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mercredi, 25 juin 2014

1914: pourquoi le suicide de l'Europe?...

1914: pourquoi le suicide de l'Europe?...

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Le huitième numéro hors-série de La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque. Il est consacré au déclenchement de la première guerre mondiale à l'été 1914.

Au sommaire de ce numéro :

Éditorial : L'Eté tragique de 1914
Par Philippe Conrad

France-Allemagne, un antagonisme insurmontable
Par Philippe Conrad

La Grande Guerre est-elle née des réalités économiques?
Par Pascal Cauchon

Les impérialismes coloniaux fauteurs de guerre
Par RémyPorte

Une guerre née de l'engrenage des alliances ?
Par RémyPorte

La course aux armements en Europe de 1880 à 1914
Par Olivier Lahaie

La Royal Navy face au défi allemand
Par MartinMotte

Les états-majors ont-ils poussé à la guerre?
Par le généralAndré Bach

Sarajevo. L'attentat du 28 juin 1914
Par Frédéric Le Moal

Le gouvernement de Vienne face à la crise
Par Max Schiavon

Poincaré en Russie
Par Philippe Conrad

La Serbie en juillet 1914
Par Alexis Troude

Guillaume Il et l'Europe d'avant 1914
Par Henry Bogdan

Les hésitations britanniques face à la crise européenne
Par Gérard Hocmard

Août 1914. L'échec du pacifisme socialiste
Par Maurice Martin

Été 1914. La papauté face-à la guerre .
Par Martin Benoist

Exposition : 1914, 100 affiches pour un centenaire
ParVirginie Tanlay

La mémoire de la Grande Guerre
Entretien avec J. - P. Tubergue
Propos recueillis par V. Tanlay

La Grande Guerre dans les livres
ParJean Kappe
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En Espagne, on boycotte le Coca !

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En Espagne, on boycotte le Coca !

Ex: http://www.zejournal.mobi 
 

La filiale espagnole de la marque Coca-Cola a annoncé un énorme plan social le 22 janvier 2014, prévoyant la fermeture de quatre usines et le licenciement de plus d’un millier de salariés. Peu concernée par la terrible crise systémique espagnole et le taux de chômage endémique en Espagne, Coca-Cola n’a pas fait dans le détail.

La réponse ne s’est pas fait attendre. D’abord de manière assez classique avec une grève et des manifestations, puis de façon plus originale avec un appel au boycott des produits de la marque, comme l’indique un article du site internet de Courrier International en date du 18 juin 2014. Le slogan des salariés espagnols de Coca-Cola, patriotique et social, est éloquent : « Si Madrid ne fabrique plus de Coca-Cola, Madrid n’en boira plus. »

On pouvait douter du succès d’une telle initiative dans une Europe américanisée accro auxboissons gazeuses et trop sucrées du géant américain. Et pourtant, la consigne a été largement suivie par le peuple espagnol, et particulièrement dans les régions du centre (Vieille Castille, La Manche, Estrémadure et Madrid). Le journal El Economista a révélé que les ventes de la marque avaient diminué de moitié en Février, par rapport aux chiffres de l’année 2013. Il s’agit même de la plus grosse chute jamais enregistrée par la marque ! Le boycott a donc porté un dur coup à cette entreprise hégémonique, ô combien symbolique de la globalisation sans visage. Un coup durable, car les experts estiment même que les ventes ne devraient pas remonter avant 2017.

Quelle meilleure arme contre ces entreprises américaines qui licencient dans notre Europe encrise que de boycotter leurs produits ? C’est le seul langage qu’ils peuvent comprendre, et puis ne sommes-nous pas suffisamment compétents pour produire nous-mêmes des boissons gazeuses de qualité plus respectueuses de la santé ? Coca-Cola jouit d’une situation quasi monopolistique sur son secteur de marché malgré les initiatives de boissons régionales comparables, tel le « coca » breton Breizh-Cola. La lutte contre la crise, au-delà des ajustements nécessaires des matières bancaires, financières et monétaires, passera par plus d’intelligence économique et d’innovation. Nous devons lutter sur le terrain de ces grands groupes et non nous soumettre et consommer sans réfléchir alors qu’ils ferment leurs usines.

L’idée des manifestants espagnols est donc brillante car d’une efficacité redoutable. Imaginons une telle chose à l’échelle européenne, ce serait un moyen de nous faire respecter, de montrer que nous ne sommes pas de dociles moutons de Panurge prêts à acheter tout ce que l’on nous demandera. Affirmons que nous sommes lassés des films débiles et des boissons mauvaises pour la santé, préférons La Grande Belleza de Paolo Sorrentino et une limonade française biologique.


- Source : IRIB

FEMEN ou l’art de se mettre au service de l’impérialisme

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FEMEN ou l’art de se mettre au service de l’impérialisme

Le groupe d’origine ukrainienne Femen, présenté en Occident comme un groupe féministe à l’avant-garde de la lutte contre le patriarcat et le fascisme, a pris ces derniers mois une part active dans le mouvement ayant servi à renverser le gouvernement de l’ex président ukrainien Viktor Ianoukovytch, qui a cédé la place au gouvernement fascisant actuel issu des violences de la place Maïdan.

Afin de leur assurer une certaine médiatisation, les Femen se revendiquent du sextrémisme, féminisme radical qui se veut selon Inna Chevchtchenko, une des cofondatrices du mouvement, « un nouveau type d’activisme féminin qui est certes agressif mais encore non-violent, provocateur mais délivrant un message clair ». Les Femen sont devenues internationalement connues pour avoir organisé des actions volontairement provocatrices.

Le 12 février 2013, les Femen se sont ainsi exhibé seins nus dans Notre-Dame de Paris pour fêter à leur manière la démission du pape Benoît XVI.

Le 3 avril de la même année, trois membres du mouvement féministe ont brûlé un drapeau dit « salafiste » (en fait, un drapeau noir barré de la profession de foi des musulmans) devant la Grande Mosquée de Paris, en exhibant sur leur torse dénudé l’inscription : « Les femmes arabes contre les islamistes », « Liberté pour les femmes », et « Merde à vos morales ». Les FEMEN entendaient dénoncer l’Islam intégriste.

Le lendemain, les Femen ont organisé une action coup de poing dans différentes villes d’Europe. À Berlin, six militantes ont manifesté la poitrine nue devant le plus ancien lieu de culte musulman de la capitale allemande, la mosquée Ahmadiyya, scandant en cœur « Freedom for women » ou encore « Fuck islamism ».

Ces formes de lutte qui sont à des années lumières des pratiques des mouvements féministes ont atteint leur apogée le 2 mai 2014 lorsqu’une des membres du groupe a posé devant la maison des syndicats d’Odessa que les putschistes de Kiev venaient d’assiéger après y avoir mis le feu à l’aide de cocktails Molotov. Trente-huit personnes, essentiellement des militants antifascistes, perdirent la vie dans cet incendie.

Le discours des Femen n’a pas résisté longtemps à l’épreuve des faits : leur apparente radicalité sert à accréditer des groupes ouvertement au service de l’impérialisme. Il faut absolument tenir éveillé notre sens critique dans cette affaire et dénoncer comme il convient toute récupération du patrimoine féministe et antifasciste.

La presse occidentale présente les Femen comme un groupe féministe courageux, n’hésitant pas à protester avec véhémence contre certains rassemblements du Front national et d’autres mouvements se revendiquant de l’extrême-droite. Ce qui n’est pas suffisant pour les classer péremptoirement comme antifascistes. Car les Femen ont officiellement dit leur soutien à une alliance politique en Ukraine avec le parti Svoboda, un parti nationaliste, et fréquentent à l’occasion des skinheads.

Loin de tomber dans le panneau, des étudiantes de Birmingham créèrent en avril 2013 le mouvement Muslim Women Against Femen (Femmes musulmanes contre les Femen). Elles considèrent à juste titre que les Femen sont islamophobes et impérialistes. Ce groupe lancera notamment une campagne sur Internet dont le slogan « Muslimah Pride » (Fière d’être musulmane) interpelle face à l’indécence de celles qui s’autoproclament féministes.

En France, on ne voit pourtant pas les choses sous le même angle. Olivier Ciappa est l’auteur du nouveau timbre Marianne que François Hollande dévoila le 14 juillet 2013. S’il a choisi Inna Chevchtchenko comme modèle principal, « c’est parce qu’il est évident que la Marianne de 1789 aurait été une Femen. Parce qu’elle a les seins nus … Mais aussi en raison des valeurs qu’elle défend. Les Femen ne militent pour rien d’autre que la liberté, l’égalité et la fraternité. Il n’y avait pas pour moi de meilleur symbole ». La nominée réagira rapidement sur Twitter : « désormais, tous les homophobes, extrémistes, fascistes devront lécher mon cul pour envoyer une lettre ».

Ces pseudo-rebelles soutenues par un des pays phares de l’impérialisme occidental sont bel et bien protégées par le système. Difficile de croire qu’elles n’en sont pas un des rouages. Elles en sont en tout cas les idiotes utiles. Et ça, tout le monde en conviendra aisément…

Capitaine Martin.

L’Echelle du monde de Patrick VERLEY

ESSAI SUR L'INDUSTRIALISATION DE L'OCCIDENT - L’Echelle du monde de Patrick VERLEY
ESSAI SUR L'INDUSTRIALISATION DE L'OCCIDENT
 
L’Echelle du monde de Patrick VERLEY
 
par Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

Les plaisirs intellectuels de la société du spectacle sont rares. Il est difficile de lire une œuvre rédigée par un véritable Maître tant les animaux ont envahi le champ culturel. Le livre de Patrick Verley invite à penser avec prudence mais fermeté, à argumenter, à analyser avec finesse des données multiples, et finalement à rendre hommage à ceux qui gardent le cap de l’ancienne tradition érudite. 

Penser le processus d’industrialisation


Penser en Europe est devenu dangereux. Le renouveau de l’inquisition a perdu de réputation l’histoire, désormais lieu de la vérité révélée et donc légale. L’époque qui s’étend du XVIIIème siècle à 1880 - à peu près - connaît ses idéologues bornés malgré que le thème général soit l’étude de l’industrialisation. Si la tyrannie a cessé, laquelle obligeait à penser le développement selon les lois de la science prolétarienne appuyée sur le Goulag, la science occidentale l’a remplacée avantageusement en imposant les analyses du FMI, de la Banque mondiale, de l’OMC. Mais Patrick Verley mène son enquête avec des méthodes éprouvées et nous convainc d’une absence de lois générales et a-temporelles pour expliquer le processus d’industrialisation. 

Un processus d’industrialisation en partie autonome 


Il est impossible de prouver et donc d’accepter l’idée qu’il y aurait des recettes pour se développer. Ce phénomène résulte de certains changements dans les structures traditionnelles, s’appuie sur des marchés nouveaux et accepte divers modèles d’organisation du travail. Il est aussi fondamental de considérer que le marchand a toujours été plus parasitaire que le fabricant, car les marchands veulent un taux de profit très supérieur à celui qui est obtenu par les producteurs. Dès lors, on peut observer la chute d’un pays ou d’un secteur lorsque les rapports de forces politiques évoluent, comme pour les Pays-Bas à la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème. 


La transformation des transports est un facteur clef du développement. Transporter des personnes et du courrier dans de meilleures conditions a des répercussions sur la consommation de biens et services, sur la mobilité de la main d’œuvre, sur les circuits des marchandises et les types de services qui accompagnent les ventes. L’auteur fait ressortir la spécificité et la valeur intrinsèque des industriels qui ont du se faire leur place, dans un univers composé de banquiers. Même quand des changements produisent des ruptures, leurs effets sociaux nécessitent des années avant d’être significatifs. Un cas bien expliqué est celui de la première ligne régulière, mensuelle, de cargos transatlantiques en 1817. 

Les Etats, acteurs principaux de la lutte pour les débouchés

Les situations française et anglaise sont étudiées en détail et on suit avec intérêt les investigations minutieuses sur les échanges. Les exportations, au XVIIIème siècle, ne représentaient pas une part majeure du Revenu National. La grande affaire de l’Angleterre est l’Inde. Entre la Grande-Bretagne et ses colonies s’établit une immense zone de libre-échange favorable à la vente de produits de bonne qualité. Les rythmes de croissance des industries des deux pays sont comparables, mais la France domine les marchés continentaux, quoique l’Europe orientale soit un espace relativement vide. Un produit comme le coton est connu avec suffisamment de détails pour qu’on puisse savoir quelle fut l’importance de Saint-Domingue pour la France. On prend conscience de la haine anglo-saxonne contre la France, héritage possible de différences religieuses mais surtout en raison de la présence des deux nations sur des marchés similaires. Lorsque l’auteur décrit les pays orientaux, il est important d’être conscient de ce que l’Inde, la Chine et le Japon commenceront à dépendre de la technologie européenne au cours du XIXème siècle uniquement. Au XVIIIème, la passion des européens pour les produits exotiques était telle qu’un certain protectionnisme fut nécessaire avant que la technique crée la différence en leur faveur. Il y a donc bien une évolution spécifique liée à la technique qui n’avait jamais existé avant et ne se renouvèlera pas en Europe, comme l’enseigne le cas de la décadence industrielle des Pays-Bas. 

Le développement est multifactoriel, et le financement est fondamental 


Les marxistes avait mis dans la tête des « intellectuels » l’idée qu’il fallait une accumulation primitive. Pourtant, les travaux recensés laissent apparaître des investissements limités. Le commerce mobilisait beaucoup d’argent, non l’industrie. La Hollande exerça la fonction de centre monétaire européen alors même que son industrie avait été malmenée. Le négociant se préoccupe à la fois de marchandises et d’argent, alors que les initiatives industrielles demandent d’autres motivations. Le commerçant, le financier préexistent à l’industriel et lui survivent, comme on peut s’en rendre compte dans l’Europe actuelle où s’accumulent les friches d’une industrie détruite par les moutons de Panurge de la globalisation. La monnaie-signe, ou monnaie fiduciaire, dont le pouvoir libératoire dépend d’une autorité en laquelle les utilisateurs ont confiance n’apparaît qu’au XXème siècle. Les paiements s’effectuent grâce à des techniques de compensation qui ne différent pas, sur le principe, de ce qui continue à exister aujourd’hui. On est ainsi en mesure de ne pas surestimer le rôle du crédit dans le processus de développement et, par comparaison, on comprend que le poids actuel de la finance n’est qu’un moyen pour piller les populations et les Etats. 

Accepter la contingence


La situation économique ne s’explique pas seulement par ses propres composantes. Certaines interdépendances sont fondamentales, dans des configurations datées. Les relations importantes s’établissent entre le pouvoir politique et le pouvoir industriel. Sans cela, aucune industrialisation n’est possible contre les puissances du moment. Les guerres changent les rapports de puissance et on comprend mieux la raison du fanatisme destructeur fomenté par la finance anglo-saxonne. Pour avoir du succès, il faut savoir rompre les liens d’assujettissement, ce qui fut possible durant l’épopée napoléonienne, par exemple, avec l’auto-blocus du continent européen contre l’Angleterre. De toutes les relations pertinentes, l’auteur rappelle celles qui lient le processus d’industrialisation aux classes moyennes d’une part, et à la répartition des revenus d’autre part. Un enseignement qui a été retiré de la formation des domestiques européens, là où on détruit justement les classes moyennes et où les revenus suivent la voie pyramidale de l’ancienne Egypte. Le développement industriel est fragile, et les mythiques innovateurs-entrepreneurs très rares. Les organisations patronales sont frileuses. L’industrialisation est articulée à la transformation globale de la société. Il existe simultanément l’urbanisation, l’administration, la forme de l’Etat, les « marchés étrangers », tout ceci fonctionne de manière autonome et en relation avec le reste. La réussite a toujours été contingente, temporaire et fragile. L’Echelle du monde de Patrick Verley, un ouvrage à méditer.


L’Echelle du monde, Essai sur l'industrialisation de l'Occident de Patrick VERLEY, Collection Tel (n° 399), Gallimard,952 pages, sous couverture illustrée, 125 x 190 mm, 24€

00:05 Publié dans Economie, Histoire, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, histoire, histoire économique, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Sezession 60, Juni 2014

Sezession 60, Juni 2014
 
Bestellungen: http://www.sezession.de

 

heft60 gross Aktuelle Druckausgabe: Sezession 60, Juni 2014 Editorial

Bild und Text
Positionen und Begriffe im Ukraine-Konflikt
Michael Paulwitz

Grundlagen
Autorenporträt Max Weber
Erik Lehnert

Demokratie von rechts
Martin Grundweg

Demokratie in Deutschland – ein
doppeltes Spiel
Stefan Scheil

Chinas Volksdemokratie
Peter Kuntze

Wie demokratisch war Athen?
Harald Seubert

Die direkte Demokratie in der Schweiz
Volker Mohr

Bildinnenteil
Demokratische Architektur
Norbert Borrmann

Der Jargon der Demokratie
Ein Gespräch mit Frank Böckelmann

Das Unwörterbuch (Buchstaben A und B)
Manfred Kleine-Hartlage

Bücher
Pirinçci und Jünger, Céline und Pound
Martin Lichtmesz

Pirinçci? Wir tun, was wir
für richtig halten!
Ein Gespräch mit Andreas Lombard

Martin Heideggers »Schwarze Hefte«
Erik Lehnert

15 Hefte, 1200 Seiten, 3 Fundstücke
Ein Gespräch mit Hermann Heidegger

Rezensionen

Vermischtes
Wilhelm Hennis – 150 Jahre Ricarda
Huch und Richard Strauss – Ausstellungen
Erster Weltkrieg

Le Kamasutra du lobbying

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Le Kamasutra du lobbying: regard sur dix techniques d’influence modernes

Le lobbying est un métier. Et comme tous les métiers, il a son propre jargon décrivant ses techniques, sa manière d’être. En voici quelques exemples souvent liées à des techniques de communication comme la perception management. On peut en retrouver certaines dans le guide LobbyPlanet Bruxelles qui cite quelques unes des techniques qui font l’objet de formations spécifiques, notamment lors des sessions animées par Chrissie Kimmons, une lobbyiste expérimentée.

1°Le cheval de Troie. Inspirée de la légende du combat entre les grecs et les troyens, la technique du cheval de Troie consiste en une certaine forme d’entrisme. Elle est valable en particulier sur Internet. Cette technique d’influence vise à informer des internautes. Ce faisant, elle peut les amener à se positionner sur la thématique mise en avant par l’influenceur. Cela peut également prendre la forme d’une structure mise en place chez la « cible » afin d’être informé sur les législations de l’adversaire. Ainsi, l’AmCham EU, la chambre de commerce américaine à Bruxelles, est soupçonnée d’agit tel un cheval de Troie au sein de l’Union européenne afin de défendre les intérêts américains, de l’Etat ou de ses entreprises.

A visionner: Lobbyist In BrusselsFor more funny movies, click here

2. L’hélicoptère de combat. Technique radicale dont le moyen est la menace d’une délocalisation économique, directement ou indirectement, si la législation en place, ou en projet, n’est pas remise en cause. Ces dernières années en France, les menaces de délocalisation ont été légion. Et ce alors que notre pays est l’un de ceux qui profitent le plus des investissements étrangers. C’est ce qui se passe en France actuellement à propos de la contribution carbone à propos des industriels.

3. Gunship. Version anglaise de l’hélicopère de combat.

4. Good cop – Bad cop. A la manière des séries policières américaines, un groupe d’intérêt défend mordicus une position extrême inacceptable. Alors que sa position est jugée trop obtue, un autre groupe d’intérêt connexe prend une position plus acceptable qui, par contraste, apparaît comme plus modérée. La question est : qui fait Starsky, qui fait Hutch ?

5. Le « Kofi Annan ». Du nom de l’ancien secrétaire général de l’ONU, cette technique, qui peut prendre la forme du Cheval de Troie, vise à proposer un accord entre deux parties qui ne satisfait personne complètement mais permet de trouver une issue à la crise. Elle suppose un rapport de forces égal.

A visionner:
20071201_BFMTV_EuropeHebdo par bkf674

6. Le tiers. Lors d’un désaccord profond, une organisation tierce vient à la rescousse de la négociation pour permettre un consensus dans cette partie à trois. Ces organisations extérieures peuvent être des faux-nez de groupes d’intérêts. Cela peut être également des groupements de groupes d’intérêts, comme le Conseil européen de l’industrie chimique (CEFIC), dont le travail a été très efficace pour entraver la directive REACH sur les produits chimiques au sein de l’Union

7. Les faux-nez ou le « Canada dry » ou groupes paravents. Cela ressemble à une organisation indépendante, cela prend des positions comme les organisations indépendantes, cela réfléchit comme une organisation indépendante. Mais ce n’est pas une organisation indépendante.

8. Le dentiste. Cette technique d’arracheur de dents permet de résoudre d’abord le problème le plus urgent avant éventuellement de recourir à des frappes plus chirurgicales. En communication d’influence, cela peut consister à mettre en avant une disposition jugée négativement par l’opinion publique afin qu’un projet de loi n’aboutisse pas. Ainsi, lors de la négociation sur la prévention de l’alcool en France, il avait été question d’interdire la dégustation d’alcool. Cela aurait concerné les salons des vins qui ont fleuri en France depuis quelques années. Devant la mobilisation de ce secteur économique, l’appréhension de la mesure par l’opinion ainsi que la difficulté à contrôler l’éventuelle application du principe, la disposition a été amendée par le ministère de la santé lui-même. A consommer avec modération.

9. Le baudet. Reprenant les avantages de la stratégie de la carotte et du bâton, le baudet met en avant les avantages pour un parlementaire d’aller dans le sens de l’influenceur. Dans son autre main, il tient un bâton, symbole des risques à ne pas être convaincu. Lors du vote négatif du Sénat sur la question des exonérations fiscales pour les organismes scolaires, dont Acadomia, lire ici, on peut penser, compte tenu des arguments retenus par les sénateurs, en substance « si on supprime l’exonération pour les entreprises de soutien scolaire, on doit le supprimer pour toutes les entreprises de services à domicile. Donc comment choisir ? Donc c’est compliqué ? Donc on ne fait rien ».

10. Les Think-tank. Ces groupes de réflexion ont fait florès aux Etats-Unis où ils regroupent des penseurs de tous horizons. Leurs rapports, leurs idées font l’objet d’une large communication et permettent d’initier des débats. Comme le dit un proverbe hébreu, « la réponse est dans la question ». Cette technique permet de gérer, en partie, l’agenda médiatique.

Mikaël Cabon

Source: Lobbycratie 

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mardi, 24 juin 2014

Hawaian Party

10:09 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L'Inde prise en otage

CRISE IRAKIENNE

L'Inde prise en otage

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

L'enlèvement de plus de 40 Indiens par les djihadistes appartenant à l’Etat islamique d'Irak et du Levant ( EIIL ) n'est pas anecdotique dans le déroulement de cette flambée sunnite en Irak et dans la région.
 
 
L'Irak est devenu le deuxième fournisseur de pétrole brut de l'Inde. Cette position a été principalement engendrée par les sanctions américaines contre l'Iran, qui l'ont rétrogradé de deuxième fournisseur de l'Inde après l'Arabie saoudite à la quatrième place. Aussi, la capture des champs pétrolifères irakiens par les djihadistes est un revers majeur pour la sécurité énergétique de l'Inde car l'Inde est le quatrième pays consommateur d'énergie dans le monde. La facture des importations d'énergie du pays est une véritable courbe ascendante en raison de l'augmentation de la demande intérieure et de la réduction de la production de ses mines de charbon, suite en particulier aux protestations des ONG humanitaires sur les conditions de travail dans les mines indiennes. Ainsi, malgré d'énormes réserves, l'Inde a importé en 2013 pour 14 milliards de dollars de charbon. Les projets de centrales nucléaires indiennes ayant été retardés par l'activisme des communistes et des paysans, l'Inde est et restera fortement dépendante du pétrole notamment irakien.  Pour le pays, une simple augmentation de 1 dollar du prix du baril de brut, peut avoir un impact direct de 415 000 dollars dans le budget (Hindustan Times, en date du 19 Juin 2014). On parle aujourd'hui suite, à la crise irakienne, d'une augmentation du prix du pétrole susceptible d'aller jusqu'à 120 dollars le baril. Une telle augmentation anéantirait tous les efforts du gouvernement indien pour réduire l'inflation de la roupie. Pour assurer la stabilité économique de l'Inde, le prix du brut doit être à 98 dollars le baril maximum. La crise irakienne va donc sévèrement impacter les importations de brut du pays. <:SECTION itemprop="description">
 
 
L'enlèvement des Indiens en Irak n'est pas une question diplomatique secondaire confinée dans l'espace géopolitique de l'Irak. Cet événement peut avoir des ramifications et des répercutions pour les quelque sept millions d'expatriés indiens de la région du Golfe dont une partie réside actuellement au Qatar pour la construction des stades de la coupe du monde de football 2022. L'objectif de l'EIIL est d'établir un califat islamique dans la région. Si cet élan n'est pas stoppé, les djihadistes peuvent, à plus ou moins long terme, faire aussi capoter les Emirats du Golfe, d'autant que sans aide extérieure, ces micro-états n'auraient pas les moyens de répondre à un assaut terroriste d'envergure. En ce cas, ce serait toute la diaspora indienne qui se retrouverait menacée. <:SECTION itemprop="description">
 
 
L'Inde traverse une crise économique terrible. Les sept millions de travailleurs indiens expatriés sont une source de transferts de fonds d'un montant de 30 milliards de dollars par année. C'est loin d'être négligeable. Par conséquent, les pays du Golfe ne sont pas seulement la principale source des importations d'hydrocarbures de l'Inde mais restent aussi essentiels pour le bien-être économique de l'Inde. <:SECTION itemprop="description">
 
Avoir une vision géopolitique

En fait, la géopolitique en constante évolution dans la région semble se diriger vers une ligne de fracture profonde entre chiites et sunnites. Une telle faille ne peut être sans impact sur la population musulmane du sous-continent. Cette ligne de fracture a d'ailleurs pris une forme meurtrière et terroriste dans le pays voisin et « ennemi », le Pakistan qui, pour la première fois depuis des années, vient de déclencher une opération militaire d'envergure. Même si le débat fait rage sur la réelle nature de l'EIIL, le fait fondamental n'en demeure pas moins qu'il appartient au discours sunnite djihadiste engendré par l'invasion américaine de l'Irak. Ce discours a aussi ses partisans en Inde.  De fait, la tentative de rapprochement américano-iranien contraint l'Arabie saoudite à durcir son discours sunnite dans la région. Si le projet américaine est de créer un clivage permanent au Moyen-Orient, d'activer des chiismes rivaux face à des blocs régionaux sunnites, cela aura forcément des répercussions en Asie centrale (Afghanistan et nord du Pakistan) mais elle affectera aussi dans une certaine mesure le sunnisme indien.

Gaz de schiste et indépendance énergétique

Pour les Etats-Unis, l'exploitation actuelle du gaz de schiste a changé la donne. Le pétrole irakien est moins vital qu'il y a dix ans. Mais c'est loin d'être le cas pour l'Asie dont tout le développement repose sur le pétrole du Moyen-Orient. Les enjeux économiques de la crise irakienne pour l'Asie sont donc colossaux. Chine et Inde sont donc obligés de se soutenir et de se rapprocher de la Russie pour pouvoir garder l'option, pourtant insuffisante pour eux, du gaz russe. Dans l'affaire irakienne, les Etats-Unis semblent avoir privilégiés uniquement leurs propres intérêts. Ils ont négligé l'approvisionnement énergétique de leurs alliés proches. Ils peuvent le payer très cher dans le jeu des alliances en cours qui deviennent de fait extrêmement mobiles et de plus en plus complexes. 

Rohani met en garde les pays soutiens des "terroristes"

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Iran : Rohani met en garde les pays soutiens des "terroristes"

Ex: http://www.zejournal.mobi 

Le président iranien Hassan Rohani a mis en garde dimanche les "pays qui soutiennent les terroristes avec leurs pétrodollars" en allusion à l'Arabie saoudite et au Qatar, qui financent selon Téhéran les jihadistes de Daech.

De son côté, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est dit "totalement contre" toute intervention étrangère en Irak, dénonçant la volonté des Etats-Unis de "tirer profit d'éléments fanatiques et ignorants".

"Nous conseillons aux pays qui aident les terroristes avec leurs pétrodollars de cesser de le faire. Ils doivent savoir que demain viendra leur tour" d'être confrontés à ces groupes, a déclaré M. Rohani, cité par le site internet de la télévision d'Etat.

Des responsables et des médias iraniens ont affirmé ces derniers jours que Daech (l'Etat islamique en Irak et au Levant, EIIL), qui a pris le contrôle de plusieurs villes et régions d'Irak lors d'une offensive éclair la semaine dernière, est soutenu financièrement et militairement par l'Arabie saoudite et le Qatar.

Le gouvernement saoudien fait porter au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki la responsabilité d'avoir conduit l'Irak au bord du gouffre par sa politique d'exclusion des sunnites.

L'Iran, pays à majorité chiite, soutient le gouvernement de M. Maliki contre les insurgés sunnites de l'EIIL. Le groupe contrôle également une partie de la Syrie, dont le régime du président Bachar el-Assad est également un allié de Téhéran.

M. Rohani a dénoncé "les sauvages qui ont soif du sang des musulmans, coupent la tête des enfants et violent les femmes musulmanes", en affirmant que ces agissement ne font que "satisfaire les sionistes (...) car personne ne pense plus à la Palestine".

Le président a aussi appelé à l'unité entre "chiites et sunnites qui sont frères".

"Depuis des années et des siècles, chiites et sunnites vivent ensemble en Iran, en Irak, au Levant, au Liban, dans les pays du Golfe persique et au Maghreb" dans une "coexistence pacifique", a-t-il affirmé.
Depuis le début de l'offensive de l'EIIL, l'Iran appelle à l'unité nationale irakienne pour contrer les jihadistes.

"Les chiites, les sunnites et les Kurdes sont nos amis, nous avons toujours eu des relations amicales avec leurs responsables et nous avons toujours insisté pour que toutes les ethnies et groupes aient une participation active et constructive au sein du pouvoir en Irak", a déclaré samedi le président du Parlement Ali Larijani, selon le site officiel de l'institution.

Le guide suprême iranien, cité par son site internet, a pour sa part nié que l'offensive de l'EIIL soit "une guerre chiite-sunnite", accusant les Etats-Unis de vouloir "perturber la stabilité (de l'Irak) et menacer son intégrité territoriale".

"Nous sommes totalement contre toute intervention des Etats-Unis et d'autres en Irak", a-t-il dit, affirmant que "le gouvernement, le peuple et les dignitaires de ce pays ont la capacité de mettre fin à ce complot".


- Source : AFP

Quand les États-Unis proposent 20.000 dollars aux “pro-TTIP”

Quand les États-Unis proposent 20.000 dollars aux “pro-TTIP”

Ex: http://fortune.fdesouche.com

L’ambassade des États-Unis à Berlin propose aux défenseurs d’un partenariat transatlantique qui souhaiteraient mettre en place un débat “positif” sur le sujet, de soutenir leur projet financièrement.

Voilà de quoi irriter un peu plus les détracteurs du projet de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP), à l’heure où l’opacité des négociations est plus que jamais montrée du doigt. Outre-Rhin, il a suffit d’un tweet pour mettre le feu aux poudres.

Il faut dire que celui-ci (en allemand) est plutôt surprenant:

[NDLR traduction : Vous souhaitez faire connaître le TTIP ? Nous aussi ! Nous finançons vos projets à hauteur de 20.000 dollars. Ambassade des États-Unis à Berlin. 17 juin 2014]

De la propagande ?

L’ambassade américaine propose en effet aux partisans d’un vaste accord de libre-échange américano-européen qui seraient insatisfaits de la couverture médiatique négative dont il fait l’objet d’envoyer leurs idées et projets afin d’organiser un débat “positif” sur le sujet.

“Nous vous soutiendrons !”, assure l’ambassade américaine de Berlin qui promet une aide financière pouvant aller jusqu’à…20.000 dollars.

Il faut pour cela de remplir un formulaire en ligne et de le retourner par voie postale, ou par mail à l’ambassade berlinoise.

De quoi faire sortir de leurs gonds les “anti-TTIP”. Viralité des réseaux sociaux oblige, les internautes n’ont pas tardé à déplorer une telle démarche de la part des Américains, que certains associent à une certaine forme de propagande.

“Relever le niveau du débat”

Pour se défendre, l’ambassade américaine a expliqué que sa démarche visait à “relever le niveau” des discussions sur le sujet. Déplorant les sempiternelles et réductrices craintes de l’importation de poulet au chlore et de bœuf aux hormones, cité par Euractiv, le diplomate américain Peter Claussen explique :

“Nous cherchions des moyens pour encourager les gens à confronter différents points de vue en leur ouvrant un espace et en leur posant la question suivante: le monde entier est-il contre le projet ou existe-t-il certaines personnes qui ont un point de vue différent sur la question ? Nous voulions ouvrir le dialogue, ce qui est la raison d’être des médias”.

“Écouter la voix des opposants”

Mais cette démarche, aussi “citoyenne” soit-elle, n’a pas à être celle d’une administration publique, selon Corporate Europe Observatory (CEO). Cité par le même site, Pia Eberhardt, porte-parole du CEO, un groupe militant contre le lobby des multinationales, explique ainsi:

“Ce serait une initiative acceptable si elle venait de l’industrie. Le gouvernement américain a toutefois le devoir de négocier au nom de tous ses citoyens et non juste pour la grande industrie. Si de larges pans de la population se révèlent contre l’accord, l’attitude appropriée serait de reconsidérer [le projet] et d’écouter les voix de ses opposants”.

Pour l’heure, le sixième cycle des négociations doit commencer le 14 juillet à Bruxelles, dans l’opacité la plus complète.

La Tribune

Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie

 

Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen

‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen

TTIP-vrijhandelsverdrag maakt Europa tot economische kolonie van VS’

Sergey Glazyev, een belangrijke adviseur van de Russische president Vladimir Putin die als het brein achter de Euraziatische Unie wordt gezien, stelt het Kremlin voor om een wereldwijde anti-dollar alliantie te vormen om de Amerikaanse agressieve buitenlandse politiek te stoppen en Washington te dwingen de door het Westen aangestoken burgeroorlog in Oekraïne te beëindigen. Voor degenen die doorgaans beweren dat Rusland dat financieel nooit zal redden: het begrotingsoverschot van het land zal dit jaar waarschijnlijk stijgen naar $ 35 miljard, wat in de verste verte niet lijkt op de $ 200 miljard kapitaalvlucht waar ECB-president Draghi recent voor waarschuwde.

Het tijdperk van uitsluitend dreigen met woorden lijkt definitief afgelopen – althans, wat de Russen betreft. De strategie die Glazyev in maart voorstelde, namelijk om als vergelding voor de Westerse sancties Amerikaanse staatsobligaties te dumpen, blijkt heel goed te hebben gewerkt. De EU, bevreesd voor onder andere een dichte gaskraan van Gazprom, blokkeerde nog zwaardere sancties, en Moskou sloot een miljardendeal met Beijing om nieuwe gasleveranties aan China niet langer in dollars, maar in roebels en yuans af te rekenen.

Nieuwe sancties zullen EU keihard treffen

Hoewel de Westerse media nauwelijks nog over de crisis in Oekraïne berichten –en dat ondanks het feit dat er aan beide kanten veel slachtoffers blijven vallen- is het Kremlin nog steeds van mening dat het Witte Huis een Russische invasie van Oekraïne probeert uit te lokken. Mocht dat inderdaad gebeuren, dan zal Amerika nieuwe sancties instellen en Europa dwingen hetzelfde te doen, waardoor Russische bedrijven hun schulden bij Europese banken niet meer zullen kunnen of willen terugbetalen.

Daarom zal deze ‘derde fase’ van de sancties volgens Glazyev gigantisch kostbaar worden voor de EU. Putins adviseur schat de verliezen voor Europa in op hoger dan € 1 biljoen, wat de toch al wankele Europese economie een enorme klap zal geven. Hardere sancties zullen tevens de gasleveranties van Gazprom verminderen of zelfs stopzetten, waardoor Europa gedwongen wordt om het vele malen duurdere vloeibare Amerikaanse aardgas te kopen.*

* Nog even los van het feit dat de VS pas over een jaar of 10 voldoende terminalcapaciteit heeft om het eventuele wegvallen van de Russische gasleveranties aan Europa te kunnen compenseren. Zoals we laatst al schreven zal de schaliegashype tegen die tijd hoogstwaarschijnlijk voorbij zijn omdat de meeste Amerikaanse bronnen nu al vrijwel zijn uitgeput.

‘Vrijhandelsverdrag maakt Europa tot kolonie VS’

Glazyev legt daarom een plan op tafel om ‘de economische kracht van de VS te ondermijnen’ en Amerika zo te dwingen de burgeroorlog in Oekraïne te beëindigen. Hij is van mening dat het doen instorten van het dollarsysteem de enige manier om te voorkomen dat de VS een nieuwe Koude Oorlog begint.

Amerika zou Europa in een nieuwe wapenwedloop met Rusland willen lokken om daarmee de grip op ons continent te verstevigen. Daar komt bij dat het TTIP vrijhandelsverdrag Europa feitelijk tot een economische kolonie van Amerika maakt. Volgens Glazyev zal een nieuwe –koude en/of hete- oorlog in Europa enkel gunstig zijn voor de VS, en de EU juist in ernstige problemen brengen.

‘Stop Amerika’s oorlogsmachine’

Het ‘mastermind’ achter de in de maak zijn Euraziatische Economische Unie wil daarom dat Rusland met zoveel mogelijk andere landen de drijvende kracht achter de Amerikaanse oorlogsmachine stopt: de dollarpers van de Federal Reserve. Hij hoopt dat er een brede alliantie kan worden gevormd van landen die de dollar willen laten vallen, zowel bij hun internationale handel als in hun buitenlandse valutareserves.

Europese bedrijven willen geen sancties

Het Europese bedrijfsleven zou daarin het voortouw moeten nemen, betoogt Glazyev, omdat dat verreweg het meeste te verliezen heeft als het Amerika lukt om Europa te betrekken in een nieuwe Koude Oorlog en aanverwante wapenwedloop. Getuige de krachtige lobby van Duitse, Franse, Italiaanse en Australische bedrijven om de sancties tegen Rusland op te heffen, lijkt Glazyev nu al het gelijk aan zijn kant te krijgen.

VS drijft EU in armen van Rusland

Daar waar het Witte Huis de crisis in Oekraïne deed ontstaan om nog meer controle over de EU te krijgen en Rusland in de tang te nemen, lijkt dus het tegendeel te gebeuren, en zou Europa zich juist wel eens sterker van Amerika kunnen gaan afkeren, wat de positie van de dollar als wereldreservemunt verder zal ondermijnen. Teken aan de wand is dat bijna alle klanten van Gazprom zich onlangs bereid toonden de dollar in te ruilen voor de euro (zie hyperlink onderaan).


Xander

(1) Zero Hedge

Zie ook o.a.:

15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist
14-06: Vier Russische bommenwerpers dringen luchtruim Californië binnen
08-06: Bijna alle klanten Gazprom ruilen dollar in voor euro
07-06: ‘Rusland en China vrezen Amerikaanse kernaanval’
22-05: Chinese president wil bondgenootschap met Rusland en Iran
17-05: Oud-kanselier Schmidt hekelt grootheidswaanzin EU en waarschuwt voor WO-3
15-05: Rusland dumpt 20% staatsobligaties VS; België koopt juist $ 200 miljard
14-05: Gazprom: Europa moet Russisch gas in roebels gaan betalen
11-05: Crisis Oekraïne: NAVO wil permanent troepen aan grenzen met Rusland
14-04: Rusland waarschuwt Westen met nieuwe lancering intercontinentale raket
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog

R&A: le foot, miroir de notre société?

Le foot, miroir de notre société?...

 

La revue Réfléchir et Agir publie dans son dernier numéro (n°47 - été 2014), disponible en kiosque, un dossier sur le football, comme miroir de notre société...

 

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Au sommaire :

Quenelle
Dieudonné

Dossier : Le football, miroir de notre société

D'où viens-tu football ?
par Pierre Gillieth

Le foot moderne, miroir de notre époque
par Pierre Gillieth

Quand le football était encore un sport populaire
par Eugène Krampon

Qatar: le sport comme outil de réputation
par Eugène Krampon

Au royaume des trous de balle
par Benoît Lambert

Footballistiquement incorrect
Entretien avec Alexis Bosetti, propos recueillis par Pierre Gillieth

Entretien avec Yann Vallérie, propos recueillis par Pierre Gillieth

L'exemple de Coubertin
par Pierre Gillieth

Entretien
Béatrice Bourges

Actualité
Me Frédéric Pichon: de la manif pour tous à la répression pour tous
propos recueillis par Eugène Krampon

Histoire
La Commune n'est pas morte
par Pierre Gillieth

Réflexion
Immigration, arme du capital
par Laurent Rodesches

Politique étrangère
L'Ukraine, pivot géopolitique de l'Eurasie
par Edouard Rix

Notes de lecture
Cinéma

Art
Raymond Espinasse
par Pierre Gillieth

Musique
Soldat Louis
par Eugène Krampon

Disques

 

 

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Pour interdire un OGM, les Etats devront demander la permission aux entreprises

Pour interdire un OGM, les Etats devront demander la permission aux entreprises

Par Sophie Chapelle sur Basta!

t-ogm.jpgVoilà plus de quatre ans qu’une nouvelle procédure pour interdire nationalement la culture d’OGM était en discussion. Le 12 juin, un « accord politique » a finalement été trouvé entre les ministres de l’Environnement des 28 États membres de l’Union européenne [1]. « Ce nouveau système garantit aux États la possibilité de choix, s’ils souhaitent cultiver ou non » s’est réjouie la ministre française Ségolène Royal au cours du Conseil.

Mais tous les gouvernements ne partagent pas cet enthousiasme. La représentante luxembourgeoise Carole Dieschbourg, émet de sérieuses réserves sur la solution retenue en raison du « rôle important laissé aux entreprises de biotechnologies » et redoute « une vague d’autorisation de cultures » dans l’UE. Olivier Belle, ministre de l’Environnement belge, s’est également abstenu sur ce compromis craignant des disséminations transfrontalières.

L’OMC en embuscade

Jusqu’à présent, les États ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu’en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence, justifiées par des impacts sur la santé ou l’environnement. Désormais, chaque État membre pourra enjoindre une entreprise qui désire commercialiser un OGM d’exclure son territoire de la demande d’autorisation.

Si l’entreprise refuse, le pays pourra invoquer des arguments éthiques ou socio-économiques, mais en aucun cas des arguments scientifiques. Or, comme le soulignePauline Verrière de l’association Inf’OGM, « l’Organisation mondiale du commerce ne reconnaît comme valides que les décisions basées sur des arguments scientifiques ». Il y a donc peu de chance qu’un pays utilisant cette procédure puisse maintenir l’interdiction de mise en culture sur son sol s’il se retrouve poursuivi par l’OMC.

« Droits sans précédent » pour les multinationales

Pour les organisations opposées aux OGM, cette proposition de loi accorde des « droits sans précédent » aux entreprises. « Avec cette loi, ce ne sont plus nos gouvernements qui décideront, mais les multinationales des biotechnologies », dénonce Christian Berdot des Amis de la terre France. « Les gouvernements doivent garder leur droit à interdire des OGM indésirables et dangereux, sans avoir à demander la permission aux entreprises qui gagnent de l’argent grâce à eux », renchérit Mute Schimpf des Amis de la Terre Europe.

Ce projet de loi conforte surtout la Commission européenne dans son objectif : obtenir des États membres qu’ils cessent de s’opposer aux autorisations d’OGM à la culture comme à l’importation, et malgré la défiance des Européens à l’encontre des OGM. Ce texte doit encore être soumis au Parlement européen pour une adoption définitive d’ici début 2015. « S’il aboutit, prévient Pauline Verrière, la Commission européenne aura les coudées franches pour accélérer le train des autorisations à la culture et à l’importation. » Sept OGM sont en attente d’une autorisation de culture dans l’UE, dont le maïs MON810 de Monsanto et le maïs TC1507 du groupe Pioneer.

Source: Basta!

Takfirismo, el Frankenstein saudí

Por Rodney Shakespeare

Los EE.UU. y el Reino Unido están creando un monstruo. Estas criaturas se supone que deben morder a otras personas, pero tienen una tendencia desconcertante a morder la mano que les da de comer.

Sin embargo, los EE.UU. y el Reino Unido siguen alimentando al monstruo, en parte porque les gustan y, en parte, porque justifican las acciones para más espionaje, más armas y más guerras.

La creación del monstruo del 11S fue particularmente exitosa, ya que les permitió tener una excusa para atacar a las naciones islámicas (de hecho, al general Wesley Clark se le informó que atacarían a siete).

El monstruo de hoy es el takfirí/wahabí que está recibiendo una gran alimentación, especialmente porque los EE.UU. quieren nutrir cualquier cosa que sea fundamental para el Eje del Mal (es decir, los EE.UU., Israel y Arabia Saudita). Después de todo, los amigos se ayudan entre sí, ¿no es cierto?

Sin embargo, en Europa, e incluso en los EE.UU., cada vez hay más conciencia de que el monstruo takfirí/wahabí pronto podría irrumpir por la puerta trasera. Así que los gobiernos occidentales, ahora, comienzan a quejarse de los jóvenes que van a Siria a unirse a los carniceros, degolladores, que asfixian con gas y golpean con el garrote a chicas jóvenes. Esos hombres podrían regresar y emplear su garrote en territorio nacional.

Sin embargo, incluso mientras se quejan, los EE.UU., el Reino Unido y otros más están animando, financiando y armando a los takfiríes y wahabíes! Esto, por supuesto, es contradictorio, incluso demencial, pero ¿qué más da un poco de esquizofrenia cuando estás entre amigos?

No obstante, sus andanzas desagradables están empezando a afectar incluso a las mentes esquizofrénicas entre otras cosas porque el monstruo está apareciendo en más y más lugares. Un ejemplo es Irak, donde los asesinos del Estado Islámico de Irak y el Levante son la manifestación más horripilante que pudiera producirse del monstruo. Otro es el norte de Nigeria, donde cientos de niñas nigerianas están siendo secuestradas, violadas y vendidas como esclavas por Boko Haram.

Entonces, ¿quién está detrás de la última atrocidad cometida por Boko Haram? ¿Quién los crea? ¿Quién los financia? A pesar de la pobreza en la zona (donde más del 60 % de la población vive con menos de 2 dólares al día), ¿cómo es posible que hayan tomado videos de Boko Haram con vehículos blindados y armas pesadas? ¿De dónde sacaron el dinero para comprar esas cosas? ¿Quién suministra el armamento?

No provenía de las hadas (ni los rusos, los chinos o los iraníes, para el caso). Era, y es, el Eje del Mal. Y la clave para entender el monstruo takfirí/wahabí es preguntar, ¿de quién proviene la motivación psicológica que les dice a los jóvenes que es legítimo matar a cualquiera, menos a sí mismos?

De hecho, ¿quién está estimulando a los jóvenes a cometer atrocidades de esa naturaleza, algo que era impensable hace muy poco tiempo? ¿Quién consagra esta conducta incalificable? ¿Quién le dice al monstruo que todo lo que hace no sólo no es aceptable, sino también santificado por Alá?

Todo el mundo sabe la respuesta - son los saudíes. O mejor dicho, el vicioso régimen saudí. Más que cualquier otra cosa (y, en comparación, los israelíes y los americanos son socios menores) es el régimen saudita quien está promoviendo un mundo de atrocidad y destrucción del que incluso los bárbaros invasores del antiguo imperio Romano se habrían avergonzado.

En Baréin, por otra parte, los saudíes están detrás de las tortura y muertes que lleva a cabo el régimen asesino de Al Jalifa (otro lote de totalitarios viciosos que utiliza escuadrones de la muerte para aterrorizar a una población muy valiente y que sólo quiera un poco de democracia). El Gobierno del Reino Unido, por supuesto, sigue siendo fiel a estos asesinos, destruyendo así cualquier ápice de respeto que el resto del mundo podría tener hacia él, pero hay conciencia de la quiebra de la política exterior británica y, algún día, tendrán que pagar un precio por ello.

Esa conciencia es cada vez mayor. Los EE.UU. y el Reino Unido están teniendo que enfrentarse al hecho de que millones de sirios fueran a votar con frenesí y, con el mismo entusiasmo, votaron a favor de mantener el presidente Assad.

Luego está Hezbolá, que, de manera significativa, ya no es catalogado como una organización terrorista por el secretario de Estado norteamericano, John Kerry, un político tan carente de principios como nunca lo ha habido (y eso es mucho decir), pero incluso él está empezando a dormir intranquilo, dado que su mente subconsciente comienza a reconocer que su política exterior es ahora completamente contradictoria y que no tiene ninguna sustancia lógica, y mucho menos moral.

Además, incluso Kerry puede reconocer lo que ahora es un monstruo fuera de control.

Entonces, ¿qué se puede hacer?

A primera vista, nada, porque el takfirí/wahabismo es parte integral de la continua existencia del Estado saudí y el régimen mantiene despiadadamente su control.

Pero, mirando con mayor profundidad, la solución salta a la vista - el derrocamiento del régimen saudí, y luego la realización del deseo más profundo de la mayor parte de la población que anhela una sociedad verdaderamente democrática y moderna (con la que EE.UU. y el Reino Unido podrían intercambiar de manera normal).

Todo esto puede parecer poco probable, salvo que los EE.UU. y el Reino Unido estén descubriendo que el monstruo que han ayudado a crear, realmente, se está acercando por la puerta de atrás y, por eso, a menos que hagan algo inmediato y muy grande, van a recibir una gran mordida.

El derrocamiento del régimen saudita se podía conseguir y, muy pronto, podría convertirse en una necesidad. Esperemos que, por una vez, los EE.UU. y el Reino Unido logren liberarse de las garras del Eje del Mal.

lundi, 23 juin 2014

From Iraq to Syria: How to transport men and weapons without really trying

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From Iraq to Syria: How to transport men and weapons without really trying

The much touted fall of Mosul and the alleged capture of US military equipment have been in the making for a long time. It is therefore important to have some institutional knowledge of where these events began, and how a ragtag corporal in the Georgian army, sick and disillusioned, has suddenly become the poster boy for America’s war on terrorism in Iraq.

The corporal concerned is al-Shishani, AKA, Umar Gorgashvili, whose birth name is TARKHAN BATIRASHVILI. He is leader of the Islamic State of Iraq and Levant (ISIS) insurgents who have been seen, very conveniently, transporting US-supplied Humvees across the border into war-torn Syria after the capture of Mosul.

Often reported as killed, al-Shishani nevertheless always turns up at the right time and right place for a photo opportunity, all part of the subterfuge. Umar Gorgashvili goes by many different names, but most of these are known only to those that have trained and have worked with him. There are (actually were, some of them have been murdered) four chechens operating in the region, thus named “al shishani”: Omar al-Shishani, Saifullah al-Shishani, Amir Muslim and Salahudeen al-Shishani.

The supposedly captured US Humvees his troops have taken to Syria are purported to be the inanimate equivalents of the US hostages held for so long in Iran in the late seventies. However, the track record of al-Shishani himself, and the various players in the region, indicates that something else is going on.

The US-backed rebels are losing ground in Syria. ISIS, though presented as the enemy in northern Iraq, has been installed there to finish the job the original rebels have proved unable to.

The capture of the equipment is in fact a strategic handover. It serves two purposes: to equip the anti-Assad forces and to provide cover for equipment being brought out of Afghanistan and handed over to ISIS. It will be said, if anyone notices, that this equipment must have been stolen from northern Iraq, because we have seen this happen on TV, and CNN says so!

Moths and butterflies

It has been interesting to watch al-Shishani/Batirashvili/ Gorgashvili, being transformed from an invalid soldier, officially too sick for duty, into the fiercest jihadist in the world. Maybe there is no choice but to present him as such, when 5,000 of his jihadists have overrun four divisions of the Iraqi army, which the US has spent $25 billion training.

Francesco Crispi, Italian Prime Minister in 1898 who had gained his position by presenting himself as a strongman, was forced to resign by a stone-throwing mob when his army was routed at the Battle of Adwa by an Ethiopian force armed largely with spears. No one wants to bow out of history in the same way over Iraq, despite all their talk about how much their actions are driven by care for the Iraqi people.

But of course that is not going to happen for another reason. The new poster boy learned everything he knows not from his fellow jihadists but from the people who trained him: the US army, the training provider for the Georgian Armed Forces under the 64 Million Dollar US Train and Equip Programme, and Turkish intelligence, also trained by its US equivalent, through whom he took on his new role. This man is another jihadist who is actually working for the other side, doing, as ever, things that side won’t dare do openly because the public who pay their wages would never support them. There is a list of them, and they too have different names and for different purposes, all their travel and foreign passports funded by US taxpayers.

The US motivation

The captured Humvees are becoming quite the celebrities. Al-Shishani has been shown driving them around unhindered, in scenes designed to outrage the supporters of the US action, and then inspecting them in Syria, thus demonstrating the international nature of the jihad and underscoring the importance of the global war on terrorism, providing justification for any action the US chooses to take against it—or inaction. They US can even symbolically send some troops back to Iraq, of course, only to protect American citizens.

All these televised images look rather similar, purely in technical detail, to a number of similar ones connected with terrorism – the faked Boston Bombing footage shot by the Boston Globe, the faked gas attack purportedly committed by Assad’s troops reported by CNN, the internationally distributed photos of Carlos “The Jackal” which do not match eyewitness accounts of the man. Details of the background do not match, images purportedly from the same day and time have different light levels and appear to be from different places, there are unexplained smudges and gaps and nothing to identify exactly when and where certain scenes were shot.

This consistency is not accidental. The US Department of Defense has written a manual on capturing scenes like these to marshal international opinion against an aggressor. Follow this link for the full original report: 1998 Report on Disinformation Warfare Manual – Chapter 7

The fact that such a manual exists does not mean that the images from Mosul and Syria are part of such a disinformation programme. However, we need to take into account two factors. First, al-Shishani was trained by the US whilst in Georgia. Everything he knows the US also knows, and everything he does the US knows he will do, because it taught him how and when to do it.

Second, the US has practically withdrawn from Iraq but is still trying to pursue its aims in Syria. Hillary Clinton, Obama’s former Secretary of State, is warning that further military intervention in Iraq would be a “delicate and difficult task for our government because we certainly don’t want to fight their fight.” This is the same Hillary Clinton who wrote in a recent memoir that the Syrian conflict has spilled over into Iraq. The civil conflicts in Iraq and Syria are all part of the same thing, according to her, and therefore according to her boss, as she would not be allowed to make such statements off the top of her head when security is at risk.

So to continue the war in Iraq when you have withdrawn your troops, to justify the original conflict and lost lives, what do you do? Increase the engagement in Syria, which is now, we are told, where Iraq’s new troubles are coming from. Strangely enough, this is where the Humvees taken by al-Shishani’s men are now. Where the threat goes, funding will follow – funding which is desperately needed, with the rebels being penned back day by day.

Maybe the US genuinely fought against al-Shishani’s ISIS forces in Iraq. If it did, it suffered a humiliating defeat which puts the whole war on terror in doubt and with it the funding and public support for continuing it. But if this is the same war being fought against Syria, that changes everything.

This minor local setback can be reversed by defeating the instigators in Syria. But where exactly are these instigators? ISIS is not fighting on the side of Assad in Syria. It is fighting against him, like the crumbling Free Syrian Army and US-backed rebel forces, and indeed largely replacing these groups, as they have failed to secure Assad’s removal.

So al-Shishani is fighting both against and for the US, simultaneously, in the same war. Taliban militants in Afghanistan are complaining that they did not join it to fight FOR the US, as they are now effectively doing as a result of the latest turns of the peace process. One wonders how such a thing could happen in Iraq and Syria, unless it was always intended to be this way.

Turkey’s involvement

According to the BBC Omar al-Shishani entered Syria from Turkey to get involved with the conflict there. This is a well travelled route and this has been confirmed by Chechens who lived in Georgia as well. In Syria, Turkey has tried to play its own game; the US has not agreed to share tactics and strategy with Turkey and, incredibly, Northern Iraq

We sure that Tarkhan entered Syria by Turkey, based on good sources about it and who trained him? After all, he travelled a lot, and not only in this direction but participated in executing some ethnic Ossetians inside of Georgia proper back in 2008, prior to the start of the 2008 Russian Georgian war.

Turkish collaboration with the Chechens is nothing new. It dates back to the eighteenth century, when both Chechnya and the Ottoman Empire were under threat from Christian Russia. Then the Turks offered the Chechens help to “defend the caliphate”, now the mantra is “jihad against the Russians in the Levant paves the way for the return of the caliphate, and taking the jihad back to the Russian heartland.”

Chechens wishing to continue this jihad invariably do so through Turkey due to this longstanding tie. From there they enter both Syria and Iraq. Mosul is the largest Christian city in Iraq, therefore an obvious target for jihadists. Its capture from the dysfunctional Iraqi government reassures Turks that “genuine Moslems” now control not only the surrounding region but its oil reserves. The country extracting the largest quantity of oil from those fields is Turkey.

But Turkey is also a US ally and member of NATO. It will continue to support US causes, such as prolonging the conflict in Syria, to further its own geopolitical ambitions, which have recently begun to bear fruit. Turkey is increasingly following the path of China: it has become a regional powerhouse, expected to intervene in conflicts and act as an honest broker between smaller nations, without giving up any of the anti-democratic conduct which previously saw it ostracised on the world stage.

Political violence, ethnic conflict and arbitrary justice are not things of the past in Turkey. Politicians still pander to martial sentiment by being as adversarial as possible, the military still plays a major role in government behind the scenes and a mainstream variety of radical Islam continues to undermine the secular state as much as Kurdish and other minority communities’ terrorist groups. But it has the economic clout to dominate the region regardless, so these previous bogies no longer come into view, regardless of the consequences.

By continuing to provide a pathway for Chechens to get involved in jihad Turkey keeps part of its “strongly” Moslem population happy and enhances its own claims to be both a Western and Moslem nation. It also helps the US by ensuring the fall of Iraq, making it appear a hopeless case not worth defending any further, but blaming that on Syria, enabling it to increase its involvement there.

The international nature of al-Shishani himself, an ethnic Chechen/Kist actually from Georgia fighting in Iraq and Syria, brings home the international nature of the war on terror and the fact that even Moslem countries are threatened by it. This again serves both US and Turkish objectives, as governments fund each other, and keep each other in power, to conduct this war.

The only trouble is that al-Shishani gets the raw end of the deal. He now has to defend his conquests with arms, all the while looking over his shoulder for the day when he is no longer useful, and is executed by his friends as a terrorist, like so many before him. Chechens themselves also get an even worse name than their association with terror has given them now, making their engagement in civilized conflict resolution impossible as no one will, officially, negotiate with a terrorist.

What next?

Minority groups, particularly dispossessed ones, always have a cause. They are willing to get into bed with anyone to further that cause. A number of monarchist Russians who went into exile in 1917 sided with Hitler throughout the Nazi era, not because they were Nazi, but because he was an aggressive antithesis of the hated Communists, a situation he exploited to his advantage.

The Moslem Chechens do not have a state of their own, and live surrounded by Christian peoples. Anyone who offers them a way to pursue the fight against those Christians, even if they are infidels themselves, is potentially a friend, but a friend much bigger and stronger than them, whose will they will eventually have no choice but to follow, whatever blandishments are initially offered.

Chechens such as Omar al-Shishani can be used for any purpose, and Georgia has seen it all before. The US has been inserting groups of Chechen fighters and Arab terrorists into Pankisi Gorge in Georgia to destabilise Russia for a number of years, and the snipers who shot at people indiscriminately in Maidan Square were subsequently evacuated through Georgia. Whatever cause al-Shishani may once have had, he has merely become an adjunct of US foreign policy, and must be well aware of this.

Does Omar still have tuberculosis? No one seems to know for sure. But what is clear is that this new international monster has now become a sicker and more helpless man than he ever was. He will be discarded in due course, and his alleged conduct has made it all the harder for the Chechen cause to be seen as anything other than an excuse for violence. He may not have set out to bring this on himself and his people, but that is what he is doing, with thousands of innocent civilians as collateral damage he will be blamed for causing.

Henry Kamens, columnist, expert on Central Asia and Caucasus, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

 

 

 

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ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije

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Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Nog meer bewijs voor steun Westen aan moslimextremisten

‘Turkije trainde al duizenden moslimterroristen voor oprichting Sharia-Kalifaat’

ISIS-Sharia-terroristen, getraind door Amerika en Turkije, bewapend door Saudi Arabië

De schandalen stapelen zich op voor de regering Obama. Nu blijken moslimterroristen van ISIS, dat grote delen van Syrië en Irak heeft bezet, in 2012 op een geheime basis in Jordanië getraind te zijn door Amerikanen en Turken, die hen tegen de Syrische president Bashar Assad wilden inzetten. Het was natuurlijk nooit de bedoeling (?) dat ze tegen de Amerikaanse belangen in Irak zouden vechten. Eerder voltrok eenzelfde rampscenario zich in Afghanistan, waar de Taliban in de jaren ’80 werden getraind door de CIA om te vechten tegen de Russen. Ook daar keerden de moslimextremisten zich later tegen hun ‘weldoeners’.

Getraind in Jordanië en Turkije

Jordaanse officials hebben bevestigd dat er in Safawi, in de noordelijke woestijnregio van Jordanië, al in 2012 een basis was waar Amerika en Turkije tientallen ISIS-strijders trainden om te vechten tegen Assad. Wel zou eerst onderzocht zijn of de strijders geen banden hadden met Al-Qaeda. Ook op bases in Turkije worden terroristen klaargestoomd voor de burgeroorlog in Syrië. Eén van deze kampen bevindt zich vlakbij de NAVO-luchtmachtbasis Incirlik, bij Adana.

Ook het Duitse Der Spiegel berichtte in maart dat Syrische rebellen in Jordanië door Amerikanen worden getraind in onder andere het gebruik van anti-tankwapens. Hoewel niet helemaal duidelijk is of de Amerikanen tot het leger behoren of tot private firma’s zoals het beruchte Academi / Blackwater, dragen sommige instructeurs Amerikaanse legeruniformen.

De Britse Guardian schreef in dezelfde maand dat naast Amerikaanse ook Franse en Duitse instructeurs hulp geven aan de Syrische rebellen. Frankrijk en Duitsland weigerden hierover commentaar te geven aan journalisten van het internationale persbureau Reuters.

‘Nieuwe regionale oorlog’

Gisteren waarschuwde de VN dat het geweld in Syrië en Irak kan overslaan op de buurlanden, met een nieuwe Midden-Oostenoorlog als gevolg. Ook de Jordaanse officials zeiden daar bang voor te zijn. ISIS plaatste onlangs een video op YouTube waarin werd gedreigd dat Koning Abdullah, die als een vijand van de islam wordt gezien omdat hij samenwerkt met het Westen, zal worden ‘afgeslacht’. In een andere video is te zien hoe tiener-jihadstrijders van ISIS zich rond een Iraakse gevangene opstellen en feest vieren als hij wordt geëxecuteerd. (4)

Ook Saudi Arabië speelt een grote rol in het Syrische en Iraakse conflict. De Saudi’s leveren wapens aan ISIS en worden algemeen gezien als één van de belangrijkste drijvende krachten achter de aan Al-Qaeda verbonden terreurbeweging.

‘Obama medeplichtig’

Een geïnformeerde bron met contacten met een hoge official binnen de Shi’itische Iraakse regering van premier Nouri Al-Maliki noemt de Amerikaanse president Obama ‘medeplichtig’ aan de oorlog die ISIS voert tegen de regering in Baghdad. Tevens bevestigt hij dat duizenden in Turkije getrainde moslimterroristen via Syrië naar Irak zijn gereisd, met als doel daar het Islamitische Sharia-Kalifaat op te richten. (1)

Xander

(1) World Net Daily
(2) The Guardian
(3) Spiegel via Reuters
(4) Breitbart

Zie ook o.a.:
15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist (Obama steunt Al-Nusra/Al-Qaeda in Syrië en Irak)
03-06: Op video: Obama glimlacht bij horen oorlogskreet Allah
01-06: Turkije blokkeert Eufraat, drinkwater miljoenen Syriërs en Irakezen in gevaar
10-05: Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap
06-05: 3000 door Amerika getrainde soldaten gaan werken voor Hamas
18-04: Turkije, Iran en Al-Qaeda vormen Free Egyptian Army voor nieuwe burgeroorlog
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk (/ Vanuit Turkije zal het nieuwe islamitische Kalifaat worden opgericht)
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen
07-03: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (2)
28-02: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (deel 1)

El retorno de la geopolítica y sus razones

por Atilio A. Boron

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Una ojeada a las novedades editoriales producidas en el estudio de las relaciones internacionales -o, si se quiere utilizar un lenguaje “políticamente incorrecto” pero más diáfano y accesible: el imperialismo- revela la creciente presencia de obras y autores que apelan a la problemática geopolítica. La súbita irrupción de esta temática nos mueve a compartir una breve reflexión, y esto por dos razones. Primero, porque el tema, y la palabra hacía tiempo que habían sido expulsadas, aparentemente para siempre, del campo de los estudios internacionales y ahora están de vuelta. Proponemos la hipótesis, en segundo lugar, de que su reincorporación no tiene nada de casual o accidental sino que es un síntoma de un fenómeno que trasciende el plano de la teoría y la semiología: la decadencia del imperio norteamericano.

géopolitique,politique internationaleEn relación a lo primero digamos que el abandono de la perspectiva geopolítica no sólo se verificó en las elaboraciones de los mandarines de la academia, lo cual no es motivo alguno de preocupación, sino que también se hizo sentir en las obras de los pensadores de la izquierda, lo cual sí era motivo de inquietud. Tanto era así, y tanto ha cambiado en muy poco tiempo, que al terminar la redacción de mi libro América Latina en la Geopolítica del Imperialismo, a mediados del 2012, y proceder a la última revisión del texto antes de enviarlo a la imprenta creí necesario introducir un largo párrafo, que reproduciré parcialmente a continuación, para responder a los muchos amigos y camaradas que, sabedores de la problemática que estaba investigando me hicieron conocer su sorpresa, y en algunos casos desacuerdos, por dirigir mi atención hacia un tema, la geopolítica, asociada a los planteamientos de la derecha más reaccionaria y racista. De ahí que en sintiera la necesidad de decir lo siguiente en las mismas páginas iniciales del libro:

“Unas palabras, precisamente, sobre la problemática geopolítica. Se trata de una cuestión que en general la izquierda ha demorado más de lo conveniente en estudiar por una serie de razones que no podemos sino apenas enunciar aquí: concentración en el examen de temas “nacionales”; visión economicista del sistema internacional y del imperialismo; menosprecio de la geopolítica por la génesis reaccionaria de este pensamiento y por la utilización que de ella hicieron las dictaduras militares latinoamericanas de los años setenta y ochenta del siglo pasado. La generalización del concepto y las teorías de la geopolítica se encuentra en la obra de un geógrafo y general alemán, Karl Ernst Haushofer, quien propuso una visión fuertemente determinista de las relaciones entre espacio y política, y la inevitabilidad de la lucha internacional entre los diferentes Estados para asegurarse lo que, en un concepto de su autoría, calificó como “espacio vital” (Lebensraum). El desprestigio de esa teorización se relaciona con el hecho de que fue este concepto de Lebensraum el empleado por Hitler para justificar el expansionismo alemán que a la postre culminó con la tragedia de la Segunda Guerra Mundial. Haushofer tuvo como fuente de inspiración la obra de un geógrafo y político británico, Halfor John Mackinder, quien en 1904 había escrito un muy influyente artículo sobre “El pivote geográfico de la historia” [1].

En todo caso el nacimiento de esta perspectiva tuvo lugar en un momento histórico signado por el predominio de las concepciones colonialistas, imperialistas y racistas de finales del siglo XIX y comienzos del XX. Si hoy reaparece, completamente resignificada en el pensamiento contestatario, es porque aporta una perspectiva imprescindible para elaborar una visión crítica del capitalismo en una fase como la actual, signada por el carácter ya global de ese modo de producción, su afiebrada depredación del medio ambiente y las prácticas salvajes de desposesión territorial padecidas por los pueblos en las últimas décadas. No debería sorprendernos entonces que dos de los principales pensadores de nuestro tiempo sean geógrafos marxistas: David Harvey y Milton Santos. Es que la política y la lucha de clases, tanto en lo nacional como en lo internacional, no se desenvuelven en el plano de las ideas o la retórica, sino sobre bases territoriales, y el entrelazamiento entre territorio (con los “bienes públicos o comunes” que los caracterizan), proyectos imperialistas de explotación y desposesión y resistencias populares al despojo requieren inevitablemente un tratamiento en donde el análisis de la geografía y el espacio se articulen con la consideración de los factores económicos, sociales, políticos y militares. En tiempos como los actuales, en los que la devastación capitalista del medio ambiente ha llegado a niveles desconocidos en la historia, una reflexión sistemática sobre la geopolítica del imperialismo es más urgente y necesaria que nunca. Tal como lo recordara el Comandante Fidel Castro en su profética intervención en la Cumbre de la Tierra –en Río de Janeiro, junio de 1992–, ‘una importante especie biológica está en riesgo de desaparecer por la rápida y progresiva liquidación de sus condiciones naturales de vida: el hombre’.”

Creo que las razones por las cuales desde la izquierda tenemos que recuperar la problemática geopolítica -¡que sí estaba presente, si bien expresadas con otro lenguaje, en el marxismo clásico!- son por demás convincentes. Pero, ¿a qué se debe que el pensamiento de la derecha haya hecho lo propio y que la obra de los intelectuales orgánicos del imperio (Zbigniew Brzezinski y Henry Kissinger, para tan sólo nombrar a los de mayor gravitación) y de los académicos del mainstream norteamericano deban recurrir cada vez con más frecuencia a consideraciones geopolíticas en sus estudios e investigaciones? ¿Se trata de una superficial y efímera moda intelectual, para reemplazar al ya difunto concepto de “globalización”, cuya muerte fue anunciada simultáneamente a su advenimiento o hay algo más?

Efectivamente hay algo más. No es un tema de modas intelectuales o escolásticas, y esta es la segunda cuestión que queríamos plantear. La reflexión geopolítica en el campo del pensamiento imperial es hija de una dolorosa (para algunos) comprobación: el imperio norteamericano ha superado su cenit y ha comenzado a recorrer el camino de su lento pero irreversible ocaso. Para los gobernantes y las clases dominantes de Estados Unidos de lo que se trata entonces es de tomar los recaudos necesarios para evitar dos desenlaces inaceptables: (a) que el crepúsculo imperial precipite una incontrolable reacción anárquica en cadena en el sistema internacional, en donde un  buen número de estados y una cantidad desconocida pero significativa de actores privados disponen de un arsenal atómico capaz de eliminar de raíz toda forma de vida en el planeta y, (b), que producto de la irreversible redistribución del poder mundial la seguridad nacional y el modo de vida de Estados Unidos puedan verse irremediablemente menoscabados. Esta es la razón de fondo por la cual los estrategas militares estadounidenses llevan más de diez años refiriéndose oblicuamente al tema y alertando, en sus escenarios bélicos prospectivos de largo plazo, que ese país deberá estar preparado para librar guerras, en los más diversos rincones de este planeta, durante los próximos veinte o treinta años. Doctrina de la “guerra infinita” cuyo objetivo no será acrecentar su primacía mundial mediante la incorporación de nuevas áreas de influencia o control sino apenas preservar las ya existentes, o evitar un catastrófico derrumbe de los parámetros geopolíticos globales.

Estos pronósticos tardaron más de diez años en incorporarse a los análisis del mandarinato académico y de los publicistas del imperio, profundamente enquistados en los grandes medios de comunicación. Pero ya no más. La terca realidad les ha obligado a hablar de lo que hasta hace poco era impensable, cuando una pandilla de reaccionarios nucleada en el Proyecto para el Nuevo Siglo Americano fundado por Dick Cheney en 1997 se ilusionó al creer que el mundo que aparecía ante sus ojos tras el derrumbe del Muro de Berlín y la implosión de la Unión Soviética había llegado para quedarse, para siempre, en una típica reiteración de la incapacidad del pensamiento burgués para comprender la historicidad de los fenómenos sociales [2]. Se trató de una ilusión infantil, así la juzgó ese viejo lobo del imperio que es Zbigniew Brzezinski, que la realidad desbarató en pocos años. Los atentados del 11-S derrumbaron no sólo las Torres Gemelas sino también los tranquilizadores espejismos con los cuales se entretenían los dizque expertos del Proyecto para el Nuevo Siglo Americano. No es casual que en su más reciente libro Brzezinski  dedique unas sorpresivas páginas introductorias al tema de la declinante longevidad de los imperios, y si bien no lo dice explícitamente está claro que para él, como para tantos otros, Estados Unidos es un imperio [3]. Claro está que se trataría de un imperio de nuevo tipo, movido por el idealismo Wilsoniano, como lo asegura Henry Kissinger en sus diversos escritos, idealismo que lo lleva a convertirse según esta autocomplaciente visión, en un abanderado de las mejores causas de la humanidad: democracia, derechos humanos, libertad, pluralismo, etcétera. En una palabra, el país a quien Dios presuntamente le habría encomendado la realización de un “Destino Manifiesto” y en virtud del cual sembraría aquellos nobles valores e instituciones a lo largo y ancho del planeta.  Un razonamiento muy parecido había sido formulado por Henry Kissinger en un libro publicado en 1994 y traducido al castellano al año siguiente: La Diplomacia. En él el ex Secretario de Estado de Richard Nixon advertía sobre la precariedad de los ordenamientos internacionales al observar que “con cada siglo ha ido encogiéndose la duración de los sistemas internacionales. El orden que surgió de la Paz de Westfalia duró 150 años … el del Congreso de Viena se mantuvo durante 100 años … el de la Guerra Fría terminó después de 40 años.” Y concluye: “Nunca antes los componentes del orden mundial, su capacidad de interactuar y sus objetivos han cambiado con tanta rapidez, tanta profundidad o tan globalmente.” [4]

Dado todo lo anterior no sorprende la nota que días atrás publicara David Brooks en el New York Times y que fuera reproducida en Buenos Aires por La Nación y, con seguridad, en otros diarios de América Latina y el Caribe. Brooks, un hombre de clara persuasión conservadora, cita en su nota la opinión de Charles Hill, uno de los mayores expertos del Departamento de Estado, ya retirado de su cargo, quien dice textualmente que: “La gran lección que enseña la historia de la alta estrategia es que cuando un sistema internacional establecido entra en fase de deterioro, muchos líderes actúan con indolencia y despreocupación, y felicitándose a sí mismos. Cuando los lobos del mundo huelen esto, por supuesto que empiezan a moverse para sondear las ambigüedades del sistema que envejece y así arrebatar de un tarascón los bocados más preciados.” Brooks refleja, con desazón, la literatura que cada vez con mayor frecuencia examina el proceso de decadencia imperial, esa “fase de deterioro” a la que aludía Hill, si bien no todos los autores se atreven a abandonar los eufemismos tranquilizadores. El último número de la revista Foreign Affairs, el conservador órgano del establishment diplomático estadounidense, presenta un par de artículos de dos de los mayores especialistas en el análisis de las relaciones internacionales y en los cuales, más allá de sus diferencias, concuerdan en el hecho de que “la geopolítica está de vuelta” [5]. Y si lo está es precisamente porque la correlación de fuerzas que en el plano internacional se cristalizara después de la Segunda Guerra Mundial y, sobre todo, las fantasías que anunciaban el advenimiento de “un nuevo siglo americano” se derrumbaron estrepitosamente. Ejemplos: Estados Unidos es derrotado inapelablemente (29 a 3) en una votación en la OEA que pretendía decretar la intervención de ese organismo en la crisis que afecta a la  República Bolivariana de Venezuela; asiste impotente a la reincorporación de Crimea a Rusia, pese a que en una actitud insólita y provocativa su Secretaria de Estado Adjunta para Asuntos Euroasiáticos, Victoria Nuland, estuvo en la Plaza Maidan de Kiev repartiendo panecillos y galletitas a las bandas de neonazis que luego tomarían por asalto los edificios gubernamentales y constituirían un nuevo gobierno, mismo que fue rápidamente reconocido por las corruptas y decrépitas democracias capitalistas; y sus bravuconadas y amenazas en contra de Siria se derrumbaron como un castillo de naipes en cuanto Rusia -y de modo más cauteloso, China- le hicieron saber a Washington que no permanecerían de brazos cruzados si la Casa Blanca lanzaba una nueva aventura bélica en la región. Cambios inesperados, muy profundos y sucedidos en muy corto tiempo y que nos obligan a reflexionar sobre -y a actuar en- una transición geopolítica global que difícilmente podrá llevarse a cabo de manera pacífica. Si atendemos a las lecciones de la historia, todas las transiciones geopolíticas precedentes fueron violentas. Nada permite suponer que hoy la historia será más benigna para nuestros contemporáneos, especialmente si se repara en la fenomenal desproporción de recursos militares que retiene el centro imperial, superior a la de la totalidad de los demás países del planeta.

[1] Mackinder (1861-1947) sostenía que en el planeta hay una “Isla Mundial” que es el sitio donde se concentran las mayores riquezas naturales y que está conformada por la gran masa euroasiática y africana. Al interior de este enorme espacio se recorta, según este autor, un pivote que se extiende desde el Volga hacia el Este, hasta el río YangTse en la China, y desde los Himalayas hasta el Océano Ártico y Siberia. Quien controle ese pivote, sostiene Mackinder, controlará la Isla Mundial y quien ejerza ese control podrá extenderlo a todo el mundo. Tiempo después, el geopolítico norteamericano Nicholas Spykman (1893-1943) re-elaboró las concepciones de Mackinder y acentuó la importancia del anillo de tierras y mares que rodean al pivote central. Si ese cerco es exitoso, asegura Spykman, la potencia que lo consiga dominará Eurasia, y quien controle Eurasia regirá los destinos del mundo. Zbigniew Brzezinski es el más encumbrado continuador de esta tradición que le asigna al pivote central de la masa euroasiática un papel crucial en el dominio del planeta. La obsesión por cercar ese pivote con toda suerte de alianzas político-militares alimentó la política exterior de los Estados Unidos desde el triunfo de la Revolución Rusa en 1917 hasta nuestros días, como lo prueban los mapas utilizados por Brzezinski en su ya referida obra.

[2] Recordar que Cheney luego se convertiría, bajo la presidencia de George W. Bush, en Vicepresidente de los Estados Unidos durante sus dos mandatos y uno de los personajes de mayor influencia en el proceso decisional de la Casa Blanca, algo poco común si se recuerda el carácter eminentemente protocolar, casi decorativo, de los vicepresidentes en la república imperial norteamericana.

[3] Puede consultarse este tema de la declinante longevidad de los imperios en Zbigniew Brzezinski, Strategic Vision. America and the Crisis of Global Power (New York: Basic Books, 2012), pp. 21-26.

[4] Henry Kissinger, La Diplomacia (México: Fondo de Cultura Económica, 1995), p. 803.

[5] Ver John Ikenberry, “The Illusion of Geopolitics. The Enduring Power of the Liberal Order” y  Walter Russell Mead, “The Return of Geopolitics. The Revenge of the Revisionist Powers”, ambos en Foreign Affairs, Mayo-Junio de 2014.

Fuente: Atilo Borón

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The Sexual Counter-Revolution

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The Sexual Counter-Revolution

By Gregory Hood 

Ex: http://www.counter-currents.com

Game is the male revolt against the sexual caste system imposed by feminism. The “red pill” is simply an acknowledgement that what women say they want, and what they actually want, are two different things. Even some women who say that they want a “traditional” relationship are not willing to do what it takes to get this by actually behaving like a lady, staying in shape, or not detonating a relationship over trivia. By definition, game is men learning what actually works with women [2] and using it to fulfill their primal needs for sex, companionship, and, ultimately, fulfilling relationships and family life. 

When a member of the Parasitic Class like an affirmative action journalist or Women’s Studies professor gives his or her opinion on something, it behooves the reader to ask himself, “How does this person benefit if I believe what they are telling me?” The feminist rage against game is the rage of the effete fop against his uppity peasants. Game shifts the frame on sexual politics by allowing men to reclaim sexual power, punish female misbehavior, and pursue their own interests. It is aspirational, teaching people to look above their station, and in that sense, it is a destabilizing force within the social system. It teaches men to break free of their assigned place as the kulaks in the modern social order, responsible for subsidizing everyone else.

Notably, while “men’s sites” like Return of Kings focus on self-improvement, learning skills, and physical fitness, recent feminist writing has focused on justifying or even promoting moral flaws such as obesity, adultery, and fraud. The manosphere promotes excellence; feminism promotes equality. The default feminist rhetoric on sexual politics seems to be an inexhaustible series of variations on the theme of “Wow, just wow.” It’s not surprisingly that in such an intellectual desert even somewhat juvenile articles on “text message game” seem like an oasis.

Moreover “game” fits into the subset of Dissident Right movements that recognize there is no contradiction between Traditionalism and science. “Game” heaps scorn on the “pedestaling” behavior [3] of many religious conservatives and reactionaries who want to treat women like medieval princesses. Instead, game recognizes that women are sexually voracious in their own way, that they derive much of their self and societal value from their sexuality, and that many of the conservative beliefs about chivalry and virtuous women only make sense in a social context that privileges patriarchy, families, and fidelity. If there is one Christian teaching I can agree with, it is the doctrine of “total depravity” for both men and women.

It’s not that “science” is an enemy of Tradition – it’s that certain small “t” traditions arose because human beings act with an evolutionary program running in the background. The impulses of sexual selection, competition, and attraction are rooted deep within the unconscious of the species. So called “social constructs,” like prizing female virginity, or the willingness of men to sacrifice for women, are rooted in biological and empirical realities, not religious mysticism.

What defines the real modern Right, as opposed to the reactionaries, is understanding that objective realities are reflected within ancient mythologies and practices. The traditionalist teachings of thousands of years ago are more applicable to modern society than a PhD’s eminently credentialed and empirically flawed ramblings on Jezebel. We should be cautious about modern intellectuals casually dismissing the wisdom of millennia as “outdated” when these same people will mock religious beliefs while holding far more absurd (and less empirically supported) beliefs about racial equality.

Class Struggle

Heterosexual men are, as a class, a designated oppressor group in the system that is developing. By teaching men to question their place in this order, and leading them to more subversive conclusions about tradition, human biodiversity, and racial realism, the “manosphere” is declaring itself an enemy of the system.

But this isn’t just an ideological challenge. The personal is political and nowhere is the new hierarchy being enforced with more fanaticism than in sexual politics. Of course, the corollary is that every challenge, no matter how small, takes on new importance. In every nightclub, bar, and coffee shop, a man approaching a woman using game has been elevated to a political act. Men recognizing a desire and acting on it using knowledge about social dynamics is a challenge to the sexual serfdom that demands men they accept their place — under women. And that can lead to further rebellion.

Of course, unless it leads to other things, “game” is merely a means, not an end. And while “game” is based on highly subversive and inegalitarian premises, the ends are hardly revolutionary. After all, meaningless hook ups between immature boy-men and proud “sluts” is hardly a challenge to the consumerist culture. The value of game is that it even though it is directed towards profane ends, it can be the first step on an upward path of rebellious ascension.

Know Your Place

A telling example of the Left’s attitude towards game is the reaction of one Chris Gethard, a functionary for the Culture of Critique. He posted [4] a video telling men to avoid these ideas and was praised for it by Lindy West of the female affirmative action outlet Jezebel. Gethard flaps his weak hands and insists that men who practice game “should be legally bound [to] never find love.” But more importantly, he tells men to accept that they need to shut up and do what they are told by the media. After all, “One day you’ll be, like, 37, and you’ll have a mortgage, and you’ll be totally okay with that. You’ll be completely fine.”

Needless to say, one look at his face and you know every opinion he’s ever had and why none of them are worth listening to. As for “Lindy West,” her mere physical appearance (trigger warning [5]) warrants the return of the patriarchy, the immediate overthrow of the American government, and an Axis Victory in the Second World War, among other things.

What is important is the revelation of the end game of feminism and progressivism – don’t protest, accept your fate, and be happy you have your big screen TV that you bought with your credit card. Far from being a movement of liberation, progressivism is the handmaiden of consumerism. Don’t question these beliefs, swallow the pretty lies and we’ll let you play your video games. Know your place.

It’s more than an ideology — egalitarianism is a system of control. What the Dark Enlightenment terms the Cathedral imposes a set hierarchy of groups, along with codes of behavior. And while the punishment from deviating from codes of behavior isn’t quite as severe as what samurai meted out to impudent peasants, the principle is the same. All the sophomoric arguments, expletive-filled feminist ranting, social network shaming, and insufferably self-congratulatory #hashtags are simply the enforcement arm of this social structure.

The Bridge

For all the “metapolitics,” all the essays, all the conferences, and all the books and speeches, the White Right has only succeeded in creating a subculture, and a fairly closed one at that. No one casually enters white advocacy. The costs can be great and so are the rewards, but once you are in, you don’t go back (unless you turn traitor [6]). What it has largely failed to do is build a “bridge” to ordinary white people, who have largely been intimidated from participating in street demonstrations, attending conferences, or even speaking publicly about their beliefs.

Game, in contrast, has succeeded as a bridge to subversive ideas. While some men can tell themselves they don’t need white identity, every straight man needs to appeal to women, and not every man knows how. Game meets an existential need. More importantly, game meets the two essential characteristics of the real Right. It is rooted in empirical reality and scientific truth while still respecting Tradition, and it challenges the official orthodoxy about egalitarianism.

It’s no accident that the Southern Poverty Law Center attacked the “manosphere” as a “hate,” leading to widespread mockery. More importantly, after this occurred, many of the most important manosphere sites and commentators have been speaking frankly about racial realist concepts and ideas. Discussions on forums within this subculture are well-informed and more grounded and less ideological than the raging abstract arguments that plague White Nationalist websites. The process of radicalization (or, more accurately and charitably, waking up) is taking place amongst a huge segment of the population that this movement has never been able to reach. And regardless of what White Nationalists think about “game,” the System perceives game as a threat.

Endgame and Revolution

Why does this absurd system exist, something so paranoid that it panics over shy men trying to learn pickup lines? The same reason most things exist – someone is benefiting from it. The more deracinated society becomes and the more families are broken down, the more relationships become a simple function of the consumer economy. A hookup culture provides no barriers between the individual and the market. The fact that many Western women believe slaving away in a cubicle and participating in a garbage culture is “freedom” while raising children is “slavery” testifies to the power of social conditioning. This conditioning is part of the process of turning sex and relationships into products to be sold – or rationed out – by an increasingly totalitarian system of control. “Equality” is just part of the scam – in the end, this system is based, like any other, on the reality of power.

The solution to sexual serfdom is not revolution from the periphery, but rebellion from the center. Ride the tiger. Recognizing equality as a scam is the first step. No one believes in equality – especially in the bedroom. Act accordingly. If people are insistent on turning themselves and their bodies into a product, treat them that away, take advantage of it, and use what works. We must approach the world not as serfs, but as barbarians [7]. We have no stake in what they have built except to take what is ours. What should fill you is not a sense of entitlement, but aggressive contempt, and a desire to conquer.

Both men and women can use what the manosphere preaches. Equality is a scam – always be seeking to rise. And in your upward path, find those few men – and women – among the ruins. They are still there in the wasteland, and shared contempt for egalitarianism is as strong a foundation as any. Together, as comrades, lovers, and eventually families, men and women can forge a new people and create something worth preserving. This culture and system sure as hell isn’t it.

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/06/the-sexual-counter-revolution/

 

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/07/lorenzo-lippi-allegoria-della-simulazione.jpg

[2] actually works with women: http://www.counter-currents.com/2012/07/pickup-artists-game-and-white-nationalism/

[3] “pedestaling” behavior: https://heartiste.wordpress.com/2010/03/10/why-do-conservatives-sanctify-women/

[4] posted: http://jezebel.com/calm-down-angry-men-itll-all-be-okay-says-comedian-c-1590126061

[5] trigger warning: http://www.returnofkings.com/25103/fat-feminist-lindy-west-has-internet-meltdown-because-she-cant-fit-in-airplane-seat

[6] traitor: http://www.counter-currents.com/2014/04/traitor-to-the-gods/

[7] barbarians: http://www.radixjournal.com/journal/becoming-the-new-barbarians

 

Entretien avec Vincent Vauclin

Entretien avec Vincent Vauclin

par le "Cercle Non Conforme"

( http://cerclenonconforme.hautetfort.com )

Vincent Vauclin est le fondateur et le coordinateur national de la Dissidence Française, mouvement   fort intéressant avec qui nous partageons nombres d'analyses. Cette entrevue permettra au lecteur de mieux connaître la Dissidence Française ainsi que Vincent Vauclin, qui a déjà publié deux livres ("Cendres" et "Putsch") que nous avions recensés il y a quelques mois.  

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1. Le C.N.C.: Qu’est-ce qui, dans votre parcours personnel, vous a amené vers vos positions actuelles et vous a poussé à vous engager sur un plan politique ?

V.V.: A l'instar de nombre de camarades issus de l'extrême-gauche, mon cheminement suit plusieurs étapes : la base, c'est la prise de conscience de classe. C'est-à-dire la prise en compte des facteurs socio-économiques et des convergences d'intérêts qui impliquent un rapport de force constant entre exploiteurs et exploités. 

La suite logique, c'est l'analyse du système de domination, de la superstructure du capitalisme contemporain, et des rouages du processus d'aliénation qui permettent son hégémonie : à ce stade, l'influence de certains anarchistes fut pour moi assez déterminante, et la lecture du pamphlet L’insurrection qui vient marqua véritablement un tournant. 

Dès lors, je me situais dans une démarche militante qui impliquait déjà la formation d'une avant-garde révolutionnaire destinée à créer les conditions du « grand soir » insurrectionnel durant lequel les masses inverseraient le rapport de force.

C'est à cette époque que la contestation contre la réforme des retraites de Sarkozy prenait de l'ampleur : les premiers blocages de dépôts de carburant s'amorçaient et je voyais là une occasion à saisir. Avec enthousiasme, j'ai participé à cette mobilisation qui, au bout de deux semaines, donnait déjà des résultats encourageants : pénurie générale de carburant, manifestations, files d'attente aux stations d'essence, ambiance tendue, gouvernement discrédité etc... La gauche radicale était en effervescence, on sentait qu'une brèche s'était ouverte. Et puis rien. Les syndicats majoritaires (la CGT en tête) lâchèrent les travailleurs aux moments précis où la situation pouvaient enfin basculer. Les raffineries reprirent progressivement leurs activités, les derniers foyers de contestation furent balayés par les CRS, et le gouvernement Sarkozy sortit renforcé de cet épisode en bénéficiant in extremis du soutien officieux des centrales syndicales majoritaires. 

Ces événements catalysèrent ma compréhension de la réalité des rapports de forces et, surtout, de leur complexité. Dès lors, j'abandonnais la lecture simpliste et inefficiente de l'orthodoxie marxiste. Je comprenais le leurre que constituais « le mythe du grand soir », et celui de la bienpensance cosmopolite véhiculée par l'internationalisme gauchiste, caution morale de la politique immigrationiste du Capital. Les partis et syndicats d'extrême-gauche, des mouvements révolutionnaires ? Non, des rouages, parmi d’autres, de la machinerie capitaliste, intégralement sous contrôle, endoctrinant, noyautant et neutralisant tout élan contestataire. L'oligarchie, un simple ensemble d'intérêts économiques interdépendants ? Non, une caste communautaire qui travaille activement à la dissolution de la France, non seulement sur le plan économique, mais également et surtout sur le plan social, moral, culturel, et ethnique. La gauche libérale et la droite financière sont les deux mâchoires d'une même tenaille qui se referme sur notre civilisation. La subversion morale précède la domination du Capital. L'anéantissement des structures traditionnelles de notre pays fait le lit de sa dissolution ethnique. C'est la lutte finale, camarades ? Certes, mais certainement pas celle que vous croyez...

2. Le C.N.C.: Vous êtes le fondateur de la Dissidence Française. Pouvez-vous présenter votre mouvement à nos lecteurs et en dégager les objectifs fondamentaux ?

V.V.: La Dissidence Française est le mouvement de riposte radicale à l’idéologie libérale et cosmopolite. C’est une force qui se construit depuis plus de trois ans maintenant, et qui poursuit une action à la fois militante et métapolitique en ouvrant des fronts nouveaux. Notre organisation formule une synthèse des différents courants de ce que l’on pourrait appeler la mouvance « dissidente » ou « non-conforme », rassemblant ainsi des centaines de militants issus d’horizons divers, qui partagent une même vision du monde, une même intransigeance, et une même énergie qui s’exprime dans un activisme soutenu, tout particulièrement contre ce que nous appelons « le Régime », c’est-à-dire la république des partis, des loges et des lobbies. 

Concrètement, nous avons déjà mené des centaines d’actions dans près de 40 départements : tractages, collages d’affiches, déploiements de banderoles, actions « coup de poing », manifestations, maraudes solidaires pour les SDF et précaires etc… Et tout ça, de façon autonome : la Dissidence Française n’a pas de compte bancaire, et n’a donc jamais réclamé un seul euro de don ou de cotisation à ses militants et sympathisants.

Parallèlement, nous développons une communication hyperactive sur internet et notamment sur les réseaux sociaux, nous adaptons notre communication aux exigences d’aujourd’hui, nous formulons continuellement une critique positive de la mouvance dissidente et des tendances régressives qui s’y manifestent, nous tissons des liens avec la plupart des organisations non-conformes et participons aux dynamiques de convergence contre le mariage gay, l’idéologie du genre, la pression fiscale et migratoire, le traité transatlantique et la mainmise des lobbies communautaires sur les institutions françaises et européennes. 

3.  Le C.N.C.: Quelles sont les formes de militantisme les plus adaptées à notre époque selon vous ? L’importance accordée aux visuels, et à l’image en général, que l’on retrouve dans votre mouvement est-elle une composante de votre manière de militer ?

V.V.: Le monde Spectaculaire-Marchand dépense chaque année des dizaines de milliards d’euros en publicités et autres campagnes marketing. Ce n’est pas pour rien. Au-delà de l’impact immédiat de ces campagnes sur les consommateurs, qui sont ainsi quotidiennement incités à se tourner vers telle ou telle marque, tel ou tel produit, il est évident qu’un tel conditionnement remplit une fonction politique et « culturelle », inoculant insidieusement l’idéologie dominante au corps social, façonnant jour après jour cet homme-masse, éternel esclave de toutes les tyrannies, sur le consentement tacite duquel repose l’ensemble du totalitarisme moderne. On notera d’ailleurs la teinte systématiquement « politiquement correcte » des campagnes publicitaires, surtout lorsque celles-ci se drapent d’un caractère subversif pour cibler, par exemple, la jeunesse : il s’agit toujours de faire l’apologie de la transgression morale, du métissage, du mondialisme, de l’antifascisme, de la « tolérance » et de je ne sais quelle autre connerie gauchisante. 

Nous ne pouvons donc tout simplement pas faire l’impasse sur la communication. La forme importe autant que le fond, et c’est la raison pour laquelle nous consacrons effectivement beaucoup d’énergie pour forger une communication à notre image : virale, jeune, efficace, avant-gardiste, dotée de ses propres codes, etc. L’idée étant de renverser, en notre faveur, « l’asymétrie communicationnelle » qui prévaut aujourd’hui. Plus clairement, le message que nous devons faire passer est le suivant : contrairement à ce qu’ils prétendent, les ringards, les moralistes, les conformistes, ce sont eux. L’avenir, la jeunesse, le changement véritable, c’est nous. Et c’est par le militantisme que nous entendons incarner et donc « vitaliser » ces principes.

4.  Le C.N.C.: La Dissidence Française prône l’abstention, pourquoi ? Le vote FN n’est-il cependant pas un bon indicateur – certes imparfait – pour appréhender le ras-le-bol du Français de base face au Système ? 

V.V.: Nous refusons tout simplement d’apporter notre onction démocratique à des institutions qui ne disposent d’aucune légitimité. Prenons un exemple récent : le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen qui fut organisé en 2005. Les Français ont voté à 55% « Non ». Moins de 3 ans plus tard, le traité identique est pourtant ratifié par les parlementaires UMPS. Est-ce normal ? Est-ce acceptable ? Peut-on faire comme si cette forfaiture n’avait pas eu lieu ? Non. Quand on connait les implications considérables de la ratification de ce Traité pour notre pays, c’est tout simplement scandaleux et inadmissible. Par principe donc, nous refusons de participer à cette mascarade. Puisque le match est truqué d’avance, nous n’irons pas sur le terrain. Et considérons donc que les institutions « représentatives » ne représentent pas le peuple Français, et qu’en conséquence les scrutins qu’elles convoquent sont illégaux. L’abstention, c’est donc une façon de priver de priver le Système de son carburant électoral, de tarir la seule source de légitimité sur laquelle il peut compter. Si, comme nous, l’on considère que la « république française » n’est ni une république (puisqu’elle ne sert pas le bien commun, la res publica), ni Française (puisqu’elle est inféodée à des intérêts étrangers à ceux du peuple Français), il n’y a qu’un seul choix possible : celui de l’entrée en dissidence, de la rupture. En clair : l’abstention est un choix politique, sans doute le plus radical qui soit.

Pour répondre à la seconde partie de votre question, je dirais que le Front National est effectivement le thermomètre d’un ras-le-bol général, et que ses scores reflètent d’abord le rejet du « politiquement correct » véhiculé par les médias de masses et l’ensemble des partis parlementaires. Pour autant, je ne crois pas une seconde à un changement par les urnes, ni à une victoire décisive du Front National dans les années qui viennent. 

 

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5. Le C.N.C.: Dans le monde moderne, l’ennemi est partout autour de nous, sur un plan institutionnel, culturel, politique, social, national et international. Cela amène de nombreux résistants à ne pas savoir où réellement frapper, perdus face à une entité aux innombrables facettes. Que leur conseilleriez-vous d’attaquer en priorité ? 

V.V.: Notre narration collective nous échappe. La barbarie moderne s’appuie d’abord sur une vision du monde innervée des illusions qui sont quotidiennement inoculées au corps social et plongent la société dans un état de stase psychotique propice à son délitement. C’est un phénomène « kaléidoscopique » qui altère la perception de la réalité par nos contemporains et conditionne l’ensemble de leurs attitudes et comportements, introduisant des représentations éphémères qui se succèdent l’une après l’autre sans cohérence apparente. Le regard affûté y distinguera cependant des constantes qui ne relèvent pas du hasard mais bien d’un projet totalitaire. Cet état d’hébétude relève en effet d’une stratégie élaborée, socio-psychologique, de manipulation et de neutralisation (on parle « d’ingénierie sociale », de « Tittytainment »). L’avancée souterraine et métastatique de la subversion résulte de cette stratégie systémique d’immunosuppresion, et c’est la raison pour laquelle rien ne pourra être accompli en l’absence d’une décontamination identitaire préalable et d’une désintoxication idéologique radicale. C’est donc sur le front de la catharsis que nous devons d’abord nous mobiliser, c’est sur le champ de bataille de l’expiation collective que nous devons combattre, contre les propagandes de tous bords, contre l’ensemble des déviations modernes, contre ce que Philippe Muray appelait « l’Empire du Bien ». Qu’ils nous qualifient de racistes, de misogynes, de fascistes, d’antisémites, de réactionnaires, d’homophobes, d’intolérants, de tout ce qu’ils veulent : cela ne présente absolument aucun intérêt, car ils ne nous jugent qu’à l’aune de leurs néo-principes frelatés qui, tôt ou tard, seront purement et simplement démentis par le réel. 

6. Le C.N.C.: Quelle est votre position sur l’immigration et les populations d’origine extra-européenne présentes sur notre sol ? 

V.V.: Avant la fin de ce siècle, si rien ne change, les Européens seront pour la première fois minoritaires sur leur propre territoire. Céder sur le terrain de la sémantique ou du politiquement correct, c’est déjà capituler, alors soyons clairs : nos sociétés se sont vues imposer un modèle multiculturel qui, in fine, conduira vraisemblablement à la marginalisation puis à l’extinction de la race blanche. Il ne s’agit pas d’un « délire d’extrême-droite », mais des projections officielles de l’ONU. C’est d’une logique implacable : d’un côté, les oligarques encouragent des politiques de dénatalité ciblant les Européens de souche (apologie de l’avortement, des déviances homosexuelles et « transsexuelles », idéologie du genre, propagande antifamiliale etc.), de l’autre, ils font entrer chaque année des dizaines de millions d’allogènes en Europe et encouragent le métissage au nom du « vivre-ensemble ». Concrètement, on appelle ça un génocide. Nous ne l’accepterons pas. Nous sommes clairement opposés à l’immigration de masse, et défendons l’idée d’une politique concertée, mais urgente, de remigration des populations extra-européennes, condition sine qua non de la préservation de notre identité ethno-culturelle. D’une manière ou d’une autre, nous redeviendrons maîtres chez nous, car il n’est pas envisageable que nous laissions la France et l’Europe, matrices des formes les plus supérieures de civilisation, sombrer dans le chaos du cosmopolitisme niveleur, du métissage global et du mondialisme uniformisant. 

7. Le C.N.C.: Votre dernier livre « Putsch » a beaucoup fait parler de lui et nous ne reviendrons pas sur sa thèse (voir pour cela notre chronique et cette entrevue vidéo). Il a suscité un certain nombre d’objections, en particulier dans le texte « Il n’y aura pas de putsch ». Qu’avez-vous à répondre aux objections qui vous ont été faites ?

V.V.: Paru en septembre 2013, mon livre a anticipé la révolte de l’Armée Française avec 8 mois d’avance. Et je remarque que la plupart de mes détracteurs se font désormais beaucoup plus discrets, car plus le temps le passe et plus l’actualité semble me donner raison. Mon postulat de départ est le suivant : tôt ou tard, l’Armée Française sera amenée à jouer un rôle déterminant dans le dénouement de la crise profonde dans laquelle s’enfonce notre pays. En publiant Putsch, j’ai lancé un défi aux forces armées en prenant ouvertement position pour un coup d’état militaire, c’est-à-dire pour l’option la plus radicale qui soit. Car il faut distinguer le putsch au sens strict, c’est-à-dire le renversement complet et brutal du Régime, par la destitution de François Hollande, la suspension de la constitution, l’instauration de la loi martiale et la mise en place d’un gouvernement provisoire de salut public, et le putsch au sens large, qui englobe différentes formes de révoltes martiales, aux portées et aux implications plus limitées, et qui peuvent constituer plusieurs paliers vers un putsch intégral. 

En mars 2013, l’Armée fit sauter Jérôme Cahuzac (qui, alors ministre du budget, entendait réduire drastiquement le budget de la Défense Nationale) : c’est un exemple de ce que j’appellerai un « putsch partiel », par lequel les militaires ont mené une opération de neutralisation d’une cible menaçante. Avec le succès que l’on sait. Pourtant, le gouvernement Hollande poursuit son entreprise de démantèlement de l’Etat, et pour cause : Hollande est totalement bloqué, à sa gauche par les lobbies communautaires, libertaires et maçonniques qui entendent faire passer en force leur projet d’une société individualiste, multiculturelle et déracinée, et à sa droite par les lobbies de la finance mondialiste qui comptent sur ce gouvernement antinational pour maintenir coûte que coûte le système de racket fiscal organisé au profit des banques. Mais la situation n’est plus tenable.

L’Armée ne lâche pas, les militaires n’acceptent plus d’être la variable budgétaire d’un gouvernement inféodé aux intérêts de la finance, et non à ceux de la France. Le mois dernier, le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major des trois armes, et une vingtaine de généraux ont fait savoir qu’ils démissionneraient en bloc si Hollande persistait dans son projet. Un message réaffirmé par le Général Vincent Desportes sur Europe 1 qui, et c’est une première, lança clairement et publiquement un ultimatum à François Hollande. C’est du jamais vu. Cette grogne est générale, et ne se limite pas à l’Armée : j’ai également reçu nombre de soutiens de la part de gendarmes et de policiers (des soutiens émanant par exemple de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, des groupements parisiens de gendarmes mobiles, ou de CRS avec qui j’ai pu discuter directement). Les objections formulées par mes détracteurs me semblent donc tout simplement dépassées. Tous ces faits témoignent de la crise profonde d’un Régime en phase terminale, crise qui va bien au-delà de simples considérations budgétaires.

8. Le C.N.C.: Dominique Venner pensait qu’il fallait, préalablement à toute action politique de grande ampleur, faire changer la mentalité du peuple. Qu’en pensez-vous ?

V.V.: Le « peuple »… Existe-t-il, déjà ? Ou existe-t-il encore, plutôt ? C’est là toute la question: que reste-t-il de notre peuple aujourd’hui, après des décennies, voire des siècles, de subversion libérale et cosmopolite ? Je pense que « le peuple », en tant que communauté de destin et réalité identitaire, n’existe plus. L’atomisation de la société française par des forces dissolvantes, de droite comme de gauche, a scellé la tombe du « peuple », en tant qu’entité politique et culturelle homogène. 

Mais je rejoins Dominique Venner lorsqu’il nous dit que « les racines des civilisations ne disparaissent pas tant que n’a pas disparu le peuple qui en était la matrice », ce qui signifie que si le « peuple » n’existe plus, le Volk, lui, existe encore. Le pays réel, celui de la terre et du sang, conserve encore jalousement les secrets de sa grandeur passée et de sa renaissance future. 

A l’heure de la convergence des catastrophes et face au péril que constitue le Grand Remplacement, il ne s’agit pas simplement de « changer les mentalités », mais de puiser dans les archétypes et les mythes les plus anciens, de réactiver les atavismes les plus profonds, et de réveiller ainsi les forces immémoriales qui affranchiront nos patries du destin cataleptique que leur avait promis les tenants de la « fin de l’histoire ».  Jusqu’ici, il manquait quelque chose de fort, au-delà des formules convenues et des mots d’ordres rabâchés. Il manquait un acte héroïque, un symbole de fondation, une figure polarisante. Il manquait un signal. Ce signal nous fut donné, le 21 Mai 2013, peu après 16 heures… Il nous appartient, ici et maintenant, d’en tirer les conséquences.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

dimanche, 22 juin 2014

Les USA « nettoient » le marché de l’UE pour y vendre leur gaz de schiste

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Les USA « nettoient » le marché de l’UE pour y vendre leur gaz de schiste

Ex: http://www.blogapares.com

Vu sur Ria Novosti

Les Etats-Unis cherchent à affaiblir l’Europe et à « nettoyer » le marché européen pour y vendre du gaz de schiste américain, a déclaré mardi à Moscou le conseiller du président russe Sergueï Glaziev.

 

« Les Américains ont pour but d’affaiblir l’Union européenne, de provoquer la faillite de toute une série de banques européennes pour obtenir l’annulation de leurs dettes envers la Russie et l’Europe. Ils souhaitent affaiblir l’Europe et nettoyer le marché du gaz pour y vendre du gaz de schiste américain », a indiqué M.Glaziev lors d’une conférence de presse à RIA Novosti.

Selon le conseiller, les sanctions économiques que les Etats-Unis cherchent à faire adopter contre la Russie, serviront à affaiblir l’Europe ce qui permettra aux Etats-Unis d’imposer des conditions économiques désavantageuses à l’UE.

Fin mars dernier, le président américain Barack Obama a déclaré à Bruxelles que les Etats-Unis pourraient fournir plus de gaz à l’Europe qu’il ne lui en faut pour remplacer le gaz russe. En juin, les importations de gaz de schiste américain en Europe ont été évoquées lors du sommet du G7. Washington commencera à fournir du gaz de schiste à l’Europe à la fin de 2015, mais cela implique des investissements de plusieurs milliards de dollars.

« Les Etats-Unis incitent le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et le président Piotr Porochenko à cesser d’importer du gaz russe, à rompre le contrat, à arrêter le transit de gaz russe vers l’Europe. L’Ukraine pose des exigences irréalisables et refuse de payer sa dette gazière. Elle provoque la rupture des fournitures de gaz russe vers l’Europe », a ajouté M.Glaziev.

Le président Obama a appelé M.Porochenko à diversifier les importations ukrainiennes de produits énergétiques pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie. Kiev recherche des sources de gaz alternatives, mais M.Iatseniouk a déjà reconnu que l’Ukraine ne pouvait pas encore renoncer au gaz russe. A l’heure actuelle, Kiev mène des négociations avec Moscou sur la réduction du prix du gaz.

 
Source: Ria Novosti
 
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El G77 y la descolonización de la geopolítica

por Rafael Bautista S.

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Las recientes crisis en Ucrania y Siria manifiestan la compleja transición hacia un mundo sin centro hegemónico único; lo que se está denominando el “incipiente mundo multipolar” (las áreas en disputa manifiestan esta tónica). El siglo XXI amanece con un nuevo mundo emergente que ya no presupone, ni cultural ni civilizatoriamente, la hegemonía occidental.

El “gran relato” neoliberal del “fin de la historia” se hizo pedazos el 11 de septiembre de 2001 y su última cruzada, llamada el “choque de civilizaciones”, es derrotada en Siria y Ucrania. Es decir, el fenómeno de la colonización, consustancial al mundo moderno, empieza a desmoronarse en el nuevo siglo. Incluso las nuevas potencias emergentes, si optaran por asegurarse áreas de influencia, ya no podrían hacerlo según las prerrogativas que adoptaron las potencias occidentales cuando se repartieron el África y el Oriente. La sobrevivencia de un mundo multipolar pende del siguiente detalle: los términos en que se expresen las alianzas geopolíticas sólo podrían cimentarse en una cooperación mutua y estratégica y ya no en exclusivas relaciones de dominación.

Las últimas bravuconadas que Occidente despliega bélicamente no hacen sino mostrarnos su decadencia profunda. Ya no pudo invadir Siria, y eso le está costando, no sólo credibilidad sino, sobre todo, la desconfianza en su capacidad militar. Incluso podría decirse que el 3 de septiembre de 2013 se evitó la tercera guerra mundial, cuando el sistema de defensa aéreo ruso S300-PS, desde la base de Tartus, en Siria, intercepta y destruye misiles tomahowks (lanzados desde la base gringa de Rota, en la bahía de Cádiz), que tenían como destino Damasco. Desde entonces queda demostrado que los rusos han recuperado su importancia militar; lo cual equilibra un mundo que había sido capturado por USA (según Ehud Barack, exministro de asuntos militares de Israel, eso debilita a USA en todo el mundo). Desde el triunfo de Rusia ante Georgia, por Osetia del Sur, el 2008, puede decirse que la geopolítica del siglo XX ha sido dislocada en favor de una nueva reconfiguración planetaria.

En Ucrania termina de rematarse la cosa, puesto que la injerencia occidental, comandada por USA, no hace sino, para su propia desgracia, acercar aún más a China y Rusia, lo cual significa, en lo venidero, el viraje definitivo de la economía mundial hacia el Oriente. El último acuerdo monumental entre Rusia y China (cuyo comercio bilateral alcanzará, para el 2020, los 200.000 millones de dólares), no sólo ratifica la hegemonía de una Eurasia oriental, en torno a la restauración comercial de la “ruta de la seda”, sino hasta posibilita que China se expanda hacia Occidente (los más que probables ejercicios militares conjuntos entre Rusia y China en pleno Mar Negro). Ni USA ni Europa tienen la musculatura, ni económica ni militar, para hacer valer sus sanciones económicas a una Rusia que, aliada de China, ya no tiene necesidad de supeditarse a un Occidente en plena decadencia.

El mundo y su cartografía geopolítica, tal cual había sido concebida por las potencias occidentales, desde el siglo XIX, está feneciendo. Esto quiere decir que la disposición centro-periferia, pertinente al mundo moderno, ya no tiene sentido. Como tampoco tiene sentido, frente a la crisis climática y energética, un sistema económico que sólo sabe administrar el despojo sistemático de vida (humanidad y naturaleza) en favor de los fetiches del mundo moderno: el capital y el mercado. La crisis es civilizatoria y sólo puede ser comprendida, en su verdadera magnitud, desde una perspectiva multidimensional.

Esto quiere decir que, tampoco las ciencias modernas, en su crisis epistemológica, estarían a la altura de dar razón de la crisis. Si todas parten de los mitos y prejuicios modernos, ¿cómo podrían auscultar una crisis que la originan estos mismos mitos y prejuicios? La crisis actual manifiesta una rebelión de los límites mismos de un mundo que es finito; pero la ciencia moderna, la economía capitalista y el mismo paradigma del desarrollo, suponen recursos de aprovechamiento infinitos como presupuesto de un progreso también infinito.

Este presupuesto da origen a la sociedad moderna. Pero es un presupuesto falso, porque los recursos no son infinitos. Ni la naturaleza ni el trabajo humano pueden garantizar un progreso sin fin. Un crecimiento sin límites es una pura ilusión trascendental. Por eso el mundo moderno se halla en la peor de sus encrucijadas; pues si su economía se basa en el crecimiento económico, este crecimiento supone el aprovechamiento desmedido de energía fósil. Sin energía se hace imposible crecer. Crecer para el primer mundo significa aumentar su consumo de energía; pero si añadimos a esto que el mito moderno de los países ricos es crecer indefinidamente, fieles al modelo de desarrollo y progreso infinito, resulta que su propia forma de vida, basada en el crecimiento infinito, ya no puede sostenerse. Entonces, lo que se vislumbra, como consecuencia de esta crisis, es el colapso cultural y civilizatorio de la modernidad occidental. No siendo ya el primer mundo dueño de la energía del planeta (desde el 2003, cuando British Petroleum confirma el fracaso de la guerra de Irak), ya no puede subvencionar su desarrollo con la miseria que genera su economía en el resto del planeta.

La crisis financiera se vincula también a la crisis energética, que es la otra cara de la rebelión de los límites ante las pretensiones ilimitadas de un crecimiento sin fin. Este crecimiento es ya insostenible ante la evidencia del agotamiento paulatino de los recursos energéticos. Lo cual hace más vulnerable la estabilidad a futuro de un dólar que, sin petróleo, no tiene nada que lo sostenga (a no ser sus bombas nucleares). El primer mundo requiere cada vez más energía para crecer económicamente, pero si ya no dispone de energía barata y abundante, todo su complejo industrial y tecnológico se estanca. Entra en crisis. Tanto su producción como su consumo ya no pueden sostenerse. La crisis manifiesta aquello. La crisis climática es la rebelión de los límites: el mundo es finito.

Por eso el mito de la globalización encierra una aporía insoluble: si el mundo es uno, entonces no es infinito. El sistema-mundo-moderno-occidental choca entonces con la fuente de donde emana todo lo que hace posible la vida: la naturaleza es única, lo cual no quiere decir que sea infinita. Única quiere decir vulnerable. Su finitud es constatación de su condición de sujeto. Por eso no puede no tener derechos. Si la vida procede de ella es porque es Madre. Por eso le decimos PachaMama. La extracción indiscriminada que se hace de sus componentes vitales, en torno a una acumulación excesiva de ganancias, hace imposible que pueda reponer lo que se le ha quitado: la sobre-explotación de un recurso conduce a la destrucción paulatina de todo su contexto vital. A esto llamamos extractivismo, prototípico del capitalismo.

La curva geofísica de Hubbert fue diseñada para mostrarnos que todo elemento depletable, como el petróleo, alcanza una cúspide en su explotación, para nunca más superar aquello. Según el World Energy Outlook (informe anual de la Agencia Internacional de Energía del 2010) esta cúspide a nivel mundial ya se habría alcanzado el 2006. Y, si es cierto que la cúspide de todos los hidrocarburos, además del uranio, se daría el 2018, entonces se hace imprescindible una transformación en la base energética; pero los países ricos no responden de modo sensato a esta realidad sino que apuestan por un peligro aún mayor: los agrocombustibles.

Pareciera que los países ricos, al no encontrar salida a su crisis, optan por meterse más en ella. Pues esta supuesta solución a la crisis energética supondría un holocausto alimenticio a nivel global (la subida de los precios de granos y alimentos corrobora una tendencia de carácter especulativo que aprovecha ufano el capital financiero).

La pelea energética es ahorita la tónica de los dislocamientos geopolíticos. Para el imperio es imprescindible la combinación dólar-petróleo. Sin petróleo no puede sostener su infraestructura bélica planetaria. Si tiene el petróleo tiene el control. Entonces la situación en Ucrania y Siria nos lleva también a reflexionar acerca de la amenaza sistemática que ejercen los poderes fácticos en Venezuela. Necesitan del petróleo venezolano para equilibrar su poder ante estas nuevas derrotas en Ucrania y Siria.

USA persigue su soberanía energética recapturando a Latinoamérica. Por eso el TLCAN con México reaviva la “Doctrina Monroe”, por eso lo que sucede en Venezuela forma parte de su estrategia geopolítica ante el ascenso de China y Rusia; las bases militares gringas de Colombia y Perú ya no apuntan sólo a Venezuela sino también a Brasil. No sólo el Orinoco sino el Amazonas son áreas geoestratégicas para restaurar un mundo unipolar (parece que Brasil, aun siendo parte de los BRICS, no se ha anoticiado de esto).

Esta lectura nos sirve para diagnosticar, establecer y determinar el contexto epocal que subyace a la celebración de la “50 reunión cumbre del G77”. Esta cumbre que se realizará en Bolivia es inédita, pues si en sus inicios el G77 sólo coordinaba programas de cooperación en materia de comercio y desarrollo para una mejor integración en el mercado mundial, la nueva reconfiguración geopolítica y geoeconómica actual, sienta las bases para hacer de este grupo un contrapeso a la hegemonía –en decadencia– de los países ricos.

No sólo Bolivia, sino el ALBA y hasta el MERCOSUR, tienen la mejor oportunidad de liderar una transición con perspectiva mundial. Por eso la necesidad de contar, en la actualidad, con una perspectiva geopolítica ya no sólo coyuntural sino acorde con este proceso de transición planetaria. Politizar la cumbre G77 es fundamental para que nuestros países sitúen a nuestra región en el nuevo centro de gravedad de la transición civilizatoria del siglo XXI. Por eso el “vivir bien” y la “descolonización” ya no pueden diluirse en la pura retórica sino consolidarse como el discurso pertinente a un mundo en transición civilizatoria.

El G77 nace dentro del paradigma del desarrollo y en un mundo repartido entre dos potencias. Con la imposición de un mundo unipolar, el grupo no tenía más carácter que el exclusivamente declarativo. Pero con la decadencia del mundo unipolar y el ascenso de los BRICS, nuevos márgenes de acción se presentan para este tipo de grupos (también es el caso de los “no alineados”), pues los mismos organismos internacionales (pertinentes a la hegemonía gringa) se hallan seriamente cuestionados; entonces, ante el declive de unos y el ascenso de otros, el G77 se halla en condiciones nunca antes experimentadas, pues el mundo moderno atraviesa, por vez primera, la ausencia del poder hegemónico occidental, pero a su vez, también se encuentra en medio de una crisis civilizatoria que amenaza a la supervivencia propia del planeta.

En ese contexto, la reunión en Bolivia podría despertar una conciencia global de un necesario cambio de paradigma frente a la decadencia del capitalismo. Sólo una mancomunidad de esfuerzos de los países pobres podría augurar nuevas vías que puedan apostar las economías periféricas, con el fin de desprenderse definitivamente de las prerrogativas de los países ricos (ahora en crisis profundas) y proponerse despegues económicos que ya no busquen una integración subordinada al capital y al mercado globales sino de una reconstrucción de sus propias economías. Este periodo de transición hacia un nuevo sistema económico mundial durará por lo menos un siglo; no se sabe qué adviene pero la economía no puede continuar con las prerrogativas propias del modelo de producción, consumo y acumulación actual.

El ascenso de las potencias emergentes no sólo reequilibran el poder global sino que hace posible descentrar la economía y la política globales. La disposición centro-periferia es lo que ya no puede mantenerse; con el ascenso de los BRICS se reivindican culturas y civilizaciones que el mundo moderno las consideró arcaicas y superadas del todo. India y China vuelven a tener la importancia global anterior a la modernidad. Por eso no es raro que una buena parte de la literatura gringa hable del “choque de civilizaciones”. Occidente se siente amenazada por el despertar de las civilizaciones que supuso atrasadas, lo cual no hace sino desmentir su presunta superioridad civilizatoria.

Para este año China será la primera economía mundial y para el 2020 China superará en lo tecnológico, económico, científico, educativo, etc., a la suma conjunta de Europa y USA. Solo en el índice PISA, que mide el nivel educativo en el mundo, de los 10 primeros puestos, 7 son países asiáticos (hasta Vietnam está por encima de USA). Es decir, la decadencia del primer mundo es ya una cuestión de hecho.

En ese contexto, el primer mundo ya no es más modelo civilizatorio. Y la economía que patrocinó por cinco siglos ya no es más sostenible. Energéticamente el mundo ya no puede seguir el modelo de consumo occidental; a lo cual hay que añadir que las potencias emergentes no son autosuficientes y ya no pueden hablar en los términos colonialistas que lo hacían Europa y USA. La colonización ya no sería posible de reeditarse en el siglo XXI.

Esto quiere decir que, un mundo multipolar, permite pensar una situación mucho más rica y compleja: la ceropolaridad. Este concepto es novedoso en la geopolítica y quiere describir un mundo sin hegemonías concentradas. Pues tampoco las nuevas potencias emergentes, pueden decidir todo sin contar con los afectados; esto significa que ninguna potencia puede ejercer, de modo único, su influencia sobre todos los acontecimientos.

Cuando los poderes hegemónicos retroceden en algo, las soberanías nacionales, aunque mínimas, despiertan a nuevas apuestas; y si estas apuestas se generalizan, entonces tenemos una coyuntura como la actual: un “cambio de época”. Una nueva disposición geopolítica planetaria con ya no un solo centro abre márgenes de acción para los países pobres. Pero estos, de modo aislado, no podrían superar su situación. Sólo la cooperación y las alianzas estratégicas podrían enfrentar, de modo más plausible, la arremetida de los países ricos.

Estas alianzas no pueden prescindir de los BRICS. China recupera el pacífico como centro de la economía global y eso supone también que los flujos comerciales se des-occidentalicen. Junto a la India establecen una nueva geografía de la economía mundial. Por primera vez, después de 500 años, América aparece otra vez al extremo oriente del oriente, mostrando el verdadero sentido y dirección de la civilización humana. Occidente nunca fue la culminación del desarrollo de la civilización humana. Las implicaciones de este tipo de recambios van a tener sus repercusiones hasta en lo cultural.

Aliarse a los BRICS no tendría que significar avalar, o peor, remedar su modelo de crecimiento económico. Pero en una nueva cartografía geopolítica y un nuevo mapa institucional global, nuestros países podrían demandar, en condiciones más favorables, una transformación del modelo productivo y de consumo que ha originado el capitalismo. Por eso necesitamos reafirmar la creación de una nueva arquitectura financiera global. Se dice que nadie, en el contexto global, es independiente del todo; se es independiente en la medida en que se conoce y se aprovecha, en beneficio propio, el grado de dependencia que se tiene.

Una transformación del modelo productivo supone una nueva arquitectura financiera y ésta presupone un nuevo marco jurídico del derecho, nacional e internacional, que le devuelva la soberanía a los pueblos. Cuestionar todo aquello supone también advertir que no es un modelo de desarrollo lo que ha entrado en crisis sino el propio desarrollo; el afán de control y dominio de la naturaleza, reducida a objeto a disposición, es lo que ya no puede sostenerse. La propia concepción que de naturaleza tiene el capitalismo y la modernidad, es lo que hace insostenible todo sistema económico. Por eso, la defensa de “derechos de la Madre tierra”, el “vivir bien”, la “descolonización”, se constituyen en criterios epocales que sostienen una toma de conciencia global; esto es lo que establece, en nuestro caso, un liderazgo nunca antes imaginado y que nos abriría la posibilidad de establecer una agenda mundial.

Los desafíos son grandes, por ejemplo, desafiar al mismo mercado global supone la promoción de sistemas de producción locales y tecnologías ancestrales o la recuperación de economías campesinas comunitarias como base de la soberanía alimentaria. Sólo aquello podría remediar, en un 50%, la emisión de gases de efecto invernadero (que provoca las gran agroindustria). La autosuficiencia alimentaria es parte de la consolidación de alternativas en la economía e, inevitablemente, de la revalorización de las culturas antes despreciadas.

El nivel de agresión y destrucción del proceso de producción capitalista, destaca una invariable en su propia lógica: destruir para producir. En ese sentido, la decadencia del capitalismo arrastra al mundo y a la vida en su conjunto. Las implicancias a futuro de esta decadencia es la que obliga al mundo a proponerse nuevas alternativas. Por eso la respuesta no puede provenir del primer mundo, pues la apuesta de éste es únicamente alterar el rumbo que está adquiriendo el mundo multipolar e impedir definitivamente su consolidación.

En Ucrania, la opción occidental consiste en restaurar el orden hegemónico unipolar; pues la sobrevivencia de Europa misma se encuentra en entredicho. La dependencia del gas ruso le aleja de la esfera gringa y le convierte en una semi-colonia energética de una economía cuyo centro se hace cada vez más oriental. Los dislocamientos geopolíticos de este nuevo siglo hacen resurgir a la región euroasiática como lugar estratégico para controlar y dominar al mundo. Para Occidente es vital recuperar esa zona, pues sus estrategas consideran que Ucrania es la entrada a Eurasia, donde vive el 75% de la población mundial y donde se hallan ¾ partes de toda la energía conocida. Capturando a Ucrania se trata de impedir que la economía se orientalice, pues si Rusia se acerca a China (y a India), Occidente deja de tener la importancia que una vez tuvo y su economía no podría ya reponer su predominio (por eso hasta Alemania juega doble, pues también se acerca a China y Rusia, aunque no renuncia a su pertenencia occidental).

El G77 no puede desatender este nuevo contexto que está alterando por completo el tablero geopolítico mundial. En medio de un incipiente mundo multipolar, la visión que se tenga no puede reducirse a lo meramente local. En un mismo mundo compartido, todo tiene relación con todo. Una nueva lectura del relacionamiento internacional pasa por una actualización geopolítica de un mundo en transición. La narrativa actual es geopolítica, pero no una geopolítica provinciano-imperial sino una geopolítica verdaderamente mundial.

Esto nos posibilita advertir también el carácter ideológico, unilateral y hasta plagado de un provincianismo cultural de los marcos teórico-conceptuales de las relaciones internacionales y la diplomacia, como disciplinas sociales. Estas disciplinas tienen una reducida perspectiva europeo-norteamericana, que justifica un excepcionalismo inadmisible hoy en día. La decisiva dependencia que tienen estas disciplinas de la política exterior norteamericana, delata también una profunda ignorancia de otros mundos culturales y civilizatorios que no pueden ser reducidos a la mirada occidental.

Esto nos lleva a advertir que, si el mundo que viene será multipolar, nuestra geopolítica deberá también, acorde con ese nuevo mundo, tener una visión multidimensional de implicancias globales, o sea, deberemos aprender a ver el mundo desde una perspectiva propia. Si los chinos, hindúes, iraníes y rusos, propician think tanks propios, con perspectivas geopolíticas radicalmente distintas a las de europeos y gringos, no menos debemos realizar en este lado del mundo. El asunto, en definitiva es, o producimos una perspectiva propia de lo que sucede en el mundo o nos contentamos con la perspectiva usual, que es la occidental. De una determinada narración se deduce una determinada posición. Si la narración es la decadente, la moderno-occidental, entonces lo que se deduce es la defensa de los intereses y los valores moderno-occidentales.

El mundo es lo que se interpreta de éste. O descubres el mundo o te lo encubren. La política exterior de nuestros países ha estado siempre constituida a partir de los marcos teórico-conceptuales de la narración geopolítica imperial. Desprenderse de aquello supone producir una nueva narración geopolítica que de nacimiento a un nuevo tipo de relaciones internacionales. Lo usual en teoría de las relaciones internacionales ha sido siempre la lectura abstracta, descontextualizada, sin historia, usando conceptos meramente formales, que ordenaban un pasivo reacomodo a las situaciones impuestas. La geopolítica parecía patrimonio del centro, por eso hasta la izquierda ingenua entendía ésta como una disciplina imperial (sumidos en la lectura hacia adentro olvidaban a menudo el mundo real en el cual se encontraban).

Las lecturas hegemónico-imperiales están en crisis, develando el provincianismo de la visión del centro ante un mundo de ascensos civilizatorios que no logran comprender. Occidente nunca conoció al mundo, por eso mira atónito el ascenso de las potencias emergentes y descubre que no tiene otra cosa que la fuerza bruta para imponerse. El afamado historiador de la Universidad de Yale, Paul Kennedy, sostiene que los asuntos internacionales no andan bien en el mundo político y social y que incluso estarían comenzando a desmoronarse, tanto institucional como discursivamente. Pero este desmoronamiento lo ve como un atentado al “mundo libre”, es decir, no es capaz de ver que se trata del desmoronamiento cultural-civilizatorio de la propia hegemonía occidental, es decir, el llamado “mundo libre”.

La conclusión que este tipo de personajes –muy influyentes en ámbitos de poder– presenta, es que el mundo está desquiciado. Esa visión delata a un centro que ya no sabe leer un nuevo mundo emergente. Para Charles Hill, legendario funcionario del Departamento de Estado, el antiguo orden conocido como el siglo norteamericano, que era parte de la era moderna, parece estar apagándose. Su diagnóstico es revelador, pues señala que la era que viene “ya no será moderna”; pero lo que constituiría una esperanza para el resto del mundo pobre, él lo ve como “nada agradable”.

Por supuesto, desde el imperio no es nada agradable perder su preeminencia; por eso hace bien David Brooks (columnista del New York Times) en señalar que el orden moderno al cual se refiere Hill, es un sistema de Estados que encarnan los dos grandes vicios de las relaciones internacionales: el deseo de dominio expansivo y de eliminación de la diversidad. De ello se puede colegir que las mismas relaciones internacionales no fueron nunca concebidas para un mundo multipolar no occidental. Para el imperio, la geopolítica ha sido la defensa exclusiva de sus intereses, a los cuales llama sus valores. Un mundo multipolar y policéntrico es algo inconcebible para la geopolítica imperial, pero una necesidad a ser pensada en la geopolítica de nuestros países. Por eso tiene sentido hablar de una descolonización de la geopolítica.

La transición civilizatoria no puede ser ciega. Advertir el sentido potencial de una nueva reconfiguración planetaria, sin hegemonía única, permite diseñar una nueva fisonomía global más acorde a una realidad diversa y plural. Por eso la visión provinciana de la geopolítica imperial ya no sirve para interpretar el sentido de la transición. La narrativa geopolítica deberá recuperar las historias negadas y los horizontes culturales olvidados. Si el G77, y Bolivia y los países del ALBA, están a la altura de liderar la transición civilizatoria, lo que lógicamente debería acontecer es la posibilidad de fundar, en el mediano plazo, una nueva “Liga de las Naciones” (como reconocimiento además a sus verdaderos inspiradores: la liga indígena Iroquesa).

Si todas las instituciones mundiales ya no cuentan con legitimidad, pues todas ellas responden a la disposición centro-periferia, prototípica de la hegemonía moderno-occidental, la propia ONU debería desaparecer y dar lugar a una nueva y más democrática organización. El G77 contiene la mayor concentración de países miembros de la ONU, por tanto, su legitimidad es considerable. Un nuevo mundo en ciernes no puede amanecer con instituciones arcaicas.

Fuente: Suramericapress

Le monde arabe déstabilisé par les erreurs américaines

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Irak : l’Iran allié des Usa… cherchez l’erreur
 
Le monde arabe déstabilisé par les erreurs américaines

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
L’Iran, pays que les Usa envisageaient de bombarder hier aux cotés des israéliens se porte en Irak au secours des protégés des américains en grave difficultés militaires. On ne peut mieux illustrer une situation ubuesque et terrifiante qui a complètement échappé aux scénarios élaborés par les stratèges de l'impérialisme démocratique.

Les américains n’ont jamais eu la bonne lecture. Derrière le terrorisme du 11 septembre, derrière la guerre de l’islamisme radical mené par la haine de la « civilisation occidentale » , il y a une guerre mondiale entre musulmans, entre chiites et sunnites. Les américains, en détruisant l’Irak de Saddam Hussein dominé par les sunnites, ont donné le pays à des chiites incapables de maintenir une unité entre les composantes irakiennes. Allié des chiites en Irak, Washington a tenté de les chasser du pouvoir en s’appuyant un  temps sur les islamistes sunnites en Syrie. Ces islamistes tentent aujourd’hui de reconstruire un califat sur les deux pays pour effacer les frontières tracées par les européens en fonctions de leurs intérêts de l'époque. C’est une menace que l'Iran ne peut accepter.

Quant à la démocratie qui devait tout régler, inutile de la chercher, elle n’est nulle part. L’Iran des gardiens de la révolution islamique aux cotés des Usa contre l’armée islamique du levant, difficile tout de même d’expliquer cela aux opinions publiques. L’incohérence politique et l’aveuglement idéologique est en train de présenter la note, elle sera lourde pour tout le monde.

Le président américain, qui ne cesse de proclamer que la page des guerres est tournée, s'est une nouvelle fois retrouvé brusquement confronté aux conséquences des interventions passées. Personne n'imaginerait revoir des soldats américains à Fallouja ou à Tikrit, sauf dans une mission de guidage de drones. Le vice-président Joe Biden, qui est chargé de la gestion des relations avec le gouvernement chiite de Bagdad, a appelé Nouri Al-Maliki pour lui faire savoir que les Etats-Unis sont « prêts à accélérer et intensifier leur soutien ». Lorsqu'il était candidat à la Maison Blanche, M. Biden avait été critiqué pour avoir suggéré la partition de l'Irak en décembre 2006. Depuis la prise de Kirkouk par les Kurdes, dans le nord du pays, l'idée est réapparue dans les médias américains. Les « faucons » sont persuadés que tout cela aurait pu être évité, avec une petite force résiduelle et que Barack Obama a choisi le retrait complet pour des raisons électorales. John McCain a « supplié » son ancien rival de revoir sa décision sur le retrait d'Afghanistan. « Les Afghans n'ont pas de capacités aériennes. S'il vous plaît, conservez une petite force en Afghanistan ! ». Les spécialistes de politique étrangère ont reproché au président d'avoir, par son inaction en Syrie, créé un vide qui a profité à l'EIIL.

En attendant une décision de Barack Obama, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a ordonné l'envoi d'un porte-avions dans le Golfe au cas où une intervention militaire serait nécessaire en Irak, où les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant menacent Bagdad. Barack Obama doit désormais faire face à trois défis en Irak. Le premier est de prendre des mesures rapides pour stopper l'avancée des djihadistes sunnites de l'EIIL afin de les empêcher de s'emparer de l'Irak et d'en faire une base arrière d'où partiront des attaques vers l'extérieur qui pourraient cibler des intérêts américains. De telles mesures s'inscriraient dans la ligne définie le mois dernier par le président américain à l'académie militaire de West Point où il a expliqué que les Etats-Unis emploieraient la force lorsque leurs intérêts seront menacés.

A moyen-terme, les Etats-Unis doivent également s'assurer que l'Irak ne replonge pas dans une guerre civile opposant chiites et sunnites. A plus long terme, ils doivent enfin convaincre les alliés de l'Irak de s'inscrire dans un processus visant à maintenir l'unité du pays et persuader le Congrès de voter en faveur d'un plan de 5 milliards de dollars pour financer la lutte contre le terrorisme.

L'ancien émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a estimé dans un entretien à l'AFP que l'offensive djihadiste en Irak résultait de l'inertie de la communauté internationale face au conflit qui fait rage en Syrie voisine depuis 2011. « C'est une règle bien connue : un conflit de ce genre ( en Syrie ) ne peut pas rester enfermé dans les frontières d'un seul pays. Malheureusement on a négligé le problème syrien et on n'a pas aidé à le résoudre. Voilà le résultat ». « Une personnalité irakienne m'a dit en novembre que l'EIIL était dix fois plus actif en Irak qu'en Syrie. J'ai mentionné cela au Conseil de sécurité et dans mes entretiens », raconte ce diplomate chevronné. Voisin de la Syrie, avec laquelle il partage une longue et poreuse frontière, « l'Irak a été comme une grosse blessure qui s'est infectée » avec le conflit syrien, souligne-t-il. 

Mais qui a créé la blessure et n’a jamais été capable de la soigner ?

«L’Effacement du politique» de Pierre Le Vigan

«L’Effacement du politique» de Pierre Le Vigan

par Bruno Guillard

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

 

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Impuissance et inexistence de l’Union européenne

Le livre de Pierre Le Vigan est consacré au nihilisme qui sévit dans l’Union européenne à un tel point que toute référence à une identité autre qu’individuelle y est interdite ; or, comme l’écrit l’auteur, il ne peut y avoir de politique en l’absence d’identité collective. C’est sans doute la raison pour laquelle cette Union, qui se veut la seule patrie des droits de l’homme, est incapable d’avoir quelque politique que ce soit :

« Partons de la situation que nous connaissons, en Europe. Notre continent est sans existence politique, sans volonté, sans défense. Un embryon de gouvernement européen existe, mais en fait, ce sont des équipes de technocrates. Le pouvoir européen n’a pas de légitimité démocratique. Il n’a pas non plus acquis une légitimité par son efficacité. Il a beaucoup réglementé mais n’a guère construit. Il est de plus en plus contesté par les peuples (…) Le pouvoir européen prétend faire de l’économie, mais pas de politique. En conséquence, en politique internationale l’Europe n’existe pas. Elle agit, quand elle agit, en éclaireur de la superpuissance américaine. »

Et il ajoute :

« Elle n’existe pas pour plusieurs raisons. Pour exister, il faut être porteur d’une certaine idée de soi. Or, l’Europe actuelle se veut d’abord universaliste. Sa seule identité serait d’être le réceptacle des identités des autres. »

C’est le politique qui doit trancher

Pour Pierre Le Vigan, il n’y a pas d’essence de la culture européenne :

« Il n’y a pas d’essence de la culture européenne. Il y a certes des traits communs à l’Europe : ce n’est pas une terre où l’islam ne s’est imposé autrement que par la force, lors des conquêtes de l’Empire ottoman, mais c’est aussi une terre où la christianisation ne s’est pas faite sans violence. L’Europe est une terre de grands philosophes, mais qui n’étaient en général d’accord sur rien. Ils n’ont en aucune façon développé une “philosophie européenne”, à moins d’appeler ainsi un champ de bataille intellectuelle. Il y a eu certes des créations littéraires spécifiques à l’Europe, telles celles d’Homère, mais sont-elles d’abord grecques ou d’abord européennes ? C’est là toute la question. N’est-il pas abusif (bien que séduisant) d’en faire l’emblème de l’Europe ?’ »

En effet, s’il est vrai qu’il n’y a pas plus proche d’un peuple européen qu’un autre peuple européen, il n’en reste pas moins vrai qu’il n’y a pas plus de culture européenne que de peuple européen. Les cultures des peuples européens se sont différenciées depuis fort longtemps (au moins depuis l’expansion des peuples indo-européens) mais elles ont conservé un air de famille parce qu’elles se sont influencées mutuellement quoique de manière inégale et partielle ; ce qui fait que les cultures européennes forment un patchwork assez harmonieux malgré l’existence de différences parfois importantes.

« Revenons à la définition de l’Europe par la “culture européenne”, c’est-à-dire à la thèse que les Européens sont tout d’abord des Européens, puis des Croates, des Finlandais, des Ecossais, des Danois, etc. Qu’est-ce qui caractérise cette culture européenne ? Nos “ancêtres” indo-européens ? Mais “indo-européen” désigne un groupe de langues bien plus qu’une race ou un groupe de peuples. Si l’appartenance au rameau (ethnique ou linguistique, qu’importe à ce stade) indo-européen est le critère, alors pourquoi ne pas intégrer à l’Europe Indiens, Sri-lankais (sauf les Tamouls), Afghans, Arméniens, et bien sûr Kurdes et Tziganes (Roms) ? Notons encore que l’un des principaux foyers des langues indo-européennes fut l’Anatolie, dans l’actuelle Turquie, ce qui décidément ne plaide pas pour une Turquie hors d’Europe. On se demande d’ailleurs pourquoi cette origine culturelle commune, puisqu’elle est censée exister et influer, ne produit pas une grande facilité d’intégration des Roms, authentiques indo-européens ? Tandis que nous constaterions d’incessantes difficultés d’intégration avec les Basques ou les Hongrois qui ne sont pas indo-européens ? A moins que ce critère d’indo-européanité n’ait finalement aucun sens actuel, et ne relève du simple plaisir de l’érudition. »

Il n’y a pas non plus d’essence religieuse de l’Europe, car s’il est vrai que le christianisme a marqué profondément la culture européenne, il n’en est pas moins vrai qu’il a éclaté en plusieurs rameaux qui se sont très souvent opposés de manière très violente. De plus, le christianisme n’est plus une caractéristique propre aux Européens parce qu’il a été adopté par de nombreuses populations dans le reste du monde ; il est impossible de le considérer comme étant la base d’une identité européenne et ce, d’autant plus que la déchristianisation progresse très régulièrement sur notre continent.

« Cette religion par définition universelle a essaimé hors d’Europe, sachant au demeurant qu’elle n’est pas née en Europe, et dès lors on ne voit pas très bien comment une culture européenne pourrait se définir principalement par rapport au christianisme devenu largement non européen. »

Existe-t-il une essence géographique de l’Europe qui imposerait l’union de tous les peuples vivant dans le territoire bordé par l’Atlantique, la mer du Nord, l’océan Arctique, l’Oural, le Caucase, les détroits et la Méditerranée ? Si oui, il faut considérer alors qu’une partie de la Turquie est européenne et que la partie de la Russie située au-delà de l’Oural ne l’est pas ; ce qui n’est pas très pertinent.

De même, il est impossible de faire de la démocratie, de l’idéologie des droits de l’homme ou des Lumières des éléments d’une essence européenne, car dans ce cas il faudrait considérer que les Turcs inspirés par la Révolution française, les Australiens et les Africains du Sud qui vivent dans des pays démocratiques sont aussi des Européens.

Pierre Le Vigan conclut très justement en disant que l’Europe ne peut être qu’une construction politique alors que la création de la CEE, puis celle de l’UE, ont été conçues dès l’origine comme une sortie du politique :

« On a en quelque sorte voulu faire l’Europe non seulement pour sortir des guerres intra-européennes (et on n’y est même pas arrivé – voir les Balkans) mais pour sortir du politique. On constate au contraire que si l’Europe se fait, elle se fera par la politique et ni par l’économie ni par la culture. »

Vers l’Empire ?

Pierre Le Vigan conclut son livre en plaidant pour la création d’un « Empire européen » mais la notion d’Empire présente l’inconvénient de manquer de précision et de recouvrir des réalités très différentes. De l’Empire romain à l’Empire américain en passant par l’Empire de Charlemagne, le Saint-Empire romain germanique, l’Empire des Habsbourg, le deuxième et le troisième Reich, l’Empire napoléonien, celui de Napoléon III et les empires coloniaux, il y en a pour tous les goûts. Pierre Le Vigan conclut son livre en écrivant :

 « L’Empire c’est le nom ancien, et, pour mieux dire, c’est le nom de toujours du principe fédératif (…) Il faut ouvrir la voie à autre chose : l’association entre nos patries, la coopération sans l’uniformité, la souveraineté commune. Cela porte un nom, et c’est l’idée d’Empire, et cela repose sur un principe, c’est la subsidiarité, et c’est donc la fédération des peuples d’Europe. »

Pierre Le Vigan ne précise pas ce qu’il entend par fédération ni d’ailleurs s’il pense à une fédération de tous les peuples (ce qui semble ambitieux) ou de certains d’entre eux seulement (ce qui serait plus raisonnable). Par ailleurs, que la notion d’empire et celle de fédération soient synonymes ne va pas de soi. Ainsi Olivier Beaud a écrit que ce sont des notions radicalement différentes parce que les empires ont toujours été coercitifs :

 « Par là, elle se distingue de la notion d’empire, qui agrège des unités politiques par la force et non par un consentement mutuel. »

Olivier Beaud distingue aussi la fédération, dans laquelle les peuples ne se fusionnent pas, de l’Etat fédéral qui est un Etat unitaire (dans lequel il n’y a pas une pluralité de communautés souveraines) respectant le principe « althusien » selon lequel les décisions doivent être prises au niveau le plus « bas » possible. Pierre Le Vigan écrit que l’Empire devra reposer sur le principe de subsidiarité et que la souveraineté deviendra commune mais Althusius, qui est le grand penseur de la subsidiarité, considérait que dans ce qu’il a appelé la « consociatio symbiotica », chacune des communautés associées conserve son entière souveraineté et délègue, sous condition, une partie seulement de celle-ci tout en en demeurant la seule détentrice (elle ne la partage pas) ; en conséquence, elle conserve la possibilité de mettre un terme à cette délégation.

Alors, fédération, empire, confédération, état fédéral ou alliance interétatique ? Il y a là un sujet pour un ouvrage passionnant.

Bruno Guillard
10/06/2014

Pierre Le Vigan, L’Effacement du politique / La philosophie politique et la genèse de l’impuissance de l’Europe, préface d’Eric Maulin, éditions La Barque d’Or, 164 pages.

Source et compléments: Polémia

samedi, 21 juin 2014

Ouverture exceptionnelle du "Crabe Tambour"

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