vendredi, 20 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (1)
Krantenkoppen
http://www.voltairenet.org/article169897.html
http://www.voltairenet.org/article169586.html
http://www.voltairenet.org/article169896.html
http://www.voltairenet.org/article169874.html
Grondbezit ‘heeft’ geweten (...). Geld en vrije markt daarentegen hebben geen geweten."
http://www.catholica.nl/archief/14525/jezus-en-de-markt
Boeiende en pijnlijke materie, zeker als je weet dat de zelfverklaarde moraalridder en witte boorden boefje jager Eliot Spitzer ook bij haar langskwam: ‘He liked it too rough'."
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jeudi, 19 mai 2011
Affaire Strauss-Kahn: garder la tête froide
Communiqué du « Mouvement Identitaire démocratique » (M.I.D.) – Namur, le 19 mai 2011
L’affaire Strauss-Kahn : garder la tête froide et chercher les raisons de ce scandale
Depuis quelques jours, les ondes, l’internet et la Galaxie Gutenberg déversent un flot d’informations et de spéculations sur l’affaire Strauss-Kahn. Quel est le vrai, quel est le faux dans tout ce pandémonium à connotations graveleuses ? Si c’est vrai, si le récit de la femme de chambre du Sofitel new-yorkais s’avère finalement exact, le malheureux Strauss-Kahn passera à la postérité, dans les notules des encyclopédies, pour un être grossier et indélicat. L’incident du Sofitel, vrai ou faux, véridique ou fabriqué, est une énième preuve supplémentaire que le monde moderne est celui de la vulgarité : la presse ne fonctionne qu’à coup de scandales provoqués par des escapades ou des bévues sexuelles marquées par le gâchis et la hâte, sans une romance qui pardonnerait tout, comme dans le cas de l’affaire Clinton/Lewinski ; et cette sexualité brutale et rapide est d’autant moins acceptable qu’elle provient surtout de représentants d’instances dirigeantes, qui ne relèvent ni du savoir souverain ni de la fonction guerrière, ni d’un monastère véhiculant le savoir traditionnel ni d’une université héritière du bon savoir profane, ni d’un ordre chevaleresque ni d’une institution militaire prestigieuse mais de la banalité économique et de l’usurocratie bancaire. Si l’incident est vrai, on pourra jaser et dire que bon nombre de hauts pontes de la finance ne sont finalement que de tristes goujats, d’infréquentables rustauds, généralement incultes, dont les agissements ne peuvent générer qu’un monde affreux, qu’une sinistre cacocratie.
Si au contraire l’incident du Sofitel est un montage (typiquement américain dans la mesure où ce type de cabbale n’est possible que dans une société marquée profondément par le puritanisme —en Italie, la récente affaire Berlusconi n’a pas fait trop de vagues, les Italiens riant sous cape des mésaventures du « Cavaliere » avec une jeune et belle prostituée marocaine), cela ne changera peut-être rien sur le fond : tout détenteur d’un quelconque pouvoir, qui doit celui-ci à l’économie et à l’usure, relève de la pire des bassesses d’âme. L’incident aura simplement fait tomber le masque. Mais si l’on retient la thèse du montage, on doit se mettre à poser des questions. La première de celles-ci est relative au mobile, à la pulsion qui aurait poussé le président du FMI à culbuter la soubrette new-yorkaise sur la couche luxueuse de sa belle suite. Dans la position de Strauss-Kahn, aurait-on fait pareil ? Se serait-on conduit comme un puceau fébrile, trop empressé à consommer sa première dose de stupre ? Ou comme un ivrogne qui ne se tient plus, harponnant de la meuf, bandant mal dans son délire tout en éructant et en titubant ? Non, évidemment. Strauss-Kahn avait suffisamment d’argent à sa disposition pour commander, si d’aventure il était en manque d’amours vénaux, auprès d’une mère maquerelle, qu’on peut imaginer gérante d’une maison de luxe, une demoiselle sculpturale et marmoréenne mais de petite vertu qui aurait décidé, un jour, de monnayer ses charmes et ses techniques érotiques et érogènes pour se constituer un petit pactole afin d’ouvrir, dans une prochaine vie future, un restaurant à Miami ou en un autre lieu de villégiature car ce genre de « plan de vie » est assez banal dans le milieu de la prostitution. Quitte à déguiser cette demoiselle en soubrette, à la munir d’un plumeau, à la faire évoluer dans la suite les gambettes galbées, engoncées dans des bas résilles retenus par d’affriolants porte-jarretelles, et à débouler, nu comme un lombric, de sa salle de bain pour la prendre à la hussarde. Ç’aurait été une opération commerciale, sans plus, dans la vaste industrie du stupre, vieille comme le monde. L’accusation, la description des faits, l’anonymat de la plaignante paraissent donc bizarres, sans aucun témoin autre que la soubrette supposée avoir été violentée par un vieux coquin indélicat. Doit-on rappeler aussi que soubrettes, serveuses de bar ou autres barmaids d’établissements plus ou moins convenables risquent à tout moment de subir assaut similaire, sans pour autant être consentantes, et que si elles ne veulent pas prendre ce risque, eh bien, elles n’ont plus qu’à changer de métier. On ne devient pas maître nageur quand on est hydrophobe ni sapeur-pompier quand on est pyrophobe.
Les prisons devraient regorger d’indélicats, en tous points du globe, si tous les amateurs trop empressés de la bagatelle, tous les jean-foutre incapables de débiter un bon baratin, devaient finir menottés devant une juge new-yorkaise. Quand on a la position de Strauss-Kahn, généralement, on s’adresse, nous venons de le dire, à des professionnelles ou, si tel n’est pas le cas, l’incident est classé sans suite moyennant compensation sonnante et trébuchante. C’est tout aussi vrai chez le commun des mortels, même si la réconciliation se borne à une omelette aux champignons dans le snack du coin ou à un petit vin blanc bu sous les tonelles. Si Strauss-Kahn a été amené dans un sordide cachot new-yorkais comme un vulgaire poivrot afro-américain du Bronx, c’est qu’il a fauté contre les maîtres du monde, dont il était mais n’est plus, dont il a visiblement été chassé du club : sa descente aux enfers, dans un univers privé de toute métaphysique, commence donc dans la cellule d’un commissariat de Manhattan. Si ce scandale éclate, c’est parce qu’on veut ruiner sa carrière ultérieure : tant au FMI que dans le cadre local de la politique française. Peut-on étayer une telle thèse ?
On se souviendra d’un article anonyme, paru initialement dans un hebdomadaire munichois en septembre dernier (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/ ), où le journaliste avertissait clairement les Européens : les Etats-Unis entendent dominer de manière absolue le FMI. Pour y parvenir, il faut qu’ils réussissent, par intrigues et par pression, à diminuer le nombre de sièges européens et à les remplacer par des sièges réservés d’avance à certains « pays émergents », ceux qui sont fidèles à l’alliance américaine et seront de bonnes petites marionnettes qui entérineront sans regimber les volontés des maîtres occultes de la finance US. Ensuite, si l’on pouvait affirmer naguère que Strauss-Kahn était bel et bien le candidat idéal des instances mondialistes pour accéder à la présidence française en 2012, ce n’est plus entièrement le cas : Sarközy a donné des gages. Il a réintroduit de plein pied la France dans l’OTAN en trahissant la politique gaullienne que son parti devait logiquement défendre par esprit de continuité. Ensuite, très récemment, le petit Sarközy est parti en guerre contre la Libye de Kadhafi, sanctionnant de la sorte un Axe Washington/Londres/Paris au détriment des politiques traditionnelles de la Cinquième République, privilégiant l’axe carolingien franco-allemand et une politique de détente avec Moscou (voire une politique non atlantiste en Amérique latine et en Inde). La France n’a donc plus besoin d’un président socialiste et financier, figure habituellement garante de l’alliance américaine ; le faux gaulliste et vrai droitier libéral Sarközy suffit : inutile de le déboulonner.
Ensuite, un FMI, sans présidence européenne, est un risque pour l’ensemble de notre continent, pour la zone euro. On chuchote en coulisse que Strauss-Kahn ne voulait pas abandonner la Grèce à son triste sort, qu’il souhaitait un nouveau plan de sauvetage des pays fragilisés, comme l’Irlande et le Portugal, voire l’Espagne, l’Italie et la Belgique (voir l’article d’Andrea Perrone dans le quotidien romain Rinascita du 13 mai 2011, « FMI : Italia e Belgio a rischio contagio »). Perrone : « L’objectif mal dissimulé [des spéculations] n’est finalement ni l’Italie ni la Belgique en particulier mais l’ensemble des Etats qui ont adopté l’euro comme monnaie de référence commune. Au-delà de tout jugement que l’on pourrait porter contre la monnaie unique ou contre sa banque centrale européenne émettrice ou contre le fait que les Etats, en l’acceptant, ont cédé leur souveraineté en même temps que celle de leurs banques centrales nationales, cette monnaie unique, mal aimée, est toujours perçue avec aversion profonde à Londres et à Washington, parce que Britanniques et Américains craignent de voir progressivement s’estomper le rôle historique de leurs propres monnaies (la livre sterling et le dollar). Dès lors, frapper un Etat comme l’Italie, qui est la troisième ou la quatrième puissance économique en Europe, reviendrait à provoquer une fissure profonde dans l’architecture de la monnaie commune. La même conclusion peut être posée en ce qui concerne la Belgique, pays où se sont établies quelques-unes des plus importantes institutions de l’UE et qui est, tout comme l’Italie, un des membres fondateurs de l’Union ». Comme on le sait depuis toujours, le plan américain est de torpiller l’euro, en s’attaquant d’abord à ses franges les plus faibles avant de passer à une offensive de plus vaste envergure. La raison de cette fixation hostile à l’euro provient du risque patent de voir celui-ci devenir la monnaie universelle de rechange au détriment du dollar. Le plan de sauvetage de l’euro, concocté par Strauss-Kahn et ses affidés, qui voulaient faire de cette initiative leur image de marque pour les présidentielles françaises, a conduit très probablement à la damnation du personnage, par le truchement d’un vague scandale sexuel, où le ridicule, bien mis en exergue par les instruments de la société du spectacle, a tué plus sûrement que n’importe quelle balle de 9 mm. Un journal russe ne titrait-il pas que le sort de la Grèce avait basculé à cause d’une femme de chambre new-yorkaise ? Cyniquement parlant : la vertu, en apparence outragée, de cette brave femme vaut-elle que l’on sacrifie tout un pays européen de onze millions d’habitants, sacrifice qui est sans nul doute le prélude du sacrifice des Portugais, des Irlandais et des autres candidats à la faillite étatique ? Ne vaudrait-il pas mieux que DSK, s’il est bien coupable de cette insupportable gaminerie, file à la femme de chambre new-yorkaise, qu’il aurait alors bel et bien harcelée, assez de flouze pour se payer une belle baraque dans un endroit idyllique, où se retirer après une bonne vie de labeur ? La Grèce vaut bien cette petite hypocrisie…
Ensuite, comme le signale le quotidien parisien Le Figaro du 17 mai, la politique américaine, au sein du FMI, veut promouvoir, au détriment des sièges européens, les « pays dits émergents ». En soi, l’idée est acceptable et négociable mais, en l’occurrence, de quels pays émergents s’agit-il ? De pays proches du BRIC ou du Groupe de Shanghai ? Nenni ! Il s’agit de Singapour, de la Turquie et de l’Afrique du Sud. Singapour appartient bien, en tant que Cité-Etat, à la sphère traditionnelle du libéralisme le plus pur et le plus dur, le plus exigent et le plus exploiteur. La Turquie est un pays certes émergent mais encore bien fragile : et un président turc du FMI, successeur de DSK, ne favoriserait-il pas le processus d’adhésion d’Ankara qui, s’il se concrétise, précipitera toute l’Europe dans un marasme indescriptible en ruinant les systèmes de sécurité sociale par une immigration débridée et en ruinant la politique agricole commune en pompant la majeure partie des subsides eurocratiques de la PAC au détriment de pays agricoles centre-européens et méditerranéens. Quant à l’Afrique du Sud, sa position est actuellement ambiguë : la fin du mandelisme a signifié un recul de l’influence britannique et américaine, sans pour autant l’annuler, et l’avènement du nouveau pouvoir, dominé par l’ethnie zouloue, a rapproché l’Afrique du Sud du BRIC, si bien qu’on a pu parler de l’émergence d’un « Groupe BRICSA ». Les Etats-Unis ne chercheraient-ils pas à troquer une présidence sud-africaine du FMI contre un arrêt de toutes les tentatives de Pretoria d’adhérer au BRIC/BRICSA ?
L’affaire Strauss-Kahn ne doit donc pas être vue sous le seul angle du graveleux. Les « services » savent que cela marche chez les gogos, qui ne vont voir que le seul scandale sexuel car on alimentera bien la machine médiatique à fabriquer du spectacle.
Pour l’Europe, les vicissitudes du FMI post-strauss-kahnien doivent éveiller la vigilance, quel que soit le successeur du nouveau taulard de Rikers Island. L’Europe doit garder et consolider sa place au sein de cette institution financière internationale et critiquer sévèrement la clause qui stipule qu’il faut 85% des voix pour concrétiser une décision : les Etats-Unis détiennent 16,74% des suffrages… Une belle, très belle, minorité de blocage, que l’hyperpuissance s’est aménagé à toutes fins utiles. Qu’il faille laisser de la place aux pays émergents est un fait. Oui donc à tous ces pays qui montent. Mais il s’agit de ne pas donner des voix, ou des suppléments de voix ou de sièges, à n’importe quel pays émergent : il faut qu’ils expriment une volonté d’alternance réelle sur l’échiquier international qui aille dans le sens de nos intérêts européens, ainsi que de ceux du Mercosur ibéro-américain ou du Groupe BRIC. Nous ne pensons pas que ce soit le cas de la Turquie ou de Singapour…
L’après-DKS doit avoir le souci du salut de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, voire de l’Espagne ou du prochain adhérant, la Croatie. Par conséquent, nous devons souverainement décider d’infléchir les flux touristiques vers ces seuls pays européens et mettre un holà clair et net à tous les flux qui drainent des devises vers d’autres destinations comme la Tunisie, fragilisée par le système au moyen d’une fausse révolution populaire, de l’Egypte, où il arrive que des cinglés canardent nos touristes à la kalachnikov, de la Turquie, parce que les discours successifs d’Erdogan à Cologne (2008) et à Düsseldorf (2011) équivalent à une véritable déclaration de guerre à l’Europe, de même que la menace, proférée tour à tour par Erdogan et Davutoglu, de faire jouer les réseaux mafieux turcs sur nos territoires, ou encore vers la République Dominicaine car ce n’est pas à nous, Européens, d’aller financer des Etats marionnettes ou des républiques bananières situés dans l’arrière-cour caraïbe des Etats-Unis.
En France, il n’y a pas lieu de croire, pensons-nous, à une manœuvre machiavélique émanant de l’UMP sarköziste. Dans le camp socialiste, la disparition de Strauss-Kahn portera vraisemblablement Martine Aubry à la candidature présidentielle l’an prochain. Elle représente peut-être un certain paléo-socialisme mais, à coup sûr, une option nettement moins « festiviste » que sa collègue malchanceuse de 2007, Ségolène Royale. Quoi qu’il en soit, comme tous les pays d’Europe, la France est mal barrée. Un humoriste triste, un de ces pessimistes avisés qui forment le terreau du populisme, toujours grincheux mais souvent pertinent, disait au comptoir d’un bistrot bruxellois, la voix désabusée, à la veille des élections présidentielles de 2007 : « Pauvre France, la voilà sommée de choisir entre un connard et une connasse ! ». C’est cru. C’est vert. Mais c’est la vox populi, proche de la vox dei. Avec un DSK, qui serait revenu du FMI auréolé de gloire et de prestige, ce type d’humour grinçant n’aurait sans doute pas fonctionné. Mais DSK aurait-il mené une politique régalienne et souveraine ? Peut-on, dans le chef d’un type comme lui, passer du mondialisme financier à l’étatisme de gaullienne mémoire ? Nous ne le croyons pas. DSK aurait été un gestionnaire de la succursale France. Sans grands renforts de régalisme. Quant aux Grecs, Portugais et Irlandais, ils auraient peut-être été sauvés de la faillite imminente, mais par un fameux remède de cheval… Il est, dans tous les cas de figure, malsain d’avoir un homme de finance plutôt qu’un zoon politikon à la barre d’une vieille puissance du Vieux Monde.
Mais l’affaire DSK appelle encore d’autres remarques. Et elles interpellent la notion même de « modèle américain ». Au-delà des mésaventures réelles ou imaginaires de DSK. Nous, Européens, ne sommes pas exempts de défauts. En pleine décadence, dépourvus de toute aura de souveraineté, nous sombrons dans la déchéance, en cumulant anciens et nouveaux défauts. Mais face aux Etats-Unis nous représentons encore et toujours une plus grande profondeur temporelle (et historique). En droit, dans toute procédure, nous avons des règles, loin d’être parfaites, mais des règles plus pondérées, plus réfléchies, que celles qu’appliquent les Américains. Chez nous, avant d’incarcérer une personne, un juge d’instruction instruit à charge et à décharge, même si certains abus (surtout en France) ont profondément nui à l’image de marque du juge d’instruction au cours de cette dernière décennie. L’Europe, si elle veut être souveraine et digne de son passé de gloire, se doit de défendre ses citoyens partout sur la planète : elle ne devrait pas autoriser des gouvernements ou des systèmes judiciaires imparfaits, qui ne sont pas en adéquation avec ses propres principes et ses propres pratiques, à incarcérer des personnalités européennes ou de simples quidams, sans que n’ait été, au préalable, appliquées les règles en vigueur en Europe. Le système judiciaire américain est primitif, grossier, violent et répressif outre mesure (à côté de lui le IIIe Reich, tant décrié, était, avant-guerre du moins, un modèle d’humanisme). On y enferme gugusses et gonzesses pour des peccadilles : il y a plus de deux millions de détenus aux States ! Ce sont des proportions dignes du goulag soviétique, avec tout juste une retouche : la tunique pénitentiaire orange —ça fait plus joli et plus moderne— que portent les détenus enchaînés en file qui exécutent quelques besognes d’utilité publique le long des routes. L’Europe doit tout faire, diplomatiquement, pour soustraire ses propres citoyens aux affres d’une machine judiciaire aussi primitive. Il y a des précédents récents dont on peut s’inspirer : rappelons-nous cette jeune fille au pair, sujette britannique, qui avait été condamnée sous les projecteurs des médias –avec le sensationnel spectaculaire que pose « une vierge perverse et infanticide »— à une peine de prison équivalent à la perpétuité, sans preuves tangibles, par des jurés sans formation intellectuelle satisfaisante, sans capacités réelles de réflexion et de recul, aux cervelles lessivées par le battage médiatique. Les protestations vigoureuses du gouvernement britannique ont obligé les Etats-Unis à revoir le procès et à acquitter la jeune fille. Ce procès de la fille au pair, tous les procès à connotations sexuelles dans un pays au puritanisme pathologique montrent bel et bien que les Etats-Unis, qui se targuent depuis Jimmy Carter d’être le fer de lance idéologique et militaire des droits de l’homme sur la planète, n’ont en fait aucune légitimité à se positionner de la sorte. Ils sont un pays du déni permanent du droit et de la justice ou, pire, de la mesure et de la décence. La fille au pair et Guantanamo sont là pour le prouver.
Pourquoi la France n’imite-t-elle pas l’intransigeance britannique en ce domaine? Parce qu’elle croit à la culpabilité de DSK qui a commis en fait ce que l’on est sûrement en train de commettre, en ce moment même, mille fois sur le territoire de l’Hexagone, sans même parler des viols collectifs et des tournantes, qu’on dissimule pieusement sous le voile de la bien-pensance politiquement correcte ? La France ne produit qu’un étrange silence, que force embarras. Sarközy profite sans doute de l’aubaine : son concurrent putatif est à l’ombre à Rikers Island. Les concurrents socialistes de DSK jubilent sans doute eux aussi in petto pour les mêmes raisons.
Concluons : si les allégations de la femme de chambre new-yorkaise s’avèrent exactes in fine, alors soit, le spectacle de l’arrestation de DSK ne serait que le salaire mérité d’un goujat et d’un indélicat, incapable de demander une relation de type érotique avec un charmant sourire, un bouquet de fleur, une coupe de crémant d’Alsace ou une promenade le long d’un lac. Mais, en l’occurrence, le goujat présumé avait les moyens de se payer une professionnelle pour une petite séance de priapisme. En tenant compte de cette possibilité, si l’agression brutale, reprochée à DSK, a été vraie, elle relèverait plutôt de la psychiatrie que de la justice. Ça arrive qu’un ponte au faîte de sa gloire pète les plombs, a les nerfs en pelote et cherche un exutoire qui, en fin de compte, le couvre de ridicule. Papy DSK est peut-être fatigué : il déconne, il débloque. Il y a bien un psychiatre pour se pencher sur son cas, finalement assez banal. Ou bien cette crise de priapisme et cette brutalité proviendraient-elles, on ne sait jamais, d’une poudre de perlimpinpin subrepticement versée dans son café du matin… Notre anthropologie, dérivée de celle de Carl Schmitt, est pessimiste. Nous savons que l’homme est pécheur, surtout sur le plan sexuel. C’est la raison pour laquelle, dans les pays où cette tradition de pessimisme anthropologique demeure plus ou moins vivace, nous avons toujours été capables de formater les peines, de les inscrire dans de justes proportions. C’est encore plus vrai dans les pays méditerranéens, dont la France.
Mais si les déclarations de la soubrette du Sofitel finissaient par apparaître comme de la pure fiction, alors la thèse du complot gagnerait diantrement en plausibilité. En France, on fait tomber ses concurrents politiques en fabriquant des scandales financiers ou en montant en épingle des affaires de corruption (voir Dominique de Villepin). Jamais avec des histoires de cul ou de bite. Sinon les prisons devraient refuser du monde. Donc l’hypothèse la plus probable, en cas de complot, serait celle d’une cabbale menée au sein ou en marge du FMI. Et donc menée au départ du territoire des Etats-Unis, par des services privés ou publics américains. DSK, revenu de son cul de basse fosse en ruminant une juste vengeance, pourrait alors s’adresser à un magistrat français pour qu’il fasse mener enquête, quitte à lancer des mandats d’arrêt internationaux contre les acteurs de cette sotie, y compris les procureurs et magistrats new-yorkais qui ne doivent pas avoir ignoré, le cas échéant, la nature manipulatoire de l’affaire et le caractère mensonger de la dénonciation. Le mandat international condamnerait ces tristes personnalités à demeurer à vie sur le territoire de leurs chers States car ils risqueraient alors d’être embastillés : ils se révéleraient alors indignes de fouler au pied le sol sacré de notre Europe, terre de culture sublime où les praticiens d’une justice de lynch et de posse n’ont pas leur place. Car ils sont vraiment indignes du monde civilisé : le puritanisme, qu’il soit celui des Pèlerins du Mayflower et de leurs descendants, ou celui des Wahhabites ou des Salafistes, est une calamité pour la terre entière, l’indice d’un déni total de culture et de civilisation. Le monde serait plus heureux et plus joyeux si ces gens n’existaient pas.
Communiqué du Mouvement Identitaire Démocratique – 19 mai 2011.
18:51 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, complot, dominique strauss-kahn, france, etats-unis, fmi, finances, finances internationales, politique internationale, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le Projet DESERTEC, un enjeu géostratégique
Le projet Desertec, un enjeu géostratégique
La conviction selon laquelle les pays développés doivent envisager des programmes de grande ampleur pour produire de l'électricité à partir d'énergies renouvelables se répand de plus en plus. Le terme de programmes de grande ampleur désigne des projets technologiques se chiffrant en dizaines de milliards d'euros, s'étendant sur plusieurs décennies, susceptibles d'intéresser des industriels majeurs et d'avoir une signification géopolitique de grande portée.
Ceci ne veut pas dire qu'il faille négliger ni de petits investissements à ambition locale, ni les économies d'énergie, qui demeureront indispensables. Mais si l'on veut progressivement commencer à remplacer à la fois le nucléaire de fission et les centrales au charbon, qui fournissent actuellement l'essentiel de l'électricité consommée, il faut voir grand. Il faut aussi, ne l'oublions pas, parler aux imaginations afin de susciter les vocations technoscientifiques et les épargnes.
Il se trouve que, dans le domaine de l'énergie solaire, existait depuis quelques années, à partir d'une initiative principalement européenne, un grand programme de cette nature, nommé Desertec. Pour différentes raisons (notamment la résistance des intérêts investis dans les formes actuelles de production d'énergie) ce programme avait été recouvert par ce qu'il faut bien appelé une chape de silence. Deux facteurs différents poussent à le relancer.
Le premier est bien entendu l'accident de Fukushima au Japon. Le second, de nature géopolitique, découle de ce que l'on a nommé le printemps arabe. Un certain nombre de pays du sud-méditerranéen se sont débarrassés de leurs dictatures. Ils se sont ouverts au dialogue avec les pays du nord et ont montré que leurs populations se détournaient progressivement des fantasmes de djihad. Mais ce faisant ces pays posent, en premier lieu aux Européens, la question de savoir si les économies du Nord pourront ou non proposer, en dehors de tout retour au néocolonialisme, des projets de co-développement susceptibles de créer des emplois par miliers et des revenus susceptibles de se réinvestir sur place. Sans ces emplois et ces revenus, les nouvelles démocraties retomberont nécessairement dans le désordre. Or c'est précisément ce que le projet Desertec, s'il était bien mené, pourrait permettre: une vague de co-développement à l'échelle euro-africaine.
Nous pensons donc essentiel que l'Union européenne s'intéresse désormais officiellement à Désertec, tant au regard de ses retombées socio-économiques que pour ses composantes géopolitiques. Il s'agirait de concrétiser, pour toute l'Europe et non pour les seuls pays européens du sud, le thème évoqué par le projet d'Union pour la Méditerranée: créer dans cette partie du monde un grand ensemble d'intérêts communs. L'intérêt de Desertec est à cet égard de pouvoir s'étendre au delà de la seule Méditerranée. Il pourrait intéresser, en conjuguant d'autres sources de production d'électricité, notamment l'éolien et le marée-moteur, une grande partie de l'hémisphère nord à l'est du 20e Méridien. Pour l'Europe, il s'agirait donc également d'une démarche véritablement emblématique
Les adversaires du projet ont fait valoir qu'impliquant directement des Etats ou des régions sahariennes plus ou moins en but au terrorisme, des organisations telles que l'actuelle AQMI pourraient en profiter pour exercer un chantage permanent sur les partenaires du projet. Mais il s'agit d'une vue de l'esprit. Si Desertec était mis en oeuvre avec la volonté d'associer dès le début les Etats et les populations du Maghreb, il représenterait un tel enjeu qu'il serait non pas agressé mais protégé et soutenu par tous les partenaires africains du programme.
Nous extrayons des sites de la Fondation Desertec et de Wikipédia quelques informations permettant de préciser la teneur de cette grande ambition. Le Projet Desertec est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Il a été initialisé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation. Pour la production, on envisage des centrales solaires thermodynamiques à concentrateurs, c'est-à-dire utilisant des miroirs paraboliques pour produire de la vapeur d'eau à très haute température et sous forte pression, qui fait tourner une turbine et un alternateur produisant de l'électricité. Divers équipements de cette nature existent déjà en Europe |
00:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : désert, sahara, afrique, affaires africaines, europe, affaires européennes, technologie, énergies, énergies alternatives, hydrocarbures, pétrole, gaz, éolienne, panneaux solaires, desertec, eurafrique, électricité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
De uitweg: een nieuw Confederaal Diets Imperium
De uitweg: een nieuw Confederaal Diets Imperium
Ex: http://www.kasper-gent.org/
In 2007 gaf Prof. Dr. Wim Couwenberg aan dat het een interessant alternatief zou kunnen zijn om de Benelux op termijn om te vormen tot een confederaal samenwerkingsverband tussen Nederland, Vlaanderen, Wallonië, Brussel en Luxemburg[1]. Zulk een confederatie zou het einde van België impliceren, iets wat volgens Couwenberg ook zonder een dergelijke confederatie een reële optie is geworden.
Dit voorstel vormt het vertrekpunt van onderstaand opiniestuk. Nu het einde van België steeds reëler is geworden, niet in het minst door de voortschrijdende communautaire spanningen en crisissen in België, komt steeds meer de vraag naar voor wat nu juist het alternatief dient te zijn. De ene wil een Vlaamse staat, de andere wil een unitair België, een derde wil Groot-Nederland terwijl nog een andere Heel-Nederland wil. En wellicht vergeten we hierbij nog enkele andere meningen.
De Gentse studentenvereniging KASPER is Heel-Nederlands, zonder hierbij standpunt in te nemen over de concrete vorm. Zowel unitarisme, federalisme, confederalisme, provincialisme, etc. kunnen een concrete veruiterlijking van het Heel-Nederlandse streven impliceren. In wat volgt zal gepleit worden voor een nieuw Confederaal Diets Imperium als concrete invulling van het Heel-Nederlandse streven. De invalshoek van deze tekst is voornamelijk economisch, vanuit een post-EU kader. Vele andere argumentaties zijn ook mogelijk.
1. Historische context voor Heel-Nederland
De geschiedenis zal zichzelf nooit op exact dezelfde manier herhalen. Tevens dienen hedendaagse problemen niet door geschiedenis opgelost te worden. Oplossingen dienen aangereikt te worden die vertrekken vanuit de actualiteit en de hedendaagse maatschappij. Het is dan ook van groot belang dat bestaande politieke, culturele, sociologische, economische, identitaire en geopolitieke realiteiten aanvaard worden om vanuit deze realiteit een concrete toekomstvisie te ontwikkelen. Aan dit soort van probleemoplossend denken ontbreekt het wel eens bij romantische Vlaamse bewegers of Belgisch unitaristen. Een actueel staatkundig probleem willen oplossen door een kaart uit de 17e eeuw boven te halen, dat is inderdaad kinkklare onzin.
Desondanks mag de geschiedenis geen onrecht aangedaan worden. Historische feiten dienen niet vervormd of vergeten te worden omdat het niet zou passen in de hedendaagse analyse. De geschiedenis kan zelfs een belangrijk aanknopingspunt vormen om actuele oplossingen voor te stellen, zonder hierbij nostalgisch terug te willen grijpen naar een exacte kopie. Zo is een exacte restauratie van de 17 Provinciën van 1543 – 1581 een nogal romantisch denkbeeld. Hoe dan ook: geschiedenis is en blijft belangrijk en kan inspiratie bieden voor de toekomst. Daarom blijven we (zeer) kort even stilstaan bij de Heel-Nederlandse geschiedenis vanaf de 12e eeuw.
Van 1384 tot 1482 waren grote delen van de Lage Landen verenigd in de zogenaamde Bourgondische Nederlanden. De hertogen van Bourgondië regeerden over de verschillende gebieden die verenigd worden door een personele unie. In 1463 werd door Filips De Goede een Staten-Generaal opgericht, een bijeenkomst van vertegenwoordigers van de verschillende Provinciën. Dit zorgde voor meer coördinatie en centralisatie, wat op termijn ook een supranationaal samenhorigheidsgevoel deed ontstaan bij elite en bevolking. Boven bijvoorbeeld de Brabantse vaderlandsliefde kwam het Bourgondisch samenhorigheidsgevoel te staan. Na een machtswissel met de Habsburgers waren de Nederlanden van 1482 tot 1581/1795 gekend als de Habsburgse Nederlanden. Na enkele uitbreidings- en annexatierondes onder Karel V vormden de Nederlanden in 1543 een min of meer aaneengesloten geheel. De periode 1543 tot 1581 staat dan ook gekend als de periode van de 17 Provinciën. In 1581 scheidde het Noorden zich af met de Acte van Verlatinghe, met de Vrede van Münster (1648) internationaal erkend. De resterende deel van de Nederlanden bleef nog twee eeuwen verder bestaan, tot het in 1795 door de Napoleontische expansie geïncorporeerd werd in Frankrijk. Zowel de Republiek der Zeven Verenigde Nederlanden als de Zuidelijke Nederlanden zijn slechts in beperkte mate vergelijkbaar met het hedendaagse België en Nederlanden. Ofschoon er vrij grote overlapping bestaat lagen de grenzen toch nog anders, bijvoorbeeld voor wat betreft Limburg en de Landen van Overmaas, Frans-Vlaanderen, … .
In de periode 1815-1830 werd de voorlopig laatste hereniging der Nederlanden gerealiseerd door het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden (heden: België + Nederland), onder leiding van Willem I. Het Groothertogdom Luxemburg werd door een personele unie verbonden met het Koninkrijk. Willem I wou een complete hereniging naar Bourgondisch voorbeeld, maar tijdens het Congres van Wenen werd echter beslist dat Frans-Vlaanderen bij Frankrijk zou blijven behoren. Voor het eerst in de geschiedenis zouden de Nederlanden ook centralistisch verbonden. Dit zou de jammerlijke Belgische revolutie van 1830 deels kunnen verklaren, samen met andere factoren waar we hier niet verder op ingaan. Tijdens het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden waren er twee bestuurlijke centra (Brussel en Den Haag) waartussen men jaarlijks wisselde. Ook economisch en financieel ging het de nieuwe staat voor de wind dankzij de synergetische effecten van de eenmaking. Dit is iets wat vandaag weer mogelijk zou kunnen zijn indien de Nederlanden herenigd zouden worden!
2. Een onafhankelijk Vlaanderen?
De populairste oplossing voor de Belgische crisis lijkt heden de Vlaamse onafhankelijkheid. Een grote meerderheid van de Vlaamse publieke opinie is voorstander van meer Vlaamse autonomie, eventueel zelfs van onafhankelijkheid. Ook de sociologische context is langsheen de taalgrens bipolair geëvolueerd sinds het federaliseren van België. De economische situatie in het Noorden en het Zuiden van België zijn verschillend en beiden vergen een andere aanpak. De publieke opinie in Vlaanderen is centrum-rechts, in Wallonië centrum-links. En zo kan men nog honderden verschilpunten aanhalen. Wie deze sociologische en economische bipolaire context ontkent, die ontkent de realiteit en leeft in een droomwereld.
Rekening houdend met de (summier) geschetste context lijkt een onafhankelijk Vlaanderen op het eerste zicht een logische oplossing. Op vlak van relatieve homogeniteit van de publieke opinie scoort Vlaanderen goed en zal het perfect zelfstandig kunnen overleven. Men spreekt in Vlaanderen dezelfde taal en de verschillen die de relatie Vlaanderen-Wallonië kenmerken zijn grotendeels afwezig binnen Vlaanderen.
De situatie verandert echter als we er twee cruciale elementen voor het overleven van een staat en een volk bijhalen: economie en geopolitiek. Vlaanderen zal als kleine en exportgerichte Europese regio economisch alleen maar kunnen overleven onder de paraplu van een liberaal-kapitalistische Europese Unie. De liberalen in de Vlaamse beweging hebben dit natuurlijk ook door en men kiest niet voor niets voor slogans als ‘Vlaanderen, Staat in Europa’, en men gaat niet voor niets verkiezingsspeeches geven voor de achtergrond van een Europese vlag. Dit wekt natuurlijk geen verbazing op als we de verkiezingsprogramma’s van pakweg de N-VA of het VB gaan bekijken: op economisch vlak zijn het kampioenen van het rechts-liberalisme en kan zelfs Open VLD er nog een puntje aan zuigen. Wij kunnen liberale Vlaams-nationalisten dan ook moeilijk verwijten dat ze een onafhankelijk Vlaanderen willen. We kunnen ons misschien wel afvragen waarom ze als nationalisten hun soevereiniteit willen afstaan aan een supranationaal Europees ding, maar dat is een andere vraag. Dit Eurregionalistische discours kent trouwens aanmoediging vanuit Europa zelf. Niet dat dit verbazing opwekt: hoe meer macht kleine en onbeduidende regio’s krijgen binnen de EU krijgen ten opzichte van (grote) lidstaten, hoe meer macht de EU natuurlijk zelf naar zich kan toetrekken. Al dat regionaal en provinciaal nationalisme dat de kop opsteekt in Europa is dan ook geen enkel probleem voor Barosso, Van Rompuy en hun eurofiele vrienden.
Vanuit een nationale en solidaristische economische visie valt dit alles natuurlijk nog maar moeilijk te kaderen. Indien men pleit o.a. voor strategische verankering van sectoren van nationaal belang, hoge importtarieven voor producten uit sectoren die sterk aanwezig zijn in eigen land, taksen op internationale kapitaalsstromen, nieuw-corporatisme, aan banden leggen van multinationals, herinvoering van de nationale munt, … moet de EU als liberaal-kapitalistische machine natuurlijk verdwijnen. Indien men deze economische visie dan ook nog eens gaat combineren met een nationalistische visie op de maatschappij, dan zou men nog meer overtuigd moeten zijn van de noodzaak van het opdoeken van de EU. Twee grondslagen voor euroscepticisme zijn dan immers aanwezig, de noodzakelijke conclusie volgt vanzelf.
De vraag die zich vanuit de solidaristische visie stelt is duidelijk: kan een onafhankelijk Vlaanderen overleven zonder de liberaal-kapitalistische paraplu van de EU? Het antwoord is niet ondubbelzinnig ja of nee. Maar laten we nu even de post-EU economische realiteit beschouwen. Gekneld tussen twee Europese economische grootmachten (Frankrijk en Duitsland), die elk perfect autarkisch en protectionistisch kunnen overleven, zal een onafhankelijke regio ter grote van een Frans departement of een Duits Länder het heel erg moeilijk krijgen. Bovendien krijgen deze twee grootmachten het dan wel zeer makkelijk om alle kleine tussenliggende staten tegen elkaar uit te spelen. Twee plaatsnamen zeggen vermoedelijk voldoende: Antwerpen en Rotterdam. Beide havens zal men maar al te graag tegen elkaar uitspelen. Een verstandig lezer heeft geen verdere illustratie nodig en zal beseffen dat een onafhankelijk Vlaanderen in een post-EU en (nationaal-)solidaristische logica geen enkele degelijke kans maakt op economisch ook maar enige rol van betekenis te gaan spelen.
Op geopolitiek vlak zijn de post-EU conclusies hetzelfde. Daar waar Vlaanderen, en België bij uitbreiding, zich nu quasi continu vasthaakt aan de EU (op buitenlands beleid is dit doorgaans het compromis van de Frans-Duitse as) en geen enkel substantieel eigen geopolitiek beleid (kan) ontwikkelen, zal dit er in een post-EU scenario al helemaal niet op verbeteren.
De fundamentele vraag is duidelijk: wat is dan wel leefbaar? Hoe moeten we de regionalistische tendens overstijgen om te komen tot een groot en groots staatsideaal om de welvaart en het overleven van ons volk veilig te stellen? Het antwoord is reeds terug te vinden in de geschiedenis en biedt ook vandaag een reële uitweg uit de chaos en de wanorde: een hereniging der Nederlanden. Een Unie van alle territorialiteit aan de Noordzee die gekneld zit tussen Frankrijk en Duitsland: een nieuw Diets Imperium. De potentiële synergetische effecten hiervan op economie en politiek vallen allerminst te ontkennen.
3. Groot- of Heel-Nederland?
Gelukkig zijn er ook Vlaams-nationalisten die dit inzien. Vanuit Vlaanderen en de bipolaire Belgische situatie zijn er dan ook heel wat pleitbezorgers voor een Groot-Nederlandse hereniging (dit is uiteraard niet alleen gebaseerd op bovenstaande redenering, maar ook bijvoorbeeld op cultuur, identiteit, taal, historie, …).
Een Groot-Nederlandse hereniging is natuurlijk al een goed begin. Het laat echter twee autonoom onleefbare regio’s over: Wallonië en Luxemburg. Men zegt dan maar snel dat zij maar moeten aansluiten bij Frankrijk, of dat ze ook zelfstandig kunnen overleven (dit laatste is alweer een liberale pro-EU denkwijze, aangezien dit dan dezelfde economische en geopolitieke kritieken opwerpt als hierboven beschreven).
Laten we nu echter even enkele objectief vaststaande feiten in beschouwing nemen. Ten eerste, historisch gezien zijn de Walen ook Nederlanders. Nooit hebben de gebieden die heden Wallonië en Luxemburg uitmaken toebehoord tot Frankrijk, tenzij enkele jaren tijdens Napoleontische bezetting. Waarom zouden wij plots beslissen om een deel van ons eigen volk en grondgebied vrijwillig af te staan? Ten tweede, het Waals, een met uitsterven bedreigde taal, is een Nederlands dialect net zoals het Fries er een is. Het feit dat Wallonië heden compleet verfranst is doet hier geen afbreuk aan. Ten derde, zal Duitsland het accepteren dat Frankrijk zijn grondgebied zal uitbreiden? Ik dacht het niet. Ten vierde, zijn er nog niet genoeg gebieden van de historische Nederlanden geannexeerd en geïncorporeerd door Frankrijk? De jubelzang van de Vlaamse beweging tegenover Frans-Vlaanderen ten spijt, demoniseren ze tegelijkertijd een streek die ze ook Franse eigenschappen toeschrijven. Niet echt consequent, maar dat we zulks niet mogen verwachten van het overgrote deel de Vlaamse beweging wisten we al wel langer.
De situatie is bijgevolg eenvoudig: als de Walen niet willen toetreden tot de hernieuwde Nederlandse Unie, dan zullen zij de separatisten zijn. En dan zullen zij daar de consequenties van moeten dragen, én daar ook mee moeten leren leven. Indien zij beslissen dat ze liever zelfstandig doorgaan, zal de politieke en socio-economische situatie hun er snel genoeg toe nopen contact te zoeken met de Nederlanden. Indien zij liever tot Frankrijk behoren en dit probleemloos kan verlopen, dan zou dat jammer zijn, maar kunnen wij ze niet tegenhouden en zal de Groot-Nederlandse hereniging het maximaal bereikbare worden. Het is echter zo dat, indien zij willen toetreden tot het hernieuwde Dietse Imperium, tot de nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee, zij dit moeten kunnen. De Walen behoren immers tot dezelfde volksstam als de rest van de Dietsers, zoveel is historisch wel duidelijk.
De conclusie: Heel-Nederland als het kan, Groot-Nederland als het moet.
4. Confederaal Diets Imperium
Vooraleer de doorwinterde Vlaamse beweger begint te huiveren van deze stellingname dient er wat nuance aangebracht te worden. De titel van dit opiniestuk geeft immers aan dat er gepleit zal worden voor een nieuw Confederaal Diets Imperium. Dit impliceert allereerst een breuk met het bij Vlaams-nationalisten sterk aanwezige centralistische denken over de staat. Een confederatie heeft niet één, maar meerdere machtscentra. De centralistische staat (naar Frans model) dient bijgevolg afgezworen te worden.
Waarom nu pleiten voor een Confederatie en een Imperium? De redenen hiervoor zijn duidelijk en legio. Zoals reeds in het begin van dit stuk geschreven is er de gegroeide actuele context die men niet mag vergeten. Vlaanderen verschilt van Wallonië, net zoals beiden verschillen van Nederland. Tevens hebben er zich in elk van deze regio’s afzonderlijke ontwikkelingen voorgedaan en is het soms beter om bepaalde zaken op een lager niveau op te lossen (subsidiariteit). Hier moeten we dan ook rekening mee houden, zoveel is duidelijk. Een Confederaal Imperium vormt hierop het perfecte antwoord: het zwaartepunt van de bevoegdheden ligt bij de deelstaten van het Imperium, terwijl hetgeen men samen wil doen op het hogere (Dietse) niveau komt te liggen. Economie en geopolitiek zijn de twee typevoorbeelden van Dietse bevoegdheden in een post-EU scenario.
Een confederale samenlevingsvorm is trouwens perfect in lijn met het historische voorbeeld dat de Nederlanden zo lang verenigd heeft. Ook ten tijde van de Bourgondiërs en de Habsburgers waren de Provincies slechts verbonden door een personele unie, waarbij men naast de provinciale ook de Nederlandse identiteit had en ontwikkelde. De Nederlanden zijn nooit gewend geweest aan centralisme, maar hebben steeds hun rijke onderlinge eigenheid en verscheidenheid gehad. Maar ook hun eenheid! Alle Nederlanden zijn deel van één ondeelbare territoriale entiteit, alle Dietser zijn deel van één onverwoestbaar en ondeelbaar volk der Lage Landen!
Een confederale eenheid bestaande uit de huidige (deel)staten van België, Luxemburg en Nederland is dan ook een levensnoodzakelijke noodzaak voor ons volk. Hoe deze unie nadien evolueert, dat zal de toekomst moeten uitwijzen. Blijvend Confederaal? Federaal? Unitair? 17 x Provinciaal? … Hoe dan ook: één!
Een nieuw Diets Imperium zal moeten opstaan om ons volk vrij, groot en groots te maken. Een nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee dringt zich op en ZAL zich op natuurlijke wijzen MOETEN vormen zodra het onding van de EU definitief tot de geschiedenisboeken zal behoren. Moge de aloude lokroep hard en krachtig weerklinken: DE NEDERLANDEN ÉÉN!
5. Confederale eenheid in de Lage Landen als synthese
De hernieuwde confederale eenheid in de Lage Landen vormt aldus de perfecte synthese tussen het streven naar meer Vlaamse autonomie en het streven naar een hereniging der Lage Landen. Eenheid in verscheidenheid, zoals het altijd al geweest is. Het vormt een logische, quasi natuurlijke, stap in het post-EU tijdperk dat er hopelijk zo snel mogelijk aankomt. De territoriale confetti van het eurregionalistische discours zal verdwijnen naar de geschiedenisboeken … en zal plaats maken voor leefbare, grote en hernieuwde Europese Staten.
Indien de landen van de BENELUX erin slagen om de unificerende factoren en hun historisch gewortelde identiteit te omhelsen, maar ook om rekening te houden met hun onderlinge verscheidenheid, dan zal de nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee zich onherroepelijk vormen. Een stromende levensader te midden van het oude Continent!
Dit ‘out of the box’ denken overstijgt het romantische Vlaams-nationale, Belgicistische en eurofiele denken. Het gaat uit van concrete materiële belangen die zich onherroepelijk zullen opwerpen in het post-EU tijdperk. Het houdt rekening met de identiteit en de historische wortels van ons eigen volk. Niet alleen zijn wij Vlamingen, Walen of Nederlanders … ALLEN zijn wij Dietsers. In het herenigde Rijk der Lage Landen is het trouwens perfect denkbaar dat de historische provincies hun banden weer aanhalen. Binnen een confederale en dynamische logica dient hier zeker ruimte voor te zijn.
6. Andere zienswijzen
Bovenstaande redenering is niet de enige logica die pleit voor een Heel-Nederlandse oplossing. Ze maakt echter duidelijk dat solidarisme en Heel-Nederlandisme geen twee losse idealen zijn, maar dat ze fundamenteel aan elkaar vastgehaakt zijn als 1 coherent geheel.
Het is perfect mogelijk om een hereniging der Lage Landen ook te gaan argumenteren binnen het kader van de EU, vanuit identitaire overwegingen, vanuit pure historische overwegingen, vanuit culturele overwegingen, etc. . Deze redeneringen vallen buiten het bestek van dit opiniestuk, maar vormen uiteraard een waardevolle aanvulling en een extra basis om alle Nederlanden te herenigen tot 1 bloeiende en groeiende levensader.
Zo is het perfect mogelijk om vanuit een intergouvernementele kijk op de EU sterke argumenten te ontwikkelen pro BENELUX-Unie. De BENELUX als geheel heeft immers een even groot stemmengewicht in de Raad van Ministers dan de grote Europese Naties. De Beneluxeconomie is de vierde grootste van Europa. Bovendien laat Europa verdragsrechtelijk toe dat de BENELUX zoveel mag integreren als ze zelf willen. Dit, en vele andere mogelijk argumenten, vormen een interessante aanvulling op het streven naar Heel-Nederlandse eenheid, waarbij besloten kan worden dat dit streven een veel groter deel van de bevolking kan aanspreken dan enkel solidaristen en eurosceptici. Men moet het enkel als dusdanig durven verkopen, en vooral … buiten de bestaande tegenstellingen en breuklijnen durven denken.
‘t Is te kleen om ghedeelt te blijven!
De Nederlanden één!
Geschreven door Thomas B.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pays-bas, flandre, wallonie, belgique, belgicana, europe, affaires européennes, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 18 mai 2011
Pour une géopolitique européenne
Pour une géopolitique européenne
Il serait donc utile que l'Union Européenne crée en son sein un véritable réseau de réflexion géopolitique, selon une forme à définir faisant un large appel aux technologies de l'information.
Il s'agirait en priorité de rédiger des documents d'analyse critique et des notes de propositions.
On limiterait l'horizon aux 10 prochaines années.
Ces documents seraient diffusés par Internet via une liste aussi large que possible de parlementaires européens et nationaux, de responsables européens et de responsables nationaux. Ils seront diffusés aussi aux medias et à différentes organisations politiques et syndicales .
Voici une première liste des thémes qui paraissent pouvoir être abordés sans attendre. Il faudra faire un tri en fonction des moyens disponibles, mais garder en tête qu'il s'agit de questions existentielles liées, c'est-à-dire mettant en jeu l'existence même de l'Europe en tant que mariant une civilisation, des populations et des territoires.
Evaluer les risques menaçant l'Europe: impacts, réactions possibles
* Démographie (effectifs et vieillissement). Immigration non contrôlée
* Croissance des inégalités sociales et géographiques. Chômage des jeunes. La question des banlieues. Violences urbaines
* Perte de formation et de culture scientifique et technique. Brain drain
* Guerres et contre-guerres économiques. Le renseignement
* Nouvelles formes de terrorisme et de guerre: G4G, cyber-guerre, guerillas urbaines, subversion des frontières par des réfugiés économiques et climatiques, pénétration par les fondamentalismes religieux de combat (islamisme et dans une certaine mesure christianisme évangélique)
* Perte des valeurs européennes: démocratie, droits civiques, statut de la femme, laïcité, tolérance, contre-pouvoirs, etc.
* Au plan économique: désindustrialisation, délocalisations, carences en matières premières
* Au plan diplomatique interne, rivalités entre Etats-membres allant jusqu'à la rupture.
Evaluer les grands ensembles géopolitiques concurrents. Définir des stratégies: défense, contre-attaques, alliances
* Etats-Unis: nouvelles formes de pénétration
* Le cas particulier de la Russie. Perspectives d'une alliance euro-russe.
* Renforcer les instruments de la diplomatie européenne. Développer les partenariats stratégiques
Evaluer et protéger les potentiels européens
* Services publics et administrations publiques
* Au plan humain et sociétal: Compétences professionnelles. Valeurs européennes (cf ci-dessus)
* Les épargnes mobilisables pour des investissements localisés en Europe
* Les secteurs des industries de l'infrastructure et du bâtiment
* Le secteur agricole et agro-alimentaire
* Le secteur des services. Le tourisme (?)
* Littoraux et mers continentales
Définir des stratégies économiques
* Peut-on, dans quels domaines et comment mêler libre échange, protectionnisme et économie dirigée?
* Elaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise, de la dette et des marchés financiers. Voir par exemple nos commentaires au Manifeste des économistes atterrés http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id=
* Exportation. Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie
* Evaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives (données que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires)
Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi
* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées.
* Modalité de sélection et de financement des programmes de recherche dans les sciences émergentes
* Politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine
* Politique monétaire et financière. Zone euro et extension à d'autres monnaies (£?) Rôle de la BCE et européanisation de la Dette. Fonds monétaires européen. Relations avec le secteur banque-assurance. Politique à l'égard des paradis fiscaux (notamment européens).
* Comment mobiliser l'épargne européenne? Fonds d'investissement stratégique européen
* Limites des politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)
* Le soft-power des puissances non européenne. Détecter et combattre les dépendances culturelles, notamment au regard de l'atlantisme
* Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Traduction assistée. Intelligence artificielle
* Chaines TV et films plurilinguistiques (sur le modèle de Arte?)
* Politique de reconquête de souveraineté dans l'Internet et l'édition en ligne
Mettre en place et financer de grands programmes de souveraineté
* Technologies et matériels de défense et sécurité
* Technologies de l'information et du calcul
* Robotique autonome
* Neurosciences st sciences cognitives
* Espace
Réforme des institutions européennes
* Le moteur franco-allemand. Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres?
* Faut-il développer les coopérations renforcées. Dans quels domaines?
* Un gouvernement économique et financier de la zone euro
* Comment et où harmoniser les droits fiscaux, sociaux et du travail, ainsi que les normes industrielles européennes. Comment définir une protection aux frontières correspondante.
* Faut-il renforcer et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'UE et de la Commission? Faut-il augmenter les transferts budgétaires des Etats vers l'UE
Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen ?
* Comment définir un souverainisme européen et ses relations avec les souverainismes nationaux?
* Engager un débat et faire des propositions concernant la mise en place d'une Europe véritablement fédérale au service d'un tel souverainisme
* Proposer les grandes lignes d'une constitution fédérale pour l'Europe (Fédération des Etats européens)
Contributions européennes à une future économie-monde
* La question de la décroissance
* Participer à l'évaluation des externalités positives et négatives
* Les questions fiscales: impôt universel. Qui paierait et pour quoi?
* Les questions de revenu: revenu universel de solidarité. Qui paierait et pourquoi?
* Dans quels domaines conserver une aide européenne aux pays pauvres, compte tenu de son inefficacité croissante ? Santé, éducation (?) alimentation (?)
* Nouvelles formes d'aides au développement
11/01/2011
Red Europea de Reflexión Geopolítica. Réseau européen de réflexion géopolitique.
Session inaugurale. Ile de San Simon. 27 avril 2011.
Rappelons que la géopolitique est généralement considérée comme une science. Elle reste cependant encore très éloignée des sciences exactes. D'où l'intérêt de l'aborder avec le maximum d'objectivité, afin d'en éliminer des approches trop partisanes. Il est impossible cependant de ne pas se référer aux grandes options politiques sous-jacentes au choix des questions ou des solutions qui sont évoquées. Une démarche géopolitique bien conçue impose un esprit critique permanent. Elle suscite donc des débats. D'où son intérêt.
Automates Intelligents propose ici une première liste de thèmes paraissant importants pour les futurs travaux du Réseau européen de Réflexion géopolitique. Il sera possible d'en tirer des articles, des sujets d'étude, voire des dossiers à l'attention des décideurs économiques et politiques. Il faudra faire un tri en fonction des moyens d'approfondissement disponibles. Mais il nous semble qu'il s'agit de questions existentielles mettant en jeu la survie même de l'Europe en tant qu'entité géopolitique indépendante.
Plan
1. Evaluation des risques et des ressources
2. Définition de politiques stratégiques
3. Evolution des institutions européennes
4. Conclusion
1. Evaluation des risques et des ressources
Evaluation des risques menaçant le monde global
L'Europe n' échappera évidemment pas à ces risques. Elle devra mettre en oeuvre pour les prévenir, dans son propre intérêt comme dans celui du reste du monde, des politiques aussi efficaces que possible.
* Le changement climatique et ses conséquences: désertification, inondations, phénomènes météorologiques violents...D'une façon générale, les scientifiques prévoient pour 2050 et au delà une montée du niveau des mers et un déplacement vers les pôles (notamment l'arctique) des régions tropicales et tempérées.
* L'effondrement, au détriment de beaucoup d'espèces déjà menacées, de la biodiversité terrestre et océanique.
* La possibilité d'une croissance démographique mondiale supérieure aux plafonds actuellement estimés. La demande en produits alimentaires pourrait alors dépasser les prévisions actuelles.
* L'épuisement progressif de certaines ressources vitales: eau, terres arables, air non pollué, matières premières rares.
* Les catastrophes de type technologique, pouvant survenir partout y compris dans les pays développés. Avec l'accident de Fukushima au Japon, l'exemple du nucléaire de fission est aujourd'hui présent dans tous les esprits. Mais on doit évoquer aussi certains risques tenant notamment aux biotechnologies.
* Le maintien ou le développement, au niveau mondial, des inégalités de niveau de vie et d'éducation entre pays pauvres et pays riches. Il en résulte une dégradation croissante des services publics et des équipements dans de nombreux pays. Différentes tensions, pouvant prendre des formes violentes, en découleront nécessairement.
* La faiblesse persistantes des institutions internationales, au moment où la mondialisation des dangers demanderait une grande efficacité des organisations destinées à les combattre.
* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite dans le monde (voir Revue Diplomatie, n° 50)
Evaluation des risques menaçant plus particulièrement l'Europe
Ces risques découlent des précédents. Mais certains sont inhérents à l'histoire ou à l'organisation de l'ensemble pan-européen.
* Le risque démographique: baisse de la natalité, vieillissement. L'appel à l'immigration ne permettra pas de résoudre les insuffisance de population active prévisibles. Des mesures de redressement de la natalité s'imposeraient donc sans attendre.
* L'insuffisance marquée de la plupart des matières premières énergétiques et industrielles jugées stratégiques.
* La perte progressive, par manque d'investissement et par délocalisation hors d'Europe, du potentiel scientifique, technologique et industriel ayant fait jusqu'à présent la puissance de l'Europe. Il en résulte un chômage de moins en moins supportable par les structures de l'Etat providence.
* Le maintien sinon la croissance des inégalités sociales et géographiques. Le sous-investissement dans les banlieues affecte toutes les villes européennes. Les transferts de ressources des pays européens riches vers les pays plus pauvres semblent bloqués.
* La tentation qu'éprouve, face à ces difficultés comme face à la crise, chaque Etat ou ensemble régional à se replier sur lui-même, au détriment de l'idéal européen. Ceci peut se traduire à l'extrême par un retour des nationalismes de type populiste.
* La perte d'influence des valeurs dont l'Europe était jusqu'à ces derniers temps le berceau: droits de l'homme, égalité entre les sexes, laïcité, démocratie politique et contre-pouvoirs, Etat régulateur et Etat-providence.
* L'abandon systématique des efforts de défense.
* D'une faon générale, l'absence d'une coordination politique suffisante. L'Union européenne, face aux grands empires, se présente comme un ectoplasme politique.
* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite en Europe (voir Revue Diplomatie, n° 50)
Evaluation des ensembles géopolitiques concurrents
Dans un monde désormais multipolaire, la naïveté n'est pas de mise. Il faut connaitre les concurrents susceptibles de se transformer en adversaires. Il faut définir des stratégies globales de résistance à leur égard. Il faut aussi parallèlement identifier les partenaires occasionnels ou de long terme, afin de coopérer efficacement avec eux. Pour cela, des services efficaces de guerre et contre-guerre économique s'imposent, non seulement dans les principaux Etats mais au niveau européen.
* Les Etats-Unis. Indéniablement en perte d'influence face aux nouvelles puissances (dites émergées plutôt qu'émergentes), les Etats-Unis conservent des potentiels de compétitivité considérables, dont l'Europe doit s'inspirer. Ceci notamment dans le domaine scientifique et technologique, comme dans celui des technologies de puissance (défense, espace) et des industries culturelles (soft power). Cependant les Européens, trop souvent fascinés par la puissance américaine, oublient que l'Amérique n'a jamais encouragé l'émergence d'une puissance européenne autonome. Elle a toujours considéré l'Europe comme un instrument et avant-poste au service de ses propres stratégies. Sans tomber dans l'anti-américanisme, l'Europe doit se débarrasser d'un atlantisme naïf et se méfier de tous les réseaux d'influence actifs en son sein et travaillant au service des politiques américaines;
* La Chine. Deuxième, bientôt sans doute première puissance économique mondiale, la Chine sera de plus en plus en compétition sur la plupart des domaines avec l'Europe. Ceci ne justifie pas d'en faire un adversaire politique. L'Europe doit apprendre à mieux la connaître (dans ses forces comme dans ses faiblesses) et surtout adopter les moyens de se comporter elle-aussi en puissance vis-à-vis d'elle. Autrement dit pratiquer sans états d'âme la politique du donnant-donnant ou de la réciprocité. Mais pour cela l'Europe devra se renforcer considérablement.
* L'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et les autres puissances émergentes. L'Europe devra dans l'ensemble adopter à leur égard des politiques sans naïveté, elles-aussi sur la base du donnant-donnant. Dans de nombreux cas, des partenariats stratégiques limités pourront être envisagés.
* La Russie. Malgré ses faiblesses actuelles, la Russie représente (pensons-nous) pour l'Europe un prolongement géographique, linguistique et culturel qu'il conviendrait de valoriser dans de nombreux domaines. L'inverse est également vrai. Des partenariats stratégiques euro-russes, voire de véritables accords industriels, scientifiques et économiques s'imposeront de plus en plus. Ils pourront être déterminants, tant pour l'avenir de la Russie que de l'Europe.
* L'Amérique latine et le continent africain. L'Europe ne peut se désintéresser de ces pays, malgré leurs difficultés actuelles. Il s'agit souvent, notamment pour les Etats européens du Sud, de véritables prolongements territoriaux ou civilisationnels. Les négliger représenterait une perte d'influence notable pour l'Europe, y compris pour les Etats de l'Europe centrale et orientale davantage tournés vers l'est. Ceci ne voudra pas dire une ouverture sans précautions, mais plutôt des co-investissements, dépourvus d'esprit néocolonialiste, dans les domaines économiques et techno-scientifiques essentiels. Dans cette perspective, on attachera désormais un intérêt particulier à ce que l'on nomme les « révolutions » dans le monde arabo-musulman, qui paraissent riches de promesses.
Evaluation et protection des potentiels européens
L'Europe dispose de potentiels exceptionnels, que par euro-pessimisme elle a tendance à négliger. Ils doivent au contraire faire l'objet de valorisation systématique, y compris dans le cadre de partenariats stratégiques avec les pays non-européens alliés de l'Europe.
* L'existence de structures étatiques et administratives solides, sans lesquelles s'installe ou demeure le désordre sociétal (on peut lire à cet égard ce qu'en dit Francis Fukuyama dans son dernier ouvrage « The origines of political order », 2011).
* L'existence de services publics et d'administrations publiques intervenant dans le domaine social (droit du travail, protection sociale, santé publique) et dans de nombreux secteurs relevant des « public utilities » (recherche scientifique désintéressée, transports, aménagement du territoire...). Les intérêts financiers globalisés mènent contre les structures étatiques et les services publics européens des offensives permanentes afin de les « privatiser » autrement dit afin de se les approprier. Ils ont réussi jusqu'à présent à le faire, avec l'appui de la Commission européenne et de gouvernements libéraux ou ultra-libéraux. Mais ce faisant l'Europe est en train de se priver des bases de sa puissance au plan mondial, comme de nombreux thèmes qu'elle pourrait « exporter » au bénéfice des jeunes Etats se tournant vers elle.
* Au plan humain et sociétal, l'existence d'une grande diversité de langues et de cultures, ainsi que de compétences professionnelles, rendant l'Europe capable de s'adapter rapidement, sur le mode biologique, à des changements dans les contraintes globales. Les valeurs européennes, évoquées précédemment pour en déplorer la perte d'influence, font partie de ces potentiels.
* La présence de nombreuses épargnes mobilisables, notamment au profit d'investissements localisés en Europe. Ceci fait contraste dans un monde où généralement les dettes publiques et privées paralysent les perspectives d'investissement.
* L'existence de secteurs économiques dynamiques, potentiellement au service du développement européen et des exportations: secteur agricole et agro-alimentaire, industries de l'infrastructure et du bâtiment, secteurs des technologies avancées (aéronautique et espace, transports terrestres, applications des NBIC), secteur des services. On mentionnera aussi le tourisme, qu'il ne faut pas négliger.
* Au plan géographique, l'Europe dispose d'un potentiel important en termes de facilités climatiques, de terres agricoles, de ressources fluviales, littorales et océaniques, dont il convient d'assurer la protection contre les tentations de sur-exploitations.
2. Définition de politiques stratégiques
Appelons ainsi des politiques intéressant le plus de partenaires européens possible, visant de préférence le moyen et le long terme, et impliquant, dans la tradition européenne, le plus grand nombre possible de ressources et de moyens publics.
Stratégies globales
Les choix quasiment philosophiques faits dans ces domaines impliquent de véritables options de société.
* Comment définir les domaines respectifs du libre-échange ou libéralisme économique et de l'économie régulée par la puissance publique (ou dirigée)? Peut-on envisager des économies mixtes, et sous quelles formes?
* Peut-on aujourd'hui en priorité élaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise économique, de l'endettement et du recours aux marchés financiers. Notre réponse est affirmative. Voir par exemple nos commentaires au « Manifeste des économistes atterrés » http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id= )
* Comment définir et financer les besoins de développement des laboratoires et universités en Europe, notamment dans les pays encore mal représentés à cet égard?
* Comment évaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives. Il s'agit de données économiques que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires mais qui représentent des actifs et des passifs déterminants pour la survie des populations et des sociétés).
Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi
Le développement économique et le soutien à l'emploi ne signifient pas nécessairement la croissance systématique de la consommation, qui serait impossible. Ils doivent au contraire s'accompagner de décroissance dans un grand nombre de secteurs inutilement gaspilleurs, mais aussi de croissance dans ce que l'on nomme parfois le « capital cognitif ».
* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées. Comment financer et protéger les investissements stratégiques? Le patriotisme industriel. Le protectionnisme sélectif.
* Comment contrôler les dérives actuelles du secteur des banques et des assurances? Comment lutter efficacement contre les paradis fiscaux?
* Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie.
* Comment sélectionner et financer les programmes de recherche dans les sciences émergentes.
* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine.
* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'énergie (mix énergétique, production, transport, économies).
* Comment améliorer le fonctionnement de la zone euro? Faut-il chercher à l'étendre ou au contraire à la réduire?
* Comment augmenter les ressources publiques? Augmentation des impôts. Mobilisation et protection de l'épargne européenne? Faut-il créer un Fonds d'investissement stratégique européen?
* Quelles limites donner aux politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)
Le domaine particulier des grands programmes impliquant les technologies de souveraineté
Ce terme désigne des secteurs d'investissement dont aucune puissance mondiale ne peut prétendre aujourd'hui se passer sauf à aliéner son indépendance. On y retrouve les questions précédentes, appliquées à des recherches et applications imposant des politiques publiques spécifiques
* Technologies et matériels de défense et sécurité (de préférence duales).
* Technologies de l'information et du calcul.
* Robotique autonome et intelligence artificielle générale.
* Neurosciences et sciences cognitives.
* Espace civil et militaire, sous leurs diverses formes.
* Energies nouvelles.
* Biotechnologies et Industries pharmaceutiques
Politiques culturelles
Il s'agit de ce que les Etats-Unis ont nommé le soft-power. Le domaine recoupe ce dont l'Europe a longtemps été un symbole mondial: la création philosophique, artistique, culturelle. La généralisation des réseaux et outils numériques y exige une créativité et une adaptation continue. Des investissements permanents sont nécessaires, engageant les particuliers, les associations mais aussi les Etats. Pour l'Europe, il s'agit aussi de détecter et le cas échéant combattre les dépendances politiques à forme culturelle, notamment au regard de l'atlantisme dont la pénétration est mondiale. On évoquera également sous cette rubrique le développement des universités européennes et leur large ouverture aux étudiants étrangers qui contribuent éminemment à l'influence européenne dans le monde.
* Peut-on ou doit-on définir un soft-power européen. Qui doit s'en charger? Comment en préciser les cibles, les acteurs et les modes de diffusion?
* Dans quels domaines affecter des ressources publiques aux investissements culturels? Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Développement de la traduction assistée et des programmes de gestion des compétences par l'intelligence artificielle.
* Doit-on encourager la production d'émission et la mise en place de chaînes plurilinguistiques (sur le modèle de Arte) ? Faut-il encourager l'édition en ligne? Faut-il limiter par voie réglementaire la publicité commerciale sur les réseaux culturels?
* Faut-il soutenir par des investissement publics la numérisation non commerciale des Bibliothèques et musées européens?
3. Evolution des institutions européennes
Beaucoup des reproches faits à l'Union européenne et plus généralement à l'Europe, tiennent à l'obsolescence de ses institutions laissant place parfois à une inadaptation de plus en plus criante. Ces institutions, définies au temps du libéralisme et dans l'optique d'éviter la mise en place en Europe d'une puissance mondiale indépendante, doivent aujourd'hui être profondément modifiées. La difficulté de la tâche ne devrait pas empêcher d'en faire une priorité. Les changements pourront être relativement ponctuels, mais dans une approche plus ambitieuse, ils pourront conduire (perspective que nous préconisons pour notre part) à la mise en place d'un véritable Etat Fédéral européen, proche de ce que sont les Etats-Unis d'Amérique.
Réforme des institutions européennes
On mentionnera dans cette rubrique les différents techniques permettant de donner plus de poids aux institutions européennes actuelles, sans modifier radicalement (par une constitution fédérale) leurs domaines de compétences et pouvoirs respectifs.
* Les frontières de l'Europe. Ce terme désigne la question complexe de l'élargissement possible de l'Union, mais aussi éventuellement de la sortie, sur leur demande, de certains Etats membres.
* Les « moteurs bi-nationaux». Le « moteur franco-allemand ». Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres pays ? En encourager d'autres ? Faudrait-il envisager un statut particulier pour le Royaume-Uni, si celui-ci persistait à se considérer, au moins partiellement, comme « en dehors » de l'Europe ?
* Les coopérations renforcées. Comment les développer? Dans quels domaines? La défense constitue sans doute la première priorité, au delà des actions de défense européenne existantes. On étendra à cette fin les compétences et ressources de l'Agence européenne de défense.
* Les Agences. Celles-ci constituent des formes souples et efficaces d'association entre gouvernements, administrations et entreprises européennes. On citera l'Agence spatiale européenne, les agences de sécurité alimentaire ou de pharmacovigilance, l'Agence Eurocontrol. Nous proposons pour notre part d'en créer de nouvelles, avec des pouvoirs étendus: Agence européenne de l'énergie, Agence européenne de l'environnement...On renforcera parallèlement les services européens en charge de la coopération avec les pays pauvres.
* Le renforcement du gouvernement économique et financier de la zone euro. Il s'agit d'une priorité absolue, afin de doter l'ensemble des pays de la zone euro des moyens d'harmonisation fiscale, douanière, réglementaire sans lesquels aucune gestion commune de la monnaie unique n'est viable. Il s'agira pratiquement d'un premier pas vers une Europe fédérale plus étendue.
* Comment augmenter et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'Union et de la Commission? Il serait indispensable en priorité d'accroître les transferts budgétaires des Etats vers l'Union, de façon à ce que le budget communautaire atteigne au moins 10 à 15% de l'ensemble des budgets européens.
Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen
Appelons souverainisme européen la capacité de l'Union européenne de se comporter globalement comme un Etat souverain, analogue aux Etats-Unis, à la Chine et à bien d'autres. Cela ne serait pas possible sans la transformation de l'Union. en faisant non plus une confédération d'Etats nationaux mais une Fédération d'Etats fédérés. Vu l'importance des résistances probables, une démarche en plsieurs temps, accompagnée de simulations sur Internet, pourrait être envisagée.
* Mise en place d'une Assemblée constituante et adoption d'une première constitution fédérale.
* Election d'une chambre des députés et d'une chambre des Etats-membres.
* Election d'un Président
* Développement d'une administration fédérale avec transfert progressif de compétences, moyens budgétaires et ressources humaines.
4. Conclusion
Comment mobiliser les opinions publiques au service de la construction européenne?
Cette question est essentielle, mais souvent perdue de vue. Des sacrifices importants s'imposeront avec l'aggravation et la conjonction des crises. Comment les faire accepter? En dehors des mobilisations spontanées, les futurs responsables de l'approfondissement de la construction européenne pourront compter sur plusieurs facteurs simultanés.
* La peur devant l'aggravation des risques, poussant à l'union (fear factor).
* L'enthousiasme face à des objectifs difficiles, de grands enjeux technologiques, la conquête de nouveaux territoires (spatial, intelligence artificielle...)
*La volonté de ne pas se laisser dépasser par des compétiteurs non européens.
* La production de l'adhésion par la multiplication des débats et controverses, utilisant notamment les réseaux interactifs.
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mardi, 17 mai 2011
L'usuraio Strauss Kahn inciampa nell'economia reale
L’usuraio Strauss Kahn inciampa nell’economia reale
La caduta del direttore generale del Fmi rimescola i poteri e la distribuzione delle poltrone dei poteri forti mondiali
Filippo Ghira
Anche gli usurai sono uomini, con tutte le loro pruderie sessuali che a causa dell’età non riescono a tenere adeguatamente sotto controllo. Come italiani non possiamo quindi che essere grati a Dominique Strauss Kahn, direttore generale del Fondo monetario internazionale, per aver dimostrato che certi fenomeni, ai piani alti o ai piani bassi del potere, non sono una peculiarità solo italiana. Così i mangia ranocchie di oltralpe la smetteranno di sfotterci per le disavventure erotiche di Berlusconi.
L’usuraio francese doveva essere così abituato ad imporre condizioni capestro dal punto di vista finanziario a Paesi come Portogallo, Irlanda e Grecia, beneficiati (si fa per scrivere) dei suoi aiuti (al tasso di interesse del 6,2% annuo) da non riuscire più a comprendere quale sia il confine con l’economia reale e con la legge della domanda e dell’offerta. Fosse stato in Italia, avrebbe dovuto toccare con mano che ogni cosa ha un suo preciso valore e il più delle volte ha anche un prezzo. Un principio ancora più vero negli Stati Uniti come è certificato dalla sempre verde considerazione in merito fatta oltre un secolo fa da Oscar Wilde. Strauss Kahn avrà quindi compreso che anche nel Paese dove i sogni possono diventare realtà, anche nella città dove la fiaccola della Statua della Libertà indica la strada del successo e del guadagno ai nuovi immigrati, bisogna rispettare certe regole. Bisogna in primo luogo pagare perché non tutto è concesso gratis ai potenti di turno. Soprattutto per quelli che come lui hanno fama di essere ossessionati dalle donne e ai quali, in questi frangenti, giurie e giudici daranno torto sempre e comunque.
La vicenda del tecnocrate socialista francese, al di là dei risvolti penali che dovranno essere accertati in sede giudiziaria, rischia però di comportare conseguenze non da poco a livello internazionale, sia per gli equilibri politici in senso stretto che per quelli economico-finanziari. Qualunque sarà la conclusione del bunga bunga di New York, appare infatti chiaro che la carriera di Strauss Kahn è stata definitivamente stroncata. Si sono dissolte così in poche ore tutte le speranze di essere nominato candidato ufficiale del Partito Socialista alla presidenza della Repubblica e di arrivare l’anno prossimo all’Eliseo dopo uno vittorioso scontro al ballottaggio con Nicolas Sarkozy che nel 2007, con rara sensibilità, lo aveva fatto salire alla guida del Fmi. Erano gli stessi sondaggi d’opinione a dare infatti come certa la sua designazione a candidato socialista e a dare come più che probabile un suo successo contro l’attuale presidente post gollista che non gode più del favore di un tempo ma che comunque rappresenterà lo schieramento di centrodestra. Una lotta che in ogni caso avrebbe lasciato inalterati i rapporti di forze all’interno del sistema economico-industriale e finanziario francese. Sarkozy e Strauss Kahn sono infatti pienamente funzionali a tali interessi, la difesa dei principi del Libero Mercato (ossia delle banche e degli speculatori) rappresenta una costante per entrambi, e una eventuale presidenza del secondo si sarebbe differenziata da quella del suo predecessore soltanto per questioni di dettaglio. Quelle per intenderci, legate ai diritti civili, come è tradizione del partito francese della rosa nel pugno.
La caduta di Strauss Kahn rappresenta quindi una fortuna e allo stesso tempo un colpo per Sarkozy. Una fortuna perché gli toglie dai piedi un pericoloso concorrente. E in questo qualche osservatore smaliziato ha lanciato l’ipotesi di una “manina” dei servizi segreti Usa per aiutare Sarkozy a liberarsi di un pericoloso concorrente. Forse, un ringraziamento di Obama per il nuovo asse Washington-Londra-Parigi che tanto buona (!) prova di sé ha dato nell’aggressione alla Libia e nel tentativo di creare un nuovo ordine mediterraneo?
Ma rappresenta pure un colpo perché taglia molte possibilità al progetto di portare un altro francese alla direzione generale del Fmi l’anno prossimo, quando sarebbe scaduto il mandato di Dsk, come lo chiamano ormai i giornali. L’Eliseo aveva infatti pensato a Christine Lagardère, attuale ministro delle Finanze, che è gradita sia a Washington che a Londra che, in virtù del peso delle rispettive quote versate al Fmi come fondi di dotazione, possono esprimere il nome di un loro candidato di fiducia e farlo accettare dagli altri. Non è così un caso che ad appena 24 ore dall’arresto di Dsk, venga già fatto circolare il nome di un suo possibile successore che secondo i bookmaker britannici potrebbe essere Shri S.Sridhar, attuale presidente e direttore operativo della Banca centrale indiana, dato a 3,50. Una nomina che sarebbe la presa d’atto della nuova forza economica e politica assunta da Nuova Delhi sugli scenari internazionali.
La fine della carriera di Dsk potrebbe, qui però il condizionale è d’obbligo perché i giochi sono ormai fatti, costituire un handicap per la nomina di Mario Draghi alla presidenza della Banca Centrale europea, in sostituzione di un altro francese, Jean Claude Trichet, il cui mandato scade in ottobre. Sia Sarkozy che il cancelliere tedesco, Angela Merkel, si erano già espressi ufficialmente per Draghi ma adesso la Francia rischia di trovarsi senza propri rappresentanti alla guida di due fra i principali organismi internazionali, due centri di potere enormi attraverso i quali incidere pesantemente sulla finanza, sull’economia e sulla politica. A Parigi resterebbe soltanto, ma non è poco, Pascal Lamy che nel 2005 è stato eletto alla guida dell’Organizzazione mondiale del commercio (Wto) ed è stato poi confermato nel 2009 per altri 4 anni.
Questo tipo di umori hanno fatto da cornice ieri ai lavori dell’Eurogruppo a Bruxelles, nel corso dei quali si è parlato di tre questioni. Il via libera all’aiuto di 78 miliardi di euro al Portogallo. La definizione dell’Esm, il fondo permanente salva Stati che dal 2013 sostituirà quello provvisorio (Efsf). E infine il via libera alla nomina di Draghi alla Bce.
In assenza di Dsk, a rappresentare il Fmi a Bruxelles c’era il numero due, lo statunitense John Lipsky, nominato direttore generale ad interim, definito da un comunicato come “un uomo capace, di grande esperienza e un forte economista”. In concreto, si tratta di un usuraio che è stato capo economista alla JP Morgan, alla Chase Manhattan dei Rockefeller e alla Salomon Brothers. Davvero una bella scuola nella quale fare la giusta esperienza ed essere poi in grado di taglieggiare i popoli in quello che è lo sport preferito del Fmi.
17 Maggio 2011 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=8287
17:24 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fmi, économie, europe, affaires européennes, france, dominique strauss-kahn, actualité, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 16 mai 2011
Quand les Belges partent à la conquête de la Chine...
Quand les Belges partent à la conquête de la Chine…
Une ligne ferroviaire ayant pour point de départ le port d'Anvers, qui, via l'Allemagne et la Pologne, puis l'Ukraine, la Russie et la Mongolie, ralliera la Chine jusqu'à la plus grande ville chinoise (Chongqing, 32 millions d'habitants), soit près de 11.000 kilomètres. Le projet va cependant plus loin : les voies fluviales et ferroviaires chinoises feront de Chongqing un hub relié directement à l'Europe. Un projet qui, cependant, en dehors du port d'Anvers, ne sera pas aux mains d'opérateurs belges, au grand dam de la SNCB. C'est la société suisse, HUPAC, un des leaders européens du fret par rail, déjà en contrat avec le port d'Anvers, qui assurera la liaison Belgique-Chine, en association avec deux partenaires russes (Russkaya Troyka et Eurasia Good Transport).
Il peut paraître surprenant qu'une institution portuaire soit au coeur d'un projet ferroviaire transcontinental. Le doute se lève dès lors qu'en termes de temps, le fret acheminé d'Anvers à Chongqing le sera en deux fois moins de temps que par voie maritime (environ 20 jours contre 40). Malgré les problèmes récurrents en matière de transport international par rail, dont l'écartement des rails, un gain considérable de temps est à la clé du projet. L'argument environnemental vient compléter le projet. Un transport ferroviaire, deux fois plus rapide que le transport maritime serait moins consommateur en énergie. Quant au volet administratif, il ne serait pas en reste. Une coopération et surtout la mise en place d'un système d'échange d'informations entre les services douaniers des pays concernés seront nécessaires. Bref, une « Green Train Line » entre la Chine et l'Europe, une première mondiale attractive… Le port d'Anvers se verrait ainsi devenir « le hub » européen pour le transit de marchandises à destination de la Chine. Largement aidé par son hinterland, Anvers deviendrait le passage obligé des marchandises, non seulement européennes mais également du Nord de l'Amérique, du l'ouest Africain, etc… Anvers accueillera certainement aussi de nombreuses entités économiques ou autres de l'Empire du Milieu. Les retombées économiques pour la région pourraient être considérables.
La Belgique, et plus particulièrement la Région flamande, est, semble-t-il, en train de modifier, ou en tout cas de tenter de modifier, les cartes géostratégiques et géoéconomiques actuelles. Réduire le trafic maritime à destination de la Chine au profit d'une liaison ferroviaire implique une vision géoéconomique nouvelle. La Russie est au coeur de cette nouvelle vision (et participe d'ailleurs pleinement au projet). Il en va de même de la place de l'Ukraine. Concernant la Chine, actuellement focalisée sur le développement d'Est en Ouest de son territoire, elle pourrait se libérer de cette contrainte. Au sein même de l'Europe, une modification des équilibres de puissance (en terme de flux et d'acheminement de marchandises tout au moins et donc de création de valeur) pourrait s'opérer au profit de l'Europe du Nord (Benelux, Nord-Ouest de l'Allemagne,…). Ces glissements d'équilibres ne semblent pas se faire au profit de la France. Aucun partenaire français n'est évoqué dans le projet ferroviaire entre le port d'Anvers et Chongqing. De plus, le grand chantier du canal « Seine-Nord Europe », une fois terminé, sera une autoroute fluviale reliant l'Ile de France au port d'Anvers (et sa nouvelle gare) ; probablement au détriment du port du Havre (Lire La guerre des puissances portuaires en Europe). Faut-il être aujourd'hui un petit pays, sans gouvernement fédéral qui plus est, pour avoir des idées de développement ambitieuses?
00:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eurasisme, eurasie, europe, affaires européennes, asie, affaires asiatiques, eurosibérie, anvers, belgique, flandre, communications continentales, chemins de fer, infrastructures, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La fine dell'Europa
La fine dell’Europa
Ex: http://www.centrostudilaruna.it/
L’Europa sta vivendo il momento più tragico della sua storia trimillenaria. Siamo dinanzi a eventi di portata epocale che, secondo tutte le previsioni, condurranno nel giro di pochi decenni alla pura e semplice estinzione fisica dei nostri popoli. Questa drammatica situazione sta precipitando lungo un piano inclinato, privo di ostacoli e a velocità crescente. L’Europa, quale è esistita dal Neolitico agli anni Sessanta-Settanta del Novecento, sta rapidamente scomparendo sotto i nostri occhi. L’Europa della nostra nascita, della nostra cultura, delle nostre città, di tutti i nostri valori, non è più già oggi la stessa. E nel breve volgere di una generazione sarà un ricordo del passato. Sarà diventata un’altra cosa. A leggere il recente libro di Walter Laqueur Gli ultimi giorni dell’Europa. Epitaffio per un vecchio continente (Marsilio) c’è davvero da rabbrividire. Nessun allarmismo a effetto, intendiamoci, non si tratta di un instant book a sensazione. È semplicemente una riflessione basata sui fatti. Che atterrisce per le prospettive che squaderna, solo osservando i dati già acquisiti e quelli in dinamica evoluzione. La questione di vita o di morte si riduce a due semplici, ma esplosivi fattori: denatalità e immigrazione.
Laqueur dà qualche cifra e avanza osservazioni elementari su dati che sono pubblici, alla portata di tutti, ma che nessuno divulga: «Fra cent’anni la popolazione dell’Europa sarà solo una minima parte di quello che è ora e in duecento anni alcuni paesi potrebbero scomparire». E aggiunge che «alcuni hanno sostenuto che se l’Europa sarà ancora un continente di qualche importanza duecento anni da adesso, sarà quasi certamente un continente nero». Poiché i bianchi sono sterili, non fanno e non vogliono fare figli, mentre gli immigrati di colore sono fertilissimi e si riproducono a tassi esponenziali. Tutto vero, si dirà, ma insomma si tratta di proiezioni parecchio lontane, nulla di cui preoccuparsi oggi… Non esattamente. La catastrofe è già in pieno svolgimento e il cappio si chiuderà tra breve. E nel corso della nostra stessa vita avremo modo di verificarlo non per sintomi, magari anche gravi come sta già accadendo, ma per una travolgente evidenza. Secondo le stime della Comunità Europea e delle Nazioni Unite, che l’autore riporta, la Francia, nel corso del secolo XXI, passerà dagli attuali 60 milioni di abitanti a 43, il Regno Unito da 60 a 45, la Germania da 80 a 32, la Spagna da 39 a 12…
L’Italia poi, dagli odierni 57 milioni, si troverà a contarne 15 verso la fine del secolo. Occorre ovviamente considerare che i dati riferiti a queste proiezioni sulle popolazioni europee dei prossimi decenni contengono il fatto che moltissimi di quei cittadini non saranno altri che i figli di recente e recentissima immigrazione. Tanto che le popolazioni europee in calo vedranno velocemente elevarsi il numero dei propri concittadini di origine non europea: maghrebini, mediorientali, asiatici, africani… Laqueur attira non a caso l’attenzione sul fatto che il declino demografico relativamente contenuto che si rileva nei casi di Francia e Gran Bretagna dipende essenzialmente dal «tasso di fertilità relativamente alto nelle comunità di immigrati, neri e nordafricani in Francia, pakistani e caraibici in Gran Bretagna». Cioè: le previsioni sulle popolazioni europee del prossimo futuro non riguardano la popolazione bianca che in una parte sempre meno numerosa… I bianchi europei, come già accade negli Stati Uniti – che nel 2050 vedranno il gruppo ispanico prevalere su quello anglosassone, e quello nero avvicinarglisi sensibilmente –, vittime della loro denatalità conculcata dalla società del benessere e del profitto, stanno andando incontro a un rapido inabissamento, che presto ne farà una minoranza minacciata di estinzione sul suolo europeo.
L’Europa orientale, sulla quale qualcuno si poteva fare delle illusioni di tenuta demografica, è investita da una sterilità ritenuta addirittura più micidiale, “catastrofica” la definisce Laqueur, con percentuali di decrescita spaventose. La Russia in cinquant’anni vedrà ridursi la sua popolazione dei due terzi. L’Ucraina viaggia a un ritmo di perdita di popolazione stimato al 43%, la Bulgaria al 34%, la Croazia al 20%… Lo studioso di statistica demografica Paul Demeny, nella rivista Population and Development Review, ha osservato che «non c’è alcun precedente di un crollo demografico così rapido in tutta la storia umana». Questo veniva segnalato nel 2003. In cinque-sei anni le cose sono ulteriormente precipitate. A fronte di questa inaudita contrazione delle nascite, si erge un contro-dato terribilmente minaccioso: l’esplosività demografica del Terzo Mondo, e in particolare di quella fascia territoriale che sta a diretto contatto con le frontiere meridionali dell’Europa: Nord Africa, Africa sub-sahariana, Medio Oriente. Esistono studi e previsioni semplicemente agghiaccianti. Un solo esempio: lo Yemen, che oggi conta 20 milioni di abitanti, ne avrà oltre cento nel 2050. Cento milioni di yemeniti, in un Paese povero di tutto e privo di strutture agricole e industriali, evidentemente non rimarranno mai a casa loro. Si sposteranno in massa. Sì, ma dove? Laqueur risponde con eufemistica pacatezza: «ci sarà una pressione demografica sull’Europa ancora più forte». Il solo Yemen – uno dei Paesi più piccoli – ben presto avrà dunque un esubero di ottanta milioni di persone da indirizzare verso l’Europa.
Ma gli scenari tratteggiati da Laqueur riguardano anche altro. L’immigrazione in atto. Si tratta di una pietra tombale di fabbricazione mondialista, sotto la quale sta per essere tumulata l’idea stessa di Europa. Quella che dal dopoguerra in poi è stata prima un’emigrazione per lavoro, cui seguì il ritorno quasi generale in patria, dagli anni Ottanta è diventata una crescente infiltrazione, infine assumendo, in questi anni, i contorni dell’incontrastato arrembaggio di massa. Non diciamo frenato o regolamentato, ma neppure deplorato. Al contrario: i governi, la stampa, gli esponenti della letale “società civile” asservita ai suoi tabù, l’alimentano di continuo. A questi ambienti della sobillazione tengono dietro gli esecutori materiali. Cosche criminali, agenzie umanitarie, volontariati onlus debitamente sovvenzionati, Chiese: ecco i protagonisti di quella potente lobby – come la definisce Laqueur – che ha per tempo individuato nella sollecitazione della disperazione di massa e nel suo incanalamento verso l’Europa il business del secolo. Un neo-schiavismo che sradica il nero o il giallo, lo stipa nelle periferie degradate delle città portuali del Terzo Mondo, infine lo dirige verso le centrali dello sfruttamento turbocapitalistico di ultima generazione, operando la devastazione di ogni comunitarismo, sia nell’ospitante che nell’ospitato: con una criminalità reale e un umanitarismo di facciata (spesso unendo le due cose in un’unica intrapresa industriale), si ottiene così la spaventosa tratta, che ha come conseguenza matematica due avvenimenti simultanei: l’annientamento dei tessuti etnico-sociali delle millenarie culture europee; lo sgretolamento e la disumanizzazione delle stesse realtà terzomondiste attirate in Europa.
Laqueur fornisce prove a getto continuo. Per dire, anziché la tanto sbandierata integrazione – maniacale fissazione degli utopisti – presso le moltitudini immigrate si hanno delinquenza, asocialità, diserzione dallo studio e dal lavoro (massicciamente offerti dai governi, secondo binari preferenziali stabiliti dalle istituzioni europee a discapito secco delle popolazioni autoctone) e alla fine un oceano di odio. Un odio aggressivo e inestinguibile, che gli immigrati – specialmente i giovani – nutrono per tutto quanto è europeo. Ad esempio, le rivolte della banlieu parigina del 2005 furono causate da «l’odio per la società francese». La banda etnica delle periferie metroplitane arricchisce il quadro dei paradisi multiculturali. In Gran Bretagna si tratta di neri contro indo-pakistani, a Bruxelles di turchi contro africani, a Parigi di islamici contro ebrei… Il risultato delle politiche immigratorie, sottolinea Laqueur, è che ovunque «si è sviluppata una cultura dell’odio e del crimine».
Mentre i nostri governi applicano il principio dell’autolesionismo sistematico, dando privilegi sociali (sussidi, alloggi, lavoro, depenalizzazione dei reati, permissivismo sempre e ovunque), gli immigrati sfruttano i congegni legali offertigli su un vassoio d’argento. L’esempio tedesco: gli assistenti sociali «hanno insegnato ai turchi come approfittare delle rete di protezione sociale, il che significa ottenere dallo Stato e dalle amministrazioni locali il massimo possibile di assistenza economica e di altro genere con il minimo contributo possibile al bene comune». Integrazione? Per milioni di immigrati, ovunque in Europa, «i problemi sono gli stessi: ghettizzazione, re-islamizzazione, alta disoccupazione giovanile e scarso rendimento nelle scuole».
Le organizzazioni degli immigrati del tipo della potente Muslim Brotherhood – incoraggiate dagli europei e cavalcate da sciami di imam, leader etnici, predicatori – finiscono prima o dopo per «ottenere ciò che vogliono». E, mentre gli europei perdono mano a mano la loro identità, accade al contrario che gli immigrati rafforzino la loro: «I turchi in Germania rimangono turchi anche se hanno adottato la cittadinanza tedesca; il governo di Ankara vuole che essi votino alle elezioni turche, e allo stesso tempo che essi, ovunque vivano, difendano gli interessi della Grande Turchia che rimane la loro patria».
Nel frattempo, irresponsabili politici di tutte le sponde – ne sappiamo qualcosa noi in Italia – spingono per offrire al più presto il diritto di voto agli immigrati. Vogliono la fine dell’Europa. Vibrano di quella febbre suicida di cui parlò Spengler a proposito delle società corrotte, senili, morte dentro. Laqueur parla di declino irreversibile per l’Europa. Ci invita a fare un giro per Neukölln, La Courneuve o Bradford, concentrazioni urbane completamente extra-europee. E si chiede come mai «ci si sia resi conto così tardi di questo stato di cose». Ma noi chiediamo a lui: è sicuro che gli europei abbiano capito in che situazione si trovano? Ottenebrati dalla propaganda mondialista e dalla paura di incorrere nel tabù del “razzismo”, sapientemente evocato, gli europei guardano dall’altra parte. Questo bel capolavoro umanitario che è l’Europa multiculturale viene infatti perseguito agitando come bastoni alcune infernali parolette, dietro alle quali si ripara il trafficante europeo di uomini e di ideali: accoglienza, solidarietà, diritti umani, etnopluralismo… Queste parole ipocrite nascondono la violenza del senso di colpa instillato a forza nella nostra gente. Hanno il rintocco della campana a morto per l’Europa.
* * *
Tratto da Linea del 9 gennaio 2009.
Luca Leonello Rimbotti
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dimanche, 15 mai 2011
L'implosion de l'Union Européenne est programmée
L'implosion de l'Union européenne est programmée
par Georges-Henri Bricet des Vallons
« Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. » Cette sentence biblique a inspiré le tableau de Bruegel l’Ancien, où l’on voit une procession d’aveugles liés les uns aux autres s’entraîner mutuellement vers le précipice. La parabole de Bruegel vaut pour le destin de l’Union Européenne, qui n’a jamais paru aussi précaire.
Notre inconscient collectif nous le murmure : l’UE, dans son organisation actuelle, est condamnée. Certains experts le savent et le disent, à l’instar de Joseph Stiglitz, de Jacques Sapir, de Christian Saint-Etienne, de Jean-Luc Gréau, d’Alain Cotta, de feu Maurice Allais, Nobel d’économie symptomatiquement dédaigné par notre intelligentsia pour crime de lèse-béatitude envers l’euro. Notre élite politique aussi le sait, mais elle le tait soigneusement. Il faut la comprendre, faire pièce à la vérité signifierait sa chute
L’euro, ce moteur de croissance zéro
L’euro, ce moteur de croissance zéro, ne sera bientôt plus qu’une poudre de comète, abîmée dans le vaste charnier d’une oligarchie supranationale qui s’est trop tôt rêvée toute-puissante. Se corrompre dans de telles illusions d’omnipotence et d’expansion indéfinie, c’est la justice que l’histoire réserve à tous les projets impériaux, même les plus technocratiques et les moins séduisants. L’extraordinaire revitalisation des mouvements populistes européens, que la doxa nous affirmait enterrés dans les sables de la Fin de l’histoire, souligne assez la marche à la mort de l’illusion euratlantique.
La fable « crisiste » n’empêchera pas les grands mensonges de tomber
Certes, la crise de 2008 a été un effet d’aubaine pour une partie de la classe politique qui s’est ingéniée à masquer sous les traits de la conjoncture ce qui relève en réalité de failles structurelles, systémiques, propres à l’architecture de l’Union. Il faut bien être naïf pour avaler la fable crisiste qu’on tente de nous vendre : avons-nous attendu 2008 pour subir la stagflation, les délocalisations, la désindustrialisation massive, le chômage de masse, une politique d’élargissement aberrante, une immigration massive qui a explosé à la fin du siècle dernier, c’est-à-dire au moment même où la lutte contre l’immigration devenait l’omega du discours gouvernemental, plongeant le débat médiatique dans une schizophrénie ravageuse, où le durcissement des paroles va de pair avec l’impuissance des actes ? 2008 n’aura fait que révéler ces lignes de failles, dont aucune n’a été colmatée. La machine s'épuisera dans des annonces de réforme impossibles à mener et pour cause, l’ordre même de l’Union l’interdit. L’épreuve d’enfumage aura duré deux décennies. Une durée de vie remarquable pour une malversation aussi patente. L’Union semble désormais aussi fragile qu’un enfant atteint de progéria. Voici venu le temps où vont tomber les grands mensonges.
Trou noir des dettes souveraines et faillite civilisationnelle
Le trou noir des dettes souveraines travaille à leur perte fatale les économies européennes. Deux événements survenus dernièrement soulignent l’effet d’accélération : d’abord la rétrogradation de la note des Etats-Unis par Standard & Poor’s, qui signifie que le séisme financier mondial n’a pas encore épuisé ses capacités de réplique, puis l’annonce, tout aussi inédite, par le gouvernement français de sa volonté de suspendre les accords de Schengen pour tenter de juguler, vainement, l’afflux de dizaines de milliers de jeunes Tunisiens. L’édifice craque de partout. La pitoyable querelle avec l’Italie dit la faillite civilisationnelle dans laquelle nous sommes engagés. Sur le plan économique, maintenant que les pions sont tombés (Grèce, Irlande, Portugal), le cercle du désastre s’élargit et ce sont les pièces de choix qui vont être mises en jeu. L’Espagne sera la prochaine à offrir sa tête au billot du Fonds de solidarité. Gageons que le couple franco-allemand, roi et reine de ce sombre échiquier, feront tout pour proroger la demande de soutien des ibériques, qui entraînerait inéluctablement l’effondrement de l’union monétaire.
Euro et Schengen : vers la fin de l’utopie sans frontiériste
Formidable entropie qui engloutira tout de l’utopie sans-frontiériste : l’euro et Schengen imploseront simultanément. L’effet de sidération qu’engendrera cette implosion dans les opinions publiques se traduira par une série de révolutions politiques internes. Un basculement que tous les sondages annoncent et dont 2012 va dramatiquement préciser les contours.
La coque du vaisseau amiral est trouée
On aimerait ne pas avoir à se réjouir de telles perspectives. Et pourtant, nombre de politiques avisés, défaits par le référendum de Maastricht, nous avaient mis en garde : cette autodestruction était inscrite dans le programme génétique même de l’UE et de l’idéologie supranationale. Nous serions nous bornés à une Europe des Douze, fondée sur des coopérations bilatérales, seule solution pour aboutir à terme à un ensemble politique et économique stable et cohérent, que nous n’aurions pas eu à redouter un naufrage aussi radical. Persistance des Cassandres. Inutile désormais de chercher à sauver un vaisseau-amiral dont la coque est trouée. La situation ne nous laisse d’autre choix que de nous préparer à abandonner l’embarcation. L’épreuve sera douloureuse à court terme mais salvatrice à moyen terme. La plaie a de toute façon suffisamment suppuré. Il est temps de parapher l’acte de décès et d’achever cette chimère malade ou c’est elle qui nous achèvera.
Georges-Henri Bricet des Vallons
Chercheur en science politique 6/05/2011
Correspondance Polémia – 10/05/2011
Image : implosion de l’Union européenne
Georges-Henri Bricet des Vallons
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samedi, 14 mai 2011
Mayotte, département français: une calamité!
Par Robert Spieler (*)
Mayotte, ce confetti situé dans le canal du Mozambique, entre Madagascar et l’Afrique, est devenue le 101ème département français, le 4 avril 2011, suite au référendum du 29 mars 2009 : une calamité…
Un peu d’histoire :
Mayotte, située dans l’archipel des Comores ne représente qu’une surface minuscule (374 km2) : deux îles entourées d’un récif corallien et d’un magnifique lagon. On la surnomme l’île aux parfums, tant la présence de l’ylang-ylang, utilisé en parfumerie, est abondante. Les Comores sont, au XIXème siècle, l’objet de luttes incessantes entre roitelets locaux. Elles survivent avec peine grâce au trafic d’esclaves à destination du Moyen-Orient. Un sultan malgache, qui règne sur Mayotte, appelle au secours un Français, le commandant Pierre Passot. Et cède son île à la France pour la modique somme de 1 000 piastres. L’archipel ne représente en réalité aucun intérêt pour la métropole : éloigné des grandes routes maritimes, pauvre, sans ressources, il n’intéresse guère l’administration coloniale. Mayotte, une des îles de l’archipel (il y a aussi Anjouan, Grande Comore et Mohéli) ne compte que 3 000 habitants.
La situation administrative des Comores perdurera jusqu’en 1968, où la France lui concède une large autonomie interne, prélude à l’indépendance. Mais les maladresses vont succéder aux maladresses. Jacques Foccart, l’homme ‘Afrique ‘ de De Gaulle choisit un riche commerçant, Ahmed Abdallah, de l’île d’Anjouan, concurrente de Mayotte pour diriger le pays. Les Mahorais ont peur de ce tyranneau et, pour s’en protéger, proclament leur attachement indéfectible à la France. Un référendum décisif a lieu le 22 décembre 1974. Les Mahorais se prononcent à 63% contre l’indépendance, les autres Comoriens votent à 95% pour. Dès lors, le problème devient inextricable. La grande majorité des Comoriens a voté pour l’indépendance. On arrête là ? Non, au mépris du droit international, et aussi sur la pression de groupes « nationalistes » français, notamment royalistes (Pierre Pujo et Aspects de la France furent très actifs dans ce lobbying), qui s’émerveillent de voir le drapeau tricolore flotter sur tous les continents, la calamité nationale Giscard d’Estaing, deux ans avant le « regroupement familial », décide de reconnaître à Mayotte le droit de vivre sa vie. Sa vie au sein de la France. Le 8 février 1976, les habitants de Mayotte votent par référendum à 99% en faveur de l’intégration à la France.
Depuis lors, Mayotte est administrée par des fonctionnaires venus essentiellement de métropole.
Les conséquences
Mayotte, qui comptait en 1841, 3000 habitants, en compte aujourd’hui 200.000, tous musulmans. Toutes les nuits, à partir de l’île d’Anjouan, distante de cinquante kilomètre, des comoriennes sans papier embarquent, enceintes, dans des embarcations de fortune, les kwassa-kwassa pour venir accoucher à Mayotte, c'est-à-dire en France. Et c’est à Mamoudzou, chef-lieu de la collectivité territoriale, que se trouve la plus grande maternité de France : 5000 naissances par an sur un total de 8000. Les comoriennes ne sont, au demeurant, pas les seules à débarquer. Des malgaches, des africaines qui viennent faire bénéficier leurs enfants du droit du sol … Inutile de relever qu’il y a un fossé culturel entre Mayotte et la France. Il y a quelques années, on pouvait lire sur les feuilles d’impôts de l’île « première femme », « deuxième femme » dans la liste des personnes à charge à déclarer…
Grâce à Mayotte, le Ministère de l’Intérieur peut se targuer de chiffres quelque peu valorisants de reconduite à la frontière de clandestins. Mais ces chiffres n’ont aucune signification. Tous les matins, la police procède à l’arrestation de clandestins dans les villages de brousse. Qui sont expulsés et reviennent tranquillement dans les semaines qui suivent. On en voit même qui, désireux de retourner à Anjouan, pour un décès ou une fête de famille, se rendent d’eux-mêmes à la gendarmerie pour réclamer leur rapatriement en avion ou en bateau. Tous frais payés. Et qui reviennent derechef…
Quant au système éducatif, il est en toute première ligne pour encaisser le choc de cette natalité considérable et de cette immigration massive. Beaucoup ne sont pas francophones. On bricole pour faire face. On recrute des instituteurs au niveau du bac. On instaure un système de rotation : la moitié des classes viennent de 7 à 12h20, l’autre moitié de 12h30 à 17h40. Pour suivre, il faudrait construire trois collèges par an ! Et combien de lycées demain ?
La délinquance progresse, quant à elle, de façon spectaculaire. On envisage la construction d’une deuxième prison. Le nombre d’enfants ou d’adolescents livrés à eux-mêmes est énorme. Les conditions d’hébergement du centre de rétention épouvantables. Un apartheid de fait existe à Mayotte : des quartiers habités par les blancs, ultra protégés. Quant aux autres…
Mayotte est de fait, en état de faillite. Prendre en charge cette île va coûter des sommes astronomiques. Il y a certes, sans doute, de l’argent à faire, au profit de certains privilégiés, à Mamoudzou. Pour des banquiers, des entrepreneurs de travaux publics, des fonctionnaires. On s’apprête à construire un hôtel de luxe… Et des écoles, et des prisons, et sans doute demain un somptueux Hôtel du Département… L’essentiel de cette « richesse » qui se déversera sur l’île proviendra, bien sûr, de la poche des contribuables français.
Quelle folie que Sarkozy se soit engagé dans la départementalisation ! En ce 35ème anniversaire du regroupement familial, voulu par Chirac et Giscard d’Estaing, désignons cette droite méprisable, collaborationniste, qui trahit les intérêts de notre Peuple. Et considérons que c’est elle, l’ennemi principal…
(*) Tribune libre publiée dans Rivarol n°2995 (30 avril 2011)
Source : le blog de Robert Spieler, cliquez ici
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mercredi, 11 mai 2011
Sept questions au Président Abdullah Gül
Andreas MÖLZER :
Sept questions au Président Abdullah Gül
A l’occasion de la visite en Autriche du président turc
Monsieur le Président,
En tant que Chef d’Etat d’un grand pays important, vous nous honorez aujourd’hui, nous les Autrichiens, d’une visite d’Etat. Monsieur le Président Gül, l’Autriche et la Turquie ont derrière elles une histoire complexe, qui a connu des hauts et des bas. Par deux fois, les Turcs ont assiégé Vienne ; ensuite, le Prince Eugène, en menant ses « guerres turques » les a repoussés de manière décisive. Lors de la Première Guerre mondiale, nous étions alliés. Et, pour la première fois depuis des siècles, des centaines de milliers de Turcs arrivent en Autriche pour y travailler et pour y rester à demeure.
· Quelle est votre position, Monsieur le Président, quant à l’intégration de vos compatriotes en Autriche ? Croyez-vous, à l’instar de votre Premier Ministre Erdogan, qu’ils doivent en toute première instance conserver leur identité turque ou, au contraire, pensez-vous qu’il convient, pour tout immigrant, d’accepter la culture dominante du pays hôte ? Et que pensez-vous faire de votre ambassadeur qui a affirmé, en public, que les Autrichiens ne songent qu’à faire subir des discriminations aux immigrés turcs ?
· Et, Monsieur le Président, quelle position tenez-vous quant à l’islam ? Vous avez, de fait, été hissé à la dignité de Président de la République turque par la grâce d’un parti islamiste, ce qui a pour corollaire qu’avec le concours de vos amis politiques, vous procédez à une islamisation de la Turquie créée comme Etat laïque par Kemal Atatürk. Militez-vous aussi pour que l’islam se renforce en Europe ? Et quelle position adoptez-vous quant aux libertés religieuses des chrétiens dans votre pays ? Si de nombreuses nouvelles mosquées, avec minarets, doivent selon vous s’élever sur le sol européen, pourquoi ne pourrait-on pas bâtir de nouvelles églises chrétiennes en Turquie, avec clochers et magnifiques tintements de cloches ?
· A propos, Monsieur le Président, qu’en est-il des droits de l’homme dans votre pays ? Et quant aux droits de la femme ? Que pourriez-vous bien nous dire à propos des mariages forcés et des assassinats commis au nom de l’ « honneur » familial ? Pourquoi, dans votre beau pays, est-on poursuivi pénalement dès que l’on émet une critique sur la politique turque ?
· Toujours dans le même ordre d’idées, Monsieur le Président, je me vois quelque peu contraint de vous poser la grande question : quelle est donc votre position relative aux droits du peuple kurde ? Ce grand peuple historique voit-il toujours ses droits politiques limités à grande échelle, ainsi que la possibilité de cultiver sa propre langue ?
· Et puisque nous en sommes à parler d’histoire, Monsieur le Président, quelle est votre position quant au génocide qu’ont subi les Arméniens ? Pensez-vous aussi que la moindre allusion à ce génocide constitue une « insulte au peuple turc » ? Et pensez-vous également qu’il faille raser les monuments qui rappellent ces actes inhumains ?
· Finalement, Monsieur le Président, quelle pourrait donc bien être votre position quant à cette République de Chypre-Nord ? Pensez-vous que l’on puisse défendre le fait que des centaines d’églises orthodoxes grecques soient là-bas entièrement dévastées et que l’on brade des icônes et des mosaïques byzantines sur le marché noir des œuvres d’art ? Ne pensez-vous pas que Chypre, en tant qu’Etat de l’Union Européenne, mérite la reconnaissance et le respect que la Turquie lui refuse, surtout que votre pays semble accorder beaucoup de valeur à une adhésion à cette même Union ?
· Et, enfin, Monsieur le Président, que pensez-vous de l’Europe dans son ensemble ? Pensez-vous vraiment que la Turquie, dont 90% du territoire se trouvent sur le continent asiatique, qui est un pays musulman dont les valeurs sont assez éloignées de celles de l’Europe, doive absolument devenir un membre à part entière de l’Union Européenne ?
· Ne pensez-vous pas que, dans une ambiance de respect mutuel, nous ne devrions pas créer plutôt « un partenariat privilégié » ? Un partenariat par lequel les Européens verraient les Turcs comme des alliés, respecteraient leur culture et leur religion, où Turcs et Européens œuvreraient de concert pour la paix, la liberté et le bien-être, où les Turcs resteraient dans leur patrie, ne tenteraient pas d’immigrer au sein même des systèmes sociaux européens (et autrichiens) et ne chercheraient pas à importer graduellement leur religion dans les contrées du Ponant chrétien ?
· Ne pensez-vous pas, cher Président Abdullah Gül, que ce serait là une voie raisonnable qu’il conviendrait d’emprunter ?
Andreas MÖLZER, député européen, FPÖ, Autriche.
(texte paru dans la revue « zur Zeit », Vienne, n°18/2011 ; http://www.zurzeit.at/ ).
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lundi, 09 mai 2011
Schengen et Maastricht en crise
Schengen et Maastricht en crise
par Jean-Gilles MALLIARAKIS
On éprouve quand même un relatif malaise en constatant à la fois le discord franco-italien face à l'afflux des réfugiés tunisiens et les pressions opérées sur les opinions publiques par les marchands de mauvaise conscience.
Dès le commencement des révolutions arabes nous pouvions tous savoir le type de problèmes qui allaient advenir. Quand je dis nous je pense aux citoyens et contribuables ordinaires. Inéluctablement, les Européens devraient prendre des dispositions communes pour faire face à un phénomène migratoire. Celui-ci ne peut être jugé qu'inopportun, inapproprié au regard des agendas démocratiques internes de la plupart de nos pays.
Tout lecteur du roman "Le Camp de saints" publié par Jean Raspail en 1973 pouvait comprendre à quel type de scénario seraient confrontés, un jour ou l'autre, nos pays.
Or aucun de nos dirigeants n'a manifesté le courage ou la lucidité de tirer la sonnette d'alarme. Pourtant les accords de Schengen signés par 5 pays en 1985, s'appliquent désormais dans la plupart des États-Membres de l'UE, et même à la Suisse. Dès le traité d'Amsterdam de 1997 les dispositions administratives des politiques d'immigration étaient incorporées à la compétence de l'eurocratie.
Rien de tout cela n'a été appliqué.
Et pourtant on remarquera que la "convention Schengen" ratifiée en 1990 comporte 142 articles. Les technocrates prétendent tout prévoir à l'avance. Tout, sans doute, sauf les crises.
Déjà en 2010, une crise d'un autre ordre, portant sur les finances publiques des pays du sud de l'Europe, prévisible depuis longtemps, et particulièrement à partir de l'été 2009 avait montré l'inadaptation des institutions actuelles.
Celles-ci découlent pourtant du traité de Maastricht négocié en 1991, rédigé par les équipes de Jacques Delors et de son collaborateur Pascal Lamy. Cet énorme document était lui aussi conçu pour répondre à toutes les questions, dans la plus pure tradition des énarques et autres polytechniciens français. On avait ainsi disposé que les déficits publics ne dépasseraient pas 3 % du PIB, que la dette des États n'excéderait pas 60 % de la richesse produite annuellement par les nations. Ceci tenait un compte approximatif d'une théorie fausse, plus ou moins formulée par Keynes 30 ans plus tôt. Mais tout en représentant des centaines de pages imprimées ces accords ne prévoyaient pas leur propre mise en œuvre disciplinaire.
Tout l'échafaudage eurocratique postérieur à l'Acte Unique ratifié en 1987 peut tomber légitimement sous le coup des mêmes critiques. De ce fait, et pour des raisons d'incapacité politique observables dans la plupart de nos pays on a perdu de vue les raisons mêmes qui ont poussé les fondateurs à s'unir du traité de Rome, signé en 1957, et mis en application par la Cinquième république. Certes les chars soviétiques ne constituent plus la menace essentielle perçue par les opinions publiques. Mais d'autres périls se sont accumulés
On ne peut pas esquiver la question de la faiblesse de nos moyens de défense. La France se targue de compter parmi les deux ou trois États qui, parmi vingt sept nains sans Blanche Neige, accomplit un effort crédible dans ce domaine régalien par excellence. Hélas cela ne se vérifie que relativement à la plupart de ses partenaires. Peut-on considérer par exemple que le seul Charles-De-Gaulle suffit aux besoins de protection du second domaine maritime mondial. La Royal Navy, pour sa part, dispose de trois porte-avions.
Que la défense de l'Europe soit assumée, hélas de manière quasi exclusive dans le cadre de l'Otan chagrine les nostalgiques du gaullisme. Mais qu'ont-ils fait, en plus de 50 ans, sinon réduire l'armée française à un effectif désormais squelettique ? On exagère à peine en imaginant de la rassembler tout entière, ou du moins la quasi-totalité des 88 000 hommes de l'armée de terre, dans les 81 000 places du Stade de France. Or cela est directement lié à la prétendue doctrine tous azimuts, à l'idée même de la priorité à la dissuasion nucléaire, à l'illusion de la guerre presse-bouton.
Ayant renoncé à l'esprit de défense, on a donc rogné progressivement les moyens militaires et on l'a fait d'autant plus volontiers que le gaspillage social devenait la première préoccupation des budgétivores.
Un État qui refuse de se reconnaître des ennemis, ne saurait concevoir ni la nécessité de ses alliances ni les perspectives d'aucun conflit.
Une Europe digne de ce nom prendrait en considération, au contraire, que 495 millions d'Européens devraient pouvoir se défendre, l'affirmer et le rendre progressivement possible, osons alors le dire : sans nécessairement recourir au parapluie de 305 millions d'Américains.
Nous nous trouvons contraint hélas de penser cela au conditionnel.
Ceci veut donc bien dire que les accords technocratiques intergouvernementaux de Schengen et de Maastricht ne peuvent plus suffire à l'illusion de notre liberté. La calamiteuse opération référendaire de Chirac en 2005 n'a certainement pas contribué au renforcement d'institutions devenues illisibles et lointaines.
Il semble désormais grand temps de choisir et de poser honnêtement les vraies questions, à commencer par celle du ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni qui en arrive même à se demander "si cela a un sens de rester dans l'Europe." "Personne ne veut que l'Italie quitte l'Union européenne" lui a répondu Cecilia Malmstrom commissaire aux Affaires intérieures. Reste à passer aux actes.
JG Malliarakis
Apostilles
1.Qu'on me permette de renvoyer le lecteur à L'Insolent du 14 février "Les Tunisiens votent déjà avec leurs pieds"
2.Sur la crise non moins prévisible de la zone euro cf. → L'Insolent du 19 octobre 2010 "La crise grecque sans mythologie"
→ L'Insolent du 3 juin 2010 De la banqueroute et de ses formes modernes"
→ L'Insolent du 27 novembre 2009 "La redécouverte du risque souverain"
→ L'Insolent du 25 novembre 2009 "Donnez nous notre emprunt quotidien" /li>
3."Ha senso restare in Europa ?" cf. La Repubblica du 11 avril
"L'Alliance Staline Hitler"
Sous ce titre paraîtra un ouvrage de l'auteur de ces lignes retraçant le contexte de la politique soviétique pendant toute l'entre deux guerres. Il comprend en annexe, et expliquant, plus de 80 documents diplomatiques, caractéristiques de cette alliance. Il sera en vente à partir du 15 mai au prix de 29 euros. Les lecteurs de L'Insolent peuvent y souscrire jusqu'au 30 avril au prix de 20 euros, soit en passant par la page spéciale sur le site des Éditions du Trident, soit en adressant directement un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris. Tel 06 72 87 31 59.
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Soft Power - der kulturelle Krieg der USA gegen Russland - 1991-2010
Soft Power – der kulturelle Krieg der USA gegen Russland, 1991–2010
Die neue Strategie und ihre Zentren
von Peter Bachmaier
In den letzten zwei Jahrzehnten hat eine Umorientierung des amerikanischen strategischen Denkens stattgefunden: Der Krieg wird nicht mehr rein militärisch definiert, sondern findet auch mit nicht militärischen, informativen und psychologischen Methoden statt, die man als «psychologische Kriegführung» [psychological warfare] oder «kulturellen Krieg» bezeichnet. Diese Methoden haben eine lange Vorgeschichte. Der amerikanische Militärstratege Liddell Hart entwickelte bereits vor dem Zweiten Weltkrieg die Strategie der indirekten Einwirkung [the strategy of indirect approach].1 Während des Zweiten Weltkriegs wandten die amerikanischen und britischen Streitkräfte die «psychologische Kriegführung» gegen Deutschland an, die nachher zur Umerziehung [re-education] des deutschen Volkes eingesetzt wurde. Nach dem Ende des Krieges gründeten die CIA und das Verteidigungsministerium nach dem Vorbild des Tavistock Institute of Human Relations, eines spezialisierten Instituts für den psychologischen Krieg in England, Denkfabriken [think tanks] wie die RAND Corporation, das Hudson Institute von Herman Kahn, und andere, die in erster Linie gegen die Sowjetunion gerichtet waren.
Die Methoden in diesen Zentren wurden von einer Reihe von sozialwissenschaftlichen Instituten entwickelt. Die amerikanischen empirischen Sozialwissenschaften, d.h. Soziologie, Politikwissenschaft, Psychologie, Anthropologie, Kommunikationswissenschaft [communication studies] u.ä. entstanden in ihrer gegenwärtigen Form durch die Initiative und Finanzierung militärischer und nachrichtendienstlicher Agenturen in den 40er und 50er Jahren.2 Eine weitere Quelle waren die grossen Stiftungen wie die Carnegie Corporation, die Ford Foundation und die Rockefeller Foundation. Es waren berühmte wissenschaftliche Zentren wie die New School for Social Research in New York, das Bureau of Applied Social Research in Princeton (von Paul Lazarsfeld geleitet), das Institut für Sozialforschung (geleitet von Max Horkheimer und Theodor W. Adorno, das 1949 nach Frankfurt zurückkehrte), das Center for International Studies (CENIS) am Massachusetts Institute of Technology, aber auch das von Michael Murphy und Gregory Bateson gegründete alternative Esalen Institut in Kalifornien – ein Zentrum der Gegenkultur, das auch an der Organisation des Woodstock-Festivals 1968 beteiligt war –, die diese Aufträge erhielten. Insbesondere die führenden Institute der Kommunikationswissenschaften waren durch die Programme für psychologische Kriegführung geprägt.
Diese Institute gaben Zeitschriften wie das Public Opinion Quaterly (POQ), die American Sociological Review, die American Political Science Review u.ä. heraus. An diesen Instituten arbeiteten Experten, meist Emigranten aus Deutschland und Österreich, die sich später grosse Namen in der Wissenschaft erwarben wie Paul Lazarsfeld, Oskar Morgenstern, Leo Loewenthal, Herbert Marcuse, Walter Lippmann, Harold Lasswell, Gabriel Almond, Daniel Lerner, Daniel Bell, Robert Merton u.v.a. Es waren dieselben Experten und Institute, die auch für die Umerziehung des Volkes in Deutschland verantwortlich waren. Einige dieser Projekte waren auch mit der Vorbereitung der Kulturrevolution der sechziger Jahre mit ihren Begleiterscheinungen Rockmusik, Drogenkultur und Sexuelle Revolution beschäftigt.
In besonderer Weise waren natürlich die «Soviet Studies» von der Regierung abhängig. Das Russian Research Project in Harvard, geleitet von Raymond Bauer und Alex Inkeles, war ein gemeinsames Unternehmen der CIA, der U.S. Airforce und der Carnegie Corporation. Das Institut veröffentlichte 1956 eine Studie mit dem Titel «How the Soviet System Works», die ein Standard-Lesebuch in Soviet Studies wurde.3 Zur psychologischen Kriegführung gehörten auch Radiosendungen der CIA nach Osteuropa, «eines der billigsten, sichersten und effektivsten Werkzeuge der U.S.-Aussenpolitik», wie Jean Kirkpatrick später erklärte, nämlich die Voice of America. RIAS Berlin, Radio Free Europe und Radio Liberty, die bis heute auf russisch und in den Sprachen der GUS senden.4 Diese Sender unterstanden dem Kongress für kulturelle Freiheit, der 1950 mit 400 Mitarbeitern in Paris von der CIA gegründet worden war.5
Der Sieg über die Sowjetunion wurde vor allem mit Hilfe dieser nicht militärischen Methoden erreicht. Die Strategie, die als Ziel keine Koexistenz mit der Sowjetunion, sondern eine «Demontage» des sowjetischen Systems vorsah, wurde von der Reagan-Administration 1982 ausgearbeitet.6 Der Plan umfasste sieben strategische Initiativen, darunter als Punkt 4: Psychologischer Krieg, gerichtet auf die Erzeugung von Angst, Unsicherheit, Verlust der Orientierung sowohl bei der Nomenklatura als auch bei der Bevölkerung.7 Dieser Krieg wurde nicht nur gegen den Kommunismus, sondern gegen Russland geführt, wie die direkten Aussagen Brzezinskis bezeugen: «Wir haben die UdSSR zerstört, wir werden auch Russland zerstören.» «Russland ist überhaupt ein überflüssiger Staat.» «Die Orthodoxie ist der Hauptfeind Amerikas. Russland ist ein besiegtes Land. Es wird aufgeteilt und unter Vormundschaft gestellt werden.»8
Im Jahr 1990 prägte Joseph Nye, ein Mitarbeiter des Council on Foreign Relations und Verbündeter von Zbigniew Brzezinski, für diese Methoden den Begriff «Soft Power» oder «Smart Power», der auf dieselbe Wurzel wie das «Social Engineering» zurückgeht.9 Er veröffentlichte im Jahre 2005 sein Buch «Soft Power: The Means to Success to World Politics», in dem er den Vorschlag machte, Amerika müsse durch seine Kultur und seine politischen Ideale attraktiv werden. Das Center for Strategic and International Studies in Washington, eine neokonservative Denkfabrik, in dessen Aufsichtsrat Henry Kissinger und Zbigniew Brzezinski sitzen, gründete 2006 eine Commission on Smart Power, von Joseph Nye und Richard Armitage geleitet, die 2009 ein Memorandum «A Smarter, More Secure America» vorlegt e, die das Ziel verfolgte, Amerikas Einfluss in der Welt mit «weichen» Methoden zu verstärken.10
Erste erfolgreiche Anwendung der neuen Strategie: die Perestrojka
Zum ersten Mal wurden diese neuen Methoden als Strategie in der Perestrojka eingesetzt, als Michail Gorbatschow an die Macht kam. Die Perestrojka hatte ihre positiven Seiten, sie stellte die Meinungs- und Bewegungsfreiheit wieder her, aber sie war auch eine massive Einflussnahme des Westens.11 Innerhalb des Zentralkomitees der KPdSU und der Nomenklatura bildete sich eine Gruppe, die auf die Positionen des Westens überging und das westliche neoliberale System einführen wollte.
Der eigentliche Architekt der Perestrojka war Alexander Jakowlew, seit 1985 Sekretär des ZK der KPdSU für Ideologie, der in den 50er Jahren in Washington studiert hatte und seit damals ein überzeugter Anhänger des Neoliberalismus war, wie er mir bei einem Gespräch in Wien am 9. November 2004 erklärte. Zu seinem Netzwerk gehörten Leute wie Jegor Gajdar, Grigorij Jawlinskij, Boris Nemzow, Viktor Tschernomyrdin, German Gref und Anatolij Tschubajs. Jakowlew schuf mit ihnen in der UdSSR eine fünfte Kolonne des Westens, die bis heute im Hintergrund die Fäden zieht. Auch Boris Jelzin war ein Mann der Amerikaner, der im September 1989 auf Einladung des Esalen-Instituts in Kalifornien, das seit 1979 ein amerikanisch-sowjetisches Austauschprogramm unterhielt, bei einem Besuch in Washington direkt im amerikanischen Kongress angeworben wurde und 1991 mit ihrer Hilfe die Macht übernehmen konnte.12
Gorbatschow wurde durch Vermittlung von George Soros zum Mitglied der Trilateralen Kommission, die im Jänner 1989 in Moskau eine Konferenz abhielt, an der auch Henry Kissinger und Valéry Giscard d’Estaing teilnahmen.
Westliche Organisationen zur kulturellen Beeinflussung in Russland
In der Zeit der Perestrojka wurden auch die Logen und ihre Vorfeldorganisationen wieder zugelassen.13 Auf Ersuchen Kissingers erlaubte Gorbatschow im Mai 1989 die Gründung der B’nai Brith Loge in Moskau. Seit damals wurden in Russland etwa 500 Logen durch die Grosslogen von England, Frankreich, Amerika u.a. gegründet. Gleichzeitig wurden aber für Politiker, Unternehmer und Angehörige der freien Berufe, die keine Beziehung zu den Ritualen hatten, aber die Prinzipien der Logen teilten, offenere Organisationen, Klubs, Komitees und Stiftungen geschaffen. Es gibt einige tausend Logenmitglieder in Russland, die sich an den Ritualen beteiligen, aber darüber hinaus gibt es zehnmal so viele Mitglieder der «maçonnerie blanche», die keine Rituale benützen, aber die Prinzipien akzeptieren und von Logenbrüdern geleitet werden. Solche Organisationen sind der Klub Magisterium, der Rotaryklub, der Lionsklub, die Soros-Stiftung u.v.a. Diese Mitglieder halten sich für eine Elite, die besondere Rechte hat zu regieren.14
Um die Literaturszene zu kontrollieren, wurde das russische PEN-Zentrum gegründet, eine weitere Vorfeldorganisation. Zu seinen Mitgliedern gehörten bekannte Schriftsteller und Dichter wie Bella Achmadulina, Anatolij Pristawkin, Jewgenij Jewtuschenko, Wassilij Aksjonow und Viktor Jerofejew.
Die Stiftung «Offene Gesellschaft» von George Soros, bereits 1988 in Moskau gegründet, war in den 90er Jahren der mächtigste Mechanismus der Destabilisierung und Zerstörung in den Händen der Hintergrundmächte. Soros richtete seine Tätigkeit auf die Änderung der Weltanschauung der Menschen im neoliberalen Geist, die Durchsetzung des American way of life und die Ausbildung von jungen Russen in den USA. Mit den Mitteln der Soros-Stiftung wurden die wichtigsten russischen Zeitschriften finanziert und für die Unterstützung der Literatur spezielle Preise vergeben.15
Im Rahmen seines Programms gab die Stiftung Lehrbücher heraus, in denen die russische Geschichte im neoliberalen, kosmopolitischen Sinne dargestellt wurde. Im September 1993, während das Parlament beschossen wurde, hatte ich Gelegenheit, an einer Preisverleihung im russischen Bildungsministerium teilzunehmen. George Soros verteilte Preise an die Autoren russischer Lehrbücher für Geschichte und Literatur, und der russische Bildungsminister Jewgenij Tkatschenko erklärte, was das Ziel der neuen Schulbücher war: «Es geht darum, die russische Mentalität zu zerstören.»
Die Programme von Soros waren im kulturellen Bereich so vielfältig, dass praktisch der gesamte nichtstaatliche Sektor von der Finanzierung durch die «Offene Gesellschaft» abhing. Das Institut für die Wissenschaften vom Menschen (IWM), 1983 in Wien gegründet und ebenfalls von Soros unterstützt, förderte die Reform des Bildungswesens und der Universitäten in Russland und den postsozialistischen Ländern. Allein zwischen 1997 und 2000 vergab die Stiftung 22 000 Stipendien in der Höhe von 125 Millionen Dollar.16
Ein weiterer amerikanischer Think tank ist die Nationale Stiftung für Demokratie (NED), 1982 von Reagan gegründet, die ihrerseits wieder die Institute der Demokratischen und der Republikanischen Partei der USA und ihre Büros in Moskau finanziert. Sie unterstützt vor allem private Medien und prowestliche politische Parteien und Bewegungen. Das Budget der NED wird vom Kongress der USA als Unterstützung für das State Department beschlossen. Dem Vorstand gehören prominente Politiker an wie John Negroponte, Otto Reich, Elliot Abrams. Die NED ist die Fortsetzung der Operationen der CIA mit anderen Mitteln. Die NED finanzierte u.a. folgende russische Organisationen (2005): Gesellschaft «Memorial» für historische Bildung und den Schutz der Menschenrechte, Moskauer Helsinkigruppe, das Sacharowmuseum, Mütter Tschetscheniens für den Frieden, die Gesellschaft für russisch-tschetschenische Freundschaft, das Tschetschenische Komitee der nationalen Rettung (in einem Jahr insgesamt 45 Organisationen).17
Das Moskauer Carnegie-Zentrum wurde 1993 als Abteilung der Carnegie-Stiftung für internationalen Frieden, errichtet 1910 von Andrew Carnegie als unabhängiges Forschungszentrum für internationale Beziehungen, gegründet. Die Spezialisten des Moskauer Zentrums befassen sich mit den wichtigsten Fragen der Innen- und Aussenpolitik Russlands. Es gibt eine Sammlung von Informationen über die problematischen Punkte der Entwicklung des Landes. Das Zentrum publiziert Sammelbände, Monographien, Periodika und Nachschlagewerke sowie eine Vierteljahreszeitschrift «Pro et contra», die Serie «Working Papers» und führt regelmässig Vorträge und Konferenzen durch. Die Stiftung wird von grossen Firmen wie BP, General Motors, Ford, Mott sowie von Soros, Rockefeller, dem Pentagon, dem State Department und dem britischen Aussenministerium finanziert. Die Direktorin war bisher Rose Goettemoeller, frühere Mitarbeiterin der RAND Corporation, die derzeit stellvertretende Aussenministerin der USA ist.
Die Vertreter der russischen Geschäftswelt im Aufsichtsrat sind Pjotr Awen, Sergej Karaganow, Boris Nemzow, Grigorij Jawlinskij und Jewgenij Jasin, der Präsident der Moskauer Wirtschaftsuniversität. Führende Mitarbeiter sind Dmitrij Trenin, der auch für Radio Free Europe und Radio Liberty arbeitet, und Lilija Schewzowa, die beide regelmässig in den Westen eingeladen werden, um dort zu erklären, dass Russland die demokratischen Freiheiten einschränkt. Die Forschungen des Zentrums werden von der politischen Klasse Russlands und auch des Westens umfangreich benützt. Die Arbeit des Moskauer Zentrums wird von der Zentrale in Washington durch ein «Russland- und Eurasien-Programm» unterstützt.18
Die Stiftung Freedom House, 1941 auf Initiative von Eleanor Roosevelt gegründet, entstand aus dem Kampf gegen den Isolationismus in den USA. Offizielles Ziel war der Kampf gegen den Nationalsozialismus und Kommunismus, heute wird sie von Soros und der Regierung der USA finanziert. In den 90er Jahren gründete Freedom House Büros in fast allen GUS-Staaten und das Amerikanische Komitee für Frieden in Tschetschenien (Mitglieder: Brzezinski, Alexander Haig, James Woolsey – früherer CIA-Chef). Das bekannteste Projekt ist heute «Freiheit in der Welt», das seit 1972 jährlich alle Staaten der Welt analysiert, wo sie in «freie», «teilweise freie» und «unfreie» eingeteilt werden.19
Im Jahr 1992 wurde die russische Filiale der Rockefeller-Stiftung Planned Parenthood Federation in Moskau und 52 weiteren russischen Städten gegründet. Die Stiftung machte den Versuch, das Fach «Sexualkunde», das in Wirklichkeit die Auflösung der Familie und die Erziehung eines neuen Menschen zum Ziel hat, in allen russischen Schulen einzuführen. Dazu kam es jedoch nicht, da die Beamten des Bildungsministeriums, die Lehrer, die Eltern und die orthodoxe Kirche Widerstand leisteten und das Projekt auf einer Konferenz der Russischen Akademie für Bildungswesen im Jahr 1997 abgelehnt wurde.20
Die Nichtregierungsorganisationen (NGOs) gelten im Westen als die Bausteine der Zivilgesellschaft. Im Falle Russlands haben sie nichts mit dem Aufbau einer direkten Demokratie zu tun, sondern sind Agenturen, die vom Westen finanziert und gesteuert werden.
Die westliche Einflussnahme auf das Bildungswesen und die Medien
Ein wichtiges langfristiges Ziel der westlichen Einflussnahme ist das Bildungs- und Hochschulwesen. Zunächst wurden nach der Wende von 1991 mit Hilfe westlicher Berater der Zentralismus und die marxistische Ideologie aufgelöst. Das Bildungsgesetz von 1992 und die Verfassung der Russischen Föderation von 1993 schrieben eine tiefgreifende Umorientierung des Bildungswesens im Zeichen eines neoliberal-demokratischen Paradigmas nach westlichem Vorbild fest. Es umfasste den Einbau marktwirtschaftlicher Elemente im Bildungswesen und den Aufbau einer Zivilgesellschaft.21
Die Vergabe von westlichen Krediten an das Bildungswesen war an die Erfüllung der Vorgaben gebunden. Auf diese Weise wurde das Bildungswesen im Sinn des neoliberalen Systems umgestaltet. Ein nichtstaatlicher Sektor mit teuren Privatschulen etablierte sich. Die privaten höheren und Hochschulen waren gewinnorientiert und verlangten Schul- und Studiengebühren. Durch die PISA-Studien der OECD wurde das Bildungswesen auf die Wirtschaft ausgerichtet. Viele Schulen in ländlichen Gebieten, die nicht mehr «rentabel» waren, wurden geschlossen. Viele Kinder gehen nicht mehr in die Schule oder schliessen sie nicht ab. Im Jahr 2000 gingen nach einem Unesco-Bericht 1,5 Millionen Kinder in Russland nicht in die Schule. Der Drogenkonsum der Schüler, der früher unbekannt war, breitete sich aus.22
Am bedeutendsten war die Reform des Hochschulwesens, das gleich nach der Wende von Weltbank und Internationalem Währungsfonds evaluiert wurde, die dann ein Programm für eine Umstrukturierung nach angloamerikanischem Vorbild ausarbeiteten. Im Jahr 2004 wurde die Bologna-Deklaration gesetzlich beschlossen: d.h. der Übergang zum vierjährigen Bakkalaureat und zum anschliessenden zweijährigen Magisterstudium sowie eine Präsidialverfassung mit Hochschulräten, in denen Vertreter der Wirtschaft sitzen. Viele russische Bildungsexperten sehen darin eine Zerstörung der Tradition der russischen Universität, weil der Bildungsprozess auf die Weitergabe von Informationen reduziert wird. Von den etwa 1000 Hochschulen und Universitäten in Russland sind heute 40% privat, viele davon vom Westen errichtet, an denen eine neue Elite herangebildet wird.23
Ein weiterer Sektor, der vom Westen mit grosser Aufmerksamkeit verfolgt wird, sind die Medien, die nach 1991 die grösste Wandlung durchgemacht haben. Sie wurden durch die neoliberalen Reformen nach 1991 privatisiert und von Oligarchen oder vom Ausland übernommen. Viele Fernsehstationen, Zeitungen und Zeitschriften erhielten ausländische Eigentümer wie die News Corporation von Rupert Murdoch, die heute die Zeitung «Vedomosti», die führende Finanzzeitung Russlands gemeinsam mit der «Financial Times» herausgibt und die News Outdoor Group, die grösste Werbeagentur, die in etwa 100 Städten Russlands aktiv ist, besitzt. Die Bertelsmann AG, die über das grösste europäische Fernsehunternehmen RTL verfügt, betreibt in Russland den landesweiten Sender Ren TV.24 Die Bertelsmann-Stiftung, 1977 von Reinhard Mohn gegründet, eine der mächtigsten Denkfabriken der EU, arbeitet mit der Gorbatschow-Stiftung zusammen, die ihren Sitz in Moskau hat, aber auch eine Zweigstelle in Deutschland und in den USA unterhält.
Die Medien waren unter Jelzin fast vollständig in den Händen der neuen Oligarchie, die wiederum mit den westlichen Finanzzentren verbunden ist. Gusinskij besass den grössten Fernsehsender NTW, und Boris Beresowskij kontrollierte die Zeitungen. Als Putin begann, den russischen Staat wieder zu stabilisieren, stellte sich als vordringlichste Aufgabe die Kontrolle der Medien, weil die Regierung sonst gestürzt worden wäre.
Zur Amerikanisierung muss man last not least die Alltagskultur rechnen, die mit Rockkonzerten, Internet, Privatfernsehen, Kinopalästen, Discotheken, Musik-CDs, DVDs, Comics, Werbung und Mode fast dieselbe wie im Westen ist.
Das Ziel der amerikanischen Strategie ist der Transfer des westlichen Wertesystems auf die russische Gesellschaft. Der russische Staat soll entideologisiert werden. In der Verfassung von 1993 wurde die staatliche Ideologie als Kennzeichen des Totalitarismus desavouiert und im Art. 13 verboten.25
Die offizielle sowjetische Ideologie beruhte auf einer materialistischen Philosophie, aber hatte Elemente einer nationalen Idee und war die Klammer, die den Staat zusammenhielt. Durch dieses Verbot wurde der Staat der Wertorientierungen der nationalen Idee beraubt. Die geistige Leere wird heute durch die westliche Populärkultur ausgefüllt.
Die kulturelle Offensive der USA hat das Ziel, in Russland eine multikulturelle, d.h. kosmopolitische, pluralistische und säkulare Gesellschaft zu schaffen, in der die einheitliche russische Nationalkultur aufgelöst ist. Das Volk, die Gemeinschaft der Bürger mit einer gemeinsamen Geschichte und Kultur, soll in eine multinationale Bevölkerung umgewandelt werden.
Der Widerstand des russischen Staates und der Intelligenzia
Das unter Staatspräsident Wladimir Wladimirowitsch Putin seit dem Jahr 2000 durchgesetzte Staatskonzept, insbesondere die Forderung nach einem starken Staat, beinhaltete eine teilweise Rezentralisierung, den Übergang von einem multinationalen zu einem nationalrussisch geprägten Staatsverständnis sowie die Tendenz, der russisch-orthodoxen Kirche und Religion eine Sonderstellung im Staat einzuräumen.
Im April 2001 übernahm der staatliche Energiekonzern Gasprom die Kontrolle über den Fernsehsender NTW. Die Tageszeitung «Sewodnja» (Heute) wurde eingestellt, der Chefredakteur des Wochenmagazins gekündigt. Boris Beresowskis Fernsehsender TW-6 wurde im Jänner 2002 geschlossen und Beresowski emigrierte nach England.
Im September 2003 wollte der Ölmagnat Michail Chodorkowski die liberale Wochenzeitung Moskowskije Nowosti übernehmen, um die liberalen Oppositionsparteien «Union rechter Kräfte» und «Jabloko» im bevorstehenden Wahlkampf zu unterstützen. Dieses politische Engagement war ein wichtiger Grund für die Verhaftung Chodorkowskis im Oktober 2003. Diese Massnahmen waren notwendig, weil es der Oligarchie sonst gelungen wäre, mit Hilfe der Medienmacht die Regierung selbst unter ihre Kontrolle zu bringen. Die drei wichtigsten Fernsehsender – ORT, Rossija und NTW – sowie ein bedeutender Teil der Druckmedien werden heute durch staatliche Konzerne (Gasprom und Wneschtorgbank) oder durch den Staat direkt (RTR) kontrolliert.
Der Oligarch Wladimir Potanin kontrolliert aber weiterhin die Tageszeitungen «Izwestija» und «Komsomolskaja Prawda». Derzeit gelten die «Nowaja Gaseta» (unter Kontrolle des Oligarchen Alexander Lebedew und des ehemaligen sowjetischen Präsidenten Gorbatschow) und die Tageszeitung «Wedomosti» (ein Projekt des «Wall Street Journal» und der «Financial Times») als von der Regierung unabhängige Medien.26 Seit dem Jahr 1993 wurden in Russland gemäss einer Statistik 214 Journalisten ermordet, darunter 201 Journalisten in der Jelzin-Ära und 13 seit dem Amtsantritt Putins, darunter aber die meisten in seiner ersten Amtszeit, während es in der zweiten Amtzeit nur mehr drei waren.27
Die nationale Doktrin für Bildung 1999 und die Konzeption 2001 führten im inhaltlich-ideologischen Bereich das nationalpatriotische Gedankengut wieder ein. Eine Hinwendung zu Werten der Zarenzeit traf mit dem Postulat zusammen, die Vorzüge des Bildungssystems der Sowjetunion zu erhalten. Eine Sonderstellung haben die von der russisch-orthodoxen Kirche getragenen Privatschulen und Geistlichen Akademien inne, die seit 2007 staatlich anerkannt sind. In den Lehrprogrammen der Schulen wurden neue Gegenstände wie seit 1999 die obligatorische Vorbereitung auf den Wehrdienst und seit 2007 das Schulfach «Grundlagen der orthodoxen Kultur» eingeführt.28
Zum kulturellen Krieg gehört auch die Kampagne der westlichen Medien gegen Russland, die seit zehn Jahren, vor allem aber seit der Verhaftung Chodorkowskijs 2003 geführt wird unter dem Schlagwort «Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem!» Ein weiteres Beispiel ist die sogenannte Verfolgung progressiver Künstler, die darin bestehen soll, dass blasphemische und pornographische Werke aus öffentlichen Ausstellungen entfernt wurden. Es handelte sich in der Regel um Provokationen westlich finanzierter NGOs. Das Sacharow-Zentrum, das sich die Durchsetzung der offenen Gesellschaft zum Ziel setzt, organisierte 2003 eine Ausstellung «Vorsicht! Religion», auf der auch blasphemische antichristliche Exponate ausgestellt waren. Daraufhin forderte die Duma die Staatsanwaltschaft auf, gegen die Leitung des Zentrums tätig zu werden. 2005 wurden die Organisatoren zu einer Geldstrafe verurteilt.
Im Jahr 2005 führte die Regierung einen neuen Staatsfeiertag am 4. November ein, in der Nähe des alten Feiertags der Oktoberrevolution am 7. November. Diesmal sollte aber der Sieg über die polnischen Invasionstruppen im Jahre 1612 gefeiert werden. Im Jahr 2006 wurde ein neues Gesetz über die Nichtregierungsorganisationen verabschiedet, nach dem sich alle neu registrieren mussten und die ausländische Finanzierung genauer kontrolliert wurde. Anfang 2008 wurden alle regionalen Büros des British Council mit Ausnahme des Moskauer Büros geschlossen, weil man dem Council antirussische Tätigkeit vorwarf.29
Im Unterschied zu der Zeit der Perestrojka und der Jelzin-Ära ist die russische Intelligenzia seit dem Nato-Angriff auf Jugoslawien 1999 nicht mehr neoliberal, sondern nationalpatriotisch eingestellt. Die Schriftsteller, Künstler, Filmschaffenden und Theaterleute sind heute Patrioten und werden vom Kreml unterstützt. Die Regierung kontrolliert auch die politische Berichterstattung der Medien, vor allem im Fernsehen, etwas weniger in den Zeitungen.
Die Hauptfigur der Traditionalisten war früher Alexander Solschenizyn, dem aber seine ungenügende Kritik des Westens vorgeworfen wurde. Die führende Gruppe sind heute die «Bodenständigen» [po venniki], sie sind christlich-orthodox, aber sehen die sowjetische Periode in der Tradition der russischen Geschichte. Ihre Ideologen sind Dorfschriftsteller wie Walentin Rasputin, Wassilij Below und Wiktor Astafjew. In den Zeitschriften «Nasch sowremennik», «Moskwa» und «Molodaja gwardija» wurde seit den 70er und 80er Jahren die patriotische Ideologie ausgearbeitet.
Die «Stiftung der historischen Perspektive», die von der ehemaligen Duma-Abgeordneten Natalia Narotschnizkaja geleitet wird, vertritt ein patriotisches und christliches Programm, verfügt über die Schriftenreihe «Zvenja», die Internetzeitschrift «Stoletie» und organisiert Vorträge und Tagungen. Die nationalpatriotische Intelligenz diskutiert eine grundsätzliche Änderung des Systems, die einen starken Staat und eine Schliessung der Grenzen vorsieht. Die Verbände der Kulturschaffenden wie der Schriftstellerverband, der Künstlerverband, der Verband der Filmschaffenden verfügen über Kulturhäuser, Galerien, Kinozentren und Zeitschriften und organisieren ein dichtes Programm von Veranstaltungen. Es gibt in Moskau 150 Theater, Opernhäuser und Konzertsäle, die überwiegend klassische Stücke aufführen. Regietheater, abstrakte Kunst und atonale Musik sind ein Minderheitenprogramm.30
Österreich und Deutschland werden positiv gesehen, man sieht vor allem die alte deutsche Kultur, man hat ein Bild davon, das aus der Vergangenheit kommt, aber man weiss nicht wirklich, was in Deutschland heute vor sich geht. Alexander Solschenizyn hat immer gehofft, Deutschland werde eine Art Brücke zwischen Russland und dem Rest der Welt sein, weil sich Deutschland und Russland gegenseitig zueinander hingezogen fühlen.31 Die deutschen Medien zeichnen aber ein verzerrtes Bild von Russland: dass Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem ist und die neoliberalen Intellektuellen einen verzweifelten Abwehrkampf führen. Als Beispiel präsentiert man den Pornoschriftsteller Viktor Jerofejew, der von der Hamburger «Zeit» nach Deutschland eingeladen wurde.32 Die entscheidende Frage ist heute in Russland aber nicht, ob es wieder eine kommunistische Diktatur wird, sondern ob es eine «Diktatur des Relativismus» nach westlichem Vorbild oder eine christliche Gesellschaft wird.33
Die religiöse Erneuerung
Der entscheidende Widerstand gegen die Verwestlichung kommt heute von der orthodoxen Kirche, die antimodernistisch und traditionalistisch eingestellt ist. Die Orthodoxie tritt für traditionelle Werte wie Ehe, Familie und Mutterschaft ein und lehnt die Homosexualität ab. Die Kirchen sind voll, überwiegend mit jungen und jüngeren Menschen. Die Jugend bekennt sich mehrheitlich zur Orthodoxie, d.h. zum Christentum, und heiratet wieder in der Kirche. Es gibt wieder 100 Millionen Gläubige, 30 000 Priester und 600 Klöster. Die Geistliche Akademie in Sergijew Possad ist voll, es gibt vier Bewerbungen für einen Platz. Es gibt eine orthodoxe Radiostation, einen Verlag, eine Reihe von Zeitschriften, Militärgeistliche in der Armee sowie eine Spitals- und Gefängnisseelsorge, und in den Schulen wurde de facto Religion als Unterrichtsfach zum ersten Mal seit 1917 wieder eingeführt. Nach den Umfragen bezeichnen sich 70% der Russen als religiös.34
Im Jahr 2007 beschlossen die russisch-orthodoxe Kirche und der Vatikan, Gespräche aufzunehmen, um ihre langjährigen Differenzen zu beseitigen. Erzbischof Ilarion, Leiter des Aussenamts des Patriarchats, früher russisch-orthodoxer Bischof von Wien, sagte dazu: «Wir sind Bündnispartner und stehen vor der gleichen Herausforderung: einem aggressiven Säkularismus.»35
Die Orthodoxie wird in Russland als die «Religion der Mehrheit» bezeichnet. Am 4. November, dem Tag der Nationalen Einheit in Russland, konnte ich eine ungewöhnliche Prozession auf dem Roten Platz beobachten. Der Patriarch ging in der ersten Reihe, die Spitzen des Islams, der jüdischen Gemeinde und der Buddhisten in der zweiten. Das war als sichtbares Symbol gedacht: «Der Patriarch ist das Oberhaupt der vorherrschenden Religion. Er eint die Gläubigen und fördert die Zusammenarbeit der Religionsgemeinschaften. Der Patriarch ist der geistige Führer des ganzen Volkes, nicht nur der orthodoxen Gläubigen.»36
Schlussfolgerungen
Russland ist heute in einer Krise, die zunächst im Finanz- und Währungssystem zum Ausdruck kommt, aber genauso den Kulturbereich erfasst, ja sogar dort ihre tiefere Ursache hat, die darin besteht, dass pluralistische säkulare Gesellschaft den Menschen keine wirkliche Gemeinschaft, keine Weltanschauung und keinen Sinn gibt.
Russland braucht nicht die «materialistische und egoistische Kultur» der gegenwärtigen westlichen Gesellschaft, sondern eine universelle nationale Ideologie, die alle Seiten des Lebens des Volkes erfasst, das Land entwickelt und alles abwehrt, was die Existenz des Volkes bedroht.37
Die «Neufassung» [reset] der russisch-amerikanischen Beziehungen seit zwei Jahren ändert jedoch nichts an der langfristigen antirussischen Ausrichtung der amerikanischen Politik und hindert die CIA nicht daran, wieder aktiver in Russland zu werden. Auch Hillary Clinton betonte nach dem Besuch Obamas in Moskau, dass die USA am Konzept des absoluten Weltführers festhalten. Russland wird daher früher oder später vor der Wahl stehen, entweder einen souveränen Staat aufzubauen, der die Grenzen schliesst und die Unterminierung seiner Kultur abwehrt, oder zu kapitulieren und eine Provinz des Westens zu werden. •
Dr. Peter Bachmaier, geb. 1940 in Wien, Studium in Graz, Belgrad und Moskau, 1972–2005 Mitarbeiter des Österreichischen Ost- und Südosteuropa-Instituts, seit 2006 Sekretär des Bulgarischen Forschungsinstituts in Österreich, 2009 dreimonatiger Forschungsaufenthalt in Moskau. Vortrag, gehalten auf dem Kongress «Mut zur Ethik» in Feldkirch, 3. September 2010.
1 Basil Liddell Hart, Strategy: The Indirect Approach, 1. Aufl. 1929, 2. Aufl. 1954.
2 Christopher Simpson, Science of Coercion: Communication Research and Psychological Warfare, 1945–1960, New York, Oxford U.P. 1994, p. 4.
3 Simpson, Science of Coercion, p. 87.
4 A. Ross Johnson, R. Eugene Parta, Cold War Broadcasting: Impact on the Soviet Union and Eastern Europe, Woodrow Wilson International Center, Washington 2010.
5 Frances Stonor Saunders, Who Paid the Piper? The CIA and the Cultural Cold War, London 1999, dt. Ausgabe: Wer die Zeche zahlt … Der CIA und die Kultur im Kalten Krieg, Berlin 2001; Simpson, Science of Coercion, p. 68.
6 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administration’s Secret Strategy That Hastened the Collapse of the Soviet Union, New York 1994.
7 S.G. Kara-Murza, A.A. Aleksandrov, M.A. Muraškin, S.A. Telegin, Revolucii na eksport [Revolutionen für den Export], Moskva, 2006.
8 Zitiert nach: V.I.Jakunin, V.Bagdasarjan, S.S.Sulakšin, Novye technologii bor’by s rossijskoj gosudarstvennost’ju [Neue Technologien des Kampfes gegen den russischen Staat], Moskva, 2009, str. 50.
9 oseph Nye, Bound to Lead: the Changing Nature of American Power, Basic Books 1990; Joseph Nye, Transformational Leadership and U.S. Grand Strategy, Foreign Affairs, vol. 85, No. 4, July/August 2006, pp. 139–148.
10 Richard Armitage, Joseph S. Nye, A Smarter, More Secure America, CSIS Commission on Smart Power, 2009.
11 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administrations’s Secret Strategy That Hastened the Collapse oft he Soviet Union, New York 1994.
12 Das steht in der offiziellen Jelzin-Biographie von Wladimir Solowjow, Elena Klepikowa, Der Präsident. Boris Jelzin. Eine politische Biographie, Berlin 1992. Nach der Anhörung Jelzins in einem Ausschuss des Kongresses sagte David Rockefeller: «Das ist unser Mann!»
13 O. A. Platonov, Rossija pod vlast’ju masonov [Russland unter der Macht der Freimaurer], Moskva 2000, S. 35.
14 Platonov, Rossija, str. 3.
15 Platonov, Rossija, str. 15.
16 Jakunin, Novye techologii, S. 81.
17 Jakunin, Novye technologii, S. 90.
18 Jakunin, Novye technologii, S. 94f.
19 Jakunin, Novye technologii, S. 92.
20 www.pravda.ru 03.19.2008.
21 Gerlind Schmidt, Russische Föderation, in: Hans Döbert, Wolfgang Hörner, Botho von Kopp, Lutz R. Reuter (Hrsg.), Die Bildungssysteme Europas, Hohengehren 2010 ( = Grundlagen der Schulpädagogik, Bd. 46, 3. Aufl.), S. 619.
22 Schmidt, Russische Föderation, S. 635.
23 Schmidt, Russische Föderation, S. 632.
24 Pierre Hillard, Bertelsmann – un empire des médias et une fondation au service du mondialisme, Paris 2009, p. 27.
25 «In der Russischen Föderation ist die ideologische Vielfalt anerkannt. Keine Ideologie darf als staatliche oder verbindliche festgelegt werden.» Art. 13 der Verfassung der Russischen Föderation, Dezember 1993.
26 A. Cernych, Mir sovremennych media [Die Welt der gegenwärtigen Medien], Moskva 2007.
27 Roland Haug, Die Kreml AG, Hohenheim 2007.
28 Schmidt, Russische Föderation, S. 639.
29 Das Feindbild Westen im heutigen Russland, Stiftung Wissenschaft und Politik, Berlin 2008.
30 Vladimir Malachov, Sovremennyj russkij nacionalizm [Der gegenwärtige russische Nationalismus], in: Vitalij Kurennoj, Mysljaškaja Rossija: Kartografija sovremennych intellektual’nych napravlenij [Das denkende Russland: Kartographie der gegenwärtigen intellektuellen Richtungen], Moskva 2006, str. 141 ff.
31 nterview mit Alexander Solschenizyn, Der Spiegel Nr. 30, 23.07. 2007; Marc Stegherr, Alexander Solschenizyn, Kirchliche Umschau, Nr. 10, Oktober 2008.
32 Nikolaj Plotnikov, Russkie intellektualy v Germanii [Russische Intellektuelle in Deutschland], in: Kurennoj, Mysljaškaja Rossija, a.a.O., str. 328.
33 Westen ohne Werte? Gespräch mit Natalja Alexejewna Narotschnizkaja, Direktorin des russischen Instituts für Demokratie und Zusammenarbeit in Paris, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Nr. 51, 29.02.2008.
34 Jakunin, Novye technologii, str. 196ff.
35 Interview in: Der Spiegel.
36 Der Spiegel, Nr. 51, 14.12.2009.
37 Papst Benedikt XVI. Enzyklika «Spe salvi», Rom 2007, in der er von einer «Diktatur des Relativismus» spricht; Jakunin, Novye technologii, str. 174f.
«Zukunftwerkstätten» in Russland
Im Juli 2010 fand in Jekaterinburg die 21. deutsch-russische Zukunftswerkstatt mit etwa 40 Teilnehmern im Rahmen des Petersburger Dialogs zwischen Deutschland und Russland statt. Diese Seminare, zu denen junge russische Führungskräfte eingeladen werden, wurden im September 2004 von der Deutschen Gesellschaft für Aussenpolitik begründet, die die erste «Zukunftswerkstatt» mit dem Thema «Deutschland und Russland in der globalen Welt» in den Räumen des Bertelsmann-Verlags Gruner und Jahr in Hamburg organisierte. Das Ziel der Seminare, die heute von der Körber-Stiftung unterstützt werden, ist die Aufarbeitung der kommunistischen Vergangenheit und die Verbreitung der Idee der demokratischen Zivilgesellschaft. Die deutschen Vortragenden erklären den jungen Russen, dass eine strategische Partnerschaft mit Russland nur auf der Basis gemeinsamer westlicher Werte möglich wäre. Sie geben ihnen den Rat, das imperiale Erbe Russlands zu beseitigen und sich den Spielregeln der Globalisierung zu unterwerfen.
Die Deutschen sagen den Russen, dass sie in Deutschland seit den 60er Jahren die Auseinandersetzung mit dem Krieg und dem Nationalsozialismus geführt und die Vergangenheit aufgearbeitet hätten, und werfen den Russen vor, mit der Erinnerung an den Sieg im Zweiten Weltkrieg an die sowjetische Identität anzuknüpfen und nicht bereit zu sein, den Totalitarismus umfassend aufzuarbeiten, womit sie eine weitere Demokratisierung der Gesellschaft verhindern würden. Die russischen Teilnehmer antworten, dass sich 1991 ein Bruch in ihrem historischen Bewusstsein vollzog, der zum Zerfall der fundamentalen Werte in der Gesellschaft führte. Die Russen sind bisher nicht bereit, sich vollständig «von der Vergangenheit zu lösen» und die «universalen Werte» zu akzeptieren.
Quelle: Newsletter, DGAP, 20.7.2010
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, etats-unis, russie, soft power, europe, affaires européennes, actualité, histoire | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 07 mai 2011
Risikofaktor Deutsdchland
Risikofaktor Deutschland
Michael WIESBERG
Ex: http://www.jungefreiheit.de/
Seit dem letzten Treffen der G-20 in Washington gehört nun auch Deutschland aufgrund seines „Export-Booms“ zu den „Risikofaktoren“ der Weltwirtschaft. Auf dieser Liste finden sich laut einem Bericht von Welt-Online jene Staaten wieder, deren Größe für die Weltwirtschaftschaft sehr wichtig sei und deren „Schieflage“ damit auch „große Probleme bereiten würde“. Im Falle Deutschlands sei es der „Exportüberschuß“, der bei „einigen Partnern für Verdruß sorgt“.
Auf der Liste stehen neben Deutschland noch China, die USA, Japan, Frankreich und Großbritannien. Um die Entwicklung von Ungleichgewichten zu verhindern, sollen „Indikatoren“ entwickelt werden, bei deren Überschreitung Gegenmaßnahmen einzuleiten seien. Angeblich versuchten die Teilnehmer dieses Treffens dessen Ergebnisse herunterzuspielen, so berichtete die Welt weiter; nach dem Motto: Außer Spesen nichts gewesen. Das hieße aber den Charakter dieses dubiosen Treffens, das in den deutschen Medien bemerkenswert tief gehängt wurde, zu verkennen.
Es mag zwar sein, daß die hier aufgebaute Kulisse im Falle Chinas nicht greift; gegenüber Deutschland, dem vorgeworfen wird, angeblich eine „wachstumsfeindliche Sparpolitik“ zu betreiben, werden sich aber schon Mittel und Wege finden lassen, „Ungleichgewichte“ durch den deutschen Exportüberschuß zu „sanktionieren“.
Herrschaft der „EU-Fronvögte“
Daß Finanzminister Schäuble „keine Probleme“ damit hat, daß sich Deutschland auf einer derartigen Liste wiederfindet, ist ein weiterer Beleg für die tatsächliche oder zur Schau getragene Unbedarftheit, mit der die „Politiker in Deutschland“ auf strategische Schachzüge ihrer vermeintlichen „Partner“ reagieren. Das zeigt schon die Art und Weise, wie sich die Bundesregierung im Hinblick auf die Euro-Krise von Frankreich am Nasenring durch die Arena ziehen läßt.
Genau dafür war diese europäische Gemeinschaft aus französischer Sicht ja auch konzipiert: als eine Herrschaft einer parasitären Klasse von „EU-Fronvögten“ (Wilhelm Hankel) auf deutsche Kosten. Deutschland zahlt, das zur Erinnerung, rund ein Drittel der Haftungssumme des EU-Rettungsschirm. Doch nicht nur das: Sollten andere Zahler ausfallen, wird Deutschland auch hier einspringen (im Fachjargon als „Arrosionszusage“ bezeichnet).
„Wachstumsfeindliche Sparpolitik“
Was steht nun hinter dem Argument von der „wachstumsfeindlichen Sparpolitik“? Auch hier zeigen sie sich die Früchte französischer Wühlarbeit; Deutschland solle doch bitteschön nicht nur zahlen, sondern gleichzeitig auch eine Art Inflationspolitik betrieben (z. B. die Löhne erhöhen, ohne die Auswirkung auf die Wettbewerbsfähigkeit zu beachten), womit die Konjunktur und die Exporte unserer geschätzten Euro-Partner verbessert werden könnte.
Hierfür hat Frankreich mit dem Chefökonomen der Welthandels- und Entwicklungskonferenz (UNCTAD) und ehemaligen Lafontaine-Intimus Heiner Flassbeck auch noch einen lautstarken deutschen Anwalt gefunden, der seine kruden Thesen in den deutschen Medien im entsprechenden Anklageton „kommunizieren“ darf.
Druck auf China und Deutschland
Daß mit dieser „Risikoliste“ finanziell marode Staaten wie die USA, Frankreich und Großbritannien exportstarke Staaten wie China und Deutschland unter Druck zu setzen versuchen, ist kaum übersehbar. Ihr Interesse gilt nicht einer tatsächlichen Reform des internationalen Finanzsystems; vielmehr soll China genötigt werden, seinen Yuan endlich aufzuwerten – anstatt daß die USA endlich das tun, was für die Weltwirtschaft tatsächlich notwendig ist: nämlich ihren katastrophalen Staatshaushalt in Ordnung zu bringen.
Statt dessen pumpt die „Fed“ im Zuge der Politik der „Quantitativen Lockerung“ Abermilliarden von Dollar in das internationale Finanzsystem und ist damit der größte Verursacher von „Ungleichgewichten“, der nur denkbar ist. Und Frankreich wittert mit dieser Liste von „Risikostaaten“ eine weitere Gelegenheit, sich in deutsche Angelegenheiten einmischen zu können; und zwar jetzt in die deutsche Geld-, Wirtschafts- und Wettbewerbspolitik, dem Hauptangriffspunkt bei seinen Bemühungen, den deutschen Riesen endlich zu kupieren.
Und mit all dem hat unser amtierender Finanzminister „kein Problem“. So kann wohl nur ein Politiker reden, von dem man schon seit längerem den Eindruck hat, daß er alle mögliche Interessen vertritt, nur eben keine deutschen.
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Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell'Europa unita
Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell’Europa unita
Vi sono scelte che non vengono perdonate, che fruttano al proprio autore la «damnatio memoriae» perpetua, indipendentemente dal valore del personaggio e da tutto quanto egli possa aver detto o fatto di notevole, prima di compiere, magari per ragioni contingenti e sostanzialmente in buona fede, quella tale scelta infelice.
È questo, certamente, il caso dello scrittore Drieu La Rochelle (Parigi, 1893-1945), il quale, nonostante i suoi innegabili meriti letterari e l’importanza di certe sue intuizioni politiche nel periodo fra le due guerre mondiali, per il fatto di aver aderito al Partito Popolare Francese dell’ex comunista Jacques Doriot ed averne condiviso, durante l’occupazione tedesca della Francia, le posizioni collaborazioniste, è stato scacciato per sempre dal salotto buono della cultura europea e ha subito la rimozione sistematica dei suoi meriti di europeista convinto, quando l’idea di un’Europa unita era una rara eccezione alla regola nel panorama uniforme dei gretti nazionalismi.
Ma chi era Pierre Drieu La Rochelle, prima di convertirsi al fascismo, nel 1934, e prima di accettare di collaborare con i Tedeschi nella Francia occupata, fino a ricoprire la direzione della prestigiosissima «Nouvelle Revue Française»?
Non è tanto la sua biografia che qui ci interessa, reperibile presso qualunque testo di letteratura francese, quanto l’itinerario spirituale che lo ha portato, rara e felice eccezione nel panorama degli anni Venti e Trenta, a perorare la causa di una unità europea capace di assorbire e ricomporre i nazionalismi esasperati e contrapposti.
Il primo dato significativo è la sua partecipazione alla prima guerra mondiale, dal principio alla fine (comprese tre ferite sul campo, di cui due nel solo 1914). Egli vi andò entusiasta, come tanti altri giovani della borghesia non solo francese, ma tedesca, russa, austriaca, italiana; ma ne tornò traumatizzato e disgustato. Aveva sognato la guerra eroica, e si trovò scaraventato in una carneficina di tipo industriale, dove la vittoria finale non andava al più audace o al più coraggioso, ma a quello che aveva alle spalle il più potente sistema industriale e finanziario.
Il pacifismo di Drieu La Rochelle, pertanto, non nacque da motivazioni etiche, ma, in un certo senso, estetiche: lettore entusiasta, fin dalla prima gioventù, dello «Zarathustra» nietzschiano, e quindi odiatore della mediocrità e della anonimità della società di massa, egli vide nella guerra moderna non già la smentita, ma il trionfo di quella mediocrità e di quella anonimità, dunque qualcosa di osceno e di stupidamente brutale.
Il secondo dato importante è la lucidità con la quale egli comprese che, a partire dal 1919, l’Europa aveva perduto il suo ruolo primario sulla scena della politica e dell’economia mondiali, a vantaggio di potenze imperiali di tipo “continentale”: Stati Uniti, Russia, e, in prospettiva, Cina e India. Prima di molti intellettuali e di molti uomini politici, egli comprese che nessun Paese europeo – tranne, forse, la Gran Bretagna, in virtù del suo immenso Impero coloniale – avrebbe potuto, alla lunga, reggere il confronto con quei colossi.
Pertanto, anche il suo superamento del nazionalismo – a cui aveva creduto appassionatamente – non si basa su ragionamenti di ordine umanitario, ma di “Realpolitik”. Così come Machiavelli vide lucidamente che gli Stati regionali italiani non avrebbero potuto reggere la sfida delle monarchie nazionali francese e spagnola, se non si fossero riformati da cima a fondo; allo stesso modo Drieu La Rochelle vide che gli Stati europei sarebbero usciti dal gioco delle grandi potenze mondiali se non fossero stati capaci di rinunciare alla pietra d’inciampo del nazionalismo e non avessero costruito una unione di tipo federale.
Il suo giudizio sul nazionalismo, dunque, non scaturiva da ragioni morali, ma politiche: esso aveva fatto il suo tempo. In altre epoche della storia aveva potuto svolgere un ruolo utile, anzi, necessario; adesso, non era altro che un peso morto, un ostacolo privo di senso (egli adopera il termine «rinsecchito») alla futura salvezza del Vecchio Continente.
Perché Drieu La Rochelle era una nazionalista, un francese che amava la Francia sopra ogni altra cosa; ma non fu mai un nazionalista gretto e miope, capace, cioè, di misconoscere la funzione storica e culturale svolta dalle «altre» patrie nella storia d’Europa. Egli, in particolare – cosa tanto più notevole, nel clima della «pace punitiva» imposta a Versailles da Clemenceau alla Germania sconfitta – non fu mai uno spregiatore della cultura tedesca; non solo: sostenne sempre che, accanto all’influsso della Grecia, di Roma e dell’Umanesimo italiano, la cultura francese era il risultato di un altro influsso, quello nordico d’oltre Reno, che aveva svolto un ruolo non meno significativo del primo.
Il terzo elemento è la ricerca tormentata, quasi affannosa, di una formula politica capace di fornire un orientamento spirituale e materiale ai popoli dell’Europa, usciti dalla prova durissima della prima guerra mondiale e frastornati da eventi di grande portata storica, potenzialmente minacciosi, quali la nascita dell’Unione Sovietica, il sorgere del fascismo e, poi, del nazismo, e la grande crisi di Wall Street del 1929. I suoi ondeggiamenti politici sono apparsi sovente quali segni di confusione ideologica e di velleitarismo; forse, sarebbe più giusto considerarli quali segni di una aspirazione ardente, ma sincera, a trovare un porto sicuro nella grande procella che in quegli anni infuriava sul mondo.
Il suo accostamento al Partito Popolare Francese di Doriot, ex comunista divenuto fautore di Hitler e Mussolini, giunge solo alla metà degli anni Trenta, dopo che egli sembra avere esplorato ogni strada, ogni possibilità, per individuare una via d’uscita dalla crisi della civiltà europea che gli sembrava, e a ragione, una crisi non solo economica e politica, ma innanzitutto spirituale. È come se egli avesse bussato a tutte le porte e, solo dopo averle trovate tutte chiuse a doppia mandata, si fosse risolto ad entrare nell’unica stanza che gli si rivelò accessibile.
In ogni caso, è certo che la sua adesione al collaborazionismo con i Tedeschi, dopo il 1940, non ebbe niente di opportunistico e niente di disonorevole, per quanto la si possa considerare politicamente discutibile o anche decisamente sbagliata. Egli non desiderava un’Europa asservita alla volontà di Hitler, e aveva sempre affermato di non intendere l’unità europea come il risultato di un’azione di forza da parte di una singola Potenza. Tuttavia, nel 1940, si trovò a dover fare una scelta irrevocabile: scelse quello che gli parve il male minore. È noto, d’altronde, che si adoperò per ottenere la liberazione di Jean Pulhan, detenuto nelle carceri naziste; ma questo sarebbe stato troppo facilmente dimenticato, nel cima da caccia alle streghe del 1945 che lo spinse al suicidio.
Nella sua ricerca di un nuovo ordine europeo che consentisse alle «patrie» francese, tedesca, inglese, italiana, di continuare a svolgere un ruolo mondiale nell’era dei colossi imperiali, si era accostato anche a certi ambienti industriali e finanziari che egli definiva «capitalismo intelligente», perché aveva intuito che, in un mondo globalizzato, anche il capitalismo avrebbe potuto svolgere una funzione utile, purché si dissociasse dal nazionalismo e contribuisse a creare migliori condizioni di vita per gli abitanti del Vecchio Continente. Grande utopista, e forse sognatore, Drieu La Rochelle si rendeva però conto della importanza dei fattori materiali della vita moderna, e intendeva inserirli nel quadro della nuova Europa da costruire.
Al tempo stesso, egli era un nemico dichiarato della tecnologia fine a se stessa e, più in generale, degli aspetti quantitativi, puramente economicisti della modernità. Una sua lampeggiante intuizione si può riassumere nella frase: «L’uomo, oggi, ha bisogno di ben altro che inventare macchine; ha bisogno di raccogliersi, di danzare: una grande danza meditata, una discesa nel profondo». Pertanto, egli vide lucidamente il pericolo della costruzione di un’Europa senz’anima, rivolta solo agli aspetti materiali dell’esistenza.
Si potrà definire questa posizione come tipicamente decadentistica; e, in effetti, non è certo un caso che, anche sul piano del suo itinerario letterario, egli si sia mosso fra Dadaismo, Surrealismo e Decadentismo alla Thomas Mann: sempre alla ricerca di una nuova via, di un varco fuori dal grigiore della mediocrità della società tecnologica e massificata. In un certo senso, il suo itinerario politico non è stato altro che il riflesso e il prolungamento di quel suo errabondo, infaticabile viaggio artistico alla ricerca, se non di una nuova Terra Promessa, certo di una via di fuga dagli aspetti più alienanti della modernità.
In fondo, la sua vicenda umana, artistica e politica fra vitalismo, pessimismo (pensò più volte al suicidio), estetismo, superomismo e «rivoluzione conservatrice» lo accomuna a personaggi come Ernst Jünger, i quali, dopo essere stati segnati irreversibilmente dall’esperienza della guerra di trincea, si dedicarono interamente alla ricerca di una nuova società, capace di dare un senso a quei sacrifici e di fare proprie cere esigenze del mondo moderno, volgendole però al servizio di un primato dello spirito sull’economia e sulla tecnica.
Quanto alla sua adesione finale al Nuovo Ordine nazista, non bisognerebbe dimenticare che egli non fu poi così isolato come si pensa, dal momento che intellettuali ed artisti del calibro di Ezra Pound, Knut Hamsun e Céline finirono per fare delle scelte analoghe alle sue, e ciascuno di essi in perfetta buona fede. Egli sperò, come quelli, di poter agire dall’interno del sistema hitleriano per affermare i valori in cui aveva sempre creduto, contro la doppia minaccia del totalitarismo politico russo e del totalitarismo finanziario americano; e, se commise un grave errore di giudizio, bisogna pur ammettere che, nel fuoco della seconda guerra mondiale, non tutto quel che oggi ci sembra evidente, con il senno di poi, lo era anche allora; e non tutto quel che si fece allora, nell’Europa dell’Asse, era totalmente folle e scellerato, come poi una Vulgata manichea lo ha voluto dipingere.
Ha scritto Alessandra La Rosa nel suo pregevole saggio «L’idea di Europa in Drieu La Rochelle» (nel volume L’Europa e le sue regioni, frutto di un Convegno internazionale svoltosi presso ‘Università di Catania ed organizzato dal Dipartimento di studi politici nel maggio 1990 (Palermo, Arnaldo Lombardi Editore, pp. 95-106 passim):
«Per Drieu fare l’Europa è una questione vitale da qualunque punto ci si pone, esterno o interno. “Il faut faire les Etates unis d’Europe parce que c’est la seule façon de defendre l’Europa contre elle-même et contre les autres groupes humains”. Se dal punto di vista estero bisogna fare l’Europa per far sì che non sia fagocitata dall’imperialismo capitalista americano e dall’imperialismo socialista risso, dal punto di vista interno i pericoli che nascono da un diffuso ed esasperato nazionalismo chiedono tale soluzione. L’unità europea è necessaria per porre fine alle lotte interne nate dai differenti interessi nazionali che potrebbero culminare in una ulteriore guerra fratricida da cui l’Europa non uscirebbe salva.
Secondo George Boneville, l’odio della guerra e l’amore dell’Europa presentano una stretta correlazione nella maggior parte delle riflessioni fatte dagli intellettuali sul tema dell’Europa. Nel caso di Drieu La Rochelle l’equazione è più complessa. Come vedremo l’atteggiamento europeista di Drieu non scaturisce da un rifiuto della violenza in sé, da un odio per la guerra tra le nazioni e quindi da un amore innato per la pace. L’esprit de guerre e la volontà di potenza sono presenti nel suo pensiero. Come dice Simon “il a chanté la guerre accoucheuse de héros”. Il primo conflitto mondiale viene accettato con entusiasmo da Drieu, che parte volontario. La guerra, al di là del suo carattere ideologico, rappresenta per Drieu l’occasione per permettere di risvegliare nell’uomo quelle virtù virili, come il coraggio, l’amore del rischio e il senso del sacrificio, attraverso le quali affermare la propria volontà di potenza, “en dépit de tous les obstacles et de toutes les menaces”.
Ma è anche vero che sul tema della guerra Drieu dimostra di avere delle esitazioni e dei ripensamenti che alla fine lo portano ad un superamento del suo atteggiamento antipacifista, come dimostra la sua argomentazione su l’unità europea. (…) È la realtà della guerra a mostrare a Drieu la portata dell’errore delle sue immaginazioni giovanili. Per l’uomo Drieu che ha vissuto l’esperienza amara delle trincee e frustrante del campo di battaglia, la guerra non è più “une novetaué mervelleuse, l’accomplissement qui n’était pas espéré de notre jeunesse”, ma solamente una esperienza da ripudiare fatta solo di distruzione e sofferenza (…). La speranza iniziale che la guerra fosse un movimento rivoluzionario rinnovatore e benefico fa posto alla presa di coscienza della estrema bestialità di ogni atto bellicistico. La guerra è solo “geste obscene de la mort” reso ancora più ripugnante dall’uso di armi e di tecniche micidiali proprie della guerra chimica.. Sul campo di battaglia Drieu prende coscienza della profonda dicotomia esistente tra la guerra moderna, da lui vissuta, fatta di ferro , d scienza e di industria, e la guerra “éternelle”, da lui sognata, fatta di scontri frontali, di muscoli, di guerrieri. La “violence des hommes” caratterizza la prima, la “violence des choses” la seconda. La guerra moderna nega tutti i valori che giustificavano agli occhi di Drieu la guerra eterna (…).
La presa di coscienza che ciò che lui aveva vissuto come combattente era la forma decadente della guerra classica spiega il suo disincanto, il suo disgusto, il suo sentimento di sentirsi “blessé”. Ciò ha contribuito a far assumere a Drieu una posizione antimilitarista; ad aprire la strada del suo pensiero al pacifismo che negli anni venti si manifesta come protesta contro la guerra moderna. In tal senso si spiegano certamente le prime affermazioni di Drieu sulla necessità di evitare la ripetizione di una guerra se non si voleva l’agonia dell’universo. (…)
Il cambio di carattere della guerra eterna ci può aiutare a capire le dichiarazioni antimilitariste di Drieu come rifiuto della guerra moderna, ma se ci soffermassimo solamente sulle sue proteste contro la guerra moderna non potremmo capire le sue dichiarazioni di pacifismo assoluto, implicite nella sua posizione europeista. Infatti la condanna della guerra moderna non implica ancora la condanna morale della guerra in sé, quindi anche di quella che per Drieu è la “vera” guerra. È necessario perciò soffermarsi sul superamento della sua posizione nazionalista per capire come Drieu approdi all’internazionalismo pacifista che implica una condanna morale e politica della guerra.
Drieu La Rochelle non è certamente un intellettuale che crede nell’Europa “a priori” e che quindi nega di fatto l’idea nazionale. Tutt’altro (…). È indubbio che nel pensiero di Drieu è possibile individuare degli aspetti della dottrina nazionalista. Ma è anche vero che nello stesso pensiero giovanile di Drieu, ritenuto da alcuni il più patriottico, è possibile individuare delle affermazioni che lo allontanano dalla stretta osservanza del pensiero maurissiano. Nel poema “A vous Allemands” Drieu mostra di non condividere l’antigermanismo dell’Action Français.. Drieu prova del rispetto per il valore e la forza del nemico tedesco, fino a vedere nei tedeschi la fonte della rigenerazione nazionale. (…) Non solo Drieu rifiuta l’antigermanismo politico, ma anche quello filosofico, che invece caratterizzava il pensiero di Maurras. Per Maurras il pensiero francese è figlio dell’umanesimo mediterraneo, espressione quindi di quella ragione e di quella misura tipica del mondo greco-latino. Per Drieu, invece, il pensiero francese non è figlio solo del genio mediterraneo, ma anche delle influenze nordiche. (…)
Se certamente Drieu non è un intellettuale che nega a priori l’idea di nazione, bisogna anche ammettere che il discorso politico di Drieu è caratterizzati da fasi evolutive in cui vi è un ripensamento e un superamento degli aspetti nazionalisti del suo pensiero (…). Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries sono testi in cui il superamento della posizione nazionalista di Drieu trova la sua completa realizzazione. Drieu si pone contro il concetto di unità nazionale, presentando l’esagono francese come un “carrefour” aperto sul mondo, aperto sull’Europa, nel cui seno già si realizza l’incontro del genio nordico e mediterraneo. La Francia contemporaneamente fiamminga, bretone, basca, alsaziana, realizzava già l’unità nella diversità (…).
Ogni manifestazione di nazionalismo culturale, integrale, è per Drieu espressione di un “ottuso” conservatorismo che porta a coniugare solo questo verbo: “Je suis français“. Contro l’isolazione culturale, mortale per la stessa creazione, Drieu sostiene l’assimilazione culturale, affermando che per vivere pienamente bisogna espandere la propria identità e non rimanere radicato nella propria (…).
Nel 1922 in Mesure de la France il rifiuto della guerra poteva sembrare più legato alle condizioni inaccettabili della guerra moderna meccanica e chimica, piuttosto che legato ad un superamento della sua posizione nazionalista. Ma i saggi politici di Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries dimostrano come Drieu riunisca in uno stesso rifiuto la guerra e il nazionalismo che genera il primo. Il sentimento del patriottismo non corrisponde ala realtà delle cose. Esso è sorpassato. Cosa significa essere un patriota francese in un’Europa aperta ai grandi imperi? “Aujord’hui la France ou l’Allemagne, c’est trop petit” (…).
Rifiutando ogni forma di particolarismo nazionalismo nazionale Drieu esorta i Francesi a “mourir comme Français, à renaitre comme hommes” per poi diventare degli europei. La sua presa di posizione contro le patrie e il nazionalismo ha un corollario positivo: la sua professione di fede europea. (…) La sua speranza nella unione europea si colora, come nella maggior parte dei casi, di pacifismo morale e politico, che può sembrare paradossale in un futuro teorico del fascismo. “Les seuls adversaires de la guerre dans notre societé sons les objecteurs de coscience”. A costoro Drieu dedica un capitolo in Socialisme Fasciste parlandone con ammirazione e simpatia. Nella parte finale di L’Europe contre les patries fa sua la loro tesi. Sotto forma di dialogo col suo “io” Drieu dichiara che nell’evento di una guerra europea rifiuterà la mobilitazione poiché, se come uomo considera la guerra moderna il “geste obscene de la mort”, come europeo vede la sola speranza di sopravvivenza dell’Europa in una unità pacifica. L’amore della nuova patria europea impone non la guerra ma la pace (…).
Nel 1922, in Mesure de la France, egli si muove nella direzione di una Europa delle patrie. (…) Considerando ancora la patria come una realtà che non poteva essere negata, egli propende verso l’idea di una alleanza tra le patrie europee, sotto la forma di una confederazione, dove potrebbe essere creata qualche struttura in comune. Ma nello stesso del 1922 , rifiuta ogni soluzione che si fondi sull’egemonia di una nazione federatrice. (…)
Nel 1928 la posizione di Drieu diventa molto più radicale sul modo di realizzare l’unità europea. Il nome di “Ginevra”, presente nel titolo del suo saggio, indica come in questo periodo Drieu crede che la Società delle nazioni sia l’agente della unificazione europea. La sua speranza di vedere realizzare una unificazione europea sotto il segno liberale lo porta ad ammirare l’azione di alcuni politici: come “l’effort admirable et fécond d’Aristide Briand”. (…)
L’unificazione europea non è solo un’idea, non è solo un progetto morale. Drieu prende posizione anche sulle forze sociali ed economiche che debbono operare prr la sua realizzazione. Egli si rende conto che il sistema economico è un importante agente di unificazione (…) Negli anni Venti, dal 1925 al 1929, Drieu fa appello alla forza del sistema capitalista. Spera in un neo-capitalismo intelligente e riformatore che rinunci alla concorrenza selvaggia che regnava sia tra le azioni che all’interno d queste. L’alleanza tra capitalismo e nazionalismo non può essere, secondo Drieu, che accidentale; la logica stessa dell’evoluzione del capitalismo deve condurlo, se esso vuole sopravvivere, all’internazionalismo (…) Drieu sostiene i nuovi capitalisti, agenti di un sistema industriale intelligente, poiché li considera forze rivoluzionarie che concorrono alla realizzazione della unità europea».
Abbiamo paragonato Drieu La Rochelle a un viandante che bussa a tutte le porte, consapevole – come pochi suoi contemporanei lo erano stati – dei tempi tremendi che si andavano preparando, fin dall’epoca della conferenza di Versailles che, chiudendo il capitolo della prima guerra mondiale, apriva le ragioni per lo scoppio della seconda.
Tipica, in proposito, è stata la sua illusione che la Società delle Nazioni potesse svolgere il ruolo storico di tenere a battesimo la nascita della nuova Europa unita: illusione generosa e, a suo modo, non del tutto sbagliata, se gli uomini che erano allora alla guida dell’Europa avessero posseduto un po’ più di lungimiranza e un po’ più di saggezza. Invece, come è noto, la Società delle Nazioni divenne quasi subito un supplemento di potere per le ambizioni egemoniche della Gran Bretagna e della Francia, svuotandola di ogni credibilità e di ogni significato ideale.
Il risultato di quella miopia, di quel gretto egoismo nazionalista è noto: sia la Gran Bretagna che la Francia perdettero tanto i loro imperi coloniali, quanto il loro ruolo di potenze mondiali, subito dopo la fine della seconda guerra mondiale: avevano sacrificato una splendida occasione di mettersi all’avanguardia dell’unità europea per inseguire la chimera di una splendida autosuffcienza «imperiale», per la quale non possedevano né i mezzi, né la credibilità ideologica (dopo aver combattuto contro Hitler in nome della libertà dei popoli di tutto il mondo).
Che dire, dunque, del sogno europeista di Drieu La Rochelle?
Anche se, oggi, è di gran moda esercitarsi nel tiro al bersaglio sugli sconfitti e stracciarsi le vesti davanti agli errori e alle contraddizioni dei perdenti, nondimeno bisognerebbe recuperare quel minimo di onestà intellettuale per rendere atto a uomini come Drieu La Rochelle che il loro sogno non è stato solo e unicamente uno sbaglio; che un’Europa diversa e migliore avrebbe potuto nascere, e la tragedia della seconda guerra mondiale avrebbe potuto essere evitata, se altri uomini generosi avessero condiviso quel medesimo sogno.
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vendredi, 06 mai 2011
Presseschau - Mai 2011/01
Presseschau
Mai 2011 / 01
Hallo,
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AUßENPOLITISCHES
Mindestens ein Toter - Oppositionsführer um Deeskalation bemüht
Schwerste Zusammenstöße auf Tahrir-Platz seit Mubaraks Sturz
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/schwerste-zusammenstoesse-tahrir-platz-seit-mubaraks-sturz-1197913.html
Jürgen Elsässer spricht:
Libyen verteidigen heißt JETZT Gaddafi unterstützen!
http://juergenelsaesser.wordpress.com/2011/04/21/libyen-verteidigen-heist-jetzt-gaddafi-unterstutzen/#more-3145
Hiwis für Nicolas
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b4fc1e22af.0.html
Friedrich: "Italien muss Flüchtlingsproblem selbst regeln"
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/friedrich-italien-muss-fluechtlingsproblem-selbst-regeln-1198225.html
Nach Massenausbruch in Afghanistan
Noch immer über 400 Taliban auf der Flucht
http://www.rp-online.de/panorama/ausland/Noch-immer-ueber-400-Taliban-auf-der-Flucht_aid_991319.html
Wirtschaft
Risikofaktor Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd7d36069e.0.html
Die Transferunion beginnt am Wasserhahn
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d4e4ea0664.0.html
„Wahre Finnen“ triumphieren bei Parlamentswahl (in Finnland)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caa9431395.0.html
Regierungswechsel in Andorra (Mitte-Rechts hat gesiegt)
http://www.faz.net/s/RubA24ECD630CAE40E483841DB7D16F4211/Doc~E54D2734941684049B126300C32A677B0~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Japan: Das Militär und die Aufräumarbeiten Kampf gegen Trümmer und Schlamm
http://www.sueddeutsche.de/politik/japan-das-militaer-und-die-aufraeumarbeiten-kampf-gegen-truemmer-und-schlamm-1.1079004
Mahnung der Vorfahren
Wegsteine in Nordjapan warnten vor Tsunamis
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,756622,00.html#ref=top
US-Deserteur drängt auf Asyl
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/shepherds-anwalt-klagt/
British National Party stellt Bürgermeister
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c7e31e3b23.0.html
Schweden: Mehr Zuwanderung
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/schweden-mehr-zuwanderung.html
Großbrand in Elendsviertel in Manila
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h9h3gyLwXFdLBdCKS-ujI10n0QZQ?docId=CNG.8038f99cc655f53ed7233e1d82be931e.1e1
Forscher warnt vor Staudamm-Bauten am Mekong
http://www.morgenpost.de/printarchiv/wissen/article1596675/Forscher-warnt-vor-Staudamm-Bauten-am-Mekong.html
Umweltzerstörung in Peru
Goldsuche vernichtet den Regenwald
http://www.sueddeutsche.de/wissen/umweltzerstoerung-in-peru-goldsuche-vernichtet-den-regenwald-1.1087378
Japan errichtet 20 km-Sperrzone um Fukushima
http://www.iwr.de/re/iwr/11/04/2106.html
Konservative Ansichten in Malaysia
Umerziehungscamp für „feminine“ Jungen
http://www.fr-online.de/panorama/umerziehungscamp-fuer--feminine--jungen/-/1472782/8366280/-/index.html
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
EU-Freizügigkeit
Polen verhelfen ostdeutschem Dorf zu neuer Blüte
http://www.welt.de/wirtschaft/article13277174/Polen-verhelfen-ostdeutschem-Dorf-zu-neuer-Bluete.html
Alarm-Papier aus Verteidigungsministerium
Bundeswehr wird kaputtgespart!
In einem vertraulichen Papier des Verteidigungsministeriums werden die Folgen von Bundeswehrreform und Sparplänen untersucht. Ergebnis: Bleiben die Pläne unverändert, gehen „Bündnis- und Einsatzfähigkeit absehbar verloren“.
http://www.bild.de/politik/inland/bundeswehrreform/einsatzfaehigkeit-kaputtgespart-158000-statt-185000-soldaten-17527866.bild.html
Rekrutenmangel
Freiwillig zum Bund? Nein, danke!
Nachwuchsprobleme bei der Bundeswehr: Noch nicht einmal jeder zweihundertste junge Mann hat Interesse am freiwilligen Wehrdienst. Das zeigen Reaktionen auf eine Briefaktion des Verteidigungsministeriums.
http://www.spiegel.de/schulspiegel/abi/0,1518,758641,00.html
(Oder einfach keinen Bock?...)
Zeit- und Leistungsdruck
Jugend hat weniger Zeit fürs Ehrenamt
http://www.bbv-net.de/aktuelles/nrw/1537447_Jugend_hat_weniger_Zeit_fuers_Ehrenamt.html
Aus Asservatenkammer
Polizisten sollen Geld und Drogen gestohlen haben
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,758230,00.html
Rettungsschirm für den Euro
Tickende Zeitbombe
http://www.sueddeutsche.de/geld/rettungsschirm-fuer-den-euro-tickende-zeitbombe-1.1080370
Wo sind die Konservativen in Deutschland?
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13041095/Wo-sind-die-Konservativen-in-Deutschland.html
Sarrazin bleibt SPD-Mitglied
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5466ba2a503.0.html
Jüdischer SPD-Mann Lagodinsky verläßt seine Partei, weil Sarrazin bleiben darf
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2480-juedischer-spd-mann-lagodinsky-verlaesst-seine-partei-weil-sarrazin-bleiben-darf
Sarrazin-Bestseller
NPD soll Raubkopien versendet haben
http://www.focus.de/politik/deutschland/sarrazin-bestseller-npd-soll-raubkopien-versendet-haben_aid_601356.html
Sachsen
Verfassungsrichter kippen Versammlungsgesetz
http://www.mdr.de/sachsen/8485497.html
Ein Furz der Geschichte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M538e14b7ad8.0.html
Über Wut- und Angstbürger
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50da2c936ea.0.html
Konsens und Empörung: Warum die parlamentarische Demokratie am Ende ist
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2479-konsens-und-empoerung-warum-die-parlamentarische-demokratie-am-ende-ist
Peter Sloterdijk
"Japan hätte eine Dosis deutsche Angst gut getan"
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13128797/Japan-haette-eine-Dosis-deutsche-Angst-gut-getan.html
Putenmastskandal in Niedersachsen: Landwirtschaftsminister kündigt 38-Punkte-Plan an / PETA: „Reine Absichtserklärungen, die nichts wert sind!“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2475-putenmastskandal-in-niedersachsen-landwirtschaftsminister-kuendigt-38-punkte-plan-an--peta-reine-absichtserklaerungen-die-nichts-wert-sind
Stuttgarter Oberbürgermeister übernimmt Schirmherrschaft für Schwulenparade
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59bf5d5d0ba.0.html
(wäre er es doch geworden…)
Christian Wulff wollte eigentlich Busfahrer werden
http://www.nordbayern.de/nuernberger-nachrichten/politik/christian-wulff-wollte-eigentlich-busfahrer-werden-1.1159577
Ostfriesenwitze: Radiohörer erstattet Anzeige wegen Volksverhetzung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f9e6dc54bd.0.html
Diskussion um Tanzverbote an Ostern
http://www.fuldainfo.de/index.php?area=1&p=news&newsid=15944
FDP versus Grüne
Oster-Tanzverbot: Wie die Politik reagiert
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&rubrik=9&id=12919
(Kommentar zu Tanzverbot an Ostern)
Nicht mehr zeitgemäß
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/nicht-mehr-zeitgemaess-1207516.html
Die Inkonsequenz der Oster-Tanzwilligen
Angriffe gegen Ordnungsdezernent Stein unberechtigt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=96
Mit Partylaune gegen das Verbot
Demonstranten tanzen unbehelligt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/mit-partylaune-gegen-das-verbot_rmn01.c.8857938.de.html
(die mit dem Rollstuhl und dem Pierre Vogel-Maske-Bezug waren mit ziemlicher Sicherheit Antifanten (man erkennt auch ein paar der typischen Sonnenbrillen-Gesichter), die sich der Sache organisatorisch angehängt haben. Der gewöhnliche und völlig unpolitische Spaß-Tanzende, den man mehrheitlich im Video sehen kann, wäre viel zu stupid und desinteressiert, um solche politischen Bezüge herzustellen. So trifft sich, was auch irgendwie zusammengehört, Antifantentum und kulturelle Respektlosigkeit, ja Kulturlosigkeit, Fixierung auf pure Befriedigung von eigenen Bedürfnissen. Es sind eben einfach nur die jungen Produkte dieser Gesellschaft. Einen Pierre Vogel macht das einem insgesamt aber nicht noch unsympathischer.)
Frankfurt
Flashmob tanzt trotz Verbot vor dem Rathaus
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,758761,00.html
(mit Musik unterlegtes Video)
22.04.2011 - Tanzverbot Flashmob Frankfurt Römerplatz
http://www.youtube.com/watch?v=VizP6Mvf8fk
Die Zappelprozession der grün-linken Dekadenz
Karfreitag: Tanz-Demo für kulturelle Verwahrlosung
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=98
Flashmob: Anwalt zeigt Tänzer an
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/strafanzeige-reaktion-flashmob-1223219.html
Verein fordert Umbenennung des „christlichen Garten“ in Berlin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5861254ba8b.0.html
Treitschkestraße in Heidelberg wird umbenannt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f327d899ea.0.html
Streit über "Das Amt"
Historiker zerpflückt Bestseller
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,754558,00.html
Holocaust
"Eichmann zog in Jerusalem eine perfide Show ab"
http://www.welt.de/kultur/history/article13063495/Eichmann-zog-in-Jerusalem-eine-perfide-Show-ab.html
Neue Kampagne gegen die Wehrmacht
Nicht ehrenhaft, aber grausam
Der Mythos der Wehrmacht wird entzaubert
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1305276/Wie-grausam-war-die-Wehrmacht%253F#/beitrag/video/1305276/Wie-grausam-war-die-Wehrmacht%3F
Mittlerweile Verkaufsrang 2 bei Amazon ...
Soldaten: Protokolle vom Kämpfen, Töten und Sterben
http://www.amazon.de/gp/product/3100894340/ref=s9_simh_gw_p14_d0_i2?pf_rd_m=A3JWKAKR8XB7XF&pf_rd_s=center-1&pf_rd_r=04FSMPKX653WBYNZF503&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375193&pf_rd_i=301128
Mannheim ehrt Reemtsma
http://www.zuerst.de/archives/1521#more-1521
Treitschke oder „Die Juden sind unser Unglück“
http://www.sezession.de/24510/treitschke-oder-die-juden-sind-unser-ungluck.html#more-24510
(Die „Vergangenheitsbewältigung der 68er auf ihrem Höhepunkt… Nun ist die nächste Institution dran…)
NS-Kriminalisten im BKA
Die braunen Wurzeln von Wiesbaden
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/die-braunen-anfaenge-von-wiesbaden/
(interessant die Leserkommentare. Man sieht, dass bisweilen eine Kluft zwischen den (aktiven) Lesern und den jüngeren, oft unbedarften Autoren der JF aufreißt…)
Das Hamsterrad der Geschichtsbewältigung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5244f76043f.0.html
TV-Vorschau: "Liebe deinen Feind" Sommer nach dem Krieg
http://www.sueddeutsche.de/medien/tv-vorschau-liebe-deinen-feind-sommer-nach-dem-krieg-1.1086481
"Liebe deinen Feind"
Packender ZDF-Fernsehfilm der Woche von Niki Stein
http://www.presseportal.de/pm/7840/2026870/zdf
Deutsches Filmwunder. Nazis immer besser - von Dietrich Kuhlbrodt
http://www.shoa.de/index.php?option=com_content&task=view&id=757&Itemid=389
Der Hitlerspiegel
http://blogs.taz.de/hitlerblog/2007/06/12/der-hitlerspiegel/
Deutschland erhöht Zahlungen für Holocaustüberlebende
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50645939506.0.html
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
Wie schüchtern Linksextremisten Gastwirte ein - eine Dokumentation
http://www.npd-bayern.de/index.php/menue/24/thema/939/id/2868/anzeigemonat/03/anzeigejahr/2011/infotext/Wie_schuechtern_Linksextremisten_Gastwirte_ein-eine_Dokumentation/Aktuelles.html
Linksextremismus: Studenten besetzen Evangelische Hochschule
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57c29619a07.0.html
Streit um neuen Sarrazin-Auftritt in Halberstadt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5db67725ee2.0.html
(Interessant, dass hier keine Diskriminierung aufgrund politischer Auffassungen gesehen wird. Könnte also ein deutscher 4-Sterne-Hotelier zukünftig auch einem Schwarzen aufgrund dessen Hautfarbe das Hotelzimmer verweigern, weil sich andere Gäste beeinträchtigt fühlen könnten und ein Schwarzer ja ohnehin nicht unbedingt in ein Luxushotel einkehren müsste, um ein Nachtlager zu haben?...)
NPD-ChefVoigt muss Hausverbot in Hotel hinnehmen
http://www.focus.de/politik/deutschland/npd-chef-voigt-muss-hausverbot-in-hotel-hinnehmen_aid_619528.html
Kein Wellnessurlaub für den NPD-Chef in Bad Saarow
http://www.morgenpost.de/printarchiv/brandenburg/article1613503/Kein-Wellnessurlaub-fuer-den-NPD-Chef-in-Bad-Saarow.html
Sachsen-Anhalt bereitet neuen NPD-Verbotsantrag vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f5713fa535.0.html
Der weiche Plan der Stadt Dortmund gegen Nazis
http://de.altermedia.info/general/der-weiche-plan-der-stadt-dortmund-gegen-nazis-01-04-11_63032.html#more-63032
„Marsch für die Freiheit": Polizeigewerkschaft ruft zu Blockade auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58b8d7f2fb1.0.html
Großrazzia bei Linksradikalen in zwei Bundesländern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ac0fa2c82f.0.html
Linksextremisten greifen Polizeiwache an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M532e607a2cc.0.html
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Polizeiwache
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M585d1509f1f.0.html
Christoph Ruf – Was ist links? Das wissen wir auch nicht, aber derzeit sind wir erfolgreich damit
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2427-christoph-ruf-was-ist-links-das-wissen-wir-auch-nicht-aber-derzeit-sind-wir-erfolgreich-damit
Cohn-Bendit will seine politische Karriere beenden
http://www.welt.de/politik/ausland/article13182793/Cohn-Bendit-will-seine-politische-Karriere-beenden.html
(Wer sich unterhalten möchte, kann auch mal ein wenig in den Leserkommentaren blättern…)
(Vorher hat Dany aber mal wieder eine seiner konstruktiven Ideen…)
Cohn-Bendit will Özdemir als Kanzlerkandidaten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13268133/Cohn-Bendit-will-Oezdemir-als-Kanzlerkandidaten.html
(auch hier eindeutige Kommentare der Leser…)
Vesper, Ensslin, Baader revisited
http://www.sezession.de/24165/vesper-ensslin-baader-revisited.html#more-24165
Marsch der Melonen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5579ed51175.0.html
Linke: Partei ist offenbar knapp bei Kasse
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12065181/492531/Partei-ist-offenbar-knapp-bei-Kasse-linke.html
(Fragt sich nur, von wem die Dresdner Barrikade auf dem Foto in diesem Zeitungsartikel eigentlich errichtet worden ist…)
Verfassungsschutz
Rechtsextremismus: Gewaltbereitschaft der Neonazis nimmt zu
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Rechtsextremismus-Gewaltbereitschaft-der-Neonazis-nimmt-zu-id14762721.html
Polizeigewerkschaft fordert vom DGB mehr Distanz gegenüber Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b3c06b536d.0.html
Zu Volkmar Wölk…
Endstation Zickenkrieg?
http://www.sezession.de/23907/endstation-zickenkrieg.html
Wölkische Ideologie und ablenkende Diskurse
http://www.sezession.de/24231/wolkische-ideologie-und-ablenkende-diskurse.html#more-24231
Politische Prozesse: Wenn die „Polizei des Deutschen Bundestages“ gegen einen Blaue Narzisse-Autor ermittelt und die Linke Ulla Jelpke verliert
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/2448-politische-prozesse-wenn-die-polizei-des-deutschen-bundestages-gegen-einen-blaue-narzisse-autor-ermittelt-und-die-linke-ulla-jelpke-verliert
(auch zu Jelpke…)
CSU-Innenexperte Mayer attackiert Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54b4b84d8dd.0.html
Extremismusdebatte: Bayerns Innenminister greift SPD an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52041222acb.0.html
Herrmann wirft München Förderung der linksextremen Szene vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53090670196.0.html
Die Diffamierung funktioniert nicht mehr richtig: Über die schlechte Konjunktur von „Eigentlich sind alle Nazis“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2440-die-diffamierung-funktioniert-nicht-mehr-richtig-ueber-die-schlechte-konjunktur-von-eigentlich-sind-alle-nazis
BJV distanziert sich von jeglicher rechtsextremer Publikation
Feldkirchen/München - Der Bayerische Jagdverband (BJV) distanziert sich aufs Schärfste von der Werbebroschüre der „Jungen Freiheit“, die der gerade ausgelieferten Mitgliederzeitung „Jagd in Bayern“ (Ausgabe April 2011) beiliegt.
http://www.jagd-bayern.de/bjv-nachrichten-einzelanzeige.html?&no_cache=1&tx_ttnews%5Btt_news%5D=236&cHash=fb22a15ba397e843eb2b9c8f59df5c82
Zum Urheber Dr. MdL Prof. Dr. Jürgen Vocke:
http://de.wikipedia.org/wiki/J%C3%BCrgen_Vocke
http://www.oejv.de/blog/?p=218
http://www.wildland-bayern.de/00000198670090b1b/03393c98990cc8a04/index.html
(soll man „das war zu erwarten“ oder „besser so“ sagen?)
Ex-Arbeitsloser
Henrico Frank macht Alkohol-Therapie statt Politik
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13033821/Henrico-Frank-macht-Alkohol-Therapie-statt-Politik.html
Lausitz
Protest gegen "Schoko-Traum"-Werbung einer Bäckerei
http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/protest-gegen-schoko-traum-werbung-einer-baeckerei/4015128.html
Österreich
Bäcker verkauft Torten mit Nazi-Symbolen
http://web.de/magazine/nachrichten/panorama/12526542-baecker-verkauft-torten-mit-nazi-symbolen.html#.A1000107
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Wir machen uns ein neues Volk – Teil I
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59ae58e9774.0.html
(Qualitätssender „Pro7“ macht auf Wallraff…)
„Tolerance Day“ Wie weltoffen sind die Deutschen?
http://www.news.de/medien/855154987/wie-tolerant-sind-die-deutschen/1/
Unermeßliche Wohltaten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M518efee16af.0.html
Deutschland nimmt afrikanische Flüchtlinge aus Malta auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54d1b456ace.0.html
Aufhebung der Residenzpflicht
Freie Fahrt für Asylbewerber
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57e7c636e89.0.html
Österreich beschließt umstrittenes Fremdenrecht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/oesterreich-beschliesst-umstrittenes-fremdenrecht-1223405.html
Nichtwestliche Ausländer kosten Dänemark 2,1 Milliarden Euro im Jahr
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M553e71fb752.0.html
Berliner Landesbank verkauft Scharia-konformen Fonds
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5536123bcf6.0.html
(Burka voraus…)
Urteil: Hochzeit ohne Sichtkontakt gültig
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1137047
Türkischstämmiger Ministerkandidat warf Deutschen Völkermord an Türken vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5eacda3da9c.0.html
Schriftsteller Senocak
"Deutschland ist ein gescheiterter Staat"
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article12956773/Deutschland-ist-ein-gescheiterter-Staat.html?fb_ref=artikelende&fb_source=profile_oneline
Afghanistan: Linkspartei gibt Innenminister Mitschuld an Ausschreitungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M596453ad57e.0.html
Dreieicher Bilderstreit: Kontroverse um abgehängtes Bild mit Öcalan-Gesicht geht weiter
http://www.op-online.de/nachrichten/dreieich/kunst-darf-unbequem-sein-1201173.html
Film "Four Lions"
Die unfreiwillige Komik der Selbstmordattentäter
http://www.welt.de/kultur/kino/article13204522/Die-unfreiwillige-Komik-der-Selbstmordattentaeter.html
Frankfurt
Linke und Rechte gegen Islam-Prediger Pierre Volgel
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/deutschland-linke-und-rechte-gegen-islam-prediger-pierre-volgel_aid_620314.html
Extremismus: Islamisten-Prediger muss Deutschland bis heute Abend verlassen / Veranstaltung in Frankfurt verläuft friedlich
Nach Kundgebung ausgewiesen
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20110423_mmm0000001567593.html
Pierre Vogel und die Hilflosigkeit der Beschwichtiger
Der Islam-Boxer knockt Verbot mühelos aus
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=97
Bremen schafft sich ab - der Miri-Clan
http://www.youtube.com/watch?v=7lFbGXyAfxw
Offenbach
Jugendliche überfallen Seniorin
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/raub-seniorin-goldkette-1195579.html
Dietzenbach
Spektakulärer Raubüberfall aufgeklärt
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/raubueberfall-spektakulaer-dietzenbach-aufgeklaert-1194343.html
(nicht online, aber in der Printausgabe der Offenbach-Post vom 8.4.2011 steht folgender Hinweis auf die Täter: „Die Täter stammen aus intakten Familien; die Eltern hätten bestürzt reagiert. Da schnell klar war, dass es sich bei den Tätern - drei Deutsch-Marokkaner und zei Türken - um Ortskundige handeln musste, konnten die Beamten ihre täterorientierte Arbeit aufnehmen.“)
Hanau
Messer an den Hals gesetzt
http://www.op-online.de/nachrichten/hanau/messer-hals-gesetzt-1181735.html
„Frankfurter Rundschau“ natürlich ohne ethnische Kennung…
http://www.fr-online.de/rhein-main/hanau/messerstecher-verurteilt/-/1472866/8287844/-/index.html
Hanau
Schüler überfallen
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1196256
(nicht online, aber in der Printausgabe der Offenbach-Post vom 8.4.2011 steht folgender Hinweis auf die Täter: „…forderten zwei etwa 15 Jahre alte Jugendliche Zigaretten. Da ihr Opfer keine hatte, schlug einer der Räuber - angeblich ein türkisch wirkender dicker Junge mit scharzem, lockigem Irokesenschnitt - auf den 14-Jährigen ein. Der andere Angreifer, ein Südländer mit Irokesenschnitt, stach dem Schüler mit einem Messer in den Oberarm.“ Zum zweiten Überfall heißt es dort: „Er wurde von fünf jungen Südländern umringt und musst ihnen Geld und Handy herausgeben.“)
Wuppertal
Tritt hätte Polizisten töten können
http://www.wz-newsline.de/lokales/moenchengladbach/tritt-haette-polizisten-toeten-koennen-1.630893
Ausländerkriminalität: Türkischer Exhibitionist, Türke ersticht Mutter, Versuchte Entführung von Südländern, Versuchte Vergewaltigung einer 13-Jährigen durch Iraker
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2452-auslaenderkriminalitaet-tuerkischer-exhibitionist-tuerke-ersticht-mutter-versuchte-entfuehrung-nach-gescheiterter-ehe-von-suedlaendern-versuchte-vergewaltigung-einer-13-jaehrigen-durch-iraker
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Gottfried Benn für Arme
Ein bitteres Adieu zum 100. Geburtstag: E.M. Ciorans brünstig-inbrünstige Aufsätze aus den Dreißigerjahren entlarven den Philosophen als braunen Schwärmer
http://www.welt.de/print/die_welt/vermischtes/article13045823/Gottfried-Benn-fuer-Arme.html
José Sánchez de Murillo: Luise Rinser
Nie sollst du mich befragen
Denn wir sind treu: Luise Rinser hat ihr Leben und Wirken zwischen 1932 und 1945 systematisch umgeschrieben. Das verschweigt auch eine neue, von ihrem Freund und Kollegen José Sánchez de Murillo verfasste Biographie nicht.
http://www.faz.net/s/Rub79A33397BE834406A5D2BFA87FD13913/Doc~E8B23097127234EA897F42CD31D367B1E~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Gerd-Klaus Kaltenbrunner gestorben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M528f666438d.0.html
Panorama, Gesellschaft
Rainer Langhans: „Ihr seid die neuen 68er!“
http://www.freie-allgemeine.de/artikel/news/rainer-langhans-ihr-seid-die-neuen-68er/
(Man betrachte mal die Wortwahl für die kommunistischen Putschisten des Augustputsches 1991 in Moskau bei wikipedia. Man glaubt sich bei einer trotzkistischen Gruppe:
„Die Führer des Putschversuches waren Mitglieder einer konservativen [1] Junta [2] des reaktionären Flügels der KPdSU[3][4]…“)
Augustputsch in Moskau
http://de.wikipedia.org/wiki/Augustputsch_in_Moskau
Religion
Meine Freundin, die Nonne
http://www.zeit.de/2008/15/Nonne-15
Einheitsdenkmal in Berlin
Demokratie zum Schaukeln
http://www.sueddeutsche.de/kultur/zum-entwurf-des-einheitsdenkmals-demokratie-zum-schaukeln-1.1084869
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1310932/Einheitsdenkmal-Entscheidung-gefallen?bc=sts;sta#/beitrag/video/1310932/Einheitsdenkmal-Entscheidung-gefallen
Berliner Einheits-Denkmal
Ehrlich verschaukelt
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,756941,00.html
Einheitsdenkmal in Berlin: Die Freiheit in der Salatschüssel
http://www.stern.de/kultur/kunst/einheitsdenkmal-in-berlin-die-freiheit-in-der-salatschuessel-1674780.html
Einfach wieder aufbauen - darf und soll man das?
Pro und contra Rekonstruktion verlorener Bauwerke
http://www.heise.de/tp/r4/artikel/34/34372/1.html
Bürger sehnen sich nach der guten, alten Stadt
Initiativen setzen sich für bauliche Rekonstruktionen ein. Ausgerechnet der Denkmalschutz warnt aber vor Beliebigkeit
http://www.welt.de/die-welt/wirtschaft/article7045747/Buerger-sehnen-sich-nach-der-guten-alten-Stadt.html
Sanierung
Bürokratie lässt Schloss Prötzel zerfallen
http://www.morgenpost.de/brandenburg/article1584684/Buerokratie-laesst-Schloss-Proetzel-zerfallen.html
Prötzel
Grünes Licht für Schlossherrn
http://www.moz.de/lokales/artikel-ansicht/dg/0/1/286082/
Niedergang eines Monuments
Mit dem Marinekraftwerk in Wilhelmshaven droht ein bedeutender Industriebau zu verschwinden
http://www.nzz.ch/nachrichten/kultur/kunst_architektur/niedergang_eines_monuments_1.10259533.html
Bildung im Nordosten: Abitur auf Knopfdruck
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52aea61fa32.0.html
(Eine weitere Absurdität…)
Wikimedia Deutschland: Wikipedia soll Weltkulturerbe werden
http://www.netzwelt.de/news/86323-wikimedia-deutschland-wikipedia-weltkulturerbe.html
Big Brother Awards 2011: „Oscars für Datenkraken“ gehen u.a. an Facebook und Apple
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2431-big-brother-awards-2011-oscars-fuer-datenkraken-gehen-ua-an-facebook-und-apple
Buch über die Generation Facebook
Die effektvolle Scheißegal-Revolution
http://www.taz.de/1/leben/buch/artikel/1/die-effektvolle-scheissegal-revolution/
Google-Suche in Deutschland häufig zensiert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c220c1baba.0.html
Apple speichert heimlich Geodaten von iPhone und iPad
http://www.mobilfunk-talk.de/news/33864-apple-speichert-heimlich-geodaten-von-iphone-und-ipad/
Neben Apple speichert auch Google Ortsdaten am Handy
http://www.wienerzeitung.at/DesktopDefault.aspx?TabID=3930&cob=557193
Handy-Osteraufzeichnung
Kommentar: Warnschuss aus den USA
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-hady-aufzeichnung-usa-1220332.html
re:publica 2011 Gunter Dueck - Das Internet als Gesellschaftsbetriebssystem
http://www.youtube.com/watch?v=MS9554ZoGu8
Umwelt: Aus Energiesparlampen strömen giftige Dämpfe
http://www.derwesten.de/nachrichten/wirtschaft-und-finanzen/Aus-Energiesparlampen-stroemen-giftige-Daempfe-id4552929.html
Gegen die Illegalisierung und Abschaffung natürlicher Heilmittel durch multinationale Pharmakonzerne und die Europäische Union
http://www.savenaturalhealth.de/
Zu Vertiefung:
ANH Europe
http://www.anh-europe.org/
THMP-Direktive
Heilpflanzen werden in der EU verboten
http://alles-schallundrauch.blogspot.com/2010/09/heilpflanzen-werden-in-der-eu-verboten.html
Petition
2 Tage zur Rettung von pflanzlichen Heilmitteln
http://www.avaaz.org/de/eu_herbal_medicine_ban/97.php?cl_tta_sign=c72a3f7fdc0642a2e084263e1ca5b63f
Klage
Jesus-Gruß bei QVC unerwünscht
http://www.derwesten.de/staedte/duesseldorf/Jesus-Gruss-bei-QVC-unerwuenscht-id4544021.html
Memminger Wirt verliert
Rauchen ist doch keine Kunst
http://www.br-online.de/aktuell/rauchverbot-memmingen-wirt-ID1301651414197.xml
(Problem verwilderter Hunde)
Rußland
Streunende Hunde bissen Jungen zu Tode
http://www.news.at/articles/1115/15/294291/streunende-hunde-jungen-tode-fuenfjaehriger-grossmutter
Das karlsruher//netzwerk fragt nach: Interview mit Enesess (n'Socialist Soundsystem)
http://www.youtube.com/watch?v=7hhi-PpmhVM&feature=player_embedded
Christenbashing aus den USA: „Paul – Ein Alien auf der Flucht“ kommt nach Deutschland
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2471-christenbashing-aus-den-usa-paul--ein-alien-auf-der-flucht-kommt-nach-deutschland
Bollywood goes Action-Kino
Game: Sarah Jane Dias im sexy Debüt neben Abhishek Bachchan
http://www.vip-chicks.de/game-sarah-jane-dias-im-sexy-debut-neben-abhishek-bachchan-13682.html
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Krantenkoppen - Mei 2011/01
Krantenkoppen
Mei 2011 / 01
BITTERE UITKOMST CACAO-OORLOG IN IVOORKUST:
"Gelukkig voor ons dat Frankrijk nog altijd haar Vreemdelingenlegioen achter de hand heeft. Rebellerende stammen in het noorden werden gerekruteerd en van wapens voorzien; stembussen volgestopt met vervalste stembiljetten, en ziedaar, hoera, Ouattara, de harlekijn van de multinationals, heeft de recente presidents verkiezingen eerlijk gewonnen."
http://www.ftm.nl/followleader/bittere-uitkomst-cacoa-oorlog-in-ivoorkust.aspx
'NEDERLANDSE' PIJPLIJN TUSSEN LIBIË EN ITALIË:
"Greenstream B.V. is een Libisch/Italiaanse joint venture. Een dochter van het Italiaanse energiebedrijf ENI - het eveneens in het WTC gevestigde ENI North Africa BV, en het Libische staatsoliebedrijf National Oil Corporation of Libya (NOC), bezitten ieder 50 procent van de aandelen van Greenstream. Deze vennootschap bezit en exploiteert de langste onderwater pijplijn van de Middellandse zee. De gaspijplijn loopt van de kust van Libië naar Sicilië en zorgt voor een zeer voornaam deel van de Italiaanse energievoorziening."
http://www.ftm.nl/followleader/nederlandse-pijplijn-in-libië.aspx
WELKE ECONOMISCHE WERELDORDE GAAT HET WORDEN?
"Toevallig de monetaire conferentie van Bretton Woods in 1944 gemist? De kans is groot dat u ook de reprise van deze historische bijeenkomst die afgelopen weekeinde werd gehouden, mis heeft gelopen."
http://www.ftm.nl/original/welke-economische-wereldorde-gaat-het-worden.aspx
BETER BOER DAN BANKIER
"De Voedselcrisis van 2011 is nog niet verdwenen, integendeel. Het gaat er nu pas om spannen. (...) Inmiddels "investeren" hedgefunds, maar ook pensioenfondsen, steeds meer in landbouwgrond en boerderijen. Het is niet voor niets dat Jim Rogers onlangs in Amsterdam verkondigde dat u beter per direct boer kan worden dan bankier. De boer van de toekomst zal in een Lamborghini (sportauto) rijden en de bankier moet lijdzaam toezien dat zijn bonus stap voor stap verder wordt ingeperkt."
http://www.ftm.nl/followleader/beter-boer-dan-bankier.aspx
USDA: "Rusland nieuwe graanschuur van de wereld"
De VS domineert sinds 1945 de tarwemarkt. Analisten voorspelden een paar jaar geleden al dat de VS niet langer de grootste leverancier van tarwe zou blijven op de wereldmarkt. Het Amerikaanse ministerie van landbouw (USDA) heeft dat nu in een eigen rapport bevestigd. Het USDA verwacht dat Rusland in 2019 de grootste tarwe-exporteur ter wereld wordt.
http://www.vilt.be/USDA_Rusland_nieuwe_graanschuur_van_de_wereld
IN DE TIJD VAN DE MARTELAREN:
"Dat Nietzsche al zijn academische aanhangers zou hebben uitgelachen, lijdt geen twijfel. Voor hem hoorde de denker onafhankelijk te zijn. De gezaghebbende Kant verweet hij een loonslaaf van de staat te zijn; wie hij hoogachtte was Schopenhauer, die onderscheid maakte tussen filosofen en professoren filosofie. Om een gesprekspartner van Nietzsche te zijn, hoort men vrij de heersende opvattingen te bekritiseren. Socrates, Paulus of Spinoza komen in aanmerking. Voorts moet men aan de vakspecialismen, de literatuur en de journalistiek ontstijgen. Feiten, informatie, archiefmuizerij zijn voor de geschiedschrijver niet genoeg. Alleen de profeet telt. En dat is wat Nietzsche zich voelde. Voor hem was het christendom schuldig aan onderdrukking van de gezonde levenslust; de naastenliefde was een uiting van ziekelijk naar de dood hunkerende kruipers. De christelijke beschaving gijzelde de sterken ten behoeve van de zwakken."
http://www.catholica.nl/archief/11458/de-tijd-van-de-martelaren
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Gabriele Adinolfi à Gand - 6 avril 2011
Gabriele Adinolfi à Gand !
Mercredi 6 avril 2011
Introduction
C’est la toute première fois que Gabriele Adinolfi a pris la parole dans une université de l’Europe du Nord-Ouest. Parmi les étudiants gantois, qui l’ont invité, on trouve quelques personnalités séduites par le projet « Casa Pound », qui multiplie les foyers identitaires dans toutes les villes d’Italie. A Rome, sept à huit maisons accueillent les identitaires qui ont décidé de rompre avec le système. Gabriele Adinolfi s’est adressé aux étudiants flamands, pour la plupart membres du groupe catholique KVHV, en langue française, ce qui est inhabituel au sein d’un mouvement soucieux de préserver la langue populaire face aux assauts du français des fausses élites dominantes, mais ce discours en français a été accepté avec joie, vu l’intérêt nouveau pour les initiatives italiennes, dont « Casa Pound », et pour l’itinéraire de Gabriele Adinolfi, commencé, fin des années 70, dans le groupe, désormais mythique, que fut « Terza Posizione » (« 3P »).
Sollicité par les étudiants, Gabriele Adinolfi évoque les années de plomb et l’émergence de « Terza Posizione » (« 3P »). Il rappelle qu’il s’agit d’une époque bien révolue, tout à fait différente de celle que nous vivons (et subissons) aujourd’hui. La situation a totalement changé, tant du point de vue social que du point de vue international. L’époque de « Terza Posizione » était certes plus violente —on risquait sa vie en optant pour les idées de 3P— mais les hommes étaient plus libres d’exprimer leurs opinions qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les changements ont donc été radicaux mais, de ces mutations, on doit retenir la diminution drastique de liberté.
Le mouvement 3P remonte à trente-cinq ans environ, à une époque où son public d’étudiant gantois n’était pas encore né et où leurs parents étaient des adolescents. Gabriele Adinolfi sait que la situation italienne est quasi inconnue en dehors de la péninsule : il rappelle que, pendant la deuxième guerre mondiale, l’Italie fut un Etat qui résistait à la tentative anglo-saxonne de faire main basse sur l’Europe et sur le monde. Envahie au départ de la Sicile et du Sud, l’Italie a résisté pendant deux ans aux envahisseurs, dans le cadre de ce que l’on appelait à l’époque la « République Sociale Italienne ». L’Italie a subi une guerre civile entre 1943 et 1945, d’où a émergé un « Parti Communiste italien » (PCI), qui deviendra le plus fort de toute l’Europe occidentale. Mais la violence n’a jamais été vraiment éradiquée : après 1945, la guerre civile s’est poursuivie, si bien que l’on peut dire qu’elle se poursuit encore aujourd’hui mais à feu beaucoup plus doux.
A la fin des années 60, l’Europe a été secouée par les révoltes étudiantes, qui entendaient traduire dans la réalité le « rêve de 68 » (en gros l’idéologie de Marcuse, exprimée pour l’essentiel dans « Eros et la civilisation », qui deviendra le fondement idéologique de l’ère festiviste, telle que définie par le regretté Philippe Muray - ndlr). A la différence de l’Allemagne ou de la France, le mouvement contestataire étudiant en Italie recelait une plus forte composante nationaliste, qui a su tenir le coup face à la contestation de types communiste et gauchiste. Vainqueurs de la guerre civile en 1945, les communistes italiens pouvaient tout faire au niveau intérieur : personne n’osait s’opposer à leurs exactions. Des dizaines de militants ont été assassinés sans que jamais un coupable n’ait été arrêté ou condamné. Face à cette terreur, étudiants et intellectuels critiques cherchaient un espace de liberté, à partir duquel ils pouvaient « tenir ». Le mouvement 3P fut l’un de ces espaces de liberté, fut une tentative pour sortir de l’étau. Il était composé de jeunes âgés entre 16 et 22 ans, qui ont subi la répression de plein fouet. La persécution fut féroce. Certains d’entre eux furent jetés pendant quatre ou cinq ans en prison avant d’être relâchés sans jamais avoir été jugés ni condamnés. D’autres ont été tués. D’autres se sont exilés.
Le mouvement 3P constituait un danger au regard du système parce qu’il lançait des idées nouvelles, qui sont aujourd’hui parfaitement réactualisables. Gabriele Adinolfi en cite trois faisceaux : 1) Ne pas accepter les manipulations, courantes dans la situation de la guerre froide, caractérisée par le dualisme de Yalta ; les militants de 3P ne croyaient pas au duopole de Yalta : pour eux, les ennemis apparents d’alors créaient un faux antagonisme, ils restaient en réalité les alliés de 1941-45 ; 2) Croire à la liberté des peuples. Dans le cadre de cette idée-force, les militants de 3P se référaient à Peron (Argentine) et à Nasser (Egypte), deux figures plus ou moins liées aux perdants de la seconde guerre mondiale ; Peron et Nasser ont mené des luttes de libération réelles contre le système bancaire international et contre les réseaux criminels ; 3) Il ne faut pas tenter de faire la conquête de l’Etat, qui, en fait, n’existe plus, est réduit à une fiction. Ce qu’il faut faire, c’est créer un espace réellement libre au sein de la société italienne réellement existante.
Ces trois postulats majeurs du mouvement 3P conduisirent à l’analyse suivante : l’Italie était au beau milieu d’une guerre visant la conquête définitive et totale de la Méditerranée ; c’est le cas aujourd’hui encore et même plus qu’hier, vu les événements de Palestine, de Chypre, d’Egypte, de Tunisie et de Libye. Le terrorisme est un instrument utilisé dans cette guerre. Les services de puissances comme la Grande-Bretagne, la France et Israël manipulent le terrorisme. Exemple : à Londres existe une « école de langues » où s’inscrivent les terroristes de gauche protégés par les services secrets occidentaux et orientaux. L’objectif est d’utiliser ce potentiel pour faire la guerre aux peuples réels. Ce modus operandi existe depuis longtemps : rien n’a jamais changé, sauf peut-être certaines formes.
En 1989, quand tombe le Mur de Berlin, nous constatons un enlisement de la situation, un recyclage de certains terroristes dans le trafic de drogues et nous assistons à un nouvel asservissement des peuples, non plus à des Etats ou à des machines politiques de forme conventionnelle, mais aux multinationales qui n’ont plus leur « ennemi » communiste ou soviétique, avec lequel il fallait composer ou faire semblant de composer : le champ est désormais totalement libre pour les exactions des circuits économiques multinationaux. Dès 1960, un journal économique américain constatait que « les usages et les coutumes des peuples étaient un frein au développement économique ». Il préconisait dans la foulée de modifier les styles de vie, de susciter une perpétuelle « conscience malheureuse », de susciter le désir (de consommer), ce qui, à terme, devait provoque un développement économique illimité. C’est cette société-là qui est advenue de nos jours. Elle a émergé dans un contexte différent de celui des années 70, où était apparu 3P. La marche de la politique mondiale est aujourd’hui gérée par quelques grandes puissances qui veulent contrôler essentiellement deux choses : le pétrole et le narco-trafic. Seul pierre d’achoppement : la Chine. La question demeure ouverte : va-t-on partager le pouvoir avec elle ou la posera-t-on comme nouvel ennemi du « genre humain » ?
Le contexte actuel est celui de la disparition progressive des Etats, à l’exception de ceux qui vendent des armes ou organisent le trafic des drogues. Le monde actuel est caractérisé par une absence de « point ferme », de « lieu fixe », ce qui conduit à une logique d’avachissement généralisé, qui n’est rien d’autre qu’une logique économique anti-civilisationnelle. C’est le résultat du mai 68 gauchiste et de l’idéologie néolibérale. L’Etat est réduit à ses fonctions désagréables : l’administration, le fisc, la répression ; il n’a plus aucune fonction de protection, de solidarité, d’éducation. Il n’élève plus le niveau, ne fait pas accéder les humbles parmi les siens à la dignité. Il écrase et réprime.
L’Europe dans un tel contexte n’est plus un continent qui se consacre à la production. En 2030, l’Afrique comptera 900 millions d’habitants (dont 300 millions auront entre 15 et 24 ans) ; l’Inde comptera 250 millions d’habitants entre 15 et 24 ans ; la Chine comptera 900 millions de citoyens entre 15 et 59 ans (elle connaîtra également un ressac démographique) ; l’Europe, elle, ne comptera plus que 450 millions d’habitants entre 15 et 59 ans, dont 75 millions seulement auront entre 15 et 24 ans. Avec une situation démographique aussi désastreuse et sans la structure d’un Etat protecteur, les salaires seront sans cesse à la baisse et les lois répressives se multiplieront. L’Europe risque de subir le sort de l’Argentine, pays potentiellement riche (grâce notamment à son élevage) mais détruit par le FMI. En Argentine, les gens sont descendus dans la rue et ont protesté. Mais, ici, en Europe, avec le chaos mental qui caractérise nos sociétés, à qui s’en prendre ? Car les réactions potentielles sont inhibées par les faux débats.
Le débat sur l’islam, l’islamisme et l’immigration est l’un de ces débats que l’on fausse systématiquement. On parle d’invasion islamique, en nous disant que cette invasion islamique et islamiste est hostile à l’Occident : or le Hamas comme les Frères musulmans ont reçu armes et soutiens des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël. Bon nombre d’immigrés sont certes musulmans mais s’ils étaient chrétiens ou animistes, le problème que pose toute masse allochtone (non intégration, irrespect pour la culture hôte, méconnaissance des us et coutumes des uns et des autres) resterait le même. Jadis, pendant la « Guerre Froide », l’URSS et les Etats-Unis étaient soi-disant ennemis, en réalité, ils étaient toujours les alliés de 1941. Aujourd’hui, les fondamentalistes islamistes disent qu’ils sont les ennemis des Etats-Unis : en réalité, ils sont leurs alliés.
On dit souvent que les votes de protestation peuvent servir à modifier la situation déplorable dans laquelle nous nous trouvons. C’est sans doute vrai, ou partiellement vrai. Mais, souvent, l’accession de protestataires, désignés comme tels par les médias aux ordres, à des postes de décision ne sert à rien : ils entérinent trop souvent ce que leur dictent les bureaucrates, à l’échelon de l’Etat national comme à l’échelon européen. Nous devons toujours nous rappeler que nous n’avons aucune liberté politique, nous n’avons que la liberté de consommer : nous ne sommes plus des « zoon politikon », nous n’appartenons plus à des peuples politiques, nous ne sommes plus les acteurs de notre destin, nous sommes tous devenus des consommateurs passifs. Nous n’avons plus aucun pouvoir d’agir réellement et efficacement.
Que faire dans un cas pareil ?
Nous pouvons viser l’émergence d’une Europe différente, autre, dé-bureaucratisée. Nous pouvons parier sur le régionalisme ou le localisme : dans ce cas, nous nous renforcerons, si notre action est bien agencée ; mais nous courons un réel danger si nous sommes manipulés. Ce qu’il faut viser par-dessus tout, c’est l’AUTONOMIE. Dans cette perspective, nous devons nous dire que la LOI est en nous : elle existe comme fait de monde positif mais elle est battue en brèche par le système, elle est attaquée de partout par les tenants du nouveau totalitarisme mou, plus insidieux, moins visible que les totalitarismes durs de jadis. Il faut faire vivre la LOI en soi. Pour ce faire, il faut créer des réseaux alternatifs qui permettront aux nôtres d’échapper aux réseaux du système, à ceux des banques, des lobbies et des mafias. Nous créerons ainsi derechef un nouvel antagonisme : celui qui opposera les lobbies des catégories sectorielles aux lobbies du peuple réel. Ndlr : « Adinolfi serait-il un Toni Negri de ‘Troisième Position’ ? ». Pour mettre sur pied ce réseau de lobbies émanant du peuple réel, il faut faire vite, il faudra les renforcer et les étayer en quelques décennies à peine. Le point d’appui pour faire basculer les hésitants, les égarés, les désorientés, c’est la CULTURE. La CULTURE est la grande laissée pour compte du système : celui-ci a pu s’établir, devenir ce « talon d’acier », cet « Iron Heel », seulement au détriment de la culture générale, de la culture propre aux peuples, qu’ils soient européens ou autres. La CULTURE, dans toutes ses facettes, recèle implicitement la LOI, le « Nomos » d’Hérodote (ndlr : voir ce qu’en a dit l’ancien Recteur François Ost, des facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles). La LOI, le « Nomos », revivra en chacun d’entre nous si la CULTURE redevient vivante en nos cœurs. Nous devons donc multiplier les initiatives culturelles, en dehors de la fausse culture, fabriquée et abstraite, que diffuse le système pour donner le change et camoufler ses intentions anti-culturelles, sa volonté de détruire la LOI en détruisant la culture qui sert de terreau à celle-ci.
Faire revivre la CULTURE, minée par le système, et faire triompher ainsi la LOI, tel est l’objectif du mouvement CASA POUND. Ce dernier se veut un lobby populaire et « re-culturant », qui vise à parfaire une « révolution » de ce type. L’instrument le plus efficace du mouvement CASA POUND, dans cette optique, est son aile étudiante, le BLOCO STUDENTESCO. Ce « Bloc étudiant » s’est surtout distingué en Italie par sa protestation véhémente contre les privatisations qui menacent l’institution universitaire, comme partout ailleurs en Europe. Les gouvernements européens sabrent dans les budgets habituellement consacrés à l’école et à l’université au détriment de la qualité de l’enseignement classique et au bénéfice des études à la carte, taillées exclusivement pour les besoins immédiats de l’économie. C’est de cette façon que l’on tue et la CULTURE et la LOI : c’est donc là qu’il faut porter le fer. Nous avons la satisfaction de constater que le BLOCO STUDENTESCO est aujourd’hui, en Italie, le mouvement étudiant le plus représentatif, comptant le plus de membres, tant au niveau des écoles et des lycées que des universités. Entre 12 et 18 ans, le jeune lycéen italien d’aujourd’hui va plus spontanément vers le BLOCO STUDENTESCO que vers n’importe quel autre mouvement étudiant.
Le succès de CASA POUND et de BLOCO STUDENTESCO est dû à la personnalité de Gianluca Ianone. Il a compris que la défense de la culture ne devait pas se limiter à évoquer les pages sublimes de nos héritages littéraires, politiques, historiques et culturels, effacées des mémoires par le système, mais aussi à redonner de la dignité à ceux que le système avait marginalisés. Son objectif initial a été de donner un logement à bas prix aux familles qui, autrement, auraient été réduites à la précarité, à vivre dans des taudis abjects, avec le risque permanent d’en être expulsés. Les autres sphères politiques, les partis traditionnels, les syndicats inféodés au système ne savent plus quoi faire face aux dégâts que celui-ci a provoqués dans la société ; intellectuellement, les instances liées au système n’ont plus aucune orientation, n’offrent plus aucune possibilité d’échapper au déclin social généralisé, amorcé dès le début des années 80 par l’avènement du néolibéralisme, avec son cortège de mesures antisociales comme les privatisations, les restrictions budgétaires, les mesures d’austérité et les délocalisations. Par voie de conséquence, certaines strates de la population sont désormais sensibles à ce que peut dire ou énoncer une instance perçue comme étrangère au système, donc une instance qui est lobbyiste mais émane cette fois du peuple réel et non plus de l’Etat démonétisé ou du système.
Dans un tel contexte, la population, abandonnée par le système qui lui a pourtant promis monts et merveilles, est en droit et en mesure de créer des organisations ludiques, culturelles, sportives et caritatives (notamment au bénéfice des handicapés) sans passer par l’Etat, les pouvoirs publics à tous niveaux ou le « sponsoring » économique des banques, des grandes compagnies d’assurance ou des entreprises aux bénéfices plantureux qui cherchent à échapper à l’impôt. Ces organisations sont en prise avec la vie quotidienne : elles visent à résoudre des problèmes réels en toute autonomie, sans argent public et sans l’intermédiaire du fonctionnariat prévu à ces effets, car ce fonctionnariat ne résout plus rien, tout en n’utilisant les biens publics que pour sa seule survie et non plus pour soulager ceux pour lesquels, initialement, cet argent public était destiné.
Si on veut que ça change, il faut en effet multiplier ces zones d’autonomie, appelées à prendre le relais des institutions en faillite. L’objectif est de « privatiser », comme l’annonce aussi le néolibéralisme, mais de privatiser ce que le privé néolibéral a cherché à étouffer et à effacer au cours de ces dernières décennies, notamment l’héritage culturel européen, fruit de plusieurs siècles voire de plusieurs millénaires de culture et de civilisation. L’objectif du réseau de Ianone est de créer du « privé social » car la vague déferlante des privatisations néolibérales n’a généré que du « privé antisocial ».
Cette multiplication volontariste d’autonomies de tous genres va de paire avec la création d’un centre d’études, apte à innerver ce réseau d’autonomies. Car force est de constater que le système ne produit plus rien, sinon de la précarité sociale. Les forces politiques conventionnelles, les syndicats et le monde économique ne produisent plus d’idées capables d’être traduites dans le réel au bénéfice de la population. Cette production d’idées et de projets exige beaucoup de travail et d’investissement personnel. Celui qui dit aujourd’hui qu’il est non conformiste, qu’il rejette le système, ne peut donc plus jouer aux esthètes en chambre comme ce fut le cas dans bon nombre de partis, groupuscules ou cénacles considérés par le système comme « extrémistes ». Plotin nous disait : « Aucun Dieu ne prend les armes à la place de ceux qui doivent se défendre ». Rien n’est donné, tout doit être conquis.
(Résumé réalisé par Denis Ilmas, Gand, 6 avril 2011).
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Lampedusa - Exodus nach Europa
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La tradition indo-européenne chez les Celtes
La tradition indo-européenne chez les Celtes
Jean Haudry
1. La société des quatre cercles et des trois fonctions
L’ancienne société irlandaise telle qu’elle ressort des textes en moyen-irlandais a pour base la tribu túath (*tewtā) gouvernée par un roi, rí (*rēg-s). La formule du serment des héros irlandais «je jure le serment que jure ma tribu» illustre l’importance de ce cercle d’appartenance. L’évolution de la société a entraîné la création d’unités supérieures et par suite une hiérarchie des rois: il y a des «hauts rois», des «rois des hauts rois», et au-dessus d’eux le roi d’Irlande. A chaque échelon est attachée une assemblée. En dessous de la tribu, il y a la famille de quatre générations, derb-fhine «famille certaine» qui succède à la fois au village clanique et à la famille de la société antérieure; la lignée proprement dite, fine, ici comme ailleurs, est réservée aux familles nobles.
La société comporte trois castes, celle des druides, celle des nobles, celle des hommes libres. Cette institutionnalisation de la triade des fonctions, qui ne se retrouve que dans le monde indo-iranien, peut être considérée soit comme une conservation commune et donc un archaïsme, soit comme une évolution parallèle et, vu l’éloignement géographique, indépendante. Comme dans le monde indo-iranien, les esclaves, qui sont ordinairement des prisonniers de guerre, ne font pas partie de la société. On sait que cette organisation a servi de modèle à la société des trois ordres du moyen âge occidental: la société germanique dont elle était issue ne comportait pas de caste sacerdotale et ne pouvait donc faire une place au clergé chrétien. La société irlandaise médiévale est donc plus proche de la société védique du deuxième millénaire que de la cité grecque ou à plus forte raison de la république romaine ou de l’empire romain. Ses institutions et ses coutumes confirment cet archaïsme. Le roi y est soumis à divers interdits (geis) dont la violation entraîne des calamités publiques; il en va de même pour son obligation de «vérité», c’est-à-dire surtout de justice. La pratique magique de l’énonciation de vérité, celle du jeûne du créancier sont aussi des archaïsmes. Les diverses modalités du mariage sont en partie parallèles à celles du droit indien. Louange et blâme sont les mécanismes essentiels de cette société où l’honneur est tenu pour la valeur centrale. C’est une société purement rurale, où la ville est inconnue. La monnaie l’est également: tous les paiement se font en bétail.
2. La société héroïque
En marge de cette société existe une contre société institutionnalisée qui reflète les idéaux, les valeurs et les comportements de la société héroïque: la f́ian, troupe de jeunes guerriers, les fianna, qui bien qu’issus de la noblesse vivent en dehors de la société comme les vrātyas indiens, les maryas iraniens, les berserkir scandinaves. En entrant dans la fían, ils quittent leur lignage. Comme l’indique une étymologie ancienne leur nom, fíanna a venatione, ils vivent de chasse, mais aussi de diverses formes de prédation. Marie-Louise Sjoestedt les a définis en ces termes: «Les fíanna sont des compagnies de guerriers chasseurs, vivant sous l’autorité de leurs propres chefs, en semi-nomades; on les représente passant la saison de la chasse en de la guerre (de Beltine à Samain) à parcourir les forêts d’Irlande, à la poursuite du gibier, ou menant la vie de guérilla; des récits plus récents en font les défenseurs attitrés du pays contre les envahisseurs étrangers, mais tout indique qu’il s’agit là d’un développement secondaire du cycle. Pendant la mauvaise saison (de Samain à Beltine) ils vivent principalement sur le pays à la façon de troupes cantonnées chez l’habitant. Ils n’obéissent pas au pouvoir royal, avec lequel leurs chefs sont fréquemment en conflit». Ce conflit avec les autorités de la société lignagère est typique de la société héroïque. Il se double de conflits internes aux clans fíanna dont on trouve nombre d’exemples dans le cycle de Finn.
En Gaule, la société lignagère des communautés naturelles est elle aussi concurrencée, mais de l’intérieur, par des solidarités électives, comme l’a observé César, La guerre des Gaules, 6,11: «En Gaule, non seulement toutes les cités, tous les cantons et fractions de cantons mais, peut-on dire, toutes les familles sont divisés en partis rivaux; à la tête de ces partis sont les hommes à qui l’on accorde le plus de crédit; c’est à eux qu’il appartient de juger en dernier ressort pour toutes les affaires à régler, pour toutes les décisions à prendre. Il y a là une institution très ancienne qui semble avoir pour but d’assurer à tout homme du peuple une protection contre plus puissant que lui: car le chef de faction défend ses gens contre les entreprises de violence ou de ruse et, s’il agit autrement, il perd tout crédit. Le même système régit la Gaule dans son ensemble: tous les peuples y sont groupés en deux partis». Inutile de préciser que César a tiré de cette situation un avantage décisif. On voit par là que les réalités de la société héroïque de l’âge du bronze coexistent avec celles de la société lignagère, qui remontent au néolithique.
3. Formulaire et groupes de notions
Or paradoxalement les textes ne nous conservent à peu près rien du formulaire traditionnel, et la triade des fonctions est absente des récits et en particulier de la mythologie. On ne saurait expliquer l’absence du formulaire par le caractère oral de la tradition, auquel les druides étaient aussi attachés que leurs homologues indiens et iraniens, car une foule de légendes nous ont été conservées de cette façon. La raison essentielle est que ces récits sont en prose; la poésie, domaine privilégié du formulaire, n’y figure que sporadiquement. L’absence des trois fonctions, surprenante dans une société trifonctionnelle, s’explique par le fait que les récits se fondent en grande partie sur des traditions qui remontent à la période la plus ancienne, celle de la «religion cosmique» et de l’habitat circumpolaire, dont l’Irlande conserve le souvenir avec ses «Iles au nord du monde», où les «tribus de la déesse Dana», c’est-à-dire les dieux du panthéon irlandais, ont «appris le druidisme, la science, la prophétie et la magie, jusqu’à ce qu’ils fussent experts dans les arts de la science païenne». C’est là une attestation directe de l’origine polaire de la plus ancienne tradition indo-européenne. Un bon exemple en est la conception du «héros» telle que l’a résumée Philippe Jouët à l’article correspondant de son Dictionnaire de la mythologie celtique à paraître: «On peut donc attribuer aux cultures celtiques une doctrine d’héroïsation, issue d’une conception préhistorique selon laquelle la survie effective dépendait de la capacité à traverser l’hiver. Traduite en métaphores, cette conception a engendré mythes et doctrines. Par son aptitude à dominer la ténèbre hostile, le héros gagne un lieu généralement insulaire, parfois souterrain quand la terre noire équivaut à la ténèbre, où il reçoit les marques de sa promotion: illumination solaire, faveur des Aurores, trésors, «fruits de l’été» découverts en plein mois de novembre, gloire et renommée. Le vieux schéma celtique de l’incursion dans le Síd, le monde des Tertres enchantés, prend tout son sens dans cette perspective. C’est par là qu’il faut expliquer les métaphores, les images, les scénarios mythologiques et épiques les plus archaïques de la tradition celtique». Un tel «héros» n’a pas grand chose en commun avec celui de la société héroïque, mais illustre la parenté formelle entre son nom grec hērōs et celui de la déesse Hērā «Belle saison».
* * *
De Les peuples indo-européens d’Europe.
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jeudi, 05 mai 2011
L'Afrique face à l'Europe: du choc démographique au choc culturel
L'Afrique face à l'Europe : du choc démographique au choc culturel
Communication de Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia
Au Colloque de l’Institut de géopolitique des populations
sur : « Les prochaines guerres seront-elles démographiques ? » - 28 avril 2011
Choc démographique
Un peu de géographie d’abord. Trois espaces doivent être distingués : –
L’Europe : elle a connu un baby-boom de 1945 à 1973 ; elle connaît un papy-boom aujourd’hui ; aucun pays n’y atteint plus, depuis de longues années, le taux de fécondité de 2,1 enfants par femme, nécessaire au simple renouvellement des générations.
– Le Maghreb : Maroc, Tunisie et Algérie ont connu un baby-boom jusque dans les années 1990 ; ils sont actuellement en situation de transition démographique, avec des taux de fécondité proches de 2. La proportion de jeunes actifs dans la population reste très forte.
En Algérie, 50% des 34 millions d’habitants ont moins de 25 ans. Au Maroc, 50% des 32 millions d’habitants ont moins de 27 ans. En Tunisie, 50% des 11 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Il y a donc là les conditions démographiques de ce qu’Alfred Sauvy a appelé, dans un livre célèbre, « La Révolte des jeunes » – un élément majeur d’explication de ce que les grands médias ont baptisé les « révolutions arabes » et qui jusqu’ici n’ont été en fait que des révoltes déstabilisatrices.
Ainsi de la Tunisie, pays du Maghreb le plus développé, où le taux de chômage va passer, de 2010 à 2011, de 11% à 17%, selon le ministre tunisien de l’emploi – avec les conséquences que l’on constate de Lampedusa à Vintimille sur les flux migratoires.
– L’Afrique : la fécondité subsaharienne reste la plus élevée de la planète ; encore de 6,2 enfants par femme en 1990, elle a été ramenée en 2008 à 4.9 enfants par femme.
Le nombre des naissances de l’Afrique subsaharienne qui, en 1950, était encore comparable à celui de l’Union européenne dans ses limites actuelles, lui est aujourd’hui près de 7 fois supérieur : tous les ans, 33 millions de naissances contre 5 millions, selon les travaux de Philippe Bourcier de Carbon.
Les flux d’immigrants (réguliers et irréguliers) dans les pays de l’Union européenne en provenance de l’Afrique subsaharienne sont aujourd’hui essentiellement composés de jeunes adultes âgés de 20 à 40 ans et plus de 40% de ces flux sont désormais constitués de jeunes femmes de ces tranches d’âge. Les effectifs de ces jeunes adultes âgés de 20 à 40 ans sont donc appelés à doubler d’ici à 2040 en Afrique subsaharienne, passant de 250 millions à 500 millions en trente ans. Cela signifie – toutes choses égales par ailleurs, en particulier si la probabilité d’émigrer dans l’Union reste ce qu’elle est aujourd’hui – que la pression migratoire des jeunes adultes en provenance de l’Afrique subsaharienne sur les frontières de l’Union est appelée à doubler au cours des trois prochaines décennies.
Ce face-à-face de l’Europe (y compris la Fédération de Russie) ou de l’Union européenne avec l’Afrique subsaharienne peut donc se résumer ainsi en ce début du XXIe siècle :
- – La zone la plus urbaine de la planète fait à présent face à la zone la plus rurale ;
- – La zone la plus riche de la planète fait à présent face à la zone la plus pauvre ;
- – La zone la plus stérile de la planète fait à présent face à la zone la plus féconde ;
- – La zone où la vie est la plus longue fait à présent face à celle où elle est la plus courte ;
- – La zone la plus âgée de la planète fait à présent face à celle où elle est la plus jeune ;
- – La zone où le nombre des décès excède celui des naissances fait face à celle où la croissance naturelle de la population est la plus rapide.
Le constat d’échec des politiques migratoires
Depuis les années 1960, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Benelux subissent des vagues migratoires : de travail pour faire baisser les salaires, familiales pour des raisons « humanitaires ».
Au cours de la dernière décennie, ces migrations se sont amplifiées :
- – tous les pays de l’Europe à quinze sont désormais concernés : les pays scandinaves et l’Irlande, au nord ; l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce, au sud ;
- – les mouvements d’entrées se sont accrus : 500 000 étrangers ont été régularisés en Espagne en 2005 ; de 500 000 à 800 000 en Italie depuis 2008 ; en Grande-Bretagne le solde migratoire de 1997 à 2009 s’est élevé à 2,2 millions de personnes, selon le premier ministre David Cameron ; en France, c’est plus de 1,5 million de personnes qui sont entrées de 2002 à 2010.
Dans le même temps les politiques suivies à l’égard des populations immigrées ne donnent pas les résultats attendus : qu’il s’agisse du multiculturalisme assumé de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, ou de l’assimilation/intégration à la française, l’échec est au rendez-vous. Et il est constaté par les principaux acteurs qui ont conduit ces politiques.
Angela Merkel a déclaré à Potsdam le 16 octobre 2010 devant les jeunes militants de la CDU et de la CSU : « L’instauration d’une société multiculturelle, où chacun prendrait plaisir à vivre côte à côte, a fait faillite. » « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici », ajoutait-elle. La veille, le dirigeant des conservateurs bavarois, Horst Seehofer, avait lancé : « Le Multikulti est mort »
Le premier ministre belge Yves Leterme a suivi ses collègues allemands en affirmant sur RTL Belgique : « Mme Merkel a raison, en ce sens que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles. »
Le 5 février 2011, David Cameron, s'exprimant devant la 47e Conférence sur la sécurité, a dénoncé le multiculturalisme tel que l'a pratiqué le Royaume-Uni : « Le multiculturalisme a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société. »
Vendredi 15 avril 2011, c’est au tour du ministre de l’Intérieur français Claude Guéant d’affirmer : « L’intégration est en panne » – une opinion partagée par 76% des Français qui, selon un sondage Harris interactive du 20 avril 2011, estiment que « les étrangers ne font pas suffisamment d’efforts pour s’intégrer ».
Certes, l’analyse n’est pas nouvelle : les plus lucides l’avaient déjà fait depuis… trente ans. Ce qui est nouveau, c’est que le constat émane des hommes au pouvoir, de ceux qui servent la superclasse mondiale (SCM) et dont les politiques ont consisté à promouvoir la mondialisation.
Dans la revue Le Débat de mars–avril 2011, l’essayiste André Grejbine commente ainsi la montée, à ses yeux parallèle, de l’islamisme et du populisme en Europe : « Derrière les beaux discours sur le dialogue des civilisations et la diversité des cultures, c’est un engrenage de ressentiment et de rejet réciproque qui se développe. » C’est reconnaître le choc des cultures.
Minorités visibles, minorités qui se rendent visibles
Les Américains ont créé dans les années 1960 la notion de minorités visibles pour qualifier des populations qui, même lorsqu’elles sont intégrées, apparaissent visiblement différentes : c’est le cas des Afro-Américains aux Etats-Unis ou, en France, des Antillais.
Mais en Europe, on a assisté à un phénomène différent, celui de minorités se rendant visibles, c'est-à-dire de Turcs et de Maghrébins, hommes pourtant de race blanche mais choisissant d’accentuer leurs différences par rapport aux populations d’accueil par leurs comportements et leurs exigences, tels que le voile islamique, les interdits alimentaires, les revendications religieuses ou simplement culturelles.
Choc culturel
Le choc culturel prend des formes multiples tant en raison des différences d’origine des cultures et des civilisations que des différences d’évolution historique et sociologique des sociétés.
Orient versus Occident
La fracture entre l’Orient et l’Occident est aussi profonde qu’ancienne : elle remonte aux guerres Médiques et aux guerres Puniques. Elle oppose la personne aux masses, les libertés individuelles à la soumission collective. Cette opposition se retrouve dans l’Empire romain avec la victoire de l’Occident à Actium puis la division du IIIe siècle entre Empire d’Orient et Empire d’Occident.
Islam versus Europe
L’opposition entre l’Islam et l’Europe est une structuration géopolitique majeure de l’espace euro-méditerranéen. Elle s’étend sur douze siècles : de la bataille de Covadonga (722) à la libération de la Grèce (1822/1832). Mais plus encore qu’un choc militaire, c’est un choc de mentalités : l’Islam, c’est la « soumission », l’Europe, c’est l’exercice du libre-arbitre et de la liberté. La théorie des trois « religions monothéistes » dont les sources seraient identiques fait l’impasse sur l’hellénisation et l’européanisation du christianisme.
Les différences entre l’Islam et l’Europe sont nombreuses et majeures :
- - dans la relation avec le divin ;
- - dans la séparation, d’un côté, la soumission, de l’autre, entre le domaine de Dieu et celui de César ;
- - dans la représentation de la figure divine et de la figure humaine ;
- - dans la conception et la représentation de la femme ;
- - dans le lien avec la nature ;
- - dans l’existence ou non d’une multitude d’interdits ;
- - dans les pratiques et les rituels alimentaires ;
- - dans les configurations architecturales.
Société intolérante versus société tolérante
L’Europe – et singulièrement l’Europe moderne – s’est construite autour de la liberté d’expression. L’Islam n’admet ni l’étude critique de l’histoire du prophète, ni la représentation de Mahomet (sauf chez les Persans). L’Islam exige l’application de lois sur le blasphème, ce qui heurte profondément la sensibilité européenne, comme l’a montré l’affaire des caricatures danoises de Mahomet.
Plus gravement, il est difficile de faire cohabiter sur le même sol une culture de la tolérance et une culture de l’intolérance :
- - Que certaines femmes puissent porter le voile islamique, pourquoi pas ? Mais quand dans un quartier une majorité de femmes porte le voile islamique, il est très difficile pour les autres de ne pas en faire autant, sauf à accepter de passer pour des proies ;
- - Que des musulmans veuillent faire ramadan, c’est leur choix ; que ceux qui veulent s’en abstenir y soient contraints, c’est insupportable ;
- - Que des musulmans veuillent manger halal, pourquoi pas ? Mais que de plus en plus de non-musulmans soient contraints d’en faire autant, ce n’est pas acceptable ;
- - Qu’il y ait des mariages mixtes (au regard de la religion ou de la culture), pourquoi pas ? Mais comment trouver normal que la conversion s’opère systématiquement dans le même sens, c'est-à-dire vers l’Islam ?
En fait, les relations entre une culture tolérante et une culture intolérante sont dissymétriques : car la culture intolérante finit par imposer ses règles à la culture tolérante. C’est la négation de la règle de réciprocité.
Il est d’ailleurs significatif de voir les nations européennes et chrétiennes poussées à abandonner leurs repères symboliques : crèches de Noël, œufs de Pâques, fêtes du cochon.
Afrique versus Europe : société individualiste/rationaliste versus société instinctive et tribale
Une partie des Africains noirs sont musulmans. Mais, indépendamment de leur religion – musulmane, catholique ou pentecôtiste – les Africains noirs ont généralement un rapport au monde différent de celui du rapport européen. Le collectif y pèse plus que l’individuel. Le froid rationalisme y joue un rôle moins important. Il ne s’agit pas ici de dire où est le bien, où est le mal, mais de souligner des différences de comportement qui pèsent dans la vie collective, la capacité de développement économique et la vitalité démographique.
D’autres distinctions méritent d’être abordées : indépendamment de leurs constructions mythologiques et de leur histoire, les sociétés musulmanes et africaines d’un côté, européennes de l’autre sont à des stades différents de leur évolution.
Société traditionnelle versus modernité
Depuis le XVIIIe siècle, l’Europe est entrée dans une modernité individualiste. Pour le meilleur et pour le pire. Les sociétés africaines et musulmanes – même si elles sont touchées par la modernité, surtout lorsqu’elles sont transposées en Occident – sont restées davantage holistes et traditionnelles : le salut collectif, l’attachement à la lignée, le respect des valeurs ancestrales, le maintien de codes d’honneur y jouent encore un rôle important. Or ce qui peut paraître « archaïque » à l’Européen moderniste peut être un avantage évolutif dans la compétition entre sociétés ; c’est incontestablement le cas en termes d’expansion démographique.
Droit du sol versus droit du sang
Dans leur logique « d’intégration » des immigrés, les pays européens ont tous adopté le droit du sol ou le double droit du sol. Né en Europe, l’enfant d’immigrés a donc juridiquement vocation à acquérir la nationalité du pays de son lieu de naissance. Mais cela ne l’empêche pas, lui et ses descendants, de garder la nationalité de ses pères. En terre d’Islam, nationalité et religion sont liées : acquérir la nationalité du pays d’accueil ne dispense pas de conserver la nationalité du pays d’origine, qui est irrévocable, tout comme l’apostasie est impossible. D’où l’explosion dans tous les pays européens de doubles nationaux pratiquant la double allégeance (dans le meilleur des cas !)
Société individualiste versus société communautaire
En premier lieu, l’Occidental individualiste a placé au sommet de ses valeurs : « le droit de l’enfant ». C’est au nom du droit de l’enfant (et de son intérêt supposé) que les jurisprudences européennes – et singulièrement les jurisprudences françaises – ont imposé le regroupement familial dans le pays d’accueil et non dans le pays d’origine. En France, en 1978, c’est le Conseil d’Etat, par l’arrêt GISTI, qui décide que « Les étrangers qui résident régulièrement en France ont le droit de mener une vie familiale normale, et en particulier celui de faire venir leur conjoint et leur enfant mineur. » C’est ainsi une interprétation individualiste de textes généraux qui prévaut.
En second lieu, c’est la même logique qui prévaut pour le mariage. Au nom du « mariage d’amour » entre deux individus, on autorise le déplacement de blocs de population. Deux grandes catégories de cas sont ici à distinguer :
- - l’étranger qui cherche à venir en France ou bien le clandestin déjà présent sur le territoire qui veut obtenir une régularisation peuvent recourir à la voie du mariage : mariage arrangé, mariage gris ou simple escroquerie sentimentale ; les bénéficiaires en sont souvent des hommes jeunes ;
- - l’immigré de deuxième génération, français au regard de la nationalité plus qu’au regard de la culture, qui veut se marier au « bled », c'est-à-dire dans le pays d’origine de sa famille ; il s’agit généralement de jeunes hommes qui se marient avec des filles du pays réputées plus respectueuses des mœurs traditionnelles ; cela concerne aussi des jeunes filles pas toujours mariées selon leur gré.
Ce comportement qui peut s’analyser comme un refus de l’intégration est un puissant facteur d’accélération de l’immigration. C’est là que se niche la cause majeure de l’immigration de peuplement subie par l’Europe : « l’immigration nuptiale ».
Société à famille nucléaire versus société à famille élargie
Les mentalités et le droit français s’inscrivent dans une vision nucléaire de la famille. Or les pays du sud de la Méditerranée ont une vision élargie de la famille. Il est encore normal de vivre avec sa belle-famille, d’où le regroupement familial des ascendants. Quant aux descendants, la vision est large : la jurisprudence française reconnaît la pratique de la Kafala (quasi-adoption) au moins pour les Algériens. Les Africains ont une conception souple de la parenté qui n’est pas uniquement biologique. D’où l’élargissement du regroupement familial aux bâtards et aux neveux (ce qu’aurait empêché le contrôle génétique) – regroupement familial d’autant plus facilement élargi que la qualité des états civils africains reste imparfaite… pendant que le système social français est généreux et donc incitatif à l’arrivée de nouveaux bénéficiaires.
Choix communautaires et cascades d’immigration…
L’immigration familiale a représenté 82 762 entrées régulières en 2009. Les dix premiers pays concernés étant l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, la Chine, le Congo (RDC).
La dynamique migratoire la plus commune est la suivante : un immigré de deuxième génération se marie avec quelqu’un de même origine que lui – un phénomène en voie d’accélération rapide : il y a eu 23 546 transcriptions d’actes de mariage établis par les postes français à l’étranger en 1995, 48 301, soit plus du double, en 2009. Le nouveau, plus souvent la nouvelle mariée rejoint ensuite la France, ce qui peut lui permettre d’acquérir la nationalité française et de faire venir des membres de sa famille.
Par ailleurs, ces arrivées concernent des jeunes femmes en âge d’être fécondes et dont le taux de fécondité en France est supérieur à celui des femmes nées en France, bien sûr, mais aussi à celui des femmes étrangères restées à l’étranger. Il y a donc un effet multiplicateur des populations immigrées. En 2009, d’après les chiffres du Haut Conseil à l’intégration, 7,0% des naissances provenaient de deux parents étrangers, 13,1% d’un parent français et d’un parent étranger : une « nuptialité mixte » au regard de la nationalité mais rarement mixte au regard de l’origine et de la culture. A ces naissances il faudrait ajouter les naissances d’enfants d’immigrés de la deuxième génération pour pleinement mesurer ce qui est en train de se passer en termes de substitution, au moins partielle, de population.
Quelles solutions ?
Nous sommes en face d’un choc démographique doublé d’un choc de civilisations. Un choc de civilisations qui se passe à l’intérieur des frontières des Etats. Les solutions ne sont pas techniques. Elles sont tributaires des valeurs dominantes. Plus précisément, les solutions supposent un changement radical des dogmes dominants tels qu’ils sont imposés par la superclasse mondiale à travers les médias.
Préférence de civilisation versus Big Other
L’écrivain Jean Raspail a remarquablement résumé l’idéologie dominante de l’Europe : Big Other, ce qui revient à placer l’autre – sa religion, ses mœurs, ses pratiques – au-dessus de tout. Là est la source de la formidable asymétrie dont les peuples européens souffrent. Changer, c’est revenir à la préférence de civilisation ; à la préférence pour sa civilisation ; soit parce que nous la trouvons meilleure dans l’absolu, soit tout simplement, dans une perspective plus relativiste, parce qu’elle est la nôtre. Il ne s’agit pas de haïr l’autre mais d’en finir avec la haine de soi. Il s’agit de cesser d’opposer une société innocente (celle des immigrés) à des nations européennes coupables.
Droit à la défense des libertés individuelles
Nous vivons une époque où ce n’est pas la majorité qui opprime les minorités mais des minorités communautaristes qui prétendent imposer leurs lois à la majorité. Les libertés individuelles sont au cœur de la civilisation européenne : liberté d’expression, liberté de recherche, liberté de débat, liberté de circulation, liberté de consommer, liberté de s’habiller, liberté d’ignorer le licite et l’illicite des autres, liberté de boire de l’alcool et de manger du cochon, y compris dans les transports et les cantines. Lorsque des libertés sont menacées, elles doivent être défendues. Rappelons-nous la phrase de Royer-Collard : « Les libertés ne sont pas autre chose que des résistances. »
Droit à la défense des libertés collectives
Mais ces libertés individuelles sont inséparables des libertés collectives. Sans défense des libertés collectives aujourd’hui, sans défense du modèle de civilisation européenne, il n’y aura pas de libertés individuelles demain. Les nations européennes doivent donc réaffirmer – y compris dans leur Constitution comme viennent de le faire les Hongrois – leur droit à l’identité, leur droit à des frontières, leur droit à rester eux-mêmes.
Droit à l’identité des peuples versus droit des individus à immigrer
Allons plus loin : face au choc démographique et au choc migratoire, il faut mettre en œuvre le principe de précaution, et bloquer toute immigration en provenance de pays dont beaucoup de ressortissants – même de nationalité française – sont peu ou pas assimilés. Ici le droit collectif à l’identité des peuples doit l’emporter sur le droit des individus à immigrer.
Le populisme contre le putsch des médias et des juges
En matière d’immigration (et de politique familiale), le pouvoir n’appartient plus aux hommes politiques. Il appartient aux médias et aux juges : au tribunal médiatique qui fixe les limites du licite et de l’illicite dans les discours ; aux cours internationales et aux cours suprêmes qui interprètent les principes fondamentaux des droits de l’homme à leur manière : pour le droit des étrangers contre le droit des peuples ; pour le politiquement correct contre les libertés individuelles. Mais partout en Europe de puissants courants populistes s’expriment. Ils demandent un retour aux frontières car ils savent que le sort de la civilisation européenne ne se joue pas à Benghazi mais à Lampedusa.
Jean-Yves Le Gallou
Polémia
28/04/2011
Texte en PDF cliquer ici
Voir aussi les articles Polémia :
Une lecture très protectrice des droits des étrangers par les juridictions françaises restreignant les possibilités de réaction du gouvernement face à la pression migratoire accrue à laquelle est confronté notre pays
« Eloge des frontières », de Régis Debray
L'immigration par escroquerie sentimentale
L'immigration noire africaine : un phénomène qui s'amplifie
L'Implosion démographique européenne face à l'explosion démographique africaine : l'Afrique déborde-t-elle sur l'Europe ?
et
Image : démographie en Afrique
Jean-Yves Le Gallou
00:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, europe, affaires africaines, affaires européennes, choc des civilisations, politique internationale, actualité, démographie, immigration, islam, tolérance, intolérance | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 04 mai 2011
Kroatien: Proteste gegen die Verurteilung Ante Gotovinas
Kroatien: Proteste gegen die Verurteilung Ante Gotovinas
Auch die kroatische Führung zeigte sich schockiert. Premierministerin Jadranka Kosor (HDZ) erklärte, das Urteil sei für die Regierung nicht hinnehmbar. Man werde alle rechtstaatlichen Möglichkeiten ausschöpfen, um eine Revision des Urteils zu erreichen. Kroatiens sozialdemokratischer Staatspräsident, der Rechtsprofessor Ivo Josipović, wies vor allem die These der kriminellen Vereinigung zurück.
24 Jahre Haft für den kroatischen Volkshelden
Gotovina stand zusammen mit den Generalen Mladen Markač und Ivan Čermak vor dem UN-Tribunal. Während er und Markač zu 24 Jahren beziehungsweise 18 Jahren Haft verurteilt wurden, erhielt Čermak einen Freispruch. Die Richter warfen Gotovina vor, er habe sich beim Vorgehen gegen die serbische Bevölkerung im Jahr 1995 Kriegsverbrechen schuldig gemacht und sei verantwortlich für den Tod von 324 Zivilisten beziehungsweise gefangenen serbischen Soldaten. Zudem wurden ihm Plünderungen, Mißhandlungen sowie die Verfolgung und Vertreibung von 200.000 Serben aus der Region angelastet.
Anfang August 1995 war Gotovina in der Militäroperation Oluja (Sturm) die Rückeroberung der noch serbisch besetzten Gebiete Kroatiens mit Ausnahme Ostslawoniens gelungen. Damit endete die Existenz der sogenannten „Republik Serbische Krajina“, die 1991 von serbischen Separatisten errichtet wurde und in den folgenden Jahren immer wieder den Ausgangspunkt für Raketenangriffe auf kroatische Städte wie Zagreb, Sisak oder Karlovac bildete.
Akt der Ungerechtigkeit gegen das kroatische Volk
Die Operation Oluja hatte jedoch noch eine wichtige Bedeutung, die über die Wiederherstellung der territorialen Integrität Kroatiens hinausging: Unter Ausnutzung des Angriffsschwunges wurde die von serbischen Truppen umstellte, kurz vor dem Fall stehende bosnisch-muslimische Enklave Bihać befreit und damit nur wenige Wochen nach dem Massaker von Srebrenica eine erneute Tragödie verhindert.
Der Vorsitzende des Kroatischen Weltkongresses in Deutschland (KWKD), Mijo Marić, kritisierte das Gerichtsurteil als einen „Akt der Ungerechtigkeit gegen das gesamte kroatische Volk“. Mit dem Urteil werde der entscheidenden Säule der kroatischen Eigenstaatlichkeit die Legitimität entzogen. Die Deklarierung der Operation Oluja als Kriegsverbrechen, die Bewertung der Verteidigung des eigenen Landes als verbrecherische Aktion dürfe nicht hingenommen werden, so Marić.
Für Mittwoch sind Protestveranstaltungen kroatischer Organisationen in Berlin und New York angekündigt.
00:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croatie, ex-yougoslavie, europe, europe centrale, mitteleuropa, affaires européennes, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Clio et les dessous de la justice internationale
Clio et les dessous de la justice internationale
par Jure G. VUJIC
Jure Vujic, contributeur de Polémia et auteur de nombreux articles dans des revues philosophiques et de politique internationale telles que Krisis, nous propose, à l'occasion de la récente condamnation du général croate Ante Gotovina, une tribune sur les mécanismes du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et ses véritables motivations à l'égard des intérêts géostratégiques anglo-américains.
Polémia
La condamnation par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ( TPY) à 24 ans de prison de l'ancien général croate Ante Gotovina pour «crimes de guerre» lors de l'offensive en 1995 dans l'enclave serbe de la Krajina, confirme une fois de plus que la justice internationale n'existe pas et qu'elle n'a jamais existé. Comme l'affirmait Hobbes: «Auctoritas non veritas facit legem» (C’est l’autorité et non la vérité qui fait la loi/la norme). Nous pourrions, au seuil de ce XXIe siècle, qui s’annonce comme un siècle de catastrophes, tout comme le XXe, étendre cette réflexion de Hobbes et dire : «Auctoritas non lex facit imperium», soit «C’est l’autorité et non la loi/la norme qui fait l’empire». En effet la justice internationale et le TPY de surcroit constituent les instruments de légitimisation de l'autorité globale anglo-américaine dans le monde ce qui explique bien que la loi et la justice sont absentes des considérations purement politiques de juges hollandais ou scandinaves qui ne savent même pas situer sur une carte géographique les pays des bélligerants qu' ils entendent pacifier ou purifier de prétendus crimes barbares. Dans le cas de la guerre ex-yougoslave et plus particulièrement dans le cas croate, il s'agit non seulement d'un déni de justice flagrant ( le TPY a volontairement dénié de juger l'agression de la Croatie en 1991 par l'armée yougoslave grande-serbe ainsi que les crimes contre l'humanité commis á Vukovar), mais aussi d'une parodie de justice qui enterrine bien les intérêts géopolitiques anglo-amércains dans la région du sud-est européen.
Le Tribunal de La Haye, porte-parole des intérêts géostratégiques anglo-américains
En effet, le Tribunal de La Haye s'est fait le porte parole de ces mêmes intérêts lorsque «il a, contre et envers toutes les dispositions en vigueur du droit international classique, motivé sa condamnation du général Gotovina par une incrimination montée ad hoc et de toute pièce » á savoir : avoir contribué á une entreprise criminelle dont le but était de nettoyer la Krajina de sa population serbe. En outrepassant ses compétences juridiques, le TPY s'est constitué ainsi en véritable tribunal de l'Inquisition et démonisant l'ensemble de l'élite politique, étatique et militaire croate de l'époque du premier président croate Franjo Tudjman en 1991. En un mot, le TPY s'arroge unilatéralement le droit de criminaliser la Croatie, un Etat souverain reconnue internationalement. Ne prenant pas en compte qu'il s'agissait en l'occurence et indiscutablement d'une guerre internationale classique et que la Croatie en 1991 a tout bonnement été agressée par l'armée yougoslave communiste et ses auxiliaires paramilitaires grands-serbes, le Tribunal a décidé de mettre sur un même pied d'égalité les parties bélligerantes : Serbes, Croates et Bosniaques. Le procédé est rôdé et classique, car il permet de diviser pour régner, faire table rase da la volonté des peuples et de la souveraineté étatique qu'elle soit croate, serbe ou bosniaque afin de consolider les intérêts géopolitiques anglo-américains dans ce que Buxelles appelle «les Balkans occidentaux».
En Croatie la guerre avec la Serbie d'il y a plus de dix ans laisse encore des cicatrices et l'opinion publique désapprouve á l'unanimité la condamnation d'Ante Gotovina, considéré comme un héros de guerre. Les 24 ans de prison pour Ante Gotovina ont suscité une levée de boucliers et des manifestations dans la capitale croate, Zagreb, où des milliers de personnes sont rassemblées, ainsi que dans beaucoup de villes de Croatie. Beaucoup de Croates espéraient, en effet, un acquittement du général Gotovina - ou une condamnation à une peine légère qui aurait permis sa remise en liberté. Le fossée se creuse entre une opinion publique de plus en plus eurosceptique et les élites politiques croates qui s'acharnent de rejoindre le plus vite possible l'UE et sans égard aux aspirations souverainistes de son peuple. En effet cette condamnation est vécu par le peuple comme un véritable coup de poignard dans le dos, et comme une trahison de la politique croate aux ordres de Londres et de Bruxelles. Le cas croate illustre très bien l'histoire des victoires militaires trahis par les politiciens, ou mieux encore la criminalisation des guerres justes de libération nationale. Le verdict injuste et inéquitable du TPY démontre une fois de plus que l’ordre international actuel sert les intérêts des «Plus forts» et en particulier les intérêts géostratégiques anglo-américains dans le monde. Loin d'en finir avec l’anarchie des traités de Westphalie (1648) qui reconnaissaient aux États souverains le droit de se faire la guerre, tout en l'«humanisant», la justice internationalle, en passant par la Société des Nations et l’Organisation des Nations Unies qui soit disant mettaient la la guerre hors la loi, reste aujourd'hui un moyen privilégié pour les États ploutocrates et les oligarchies financières apatrides de dominer le monde et un moyen insidieux d’arriver à leurs fins, au mieux, a une justification a posteriori de leurs actes d'agression et d'occupation.
Les aberrations juridiques
Au palmarés des aberrations juridiques de la justice internationale, il faut rappeler que le droit international ne reconnaît traditionnellement que les États comme sujets, et que pourtant il a justifié l’arrestation, la condamnation et l’exécution de Saddam Hussein et, avant lui, de tous ceux qui ont été jugés et condamnés par les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo. Ainsi La guerre, crime contre la paix, est ainsi alignée sur le même plan que le crime contre l’humanité. Dans le cas croate, on renvoie dos á dos l'agresseur et l'agressé, la guerre défensive légitime et la guerre d'agression illégale, tout en inculpant les bélligerants d'organisation criminelle, comme si les Etats souverains constituaient des mafias du crime organisé. D'autre part il convient de rappeler une autre aberration juridique constitutive et fondatrice, c'est celle de la primauté du droit anglo-saxon dans la justice internationale, qui est inapplicable et non conforme á la tradition juridique continentale européenne et qui fait une confusion manifeste entre la souveraineté des États, reconnue et la subjectivité internationale attribuée aux individus, entre l’universalisme et le particularisme, deux notions juridiques antagoniques mais réunies ici au sein du même système anglo-saxon.
Cela explique le fait que l’agression ne soit pas jugée selon la même norme que les autres crimes. Le tribunal ad hoc, financé par les États-Unis, a refusé de mettre en cause les agissements de l'armee yougoslave populaire à Vukovar en 1991 et l'appui logistique et politique de Belgrade á la guerre d'agression contre la Serbie. D'autre par le TPY a refusé de prendre en compte les agissements out of area et illégaux de l’O.T.A.N., comme s’il y avait une hiérarchie entre les victimes dues aux violations des droits de l’homme et les victimes dues à la guerre d’agression. Pour éviter la menace que constitue la possibilité de tels jugements, les États-Unis n’ont toujours pas ratifié les statuts de la Cour pénale internationale, en exercice depuis 2003. La guerre humanitaire, qui résulte du droit d'ingérence, concept juridique et hybride flou créé ad hoc en dehors du droit international classique, en contradiction avec le principe même de notre droit international, a permis les pires bavures de ce droit international. Parce que les droits de l’homme sont placés au-dessus de la paix, leur violation peut légitimer une guerre d’agression, y compris sans l’autorisation des institutions internationales, comme nous l’avons vu au Kosovo en 1999, et aujourd'hui en Lybie. Force est de constater que le plan moral, éthique est distingué ici du plan juridique. Le travail du TPY dans l'épisode ex-yougoslave s'inscrit tout droit dans le cadre d'un conflit néo-colonialiste opposant l’Occident anglo-américain aux pays qui résistent à son ambition d’hégémonie planétaire. Les peuples européens aujourd'hui déshonorés et humiliés tout comme le sont les peuples croates, serbes et bosniaques vivent dans cet état de menace permanente, qui rend possible une «industrie de la mort collective», illustrée par des condamnations judiciaires infâmantes et des bombardements lâches et ignobles de population civiles. Cette réalité conflictuelle permet de réintroduire un antagonisme ami/ennemi inspiré de Carl Schmitt, dans un monde officiellement gouverné par une visée pacifiste universelle, dont Clio, la muse de l'histoire universelle, se moque et n'a que faire.
Jure Georges Vujic
19/04/2011
L'auteur : Jure Vuji, est avocat, diplomé de droit à la Faculté de droit d'Assas Paris II. Géopoliticien et écrivain franco-croate, il est diplomé de la Haute Ecole de Guerre Ban Josip Jela_i_ des Forces Armées Croates et de l'Académie diplomatique croate où il donne des conférences regulières en géopolitique et géostratégie.
Les intertitres sont de la rédaction
Voir les articles de Polémia :
« Bloody Sunday »ou le modèle global de la contre-insurrection
Krisis, « La Guerre ? »
L'Occident : une Yougoslavie planétaire
Correspondance Polémia 19/04/2011
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lundi, 02 mai 2011
Los Origenes de Europa
Los Orígenes de Europa
Por Teresa Inmaculada Cuenca Cabañas
Ex: http://idendidadytradicion.blogia.com/
Los primeros hombres, con ojos de color de cielo y cabellos de color de luz, engastaron en sus dagas de sílex la Piedra de Luna… pusieron en movimiento las aspas del sol y se adueñaron de la Tierra por añadidura. Buscaban Avalón en este mundo y la Piedra de Luna tuvo para ellos significado diferente. El Guía fue el primer Caminante de la Aurora y su nombre cambia en las Edades. La Piedra de Luna estuvo entre sus cejas. La daga de sílex en sus manos. La Tierra bajo sus plantas. La piel del Carnero fue el emblema que se mecía al viento de esas edades.
M. Serrano, Las Visitas de la Reina de Saba
En 1933 Werner Jaeger en la introducción a Paideia (2000, 4-5) afirmaba que “…nuestra historia -en su más profunda unidad-, en tanto que sale de los límites de un pueblo particular y nos inscribe como miembros de un amplio círculo de pueblos, “comienza” con la aparición de los griegos. “Comienzo” no significa aquí tan sólo comienzo temporal, sino también arjé, origen o fuente espiritual, al cual en todo grado de desarrollo hay que volver para hallar una orientación (…) No se trata sólo del sentimiento de un parentesco racial, por muy importante que este factor sea para la íntima inteligencia de otro pueblo. Cuando decimos que nuestra historia comienza en Grecia, es preciso que alcancemos clara conciencia del sentido en que en este caso empleamos la palabra “historia” (…) que se funda en una unión espiritual viva y activa y en la comunidad de un destino, ya sea la del propio pueblo o la de un grupo de pueblos estrechamente unidos. Sólo en esta clase de historia se da una íntima inteligencia y un contacto creador entre unos y otros (…) Esta comunidad existe entre a totalidad de los pueblos occidentales y entre éstos y la Antigüedad clásica. Si consideramos la historia en este sentido profundo, en el sentido de una comunidad radical, no podemos considerar a planeta entero como su escenario y, por mucho que ensanchemos nuestros horizontes geográficos los límites de “nuestra” historia no podrán traspasar nunca la antigüedad de aquellos que hace algunos milenios trazaron nuestro destino”. Esta extensa cita del helenista alemán condensa las ideas que han flotado en el ambiente ilustrado europeo sobre nuestros orígenes durante los últimos siglos: es en la Hélade donde nace, lo que en función de nuestra autopercepción, denominamos Europa. Y esta idea, permanece más de medio siglo después plena de vigor.
Efectivamente, es indudable que Europa es depositaria de un inmenso legado griego, legado rico en luces pero en el que existen también algunas sombras de las que proceden algunos de los rasgos más problemáticos que caracterizan al Occidente de un ayer reciente y a la práctica totalidad del mundo de hoy. Sin embargo, Grecia, más que nuestro origen, constituye el espejo más bello al que nos hemos asomado los hombres de Occidente buscando la imagen arquetípica que internamente sentimos como propia. El hombre europeo de todos los tiempos intuye que para los helenos al igual que para él, por decirlo con A. Romualdi (2003, 42), “El kòsmos es lo infinitamente grande y lo infinitamente pequeño, el Orden del Universo y el del cuerpo humano. La última instancia del mundo de los cuerpos y de la sociedad es el Orden, al igual que el del conocimiento es el Ser”. En realidad, Grecia no es el origen de Europa Grecia es Europa. Grecia constituye uno de los más bellos capítulos del devenir del hombre occidental sobre este mundo. Porque la Hélade no surgió de la nada, no fue una creación en el vacío, sino que sus raíces se hunden en lo más profundo de la prehistoria europea, raíces que comparte con el resto de pueblos de este continente. Y son esas raíces las que, floreciendo de esa manera única, han dado forma a esa imagen que permanecerá ya por siempre en el espíritu del hombre europeo.
Porque los orígenes de Europa se remontan muchos milenios atrás.
Hace alrededor de 40.000 años hace aparición repentinamente sobre la superficie de nuestro continente un tipo humano del que hasta ese momento no se ha tenido noticia. Su aparición casi simultánea por toda la superficie de Europa al sur del frente helado de los glaciares, o quizás su prodigiosamente rápida expansión, plantea en la actualidad incógnitas muy difíciles de resolver. Estos hombres, diseminados por vastísimos espacios, son portadores de una cultura material asombrosamente homogénea, que la arqueología conoce como Auriñaciense. Los restos fósiles, no muy abundantes, nos hablan de hombres de talla elevada y cráneos dolicocéfalos de una capacidad media superior a la actual, mandíbulas cuadradas y mentones prominentes. Es el denominado tipo de Cromañón, que subsiste en la actualidad, sin apenas variación, en el denominado tipo dálica, que se concentra especialmente en la Europa nordoccidental (1). Junto a este tipo se encuentra el denominado tipo de Brno que difiere del anterior por un frontal más estrecho y huidizo, de fuertes arcadas supraorbitarias y una cara más alta y prognata (2) (Delporte 1998, 29-35). La ruptura que supone la brusca irrupción del Auriñaciense es total. Pocos milenios después los neandertales desaparecen de la faz del continente y es probable que los últimos individuos que murieron en el sur de la Península Ibérica fueran los últimos de su especie.
Se ha afirmado a veces que el Paleolítico Superior en Europa parece más un prolongado epílogo que el prólogo de un amanecer. Todavía en el Avesta, en el Veda o en los testimonios tradicionales célticos podemos encontrar ecos de la nostalgia con la que los antepasados de celtas e indoiranios miraban hacia los hielos del Norte, de la memoria del Airyana Vaejo, la Patria de los Orígenes… Quien sabe, pero en todo caso la ciencia no está en condiciones de afirmar demasiado sobre los milenios que preceden a esta súbita aparición (3).
A. Romualdi (2002, 35-6) describe así los milenios que siguen a la llegada del hombre a Europa: “Durante decenas de miles de años una profunda cubierta de hielo se extendió por toda a Europa septentrional, alcanzando el curso inferior del Rin y los Cárpatos. En aquella época la Europa central era una tundra polar, mientras en la Península Ibérica vivían grandes manadas de renos y de bisontes. Las comunidades humanas que permanecieron en el continente se concentraban principalmente las costas atlánticas, donde el clima marítimo y la Corriente del Golfo, junto a una gran cantidad de abrigos y cavernas, ofrecían condiciones de vida más tolerables (…) En esta eterna estación de niebla y hielo, semejante a un día de noviembre, húmedo y frío, no lo suficientemente gélida como para impedir la vida pero sí lo bastante como para hacerla dura y difícil, creció un tipo humano de pigmentación débil y ojos claros, mal adaptado a la luz y al calor del sol, pero alto, robusto, duramente seleccionado y provisto de mesura, firmeza y tenacidad, a partir de la raza de Cromañón (…) en aquel clima de continuo invierno, este tipo humano desarrolló las características propias de la gente del Norte, características que encontraremos posteriormente entre los pueblos indoeuropeos: la actitud investigadora e inventiva, una cauta prevención y unos duros criterios selectivos”. Hacia el 20.000 B.C el complejo Auriñaciense se transforma para dando origen al periodo Solutrense, el cual se prolonga apenas durante dos milenios para dar paso al Magdaleniense, la era del arte parietal cuaternario, que durará aproximadamente hasta el 10.000 B.C. A partir de este momento la retirada de los hielos hacia el norte se acelera y un milenio después el hombre se ha asentado en la zona más septentrional del continente.
Siguiendo la retirada de los hielos y a las manadas, los humanos han poblado con relativa densidad la llanura nordeuropea y la cuenca del Báltico. Las comunidades del Norte comienzan a mostrar una acusada personalidad frente al complejo mediterráneo que comienza igualmente a afirmarse. Escribe C.H. Boettcher (1999, 28): “En resumen, se evidencian ya al menos desde el mesolítico una separación de Europa entre dos complejos de población, tal y como ocurre en mayor o menor medida en la actualidad. Uno presenta un tipo humano más robusto y más bien despigmentado, mientras que el otro es mas grácil y más bien oscuro. No obstante, ambos son európidos. Con todo el complejo nórdico no está circunscrito al territorio de la Europa septentrional y nordoccidental. Alcanza, presentando toda variedad de particularidades, desde las costas bretonas a los ríos ucranianos.” y algo antes (1991, 15): “Ambos grupos de población európidos se separaron al menos desde el Mesolítico y se diferenciaron también de manera llamativa en lo relativo a sus ritos funerarios. En el Norte se enterraba a los muertos en decúbito supino, con la mirada dirigida hacia el cielo, en el Sur flexionados, en el seno materno de la Tierra”. Dos ritos que testimonian el contraste entre dos mundos que no tardarán en entrar en colisión.
A partir del noveno milenio se constata toda una serie de desarrollos socioeconómicos que transforman las culturas epipaleolíticas de Hamburgo y Ahrensburg en el complejo de Maglemose, el cual abarca desde Gran Bretaña, entonces unida al continente, hasta las costas orientales del Báltico, un mar cerrado en aquella época (mapa 1). La caza estacionaria y el desarrollo de una pesca de bajura favorecieron el sedentarismo de las poblaciones asentadas en las cercanías de las costas. Los desarrollos técnicos, las características del Mar del Norte, entonces una especie de enorme bahía, y el arrojo de los hombres llevan a la pesca de altura: el resultado es el establecimiento de comunidades muy estables y prósperas. La caza zonal comunitaria y las exigencias de la vida en el mar contribuyen a desarrollar fuertes vínculos jerárquicos y tradiciones marciales entre los grupos masculinos.
A mediados del VI milenio, con su territorio dislocado por la crecida del nivel del mar, la cultura de Maglemose entra en crisis, transformándose en su zona central (Escandinavia meridional, Jutlandia y norte de Alemania) en la cultura de Ertebølle-Ellerbeck (mapa 2). En ésta se van a acentuar los rasgos antes citados: la navegación marítima y fluvial conoce un auge extraordinario y la red fluvial de Mitteleuropa septentrional se convierte en una tupida red de comunicación, con el Elba como eje principal. Se desarrollan una agricultura de azada y la ganadería, labores que quedan en manos de la mujer mientras que el hombre se dedica a la caza y a la pesca. Este complejo, muy próspero cultural y económicamente, se expande siguiendo las cuencas fluviales hacia el oeste, hacia Polonia (Cultura de Janislawice) y hacia Ucrania donde, con toda probabilidad, grupos salidos de su seno darán origen a la Cultura del Dnieper-Don. Es en la Cultura de Ertebølle-Ellerbeck donde comienza a cristalizar la lengua indoeuropea.
Medio milenio antes de que comenzase a tomar forma la Cultura de Ertebølle-Ellerbeck, empieza a producirse un fenómeno de naturaleza muy diferente. Desde la zona balcánica, el antiguo solar de la Cultura de Vinça, de lejanas raíces próximo-orientales, comienzan a migrar hacia el norte pequeños grupos de colonos agrícolas. Practicando una agricultura de rozas y un rápido abandono de las tierras esquilmadas, estas pequeñas células de hombres de raza mediterránea van infiltrándose por la Europa central siguiendo el curso de los ríos. Gentes pacíficas y desarmadas, portan consigo la costumbre del enterramiento flexionado y un sistema de creencias en el que el principio materno-colectivista juega el rol principal. Se trata de la denominada Cultura de la Cerámica de Bandas o Cultura Danubiana. Su progresión hacia el norte les lleva a entrar en contacto con la población mesolítica centroeuropea, al sur de la llanura septentrional. Estos encuentros tienen como consecuencia un proceso de aculturación mutuo y la cristalización de culturas como la de Rossen, en la que se conjugan tradiciones cazadoras y guerreras con las nuevas traídas por los colonizadores meridionales y en la que, a diferencia de otros casos paralelos, predomina el componente étnico nórdico.
El choque entre las dos culturas en expansión, una guerrera, Ertebølle-Ellerbeck, y otra pacífica, la Danubiana, era tan inevitable como previsible fue su resultado. A unas primeras épocas en las que los navegantes fluviales de Ertebølle-Ellerbeck comerciaron, saquearon y sometieron a tributo a las comunidades de la Bandkeramik, sucedió la gran era de la expansión y del sometimiento in situ. Una sociedad que ya había conocido un fuerte desarrollo jerárquico interno encontraba el camino abonado para establecer unas estructuras políticas y sociales de dominio, que bien podríamos calificar con C.-H. Boettcher de feudales, sobre las comunidades de colonos agrícolas. Y este proceso va conducir a la formación de lo que Marija Gimbutas calificó como el “Reich de los Vasos de Embudo”. Esta cultura aparece alrededor del 4.300 BC mostrando rasgos muy homogéneos. Su área de expansión puede verse en el mapa 4. Las fechas obtenidas muestran a los grupos septentrional y oriental como los primeros en constituirse, pero la formación del resto es casi inmediata y coetánea entre sí. Actualmente no existe controversia entre los especialistas sobre el hecho de que es en las presiones guerreras de los grupos septentrionales donde se encuentra la génesis de esta cultura (Boettcher 2000, 151-3) y que esta unidad sin duda se fundamentó en la expansión de un estrato dominante fuertemente vinculado entre sí que utilizó la navegación fluvial como vía de conquista y de interrelación.
Existe cierta tendencia a sobrevalorar el peso de los colonos sudorientales en la Cultura de los Vasos de Embudo o TBK, por ejemplo, Boettcher escribe (2000, 147): “No obstante, cada vez se evidencia con más claridad el carácter de cultura mixta, compuesta por diferentes elementos. Así, no existe un rito funerario unitario para la totalidad de la TBK. Estos pueden variar regionalmente. Enterramientos que siguen la costumbre de los cazadores, en decúbito supino, están junto a los que siguen las campesinas, flexionados. Esto indica que no existió tampoco una población homogénea Sin embargo, La cultura en su totalidad muestra una sorprendente gran uniformidad (…) Esta cultura debía su uniformidad, pesar de su multiplicidad, sin duda alguna a la energía formativa de su estrato señorial que ejerció su acción en vastísimos espacios”. Con todo, en el complejo de los Vasos de Embudo ha desaparecido toda huella del matriarcado, de representaciones femeninas y de colectivismo característicos de la Bandkeramik. Por otro lado, los enterramientos flexionados corresponden al grupo de Baalberg en el que se realizan siguiendo una estricta divergencia de orientación para hombres y mujeres, algo desconocido en la Cultura Danubiana. Son las concepciones espirituales e ideológicas del Norte las que se afirman y las que van a dar el tono tanto a la Cultura de los Vasos de Embudo como a las culturas que posteriormente derivarán de ésta.
Es en este marco político-cultural en el que se va a hablar lo que la investigación de los dos últimos siglos conoce como lengua indoeuropea. Con toda probabilidad, no se diferenciaría apenas de la lengua hablada por las gentes de Ertebølle-Ellerbeck, pero es en los 1.500 años que dura el devenir de la cultura de los vasos de embudo cuando madura como lengua y cuando crea muchos de los rasgos lingüísticos y socioculturales que han podido ser descubiertos o reconstruidos (4).
Una de las manifestaciones más impresionantes de la TBK es la arquitectura funeraria megalítica, expresión de una aristocracia de fuertes tradiciones sociales y testimonio del sedentarismo de las estirpes nobiliarias. Otro de los elementos característicos de esta cultura es la cerámica que “…evolucionando desde la forma sencilla del vaso de embudo, alcanza límites de gran belleza y racionalidad (…) las cerámicas nórdicas no conceden nada a la pura ornamentación. Todas las líneas subrayan la arquitectura de los vasos, las junturas y las separaciones. Günther contrapone la “lujosa proliferación de las formas ornamentales de la cerámica de bandas”, en la que se plasma la sensibilidad meridional de los danubianos, a la tendencia nórdica hacia “las robustas formas geométricas o tectónicas, hacia formas de un espíritu que une tensión y mesura”" (Romualdi 2002, 42). Esta cultura se corresponde con la imagen que la paleolingüística ha forjado del mundo técnico-cultural de la Urheimat indoeuropea: la ganadería y la agricultura, el metal, el carro, las naves y el hacha de combate, las fortificaciones y las huellas de una sociedad fuertemente jerarquizadas. También su entorno natural, faunístico y vegetal se corresponde con la misma imagen: la anguila, el castor, el lobo, la alondra… así como el tejo, el abedul, el olmo, etc. (Haudry 1999, 149-52). Es desde el mismo corazón del continente de donde partirán las corrientes indoeuropeas en las que Occidente encuentra su más profunda unidad.
En el paso del IV al III milenio la Cultura de los Vasos de Embudo se transforma en complejos en los que el elemento ganadero aumenta de importancia con relación al agrícola. La primera cultura que se forma es conocida como la Cultura de Baden, extendida por toda la cuenca del Danubio. Poco después, la Cultura de las Ánforas Globulares, que se extiende desde la llanura nordeuropea oriental hacia Ucrania. Poco después, alrededor del 2.800, el resto del área ocupado por la TBK tardía y parte del de las ánforas Globulares se transforma paulatinamente en la Cultura de la Cerámica de Cuerdas, cultura de marcado carácter guerrero que se expande muy profundamente hacia el este, donde encontrará en el territorio de la estepa con la Cultura de la Tumbas con Ocre, heredera de la cultura del Dnieper-Don. De su choque surgirá la individualización del ethnos indoiranio. Son típicos sus cerámicas decoradas con impresiones de cordoncillos, técnica ya conocida en sus culturas de origen la TBK y la Cultura de las Ánforas Globulares, así como sus hachas de combate y su rito funerario que repite el esquema del grupo de Baalberg de la TBK: los varones flexionados sobre la derecha y las mujeres sobre la izquierda. En esta cultura presenta en todo su enorme ámbito de expansión una extraordinaria homogeneidad étnica de carácter nórdico. Este es el tipo que puede aislarse como el más importante de los estratos superiores de los diferentes pueblos indoeuropeos (Günther 1936; Kilian 1988, 121-53; Haudry 1999, 165-8; Romualdi 2002, 105-34, 176 nota 59). Estos guerreros campesinos del hacha de combate van a protagonizar el primer gran movimiento de homogeneización indoeuropea de nuestro continente. La cristalización de estas culturas es el prólogo a las primeras gravitaciones indoeuropeas sobre a cuenca mediterránea y El Asia meridional (mapa 5). Posteriormente, entre el II y el I milenio los movimientos del complejo de los Campos de Urnas culminará el proceso de indoeuropeización de nuestro continente.
Pero el mundo que se ha convenido en denominar indoeuropeo no se limita a elementos de orden antropológico o histórico-cultural. Es en otro orden de ideas donde Europa encuentra su verdadero Principio, tomado este término en todos sus valores. Es fundamental que tengamos presentes las palabras de Jaeger con las que se iniciaba este artículo, porque, efectivamente, existe una comunidad espiritual y activa entre los pueblos occidentales del hoy y los ciclos de nuestro más remoto pasado. Podemos ver en le concepto de Orden el eje central de la concepción indoeuropea de lo sagrado: “Emerge ya del Rig-Veda el concepto central de la religiosidadindoeuropea y de al raza blanca: el concepto de Orden: El orden entendido como Lògos universal y colaboración de las fuerzas humanas con las divinas (…)El orden, en tanto que esencia, del universo indoeuropeo, está en el mundo y más allá del mundo. Constituye la fuente de a que surgen el kòsmos visible y el invisible. Los símbolos de ambos se superponen, significando los primeros sobre el plano del devenir natural lo que sobre el plano del Ser no deviene sino que naturalmente es” (Romualdi 2003, 24,26). Este Orden que se manifiesta en el equilibrio de todo lo manifestado es para el hombre indoeuropeo, a la vez una intuición y un horizonte en la propia construcción física y espiritual. Escribe H.F.K. Günther (S.F., 191): “El ario vive en un equilibrio de cuerpo y alma, aunque considera el alma y el cuerpo como dos cosas diversas y distintas. En general, se puede decir que el mundo indoeuropeo ha vivido siempre en la unidad cuerpo y alma; los germanos estuvieron incluso a considerar el cuerpo como una expresión del alma”, expresión del alma e instrumento de conquista espiritual en la que el desarrollo de una mesura interior se presenta como primer requisito: “Moderación y control (el latino iugum y el alemán Hoch), métron, temperantia son, como se ha mostrado anteriormente, caracteres específicos de la originaria religiosidad nórdica e indoeuropea: eusébeia como sinónimo de sofrosýne. A la religiosidad budista le es propia el precepto de la inmutabilidad de espíritu (en sánscrito upeksha y en pali upekha), exactamente cono en el estoicismo (ataraksía)” Günther (S.F., 207). Así, la única culpa (que no pecado) del hombre es la hýbris, la rebelión contra el Orden…
Un mismo fondo espiritual y ético que toma forma en unas imágenes del mundo divino y una práctica del culto sensiblemente parejas, vincula a los diferentes ciclos indoeuropeos. Jean Haudry (1999, 95-6) resume las características de lo sagrado entre los indoeuropeos, resaltando su carácter politeísta, y su diversificación, con dioses, ritos y fórmulas propios para cada grupo social, de donde derivan su tolerancia y antiproselitismo, así como la posesión de mitos y símbolos a cada nivel social, lo que testimonia la existencia de un trasfondo iniciático, y la ausencia de dogmas. Religión de acciones y no de fe, donde a estricta ejecución del rito es fundamental. Religión política de jefes y no de sacerdotes, donde el poeta puede estar poseído por el furor divino pero donde el oficiante es un magistrado digno y severo. Religión en la que la práctica de la magia deriva del conocimiento de la analogía de los diferentes planos, conocimiento que lleva a condenar severamente la brujería y los cultos estáticos extranjeros. Religión de la claridad, de la forma y de la luz. Religión del conocimiento, del despertar. Religión del Orden.
Estos rasgos que reconocemos como propios de la religiosidad helénica, los vemos reproducidos por doquier en el ámbito indoeuropeo. Sus raíces se encuentran muy al Septentrión de la Península Balcánica y muchos milenios antes de que los primeros helenos avistasen las riberas del Mediterráneo. En las Edades en las que los hombres todavía veían y sabían. En las nieblas de la Prehistoria. En los Orígenes de Europa.
* * *
(1) Alrededor del tipo cromañón-dálico existen algunas cuestiones llamativas: por ejemplo, los estudios de biología molecular realizados por Sykes (2001) han establecido que es precisamente en esta área del continente donde permanece la gran mayoría de individuos cuyo ADN mitocondrial presenta la variación que puede considerarse más arcaica de Europa. Y es igualmente llamativo que la raza dálica sea, curiosamente, la que presenta un mayor grado de despigmentación de todas las razas humanas, constatable también en sus reliquias norteafricanas y de las Islas Canarias. No podemos extendernos aquí sobre la periodización del Auriñaciense, ni sobre los debates acerca de su origen y sus relaciones tanto con el musteriense como con las presuntas “culturas transicionales” (Bacho Kiro, el Uluzziense o el Chatelperroniesnse) ni tampoco el reciente intento de desvincularlo del “hombre anatómicamente moderno”. Baste recordar que los intentos de situar origen el complejo auriñaciense en Oriente Próximo se han abandonado puesto que en esta zona es claramente intrusivo (Delporte 1998, 113-4) y que la opinión más extendida entre los especialistas es que la irrupción del Auriñaciense comporta una solución de continuidad radical en tipología física y comportamiento humanos y tecnología en relación a los neandertales y los tecnocomplejos a ellos asociados. Por otro lado, el simbolismo inherente a las manifestaciones culturales o artísticas del Paleolítico superior permitiría hipotetizar sobre la concepción del hombre con lo sagrado en aquellas edades. Las tesis avanzadas por el mundo científico, como el chamanismo, las tesis de un Leroi-Gourhan, o las relaciones del arte parietal con las representaciones del firmamento, se apoyan en datos en su casi totalidad de los periodos más recientes y parten de premisas ideológicas y metodológicas cuanto menos desenfocadas. Tal y como afirman los testimonios tradicionales posteriores y sugiere la “desnudez” del registro arqueológico, la relación del hombre con lo inefable en la Europa de aquel entonces debía seguir vías de conocimiento e identificación, más cercanas a la visión de los Rishis de la que nos habla la Tradición hindú que a las concepciones religiosas modernas.
(2) En el tipo de Brno se ha querido ver la prueba de una evolución neandertal hacia el “hombre moderno”. Sin embargo, los especímenes de Mladec, que son los mejor conservados de este tipo no muestran ningún rasgo vinculable con neandertal. Por otro lado los análisis de ADN realizados hasta la fecha a neandertales niegan rotundamente esta posibilidad: Estamos ante dos especies distintas.
(3) Sobre esta cuestión pueden verse las obras de Christian Levalois, Hiperbórea Regreso a los orígenes, 1987 Barcelona, o el fascinante libro de L. G. Tilak, The Artic Home in the Veda, Puna 1956 y la valoración de la cuestión que realiza J. Haudry (1999).
(4) A pesar de que, efectivamente, la lengua hablada por los colonos de la Cultura de la Cerámica de Bandas, que sin duda era muy diferente a las que hablaban los pobladores mesolíticos de la Europa central y septentrional a su llegada, pudo dejar una pequeña impronta en el indoeuropeo (véase Romualdi 2002, 164-5 notas 21, 22) e, incluso, colaborar como lengua de substrato en el proceso de dialectalización de aquel no podemos seguir a C.H. Boettcher cuando sostiene el carácter de lengua mixta del indoeuropeo, tesis rechaza por la mayoría de especialistas en la actualidad.
Referencias:
* Boettcher, C.H., (1999) Der Ursprung Europas, St. Ingbert.
* Delporte, H., (1998) Les Aurignaciens, premiers Hommes modernes, París.
* Günther, H.F.K., (1936) “Indogermanentum und Germanentum, rassenkundlich betrachtet”, en Helmut Arntz (ed.), Germanen und Indogermanen. Festschr. für H. Hirt, Heidelberg, 317-340.
* Günther, H.F.K., (Sin fecha) Humanitas, Platón, custodio de la vida, Religiosidad indoeuropea, sin indicación de lugar de edición.
* Haudry, J., (1999) Gli Indoeuropei, Padua.
* Jaeger, W. (2000) Paideia. Los ideales de la cultura griega, Madrid.
* Kilian, L., (1988) Zum Ursprung der Indogermanen, Bonn.
* Romualdi, A., (2002) Los indoeuropeos. Orígenes y migraciones, Barcelona.
* Romualdi, A., (2003) El problema de una Tradición europea, Valencia.
* Sykes, B., (2001) Las siete hijas de Eva, Barcelona.
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vendredi, 29 avril 2011
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