por Roberto Sáenz
Ex: https://www.mas.org.ar
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le culte de l’argent détruit la planète et l’humanité. Devenus humanitaires, les oligarques se montrent encore plus dangereux que quand ils sont simplement voraces… cela appelle une réflexion sur le rôle satanique de l’argent, vrai prince dans ce monde. Pas besoin d’évoquer les pleurnicheries du christianisme occidental qui aura contribué (réforme et découvertes, colonisation, solidification puis aggiornamento mielleux) plus qu’aucune autre religion à la destruction de ce monde.
Voyons donc un penseur plus sérieux.
Debord les cite souvent : dans ses manuscrits de 1844 formidablement inspirés, Marx décrit le pouvoir de l’argent. Et cela va donner les observations suivantes :
« L’argent en possédant la qualité de tout acheter, en possédant la qualité de s'approprier tous les objets est donc l'objet comme possession éminente. L'universalité de sa qualité est la toute-puissance de son essence. Il passe donc pour tout-puissant... L'argent est l'entremetteur entre le besoin et l'objet, entre la vie et le moyen de subsistance de l'homme. Mais ce qui sert de moyen terme à ma vie, sert aussi de moyen terme à l'existence des autres hommes pour moi. C'est pour moi l'autre homme. »
Pour nous éclairer Marx a recours comme votre serviteur aux classiques. On commence par Goethe :
« Que diantre! il est clair que tes mains et les pieds
Et ta tête et ton c... sont à toi ;
Mais tout ce dont je jouis allégrement
En est-ce donc moins à moi ?
Si je puis payer six étalons,
Leurs forces ne sont-elles pas miennes ?
Je mène bon grain et suis un gros monsieur,
Tout comme si j'avais vingt-quatre pattes… »
Puis Marx continue avecShakespeare via le splendide/méconnu Timon d'Athènes :
« De l'or! De l'or jaune, étincelant, précieux! Non, dieux du ciel, je ne suis pas un soupirant frivole... Ce peu d'or suffirait à rendre blanc le noir, beau le laid, juste l'injuste, noble l'infâme, jeune le vieux, vaillant le lâche... Cet or écartera de vos autels vos prêtres et vos serviteurs ; il arrachera l'oreiller de dessous la tête des mourants ; cet esclave jaune garantira et rompra les serments, bénira les maudits, fera adorer la lèpre livide, donnera aux voleurs place, titre, hommage et louange sur le banc des sénateurs ; c'est lui qui pousse à se remarier la veuve éplorée. Celle qui ferait lever la gorge à un hôpital de plaies hideuses, l'or l'embaume, la parfume, en fait de nouveau un jour d'avril. Allons, métal maudit, putain commune à toute l'humanité, toi qui mets la discorde parmi la foule des nations... »
Et plus loin :
« O toi, doux régicide, cher agent de divorce entre le fils et le père, brillant profanateur du lit le plus pur d'Hymen, vaillant Mars, séducteur toujours jeune, frais, délicat et aimé, toi dont la splendeur fait fondre la neige sacrée qui couvre le giron de Diane, toi dieu visible,& qui soudes ensemble les incompatibles et les fais se baiser, toi qui parles par toutes les bouches et dans tous les sens, pierre de touche des cœurs, traite en rebelle l'humanité, ton esclave, et par ta vertu jette-la en des querelles qui la détruisent, afin que les bêtes aient l'empire du monde. »
Et Marx commente et explique les passages cités :
« Shakespeare décrit parfaitement l'essence de l'argent. Pour le comprendre, commençons d'abord par expliquer le passage de Goethe :
Ce qui grâce à l'argent est pour moi, ce que je peux payer, c'est-à-dire ce que l'argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l'argent. Ma force est tout aussi grande que celle de l’argent. »
L’argent peut tout et donc il dissout tout :
« Les qualités de l'argent sont mes qualités et mes forces essentielles, – à moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n'est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je peux m'acheter la plus belle femme. Donc je ne suis pas laid, car l'effet de la laideur, sa force repoussante, est anéanti par l'argent. De par mon individualité, je suis perclus, mais l'argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas perclus; je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l'argent est vénéré, donc aussi son possesseur, l'argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l'argent m'évite en outre la peine d'être malhonnête ; on me présume donc honnête; je suis sans esprit, mais l'argent est l'esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne pas avoir d'esprit ? »
L’argent devient/achète l’esprit :
« De plus, il peut acheter les gens spirituels et celui qui possède la puissance sur les gens d'esprit n'est-il pas plus spirituel que l'homme d'esprit? Moi qui par l'argent peux tout ce à quoi aspire un cœur humain, est-ce que je ne possède pas tous les pouvoirs humaine ? Donc mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ? »
Et il devient « le lien de tous les liens » :
« Si l'argent est le lien qui me lie à la vie humaine, qui lie à moi la société et qui me lie à la nature et à l'homme, l'argent n'est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas dénouer et nouer tous les liens ? N'est-il non plus de ce fait le moyen universel de séparation ? Il est la vraiemonnaie divisionnaire, comme le vrai moyen d'union, la force chimique[universelle] de la société. »
Marx synthétise l’envolée de Shakespeare (à qui les lobbies LGBTQ financés grassement font subir les pires avanies) :
« Shakespeare souligne surtout deux propriétés de l'argent :
1º Il est la divinité visible, la transformation de toutes les qualités humaines et naturelles en leur contraire, la confusion et la perversion universelle des choses ; il fait fraterniser les impossibilités.
2º Il est la courtisane universelle, l'entremetteur universel des hommes et des peuples. »
La définition vient :
« La perversion et la confusion de toutes les qualités humaines et naturelles, la fraternisation des impossibilités - la force divine - de l'argent sont impliquées dans son essence in tant qu'essence générique aliénée, aliénante et s'aliénant, des hommes. Il est la puissance aliénée de l'humanité.
Ce que je ne puis en tant qu'homme, donc ce que ne peuvent toutes mes forces essentielles d'individu, je le puis grâce à l'argent. L'argent fait donc de chacune de ces forces essentielles ce qu'elle n'est pas en soi; c'est-à-dire qu'il en fait son contraire. »
Karl Marx, manuscrits de 1844 (classiques.uqac.ca)
Shakespeare, Timon…
09:48 Publié dans Philosophie, Sociologie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : karl marx, marxisme, philosophie, théorie politique, politologie, sciences politiques, sociologie, socialisme, argent | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Guerra, política y partido
“La revolución proletaria no puede triunfar sin un partido, por fuera de un partido, contra un partido o con un sustituto para un partido. Esa es la principal enseñanza de los diez últimos años” (León Trotsky, Lecciones de Octubre).
El desborde ocurrido en las jornadas del 14 y 18 de diciembre ha puesto sobre la mesa la discusión sobre las relaciones entre guerra y política. A pesar de su campaña contra los “violentos”, el único violento fue el gobierno: reprimiendo una concentración de masas sobre el fondo del repudio masivo a la ley antijubilatoria, era inevitable que su acción represiva desatara una dura respuesta de los sectores movilizados.
La “gimnasia” del enfrentamiento a la represión dejó un sinnúmero de enseñanzas. Entre ellas, una central: las relaciones entre lucha política y lucha física: el pasaje de la lucha política a la acción directa.
Esta problemática ha sido abordada por el marxismo sobre todo a partir de la Revolución Rusa. Si bien con antecedentes en los estudios de Marx y Engels, y también los debates en la socialdemocracia alemana (que tuvo como gran protagonista a Rosa Luxemburgo), fueron Lenin y Trotsky los que le dieron vuelo a las investigaciones sobre las relaciones entre ambos órdenes sociales[1].
La fuente básica de los marxistas ha sido siempre Karl von Clausewitz, oficial del ejército prusiano, que a comienzos del siglo XIX y resumiendo la experiencia de los ejércitos napoleónicos, escribió su clásico tratado De la Guerra que hasta hoy expresa uno de los abordajes más profundos de dicho evento.
Clausewitz iniciaba su estudio con una sentencia que rompía con el sentido común de la época, cuando señalaba que la guerra no es una esfera social autónoma sino “la continuidad de la política bajo otras formas”, formas violentas.
Lenin y Trotsky recuperarían sus definiciones dándoles terrenalidad en la experiencia misma de la revolución: en el evento por antonomasia del pasaje de la política a la lucha física: la ciencia y arte de la insurrección: el momento en que se rompe el continuum de la historia con la intervención de las masas comandadas por el partido revolucionario, que se hacen del poder y cambian la historia.
Si, en definitiva, la lucha política es una lucha de partidos, la insurrección como evento máximo de traducción de la política al enfrentamiento físico, no tiene otra alternativa que ser comandado por un partido. Volveremos sobre esto.
A la insurrección de Octubre le seguiría la experiencia de Trotsky al frente del Ejército Rojo durante la guerra civil; las enseñanzas desprendidas de dicho evento.
A partir de la experiencia, y de la elaboración teórica desprendida de la misma, se fue forjando un corpus de conceptos, donde un lugar no menor lo ocupan las categorías de estrategia y táctica; la estrategia, que tiene que ver con el conjunto total de los enfrentamientos que llevan al triunfo en la confrontación; la táctica, relacionada con los momentos parciales de dicho enfrentamiento: los momentos específicos donde se pone a prueba la estrategia misma; estrategia que, como decía Clausewitz, debe entrar en el combate con el ejército y corregirse a la luz de sus desarrollos.
De ahí que esta elaboración tenga que ver con el pasaje de la política a la guerra: con aquel momento donde los enfrentamientos se sustancian en el lenguaje de la lucha física; lucha física que, de todas maneras, siempre está comandada por la política: “Bajo el influjo de Sharnhorst, Clausewitz se interesó por la visión histórica de la guerra (…) y llega a la temprana conclusión de que la política es el ‘alma’ de la guerra” (José Fernández Vega, Carl von Clausewitz. Guerra, política y filosofía).
La guerra como continuidad de la política
Desde Clausewitz guerra y política son esferas estrechamente relacionadas. Lenin y Trotsky retomaron esta definición del gran estratega militar alemán de comienzos del siglo XIX. Se apoyaron en Engels, que ya a mediados del siglo XIX le había comentado a Marx el “agudo sentido común” de los escritos de Clausewitz. También Franz Mehring, historiador de la socialdemocracia alemana y uno de los aliados de Rosa Luxemburgo, se había interesado por la historia militar y reivindicaba a Clausewitz.
Por otra parte, hacia finales de la II Guerra Mundial, en el pináculo de su prestigio, Stalin rechazó a Clausewitz con el argumento de que la opinión favorable que tenía Lenin acerca de éste se debía a que “no era especialista en temas militares”…
Pierre Naville señalaría que el Frente Oriental y el triunfo militar del Ejército Rojo sobre la Wehrmacht, había confirmado la tesis contraria: la validez de Clausewitz y lo central de sus intuiciones militares; entre otras, la importancia de las estrategias defensivas en la guerra.
Según su famosa definición, para Clausewitz “la guerra es la continuación de la política por otros medios”. Quedaba así establecida una relación entre guerra y política que el marxismo hizo suya. La guerra es una forma de las relaciones sociales cuya lógica está inscripta en las relaciones entre los Estados, pero que el marxismo ubicó, por carácter transitivo, en la formación de clase de la sociedad. La guerra, decía Clausewitz, debe ser contemplada “como parte de un todo”, y ese todo es la política, cuyo contenido, para el marxismo, es la lucha de clases.
Con agudeza, el teórico militar alemán sostenía que la guerra debía ser vista como un “elemento de la contextura social”, que es otra forma de designar un conflicto de intereses solucionado de manera sangrienta, a diferencia de los demás conflictos.
Esto no quiere decir que la guerra no tenga sus propias especificidades, sus propias leyes, que requieren de un análisis científico de sus determinaciones y características. Desde la Revolución Francesa, pasando por las dos guerras mundiales y las revoluciones del siglo XX, la ciencia y el arte de la guerra se enriquecieron enormemente. Tenemos presentes las guerras bajo el capitalismo industrializado y las sociedades pos-capitalistas como la ex URSS, y el constante revolucionamiento de la ciencia y la técnica guerrera.
Las relaciones entre técnica y guerra son de gran importancia; ya Marx había señalado que muchos desarrollos de las fuerzas productivas ocurren primero en el terreno de la guerra y se generalizan después a la economía civil.
Las dos guerras mundiales fueron subproducto del capitalismo industrial contemporáneo: la puesta en marcha de medios de destrucción masivos, el involucramiento de las grandes masas, la aplicación de los últimos desarrollos de la ciencia y la técnica a la producción industrial y a las estrategias de combate (Traverso).
Esto dio lugar a toda la variedad imaginable en materia de guerra de posiciones y de maniobra: con cambios de frente permanentes y de magnitud, con la aparición de la aviación, los medios acorazados, los submarinos, la guerra química y nuclear y un largo etcétera[2].
Como conclusión, cabe volver a recordar lo señalado por Trotsky a partir de su experiencia en la guerra civil: no hay que atarse rígidamente a ninguna de las formas de la lucha: la ofensiva y la defensa son características que dependen de las circunstancias. Y, en su generalidad, la experiencia de la guerra ha consagrado la vigencia de las enseñanzas de Clausewitz, que merecen un estudio profundo por parte de la nueva generación militante.
La política como “guerra de clases”
Ahora bien, si la guerra es la continuidad de la política por otros medios, a esta fórmula le cabe cierta reversibilidad: “Si la guerra puede ser definida como la continuidad de la política por otros medios, [la política] deviene, recíprocamente, la continuidad de la guerra fuera de sus límites por sus propios medios. Ella también es un arte del tiempo quebrado, de la coyuntura, del momento propicio para arribar a tiempo ‘al centro de la ocasión” (Bensaïd, La política como arte estratégico).
De ahí que muchos de los conceptos de la guerra se vean aplicados a la política, ya que ésta es, como la guerra, un campo para hacer valer determinadas relaciones de fuerza. Sin duda, las relaciones de fuerza políticas se hacen valer mediante un complejo de relaciones mayor y más rico que el de la violencia desnuda, pero en el fondo en el terreno político también se trata de vencer la resistencia del oponente.
En todo caso, la política como arte ofrece más pliegues, sutilezas y complejidades que la guerra, como señalaría Trotsky, que agregaba que la guerra (y ni hablar cuando se trata de la guerra civil, su forma más cruenta), debe ser peleada ajustándose a sus propias leyes, so pena de sucumbir: “Clausewitz se opone a las concepciones absolutistas de la guerra [que la veían como una suerte de ceremonia y de juego] y enfatiza el ‘elemento brutal’ que toda guerra contiene” (Vega, ídem).
De allí que se pueda definir a la política (metafóricamente) como continuidad de la “guerra” que cotidianamente se sustancia entre las clases sociales explotada y explotadora. Así, la política es una manifestación de la guerra de clases que recorre la realidad social bajo la explotación capitalista. Esta figura puede ayudar a apreciar la densidad de lo que está en juego, superando la mirada a veces ingenua de las nuevas generaciones.
Nada de esto significa que tengamos una concepción militarista de las cosas. Todo lo contrario: el militarismo es una concepción reduccionista que pierde de vista el espesor de la política revolucionaria, y que deja de lado a las grandes masas, reemplazadas por la técnica y el herramental de guerra, a la hora de los eventos históricos.
Es característico del militarismo hacer primar la guerra sobre la política, algo común tanto a las políticas de las potencias imperialistas como a las formaciones guerrilleras pequeño-burguesas de los años 70: perdían de vista a las grandes masas como actores y protagonistas de la historia.
Tal era la posición del general alemán de la I Guerra Mundial, Erich von Ludendorff, autor de la obra La guerra total (1935), donde criticaba a Clausewitz desde una posición reduccionista que ponía en el centro de las determinaciones a la categoría de “guerra total”, a la que independizaba de la política negando el concepto clausewitziano de “guerra absoluta”, que necesariamente se ve limitado por las determinaciones políticas.
A su modo de ver De la guerra era “el resultado de una evolución histórica hoy anacrónica y desde todo punto de vista sobrepasada” (Darío de Benedetti, ídem).
Para Ludendorff y los teóricos del nazismo, lo “originario” era el “estado de guerra permanente”; la política, solamente uno de sus instrumentos. De ahí que se considerara la paz simplemente como “un momento transitorio entre dos guerras”.
En esa apelación a la “guerra total” las masas, el Volk, eran vistas como un instrumento pasivo: pura carne de cañón en la contienda: “Ludendorff olvida el factor humano, las fuerzas morales según Clausewitz, como factor decisivo de toda movilización (…) [apela a] un verdadero proceso de cosificación, que permite una total disposición de medios para su alcance” (de Benedetti, ídem).
Pero lo cierto es lo contrario: si la guerra no es más que la continuidad de la política por medios violentos, es la segunda la que fija los objetivos de la primera: “En el siglo XVIII aún predominaba la concepción primitiva según la cual la guerra es algo independiente, sin vinculación alguna con la política, e, inclusive, se concebía la guerra como lo primario, considerando la política más bien como un medio de la guerra; tal es el caso de un estadista y jefe de campo como fue el rey Federico II de Prusia. Y en lo que se refiere a los epígonos del militarismo alemán, los Ludendorff y Hitler, con su concepción de la ‘guerra total’, simplemente invirtieron la teoría de Clausewitz en su contrario antagónico” (AAVV, Clausewitz en el pensamiento marxista).
Con esta suerte de “analogía” entre la política y la guerra lo que buscamos es dar cuenta de la íntima conflictividad de la acción política; superar toda visión ingenua o parlamentarista de la misma. La política es un terreno de disputa excluyente donde se afirman los intereses de la burguesía o de la clase obrera. No hay conciliación posible entre las clases en sentido último; esto le confiere todos los rasgos de guerra implacable a la lucha política.
La política revolucionaria, no la reformista u electoralista, tiene esa base material: la oposición irreconciliable entre las clases, como destacara Lenin. Lo que no obsta para que los revolucionarios tengamos la obligación de utilizar la palestra parlamentaria, hacer concesiones y pactar compromisos.
Pero la utilización del parlamento, o el uso de las maniobras, debe estar presidida por una concepción clara acerca de ese carácter irreconciliable de los intereses de clase, so pena de una visión edulcorada de la política, emparentada no con las experiencias de las grandes revoluciones históricas, sino con los tiempos posmodernos y “destilados” de la democracia burguesa y el “fin de la historia” que, como señalara Bensaïd, pretenden reducir a cero la idea misma de estrategia.
Crítica del militarismo
El criterio principista de tipo estratégico que preside al marxismo revolucionario es que todas las tácticas y estrategias deben estar al servicio de la autodeterminación revolucionaria de la clase obrera, de su emancipación. Sobre la base de las lecciones del siglo XX, debe ser condenado el sustituismo social de la clase obrera como estrategia y método para lograr los objetivos emancipatorios del proletariado.
El sustituismo como estrategia, simplemente, no es admisible para los socialistas revolucionarios. Toda la experiencia del siglo XX atestigua que si no está presente la clase obrera, su vanguardia, sus organismos de lucha y poder, sus programas y partidos, si no es la clase obrera con sus organizaciones la que toma el poder, la revolución no puede progresar de manera socialista: queda congelada en el estadio de la estatización de los medios de producción, lo que, a la postre, no sirve a los objetivos de la acumulación socialista sino de la burocracia.
Un ejemplo vivido por los bolcheviques a comienzos de 1920 fue la respuesta al ataque desde Polonia decidida por el dictador Pilsudsky en el marco de la guerra civil, ataque que desató una contraofensiva del Ejército Rojo que atravesó la frontera rusa y llegó hasta Varsovia. Durante unas semanas dominó el entusiasmo que “desde arriba”, militarmente, se podía extender la revolución. Uno de los principales actores de este empuje fue el talentoso y joven general Tujachevsky (asesinado por Stalin en las purgas de los años 30[3]).
Esta acción fue explotada por la dictadura polaca de Pilsudsky como “un avasallamiento de los derechos nacionales polacos”, y no logró ganar el favor de las masas obreras y mucho menos campesinas, por lo que terminó en un redondo fracaso.
Trotsky, que con buen tino se había opuesto a la misma[4], sacó la conclusión que una intervención militar en un país extranjero desde un Estado obrero, puede ser un punto de apoyo secundario y/o auxiliar en un proceso revolucionario, nunca la herramienta fundamental: “En la gran guerra de clases actual la intervención militar desde afuera puede cumplir un papel concomitante, cooperativo, secundario. La intervención militar puede acelerar el desenlace y hacer más fácil la victoria, pero sólo cuando las condiciones sociales y la conciencia política están maduras para la revolución. La intervención militar tiene el mismo efecto que los fórceps de un médico; si se usan en el momento indicado, pueden acortar los dolores del parto, pero si se usan en forma prematura, simplemente provocarán un aborto” (en E. Wollenberg, El Ejército Rojo, p. 103).
De ahí que toda la política, la estrategia y las tácticas de los revolucionarios deban estar al servicio de la organización, politización y elevación de la clase obrera a clase dominante; que no sea admisible su sustitución a la hora de la revolución social por otras capas explotadas y oprimidas aparatos políticos y/o militares ajenos a la clase obrera misma (otra cosa son las alianzas de clases explotadas y oprimidas imprescindibles para tal empresa).
El criterio de la autodeterminación y centralidad de la clase obrera en la revolución social, es un principio innegociable. Y no sólo es un principio: hace a la estrategia misma de los socialistas revolucionarios en su acción.
Otra cosa es que las relaciones entre masas, partidos y vanguardia sean complejas, no admitan mecanicismos. Habitualmente los factores activos son la amplia vanguardia y las corrientes políticas, mientras que las grandes masas se mantienen pasivas y sólo entran en liza cuando se producen grandes conmociones, algo que, como decía Trotsky, era signo inequívoco de toda verdadera revolución.
Ocurre una inevitable dialéctica de sectores adelantados y atrasados en el seno de la clase obrera a la hora de la acción política; no se debe buscar el “mínimo común denominador” adaptándose a los sectores atrasados sino, por el contrario, ganar la confianza de los sectores más avanzados para empujar juntos a los más atrasados.
Incluso más: puede haber circunstancias de descenso en las luchas del proletariado y el partido -más aún si está en el poder- verse obligado a ser una suerte de nexo o “puente” entre el momento actual de pasividad y un eventual resurgimiento de las luchas en un período próximo. No tendrá otra alternativa que “sustituir”, transitoriamente, la acción de la clase obrera en defensa de sus intereses inmediatos e históricos.
Algo de esto afirmaba Trotsky que le había ocurrido al bolchevismo a comienzos de los años 20, luego de que la clase obrera y las masas quedaran exhaustas a la salida de la guerra civil[5]. Pero el criterio es que aun “sustituyéndola”, se deben defender los intereses inmediatos e históricos de la clase obrera. Y esta “sustitución” sólo puede ser una situación transitoria impuesta por las circunstancias, so pena de transformarse en otra cosa[6].
Ya la teorización del sustituismo social de la clase obrera en la revolución socialista pone las cosas en otro plano: es una justificación de la acción de una dirección burocrática y/o pequeñoburguesa que, si bien puede terminar yendo más lejos de lo que ella preveía en el camino del anticapitalismo, nunca podrá sustituir a la clase obrera al frente del poder. Porque esto amenaza que se terminen imponiendo los intereses de una burocracia y no los de la clase obrera (como ocurrió en el siglo XX).
Quebrar el movimiento inercial
De lo anterior se desprende otra cuestión: la apelación a los métodos de lucha de la clase obrera en contra del terrorismo individual o de las minorías que empuñan las armas en “representación” del conjunto de los explotados y oprimidos.
En el siglo pasado han habido muchas experiencias: el caso de las formaciones guerrilleras latinoamericanas, y del propio Che Guevara, que excluían por definición los métodos de lucha de masas en beneficio de los “cojones”: una “herramienta central” de la revolución, porque la clase obrera estaba, supuestamente, “aburguesada”…
Un caso similar fue el del PCCh bajo Mao. La pelea contra el sustituismo social de la clase obrera tiene que ver con que los revolucionarios no “inventamos nada”: no creamos artificialmente los métodos de pelea y los organismos de lucha y poder. Más bien ocurre lo contrario: buscamos hacer consciente su acción, generalizar esas experiencias e incorporarlas al acervo de enseñanzas de la clase obrera.
Esta era una preocupación característica de Rosa Luxemburgo, que insistía en la necesidad de aprender de la experiencia real de la clase obrera, contra el conservadurismo pedante y de aparato de la vieja socialdemocracia.
Vale destacar también la ubicación de Lenin frente al surgimiento de los soviets en 1905. Los “bolcheviques de comité”, demasiado habituados a prácticas sectarias y conservadoras, se negaban a entrar en el Soviet de Petrogrado porque éste “no se declaraba bolchevique”… Lenin insistía que la orientación debía ser “Soviets y partido”, no contraponer de manera pedante y ultimatista, unos y otros.
Sobre la cuestión del armamento popular rechazamos las formaciones militares que actúan en sustitución de la clase obrera, así como el terrorismo individual, y por las mismas razones. Pero debemos dejar a salvo no sólo la formación de ejércitos revolucionarios como el Ejército Rojo, evidentemente, también experiencias como la formación de milicias obreras y populares o las dependientes de las organizaciones revolucionarias.
Este último fue el caso del POUM y los anarquistas en la Guerra Civil española, más allá del centrismo u oportunismo de su política. Y podrían darse circunstancias similares en el futuro que puedan ser englobadas bajo la orientación del armamento popular.
Agreguemos algo más vinculado a la guerra de guerrillas. En Latinoamérica, en la década del 70, las formaciones foquistas o guerrilleras, rurales o urbanas, reemplazaban con sus “acciones” la lucha política revolucionaria (las acciones de masas y la construcción de partidos de la clase obrera).
Sin embargo, este rechazo a la guerra de guerrillas como estrategia política, no significa descartarla como táctica militar. Si es verdad que se trata de un método de lucha habitualmente vinculado a sectores provenientes del campesinado (o de sectores más o menos “desclasados”), bajo condiciones extremas de ocupación militar del país por fuerzas imperialistas, no se debe descartar la eventualidad de poner en pie formaciones de este tipo íntimamente vinculadas a la clase trabajadora. Esto con un carácter de fuerza auxiliar similar a una suerte de milicia obrera, y siempre subordinada al método de lucha principal, que es la lucha de masas[7].
Pasemos ahora a las alianzas de clases y la hegemonía que debe alcanzar la clase obrera a la hora de la revolución. Si la centralidad social en la revolución corresponde a la clase obrera, ésta debe tender puentes hacia el resto de los sectores explotados y oprimidos.
Para que la revolución triunfe, debe transformarse en una abrumadora mayoría social. Y esto se logra cuando la clase obrera logra elevarse a los intereses generales y a tomar en sus manos las necesidades de los demás sectores explotados y oprimidos.
Es aquí donde el concepto de alianza de clases explotadas y oprimidas se transforma en uno análogo: hegemonía. La hegemonía de la clase obrera a la hora de la revolución socialista corresponde al convencimiento de los sectores más atrasados, de las capas medias, del campesinado, de que la salida a la crisis de la sociedad ya no puede provenir de la mano de la burguesía, sino solamente del proletariado.
Este problema es clásico a toda gran revolución. Si la Revolución Francesa de 1789 logró triunfar es porque desde su centro excluyente, París, logró arrastrar tras de sí al resto del país. Algo que no consiguió la Comuna de París cien años después, lo que determinó su derrota. El mismo déficit tuvo el levantamiento espartaquista de enero de 1919 en Alemania, derrotado a sangre y fuego porque el interior campesino y pequeño-burgués no logró ser arrastrado. Multitudinarias movilizaciones ocurrían en Berlín enfervorizando a sus dirigentes (sobre todo a Karl Liebknecht; Rosa era consciente de que se iba al desastre), mientras que en el interior el ejército alemán se iba reforzando y fortaleciendo con el apoyo del campesinado y demás sectores conservadores.
Precisamente en esa apreciación fundaba Lenin la ciencia y el arte de la insurrección: en una previsión que debía responder a un análisis lo más científico posible, pero también a elementos intuitivos, acerca de qué pasaría una vez que el proletariado se levantase en las ciudades.
El proletariado se pone de pie y toma el poder en la ciudad capital. Pero la clave de la insurrección, y la revolución misma, reside en si logra arrastrar activamente o, al menos, logra un apoyo pasivo, tácito, o incluso la “neutralidad amistosa” (Trotsky), de las otras clases explotadas y oprimidas en el interior.
De ahí que alianza de clases, hegemonía y ciencia y arte de la insurrección tengan un punto de encuentro en el logro de la mayoría social de la clase obrera a la hora de la toma del poder.
Una apreciación que requerirá de todas las capacidades de la organización revolucionaria en el momento decisivo, y que es la mayor prueba a la que se puede ver sometido un partido digno de tal nombre: “Todas estas cartas [se refiere a las cartas de Lenin a finales de septiembre y comienzos de octubre de 1917], donde cada frase estaba forjada sobre el yunque de la revolución, presentan un interés excepcional para caracterizar a Lenin y apreciar el momento. Las inspira el sentimiento de indignación contra la actitud fatalista, expectante, socialdemócrata, menchevique hacia la revolución, que era considerada como una especie de película sin fin. Si en general el tiempo es un factor importante de la política, su importancia se centuplica en la época de guerra y de revolución. No es seguro que se pueda hacer mañana lo que puede hacerse hoy (…).
“Pero tomar el poder supone modificar el curso de la historia. ¿Es posible que tamaño acontecimiento deba depender de un intervalo de veinticuatro horas? Claro que sí. Cuando se trata de la insurrección armada, los acontecimientos no se miden por el kilómetro de la política, sino por el metro de la guerra. Dejar pasar algunas semanas, algunos días; a veces un solo día sin más, equivale, en ciertas condiciones, a la rendición de la revolución, a la capitulación (…).
“Desde el momento en que el partido empuja a los trabajadores por la vía de la insurrección, debe extraer de su acto todas las consecuencias necesarias. À la guerre comme à la guerre [en la guerra como en la guerra]. Bajo sus condiciones, más que en ninguna otra parte, no se pueden tolerar las vacilaciones y las demoras. Todos los plazos son cortos. Al perder tiempo, aunque no sea más que por unas horas, se le devuelve a las clases dirigentes algo de confianza en sí mismas y se les quita a los insurrectos una parte de su seguridad, pues esta confianza, esta seguridad, determina la correlación de fuerzas que decide el resultado de la insurrección” (Trotsky, Lecciones de Octubre).
El partido como factor decisivo de las relaciones de fuerzas
Veremos someramente ahora el problema del partido como factor organizador permanente y como factor esencial de la insurrección.
El partido no agrupa a los trabajadores por su condición de tales sino solamente aquéllos que han avanzado a la comprensión de que la solución a los problemas pasa por la revolución socialista: el partido agrupa a los revolucionarios y no a los trabajadores en general (cuya abrumadora mayoría es de ideología burguesa, reformista y no revolucionaria).
Quienes se agrupan bajo un mismo programa constituyen un partido. Pero si sus militantes no construyen el partido, no lo construye nadie: el partido es lo menos objetivo y espontáneo que hay respecto de las formas de la organización obrera: requiere de un esfuerzo consciente y adicional, con leyes propias.
Un problema muy importante es el de la combinación de los intereses del movimiento en general y los del partido en particular a la hora de la intervención política. Un error habitual es sacrificar unos en el altar de los otros.
En el caso de las tendencias más burocráticas, lo que se sacrifica son los intereses generales de los trabajadores en función de los del propio aparato. Ya Marx sostenía que los comunistas sólo se caracterizaban por ser los que, en cada caso, hacían valer los intereses generales del movimiento.
Pero es también una concepción falsa creer que los intereses del partido nunca valen; que sólo vale el interés “general”, sacrificando ingenuamente los intereses del propio partido.
Así se hace imposible construir el partido, cuya mecánica de construcción es la menos “natural”. Precisamente por esto hay que aprender a sostener ambos intereses: las condiciones generales de la lucha y la construcción del partido a partir de ellas. Además, hay que saber evaluar qué interés es el que está en juego en cada caso. Nunca se puede correr detrás de toda lucha, de todo acontecimiento; no hay partido que lo pueda hacer.
Pero cuando se trata de organizaciones de vanguardia, hay que elegir. Hay que jerarquizar considerando el peso del hecho objetivo, y también las posibilidades del partido de responder y construirse en esa experiencia.
Esto significa que no siempre la agenda partidaria se ordena alrededor de la agenda “objetiva” de la realidad. Hay que considerar la agenda de la propia organización a la hora de construirse, sus propias iniciativas: “La observación más importante que se puede hacer a propósito de todo análisis concreto de la correlación de fuerzas es que estos análisis no pueden ni deben ser análisis en sí mismos (a menos que se escriba un capítulo de historia del pasado), sino que sólo adquieren significado si sirven para justificar una actividad práctica, una iniciativa de voluntad. Muestran cuáles son los puntos de menor resistencia donde puede aplicarse con mayor fruto la fuerza de la voluntad; sugieren las operaciones tácticas inmediatas; indican cómo se puede plantear mejor una campaña de agitación política, qué lenguaje entenderán mejor las multitudes, etc. El elemento decisivo de toda situación es la fuerza permanentemente organizada y dispuesta desde hace tiempo, que se puede hacer avanzar cuando se considera que una situación es favorable (y sólo es favorable en la medida en que esta fuerza existe y está llena de ardor combativo); por esto, la tarea esencial es la de procurar sistemática y pacientemente formar, desarrollar, hacer cada vez más homogénea, más compacta y más consciente de sí misma esta fuerza [es decir, el partido]” (Gramsci, La política y el Estado moderno, pp. 116-7).
En síntesis: el análisis de la correlación de fuerzas sería “muerto”, pedante, pasivo, si no tomara en consideración que el partido es, debe ser, un factor fundamental en dicha correlación de fuerzas; el factor que puede terminar inclinando la balanza; el que munido de una política correcta, y apoyándose en un determinado “paralelogramo de fuerzas”, puede mover montañas.
La figura del “paralelogramo de fuerzas” nos fue sugerida por la carta de Engels a José Bloch (1890). Engels colocaba dicho paralelogramo como subproducto de determinaciones puramente “objetivas”. Sin embargo, a la cabeza de dicho “paralelogramo” se puede y debe colocar el partido para irrumpir en la historia: romper la inercia con el plus “subjetivo” que añade el partido: “(…) la historia se hace de tal modo, que el resultado final siempre deriva de los conflictos entre muchas voluntades individuales, cada una de las cuales, a su vez, es lo que es por efecto de una multitud de condiciones especiales de vida; son, pues, innumerables fuerzas que se entrecruzan las unas con las otras, un grupo infinito de paralelogramos de fuerzas, de las que surge una resultante -el acontecimiento histórico- (…)”.
El partido que sepa colocarse a la cabeza de dicho “paralelogramo”, que haya logrado construirse, que sepa hacer pesar fuerzas materiales en dicho punto decisivo, podrá mover montañas: romper el círculo infernal del “eterno retorno de lo mismo” abriendo una nueva historia.
Bibliografía
AAVV, Clausewitz en el pensamiento marxista, Pasado y Presente.
Darío de Benedetti, La teoría militar entre la Kriegsideologie y el Modernismo Reaccionario, Cuadernos de Marte, mayo 2010.
Daniel Bensaïd, La politique comme art stratégique, Archives personnelles, Âout 2007, npa2009.org.
Antonio Gramsci, La política y el Estado moderno, Planeta-Agostini, Barcelona, 1985.
León Trotsky, Lecciones de Octubre, Kislovodsk, 15 de septiembre de 1924, Marxist Internet Archive.
José Fernández Vega, Carl von Clausewitz. Guerra, política y filosofía, Editorial Almagesto, Buenos Aires, 1993.
[1] De Lenin se conoce un cuaderno de comentarios sobre De la Guerra; Trotsky “mechó” muchas de sus reflexiones estratégicas con referencias al teórico alemán, amén de tener sus propios Escritos militares.
[2] Ver nuestro texto Causas y consecuencias del triunfo de la URSS sobre el nazismo, en www.socialismo-o-barbarie.org.
[3] Tujachevsky estaba enrolado en la fallida “teoría de la ofensiva”. Trotsky estaba en contra de la misma: la condenaba por rígida, militarista y ultraizquierdista. Ver las Antinomias de Antonio Gramsci (un valioso texto del marxista inglés Perry Anderson de los años 70).
[4] En este caso se dio una sorprendente “inversión” (en relación a los errores) bajo el poder bolchevique: en general, fue Lenin el que dio en la tecla en las disputas con Trotsky. Pero en este caso las cosas se dieron invertidas: mientras Lenin se arremolinaba entusiasta sobre los mapas siguiendo la ofensiva, Trotsky manifestaba sus reservas.
[5] Ver al respecto nuestros textos sobre el bolchevismo en el poder.
[6] Ver al respecto El último combate de Lenin de Moshe Lewin.
[7] En todo caso, el siglo XX ha dado lugar a un sinnúmero de ricas experiencias militares en el terreno de la revolución, las que requieren de un estudio ulterior.
00:23 Publié dans Histoire, Militaria, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marxisme, marxisme révolutionnaire, clausewitz, guerre, guerre révolutionnaire, allemagne, prusse, histoire, théorie politique, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
par Nicolas Bonnal
Ex; http://www.dedefensa.org
Tout le monde a oublié Henri Lefebvre et je pensais que finalement il vaut mieux être diabolisé, dans ce pays de Javert, de flics de la pensée, qu’oublié. Tous les bons penseurs, de gauche ou marxistes, sont oubliés quand les réactionnaires, fascistes, antisémites, nazis sont constamment rappelés à notre bonne vindicte. Se rappeler comment on parle de Céline, Barrès, Maurras ces jours-ci… même quand ils disent la même chose qu’Henri Lefebvre ou Karl Marx (oui je sais, cent millions de morts communistes, ce n’est pas comme le capitalisme, les démocraties ou les Américains qui n’ont jamais tué personne, Dresde et Hiroshima étant transmuées en couveuses par la doxa historique).
Un peu de Philippe Muray pour comprendre tout cela – cet oubli ou cette diabolisation de tout le monde :
« Ce magma, pour avoir encore une ombre de définition, ne peut plus compter que sur ses ennemis, mais il est obligé de les inventer, tant la terreur naturelle qu’il répand autour de lui a rapidement anéanti toute opposition comme toute mémoire. »
J’avais découvert Henri Lefebvre grâce à Guy Debord qui, lui, est diabolisé pour théorie de la conspiration maintenant ! Sociologue et philosophe, membre du PCF, Lefebvre a attaqué la vie quotidienne, la vie ordinaire après la Guerre, premier marxiste-communiste à prendre en compte la médiocrité de la vie moderne à la même époque qu’Henri de man (je sais, merci, fasciste-nazi-réac-technocrate vichyste etc.). Le plus fort est que Lefebvre attaque le modèle soviétique qui débouchait à la même époque sur le même style de vie un peu nul, les grands ensembles, le métro-boulot-dodo, le cinoche…
J’ai déjà évoqué Henri de Man dans mon livre sur la Fin de l’Histoire. Un bel extrait bien guénonien sans le vouloir :
« Tous les habitants de ces maisons particulières écoutaient en même temps la même retransmission. Je fus pris de cette angoisse … Aujourd'hui ce sont les informations qui jouent ce rôle par la manière dont elles sont choisies et présentées, par la répétition constante des mêmes formules et surtout par la force suggestive concentrée dans les titres et les manchettes. »
C’est dans l’ère des masses. On peut rajouter ce peu affriolant passage :
« L'expression sociologique de cette vérité est le sentiment de nullité qui s'empare de l'homme d'aujourd'hui lorsqu'il comprend quelle est sa solitude, son abandon, son impuissance en présence des forces anonymes qui poussent l'énorme machine sociale vers un but inconnu. Déracinés, déshumanisés, dispersés, les hommes de notre époque se trouvent, comme la terre dans l'univers copernicien, arrachés à leur axe et, de ce fait, privés de leur équilibre. »
Lefebvre dans un livre parfois ennuyeux et vieilli hélas (le jargon marxiste des sixties…) dénonce aussi cet avènement guénonien de l’homme du règne de la quantité. Il se moque des réactionnaires, mais il est bien obligé de penser comme eux (et eux ne seront pas oubliés, lui oui !) :
« Le pittoresque disparaît avec une rapidité qui n’alimente que trop bien les déclarations et les lamentations des réactionnaires…. »
Ici deux remarques, Herr professeur : un, le « pittoresque » comme vous dites c’est la réalité du paysage ancestral, traditionnel saboté, pollué et remplacé, ou recyclé en cuvette pour touristes sous forme de « vieille ville ». Deux, les chrétiens révoltés qui dénoncent cette involution dès le dix-neuvième ne sont pas des réacs sociologiques, pas plus que William Morris ou Chesterton ensuite.
Henri Lefebvre poursuit, cette fois magnifiquement :
« Là où les peuples se libèrent convulsivement des vieilles oppressions (nota : les oppressions coloniales n’étaient pas vieilles et furent remplacées par des oppressions bureaucratiques ou staliniennes pires encore, lisez Jacob Burckhardt), ils sacrifient certaines formes de vie qui eurent longtemps grandeur – et beauté. »
Et là il enfonce le clou (visitez les villes industrielles marxistes pour vous en convaincre :
« Les pays attardés qui avancent produisent la laideur, la platitude, la médiocrité comme un progrès. Et les pays avancés qui ont connu toutes les grandeurs de l’histoire produisent la platitude comme une inévitable prolifération. »
Les pays comme la Chine qui ont renoncé au marxisme orthodoxe aujourd’hui avec un milliard de masques sur la gueule, de l’eau polluée pour 200 millions de personnes et des tours à n’en plus finir à vingt mille du mètre. Cherchez alors le progrès depuis Marco Polo…
Matérialiste, Lefebvre évoque ensuite l’appauvrissement du quotidien, la fin des fêtes païennes-folkloriques (j’ai évoqué ce curieux retour du refoulé dans mon livre sur le folklore slave et le cinéma soviétique) et il regrette même son église enracinée d’antan (s’il voyait aujourd’hui ce que Bergoglio et les conciliaires en ont fait…). C’est la fameuse apostrophe de Lefebvre à son Eglise :
« Eglise, sainte Eglise, après avoir échappé à ton emprise, pendant longtemps je me suis demandé d’où te venait ta puissance. »
Eh oui cette magie des siècles enracinés eut la vie dure.
Je vous laisse découvrir cet auteur et ce livre car je n’ai pas la force d’en écrire plus ; lui non plus n’est pas arrivé avec le panier à solutions rempli…
Penseur du crépuscule marxiste, Lefebvre m’envoûte comme son église parfois. Comme disait le penseur grec marxiste Kostas Papaioannou, « le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et le marxisme le contraire » ! De quoi relire une petite révolte contre le monde moderne !
La révolution ? Le grand chambardement ? Sous les pavés la plage privatisée par les collègues de Cohn-Bendit ? Je laisserai conclure Henri Lefebvre :
« En 1917 comme en 1789, les révolutionnaires crurent entrer de plain-pied dans une autre monde, entièrement nouveau. Ils passaient du despotisme à la liberté, du capitalisme au communisme. A leur signal la vie allait changer comme un décor de théâtre. Aujourd’hui, nous savons que la vie n’est jamais simple. »
Et comme je disais que nos cathos réacs étaient les plus forts :
« La révolution… crée le genre d’homme qui lui sont nécessaires, elle développe cette race nouvelle, la nourrit d'abord en secret dans son sein, puis la produit au grand jour à mesure qu'elle prend des forces, la pousse, la case, la protège, lui assure la victoire sur tous les autres types sociaux. L'homme impersonnel, l’homme en soi, dont rêvaient les idéologues de 1789, est venu au monde : il se multiplie sous nos yeux, il n'y en aura bientôt plus d’autre ; c'est le rond-de-cuir incolore, juste assez instruit pour être « philosophe », juste assez actif pour être intrigant, bon à tout, parce que partout on peut obéir à un mot d'ordre, toucher un traitement et ne rien faire – fonctionnaire du gouvernement officiel - ou mieux, esclave du gouvernement officieux, de cette immense administration secrète qui a peut-être plus d'agents et noircit plus de paperasses que l'autre. »
C’était l’appel de Cochin, le vrai…
Henri Lefebvre – critique de la vie quotidienne, éditions de l’Arche
Henri de Man – L’ère des masses
René Guénon – la crise du monde moderne ; le règne de la quantité et les signes des temps
Chesterton – Orthodoxie ; hérétiques (Gutenberg.org)
Cochin – La révolution et la libre pensée
Nicolas Bonnal – Chroniques sur la fin de l’histoire ; le cinéma soviétique et le folklore slave ; Céline, le pacifiste enragé
Julius Evola – révolte contre le monde moderne
14:57 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas bonnal, philosophie, marxisme, henri lefebvre, vie quotidienne, philosophie politique, théorie politique, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
There is much about The Communist Manifesto [2] that is valid from a Rightist viewpoint – if analyzed from a reactionary perspective. One does not need to be a Marxist to accept that a dialectical interpretation of history is one of several methods by which history can be studied, albeit not in a reductionist sense, but in tandem with other methods such as, in particular, the cyclical morphology of Oswald Spengler,[1] the economic morphology of civilizations as per Brooks Adams,[2] the cultural vitalism of Yockey,[3] and the heroic vitalism of Carlyle.[4] Marx, after all, did not conceive dialectics, he appropriated the theory from Hegel, who had followers from both Left and Right, and whose doctrine was not that of the materialism of the Left. The American Spenglerian, Francis Parker Yockey, pointed this out:
Being inwardly alien to Western philosophy, Marx could not assimilate the ruling philosopher of his time, Hegel, and borrowed Hegel’s method to formulate his own picture. He applied this method to capitalism as a form of economy, in order to bring about a picture of the Future according to his own feelings and instincts.[5]
Indeed, Marx himself repudiated Hegel’s dialectics, whose concept of “The Idea” seemed of a religious character to Marx, who countered this metaphysical “Idea” with the “material world”:
My dialectic method is not only different from the Hegelian, but is its direct opposite. To Hegel, the life-process of the human brain, i.e. the process of thinking, which, under the name of “the Idea,” he even transforms into an independent subject, is the demiurgos of the real world, and the real world is only the external, phenomenal form of “the Idea.” With me, on the contrary, the ideal is nothing else than the material world reflected by the human mind, and translated into forms of thought.[6]
Hegel, on the other hand, wrote about how the historical dialectic worked on the “national spirit,” his philosophy being a part of the Rightist doctrinal stream that was receiving an important impetus form the German thinkers in antithesis to “English thought” based on economics, which imbued Marx’s thinking and hence mirrored capitalism. Hegel wrote, for example:
The result of this process is then that Spirit, in rendering itself objective and making this its being an object of thought, on the one hand destroys the determinate form of its being, on the other hand gains a comprehension of the universal element which it involves, and thereby gives a new form to its inherent principle. In virtue of this, the substantial character of the National Spirit has been altered, – that is, its principle has risen into another, and in fact a higher principle.
It is of the highest importance in apprehending and comprehending History to have and to understand the thought involved in this transition. The individual traverses as a unity various grades of development, and remains the same individual; in like manner also does a people, till the Spirit which it embodies reaches the grade of universality. In this point lies the fundamental, the Ideal necessity of transition. This is the soul – the essential consideration – of the philosophical comprehension of History.[7]
Dialectically, the antithesis, or “negation” as Hegel would have called it, of Marxism is “Reactionism,” to use Marx’s own term, and if one applies a dialectical analysis to the core arguments of The Communist Manifesto, a practical methodology for the sociology of history from a Rightist perspective emerges.
Conservatism and Socialism
In English-speaking states at least, there is a muddled dichotomy in regard to the Left and Right, particularly among media pundits and academics. What is often termed “New Right” or “Right” there is the reanimation of Whig-Liberalism. If the English wanted to rescue genuine conservatism from the free-trade aberration and return to their origins, they could do no better than to consult the early twentieth-century philosopher Anthony Ludovici, who succinctly defined the historical dichotomy rather than the commonality between Toryism and Whig-Liberalism, when discussing the health and vigor of the rural population in contrast to the urban:
. . . and it is not astonishing therefore that when the time of the Great Rebellion[8] the first great national division occurred, on a great political issue, the Tory-Rural-Agricultural party should have found itself arrayed in the protection and defence of the Crown, against the Whig-Urban-Commercial Trading party. True, Tory and Whig, as the designation of the two leading parties in the state, were not yet known; but in the two sides that fought about the person of the King, the temperament and aims of these parties were already plainly discernible.
Charles I, as I have pointed out, was probably the first Tory, and the greatest Conservative. He believed in securing the personal freedom and happiness of the people. He protected the people not only against the rapacity of their employers in trade and manufacture, but also against oppression of the mighty and the great . . .[9]
It was the traditional order, with the Crown at the apex of the hierarchy, which resisted the money-values of the bourgeoisie revolution, which manifested first in England and then in France, and over much of the rest of mid-nineteenth century Europe. The world remains under the thrall of these revolutions, as also under the Reformation that provided the bourgeoisie with a religious sanction.[10]
As Ludovici pointed out, in England at least, and therefore as a wider heritage of the English-speaking nations, the Right and the free trade liberals emerged as not merely ideological adversaries, but as soldiers in a bloody conflict during the seventeenth century. The same bloody conflict manifested in the United States in the war between the North and South, the Union representing Puritanism and its concomitant plutocratic interests in the English political sense; the South, a revival of the cavalier tradition, ruralism and the aristocratic ethos. The South itself was acutely aware of this tradition. Hence, when in 1863 Confederate Secretary of State Judah P. Benjamin was asked for ideas regarding a national seal for the Confederate States of America, he suggested “a cavalier” based on the equestrian statue of Washington in Capitol Square at Richmond, and stated:
It would do just honor to our people. The cavalier or knight is typical of chivalry, bravery, generosity, humanity, and other knightly virtues. Cavalier is synonymous with gentleman in nearly all of the modern languages . . . the word is eminently suggestive of the origin of Southern society as used in contradistinction to Puritan. The Southerners remain what their ancestors were, gentlemen.[11]
This is the historical background by which, much to Marx’s outrage, the remnant of the aristocracy sought anti-capitalist solidarity with the increasingly proletarianized and urbanized peasants and artisans in common opposition to capitalism. To Marx, such “Reactionism” (sic) was an interference with the dialectical historical process, or the “wheel of history,” as will be considered below, since he regarded capitalism as the essential phase of the dialectic leading to socialism.
Spengler, one of the seminal philosopher-historians of the “Conservative Revolutionary” movement that arose in Germany in the aftermath of the First World War, was intrinsically anti-capitalist. He and others saw in capitalism and the rise of the bourgeoisie the agency of destruction of the foundations of traditional order, as did Marx. The essential difference is that the Marxists regarded it as part of a historical progression, whereas the revolutionary conservatives regarded it as a symptom of decline. Of course, since academe is dominated by mediocrity and cockeyed theories, this viewpoint is not widely understood in (mis)educated circles.
Of Marxism, Spengler stated in his essay devoted specifically to the issue of socialism:
Socialism contains elements that are older, stronger, and more fundamental than his [Marx’s] critique of society. Such elements existed without him and continued to develop without him, in fact contrary to him. They are not to be found on paper; they are in the blood. And only the blood can decide the future.[12]
In The Decline of The West [3], Spengler states that in the late cycle of a civilization there is a reaction against the rule of money, which overturns plutocracy and restores tradition. In Late Civilization, there is a final conflict between blood and money:
. . . [I]f we call these money-powers “Capitalism,” then we may designate as Socialism the will to call into life a mighty politico-economic order that transcends all class interests, a system of lofty thoughtfulness and duty-sense that keeps the whole in fine condition for the decisive battle of its history, and this battle is also the battle of money and law. The private powers of the economy want free paths for their acquisition of great resources . . .[13]
In a footnote to the above, Spengler reminded readers regarding “capitalism” that, “in this sense the interest-politics of the workers’ movements also belong to it, in that their object is not to overcome money-values, but to possess them.” Concerning this, Yockey stated:
The ethical and social foundations of Marxism are capitalistic. It is the old Malthusian “struggle” again. Whereas to Hegel, the State was an Idea, an organism with harmony in its parts, to Malthus and Marx there was no State, but only a mass of self-interested individuals, groups, and classes. Capitalistically, all is economics. Self-interest means: economics. Marx differed on this plane in no way from the non-class war theoreticians of capitalism – Mill, Ricardo, Paley, Spencer, Smith. To them all, Life was economies, not Culture… All believe in Free Trade and want no “State interference” in economic matters. None of them regard society or State as an organism. Capitalistic thinkers found no ethical fault with destruction of groups and individuals by other groups and individuals, so long as the criminal law was not infringed. This was looked upon as, in a higher way, serving the good of all. Marxism is also capitalistic in this . . .[14]
Something of the “ethical socialism” propounded by Rightists such as Spengler and Yockey is also alluded to in the above passage: “It is based on the State [as] an Idea, an organism with harmony in its parts,” anathema to many of today’s self-styled “conservatives,” but in accord with the traditional social order in its pre-materialistic epochs. It is why Rightists, prior to the twentieth-century reanimated corpse of nineteenth-century free trade, advocated what Yockey called “the organic state” in such movements as “corporatism,” which gave rise to the “New States” during the 1930s, from Salazar’s Portugal and Dollfuss’ Austria to Vargas’ Brazil. Yockey summarizes this organic social principle: “The instinct of Socialism however absolutely preludes any struggle between the component parts of the organism.”[15] It is why one could regard “class struggle” literally as a cancer, whereby the cells of the organism war among themselves until the organism dies.
Caste & Class
The “revolutionary conservatism” of Spengler and others is predicated on recognizing the eternal character of core values and institutions that reflect the cycle of cultures in what Spengler called their “spring” epoch.[16] A contrast in ethos and consequent social order between traditional (“spring”) and modern (“winter”) cycles of a civilization is seen in such manifestations as caste as a metaphysical reflection of social relations,[17] as distinct from class as an economic entity.
Organizationally, the guilds or corporations were a manifestation of the divine order which, with the destruction of the traditional societies, were replaced by trade unions and professional associations that aim only to secure the economic benefits of members against other trades and professions, and which seek to negate the duty and responsibility one had in being a proud member of one’s craft, where a code of honor was in force. Italian “revolutionary conservative” philosopher Julius Evola stated of this that, like the corporations of Classical Rome, the medieval guilds were predicated on religion and ethics, not on economics.[18] “The Marxian antithesis between capital and labor, between employers and employees, at the time would have been inconceivable.”[19] Yockey stated:
Marxism imputed Capitalistic instincts to the upper classes, and Socialistic instincts to the lower classes. This was entirely gratuitous, for Marxism made an appeal to the capitalistic instincts of the lower classes. The upper classes are treated as the competitor who has cornered all the wealth, and the lower classes are invited to take it away from them. This is capitalism. Trade unions are purely capitalistic, distinguished from employers only by the different commodity they purvey. Instead of an article, they sell human labor. Trade-unionism is simply a development of capitalistic economy, but it has nothing to do with Socialism, for it is simply self-interest.[20]
The Myth of “Progress”
While Western Civilization prides itself on being the epitome of “progress” through its economic activity, it is based on the illusion of a Darwinian lineal evolution. Perhaps few words have more succinctly expressed the antithesis between the modernist and the traditional conservative perceptions of life than the ebullient optimism of the nineteenth century biologist, Dr. A. R. Wallace, when stating in The Wonderful Century [4] (1898):
Not only is our century superior to any that have gone before it but . . . it may be best compared with the whole preceding historical period. It must therefore be held to constitute the beginning of a new era of human progress. . . . We men of the 19th Century have not been slow to praise it. The wise and the foolish, the learned and the unlearned, the poet and the pressman, the rich and the poor, alike swell the chorus of admiration for the marvellous inventions and discoveries of our own age, and especially for those innumerable applications of science which now form part of our daily life, and which remind us every hour or our immense superiority over our comparatively ignorant forefathers.[21]
Like Marx’s belief that Communism is the last mode of human life, capitalism has the same belief. In both worldviews, there is nothing other than further “progress” of a technical nature. Both doctrines represent the “end of history.” The traditionalist, however, views history not as a straight line from “primitive to modern,” but as one of continual ebb and flow, of cosmic historical tides, or cycles. While Marx’s “wheel of history” moves forward, trampling over all tradition and heritage until it stops forever at a grey, flat wall of concrete and steel, the traditionalist “wheel of history” revolves in a cycle on a stable axis, until such time as the axis rots – unless it is sufficiently oiled or replaced at the right time – and the spokes fall off;[22] to be replaced by another “wheel of history.”
Within the Western context, the revolutions of 1642, 1789, and 1848, albeit in the name of “the people,” sought to empower the merchant on the ruins of the Throne and the Church. Spengler writes of the later era: “. . . And now the economic tendency became uppermost in the stealthy form of revolution typical of the century, which is called democracy and demonstrates itself periodically, in revolts by ballot or barricaded on the part of the masses.” In England, “. . . the Free Trade doctrine of the Manchester School was applied by the trades unions to the form of goods called ‘labour,’ and eventually received theoretical formulation in the Communist Manifesto of Marx and Engels. And so was completed the dethronement of politics by economics, of the State by the counting-house . . .”[23]
Spengler calls Marxian types of socialism “capitalistic” because they do not aim to replace money-based values, “but to possess them.” Concerning Marxism, he states that it is “nothing but a trusty henchman of Big Capital, which knows perfectly well how to make use of it.”[24] Further:
The concepts of Liberalism and Socialism are set in effective motion only by money. It was the Equites, the big-money party, which made Tiberius Gracchus’ popular movement possible at all; and as soon as that part of the reforms that was advantageous to themselves had been successfully legalized, they withdrew and the movement collapsed.
There is no proletarian, not even a communist, movement that has not operated in the interests of money, in the directions indicated by money, and for the time permitted by money – and that without the idealist amongst its leaders having the slightest suspicion of the fact.[25]
It is this similarity of spirit between capitalism and Marxism that has often manifested in the subsidy of “revolutionary” movements by plutocracy. Some plutocrats are able to discern that Marxism and similar movements are indeed useful tools for the destruction of traditional societies that are hindrances to global profit maximization. One might say in this sense that, contrary to Marx, capitalism is not a dialectical stage leading to Communism, but that Marxian-style socialism is a dialectical phase leading to global capitalism.[26]
Capitalism in Marxist Dialectics
While what is popularly supposed to be the “Right” is upheld by its adherents as the custodian of “free trade,” which in turn is made synonymous with “freedom,” Marx understood the subversive character of free trade. Spengler cites Marx on free trade, quoting him from 1847:
Generally speaking, the protectionist system today is conservative, whereas the Free Trade system has a destructive effect. It destroys the former nationalities and renders the contrast between proletariat and bourgeois more acute. In a word, the Free Trade system is precipitating the social revolution. And only in this revolutionary sense do I vote for Free Trade.[27]
For Marx, capitalism was part of an inexorable dialectical process that, like the progressive-linear view of history, sees humanity ascending from primitive communism, through feudalism, capitalism, socialism, and ultimately – as the end of history – to a millennial world of Communism. Throughout this dialectical, progressive unfolding, the impelling force of history is class struggle for the primacy of sectional economic interests. In Marxian economic reductionism history is relegated to the struggle:
[The struggle between] freeman and slave, patrician and plebeian, lord and serf, guild master and journeyman, in a word, oppressor and oppressed . . . in constant opposition to one another, carried on uninterrupted, now hidden, now open, a fight that each time ended, either in a revolutionary re-constitution of society at large, or in the common ruin of the contending classes.[28]
Marx accurately describes the destruction of traditional society as intrinsic to capitalism, and goes on to describe what we today call “globalization.” Those who advocate free trade while calling themselves conservatives might like to consider why Marx supported free trade and described it as both “destructive” and as “revolutionary.” Marx saw it as the necessary ingredient of the dialectic process that is imposing universal standardization; this is likewise precisely the aim of Communism.
In describing the dialectical role of capitalism, Marx states that wherever the “bourgeoisie” “has got the upper hand [he] has put an end to all feudal, patriarchal, idyllic relations.” The bourgeoisie or what we might call the merchant class – which is accorded a subordinate position in traditional societies, but assumes superiority under “modernism” – “has pitilessly torn asunder” feudal bonds, and “has left remaining no other nexus between man and man than naked self-interest,” and “callous cash payment.” It has, among other things, “drowned” religiosity and chivalry “in the icy water of egotistical calculation.” “It has resolved personal worth into exchange value, and in place of the numberless indefeasible chartered freedoms, has set up that single, unconscionable freedom – Free Trade.”[29] Where the conservative stands in opposition to the Marxian analysis of capitalism is in Marx’s regarding the process as both inexorable and desirable.
Marx condemned opposition to this dialectical process as “reactionary.” Marx was here defending Communists against claims by “reactionaries” that his system would result in the destruction of the traditional family, and relegate the professions to mere “wage-labor,” by stating that this was already being done by capitalism anyway and is therefore not a process that is to be resisted – which is “Reactionism” – but welcomed as a necessary phase leading to Communism.
Uniformity of Production & Culture
Marx saw the constant need for the revolutionizing of the instruments of production as inevitable under capitalism, and this in turn brought society into a continual state of flux, of “everlasting uncertainty and agitation,” which distinguishes the “bourgeoisie epoch from all other ones.”[30] The “need for a constantly expanding market” means that capitalism spreads globally, and thereby gives a “cosmopolitan character” to “modes of production and consumption in every country.” In Marxist dialectics, this is a necessary part of destroying national boundaries and distinctive cultures as a prelude to world socialism. It is capitalism that establishes the basis for internationalism. Therefore, when the Marxist rants against “globalization,” he does so as rhetoric in the pursuit of a political agenda; not from ethical opposition to globalization.
Marx identifies the opponents of this capitalist internationalizing process not as Marxists, but as “Reactionists.” The reactionaries are appalled that the old local and national industries are being destroyed, self-sufficiency is being undermined, and “we have . . . universal inter-dependence of nations.” Likewise in the cultural sphere, “national and local literatures” are displaced by “a world literature.”[31] The result is a global consumer culture. Ironically, while the US was the harbinger of internationalizing tendencies in the arts, at the very start of the Cold War the most vigorous opponents of this were the Stalinists, who called this “rootless cosmopolitanism.”[32] It is such factors that prompted Yockey to conclude that the US represented a purer form of Bolshevism – as a method of cultural destruction – than the USSR. It is also why the diehard core of international Marxism, especially the Trotskyites, ended up in the US camp during the Cold War and metamorphosed into “neo-conservatism,”[33] whose antithesis in the US is not the Left, but paleoconservatism. These post-Trotskyites have no business masquerading as “conservatives,” “new” or otherwise.
With this revolutionizing and standardization of the means of production comes a loss of meaning that comes from being part of a craft or a profession, or “calling.” Obsession with work becomes an end in itself, which fails to provide higher meaning because it has been reduced to that of a solely economic function. In relation to the ruin of the traditional order by the triumph of the “bourgeoisie,” Marx said that:
Owing to the extensive use of machinery and to division of labor, the work of the proletarians has lost all individual character, and, consequently, all charm for the workman. He becomes an appendage of the machine, and it is only the most simple, most monotonous, and the most easily acquired knack, that is required of him . . .[34]
Whereas the Classical corporations and the medieval guilds fulfilled a role that was metaphysical and cultural in terms of one’s profession, these have been replaced by the trade unions as nothing more than instruments of economic competition. The entirety of civilization has become an expression of money-values, but preoccupation with the Gross Domestic Product cannot be a substitute for more profound human values. Hence it is widely perceived that those among the wealthy are not necessarily those who are fulfilled, and the affluent often exist in a void, with an undefined yearning that might be filled with drugs, alcohol, divorce, and suicide. Material gain does not equate with what Jung called “individuation” or what humanistic psychology calls “self-actualization.” Indeed, the preoccupation with material accumulation, whether under capitalism or Marxism, enchains man to the lowest level of animalistic existence. Here the Biblical axiom is appropriate: “Man does not live by bread alone.”
Of particular interest is that Marx writes of the manner by which the rural basis of the traditional order succumbs to urbanization and industrialization; which is what formed the “proletariat,” the rootless mass that is upheld by socialism as the ideal rather than as a corrupt aberration. Traditional societies are literally rooted in the soil. Under capitalism, village life and localized life are, as Marx said, made passé by the city and mass production. Marx referred to the country being subjected to the “rule of the towns.”[35] It was a phenomenon – the rise of the city concomitant with the rise of the merchant – that Spengler states is a symptom of the decay of a civilization in its sterile phase, where money values rule.[36]
Marx writes that what has been created is “enormous cities”; what Spengler calls “Megalopolitanism.” Again, what distinguishes Marx from traditionalists in his analysis of capitalism is that he welcomes this destructive feature of capitalism. When Marx writes of urbanization and the alienation of the former peasantry and artisans by their proletarianization in the cities, thereby becoming cogs in the mass production process, he refers to this not as a process to be resisted, but as inexorable and as having “rescued a considerable part of the population from the idiocy of rural life.”[37]
“Reactionism”
Marx points out in The Communist Manifesto that “Reactionists” (sic) view with “great chagrin”[38] the dialectical processes of capitalism. The reactionary, or the “Rightist,” is the anti-capitalist par excellence, because he is above and beyond the zeitgeist from which both capitalism and Marxism emerged, and he rejects in total the economic reductionism on which both are founded. Thus the word “reactionary,” usually used in a derogatory sense, can be accepted by the conservative as an accurate term for what is required for a cultural renascence.
Marx condemned resistance to the dialectical process as “Reactionist”:
The lower middle class, the small manufacturer, the shopkeeper, the artisan, the peasant. All these fight against the bourgeoisie, to save from extinction their existence as fractions of the middle class. They are therefore not revolutionary, but conservative. Nay more, they are reactionary, for they try to roll back the wheel of history. If by chance they are revolutionary, they are so only in view of their impending transfer into the proletariat, they thus defend not their present, but their future interests, they desert their own standpoint to place themselves at that of the proletariat.[39]
This so-called “lower middle class” is therefore inexorably condemned to the purgatory of proletarian dispossession until such time as it recognizes its historical revolutionary class role, and “expropriates the expropriators.” This “lower middle class” can either emerge from purgatory by joining the ranks of the proletarian chosen people, become part of the socialist revolution, and enter a new millennium, or it can descend from its class purgatory, if it insists on trying to maintain the traditional order, and be consigned to oblivion, which might be hastened by the firing squads of Bolshevism.
Marx devotes Section Three of his Communist Manifesto to a repudiation of “reactionary socialism.” He condemns the “feudal socialism” that arose among the old remnants of the aristocracy, which had sought to join forces with the “working class” against the bourgeoisie. Marx states that the aristocracy, in trying to reassert their pre-bourgeois position, had actually lost sight of their own class interests in siding with the proletariat.[40] This is nonsense. An alliance of the dispossessed professions into what had become the so-called proletariat, with the increasingly dispossessed aristocracy, is an organic alliance which finds its enemies as much in Marxism as in capitalism. Marx raged against the budding alliance between the aristocracy and those dispossessed professions that resisted being proletarianized. Hence, Marx condemns “feudal socialism” as “half echo of the past, half menace of the future.”[41] It was a movement that enjoyed significant support among craftsmen, clergymen, nobles, and literati in Germany in 1848, who repudiated the free market that had divorced the individual from Church, State, and community, “and placed egoism and self-interest before subordination, commonality, and social solidarity.”[42] Max Beer, a historian of German socialism, stated of these “Reactionists,” as Marx called them:
The modern era seemed to them to be built on quicksands, to be chaos, anarchy, or an utterly unmoral and godless outburst of intellectual and economic forces, which must inevitably lead to acute social antagonism, to extremes of wealth and poverty, and to a universal upheaval. In this frame of mind, the Middle Ages, with its firm order in Church, economic and social life, its faith in God, its feudal tenures, its cloisters, its autonomous associations and its guilds appeared to these thinkers like a well-compacted building . . .[43]
It is just such an alliance of all classes – once vehemently condemned by Marx as “Reactionist” – that is required to resist the common subversive phenomena of free trade and revolution. If the Right wishes to restore the health of the cultural organism that is predicated on traditional values, then it cannot do so by embracing economic doctrines that are themselves antithetical to tradition, and which were welcomed by Marx as part of a subversive process.
This article is a somewhat different version of an article that originally appeared in the journal Anamnesis, “Marx Contra Marx [5].”
Notes
1. Oswald Spengler (1928), The Decline of The West (London: George Allen and Unwin, 1971).
2. Brooks Adams, The Law of Civilisation and Decay: An Essay on History [6] (London: Macmillan & Co., 1896).
3. Francis Parker Yockey, Imperium [7] (Sausalito, California: The Noontide Press, 1969).
4. Eric Bentley, The Cult of the Superman: A Study of the Idea of Heroism in Carlyle & Nietzsche [8](London: Robert Hale Ltd., 1947).
5. Francis Parker Yockey, op. cit., p. 80.
6. Karl Marx (1873), Capital, “Afterword” (Moscow: Progress Publishers, 1970), Vol. 1, p. 29.
7. G. W. F. Hegel (1837), The Philosophy of History [9], “Introduction: The Course of the World’s History[10].”
8. The Cromwellian Revolution.
9. Anthony Ludovici, A Defence of Conservatism [11] (1927), Chapter 3, “Conservatism in Practice.”
10. Max Weber, The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism, Asceticism and the Spirit of Capitalism[12] (London: Unwin Hyman, 1930).
11. R. D. Meade & W. C. Davis, Judah P. Benjamin: Confederate Statesman [13] (Louisiana State University Press, 2001), p. 270.
12. Oswald Spengler (1919), Prussian and Socialism (Paraparaumu, New Zealand: Renaissance Press, 2005), p. 4.
13. Oswald Spengler, The Decline of The West, op. cit., Vol. 2, p. 506.
14. Francis Parker Yockey, op. cit., p. 81.
15. Francis Parker Yockey, ibid., p. 84.
16. Oswald Spengler, op. cit. The tables of “contemporary” cultural, spiritual and political epochs in The Decline can be found online here [14].
17. The only aspect more widely recalled today being the “divine right of Kings.”
18. Julius Evola, Revolt against the Modern World [15] (Rochester, Vermont: Inner Traditions international, 1995), p. 105.
19. Julius Evola, , ibid., p. 106.
20. Francis Parker Yockey, op. cit., p. 84.
21. Asa Briggs (ed.), The Nineteenth Century: The Contradictions of Progress [16] (New York: Bonanza Books, 1985), p. 29.
22. Turning and turning in the widening gyre
The falcon cannot hear the falconer:
Things fall apart, the centre cannot hold;
Mere anarchy is loosed upon the world . . . W. B. Yeats, “The Second Coming [17],” 1921.
23. Oswald Spengler, The Hour of Decision [18] (New York: Alfred A Knopf, 1934), pp. 42-43.
24. Oswald Spengler, The Decline of The West, op. cit., Vol. 2, p. 464.
25. Oswald Spengler, ibid. p. 402.
26. K. R. Bolton, Revolution from Above [19] (London: Arktos, 2011).
27. Oswald Spengler, The Hour of Decision, op. cit., p. 141; citing Marx, Appendix to Elend der Philosophie, 1847.
28. Karl Marx, The Communist Manifesto (Moscow: Progress Publishers, 1975), p. 41.
29. Karl Marx, ibid., p. 44.
30. Karl Marx, ibid., p. 47.
31. Karl Marx, ibid., pp. 46-47.
32. F. Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and Its Reactionary Role [20],” Bolshevik: Theoretical and Political Magazine of the Central Committee of the All-Union Communist Party (Bolsheviks) ACP(B), Issue #5, 15 March 1949, pp. 30-41.
33. K. R. Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy [21],” Foreign Policy Journal, May 3, 2010.
34. Karl Marx, The Communist Manifesto, op. cit., p. 51.
35. Karl Marx, ibid., p. 47.
36. Oswald Spengler, The Decline of The West, op. cit., Vol. 2, Chapter 4, (a) “The Soul of the City,” pp. 87-110.
37. Karl Marx, The Communist Manifesto, op. cit., p. 47.
38. Karl Marx, ibid, p. 46.
39. Karl Marx, The Communist Manifesto, ibid., 57.
40. Karl Marx, ibid., III “Socialist and Communist Literature, 1. Reactionary Socialism, a. Feudal Socialism,” p. 77.
41. Karl Marx, ibid., p. 78.
42. Max Beer, A General History of Socialism and Social Struggle [22] (New York: Russell and Russell, 1957), Vol. 2, p. 109.
43. Max Beer, ibid., pp. 88-89.
12:45 Publié dans Economie, Histoire, Philosophie, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : karl marx, marxisme, socialisme, communisme, histoire, économie, prolétariat, philosophie, matérialisme, matérialisme dialectique, sociologie, classe ouvrière | | del.icio.us | | Digg | Facebook
00:05 Publié dans Histoire, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, théorie politique, politologie, sciences politiques, philosophie politique, phalange, phalange espagnole, phalangisme, phalange authentique, solidarisme, espagne, marxisme, josé antonio primo de rivera, années 30 | | del.icio.us | | Digg | Facebook
von Johannes Schüller
Diego Fusaro gehört zu den jungen, nonkonformen Philosophen Italiens. Er lehrt an der renommierten Mailänder Privatuniversität Vita-Salute San Raffaele. Die EU ist für ihn ein „finanzielles Konzentrationslager”.
Fusaros Buch Bentornato Marx! Rinascita di un pensiero rivoluzionario (Willkommen zurück, Marx! Die Wiederkehr eines revolutionären Denkers, 2009) wurde vom renommierten italienischen Verlag Bompiani in einer Auflage von 80.000 Stück verlegt. Dieses Jahr erscheint von Fusaro auf Deutsch Europa und Kapitalismus.
Das komplette Interview findet sich in unserer aktuellen Druckausgabe. Wir bringen es hier gekürzt.
BlaueNarzisse.de: Es gibt keine Arbeiterklasse mehr im Westen. Und es scheint, als ob der Kapitalismus 1989 endgültig gesiegt hat. Warum sind Sie trotzdem Marxist?
Diego Fusaro: Ich bin kein Marxist! Ich betrachte mich als unabhängig denkenden Schüler von Hegel und Marx, fernab von jeder Orthodoxie – auch der marxistischen! Ich glaube einfach nach wie vor, dass Marx der grundlegende Autor ist, um unsere Gegenwart zu verstehen und zu kritisieren. Es geht um eine Kritik der Welt des absoluten Kapitalismus und des Monotheismus des Marktes. Marx bleibt der „Feuermelder“ (Walter Benjamin): Er zeigt auf, dass in der gegenwärtigen Zeit eines angeblichen „Endes der Geschichte“ nach wie vor etwas fehlt.
Bei Marx erscheinen mir speziell zwei Aspekte als unabdingbar, die ich bereits in Bentornato Marx! hervorgehoben habe: Zum einen ist das die radikale Kritik der Widersprüche des Kapitalismus, zum anderen die Ablehnung einer größeren Dekadenz als der bereits vorhandenen. Benannt werden muss der vulgäre Hedonismus des „letzten Menschen“. Dieser stellt sich in die Schlange, um ein iPhone 6 zu bekommen – anstatt gegen die entfremdete Welt zu kämpfen!
Sie sagen, dass die EU das neue Fundament dieses „absoluten Kapitalismus“ wäre. Welches Modell von Europa könnte eine Alternative sein? Oder können uns nicht doch nur starke Nationalstaaten retten?
Mit Antonio Gramsci gesprochen, verkörpert Europa eine „passive Revolution“. Es handelt sich also um eine Revolution, im Zuge derer nach 1989 die Herrscher ihren Besitz untermauert haben. Das ist der Triumph des absoluten Kapitalismus. Nicht umsonst verkörpert die gegenwärtige EU das Europa der Banken und der Finanzen, aber nicht das Europa demokratisch regierter und einander sich brüderlich verhaltender Völker. Deshalb bin ich gegen dieses Europa der Banken und des Kapitals, dass die Völker und die Arbeitsplätze gleichermaßen vernichtet. Die EU ist heute ein gigantisches, finanzielles Konzentrationslager, ein Ort der schonungslosen ökonomischen Gewalt. Schon das unglückliche Schicksal des griechischen Volkes beweist das.
Also brauchen wir doch starke Nationalstaaten in Europa, die sich im brüderlichen Geist unterstützen? Zum Beispiel in Form einer politischen und kulturellen, aber auch föderalistisch geprägten Allianz?
Wir brauchen souveräne, demokratische und freie Staaten, die sich gegenseitig verstehen und zueinander solidarisch verhalten. Die Pluralität der Kulturen und der Sprachen bleibt ein schützenswertes Gut und es darf nicht im Namen dessen, „was Europa fordert“, zerstört werden! Eine föderale Allianz, wie sie bereits Kant vorausgesagt hat, könnte da eine gute Lösung sein: Vorausgesetzt, es handelt sich um eine solche Allianz zwischen freien und gleichen Staaten. Sie darf nicht in eine neue Form der Asymmetrie, ebenso wie in der aktuellen Gestalt der EU, umschlagen.
In Schottland und Katalonien gibt es bereits starke regionalistische Bewegungen. In London und Brüssel haben viele Menschen 2014 gegen die Sozialpolitik ihrer Regierung und der EU demonstriert. Bleiben die Kategorien „links“ und „rechts“ in diesem Kampf überhaupt noch wichtig? Oder mit Carl Schmitt gedacht: Wer ist der gemeinsame Feind?
Die Begriffe „links“ und „rechts“ sind überholt, sobald Linke und Rechte so wie heute dieselben Dinge sagen. Es handelt sich um einen vorgetäuschten Pluralismus, ein Wechselspiel ohne Alternativen, einen Pluralismus, in dem die Mehrzahl ein und dieselbe Sache behauptet, nämlich: „Es gibt keine besseren Gesellschaft als diese! Nehmt den Monotheismus des Marktes hin!“ Die einzig gültige Dichotomie besteht heute zwischen denen, die die Verbindung zur kapitalistischen Gewalt akzeptieren und jenen, die diese im Namen der Demokratie, der Freiheit, der Rechte des Sozialen sowie der Arbeit bekämpfen. Die Macht gewinnt, solange sie es schafft, uns zu trennen, solange sie verhindern kann, dass sich eine antikapitalistische Front bildet, die für die Verteidigung der entwürdigten Menschheit kämpft.
Wie kann man sich diesen wirklichen Kampf und eine „antikapitalistische Front“ aus Ihrer Sicht vorstellen? Gibt es denn eine „Handlungsanweisung à la Fusaro” — für die alltägliche Politik?
Es bedarf eines neuen politischen Subjekts. Es muss sich von den bereits existierenden deutlich unterscheiden. Und es muss antikapitalistisch sein! Die Suche nach den Emanzipationsmöglichkeiten der Menschheit sollte das eigentliche Ziel sein. Denn die existierenden Parteien bieten all das nicht an. Sie sind stattdessen, sei es auch in unterschiedlichen Abstufungen, Marionetten im Dienste des einen kapitalistischen Herrn.
Herr Fusaro, vielen Dank für das Gespräch!
Anm. d. Red.: Das komplette Interview gibt es hier.
Bilder: Diego Fusaro /www.filosofico.net
00:08 Publié dans Actualité, Entretiens, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entretien, marxisme, marxisme national, théorie politique, politologie, sciences politiques, diego fusaro | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Diego Fusaro con il suo libro su Marx |
Il Palazzo della civiltà italiana o della civiltà del lavoro, comunemente noto come «colosseo quadrato» (Eur, Roma) |
Giovanni Gentile |
00:05 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, philosophie politique, karl marx, marxisme, giovanni gentile, fascisme, actualisme, hégélianisme, idéalisme, matérialisme, matérialisme dialectique, théorie politique, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La struggente lettera di Lorenzo “Voroshilov”Altobelli, pubblicata su questa testata il 13 agosto 2014 (cfr. Cronaca di una espulsione annunciata) mi ha fatto fare un piccolo salto indietro nel tempo, quando la sinistra comunista era conformata allo stalinismo e, come in una chiesa, si operava per ghettizzare, processare ed espellere i dissidenti, gli “apostati”, gli “eretici”. Non solo: nell’URSS, dopo l’omicidio di Sergej Kirov, importante dirigente del Partito Comunista a Leningrado, iniziò una vasta operazione di epurazione che con procedimenti giudiziari sommari, colpì anche semplici cittadini, non iscritti al PCUS, considerati ostili al regime e alla linea imperante, imposta attraverso il cosiddetto “centralismo democratico”: dico “cosiddetto” perché nei partiti comunisti in Europa occidentale (il PCI ad esempio), vi era libertà per i membri del partito di discutere e dibattere sulla linea politica e una volta che la decisione del partito era stata presa dal voto della maggioranza, tutti i membri si impegnavano a sostenere in toto quella linea. Quest’ultimo aspetto rappresenta il centralismo, almeno come lo intendeva Lenin.
Invece il nostro caro Lorenzo è stato vittima di una concezione staliniana e – mi si conceda – kafkiana del centralismo, ed espulso dalla federazione giovanile del partito comunista a cui era iscritto. Non faremo il nome, per rispetto nei suoi confronti, del partito a cui era iscritto. Ma il caso è simile: perché nel PCUS stalinista la linea era imposta dal capo, il quale era la fonte unica della Verità Assoluta: chi sgarrava veniva arrestato e obbligato a fare ammenda del crimine ideologico, come essere sionista, trockijsta, socialdemocratico, anarchico, elemento reazionario e piccolo borghese ecc.
Qual è stato il “crimine” ideologico di cui si è macchiato il povero Lorenzo? Ha forse detto che negli Stati Uniti d’America di Obama si sta realizzando, grazie al suo New Deal, il socialismo? Ha elogiato forse la Fondazione Italiani Europei di D’Alema come vera esegesi del socialismo, sostituendo la Repubblica e il Fatto Quotidiano all’ormai defunta Unità (nelle cui feste Togliatti è stato sostituito da De Gasperi)? Ha pubblicato un articolo dove il kibbutz e l’espropriazione di territorio palestinese sono elogiati come via somma per la sinistra del domani?
Peggio cari miei! Peggio! Gramsci gli ha gettato i Quaderni dal carcere addosso, rinnegandolo! Togliatti si sta rigirando nella tomba per questo “crimine”! Secchia sta oliando il mitra, pronto a risorgere dal sepolcro per giustiziarlo a Dongo! Lorenzo, da marxista, ha semplicemente fatto riflessioni marxiste: ha postato sulla sua bacheca Facebook un video, dove viene mostrato una sorta di corteo del Gay Pride con, nelle prime file, modelli che marciano muovendo «il proprio corpo in un certo modo per fare un certo tipo di passetto», ancheggiando in maniera “provocante” e femminile. [1]
Il commento? L’analisi, marxista fino al midollo spinale – dove non si critica l’omosessualità, ma il piegarsi di certi personaggi alle regole di mercato – è la seguente:
«I modelli che sfilano su quella passerella sono ormai stati ridotti anche loro alla stessa stregua delle modelle e dei modelli, cioè di uomini e donne eterosessuali, oggetto delle ferree leggi di mercato, della pubblicità e della mercificazione, da parte di un capitalismo che tutto mercifica, che tutto deve trasformare in plus-lavoro e quindi in plus-valore. Ma guardali bene! E riporta alla tua mente le sfilate di vari modelli/e! Il loro è solo in parte un modo naturale di sfilare! In che senso? Il/la modello/a sfila in modo elegante, a volte anche spregiudicato, restando però in certi precisi canoni di grazia ed appunto, come già detto, eleganza. In questo caso invece siamo di fronte ad un modo di camminare forzato, estremamente aggressivo, con ancheggiamenti esageratamente pronunciati e giochi gestuali particolarmente aggressivi, veloci e teatrali, soprattutto nella parte finale del video. Per non parlare dei pantaloni, così attillati, fini e di maglio largo, da offrire completamente il senso di nudità completa delle parti intime maschili, che vengono esposte in modo volgare e pornografico». [2]
Lorenzo – si noti bene – non contestava né l’orientamento sessuale dei modelli né tanto meno il diritto di questi a battersi per ottenere miglioramenti delle loro condizioni di cittadini e di lavoratori ma la riduzione a spettacolo dell’omosessualità, trasformata in una baracconata, così come avviene anche nei Gay Pride, ridotti a carnevalate peraltro del tutto inutili nella capacità di incidere seriamente sui diritti della comunità LGBT.
I soggetti, in sintesi, concedendosi a tale manifestazione, si stavano riducendo a oggetti mercificati. Mancava solo l’etichetta col prezzo appiccicato sulle magliette! Né più, né meno.
Un crimine? Oggi dire a un uomo che egli sta vendendo la sua forza lavoro ad un capitalismo selvaggio che tutto mercifica, lo stesso capitalismo che rende precarie le vite dei giovani (idem per il sottoscritto), che manda in pensione le persone sempre più in la con l’età dopo averle spremute come agrumi, che cancella le più elementari leggi sul mondo del lavoro, non è più sinonimo di marxismo, comunismo, socialismo, ecc. Vuol dire essere fuori moda, out, “vecchi dentro”, matusa, nonni, ecc.
Questo, però, se rivolgo il mio discorso all’eterosessuale maschio che si automercifica. Ma se le stesse critiche vengono rivolte alla femmina o alla comunità LGBT, apriti cielo!
Si è etichettati come reazionari, fascisti, catto-integralisti, talebani, mostri, satanassi con coda, forcone, corna, baffetti e pizzo e voce satanica alla Ignazio La Russa! E il tutto, anche se non si ha nessun atteggiamente ostile né contro la comunità LGBT – che non è diversa da nessuno! – né contro le donne.
Ma Lorenzo ha avuto l’ardire di attaccare la fonte stessa dell’“omosessualismo”: il femminismo!
E, fulmini & saette! La Gestapo/Stasi del genderismo femminista ha tuonato contro di lui.
Perché se si attacca il femminismo si attacca una “santa istituzione” della sinistra postsessantottina, ed è come – per il buonismo boldrinesco – sparare sulla Croce Rossa, prendendosela con i “più deboli”, coi “poveretti”, cioè le femmine. Ma è veramente così?
Nulla di più falso!
L’ideologia femminista è – se usassimo una terminologia veteromarxiana – un’ideologia borghese. Se utilizzassimo una terminologia moderna la potremmo definire “arma di distrazione di massa”, un mezzo utilizzato dai poteri forti di allora e di oggi (soprattutto tramite le ex studentesse e contestatrici di un tempo che, conseguite lauree e master, siedono nei CdA delle multinazionali a rafforzare la status quo del vigente ordine costituito) per indebolire un movimento operaio in ascesa creando contraddizioni di genere inesistenti.
Insomma, parlando dell’Italia degli anni ’70, per paradosso il femminismo/fricchettonismo fece al movimento operaio molto più male che non l’offensiva padronale o la “strategia della tensione”.
In base al ragionamento neofemminista, la donna appartenente ai ceti “bassi”, grazie a quel clima teso a creare questa nuova forma di razzismo, molto più subdolo dell’etnopluralismo sbandierato dai neofascisti & neodestristi, fra il compagno lavoratore e la “principessina” Grace Kally o la ricca Miss Kennedy, moglie dell’uomo che iniziò il conflitto in Vietnam, col femminismo inizia a sentirsi più in sintonia con queste due: che diamine, Kennedy non tradiva forse la “first lady” con Marilyn Monroe, anch’essa ridotta a donna-oggetto dal fallocentrismo?
Insomma, al bando la lotta di classe! Trionfi la giustizia di genere e l’interclassismo (ideologia “corporativista” per eccellenza, dato che gli interessi di Marisa, casalinga e lavoratrice a tempo pieno con due marmocchi da accudire e un marito che torna a casa la sera stanco e stressato dal lavoro, non collimano affatto con quelli della moglie dell’imprenditore membro dell’Assolombarda/Confindustria: tutt’al più con Luisella, la cameriera dei ricchi di turno, ma li si va oltre la “lotta di genere” e si rientra forzatamente nell’incipit de Il manifesto del partito comunista: «La storia dell’uomo è storia di lotta di classe»).
E tanti saluti a Miss. Boldrini, che si occupa di questi e altri temi “impellenti” ma dimentica di denunciare inghippi d’altro “genere” che riguardano il mondo del lavoro che il suo premier sta affossando col Jobs Act & Co.! L’articolo 18? Ma va! E’ più attuale il sessismo e il femminicidio! E le “morti bianche”? Ma dove!). Il neofemminismo
«Ha fatto logicamente gli interessi stessi del capitale spaccando il movimento operaio della fine anni degli ’70, tra uomini da una parte, i presunti oppressori, e le donne dall’altra, le presunte vittime. Cosa ci sia di marxista in questa visione del mondo, proprio non riesco a capirlo…»
No Lorenzo, il marxismo è tutt’altra cosa! Qui vengono presi singoli casi incresciosi (perchè la violenza, da parte maschile o femminile è sempre sbagliata) utilizzati dalla stampa di turno per distrarre e parlare d’altro, e non di diritti del lavoratore, tanto per cambiare. Quindi, da maschio, rigirando la frittata lanciata dalle femministe, e denunciando come Lorenzo il carattere interclassista e borghese dell’ideologia “di genere” (che inizia col femminismo e si conclude col cosiddetto “genderismo”, la messa in discussione dei due generi in nome della creazione di un “altro” indistinto. Genitore 1 e 2 non vuol dire nulla, è un attentato ad ogni certezza per manipolare l’immaginario collettivo e il bambino: non è certo così che lo si educa a tollerare le differenze, ma lo si plasma a diventare quel “un altro” indistinto che dovrebbe decidere quello che vuole essere, “un altro” totalmente sradicato e privato di ogni identità), denuncio il carattere “sessista” e “anticostituzionale” di queste ideologie, sentendomi discriminato, umiliato e sessualmente molestato!
Parlare di “femminicidio” significa dimenticare l’uguaglianza giuridica delle persone davanti alla legge, per mettere uno dei due generi sul piedistallo, elevandolo al privilegio: un tempo vi erano la nobiltà e il clero, ora il genere femminile per una società femminilizzata.
Con il “femminicidio” si esce dal solco della formula «La legge è uguale per tutti» creando guarentigie particolari per un genere rispetto all’altro: «C’è un codice per il maschio e un codice separato – e privilegiato – per le donne». L’importante è dire che “TUTTI” i maschi sono portatori sani di un gene distruttivo che è… il loro pene!
Si, avete capito bene! Il tutto, spacciando tale ideologia per marxismo.
Se io, maschio, ammazzo un altro maschio avrò una condanna, ma se uccido una donna la condanna sarà peggiore. Insomma, un tale diceva che «dove c’è uguaglianza c’è ingiustizia»… peccato che il tale sia Werner Sombart, economista corporativista appartenente alla “Rivoluzione conservatrice” e autore di un saggio dichiaratamente reazionario ripubblicato nel 1977 dalle Edizioni di Ar di Franco Freda intitolato “L’ordinamento per ceti” (p. 24), che proponeva una comunità organica, olistica e differenziata al suo interno per ordini e ceti, ognuno dotato di appositi diritti e privilegi.
E’ questa la società a cui auspicano le femministe?
Intendono, superato il dominio dei ceti nobiliari “di sangue” e “di spada” (un dominio senz’altro iniquo), e l’affermazione di quello borghese “di censo”, dove l’uomo conta per quello “che ha” (altrettanto iniquo), instaurare un diritto privilegiato per le donne, un “diritto di genere”?
Insomma, cosa rende le femministe tanto diverse dai nobili e dal clero reazionario contro cui si scagliarono giacobini e sanculotti?
Quelle masse ebbero il coraggio di prendere la Bastiglia e di iniziare una nuovo corso, mentre oggi chiunque, come il nostro Lorenzo “Voroshilov” Altobelli, denuncia una mutazione antropologica all’interno della sinistra, viene denunciato dai suoi stessi “compagni” ormai ottenebrati, come reazionario, come potatore sano di violenza maschilistica, omofobico-fallocentrica!
Insomma, oggi Robespierre verrebbe pestato dalle femministe e il re (dopotutto è maschio e “fascio”) condannato, mentre la “povera” regina Maria Antonietta, vittima dello stesso paternalismo “di genere”, verrebbe salvata, in quanto donna, accomunata a Josephine, povera piccola fiammiferaia parigina. Insomma, dal revisionismo si è passati direttamente al “negazionismo” interclassista… di bassa leva.
Il Sessantotto, movimento che ha avuto i suoi aspetti positivi e negativi, si caratterizzò come un fenomeno generazionale capace di mettere in discussione le evidenti contraddizioni della società borghese, produsse una vera e propria rivolta contro le strutture sociali e culturali di allora e le vecchie consuetudini e convinzioni morali e culturali di tutti, giovani e non.
Quella Contestazione introdusse però un elemento allogeno all’interno della sinistra, una nuova cultura modernista e funzionale all’individualismo capitalistico, con forti presupposti di matrice liberal, cresciuta e sviluppatasi nei campus americani, impregnati di ideologie neoradicali, fra cui il neofemminismo.
Aspetti che colse anche Pier Paolo Pasolini, intellettuale “controcorrente”, ostracizzato dai reazionari di allora perché omosessuale ma anche dai “progressisti” e che stalinisticamente fu espulso dal PCI per il suo orientamento sessuale, proprio perché capace di mettere in discussione una modernizzazione in grado di sradicare le molteplici culture presenti nel nostro paese e creare il nuovo “homo consumans”.
Ebbene, tale cultura liberal, contestata da Pasolini, trattato alla stregua di un “comunista reazionario” (ma oggi elevato a “icona gay”: ve lo immaginereste marciare, tutto impellicciato, truccato, con abiti aderenti e pantaloni in pelle, ad un Gay Pride per il matrimonio gay, lui che arrivò a criticare aborto e divorzio da posizioni antimaterialiste e antiindividualiste?)-, mise in discussione anche Marx, “classista”, troppo “morale”, troppo poco interessato ai diritti individuali, e così “grigio”… troppo poco “arcobaleno”.
La Contestazione, come già detto, introdusse nella sinistra e nella società nuovi imput liberal, fra cui il neofemminismo, che in Europa, per fare breccia in una certa intellighenzia “di sinistra”, formatasi magari negli ambienti comunisti, si tinse di rosso: consiglio a riguardo l’illuminante lettura del testo Le filosofie femministe (Milano, Mondadori, 2002, 251 pp., 10,00 euro), scritto dall’attivista femminista Adriana Cavarero e da Franco Restaino (un “femministo”, mi si conceda il neologismo, cioè un maschio schierato armi e bagagli con la causa femminista e genderista, che quasi si vergogna di essere di sesso maschile), docenti rispettivamente di Filosofia politica all’Università di Verona e di Filosofia teoretica all’Università di Roma Tor Vergata; un testo “fazioso” ma utile a illustrare questo processo che trasforma Marx ed Engels in due “femministi” e “omosessualisti” ante litteram. Nel testo è evidente la filiazione fra le due culture sopra citate e la forzatura con cui i due autori cercano di far indossare il fazzoletto rosso al movimento femminista, un movimento che nel mondo anglosassone è anticomunista e antimarxista e per il quale Marx ed Engels e addirittura Freud, sono giudicati “fallocentrici” e “paternalistici”. Peggio: il cambio di contraddizione, dalla classe al genere, funzionale al liberismo, è palese in molte autrici citate. Il neofemminismo – data la sua funzionalità nel favorire l’ideologia ultraindividualista – inizia a cavalcare l’omosessualità, sostenendo addirittura che l’eterosessualità è un’invenzione del “maschilismo paternalista” per sottomettere la donna, e la “penetrazione” (cioè il normale coito!) è un mezzo per opprimerla. Franco Restaino, commentando autori come D. H. Lawrence, Henry Miller, Norman Mailer e il «noto scrittore omosessuale “lanciato” da Sartre, Jean Genet, nota che i loro scritti si caratterizzano per la denuncia dell’atteggiamento «patriarcale e sessista» dei rapporti uomo/donna o all’interno del rapporto omosessuale (???). Il neofemminismo radicale, quindi, ha come referenti soggetti completamente altri rispetto al marxismo:
«Non la classe, non la razza, ma il sesso, quindi, sta all’origine della “politica”, cioè dei rapporti di potere e di dominio nella società e fra gli individui. Gli atti sessuali, quindi, sono innanzitutto non atti di piacere o di procreazione ma atti politici, atti nei quali di perpetua la supremazia maschile sulla donna in tutti i momenti della storia e in tutte le forme istituzionali (la principale è quella della eterosessualità) e con tutti i mezzi (dalle “lusinghe” del “mito” della donna alle “minacce” di violenza sessuale)». [3]
Anne Koedt (1941), nel saggio Il mito dell’orgasmo vaginale (1968) va oltre, e contesta sia Marx che Freud e la sua scienza che mette al centro del suo discorso l’arma “inventata” per perpetrare violenza sulla donna: il pene (come se alle donne facesse schifo fare del sesso eterosessuale)! Dalle sue tesi – che da Freud ci conducono direttamente al reparto psichiatrico dell’ex manicomio di Mombello, a Limbiate (Mi), nel settore “camicia di forza” – si arriva a questa conclusione, che sta al marxismo come Adolf Hitler sta all’ARCI. Per l’autrice stabilire che l’orgasmo vaginale è un mito, avrebbe conseguenze per l’uomo (lo destabilizzerebbe), per la donna (la “libererebbe”) e per la società (composta da uomini e donne ormai destabilizzati). Per i primi, li renderà coscienti di essere «sessualmente superflui se la clitoride è sostituita alla vagina come il centro del piacere della donna», mentre la donna – non è una mia invenzione, lo dice la Koedt – potrà affiancare l’eterosessualità, che servirà a mero scopo procreativo per non far estinguere la razza umana, col lesbismo e/o la bisessualità. [4] Anne Koedt scrive che «Lo stabilimento dell’orgasmo clitorideo come fatto minaccerebbe l’istituzione eterosessuale. Esso infatti indicherebbe che il piacere sessuale è ottenibile sia dall’uomo sia da un’altra donna, facendo così dell’eterosessualità non un assoluto ma un opzione». [5] Viva la franchezza! Così, mentre Marx auspica ad una società dove maschi e femmine sono giuridicamente uguali, cittadini/e liberi/e di una comunità dove tutto viene condiviso per il bene comune, dove tutti divengono padroni dei mezzi di produzione e dove nessuno verrebbe mai ghettizzato per il suo orientamento, le “ziette” acide & sessiste alla Boldrini vogliono ridurre il maschio a mero “schiavo/toro da monta” per non far piombare la società – ormai femminilizzata – all’estinzione, mentre la donna, sempre più mascolinizzata e androgina, amministra lo stato e si diverte, divenendo o lesbica o bisessuale o quel che vuole lei. Lei si “libera”, mentre il maschio è sottomesso! Il passo successivo lo si ha nel maggio 1970, quando un sottogruppo del movimento femminista, le femministe lesbiche, fanno irruzione in un teatro in cui si stava rappresentando un testo femminista, occupando il palco. Nascono così le Radicalesbian, le “nonnine” delle Pussy Riot & Femen (le “eroine” stipendiate da Georges Soros), che diffondono un testo intitolato “La donna-identificata donna” che, partendo dalle analisi della Koedt, radicalizza tale messaggio, ci fa arrivare direttamente al “genderismo”, cioè alla relativizzazione delle differenze di genere fra uomo e donna che, guarda caso, parte sempre dalla colpevolizzazione del maschio eterosessuale: «In una società in cui gli uomini non opprimessero le donne e l’espressione sessuale fosse libera di seguire i sentimenti, le categorie di omosessualità e di eterosessualità scomparirebbero». [6]
La messa in discussione del genere è evidente nel saggio Eterosessualità obbligatoria ed esistenza lesbica (1980), di Adrienne Rich che, con la scusa di difendere il diritti della donna, arriva a sostenere che l’eterosessualità è una forzatura indotta da una società patriarcale, e arriverà a definire le soggettività o identità lesbiche col termine “ambiguo” di “non-donne” e “non-uomini”… insomma, oltre ad una spersonalizzazione assoluta, ecco le origini della messa in discussione del concetto di “mamma” e “papà” che ritroviamo in politiche “genderiste” che hanno creato termini marziani (e non marxiani) tipo “genitore 1” e “genitore 2”, una politica che cerca di corrodere il marxismo, com’è evidente nel saggio del 1974 di Gayle S. Rubin Lo scambio delle donne. Note sulla “economia politica” del sesso, dove Engels è letteralmente preso per la barba e tirato dentro ad un discorso senza capo né coda cercando di forzare il suo famoso saggio scritto del 1884, “L’origine della famiglia, della proprietà e dello Stato”, in chiave lesbo-femminista, mettendo in discussione il concetto di sesso-genere. [7] Insomma, ecco le radici di tutto! Approfondiremo in futuro…
Tornando al “caso Altobelli” – ma gli Altobelli sono tanti nella sinistra radicale italiana, tutti accusati dal politically correct di omofobia e “paternalismo di genere”, processati in quanto maschi dal “neostalinismo femmino-genderista” che non sventola più la bandiera rossa, ma quella arcobaleno, a cui non serve più la gelida durezza dell’acciaio zdanoviano ma usa la femminilizzazione della società che impone nuove mode – notiamo che egli, marxista-leninista doc, oggi non sarebbe il solo ad essere processato dalla neosinistra occidentale. Sì, oggi Altobelli non dovrebbe passare da solo le forche caudine del politicamente corretto e chiedere venia, perdono, cospargendosi il capo di cenere per aver denunciato l’inghippo del genderismo. Al suo fianco vi sarebbero i due padri nobili del socialismo scientifico, due a cui ancora molti si appellano nelle file di Sel e di quella risciacquatura di piatti che è l’odierna sinistra vendola-luxuriana fatta di poeti che inviano i loro amichetti in Russia a denunciare “Il Mostro”, dimenticando che negli States di Obama c’è la pena di morte, differenza etnica, di genere, di ceto, di classe e di tutto, insomma, il darwinismo sociale puro, per dire che “loro” avrebbero detto di “Sì” alla legge Taubira, e anzi, loro avrebbero ufficiato le nozze fra “individuo 1” maschio/femmina e “individuo 2” maschio/femmina, benedicendo senz’altro la loro adozione a distanza e il loro parto eterologo, anch’esso a distanza, magari effettuato con un’indigena (in affitto) del Terzo mondo in nome del cosiddetto progresso.
Di chi sto parlando? Al banco degli imputati, “rei” di omofobia – documentata! – chiamo alla sbarra, ammanettati, il qui presente Karl Marx e l’amico – oh, sono solo amici, niente battute con doppi sensi – Friederich Engels! Cosa?? Sì, avete capito bene!
Anche Marx ed Engels erano omofobici & sessisti! Dal loro carteggio le prove che inchiodano i filosofi più “odiati” (e citati “ad cavolum”) dalla paladina delle donne… l’amazzone Laura “Wonder Woman” Boldrini
Marx ed Engels sono per ogni marxista che si rispetti due punti fermi. Nell’iconografia sovietica erano al primo posto, prima addirittura di Lenin, fondatore dello Stato socialista e ideologo del marxismo-leninismo, una variante della dottrina marx-engelsiana. Persino in era stalinista e post-stalinista l’iconografia dell’URSS non variava di una virgola: Stalin era così “umile” da mettersi in fondo alla fila nel pantheon dei padri del socialismo. Primi, però, sono sempre i due tedeschi: Marx ed Engels. Idem per la vecchia socialdemocrazia, che pur contestando a Lenin la sua visione “elitista” e “centralista”, vedeva nei due filosofi i “fari” dell’esegesi di ciò che avveniva nel mondo. Questo è il Novecento. Oggi, però, Marx ed Engels, se qualcuno spulciasse nel carteggio fra i due filosofi, verrebbero severamente espulsi da qualunque partito che anche lontanamente si battesse per la liberazione delle masse. I due filosofi, nelle lettere, si scambiavano salaci battute volgari – Orsù, mica erano radical-chic! Mica indossavano cachemire e andavano a cena con Valeria Marini & Pippo Franco, “sovseggiando” (con erre moscia che fa molto “salotto chic”) champagne & caviale durante la presentazione di un’antologia di poesie scritte da un poeta sconosciuto morto durate un corteo di protesta per difendere i diritti della mosca bianca tze-tze! E non avevano i rasta sulla barba! –, attaccando gli avversari con appellativi che oggi porterebbero Vendola, Ferrero, Diliberto, Ferrando e magari anche lo stalinissimo Rizzo, ad espellere i due dai partiti per “scarsa vigilanza”, “omofobia”, “paternalismo”, “odio di genere” e per non aver appoggiato Vladimir Luxuria.
Paradosso? Giudicate un po’ voi!
Engels, in una lettera inviata all’amico da Manchester il 22 giugno 1869, parlò addirittura dell’esistenza di “lobby gay” (oggi si verrebbe espulsi per direttissima e paragonati ai nazisti runo-muniti di Pravy Sektor che parlano ancora di “complotto ebraico”) scrivendo che
«I pederasti iniziano a contarsi e scoprono di formare una potenza all’interno dello Stato. Mancava solo un’organizzazione, ma secondo questo libro sembra che esista già in segreto. E poiché contano uomini tanto importanti nei vecchi partiti ed anche nei nuovi, da Rösing a Schweitzer, la loro vittoria è inevitabile. D’ora in poi sarà: “Guerre aux cons, paix aux trous de cul”. È solo una fortuna che noi personalmente siamo troppo vecchi per avere timori, se questo partito vincesse, di dover pagare tributo corporale ai vincitori. Ma le giovani generazioni!». [8)
La frase in francese va tradotta con «Guerra alle fi…, pace ai buchi del c…»… ! Il 21 luglio 1868, in una lettera relativa al libro scritto di Carl Boruttau (1837-1873), Gedanken über Gewissens Freiheit (1865), inviato all’amico Engels, in cui si discuteva della libertà sessuale, Marx scriveva: «Chi è questo incalorito Dr. Boruttau, che rivela un organo così sensibile all’amor sessuale?» e l’amico rispondeva (23 luglio 1868) «Del Dr Boruttau dal caloroso membro non so altro se non che “ha commercio” anche con i lassalliani (frazione Schweitzer). La cosa più buffa è il “francese” della sua dedica a un’anima gemella a Mosca». La lettera è il commento a un libro (forse Incubus) che Karl Heinrich Ulrichs, il primo militante omosessuale, aveva inviato a Marx, che l’aveva “girato” a sua volta all’amico Engels. Che ne approfitta per insultare i seguaci di Ferdinand Lassalle, a capo dell’ala nazionalista e corporativista dei socialisti di allora (combattuta da Marx e da Engels), qui insultati come presunti omosessuali. Anche il destinatario moscovita della dedica scritta in cattivo francese è accusato di omosessualità. [9] Il nostro “omofobico/fallocratico” Engels scrive in una lettera inviata a Sorge, dell’11 febbraio 1891, in cui Hasselmann è insultato tranquillamente come Arschficker, cioè “rompiculo”. [10] Proseguiamo. In un’altra lettera del carteggio, oltre a denunciare la “lobby gay”, Engels scrive:
«Incidentalmente, solo in Germania era possibile che un tizio simile apparisse [riferito a Karl Heinrich Ulrichs], trasformasse la sozzura in una teoria e invitasse: “introite” [“entrate”] eccetera. Sfortunatamente non era ancora abbastanza coraggioso da confessare apertamente di esser “lo”, e deve ancora operare coram publico, “dal davanti”, ma non “dal fronte dentro”, come una volta dice per errore. Ma aspetta solo che il nuovo codice penale nord-tedesco riconosca i droits de cul. E sarà tutto diverso. Per le povere persone “del davanti” come noi, con la nostra infantile passione per le donne, le cose si metteranno male». [11]
Ecc. ecc. Insomma, che cattivo ‘sto Engels: si vantava di essere una «persona “del davanti” […], con [una] infantile passione per le donne»… Chissà come verrebbe criminalizzato dall’Asse Vendola-Boldrini-Luxuria, che, con sguardo acido e schifato, gli urlerebbero: «Maschilista! Sessista! Putiniano! Odi le compagne del «Collettivo per l’autocoscienza e la liberazione dal maschio fascista»! Moooostroooo! Gesù – l’ha detto il dott. “teologo” Vip Elton John, “esperto” in materia – sarebbe per le nozze gay e le adozioni “d’altro genere”!»…e via bestemmiando!
Qui non si vuole attaccare Engels per la sua “omofobia”, dato che era un uomo dell’ ‘800 e quindi tutto va storicizzato. L’omofobia è senz’altro sbagliata e settori consistenti della sinistra – si pensi allo stalinismo – si macchiarono di tale bruttura. [12] Ma volendo ironizzare un po’ – fermo restando che nessuno giudicherebbe mai nessuno per il suo orientamento sessuale – qui vogliamo far riflettere il lettore invitandolo a rileggere gli scritti di Altobelli, perché oggi Lorenzo, per aver criticato il genderismo e non l’omosessualità in quanto tale, è stato espulso dai neostalinisti del politically correct, lo stesso che oggi metterebbe alla gogna il duo Engels-Marx per essere quello che erano, uomini dell’800 o, peggio ancora, che manipola quotidianamente i loro scritti (o che ormai li ha buttati al macero a partire dalla svolta della Bolognina, non per sposare Keynes, ma Obama), trasformandoli in fricchettoni romantici dell’epoca o in liberali illuministi “de sinistra”. Insomma, sono sicuro che i due, se fossero vivi oggi, nel XXI secolo, pur di non dare soddisfazione a tali inquisitori, scapperebbero lontano un miglio, gambe in spalla, dalle sezioni/circoli/club dei partiti cosiddetti “marx-engelsiani” d’oggi o da un qualunque centro sociale o circolo ARCI “de sinistra” presente nel territorio italiano-europeo. I due, il giorno delle elezioni, probabilmente organizzerebbero una bella gita al lago o altro, ma non voterebbero mai Bertinotti, Vendola o Ferrero, l’elogiatore delle “compagne” Pussy Riot! L’odierna sinistra, maestra di anacronismo/revisionismo, travisa il pensiero dei due filosofi, sposandolo con ideologie liberal-individualiste atte a manipolare l’individuo e il suo esser “animale comunitario”. Oggi in sintesi, mi duole ammetterlo, un marxista – pur condannando l’omofobia e ogni violenza/sfruttamento ai danni di donne e uomini, non solo donne – sarebbe distante anni luce dall’odierna sinistra, ormai funzionale al sistema e declassata a stampella dell’odierna eurocrazia liberista.
[3] Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, Milano, Mondadori, 2002, p. 36.
[4] Ibidem.
[5] Anne Koedt, The Myth of the Vaginal Orgasm, in M. Schneir (a cura di), The Vintage Book of Feminism, Ldon, 1995, pp. 371, 372, cit. in Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, cit., p. 39.
[6] The Woman – Identified Woman, New York, 1970, in in M. Schneir (a cura di), The Vintage Book of Feminism, London, 1995, p. 163.
[7] Franco Restaino, Il pensiero femminista. Una storia possibile, in Adriana Cavarero e Franco Restaino, Le filosofie femministe, cit., p. 41.
[8] Karl Marx – Friedrich Engels, Opere Complete, vol. 43, Lettere 1868-1870, lett. n. 195, pag.349, Editori Riuniti, Roma, 1975. Johann Baptist von Schweitzer (1833-1875), socialista, fu condannato nel 1862 a due anni di carcere per “proposte omosessuali”. Cfr. Hubert Kennedy, Johann Baptist von Schweitzer: the queer Marx loved to hate, i “Journal of Homosexuality”, a. XXIX, n. 2-3, 1995, pp. 69-96.
[9] Nel testo originale della lettera, in tedesco, c’è un gioco di parole tra schwüle e schwul [finocchio].
[10] Marx-Engels Werke, Band 32, Diet Verlag, Berlin (Pankow) 1965, vol. 38, pp. 30-31, ed. it. Opere, vol. 43, Editori Riuniti, Roma 1972.
[11] Carteggio Marx-Engels, Editori Riuniti, Roma 1972, vol. 5, p. 325.
[12] Fabio Giovannini, Comunisti e diversi. Il Pci e la questione omosessuale, Bari, Dedalo, 1981.
00:05 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, marxisme, karl marx, friedrich engels, homophobie, sexualité, sexisme, socialisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
00:05 Publié dans Livre, Livre, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, marxisme, socialisme, théorie politique, jean gorren, politologie, sociologie, sciences politiques, philosophie, philosophie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
edicionesnuevarepublica
«Nihil Obstat, Nº 21»
NOVEDAD
● Revista de historia, metapolítica y filosofía
● Barcelona, verano/otoño 2013
● 21×15 cms., 164 págs.
● Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo
● PVP: 15 euros
Orientaciones
ENR pone al alcance de sus clientes y amigos, desde 2002, una publicación semestral cuya pretensión primordial es la publicación de textos —tanto de autores españoles como extranjeros— que escapan a la dictadura de lo «políticamente correcto» y, en consecuencia, le confieren una línea que se desmarca abiertamente de los discursos ideológicos dominantes.
SUMARIO
Editorial 5
Seis afirmaciones para comprender un poco mejor los problemas del Próximo Oriente Juan de Pinos 7
El hombre multidimencional: el problema de la naturaleza del hombre
Jesús J. Sebastián 13
Guía Fascista de Roma: la tercera Roma
Eduardo Connolly de Pernas 21
América hispánica: la larga marcha hacia la unidad (1810 al presente)
Entrevista de Arnaud Imatz a Alberto Buela 29
La América colonial: algunos aspectos económicos
Alberto Buela 39
Franco Freda: entre el platonismo político y el tradicionalismo evoliano
Ángel Fernández Fernández 43
DOSSIER LA IZQUIERDA. CRISIS E IDENTIDAD
Introducción José Alsina Calves 53
Crisis del sistema e identidad de la izquierda
Ferrán Gallego Margalef 63
Notas para una crítica de la razón política de la Izquierda española
Pablo Huerga Melcón 71
Una discusión (de momento) interminable
Costanzo Prevé 105
Por la construcción de un sindicalismo alternativo
Javier de Francisco Moure 121
El socialismo de Oswald Spengler
Carlos Javier Bianco Martin 127
La vision radical de Roberto Farinacci
Eduardo Basurto 141
Dios no existe. Una conferencia de Benito Mussolini
Juan Antonio Llopart 15
Critica de libros 154
Pedidos:
enrpedidos@yahoo.es
Tlf. 682 65 33 56
00:05 Publié dans Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, espagne, marxisme, socialisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
por Valerio Benedetti
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
El mundo no tenemos que aceptarlo necesariamente tal y como es. El hombre siempre tiene la posibilidad, gracias a su voluntad creadora, de transformarlo. Es este, en sustancia, el mensaje que nos viene de la tradición filosófica del idealismo. Y es siempre este el hilo conductor a lo largo del cual se desenvuelve el interesante volumen de Diego Fusaro, Idealismo e prasssi: Fichte, Marx e Gentile (Il melangolo, pp. 414, € 35), aparecido hace algunos meses en las librerías italianas.
El autor, joven filósofo turinés e investigador en la Universidad San Raffaele de Milán, es, entre otras cosas, el fundador de filosófico.net, el sitio de Internet en el que, se quiera o no, han recalado casi todos los estudiantes de filosofía. Además, Fusaro, a pesar de su edad, ya ha publicado diversas e interesantes obras, como Bentornato Marx!, Rinascita di un pensiero rivoluzionario (2009) y Minima mercatalia: filosofia e capitalismo (2012). Más en particular, Fusaro pertenece a esa izquierda, lamentablemente minoritaria, que tiene como exponentes de punta al llorado Costanzo Preve y a Gianfranco La Grassa. Es decir, esa izquierda que, en la época del creciente transformismo de la izquierda «institucional», no ha renunciado a los padres nobles de su tradición cultural y a una crítica afilada del actual capitalismo, es decir, del capitalismo financiero (o «finanzcapitalismo», según la definición de Luciano Gallino).
En definitiva, el postcomunista Pd (Partido democrático), renegando de su historia, ha cedido en todo a las lógicas del capital, constituyendo más bien una de sus «superestructuras» ideológicas (para usar el lenguaje marxiano) con su espantosa retórica de la corrección política y la paradójica defensa de la legalidad y de las reglas (capitalistas). Como diría Fusaro, se ha pasado de Karl Marx a Roberto Saviano, de Antonio Gramsci a Serena Dandini. De aquí la revuelta del joven filósofo que, releyendo a Marx, ofrece una clara interpretación del pensador de Tréveris como enemigo de toda supina aceptación de lo existente, poniendo de relieve los aspectos idealistas de su pensamiento. De ahí también el rechazo de todo pensamiento débil postmoderno y la asunción por parte de la filosofía de una función intervencionista y activista. La filosofía, por tanto, no vista ya como mera erudición estetizante o como perro de guardia del «mejor de los mundos posibles» sino como instrumento para transformar la realidad. Una filosofía, en suma, que readquiera por fin su dimensión épica y heroica, como la entendía Giovanni Gentile.
Y precisamente al filósofo de Castelvetrano y a su relación con Marx dedica Fusaro páginas importantes de su nuevo libro, proponiendo una interpretación ciertamente unilateral del pensamiento marxista, pero en absoluto ilegítima. Es en particular el Marx de las Tesis sobre Feuerbach el que emerge con fuerza de la obra de Fusaro: aquel Marx que criticaba el materialismo «vulgar» del propio Feuerbach y que se concentraba mayormente en el concepto de praxis –la praxis que, contra todo determinismo, estaba siempre en condiciones de refutar una realidad sentida como extraña para fundar un nuevo mundo. La praxis, por tanto, como fuente inagotable de revolución.
Por lo demás, no es casualidad que sea precisamente Gentile quien valore al Marx filósofo de la praxis en aquel famoso volumen (La filosofia di Marx, 1899) que Augusto del Noce indicó, no sin alguna evidente exageración, como el acto de nacimiento del fascismo. Pese a una obtusa damnatio memoriae que todavía hoy pesa sobre Gentile, pero que ya ha sido puesta en crisis por muchos filósofos autorizados (Marramao, Natoli, Severino, etc.), Fusaro reafirma la indiscutible grandeza filosófica del padre del actualismo. Más bien, lo define justamente como el más grande filósofo italiano del Novecientos. No por una mera cuestión de gusto o de partidismo, naturalmente, sino por un hecho muy simple: todos los filósofos italianos del siglo XX, en el desarrollo más variado de su pensamiento, se han tenido que confrontar necesariamente con Gentile. «Gentile –escribe el autor –es para el Novecientos italiano lo que Hegel –según la conocida tesis de Karl Löwith –es para el Ochocientos alemán».
Fusaro, por tanto, reconstruye todo aquel recorrido intelectual que de Fichte, pasando por Hegel y Marx, llega hasta Gentile que, no por casualidad definido Fichte redivivus por H.S. Harris, cierra el círculo. De aquí la interpretación del acto puro de Gentile a la luz de la praxis marxiana, así como, inversamente, la lectura de Gramsci como «gentiliano» que conoció a Marx filtrado por el filósofo siciliano. Tesis, esta última, que no es en absoluto nueva (pensemos aunque sólo sea en los recientes trabajos de Bedeschi y Rapone) pero que todavía no se ha abierto camino en los ambientes semi-cultos de la «clase media reflexiva» que lee Repubblica, repudia a Gramsci y tiene por gurú a Eugenio Scalfari.
De todos modos, no faltarían las objeciones a algunas tesis de Fusaro sobre la relación de Gentile con Marx, desde el momento en que el autor no tiene mínimamente en cuenta los elementos mazzinianos y nietzscheanos del pensamiento del filósofo actualista, así como falta cualquier referencia a las corrientes culturales del fascismo que procedían del socialismo no marxista y que no dejaron de influir a Gentile. Me refiero en particular al sindicalismo revolucionario (A.O. Olivetti, S. Panunzio) y al socialismo idealista del propio Mussolini: el socialismo que había descubierto que revolucionaria no era la clase sino la nación. Me refiero, además, a las jóvenes levas de los años treinta que querían edificar la «civilización del trabajo», glorificada por el fascismo con el llamado «coliseo cuadrado» que campea entre las imponentes construcciones del Eur.
Sin Mazzini y los otros «profetas» del Resurgimiento, por lo demás, no se podrían comprender los elementos nacionales del pensamiento gentiliano, así como el significado que Gentile daba al término «humanidad». Hacer que el «humanismo del trabajo» de Genesi e struttura della società (1946, póstumo) descienda de un «retorno» de Gentile a una confrontación con Marx, como hace Fusaro, es posible sólo si se prescinde deliberadamente de todo el debate que la cultura fascista desarrolló en los años treinta, con Ugo Spirito, Berto Ricci y Niccolò Giani. Y en este sentido, entonces sería también posible interpretar el humanismo gentiliano en clave igualitarista. Pero el propio Gentile, en algunas intervenciones importantes, aclaró cómo entendía la universalidad (y no el universalismo), que debía basarse en el concepto romano de imperium y en una misión civilizadora de Italia (y aquí vuelve Mazzini), como bien lo evidenció Gentile en el fundamental artículo Roma eterna (1940). Una universalidad vertical, por tanto, entendida como ascenso, y no un universalismo horizontal y anulador de las diferencias en nombre de una abstracta concepción del hombre, alejada de cualquier contexto histórico y cultural concreto. En este sentido, por tanto, el humanismo gentiliano es fundamentalmente sobrehumanismo, como lo describió magistralmente Giorgio Locchi.
También sobre el concepto de «apertura de la historia», sobre el que justamente insiste Fusaro, habría que entenderse. Por otra parte, ya Karl Löwith subrayó en la inmediata postguerra el mesianismo inherente a la filosofía de la historia marxista. Según la teoría científica, de hecho, el proletariado, obtenida la conciencia de clase gracias a la explotación capitalista, habría debido, a través de la acción del partido comunista, abolir las clases y el Estado, restableciendo las condiciones del Urkommunismus, aunque de una forma «enriquecida», es decir, con todas las ventajas de la tecnología moderna. En este sentido, también el marxismo trabajaba a favor de la salida de la historia que, en vez de coincidir con la planetaria democracia liberal de Francis Fukuyama, habría instituido la anhelada sociedad comunista y el fin de toda voluntad «historificante» del hombre.
De todos modos, estas breves y sintéticas objeciones no quieren de ninguna forma disminuir la excelente obra de Fusaro, que, por el contrario, es de lo mejor que se puede leer en un desolador contexto político y cultural totalmente bovinizado según las lógicas demoliberales, mundialistas y finanzcapitalistas. Al contrario, la relectura de Marx en sentido idealista tiene un innegable mérito: volver a situar en el centro de la acción política la voluntad creadora del hombre, que brota de su libertad histórica. En otros términos, es el retorno de la filosofía a una aproximación revolucionaria a la realidad. Filosofía ya no entendida como glorificación de lo existente, sino como motor de la historia, lo cual, se convendrá, si no es todo, ciertamente es mucho.
Fuente: AUGUSTO MOVIMENTO
(Traducción de Javier Estrada)
00:05 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, marx, giovanni gentile, marxisme, hegelianisme, fascisme, idéalisme, théorie politique, philosophie politique, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
00:05 Publié dans Hommages, Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cotanzo preve, marxisme, socialisme, théorie politique, politologie, sciences politiques, hommage | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Articles en hommage à Costanzo Preve (1943-2013)
16:20 Publié dans Hommages, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : costanzo preve, italie, philosophie, marxisme, hommage | | del.icio.us | | Digg | Facebook
par Kévin Victoire
Ex: http://ragemag.fr
Alors que le Parti Socialiste a enfin réussi à reconquérir le pouvoir, il n’a paradoxalement jamais semblé recueillir aussi peu d’adhésion auprès des Français. Dans le même temps, commentateurs politiques et intellectuels s’inquiètent à raison d’une nouvelle et dangereuse lepénisation des esprits, permettant à l’extrême droite de gagner du terrain. Si, à notre époque, il paraît naturel d’essayer d’arriver au pouvoir en combattant sur le terrain des valeurs, cette idée a vu le jour avec le révolutionnaire Antonio Gramsci. Si l’on souhaite donner des clefs de lecture pour comprendre la situation politique actuelle, il peut être intéressant de se pencher sur la vie et la pensée du communiste italien.
Né en 1860, Antonio Gramsci publie dans des revues socialistes alors qu’il n’est encore qu’étudiant en philosophie à l’Université de Turin. Il tient par la suite une rubrique culturelle et politique dans une revue proche du Parti socialiste italien (PSI). A l’époque, il côtoie le jeune Benito Mussolini alors membre du Parti socialiste. Très rapidement, le futur révolutionnaire se lie au mouvement ouvrier et prend part aux insurrections ouvrières turinoises de 1915 et 1917. Il participe par la suite au mouvement « conseilliste », y défendant la création de conseils d’ouvriers dans les entreprises. Le 21 janvier 1921, le PSI connaît le même sort que la majorité des autres partis socialistes européenne, à savoir une scission avec son aile gauche et la création du Parti communiste italien (PCI). Antonio est de l’aventure et prend même la tête du Parti en 1925. Cependant, celle-ci tourne court, puisqu’il est arrêté en 1926 par le régime fasciste et condamné pour conspiration. Il décède quelques jours après sa sortie de prison en 1937. Si au moment de son incarcération le révolutionnaire a déjà beaucoup écrit, c’est dans sa cellule qu’il élabore ce qui deviendra par la suite le « gramscisme ». Il consigne, en effet, l’essentiel de sa théorie dans ses Cahiers de Prison- comprenant trente-trois fascicules- qui sont recueillis par sa belle-sœur. Ceux-ci connaissent par la suite un grand écho au sein du PCI, surtout à grâce Palmiro Togliatti, puis dans le reste de l’Europe et du monde.
Au départ, une question obsède le penseur : pourquoi la révolution ouvrière a pu fonctionner en Russie en 1917, alors qu’elle a échoué en Allemagne, à Turin et dans bon nombre de pays européens ? La réponse, l’Italien finit par l’obtenir en analysant les différences historiques et culturelles qui existent entre ces différentes sociétés.
« Au départ, une question obsède le penseur : pourquoi la révolution ouvrière a pu fonctionner en Russie en 1917, alors qu’elle a échoué en Allemagne, à Turin et dans bon nombre de pays européens ? »
Communiste, Gramsci s’intéresse naturellement à Marx et à la dialectique matérialiste. Italien, il est aussi très influencé par Croce, penseur le plus respecté en Italie à cette époque, et par Machiavel. Il retient l’historicisme du premier, tandis qu’il voit dans le second le fondateur de la science politique. C’est par la rencontre de ces trois pensées que Gramsci fonde une nouvelle forme de matérialisme, la « philosophie de la praxis ». Contrairement au matérialisme historique où les évènements historiques sont déterminés par les rapports sociaux (et la lutte des classes), dans la vision gramsciste, le contexte socio-historique détermine totalement les idées. En effet, celles-ci découlent de la relation entre l’activité humaine pratique (ou « praxis ») et les processus socio-historiques objectifs dont elle fait partie. Les relations sociales entre les individus remplacent ainsi les rapports sociaux, c’est-à-dire les modes de production.
La philosophie de la praxis est donc une relecture marxiste qui se situe au-delà de la confrontation entre le matérialisme marxiste et l’idéalisme hégélien, ce qui s’oppose à la vision marxiste orthodoxe, notamment de Boukharine, Plekhanov et Lénine, dont Gramsci est pourtant un admirateur. Selon lui, ces derniers ne s’éloignent pas du dogmatisme religieux critiqué par le philosophe allemand. Il les accuse de réduire la pensée de Marx à l’analyse d’une histoire naturelle coupée de l’histoire humaine. Utilisant l’exemple russe, où le capitalisme n’avait pas atteint une forme mature avant la révolution bolchévique, il en vient alors à rejeter toutes formes de déterminisme économique et à conclure que les changements culturels et économiques naissent d’un processus historique où il est impossible de dire quel élément précède l’autre. Finalement plus que les moyens de production ou les idées, c’est la volonté humaine qui prédomine toutes sociétés.
Cette liberté vis-à-vis du matérialisme permet au turinois d’adoption de se détacher de l’analyse en terme d’« infrastructure » (organisation économique de la société) et de « superstructure » (organisation juridique, politique et idéologique de la société). Chez Marx et ses disciples, l’infrastructure influence la superstructure qui à son tour définit toutes les formes de conscience existant à une époque donnée. Gramsci substitue ces deux notions par celles de « société politique », qui est le lieu où évoluent les institutions politiques et où elles exercent leur contrôle, et de « société civile » (terme repris à Hegel), où s’exercent les domaines culturels, intellectuels et religieux. Si le penseur admet que ces deux sphères se recoupent en pratique, selon lui leur compréhension est essentielle.
En analysant les sociétés, Gramsci comprend que si elles se maintiennent dans le temps, c’est autant par le contrôle par la force de l’État (ou de la société politique) que par le consentement de la population. Ce dernier est obtenu par l’adhésion à la société civile. Ainsi, pour qu’une révolution aboutisse, il faut contrôler à la fois la société politique et la société civile. Dans cette optique, si la Révolution russe de 1917 aboutit, c’est parce que, pour lui, la société civile y est très peu développée, si bien qu’une fois l’appareil étatique obtenu, le consentement de la population s’obtient aisément. Mais dans les sociétés occidentales où la société civile est plus dense, les choses sont plus compliquées. La Révolution française de 1789 passe d’abord par le consentement de la bourgeoisie et d’une partie de l’aristocratie, grâce à la diffusion de la philosophie des Lumières qui dominent culturellement par la « révolution des esprits » qu’elle a mené. C’est ainsi que né le concept essentiel d’ « hégémonie culturelle ».
Dans l’optique de prendre le contrôle de la société civile, gagner l’hégémonie culturelle devient primordial pour le penseur. Gramsci l’explique clairement quand il dit que « chaque révolution a été précédée par un travail intense de critique sociale, de pénétration et de diffusion culturelle ». Il développe ainsi une dialectique du consentement et de la coercition et théorise la « révolution par étapes » qui est une véritable « guerre de position ». La violence n’est donc pas nécessaire pour mener et gagner une révolution, le vrai enjeu étant de transformer les consciences en menant et remportant une bataille culturelle. En faisant cela, le révolutionnaire obtient un pouvoir symbolique précédent le vrai pouvoir politique. Gramsci écrit alors : « Un groupe social peut et même doit être dirigeant dès avant de conquérir le pouvoir gouvernemental : c’est une des conditions essentielles pour la conquête même du pouvoir ». En d’autres termes, pour mener à bien sa révolution, la classe prolétaire doit voir ses intérêts de classe devenir majoritaire au sein de la population.
Cependant, cette hégémonie ne née pas d’elle-même parce que la conscience de classe n’est pas forcément naturelle, ni les idées liées à celle-ci et leur diffusion. C’est pourquoi Gramsci fait émerger une classe sociale spécifique qui se distingue des travailleurs : l’intellectuel qui travaille au service du parti et organise l’unité de classe. Comme Machiavel, il assigne donc une tâche spécifique à l’intellectuel qui doit détruire les valeurs de la société capitaliste et traditionnelle. Dans le même temps, le parti joue le rôle du « prince moderne » et unifie ce qui a tendance à se disperser à l’état naturel tout en dotant la classe contestataire d’une « volonté collective ». Les intellectuels sont « organiques » et se séparent en deux catégories. D’une part, on a l’intellectuel théoricien — qu’il nomme « traditionnel » quand il appartient à la classe dominante en déclin — qui effectue une action générale sur la société civile. D’autre part, on a l’intellectuel spécialisé qui n’opère que sur un domaine précis. L’intellectuel traditionnel a un rôle essentiel dans la société, car il permet le maintien de l’ordre établi mais peut aussi le renverser s’il bascule du côté de la classe contestataire.
Gramsci distingue aussi le parti politique du parti idéologique dans lequel il s’inclut. L’intérêt du parti politique se situe dans sa structure hiérarchisée presque militaire où l’action va de haut en bas en s’alimentant d’abord par le bas. Le parti idéologique comprend en plus le cercle d’influence du parti politique et permet sa diffusion culturelle. Par sa structure et par le biais de ses intellectuels organiques, le Parti politique sert donc d’appareil devant aider la classe contestataire à s’ériger en classe dominante en menant une révolution culturelle.
Nous vivons une époque de crises : crise morale, économique, sociale ou encore intellectuelle — ce serait donc un climat idéal pour instaurer un vrai changement. Encore faudrait-il que ceux qui rêvent de transformer réellement la société soient capables de faire porter leurs voix. Dans ce contexte, redécouvrir Gramsci semble donc essentiel : ses apports théoriques ne servent, pour la plupart d’entre eux, que la pratique. Pour l’intellectuel enfermé, le jour où une structure révolutionnaire réussira à conquérir la société civile, le changement sera proche.
Jean-Marc Piotte, sociologue, philosophe et politologue marxiste est enseignant à l’Université de Montréal. Il a réalisé une thèse sur la pensée d’Antonio Gramsci.
Pour Lénine la raison est très simple : il a participé à la Révolution soviétique d’octobre 1917. Pour Rosa Luxemburg, c’est un peu plus complexe. Elle a eu beaucoup d’influence grâce à son opposition avec Lénine à l’époque en développant une pensée plutôt proche de la pensée anarchiste. Gramsci, ses textes n’ont été connu que très tard après sa sortie de prison. Cependant, sa réflexion a été un éclairage sur le fonctionnement de la politique et son lien avec la culture pour beaucoup de gens. Il a aussi été un pionnier sur le rôle des intellectuels.
Ses Cahiers de Prison sont obtenus à partir de textes très disparates qu’il arrive à obtenir en prison, ce sont des réflexions consignées dans un journal intime intellectuel, ce n’est pas un texte avec une orientation très claire… De ce fait, divers auteurs peuvent s’aider de Gramsci. Mais finalement, sa grande force c’est d’avoir réfléchi au rôle de la culture dans l’action politique et ça va plus loin que la simple pensée marxiste. Son but était de comprendre comment par la culture, il était possible de rallier la classe ouvrière à la révolution.
Tout simplement parce que Gramsci réfléchit au problème fondamental de l’adhésion des classes populaires à la révolution. Par exemple, quand on voit qu’en France une part importante de la classe ouvrière qui votait pour les communistes vote aujourd’hui pour le FN on voit en quoi Gramsci serait utile. Ses écrits permettraient une réflexion sur les moyens de briser cela en reprenant l’hégémonie culturelle. Cette réflexion est d’ailleurs essentielle à mon avis si la gauche veut un jour renverser la tendance et venir à bout du capitalisme.
00:05 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pier paolo pasolini, gramsci, marxisme, communisme, italie, antonio gramsci, théorie politique, métapolitique, politologie, sciences politiques, philosophie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le communautarisme selon Costanzo Preve
par Georges FELTIN-TRACOL
Né en Italie en 1943 de parents italo-arméniens, Costanzo Preve est très tôt attiré par la philosophie et l’histoire. Étudiant à Paris, il suit les cours de Louis Althusser et fréquente Gilbert Mury et Roger Garaudy. Le jeune Preve ne cache pas sa sensibilité marxiste. Enseignant la philosophie au lycée de 1967 à 2002, il prend sa carte au P.C.I. en 1973 avant de rejoindre en 1975 la mouvance gauchiste (Lotta Continua, Democrazia Proletaria), puis, ensuite, le Parti de la Refondation communiste. il abandonne tout militantisme à partir de 1991. Les prises de position de certains de ses « camarades » révolutionnaires en faveur de l’intervention occidentale contre l’Irak l’invitent à réfléchir si bien qu’en 2004, il adhère le Camp anti-impérialiste et collabore à des revues d’opinions très variées, de Comunismo e Comunità à Italicum en passant par Krisis, Eurasia, Comunità e Resistenza ou Bandiera rossa…
Auteur prolifique, Costanzo Preve n’a pour l’heure que deux ouvrages traduits en français dont l’un, effectué par son ami Yves Branca qui en assume aussi la présentation, est un Éloge du communautarisme. Bien que préfacé par Michel Maffesoli, l’observateur attentif des nouvelles tribus, des communautés spontanées du temps de la Toile numérique et de la « post-modernité » exubérante, il ne faut pas se méprendre sur son sens. Homme de « gauche » (les guillemets ont leur importance), Costanzo Preve n’est pas un théoricien communautarien, ni un communautariste comme l’entendent les vierges effarouchées décaties de la République hexagonale outragée (qui le mérite bien d’ailleurs)… Son point de vue ne se confond pas « avec les partisans de ces quatre formes pathologiques de communautarisme, qui sont à rejeter résolument et sans remords (p. 27) », à savoir les communautés locales et provinciales, le « communautarisme organiciste », le nationalisme et le fascisme, et le communautarisme ethnique fossoyeur des États-nations. Cet Éloge se veut principalement une réflexion philosophique et historique sur la notion de communauté à l’heure du triomphe du libéralisme. Sa démarche s’appuie sur de solides références intellectuelles : Aristote, Hegel et Marx. D’après ce dernier, « son affirmation de la “ lutte des classes ” est indéniable, mais à ses yeux, la lutte des classes n’était qu’un moyen pour arriver à une fin : la communauté précisément (p. 28) ».
Avec la modernité et la fin de la société holiste, comment l’individu peut-il s’insérer dans des communautés sans que celles-ci ne deviennent pour lui des cadres d’aliénation ? Telle est la problématique que pose l’auteur avec une évidente sincérité. « Tout éloge véritable qui n’est pas une adulation hypocrite ne doit pas dissimuler les défauts de son propre objet; c’est, au contraire, s’il les met en évidence qu’il mérite le titre d’ “ éloge ” (p. 29). »
Communautés natales contre communautarisme artificiel
Après bien d’autres, Costanzo Preve affirme que « l’homme est par nature un être social et communautaire, ou plus précisément un être naturel générique (p. 212) ». Or, « dans la tradition occidentale, l’idée de communauté (ou plus exactement de communauté politique démocratique) naît avec l’élément potentiellement dissolvant qui lui est conjoint, c’est-à-dire l’individu libre et pensant, lequel pense souvent à l’encontre des membres de sa communauté même (p. 30) ». Il précise même : « Si nous entendons sortir d’un enfermement provincial et voulons adhérer à un processus historique d’universalisation humaine qui soit autre chose que son actuelle parodie, laquelle universalise uniquement la forme-marchandise qui uniformise tous les êtres humains selon le seul modèle du producteur et du consommateur manipulé, nous ne pouvons éviter la question cruciale de ce qui peut être le meilleur point de départ d’un dialogue entre les communautés et les civilisations du monde. Ce ne saurait être l’individu isolé, l’individu – atome, qualifié quelquefois tout simplement de “ multiculturel ”, comme si un atome multiculturel pouvait cesser d’être un atome; mais seulement un individu social, ce qui signifie : un individu dans une communauté. Dès lors, je ne vois pas pourquoi l’on ne pourrait appeler “ communautarisme ” le point de vue de l’individu situé dans une communauté, fût-ce, cela va de soi, d’une manière critique et anticonformiste (p. 29). » En dépit de ses défauts, « la communauté est le seul lieu où l’homme contemporain puisse réaliser conjointement sa double nature rationnelle et sociale (p. 239) », d’où son souhait d’un communautarisme universaliste et progressif, car « la solidarité et la liberté sont l’une et l’autre nécessaires (p. 240) ». L’auteur relève toutefois que le processus de modernité n’arrive pas à éliminer la forme communautaire en tant que donnée permanente. Il peut l’écarter, l’exclure, la contenir, mais pas l’effacer. C’est la raison pour laquelle « le capitalisme tend à détruire et à dissoudre les communautés souveraines, pour créer à la place des communautés factices (p. 225) ». Le Système vomit l’enracinement tout en encensant simultanément une soi-disant culture gay élaborée par d’une nouvelle communauté dont la consistance historique serait tout aussi probante que celles des Bretons, des Basques ou des Corses.
Si le Système valorise des communautés nouvelles à l’appartenance subjective incertaine (à quand des quotas légaux aux élections pour les philatélistes, les ramasseurs de champignons ou les porteurs de lunettes ?), il n’hésite pas, le cas échéant, à fomenter « l’ethnicisation et la régionalisation des conflits [qui] forment par conséquent des terrains d’intervention et d’intrusion contre les peuples et les nations (p. 50) ». Contre ce dévoiement pernicieux, Costanzo Preve qui juge vaines les recherches en faveur d’une troisième voie sérieuse, lie son « communautarisme » à l’idéal communiste. « On peut définir le communisme, brièvement, comme une forme radicale et extrême de communautarisme (p. 73). » Mieux, ce communisme s’épanouit au sein d’un ensemble collectif d’ordre civique. « La politique est une propriété indivise de la communauté toute entière (p. 68). » Un marxisme bien compris devient de la sorte un facteur d’épanouissement. Par conséquent, « oubliez tout ce que vous avez cru savoir sur Marx et le marxisme ! (p. 154) », car « Marx s’est trouvé incorporé dans un appareil idéologique qui ne fut d’abord que politique et syndical, mais qui devint ensuite véritablement étatique et géopolitique (p. 154) ». L’auteur réhabilite la conception marxiste de la nation et mentionne Otto Bauer, les austro-marxistes ainsi que Staline. « L’idée de nation faisait partie intégrante de la tradition marxiste et socialiste (p. 198). »
Costanzo Preve témoigne son attachement à la nation qui lui paraît la communauté la plus appropriée pour le partage d’un destin commun. Le Système agresse sans cesse l’idée nationale. L’auteur note que « le nouveau cycle de guerres qui s’est ouvert par la honteuse dissolution du communisme historique réel du XXe siècle (qu’il faut appeler ainsi pour le distinguer du communisme utopico-scientifique de Marx – cet oxymore étant évidemment volontaire) a pour logique la formation d’un Nouvel Ordre Mondial (pp. 38 – 39) ». Pis, « le monde actuel, qui se présente sous le mensonge d’une démocratie libérale fondée sur la religion universaliste des droits de l’homme, est en réalité un totalitarisme de l’économie, géré par une oligarchie politique qui se légitime moyennant des référendums périodiques, lesquels supposent la totale impuissance des opposants en fait de projet. La dictature de l’économie ne se présente plus sous la forme de celle, ridiculement faible et instable, de personnages politiques solitaires et charismatiques comme Mussolini, Hitler, Franco, Peron, Staline ou Tito, mais désormais sous la forme infiniment plus puissante de la dictature de forces et de grandeurs rigoureusement anonymes et impersonnelles, et partant invincibles : les “ marchés ”, la “ productivité ”, la “ concurrence internationale ”, le “ vieillissement de la population ”, l’« impossibilité de sauvegarder le système de la sécurité sociale et des retraites », etc. Si la forme personnelle et dilettante des vieilles dictatures politiques charismatiques s’est révélée une espèce fragile d’un point de vue darwiniste, la nouvelle forme “ professionnelle ” de la dictature systémique et impersonnelle de quantités économiques affranchies de tout “ anthropomorphisme ” paraît plus stable (p. 55) ».
La démocratie subvertie par le mondialisme
L’auteur souligne enfin que « la démocratie ne garantit pas la justesse de la décision; bien au contraire, avalisant de son autorité des choix criminels, elle est pire encore que la tyrannie, parce que celle-ci, en tant qu’origine constante de décisions arbitraires et criminelles, est au moins facile à démasquer, tandis qu’en démocratie, le style “ vertueux ” et légal des décisions prises à la majorité réussit le plus souvent à cacher la nature homicide de certains choix sous le rideau de fumée des formes institutionnellement corrects (p. 67) ». La célébration irréfléchie de la démocratie moderne individuelle, voire individualiste, bouleverse l’agencement géopolitique planétaire. « Le monde précédent, qu’il s’agit de détruire, est celui du droit international des relations entre États souverains, celui de la négociation entre sphères d’intérêts et d’influence, le monde du droit de chaque nation, peuple et civilisation à choisir souverainement ses propres formes de développement économique et civil (p. 39). » Le Nouvel Ordre Mondial prépare désormais « l’inclusion subalterne de tous les peuples et nations du monde dans un unique modèle de capitalisme libéral, où ce qui sera le plus défendu, même et surtout par les armes, sera moins l’entrée que, justement, la sortie (p. 39) ». Il favorise l’éclatement des États en privilégiant les communautarismes subjectifs, volontaires ou par affinité. « Cent ou cent cinquante États souverains dans le monde sont à la fois trop, et trop peu, pour la construction d’un Nouvel Ordre Mondial. Trop, parce qu’il y en a au moins une trentaine qui sont pourvus d’une certaine consistance et autonomie économique et militaire, ce qui complique les manèges pour arriver au contrôle géostratégique de la planète. Mais en même temps peu, parce que si l’on vise un contrôle géopolitique et militaire plus commode, l’idéal n’est pas le nombre actuel des États; ce serait un panorama de mille ou deux mille États plus petits, et donc plus faibles militairement, plus vulnérables au chantage économique, formés par la désagrégation programmée et militairement accélérée des anciens États nationaux divisés comme une mosaïque selon l’autonomie de toutes les prétendues “ ethnies ” qui sont présentes sur leur territoire (pp. 49 – 50). »
Dans cette nouvelle configuration pré-totalitaire apparaît la figure utilitaire du terroriste qui « représente un ennemi idéal, parce qu’étant par nature sans territoire propre, il semble avoir été fait exprès pour les forces qui veulent précisément “ déterritorialiser ” le monde entier, en ruinant l’indépendance des peuples et des nations et la souveraineté des États. Pour ces forces, le monde doit être transformé en une sorte d’« espace lisse », sans frontières, adéquat à la rapide fluidité des investissements des capitaux et de la spéculation financière, il faut donc qu’il n’y ait plus de “ territoires ” pourvus d’une souveraineté nationale et économique indépendante (p. 47) ».
Il existe bien entendu d’autres formes de pression totalitaires. Par exemple, « l’agitation permanente de la bannière de l’antifascisme en l’absence complète de fascisme, ou de celle de l’anticommunisme sans plus de communisme, doit être interprété comme le symptôme d’un déficit de légitimation idéale de la société contemporaine (p. 91) ». Attention quand même aux contresens éventuels. Costanzo Preve ne se rallie pas à l’« extrême droite ». Il affirme plutôt que « l’antifascisme ne fut pas seulement un phénomène historiquement légitime, ce qui est évidente, mais un moment lumineux de l’histoire européenne et internationale (p. 190) ». Il souligne que « Auschwitz est injustifiable, mais l’extermination technologique de la population d’Hiroshima et de Nagasaki l’est tout autant, tout comme l’anéantissement de Dresde, à quelques semaines de la fin de la guerre, dont les auteurs furent récompensés par des médailles, au lieu d’être enfermés dans des prisons spéciales. Treize millions d’Allemands furent déportés par des décisions prises à froid et sans aucune raison stratégique, la guerre étant terminée, à partir de terres allemandes comme la Prusse et la Silésie. Au cours de leur transfert, il y eut plus de deux millions de morts, auxquels s’ajoutèrent un million sept cent mille Allemands qu’après la fin de la guerre, en pleine reprise de la surproduction alimentaire, on laissera mourir de faim dans les camps de concentration français et américains (pp. 192 – 193) ».
Un communautarisme des Lumières ?
Sous les coups violents du Nouvel Ordre Mondial, la société européenne se transforme, contrainte et forcée. Dénigrées, contestées, méprisées, les vieilles communautés traditionnelles sont remplacées par des communautés artificielles de production et de consommation marchande. Costanzo Preve décrit avec minutie les ravages planétaires de l’hybris capitaliste. Si « le capitalisme aime habiller les jeunes gens et à leur imposer par là, au travers de nouvelles modes factices, des profils d’identification pseudo-communautaire. Cela se fait surtout par le phénomène du branding, c’est-à-dire du lancement de marques. […] Il est de règle que le capitalisme, non content d’habiller le corps des jeunes déshabille celui des femmes. D’où sa frénésie contre l’islam, dont l’hostilité s’étend jusqu’au foulard le plus discret, mais aussi son irrésistible pulsion vers les minijupes et les showgirls très dévêtues des jeux télévisés (pp. 216 – 217) ». Il perçoit en outre que « le capitalisme ne vise […] pas à faire de vieillards une communauté séparée, mais cherche plutôt à réaliser leur complète ségrégation (p. 219) » parce que « dans l’imaginaire capitaliste, la mort elle-même paraît obscène, parce qu’elle interrompt définitivement la consommation (p. 218) ». Le Système fait assimiler implicitement le vieillissement, la vieillesse avec la disparition physique… Quant à une métastase de ce capitalisme mortifère, le féminisme, ses revendications font que « pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la figure asexuée de l’entrepreneur réalise le rêve (ou plutôt le cauchemar) du pur androgyne (p. 224) ». Le capitalisme illimité dévalue tout, y compris et surtout les valeurs. Favorise-t-il donc un état complet d’anarchie globale ? Nullement ! Le champ de ruines spirituel, moral et sociologique assure le renforcement de la caste dirigeante parmi laquelle le « peuple juif qui de fait est aujourd’hui investi du sacerdoce lévitique globalisé du monde impérial américain, dans lequel la Shoah devra remplacer (ce n’est qu’une question de temps) la Croix comme le Croissant, l’une et l’autre peu adaptés à l’intégrale libéralisation des mœurs que comporte l’absolue souveraineté de la marchandise (p. 194) ».
Preve n’est pas négationniste. Il observe cependant que dans le Nouvel Ordre Mondial, « la sacralisation de ce droit absolu à la possession de tous est obtenue par une nouvelle religion, qui se substitue à la Croix comme au Croissant, la religion de la Shoah, dans laquelle Auschwitz, détaché de son contexte historique, est érigé en principe universel abstrait exigeant d’abolir le droit international “ de sorte que cela ne puisse plus jamais arriver dans l’avenir ” – tandis que Hiroshima, et ce n’est pas un hasard, a seulement été “ déploré ”, et non pas criminalisé comme Auschwitz, et continue d’être brandi comme une menace toujours possible contre les “ nouveaux Hitler ”… (pp. 116 – 117) ».
Suite à ses propos qu’on peut sciemment mal interpréter, Costanzo Preve pourrait faire l’objet d’attaques perfides alors qu’il se réclame de l’héritage des Lumières. Pour lui, « l’État est en fait l’organe qui réalise le programme de la modernité des Lumières, mais selon une interprétation communautaire et non point individualiste (p. 145) ». L’« idéologie des Lumières » ne forme pas un bloc monolithique. Si, en France, elle est progressiste, on ignore souvent qu’en Allemagne ou en Angleterre, elle présente un important versant conservateur. Preve cherche-t-il soit une nouvelle synthèse post-moderne, soit une réactivation d’un « conservatisme lumineux » ? Il se déclare ainsi « favorable au mariage des prêtes catholiques (dont le mariage des popes orthodoxes et des pasteurs protestants constitueraient des précédents historiques), à l’ordination sacerdotale des femmes dans la confession catholique et à de pleins droits civils pour les gays et lesbiennes (mais dans les formes du P.A.C.S., non dans celle du “ mariage ”, qui est inutilement provocatrice) (p. 124) ». Il approuve dans le même temps la place historique de l’Église catholique même s’il ignore le rôle majeur joué par le christianisme celtique dans la réévangélisation de l’Europe de l’Ouest au Haut – Moyen Âge. Mutatis mutandis, le christianisme celtique, s’il s’était maintenu, fortifié et développé, aurait été probablement le pendant occidental de l’Orthodoxie et permis la constitution à terme d’Églises catholiques européennes autocéphales aptes à résister aux assauts de la modernité. Au contraire, du fait d’une centralisation romaine continue, l’Église catholique a accepté sa sécularisation.
Pour preuve irréfragable, Costanzo Preve rappelle que « le théologien Joseph Ratzinger, qui est devenu pape, a du reste posé lui-même d’une manière extrêmement intelligente la question du bilan de la pensée des Lumières dans son débat avec Jürgen Habermas, où il a soutenu que les Lumières n’avaient pas été seulement bonnes, mais providentielles, parce que leur intervention historique avait “ corrigé ” les erreurs et même, dans certains cas, les crimes de l’Église. […] Il […] semble [à Preve] qu’il serait encore plus sot d’être plus traditionaliste et catholique que Joseph Ratzinger (p. 131) ». De pareils propos confirment l’argumentaire sédévacantiste.
Son appréciation sur Ratzinger est-elle vraiment sérieuse et fondée ? Catholique, Benoît XVI peut l’être dans l’acception d’« universel ». L’Église romaine a toujours cherché à au moins superviser les pouvoirs temporels. Au XXe siècle, un penseur catholique de renom, Jacques Maritain, défend une supranationalité papiste de dimension européenne, occidentale, voire atlantiste. On retrouve cette influence dans l’encyclique Caritas in veritate du 7 juillet 2009. Se référant à une conception dévoyée de la subsidiarité, le souverain pontife énonce que « le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation (paragraphe 67) ». Il ajoute qu’« il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale […]. Cette Autorité devra […] être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits. Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties, ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux (paragraphe 67) ». Il apparaît clairement que le Vatican est dorénavant un relais sûr du Nouvel Ordre Mondial. À la décharge de Costanzo Preve, son Éloge a été publié en 2007 et il ne pouvait pas deviner la portée mondialiste de ce texte. Benoît XVI n’est pas traditionaliste. N’oublions jamais que le véritable catholicisme traditionnel, communautaire et sacral qui rayonnait à l’époque médiévale fut assassiné par l’incurie pontificale, la Réforme protestante et sa consœur honteuse, la Contre-Réforme catholique !
Nonobstant ces quelques critiques, cet Éloge du communautarisme demeure une belle réflexion sur une question déterminante pour les prochaines décennies : les communautés humaines natives résisteront-elles au XXIe siècle ?
Georges Feltin-Tracol
• Costanzo Preve, Éloge du communautarisme. Aristote – Hegel – Marx, préface de Michel Maffesoli, Krisis, 2012, 267 p., 23 €.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3289
00:05 Publié dans Philosophie, Sociologie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : costanzo preve, italie, communautarisme, communauté, socialisme, marxisme, théorie politique, sciences politiques, politologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Relire le Capital au-delà de l’économie
00:05 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : karl marx, socialisme, communisme, marxisme, théorie politique, sciences politiques, politologie, philosophie, philosophie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Slavoj Zizek: Het jaar van het gevaarlijke dromen
Ex: http://www.solidarisme.be/
Het jaar van het gevaarlijke dromen bestaat grofweg uit twee delen. Eerst maakt Zizek een aantal opmerkingen over de dynamiek van het kapitalisme, waardoor deze ideologie er steeds weer in slaagt zich aan de veranderende omstandigheden aan te passen zonder evenwel haar principes van uitbuiting en onrechtvaardigheid op te geven.
Het is ook een ondoorzichtig systeem dat de economische grondslag van de samenleving weet te verbergen achter culturele tegenstellingen. Feministische, antiracistische of homobewegingen richten hun pijlen op de verkeerde vijand, aldus Zizek. Zij komen op voor tolerantie en een gelijkwaardige plaats binnen de maatschappij. In feite zijn ze systeembevestigend, terwijl de klassenstrijd zijn kapitalistische vijand wil vernietigen en er een ander maatschappijmodel voor in de plaats wil stellen. Die analyse heeft Zizek al eerder gemaakt, maar ze is nog even waar als vroeger.
In een tweede deel gaat Zizek dieper in op de protestbewegingen van 2011, en die stemmen hem niet vrolijk. De Britse rellen hadden volgens socioloog Zygmunt Bauman geen revolutionair elan. Het waren daden van onvolwaardige en gediskwalificeerde consumenten en Zizek sluit zich daarbij aan. De relschoppers waren niet in staat om mee te spelen in het spel van consumentisme en daarom grepen ze gewoon wat ze niet konden kopen. Meer zat er niet achter. Occupy ziet hij dan weer als de reactie van een stel naïevelingen. Een revolte is geen revolutie, merkt Zizek op: “Communisme is geen carnaval van massaprotest waarin een systeem tot stilstand is gebracht; het is een nieuwe organisatievorm, discipline en hard werken.”
Maar wat betekent dat concreet? In het verleden is Zizek daar altijd nogal wazig over geweest. Hier licht hij echter toch een tipje van de sluier. We moeten weg van Marx, zegt hij nogal verrassend. Zijn communisme was immers niet meer of niet minder dan een kapitalisme zonder kapitaal: een uitgebreide zelfreproductie zonder winst of uitbuiting. Nee, Zizek ziet het hegeliaanser en daardoor ook onbepaalder. We moeten de sprong in het ijle durven maken, schrijft hij, omdat zo’n sprong de mogelijkheid van een rechtvaardiger toekomst inhoudt.
Bron: Verplancke, M. (2 april 2013). Sprong in het ijle. De Morgen Boeken, p. 6
00:05 Publié dans Livre, Livre, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : slavoj zizek, slovénie, philosohie, marxisme, gauche, livre | | del.icio.us | | Digg | Facebook
I massacri stalinisti, l'attacco dell'Urss alla Finlandia, la repressione di Budapest: tutto "riletto" in chiave marxista
Asserite? Vediamo subito che cosa ordinava Lenin ai comunisti di Penza l'11 agosto 1918: «Impiccate assolutamente e pubblicamente non meno di cento kulak, ricchi e succhiatori del sangue del popolo, e pubblicate i loro nomi; togliete loro tutto il grano e preparate delle liste di ostaggi». È inutile aggiungere che l'operazione andava fatta «in via amministrativa», come si usava dire, senza processi né alcuna garanzia legale. Poche settimane dopo si calcola che le vittime della repressione seguita all'attentato di Fanya Kaplan siano state 20mila. La repressione fu ordinata dallo stesso Lenin convalescente (Memorandum a N. Krestinski del 3 settembre 1918). Ma Hobsbawm non amava i documenti, o almeno certi documenti.
Un'altra prova ci è fornita da come spiega l'insuccesso dei negoziati del 1939 tra Mosca e gli anglo-francesi per opporsi alla minacciata invasione tedesca della Polonia. Secondo Hobsbawm «i negoziatori di Stalin chiesero vanamente (agli anglo-francesi, ndr) che avanzassero proposte per operazioni congiunte nel Baltico» per combattere i tedeschi. Nel Baltico? No, i sovietici avevano chiesto di disporre di basi di partenza in Polonia, e i polacchi che conoscevano le intenzioni sovietiche avevano ovviamente rifiutato un simile aiuto interessato quanto pericoloso. Ma Hobsbawm si guarda bene dal dire che i negoziati per il patto di spartizione con la Germania che si sarebbe concluso a Mosca il 23 agosto erano cominciati molto prima di quelli con la Francia e la Gran Bretagna.
Egli parla, ovviamente, dell'accordo Ribbentrop-Molotov, spiegato come lo strumento necessario per spingere alla guerra la Germania e la Gran Bretagna, che «si sarebbero dissanguate a vicenda, a vantaggio dell'Urss che intanto, con le clausole segrete, avrebbe ripreso i territori perduti con la rivoluzione; il calcolo si dimostrò sbagliato». Hobsbawm dimenticava che la sua difesa del patto, nel 1939 era stata diversa, allineata cioè alle tesi sovietiche di allora, che coincidevano con quelle tedesche, secondo cui gli aggressori della povera Germania, alleata dell'Urss, erano stati gli anglo-francesi.
Quanto all'attacco sovietico alla Finlandia (la «guerra d'inverno, che costò all'Urss l'espulsione dalla Società delle Nazioni), essa era già stata spiegata in un tempestivo pamphlet da Eric Hobsbawm e Raymond Williams, suo compagno di partito, come una misura sovietica per «spingere un po' più lontano da Leningrado la frontiera» allo scopo di difendersi dall'invasione degli imperialisti britannici, allora in guerra con la Germania di Hitler. Anni più tardi Williams ammise che quel libello era stato compilato su ordine del partito comunista britannico, che aveva ricevuto ordini da Mosca. Hobsbawm non ricorse neppure a questa giustificazione per spiegare l'assurda tesi che aveva sostenuto con la sua autorità di storico.
Con l'attacco tedesco l'Urss si riscoprì antifascista e addirittura «democratica». Ma le pene di Hobsbawm non erano finite. Alcune si limita a ignorarle, per «non dover contraddire la sua militanza», ragione per cui i suoi lettori non sapranno nulla di un certo episodio svoltosi a Katyn e dintorni costato la vita a 20mila polacchi. L'insurrezione di Varsavia nel 1944 fallì - ci spiega - perché «prematura», anche se le truppe sovietiche erano a qualche chilometro e si astennero dall'intervenire, perché gli insorti si consideravano seguaci del governo in esilio a Londra e non di quello comunista sostenuto o meglio inventato da Mosca.
Più in generale nel 1945 non vi fu la sovietizzazione dell'Europa orientale ma «la grande avanzata della rivoluzione globale». I sovietici non avevano intenzioni aggressive, anzi Stalin faceva una politica difensiva, tanto è vero che accettò Berlino occidentale come una enclave nella Germania, «sia pure con riluttanza» (delicata allusione al blocco di quella città durato un anno). Il muro di Berlino fu dovuto, sostiene Hobsbawm, alla paura reciproca. Questo spiega perché i cittadini tedesco-orientali correvano il rischio di una fucilata se fossero andati a vedere di che cosa si aveva paura dall'altra parte: insana curiosità punita diverse centinaia di volte con l'immediata pena di morte inflitta dai Vopos. Nel 1950 non vi fu - secondo lo storico marxista - un tentativo nordcoreano di annettere la Corea meridionale: Pyongyang soltanto stava «dilagando» (spreading) nel sud. «Ah, qu'en termes galants, ces choses-là sont mises!».
È superfluo continuare a elencare le libertà che il defunto grande storico si prese con la verità. Egli afferma che Stalin non era totalitario; forse avrebbe voluto esserlo ma, secondo Hobsbawm, non ci riuscì per la resistenza di altri poteri non meglio specificati: chissà che cosa avrebbe fatto se ci fosse riuscito. Qualcuno ha affermato che almeno sulla repressione della rivolta ungherese del 1956 egli avrebbe espresso qualche riserva. È cosi? Ecco quel che scrisse: «Pur approvando con il cuore gonfio ciò che sta accadendo in Ungheria dobbiamo dire francamente che secondo noi l'URSS dovrebbe ritirare appena possibile le sue truppe da quel Paese». È inutile chiedersi in quale conto gli uomini del Cremlino abbiano tenuto l'amichevole consiglio dell'amico storico marxista.
E sulla Cecoslovacchia? Qui egli fu chiaro: «Per quanto fragili i sistemi comunisti si siano dimostrati, soltanto un uso limitato, addirittura nominale di coercizione armata fu necessario per mantenerli dal 1957 al 1989». Com'è noto, l'uso limitato della coercizione esercitato dall'Urss sulla Cecoslovacchia consistette in un esercito di 27 divisioni per complessivi 400mila soldati e 6.300 carri armati. In definitiva, concludeva il Nostro, il comunismo era in realtà un «Illuminismo».
Una virtù è tuttavia necessario riconoscere a Hobsbawm: quella della coerenza. Quando nel 1995 gli fu chiesto se l'aver appreso che il massacro di 15 o 20 milioni di uomini, donne e bambini nell'Unione Sovietica negli anni Trenta e Quaranta gli avesse fatto cambiare opinione, rispose orgogliosamente di no. Ciò significa, fu la domanda successiva, che valeva la pena uccidere tante persone? «Certamente», ripeté Hobsbawm.
00:08 Publié dans Histoire, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eric hobsbawm, marxisme, histoire, philosophie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Stalin’s Fight Against International Communism
Ex: http://www.counter-currents.com/
Editor’s Note:
This is the first chapter of Kerry Bolton’s new book Stalin: The Enduring Legacy [2] (London: Black House Publishing, 2012). The chapter is being reprinted as formatted in the book. Counter-Currents will also run a review of the book, which I highly recommend.
The notion that Stalin ‘fought communism’ at a glance seems bizarre. However, the contention is neither unique nor new. Early last century the seminal German conservative philosopher-historian Oswald Spengler stated that Communism in Russia would metamorphose into something distinctly Russian which would be quite different from the alien Marxist dogma that had been imposed upon it from outside. Spengler saw Russia as both a danger to Western Civilisation as the leader of a ‘coloured world-revolution’, and conversely as a potential ally of a revived Germany against the plutocracies. Spengler stated of Russia’s potential rejection of Marxism as an alien imposition from the decaying West that,
Race, language, popular customs, religion, in their present form… all or any of them can and will be fundamentally transformed. What we see today then is simply the new kind of life which a vast land has conceived and will presently bring forth. It is not definable in words, nor is its bearer aware of it. Those who attempt to define, establish, lay down a program, are confusing life with a phrase, as does the ruling Bolshevism, which is not sufficiently conscious of its own West-European, Rationalistic and cosmopolitan origin.[1]
Even as he wrote, Bolshevism in the USSR was being fundamentally transformed in the ways Spengler foresaw. The ‘rationalistic’ and ‘cosmopolitan’ origins of Bolshevism were soon being openly repudiated, and a new course was defined by Zhdanov and other Soviet eminences.
Contemporary with Spengler in Weimer Germany, there arose among the ‘Right’ the ‘National Bolshevik’ faction one of whose primary demands was that Germany align with the Soviet Union against the Western plutocracies. From the Soviet side, possibilities of an alliance with the ‘Right’ were far from discounted and high level Soviet sources cultivated contacts with the pro-Russian factions of the German Right including the National Bolsheviks.[2]
German-Soviet friendship societies included many conservatives. In Arbeitsgemeinschaft zum Studium der Sowjetrussichen Planwirtschaft (Arplan)[3] Conservative-Revolutionaries and National Bolsheviks comprised a third of the membership. Bund Geistige Berufe (BGB)[4] was founded in 1931 and was of particular interest to Soviet Russia, according to Soviet documents, which aimed ‘to attract into the orbit of our influence a range of highly placed intellectuals of rightist orientation’.[5]
The profound changes caused Konstantin Rodzaevsky, leader of the Russian Fascist Union among the White Russian émigrés at Harbin, to soberly reassess the USSR and in 1945 he wrote to Stalin:
Not all at once, but step by step we came to this conclusion. We decided that: Stalinism is exactly what we mistakenly called ‘Russian Fascism’. It is our Russian Fascism cleansed of extremes, illusions, and errors.[6]
In the aftermath of World War II many German war veterans, despite the devastating conflagration between Germany and the USSR, and the rampage of the Red Army across Germany with Allied contrivance, were vociferous opponents of any German alliance with the USA against the USSR. Major General Otto E Remer and the Socialist Reich Party were in the forefront of advocating a ‘neutralist’ line for Germany during the ‘Cold War’, while one of their political advisers, the American Spenglerian philosopher Francis Parker Yockey, saw Russian occupation as less culturally debilitating than the ‘spiritual syphilis’ of Hollywood and New York, and recommended the collaboration of European rightists and neo-Fascists with the USSR against the USA.[7] Others of the American Right, such as the Yockeyan and Spenglerian influenced newspaper Common Sense, saw the USSR from the time of Stalin as the primary power in confronting Marxism, and they regarded New York as the real ‘capitol’ of Marxism.[8]
What might be regarded by many as an ‘eccentric’ element from the Right were not alone in seeing that the USSR had undergone a revolutionary transformation. Many of the Left regarded Stalin’s Russia as a travesty of Marxism. The most well-known and vehement was of course Leon Trotsky who condemned Stalin for having ‘betrayed the revolution’ and for reversing doctrinaire Marxism. On the other hand, the USA for decades supported Marxists, and especially Trotskyites, in trying to subvert the USSR during the Cold War. The USA, as the columnists at Common Sense continually insisted, was promoting Marxism, while Stalin was fighting it. This dichotomy between Russian National Bolshevism and US sponsored international Marxism was to having lasting consequences for the post-war world up to the present.
Stalin Purges Marxism
The Moscow Trials purging Trotskyites and other veteran Bolsheviks were merely the most obvious manifestations of Stalin’s struggle against alien Marxism. While much has been written condemning the trials as a modern day version of the Salem witch trials, and while the Soviet methods were often less than judicious the basic allegations against the Trotskyites et al were justified. The trials moreover, were open to the public, including western press, diplomats and jurists. There can be no serious doubt that Trotskyites in alliance with other old Bolsheviks such as Zinoviev and Kameneff were complicit in attempting to overthrow the Soviet state under Stalin. That was after all, the raison d’etre of Trotsky et al, and Trotsky’s hubris could not conceal his aims.[9]
The purging of these anti-Stalinist co-conspirators was only a part of the Stalinist fight against the Old Bolsheviks. Stalin’s relations with Lenin had not been cordial, Lenin accusing him of acting like a ‘Great Russian chauvinist’.[10] Indeed, the ‘Great Russians’ were heralded as the well-spring of Stalin’s Russia, and were elevated to master-race like status during and after the ‘Great Patriotic War’ against Germany. Lenin, near death, regarded Stalin’s demeanour as ‘offensive’, and as not showing automatic obedience. Lenin wished for Stalin to be removed as Bolshevik Party General Secretary.[11]
The most symbolic acts of Stalin against International Communism were the elimination of the Association of Old Bolsheviks, and the destruction of the Communist International (Comintern). The Comintern, or Third International, was to be the basis of the world revolution, having been founded in 1919 in Moscow with 52 delegates from 25 countries.[12] Zinoviev headed the Comintern’s Executive Committee.[13] He was replaced by Bukharin in 1926.[14] Both Zinonviev and Bukharin were among the many ‘Old Bolsheviks’ eliminated by Stalin.
Stalin regarded the Comintern with animosity. It seemed to function more as an enemy agency than as a tool of Stalin, or at least that is how Stalin perceived the organisation. Robert Service states that Dimitrov, the head of the Comintern at the time of its dissolution, was accustomed to Stalin’s accusations against it. In 1937 Stalin had barked at him that ‘all of you in Comintern are hand in glove with the enemy’.[15] Dimitrov must have wondered how long he had to live.[16]
Instead of the Communist parties serving as agents of the world revolution, in typically Marxist manner, and the purpose for founding the Comintern, the Communist parties outside Russia were expected to be nationally oriented. In 1941 Stalin stated of this:
The International was created in Marx’s time in the expectation of an approaching international revolution. Comintern was created in Lenin’s time at an analogous moment. Today, national tasks emerge for each country as a supreme priority. Do not hold on tight to what was yesterday.[17]
This was a flagrant repudiation of Marxist orthodoxy, and places Stalinism within the context of National Bolshevism.
The German offensive postponed Stalin’s plans for the elimination of the Comintern, and those operatives who had survived the ‘Great Purge’ were ordered to Ufa, South of the Urals. Dimitrov was sent to Kuibyshev on the Volga. After the Battle of Stalingrad, Stalin returned to the issue of the Comintern, and told Dimitrov on 8 May 1943 to wind up the organisation. Dimitrov was transferred to the International Department of the Bolshevik Party Central Committee.[18] Robert Service suggests that this could have allayed fears among the Allies that Stalin would pursue world revolution in the post-war world. However, Stalin’s suspicion of the Comintern and the liquidation of many of its important operatives indicate fundamental belligerence between the two. In place of proletarian international solidarity, Stalin established an All-Slavic Committee[19] to promote Slavic folkish solidarity, although the inclusion of the Magyars[20] was problematic.
Stalin throughout his reign undertook a vigorous elimination of World Communist leaders. Stalin decimated communist refugees from fascism living in the USSR. While only 5 members of the Politburo of the German Communist Party had been killed under Hitler, in the USSR 7 were liquidated, and 41 out of 68 party leaders. The entire Central Committee of the Polish Communist Party in exile were liquidated, and an estimated 5000 party members were killed. The Polish Communist Party was formally dissolved in 1938. 700 Comintern headquarters staff were purged.[21]
Among the foreign Communist luminaries who were liquidated was Bela Kun, whose psychotic Communist regime in Hungary in 1919 lasted 133 days. Kun fled to the Soviet Union where he oversaw the killing of 50,000 soldiers and civilians attached to the White Army under Wrangle, who had surrendered after being promised amnesty. Kun was a member of the Executive Committee of the Comintern. A favourite of Lenin’s, this bloody lunatic served as a Comintern agent in Germany, Austria and Czechoslovakia during the 1920s. In 1938 he was brought before a tribunal and after a brief trial was executed the same day.[22]
Another action of great symbolism was Stalin’s moves against the ‘Old Bolsheviks’, the veterans of the 1917 Revolution. Leon Sedov, Leon Trotsky’s son, in his pamphlet on the Great Purge of the late 1930s, waxed indignant that Stalin ‘coldly orders the shooting of Bolsheviks, former leaders of the Party and the Comintern, and heroes of the Civil War’.[23] ‘The Association of Old Bolsheviks and that of the former political prisoners has been dissolved. They were too strong a reminder of the “cursed” revolutionary past’.[24]
In place of the Comintern the Cominform was established in 1947, for the purpose of instructing Communist parties to campaign against the Marshall Aid programme that was designed to bring war-ravished Europe under US hegemony. ‘European communism was to be redirected’ towards maintaining the gains of the Red Army during World War II. ‘Communist parties in Western Europe could stir up trouble’, against the USA. The Cominform was far removed from being a resurrection of the old Comintern. As to who was invited to the inaugural meeting held at a secluded village in Poland, ‘Stalin… refused a request from Mao Zedong, who obviously thought that the plan was to re-establish the Communist International’. The Spanish and Portuguese parties were not invited, nor were the British, or the Greek Communist Party, which was fighting a civil war against the royalists.[25]
The extent of the ‘fraternity’ between the USSR and the foreign Communists can be gauged from the delegates having not been given prior knowledge of the agenda, and being ‘treated like detainees on arrival’. While Soviet delegates Malenkov and Zhdanov kept in regular communication with Stalin, none of the other delegates were permitted communication with the outside world.[26]
Repudiation of Marxist Doctrine
The implementation of Marxism as a policy upon which to construct a State was of course worthless, and Stalin reversed the doctrinaire Marxism that he had inherited from the Lenin regime. Leon Sedov indignantly stated of this:
In the most diverse areas, the heritage of the October revolution is being liquidated. Revolutionary internationalism gives way to the cult of the fatherland in the strictest sense. And the fatherland means, above all, the authorities. Ranks, decorations and titles have been reintroduced. The officer caste headed by the marshals has been reestablished. The old communist workers are pushed into the background; the working class is divided into different layers; the bureaucracy bases itself on the ‘non-party Bolshevik’, the Stakhanovist, that is, the workers’ aristocracy, on the foreman and, above all, on the specialist and the administrator. The old petit-bourgeois family is being reestablished and idealized in the most middle-class way; despite the general protestations, abortions are prohibited, which, given the difficult material conditions and the primitive state of culture and hygiene, means the enslavement of women, that is, the return to pre-October times. The decree of the October revolution concerning new schools has been annulled. School has been reformed on the model of tsarist Russia: uniforms have been reintroduced for the students, not only to shackle their independence, but also to facilitate their surveillance outside of school. Students are evaluated according to their marks for behaviour, and these favour the docile, servile student, not the lively and independent schoolboy. The fundamental virtue of youth today is the ‘respect for one’s elders’, along with the ‘respect for the uniform’. A whole institute of inspectors has been created to look after the behaviour and morality of the youth.[27]
This is what Leon Sedov, and his father, Leon Trotsky, called the ‘Bonapartist character of Stalinism’.[28] And that is precisely what Stalin represents in history: the Napoleon of the Bolshevik Revolution who reversed the Marxian doctrinal excrescences in a manner analogous to that of Napoleon’s reversal of Jacobin fanaticism after the 1789 French Revolution. Underneath the hypocritical moral outrage about Stalinist ‘repression’, etc.,[29] a number of salient factors emerge regarding Stalin’s repudiation of Marxist-Leninist dogma:
What the Trotskyites and other Marxists object to was Stalin’s establishment the USSR as a powerful ‘nation-state’, and later as an imperial power, rather than as a citadel for world revolution. However, the Trotskyites, more than any other Marxist faction, allied themselves to American imperialism in their hatred of Stalinist Russia, and served as the most enthusiastic partisans of the Cold War.[33] Sedov continued:
Stalin not only bloodily breaks with Bolshevism, with all its traditions and its past, he is also trying to drag Bolshevism and the October revolution through the mud. And he is doing it in the interests of world and domestic reaction. The corpses of Zinoviev and Kamenev must show to the world bourgeoisie that Stalin has broken with the revolution, and must testify to his loyalty and ability to lead a nation-state. The corpses of the old Bolsheviks must prove to the world bourgeoisie that Stalin has in reality radically changed his politics, that the men who entered history as the leaders of revolutionary Bolshevism, the enemies of the bourgeoisie, – are his enemies also. Trotsky, whose name is inseparably linked with that of Lenin as the leader of the October revolution, Trotsky, the founder and leader of the Red Army; Zinoviev and Kamenev, the closest disciples of Lenin, one, president of the Comintern, the other, Lenin’s deputy and member of the Politburo; Smirnov, one of the oldest Bolsheviks, conqueror of Kolchak—today they are being shot and the bourgeoisie of the world must see in this the symbol of a new period. This is the end of the revolution, says Stalin. The world bourgeoisie can and must reckon with Stalin as a serious ally, as the head of a nation-state…. Stalin has abandoned long ago the course toward world revolution.[34]
As history shows, it was not Stalin to whom the ‘world bourgeoisie’ or more aptly, the world plutocracy, looked on as an ally, but leading Trotskyites whose hatred of Stalin and the USSR made them vociferous advocates of American foreign policy.
Family Life Restored
Leon Trotsky is particularly interesting in regard to what he saw as the ‘revolution betrayed’ in his condemnation of Stalinist policies on ‘youth, family, and culture’. Using the term ‘Thermidor’, taken from the French revolutionary era, in his description of Stalinism vis-à-vis the Bolshevik revolution, Trotsky began his critique on family, generational and gender relations. Chapter 7 of The Revolution Betrayed is worth reading in its entirety as an over-view of how Stalin reversed Marxism-Leninism. Whether that is ‘good’ or ‘bad’ is, of course, left to the subjectivity of the reader.[35]
The primary raison d’etre of Marxism for Trotsky personally seems to have been the destruction of religion and of family (as it was for Marx).[36] Hence, the amount of attention Trotsky gives to lamenting the return to traditional family relations under Stalin:
The revolution made a heroic effort to destroy the so-called ‘family hearth’ – that archaic, stuffy and stagnant institution in which the woman of the toiling classes performs galley labor from childhood to death. The place of the family as a shut-in petty enterprise was to be occupied, according to the plans, by a finished system of social care and accommodation: maternity houses, creches, kindergartens, schools, social dining rooms, social laundries, first-aid stations, hospitals, sanatoria, athletic organizations, moving-picture theaters, etc. The complete absorption of the housekeeping functions of the family by institutions of the socialist society, uniting all generations in solidarity and mutual aid, was to bring to woman, and thereby to the loving couple, a real liberation from the thousand-year-old fetters. Up to now this problem of problems has not been solved. The forty million Soviet families remain in their overwhelming majority nests of medievalism, female slavery and hysteria, daily humiliation of children, feminine and childish superstition. We must permit ourselves no illusions on this account. For that very reason, the consecutive changes in the approach to the problem of the family in the Soviet Union best of all characterize the actual nature of Soviet society and the evolution of its ruling stratum.[37]
Marxism, behind the façade of women’s emancipation, ridicules the traditional female role in the family as ‘galley labour’, but does so for the purpose of delivering women to the ‘galley labour’ of the Marxist state. The Marxist solution is to take the child from the parents and substitute parental authority for the State via childcare. As is apparent today, the Marxist ideal regarding the family and children is the same as that of big capitalism. It is typical of the manner by which Marxism, including Communism, converges with plutocracy, as Spengler pointed out soon after the 1917 Revolution in Russia.[38]
Trotsky states, ‘you cannot “abolish” the family; you have to replace it’. The aim was to replace the family with the state apparatus: ‘During the lean years, the workers wherever possible, and in part their families, ate in the factory and other social dining rooms, and this fact was officially regarded as a transition to a socialist form of life’. Trotsky decries the reversal by Stalin of this subversion of the family hearth: ‘The fact is that from the moment of the abolition of the food-card system in 1935, all the better placed workers began to return to the home dining table’. Women as mothers and wives were retuning to the home rather than being dragooned into factories, Trotsky getting increasingly vehement at these reversals of Marxism:
Back to the family hearth! But home cooking and the home washtub, which are now half shamefacedly celebrated by orators and journalists, mean the return of the workers’ wives to their pots and pans that is, to the old slavery.[39]
The original Bolshevik plan was for a new slavery where all would be bound to the factory floor regardless of gender, a now familiar aim of global capitalism, behind the façade of ‘equality’. Trotsky lamented that the rural family was even stronger: ‘The rural family, bound up not only with home industry but with agriculture, is infinitely more stable and conservative than that of the town’. There had been major reversals in the collectivisation of the peasant families: they were again obtaining most of their food from private lots rather than collectivised farms, and ‘there can no longer be any talk of social dining rooms’. ‘Thus the midget farms, [were] creating a new basis for the domestic hearthstone…’[40]
The pioneering of abortion rights by the Leninist regime was celebrated as a great achievement of Bolshevism, which was, however, reversed by Stalin with the celebration instead of motherhood. In terms that are today conventional throughout the Western world, Trotsky stated that due to the economic burden of children upon women,
…It is just for this reason that the revolutionary power gave women the right to abortion, which in conditions of want and family distress, whatever may be said upon this subject by the eunuchs and old maids of both sexes, is one of her most important civil, political and cultural rights. However, this right of women too, gloomy enough in itself, is under the existing social inequality being converted into a privilege.[41]
The Old Bolsheviks demanded abortion as a means of ‘emancipating women’ from children and family. One can hardly account for the Bolshevik attitude by an appeal to anyone’s ‘rights’ (sic). The answer to the economic hardship of childbearing was surely to eliminate the causes of the hardship. In fact, this was the aim of the Stalinists, Trotsky citing this in condemnation:
One of the members of the highest Soviet court, Soltz, a specialist on matrimonial questions, bases the forthcoming prohibition of abortion on the fact that in a socialist society where there are no unemployed, etc., etc., a woman has no right to decline ‘the joys of motherhood’.[42]
On June 27 1936 a law was passed prohibiting abortion, which Trotsky called the natural and logical fruit of a ‘Thermidorian reaction’.[43] The redemption of the family and motherhood was damned perhaps more vehemently by Trotsky than any other aspect of Stalinism as a repudiation of the ‘ABCs of Communism’, which he stated includes ‘getting women out of the clutches of the family’.
Everybody and everything is dragged into the new course: lawgiver and litterateur, court and militia, newspaper and schoolroom. When a naive and honest communist youth makes bold to write in his paper: ‘You would do better to occupy yourself with solving the problem how woman can get out of the clutches of the family’, he receives in answer a couple of good smacks and – is silent. The ABCs of Communism are declared a ‘leftist excess’. The stupid and stale prejudices of uncultured philistines are resurrected in the name of a new morale. And what is happening in daily life in all the nooks and corners of this measureless country? The press reflects only in a faint degree the depth of the Thermidorian reaction in the sphere of the family.[44]
A ‘new’ or what we might better call traditional ‘morale’ had returned. Marriage and family were being revived in contrast to the laws of early Bolshevik rule:
The lyric, academical and other ‘friends of the Soviet Union’ have eyes in order to see nothing. The marriage and family laws established by the October revolution, once the object of its legitimate pride, are being made over and mutilated by vast borrowings from the law treasuries of the bourgeois countries. And as though on purpose to stamp treachery with ridicule, the same arguments which were earlier advanced in favor of unconditional freedom of divorce and abortion – ‘the liberation of women’, ‘defense of the rights of personality’, ‘protection of motherhood’ – are repeated now in favor of their limitation and complete prohibition.[45]
Trotsky proudly stated that the Bolsheviks had sought to alienate children from their parents, but under Stalin parents resumed their responsibilities as the guardians of their children’s welfare, rather than the role being allotted to factory crèches. It seems, that in this respect at least, Stalinist Russia was less a Marxian-Bolshevik state than the present day capitalist states which insist that mothers should leave their children to the upbringing of crèches while they are forced to work; and ironically those most vocal in demanding such polices are often regarded as ‘right-wing’.
Trotsky lauded the policy of the early Bolshevik state, to the point where the state withdrew support from parents
While the hope still lived of concentrating the education of the new generations in the hands of the state, the government was not only unconcerned about supporting the authority of the ‘elders’, and, in particular of the mother and father, but on the contrary tried its best to separate the children from the family, in order thus to protect them from the traditions of a stagnant mode of life.[46]
Trotsky portrayed the early Bolshevik experiments as the saving of children from ‘drunken fathers or religious mothers’; ‘a shaking of parental authority to its very foundations’.[47]
Stalinist Russia also reversed the original Bolshevik education policy that had been based on ‘progressive’ American concepts and returned authority to the schools. In speaking of the campaign against decadence in music,[48] Andrei Zhdanov, Stalin’s cultural adviser, recalled the original Bolshevik education policy, and disparaged it as ‘very leftish’:
At one time, you remember, elementary and secondary schools went in for the ‘laboratory brigade’ method and the ‘Dalton plan’,[49] which reduced the role of the teacher in the schools to a minimum and gave each pupil the right to set the theme of classwork at the beginning of each lesson. On arriving in the classroom, the teacher would ask the pupils ‘What shall we study today?’ The pupils would reply: ‘Tell us about the Arctic’, ‘Tell us about the Antarctic’, ‘Tell us about Chapayev’, ‘Tell us about Dneprostroi’. The teacher had to follow the lead of these demands. This was called the ‘laboratory brigade method’, but actually it amounted to turning the organisation of schooling completely topsy-turvy. The pupils became the directing force, and the teacher followed their lead. Once we had ‘loose-leaf textbooks’, and the five point system of marks was abandoned. All these things were novelties, but I ask you, did these novelties stand for progress?
The Party cancelled all these ‘novelties’, as you know. Why? Because these ‘novelties’, in form very ‘leftish’, were in actual fact extremely reactionary and made for the nullification of the school.[50]
One observer visiting the USSR explained:
Theories of education were numerous. Every kind of educational system and experiment was tried—the Dalton Plan, the Project Method, the Brigade Laboratory and the like. Examinations were abolished and then reinstated; though with a vital difference. Examinations in the Soviet Union serve as a test for scholarship, not as a door to educational privilege.[51]
In particular the amorality inherent in Marxism was reversed under Stalinism. Richard Overy sates of this process:
Changing attitudes to behaviour and social environment under Stalin went hand-in-hand with a changing attitude towards the family… Unlike family policy in the 1920s, which assumed the gradual breakdown of the conventional family unit as the state supplied education and social support of the young, and men and women sought more collective modes of daily life, social policy under Stalin reinstated the family as the central social unit, and proper parental care as the model environment for the new Soviet generation. Family policy was driven by two primary motives: to expand the birth rate and to provide a more stable social context in a period of rapid social change. Mothers were respected as heroic socialist models in their own right and motherhood was defined as a socialist duty. In 1944 medals were introduced for women who had answered the call: Motherhood medal, Second Class for five children, First Class for six; medals of Motherhood Glory in three classes for seven, eight or nine offspring, for ten or more, mothers were justly nominated Heroine Mother of the Soviet Union, and an average of 5,000 a year won this highest accolade, and a diploma from the Soviet President himself.[52]
No longer were husband and wife disparaged as the ‘drunken father’ and the ‘religious mother’, from whom the child must be ‘emancipated’ and placed under state jurisdiction, as Trotsky and the other Old Bolshevik reprobates attempted. Professor Overy states, rather, that ‘the ideal family was defined in socialist-realist terms as large, harmonious and hardworking’. ‘Free love and sexual licence’, the moral nihilism encouraged by Bolshevism during its early phase, was being described in Pravda in 1936 as ‘altogether bourgeois’.[53]
In 1934 traditional marriage was reintroduced, and wedding rings, banned since the 1920s, were again produced. The austere and depressing atmosphere of the old Bolshevik marriage ceremony was replaced with more festive and prolonged celebration. Divorce, which the Bolsheviks had made easy, causing thousands of men to leave their families, was discouraged by raising fees. Absentee fathers were obliged to pay half their earnings for the upkeep of their families. Homosexuality, decriminalised in 1922, was recriminalised in 1934. Abortion, legalised in 1920, was outlawed in 1936, with abortionists liable to imprisonment from one to three years, while women seeking termination could be fined up to 300 roubles.[54] The exception was that those with hereditary illnesses could apply for abortion.[55]
The antithesis between Marxist orthodoxy and Stalinism is nowhere better seen than in the attitudes towards the family, as related above, and culture.
Andrei Zhdanov, the primary theoretician on culture in Stalinist Russia, was an inveterate opponent of ‘formalism’ and modernism in the arts. ‘Socialist-realism’, as Soviet culture was termed from 1932,[56] was formulated that year by Maxim Gorky, head of the Union of Soviet Writers.[57] It was heroic, folkish and organic. The individual artist was the conveyor of the folk-soul, in contrast to the art of Western decline, dismissively described in the USSR as ‘bourgeoisie formalism’.[58]
The original Bolshevik vision of a mass democratic art, organised as ‘Proletkult’, which recruited thousands of workers to be trained as artists and writers, as one would train workers to operate a factory conveyor built, was replaced by the genius of the individual expressing the soul of the people. While in The West the extreme Left and its wealthy patrons championed various forms of modernism,[59] in the USSR they were marginalized at best, resulting in the suicide for example of the Russian ‘Constructivist’ Mayakovsky. The revitalisation of Russian-Soviet art received its primary impetus in 1946 with the launching of Zhdanovschina.[60]
The classical composers from the Czarist era, such as Tchaikovsky, Glinka sand Borodin, were revived, after being sidelined in the early years of Bolshevism in favour of modernism, as were great non-Russian composers such as Beethoven, Brahms and Schubert.[61] Maxim Gorky continued to be celebrated as ‘the founder of Soviet literature and he continued to visit the USSR, despite his having moved to Fascist Italy. He returned to Russia in 1933.[62] Modernists who had been fêted in the early days of Bolshevism, such as the playwright, Nikolai Erdman, were relegated to irrelevance by the 1930s.[63]
Jazz and the associated types of dancing were condemned as bourgeoisie degeneracy.[64]
Zhdanov’s speech to the Central Committee of the Communist Party of the Soviet Union (Bolshevik) intended primarily to lay the foundations of Soviet music, represents one of the most cogent recent attempts to define culture. Other than some sparse references to Marx, Lenin and internationalism, the Zhdanov speech should rank alongside T S Eliot’s Notes Towards A Definition of Culture[65] as a seminal conservative statement on culture. The Zhandov speech also helped set the foundation for the campaign against ‘rootless cosmopolitanism’ that was launched several years later. Zhdandov’s premises for a Soviet music were based on the classical and the organic connexion with the folk, striving for excellence, and expressing lofty values, rejecting modernism as detached from folk and tradition.
And, indeed, we are faced with a very acute, although outwardly concealed struggle between two trends in Soviet music. One trend represents the healthy, progressive principle in Soviet music, based upon recognition of the tremendous role of the classical heritage, and, in particular, the traditions of the Russian musical school, on the combination of lofty idea content in music, its truthfulness and realism, with profound, organic ties with the people and their music and songs – all this combined with a high degree of professional mastery. The other trend is that of formalism, which is alien to Soviet art, and is marked by rejection of the classical heritage under the guise of seeming novelty, by rejection of popular music, by rejection of service to the people in preference for catering to the highly individualistic emotions of a small group of select aesthetes.[66]
While some in the Proletkult, founded in 1917 were of Futurist orientation, declaring like the poet Vladimir Kirillov, for example, that ‘In the name of our tomorrow, we will burn Raphael, we will destroy museums, we will trample the flowers of art’, the Proletkult organisation was abolished in 1932,[67] and Soviet culture was re-established on classical foundations. Khdanov was to stress the classical heritage combined with the Russian folk traditions, as the basis for Soviet culture in his address:
Let us examine the question of attitude towards the classical heritage, for instance. Swear as the above-mentioned composers may that they stand with both feet on the soil of the classical heritage, there is nothing to prove that the adherents of the formalistic school are perpetuating and developing the traditions of classical music. Any listener will tell you that the work of the Soviet composers of the formalistic trend is totally unlike classical music. Classical music is characterised by its truthfulness and realism, by the ability to attain to unity of brilliant artistic form with profound content, to combine great mastery with simplicity and comprehensibility. Classical music in general, and Russian classical music in particular, are strangers to formalism and crude naturalism. They are marked by lofty idea content, based upon recognition of the musical art of the peoples as the wellspring of classical music, by profound respect and love for the people, their music and songs.[68]
Zhdanov’s analysis of modernism in music and his definition of classic culture is eminently relevant for the present state of Western cultural degeneracy:
What a step back from the highroad of musical development our formalists make when, undermining the bulwarks of real music, they compose false and ugly music, permeated with idealistic emotions, alien to the wide masses of people, and catering not to the millions of Soviet people, but to the few, to a score or more of chosen ones, to the ‘elite’! How this differs from Glinka, Chaikovsky, Rimsky-Korsakov, Dargomyjsky and Mussorgsky, who regarded the ability to express the spirit and character of the people in their works as the foundation of their artistic growth. Neglect of the demands of the people, their spirit and art means that the formalistic trend in music is definitely anti-popular in character.[69]
Zhdanov addressed a tendency in Russia that has thrived in The West: that of the ever new and the ‘theoretical’ that is supposedly so profound as to be beyond the understanding of all but depraved, pretentious or commodity-driven artistic coteries in claiming that only future generations will widely understand these artistic vanguards. However, Stalinist Russia repudiated the nonsense; and exposed the emperor as having no clothes:
It is simply a terrible thing if the ‘theory’ that ‘we will be understood fifty or a hundred years hence’, that ‘our contemporaries may not understand us, but posterity will’ is current among a certain section of Soviet composers. If this altitude has become habitual, it is a very dangerous habit.[70]
For Zhdanov, and consequently for the USSR, the classics were a folkish manifestation arising from the soul of the Russian people, rather than being dismissed in Marxian manner as merely products of bourgeoisie culture. In fact, as indicated previously, it was modernism that was regarded as a manifestation of ‘bourgeois decadence’. Zhandov castigated the modernists as elitist, aloof, or better said, alienated from the folk. On the other hand the great Russian classicists, despite their class origins, were upheld as paragons of the Russian folk culture:
Remember how the classics felt about the needs of the people. We have begun to forget in what striking language the composers of the Big Five,[71] and the great music critic Stasov, who was affiliated with them, spoke of the popular element in music. We have begun to forget Glinka’s wonderful words about the ties between the people and artists: “Music is created by the people and we artists only arrange it.” We are forgetting that the great master did not stand aloof from any genres if these genres helped to bring music closer to the wide masses of people. You, on the other hand, hold aloof even from such a genre as the opera; you regard the opera as secondary, opposing it to instrumental symphony music, to say nothing of the fact that you look down on song, choral and concert music, considering it a disgrace to stoop to it and satisfy the demands of the people. Yet Mussorgsky adapted the music of the Hopak, while Glinka used the Komarinsky for one of his finest compositions. Evidently, we shall have to admit that the landlord Glinka, the official Serov and the aristocrat Stasov were more democratic than you. This is paradoxical, but it is a fact. Solemn vows that you are all for popular music are not enough. If you are, why do you make so little use of folk melodies in your musical works? Why are the defects, which were criticised long ago by Serov, when he said that ‘learned’, that is, professional, music was developing parallel with and independently of folk music, repeating themselves? Can we really say that our instrumental symphony music is developing in close interaction with folk music – be it song, concert or choral music? No, we cannot say that. On the contrary, a gulf has unquestionably arisen here as the result of the underestimation of folk music by our symphony composers. Let me remind you of how Serov defined his attitude to folk music. I am referring to his article The Music of South Russian Songs in which he said: ‘Folk songs, as musical organisms, are by no means the work of individual musical talents, but the productions of a whole nation; their entire structure distinguishes them from the artificial music written in conscious imitation of previous examples, written as the products of definite schools, science, routine and reflexes. They are flowers that grow naturally in a given locale, that have appeared in the world of themselves and sprung to full beauty without the least thought of authorship or composition, and consequently, with little resemblance to the hothouse products of learned compositional activity’. That is why the naivete of creation, and that (as Gogol aptly expressed it in Dead Souls) lofty wisdom of simplicity which is the main charm and main secret of every artistic work are most strikingly manifest in them.[72]
It is notable that Zhdanov emphasised the basis of culture as an organic flowering from the nation. Of painting Zhandov again attacked the psychotic ‘leftist’ influences:
Or take this example. An Academy of Fine Arts was organised not so long ago. Painting is your sister, one of the muses. At one time, as you know, bourgeois influences were very strong in painting. They cropped up time and again under the most ‘leftist’ flags, giving themselves such tags as futurism, cubism, modernism; ‘stagnant academism’ was ‘overthrown’, and novelty proclaimed. This novelty expressed itself in insane carryings on, as for instance, when a girl was depicted with one head on forty legs, with one eye turned towards us, and the other towards Arzamas. How did all this end? In the complete crash of the ‘new trend’. The Party fully restored the significance of the classical heritage of Repin, Briullov, Vereshchagin, Vasnetsov and Surikov. Did we do right in reinstating the treasures of classical painting, and routing the liquidators of painting?[73]
The extended discussion here on Russian culture under Stalin is due to the importance that the culture-war between the USSR and the USA took, having repercussions that were not only world-wide but lasting.
Notes
[1] Oswald Spengler, The Hour of Decision (New York: Alfred A Knopf, 1963), 61.
[2] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’ in Jünger: Thoughts & Perspectives Vol. XI (London: Black Front Press, 2012).
[3] Association for the Study of the Planned Economy of Soviet Russia.
[4] League of Professional Intellectuals.
[5] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’, op. cit.
[6] Cited by John J Stephan, The Russian Fascists (London: Hamish Hamilton, 1978), 338.
[7] K R Bolton, ‘Francis Parker Yockey: Stalin’s Fascist Advocate’, International Journal of Russian Studies, Issue No. 6, 2010, http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm [3]
[8] K R Bolton, ‘Cold War Axis: Soviet Anti-Zionism and the American Right’’ see Appendix II below.
[9] See Chapter III: ‘The Moscow Trials in Historical Context’.
[10] R Service, Comrades: Communism: A World History (London: Pan MacMillan, 2008), 97.
[11] Ibid., 98.
[12] Ibid., 107.
[13] Ibid., 109.
[14] Ibid., 116.
[15] G Dimitrov, Dimitrov and Stalin 1934-1943: Letters from the Soviet Archives, 32, cited by R Service, ibid., 220.
[16] R Service, ibid., 220.
[17] G Dimitrov, op. cit., cited by Service, ibid., 221.
[18] R Service, ibid., 222.
[19] Ibid.
[20] Hungarians.
[21] Richard Overy, The Dictators: Hitler’s Germany and Stalin’s Russia (London: Allen Lane, 2004), 201.
[22] L I Shvetsova, et al. (eds.), Rasstrel’nye spiski: Moskva, 1937-1941: … Kniga pamiati zhertv politicheskii repressii. (‘The Execution List: Moscow, 1937-1941: … Book of Remembrances of the victims of Political Repression’), (Moscow: Memorial Society, Zven’ia Publishing House, 2000), 229.
[23] L Sedov, ‘Why did Stalin Need this Trial?’, The Red Book on the Moscow Trials, http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm [4]
[24] . Ibid., ‘Domestic Political Reasons’.
[25] R Service, op. cit., 240-241.
[26] Ibid., 242.
[27] Ibid.
[28] Ibid.
[29] Given that when Trotsky was empowered under Lenin he established or condoned the methods of jurisprudence, concentration camps, forced labour, and the ‘Red Terror’, that were later to be placed entirely at the feet of Stalin.
[30] Karl Marx, ‘Proletarians and Communists’, The Communist Manifesto, (Moscow: Progress Publishers, 1975), 68.
[31] K R Bolton, ‘The State versus Parental Authority’, Journal of Social, Political & Economic Studies, Vol. 36, No. 2, Summer 2011, 197-217.
[32] K Marx, Communist Manifesto, op. cit.
[33] See Chapter V.
[34] L Sedov, op. cit., ‘Reasons of Foreign Policy’.
[35] L Trotsky, The Revolution Betrayed, Chapter 7, ‘Family, Youth and Culture’, http://www.marxists.org/archive/trotsky/1936/revbet/ch07.htm
[36] K R Bolton, ‘The Psychopathology of the Left’, Ab Aeterno, No. 10, Jan,-March 2012, Academy of Social and Political Research (Athens), Paraparaumu, New Zealand. The discussion on Marx and on Trotsky show their pathological hatred of family.
[37] L Trotsky, The Revolution Betrayed, op. cit., ‘The Thermidor in the Family’.
[38] ‘There is no proletarian, not even a communist, movement that has not operated in the interests of money, in the directions indicated by money, and for the time permitted by money — and that without the idealist amongst its leaders having the slightest suspicion of the fact’. Oswald Spengler, The Decline of The West (London: George Allen and Unwin, 1971),Vol. II, 402.
[39] L Trotsky, op.cit.
[40] Ibid.
[41] Ibid.
[42] Ibid.
[43] Ibid.
[44] Ibid.
[45] Ibid.
[46] Ibid.
[47] Ibid.
[48] See below.
[49] A laudatory article on the ‘Dalton Plan’ states that the Dalton School was founded in New York in 1919 and was one of the most important progressive schools of the time, the Dalton Plan being adopted across the world, including in the USSR. It is described as ‘often chaotic and disorganized, but also intimate, caring, nurturing, and familial’. Interestingly it is described as a synthesis of the theories of John Dewey and Carleton Washburne. ‘Dalton School’, http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html [5]
Dewey along with the Trotsky apologist Sidney Hook (later avid Cold Warrior and winner of the American Medal of Freedom from President Ronald Reagan) organised the campaign to defend Trotsky at the time of the Moscow Purges of the late 1930s. See Chapter II below.
[50] A Zhandov, Speech at the discussion on music to the Central Committee of the Communist Party SU (Bolshevik), February 1948.
[51] Hewlett Johnson, The Socialist Sixth of the World (London: Victor Gollanncz, 1939), Book IV, ‘New Horizons’, http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm [6]
[52] R Overy, op. cit., 255-256.
[53] Ibid.
[54] Ibid., 257.
[55] Ibid., p. 258.
[56] Ibid., 352.
[57] Ibid., 353.
[58] Ibid.
[59] K R Bolton, Revolution from Above, op. cit., 134-143.
[60] Overy, op.cit., 361.
[61] Ibid., 366-367.
[62] Ibid., 366.
[63] Ibid., 371.
[64] Ibid., 376.
[65] T S Eliot, Notes Towards the Definition of Culture (London: Faber and Faber, 1967).
[66] Zhdanov, op. cit., 6.
[67] Encyclopaedia of Soviet Writers, http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html [7]
[68] Zhdanov, op. cit., 6-7.
[69] Ibid., 7
[70] Ibid.
[71] The Big Five – a group of Russian composers during the 1860’s: Balakirev, Mussorgsky, Borodin, Rimsky-Korsakov, Cui.
[72] Zhdanov, op. cit., 7-8.
[73] Ibid., 12.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/03/stalins-fight-against-international-communism/
URLs in this post:
[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/stalin-the-enduring-legacy.jpg
[2] Stalin: The Enduring Legacy: http://www.amazon.com/gp/product/1908476443/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1908476443&linkCode=as2&tag=countercurren-20
[3] http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm: http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm
[4] http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm: http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm
[5] http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html: http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html
[6] http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm: http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm
[7] http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html: http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html
00:05 Publié dans Histoire, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, livre, staline, stalinisme, communisme, russie, urss, union soviétique, histoire, marxisme, années 20, années 30, idéologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Udo Ulfkotte
Die Anhänger von Karl Marx und Friedrich Engels setzen sich heute in Europa wie kaum eine andere Bevölkerungsgruppe für die verstärkte islamische Zuwanderung ein. Dabei wird man schwerlich Menschen finden, denen Muslime mehr verhasst waren als Marx und Engels. Lesen Sie, was die Vordenker der Kommunisten über Muslime geschrieben haben.
Der kommunistische Dietz-Verlag in Ost-Berlin hat 1961 die gesammelten Werke von Marx und Engels herausgegeben (Institut für Marxismus-Leninismus beim ZK der SED). Auf Seite 170 heißt es: »Der Koran und die auf ihm fußende muselmanische Gesetzgebung reduzieren Geografie und Ethnografie der verschiedenen Völker auf die einfache und bequeme Zweiteilung in Gläubige und Ungläubige. Der Ungläubige ist ein harby, d.h. der Feind. Der Islam ächtet die Nation der Ungläubigen und schafft einen Zustand permanenter Feindschaft zwischen Muselmanen und Ungläubigen.« Auf Seite 171 heißt es bei Marx: »Da der Koran jeden Ausländer zum Feind erklärt, wird niemand wagen, in einem muselmanischen Land aufzutreten, ohne seine Vorsichtsmaßnahmen getroffen zu haben.« Auf Seite 173 erklärt Marx, dass Christen nach dem Islam kein Eigentum haben dürfen: »Es versteht sich, dass Besitz in diesem Falle nicht Eigentum bedeutet, das den Christen durch den Koran untersagt ist, sondern nur das Recht der Nutznießung.«
Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/feindbild-islam-muslime-in-der-sicht-von-karl-marx.html
00:05 Publié dans Actualité, Islam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, islam, marxisme, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
00:10 Publié dans Nouvelle Droite, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marxisme, école de francfort, philosophie, théorie politique, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Zinoviev’s “Homo Sovieticus”: Communism as Social Entropy
Tomislav Sunic
Ex: http://freespeechproject.com/
Students and observers of communism consistently encounter the same paradox: On the one hand they attempt to predict the future of communism, yet on the other they must regularly face up to a system that appears unusually static. At Academic gatherings and seminars, and in scholarly treatises, one often hears and reads that communist systems are marred by economic troubles, power sclerosis, ethnic upheavals, and that it is only a matter of time before communism disintegrates. Numerous authors and observers assert that communist systems are maintained in power by the highly secretive nomenklatura, which consists of party potentates who are intensely disliked by the entire civil society. In addition, a growing number of authors argue that with the so-called economic linkages to Western economies, communist systems will eventually sway into the orbit of liberal democracies, or change their legal structure to the point where ideological differences between liberalism and communism will become almost negligible.
The foregoing analyses and predictions about communism are flatly refuted by Alexander Zinoviev, a Russian sociologist, logician, and satirist, whose analyses of communist systems have gained remarkable popularity among European conservatives in the last several years.
According to Zinoviev, it is impossible to study communist systems without rigorous employment of appropriate methodology, training in logic, and a construction of an entirely new conceptual approach. Zinoviev contends that Western observers of communism are seriously mistaken in using social analyses and a conceptual framework appropriate for studying social phenomena in the West, but inappropriate for the analysis of communist systems. He writes:
A camel cannot exist if one places upon it the criteria of a hippopotamus. The opinion of those in the West who consider the Soviet society unstable, and who hope for its soon disintegration from within (aside that they take their desires for realities), is in part due to the fact that they place upon the phenomenon of Soviet society criteria of Western societies, which are alien to the Soviet society.
Zinoviev’s main thesis is that an average citizen living in a communist system -- whom he labels homo sovieticus -- behaves and responds to social stimuli in a similar manner to the way his Western counterpart responds to stimuli of his own social landscape. In practice this means that in communist systems the immense majority of citizens behave, live, and act in accordance with the logic of social entropy laid out by the dominating Marxist ideology. Contrary to widespread liberal beliefs, social entropy in communism is by no means a sign of the system’s terminal illness; in fact it is a positive sign that the system has developed to a social level that permits its citizenry to better cope with the elementary threats, such as wars, economic chaos, famines, or large-scale cataclysms. In short, communism is a system whose social devolution has enabled the masses of communist citizens to develop defensive mechanisms of political self-protection and indefinite biological survival. Using an example that recalls Charles Darwin and Konrad Lorenz, Zinoviev notes that less-developed species often adapt to their habitat better than species with more intricate biological and behavioral capacities. On the evolutionary tree, writes Zinoviev, rats and bugs appear more fragile than, for example, monkeys or dinosaurs, yet in terms of biological survivability, bugs and rats have demonstrated and astounding degree of adaptability to an endlessly changing and threatening environment. The fundamental mistake of liberal observers of communism is to equate political efficiency with political stability. There are political stability. There are political systems that are efficient, but are at the same time politically unstable; and conversely, there are systems which resilient to external threats. To illustrate the stability of communist systems, Zinoviev writes:
A social system whose organization is dominated by entropic principles possesses a high level od stability. Communist society is indeed such a type of association of millions of people in a common whole in which more secure survival, for a more comfortable course of life, and for a favorable position of success.
Zinoviev notes that to “believe in communism” by no means implies only the adherence to the ruling communist elite of the unquestionable acceptance of the communist credo. The belief in communism presupposes first and foremost a peculiar mental attitude whose historical realization has been made possible as a result of primordial egalitarian impulses congenial to all human beings. Throughout man’s biocultural evolution, egalitarian impulses have been held in check by cultural endeavors and civilizational constraints, yet with the advent of mass democracies, resistance to these impulses has become much more difficult. Here is how Zinoviev sees communism:
Civilization is effort; communality is taking the line if least resistance. Communism is the unruly conduct of nature’s elemental forces; civilization sets them rational bounds.
It is for this reason that it is the greatest mistake to think that communism deceives the masses or uses force on them. As the flower and crowning glory of communality, communism represents a type of society which is nearest and dearest to the masses no matter how dreadful the potential consequences for them might be.
Zinoviev refutes the widespread belief that communist power is vested only among party officials, or the so-called nomenklatura. As dismal as the reality of communism is, the system must be understood as a way of life shared by millions of government official, workers, and countless ordinary people scattered in their basic working units, whose chief function is to operate as protective pillars of the society. Crucial to the stability of the communist system is the blending of the party and the people into one whole, and as Zinoviev observes, “the Soviet saying the party and the people are one and the same, is not just a propagandistic password.” The Communist Party is only the repository of an ideology whose purpose is not only to further the objectives of the party members, but primarily to serve as the operating philosophical principle governing social conduct. Zinoviev remarks that Catholicism in the earlier centuries not only served the Pope and clergy; it also provided a pattern of social behavior countless individuals irrespective of their personal feelings toward Christian dogma. Contrary to the assumption of liberal theorists, in communist societies the cleavage between the people and the party is almost nonexistent since rank-and-file party members are recruited from all walks of life and not just from one specific social stratum. To speculate therefore about a hypothetical line that divides the rulers from the ruled, writes Zinoviev in his usual paradoxical tone, is like comparing how “a disemboweled and carved out animal, destined for gastronomic purposes, differs from its original biological whole.”
Admittedly, continues Zinoviev, per capita income is three to four times lower than in capitalist democracies, and as the daily drudgery and bleakness of communist life indicates, life under communism falls well short of the promised paradise. Yet, does this necessarily indicate that the overall quality in a communist society is inferior to that in Western countries? If one considers that an average worker in a communist system puts in three to four hours to his work (for which he usually never gets reprimanded, let alone fears losing his job), then his earnings make the equivalent of the earnings of a worker in a capitalist democracy. Stated in Marxist terminology, a worker in a communist system is not economically exploited but instead “takes the liberty” of allocating to himself the full surplus value of his labor which the state is unable to allocate to him. Hence this popular joke, so firmly entrenched in communist countries, which vividly explains the longevity of the communist way of life: “Nobody can pay me less than as little as I can work.”
Zinoviev dismisses the liberal reductionist perception of economics, which is based on the premise that the validity or efficiency of a country is best revieled by it high economic output or workers’ standard of living. In describing the economics of the Soviet Union, he observes that “the economy in the Soviet Union continues to thrive, regardless of the smart analyses and prognoses of the Western experts, and is in fact in the process of becoming stronger.” The endless liberal speculations about the future of communism, as well as the frequent evaluations about whether capitalist y resulted in patent failures. The more communism changes the more in fact it remains the same. Yet, despite its visible shortcomings, the communist ideal will likely continue to flourish precisely because it successfully projects the popular demand for security and predictability. By contrast, the fundamental weakness of liberal systems is that they have introduced the principles of security and predictability only theoretically and legally, but for reasons of economic efficiency, have so far been unable to put them into practice. For Claude Polin, a French author whose analyses of communist totalitarianism closely parallel Zinoviev’s views, the very economic inefficiency of communism paradoxically, “provides much more chances to [sic] success for a much larger number of individuals than a system founded on competition and reward of talents.” Communism, in short, liberates each individual from all social effort and responsibility, and its internal stasis only reinforces its awesome political stability.
TERROR AS THE METAPHOR
For Zinoviev, communist terror essentially operates according to the laws of dispersed communalism; that is, though the decentralization of power into the myriad of workers’ collectives. As the fundamental linchpins of communism, these collectives carry out not only coercive but also remunerative measures on behalf of and against their members. Upon joining a collective, each person becomes a transparent being who is closely scrutinized by his coworkers, yet at the same time enjoys absolute protection in cases of professional mistakes, absenteeism, shoddy work, and so forth. In such a system it is not only impossible but also counterproductive to contemplate a coup or a riot because the power of collectives is so pervasive that any attempted dissent is likely to hurt the dissenter more than his collective. Seen on the systemic level, Communist terror, therefore, does not emanate from one central source, but from a multitude of centers from the bottom to the top of society, whose foundations, in additions to myriad of collectives, are made up of “basic units,” brigades, or pioneer organizations. If perchance an individual or a group of people succeeds in destroying one center of power, new centers of power will automatically emerge. In this sense, the notion of “democratic centralism,” derided by many liberal observers as just another verbal gimmick of the communist meta-language, signifies a genuine example of egalitarian democracy -- a democracy in which power derives not from the party but from the people. Zinoviev notes:
Even if you wipe out half the population, the first thing that will be restored in the remaining half will be the system of power and administration. There, power is not organized to serve the population: the population is organized as a material required for the functioning of power.
Consequently, it does not appear likely that communism can ever be “improved,” at least not as Westerners understand improvement, because moral, political, and economic corruption of communism is literally spread throughout all pores of the society, and is in fact encouraged by the party elite on a day-to-day basis. The corruption among workers that takes the form of absenteeism, moonlighting, and low output goes hand in hand with corruption and licentiousness of party elite, so that the corruption of the one justifies and legitimatizes the corruption of the others. That communism is a system of collective irresponsibility is indeed not just an empty saying.
IN THE LAND OF THE “WOODEN LANGUAGE”
The corruption of language in communist societies is a phenomenon that until recently has not been sufficiently explored. According to an elaborate communist meta-language that Marxist dialecticians have skillfully developed over the last hundred years, dissidents and political opponents do not fall into the category of “martyrs,” or “freedom fighters” -- terms usually applied to them by Western well-wishers, yet terms are meaningless in the communist vernacular. Not only for the party elite, but for the overwhelming majority of people, dissidents are primarily traitors of democracy, occasionally branded as “fascist agents” or proverbial “CIA spies.” In any case, as Zinoviev indicates, the number of dissidents is constantly dwindling, while the number of their detractors is growing to astounding proportions. Moreover, the process of expatriation of dissidents is basically just one additional effort to dispose of undesirable elements, and thereby secure a total social consensus.
for the masses of citizens, long accustomed to a system circumventing al political “taboo themes,” the very utterance of the word dissident creates the feeling of insecurity and unpredictability. Consequently, before dissidents turn into targets of official ostracism and legal prosecution, most people, including their family members, will often go to great lengths to disavow them. Moreover, given the omnipotent and transparent character of collectives and distorted semantics, potential dissidents cannot have a lasting impact of society. After all, who wants to be associated with somebody who in the popular jargon is a nuisance to social peace and who threatens the already precarious socioeconomic situation of a system that has only recently emerged from the long darkness of terror? Of course, in order to appear democratic the communist media will often encourage spurious criticism of the domestic bureaucracy, economic shortages, or rampant mismanagement, but any serious attempt to question the tenets of economic determinism and the Marxist vulgate will quickly be met with repression. In a society premised on social and psychological transparency, only when things get out of hand, that is, when collectives are no longer capable of bringing a dissident to “his senses,” -- which at any rate is nowadays a relatively rare occurrence -- the police step in. Hence, the phenomenon of citizens’ self-surveillance, so typical of all communist societies, largely explains the stability of the system.
In conclusion, the complexity of the communist enigma remains awesome, despite some valid insights by sovietologists and other related scholars. In fact, one reason why the study of communist society is still embryonic may be ascribed to the constant proliferation of sovietologists, experts, and observers, who seldom shared a unanimous view of the communist phenomenon. Their true expertise, it appears, is not the analysis of the Soviet Union, but rather how to refute each other’s expertise on the Soviet Union. The merit of Zinoviev’s implacable logic is that the abundance of false diagnoses and prognoses of communism results in part from liberal’s own unwillingness to combat social entropy and egalitarian obsession on their own soil and within their own ranks. If liberal systems are truly interested in containing communism, they must first reexamine their own egalitarian premises and protocommunist appetites.
What causes communism? Why does communism still appear so attractive (albeit in constantly new derivatives) despite its obvious empirical bankruptcy? Why cannot purportedly democratic liberalism come to terms with its ideological opponents despite visible economic advantages? Probably on should first examine the dynamics of all egalitarian and economic beliefs and doctrines, including those of liberalism, before one starts criticizing the gulags and psychiatric hospitals.
Zinoviev rejects the notion that the Soviet of total political consolidation that can now freely permit all kinds of liberal experiments. After all, what threatens communism?
Regardless of what the future holds for communist societies, one must agree with Zinoviev that the much-vaunted affluence of the West is not necessarily a sign of Western stability. The constant reference to affluence as the sole criterion for judging political systems does not often seem persuasive. The received wisdom among (American) conservatives is that the United States must outgun or out spend the Soviet Union to convince the Soviets that capitalism is a superior system. Conservatives and others believe that with this show of affluence, Soviet leaders will gradually come to the conclusion that their systems is obsolete. Yet in the process of competition, liberal democracies may ignore other problems. If one settles for the platitude that the Soviet society is economically bankrupt, then one must also acknowledge that the United States is the world’s largest debtor and that another crash on Wall Street may well lead to the further appeal of various socialistic and pseudosocialist beliefs. Liberal society, despite its material advantages, constantly depends on its “self-evident” economic miracles. Such a society, particularly when it seeks peace at any price, may some day realize that there is also an impossibly high price to pay in order to preserve it.
[The World and I (Washington Times Co.), June, 1989]
Mr. Sunic, a former US professor and a former Croat diplomat, holds a Ph.D. in political science. He is the author of several books. He currently resides in Europe.
00:05 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, communisme, marxisme, soviétisme, union soviétique, alexandre zinoviev, urss, ère brejnev, théorie politique, tomislav sunic, politologie, sciences politiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1985
L'itinéraire d'Ernst Niekisch
par Thierry Mudry
Ernst Niekisch n'est plus un inconnu: de nombreux ouvrages ont longuement évoqué son itinéraire et ses idées, un certain nombre lui ont été entièrement consacré (1). Le dernier en date, "Ernst Niekisch und der revolutionärer Nationalismus" d'Uwe Sauermann, ne concerne bien sûr qu'une période dans l'engagement intellectuel et politique d'Ernst Niekisch, la période nationaliste révolutionnaire (baptisée à tort "national-bolchévique") qui coïncide avec la période de parution de la revue "Widerstand" ("Résistance") que dirigeait Ernst Niekisch de 1926 à 1934). Ne sont pas concernées la période social-démocrate antérieure à 1926, évoquée dans l'ouvrage de Sauermann pour mémoire, et la période postérieure à la guerre (après 1945, Niekisch, devenu marxiste, occupera un poste d'enseignant à l'Université Humboldt de Berlin-Est).
Uwe Sauermann se livre à une étude minutieuse de la revue "Widerstand" (il n'hésite pas à recourir à une analyse quantitative des textes afin d'en tirer les concepts-clés) et à travers elle, il étudie l'évolution intellectuelle et la démarche politique d' Ernst Niekisch et de ses amis entre 1926 et 1934. Cette étude s'articule en quatre parties :
-la première porte sur le développement de la revue
-la deuxième sur la position de la revue face au national-socialisme
-la troisième partie sur l'idéologie spécifique de "Widerstand"
-la quatrième sur le rôle de "Widerstand" et du mouvement constitué autour de la revue dans la culture politique de la République de Weimar.
Ernst Niekisch : de la social-démocratie au nationalisme
Ernst Niekisch joue un rôle non négligeable dans la social-démocratie allemande au lendemain de la première Guerre Mondiale. Le 8 novembre 1918, Ernst Niekisch, alors jeune instituteur social-démocrate, crée le Conseil des ouvriers et soldats d'Augsburg dont il devient le président. Le 21 février 1919, il est élu président du Comité Central des Conseils de Bavière mais il refuse de participer à l'expérience de la République des Conseils de Bavière et à la République soviétique de Bavière; il est condamné à deux ans de prison pour "complicité de haute trahison". Passé à l'USPD (Parti social-démocrate indépendant, aile gau-che dissidente de la social-démocratie) au Landtag de Bavière. En 1922, en même temps que la plupart des "indépendants", Niekisch rejoint la social-démocratie. Une brillante carrière politique semble s'ouvrir à lui. Mais Niekisch quitte Munich pour Berlin où il devient secrétaire de l'organisation de jeunesse du syndicat des ouvriers du textile; il n'est plus qu'un modeste fonctionnaire syndical. A partir de l'automne 1924, Niekisch exprime dans la revue socialiste "Der Firn" ("Le Névé") dont il est le rédacteur en chef, des opinions "nationales" qui se transforment rapidement par la suite en un natio-nalisme ultra et "machiavélien". A la même époque, Niekisch entre en contact avec le "Cercle de Hofgeismar" des jeunes socialistes, de tendance nationaliste. La "politique d"exécution" du Traité de Versailles et l'occupation de la Ruhr par les troupes franco-belges ont provoqué chez Niekisch, comme chez certains jeu-nes socialistes une prise de conscience nationale. Violemment pris à partie au sein de la SPD, Niekisch quitte le Parti au début de l'année 1926 suivi par les membres du Cercle de Hofgeismar.
En 1926, Niekisch adhère au Parti "vieux social-démocrate" (A-SP) fondé par 23 députés socialistes du Landtag de Saxe. Niekisch devient directeur de pu-blication du quotidien de l'A-SP, le "Volkstaat". Rapidement, il passe pour le "guide spirituel" du nouveau Parti (P.44). Lors du Congrès de Dresde de l'A-SP, Niekisch appelle les travailleurs à une "conscience d'Etat et de peuple", et il in-vite la République à s'attacher "passio-nément" au relèvement de l'Allemagne (note 1, P.47). En même temps, avec d'an-ciens membres du Cercle de Hofgeismar, Niekisch fonde la revue "Widerstand" et y apporte une note personnelle.
Les élections législatives de mai 1928 sont un échec total pour l'A-SP. En novembre, Niekisch quitte l'A-SP après que le troisième Congrès du Parti ait rejeté son projet de programme (P.65). La revue "Widerstand" coupe alors tous les ponts avec le socialisme (traditionnel) et bascule totalement dans le camp de l'extrême-droite nationaliste. Dès 1926, alors que les jeunes socialistes quit-taient la revue, "Widerstand" avait ouvert ses colonnes à des nationalistes et s'é-tait attaché comme collaborateurs per-manents les responsables des groupes pa-ramilitaires "Oberland" et "Wehrwolf" ainsi que l'écrivain "ancien combattant" Franz Schauwecker, un proche d'Ernst Jünger. En 1929, Friedrich-Georg et Ernst Jünger, porte-parole du "nouveau natio-nalisme" font leur entrée dans la revue.
Entre 1928 et 1930, Niekisch prend l'initiative d'actions unitaires dans le camp nationaliste. En octobre 1928, il réussit à réunir les chefs des groupes paramilitaires "Stahlhelm", "Jungdo", "Wehrwolf", "Oberland", etc., afin de con-stituer un "cercle de chefs" ("Führerring"). Cette entreprise unitaire (déjà tentée quelques années plus tôt par Ernst Jünger) échouera finalement. En 1929, Niekisch tente de réunir les ligues de jeunesse et les associations d'étudiants dans une "ac-tion de jeunesse" contre le Plan Young. C'est un demi succès. Par la suite, Niekisch se contentera de susciter un "mouvement de résistance" autour de la revue, à partir des "Camaraderies Ober-land" (une partie du groupe "Oberland" est en effet acquise à ses thèses). Ce mouvement entre dans la clandestinité en 1933; il sera finalement démantelé par la Gestapo en 1937 et ses responsables, dont Niekisch, emprisonnés(2).
En 1930, la radicalisation de "Wider-stand", la prise en main totale par Nie-kisch… et son mauvais caractère ("désa-gréable et sentencieux", il prétend "savoir toujours tout mieux que les autres"; cfr. p. 74); il est considéré comme un "Ober-lehrer", un désagréable donneur de leçons, par la nouvelle génération nationaliste) provoquent le départ de certains colla-borateurs de la revue, celui notamment d'Auguste Winnig, et entraînent la margi-nalisation de "Widerstand" au sein du camp nationaliste.
"Widerstand" :
Du "Nationalisme prolétarien" au "Bolchévisme prussien".
De l'écheveau apparemment inextri-cable des actions menées et des thèmes développés par Niekisch et "Widerstand", Uwe Sauermann dégage un fil directeur: le nationalisme absolu, inconditionnel, (un-bedingt) professé par Niekisch dès les années 25-26.
- Niekisch pense d'abord qu'il échoit à la classe ouvrière d'incarner ce nationa-lisme et d'en réaliser le programme (un programme de politique extérieure), con-tre le Traité de Versailles, système d'op-pression (oppression politique de l'Alle-magne par les puissances occidentales, oppression sociale des travailleurs par le capitalisme international). C'est l'époque du "nationalisme prolétarien" (1925/ 1928). L'influence de Lassalle est mani-feste.
-Puis les espoirs de Niekisch se portent sur les groupes paramilitaires et les ligues de jeunesse nationalistes. En même temps, Niekisch découvre derrière le Traité de Versailles l'Occident, et particulièrement la Romanité, qui mena-cent l' "Etre allemand". Il découvre aussi la "protestation allemande" contre Rome qu'incarnait Luther, et l' "esprit de Potsdam" qui incarnait la vieille Prusse, qui fondent tous deux la non-occidentalité de l'Allemagne. C'est l'époque de la "Wi-derstandsgesinnung" (1928-1930), comme l'appelle Sauermann.
-L'idéologie de "Widerstand" se radica-lise en 1930-1931 et donne naissance au "bochévisme prussien": Niekisch pense que l'Allemagne doit se tourner vers l'Est pour échapper à l'Occident, particulièrement vers la Russie soviétique qui est l'anti-Occident et qui incarne désormais l' "esprit de Potsdam" (qui a échappé à l'Allemagne et que l'Allemagne doit re-prendre aux Russes). Niekisch place alors ses espoirs dans la paysannerie, et, pen-dant un temps aussi, dans le prolétariat révolutionnaire (c'est-à-dire le Parti Communiste allemand qu'il considère comme un "avant-poste" de la Russie so-viétique), à condition qu'il soit placé sous une direction (spirituelle) nationaliste.
-Enfin, Niekisch, impressionné par les réalisations du Plan quinquennal et de la collectivisation soviétiques (il fit un voyage en Russie en 1932) ainsi que par la lecture du "Travailleur" de Jünger, pres-sent l'apparition d'une "Troisième Figure Impériale" planétaire, dont la ratio sera technique et qui supplantera l'"éternel Romain" (dont la ratio est métaphysique) et l'"éternel Juif" (dont la ratio est éco-nomique)(3). Niekisch s'éloigne du natio-nalisme absolu qu'il professait jusqu'a-lors.
En 1926-27, la revue "Widerstand" prône un nationalisme prolétarien dont Niekisch affirme qu'il n'est en aucun point semblable au nationalisme "social-réac-tionnaire" de la bourgeoisie (p. 180). Ce nationalisme prolétarien, qui plonge ses origines à la fois dans l'idéologie du Cercle de Hofgeismar et dans les écrits antérieurs de Niekisch, repose sur trois idées-forces :
1. La classe ouvrière, en raison de son attitude fondamentalement collectiviste ("kollektivistische Grundhaltung"), parce qu'elle ne possède rien et échappe ainsi "aux motivations égoïstes de la propriété individuelle", peut devenir l'organe le plus pur de la raison d'Etat et la classe nationale (porteuse du nationalisme) par excellence;
2. Le capitalisme international as-servit l'Allemagne et l'Allemagne est devenue, depuis la guerre et le Traité de Versailles, une nation prolétaire;
3. La révolution sociale contre les exploiteurs occidentaux du prolétariat allemand et la révolution nationale contre le Traité de Versailles sont étroitement liées (pp. 180 à 182).
Après avoir idéalisé le prolétariat, Niekisch, déçu par l'expérience de l'A-SP, reporte ses espoirs sur la "minorité na-tionaliste", c'est-à-dire les groupes para-militaires et les ligues de jeunesse mais aussi sur la paysannerie révolutionnaire. En 1932, Niekisch militera pour la can-didature du leader paysan Claus Heim aux élections présidentielles. Dans ses "Gedanken über deutsche Politik" ("Pen-sées sur la politique allemande") publiées en 1929, Niekisch évoque la "minceur" de la "substance völkisch" de l'ouvrier (p. 195). Cette "substance humaine et völ-kisch" aurait été broyée, pulvérisée, écri-ra-t-il plus tard dans "Widerstand" (ar-ticle intitulé "l'espace politique de la résistance allemande", novembre 1931), dès lors le combat prolétarien ne pourrait exprimer que du "ressentiment social" (p. 284). Dans le même article, Niekisch pré-cisera que l'espace politique de la ré-sistance allemande se situe entre le prolétariat déraciné et la bourgeoisie oc-cidentale(4).
Niekisch découvre que l'Allemagne n'est pas seulement politiquement (et économiquement) opprimée, mais qu'elle est aussi culturellement aliénée. Le Trai-té de Versailles et le Système de Weimar permettent à l'Occident, et particuliè-rement à la Romanité, d'étouffer l'Etre al-lemand et de dominer la totalité de l'es-pace allemand. A mesure que l'idéologie de "Widerstand" se radicalise, l'aspect anti-romain se renforce et devient pré-pondérant.
Niekisch et "Widerstand" s'en prennent à toutes les manifestations de l'Occident et de la Romanité en Allemagne : les idées de Progrès, d'Humanité, de Paix et d'Ami-tié entre les peuples dénoncées comme autant de mythes incapacitants destinés à désarmer l'Allemagne et à tuer en elle toute volonté de résistance (pp. 199/ 200); les "idées de 1789"; la civilisation (occidentale) et les grandes villes; l'in-dividualisme; le libéralisme (p. 200); le capitalisme (p. 200); la bourgeoisie (p. 200), véritable ennemi intérieur dont Niekisch souhaite la liquidation dans une "Saint-Barthélémy" ou de nouvelles "Vê-pres siciliennes"(5); la propriété privée au sens du droit romain; mais aussi le mar-xisme, ultime conséquence du libéra-lisme; le catholicisme bien sûr; la Ré-publique de Weimar; le parlementarisme; la démocratie (ou plus exactement: le "dé-mocratisme", c'est-à-dire la recherche de l'appui des masses qui, selon Niekisch, caractérise aussi le fascisme); et le fas-cisme.
Niekisch écrit son premier long article sur le national-socialisme en mai 1929 ("Der deutsche Nationalsozialismus"). Il y critique l'orientation pro-italienne et pro-britannique du nazisme, c'est-à-dire son orientation pro-romaine et pro-capi-taliste/pro-impérialiste. Il dénonce aussi l'intégration du nazisme dans le Système de Weimar (pp. 95 à 97). Dans son livre "Hitler, une fatalité allemande", publié en 1931, Niekisch expose longuement les motifs de son anti-hitlérisme: après avoir reconnu les débuts positifs du mouvement nazi, Niekisch condamne la "trahison ro-maine" de Hitler qui transforme le natio-nal-socialisme en un mouvement fasciste et "catholique", donc "romain", la trahison nationale au profit de l'ordre de Ver-sailles et du Système de Weimar et la trahison sociale d'Hitler au profit du ca-pitalisme. Rapidement, dans les années 31/32, la résistance contre l'Occident et contre Rome s'identifie à la résistance contre le fascisme et l'hitlérisme dont la force croît.
Face à l'Occident et à la Romanité: la "protestation allemande" et "l'esprit de Potsdam". Baeumler (l'un des futurs philosophes officiels du IIIème Reich), est le premier à évoquer, en décembre 1928, dans "Widerstand", la "protestation alle-mande contre Rome" incarnée par Luther. Niekisch reprend et développe ce thème en s'inspirant fortement de Dostoïevsky(6). Dans un article d'avril 1928, Friedrich Hielscher, un ami d'Ernst Jünger, affirme que la "non-occidentalité de la nature al-lemande" repose sur une "attitude prus-sienne", un prussianisme frédéricien (p. 216). Quelques mois plus tard, Niekisch oppose l'"esprit de Potsdam" (le prus-sianisme) à l'"esprit de Weimar" occi-dental et francophile (p.217). L'"esprit de Potsdam", chassé de Prusse, se serait in-carné dans la Russie bolchévique (pp. 218/219 et p. 244): c'est l'article de base et de référence du "bolchévisme prussien" des années 1930 à 1932.
L'idéologie de "Widerstand" se radica-lise encore dans les dernières années de la République de Weimar. De nouveaux thèmes apparaissent dans un article de Niekisch de septembre 1929 "Der ster-bende Osten" ("l'Est mourant") (p.229), et dans un article de mars 1930 de Werner Hennecke, pp. 231 à 233 (celui-ci, un col-laborateur du périodique "Blut und Boden", est proche du Mouvement Paysan). Ils se-ront repris et développés dans le pro-gramme politique de la résistance alle-mande en avril 1930 (pp. 234/235) (7). Niekisch et "Widerstand" préconisent alors :
- l'orientation vers l'Est (Prusse bien sûr et Russie bolchévique);
- le retour à la terre, à la "barbarie et à la primitivité paysanne", à un mode de vie paysan et soldatique (ces deux exi-gences tendent à se confondre: l'Est prus-sien et l'Est russe-bolchévique sont qua-lifiés de "barbares"; la Prusse et la Rus-sie bolchévique s'appuieraient sur un fond paysan originel, primitif, soumis à la dis-cipline d'un Etat militaire).
Dans "Das Gesetz von Potsdam" ("La loi de Potsdam", article d'août 1931), Nie-kisch préconise de renverser l'édifice oc-cidental construit en Allemagne par Charlemagne (le peuple allemand doit, s'il veut se retrouver lui-même, retourner à une époque pré-romaine et pré-chrétienne, p. 227). Charlemagne a établi la domination "romaine" sur les Germains au moyen de la violence militaire, d'une aliénation spirituelle-mentale et consolidé biologiquement sa création en massacrant la noblesse saxonne et en organisant en Saxe une implantation/colonisation latine. "Depuis plus de 1000 ans, l'histoire allemande s'est mue sur le "terrain biologique, politique et spirituel de la création carolingienne" (p. 240). Pour Niekisch, il faut rompre avec l'idée romaine d'Imperium, avec le christianisme et l'esprit romain, traiter le sang romain de la même façon que Charlemagne a traité le sang saxon (p. 241) et bâtir un ordre nouveau sur trois "colonnes" : l'Etat prussien; un "esprit prussien archaïque"; une "autre substance vitale", la "race prussienne" germanoslave; pp. 242/243 (sur l'opposition raciale entre la Prusse et l'Allemagne du Sud et de l'Ouest, lire note p.220).
Niekisch prône une alliance militaro-économique, mais aussi idéologique ("weltrevolutionär" précise Niekisch - "révolutionnaire-mondiale"), avec la Russie bolchévique. Il imagine même un Empire russo-allemand "de Vladivostock à Flessingue" (ici, Niekisch semble dépasser son nationalisme allemand absolu pour penser en termes de politique impériale).
Mais l'image idéalisée du bolchévisme que Niekisch projette dans "Widerstand" n'a rien à voir avec le marxisme-léninisme, y compris dans sa version stalinienne, ni avec la réalité du bolchévisme : le bolchévisme représente aux yeux de Niekisch l'Anti-Occident absolu, "barbare asiatique", il consituerait un camp (Fedlager) contre l'Occident et incarnerait l'idée de Potsdam. Uwe Sauermann soutient que le "bolchévisme prussien" de "Widerstand" ne se confond pas avec le "national-bolchévisme" : en effet, "Widerstand" ne propose pas d'importer le bolchévisme en Allemagne et de le nationaliser, mais prétend reprendre au bolchévisme l'Idée de Potsdam d'origine prussienne; l'équipe de "Widerstand" est indifférente au marxisme et à la "construction du socialisme" : ce qui l'intéresse, ce sont les aspects prétenduement prussiens du bolchévisme(8); enfin, elle demeure méfiante et même hostile à l'égard du Parti Communiste allemand (pp. 297 à 306).
Finalement, le bolchévisme s'assagira (traités de non-agression russo-polonais et russo-français de 1932, entrée de l'U.R.S.S. dans la Société des Nations en 1934) et trahira ainsi les espoirs de Niekisch (pp. 264 à 266). Celmui-ci portera alors son attention sur la Figure impériale en émergence dont l'avènement mettra fin à la domonation de l'Occident et de Rome et à la civilisation occidentale elle-même.
Uwe SAUERMANN : "Ernst Niekisch und der revolutionäre Natinalismus" - Bibliotheksdienst Angere (München 1985), 460 S., DM 32.
Notes :
1. Jean-Pierre Faye décrit les idées de Niekisch dans ses "Langages totalistaires", pp. 101 à 127 (Paris, 1973) et Louis Dupeux lui consacre deux chapitres de sa thèse volumineuse sur le national bolchévisme ("Stratégie communiste et dynamique conservatrice. Essai sur les différents sens de l'expression "national-bolchévisme", en Allemagne, sous la République de Weimar (1919-1933)", Lille et Paris, 1976).En Allemagne, Niekisch, évoqué dans l'ouvrage d'Otto-Ernst Schuddekopf sur les mouvements NR dans la République de Weimar ("Linke Leute von Rechts. Die national-revolutionäre Minderheiten und der Kommunismus in der Weimarer Republik", Stuttgart 1960, rééd. en 1973), a fait l'objet de deux monographies, l'une que l'on doit à Friedrich Kabermann ("Widerstand und Entscheidung eines deutschen Revolutionärs, Leben und Denken von Ernst Niekisch", Köln 1973), l'autre à Uwe Sauermann ("Ernst Niekisch. Zwischen allen Fronten", München & Berlin 1980).
2. Sur les actions politiques menées par Niekisch depuis 1928 : lire la quatrième partie d'Uwe Sauermann (pp. 321 à 440).
Le livre de Joseph Drexel (l'adjoint de Niekisch) "Voyage à Mauthausen. Le Cercle de Résistance de Nuremberg" (Paris 1981), contient le texte du jugement secret du tribunal populaire du 10 janvier 1939 contre Niekisch, Drexel et Tröger. Il déclare à la fois l'attitude de "Widerstand" à l'égard du nazisme (sujet traité dans la deuxiè!me partie de l'ouvrage de Sauermann) et les activités oppositionnelles de Niekisch et de ses amis sous le IIIème Reich.
3. Lire à ce sujet : Sauermann, pp. 316 à 320, mais aussi l'article de Louis Dupeux "Pseudo- "Travailleurs" contre prétendu "Etat bourgeois"" dans "La Revue d'Allemagne", tome XVI, n°3, juillet-septembre 1984, pp. 434 à 449.
4. Louis Dupeux "Stratégie communiste et dynamique conservatrice. Essai sur les différents sens de l'expression "national-bolchévisme", en Allemagne, sous la République de Weimar (1919-1933)", Lille et Paris, 1976)pp. 415/416.
5. Ibid., p. 401
6. Ibid., pp 391/392, mais aussi Friedrich Kabermann "Widerstand und Entscheidung eines deutschen Revolutionärs, Leben und Denken von Ernst Niekisch", Köln 1973, (extrait significatif dans "Orientations" n°4).
7. Reproduit in exrenso dans "Versuchung oder Chance ? Zur Geschichte des deutschen National-Bolchevismus" de Karl-Otto Paetel (Göttingen 1965), pp. 282 à 285.
8. Curieusement d'ailleurs, cet ancien leader social-démocrate qu'est Niekisch ne manifeste aucune préoccupation sociale : s'il est anti-capitaliste c'est parce que le capitalisme est une expresiion de la pensée occidentale, s'il est "socialiste-révolutionnaire", s'il veut liquider la bourgeoisie occidentalisée, c'est parce que la bourgeoisie est un "ennemi intérieur", un "cheval de Troie" de l'Occident en Allemagne (il ne s'agit donc pas là d'un " social-révolutionnarisme authentique"), cf. p. 200.
00:05 Publié dans Révolution conservatrice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : révolution conservatrice, national bolchevisme, nationalisme révolutionnaire, weimar, allemagne, histoire, idéologie, années 20, années 30, marxisme, socialisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le cauchemar de Marx |
« Au cours des trois ou quatre dernières décennies a dominé une idéologie du dépérissement de l’État, partagée aussi bien par les libéraux que par les sociaux-démocrates. Et ce n’était pas qu’une idéologie. On a tenté et on tente encore de mettre en place des institutions supra-étatiques pour une "gouvernance mondiale", sous l’égide cependant de l’État le plus fort, les USA. On prétendait passer ainsi du "gouvernement des hommes à l’administration des choses", selon une formule de Saint-Simon reprise par Marx et Engels… Mais la crise remet les choses à l’endroit : on retourne aux États-nations, les seules réalités effectives. La "gestion" de la crise par les puissances européennes le montre à l’envi. […] Chez Marx, dans Le Capital, le véritable sujet de la révolution sociale, c’est-à-dire de "l’expropriation des expropriateurs", ce sont les "producteurs associés", c’est-à-dire tous ceux qui jouent un rôle nécessaire dans la production, et cela va de l’agent d’entretien au directeur. L’idée de Marx était que le détenteur de capital était de plus en plus en dehors du procès de production et de plus en plus parasitaire, puisque son travail d’organisation et de direction était effectué par des salariés fonctionnaires du capital. Ensuite, à partir de la social-démocratie s’est inventé autre chose : l’idée que la classe ouvrière devenait la classe rédemptrice. Mais ça, ça ne découle pas de la théorie de Marx. C’est une nouvelle religion pour classes dominées… et qui doivent le rester, comme le dit très bien mon ami Costanzo Preve. Le vrai problème, c’est qu’une classe dominée transformée en classe dominante est une contradiction dans les termes ! Le prolétariat est défini pas sa soumission à la domination. La dictature du prolétariat est aussi impossible à concevoir qu’un cercle carré. […] Il y a des mouvements de résistance anti-systémiques qui entraînent des fractions de toutes les classes de la société, à partir de motivations différentes mais qui peuvent converger vers un communisme non utopique. […] Le communisme dans sa seconde phase, tel que le définissent Marx en 1875 et la tradition marxiste, c’est le développement illimité des forces productives, l’abondance et la fin du travail (à chacun selon ses besoins), l’extinction de l’État. En fait, ce communisme-là, c’est du pur christianisme millénariste. Le développement des forces productives est limité par la capacité de la planète (et nous n’en avons pas d’autre accessible). L’abondance est, pour cette raison, une rêverie creuse. Et la fin de l’État supposerait que les deux précédentes utopies soient réalisables. Mais une fois ces utopies abandonnées, il reste pas mal de choses à faire et des transformations sociales radicales sont possibles, qui ne feront pas de ce monde un paradis mais éviteront qu’il ne se transforme en enfer. »
Denis Collin, auteur de Le Cauchemar de Marx : Le Capitalisme est-il une Histoire sans Fin ? (Editions Max Milo, 2009), entretien accordé à Lettres Françaises, 5 septembre 2009 |
00:25 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, marxisme, socialisme, libéralisme, sociologie, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Hendrik CARETTE:
Les jouissances du capitalisme
Récemment, j’ai visité ce pays de fables qu’est la Slovénie, un petit pays, où l’on ne parle qu’une seule langue, où ne vit qu’un seul peuple dans des frontières qui sont vraiment anciennes. Le touriste qui veut franchir la frontière en automobile doit s’acquitter d’une vignette qui coûte quinze euro par semaine et qu’il doit coller sur le pare-brise de son véhicule. Après cela, plus d’emmerdements: les montagnes du pays sont boisées, les vallées y sont vertes et la capitale Ljubljana (Laibach en allemand) est une ville charmante aux allures désuètes et provinciales. Les tartes qu’on y sert sont plus que succulentes; elles goûtent la vraie crème fraîche et nous replongent dans une atmosphère où l’on a l’impression à tout moment de croiser l’Impératrice Sissi, tant ce art de vivre et cette atmosphère rappellent la double monarchie impériale et royale austro-hongroise, dont la ville de Trieste, sur l’Adriatique, était le seul port.
La Slovénie faisait partie de ce grand empire kitsch et tragique à la fois, que l’écrivain et journaliste alcoolique Joseph Roth a pu décrire comme nul autre et faire revivre dans ses oeuvres. La Slovénie est aujourd’hui une république à part entière, qui est membre de l’UE; elle a aussi été la première composante de l’ex-Yougoslavie du Maréchal Tito à se détacher définitivement du lien fédéral. Mais la Slovénie est surtout, à mes yeux, la patrie d’un philosophe, sociologue, critique, dissident, néo-marxiste, polémiste et anti-capitaliste notoire, que je qualifierai de flamboyant, et qui répond du nom de Slavoj Zizek, un nom simple, clair et approprié. L’homme est né à Ljubljana en 1949.
Ce que nous déclare, nous écrit, nous formule et défend publiquement ce Zizek barbu, au regard toujours sévère et mélancholique, eh bien, ce n’est pas du pipi de chat! J’avais déjà eu l’occasion de le renconter dans ce Paris agité, qui reste la Mecque des vieux soixante-huitards. Les paroles et les écrits de Zizek réveilleront brutalement un bon nombre de néo-libéraux somnolents, d’agents de la bourgeoisie, de sociaux-démocrates autoproclamés (à la Eric Defoort) ou d’autres démocrates aveuglés et égarés. Ses paroles en effet les arracheront à un sommeil très profond, à un sommeil de bourgeois très injuste et injustifié.
Je le répète, une fois de plus, pour nos lecteurs infatigables: ce que ce penseur pense est de grande fraîcheur, est tout d’originalité et témoigne d’un esprit rebelle et audacieux; cette pensée révèle une puissance de choc telle qu’elle nous force à abandonner définitivement les sentiers battus de la stupidité et de la médiocrité.
Cher lecteur, tu veux bien sûr que je te livre quelques exemples. Sois tranquille, je vais extraire de mes archives une longue citation, due à la plume de mon collègue Carel Peeters qui, le 5 septembre 2009, a recensé dans les colonnes de l’hebdomadaire “Vrij Nederland” le dernier ouvrage de Zizek, “Geweld” (= “Violence”) (publié chez Boom, 2009). Peeters écrit ce qui suit. Tiens-toi bien, lecteur, agrippe-toi aux branches de l’arbre, à tes bretelles à la mode qui t’ont coûté la peau des fesses, ou tout simplement à ta ceinture, celle que tu as dû serrer de quelques crans sous les effets de la crise. Et écoute: “Même si Zizek a des sympathies d’extrême-gauche, ces sympathies déboulent souvent dans le voisinage immédiat des droites. Il aime Karl Marx mais aussi de l’idéologue conservateur Carl Schmitt. Pour Zizek, l’Europe, et l’Occident en général, sont maintenus confits dans le sucre des jouissances du capitalisme. Le déploiement de l’individu en Occident depuis les années soixante, où chacun cultive ses propres désirs, son style de vie personnel et ses idées, n’a été possible qu’avec la globalisation capitaliste à l’arrière-plan, affirme Zizek. Tous ces gens sont aliénés par rapport à la vraie vie originelle. Ce qui les lie entre eux n’est rien d’autre que le capital. Toutes ces différences amusantes masquent uniquement l’injustice profonde qui est à la base de notre société hédoniste, confite dans cet édulcorant; elles masquent la réalité crue: que les hommes sont tous esclaves, qu’ils ne sont plus maîtres de leurs forces de production, comme ils devraient l’être selon la doctrine communiste”.
On le voit: Zizek énonce une dure vérité; et les dures vérités viennent souvent d’un coin d’où on ne les attendait pas, car, selon ce penseur slovène qui n’est pas si simple à comprendre (dans sa pensée se croisent et se mêlent les conceptions de Hegel, de Marx, de Benjmain et de Lacan), le fantôme du libéralisme hante l’Europe d’aujourd’hui. Je serai le dernier à le contrarier sur ce plan et le premier à encourager les lecteurs de “Meervoud” à lire ses livres; en néerlandais, on a déjà traduit “Het subject en zijn onbehagen” (= “Le sujet et son malaise”), “Welkom in de woestijn van de werkelijkheid” (= “Bienvenue dans le désert du réel”), “Schuins gezien” (= “Vu de biais”) et “Geweld” (= “Violence”). De surcroît, ce diable de Zizek aurait même écrit un “Plaidoyer pour l’intolérance” en 1998, que je veux me procurer d’urgence, et que je lirai. Zizek, visionnaire, y aurait dit que nous, en Occident, sommes dominés par une “tolérance humaniste molle”. Cette forte parole de Zizek m’interpelle; elle est une douce musique à mes oreilles. Oui, moi aussi, je pense que cette “tolérance humaniste molle” est l’une des racines des maux qui nous frappent.
Hendrik CARRETTE
(Commissaire politique à la Culture, l’Enseignement et l’Edification du Peuple).
(article paru dans “Meervoud”, Bruxelles, sept. 2009; trad. franç.: Robert Steuckers).
00:10 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, slovénie, ex-yougoslavie, marxisme, non conformisme, anticapitalisme, capitalisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook