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samedi, 16 janvier 2016

L'ouverture de nos frontières contribue à détruire les pays du Moyen-Orient

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L'ouverture de nos frontières contribue à détruire les pays du Moyen-Orient

Le père Fadi Najjar, jeune prêtre grec-melkite catholique d’Alep, déclare à Christianophobie Hebdo :

"Aucun chrétien ne pensait à partir avant la guerre ; aujourd’hui, l’hémorragie chrétienne est dramatique. Nous vivons les mêmes horreurs que tous les Aleppins, mais les chrétiens se sont sentis trahis par les pays occidentaux plus que n’importe qui. Je n’ai pas peur de dire que l’Europe chrétienne nous a trahis, et qu’elle est en partie responsable de cette disparition si préoccupante.

Vous en voulez à l’Occident ?

Évidemment. Ils ont créé et alimenté l’islamisme le plus destructeur et l’Europe le regrettera un jour… La France le sait déjà trop bien. Quelle tristesse de voir que vous goûtez au même mal que nous, alors que nous vous prévenons depuis des années.

Que pensez-vous de la politique d’immigration de l’Europe ou du Canada ?

Mais pourquoi ces pays ouvrent-ils subitement leurs frontières ? C’est une catastrophe évidemment ; cela contribue à la destruction de notre pays. Pour moi, ces politiques d’immigration sont une trahison, a fortiori lorsque des pays historiquement chrétiens facilitent le départ des chrétiens syriens. [...]"

jeudi, 14 janvier 2016

Etat islamique et retour de l'histoire

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Etat islamique et retour de l'histoire

Chronique de livre : Pierre-Jean Luizard, Le piège Daech, l'Etat islamique ou le retour de l'histoire, La Découverte, Paris, 2015

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Pierre-Jean Luizard est directeur de recherche au CNRS, historien spécialiste du Moyen-Orient, en particulier de l'Irak, de la Syrie et du Liban. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur cette région du monde comme La Formation de l’Irak contemporain (CNRS Éditions, 2002) ; La Question irakienne (Fayard, 2002 ; nouvelle édition augmentée 2004) ; La Vie de l’ayatollah Mahdî al-Khâlisî par son fils (La Martinière, 2005) que pour ma part je n'ai pas consulté. Il publie avec Le piège Daech, l'Etat islamique ou le retour de l'histoire, un ouvrage éclairant sur la question de l'Etat islamique, ce nouveau califat qui agite l'actualité nationale et internationale, particulièrement depuis les attentats du vendredi 13 novembre.

L'ouvrage de 178 pages, agrémenté d'une chronologie et de trois cartes, se lit rapidement et permet de se faire une idée assez claire du sujet traité. Nous regretterons simplement l'absence d'un lexique répertoriant tous les termes spécifiques – en arabe – employés par l'auteur, et l'absence, plus embêtante encore, d'une bibliographie permettant au lecteur intéressé de poursuivre ses investigations. Je ne traiterai par ailleurs ici que de quelques aspects de l'ouvrage, faisant volontaire l'impasse sur Al Qaeda, Al Nosra, l'émergence concrète de l'Etat islamique, entre autres thèmes abordés dans celui-ci.

piege7186102.JPGAchevé le 28 décembre 2014 et paru en février 2015, il ne concerne donc pas des événements de l'année 2015. Ne cherchez pas ici une quelconque analyse des évolutions géopolitiques de l'année écoulée, ni des événements qui ont secoué notre pays. En revanche il permet de se faire une idée beaucoup plus claire de l'histoire et de la situation de la région, l'auteur s'attaquant d'abord à expliquer la formation de l'Etat islamique, avant de faire un retour en arrière vers le découpage de la région par les puissances coloniales britanniques et françaises. Il analyse aussi la faillite des états irakiens et syriens, apporte des réflexions sur un bouleversement total et durable du Moyen-Orient et tente de justifier le titre de son ouvrage dans la dernière partie éponyme. Le moins que l'on puisse dire c'est que cet ouvrage est une réussite. Je suis toujours précautionneux face aux différentes publications en lien avec l'actualité, où certains universitaires veulent surtout se faire mousser. Point de tout cela chez Pierre-Jean Luizard qui ne fait un livre à charge contre personne, pas même l'Etat islamique, et cherche à nous livrer des clefs pour comprendre ce phénomène. Je n'ai tiqué qu'à deux reprises, la première par l'emploi systématique de l'expression « régime de Bachar al-Assad », qui certes correspond sûrement à la réalité d'un Etat qui a perdu le contrôle sur une bonne partie de son territoire, mais ne traduit pas que jusqu'à preuve du contraire, il s'agit du régime légitime reconnu par la communauté internationale. La seconde lorsque l'auteur nous livre une phrase élogieuse au sujet de l'Armée Syrienne Libre qui serait « pétrie de nationalisme arabe » alors qu'il me semble pourtant que des éléments salafistes y ont joué un rôle dès l'origine, comme ce fut le cas dans de nombreux mouvements de protestations issus du « printemps arabe » de 2011. A cette occasion l'auteur n'étaye d'ailleurs pas son propos par des déclarations ou toute autre forme de démonstration, nous devrions donc le croire sur parole, et en toute bonne foi.

Hormis ces détails, l'ouvrage vous en apprendra beaucoup sur la région et il adopte une grille de lecture qui nous semble tout à fait valable : temps long historique et prise en compte du fait ethno-confessionnel.

Pour le temps long historique, à l'instar de ce que j'écrivais d'ailleurs dans un article publié le 23 juin 2015,  nous pouvons prendre comme une des clefs de lecture la chute de l'empire ottoman et le redécoupage du Moyen-Orient par les puissances coloniales, et mandataires, françaises et britanniques qui n'a pas tenu compte des anciennes velayets (ou wilayas) de l'empire Ottoman, ni des aspirations des populations. La décennie 1915-1925 semble être un tournant majeur dans l'histoire régionale. En effet en 1916, Français et Britanniques concluent un accord secret nommé Sykes-Picot, du nom des deux personnages en charge de cet accord, qui prévoit le redécoupage du Moyen-Orient. Après moultes tribulations et trahisons expliquées dans l'ouvrage, on assiste à la définition des frontières des états que nous connaissons : Liban, Syrie, Irak, (Trans)Jordanie et Palestine (plus tard Israël) qui sont fixées en 1925. L'auteur mentionne également les accords de Balfour entre britanniques et sionistes qui prévoient, dès 1917, l'installation d'un foyer national juif en Palestine. Les britanniques auront comme à leur habitude (l'Afrique du sud en est un autre exemple patent) semé les graines de la discorde. Ils iront jusqu'à mener en bateau le chérif de La Mecque, lui promettant une grande union pan-arabe qui ne verra jamais le jour. Les Britanniques appuieront ensuite en Irak la minorité sunnite face à la majorité chiite. Les Etats-Unis en feront d'ailleurs de même après la révolution islamique d'Iran. Alors que le régime irakien n'aurait jamais dû survivre aux années 80, il profita de l'appui de Washington qui y voyait un allié contre l'Iran et un territoire intéressant pour le pétrole.

En Syrie, où l'influence européenne était encore plus importante du fait de la situation géographique méditerranéenne du pays et de l'importance des communautés chrétiennes, c'est un phénomène assez similaire qui se produit mais en faveur des chiites et des chrétiens. Les fondateurs du baassisme syrien sont pour la plupart des chrétiens voulant échapper au statut de minorités face à la majorité sunnite. L'arabité y est perçu comme un facteur unitaire permettant de dépasser les clivages confessionnels. En cela les baassistes importent les éléments issus de l'histoire politique européenne dont ils ont été nourris dans les universités françaises (nationalisme, ethnicisme, laïcité, état de droit, etc...). L'auteur explique que pour les minorités de la région, ce qui importe c'est d'accéder à une égalité de droit. Partout les minorités veulent s'extraire de leur statut. Le fait donc qu'en Irak des chiites, qui traitent aujourd'hui les sunnites comme ils furent eux-mêmes traités par ces derniers, passent de l'islam confessionnel au communisme avant de retourner à l'islam confessionnel, ou que des sunnites passent du baassisme irakien à l'Etat islamique n'est donc pas étonnant si l'on prend en compte la clef de lecture ethno-confessionnelle, c'est à dire la mosaïque identitaire de cette région. Hussein lui-même joua cette carte contre l'Iran persan et chiite en opposant une identité arabe et sunnite. L'Etat islamique est donc une réponse à la fois pan-arabe et islamique, fonctionnant sur un enracinement territorial et une arabité culturelle d'une part et sur un universalisme islamique salafiste (wahhabite) d'autre part, permettant l'intégration de populations diverses (tchétchènes, néo-convertis occidentaux, maghrébins, etc...). L'auteur rappelle également que la Syrie est un foyer historique du hanbalisme dont est issu le wahhabisme. Le terreau y était donc fertile, surtout si la majorité sunnite est exclue des sphères du pouvoir... A cela il faut rajouter toutes les questions tribales, claniques, la parenté, la descendance du prophète, les différentes sectes religieuses, etc... faisant de ces régions un authentique sac de nœud communautaire (18 communautés au Liban, par exemple). Si La Yougoslavie, formée en 1919-1920, a explosée dans les années 1990, il semblerait que le Moyen-Orient suive le même chemin et que l'Etat islamique ne soit - entre autre - qu'une manifestation de ce phénomène. Ces derniers ne s'y sont pas trompés en détruisant symboliquement la frontière syro-irakienne avec un tractopelle en faisant référence aux accords Sykes-Picot. Car si l'unité des arabes n'apparaît au final que rhétorique en Syrie et en Irak, et a surtout permis à des clans de s'assurer le pouvoir, cet élément de propagande est repris par l'Etat islamique. Ce que les Etats syriens et irakiens n'ont jamais fait - car ils étaient créés et (en partie) inféodés aux occidentaux -, alors l'Etat islamique le fera. Voila dans les grandes lignes ce qu'on peut comprendre. A cela s'ajoute la dimension islamique salafiste « takfiri » qui considère que les autres branches de l'islam se sont compromises avec l'Occident.

L'auteur s'attaque également à la position difficile des Etats voisins, qu'ils soient modestes comme le Liban ou beaucoup plus influents comme la Turquie et l'Arabie Saoudite. Au Liban, c'est le Hezbollah qui apparaît comme le principal ennemi de l'Etat islamique, l'armée libanaise se retrouvant coincée entre des sunnites assez hostiles au Hezbollah et à la Syrie et des chiites et des chrétiens plutôt favorables. Pour la Turquie il considère que l'AKP n'a effectué que des mauvais choix qui se sont retournés contre-lui. Erdogan, en refusant de désigner un ennemi principal et en mettant dos à dos en terme de menaces les minorités alévis et kurdes avec l'Etat islamique, semble perdre le contrôle de la situation. Il rappelle cependant que la frontière passoire entre l'EI et la Turquie n'est pas une nouveauté et que déjà avec Saddam Hussein les trafics de pétrole y étaient nombreux. En Arabie Saoudite, le pouvoir qui a joué le grand écart entre son rigorisme salafiste et son alliance avec les Etats-Unis semble aujourd’hui dans une situation complexe. L'auteur titre même « le roi est nu ». La plupart des officines salafistes ou liées au Frères musulmans, qui profitèrent jadis du régime, se retournent depuis quelques années contre lui. Les chiites qui eurent l'espoir de s'intégrer il y a dix ans vivent aujourd'hui un redoutable retour au réel avec les répression de leurs congénères à Bahrein et au Yémen où sont impliqués les Saoudiens. L'exécution récente d'un responsable chiite saoudien ne peut que donner raison aux intuitions de l'auteur sur la fuite en avant du régime saoudien. Les Saoudiens s’attellent donc à protéger leurs frontières en surveillant les 800 km qu'elle a en commun avec les Etats en pleine déconfiture et, élément que ne mentionnent pas l'auteur, ils ont augmenté leur budget militaire depuis deux ans (4eme en 2014 derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie). Avec l'effondrement des rentes pétrolières, la dissidence d'une partie des élites saoudiennes favorables à l'EI et le soutien de grandes familles qataris aux Frères musulmans et à l'EI, la situation semble tendue pour ce pays qui se veut un gardien des lieux saints. Bémol de cette partie de l'ouvrage, l'auteur ne s’attaque pas à la pérennité de l'Etat d'Israël ni à son implication dans la région. Je fus par contre très agréablement surpris de voir que l'auteur mentionne l'effet miroir entre Occidentaux et salafistes de l'EI, rappelant par là le conflit mimétique cher à feu René Girard. Jean-Pierre Luizard indique par exemple que l'EI emploie à son profit des expressions qu'on retrouve dans Le Choc des civilisations d'Hutington. L'auteur n'hésite pas à pointer du doigt l'échec de la politique américaine depuis 2003, politique dont d'ailleurs il ne comprend pas la logique pour les intérêts des Etats-Unis eux-mêmes. Ceux-ci ont cru qu'en redonnant le pouvoir aux chiites et en valorisant les Kurdes, ils régleraient les difficultés de l'Irak sunnite de Saddam Hussein ; ils n'auront au contraire fait que détricoter le Moyen-Orient créé par les Européens, et libérés les conflits ethno-confessionnels. Fabius n'est pas en reste, l'auteur estimant qu'il n'a toujours pas pris la mesure de la réalité du terrain et que les appels à la souveraineté de l'Irak ne risquaient pas de trouver un écho chez des sunnites en conflit larvé avec les chiites.

L'auteur considère donc que l'EI a très bien manœuvré en provoquant les différents acteurs sur un terrain qui les conduiraient à s'impliquer, nous les premiers. Avec les attaques sur les minorités ou les femmes et en diffusant des vidéos scénarisées destinées à faire réagir notre opinion publique, et donc nos politiciens sur le mode émotionnel, l'EI a marqué des points contre nous. Il modère en revanche la question chrétienne en rappelant qu'en tant que « Gens du Livre » ils peuvent profiter du statut de dhimmis, comme à Raqqa. Dans d'autres territoires contrôlés par l'EI, ce sont les chrétiens qui ont refusé la conversion ou le statut de dhimmis et les différentes conditions de l'EI prévues par la charia, et se sont exilés, comme c'est le cas à Mossoul. Il ne traite pas en revanche la question des réfugiés/migrants/clandestins qui arrivent en Europe. Il faut dire que le phénomène s'est amplifié depuis la parution du livre. En revanche il n'hésite pas à mentionner que les nombreux réfugiés sont des foyers de déstabilisation dans leurs pays d'accueils : Liban ou Jordanie. Et nombreux sont les pays qui y voient de potentiels djihadistes infiltrés. Les européens, qui méconnaissent totalement le champs des conflits inter-ethnique et interconfessionnel depuis longtemps, ne sont donc pas encore préparés à appréhender le phénomène des réfugiés avec le regard des pays moyen-orientaux qui en ont l'habitude. Les bagarres qui éclatent dans les camps de clandestins en Europe sont pourtant une illustration de ce phénomène de tension inter-ethnique. Il ne serait pas étonnant que cela arrange bien les différents Etats de la région de nous envoyer leurs réfugiés, s'épargnant des émeutes et troubles potentiels dans un contexte déjà très tendu.

Au final, tous les pays sont donc tombés dans le « piège Daech » et on devine d'où Alain de Benoist tire sa réflexion lorsqu'il écrit « Il ne sert à rien de supprimer l’État Islamique si l’on ne sait pas par quoi le remplacer ». L'auteur conclue en effet son ouvrage, entre autre, par ces mots : « Une longue période historique s'achève : on ne reviendra pas au Moyen-Orient que nous avons connu depuis près d'un siècle. Une guerre lancée sans perspectives politiques n'est-elle pas perdue d'avance ? C'est le piège que l'Etat islamique tend aux démocraties occidentales pour lesquelles il représente certainement un danger mortel. Les leçons de l'Histoire doivent aussi servir à le combattre. »

L'avenir qui se dessine ressemble en tout cas étonnamment au projet de « Grand Moyen-Orient ». Il est de toute façon clair que cette mosaïque ethnique, aux frontières dessinées par les Européens, ne pouvait pas durer, comme c'est aussi le cas en Afrique, du reste. Le retour de l'histoire, c'est le retour des grandes aires de civilisation, c'est le retour du temps long et des revendications ethno-confessionnelles. Un coup de surin dans le monde hérité des Lumières.

Jean / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

jeudi, 31 décembre 2015

Les guerres occidentales ont approvisionné Daech

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Les guerres occidentales ont approvisionné Daech

Source: 24 Heures

Armements: Selon Amnesty, les transferts d’armes peu réglementés à destination de l’Irak ont permis aux djihadistes de constituer leur arsenal.

Le constat fait mal. Selon le rapport d’Amnesty International publié mardi, le vaste arsenal d’armes et de munitions dont dispose aujourd’hui le groupe Etat islamique (Daech) provient de plus de 25 Etats, dont tous les pays du Conseil de sécurité de l’ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni. Ces armes ont été récupérées principalement dans les stocks militaires irakiens, affirme l’ONG.

Missiles antichars, fusils d’assaut de type AK, M16, fusils semi-automatiques Bushmaster, lance-grenades GP-25, missiles transportables antiaériens légers: plus de 100 types d’armes et de munitions aux mains de Daech ont été recensés par Amnesty. La plupart des armes classiques utilisées par les djihadistes datent des années 70 et 90. Mais l’ONG pointe aussi un approvisionnement «irresponsable» par les Etats-Unis entre 2011 et 2013 vers l’Irak.

Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, «l’absence de réglementation et de suivi des importations de très grandes quantités d’armes en Irak, durant des décennies, a constitué une aubaine pour Daech et les autres groupes armés, leur offrant l’accès à une puissance de feu sans précédent».

Tournant en 2003

Les stocks d’armes de l’armée irakienne ont gonflé durant la guerre Iran-Irak, entre 1980 et 1988, que le rapport décrit comme «un moment majeur pour le développement du marché global d’armes modernes». Pendant cette période, 34 pays ont fourni des armes à l’Irak, 29 d’entre eux en ont également fourni à l’Iran. Mais le véritable tournant est intervenu en 2003, avec l’intervention américaine. La dissolution de l’armée irakienne, ordonnée par Paul Bremer, a disséminé 300 000 hommes (dont bon nombre de cadres ont rejoint les rangs de Daech) et leurs armes à travers le pays.

L’embargo datant de la première guerre du Golfe étant levé, le pays a une nouvelle fois été submergé par un afflux d’armes, ni contrôlé ni sécurisé par les forces de la coalition et les forces irakiennes reconstituées. «Des centaines de milliers d’armes ont disparu et on ignore toujours ce qu’il en est advenu», relève Amnesty.

Après le retrait américain en 2011, le flux d’armes s’est poursuivi. Jusqu’en 2013, les Etats-Unis ont signé des contrats de plusieurs milliards de dollars avec les autorités irakiennes. Mais en juin 2014, après avoir pris le contrôle de Mossoul, Daech s’est emparé de plusieurs bases militaires stratégiques en Irak. Ces stocks non sécurisés constituent aujourd’hui un véritable arsenal international permettant d’équiper l’équivalent de trois divisions, soit environ 40 000 hommes, selon l’ONU.

Corruption endémique en Irak

Amnesty souligne que les pays exportateurs étaient conscients des risques du transfert d’armes en Irak, où la corruption est endémique et les mécanismes de contrôle très faibles. «Les conséquences des transferts irresponsables d’armes en Irak et en Syrie et leur saisie par Daech doivent être un signal d’alarme pour les exportateurs d’armes à travers le monde», insiste Amnesty. L’organisation appelle dès lors à un embargo total sur les livraisons d’armes aux forces gouvernementales syriennes ainsi qu’aux groupes armés d’opposition impliqués dans des crimes de guerre, et à une règle sur la «présomption de refus» d’exportation d’armes vers l’Irak, qui conditionnerait les transferts à des évaluations strictes des risques.

http://www.24heures.ch/monde/moyen-orient/guerres-occiden...

dimanche, 27 décembre 2015

Euro-Rus 12th Round Table with Robert Steuckers

November 28th, 2015

Euro-Rus 12th Round Table with Robert Steuckers

Ronde Tafel met Robert Steuckers
"Rusland en Syrië, geopolitieke veranderingen"

Table Ronde avec Robert Steuckers
"Russie et Syrie, changements géopolitiques"

vendredi, 25 décembre 2015

The Hundred Years’ War

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The Hundred Years’ War

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

When the British armed forces occupied the Middle East at the end of the war, the region was passive.

From chapter 43: “The Troubles Begin: 1919 – 1921”; A Peace to End All Peace, David Fromkin

With this sentence, Fromkin begins his examination of the troubles for western imperialists throughout the Middle East, North Africa, and Central Asia.  Of course, there were interventions before this time (Britain already had significant presence in Egypt and India, for example), yet – corresponding with the overall theme of Fromkin’s book – his examination centers on the aftermath of the fall of the Ottoman Empire.

Fromkin summarizes the situation and conflict in nine different regions (many of which were not “countries” as we understand the term).  He suggests that the British did not see a connection in these difficulties, one region to the other:

In retrospect, one sees Britain undergoing a time of troubles everywhere in the Middle East between 1919 and 1921; but it was not experienced that way, at least not in the beginning.

As I have found repeatedly throughout this book, while history might not repeat, it rhymes so obviously that one could suggest plagiarism.

This is a long post – 3500 words; for those who want the summary, I offer the following: Egypt, Afghanistan, Arabia, Turkey, Syria and Lebanon, Eastern Palestine (Transjordan), Palestine – Arabs and Jews, Mesopotamia (Iraq), Persia (Iran).

Promises made during war, promises broken during the peace; local factions at odds with each other; most factions at odds with the imperialists; intrigue and double-dealing; fear of the Bolshevik menace; costly wars and occupations; the best laid plans of mice….

There you have it – you can skip the details if you like.  Alternatively, just pick up a copy of today’s paper.

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Egypt

…Britain had repeatedly promised Egypt her independence and it was not unreasonable for Egyptian politicians to have believed the pledges…

These were useful promises to make during the war; they became a source of conflict after:

Neither negotiations nor independence were what British officials had in mind at the time.

Britain allowed no delegation from Egypt to go to either London or Paris during 1918. When Egyptian officials protested their exclusion from the Paris peace conferences of 1919, the British deported the lead delegate, Saad Zaghlul, and three of his colleagues to Malta.

A wave of demonstrations and strikes swept the country.  The British authorities were taken by surprise.

Telegraph communications cut, attacks on British military personnel ensued – culminating, on March 18, with the murder of eight of them on a train from Aswan to Cairo.  Christian Copts demonstrated alongside Moslems; theological students alongside students from secular schools; women (only from the upper classes) alongside men. Most unnerving to the British: the peasantry in the countryside, the class upon whom British hopes rested.

Britain returned Zaghlul from Malta, and negotiated throughout the period 1920 – 1922. The process yielded little, and Zaghlul once again was deported.

The principal British fantasy about the Middle East – that it wanted to be governed by Britain, or with her assistance – ran up against a stone wall of reality.  The Sultan and Egypt’s other leaders refused to accept mere autonomy or even nominal independence; they demanded full and complete independence, which Britain – dependent on the Suez Canal – would not grant.

British (continuing with American) domination has been maintained more or less ever since.

Afghanistan

The concern was (and presumably remains) containing and surrounding Russia – the Pivot Area of Mackinder’s world island:

The issue was believed by British statesmen to have been resolved satisfactorily in 1907, when Russia agreed that the [Afghan] kingdom should become a British protectorate.

Apparently no one asked the locals: after the Emir of Afghanistan was assassinated on 19 February 1919, his third son – 26-year-old Amanullah Khan – wrote to the Governor-General of India…

…announcing his accession to the “free and independent Government of Afghanistan.”

What came next could be written of more recent times: Afghan attacks through the Khyber Pass, the beginning of the Third Afghan War.  Further:

For the British, the unreliability of their native contingents proved only one of several unsettling discoveries…

…the British Government of India was obliged to increase its budget by an enormous sum of 14,750,000 pounds to cover the cost of the one-month campaign.

…the British forces were inadequate to the task of invading, subduing, and occupying the Afghan kingdom.

What won the day for them was the use of airplanes…it was the bombing of Afghan cities by the Royal Air Force that unnerved Amanullah and led him to ask for peace.

In the ensuing treaty, Afghanistan secured its independence – including control of its foreign policy.  Amanullah made quick use of this authority by entering into a treaty with the Bolsheviks.  Britain attempted to persuade Amanullah to alter the terms of the treaty…

But years of British tutelage had fostered not friendship but resentment.

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Arabia

Of all the Middle Eastern lands, Arabia seemed to be Britain’s most natural preserve.  Its long coastlines could be controlled easily by the Royal Navy.  Two of its principal lords, Hussein in the west and Saud in the center and east, were British protégés supported by regular subsidies from the British government.

No European rival to Britain came close to holding these advantages.

Yet, these two “protégés” were “at daggers drawn” – and Britain was financially supporting both sides in this fight.  A decision by the British government was required, yet none was forthcoming – different factions in the government had different opinions; each side in Arabia had its supporters in London; decisions were made in one department, and cancelled in another.

Ibn Saud was the hereditary champion of Muhammed ibn Abdul Wahhab; in the eighteenth century, Wahhab allied with the house of Saud, reinforced through regular intermarriage between members of the two families.

The Wahhabis (as their opponents called them) were severely puritanical reformers who were seen by their adversaries as fanatics.  It was Ibn Saud’s genius to discern how their energies could be harnessed for political ends.

Beginning in 1912, tribesmen began selling their possessions in order to settle into cooperative agricultural communities and live a strict Wahhabi religious life

The movement became known as the Ikhwan: the Brethren.  Ibn Saud immediately put himself at the head of it, which gave him an army of true Bedouins – the greatest warriors in Arabia.

It was the spread of this “uncompromising puritanical faith into the neighboring Hejaz” that threated Hussein’s authority.  The military conflict came to an end when a Brethren force of 1,100 camel riders – armed with swords, spears, and antique rifles – came upon the sleeping camp of Hussein’s army of 5,000 men – armed with modern British equipment – and destroyed it.

Britain intervened on Hussein’s behalf.  Ibn Saud, ever the diplomat, made a show of deferring to the British and “claimed to be trying his best to restrain the hotheaded Brethren.”  Meanwhile, Saud and his Wahhabi Brethren went on to further victories in Arabia.  Ultimately, Ibn Saud captured the Hejaz and drove Hussein into exile.

Yet the British could do nothing about it.  As in Afghanistan, the physical character of the country was forbidding.

There was nothing on the coast worth bombing; Britain’s Royal Navy – its only strength in this region – was helpless.

Turkey

Lloyd George changed his mind several times about what to do with Turkey.  Ultimately decisions were taken out of his hands via the work of Mustapha Kemal – the 38-year-old nationalist general and hero.  He began by moving the effective seat of government power inland and away from the might of the Royal Navy – to Angora (now Ankara).

In January 1920, the Turkish Chamber of Deputies convened in secret and adopted the National Pact, calling for creation of an independent Turkish Moslem nation-state.  In February, this was announced publicly.  While Britain and France were meeting in Europe to discuss the conditions they would impose on Turkey, the Chamber of Deputies – without being asked – defined the minimum terms they were willing to accept.

It was estimated that twenty-seven army divisions would need to be provided by the British and French to impose upon the terms which were acceptable in London and Paris.  This was well beyond any commitment that could be made.  Still, Lloyd George would not concede.

France attempted to come to terms with the Turks.  Britain would not, leading an army of occupation into Constantinople.  France and Italy made clear to the Turks that Britain was acting alone.

Britain’s occupation of Constantinople did not damage Kemal – 100 members of the Chamber of Deputies who remained free reconvened in Angora, and with 190 others elected from various resistance groups, formed a new Parliament.

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Treaties with Russia ensued – misread by Britain as an alliance.  Instead, Kemal – an enemy of Russian Bolshevism – suppressed the Turkish Communist Party and killed its leaders.  Stalin, recognizing that Kemal could inflict damage to the British, put Russian nationalism ahead of Bolshevik ideology and therefore made peace.  Soviet money and supplies poured over the Russo-Turkish frontier to the anti-Bolshevik Nationalists for use against the British.

Britain – acting at least in part on their misreading of the Russo-Turkish actions – threw in with the Greeks, a willing party desiring to recover former Greek territory populated throughout by a Greek minority.

Kemal attacked British troops in Constantinople.  London recognized that the only troops available to assist were the Greeks.  Venizelos agreed to supply the troops as long as Britain would allow him to advance inland.  Lloyd George was more than willing to agree.

The Greeks found early success, advancing to the Anatolian plateau:

“Turkey is no more,” and exultant Lloyd George announced triumphantly.  On 10 August 1920 the Treaty of Sèvres was signed by representatives of the virtually captive Turkish Sultan and his helpless government.

Helpless because it was Mustapha Kemal in charge, not the Sultan.

The treaty granted to both Greece and London all that each was seeking.  Yet, how to keep the terms from being overthrown by the reality on the ground?  Without a continued Allied presence, Kemal might well descend from the Anatolian plateau and retake the coast.

Meanwhile, the pro-British Venizelos lost an election to the pro-German Constantine I (there is a deadly monkey bite involved in this intrigue).  This turnabout opened the possibility for those who desired to abandon this quagmire to do so.  Italy and France took advantage of this; Lloyd George did not.  Again, incorrectly viewing Kemal as a Bolshevist ally, Lloyd George could not compromise on his anti-Russian stand.

The Greeks went for total victory and lost, ending in Smyrna.  Mustafa Kemal Atatürk – “Father of the Turks” – is revered to this day for securing the ethnically- and religiously-cleansed Turkish portion of the former Ottoman Empire.

Syria

Feisal – who led the Arab strike force on the right flank of the Allied armies in the Palestine and Syria campaigns – was the nominal ruler of Syria.  Feisal – a foreigner in Damascus – spent much of 1919 in Europe negotiating with the Allies.  In the meantime, intrigue was the order of the day in Damascus.

The old-guard traditional ruling families in Syria were among those whose loyalty to the Ottoman Empire had remained unshaken throughout the war.  They had remained hostile to Feisal, the Allies, and the militant Arab nationalist clubs…

In mid-1919, the General Syrian Congress called for a completely independent Syria – to include all of the area today made up of Syria, Lebanon, Israel and Jordan.  Matters seemed to be passing out of Feisal’s control.  France was willing to grant some autonomy to Syria, but many Syrians saw no role for the French.

Intrigue followed intrigue; factions formed and dissolved.  Eventually France issued an ultimatum to Feisal – one considered too onerous for Feisal to accept, yet he did.  The mobs of Damascus rioted against him.  By this time, the French marched on Damascus – supported by French air power.

The French General Gouraud began to divide Greater Syria into sub-units – including the Great Lebanon and its cosmopolitan mix of Christians and Moslems – Sunni and Shi’ite.

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Eastern Palestine (Transjordan)

France was opposed to a Zionist Palestine; Britain, of course, was a sponsor.  France opposed a Jewish Palestine more than it was opposed to a British Palestine.  France had commercial and clerical interests to protect, and felt these would be endangered by a British sponsored Zionism.

The dividing lines between places such as Syria-Lebanon, Palestine, and Jordan were vague at best.  Where lines were drawn would make or break French interests.  In British support for Zionism, France saw British desires to control ever-larger portions of this as-of-yet undefined region.

[France] also claimed to discern a Jewish world conspiracy behind both Zionism and Bolshevism “seeking by all means at its disposal the destruction of the Christian world.” …Thus the French saw their position in Syria and Lebanon as being threatened by a movement that they believed to be at once British, Jewish, Zionist, and Bolshevik….”It is inadmissible,” [Robert de Caix, who managed France’s political interests in Syria] said, “that the ‘County of Christ’ should become the prey of Jewry and of Anglo-Saxon heresy.  It must remain the inviolable inheritance of France and the Church.”

Britain was not in a position to militarily defend Transjordan from a French invasion; therefore it worked to avoid provoking France.  Yet, there was still the concern of the French propaganda campaign – designed to draw Arab support for a Greater Syria to include Transjordan and Palestine via an anti-Zionist platform.

Palestine – Arabs and Jews

Beginning in 1917-1918, when General Allenby took Palestine from the Turks, there was established a British military administration for the country:

Ever since then, throughout the military administration there had been a strong streak of resentment at having been burdened by London with an unpopular and difficult-to-achieve policy: the creation of a Jewish homeland in Palestine pursuant to the Balfour Declaration.

The Zionists emphasized their desire to cooperate with the local Arab communities; the Jewish immigrants would not be taking anything away but would buy, colonize and cultivate land that was not then being used.  This desire was made more difficult given the rivalries between great Arab urban families.

As an aside, during this time – the late 19th / early 20th century – there was a movement that took root in Britain known as British Israelism:

British Israelism (also called Anglo-Israelism) is a doctrine based on the hypothesis that people of Western European and Northern European descent, particularly those in Great Britain, are the direct lineal descendants of the Ten Lost Tribes of the ancient Israelites. The doctrine often includes the tenet that the British Royal Family is directly descended from the line of King David.

At the end of the 19th century Edward Hine, Edward Wheeler Bird and Herbert Aldersmith developed the British Israelite movement. The extent to which the clergy in Britain became aware of the movement may be gauged from the comment made by Cardinal John Henry Newman (1801-1890); when asked why in 1845 he had left the Church of England to join the Roman Catholic Church, he said that there was a very real danger that the movement “would take over the Church of England.” (emphasis added)

The extent to which this effort in Britain influenced British policies toward Palestine are beyond the scope of this post, yet clearly the connection cannot be ignored.

Returning to Fromkin, from a note written by Churchill to Lloyd George on 13 June 1920:

“Palestine is costing us 6 millions a year to hold.  The Zionist movement will cause continued friction with the Arabs.  The French…are opposed to the Zionist movement & will try to cushion the Arabs off on us as the real enemy.  The Palestine venture…will never yield any profit of a material kind.”

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Mesopotamia (Iraq)

At the close of the war, the temporary administration of the provinces was in the hands of Captain (later Colonel) Arnold Wilson of British India, who became civil commissioner.

While he was prepared to administer the provinces of Basra and Baghdad, and also the province of Mosul…he did not believe that they formed a coherent entity.

Kurds of Mosul would likely not easily accept rule by Arabs of other provinces; the two million Shi’ite Moslems would not easily accept rule by the minority Sunni Moslem community, yet “no form of Government has yet been envisaged, which does not involved Sunni domination.”  There were also large Jewish and Christian communities to be considered.  Seventy-five percent of the population of Iraq was tribal.

Cautioned an American missionary to Gertrude Bell, an advocate of this new “Iraq”:

“You are flying in the face of four millenniums of history if you try to draw a line around Iraq and call it a political entity!  Assyria always looked to the west and east and north, and Babylonia to the south.  They have never been an independent unit.  You’ve got to take time to get them integrated, it must be done gradually.  They have no conception of nationhood yet.”

Arnold Wilson was concerned about an uprising:

In the summer of 1919 three young British captains were murdered in Kurdistan. The Government of India sent out an experienced official to take their place in October 1919; a month later he, too, was killed.

There were further murdered officers, hostage rescues, and the like.  According to Colonel Gerald Leachman, the only way to deal with the disaffected tribes was “wholesale slaughter.”

In June the tribes suddenly rose in full revolt – a revolt that seems to have been triggered by the government’s efforts to levy taxes.  By 14 June the formerly complacent Gertrude Bell, going from one extreme to another, claimed to be living through a nationalist reign of terror.

According to Arnold Wilson, the tribesmen were “out against all government as such…” yet this was not a satisfactory explanation, as every region of the British Middle East was in some state of chaos and revolt.

For one reason or another – the revolt had a number of causes and the various rebels pursued different goals – virtually the whole area rose against Britain, and revolt then spread to the Lower Euphrates as well.

On 11 August, Leachman, the advocate of “wholesale slaughter,” was murdered on order of his tribal host while attending a meeting with tribal allies – blowback of a most personal nature.  Before putting down the revolt, Britain suffered 2,000 casualties with 450 dead.

Persia (Iran)

“The integrity of Persia,” [Lord Curzon] had written two decades earlier, “must be registered as a cardinal precept of our Imperial creed.”

The principal object of his policy was to safeguard against future Russian encroachments.  Unfortunately, the means to secure this “integrity” were limited, and hindered further by mutinies and desertions in the native forces recruited by Britain.  The solution was thought to be a British-supervised regime in Persia:

Flabby young Ahmed Shah, last of the fading Kadjar dynasty to sit upon the throne of Persia, posed no problem; he was fearful for his life and, in any event, received a regular subsidy from the British government in return for maintaining a pro-British Prime Minister in office.

Under the supervision of Lord Curzon, the Persians signed a treaty.  The Persian Prime Minister and two colleagues demanded – and received – 130,000 pounds from the British in exchange.  What was worth this payment?  British railroads, reorganization of Persian finances along British lines, British loans, and British officials supervising customs duties to ensure repayment of the loans.

With the collapse of the Russian Empire, fear of the Russians faded in Persia; therefore Britain represented the only threat to the autonomy of various groups in Persia.  Public opinion weighed strongly against the Anglo-Persian agreement.

Meanwhile, the Bolsheviks were courting the Persians – forgiveness of debts, renouncing of prior political a military claims, cancelling all Russian concessions and surrendering all Russian property in Persia.  Of course, the Soviet government was too weak to enforce any of these claims anyway; still these gestures were seen in great contrast to the measures taken by Britain.

Nationalist opinion hardened; in the spring of 1920, events took a new turn.  The Bolsheviks launched a surprise naval attack on the British position on Enzeli; Soviet troops landed and cut off the British garrison at the tip of the peninsula.  The commanding general had little choice but to accept the Soviet surrender terms, surrendering its military supplies and a fleet of a formerly British flotilla – previously handed by the British to the White Russians and held by the Persians upon collapse of the Russian Empire.

Within weeks, a Persian Socialist Republic was proclaimed in the local province.  Britain, having entered into the Anglo-Persian Agreement in significant measure to contain Soviet expansion, was clearly failing at this task.  The War Office demanded that the remaining British forces in Persia should be withdrawn.

This was not yet to occur.  In February 1921, Reza Khan marched into Tehran at the head of 3,000 Cossacks, seizing power.  In a manner, this entire escapade was instigated by the British General Ironside, who had approached Reza Khan about ruling once Britain departed.  Reza Khan did not wait, it seems.

Within five days, the new Persian government repudiated the Anglo-Persian Agreement. On the same day, a treaty was signed with Moscow – now looking for Russian protection from Britain instead of the other way around.

Conclusion

I don’t know – it isn’t over yet.

Reprinted with permission from Bionic Mosquito.

L’ «Alliance islamique» saoudienne: défi lancé à l’Etat islamique ou menace pour l’Iran?

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L’ «Alliance islamique» saoudienne: défi lancé à l’Etat islamique ou menace pour l’Iran?

Par Gilles Munier

Ex: http://www.leblancetlenoir.com

Suite aux pressions de Barak Obama qui veut que les Etats sunnites prennent une part plus importante dans la guerre livrée à l’Etat islamique, le prince Mohamed Ben Salman d’Arabie - 35 ans, vice-prince héritier, ministre de la Défense, vice-Premier ministre… etc - a annoncé le 15 décembre, à la va-vite, la création de l’Alliance islamique, une coalition militaire de 34 pays musulmans – 40 à terme – pour « combattre le terrorisme ».

Empêtré dans la guerre d’agression anti-chiite qu’il a déclenchée au Yémen, et accusé d’être à l’origine de la bousculade tragique de La Mecque, Mohamed Ben Salman a choisi la fuite en avant pour s’assurer du soutien des Etats-Unis et pour éliminer son concurrent à la succession de son père, le roi Salman, dont une partie de la famille Saoud souhaite l’abdication. Il a apparemment marqué un point, car Ashton Carter, secrétaire d’Etat US à la Défense, s’est aussitôt félicité de son initiative.

Une coalition anti-iranienne

L’Alliance islamique comprend, outre la Saoudie : la Jordanie, les Émirats arabes unis, le Pakistan, Bahreïn, le Bangladesh, le Bénin, la Turquie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Djibouti, le Sénégal, le Soudan, la Sierra Leone, la Somalie, le Gabon, la Guinée, la Palestine, la République fédérale islamique des Comores, le Qatar, la Côte d’Ivoire, le Koweït, le Liban, la Libye (gouvernement de Tobrouk), les Maldives, le Mali, la Malaisie, l’Égypte, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le régime yéménite pro-saoudien.

Aux dernières nouvelles, la JRTN (Armée des hommes de la Naqshbandiyya), organisation soufie néo baasiste d’Izzat Ibrahim al-Douri, a annoncé son adhésion à l’Alliance, ce qui dénote la tendance très anti-iranienne de la nouvelle coalition militaire.

Les pays chiites ou assimilés – Iran, Syrie, Irak – ne font évidemment pas partie de la liste des membres, mais on remarque l’absence de l’Algérie peu disposée à recevoir des ordres de l’étranger, d’Oman dont le sultan s’est toujours tenu prudemment à l’écart des conflits inter-arabes ou religieux, et de l’Afghanistan.

Le centre de commandement opérationnel de l’Alliance islamique, sorte d’OTAN sunnite, sera implanté à Ryad. Le communiqué de l’agence saoudienne officielle SPA s’appuie sur le Coran pour enjoindre les pays musulmans à « coopérer dans la justice et la piété » et « les enseignements de la Charia qui rejettent le terrorisme sous toutes ses formes ». Derrière ces objectifs partagés par tout un chacun dans le monde musulman, les Saoudiens espèrent accroitre leur influence religieuse dans les milieux des forces armées des pays membres, et - pétrodollars aidants - de disposer d’une force capable d’affronter l’Iran.

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Tigre en papier ?

Manque de sérieux dans le lancement de l’opération - et fausse note de taille en matière de communication -, le prince Mohamed Ben Salman, pressé, n’avait pas pris la peine d’informer le Pakistan ni la Malaisie qu’ils les associaient à son initiative ! Que décideront-ils?

L’avenir dira si l’Alliance islamique deviendra autre chose qu’un « Tigre en papier ». Pour l’heure, l’Etat islamique l’attend de pied ferme sur le terrain. Il a réagi en traitant la Saoudie de « collusion avec les croisées » et les membres de la coalition de « crétins et d’imbéciles ». L’EI a déclaré qu’« Avec la permission d’Allah, l’Alliance marque le début de l’écroulement des gouvernements oppresseurs en terre d’islam ». Qui vivra verra…

http://www.france-irak-actualite.com/2015/12/l-alliance-i...

Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

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Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

Militaire leiding VS geeft achter rug Obama geheime informatie aan Rusland, Israël en Duitsland

Obama, Saudi Arabië, Turkije en Qatar bewapenden ISIS

Hersh bevestigt dat Turkse president Erdogan Syrië wil inlijven en Ottomaanse Rijk wil herstellen

Seymour Hersh, misschien wel ’s werelds meest gevierde onderzoeksjournalist die onder andere aantoonde dat de gifgasaanval in Damascus in 2013 niet door het leger van president Assad, maar door de door de Westerse-Turkse-Arabische coalitie gesteunde moslimrebellen werd gepleegd, komt met een nieuwe, ronduit verbijsterende onthulling: de militaire topleiders in het Pentagon zijn in het geheim in opstand gekomen tegen president Obama, en blijken zijn bevelen inzake het steunen van islamitische terreurgroepen in Syrië te negeren en zelfs tegen te werken.

Opstand in strijdkrachten VS

De weerstand in het leger tegen Obama kwam in 2013 al tot een uitbarsting toen de president een complete zee- en luchtvloot bij Syrië had verzameld en vast van plan leek om het land plat te bombarderen. Een Russische vloot gecombineerd met briljant diplomatiek optreden van president Putin zorgden er vervolgens voor dat de Amerikanen zich moesten terugtrekken en de Derde Wereldoorlog werd voorkomen.

Tal van lagere en hoge officieren plaatsten toen foto’s van zichzelf op het internet met voor hun hoofd stukken karton met daarop teksten zoals ‘Ik ging niet bij de marine om voor Al-Qaeda te vechten in een Syrische burgeroorlog’. Er waren destijds ook berichten van fel verzet van de hoogste Amerikaanse generaals, die gewoonweg weigerden om de door Obama bevolen aanval op Syrië in gang gezetten.

Hersh onthult nu dat het Pentagon in het geheim inderdaad in opstand is gekomen tegen Obama. Al eerder berichtten we over een gelekt DIA rapport waarin de opkomst van ISIS werd voorspeld als de Amerikanen de rebellen wapens zouden geven om president Assad af te zetten. Het Pentagon wist daarom van meet af aan dat Obama islamitische terreurgroepen bewapende, en dat het zogenaamde ‘Free Syrian Army’ in rook was opgelost.

Geheime info aan Rusland, Israël en Duitsland doorgespeeld

De regering Obama weigerde deze feiten echter onder ogen te zien. Sterker nog: het DIA rapport werd doelbewust als ‘zeer geheim’ geclassificeerd en achter slot en grendel gestopt. Het Pentagon nam vervolgens het onthutsende besluit om het Witte Huis niet langer te vertrouwen en buiten medeweten van de president militaire inlichtingen over de door Obama bewapende jihadisten te verstrekken aan Rusland, Israël en Duitsland.

Deze informatie werd rechtstreeks doorgespeeld aan Assad, die daarmee vervolgens het tij van de burgeroorlog in zijn voordeel wist te keren. Daarmee zorgde hij er vrijwel zeker voor dat Syrië niet volledig werd overgenomen door ISIS.

Pentagon saboteerde Obama’s pro-jihad beleid

Veel hoge Pentagon leiders beseften dus al jaren geleden dat Obama’s beleid in Syrië op een totale ramp zou uitlopen, en ondernamen daarom actie om de doelstellingen van de president te doen mislukken. Het verstrekken van info aan Assad was tevens de beloning voor de cruciale waarschuwing die de Syrische veiligheidsdiensten aan Amerika gaven, en waarmee een enorme Al-Qaeda aanslag op de thuishaven van de Vijfde Vloot in Bahrein kon worden voorkomen.

De Amerikaanse militaire leiding saboteerde vervolgens Obama’s wapenleveranties door de Syrische rebellen doelbewust verouderd materiaal te geven. Saudi Arabië, Turkije en Qatar compenseerden dit echter door ISIS van moderne wapens te voorzien, aldus de hoge Pentagon-bron van Hersh.

Erdogan wil inderdaad Ottomaans Rijk herstellen

De grootste verrassing voor de niet geïnformeerde burger –maar niet voor onze lezers- is wellicht dat Hersh bevestigt dat de Turkse president Erdogan zijn zinnen heeft gezet op Syrië omdat hij het Ottomaanse Rijk wil herstellen. Daarmee streeft hij feitelijk exact hetzelfde doel na als ISIS, dat een groot grensoverschrijdend islamitisch Kalifaat wil oprichten waar ook Europa een onderdeel van moet worden. De huidige migranteninvasie en islamisering van de EU is onderdeel van dat gezamenlijke Turkse/ISIS plan.

Obama en Turken bewapenden ISIS

‘Dit bericht is verbijsterend,’ zegt vaste Infowars verslaggever –en oud topofficial van de regering Reagan- Paul Joseph Watson. ‘Het bevestigt namelijk waarom het Witte Huis van Obama er minstens 15 maanden lang niet in slaagde om ISIS te verslaan. In zijn obsessie om Assad af te zetten heeft Obama welbewust ISIS bewapend, en samen met Turkije de terreurorganisatie geholpen om het Kalifaat op te bouwen.’

Hoge officieren in het Pentagon komen nu ook openlijk in opstand tegen Obama’s even krankzinnige als verwoestende beleid, dat alleen al in Syrië aan minstens 200.000 mensen het leven het gekost. En mocht Obama’s gedoodverfde opvolger Hillary Clinton eind volgend jaar tot president worden gekozen, dan zal het Pentagon vermoedelijk ook haar bevelen negeren.

2016: Toekomst van het Midden Oosten, vrij Westen en de wereld staan op het spel

‘2016 lijkt om tal van redenen een cruciaal jaar te worden,’ besluit Watson. ‘Voor de toekomst van het Midden Oosten, de toekomst van de radicale islam en de toekomst van de vrije wereld. Alles staat op het spel.’

Xander

(1) Infowars (/ YouTube)

jeudi, 17 décembre 2015

Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

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Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le 24 novembre, un intercepteur F-16 turc a abattu un chasseur-bombardier Su-24 russe. Selon la défense aérienne turque, l’équipage du Su-24 aurait été averti 10 fois en cinq minutes de sa violation de l’espace aérien turc au dessus de la province d’Hatay.1 La partie russe nie qu’un bombardier russe y ait pénétré. En fait, le Su-24 s’est écrasé en territoire syrien.2 Le site du crash a également été présenté et commenté le 24 novembre 2015 (à Moscou) à la télévision russe. Le pilote et l’officier des systèmes d’armes ont réussi à se faire éjecter à temps. Alors que ce dernier a pu être sauvé par les troupes syriennes, avec le soutien des Spetsnaz russes, le pilote a été abattu et tué par des «combattants irréguliers» turkmènes à l’aide d’armes d’infanterie.3 Puis, les Turkmènes ont obligé un hélicoptère de transport russe Mi-8, arrivé dans la zone de combat pour sauver l’équipage, à atterrir à l’aide de leurs armes d’infanterie. A cette occasion, un soldat de la marine a été tué.

Finalement, ils ont détruit l’hélicoptère au moyen d’un missile antichar américain TOW.4
Vu l’emplacement du crash du chasseur bombardier, il semble évident que la version russe est la bonne. En outre, il faut prendre en compte que la Turquie soutient politiquement et probablement aussi par la livraison d’armes,5 notamment l’opposition turkmène luttant contre le régime d’Assad dans la région de Jabal al-Turkman de la province syrienne de Lattaquié. Ankara a protesté a plusieurs reprises contre les attaques air-sol russes contre les Turkmènes et Erdogan a publiquement revendiqué un droit à la défense des Turkmènes par la Turquie. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que l’équipage du chasseur-bombardier Su-24 abattu avait la mission d’attaquer des combattants dans cette région.6 Vladimir Poutine a déclaré la destruction de l’appareil comme «un coup de poignard dans le dos», et le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov l’a désigné comme une «provocation planifiée».7


Quels sont les effets immédiats de ce crash? Sur ordre du ministre de la Défense russe, tous les chasseurs-bombardiers seront protégés lors de leurs missions par des intercepteurs Su-30.8 Le fait que le Su-24 abattu n’avait pas une telle escorte peut être considéré comme imprudent, vu la situation dans cette région en guerre. Selon une information de la télévision russe du 25 novembre, une batterie du système de défense aérienne S 400 moderne a en outre été installée sur la base aérienne russe d’Hmeimim près de Lattaquié. A l’avenir, tout avion de combat menaçant un chasseur-bombardier russe pourrait être abattu par un Su-30 ou un S 400.


Poutine a exigé des excuses d’Erdogan. Celui-ci a refusé en déclarant que c’est à la Russie de s’excuser pour l’intrusion dans l’espace aérien turc.9 Prenant une mesure urgente, la Russie a stoppé l’importation de denrées alimentaires turques et a réintroduit l’obligation de visa pour l’entrée en Russie des Turcs. Le financement russe pour la construction d’une centrale nucléaire en Turquie est susceptible d’être gelé. Il est bien probable que la Russie prenne encore d’autres mesures économiques envers la Turquie.


Barack Obama a, jusqu’à présent, commenté très prudemment la destruction du chasseur-bombardier russe, tout en faisant preuve d’un parti pris excessif face à son allié en soulignant le droit de la Turquie de protéger et défendre son espace aérien.10 Compte tenu du fait que dans un avenir proche, les tensions dans la zone de guerre le long de la frontière syro-turque pourraient augmenter, les Etats-Unis et leurs alliés seraient bien avisés de revoir leurs relations avec la Turquie. Pour éviter une nouvelle escalade belliciste dans cet espace aérien, les Etats-Unis devraient reprendre en laisse leur Cerbère, ayant jusqu’à présent toujours loyalement protégé les intérêts américains au Moyen-Orient. Mais, face à l’indifférence évidente d’Erdogan de combattre sérieusement l’Etat islamique (EI), cela pourrait s’avérer être une tâche ardue.     •

Source: Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com du 29/11/15
(Traduction Horizons et débats)

1     Oliker, O. et J. Mankoff: Turkey’s Downing of a Russian Jet, Center for Strategic & International Studies, CSIS, Washington DC, 25/11/15, p. 1
2     Stratfor, Russia, Turkey: Two Versions
of the Same Story, 25/11/15, 20:18
3     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 1
4     Stratfor, What to Expect After the Dowing
of a Russian Fighter Jet, 24/11/15, 19:47
5     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
6     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
7     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
8     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
9     Ostroukh A., Dagher S., Abdulrahim R., Alakraa M.N., Lubold G. et J. Barnes: Turkey Downs Russian Jet; Ankara claims fighter violated airspace; Moscow says it was over Syrian territory,
in: The Wall Street Journal, 25/11/15, p. A1/A4
10     Stratfor, U.S., France: Presidents Respond
to Downed Russiand Fighter Jet, 24/11/15, 18:14

Qui avec qui contre qui?


Lors de la conférence de presse avec le président Hollande, le président Poutine a précisé une fois de plus que la Russie informe, comme convenu, les Etats-Unis de tous les plans de vol et des objectifs de toutes les attaques planifiées en Syrie: «The US-led coalition, which includes Turkey, was aware of the time and place where our planes would operate. And this is exactly where and when we were attacked.» Suite à cette information, les affirmations de propagande claironnées à travers le monde concernant une «violation de l’espace aérienne de 17 secondes» devraient prendre fin: la destruction de l’avion russe est survenu suite à une embuscade que les forces aériennes d’Erdogan n’auraient pas pu perpétrer sans soutien américain. Il est bien probable que le coordinateur américain pour la Syrie, le général John Allen (ennemi d’Obama et néoconservateur), ait donné son accord pour cette attaque.


Source: www.broeckers.com/tag/syrien
du 29/11/15

mercredi, 16 décembre 2015

La guerra del agua de los yihadistas

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La guerra del agua de los yihadistas

Por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://www.elespiadigital.com

Ahora que presento en la FIL de Guadalajara mi libro Las guerras globales del agua: privatización y fracking (http://goo.gl/fgqbMX) –próximo viernes 4, salón Agustín Yáñez–, cobran relieve coyuntural las guerras del agua libradas por los yihadistas del Estado Islámico (EI), según la óptica sesgada de Ambika Vishwanath, colaboradora de Stratfor (la CIA en las penumbras) y politóloga del Medio Oriente y agua/seguridad energética (https://goo.gl/nFn0wk).

Hace poco evoqué cuatro rubros primordiales –a los que habría que agregar un quinto: el agua– que manejan los yihadistas del virtual Sunistán, que el pugnaz neoconservador straussiano John Bolton –ex embajador bushiano en la ONU– invoca como nuevo Estado (http://goo.gl/7y4VLa) y parte de los esquemas de balcanización de Siria e Irak: 1) venta de armas de Occidente; 2) venta de su petróleo a Occidente e Israel (https://goo.gl/uZimt8); 3) financiamiento y blanqueo, y 4) telecomunicaciones y redes sociales encriptadas (http://goo.gl/F4O2sF).

Si el alma de los yihadistas es el petróleo (http://goo.gl/OzVGVY), no se puede esquivar su control del agua regional, que usan como arma bélica geopolítica, según Ambika Vishwanath: el uso de los recursos naturales de los yihadistas del EI para conseguir sus recursos estratégicos (sic) subyace en el petróleo, al unísono del agua en su combate para establecer un califato.

La guerra del agua yihadista amenaza la existencia misma de las poblaciones que viven bajo su régimen opresivo.

Ambika Vishwanath aduce que sus oponentes (sic) no se mueven para cortar su control sobre las fuentes de agua de Irak y Siria, lo cual puede dificultar (sic) liberar la región del dominio del EI a largo plazo.

No aborda que el Tigris y el Éufrates nacen en Turquía (http://goo.gl/cRMGP6), miembro de la OTAN, hoy colocada en el ojo del huracán después del derribo del avión ruso (http://goo.gl/2tTLzO).

¿Controla de facto la OTAN los ríos estratégicos Tigris y Éufrates, yugulares de Siria, Irak e Irán?

Antes de la Cumbre de Cambio Climático COP21 en París, ya las sequías y las bajas precipitaciones pluviales en Irak y Siria competían con el desastre del terrorismo perpetrado por humanos para destruir las planicies fértiles anegadas por los dos ríos.

Según Ambika Vishwanath, Medio Oriente es presa de la competencia en años recientes conforme los estados y grupos han cambiado cada vez más de simplemente cortar el abastecimiento de agua por un periodo corto hasta desviar sus flujos o drenar completamente los abastos con el fin de amenazar o someter a los consumidores.

Los yihadistas del EI “desde que expandieron sus reclamos territoriales en la parte occidental (sic; nota: es su parte ‘oriental’) de Siria, han usado el agua como instrumento para su estrategia más amplia de avanzar y establecer su control sobre los nuevos territorios”, cuando los ríos Tigris y Éufrates representan un papel central en su planeación.

El grupo (sic) cortó un camino a través de Siria e Irak y capturó las ciudades claves de Maskana, Raqqa, Deir el Zour y al-Bukamal, situadas a lo largo del río Éufrates (http://goo.gl/kbgzQ1).

En el frente iraquí, los yihadistas capturaron fácilmente (sic) las ciudades ribereñas Qaim, Rawah, Ramadi y Faluyá.

La captura de Rawah y Ramadi les otorgó acceso directo a dos de los grandes lagos de Irak: Haditha y Tharthar, mientras que su captura exitosa (sic) de Mosul y Tikrit siguió una estrategia similar con el fin de capturar otras ciudades y villorrios a lo largo de su flujo, cuando el objetivo era Bagdad, ya que con el control del agua y su infraestructura tendrían secuestrada (sic) la región entera.

¿La DIA y la CIA (http://goo.gl/N0ztOi) experimentan ya en la antigua Mesopotamia y en Siria las guerras geopolíticas globales del agua del siglo XXI, en imitación a las guerras del petróleo del siglo XX?

Ambika Vishwanath arguye que desde antaño los ríos Éufrates y Tigris han sido una fuente importante de disputa entre Turquía, Siria, Irak e Irán (¡supersic!).

Hoy los yihadistas han destruido la infraestructura hidráulica: acueductos, plantas sanitarias, puentes y cables conectados e instalaciones de agua, además de que han usado al agua como un instrumento de violencia al inundar de forma deliberada ciudades y al contaminar el líquido vital, lo cual ha arruinado las economías locales al interrumpir la generación eléctrica y la agricultura.

Hasta ahora los yihadistas han presuntamente envenenado el agua en las pequeñas ciudades sirias, han cerrado las puertas de las presas en Faluyá y Ramadi, han cortado el agua a Mosul (la ciudad más habitada de Irak) y amenazan inundar Bagdad.

La captura de la presa de Mosul por el EI le concede un control de más de 75 por ciento de la generación eléctrica de todo Irak (¡supersic!).

En 2014, los yihadistas cerraron la presa Nuaimiyah en Faluyá y mediante su deliberada inundación (¡ remember Tabasco!) destruyeron 200 kilómetros cuadrados de territorio y ciudades/villorrios de Irak, con los consecuentes desplazamientos migratorios masivos.

Sus geopolíticas hazañas acuíferas no se han detenido y en junio de 2015 cerraron la presa en Ramadi (provincia de Anbar), lo cual redujo el flujo a los célebres pantanos de Irak.

Ahora los yihadistas acusan (¡supersic!) a los gobiernos de Siria e Irak de imitar su chantaje acuífero, lo que resalta que el agua es ya un instrumento bélico en la región y cobra inaudita relevancia en regiones desérticas y propensas a sequías debido al cambio climático.

Ambika Vishwanath juzga que el agua tiene el poder de dinamizar o arruinar una economía, debido a su importancia tanto para la generación eléctrica como en la producción agrícola.

Pareciera que Ambika Vishwanath, la geopolitóloga de Stratfor, no está enterada de la implosión del gran Medio Oriente y de las guerras tricontinentales cuando aboga por una cooperación regional para compartir el agua entre Turquía, Siria, Líbano y Jordania (nota: le faltó agregar Israel, Irak e Irán) para crear una región económica integrada… en medio de la desintegración y balcanizaciones.

La guerra del agua yihadista en Irak y Siria no es la primera en su género en el gran Medio Oriente, ya que Israel opera una obscena guerra del agua contra los palestinos de Gaza y Cisjordania (http://goo.gl/GYnEP3), sin contar su anexión ilegal de los Altos del Golán, donde nacen los tributarios del vital río Jordán, despojados por el Estado sionista.

Cuando concilien sus intereses geoestratégicos Estados Unidos y Rusia, arriba en el Olimpo, y alcancen su equilibrio geoestratégico global con China en el urgente nuevo orden tripolar –al unísono de los principales actores europeos: Francia, Alemania y Gran Bretaña–, y a escala regional sus cinco poderes zonales –Turquía, Irán, Arabia Saudita, Egipto e Israel– consigan el punto de equilibrio geopolítico, después de tanta destrucción traducida en balcanizaciones y migraciones masivas al interior como al exterior (que han alcanzado a Europa), entonces se podrán dirimir los repartos pacíficos del agua, que ha sido usada en forma dual: para destruir y construir. Una acrobacia geoestratégica y geopolítica nada sencilla que ha rebasado el Rubicón humanista.

dimanche, 06 décembre 2015

US Lawmaker Sees "Ample Evidence Of Turkey's Complicity In ISIS's Murderous Rampage"

By

Zero Hedge

At this point, it’s abundantly clear that the US is on the wrong side in the Mid-East.

Washington has always resorted to covert operations and support for unsavory characters on the way to bringing about regime change in countries whose governments aren’t deemed conducive to American interests. That’s nothing new.

Usually, however, there’s at least a semi-plausible argument to be made for why Washington feels the need to support one side over the other.

In Syria, there’s no such argument.

hamireee.jpgThe idea that the Russians and Iranians represent a bigger to the world than ISIS doesn’t even make sense to the most clueless members of the American electorate and indeed, the very idea Putin that is more dangerous than Baghdadi isn’t consistent with Washington’s contention that Islamic State represents the greatest threat to mankind since the Reich. Furthermore, more and more Westerners are starting to understand that the Saudis and their brand of puritanical Islam are really no different from ISIS – the only real distinction between the two is in how many barrels of oil they pump each day. The implication of that rather sobering assessment is that perhaps Washington should be supporting Tehran rather than Riyadh when it comes to picking a Mid-East power broker ally.

And then there’s Turkey, where NATO stood aside and watched as Erdogan started a civil war in order to nullify a democratic election outcome. Now, he’s shooting down Russian planes and trafficking ISIS crude.

In short: this makes absolutely no sense. The US should be aligned with Russia and Iran in Syria, not with Turkey, not with Saudi Arabia, not with Qatar (all of whom fund Sunni extremism) and most certainly not with the FSA, al-Nusra, and/or ISIS.

Well, thankfully, US lawmakers are beginning to wake up to what’s going on as evidenced by Hawaii congresswoman Tulsi Gabbard’s campaign to stop what she calls the “illegal war” against Assad. In the latest example of lawmaker revolt against Washington’s Syria strategy, Rep. Dana Rohrabacher, chairman of the House Foreign Affairs Subcommittee on Europe, Eurasia, and Emerging Threats recently issued a statement on everything the US is doing wrong. It’s presented below without further comment.

*  *  *

Via Rep. Dana Rohrabacher’s Facebook page

Rohrabacher Statement on Turkey’s Clash with Russia

WASHINGTON – Rep. Dana Rohrabacher, chairman of the House Foreign Affairs Subcommittee on Europe, Eurasia, and Emerging Threats, on Saturday issued the following statement concerning Turkey’s shooting down of a Russian jet fighter on the Turkey-Syria border:

It is imperative that American decision-makers admit to themselves and begin basing their decisions on the hard fact that Islamic terrorism poses the primary threat to our safety and the peace of the world.

Our president seems incapable of uttering the phrase Islamic terrorism, much less of overseeing a policy that will defeat this evil. His incoherence is ever more evident as events in Syria unfold.

Not radical Islam, but the Russians have been portrayed to us as the villains in this chapter of history. Yet our government demonstrates a lack of will, incompetence, or both, in confronting the most monstrous of the radical Islamic marauders now spilling vast quantities of innocent blood in the Middle East — as well as in Africa and France.

When Russia courageously stepped into the breach we should have been applauding its willingness to confront ISIS. Instead, we continue to denigrate Russians as if they were still the Soviet Union and Putin, not Islamic terrorists, our most vicious enemy.

So now we see the travesty of a harsh condemnation of the Russians for introducing air strikes against terrorists who will murder Americans if they get the chance.

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Yes, Russia does this to protect Syria’s authoritarian Assad regime, which has close ties to Moscow. So what?

Assad, like Iraq’s Saddam Hussein, is no threat to the United States or the Western world. If Assad is forced out of power he will eventually be replaced by an Islamic terrorist committed to raining down mayhem on Western countries.

Today we witness the spectacle of American decision- makers, in and out of the Obama administration, joining forces with a Turkish regime that grows more supportive of the radical Islamist movement. There is ample evidence of President Erdogan’s complicity in ISIS’s murderous rampage through Syria and Iraq.

Yet, we hold our public rebukes for the Russians, who are battling those terrorists. A Russian plane on an anti-terrorist mission did violate Turkish airspace, just as Turkish planes have strayed into Greek airspace hundreds of times over the last year. This overflight was no threat to Turkey. Still, it was shot down, as was a Russian helicopter on the way to rescue the downed Russian pilot.

Why do Americans feel compelled to kick Russia in the teeth? Russia’s military is attacking an enemy that would do us harm. Why ignore the hostile pro-terrorist maneuvering of Turkish strongman Erdogan?

President Obama is wrong. American politicians who try to sound tough at Russia’s expense in this case are not watching out for the long-term interests of the United States by undermining those fighting our primary enemy, Islamic terrorists.

Russia should be applauded. Instead, it is being castigated for doing what our government is unwilling to do to confront the terrorist offensive now butchering innocent human beings from Africa, to the Middle East, to the streets of Paris.

If being in NATO means protecting Erdogan in this situation, either he shouldn’t be in NATO or we shouldn’t.

Reprinted with permission from Zero Hedge.

samedi, 05 décembre 2015

La coalition impossible

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La coalition impossible

Ou comment la destruction du SU-24 russe fait tomber le masque de l’OTAN…
 
Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

C’est l’incident aérien le plus grave jamais survenu entre un membre de l’OTAN et la Russie depuis 1950. Mardi 24 novembre, un Soukhoï 24 (SU-24) de l’armée de l’air russe a été abattu par deux F-16 turcs  dans la région du Hatay, au nord-ouest de la Syrie. Selon les informations de prochetmoyen-orient.ch, fondées sur plusieurs sources militaires russes et celles de deux services européens de renseignement, l’avion russe évoluait dans l’espace aérien syrien, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque et ce sont bien les deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien en suivant une « procédure d’interception directe », lancée contre l’appareil russe.

Cette opération aurait été directement initiée et gérée par l’état-major central des forces armées turques basé dans la banlieue d’Ankara. Elle aurait été programmée au lendemain des frappes effectuées quelques jours auparavant par Moscou contre des camps de jihadistes turkmènes, dans le nord-ouest de la Syrie. Et cette mission de représailles était d’autant plus importante pour le commandement d’Ankara,  qu’une dizaine de membres des forces spéciales turques, engagées aux côtés des jihadistes sur territoire syrien, font partie des victimes des raids de la chasse russe.

Plusieurs informations supplémentaires  renforcent cette lecture d’une opération programmée dont le Pentagone était parfaitement tenu informé, presque heure par heure… Selon les sources de prochetmoyen-orient.ch, 27 chars déployés dans des provinces occidentales de la Turquie avaient été acheminés sur des plateformes ferroviaires à Gaziantep, dans le sud du pays, d'où ils avaient gagné la frontière syrienne sous escorte de la police et de la gendarmerie. Dans ce contexte, l’état-major turc menait l’une des manœuvres inter-armées les plus importantes des dix dernières années le long de sa frontière syrienne. Selon un communiqué de l'état-major général, cette opération a réuni 18 chasseurs F-16. Enfin, nos sources confirment qu’Ankara a bien consulté Washington avant d’abattre le SU-24 !


Sans surprise, le président Barack Obama a aussitôt exprimé son soutien à la Turquie, deuxième armée de l’OTAN, en avançant son « droit à défendre l’intégrité de son territoire national », juste avant Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, qui a affirmé sans ciller que l’avion russe avait bel et bien violé l’espace aérien turc ! Plus discrète mais sans ambiguïté, Angela Merkel y allait elle-aussi de son soutien obligé à Ankara.  En effet, il s’agit de ne pas indisposer Recep Erdogan qui continue d’exercer son chantage aux migrants sur une Union européenne (UE) tétanisée qui s’apprête à lui verser trois milliards d’euros. Ce pauvre Jean-Claude Junker, qui préside la Commission comme un club de foot de deuxième division, n’a pas compris que ce « loyer » n’était que la caution d’un bail très éphémère. Erdogan fera boire à l’UE le calice jusqu’à la lie en exfiltrant, au coup par coup et selon son agenda et ses impératifs, les réfugiés des guerres proches et moyen-orientales qui campent à ses frontières.

Ce chantage aux migrants n’est qu’une carte supplémentaire dans le jeu d’Erdogan qui prétend poursuivre ses procédures d’adhésion à l’UE au moment même où il bombarde prioritairement des combattants kurdes pourtant engagés au sol et en première ligne contre les terroristes de Dae’ch  et alors qu’il  accentue sa dérive fascisante en menaçant toujours plus les libertés civiles et politiques. Ce n’est pas la question du jour, pourrait-on dire, mais elle constitue un handicap originel, sinon original : comment l’UE peut-elle sérieusement continuer à envisager l’adhésion d’un pays qui occupe l’un de ses Etats membres depuis 1974 ? Comment s’accorder sur des « valeurs européennes communes », alors qu’Ankara n’a toujours pas reconnu le génocide arménien ? Etc..

Ces détails de l’histoire n’encombraient certainement pas les consciences de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, estimant - à l’unisson en leur temps - que pour tuer l’Europe politique, il fallait l’élargir à l’infini pour la transformer en un grand marché, une espèce de grande Suisse néolibérale en y intégrant prioritairement les anciens membres du Pacte de Varsovie et la Turquie, porte-avions de l’OTAN, veillant à l’articulation stratégique de l’Europe et de l’Asie. Nous y sommes : Thatcher et Bush ont gagné ! Leurs héritiers - Bush/Obama, Blair/Cameron, Sarkozy/Hollande - suivent la même ligne et en rajoutent. Détruisant tout ce qui subsistait de l’héritage gaullien, Paris a rejoint le commandement intégré de l’OTAN. L’UE se charge désormais d’interdire les fromages à pâte molle pendant que l’Alliance Atlantique s’occupe des choses sérieuses… Et c’est principalement cette évidence géostratégique, sur la table et aux yeux de tous, qui empêche la formation d’une seule et unique coalition contre Dae’ch et le terrorisme salafo-jihadiste.

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Dans les limites de cette imparable équation et après le crash de l’avion russe dans le Sinaï, les attentats de Beyrouth, Bagdad, Paris et Tunis, il était  sans doute pertinent de rencontrer personnellement cinq chefs d’Etat ou de gouvernement , dont trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais le bilan de ce marathon diplomatique est plutôt maigre, estime un diplomate français qui a suivi la tournée de très près : « toujours plus démocratiques que Sa majesté, nos ‘amis’ britanniques ont promis d’ « intervenir » à nos côtés après un débat aux Communes ; les Allemands ont promis quelques boîtes de choucroute aux coopérants militaires présents en Irak ; le Pentagone nous transmettra du renseignement transgénique tandis que les Chinois relisent Confucius… Restait Vladimir Poutine, qui avait proposé exactement ce que souhaite aujourd’hui François Hollande, fin septembre à la tribune de l’Assemblée de l’ONU… avant de se faire éconduire poliment - à cause de l’Ukraine notamment. Il a eu la délicatesse de ne pas revenir sur le fiasco des porte-hélicoptères Mistral… »  

Mais là, c’est François Hollande qui est gêné aux entournures. « Notre travailleur de la mer reste accroché au bigorneau du « ni-ni » (ni Dae’ch-ni Bachar), sans repérer la pieuvre et ses multiples tentacules qui menacent la profondeur des ondes planétaires », poursuit notre diplomate qui conclut : « mais surtout, comme membre à part entière d’une OTAN dont la France vient de réintégrer le Commandement intégré, le président de la République peut difficilement faire cavalier seul avec le camarade Poutine ! Sur ce plan, Barack Obama reste le patron incontesté et donne le « la ». Ce que nos lumières du Quai d’Orsay ont le plus grand mal à comprendre : c’est précisément que le président américain ne mène pas sa ‘guerre contre la terreur’ avec le même logiciel que celui de Laurent Fabius ». Et François Hollande ne peut plus, désormais parler de « coalition » avec Moscou mais doit s’en tenir à une simple « coordination »concernant  les frappes !

Un téléphone rouge relie déjà les états-majors américain, russe et syrien afin d’éviter que tous leurs avions n’entrent en collision ou ne se tirent dessus. Ankara n’a pas décroché le même combiné… Cet oubli n’est pas un dysfonctionnement et correspond au contraire à une implacable logique. Au début de son deuxième mandat, Barack Obama avait clairement dit que les intérêts des Etats-Unis à l’horizon 2040 se situaient dans l’Asie-Pacifique et en Asie centrale, reprenant mot pour mot la définition des priorités « eurasiatiques » du Polonais Zbigniew Brzezinski. Toujours très influent parmi les stratèges démocrates, cet ancien conseiller à la Sécurité de Jimmy Carter estime depuis la fin de la Guerre froide que les Etats-Unis doivent décentrer leurs engagements moyen-orientaux pour les redéployer en Asie afin de contenir la Chine et de prévenir le retour stratégique de la Russie, d’où une nécessaire normalisation avec l’Iran notamment.

Ainsi le Pentagone gère les crises irako-syriennes, israélo-palestiniennes et pakistano-afghanes en fonction de celle de l’Ukraine, de celles d’Europe centrale, régulièrement attisées par la Pologne et la Lituanie, ainsi que des nouveaux foyers de confrontation, dont le Grand nord arctique[1] où un partage des richesses naturelles et des positions stratégiques s’annonce des plus problématiques… Dans la plupart de ces déchirures de la mondialisation contemporaine, l’UE fait fonction de cheval de Troie de l’OTAN qui avance masqué, son programme de bouclier anti-missiles sous le bras. Cette nouvelle arme a deux fonctions essentielles : achever le démantèlement des industries européennes de défense dont celle de la France éternelle et essouffler celles de la Russie et de la Chine comme le fît, en son temps, le programme reaganien de « guerre des étoiles ».

Par conséquent, il était organiquement impossible que Barack Obama accepte la proposition de Vladimir Poutine d’une coalition unique anti-Dae’ch, comme il est inconcevable de voir François Hollande pactiser, plus que de raison, avec le président russe. C’est d’une aveuglante évidence : la Guerre froide se poursuit tranquillement par d’autres moyens… depuis le démantèlement du Pacte de Varsovie et les consolidations successives d’une OTAN dont la principale mission demeure la reproduction de l’hégémonie stratégique, économique, politique, sinon culturelle de Washington et de ses supplétifs.

A cet égard, le lancement à grand tam-tam de la série policière Occupied constitue l’un des derniers symptômes du déferlement de la propagande néoconservatrice qui submerge nos médias depuis plusieurs années. Publicité : « Qu'aurions-nous fait pendant l'Occupation ? Aurions-nous eu le courage de résister à l'envahisseur ou la lâcheté de continuer à vivre presque comme avant ? Telle est l'obsédante question soulevée par la série Occupied, diffusée à partir de ce jeudi soir sur Arte à 20 h 55. À l'origine de ce thriller politique au budget de 11 millions d'euros, l'écrivain norvégien Jo Nesbo, qui a imaginé l'invasion de la Norvège par la Russie ». Sans commentaire !

La question demeure depuis la chute du Mur de Berlin : pourquoi ne pas avoir démantelé l’OTAN, comme on l’a fait avec le Pacte de Varsovie pour initier un nouveau système de sécurité collective englobant l’ensemble de l’Europe continentale de l’Atlantique à l’Oural ? Inconcevable pour Washington où la grande majorité des policy makers se considéraient comme seuls vainqueurs de la Guerre froide, sûrs de leur droit historique à engranger sans partage les dividendes de la nouvelle donne. Et comme toujours, le Pentagone et Hollywood devaient justifier, habiller et moraliser les profits de leur infaillible messianisme : l’OTAN partout, c’est pour le bien de l’humanité tout entière…

Le 27 mai 1997, Javier Solana - à l’époque patron de l’OTAN - et Boris Eltsine (à jeun), signaient à Paris un « Acte-fondateur OTAN-Russie ». Sans cynisme, Washington saluait un « partenariat naturel ». Ses propagandistes communiquaient : « l'Acte fondateur OTAN-Russie instaure solidement la base d'un partenariat de sécurité permanent entre les deux parties, balayant l'idée qu'elles devaient être ennemies à tout jamais. La signature de l'Acte ne signifie pas que les différences d'orientation ou de vues s'évanouiront du jour au lendemain. Mais elles pourront s'estomper, au fil du temps, à travers un processus de larges consultations régulières sur des questions politiques et de sécurité au sein du nouveau Conseil conjoint permanent. La tâche principale consistera à passer du papier à la réalité en exploitant pleinement les nouvelles occasions ». On connaît trop la suite…

Trois ans auparavant, la Russie avait rejoint le « Partenariat pour la paix », la Russie et l’OTAN signant plusieurs accords importants de coopération. Ces derniers portaient notamment sur la lutte contre le terrorisme, la coopération militaire (notamment le transport par la Russie de fret non militaire de la FIAS en Afghanistan), la lutte contre le narcotrafic, la coopération industrielle et la non-prolifération nucléaire. Puis fut inventé le Conseil OTAN-Russie (COR), une instance de consultation, de coopération, de décision et d'actions conjointes dans le cadre duquel les différents États membres de l'OTAN et la Russie devaient travailler ensemble en tant que partenaires égaux sur toute une gamme de questions de sécurité d'intérêt commun.

Le COR était officiellement créé le 28 mai 2002, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine et les membres de l'OTAN signaient sur la base militaire italienne de Patricia di Mare la déclaration de Rome. Le 1er avril 2014, en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie, intervenant après la destitution du gouvernement ukrainien de Viktor Ianoukovytch et le coup de force portant au pouvoir à Kiev un gouvernement pro-occidental, l'OTAN décidait unilatéralement de mettre un terme à la coopération avec la Russie, suspendant de fait le conseil OTAN-Russie.

Depuis, nous ne sommes pas sortis de cette domination géostratégique de l’OTAN qui continue à supplanter notre souveraineté nationale et celle de nos partenaires au profit des priorités et des intérêts de Washington. Le mot de la fin provisoire revient à un « économiste atterré » qui nous dit : « nous n’arrivons pas à réguler une mondialisation devenue folle - ‘guerre de tous contre tous’ - qui nous fait régresser à de vieilles logiques westphaliennes où les Etats classiques sont confrontés en permanence à des homologues ‘ Etats faillis’, de plus en plus nombreux, au sein desquels règnent les seigneurs de la guerre, les mafias et les grandes sociétés transnationales majoritairement anglo-saxonnes ».  

Richard Labévière, 1 er décembre 2014 

[1]              François Thual et Richard Labévière : La bataille du Grand nord a commencé… Editions Perrin, 2008.

vendredi, 04 décembre 2015

Rusland levert keihard bewijs van enorme Turkse oliesmokkel voor ISIS

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Rusland levert keihard bewijs van enorme Turkse oliesmokkel voor ISIS

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Tankwagen konvooien naar Turkse havens beschermd door Al-Nusra/Al-Qaeda

Iraakse commandant: ‘Als VS ophoudt met steunen ISIS, kunnen we hen in enkele dagen verslaan’

 

Afgelopen dinsdag leverde Rusland een indrukwekkende hoeveelheid bewijs, waaronder satellietfoto’s, dat enorme hoeveelheden door ISIS gestolen olie naar Turkije worden gesmokkeld. Omdat dit ook uit eerdere onafhankelijke onderzoeken is gebleken, kan de Turkse president Erdogan kan onmogelijk blijven beweren dat hij niets weet van de eindeloze stroom van vele honderden tot soms wel duizenden tankwagens die dagelijks zonder problemen de grensovergangen met Turkije oversteken (video). Bovendien: wat de Russen kunnen zien, kunnen de Amerikanen ook zien. President Obama moet daarom al heel lang op de hoogte zijn van de Turkse samenwerking met ISIS, en is daarom –net als de NAVO en de EU- medeplichtig.

De Russische viceminister van Defensie Anatoly Antonov zei dat ‘wij vandaag slechts enkele van de feiten presenteren die bevestigen dat een compleet team bandieten en Turkse elites olie stelen van hun buren in de regio.’ Het gaat om dermate grote hoeveelheden dat kan worden gesproken van een ‘live oliepijpleiding’ die bestaat uit duizenden tankwagens.

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‘Wat een geweldig familiebedrijf’

‘En volgens onze informatie zijn de topleiders van het land, president Erdogan en zijn familie, betrokken bij deze criminele activiteiten,’ vervolgde Antonov. ‘Het klinkt misschien te bot, maar je kunt de controle over deze diefstal enkel aan je naaste verwanten geven. In het Westen vraagt echter niemand naar het feit dat de zoon van de Turkse president hoofd van een van de grootste energiebedrijven is, of dat hij zijn zwager heeft aangesteld als minister van Energie. Wat een geweldig familiebedrijf!’

‘Het cynisme van de Turkse leiders kent geen grenzen. Kijk naar wat ze doen. Ze gingen naar het land van iemand anders en beroven dit zonder enige wroeging.’ De Russen weten precies via welke drie smokkelroutes de olie wordt getransporteerd naar de Turkse havens aan de Middellandse Zee en naar grote raffinaderijen en overslagplaatsen. De konvooien worden beschermd door Al-Nusra, de Syrische tak van Al-Qaeda die samenwerkt met de zogenaamd ‘gematigde’ Syrische moslimrebellen die rechtstreeks door het Westen worden gesteund en bewapend.

Turken leveren ISIS en Al-Nusra strijders, munitie en voertuigen

De Russen leverden tevens gedetailleerd bewijs dat de Turken tenminste 2000 strijders, 120 ton munitie en 250 voertuigen aan ISIS en Al-Qaeda hebben gegeven, dat deze militaire hulp dagelijks doorgaat en dat de regering Erdogan geen enkele intentie lijkt te hebben daarmee te stoppen.

Onafhankelijke commentatoren zeggen dat Turkije om deze redenen uit de NAVO zou moeten worden gezet. Maar dat is nu juist het probleem: Erdogan geniet niet alleen de volle steun van de NAVO, maar ook van Obama en de Europese Unie, die afgelopen weekend een diepe knieval voor hem maakte en hem met minimaal € 3 miljard beloonde voor zijn criminele activiteiten waarmee hij ISIS ondersteunt, en waarmee hij tevens hun uitroeingsoorlog tegen het christendom in het Midden Oosten gaande houdt.

‘ISIS in paar dagen te verslaan als VS steun intrekt’

Misschien dat het voor sommige Westerse burgers nu beter te begrijpen valt waarom de Iraakse regering weigert Amerikaanse troepen toe te laten, en tal van Iraakse groepen en burgers Washington rechtstreeks beschuldigen van het steunen van ISIS. ‘Geen enkele twijfel,’ zei Mustafa Saadi, wiens vriend, een commandant van de Shi’itische milities, er getuige van was hoe Amerikaanse helikopters waterflessen aan ISIS leverden: ‘ ISIS is er bijna geweest. Ze zijn zwak. Als Amerika nu maar eens ophoudt hen te steunen, dan kunnen we hen in enkele dagen verslaan.’ (1)

‘Rusland blijft olie infrastructuur ISIS vernietigen’

De Russische luchtmacht heeft de afgelopen twee maanden zeker 32 olie-installaties, 11 raffinaderijen en 23 pompstations verwoest of zwaar beschadigd (video 1, video 2, video 3, video 4). Daarnaast werden nog eens 1080 tankwagens vernietigd. Daarmee wisten de Russen de illegale oliehandel vanuit Syrië met de helft terug te brengen.

ISIS verdient volgens voorzichtige schattingen dagelijks $ 1,5 miljoen met de diefstal en smokkel van olie, en dat al zeker 4 jaar lang. Dat betekent dat de jihadisten nog steeds over meer dan voldoende geld beschikken om wapens, munitie en andere (militaire) uitrustingen te blijven kopen. ‘De Russische luchtmacht zal de vernietiging van de aardolie infrastructuur van IS in de Arabische Republiek Syrië blijven voorzetten,’ verzekerde de onderminister. ‘Wij roepen onze collega’s uit de coalitielanden op hetzelfde te doen.’ (2)

VS, NAVO en EU kiezen voor Turkije en islamisering Europa

Daar is echter weinig kans op, want de VS en de Westerse NAVO-landen hebben overduidelijk partij gekozen voor Turkije en daarmee het streven van de (Soenitische en Soefistische) politieke islam om niet alleen het Midden Oosten, maar uiteindelijk ook Europa te overheersen en onderdeel van een pan-islamitisch imperium te maken. Voor dat laatste doel houdt de EU –zijn vele valse beloftes ten spijt- de grenzen van onze landen ook de komende jaren volledig geopend voor de komst van vele miljoen moslimmigranten.

Xander

(1) Infowars
(2) KOPP

L’IRAN EST LA SEULE ARMÉE CAPABLE DE VAINCRE DAECH

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L’IRAN EST LA SEULE ARMÉE CAPABLE DE VAINCRE DAECH

Entretien avec Ardavan Amir-Aslani


Daoud Boughezala*
Ex: http://metamag.fr
Ardavan Amir-Aslani est un avocat et essayiste spécialiste du Moyen-Orient. Il a notamment publié Juifs et Perses. Iran et Israël (Nouveau monde), Iran-États-Unis, les amis de demain ou l’après-Ahmadinejad (Pierre-Guillaume de Roux) et L’âge d’or de la diplomatie algérienne (Editions du Moment).

Daoud Boughezala. Avant d’aborder les questions géopolitiques, commençons par vos activités professionnelles. Vous venez d’ouvrir le cabinet d’avocats d’affaires “Cohen-Amir-Aslani” à Téhéran. En vous permettant de vous installer en Iran sous ce nom à consonance juive, la République islamique entend-elle se laver des soupçons d’antisémitisme qui pèse sur elle? 
Ardavan Amir-Aslani. La République islamique n’a pas eu son mot à dire quant au lancement de notre cabinet, et aucun de ses représentants n’est venu nous interroger sur la question. La loi iranienne ne connaissant pas la notion de cabinet d’avocats en tant que telle, le barreau de Téhéran est exclusivement constitué d’avocats « individuels » à l’exercice libéral qui s’y inscrivent à titre personnel. Lorsque je distribue les cartes de visite de mon cabinet en Iran, j’ai droit à des sourires, parce que les gens reconnaissent le nom à consonance juive, mais sans aucune remarque désobligeante. D’ailleurs, les employés de mon cabinet sont issus de familles religieuses, pratiquent l’islam et ne trouvent rien à redire au fait de travailler pour nous.

Il n’est pourtant pas toujours très plaisant d’être Juif en Iran…
C’est une erreur de considérer le peuple iranien comme un peuple antisémite. Même la République islamique permet constitutionnellement aux minorités religieuses et ethniques d’être surreprésentées à l’Assemblée nationale iranienne. C’est à ce titre-là que les juifs, qui sont environ 30.000 en Iran, élisent un député. Ceci dit, je ne prétends pas qu’il n’y ait pas d’antisémites en Iran, l’ancien président Ahmadinejad en est un bon exemple.

La signature de l’accord de Vienne sur le nucléaire aiguise l’appétit des investisseurs européens. Proche de l’Arabie Saoudite et du Qatar, la France a-t-elle raté le coche avec les milieux d’affaires iraniens ?
Le retour de l’Iran dans le concert des nations à l’issue de la levée des sanctions va être l’équivalent, d’un point de vue économique, du retour de l’ensemble des pays de l’Est-européen dans le camp occidental après la chute du mur de Berlin. Il s’agit de la première réserve gazière, de la quatrième réserve d’hydrocarbures au monde. C’est un pays de 83 millions d’habitants, un marché domestique important qui occupe une place centrale au Moyen-Orient. Je crois que la France a un coup à jouer parce que les secteurs les plus porteurs de l’économie iranienne - secteurs pétrolier, aéroportuaire, aérien, du traitement de l’eau – trouveront naturellement comme partenaires les grands groupes français comme Total, Airbus, Suez environnement ou Véolia. Malgré le positionnement particulièrement dur de la diplomatie française tout au long des négociations sur le nucléaire iranien, la France a su revenir dans le cœur des Iraniens. Quelques jours après l’accord de Vienne, Laurent Fabius a été parmi les premiers politiques d’envergure à faire son chemin de Damas en se rendant à Téhéran. Aujourd’hui, les Iraniens n’ont qu’une seule envie : pouvoir de nouveau commercer avec la France, laquelle pourra redevenir un partenaire industriel et commercial majeur.

Le Président iranien Hassan Rohani a vivement condamné les derniers attentats de Paris, les qualifiant de “crimes contre l’humanité” et contestant le caractère islamique de Daech. Est-ce une manière de conjurer le choc des civilisations ?
La journée tragique du vendredi 13 novembre était hélas prévisible. On aurait pu voir venir les choses depuis l’attaque des tours jumelles à New York le 11 septembre 2001. Ce jour-là, dix-sept personnes dont une majorité de Saoudiens et de Qataris, se sont écrasés sur des cibles civiles. C’est alors qu’a commencé le conflit de civilisations qui oppose l’Occident – c’est-à-dire non pas les pays de l’Ouest mais ceux qui sont attachés à la volonté de vivre et de laisser vivre – à une certaine version de l’islam. Il s’agit de la lecture wahhabite sunnite de l’islam marquée par l’Arabie Saoudite. Or, il se trouve que cet islamo-fascisme djihadiste a également comme ennemi principal l’Iranien chiite. Ce dernier est le principal objet de leur haine, devant le Juif et le Chrétien.

Iranian-Army1.jpgPartant de ce constat, pensez-vous crédible une inflexion de la politique étrangère française en faveur de l’Iran et de la Russie afin de combattre l’État islamique ?
Au Moyen-Orient, la France a construit tout son système d’alliances sur l’appui aux pétromonarchies sunnites wahhabites. Elle devrait réfléchir à  changer de stratégie. Tandis que Daech sert de pôle d’attraction sanguinaire et médiéval à nos jeunes frustrés d’origine musulmane, le seul moyen d’avoir la paix dans la région, c’est d’éradiquer l’État islamique. Pour l’instant, les bombardements contre Daech qui contrôle un territoire grand comme l’Angleterre à cheval sur l’Irak et la Syrie, ne l’ont pas fait reculer d’un mètre. Par contre, lorsque la volonté est là et des troupes au sol engagées, des milices pro-chiites irakiennes encadrés par des Iraniens ont mis vingt-quatre heures pour reprendre Tikrit à l’Etat islamique. Quand on veut, on peut.

Justement, aucun pays occidental, États-Unis et France compris, n’est prêt à envoyer des hommes au sol lutter contre l’Etat islamique. Que faire ?
Aujourd’hui, l’Iran est la seule armée capable de vaincre Daech et se montre d’autant plus déterminée qu’elle constitue une des cibles prioritaires du groupe djihadiste. Il faut donc permettre à l’armée iranienne, aidée des milices chiites de la région, de combattre au sol. Téhéran ne demande que ça.

En êtes-vous bien sûr ? Tant que l’État islamique reste cantonné à plus de quarante kilomètres de la République islamique, les pasdarans et les forces iraniennes se gardent bien d’intervenir massivement…
Le seul pays qui a fait qu’Assad tient bon depuis cinq ans, c’est l’Iran. Sans les forces armées chiites venues prêter main forte à l’armée syrienne, il serait tombé. Idem en Irak, s’il n’y avait pas de troupes pro-iraniennes à Samarra ou aux abords du Kurdistan irakien, le pays serait tombé entre les mains de Daech. Certes, il n’y a pas de troupes iraniennes au sol déployées massivement dans ces pays mais des milices proches de Téhéran. 60% de la population irakienne étant chiite, cela représente suffisamment de combattants prêts à prendre les armes contre l’Etat islamique sans que l’Iran ait besoin d’y envoyer des soldats. En Syrie, où les chiites sont minoritaires, l’Iran a fait en sorte que des chiites irakiens, pakistanais et afghans constituent des brigades chiites internationales pour sauver le pouvoir de Damas.

Mais sur un plan plus politique, la relégation des sunnites dans l’Irak post-Saddam Hussein a fait le lit de l’État islamique. De ce point de vue, la proximité entre Téhéran et Bagdad, en confortant la mainmise des chiites sur l’Irak, n’a-t-elle pas fait le jeu de Daech ?
C’est une question décisive. Quand on regarde la carte, on voit que l’Iran contrôle les capitales historiques de la civilisation arabe comme Damas (ville des Omeyyades), Bagdad (ville des Abbassides), Beyrouth (avec le Hezbollah) et Sanaa (au Yémen). Il y a une survisibilité de la puissance iranienne dans la région. Par conséquent, il n’y aura pas de paix durable dans la région tant que les Iraniens et leurs alliés occidentaux – car l’Iran est de facto l’allié des Occidentaux – n’auront pas réussi à fédérer les tribus sunnites en Irak et en Syrie. L’immense majorité des sunnites n’est pas sur la ligne idéologique de Daech ; il suffit d’observer la colère des sunnites de Mossoul sous le joug de l’Etat islamique. Tant en Irak qu’en Syrie, avec l’aide des Américains, se constituent déjà des brigades sunnites anti-EI. Il faudrait y ajouter des brigades mixtes chiites-sunnites pour faire battre en retraite Daech.

Rappelons que les deux tiers des combattants de l’État islamique sont des étrangers, dont la moitié de Saoudiens et un tiers de Caucasiens (Tchetchènes, Ingouches, Daguestanais), indifférents au sort des populations locales qui leur sont étrangères. Tous ces djihadistes aspirent à revenir dans leur pays d’origine commettre des attentats comme ceux que l’on a connus à Paris.

*rédacteur en chef de Causeur

Bassam Tahhan - Syrien, spécialiste des questions internationales

Bassam Tahhan - Syrien, spécialiste des questions internationales (02-12-2015)

Précurseur et visionnaire, Bassam Tahhan décrypte sans langue de bois la crise syrienne. Il explique comment le président turc Recep Tayyip Erdogan joue un double-jeu et regrette que les dirigeants occidentaux ne s’engagent pas dans la guerre contre le terrorisme comme le fait le président russe Vladimir Poutine…

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Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

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Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

Ex: http://fr.novopress.info

Les relations entre la Turquie et la Russie entrent en phase de turbulences
Suite à l’attaque de l’avion russe par la Turquie, le président Vladimir Poutine a choisi la rétorsion économique. Plusieurs organisations turques seront désormais interdites en Russie, de même que l’emploi de citoyens turcs dans les entreprises russes à partir du 1er janvier 2016.
Les vols charters entre les deux pays sont, par ailleurs, désormais interdits, ainsi que la vente de séjours touristiques en Turquie par les agences de voyages russes. Le régime sans visas actuel va, lui aussi être annulé. Enfin, de nombreux produits turcs seront interdits d’entrée sur le territoire.

Mais que cache cette soudaine action belliqueuse de la Turquie ?
La position turque est ambiguë : bien qu’ayant réagi de façon extrêmement excessive en abattant l’avion russe, les déclarations d’apaisement fusent depuis Ankara. La Turquie cherche simplement, comme l’a relevé le président de la République tchèque, à « montrer ses muscles » à la Russie et aux alliés occidentaux.
En effet, il apparaît désormais clairement que la Turquie finance l’État islamique en achetant leur pétrole et l’État islamique possède, aux yeux des Turcs, deux qualités : ils combattent à la fois les Kurdes, ennemis jurés des Turcs, et le régime syrien de Bachar Al-Assad.
Aussi, un tel soutien ne peut expliquer qu’une chose : la Turquie souhaite accroître son influence dans le Moyen-Orient, et compte sur la déstabilisation engendrée par Daesh pour y parvenir. Il n’est pas question, comme l’a affirmé à chaud Vladimir Poutine, d’« alliance » entre la Turquie et l’État islamique, mais bien de tentative de récupération d’un chaos régional qui reconfigure l’équilibre des forces.
La Turquie tient au partenariat avec la Russie, que cela soit en termes économiques ou stratégiques. Faussement prévenant, le ministre turc propose donc de renforcer le partenariat russe et turc et de faire front commun. Hors langage diplomatique cela signifie à n’en pas douter : associe-nous à votre prise d’influence en Syrie ou nous vous mettrons des bâtons dans les roues.

Il apparaîtrait que les enjeux sont aussi d’ordre colonial et démographique…
Effectivement, la politique extérieure turque est aussi affaire de démographie coloniale. De la même façon que l’Empire ottoman mettait en place une politique de colonisation de peuplement en Europe de l’Est, le gouvernement turc actuel s’évertue de faire venir en Syrie des populations turcophones ouïgoures, originaires de la province chinoise du Xinjiang. Musulmans et de langue turque, les mouvements séparatistes ouïgours sont depuis longtemps sujets à tensions entre la Turquie et la Chine.
Or, il s’avère que de nombreuses familles ouïgoures s’installent actuellement au nord de la Syrie, notamment dans la région d’Idlib, et qu’elles viennent via la Turquie ou via les filières de l’État islamique. Pour la Turquie, l’enjeu est, comme jadis, de gagner en influence via l’implantation de populations turcophones.
Ces zones, en phase de turquisation, avaient justement été la cible de certains des tirs de la Russie. Ceci semble à même d’expliquer, en grande partie, la décision turque d’abattre l’avion russe. Le message est clair : ne touchez pas aux turcophones de Syrie. En outre, l’implication d’Ouïgoures dans la région explique l’intérêt toujours croissant de la Chine dans ce conflit. Jusqu’où ira cette implication, telle est la question.

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jeudi, 03 décembre 2015

Iran in context of Syrian conflict

dimanche, 29 novembre 2015

Meet The Man Who Funds ISIS

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Meet The Man Who Funds ISIS: Bilal Erdogan, The Son Of Turkey's President

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

Russia’s Sergey Lavrov is not one foreign minister known to mince his words. Just earlier today, 24 hours after a Russian plane was brought down by the country whose president three years ago said “a short-term border violation can never be a pretext for an attack”, had this to say: “We have serious doubts this was an unintended incident and believe this is a planned provocation” by Turkey.

But even that was tame compared to what Lavrov said to his Turkish counterparty Mevlut Cavusoglu earlier today during a phone call between the two (Lavrov who was supposed to travel to Turkey has since canceled such plans).

As Sputnik transcribes, according to a press release from Russia’s Ministry of Foreign Affairs, Lavrov pointed out that, “by shooting down a Russian plane on a counter-terrorist mission of the Russian Aerospace Force in Syria, and one that did not violate Turkey’s airspace, the Turkish government has in effect sided with ISIS.”

It was in this context when Lavrov added that “Turkey’s actions appear premeditated, planned, and undertaken with a specific objective.”

More importantly, Lavrov pointed to Turkey’s role in the propping up the terror network through the oil trade. Per the Russian statement:

“The Russian Minister reminded his counterpart about Turkey’s involvement in the ISIS’ illegal trade in oil, which is transported via the area where the Russian plane was shot down, and about the terrorist infrastructure, arms and munitions depots and control centers that are also located there.”

Others reaffirmed Lavrov’s stance, such as retired French General Dominique Trinquand, who said that “Turkey is either not fighting ISIL at all or very little, and does not interfere with different types of smuggling that takes place on its border, be it oil, phosphate, cotton or people,” he said.

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The reason we find this line of questioning fascinating is that just last week in the aftermath of the French terror attack but long before the Turkish downing of the Russian jet, we wrote about “The Most Important Question About ISIS That Nobody Is Asking” in which we asked who is the one “breaching every known law of funding terrorism when buying ISIS crude, almost certainly with the tacit approval by various “western alliance” governments, and why is it that these governments have allowed said middleman to continue funding ISIS for as long as it has?”

Precisely one week later, in even more tragic circumstances, suddenly everyone is asking this question.

And while we patiently dig to find who the on and offshore “commodity trading” middleman are, who cart away ISIS oil to European and other international markets in exchange for hundreds of millions of dollars, one name keeps popping up as the primary culprit of regional demand for the Islamic State’s “terrorist oil” – that of Turkish president Recep Erdogan’s son: Bilal Erdogan.

His very brief bio:

Necmettin Bilal Erdogan, commonly known as Bilal Erdogan (born 23 April 1980) is the third child of Recep Tayyip Erdo?an, the current President of Turkey.

After graduating from Kartal Imam Hatip High School in 1999, Bilal Erdogan moved to the US for undergraduate education. He also earned a Masters Degree in John F. Kennedy School of Government at Harvard University in 2004. After graduation, he served in the World Bank as intern for a while. He returned Turkey in 2006 and started to his business life. Bilal Erdogan is one of the three equal shareholders of “BMZ Group Denizcilik “, a marine transportation corporation.

Here is a recent picture of Bilal, shown in a photo from a Turkish 2014 article, which “asked why his ships are now in Syria”:

In the next few days, we will present a full breakdown of Bilal’s various business ventures, starting with his BMZ Group which is the name implicated most often in the smuggling of illegal Iraqi and Islamic State through to the western supply chain, but for now here is a brief, if very disturbing snapshot, of both father and son Erdogan by F. William Engdahl, one which should make everyone ask whether the son of Turkey’s president (and thus, the father) is the silent mastermind who has been responsible for converting millions of barrels of Syrian Oil into hundreds of millions of dollars of Islamic State revenue.

By F. William Engdahl, posted originally in New Eastern Outlook:

Erdogan’s Dirth Dangerous ISIS Games

More and more details are coming to light revealing that the Islamic State in Iraq and Syria, variously known as ISIS, IS or Daesh, is being fed and kept alive by Recep Tayyip Erdogan, the Turkish President and by his Turkish intelligence service, including MIT, the Turkish CIA. Turkey, as a result of Erdogan’s pursuit of what some call a Neo-Ottoman Empire fantasies that stretch all the way to China, Syria and Iraq, threatens not only to destroy Turkey but much of the Middle East if he continues on his present path.

In October 2014 US Vice President Joe Biden told a Harvard gathering that Erdogan’s regime was backing ISIS with “hundreds of millions of dollars and thousands of tons ofweapons…” Biden later apologized clearly for tactical reasons to get Erdo?an’s permission to use Turkey’s Incirlik Air Base for airstrikes against ISIS in Syria, but the dimensions of Erdogan’s backing for ISIS since revealed is far, far more than Biden hinted.

ISIS militants were trained by US, Israeli and now it emerges, by Turkish special forces at secret bases in Konya Province inside the Turkish border to Syria, over the past threeyears. Erdo?an’s involvement in ISIS goes much deeper. At a time when Washington, Saudi Arabia and even Qatar appear to have cut off their support for ISIS, they remaining amazingly durable. The reason appears to be the scale of the backing from Erdo?an and his fellow neo-Ottoman Sunni Islam Prime Minister, Ahmet Davuto?lu.

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Nice Family Business

The prime source of money feeding ISIS these days is sale of Iraqi oil from the Mosul region oilfields where they maintain a stronghold. The son of Erdogan it seems is the man who makes the export sales of ISIS-controlled oil possible.

Bilal Erdo?an owns several maritime companies. He has allegedly signed contracts with European operating companies to carry Iraqi stolen oil to different Asian countries. The Turkish government buys Iraqi plundered oil which is being produced from the Iraqi seized oil wells. Bilal Erdogan’s maritime companies own special wharfs in Beirut and Ceyhan ports that are transporting ISIS’ smuggled crude oil in Japan-bound oil tankers.

Gürsel Tekin vice-president of the Turkish Republican Peoples’ Party, CHP, declared in a recent Turkish media interview, “President Erdogan claims that according to international transportation conventions there is no legal infraction concerning Bilal’s illicit activities and his son is doing an ordinary business with the registered Japanese companies, but in fact Bilal Erdo?an is up to his neck in complicity with terrorism, but as long as his father holds office he will be immune from any judicial prosecution.” Tekin adds that Bilal’s maritime company doing the oil trades for ISIS, BMZ Ltd, is “a family business and president Erdogan’s close relatives hold shares in BMZ and they misused public funds and took illicit loans from Turkish banks.”

In addition to son Bilal’s illegal and lucrative oil trading for ISIS, Sümeyye Erdogan, the daughter of the Turkish President apparently runs a secret hospital camp inside Turkey just over the Syrian border where Turkish army trucks daily being in scores of wounded ISIS Jihadists to be patched up and sent back to wage the bloody Jihad in Syria, according to the testimony of a nurse who was recruited to work there until it was discovered she was a member of the Alawite branch of Islam, the same as Syrian President Bashar al-Assad who Erdogan seems hell-bent on toppling.

Turkish citizen Ramazan Bagol, captured this month by Kurdish People’s Defence Units,YPG, as he attempted to join ISIS from Konya province, told his captors that said he was sent to ISIS by the ‘Ismailia Sect,’ a strict Turkish Islam sect reported to be tied to Recep Erdogan. Baol said the sect recruits members and provides logistic support to the radical Islamist organization. He added that the Sect gives jihad training in neighborhoods of Konya and sends those trained here to join ISIS gangs in Syria.

According to French geopolitical analyst, Thierry Meyssan, Recep Erdogan “organised the pillage of Syria, dismantled all the factories in Aleppo, the economic capital, and stole the machine-tools. Similarly, he organised the theft of archeological treasures and set up an international market in Antioch…with the help of General Benoît Puga, Chief of Staff for the Elysée, he organised a false-flag operation intended to provoke the launching of a war by the Atlantic Alliance – the chemical bombing of la Ghoutta in Damascus, in August 2013. “

Meyssan claims that the Syria strategy of Erdo?an was initially secretly developed in coordination with former French Foreign Minister Alain Juppé and Erdogan’s then Foreign Minister Ahmet Davuto?lu, in 2011, after Juppe won a hesitant Erdogan to the idea of supporting the attack on traditional Turkish ally Syria in return for a promise of French support for Turkish membership in the EU. France later backed out, leaving Erdogan to continue the Syrian bloodbath largely on his own using ISIS.

Gen. John R. Allen, an opponent of Obama’s Iran peace strategy, now US diplomatic envoy coordinating the coalition against the Islamic State, exceeded his authorized role after meeting with Erdogan and “promised to create a “no-fly zone” ninety miles wide, over Syrian territory, along the whole border with Turkey, supposedly intended to help Syrian refugees fleeing from their government, but in reality to apply the “Juppé-Wright plan”. The Turkish Prime Minister, Ahmet Davutoglu, revealed US support for the project on the TV channel A Haber by launching a bombing raid against the PKK.” Meyssan adds.

There are never winners in war and Erdogan’s war against Syria’s Assad demonstrates that in bold. Turkey and the world deserve better. Ahmet Davutoglu’s famous “Zero Problems With Neighbors” foreign policy has been turned into massive problems with all neighbors due to the foolish ambitions of Erdogan and his gang. 

Reprinted with permission from Zero Hedge.

DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

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DAECH: Alliance d'un capitalisme financier terroriste et de la religion

par Lucie Couvreur

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Lucie Couvreur, que nous estimons beaucoup ici, nous a autorisé à reprendre l'article qu'elle vient de publier sur son blog (cf. lien ci-dessous) Ceci pourra élargir le lectorat en dehors des seuls lecteurs de Médiapart On trouvera sur ce blog des informations concernant l'auteur, ainsi qu'un grand nombre de réactions intéressantes. Le lecteur comprendra sans doute très vite quelle est la religion mentionnée dans le titre.

http://blogs.mediapart.fr/blog/lucie-couvreur/211115/daec...

Au sommet du G20, qui s'est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.(1)

Il y a un peu moins d'un an , fin 2014 , la Russie encore annonçait son intention de quitter le réseau Swift , et la mise en place d'un réseau de transactions alternatif indépendant du réseau Swift et de ses chambres de compensation (2). Les Chinois et les Brics sont également en train de s'affranchir de ce réseau .

Qu'est ce que Swift : Swift est un fournisseur mondial de services de messageries et de transactions financières sécurisées . (3)

Il travaille avec des chambres de compensation  qui gèrent les flux de manière informatisée  les paiements ,  les contreparties . Ces chambres de compensation sont des organismes privés et les Chinois se méfient tellement des chambres de compensation Européennes que tous les nouveaux contrats de swaps de devises se sont assortis de la création de chambres de compensation spécifiques entre eux et les pays avec lesquels ces contrats sont conclus . 

le «New York Times» détaillait le 23 juin 2006 comment la CIA et le département du Trésor américains ont accès depuis 2001 aux transactions bancaires internationales de milliers d'individus (citoyens américains et européens) transitant par le systèmeSWIFT. Cette coopérative bancaire qui est constituée de plus de 3.000 institutions financières situées dans 200 pays permet aux individus et aux entreprises de transférer de l'argent d'un compte à un autre. SWIFT traite quotidiennement en moyenne 11 millions de transactions financières.(4)

Voici comment l'idée d'exploiter cette base de données gigantesque a été suggérée au gouvernement américain par des membres de la communauté bancaire, qui avaient perdu un nombre élevé de leurs collègues dans les attentats. Après avoir écarté l'idée que la CIA pirate les ordinateursarrow-10x10.png de SWIFT, un accord secret fut conclu avec la coopérative, qui laissa libre accès à ses informations. Lors des premiers mois, toutes les informations contenues furent analysées, comme par exemple l'ensemble des transactions en provenance de l'Arabie Saoudite, d'où provenait la majorité des terroristes. (4)

Aujourd'hui , comme le dit Jean Claude Paye  dans l'article cité ci-dessus, les transactions financières internationales , sauf celles des pays exclus du réseau comme le fut l'Iran ou celles des pays qui ne veulent pas s'y inscrire ou qui s'en désinscrivent , comme la Chine et la Russie ,  sont TOUTES contrôlées par l'administration américaine . 

Ce sont ces chambres de compensation  dont la plupart sont aux mains des  financiers américains et le réseau associé  qui est désormais lui même contrôlé par l'administration américaine qui donnent  les possibilités d'un contrôle quasi absolu .  C'est par ce biais que la BNP a eu l'année dernière une amende de plusieurs milliards , la chambre de compensation ayant indiqué à l'administration américaine des transactions à destination de pays sous embargo (5) 

Dans l'organisation actuelle de l'Etat Islamique , il y a quelque chose d'assez étonnant  : il a conservé les banques sur lesquelles il a mis la main . Et il vit pour grande partie des revenus pétroliers dont il est difficile d'imaginer qu'ils se règlent tous en or ou en liasses de billets ,  comme d'ailleurs les livraisons de blé ou d'antiquités volés sur les sites syriens ou Irakiens , surtout avec les contrôles mis en place par les différents gouvernements occidentaux sur les transactions en liquide. 

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Donc ils se règlent via des virements bancaires ,  gérés par des chambres de compensation ,  qui établissent les contreparties .. et ces chambres de compensation savent également très bien ce qui se passe en Turquie, au Qatar  et en Arabie Saoudite .. puisque comme l'explique l'article de Jean Claude Paye ci dessus   après les attentats de 2001 , l'administration américaine a utilisé ces informations pour trouver les origines des fonds d'Al Queida . 

On peut trouver également d'autres exemples des rôles joués par ces chambres de compensation .. dans les multiples rôles joués par Clearstream devenue Euroclear . 

Un exemple : 

Un autre exemple d'utilisation de Cedel a lieu dans l'affaire des otages de l'ambassade des États-Unis à Téhéran. Rappelons-en le contexte : les sondages donnaient le président sortant, Jimmy Carter, au coude à coude avec Ronald Reagan. Une libération des otages avant le jour des élections signifiait la quasi réélection du premier. Reagan négocia discrètement avec les ayatollahs une libération ultérieure, en échange de titres et d'armes permettant à l'Iran de se mesurer à l'Irak. L'envoi des titres ne pouvait se réaliser qu'en multipliant des mouvements financiers fractionnés et transitant par des pays tiers pour mieux se dissimuler. C'est ainsi que Backes reçut l'ordre des Banques Centrales américaine et anglaise de prélever 7 millions de dollars sur des comptes détenus par deux grandes banques privées étasuniennes dans des paradis fiscaux et de les transférer à la Banque Nationale d'Algérie, jouant le rôle de centralisateur des fonds destinés aux Iraniens. En l'absence de ses supérieurs et dans l'impossibilité d'obtenir l'accord des titulaires des comptes à débiter, Backes transgressa les règles et obtempéra : les otages furent libérés le surlendemain...(6)

Comme le dit Attac se basant sur le livre de  Denis Robert lors : Révélations  

Il nous a semblé important de revenir sur le mécanisme utilisé par les grandes banques, par les banques centrales des États puis directement par les multinationales, pour faire transférer leurs valeurs mobilières autour de la planète pratiquement instantanément.

le monde entier a pu se rendre compte que les chambres de compensation permettaient, entre autre, au crime organisé de blanchir les énormes quantités d'argent liquide provenant de leurs différents trafics de drogue, d'armes, d'êtres humains ainsi que du racket et de la prostitution. (6).

Cette absence de recherches du côté financier a d'ailleurs déjà étonné plusieurs personnes. 

"Daech", l'enquête d'Arte : mais que font les banques ? Il faut taper là où ça fait mal

Pas de sanction ? C'est incompréhensible

Les reportages diffusés sur Arte ce mardi soulèvent autant de questions qu'ils offrent quelques réponses. Même si selon ces journalistes, Daech ne dépend plus aujourd'hui de financements extérieurs et est devenue totalement autonome, il n'en reste pas moins que par l'intermédiaire des établissements situés sur son territoire, l'organisation accède également aux réseaux bancaires internationaux.

Comment est-il donc possible que ces mêmes banques, nouvelles puissances mondiales qui semblent désormais prendre le pas sur le pouvoir politique, décidant même de nos réformes à mettre en place, n'aient pas encore fermé les robinets de l'EIL, et vidé les comptes de cette multinationale qu'est devenue Daech ? 

Dans la mesure où cet état autoproclamé, qui n'est rien d'autre qu'une entreprise criminelle sous couvert de foi, n'a donc aucune légitimité il est incompréhensible qu'elle puisse jouir des réseaux bancaires internationaux et se donner ainsi une dimension étatique et une légitimité.

Sur ce point, la réponse comme le silence de Jean-Charles Brisard sont à la fois édifiants et inquiétants : 

"- Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont maintenu l'architecture des banques. On estime qu'ils contrôlent à peu près 24 banques et branches bancaires à la fois en Irak et en Syrie. Et ce qui est étonnant est que ces banques fonctionnent toujours à l'heure où on parle, ces banques effectuent toujours des transactions internationales.

- Y a pas de sanction ?, demande le journaliste.

- Y a pas de sanction, pour l'instant", répond Jean-Charles Brisard.

ISIS-Oil.jpgDonc nous nous trouvons dans un contexte ou des attentats immondes se produisent sur notre sol , via un mouvement ou une organisation dont les financements sont tout à fait identifiables  par ceux qui en ont les moyens ,  du fait en particulier de leurs relations suivies avec les pays soupçonnés de continuer à aider ce mouvement : la Turquie, le Qatar , l'Arabie Saoudite .. 

Qui sont capables d'estimer le montant des livraisons pétrolières de cette même organisation grâce à une société américaine du nom d'IHS qui travaille en relations directes avec l'administration américaine (8) 

Dont les enjeux vont visiblement bien au delà de la simple destruction de cet Etat Islamique: 

L'enjeu des gazoducs (9)

Les tracés des pipelines en compétition pour l'importation du Gaz de la Caspienne et du Moyen-Orient jusqu'à l'Europe du sud-est

Il semble qu'il existe d'autres intérêts aux objectifs US que de disposer du pétrole syrien. Les américains cherchent également à contrôler le débit du pétrole ainsi que ses ventes à d'autres nations ce qui est bien plus important pour atteindre une hégémonie globale. Leur objectif pourrait également aussi concerner davantage les réserves gazières d'Iran et de Russie que leur intérêt pour le pétrole syrien.

The Guardian déclare :

En 2009... Assad refusa de signer une proposition d' accord avec le Qatar qui proposait de construire un pipeline partant de ses champs du nord, contigus aux champs pétrolifères iraniens de South Pars et traversant l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie puis la Turquie en vue de fournir les marchés européens, tout en contournant tout particulièrement la Russie. La logique d'Assad consistait à « protéger les intérêts de son allié russe », qui est le premier fournisseur de gaz naturel en Europe.

Au lieu de cela, l'année suivante, Assad a poursuivi les négociations en faveur d'un plan alternatif de 10 millions de dollars avec l'Iran pour la construction d'un pipeline qui passerait par l'Irak et la Syrie et qui permettrait potentiellement à l'Iran de fournir à l'Europe du gaz issu de ses champs de South Pars partagés avec le Qatar. Le protocole d'entente (MoU) mis en place pour le projet fut signé en juillet 2012 – juste au moment où la guerre civile syrienne gagnait Damas et Alep – et précédemment cette année, l'Irak signait un accord cadre pour la construction des pipelines de gaz. Le projet de pipeline Iran/Irak/Syrie fut un camouflet au regard des plans qatari.

Le projet de pipeline prévu par l'Iran, l'Irak et la Syrie passant par la côte syrienne et dans la Méditerranée au long de laquelle la Russie est présente, permettrait un contrôle russe sur la production et le débit du gaz iranien atténuant ainsi les rivalités entre les divers pays concernés.

L'intérêt du Qatar à financer l'insurrection avait pour objectif de renverser la Syrie et d'installer une opposition malléable qui signerait l'accord qatari sur le pipeline. La Turquie, l'Arabie Saoudite et la Jordanie avaient elles aussi tout intérêt à ce que ce plan aboutisse. Cette opération répondait aux objectifs américains de casser et d'affaiblir l'influence russe sur l'Europe.

Et on voudrait nous faire croire qu'ils ne peuvent pas identifier les financeurs de l'organisation en question ??? 

Alors quand Jean François Gayraud parle de capitalisme financier devenu criminel (10) , là on peut dire que ce capitalisme là est carrément devenu terroriste  et qu'il y a aujourd'hui tous les moyens d'identifier les donneurs d'ordre, à condition bien sûr de le vouloir, ce qui ne semble visiblement pas être le cas !!!

Parce qu'en plus , il y a une autre chose dont je suis certaine : ce ne sont pas les fanatiques religieux manipulés par Daesch qui risquent de comprendre ou de créer quoique ce soit en transactions financières informatisées pour répondre à leurs propresarrow-10x10.png besoins..  

Dans la tradition islamiste pure et dure la finance est "haram" .. donc interdite aux croyants . C'est la raison pour laquelle ils ont créé des banques islamiques , pour que la méthodologie financière puisse s'harmoniser avec les prescriptions coraniques qui interdisent l'usure et ce que nous appelons "le modèle de la dette" . 

Et en plus ils nous prennent pour des CONS ... 

1) https://francais.rt.com/international/10545-poutine-daesh...

2) http://lemondealenversblog.com/2014/11/15/la-russie-lance...

3) http://www.swift.com/products_services/clearing_overview?...

4) http://webduweb.free.fr/swift.htm

(5) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/06/03/la...

6) http://www.suisse.attac.org/Clearstream-La-chambre-de

7) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1322550-daech-l-...

(8) http://alyaexpress-news.com/2014/10/letat-islamique-ou-is...

(9) http://reseauinternational.net/les-etats-unis-detruisent-...

10) http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/droi...


 Lucie Couvreur

samedi, 28 novembre 2015

Stumbling to War With Russia?

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Stumbling to War With Russia?

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Turkey’s decision to shoot down a Russian warplane was a provocative and portentous act.

That Sukhoi Su-24, which the Turks say intruded into their air space, crashed and burned — in Syria. One of the Russian pilots was executed while parachuting to safety. A Russian rescue helicopter was destroyed by rebels using a U.S. TOW missile. A Russian marine was killed.

“A stab in the back by the accomplices of terrorists,” said Vladimir Putin of the first downing of a Russian warplane by a NATO nation in half a century. Putin has a point, as the Russians are bombing rebels in northwest Syria, some of which are linked to al-Qaida.

As it is impossible to believe Turkish F-16 pilots would fire missiles at a Russian plane without authorization from President Tayyip Recep Erdogan, we must ask: Why did the Turkish autocrat do it?

Why is he risking a clash with Russia?

Answer: Erdogan is probably less outraged by intrusions into his air space than by Putin’s success in securing the Syrian regime of Bashar Assad, whom Erdogan detests, and by relentless Russian air strikes on Turkmen rebels seeking to overthrow Assad.

Imperiled strategic goals and ethnicity may explain Erdogan. But what does the Turkish president see down at the end of this road?

And what about us? Was the U.S. government aware Turkey might attack Russian planes? Did we give Erdogan a green light to shoot them down?

These are not insignificant questions.

For Turkey is a NATO ally. And if Russia strikes back, there is a possibility Ankara will invoke Article V of NATO and demand that we come in on their side in any fight with Russia.

And Putin was not at all cowed. Twenty-four hours after that plane went down, his planes, ships and artillery were firing on those same Turkmen rebels and their jihadist allies.

Politically, the Turkish attack on the Sukhoi Su-24 has probably aborted plans to have Russia join France and the U.S. in targeting ISIS, a diplomatic reversal of the first order.

Indeed, it now seems clear that in Syria’s civil war, Turkey is on the rebel-jihadist side, with Russia, Iran and Hezbollah on the side of the Syrian regime.

But whose side are we on?

As for what strategy and solution President Obama offers, and how exactly he plans to achieve it, it remains an enigma.

Nor is this the end of the alarming news.

According to The Times of Israel, Damascus reports that, on Monday, Israel launched four strikes, killing five Syrian soldiers and eight Hezbollah fighters, and wounding others.

Should Assad or Hezbollah retaliate, this could bring Israel more openly into the Syrian civil war.

And if Israel is attacked, the pressure on Washington to join her in attacking the Syrian regime and Hezbollah would become intense.

Yet, should we accede to that pressure, it could bring us into direct conflict with Russia, which is now the fighting ally of the Assad regime.

Something U.S. presidents conscientiously avoided through 45 years of Cold War — a military clash with Moscow — could become a real possibility. Does the White House see what is unfolding here?

Elsewhere, yet another Russia-NATO clash may be brewing.

In southern Ukraine, pylons supporting the power lines that deliver electricity to Crimea have been sabotaged, blown up, reportedly by nationalists, shutting off much of the electric power to the peninsula.

Repair crews have been prevented from fixing the pylons by Crimean Tatars, angry at the treatment of their kinfolk in Crimea.

In solidarity with the Tatars, Kiev has declared that trucks carrying goods to Crimea will not be allowed to cross the border.

A state of emergency has been declared in Crimea.

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Russia is retaliating, saying it will not buy produce from Ukraine, and may start cutting off gas and coal as winter begins to set in.

Ukraine is as dependent upon Russia for fossil fuels as Crimea is upon Ukraine for electricity. Crimea receives 85 percent of its water and 80 percent of its electricity from Ukraine.

Moreover, Moscow’s hopes for a lifting of U.S. and EU sanctions, imposed after the annexation of Crimea, appear to be fading.

Are these events coordinated? Has the U.S. government given a go-ahead to Erdogan to shoot down Russian planes? Has Obama authorized a Ukrainian economic quarantine of Crimea?

For Vladimir Putin is not without options. The Russian Army and pro-Russian rebels in southeast Ukraine could occupy Mariupol on the Black Sea and establish a land bridge to Crimea in two weeks.

In Syria, the Russians, with 4,000 troops, could escalate far more rapidly than either us or our French allies.

As of today, Putin supports U.S.-French attacks on ISIS. But if we follow the Turks and begin aiding the rebels who are attacking the Syrian army, we could find ourselves eyeball to eyeball in a confrontation with Russia, where our NATO allies will be nowhere to be found.

Has anyone thought this through?

vendredi, 27 novembre 2015

Türkei will Terroristen in Syrien um jeden Preis schützen

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Abschuss von russischem Kampfjet:

Türkei will Terroristen in Syrien um jeden Preis schützen

Ex: http://www.unzensuriert.at

Der Abschuss eines russischen Kampfjets durch die Türkei ist nur ein weiterer Beweis. Die Türkei hat kein Interesse an einer Zerschlagung des IS.

Nach dem Abschuss eines russischen SU-24 Kampfjets durch das türkische Militär, nehmen die Spannungen in der Nah-Ost-Region dramatisch zu. Während die Türken von einer rechtswidrigen Luftraumverletzung sprechen, präsentiert Russland erdrückende Beweise, warum die Türkei tatsächlich kein Interesse an Luftschlägen gegen Terroristen in Syrien hat. Es geht unter anderem um Öl.

Türkei importiert Öl vom IS

Während die Türkei wegen einer angeblichen Luftraumverletzung gleich auf volle Konfrontation setzte und einen Kampfjet vom Himmel schoss, betonten die russischen Piloten, es habe keinerlei Warnung seitens der Türken gegeben, wie dies zunächst behauptet wurde. Daher stellte sich Russland die Frage warum die Türkei äußerst allergisch auf die Luftschläge im Grenzgebiet reagiert. Während Präsident Wladimir Putin bereits Wirtschaftssanktionen gegen die Türkei plant, wurde nun bekannt, dass im Grenzgebiet ein reger Handel mit Öl vom Islamischen Staat stattfinden soll. Premierminister Dimitri Medvedev betonte: Einige türkische Offizielle hätten ein starkes Interesse an Öl aus den von Islamisten kontrollierten Gebieten. Dieses soll wiederum an Europa weiterverkauft werden. Hunderte LKWs mit Öl aus der IS-Hochburg Raqqa dürften regelmäßig die türkische Grenze passieren.

Bereits in der Vergangenheit stand die Türkei massiv in der Kritik, wie Unzensuriert.at berichtete, da sie Islamisten ungehindert die Grenze zu Syrien passieren ließ. Die Türkei sprach sich zudem immer wieder gegen militärische Maßnahmen im Kampf gegen den IS aus, während sie selbst kurdische Gebiete im Irak bombardieren lässt.

Turkmenen als Vorwand für IS-Unterstützung

Die Türkei beruft sich bei ihrem Vorgehen unter anderem auf die Minderheit der Turkmenen in Syrien. Diese stehen an vorderster Front beim Kampf gegen Syriens Präsident Bashar al-Assad und kooperieren auch mit Islamistengruppierungen wie der Al-Nursa Front und dem IS. Der türkische Präsident Recep Tayyip Erdoğan sieht das Gebiet der Turkemenen als „Ostukraine“ der Türkei an, weshalb die dortigen Kämpfer auch von türkischen Spezialeinheiten im Kampf gegen Assad trainiert wurden. Die Luftschläge Russlands gegen die Terroristen sind der Türkei nun ein Dorn im Auge. 

Russland wiederum cancelte zahlreiche Projekte mit der Türkei als Reaktion auf die offene Provokation. Die Türkei habe eine direkte Konfrontation Russlands mit der NATO riskiert und das könne nicht hingenommen werden, so Putin, der die Türkei dabei auch als „Handlanger der Terroristen in der Region bezeichnete. Gaspipeline- und Atomkraft-Projekte Russlands mit der Türkei sollen zukünftig auf Eis gelegt werden. Russischen Staatsbürgern wurde zudem von einer Reise in die Türkei aus Sicherheitsgründen abgeraten. 

mercredi, 25 novembre 2015

Daech, partenaire financier de la Haute finance internationale?

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Daech, partenaire financier de la Haute finance internationale?

Le Figaro vient de publier un inventaire des principales sources de financement de Daech. Il en conclut qu’elle est « l’organisation terroriste la plus riche de l’histoire et a réussi à se forger une indépendance financière. » 

Le territoire de l’Etat islamique, grand comme le Royaume-Uni, regorgerait de multiples ressources naturelles (pétrole, gaz, phosphate, blé et orge).

Des impôts/taxes/pénalités frapperaient les 10 millions d’habitants (industrie, commerce, banques) qui sont sous son contrôle.

Son patrimoine s’élèverait à 2260 milliards d’euros avec un revenu annuel en 2015 de 2,6 milliards d’euros, selon les toutes dernières estimations que Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme et président du Centre d’analyse du terrorisme.

Cette richesse non négligeable permet d’ « armer, nourrir et payer les quelques 30.000 combattants environ 300 dollars par mois, verser des pensions aux familles des militants tués, entretenir les bases militaires, administrer les territoires nouvellement occupés, réaliser des clips de propagandes à la manière de Hollywood, «rééduquer» les enseignants avant de rouvrir les écoles, et embaucher des ingénieurs et des traders pour faire tourner leurs sites pétroliers et gaziers. »

Selon M Brisard, le calcul du patrimoine de 2 ,26 trillions de dollars représente les installations pétrolières et gazières, des mines de phosphates, des terres agricoles, des sites culturels etc. situés sur le territoire contrôlé par l’État islamique.

Grâce à ses nouvelles conquêtes, le patrimoine de Daech aurait progressé de 217 milliards en une année seulement…

M. Brisard constate une baisse des revenus entre 2014 et 2015. les recettes de Daech provenant du pétrole (et autres ressources naturelles) diminuent tandis que celles provenant des taxes et des confiscations grimpent.

60% des recettes de l’État islamique proviennent ainsi en 2015 des ressources naturelles exploitées sur le territoire. Les revenus du pétrole représentent le quart des rentrées financières…

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Exportation des ressources naturelles à prix cassés

On constate sur les graphiques ci-dessus que Daëch dispose de beaucoup de ressources naturelles et archéologiques. Cela signifie que ces produits ont des clients. beaucoup de clients.

Or, on peut difficilement imaginer que les peuples syriens et irakiens, restés sur place, puissent générer un chiffre d’affaires de plus de 2.6 milliards de dollars.

L’article du Figaro précise que Daech est autonome pour sa consommation d’hydrocarbures et arrive même à en vendre dans le reste de la Syrie et de l’Irak (à l’opposition!). De plus l’organisation peut semble-t-il exporter sa production via la frontière poreuse Nord syro-turque…

Alors qui sont les clients d’une organisation supposée terroriste ? Est-il pensable que les pays qui dénoncent Daëch bénéficient directement de cette manne inattendue qui casserait littéralement les coûts de production et améliorerait les marges bénéficiaires des entreprises ?

En tout cas, le Figaro constate que si le pétrole s’échangeait en 2014 autour de 100 dollars le baril, il se traite actuellement à moins de 50 dollars. Mais l’EI offre un discount redoutable qui passe de 25 dollars le baril l’année dernière à 15 dollars actuellement environ assure Jean-Charles Brisard.

Transactions financières sur le circuit de la haute finance internationale

Qui dit exportation, dit transaction financière.

Or, chaque transaction financière est scrutée par les autorités des marchés financiers. On se souvient tous que la Suisse par exemple a dû renoncer au secret bancaire au nom de la « Weissgelg » disait la ministre des finances du pays. Cette promotion de la stratégie de l’argent propre devrait répondre à l’exigence de transparence des standards internationaux.

D’ailleurs, un couple suisse qui voulait envoyer quelques centaines de dollars au Liban pour raison humanitaire s’est vu devoir détailler le pourquoi du comment de l’envoi.

Un autre exemple se passe cette fois en Belgique. Ca donne l’échange téléphonique suivant:

« Bonjour Madame, BNP Paribas au téléphone. Le service de sécurité s’interroge sur l’une de vos transactions. Pourriez-vous passer au plus vite à notre agence ? » – « euh… De quoi s’agit-il ? Depuis quand doit-on justifier ses transactions ? » – « Il semble que vous ayez réservé des billets Thalys il y a 15 jours. Nous voudrions savoir la raison de votre déplacement… » – « C’est une blague ou quoi ? »

Alors, comment des transactions financières issues d’exportations, elles-mêmes supposées illégales, peuvent-elles se faire quand même ? En cash ? Difficile de penser 30 secondes que des sommes pareilles circulent physiquement.

Et voilà que Jean-Charles Brisard confirme dans cette vidéo que 24 banques qui sont sous le contrôle de l’Etat Islamique opèrent toujours sur la scène financière internationale.

TOUT EST DIT.

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Côté hypocrisie des autorités financières nationales et internationales, nous rappellerons tout simplement la légalisation de la finance de l’ombre (shadow banking) depuis la crise des subprimes de 2007. Et voici ce qu’en disait récemment un journal belge:

« Le système bancaire parallèle, dit « shadow banking », a continué de croître l’an passé pour peser quelque 80.000 milliards de dollars, selon un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB) publié jeudi en amont du sommet du G20 à Antalya. »

Ces sommes ne sont évidemment pas comptabilisées dans les bilans des grandes banques pour lesquelles les peuples se saignent quotidiennement pour les renflouer…Elles sont le fruit des activités méprisables du casino géant mondial.

On pourrait supposer que le casino mondial n’a pas peur de la clientèle du genre « Etat islamique » qui possède son marché aux esclaves… Souvenons-nous des multiples scandales des firmes transnationales qui appartiennent à la Haute finance internationale et qui font travailler loin des regards des enfants-esclaves… Force est de constater que les frontières morales sont elles aussi poreuses…

Par Liliane Held-Khawam

mardi, 24 novembre 2015

Now the truth emerges: how the US fuelled the rise of Isis in Syria and Iraq

The war on terror, that campaign without end launched 14 years ago by George Bush, is tying itself up in ever more grotesque contortions. On Monday the trial in London of a Swedish man, Bherlin Gildo, accused of terrorism in Syria, collapsed after it became clear British intelligence had been arming the same rebel groups the defendant was charged with supporting.

The prosecution abandoned the case, apparently to avoid embarrassing the intelligence services. The defence argued that going ahead with the trial would have been an “affront to justice” when there was plenty of evidence the British state was itself providing “extensive support” to the armed Syrian opposition.

That didn’t only include the “non-lethal assistance” boasted of by the government (including body armour and military vehicles), but training, logistical support and the secret supply of “arms on a massive scale”. Reports were cited that MI6 had cooperated with the CIA on a “rat line” of arms transfers from Libyan stockpiles to the Syrian rebels in 2012 after the fall of the Gaddafi regime.

Clearly, the absurdity of sending someone to prison for doing what ministers and their security officials were up to themselves became too much. But it’s only the latest of a string of such cases. Less fortunate was a London cab driver Anis Sardar, who was given a life sentence a fortnight earlier for taking part in 2007 in resistance to the occupation of Iraq by US and British forces. Armed opposition to illegal invasion and occupation clearly doesn’t constitute terrorism or murder on most definitions, including the Geneva convention.

But terrorism is now squarely in the eye of the beholder. And nowhere is that more so than in the Middle East, where today’s terrorists are tomorrow’s fighters against tyranny – and allies are enemies – often at the bewildering whim of a western policymaker’s conference call.

For the past year, US, British and other western forces have been back in Iraq, supposedly in the cause of destroying the hyper-sectarian terror group Islamic State (formerly known as al-Qaida in Iraq). This was after Isis overran huge chunks of Iraqi and Syrian territory and proclaimed a self-styled Islamic caliphate.

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The campaign isn’t going well. Last month, Isis rolled into the Iraqi city of Ramadi, while on the other side of the now nonexistent border its forces conquered the Syrian town of Palmyra. Al-Qaida’s official franchise, the Nusra Front, has also been making gains in Syria.

Some Iraqis complain that the US sat on its hands while all this was going on. The Americans insist they are trying to avoid civilian casualties, and claim significant successes. Privately, officials say they don’t want to be seen hammering Sunni strongholds in a sectarian war and risk upsetting their Sunni allies in the Gulf.

A revealing light on how we got here has now been shone by a recently declassified secret US intelligence report, written in August 2012, which uncannily predicts – and effectively welcomes – the prospect of a “Salafist principality” in eastern Syria and an al-Qaida-controlled Islamic state in Syria and Iraq. In stark contrast to western claims at the time, the Defense Intelligence Agency document identifies al-Qaida in Iraq (which became Isis) and fellow Salafists as the “major forces driving the insurgency in Syria” – and states that “western countries, the Gulf states and Turkey” were supporting the opposition’s efforts to take control of eastern Syria.

Raising the “possibility of establishing a declared or undeclared Salafist principality”, the Pentagon report goes on, “this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran)”.

Which is pretty well exactly what happened two years later. The report isn’t a policy document. It’s heavily redacted and there are ambiguities in the language. But the implications are clear enough. A year into the Syrian rebellion, the US and its allies weren’t only supporting and arming an opposition they knew to be dominated by extreme sectarian groups; they were prepared to countenance the creation of some sort of “Islamic state” – despite the “grave danger” to Iraq’s unity – as a Sunni buffer to weaken Syria.

That doesn’t mean the US created Isis, of course, though some of its Gulf allies certainly played a role in it – as the US vice-president, Joe Biden, acknowledged last year. But there was no al-Qaida in Iraq until the US and Britain invaded. And the US has certainly exploited the existence of Isis against other forces in the region as part of a wider drive to maintain western control.

The calculus changed when Isis started beheading westerners and posting atrocities online, and the Gulf states are now backing other groups in the Syrian war, such as the Nusra Front. But this US and western habit of playing with jihadi groups, which then come back to bite them, goes back at least to the 1980s war against the Soviet Union in Afghanistan, which fostered the original al-Qaida under CIA tutelage.

It was recalibrated during the occupation of Iraq, when US forces led by General Petraeus sponsored an El Salvador-style dirty war of sectarian death squads to weaken the Iraqi resistance. And it was reprised in 2011 in the Nato-orchestrated war in Libya, where Isis last week took control of Gaddafi’s home town of Sirte.

In reality, US and western policy in the conflagration that is now the Middle East is in the classic mould of imperial divide-and-rule. American forces bomb one set of rebels while backing another in Syria, and mount what are effectively joint military operations with Iran against Isis in Iraq while supporting Saudi Arabia’s military campaign against Iranian-backed Houthi forces in Yemen. However confused US policy may often be, a weak, partitioned Iraq and Syria fit such an approach perfectly.

What’s clear is that Isis and its monstrosities won’t be defeated by the same powers that brought it to Iraq and Syria in the first place, or whose open and covert war-making has fostered it in the years since. Endless western military interventions in the Middle East have brought only destruction and division. It’s the people of the region who can cure this disease – not those who incubated the virus.

samedi, 21 novembre 2015

Conférence de Vienne: Feuille de route pour une transition politique en Syrie

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Conférence de Vienne

Feuille de route pour une transition politique en Syrie

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous venons de voir que le G20 s'est en conclusion de son sommet du 15 et 16/11 prononcé pour une union des Etats en vue de lutter contre le terrorisme. Les termes employés étaient suffisamment vagues pour que l'on ne perçoive pas concrètement par quoi cette union se traduirait. Mais l'intention était là, diront les optimistes.
 
Dans des perspectives plus concrètes, le communiqué final de la conférence de Vienne sur la Syrie, publié le 16/11, affirme l'existence d'un accord de principal général en vue de la lutte contre le djihadisme. Mais il faut bien voir ce qu'était cette conférence de Vienne, deuxième série de négociations engagées sous l'égide de l'ONU à Genève. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, en faisant connaître les conclusions de la conférence, a bien précisé que celle-ci avait pour principal objectif l'identification des groupes d'opposition qui composeront la « délégation unifiée » pour un règlement politique de la crise syrienne. »

Il s'agissait, dit en termes diplomatiques, de trouver un accord sur le sort futur de Bashar al Assad entre la Russie et l'Iran, soutiens de ce dernier, d'une part, et d'autre part les Etats-Unis et ses alliés exigeant son départ. Parmi ceux-ci se trouve jusqu'ici la France, particulièrement et pour des raisons peu compréhensibles, exigeante à cet égard.

La conférence était tenue sous l'égide d'un « Groupe international de soutien à la Syrie » comprenant une vingtaine de pays et organisations internationales, recherchant une transition politique en Syrie, c'est-à-dire une méthode aussi pacifique que possible permettant le départ de Bashar al Assad et son remplacement par un gouvernement « démocratique ». Cette méthode devrait en principe éviter que, Bashar parti, des groupes violents se réclamant de l'Etat islamiste ou Daesh ne prennent sa place.

Selon le communiqué du groupe, les grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays arabes et l'Iran, soutiennent « un cessez-le feu et un processus mené par les Syriens qui d'ici six mois (...) établira un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution (...) Des élections libres et équitables auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d'ici à 18 mois ».

Irréalisme

Or au delà d'une volonté clairement exprimée des acteurs politiques de s'unir et d'intensifier la lutte contre Daesh, dans un contexte dramatique marqué par les attaques de Paris, les objectifs affichés semblent irréalistes. Les positions restent antagonistes, notamment sur le point clé, l'avenir de Bachar al Assad. Les Etats-Unis, les pays européens, la Turquie et l'Arabie saoudite réclament des garanties sur son départ dans un délai fixé, c'est-à-dire une transition certes progressive mais rapide. De son côté, la Russie a exigé une distinction claire entre groupes terroristes et « rebelles modérés » pour faire cesser tout soutien à des organisations comme le Front al-Nosra, branche d'el-Qaida en Syrie, appuyé officiellement par l'Arabie saoudite et le Qatar et que l'Amérique continue à approvisionner en dollars et armes semi-lourdes.

Les attentats de Paris, véritable « acte de guerre », selon les termes de François Hollande , devraient accélérer la prise de conscience de l'absence de leviers efficaces pour lutter contre Daesh. L'action de celui-ci déborde largement le cadre régional pour incarner une menace globale.  Daesh est considéré comme un simple mouvement terroriste qu'on peut éliminer par quelques frappes aériennes. On néglige le fait que Daech s'appuie sur une base politique importante: les Arabes sunnites frustrés par l'arrivée d'un pouvoir chiite à Bagdad, et la construction nationale kurde en Syrie et en Irak.

On a parlé à Vienne d'une intervention conjointe avec les Iraniens, les Saoudiens et les Turcs, mais ces pays ont des buts divergents à l'égard de Daesh. Ce n'est plus un secret que de dire que Daesh est l'allié stratégique des Turcs contre les Kurdes et des Saoudiens contre les alliés de l'Iran. Il faudrait en fait, comme le proposent les Russes, un changement d'alliance complet au profit de l'Iran pour être efficace contre Daech. Ceci est aujourd'hui inconcevable.

Petit espoir

Un petit espoir demeure cependant. François Hollande, principal intéressé aujourd'hui à un accord entre Américains et Russes sur ce sujet, vint d'annoncer qu'il rencontrerait personnellement dans les prochains jours Barack Obama et Vladimir Poutine, pour les convaincre d'engager des négociations constructives sur la question de la Syrie et de Bashar al Assad. Celles-ci devraient aller bien au delà de leur entretien rapide au G20. La France, à cette occasion, devrait cesser de mettre en préalable à tout accord le départ immédiat de Bashar.

Post-Scriptum à 19h.

Poutine ordonne à sa marine de «coopérer» avec les Français

Bonne nouvelle. Peut-être le CdG pourra-t-il offrir à des Su d'apponter pour se ravitailler ou en cas d'avarie. Encore faudra-t-il que le commandant du PA (Chut) ait reçu l'ordre de ne pas ouvrir le feu.

 

The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

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The Causes and Conditions That Led Up to ISIS

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

In Buddhism, it is taught that things do not simply happen. Causes and conditions lead up to them: This is because that is, and that is because this is. Even something like a hurricane doesn’t just happen; a series of weather causes and conditions leads up to it. This is a universal truth. The Bible tells us that whatsoever a person sows, so shall he reap. And: A man does not pick figs from thistles.

Here we are, once again, beating the war drum here in America. As if France doesn’t have their own military to pursue a military solution to the attacks in Paris. We’re not asking the right questions when it comes to ISIS. The question right now is, “What do we do about them?” The question that needs to be asked is, “What are the causes and conditions that led up to ISIS?” No, I’m not getting into some moral relativist diatribe about how “one man’s terrorist is another man’s freedom fighter” because that’s actually what the United States government does. That is one of the causes and conditions that led up to ISIS.

People have forgotten, this all began with the idea that someone besides Bashar al-Assad needed to run Syria. What’s more, no one wanted to wait for that to happen naturally or as a matter of socio-political evolution. No, it was decided that Assad needed to go sooner rather than later. Whose idea was this? The United States government. To that end, the U.S. began arming and training paramilitary entities that became ISIS eventually. There are several causes and conditions right there in a nutshell.

The United States never asked, “Who is a better person than Assad to lead Syria?” In fact, there was no person that stood up and declared himself to be the Syrian Thomas Jefferson. And hadn’t the U.S. falsely imagined such Jeffersons capable of manifesting in places such as Afghanistan and Iraq? Therefore, there were no causes and conditions that could lead up to anything but senseless violence since there was, in fact, no actual goal towards a better government or even a popular person/figure to rally behind. There was no manifesto, no drafted constitution, no socio-political ideal other than the ideal the United States claimed of “freedom”. Yes, well, “freedom” is a big word. What did that mean in Syria? Anyone know? No one can answer that question because it was the United States saying that. To the groups that the U.S. backed, it was a free-for-all to see who would be the last man standing and become the new boss (worse than the old boss) but the new boss America liked. Until it didn’t, as happened with Saddam Hussein.

So, if we’re going to go to war in Syria, what causes and conditions are coming into play? One only needs to look at what happened to Afghanistan and Iraq. Precariously propped up regimes built on a house of cards (actually, built upon a house of U.S. dollar bills) that is only a hop, skip, and a suicide bombing away from a coup d’état to install a guy that’ll make the Ayatollah Khomeini look like a hippie. People fail to understand that the United States cannot and will not ever “win” such a war no matter how many chairborne rangers mindlessly chant “USA, USA, USA!!” for a war they won’t have to go fight themselves. In fact, that mantra—USA, USA, USA!!!—is just the mantra of the cult of patriotism; the most dangerous religion on the planet. So far, Islamic suicide bombers are not capable of taking the entire planet with them. The United States government can, because we still have the biggest arsenal of nuclear weapons on the planet. Put that into your missile silo and smoke it. So to speak.

Syria is the latest installment in the Quagmire-Of-The-Month Club—-collect them all! I think a major ground war is already on the way, with the expensive shipping and handling fees attached. Again, there is no way to win a war in Syria, not the way the United States wants to “win” it. The causes and conditions created by a U.S. war in Syria are already in play and have been since we began arming terrorists. Those chickens will continue coming home to roost for quite some time. But let the U.S. go in there and decide it needed to occupy that country, er, excuse me, build a democracy over there. That insurgency born from resistance to the U.S. occupation will become an even bigger terrorist magnet than ISIS. The West will look back with fondness on the days they only had ISIS to deal with, rather than probably five to ten other highly-organized irregular armies. And all of them capable of crossing into Western nations undetected by Western dumb-giant intelligence agencies.

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The U.S. created an irregular army that was capable of defeating Syria’s modern professional army in battle. Oops, guess what? It was also capable of defeating Iraq’s army. The U.S. doesn’t realize that the ambitions of a group such as ISIS do not become immediately obvious. Nor do they advertise who they are. The U.S. thought it could manipulate the irregulars that became ISIS. In turn, the U.S. itself got manipulated. The U.S. then thought it could use ISIS anyway and after Assad was gone, get rid of ISIS with a few airstrikes. However, this turned out like the guy that gets a baby alligator as a pet. Before he knows it, it’s gotten huge and one day, eats his poodle. So he dumps it into a local pond and imagines he’s done. It gets bigger and bigger, preying on various animals in the pond. One day, the guy forgets he put the alligator there and goes for a midnight swim in the pond and ends up as a snack. When you do business with predators, see, they will always end up biting you in the keester one day.

That’s the gist of the tale. The U.S. engaged in business with predators in Syria. They were hunting Assad with the goal of taking Syria as their own territory. Classic predator action. They even marked their territory and the U.S. failed to read that. Therefore, if you are creating this pack of predators, what makes you think you can control them? These are velociraptors on tweek. These are causes and conditions that lead up to—what? Those predators deciding to attack you also. Oh, they can’t win? Guess again. They can slog along a quagmire for over a decade, with tremendous casualties all along the way. But the West? As soon as the West loses about a thousand soldiers, the people that chanted “USA, USA, USA!” will start breaking out all those anti-war slogans from the Sixties. Never underestimate predators. If any of these clowns had ever observed predators in the wild, they’d have never, ever, backed these Syrian “moderates” of a few years ago that we now call ISIS. They’d have gone home and never, ever, hiked that canyon again where those mountain lion tracks were spotted.

There you have it. Nothing will happen but more chaos, more senseless violence, and more futile military action until we address the causes and conditions that lead up to things such as ISIS. And what is the primary cause and condition? United States foreign policy.

vendredi, 20 novembre 2015

Michael T. Flynn: "Les USA ont délibérément soutenu les extrémistes en Syrie"

 

Michael T. Flynn (DIA):

"Les USA ont délibérément

soutenu les extrémistes en Syrie"