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mercredi, 04 décembre 2013

QUAND LA CHINE VACILLERA, LE MONDE TREMBLERA

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QUAND LA CHINE VACILLERA, LE MONDE TREMBLERA

Le cauchemar écologique

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

9782842802233.jpgChine : le cauchemar écologique est le titre du dernier ouvrage de Sébastien le Belzic, correspondant de presse en Chine et romancier (Le lotus et le dragon, éditions Zinedi, 2003). Ce livre a été écrit à partir des données et des enquêtes de terrain qu'il a pu effectuer sur place en contact des acteurs du drame écologique (militants d'ONG, victimes des pollutions).  Sur la forme, ce  livre de 109 pages est très agréable à lire et bien documenté, mais une bibliographie, même sommaire aurait été la bienvenue. L'auteur a pris soin d'intégrer des petits encarts récapitulant les points ou les chiffres clefs des phénomènes observés. Sébastien Le Belzic souhaite informer, alerter à partir des informations qu'il a pu collecter pour ses reportages.


Sur le fond, oui, la Chine, deuxième économie mondiale, est bien le premier pollueur de la planète. Ceci, on le savait déjà, mais Sébastien Le Belzic nous apporte des précisions, des faits concrets et des informations, souvent de première main, très inquiétantes sur les conditions sanitaires en Chine, mais aussi sur la résistance des populations aux abus des autorités. Les mouvements de contestation populaire sont importants, 500 manifestations quotidiennes, et ceci en dépit de la censure et des risques sur la personne. Les informations circulent via le réseau Twitter chinois, Weibo, facilitant ainsi l'organisation d'actes revendicatifs et l'information des ONG, chargée de la défense de l'environnement... ONG, qui nous paraissent, selon notre point de vue, remplir une mission ambiguë de protection de l'environnement et d'outils de dépréciation de l'image de la Chine au service des Ėtats-Unis, car la guerre économique fait rage entre les deux supers-grands : Ma Jun, d'abord journaliste d'investigation (donc un « opposant »), a été officiellement promu directeur de l'Institut des Affaires publiques et Environnementales, puis classé par la « voix de l'Amérique », The Times, parmi les 100 personnes les plus influentes du monde...  

Une résistance des plus légitime


On ne compte plus les villages aux populations ravagées par des épidémies de cancer (plus de 450) : statistiquement, les cancers du poumon ont augmenté de 645% ; une hausse de 98% des accidents industriels depuis 2010 dans une économie en surchauffe, au sein d'entreprises peu intéressées par les conditions de travail de ses ouvriers. 


L'auteur nous présente le cas des « ateliers de la sueur d'Apple » dans les maquiladoras chinois où règnent le travail des mineurs, les discriminations à l'embauche, les heures supplémentaires imposées et non payées, un taux de suicide record, les expositions aux produits chimiques... Sébastien le Belzic nous expose d'autres affaires, comme celles du lait contaminé et autres gourmandises empoisonnées qui ont mis un coup de projecteur sur la mauvaise qualité de certains produits chinois. Les « contrôles qualités » se sont renforcés, mais beaucoup de produits destinés à l'export ne quittent pas les usines ou restent à quai : 51% des aliments chinois ayant fait l'objet d'audits sont impropres à la consommation ou facteurs de risques sanitaires... Parmi les sujets les plus préoccupants : les biotechnologies. Outre les OGM, qui sont censées résoudre en partie les problèmes alimentaires du pays, les scientifiques chinois lorgnent du côté du clonage des embryons humains pour s'emparer du juteux marché des transplantations d'organes : le professeur de philosophie près l'Académie des Sciences sociales de Chine, Qiu Renzong aurait déclaré : « Selon la pensée confucianiste, une personne n'est considérée comme un être humain qu'après sa naissance. Les embryons et les fœtus ne sont donc pas des êtres humains (…) C'est la raison pour laquelle, il n'y a pas de problème pour les Chinois à détruire des embryons humains pour conduire les recherches sur les cellules souches ». Si Confucius l'a dit... La lecture de cet ouvrage ouvre de nombreuses pistes de réflexions dépassant le cadre, déjà catastrophique des problèmes sanitaires et environnementaux. J'en retiendrai deux. Tout d'abord, la montée d'une résistance citoyenne qui tôt ou tard va finir par prendre dessus : et, à ce moment-là, si la crise économique et sociale chinoise ne peut être canalisée, le vacillement chinois aura une répercussion planétaire (pensons aux risques de conflits avec les voisins asiatiques de la Chine, la fuite des bons du trésor chinois investis aux Ėtats-Unis, etc.). Enfin, si dans une perspective « plus heureuse » pour les Chinois, leur pays venait à se hisser à la tête des premières puissances économiques du monde, on peut s'interroger sur les valeurs offertes par ce nouveau modèle.... Un capitalisme pragmatique et sauvage, certes. Un idéal ? Une projet de société ? Probablement aucun.


Chine : le cauchemar écologique, de Sébastien Le Belzic, Editions SEPIA

mardi, 03 décembre 2013

S'ajuster à l'inhumaine globalisation

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S’AJUSTER A L’INHUMAINE GLOBALISATION

L’exemple franco-mexicain

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

La France et le Mexique, ont inauguré un Conseil Stratégique pour mieux coordonner leurs actions. François Hollande ira donc au Mexique en 2014 pour connaître les propositions de ce Conseil. Le Mexique est membre des organisations G20, OMC, Alliance du pacifique, OCDE. Il est surtout intégré aux intérêts étatsuniens par le traité de Libre Commerce d’Amérique du Nord (TLCAN). La France, elle, est dirigée par les fonctionnaires bruxellois. Le terrain de chasse de la globalisation s’étendra du Canada à l’Amérique Centrale puis, à travers l’Océan, jusqu’à l’Europe - ou ce qu’il en reste -  car le pillage et le génocide y sont déjà bien avancés. Les ministres respectifs se flattent de pouvoir affirmer que leurs zones sont les plus attractives pour les investissements étrangers, à savoir les multinationales qui portent atteinte à l’humanité par leurs produits mortifères, leurs destructions environnementales, l’esclavage au profit des actionnaires. Les chiens de garde affirment que le pillage, le vol et l’exploitation de ces multinationales seront protégés par le climat sûr et de confiance que leurs partenaires médiatiques savent créer. 

La stratégie mondialiste : Marchés et techniques, normes et prédication


Lors de la session qui vient de se terminer à Paris, les membres du Conseil Stratégique ont présenté leurs premières réflexions sur trois secteurs : l’aéronautique, l’énergie et les télécommunications. Ils ont évoqué les thèmes du développement durable pour les villes (transport, eau, énergie), la santé (lutte contre la malnutrition, l’obésité et le diabète) mais aussi la formation et la culture (expositions, promotion conjointe de la diversité culturelle). On se souviendra qu’il s’agit de points complémentaires à ceux que l’empire du néant privilégie.


La stratégie globalitaire promeut trois axes en interaction constante: la puissance militaire de l’OTAN, qui éradique toutes les défenses “nationales”, les absorbe et les met au service de la criminalité occidentale. La stratégie économique, qui consiste à contrôler les technologies de pointe - surtout celles qui tuent et mettent en esclavage - et à conquérir des marchés émergents. La stratégie culturelle vise a dominer les canaux de diffusion et les contenus car la vérité révélée, et toute la nigologie pieuse du pouvoir globalitaire sont déclarées saintes et sublimes, de droit divin. Or, Mexico est un marché émergent que les étatsuniens veulent se réserver alors que les grandes entreprises françaises sont désormais entre les mains de fonds financiers qui les ont placées sous tutelle, de façon irréversible. Il convient que la France et le Mexique négocient bilatéralement les miettes qu’on les autorise à produire, afin que les actionnaires des fonds financiers perçoivent leurs 15% de gains pendant que les salariés retombent dans la pauvreté. Les technologies où l’empire du néant veut dominer sont au nombre de six: celles qui s’intéressent au milieu ; l’information-propagande ; la santé ; les transports ; l’énergie ; les services financiers. Pour cela, tant le diktat transatlantique que le TLCAN détruisent l’organisation qui permettait à chaque pays de bénéficier de frontières où chacun était respecté dignement en tant qu’être humain. A la place sont promus l’espionnage, le mensonge financier et médiatique, la haine de l’humanité lorsqu’elle n’appartient pas à la caste des trafiquants véreux. Les domestiques de cette caste immonde doivent s’assurer que leurs normes ne soient pas distinctes et copient celles de l’oligarchie kleptocratique. 

L’horreur à venir


Le plan Mexique 2030 a été signé par le Président précédent (Calderon). Il confie au Mexique la production de matières premières (or, argent, pétrole) et accepte les OGM. Les USA fournissent les produits industriels. Les multinationales ont toute liberté pour agresser les populations car les droits des mexicains comme peuple sont sans valeur. Ce projet, comme les fers transatlantiques, affirme que l’armée et la marine doivent participer aux conflits internationaux. L’installation de bases militaires au service des néantologues, déjà réalisée en Europe depuis des années, deviendra effective au Mexique. Les dirigeants à la tête des USA, répètent depuis 2010 que la Chine et l’Inde, la Russie et l’Iran sont des menaces. L’un des buts essentiels est d’obtenir de l’Europe et du Mexique que leurs forces,soient autorisées à intervenir dans n’importe quelle situation, sans informer le Parlement ni même l’exécutif de ces pays. Participer à la guerre mondiale contre le terrorisme, est la dernière version du logiciel obscurantiste qui fait fonctionner ces primates anthropoides. Ils  inventent une hérésie  - le racisme, le fascisme, le terrorisme - et accuse d’hérésie tout groupe qui ne se prosterne pas assez vite ni assez fréquemment… 

Requiem pour une civilisation défunte


En Europe, le redéploiement des troupes a été favorisé par les domestiques de la Commission Européenne mais aussi par les dirigeants placés à la tête des Etats. L’Union Européenne est au service de la tyrannie globalitaire et détruit tout germe de civilisation. Dans les pays de l’Est, dans les pays arabes, les esclaves européens sont au service du pouvoir infâme. Javier Solana a favorisé la mainmise de l’OTAN sur l’Europe et a permis que celle-ci soit au service des trafiquants de drogue en Afghanistan, ainsi qu’au Soudan. Manuel Barroso a commencé dès sa nomination à transmettre tout le pouvoir aux multinationales. La directive Bolkenstein qui, en 2004, a prévu l’accaparement de tous les services possibles et imaginables par des multinationales, entre en harmonie, pour l’essentiel, avec le traité qui régente l’Amérique du Nord et va digérer l’Europe. Partout, la même uniformité obscurantiste, la même dogmatique têtue, la même corruption. Ces fausses élites, descendues du trottoir pour tenir le haut du pavé sont à refouler dans les égouts.  

The Language of Manliness

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Manly, Manful…Man Up?
The Language of Manliness

by Brett & Kate McKay

Ex: http://www.artofmanliness.com

in A Man's Life, On Manhood

Unless you regularly read this blog, you may never have heard someone use the word manliness in writing or conversation. Ditto for manly, unless it was said a bit in jest and with the requisite eye roll. And you almost assuredly have never complimented another dude on his manful effort.

These days man is generally only used to designate a person’s gender. There was a time, however, where man – and its many grammatical derivatives – represented a distinct trait and quality, and was employed as a descriptive adjective and adverb.

In our research on manliness over the years, it has been interesting to see the different words that were used to call out a true man and the behaviors befitting a man, and how those words have changed and in some cases disappeared over time. Today we’ll take a look at some of those words and what they used to mean.

The Title of Man in the Ancient World

Mention the word manliness these days and you’ll probably be greeted with snorts and giggles; people have told me that the first time they visited this site, they thought it was a joke. Many people today associate manliness with cartoonish images of men sitting in their man caves, drinking beer and watching the big game. Or, just as likely, they don’t think much about manliness at all, chalking it up to the mere possession of a certain set of genitalia. Whatever image they have in mind when you mention manliness, it isn’t usually positive, and it probably has nothing to do with virtue.

Yet for over two thousand years, many of the world’s great thinkers explored and celebrated the subject of manliness, imagining it not as something silly or biologically inherent, but as the culmination of certain virtues as expressed in the life of a man.

 

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The ancient Greek word for courage – andreia – literally meant manliness. Courage was considered the sin qua non of being a man; the two qualities were inextricably linked. The Greeks primarily thought of andreia in terms of valor and excellence on the battlefield. A man with courage was strong and bold, with a white hot thumos. They believed that to attain full arête – or excellence – a man should join courage with other cardinal virtues like wisdom, justice, and temperance. But, they also acknowledged that men who were unjust and unwise could still be fiercely courageous – and manly. At the same time, many philosophers argued that courage was really a form of self-control and was just as essential for success in peacetime as it was in war. Aristotle for example broadly described courage as a man’s ability to “hold fast to the orders of reason about what he ought or ought not to fear in spite of pleasure and pain.”

The Roman word for man – vir – was very similar in definition to the Greek andreia. Vir was strongly associated with courage, particularly of the martial variety. In the latter part of the Roman era, as excellence became just as necessary in governance as on the battlefield, the traits associated with being a man worthy of the title vir expanded to include not just courage, but other qualities such as fortitude, industry, and dutifulness. Thus it is from the Latin vir that we get the English word virtue.

Manliness

The next great era of man-centric language was the 19th century. Like the ancient Greeks and Romans, English and American thinkers of that time believed manliness was not an automatic trait of biology but something that had to be earned. Writers and speakers of this period continued the Roman tradition of defining manliness as the possession of a certain set of virtues, adding to the requisite list other qualities befitting a Victorian gentleman:

“Manliness means perfect manhood, as womanliness implies perfect womanhood. Manliness is the character of a man as he ought to be, as he was meant to be. It expresses the qualities which go to make a perfect man, — truth, courage, conscience, freedom, energy, self-possession, self-control. But it does not exclude gentleness, tenderness, compassion, modesty. A man is not less manly, but more so, because he is gentle.”

“For anything worthy of the name of Manliness there must be first…the development of all that is in man—the physical, the mental, the moral, and the spiritual…virtue is the highest quality in a man; and so that manliness is most fully realized where the virtues are most fully developed—the virtues, shall we say, of Bravery, Honesty, Activity, and Piety.”

david.jpgMen of the 19th and early 20th centuries also saw manliness not simply as a collection of different virtues, but as a virtue in and of itself – a distinct quality. They encouraged men to embrace manliness as the crown of character – as a kind of ineffable bonus power that was produced when all the other virtues were combined (the Captain Planet of the virtues, if you will). Manliness was often noted as a separate, preeminent trait in men worthy of admiration:

“He is going to be known as a boys’ hero. He is going to be known preeminently for his manliness. There is going to be a Roosevelt legend.”

“I have grieved most deeply at the death of your noble son. I have watched his conduct from the commencement of the war, and have pointed with pride to the patriotism, self-denial, and manliness of character he has exhibited.”

Manliness was often used in a way that seemed to imply that while the quality encompassed all the other virtues, it also acted as a balance to them — ensuring that the softer, gentlemanly virtues didn’t sap a man of a virile toughness:

“After all, the greatest of Washington’s qualities was a rugged manliness which gave him the respect and confidence even of his enemies.”

“We have met to commemorate a mighty pioneer feat, a feat of the old days, when men needed to call upon every ounce of courage and hardihood and manliness they possessed in order to make good our claim to this continent. Let us in our turn with equal courage, equal hardihood and manliness, carry on the task that our forefathers have entrusted to our hands.”

As it was in antiquity, the measure of manliness amongst its citizenry was often linked to the health of the republic:

“Government, as recognized by Democracy, pre-supposes manliness, knowledge, wisdom.”

“We are a vigorous, masterful people, and the man who is to do good work in our country must not only be a good man, but also emphatically a man. We must have the qualities of courage, of hardihood, of power to hold one’s own in the hurly-burly of actual life. We must have the manhood that shows on fought fields and that shows in the work of the business world and in the struggles of civic life. We must have manliness, courage, strength, resolution, joined to decency and morality, or we shall make but poor work of it.”

Manly

The perfect definition for manly can be found in an 1844 Greek and English lexicon, showing as it does a common thread in the understanding of manliness that runs from antiquity, through the 19th century, and up to how we employ the descriptor on AoM in the present day:

“Pertaining to a man, masculine; manly; suiting, fit for, becoming a man, or made use of by, as manners, dress, mode of life; suiting, or worthy of a man, as to action, conduct or sentiments, and thus, manly, vigorous, brave, resolute, firm.”

Our forbearers used manly to modify a whole host of behaviors, traits, and objects. An admirable man might be said to possess “manly courage,” which was shown by exhibiting “manly conduct,” making a “manly stand,” and holding on to his “manly independence.” Jefferson believed it was the “manly spirit” of his countrymen that led to revolution. If others did not respect your desire for “manly liberty,” you had to resort to wielding a “manly sword.” Correspondence that was frank in its contents was held up as a “manly letter.” Dress that made a young man seem more mature was advertised as a “manly suit.” Keeping things “simple and on point” might get you complimented for your “manly speech,” while being “candid,” “unaffected,” and “forcible” would earn you praise for a “manly delivery.” How you carried yourself mattered too; George Washington, for one, was described as having “a fine, manly bearing” and men talked about the elements of a “manly handshake” long before we did. And a boy who precociously sought to embody the traits of manliness was considered a “manly boy.”

Manful

Manful (or manfully) was sometimes used in a similar way as manly. But there were some shades of difference between the two descriptors, even if people weren’t always sure exactly what those differences were. 1871’s Synonyms Discriminated, argued that:

“MANFUL is commonly applied to conduct; MANLY, to character. Manful opposition; manly bravery. Manful is in accordance with the strength of a man; manly, with the moral excellence of a man. Manful is what a man would, as such, be likely to do; manly, what he ought to do, and to feel as well.”

Another lexicographer put it this way:

“Manful points to the energy and vigor of a man; manly, to the generous and noble qualities of a man. The first is opposed to weakness or cowardice, the latter to that which is puerile or mean. We speak of manful exertion without so much reference to the character of the thing for which exertion is made, but manly conduct is that which has reference to a thing worthy of a man.”

English Synonyms Explained saw the difference from another angle:

“MANLY, or like a man, is opposed to juvenile, and of course applied properly to youths; but MANFUL, or full of manhood, is opposed to effeminate, and is applicable more properly to grown persons.”

 

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In practice, authors seemed not to have followed either of these usage rules – and manly and manful were employed fairly interchangeably. Manfully came in handy for when an adverb was needed to note the manful-ness of an action. But as manful appears in old texts much less frequently than manly, and is far less familiar to the modern reader, one can likely assume that the confusion of when to use which led to the latter supplanting the former as the catch-all for behaviors and actions befitting a man.

Unmanned

The code of honor for a man of the 19th century included many qualities, principal among which was self-control. A man of this time strived to have a stiff upper lip and be calm and cool even under the most trying of circumstances.

To lose one’s self-control was to lose one’s claim to manhood, and thus men of this time described such a slip as being unmanned. One dictionary of the time defined unmanned as “deprived of the powers and qualities of a man. Softened.” The term was frequently used in reference to a man’s giving in to a strong emotional reaction:

“When told that his recovery was hopeless, he was perfectly unmanned, and wept like a child. It is here introduced as showing that while his own misfortunes never for a single moment disturbed his equanimity, the finer feelings of his nature were sensitively alive to the distresses of others.”

“Richard turned to stay the torrent of invectives, in which such words as “renegades,” “traitors,” “mud-sills,” were heard, but the colonel, completely unmanned by the rage he was in, and seemingly unconscious of the presence of the ladies, waved him aside with his hand, and faced the row of frightened, expectant faces.”

A man whose courage failed him could be said to have been “unmanned by terror.” Or if he drank to the point of losing self-control, he might say the liquor had unmanned him.

vercingetorix_2_1300462076.jpgOne of the most poignant tales of a famous man admitting to being unmanned comes from Abraham Lincoln. One of the first deaths in the Civil War – Elmer Ellsworth — was a close friend of the president. Right after receiving news of Ellsworth’s death, a reporter and Senator came into the White House library to speak with Lincoln. Upon entering, they saw him gazing mournfully out the window at the Potomac. He abruptly turned around, stuck out his arm, and said, “Excuse me, but I cannot talk.” He then burst into tears and began walking around the room, holding a handkerchief to his face as he cried. The two visitors were unsure of what to do; as the reporter later remembered, they were “moved at such an unusual spectacle, in such a man, in such a place.” After several minutes, the president turned to them and said, “I make no apology gentlemen, for my weakness, but I knew poor Ellsworth well, and held him in high regard. Just as you entered the room, Captain Fox left me, after giving me the painful details of his unfortunate death. The event was so unexpected, and the recital so touching, that it quite unmanned me.” Lincoln then “made a violent attempt to restrain his emotion” before sharing the details of his friend’s death.

Modern Day: Man Up!

While words like manliness and manful have fallen out of favor in our modern age, our current culture does have its own usages of man-related language.

Man is sometimes tacked on to words to show that they are made for men or have a particularly manly slant, e.g., man purse. Or man is merged into the word itself, such as mancation. Some of these uses are faintly ridiculous, but I’m not above using them myself when I feel it’s appropriate or makes a worthy new word. I quite like the word manvotional for a piece of text that will inspire a man’s spirit, and using a phrase like man room avoids the man-as-Neanderthal connotations of man cave while more succinctly describing a room in which many different manly activities might take place, without having to list out “study, garage, workshop, library…”

But perhaps the dominant man-related term of our modern times is man up. I had always sort of assumed that this now-ubiquitous exhortation was of a somewhat older vintage – that maybe it was coined mid-twentieth century, and had simply been widely discovered and popularized in the last decade or so. But a search for the phrase in Google Books, limited to the 19th and 20th centuries, turned up no results, except for an archaic use of manning up as a term for staffing positions at a business. A search of the archives from the twenty-first century, however, turned up hundreds of books that included the phrase, among which were at least two dozen that used the imperative in the title itself.

Ben Zimmer, author of the “On Language” column at The New York Times, traces the origin of man up back to the 1980s and American football. It was first used in reference to the man-to-man pass defense. For example, in 1985, New York Jets head coach Joe Walton lauded his D-line and their coach for “playing the kind of defense that I wanted and that Bud Carson teaches — aggressive, man up, getting after it, hustling all over the field.” From there the phrase began to take on a more metaphorical cast – as an exhortation to get tough and go hard. The earliest example Zimmer found of this kind of usage is a quote from San Diego Chargers defensive tackle Mike Charles, who told The Union Tribune in 1987: “Right now, by the grace of God, we’re hanging by the skin of our teeth. Now we’ve got to man up and take care of ourselves.”

Man up soon became part of the lingo in another all-male organization that put a premium on grit and strength: the military. Soldiers used it to exhort their brothers-in-arms to pull their weight – as an admonishment to give their best and not become the weak link in the unit.

Thus man up began as an imperative used in male honor groups; born of the reality that each man had a role to play in contributing to the overall strength of the team or unit, it was a man-to-man call to live up to the standards of the group and not let each other down. But as man up gained in usage in the popular culture, it started being used in a variety of contexts – often by women or feminist organizations seeking to tap into the traditional mechanics of honor and shame in an attempt to motivate men to adopt certain behaviors. For example the “Man Up Campaign” is a “global movement” which aims to “end gender-based violence and advance gender equality.” There was also a bit of brouhaha during the most recent Nevada senatorial race when female Republican candidate Sharron Angle told Senator Harry Reid to “Man up!” during a debate. The implication was that Harry Reid was less than a man because he lacked a backbone. The problem when women tell men to “man up!” is that there isn’t really an equally shame-inducing phrase that men can level at women that implies the same thing but won’t get the man criticized for being sexist or patronizing. “Woman up!” just doesn’t sound right (there’s a reason for that). I’ve heard the phrase “put on your big girl panties” said by other women, but if that were to come from a man, it would not likely be received very well!

The road to manliness is paved with…hair gel?

Man up has also been distanced from its origins by being used as a chastisement for those who run afoul of the superficial violations of the “Bro Code.” Advertisers, which have always used shame to sell products, have recently taken to using man up to market their wares as the manly choice. For example, Miller Lite ran a recent campaign that revolved around hot female bartenders shaming men for their ambivalence as to which light beer brand was best, as well as the man’s unforgivably effeminate fashion accessories.

There was even an ABC sitcom called Man Up in 2011 which revolved around the “hilarious” antics of a group of man-children. With super cool and relevant episode titles like “Finessing the Bromance,” it was surprisingly canceled after only 8 episodes.

Man up has become so cliché and meaningless, I’ve stopped using it myself and on AoM altogether.

Conclusion

Describing positive virtues and actions displayed by men as manly or manful has gone out of vogue because of our society’s increasing emphasis on gender neutrality. While I agree that both men and women can strive to be courageous, resolute, and disciplined, I think there’s something to be said about qualifying a virtue or action as manly or manful that inspires men to live up to that ideal. Unlike women, men are (generally) more sensitive to status — particularly to their status in regards to whether they’re a man or not. Most young men want those around them to see them as men and they’ll go to great lengths to conform to the norms their culture and society sets for earning that title.

Many of you might think it’s stupidly archaic that men care about whether they’re manly or not, and they just shouldn’t give a rip. But I’m a pragmatist. Men have always cared about their status as men and probably always will. Even when men say they don’t care about manliness, they usually couch it in a way that shows that they’re actually more manly because they don’t care about being manly! They try to defeat gender normativity with… gender normativity. Hubba-wha?

I’d argue that instead of trying to convince men not to care (which is a losing battle), we’d be better served reviving the classical meaning of these manly descriptors to help inspire men to strive for virtue and excellence. If we want men to be morally courageous and honorable and compassionate, talk about these virtues as being manly courage, manly honor, and manly compassion. You get the idea.

And as we’ve discussed countless times on the site and in our books, I think it’s possible to describe an action or virtue as manly while recognizing that men don’t have a monopoly on these virtues and actions. As ancient literature and writings have shown, both men and women can strive for the same virtues, we just often attain them and express them in different ways.

So here’s to bringing back manly language!

Just don’t get too carried away with it. You don’t have to put manly in front of every damn thing you think is good. That will just ruin it for the rest of us. Use some manly discretion.

Oh yeah, and stay manly.

_______

Editor’s note: All the quotes above, unless otherwise cited, come from various books from the 19th and early 20th centuries. If you’re interested in further reading, they can all be found for free on Google Books.

 

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Vincenot: voilà ce que vous allez devenir...

 
« Voilà ce que vous allez devenir, messieurs, si vous vous laissez manipuler par les collectivistes, les théoriciens, les savants… Bientôt on vous fabriquera des hommes dans des flacons, sur commande, spécialisés dans l’œuf et dûment conditionnés dès l’enfance… Déjà on retire à vos femmes leur rôle maternel, déjà on les contraint à des travaux cycliques, déjà on limite votre travail à un ou deux gestes, toujours les mêmes ; déjà on vous abrutit par la drogue, la politique et la spécialisation pour que vous soyez mûrs et fin prêts pour la banalisation. »


Henri Vincenot


Source: http://zentropaville.tumblr.com

Détournement d'héritages...

Détournement d'héritages...

 

Detournement-heritages-e.jpgEx: http://metapoinfos.hautetfort.com

Les éditions L'Æncre viennent de publier un essai d'Aristide Leucate intitulé Détournement d'héritages - La dérive kleptocratique du monde contemporain. Docteur en droit et journaliste, Aristide Leucate collabore notamment à Boulevard Voltaire.

Devenir nomades, apatrides, déracinés, acculturés, métissés, aseptisés…

Vous balayez beaucoup de thèmes, l’islam côtoyant la « mal-bouffe », elle-même voisinant avec la diplomatie, le « pouvoir d’achat » et des portraits politiques.

En choisissant pour titre Détournement d’héritages, j’ai emprunté une formule que les notaires connaissent bien, mais aussi ceux qui se disent victimes d’indélicatesses de la part de défunts qui les auraient déshérités. Par-là, j’ai souhaité montrer la vie des gens, notre vie. Nous sommes quotidiennement confrontés à des problèmes aussi divers que l’alimentation, la santé, la météo, la peur, etc. Tous les jours, le journal télévisé, la radio ou Internet relatent les horreurs et autre événements de l’humanité. Quand vous prenez le métro, vous vous affrontez à la réalité brute et entêtée, celle qui vous fait prendre conscience (si vous faites marcher votre sens critique) de tous ces thèmes abordés dans mon livre.

Vous traitez aussi de l’homosexualité et de l’antiracisme. Deux questions relativement explosives quand on sait que la liberté d’expression en ces domaines est en résidence surveillée.

Les débats, souvent vifs, qui ont opposés partisans et contempteurs du « mariage » pour tous et la victoire indiscutée des premiers est symptomatique, à cet égard, de la prégnance de ce discours univoque et, in fine, totalitaire, de la psychanalyse auto-érigée en arbitre des orientations sexuelles. À l’évidence, il me semble que l’enracinement de ce discours dans l’esprit de l’opinion comme dans celui de l’université, a contribué à l’émergence de théories farfelues (« gender », mariage homosexuel, homoparentalité, etc.), appuyées par des revendications marginales, mais puissamment relayée au sein des médias et des cercles de pouvoirs. Il en va de même concernant la question de l’antiracisme, que j’aborde sous l’angle, là encore, totalitaire, d’une religion d’État.

Mon propos sera loin de faire l’unanimité, je sais. Et alors ! En cohérence avec ma démarche, si je combats la pensée unique de gauche, ce n’est pas pour me complaire et m’encaserner (et avec moi, les lecteurs) dans une pensée unique de droite. C’est pourquoi j’appelle à une lecture attentive et subtile de ce livre touchant bien d’autres domaines qui sont autant d’indices de la dépossession de nous-mêmes, en tant que peuple, en tant que Français, en tant qu’Européens.

Pourquoi avoir sous-titré votre livre « la dérive kleptocratique du monde contemporain » ?

Le sous-titre éclaire bien souvent le titre. Par l’usage d’un mot quelque peu inusité, j’ai voulu montrer (et c’est tout le propos du livre) que nous étions volés à nous-mêmes par ceux qui nous dirigent. En d’autres termes, nous ne nous reconnaissons plus nous-mêmes. C’est un fait indéniable que nos sociétés contemporaines changent de visage sous les effets conjugués d’une immigration de masse (qui est le vecteur de l’islamisation de nos pays) et d’une société de consommation de plus en plus addictive et hédoniste (donc superficielle et éphémère), avec l’obligation corollaire de communier obligatoirement dans la religion totalitaire des droits de l’homme. Tels sont, selon moi, les marqueurs principaux de l’idéologie mondialiste. Le problème, voire le danger absolu pour notre civilisation française et européenne, est que nous finissons par « oublier » progressivement notre être profond et que nous ne savons plus dans quelle direction nous allons. Nous sommes devenus des consommateurs mondialisés, c’est-à-dire, nomades, apatrides, déracinés, acculturés, métissés, aseptisés (par l’hygiénisme ambiant), conformistes (notre esprit critique ayant été étouffé par le « politiquement correct »).

Vous brossez un tableau apocalyptique…

Hélas, je n’y suis pour rien, puisque je me suis borné à photographier la réalité en assortissant mes clichés d’une grille d’interprétation, laquelle est forcément subjective, donc discutable. Mais casser ou cacher le thermomètre ne fait nullement redescendre la température et la grippe est toujours là.

Aristide Leucate, propos recueillis par Fabrice Dutilleul

lundi, 02 décembre 2013

L’Océan Pacifique est-il devenu radioactif ?

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APRES FUKUSHIMA…

L’Océan Pacifique est-il devenu radioactif ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
Il faut de l’abnégation et chercher l’information pour entendre parler de Fukushima. Or on apprend assez vite que de l’eau hautement radioactive en provenance des ruines de la centrale de Fukushima se déverserait toujours dans l’océan Pacifique, créant un état d’urgence sanitaire difficilement maîtrisable selon les propres dires d’un responsable de l’agence industrielle Tepco, en charge de la gestion des équipements nucléaires japonais. 

Le problème aurait deux sources : l’eau souterraine contaminée et l’eau stockée dans des réservoirs dont une partie s’écoulerait, suite à des fuites. 300 tonnes d’eau contaminée aurait ainsi déjà atteint la mer, a reconnu Tepco au mois d’Août dernier. Mais les autorités japonaises continuent de nier et affirment que l’Océan Pacifique n’a jamais été atteint ou que le total cumulé d’éléments radioactifs s’écoulant en mer s’inscrirait dans des limites légales et autorisées pour la santé. Qui croire ? Les déclarations ou les cartes de radioactivité des chercheurs indépendants ?
 
Des mesures de contention ont été prises, tel qu’un système de décontamination prévu pour traiter 500 tonnes d’eau par jour ou encore le pompage de l’eau avant qu’elle n’atteigne la mer et enfin, la construction d’une barrière sous-marine qui a débutée en mai 2012 et qui sera achevée en septembre 2014. 

Toutes ces mesures reconnaissent donc bien que le système de décontamination existant n’est pas complètement opérationnel et qu’en tout cas, il est nécessaire. En outre, le chef de l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise a déclaré en octobre qu’une brèche avait été détectée dans une barrière souterraine laissant émerger de l’eau contaminée dans des quantités supérieures à la radioactivité légalement admise. 

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Tepco a répliqué aussitôt en indiquant : “Nous ne savons toujours pas pourquoi le niveau de radiation a bondi, mais nous poursuivons les efforts pour éviter une nouvelle expansion de la contamination”. S’il a souvent été reproché aux autorités japonaises une certaine opacité sur la question, des chercheurs indépendants souvent américains ou canadiens se penchent régulièrement sur le sujet et leurs estimations sont alarmantes. Ce seraient des quantités extrêmement dangereuses de strontium, tritium et césium qui se seraient échappés de Fukushima pour se déverser dans tout l’Hémisphère Nord portés par les courants, la pluie et le vent. 

Face aux derniers aveux de Tepco, les risques semblent bien tangibles et s’étendraient, selon les spécialistes, sur toute la côte ouest des Etats-Unis et cette pollution radioactive pourrait potentiellement affecter la vie marine et la santé de millions de personnes vivant dans l’hémisphère nord au bord des côtes du Pacifique. 

Ce que craignent surtout les spécialistes, c’est un nouveau séisme, un de ces tremblements de terre dévastateurs dont le Japon est coutumier. La revue “The New Scientist” a tenu à préciser que la centrale nucléaire de Fukushima contenait à l’origine 1760 tonnes de matières nucléaires alors que Tchernobyl en contenait 180. Mais vous l’aurez noté, on parle beaucoup moins de Fukushima en France malgré la Polynésie française toute proche. 

Bonnets rouges et Rouges bonnets!

Bonnets rouges et Rouges bonnets!

Ex: http://zentropaville.tumblr.com

Il est réjouissant de constater l’existence d’une rébellion bretonne contre l’écotaxe concoctée par l’oligarchie dominante en France et en Europe afin de pressurer toujours plus le bon peuple. Celle-ci ne fait que s’ajouter aux multiples pièges inventés afin de faire les poches de ceux qui bientôt les auront totalement vides. Il est évident que nous vivons sous le règne de la kleptocratie arrogante et il était désespérant de constater que jusqu’à ce jour une certaine apathie régnait chez ceux qui en sont le plus affectés : les travailleurs. Il fut un temps où les révoltes surgissaient pour moins que cela.

La référence à la rébellion des bonnets rouges en Bretagne (bleus en pays bigouden) sous le règne de Louis XIV (1675) contre la pression fiscale devenue insupportable, en est l’illustration. L’analogie entre cette rébellion et les dernières manifestations bretonnes peut être un point de départ pour la compréhension de l’histoire d’une région ayant un fort sentiment identitaire et n’ayant guère oublié son histoire. Mais on ne peut en rester là. En effet, la crise économique de la seconde moitié du 17° siècle en France était aggravée par les besoins pécuniaires découlant de la guerre que la monarchie absolue entreprenait alors. Aujourd’hui, c’est tout le prolétariat mondial qui pâtit des mêmes conditions d’exploitation - certes à des degrés variés - sous l’égide de la globalisation et corrélativement de la politique et de l’idéologie libre-échangistes. C’est une situation particulière à la région bretonne qui a mis l’écotaxe en exergue déclenchant la colère des camionneurs qui a ensuite servi de catalyseur à tous les travailleurs menacés par le chômage, la fermeture de nombreuses entreprises locales obéissant aux lois de la recherche du meilleur taux de profit. Une convergence temporelle de situations tendues a mis le feu aux poudres. La répression étatique ne s’est pas fait attendre comme c’est toujours le cas lorsqu’il s’agit de mater les contestataires à l’égard du système, alors que les voyous profitent toujours de la mansuétude de la classe dominante qui sait qu’ils pourront toujours lui être utiles au sein du chaos grandissant.

Néanmoins la convergence dans la lutte, que le gouvernement redoutait, entre diverses couches de la population (pêcheurs, paysans, ouvriers) et qui a donné un aspect impressionnant à la mobilisation a rapidement laissé apparaître, qu’au-delà de certains intérêts communs pouvant s’opposer au système, une divergence de classe existait au sein du mouvement. D’autant qu’une fraction du patronat appelait à la manifestation de Quimper (les bonnets rouges) - un capitaliste peut toujours être victime de la concurrence d’un autre -et que le Front de Gauche jouant son rôle de radicalité verbeuse appelait quant à lui à manifester à Carhaix (les rouges bonnets). Il s’agissait en fait de freiner des deux côtés la potentialité du développement révolutionnaire de la lutte de classe. Du côté du patronat, pour partie lié au grand capital (de l’agroalimentaire par exemple) et pour partie représenté par des PME, il s’agit de maintenir ses exigences de rentabilité et de désamorcer toute remise en question du rapport social dominant en mobilisant ses salariés dans le suivisme de la collaboration de classe. Pour ce faire, il a reçu, à titre d’exemple, le soutien du maire de Carhaix (de gauche) qui, à cette occasion, a ressorti le serpent de mer de la régionalisation à la mode sociale démocrate, sensée revivifier le tissu économique. La régionalisation sans la critique pratique du capital n’est à nos yeux que la traduction dans les faits de la stratégie technocratique bruxelloise d’affaiblissement des derniers obstacles que se doit de renverser la dynamique outrancière de l’exploitation capitaliste. Alors l’extrême gauche du capital s’attribua comme toujours le beau rôle, afin de se proposer comme solution alternative à la dérive libérale, se drapant dans les oripeaux de l’indignation et en faisant sécession pour aller déambuler à Carhaix où la mobilisation fut des plus modestes. Après ce petit tour pédestre et champêtre les salariés de la pseudo contestation ont rejoint leurs nids douillets urbains, satisfaits d’avoir clamé qu’ils ne défileraient pas aux côtés des patrons. On ne peut, certes, leur reprocher cette proclamation mais plus essentiellement, il s’agit de considérer qu’à aucun moment ils ne s’efforcèrent de peser afin de renverser le rapport de forces avec l’Etat et le capital en appelant à une extension des luttes sur le plan régional et national. Il s’agissait simplement de témoigner de leur pureté d’intention, de conforter leur image essentialisée d’anticapitalistes, reconnue spectaculairement. Pour épicer le tableau, nous eûmes droit au discours sur d’obscurs groupuscules identitaires (d’extrême droite ou/et d’extrême gauche?) plus ou moins folkloriques, spectaculairement médiatisés lors de leur tentative de saccage d’une préfecture. La police tient toujours en réserve sous le mode occulte de tels énergumènes.

Quelles leçons tirer de cette situation? Une première évidence est que le gouvernement actuel fera bientôt une quasi unanimité contre lui. Les mesures antipopulaires s’accumulent au gré des semaines sans que cela ne dérange les commis politiques du système mais enfin, nous savions pour notre part qu’ils étaient là pour ça et seuls les naïfs s’en offusquent. Ce mécontentement ne suffit pas néanmoins pour cristalliser une genèse de prise de conscience de classe d’une certaine ampleur ; il continuera d’alimenter le mouvement du balancier droite/gauche au pouvoir. Existe, par ailleurs, un autre enseignement plus important à nos yeux lié au départ à la question de l’écotaxe évoquée ci-dessus. Celle-ci ne concerne pas directement la masse des prolétaires mais sa contestation a réveillé la Bretagne subissant de plein fouet une accumulation de plans dits “sociaux”. Ainsi, à partir, d’un phénomène particulier, surgit une revendication plus générale outrepassant ce phénomène. Ce processus peut donner lieu à une alliance combattive entre des couches sociales très proches les unes des autres sur le plan de leur précarisation socio-économique. Mais cette dynamique ne doit pas rester circonscrite à une problématique régionale aussi spécifique soit-elle. Ce sont les conditions générales vécues par les prolétaires qui leur imposent de lutter au sein d’un front de classe le plus extensif, géographiquement parlant, possible. En attendant une convergence internationale souhaitable de la contestation du système, il est pour le moins nécessaire de mettre en avant le sens universel de ces luttes et de les faire vivre en leur donnant de la force sur un plan national. La spécificité de la Bretagne ne doit pas induire une vision parcellaire des causes ayant entraîné son mouvement social. Elles sont celles, inhérentes au mode de production capitaliste avec son de agriculture intensive polluante, avec ses impératifs de rentabilité dans la production et dans son mode de distribution. La désindustrialisation n’est pas un phénomène nouveau, non plus, ayant déjà affecté tour à tour les diverses provinces françaises. Toute lutte isolée, aussi virulente soit-elle, n’a que peu de chance d’aboutir de nos jours ; rappelons-nous des combats menés par les sidérurgistes lorrains à la fin des années 70 où toute une région était au bord de l’émeute. Cela ne fit pas reculer le capital.

Conclusion : la Bretagne ne saurait se sauver toute seule, inutile de rêver à propos d’une alliance de toutes les classes sociales soudées dans la défense du peuple breton. Ceux qui aiment leur province ne peuvent le montrer qu’en s’attaquant au capital tout comme les prolétaires grecs qui ne sauveront ce qui reste de leur pays qu’en refusant de se faire étrangler par la finance internationale. Les prolétaires de tous les continents auront à trancher les multiples têtes de l’hydre impérialiste, avec ou sans bonnet.

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Échelon - Le Pouvoir Secret [documentaire complet]

 

Échelon - Le Pouvoir Secret

[documentaire complet]

Tajikistan remains of highest strategic value for Russia and India

Tajikistan remains of highest strategic value for Russia and India

 

Relations with Russia are of a dual nature, although it is believed that Tajikistan is one of the main allies in the region. Photo: Tajik President Emomali Rahmon (L) and Vladimir Putin. Source: Olesya Kurlyaeva/RG

Few were surprised that acting head of the state President Emomali Rahmon won the Tajikistan presidential elections with 83.6 percent of the votes. Experts believe that the courses taken by Emomali Rahmon in the last ten years will continue. This means that the coming years will be very difficult for both the president and his country.

A complete economic collapse in Tajikistan and instability in the neighboring Afghanistan, which the U.S. military will partially vacate next year, may lead to internal disturbances in the republic. To keep the situation under control Rahmon is trying to follow a multi-vector foreign policy, relying, in extreme cases, for outside help.

Relations with Russia are of a dual nature, although it is believed that Tajikistan is one of the main allies in the region. The republic accommodates the 201st Russian military base, which will remain there until 2042 according to the agreement. However, the ratification of the relevant treaty was delayed by the parliament, controlled by Rahmon for a whole year. All this time, Tajikistan extracted various concessions out of Russia.

The Ayni conondrum

Rahmon promised to rent out the Ayni military airfield near the Tajik capital to India, Russia and the US. All three countries are interested in obtaining the lease of the site. However, the president’s "multi-vector" policy complicated the situation so much that now the potential tenants are unclear about the status of the base.

India spent a significant amount of money over the last decade developing Ayni, hoping that it would be a major base for the strategically important region. New Delhi is very serious on the Ayni air base project to gain a strategic foothold in Central Asia and improve its C3I (Command, Control, Communications and Intelligence) network to fortify its operations in Afghanistan and keep a close eye on Pakistan. India has however met with Russian resistance as Moscow has been unrelenting in its stand that it doesn’t want foreign powers to deploy fighter aircraft in its backyard and a former territory.

Ayni Air Force Base, also known as Gissar Air Base, is a military air base in Tajikistan, just 10 km west of the capital Dushanbe, which served as a major military base of the Soviet Union in the Cold War era.

The situation with Ayni shows that Tajikistan is not really in position to sign a consistent and binding agreement and that Dushanbe may be left with nothing.  “Rahmon will seek preferences in the supply of arms in lieu of renting out the base,” says Azhdar Kurtov, an expert of the Russian Institute of Strategic Studies.

Dushanbe’s bargaining chips

In exchange for the ratification of the agreement on the 201st Russian military base, Moscow promised to expand a free education program in Russian military academies for citizens of Tajikistan and to provide $200 million worth of arms to the republic. In addition, Moscow has modified work permit laws for citizens of Tajikistan, allowing them to work in Russia for up to 3 years. This is relevant for Dushanbe - according to the Russian Federal Migration Service there are more than 1.2 million citizens of Tajikistan in Russia, who this year alone remitted $3.5 billion to their home country.

However, even such a dangerous dependence on Moscow does not discourage Dushanbe from demonstrating its activity in relation to other countries. For example, until recently it seemed that the US was paying considerable attention to Tajikistan. For a while, the United States and NATO were sizing the option to withdraw troops from Afghanistan via Tajikistan, but Pakistan’s conditions regarding this issue were far more suitable for the West.

Such behaviour periodically makes experts say that Tajikistan is slipping away from Russia’s influence to China, India, Iran, or even the United States. Elena Kuzmina, Manager of the Sector for Economic Development at the Institute of the economy of post-Soviet states recognizes that in the past two years, in fact, it was China that has become a major trading partner and investor in Tajikistan. Russia is only in the second place. Chinese investment accounted for 40 percent of total investments in the Tajik economy. In addition, China provides grants for the construction of infrastructure projects. With the support of the Celestial Empire, Tajikistan was able to implement large-scale projects in the energy and communication sectors.

“It would still be improper to say that Tajikistan is moving away from Russia,” says Kuzmina. There is cooperation between Moscow and Dushanbe in many areas. According to Kuzmina, it would be more accurate to say that Tajikistan has expanded the scope of its economic interests, and will continue to try to expand and diversify its cooperation with various countries.

Azhdar Kurtov also believes that there will be no sharp geopolitical fluctuations, not to mention a change of Dushanbe’s main external partner. “The republic has no oil or gas and because of the high-altitude terrain, production of other resources is more expensive.  Its geographical location does not allow the deployment of a large-scale construction, including, for example, transport communications, which Tajikistan has pinned high hopes on. Attempts to refocus on Iran by creating a union of three Persian-speaking countries (Tajikistan, Iran and Afghanistan), were not successful, “Kurtov said.

Paris: conférence de G. Adinolfi

 

Mardi 10 décembre à Paris:

Conférence de Gabriele Adinolfi

organisée par Synthèse nationale

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Dans les salons d'un grand hôtel parisien

Renseignements et réservations :

synthesenationale@club-internet.fr

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dimanche, 01 décembre 2013

Ungarn wie einst Österreich gemobbt

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Ungarn wie einst Österreich gemobbt

Regierungschef Viktor Orbán gilt als undemokratisch, dabei ist er vor allem unkonventionell

Rainer Liesing

Ex: http://www.preussisch-allgemeine.de

Mit unkonventionellen Mitteln bricht der nationalkonservative Regierungschef Viktor Orbán postkommunistisch-oligarchische Strukturen auf und reformiert das von den Sozialisten an den Rand des wirtschaftlichen Kollapses geführte Land. Hierbei macht er sich viele Feinde, vor allem im Westen.

Ungarn ist in den Augen Gordon Bajnais, Chef der linken Plattform „Gemeinsam“ (Együtt), „kein normaler prosperierender europäischer Staat“. An dieser Feststellung ist kaum etwas auszusetzen. Bajnai hätte nur auch dazu sagen sollen, dass er als Minister im Kabinett des Sozialisten Ferenc Gyurcsány (Ministerpräsident von 2004 bis 2009) am wirtschaftlichen Niedergang seines nach dem kommunistischen Systemkollaps einen Spitzenplatz unter allen vormaligen Ostblock-Staaten einnehmenden Landes kräftig mitgewirkt hat. Und obwohl er als Kurzzeit-Regierungschef (2009–2010) erste Reformschritte einzuleiten versuchte, konnte Ungarns Staatsbankrott nur durch einen von ihm aufgenommenen Milliardenkredit des Internationalen Währungsfonds (IWF) verhindert werden. Diesen Kredit hat Bajnais Nachfolger Viktor Orbán nicht nur nicht verlängert, weil er für sein Land die IWF-Bedingungen nicht akzeptierte; er ist nahezu zurückgezahlt. Unter Orbán, der das Land, gestützt auf eine parlamentarische Zweidrittelmehrheit, seit 2010 regiert, hat sich Ungarns Staatsverschuldung von 82 auf unter 80 Prozent des Bruttoinlandsprodukts (BIP) verringert. Ebenso wie das Aufbrechen postkommunistisch-oligarchischer Strukturen, Teil derer Bajnai und Gyurcsány sind, war dies nur mit nach EU-Maßstäben reichlich unkonventionellen Mitteln möglich.


Was Bajnai als „Machthunger“ Orbáns bezeichnet, dem er vorwirft, „demokratische Kernwerte“ aufgegeben zu haben, ist im Lande selbst und außerhalb wohlfeil. Gegen Orbáns Ungarn wettern die meisten Medien sowie politisch korrekte Politiker. Längst sind es nicht mehr nur Sozialdemokraten, Liberale und Grüne; auch Unions-Politiker stimmen ein, selbst die deutsche Kanzlerin: Ungarn müsse „dort, wo Gesetze oder Verfassungsänderungen nicht im Einklang mit EU-Verträgen stehen, Veränderungen vornehmen“. Wie andere EU-Choristen kennt Merkel offenbar nicht den Befund des Verfassungsrechtlers und ehemaligen CDU-Ministers Rupert Scholz. Dieser bezeichnete die Verfassung als  „nach objektiven Kriterien eine moderne, in vielen Punkten sogar vorbildliche“.


Fidesz, Orbáns Partei, ist Mitglied der Europäischen Volkspartei (EVP), zu der auch CDU und CSU gehören. Orbán aber ist vor allem ein ungarischer Patriot, kein „netter Junge“, wie er betont: Die Wähler hätten ihn „nicht beauftragt, Mainstream-Politik zu betreiben“, er müsse „Ungarn mit den schwierigsten Fragen konfrontieren und für diese Lösungen anbieten“. Doch mit Vaterlandsliebe eckt man an. Dass er sich mit  Martin Schulz (SPD) im EU-Parlament Wortgefechte liefert, spricht eher für den Ungarn. Dass allerdings auch Justizkommissarin Viviane Reding aus der EVP-Familie Artikel 7 des EU-Vertrags ins Spiel bringt, ist ernst zu nehmen. Demgemäß kann ein Mitgliedsland mit Sanktionen bis zum Stimmrechtsentzug belegt werden, wenn es „gegen demokratische Grundsätze verstößt“. Das erinnert fatal an das Vorgehen gegen die „falsche“ Wahl in Österreich anno 2000.


Orbán werden diktatorische Züge angedichtet. Er gängle die Medien, behaupten seine Kritiker. Doch dass ein Umbau der von ausländischen Verlagshäusern und hoch verschuldeten „Staatssendern“ dominierten ungarischen Medienlandschaft vonnöten ist, können nicht einmal die Sozialisten ernstlich bestreiten.


Was macht ihn noch verdächtig? Dass in der Verfassungspräambel die „Heilige Krone“ Stephans I. als Symbol der Wahrung der historischen Kontinuität der Nation verehrt und der „Segen Gottes“ für deren Gedeih erfleht wird? Ungarn gehört damit zu jenen wenigen Ländern in Europa, die einen Gottesbezug in der Verfassung haben – der übrigens wörtlich aus seiner Nationalhymne entlehnt ist. Auch das „Nationale Glaubensbekenntnis“ ist keineswegs „antieuropäisch“, sondern betont – fern jedweden territorialen Verlangens – die Verantwortung für die etwa 3,5 Millionen Magyaren außerhalb der Landesgrenzen: „Die Nation muss – im kulturellen und geistigen Sinne – über Grenzen hinweg vereint werden, nicht durch die Bewegung von Grenzen“, pflegt Orbán zu entgegnen. Das Bekenntnis zur Familie sorgt für Unmut, weil die neue Verfassung die Gleichstellung der Ehe mit gleichgeschlechtlichen Gemeinschaften ausschließt. Dass die Verfassung ohne Volksabstimmung in Kraft gesetzt wurde, hat sie mit dem deutschen Grundgesetz oder der US-Verfassung gemein. Dass das ungarische wie andere Verfassungsgerichte nicht über ähnliche Kompetenzen wie jenes in Karlsruhe verfügen, ist in Europa nicht ungewöhnlich; Großbritannien und Schweden haben gar kein Verfassungsgericht. Und in Österreich wurde der Verfassungsgerichtshof oft genug durch SPÖ-ÖVP-Gesetze im Verfassungsrang ausgehebelt – ohne dass Brüssel daran Anstoß genommen hätte.


Die Orbán-Beschimpfung wird weitergehen. Derweil lässt sich die Autoindustrie weiter von Fakten leiten statt von Vorurteilen: Audi betreibt in Gyor das weltgrößte Pkw-Motorenwerk. Mercedes begann 2012 mit der Produktion seiner B-Klasse in Kecskemét, in diesem Jahr ist das neue Coupé CLA dazugekommen. Und aus Szentgotthárd sollen von 2014 an 600000 statt wie bisher 300000 Opel-Motoren jährlich kommen. Erstmals wächst die Wirtschaftsleistung Ungarns wieder, und das Haushaltsdefizit wird schon im zweiten Jahr weit unter den drei Prozent nach Maastricht gehalten. Anderen EU-Staaten, in Sonderheit jenen der maroden Südschiene, geht das ab.  

Rainer Liesing

B52 EN ASIE : UNE PENTE DANGEREUSE

 

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B52 EN ASIE : UNE PENTE DANGEREUSE

Les stratèges américains en plein chambardement

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Nous l’avions écrit: le prochain théâtre de guerre sera asiatique et en partie maritime (l’Océan Pacifique). Deux bombardiers américains B-52 ont pénétré dans la très controversée « zone aérienne d'identification » (ZAI) mise en place par la Chine.  Cette zone est récente et même très récente puisque elle date tout simplement de samedi dernier ! On nous dit que les Etats-Unis n’en auraient pas référé à Pékin mais heureusement puisque cette ZAI n’existe pas dans les textes ! Les avions US, qui n'embarquaient aucune arme mais sans doute de bons outils de renseignements, ont décollé de l'île de Guam dans le Pacifique lundi soit à peine deux jours après l’annonce unilatérale chinoise. Le soutien des Américains à leur allié japonais est donc total.

Aucun plan de vol n'avait été déposé au préalable auprès de la Chine et la mission s'est déroulée "sans incident". Les deux avions sont restés "moins d'une heure", - ce qui est assez long - dans la dite "zone aérienne d'identification". Ils attendaient sans doute les avions de chasse chinois que Pékin s’est bien gardé d’envoyer. Cette "zone aérienne d'identification" a suscité l'opposition ferme et justifiée du gouvernement japonais car elle englobe les îles Senkaku, îles fermement revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu. Mais la ZAI chinoise de samedi va aussi plus loin : elle englobe des eaux revendiquées par Taïwan et la Corée du Sud, ces derniers ayant également manifesté leur mécontentement après la décision de Pékin.

CHINA_-_JAPAN_-_Diaoyu-Senkaku.jpgDans sa déclaration de samedi, la Chine exigeait que tout appareil s'aventurant dans cette ZAI fournisse désormais au préalable son plan de vol précis, affiche sa nationalité et maintienne des communications radio permettant de "répondre de façon rapide et appropriée aux requêtes d'identification" des autorités chinoises, sous peine d'intervention des forces armées. Le ton est monté lundi entre Tokyo et Pékin à la suite de la décision chinoise d'imposer cette zone de contrôle aérien. Le même jour et en solidarité avec son allié japonais, le colonel Warren, porte-parole de la Défense américaine a qualifié la mesure chinoise d'"incendiaire". Des responsables du Pentagone ont alors précisé que les avions de l'armée américaine continueraient de voler dans cette région comme avant, sans soumettre de plans de vol à Pékin au préalable.

Le différend territorial entre les deux puissances asiatiques s'est aggravé depuis septembre 2012, lorsque le Japon a nationalisé trois des cinq îles qui appartenaient à un propriétaire privé nippon. Cette décision avait entraîné une semaine de manifestations anti-japonaises violentes en Chine, et une forte contestation de Pékin. Le Japon fit de son côté patrouiller ses garde-côtes dans les mêmes eaux et ce chassé-croisé avait suscité les craintes d'un éventuel incident armé entre les deux puissances.

B52 dans le Pacifique mais lâchage en Afghanistan

Par ailleurs, poursuivant leur politique de « changement de pivot stratégique », la conseillère de sécurité nationale américaine Susan Rice en visite à Kaboul a prévenu le président afghan Hamid Karzaï qu’il ne serait « pas viable » de retarder la signature de l’accord de sécurité entre leurs deux pays. Elle a haussé le ton en affirmant que sans signature rapide d’un accord réciproque, les Etats-Unis n’auraient d’autre choix que de prévoir un après-2014 où les troupes américaines et de l’Otan ne seraient plus présentes .Le gouvernement de Karzaï se retrouverait seul et sans appui financier. Sans le dire ouvertement, les USA affirment qu’ils sont prêts à lâcher l’Afghanistan, quitte à  entériner un retour taliban dans le secteur. Un peu déroutant tout de même pour nos défunts soldats : pour qui, pourquoi sont-ils morts finalement ?

La relation entre les Etats-Unis et l’Afghanistan est extrêmement tendue. L’enjeu est la signature du traité bilatéral de sécurité (BSA) que Washington et Kaboul négocient actuellement depuis plusieurs mois. Kharzaï ne cesse de faire monter les enchères. La Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle afghane, a pourtant approuvé dimanche le Traité, qui doit définir les modalités d’une présence militaire américaine en Afghanistan après le départ des 75 000 soldats de l’Otan. En fait, d’ores et déjà, ce retrait fait craindre une recrudescence des violences dans le pays et même une offensive taliban au printemps prochain entraînant une déstabilisation de la partie indienne ou pakistanaise.

Pour précipiter cette signature, la Maison Blanche tente de jouer des divisions locales et s’est donc vivement félicitée de l’approbation du Traité bilatéral de Sécurité par la Loya Jirga pachtoune. Elle demande des comptes à Kharzaï ! Or, ce dernier aurait énoncé de nouvelles conditions pour signer l’accord et aurait même indiqué qu’il n’était pas prêt à signer rapidement.

Hamid Karzaï est aux abois 

Il souhaite que la promulgation de l’accord ait lieu après l’élection présidentielle d’avril 2014, à laquelle cependant la Constitution lui interdit de se présenter. Les Etats-Unis ont refusé catégoriquement les nouvelles exigences de Karzaï et répondu que « retarder la signature jusqu’aux élections de l’année prochaine n’était pas viable, car cela ne donnerait pas la clarté nécessaire aux Etats-Unis et à l’Otan pour planifier leur présence après 2014. L'absence d’un BSA signé mettrait en danger les promesses d’aides faites par l’Otan et d’autres pays aux conférences de Chicago et Tokyo en 2012 ».

La diplomatie a aussi des perspectives économiques. En Iran, les entreprises automobiles américaines s’apprêtent à revenir dans le pays, satisfaites au passage d’avoir pu, avec l’aval du blocus occidental, éliminé les compagnies françaises concurrentes, Renault et Peugeot ! En fait, on n’est pas vraiment sûr que la diplomatie française ait compris les changements d’alliances en cours, qu’elle ait réellement pris la mesure de la rapidité avec lequel les Etats-Unis, très bien informés sur l’état réel de la défense chinoise sont aujourd’hui déterminés à pivoter à cent quatre vingt degrés. Ils ont accéléré l’accord sur le Sahara occidental et renforcé l’alliance militaire avec le Maroc. Ils sont en train  d’éclaircir leurs positions en Amérique latine tout cela pour se concentrer ensuite sur le Pacifique et l’endiguement de la Chine. Il serait peut-être temps que le Quai d’Orsay se réveille. Mais après tant de décisions irrationnelles, le peut-il encore vraiment sans se désavouer totalement ?

Is the Superpower Afraid of Iran?

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Is the Superpower Afraid of Iran?

Buchanan-Pat.jpg“Iran’s Nuclear Triumph” roared the headline of the Wall Street Journal editorial. William Kristol is again quoting Churchill on Munich.

Since the news broke Saturday night that Iran had agreed to a six-month freeze on its nuclear program, we are back in the Sudetenland again.

Why? For not only was this modest deal agreed to by the United States, but also by our NATO allies Germany, Britain and France.

Russia and China are fine with it.

Iran’s rivals, Turkey and Egypt, are calling it a good deal. Saudi Arabia says it “could be a first step toward a comprehensive solution for Iran’s nuclear program.”

Qatar calls it “an important step toward safeguarding peace and stability in the region.” Bahrain, Kuwait and the United Arab Emirates have issued similar statements.

Israeli President Shimon Peres calls the deal satisfactory. Former Military Intelligence Chief Amos Yadlin has remarked of the hysteria in some Israeli circles, “From the reactions this morning, I might have thought Iran had gotten permission to build a bomb.”

Predictably, “Bibi” Netanyahu is leading the stampede:

“Today the world has become a much more dangerous place because the most dangerous regime in the world has taken a significant step toward attaining the most dangerous weapon in the world.”

But this is not transparent nonsense?

In return for a modest lifting of sanctions, Tehran has agreed to halt work on the heavy water reactor it is building at Arak, to halt production of 20-percent uranium, to dilute half of its existing stockpile, and to allow more inspections.

Does this really make the world “a much more dangerous place”?

Consider the worst-case scenario we hear from our politicians and pundits — that Iran is cleverly scheming to get the U.S. and U.N. sanctions lifted, and, then, she will make a “mad dash” for the bomb.

But how exactly would Tehran go about this?

If Iran suddenly moved all its low-enriched uranium, to be further enriched in a crash effort to 90 percent, i.e., bomb grade, this would take months to accomplish.

Yet, we would be altered within hours that the uranium was being moved.

Any such Iranian action would expose Barack Obama and John Kerry as dupes. They would be discredited and the howls from Tel Aviv and Capitol Hill for air and missile strikes on Natanz, Fordo and Arak would become irresistible.

Obama and Kerry would be forced to act.

War with Iran, which would mean a shattered Iran, would be a real possibility. At the least, Iran, like North Korea, would be sanctioned anew, isolated and made a pariah state.

Should Iran test a nuclear device, Saudi Arabia would acquire bombs from Pakistan. Turkey and Egypt might start their own nuclear weapons programs. Israel would put its nuclear arsenal or high alert.

If, after a year or two building a bomb, in an act of insanity, Iran found a way to deliver it to Israel or a U.S. facility in the Middle East, Iran would be inviting the fate of Imperial Japan in 1945.

So, let us assume another scenario, that the Iranians are not crazed fanatics but rational actors looking out for what is best for their country.

If Iran has no atom bomb program, as the Ayatollah attests, President Hassan Rouhani says he is willing to demonstrate, and 16 U.S. intelligence agencies concluded six years ago and again two years ago, consider the future that might open to Iran — if the Iranians are simply willing and able to prove this to the world’s satisfaction.

First, a steady lifting of sanctions. Second, an end to Iran’s isolation and a return to the global economy. Third, a wave of Western investment for Iran’s oil and gas industry, producing prosperity and easing political pressure on the regime.

Fourth, eventual emergence of Iran, the most populous nation in the Gulf with 85 million citizens, as the dominant power in the Gulf, just as China, after dispensing with the world Communist revolution, became dominant in Asia

Why would an Iran, with this prospect before it, risk the wrath of the world and a war with the United States to acquire a bomb whose use would assure the country’s annihilation?

America’s goals: We do not want a nuclear Iran, and we do not want war with Iran. And Iran’s actions seem to indicate that building an atom bomb is not the animating goal of the Ayatollah, as some Americans insist.

Though she has the ability to build a bomb, Iran has neither conducted a nuclear test, nor produced bomb-grade uranium. She has kept her supply of 20-percent uranium below what is needed to be further enriched for even a single bomb test. Now, she has agreed to dilute half of that and produce no more.

If Iran were hell-bent on a bomb, why has she not produced a bomb?

Just possibly, because Iran doesn’t want the bomb. And if that is so, why not a deal to end these decades of sterile hostility?

Dix thèses sur la fabrication capitaliste de la soumission politique

Dix thèses sur la fabrication capitaliste de la soumission politique, l’émancipation humaine, l’économie de la crise spectaculaire et la crise de l’économie spectaculaire…

par Gustave LEFRANÇAIS

« L’argent est la puissance aliénée de l’Humanité. »

Marx, Manuscrits de 1844

 

« Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir. »

 

Marx, Préface à la Critique de l’économie politique

 

I

 

Le présent positionnement critique tel qu’il est ici exposé ne constitue qu’une brève synthèse de ce que la théorie radicale a su développer au fil du temps depuis que les fractions les plus maximalistes issues de la Ire Internationale, entreprirent, d’une part, de formaliser le mouvement révolutionnaire d’aspiration vers la communauté humaine de l’Être, débarrassée du salariat et de l’État et, d’autre part, de dénoncer toutes les gauches et extrêmes gauches du Capital qui, en tant que stade suprême du fétichisme de la marchandise, n’eurent jamais d’autre fonction que celle d’élaborer les laboratoires de recherche et de modernisation les plus pernicieux pour le triomphe moderniste de la liberté despotique de la tyrannie de l’argent. Ce texte n’a donc pas vocation à expliquer la totalité du processus historique qui organise la présente crise du capitalisme mondial. Il vise seulement à souligner les quelques poteaux indicateurs à partir desquels une telle explication doit être envisagée pour qu’à l’inverse de tous les rackets qui, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, entendent éterniser la vie fausse du commerce démocratique, de l’achat et de la vente, du paraître et de l’avoir, de l’angoisse, de l’illusion et des mensonges publicitaires de l’économie narcissique de la marchandise, puisse enfin émerger un questionnement ontologique véritable susceptible de désigner le chemin de l’auto-émancipation humaine véridique pour la re-naissance accomplie d’une communauté de l’authentique satisfaction de l’épanouir.

 

II

 

Si la crise actuelle du mode de production capitaliste est globale puisqu’elle traverse partout l’ensemble des sphères constitutives, matérielles, biologiques et symboliques de son déploiement aliénatoire, ce qui détermine à l’origine la dés-articulation historique de la production de toutes ses activités, c’est la dés-articulation de son activité historique de production elle-même. L’univers du mouvement indépendant des machineries du profit quand il atteint l’apogée de son spectacle mondial accessible est par le fait arrivé au périgée de la mondialisation de son spectacle atteignable. Du coup, la puissance cumulative du faux scientifique unanimement propagée commence à cesser de pouvoir entraîner cette dénaturation et ce maquillage de la vie humaine qui lui est tant nécessaire. Alors, on entre dans ce temps spectaculaire cosmopolite où les aménagements du territoire de la dictature démocratique de l’argent ont, eux-mêmes, inauguré l’entreprise d’achèvement de leur propre route. Conséquemment, l’économie du sur-développement de la mutilation de l’existence y perd cette indispensable capacité d’enchaîner l’humain vivant dans la propagation de l’universalité d’un fétichisme de la marchandise  qui ne  peut  plus  désormais se  développer que comme inapplicabilité historique objective de sa propre praticabilité.

 

III

 

Les fondements de cette crise comme de toutes celles qui la préparèrent en la précédant, doivent être recherchés dans le fonctionnement essentiellement contradictoire du mode d’exploitation capitaliste qui se voit de plus en plus incapable d’assumer le développement de sa logique dans le cadre historique pourtant façonné par la logique de son développement. Le capitalisme pleinement réalisé est la société de la possession entièrement terminée lorsqu’au plus haut point de l’emprise de l’avoir, il ne subsiste plus maintenant que quelques ultimes résistances éparpillées émanant encore de quelques rares domaines de l’être préservé. Mais ces dernières n’en demeurent pas moins les seuls abris de vouloir humainement vivre à partir desquels un recommencement communautaire deviendra vraisemblable quand les hommes décideront de se débarrasser finalement de cette impitoyable césure qui au sortir du néolithique créa les divisions fonctionnelles du travail qui brisèrent la communauté organique première pour la reconvertir graduellement en civilisation de la transaction, du contrat et du change vers cette apothéose de notre temps  qu’exprime si impeccablement la forme-marchandise intégrale du quantitatif sans restriction.

 

IV

 

Alors que le Capital a fait du temps de travail, la mesure obligée de toute chose et le principe unique de toute richesse, il tend simultanément à réduire au minimum le temps de travail nécessaire à la production de chacune des marchandises qu’il met en mouvement afin d’en réduire le coût pour en vendre ainsi le plus possible.

 

Chaque entité capitaliste doit pour se valoriser au maximum, extorquer la plus grande quantité de profit aux prolétaires (la classe universelle des hommes soumis à la dépossession humaine par les commandements de la rentabilité !) lesquels asservis au processus de la réification forment d’ailleurs la seule source effective de valeur par l’écart historiquement incontournable qui doit exister entre le salaire payé à leur force de travail achetée et ce que rapporte cette dernière. Mais pour écouler massivement sa production, toute entreprise du Capital est en permanence contrainte d’accroître sa productivité en vue d’être compétitive au regard de la concurrence nationale et internationale puisque vendre le plus possible, c’est d’abord produire dans le moins de temps possible.

 

Dès lors, la part du travail vivant exprimée en main-d’œuvre humaine domestiquée dans la production du système des choses, ne peut que systématiquement diminuer en faveur de celle du travail cristallisé en dynamique machinique qui, lui, s’il permet de produire plus vite ne crée aucune valeur nouvelle car il ne fait – par son usure – que transmettre aux marchandises qu’il élabore la valeur que lui a transféré le travail humain qui l’a préalablement conçu. Il en résulte que le taux de profit ne peut que baisser à mesure que le processus despotique de la technologie arraisonne scientifiquement le corps et l’esprit des humains réifiés par l’accumulation du Capital, étant donné que le profit ne provient que de l’exploitation de la force de travail ouvrière.

 

À partir de là, pour compenser la baisse tendancielle de son taux de profit, chaque établissement capitaliste est conduit à devoir augmenter la masse de son profit et il ne peut le faire qu’en essayant d’élargir toujours plus le champ de ses débouchés afin de vendre toujours davantage.

 

Le système capitaliste est le devenir de son existence contradictoire. Cela ne l’empêche pas de survivre mais il doit en payer périodiquement le prix dans des crises de sur-production toujours plus gigantesques les unes que les autres. Et il ne disparaîtra que du jour où l’existence de son devenir contradictoire sera devenue impossible.

 

V

 

Lorsque l’illimité besoin d’expansion fanatique du Capital, sur le fondement de la loi de la baisse tendancielle du taux de profit, rencontre la limite incontournable du marché mondial, bref quand les forces productives des débits de la vente indéfiniment poursuivie sont dans la réelle impossibilité de se trouver une demande solvable en adéquation avec leur sur-développement, la seule solution restante pour relancer la valorisation du capital, c’est la trans-formation graduelle de la guerre économique en guerre tout court dans la perspective d’un mouvement de re-partage militaire des marchés.

 

Avec la domination réelle advenue du Capital, le fétichisme de la marchandise cesse de se construire à partir de son antériorité progressivement absorbée et liquidée pour se définir comme autocratie tyrannique et achevée de l’argent en tant que pure universalité moderne enfin débarrassée des obstacles qui faisaient la trame des sociétés de jadis. La production capitaliste est ainsi parvenue à unifier tous les territoires de la vie aliénée laquelle n’est plus bornée par aucune réalité qui ne serait pas duplication du temps-marchandise lui-même.

 

La conséquence fondamentale que tous les espaces pré-capitalistes (au sein desquels il était possible au XIXe siècle, tant par l’extension interne que l’impérialisme externe, d’écouler la sur-production industrielle !) ont tous été progressivement intégrés dans le cadre de l’émergence d’un marché planétaire, c’est que depuis 1914, nous sommes entrés dans un nouveau cycle historique qui se caractérise par la triade suivante : CRISE, GUERRE MONDIALE, RECONSTRUCTION…CRISE… alors qu’antérieurement le dérouler fondateur de la production marchande était assis sur la trilogie évolutive : EXPANSION, SURPRODUCTION, COLONISATION… EXPANSION…

 

Au concept de crise se rattache donc dialectiquement celui de décadence puisque la première boucherie mondiale marque le moment historique où la contradiction essentielle n’est plus le heurt entre le présent du Capital et les formations sociales historiquement héritées du passé mais l’affrontement entre le présent potentiellement infini des forces productives et le présent irrémédiablement fini du marché mondial que celles-ci ont constitué en liquidant le dit passé à mesure que la baisse du taux de profit ne cessait d’aiguiser explosivement l’opposition valorisation/dé-valorisation.

 

Dire qu’il y a décadence du capitalisme depuis 1914 signifie que d’hétéro-destructif, ce dernier est devenu foncièrement auto-destructif à mesure que la modernisation technicienne du travail de la vie fausse a du s’effectuer à proportion des mouvements d’amplification aliénatoire vers l’absolutisme de l’argent  qui voyait la domination encore formelle du Capital sur la société céder la place à la domination réelle de l’échange sur l’ensemble du vivant désormais totalement domestiqué. Désormais, l’antagonisme entre le besoin de débouchés toujours plus vastes et le rétrécissement continu de leur assise ne peut se conclure que par des anéantissements toujours plus massifs de ce que le Capital a précédemment produit.

 

Le mode de production capitaliste est une impossibilité en mouvement qui en se réalisant totalement réalise par conséquent la totalité du mouvement de son impossibilité.

 

Le carnage impérialiste de la baisse du taux de profit est devenu la vérité organique de la société de l’argent. Une fois que le globe terrestre se trouve entièrement approprié par le Capital, la prise de possession de nouveaux espaces est infaisable autrement que sur le terrain chimérique des crédits toujours plus fallacieux du capital fictif. Dès lors, il ne peut plus être question que de nouvelles redistributions guerrières du même espace par le chemin notamment des manipulations monétaires et terroristes qui tentent ainsi de répondre à ces instants aigus où la capacité de vente du monde mercantile se heurte violemment à son impuissance d’achat.

 

VI

 

Les dernières années du siècle passé, en terminant la phase de reconstruction qui suivit la seconde guerre mondiale, marquèrent le commencement prononcé d’une saturation tendancielle du marché mondial résultant d’une affirmation soutenue à la très sensible baisse du taux de profit. Les premiers temps du siècle présent sont le prolongement concrétisant du siècle dernier et ils témoigneront comme l’indique significativement la décennie en cours, d’une baisse de plus en plus appuyée du taux de profit en même temps que d’un engorgement systémique du marché international en voie de tangible réalisation.

 

La propagation à outrance du crédit depuis la fin du deuxième conflit mondial et son développement forcené depuis des décennies de crise permanente n’ont bien entendu pas permis de pallier les difficultés de vendre une production sans cesse plus démesurée et n’ont donc cessé d’accompagner un mouvement permanent de cette dernière vers le subterfuge sans restriction, la feinte et la fiction irrésistibles.

 

C’est dorénavant le règne de la guerre commerciale totale autour des derniers débouchés solvables subsistants qui entraîne de gigantesques restructurations et de massives délocalisations industrielles sous toutes les latitudes en vue de produire au coût le plus bas afin d’exporter et de vendre à tout prix

 

Aujourd’hui, dans le monde du falsifié triomphant et de l’inversion généralisée, le krach inévitable du système des fictions faramineuses de l’économie spéculative s’annonce comme de plus en plus proche. Aussi, le gouvernement pentagoniste du spectacle mondial n’a-t-il rien d’autre à offrir à la planète pour échapper à la faillite et tenter de sauver un dollar sur-hypothéqué que le chaos de la guerre sans fin par la mise en scène permanente de coup montés terroristes de vaste ampleur, menés de l’intérieur même des services spéciaux de la provocation étatique.

 

Le spectacle de la guerre commerciale et financière s’intensifie et s’il met bien à nu les rivalités réelles entre les économies des États-Unis, du Japon et d’Europe, il se traduit surtout par une gigantesque gestion politique de l’infiltration et de la manipulation qui permet aux réseaux étatiques du terrorisme démocratique de distribuer à chaque coin de rue les propagandes requises pour la préservation de l’intoxication par la loi de la valeur. De cette façon, Washington peut ainsi s’asservir totalement les gouvernements d’Europe et du Japon en les empêchant d’investir les zones arriérées de la Russie et la Chine de manière autonome depuis que la fin de la seconde guerre mondiale a autorisé le complet assujettissement culturel et moral de tous les territoires marchands à l’état-major central des vainqueurs et que l’anachronique capitalisme d’État soviétique a été définitivement absorbé par le modernisme autocratique de la libération de toutes les transactions.

 

VII

 

Sur la base historique de la tradition primordiale de la conscience radicale des communaux ancestraux réactivée par la rencontre de la décadence romaine et des invasions germaniques, la classe prolétarienne européenne, héritière multi-séculaire de jacqueries paysannes continuelles contre le Diktat de l’acquérir, et dans la continuité de ses grèves sauvages dures contre tous les rackets politiques et syndicaux du camp de concentration salarial de l’anti-vie universalisée, constitue la puissance historique centrale susceptible de balayer l’empire de l’oppression marchande. Assurément, c’est avant tout que le mouvement réel des luttes de classe à partir desquelles l’humain cherche à se sortir de l’arraisonnement du système des objets peut permettre de retrouver le sens du chemin vers le communisme pour balayer tous les mensonges du totalitarisme du règne de la quantité qui, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, entend immortaliser l’homme sans autre qualité que celle d’être un patrimoine d’infinie soumission gérable.

 

Au siècle dernier, l’anti-fascisme qui sut si bien massacrer les prolétaires barricadiers de la Catalogne insoumise fut la religion totalitaire de l’innovation mercantile qui pour imposer le triomphe de la communauté matérielle et mondialiste de l’argent sans limite dut écraser et diaboliser le fascisme, dernière forme communautaire illusoire qui avait tenté de conjuguer la technologie novatrice du capital et le folklore des cultures de docilité antérieures. Le fascisme (frère ennemi simplement inversé du bolchévisme  sur le même terrain des fables du capitalisme étatique futuriste !) représentait le point ultime de cet aveuglement naïf qui se figure – à partir des méandres sociaux-démocrates de la commercialisation perfectionnée – que le politique peut contrôler l’économie alors que la dictature achevée du profit sur le monde a définitivement prouvé que l’État ne serait dorénavant jamais plus rien d’autre que la concentration politique de la monstruosité marchande la plus achevée.

 

Au siècle présent, et après la grande frayeur qu’avait suscité la souche séditieuse des résonnantes gauloiseries réfractaires issues de mai 68, l’antiracisme a dogmatiquement relayé l’anti-fascisme et le sans-papiérisme est devenu la clef magique de toutes les intendances modernistes qui justifient l’idéologie de la disparition programmée des insoumissions véhiculées par ce qui subsiste encore d’esprit communard européen en propageant le culte obligé de l’armée de réserve immigrée et de la discrimination positive afin de légitimer le grand remplacement qui permet de substituer à la vieille insubordination ouvrière d’autrefois les mille formes possibles de l’actuelle religion banlieusarde du fric et du trafic.

 

L’immigration en tant que cœur stratégique de l’espace-temps de la chosification devenue effective vient dire qu’en cet instant où de plus en plus d’extra-Européens viennent s’entasser dans des ghettos à la mode américaine du fast-food, de la drogue, du tribalisme et de l’enfermement religieux, la libre circulation généralisée des fournitures humaines telle qu’elle est mise en mouvement par la contradiction valorisation/dé-valorisation est la clef de voûte des combinaisons par lesquelles le Capital entreprend de faire migrer le prolétariat hors des tumultes de sa propre histoire indocile pour le diluer dans la dépossession étendue du melting pot de la marchandise totale.

 

La tempête sociale universelle qui vient rappellera que comme le discernaient Hegel et Marx et a contrario des continents immobiles de l’histoire captive où se retrouvent harmoniquement l’histoire arrêtée du totémisme américain et l’atavisme stationnaire du fatalisme afro-oriental, seule l’Europe des insurrections ouvrières radicales a su entrevoir théoriquement et pratiquement la possibilité d’une conscience ouverte pour un temps radicalement et totalement trans-formable jusqu’à cette extrémité impérieusement nécessaire : l’abolition de l’échange, du salariat et de l’État.

 

Malgré toutes les irrémédiables pesanteurs rémanentes du torpillage syndical invariablement relayées par ses auxiliaires gauchistes, les grèves commencent à se multiplier et pourraient trouver un vaste écho favorable à mesure que tous les financements de la crise vont déboucher sur une crise de la totalité de la finance elle-même qui aboutira finalement à la paralysie industrielle des reproductions sociales. C’est dans ce contexte que l’on pourra voir surgir des soulèvements prolétariens de plus ou moins grande ampleur suivant le niveau atteint par la crise là où ils auront lieu. Il est effectivement clair que les pays les plus durement touchés par les affrontements de classe, seront ceux-là même qui auront vu se réaliser un très net saut qualitatif dans la décomposition financière de leur commerce et donc consécutivement dans leur essai d’accentuer encore l’exploitation.

 

Tant que le Capital est à même de re-produire l’auto-mouvement de sa production qui caractérise naturellement l’auto-production de son mouvement, il est du même coup susceptible de perpétuer les dynamiques qui cadrent l’idéologie du contrôle mental et affectif qu’il exerce sur ceux qu’il extorque et qui ne l’acceptent que pour autant que le procès de la marchandisation puisse trouver la force de poser et d’imposer sa normalisation sociale à l’espace-temps de la domination.

 

Le siècle passé a produit des mouvements sociaux de vaste ampleur qui n’ont pu que retomber vu la période qui ne pouvait offrir de perspective de subversion réelle puisque le pouvoir de la vie renversée était alors en train de justement réaliser sa complète réalisation. L’organisation historique de l’imposture omnipotente du spectacle démocratique se communique à un premier niveau par la présence contemporaine d’un nombre croissant d’immigrés qui viennent dire ici que la domination de la marchandise veut faire par déplacement, désintégration et trans-mutation de populations, disparaître l’insubordination anti-marchande du vieux cosmos pagano-christique des liesses communardes d’Europe – lieu prédominant pour une renaissance mondiale du combat maximaliste contre l’accumulation spectaculaire de la passivité moderne -. Mais l’histoire qui organise l’omnipotence de cette imposture à son stade supérieur, ne fait là qu’exécuter la sentence de l’égalisation planétaire rendue partout nécessaire par l’omniprésence d’un déracinement qui place l’homme hors de l’homme en témoignant ainsi que tout ce qui n’est pas le Capital et date d’avant son hégémonie doit finalement disparaître.

 

Si ce début de nouveau siècle a vu la radicalité prolétaire paralysée par une économie de l’illusion qui possède toujours les moyens d’éloigner les hommes d’eux-mêmes, se limiter à de très rares espaces touchés par des restructurations encore circonscrites puisque malgré toute leur étendue ces dernières ne se sont développées uniquement qu’en décalage et discontinuité, les années qui viennent vont tendre, en généralisant intensivement les reconfigurations, à rendre de plus en plus possible une massive entrée en lutte de la classe ouvrière mondiale.

 

Le syndrome d’un envisageable retour fracassant du mouvement historique vers la Commune comme être générique de l’homme vivant au travers de conseils ouvriers révolutionnaires impulsant l’abolition de la condition prolétarienne, s’étend sur la planète. Ce qui l’avait rendu inéluctable à Barcelone en 1936-37, à Budapest en 1956 ou à Paris en 1968 jusque dans son étroitesse et ses paradoxes, loin de ralentir sa marche la précipite partout au fur et à mesure que toute gestion envisagée de la crise aboutit à la crise de toutes les gestions envisageables.

 

VIII

 

Lentement mais inexorablement, le vernis du conditionnement civilisationnel se fendille. Universellement quoiqu’à des degrés divers, l’affaissement approfondi de la démocratie dictatoriale du bonheur marchand s’apprête à faire surgir et croître des grèves de masse dont l’issue sera décisive. Soit, nous assisterons alors à l’intensification d’un processus d’auto-dépassement et de trans-croissance de la lutte réformiste en lutte extrémiste qui affirmera définitivement le cours vers la révolution sociale contre l’État et l’argent, soit à l’inverse se mettra en place une dynamique policière de militarisation terroriste qui conduira donc à l’inéluctabilité d’un cours d’embrigadement vers une troisième hécatombe mondiale.

 

IX

 

Les défaites des insurrections prolétariennes d’autrefois n’ont qu’une seule explication logique possible; l’isolement des divers mouvements sociaux qui ne purent se joindre les uns les autres sur la base d’un véritable prospérer jusqu’au-boutiste. Mais cet abandonnement est en dernière analyse le produit inévitable d’un développement encore incomplet de la contradiction travail immédiat/travail machinique qui en ces temps-là de domination capitaliste non pleinement réalisée, n’a pu que fort insuffisamment se déployer dans le temps et dans l’espace de l’univers spéculatif de l’argent : équivalent général abstrait de toutes les marchandises de la planète-Capital.

 

Si l’alternative révolution pour la communauté humaine ou troisième guerre mondiale n’est pour l’instant résolue ni dans un sens ni dans un autre, il convient cependant de bien voir que c’est la première fois dans l’histoire de son histoire que le marché mondial de la mystification spectaculaire tend à faire éclater le mouvement de son mouvement puisque le poids prépotent du travail mort (c’est-à-dire du capital ne s’animant que par l’intermédiaire de la force de travail asservie) en vient dorénavant à rendre caduc le principe même de la loi de la valeur.

 

Le prolétariat est la classe du travail parvenu à son ultime achèvement; l’homme-marchandise. Mais il est bien plus que cela, il est aussi et d’abord le point d’extrême réalisation de  la contradiction  historique entre l’humain  et  l’anti-humain. Et c’est seulement  au  seuil  final  de  sa  décadence  que  le  Capital  en  tant qu’il réalise là l’impossible domination de son accomplissement total et se particularise en tant que mode d’organisation paroxystique du mondialisme de la schizophrénie mégapolitaine, peut être dépassé par l’extériorisation révolutionnaire de son anti-thèse : la communauté humaine universelle en  auto-formation consciente d’elle-même.

 

X

 

La révolution communiste comme négation de toutes les divisions qui produisirent, perpétuèrent et exaspérèrent la perte d’unité du vrai vivre exprime le devenir historique par lequel la conscience humaine devient enfin conscience d’elle-même. Cette révolution n’aura donc pas lieu parce que le reste du prolétariat atteindra un jour le niveau de faculté des minorités subversives présentement existantes, elle sera ce qu’elle doit être parce qu’elle résultera du dépassement positif, par l’ensemble de la classe, de ces positions fragmentaires et qui loin d’être l’axe prééminent du processus de communisation ne représentent qu’une contribution relative au mouvement d’ensemble de l’auto-abolition du prolétariat.

 

L’appropriation révolutionnaire de l’être de sa vie générique par l’homme ne peut s’affirmer que du jour où ne peut plus s’affermir l’appropriation de l’humanité par les hiérarchismes et le conditionnement du Capital. En ce sens, si la révolution sociale est auto-conscientisation radicale de l’humain, elle ne l’est qu’en tant que résultat de la sentence que la valeur d’échange édicte contre elle-même quand elle ne peut plus dicter que la fin de son Diktat. Ce ne sont pas les révolutionnaires qui unifieront la classe, c’est la dynamique d’auto-suppression de cette dernière qui unifiera le mouvement épars des révolutionnaires.

 

N’ayant ni divinité extérieure, ni maîtrise supérieure, ni parti, ni syndicat, ni aucune nationalité de raison marchande, l’auto-organisation révolutionnaire du prolétariat ne pourra être que son auto-abolition, universelle destruction de l’échange, du salariat et de l’État pour le ré-enracinement cosmique de l’espèce contre toutes les théologies de la monnaie, du travail et du cheffisme. L’humanité ne ré-existera que lorsque son combat pour la vie authentique en aura, une fois pour toutes, terminé avec tous les commandements du dressage politique et de l’enchaînement économique qui sont la négation de l’épanouir en l’essence de toutes les demeures de l’Être.

 

Gustave Lefrançais pour L’Internationale,

septembre 2013

 


 

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Prostitution et solutions, analyse impartiale

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Prostitution et solutions, analyse impartiale

par Guillaume Faye

Ex: http://gfaye.com

La proposition de loi qui vise à la fois à la fois à criminaliser les clients des prostituées et à abolir le délit de racolage pour ces dernières est l’exemple même des législations hâtives et irréfléchies, auxquelles notre ”démocratie médiatique” nous a habitué depuis longtemps. Une pétition contre cette législation a été signée par des personnalités (dont Eric Zemmour, Ivan Rioufol, etc.) et elle a fait scandale dans les sphères bien-pensantes. Pour remettre le problème à plat, il faut rappeler des faits historiques et sociologiques de base, au risque de choquer un certain nombre de préjugés et de convictions.

1) La prostitution n’a jamais pu être éradiquée par aucun régime dans l’histoire. Le commerce de la sexualité, ou vente/louage du corps, fait partie de l’infrastructure des sociétés. L’interdire est inepte, la normer est la seule voie.

2) Aujourd’hui en France, la prostitution est, comme cela a toujours été le cas, très plurielle. On peut la diviser en trois : tout d’abord, la prostitution d’abattage (de rue ou de boîtes spécialisées), ensuite la prostitution haut de gamme (les call-girls), enfin la prostitution  relationnelle, indépendante, et reposant sur des réseaux sociaux.

 

Détaillons : A)  la prostitution d’abattage s’apparente à une forme d’esclavage où 40 rapports sexuels par jour peuvent être exigés. Elle concerne à 80% des femmes étrangères, elle est dominée par le proxénétisme, lui aussi d’origine étrangère. Le ministère de l’Intérieur estime à 20.000 le nombre de prostituées de cette catégorie, ce qui est largement sous-estimé. Cette forme de prostitution a explosé du fait de l’interdiction des bordels après-guerre, du fait de l’idéologie féministe néo-puritaine. Mais aussi du fait du laxisme migratoire. B) La prostitution haut de gamme concerne des femmes soit en réseau (type ”Madame Claude”) soit indépendantes, qui n’ont chacune pas plus de deux ou trois rapport sexuels tarifés par semaine et, au maximum, une vingtaine de clients choisis dans leur carnet d’adresse. C) La prostitution relationnelle, totalement incontrôlable par l’État (surtout depuis Internet), représente en réalité 80% des faits de prostitution. C’est ce qu’on appelait jadis en argot les « michtonneuses ». Elle peut concerner des étudiantes qui veulent améliorer leurs fins de mois que des bourgeoises excitées qui veulent se faire de l’argent de poche et bien d’autres profilages socio-sexuels. 

sipa_00483263_000002.jpgDonc, la notion de prostitution est très floue. De plus, les législateurs répressifs sont hypocrites car bon nombre d’entre eux  ont eu recours à des prostituées. La lutte contre les prostitutions de type B et C est complètement stupide. Mais il faut effectivement réprimer la prostitution de type A (low cost) – c’est-à-dire d’abattage esclavagiste avec proxénétisme – mais la criminalisation des clients n’aboutira à rien, sauf à renforcer les stratégies souterraines. Que faut-il donc faire ?

 

Il faut tout simplement autoriser de nouveau les bordels, les placer sous contrat à la fois sanitaires et sociaux (1) de manière à ce que les prostituées bénéficient de protections et de règles de travail, comme dans la restauration, la coiffure ou n’importe quel secteur de service. Ce sera la meilleure façon d’éradiquer le proxénétisme et la prostitution sauvage. On me dira que l’État devrait aussi organiser la vente de cannabis pour casser les réseaux de trafiquants. Mais ça n’a rien à voir : les stupéfiants sont dangereux pour la santé publique, pas le sexe. De quand date l’explosion de la prostitution esclavagiste et du proxénétisme ? De la loi Marthe Richard interdisant les lupanars. Plutôt que de criminaliser les clients, il faut rouvrir les maisons closes.     

 

(1) Voir à ce propos mes essais Sexe et Dévoiement et Mon Programme (Éd. du Lore)

The dirty and dying dollar