli di Bengasi lo stavano accerchiando. Se l’alleanza occidentale era stata costretta a sbarazzarsi di Mubarak, afferma Atwan, perché mai sarebbe dovuta intervenire a salvare Gheddafi? L’illusione del leader libico derivava dalle concessioni fatte a USA e Gran Bretagna nel 2000 e che nel 2003 lohanno portato fuori dalla lista nera dei “rogues states” e quindi lontano dai bersagli della guerra infinita scatenata dall’amministrazione Bush nel 2001.

 

 

 

 

“Washington e Londra hanno utilizzato l’esca della “normalizzazione” e della riabilitazione del regime libico, che avrebbe aperto la strada al suo ritorno nella comunità internazionale in cambio della sua rinuncia alle armi di distruzione di massa” – osserva Atwani – “Ciò avvenne nel 2003, cosicché americani e britannici poterono dire che la loro guerra in Iraq aveva cominciato a dare i suoi frutti. Dopo averlo spogliato delle armi di distruzione di massa, lo hanno adescato spingendolo a porre le sue riserve di denaro nelle banche americane e ad aprire nuovamente il territorio libico alle compagnie petrolifere britanniche ed americane, ancora più che in passato”. (3)

L’analisi dell’analista palestinese è spietata ma pertinente: “L’errore più grave che Gheddafi ha commesso è stato quello di fare all’Occidente tutte le concessioni che quest’ultimo gli chiedeva, e di non fare invece alcuna concessione al suo popolo che gli chiedeva libertà, democrazia e una vita dignitosa”.

La storia degli ultimi dieci anni ci racconta di un Gheddafi che ha aperto agli investimenti stranieri in cambio del ritiro delle sanzioni economiche a cui la Libia era sottoposta da anni. Non solo, nel 2033 vara un pacchetto di misure che include la privatizzazione di 360 imprese statali. “La Libia dopo la svolta compiuta da Gheddafi nei primi anni 2000” si è aperta agli investimenti occidentali - scrive un autorevolissimo sito specializzato sul Medio Oriente – Nel paese sono affluiti capitali italiani, inglesi, americani, turchi, cinesi”. Nel 2003 la Libia era diventata una delle nuove frontiere della globalizzazione del continente” – riferiscono gli analisti dell’autorevole sito Medarabnews – “il nuovo Eldorado per molte società europee e americane” (4)

Mentre la produzione petrolifera è rimasta bloccata dalle quote imposte dall’OPEC (ma con significativi aumenti del prezzo del petrolio), tra il 2003 e il 2007 la produzione di gas naturale libico è praticamente triplicata. Non solo, la qualità e i costi di recupero del greggio relativamente bassi del petrolio libico, “rendono la Libia un importante attore del settore energetico globale” (5).

La Libia si è trovata così a disporre di una enorme liquidità finanziaria da investire – tramite il boom dei fondi sovrani sviluppatisi nei paesi petroliferi – in banche e attività nei maggiori paesi capitalisti. Da qui l’entrata in Unicredit, Finmeccanica, Eni o la permanenza nel capitale della Fiat.

Per il regime di Gheddafi sono dieci anni d’oro dopo anni di embargo e ostracismo. Incontri con Condoleeza Rice e l’amministrazione USA. Incontri favolosi con Berlusconi (ma anche con Prodi). Non solo. Vengono siglati dei Trattati bilaterali con i paesi europei che sono posti a guardia delle due maggiori vulnerabilità dell’Unione Europea: garanzie dell’approvvigionamento energetico e blocco delle ondate migratorie. Gheddafi diventa così il garante di entrambe.

Qualche giorno prima degli incidenti di Bengasi a febbraio, lo stesso Fondo Monetario Internazionale il 9 febbraio rilasciava una valutazione del nuovo corso libico quasi entusiasta: “Un ambizioso programma per privatizzare banche e sviluppare il settore finanziario è in sviluppo. Le banche sono state parzialmente privatizzate, liberati i tassi di interesse e incoraggiata la concorrenza” (6)

A sconquassare la “Belle Epoque” libica, così come del resto del mondo legato al ciclo economico del capitalismo euro-statunitense, è arrivata la crisi finanziaria e globale del 2008/2009. Secondo alcuni osservatori attenti a valutare le conseguenze della crisi libica sull’Occidente, il punto di rottura è stato proprio questo: “La crisi finanziaria tra il 2008 e il 2009, ha ridotto del 40% i ricavi dei pozzi di petrolio, intaccando il rapporto tra il capo e le tribù, che con la ribellione stanno rompendo il patto economico e d’onore” (7).

E’ la crisi globale, dunque, la stessa crisi sistemica che sta squassando i capitalismi negli USA e in Europa a mettere in crisi l’equilibrio raggiunto tra Gheddafi e le varie componenti (economiche e tribali) su cui si è retto per 41 anni il regime libico. Ma non c’è solo questo.

La svolta panafricana di Gheddafi nel 1997, che porta alla rottura definitiva con l’ipotesi panaraba perseguita fino ad allora, apre le frontiere della Libia ad una enorme immigrazione dall’Africa che destabilizza gli equilibri nella popolazione, nel mercato del lavoro e nella distribuzione delle rendite petrolifere. Su una popolazione libica di 6,5 milioni di abitanti, si tratta di “circa un milione e mezzo (forse due milioni, nessuno conosce la cifra esatta) di lavoratori provenienti da paesi come il Mali, il Niger, la Nigeria, Il Sudan, l’Etiopia, la Somalia etc. forniscono manodopera a bassissimo costo per l’industria petrolifera, il settore edile, quello dei servizi, l’agricoltura” ma l’apertura delle frontiere libiche all’Africa sub-sahariana “suscita gravi tensioni nel paese a causa dell’enorme afflusso di immigrati” (8)

L’effetto di questa immigrazione nelle relazioni sociali in Libia, è anche la causa della vera e propria esplosione di episodi razzismo contro gli africani (additati come “mercenari di Gheddafi”) da parte dei ribelli di Bengasi, segnalati anche da Amnesty International e Human Rights Watch e da tutti i corrispondenti e inviati nelle zone controllate dai ribelli.

“La rivolta libica ha innescato la più vasta esplosione di violenza razziale registrata in un paese nordafricano….Lo stesso regime del Colonnello è corresponsabile di un’ondata di razzismo cos’ feroce. I nemici del colonnello stanno istigando sciovinismo e xenofobia contro i neri africani. Permettere che un simile, palese fanatismo razzista si diffonde all’interno delle aree “liberate” è rischioso” scrive un autorevole giornale arabo decisamente ostile a Gheddafi (9).

Chi sono “quelli di Bengasi”?

La domanda che in molti si pongono e alla quale pochi sanno o vogliono dare risposte è: chi sono i ribelli contro Gheddafi? Qualcuno la risolve con troppa semplicità definendoli come “il popolo libico” e dunque i nostri alleati morali e politici. Altri brancolano totalmente nel buio. Altri ancora li guardano con sospetto solo dopo averli visti inneggiare ai bombardamenti della NATO sulla Libia così come fecero i kossovari dell’UCK in Jugoslavia nel 1999. Conoscere serve per capire, e capire serve a definire la propria azione politica.

Secondo alcuni analisti dei think thank vicini alla NATO e ai suoi circoli in Italia, l’interrogativo è se la rivolta contro Gheddafi e nelle rivolte avvenute nei paesi del Maghreb “evolverà verso un nuovo sistema politico più stabile, in grado di soddisfare le esigenze delle nuove classi che hanno iniziato questo processo, oppure se, in mancanza di ciò, gli stati arabi continueranno a indebolirsi fino a fallire” (10).

La rottura del patto con Gheddafi, farebbe emergere in Libia “l’esistenza di una elite di funzionari civili e filo-occidentali che in queste ore sta prendendo le distanze dalla carneficina scatenata da “cane matto” sostiene l’Istituto Affari Internazionali (11).

Altri analisti preferiscono alimentare lo schema secondo cui la rivolta libica è stata in tutto simile a quelle della Tunisia e dell’Egitto, con un ruolo preponderante dei giovani e soprattutto di giovani interni alla modernità ed estranei alle eredità tribali della struttura sociale libica. “Il movimento ribelle ha dimostrato una maturità democratica insospettata e una stupefacente capacità di auto-organizzarsi e di coordinare le diverse città e le diverse componenti della rivolta. Anche in questo caso i giovani hanno giocato un ruolo di primo piano nella gestione delle proteste e della lotta contro il regime”. E a proposito di giovani gli estensori di questa analisi precisano: “I giovani libici si affacciano sul Mediterraneo e guardano all’Europa. Essi hanno formato la loro coscienza anche grazie a strumenti come internet e i social network che hanno favorito il fluire delle idee e l’abbattimento delle barriere solitamente presenti in un regime dittatoriale” (12).

Questa analisi della composizione dei “ribelli di Bengasi” opta decisamente per una visione generazionale, moderna e conseguentemente democratica della rivolta libica, offrendo un modello perfettamente coincidente con quanto le società civili europee potrebbero e vorrebbero desiderare per sentirsi in una sorta di comunità di destino con i ribelli libici.

Altri osservatori insistono invece molto sulla dimensione tribale dei rivoltosi contro Gheddafi. In alcuni casi la strumentalità di questa analisi è evidente cercando di alimentare il punto di vista sionista e neoconservatore statunitense. Secondo costoro i ribelli di Bengasi o già sono o possono diventare manovalanza per l’estremismo islamico. Le notizie sull’emirato islamico fondato a Derna dai ribelli anti-Gheddafi hanno circolato abbondantemente ma non hanno trovato finora conferme significative. Certo, la Cirenaica è la regione libica dove l’influenza dei gruppi islamisti – nonostante la repressione – è rimasta più forte. L’ultima rivolta – quella di Bengasi nel 2006 contro le provocazioni del ministro italiano Calderoli – era apertamente ispirata e sostenuta dai gruppi islamisti e fu repressa da Gheddafi con il consenso e il plauso di tutti i governi europei, arabi “moderati” e dagli Stati Uniti.

In altri casi, la chiave di lettura dello scontro tribale non indugia nell’alimentare il fantasma di Al Qaida, ma segnala come la struttura tribale della Libia abbia da un lato impedito la costruzione di uno Stato propriamente detto e dall’altra ne minaccia la precipitazione tra “gli Stati falliti” evocando lo spettro della Somalia. Secondo un esperto statunitense di un centro studi sul Medio Oriente ed ex agente della CIA nella regione, le tribù contano molto, anzi “sono decisive” nella guerra civile in atto in Libia. “Dopo essere state per quarant’anni obbligate a ubbidire ai desideri del colonnello e della sua tribù, che è molto piccola, ora vedono la possibilità di rovesciare l’equilibrio delle forze, prendendosi molte rivincite” (13).

Certo la struttura tribale in Libia non è affatto un dettaglio. Alcuni ne contano 140 alle quali apparterrebbero l’85% dei libici, di cui due/tre più importanti di altre. Gheddafi negli anni ’90, aveva rinnovato la propria alleanza con i leader tribali, le tribù diventarono di fatto i garanti dei valori sociali, culturali e religiosi del paese. In particolare strinse un’alleanza con la tribù Warfalla, la principale tribù della Tripolitania (circa un milione di persone). I posti chiave dei servizi di sicurezza vennero dati ai membri delle tribù Qadhafha e Maqariha, la prima è la tribù dello stesso Gheddafi, alla seconda appartiene l’ex delfino Jalloud defenestrato più di vent’anni fa. Entrambe erano il nucleo centrale della Rivoluzione del 1969.

Se è vero che con la crisi finanziaria del 2008/2009 c’è stata una severa riduzione della torta da spartire nel patto tra le tribù, l’ipotesi che questo abbia coinciso con lo scontro interno al gruppo dirigente libico e determinato la guerra civile, appare estremamente plausibile. Sicuramente il fattore tribale non è affatto rimovibile da una seria analisi della composizione dei “ribelli di Bengasi” e in qualche modo offusca l’idea di una rivolta fatta solo di giovani con l’Ipod e il computer che aspirano alla democrazia e che “guardano all’Europa”.

Ma sulla composizione dei ribelli di Bengasi e del Consiglio Provvisorio di Transizione , una struttura che è stato riconosciuta ufficialmente dalla Francia e che alcuni pacifisti guerrafondai o bellicisti umanitari vorrebbero far riconoscere anche dal governo italiano, ci sono ancora alcune cose da dire e non certo per importanza.

Non può non colpire il fatto – non l’opinione – che tra i membri più influenti del Consiglio Provvisorio di Bengasi ci siano tanti esponenti del vecchio apparto del regime di Gheddafi.

Il presidente è l’ex ministro della giustizia libico Mustafà Abdel Jalil, bengasino come lo è l’ex ministro degli interni, il generale Abdul Fattah Younes passato con i ribelli alla fine di febbraio. Praticamente due che hanno condiviso con il regime la repressione e la “giustizia”…fino a febbraio.

L’ex generale ed ex ministro Abdul Fattah Younes “è stato già individuato dagli osservatori internazionali come possibile attore del futuro della Libia; il ministro degli esteri britannico William Hague ha già parlato a lungo al telefono con lui” (14)

Ma tra i ribelli ci sono anche l’ ex ambasciatore presso la Lega Araba Abdel Monehim Al Honi, l’ambasciatore presso l’ONU Abdullarhin Shalgam (tra l’altro ex ambasciatore in Italia per moltissimi anni), gli ambasciatori in Inghilterra, Francia (guarda un po’), Spagna, Germania, Grecia, Malta e l’attuale ambasciatore libico in Italia. A Bengasi ci sono poi i militari come il colonnello Hussein citato all’inizio del nostro articolo e tanti altri ex alti ufficiali delle forze armate libiche. Alcuni fonti confermano che Gheddafi nel tempo aveva trascurato le forze armate regolari a vantaggio delle forze di sicurezza personali inducendo malumori, gelosie ma soprattutto riduzioni di prebende tra le gerarchie militari. Su questo hanno indubbiamente lavorato nei mesi precedenti la “rivolta” i servizi segreti britannici, statunitensi, francesi ma anche quelli italiani. “Intuiamo dietro i ribelli un agitarsi dei servizi segreti occidentali, specie anglosassoni, ma non abbiamo un’idea del loro reale livello di coinvolgimento” scrive un importante esperto di Medio Oriente (15).

Ma in questi giorni stanno ormai emergendo con maggiore precisione queste “presenze sul campo”dei corpi speciali delle truppe britanniche al fianco dei ribelli di Bengasi già nei primissimi giorni della “rivolta” contro Gheddafi: “centinaia di militari delle Sas, uno dei corpi più elitari del pianeta, sarebbero infatti in azione al fianco dei ribelli da un mese, con il compito di distruggere i sistemi di lancio dei missili terra-aria del colonnello” scrive il corrispondente da Londra de La Stampa (16)

 

Perché “quelli di Bengasi” non possono essere i nostri interlocutori o alleati

E’ ormai evidente come nel Consiglio Provvisorio di Bengasi sia preponderante una parte dell’ex apparato di potere del regime libico e che, come afferma sardonicamente il colonnello Hussein alla giornalista del Time…”hanno completato la rivoluzione iniziata dai giovani”. I giovani o quelli ispirati a oneste istanze di democratizzazione e autodeterminazione del popolo libico, sono stati immediatamente emarginati e ridotti al silenzio, esattamente come le voci o i cartelloni a Bengasi che si dicevano contrari all’intervento straniero in Libia per regolare i conti con Gheddafi.

Al contrario, il settore ormai prevalente nel Consiglio Provvisorio non vuole una rivoluzione, vuole solo sostituire il potere di Gheddafi con il proprio ed ha trovato nelle potenze europee e negli Stati Uniti, ma anche in certi correnti di consenso “democratico” in occidente, la leva giusta per scalzare dal potere Gheddafi, sostituirlo e dare vita ad una nuova spartizione della ricchezza derivante dal gas e dal petrolio della Libia.

Per fare questo hanno approfittato della congiuntura favorevole derivata dalle rivolte popolari in Tunisia ed Egitto (queste sì possiamo ritenerle tali), hanno mandato avanti i giovani, hanno tentato un colpo di stato e di fronte al suo fallimento hanno scatenato una guerra civile, forti del fatto che quest’ultima aveva maggiore possibilità di “internazionalizzare” la crisi interna libica e favorire l’intervento di agenti esterni. Le bombe della Francia e della Gran Bretagna, i missili statunitensi che stanno piovendo sulla Libia confermano che questo è lo scenario possibile.

Se tolgono di mezzo Gheddafi il cerchio si chiude e lo “scenario A” può realizzarsi.

Se Gheddafi resiste è pronto lo “scenario B”, quello secessionista, che porterebbe la Cirenaica (dove ci sono la maggioranza dei pozzi petroliferi e del gas) nelle mani della camarilla che controlla il Consiglio Provvisorio di Bengasi e gli consentirebbe di trattare direttamente le multinazionali petrolifere di una Francia affamata di petrolio e gas a fronte della crisi del nucleare, di quelle di una Gran Bretagna danneggiate dall’incidente nel Golfo del Messico (la BP), di quelle statunitensi alla ricerca di un petrolio meno caro da estrarre come quello libico rispetto ad altri giacimenti petroliferi costosi come sono le piattaforme in mezzo al mare.

Il terzo scenario – la cosiddetta “Somalizzazione” – per ora viene esorcizzato da tutte le componenti, ma non possiamo negare che le vecchie potenze coloniali cominciano ormai ad agire come apprendisti stregoni seminando in giro più sangue e destabilizzazione che stabilità (vedi Afghanistan, Iraq, Corno d’Africa, Medio Oriente).

 

No all’intervento militare contro la Libia… ma né Gheddafi né Bengasi!!

Vogliamo dirlo chiaro e tondo. Non abbiamo motivo di particolare simpatia per Gheddafi. Ha avuto un suo passato anticolonialista, ha subìto i bombardamenti USA nel 1981 e nel 1986 e gli attacchi militari francesi per le sue iniziative antiegemoniche e anticolonialiste contro gli Stati Uniti e la Francia, ma ha fatto anche volontariamente tutte le scelte che lo hanno riportato nella trappola dell’occidente. Ha firmato trattati bilaterali vergognosi con l’Italia e l’Unione Europea ed ha riportato gli interessi del proprio popolo e dell’economia della Libia dentro gli interessi strategici dei vari competitori imperialisti. Sulla sua sorte possiamo solo augurargli di non finire come Ben Alì e Mubarak fuggiti all’estero e di resistere o morire con dignità nel proprio paese.

Ma vogliamo dire anche chiaro e tondo che nessuno venga a proporre di sostenere o riconoscere “quelli di Bengasi”. Per moltissimi aspetti sono peggiori di Gheddafi. Non sono affatto “il popolo libico in rivolta”, sono solo un gruppo di potere in lotta contro il vecchio apparato di potere.

Il popolo libico, messo alle strette dalla realtà è stato costretto a schierarsi una parte con Gheddafi e una parte con quelli di Bengasi. Le sue legittime aspirazioni alla democratizzazione e alla redistribuzione della ricchezza derivante dalle risorse del paese, al momento non trovano spazio nella polarizzazione seguita alla guerra civile né, tantomeno, nelle priorità degli interessi strategici delle potenze occidentali impegnate nell’intervento militare in Libia.

Per questo abbiamo affermato che quella in Libia non era una rivolta popolare, come avvenuto in Tunisia e in Egitto, ma era una guerra civile via via resa sempre più funzionale agli interessi strategici delle multinazionali europee e statunitensi. Interessi che possono coincidere o divaricarsi rapidamente dentro il Grande Gioco della competizione globale sulle risorse energetiche oggi in una fase resa acutissima dalla crisi internazionale.

 

Quella in Libia è una vera guerra per il petrolio. Rivelatrice e piena di incognite

Emblematico di questa realtà della competizione ormai a tutto campo sul piano energetico, è ad esempio il ruolo giocato dentro la Lega Araba e contro la Libia dalle petromomarchie arabe del Golfo riunite nel Consiglio di Cooperazione del Golfo. Da un lato hanno ottenuto con questa collaborazione all’attacco militare che nessun membro della “comunità internazionale” mettesse becco sulla repressione contro le rivolte popolari in Yemen e Barhein (dove c’è stato addirittura l’intervento militare diretto dell’Arabia saudita nella repressione). Emblematico anche il ruolo dell’emirato del Qatar – azionista di riferimento della televisione satellitare Al Jazeera – che non solo ha inviato quattro aerei da combattimento a bombardare la Libia, ma che stavolta ha affiancato l’altra emittente satellitare Al Arabija (sotto controllo saudita) nel lavoro di manipolazione informativa e di legittimazione dell’attacco militare in Libia.

Dall’altro le petromonarchie arabe del Golfo hanno svolto il ruolo di garanzia sia alle forniture petrolifere per i paesi europei di fronte al buco apertosi con l’interruzione delle forniture libiche, sia di garanzia affinchè le transazioni petrolifere continuassero ad essere pagate in dollari (un enorme assist per l’economia USA alle prese con un debito pubblico stellare), sbarrando così la strada all’ipotesi che qui e là veniva emergendo, di pagamento in euro e yuan cinese nelle transazioni petrolifere da parte di diversi paesi petroliferi come l’Iran, il Venezuela, la Libia, la Russia e … la Libia, una sorta di nuova Opec diversa e separata da quella sotto stretto controllo saudita.

E’ evidente come la stessa crisi del nucleare esplosa insieme alla centrale atomica di Fukushima in Giappone, espone alcune potenze come la Francia a tutta la vulnerabilità di un sistema energetico fondato proprio sul nucleare. La fretta e l’oltranzismo di Sarkozy nello scatenare la guerra sulla Libia non è solo per recuperare l’immagine offuscata dalla vicenda Tunisia o un riequilibrio sul piano militare verso la Germania dominante sul piano economico nella gerarchia dell’Unione Europea (in questo agisce il solito gioco di sponda con la Gran Bretagna), ma è anche il diktat delle multinazionali del petrolio e del gas francesi al loro governo per assicurarsi almeno una parte dei molto vicini giacimenti libici e delle multinazionali del nucleare affinchè – a fronte di una impennata dei prezzi petroliferi dovuti alla guerra in Libia – l’opzione nucleare francese continui a rimanere ben presente sul terreno nonostante lo stop all’atomo che sta crescendo dopo la catastrofe nucleare in Giappone.

L’intervento militare delle potenze della NATO nel conflitto, a sostegno di una fazione (quella di Bengasi) contro l’altra fazione (quella di Gheddafi), conferma la validità della tesi della guerra civile e non di una rivolta popolare in Libia. Ma questa per noi non può essere una consolazione. E’piuttosto la consapevolezza della drammaticità della crisi globale dell’economia capitalista e della brusca ridefinizione dei rapporti di forza internazionali, cioè di quel piano inclinato del capitale che indicammo chiaramente all’inizio di questo decennio e che sembra portare la civiltà del capitalismo verso un baratro dove sta trascinando l’intera umanità.

O da questa crisi di civiltà del capitalismo o sapremo far emergere una nuova opportunità per le forze “rivoluzionarie” in grado di invertire la tendenza oppure, come diceva il vecchio Marx, rischia di concludersi “con la fine di tutte le classi in lotta”.

 

Note:

(1) Corrispondenza di Abigail Hauseloner sul “Time” del 26 febbraio 2011

(2) “Così è nata la rivoluzione. Per i soldi non per l’islam”, La Stampa del 2 marzo 2011

(3) Abd Al Bari Atwan. “Attenti al Chalabi libico” su Al Quds Al Arabi del 2 marzo 2011

(4) L’emirato libico e il letargo dell’Europa. In www.medarabnews.com febbraio 2011

(5) “Crisi libica e impatto energetico con l’Italia” in Affari Internazionali del 25 febbraio 2011. Affari Internazionali è una pubblicazione web dell’Istituto Affari Internazionali, un think thank italiano strettamente legato agli ambienti NATO e filo-atlantici.

(6) www.imf.org/external/mp/sec/pn/2011

(7) “E se il rais resta al potere? Tre scenario per l’Occidente”, Corriere della Sera, 4 marzo 2011

(8) Analisi redazionale di Medarabnews. com del 16 marzo 2011-03-20

(9) Al Ahram weekly del 16 marzo 2011

10) “Nord Africa, rivoluzione o Gattopardo?”; Stefano Silvestri su Affari Internazionali del 14 /2/2011

11) “Libia è il momento di interferire”, Roberto Aliboni su Affari Internazionali del 24 marzo

12) Analisi redazionale di Medarabnews.com del 25 febbraio 2011

13) Intervista a Frank Anderson, su La Stampa del 9 marzo 2011

14) Il Foglio del 5 marzo 2011

(15) Giuseppe Cucchi, coordinatore dell’area di politica e sicurezza internazionale di Nomisma. “Tre scenari per la Libia” Pubblicato in Affari Internazionali del 5 marzo 2011.

(16)”I Sas di Sua Maestà a fianco dei ribelli”, su La Stampa del 21 marzo 2011

Tratto da: http://www.radiocittaperta.it/index.php?option=com_conten....


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

 

 

 

 

Libia. Evviva i "buoni" !

Libia. Evviva i “buoni”!

di Alberto B. Mariantoni

Fonte: mirorenzaglia [scheda fonte]

 

Ci risiamo… Tuh, tuh, tuh tuuuh… Qui Londra, vi parla Ruggero Orlando: I “buoni”, parlano ai “buoni”. Stiamo arrivando a “liberarvi”!

Ed ancora una volta, come in uno scenario di film a moviola che si ripete instancabilmente all’infinito, i soliti “buoni” dell’Occidente (Francia, Gran Bretagna e Stati Uniti)[1] – con addirittura, questa volta, il supporto politico[2], militare[3] e logistico[4] degli abituali “struzzi-meharisti”, sempre ben colonizzati ed obbedienti, dell’Italia del 150° Anniversario… – sono volati in “soccorso” delle “povere”, angariate e tormentate “popolazioni” libiche in rivolta, per salvarle, in extremis, dalle ire furenti e vendicative del Colonnello di Tripoli ed offrire loro una sicura chance, di “libertà” e di “democrazia” (sic!)!

A partire, dunque, dalle 17:45 di Sabato 19 Marzo 2011, i “buoni di cui sopra, in questa occasione con il nome d’arte di “Coalizione dei volenterosi” – nascondendosi furbescamente dietro l’occasionale ed ipocrita “dito” delle Risoluzioni, “1970” (26 Febbraio 2011) e “1973”[5], del 17 Marzo 2011 (approvata, quest’ultima, con soli 10 voti favorevoli, su 15, e 5 astenuti) del Consiglio di Sicurezza dell’ONU – hanno incominciato a sferrare, con le loro rispettive forze aeree militari, i loro sanguinosi e sproporzionati attacchi, contro le installazioni militari (e civili…) del “cattivo” di turno: la Libia del Colonnello Gheddafi.

Contro la Libia, naturalmente, e non contro lo Yemen o il Bahrein, dove – nonostante il triste computo dei morti civili sia abbastanza comparabile e la repressione dei contestatori altrettanto violenta e brutale – esistono regimi arabi (“moderati”…) che sono strettamente infeudati ai “buoni” di cui sopra. Meno ancora contro Israele, dove – da almeno 63 anni – avvengono più gravi e sistematiche stragi di civili, senza contare le abominevoli e reiterate violazioni dei Diritti dell’Uomo, a danno dell’annosamente martirizzata ed indifesa popolazione palestinese. Ancora meno, contro uno qualsiasi della decina di Paesi nell’Africa nera, dove da all’incirca 30 anni, continuano regolarmente a svolgersi sanguinosissime e poco mediatizzate guerre civili, sistematicamente alimentate (sottobanco…) – in armi, munizioni e tecnici – dal discreto, affaristico e solerte impegno “democratico” degli apparati militaro-industriali dei succitati Paesi “buoni.

Questo, nel momento in cui, le forze militari e paramilitari del Colonnello Gheddafi erano riuscite, abbastanza rapidamente e con molti sacrifici, a riconquistare un certo numero di località del Centro-Nord, del Centro-Nord-Est e del Nord-Ovest del Paese, fino ad allora, in mano ai “ribelli”.

In particolare: all’Est di Tripoli – sul litorale mediterraneo o adiacenti a quest’ultimo – i gheddafiani avevano rioccupato: Ras Lanouf, Al Uqalia, Al Bicher, Brega, Misratah/Misurata, Syrte/Sirte, Ajdabiya/Agedabia, fino alle porte di Benghazi; all’Ovest di Tripoli, invece, sempre sulla costa, avevano facilmente ripreso il controllo delle città di As Zawiyyah (nell’omonimo distretto) e di Zuwara/Zuara (distretto di An Niqat Al Khams), nonché del territorio della località di Mellitah (dove esistono importanti impianti ed installazioni che – oltre a far convergere e recepire gas, petrolio e condensati, sia dai pozzi di Bahr Es-Salam, nel Mediterraneo, che da quelli di Wafa, nel deserto, ai confini con la Tunisia – congiungono direttamente, in uscita, il Nord-Ovest della Libia con Capo Passero/Gela, in Sicilia, attraversogli all’incica 520 km. del gasodotto Greenstream).

Allora, per tentare di accertare il “chi”, “dove”, “come”, ”quando” e “perché” di quella che i Media mainstream dell’Occidente continuano a chiamare “l’intera popolazione libica in rivolta”[6], prendiamoci pazientemente il tempo di andarci a fare un “giretto” da quelle parti.

Intendiamoci: non per fare il “distinguo”, come i “liberatori” di cui sopra, tra chi sono i buoni e chi sono i cattivi dell’attuale guerra, ma semplicemente, per cercare di non morire ignoranti!

Ecco, allora, senza nessun commento, l’effettivo quadro della situazione, nel campo dei cosiddetti “ribelli”:

a.  Cirenaica:

-         un buon 30% della grande Tribù (in arabo: qabila) arabizzata[7] degli Az-Zuwayya o Zuwayya o Zawiya che è situata all’Est di Benghazi ed all’interno della porzione di territorio che è formata dalle città di Ajdabia o Agedabia, Jalu e Marsa al Burayqa, con alcune propagini (per ora, rimaste neutrali nell’attuale conflitto) che sono dislocate: da un lato, attorno alla città di Tazirbu o Tazerbu ed all’Oasi di Kufra; dall’altro, nelle vicinanze della città di Sehba, nel Fezzan, essendo legate con una parte della grande Tribù berbera degli Al Asauna[8];

-         alcuni Clan della Tribû arabizzata degli Al Abaydat o Abdiyat o Beidat – all’interno della quale confluiscono all’incirca 15 Clan distinti – che è, in maggioranza, posizionata sulla regione costiera mediterranea, tra la città di Darnah o Darneh e quella di Bardiya o Bardia, con forti presenze individuali, sia a Tobruk che a Benghazi;

-         all’incirca il 30% degli effettivi della grande Tribù arabizzata degli Al Barasa (a cui, tra l’altro, appartiene la seconda moglie del Colonnello, Safia, figlia di un alto dignitario dei Firkeche[9], un Clan molto influente all’interno di questa tribù) che, in parte, è situata a Benghazi e dintorni e, l’altra parte, all’interno del Sud delle regioni di Al Fatih, Al Bayda e Darnah;

-         alcuni elementi della modesta Tribù arabizzata dei Drasa che è insediata nella regione che è compresa tra le città costiere di Tûkrah, Al Bayda e Susah, oltre che a Benghazi;

-         alcuni gruppi della modesta Tribù arabizzata degli Arafah che è situata tra i territori della Tribù dei Darsa e quella degli Al Barasa;

-         alcuni membri della Tribù arabizzata degli Al Awaqir o Awagir (storicamente conosciuta per la sua accanita resistenza contro la colonizzazione italiana) che è insediata nella regione di Barqa o Barkah;

-         diversi membri della Tribù arabizzata dei Mesratha (da non confondersi con gli abitanti della città di Misratah o Misurata, in Tripolitania) che è impiantata, oltre che a Benghazi ed a Darnah o Darneh, parimenti nei loro circondari limitrofi;

-         un buon 20% dei componenti della Tribù arabizzata degli Al Fawakhir che è insediata nella regione cirenaica di Murzuq (all’Est della regione di Ajdabiya o Agedabia), come pure sulle colline di Qārat al Fawākhir e le zone di Qalb Thamad `Ulaywah, Bayādat ash Shajarah, Qarārat Umm Uthaylah, `Unqūd al Yāsirāt, Thamad `Ulaywah, etc.;

-         alcuni membri della Tribù arabizzata dei Tawajeer o Tawaglir che è impiantata, tra Bardiyah o Bardia e l’Oasi di Al Jaghbub o Giarabub;

-         qualche gruppo delle Tribù arabizzate dei Kawar (regione di Kawar o Kauar) e dei Kargala che è insediata, tra il Gebel Akhdar (o Jebell-el-Akhdarr o al-jabal al-ʾaḫḍar o ‘Montagna verde’), l’Oasi di Yégabibs o Yegabob ed il deserto cirenaico;

-         diversi componenti delle Tribù arabizzare dei Ramla, dei Masamir o Masameer e degli Awajilah (tribù, queste ultime, tradizionalmente ubicate a ridosso del confine cirenaico-egiziano);

-         qualche Clan del ramo cirenaico della Tribù araba ed arabizzata degli Al Majabrah[10] o Magiabra (che è insediata nella regione di Jalo o Gialo, a Sud-Est della città di Ajdabia o Agedabia; mentre, la maggioranza – rimasta neutrale o fedele al regime di Gheddafi – è stanziata tradizionalmente al Sud-Ovest di Tripoli e sulle montagne dell’Ovest della Tripolitania);

b. Syrte o Sirte e Golfo di Sidra (Khalij Syrt):

-         alcuni Clan della Tribù arabizzata degli Al Farjan che è fissata nella città di Sirte, con una sua forte presenza nella regione di Zliten o Zlitan (all’Ovest del Paese, in Tripolitania): un’area costiera, quest’ultima, che è praticamente a sandwich, tra la città di Al Kums o Al Khoms (distretto di Al Murgub) e quella di Misratah o Misurata, del distretto omonimo;

-         un’esigua minoranza della Tribù arabizzata degli Al Magharba che è impiantata al Nord-Est di questa regione, tra le località di As Sidrah e quella di Marsa al Burayqah;

c. Tripolitania:

-         all’incirca il 3-4% della Tribù araba[11] degli Orfella o Warfalla o Werfella (la più numerosa della Libia, con i suoi 52 Clan ed all’incirca 1 milione di effettivi): quella frazione della medesima tricù, cioè, che, nel caso particolare, è insediata all’interno del distretto montagnoso di Bani Walid (125 km. al Sud di Tripoli)[12]; mentre la quasi totalità degli Orfella o Warfalla o Werfella (che, fino ad ora, sembra, siano rimasti neutrali o fedeli al regime di Gheddafi) è insediata nel distretto di Misratah o Misurata ed, in parte, in quello di Sawfajjn;

-         una parte della Tribù arabizzata degli Az Zintan o Zentan che è allogata a circa 150 km. al Sud-Ovest di Tripoli, a mezza costa, sui rilievi montagnosi occidentali, in un territorio idealmente delimitato dalle città berbere di Kabaw, Jado, Yefren e Nalut;

-         alcuni Clan della Tribù berbera (leggermente arabizzata) degli Awlad Busayf che è stabilita sulla regione costiera di Az Zawiyah;

-         alcuni gruppi dissidenti della Tribù berbera degli Ait Willul che sono impiantati, sempre sul litorale, tra le città di Zuwarah o Zuara, di Al Mangub e la località di Ras Jedir o Gedir, sul confine libico-tunisino.

Insomma, come abbiamo potuto constatare, quella che, fino ad oggi – con la flagrante ed inaccettabile complicità dei Media embedded dell’Occidente – ci è stata definita e “venduta” come “la rivolta generalizzata dell’intera popolazione libica, contro il regime del Colonnello Gheddafi”, ha piuttosto l’aria di essere un’ordinaria o straordinaria insurrezione di alcune frazioni di Tribù del Paese, contro quelle – senz’altro molto più numerose (almeno il 60%, su all’incirca 140 tribù che conta la Libia) – che continuano ad appoggiare e sostenere il medesimo regime.

Ecco, ora, dunque, per cercare di capire meglio la situazione, il “filo conduttore” ideologico (democratico?) della rivolta in questione…

La Senussiya

Chi ha un minimo di dimestichezza con la Libia, sa perfettamente[13] che il principale ed indissolubile “legame” (generalmente invisibile o inavvertibile, ai non “addetti ai lavori”…) che, da almeno due secoli, tende a mettere in relazione ed a tenere unite – e molto di più, nell’attuale situazione di Guerra civile, collettivamente solidali e cobelligeranti – le suddette, diverse, variegate e parziali realtà geo-etnico-politico-tribali (attualmente in aperta ribellione armata contro il regime di Mu’ammar Gheddafi), non può essere nient’altro che il loro specifico, caratteristico e comune credo religioso. Nel caso particolare, una fede – non soltanto nei principi e nei valori, nei dogmi e nella tradizione, dell’Islam sunnita[14] di “scuola” malikita[15] (confessione e rito, nei quali la maggioranza dei maghrebini musulmani – ed a maggior ragione libici – ha solitamente tendenza a riconoscersi), ma addirittura – in una specifica ed esclusiva “lettura” ed interpretazione del sunnismo-malikita: quella, per l’appunto, che è ordinariamente rivendicata, espressa, professata, propagandata e diffusa dai membri di una singolare e poco nota (in Occidente) Setta (in arabo: firqa) o Confraternita (tariqa) mistico-missionaria-militante dell’Islam sunnita che esiste ed opera in Libia ed in alcuni Paesi dell’Africa sahariana e centrale, e che risponde all’appellativo o alla denominazione di Senussiya.

Questa Confraternita, infatti, a differenza di molte altre dello stesso genere o filone, non preconizza solamente – come, ad esempio, i Wahhâbiti[16] o (forse) gli Zaiditi[17] – il ritorno dei fedeli, al Corano (al-Qur’ân)[18] ed alla Sunna (la tradizione che si riferisce alla vita ed all’insegnamento del Profeta Muhammad). Essa annuncia, proclama e pretende altresì – aggiuntivamente – il rifiuto della semplice “imitazione” (taqlid)[19] delle vie tracciate dai principali e tradizionali Saggi dell’Islam, e la sistematica e puntuale riapertura della “porta dell’ijtihâd” (lo “sforzo di riflessione”)[20] che, secondo la maggior parte degli storici delle consuetudini e della prassi di questa religione, sarebbe stata definitivamente chiusa nel IV secolo dell’Egira (il nostro X secolo).

Va da sé, dunque, che questo suo modo di concepire e vivere l’Islam – a causa delle sue “innovazioni” (bid’a) dottrinali – ha generalmente tendenza ad essere contestato e condannato (o quanto meno, biasimato, respinto o censurato…), sia dalla maggioranza dei teologi delle “scuole” hanafita, shafita e hanabalita che da quelli della “scuola” malikita[21].

Altro, dunque, che “anelito di libertà” e di “democrazia” di “tutto un popolo” che ci viene enfaticamente sottolineato dalla maggior parte dei “nostri” politici e ripappagallato, parola per parola, fino alla noia, dall’insieme dei Media meanstream dell’Occidente!

La Setta Senussita, infatti – che perfino il grande Jules Verne (1828-1905), nel suo romanzo, intitolato Mathias Sandorf[22], non aveva affatto esitato, già nel suo tempo, a definire o ad acquarellare, come semplicemente delirante ed estremamente aggressiva– venne fondata nel 1837, sul monte Abû Qubais (nella Penisola arabica, a prossimità della città di Mecca), da un berbero della Tribù algerina (secondo le diverse fonti) dei Walad Sidi Abdallah o dei Medjaher e del Clan degli Ulad o Ulad Sidi Jusuf (Clan insediato, all’epoca, nella regione di Hillil o al-Wasita, a prossimità delle città di Relizane e di Mostaganem), di nome Sayyed o Sidi Muhammad al-Sanûsi o al-Senussi[23] (1787-1859 o 1792-1859): un personaggio, bonariamente soprannominato Ben Al-Attzoc, e la cui famiglia pretendeva[24] di discendere dal Profeta dell’Islam, via sua figlia Fatima, e, di conseguenza, aveva tendenza ad auto-fregiari del titolo di Sharîf dell’Islam.

Questa particolare tariqa (o Confraternita) incominciò ad impiantarsi ed a funzionare, in Libia, nel 1843. Inizialmente, per puro caso: quando, cioè, il medesimo Muhammad al-Sanûsi o al-Senussi (il suo fondatore) – essendo di passaggio in questo Paese, nel corso di un suo ordinario viaggio di trasferimento dall’Egitto all’Algeria – decise di realizzare a Baida (nei pressi dell’antica città di Cirene), un suo primo centro religioso (zâwiya). E, qualche anno dopo, nel 1856, quando, il medesimo personaggio, ritenne opportuno prendere di nuovo l’iniziativa di istituire una seconda e più importante zâwiya (divenuta, poi, in seguito, la sede principale di questa Confraternita) nell’Oasi di Jaghbub o Giarabub[25]: una località situata a circa 300 km. dalla costa mediterranea, ed al crocevia di una serie di piste carovaniere che conducono a Bir Tengeder ed a Bir El-Gobi, nonché alle oasi di Jalo o Gialo e di Augila (sempre in Libia) e di Siwa, in Egitto.

Negli anni successivi, dopo il successo ottenuto da quei primi Centri religiosi, incominceranno a fiorire numerose altre zâwiya: ad esempio, quella di Misratah o Misurata (nella regione della Sirte), di Bani Walid e di Homs (in Tripolitania), di Benghazi e di Derna (in Cirenaica), di Amamra, di Mezdha (situata al Sud di Gharian), di Ghadames, di Matrès (all’Est di Ghadames), di Murzuk e di Zuila (nel Fezzan), etc. Questo, fino a coprire, con la presenza e l’attività di proselitismo dei suoi numerosi ed intraprendenti missionari, non soltanto la maggior parte delle città e distretti amministrativi della Libia, ma ugualmente numerose regioni (vilâyet) fuori da quest’ultima, come alcune località del Sahara, del Nord del Ciad e del Niger, e parimenti dell’Ovest dell’Egitto e del Sudan, nonché del Sud della Tunisia e dell’Algeria.

Sin dall’inizio della sua attività in Libia, la conduzione politico-culturale-religiosa di questa Setta ebbe ad assumere un carattere prettamente dinastico e gerarchico. Caratteristica che sarà successivamente ed invariabilmente confermata da tutti i naturali discendenti del primo fondatore[26]: vale a dire, da Sayyed o Sidi Muhammad bin ‘Ali al-Sanûsi o al-Senussi (1843-1859); da Sayyed o Sidi Muhammad al-Mahdi bin Sayed Muhammad al-Sanûsi o al-Senussi (1859-1902); da Sayyed o Sidi Ahmad al-Sharîf bin Sayyed Muhammad al-Sharîf al-Sanûsi o al-Senussi (1902-1916) e, dulcis in fundo, da Sayyed o Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanûsi o al-Senussi (1916-1969). Personaggio, quest’ultimo, che il 24 Dicembre del 1951, diventerà – grazie alla volontà ed agli inconfessabili interessi degli Inglesi e degli Americani che allora occupavano militarmente il Paese – il Primo re di Libia, con il nome di Idris I. E’, dunque, questo re, ed allora capo pro-tempore della Senussiya, che venne militarmente spodestato da Gheddafi e dagli Ufficiali nasseriani, il 1 Settembre 1969.

L’organizzazione gerarchica di questa Setta, ancora oggi (anche se segretamente, in quanto, il Libia, dagli anni ’70, è chiaramente proibita!), è immutabilmente così composta…

A suo vertice, c’è lo Sheikh Supremo (o Sceicco detentore della “Santa Barakah”[27]). Carica e responsabilità che sono attualmente rivestite e personificate dall’ultimo rampollo, in ordine di tempo, della famiglia del solito primo fondatore: cioè, in questo caso, da Sayyed o Sidi Muhammad bin Sayyed Hasan ar-Rida al-Mahdi al-Sanûsi o al-Senussi (1992-fino ad oggi) che, con molta discrezione e diplomazia, dal suo confidenziale e dorato esilio di Londra, continua a dirigere (per conto terzi?) questa Confraternita.

Subito dopo, nell’immediato sott’ordine, troviamo tre principali alti dignitari: il Gran Khalifa (o Vicario dello Sceicco Supremo); l’Ukil o l’Uqil (o Amministratore/Tesoriere); ed il Responsabile centrale dell’insieme dei tolba[28] (gli studenti coranici) delle zâwiya della Setta.

In una porzione di grado leggermente inferiore, troviamo una serie di Sheikh el-zâwiya che altro non sono che dei responsabili ufficiali e qualificati dei diversi Centri religiosi regionali della Confraternita. Seguono a ruota, e praticamente a “pioggia” verso il basso, una miriade di medi e piccoli Mokkaddem (direttori o soprintendenti) che, generalmente, sono permanentemente impiantati nelle diverse regioni e province di maggiore interesse di questa Congregazione, oppure hanno l’incarico speciale – in nome e per conto di quest’ultima – di svolgere la particolare, delicata ed aggregante mansione di missionari itineranti.

L’insieme dei succitati dignitari – per potere rivestire le cariche che rivestono ed esercitare gli incarichi che esercitano – hanno l’assoluta e indispensabile necessità di potere prioritariamente vantare il possesso di quello che viene chiamato il “diploma mistico” (Ijéza o Igéza). E per riuscire a poterlo conseguire – in uno qualsiasi dei diversi “gradi” previsti (un po’ come all’Università) dall’ordinamento interno della Setta – debbono ugualmente e preventivamente avere frequentato e superato le lunghe, esigenti ed intransigenti trafile ideologico-teologico-religiose all’interno delle principali madaariss (al singolare: madrassa = “scuola coranica”) della loro Congregazione.

In fine, al più basso “gradino” del medesimo ordine gerarchico interno, troviamo l’insieme degli affiliati a questa Confraternita. I quali, a loro volta, sono ugualmente ed individualmente distinti e differenziati (secondo la loro personale sensibilità, il livello di convinzione e/o la loro specifica preparazione spirituale) in, Responsabili di cellula, militanti e semplici aderenti e simpatizzanti.

Insomma, l’immagine che tende ad emergere o ad evidenziarsi da un qualsiasi approfondimento del modo di essere, di esistere e di agire di questa peculiare Comunità di fedeli, è quella di una particolare organizzazione di iniziati ideologico-teologico-religiosi (khuan) che è estremamente e particolarmente ordinata, affiatata e strutturata. Una specie di organismo “para-militare”, cioè, che lascia a sua volta intuire o dedurre che, al suo interno, i singoli membri della Setta, non siano soltanto dei convinti, mansueti e subordinati adepti che accettano semplicemente ed attivamente di frequentare le prescritte riunioni religiose collettive (hadrah) di ogni Venerdì di preghiera. Ma bensì, un vero e proprio corpus gerarchico che è disciplinatamente predisposto, sia ad obbedire ciecamente all’insieme dei dettami dei suoi diretti superiori che a difendere, contro chiunque e con qualsiasi mezzo, la particolare dottrina dell’Islam nella quale ognuno di loro tende ordinariamente a riconoscersi e ad identificarsi, nonché a cercare di materializzare l’insieme degli scopi che sono comunemente perseguiti dalla loro Confraternita. A maggior ragione, in una situazione di aperta rivolta contro le istituzioni del regime del Colonnello Gheddafi, come quella a cui stiamo assistendo dal 17 Febbraio ad oggi.

E’ questa Setta politico-religiosa, in ogni caso, per intenderci, che è la famosa “al-Qaida” di cui continua sistematicamente a parlare il Colonnello libico, nei suoi ormai quasi quotidiani ed accalorati speech televisivi. E contro la quale, sin dall’inizio della rivolta, minacciandola di drastiche e sanguinose rappresaglie, ha cercato di mettere in guardia quelli che, fino al giorno prima, lui aveva ingenuamente creduto che fossero davvero diventati i suoi “amici” dell’Occidente!

Ora, se per pura ipotesi – dopo aver tenuto in seria e ponderata considerazione la natura e la portata di questa Confraternita – si potesse ugualmente accertare che dei particolari interessi economici esterni o estranei alla Libia, per degli scopi che ancora non conosciamo (sottrarre, ad esempio, all’Italia[29] la sua invidiata ed ambita manna petrolifera e gasiera di cui, fino a prima della crisi, stava godendo, in maniera privilegiata?), siano riusciti – in questa occasione – a corrompere o a manipolare i principali responsabili della suddetta Setta, si potrebbe altresì ed analogamente comprendere tutta una serie di altri aspetti della “guerra civile” in questione. Tra i tanti, uno in particolare: la facilità, cioè, con la quale, i dirigenti della Confraternita in questione, sono stati capaci, da un giorno all’altro, di mobilitare, da un lato, l’insieme dei loro adepti (che – come abbiamo visto – sono disparatamente ed irregolarmente disseminati all’interno delle diverse e variegate tribù e regioni del Paese) e, dall’altro, di farli simultaneamente e collettivamente insorgere in armi (con tanto di “consiglieri” di “specialisti miltari” fatti espressamente giungere dall’Afghanistan…) e con flagrante ed indiscutibile sincronia militare, contro le istituzioni della Jamahiriya libica.

La “prova del nove” di questa mia “scorretta” e sicuramente “disturbante” ipotesi, essendo che la pretesa “insurrezione popolare” è stata solo ed unicamente registrata – guarda caso… – in quelle località della Libia, dove la Senussiya è sempre stata e continua ad essere maggiormente presente ed influente.

Insomma, per concludere, mi pongo e pongo al lettore questa domanda: dopo aver constatato ciò che finora abbiamo avuto la possibilità  di constatare, non incominciano ad apparire, ai nostri occhi, come un po’ strane e sospette, sia l’improvvisa e generalizzata “rivolta delle popolazioni libiche” che la successiva, aggressiva e sproporzionata solerzia con la quale, la Francia (Total-Fina) in primis, ed i soliti “liberatori” di sempre, Stati Uniti (ExxonMobil + Chevron + Occidental Petroleum) e Gran Bretagna (British Petrleum + Shell), hanno preso la frettolosa e drastica iniziativa di intervenire militarmente, come delle vere e proprie parti in causa, nella “guerra civile” (o tentativo di Colpo di Stato?) che sta vivendo la Libia, dal mese di Febbraio scorso?

Alberto B. Mariantoni ©


[1] Sul “diritto”, i “principi” e la “morale” invocati dai suddetti “buoni”, vedere: http://www.abmariantoni.altervista.org/internazionale/Cri... – per le aggressioni militari dei soli Stati Uniti, vedere: http://www.youtube.com/watch?v=5aEOm1lRLD0&feature=re...

[2] Le stolte ed affrettate dichiarazioni di “circostanza” dell’insieme– salvo Bossi e la Lega – della classe politica italiana, tradizionalmente asservita ai voleri ed ai ricatti dei “Padroni del mondo”.

[3] Alcuni Tornado che continuano incessantemente a decollare dall’aeroporto militare di Trapani-Birgi, in Sicilia.

[4] Per potersene sincerarsene: http://www.youtube.com/watch?v=zta5359CHhA

[5] Per il testo integrale di questa Risoluzione, vedere: http://www.ticinolive.ch/esteri/no-fly-zone-il-testo-della-risoluzione-del-consiglio-di-sicurezza-dellonu-13858.html

[6] Un’ “intera popolazione” che – secondo le immagini che ci sono state fino ad ora trasmesse – si riduce, in realtà, a qualche centinaio di manifestanti nelle strade di Benghazi e di Misurata, e qualche decina di insorti in armi che in posa, davanti alle telecamere, mentre agitano i loro mitra o manovrano due o tre gipponi Mazda o uno o due vecchi carri armati ex-sovietici, illegalmente sottratti alla Forze armate del Paese.

[7] Le uniche tribù arabe della Libia, infatti, sono esclusivamente i discendenti dei Bani Salim o Salem che – insieme ai Bani Hilal (i cui discendenti, in maggioranza, secondo la tradizione, sarebbero, oggi, i membri della Tribù degli Orfella o Warfalla o Werfella, in Tripolitania) – penetrarono in questo Paese e vi si stanziarono (i primi, in Cirenaica; i secondi, in Tripolitania), in provenienza dalla Penisola arabica, al seguito dell’espansione militare verso il Maghreb e la Spagna (El-Andalus), dei regni Fatimidi d’Egitto, nell’XI secolo.

[8] Tribù, in maggioranza, rimasta fedele, per ora, alla Jamahiriya libica, essendo legata, sia alla maggioranza della Tribù degli Orfella o Werfella o Werfalla della Tripolitania che alla Tribù degli Awlah Soleiman o Soluiman (per il momento, rimasta neutrale) del Fezzan.

[9] Clan rimasto fedele al Colonnello di Tripoli.

[10] A cui appartiene il Comandante in capo delle Forze Armate libiche (chiamate: Es.Shaâb El Mussalah o “popolo armato”), il Generale Abu-Baker Yunis Jaber o Giaber (uno dei 12 Ufficiali che, con Gheddafi, realizzarono il Colpo di Stato nasseriano del 1 Settembre 1969).

[11] Come ho già precisato, la tradizione li considera discendenti diretti dell’antica Tribù Araba, di confessione Musulmana-Fatimida, dei Bani Hilal, giunti in Libia, nell’XI secolo, assieme ai Bani Salim o Banu Salem (in tutto, all’epoca, qualche migliaio).

[12] Località che ospita ugualmente i membri della Tribù arabizzata degli Al Riaina o Rayaina che, per ragioni di rivalità clanistica, si è invece completamente schierata con il Colonnello Gheddafi.

[13] Strano, insomma, che lo sappia io, e non i più alti responsabili del Ministero degli Esteri e del Governo italiano!

[14] Designati variabilmente ed indistintamente con il nome arabo diahl al-sunna wa ‘l-giama’a (letteralmente, le ‘genti della tradizione e dell’assemblea’), di ahl al-Kitab wa ‘l-sunna (le ‘genti del Libro e della tradizione’), di ahl al-giama’a (le ‘genti dell’assemblea o della comunità’), di ahl al-hadith (les ‘genti delle fonti imitative’) o di ahl al-igtima (le ‘genti del consenso’), i Sunniti corrispondono generalmente ad una visione particolare dell’Islam. Quella per l’appunto, che scaturisce da una concezione generalmente maggioritaria e conformista di questa religione, ed allo stesso tempo moderata e realista. Senza essere ‘ortodossi’ – poiché l’Islam non conosce nessun magistero capace di definire una tale norma – i rappresentanti di questa dottrina si presentano come i ‘portavoce qualificati del pensiero di Muhammad (come d’altronde lo farebbe qualunque Setta o Fazione di questa religione) e tendono ad esplicitare il loro pensiero attraverso una catena ininterrotta di garanti, depositari ed interpreti fedeli dell’insegnamento del Profeta.

[15] Vale a dire, quella “scuola” che tende a riconoscersi negli insegnamenti religiosi del teologo Malik inb Anas (m. 795). Le altre “scuole” di rito sunnita, essendo: quella hanafita, del teologo arabo-persiano Abu Hanifa (m. 767); quella shafita, del teologo ash-Shafii (m. 820); quella hanabalita, del teologo Ibn Hanbal (m. 855).

[16] Il Wahhâbismo è una dottrina che è nata in seno alla “scuola” hanabalita. E’ stato fondato (1745) e guidato inizialmente da Mohammed ibn Abd el-Wahhâb (1703 -1792), uno sceicco arabo della tribù dei Banû Tamim, e futuro alleato del principe Mohammed ben Saoud ben Mohammed, detto ibn Saoud (1710 -1765), il capostipite dell’attuale monarchia saudita. Da cui, il fatto che il Wahhâbismo è stato, e continua ad essere, la tendenza religiosa ufficiale dell’attuale Arabia Saudita.

[17] “Seguaci di Zaid ibn ‘Ali (riformatore religioso musulmano dell’VIII secolo, nipote di Husayn – uno dei figli del quarto Califfo ‘Ali e, dunque, parente del Profeta Muhammad) e costituenti una delle più importanti correnti Shi’ite” (http://www.sapere.it/enciclopedia/Zaiditi.html). Gli affiliati a questa Confraternita continuano a possedere alcuni centri di influenza politico-religiosa sulle montagne a Sud del Caspio e nello Yemen, con qualche propaggine in Africa.

[18] Dalla radice QaRa’A che significa recitare, recitare salmodiando, declamare, leggere, leggere attentamente, studiare. Chiamato ugualmente El–tenzît (“la Rivelazione”) o Kitâb-Allah (“il Libro di Dio”) o El-Kitâb (“il Libro”), l’intero Corano comprende 114 Sure (o Capitoli); ogni Sura è composta da un numero variabile di Ayat o āyyāt (versetti), per un totale di all’incirca 6.236 versetti e 77.250 parole.

[19] Seguire, cioè, senza discuterle, le decisioni dell’Autorità religiosa, nei vari campi abbordati, senza dovere necessariamente esaminare, criticare o rimettere in discussione le interpretazioni verbali o scritte che hanno inizialmente giustificato quella decisione.

[20] Lo sforzo, cioè, che originariamente fu compiuto dai primi ‘Ulemā (Teologi), dai primi Mufti (Responsabili che sono in grado dare delle risposte decisive su delle controversie o di fare conoscere la verità attraverso una risposta giuridica) e dai primi Fuqahā (Giuristi) musulmani, per cercare di interpretare il più oggettivamente possibile i testi fondatori dell’Islam e poterne dedurre la Sha’ria (il “Diritto musulmano”). Questo, al solo fine di potere correttamente informare i fedeli di questa religione, a proposito di ciò che, per loro, è lecito, illecito o disapprovato/vietato.

[21] “Pretesa che fu condannata a Cairo, già nel 1843, da un malikita, le Sheik ‘Alaish, l’avversario di Jamâl al-Din al-Afghani” (Henri Laoust, Les schismes de l’Islam, Payot, Paris, 1983, pag. 355).

[22] Romanzo scaricabile su questo sito: http://www.livres-et-ebooks.fr/ebooks/Mathias_Sandorf-4608/

[23] Per esteso: Sheikh Sidi Muhammad ben Ali ben El Senussi el Khettabi el Hassani el Idrissi el Mehajiri.

[24] Dico “pretendeva”, in quanto, essendo di origine berbera, difficilmente, a mio giudizio, avrebbe potuto discendere da Abu al-Qâsim Muhammad ibn ‘Abd Allah ibn ‘Abd al-Muttalib ibn Hâshim (in chiaro: Muhammad, figlio di Abdallah e di Aamina, appartenente al Clan degli Hâshim ed alla Tribù araba dei Quraysh), Messaggero di Allah (Rassul-Allâh), Vicario (Khalifa) e Sigillo dei Profeti (Khatam-al-Nabíyín). In altre parole, il nostro Maometto.

[25] Luogo abbastanza conosciuto, in Italia, poiché li – tra il 9 Febbraio ed il 21 Marzo del 1941 – si svolse la celebre ed eroica resistenza ad oltranza del presidio militare italo-libico comandato dal Colonnello Salvatore Castagna, che era stato accerchiato da preponderanti forze britanniche ed australiane, nel corso della Seconda guerra mondiale (per saperne di più sull’argomento, vedere: Salvatore Castagna, «La difesa di Giarabub», Ed. Longanesi & C., Milano, 1958).

[26] Che è considerato, dai fedeli di questa Confraternita, il Mahdi (Imam nascosto) o il Sahib al-waqt (o Maestro dell’ora) della fine dei tempi, che un giorno ritornerà sulla Terra, per ristabilire la pace e la giustizia.

[27] Saggezza o Benedizione (inviata da Allah).

[28] In arabo: taleb o t’aleb = studente; tolba o t’olba = studenti. Da cui, l’appellativo forzatamente occidentalizzato di “talebani” che è stato diffuso, dai Media, nel contesto di un altro scenario di “guerra per la pace”: quello che conosciamo dal 2001, da quando è iniziata la Guerra in Afghanistan.

[29] Per farsene un’idea e cercare di capire, vedere: http://salvatoretamburro.blogspot.com/2011/03/libia-colpo-di-stato-usa-nato-in-atto.html

 

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Bernard Lugan sur la Libye

Libye: l'éditorial de Bernard Lugan dans le nouveau numéro de l' "Afrique réelle"

 
Par Bernard Lugan
 
libye,afrique,afrique du nord,affaires africaines,méditerranée,monde arabe,actualité,monde arabo-musulmanLa France a son Lampedusa, mais un Lampedusa à la puissance 10. Pour la seule année 2010, 26 405 clandestins en furent expulsés, ce qui donne une idée du chiffre réel du nombre des arrivants... 
 
Le nom de ce poste frontière submergé est Mayotte, petite île de l’océan indien qui, dans moins de trois semaines, juste après les élections cantonales, « en douce », sans que les Français aient été consultés, va devenir notre 101° département[1]. Par la décision de quelques politiciens irresponsables, toute l’Europe va désormais être accessible aux miséreux de l’océan indien, de l’Afrique orientale et de plus loin encore...
 
Arc-boutés sur l’immédiat, les observateurs n’ont pas vu la portée des récents évènements de Côte d’Ivoire. Le ratissage des quartiers d’Abobo et de Treichville ou les tirs sur des femmes n’ont ainsi été traités que sous l’angle de l’émotionnel alors qu’il s’agit du déroulé d’une stratégie mûrement réfléchie par le camp de Laurent Gbagbo. Quelle est en effet la situation ?
 
1) Comme je ne cesse de le dire depuis le premier jour, l’expédition de la CEDEAO est plus que jamais problématique ;
2) Dans ces conditions, Alassane Ouattara est donc incapable de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir ;
3) Gbagbo sait qu’il ne tiendra jamais le nord et Ouattara est conscient qu’il ne s’imposera jamais au sud.
Conclusion : la partition est donc consommée.
 
Certes, mais pour Laurent Gbagbo, un gros problème demeure, celui des nordistes vivant dans le sud, notamment à Abidjan, ville qui a voté à 50% pour Alassane Ouattara. Sa priorité est donc de supprimer cette menace au coeur même de son pouvoir et c’est pourquoi, par la terreur il a entrepris de donner à la ville une plus grande homogénéité ethnique[2]. Son objectif étant d’éviter l’ouverture d’un front intérieur, tout le reste n’est qu’analyses superficielles et émois médiatiques.
 
Le président Sarkozy a reconnu comme représentant du « Peuple libyen » une coalition tribale de Cyrénaïque s’étant donné le nom de Conseil National de l’Opposition.
 
Cette reconnaissance précipitée est particulièrement insolite. En serrant longuement et ostensiblement la main des membres de la délégation du CNO, et cela alors que les marches du palais de l’Elysée étaient encore chaudes des pas du colonel Kadhafi, le président de la République n’a en effet pas reconnu l’ « opposition libyenne », mais les seuls représentants des tribus insurgées de Cyrénaïque ce qui, convenons-en, n’est pas exactement la même chose…
 
En écoutant BHL et non les spécialistes de la région, le président Sarkozy a donc involontairement redonné vie au plan Bevin-Sforza rejeté par les Nations Unies en 1949. Ce plan proposait la création de deux Etats, la Tripolitaine, qui dispose aujourd’hui de l’essentiel des réserves gazières, et la Cyrénaïque qui produit l’essentiel du pétrole.
 
Voilà donc la première étape de ce plan oublié désormais réalisée avec la reconnaissance par la France, suivie par l’UE, du gouvernement insurrectionnel de Cyrénaïque. Plus important encore, Paris a annoncé l’envoi d’un ambassadeur à Benghazi, capitale de cette même Cyrénaïque…
 
A l’heure où ces lignes sont écrites (13 mars 2011), et comme la coalition des tribus de Tripolitaine semble se maintenir autour du colonel Kadhafi dont les forces paraissent avoir repris l’offensive, deux Etats existent donc sur les ruines de la défunte Libye : la Cyrénaïque - provisoirement ? - aux mains des insurgés, et la Tripolitaine.
 
C’est à partir de cette donnée qu’il convient d’analyser la situation, tout le reste n’étant une fois encore que stérile bavardage, vaine gesticulation et soumission à la dictature de l’émotionnel.
 
Notes
 
[1] Que Mayotte soit à la France, bien évidemment oui pour des raisons diverses, mais que Mayotte soit la France est une toute autre affaire et comme nous ne cessons de le dire dans les divers numéros de la revue, il y avait d’autres alternatives à la départementalisation.
[2] Laurent Gbagbo ne fait que s’inspirer de ce qu’avaient fait avant lui les Bosniaques musulmans qui déserbisèrent Sarajevo par le massacre ou encore avant eux le FLN algérien quand il provoqua l’exode des Européens comme nous l’expliquons à l’intérieur de la revue.
 
L'Afrique réelle cliquez ici

 

Louis-Ferdinand Céline's "Trifles for a Massacre"

Louis-Ferdinand Céline’s Trifles for a Massacre

Ex: http://www.counter-currents.com/

Louis-Ferdinand Céline
Trifles for a Massacre
Trans. anonymous
Asunción, Paraguay: Les Editions de La Reconquête, 2010

BAGATELLES_POUR_UN_MASSACRE ed reconquete.jpgLouis-Ferdinand Céline (1894–1961) is my favorite writer I don’t enjoy reading, much as Vertigo is my favorite movie I don’t enjoy watching.

I started browsing through Journey to the End of the Night in a used bookstore during my last year of undergraduate study. At the time, I knew nothing of Céline’s politics, and I would have rejected them if I had. I was a libertarian who thought that Ayn Rand was the greatest writer since Victor Hugo, and all my prejudices should have led me to hate Céline, but to my surprise I loved him anyway.

Around the same time, I was reading Thomas Sowell’s A Conflict of Visions, and between it and Journey, my Enlightenment optimism was pretty much ground to dust. The following summer, before I started graduate school, I read most of Céline’s other novels, and frankly I overdosed on them. Céline is a disillusioning writer, and getting rid of illusions is a good thing. But reading him again would be the spiritual equivalent of re-breaking and resetting a bone, so when I packed my bags, I left Céline behind, and I have never read another one of his books until the title under review.

I first heard of Bagatelles pour un massacre (1937) in July of 1992 in Florence King’s With Charity Toward None: A Fond Look At Misanthropy. Bagatelles is one of three legendary anti-Semitic “pamphlets” (actually quite substantial books) published by Céline between 1937 and 1941. The others are L’École des cadavres (The School for Cadavers, 1938) and Les beaux draps (A Fine Mess, 1941).

When Céline published Bagatelles, he was fired from his job as a doctor in a state clinic for the poor. He was invited to write for French Right-wing papers, but it is said that his contributions were rejected for being too extreme. The pamphlets were also reportedly banned by the Nazis for being too hateful. In truth, Céline’s ranting style, sweeping generalizations, questionable source material, and literary inventions betray the essential rationality of his position and play into the hands of the enemy.

Naturally, for his troubles, Céline also earned a place on the death lists of the Résistance, so when the Americans swept into Paris, he fled with the remnants of the Vichy government to Germany, where he served as the personal physician of President Pierre Laval.

When Germany fell, Céline fled to Denmark, where he was imprisoned. He was tried in absentia in France and sentenced to a year in prison, “perpetual disgrace,” a fine of 50,000 francs, and the confiscation of his worldly possessions, which hardly mattered since he was a pauper. He returned to France in 1951 after an amnesty and went back to practicing medicine and writing.

Given the trouble they caused, it is perhaps understandable that Céline’s widow has refused to allow the “pamphlets” to be reprinted or translated. But the world of literature is subject to higher laws, so the courageous publisher Les Editions de La Reconquête, operating under relative legal impunity in Paraguay (!), has reprinted all three volumes in French and brought out the first translation of Bagatelles.

Aside from the threat of a lawsuit, the greatest impediment to translating Bagatelles is the style. My French is quite good, but I found Bagatelles impossible to read in the original because it is filled with impenetrable slang, and how many virtuoso translators are willing to work on Samisdat translations of a writer condemned to “perpetual disgrace”? Finally, though, a translator has been found.

So, what is Trifles for a Massacre about? It seemed amazing to me that the secondary literature about Bagatelles never really tells us what the book is about. Having read the book, I am amazed no more.

Céline served as a soldier in the trenches of the First World War, where he was wounded and where he saw countless men killed and maimed in unimaginably terrifying ways. This gave him an abiding hatred of war. When Hitler came to power in Germany in 1933, a deafening and coordinated din of anti-German, pro-war propaganda began to issue from virtually all the presses of every Western society. Céline examined this propaganda, connected the dots, and noticed that its chief propagators were Jews who were urging non-Jews in France and England to spill their blood in another war with Germany to slake Jewish hatred of Hitler.

That is the “massacre” of the title. It is a massacre of Europeans advocated by Jews, not a massacre of Jews advocated by Céline. What then was Céline’s solution to the Jewish problem? First, he wished to relentlessly expose the roles of Jews as war-mongers as well as agents of Bolshevism and cultural decadence. Eventually, he hoped to expel all the Jews from France.

Literary commentators, of course, shake their heads and play dumb, asking what could possibly have sent Céline off on his tirade against the Jews. Could he have been crazy? Could a comely Jewish girl have broken his heart?

The answer, of course, was the overwhelming daily evidence of Jewish-instigated anti-German hate- and war-mongering. The critics deftly sidestep this problem by seizing on the fact that Céline decodes this propaganda with the aid of The Protocols and other hoary chestnuts of anti-Semitica which, we are constantly told, have been “discredited” by their shady origins even if they seem confirmed by every daily newspaper.

Céline also harms his case by accusing virtually every agent of decadence of being a Jew. Even the Bourbons, we are told, were Jews. Look at their noses! Some of this, of course, is literary playfulness. But anything you say about Jews can and will be used against you.

Any American who has paid attention to the nearly ten years of intense war-mongering since September 11, 2001, and who has connected the dots and noticed that Americans are killing and dying not for our interests, but for the interests of Israel and Jews around the globe, will find Trifles for a Massacre all too spookily . . . familiar. But that shouldn’t be the least bit surprising. It is the same people saying and doing the same sorts of things, because . . . it works. Because we fall for it again and again and again.

Imagine if America’s greatest avant-garde novelist (whoever that would be!) spent the last ten years reading Anti-War.com and decoding events with the aid of Kevin MacDonald’s Cultural Insurrections. Then imagine that he tosses in the occasional ballet scenario and Mike Roykoesque Slats Grobnik common man dialogue in the most impenetrable working class argot, phonetically rendered. Then you will have a sense of Trifles for a Massacre. Or better yet, let me pick a page at random:

That which is called Communism in well-advanced circles is a great reassurance-cache, the most highly perfected system of parasitism of any age . . . admirably guaranteed by the absolute serfdom of the global proletariat . . . the Universalism of the Slaves . . . under the Bolshevik system, a super-fascist farce, an internationalist superstructure, the greatest armored strong-box that has ever been conceived, compartmentalized, riveted, and soldered together using our guts, for the greater glory of Israel, the ultimate defense of the elernal pillaging Kike, and the tyrannical apotheosis of delirious Semites! . . . Salute! . . . For that truly! . . . not for Moloch! I just don’t feel like it! . . . to enable still other mad half-niggers a thousand times as bad, as incompetent, as chattering, a thousand times as criminal as those which are going to lose! So many super-Béhanzins . . . No way! . . . Why do it? . . . But if it were a question of true communism, of the sharing of all of the world’s goods and sufferings on the basis of the strictest egalitarianism, then I would be for it more than anyone . . . I no longer need to be agitated, to be catechized . . . to be bothered. I am ready, so be on your guard . . . I am the most sharing person that you’ll ever know . . . and I’d let you share my bills, so that it wouldn’t cost so much for me to live . . . Communism such as you’d want, but without the Jews, never with the Jews. (p. 105, all ellipses in original)

Céline was serious about his egalitarianism. His misanthropy was tempered by a deep sympathy for the poor and the downtrodden. Journey to the End of the Night was so suffused with solidarity for the working man and hatred of capitalism that it was published in the USSR in 1934.

Céline was invited to visit the USSR in 1936. He was horrified by what he saw. Upon his return, he published Mea Culpa (1936), a short book about his experiences where he noted in passing the overwhelmingly Jewish nature of Bolshevism and rejected the very idea of progress and the perfectibility of man.

But clearly he also believed that a non-utopian socialism was possible, but that this possibility had been aborted in Russia and that Communism had been turned into a means by which Jews expropriated the wealth of Russia and killed the best of the gentiles.

You can purchase Trifles for a Massacre from the publisher’s website: http://editionsdelareconquete.com/ It was published in paperback only, in a limited edition of 5,010 copies (of which I have number ten). Unfortunately, it is very expensive: 68 Euros plus 12 Euros postage. But considering the risks and costs the publisher has shouldered, as well as the service he is rendering to world literature and historical truth, it is an expense worth bearing.

mardi, 22 mars 2011

The Rivkin Project: How Globalism Uses Multiculturalism to Subvert Sovereign Nations

Charles%20Rivkin.jpg

The Rivkin Project:

How Globalism Uses Multiculturalism to Subvert Sovereign Nations, Part 1

Kerry BOLTON

Ex: http://counter-currents.com/

During October 19–22, 2010, Charles Rivkin, US Ambassador to France, invited a 29-member delegation from the Pacific Council on International Policy (PCIP) to a conference in France, the main purpose of which was to discuss Arab and Islamic relations in the country.[1] The meeting was part of a far-reaching subversive agenda to transform that entire character of France and in particular the consciousness of French youth, which includes the use of France’s Muslim youth in a typically manipulative globalist strategy behind the usual façade of “human rights” and “equality.”

Globalist Delegation at US Embassy

The PCIP report states of the conference:

. . . The delegation further focused on three key themes. First, the group examined Franco-Muslim issues in France through exchanges with Dr. Bassma Kodmani, Director of the Arab Reform Institute, and Ms. Rachida Dati, the first female French cabinet member of North African origin and current Mayor of the 7th Arrondissement in Paris. A trip to the Grand Mosque of Paris and a meeting with the Director of Theology and the Rector there provided additional insight. Second, meetings with Mr. Jean-Noel Poirier, the Vice President of External Affairs at AREVA (a highly innovative French energy company), and with Mr. Brice Lalonde, climate negotiator and former Minister of the Environment, highlighted energy and nuclear policy issues and the differences between U.S. and French policies in these arenas. And finally, the delegation explored the connections between media and culture in California (Hollywood) and France in meetings at the Louvre, the Musee D’Orsay, and at FRANCE 24 — the Paris-based international news and current affairs channel.[2]

The over-riding concern seems to have been on matters of a multicultural dimension, including not only Arab and Islamic relations in France, but perhaps more importantly in the long term, a discussion on the impact of Hollywood “culture” on the French.

The USA has long played a duplicitous game of “fighting terrorism” of an “Islamic” nature as one of the primary elements of its post-Cold War stratagem of manufactured permanent crises, while using “radical Islam” for it own purposes, the well-known examples being: (1) Supporting Bin Ladin in the war against Russia in Afghanistan, (2) backing Saddam Hussein in the war against Iran, (3) supporting the Kosovo Liberation Army in ousting Serbian sovereignty over mineral rich Kosovo, the KLA having been miraculously transformed from being listed by the US State Department as a “terrorist organization,” to becoming “freedom fighters.”

When US globalists pose as friends of Muslims, the latter should sup with the Great Shaitan with an exceedingly long spoon.

What is the Pacific Council on International Policy?

The PCIP of which Rivkin is a member was founded in 1995 as a regional appendage of the omnipresent globalist think tank, the Council on Foreign Reactions (CFR),[3] is headquartered in Los Angeles, but “with members and activities throughout the West Coast of the United States and internationally.” Corporate funding comes from, among others:

Carnegie Corporation of New York
Chicago Council on Foreign Relations
City National Bank
The Ford Foundation
Bill and Melinda Gates Foundation
The William & Flora Hewlett Foundation
Rockefeller Brothers Fund
The Rockefeller Foundation
United States Institute of Peace[4]

The PCIP is therefore yet another big player in the globalist network comprising hundreds of usually interconnected organizations, lobbies, “civil society” groups, NGOs, and think tanks, associated with banks and other corporations. As usual, there is a conspicuous presence by Rockefeller interests.

Why France?

France has long been a thorn in the side of US globalism because of its stubborn adherence to French interests around the world, rather than those of the manufactured “world community,” although the Sarkozy regime is an exception. However, France is one of the few states left in Western Europe with a strong national consciousness. The best way of destroying any such feeling — which translates too often into policy — is to weaken the concepts of nationhood and nationality by means of promoting “multiculturalism.”

Was it only coincidence that the 1968 student revolt, sparked by the most puerile of reasons, occurred at a time both when the CIA was very active in funding student groups around the world, and when President De Gaulle was giving the USA maximum trouble in terms of foreign policy? De Gaulle did little to play along with American’s post-war plans. He withdrew France form NATO command, during in World War II was distrusted by the USA.[5]

Of particular concern would have been De Gaulle’s advocacy of a united Europe to counteract US hegemony.[6] In 1959 he stated at Strasbourg: “Yes, it is Europe, from the Atlantic to the Urals, it is the whole of Europe, that will decide the destiny of the world.” The expression implied co-operation between a future Europe and the USSR. In 1967 he declared an arms embargo on Israel and cultivated the Arab world. This is the type of legacy that globalists fear.

With the buffoonery of Sarkozy, and mounting tension with disaffected Muslim youth, a backlash could see an intransigently anti-globalist, “xenophobic” regime come to power. In today’s context, what better way now to subvert French nationalism and any potential to revive as an anti-globalist force, than to use its large, unassimilated Islamic component, just as the Bolshevik revolution was undertaken to a significant extent by the disaffected minorities of the Russian Empire?

Of interest also is the concern this delegation had for the influence of Hollywood on French culture. This might seem at first glance to be an odd concern. However, Hollywood, as the economic symbol of globalist cultural excrescence, is an important factor in globalization, in what amounts to a world culture-war. Ultimately the goal of globalism is not to promote the survival of ethnic cultures and identities, but rather to submerge them into one big melting pot of global consumerism, to uproot every individual from an identity and heritage and replace that with the global shopping mall, and the “global village.” Therefore multiculturalism should be viewed as the antithesis of what it is understood as being.

So far from the global corporates wanting to promote so-called multiculturalism in terms of assuring the existence of a multiplicity of cultures, as the term implies; it is to the contrary part of a dialectical process whereby a under the facade of ideals, peoples of vastly different heritage are moved across the world like pawns on a chess board, the aim being to break down culturally specific nations. It is an example of Orwellian “doublethink.”[7]

It is notable that the instigators of the “velvet revolutions” now sweeping North Africa and reaching into Iran are largely “secularized” youths without strong traditionalist roots. Similarly, the best way to solve France’s ethnic conflicts and to assure that France does not re-emerge again to confront US/globalist interests, is to dialectically create a new cultural synthesis where there is neither a French culture nor an Islamic culture, but under the banner of “human rights” and “equality,” a globalist youth-based culture nurtured by Hollywood, MTV, cyberspace, MacDonald’s and Pepsi.

That this is more than hypothesis is indicated by the manner by which the secular youth revolts now taking place in North Africa have been spawned by an alliance of corporate interests, sponsored by the US State department and sundry NGOs such as Freedom House.[8] The North African “revolutionaries” toppling regimes are just the type of “Muslim” that the globalists prefer; imbued with the cyber-consumer mentality.

So what are Rivkin and the US State Department up to in France, that they should be so interested in the place of Hollywood and of Muslims in the country?

Notes

1. “2010 France Country Dialogue,” PCIP,  http://www.pacificcouncil.org/page.aspx?pid=583

2. “2010 France Country Dialogue,” ibid.

3. “Founded in 1995 in partnership with the Council on Foreign Relations,” PCIP, Governance, http://www.pacificcouncil.org/page.aspx?pid=373

4. Corporate and Foundation funding: http://www.pacificcouncil.org/page.aspx?pid=513

5. S. Berthon, Allies At War (London: Collins, 2001), p. 21.

6. A. Crawley, De Gaulle (London: The Literary Guild, 1969), p. 439.

7. “The power of holding two contradictory beliefs in one’s mind simultaneously, and accepting both of them . . .” George Orwell, Nineteen Eighty-Four (London: Martin Secker and Warburg, 1949), Part 1, Ch. 3, p. 32.

8. K. R. Bolton, “Twitters of the World Unite! The Digital New-New Left as Controlled Opposition,” Part 1, Part 2, Part 3, and Part 4. Tony Cartalucci, “Google’s Revolution Factory – Alliance of Youth Movements: Color Revolution 2.0,” Global Research, February 23, 2011, http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23283

The Rivkin Project:
How Globalism Uses Multiculturalism to Subvert Sovereign Nations, Part 2

In 2010 when US ambassador Charles Rivkin invited a delegation of fellow Pacific Council on International Policy members to France, he had outlined a program for the Americanization of France that primarily involved the use of the Muslim minorities and the indoctrination of French youth with corporate globalist ideals. The slogan invoked was the common commitment of France and America historically to “equality.”

Wikileaks released the “confidential” program. It is entitled “Minority Engagement Strategy.”[1] Here Rivkin outlines a program that is a flagrant interference in the domestic affairs of a sovereign nation and, more profoundly, seeks to change the attitudes of generations of Muslim and French youth so that they merge into a new globalist synthesis; or what might be called a new humanity: Homo economicus, or what the financial analyst G. Pascal Zachary calls “The Global Me,”[2] to achieve what Rivkin describes as the USA’s “national interest.”

Rivkin begins by stating that his embassy has created a “Minority Engagement Strategy” that is directed primarily at Muslims in France. Rivikin states as part of the program: “We will also integrate the efforts of various Embassy sections, target influential leaders among our primary audiences, and evaluate both tangible and intangible indicators of the success of our strategy.”[3]

Rivkin is confident that France’s history of ideological liberalism “will serve us well as we implement the strategy outlined here . . . in which we press France . . .” Note the phrase: “press France.” America’s global agenda is linked by Rivkin to his blueprint for transforming France into “a  thriving, inclusive French polity [which] will help advance our interests in expanding democracy and increasing stability worldwide.” The program will focus on the “elites” of the French and the Muslim communities, but will also involve a massive propaganda campaign directed at the “general population,” with a focus on youth.

At high levels US officials will place French officials on the defensive. The program also includes redefining French history in the school curricula to give attention to the role of non-French minorities in French history. It means that the Pepsi/MTV generation of Americans will be formulating new definitions of French culture and writing new pages of French history to accord with globalist agendas. Towards this end: “. . . we will continue and intensify our work with French museums and educators to reform the history curriculum taught in French schools.”

“Tactic Number Three” is entitled: “Launch Aggressive Youth Outreach.” As in other states targeted by the US State Department and their allies at the Soros network, Freedom House, Movement.org, National Endowment for Democracy, Solidarity Center,[4] and so forth; disaffected youth are the focus for change. Leading the charge on this effort, the Ambassador’s inter-agency Youth Outreach Initiative aims to “engender a positive dynamic among French youth that leads to greater support for US objectives and values.” Can the intentions be stated any plainer? It is Americanization culturally and politically.

It is here that we can most easily get past the cant and clearly see what is behind the strategy: to form a generation “that leads to greater support for US objectives and values.” These “US objectives and values” will be sold to the French as French values on the basis of the bourgeois ideals of 1789 which continue to encumber French ideology on both Left and Right. They will be taught to think that they are upholding French traditions, rather than acting as agents of change according to “American values”: the values of the global village and the global shopping mall. A far-reaching program incorporating a variety of indoctrination methods is outlined:

To achieve these aims, we will build on the expansive Public Diplomacy programs already in place at post, and develop creative, additional means to influence the youth of France, employing new media, corporate partnerships, nationwide competitions, targeted outreach events, especially invited US guests.[5]

The program directed at youth in France is similar to that directed at the youth that formed the vanguard of the “velvet revolutions” from Eastern Europe to North Africa. Potential leaders are going to be taken up by the US State Department in France and cultivated to play a part in the future France of American design:

We will also develop new tools to identify, learn from, and influence future French leaders.

As we expand training and exchange opportunities for the youth of France, we will continue to make absolutely certain that the exchanges we support are inclusive.

We will build on existing youth networks in France, and create new ones in cyberspace, connecting France’s future leaders to each other in a forum whose values we help to shape — values of inclusion, mutual respect, and open dialogue.[6]

Here Rivkin is advocated something beyond influencing Muslims in France. He is stating that a significant part of the program will be directed towards cultivating French youth, the potential leaders, in American ideals, under the façade of French ideals. The US State Department and their corporate allies and allied NGOs intend to “shape their values.” The globalist program for France is stated clearly enough to be the re-education of French youth. One would think that this is the most important role of the French Government, the Catholic Church and the family; the latter two in particular. American bureaucrats and their inane sidekicks recruited from professions are to formulate new “French values.”

As in the states that are chosen for “velvet revolutions” part of the strategy includes demarcating the political confines. As Hillary Clinton recently stated in regard to the type of state the US Establishment expects to emerge after Qadaffi, the new Libya should be an inclusive democracy, open to all opinions, as long as those opinions include a commitment to “equality” and “democracy”; in other words, there must be a new dispensation of freedom in Libya, so long as that freedom does not extend beyond America’s definition of it. And if someone oversteps the lines of acceptable democracy, American bombers are on standby. In the context of France, however, it is clear that the demarcation of French politics according to globalist dictates cannot include any elements of so-ccalled “xenophobia” (sic), which in today’s context would include a return to the grand politics of the De Gaulle era. Hence, “Tactic 5” states:

Fifth, we will continue our project of sharing best practices with young leaders in all fields, including young political leaders of all moderate parties so that they have the toolkits and mentoring to move ahead. We will create or support training and exchange programs that teach the enduring value of broad inclusion to schools, civil society groups, bloggers, political advisors, and local politicians.[7]

Rivkin is outlining a program to train France’s future political and civic leaders. While the programs of US Government-backed NGOs, such as the National Endowment for Democracy — ostensibly designed to develop entire programs and strategies for political parties in “emerging democracies,” such as the states of the ex-Soviet bloc — can be rationalized by way of a lack of a heritage of liberal-democratic party politics, the same rationale can hardly be used to justify America’s interference in France’s party politics.

Towards this end Rivkin states that the 1,000 American English language teachers employed at French schools will be provided with the propaganda materials necessary to inculcate the desired ideals into their French pupils: “We will also provide tools for teaching tolerance to the network of over 1,000 American university students who teach English in French schools every year.”

The wide-ranging program will be co-ordinated by the “Minority Working Group” in “tandem” with the “Youth Outreach Initiative.” One of the problems monitored by the Group will be the “decrease in popular support for xenophobic political parties and platforms.” This is to ensure that the program is working as it should to block the success of any “extreme” or “xenophobic” party that might challenge globalization.

Rivkin clarifies the subversive nature of the program when stating: “While we could never claim credit for these positive developments, we will focus our efforts in carrying out activities, described above, that prod, urge, and stimulate movement in the right direction.”

What would the reaction be if the French Government through its Embassy in Washington undertook a program to radically change the USA in accordance with “French national interests,” inculcating through an “aggressive outreach program” focusing on youth, “French ideals” under the guise of “American ideals on human rights.” What would be the response of the US Administration if it was found that the French Government were trying to influence the attitudes also of Afro-Americans, American-Indians, and Latinos? What would be the official US reaction if it was found that French language educators in American schools and colleges were trying to inculcate American pupils with ideas in the service of French interests?

The hypothetical reaction can be deduced from the US response to the “Soviet conspiracy” when Senate and Congressional committees were set up to investigate anyone even vaguely associated with the USSR. So what’s different? The USA perpetrates a subversive strategy in the interests of it globalist cooperate elite, instead of in the interests of the USSR or communism. It is not as though the USA has had much of a cultural heritage that it can present itself to any European nation, let alone France, as the paragon of good taste and artistic refinement upon which a national identity can be constructed. It this matter, it is a case of deconstruction.

Notes

1. C. Rivkin, “Minority Engagement Report,” US Embassy, Paris, http://www.wikileaks.fi/cable/2010/01/10PARIS58.html

2. G. Pascal Zachary, The Global Me: Why Nations will succeed or Fail in the Next Generation (New South Wales, Australia: Allen and Unwin, 2000).

3. Rivkin.

4. K. R. Bolton, “The Globalist Web of Subversion,” Foreign Policy Journal, February 7, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/02/07/the-globalist-web-of-subversion/

5. Rivkin.

6. Rivkin.

7. Rivkin.

The Rivkin Project:
How Globalism Uses Multiculturalism to Subvert Sovereign Nations, Part 3

Many nefarious aims have been imposed under the banner of multiculturalism and slogans such as “equality” and “human rights.” As “democracy” has been used to justify the bombing states throughout recent history, these slogans often serve as rhetoric to beguile the well-intentioned while hiding the aims of those motivated by little if anything other than power and greed.

One might think of the manner by which the issue of the Uitlanders was agitated to justify the Anglo-Boer wars for the purpose of procuring the mineral wealth of South Africa for the benefit of Cecil Rhodes, Alfred Beit, et al.

A similar issue was revived in our own time, under the name of “fighting apartheid,” and while the world was jubilant at the assumption to power of the ANC, the reality has been that the Africans have not benefited materially one iota, but the parastatals or state owned enterprises are being privatized so that they can be sold off to global capitalism. When the patriarch of South African capitalism, Harry Oppenheimer, whose family was a traditional foe of the Afrikaners, died in 2000,Nelson Mandela eulogized him thus:  “His contribution to building partnership between big business and the new democratic government in that first period of democratic rule can never be appreciated too much.”[1]

The “democracy” Oppenheimer and other plutocrats in tandem with the ANC created in South Africa is the freedom for global capital to exploit the country. Mandela stated the result of this “long march to freedom” in 1996: “Privatization is the fundamental policy of the ANC and will remain so.”[2] In commenting on the privatization of the Johannesburg municipal water supply, which is now under the French corporation Suez Lyonnaise Eaux, the ANC issued a statements declaring that: “Eskom is one of a host of government owned ‘parastatals’ created during the apartheid era which the democratically elected government has set out to privatise in a bid to raise money.”[3] It is the same outcome for South Africa that was achieved by the “liberation” of Kosovan minerals in the name of “democracy” and in the name of the rights of Muslims under Serb rule, while other Muslims under their own rule are bombed into submission by the USA and its allies.

The Aims of Global Capitalism

The nature of the globalist dialectic has been explained particularly cogently by Noam Chomsky:

See, capitalism is not fundamentally racist — it can exploit racism for its purposes, but racism isn’t built into it. Capitalism basically wants people to be interchangeable cogs, and differences among them, such as on the basis of race, usually are not functional. I mean, they may be functional for a period, like if you want a super exploited workforce or something, but those situations are kind of anomalous. Over the long term, you can expect capitalism to be anti-racist — just because it’s anti-human. And race is in fact a human characteristic — there’s no reason why it should be a negative characteristic, but it is a human characteristic. So therefore identifications based on race interfere with the basic ideal that people should be available just as consumers and producers, interchangeable cogs who will purchase all the junk that’s produced — that’s their ultimate function, and any other properties they might have are kind of irrelevant, and usually a nuisance.[4]

The Chomsky statement cogently expresses the situation in its entirety.

France as a Social Laboratory for Globalization

The Rivkin offensive is the latest in a long line of programs for undermining French identity. France is a paradox, combining the cosmopolitan values of the bourgeois Revolution of 1789 with a stubborn traditionalism and nationalism, which the globalists term “xenophobia.” It is manifested even in small ways such as the legal obligation of French public servants and politicians to speak only French to the foreign media, regardless of their knowledge of any other language; or the widespread resistance in France to McDonalds and Disney World.

France, like much of the rest of the world, however, is fighting a losing cultural battle against globalization. Jeff Steiner’s column “Americans in France,” refers to the manner by which the French at one time resisted the opening of the American fast food franchise as “part of an American cultural invasion.” Steiner writes:

. . . That seems to be past as McDonalds has so become a part of French culture that it’s not seen as an American import any longer, but wholly French. In short, McDonalds has grown on the French just like in so many other countries.

I’ve been to a few McDonalds in France and, except for one in Strasbourg that looks from the outside to be built in the traditional Alsatian style, all McDonalds in France that I have seen look no different than their American counterparts.

Yes, there are those that still curse McDo (They are now a very small group and mostly ignored) as the symbol of the Americanization of France and who also see it as France losing its uniqueness in terms of cuisine. The menu in a French McDonalds is almost an exact copy of what you would find in any McDonalds in the United States. It struck me as a bit odd that I could order as I would in the United States, that is in English, with the odd French preposition thrown in.

If truth were told, the French who eat at McDonalds are just as much at home there as any American could be.[5]

This seemingly trivial example is actually of immense importance in showing just how a culture as strong as that of France — until recently an immensely proud nation — can succumb, especially under the impress of marketing towards youngsters. It is a case study par excellence of the standardization that American corporate culture entails. It is what the globalist elite desires on a world scale, right down to what one eats.

It is notable that the vanguard of resistance to McDonalds came from farmers, a traditionalist segment of Europe’s population that is becoming increasingly anomalous and under the globalist regime will become an extinct species as agriculture gives way to agribusiness.

Given France’s status in Europe and its historical tendency to maintain its sovereignty in the face of US interests — even quite recently with its opposition to the war against Iraq — France remains one globalism’s few stumbling blocks in Europe. An added concern is that the French will take their stubborn “xenophobia” to the polls and elect a stridently anti-globalist party, as reflected in the electoral ups and downs of the Front National, which opposes both globalization and privatization.

This is a major reason for Rivkin’s far-reaching subversive and interventionist program to assimilate Muslims into French society, which would fundamentally transform French consciousness to be more thoroughly cosmopolitan. The intention is clear enough in the Rivkin embassy documents where it is stated that the Embassy will monitor the effects of the “outreach” program on the “decrease in popular support for xenophobic political parties and platforms.”

Contra the “xenophobia” of France, R. J. Barnet and R. E. Müller’s study of the global corporation, Global Reach,[6] based on interviews with corporate executives, shows that the French business elite has long been seeking to undermine the foundations of French tradition. Jacques Maisonrouge, president of the IBM World Trade Corporation “likes to point out that ‘Down with borders,’ a revolutionary student slogan of the 1968 Paris university uprising – in which some of his children were involved – is also a welcome slogan at IBM.”[7] Maisonrouge stated that the “World Managers” (as Barnett and Muller call the corporate executives) believe they are making the world “smaller and more homogeneous.”[8] Maisonrouge approvingly described the global corporate executive as “the detribalized, international career men.”[9] It is this “detribalization” that is the basis of a “world consumer culture” required to more efficiently create a world economy.

Paris is already a cosmopolitan center and therefore ideal as a prototype for the “global city” of the future. In the 1970s Howard Perlmutter and Hasan Ozekhan of the Wharton School of Finance Worldwide Institutions Program prepared a plan for a “global city.” Paris was chosen for the purpose. Prof. Perlmutter was a consultant to global corporations. His plan was commissioned by the French Government planning agency. Perlmutter predicted that cities would become “global cities” during the 1980s.

For Paris, this required “becoming less French” and undergoing “denationalization.” This, he said, requires a “psycho-cultural change of image with respect to the traditional impression of ‘xenophobia’ that the French seem to exude.” The parallels with the current Rivkin program are apparent. Perlmutter suggested that the best way of ridding France of its nationalism was to introduce multiculturalism. He advocated “the globalization of cultural events” such as international rock festivals, as an antidote to “overly national and sometimes nationalistic culture.”[10]

Undermining France’s “overly national and sometimes nationalistic culture” is the reason Rivkin sought to foster stronger connections between Hollywood and the French culture industry.[11] Rivkin knows the value of entertainment in transforming attitudes, especially among the young. After working as a corporate finance analyst at Salomon Brothers, Rivkin joined The Jim Henson Company in 1988 as director of strategic planning. Two years later, he was made vice president of the company.

The Jim Henson Company produces Sesame Street, whose cute little muppets push a well-calculated globalist agenda to toddlers. Lawrence Balter, professor of applied psychology at New York University, wrote that Sesame Street “introduced children to a broad range of ideas, information, and experiences about diverse topics such as death, cultural pride, race relations, people with disabilities, marriage, pregnancy, and even space exploration.” The series was the first to employ educational researchers, with the formation of a Research Department.[12] Sesame Street has received funding from the Ford Foundation, the Carnegie Corporation, and the US Office of Education. Of passing interest is that the Carnegie Corporation and the Ford Foundation are also patrons of the Pacific Council on International Policy.

Creating the World Consumer

As Chomsky has pointed out, global capitalism sees humanity in terms of interchangeable cogs in the production and consumption cycle. The summit of corporate human evolution is transformation into “detribalized, international career men.” According to financial journalist G. Pascal Zachary, these rootless cosmopolitans constitute an “informal global aristocracy” recruited all over the world by corporations, depending totally on their companies and “little upon the larger public,” a new class unhindered by national, cultural, or ethnic bonds.[13]

Barnett and Muller quoted Pfizer’s John J. Powers as stating that global corporations are “agents for change, socially, economically and culturally.”[14] They stated that global executives see “irrational nationalism” as inhibiting “the free flow of finance capital, technology, and goods on a global scale.” A crucial aspect of nationalism is “differences in psychological and cultural attitudes, that complicate the task of homogenizing the earth into an integrated unit. . . . Cultural nationalism is also a serious problem because it threatens the concept of the Global Shopping Center.”[15]

This “cultural nationalism” is described by Rivkin and all other partisans of globalism as “xenophobia,” unless that “xenophobia” can be marshaled in the service of a military adventure when bribes, embargoes and threats don’t bring a reticent state into line, as in the cases of Serbia, Iraq, and perhaps soon, Libya. Then the American globalist elite and their allies become “patriots.”

Barnet and Muller cite A. W. Clausen when he headed the Bank of America, as stating that national, cultural, and racial differences create “marketing problems,” lamenting that there is “no such thing as a uniform, global market.”[16] Harry Heltzer, Chief Executive Officer of 3M stated that global corporations are a “powerful voice for world peace because their allegiance is not to any nation, tongue, race, or creed but to one of the finer aspirations of mankind, that the people of the world may be united in common economic purpose.”[17]

These “finer aspirations of mankind,” known in other quarters as greed, avarice, and Mammon-worship, have despoiled the earth, caused global economic imbalance, and operate on usury that was in better times regarded as a sin. These “finer aspirations,” by corporate reckoning, have caused more wars than any “xenophobic” dictator, usually in the name of “world peace,” and “democracy.”

The Rivkin doctrine for France — which according to the leaked document, must be carried out in a subtle manner — is a far-reaching subversive program to transform especially the young into global clones devoid of cultural identity, while proceeding, in the manner of Orwellian “doublethink,” under the name of “multiculturalism.”

Notes

1. “Mandela honours ‘monumental’ Oppenheimer”, The Star, South Africa, August 21, 2000, http://www.iol.co.za/index.php?set_id=1&click_id=13&art_id=ct20000821001004683O150279 (accessed September 27, 2009).

2. Lynda Loxton, “Mandela: We are going to privatise,” The Saturday Star, May 25, 1996, p.1.

3. ANC daily news briefing, June 27, 2001. See also “Eskom,” ANC Daily News Briefing, June 20, 2001, 70.84.171.10/~etools/newsbrief/2001/news0621.txt

4. Noam Chomsky, Understanding Power: The Indispensable Chomsky (New York: The New York Press, 2002), pp. 88–89.

5. J. Steiner, “American in France: Culture: McDonalds in France, http://www.americansinfrance.net/culture/mcdonalds_in_france.cfm

6. R. J. Barnet and R. E. Müller, Global Reach: The Power of the Multinational Corporations (New York: Simon and Schuster, 1974).

7. Global Reach, p. 19. For an update on Maisonrouge see: IBM, http://www-03.ibm.com/ibm/history/exhibits/builders/builders_maisonrouge.html

8. Global Reach, , p. 62.

9. Global Reach, ibid.

10. Global Reach, pp. 113–14.

11. “2010 France Country Dialogue,” PCIP, op. cit.

12. L. Balter, Parenthood in America: An Encyclopaedia, Vol. 1 (ABC-CLIO, 2000), p. 556.

13. G. Pascal Zachary, The Global Me (New South Wales: Allen & Unwin, 2000).

14. Global Reach, p. 31.

15. Global Reach, p. 58.

16. Global Reach, ibid.

17. Global Reach, p. 106.

Jean Mabire, de schrijver-soldaat...

Jean Mabire, de schrijver-soldaat…

 

mabire.gifVoor zijn succes als militair schrijver, was er eerst Mabire de Alpenverkenner (De chasseurs alpins waren een verkennerseenheid van de toenmalige franse infanterie) , die al op dertigjarige leeftijd als reserve-luitenant werd opgeroepen om onder de nationale vlag zijn diensttijd uit te dienen in het Algerijnse bergland (Djebel). Een wapenonderdeel als geen ander, dat Mabire zijn hele leven trouw zou blijven. Echter niets bestemde de Normandische schrijver voor, zich te tooien met de bekende koningsblauwe ‘taart’ het hoofddeksel der verkenners.

 

De aantrekkingskracht, die hij uitoefent op de elitetroepen en andere ‘wapenbroeders’ (twee titels van tijdschriften die hij uitgaf in de jaren 80) laat zich dan ook niet verklaren zonder deze kennis van zaken , die hij heeft opgedaan door nageldicht op de oorlog te zitten en de oorlogsvoerders van zo nabij te hebben meegemaakt in Algerije. Phililipe Héduy en Dominque Venner hebben ieder op hun eigen wijze het inwijdende karakter van deze oorlog bezongen, die niet zo mocht heten. Na twee nummers « Omzwervingen» en « Vaderlanden van vlees en bloed » , heeft het ‘Tijdschrift van de Vrienden van Jean Mabire’ in zijn laatste aflevering er dus voor gekozen hulde te brengen aan de schrijver en de soldaat.

De altijd levendige Bernard Leveaux bijt de spits af met het terugkeren naar de serie boeken die J. Mabire wijdde aan de parachute-eenheden, zijn andere heldenverhaal (niet minder dan elf boekdelen) met de geschiedenis van de Waffen-SS, van het Waalse Legioen, van de Pantsers van de zwarte Garde, Sterven in Berlin… Éric Lefèvre, zijn archivaris, thans zeker een van de beste kenners van het onderwerp in Frankrijk, komt in « De Internationale SS » terug op dit deel van het werk van Mabire, waar je niet omheen kan en waaraan je toch geen recht doet door het kort samen te vatten. De biografie van de meester – zijn overgang naar het 12e BCA (Batallion Alpenverkenners) – wordt niet vergeten en men begrijpt, als je zijn artikel « Een dag verkenner zijn», leest, waarom kapitein Louis Christan Gautier zichzelf geweld aan moest doen om de bergtroepen niet belasteren.

Het dossier wordt vervolmaakt door het herlezen, toevertrouwd aan uw dienaar, van het boek De Samoerai « De pen en de Sabel » et de levendige herinneringen aan de dienstjaren in Rhodesië van Yves Debay, hoofdredacteur van het tijdschrift Aanval (onder de goedgetroffen titel « Huurling ! »). Een publicatie, die bij elke verschijning verbetert zowel qua diepgang als qua vorm.

L. Schang
De vrienden van Jean Mabire

Overgenomen van Synthese Nationale.
Ontdek ook haar webstek op http://amis.mabire.free.fr (enkel franstalig)

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre
 
Flash - 10/02/2011
 

 

En cet hiver 2008, c'est le journaliste-écrivain Kleber Haedens qui était sur la sellette : on voulait baptiser du nom de ce Hussard un collège de la Garenne-Colombes. Or l'affreux Haedens a commis comme critique littéraire, voilà presque quatre-vingts ans, deux articles dans Je suis partout; il collaborait aussi à l'Action française. Scandaleux. Épuré, donc. Comme Jacques Chardonne, autre écrivain en Charentaises cher à feu Mitterrand (François) qui participa avant-guerre à un voyage d'agrément outre-Rhin... Et comme Florent Schmitt dont un enseignant découvrit parait-il au détour d'un article qu'il aurait lors du récital de Kurt Weill, en 1933, lancé un retentissant "Vive Hitler !" Alors, au trou, tout ce petit monde ! Au vide-ordures, les écrivains, les musiciens et leurs oeuvres, direction les poubelles de l'histoire !

C'est ce que l'on voudrait faire avec Céline, dont le cinquantenaire de la mort avait été inscrit cette année sur la liste des commémorations nationales. Une liste et un nom qui n'avaient jusqu'ici soulevé aucune objection jusqu'au jour où Serge Klarsfeld, le "chasseur de nazis", a sommé le ministre de la Culture de la nettoyer. Au nom des Fils et Filles de déportés juifs de France, il a menacé d'en appeler à Sarkozy si le Mitterrand du jour n'obtempérait pas. Bien joué, car s'il en a les initiales, Frédéric n'a pas les c... de son oncle François. Le tonton avait un penchant pour les jeux d'alcôve le neveu, lui, se couche. Car personne ne résiste plus à ceux qui voudraient que l'on eût été résistant dès 1930.

Et pendant ce temps, saint Genet...
Céline, vu d'aujourd'hui et d'ici, a certes écrit des horreurs. C'était un temps, c'était un ton. Qu'on relise la presse d'alors, les discours, les échanges fleuris dans les travées de l'Assemblée. On ne peut pas juger d'hier avec la morale ou l'amoralité d'aujourd'hui. Et Céline a payé : emprisonné au Danemark au lendemain de la guerre, rapatrié en France et condamné, pour collaboration, à un an d'emprisonnement, 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et l'indignité nationale. Il a vécu le reste de sa vie à Meudon, écrivain et médecin.
Personne, aujourd'hui, ne peut lire —et n'a sans doute lu— les écrits "indignes" pour la bonne raison qu'ils sont depuis longtemps introuvables. Pour en juger, et pour instruire puisqu'il paraît que c'est le but, encore faudrait-il savoir de quoi l'on parle. Mais au train plombé où vont les choses, on peut même imaginer que le seul fait de les avoir dans sa bibliothèque pourrait conduire demain devant un tribunal.

La morale et la vertu se sont déplacées. Quand on lisait encore les introuvables de Céline, on cachait la prose d'un Jean Genet dans l'Enfer des bibliothèques. Autres temps, autres moeurs : le chantre de la dépravation, l'amoureux transi des assassins, le génial poète de la perversion a été fêté en grande pompe l'an passé, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Pas de censure mais de grands coups d'encensoir pour l'écrivain qui chante avec lyrisme son bonheur pédophile et sa fascination pour les biscotos des ptits gars de la Milice et les SS bien costumés. Pas de problème pour Monsieur Klarsfeld et ses troupes de néogestapistes : Jean Genet n'aimait pas les nazis pour leurs idées, il rêvait juste de les sodomiser.

Dans cette nouvelle affaire Céline, on retiendra pour finir les propos de bon sens d'un Frédéric Vitoux, biographe du Dr Destouches et auteur de nombreux livres sur son oeuvre. De la polémique du jour, il dit : "Cent le mot "célébra6ons"qui est ambigu. Il ne s'agit pas de tresser des lauriers à l'écrivain. Le cinquantenaire de sa mort est une occasion de s'intéresser à son oeuvre, d'examiner à nouveau ses zones d'ombre. On ne peut tout de même pas nier que c'est l'un des plus grands écrivains français." Non, on ne peut pas, mais la littérature n'a rien à voir là-dedans.


Marie-Claire ROY
Flash, 10/02/2011

 

Portrait: Gabriele d'Annunzio

xp080515102142.jpg

Portrait: Gabriel d'Annunzio

 

Il avait le teint brouillé des grands nerveux, les yeux bleuâ­tres, d'un azur profond et embrumé, voilé de quelque lointain rêve, la cornée et l'iris légèrement en saillie entre les paupières glabres, comme les yeux des bustes antiques – déjà. Les lèvres d'un gris mauve, comme des lèvres de marbre – déjà – d'un marbre jadis teinté, dont la nuance purpurine se serait effacée. Les dents mauvaises. Mais qu'importaient ces couleurs de la face et de l'émail dentaire ! La couleur est la chose éphémère, comme l'était cette nuance roussâtre du poil sur l'arcade sour­cilière, sous le nez, à la pointe du menton. Et qu'importait, de même, ce corps petit et musclé, avec son torse long, ses jam­bes courtes ! De ces proportions sans grâce le poète s'accommo­dait, sachant bien que sa gloire future concentrait tout l'inté­rêt de son humaine apparence dans le buste, promis – déjà – à l'éternité. Or, la tête était admirable par la forme et par les volumes, par tout ce qui ressortit à la statuaire. Il n'est pas jus­qu'à cette complète calvitie qui ne parût par avance un dépouil­lement volontaire de toute simulation et de tout accident. « Ma clarté frontale », comme l'appelait le maître, avec ce mélange d'orgueil et de sarcasme qui, dans sa bouche, pre­nait le ton d'un défi, d'une raillerie adressée aux circonstances, aux bizarreries de la nature, aux défaillances d'un dieu distrait. Et la main aussi – la main qui caresse et qui tient la plume (et l'épée) – la main qui est volupté et qui est esprit (et fierté), la main était belle : petite, féminine, ciselée, impérieuse, ayant cette force de dédain que le plus hautain visage ne peut exprimer et que, seule, une belle main reflète avec tranquillité. Au petit doigt, deux bagues d'or, chacune ornée d'une émeraude cabochon. J'ai lu que, sur le lit funèbre, le doigt ne portait plus que deux minces anneaux nus, sans aucune pierre pré­cieuse. Il y a tout un symbole de grandeur et de renoncement dans cette disparition des émeraudes.

 

 Sur le ciel noir de l'époque, la mort de Gabriele d'Annun­zio a jeté, durant quelques jours, les suprêmes clartés de la fusée qui s'éteint ou du météore qui rentre dans la nuit. Astre ou bouquet d'artifice ? Là est la question. Certes, la fin d'un tel homme ne pouvait passer inaperçue. Elle devait éblouir encore, les puissances du feu étant les caractéristiques mêmes de l'âme qui prenait congé de nous. Mais je ne puis m'empê­cher de noter combien fut bref ce dernier éblouissement, com­bien la nécrologie (en maints articles où il faut voir un signe des temps et le reflet des modes changées) fut prompte à di­minuer, à « minimiser », comme on dit dans un affreux jargon, l'importance de ce brusque départ,

 

 Me trompé-je ? Mais il me semble que, en Italie même, c'est avec quelque précipitation que furent rendus à la haute renom­mée du défunt les honneurs qu'on lui devait, ou qu'on ne pou­vait lui refuser. Dans quelques semaines, la «Voie triomphale » ouvrira sa vaste perspective devant le char de M. Hitler. Ses dalles toutes neuves retentiront sous les martèlements sourds de ce « pas romain » qui fait sa rentrée dans Rome après un bien long détour. Mais le char funèbre du poète n'aura pas suivi la nouvelle avenue. Sans doute parce qu'il y aurait eu antimonie à ce que les gloires du passé empruntassent les routes de l'ave­nir. Dans une petite église de campagne, un simple cercueil de noyer ciré a reçu l'absoute rituelle. Et la dépouille du héros fut inhumée dans la terre de cette même colline où il avait vécu retiré durant les seize ou dix-sept dernières années de sa vie.

 

 Ainsi va le siècle, ainsi vont les destins des hommes et des États, et les cieux, un instant déchirés par le suprême éclair de la flamme que le vent a soufflée, les cieux sont redevenus ce qu'ils étaient : un amoncellement de nuages sombres.

 

 Quel grand vide, pourtant, ce mort laisse après soi ! Ce vide, on ne le mesure pas encore. Ou bien disons, pour ceux qui pensent que la vie est un renouvellement incessant où nul vide ne se creuse qui ne soit aussitôt comblé, où ce qui s'en va est aussitôt remplacé (fût-ce par son contraire, ce qui est le cas le plus fréquent), disons pour ceux-là que la mort de Gabriele d'Annunzio constitue un grand événement, et point seulement dans l'Histoire de la Littérature universelle, mais dans l'His­toire universelle tout court, l'Histoire de l'Humanité.

 

 C'est toute une conception du monde qui s'efface avec cette éclatante figure. Et j'entends bien que cette conception était depuis longtemps déjà dépassée, démodée, périmée (comme disent les générations nouvelles, avec ce luxe d'expressions méprisantes qu'elles ont toujours à l'égard des gens et des choses qui les ont précédées). Mais Gabriele d'Annunzio, jus­qu'à ce soir du 1er mars où la mort l'a frappé à sa table de travail, était le plus illustre « survivant » d'une époque éva­nouie, le représentant le plus magnifique et le plus accompli d'un certain ordre de grandeur. Lui disparu, c'est tout un pan de la civilisation qui s'effondre ou, si l'on veut, c'est tout un décor qui disparaît comme dans une trappe.

 

 Il a commencé par le culte de l'Amour et de la Beauté. Il ne s'agissait pas, dans son esprit, comprenez bien, de deux reli­gions séparées, ayant chacune leur objet distinct, mais d'une religion unique ayant un double objet sur un seul autel. Les exigences des sens le tourmentaient, et ses aventures furent nombreuses, mais il n'eût point donné satisfaction à ses instincts s'il ne les eût associés – du moins en pensée, car l'imagination du poète supplée parfois aux réalités – à la poursuite d'une forme belle. D'autre part, la définition selon laquelle la beauté serait « une promesse de bonheur » correspond exactement à la manière de sentir qu'il eut dans sa jeunesse, et sa jeunesse se prolongea longtemps, comme on sait, jusque dans son vieil âge. Il ne distinguait point alors la Beauté de la Volupté. Certes, il ne ravalait pas son idole à n'être qu'un instrument du plaisir, mais il considérait l'extase amoureuse, les paradis physiques, comme un accroissement de la Beauté, laquelle ne pouvait, selon lui, atteindre son point de perfection et, si je puis dire, culminer que dans le délire sensuel.

 

 Mais ici encore, gardez-vous d'une équivoque ! N'allez pas confondre cette chasse ardente avec la morne dépravation. Dès l'instant que l'amour est requis, ou que l'âme aspire à lui, le voluptueux cesse d'être enfermé dans le cercle de la débauche. Ce qu'il cherche dans les voies de la sensualité, c'est une éva­sion, un moyen de se surpasser soi-même, c'est une issue vers le sublime. La Beauté, aux yeux de Gabriele d'Annunzio, fut donc toujours une sorte de prêtresse qui a pour sacerdoce l'ini­tiation aux mystères, et le plus grand mystère de la vie, peut­-être son unique but, pense le poète à cette époque, c'est l'Amour.

 

 De plus, comme cet artiste du verbe était en même temps très érudit en matière d'art, toutes les tentatives que les peintres, les sculpteurs, les orfèvres, les émailleurs, les tailleurs d'ivoire et autres servants de la Beauté avaient faites en tous les siècles et tous les pays pour saisir et fixer quelque aspect particulier, éphémère de l'éternelle idole, il les connaissait. Aux figures évoquées par sa propre imagination, laquelle ne cessait d'inventer des formes et des symboles, s'ajoutait un peuple de souvenirs. Il était environné d'images rêvées, mais aussi d'une multitude d'images rencontrées par lui dans tous les musées d'Europe. Entre les créatures de son esprit et les visages des portraits, des statues, des médailles, s'établissaient de perpé­tuels échanges. Il se créait, entre les deux plans, tout un jeu de références et d'allusions. Le danger eût été qu'une mémoire si fidèle n'étouffât, sous ses apports constants, le jaillissement spontané de l'imagination créatrice. Mais la Poésie, chez Ga­briele d'Annunzio, n'avait rien à craindre de Mnémosyne. Combien de fois la Muse annunziesque n'a-t-elle pas prouvé, en souriant, à sa redoutable compagne, qu'elle aurait pu se passer d'elle ! Une flamme extraordinaire maintenait à la tem­pérature voulue le creuset où s'opérait la fusion magique.

 

 Dans le domaine du vers notamment, où il excella tout jeune, (son premier recueil, Primo vere, contient les poèmes écrits en 1879 et 1880, entre seize et dix-sept ans), Annunzio possède le double don sans lequel il n'est pas de grand poète : l'alliance de l'image neuve et de la sonorité ; il est plastique et musical. Romancier, il a, par les illustrations qu'il a données du culte « Amour et Beauté », imposé à toute une époque sa vue per­sonnelle du monde, la mystique sensualiste d'un paganisme nouveau. Il est à l'origine d'un certain romanesque lyrique, tout à l'opposé de l'école naturaliste, qui, elle, a bien souvent caché, cultivé comme un vice, sous le couvert de la recherche du Vrai, un amour monstrueux, assidu, acharné de la Laideur. Il a créé une atmosphère d'enchantement qui n'appartient qu'à lui, détourné le XIXe siècle finissant des spectacles amers, des étalages complaisants de la bassesse humaine et de la platitude. Il nous a induits en des rêveries fastueuses ; il nous a rendu les clés des jardins ornés, des palais au fond des parcs ; il a peuplé nos songes de fascinantes figures de femmes, restauré les loisirs heureux ou ravagés par des passions aristocratiques.

 

 Et sans doute, il a pu entrer quelque naïveté dans ces évo­cations, de même qu'il y eut quelque bric-à-brac dans l'exis­tence de l'auteur lorsqu'il voulut, pour son propre compte, mettre sa vie en accord avec ce luxe imaginaire.

 

 Mais on aurait tort de limiter au goût du pittoresque et du bibelot ce vœu profond d'un cœur fervent. N'oublions pas que, dans les romans de Gabriele d'Annunzio, la Mort est toujours présente, accoudée aux terrasses avec les amoureux ou, solitaire, jouant de la harpe, en attendant son heure, dans le boudoir voisin de la chambre à coucher. Le culte « Amour et Beauté » ne peut être sincère, pratiqué avec foi, et ne peut mener loin sans que s'y glissent l'odeur attristante des roses effeuillées, la saveur de la lie au fond du verre, tout ce qui présage, an­nonce, révèle les approches de la visiteuse voilée.

 

 Ensuite il y a entre l'esthétique et l'éthique de secrets pas­sages. Le culte du Beau ne suffirait point à faire accéder une âme à la sainteté. Le Beau ne se confond pas avec le Bon. Que de fois n'est-il pas son contraire ! Mais il est rare que quelqu'un de bien déterminé à faire du culte de la Beauté sa raison de vivre, ne soit pas porté vers ce qui est noble et vers ce qui est grand. Cette ascension est patente dans l'œuvre et le caractère de Gabriele d'Annunzio.

 

 Comparée à son œuvre romanesque, son œuvre dramatique frappe déjà par un certain caractère d'austérité. Les passions y règnent encore en maîtresses, mais il ne s'agit plus unique­ment ici de la passion amoureuse et de l'exaltation de la Beauté. Ce sont tous les tragiques de la vie qui se donnent rendez-vous en ces drames étranges. La volonté de transposer le réel dans le lyrisme, de l'intégrer à la poésie, voilà ce qui crée l'unité entre ces drames divers, ainsi que le lien entre ce théâtre et les romans qui l'ont précédé.

 

 Les Lettres françaises garderont une reconnaissance parti­culière à ce grand poète italien, ce merveilleux génie bilingue, qui sut couler ses sentiments, ses rêves légendaires, la vibration de sa lyre épique et sacrée dans notre « doux parler ». Lui-même s'est dépeint tel qu'il fut en sa première jeunesse, attentif aux leçons de ceux qu'il nomme ses deux maîtres en matière de langage : l'Italien Ernesto Monaci et le Français Gaston Paris. Il a conté comment, à la veille de la Grande Guerre, exilé sur notre sol, entre le cap de Grave et l'Adour, il se plaisait à reconnaître, au cours de ses promenades à cheval, le long des grèves, dans le large déferlement de la houle atlantique, la grande chevelure glauque de la fée Morgane, divinité bienfai­sante des Gaules. Or, « en cet automne lointain des Landes », le poète écrivait le Martyre de saint Sébastien, ce poème fran­çais, unique dans notre littérature, où les sources communes de notre langue et de la langue italienne retrouvent parfois leur surgeon primitif, comme deux sœurs jumelles, à certaines heu­res, et quoique depuis longtemps séparées, sentent palpiter en­core au fond de leur subconscient le souvenir du tendre emmêle­ment qu'elles avaient dans le sein maternel.

 

 Ce français poétique de Gabriele d'Annunzio est « en dehors de tout » peut-être, hors du courant, hors du temps écoulé. Mais quelle étonnante merveille ! Nourri aux allégories et symboles du Roman de la Rose, aux truculences et trivialités magnifiques de nos vieux fabliaux, il est, avec cela, aussi éloigné que pos­sible de l'archaïsme pédantesque, aussi embaumé, aussi frais qu'un parterre de fleurs à l'aurore.

 

 Vint la guerre. On sait ce que la France doit à Gabriele d'Annunzio. Dans la lettre fameuse que le poète écrivit à Mau­rice Barrès, le jour où l'Italie se rangea aux côtés des Alliés, il est une phrase superbe que je n’ai jamais pu relire sans être parcouru de ce frisson qui se transmet de l'âme au corps lorsque retentit dans l'air la voix de l'héroïsme : « ... le vert et le bleu de nos drapeaux confondent leurs couleurs dans le soir qui tombe ».

 

 Une vie nouvelle commençait alors pour le grand écrivain. Elle devait être courte et flamboyante. Six années à peine, avant la retraite au bord du lac, sur la colline ! Mais, à partir de ce mois de mai 1915, où il quitta son appartement parisien pour regagner son pays, qu'il allait entraîner dans la guerre, quel changement chez cet homme qui, moins d'un an aupara­vant, souriait, au milieu d'un cercle de femmes, dans les théâ­tres et les salons de Paris.

 

Pourtant, du premier jour où son destin le requiert d'agir, il est prêt, armé chevalier en lui-même, et par lui-même, et sur l'heure ! De la religion « Amour et Beauté », sans transition apparente (mais les transitions, il les avait sans doute vécues dans son cœur, durant ses méditations solitaires sous les pins brûlants d'Arcachon), il passe, non seulement au culte des Héros, mais à la pratique de l'héroïsme, non seulement à la « chanson de geste », mais à la « geste » elle-même. Il n'est plus le troubadour qui s'exalte à célébrer les exploits des Ro­land, des Olivier, des Renaud. Il est l'égal des preux. Et un jour, il les surpasse. Il s'est élancé dans le ciel, suivi de ses compagnons montés sur des monstres ailés. Il libère Fiume, comme Persée délivra Andromède, et il la rend à sa patrie.

 

François PORCHE.

 

Extrait de La Revue Belge, 1920-1930.

lundi, 21 mars 2011

Bomben im Namen der Humanität

Libya_Bombing_14MAR11.jpg

Bomben im Namen der Humanität

Michael Wiesberg

Aus: http://www.jungefreiheit.de/

Seit dem Wochenende bombt nun eine neuerliche „Koalition der Willigen“; vorgeblich um in Libyen im Namen der Menschlichkeit eine Flugverbotszone durchzusetzen („Operation Odyssey Dawn“). Das geschieht just in dem Moment, in dem sich die Waagschale zugunsten Gaddafis zu neigen begann, der mit seinen Truppen bereits vor der Rebellenhochburg Bengasi stand, dem Ausgangspunkt der Revolte.

Damit steht die konkrete Gefahr im Raum, daß der zum „Menschheitsfeind“ hochgeschriebene Gaddafi an der Macht bleiben könnte. Die Prognose in meinem letzten Blog, nämlich daß sich der Westen in eine Lage manövriert hat, die nur noch eine militärische Intervention zuläßt, wenn Gaddafis politisches Überleben droht, hat sich damit bereits einige Tage später als zutreffend erwiesen.

Umfassende militärische Intervention

Den Luftschlägen vorausgegangen war in der Nacht vom Donnerstag zum Freitag eine Resolution im UN-Sicherheitsrat, die vornehmlich von Frankreich, den USA und Großbritannien – Staaten also, die noch vor ein paar Monaten um die Gunst des Gaddafi-Clans gebuhlt haben – betrieben wurde.

Diese Resolution, die mit zehn Ja-Stimmen bei fünf Enthaltungen, darunter auch Deutschland, angenommen wurde, sieht indes nicht nur die Durchsetzung einer Flugverbotszone vor; sie eröffnet überdies die Möglichkeit einer umfassenden militärischen Intervention, wenn in ihr die Rede davon ist, daß „alle notwendige militärische Gewalt“ einzusetzen sei, „um Zivilisten und von Zivilisten bewohnte Gebiete vor Angriffen zu schützen“. Wann das der Fall ist, darüber entscheiden die Gutmenschen der „Koalition der Willigen“.

Die deutsche Stimmenthaltung

Daß sich Deutschland vor diesem Hintergrund der Stimme erhalten hat, ist aufgrund der weitgehenden Implikationen dieser Intervention nachvollziehbar. Entsprechend erklärte der deutsche UN-Botschafter Peter Witte, daß die Anwendung militärischer Gewalt „die Wahrscheinlichkeit von hohen Verlusten an Menschenleben“ erhöhe. Nicht ausgeschlossen werden kann weiter, daß es irgendwann doch zum Einsatz von Bodentruppen kommen wird, um das apostrophierte Ziel zu erreichen, nämlich Gaddafi aus dem Amt zu treiben.

Dessenungeachtet nahm unter anderem der sattsam bekannte Transatlantiker Richard Herzinger, der hier pars pro toto aus der Schar humanitärer Bellizisten herausgehoben sei, die deutsche Stimmenthaltung zum Anlaß für einen Angriff auf Bundesaußenminister Westerwelle, der angeblich „unser Land blamiert“ habe.

Keinerlei „belastbare Informationen“

Deutschland habe sich, so Herzinger, in eine Reihe „mit Rußland und China gestellt“, die er als „notorische Blockierer“  abqualifiziert. Es zeigten sich unter Westerwelle „Symptome einer Regression in die nationalpazifistische Borniertheit“. Herzinger ist indes nicht präzise genug: Deutschland hat sich, um es genau zu sagen, in eine Reihe mit den BRIC-Staaten gestellt, die gemeinhin als Herausforderer der westlichen Führungsmacht USA angesehen werden.

Hier liegen die Frontlinien im Sicherheitsrat und hier liegt der eigentliche Skandal für Richard Herzinger, der als Obergutmensch gerne den publizistischen Herold der „westlichen Wertegemeinschaft“ mimt. Wenn er schon die Argumente Rußlands und Chinas nicht gelten lassen will, sollte er zumindest die indische Begründung für die Stimmenthaltung im Sicherheitsrat studieren. Der indische UN-Botschafter Hardeep Singh Puri erklärte nämlich, der Sicherheitsrat handle, obwohl er über keinerlei „belastbare Informationen“ über die „Lage vor Ort“ verfüge. Überdies gebe es keine Klarheit in Hinsicht auf eine Reihe anderer relevanter Parameter der Intervention. All das sind beste Voraussetzungen für eine neuerliche „Schlacht der Lügen“ mit ihren bekannten propagandistischen Nebelwänden.

Chinas Interessenpolitik

Bleibt die Frage, warum sich China der Stimme enthalten hat, das bei einem politischen Überleben Gaddafis mit Sicherheit zu den Profiteuren gehören würde, weil es einen privilegierten Zugriff auf die Erdölressourcen des Landes in Aussicht gestellt bekommen hat. Der chinesische Botschafter verwies in diesem Zusammenhang auf die Entscheidung der Arabischen Liga, vom UN-Sicherheitsrat die Einrichtung einer Flugverbotszone zu verlangen.

Mit anderen Worten: China vertritt nach Abwägung aller Argumente offenbar die Auffassung, eine Blockade der Resolution könnte womöglich eine Schädigung chinesischer Geschäftsinteressen im arabischen (und westlichen) Raum zur Folge haben und entschied sich deshalb für eine Stimmenthaltung. So hat jede Seite ihre Gründe. Nur eines ist bei diesen Gründen mit Sicherheit nicht ausschlaggebend, nämlich die Durchsetzung von „Frieden und Demokratie“ für die „Menschen in Libyen“. Genau das aber versuchen, um in der Diktion zu bleiben, bornierte Wertegemeinschafts-Bellizisten wie Herzinger e tutti quanti glauben zu machen.

Michael Wiesberg, 1959 in Kiel geboren, Studium der Evangelischen Theologie und Geschichte, arbeitet als Lektor und als freier Journalist. Letzte Buchveröffentlichung: Botho Strauß. Dichter der Gegenaufklärung, Dresden 2002.

 

Libya: Kosovo Redux

libye.jpg

Libya: Kosovo Redux

By Richard Spencer
 

I must confess that I have a half-written blog entry on how the Obama administration has, in essence, given up on the American Empire. Due to fiscal constraints, its own incompetence, and its lack of self-assurance in the wake of Iraq and rising anti-Americanism, the Democratic power elite (along with allies like Robert Gibbs) simply doesn’t have the will to act. It was thus unwilling to save Israel’s ally Hosni Mubarek and has been dragging its feet instituting a no-fly zone over Libya. Actively toppling the Gaddafi regime would be out of the question.

I further argued that this inaction will be opposed and demeaned by the mainstream Republican presidential contenders (with the possible exception of Haley Barbour), who will shriek about how Obama is “appeasing dictators.” (On this front, see the Politico’s recent piece “The Return of the Neocons.”)

I was to conclude that for those of us who think the American Empire is a liability for both the American people and the West in general, the Democrats‘ dilly-dallying is actually preferable to the Republicans’ lunatic war-mongering.

Well, needless to say, my half-written blog has been overtaken by events, and my sense that the Democrats are giving up on empire now seems like wishful thinking.

Instead, what we are experiencing today in Libya is a situation that, in many ways, resembles the last time a Democratic president engaged in major military action overseas.  It’s Kosovo all over again:

  • The UN offers its imprimatur;
  • NATO provides the muscle;
  • The U.S. declares war on a small national regime with no clear objectives or exit-strategy;
  • A statesman (Milošević/Gadaffi), whom Washington had dealt with civilly only months before, is depicted as a Hitlerian menace (and the dutiful media eats it up);
  • The U.S. takes sides in a civil war and uses its air and missile power on behalf of a group (the KLA/Libyan rebels) that is -- at best -- highly dubious.

Libya might actually turn out far worse than Kosovo in that it will eventuate in a failed state and a mass Muslim refugee flow into Europe.

Daniel Larison is quite good on these matters:

The similarities with Kosovo are eerie, and that is a very bad sign for the people living in eastern Libya. Perhaps the only thing worse than intervening in a civil war in which the U.S. and our allies have nothing at stake is to intervene and then opt for those tactics that will do just enough to commit us to the fight without protecting the people our forces are supposed to be protecting. Quite apart from the outrageous harm done to both Albanian and Serb civilians in the prosecution of the air campaign, the war in Kosovo facilitated and caused the mass refugee exodus from Kosovo that it was officially trying to avert. The U.S. and our allies weren’t going to be responsible for what happened to the people in eastern Libya, but our governments have now assumed responsibility for them.

Whatever you want to say about them, the ’99 House Republicans were steadfastly against Clinton’s Kosovo adventure; Gov. George W. Bush (in another life) actually scolded Al Gore for engaging in “nation-building.” After the entire mainstream GOP went “all in” for Iraq, they now have nothing to run on.

Totalitarian Humanism Versus Qaddafi

porteavions222.jpg

Totalitarian Humanism Versus Qaddafi

By Keith PRESTON
 

In past blog postings for AltRight, I have discussed the phenomenon of what I call totalitarian humanism,” a particular worldview that I regard as being at the heart of the most serious political and cultural problems currently facing the modern West. Specifically, I consider totalitarian humanism to be an intellectual and ideological movement among contemporary Western elites that serves as a replacement for older worldviews such as Christianity, nationalism, cultural traditionalism, Eurocentrism, or even Marxism. Such features of modern life as political correctness and victimology serve as a representation of the totalitarian humanist approach to domestic policy. The present war against the Libyan state provides an illustration of what the totalitarian humanist approach to foreign policy and international relations involves.

The regime of Colonel Qaddafi poses no conceivable threat to Western nations. Allegations of Qaddafi’s insanity not withstanding, his substantive efforts over the past two decades to ease tensions between Libya and the West have shown his capabilities for behaving as a rational actor and practicing realpolitik. As recently as August of 2009, Qaddafi was described by David Blair of the Daily Telegraph as having “gone from being the epitome of revolutionary chic to an eccentric statesman with entirely benign relations with the West.” These benign relations ended with the outbreak of the present civil war between Qaddafi and opponents of his regime. Richard Spencer has pointed out the nearly identical parallels between Western intervention in Kosovo in 1999 and the current intervention in Libya. Both interventions serve as prototypes for the vision for the world that our contemporary elites possess. An interesting discussion that aired earlier today on ABC’s This Week cuts to the chase of the matter. Former Congresswoman Jane Harman, now of the aptly named Woodrow Wilson Center, monster neoconservative Paul Wolfowitz, and Wilson Center scholar Robin Wright provided rationales for the intervention that involved no consideration whatsoever of national interests, geopolitical questions, or legitimate defensive concerns. Essentially, their rationales amount to little more than “Qadaffi runs an illiberal regime.”

Libya under Qadaffi represents everything Western elites despise: a conservative, religious, nationalistic, traditional, patriarchal, tribal society that has resisted the penetration of its own culture by the norms of Western, secular, liberal, humanism and globalism. According to the religion of Western elites, Qaddafi is an infidel and must be punished or destroyed. The intervention in Libya is essentially about spreading the Jacobin revolution to the Middle East (a plausible argument of a comparable nature could be made concerning the Bush administration’s invasion of Iraq). The role of the United Nations and the participation of certain usually rather pacific European nations in the assault on Libya is rather telling. The vision of the elites is one where a global super-state maintains an international army whose purpose is the eradication of political institutions and cultural values that fail to conform to the standards of totalitarian humanism. Kosovo and Libya are essentially pilot programs for this future vision.

Die "Libysche Revolution" und die gigantischen libyschen Wasserreserven

Die "Libysche Revolution" und die gigantischen libyschen Wasserreserven

Die Dämonisierung Gaddafi in der westlichen Pressehurerei nach dem Motto: “Ein bißchen Wahrheit vermischt mit einer Menge Lügen” lässt nur zu deutlich darauf schließen, wer hinter der “Libyschen Revolution” steckt. Nachdem die Russen die westliche Presse wieder einmal wegen der angeblichen Bombardierung der Bevölkerung durch Gaddafis Luftwaffe der Lügen strafen konnten, ist es keineswegs mehr von der Hand zu weisen, dass die “Libysche Revolution” in Gänze auf Befehl der einschlägigen Weltbrandstifter in London angezettelt wurde.

Die “eingefrorenen” Milliarden im Ausland, die angeblich im Privatbesitz Gaddafis waren, dürften eher Gelder sein, die dem libyschen Staat gehören. Und an die wollen die Globalisten heran. Wo werden wohl Mubaraks abgebliche 70 Milliarden Auslandsguthaben landen? Und in Zukunft die saudischen , bahrainischen und kuwaitischen Auslandsvermögen? Gewiss nicht bei der Bevölkerung dieser Staaten. Noch lukrativer sind natürlich die Erdölbestände dieser Länder, die bald unter direkter Kontrolle der Londoner City stehen werden.

Gaddafi ist ( oder war) die vielleicht wichtigste Figur in Nordafrika, denn es hat sein Land an die Spitze des afrikanischen Kontinent gebracht und die Erdöleinnahmen Libyens nicht in Paläste, Yachten und Fuhrparks gesteckt, sondern in sein Land investiert. Darauf wurde in diesem Artikel schon eingegangen. Aber das ist noch nicht alles:

Der “wahnsinnige” Gaddafi hat 1980 ein riesiges Projekt zur Wasserversorgung für Libyen, Ägypten, Sudan und den Tschad begonnen und beinahe fertiggestellt. Es ist gefährlich, ohne einen Cent der Weltbank und des IWF ein Projekte durchzuziehen, welches das Potential hat, ganz Nordafrika in einen blühenden Garten zu verwandeln. Das steht dem Ziel der Destabilisierung der Region entgegen, welche die Londoner City anstrebt, um die Weltdikatur der Konzerne durchzusetzen. Am 01. September 2010 konnte der erste Großabschnitt des Projektes nach dreißigjähriger Planung und Bauzeit in Betrieb genommen werden. Das sind 5 Monate vor Beginn der Unruhen, also bevor das Projekt im wahrsten Sinne des Wortes Früchte tragen konnte.

Im Süden Libyens gibt es vier große Wasserreservoirs (Kufra basin, Sirt basin, Morzuk basin und Hamada basin), in denen 35.000 Kubikkilometer(!) Wasser lagern. Um sich von der Größe der Reservoirs ein Bild zu machen: Nehmen Sie die Fläche der Kolonie Deutschland und stellen sie sich einen ebenso großen See mit 100 Metern Wassertiefe vor! Diese quasi unerschöpflichen Wasserreserven sind für die Globalisten, die das Weltwassergeschäft monopolisieren wollen, viel wichtiger, das das libysche Öl! Ein Kubikmeter unbelastetes, extrem reines Wasser kann mit einem Kostenaufwand von unschlagbaren 35 Cent gefördert werden.

Unterstellt man einen Abgabepreis von nur 2 Euro/Kubikmeter (den Globalisten werden sicherlich lukrativere Geschäftsmodelle einfallen), so beziffert sich der Wert dieser Wasserreservoirs höchster Güte auf 58 Billionen (58.000.000.000.000.-) Euro!

Mit diesem Projekt hätte Libyen eine wahrlich “grüne Revolution” in Gang gesetzt und die Versorgung Afrikas mit Lebensmitteln übernehmen können. Vor allem hätte es Libyen und Nordafrika aus den Klauen des IWF befreit und unabhängig gemacht. Selbstversorgung? Ein Reizwort für das Bankster- und Konzernkartell, das auch schon den Jonglei-Kanal vom weißen Nil in den Süden Sudans blockierte, in dem die CIA die Sezessionskriege im Südsudan anheizte.  Die Globalisten setzten lieber auf teure Entsalzungsanlagen, selbstverständlich über die Weltbank finanziert und von ihren Konzernen erbaut.

Am 20.03.2009 konnte man in den Maghreb-Nachrichten lesen:

Libysche Offiziere präsentierten zum ersten Mal auf dem 5. Weltwasserforum in Istambul ein Projekt zur Wasserförderung, das auf 33 Milliarden Dollars geschätzt wurde. Das Projekt wurde als die  8. Weltwunder bezeichnet und  sieht die Errichtung eines künstlichen Flusses vor, damit die Bevölkerung im Norden Libyens mit trinkbarem Wasser versorgt werden können.   Die Projektarbeiten wurden seit 1980 auf Aufrag des libyschen Führers, Muammar Gaddafi, eingeführt. 2/3 des Projekts wurde bereits fertig gestellt. Es handelt sich um eine 4 000 Km lang Wasserleitung, die im Grunde liegendes gepumptes Wüstenwasser durch die libysche Sahara in den Norden fliessen lässt.  „Die Studien zeigten, dass das Projekt kostensparender als die anderen Altrnativen war.“ meldete der für das Grundwassermanagement zuständige  Fawzi al Sharief Saeid.

Lake Gabron, one of the Germa Lakes, Fezzan, Libya. Photo: Martin Spencer Greening the desert projects Like at Jardinah and Sulug near the coast south of Benghazi, there are a few highly irrigated and extremely larger farms in the desert which are irrigated using water from the “Great Man Made River project”. This project taps into huge underground aquifers under the desert. The two largest farms are near Kufra in the central eastern desert and at Makunsah which is 50 kilometres south of the middle of the Germa lake complex. These farms have a micro-climate greatly different from the surrounding desert.

Der Wasservorrat reicht nach Berechnungen bis zu 4.860 Jahren, wenn die davon profitierenden Staaten Libyen, Sudan, Tschad und Ägypten ihn wie es vorgesehen verwenden.

Haben Sie davon schon gehört, oder lesen Sie etwa  die Maghreb-Nachrichten nicht? Warum erfährt man davon im Westen so wenig? Bei der Einweihungsfeier sagte Gaddafi , dass dieses Projekt “die größte Antwort auf Amerika ist, das uns anklagt, den Terrorismus zu befördern.”  Auch Mubarak war ein großer Anhänger des Projekts.

Quelle:

http://www.water-technology.net/projects/gmr/

http://de.wikipedia.org/wiki/Jonglei-Kanal

http://poorrichards-blog.blogspot.com/2011/03/virtually-u...

http://american_almanac.tripod.com/libya.htm

http://www.africanbirdclub.org/countries/Libya/geography....

http://www.goumbook.com/tag/libya/

http://www.politaia.org/kriege/die-libysche-revolution-un...

Der Artikel hier als PDF-Dokument zum herunterladen: Die libysche Revolution

.

Ocampo e Drieu la Rochelle, quando l'amore è troppo intelligente

Ocampo e Drieu La Rochelle, quando l’amore è troppo intelligente

 Articolo di Stenio Solinas

Da il Giornale del 10 marzo 2011
 
Dalla corrispondenza, durata quindici anni, fra la Ocampo e Drieu La Rochelle emergono due mondi, due culture, due caratteri. Così il sentimento che li legò fu qualcosa di più e di meno di una vera passione 
 
vic3_medio_a.gifL’anno in cui si incontrarono, il 1928, Victoria Ocampo era una bella e ricca argentina non ancora quarantenne, sposata, ma di fatto separata e con un unico grande amore alle spalle, e Pierre Drieu La Rochelle un brillante trentacinquenne senza lavoro fisso, al secondo e già fallito matrimonio, con molte avventure sentimentali dietro di lui. Che cosa spingesse l’una nelle braccia dell’altro e viceversa non è facile dire: negli scrittori Victoria cercava gli uomini, anche se pur sempre come intesa di anime, più che di corpi; quanto a Drieu, la sua attrazione era figlia della prevenzione, il fascino esercitato da una donna intelligente, ovvero ai suoi occhi un controsenso, se non un elemento contro natura.
 
Come che sia, furono amanti, restarono amici, si scrissero, viaggiarono insieme, polemizzarono anche duramente, ma senza che questo incidesse sulla stima e l’affetto reciproci. La Ocampo fu l’unica donna alla quale La Rochelle lasciò scritte, in busta chiusa, le ragioni del suo suicidio, e nel lungo tempo che lei gli sopravvisse quel ricordo sentimentale e intellettuale non venne mai meno, il restare comunque fedele a chi era stato sconfitto dalla politica e dalla storia. Adesso la casa editrice Archinto pubblica, a cura di Julien Hervier, Amarti non è stato un errore (pagg. 218, euro 17, traduzione di Enrico Badellino), la corrispondenza fra loro intercorsa dal ’29 al ’44, e da essa viene una luce particolare a illuminare le due figure e un’epoca, quella fra le due guerre, così drammatica.
 
8772.jpgMa chi era veramente Victoria Ocampo, al di là dell’eco di un nome che oggi, escluso qualche specialista, evoca pallide frequentazioni letterarie fra le due sponde dell’Oceano Atlantico, il nome di una rivista, Sur, e di un collaboratore d’eccezione, Borges?
 
La più grande di sei figli, Victoria apparteneva a una delle famiglie più facoltose e antiche dell’aristocrazia bairense. Fra i suoi antenati c’erano un paggio di Isabella di Castiglia, un governatore del Perù, un candidato alla presidenza della repubblica argentina. Fra i suoi parenti lo scrittore José Fernandez, l’autore del Martin Fierro, il poema epico di una nazione. La sua casa modernista sul Mar del Plata era stata costruita sul modello di Gropius, quella di Buenos Aires secondo i dettami dell’architetto Alberto Presbich, allievo di Le Corbusier. Ricchezze immense, dunque, al servizio di un’educazione squisitamente europea, l’idea di un’Argentina appendice e insieme avamposto del Vecchio Continente che Drieu, ossessionato dalla decadenza di quest’ultimo, non tarderà a rimproverargli: «Mi avevi detto che l’Argentina era piena di vita, di forza, eccetera. No, io non vi ho trovato che la tua vita di donna e un certo fermento in profondità che c’è anche a Parigi nei suo rigagnoli. C’è forza nel popolo argentino, come in ogni popolo, ma questa forza è imprigionata dallo schema formato da La Nación, dalla “Società”, dai circoli intellettuali e da Sur e che non serve una causa organica, ma quella della letteratura in generale».
 
Per una giovane bene di quell’Argentina primo ’900, dove la donna sposata ha ancora lo status giuridico di una minorenne e deve sottostare all’autorità del marito, la strada è apparentemente obbligata: un matrimonio all’altezza del patrimonio, una vita di agi, lussi, viaggi, la cura e l’educazione dei figli. Ma se la Ocampo si sposa a ventidue anni, nel 1912, con Luis Bernardo de Estrada che conosce da quando è adolescente, già un anno dopo l’unione non funziona più, lui troppo geloso e brutale, «il mostro triste» che considera le donne puledre da domare e da cavalcare, lei che ha seguito alla Sorbona corsi su Dante e Nietzsche, che è andata al Collège de France ad ascoltare le lezioni di Bergson... Vivranno sotto lo stesso tetto, ma non nello stesso letto per circa un decennio, poi, nel ’26, la legislazione argentina consente alle donne sposate l’esercizio di una professione e il poter disporre del proprio denaro, e Victoria, che da quattro anni è comunque andata a vivere da sola, ha intanto cominciato a farsi un nome letterario e non si è negata lo scandalo, più o meno soffocato, di una relazione con Julián Martínez, un diplomatico ricco e playboy che vanta fra le sue conquiste Coco Chanel. È ancora legata a lui, anche se l’amore si è ormai spento ed è rimasta della tenerezza, quando nell’estate del ’28 incontra Drieu a Parigi.
 
Va detto che Victoria ha una passione per gli uomini d’ingegno e di fama, il che può prestarsi all’equivoco di una sorta di ricca collezionista di celebrità. È un errore che farà il filosofo tedesco Hermann von Keyserling, è un errore che farà il filosofo spagnolo Orytega y Gasset: entrambi ne scambiano l’entusiasmo, la passionalità, l’amore verso ciò che dicono, scrivono e pensano, per qualcosa di fisico che lei invece non prova. È un’epoca ancora in gran parte misogina, in cui l’uomo è abituato a essere ammirato e si aspetta che la donna si conceda senza troppe storie. Di qui incomprensioni, scambi di accuse, rotture di rapporti.
 
Con Drieu, però, scatta qualcosa di diverso. Certo, è misogino anche lui, e lo è al massimo grado, ma in modo diverso dalla brutalità e in fondo dalla volgarità di quei due illustri pensatori: lo è con tenerezza e con rispetto, quasi scusandosi. È un animo delicato che capisce subito come dietro la maschera della donna indipendente e a proprio agio in ogni situazione ci sia l’insicurezza e l’infelicità di chi è costretta a recitare un ruolo, vorrebbe lasciarsi andare, ma l’educazione, la società glielo impediscono. Victoria ha tutto ciò che a Drieu piace, ma anche tutto ciò che Drieu detesta. Una casa nell’VIII arrondissement, abiti di Chanel, quadri di Picasso, Léger, Mirò alle pareti, soggiorni al Savoy di Londra o al Normandy di Deauville, e insomma quell’idea del lusso, delle cose belle, della pigrizia e dell’ozio che egli coltiva in modo quasi maniacale proprio perché non è alla portata dei suoi mezzi. L’idea di essere mantenuto da «mecenati femminili» da un lato ne solletica l’orgoglio maschile, e dall’altro gli ripugna perché proietta su di sé l’ombra di un padre vanesio, fallito e seduttore, incapace di amare e fonte di sofferenza per sua madre.
Anche come tipo femminile Victoria è per Drieu il concentrato di sentimenti contrastanti. Fisicamente è alta, ben fatta, matura, e questo si accorda con chi non si è mai innamorato di fanciulle in fiore e non si è mai visto nel ruolo del pigmalione-corruttore di anime giovani e caste. E però stride con la sua preferenza verso le donne anti-intellettuali, dirette, le uniche che egli possa sopportare perché non lo obbligano a pensare, perché non invadono la sua intimità. Victoria è «tutto quello che nell’altro sesso lui vuole ignorare», quell’elemento di cultura che può scuotere il suo senso di superiorità, che può costringerlo a discutere, a rivedere una posizione, a interrogarsi sulla bontà di una scelta. È insomma il fascino che nasce da un pericolo, laddove la passione per le donne semplici, se non per le prostitute che nemmeno fanno domande, è sotto il segno della sicurezza. Il primo è alla lunga stressante, la seconda alla lunga è noiosa.
 
E Victoria? Che cosa trova in Drieu Victoria? È un intellettuale, ma non di quelli libreschi. Ha una modernità che ne fa il termometro culturale di quella Francia fra le due guerre, in grado di cogliere la novità delle avanguardie, ma anche spesso la loro sterilità. È aitante, e il suo narcisismo masochista non riesce a nascondere il coraggio fisico e una tensione morale incapace di compromessi. Rispetto alla media dei suoi confratelli, ha più buon gusto, pulizia, charme, e ciò colpisce chi, come lei, sotto questo aspetto ha poco da imparare e molto da insegnare... Infine, nel gioco psicologico Drieu è uno che non si nega e questo rende lo scambio più interessante per una mente femminile... Come molte donne, Victoria vorrebbe salvarlo dal suo lato nero, pessimista, malinconico, come molte donne pensa e spera di dargli quella fiducia nei propri mezzi in grado di condurlo a grandi cose.
 
madame-1.jpgLa distanza, le differenze di opinioni politiche, la stanchezza che si insinua in ogni legame sentimentale, allenteranno nel tempo i rapporti, senza mai però reciderli. Negli anni ’30, un ciclo di conferenze in Argentina organizzato dalla Ocampo sarà per Drieu l’occasione per mettere a fuoco ideologie e scelte di campo: «È stato lì che ho capito che la vita del mondo occidentale stava uscendo dal suo torpore e che si apprestava ad essere lacerata dal dilemma fascismo-comunismo. Da quel momento, ho camminato rapidamente verso la caduta in un destino politico». La summa di tutto questo sarà, nel 1943, L’uomo a cavallo, storia di un dittatore boliviano che sogna l’unità del continente latino-americano e la riconciliazione delle classi sociali. Camilla, l’eroina del romanzo, è in realtà Victoria Ocampo, e naturalmente il loro è un amore destinato al fallimento. «Sarebbe ora che tu capissi che le donne sono anche esseri umani» gli aveva rimproverato un giorno... Perché Ocampo sapeva che «nella sua maniera di amare la Francia riconosco il suo modo di amare le donne che gli ho spesso rimproverato e che era poi così irritante, ma non meschino. Se Drieu è per una politica che non ci piace, non lo è per ragioni inconfessabili, basse o interessate. Un giorno gli dissi: Tu sei Pietro, e su questa pietra non costruirò la mia chiesa. Ma la mia tenerezza gli resta fedele, incurabilmente fedele».
 
Stenio Solinas

Traditionalism and Dugin, in Russian

Alexander_Dugin.pngTraditionalism and Dugin, in Russian

There is a new article in Russian on Dugin by Andreas Umland and Anton Shekhovtsov, "Philosophia Perennis и «неоевразийство»: роль интегрального традиционализма в утопических построениях Александра Дугина" (Philosophia Perennis and 'Neo-Eurasianism:' The Role of Integral Traditionalism in the Utopian Constructions of Aleksandr Dugin), in Форум новейшей восточноевропейской истории и культуры - Русское издание 2 (2010), available at http://www1.ku-eichstaett.de/ZIMOS/forum/inhaltruss14.html. This is a translation of Anton Shekhovtsov and Andreas Umland, "Is Aleksandr Dugin a Traditionalist? 'Neo-Eurasianism' and Perennial Philosophy" The Russian Review 68 (October 2009), pp. 662–78, discussed in a previous post.

Soral sur Céline et les petites gens


Soral sur Céline et les petites gens

Manning Up

Manning Up

Amanda Bradley

ex: http://www.counter-currents.com/

Kay S. Hymowitz
Manning Up: How the Rise of Women Has Turned Men into Boys
New York: Basic Books, 2011

I expected this book to be a diatribe against the often-discussed “loser” men—those who, not having any marketable skill, are still living off their parents into mid-life. Manning Up actually is about a new demographic, the SYM (single young male), its female counterpart, and what factors led to the decline in marriage and number of children in the Western world. Simply having a job is not enough to be a man in the author’s view; true adulthood means being married and having children. Most young men and women are what she calls “preadults.”

 Kay S. Hymowitz, a senior fellow at the Manhattan Institute, has written extensively on issues of marriage, the sexes, class, and race, and she appears to be genuinely concerned about the declining rates in marriage childbirth. Her stance is slanted in favor of women, but she is sympathetic to the plight of men today. She mentions that boys are often discriminated against and ignored in favor of women. While funds pour in to increase girls’ math and science scores, boys are not given special treatment to improve their reading scores. She cites a BusinessWeek story that explains today’s young men as a “payback generation” intended to “compensate for the advantages given to males in the past.”

The Shift to the Feminine, Knowledge Economy

Scholars attribute women’s entry into the workforce largely to innovations in science and technology in the twentieth century. With no need to can food, make bread, weave, or sew, women were not “needed” at home the way they were in every generation past. They were having fewer children, too, due to birth control: In the early 1800s, white women had an average of seven children. By 1900, it was 3.56. When the birth control pill was introduced in the 1960s, state laws “kept the drug away from unmarried women.” Economist Martha Baily showed that when a state changed its law, there was a decline in the percentage of young women who gave birth by age 22, and an increase in the number of young women in the labor force and the hours they worked.

The number of working women (ages 33 to 45) went from 25 percent in 1950, to 46 percent in 1970, to about 60 percent since 1995. But in the 1950s to ’70s, women tended to work to help pay the bills, often as secretaries, waitresses, nurses, teachers, and librarians. Today’s young women set out in the world to find their “passion” not in a husband, but in a career.

The shift from secretary to major player in corporate America, Hymowitz explains, was largely due to a shift from an industrial economy to a knowledge economy. By the 1980s, the economy was booming as manufacturing jobs decreased and millions of positions opened in fields like public relations, health, and law. Women, too weak physically to participate much in the industrial economy, could do almost any job in the knowledge economy.

One example given is design. As technology advanced, designers transitioned from working with their hands (and making lasting work as is found in Bauhaus and Art Nouveau) to being hands-off fashion designers, who no longer needed to learn drafting, typesetting, drawing, or how to use heavy equipment. Using cheap labor overseas meant many more products, and thus a greater need for marketing and advertising. Women now make up 60 percent of design students, once a male-dominated field.

New industries sprouted up, too, as increased wealth and leisure time demanded workers at yoga centers, spas, travel companies, and more marketing and ad agencies for these specialty industries—all areas in which women participate as easily as men. Working women had new needs and money to spend, so more industries sprouted up to create feminine business suits, trendy lunch spots, meal “helpers,” stylish computer bags, $400 work pumps, $5 lattes, spa treatments and scented candles to help women unwind, houses with bathrooms the size of our grandparents’ bedrooms, a variety of products in the color pink, and right-hand rings for women who want to buy themselves a diamond. Other women entered the design arena through boutique companies: making jewelry, crafts, or custom stationary.

Nation-building and culture-building thus fell out of the workforce, replaced by sales, marketing, and fashion.

Today, men outnumber women in fields like construction (88 percent), while women make up 51 percent of management and professionals, particularly in fields like Human Resources, Public Relations, and finance. Women make up 77 percent of workers in education and health services. Women are more likely to work at the numerous new nonprofits, and make up 78 percent of psychology majors, 61 percent of humanities majors, and 60 percent of social and behavioral science doctorates. Publishing has long had high numbers of women workers, but now women have moved from what Hymowitz calls the “ladies’ magazines ghettos” to political commentary.

While women moved into the knowledge economy, men remained in behind-the-scenes fields that required more technical skill: jobs like writing code and IT. Some men flocked to jobs at ESPN, Cartoon Network, microbreweries, and video game design firms. Other men knew that even in the midst of feminism, their wives would still want the option to stay home and raise children (so long as men didn’t tell them they had to), and concentrated on high-paying jobs rather than following their bliss.

In the early nineteenth century, most men worked for themselves, as farmers, small merchants, or tradesmen. But by the end of the nineteenth century, two-thirds were working for “the man.” Some experts believe that it’s women who will soon be “running the place,” since the knowledge economy workplace “requires a more feminine style of leadership.” Employers will increasingly placate women, who are not solely concerned with the bottom line as a measure of their career success, but also want a job where they “help others,” enjoy relationships with colleagues, get recognition, have flexibility, and are in an environment of “collaboration and teamwork.” More women in the workplace means that it is more genteel and less of a man’s club: Swearing and spitting are forbidden, and men are now in a domesticated atmosphere both at home and at work. The popularity of psychoanalysis means that men and women alike are trained to listen sympathetically, be sensitive to emotions, and control their anger.

To explain the dynamics of the knowledge economy, Hymowitz references a 2002 paper by Harvard economist Brian Jacob called “Where the Boys Aren’t.” He found that girls are better at noncognitive tasks, such as keeping track of homework, working well with others, and organization, and suggests that such skills may explain the gender gap in high school grades and college admissions (women have higher GPAs and are 58 percent of college graduates, but they lag behind men in math SAT scores). These cognitive skills also are important for success in today’s feminized workplace.

Though not mentioned in Manning Up, these skills are also ones for which men have traditionally relied on women: organizing the home, keeping track of appointments, and being the family PR rep and social coordinator. Today’s women benefit in the career-world, as more jobs require good communication skills and “EQ” (emotional intelligence), while men are left with lower paying jobs and the added disadvantage of no wife at home.

SYMs: The New Demographic

In 1970, 80 percent of men aged 25–29 were married, compared to 40 percent in 2007. In 1970, 85 percent of men aged 30–34 were married, compared to 60 percent in 2007.

This new single-young-male demographic used to be called “elusive,” since it was a difficult advertising target. Then Maxim arrived in America in 1997, and seemed to have the answers to what SYMs wanted. Its readership reached 2.5 million in 2009, more than the combined circulation of GQ, Men’s Journal, and Esquire. Hymowitz says other magazines, like Playboy and Esquire, tried to project the “image of an intelligent, cultured, and au courant sort of man.” Even though Playboy promoted the image of the eternal bachelor, he was at least an intelligent and sophisticated bachelor. (Hugh Hefner wrote that his readers enjoyed “inviting a female acquaintance in for a quiet discussion of Picasso, Nietzsche, jazz, sex.”) Maxim, however, catered to the man who didn’t want to grow up.

Hymowitz doesn’t buy into the idea that the masses of men are moved by the media (or an inner party seeking to destroy them, let alone any subversive forces dominant in the Kali Yuga). She instead posits that products like Maxim were developed for an existing market.

Regardless of the reason, a number of TV shows were created with the SYM in mind, starting with The Simpsons. Comedy Central brought out South Park and The Man Show, while the Cartoon Network promoted cartoons for grown men. More films featured SYM stars like Will Ferrell, Ben Stiller, Jim Carrey, and Jack Black, and movies like 2003’s Old School (30-somethings who start a fraternity) were popular. American men ages 18–34 are now the biggest users of video games, with 48.2 percent owning a console and playing an average of 2 hours and 43 minutes per day. That doesn’t include online games like World of Warcraft.

Hymowitz recounts the numerous silly Adam Sandler movies, in which he plays a stereotypical young adult, male loser. Meanwhile, the media’s counter-image for women is the well-heeled, single young female:

If she is ambitious, he is a slacker. If she is hyper-organized and self-directed, he tends toward passivity and vagueness. If she is preternaturally mature, he is happily not. Their opposition is stylistic as well: she drinks sophisticated cocktails in mirrored bars, he burps up beer on ratty sofas. She spends her hard-earned money on mani-pedi outings, his goes toward World of Warcraft and gadgets.

It’s in this chapter that Hymowitz’s double-standard for men and women is most apparent, and annoying. She seems to think that when single women spend money for clothes and pedicures, it’s women’s empowerment, but single men who spend money on guy-flicks and video games are childish. Both cases seem to me examples of adults who, instead of having children, make themselves into the child: men by continuing all the games and comic books of their youth, and women by playing Barbie doll with themselves.

So if simply cutting the financial apron strings doesn’t make one a man, what does? Hymowitz answers by looking to masculine virtues throughout all cultures: “strength, courage, resolve, and sexual potency,” but that one line is about the extent of the analysis. She is careful to distinguish between having sex (which single men do a lot these days) and “manning up” by being married and becoming the head of a family.

But even when men do settle down, the roles they play as fathers have changed. Rather than being a strong father figure, today’s father often relates to his children by “accentuating his own immaturity,” according to Gary Cross, author of Men to Boys: The Making of Modern Immaturity. Whether they want to or not, middle-class men are often “expected to bring home a spirit of playfulness that would have scandalized their own patriarchal fathers.” The middle-class home has became more child-centric, even with fewer children in it, and both sexes are expected to project “warmth, nurturing, and gentleness.”

With high divorce rates, many young men today were raised in matriarchal family environments, which may be one contributing factor to the “unmanliness” of some of today’s men. Instead of having their own families, some men instead play the role of the “fun uncle,” like men in matriarchal, non-white societies.

A Different Dating World

After college, all of these single young people embark on a journey more confusing than if they started a family: modern dating, now with websites that describe the etiquette for one-night stands (it’s “leave quickly”).

Men and women are both confused by the new rituals, and the lack thereof. A man who inadvertently insults a girl by not opening her car door may have been chastised by his last girlfriend for doing just that. Women sometimes “pick up” guys (whether at bars, or actually driving to pick them up for dates), and there is ambiguity about who pays for dates when SYFs outearn SYMs in the majority of large cities. Men experience the nice-guy conundrum when they see girls dating jerks. Meanwhile, women practice a Zen-like nonattachment when dating, since bringing up marriage before a year of sex seems to turn men off.

Hymowitz recounts a number of events from the childhood of young women that play into their behavior as adults: Today’s SYFs were often told by their mothers that they shouldn’t need a man to be happy. They were likely raised in the 1990s, in the midst of a tween-based advertising frenzy that marketed make-up, thong underwear, and high-heeled clogs to preteens, while at the same time trying to “save the self-esteem” of young girls. Popular TV shows for girls were based on the female warrior type: The Powerpuff Girls, Xena: Warrior Princess, and Buffy the Vampire Slayer. These women try to convince themselves for years that they shouldn’t “need” a child or husband, then end up debating whether to become a “choice mother” (the new term for a woman who uses sperm bank).

 

* * *

 

Manning Up might be a good “beach book” for women readers of Counter-Currents, but I have trouble imagining men enjoying it, though they would find some insights into the mind of the typical woman. I found it interesting for its wealth of statistics about marriage rates and ages, men and women in the workplace and universities, and summaries of various causes that contributed to the (mostly white) single and childless young men and women today.

There have been numerous debates on Counter-Currents and other websites about what exactly has caused the decline in marriage and childbirth. Manning Up does a good job of touching on some of the contributing forces, but never addresses any of the larger forces.

The good news from Manning Up is that the majority of young men and women still want to get married and have children. In addition, while women in their early 20s are “hot commodities,” by the time they reach 30, they are beginning to get desperate and may “settle for Mr. Good Enough” as the subtitle of the book Marry Him advises. More good news lies in the fact that young people today are scrambling for any advice whatsoever about how to successfully date and marry, revealing a large market for New Righters and Traditionalists to step into to help young people successfully navigate through the increasingly unsatisfying modern world.

Hans-Joachim Schoeps und die Restauration der Monarchie: Über die Unterschätzung des liberal-demokratischen Nihilismus

 

Hans-Joachim Schoeps und die Restauration der Monarchie: Über die Unterschätzung des liberal-demokratischen Nihilismus

Geschrieben von: Prof. Dr. Paul Gottfried (Gastautor)   

 

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

Hans-Joachim SchoepsEinem Monarchisten jüdischen Glaubens, Hans-Joachim Schoeps (1909-1980), fühle ich mich schon längst schicksalsgemeinschaftlich zugetan. Als seine preußischen Vorfahren, der Hohenzollern-Hausmacht huldigend, im Ersten Weltkrieg zu Felde zogen, meldete sich zeitgleich mein öesterreichisch-jüdischer Onkel zum Kriegsdienst. Auch als Greis mit steigender Hinfälligkeit schlug sich Schoeps gegen Deutschhasser jeder Couleur und vor allem gegen die Verächter des preußischen Erbguts. Außerdem trat er mutig der Beschimpfung entgegen, dass er gegen die von den Alliierten installierte Demokratie als „jüdischer Nazi“ antrat.

Während der Lektüre von Frank-Lothar Krolls Monographie über Schoeps’ Leben und Wirken, Hans-Joachim Schoeps und Preußen (2010), wurde ich angespitzt, über bestimmte Anklagen gegen den philosophierenden Historiker nachzudenken. Das Grübeln wurde durch eine Unterhaltung mit meinem Sohn veranlasst, nachdem er Schoeps’ Preußen. Geschichte eines Staates (1965) mit Gewinn las. Es fiel meinem Sohn auf, wie unerwartet ausgereift und unbefangen die darin befindlichen Geschichtsurteile sind. Schoeps scheint keineswegs von dem letzten Kaiser geblendet zu sein und er befindet etwa die deutsche Vereinigung unter Bismarck als einen Fehltritt, der der Entgrenzung der schon geregelten internationalen Beziehungen in Mitteleuropa Tür und Tor öffnete.

Falsche Fährte: Schoeps sieht das Aufgehen Preußens im Deutschen Kaiserreich kritisch

Des weiteren bekrittelte er die „Verausgabung“ der aufgespeicherten preußischen Kraftquellen, die das Zustandebringen des Deutschen Reiches ermöglichte. Besser wäre es für die jenseits der Elbe gesiedelten Deutschen ausgefallen, wenn Preußen nie in Deutschland aufgegangen wäre. Schoeps beruft sich auf die Vorfechter einer älteren, gutsherrlichen und christlich gebundenen, deutschen Tradition, die in Preußen auf dem Lande Wurzeln schlugen und in dieser Biosphäre langjährig gediehen ist. Diesem „anderen Preußen“ widmete er 1951 ein Werk, worin er hervorragende „konservative Gestalten“ im Zeitalter Friedrich Wilhelm IV. herausstellt und als Vorbilder der politischen Ehre hochhält. In dieselbe Kerbe schlägt er in seinen eingehenden Schilderungen von Ernst und Ludwig von Gerlach, die altkonservativen Gegner, die sich mit Bismarck zerstritten haben. Diese von Schoeps verehrten Ritterfiguren lehnten das Vereinigungsringen der Kleindeutschen und des Eisernen Kanzlers glattwegs ab. Wenn man einen Deutschnationalisten in Schoeps Preußengeschichte sucht, dann sitzt man also bestimmt auf dem falschen Dämpfer.

Trotzdem haftet ihm dauernd die Belastung an, dass nach Hitlers Machtantritt er und seine Mitkämpfer in dem rechtsgestellten deutschjüdischen Verein Vortrupp. Gefolgschaft Deutscher Juden für das hinaufziehende Dritte Reich eintraten. Wie der Chemnitzer Historiker Kroll stichhaltig beweist, gibt es gar keine Begründung für diese breitgetretene Schimpferei. Außer einer allgemeinen Versicherung seitens des Vereins, dass ihre Mitglieder dem deutschen Vaterland festgebunden blieben, erschliesst sich in seinem Bekenntnis zum Deutschtum kein Grund, warum damit zugleich Hitlers Machtstellung bejubelt worden wäre.

Positionen intellektueller Juden im Schicksalsjahr 1933

Etliche deutsche Zionisten, allen voran Joachim Prinz, der in die USA auswanderte, haben die Nazis eingangs schwärmend begrüsst. Diese jüdischnationalen Gegner der Assimilierung erhofften sich, dass ihre Stammesgenossen durch die Nazis in dem Maß ausgegrenzt worden wären, dass sie samt und sonders nach Palästina aufbrechen würden. Nach seiner Emigration firmierte Prinz als dezidiert „antifaschistisch“ und in den 1960ern wurde er dann zu einem Linksaktivisten, der gegen die bis dahin gewohnte Betensverrichtungen in den Staatsschulen mit besonderem Nachdruck opponierte.

Es gibt auch einen Briefwechsel zwischen Schoeps und dem schon ausgezogenen deutschen Zionisten, Gershom Scholem, worin Scholem Schoeps vorwirft, den Deutschjuden Sand in die Augen gestreut zu haben. Wenn er seinen Mitjuden behilflich sein wollte, dann würde er, so Scholem, Himmel und Erde in Bewegung setzen, um das jüdische Volk von Deutschland zu entfernen. Es ist beachtenswert, dass Scholem mehr als zwanzig Jahre als überzeugter Zionist agiert hat, bevor er die in Frage stehende Ansicht vorbrachte. Im Ersten Weltkrieg stellte er sich gegen die deutsche Seite, um die kaisertreuen Eltern zu bestürzen und um seine bewusste Distanz von seinem nichtjüdischen Geburtsort zu bekunden.

Innere Emigration deutschnationaler Juden bis zu dem Punkt, an dem das Exil unumgänglich wurde.

Es bleibt offen, ob Schoeps weniger tiefblickend war als sein Gesprächspartner. Schoeps hielt unbeirrt an seinem Vaterlandssinn fest. Das führte dazu, dass er Deutschland in den 1930ern durchstreifte und andere Juden aufrief, weiter auf ihrem Posten auszuharren, bis die brausende Krise verfliegt. Rückblickend war das unklug, aber verständlich dass Schoeps bis auf seine eigene Flucht am Heiligabend 1938 nach Schweden die Hoffnung hegte, dass die Nazis gestürzt werden könnten.

Dass er die Sachlage falsch einschätzte, war schade, ist aber bestimmt nicht mit Nazi-Mitwisserschaft gleichzusetzen. Es ist unberechtigt, seinen zionistischen Gegnern zuviel Einsicht beizumessen. Scholems betonierte antideutsche Stellung entstieg einer früheren Zeitepoche. Diese Haltung verdichtete sich bei ihm lange vor der katastrophalen Gegebenheit, die sein Antideutschtum zu rechtfertigen schien. Man würde dem antideutschen Scholem zuviel zumuten, wenn man glaubt, dieser habe schon 1913 den gesamten Verlauf der Zeitgeschichte von dem Kaiserreich bis zur Nazi-Gewaltherrschaft erspürt.

Versuche konservativer Restauration nach 1945

Eine für mich weniger verständliche Seite von Schoeps’ Tätigkeit ist seine langjährige Bestrebung, die Hohenzollernmonarchie nach 1945 wiederherzustellen. Kroll belegt, dass Schoeps nach seiner Heimkehr stets auf eine monarchistische Restauration hingearbeitet hat. Zum Thronprätendenten Louis Ferdinand von Hohenzollern (1907-1994) knüpfte er eine innige Beziehung. Er verschrieb sich parallel dazu der Aufgabe der Neugestaltung eines preußischen Landesgebiets. Sein Zorn war groß darüber, dass die Alliierten Nazismus im preußischen Militärgeist beheimateten. Aufgrund dieses Mißgriffs gingen die Siegermächte daran, Preußen als geläufigen Begriff und als Verwaltungsgebiet abzuschaffen, um es endlich aus dem Sinn der Deutschen zu schlagen.

Für Schoeps bilden Preußen und Monarchie ein einheitliches Gespann. Sein ausgeprägt preußisches Bewußtsein und die Wiedereindeutschung des dazugehörigen Ortsbezuges gingen mit einer monarchistischen Staatsform Hand in Hand. Beides zielte auf eine moralische Wiederbewaffnung der deutschen Nation ab, die nur zu erlangen war im Zusammenhang mit einer erneuten traditionsgebundenen Gruppenidentität. Schoeps beweifelte, dass die „liberaldemokratische“ Staatsform mit ihrer Betonung auf Erwerbstätigkeit und Konsumismus die erwünschte „Umkehr“ bewirken könnte. Nur die Wiederaufwertung einer preußischen Dienstethik mit einem „mehr an Autorität“ von einer altkonservativen Ausprägung, so Schoeps in einem „nicht gehaltenen Vortrag in eigener Sache“ vom Februar 1968, würde es den Deutschen erlauben, ein neues Selbstbewußtsein und eine Kollektividentität erreichen zu können. Die Frage steht noch offen, warum die angestrebte Restauration in den so gelagerten Umständen die gewollte Wirkung haben müsste. Auf Schoeps entfällt die Beweislast zu zeigen, dass die Rückkehr zu einer monarchistischen Staatsform das Genesungsverfahren in seiner zergeschlagenen Heimat beschleunigt hätte.

Die moralische Wiederbewaffnung der deutschen Nation und letztlich gescheiterte Konzepte dazu

Was er eigentlich verlangte, ist eine Galionsfigurmonarchie von einer Art, die schon in den Benelux-Ländern und in Großbritannien zu finden war. Eine solche Restauration strebte er an, als er in seiner Konservativen Erneuerung. Ideen zur deutschen Politik (1958) ausführte: Die monarchistische Staatsform sei Alternative zu einer nivellierenden Mittelstandsgesellschaft sowie Korrektiv zur „antiautoritären Vermassung und Entpersönlichung des öffentlichen Lebens“. Mit Respekt zu melden, deutet Schoeps auf keinen Heiligen Gral sondern auf die Ausdehnung auf die Deutschen von einer schon in Westeuropa befindlichen „figure head monarchy“.

In westlichen Ländern erzeugt dieser Bezug auf die Tradition allerdings kein Gegenmittel gegen die Auflockerung durch den liberaldemokratischen Nihilismus. Es wäre einfältig zu glauben, dass Schweden und England, um nur zwei treffende Beispiele anzuführen, den schädlichen Folgen der Spätmoderne entfliehen könnten, indem sie eine monarchistische Galionsfigur beibehalten. Sie eilen gleichfalls der Vermassung und Entpersönlichung, die Schoeps beängstigten, mit Vollgeschwindigkeit entgegen. In dieser Frage zeigt sich Schoeps als „politischer Romantiker“ schlechthin.

Das traurige Ende seiner wissenschaftlichen Karriere

Tieftraurig klang Schoeps’ professorale Laufbahn aus, als Ende 1967 der Sozialistische Deutsche Studentenbund (SDS) ihn in Erlangen aus seinen Seminaren mit Drohmitteln heraustrieb. Schoeps wurde von der Philosophischen Fakultät im Stich gelassen. Bis zu seinem Lebensende hat er mit Fakultätssitzungen keinen weiteren Kontakt gehabt und trotz seines internationalen Rufes als Sachverständiger über die urchristliche Kirche und deren Beziehung zu der alteren jüdischen Kulturwelt hat Schoeps nie wieder in einem akademischen Zusammenhang sein Fachwissen vermittelt.

Sein Gegengift gegen die massendemokratische Zerrüttung hätte keineswegs gereicht, das bangmachende Übel zu mildern – geschweige denn zu unterbinden. Die Wiederherstellung der spanischen Monarchie nach Francos Tod erreichte es nicht, Spanien auf einer mäßigen Kursrichtung zu halten. Das Land schwenkte danach ausufernd nach links in kulturellen sowie wirtschaftlichen Angelegenheiten. Warum hätte es anders in Deutschland ablaufen sollen, auch wenn es dem wackeren Schoeps gelungen wäre, sich programmatisch durchzusetzen?

00:50 Publié dans Histoire, Judaica, Révolution conservatrice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook