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mercredi, 25 décembre 2013

L’État PS et la tentation totalitaire

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L’État PS et la tentation totalitaire. Comment empêcher l’alternance ?

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Dans l’effarant rapport sur l’Intégration remis à Matignon et publié sur son site (voir le précédent article), on note la préconisation de mesures coercitives contre l’affirmation de l’identité française et l’instauration d’une police de la pensée et de l’expression. Ce rapport reflète la position de l’État PS. Dans la répression policière disproportionnée (avec incarcérations illégales et rapports de police truqués) de la ”Manif pour tous” et de l’inoffensif mouvement des ”Veilleurs”, l’État PS a montré le bout de son nez et donné un avant-goût de ses tentations totalitaires. En réalité, conformément à la tradition sectaire de l’extrême-gauche (qui domine idéologiquement le PS), la ”droite” n’est  pas légitime car elle représente le Mal (1). Eux, dans leur bonne conscience, illustrent le Bien et la Justice et sont donc seuls légitimes pour exercer le pouvoir. 

Se mêlent, comme toujours, à ces grands sentiments de moralisme fanatique, de bas calculs électoralistes à courte vue. Le personnel politicien de gauche, cohorte d’élus et d’apparatchiks, avec ses auxiliaires – innombrables associations subventionnées et intellectuels rémunérés – veut conserver ses prébendes. Comment empêcher l’alternance à droite et maintenir au pouvoir l’État PS, malgré son échec patent sur tous les fronts ? 

Un coup d’État à la Lénine étant impossible, la seule solution est de transformer le peuple, plus exactement l’électorat. D’où les naturalisations massives et toutes les mesures en faveur des immigrés, de l’islam, de l’accentuation de l’immigration de colonisation (2). Le dernier rapport sur l’Intégration était idéologiquement inspiré par le think tank gauchiste Terra Nova, tête chercheuse de l’État PS, pour envoyer un signal fort aux nouvelles populations. Il ne s’agissait pas d’une gaffe de plus de M. Ayrault. Une opération de communication politique très pensée. Message : l’État PS est le vôtre ; celui  de la ”défrancisation”, de l’islamisation tolérée, de l’arabisation et de l’africanisation en douceur. Les musulmans ont voté à une écrasante majorité pour Hollande ; la leçon a été retenue.

Le souci de la ”France” est très secondaire pour ne pas dire inexistant  dans l’appareil central ou périphérique du dispositif de l’État PS. Il est animé à la fois par une idéologie idéaliste, intolérante, utopique, bétonnée de bonne conscience (3) et par une avidité pour le pouvoir strictement matérialiste. Cette alchimie était présente dans tous les régimes communistes (et dans la révolution bolchévique, inspirée de 1793 et de la Commune), avec cette différence notable que lesdits régimes évitaient de dissoudre leur propre nation en organisant chez eux une colonisation de peuplement.  

 Le plus inquiétant, c’est que cette stratégie de l’État PS peut réussir. Pour des raisons démographiques et migratoires implacables (voir les analyses de Mme Tribalat), l’État PS compte sur un basculement progressif et arithmétique de l’électorat pour se maintenir au pouvoir. C’est pourquoi, avant les prochaines échéances électorales, il multiplie (et va multiplier) les mesures immigrationnistes et islamophiles les plus diverses. Il estime (marketing politique), selon les analyses de Terra Nova, qu’il vaut mieux créer un nouvel électorat allogène que de séduire un électorat populaire de souche en proie à une fuite d’eau. (4)

Le problème, c’est que cette finaude stratégie n’est qu’une tactique. (5) Il y a un risque de guerre civile ethnique au bout de ces mauvais calculs, d’autant plus que l’État PS, s’il réussit à se maintenir au pouvoir dans son projet anti-alternance devra affronter une crise sociale gravissime du fait de sa politique économique qui va dans le mur. Effet démultiplicateur. Il va y avoir du sport. Remarquez, d’un point de vue dialectique, c’est peut-être intéressant. Les prochaines années nous réservent des surprises.

Notes:

(1) C’est la racine même de la mentalité totalitaire : la légitimité contre la légalité.  Relire Robespierre et Lénine.

(2) L’élargissement de l’accès à l’AME (Aide médicale d’État) pour les clandestins (mesure par ailleurs anticonstitutionnelle car créant une légalisation de l’illégalité, cas unique au monde) ; la baisse drastique des expulsions d’illégaux même après décisions de justice ; la poursuite des régularisations et des naturalisations je vous laisse continuer la litanie.

(3) Idéologie à l’emballage libertaire et tolérant mais au contenu autoritariste et intolérant.

(4) Maîtresse à penser du PS, Terra Nova a recommandé de délaisser les Français de souche des classes populaires au profit des immigrés et de la bourgeoisie bobo-gauche. Cynique marketing politique. (cf. à ce propos ma brochure La nouvelle lutte des classes, Éd. du Lore).

(5) La stratégie vise le long terme et un théâtre d’opération global.  La tactique est limitée dans le temps et l’espace. L’État PS confond les deux. Il perdra parce que le rêve est sa loi et qu’il fait entrer le loup dans la bergerie.    

Rassegna Stampa (XII-13)

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mardi, 24 décembre 2013

Das US-amerikanische Rechtssystem ist mit der europäischen Auffassung von Rechtsstaatlichkeit nicht zu vergleichen

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Das US-amerikanische Rechtssystem ist mit der europäischen Auffassung von Rechtsstaatlichkeit nicht zu vergleichen

Interview mit Nationalrat Pirmin Schwander, SVP

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

thk. Die Frage der staatlichen Souveränität stellt sich heute dringender denn je. Immer wieder versuchen die grossen Staaten, die kleinen unter Druck zu setzen und zu erpressen. Wenn man die Geschichte der Schweiz kennt, weiss man, dass solche Versuche nicht neu sind und dass es Widerstand braucht, damit der angeblich Mächtigere merkt, wo die Grenze ist. Die Schweiz hat das in der Geschichte oft bewiesen.
Das FATCA-Abkommen mit den USA ist genauso ein Unterdrückungsversuch, wie im Interview mit dem US-Amerikaner Jim Jatras deutlich wird. Wir sollen US-Recht übernehmen, was nichts, aber auch gar nichts mit unserer Rechtsauffassung zu tun hat, sondern Ausfluss US-amerikanischer Willkürherrschaft ist. Da das US-Rechtssystem nichts mit der europäischen bzw. Schweizer Rechtsauffassung und Rechtsprechung zu tun hat, ist es nicht zu akzeptieren, dass hier fremdes Recht in unser Recht übernommen wird.
Wenn in der Schweiz, und das ist der grosse Vorteil der direkten Demokratie, die politischen Vertreter völlig unberechtigterweise fast alles mitmachen, dann ist das Volk gefragt, seine Freiheit und Unabhängigkeit, letztlich die Souveränität unseres Staates zu verteidigen. Das Referendum gegen das FATCA-Abkommen ist genauso ein Teil dieses Widerstandes, den wir Bürger leisten können. Nationalrat Pirmin Schwander unterstützt das Referendum und erklärt Hintergründe dieses unsäglichen Abkommens.

Zeit-Fragen: Warum steht die Schweiz heute vor der Frage, fremdes Recht zu übernehmen? Warum hat das Parlament das nicht verhindert? In der Sommersession hat man doch noch ganz anders gestimmt.

Richtig. Wir haben im Nationalrat in der Sommersession das Steuerabkommen Schweiz–USA mit einer Mehrheit von 126 zu 67 Stimmen zurückgewiesen. Das heisst, wir haben das Abkommen abgelehnt und damit endgültig versenkt.

Worum ging es bei diesem Abkommen?

Bei diesem Abkommen ging es darum, befristet unser eigenes Recht, also Schweizer Recht, ausser Kraft zu setzen.

Das ist bei FATCA anders?

Ein paar Wochen später bekommen wir dann im Parlament die Vorlage des FATCA-Abkommens auf den Tisch. Im gleichen Rat wird dieses Abkommen mit einer grossen Mehrheit, ich glaube mit 112 zu 51, genehmigt, obwohl es viel weitreichender ist als das Steuerabkommen mit den USA und viel, viel tiefer in die staatliche Souveränität der Schweiz eingreift. FATCA bedeutet nichts anderes, als fremdes Recht in unserem Land, in unsere Rechtsprechung zu übernehmen und auch umzusetzen, und zwar unbefristet. Beim Steuerabkommen hätten wir das zwar auch getan, darum musste man es ablehnen, aber nur befristet und in einzelnen Fällen. Mit FATCA setzen wir fremdes Recht für eine unbestimmte Zeit um. Ob man diesen Beschluss je einmal aufheben wird, steht wie bei vielen anderen internationalen Verträgen in den Sternen.

Wie muss man diesen Vorgang verstehen?

Das ist für mich eine Art Doppelmoral, dass das gleiche Parlament einen befristeten und nur punktuell wirksamen Vertrag mit grossem Geschrei ablehnt, vielleicht um den USA eins auszuwischen oder vielleicht auch um ihnen die Stirn zu bieten, aber genau von diesen USA sind wir jetzt bereit, ein viel weitreichenderes und für unser Land und unsere Souveränität verheerendes Abkommen zu akzeptieren.

Welche Konsequenzen hat die Annahme von FATCA?

Neben der direkten Übernahme von FATCA, also Recht, was mit unserem schweizerischen Rechtssystem nicht das geringste zu tun hat, müssen wir auch allfällige Weiterentwicklungen akzeptieren und umsetzen. Alles, was die USA diktiert, müssen wir umsetzen, ohne auch nur einen Millimeter Mitsprache.

Gilt das Gegenrecht? Was bekommen wir dafür von den USA?

Nichts, man liefert den USA einen weitreichenden Einblick in die Daten nicht nur von US-Bürgern in der Schweiz, sondern auch von Schweizer Bürgern, die eine Verbindung in die USA haben.

Werden die USA von ihren Bürgern im eigenen Land dann ebenfalls diese Daten einfordern?

Es ist völlig offen, ob die USA FATCA im Land selbst umsetzen werden, aber wir liefern bis dann schon einmal alle Daten an die USA aus. Die gleiche Situation hatten wir bereits 2009. Auch hier haben wir das Ausliefern von Kundendaten umgesetzt, während die USA das im eigenen Land nicht getan haben.

Das ist ja absurd.

Ja, wir halten uns an die eigenen Beschlüsse und setzen das Recht zugunsten eines fremden Staates um, aber der Staat, der das von uns verlangt hat, setzt das bei sich im Land selbst nicht um. Eigentlich unglaublich.

Wie souverän ist ein Staat, wenn er hingeht und fremdes Recht umsetzt?

Diese Frage müsste man den USA stellen. Ich glaube kaum, dass sie das bei sich zulassen würden. Was sie von den anderen Staaten verlangen, ist ein weltweiter Machtanspruch. Ich glaube kaum, dass China oder Russland das je akzeptieren würden. Da muss erst einmal der Beweis erbracht werden, dass andere Grossmächte das akzeptieren.
Es kann nicht sein, dass die USA anderen Staaten diktieren, was sie zu tun und zu lassen haben. Das gleiche Recht hätten dann Russ­land und China auch, die somit auch in die staatliche Gesetzgebung anderer Länder eingreifen könnten. Würden wir das auch so einfach akzeptieren? Wohl kaum.

Das sind doch die immer wieder angeprangerten doppelten Standards.

Ja. Es wird völkerrechtlich immer wieder hochgehalten, die Souveränität eines jeden Staates werde garantiert. In der Realpolitik heisst das aber, die Grossen machen, was sie wollen, und die Kleinen werden erpresst und an den Pranger gestellt. Wo liegt da in bezug auf Rechtsstaatlichkeit und Demokratie noch der Unterschied zwischen Russland und den USA?

Wie meinen Sie das?

Mit unserer Demokratie und den dazugehörigen Volksrechten können wir unsere Demokratie mit derjenigen der USA überhaupt nicht vergleichen. Der US-amerikanische Rechtsstaat ist mit der europäischen Auffassung von Rechtsstaatlichkeit ohnehin nicht zu vergleichen. Wir haben ganz andere Vorstellungen von Recht und Rechtsprechung.

Der Aspekt wird häufig einfach ausgeblendet.

Man muss ja nicht meinen, wenn man mit den USA ein Abkommen schliesst, dann ist alles okay. Aber bei einem Freihandelsabkommen mit China oder mit Russland gibt es ein grosses Geschrei, wenn es um die USA geht, dann nicht.

Nein, dann sind die Verletzungen der Menschenrechte kein Thema.

Die Todesstrafe wird nur in China angeprangert, aber in den USA nicht. Offenbar ist das nicht das gleiche.

Mir ist unbegreiflich, warum sich unsere Linke immer wieder so USA-freundlich, um nicht zu sagen kapitalismusfreundlich, zeigt.

Ich habe den Eindruck, die Linke ist dabei, wenn man den Schweizer Banken ans Schienbein treten kann, ohne sich zu überlegen, wer da eigentlich tritt und warum.

Damit ist klar, dass dieses Abkommen nicht ratifiziert werden darf.

Ja, das müssen wir verhindern, wenn wir unsere Souveränität erhalten wollen.

Herr Nationalrat Schwander, vielen Dank für das Gespräch    •

Interview: Thomas Kaiser

Tom Sunić Interviews Jonathan Bowden

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Tom Sunić Interviews Jonathan Bowden

Ex: http://www.counter-currents.com

Editor’s Note:

The following text is a transcript by V. S. of Tomislav Sunić’s interview with Jonathan Bowden. Click here [2] to listen to the audio. A couple of words have been marked as unintelligible. If you can make them out, please post a comment below.

Tom Sunić: Good afternoon, ladies and gentlemen! Good afternoon, dear friends! 

This is your host, Tom Sunić, from Croatia and I’m very pleased again to have a good friend of mine and also a good guest. This is Jonathan Bowden. Hello, Jonathan! Can you hear me well?

Jonathan Bowden: Yes. Hello! Greetings from Britain!

Sunić: Listen, Jonathan, I’m very, very pleased to have you on my show for a variety of reasons. What I would like to do today is the following thing. In the first segment, I’d like you first to say a few words about yourself, about your background, and about your political background as well. Then in the second segment we’ll talk a little bit about your literary and artistic accomplishments.

But, let’s first start with yourself, Jonathan. Don’t be too shy. Just tell me what you’ve got, because you have heavy artillery. I’m very pleased indeed to have you on my show.

Bowden: Ha! Yes, well, I’d like to say hello to everyone who might be out there in the ether. I was born in England, in Kent, in the farther southeast of England, the so-called garden of England in 1962. So, I’m sort of 48 now. During almost the entirety of my educated life, liberal ideas of one sort or another, libertarian, center-Left, far-Left ideas have been hegemonic and dominant amongst most educated people in Britain and elsewhere.

It may come as sort of news to people, particularly in the United States, that there is really very little freedom of expression in Britain and in parts of Western Europe about certain key matters. It’s rather ironic because the rest of the world thinks that opinion is free here, and the Second European Civil War (what I call the Second World War) was fought for freedom of expression and so on. Whereas there’s no First Amendment right here, and there are many ways in which discussion is curtailed. I think that’s rather ironic because dictating a discussion indicates that you have something to suppress, when in actual fact most educated and artistic people in England and Britain now are vaguely liberal-minded or, at the very least, they go along with what is called a politically correct mindset.

Now, this has grown up over the last 40 to 50 years in this sort of cultural revolution of the 1960s in Britain and elsewhere across the West. You have a situation now where almost everybody who goes through tertiary and even higher secondary education comes out with a slightly identikit formulation, the same sort of views about certain core issues or the same belief that certain topics are unsayable or are off-limits, particularly about generic inequality, or biological differences between people, or inherent differences between male and female.

Another difference, particularly with American listeners, is the almost complete collapse of Christianity in England and Britain. We, of course, had a state semi-Protestant church for half a millennium called the Church of England. I was baptized in it, I was confirmed in it, as 30 million English people were. Yet, it is largely invisible and is kept alive by the residual liberals in its hierarchy and many of the immigrants from the Third World, via the British Empire, who were given the religion externally and, of course, who still believe in its precepts. You have the paradox that many of the immigrants who are Anglicans now and have come in from the outside are more socially conservative and come from more psychologically conservative cultures than the hierarchy of their own church. But that’s a minor cultural war increasingly on the margins of English life.

But it would be wrong to say that many Judeo-Christian assumptions have gone. They’ve been secularized and have taken a humanist form.

Sunić: I’m [unintelligible], so to speak. How did that affect your formative years? Let’s say 20, 30 years ago when to grammar school and afterwards when you went to university. Can you tell me something about that because, as I understand, the Left back then did not hold such a firm grip on cultural power.

Bowden: Yes, that’s contradictory. I was about 18 coming on 20 when Margaret Thatcher came to power in Britain, and it’s paradoxical that the liberal Left was not so entrenched in establishmentarian discourse then as now, the better part of 30 years on. However, the far Left, by which we mean a sort of Trotskyite, sort of ultra-Left, and sort of Leftish reaches of Communism, which looked down on the Communist Party of Great Britain which was to wind up in 1990 with the collapse of the Soviet Union that partly financed it. They had enormous power at least at the level of the street, by which I mean in campuses they had the power to break the windows of dons who had ideas that they disapproved of particularly in the biological sciences, but also in psychology and culture and elsewhere.

I joined the Conservative Party, which is the equivalent of the Republican Party in the United States, and center-Right Christian Democrat parties throughout Western Europe, when I was about 18. The interesting thing about the Conservative Party is that (1) it ceased to be culturally conservative in a metaphysical sense a long time ago, and (2) it has never understood the cultural struggle that the radical Left has waged inside European societies, which includes Britain and indeed the United States. Conservatism has never conserved anything for about 40 to 50 years, and because it allowed the arts and the media and the academy and much of the clerisy and intelligentsia to be completely penetrated by the ideas of their sworn enemies, you’ve ended up in Britain and elsewhere with this strange hybrid of a Left-wing capitalist society which is the norm across the West.

Sunić: How do you explain that? How were they able? You’re talking, of course, about the Leftists. How did they permeate and infiltrate into the mainstream opinion-making?

Bowden: I think there’s two ways. I think there’s an external or exterior strategy, and there’s an interior strategy. I think the exterior one is by pressure groups, by proselytization, by student militancy, by the militants of today who tone it down to become the dons of tomorrow.

But I think there’s also an internal element. I think many people internalize the idea that Right-wing values, elitist values, values of prior identity, values of belief in hierarchies, and so on were somehow wrong or vaguely immoral or amoral or non-permissible or, in a much more mercenary way, wouldn’t foster one’s career too much in the future. So, the moral uncertainty of certain people, even on the moderate Right, meant that they had partly internally collapsed in relation to a range of ideas.

I also think it’s important to understand that the Left understood that it had lost the battle over the economy several generations back, and since Gramsci in the latter part of the second decade of the twentieth century had been fighting various forms of cultural war primarily against conservative opponents who were increasingly mentally defenseless against them.

Unlike the moderate Left that’s always seen far-Left ideas shorn of Communist politics as a permissible ally, the moderate Right has always seen far-Right or radical Right ideas as part of the enemy mix or an area that they can’t go to. They have this paradox that there were certain very radical conservative, metaphysically and intellectually conservative dons in English life, Maurice Cowling at Cambridge about whom I’ve given a talk somewhere on the internet, and Professor Roger Scruton, who’s still alive. They’re known as deep blue or metaphysical conservatives. They’re the last of a dying breed, if you like. Even they were resistant to the idea of using far-Right ideas against the Left and the liberal Left on campus.

Sunić: Let me just clarify one thing, Jonathan, if you don’t mind. You remember Enoch Powell. You remember what he said, and he was a real promising politician, but nowadays he would be clearly dismissed as a Fascist, an ultra-Fascist. So, basically we’re talking about this semantic distortion (there’s that word that I keep repeating over and over again). What was considered quite decent, normal, mainstream Right in the UK or for that matter in continental Europe 30 years ago, now this is considered an extreme Right.

Bowden: Yes, that’s right. It’s as if you’ve had a shuffling to the Left in all areas, in religion, in the media, in the academy, in the arts, in the general clerisy, even in the sort semi-sciences, the humanistic sciences, and the social sciences, and even in the softer parts of the hard sciences. So, you’ve had a shift to the Left in all areas.

Enoch Powell is an interesting example. Like Nietzsche, who was given a university professorship when he was 24, Powell was given a professorship at the University of Sydney in Australia when he was 24 years of age. Powell could speak 10 European languages.

Sunić: Did you know him personally? Did you ever meet him?

Bowden: I met him towards the end of his life. Like a lot of allegedly dictatorial men, he was extraordinarily short. He used to stand on a box to address meetings. It was concealed behind the podium, you know. He came from quite a long line of sort of Napoleanesque men in various ways.

The irony is that Powell was in many respects an extremely Right-wing liberal. He was at the outermost cuff of the old Tory party. He was very much an economic liberal. Very anti-statist. Very anti-socialist. Some of his values were not far-Right at all, but would be close economically to people like Ludwig von Mises and Friedrich von Hayek and the Austrian school. Don’t forget the great reaction in Britain is against the post-war planned welfare state, deficit financing, and Keynesianism, so many fiscal conservatives looked to be in that sort of area and wouldn’t be regarded as radical Right at all.

In certain other areas, Powell was out of grain with what might be called a compassionate society. He was Minister of Health in the 1950s, and you may remember there was a scandal about birth defects with a drug called thalidomide, and he had to deal with that. Though he turned to Christianity in his middle life, the High Church, High Anglican, Anglo-Catholic type of Christianity a bit like T. S. Eliot the poet (and Powell was also a poet actually), early in his life he had been very strongly influenced by Nietzsche, and that certain intellectual implacability influenced Powell throughout his life.

Powell is most famous with the masses for speaking out against mass Third World immigration into Britain in the late 1960s, which catapulted him from obscure Tory ministerial ambition to be somebody that skinheads and football fans and the overwhelming mass of the population had heard of. He then became one of the most significant men in the country because he dared to speak about issues which virtually no one else in the establishment would.

Powell was an outsider in many ways, despite his intellectual accomplishments. He was seen as an outsider. He didn’t attain the leadership of the Conservative Party in and around 1970. He later advocated that people should vote Labour in order to get a referendum on membership of the European Union, the sort of putative federation that exists in this part of the world that Right-wing nativists and nationalistic people across Europe tend to oppose. Not all, but most of them do. He was an Ulster unionist, of course, which got him involved in radical Protestant type politics in relation to the sort of war that people have heard of in Northern Ireland.

But Powell was one of these figures that Britain has grown up in the last 100 years. Joseph Chamberlain at the beginning of the twentieth century, Sir Oswald Mosley in the middle of the twentieth century, and Enoch Powell at the end of the twentieth century who posited an alternative political trajectory for Britain. They were very radical men. They didn’t really have an allegiance to party, and there’s a nationalistic strand to all of them. Powell was a member of the Tory party, a member of the Ulster Unionist Party, he advocated voting Labour at times tactically. Mosley was a member of both the Tory and the Labour parties before he founded the New Party that then became the British Union of Fascists in the 1930s. Joseph Chamberlain began in the Liberal Party, then formed his own Liberal Unionist Party, then moved over to the Tories. The Liberal Unionists were probably proto-fascistic in the late years of the nineteenth century and the early years of the twentieth century.

Sunić: Excellent. Jonathan, how did it affect your own trajectory, if I can put it that way? Because you had at some point a couple of years ago quite a prominent role as a cultural advisor for Nick Griffin. I don’t want to get into those squabbles and what happened, but could you just give us a rough idea of to what extent Enoch Powell and then Tyndall affected your political trajectory, not intellectual so much?

Bowden: Yes, I mean, politically . . . In some ways the two are combined because the one thing I always thought about conservatism, even very Right-wing conservatism, is (Powell to one side) there’s great cultural aridness there. There’s a strong anti-intellectuality and philistinism in conservatism per se, particularly its British example. You know, philosophy is taught in France from the age of 6. But the British culture, particularly English culture, is strongly pragmatic, strongly non-heuristic, anti-conceptual, practical and pragmatic and utilitarian.

Margaret Thatcher was a scientist, and it showed in the politics, particularly the cultural policies of her government. When you bear in mind that she had as much power as Reagan had in the United States, particularly in the first term, and yet virtually nothing was done with this cultural power. There were a few items, a minor issue about homosexuality, so-called Section 28, and tacit support for White South Africa, but apart from these things, all other institutions, in particular the BBC, were left in the hands of her most ferocious opponents.

Sunić: You mean Leftists?

Bowden: Partly it’s an inability to see where your enemies are and know where they are, and it’s also the absence that many conservative politicians had of what you might call a complete civilizational discourse that led me to look at political tendencies further out, if you like.

Sunić: Sure. Jonathan, let me just focus for a while on your specific case. You are pretty much active. First with the BNP and now you’re the “chief intellectual leader” of the British New Right. So, could you give me some specific details about your political and intellectual trajectory over the last ten years?

Bowden: Yes, in the last twenty actually. In the early 1990s, I was in the accredited Right-wing group on the Right-wing of the Conservative Party, which then called itself the Conservative and Unionist Party, called the Monday Club, which went back to the 1960s and was created by the Marquess of Salisbury who, of course, is related to the aristocratic British Prime Minister Lord Salisbury 70 years before in the last years of the nineteenth century.

The Monday Club, of course, deliberately chose that name so that there would be no far-Right subliminal messages. They first had their meeting on a Monday, so they called themselves the Monday Club, the most neutral name in the world. The Monday Club was a significant organization in the 1970s. By the time I had joined it, it was well and truly dying.

I formed a metapolitical group of my own called Revolutionary Conservative at that time which lasted for a few years and I was also the deputy chairman of quite a notorious group, actually, called Western Goals, which was an extreme anti-Communist and Cold War group. I went through that Cold Warrior phase, if you like, on the Western side. Those groups were quite interesting because they did consist of people from the conservative Right and people from the far Right who rubbed shoulders with each other. It was a sort of reverse alliance of the Second World War, do you see what I mean? It was Right-wing conservatives and far Rightists against Communism.

The interesting thing about the World Anti-Communist League which was the organization that Western Goals was affiliated with was that it contained anti-Communists of every race and type right across the world. It had some very notorious affiliates in Latin America, in Asia, in Africa and that sort of thing.

General Singlaub who was head of the National Security Council under Jimmy Carter came across and gave us a talk once. I like these American generals very much as individuals, because they’re very brave men, But they were warriors and you had to wonder in your inner mind if they really knew what cause they were fighting for. John Singlaub had fought in ten wars across his lifetime. He’d fought for the American Empire, as even he called it privately, all his life. He was a fascinating man. So, just sort of artistically and intellectually and psychologically it’s interesting to meet some of these types who do sort of, partly, run the world. Carter sacked him, of course, because he accused Carter of being soft on Communism.

Then, after the Cold War was basically won, I moved slightly further out and became more and more enamored of cultural struggle. I was in a group called the Bloomsbury Forum, published a few things, and I had a little group of my own called the Spinning Top Club which was sort of a metapolitical group. It was largely a group of friends. Then I became increasingly involved in and around the edge of the British Nationalist Party. I was involved in a break-away tendency from that in some respects called the Freedom Party. Then, in 2003, I joined the BNP and became cultural officer for about four years thereafter. After that, I was in this tendency which I still am chairman of now called the New Right.

Sunić: Jonathan, let me ask you. I hope it’s not too personal of a question. Do you still have contacts with the BNP? Specifically, are you in touch with Nick Griffin?

Bowden: Well no, Griffin and I don’t really get on. But that doesn’t really matter. I still speak at their meetings. I still have some sort of residual cultural influence with them. Lots of people think I’m too Right-wing for the BNP, actually. It’s a great paradox, given that I seem to have started as a conservative. In my own mind, of course, my views have hardly changed. The perception of them has changed a great deal. But my views were always philosophically based and I’m a very unusual British Right-wing thinker in some ways.

Sunić: Very much so. In fact, I was going to point that out to our listeners today that you seem to combine this militant political activism just as much as you are skilled and very much adept at writing excellent pieces and also giving good lectures on Carlyle, on Nietzsche, on Jünger, and we’ll talk about this in our next segment.

But back a little bit to this political life of yours. So, I understand now you don’t have any specific official ties with the BNP, am I correct?

Bowden: That’s right. People announce me as sort of cultural officer and that sorts of thing, but that’s just something that to see at meetings, really. I’ve always seen my role as very similar to that of a Marxist intellectual in reverse. If you take the small parties of the British far-Left. The Left wing never goes anywhere but culturally has been very significant. Of course, you’ve got the Socialist Workers Party and militant Workers Revolutionary Party and these sorts of groups. They would have had Marxist academics and Marxist intellectuals who passed through them, who often weren’t members, who had cultural or metapolitical roles, sometimes critical of the narrow sectarian leadership of such parties, and so on. Intellectuals like the Greek Alex Callinicos in the Socialist Workers Party.

I see myself the other way around. I see myself as a Nietzschean, or sort of post-Nietzschean, who has been in various Right-wing political parties and groups attempting to educate people, attempting to culturalize them to various things, attempting to put things in a broader context, trying to get people to understand that it’s not just about immigration and leaving the European Union. Or, in an American context, it’s not just about the absence of gun control, states’ rights, immigration, who controls the media, and these sorts of issues.

The Right at its best should basically stand for the advance of Western civilization, and that means you have to know something about the civilization that you have to know something about the civilization that you’re attempting to push forward, if you see what I mean.

Sunić: Sure, by all means. We’ll definitely discuss more about cultural hegemony and about some of the artistic works by our friend, author Jonathan Bowden in the next segment. But, Jonathan, let’s get back a little bit to some of those technical issues. I understand there’s a New Right in Great Britain now. I know some people. Our common friend, Troy Southgate, and I understand there are more folks. Do you have some loose structure? Do you guys hold some meetings? Or what specifically is the goal of the British New Right including Troy Southgate? I’m sure you’re in touch with him.

Bowden: Yes, he’s the organizing secretary of the group. In some ways, the New Right is a bigger and better continuation of some of the smaller metapolitical groups I’ve mentioned in the last couple of minutes. It’s gone on for about four to five years now; it’s had about 26 through 30 meetings and a couple of dinners, five magazines. Now that this is very much the internet age, you can speak to 50 to 60 people in a room and tens of thousands of people, if they want, can see the thing or hear the thing later on the world wide web.

The term “New Right” confuses people, of course. It’s a relatively useful term. It’s not as intellectually and culturally coherent in the sense of de Benoist’s French New Right or Steuckers’ Belgian version. It’s a more eclectic group that consists of different and even Old Right tendencies, if truth be told.

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Sunić: I’m glad you pointed that out, because I had a discussion on a VoR show with Alain de Benoist about this conceptual problem as to how the New Right is being defined or interpreted or instrumentalized in the UK as opposed to France. This causes friction sometimes, definitely. Go ahead.

Bowden: Yes, it’s partly a Britishness, of course. Many British intellectuals, for example, are uncomfortable even with the word intellectual. So, British intellectual life when it takes a political form tends to be less purist and less sectarian. French and continental intellectuals love tiny little tendencies that are completely pure, and people who can’t stand it leave and form a trajectory of their own. Whereas our group tends to be more of a synthesis. It’s basically a generalized Right-wing philosophical circle which allows freedom of speech particularly in a culture where there is not freedom of speech about quite a lot of salient matters, and you have to be quite careful about the speech that you put forward even within this space.

Also, there’s a general premise. Even for a very ideological group, there’s a streak of English pragmatism to it.  It creates a greater space for people to put forward educated (I believe reasonably highly educated) inegalitarian views. Probably about 5% of it, in truth, would be consonant with GRECE and what they formulate. Probably intellectually, GRECE has had more influence in the United States than it has in Britain.

Sunić: Let me read a little paragraph of yours which I think is very fascinating and which serves almost like a framework for our discussion.

“Politics is just a sideline, you see. Artistic activity is what really matters. As Bill Hopkins once told me, one man sat writing alone in a room can alter the entire cosmos. It is the ability through a typewriter or whatever else to radically transform the consciousness of one’s kind. Cultural struggle is the most interesting diversion of all.”

This is what you said to Troy Southgate. Could you please comment a little bit on that, on cultural struggle, and how you see it exactly from this our contemporary perspective and from the British perspective?

Bowden: I think politics is limited in a way in this era. I think this is quite true when you look at the votes that radical Right parties past the accredited center-Right get. They come up. They go down. I suppose the party in Belgium, Vlaams Belang, once the Vlaams Blok, and Jean Marie Le Pen’s organization in the French fifth Republic, the Front National, have done the best on the Western side of the continent. But even they are partly peripheral, demonized, out of power, and very far away from even having a hand upon the hand that controls the tiller of their respective states.

I think one of the many reasons for this is that the entire culture, with the odd exception that maybe in relation to market economy performance in a liberal way, is stressing humanistic and egalitarian goals. The entire Zeitgeist is against you, or seems to be so. And, therefore, I think that you have to sit as Gramsci and other Leftists did 90 to 100 years ago and work out what can be done to push the culture back in a more organic, more traditional, more elitist, more hierarchical way, however you want to look at it.

Therefore, I think that cultural struggle, particularly in the arts (I think especially in the arts, because I see the arts as the dream space or the sub-consciousness, if you want to use that phrase, of the society.) I think it’s extraordinarily interesting and/or important, and it’s really my fundamental interest to see what can be done in that area.

Situationism is a theory that came out of Surrealism and influenced the Leftist events of May 1968 in Paris and America and elsewhere. Whether you can engage in what they call détournement,  the idea that you can turn around the specificity of the moment, and you can invert in many ways the cultural inversion of the last 40 to 50 years. Is it possible? Liberals would say, “Is it desirable?” But can it be done and in what ways can it be done?

I take an elitist view of culture. I believe that everything comes down from above, and I believe that the spirit is the brain of the mind and the mind dominates the body. But the mind, of course, is only a part of the body. I think rather like Hobbes the great English theorist 400 odd years ago against whom British cultural theory reacted. Hobbes was an authoritarian, an absolutist, a semi-elitist, a non-democrat, and even an atheist in a deeply religious age. So, he was quite a shocking combination. He appalled both the Royalists and the Cromwellians. I’m quite enamored of Hobbes, in a way, who of course is close to the English version of Machiavelli in his doctrine of statecraft.

Hobbes’ idea of the society that is organic and where the mind and the body are integrated influenced me a great deal. I think the contemporary West suffers from an extraordinary mind-body split. And the intelligentsia has gone off and talks to themselves and doesn’t connect to the bulk of people in Western societies at all. There is a degree to which I personally think that if you put into currency ideas and cultural forms which have a primal element, have a primordial element, have in some respect a pagan dimension, I think you can knit the mind and the body back together again.

I also think it’s very important, and something that political people nearly always miss, that rationalism is not enough. I think you move people at a level beneath the mind, physiologically and in terms of the emotions. In fact, the Right is more powerful when it appeals as much to the subconscious as much as the conscious mind. I think an enormous number of people, including the Right’s bitterest and harshest opponents, are slightly subconsciously attracted to it in spite of themselves. That’s why they can never stop talking about it, even from an oppositional perspective.

I do believe in cultural inversion, that you can get into sub-consciousness of the era that you’re in and begin to turn it around. I’m also very aware that movements of the ’20s and ’30s were based upon, in part, a Romantic counter-culture that stretches back to the 1870s if not before. The counter-culture as we perceive it is purely Leftist and comes from the 1960s. I agree with Ezra Pound that the artistic community is like the antennae of the civilization that they’re a part of and that they feel the tremors in the web or in the ether before anyone else. That’s why a lot of twentieth century art is about trauma and alienation and ugliness and neurosis, because that’s what the intelligentsia feel, and that’s what the artistic part of the intelligentsia feel.

I see Right-wing cultural formations everywhere, even though they wear other hats, even though they seem to be denouncing the Right. But you have to view these areas artistically and not completely in a linear or rational way.

Sunić: You mentioned Hobbes. So, how do you actually square away Hobbes now with our modern society?

Bowden: I think British and English theory reacted against Hobbes and English Enlightenment, Scottish Enlightenment thinking is a reaction against him. Hobbes is interesting because he’s so modern. He’s so ferocious and contemporary. It’s amazing to think it’s 400 years ago, but the climactic events of English history, certainly the internal violent events, are 400 years ago. We only ever had one Puritan revolutionary military dictator, and he’s 400 years ago. We’ve only ever had one republic, and that’s 400 years ago.

The elements of Hobbes that interest me are the closest to Machiavelli, but the idea of an organic society where mind and body are synchronized with each other. I think modern culture suffers from an enormous mind-body split, a Cartesian split. About 140-odd years ago, artists and intellectuals began creating totally for themselves and, if you like, divested themselves of the mass of the population and have been talking to themselves partly since. That’s partly a good thing, partly a very bad thing. I think if you can to knit the mind and body back together again in various subtle ways, great changes can occur, but they won’t be immediately obvious.

Artistic activity is extraordinarily important, and the arts are not really, although they appear to be,  from our point of view, completely in the hands of the enemy. I don’t always think that is the case if you view the arts in a different way. I think Rightist ideas, or let’s call them conceptually elitist notions, are ubiquitous even when they’re being traduced and denounced. I think that a different perspective on these sorts of things can lead to turn around. Inversion of the inversion and attacks upon liberal definitions of culture even from within what it’s saying.

But these are very complicated areas and, on the whole, political people have almost no time for this and I think don’t often understand the dynamics of the artistic space, which is why they’ve left it to people who are interested in these areas. And in this era and the one that precedes it, that’s congruent with their most significant opponents.

Sunić: Jonathan, let me ask you one thing which is quite conspicuous, that I come across in your writings quite often. This is elitism. I would certainly appreciate if you could define it a little bit. So, let me just read a sentence of yours.

“A man who possesses an idea or a spiritual truth is the equivalent of 50 men. Every pundit, tame journalist, academic, or mainstream politician is mouthing hand-me-down ideas from a philosopher of yesteryear.”

I just want to make clear that I understand that correctly. So, basically, as I understand, you both reject egalitarianism and economism but, at the same time, just in terms of conceptualizing objective reality, it seems to me that you sometimes use language which is a little bit too arcane, if I can put it modestly.

Bowden: Yes. That particular set of ideas comes in some ways from an artist and a writer who would be regarded as a Leftist: George Bernard Shaw. One of the things I’m interested in is the reclamation of certain people who were once regarded as Left-wing. I think that, although it’s a small amount of mileage, there is a tiny bit of mileage in these very elitist, extremely culturally knowledgeable people of 100 years ago and more who were on the Left then. People like H. G. Wells and George Bernard Shaw and some, but not all, of the Fabians here; people like Jack London, in a complicated way, in the United States at the same time.

Now, there is a complication with them because increasingly these figures—and Shaw was influenced by both Wagner and Nietzsche and this odd comingling of Marx and Wagner (an interesting synthesis, if you like)—and I personally think these figures are now too White, too Eurocentric, too knowledgeable about the classical world. I think they make the contemporary New Left quite uncomfortable. And there’s a certain energy to their criticism which can be made use of.

William Pierce of the National Alliance, of course, was heavily influenced by Man and Superman and by quite a few of Shaw’s more elitist and dissentient ideas.

Even though I am a pagan and a Nietzschean, even though I wonder if the supernatural actually exists in a factual sense rather than a metaphorical and an aesthetic one, I do believe that the ultimate truth is religious, and the ultimate truth is outside man, and we are not aware of what that ultimate truth may be, and the Western post-Socratic tradition is an opening out to the possibility of that, rather than the declamatory affirmation of what it is.

Sunić: Let me ask you a question. Are you a pagan? Are you a Christian? Are you a religious person? How would you define yourself, if I may ask you that?

Bowden: I would say I was a spiritual person more than I was a religious person. I believe in having what de Benoist calls a sense of the sacred. I am a pagan. I’ve attended pagan events. I am aware that metaphysically objectivist pagans, as I would call them, believe that Odin and Thor and Loki and all the others physically exist in another realm. I’m less certain about that. I don’t mind make-believe. But I personally don’t believe that’s the issue with religion. Religion, to me, deals with emotional rather than normative or factual or empirical truth. Emotional truth is far more powerful and is ultimately what draws the energy of civilizations together, what creates great ecstasies, what creates great waves of creation and destruction, what creates great civilizations and prepares for their fall.

Sunić: OK, Jonathan, where’s the spiritual? You’re talking about the emotional. How about the spiritual aspect?

Bowden: I personally think that the heightened creative energy that comes from emotionally-based rationality reaches the spiritual. But, for me, artistic activity is probably the nearest I get to belief. To me, it’s a form of religious belief.

Just take one example that convulsed contemporary culture quite recently in the United States and all over the world. I went to a Catholic school, but I went as a Protestant, and I’m not a Christian, retrospectively. But Mel Gibson’s film The Passion of the Christ, which had an enormous impact all over the world, to me is extraordinarily interesting and is a spiritual as well as a cultural event.

But primarily, it’s an artistic phenomenon of immense power whatever prior system one adheres to.

I don’t think the West has a prior system. I agree with Evola when he was asked, “What is your religion?” He said, “I’m a Catholic pagan.” And I think the West has a dialectic that’s both Christian and pagan fused together.

Sunić: Jonathan, I noticed in your artistic work and also in your prose an almost obsession, if I can put it that way, with the Gothic and the macabre. Why is that?

Bowden: Yes! Yes, I do love the macabre! I think that’s where part of the power in art is. I see politics and art in a slightly occultistic way.

If you attend a far-Right meeting, it’s not a conservative meeting, at all, but many of the views expressed are extremely conservative. I think that Left-wing people are rebels, conservative people are conformists and radically Right-wing people are rebellious conformists.

Sunić: Good point!

Bowden: In the occult, if you like, you have a destructive potentiality, which is the Left, and you have a concrete and stabilizing force, which is the Right, and yet the energy comes from the Left on to the Right to energize it and to reformulate the nature of civilization and its discourse. Therefore, I see, partly, the ultra Right as having certain energies which are drawn from the Left and are purified by the Right and then moves further out because there isn’t room elsewhere on the spectrum for them.

I see the Right as partly demonic, in the sense that Goethe meant, partly Mephistophelian. Although these are dangerous areas, of course, the primal cultural areas are dangerous. The reason that the far Right is vilified and demonized all over the Western world is because it represents the fundamentalist energies of its own culture.

Sunić: This is a fascinating statement of yours, but would you elaborate? Not just for the audience, but for myself as well. Go ahead.

Bowden: In the Islamic world and in the Arab world, you’ve got a lot of these corrupt elites and so on who are aligned with American and, indeed, Zionist power in a strange sort of way to keep Islamism down. And Islamism is seen as their own fundamentalism, their enemy within, the danger, the danger that people will turn to the most fundamentalist current within their society and civilization.

Now, looking at the Western world which is a civilization based upon inverted premises of the Islamic world. The West, in my view, is an anti-theocratic and open-minded civilization, but the idea that because of that we don’t believe in anything is utter nonsense. We have a fundamentalism of our own, and I think it’s the guilty conscience of most Western intellectuals, particularly liberal-minded people in the arts. An enormous number of Western artists and writers and intellectuals, even through reversal and antagonism, were attracted to fascism in the first 30 to 40 years of the twentieth century, and they were often attracted in an emotional way at a level deeper than reason, because they were attracted to the ur-discourses, the foundational and fundamentalist beliefs, classical and yet Romantic combined, of our own civilization.

It’s interesting to note, in relation to modernism for example, many of the early modernists—Eliot, Wyndham Lewis, Marinetti, Céline, Ezra Pound, and so on—were deeply attracted to the extreme Right. They were attracted because they saw in it fundamentalist cultural energies. It’s very interesting that late modernism has been taken up as the pet of the liberal establishment and completely denuded of nearly all of those energies, and it’s ended up in often decadent and squalid vistas that deconstruct almost everything the West is about and laughs whilst the process is going on.

And yet, even in that, I see a reaction against the foundational light, and I see the danger of European intellectuals being attracted to their fundamentalist discourses.

Often with culture you have to make things concrete. For example, take the book about cinema that was written by Lucien Rebatet [actually Robert Brasillach—Ed.] and Maurice Bardèche which influenced Truffaut. Now, Truffaut (half-Jewish director, of course) came to Britain to make his film in English, but the film is completely aesthetically French. French cinema is extremely distinct within Western cinematography. Every different from Anglo-American cinema. This is a film of Ray Bradbury’s science fiction book, Fahrenheit 451, where the books are burnt by firemen and nobody reads because books give people dangerous ideas. Now, the aesthetic of that film is deeply fascistic, and I believe it’s influenced by Rebatet, who knew Truffaut personally. Because fascist theorists in the ’30s, including ex-Communists, were obsessed with cinema.

Why were they obsessed with cinema? Because cinema is the mass art. It is the art of modernity. It appeals to the intellectual and it appeals to the man who’s got almost no mind at all because the images go straight on to his nervous system. It’s an organic form of art that can appeal from the professor at one end to the roadsweeper at the other. Of course, it is the fine art of the modern age. Modernism turned inside the mind because replication of external realities became photographic.

Cinema is the mass medium of modernity. It’s why I’ve made films. It’s also why Communism and fascism were obsessed with cinema and obsessed with control of it. It’s why Hitler wanted Fritz Lang to be head of German cinema after Metropolis in 1939.

Sunić: Excellent point. Jonathan, I know you’ve got an excellent website. I would certainly appreciate if you could just say aloud for our audience exactly the address of your website.

Bowden: It’s www.jonathanbowden.co.uk [The site is no longer online.—Ed.]

Sunić: That’s very easy. You’re everywhere. I see you on Wikipedia and everywhere. I certainly need to alert you, folks. Do listen to our friend, Jonathan. He’s an excellent speaker. I’m somewhat suspicious about your art though, your pictorial art. May I ask just a private question? Why do you actually sort of revel in those distorted figures, those oddly almost degenerate faces of yours? I mean you talk about chthonic art, this primeval feelings that you so often mention in your talks and in your artwork.

Bowden: It’s interesting. Partly because there are savage and ferocious forces in me, and I think you have to be truthful to them when you create. Probably the greatest artist in the Western tradition is Michelangelo. The greatest painter in the Western tradition is Botticelli. And yet, the one who appeals to me most emotionally is Hieronymus Bosch. Modernism is partly a diabolical form of art, and I’m not an aesthetic conservative. I’m partly revolutionary and conservative. On the whole, Left-wing people like my art and Right-wing people like the ideas contained in it but don’t like it. That’s simplistic, but it’s true. I think you have to paint what’s inside you.

The Christian tradition’s quite interesting here because the most aesthetically interesting parts of the Christian tradition are the Baroque magnificence of sort of heavenly ardor, the building on light or the principle of light, the almost Albigensian idea of light cascading upon itself. The Baroque. And the other potentiality is the demonic and the diabolical.

I mentioned Gibson’s film a moment or two ago, and in that film the devil is an androgynous woman. Many people, including certain ultra-Catholics who of course are close to Gibson conceptually, were rather put out by that. But in Christian tradition, because the diabolical can never be known by man, the artist is free to interpret it to a degree with his own imagination.

See, I think the imagination is incredibly powerful, and I think imagination moves people more than reason. I think the reason people are attracted to the radical Right, even though the forefront of their mind says they’re not, is the power that it has, and that power is negative as well as positive. It’s not just beauty. It’s beauty and ugliness combined, synthesized, and even stepped beyond.

So, I suppose my aesthetics are Nietzschean in a way. I’m a sort of Right-wing modern person in some ways. I would like the world to be different than what it is, obviously. But this is where I differ from Evola. Evola said there was three alternatives to modernity: suicide, being a Nietzschean or getting rid of it all and destroying it and returning to absolute Tradition based upon prior metaphysical realities. A part of me wouldn’t be opposed to that, like pagan poets like the American extremist Robinson Jeffers, for example. But at the same time, I think we’re in the modern world, and what you hope to do is turn its own energies in an elitist way.

One of the things that fascinates me is how under the surface images can be used. I once sat and watched the film 300. You know the Hollywood film which is in fact based on a Frank Miller graphic novel?

Sunić: I heard of it, but I didn’t see it.

Bowden: David Duke did an analysis of that film. That’s an anti-Persian, anti-Iranian film. It’s partly, if you want to look at it in this way, a neo-conservative film. If you know what I mean. And yet, if you turn the sound down and you look at it as a tableau of images. It’s sepia tints, which relates to early Renaissance paintings, people like Cimabue and Giotto. It’s images from Leni Riefenstahl. [Unintelligible] without any ideological overlay, just look at the aesthetics of the heroic! Not who we’re supposed to be against, not who we’re supposed to be for, but you just look at the physiological aesthetics of the thing. Images are very powerful and can create different mental states in people.

Goebbels wrote a novel when he was very young called Michael.

Sunić: I read it! Yes.

Bowden: It’s an Expressionist novel, and it’s a sort of Left-Right novel written when he was under the Strassers’ influence. Somebody once asked him, because he was regarded as a Catholic fundamentalist, “What is your view of God?” And he said, “My view of God is an eight-armed idol in darkness with flames around it, dancing girls, and human sacrifice.”

It’s almost Assyrian, isn’t it? And somebody said to him, “Well, my dear doctor, that’s not very Christian, is it?” And he said, “You mistake me, my friend. That is Christ.”

Sunić: Jonathan, well, this is a fascinating discussion that we’ve had and I hope to have you more often here on my show.

Folks, this was Jonathan Bowden, as I said you’ve got to check his website. He’s a great artist, and you can download his books. He’s a man who is quite familiar with Lovecraft. He probably knows him by heart, and Carlyle, but he is a man also of tremendous classical erudition. You can ask him about Marlowe and Shakespeare. He can talk for hours.

Jonathan, it was nice to have you here. We’ll have to go now. We’ll part company, but I hope to catch up with you soon in London. Thank you very much and bye for now!

Bowden: Thanks very much.

 

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

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George Santayana

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150. Geburtstag George Santayana

Ex: http://www.sezession.de

(Text aus dem Band Vordenker [2] des Staatspolitischen Handbuchs, Schnellroda 2012.)

von Till Kinzel

Santayana war ein Denker sui generis, der verschiedene Denkströmungen zusammenbrachte, die man gemeinhin als inkompatibel betrachtet.

PT-AK480_BRLede_DV_20081217173514.jpgEr war z. B. Materialist und Atheist (Naturalist), schätzte aber die religiösen Traditionen des Katholizismus. Santayana kam während seines Studiums in Berlin in Berührung mit dem Werk Schopenhauers, über den er auch seine Dissertation schreiben wollte. Dies wurde ihm jedoch von seinem Doktorvater in den USA verwehrt. Die starken ästhetischen Interessen Santayanas wurden aber durch die Lektüre Schopenhauers gefördert – sein frühestes Werk, das sich auch gegen Kant richtete, unternahm bereits eine Verteidigung des Sinns für Schönheit (The Sense of Beauty, 1896).

Die akademische Karriere an der Harvard-Universität, wo u. a. T. S. Eliot [3] und Robert Frost zu seinen Studenten gehörten, gab er 1912 auf und siedelte nach Europa über. Seit den zwanziger Jahren lebte er nur noch in Italien. Politisch hatte Santayana, weil er Ordnung über Chaos stellte, situationsbedingt durchaus eine generelle Sympathie für das innenpolitische Ordnungskonzept des frühen italienischen Faschismus [4] (siehe dazu den wichtigen Brief vom 8. Dezember 1950 an Corliss Lamont). Er hielt aber Mussolini für einen schlechten Menschen und dessen kriegerische Außenpolitik für fatal. Santayana wandte sich grundsätzlich gegen die politischen Erscheinungsformen der modernen massenpolitischen Systeme, wozu seiner Meinung nach auch der Amerikanismus gehörte. Es erschien ihm dagegen wichtig, aristokratische Elemente in der Gesellschaft zu bewahren, die für ihn mit der Vernunft in der Gesellschaft unbedingt vereinbar waren, wie er in The Life of Reason (1905–06) erklärte.

Santayanas ambivalentes Verhältnis zur Religion läßt sich von seiner Ästhetik her aufschließen. Denn Santayana denkt zuerst über die Kunst nach, bevor er die Religion aus ihrer Nähe zur Kunst her genauer in den Blick nimmt. Dabei hat er zunächst ein starkes Gefühl für die Notwendigkeit einer »Apologie der Kunst«, die Santayana durch den Beweis liefern möchte, daß »die Kunst zum Leben der Vernunft gehört«. Diese Verteidigung der Kunst ist notwendig, weil die Kunst aufs engste mit etwas verbunden ist, das man Verzauberung nennen kann und eben deshalb auch gefährlich ist. Denn, so Santayana, »Berauschtheit ist eine traurige Angelegenheit, zumindest für einen Philosophen «. Es ist demnach für Santayana eine philosophische Notwendigkeit, sich mit der Kunst als einer potentiellen Rivalin der Philosophie auseinanderzusetzen. Santayanas ästhetische Präferenzen dienen ihm als Ausgangspunkt für eine Reflexion auf die »Ursachen und die Feinde des Schönen«, was wiederum zu der politischen Frage führt, im Schutze welcher Mächte das Schöne gedeihen kann und unter dem Einfluß welcher Kräfte esdahinwelkt. Positiv werden jene Einflüsse gewertet, die die Entfaltung von Möglichkeiten fördern, während die negativen Einflüsse feindselige Umstände hervorbringen.

Die Unterscheidung zwischen diesen beiden Formen im politischen Leben erweist sich als die zentrale Aufgabe der politischen Philosophie im Sinne Santayanas, die vor allem in seinem Werk Dominations and Powers (1951) niedergelegt ist. Santayana steht insofern in der Nachfolge Spinozas, als er die Geschicke der Menschheit unter der Perspektive der Ewigkeit, sub specie aeternitatis, betrachtet. Er dachte dabei auch intensiv über den Wandel der politischen Ereignisgeschichte und der politischen Systeme nach, die er mit einer gewissen Distanz beobachtete, was ihn deutlich von den auf klare praktische Ziele ausgerichteten modernen Philosophen unterschied. Er lehnte deshalb auch entschieden die Projektemacherei von modernen Propheten à la Ezra Pound [5] ab. Platonisch war Santayanas Einsicht, daß eine uneingeschränkte Ernsthaftigkeit in menschlichen Dingen immer unangebracht sei. Eine große literarische Darstellung seiner Weltanschauung jenseits von Tragödie und Komödie bietet Santayanas Bildungsroman The Last Puritan (Der letzte Puritaner, 1936).

Santayanas politische Philosophie gehört in die skeptisch-realistische Tradition von Aristoteles über Montaigne, Locke und Hume bis zu Oakeshott [6], die sich um ein Verständnis der Grundlagen einer freiheitlichen Politik bemühten. Auch wenn er Machiavellis Ansatz ablehnte, anerkannte er dessen genuine Einsichten in die Welt der Politik und lobte ihn dafür, daß er den Tatsachen ins Auge sah und sie freimütig zum Ausdruck brachte. Santayana teilte diese Sicht und sah selbst sehr scharfsichtig, welches Gefahrenpotential z. B. in jenen »sentimentalen Banditen « schlummert, die sich einem falsch verstandenen Humanitarismus verschreiben: »Er raubt und mordet nicht zu seinem eigenen Nutzen, sondern für die Größe seines Landes oder die Befreiung der Armen.«

Santayana stand dem Liberalismus sehr kritisch gegenüber, da dieser sich weigerte, alles das zur Kenntnis zu nehmen, was es über Politik und Kultur zur Kenntnis zu nehmen gebe. Die Liberalen erschienen nach Santayana auf der Bildfläche, wenn »eine Kultur ihre Kraft verausgabt hat und rasch absinkt«. Die Liberalen würden in ihrem Bestreben, die Kultur zu reformieren, unter einer spezifischen Blindheit leiden, da sie die (nichtliberalen) Grundbedingungen dessen, was sie wertschätzten, nämlich geistige und künstlerische Errungenschaften, nicht erfaßten.

Schriften: The Sense of Beauty, New York 1896; The Life of Reason, 2 Bde., London 1905–06; Scepticism and Animal Faith, New York 1923; Der letzte Puritaner, München 1936; Die Spanne meines Lebens, Hamburg 1950; Die Christus-Idee in den Evangelien, München 1951; The Letters of George Santayana, hrsg. v. Daniel Corey, New York 1955; Dominations and Powers. Reflections on Liberty, Society and Government, Clifton 1972; Interpretations of Poetry and Religion, Cambridge, Mass. 1989; The Essential Santayana. Selected Writings, hrsg. v. Martin A. Coleman, Bloomington 2009.

Literatur: Thomas L. Jeffers: Apprenticeships. The Bildungsroman from Goethe to Santayana, New York et al. 2005; Till Kinzel: The Tragedy and Comedy of Political Life in the Thought of George Santayana, in: Limbo 29 (2009); John McCormick: George Santayana. A Biography, New York 1987; Paul Arthur Schilpp (Hrsg.): The Philosophy of George Santayana, Evanston 1940; Irving Singer: George Santayana. Literary Philosopher, New Haven 2000.


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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[2] Vordenker: http://antaios.de/detail/index/sArticle/1116/sCategory/9

[3] T. S. Eliot: http://www.sezession.de/40896/125-geburtstag-t-s-eliot.html

[4] frühen italienischen Faschismus: http://www.sezession.de/2339/faschismus-links.html

[5] Ezra Pound: http://www.sezession.de/3552/autorenportrait-ezra-pound.html

[6] Oakeshott: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/restposten-/1148/michael-oakeshott.-philosoph-der-politik?c=12

H. Juvin: réponse au "Point"


Hervé Juvin:

«Néo-conservatisme» :

réponse au journal Le Point

lundi, 23 décembre 2013

Brasil rechaza los Boeing y elige los aviones caza suecos

El Gobierno de Brasil ha elegido al avión caza sueco Gripen NG para reforzar su Fuerza Aérea, según informaron el ministro de Defensa del país, Celso Amorim, y el comandante de la Fuerza Aérea, Junti Saito.
 

Los caza fabricados por el constructor sueco Saab fueron elegidos en una licitación abierta para adquirir 36 aviones de combate de última generación por unvolumen de 4.500 millones de dólares para sustituir los Mirage 2000.

Los aviones de Saab competían con los Rafale de la empresa francesa Dassault y con los FA-118 Súper Hornet de la estadounidense Boeing en una licitación lanzada en 2001, en el Gobierno del entonces presidente Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), y que fue suspendida varias veces por problemas presupuestarios.

"Es un final sorprendente para la disputa" ya que el Gripen es "un avión criticado por ser menor que sus competidores y menos probado en combate", pero escogido por las FAB en su primer informe sobre la decisión, en 2009, indicó el diario 'Folha de São Paulo'.

"En la Fuerza Aérea, el Gripen siempre fue considerado favorito porque a pesar de tener muchos componentes estadounidenses es un proyecto a ser desarrollado en conjunto con Brasil", apuntó por su lado 'O Estado de São Paulo'.

El expresidente brasileño Luiz Inacio Lula da Silva llegó a anunciar en 2009 la compra de los aviones franceses, que fueron favoritos durante muchos años, aunque después dio marcha atrás y dejó la decisión para su sucesora Dilma Rousseff.

Uno de los principales requerimientos brasileños es la transferencia ilimitada de tecnología para poder fabricar los aviones y equipar la industria de defensa del país. Aunque las causas de la decisión no han sido reveladas, la noticia del rechazo de los aviones Boeing llega en pleno escándalo del espionaje de la NSA.

Why Neo-Isolationism Is Soaring

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Why Neo-Isolationism Is Soaring

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

“Neo-isolationism is the direct product of foolish globalism. … Compared to people who thought they could run the universe, or at least the globe, I am neo-isolationist and proud of it.”

Those are not the words of an old America Firster, but the declaration of that icon of the liberal establishment Walter Lippmann in 1967, a year before he endorsed Richard Nixon.

In 1968, it was Nixon urging we stay the course in Vietnam, as Sens. Eugene McCarthy and Robert Kennedy were clamoring for retreat and swift withdrawal.

In 1972, it was Democratic nominee George McGovern who would run on the neo-isolationist slogan “Come Home, America!” and win the endorsement of the New York Times and Washington Post.

Today, neo-isolationism, bred of that “foolish globalism” of which Lippmann wrote, has made a comeback. For the first time since polling began in 1964, it is the dominant sentiment of the nation.

According to a new Pew poll, 52 percent of Americans believe “the U.S. should mind its own business internationally and let other countries get along the best they can on their own.” Only 38 percent disagree.

Asked if the United States should think less in “international terms but concentrate more on our national problems,” Americans agree by 80-16, or a ratio of 5-to-1.

As Max Fisher of the Washington Post writes, this sentiment manifest itself decisively in the uprising last summer against U.S. intervention in Syria. Red line or no red line, the people told Obama, we want no part of Syria’s civil war. It is not our war. Obama belatedly agreed.

The roots of the new isolationism are not difficult to discern. There is, first, the end of the Cold War, the liberation of the captive nations of Europe, the dissolution of our great adversary, the Soviet Empire, and the breakup of the Soviet Union. The Cold War, our war, was over. Time to come home.

The Bushes and Bill Clinton said no.

So we let the New World Order crowd have its run in the yard. We invaded Panama, intervened in Haiti and Mogadishu, launched Desert Storm to liberate Kuwait, bombed Serbia for 78 days to force it to surrender its cradle province of Kosovo.

Came then the blowback of 9/11, following which we had the Afghan war to overthrow the Taliban and create a new democracy in the Hindu Kush, the invasion and occupation of Iraq to strip Saddam Hussein of weapons of mass destruction he did not have, and the air war on Libya.

Others may celebrate the fruits of these wars but consider the costs:

A decade of bleeding with 8,000 U.S. dead, 40,000 wounded, $2 trillion sunk, Iraq and Libya disintegrating in tribal, civil and sectarian war, Afghanistan on the precipice, and al-Qaida no longer confined to Tora Bora but active in Pakistan, Libya, Iraq, Yemen and Syria.

While America was caught up in these wars, China swept past Britain, France, Germany and Japan to emerge as the second largest economy on earth. Using her $250-$300 billion annual trade surpluses with the United States, she has been locking up resources across Africa, Latin America, Australia and Asia.

Now Beijing has declared its own Monroe Doctrine to encompass the East and South China seas and all islands therein and to challenge the United States for hegemony over the Western Pacific.

Consider, now, what America was up to this past week.

Assistant Secretary of State Victoria Nuland was in Kiev, egging on protesters demanding the resignation of the elected president, should he choose a Russia-led customs union over the EU.

Will someone explain exactly what business it is of the United States which economic union Ukraine chooses to join, or not join?

Even as we are pushing Kiev toward the EU, conservative and populist parties are rising across Europe to get their countries out of the EU, including in Britain where the Tories are demanding a vote.

John (“We are all Georgians now!”) McCain was also in Kiev threatening sanctions if the government clears its main square of squatters the way we cleared Zuccotti Park of Occupy Wall Street.

The demand that Ukraine be gentle with its demonstrators was issued as the U.S. was lifting sanctions on Egypt’s army, which this year arrested President Mohammed Morsi, jailed thousands of Muslim Brotherhood, and mowed down hundreds in Cairo’s streets in an action John Kerry described as “restoring democracy.”

What hypocrites we must seem to the world.

Now, President and Mrs. Obama and Vice President Biden have, on the high moral ground that Russia has outlawed LBGT propaganda, declared they will not attend the Sochi winter Olympics.

Yet, are we not courting Iran? Did not Obama bow to the king of Saudi Arabia? When was the last time they had a gay pride parade in Riyadh, Tehran, Mecca or Qom?

How can a nation as polarized morally and paralyzed politically as ours lead the world? It cannot. The people sense what the elites cannot see.

The American Century is over. Time to restore the republic.

Cap vers le multiculturalisme...

Cap vers le multiculturalisme...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michèle Tribalat, cueilli sur Atlantico et consacré au multiculturalisme rampant, désormais favorisé par les autorités françaises et européennes...

Démographe, Michèle Tribalat a publié ces dernières années Les yeux grands fermés (Denoël, 2010) et Assimilation : la fin du modèle français (Editions du Toucan, 2013),  deux essais incisifs sur les choix politiques en matière de politique d'immigration.

 

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Intégration : les 5 rapports qui poussent la France sur la voie du multiculturalisme choisi sans le dire trop haut

Après le rapport Tuot, les rapports remis par cinq commissions (voir ici) chargées, sur des sujets spécifiques, de formuler les pistes de refondation de la politique d’intégration, permettent de se figurer enfin la déclinaison française du multiculturalisme pour lequel l’UE (et donc la France, discrètement) a opté lors du Conseil européen du 19 novembre 2004. Signalons, pour ne plus en reparler, le rapport sur l’habitat rendu illisible par le langage, la syntaxe et l’orthographe.

Le terme multiculturalisme n’est employé qu’une fois sur les 276 pages des cinq rapports, et encore à titre historique et anecdotique. C’est pourtant bien de multiculturalisme dont il s’agit dans ces rapports. Ces rapports nous expliquent que le terme intégration a servi de camouflage à une politique d’assimilation et que le Haut Conseil à l’intégration a été le lieu de ce camouflage. Or, rien n’est plus faux. La tendance républicaine récente, dont on fait grief au HCI, a plutôt contrasté avec d’autres plus anciennes. À sa création, lorsqu’il s’est agi de définir l’intégration, le HCI a en effet opté pour une définition multiculturaliste. L’intégration y est désignée comme "le processus spécifique par lequel il s'agit de susciter la participation active à la société nationale d'éléments variés et différents tout en acceptant la subsistance de spécificités culturelles, sociales et morales et en tenant pour vrai que l'ensemble s'enrichit de cette variété, de cette complexité". Cette définition, qui fait déjà de la diversité une valeur a priori, anticipait sur celle qui allait être adoptée dans toute l’UE, laquelle insiste elle aussi sur l’idée de processus à double sens. Pour avoir été membre du groupe statistique puis du HCI, je me souviens fort bien que la fermeté républicaine, jugée aujourd’hui synonyme d’intolérance, n’a pas toujours été de mise, comme on fait mine de le croire.

Ce n’est donc pas l’assimilation que ces rapports s’emploient à réfuter, tant l’usage de ce terme comme ses points d’application se sont raréfiés, mais l’intégration. L’idée en a été disqualifiée, nous explique-t-on par son usage à l’égard des descendants d’immigrés et par l’absence d’action à destination de la société dans son ensemble. « Il n’y a pas de spécificité intrinsèque aux populations vues comme “issues de l’immigration” si ce n’est justement que certaines d’entre elles sont vues et traitées comme toujours étrangères ». C’est le regard racialisant, ethnicisant, discriminant etc. de la société d’accueil qui justifie une politique globale visant à transformer ce regard et donc à réformer la partie dite « majoritaire » de cette société. Une incidente est nécessaire sur l’usage récent du qualificatif « majoritaire » dans les écrits scientifiques, notamment ceux de l’Ined, pour nommer ceux qui ne sont, comme le dit l’Insee, « ni immigrés ni enfants d’immigrés ». Sa vertu est de n’attribuer aucune qualité particulière à l’ensemble qu’il désigne et surtout pas l’avantage de l’ancienneté. Insister sur le caractère majoritaire d’une population la renvoie à une position qui ne s’explique que par son nombre, situation qui n’implique aucun ascendant autre que numérique, lequel n’est pas forcément appelé à perdurer. Aucun héritage collectif ne vient teinter l’appellation de « population majoritaire ». Tous les résidents sont équidistants puisqu’il s’agit de reconnaître « toutes les personnes qui résident en France » dans leur diversité, non pas pour la contribution qu’ils pourraient apporter à la société mais « pour ce qu’ils sont et simplement pour leur présence sur le territoire ». Cela suppose « une reconnaissance des personnes dans leur singularité, […] dans le respect des cadres sociétaux minimums communs » et une reconnaissance de la « légitimité des personnes à être ici chez elles, et comme elles sont ou se sentent être, et en conséquence une légitimité des acteurs et des organisations à agir sur les problèmes qui empêchent la normalisation des statuts sociopolitiques et la réalisation d’une égalité effective des droits et de traitement ».

La question que se posait déjà le HCI lorsqu’il avait lancé sa définition de l’intégration, à savoir comment faire tenir ensemble ce conglomérat d’individus et de groupes, les auteurs des rapports se la posent aussi. Le HCI voyait bien se profiler la contestation « du système de valeurs traditionnellement dominant dans notre pays ». Le HCI proposait ce qu’il appelait « le pari de l’intégration » selon lequel la contestation « du cadre global de référence français » serait surmontée par « l’adhésion à un minimum de valeurs communes », tolérance et respect des droits de l’homme. C’est aussi ce que proposent les rapports rendus récemment. Ils invitent les pouvoirs publics à « rompre avec une logique extensive de normalisation », en s’en tenant à un triptyque de valeurs (droits de l’homme, droits de l’enfant, laïcité « inclusive »), lequel peut être transposable à peu près dans toutes les démocraties du monde.

Puisqu’il n’y a ni héritage, ni culture, ni modes de vie à préserver côté « majoritaire », toute l’action politique doit être canalisée vers la lutte pour l’égalité et contre les discriminations de toutes sortes, y compris celles qui figurent dans nos textes de loi actuellement, comme la loi sur le voile à l’école ou l’exclusion des étrangers de la fonction publique. Le mal est si grand et si répandu que cette politique doit être « globale et systémique ». Les majoritaires baignent dans une société imbibée de pensées et attitudes racialisantes qui nécessitent des actions de formation qui leur feront voir la « diversité » sous son vrai jour. L’école est bien évidemment l’institution qui devrait se prêter le mieux à cette rénovation des mentalités, mais pas seulement. Nous sommes tous potentiellement visés : « ensemble des acteurs associatifs, culturels, collectifs, citoyens, acteurs institutionnels et élus ». Il faut ainsi « remettre à plat l’histoire de France » afin d’inscrire « chacun dans une histoire commune ». Pourquoi ne pas constituer un « nouveau “panthéon” pour une histoire plurielle », l’histoire enseignée se référant « à des figures incarnées qui demeurent très largement des “grands hommes” mâles, blancs et hétérosexuels » ? L’idée serait de mettre en place « un groupe de travail national composé notamment d’historiens, d’enseignants, d’élèves et de parents » chargé de « proposer une pluralité concrète de figures historiques […] et de faire des propositions en direction par exemple des éditeurs de manuels, de revues, etc. ». Les activités dites « culturelles » se prêteraient aussi fort bien à cette entreprise de reformatage idéologique. Il faudrait alors valoriser « dans tous les médias des “bonnes pratiques” où les forces vives d’un territoire s’allient pour créer avec les artistes et les habitants des récits locaux qui construisent de nouveaux imaginaires collectifs » déconstruisant ainsi « les clichés, les représentations et peurs de l’autre, inconnu ou étranger ».

Ces rapports empruntent à Bhikhu Parekh qui est tout sauf un multiculturaliste modéré, même au Royaume-Uni, puisqu’il avait proposé de remplacer le mot nation par communauté de communautés, de revisiter l’histoire du Royaume-Uni et, lui aussi, d’en finir avec le mot intégration. Ils s’inspirent aussi beaucoup des multiculturalistes québécois qui, pour se distinguer du multiculturalisme canadien, ont proposé l’interculturalisme québécois. Il faut promouvoir l’interculturel en faisant dialoguer les différentes cultures françaises, en développant les langues de France, le français n’étant que la langue dominante d’un pays plurilingue. « Il faut à la fois banaliser la pluralité des langues et encourager leur réappropriation potentielle par tous les élèves, en tant que véhicules donnant accès à des univers et rapports cognitifs constitutifs d’une pluralité de civilisations, qui font notre richesse, notre histoire et notre culture commune ». On notera la contradiction qu’il y a à demander à des enfants (compris dans « tous les élèves ») de se réapproprier des langues qu’ils n’ont jamais apprises. Ces rapports font également leur les fameux accommodements raisonnables dont les Québécois ne veulent plus guère, sans évidemment prononcer le mot qui fâche. On doit donc s’attendre, s’ils étaient entendus par le gouvernement, à une modification du cadre légal en profondeur pour contraindre aux « compromis normatifs ». C’est probablement sur les mêmes droits que ceux mobilisés au Québec que s’appuierait le nouveau cadre légal – « droit de l’égalité et celui de la liberté de pensée (opinion, religion…) » considérés comme « le socle minimum commun ».

Ce redressement idéologique devrait évidemment toucher le langage puisque « désigner dit-on c’est assigner, c’est stigmatiser ». Seule l’auto-désignation identitaire serait désormais acceptable. Il faut donc reconnaître la différence et en tenir compte plus que jamais sans jamais la nommer. Cela va être difficile. On espère que les formations recommandées pour réformer la société fourniront le glossaire et les exercices appropriés. L’un des rapports recommande de « revisiter tous les registres lexicaux utilisées au sein et par les institutions d’action publique tout comme par les médias et les partis politiques ». On se demande ce qu’il en sera de la recherche. Il prévoit la multiplication de chartes diverses, de recommandations en direction des médias et donc des journalistes et même le « recours à la sanction pour contraindre à la non désignation ». Désigner pourrait être assimilé à un harcèlement racial. On aura intérêt à se tenir à carreau si la rénovation politique annoncée voit le jour.

La connaissance elle-même est un enjeu important. Telle que ces rapports l’envisagent, elle serait à même de faciliter la reconnaissance. Il y faudrait pour cela une « vision actualisée » de l’immigration produite par des « connaissances actualisées ». Par actualisé, il faut entendre une mise au goût du jour. Une manière envisagée pour actualiser la connaissance serait par exemple de consacrer une journée à la commémoration des « apports de toutes les migrations à la société française ». Une autre serait de donner une prime aux documentaires et fictions « favorisant la diversité ». On envisage aussi des « ateliers-débats de philosophie » de la maternelle à la classe de seconde traitant du genre, de la religion, de l’identité, de l’altérité…

Cette nouvelle politique « qui nous pend au nez » si le Premier ministre prend au sérieux les cinq rapports qu’il a lui-même commandés – et pourquoi n’en serait-il pas ainsi puisqu’il a, avec ces rapports, « récidivé » alors qu’il était déjà en possession du rapport Tuot ? – pourrait s’appeler « inclusive » selon les recommandations de ce dernier. « L’inclusion est l’action d’inclure quelque chose dans un tout ainsi que le résultat de cette action. » Et c’est tout. Une politique inclusive vise donc uniquement à favoriser « l’accès du citoyen aux infrastructures et aux services sociaux, culturels et économiques, de même qu’au pouvoir ». Je suppose qu’il faut entendre, par citoyen, « citoyen potentiel » s’agissant des étrangers, même si, on l’a bien compris, plus rien ne devrait logiquement séparer l’étranger du Français en termes de droits. En plus d’une loi-cadre, chaque rapport a sa petite idée sur le nom des instances à placer auprès du Premier ministre, dont certaines seraient déclinées à l’échelon régional afin de mettre en place cette politique inclusive globale : Conseil de la cohésion sociale, Cour des comptes de l’égalité, Institut national pour le développement social, économique ou culturel des milieux populaires chargé de « mettre fin à l’assignation sociale par héritage ».

Cette politique serait distincte de la gestion des flux migratoires – qui, par souci de cohérence, devra rester bienveillante et respectueuse de la diversité - par le ministère de l’Intérieur, dont la réorganisation (décret du 12 juillet 2013) a déjà supprimé le terme d’intégration. Le SGII (Secrétariat général à l’immigration et à l’intégration) a été remplacé par la Direction des étrangers en France.

Pour conclure, il est cocasse de constater que les cinq missions mandatées par le Premier ministre qui n’ont que le pluralisme en bout de plume dans leurs écrits ne brillent guère par le pluralisme de leur composition et de leurs conclusions. Comme l’écrivait Kenan Malik dans la revue Prospect de mars 2006, « une des ironies qu’il y a à vivre dans une société plus diverse est que la préservation de cette diversité exige que nous laissions de moins en moins de place à la diversité des opinions. » Jean-Marc Ayrault semble avoir parfaitement intégré ce paradoxe.

Michèle Tribalat (Atlantico, 9 décembre 2013)

Pour une Europe-puissance dans un monde multipolaire !

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Pour une Europe-puissance dans un monde multipolaire !

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Aymeric Chauprade à Boulevard Voltaire et consacré à la question de l'Europe au sein du monde multipolaire...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

«En 1991, après la chute de l’URSS, nous avons manqué une chance historique…»

Un monde bipolaire pouvait induire un possible choc des civilisations. Mais l’univers multipolaire qui s’annonce est-il forcément plus rassurant ?

Le monde bipolaire n’était pas le choc des civilisations, il était le choc de deux utopies mondialistes, le libéralisme et le socialisme planétaires, chacune adossée à la logique de puissance d’une nation motrice, les États-Unis et la Russie. Remarquez que la théorie du choc des civilisations a repris de l’actualité juste après l’écroulement de l’Union soviétique, avec Samuel Huntington, quand précisément les Américains, pour ne pas voir leur alliance otanienne connaître le même sort que le pacte de Varsovie, ont tenté de réveiller les représentations civilisationnelles.

Ce qui s’est passé à partir de 1991 est assez simple. Le projet unipolaire américain (l’Amérique-monde) s’est accéléré, et il lui a été offert d’un coup, par l’effondrement soviétique, des territoires immenses à intégrer dans l’OTAN, comme dans l’OMC. En opposition au projet unipolaire, les émergents importants – Russie, Chine, Turquie, Inde, Brésil – se sont mis à reconstruire leur puissance régionale et à marcher vers la puissance. Seuls les Européens sont interdits de « puissance » par l’Union européenne et donc incapables de préparer l’Europe-puissance dont nous aurions besoin pour affronter les défis à venir. Bien sûr que le monde multipolaire n’est pas plus rassurant que le monde bipolaire. Si nous voulons la paix, il faut en réalité l’équilibre des puissances. La bipolarité a reposé sur l’équilibre de la terreur. La multipolarité doit reposer sur l’équilibre de toutes les puissances, nucléaires ou conventionnelles.

Est-ce l’occasion pour l’Europe, non pas de retrouver son rôle dominant de naguère, mais au moins de reprendre la main sur l’échiquier mondial ?

En 1991, après l’écroulement de l’URSS, les Européens ont raté une chance historique. Ils pouvaient décider de s’émanciper des États-Unis (sans se fâcher avec eux, là n’est pas le but !) et construire une Europe-puissance. Mais avec le Royaume-Uni (le général de Gaulle avait vu juste) et une logique d’élargissement à l’Est (intégration horizontale) qui diluait tout effort d’intégration verticale, c’était impossible! Le triste bilan des 23 années qui suivent la fin de l’ère bipolaire, c’est que les Européens ont finalement abdiqué leur souveraineté non pour une « Europe-puissance », mais simplement pour s’arrimer aux USA et la dynamique d’élargissement de l’OTAN. Sur le continent eurasiatique il y a place pour trois blocs de puissance – l’Europe, la Russie et la Chine –, seulement les Américains n’en veulent surtout pas car ils perdraient alors la main sur l’histoire mondiale.

Ne serait-ce pas le moment, pour la France, de remettre à l’honneur ses vieilles alliances : Turquie, Amérique latine, monde arabe ?

L’échec géopolitique, économique, social de l’Union européenne doit nous imposer une remise en cause complète du cadre actuel, fondé sur le couple OTAN/UE. Nous devons retrouver notre souveraineté nationale et proposer à nos amis et partenaires européens d’en faire autant (ce qu’ils feront dès lors que nous le ferons), puis refonder le projet européen sur l’idée d’une Europe confédérale et d’un partenariat fort avec la Russie. Les Allemands peuvent ouvrir à la France l’Europe centrale et orientale, tandis que nous pouvons aider les Allemands à se développer outre-mer grâce à notre présence mondiale (nous avons le deuxième espace maritime mondial derrière les Américains, et une grande partie des ressources de demain est en mer). Un véritable protectionnisme européen doit être mis en place sur le plan économique. L’Europe de demain devra aussi avoir une véritable flotte européenne reposant d’abord sur l’alliance de trois puissantes marines – française, allemande et russe – qui ensemble pourront peser autant que la flotte états-unienne, nous assurer une présence maritime mondiale et assurer la sécurité de nos approvisionnements. Tant que nous dépendrons de la thalassocratie américaine, nous ne serons pas indépendants.

Contrairement à ce que l’on entend souvent, les souverainistes ne sont pas opposés à l’idée européenne, bien au contraire. Ils veulent simplement la refonder sur un authentique projet de civilisation (les racines chrétiennes de l’Europe, l’affirmation de nos identités) autant que de puissance (la puissance ne signifie pas l’agression !), tenant compte des réalités nationales et des complémentarités possibles entre nations européennes. La preuve même que l’Union européenne est en train de tuer la puissance européenne, c’est que tous les budgets de défense nationaux européens sont en train de s’effondrer sans qu’aucune défense européenne n’émerge en échange ! Il y a une règle simple dans la vie, c’est que si un système en place depuis maintenant plus de vingt ans a produit un effondrement identitaire, économique, social, géopolitique de l’Europe, c’est qu’il n’est pas bon et qu’il faut en changer sans plus tarder.

Aymeric Chauprade, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 11 décembre 2013)

RSA: la faillite de Nelson Mandela

18, 00 € (+ 3,00 € de port)
Synthèse nationale
116, rue de Charenton 75012 Paris

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dimanche, 22 décembre 2013

Roberto de Moraes (1939 – 2010) In memoriam

Recordar um Amigo. Até sempre!

«De ano para ano tenho suportado, também, o sofrimento que Hölderlin atribui a Hyperionte: o sentimento de ser estrangeiro na própria pátria.”

Ernst Jünger

 
Ernst Jünger e Roberto de Moraes

L’Amérique Latine fait la leçon à l'Europe

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REMEDES ANTI-CRISE
 
L’Amérique Latine fait la leçon à l'Europe

Actualidad.rt *
Ex: http://metamag.fr

L’Europe devrait suivre l'exemple de l’Amérique Latine pour sa capacité à faire face à la crise économique, selon l'avis de divers économistes.  Au cours des deux derniers siècles, les anciennes colonies ont appris à utiliser habilement les instruments destinés à combattre la crise, tandis que les ex-colonisateurs n'ont fait qu'aggraver la crise économique.


C'est ce que pensent les économistes A. Vegh, de l'Université Johns Hopkins, et Guillermo Vuletin, de l'Institut Brookings, qui se sont demandé comment les économies de la Région avaient pu surmonter leurs difficultés passées. Pour répondre à cette question, ils ont étudié une série de collapsus économiques ainsi que leur durée moyenne et leur intensité.


Ces scientifiques ont noté une caractéristique intéressante : à partir de 1998, les crises en Amérique Latine sont devenues plus courtes et ont causé moins de dommages à l'économie, notamment au Brésil, au Chili et au Mexique. 


Après s'être livrés à l'analyse des politiques monétaires et fiscales, les économistes sont parvenus à la conclusion selon laquelle la réaction des gouvernements et des banques centrales a radicalement changé durant les 30-40 dernières années. 


L’Amérique Latine à l'avant-garde de l'économie


Au début les autorités ne faisaient pas preuve d'interventionnisme et avaient tendance à subir les cycles économiques. Cependant, à partir de 1998, de nombreux États ont modifié leur façon de répondre à la crise en prenant des mesures de nature à stimuler l'économie. C'est le cas du Brésil, du Chili et de la Colombie qui ont réduit leur taux d'intérêt pour répondre à la récente crise financière mondiale. 


Ces mêmes scientifiques soulignent que l’Amérique Latine a appris à réagir face à la crise avec plus d'efficacité que par le passé et avancent l'idée que les pays de la Région seront capables de surmonter sans heurt les dernières étapes de la politique de fléxibilisation quantitative de la Réserve Fédérale des États-Unis. 


On ne peut en dire autant de l'Europe qui est actuellement confrontée à de grands difficultés financières. La récession se faisait encore sentir au cours du premier trimestre de 2013 dans 7 pays de la zone euro, dans des proportions inconnues en Amérique Latine même à l'époque de Simon Bolivar : le PIB de la Grèce a baissé de 24 % depuis le début de la crise. 


Après avoir analysé les politiques budgétaires des gouvernements européens, les scientifiques sont parvenus à la conclusion que, pour répondre à la crise, les Européens se sont mis à appliquer des politiques procycliques. En d'autres termes, ils se sont mis à épargner, avec pour conséquence, une aggravation de la crise. 


Par conséquent, aux dires de ces experts, la politique fiscale procyclique menée durant la crise de la zone euro a, de fait, contribué dans certains pays à prolonger et à aggraver la crise actuelle ».


*Traduit de l'espagnol par Lucas Navarro

'Mobiele bendes' Oost-Europa massaal richting westen

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http://www.volkskrant.nl/vk/nl/

'Mobiele bendes' Oost-Europa massaal richting westen

Wil Thijsen

De georganiseerde criminaliteit stijgt in West-Europa en daalt fors in midden- en Oost-Europa. Die trend is zichtbaar sinds de verruiming van het interne Europese handelsverkeer en de uitbreiding van de Europese Unie. Dit constateert de politie in zowel West- als Oost-Europa.

'We exporteren niet alleen goederen, maar ook onze misdaad', zegt Agata Tonder-Nowak, hoofdonderzoekster georganiseerde misdaad van de landelijke politie in Warschau. Zo is het aantal autodiefstallen in Polen na de Schengen-akkoorden met bijna 77 procent gedaald. De sterkste afname deed zich voor in 2004, toen Polen lid werd van de Europese Unie.

Wisseltrucs

'Die daling gaat door', zei ze woensdag op een congres over grensoverschrijdende criminele bendes aan de Universiteit Utrecht. Ze noemt vier oorzaken: 'In West-Europese landen zijn meer luxegoederen te halen, de winsten zijn groter, de pakkans is klein en jullie straffen zijn laag.' Dezelfde trend geldt volgens haar voor ramkraken, overvallen, winkel- en huisinbraken, wisseltrucs, koperdiefstal en het in omloop brengen van vals geld.

Gestolen goederen worden doorgaans in het land van herkomst verkocht. Het gaat om bendes van 2 tot 25 mensen. Hun daden zijn goed voorbereid en doelgericht. Zij blijven  relatief kort in een West-Europees land en gaan dan weer naar huis.

Ook rechercheur Szonja Szabó van het Nationaal bureau voor onderzoek naar georganiseerde misdaad in Boedapest constateert dat veel criminaliteit uit Hongarije is verplaatst. Zij stelt dat mensenhandel door Hongaarse minderheden, zoals Roma, stijgt. De gevolgen zijn in West-Europa een toename van prostitutie, diefstal en misbruik van de sociale voorzieningen. Zij benadrukt dat deze groepen door armoede worden gedreven.

Volgens Frank van den Heuvel van de politie Rotterdam-Rijnmond komen de meeste 'mobiele bendes' uit Polen, Bulgarije, Roemenië en Litouwen. Uit de eerste drie landen komen ook veel migranten die gewoon werk zoeken, maar Litouwers komen vrijwel uitsluitend met criminele motieven, stelt hij. Alleen al in en rond Rotterdam is het aantal delicten door Litouwers toegenomen van 200 in 2007 tot ruim 2.300 dit jaar. Daarbij zou Litouwen fungeren als doorvoerland voor gestolen goederen naar Rusland en verder.

Voordelen

'Bij de opening van de grenzen is alleen stilgestaan bij de economische voordelen', zegt hoogleraar criminologie Dina Siegel. 'Er werd niet gekeken naar de veiligheid en daar is nog steeds amper onderzoek naar.'

In opdracht van de KLPD onderzoekt Siegel de motieven, sociale structuur en gevolgen van grensoverschrijdende bendes. Volgens Siegel blijven sommige bendes maar 24 uur in een land als Nederland, waardoor de pakkans gering is. Ook is de internationale samenwerking van de politie 'niet optimaal'.

Uit gesprekken met gedetineerde midden- en Oost-Europeanen zou blijken dat ze Nederlandse straffen niet alleen laag vinden, maar soms zelfs willen worden opgepakt om in de cel 'uit te rusten, hun gezondheid te verbeteren, af te kicken of om een tijdje uit de criminaliteit te zijn'.

The Rites of Manhood: Man’s Need for Ritual

The Rites of Manhood: Man’s Need for Ritual

by Brett & Kate McKay

Ex: http://www.artofmanliness.com

in A Man's Life, On Manhood

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Does modern life ever feel excruciatingly flat to you? A bleak landscape devoid of layers, rhythm, interest, texture?

Are you ever haunted by the question “Is this all there is?”

Have you ever looked at an old photo and felt that the scene held such an inexplicable richness that it seemed you could practically step right into it?

The barren flatness of modern life is rooted in many things, including mindless consumerism, the absence of significant challenges, and the lack of shared values and norms, or even shared taboos to rebel against. But what is the solution?

Many would be quick to say faith, or philosophy, or relationships. All good answers.

But what is it that vivifies beliefs to the extent they can transform your perspective not simply for an hour on Sunday, but also in the mundane moments throughout your week? What can move an understanding of abstract truths from your mind into your very sinews? What can transform superficial ties with others into deep and meaningful bonds?

The answer I would suggest is ritual.

Our modern world is nearly devoid of rituals – at least in the way we traditionally think of them. Those that remain – such as ones that revolve around the holidays – have largely lost their transformative power and are often endured more than enjoyed, participated in as an obligatory going through of the motions. Ritual has today become associated with that which is rote, empty, meaningless.

Yet every culture, in every part of the world, in every era has engaged in rituals, suggesting they are a fundamental part of the human condition. Rituals have even been called our most basic form of technology – they are a mechanism that can change things, solve problems, perform certain functions, and accomplish tangible results. Necessity is the mother of invention, and rituals were born out of the clear-eyed perspective that life is inherently difficult and that unadulterated reality can paradoxically feel incredibly unreal. Rituals have for eons been the tools humans have used to release and express emotion, build their personal identity and the identity of their tribe, bring order to chaos, orient themselves in time and space, effect real transformations, and bring layers of meaning and texture to their lives. When rituals are stripped from our existence, and this fundamental human longing goes unsatisfied, restlessness, apathy, alienation, boredom, rootlessness, and anomie are the result.

The Rites of Manhood

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In the coming year we plan to do in-depth posts on some of the rituals that have been most central to the meaning and making of manhood, such as rites of passage, initiations, and oaths. This week we will be laying the foundation for these posts in two articles; the first will set up a definition of ritual, and the second will explore the many ways rituals are so vital for a full and meaningful life.

Today we’ll provide a little context as to the nature of ritual and why it has largely disappeared from modern societies.

What Is Ritual?

greek

According to Catherine Bell, professor of ritual studies and author of the preeminent textbook on the subject, ritual has been traditionally defined as an action that lacks a “practical relationship between the means one chooses to achieve certain ends.” For example, shaking hands when you meet someone can be considered a ritual as there is no real reason why grabbing another’s hand and shaking for a second or two should lead to acquaintanceship. It is a culturally-relative gesture; we might very well greet each other with a pat on the shoulder or even no physical contact at all. As another example, washing your hands to clean them is not a ritual since there exists a clear practical relationship between your action and the desired result. But if a priest splashes water on his hands to “purify” them, that’s a ritual, since the water is largely symbolic and not really meant to rid the hands of bacteria.

Bell lists six attributes of rituals:

  • Formalism: This is a quality rooted in contrast and how restrictive or expressive the accepted code of behavior is for a given event/situation. For example a backyard picnic is very casual and will not feel like a ritual because there are few guidelines for how one may express oneself. A very formal dinner, on the other hand, has a more limited range of accepted behaviors and thus can feel quite ritual-like. Bell argues that while we sometimes see formality as stuffy, since it curbs more spontaneous expression, formalized activities are not “necessarily empty or trivial” and “can be aesthetically as well as politically compelling, invoking what one analyst describes as ‘a metaphoric range of considerable power, a simplicity and directness, a vitality and rhythm.’ The restriction of gestures and phrases to a small number that are practiced, perfected, and soon quite evocatively familiar can endow these formalized activities with great beauty and grace.”
  • Traditionalism. Rituals are often framed as activities that carry on values and behaviors that have been in place since an institution’s creation. This link to the past gives the ritual power and authority and provides the participant with a sense of continuity. The ritual may simply harken to those who came before, as when university graduates don the gowns that were once typical everyday classroom wear for scholars, or it may actually seek to recreate a founding event – as in the American celebration of Thanksgiving.
  • Disciplined invariance. Often seen as one of the most defining features of ritual, this attribute involves “a disciplined set of actions marked by precise repetition and physical control.” Think of soldiers marching in drill step or the sit/stand/kneel pattern followed by Catholics during the course of a Mass. Disciplined invariance suppresses “the significance of the personal and particular moment in favor of the timeless authority of the group, its doctrines, or its practices,” and “subordinates the individual and the contingent to a sense of the encompassing and the enduring.”
  • Rule-governance. Rituals are often governed by a set of rules. Both war and athletics are examples of activities that can be quite ritual-like when their rules regulate what is and is not acceptable. Rules can both check and channel certain tensions; for example, the game of football channels masculine aggression into a form of ritualized and controlled violence. On occasion the rules fail to sufficiently check the tension that is always bubbling right at the surface, as when a chaotic brawl breaks out amongst players. That the game reflects a similar submerged tension within society at large is part of why the audience finds the ritual so compelling.
  • Sacral symbolism. Ritual is able to take ordinary or “profane” objects, places, parts of the body, or images, and transform them into something special or sacred. “Their sacrality,” Bell writes, “is the way in which the object is more than the mere sum of its parts and points to something beyond itself, thereby evoking and expressing values and attitudes associated with larger, more abstract, and relatively transcendent ideas.” Thus something like incense can be a mere mixture of plants and oils designed to perfume a room, or, when swung from a censer, can represent the prayer of the faithful ascending into heaven.
  • Performance. Performance is a particular kind of action – one that is done for an audience. A ritual always has an intended audience, even if that audience is God or oneself. Tom F. Driver, a professor of theology, argues that “performance…means both doing and showing.” It is not a matter of “show-and-tell, but do-and-show.” Human are inherently actors, who wish to see themselves as characters in a larger narrative, and desire the kind of drama inherent in every timeless tale. Rituals function as narrative dramas and can satisfy and release this need. In the absence of ritual, people resort to doing their “showing” on social media and creating their own drama – often through toxic relationships or substances.

The more of these attributes a behavior/event/situation invokes, the more different from everyday life and ritual-like it will seem. The fewer of these attributes present, the more casual and ordinary it will feel.

For a more simple definition of ritual, here’s one that works: thought + action. A ritual consists of doing something in your mind (and often feeling something in your heart), while simultaneously connecting it to doing something with your body.

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Rituals fall into a wide variety of categories. Theorist Ronald Grimes lists 16 of them:

  • Rites of passage
  • Marriage rites
  • Funerary rites
  • Festivals
  • Pilgrimage
  • Purification
  • Civil ceremonies
  • Rituals of exchange (as in worshipers making sacrifices to the gods in hope of receiving blessings from the divine)
  • Worship
  • Magic
  • Healing rites
  • Interaction rites
  • Meditation rites
  • Rites of inversion (rituals of reversal, where violating cultural norms is temporarily allowed, as in men dressing like women)
  • Sacrifice
  • Ritual drama

The important thing to understand about rituals is that they are not limited to very big, very formal events. Rituals can in fact be large or small, private or public, personal or social, religious or secular, uniting or dividing, conformist or rebellious. Funerals, weddings, presidential inaugurations, church services, baptisms, fraternal initiations, and tribal rites of passage are all rituals. Handshakes, dates, greetings and goodbyes, tattoos, table manners, your morning jog, and even singing the Happy Birthday song can be rituals as well.

Whither Ritual?

In many traditional societies, almost every aspect of life was ritualized. So why is there such a dearth of rituals in modern culture?

The embrace of ritual in the Western World was first weakened by two things: the Protestant Reformation’s movement against icons and ceremonialism and the Enlightenment’s emphasis on rationalism.

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Historian Peter Burke, argues “the Reformation was, among other things, a great debate, unparalleled in scale and intensity, about the meaning of ritual, its functions and its proper forms.” Many Protestants concluded that the kind of rituals the Catholic Church practiced gave too much emphasis to empty, outward forms, rather than one’s internal state of grace. They rejected the “magical efficacy” of rites to be able to do things like change bread and wine into the literal body and blood of Christ.

The magical efficacy of ritual was attacked from the other side by Enlightenment thinkers. As discussed above, ritual is inherently nonrational since there is no practical relationship between the action and the end result. It is not rational to think that painting one’s body before battle will offer protection, that a rite of passage can turn a boy into a man, or that smoking a peace pipe can seal a treaty. Thus, ritual began to be associated with the superstitions of primitive peoples.

Suspicion of ritual again grew after World War II, in the wake of the way in which ritual ceremonies had been used to solidify loyalty to the Nazi cause.

Cultural embrace of ritual then really began to unravel during the social movements of the 1960s, which emphasized free expression, personal freedom, and individual emotional fulfillment above all. Rituals — which prescribe certain disciplined behaviors in certain situations, and require a person to forfeit some of their individuality in service to the synchrony and identity of the group — constrain spontaneity and the ability to do whatever one pleases. Ritual thus came to be seen as too constraining and not sufficiently “authentic.”

For these reasons, the use of and participation in rituals has been greatly curtailed. Or perhaps as historian Peter Burke argues, we’ve just replaced old rituals with new ones: “If most people in industrial societies no longer go to church regularly or practice elaborate rituals of initiation, this does not mean that ritual has declined. All that has happened is the new types of rituals—political, sporting, musical, medical, academic and so on—have taken the place of the traditional ones.” But the new rituals – watching sports, attending music festivals, checking Facebook, shopping, visiting a strip club on your 18th birthday — are light on nourishment and do not satisfy. Traditional rituals provided a mechanism by which humans could channel and process that which was difficult to grapple with – death, maturation, aggression – allowing the participant to discover new truths about themselves and the world. New rituals, if they can even really be called such, attempt to deny anything ugly in life (lest that lead you to close your wallet) and present a shiny, glossy façade — “confetti culture” – that facilitates passive consumption and turning away from examining given assumptions.

In our next post, we will argue that despite the cultural disdain for ritual, it is a human art form and practice which should be revived. It is true that ritual can be used for good or for ill, yet its benefit is so great that fear of the bad should not lead us to throw out the baby with the bathwater. Even if a man sees no place for ritual in his faith, he can have great use for it in other areas in his life (indeed, if his faith is completely unritualized, he has all the more need for other kinds of rituals). We will argue that even the most rational man might make room in his life for some “magic,” and that while ritual may seem constraining, it can paradoxically be incredibly empowering and even liberating. How that might be so, is where we will turn next time.

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Sources:

Ritual: Perspectives and Dimensions by Catherine Bell

Liberating Rites: Understanding the Transformative Power of Ritual by Tom F. Driver

Le Mazdéisme et l’Avesta : à l’origine des tribus indo-européennes

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Le Mazdéisme et l’Avesta : à l’origine des tribus indo-européennes

« On vit apparaître
un si grand nombre d’analogies,
de points  identiques entre les dogmes, les mythes,
les légendes, les institutions religieuses
de l’Orient et de l’Occident,
que les recherches prirent aussitôt
une direction nouvelle et précise
»

(propos sélectionnés par Fabrice Dutilleul de la préface d’Émile Burnouf)

Qu’est-ce que l’Avesta ?

C’est l’ensemble des textes sacrés de la religion mazdéenne et forme le livre sacré, le code sacerdotal des zoroastriens. Il est parfois connu en Occident sous l’appellation erronée de Zend Avesta. Il est rédigé en plusieurs états de l’iranien ancien, désignés sous le nom d’avestique. Les parties les plus anciennes, celles des gathas, sont dans une langue aussi archaïque que celle du Rig Veda (sanskrit védique), le « gathique », les autres en avestique tardif. Le tout est écrit dans l’alphabet avestique.

Et qu’est-ce que le Mazdéisme ?

Le Mazdéisme originel remonte aux tribus indo-européennes des 2e et 1er millénaires avant JC. Il possède une étroite parenté avec l’ancienne religion indienne décrite dans les Veda. Le dieu suprême, Ahura Mazda ou Ormazd (Varuna, en Inde), est entouré de divinités, les Amesa Spenta. Cette religion est donc polythéiste. La société des hommes, quant à elle, est tripartite… Prêtres, guerriers et agriculteurs-éleveurs.

Que permet la persévérance de l’étude des religions ?

Que la science cherche depuis un siècle à en saisir l’unité. L’unité cherchée n’est pas cette fusion des églises qu’ont vainement discutée Leibniz et Bossuet ; c’est la communauté des dogmes primitifs d’où les diverses religions sont sorties ; c’est une unité historique.

Comment la science a-t-elle été conduite à cette recherche ?

Ce ne fut point par une théorie préconçue, par une rêverie ; ce fut par les faits euxmêmes. Tant qu’on n’eut pour matériaux que les doctrines chrétiennes, soit romaines, soit orthodoxes et, d’autre part, les anciennes mythologies grecques et latines, l’opposition entre elles parut si grande qu’on ne put pas les supposer issues d’un fonds commun. Mais lorsque, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et dans la première moitié du XIXe, on fut en possession des livres sacrés de l’Inde et de la Perse et qu’on put converser avec des Brahmanes et des Parsis, une révolution se fit dans la science. On vit apparaître un si grand nombre d’analogies, de points  identiques entre les dogmes, les mythes, les légendes, les institutions religieuses de l’Orient et de l’Occident, que les recherches prirent aussitôt une direction nouvelle et précise.

Plusieurs conceptions primordiales ont donné lieu à plusieurs groupes de religions

Le groupe aryen parut le plus important et, après lui, le groupe sémitique. Le premier comprenait l’Inde, la Perse avec la Médie, les anciens Pélasges avec les Grecs et les Latins, les Germains, les Celtes, les Scandinaves. Le second était représenté par les peuples de race sémitique, notamment par les Assyriens, les Hébreux et plus tard par les Arabes. On voit que cette division des dogmes répond presque exactement à celle des langues. Si dans l’avenir, les langues sont, par de nouvelles découvertes, ramenées à une origine commune, il pourra en être de même des religions. Jusqu’à présent, disonsle, rien ne fait prévoir un tel résultat. Constater des similitudes et une communauté d’origine entre plusieurs religions, ce n’est pas supprimer les différences. La science, prudente et sincère, ne supprime rien ; mais elle doit rendre raison de tous les faits constatés.

Le Mazdéisme. L’Avesta, Gaston-Eugène de Lafont, préface d’Émile Burnouf, éditions de L’Æncre, collection « Patrimoine des religions », dirigée par Philippe Randa, 238 pages, 26 euros

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samedi, 21 décembre 2013

Nouvbeau à Paris!

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Gewelddadig optreden Saoedi-Arabië leidt tot exodus arbeidsmigranten

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http://www.trouw.nl/tr/nl/

Gewelddadig optreden Saoedi-Arabië leidt tot exodus arbeidsmigranten

Saoedi-Arabië probeert met harde hand de grote groep arbeidsmigranten uit het land te verwijderen. Dat leidde vorige week tot gevechten met Afrikaanse en migranten en vandaag tot gewelddadige protesten bij de Saoedische ambassade in Ethiopië.

Woedende Ethiopiërs wilden bij de ambassade verhaal halen voor de manier waarop de Arabische machthebbers hun landgenoten behandelen. Saoedi-Arabië heeft arbeidsmigranten opgeroepen het land te verlaten, maar niet iedereen wil hier aan gehoor geven. Vorig weekend verschansten honderden Afrikaanse migranten zich in een arme buitenwijk van Riyad. Veiligheidstroepen vielen de wijk binnen en traden weinig zachtzinnig op. Zo was in een video te zien hoe een Ethiopiër zijn huis uit werd gesleept en in elkaar werd geslagen. Bij de rellen vielen twee doden en ruim zeventig gewonden.

Met het offensief tegen arbeidsmigranten wil Saoedi-Arabië de eigen bevolking meer kans op werk geven. Het land baadt weliswaar in weelde, maar dat geldt niet voor de 12,5 procent werklozen. De machthebbers in Riyad startten daarom ruim zeven maanden geleden met een amnestieperiode waarin illegalen de kans kregen vrijwillig te vertrekken of hun papieren in orde te maken.

Een miljoen arbeidsmigranten pakten hierop hun koffers en vertrokken. Nu de amnestieperiode voorbij is, wil Riyad met een arrestatiecampagne de resterende illegale migranten uit het land verwijderen. De afgelopen week zijn er bij klopjachten tienduizenden Afrikanen en Aziaten opgepakt. Meer dan 14.000 arbeidsmigranten zijn ondertussen teruggestuurd, waaronder 5.000 Ethiopiërs.

Saoedi-Arabië leunt traditioneel zwaar op buitenlandse werknemers. Op een bevolking van 29 miljoen telt het land 9 miljoen buitenlanders die voornamelijk actief zijn in de olie-industrie, maar ook als hulp in de huishouding. De omstandigheden waarin deze arbeiders uit Pakistan, Bangladesh, Filippijnen, Somalië en Ethiopië moeten werken zijn vaak erbarmelijk. Mensenrechtenorganisaties spreken zelfs van moderne slavernij.

Deels heeft dat te maken met het zogeheten sponsorsysteem, waarbij werkgevers garant staan voor hun werknemer zodat zij een werkvisum kunnen krijgen. Daardoor zijn de arbeidsmigranten volledig afhankelijk van hun werkgever. Geregeld moeten buitenlandse werknemers hun paspoort inleveren, krijgen zij een te karig loon en moeten levensgevaarlijk werk verrichten.

Deze praktijken zijn niet uniek voor Saoedi-Arabië. Twee maanden terug nog sloeg Human Rights Watch alarm over de Nepalese arbeiders in Katar dat zich voorbereid op het Wereldkampioenschap voetbal. De omstandigheden daar zijn zo slecht dat er elke dag wel iemand overlijdt.

La NSA déchiffre toutes les communications GSM

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La NSA déchiffre toutes les communications GSM

Le service secret américain est capable d’aisément casser l’algorithme A5/1 pour intercepter les coups de fil passés en 2G. Du coup, certains opérateurs migrent leurs équipements vers son successeur A5/3, moins vulnérable.

Gilbert Kallenborn

On s’en doutait déjà un peu, voici désormais la confirmation. The Washington Post vient de publier un document secret d’Edward Snowden qui prouve que les services secrets américains sont capables de lire à la volée toutes les communications GSM, alors que celles-ci sont chiffrées entre le terminal et la station de base.
Ce n’est pas une véritable surprise, car le chiffrement utilisé lors d’une communication GSM est basé sur A5/1, un algorithme vieux d’une trentaine d’années et dont les clés de chiffrement sont relativement courtes (64 bits). Cette technique de chiffrement a été critiquée mainte fois par les experts de sécurité durant ces dernières années. La dernière fois était fin 2009 lorsqu’un chercheur allemand, Karsten Nohl, avait présenté une méthode d’attaque à l’occasion de la conférence Chaos Computer Congress.

Les communications 3G sont également vulnérables

Le document de la NSA publié par le Washington Post est un guide interne qui classe les méthodes d’interception sur les réseaux cellulaires. Il ne fait explicitement référence qu’à l’algorithme A5/1, censé sécuriser les communications GSM, donc 2G. On pourrait donc supposer que les communications 3G, qui s’appuient sur l’algorithme A5/3, sont hors d’atteinte. Mais selon Karsten Nohl, cité par le journal, il ne faudrait pas se faire trop d’illusions. Cet algorithme est certes plus évolué, mais il est également vulnérable. Selon lui, il faudrait une puissance de calcul 100 000 fois plus importante pour casser A5/3 qu’A5/1. Ce qui permettrait toujours « d’écouter n’importe quelle communication cellulaire, mais pas toutes en même temps », précise le chercheur. La vulnérabilité d’A5/3 (également appelé Kasumi) a d’ailleurs été démontrée, de manière partielle, en 2010 par trois chercheurs israéliens.
Si les opérateurs mobiles savent depuis longtemps que le chiffrement A5/1 est une véritable passoire, ils ne donnent pas l’impression de faire grand-chose pour y remédier. Mais avec les révélations d’Edward Snowden, les choses commencent à bouger. L’opérateur allemand Deutsche Telekom vient d’annoncer, il y a une semaine, qu’il va migrer le chiffrement de son réseau GSM vers A5/3 d’ici à la fin 2013. Cette opération, qu’il est le premier à réaliser dans ce pays, nécessite une mise à jour logicielle et matérielle sur plus de 30 000 stations de base. Preuve que cette migration n’est pas une évidence technique.  

Téléphones incompatibles

Par ailleurs, tous les téléphones mobiles GSM ne sont pas compatibles avec cet algorithme. Il y en aurait même encore plus de 50 000 en circulation outre-Rhin. Pour éviter que des clients ne se retrouvent sans connexion, l’opérateur allemand a donc été contraint de développer une solution logicielle spécifique permettant, le cas échéant, de basculer en chiffrement A5/1. A ce titre, il a publié une liste de terminaux compatibles A5/3. Pour la marque Apple, par exemple, cette compatibilité n’est possible qu’à partir de l’iPhone 4, avec iOS 7. Les opérateurs suisses Swisscom et Sunrise ont également enclenché la migration vers A5/3.
Enfin, il faut préciser que le chiffrement ne suffit pas, à lui seul, de protéger les communications GSM. D’autres vecteurs d’attaques existent, par exemple l’usurpation. Il existe des équipements qui se font passer pour une station de base, interceptent les communications, puis les retransmettent, ni vu ni connu, à la véritable station de base. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas lieu de déchiffrer les communications. Et ces équipements, appelés « IMSI Catcher », ne sont pas forcément très chers. En 2010, le hacker Chris Paget avait montré qu’il suffisait de 1500 dollars pour bricoler un tel dispositif d’espionnage.
 
Ex:

Richard Millet über Terrorismus und Literatur

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Richard Millet über Terrorismus und Literatur

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

(Im Netz-Tagebuch veröffentlicht am 27. November 2012, jetzt wieder aktuell aufgrund einer Diskussion über die eben auf Deutsch erschienen Essays Richard Millets [2])

Unmittelbar nach der Tat bezeichnete der deutsche Komponist Karlheinz Stockhausen den Terroranschlag vom 11. September 2001 als „das größte Kunstwerk, was es je gegeben hat“. Den Zusatz „jetzt müssen Sie alle Ihr Gehirn umstellen“ vorausgeschickt, sagte er im Wortlaut:

Daß also Geister in einem Akt etwas vollbringen, was wir in der Musik nie träumen könnten, daß Leute zehn Jahre üben wie verrückt, total fanatisch, für ein Konzert. Und dann sterben. Und das ist das größte Kunstwerk, das es überhaupt gibt für den ganzen Kosmos. Stellen Sie sich das doch vor, was da passiert ist. Das sind also Leute, die sind so konzentriert auf dieses eine, auf die eine Aufführung, und dann werden fünftausend Leute in die Auferstehung gejagt. In einem Moment. Das könnte ich nicht. Dagegen sind wir gar nichts, also als Komponisten. … Ein Verbrechen ist es deshalb, weil die Menschen nicht einverstanden waren. Die sind nicht in das Konzert gekommen. Das ist klar. Und es hat ihnen niemand angekündigt, ihr könntet dabei draufgehen.

Stockhausen kam damit trotz großer Empörung gerade noch davon – als Abgesandten des Sirius [3] schützte ihn die Narrenfreiheit des Avantgardisten. Kurz darauf erregte auch der postmoderne Philosoph Jean Baudrillard [4] erhebliche Irritation, als er in einem Artikel für die Tageszeitung Le Monde den Terroranschlag als eine Art Hyper-Event, als „Mutter aller Events“ beschrieb. Während noch alle Welt unter Schock stand, und in Deutschland betappert „Wir sind alle Amerikaner!“ gestammelt wurde, versuchte Baudrillard, die Tat mit kaltem Auge als Menetekel und Symbol zu lesen, als Ernte der Drachensaat eines selbstzerstörerischen Westens.

Der Spiegel interviewte [5] Baudrillard zu diesen Thesen:

SPIEGEL: Monsieur Baudrillard, Sie haben die Attentate vom 11. September in New York und Washington als das „absolute Ereignis“ beschrieben. Sie haben die USA beschuldigt, durch ihre unerträgliche hegemoniale Übermacht den unwiderstehlichen Wunsch nach ihrer Zerstörung zu wecken. Jetzt, wo die Herrschaft der Taliban kläglich zusammengebrochen ist, Bin Laden nichts mehr als ein gehetzter Flüchtling ist, ­ müssen Sie nicht alles widerrufen?

Baudrillard: Ich habe nichts verherrlicht, niemanden angeklagt und nichts gerechtfertigt. Man darf den Botschafter nicht mit seiner Kunde verwechseln. Ich bemühe mich, einen Prozess zu analysieren: den der Globalisierung, die durch ihre schrankenlose Ausdehnung die Bedingungen für ihre eigene Zerstörung schafft.

SPIEGEL: Lenken Sie damit nicht einfach ab von der Tatsache, dass identifizierbare Verbrecher und Terroristen für die Anschläge verantwortlich sind?

Baudrillard: Natürlich gibt es handelnde Akteure, aber der Geist des Terrorismus und der Panik reicht weit über sie hinaus. Der Krieg der Amerikaner konzentriert sich auf ein sichtbares Objekt, das sie zerschmettern möchten. Doch das Ereignis vom 11. September in all seiner symbolischen Bedeutung lässt sich so nicht auslöschen. Die Bomben auf Afghanistan sind eine völlig unzulängliche Ersatzhandlung.

SPIEGEL: Warum können Sie nicht einfach akzeptieren, dass die Zerstörung des World Trade Center die willkürliche, irrationale Tat einiger verblendeter Fanatiker war?

Baudrillard: Eine gute Frage, aber selbst wenn es sich um eine bloße Katastrophe gehandelt hätte, bliebe die symbolische Bedeutung des Ereignisses erhalten. Nur so erklärt sich auch seine Faszination. Hier ist etwas geschehen, das bei weitem den Willen der Akteure übersteigt. Es gibt eine universelle Allergie gegen eine endgültige Ordnung, gegen eine endgültige Macht, und die Zwillingstürme des World Trade Center verkörperten diese endgültige Ordnung in vollkommener Weise.

SPIEGEL: Demnach erklären Sie den terroristischen Wahn als unausweichliche Reaktion auf ein System, das selbst größenwahnsinnig geworden ist?

Baudrillard: Das System selbst in seinem totalen Anspruch hat die objektiven Bedingungen dieses furchtbaren Gegenschlags geschaffen. Der immanente Irrsinn der Globalisierung bringt Wahnsinnige hervor, so wie eine unausgeglichene Gesellschaft Delinquenten und Psychopathen erzeugt. In Wahrheit sind diese aber nur die Symptome des Übels. Der Terrorismus ist überall, wie ein Virus. Er braucht Afghanistan nicht als Heimstatt.

Irgendwo in der Mitte zwischen Baudrillard und Stockhausen stossen wir auf den österreichischen Künstler und Medientheoretiker Peter Weibel, [6] der vor einem Jahr in einem Interview mit dem Standard das Auftreten von Amokläufern und Attentätern in Europa als Symptome eines zerfallenden Systems deutete:

  Das Problem ist: Je länger es dauert, bis das System implodiert, desto höher sind die Kosten. Die Armut wird steigen, damit steigt in der Gesellschaft das Konfliktpotential. Denken wir doch nur an die Attentate in Norwegen und Lüttich. Man kann es sich einfach machen und sagen: Anders Brevik und Nordine Amrani sind geisteskranke Individuen. Aber diese Attentäter nahmen Tendenzen, Slogans, Gedankengut auf. Brevik hat ein Manifest mit 1500 Seiten geschrieben. Und durch ihre psychische Kondition wurde dieses Gedankengut verzerrt. Amrani und Brevik hätten es aber nicht verzerren können, wenn nicht etwas zum Verzerren da gewesen wäre. Jetzt versucht man, Menschen wie Brevik zu isolieren – und übersieht, dass das Pathologische nicht in ihnen, sondern in der Gesellschaft ist. Sie sind nur das Fieberthermometer. Wenn wir nicht bald eine Lösung finden, werden solche Attentate zunehmen. Und das wäre für mich ein Symptom für die sich abzeichnende Instabilität des Systems.

Weibel ist ein Veteran des „Wiener Aktionismus“ [7]- man begegnet ihm auch als Gesprächspartner Lutz Dammbecks [8] in dessen legendärer Dokumentarstudie „Das Meisterspiel“ (1998), die unter anderem die alte Frage der Avantgarde nach dem Aufbrechen und Sprengen der traditionellen Grenzen der Kunst umkreiste.

Im Zentrum des Films stand ein Akt von ästhetischem „Terrorismus“: Ein unbekannter Täter [9] war im September 1994 in das Atelier des als „Übermaler“ fremder Gemälde bekannt gewordenen Arnulf Rainer eingedrungen, und hatte dessen Bilder seinerseits mit schwarzer Farbe übermalt (wie übrigens auch einmal der „Pornojäger“ Martin Humer ein Bild von Otto Mühl „zugenitscht“ [10] hat), eines davon mit der Persiflage eines Satzes aus der Autobiographie eines bekannten verhinderten Künstlers versehen, der sich später unter anderem in der „Ästhetisierung der Politik“  [11] einen Namen gemacht hat, in großen roten Lettern:

Und da beschloß er, Aktionist zu sein.

Etwa ein Jahr später wurde der Polizei ein „Bekennerschreiben“ [12]zugesandt, in der Tat eine kenntnisreiche, manifestartige Fundamentalkritik bestimmter Tendenzen der modernen Kunst. Ob tatsächlich der Autor des Traktats mit dem Übermaler des Übermalers identisch war, bleibt bis heute ungeklärt (manche vermuten, daß niemand anders als Rainer selbst hinter der Aktion steckte).

Zeitgleich wurde Österreich von einer geheimnisvollen Briefbombenserie [13] mit fremdenfeindlichem Hintergrund heimgesucht, die ebenfalls von Manifesten (und sogar schwarzen Texttafeln) begleitet wurde. Das führte Dammbeck zu der Frage, ob es sich hierbei nicht auch um eine Art von blutiger „Konzeptkunst“ handeln könne.

Der 1953 geborene französische Romancier und Essayist Richard Millet steht also mit seinem im August des Jahres erschienenen Essay mit dem irritierenden Titel „Literarische Lobrede auf Anders Breivik“ durchaus in einer langen intellektuellen Tradition. Im Gegensatz zu Stockhausen und Baudrillard ist er aber nicht bloß mit einem blauen Auge davongekommen.

Alain de Benoist berichtete [15] über die massive mediale Diffamierungs- und Ausgrenzungskampagne, die wider Millet einsetzte, und ihn schließlich seine Position als Lektor von Gallimard kostete (unter anderem hatte er die Herausgabe des Schlagers Die Wohlgesinnten von Jonathan Littell maßgeblich mitverantwortet).

Über den Inhalt des Essays gelogen [16] wurde auch in der deutschen Presse, die Millet übrigens bisher recht wohlgesonnen (no pun intended) war. Seinen Roman Die drei Schwestern Piale [17] (1998) pries die Süddeutsche Zeitung als „Kunstwerk von seltener Geschliffenheit und Eleganz“, und die Zeit lobte Der Stolz der Familie Pythre (2001) für seine „klare und leuchtende Sprache“. Die Sprache und ihr Verfall zur Schablone der „Allgemeinheiten“ ist ein wesentliches Thema Millets: so seines Großessays „Langue Fantôme“ (Phantomsprache), zu dem die „Éloge littéraire“ nur eine kurze Bonusbeigabe ist (beide Texte sind neben weiteren Essays nun erschienen im Verlag Antaios: Verlorene Posten. Schriftsteller, Waldgänger, Partisan [18])

In der Tat wird bei der Lektüre des inkriminierten Textes schnell klar, daß der Titel nicht nur ironisch, sondern geradewegs sarkastisch gemeint ist: in einer Zeit, in der die Sprache, die Kultur und die Literatur [19] massiv verfallen und zerstört werden, kann man auch einen destruktiven Akt wie den Breiviks als „literarisch“ bezeichnen. Den Begriff der „Literatur“ faßt Millet dabei recht weit, gebraucht ihn geradezu synonym mit „Kultur“ selbst. In seinem Essay schreibt er:

Die Herrschaft der Zahl, der Multikulturalismus, die Horizontalität, der Taumel der Erschöpfung und der Verlust des Sinns, sowie das, was Renaud Camus die „Entzivilisierung“ nennt, zusammen mit seinem Korollarium, dem „großen Bevölkerungausstausch“: all dies bedeutet die Niederlage der Literatur.

In der aktuellen Jungen Freiheit (48/12) findet sich ein lesenwertes Interview mit Millet, in dem er den Hintergrund seines Aufsatzes erläutert:

Man muß sich dem Abscheulichen stellen, dem Unentschuldbaren. Dostojewski lieferte in den „Dämonen“ sehr gute Porträts von Monstern, Truman Capote in „Kaltblütig“. Von Breivik zu sprechen bedeutet also eine Methode, um vom Bösen [20] zu sprechen. Ist das nicht die Aufgabe des Schriftstellers? (…)

Breivik ist ein verfehlter Schriftsteller – er selbst definierte sich im Laufe seines Prozesses als Schriftsteller. Meine „Eloge“ ist offensichtlich ironisch. Breivik symbolisiert den Tod der europäischen Kultur. Ich wollte zeigen, daß Literatur und noch viel mehr Kultur im Abendland keinen Wert mehr besitzen und daß es der Tod derselben ist, der das Vordringen des Multikulturalismus ermöglicht. Breivik und der Multikulturalismus verkörpern den Tod der Literatur insoweit, als daß letztere eine der gehobensten Ausdrucksformen dieser Kultur ist.

Breivik und sein algerisch-islamisches Pendant Mohammed Merah, der im März 2012 in Frankreich sieben Menschen erschoß, darunter drei jüdische Kinder, nennt er

…. Kriminelle, die die Schuld verbrecherischen Denkens zu Fragen der Nation und der Zivilisation tragen. Während Merah zum Dunstkreis
des internationalen islamischen Terrorismus gehört und Breivik zur Dekadenz, die er anprangert, so sind doch beide das Symbol eines Bürgerkriegs. Eines Bürgerkrieges, der noch nicht benannt wurde, weil das die Propaganda untersagt.

Dennoch ist er real: Die französischen Vorstädte befinden sich in der Gewalt von Jugoslawen oder Libanesen, da hier das Gesetz der Republik von Immigranten und einheimischen Taugenichtsen, die keinerlei Wunsch zur Integration haben, zum Versagen gebracht wird. Wenn Sie bewaffnete Soldatenpatrouillen in der U-Bahn, auf Bahnhöfen, im Hof des Louvre sehen, glauben Sie das sei Disneyland? Nein, sie sind die Konsequenz des islamistischen Terrors und der passiven Anwesenheit der Moslems, die den Islamismus auf hiesigem Boden mehr oder weniger begünstigen.

Nicht anders also als der oben zitierte Peter Weibel hebt Millet in seinem umstrittenen Essay hervor, daß es sich bei dem Attentäter um einen gescheiterten Autor handelt, als Verfasser eines „naiven“ 1,500-seitigen „Paste & Copy“-Kompendiums, dessen Machart ein durch und durch „wikipedisiertes“ Gehirn erkennen läßt. Seine Tat habe eine gewisse „formale Perfektion“ gezeigt, lange vorbereitet und wohl durchdacht in Bezug auf das, was sie mit Blut und Massenmord „kommunizieren“ wollte – durchaus vergleichbar mit der präzise gewählten Symbolik der Ziele des „9/11″-Attentats.

Und wie Weibel sieht auch Millet Breivik als Ausgeburt und Spiegel einer pathologischen Gesellschaft, als „Symptom für die sich abzeichnende Instabilität des Systems“:

Breivik  ist in erster Linie ein exemplarisches Produkt der abendländischen Dekadenz im Habitus eines amerikanisierten Kleinbürgers… Er ist nicht nur das Kind der Zerrüttung der Familie, sondern auch des ideologisch-ethnischen Bruchs, den die außereuropäische Einwanderung nach Europa über fünfzig Jahre hinweg verursacht hat, und der lange vorbereitet wurde durch die Einwirkung der amerikanischen Massenunkultur, der ultimativen Konsequenz des Marshallplanes: des Planes einer absoluten Herrschaft des globalisierten Marktes, der Europa enthistorisiert, auf der wirtschaftlichen, kulturellen und ohne Zweifel auch ethnischen Ebene.  (…)

Gleich Baudrillard sieht er in dem Terrorakt das grausame Wirken der Nemesis, die sich das System durch seinen eigenen Wahnsinn und seine Maßlosigkeit selbst heraufbeschworen hat:

Breivik ist zweifellos das, was Norwegen verdiente und was unsere Gesellschaften erwartet, die sich unablässig blind stellen, um sich besser selbst verleugnen zu können. (…)

Der Sommer (2011) brachte uns die Nuklearkatastrophe von Fukushima, das Abgleiten der internationalen Politik in die Lächerlichkeit durch die Affäre Strauss-Kahn, dem sozio-priapischen Terroristen und bisher ungewürdigten Gegenstück zu dem christdemokratischen Erotomanen Berlusconi, und, am Morgen nach dem Massaker von Utoya, den Tod von Amy Winehouse, der Breivik beinahe die Schau stahl, vor allem aber den vulkanartigen Ausbruch einer Finanzkrise, die seit dem Jahr 2008 vor sich hinschwelte, und die momentan dabei ist, Europa endgültig in die Knie zu zwingen.

Daß eine Finanzkrise dieses Ausmaßes auch den Bankrott der Zivilisation selbst offenbart, wollen nur die Schwachköpfe nicht sehen.  Breivik ist, soviel steht fest, ein verzweifeltes und entmutigendes Symbol für die europäische Unterschätzung der Verheerungen des Multikulturalismus; auch das Symbol einer Niederlage des Geistes vor dem Profit des Geldes. Die finanzielle Krise ist eine Krise des Sinns, der Werte, also auch der Literatur.

Millet verzeichnet in diesem Zusammenhang die seit etwa zwei Jahrzehnten ansteigende Ausbreitung von Massenmorden „amerikanischen“ Stils (sozusagen „à la Columbine“) gerade in jenen (nord-)europäischen Ländern, die lange Zeit als sozial und politisch stabil galten: England, Schweiz, Frankreich, Deutschland und Finnland.

Dabei sieht Millet in Breivik nun durchaus keinen „Warhol des Anti-Multikulturalismus“, der nur auf seine 15 Minuten Ruhm aus gewesen sei und „l‘art pour l‘art“ betrieben hätte:

Weit entfernt, ein Konzeptkünstler zu sein, glaubte Breivik nicht an das, was Baudrillard die „Duplizität“ der zeitgenössischen Kunst nannte, mit ihrem Bekenntnis zur „Nichtigkeit, zur Bedeutungslosigkeit, zum Non-sens, da man ja bereits nichtig ist“  – die in der Tat jeglichen künstlerischen und existenziellen Ansatz zunichte macht. (…)

Er hat auch nicht bloß jene nach Breton einfachste surreale Geste nachvollzogen, die darin bestehe, „wahllos mit dem Revolver in die Menge zu feuern“; er hat auch nicht Cioran [21] beim Wort genommen, der einmal schrieb, daß jeder Mensch, der noch bei Sinnen ist, schon aufgrund der Tatsache, sich auf einer Straße zu befinden, Ausrottungsgelüste bekommen müsse. Beide Sentenzen, sowohl Ciorans und als auch Bretons, wurden bisher viel zu wenig vor dem Untergrund der Kriege und Genozide des 20. Jahrhunderts gelesen, mit Adornos Diktum vom Ende der Kultur „nach Auschwitz“ im Hinterkopf.

Die Ausrottung als literarisches Motiv: das ist das Unrechtfertigbare schlechthin, und dieses beinhaltet die von Breivik indirekt (und gewiß unbeabsichtigt) aufgerollte Frage [22] nach dem Problem der globalen Überbevölkerung und der ökologischen Katastrophe, die sich verkoppelt mit jener nach der demographischen Entvölkerung Europas und der Zerstörung der Homogenität der europäischen Gesellschaften, wie in Norwegen, Finnland, Schweden, Dänemark, Holland, allesamt Länder, in denen jene, die man schamhaft als Populisten bezeichnet, in die Regierungen gewählt wurden.  (…)

Millet sieht einen engen Zusammenhang zwischen dem biologischen Tod Europas und dem vorangehenden Tod seiner Seele durch den Materialismus und die Verleugnung und Demontage seiner Identität. Auch im JF-Interview findet er hierfür drastische, harte Worte:

Die Europäer beklagen permanent ihr Schicksal. Spricht man zu ihnen von Zivilisation [23], antworten sie mit Ökonomie, sozial und ethisch, das heißt mit alltäglichstem Materialismus. Sie sind verfehlte Amerikaner so wie Breivik ein verfehlter Autor ist. Von dem Moment an, wo man sich selbst verleugnet, egal ob Franzose, Deutscher oder Europäer, begibt man sich in eine freiwillige Sklaverei, vollzieht die Unterwerfung der Gegenwart unter die Irrealität. Man selbst zu sein wird eine Art Schändlichkeit.

Würde ist das Empfinden für das, was man denen schuldet, die uns vorausgegangen sind, deren Erbe, die europäische Zivilisation, wir übernommen haben und deren Wurzeln christlich sind. Hat nicht Georges Bernanos gesagt, daß die moderne Zivilisation eine Verschwörung gegen jedwede Art von geistigem Leben ist?

Und er betont den bitteren Preis, den in Frankreich jeder zahlen muß, der es wagt, sich diesem Themenkomplex abseits der vorgeschriebenen Sprachregelungen zu nähern:

Die Gegenwartsliteratur kann sich damit nur unter der Maßgabe der politischen Korrektheit beschäftigen. Zu viele Journalisten fürchten die Justiz, falls sie sich solcher Themen annehmen. Die Darstellung des Ausländers, des Migranten, des illegalen Einwanderers muß explizit stark positiv erfolgen. Sagen Sie etwas anderes, laufen Sie Gefahr, als Faschist, ein anderes Wort für Rassist, beschimpft zu werden, was grotesk ist. Die Zensur hat ihre Form geändert: ständige Selbstzensur und Unterwerfung unter die Welt-Ideologie, post-rassistisch, postmenschlich. Die wenigen Intellektuellen, die es wagen, das Gegenteil zu denken – Alain Finkielkraut, Renaud Camus, Robert Redeker, ich selbst – werden vom größten Teil der Medien gehaßt.

 

Buchempfehlungen: Frank Lisson: Die Verachtung des Eigenen [24], Fjordman: Europa verteidigen [25] und natürlich Richard Millets Essay-Sammlung selbst: Verlorene Posten. Schriftsteller, Waldgänger, Partisan [18].

Bild: „Das Meisterspiel“ (1998), Regie: Lutz Dammbeck.


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/34913/richard-millet-uber-terrorismus-und-literatur.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/34913/richard-millet-uber-terrorismus-und-literatur.html/richard-millet

[2] Essays Richard Millets: http://antaios.de/detail/index/sArticle/1430/sCategory/6

[3] Abgesandten des Sirius: http://de.wikipedia.org/wiki/Karlheinz_Stockhausen#Stockhausens_Weltsicht

[4] Jean Baudrillard: http://www.egs.edu/faculty/jean-baudrillard/articles/der-geist-des-terrorismus-teil-1/

[5] interviewte: http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/jean-baudrillard-das-ist-der-vierte-weltkrieg-a-177013.html

[6] Peter Weibel,: http://www.sezession.de/29640/peter-weibel-uber-die-instabilitat-des-systems.html

[7] „Wiener Aktionismus“ : http://de.wikipedia.org/wiki/Wiener_Aktionismus

[8] Lutz Dammbecks: http://absolutmedien.com/main.php?view=film&id=1433&list=thema&list_item=23

[9] unbekannter Täter: http://www.sezession.de/2693/fanal-und-irrlicht.html

[10] „zugenitscht“: http://www.ifs.tuwien.ac.at/~andi/somlib/data/standard_1999/files/19990324.202.HTM

[11] „Ästhetisierung der Politik“ : http://de.wikipedia.org/wiki/Das_Kunstwerk_im_Zeitalter_seiner_technischen_Reproduzierbarkeit

[12] „Bekennerschreiben“ : http://www.herakleskonzept.de/material/index.php/bekennerschreiben-fall-rainer.html

[13] Briefbombenserie: http://de.wikipedia.org/wiki/Franz_Fuchs_%28Attent%C3%A4ter%29

[14] Image: http://www.sezession.de/34913/richard-millet-uber-terrorismus-und-literatur.html/bummsti

[15] berichtete: http://www.jf-archiv.de/archiv12/201240092848.htm

[16] gelogen: http://www.welt.de/kultur/article108888385/Pariser-Schriftsteller-lobt-Breivik-als-Kuenstler.html

[17] Die drei Schwestern Piale: http://antaios.de/buecherschraenke/schoene-literatur/1444/die-drei-schwestern-piale

[18] Verlorene Posten. Schriftsteller, Waldgänger, Partisan: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/antaios-essay/1430/verlorene-posten.-schriftsteller-waldgaenger-partisan?c=24

[19] Sprache, die Kultur und die Literatur: http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/gespraech-mit-richard-millet-was-breivik-uns-sagen-wollte-11896090.html

[20] Bösen: http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/buecher/rezensionen/belletristik/peter-andre-alt-aesthetik-des-boesen-die-weltliteratur-ist-boese-dran-11080879.html

[21] Cioran: http://www.sezession.de/5050/autorenportrait-emil-cioran.html

[22] Frage: http://www.arktos.com/pentti-linkola-can-life-prevail.html

[23] Zivilisation: http://www.youtube.com/results?search_query=civilisation+kenneth+clark&oq=civilisation+kennet&gs_l=youtube-reduced.1.0.0i19l4.737.7216.0.8953.21.10.1.10.11.1.220.1423.3j5j2.10.0...0.0...1ac.1.a3ocNkS4PV0

[24] Die Verachtung des Eigenen: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/einzeltitel/1130/die-verachtung-des-eigenen?c=21

[25] Europa verteidigen: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/antaios-thema/1128/europa-verteidigen.-zehn-texte?c=13

How to Avoid the Mind-Numbing Weapons of Mass Instruction

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How to Avoid the Mind-Numbing Weapons of Mass Instruction

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

The Common Sense Show

“The great enemy of the truth is very often not the lie—deliberate, contrived, and dishonest, but the myth—persistent, persuasive, and unrealistic. Belief in myths allows the comfort of opinion without the discomfort of thought.” ~ JOHN F. KENNEDY

People often ask me, “Dave, how do we turn this around and defeat the globalists”? I frequently tell them that there is no turning this around. I have an attorney who is continually writing to me and stating that we need to teach the people the Constitution. “Mr. lawyer, our people cannot even read the Constitution, much less understand it”.

The parents and grandparents have lost this country to a group of vicious and sociopathic bankers because for 3 generations, Americans have failed to turn off their TV sets and allowed the state to educate their children.This article is about why parents need to home school their children in order to keep them out of the clutches of the government. Yes, there are good teachers and great schools still left. However, there are not enough of them. We need to rescue our children from the propaganda of the state, before they are totally taught to love their servitude and educate them in an environment which will honor true knowledge, not blind obedience.

If the Biblical saying (Hosea 4:6) “My people perish from lack of knowledge.”  is indeed true, Americans should be placed at the top of the endangered species list. We need to educate our children at home before we lose this generation as well.

Dumb and Dumber

Just how dumb are we? Consider a new report from the Intercollegiate Studies Institute about civic literacy concludes that the average American is too dumb to vote intelligently.

Over 70% of the test takes, including college students and elected officials flunked the 33 multiple choice question test which covered basic civics.

How bad were the results? Consider the fact that 27% of the elected officials surveyed could not name even one right contained in the first amendment. How will we know when the country is placed under martial law? The answer: We won’t!  But neither will the majority of our leaders.

Rick Shenkman, author of the book Just How Dumb Are We, found that 87% of American college students could not find Iraq on a map. In fact, Shenkman also found that:

Only 1 in 5 know that we have 100 United States senators.

Only 2 out of 5 citizens can name the three branches of the federal government.

Only 20% of young Americans between the ages 18-34 read a newspaper daily. An amazingly low 11% report surfing Internet news sites.

Among 18- to 24-year-old Americans given maps:

83 percent cannot find Afghanistan

76 percent cannot find Saudi Arabia -70 percent cannot find New Jersey

11 percent cannot find the United States

Only 17% of college graduates understood the contrast between a free market economy and centralized planning. Perhaps this explains why America was not rioting in the streets following the passage of the bail out. I am left wondering what percentage of Americans actually believe that the Federal Reserve is both Federal and has reserves. Soon, nearly 100% of Americans will not be able to find their wallets.

Class Size

Public or private schools, with class sizes of 30-40 kids,  doesn’t inspire creative or critical thinking. If large classes have to be on the same page, literally, those who learn faster are held back by those who are slower. Rote memorization does not lead to true understanding.

Mass Indoctrination

The public educational system has always been used as a tool for indoctrinating kids into whatever the currently accepted belief systems and standards of behavior are considered acceptable by the elite. As I have written about, elementary students in San Bernadino, CA., made their students bow on one knee when they heard the teachers whistle. All across this country, all support of the Second Amendment is eviscerated from most schools (e.g. suspending children for drawing a gun, pointing a finger gun, playing imaginary war games on the playground).

Mass Inoculations

Homeschooling your children can help them avoid the often dangerous and required vaccinations and enforced psychotropic “medications”. There are many concerns of how children cope with the drudgery of forced institutional education by resorting to illegal drugs or prescription drugs obtained illegally.

Mass Illiteracy

It takes the schools of today far too many years to teach reading and writing skills along withbasic grammar, and math. Most of the problem is due to sheer class size. It should take only a few months to learn each of these basic items for most. Today, about 40% of  high school graduates are lacking in those basic literacy skills. 

Mass Cloning

A generation of making dedicated teachers teach the exact same thing, using the exact same methods, has produced an educational cloning factory. This type of education produces a conditioned response in our children, instead of free and independent thinking. It is an excellent propaganda tool.

Mass Deception

Robert Kennedy Jr. once stated that, “Americans are over entertained and under informed.” You can help switch that around by exposing your children to texts and videos that are not allowed throughout all the grades of public education. How about teaching children how the Federal Reserve system is ripping them off and has been for a century in which the dollar has slipped in value to less than four cents. How about teaching our children how to balance a checkbook. How about allowing children to pursue what they love, learn real history, engage in a critical analysis the present political leadership and most of all, let’s have them learn what the research says about real contentment and long lasting happiness? Our children need to be challenged in ways that are appealing to them. The establishment is interested in using school as an instrument of indoctrination and teaching that the state is sovereign, not the people.

Conclusion

The state wants to produce children who are smart enough to do their jobs, but not so smart that they question authority. The banker-run state has accomplished their goal in subverting the Constitution and turning us into passive sheep who are incapable of challenging authority. If we hope to mount any resistance against the tyranny which has taken over our country, we need to remove the tyrants incessant voice from the ears of our children. The biggest reason to home school your children is to reintroduce God to the lives of our young in a manner that integrates His perfect word into the daily lives of our children in a manner which is fully engrained into the lives of our children.

Home school children consistently outperform public school, home school your children!

“If a nation expects to be ignorant and free, in a state of civilization, it expects what never was and never will be.”THOMAS JEFFERSON

Reprinted with permission from The Common Sense Show.

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vendredi, 20 décembre 2013

Struggle for Ukraine

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Struggle for Ukraine

by Valery Kulikov

Ex: http://journal-neo.org

Nine years ago, the Orange Revolution (named after the color of Viktor Yushchenko’s banner) was launched in Ukraine with financial and political support of the government and political strategists of the United States, and with an active involvement of the U.S. intelligence and numerous non-governmental and research organizations such as the Open Society Institute of billionaire George Soros, Harvard University, the Albert Einstein Institute, the International Republican Institute, the National Democratic Institute, etc.

This revolution was a logical continuation of the operation implemented by Washington and its European allies at the end of the previous century aimed at the “political renewal” of Eastern Europe and the former Soviet Union, bringing to power their own puppet regimes. These regimes would erase from the memory of the peoples of this region, the gratitude to Russia they felt thanks to long-term friendship and cooperation during the Second World War and the subsequent recovery of their economies. Such were the “Rose Revolution” in Georgia in 2003, the “Orange Revolution” in Ukraine in 2004, the “Tulip Revolution” in Kyrgyzstan in 2005, as well as the attempts to start the “Cornflower (Jeans) Revolution” in Belarus in 2006, color revolutions in Armenia in 2008 and in Moldova in 2009. Significant funds for the organization of these “color revolutions” were provided through the American Support for East European Democracy Foundation (SEED), funded from the budget of the U.S. State Department.

Following the example of these “revolutions” and already proven schemes, the White House launched the “Arab Spring” a few years later, but the similarities of the schemes and “conducting” of these processes from Washington are clear. The same “leading” role of the White House in the destabilization of the situation in these countries at first, and then the provision of funding to opposition authorities through international “public and research organizations” to pay for sentiments and speeches aimed at bringing to power puppet henchmen and thus obtaining uncontrolled access to natural resources through them.

At first, the White House succeeded relatively smoothly in Ukraine. Thanks to the “Orange Revolution”, the rise to power of V. Yanukovych who oriented himself towards Russia was blocked, and then the henchman, Viktor Yushchenko, was placed in the Presidential Chair on the oppositional wave promoted by Washington in 2004. However, during the eight years of the “Orange Presidency” overseas political strategists did not manage to change completely the mentality of the Ukrainian population into becoming anti-Russian.

As a result, in 2012, like in 2004, the population of Ukraine re-elected the same V. Yanukovych as the President by a majority vote. However, such an outcome of the struggle for the former Soviet republic and the breadbasket of the Russian Empire of the 19th century obviously did not satisfy the White House. Under these conditions, overseas political strategists selected a slogan about the alleged “heavenly benefits” for the country from the alliance with the EU and the weakening of trade and economic relations with Russia – as an additional tool to destabilize Ukrainian society and to separate it from Russia. Although, in fact, the “alliance conditions” proposed by the EU lead to a clear worsening of the social and economic situation in Ukraine: the limitation of public sector wage bill and the number of employees in the public sector, an increase in gas tariffs for households and utilities, the prohibition of participation in the Customs Union. The last of these requirements is the most perceptible for the Ukrainian economy, which has been focused on the cooperation with Russia for decades, and the break of these relations will inevitably lead to the collapse of an absolute majority of enterprises and increase unemployment in the country. In order to come to the technical standards of the EU, to be competitive and to sell its products on the European market, Ukraine, according to the estimates of Prime Minister Azarov, will need about $160 billion in the next ten years. The EU is ready to allocate only a very small part of this – 1 billion, which is clearly insufficient and explains the resistance of Kiev to this European pseudo-integration.

Europe’s interest in Ukraine is quite understandable. Establishing of closer, alliance relations with it and separating it from the Customs Union will noticeably facilitate for Europe its trade and economic confrontation with Russia. Ukraine itself, with its natural resources, rich agricultural land and 46 million people was always interesting for Europe, and primarily for Germany, as a tempting target for colonization by German companies that could produce products there at prices much lower than in China. Such interest was repeatedly evidenced by the attempt to occupy this territory during the First and Second World Wars.

However, Germany, the European Union and the United States pursue not only economic but also geopolitical objectives in the struggle for Ukraine. Given Russia’s loss of influence in Eastern Europe, due to the collapse of the Soviet Union, the integration of Ukraine into the EU would contribute to more rapid push of Russia to the periphery of European politics and economy.

To implement the conceived plans, Washington and the EU have focused on the work on the population by three “tamed” Ukrainian parties. These are the:

- All-Ukrainian Union “Batkivshchyna”, headed by the imprisoned ex-Prime Minister Yulia Tymoshenko. For these purposes, this Union was even given the status of a member of the Supervisory Board of the European People’s Party – the Association of Christian and democratic, nationalist parties of European countries;

- Ukrainian Democratic Alliance for Reform (UDAR), headed by heavyweight boxer Vitali Klitschko who lived in Germany for a long time. Not being the mouthpiece of the broad masses of the Ukrainian population, the party whose membership in 2010 was about 10,000 people was created with the participation of the Christian Democratic Party of German Chancellor Angela Merkel and its analytical center – the Konrad Adenauer Foundation. This latter was engaged in undisguised interference in the internal affairs of Ukraine by organizing seminars on “training activists” of the alliance through social networks and the Internet;

- All-Ukrainian Union “Svoboda”. Even according to the conclusions of German Friedrich Ebert Stiftung, “Svoboda” is a Ukrainian far-right radical nationalist party, which previously used a symbol resembling a swastika in its logo. The anti-Semitic and xenophobic statements made by the leaders of “Svoboda” were sharply criticized both in Ukraine and abroad, and show the ideology of this party – their public declarations and rhetoric are neo-fascist and neo-Nazi. However, as we can see, the White House does not refuse from the “services” of even such an ally for the sake of the set goal, thus becoming an accomplice of the Nazis and xenophobes.

After the government and the President of Ukraine refused to agree on the obviously unfavorable terms of integration with the EU, Washington and Brussels throw increasingly greater forces into the fight for this republic, ignoring the principles of international law on non-interference in the internal affairs of a foreign state. Leading U.S. and European politicians are sent in to support the demonstrators opposing the legally elected president and the government of Ukraine. The Former Polish Prime Minister and leader of the conservative Law and Justice Party Jaroslaw Kaczynski personally participated in opposition demonstrations in Kiev. Protesters on Maydan Nezalezhnosti were visited by the U.S. Undersecretary of State Victoria Nuland, who apparently had forgotten that it was her agency that had to protect international law and not to interfere in the internal affairs of a foreign country! Ukrainian opposition and, in particular, neo-Nazis of form “Svoboda” were supported by the German government that had recently declared its disapproval of activities of essentially similar neo-Nazi National Democratic Party of Germany.

If we compare the reaction of European and American politicians to the measures to restore public order in the country made by Ukrainian authorities, with the absence of any reaction of western political establishment to the recent crackdown on demonstrators in Greece, Spain and Portugal, their political bias and prejudice are obvious. The things that are happening around Ukraine now are not a struggle for democracy and rule of law, as European and American media, paid by Washington, are trying to present. This is an undisguised struggle for Ukraine, and primarily aimed against Russia. It is easy to guess further steps of the strategists in this struggle – these are an increased destabilization of Ukrainian society, bribery and increased financial support to the opposition. And, as the last option, Washington has experience in power solutions for internal conflicts in Iraq, Libya, Syria…

Valery Kulikov, political analysts, exclusively for the online magazine New Eastern Outlook.

Bernard Lugan : le vrai Nelson Mandela


Bernard Lugan : le vrai Nelson Mandela


Réflexions sur les manifestations en Ukraine

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Réflexions sur les manifestations en Ukraine

Comme les lecteurs de RIA-Novosti pouvaient s’en douter la guerre des grands ensembles s’est sensiblement accentuée ces dernières semaines sur les deux fronts sensibles que sont l’Arménie et surtout l’Ukraine. Dès l’annonce de la décision du président Ukrainien de ne pas signer l’accord avec Bruxelles des milliers, puis des dizaines de milliers d’Ukrainiens sont descendus dans les rues de quelques villes de l’ouest et du centre du pays mais aussi et surtout de Kiev, pour protester contre cette décision politique.

Qui manifeste?

Les protestations ont été organisées par une alliance surprenante de partis de tendances différentes, allant de la droite à l’extrême droite de l’échiquier politique ukrainien. Il y a tout d’abord le parti "Alliance ukrainienne démocratique" (UDAR) du boxeur Klichsko qui bénéficie du soutien officiel de la CDU d’Angela Merkel. Il y a aussi le parti "Patrie" de Yulia Tymochenko (aujourd’hui emprisonnée pour corruption et suspectée de complicité de meurtre) qui appelle à renverser le pouvoir ukrainien actuel. Enfin il y a "l’Union pan-ukrainienne  Svoboda " (Liberté) qui portait tout simplement le nom de parti National-socialiste d’Ukraine jusqu'à 2004. Ce parti appelle clairement à manifester pour renverser le pouvoir et déclencher une révolution sociale et nationale (avec l’aide de milices et de sous fratries pagano-radicales telle par exemple le Wotan-Jugend) tout en dénonçant la mafia juive qui gouverne l’Ukraine! Que n’entendrait-on pas si de tels propos étaient tenus par des officiels russes!

Ces trois partis ont formé une alliance bien improbable appelée "Groupe d’action pour la résistance nationale" qui tend donc à vouloir intégrer l’union européenne en renversant au passage le pouvoir en place, pourtant légitimé par les urnes. Un bien étrange cocktail de mouvements dont on ne peut que suspecter que leur brusque tropisme européiste ne soit en réalité surtout motivé par un mélange d’avidité du pouvoir et de haine profonde de la Russie.

Ce groupe a aussi le soutien de certains tatars musulmans de Crimée qui exigent la démission du gouvernement et de stars du show bizness dont une chanteuse de pop music a même menacé de s’immoler si des changements n’arrivaient pas. Enfin une actrice américaine, petite amie du frère du boxeur Klichsko, s’est elle aussi empressée de soutenir les manifestants et leurs aspirations euro-occidentales. Enfin ils ont le soutien des Femen qui ont, lors d’une manifestation à Paris, choisi d’uriner en public sur les portraits du président ukrainien sans que les forces de l’ordre françaises ne réagissent. Des soutiens qui en disent long.

Comme en Russie, le terme d’opposition désunie semble adéquat et on peut se poser la question de savoir si les européens comprennent bien qui ils soutiennent.

La violence comme mode opératoire.

Les manifestations de Kiev ont vite dégénéré en actions d’occupation de bâtiments publics, de blocages de rues et dégradations diverses mais également en attaques violentes contre les forces de l’ordre ukrainiennes. Des policiers ukrainiens ont été attaqués avec des  barres de fer et des jets de pavés par ces groupes de nationalistes hostiles à la Russie et bien organisés comme on peut le voir ici ou .

Des opposants européistes ont aussi lancé des menaces personnelles aux politiques au pouvoir et à leurs familles. Des actions qui sont bien finalement très loin des valeurs démocratiques et européennes que les manifestants prétendent pourtant souhaiter pour leur pays. Les médias français n’ont fait que donner une version simpliste et erronée de ces événements en présentant ces manifestations comme une éruption démocratique de jeunes européistes révoltés par la décision inique de leur président/dictateur de les éloigner de l’Europe en faisant usage de violence. Comme l’a très bien expliqué l’analyste Dimitri Babich, les actions de rue se déroulent de la façon suivante: Taper d’abord, puis se plaindre des provocations et violences de la police, en bénéficiant de l’appui du dispositif médiatique occidental pour faire basculer l’opinion publique.

Ces méthodes sont connues, elles ont été utilisées en 2005 en Ukraine et dans nombre de pays de la région, afin de permettre le renversement de pouvoir trop faibles pour faire face a cet assaut coordonnées d’une foule sincère mais manipulée et qui bénéficie d’un appui médiatique conséquent pour lui faire croire que ses actions sont légitimes. Les médias n’ont servi comme à l’accoutumée que de relais à cette tentative de coup d’Etat semi-démocratique qui porte le nom de révolution de couleur.

Un peu de recul et de distance permettent d’interpréter ces événements de façon sensiblement différente.

Le président ukrainien a été jusqu'à preuve du contraire démocratiquement élu, tout comme le parlement et il faudrait rappeler aux manifestants qu’en Europe, on n’occupe pas les mairies comme dans un pays du 1/3 monde. L'alternance passe par un vote pour d’autres candidats aux élections suivantes.

La question des répressions policières (la cruauté policière ukrainienne a-t-on même pu lire) est aussi intéressante. Imagine-t-on ce qui se passerait en France si des manifestants de droite et d’extrême droite occupaient de force la mairie de Paris, tentaient de prendre en force l’assemblée nationale et appelaient à un coup d’état pour renverser le pouvoir? Alors que la diplomatie américaine a publié un communiqué pour dénoncer les violences de la police ukrainienne (SIC), imagine-t-on un scenario identique à Washington?

L’immixtion étrangère européenne.

Ces manifestations n’ont rassemblé au maximum que 250.000 personnes à Kiev, soit 0,5% de la population du pays, à comparer avec les 800.000 français dans la rue contre le mariage pour tous soit 1,5% de la population française. La presse internationale a pourtant salué ces manifestations les présentant comme un incroyable soulèvement populaire témoignant de l’âme de tout un peuple.

Pour certains analystes la bataille de l’Europe se joue à Kiev. On peut s’étonner que le mainstream ne se borne à dénoncer des pressions russes sur l'Ukraine sans mentionner cette immixtion étrangère occidentale omniprésente dont la majorité des acteurs est soit proche de tendances politiques combattues par Bruxelles, soit non européenne.

Alexandre Kwasniewski, membre de la mission de surveillance du Parlement européen et ex-président de Pologne a ouvertement conseillé aux manifestants d’accentuer la pression sur le pouvoir ukrainien. Les  ministres des Affaires étrangères de Pologne et de Suède, Radoslav Sikorski et Carl Bildt, ont dans un communiqué commun exprimé leur solidarité aux manifestants. Certains politiciens européens qui ont dénoncé les pressions russes sur l’Ukraine, ont même fait le déplacement en Ukraine pour se joindre aux manifestants. Ceci a démontré le peu de respect de Bruxelles pour la souveraineté des états invités à rejoindre l'U.E

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a fait un déplacement à Kiev pour rencontrer deux chefs de l'opposition ukrainienne avant de se mêler aux manifestants antigouvernementaux place de l'Indépendance. L’ancien premier ministre polonais et dirigeant du parti national conservateur Droit et Justice, Jaroslav Kaczynski, pourtant considéré comme relativement europhobe, a aussi pris part à la manifestation à Kiev.

L’immixtion étrangère d'outre-Atlantique.

En Amérique du nord, les soutiens n’ont pas non plus manqué, traduisant bien l’implication américaine dans ces événements tout autant que l’absence totale de souveraineté de l’Union Européenne. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, s'est aussi joint aux manifestants à la place de l'Indépendance à Kiev.

Enfin, le pion du pentagone dans la région, le président Georgien déchu Sakaachvili, qui a pris le pouvoir via une révolution de couleur organisée puis quitté son pays en vidant les comptes de la présidence et devrait bientôt être mis en examen, est lui aussi venu à Kiev soutenir l’opposition et se placer en intermédiaire (!) dans cette crise. On peut douter que l’UE ait besoin de l’ex-président Georgien pour négocier avec les russes ou les ukrainiens.

La secrétaire d'État américaine aux Affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, a quand à elle affirmé que les Etats-Unis étaient "avec le peuple ukrainien, qui voit son avenir dans l'Europe". Noter que la diplomatie américaine a tenu le même langage à la Turquie durant les quinze dernières années. Pourtant, la Turquie semble aujourd'hui moins intéressée par l'Europe et elle semble faire des infidélités à Washington puisqu’elle vient de demander à rejoindre l’union douanière organisée par la Russie.

On peut imaginer que cette prise de distance incite Washington à tenter de prendre plus d'influence sur l'Ukraine, qui est depuis bien longtemps une pièce maitresse d’un projet théorisé par Zbigniew Brezinski dans "le grand échiquier": Faire de l'Ukraine, avec l’Allemagne et la Pologne, la colonne vertébrale d’une architecture de sécurité euro-atlantique sous contrôle de l’Otan qui aurait ainsi un débouché sur la Crimée et la frontière russe.

Aymeric Chauprade rappelait récemment que le président d’Ukraine Léonid Koutchma avait signé en 2003 un accord qui visait à créer, après les élections présidentielles de 2004, un espace économique unique entre la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan, soit un projet identique a celui de l’Union Douanière actuelle. Mais la tentative de révolution orange organisée à Kiev en 2004 pour favoriser la prise de pouvoir d’une élite politique favorable aux intérêts occidentaux avait marqué un coup d’arrêt à ce processus.

L’histoire se répète t-elle?

L’intégration souhaitée par Washington de l’Ukraine à l’UE est elle un projet européen ou un projet américain?

Les Euromantiques ukrainiens, de doux rêveurs manipulés?

Les manifestants ukrainiens dénoncent le pitoyable état financier dans lequel est leur pays. On ne saurait oublier de leur rappeler que leur précédente révolution orange a abouti à sortir l’Ukraine du jeu des transits énergétiques entre la Russie et l’Europe, ce qui a sans doute largement contribué à l’appauvrissement du pays puisque dès 2006 le taux de croissance s’est effondré. On ne saurait aussi s’abstenir de leur demander pourquoi leurs élites au pouvoir de 2005 à 2010 n’ont pas pris les mesures nécessaires pour permettre et préparer cette intégration européenne.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La part des échanges économiques avec la Russie a certes légèrement diminué de 2010 à 2013 mais se monte à a 26% du volume total des échanges économiques de l’Ukraine, à comparer avec les 31,5% de l’UE mais les 35% de la CEI. Très logiquement, l'Ukraine exporte à ce jour bien davantage en Russie et en CEI qu'en Europe.

Moins de 50% des ukrainiens soutiennent l’entrée de l’Ukraine dans l’Europe (46%) contre 36% qui soutiennent l'adhésion à l'Union douanière. Les manifestants qui pensent à l’Europe et son confort de vie (on a vu dans les manifestations des manifestants avec des images d’autoroutes françaises ce qui fait sourire) semblent eux vivre un rêve éveillé. Le manifestant moyen de l’EuroMaiden imagine-t-il que Bruxelles va renflouer les caisses d’un pays de 45 millions d’habitants alors qu’elle n’y arrive pas pour la Grèce et ses 11 millions d’habitants?

Il est plutôt plausible que l’accord avec l’UE ne vise surtout à éloigner l'Ukraine de l'influence russe, en plaçant le pays dans une antichambre de l’UE en attendant des jours meilleurs. A ce titre, il est intéressant de lire ici certaines obligations liées à la signature de ce projet d'accord avec l'Union Européenne dont on voit clairement que le but est de totalement séparer structurellement l’Ukraine du monde russe, en contraignant par exemple le pays à modifier l’écartement des voies ferrées pour les mettre au standard européen! Surprenant lorsque l’on sait par exemple que personne n’a contraint les anglais à rouler a droite pour rejoindre l’UE. Autre exemple: la question de l’ouverture du complexe militaro-industriel à l’Europe qui a été traitée par le spécialiste de l’industrie de l’armement Philipe Migault ici et qui laisse difficilement envisager une rupture possible des relations entre l’Ukraine et la Russie.

Quel avenir pour l’Ukraine?

L’Ukraine n’a plus beaucoup de marge de manœuvre, le pays est en mauvaise santé. Ses réserves de change sont en chute libre depuis 2011, et il y a un effondrement démographique dramatique, dont le Mainstream médiatique ne parle jamais. Plus pragmatiquement, le pays a un besoin immédiat de liquidités pour boucler le budget 2014. Contrairement aux prévisions de certains experts francais le président Ukrainien s’est bel et bien envolé vers la Chine puis Moscou pour y entamer des négociations bilatérales.

Le président ukrainien est revenu de Pékin avec une proposition de prêt chinois  de 10 milliards, à comparer avec les 5 milliards que le FMI propose à l’Ukraine en échange de conditions très dures et inapplicables surtout à deux ans d’une élection présidentielle. De Moscou il est rentré avec un nouvel accord sur le prix du gaz mais aussi avec un premier prêt de 5 milliards de dollars en amont de 15 milliards de dollars supplémentaires à l'avenir. Il est possible que la stratégie de Viktor Ianoukovich soit pour le moment de garder (jusqu'à 2015?) sa position neutre entre Bruxelles et Moscou tout en développant au maximum l’intégration bilatérale interétatique.

Alors que l’Ukraine connaissait ces manifestations violentes, en Arménie, la manifestation contre l’Union Douanière et contre la visite de Vladimir Poutine n’a elle mobilisé que quelques dizaines de "militants" qui n’ont pu empêcher la Russie d' accentuer sa mainmise sur le réseau du gaz arménien en échange d’un accord sur la fourniture de gaz russe à l’Arménie à des tarifs bien inferieurs aux prix du marché. Un accord sur l’établissement d’une feuille de route pour l’adhésion de l’Arménie à l’Union Douanière a également été mis en place et devrait être adopté par la Douma russe avant la fin de l’année.

Un scénario à l’arménienne serait il plausible pour l’Ukraine si le président actuel devait être reconduit sans ses fonctions après 2015?

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

La Russie prône la révolution conservatrice contre les déchéances

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Poutine a-t-il tout compris ?
 
La Russie prône la révolution conservatrice contre les déchéances

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

L’homme qui vénère Staline et le général Denikine, qui se veut l’héritier  d’une certaine grandeur soviétique se pose aussi en rempart de la tradition européenne. La Russie, dans un monde instable, doit être un rempart à l’hégémonie américaine et garantir les valeurs traditionnelles face à la déchéance du monde occidental. Toute la politique de Poutine tient en une phrase qui le désigne pour le mondialisme comme l’homme à abattre.

La troisième Rome est de retour

« Le monde devient de plus en plus contradictoire et agité. Dans ces conditions, c’est la responsabilité historique de la Russie qui se renforce », a déclaré M. Poutine lors de son adresse à la nation dans une salle d’apparat du Kremlin. Il s’agit de la responsabilité d’un « garant clé de la stabilité globale et régionale, et d’un État qui défend avec constance ses valeurs », a-t-il ajouté. « Nous ne prétendons pas à l’appellation de superpuissance, si on entend par là une ambition d’hégémonie mondiale ou régionale, nous ne nous attaquons aux intérêts de personne, n’imposons à personne notre parrainage, et ne faisons la leçon à personne », a déclaré M. Poutine, dans une allusion claire aux États-Unis. « Mais nous nous efforcerons d’être des leaders », a-t-il ajouté. Poutine, au pouvoir depuis plus de 13 ans et dont l’emprise sur le pays n’a cessé de s’affirmer, a aussi souligné sa détermination à faire aboutir le projet d’union économique eurasiatique de pays issus de l’ex-URSS, dans laquelle la Russie invite avec insistance l’Ukraine. Cette zone renforcée de libre-échange, qui se veut l'alternative à l'Est de l'accord d'association proposé par Bruxelles, regroupe aujourd'hui la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et demain, l'Arménie, voire le Kirghizstan.

M. Poutine a enfin présenté son pays comme la dernière place forte du « conservatisme », notamment dans la conception de la famille par rapport à une déchéance morale supposée du monde occidental. Il a prôné « la défense des valeurs traditionnelles qui constituent depuis des millénaires la base morale et spirituelle de la civilisation de chaque peuple ». Poutine incarne donc une sorte de révolution conservatrice face à la subversion politique et morale que veut imposer l’occident atlantique. «On procède aujourd’hui dans de nombreux pays à une réévaluation des normes morales», a déclaré M. Poutine. Mais la Russie refuse «la soi-disant tolérance, stérile, qui ne fait pas de différence entre les sexes», a-t-il ajouté. La Russie a été vivement critiquée en Occident après la promulgation en juin dernier par le président Poutine d’une loi punissant la «propagande» homosexuelle devant mineurs, un texte dénoncé par des défenseurs des droits de l’homme qui le jugent potentiellement discriminatoire.

La Russie avait auparavant réagi avec vigueur à la légalisation du mariage homosexuel dans plusieurs pays dont la France. « On exige de la société, aussi étrange que cela puisse paraître, qu’elle mette sur le même plan le bien et le mal», a encore déclaré M. Poutine. La Russie a, en la matière, «un point de vue conservateur, mais le conservatisme a pour but d’empêcher un mouvement en arrière et vers le bas, dans le chaos des ténèbres», a-t-il conclu, citant le philosophe orthodoxe Nicolas Berdiaev, qui avait été expulsé de Russie après la révolution de 1917. Voila un langage clair et qui explique tout.

S'agissant de l'Ukraine, Moscou «n'impose rien à personne», a déclaré le président russe. «Si nos amis [ukrainiens] le souhaitent, nous sommes prêts à poursuivre le travail», a-t-il simplement ajouté. Contre toute évidence, Moscou prétend que, même sans l'adhésion de Kiev, un pays de 46 millions d'habitants considéré comme le berceau spirituel de la Russie, son union douanière resterait suffisamment «puissante». Et dément avoir exercé toute «pression» sur les industriels ukrainiens. C’est moins convaincant. 

En revanche il faut le croire quand il conclut : «Personne ne doit avoir d’illusions sur la possibilité d’obtenir la supériorité militaire sur la Russie. Nous ne l’accepterons jamais», a déclaré M. Poutine, rappelant avoir lancé un programme de réarmement du pays «sans précédent».