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mardi, 17 mars 2015

Nouvelle importance de la Mongolie

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Nouvelle importance de la Mongolie

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Du grand Empire Mongol qui pendant des siècles avait fait trembler ou rêver l'Asie et l'Europe, reste aujourd'hui la Mongolie, dite encore parfois Mongolie Extérieure, à qui l'on n'attribue généralement pas un grand poids géopolitique.
 
Le ministère français des affaires étrangères, quant à lui, dans ses « Conseils aux voyageurs », n'en donne pas une description très attrayante: « Pour tout déplacement en Mongolie, pays très étendu (trois fois la France) et faiblement peuplé (2,75 millions d'habitants), il est impératif de disposer d'un excellent contrat d'assurance maladie/rapatriement couvrant la totalité du séjour mongol et de vérifier si la compagnie d'assurance choisie dispose de correspondants administratifs et médicaux en Mongolie.I l est également indispensable de se munir des coordonnées précises de ces correspondants avant d'entreprendre le voyage, et de les conserver avec soi durant tout le séjour. » Il est vrai que se perdre dans le désert de Gobi peut légitimement faire peur.

Mais il s'agit d'une erreur. Aujourd'hui la Mongolie joue dans le monde un rôle important. Elle le doit d'abord à sa situation géographique qui la place au coeur de l'Asie, entre la Russie et la Chine et qui fait d'elle un point de passage essentiel pour les routes commerciales terrestres entre l'Europe et l'Asie-Pacifique. Elle dispose aussi d'importantes réserves minérales aujourd'hui considérées comme rares, cuivre, molybdène, étain, tungstène et or notamment.

Mais elle doit également ce rôle à ce qu'elle a nommé la « third neighbour approach diplomacy». Ce terme désigne la volonté du pays de ne pas se limiter aux relations avec ses deux grands voisins, Chine et Russie, mais de rechercher des relations de bon voisinage avec des pays plus éloignés, Japon, Corée du Sud et Etats-Unis notamment. Pour le moment, il faut bien remarquer que l'Europe ne figure pas dans la priorité des « troisièmes voisins » à fréquenter.

Aussi ouverte en théorie que soit la diplomatie mongole, elle a toujours refusé de s'inclure dans des alliances, militaires ou économiques, qui seraient dirigées contre la Chine et la Russie. Ceci n'a pas été cependant sans que les Etats-Unis s'y essayent à plusieurs reprises, ayant proposé à la Mongolie de créer sur son territoire un réseau de bases militaires analogue à celui mis en place dans une Europe plus docile.

La Mongolie a cependant accepté de participer aux côtés des Etats-Unis aux guerres menées par ces derniers en Afghanistan et en Irak. De même ses experts militaires se joignent depuis 2006 à des manoeuvres communes dites « Khaan Quest » . Il existe dans la capitale, Oulan Bator, un centre dit d' « entrainement au maintien de la paix » ( Regional Peacekeeping Training Center ) financé par l'Amérique, dont le nom est tout un programme. En avril 2014, le secrétaire à la défense de l'époque, Chuck Hagel, avait déclaré que la Mongolie était pour l'Amérique un « partenaire stratégique ». Sur le plan économique, le gouvernement américian veille soigneusement à préserver les positions des deux principales entreprises minières anglo-américaines, American Peabody Energy Corporation et Rio Tinto Ltd.

Tout ceci n'est pas sans inquiéter la Chine, car fidèle à sa politique de « défense des droits de l'homme et de la démocratie», la diplomatie américaine et ses services secrets ne cessent de susciter un sentiment anti-chinois dans la région autonome voisine de la Mongolie dite Uyghur Autonomous Region of the People's Republic of China (XUAR), laquelle abrite 9 millions de musulmans dont certains sont de plus en plus tentés par l'indépendance, quand ils ne fomentent pas en Chine même des attentats au nom d'un nouveau djihad à la mode asiatique.

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La Mongolie et le BRICS

Pour rééquilibrer les rapports de force, la Mongolie a décidé de renforcer ses relations avec la Russie. Ceci prendra une nouvelle actualité avec la mise en place des coopérations stratégiques et éventuellement militaires développées à l'initiative de cette dernière au sein du BRICS et de l'Organisation de Coopération de Shanghai (SCO). Dans ce cadre, à la suite d'une visite en début d'année du vice président de la Douma Sergei Naryshkin, la Mongolie a exprimé le désir que se mette en place à travers son territoire des branches terrestres de la Nouvelle Route de la Soie, décidée par la Chine et soutenue par la Russie. Il s'agira de construire des voies ferrées et des autoroutes, ainsi que des pipe-lines pour le gaz et le pétrole venant de Russie. Ce projet s'appellera « Route de la Steppe ». Il complétera la Route de la Soie et devrait permettre de développer une zone économique active. La Mongolie sera présente à la prochaine réunion du BRICS à Ufa et devrait devenir membre observateur au sein de la SCO

Dans l'immédiat, contrairement à la volonté (honteuse) de non participation de ses homologues européens à la commémoration organisée en mai 2015 pour célébrer le 70e anniversaire de la victoire de l'URSS dans la Grande guerre patriotique, le président de la Mongolie Tsakhiagiin Elbegdorj sera présent au premier rang. Il aura l'occasion d'y rencontrer Vladimir Poutine, sans mentionner d'autres rencontres également envisagées.

Rappelons une nouvelle fois ici que si l'Europe n'avait pas sur ordre de Washington, décidé de refuser pour le moment toutes les coopérations stratégiques dites euroBRICS, elle aurait pu reprendre un peu d'influence dans une partie du monde où elle est devenue pratiquement invisible.

Notes

* Empire Mongol. Wikipedia

* Mongolie Wikipedia

Jean Paul Baquiast

El 'Altyn', ¿un 'euro' para Eurasia?

 

Ex: http://www.elespiadigital.com

Una Zona Monetaria Común dentro de la Unión Económica Euroasiática (UEE) haría que la unión fuese aún más estable y económicamente atractiva, según un grupo de expertos citados por RIA Novosti.

La viabilidad de una moneda común para la unión compuesta por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán y Armenia está siendo analizada por el Banco Central de Rusia en colaboración con el Gobierno, a instancias del presidente ruso, Vladímir Putin.

Se estima que el 1 de septiembre de este año estará listo el análisis para determinar si la unión monetaria en la UEE es un proyecto viable.

El año pasado en Kazajistán fueron firmados los documentos que prevén la creación para 2025 del Banco Euroasiático y la creación de una moneda única para Bielorrusia, Rusia y Kazajistán. "La situación política exterior puede haber influido en las decisiones económicas, y el presidente de Rusia ha decidido acelerar este proceso", señala el director del departamento de análisis de la empresa de servicios financieros Alpari, Alexander Razuvaev.

El experto asegura que la nueva moneda "puede entrar en vigor el 1 de enero de 2016", argumentando que "la política controla la economía". Sin embargo, hay quienes opinan que la transición debe hacerse de manera más pausada.

Un 'altyn' para Eurasia

La denominación provisional de la moneda única de Eurasia es 'altyn' (una moneda usada históricamente en Rusia y en varios países de la región), nombre que fue evocado en público por el presidente de Kazajistán, Nursultan Nazarbayev. Sin embargo, según algunos medios de comunicación también se estaría discutiendo el nombre de 'euraz'.

El Banco Central de la UEE, que se encargará de supervisar la política monetaria única, estará ubicado en Alma-Ata, antigua capital kazaja. "Solo que no será un análogo del Banco Central Europeo. Probablemente las decisiones serán tomadas de manera unánime por los jefes de Estado o por las directivas de los Bancos Nacionales de los países miembro", dice Razuvaev.

Se estima que la moneda única sea similar al rublo ruso y se sustente en las exportaciones de materias primas de Rusia y Kazajstán. El mercado potencial de circulación ronda los 180 millones de personas, sumando un volumen total del PIB de más de 2 billones de dólares.

Un paso lógico

Por un lado, la introducción de la moneda única en la UEE es un paso lógico en el marco de la coordinación económica, sostienen los expertos. "La moneda única es la última etapa de la integración monetaria", explica el director del Centro de Estudios de Integración del Banco Euroasiático de Desarrollo, Yevgeni Vinokurov.

La unión monetaria puede tener un impacto positivo en el desarrollo del mercado común en el marco de la UEE, tanto en términos de evitar el impacto de las fluctuaciones de las monedas de los países participantes, como también de la simplificación de los cálculos internos, dijo a RIA Novosti el director general del Centro de Comercio Internacional Vladímir Salamatov.

Según Vinokurov, las monedas de la UEE dependen de facto y en gran medida del rublo ruso. "Esta es, en nuestra opinión, una razón más para considerar la integración. Ya que, de todas formas, la tasa de cambio de sus monedas se basará en el rublo", explica. Y concluye preguntándose: "¿no será mejor hacer este mecanismo claro y ajustable?".

Periodo de configuración

La introducción de una moneda única no se puede hacer de la noche a la mañana. "Necesitamos un período suficientemente largo de ajuste. Se trata de coordinar las políticas monetarias y cambiarias, y de la coordinación mutua de las tasas de cambio de las monedas nacionales", agrega Vinokourov.

Una condición importante para el buen funcionamiento de la unión monetaria es una coordinación fiscal (en términos de legislación fiscal). Solo después de eso será posible la introducción de una moneda única y un único centro de emisión, resalta el experto.

La ministra para la Integración y la Macroeconomía de la UEE, Tatiana Válovaya, hizo un llamamiento este martes a los países miembros a no apresurarse, afirmando que primero es necesario crear un mercado único y luego hablar de la posibilidad de una moneda única. "Pero es necesario coordinar la política monetaria", concluyó.

Economistas: El mundo está al borde de una crisis monetaria sin precedentes

El fortalecimiento del dólar estadounidense, la "muerte" del euro y 74 billones de dólares en derivados sobre divisas, todo eso puede provocar la mayor crisis monetaria, advierten expertos.

El economista Michael Snyder opina que el fortalecimiento del dólar que se observa estas semanas "no es una buena noticia".

"Un dólar fuerte perjudica a las exportaciones estadounidenses, dañando así la economía del país. Además, la debilidad del dólar ha impulsado una fuerte expansión de los mercados emergentes de todo el mundo. Mientras el dólar se fortalece, se hace mucho más difícil para los países pedir prestado y pagar las deudas viejas", escribió en su artículo en el portal Infowars.

Por otra parte está el euro, que se encamina hacia mínimos históricos. La moneda europea se acerca a la paridad con el dólar y "finalmente caerá bajó el dólar", cree Snyder.

"Esto va a causar un gran dolor de cabeza en el mundo financiero. Los europeos tratan de resolver sus problemas económicos mediante la creación de enormes cantidades de dinero nuevo. Es la versión europea de la flexibilización cuantitativa, pero tiene efectos secundarios muy negativos", advierte el economista.

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Análisis: Cómo el Mercosur y la Unión Euroasiática desafían a Estados Unidos y la hegemonía del dólar

Por Ariel Noyola Rodríguez

Las estrategias de contención económica promovidas por Washington en contra de Moscú y Caracas precipitaron la reconfiguración de alianzas en el sistema mundial. Es que aunque Rusia se localice geográficamente en el norte del hemisferio, su agenda diplomática guarda una mayor vinculación con las economías emergentes. Lo mismo sucede en relación a los países de América Latina, la región que de acuerdo con el canciller de Rusia, Serguéi Lavrov, está llamada a convertirse en un pilar clave en la construcción de un orden mundial multipolar.

Sin lugar a dudas, los nexos de Rusia con la región latinoamericana se profundizan de manera acelerada. Según la base de datos sobre comercio de mercancías de las Naciones Unidas (UN Comtrade, por sus siglas en inglés), los intercambios entre Moscú y América Latina alcanzaron una cifra récord de 18.832 millones de dólares en 2013, un monto 3 veces mayor en relación a 2004 (Brasil, Venezuela, Argentina, México y Ecuador son los 5 socios más importantes del oso ruso en América Latina).

Hay complementariedad económica en lo fundamental. Las exportaciones de Rusia hacia América Latina están concentradas en más de 50% en fertilizantes, minerales y combustibles. En tanto Moscú compra a los países latinoamericanos básicamente productos agrícolas, carnes y componentes electrónicos. De acuerdo con las proyecciones elaboradas por el Instituto de Latinoamérica de la Academia de Ciencias de Rusia, el comercio bilateral alcanzará los 100.000 millones de dólares el año 2030, un aumento de más de 500%.

Sin embargo, también hay múltiples desafíos en el horizonte. El contexto recesivo de la economía mundial, la tendencia deflacionaria (caída de precios) en el mercado de materias primas (en especial el petróleo), la desaceleración del continente asiático y las sanciones económicas impuestas por Estados Unidos y la Unión Europea, revelan la urgente necesidad de elevar los términos de la relación diplomática entre Rusia y los países latinoamericanos.

Como efecto de la caída del comercio entre Rusia y la Unión Europea, América Latina emerge de alguna manera como mercado sustituto y, al mismo tiempo, en calidad de receptora de inversiones de alta tecnología. En ese sentido, hay que destacar los proyectos de inversión del Consorcio Petrolero Nacional (conformado por Rosneft, Gazprom Neft, LUKoil, TNK-BP y Surgutneftegas) comprometidos con empresas de Brasil, Argentina, Venezuela, Guyana y Cuba, entre otros países.

Por añadidura, existe un amplio abanico de posibilidades para la construcción de alianzas científico-tecnológicas que por un lado, promuevan el desarrollo industrial de la región latinoamericana y, por otro lado, contribuyan a diversificar las exportaciones de Moscú, actualmente concentradas en los hidrocarburos.

El largo estancamiento de la actividad económica mundial, así como el aumento de la conflictividad interestatal por garantizar el suministro de materias primas fundamentales (petróleo, gas, metales, minerales, tierras raras, etcétera.) para la reproducción de capital, promueven la construcción de alianzas estratégicas a través de acuerdos de comercio preferenciales, inversiones conjuntas en el sector energético, transferencias tecnológicas, cooperación técnico-militar, etcétera.

Bajo esa misma perspectiva, la relación estratégica que Rusia mantiene con varios países latinoamericanos en el plano bilateral (Argentina, Brasil, Cuba, Ecuador, Nicaragua, Venezuela, etcétera.), busca ampliarse en la región sudamericana a través la Unión Euroasiática (conformada por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán, Armenia y Kirguistán) como punta de lanza.

Es que si bien el presidente Vladimir Putin planteó en 2011 (en un artículo publicado en el periódico 'Izvestia') convertir la Unión Euroasiática en un mecanismo puente entre la región Asia-Pacífico y la Unión Europea, el cerco impuesto en contra de la Federación Rusa por la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) canceló temporalmente esa posibilidad.

En consecuencia, la Unión Euroasiática rompe sus límites continentales a través de la creación de zonas de libre comercio con China en el continente asiático, Egipto en el Norte de África y el Mercado Común del Sur (Mercosur, conformado por Argentina, Brasil, Paraguay, Uruguay y Venezuela) en América Latina.

En los últimos años, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur representa la mayor apuesta de Rusia en la región sudamericana en materia de integración regional: ambos bloques poseen una extensión territorial de 33 millones de kilómetros cuadrados, una población de 450 millones de habitantes y un PIB combinado por encima de los 8,5 billones de dólares (11.6% del PIB mundial medido en términos nominales). La relación estratégica persigue dos objetivos generales. En primer lugar, disminuir la presencia de Estados Unidos y la Unión Europea en los flujos de comercio e inversión extrarregionales. Y en segundo lugar, acelerar el proceso de desdolarización global a través del uso de monedas nacionales como medios de liquidación.

La construcción de un sistema de pagos alternativo a la Sociedad para las Comunicaciones Interbancarias y Financieras Internacionales (SWIFT, por sus siglas en inglés) por parte de Rusia (China anunció recientemente el lanzamiento de un sistema de pagos propio, mismo que podría comenzar a funcionar el próximo mes de septiembre), así como la experiencia de América Latina sobre el Sistema Único de Compensación Regional (SUCRE) para amortiguar los shocks externos sobre el conjunto de la región, son evidencia del creciente protagonismo de ambas partes en la creación de instituciones y nuevos mecanismos financieros que abandonan la órbita del dólar.

Es indudable, frente a la embestida económica y geopolítica emprendida por el imperialismo norteamericano, que las economías emergentes eluden confrontaciones directas a través de la regionalización. De manera sucinta, la Unión Euroasiática y el Mercosur deberán enfocar sus esfuerzos hacia una mayor cooperación financiera y en paralelo, articular un frente común en defensa de la soberanía nacional y los principios del derecho internacional.

En conclusión, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur tiene una enorme oportunidad para presentar ante el mundo parte de la exitosa respuesta de ambos bloques a la profundización de la crisis económica actualmente en curso y, con ello, contribuir de manera decisiva a debilitar los cimientos de la hegemonía del dólar.

dimanche, 15 mars 2015

Vers une Allemagne post-occidentale?

par Hans Kundnani
Ex: http://l-arene-nue.blogspot.fr
 
Ce texte est la traduction d'un article de Hans Kundnani, paru dans la revue Foreign affairs de janvier-février 2015. Hans Kundnani est un spécialiste de la politique étrangère allemande et officie notamment au sein d'un Think Tank, le Conseil européen pour les relations internationales. Ses analyses sont souvent remarquables, mais il me semble hélas qu'elles sont assez peu relayées en France. C'est pourquoi j'ai traduit ce papier. Il dresse le portrait d'une Allemagne telle que nous ne la connaissons absolument pas, mais telle qu'elle est assez souvent décrite - pour ce que j'en ai lu - dans la presse anglo-saxone, bien moins "coincée" que la notre sur sujet-là, et qui se refuse à en faire un tabou. Attention, ça décoiffe !
***
L'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 a été un choc stratégique pour l'Allemagne. Soudain, l'agression russe mettait en cause l'ordre sécuritaire européen que la République fédérale tenait pour acquis depuis la fin de la Guerre froide. Berlin venait de passer deux décennies à tenter de renforcer ses liens politiques et économiques avec Moscou, mais l'action de la Russie en Ukraine suggérait que le Kremlin n'était plus guère intéressé par un partenariat avec l'Europe. En dépit de la dépendance de l'Allemagne au gaz russe et de l'importance de la Russie pour les exportateurs allemands, la chancelière Angela Merkel a fini par accepter de sanctionner la Russie. Elle a même contribué à persuader d'autres États membres de l'Union européenne à faire de même.
 
Mais la crise en Ukraine a rouvert de vieilles questions relatives à la relation de l'Allemagne au reste de l'Occident. En avril 2014, lorsque la radio allemande ARD demande à ses auditeurs quel rôle leur semble devoir jouer leur pays dans la crise, seuls 45% se prononcent pour une Allemagne au diapason de ses alliés de l'UE et de l'OTAN. En revanche, 49% souhaitent que l'Allemagne joue un rôle de médiateur entre la Russie et l'Ouest. Des résultats qui ont inspiré à l'hebdomadaire Der Spiegel un édito daté de mai où il met en garde l'Allemagne contre la tentation de détourner de l'Occident.

 

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La réponse germanique à la crise ukrainienne doit être replacée dans le contexte d'un affaiblissement de long terme de ce qu'on nomme la Westbindung, c'est à dire l'arrimage du pays à l'Ouest, en vigueur depuis l'après-guerre. La chute du mur de Berlin et l'élargissement de l'Union européenne ont libéré le pays de la dépendance à l'égard des États-Unis que lui imposait l'impératif de se protéger contre l'Union soviétique. Dans le même temps, l'économie allemande, très dépendante aux exportations, est devenue plus tributaire de la demande des marchés émergents, notamment du marché chinois.
 
Le pays a beau rester attaché à l'intégration européenne, ces facteurs permettent tout à fait d'imaginer une politique étrangère allemande post-occidentale. Un tel changement a des enjeux de taille. Étant donnée la montée en puissance de l'Allemagne au sein de l'UE, les relations du pays avec le reste du monde détermineront dans une large mesure celles de tout l'Europe.
 
Le paradoxe allemand
 
L'Allemagne a toujours eu une relation compliquée avec l'Occident. D'un côté, bon nombre des idées politiques et philosophiques qui comptent à l'Ouest proviennent d'Allemagne, avec des penseurs aussi majeurs qu'Emmanuel Kant. Mais d'un autre côté, l'histoire intellectuelle allemande est mêlée d'éléments plus sombres, qui ont parfois menacé les valeurs occidentales, comme le courant du nationaliste du début du XIXe siècle. À partir de la seconde moitié du XIXème, les nationalistes allemands ont cherché à définir l'identité allemande par opposition avec les principes rationalistes et libéraux de la Révolution française et les Lumières. Le phénomène a culminé dans le nazisme, que l'historien Heinrich August Winkler a défini comme « l'apogée du rejet germanique du monde occidental ». Dès lors, l'Allemagne était un cas paradoxal. Elle était partie intégrante de l'Occident tout en le défiant radicalement de l'intérieur.
 
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne de l'Ouest participe à l'intégration européenne, et, en 1955, elle rejoint l'OTAN. Pour une bonne quarantaine d'années, la Westbindung, conduit l'Allemagne à prendre des initiatives de sécurité conjointes avec ses alliés occidentaux, ce qui représente pour elle une nécessité existentielle l'emportant sur tout les autres objectifs de politique étrangère. Le pays continue de se définir comme une puissance occidentale tout au long des années 1990. Sous le chancelier Kohl, l'Allemagne réunifiée décide d'adopter l'euro. À la fin de la décennie, elle semble même se réconcilier avec l'utilisation de la force militaire pour s'acquitter de ses obligations de membre de l'OTAN. Après le 11 septembre 2001, Gerhard Schröder promet aux États-Unis une « solidarité inconditionnelle » et engage des troupes en Afghanistan.


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Toutefois, au cours de la dernière décennie l'attitude de l'Allemagne envers le reste du monde occidental change. Dans le débat sur l'intervention en Irak en 2003, Schröder évoque l'existence d'une « voie allemande », qui se distingue de la « voie américaine ». Et depuis lors, la République fédérale n'a cessé d'affermir son opposition à l'usage de la force armée. Après son expérience en Afghanistan, elle semble avoir décidé que la meilleure leçon à tirer de son passé nazi n'était pas « plus jamais Auschwitz » - l'argument précisément invoqué pour justifier la participation à l'intervention l'OTAN au Kosovo en 1999 - mais « plus jamais la guerre ». D'un bout à l'autre de l’échiquier politique, les responsables allemands définissent désormais leur pays comme une Friedensmacht , une « puissance de paix ».
 
L'attachement de l'Allemagne à la paix a fini par conduire l'Union européenne et les États-Unis à l'accuser de jouer au cavalier solitaire au sein de l'alliance occidentale. S'exprimant à Bruxelles en 2011, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates avertissait ainsi que l'OTAN était en voie de devenir une « alliance à deux vitesses », avec d'un côté les membres prêts à contribuer aux engagements de l'alliance, et de l'autre ceux qui appréciaient les avantages de l'adhésion, qu'ils s'agisse de garanties en termes de sécurité ou des places en État-major, mais refusaient de partager les risques et les coûts. Il pointait en particulier ces membres de l'OTAN qui refusent de consacrer à la défense le montant convenu de 2 % de leur PIB. Or l'Allemagne est à peine à 1,3 %. Récemment, la France également critiqué son voisin pour son inaptitude à fournir une contribution digne de ce nom à l'occasion des interventions au Mali ou en République centrafricaine.

 
Mais l'une des raisons pour lesquelles l'Allemagne a négligé ses obligations envers l'OTAN est que la Westbindungn'apparaît plus comme une nécessité stratégique absolue. Après la fin de la guerre froide, l'Union européenne et l'OTAN se sont élargies aux pays d'Europe centrale et orientale, ce qui fait que l'Allemagne est désormais « entourée d'amis» et non plus d'agresseurs potentiels, comme l'a dit un jour l'ancien ministre de la Défense Volker Rühe. Elle est donc bien moins dépendante des États-Unis pour sa sécurité.
 
Dans le même temps, son économie est devenue plus dépendante des exportations, notamment en direction de pays non-occidentaux. Durant la première décennie de ce siècle, alors que la demande intérieure restait faible et que les entreprises gagnaient en compétitivité, l'Allemagne devenait de plus en plus accro aux débouchés extérieurs. Selon la Banque mondiale, la part des exportations dans le PIB du pays a bondi de 33% 2000 à 48% en 2010. Ainsi, à partir de l'ère Schröder, l'Allemagne commence orienter sa politique étrangère en fonction de ses intérêts économiques et plus particulièrement en fonction des besoins de son commerce extérieur.
 
Un autre facteur a également contribué à cette réorientation. Il s'agit de la montée d'un sentiment anti-américain dans l'opinion publique. Si la guerre en Irak a rendu les Allemands confiants dans leur capacité à se montrer autonomes vis à vis des États-Unis sur les questions militaires, la crise financière de 2008 a fait naître l'idée qu'ils pouvaient également s'autonomiser dans le domaine économique. Pour beaucoup d'Allemands, la crise a mis en évidence les lacunes du capitalisme anglo-saxon et validé le bien fondé d'une économie sociale de marché comme la leur. En 2013, les révélations relatives aux écoutes de la NSA y compris sur le téléphone portable de Merkel, ont encore renforcé ce sentiment anti-américain. Désormais, beaucoup d'Allemands disent qu'ils ne partagent plus les mêmes valeurs que le États-Unis. Certains avouent même qu'ils ne les ont jamais partagées.
 

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Pour sûr, la culture politique libérale de l'Allemagne, fruit de son intégration à l'Ouest, perdurera. Mais il reste à voir si le pays continuera à suivre systématiquement ses partenaires et à défendre coûte que coûte les valeurs occidentales, alors que sa croissance est devenue tributaire de pays non-occidentaux. Pour avoir une idée de l'évolution possible d'une politique étrangère allemande post-occidentale, il suffit de se rappeler 2011, qui vit la République fédérale s'abstenir au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'intervention en Libye, tout comme la Russie et la Chine, et à l'opposé de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Certains responsables allemands assurent que cette décision ne reflète pas une tendance de long terme. Mais un sondage réalisé par la revue de géopolitique Politikpeu après le vote au Conseil de sécurité a montré que les Allemands se répartissent en trois groupes. Ceux qui pensent qu'il faut continuer à coopérer principalement avec les partenaires occidentaux, ceux pour qui il faut privilégier d'autres pays, comme la Chine, l'Inde ou la Russie, et ceux qui souhaitent combiner les deux approches.
 
La nouvelle Ostpolitik
 
La politique russe de l'Allemagne a longtemps été basée sur l'échange politique et sur l'interdépendance économique. Lorsque Willy Brandt devient chancelier de la RFA en 1969, il essaie de contrebalancer la Westbindung en recherchant une relation plus ouverte avec l'Union soviétique. Il inaugure une nouvelle approche devenue célèbre sous le nom d'Ostpolitik(ou « politique orientale »). Brandt pensait que l'approfondissement des entre les deux puissances pourraient éventuellement conduire à la réunification allemande, une conception que son conseiller Egon Bahr baptisa Wandel durch Annäherung: le « changement par le rapprochement ».
 
Depuis la fin de la guerre froide, les liens économiques entre Allemagne et Russie se sont encore renforcés. Invoquant le souvenir de l'Ostpolitik, Schröder entreprit lui-même une politique de Wandel durch Handel , ou « changement par le commerce ». Les responsables politiques allemands, en particulier les sociaux-démocrates, se sont faits les hérauts d'un « partenariat pour la modernisation », au titre duquel l'Allemagne fournirait à la Russie la technologie pour moderniser son économie - puis, idéalement, ses pratiques politiques.
 
L'existence de ces liens aident à comprendre la réticence initiale de l'Allemagne à l'idée d'imposer des sanctions après l'incursion russe en Ukraine en 2014. Avant de décider si elle emboîterait ou non le pas aux États-Unis, Mme Merkel a subi les pressions de puissants lobbyistes de l'industrie, emmenés par le Comité pour les relations économiques en Europe de l'Est. Celui-ci a fait valoir que les sanctions pénaliseraient durement l'économie allemande. Afin de témoigner de soutien au président russe Vladimir Poutine, Joe Kaeser, le PDG de Siemens, lui a rendu visite dans sa résidence des environs de Moscou juste après l'annexion de la Crimée. Kaeser avait alors garanti à Poutine que sa firme, qui faisait des affaires en Russie depuis près de 160 ans, ne laisserait pas quelques « turbulences de court terme » - sa manière de désigner de la crise - affecter sa relation avec le pays. Dans un éditorial publié dans le Financial Times en mai 2014, le directeur général de la Fédération des industries allemandes, Markus Kerber, écrivait que les entreprises allemandes soutiendrait les sanctions, mais le feraient « le cœur lourd ».
 

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La forte dépendance allemande à l'énergie russe a également conduit Berlin à redouter les sanctions. Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, la République fédérale a en effet décidé de sortir du nucléaire plus tôt que prévu, ce qui a rendu le pays plus dépendant encore au gaz russe. En 2013, la Russie fournissait environ 38% de son pétrole à l'Allemagne et 36% de son gaz. L'Allemagne pourrait certes diversifier ses sources d'approvisionnement, mais un tel processus prendrait des décennies. Dans l'immédiat, elle se montre donc réticente à toute perspective de contrarier Moscou.
 
Quant aux sanctions, Angela Merkel ne s'est pas seulement heurtée à l'opposition des industriels, mais également à celle de son opinion publique. Certains, aux États-Unis ou en Europe, ont eu beau accuser le gouvernement allemand d'être trop conciliant avec la Russie, beaucoup en Allemagne, l'on trouvé au contraire trop agressif. Illustration: lorsque le journaliste Bernd Ulrich a appelé de ses vœux des mesures sévères contre Poutine, il s'est fait littéralement inonder de courriers haineux l'accusant de visées bellicistes. Même Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères et perçu de longue date comme un ami de la Russie, a dû faire face à des accusations similaires. Les révélations quant à l'espionnage pratiqué par la NSA ont par ailleurs accru la sympathie pour la Russie. Comme Bernd Ulrich le notait en avril 2014, «  quand le Président russe dit se sentir oppressé par l'Occident, beaucoup ici pensent « nous aussi »».
 
Cette identification à la Russie a des racines historiques profondes. En 1918, Thomas Mann publiait un livre, Considérations d'un homme étranger à la politique, dans lequel il affirmait que la culture allemande était distincte - supérieure - à celle des autres pays occidentaux comme la France ou le Royaume-Uni. La culture germanique, soutenait-il, se trouve quelque part entre la culture russe et les cultures du reste de l'Europe. Cette idée a connu un regain de vitalité spectaculaire ces derniers mois. L'historien Winkler critiquait vertement, dans le Spiegel, en avril 2014, la démarche de ces Allemands qui expriment un vif soutien pour à la Russie, et tentent de repopulariser « le mythe d'une connexion entre les âmes russe et allemande ».
 
L'élaboration par Merkel d'une réponse à l'annexion de la Crimée a donc relevé du funambulisme. La chancelière a d'abord cherché à maintenir ouverte la possibilité d'une solution politique, au prix d'heures passées au téléphone avec Poutine, et en envoyant Steinmeier jouer l'intermédiaire entre Moscou et Kiev. Ce n'est qu'après que le vol de la Malaysia Airlines eût été abattu le 17 Juillet 2014, a priori par les séparatistes pro-russes, que les responsables allemands se sentirent à l'aise pour adopter une position plus ferme. Même alors, le soutien de l'opinion aux sanctions demeura tiède. Un sondage réalisé en août par l'ARD révélait par exemple que 70 % des Allemands soutenaient la seconde salve des sanctions européennes contre la Russie, qui comprenait l'interdiction de visas et le gel des avoirs d'une liste d'hommes d'affaires russes. En revanche, seuls 49 % se disaient prêts à continuer de soutenir les sanctions si elles devaient nuire à l'économie domestique, comme ce serait probablement le cas la troisième série de sanctions. Et cela pourrait être plus marqué encore si l'Allemagne entrait en récession, ainsi que de nombreux analystes l'annoncent. Les industriels allemands ont eu beau accepter les sanctions, ils n'en ont pas moins continué à faire pression sur Merkel pour les assouplir. En outre, l'Allemagne a clairement fait savoir qu'aucune option militaire n'était sur la table. Au moment du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en septembre, Merkel s'est opposée au projet d'établir une présence permanente de l'Alliance en Europe orientale, et a fait valoir qu'une telle initiative constituerait un viol de l'acte fondateur OTAN-Russie 1997. Pour le dire autrement, la République fédérale n'a aucune volonté de mener une politique de containment de la Russie.

 
Le pivot vers la Chine
 
L'Allemagne s'est également rapprochée de la Chine, un indice encore plus probant de l'amorce d'une politique étrangère post-occidentale. Comme avec la Russie, les liens sont de plus en plus étroits. Durant la décennie écoulée, les exportations vers la Chine ont augmenté de façon exponentielle. En 2013, elles sont montées jusqu'à 84 milliards de dollars, presque le double du montant vers la Russie. L'Empire du Milieu est devenu le deuxième plus grand marché pour les exportations allemandes hors de l'UE, et pourrait bientôt dépasser les États-Unis pour devenir le premier. Il est d'ores et déjà le principal marché pour Volkswagen et pour la Classe S de Mercedes-Benz.

 

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Les relations entre l'Allemagne et la Chine se sont intensifiées après la crise financière de 2008, alors que les deux pays se trouvaient dans le même camp dans les débats sur l'économie mondiale. Tous deux avaient tendance à exercer une pression déflationniste sur leurs partenaires commerciaux, critiquaient la politique d'assouplissement quantitatif conduite par la Fed américaine et ignoraient les appels des États-Unis à prendre des mesures pour corriger les déséquilibres macroéconomiques mondiaux. Dans le même temps, tous deux se rapprochaient politiquement. En 2011, ils ont même commencé à tenir annuellement une consultation intergouvernementale. C'était la première fois que la Chine se lançait dans une négociation aussi étroite avec un autre pays.
 Pour l'Allemagne, la relation est essentiellement économique, mais pour la Chine, qui souhaite une Europe forte pour contrebalancer la puissance américaine, elle est également stratégique. Pékin voit l'Allemagne comme une clé pour obtenir le type d'Europe qu'elle désire, d'abord parce que la République fédérale semble être de plus en plus puissante au sein de l'Union européenne, mais peut-être aussi parce que les tropismes allemands semblent plus proches des siens que ne le sont ceux, par exemple, de la France ou du Royaume-Uni.
 
Le rapprochement Berlin-Pékin intervient cependant que les États-Unis adoptent une approche plus dure envers la Chine dans le cadre de ce qu'on appelle leur pivot vers l'Asie. Ceci pourrait poser un problème majeur à l'Occident. Si Washington venait à se trouver en conflit avec la Chine sur des questions économiques ou de sécurité, s'il venait à y avoir une « Crimée asiatique » par exemple, il y a une possibilité réelle que l'Allemagne demeure neutre. Certains diplomates allemands en Chine ont déjà commencé à prendre leurs distances avec l'Ouest. En 2012 par exemple, l'ambassadeur d'Allemagne à Pékin, Michael Schaefer, déclarait dans une interview: « je ne pense pas qu'il y existe encore une chose telle que l'Occident ». Compte tenu de leur dépendance croissante au marché chinois, les entreprises allemandes seraient encore plus opposées à l'idée de sanctions qu'elles ne le furent contre la Russie. Le gouvernement allemand serait d'ailleurs plus réticent à en prendre, ce qui creuserait encore les divisions au sein de l'Europe, puis entre l'Europe et les États-Unis.

 
Une Europe allemande
 
La peur de la neutralité allemande n'est pas chose nouvelle. Au début des années 1970, Henry Kissinger, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, avertissait que l'Ostpolitik à l’œuvre en RFA pourrait être une carte dans les mains de l'Union soviétique et menacer l'unité transatlantique. Il prévenait que des liens économiques plus étroits avec l'URSS ne pourraient qu'accroître la dépendance de l'Europe vis à vis de l'Est, ce qui compromettrait les solidarités à l'Ouest.
 
Le danger que pressentait Kissinger n'était pas tant un départ de la RFA de l'OTAN, mais, comme il le dit dans ses mémoires, le fait qu'elle puisse « se tenir à l'écart des tensions hors d'Europe, même quand seraient menacés les intérêts fondamentaux et la sécurité ». Heureusement pour Washington, la guerre froide a tenu ces tentations en échec, cependant que l'Allemagne de l'Ouest s'appuyait sur Washington pour assurer sa sécurité.
 
Cependant, l'Allemagne se trouve à présent dans une position plus centrale et plus forte en Europe. Pendant la guerre froide, la RFA était un État faible et quasi marginal de ce qui est devenu l'Union européenne. A l'inverse, l'Allemagne réunifiée est aujourd'hui l'une des plus fortes, si ce n'est la plus forte puissance d'Europe. Ceci étant donné, une Allemagne post-occidentale pourrait emporter à sa suite nombre d'autres pays, en particulier les pays d'Europe centrale et orientale dont les économies sont profondément imbriquées avec la. Si le Royaume-Uni quitte l'UE, comme il est en train de l'envisager, l'ensemble sera encore plus susceptible de s'aligner sur les préférences germaniques, en particulier pour tout ce qui concerne les relations avec la Russie et la Chine. Dans ce cas, l'Europe pourrait se trouver en opposition avec les États-Unis – et une faille pourrait s'ouvrir au sein du monde occidental, pour ne jamais se refermer.

La Russie, amie d'une Europe authentique

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La Russie, amie d'une Europe authentique

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

La guerre civile ukrainienne, l’annexion de la Crimée et le récent assassinat de l’opposant libéral Boris Nemtsov, amènent les media occidentaux à considérer la Russie de Poutine comme une menace pour la paix en Europe. Selon une inversion accusatoire classique, un article du journal Le Monde du 23 février affirme même que la Russie considérerait l’Union Européenne « comme son ennemie ».

Que reproche-t-on réellement à Poutine ? De braver les interdits de la police de la pensée. De remettre en cause les dogmes d’un Occident sur le déclin. D’avoir redonné à la Russie ses lettres de noblesse, alors qu’elle était affaiblie et même avilie du temps d’Eltsine. Poutine en effet n’est pas un partisan déclaré d’une « gay pride » moscovite mais il préfère relancer la natalité du peuple russe, qui était auparavant au plus bas. S’il n’est pas nationaliste, désavouant les excès de la droite radicale, il est néanmoins patriote.

Gorbatchev a été abusé. S’il a eu raison de redonner leur liberté aux pays d’Europe centrale et orientale, s’il a été utile pour libérer la Russie d’une dictature nocive, les USA en revanche n’ont pas joué le jeu. Ils n’ont jamais traité la (nouvelle) Russie comme un partenaire respectable, à traiter avec correction. Pendant qu’Eltsine assistait impuissant ou complice au démantèlement du pays, engraissant les oligarques comme d’autres engraissent les oies, un par un, les pays d’Europe centrale adhéraient à l’OTAN, une organisation née pour enrayer le communisme et qui n’avait donc plus lieu d’exister après 1991.

Poutine a été choisi en 1999 par Eltsine mais sans avoir encore révélé qui il était. Il a tenu sa parole, protégeant la famille de l’ancien président de poursuites sans doute justifiées. En revanche, il a démantelé le système Eltsine, traquant sans répit les « marchands du temple ». Berezovski dut s’exiler et Khodorkovski finit en prison. Poutine a eu le temps d’analyser les causes du déclin de son pays et nommer les coupables. Au pouvoir, il va donc les combattre sans ménagement. D’un point de vue russe, ces gens ont trahi leur patrie.

Poutine a parfaitement compris que la Russie était une nation d’Europe et a maintenu la ligne de la « maison commune européenne » au moins jusqu’à 2005. Il a tendu la main à l’Union Européenne qui jamais n’a eu le courage de la saisir, préférant être la vassale des USA. S’il a obtenu difficilement l’abandon de la mise en place de bases américaines anti-missiles aux frontières du pays, il n’a pas pu enrayer la stratégie américaine contre son pays et n’a pas réussi à convaincre les autres Européens de se désolidariser de cette puissance qui a mis le continent sous diktat.

La stratégie russe consiste donc à neutraliser les vassaux de l’Amérique qui vivent à ses frontières, y compris par des actions militaires. La Transnistrie, l’Ossétie du nord et l’Abkhazie et maintenant le Donbass ukrainien, empêchent Moldavie, Géorgie ou Ukraine de rejoindre l’OTAN. L’adhésion à l’Union Européenne, dans la mesure où cette dernière ne se place pas en adversaire, ne le dérange pas. C’est une réponse impopulaire aux yeux de la communauté internationale et cause de conflits gelés. Il est trop facile d’en accuser la Russie. C’est bien parce qu’elle est victime d’une stratégie russophobe d’encerclement, pensée par les technocrates de Washington, républicains comme démocrates, qu’elle est contrainte de répondre comme elle le peut et sans bénéficier des appuis nécessaires pour éviter de jouer un « mauvais rôle ».

La balle est clairement dans le camp de l’Union Européenne. C’est à celle de décider si elle veut continuer à payer les pots cassés d’une stratégie atlantiste ou si elle est prête à prendre son destin en mains. La politique qu’elle mène est contraire à ses intérêts et surtout à ceux des peuples. Elle est vectrice de mondialisme lorsqu’elle devrait au contraire être un rempart.

Les USA n’ont peur que d’une chose, que l’Union Européenne et la Russie convergent et travaillent de concert pour l’intérêt des Européens. Ils favorisent donc en son sein tous les germes de décadence, promouvant toutes formes de communautarisme, et sont un soutien sans réserve d’une immigration massive indigeste et mettant en danger les valeurs les plus ancestrales de la civilisation européenne.

Or la Russie semble renoncer à cette espérance d’une Europe se libérant de ce joug et préfère se tourner par défaut vers l’Asie. Elle commet là une erreur majeure. Son avenir est européen et ne peut qu’être européen. Son salut est en elle et en nous, comme le nôtre d’ailleurs. Elle choisit d’encourager les passions centrifuges de l’Union Européenne au lieu d’encourager son unité, de peur que cette unité se fasse contre elle.

Mais les vrais européistes savent que la Russie a toujours été le rempart de l’Europe face à l’Asie avide de ses richesses. Et ils savent désormais que la Russie est aussi le rempart de l’Europe contre une Amérique qui nie ses racines européennes et se retourne contre la maison-mère, trahissant dans le même temps le peuple américain fondateur, de souche européenne, minoritaire sur son propre sol dans quelques décennies.

Les libéraux-atlantistes, dans et en dehors de la Russie, sont des ennemis déclarés de notre civilisation et de leur propre peuple. Les gouvernements d’Europe orientale qui tapent sur la Russie se trompent d’ennemis. Et les nationalistes ukrainiens, passéistes, bafouent les principes mêmes qu’ils devraient chérir, oubliant qu’ils sont des Slaves et (donc) des Européens et pas des Occidentaux. La Russie n’est pas l’ennemie de l’Europe, elle est une composante de l’Europe. Les Russes sont nos frères, comme le sont pour eux et pour nous les Ukrainiens. Mais la Russie attend que les Européens envoient à leur tour les bons signaux et redeviennent maîtres chez eux, dans tous les sens du terme.

L’alliance euro-russe, le ralliement de la Russie au projet d’unification politique du continent européen, voilà la seule ligne que devraient défendre de véritables Européens, d’âme et de sang, de cœur et de raison. En n’oubliant pas que les spéculateurs qui ont attaqué la Grèce et par ce biais la zone euro ne roulaient pas pour Moscou mais pour Washington. En n’oubliant pas qu’une Europe unie de l’Islande à la Russie sera et de loin la première puissance mondiale, détrônant les USA. En n’oubliant pas que la grande Europe sera capable de faire entendre sa voix, et ainsi de protéger concrètement son identité contre toutes les agressions, internes et externes, du mondialisme.

Si l’avenir de la Russie est européen, l’avenir de l’Europe est dans l’amitié avec la Russie, même « poutinienne ». Nous pourrons donner des leçons à Vladimir Poutine quand nous aurons su nous doter de vrais dirigeants et entreprendre les réformes indispensables pour notre salut. Et je ne doute pas qu’alors les Russes sauront nous encourager. Mais n’attendons pas d’eux qu’ils fassent le travail pour nous.

L’Europe avec la Russie, la Russie dans l’Europe !

Thomas FERRIER (PSUNE)

samedi, 14 mars 2015

El futuro de Eurasia: prolegómenos para la integración geopolítica del continente


Por Leonid Savin

Ex: http://www.elespiadigital.com

El comienzo del siglo XXI no ha sido tan color de rosa como fue descrito por los futurólogos y planificado por los políticos: una crisis financiera mundial, los problemas dentro de la zona euro, el “pantano” para las tropas estadounidenses en Irak y Afganistán, los conflictos armados en Europa Central, Norte de África y el Medio Oriente, una serie de revoluciones de color en el espacio post-soviético, y disturbios en las capitales de Europa Occidental. Se diría que con la tecnología moderna, la herencia histórica y el acuerdo convencional sobre los derechos humanos, Europa ya ha definido su futuro y, si no está siguiendo lo planificado, por lo menos está manteniendo las políticas regulatorias en el ámbito de su competencia. Sin embargo, los desarrollos actuales indican que todo resultó ser más complicado. El mundo ha entrado en una zona de turbulencia geopolítica, con procesos en varios niveles, nuevos retos y respuestas asimétricas.

Además de la vieja dicotomía entre conservadores y progresistas, surgen en Europa nuevas tendencias políticas que intentan repensar su europeidad y priorizar el futuro desarrollo y la supervivencia. Variantes en relación al tema del futuro de la OTAN y la planificación de la defensa conjunta con los EEUU, fluyen desde cumbres marginales y anti-globalización como desde un fondo político intelectual, lo que demuestra la inutilidad de ejecutar la política de antiguos vectores.

La situación es tal que el debate contemporáneo en torno al futuro de Europa, el destino de Rusia y de otros países del continente, no puede considerarse por separado. De la investigación etimológica al replanteamiento pragmático del viejo Lebensraum (incluyendo la dependencia de recursos) – de una forma u otra, la superpoblada orilla de Eurasia desde Gibraltar hasta el mar de Barents está volviendo su mirada hacia el Este.

En cierta época, los conceptos de “Europa” y “Asia” se limitaron al mundo helenístico y a los países vecinos, dentro de un paradigma que asignó significados particulares. La expansión del Imperio Romano, la era de la gran migración y la difusión del cristianismo, cambiaron la estructura política de la parte occidental del continente euroasiático. Mientras esta región se sumergió en un frenesí feudal, un nuevo imperio se formó en las fronteras orientales. La Horda de Genghis Khan logró en un tiempo extraordinariamente corto unir por la fuerza kanatos, reinos y principados, extendiéndose a través de miles de kilómetros, mostrando un nuevo modelo de Estado, de diplomacia y de tácticas militares. La importancia histórica del proyecto mongol es simplemente asombrosa. Nadie más, ni antes ni después, fue capaz de crear tal vasto Imperio. Mientras tanto, hay claros marcadores geopolíticos de este fenómeno. Historiadores europeos modernos han señalado que la Rus había frustrado la oleada de nómadas de Asia hacia Occidente, salvando así a Europa de una inminente desaparición. Interpretaciones completamente diferentes se expresaron en relación con el destino de Rusia. Aunque la escuela soviética de pensamiento insistió en la existencia del yugo mongol-tártaro, la escuela histórico-filosófica euroasianista refuta tales supuestos, con el apoyo de elementos de hecho. De acuerdo con la teoría del cambio de los imperios, la Rus tomó la batuta de las hordas ya fragmentadas, en gran medida tomando prestados sus mecanismos de construcción del Estado, necesario para una mayor expansión.

Aunque anteriormente hubiera “campañas contra los cismáticos” y otros obstáculos (como en todas partes), la primera confrontación total de Oriente y Occidente comenzó con la “era de Gutenberg” [1]. La imprenta, originalmente concebida con el fin de ayudar a difundir la Palabra de Dios, no sólo dio lugar a un efecto contrario (porque la difusión de la Biblia socavó la autoridad de la Iglesia Católica), sino también a la aparición de las primeras instituciones de la guerra de la información. Mientras que las primeras embajadas de Europa occidental viajaron para comerciar con Moscú, la población local fue sometida a un adoctrinamiento, recurriendo a las metáforas del Antiguo testamento y creando una imagen poco favorecedora de los gobernantes de Rusia y de su pueblo.

Sin embargo, la primera ola de globalización que termina con el descubrimiento de América, apareció como el comienzo de una nueva era global. Al mismo tiempo, Europa, desgarrada por guerras y contradicciones, trasladó parte de su teatro de operaciones de combate a los territorios de los nuevos espacios abiertos, inaugurando así el comienzo de nuevos procesos civilizatorios.

Todavía había muchos episodios de comprensión mutua entre Rusia y Europa en una serie de cuestiones, sin embargo, con el inicio del siglo XX, la modernidad alcanzó todo su potencial, y tres ideologías principales saltaron a la arena: el marxismo con el postulado de la la lucha de clases; el corporativismo estatal con una perspectiva nacional, que se convirtió en el nacionalsocialismo y el fascismo; y el liberalismo. Las tres tendencias ideológicas no eran ajenas a las cuestiones territoriales, nacionales y de recursos, pero parece que la escuela geopolítica anglosajona deliberadamente ha demonizado a Rusia. Ellos hicieron de Rusia, conceptualmente, no sólo un Heartland, sino también una fuente de inestabilidad, de donde se originó el “tierra de vándalos” a imagen de los hunos, los turcos y los mongoles, que atacaron los alrededores del mundo romano [2]. A estas alturas, con la memoria histórica ya debilitada, después del colapso del Imperio Austro-Húngaro pocos estuvieron interesados en la historia del pueblo húngaro, que venía desde más allá de los Urales, y otros temas fueron pasados por alto. ¿Quién recuerda ahora a los ávaros, que una vez penetraron en el territorio de la actual Alemania y, de hecho, crearon Baviera (y ahora el tipo antropológico de la población de esta tierra federal es marcadamente diferente del de los sajones o de Westfalia), o de los eslavos, presidiendo el área del actual Berlín? ¿Y recuerdan en los círculos políticos polacos las ideas de un destacado dramaturgo y escritor, Stanisław Witkiewicz, quien en la década de 1930 expresó en su metáfora artística la ansiedad asociada a la amenaza de la migración desde China? [3]

Aunque estas observaciones pueden parecer insignificantes, son todos eslabones de una cultura estratégica de uno u otro estado con su pueblo, de alguna manera realizados en la geopolítica popular.

Turquificar Alemania, africanizar Francia, indianizar el Reino Unido, magrebizar Italia y España, y un número aún no determinado de chinos, vietnamitas y otras diásporas asiáticas en cada país de la UE, en la dinámica geopolítica, puede conducir a resultados muy impredecibles [4]. Mas la rápida islamización de los países europeos en el contexto de un declive demográfico de la población nativa. El estado de ánimo actual en algunos países de la UE, en particular entre los nuevos miembros, muestra claramente que a la gente no le gustan los proyectos de etno-globalización en su tierra natal, al menos en su forma presente [5]. Característicamente, el principal vector de la migración actual pasa por el eje Norte-Sur, no por el eje Este-Oeste, donde la frontera sanitaria artificial todavía juega el papel de parachoques disuasorio.

La guerra fría no sólo condujo a la división en dos bandos, sino también a la aparición de una nueva terminología. En Occidente hay una cristalización final de la filosofía política, conocida como atlantismo. Un político británico, John Williams, amplía este término calificándolo como teología atlantista [6]. Afirma que, como cualquier teología, el atlantismo se basa en el mito de que, en última instancia, los intereses geopolíticos y geoestratégicos de Europa y Estados Unidos son inseparables. Al mismo tiempo, Williams cree que las relaciones entre los EEUU, Europa y Rusia durante la Guerra Fría son también otro mito, que se tradujo en una crisis de identidad propia.

La sustitución por el neo-atlantismo (el neologismo nació en Italia en la década de 1950) [7] como definición de las nuevas relaciones entre los miembros de la comunidad atlántica, tampoco duró mucho y está perdiendo rápidamente su sustancia interna. Así como con las instituciones de la democracia, resulta obvio que va a declinar. En este sentido, cabe señalar que el término “déficit democrático” ha surgido en Europa en 1977 para definir la incapacidad de los países miembros de la UE para abordar las cuestiones relacionadas con las necesidades de los ciudadanos europeos [8].

En este contexto, viendo a los Estados Unidos como su sucesor geopolítico, la Europa unida debe reconocer que no estaba en condiciones de hacer frente al programa de “Melting Pot“, y digerir todos los inmigrantes de sus antiguas colonias, junto con la nueva fuerza laboral de la migración continua.

El cuadro de la Europa pos-Guerra Fría fue transformado por la admisión de nuevos miembros en la UE. El factor mar Báltico-Negro fue añadido al factor dominante Atlántico-Mediterráneo, y los países de esta región se vieron obligados a enfrentarse a una serie de cuestiones: la adaptación del sistema jurídico, las instituciones políticas y civiles, la economía; tratando de preservar su memoria y sus tradiciones históricas nacionales al mismo tiempo. Junto con esta expansión geográfica fue posible la aparición de un discurso sobre el nuevo eje geopolítico, en cierta medida compitiendo con el viejo eje [9]. La cuestión de la centralidad para definir la nueva Europa (el término de Friedrich Naumann “Middle Europa“) también siguió siendo reinterpretada. Se propusieron definiciones tales como “MidiEurope“, “Dimidial Europa” y “Viscalian Europa“, que se basan en los términos latinos correspondientes [10]. Éstas definiciones se superponen con los conceptos existentes de Euroregiones, basados en el modelo de cuenca (el área de las cuencas del Mosa-Rin, las tierras bajas del Danubio). Una escuela geopolítica alemana sobre Eurafrica sonó de nuevo, sin embargo, bajo la influencia de los intereses franceses – creando así el fantasma de la Unión Mediterránea, que no pudo llegar a buen puerto debido al bloqueo alemán a la posibilidad de este proyecto. Del mismo modo, en las nuevas versiones posmodernas y tecno-políticas (con la energía y el componente de la comunicación) fue revivido el proyecto de Mezhmorye (“entre los mares” Báltico y Negro), del geógrafo y cartógrafo polaco Eugeniusz Romer, el prototipo que a su vez sirvió para la idea de Jagiellonian (Gran Lituania). Junto con los atractivos respecto a la comunicación (la adaptación de la ruta “desde los varegos a los griegos” en un nuevo guión), este modelo geopolítico tuvo un componente étnico-nacional, se asumió que la identidad cultural báltico-eslava serviría como una base adicional para la ejecución de este proyecto. Pero las preguntas acerca de la pertenencia a un tipo de civilización [11], a veces llamada el mundo occidental-cristiano o el super-ethnos europeo-occidental, condujo al descubrimiento de algunas contradicciones profundamente arraigadas en función de factores históricos o etno-políticos, que también tienen un componente pragmático que se expresa en la estructura de las fronteras y los puntos de vista sobre la asignación de los recursos. Frente la presión de los antiguos miembros de la UE para la homogeneización del espacio económico, que se refleja sobre todo en el hecho de que las empresas transnacionales han tenido acceso a los recursos nacionales, los Estados del eje mar Báltico-Negro estaban interesados en medidas proteccionistas contra un efecto tan unilateral de globalización.

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Podemos decir que los intentos iniciales para establecer una Unión de cooperación regional, junto con los componentes históricos, hasta cierto punto han servido como base para la remodelación de este proyecto en un plano estratégico diferente, más amplio, que afecta a los intereses de las grandes potencias – continental (Euroasiática) y atlantista (mundialista). No es casualidad que cierto número de investigadores comenzaran a comparar el modelo del eje mar Báltico-Negro con una frontera sanitaria, como la que se formó después del Tratado de Versalles al final de la Primera Guerra Mundial. Un proyecto geopolítico, indirectamente asociado con tales ideas, llamado GUUAM (Georgia, Ucrania, Uzbekistán, Azerbaiyán y Moldavia), que no tuvo ningún verdadero desarrollo y fue concebido como un proyecto de los países occidentales (incluyendo los EEUU) para crear una barrera artificial entre la Rusia moderna y la UE.

Podemos recordar otra serie de proyectos, ni siquiera realizados, como Chimerica o Сhindia, pero a juzgar por la posición de la futura integración de Rusia y Europa, que en teoría es el proyecto más grande e importante que podría cambiar el orden mundial, es necesario hacer algunas observaciones preliminares. La alianza llamada Eurosiberia ya era considerada como una opción de futuro. La necesidad de convergencia fue destacada por Jean Thiriart, quien soñaba con un imperio desde Dublín hasta Vladivostok (no obstante, prediciendo la caída de la URSS).

Los opositores intransigentes a la amistad y la cooperación con Rusia apuntan a los precedentes históricos y a la imprevisibilidad del gobierno ruso. En realidad, Europa vió muchos más conflictos históricos. Incluso después de los Acuerdos de Helsinki, una guerra civil estalló en el corazón mismo de Europa – la de Yugoslavia, que tuvo consecuencias de largo alcance, incluyendo el reconocimiento de Kosovo. El movimiento moderado de los secesionistas y el separatismo radical en España, el Reino Unido y Bélgica continúa hasta nuestros días. Y quien vigile de cerca la crónica de los acontecimientos internacionales, encontrará fácilmente que los EEUU es el más impredecible: la promesa de no ampliar la OTAN hacia el Este en la década de 1990 y de permanecer en Kirguistán sólo durante dos años en la base de Manas (y en muchas otras, incluso en los países de la UE), fueron promesas vacías. Y si en este tipo de cuestiones de principio no existe ninguna garantía de que Washington no vaya a engañar de nuevo, ¿cómo es posible además trabajar con un socio tan fiable?

Ahora estamos en el siguiente punto de bifurcación, cuando existe una oportunidad de hacer un breve alto en el camino y repensar los procesos asociados a los patrimonios territoriales, los estados nacionales, los agravios históricos, etc., para crear una nueva estrategia común, adecuada para todos los actores de Eurasia. Por supuesto, el término puede tener varios significados semánticos. Por ejemplo, la India, China y el sudeste asiático son aglomeraciones demasiado específicas incluso para las antiguas repúblicas soviéticas. Y los primeros euroasianistas imaginaron Eurasia como Rusia, y no como Europa más Asia, considerándolo un mundo único. Sin embargo, Eduard Suess, en su obra fundamental “The Face of the Earth” [12], utiliza el concepto de Eurasia apuntando la arbitrariedad de los límites entre Europa y Asia, y que las fronteras no son sólo una herramienta de separación, sino también un fenómeno social complejo que une a las naciones y a los pueblos.

Quizás muchos señalarán un tipo muy diferente de conciencia de los pueblos y países desde Chukotka hasta el Atlántico, pero ¿sobre qué base los pueblos de Europa construirán juntos una existencia colectiva si ya hay tantas contradicciones en la UE? En nuestra opinión, para crear una plataforma geopolítica compartida que pueda satisfacer a todos, o al menos a la mayoría de las fuerzas, los desacreditados conceptos de democracia y liberalismo, y el populismo social de izquierda de partidos y líderes particulares, que son una nueva versión de la consigna de los francmasones – “libertad, igualdad, fraternidad” -, son poco adecuados. ¿Qué nueva idea debería unir y satisfacer a todos los pueblos de Eurasia?

El fundador del movimiento eurasiático, el geógrafo Petr Savitsky, propuso un modelo de ideocracia que se caracteriza por una visión del mundo compartida, y por la buena voluntad de las élites gobernantes en servir a la única idea rectora que representa “el beneficio del colectivo de los pueblos que habitan este particular mundo autárquico”[13]. Esta es una muy buena definición, y si este mundo se interpreta como el espacio del continente euroasiático, hay muchos puntos en común y perspectivas para una realización creativa.

Además, el común destino continental es el elemento vinculante que apunta las condiciones geopolíticas comunes. No es coincidencia que Hitler tratara de llegar hasta los Urales, lo cual habla acerca de la integridad de la plataforma del Este europeo, no obstante, incluso los Urales no son ya una barrera, y el extremo Oriente está más “europeizado” que algunas ciudades en las inmediaciones de Moscú. Las comunicaciones modernas y los centros de transporte crearon un mosaico geopolítico polifacético de un mismo cuadro. Y si antes del siglo XX todavía era posible hablar de un “obstáculo eurasiático”, en referencia a la extensión de las tierras del Imperio Ruso, a las eternamente congeladas latitudes del norte, y a la carencia de acceso a los mares cálidos, separados por Persia y la India, ahora todo eso es facilitado por los proyectos de infraestructura de transportes, las nuevas tecnologías y la comprensión de los principios de autarquía económica propuestos por Friedrich List.

Hace mucho tiempo llegó un momento en el que, a partir de pequeños grupos construidos sobre el principio de la autosuficiencia, fue necesario trasladarse a las zonas de “topogénesis” (o el lugar de desarrollo, el término propuesto por Peter Savitsky para explicar el conjunto de factores geográficos, étnicos, económicos, históricos y otros, que representan un todo) [14], y Grandes Espacios de Carl Schmitt. Dado el sistema político internacional contemporáneo de múlti-capas y multi-nivel, tal proyecto es factible.

Si bien no vamos a hablar sobre el futuro de la política migratoria (aunque Rusia tiene una gran cantidad de territorios no desarrollados que, como antes, pueden ser poblados por extranjeros – Catalina la Grande dio tierra a los alemanes; los kurdos, los serbios y otros pueblos encontraron refugio en Rusia), este delicado asunto debería ser resuelto con cuidado y gradualmente.

Aún así, hay que sacar algunas conclusiones relacionadas con la posibilidad de crear una configuración supranacional unificada.

La UE debería reconocer su dependencia constante de los recursos energéticos rusos. El “North Stream” ya había conectado Rusia con Alemania. El “South Stream” finalmente cerrará la dirección del Mar Negro. Todos los pragmatistas entienden que la idea de “Nabucco” es desequilibrada y motivada políticamente. Las tecnologías verdes resuelven el problema sólo parcialmente. Además de la energía, hay otros recursos naturales, incluyendo el agua, los minerales, los bosques, etc. Rusia ocupa una sexta parte de la tierra y posee el máximo inventario de estos recursos. Por supuesto, con las políticas posmodernas actuales y los procesos de globalización, uno puede ser dueño de la tierra de manera extraterritorial, pero en el caso de Rusia, al menos en el corto plazo, eso no es posible. Sólo las inversiones mutuas y los proyectos de integración (comenzando con la cancelación del régimen de visados), pueden abrir el acceso real a la gestión de estos recursos en nombre de los intereses comunes.

Es una cuestión de voluntad política. Sólo los fuertes pueden crear una formación tan gigantesca. Hagamos que esto sea una voluntad colectiva, aunque debemos actuar con decisión y audacia. Llámelo una autodeterminación geopolítica de todos los participantes del proceso.

Es posible que, junto con los procesos globales, nuevos horizontes conducirán a la creación de una nueva clase (relativamente hablando), y darán lugar a la superación de la dicotomía derecha-izquierda en algunos sistemas políticos. En el período de entreguerras en Europa hubo intentos de poner en práctica iniciativas interesantes bautizadas como “la tercera vía”. Es posible que en el proceso de diseño político una nueva teoría política sea creada [15].

¿Cómo continuará la discusión política, social, económica, de defensa y sobre muchos otros temas? Sólo podemos decir que es necesario un “multiálogo” [16] como herramienta para la comunicación interestatal y para la comunicación internacional, en el proceso de producción de las normas y las instituciones necesarias.

A pesar del proceso de creación de la Unión Euroasiática, como Vladimir Putin dijo en octubre de 2011 hablando de la participación de la UE en la construcción de Eurasia, tal proyecto está aún, al margen del discurso de grupos intelectuales independientes, sólo en el esfera de la imaginación. Pero, como escribió un famoso teórico estadounidense del comunitarismo, Michael Walzer, incluso un estado es invisible, y para que aparezca, debe ser imaginado, debe dársele un carácter, y luego, personificarlo y hacerlo visible. La imaginación, según Albert Einstein, es mejor que el conocimiento, por lo tanto, la configuración emergente de Eurasia es el retorno de un sueño para todos los pueblos del continente, que serán capaces de poner en práctica gradualmente en la realidad. Y el conocimiento existente (incluyendo la experiencia negativa), y la tecnología deberían ser instrumentos para esta Gran Empresa Geopolítica.

Notas:

[1] Marshall McLuhan. The Gutenberg Galaxy. The Making of Typographic Man. University of Toronto Press, 1962.

[2] J. Mackinder Halford. The Geographical Pivot of History, Geographical Journal, London, 1904.

[3] Stanislaw Witkiewicz. Nienasycenie. Powiesc, t. 1-2, Warsz., 1957.

[4] La cuestión del etnocentrismo en un estado nacional, es decir, la división entre “nosotros” y “ellos”, se planteaba a menudo en el discurso ideológico, reflejándose, por ejemplo, en una “caza de brujas”, y en una política nacional. Sin embargo, incluso en una sociedad homogénea en términos culturales y étnicos, siempre habrá algunos mecanismos invisibles que empujan a la violencia mutua. El filósofo francés René Girard propone apartarse del modelo de “etnocentrismo” y buscar la causa dentro de la sociedad, que durante la historia del mundo siempre ha necesitado un chivo expiatorio. Para obtener más información, consulte René Girard. La violencia et le Sacre. Grasset y Fasquelle, 1972.

[5] La prueba de esto es el fracaso del proyecto de la multiculturalidad, lo que fue reconocido por Angela Merkel y Nicolas Sarkozy.

[6] John Williams, Atlanticism: The Achilles’ Heel of European Security, Self-Identity and Collective Will. http://www.redpepper.org.uk/atlanticism/

[7] Pietro Pirani. “The Way We Were”: Continuity and Change in Italian Political culture. 5, 2008. http://www.psa.ac.uk/journals/pdf/5/2008/Pirani.pdf

[8] Laffen, B. “Democracy and the European Union’, in Cram, L., Dinan, D. and Nugent, N. (eds.)

-Developments in the European Union, London: Macmillan Press Ltd., 1999, p. 334

[9] Leonid Savin. And the geopolitics of regional risks, Geopolitics No. 10

[10] Drynochkin A.V. Eastern Europe as an element of system of global markets. M: Olita, 2004. p. 11.

[11] Hay que señalar que no existe una clara interpretación del término “civilización”.

[12] Suess, Eduard. Das Antlitz der Erde. Wien, 1885.

[13] N.S. Trubetskoy. Acerca de la idea de un estado ideocrático, Eurasian chronicle. Issue XI. Paris, 1935. pp. 29-37.

[14] Peter Savitsky. The Continent Of Eurasia. – M.: Agraffe, 1997.

[15] Alain de Benoist propone llamar a una futura teoría que trascienda el marco del marxismo, el liberalismo y el fascismo, el Nuevo Nomos de la Tierra, y el profesor Alexander Dugin llama a tal ideología la Cuarta Teoría Política.

[16] Duke R. Gaming: The Future Language. N. Y.: Sage Publications, 1974.

(Traducción Página Transversal)

vendredi, 06 mars 2015

Obama’s “Pivot to Asia” and the Military Encirclement of China

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Is China The World’s New Industrial Super-Power? Obama’s “Pivot to Asia” and the Military Encirclement of China

Obama’ recent visit to India netted a trove of economic, military, and nuclear power agreements with India. The visit – and the agreements -  underscored the attempt by the U.S. state to utilize its ‘pivot to Asia’ to create military and economic alliances with other Asian nations in order to encircle and isolate China.  

The military wing of the ‘Asian Pivot’ is called ‘Air-Sea Battle Plan’. It involves progressively moving up to 60% of  U.S. military forces into the Asian area, alongside the placement of new and advanced military equipment and new military bases and alliances with countries like the Philippines, South Korea, and Japan.

The economic wing of the pivot is the Trans-Pacific Partnership (TPP). It’s a proposed regional regulatory and investment treaty which would exclude and which currently involves negotiations between Australia, Brunei, Canada, Chile, Japan, Malaysia, Mexico, New Zealand, Peru, Singapore, the United States, and Vietnam.

This military and economic encirclement strategy confronts, however, a very  large obstacle. The U.S. state may for now remain the worlds sole military super-power, based on its enormous expenditures for military, security, and online monitoring of the worlds’ people. But China has emerged in the past seven years as the worlds’ leading industrial super-power. In a shift – unprecedented historically for its speed – China has ,moved at warp speed in the past seven years to replace the U.S. as the world’s largest industrial producer.  As recently as 2007, China produced a mere 62% of U.S. industrial output.  But by 2011, China’s  output was 120% of U.S. output, and the gap continues to grow.  This displacement of the U.S. by China is the fastest shift in the balance of world industrial output in recorded economic history.

In the same period in which Chinas’ industrial production essentially doubled, US industrial output shrank by one percent,, EU industrial output  declined by nine percent  and Japans output shriveled by seventeen percent..

This historic shift of industrial power to China has immense consequences. To begin with, we need to recognize that real wealth is not money, stocks, bonds, or the  manipulation of exotic financial instruments such as derivatives as found on Wall Street.  Real wealth is the result of ability to produce goods and services which have value for human beings.

In China the hundreds of thousands of industrial workers churning out products in just one province – Guangdong – outnumber the entire industrial workforce of the U.S. An ever-increasing proportion of the worlds manufactured goods are produced:  each year in China: hundreds of millions of socks to cover the worlds feet; the majority of clothing worn in the U.S. while most-often bearing U.S. brands, is China-made; computers and mobile phones such as  the Apple products are primarily produced in China, as are the notebook computers sold worldwide by Chinese computer company Lenovo. The largest annual production of Chinese state-owned, joint state-private, and solely private  companies.  And the largest annual production of cars in any country  in the world now also takes place in China. And there are the high speed Chinese-made magnetic trains which increasingly crisis-cross the country, and which are being sold and erected in varoius other countries.

The notion that China’s rise can be ‘contained’ or encircled is dubious not only because of China’s industrial prowess, but also because of the international trade it engenders.

As the Economist magazine observed: “China’s international trade in goods did indeed lead the world in 2013. Its combined imports and exports amounted to almost $4.2 trillion, exceeding America’s for the first time.”  In fairness, it should be added that when international trade in services is added to trade in manufactured goods, the U.S. was still ahead.  U.S. industry also retains the lead in hi-tech production methods, though that lead is being narrowed.

China’s trade relationships with other Asian nations – nations the U.S. stare is attempting to woo – constitutes a particular barrier to isolating China. The China–ASEAN Free Trade Area is a free trade area among the ten member states of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) and the People’s Republic of China.  Implemented in 2010, the China-Asian free trade zone  reduced tarrifs or import duties on 90% of goods to zero.

Prospective participants in the U.S.-sponsored TPP are still engaged in complex negotiations. Even if successful TPP will be primarily a regulatory framework and not an actual free trade zone. By contrast, China-Asian is already the largest free trade area in terms of population, and third largest in nominal GDP, in the world. Besides China, it includes Vietnam, Thailand,, Laos, Cambodia Myanmar, Philippines, Brunei, Indonesia.and Singapore.

Chinese trade with the other member nations is growing at a healthy 10% per year; and currently stands at about 500 billion (U.S.) per year. China is furthering economic integration with its neighbors by providing financial and technical support for construction of railways linking Chinese cities with key points in neighboring countries like Vietnam and Thailand.

As the worlds’ new industrial super-power, trying to encircle or catch China is at best an arduous task. “The train.” one might say, “has already left the station.”

jeudi, 05 mars 2015

How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

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Three fronts for Russia: How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

by Ivan Lizan for Odnako

Source: http://www.odnako.org/blogs/tri-fronta-dlya-rossii-kak-vashington-razduet-plamya-haosa-v-sredney-azii/

Translated by Robin
Ex: http://www.vineyardsaker.blogspot.com

U.S. Gen. “Ben” Hodges’ statement that within four or five years Russia could develop the capability to wage war simultaneously on three fronts is not only an acknowledgment of the Russian Federation’s growing military potential but also a promise that Washington will obligingly ensure that all three fronts are right on the borders of the Russian Federation.

In the context of China’s inevitable rise and the soon-to-worsen financial crisis, with the concomitant bursting of asset bubbles, the only way for the United States to maintain its global hegemony is to weaken its opponents. And the only way to achieve that goal is to trigger chaos in the republics bordering Russia.

That is why Russia will inevitably enter a period of conflicts and crises on its borders.

And so the first front in fact already exists in the Ukraine, the second will most likely be between Armenia and Azerbaijan over Nagorno-Karabakh, and the third, of course, will be opened in Central Asia.

If the war in Ukraine leads to millions of refugees, tens of thousands of deaths, and the destruction of cities, defrosting the Karabakh conflict will completely undermine Russia’s entire foreign policy in the Caucasus.

Every city in Central Asia is under threat of explosions and attacks. So far this “up-and-coming front” has attracted the least media coverage – Novorossiya dominates on national television channels, in newspapers, and on websites –, but this theater of war could become one of the most complex after the conflict in the Ukraine.

A subsidiary of the Caliphate under Russia’s belly

The indisputable trend in Afghanistan – and the key source of instability in the region – is to an alliance between the Taliban and the Islamic State. Even so, the formation of their union is in its early days, references to it are scarce and fragmentary, and the true scale of the activities of the IS emissaries is unclear, like an iceberg whose tip barely shows above the surface of the water.

But it has been established that IS agitators are active in Pakistan and in Afghanistan’s southern provinces, which are controlled by the Taliban. But, in this case, the first victim of chaos in Afghanistan is Pakistan, which at the insistence of, and with help from, the United States nurtured the Taliban in the 1980s. That project has taken on a life of its own and is a recurring nightmare for Islamabad, which has decided to establish a friendlier relationship China and Russia. This trend can be seen in the Taliban’s attacks on Pakistani schools, whose teachers now have the right to carry guns, regular arrests of terrorists in the major cities, and the start of activities in support of tribes hostile to the Taliban in the north.

The latest legislative development in Pakistan is a constitutional amendment to expand military court jurisdiction [over civilians]. Throughout the country, terrorists, Islamists and their sympathizers are being detained. In the northwest alone, more than 8,000 arrests have been made, including members of the clergy. Religious organizations have been banned and IS emissaries are being caught.

Since the Americans do not like putting all their eggs in one basket, they will provide support to the government in Kabul, which will allow them to remain in the country legitimately, and at the same time to the Taliban, which is transforming itself into IS. The outcome will be a state of chaos in which the Americans will not formally take part; instead, they will sit back on their military bases, waiting to see who wins. And then Washington will provide assistance to the victor. Note that its security services have been supporting the Taliban for a long time and quite effectively: some of the official security forces and police in Afghanistan are former Taliban and Mujahideen.

Method of destruction

The first way to destabilize Central Asia is to create problems on the borders, along with the threat that Mujahideen will penetrate the region. The testing of the neighbours has already started; problems have arisen in Turkmenistan, which has even had to ask Kabul to hold large-scale military operations in the border provinces. Tajikistan has forced the Taliban to negotiate the release of the border guards it abducted, and the Tajik border service reports that there is a large group of Mujahideen on its borders.

In general, all the countries bordering Afghanistan have stepped up their border security.

The second way is to send Islamists behind the lines. The process has already begun: the number of extremists in Tajikistan alone grew three-fold last year; however, even though they are being caught, it obviously will not be feasible to catch all of them. Furthermore, the situation is aggravated by the return of migrant workers from Russia, which will expand the recruiting base. If the stream of remittances from Russia dries up, the outcome may be popular discontent and managed riots.

Kyrgyz expert Kadir Malikov reports that $70 million has been allocated to the IS military group Maverenahr, which includes representatives of all the Central Asian republics, to carry out acts of terrorism in the region. Special emphasis is placed on the Fergana Valley as the heart of Central Asia.

Another point of vulnerability is Kyrgyzstan’s parliamentary elections, scheduled for this fall. The initiation of a new set of color revolutions will lead to chaos and the disintegration of countries.

Self-supporting wars

Waging war is expensive, so the destabilization of the region must be self-supporting or at least profitable for the U.S. military-industrial complex. And in this area Washington has had some success: it has given Uzbekistan 328 armored vehicles that Kiev had requested for its war with Novorossiya. At first glance, the deal isn’t profitable because the machines were a gift, but in reality Uzbekistan will be tied to U.S. spare parts and ammunition. Washington made a similar decision on the transfer of equipment and weapons to Islamabad.

But the United States has not been successful in its attempts to impose its weapons systems on India: the Indians have not signed any contracts, and Obama was shown Russian military hardware when he attended a military parade.

Thus the United States is drawing the countries in the region into war with its own protégés – the Taliban and Islamic State – and at the same time is supplying its enemies with weapons.

***

So 2015 will be marked by preparations for widespread destabilization in Central Asia and the transformation of AfPak into an Islamic State subsidiary on the borders of Russia, India, China, and Iran. The start of full-scale war, which will inevitably follow once chaos engulfs the region, will lead to a bloodbath in the “Eurasian Balkans,” automatically involving more than a third of the world’s population and almost all the United States’ geopolitical rivals. It’s an opportunity Washington will find too good to miss.

Russia’s response to this challenge has to be multifaceted: involving the region in the process of Eurasian integration, providing military, economic, and political assistance, working closely with its allies in the Shanghai Cooperation Organization and the BRICS, strengthening the Pakistani army, and of course assisting with the capture of the bearded servants of the Caliphate.

But the most important response should be the accelerated modernization of its armed forces as well as those of its allies and efforts to strengthen the Collective Security Treaty Organization and give it the right to circumvent the highly inefficient United Nations.

The region is extremely important: if Ukraine is a fuse of war, then Central Asia is a munitions depot. If it blows up, half the continent will be hit.

 

mercredi, 04 mars 2015

Sven Hedin : explorateur des immensités centre-asiatiques

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Helge Morgengrauen :

Sven Hedin : explorateur des immensités centre-asiatiques

A l’occasion du 150ème anniversaire de sa naissance

Sven-Hedin_1652.jpegSven Hedin est né le dimanche 19 février 1865 au sein d’une  famille bien en vue de la bourgeoisie de Stockholm, descendant de lignées paysannes du centre de la Suède mais qui comptait aussi, parmi ses ancêtres, un rabbin de Francfort-sur-l’Oder. Le père de Sven Hedin était un architecte très actif, qui a connu le succès tout au long de sa carrière. La famille « vivait simplement, sans prétention, en ses foyers régnaient calme et tranquillité, confort et bonheur », écrira plus tard son célèbre fils.

Ce fils exceptionnel a reçu les prénoms de Sven Anders et, très tôt, il savait déjà qu’il deviendrait un explorateur. Tout au début de son rêve, il admirait les explorateurs polaires, surtout son compatriote Nordenskiöld qui fut le premier à maîtriser le passage du Nord-Est, soit la voie maritime dans l’Océan Glacial Arctique qui longe les côtes septentrionales de l’Europe et de l’Asie. C’est Nordenskiöld que le jeune Sven Hedin voulait imiter.

Plus tard, dans les années 1880, le jeune homme, à l’approche de ses vingt ans, part pour la première fois en Asie. Il est d’abord, pendant quelques mois, précepteur dans une famille suédoise. Il avait déjà appris le russe, la langue persane et celle des Tatars. Quand sa tâche de précepteur prit fin, il utilisa l’argent gagné pour faire un long voyage à travers la Perse, la Mésopotamie et le Caucase. Cet enfant, né un dimanche, avait parcouru plus de 3000 km dans des déserts, des montagnes enneigées, avait traversé lacs, mers et fleuves, avait utilisé soixante chevaux sur les chemins les plus dangereux sans subir le moindre dommage, sans avoir été dépouillé par des bandits, sans être tombé malade. Sven Hedin, en effet, avait une constitution de fer : le succès de son voyage le prouvait ; plus tard, cette santé n’allait jamais le trahir. Revenu en Suède, il relate ses voyages dans un livre, qui parait en 1887 et compte 461 pages : encore aujourd’hui, la lecture de cet ouvrage demeure captivante. Sven Hedin avait une santé de fer, bien d’autres dons, mais aussi et surtout celui d’écrire.

Quelques années plus tard, il participe, au titre de vice-consul, à une mission diplomatique suédoise, que le Roi Oscar II envoie au Shah de Perse. Cette mission ne dure qu’un an mais, au cours de cette année en Perse, Hedin escalade le Demawend, la plus haute montagne de Perse (5610 m). Dès son retour, il rédige une thèse sur ce massif montagneux iranien et obtient ainsi le titre de docteur en 1892 à l’Université de Halle an der Saale en Allemagne. Ensuite, un livre tout public, intitulé « Durch Khorassan und Turkestan » (« A travers le Khorassan et le Turkestan »), rend compte de ce voyage.

Sven Hedin avait trouvé sa voie. Dans les années qui suivirent cette première mission en Perse, il organise quatre expéditions en Asie centrale qui, chacune, dureront parfois plusieurs années et lui procureront une gloire internationale. La première de ces expéditions, de 1893 à 1897, parcourt l’Asie centrale : Hedin explore la chaîne du Pamir, dans la région frontalière actuelle qui sépare l’Afghanistan, la Chine, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Il ne parvient toutefois pas à escalader jusqu’au sommet une montagne de cette chaîne qui dépasse les 7000 m. Il traverse aussi le désert du Taklamakan, où il est presque mort de soif : il relatera ultérieurement cette expédition dans un livre très poignant, « Abenteuer in Tibet » (« Aventure au Tibet »). De fait, Hedin s’était avancé très profondément dans le territoire tibétain, encore inconnu des Européens.

 

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Deux ans après cette première expédition, en 1899, Sven Hedin s’embarque pour un nouveau long voyage qui durera jusqu’en 1902. Dans le cadre de cette nouvelle expédition, il voyage 2000 km sur fleuve le long de la chaîne du Tarim et découvre le secret naturel de la « mer mouvante », le Lop Nor. Il essaie en vain d’atteindre la capitale Lhassa. De 1905 à 1909, une troisième expédition le mènera dans plusieurs régions encore inconnues de l’Asie centrale. Il traverse le désert du Kevir et parcourt, en tout et pour tout, huit fois les pistes transhimalayennes dans une région montagneuse qui recevra plus tard son nom. Il explore également les régions aux sources des fleuves Bhramapoutre et Indus.

Lorsque Sven Hedin entreprend en 1926 sa dernière expédition, la plus longue de sa carrière, il a presque 61 ans : l’enthousiasme, le désir de découvrir et d’œuvrer au bénéfice des sciences géographiques, ne l’a toujours pas quitté. Cette dernière expédition va durer neuf ans ! Dans le cadre de ce très long voyage, il doit vérifier, pour le compte de la Lufthansa allemande, quelles pourraient être les voies aériennes pour accéder à l’Extrême Orient.

Dans la foulée, Hedin dirige ce que l’on appelait à l’époque, l’ « Université itinérante » (« Die wandernde Universität ») et recherche également, pour un Américain, une lamasserie pour qu’on puisse la reproduire pour une exposition universelle devant se dérouler à Chicago. De plus, pour le compte du gouvernement chinois, il examine les possibilités de tracer des voies de communication terrestres dans le Sin-Kiang.

Tous ses voyages ont été relatés dans de nombreux ouvrages. Sven Hedin a également été l’auteur de livres populaires, que les non scientifiques aujourd’hui, liront encore avec beaucoup de plaisir. Parmi ces ouvrages à destination du grand public, nous en trouvons plusieurs rédigés pour les jeunesses suédoise et allemande, parmi lesquels « Abenteuer in Tibet », « Von Pol zu Pol » (« D’un Pôle à l’autre ») et « Meine erste Reise » (« Mon premier voyage »).

Tout au long de sa vie, Hedin a été honoré, a reçu plusieurs titres de docteur (dont ceux que lui ont octroyés les universités d’Oxford et de Cambridge). Il a rencontré personnellement de nombreuses têtes couronnées et des chefs d’Etat, ce qu’il raconte par ailleurs dans « Grosse Männer, denen ich begegnete » (« Les grands hommes que j’ai rencontrés »).

Sven_Hedin's_gravestone_at_Adolf_Fredriks_kyrkogård,_Stockholm,_Sweden.jpgHedin était germanophile et ne s’en est jamais caché. Cette sympathie pour le Reich, il la conservera même après l’effondrement dans l’horreur que l’Allemagne a connu en 1945. On lui reprochera cette attitude, aussi en Suède et, évidemment, dans les pays victorieux. La rééducation, en Allemagne, fera que ce germanophile impénitent sera également ostracisé, en dépit de ses origines partiellement juives et de son esprit universel. Cet ostracisme durera longtemps, perdure même jusqu’à nos jours. Pourtant Hedin, qui avait la plume si facile, s’est justifié avec brio, en écrivant « Ohne Auftrag in Berlin » (« A Berlin sans ordre de mission »). Ses démonstrations n’ont servi à rien. Sven Hedin meurt, isolé, à Stockholm le 26 novembre 1952.

Helge Morgengrauen.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°8/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

Sven Hedin's 1928 Expedition through the Gobi Desert of China

Sven Hedin's 1928 Expedition through the Gobi Desert of China

A silent documentary made in 1928 of Swedish explore Sven Hedin's expedition through the Gobi desert of Inner Mongolia and Xinjiang. Towns visited include Baotou (Paotou), Hami (Kumul) and Urumchi (Urumqi). At the very end of the film Sven Hedin meets Xinjiang's warlord governor Yang Zengxin (who was assassinated a few months later).
FULL VERSION:
http://www.archive.org/details/swedis...

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Sven Hedin's journeys in Iran

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Sven Hedin's journeys in Iran

Ex: http://svenhedin.com

Sven Hedin is Sweden’s greatest explorer and adventurer of all time. He was born in Stockholm 1865 and decided to follow this path in his early teens. The first step in his career came when he in 1885, as a 20-year-old, had the opportunity to travel to Baku, Azerbaijan, to work as a private tutor for the son of a Swedish engineer in the Nobel-owned oil industry. When Hedin had fulfilled his duties as a tutor, he set out on a three month journey through Persia – today’s Iran (Hedin 1887). This was the beginning of a lifelong love affair with Iran’s rich nature, history and culture and he was to return twice (Wahlquist 2007).

svenhedinuuuu.jpgHedin’s (1891) second visit to Iran was as a member of the Swedish King Oscar II’s diplomatic mission to the Persian king Nasr-ed-din Shah in 1890. After the formal assignment Hedin followed the Shah to the Elburz Mountains and made a successful attempt to ascend Mount Damāvand – a snow capped volcano reaching 5,671 meters above sea level and also the highest mountain in the Middle East. This achievement constituted the basis for Hedin’s (1892a) doctoral dissertation two years later. Before returning to Sweden Hedin set off on a reconnaissance trip from Tehran towards Central Asia that took him all the way to Kashgar in westernmost China. Along this route he got a first glimpse of Iran’s central salt desert, the Dasht-e Kavir (Hedin 1892b). The following decade Hedin conducted two extended scientific expeditions focusing on the deserts of Xinjiang and the high plateau of Tibet.

Hedin’s (1910) third expedition, 1905-1908, had like the previous two, the Tibetan plateau as primary goal, but he decided to take an approach route through the deserts of eastern Persia – overland to India. This resulted in a two volume scientific work with a detailed series of maps of Iran based on his 232 sheets of original map sketches (Hedin 1918). Hedin was interested in long term environmental changes and on the Tibetan plateau he had found how lakes dry up, lose their outlets and become salty. The vast deserts and drainage-less basins of Iran provided him with an area for comparative research (Wahlquist 2007). Hedin was a relentless field researcher and recorded all information he could get in the form of diaries, photographs, drawings and water colors. He developed a method of capturing the landscape by making panorama drawings at all his camps that were incredibly accurate (Dahlgren, Rosén, and W:son Ahlmann 1918).

The main objective for our expedition in April-May 2013 was to follow Hedin’s 1906 route through the deserts of eastern Persia and follow up on his geographic and ethnographic observations, with the purpose of revealing changes that have taken place during the last century. In particular this would be done by locating Hedin’s historical camera positions and make repeated photographs that exactly match the originals. A second objective was to repeat Hedin’s most spectacular adventures in Iran – the crossing of Iran’s central salt desert and his ascent of Mount Damāvand in 1890.

For anyone interested in further readings about Sven Hedin’s journey’s through Persia, the works referenced in this article and listed below are the most important sources.

References

Dahlgren, Erik W., Karl D. P. Rosén, and Hans W:son Ahlmann. 1918. “Sven Hedins Forskningar I Södra Tibet 1906-1908: En Granskande Öfversikt.” In Ymer, 38:101–186. Stockholm, Sweden: Svenska sällskapet för antropologi och geografi.

Hedin, Sven. 1887. Genom Persien, Mesopotamien Och Kaukasien: Reseminnen. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1891. Konung Oscars Beskickning till Schahen Af Persien. Stockholm: Samson & Wallin.
———. 1892a. “Der Demavend, Nach Eigener Beobachtung”. Inaugural dissertation, Halle, Germany: University of Halle.
———. 1892b. Genom Khorasan Och Turkestan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Samson & Wallin.
———. 1910. Öfver Land till Indien: Genom Persien, Seistan Och Belutjistan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1918. Eine Routenaufnahme durch Ostpersien. 2 vols. Stockholm, Sweden: Generalstabens litografiska anstalt.

Wahlquist, Håkan. 2007. From Damavand to Kevir: Sven Hedin and Iran 1886-1906. Tehran, Iran: Embassy of Sweden.

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mercredi, 11 février 2015

Arctic Resources to Boost Russia’s Pivot to Asia

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Arctic Resources to Boost Russia’s Pivot to Asia

 
The West is not the only global player to have its eyes on Asia. Russia is looking to become a key energy supplier for the Chinese and Indian markets and will use its Arctic gas to do so.
 
Global energy markets in deep transition
 
Russia is looking at diversifying its oil and gas exports which have so far mostly targeted the European market. Additionally, the recent tensions with the West, followed by economic sanctions, and the slow-down of Europe’s economy have made it necessary for the Kremlin to find new recipients for its oil and gas exports.
 
According to recent estimates, by 2050, emerging markets will account for 70 percent of the world trade. The Pacific pivot of the world’s main economies is quietly taking shape, and the Kremlin is jumping on the bandwagon.
 
Russia and India together in the Arctic
 
Last month, Gazprom Marketing & Trading Singapore (GM&T) and Yamal Trade entered a long-term contract for liquefied natural gas (LNG) supply. And most of the gas will be delivered to India. According to Gazprom’s website, the contract will be effective for over 20 years and provide an annual supply of 2.9 million tons of LNG. Although the price of the contract has not been announced yet, it will be determined using the formula with oil indexation, the news report says.
 
What is interesting in this deal is that Russia will be using its Arctic resources to supply a client for over 20 years. Beyond being another solid evidence of the «Indo-Pacific» pivot, this move teaches us two important things. First, that discussions about dropping Arctic oil and gas projects are somewhat moot and second, that long-term economic development of the Arctic is underway.

Analysis

First, some context. Let’s look at the actors involved in Russia’s energetic pivot to Asia. GM&T is a wholly owned subsidiary of the Gazprom group. It has five offices around the world, including one in Singapore established in 2010, focusing mainly on trading LNG.
 
Yamal Trade, a subsidiary of Yamal LNG founded in 2006 and headquartered in Moscow, offers LNG exploration and production services, such as the engineering and designing of the Sabetta onshore LNG facility. The construction of the Sabetta port in the Yamal peninsula started in 2012, and it comes as no surprise that the port is designed to facilitate shipments of LNG to the Asia-Pacific region.
 
The contract signed last month did not happen overnight. The deal is the result of lengthy talks and it took years for the Russian-Indian partnership to develop and mature.
 
In October 2013, Indian state-owned oil company Oil and Natural Gas Corporation (ONGC) expressed its interest in partnering with Russia to explore for oil and gas in Russia’s Arctic waters. Officials from the two countries met and discussed the possibilities for exporting Russian gas to India via pipeline.
 
A few months later, in January 2014, Russia’s Energy Ministry unveiled a draft plan to at least double its oil and gas flows to Asia over the next 20 years. In 2013, only 16% of the total Russian oil and gas exports was sent to Asia. But by 2035, the Kremlin’s goal is to raise gas exports to Asia from 6% to 31%.
 
Then, in May 2014, it became public that GM&T and Yamal Trade signed an agreement to supply up to 3 million tons of LNG, and already, India was to be the main recipient. The press release stressed that LNG would be delivered under «FOB» terms. FOB stands for «free on board», meaning that «the individual or organization buying the goods is responsible for freight costs/liability». The LNG would transit from Western Europe to Asia.
 
By the end of 2014, during the 20th Offshore South East Asia Conference and Exhibition (OSEA) in Singapore in December, Moscow’s top oil and gas officials announced that Russia would take Asia-Pacific countries as main partners in the oil and gas sector and highlighted the benefits of mutual cooperation. OSEA is «Asia’s leading business technology event for the oil and gas industry», explains the official website.
 
Russia’s economic policy statement represents a landmark in its energy policy history and will have consequences that stretch far beyond the simple business relationship established between the two countries.
 
A few days later the same month, during Putin’s visit to India, Putin declared he was ready to export LNG to India with the involvement of the ONGC in Arctic projects. According to the company’s website, ONGC is ranked as the top energy company in India, fifth in Asia and has a market value of 46.4 billion US dollars – against 99.9 billion US dollars for Gazprom in 2013.
 
Putin also specified that using a cross-country pipeline to export natural gas would be much more expensive than relying on shipping to sell it in its liquid form, LNG. In the end, it comes down to a “question of commercial feasibility”, Putin said.
 
With a booming economy and population, India was the fourth-largest energy consumer in the world in 2011, the EIA notes. And although coal is still its main source of energy, New Delhi is actively trying to reform its energy sector.
 
India is expected to start receiving LNG shipments as early as in 2017, Putin indicated during his state visit.
 
Years of negotiations between Moscow and New Delhi paved the way for the contract signed on January 23rd by GM&T and Yamal Trade. According to the terms of the contract, an annual supply of 2.9 million tons of LNG will be shipped to Asia, most of which will end up fuelling India’s fast-growing energy needs.
 
Implications for the future
 
Although some pushed for a halt in Arctic drilling, Russian Natural Resources Minister Sergey Donskoy’s statement this week is not shocking in any way. « No one has suggested that the oil production forecast [in the Arctic] should be reduced », the minister said.
 
The « Russindian » deal evidently illustrates the major ongoing transformations that are happening in the energy sector: the exploitation of resources in new areas, and the need for the world’s main energy suppliers to broaden their horizons in amending their export policies. To draw a parallel, one could argue that, to some extent, Russia is in a situation similar to the one of Canada. A situation where the traditional recipients for energy exports (the U.S and the E.U) no longer reflect stability and predictability, but rather waning economic partners.

SOURCE: The Arctic Monitor

vendredi, 06 février 2015

RIC ou BRICS

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RIC ou BRICS

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Les deux ne sont pas incompatibles. Nous avons assez souvent présenté le BRICS ici pour ne pas revenir sur celui-ci, ni sur ses grands projets de dédollarisation, mise en place d'un Fonds monétaire et d'une Banque internationale BRICS.

Néanmoins dans l'immédiat, même si Dilma Rousseff, pour le Brésil, ne se retire en rien du BRICS, c'est le rapprochement Moscou, Pékin et New Dehli qui se précise. Nous pouvons donc parler de RIC. Or les éventuelles difficultés de coopération pouvant naitre d'une compétition entre la Russie, la Chine et l'Inde, semblent en voie de se résoudre. Une réunion entre les trois ministres des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Wang Yi et Sushma Swaraj (la ministre indienne) tenue le 2 février paraît en témoigner.

Sur le plan politique, on retiendra que la Chine et l'Inde ont confirmé leur attitude de neutralité au sujet de l'Ukraine. Ceci peut paraître un peu décevant pour Moscou, mais au contraire a été perçu comme positif, le reste de la « communauté internationale » incarnée par les Etats-Unis et les pays de l'Otan souhaitant une condamnation de la Russie de la part des Chinois et des Indiens. La récente visite de Obama à New Dehli visait en partie à provoquer une telle condamnation.

Par ailleurs, l'Inde et la Chine ont soutenu l'initiative de la Russie de faire adopter à l'Onu une résolution sur le caractère inadmissible d'une ingérence dans les affaires intérieures des États, ainsi que sur le refus de reconnaître un coup d'État comme un moyen de changement de pouvoir. En outre, New Dehli et Pékin ont rejoint la position de Moscou concernant le caractère inadmissible de sanctions unilatérales.

Concernant le fond de la coopération au sein du RIC, Sergueï Lavrov et Wang Yi ont annoncé soutenir la volonté de l'Inde d'adhérer à l'APEC (Coopération économique en Asie-Pacifique) et l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai). Mais le point le plus important est que le ministre chinois aurait convaincu les représentants de la Russie et de l'Inde du fait qu'au sein du RIC, la Chine n'entendait pas affirmer une suprématie qui aurait à terme conduit l'accord entre les trois parties à l'échec.

Wang Yi a entrepris de démontrer à ses homologues que le projet commercial et économique ambitieux de la Chine, dit de la Ceinture ou Nouvelle Route de la Soie, serait bénéfique pour la Russie et l'Inde. Jusque là, Moscou et New Dehli restaient méfiants à l'égard de ce programme, craignant que les tentatives de relier la Chine à l'Europe par une "ceinture économique" via l'Asie centrale et orientale puissent détériorer les positions de la Russie et de l'Inde dans la région.

Le BRICS et la Grèce

Bien sûr, tout cela sera à concrétiser, mais débattre ouvertement de ces questions et s'engager à les résoudre ne pourra que donner une plus grande autorité aux projet du BRICS résumés en introduction. Rappelons que pour les Etats-Unis, la concrétisation de ces projets sera considérée comme une menace majeure à l'égard de leurs intérêts au sein de la zone dollar. Il n'est pas exclu que pour les contrer, Washington recoure à des moyens militaires.

Pour l'Europe, ces projets représenteraient également une menace si cédant aux pressions américaines, elle persistait à se tenir à l'écart du BRICS. Il s'agirait au contraire d'une opportunité considérable si elle s'engageait dans un rapprochement euroBRICS que de plus en plus d'Européens avertis demandent.

Dans l'immédiat si le gouvernement grec Tsipras désirait renforcer sa position par une coopération même limitée avec la Russie, élargir cette coopération à l'échelle du BRICS constituerait un atout considérable. La Grèce est un nain économique au regard des pays du BRICS, mais elle pourrait devenir un géant diplomatique si elle se rapprochait résolument des géants du BRICS.

Jean Paul Baquiast

mardi, 27 janvier 2015

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

 

 

 

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

Auteur : The Wealth Watchman
Ex: http://zejournal.mobi

Le réel pouvoir fondateur derrière les BRICS.

Les BRICS, comme nous l’avons déjà traité par ailleurs, ont été formés en réponse à la fraude financière et aux malversations occidentales. Son plus grand objectif est de donner à l’Orient une véritable impulsion dans des domaines comme le commerce, les mesures de sécurité et la coopération économique, le tout au sein d’un cercle qu’eux seuls, et non Washington, peuvent contrôler.

Ils ont parcouru un long chemin en un court laps de temps, c’est vrai, mais ils sont encore « les petits nouveaux du quartier ». En fait, ils ne se sont même pas conceptualisés en tant qu’idée sérieuse avant Septembre 2006 ! Leur première rencontre officielle, sans l’Afrique du Sud, n’a été tenue qu’en 2009.

Cependant, il y a une autre organisation qui est apparue avant les BRICS et qui est encore plus influente qu’eux en quelque sorte! Une organisation dont les fondateurs ont fait naître en premier l’idée ouvertement pro-marchés émergents, tout comme les BRICS.

Cette organisation dont presque personne ne parle, est appelée l’ « Organisation de Coopération de Shanghai » (OCS).

Je vous avais dit que presque personne n’en parle! Laissez-moi vous présenter l’organisation la plus puissante aujourd’hui dont presque personne n’a entendu parler. Mais c’est pour bientôt!

L’histoire derrière sa fondation

Tout d’abord, l’OCS s’ést établi avant les BRICS, en fait, leurs fondations ont été posées une décennie plus tôt, en 1996. Le but de l’OCS est un peu différent de celui des BRICS, toutefois ils ont de nombreux objectifs parallèles. Tout d’abord, la création de l’OCS est l’idée d’une alliance partielle entre deux pays, la Russie et la Chine.

Pourquoi alors ont-ils été créés ?

C’est la vraie question. Afin de bien mettre nos têtes au clair sur ce sujet, faisons un rapide récapitulatif de l’histoire.

Au tout début des années 1990, lorsque l’Union Soviétique avait pratiquement perdu la guerre froide, de nombreuses garanties et traités ont été acceptés et signés, entre Gorbatchev et les États-Unis. L’un des principes directeurs était que la Russie accepte, afin de faire disparaitre pacifiquement l’Union Soviétique, que la nouvelle Allemagne Ouest et Est réunis, adhère à l’OTAN. Cependant, tout aussi important, en retour, la garantie avait été donnée au Ministre des Affaires Étrangères soviétique, Edouard Chevardnadze, que l’OTAN (une force militaire de dissuasion créée comme un contrepoids pour surveiller les forces soviétiques en Europe), n’utilise, en aucun cas, l’Allemagne pour faire un « saute mouton » et étendre sa composition plus à l’Est.

C’était un accord des plus raisonnable, et il constituait la base d’une grande paix … une paix qui aurait pu durer indéfiniment sans l’orgueil et l’arrogance de l’Ouest et des « banksters » mondialistes qui se sont hissés à sa tête. En fait, tout bêtement, le Dragon de la Banque a immédiatement commencé à revenir sur cette promesse fondamentale faite à la Russie, et a commencé à bâtir des plans pour étendre son alliance militaire de l’OTAN vers l’Est, vers le territoire russe.

La toute première admission publique faite par les mondialistes, montrant qu’ils visaient à rompre leurs promesses sur l’expansion de l’OTAN vers la Russie, fût faite par le président Clinton, en faisant un demi-tour complet en 1996. Par ailleurs, si vous vous souvenez, 1996 fût exactement l’année durant laquelle le groupe, qui deviendra l’OCS, a été formé (ce n’est pas une coïncidence).

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« Wile E. Brzezinski », Kissinger, et tous les magouilleurs de l’OTAN, ont immédiatement commencé à mettre leurs promesses dans la corbeille à papier! Dans tous les sens, et aussi vers l’Est, ils ont distribué des cartes d’adhérents à l’OTAN, à tout le monde et même à leurs animaux de compagnie!

La Hongrie, la République tchèque, la Pologne et même d’anciens satellites soviétiques, comme les pays baltes, ont été admis. Plutôt que de tenir leur promesse de ne pas étendre l’OTAN, ils ont carrément doublé le nombre d’adhérents, passant de 12 à 24 États! A l’heure actuelle, ils sont 28 membres. Ils sont même allés jusqu’à mettre quelques bases navales en Asie centrale.

Le principe élémentaire des ces traités a été violé, et Washington DC s’est mit en mouvement pour encercler militairement la Russie, pour mettre des « systèmes de défense antimissile » en place autour de leurs frontières. Tout cela a été accompli au cours d’une planification de pivot vers l’Asie, et même d’un déplacement vers les républiques d’Asie centrale. Le pouvoir vacant que l’Empire Soviétique en ruine avait laissé, allait bientôt être comblé par Brzezinski et les mondialistes occidentaux.

Quelque chose devait être fait pour contenir les agressions des États-Unis et de l’OTAN, et rapidement.

L’Orient Répond

La Russie et la Chine savaient ce que signifiait l’annonce du président Clinton sur les nouvelles adhésions à l’OTAN, et se sont immédiatement mis au travail. Dans la même année, ils ont mit en place une organisation, dans la ville de Shanghai, connue sous le nom de « Shanghai Five », car il avait cinq États membres à ses débuts. Plus tard, en 2001, avec l’admission de l’Ouzbékistan, il a été rebaptisé l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Jetons un coup d’œil à la brève description que Wikipédia lui donne dans leur introduction: L’OCS est une organisation politique, économique et militaire eurasienne qui a été fondée à Shanghai par les dirigeants de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan.

Arrêtons nous là un moment. Rappelez-vous les pays que nous avons examinés et que « Wile E. Brzezinski » avait désigné dans « Le Grand Échiquier » comme clés pour contrôler l’Eurasie? Oui, il s’agissait de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan, etc. Il semble que la Russie et la Chine avaient un accord avec M. Brzezinski, sur la question de leur importance stratégique, parce que, dès l’instant où ils ont su que les promesses de l’OTAN étaient nulles et non avenues, ils ont commencé à bouger pour fermer l’Ouest par ce couloir particulier de façon définitive.

Ses six États membres couvrent 60% de la masse continentale de l’Eurasie, sans oublier de mentionner qu’ils représentent l’énorme quart de la population mondiale!

Cependant, si vous incluez les États «observateurs», qui sont en lice pour une adhésion officielle, alors tous ceux qui sont affiliés à cette organisation comprendraient pas moins de 50% de la population mondiale!

Eh bien, bénissez-moi, si tout ceci n’avait pas été préparé de longue date! Les seules parties ignorées sont l’Asie du Sud, le Caucase, le monde arabe et l’Europe! Presque tout le monde en Asie centrale et méridionale est soit un membre, soit un «observateur» en l’état actuel des choses!

Parlons des «observateurs» …

L’adhésion à l’OCS

Une nation ne peut pas simplement décider de rejoindre l’OCS. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. L’OCS soumet un candidat à un processus de «filtrage» avant de l’accepter comme nouveau membre.

La première étape pour devenir un membre, traditionnellement, est de demander le « statut d’observateur ». Ensuite les membres tiennent une série de réunions de dialogue avec le demandeur, afin de déterminer si l’application de la nation serait un ajout positif au groupe. Le test décisif pour l’adhésion semble consister à savoir si l’application de la nation répondrait à quelque chose appelé « L’esprit de Shanghai ».

Dans leurs propres mots, pour satisfaire à « L’esprit de Shanghai », une nation candidate doit remplir ces caractéristiques : la confiance mutuelle, les avantages réciproques, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité culturelle et la poursuite du développement commun.

Si un candidat ne peut pas répondre à la plupart ou la totalité de ces choses, il ne fait pas l’affaire. Afin d’être approuvé au « statut d’observateur », chacun des six pays membres doit vous donner le feu vert. Si le Tadjikistan pense que vous seriez un préjudice pour le groupe, alors ce que pensent la Chine et la Russie n’a pas d’importance: vous ne faites pas l’affaire! Il doit y avoir un accord unanime pour qu’un nouveau membre rejoigne les rangs.

La stratégie la plus évidente pour les États-Unis et l’OTAN ne serait-elle pas tout simplement de détruire cette nouvelle organisation de l’intérieur? Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement l’OCS, afin de contrecarrer toutes ses voix?

Les États-Unis ont déjà demandé le « statut d’observateur » à l’OCS! En fait, ils ont demandé il y a près d’une décennie, en 2006, et on leur a répondu « merci, mais non merci ».

Cela devrait cimenter, dans l’esprit de chacun, à quel point ils sont retranchés contre Washington et les élites occidentales.

Une organisation militaire

Toutefois, au cas où vous seriez tentés de penser que l’OCS est juste un groupe de gars « sympathiques », qui chantent « Kumbaya », et applique de la cire sur des propos de solidarité, de coopération et de commerce, détrompez-vous! Ne l’oublions pas, l’OCS n’est pas un « tigre de papier ». D’ailleurs, l’OCS a toujours été prévu pour des questions militaires depuis le début. Après tout, il a été construit pour offrir la sécurité aux frontières de ses États membres, à la fois contre le terrorisme et contre toute tentative de placer des systèmes de missiles autour de leur périphérie. C’était une réponse directe à l’empiètement de l’OTAN vers les frontières de la Russie.

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En fait, durant leur dernière réunion en Septembre, ils ont réaffirmé leur position catégorique à propos de tels comportements : « le renforcement unilatéral et illimité du système de défense antimissile par un quelconque État ou groupe d’états nuirait à la sécurité internationale et à la stabilité stratégique ».

Ils disent clairement à la fois à Washington et à l’OTAN, que de tenter de rajouter des systèmes de défense antimissile, serait considéré comme une menace directe à leur stabilité et à leur sécurité.

Mais, ils ne se sont pas contentés de simplement dire aux banquiers occidentaux de faire marche arrière, ils ont commencé à organiser certains exercices de guerre assez impressionnants. En fait, l’an dernier, ils ont tenu conjointement un exercice anti-terroriste qui a impliqué plus de 7000 soldats.

Comme vous pouvez le voir, ils ont clairement évolués du stade de « renforcement de la confiance » des premiers jours, vers une alliance militaire assurée et hautement synchronisée. Laquelle est capable de répondre rapidement aux menaces internes ou externes.

Le dernier recours des « banksters »

Cela a eu pour effet de terrifier les banksters. Après tout, leur truc habituel, depuis des siècles, a toujours été de «diviser pour régner». Ils ont été maîtres en la matière pour retourner les peuples et les nations les uns contre les autres, de sorte qu’ils puissent les manipuler et les contrôler, mais cette tactique « d’empêcher les barbares de se rassembler », à l’évidence ne fonctionne plus.

Puisque le pouvoir militaro/bancaire anglo-américain ne va sûrement pas s’en aller gentiment, ils se trouvent concrètement face à une seule option: essayer d’attirer l’un d’eux dans une guerre, avant que les concurrents arrivistes (OCS, BRICS, Eurasian Economic Alliance) ne puissent complètement se fondre ensemble. Si vous regardez tout autour, c’est exactement ce que vous verrez.

En essayant de lancer inutilement une guerre contre l’Iran (qui a le «statut d’observateur» à l’OCS), de renverser le gouvernement de l’Ukraine, et de tenter d’attirer la Russie dans une guerre dans la région du Dombass séparatiste, les États-Unis et Londres ont tenté d’entraver tout nouveau progrès de cette alliance résolument anti-dollar, anti-OTAN et anti-FMI.

Par ailleurs, en 2014, l’OCS a décidé de ne pas ajouter de nouveaux membres pour l’instant, bien qu’elle devait le faire. La raison est que l’OCS pensait que le fait que les banksters tentent d’attirer la Russie dans la guerre en Ukraine était si grave, que la majeure partie de la réunion de Septembre 2014 a porté sur l’élaboration d’un accord de paix sur cette situation.

En vérité, si vous voulez connaître les forces réelles derrière l’accord de Minsk, ne cherchez pas plus loin qu’un effort conjoint du Kremlin et l’OCS.

La tentative de mettre l’Ukraine toute entière hors des sentiers du commerce eurasien, n’a été que partiellement réussie. Après tout, l’Occident a perdu la Crimée, et à ce jour, a perdu le Dombass également. Cet échec à prendre la base navale russe de la mer noire, et à attirer la Russie dans un engagement, a fait grincer les dents de Wile E. Brzezinski et de ses marionnettistes mondialistes. Si vous ne me croyez pas, il suffit d’écouter cette interview avec le « coyote » lui-même (https://www.youtube.com/watch?v=IrRPZ6CBvPw). Il est plus bouleversé que je ne l’ai jamais vu, et il a pourtant donné beaucoup d’interviews au cours des 6 derniers mois.

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Conclusion

« Wile E. Brzezinski » et les puissants « banksters » occidentaux sont désespérés et paniqués , en regardant, impuissants, leur plus grande crainte se dérouler devant eux. Une alliance eurasienne viable est en train de devenir réalité.

Dans cette nouvelle réalité, leurs anciens mécanismes de contrôle (le prêt à intérêt et l’esclavage par la dette du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi que les incursions de « sécurité » des États-Unis et de l’OTAN) seront à la fois importuns et sans pertinence.

Le monde ne veut plus de leurs « services » voyous. Après tout, ils peuvent subvenir à leur propre sécurité!

Le monde n’a jamais eu besoin de cette drogue dette/monnaie des banksters, et grâce à la Banque des BRICS et d’autres mécanismes, ils vont bientôt avoir tout le capital dont ils ont besoin pour s’attaquer à leurs défis, libéré du contrôle de la Banque Dragon.

Les BRICS ont un énorme pouvoir, mais ils ont toujours été l’extension économique d’une précédente alliance militaro/sécuritaire, l’OCS. Jusqu’à ce point, l’OCS a préféré que les BRICS soient le visage public de l’alternative à la domination occidentale, mais l’OCS cherche à commencer à monter sur le devant de la scène, aux côtés des BRICS.

Tout cela conduit à des conjectures concernant une information récente qui a fait l’effet d’une bombe.

Est-ce que quelqu’un d’autre se souvient de l’annulation du South Stream, le gazoduc qui devait s’écouler à travers la Bulgarie et en Europe?

Qui est désormais le principal bénéficiaire de ce pipeline de gaz naturel à la place de l’Europe ?

La Turquie, un «observateur» de l’OCS, et (dans mon esprit) le joueur asiatique clé, pas encore totalement admis à bord. L’Eurasie ne peut pas bien fonctionner sans ce pays « passerelle » qu’est la Turquie.

L’abandon du South Stream à travers l’Europe est une énorme affaire, et cela m’amène à me demander: est-ce le prix à payer pour convaincre la Turquie (également membre-clé asiatique de l’OTAN) de changer de camp d’Ouest en Est? Seront-ils bientôt l’État surprise, qui passera de pays «observateur» de l’OCS, à membre à part entière au vote en 2015?

En outre, s’il devait rejoindre pleinement l’OCS, deviendrait-il le premier grand membre de l’OTAN … à quitter l’OTAN?

Cependant, qu’il soit inclus parmi les membres en 2015 ou non, une chose est certaine, ces nouvelles organisations de l’Eurasie sont en train de changer l’histoire si vite, que cela dépasse l’entendement. Le 21ème siècle ne ressemblera en rien à ses prédécesseurs. L’Asie (et progressivement l’Europe) semble être désireux de créer un monde nouveau, libéré des banksters « US/UK » et de leur contrôle militaire.

A quoi ressemblera la terre, une fois que tout le monde se sera rendu compte que la «nation indispensable» a toujours été complètement dispensable?

Enfin, qu’arrivera-t-il au dollar américain, et à ceux dont la richesse repose sur lui, une fois que cette nouvelle puissance mondiale sera prête à l’abandonner entièrement (comme ils le feront très certainement)?

Depuis plus d’un siècle, les banques occidentales ont volé la richesse et le destin des plus anciens, des dynasties de l’Est, et maintenant les peuples et les pouvoirs qui y sont situés, ont formé un partenariat aux dents solides pour une coopération sur leurs intérêts communs.

Désolé « Wile E. Brzezinski » et les amis mondialistes mais votre rêve de garder l’Eurasie divisée et sous votre pouce est bouleversé !


- Source : The Wealth Watchman

jeudi, 22 janvier 2015

El triángulo estratégico asiático: potencial, vigencia y obstáculos

Por Vicente López

Ex: http://www.elespiadigital.com

¿Se imaginan un poder lo suficientemente grande como para poder desafiar a EEUU y sus aliados en el continente asiático? Puede que hayan pensado ya en el eterno candidato, China, o en los BRICS, aunque se incluyan países no asiáticos, pero existen elaboraciones teóricas no tan conocidas e igualmente relevantes. Es el caso del llamado triángulo estratégico, muy mencionado en la bibliografía de relaciones internacionales en Asia, desde el ya extinto triángulo EEUU-Unión Soviética-China pasando por el más reciente triángulo Pakistán-China-India. Sobre esta última tríada se hablará brevemente, para centrar después el análisis en el triángulo estratégico que incluye a Rusia, India y China, el cual ha dado lugar a un prosaico debate entre los analistas acerca de su vigencia, potencial e influencia, entre otras cosas como contrapeso a EEUU y Japón, y también como forma de concertación política entre las tres potencias en relación a cuestiones globales y por qué no regionales.

Este último triángulo representa el 39% de la población mundial y el 20% de la masa territorial total del mundo. China, Rusia y la India son el segundo, tercero y noveno país que más gasto militar tienen respectivamente; son la segunda, octava y novena economía mundial en PIB según el FMI en 2013, además si contabilizamos también a Brasil y Sudáfrica poseerían entre los cinco el 40% de las reservas mundiales de divisas. Con sólo mencionar estos datos, nos podemos hacer a la idea de qué supondría la emergencia de este triángulo en el balance estratégico global ¿estaríamos ante la edición asiática del “América para los americanos”?

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En un acercamiento teórico, siguiendo el razonamiento de Martin Wright, conocido teórico de la escuela inglesa de teoría de relaciones internacionales, un triángulo estratégico ideal debe cumplir los siguientes requisitos: la existencia de un sistema de estados, de tres grandes poderes de parecida fuerza y con la suficiente para dominar al resto del “mundo” (Asia en este caso), que en ausencia de los otros dos y una situación en la cual debido a la sospecha mutua la tensión u hostilidad no pueda haber una coalición entre dos de esos tres poderes. Aunque las aproximaciones al triángulo India-China-Rusia son muy variadas, parece que esta herramienta teórica, salvo algún aspecto que seguro que habréis advertido, podría ajustarse bien a lo que sería un tríada Rusia-China-India.

Esta propuesta teórica, es como queda bien claro en el epíteto, meramente teórica, no describe ninguna realidad ni se ajusta necesariamente a ninguna situación que se esté dando, simplemente abre la puerta a una posibilidad y resulta sugerente como juguete analítico y didáctico.

El triángulo China-India-Pakistán

Ya mencionado con anterioridad, el primer triángulo que se analizará y de una forma más resumida será el conformado por China-India-Pakistán, éste es especialmente tratado por especialistas indios, aunque pueda resultar sorprendente debido a la sincera enemistad existente entre India y China e India y Pakistán. Este marco estratégico resulta interesante en tanto que añade al mapa de los equilibrios estratégicos del latente conflicto indo-pakistaní y especialmente en su faceta de disuasión nuclear, la variable china, o mejor dicho haciéndola visible, mucho más complementaria anteriormente, añadiendo así luz sobre la influencia china en Pakistán (no sólo en relación a recursos naturales) y su posible apoyo a una posible amenaza nuclear hacia la India. La pregunta de los analistas indios a este respecto suele ser la siguiente: ¿cómo puede la India motivar a China a cambiar su política hacia Pakistán? Es claro que en la actualidad existe una competencia de seguridad entre China e India, acompañada de incursiones chinas en Ladakh (Cachemira) y de pruebas de misiles de alcance intermedio y misiles balísticos intercontinentales en 2012 por parte de India. Contrariamente a lo que sucede entre estas potencias, China y Pakistán gozan de una cooperación estratégica nuclear que “continúa a buen ritmo” y sobre la que se especula mucho al no existir documentos ni evidencias públicas de la misma. Aunque sí podemos deducir que esta se basa en que al no poder los pakistaníes desarrollar capacidades mayores sin el apoyo de otra potencia, los chinos les ayudarían a cambio de recursos naturales, tan necesarios para China. De otra parte, las relaciones indo-paquistaníes son de sobra conocidas y no se abundarán en ellas. De este triángulo estratégico cabe entonces resaltar el rol clave de China, que cobra especial importancia como potencia en el escenario de Asia del Sur (Índico) tras la Guerra Fría.

Triángulo estratégico China-India-Rusia

En relación al triángulo estratégico China-India-Rusia podríamos comenzar diciendo que nació como idea del antiguo Primer Ministro ruso Yevgeny Primakov en 1998, iniciativa que tendría como principal objetivo contrapesar el poder norteamericano en Asia y como única superpotencia restante en el tablero global tras el descalabro de la Unión Soviética. Esta idea es sumamente atractiva y muy popular entre los medios de comunicación, que aderezada con un punto de efectismo y grandilocuencia muy del gusto de las élites de los tres países; pero hay que puntualizar que la propuesta de Primakov fue recibida con una cierta frialdad por las otras dos potencias en sus inicios, aunque  no haya dejado de desaparecer de la narrativa diplomática ni de la actividad internacional de dichas potencias. La cuestión de la vigencia y la relevancia real del triángulo estratégico es largamente debatida por analistas y académicos, tendiendo a preponderar la opinión de un efecto limitado y pesimista de dicho alineamiento, al considerar que los vínculos con Estados Unidos que cada uno de estos tres países posee por indiviso son más fuertes que los que poseen entre ellos, aunque sí es factible considerar que se abran espacios de cooperación entre las tres potencias. Por ejemplo, tras las recientes turbulencias económicas sufridas por Rusia y el valor del rublo, China se ha ofrecido a ayudar, a cambio Rusia podría incrementar el envío de energía y recursos a China (y también a la India), países ambos con problemas energéticos. Igualmente se abriría la ventana de oportunidad de una posible cooperación a tres contra el terrorismo internacional de corte islamista, que los tres países sufren y la cooperación militar y tecnológica. Pero esta idea de una gran alianza de los tres grandes asiáticos no parece factible y podría dar lugar a crear una imagen, mejor dicho un holograma; el de los “mayores y mejores” asiáticos contra EEUU y sus aliados, que no existe.

Esta idea de Primakov, especialmente interesante para Rusia y China, de intentar promover una revisión “multipolar” del orden global y por otra parte contrarrestar la importante influencia en el continente asiático no debe tampoco ser subestimada, especialmente cuando en un informe de inteligencia norteamericano llamado “Global Trends: 2015” y realizado en el año 2000 se recogía la posibilidad de una alianza geoestratégica de facto entre Rusia, India y China para contrabalancear a EEUU. Es así que, en el análisis del triángulo estratégico, estará presente de una forma constante (a veces latente y a veces explícitamente) todo aquello que se refiera a los lazos que unen a Estados Unidos con cada uno de los miembros del “triángulo”, ya que éstos pueden hacer repensar o elegir entre potenciar la “alianza” regional (e incluso multilateral a través del grupo BRICS) o mantener e intensificar las relaciones con los norteamericanos. Por tanto EEUU será un actor presente pero no participante de dicho triángulo, tanto como receptor de iniciativas, como polo contrapuesto de atracción para los miembros del triángulo, especialmente tras el renovado interés de la administración Obama en Asia-Pacífico.

Gráfico de conclusiones extraído del informe “global trends: 2015”

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Del gráfico anterior debe notarse que EEUU esperaba que los países asiáticos crearan su propio Fondo Monetario o su propia Organización “Regional” de Comercio para minar las instituciones globales que controla EEUU (FMI y OMC). La predicción no fue del todo errada ya que acabó naciendo el banco de desarrollo de los BRICS, aunque más centrado en cuestiones de infraestructura.

Hay que llamar la atención sobre que en los últimos años, las relaciones bilaterales entre los tres grandes asiáticos han ido mejorando, pero es evidente que existen fallas entre cada uno de los socios. China e India, por ejemplo, incluso a pesar de la retórica y el interés común en contra del terrorismo islamista, siguen teniendo problemas, principalmente porque China se niega a tratar a India de igual a igual, apoyando además a los pakistaníes y Rusia, a pesar de la cooperación militar y la venta de armamento y tecnología a China, no quiere verse fagocitada por la esfera de influencia de la economía oriental y esta fructífera relación técnico-militar entre Rusia y China mina la confianza de las buenas relaciones entre Rusia e India.

De otro lado, podemos observar iniciativas y acuerdos en numerosos asuntos, como ya se dijo con anterioridad, y que vienen si no a rebatir las reservas antes puestas en relación a la posibilidad de acuerdo, sí a matizarlas. Por ejemplo en la undécima reunión de los ministros de exteriores del RIC (Rusia, India, China) celebrada en Moscú en el año 2012, la más fructífera de las tres últimas celebradas, hubo acuerdo general entre los tres gigantes en relación a cuestiones muy variadas. Este foro adquirió así relevancia desde el año 2002, en el que se acordaron posturas conjuntas antes de un Consejo de Seguridad de Naciones Unida (recordemos los numerosos vetos conjuntos en asuntos como Siria). Esta undécima reunión tenía en la agenda varios temas como el lanzamiento de un satélite por parte de Corea del Norte y un nuevo impulso negociador en relación al problema nuclear iraní, entre otras cuestiones. Había por tanto un cúmulo de asuntos en los que será interesante observar cómo existía o no acuerdo entre la tríada.

En el caso coreano, los tres países mostraron su pesar acerca de la decisión coreana y creyeron que el camino de las sanciones seguiría sin dar frutos. Los tres ministros de exteriores pidieron calma y moderación ya que las sanciones afectaban al pueblo coreano, que en ningún caso tenía culpa directa y apremiaban a volver a iniciar las conversaciones a seis bandas para intentar a atraer a Corea del Norte, posición a todas luces contraria a la expuesta por EEUU.

En relación al programa nuclear iraní, en dicha reunión los tres jefes de las diplomacias asiáticas remarcaron el derecho soberano de Irán de desarrollar tecnología nuclear con fines pacíficos y apoyaban una solución diplomática a la situación. Igualmente  los RIC han enfatizado en el incierto futuro de Afganistán, que tras la salida de la ISAF podrá desestabilizar el entorno de las tres grandes potencias y se comprometieron a su estabilización en el marco de la ONU, a la vez que se expresó el rechazo al terrorismo, en un claro aviso a Pakistán. Todas estas posturas conjuntas tuvieron lugar justo después de la cumbre de los BRICS en la que tanto Rusia como China como India habían tomado ya posturas comunes en diferentes asuntos. Existe por tanto un espacio de coordinación de políticas exteriores y una voluntad de aparecer cara a la sociedad internacional como actores responsables con visiones globales comunes (aunque siempre se eviten cuestiones espinosas y de disenso) en relación a algunos asuntos internacionales como puede ser el terrorismo, Oriente Medio, la no proliferación y la seguridad regional, con las salvedad de conflictos enquistados que implican a alguno de los tres países y que ya han sido mencionados. Y a través de  ese espacio, expresar la voluntad implícita de acabar con el “hiperpoder” de EEUU. En estas reuniones e intercambios se están extendiendo además a otras parcelas y señalan una dinámica creciente de cooperación, tal es el caso de la gestión de desastres naturales, intercambios académicos e industriales, haciendo más amplio el horizonte de  cooperación trilateral y bilateral.

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La reunión de 2013 no dejó de ser menos prolija aunque sí mucho más retórica y  a pesar de que trataron cuestiones con menos impacto mediático que en la anterior cumbre, de la cual se habló con anterioridad, sigue marcando una agenda determinada en asuntos internacionales con unos valores de fondo que subyacen al pasado más reciente de las tres naciones, a saber, defensa de un mundo multipolar apoyado en organizaciones internacionales y la no intervención en asuntos internos. Se seguía insistiendo en el aumento de la cooperación en determinadas áreas sectoriales y se conseguía otra vez más, en base a estas reuniones debatir y consultar posturas en política exterior, iniciándose con ello un proceso que pudiera terminar el algo similar a la concertación política. Sobre la reunión de 2014 no ha trascendido mucho, pero sí se preparó la entrada de India en la Organización de Cooperación de Shanghái, que por lo que parece no tardará mucho en producirse – aquí el enlace de la web la organización para la cooperación económica, cultural y de seguridad a la que ya pertenecen China, Rusia, Kazajstán, Kirguistán y Uzbekistán –.  Tal vez podríamos entrever en la creación de esta organización una verdeara coalición estratégica asiática/continental, que quedaría definitivamente completada con la inclusión de la India.

Como ya se dijo, un incierto horizonte, al menos en el futuro más cercano, amenaza en la profundización estratégica del triángulo asiático y la cooperación entre los tres grandes, primero por el “invitado de piedra” en la región, EEUU y segundo por los no pocos enfrentamientos y posturas encontradas de Rusia-China-India en diferentes temas, pero parece que el marco de la Organización de Cooperación de Shanghái puede ser una buena forma de limar algunos asuntos.

En relación al “invitado de piedra”, la mayoría de los autores remachan la idea de que Estados Unidos goza de una posición internacional en la que tiene mucho más que ofrecer a cualquiera de los tres potenciales socios, especialmente a India, que vemos cómo poco a poco va reforzando sus lazos con EEUU en diversas cuestiones y las relaciones políticas comienzan a ser más fluidas, añadido a ello, India no percibe a EEUU como un enemigo como sí le sucede a los chinos y a los rusos.

China de otra parte sufre una gran dependencia económica de EEUU (y viceversa) y aún no posee el potencial militar suficiente, a pesar del incremento considerable de gasto militar en los últimos años, como  para discutir la preponderancia norteamericana (incluso unido al de India y Rusia) y la de sus aliados en el Pacífico y el Índico. Rusia, por su parte, a pesar de la retórica de Putin, también le será difícil deshacerse de sus vínculos económicos con EEUU y Occidente como los recientes acontecimientos muestran, ya que también una rivalidad latente (ya histórica) sigue pendiendo sobre las relaciones sino-rusas y Rusia teme a la potencialidad de la economía china frente a la rusa, mucho más débil. Aunque en todo caso la dependencia de las economías occidentales sigue siendo notable.

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Lo antes dicho nos podría conducir a  pensar en una mayor profundización en las relaciones sino-rusas, dejando tal vez a la India de lado, cuestión esta que si bien no supondría una verdadera contrapartida al poder militar norteamericano en el Pacífico sí que puede ser vista por el resto de países del continente como una amenaza y conducir a todos estos a los brazos de EEUU con los indios como aliados, ya que China sigue insistiendo en ayudar a Pakistán, asunto con el que pretende tener “entretenida” a India. Entre otras cuestiones porque China no considera a India una potencia igual y para que el triángulo fuera efectivo sería necesario que la primera reconociera al menos el estatus preeminente de la segunda al menos en Asia del Sur y bajar la intensidad de su cooperación con Pakistán, a la vez que EEUU comienza a premiar susrelaciones con India (actor también importante, e interesando en la estabilización de Afganistán), tendencia que se reforzó con la visita del Primer Ministro indio a EEUU en septiembre de este año. Rusia por su parte quiere seguir manteniendo su influencia en Asia Central, que se disputa con China y EEUU y a diferencia de China, apoya a India, con la que tiene una fructífera relación de cooperación (especialmente militar) en el contencioso con Pakistán.

Es por tanto poco halagüeño el análisis que la mayoría de especialistas realiza sobre el triángulo estratégico India-China-Rusia y dan mucha relevancia a la presencia del “invitado de piedra”, EEUU, que parece condicionar muchas de las iniciativas y crea dilemas en las relaciones trilaterales y bilaterales por su poder de atracción y por las profundas dependencias de los tres socios asiáticos en relación a EEUU. Parece aún que el gigante americano sigue pesando mucho en términos bilaterales como para olvidarse de él en Asia. Aunque esta conclusión queda igualmente puesta en entredicho por los últimos movimientos los países emergentes, incluso la India, que siguen apostando por la cooperación con sus socios asiáticos y otros como los latinoamericanos, para intentar así balancear sus relaciones. Así, con la creación del Banco de Desarrollo de los BRICS y la petición de adhesión  de la India a la Organización de Cooperación de Shanghái las tendencias parecen apuntar en otra dirección. ¿Podría convertirse esta organización, con la entrada de la India en la realización institucional un verdadero triángulo estratégico completado con los países de Asia central? Parece que, por la poca publicidad dada a la reunión trilateral entre Rusia, China e India de 2014 se ha decidido por una fórmula más amplia a nivel asiático, que precisamente cambiaría la idea de triángulo estratégico por la ampliada cooperación de la Organización de Shanghái; que podría incluir también a Pakistán en un plazo largo de tiempo, combinando así los dos triángulos estratégicos y consiguiendo con ello temperar igualmente el conflicto indo-pakistaní. Ello combinado con el espacio de acción multilateral a nivel global que permitiría tanto a China como a India como a Rusia su pertenencia al grupo de los BRICS. En definitiva una astuta combinación de regionalismo y multilateralismo ¿Cómo decidirá reaccionar EEUU a todo esto?

Fuente: El Orden Mundial

mardi, 20 janvier 2015

El problema del Islam y Alexandr Duguin

[Publicamos este texto enviado por el autor con objeto de animar el debate acerca de los temas tratados, pese a que la Página Transversal no comparte las opiniones que se expresan en el mismo].

por Ernesto Milá

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Leo en la web titulada 4ª Teoría política un artículo de Alexadr Duguin sobre el Islam que me sugiere algunos comentarios. Lamentablemente, no disponemos de todo el tiempo del mundo, especialmente en este momento en el que nos encontramos lejos de la Patria y de nuestros apuntes sobre la materia, pero sí creemos que vale la pena realizar unos cuantos apuntes a la vista de la rapidez con la que se suceden los acontecimientos en Europa y la necesidad de análisis precisos sobre el problema. Así pues, esto no es una contestación, sino más bien una enumeración de sugerencias que lanzamos como observaciones críticas al planteamiento de Duguin.

1. Islam, aquí y ahora. Personalmente me considero “tradicionalista” en el sentido dado a esta palabra por Julius Evola y René Guénon en el siglo XX. Pero esto no quiere decir que sus planteamientos, especialmente el de Guénon, sean intocables e incluso no susciten ciertas perplejidades (la menor de todas ellas el hecho de que muriera como musulmán en Egipto). Ambos autores coinciden en encontrar en el Islam “valores tradicionales” y, por tanto, incorporarlo en sus planteamientos. Pero no son infalibles y, al menos en el caso de Evola, ni lo pretende. Evola se equivoca, por ejemplo, al considerar que en el Islam el concepto de “gran guerra santa” es una guerra en sentido interior, metafísico, mientas que la definida por El Corán como “pequeña guerra santa” sería la guerra convencional. Ese concepto no es propio del islam sino una interpretación realizada por teólogos islamistas del siglo XIX para intentar “suavizar” las relaciones con los colonialistas ingleses que ocupaban buena parte del mundo árabe. Pero hay otras posiciones sobre las que podemos lanzar algunas dudas.

Un error muy frecuente entre los “tradicionalistas” consiste en considerar a cualquier fiel islámico como una especie de “doctor en teología”, y así era hasta los años 80, cuando en España los únicos islamistas que existían eran autóctonos que había llegado, en su “búsqueda espiritual”, al convencimiento de que el Islam era la “verdad revelada” que más se adaptaba a su carácter y procuraban profundizar en su relación con el islam. Hubo en toda Europa unas pocas decenas de militantes de extrema–derecha en los 80 que se convirtieron al islam. Alguno de ellos, incluso, encarcelado, utilizaba una brújula para buscar la dirección de La Meca a la hora de realizar sus plegarias. Ese islam “europeizado” e intelectualizado no fue el islam que llegó con la inmigración, reducido a unas cuantas prohibiciones, unas pocas prácticas, mucho fanatismo y que apenas puede ser considerado como algo más que un conjunto de supersticiones propias de otras tierras. En absoluto europeas.

Un anticipo de todo esto lo vimos cuando el Sha de Persia y la dinastía de los Palhevi estaban a punto de caer. Era 1979, nosotros mismos nos deslumbramos con el carácter anticomunista de la revuelta desencadenada en Irán que, al mismo tiempo, era anticapitalista. Creímos, por un momento, que “aquello” era “lo nuestro”. Incluso en Europa trabajamos con “estudiantes islámicos” cuando la embajada norteamericana en Teherán fue ocupada, distribuimos libros sobre Jhomeini que nos habían enviado esos medios y creímos en que la “revolución iraní” representaba una conmoción para los EEUU. Pronto, en plena revolución iraní, nos empezó a preocupar lo que veíamos por la TV: masas fanatizadas, histéricas y enloquecidas enarbolando ejemplares del Corán y libros con los pensamientos de Jomeini. Eran la muestra más clara de masificación, despersonalización en sentido más negativo y fanatización que pudiera concebirse en la época. Así que leímos los escritos políticos de Jomeini publicados por una gran editorial española. Nos sorprendieron algunos argumentos y las prohibiciones prescritas (como aquella que impedía orinar en la tapia de los cementerios…). Cuando en París conocimos a exiliados iraníes y a las primeras chicas con chador, nos dimos cuenta de que no hablábamos el mismo lenguaje de la “tradición”, y fuera de la apreciación de lo malos que eran “rusos y americanos”, no estábamos hablando de lo mismo. Cuando, de retorno del exilio, conocimos a combatientes de la guerra Irán–Irak que habían sido tratados en España de sus heridas, nos volvió a sorprender el reduccionismo que hacían de una “religión tradicional” al mero nivel de superstición.

dug5672376-8459476.jpgLa inmigración masiva nos confirmó en todas estas primeras impresiones. Imanes analfabetos que realizaban una interpretación literal del Corán, fieles que reducían la religión, no solo a mero “exoterismo”, sino a simple práctica supersticiosa, desconocimiento absoluta de la más mínima forma de “esoterismo”, es lo que podemos constatar hoy a poco que nos acerquemos –como “tradicionalistas”– a una mezquita instalada en suelo europeo. Nada que no hayamos visto antes en la historia medieval de España donde asistimos, desde masacres (como la “noche de las fosas de Toledo”) hasta formalismos cómicos (los poetas sufíes andaluces se inspiraban bebiendo vino de dátil a la vista de que el Corán prohibía el vino de uva). A los lloriqueos humanistas del catolicismo progresista se unían ahora los lloriqueos mendicantes de los musulmanes llegados con la inmigración.

No se trata de que el islam sea una “tradición” sino de que, salvo en raros núcleos y en círculos cerrados, no se vive como tal y en Europa, desde luego, masivamente el islam se sigue como superstición mucho más que como tradición y, por mucho que Tarik Ramadán y algún otro papanatas expliquen que el Islam “es Europa”… nunca como hoy se perciben en el islam acentos tan absolutamente ajenos a nuestro continente.

2. Islam y tradición. No es que el Islam sea “tradicional”… es que a ojos de un europeo “tradicionalista” el islam PARECE “tradicional” en la medida en que las sociedades de las que procede están atrasadas entre 200 y 400 años en relación a la marcha del continente europeo y remiten a una época pre-moderna. Ese desfase es lo que genera el engaño de los sentidos. Si uno visita una tariqah sufí en Marruecos o Turquía, seguramente se hará una idea muy diferente del islam de la que se hace si va a una mezquita–garaje en cualquier punto de Europa. No se trata solamente de una diferencia entre “esoterismo” y “exoterismo”, sino de dos horizontes antropológicos completamente distintos. Una “tradición” está arraigada sobre un pueblo y sobre una tierra. Cuando se trasplantan a otro pueblo y a otra tierra, los inevitables desfases hacen que una “tradición” sea percibida por otro pueblo como un arcaísmo… salvo que la práctica de esa religión se reduzca al “esoterismo” ante el cual sí que podría aceptarse la fórmula de Schuon de que “todo lo que sube, converge”. Pero ese ni es el caso del islam instalado en territorio europeo, ni siquiera la corriente principal del islam mundial. Vale la pena, pues, decir algo sobre el islam y la Tradición, por mucho que suponga una vulneración de la estricta observancia guénoniana.

El Islam es, históricamente, la “última religión revelada”. Aparece en un momento en el que en todo el mundo ya han irrumpido “las masas” en la historia. Algo que ya podía intuirse con la transformación del cristianismo primitivo en religión paulista abierta a todos. En ambos casos se trataba de crear un sistema religioso adaptado a las masas, esto es, con el listón de admisión bajo para permitir que entraran con facilidad en su comunidad. En el caso del islam esto es todavía más visible: Mahoma lo que crea es un sistema de prescripciones y prohibiciones para disciplinar a un pueblo primitivo. Lo que hay de “tradicionalismo” en el Islam viene dado por la época en la que fue creado mucho más que por sus contenidos. Tomando elementos preexistentes en distintas creencias de la zona, atribuyendo todo esto a una revelación divina, Mahoma logró ejercer el papel de “legislador” en el mundo árabe, en una zona geográfica que había contado ya con Hammurabi, Abraham (o el mítico Melquisedec), hacia los siglos XVI y XVII antes de Cristo. Los ciclos religiosos oscilan entre 2.100 y 2.500 años. Puede intuirse que el paso de la historia había borrado casi completamente las huellas de estos primeros legisladores y que en el siglo VI, la desintegración de la obra de aquellos primeros “legisladores tradicionales” estuviera ya completamente difuminada. Es entonces cuando Mahoma se erige como “nuevo legislador” y crea su sistema. Pero este se resiente de que la humanidad ya ha entrado en el período de las masas y hay que hacerlo suficientemente abierto y con el listón rebajado para poder ser aceptado por esas mismas masas.

Evola achaca al cristianismo el que sea una “tradición incompleta” en la medida en que le ha sido amputada toda su parte “esotérica”. En realidad, tienen razón quienes ven en la doctrina de los sacramentos un residuo de aquel “esoterismo” cuyos rastros se adivinan vagamente en algunas frases del paulismo. Pero en el “exoterismo” islámico tales huellas están completamente ausentes. Si aceptamos que las visiones de Mahoma en el desierto son el origen de su religión revelada, deberemos aceptar igualmente que las visiones de Joseph Smith, fundador de los mormones, y todo lo que deriva de la “segunda oleada religiosa” de los EEUU, son igualmente “tradicionalistas”. El “tiempo” marca la diferencia. Al entrar cada vez más profundamente en el período de las masas, los productos religiosos están cada vez más adaptados a la época y, por tanto, tienen menor calado metafísico. La sustitución de la metafísica por la teología ya implica una primera caída de nivel.

Así pues, ver en el islamismo una “religión tradicional” es ver el vaso medio lleno. Y en realidad, el vaso está casi vacío. Seco, a tenor del islam que ha llegado a Europa con la inmigración masiva: ya no estamos ante una religión sino ante una mera superstición.

3. Islam y americanismo. Dice Duguin que “en el mundo actual, el Islam es la religión mundial que resiste más activamente a las fuerzas de la globalización”. Sigue explicando que los EEUU tratan de desacreditar al Islam atribuyéndoles el ser “enemigo número uno”, lo que lleva a considerar al islam como “campo de batalla prioritario contra el imperialismo norteamericano”. Hay que poner en caución todo este sistema de argumentaciones. En primer lugar, hay que negar que los EEUU y el islam se opongan realmente. Creemos difícil desmontar el siguiente argumento: ningún otro país ha hecho tanto para facilitar los avances del Islam como los EEUU. Si tenemos en cuenta que las “revoluciones verdes” han sido todas, sin excepción, generadas por los EEUU (con la ayuda de la Francia de Sarkozy) y que todas ellas, también sin excepción, han dado vida a regímenes fundamentalistas, si tenemos en cuenta que los EEUU, desde los tiempos de la presencia soviética en Afganistán se preocuparon de estimular al islam como foco de resistencia, si recordamos que desde el primer tercio del siglo XX estaba claro para los estrategas del imperialismo norteamericano que era preciso estrechar vínculos con la dinastía de los Saud en Araba Saudita (principal exportador mundial de islamismo fundamentalista) para garantizar el suministro petrolero, si recordamos el interés puesto por los EEUU en desmembrar a Yugoslavia y crear un “corredor turco” en los Balcanes, llegando a bombardear Serbia para crear Kosovo con mayoría islamista, si tenemos en cuenta que EEUU (y sus satélites europeos empezando por Aznar) fueron los primeros y más insistentes valedores para la entrada de Turquía en la Unión Europea (no la Turquía de Ataturk sino la de Erdogan), si tenemos en cuenta que la acción de los EEUU en Irak, Afganistán, Siria, ha tenido como consecuencia –como no podía ser de otra manera y como era imposible que los analistas del Pentágono y la CIA ignoraran– el establecimiento de fuertes núcleos islamistas, si recordamos todo esto, no hará falta retrotraernos treinta años para recordar el Caso Irán–Contras en el que la inteligencia norteamericana vendía armas a Irán para financiar la lucha antisandinista en Nicaragua… ¿Dónde está la oposición de los EEUU al islamismo más allá de los titulares de una prensa superficial e ignorante?

A decir verdad, los terroristas islámicos de hoy, tienen el mismo papel que los anarquistas de finales del siglo XIX: con sus acciones estúpidas, con sus crímenes propios de bestias sedientas de sangre –véase lo sucedido en París– no tienen otro papel histórico más que de servir para estimular reacciones en contra. Si el complejo militar–petrolero–industrial norteamericano ha podido ser apoyado por la población de los EEUU ha sido gracias a los ataques del 11–S y a Al–Qaeda.

Duguin se equivoca. El imperialismo norteamericano sobrevive después de la caída del Muro de Berlín, gracias a que a partir de mediados de los 90 fue capaz de designar a un enemigo: el “eje del mal”. Pero los hechos demuestran que la acción de los EEUU, lejos de ser contraria al islamismo, en los últimos 35 años no ha hecho otra cosa que estimular el islamismo especialmente en “Eurasia”, manteniéndolo alejado de los EEUU. Duguin, en tanto que ruso, debería recordar que el islamismo ha sido utilizado por los EEUU, sistemáticamente, CONTRA RUSIA Y SUS ALIADOS. Y esto nos lleva a otra cuestión.

dugdffvghhtrhvdfg.jpg4. La diversidad e insuficiencia de “Eurasia”. En varios parágrafos de su artículo, Duguin nos propone un análisis de las distintas corrientes islámicas, concluyendo que el Islam es algo diverso y multiforme en el que lo peor y lo mejor se encuentran. ¿Es necesario pormenorizar el análisis? llegar hasta sus últimas consecuencias ¿no implicará percibir solo esas hojas que nos impiden ver el bosque? Mucho nos lo tememos. Quizás planteamientos de este tipo puedan servir para viajar a los países árabes y mantener contactos con dirigentes políticos o religiosos de los mismos, o para participar en discusiones eruditas realizadas en el interior de los recintos tradicionalistas europeos, pero son completamente superfluos para entender los acontecimientos mundiales que se están desarrollando ante nuestros ojos y que nos han llevado a establecer una primera conclusión, a saber: que el Islam es un ariete que los EEUU utilizan contra “Eurasia” y ante el cual, ellos mismos, son los primeros en prevenirse. El resto es secundario, en relación a este hecho. Algo de esto parece intuir Duguin cuando, en el punto 8 de su trabajo, estudia el papel mundial del salafismo. Lo vamos a decir con toda la tosquedad de que somos capaces para que se nos entienda sin necesidad de extendernos: en la modernidad no existen “islas de oro” en medio de “océanos de mierda”. Querer ver en pequeños exponentes de determinadas corrientes del islam a “gurús tradicionales” es demostrar un optimismo contrario a la objetividad propia de todo conocedor de los planteamientos de Julius Evola. Nadie va a dudar que tales corrientes existan, lo que se duda es que tengan preeminencia en este momento político en relación a las corrientes y sentimientos dominantes en el islam.

Si Duguin se interesa tanto por identificar la existencia de corrientes “tradicionalistas” en el interior del Islam es simplemente para salvar su concepción “eurasiática”. Una parte importante de Eurasia es precisamente la “dorsal islámica” que se abre del Atlas marroquí hasta Filipinas. La idea “eurasiática” sería imposible de concebir sin el concurso del mundo islámico. Y tal es el problema: que Eurasia es demasiado diversas como para poder aludir a ella como un “todo”, como si tuviera un solo destino histórico propio o como si bastara la “oposición al imperialismo norteamericano” para dar un objetivo a todos los bloques diferenciados que componen el espacio eurasiático.

Sin olvidar que para un nacido en Rusia la proximidad del mundo islámico es determinante y puede entenderse que Duguin escriba: Tenemos que trabajar para oponerle una alianza escatológica de los musulmanes y de los cristianos ortodoxos (en toda Rusia) contra los Estados Unidos, el liberalismo occidental y la modernización”. A lo que habría que decirle: es la visión de un euroasiático… ruso; la versión de un euroasiático… español, sería completamente diversa. Aquí tenemos un recuerdo de la presencia islámica que duró ocho siglos. A esto se le llamó en los romances medievales “la pérdida de España”, de manera extremadamente gráfica, plástica y definitoria. Aquí (y en Portugal) se ven las cosas de otra manera por mucho que se traduzcan los trabajos de Duguin y aparezcan “euroasiáticos” esporádicamente: los pueblos de la península ibérica colonizaron desde el Sur de los EEUU hasta el Cabo de Hornos.

Escribo esto desde Centroamérica. Desde los años 70 he viajado por estas tierras. Sé del nacionalismo de estos pueblos, de la hostilidad creciente de sus poblaciones hacia el imperialismo norteamericano que ellos han sufrido directamente desde la segunda mitad del siglo XIX. Escribo desde un país que ha sido una colonia de la “United Fruit Company”. Hablo con ellos y veo que hablamos lenguajes comunes sin necesidad de sofisticaciones eruditas, ni sutiles diferencias sobre matices teológicos. No veo el fanatismo religioso, el providencialismo escatológico presente en las corrientes mayoritarias del islam. Veo, además, que su presencia en el interior de los EEUU prospera y que la gran amenaza que tiene hoy este país no es el islam sino la entrada de unos valores diferentes de los WASP: la concepción de la familia que traen los hispanos que llegan a los EEUU contraria a la anglosajona, la lengua castellana que está arraigada en sus genes y que conservan y expanden incluso los inmigrantes hispanos de segunda y tercera generación, su concepción de la religión –también con elementos supersticiosos, ciertamente, pero tolerantes– pero que, en cualquier caso opone un “cristianismo social” a la concepción calvinista anglosajona, como mínimo tan irreconciliables entre sí como las distintas ramas del islam chiíta o sunnita.

¿Hemos de creer que el imperialismo norteamericano caerá porque los pueblos “eurasiáticos” se unan en su lucha? Eurasia es demasiado diversa, contradictoria y amplia como para que pueda pensarse en que algún día podrá actuar y opinar como una unidad. Hace falta venir a Centroamérica para ver el nivel de la penetración de la República Popular China en esta zona: construcción de un canal interoceánico en Nicaragua, construcción de una carretera en Costa Rica, factorías chinas en toda la franja… Hemos hablado del mundo árabe ¿para cuándo hablar de China como “país eurasiático”? Imposible hacerlo. Nadie en China cree en una ficción geopolítica de esta magnitud y hoy solamente quieren fronteras tranquilas para inundar con sus manufacturas de mala calidad todo el mundo.

¿Hasta cuándo vamos a olvidar que China está jugando su papel en la política internacional y que los dirigentes chinos no tienen el más mínimo interés en otra cosa que no sea seguir creciendo a un ritmo del 5–7% para evitar convulsiones interiores y lograr una posición preponderante en los mercados mundiales? ¿Hasta cuándo vamos a olvidar que Irán no tiene más interés que convertirse en una potencia regional? ¿Hasta cuándo olvidaremos que Putin tiene exactamente el mismo interés de garantizar la supervivencia de su país? Nada une a estos regímenes políticos… salvo el que tienen en los EEUU al adversario principal. Pero este elemento no es suficientemente fuerte como para dar la coherencia necesaria para poder hablar de “Eurasia” como espacio –político o geo–político– unitario. Existen otras zonas en el planeta que tienen los mismos anhelos… y sin que el fanatismo islamista constituya un problema. Es más previsible que los EEUU sufran un proceso de desplome económico-étnico-social interior que no que se quiebren a causa de la presión de los pueblos eurasiáticos.

En las conclusiones de su artículo Duguin aporta elementos interesantes: “La islamofobia es un mal, pero un mal puede ser también la actividad en favor de la “islamización” [y] que se presenta bajo la bandera del “Islam puro”. Cada uno debería seguir su tradición. Si no lo logramos, entonces la culpa debe ser puesta sobre nosotros, no sobre la Tradición. A un nivel puramente individual la elección es posible, pero ver a los rusos convertirse en masa al Islam me repugna, porque buscan el poder fuera de sí mismos y de su tradición y son por lo tanto enfermos, débiles y cobardes”. Vale la pena meditar sobre esta frase que constituye el último párrafo de su escrito.

Si a Duguin le repugna la conversión de rusos al islam, puede imaginar lo que nos repugna a los españoles el que se entregue la nacionalidad española a islamistas con apenas unos años de presencia en nuestro suelo. Ni el islam pertenece a nuestra tradición, ni los nacidos en el Magreb se convierten por una mera decisión administrativa en “españoles”. Ni mucho menos en “camaradas” porque odien a los “imperialistas” y desprecien al régimen político español. Hay posiciones que solamente pueden sostenerse y argumentarse desde el punto de vista teórico, pero que son imposibles de llevar al plano político. Solidarizarse en España, por la mañana, con el pueblo palestino y acudir a manifestaciones en defensa de sus derechos junto a miles de magrebíes inmigrados es una opción política. Pero esa opción es incompatible con protestar luego, por la tarde, contra la inmigración masiva. Ambas posiciones son aceptables… pero incompatibles. Hay que elegir. En el fondo es lo que ya dijo Carl Schmidt: hay que elegir entre “amigo” y “enemigo”. Los eclecticismos son malos compañeros. Los planteamientos exclusivamente intelectuales difícilmente pueden mantenerse sobre el plano político. Hay que elegir. Y lo primero, precisamente, a elegir es entre realidades objetivas y ficciones geopolíticas, entre abstracciones doctrinales y realidades políticos, entre amigos ideales e idealizados y enemigos tangibles. Hay que elegir entre hacer política o hacer disquisiciones teóricas con pocos contactos con la realidad política del día a día. Eso es lo que le reprochamos al “eurasismo” y a los “eurasiáticos”.

Y en tanto que tradicionalistas queremos añadir un último párrafo: el análisis tradicional de la historia sirve sobre todo para poder aplicarse a grandes ciclos históricos, pero es contradictorio y puede llevar a equívocos si lo aplicamos a la modernidad. ¿Quiere decir eso que el pensamiento tradicional es inútil en la modernidad? No, queremos decir que el pensamiento tradicional sirve para dar un sentido a la vida de quienes lo comparten mucho más que para interpretar fenómenos puntuales de la modernidad.

http://info-krisis.blogspot.com

samedi, 17 janvier 2015

Il Nuovo Grande Gioco

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Il Nuovo Grande Gioco n°82

Christoph Germann

Ex: http://aurorasito.wordpress.com

English version here:

http://christophgermann.blogspot.com

Dalla fine del 2013, la Turchia è travolta dall’implacabile lotta di potere tra Recep Tayyip Erdogan, che ha lasciato la carica di primo ministro turco lo scorso anno per diventare il 12° presidente del Paese, e l’influente movimento appoggiato dalla CIA dell’auto-descritto “imam, predicatore e attivista della società civile” Fethullah Guelen, che vive negli Stati Uniti da quando fu costretto a fuggire in Turchia nel 1999. Il conflitto tra gli ex-alleati ha ormai raggiunto un punto in cui il presidente Erdogan si prepara ad aggiungere il movimento di Guelen nel ‘libro nero’ della Turchia, dato che l’organizzazione sarà classificata minaccia alla sicurezza nazionale della Turchia. Anche se la lotta per il potere in gran parte ha luogo in Turchia, altri Paesi, come l’Azerbaigian, ne sono colpiti ed Erdogan non è l’unico che cerca di contenere le attività dell’oscuro movimento. I regimi in Asia Centrale sono sempre più sospettosi verso le scuole di Guelen e con buona ragione. Dopo Russia e Uzbekistan, che avevano già chiuso le scuole oltre un decennio fa, il Turkmenistan ha seguito l’esempio, negli ultimi anni, e le scuole di Guelen in Tagikistan sono ora sotto esame, come il quotidiano filo-Erdogan Sabah ha trionfalmente annunciato questa settimana:


Il Tajikistan chiude le scuole di Guelen, definendole ‘missione ombra’


Sajdov Nuriddin Sajdovich, ministro dell’educazione e della scienza del Tagikistan, ha annunciato che non estenderà l’accordo con il Movimento Guelen sul permesso di aprire scuole nel Paese, in quanto considera la missione delle scuole del gruppo come “oscura”. Secondo la stampa locale, un funzionario del ministero, Rohimjon Sajdov, ha anche detto che sarà dissolto l’accordo tra il movimento Guelen e il governo tagiko sulle sue scuole nella regione. Sajdov ha aggiunto che l’accordo con gli istituti d’istruzione in questione scade nel 2015 e che il Paese non lo prorogherà. Attualmente vi sono 10 scuole in Tagikistan gestite dal movimento. La prima scuola del gruppo fu aperte nel 1992. Negli ultimi dieci anni, le finalità delle scuole sono al centro di un acceso dibattito nel governo turco. Vi sono state numerose richieste di chiusura da parte di Ankara”.

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Il Tagikistan controlla le scuole di Guelen, preparandosi al caos afgano


È interessante notare che, secondo i media tagiki, Sajdov non ha menzionato la parola “ombra”. Invece ha detto che il governo tagiko sta per rivedere le licenze per le scuole Guelen perché la loro missione è “poco chiara”. Il quotidiano Sabah è noto caricare il caso quando si tratta del movimento Guelen, ma dato che le scuole di Guelen svolgono un ruolo decisivo nell’islamizzazione di Asia centrale e Caucaso e furono utilizzate per varie operazioni segrete della CIA, le autorità tagike dovrebbero considerare la missione delle scuole come “oscura”. Dushanbe ha a lungo lamentato che i giovani tagiki, che studiano illegalmente nelle scuole religiose islamiche all’estero, “possono facilmente radicalizzarsi ed essere reclutati nei gruppi estremisti o militanti”, mentre si fa poco per fermare indottrinamento e reclutamento dei terroristi interi. Tuttavia, le ultime azioni indicano che ciò potrebbe cambiare nel prossimo futuro:


Un presunto capo islamista e suoi subordinati detenuti in Tagikistan


Il presunto capo di una cellula del Movimento islamico dell’Uzbekistan (IMU) e 10 presunti collaboratori sono stati arrestati in Tagikistan. Il ministero dell’Interno tagiko ha detto in una dichiarazione televisiva, il 7 gennaio, che Ikrom Halilov, ex-imam di una moschea locale e altri erano stati arrestati nel distretto di Shakhrinav, a 50 chilometri ad ovest della capitale Dushanbe. Secondo il ministero, il gruppo è sospettato di pianificare l’attacco a una stazione di polizia, al fine di rubarne le armi”.


Negli ultimi mesi, il Movimento islamico dell’Uzbekistan (IMU) fa notizia nel nord dell’Afghanistan, dove i combattenti dell’Asia centrale appartenenti al gruppo IMU o a schegge, come Jamat Ansarullah, e le alleate forze taliban si ammassano ai confini di Tagikistan e Turkmenistan. Alla fine dello scorso anno, Zamir Kabulov, rappresentante speciale del presidente russo Vladimir Putin per l’Afghanistan, ha rilasciato una lunga intervista ad Interfax avvertendo della minaccia all’Asia centrale e alla Russia, ma stranamente ha detto che i jihadisti nel nord dell’Afghanistan provengono dallo Stato islamico (SIIL). Kabulov ha descritto in dettaglio come molti combattenti si concentrino sulle teste di ponte in Tagikistan e Turkmenistan e sottolineato che “i nostri alleati Tagikistan e Uzbekistan lo sanno, confermando le stesse informazioni e prendendo misure“. Perché per Kabulov gli insorti siano combattenti del SIIL non è chiaro. Alcuni jihadisti tagiki del SIIL hanno recentemente proclamato l’intenzione di “combattere gli infedeli” in Tagikistan, ma non hanno ancora ottenuto il permesso:


I militanti del SIIL chiedono a Baghdadi il permesso di combattere gli ‘infedeli’ in Tagikistan


I militanti dello Stato Islamico (IS) in Iraq hanno pubblicato un video dicendo di aver chiesto il permesso al gruppo dirigente per la jihad in Tagikistan, ha riferito RFE/RL tagiko. Abu Umarijon dice che lui e i suoi camerati tagiki hanno chiesto a Baghadi, capo dello Stato islamico, il permesso di tornare in Tagikistan e combattere con il gruppo estremista Jamat Ansarullah. Tuttavia, Baghdadi non gliel’ha concesso. “Agli emiri (capi) militanti che hanno trasmesso il messaggio ad Baghdadi è stato detto che in questo momento devono attendere”, spiega il militante tagiko”.


Il video ha causato scalpore in Tagikistan e il Centro Islamico del Tagikistan ha condannato i jihadisti chiedendo come sia possibile “la jihad in uno Stato la cui popolazione è al 99 per cento musulmana“. Ma anche senza il ritorno dei combattenti tagiki del SIIL, le autorità tagike hanno tutte le ragioni di preoccuparsi della situazione nel nord dell’Afghanistan. I sequestri sul confine tagiko-afgano evidenziano recentemente la gravità della minaccia. Questa settimana, i funzionari tagiki hanno reso pubblica l’identità delle quattro guardie di frontiera tagiki rapite il mese scorso, e hanno respinto le affermazioni secondo cui i taliban avevano fatto richieste per il loro rilascio. A causa del deterioramento della situazione della sicurezza, i servizi speciali del Tagikistan avrebbero preso “una serie di misure per rafforzare i tratti più vulnerabili” del confine tagiko-afghano e ora sorvegliano molto da vicino le attività degli insorti nel nord dell’Afghanistan. Oltre a questo, il Tagikistan ha anche creato una nuova base militare vicino al confine:


Per sorvegliare i taliban, il Tagikistan crea una nuova base militare al confine afghano


Le forze armate del Tagikistan creano una nuova base vicino al confine con l’Afghanistan in risposta all’apparente aumento dei combattenti sul lato afghano del confine. La base, chiamata “Khomijon”, sarà nella regione di Kuljab. “Carri armati, veicoli corazzati e altri armamenti” saranno impiegati nella base che “unità di tutte le strutture di sicurezza del Paese utilizzeranno per le manovre operative”, ha riferito RFE/RL citando una fonte del Ministero della Difesa del Tagikistan. Mentre non vi è alcuna “minaccia immediata” del concentramento di combattenti taliban al confine con il Tagikistan, Dushanbe ha scelto di adottare “misure preventive”, ha detto il funzionario. Una fonte anonima nel Comitato di Stato sulla Sicurezza Nazionale (GKNB) del Tagikistan ha detto all’agenzia russa TASS che “gruppi non controllati da Kabul” si sono ammassati sul lato afgano del confine”.

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I taliban smentiscono le affermazioni del governo, mentre Ghani chiede agli USA di rimanere per sempre


Lo stesso giorno, un anonimo funzionario del servizio di sicurezza nazionale dell’Uzbekistan con linguaggio simile avvertiva dell'”aumento della presenza di formazioni armate non controllate dal governo dell’Afghanistan“. L’Uzbekistan prende alcune misure per affrontare il problema, ma le autorità uzbeke non costruiscono nuove basi militari, perché sono meglio preparate ad affrontare la minaccia dei vicini Tagikistan o Turkmenistan. Dopo che i taliban si sono avvicinati al Turkmenistan un mese fa, riprendendosi Khamjab nel distretto afgano di Jowzjan, il governo afgano ora cerca di calmare i nervi di Ashgabat. Il capo della polizia di Jowzjan, generale Fakir Muhammad Jaujani ha annunciato, la scorsa settimana, che le forze armate afgane preparano operazioni su vasta scala nelle province di Jowzjan e Faryab, dove gli insorti hanno ripetutamente provocato problemi negli ultimi mesi. Anche se l’International Security Assistance Force (ISAF) della NATO ha concluso la guerra in Afghanistan solo di nome, il presidente afgano Ashraf Ghani non ha perso tempo nel rimpiangere le truppe della coalizione:


Il presidente afgano dice agli USA di ‘riesaminare’ la data del ritiro


Il presidente afghano Ashraf Ghani ha detto in un’intervista che gli Stati Uniti dovrebbero “rivedere” il calendario della ritirata delle restanti truppe della coalizione nel Paese entro la fine del 2016. Le “scadenze sono dettate dalla mente ma non dovrebbero essere dei dogmi”, ha detto Ghani al programma della CBS “60 Minutes” sulla questione. Alla domanda cosa avesse detto al presidente USA Barack Obama, Ghani ha detto: “Il presidente Obama mi conosce, non abbiamo bisogno di spiegarci”.
Dato che Ghani è l’uomo di Washington, le sue parole sono una vera sorpresa e questa intervista probabilmente gli guadagnerà altri tributi sulla stampa statunitense. Ma mentre i funzionari e i media degli Stati Uniti non perdono occasione per elogiare il nuovo leader dell’Afghanistan, il popolo afgano è meno impressionato dalle prestazioni di Ghani, finora. Secondo l’ultimo sondaggio del notiziario afgano TOLOnews e dell’istituto di ricerca ART, Ghani ha perso popolarità tra la popolazione afgana, quasi il 50 per cento, dal suo insediamento a fine settembre. Uno dei motivi probabili è che Ghani non ha formato un governo con il direttore generale del suo governo di unità nazionale, Abdullah Abdullah. Anche se i due uomini hanno raggiunto un accordo per la condivisione del potere a settembre, c’è lo stallo sulle cariche governative. Ghani ha anche sperato di portare tre capi taliban nel suo governo, ma il gruppo ha respinto l’offerta:


I taliban rifiutano l’offerta di posti nel governo afghano


Ai taliban sono stati offerti posti nel nuovo governo afghano, ma hanno rifiutato, afferma la BBC. L’offerta proviene dal nuovo presidente Ashraf Ghani, nel tentativo di porre fine alla ribellione che minaccia il Paese. I tre uomini che il presidente Ghani aveva sperato di attirare nel suo governo erano Mullah Zaif, ex-ambasciatore talib in Pakistan, che ha vissuto relativamente apertamente a Kabul per alcuni anni, Wakil Muttawakil, ex-ministro degli Esteri talib, e Ghairat Bahir, un parente di Gulbuddin Hekmatyar, le cui forze sono alleate ai taliban”.


Se Ghani non riesce a raggiungere un accordo con i taliban, la situazione in Afghanistan può solo peggiorare e il presidente afghano avrà difficoltà a restare al potere. Così l’appello di Ghani agli Stati Uniti di “riesaminare” la scadenza del ritiro ha perfettamente senso. Tuttavia, come già detto, le preoccupazioni di Ghani sul cosiddetto ritiro della NATO sono completamente infondate. L’esercito statunitense ha risposto all’intervista di “60 minutes” dicendo che gli Stati Uniti “prevedono di restare in forze e non ci sono stati cambiamenti sul ritiro”, ma anche se gli Stati Uniti proseguono con il piano per avere una “normale” ambasciata a Kabul alla fine del 2016, ciò significa tenere migliaia di contractor nel Paese devastato dalla guerra. Tuttavia, al momento non sembra come gli Stati Uniti prendano sul serio il piano della ritirata:


A Camp Lejeune i marines si preparano a schierarsi in Afghanistan


Pochi mesi dopo la presunta fine delle operazioni di combattimento del Corpo in Afghanistan, ufficiali rivelano che i marines sono diretti di nuovo nel Paese dilaniato dalla guerra, ma i dettagli dell’operazione sono pochi. La notizia arriva con un comunicato stampa del Corpo dei Marines che delinea i preparativi compiuti dalla 2.nda Compagnia di collegamento d’artiglieria aero-navale di Camp Lejeune, North Carolina. La compagnia ha testato ls disponibilità della squadra di collegamento inter-arma Alpha a uno schieramento imminente in Afghanistan per la soluzione di vari scenari “reali” tra l’8 e l’11 dicembre, secondo il comunicato. Oltre al comunicato stampa, ufficiali del Corpo dei Marines si sono rifiutati di discutere dell’imminente schieramento del 2° ANGLICO. Citando la sicurezza operativa, un portavoce della Marine Expeditionary Force ha rifiutato di specificare quando, e per quanto, verrà schierata l’unità, dove opererà in Afghanistan e se altre unità dei marines l’accompagneranno”.

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La lotta agli agenti del ‘regime change’ di Washington nel Caucaso meridionale


Oltre alle truppe statunitensi, l’operazione Resolute Support, la missione di prosieguo dell’ISAF, conta su numerose truppe di altri Paesi della NATO e alleati, come Georgia e Azerbaigian. Un gruppo di soldati azeri è appena partito per l’Afghanistan a sostegno della missione della NATO, nonostante le tensioni tra il regime del leader dell’Azerbaigian Ilham Aliev e l’occidente. Negli ultimi mesi, l’Azerbaigian ha ripetutamente fatto notizia per la repressione di ONG, attivisti per i diritti umani e giornalisti, molti supportati da Stati Uniti e Unione europea. Dopo che le autorità azere avevano già arrestato Khadija Ismailova, giornalista investigativa che collabora per il servizio azero del portavoce della CIA, Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), all’inizio del mese scorso, le relazioni tra Baku e Washington peggioravano quando il regime di Aliev ha chiuso l’ufficio di RFE/RL di Baku, un paio di settimane dopo:


USA ‘allarmati’ dall’Azerbaijan che chiude gli uffici a Baku di RFE/RL


Il dipartimento di Stato degli Stati Uniti è preoccupato per la situazione dei diritti umani in Azerbaigian, aggravatosi dopo che le autorità hanno fatto irruzione e chiuso l’ufficio di RFE/RL a Baku ed interrogato dipendenti e collaboratori. Il portavoce del dipartimento di Stato Jeff Rathke ha riferito alla conferenza del 29 dicembre a Washington: “Queste azioni, insieme alla negazione dell’assistenza legale in tali interrogatori, sono ulteriore motivo di preoccupazione. Gli uffici azeri di RFE/RL, conosciuta come Radio Azadliq, sono stati perquisiti il 26 dicembre dagli investigatori del pubblico ministero confiscando documenti, file e attrezzature, prima di sigillare i locali”.


Com’era prevedibile, la guerra verbale tra Stati Uniti e Azerbaigian s’è intensificata dopo il giro di vite su RFE/RL. L’ex-presidente di RFE/RL Jeffrey Gedmin ha condannato l’azione di Aliev contro “una delle poche agenzie di stampa indipendenti rimaste in Azerbaigian” nei termini più forti possibili e ha avvertito l’amministrazione Obama che la visione di Washington di un’Europa “libera e unita” è a rischio. “Tutta l’Europa libera” è un codice spesso usato ma raramente spiegato, perché in pratica significa il consolidamento di un’Europa unita controllata da Bruxelles per conto degli Stati Uniti. L’Azerbaigian supportava la visione di Washington, ma al momento cruciale il regime Aliev è più interessato alla sua sopravvivenza che a un'”Europa unita e libera”. Anche se le tensioni sono forti al momento, resta da vedere se l’Azerbaigian davvero “snobberà l’occidente”, come alcuni suggeriscono:


L’Azerbaijan snobba l’occidente


Questi eventi sono stati segnalati all’estero soprattutto come ulteriore restrizione del già piccolo spazio in Azerbaigian per le opinioni alternative. Ed è così, suggerendo anche un drastico cambio geopolitico nell’instabile regione del Mar Caspio: crescente ostilità del governo azero verso Washington, con l’attacco a RFE/RL dopo mesi di retorica estrema anti-occidentale. Alti funzionari governativi azeri hanno accusato l’ambasciatore degli Stati Uniti a Baku di “gravi interferenze” e l’ex-ministro degli Esteri della Svezia Carl Bildt di essere una spia statunitense. Ai primi di dicembre, il capo dello staff presidenziale, Ramiz Mehdiev, ha pubblicato un articolo di 13000 parole sostenendo che la CIA escogita cambi di regime nello spazio post-sovietico (le cosiddette rivoluzioni colorate) definendo gli attivisti per i diritti umani in Azerbaigian “quinta colonna” degli Stati Uniti”.


Vale la pena sottolineare che la stampa israeliana suona l’allarme sul presunto cambio della politica estera dell’Azerbaigian, ma l’ambasciatore d’Israele a Baku Rafael Harpaz ha affrontato tali articoli dopo pochi giorni placando i timori e sottolineando che nulla cambia nei rapporti azerbaigiano-israeliani. Pertanto, i rapporti allarmistici nei media occidentali sul cambio geopolitico di Baku devono essere presi con cautela. Gli Stati Uniti non accetteranno di perdere l’Azerbaigian, considerando che la vicina Armenia è ufficialmente membro dell’Unione economica eurasiatica (UEE) cementando i legami con Mosca. Dopo i falliti tentativi d’impedire l’adesione dell’Armenia al blocco commerciale guidato dalla Russia, Washington apparentemente non è più interessata a “far progredire valori, pratiche e istituzioni democratici” in Armenia e decidendo di chiudere l’ufficio locale del National Democratic Institute (NDI), per “problemi finanziari”, ovviamente una scusa:


NDI sospende le attività in Armenia


L’ufficio armeno del National Democratic Institute (NDI) degli Stati Uniti, che opera in Armenia dal 1995, sospende le operazioni per problemi finanziari, ha detto Gegam Sargsjan, capo dell’ufficio, il 7 gennaio. Il NDI non riceve finanziamenti dal suo sponsor principale, l’USAID (Agenzia degli Stati Uniti per lo sviluppo internazionale), quindi da marzo 2015 l’ufficio blocca le attività “per un tempo indefinito, fino a quando i fondi saranno disponibili” ha detto Sargsjan. “L’USAID sospese il finanziamento del NDI un anno fa e poi ricevemmo fondi dal National Endowment for Democracy degli USA” ha detto Gegam Sargsjan aggiungendo che oggi USAID preferisce sostenere organizzazioni locali piuttosto che internazionali, mentre “per la NDI non sono una priorità attuale“.

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Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

vendredi, 16 janvier 2015

Washington is Going to Rely on NGOs in Central Asia

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Author: Vladimir Odintsov

Washington is Going to Rely on NGOs in Central Asia

Ex: http://journal-neo.org

The United States and their satellites have been using nongovernmental organizations (NGOs) for the preparation and implementation of “color revolutions” in North Africa, the Middle East and the former Soviet countries extensively, which has made numerous headlines across international media. The consequences of such “democratic activity” carried out by Washington can be clearly seen in Libya, Iraq, Ukraine, and in several other countries, where this strategy has led to the creation of uncontrolled chaos.

The tactics of Washington’s NGOs can be summed out by a famous quote of retired US Lieutenant Colonel Ralph Peters: “Hollywood is “preparing the battlefield,” and burgers precede bullets. The flag follows trade.”

As a rule, the target of these “cover activities” carried out by NGOs is the struggle for energy markets, or the fight against political opponents, among which the White House highlights Russia, China and Iran. This much explains the latest developments in Hong Kong. Washington has effectively created a network of NGOs there that promote American interests under the pretext of promoting “democracy”, which operate by using social networks for spreading their agenda. This same pattern has been duplicated numerous times across the globe to attempt regime change in countries that the White House perceives as a threat to US dominance.

To sponsor these activities Washington has been allocating billions of dollars annually through the National Endowment for Democracy (NED) – the organization responsible for countless coups around the world along with the CIA, on par with numerous private foundations. It’s no coincidence then that in Russia alone there were a total of 650 foreign NGOs back in 2012, that were receiving up to one billion dollars a year, with 20 million handed out by Western diplomatic missions directly.

So, if we are to focus on the post-Soviet region, in recent years Western NGOs have been particularly active in the states of Central Asia, desperate in their strive to trigger “color revolutions” wherever possible. The avid interest of Washington towards this particular region is caused by a number of factors, including considerable deposits of natural resources along with the possibility to control the flow of those by taking a firm footing in the region, such as in destabilized Afghanistan. But the “key” factor behind Washington’s thinking is the ability to influence the geopolitical future and stability of the entire Asian continent and Russia. That is why the territory of the Central Asian region is considered by US think tanks an area of choice for projecting political influence on Russia and China, launching military campaigns against Afghanistan and potentially Iran. In this case, the United States seeks to break the Central Asian states away from Russian influence, by extensive use of international organizations and NGOs.

After failing to achieve the redrawing of the political landscape in Central Asia after the so-called “Tulip Revolution” in Kyrgyzstan in 2005 and the consequent shift of focus of the White House to “democratic political reforms” in Ukraine and in Hong Kong, the US State Department and the United States Agency for International Development (USAID) in 2011 have sharply reduced the funding of their ongoing “projects” in Central Asia, by dropping it to 126 million dollars from and initial 436 million. In 2013 the funding was cut even further to 118 million dollars (a 12% decrease of in comparison to 2012).

However, due to the increasing political and economic strength of Russia along with the active participation of the Central Asian states in the Customs Union project implemented by the Russian Federation and a number of other integration initiatives, the White House has made significant adjustments to its policies in the countries of Central Asia. Therefore, to “promote access to free unbiased” media, USAID has allocated an additional 3.8 million dollars to NGOs in Kazakhstan, Kyrgyzstan and Tajikistan in 2014.

At the same time George Soros has spent a whooping total of 80 million dollars on “democratic reforms” in Kyrgyzstan over the past 11 years . A November 2014 trip by the 84-year-old investor and philanthropist to Kyrgyzstan has attracted a lot of media attention, along with the “considerable” financial assistance he has provided to non-governmental organizations to the “revolution” in Ukraine. George Soros has clearly expressed his anti-Russian position at a press conference of the International Crisis Group in Brussels, where he urged Europe to, “wake up.” That is why his visit to Kyrgyzstan was regarded by most foreign observers as an attempt to disrupt the entry of Kyrgyzstan into the Customs Union and its rapprochement with Russia. It’s no coincidence that all through his visit the US Embassy in Kyrgyzstan witnessed numerous demonstrations, where protesters urged local NGOs to abstain from taking the “blood money”.

It is obvious that Washington will carry on its attempts to actively pursue its own interests in Central Asia through non-governmental organizations, by making sure to take every possible opportunity to increase its influence over the internal affairs of the former Soviet territories. Moreover, bringing loyal leaders to power in those states is believed to be a top priority.

It’s obvious that the White House will also attempt to exploit religious factors as a means of destabilization, especially since it has already tested the “Islamic State” scenario along with its satellites in the Gulf elsewhere, proving to be quite effective in spreading chaos not only in a specific region, but also worldwide.

Vladimir Odintsov is a political commentator, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared:
http://journal-neo.org/2015/01/08/rus-npo-ssha-i-tsentral-naya-aziya/

jeudi, 15 janvier 2015

Eurasian Economic Union Came into Force

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Alexander MEZYAEV
Strategic-Culture.org

Eurasian Economic Union Came into Force

As the new year started, the Eurasian Economic Union (the EEU) signed on May 29, 2014 came into force to include Russia, Belarus, Kazakhstan, Armenia and Kirgizia. The EEU boasts the population of 183 million (the seventh largest in the world) and covers over 20 million square kilometers (15% of the earth’s land). The organization is the largest world gas (22% of global output) and oil (14, 6% of global output) producer, the second largest producer of mineral fertilizers (14% of world output), the third largest energy (9% of global output) producer and the fourth largest producer of steel (6% of global production) and coal (6% of global output)…(1) But what really matters is that the Eurasian Union is «a model of a powerful, supranational association capable of becoming one of the poles of the modern world …to play an effective bridge role between Europe and the dynamic Asia-Pacific region». (2) The EEU is an international organization based on regional economic integration or an international entity. It means that the decisions of its organs (the Eurasian Economic Council, the Economic Commission, and the Economic Court) become norms of international law. It’s very important. For a long time Russia has adhered to the legal norms created by others. It has become unacceptable as the current system of international law is being destroyed to be replaced by repressive legal system. The adoption of common foreign trade and customs policy is a matter of special importance. The foreign commerce will be based on the principles of free trade and the regime of most favored nations. The EEU members will coordinate the activities in agriculture, industry, energy and stick to common sanitary and technical standards. A common market of pharmaceuticals is to be in place by 2016. A common energy market is to be formed by 2019 and a common oil, gas and oil products market is to become a reality by 2025. It is emphasized that the Union is an economic organization. The history has the examples of international economic organizations gradually turning into political or even military unions. The Economic Community of West African States (ECOWAS) is a good example. Not much time passed since its inception as it shifted the focus from purely commercial projects to military operations on the territories of member-states. There have been attempts made to create an association of post-Soviet countries going beyond the limits of economic cooperation. They all have failed. Some time ago the President of Kazakhstan opposed the accession of Kyrgyzstan, Tajikistan and Armenia to the Customs Union. At the same time he supported the idea of Turkey’s membership only to prevent the Union from becoming a supranational political entity like the European Union. The provisions on common citizenship, common foreign policy and common protection of borders were excluded from the text of the treaty. 

The EEU is coming into force against the background of Russia’s visible intensification of policy aimed at achieving agreements with the neighboring states, especially with the ones tied to Russia by the Union. On December 22, the presidents of Russia and Kazakhstan exchanged ratification documents on the Russia-Kazakhstan Treaty on Good-Neighborly and Allied Relations in the 21st Century. The treaty does not cancel the basic Treaty of Friendship, Cooperation and Mutual Assistance signed between Russia and Kazakhstan in 1992. To the contrary the both treaties complement each other to be implemented in parallel. On December 23, a treaty on the relations between Russia and Abkhazia was submitted to the State Duma for ratification. It was signed on November 24 to bring the relationship to a new level. As far back as 2008 (right after Abkhazia became an independent state) Russia and Abkhazia concluded a friendship, cooperation and assistance treaty. The new document is called the Russian-Abkhazian Treaty on Allied Relations and Strategic Partnership. The treaty will make Russia invoke Article 15 (clause 4) of the Constitution which proclaims the priority of international law over Russian domestic law. The new document streamlines the procedures required to grant Russian citizenship to the citizens of Abkhazia. It is mainly focused on common foreign and military policy, as well as social and political issues. The common foreign policy presupposes closely coordinated activities aimed at strengthening peace and enhancing stability and security. In particular, Article 4 of the treaty envisions that the Russian Federation «will in all possible ways contribute to strengthening the international ties of the Republic of Abkhazia, including expansion of the range of states that officially recognized it, and creation of conditions for the admission of the Republic of Abkhazia to international organizations and associations, including those established on the initiative and/or with assistance from the Russian Federation». Article 6 is also important. It says that should one of the sides come under aggression (armed attack) from any state or a group of states, «this will be considered as aggression [armed attack] also against the other State party». In this case, the sides will grant each other «the necessary assistance, including military, and render support by available means to exercise the right to collective defense». The provision corresponds to international law, especially to Article 51 of the UN Charter. The treaty states that the defensive measures are to be reported without delay to the Security Council of United Nations and their implementation is to be carried out in accordance with the United Nations Charter. The treaty stipulates the establishment of a Joint Group of Forces of the Russian Federation’s Armed Forces and Abkhazia’s Armed Forces to repel aggression. It will have joint command structures and defense infrastructure. The respective Russian organ is to assign a commander in the period of immediate threat or combat action. (3) A more detailed agreement will make precise the procedures. (4) The document envisions the creation of common defense, security, social, economic, cultural and humanitarian space. A new treaty with South Ossetia is being prepared (5). It will to large measure amend the 2008 treaty concluded immediately after the recognition of South Ossetia by Russia as an independent state. Anatoly Bibilov, the speaker of South Ossetian parliament, said the treaty will meet the basic interests of the republic striving for maximum integration with Russia and the development of cooperation in different spheres. 

Going back to the Eurasian Union treaty it should be noted that the organization is open to any state which shares its goals and principles on the conditions agreed with all member-states. In the second half of 2014 two states became the Union’s members. Armenia signed the treaty on October 10, 2014 to be joined by Kyrgyzstan on December 23. Armenia also joined the Customs Union and the Single Economic Space. President Putin visited Uzbekistan. The both parties agreed to hold consultations on possible conclusion of free trade zone treaty between Uzbekistan and the Eurasian Economic Treaty. The Speaker of the Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation reported that the consultations are held on possible accession of Tajikistan to the Eurasian Economic Union… 

The creation of the Eurasian Economic Union is a result of long preparatory work within the framework of the Eurasian Economic Community and the Customs Union. Summing it up President Putin said «Our integration project is already producing practical results. Trade within the Customs Union has increased by 50 percent since July 1, 2011, and now comes to more than 64 billion dollars. We have improved our trade structure. Processed goods have gradually started replacing raw materials. Their share has risen considerably, while the share of raw materials has fallen from 40 percent to 28.9 percent».

The West fiercely opposes the Eurasian Economic Union and the plans for its development. It should be realized that the construction of «a model of a powerful, supranational association capable of becoming one of the poles of the modern world» will require great efforts. The process will not be limited by economic issues only. It will be opposed in all spheres. 

Footnotes:
1) The official website of the Eurasian Economic Union:
http://www.eurasiancommission.org/ru/Pages/ses.aspx
2) That’s how President Putin described the process Russia, Belarus and Kazakhstan unification in one of his articles which became part of his pre-election program in 2012. 
3) The joint force will include the units of Abkhazian and Russian armed forces. The military and the Ministry of Defense of Abkhazia continue to function as before under the national command.
4) Such an agreement may be concluded in three months after the treaty comes into force. 
5) On December 22, 2014, Vladislav Surkov, a presidential advisor, said that Work on a new treaty on alliance and integration between Russia and South Ossetia will be over by late January 2015.
 

jeudi, 08 janvier 2015

Débarrassez-vous des États-Unis et rejoignez l'Union économique eurasienne

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Débarrassez-vous des États-Unis et rejoignez l'Union économique eurasienne, l'«étonnante» proposition russe à l'Union européenne

Auteur : Tyler Durden
Ex: http://zejournal.mobi

Doucement, mais sûrement, l’Europe commence à prendre conscience des effets du blocus économique et financier occidental mené contre la Russie : c’est elle-même qui en souffre le plus ! Fin 2014, c’est l’Allemagne qui a percuté la première, voyant son économie défaillir et s’approcher de la récession. Aujourd’hui d’autres pays s’en rendent compte. Ainsi, l’ancien président de la Commission européenne, et ancien Premier ministre italien, Romano Prodi, a déclaré au journal Il Messaggero qu’une « économie russe affaiblie est extrêmement désavantageuse pour l’Italie ». C’est dans ce contexte que la Russie a proposé à l’Union européenne de rejoindre la nouvelle Union économique eurasienne.

Voici un extrait d’un article de l’agence Tass, à propos de la déclaration de Prodi :

« Des prix en baisse sur les marchés internationaux de l’énergie ont des aspects positifs pour les consommateurs italiens, qui paient moins pour le carburant, mais cet effet n’est qu’à court terme. Il a déclaré que sur le long terme, en effet, l’affaiblissement de la situation économique des pays fournisseurs de ressources énergétiques, engendré par la baisse des prix du gaz et du pétrole, principalement en Russie, est extrêmement désavantageux pour l’Italie.

« La baisse des prix du pétrole et du gaz, combinée avec les sanctions imposées par la crise ukrainienne, fera chuter le PNB de la Russie de 5 % par an et, par conséquent, les exportations de l’Italie seront diminuées de 50 % », a déclaré Prodi.

Même en mettant de côté l’inutilité ou l’imminence des sanctions, on doit souligner un biais évident : peu importe le taux du rouble contre celui du dollar, qui a baissé de près de la moitié, les exportations étasuniennes vers la Russie augmentent, alors que les exportations en provenance d’Europe s’amenuisent. »

En d’autres mots, le monde commence à comprendre, lentement il est vrai, ce qui va en résulter. Ce n’est pas le risque financier par rapport à la Russie ou même la menace d’une contagion financière, au cas ou la Russie souffrirait d’une importante récession, voire pire.

Ce qui causera le plus de mal aux pays européens est bien plus simple : le manque d’échanges commerciaux.

Car, alors que les banques centrales peuvent tout monétiser [en imprimant des dollars, NdT], générant une bulle sans précédent d’actifs (laquelle actuellement accroît la confiance des investisseurs et des consommateurs), ils ne peuvent pas imprimer le commerce. Or le commerce est un facteur de croissance considérable dans un monde mondialisé, bien avant que les banques centrales se mettent à imprimer plus de un milliard d’actifs chaque année, afin de cacher le fait que le monde se trouve dans une récession profonde et globale.

C’est la raison pour laquelle nous lisons avec grand intérêt le rapport suivant publié aujourd’hui dans le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Ce rapport va à l’essentiel, via une proposition plutôt importante, faite par la Russie à l’Europe : débarrassez-vous des échanges commerciaux avec les États-Unis, dont la pression pour faire casquer la Russie vous a coûté une année supplémentaire de croissance ralentie, et rejoignez plutôt l’Union économique eurasienne !

« La Russie a fait une proposition surprenante pour venir à bout des tensions avec l’Union européenne : l’UE devrait renoncer aux accords de libre-échange, le TAFTA, avec les États-Unis, et plutôt entrer en partenariat avec l’Union économique eurasienne nouvellement crée. Une zone de libre-échange avec les voisins aurait plus de sens qu’un accord avec les États-Unis. »

Cela serait certainement plus sensé en effet, mais alors, comment l’Europe pourrait-elle feindre d’être scandalisée lorsque l’on découvre que la NSA a encore espionné ses partenaires commerciaux les plus proches ?

Plus de détails sur la proposition russe, par la voix de Vladimir Chizhov, ambassadeur de la Russie auprès de l’Union européenne, dans un article publié par l’EU Observer :

« Notre idée est de commencer des contacts officiels entre l’Union européenne et l’Union économique eurasienne dès que possible ».La Chancelière (allemande) Angela Merkel parlait de cela il n’y a pas si longtemps. Les sanctions (contre la Russie) ne constituent pas un obstacle.

Je pense que le bon sens nous conseille d’explorer la possibilité d’établir un espace économique commun dans la région eurasienne, dont les pays concernés par le Partenariat à l’Est (une politique de l’UE concernant des liens plus resserrés avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine).

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Nous pourrions penser à une zone de libre-échange comprenant toutes les parties intéressées en Eurasie.

Il a décrit le nouveau bloc mené par la Russie, comme étant un meilleur partenaire pour l’Union européenne que ne le sont les États-Unis, avec une pique lancée aux standards sanitaires de l’industrie alimentaire étasunienne.

 «Croyez-vous qu’il soit sage de dépenser autant d’énergie politique pour une zone de libre-échange avec les États-Unis, alors que vous avez des partenaires plus naturels à vos côtés, plus proches de chez vous ? Nous, nous ne chlorons pas nos poulets », a dit l’ambassadeur.

Les leaders des trois premiers pays de l’Union économique eurasienne à Astana, capitale du Kazakhstan (Photo : kremlin.ru)

Qu’est-ce que l’Union économique eurasienne (UEE) ?

L’UEE constitue un bloc d’échanges commerciaux composé d’anciennes républiques soviétiques, étendu vendredi 2 janvier à quatre nations, lorsque l’Arménie l’a formellement rejoint, un jour après que l’union entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan a commencé. Le Kirghizstan les rejoindra en mai 2015.

Conçu selon le modèle de l’Union européenne, l’UEE a un corps exécutif basé à Moscou, la Commission économique eurasienne, ainsi qu’un corps politique, le Conseil économique suprême eurasien, où les dirigeants des États membres prennent les décisions à l’unanimité.

L’UEE permet aux travailleurs de circuler librement et offre un marché unique pour la construction, le commerce de détail et le tourisme. Sur une période de dix ans, son objectif est de créer une cour à Minsk (capitale de la Biélorussie), un organe de régulation financière à Astana (capitale du Kazakhstan) et peut-être d’ouvrir des bureaux de la Commission économique eurasienne à Astana, Bichkek (capitale du Kirghizstan), Minsk ainsi qu’à Erevan (capitale de l’Arménie).

L’UEE a aussi pour objectif de permettre aux capitaux, aux biens et aux services de circuler librement, ainsi que d’étendre son marché unique à quarante autres secteurs, dont le prochain est celui de l’industrie pharmaceutique, en 2016.

Pour conclure, la balle est maintenant dans le camp de l’Europe.

Actuellement, sa banque centrale,  contrôlée par Goldman, pille toujours plus de ce qu’il reste de richesse à la classe moyenne, avec la promesse que cette année sera celle où (réellement) tout s’inversera. Et l’on commence à être fataliste à propos du TAFTA, comme le ministre allemand de l’Agriculture, qui, en y faisant référence, vient juste de déclarer : « Nous ne pouvons pas protéger chaque saucisse ».

Est-ce que ce sera une récession à triple cumul, et par conséquent rapidement une quadruple récession (voir le Japon) ? Ou bien l’Europe reconnaîtra-t-elle en avoir assez et déplacera-t-elle sa stratégie et ses échanges commerciaux de l’Occident vers l’Est ?

Si l’on tient compte des intérêts représentés par les bureaucrates non élus de Bruxelles, il n’y a pas vraiment de suspense.

- Source : Tyler Durden

lundi, 22 décembre 2014

Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives

Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives

Ex:

http://www.starktruthradio.com

Audio:

http://www.starktruthradio.com/?p=934

Duginxcvvbnb.jpgPaul Gottfried recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After Liberalism, Multiculturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America.

Topics include:

Alexander Dugin and Martin Heidegger

The definition of Liberalism

The Eurasian school of thought

National Review’s Hit Piece on Dugin

How Neoconservatives attack their enemies such as Dugin as Fascist or Nazis

How Neoconservatives are a faction of the left

The Neoconservative View toward Russia

The Cold War and whether it was a mistake

The conflict with Russia in the Ukraine

Why Paleoconservatives tend to dislike Israel

Paul Gottfried’s upcoming book Fascism: The Career of a Concept

mercredi, 10 décembre 2014

Eurasisme et multipolarité

Eurasisme et multipolarité - Entretien avec Alexandre Douguine

Ex: http://www.levraipost.fr

Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015. Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est (...)

Dans son dernier discours aux représentants de la nation russe, Vladimir Poutine a rappelé que l’union économique eurasienne va être opérationnelle en janvier 2015.

Il est intéressant de revenir ici sur les fondements théoriques et géopolitiques possibles de cette union continentale qui nous est présentée comme une alternative au monopole et à l’hégémonie occidentale. Qu’en est-il en réalité ? Quelle place pour les français et les européens dans une telle alliance ? La Russie peut-elle être la figure de proue d’un nouveau non-alignement civilisationnel face au nouvel ordre mondial ? Voire dans le nouvel ordre mondial ?

Même si la théorisation de l’Eurasisme ne se superpose pas exactement aux froids enjeux à l’œuvre derrière l’union eurasiatique, en tant que théoricien majeur de l’Eurasisme contemporain, Alexandre Douguine est un interlocuteur majeur sur les questions relatives à l’unité continentale et à la multipolarité.

Nous avions eu l’occasion de rencontrer le professeur Alexandre Douguine le lendemain de sa conférence à Paris de mai 2013.

Cet entretien a été réalisé il y a plus d’un an dans cette période un peu spéciale pour les patriotes français qui allait du départ de Dominique Venner à la dernière grande "manif pour tous" de 2013. Nous publions aujourd’hui hui cet entretien plus que jamais d’actualité.

Nos remerciements à qui a permis cette rencontre et la réalisation de cette vidéo.

Les Non-Alignés.

http://www.les-non-alignes.fr/

vendredi, 05 décembre 2014

The Historical Necessity of a New Russian Grossraum

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The Historical Necessity of a New Russian Grossraum

by Nikolai von Kreitor

Ex: http://www.amerika.org

The most fundamental principle in geopolitics is the principle of Grossraum (=Great Area) formulated by the prominent German jurist Carl Schmitt in his book Völkerrechtlishe Grossraumordnung mit Interventionsverbot für Raumfremde Mächte (1) and seen by him as a foundation for the science of international law and international relations.

A Grossraum is an area dominated by a power representing a distinct political idea. This idea was always formulated with a specific opponent in mind; in essence ,the distinction between friend and enemy would be determined by this particular political idea. As an example Carl Schmitt cited the American Monroe Doctrine and its concept of non-intervention by foreign powers in the American Raum. “This is the core of the original Monroe Doctrine, a genuine Grossraum principle, namely the union of politically awakened people, a political idea and, on the basis of this idea, a politically dominant Grossraum excluding foreign intervention.”

Carl Schmitt’s knowledge and sense of history were equaled by his ability to define core issues. That ability enabled Schmitt to quickly grasp the essence of national foreign policy , articulate it in his book, relate the idea and implementation of the American Monroe Doctrine to the concept of Grossraum , subject Grossraum to analysis, incorporate it into the framework of international law and contrapose American Grossraum to a new German Grossraum, opposed to and competing with the American. By subjecting Grossraum to scholarly investigation and by placing it in the context of global politics, Schmitt had hoped to enlarge the horizon of learning and to update the state-centered system of international law to include relations between Grossräume (Different Great Areas).(2)

In so doing he subjected the political theology of American expansionism, the American state-policy and objectives of world domination formulated and codified in the Monroe Doctrine and its various extension, to a demystifying and critical analysis showing that the essence of Wilsonian universalism before, during and after the World War II was in fact an insidious ideology to equate American national interest, American expansionism and the principles of the Monroe Doctrine with the interest of mankind(3). Discussing emerging political realities , Schmitt noted that Germany needed to formulate her own Grossraum and to conceptualize the nature of international law as a relationship between different Grossräume, rejecting thereby the universalistic claims of the United States.

The center of Carl Schmitt’s discussion was the geopolitical and the ideological substance of the Monroe Doctrine, especially the series of ideas articulated prior to Theodore Roosevelt’s reinterpretation of it justifying a “capitalist imperialism”(4) and Woodrow Wilson’s reinterpretation that sough to justify a “kind of pan-interventionist world ideology”(5) , i.e. to justify the principles of the Monroe Doctrine and the new international law it created in the Western Hemisphere to principles valid for the whole world. The substance of the new American international law, created by the Monroe Doctrine, was in fact an absence of international law, understood traditionally as law of nations created by mutual consent of those nations, in the Western Hemisphere, since the Monroe Doctrine postulated that the only source of the new international law was the will of the United States. According to Schmitt the Monroe Doctrine, historically seen, was the vehicle of American subjugation of the Latin American countries and transformation of those countries into virtual American protectorates.

President Woodrow Wilson’s objectives at the end of the W.W. I to elevate the principles of the Monroe Doctrine to universally valid principles for the whole world was in fact America’s first bid for world domination. On April 12, 1919, at the Paris Peace Conference , President Wilson assured the delegates that the Monroe Doctrine was “the real forerunner of the League of Nations” and asked rhetorically ,”Indeed are we not assembled here to consecrate and extend the horizon of this document as a perpetual charter for all the world.”(6)

The Monroe Doctrine, that nineteenth-century formulation of American foreign policy, has according to Schmitt a profound relevance for the Germany of his day. Though Schmitt recognized that the realities of power politics in the Western Hemisphere of the nineteenth century were different from those on the European continent of the twentieth century , he realized that the Monroe Doctrine had extended the parameters of international relations. As far as Schmitt was concerned, the Monroe Doctrine was “the first and until now the most successful example of a Grossraum principle”(7) that had over a period of time acquired validity, for it was referred to in every important text and dictionary of international law and was defended by the United States as “an expression of the inalienable right to self-defense”(8) Calling the Monroe Doctrine, i.e. the American expansionism, a “right to self-defense”, clearly showed the substance of American political theology-the ideological justification of U.S. imperialism as well as the equation in the ideology of expansionism with self-defense: an important ideological component that will became a center-peace of American mystification of U.S. expansionism.

Carl Schmitt points out that at the end of the W.W. I, at the Paris Peace-conference which resulted in the Treaty of Versailles and the creation of the League of Nations , United States succeeded to include the Monroe Doctrine in the Article 21 of the League’s Covenant. Inclusion of the Monroe Doctrine in the Article 21 in the League of Nation’s Covenant, which reads “Nothing in this Covenant shall be deemed to affect the validity of international engagements, such as treaties of arbitration or regional understandings like the Monroe Doctrine, for securing the maintenance of peace.” symbolized for Carl Schmitt Europe’s defeat by the United States and the end of the old Jus Publicum European, which had been the foundation for all preexisting international relations. For one thing , the League of Nations, purportedly an universal international organization and predecessor of the United Nations, was excluded from asserting any jurisdictional claims in the American Grossraum, i.e. the Western Hemisphere. Western Hemisphere was excluded from the purview of the League. Thus the United States asserted the pre-eminence of its will and the ordering principles of her Grossraum, i.e. her unrestricted hegemony in the Western Hemisphere, over the League of Nations.

Schmitt emphasizes that before Grossraum could be anchored in international law it had to be legitimized by a political idea. The geopolitical and ideological conviction behind the original Monroe Doctrine, proclaimed in 1823 – the belief that the Americas had to be defended from the “status quo powers of legitimacy”(9) , the Holly Alliance, the European Con-cert formed after the defeat of Napoleon – justified its proclamation and gave it credibility. President James Monroe announced the doctrine in response to rumored intervention in America of the Holy Alliance. The United States justified its policy on the basis of its inalienable right of self-defense , a principle on which international law is found. Hence the declaration warning the members of the Holy Alliance that the United States “would consider any attempt on their part to extend their system to any portion of this hemisphere as dangerous to our peace and safety” and that the U.S. government would “view any interposition for the purpose of oppressing them, or controlling in any other manner their destiny, by any European power in no other light than as manifestation of an unfriendly disposition toward the United States”. As a corollary of the principle of nonintervention, Monroe declared that the United States was committing itself to a policy of non-intervention “in the internal concerns of any European powers.”(10)

Carl Schmitt notes that the Monroe Doctrine , originally proclaimed as a vehicle of defense against interventionism and European colonialism, transformed itself into it’s opposite, becoming the main legal and ideological instrument of American interventionism, expansionism, economic imperialism and colonization of the Western Hemisphere.(11) The language of the Monroe Doctrine lended itself to a political-semantic corruption of the English language: American interventionist policies were still presented as defense, American colonialism was heralded as establishment of democracy, installation of puppet regimes in Latin-America serving their American masters was called a preservation of civilized forms of government, the many repeated American military interventions to keep the puppet regimes in power and to expand American economic penetration – a peace-keeping operations and, quite consistent with what George Orwell would latter call a New Talk, the enslavement of Latin-American countries, their transformation into protectorates was heralded as enlargement of the frontiers of freedom.

The interventionist substance of the Monroe Doctrine was clearly emphasized in 1904, in the so called Roosevelt Corollary pronounced by President Theodore Roosevelt shortly after the Hague Peace Conference the same year. Roosevelt proposed to make an exception to general international law in favor of the Western Hemisphere and this exception were to be made by ” a unilateral American pronouncement , not through a universally agreed amendment to international law.”(12) Roosevelt explicitly rejected the notion that the new international law in the Western Hemisphere could be created through multilateral, inter-American action, instead, Roosevelt asserted, its creation was only through unilateral action by the United States, i.e. the source of the new international law was solely the will of the United States.

“Instead of abolishing intervention in the Western Hemisphere, Roosevelt explicitly sanctioned this practice and claimed for the United States a monopoly of the right to engage in it… Finally the Roosevelt corollary applied to American intervention of all kind and for whatever purpose.”(13) The new international law in the Western Hemisphere, as formulated by Theodore Roosevelt, was in fact an absence of international law, or, to put it in another way, the foreign expansionist policy of the United States was elevated into a quasi international law. Thus the Roosevelt corollary defined the principle of organization and control of geopolitical space under American domination. That principle of domination suspended the operation of general norms of international law and elevated the imperialist will of the United States into the sole normative source. Or, as Secretary of State Olney had earlier expressed it: “United States is the sole sovereign in the Western Hemi-sphere and its will is a fiat.” Carl Schmitt also emphasized the territorial criterion of the Monroe Doctrine for the international law. He noted that the doctrine introduced territorial lines of delineation and demarcation into the body of international law, infused the international law with the concept and substance of geopolitics.

THE CONCEPT OF GERMAN GROSSRAUM

Based on the perception that the Monroe Doctrine provided the precedent for justification for both German and Japanese Grossraum, Schmitt observed that the traditional Eurocentric order underlying international law- relations between and among sovereign states- had been superseded by relations between and among sovereign Grossräume(14) As far as Germany was concerned , her Grossraum consisted, according to Schmitt’s view during the 30-ties, predominantly of Central and Eastern Europe. Though Schmitt failed to define the precise territorial dimensions of Germany’s Grossraum, he cited the Monroe Doctrine as the basis for maintaining that Grossraum in not something abstract and diffuse but contains “recognizable territorial limits”(15).

According to the Monroe Doctrine, Schmitt argued, the leading or hegemonial power is the one that determines the governing political idea for its realm. United States asserted the political idea that it had the hegemonial right to exclude from the Western Hemisphere any foreign power, or any foreign influence. After the end of the Word War I United States also asserted that the newly formed international organization , the League of Nations , was also excluded from asserting any jurisdiction in the Western Hemisphere. Schmitt emphasized that the new German Grossraum , seen by him as analogous to the American Grossraum, should also exclude any foreign interference, and above all American influence, and argued for the proclamation of a Ger-man Monroe Doctrine. Schmitt rejected the false universalist claims of the United States and noted that as a matter of principle non-interference by European states in the affairs of the American continent cannot be justified unless the United States likewise refrains from interference in the affairs of the European continent. In Carl Schmitt’s view geopolitics and international law have been joined in the Germanic Monroe Doctrine underlying the German Grossraum.

Carl Schmitt defined also the concept of a national Grossraum principle by extending his analysis to encompass the Reich . Though “the concept of Grossraum belongs to the concept of Reich (Empire, Realm) , the two are not identical because “not every state or every people within the German Grossraum is part of the Reich”. A Reich, according to Schmitt, “is the leading and sustaining power whose political idea radiates over a specific Grossraum”. And the code that governs relations between Grossräume is that of nonintervention.(16) Schmitt asserted that in the middle of Europe the German Reich faces the interventionist claims of the Anglo-Saxon pseudo-universalism. Against those claims it contraposes the principle of national life style “based on the principle of national respect.”(17)

Whereas relations between Grossräume were to be governed by the principle of nonintervention , intra-Grossraum relations in Schmitt’s construct were to be based on respect for every nation and nationality. Although in Schmitt’s configuration this connoted a policy of domination exercised without the need to resort to the extraordinary means of intervention , decision about whether to intervene, reflecting power-political realities, would not be made in any capital of the German Grossraum other than Berlin. One possible justification for intervention in a nation in the Reich was that it pursued foreign policy goals inimical to the security interests of Germany. In another work Carl Schmitt defines the Reich as “the leading and supporting powers whose political idea is radiated over a specified major territory and which fundamentally exclude the intervention of extra-territorial powers with regard to this territory.”(18)

It should be noted that Carl Schmitt, while recognizing that the historically changing world order and nature of international relations necessitated the reformulation of the international law in terms of equal relationship between competing Grossräume, he nevertheless never advocated an unrestricted expansion of a singular Grossraum i.e. geopolitical objectives of total world hegemony by for example Germany. Quite to the contrary : the substance of his work Grossraum gegen Universalismus is a strong criticism of the American ideology of universalism and from that ideology derived foreign policy on which U.S. embarked in a limited scope during the presidency of Theodore Roosevelt, and which became the ideological hallmark of the Wilsonianism during and after the World War I.

American universalism , emphasized Schmitt, globalized the principles of the Monroe Doctrine to principles valid for the whole world i.e. to universal principles and thus , ideologically and politically, laid claims for extension of American hegemony in the Western Hemisphere to a hegemony over the whole world. American objectives for world conquest and domination used the ideology of universalism to revise the geographical limitations of the Monroe Doctrine- the very principle of geographical delimitation and demarcation of the concept of Grossraum- and to justify American interventionism in the European continent. While American universalism was a rejection of the idea of co-existence of different Grossräume and thus not only a rejection of the concept of Grossraum with its principles of geographic delimitation but also a claim for global world hegemony, so was also Hitler’s concept of Lebensraum which served as an ideological device for foreign policy objectives of establishment first of German continental hegemony and latter of global world hegemony . In other words there were ideological and geopolitical similarities between Wilson’s universalism and Hitler’s Lebensraum. Both Wilsonian universalism and Nazi-Germany’s Lebensraum were falsification of a genuine Grossraum principle and both universalism and Lebensraum rejected the very notion of international pluralism, of co-existence of Grossräume.

Both universalism and Lebensraum as concepts were antithetical to Schmitt’s concept of territorial limits of Grossraum and both universalism and Lebensraum encompassed no territorial limits serving as ideological justification for global world domination.(19)

In formulating the concept of Grossraum Carl Schmitt wanted to broad the framework of international law to include relations between Grossräume. His concept allowed for the rational conduct of international relations and provided a compelling principle for the international law that would correspondent to new historical realities.

THE RELEVANCE OF THE CONCEPT OF GROSSRAUM FOR RUSSIA

Prior to the dissolution or , I would rather say, subversion of the Soviet Union in 1991, in the bipolar world of two superpowers , there existed two competing Grossräume ( Great Areas) or two opposing political blocks, each with its sphere of influence and thus geographical delimitation and demarcation: the Atlantic Grossraum, dominated by the United States, and the Eurasian Grossraum, dominated by the Soviet Union. The political competition between the two blocks gave a substantial latitude for autonomy and independence for countries included in the sphere of influence of the two blocks. However after 1991 a completely new world order has been created. The bipolar world landscape of two superpowers has been transformed into a mono landscape of one superpower imposing its will on the rest of the world. The concept of a New World Order, propounded first by President Bush and now implemented by the neo-Wilsonian foreign policies of President Clinton, must be seen as a realization and assertion of the principles on the Monroe Doctrine to principles valid for the whole world, or, in other words, as a Roosevelt corollary for the whole world, with a new international law equated with the U.S.’s will. The globalization of the Monroe Doctrine , the pronouncement of the Bush/Clinton corollary is the assertion of the legitimacy of American intervention in the world for whatever purposes United States deem necessary, in other words , it is the equation of the United States will with grounds for intervention, an equation which is not only a radical repudiation of the priciples of non-intervention contained in the United Nations Charter, and thus a repudiation of the essence and substance of the United Nations, but is also the substance of the new international law of the New World Order. In the post-Cold War political landscape , United States, invoking and asserting her principles of legitimacy of American world-wide hegemony , is in a position visavi Europe similar to the position of the former Holy Alliance visavi America in the past. American intrusion into the Eurasian geopolitical vacuum after the demise of the Soviet Union, has necessitated a formulation and implementation of a global policy of pseudo-universalism and intervention. Therefore an absolute geopolitical necessity for Russia now, tantamount to her national survival, is the re-establishment of her Grossraum, which is a prerequisite not only for the future independence of Russia but also for the independence of other European countries as well. Re-establishment of the Russian Grossraum and a necessary new geopolitical alliance, which one my symbolically call “a second Treaty of Rapallo”, will be the beginning of disintegration of the global system of American universalism and interventionism and thus a necessary prerequisite for the rebirth of America-free Europe. During the interwar years, in the Europe after the Treaty of Versailles , Carl Schmitt, observing the universalist claims of international law of American and British imperialism, asserted that “behind the facade of general norms of international law lies, in reality, the system of Anglo-Saxon world imperialism”(20)

Today, observing the new American expansionism, the American invasion in the geopolitical vacuum of the Eurasian Grossraum, the decline and fall of the United Nations and the perversion of this international body into a legitimacy facade for the United States bid for world conquest and hegemony in the New World Order , one may say, as it was said once before by Carl Schmitt , that behind the facade of general norms of international law , lies now in reality the system of American world imperialism and expansionism. For the substance of the New World Order is the globalization of the American hegemony without any geographical limitations, the triumph of the old Wilsonian universalism or the neo-Wilsonian policies of President Clinton, a universalism that is a radical rejection of the notion of peaceful co-existence of Grossräume, of a pluralistic world order build on respect for existing state sovereignties.

The primary foreign policy objective of Russia must be the formulation of her own Monroe Doctrine, geographically delimiting Russian Grossraum, which would exclude the intervention on foreign powers and above all the United States.

A formulation of a Russian Monroe Doctrine implies by necessity a rejection of the pseudo-universalist claims of the American New World Order and the validity of a new international law that legitimizes that order. It also implies a firm rejection of American legal nihilism and revisionism, it mandates a restoration of a world order codified by the Helsinki Accord. Thus a Russian Monroe Doctrine will be an expression of a genuine and inalienable right to self-defense against American expansionism and it’s new territorial ambitions. Integral to the purpose of self-defense must be a Russian claim for respect for Russian minorities in any state where they are to be found as well as prevention of foreign policy inimical to the security interest of Russia , such as membership in NATO , prevention of coming into power of governments serving as agents of foreign power , in short , of governments of American Quislings.

The geographical delimitation of the Russian Grossraum is the territory of the former Soviet Union, countries belonging to the former socialist block , including Yugoslavia, now subjected to a war of aggression by the United States.

A Russian Grossraum can only be a genuine, geographically delimited Grand Area and the international law it would create will be, according to Carl Schmitt’s visions, an international law encompassing the co-existence of Grossräume and thus a rejection of the international law of the New World Order- the universalization of American principles of legitimization of global and unlimited American expansionism and domination. A peaceful co-existence of Grossräume can hardly be achieved without the geopolitical expulsion of the United States from Eurasia.

In the past the United States has been successful in theologization of American geopolitical objectives of world domination – the ideology of Wilsonian pseudo universalism-and demonization of geopolitical competitors and thus rejection of the very notion of geopolitical pluralism. The restoration of the Russian Grossraum is therefore the only guaranty for international peace and renewed respect for international law, constructed not as the will of the United States but as the collective will of sovereign countries and geopolitical blocks. Russian Grossraum is the only guaranty against the future anti-utopia of a Monroe Doctrine for the whole world.

The historical necessity and actuality of a new Russian Grossraum, excluding American interference in Eurasia, confluence with Charles de Gaulle’s vision of a free Europe from Atlantic to Urals and beyond to Vladivostok, which could only exist as America-free Europe. Without a reconstitution of a Russian Grossraum, the future not only of Russia but also of other European countries, will be the present of Latin America. In other worlds, the historical necessity of a Russian Grossraum is a decision for a future of freedom and national and cultural authenticity, a decision against the future as American protectorate. And again, the Russian choice is also the choice of Europe.

ENDNOTES

(1) Carl Schmitt -Völkerrechtliche Grossraumordnung mit Interventionsverbot für Raumfremde Mächte- Ein Bitrag zum Reichsbegriff im Völkerrecht (Duncker & Humblot, Berlin, 1991)

(2) some authors trace the concept of Grossraum in earlier writings of Friedrich Naumann and others. “According to their concept of Mitteleuropa , modern political, economic, and technological considerations necessitated the creation of a German empire in the center of Europe that would allow Germany to survive in a world dominated by political units larger than a typical European nation-state, namely Russia, the British Empire , and the United States..Raumtheorie was first established as a specialized field of study in the twenties , when it became an integral part of the developing sciene of geopolitics” -see Joseph W. Bendersky-Carl Schmitt (Princeton University Press, Princeton, 1983) – at p. 251

(3) Carl Schmitt – Grossraum gegen Universalism in Positionen und Begriffe im Kampf mit Weimar- Genf- Versailles 1923-1939 (Duncker & Humblot , Berlin , 1988)

(4) Carl Scmitt -Völkerrechtlische Grossraumordnung – ibid. p. 37

(5) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. pp 38-39

(6) Stephen Bonsal -Unfinished Business (New York, 1944) pp. 184-185; also Arthur P. Whitaker-The Western Hemisphere Idea (Cornell University Press, New York, 1954) at p. 125

(7) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. p. 23

(8) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. pp. 17, 19, 27-30

(9) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. p. 34

(10) see Thomas A. Bailey – A Diplomatic Hisstory of the American People (Englewood Cliffs, N.J., 1980), pp. 183-184

(11) see Carl Schmitt -Völkerrechtliche Formen des modernen Imperialismus in Schmitt Positionen und Begriffe

(12) Arthur P. Whitaker- The Western Hemisphere Idea -ibid. – p. 100

(13) Arthur P. Whitaker- The Western Hemisphere Idea -ibid. – p. 100

(14) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 76, 77, 81

(15) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 16

(16) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 66

(17) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p.71

(18) Carl Schmitt – Der Reichbegrif in Völkerrecht in Positionen und Begriffe – ibid. at p. 303

(19)in fact American universalism can be seen as Lebenraum for American economic imperialism

(20)Carl Schmitt – Völkerrechtliche Formen des modernen Imperialismus ibid. p.43

¿Busca Soros una revolución de color en Kirguistán?

Ex: http://www.elespiadigital.com

El célebre millonario y filántropo estadounidense George Soros visitó el pasado fin de semana Kirguistán, escribió el jueves pasado el periódico ruso Nezavissimaïa Gazeta.

La visita de una personalidad tal no podía pasar desapercibida ni para los partidarios de una orientación pro-occidental en el país ni para sus rivales. Los representantes más activos del primer grupo intentaron por todos los medios encontrarse con Soros. Los segundos protestaron por su visita considerando que él trata de patrocinar una “revolución de color” en Kirguistán.

En ese país, George Soros es diabolizado y glorificado. Una parte de la población tiene razones para mostrarle agradecimiento a este célebre financiero, que construyó su fortuna mediante sus especulaciones en bolsa.

En 11 años de existencia de Kirguistán, la Fundación Soros ha invertido más de 80 millones de dólares para financiar establecimientos educativos, medios de comunicación y ONGs que trabajan en el campo de la política, la educación, la cultura y la sanidad. El dinero de Soros ayudó a decenas de estudiantes a beneficiarse de una buena formación en la república o a partir hacia el extranjero.

Durante su visita de dos días, Soros visitó la Universidad Americana de Asia Central, de la que es donante, y se entrevistó con estudiantes.

Los críticos creen, sin embargo, que estas actividades dirigidas por Soros, en especial las de su Open Society, suponen una activa injerencia en los procesos políticos de varios países. El multimillonario es conocido, entre otras cosas, por su apoyo, incluido el financiero, a las “revoluciones de colores” que han instaurado regímenes pro-occidentales en varios países, incluyendo en Ucrania y Georgia, y por sus críticas contra Rusia. En un reciente artículo, él escribió que este último país desafía “la propia existencia de Europa”.

La visita de Soros a Kirguistán ha suscitado numerosos rumores. Algunos expertos han declarado que él había aportado dinero para financiar a ONGs locales con el fin de organizar una nueva “revolución de color” en el país a fin de impedir su entrada en la Unión Aduanera (formada por Rusia, Bielorrusia y Kazajstán). Aquellos que esgrimen esta teoría recuerdan que Soros se encontraba en el país hace unos diez años, poco antes del derrocamiento del entonces presidente Askar Akayev por una protesta.

Los oponentes de Soros organizaron una manifestación delante la Embajada de EEUU mientras que él se entrevistaba con personalidades públicas, altos funcionarios y estudiantes. Los manifestantes hicieron un llamamiento a las ONGs del país para que rechacen el “dinero manchado de sangre” de Soros y llevaban pancartas que decían “Los huevos de oro de Soros: la guerra, la anarquía y la muerte” y “Kirguistán + Rusia = Unión Aduanera”.

lundi, 01 décembre 2014

Le pivot géographique de l'histoire

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Le pivot géographique de l’histoire

par Philippe Raggi

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Pour saisir les enjeux actuels, un petit détour sur une des cartes de Halford J. Mackinder ne manque pas d’intérêt.
Quelques éléments d’explication : Mackinder nous dit : « La prise de contrôle de la région terrestre centrale par une nouvelle puissance se substituant à la Russie, ne tendrait nullement à réduire l’importance géographique de la position pivot ». (1)
Reprenant les mots de Mackinder et en poursuivant la logique de son propos à l’aune de la géopolitique récente et en cours, nous pourrions avancer ceci :
Si une puissance particulière parvenait à renverser la Russie, ou à la contrôler, celle-ci  pourrait constituer un péril menaçant la liberté du monde pour la seule raison qu’elle ajouterait une façade océanique aux ressources du Grand continent – un accès aux mers chaudes – avantage qui demeure jusqu’à présent interdit à l’occupant russe de la zone-pivot.

Pour trouver quelle est cette « puissance particulière », il suffit d’observer ce qui se passe dans le Rimland, cette ceinture de la zone-pivot (Heartland). Quelle est la puissance qui place ses pions dans presque tous les pays de cette zone ? Quelle est la puissance qui agit et resserre cette ceinture année après année ?

Cette « puissance particulière » tend, présentement, à contenir au plus serré la région-pivot, ne lui laissant plus aucune profondeur stratégique, plus aucune zone d’influence ; même immédiate. Les Russes n’auraient donc pas le droit à une Doctrine Monroe contrairement aux États-Unis qui seuls auraient ce privilège.
 
Ce serait donc, appliquée à l’échelle du monde, la fameuse « destinée manifeste », une sorte de droit moral des États-Unis à ce qui ne peut être qualifié autrement que… d’impérialisme. Ce serait même, à lire certains, une situation de fait mais opérée néanmoins contre son gré ! (2)
Halford J. Mackinder a défini dès l’orée du XXème siècle une constante de l’Histoire (3). Force est de constater que cette constante oriente de façon manifeste la politique des Etats-Unis sur le continent Euro-Asiatique depuis 1945. En observant aujourd’hui, avec recul, tant la stratégie de « Containment » de George Keenan, que celle du « Rollback » de John Foster Dulles, l’on s’aperçoit qu’elles ne visaient en fait pas tant l’Union Soviétique et son régime communiste (4) mais bien plutôt la Russie, en tant que terre de la zone-pivot.
 
Depuis 1992, en Europe, les États-Unis, via l’OTAN notamment, mais aussi par d’autres organismes (5), ont fait reculer vers l’Est les limites du Heartland ; il est à noter que les ex-républiques de l’Union Soviétique sont à présent quasiment toutes dans son escarcelle.
 
Dans ce mouvement vers l’Est, une de ces ex-Républiques est à cet égard cruciale : l’Ukraine. Celle-ci permet à la Russie un accès direct à la Méditerranée. Il en est de même de la Géorgie. Ainsi, ces deux pays ont-ils subi ou subissent des « soubresauts ». Et dans cette fermeture de la Méditerranée, en Asie mineure, il y a la Turquie, laquelle est déjà dans l’orbite de puissance étasunienne (OTAN et Union Européenne aux forceps).
 
En Asie centrale, l’Afghanistan a subi les affres de cette action de contention américaine vis-à-vis de la Russie et ce depuis 2001. Reste un autre pays crucial : l’Iran. Et si on lit bien les stratèges de Washington, l’action prônée pour ce pays n’est pas « directe » ; il ne s’agit pas d’affronter militairement Téhéran (hard power) mais bien plutôt de ménager les Ayatollahs et d’influer sur une population plus malléable (smart power) afin qu’un terrain d’entente puisse advenir (6).
 
En fin de boucle, en Extrême-Orient, le Japon demeure depuis 1945 une base militaire avancée des États-Unis dans la région. Quant à la Corée du Sud, elle reste encore sous orbite étasunienne, confortée par l’épouvantail que représente Pyongyang.
 
Toujours dans cette stratégie de puissance en action, dans ce mouvement pour la maîtrise du Heartland, il y a un écueil de taille : la Chine. Ce pays, nous dit Mackinder, serait à même de devenir un péril pour le monde (the yellow peril) si d’aventure il venait à dominer, à vassaliser la Russie. Mais Pékin a bien d’autres ambitions que de prendre le « chemin du Nord », au-delà de l’Amour, ce fleuve-frontière de 4 400 kilomètres.
 
La Chine a, en effet, d’autres préoccupations que de devenir, dans un futur proche, ce « péril jaune » dont parle Mackinder. Pékin se concentre plutôt sur :
- le contrôle à long terme de son pouvoir dans ses provinces (risque d’autonomie, de séparatismes),
- sa maîtrise de la zone des neuf points dans la Mer de Chine méridionale (risque de conflits avec ses voisins immédiats (vietnamiens, philippins, taïwanais, etc.),
- la conservation voire le développement de son collier de perles entre son territoire et les zones de production d’hydrocarbures,
- la mise en œuvre des retours sur ses investissements en Afrique.
 
La Chine représente donc malheureusement pour les États-Unis, une pièce non maîtrisée, non maîtrisable, une impasse ; elle doit être contournée, tout en étant maîtrisée indirectement via la politique de l’énergie hydrocarbure ; il s’agit de tenir les robinets…
 
Pour finir ces quelques réflexions et commentaires sur la carte de Halford J. Mackinder, rappelons sa formule ; une formule choc, une formule répétée à l’envie et qui résume notre propos ci-dessus : « Qui contrôle le cœur du monde (Heartland) commande à l’île du monde (Heartland + Rimland), qui contrôle l’île du monde commande au monde ». Cette carte de 1904 explique bien, par l’intégration du temps long de l’Histoire sur la géographie physique, les mouvements géopolitiques contemporains. Ainsi, les finalités de tel ou tel acteur géopolitique se découvrent-elles, naturellement.
 
Nonobstant, l’analyse géopolitique ne doit pas être un paraclet mais plutôt un levier pour une politique de puissance face à tel ou tel Hégemon du moment… Acteur ou sujet, victime ou bourreau, Ecce Stato.
 
Notes :
 
(1) Halford John Mackinder, The geographical pivot of History, paru dans The Geographical Journal, Vol. 23, n°4, p.437.
(2) Cf. les propos de Niall Ferguson sur les États-Unis comme « Empire malgré-lui ». Doté d’un esprit brillant, Ferguson, auteur entres autres livres de Colossus ; The price of America’s Empire, est somme toute bienveillant vis-à-vis des États-Unis ; ainsi l’excuse-t-il de ses méfaits commis à travers le monde. Ferguson est, faut-il le souligner, débiteur de Washington…
(3) On (re)lira, fort à propos, le livre d’Aymeric Chauprade intitulé « Géopolitique ; constantes et changements dans l’Histoire » paru aux Éditions Ellipses en 2000 et réédité plusieurs fois depuis. On pourra se documenter également avec le livre référence d’Alfred T. Mahan De l’influence de la puissance maritime dans l’Histoire 1660-1783 et particulièrement dans son introduction. Mahan y évoque justement la question des « constantes ».
(4) Ce fut, en définitive, un argument pour naïfs, un levier du « Softpower », une façon d’amener à soi une population d’Europe occidentale à juste titre effrayée, au sortir de la seconde guerre mondiale.
(5) L’Union Européenne, par exemple, mais aussi le FMI, etc.

(6) Cf. Joseph Nye, théoricien de cette analyse des stratégies de puissance ; stratégies mises en œuvre magistralement (il faut être juste et honnête) par les États-Unis.

Philippe Raggi

mardi, 25 novembre 2014

Eurasian consolidation and India's policy

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Eurasian consolidation and India's policy

By Zorawar Daulet Singh

Ex: http://www;atimes.com

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Since English geographer and geopolitician Halford Mackinder's published a Russia containment strategy disguised as a grand theory in 1904, the Eurasian heartland has been perceived by the Anglo-American world as a threat to its global position.

Ironically, as Mackinder was writing his paper, the heartland power, czarist Russia, was in its death throes - Japan's 1904-1905 naval victories in the Pacific had removed all illusions about Russia's status as a first-rate power.

Yet, within three decades, a revolutionary and industrializing.

Russia was emerging as a potential superpower. Stalin's crushing, albeit costly, annihilation of Hitler's Third Reich established the Soviet Union as the second global pole. China's own revolution, inspired and financed by Stalin's Russia, produced the first major consolidation of the Eurasian heartland.

Led by America, the West initiated a sustained grand strategy of countering this new force in world politics. Nicholas Spykman offered a theoretical precursor to this strategy in his 1942 book, America's Strategy in World Politics, which argued for America to project its strategic influence on the "Rimland" regions around the Soviet periphery.

Middle powers like India located on the Eurasian Rimland, however, reacted differently and consciously chose an approach that sought to maintain friendly and constructive ties with both these formidable blocs.

Despite some material costs, the overall developmental and security advantages of such an independent approach has never been credibly challenged. Indeed, this notion of sustaining a balance between the Atlantic and Eurasian worlds became an ingrained feature of Indian thinking and foreign policy practice.

During the interlude between 1991 and the resurgence of the Eurasian powers in the last decade, any notion of a balance between the two worlds became irrelevant. But the dramatic revival of the Eurasian world, and, its ongoing second phase of consolidation since the 1940s and 1950s, has revived the logic of balance in global geopolitics.

How should India view the contemporary alignment of Russia and China?

First, US policies have played an important part in driving Russia away from the West. But China's new post-Dengist identity as a great power seeking to improve its own bargaining equation with the US is also a factor in Beijing's outreach to Moscow.

As Gilbert Rozman of Princeton University perceptively notes, "Moscow and Beijing have disagreements about the future order they envision for their regions. But they agree that the geopolitical order of the East should be in opposition to that of the West."

Unlike the US, India has absolutely no problem with a stronger Russia, and, a Moscow buttressing its Asian identity. A Moscow-Beijing alignment, however, poses some challenges - although not nearly as serious as this development is for America's global position.

What are the implications of this global triangular development for India?

A modicum of a balance of power is a positive development for the overall international system. The short history of unipolarity leaves no doubt about the adverse impact of an unrestrained superpower on the lesser powers. As Russian President Vladimir Putin recently remarked, "The very notion of 'national sovereignty' has become a relative value for most countries."

While India shares some values with the West, such as a commitment to democracy and a liberal vision of a rule-based system, it finds that many Western norms on global governance and managing international security often contradict that liberal vision.

A challenge to Western predominance, and, certainly against its most unilateralist impulses, is not unwelcomed by the Indian strategic elite.

At the regional level, the rise of China is producing a variety of challenges: some evident, others still in flux. For example, China's evolving role beyond its core focus on East Asia is bringing new forms of Sino-Indian strategic interactions, especially in states that overlap the peripheries of India and China. Just as India is discovering the logic of multipolarity, smaller states in Southeast and South Asia are also recognizing the virtues of multiple options to advance their developmental and security interests.

The foreign policies of Vietnam and Sri Lanka exemplify this. Both these states have lived under Chinese and Indian power for most of their existence and are seeking opportunities to make new friends.

In the Sri Lankan case, it is primarily Indian apathy and lack of statecraft that has enabled Colombo to acquire more than the usual maneuvering space. In Vietnam's case, it is the sheer consequence of China's growing power that is impelling Vietnam to pursue multiple strategic partnerships. Ironically, it is Moscow that has assumed the leading role in modernizing Vietnam's military capabilities. For both India and China, the challenge is to ensure that their smaller neighbors remain at the very least non-aligned and sensitive to their respective concerns. India needs to re-discover a rich tradition of statecraft that had got subsumed in domestic instability and parochialism in recent decades.

Globally, India is facing an interdependent world but with the Atlantic and Eurasian great powers intensifying their competition over many issues and regions. Dmitry Trenin argues that the "US-Russian crisis" will spill over into a struggle waged "in the realms of geoeconomics, information, culture, and cyberspace".

The US and China are also competing for the future of an East Asian order but the high economic interdependence between China and its neighbors, and, China and the US (two-way trade in 2013 was US$562 billion) has made the game assume a more complex shape. But with Moscow and Beijing coordinating and backing up each other's core interests, the US ability to divide the Eurasian world has become severely constrained.

While the instinct for a balanced posture comes naturally to Indian policymakers, the pursuit of India's own interests has invariably been a more challenging endeavor. Indeed, this was always the most powerful critique of non-alignment: India got the meta-vision right but struggled with the micromanagement of its own interests and role. Yet, rather than focus on defining Indian interests clearly and sensibly, the contemporary discourse around Indian foreign policy typically revolves around challenging the meta-vision - by posing absurd questions such as 'will India will swing west or east?' This is the wrong analytical level to advance a debate on India's foreign policy.

Only once Indian interests are defined can India pursue and defend these. On core frontier issues, India has recognized it needs to manage its disputes by itself. No great power can solve these questions for India. Fortunately, nuclear conditions have obviated several scenarios of conflict escalation on India's frontiers. As a territorial status quo power, India's future challenge is managing its stalemates with China and Pakistan, and, exercising political will if opportunities for genuine border settlements arise.

But on several other fronts, the opportunity for constructing issue-based partnerships, often with different great powers, is becoming logical. For example, on climate change, Suresh Prabhu, a newly inducted minister in the government of Prime Minister Narendra Modi, has expressed a new realistic position where India cannot secure its interests by riding Chinese coat-tails, because the latter's capacity to assume responsibilities outpaces India's.

Prabhu remarked, "India and China must cooperate. But we must remember that India's interests are not the same as China's. …There is no way India could be asked to take the same kind of climate actions as China."

On developing a framework for cyber governance, India does not agree with the US position. In the July BRICS summit at Fortaleza, Modi noted, "BRICS countries, should take the lead in preserving cyberspace, as a global common good." On terrorism, beneath the veneer of a global consensus, India has found its partners have fleeting attention when it comes to operationalizing a shared revulsion for cross-border terrorism. On global finance, the gradual trend line towards a multiple reserve currency system with an internationalizing yuan offers benefits in terms of a less imbalanced and thus stable system, and, access to diverse forms of international capital.

On the maritime commons, India has common interests with big trading nations such as US and China, who all seek security of shipping lanes, even as India simultaneously seeks to shape the geopolitics on its own maritime frontiers, which are in proximity to international sea lines of communication.

On energy security, India seeks to leverage Western technological advantages when it comes to tapping non-conventional hydrocarbons but also has more durable interests with the energy rich powers such as Russia, Iran and Saudi Arabia. On pursuing new lines of communication to Eurasia, India has a long-term common interest with Iran and Russia, the two leading powers with the keys to access that space.

Although the accompanying rhetoric is still measured by Cold War standards, world politics is at an inflexion point where the fierce competition between the Atlantic and Eurasian worlds could fuel more global instability. The competition is a manifestation of a post-unipolar power transition with the great powers disagreeing on both the path towards a new equilibrium or what should be the normative design of a future world order. As Putin remarked at the Valdai Forum in October, "The goal of reaching global equilibrium is turning into a fairly difficult puzzle, an equation with many unknowns."

India needs a more sophisticated outlook and domestic conversation on global and regional affairs, and, the skill and poise to work constructively with a variety of great powers who appear unlikely to get along with each other for the foreseeable future.

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Zorawar Daulet Singh is a research scholar at King's College London.

(Copyright 2014 Zorawar Daulet Singh)