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mardi, 12 mai 2015

GRANDE BRETAGNE: ENCORE UNE DÉFAITE JOUISSIVE DE LA SONDOCRATIE

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GRANDE BRETAGNE: ENCORE UNE DÉFAITE JOUISSIVE DE LA SONDOCRATIE
 
Lire et relire les analyses de la grosse presse

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Depuis  des  jours et ce matin encore dans le Figaro, alors que par les médias audiovisuels, on connaissait les résultats, on nous a expliqué tout le contraire du réel ? C’en était fini du bipartisme. La Grande Bretagne éclatée entre petits partis allait  devenir ingouvernable.

Patatras tout faux, sondeurs et analysés ridiculisés….. Une fois de plus.

«Après les experts, sondagiers, politiciens, journaleux et tout le reste, l’élection est finalement entre les mains des gens les plus intelligents de tous : les électeurs». C’est par ce tweet que le gourou de la com de David Cameron, Jim Messina, a lancé la soirée électorale. Et il ne s’est pas trompé : l’électeur a réservé à tous les spécialistes politiques et à tous les sondeurs la plus grande surprise.

Le parti conservateur de David Cameron a remporté les élections législatives de jeudi, avec au moins 326 sièges, ce qui lui assure la majorité absolue. «Je vais maintenant former un gouvernement conservateur de majorité», a-t-il annoncé, cinq ans après les élections de 2010 où les Tories avaient eu besoin des libéraux-démocrates pour gouverner. Les travaillistes étaient très loin, distancés à 232 sièges. Le Labour a été laminé en Ecosse, où les indépendantistes du SNP ont raflé 56 des 59 sièges de députés en jeu dans leur région autonome, jusqu'ici considérée comme un fief travailliste inexpugnable. 

Le Labour est d'abord et avant tout victime du tsunami nationaliste qui a déferlé sur l'Ecosse, le SNP décuplant presque sa représentation à la Chambre des Communes. Le compteur des libéraux-démocrates, alliés des conservateurs dans le gouvernement sortant, restait quant à lui bloqué à 8 députés, contre 56 préalablement. Nigel Farage, le chef de file du parti europhobe Ukip, battu à South Thanet, a été le premier à démissionner, suivi peu après par le leader libéral-démocrate Nick Clegg, 48 ans, qui a jeté l'éponge au sortir d'une nuit «dévastatrice», selon sa propre expression. Enfin, le patron des travaillistes Ed Miliband, a suivi le même chemin, en endossant «l'entière responsabilité de la défaite».

Ed Miliband est le fils de deux Polonais juifs, Marion Kozak et Ralph Miliband, marxiste né à Bruxelles. Son père a fui la Belgique au cours de la Seconde Guerre mondiale et sa mère la Pologne sous l'ère communiste. Il est le frère de David Miliband, homme politique et ancien ministre, également membre du Labour. Il est athée et souhaitait être le premier Premier ministre britannique juif.

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Les tactiques de campagne alarmistes des Tories promettant l’apocalypse pour l’économie dans le cas de l’avènement d’un gouvernement travailliste dépensier et d’un SNP partisan de la dislocation de l’Union ont, semble-t-il, convaincu l’électeur, qui continuera d’avaler pendant cinq ans sa potion d’austérité et aura son mot à dire sur un maintien ou non dans l’Union Européenne.

Une des promesses de campagne de David Cameron était la tenue d’un référendum dans les deux ans à venir sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Dans un premier temps, en juin, lors du sommet européen, David Cameron exposera clairement ses exigences pour récupérer plus d’autonomie auprès de Bruxelles. Patrick Dunleavy, politologue à la LSE, l'appelle «le référendum Brexit», en référence au risque d'une sortie britannique du groupe des 28. Selon lui, David Cameron qui plaide en faveur d'une renégociation des liens de son pays avec l'ensemble qu'il a rejoint en 1975 -au moment où l'Europe était un marché commun et non un projet politique- sera tenté «d'avancer le scrutin à l'an prochain». Afin de crever l'abcès. C'est que son parti a eu une fâcheuse tendance à se déchirer sur l'Union Européenne ces dernières décennies.

Mais l’autre enseignement est pour le FN. Le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui prône la sortie de l'Union européenne devrait certes confirmer son statut de troisième parti du royaume en voix mais devra se contenter d'un seul siège. Quand un parti de  gouvernement se positionne sur un discours contestataire, aidé par le mode  de scrutin, il rafle la mise. A bonne entendeur et bonne entendeuse salut!

Solitude du témoin, de Richard Millet

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Solitude du témoin, de Richard Millet

 
Francis Richard
Resp. Ressources humaines
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Richard Millet est un écrivain inlassable et inclassable.

Ne serait-ce qu'en 2014, il a publié six livres:

- Sibelius. Les cygnes et le silence, aux Éditions Gallimard

- Sous la nuée, aux Éditions Fata Morgana

- Chrétiens jusqu'à la mort, aux Éditions L'Orient des livres

- Lettres aux Norvégiens sur la littérature et les victimes, aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux

- Charlotte Salomon, précédé d'une Lettre à Luc Bondy, aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux

- Le corps politique de Gérard Depardieu, aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux

rm9782756106366.jpgRichard Millet est classé à l'extrême-droite par ceux qui ne l'ont pas lu et se permettent de le juger. C'est le "vieux mécanisme de la victime émissaire mais chargée des maux d'un ordre qu'elle a dérangé". Il est affublé par d'aucuns de l'étiquette imprécise et fantasmée de nazi ou de fasciste - ce qui n'est pas la même chose: "Quand le directeur d'un hebdomadaire de gauche me traite de néonazi, il faut entendre dans ce vocable, une tentative de meurtre, et avant tout la décomposition du langage journalistique, en France."

Ce classement sans cause, ces étiquettes, qui lui sont collées à la peau pour le détruire, lui ont valu d'être banni de la sphère médiatico-littéraire, de perdre son emploi d'éditeur (chez Gallimard), mais cela ne l'a pas empêché de continuer à écrire, comme on vient de le voir: "Ma position de banni est celle de l'outsider, en fin de compte un rôle comme un autre, à ceci près que je fais chaque jour l'épreuve de ce bannissement dans ma vie quotidienne, avec la nécessité de parler pour ne pas laisser triompher le parti dévot."

Solitude du témoin? Richard Millet s'avance au sein d'une grande solitude. Il ne s'agit pas de la solitude sociale à laquelle l'a contraint son bannissement, mais de "l'isolement qui tient à la position de celui qui voit et qui dit ce qu'il voit: le témoin, personnage insupportable en un temps d'inversion générale où, pour paraphraser une formule célèbre, le vrai est devenu un motif fictionnel du mensonge."

Ce qui le désole, c'est de vivre sous le régime de la fin, d'une fin qui n'en finit pas, parce que la mort est déniée (en tant que catholique, il n'attend pas la mort, mais la fin de la mort). Aussi traque-t-il cette oeuvre de mort: "Le mouvement perpétuel du mourir qu'on tente de nous fourguer sous le nom même de vie, de la même façon que c'est au nom même du vivant qu'on pratique l'avortement, l'eugénisme, l'euthanasie, de quoi témoignent les euphémistiques "interruption de grossesse" et "accompagnement de fin de vie"."

Ce qui le désole, c'est que la fin de l'histoire, "métastase du refus du passé", soit proclamée et voulue par le capitalisme mondialisé - que j'appellerais plutôt capitalisme de connivence avec les États - qui veut substituer aux nations le Marché - que j'appellerais plutôt mondialisme, c'est-à-dire contre-façon éhontée, régulée par les États, du marché des libéraux, où les individus échangent librement entre eux et respectent le principe de non-agression. Cette fin de l'histoire ne serait qu'"un fantasme qui se nourrit de la non-événementialité, c'est-à-dire du vertige d'une fin qui n'en finit pas".

Ce qui le désole, c' est que le Culturel, c'est-à-dire l'alliance du Divertissement et de la Propagande, remplace la culture générale, l'horizontalité la verticalité: "Par son déni de la dimension verticale de la tradition judéo-chrétienne, le Culturel est la conséquence d'Auschwitz, tout comme la vie moderne est, dans son ensemble, Péguy, Bloy, Bernanos, l'ont répété avec force, un refus de toute vie spirituelle, de la dimension surnaturelle de l'histoire."

Il précise: "Déculturation et déchristianisation vont de pair; et les zélotes du parti dévot, les sicaires du Nouvel Ordre Mondial, les thuriféraires du Bien universel sont les héritiers de ceux qui ont rendu possibles le génocide arménien, Auschwitz, le goulag, les Khmers rouges, le Rwanda, et tout ce qui est à venir sur le mode de l'inhumain, de l'amnésie, du reniement de soi que l'incantation démocratique rend acceptables comme abstractions éthiques (l'abstraction comme fatalité de la "masse", redéfinie en concept d'humanité)."

Ce qui le désole, c'est l'avènement de la guerre civile induite par l'idéologie du multiculturalisme (le refus des valeurs du pays d'accueil, manifestation du "vif souci de ne pas s'assimiler, tout en tirant des avantages nationaux", entraîne une coexistence forcée entre personnes de cultures tellement différentes qu'elles ne se mêlent pas et qu'elles sont facteur de guerre civile) et par l'islamisme, allié du capitalisme mondialisé ("la coalition américano-qataro-saoudienne tend à entourer le chiisme d'un cordon sanitaire").

Les premières victimes de cette guerre civile en cours sont les chrétiens d'Orient: "La fin des chrétiens orientaux sera le signe non seulement de notre honte mais aussi la fin de notre civilisation, laquelle est déjà moribonde. Les chrétiens d'Orient meurent silencieusement de ce que nous ne voulons plus être chrétiens."

Ce qui le désole, c'est que l'"oeuvre de mort se joue d'abord sur le terrain du langage". La langue française s'est, semble-t-il, "retournée contre elle-même au point d'inverser ses valeurs fondamentales, sémantiques et syntaxiques" - prélude à sa disparition -, son mouvement naturel d'évolution étant "confisqué par la Propagande, le Spectacle, le babélisme marchand, le sabir: l'absence de phrase comme dimension servile de "l'homme"". Exemple, qui n'est pas anecdotique, de cette mise en oeuvre de mort sur le terrain du langage:

""On s'est couchés": la grammaire contemporaine n'est que l'histoire d'une évacuation, j'allais dire d'une épuration, comme on le voit non seulement pour le subjonctif, le futur simple, les subordonnées, mais aussi pour le nous qui disparaît de l'oral pour s'absenter de l'écrit et imposer le solécisme cité en entrant. On est neutre et de la troisième personne du singulier, et ce pronom ne saurait donc gouverner le pluriel couchés."

Il précise: "Le fantasme d'une langue simplifiée va de pair avec un esprit abaissé ou esclave des maîtres du langage, en l'occurrence les publicitaires qui vont main dans la main avec les politiques, sous l'oeil bienveillant du capitalisme mondialisé dont on ne dira jamais assez qu'il a plus besoin d'un langage que d'une langue."

Tout ce qui désole Richard Millet, et dont il témoigne, fait-il de lui l'être haïssable, classé et étiqueté de méchante manière par les zélotes du parti dévot, comme il les appelle gentiment? J'en doute. Mais, ce dont je suis sûr, c'est que Richard Millet est un écrivain, un véritable écrivain, qui se tient dans la solitude de la langue et à l'écart du courant dominant:

"L'écrivain travaille [...] dans la démonétisation, la déprogrammation, la marge, tout ce que l'on peut résumer sous le nom de forêt." Sa forêt? "Ma forêt, c'est la langue et la singularité que celle-ci déploie dans un monde devenu sourd au grand bruissement forestier de la mémoire ou de l'invisible, du spirituel."

"C'est pour avoir montré le lien entre la fausse monnaie littéraire et le discours multiculturaliste" confie-t-il "que j'ai été détruit socialement, banni, réduit à prendre le chemin de la forêt, ou, plutôt, à me rendre compte moi-même comme sujet radical dans un mouvement où l'objectivation, l'universel sont infiniment menacés par un système qui entend me renvoyer à une forme de solipsisme ou d'enfermement narcissique, alors que je reste tourné vers le dehors, l'immense fraîcheur de l'aurore, avec cette chance qu'est devenue l'inappartenance sociale."

Francis Richard, 3 mai 2015

Solitude du témoin, Richard Millet, 180 pages, Éditions Léo Scheer

Publication commune Lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard

lundi, 11 mai 2015

X. Raufer: Cybercriminologie

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Entretien avec
Docteur en géopolitique et criminologue
Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr 
« La cybercriminalité plus dangereuse que le terrorisme ? »
 

1834415189.jpgDans votre dernier ouvrage consacré à la cybercriminalité, vous citez James Comey, patron du FBI : « Ce péril est si grave que, pour la seconde année consécutive, […] il surpasse à la fois le terrorisme, l’espionnage et, même, celui représenté par les armes de destruction massive. » Fichtre…

Comprenons le patron du FBI : il vit dans une société formatée par, et droguée à, la surenchère médiatique. Devant le gratin de la Silicon Valley, toute annonce en dessous de la première guerre (numérique) mondiale déclenche forcément des bâillements d’ennui.

Il n’empêche : le péril cybercriminel est réel. Aujourd’hui, le monde numérique, c’est la Banque de France moins les coffres-forts : d’ordinaire et le plus souvent, les pirates de tout poil n’ont qu’à se servir. L’an passé, un géant américain de la distribution s’est fait subtiliser quasiment toutes les données confidentielles personnelles de soixante-dix millions de cartes de paiement (en fait, toutes celles de son immense clientèle) – soit un tiers de toutes ces cartes en usage aux États-Unis. Récemment, on a vu le piratage de TV5 Monde : des heures durant, la capture d’un grand réseau télévisé, de ses serveurs et canaux de diffusion, de ses comptes sur les réseaux sociaux, etc. Pour la France, un « choc stratégique » aussi important dans le monde virtuel que les tueries de janvier passé (Charlie Hebdo, Hyper-Cacher, etc.) dans le monde physique.

Le récent piratage de la chaîne TV5 Monde que vous évoquiez à l’instant amène à poser cette question : la France est-elle bien protégée ?

La France manque d’un organe de détection précoce des dangers et menaces. Trop souvent, nos services officiels réagissent à un drame en cours, ou déjà commis, mais n’opèrent pas – ne savent pas encore, donc ne peuvent opérer – dans le registre du préventif. Or, la génération spontanée n’existe pas plus dans le domaine stratégique qu’en biologie. Tous préparatifs d’un acte sanglant comme l’attaque de Charlie Hebdo (dans le monde physique) ou de TV5 Monde (dans le cybermonde) laissent forcément des traces ; ce qu’on appelle des signaux faibles ou des « ruptures d’ambiance », analogues à ce que la sagesse grecque antique appelait des « épiphanies ».

C’est cela qu’il faut savoir déceler avant le drame. Dans les mois précédant le 11 septembre 2001, de multiples signes avant-coureurs furent signalés aux autorités. Mais ces signes n’ont pas été compris à temps. Pour l’essentiel, on a réalisé ce qu’ils annonçaient à partir du 12 septembre, la catastrophe survenue. C’est cela qu’il faut éviter. En matière stratégique, il faut simplement permettre à la France d’appliquer dans le concret un proverbe tiré de la sagesse populaire : « mieux vaut prévenir que guérir. »

D’un autre côté, face à ce « péril », grande est l’impression que les États concernés misent tout sur la « cyber-prédiction » ; comme s’il fallait s’en remettre uniquement à d’autres ordinateurs pour se défendre. N’est-ce pas un peu naïf ?

Question de génération : ceux qui nous gouvernent connaissent mal le cybermonde et les périls qu’il renferme. Notamment, ils ignorent tout de l’idéologie pernicieuse de Silicon Valley, un fort toxique cocktail de scientisme (Max Planck : « Seul le mesurable est réel ») et d’un hyper-libéralisme (dit « libertarien ») frisant l’anarchisme pur et simple. Dans la propagande de cet anarcho-capitalisme domine l’idée que seule l’informatique nous protégera des périls du monde. C’est affirmé avec une force inouïe : “There Is No Alternative”, en abrégé TINA. Ainsi, nous dit la Silicon Valley, l’avenir est dans le prédictif informatisé.

Or, c’est bien sûr absurde – car la véritable incertitude n’est pas plus modélisable aujourd’hui que du temps d’Aristote –, sinon tout le monde gagnerait à la loterie ou au tiercé. Ce sont ces fariboles, proches de l’escroquerie intellectuelle, que les géants de la Silicon Valley vendent aux gogos. Tout cela, je l’expose en détail dans mon dernier bouquin. Lisez-le, vous serez édifiés !

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

Le Groupe État islamique en Ukraine

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Le Groupe État islamique en Ukraine: les États-Unis lâchent leurs « agents du chaos » en Eurasie

Auteur : Mahdi Darius Nazemroaya
Traduction Julie Lévesque
Ex: http://zejournal.mobi

Le soi-disant État islamique en Irak et en Syrie (EI) ou Daech est-il actif dans l’Ukraine post-Euromaïdan? On ne peut répondre exactement à cette question. Autrement dit, la réponse est à la fois oui et non.

Cela dit, qu’est-ce que Daech? Il s’agit d’un groupe peu structuré de milices, tout comme son prédécesseur Al-Qaïda. Son réseau comprend des groupes originaires du Caucase, lesquels se battent en Syrie et en Irak. Ceux-ci sont maintenant en Ukraine et l’utilise comme tremplin vers l’Europe.

Les Agents du chaos et la guerre pour l’Eurasie

Les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont tous des fronts de la guerre multidimensionnelle menée par les États-Unis et leurs alliés. Cette guerre vise à encercler l’Eurasie et la Chine, l’Iran et la Russie sont les principaux objectifs.

Les États-Unis veulent également conquérir ces pays dans l’ordre suivant : d’abord l’Iran, suivi de la Russie et enfin la Chine comme dernière partie de l’ensemble que compose cette « Triple-Entente eurasienne ». Ce n’est pas une coïncidence si les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont près des frontières de l’Iran et de la Russie, puisque Téhéran et Moscou sont les premiers objectifs à long terme de Washington.

Les conflits en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen sont liés au même titre que les forces violentes, racistes, xénophobes et religieuses déchaînées pour agir comme « agents du chaos ». Ce n’est pas une simple coïncidence si le 10 septembre, 2014, Newsweek publiait un article titré « Des combattants volontaires nationalistes ukrainiens commettent des crimes de guerre rappelant l’États islamique ». Qu’elles le sachent ou non, ces forces déviantes, qu’il s’agisse des milices ultranationalistes Pravy Sektor en Ukraine ou des coupeurs de tête Al-Nosra et Daech, servent toutes un même maître. Ces agents du chaos créent différentes vagues de « chaos constructif » afin d’empêcher l’intégration eurasienne et un ordre mondial libre de diktats étasuniens.

Le « chaos constructif » déclenché en Eurasie finira par faire des ravages en Inde. Si New Delhi pense qu’on le laissera tranquille, il se trompe. Les mêmes agents du chaos le tourmenteront aussi. L’Inde constitue elle aussi une cible, tout comme la Chine, l’Iran et la Russie.

Étrange alliance entre Daech et les ultranationalistes ukrainiens

Que des liens ténus existent entre les divers agents du chaos ne devrait surprendre personne. Ces agents servent le même maître et ils ont les mêmes ennemis, dont l’un est la Fédération de Russie.

C’est dans ce contexte que Marcin Mamon a signalé la connexion de Dasech avec l’Ukraine. Il explique même que certains combattants du Caucase sentent qu’ils ont une dette envers les Ukrainiens comme Alexander Muzychko.

Mamon est un cinéaste et documentariste polonais ayant produit un certain nombre de documentaires sur la Tchétchénie, comme The Smell of Paradise (L’Odeur du paradis, 2005) avec Mariusz Pilis, pour le programme Storyville de la British Broadcasting Corporation. Il est également ouvertement sympathique à la cause des séparatistes tchétchènes contre la Russie dans le Caucase du Nord.

Les voyages de Mamon en Afghanistan et son interaction avec les combattants séparatistes tchétchènes ont amené le cinéaste polonais à avoir des contacts avec Daech en Syrie et en Turquie. Cela l’a incroyablement conduit vers une nouvelle voie : l’Ukraine.

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« À ce moment là, je ne savais même pas qui j’allais rencontrer. Je savais seulement que Khalid, mon contact en Turquie avec l’État islamique, m’avait dit que ses “frères” étaient en Ukraine et que je pouvais leur faire confiance », écrit-il à propos de sa rencontre dans une « rue pleine de nids-de-poule à Kiev, à l’est du fleuve Dniepr, dans une zone connue sous le nom de « Rive gauche ». Dans un article précédent, Mamon explique que ces soi-disant « ”frères” sont des membres de l’EI et d’autres organisations islamiques clandestines, [présentes] sur tous les continents et dans presque tous les pays, y compris désormais en Ukraine ». Il explique également que « Khalid, qui utilise un pseudonyme, dirige une branche clandestine de l’État islamique à Istanbul. Il est venu de Syrie pour aider à contrôler le flot de volontaires qui arrivent en Turquie de partout dans le monde et veulent se joindre au djihad mondial. Il voulait alors me mettre en contact avec Ruslan, un “frère” luttant avec les musulmans en Ukraine ».

Les ultranationalistes ukrainiens comme Muzychko sont également devenus des « frères » et ont été acceptés dans ce réseau. Mamon explique que les combattants tchétchènes l’ont accepté « même s’il ne s’est’ jamais converti à l’islam » et que « Muzyczko et d’autres volontaires ukrainiens s’étaient joints aux combattants tchétchènes et avaient participé à la première guerre tchétchène contre la Russie, [où ils avaient] commandé un groupe d’Ukrainiens bénévoles appelé Viking, lesquels ont combattu sous les ordres du célèbre chef militant tchétchène Chamil Bassaïev ».

Pourquoi l’EI est-il au service de bataillons privés en Ukraine?

Que faut-il comprendre lorsque des séparatistes tchétchènes et le réseau transnational de « frères » liés à l’EI sont recrutés ou utilisés pour remplir les rangs des milices privées utilisées par des oligarques ukrainiens? C’est une question très importante qui démontre par ailleurs clairement comment ces éléments sont des agents du chaos.

Marcin Mamon a voyagé en Ukraine pour rencontrer le combattant tchétchène Isa Munaïev. Il explique ainsi ses antécédents : « Même avant son arrivée en Ukraine, Munaïev était bien connu. Il a lutté contre les forces russes dans les deux guerres de Tchétchénie. Dans la seconde, il était le commandant à Grozny. Après la prise de la capitale tchétchène par les forces russes entre 1999 et 2000, Munaïev et ses hommes se sont réfugiés dans les montagnes, d’où il a combattu jusqu’en 2005, lorsqu’il a été grièvement blessé et est allé suivre un traitement en Europe. Munaïev a vécu au Danemark jusqu’en 2014. Puis, la guerre a éclaté en Ukraine et il a décidé qu’il était temps de se battre à nouveau contre les Russes. »

Ce qui précède est un passage important, car il illustre la façon dont les États-Unis et l’UE ont soutenu les militants qui luttent contre la Russie. Aux États-Unis comme dans l’UE, le refuge que le Danemark a donné à Isa Munaïev n’est pas remis en cause, alors que l’appui allégué de Moscou aux soldats des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk est considéré comme criminel. Pourquoi le deux poids deux mesures? Pourquoi est-il acceptable que les États-Unis, l’UE et l’OTAN soutiennent des mouvements séparatistes et des milices dans d’autres parties du monde, chose que l’on interdit aux autres pays qui sont critiqués lorsqu’ils font de même?

« Un homme plus âgé portant une veste en cuir m’a présenté à Munaïev. « Notre bon frère Khalid a recommandé cet homme, dit-il. (Khalid est aujourd’hui l’un des leaders les plus importants de l’État islamique. Khalid et Munaïev se sont connus durant les années passées à lutter ensemble en Tchétchénie) », explique Marcin Mamon sur les liens entre les séparatistes tchétchènes et Daech.

Munaïev est venu en Ukraine pour établir « un bataillon privé qui se multiplierait par la suite en plusieurs dizaines de bataillons privés qui ont surgi pour se battre aux côtés du gouvernement ukrainien et fonctionnent séparément de l’armée ». Sa milice, le bataillon Djokhar Doudaïev, porte le nom du président séparatiste de Tchétchénie.

Gidsland Schotland

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Gidsland Schotland

Hopelijk breekt het regionalistische succes de linkse geesten open

door Tom Garcia
Ex: http://www.doorbraak.be

Het resultaat van de Britse verkiezingen is vooral een duidelijke les voor links.

De conservatieve Tories van David Cameron hebben de verkiezingen in het Verenigd Koninkrijk gewonnen. De vraag is echter hoe verenigd dat koninkrijk nog wel is. Cameron beloofde immers al meer autonomie voor de deelstaten als hij verkozen zou worden, wellicht heeft dit hem ook extra stemmen opgeleverd. Maar het duidelijkste signaal komt van de tweede grootste deelstaat, Schotland.

Na het referendum over onafhankelijkheid in september, dat maar nipt in het voordeel van de nee-stemmers uitdraaide, haalt de links-nationalistische partij SNP nu niet gewoon een absolute meerderheid in Schotland, maar sleept ze zowat àlle Schotse zetels in de wacht. De voorzitster van de partij, Nicola Sturgeon, vatte het als volgt samen: ‘Schotland heeft duidelijk gekozen voor meer Schotland en minder besparen.’

De grote verliezers zijn de eurosceptische UKIP, de Liberal Democrats, maar vooral de traditioneel linkse Labour. Deze laatsten hebben zich vooral mispakt aan het sterke regionalistische gevoel dat in Schotland (en andere Britse regio’s) leeft. Bij het Schotse referendum vormden ze zelfs één front met de ‘aartsvijand’ de Conservatives om het nee-kamp te steunen.

Links moet herbronnen

Eén ding is dus duidelijk: klassiek links krijgt ook in Groot-Brittannië klappen. De zogenaamde ‘derde weg’ waarbij de sociaaldemocratie de vrije markt in de armen nam, is een doodlopende straat gebleken. Het socialistische ‘internationalisme’ werd overvleugeld en overschaduwd door de globalisering. De gewone man blijft achter met het gevoel een speelbal te zijn in de handen van het internationale grootkapitaal. En ook politiek lijken de belangrijke beslissingen ver boven zijn hoofd bedisseld en genomen te worden.

De drang en wil om het heft weer in eigen handen te nemen, groeit gestaag en uit zich op verschillende manieren: via regionalistische partijen, burgerbewegingen en dergelijke. En telkens holt de klassieke sociaaldemocratie achter de feiten aan. Dat is zowat in alle Europese landen zo: Labour in het VK, PSOE in Spanje, PS in Frankrijk, PASOK in Griekenland, de sp.a in Vlaanderen.

Wat opvalt, is dat in zowat al die landen het ‘antwoord’ uit linkse hoek komt. Een links dat in regionalisme een antwoord ziet op de groeiende macht van supranationale instellingen, grote holdings en financiële mastodonten. Een links dat complexloos kiest voor de eigen gemeenschap, wat iets totaal anders is dan het eigen volk. Regionalisme heeft helemaal niks te maken met etniciteit of afkomst, maar alles met gemeenschapsvorming.

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En in Vlaanderen?

In Vlaanderen zit het nationalisme vast in een rechtsconservatieve partij en een etnocentrische partij. Van gemeenschapsvormend regionalisme is dus geen sprake. Op de één of andere manier lijkt het enige antwoord te moeten komen van het definiëren en tegen elkaar opzetten van bevolkingsgroepen waarbij de eerste stap telkens van de ander moet komen, waardoor iedereen blijft stilstaan natuurlijk.

Er is nochtans ruimte voor een linkse, regionalistische mobilisatie. Een beweging, vereniging, partij, wat dan ook voor mensen van eender welk pluimage die graag de handen in elkaar willen slaan om aan een sterke gemeenschap te bouwen. Die niet tégen maar vóór zijn.

Kan dat dan niet binnen België? In theorie wel. In theorie kan je zelfs van de wereld één grote gelukkige familie maken. Maar in de praktijk blijkt, zoals in alle families overigens, dat de leden van die familie niet allemaal dezelfde noden en wensen hebben en al zeker niet op hetzelfde moment. Er ís ontegensprekelijk een verschil tussen Vlamingen en Walen en dat heeft niets met de mensen an sich te maken. Natuurlijk hebben Walen en Vlamingen dezelfde basisbehoeften, maar er is meer onder de zon. Economisch, bijvoorbeeld, zijn beide regio’s helemaal anders geëvolueerd: Wallonië als overwegend industrieel gebied, Vlaanderen meer ambachtelijk. De sociale strijd heeft daardoor ook verschillende accenten gekend en bijgevolg zijn beide regio’s ook politiek heel anders gekleurd. Dat is niet goed of niet slecht, dat is gewoon zo.

Denk gerust links en Vlaams

Wil dat dan zeggen dat we ons in ons eigen kleine wereldje moeten terugtrekken? Helemaal niet. Regio’s kunnen ook niet op zichzelf bestaan. Interactie en samenwerking met andere regio’s zal er altijd zijn en moeten zijn. Maar die interactie kan alleen verrijkend zijn als elke regio sterk staat en bijvoorbeeld niet compleet afhankelijk is van een andere regio of een groter geheel. Zelf zo sterk mogelijk staan om het geheel zo sterk mogelijk te maken. Wat kan daar mis mee zijn?

Concreet: de Schotse ‘nationalisten’ van SNP streven inderdaad naar een onafhankelijk Schotland. Maar dan een Schotland met een sterke sociale zekerheid, een Schotland waar iedereen welkom is en dat iedereen de beste kansen op een menswaardig leven wil bieden. Een Schotland dat gelooft in een gezonde leefomgeving en sterk en kwalitatief onderwijs. Een Schotland dat graag in de eerste plaats zijn gemeenschap ziet genieten van de winsten die het genereert. Een Schotland dat zo een sterkere gemeenschap kan bouwen, die op haar beurt een versterking voor andere gemeenschappen vormt.

Wat is er bekrompen of kortzichtig aan hetzelfde te willen voor Vlaanderen?

dimanche, 10 mai 2015

Großbritannien im Umbruch

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Großbritannien im Umbruch

von Johannes Konstantin Poensgen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Die Folgen der britischen Unterhaus-​Wahlen sind noch denkbar unklar. Die alte britische Parteienlandschaft könnte danach weniger dank der UKIP, sondern aufgrund von Schottlands Linksnationalisten zerfallen.

Wenn heute Abend alle Stimmen ausgezählt sind, wird nichts entschieden sein. Das ist ungewöhnlich in dem Land mit dem konsequentesten Mehrheitswahlrecht der Welt. Normalerweise sorgt es dafür, dass nur die beiden größten Parteien – seit einem Jahrhundert die „Tories“, heute repräsentiert in der „Conservative Party“ und die sozialdemokratische „Labour“ – eine bedeutende Zahl von Parlamentssitzen gewinnen können.

Indem es kleinere Parteien von der Macht ausschließt, hat das Mehrheitswahlrecht dem Vereinigten Königreich seit der „Glorious Revolution“ von 1688 im Ganzen betrachtet stabile Regierungsverhältnisse beschert.

Schottische Linksnationalisten drängen nach oben

Inzwischen erlebt Britannien jedoch einen Umbruch seines Parteiensystems. Der reicht noch weit über jene Krise hinaus, an deren Ende die konservativen „Whigs“ durch die Labour Party ersetzt, dass de facto existierende Zweiparteiensystem aber auf diese Weise wiederhergestellt wurde. Bei den aktuellen Wahlen ist die absolute Mehrheit einer Partei – erreicht bei 326 der insgesamt 650 Sitze – sehr unwahrscheinlich. Eine Regierungskoalition ist aber auch nicht in Sicht.

Das sichtbare Erdbeben dieser Wahl steht bereits fest. Die „Scottish National Party“ (SNP) schlägt in den schottischen Umfragen alle anderen Bewerber um Längen aus dem Feld. Nur reichlich ein halbes Jahr nach der knapp verlorenen Abstimmung um die schottische Unabhängigkeit wird die linksnationale Partei fast sämtliche Sitze in ihrer Heimat abräumen. Von Labour, der traditionell dominierenden Partei in Schottland, fühlen sich die meisten Schotten nicht mehr repräsentiert. Sie wird nur noch als Teil eines abgehobenen Westminster-​Klüngels angesehen. Die Attraktivität der SNP beruht aber auch darauf, dass sie noch großzügigere Sozialleistungen verspricht als Labour – und nach Möglichkeit das Vereinigte Königreich dafür aufkommen soll.

Regional– und Minderheitenparteien sind in Westminster, dem Sitz des britischen Parlaments, ganz normal. Wenngleich das Mehrheitswahlrecht sehr hohe Schranken für inhaltliche Oppositionsparteien wie etwa die UKIP errichtet, so fördert es die Vertreter regionaler Interessen. Diese dürfen eine Handvoll Vertreter nach Westminster schicken und sind ansonsten ohne Belang. Die SNP jedoch reitet auf der Welle einer massiven Unzufriedenheit der Schotten mit dem gesamten Londoner Establishment. Hier geht es um alle 59 Sitze, die Schottland im House of Commons zu vergeben hat. Die SNP wird aller Wahrscheinlichkeit nach über 50 davon gewinnen.

Vor allem Labour hat Angst vor der SNP

Das schadet zunächst der Labour Party, die Schottland seit Jahrzehnten dominiert und mit der die SNP inhaltlich viele Gemeinsamkeiten hat. Das Bündnisangebot der SNP-​Vorsitzenden Nicola Sturgeon an Labour wurde von dessen Vorsitzenden Ed Miliband aber zurecht als unheilvolles Danaergeschenk abgewiesen. Die Schotten wollen eine Minderheitsregierung der Labour Party unterstützen, nicht als Koalitionspartner, aber von Gesetzesvorlage zu Gesetzesvorlage. Dabei besteht das Ziel der SNP vor allem darin, möglichst viele Transferzahlungen für Schottland herauszuschlagen, wenn es nicht doch noch gelingen sollte die Unabhängigkeit wieder auf die Tagesordnung zu setzen.

Sich zur Geisel einer Separatistenpartei zu machen, die zudem unter nationaler Selbstbestimmung in etwa dasselbe versteht wie Alexis Tsipras, nämlich auf anderer Leute Kosten zu leben, und auch noch die Labour-​Wähler stiehlt, ist für Miliband keine angenehme Vorstellung. Er hat bereits jede Zusammenarbeit ausgeschlossen.

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Neuwahlen? Minderheitsregierung?

Eher will er die Briten erneut an die Urne schicken, in der wagen Hoffnung, dass sich die Anziehungskraft der SNP irgendwie mit der Zeit abnutzt. Sollte sich jedoch diese Partei dauerhaft als Vertreterin Schottlands etablieren, verlöre Labour eine wichtige Hochburg. Eine Alleinregierung von Labour wäre damit für die Zukunft ausgeschlossen und regelmäßige Koalitionen mit der in England äußerst unpopulären SNP sind auch nicht möglich. Das Bündnis SNP-​Labour ist allerdings die einzige realistische Koalition. Sollte Miliband sich nach der Wahl nicht doch umentscheiden und den gewaltigen Vertrauensverlust in Kauf nehmen, bliebe außer Neuwahlen nur eine Minderheitsregierung.

Das sähe folgendermaßen aus: Der britische Premierminister wird verfahrenstechnisch betrachtet nicht vom Parlament gewählt, sondern vom Monarchen ernannt. Der einmal ernannte Premier braucht dann aber die Unterstützung des House of Commons für die Thronrede des Monarchen, in der das Regierungsprogramm niedergelegt ist. Queen Elisabeth soll diese Rede am 27. Mai halten. Um Premier zu werden bzw. zu bleiben, werden der amtierende Premierminister und Vorsitzende der „Conservative Party“ David Cameron und Miliband also die Stimmen der diversen Kleinparteien einsammeln müssen. Diese werden sich das natürlich etwas kosten lassen. Doch die verabschiedete Thronrede wäre dann nur der Anfang des Spießrutenlauf. Bei jeder Gesetzesvorlage, die nicht auch von der großen Oppositionspartei getragen wird, wird dieses Spiel von vorne beginnen. Fünf Jahreshaushalte wird die neue Regierung auf diese Weise durchbringen müssen.

Symptom einer gesamteuropäischen Umwälzung

Bleibt diese unselige Situation wenigstens auf die nächsten fünf Jahre beschränkt? Nein, das ist kein Betriebsunfall. Diese Wahlen sind nur das Symptom einer Umwälzung, die ganz Europa im Griff hat. Es entlädt sich eine diffuse Frustration über das Establishment. Das Kartell der etablierten Parteien wird von vielen nur noch als inzestuöser Klüngel wahrgenommen. Problemlösungskompetenz spricht man ihm nicht mehr zu, oft genug wird ihm auch schon der Wille zur Problemlösung abgesprochen. Wo sich ein Kanal findet, dem Unmut Luft zu machen, wird dieser genutzt.

In Schottland ist dieser Unmut durch die Kombination einer regionalen Separatistenbewegung mit den Besonderheiten des britischen Wahlrechts nur besonders wirksam geworden. Im restlichen Britannien fordert inzwischen die „UK Independence Party“ (UKIP) die etablierten Parteien heraus. Sie wird bei dieser Wahl zwar nur wenige Sitze gewinnen. Doch durch ihr Erstarken sah sich Cameron bereits zu dem Wahlversprechen genötigt, 2017 ein Referendum über den Verbleib in der Europäischen Union abzuhalten. Aber auch Labour steht seitens dieser Richtung unter Druck. In vielen Wahlkreisen Nordenglands, jener Gegend, in der die Labour Party die Vergewaltigung tausender weißer Mädchen durch Migrantengangs über anderthalb Jahrzehnte lang beaufsichtigte, ist UKIP bereits die zweitstärkste Kraft.

Die Entwicklung in Britannien folgt einem Muster des Vertrauensverlustes der politischen Klasse, der neue ungewohnte Bewegungen nach oben spülen kann. Die akute politische Situation in Britannien hängt stark mit den dortigen Umständen zusammen. Im Kern folgt ganz Europa diesem Trend. Eines nicht all zu fernen Tages werden die jetzigen Oppositionsbewegungen vor der Frage stehen, was sie mit der errungenen Macht anfangen wollen. Mit etwas Glück wird dann etwas Ausgegoreneres auf der Tagesordnung stehen als der nationale Sozialismus der griechischen Linkspartei „Syriza“ oder der SNP.

Zentralasien – Die neue Zielscheibe für die USA

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Zentralasien – Die neue Zielscheibe für die USA

F. William Engdahl

Seit der Zeit, als die CIA mehr als 100 Mudschahedin, islamische Gotteskrieger – unter ihnen ein fanatischer Saudi namens Osama bin Laden – für einen zehn Jahre währenden Stellvertreterkrieg gegen Einheiten der Sowjetarmee in Afghanistan bezahlte und ausbildete, ist Washington von der Idee besessen, weit nach Zentralasien vorzudringen, um einen Keil zwischen China und Russland zu treiben.

Ersten Versuchen während der Anwesenheit amerikanischer Truppen in Afghanistan nach dem 11. September 2001 war nur mäßiger Erfolg beschieden. Jetzt will es Washington offenbar erneut versuchen. US-Botschafter Richard M. Miles wurde sogar aus dem Ruhestand zurückgerufen, um eine neue Farbenrevolution in die Wege zu leiten.

Washington fühlt sich offenbar zu der neuen Konzentration auf Zentralasien gedrängt. Denn weit davon entfernt, sich den finanziellen Sanktionen der USA und der EU zu beugen, wirkt Russland dynamischer denn je und schließt allerorten strategisch wichtige Verträge über wirtschaftliche und militärische Zusammenarbeit ab. Und Russlands eurasischer Nachbar, die Volksrepublik China, präsentiert Pläne für den Bau von Öl- und Gaspipelines und Hochgeschwindigkeits-Eisenbahnverbindungen quer über den eurasischen Kontinent bis nach Russland. Darauf scheint Washington nun zu reagieren.

Das Problem der Neokonservativen in Washington liegt in ihrer mangelnden Kreativität, die Folgen ihres Vorgehens zu verstehen, genauer gesagt: Sie sind reichlich dumm. Und ihre Tricks sind inzwischen allgemein bekannt, nicht nur in Moskau, sondern auch in Usbekistan, Kirgistan und anderen ehemaligen zentralasiatischen Teilrepubliken der Sowjetunion.

Der kommende Wirtschaftsboom in Zentralasien

Die zentralasiatischen Republiken, insbesondere Kirgistan und Usbekistan, liegen strategisch wichtig zwischen China, Kasachstan und Russland. Das bedeutet: Sie liegen im Zentrum des zukünftigen Wirtschaftsbooms, der mit Chinas neuem Hochgeschwindigkeits-Eisenbahnnetz der Neuen Seidenstraße kommen wird. Durch diese Eisenbahnverbindungen entsteht eine hocheffiziente Überlandverbindung, die auch bei möglichen Unterbrechungen des Seeweges durch die USA offenstehen und in ganz Eurasien rapide wachsenden Handel ermöglichen –potenziell auch den Handel mit Europa, wenn die EU jemals den Mut aufbringt, sich Washington zu widersetzen.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/f-william-engdahl/zentralasien-die-neue-zielscheibe-fuer-die-usa.html

Nazarbaev rieletto Presidente del Kazakhstan: significato e reinterpretazioni

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Nazarbaev rieletto Presidente del Kazakhstan: significato e reinterpretazioni

Dal nostro corrispondente ad Astana Dario Citati, Direttore del Programma “Eurasia” dell’IsAG

Ex: http://www.geopolitica-rivista.org


Le quinte elezioni presidenziali nella storia del Kazakhstan indipendente, tenutesi domenica 26 aprile 2015, si sono concluse con l’ampiamente prevista vittoria del Presidente uscente Nursultan Nazarbaev, che guida lo Stato centroasiatico dal 1991, anno in cui il Paese ottenne la piena sovranità dopo la dissoluzione dell’Unione Sovietica. Il verdetto delle urne è risultato un autentico plebiscito, con il 97,7% delle preferenze che hanno premiato Nazarbaev. I due avversari, il candidato “verde” Abelgazi Kussainov e Tunguz Syzdykov del Partito Comunista del Popolo, hanno raccolto rispettivamente l’1,6% e lo 0,7%.

Prima ancora delle valutazioni sul significato di tali percentuali – cioè nei briefing e nelle conferenze stampa tenutesi nella giornata del voto quando non si conoscevano i risultati definitivi – molti degli osservatori internazionali hanno tenuto a sottolineare la piena regolarità procedurale del voto. Per l’Italia erano presenti, in qualità di osservatori OSCE, il Sen. Sergio Divina e l’On. Riccardo Migliori, Presidente emerito dell’Assemblea Interparlamentare OSCE. Entrambi hanno affermato che le operazioni di voto si sono svolte con trasparenza, in un clima di elevata partecipazione ai seggi e quasi di “festa nazionale”. Il Segretario Generale dell’Organizzazione per la Cooperazione di Shangai, Sergej Mezencev, ha parimenti confermato la regolarità delle operazioni di voto in tutti i seggi visitati.

Per quanto attiene invece al significato politico della tornata elettorale, nonché al livello di democratizzazione del Paese, altri osservatori indipendenti hanno fornito elementi importanti di valutazione. Secondo Richard Weitz dello Hudson Institute di Washington, ad esempio, “le elezioni del 2015 confermano che in Kazakhstan gli istituti di rappresentanza si sviluppano positivamente”. Per comprendere l’enorme divario di percentuali tra il vincitore e gli sconfitti, ha quindi sostenuto che “la qualità intrinseca delle elezioni non può essere valutata in base ai criteri europeo-occidentali, perché simili paragoni indurrebbero a un giudizio sbagliato sugli sforzi del Paese nell’implementazione delle proprie riforme: queste ultime vanno invece valutate alla luce dell’eredità storica del Kazakhstan, nonché del suo livello di sviluppo sociale”.

Anche un altro osservatore occidentale, Daniel Witt, ha affermato che “il giudizio sulla qualità democratica delle elezioni non si può basare solo sulla descrizione di un singolo evento”, in quanto “gli appuntamenti elettorali sono un processo continuo di perfezionamento, da condurre attraverso la comparazione tra le elezioni di oggi e quelle del passato, per verificare il progresso raggiunto a ogni tornata elettorale”.

In base a questi giudizi si può affermare che il senso politico di queste elezioni presidenziali del 2015 sta soprattutto in un test di fiducia della popolazione verso lo stesso Nursultan Nazarbaev, l’uomo che incarna il destino stesso del Kazakhstan indipendente. Un test che avviene peraltro in un momento delicato di transizione, segnato da uno scenario geopolitico molto teso su cui influiscono la stessa crisi ucraina e le sanzioni in Russia che hanno avuto ripercussioni anche sul mercato kazako. D’altra parte, queste elezioni presidenziali avrebbero dovuto tenersi nel 2016, ma sono state anticipate al 2015 sia per evitare la sovrapposizione con le elezioni parlamentari, sia per consentire una programmazione più sistematica per iniziative di grande rilievo nel futuro prossimo come l’Expo2017.

Si è soliti affermare che per un Paese come il Kazakhstan, ventiquattro anni dopo l’ottenimento dell’indipendenza, la stabilità e la garanzia di uno sviluppo pacifico sono ancora oggi più importanti di una concezione della democrazia all’occidentale, segnata cioè dal multipartitismo e dall’assenza di una figura personale carismatica. Ciò è senz’altro plausibile: al momento dello scioglimento dell’URSS, il Kazakhstan era considerato fra i Paesi più a rischio implosione e caos. Il suo percorso di stabilizzazione interna, nonché l’apertura alle organizzazioni e alla cooperazione internazionale sono in genere unanimemente riconosciuti come positivi, se valutati in base alle condizioni di partenza, e restano un elemento imprescindibile per comprendere le ragioni di un consenso così vasto per Nazarbaev.

Ma c’è un fattore non meno rilevante per collocare in un’ottica più vasta il senso di queste elezioni. Forse più di qualsiasi altro Paese ex sovietico, il Kazakhstan è riuscito a diminuire significativamente la presenza nello Stato nell’economia e a favorire la libertà d’impresa privata (a livello di piccola e media imprenditoria e senza liberalizzazioni “traumatiche”), spesso in tempi rapidissimi. Vale la pena ricordare che solo tra il 2012 e il 2013 esso è passato dal 71° al 51° posto tra i Paesi a maggiore competitività economica nell’annuale classifica mondiale stilata dal World Economic Forum e ancora oggi è indicizzato come un Paese estremamente conveniente per esportazioni e investimenti.

È ben noto quanto, nelle società contemporanee, la concorrenza economica e la libertà d’impresa siano strettamente legate allo sviluppo della democrazia e della competizione politica. La modernizzazione di questa repubblica centroasiatica è cominciata soprattutto a partire dalla graduale concessione delle libertà economiche dopo settant’anni di monopolio di Stato. La riconferma di Nazarbaev può essere letta quindi anche come un riconoscimento per l’aumento di tali libertà, a cui la generazione nata e cresciuta nel Kazakhstan indipendente dovrà far seguire un consequenziale sviluppo politico e civile.

Sancties tegen Rusland treffen centraal Azië hard

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Door: Henk Jurgens

Ex: http://www.doorbraak.be

Sancties tegen Rusland treffen centraal Azië hard

De Centraal-Aziatische republieken lijden zwaar onder het Europees embargo van Russische producten.

In Rusland werken miljoenen gastarbeiders uit de voormalige Sovjetrepublieken. Velen van hen zijn er illegaal. Allen sturen ze geld naar hun families thuis, veel geld. Volgens de Wereldbank hangt 21% van de Armeense economie, 31,5% van de economie van Kirgizië, 42% van de Tadzjiekse en 12% van de Oezbeekse economie af van deze geldzendingen. Veel van de arme gezinnen op het platteland zijn hiervan volledig afhankelijk.

Volgens The Guardian werken er 2,4 miljoen Oezbeken in Rusland. Zes tot zevenhonderdduizend zijn legaal, de anderen leven zonder geldige papieren. Oezbekistan heeft ongeveer 29 miljoen inwoners. The Moscow Times berichtte dat er in 2014 meer dan 200 000 illegale Tadzjieken door de Russen de grens zijn overgezet. Er wordt geschat dat er nog ruim een miljoen Tadzjieken in Rusland leven. Tadzjikistan heeft acht miljoen inwoners.

De exacte cijfers over de gastarbeiders zijn onbekend. Zoals overal op de wereld doen ook de gastarbeiders het werk dat de autochtonen niet willen doen. En nu het economisch slechter gaat als gevolg van de lage olieprijs en de sancties verdringen de Russen de gastarbeiders weer uit hun slecht betaald, ongeschoold werk. In het eerste kwartaal van 2015 is de Russische economie al met 2% gekrompen. De centrale bank van Rusland voorziet voor het jaar 2015 een economische krimp van 4%. Begin dit jaar heeft de Russische regering wetgeving afgekondigd waardoor het moeilijker wordt voor gastarbeiders van buiten de EEU om een verblijfsvergunning te krijgen. De EEU, de Euraziatische Economische Unie, is door Rusland opgericht om een vrijhandelszone tussen de voormalige Sovjetrepublieken, vergelijkbaar met die van de EU, te krijgen. Kazachstan, Wit-Rusland, Armenië en Kirgizië zijn lid, Oezbekistan en Tadzjikistan niet. Immigranten van buiten de EEU moeten voor ze een verblijfsvergunning krijgen eerst inburgeringcursussen volgen en examens afleggen in de Russische taal en de Russische geschiedenis. Verder betalen ze drie keer zoveel voor een werkvergunning in Moskou dan immigranten uit de EEU. In 2010 werkten 72% van de Tadzjiekse gastarbeiders in Moskou.


Als gevolg van de sancties tegen Rusland en de lage olieprijs is de Russische roebel gedevalueerd. Het naar huis gestuurde geld is daardoor minder waard. Niet alleen is er voor de gastarbeiders minder werk, hun inkomen daalde ook dramatisch. De Wereldbank verwacht dat ze in 2015 voor 10 miljard USD minder naar huis kunnen sturen. Volgens The Economist overweegt een kwart van de gastarbeiders om weer naar huis te gaan, maar thuis is er geen werk. De vrees voor sociale onrust als gevolg van werkloosheid en armoede is bij de politieke elite van de thuislanden groot.

Een land als Tadzjikistan staat onder grote politieke druk vanuit Moskou om lid van de EEU te worden. Door de devaluaties van de roebel is de somoni, de Tadzjiekse munt, ten opzichte van de roebel 35% meer waard geworden. De export naar Rusland staat daardoor onder grote druk.
Ook Oezbekistan overweegt, volgens The Diplomat, zich bij de EEU aan te sluiten. Het land was een belangrijke partner voor de Verenigde Staten tijdens hun oorlog in Afghanistan maar nu Amerika zich uit Afghanistan terug trekt vervalt de noodzaak hun bevoorrading via Oezbekistan te laten lopen.


Kirgizië is inmiddels tot de EEU toegetreden. Het is een klein, arm land met 5,5 miljoen inwoners. Volgens The Diplomat controleert Rusland de economie van Kirgizistan. Buiten de Vallei van Fergana, de vallei tussen Kirgizië, Oezbekistan en Tadzjikistan, met zijn vruchtbare landbouwgronden is er weinig economische activiteit. Alleen de toeristenindustrie is een beetje in opkomst zoals ik tijdens mijn verjaardag in 2009 in Bishkek, de hoofdstad, heb mogen ervaren.

Net als in Turkmenistan en Oezbekistan hangt ook de export van de Kazachse olie en gas af van Russische pijpleidingen. Kazachstan heeft nauwe economische banden met Rusland. In 2013 bedroeg de Russische export naar Kazachstan 17,7 miljard USD en de Kazachse export naar Rusland $5,8 miljard. Afgelopen jaar is de handel met Rusland echter met 20% afgenomen. Het land heeft vooral veel last van goedkope Russische producten die de markt overspoelen. In februari vroegen ondernemers de regering de import van een aantal Russische producten, waaronder auto's, voedsel en fruit drastisch te beperken. Goedkope Russische producten verdringen de Kazachse. De Tenge, de Kazachse munt, is het afgelopen jaar met 20% ten opzichte van de US dollar gedevalueerd maar de roebel devalueerde nog veel meer. Een roebel was in juni 2014 nog 5,44 tenge waard, begin 2015 was dit gedaald tot 3 tenge.

Het Amerikaanse ratingbureau Standard & Poor verwacht dat het bruto nationaal product van Kazachstan in 2015 met 1,5% zal dalen. Dit komt voornamelijk door de lage olieprijzen. Ruim 20% van het bnp en ruim 60% van de export komt voor rekening van de olie- en gasindustrie. De Kazachse begroting gaat uit van een olieprijs van 80 USD per vat. Op het ogenblik ligt dit rond de $60. Het land zit dan ook door de sancties tegen Rusland en de lage olie- en gasprijs op de wereldmarkt in grote economische problemen. Het is dan ook geen wonder dat president Nazarbaev samen met Lukashenko, de president van Wit-Rusland, er alles aan doet om de burgeroorlog in de Oekraïne te beëindigen en daardoor de sancties tegen Rusland te laten opheffen. Afgelopen december sloot hij een contract met Kiev om Kazachse steenkool aan Oekraïne te gaan leveren. Ook de Minsk-akkoorden die min of meer tot een staakt-het-vuren in Oost Oekraïne hebben geleid zijn na bemiddeling van de beide presidenten tot stand gekomen.

Er zijn berichten dat ook ambassadeurs van de Europese Unie met Russische parlementariërs gaan praten over een mogelijke beëindiging van de sancties. Om de burgeroorlog in de Oekraïne definitief te beëindigen is een dialoog met Rusland noodzakelijk. Ook de NAVO-top die jarenlang in het geheim met de Russische militairen in gesprek was moet weer met de Russen gaan praten. Het is onverantwoord dat deze discussies zijn stil gevallen.
Natuurlijk moeten de Russen zich uiteindelijk uit Oost-Oekraïne terug trekken, maar dat geldt ook voor de ruim duizend Amerikaanse trainers en waarnemers die het leger van Kiev 'adviseren'.


Voor de arme gezinnen op het platteland van Centraal-Azië is beëindiging van de sancties tegen Rusland op kort termijn noodzakelijk.

 

Egipto, Grecia y Chipre crean un frente unido contra la Turquía de Erdogan

Ex: http://www.elespiadigital.com

Por segunda vez en seis meses los líderes de Egipto, Grecia y Chipre (la parte greco-chipriota) se han reunido la pasada semana en Nicosia, la capital chipriota, con el fin de crear una coalición antiturca en Oriente Medio y el Este del Mediterráneo. Ellos también discutieron la situación en Palestina, la explotación de las reservas de gas y la lucha contra el terrorismo.

La cumbre tripartita -a la que acudió el presidente egipcio, Abdel Fattah al Sisi, el de Chipre, Nicos Anastasiades, y el primer ministro griego, Alexis Tsipras- discutió temas de tipo económico, político y de seguridad y tuvo lugar dentro del marco dirigido a crear un frente unido contra Turquía en un momento en el que este último país hace gala de una actitud expansionista y de agresión contra sus vecinos.

En relación al terrorismo la cumbre discutió los asuntos regionales, en especial el crecimiento del EI y sus actividades en la región del Mediterráneo, desde el Norte del Sinaí hasta las costas de Libia. Sisi dijo que el EI supone una amenaza directa a Egipto, y Grecia y Chipre mostraron también su preocupación por las actividades del grupo terrorista en el Mediterráneo. Grecia señaló que Turquía permite al EI cruzar su territorio, sin ningún obstáculo, para dirigirse a Siria e Iraq.

En el tema de Palestina, los participantes llamaron a una reanudación de las negociaciones de paz con vistas al establecimiento de un estado palestino con su capital en Jerusalén Este. La declaración final de la cumbre también subrayó que “Egipto hará esfuerzos para lograr un acuerdo de cese el fuego a largo plazo en la Franja de Gaza”.

Cooperación contra Turquía

Por su parte, los tres líderes han acordado ejercer un contrapeso al impacto negativo de las políticas turcas en la región y, sobre todo, su apoyo al terrorismo. Ellos mostraron la necesidad de colaborar en este sentido para alcanzar la estabilidad en la región a la vez que promueven los intereses económicos de los tres países.

Existe también una disputa histórica en lo que respecta a la ocupación del Norte de Chipre por Turquía desde hace 40 años. Grecia está preocupada por las aspiraciones expansionistas del presidente turco, Recep Tayyip Erdogan, y su respaldo a las organizaciones terroristas. Egipto, por su parte, ve a Turquía como una amenaza a la estabilidad por su apoyo al grupo de los Hermanos Musulmanes.

Grecia y Chipre están considerados como los mayores apoyos de Sisi en la Unión Europea y han trabajado para impedir la imposición de sanciones contra el Egipto de Sisi tras el derrocamiento de Mohammed Mursi y de los Hermanos Musulmanes.

samedi, 09 mai 2015

Élections en Angleterre: que des bonnes nouvelles?

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Élections en Angleterre: que des bonnes nouvelles?
 
Malgré trois millions de suffrages pour UKIP – ce qui n’est pas rien –, les eurosceptiques anglais sont pour le moment rayés de la carte électorale.
 
Journaliste, écrivain
Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi.com.
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Quand on voit les fortunes abandonnées en sondages et enquêtes d’opinion par les hommes politiques, on se dit parfois qu’ils gagneraient à lâcher quelque menue monnaie à la diseuse de bonne aventure du coin de la rue. Ainsi, les travaillistes anglais, il y a quelques jours donnés par les organismes sondagiers pour grands vainqueurs des élections législatives de ce jeudi dernier, viennent-ils de se faire rétamer dans les grandes largeurs par les conservateurs.

Ce qui, à l’heure où ces lignes sont rédigées, nous donne à peu près cette configuration : conservateurs à un siège de la majorité absolue, travaillistes à la ramasse et forte poussée des indépendantistes écossais. En queue de peloton, les libéraux-démocrates, éternelle “troisième force”, sont aux pâquerettes et ne pourront manifestement pas réintégrer le prochain gouvernement. UKIP, le parti anti-européen de Nigel Farage, devrait se contenter d’un ou deux élus. Quant aux autres, écologistes, unionistes d’Irlande du Nord et divers-on-ne-sait-trop-quoi, c’est la capitulation en rase campagne ; même s’il est un fait que là-bas, le scrutin n’est guère favorable aux formations politiques les plus modestes.

Contrairement aux coutumes françaises, où nos leaders politiques, malgré des échecs à répétition, ont une indéniable tendance à ne jamais vouloir quitter le bateau, toutes dents accrochées au bastingage, Ed Miliband, leader du Parti travailliste, envisagerait d’illico donner sa démission. Ce qui n’est évidemment pas le cas de son adversaire, le conservateur David Cameron, prêt à rempiler pour un nouveau mandat.

Est-ce un triomphe pour autant ? Un sauvetage momentané, ou une sorte de victoire en trompe-l’œil, plutôt. En effet, malgré trois millions de suffrages pour UKIP – ce qui n’est pas rien –, les eurosceptiques anglais sont pour le moment rayés de la carte électorale. Quant à la défaite de Miliband, elle est simplement due au triomphe des nationalistes écossais, terre traditionnellement acquise aux travaillistes, ce qui a, de fait, torpillé leur parti d’origine, plus efficacement qu’un U-Boot. D’où les déclarations tout en demi-teintes de David Cameron – « C’est un avenir plus brillant pour tout le monde », a-t-il tweeté –, mais déclarations qui n’ont rien de rodomontades. Bref, il constate mais ne plastronne pas.

britainelec.jpgIl plastronne d’ailleurs d’autant moins qu’il a promis, d’ici 2017, un référendum sur la sortie de l’Angleterre du magma européen. Tiendra-t-il ses promesses ? On murmure que certains politiciens persisteraient à honorer cette obscène habitude… Mais là, il lui faudra compter avec les voix de Nigel Farage. Et celles des nationalistes écossais. Et, surtout, avec les menaces de la City qui menace de se délocaliser – tel Renault délocalisant une vulgaire usine Logan en Roumanie- ses activités dans ce no man’s land allant du Liechtenstein aux Îles Caïman tout en passant par Singapour.

À échéance de deux ans, nous pourrions donc bien voir un Royaume-Uni coupé en deux ; les Écossais indépendantistes pèsent actuellement plus de 45 % dans leurs urnes locales : première bonne nouvelle. Et une Angleterre larguée de l’Europe, de ce “Vieux monde” qu’ils aiment tant à railler et qu’ils ont, de longue date, empêché de devenir puissance politique mondiale, préférant le réduire à un banal marché commun : deuxième bonne nouvelle.

La troisième bonne nouvelle, c’est que tout ceci pourrait advenir plus tôt que prévu. Youpi.

Nigeria recibe ayuda de Putin, y no de Obama, contra Boko Haram

por Pedro González Barbadillo

Más vergüenza para Occidente, Europa, la OTAN, Estados Unidos… Para combatir a esos enemigos de la Humanidad que son los terroristas de Boko Haram, Nigeria recibe ayuda de otros países.

En el Congreso sobre los cristianos perseguidos en el mundo que organizaron la semana pasada las asociaciones MasLibres, HazteOir y CitizenGO, un obispo nigeriano dio una buena noticia.

El Ejército nigeriano está recuperando territorio en el norte del país a los terroristas de Boko Haram y en parte se debe a la ayuda militar que le están prestando los Gobiernos de Sudáfrica, que quiere ser la gran potencia africana, y ¡de Rusia!

Y bien puede ser cierto. El Gobierno nigeriano, abandonado por la OTAN, al igual que los cristianos árabes, o los libios, a los que Cameron, Sarkozy, Zapatero y Chacón liberaron de Gadafi, ha recurrido a la Rusia de Vladímir Putin.

Hace unos meses, Nigeria compró helicópteros y otro armamento a Rusia para combatir a esos terroristas que en nombre del islam matan a cristianos y a otros musulmanes. ¡Porque el presidente Obama no quiso vendérselo! Obama tampoco permitió el uso de drones para obtener información de los movimientos de los terroristas. Y además persuadió a los demás miembros de la OTAN para no colaborar con Lagos. Por último, canceló todas las compras de petróleo nigeriano.

En EEUU se dice que es un favor de Obama a un amiguete suyo que ha montado un chiringuito de campañas electorales y que tiene como cliente a un ex general musulmán del norte del país… y que ha ganado las elecciones

Los hechos son que Obama, paladín del mundo libre y de los derechos de los gays y los osos polares, se lava las manos frente a Boko Haram, mientras que el ex oficial del KGB Vladímir Putin presta ayuda para acabar con esos salvajes.

¡Qué difícil nos están poniendo a los europeos los Obama, Soros, Henri-Levy y demás panda hipócrita que dejemos de pensar en Rusia como protectora de Europa!

Los que hemos rezado por la conversión de Rusia, ¿tendremos que rezar ahora por la conversión de Europa y, también, por las intenciones de Putin, como cuenta el padre Jorge González Guadalix?

CODA: Por cierto, qué mal se han comportado los obispos españoles con sus hermanos pastores de comunidades que están siendo martirizadas. Al Congreso sólo acudieron monseñor Martínez Camino, uno de los obispos auxiliares de Madrid, y el portavoz de la Conferencia Episcopal Española, José María Gil Tamayo. Los dos arzobispos de Madrid, el titular, monseñor Carlos Osoro, y el emérito, cardenal Rouco, no acudieron ni a saludar ni a concelebrar la misa del domingo, en la parroquia de la Merced, que al menos estuvo llena de fieles que no entienden del “qué dirán”.

Fuente: Bokabulario

Berceau historique des Arabes, le Yémen sera-t-il le tombeau des wahhabites?

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Berceau historique des Arabes, le Yémen sera-t-il le tombeau des wahhabites?

par Majed Nehme

Ex: http://www.eburnienews.net

Vingt-quatre heures avant la reprise des pourparlers américano-iraniens sur le dossier nucléaire à Lausanne, et au moment où Washington et Téhéran sont engagés côte à côte en Irak contre l’État islamique, nouvel épouvantail à combattre, voilà qu’une coalition hétéroclite de dix pays menée par le royaume wahhabite déclare la guerre au Yémen.

yemen3.jpgL’opération, dans le plus pur style hollywoodien, a été baptisée « Tempête de la fermeté». Elle a été annoncée non pas depuis Riyad par les plus hauts responsables du gouvernement, mais par l’ambassadeur saoudien aux États-Unis, Adel Jubayr. La raison officielle de cet engagement, jusqu’ici aérien, est le soutien au président Abd Rabbo Mansour Hadi, un personnage sans charisme, une marionnette entre les mains des pays du Golfe, face à l’avancée combinée foudroyante des rebelles houthis (soutenus par l’Iran et le Hezbollah) et d’une grande partie de l’armée régulière restée fidèle à l’ancien président, Ali Abdallah Saleh, issu de la plus grande fédération tribale sunnite, les Hached.

Hiver yéménite

Parler, comme le font certains médias, de guerre entre chiites et sunnites, est donc de la poudre aux yeux. Faut-il rappeler que Saleh, dont les troupes constituent le fer de lance de la reconquête du pouvoir, est sunnite, alors que ses alliés de circonstance, les houthis, sont issus de la communauté zaydite (branche du chiisme, 40 % de la population) ? Celle-là même qui avait gouverné sous le régime de l’imamat au Yémen du Nord pendant des siècles, avant que son représentant, le roi Muhammad al-Badr, ne soit renversé par un coup d’État militaire en 1962 soutenu par Nasser. Le putsch aboutit à l’avènement du premier régime républicain, dans une péninsule arabique qui ne comptait jusqu’alors que des monarchies moyenâgeuses de droit divin. Pris de panique, le royaume wahhabite croisa alors le fer avec Nasser, figure emblématique du panarabisme, sur la terre yéménite. Une guerre qui épuisera l’armée égyptienne et sera l’une des raisons de sa débâcle dans la guerre de juin 1967 contre Israël.

Malgré l’aide massive du roi Fayçal aux monarchistes zaydites, ceux-ci ne parviendront pas à renverser le régime républicain. À l’époque, personne ne souligna que le royaume wahhabite soutenait un imam zaydite, donc chiite ! Il convient aussi de rappeler qu’en 1934, le roi Abdelaziz Ibn Séoud entra en guerre contre le Yémen, qui fut amputé de ses trois provinces d’Assir, de Najran et de Jizan. Cette annexion est toujours ressentie par les Yéménites comme un affront national qu’il faudra un jour laver. Paradoxalement, c’est l’ancien président Ali Abdallah Saleh qui a géré ce dossier explosif et ouvert une nouvelle page de coopération avec son voisin wahhabite. Il sera mal récompensé. Au début du « printemps yéménite », en 2011, l’Arabie Saoudite l’a lâché et obligé à quitter le pouvoir en 2012, prenant fait et cause pour ses adversaires tribaux et islamistes. En s’alliant avec les ennemis d’hier, les houthis, les alliés de l’Iran qu’il avait impitoyablement combattus, Ali Abdallah Saleh s’emploie en fait à prendre sa revanche sur ceux qui l’ont poignardé dans le dos.

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Le virage du parrain américain

À la grande frayeur des monarchies du Golfe – et de leurs obligés et supplétifs – qui envoient leurs bombardiers frapper le Yémen. La coalition: monarchies du Golfe, à la notable abstention du sultanat d’Oman, Jordanie, Maroc, Pakistan, Soudan et… Égypte ! est une fiction. Tous les obligés, ou presque, sont des États faillis. On se demande d’ailleurs pourquoi la Somalie n’en fait pas partie ! Ce ne sont pas ces pays qui seront d’un quelconque secours pour le régime saoudien, si les démons de la boîte de Pandore qu’il vient d’ouvrir lui sautent au visage et si la contestation gagne le royaume lui-même… Il y a de quoi: l’Arabie est gangrenée par le cancer takfiri qu’il a généré et qu’il a exporté vers l’Irak, la Syrie, le Maghreb et maintenant le Yémen, pays d’origine de Ben Laden. Les deux principaux membres de cette coalition sont le Pakistan et l’Égypte. Le premier a déjà du mal à venir à bout des mouvements terroristes qu’il a créés, avec l’aide de la CIA, pour combattre l’Union soviétique en Afghanistan. La deuxième peine à éradiquer le terrorisme sur son propre territoire, notamment au Sinaï ; l’Égypte n’a pas encore oublié l’amère aventure yéménite dans les années 1960, et doit mobiliser toutes ses énergies pour endiguer le danger qui la guette et qui pourrait venir de la Libye.

En cherchant à enterrer la hache de guerre avec l’Iran et en repensant leur alliance avec Israël, les États-Unis, ont mis leur protégé wahhabite dans tous ses états. Cette évolution du parrain américain intervient après les échecs essuyés en Syrie et en Irak. Le saut du royaume saoudien dans l’inconnu yéménite est symptomatique d’un pouvoir anachronique et au bout du rouleau, qui a longtemps cru que sa survie ne pourrait être assurée que par la destruction de ses adversaires supposés: l’Égypte nassérienne, l’Irak de Saddam puis l’Irak de Maliki, la Syrie des Assad, la Libye de Kadhafi… En essayant de rééditer la même stratégie avec l’Iran, il s’est cassé les dents. À moins d’un improbable sursaut de lucidité, il court à sa perte. Une perte somme toute salutaire.

Par Majed Nehme

Source: Afrique-Asie

Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

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Aveuglement européen devant les offensives des pays du Golfe

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le pouvoir en France se réjouit du fait que François Hollande ait été l'«invité d'honneur» du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce serait le premier chef d'Etat occidental à bénéficier de cet « honneur », ce dont Barack Obama, jusque là l'allié le plus fidèle des dits pays du Golfe, n'a jamais pu faire.
 
Pourquoi cette défaveur momentanée des Etats-Unis? Parce que ceux-ci négocient un accord avec l'Iran sur le nucléaire. Parce que, également, les intérêts américains dans le Golfe ne recoupent pas nécessairement ceux de certains des Etats du Conseil de Coopération. François Hollande ne souffre pas de ces handicaps. Il s'est montré l'héritier le plus fidèle de la politique américaine des années précédentes. Il a même à plusieurs occasions endossé les aspects les plus extrémistes de cette politique, contre Bashar al Assad notamment. Il peut par ailleurs jouer un rôle utile d'intermédiaire entre les pays du Golfe et l'Union européenne, notamment lorsque celle-ci manifeste des inquiétudes en matière de droits de l'Homme ou de liberté de la concurrence.

Bien évidemment, les services rendus par la France aux monarchies pétrolières justifient quelques contreparties. C'est le cas notamment du contrat Rafale au Qatar, qui pourrait être suivi d'un contrat du même ordre en provenance de l'Arabie saoudite. Pour que la France ne se fasse pas d'illusions cependant, le Qatar et ses alliées du Golfe n'ont pas tardé à présenter la contre-partie attendue de ce modeste avantage, notamment l'ouverture de lignes aériennes supplémentaires pour Qatar-Airways, au détriment immédiat du groupe Air-France/Lufthansa. Ce dernier vient de rappeler qu'il risque de ne pas s'en relever. Déjà en difficulté, il pourra ne pas résister à la concurrence des compagnies du Golfe. Concernant Air France, en s'installant dans des aéroports régionaux français, les avions qataris risquent de détourner le trafic vers le hub de Doha, au détriment de Paris. Air France sera sans doute obligé de revoir le nombre de ses vols, entrainant les pertes d'emplois en conséquence.

Les Émirats arabes unis, qui sont, eux aussi, intéressés par des avions de combat, pourraient faire la même demande auprès des autorités françaises pour leur compagnie aérienne Etihad. L'Etat, bien que participant au capital d'Air France, ne fera pas pourtant la moindre objection.

On ne fait pas les comptes

Cette affaire a mis en évidence une situation défavorable à l'Europe que nul gouvernement n'ignorait mais que tous acceptent car on ne discute pas avec des Etats arabes riches des milliards que nous leurs versons indirectement par notre insatiable appétit de pétrole, au lieu de rechercher avec plus de détermination des énergies de substitution. Aucune autorité ne fait le bilan de ce que rapportent aux Européens les cadeaux de certains Etats du Golfe, en contrepartie des coûts actuels et futurs des pertes de souveraineté qu'ils leur consentent. Concernant les compagnies aériennes, ainsi, l'Europe qui continue à afficher haut et fort sa volonté de faire régner en son sein une concurrence libre et non faussée, ferme les yeux sur la concurrence déloyale des compagnies du Golfe, qui touchent de la part de leur gouvernement des subventions estimées à plus de 40 milliards de dollars pour ces dernières années.

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Ces subventions permettent, entre autres, à ces compagnies d'acquérir les dernières générations d'avions, d'y offrir des services aux passagers sans égal et bien évidemment de travailler à perte aussi longtemps que nécessaire pour éliminer la concurrence. Elles peuvent aussi, plus directement acheter purement et simplement des compagnies européennes en difficulté, comme ce fut récemment le cas d'Alitalia rachetée agressivement par la compagnie d'Abou Dhabi Etihad. Si les Etats européens ne réagissent pas pour imposer, y compris au sein de la Commission européenne, un néo-protectionnismedans les secteurs stratégiques, ce sera bientôt aussi le sort d'Air France et de Lufhansa. Le passager européens naïf croira continuer à voler sous les couleurs européennes, sans s'apercevoir qu'il sert dorénavant les intérêts d'ennemis déterminés de l'Europe.

Les autres secteurs stratégiques

La cas des compagnies aériennes n'est que la façade aujourd'hui visible de l'entrée, concurrence libre et non faussée oblige, des capitaux pétro-arabes dans de nombreuses entreprises et services publics européens. Certains de ceux-ci ne sont pas considérés comme stratégiques (comme en ce qui concerne le Musée du Louvre...encore que...), mais d'autres le sont évidemment, comme en ce qui concerne les industries de technologies avancées, travaillant ou non pour la défense.

Or les capitaux du Golfe ne se bornent pas à rester dans le rôle de « sleeping partners » ou partenaires dormant, uniquement soucieux de récupérer quelques profits. Ils participent directement à une conquête de l'Europe, non seulement économique mais politique. Celle-ci se fait bien évidemment en premier lieu au détriment des travailleurs et des représentations politiques européennes. Le lobbying exercé par les représentants occultes de ces capitaux arabe s'exerce en permanence et influence dorénavant toutes les décisions, tant des Etats nationaux que de la Commission européenne. Mais personne n'en parle.

Qui connait dans nos démocraties l'influence sur les décisions diplomatiques et économiques du prince saoudien multi-milliardaire Al Waleed bin Talal bin Abdulaziz al Saud. Soyez certains qu'il ne se borne pas à investir dans les casinos. L'avenir de l'Europe repose dorénavant en partie entre ses mains et celles de ses semblables.

Jean Paul Baquiast

vendredi, 08 mai 2015

L'Islande, fer de lance de l'Europe boréale?

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L’Islande, fer de lance de l’Europe boréale?
 
Europe boréale : avec ces deux mots, Jean-Marie Le Pen ne retournait pas seulement aux « fondamentaux » du parti, mais aussi aux mythes de fondation européens.
 
Écrivain, journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

L’historien Nicolas Lebourg ne s’y est pas trompé en décelant que « le passage peut-être le plus important (pour le Front national] de l’article est celui où le président d’honneur du parti parle d’“Europe boréale”. » Il faisait référence au fameux entretien que Jean-Marie Le Pen a accordé à Rivarol le 9 avril dernier.

Europe boréale : avec ces deux mots, Jean-Marie Le Pen ne retournait pas seulement aux « fondamentaux » du parti, mais aussi aux mythes de fondation européens.

L’adjectif « boréal » vient du grec boreas, le vent du Nord. D’où l’Hyperborée, continent mythique « au-delà du vent du Nord », où le dieu grec Apollon partait se ressourcer, juché sur son char tiré par des cygnes blancs. L’Hyperborée représente le socle légendaire, immuable, de la Tradition primordiale dont sont issues toutes les grandes civilisations, selon les philosophes Julius Evola et René Guénon, continent immense désormais enfoui en partie sous les glaces, qui englobait la totalité de l’Europe (y compris la Russie) et de l’Arctique.

L’Islande, « Terre de glace », est un petit pays de 320.000 habitants où le peuple détient réellement le pouvoir, notamment par référendum. Du coup, après la crise bancaire de 2008, où on a vu les banques régner sur l’Europe (logique « démocratique » ?), ce petit peuple a décidé, lui, de réagir avec bon sens et de mettre en prison les responsables de la crise : les banquiers. Dans la foulée, les Islandais ont dévalué leur monnaie, décidé de ne pas adhérer à l’Union européenne et projettent de quitter l’OTAN.

Les Islandais sont-ils pour autant acculés à la misère ? Refuse-t-on de commercer avec eux ? Pas du tout, leur économie est florissante : 4,2 % de croissance et un taux de chômage de 3 % ! L’Islande est le pays le moins pollué du monde et se trouve à la quatrième place des pays les plus sûrs du monde. Enfin, et c’est ici symbolique, le peuple a décidé par référendum de construire un temple dédié à la religion native païenne, l’Ásatrú, à la place… d’une mosquée.

Plus au sud, un autre petit pays est déstabilisé par l’Ordre mondial, représenté par les États-Unis, l’Union européenne (véritable ennemie de l’Europe des peuples), l’OTAN et leurs alliés islamiques : il s’agit de l’Ukraine, berceau du plus grand pays du monde, la Russie, qui, lui aussi, fait partie de l’Europe boréale. L’Ukraine est aussi en partie le berceau des Indo-Européens avec la civilisation des Kourganes. La plus grande crainte des mondialistes serait de voir réunies l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest. C’est pourquoi, déjà, avec la création du Kosovo, ils avaient implanté au cœur de l’Europe un État islamique et mafieux.

La philosophe Chantal Delsol voit la prochaine guerre opposer les « partisans de l’émancipation et ceux de l’enracinement dont la Russie prendrait la tête ». Verra-t-on, comme dans le film Excalibur, sortir des glaces l’épée du Grand Monarque qui viendra rétablir l’Europe des origines ?

Une américanisation de plus en plus poussée

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LA TRAHISON DE LA DROITE FRANÇAISE
 
Une américanisation de plus en plus poussée

Alexandre Latsa
Ex: http://metamag.fr

Beaucoup d’encre a coulé sur la volonté de l’ex/futur patron de la droite française de transformer l’UMP en « Républicains », à quelques mois d’une élection primaire qui devrait vraisemblablement se tenir début 2016.


Il est vrai, le nom UMP (qui signifiait d'abord Union pour la majorité présidentielle, avant de devenir l'Union pour un mouvement populaire) est devenu de plus en plus lourd à porter. Après une défaite électorale inexcusable en 2012, après la pitoyable élection interne de 2012 au cours de laquelle « deux abrutis » (dixit Nicolas Sarkozy) avaient maladroitement tenté de se mettre sur orbite en vue de la présidentielle de 2017, c'est l'affaire Bygmalion qui allait achever de ternir l'image du premier parti de droite français, en ajoutant au mensonge et à la tricherie les magouilles financières.


Pour sortir de l'impasse dans laquelle la droite s'est elle-même fourvoyée, sans pouvoir cette fois accuser le parti socialiste, il fallait trouver une solution. L'urgence se fait d'autant plus sentir qu'avec la poussée électorale continue du Front National, les cadres de la droite UMP, les futurs Républicains, sont de plus en plus écartelés entre les souhaits de leurs électeurs et la discipline morale et politique que leur impose l'appartenance à l'oligarchie nationale.


Retour de la France vers les valeurs traditionnelles et le patriotisme


De retour à la direction de l'UMP, bien que poursuivi par les affaires, Nicolas Sarkozy semble s'être transformé en Janus français de la politique. Tantôt il joue le centre pour ne laisser aucun espace au tandem Juppé/Fillon, tantôt il doit occuper son aile droite afin de pouvoir bénéficier d'un potentiel de report de voix qui lui permettrait de l'emporter comme en 2007, grâce aux voix de l'extrême-droite.


En matière de politique internationale, Nicolas Sarkozy semble être frappé par le même virus que Jacques Attali, virus que certains membres de l'UMP comme Alain Juppé nomment « russophilie » ou que certains journalistes qualifient de « tentation de Moscou ». Il faut cependant noter que la droite française n'est pas devenue russophile en totalité, puisque Bruno Le Maire par exemple, personnalité de l'aile droite de l'UMP, paraît opposé à tout compromis avec la Russie en affirmant que: « Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force et la fermeté » (sic).


Quoi qu'il en soit, Nicolas Sarkozy, bien qu'il semble prétendre à concourir pour la présidence française, ne s'est pas privé d'un clin d'œil à la culture américaine en « américanisant » le nom du parti qu'il espère mener au pouvoir. Ce tropisme maladif qui frappe la droite française est sans doute la plus belle réussite d'un demi-siècle de soft-power politique américain au sein des élites françaises.


am5366130_p.pngLes prises de position non hostiles à la Russie de certains leaders politiques francais ne peuvent cependant modifier l'ADN de la grande majorité de la droite française d'aujourd'hui. Tendance qui va voir la tenue d'une primaire 100% endogène en 2016, sans aucun parti ou tendance ni souverainiste, ni gaulliste.


Les politiciens qui dirigent la droite sont soit convertis au libéralisme dominateur, soit au libertarisme progressiste qui est en contradiction avec les valeurs sociétales traditionnelles françaises. Quant au reste, il est membre conscient ou inconscient du dispositif américain dans l'Hexagone. En effet, environ 25% de nos députés sont membres du groupe d'amitié France-Amérique. Dans ce groupe relativement discret qui est dirigé, c'est tout un symbole, par Louis Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, on trouve un bon nombre de députés de droite, en compagnie de députés socialistes.

Cette américanisation, loin d'être toujours discrète, est un état de fait que le président russe, lors de sa dernière séance de questions réponses, a commenté sur le ton de la plaisanterie: à la question de savoir s'il avait des discussions géopolitiques fréquentes avec ses homologues européens, il a répondu en souriant qu'il « est difficile de parler à des gens qui chuchotent même chez eux de peur des écoutes américaines. Et ceci n'est pas une blague, je ne plaisante pas ».


Du reste, c'est précisément en Russie que la droite française pourrait trouver le modèle qui lui manque pour prendre, et surtout conserver, le pouvoir sur la longue durée. La Russie, régime politique présidentiel fortement inspiré par la 5ème république française, est en effet dirigée par un bloc politique allant du centre à la droite de la droite, mais avec un chef de l'Etat qui se fait visiblement une certaine idée de la Russie, une idée souverainiste.
Les grandes lignes directrices de la gouvernance russe, ses valeurs suprêmes en quelques sortes, sont définies sans ambiguïté. On y trouve entre autres la souveraineté, le patriotisme, le conservatisme moral et sociétal, la nécessité d'un Etat fort et la conscience des Intérêts supérieurs du pays.


Des valeurs suprêmes qui font cruellement défaut à la France d'aujourd'hui, mais que nos dirigeants, durant 15 siècles d'histoire monarchique puis républicaine jusqu'à mai 1968, avaient pourtant défendues sans relâche.


Source

«L’Arabie saoudite a déjà perdu la partie» au Yémen

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«L’Arabie saoudite a déjà perdu la partie» au Yémen

Majed Nehmé, directeur du magazine « Afrique-Asie » et auteur de nombreux ouvrages autour des questions géopolitiques, fait le bilan après 3 semaines du début de « Tempête de la fermeté ».

Ex: http://www.lorientlejour.com

Trois semaines après le début de la campagne aérienne de la coalition constituée sous l'égide de l'Arabie saoudite, l'épreuve de force se poursuit au Yémen. Les raids aériens n'ont jusque-là pas permis une inversion du rapport de force sur le terrain. Après le refus, vendredi, du Pakistan d'envoyer des troupes et du matériel militaire en renfort à son allié saoudien, Riyad a confirmé, hier, la formation d'une commission avec l'Égypte pour tenir de « grandes » manœuvres militaires conjointes dans le royaume saoudien. Il semblerait ainsi que les bénéfices politiques de l'Arabie saoudite restent subordonnés aux gains militaires. En ce sens, la résolution adoptée mardi soir au Conseil de sécurité imposant en embargo sur les armes contre les rebelles houthis viserait à favoriser un changement dans la configuration du rapport de force sur le terrain. Néanmoins, le scepticisme demeure quant aux résultats escomptés. Majed Nehmé, directeur du magazine Afrique/Asie et auteur de nombreux ouvrages autour des questions géopolitiques, livre son analyse de la situation.


Revenant sur les épisodes des derniers jours, M. Nehmé estime que le refus du Pakistan « va amener Riyad à comprendre que tout n'est pas monnayable ». En effet, l'exigence saoudienne de la mise à disposition de troupes composées de militaires exclusivement sunnites aurait constitué une menace pour l'unité de l'armée pakistanaise et entraîné des conséquences graves sur le plan interne dans un pays où la situation intercommunautaire est extrêmement tendue. Selon lui, la position du Pakistan, allié historique de l'Arabie mais qui bénéficie aujourd'hui d'une plus grande marge de manœuvre, « va pousser les sages du royaume à faire entendre leur voix et à revoir la stratégie des ultras », portée par le tout nouveau ministre de la Défense Mohammad ben Salman et l'indéboulonable ministre des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal. Il estime qu'« un changement dramatique au sein de la famille régnante n'est pas à exclure ». Selon lui, donc, le refus pakistanais semble fragiliser la position saoudienne en entamant la cohérence de la coalition.

Manœuvres conjointes sans effet sur le terrain


L'organisation de manœuvres conjointes s'apparente davantage, selon Majed Nehmé, à une démonstration de force sans conséquences sur le terrain. Elle ne vise pas à créer une offensive mais peut avoir un effet dissuasif en cas d'attaque sur le territoire saoudien, scénario qui semble néanmoins exclu. « Cette gesticulation est en fait destinée à améliorer les conditions d'une solution politique qui permettrait aux Saoudiens de sauver la face ». Selon lui, même la résolution adoptée par le Conseil de sécurité prévoyant un embargo sur l'équipement militaire livré aux rebelles ne bouleverserait pas la donne dans la mesure où les houthis disposent de stocks d'armements suffisamment importants pour tenir un conflit long de plusieurs mois.


Par ailleurs, la campagne aérienne menée contre un mouvement de guérilla disposant d'une base populaire a des effets limités et toute évolution dans le rapport de force sur le terrain impliquerait une campagne terrestre. Or M. Nehmé rappelle que « l'armée égyptienne n'en a ni les moyens ni la volonté. Elle a d'autres problèmes à gérer notamment dans le Sinaï où elle peine à venir à bout des groupes jihadistes. Une offensive serait suicidaire. Et à part quelques incursions terrestres, je ne vois pas comment une armée saoudienne, suréquipée certes, mais inexpérimentée, pourrait faire face à une guérilla qui a déjà infligé de lourdes pertes à cette armée en 2009 ». Cette année-là, les rebelles houthis avaient mené une incursion en Arabie.

Solution négociée


Le réalisme politique pourrait-il prendre la forme de la proposition turque de se poser en médiateur et du plan iranien de sortie de crise. Pour Majed Nehmé, la recherche d'un compromis permettrait de rééquilibrer le rapport de force et préserver l'influence saoudienne, mais elle n'en resterait pas moins une défaite pour Riyad. « L'Arabie saoudite a déjà perdu la partie. La dernière résolution du Conseil de sécurité lui permet de s'engager dans des négociations avec les houthis et l'armée de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Il y aura forcément un partage de pouvoir entre les différentes factions antagonistes, mais la part du lion reviendra au camp antisaoudien. Les Américains poussent dans ce sens car une poursuite du conflit va renforcer el-Qaëda, estime-t-il. Ce compromis devrait se traduire par une négociation globale avec l'Iran qui va freiner le soutien saoudien aux forces hostiles au régime syrien. »

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jeudi, 07 mai 2015

Signez la pétition de soutien à Robert Ménard !

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Signez la pétition de soutien à

Robert Ménard !

 

 

Paris, mai 2015

Madame, Monsieur,

Face au déchainement médiatique orchestré par le gouvernement de François Hollande et de Manuel Valls,

Au nom de la liberté d’expression,

Parce que le thème de l’immigration et ses conséquences ne doit plus être un tabou,

Apportez votre soutien à Robert Ménard et à la municipalité de Béziers en signant la pétition mise en ligne par Boulevard Voltaire.

Merci.

17:04 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : actualité, france, béziers, robert ménard | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Se la politica si riduce ad una “Torre di Babele”…

Prendiamola alla lontana, ma non più di tanto. Ricordate la narrazione biblica sulla punizione divina dei costruttori della Torre di Babele ? Fu la superbia degli uomini – secondo la Tradizione – a condannarli, per volontà divina, alla confusione dei linguaggi e allo scompiglio.

La politica italiana non sembra essere immune da questa maledizione. A destra e a sinistra. Al Nord e al Sud. Le vicende della Lega, spaccatasi, nella sua roccaforte veneta, tra i fans di Tosi e quelli di Salvini; lo stato confusionale in cui versa il Pd ligure, uscito massacrato dalle “primarie” ed ora costretto a fare i conti con il dissenso interno dei “civattiani”, contrari alla candidata renziana Raffaella Paita; lo scontro tra “fittiani” e “berlusconiani”, nella Puglia del dopo Vendola, la dicono lunga sulla babelica confusione dei linguaggi nella politica italiana.

Addio appartenenze, identità, idealità. A dettare la linea sono le rispettive ambizioni. A fare da traino più che i programmi gli interni rapporti di forza. Tutto sembra essersi ridotto ad un’indistinta mucillagine, nella quale a restare invischiati sono soprattutto i cittadini-elettori, a dir poco frastornati in questa girandola di distinguo, di spaccature, di fughe, senza che poi, al fondo, appaiano ben chiare le ragioni e le rispettive distinzioni politiche tra quanti, fino ieri, si ritrovavano sotto il medesimo tetto di partito ed oggi sembrano invece impegnati a favorire l’avversario “esterno”.

La logica, a trovarne una, pare quella del derby strapaesano, dove la politica conta veramente poco e ad emergere sono le rispettive appartenenze “di contrada” ed il peggiore familismo, in grado di soffocare le ragioni del gruppo.

Senza, per questo, apparire nostalgici del vecchio monolitismo ideologico, un minimo di “linea”, se c’è, all’interno, dei rispettivi partiti, una condivisione di valori e di programmi, andrebbe tenuta. Non è solo una questione formale. Essa riguarda (dovrebbe riguardare) i processi di selezione interni, il rispetto di chiare regole di comportamento, il rapporto tra eletti e struttura-partito.

Al fondo dovrebbe esserci – e qui torniamo al discorso su Babele – un’omogeneità di linguaggio, espressione, a monte, di una chiara distinzione di valori, laddove invece, oggi, tutto appare indistinto, confuso e lontano dagli interessi reali della gente.

Tra tante discussioni sterili da qui bisognerebbe ripartire per cercare di ricucire non tanto gli sfilacciati brandelli dei partiti politici quanto il senso vero e profondo della Politica, recuperandone la dimensione culturale e spirituale, insieme al senso del nostro sistema democratico, su ciò che significa realmente partecipazione, su come ritrovare un destino comune e condiviso.

Anche per evitare – come ormai accade di elezione in elezione – di “stupirsi” ipocritamente, ma il giorno dopo, per l’astensionismo e per la lontananza dei cittadini dalle istituzioni rappresentative. Visti certi spettacoli indecorosi le ragioni per allargare questa lontananza ci sono tutte.

mercredi, 06 mai 2015

La “communauté internationale”, c’est quoi ce machin?

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La “communauté internationale”, c’est quoi ce machin?

Auteur : Philippe Duval
Ex: http://zejournal.mobi

Employé à tort et à travers par les dirigeants et les médias lors de conflits ou de catastrophes, le terme « communauté internationale » n’est bien souvent qu’une coquille vide sur laquelle les Etats s’appuient pour justifier leurs actions.

François Hollande « continue de regretter » que la communauté internationale ne soit pas intervenue militairement en Syrie… La communauté internationale devait « prendre ses responsabilités » en Libye…  Hollande et Obama ont souhaité  «une mobilisation accrue de la communauté internationale» pour lutter contre Ebola. Hollande demande à la communauté internationale d’agir en Centrafrique…  A Tunis, François Hollande appelle la communauté internationale à « unir ses forces » contre le terrorisme…  La France assure le Niger de sa solidarité et appelle la communauté internationale à poursuivre sa mobilisation dans la lutte contre Boko Haram. « Communauté internationale », Hollande fait un usage immodéré de cette locution qui culmine au sommet du hit-parade diplomatique en ce début de siècle et qui est reprise à tout bout de champ par le choeur médiatique. Sarkozy l’avait abondamment utilisée pour justifier ses interventions en Libye et en Côte d’Ivoire, Chirac, lui, en faisait un usage plus circonspect, tout comme Mitterrand.

Mais qu’est-ce que ça veut dire?

On imagine un sketch de Coluche sur le sujet. « Communauté », on voit ce que c’est, un groupe de personnes jouissant d’un patrimoine commun. Elle peut être d’agglomération, nationale, européenne, ou même mondiale, c’est à dire avec des frontières définies, la France, l’Europe, le monde. « International », ça définit les interactions entre plusieurs nations, mais lesquelles? Quand on accole les deux mots, on obtient donc une communauté dont les frontières ne sont pas précisées. On peut alors imaginer qu’elles sont infinies.  C’est là que naît la supercherie. Le concept peut alors flotter au dessus de nos têtes comme un ectoplasme, un gentil monstre destiné à effrayer les mauvais gouvernants. Mais qui a décidé qu’ils n’étaient pas bons? La « communauté internationale »! Ah bon!

La définition de Chomsky

Pour y voir plus clair, appelons au secours le linguiste et philosophe américain Noam Chomsky. Il n’y va pas par quatre chemins: «Ce qu’on appelle la communauté internationale aux Etats-Unis, c’est le gouvernement américain et tous ceux qui sont d’accord avec sa politique. » Et «l’Occident, c’est les Etats-Unis et tous les pays suiveurs», ajoute t-il.  « Dès que vous lisez quelque chose d’anonyme, écrivait-il en 2010, il faut se méfier. Si vous lisez dans la presse que l’Iran défie la communauté internationale, demandez-vous qui est la communauté internationale ? L’Inde est opposée aux sanctions. Le Brésil est opposé aux sanctions. Le Mouvement des pays Non-Alignés est opposé aux sanctions et l’a toujours été depuis des années. Alors qui est la communauté internationale ? »

Si on suit Chomsky, cette communauté n’a donc rien d’internationale. Elle désigne le plus souvent de façon approximative des états membres de l’ONU, qui siègent en permanence au Conseil de sécurité. Les Etats-Unis, bien sûr, mais aussi la France et la Grande-Bretagne. Quand la Chine ou la Russie s’opposent à eux, on parle alors de « division de la communauté internationale. » Dans le cas de l’intervention en Libye en 2011, ce sont Sarkozy et Cameron qui ont joué le rôle leader. En Côte d’Ivoire, en 2011, c’est la France, ex-puissance coloniale toujours  régnante dans son ex pré-carré de l’Afrique de l’Ouest, qui a agi seule, au nom de la communauté internationale; pour chasser Gbagbo.

Comment ça marche?

Pour être totalement  légitime, la « communauté internationale » a besoin de l’aval des Nations-Unies. Une formalité puisque ce sont les membres permanents qui y font la pluie et le beau temps. Elle peut actionner, si nécessaire, la Cour Pénale Internationale, son bras judiciaire, tellement international que la moitié de l’humanité (Chine, Inde, Russie, etc…) n’y adhère pas. Elle peut aussi invoquer les droits de l’homme et ses défenseurs autoproclamés. Quand toutes ces conditions sont réunies, le bon peuple n’a plus qu’à applaudir et le rouleau compresseur médiatique n’a plus qu’à se mettre en marche et se prosterner devant ladite « communauté internationale. »

Un exemple concret

Prenons la Côte d’Ivoire (il y en a d’autres). Un président, Laurent Gbagbo, élu par surprise en 2000, au grand dam de Jacques Chirac. Une rébellion, venue du Burkina-Faso en 2002. Comme par hasard! Le président de ce pays, Blaise Compaoré, est le gendarme de la France dans ce coin d’Afrique. On découvre alors des escadrons de la mort chez Gbagbo (dont on n’entend plus parler aujourd’hui). Chirac envoie l’armée française pour séparer les belligérants, attendant que le président ivoirien tombe comme un fruit mûr. Mais il résiste. Arrive alors Sarkozy et l’élection présidentielle de 2010. Gbagbo se proclame vainqueur mais la « communauté internationale » décide que Ouattara a gagné. Elle publie un résultat global, sans donner aucun détail (on attend toujours un décompte précis). Le battu demande un recomptage des voix qui ne lui est pas accordé. S’ensuit une crise post électorale qui fait au moins 3000 morts, dont la moitié est attribuée au camp de Ouattara. Seuls les partisans de Gbagbo sont jugés aujourd’hui. Qu’en disent la communauté et la justice internationales?


- Source : Philippe Duval

Pourquoi il faut se remettre à Sénèque (et aussi au latin !)

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Pourquoi il faut se remettre à Sénèque (et aussi au latin !)
 
Précepteur de Néron, Sénèque fut bien placé pour savoir que les bons conseils n'ont pas de bons suiveurs.
 
Ecrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Il est inepte et socialiste de se remettre au latin sans savoir pourquoi. Le latin, langue de Pétrone, de Virgile et d’une poignée de grands génies politiquement incorrects…

Précepteur de Néron, Sénèque fut bien placé pour savoir que les bons conseils n’ont pas de bons suiveurs. Pourtant, à vingt siècles de là, et dans les temps postmodernes désastreux et désabusés où nous vivons, nous ne pouvons que nous émerveiller de la justesse de ses analyses, comme si Sénèque faisait partie de ces penseurs qui cogitent dans ce que Debord appelait le présent éternel.

Et je lui laisse écrire à Lucilius :

Sur le quidam obsédé par l’argent et par la consommation : « Les riches sont plus malheureux que les mendiants ; car les mendiants ont peu de besoins, tandis que les riches en ont beaucoup. »

Sur l’obsession des comiques et de la dérision, si sensible depuis les années Coluche : « Certains maîtres achètent de jeunes esclaves effrontés et aiguisent leur impudence, afin de leur faire proférer bien à propos des paroles injurieuses que nous n’appelons pas insultes, mais bons mots. »

Sur la dépression, ou ce mal de vivre mis à la mode par les romantiques, Sénèque écrit ces lignes : « De là cet ennui, ce mécontentement de soi, ce va-et-vient d’une âme qui ne se fixe nulle part, cette résignation triste et maussade à l’inaction…, cette oisiveté mécontente. »

Sur le tourisme de masse et les croisières, Sénèque remarque : « On entreprend des voyages sans but ; on parcourt les rivages ; un jour sur mer, le lendemain, partout on manifeste la même instabilité, le même dégoût du présent. »

Extraordinaire, aussi, cette allusion au délire immobilier qui a détruit la terre : « Nous entreprendrons alors de construire des maisons, d’en démolir d’autres, de reculer les rives de la mer, d’amener l’eau malgré les difficultés du terrain… »

Une société comme la nôtre ne manque pas d’esquinter les gens, de les réduire à un état légumineux. Sénèque le sait, à son époque de pain et de jeux, de cirque et de sang : « Curius Dentatus disait qu’il aimerait mieux être mort que vivre mort » (Curius Dentatus aiebat malle esse se mortuum quam uiuere).

L’obsession du « people », amplifiée par Internet et ses milliers de portails imbéciles (parfois un million de commentaires par clip de Lady Gaga), est aussi décrite par le penseur stoïcien : « De la curiosité provient un vice affreux : celui d’écouter tout ce qui se raconte, de s’enquérir indiscrètement des petites nouvelles, tant intimes que publiques, et d’être toujours plein d’histoires (auscultatio et publicorum secretorumque inquisitio).

Je terminerai par l’obsession humanitaire de nos temps étiolés, dont Chesterton disait qu’ils étaient marqués par les idées chrétiennes devenues folles, voire idiotes : « C’est une torture sans fin que de se laisser tourmenter des maux d’autrui » (nam alienis malis torqueri aeterna miseria est).

Fort heureusement, on peut se remettre aux classiques grecs et romains grâce à remacle.org.

Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’Otan débute-t-elle à Moscou?

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Une coalition sino-russo-iranienne opposée à l’Otan débute-t-elle à Moscou?

La Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, en avril, a été une occasion de faire savoir aux Etats-Unis et à l’OTAN que d’autres puissances mondiales ne les laisseront pas faire comme ils l’entendent.

Le thème portait sur les efforts communs de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Iran contre l’expansion de l’OTAN, renforcés par des projets de pourparlers militaires tripartites entre Pékin, Moscou et Téhéran.

Des ministres de la Défense et des responsables militaires venus du monde entier se sont réunis le 16 avril au Radisson Royal ou Hotel Ukraina, l’une des plus belles réalisations de l’architecture soviétique à Moscou, connue comme l’une des Sept sœurs construites à l’époque de Joseph Staline.

L’événement de deux jours, organisé par le ministère russe de la Défense était la quatrième édition de la Conférence annuelle de Moscou sur la sécurité internationale (CMSI/MCIS).

Des civils et des militaires de plus de soixante-dix pays, y compris des membres de l’OTAN, y ont assisté. A part la Grèce, toutefois, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN n’ont pas participé à la conférence.

Contrairement à l’année dernière, les organisateurs de la CMSI n’ont pas transmis d’invitation à l’Ukraine pour la conférence de 2015. Selon le vice-ministre russe de la Défense Anatoly Antonov, «à ce niveau d’antagonisme brutal dans l’information par rapport à la crise dans le sud-est de l’Ukraine, nous avons décidé de ne pas envenimer la situation à la conférence et, à ce stade, nous avons pris la décision de ne pas inviter nos collègues ukrainiens à l’événement.»

A titre personnel, le sujet m’intéresse, j’ai suivi ce genre de conférences pendant des années, parce qu’il en émane souvent des déclarations importantes sur les politiques étrangères et de sécurité. Cette année, j’étais désireux d’assister à l’ouverture de cette conférence particulière sur la sécurité. A part le fait qu’elle avait lieu à un moment où le paysage géopolitique du globe est en train de changer rapidement, depuis que l’ambassade russe au Canada m’avait demandé en 2014 si j’étais intéressé à assister à la CMSI IV, j’étais curieux de voir ce que cette conférence produirait.

Le reste du monde parle: à l’écoute des problèmes de sécurité non euro-atlantiques

La Conférence de Moscou est l’équivalent russe de la Conférence de Munich sur la sécurité qui se tient à l’hôtel Bayerischer Hof en Allemagne. Il y a cependant des différences essentielles entre les deux événements.

Alors que la Conférence sur la sécurité de Munich est organisée autour de la sécurité euro-atlantique et considère la sécurité globale du point de vue atlantiste de l’OTAN, la CMSI représente une perspective mondiale beaucoup plus large et diversifiée. Elle représente les problèmes de sécurité du reste du monde non euro-atlantique, en particulier le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique. Mais qui vont de l’Argentine, de l’Inde et du Vietnam à l’Egypte et à l’Afrique du Sud.  La conférence a réuni à l’hôtel Ukraina tout un éventail de grands et petits joueurs à la table, dont les voix et les intérêts en matière de sécurité, d’une manière ou d’une autre, sont par ailleurs sapés et ignorés à Munich par les dirigeants de l’OTAN et des Etats-Unis.

Le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu, qui a un rang d’officier équivalent à celui d’un général quatre étoiles dans la plupart des pays de l’OTAN, a ouvert la conférence. Assis près de Shoigu, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov a aussi pris la parole, et d’autres responsables de haut rang. Tous ont parlé du bellicisme tous azimuts de Washington, qui a recouru aux révolutions de couleur, comme l’Euro-Maïdan à Kiev et la Révolution des roses en Géorgie pour obtenir un changement de régime. Shoigu a cité le Venezuela et la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong comme exemples de révolutions de couleur qui ont échoué.

Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a rappelé que les possibilités d’un dangereux conflit mondial allaient croissant en raison de l’absence de préoccupation, de la part des Etats-Unis et de l’OTAN, pour la sécurité des autres et l’absence de dialogue constructif. Dans son argumentation, Lavrov a cité le président américain Franklin Roosevelt, qui a dit:

«Il n’y a pas de juste milieu ici. Nous aurons à prendre la responsabilité de la collaboration mondiale, ou nous aurons à porter la responsabilité d’un autre conflit mondial «Je crois qu’ils ont formulé l’une des principales leçons du conflit mondial le plus dévastateur de l’Histoire: il est seulement possible de relever les défis communs et de préserver la paix par des efforts collectifs, basés sur le respect des intérêts légitimes de tous les partenaires » , a-t-il expliqué à propos de ce que les dirigeants mondiaux avaient appris de la Seconde Guerre mondiale.

Shoigu a eu plus de dix réunions bilatérales avec les différents ministres et responsables de la Défense qui sont venus à Moscou pour la CMSI. Lors d’une réunion avec le ministre serbe de la Défense Bratislav Gasic, Shoigu a dit que Moscou considère Belgrade comme un partenaire fiable en termes de coopération militaire.

Russie

De g. à dr.: Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères, Sergei Shoigu, ministre de la Défense, Nikolai Patrushev, secrétaire au Conseil de sécurité et Valery Gerasimov, chef de l’état-major général, participant à la 4e Conférence de Moscou sur la sécurité (RIA Novosti / Iliya Pitalev)

Une coalition sino-russo-iranienne: le cauchemar de Washington

Le mythe que la Russie est isolée sur le plan international a de nouveau été démoli pendant la conférence, qui a aussi débouché sur quelques annonces importantes.

Le ministre kazakh de la Défense Imangali Tasmagambetov et Shoigu ont annoncé que la mise en œuvre d’un système de défense aérienne commun entre le Kazakhstan et la Russie a commencé. Cela n’indique pas seulement l’intégration de l’espace aérien de l’Organisation du traité de sécurité collective, cela définit aussi une tendance. Cela a été le prélude à d’autres annonces contre le bouclier de défense antimissile de l’OTAN.

La déclaration la plus vigoureuse est venue du ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan. Le brigadier-général Dehghan a dit que l’Iran voulait que la Chine, l’Inde et la Russie s’unissent pour s’opposer conjointement à l’expansion à l’est de l’OTAN et à la menace à leur sécurité collective que constitue le projet de bouclier antimissile de l’Alliance.

Lors d’une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Chang Wanquan, Shoigu a souligné que les liens militaires de Moscou avec Beijing étaient sa «priorité absolue». Dans une autre rencontre bilatérale, les gros bonnets de la défense iraniens et russes ont confirmé que leur coopération sera une des pierres angulaires d’un nouvel ordre multipolaire et que Moscou et Téhéran étaient en harmonie quant à leur approche stratégique des Etats-Unis.

Après la rencontre de Hossein Dehghan et la délégation iranienne avec leurs homologues russes, il a été annoncé qu’un sommet tripartite se tiendrait entre Beijing, Moscou et Téhéran. L’idée a été avalisée ensuite par la délégation chinoise.

Le contexte géopolitique change et il n’est pas favorable aux intérêts états-uniens. Non seulement l’Union économique eurasienne a été formée par l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie au cœur post-soviétique de l’Eurasie, mais Pékin, Moscou et Téhéran – la Triple entente eurasienne – sont entrés dans un long processus de rapprochement politique, stratégique, économique, diplomatique et militaire.

L’harmonie et l’intégration eurasiennes contestent la position des Etats-Unis sur leur perchoir occidental et leur statut de tête de pont en Europe, et même incitent les alliés des Etats-Unis à agir de manière plus indépendante. C’est l’un des thèmes centraux examinés dans mon livre The Globalization of NATO [La mondialisation de l’OTAN].

L’ancien grand ponte états-unien de la sécurité Zbigniew Brzezinski a mis en garde les élites américaines contre la formation d’une coalition eurasienne «qui pourrait éventuellement chercher à contester la primauté de l’Amérique». Selon Brzezinski, une telle alliance eurasienne pourrait naître d’une «coalition sino-russo-iranienne» avec Beijing pour centre.

«Pour les stratèges chinois, face à la coalition trilatérale de l’Amérique, de l’Europe et du Japon, la riposte géopolitique la plus efficace pourrait bien être de tenter et de façonner une triple alliance qui leur soit propre, liant la Chine à l’Iran dans la région golfe Persique/Moyen-Orient et avec la Russie dans la région de l’ancienne Union soviétique», avertit Brzezinski.

«Dans l’évaluation des futures options de la Chine, il faut aussi considérer la possibilité qu’une Chine florissante économiquement et confiante en elle politiquement – mais qui se sent exclue du système mondial et qui décide de devenir à la fois l’avocat et le leader des Etats démunis dans le monde –  décide d’opposer non seulement une doctrine claire mais aussi un puissant défi géopolitique au monde trilatéral dominant», explique-t-il.

C’est plus ou moins la piste que les Chinois sont en train de suivre. Le ministre Wanquan a carrément dit à la CMSI qu’un ordre mondial équitable était nécessaire.

La menace pour les Etats-Unis est qu’une coalition sino-russo-iranienne puisse, selon les propres mots de Brzezinski, «être un aimant puissant pour les autres Etats mécontents du statu quo».

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Un soldat pendant un exercice impliquant les systèmes de missiles sol-air S-300/SA sur le terrain d’entraînement d’Ashuluk, dans la région  d’Astrakhan (RIA Novosti / Pavel Lisitsyn)

Contrer le bouclier anti-missile des Etats-Unis et de l’OTAN en Eurasie

Washington érige un nouveau Rideau de fer autour de la Chine, de l’Iran, de la Russie et de leurs alliés au moyen de l’infrastructure de missiles des Etats-Unis et de l’OTAN.

L’objectif du Pentagone est de neutraliser toutes les ripostes défensives de la Russie et des autres puissances eurasiennes à une attaque de missiles balistiques US, qui pourrait inclure une première frappe nucléaire. Washington ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être capables d’une seconde frappe ou, en d’autres termes, ne veut pas permettre à la Russie ou à d’autres d’être en mesure de riposter à une attaque par le Pentagone.

En 2011, il a été rapporté que le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, qui était alors envoyé de Moscou auprès de l’OTAN, se rendrait à Téhéran pour parler du projet de bouclier antimissile de l’OTAN. Divers articles ont été publiés, y compris par le Tehran Times, affirmant que les gouvernements de Russie, d’Iran et de Chine projetaient de créer un bouclier antimissile commun pour contrer les Etats-Unis et l’OTAN. Rogozine, toutefois, a réfuté ces articles. Il a dit que cette défense antimissile était discutée entre le Kremlin et ses alliés militaires dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

L’idée de coopération dans la défense entre la Chine, l’Iran et la Russie, contre le bouclier antimissile de l’OTAN est restée d’actualité depuis 2011. Dès lors, l’Iran s’est rapproché pour devenir un observateur dans l’OTSC, comme l’Afghanistan et la Serbie. Beijing, Moscou et Téhéran se sont rapprochés aussi en raison de problèmes comme la Syrie, l’Euro-Maïdan et le pivot vers l’Asie du Pentagone. L’appel de Hossein Dehghan à une approche collective par la Chine, l’Inde, l’Iran et la Russie contre le bouclier antimissile et l’expansion de l’OTAN, couplé aux annonces faites à la CMSI sur des pourparlers militaires tripartites entre la Chine, l’Iran et la Russie, vont aussi dans ce sens.

Les systèmes de défense aérienne russes S-300 et S-400 sont en cours de déploiement dans toute l’Eurasie, depuis l’Arménie et la Biélorussie jusqu’au Kamchatka, dans le cadre d’une contre-manœuvre au nouveau Rideau de fer.  Ces systèmes de défense aérienne rendent beaucoup plus difficiles les objectifs de Washington de neutraliser toute possibilité de réaction ou de seconde frappe.

Même les responsables de l’OTAN et le Pentagone, qui se sont référés aux S-300 comme le système SA-20, l’admettent. « Nous l’avons étudié nous sommes formés pour le contrer depuis des années. Nous n’en avons pas peur, mais nous respectons le S-300 pour ce qu’il est: un système de missiles très mobile, précis et mortel », a écrit le colonel de l’US Air Force Clint Hinote pour le Conseil des relations étrangères basé à Washington.

Bien qu’il y ait eu des spéculations sur le fait que la vente des systèmes S-300 à l’Iran serait le point de départ d’un pactole provenant de Téhéran dû aux ventes internationales d’armes, résultat des négociations de Lausanne, et que Moscou cherche à avoir un avantage concurrentiel dans la réouverture du marché iranien, en réalité la situation et les motivations sont très différentes. Même si Téhéran achète différentes quantités de matériel militaire à la Russie et à d’autres sources étrangères, il a une politique d’autosuffisance militaire et fabrique principalement ses propres armes. Toute une série de matériel militaire – allant des chars d’assaut, missiles, avions de combat, détecteurs de radar, fusils et drones, hélicoptères, torpilles, obus de mortier, navires de guerre et sous-marins – est fabriqué à l’intérieur de l’Iran. L’armée iranienne soutient même que leur système de défense aérienne Bavar-373 est plus ou moins l’équivalent du S-300.

La livraison par Moscou du paquet de S-300 à Téhéran est plus qu’une simple affaire commerciale. Elle est destinée à sceller la coopération militaire russo-iranienne et à renforcer la coopération eurasienne contre l’encerclement du bouclier anti-missiles de Washington. C’est un pas de plus dans la création d’un réseau de défense aérienne eurasienne contre la menace que font peser les missiles des Etats-Unis et de l’OTAN sur des pays qui osent ne pas s’agenouiller devant Washington.

Par Mahdi Darius Nazemroaya –  23 avril 2015

Mahdi Darius Nazemroaya est sociologue, un auteur primé et un analyste géopolitique.

Article original : http://rt.com/op-edge/252469-moscow-conference-international-security-nato/

Traduit de l’anglais par Diane Gilliard

URL de cet article : http://arretsurinfo.ch/une-coalition-sino-russo-iranienne-opposee-a-lotan-debute-t-elle-a-moscou/

Immigration: Entretien de Alimuddin Usmani avec Petr Mach député européen tchèque

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Immigration: Entretien de Alimuddin Usmani avec Petr Mach député européen tchèque

Alimuddin Usmani
Journaliste indépendant, Genève
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
Alimuddin Usmani : Le nombre de réfugiés en Méditerranée augmente à une vitesse phénoménale. Quelle en est selon-vous la principale raison?

Petr Mach : Les raisons principales sont évidemment les guerres civiles en Libye et en Syrie.

Alimuddin Usmani : Pensez-vous qu'il soit possible de stopper cet afflux de masse?

Petr Mach : Lorsque les guerres civiles et le chaos en Libye et en Syrie prendront fin alors cette vague de réfugiés s'arrêtera.

Alimuddin Usmani : De nombreux réfugiés possèdent un niveau d'instruction faible, ils ne s''intègrent pas facilement au marché du travail et dépendent des aides sociales. Ils préfèrent aller en Suède ou en Allemagne plutôt qu'en République tchèque qui a accueilli seulement 0,2% des réfugiés de l'UE. Comment expliquez-vous que la République tchèque parvienne pour l'instant à dissuader la plupart des demandeurs d'asile?

Petr Mach : Ils reçoivent une aide sociale généreuse en Suède. Certains réfugiés ont déjà de la famille installée sur place et il y a de larges communautés immigrées, notamment musulmanes en Suède. La République tchèque n'offre pas des aides sociales aussi élevées et sa minorité musulmane est quasiment inexistante, c'est pour cela qu'il y a peu de réfugiés qui cherchent à venir en République tchèque.

Alimuddin Usmani : Parmi les mesures annoncées par Bruxelles pour faire face à cet afflux de réfugiés figure un projet pilote qui stipule que 5000 personnes seront accueillies, réparties sur l’ensemble du territoire européen. Les demandes d'asile pour l'année 2014 en République tchèque se sont élevées à 1000 environ, essentiellement de la part de l'Ukraine, du Vietnam ou de la Syrie. La Suède, dont la population est moins élevée que la République tchèque, a recueilli environ 78000 demandes d'asile, surtout des Erythréens et des Syriens. Ne craignez-vous pas que l'UE contraigne la République tchèque à accueillir plus de réfugiés à l'avenir?

Petr Mach : En République tchèque vivent de nombreux ressortissants Ukrainiens, Vietnamiens, Moldaves et Russes. Il n'est pas nécessaire qu'ils demandent l'asile car ils peuvent recevoir un permis de séjour permanent. La République tchèque n'a pas de problème avec ces étrangers. Ils travaillent et leur intégration dans la société se passe bien. La société tchèque ne veut pas en revanche que l'Union européenne lui impose des quotas. Il ne serait également pas juste de réinstaller un réfugié en République tchèque alors qu'il cherchait à s'établir en Allemagne.

Alimuddin Usmani : L'Australie installe ses réfugiés dans des îles du Pacifique ou bien au Cambodge. Le Premier ministre Abott a conseillé l'Europe de suivre son exemple. Qu'en pensez-vous?

Petr Mach : L'Italie possède des camps de réfugiés à Lampedusa et en Sicile. Mais leur capacité d'accueil est insuffisante. L'Italie devrait avoir de la place pour les réfugiés clandestins en attendant qu'un pays membre puisse leur accorder l'asile. Un tel endroit pourrait être situé soit sur le territoire de l'UE, soit sur le territoire d'un pays avec lequel il serait conclu un accord.

Alimuddin Usmani : En 2011 vous avez exprimé votre opposition à l'égard de l'intervention militaire de l'OTAN en Libye. Les réfugiés partent essentiellement de la Libye car l'Etat ne fonctionne pas. Les dirigeants de l'UE étaient majoritairement favorable à cette intervention. Pensez-vous qu'ils s'attendaient à une telle situation?

Petr Mach : J'étais effectivement contre l'attaque en Libye. Il n'est pas possible de renverser un régime puis de laisser le pays s'installer dans le chaos. Je ne comprends pas à quoi s'attendaient des politiciens comme Sarkozy et Obama.

Alimuddin Usmani, le 23 avril 2015

Kriege der Gegenwart: Merkmale, Ursachen und Auswirkungen

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Kriege der Gegenwart: Merkmale, Ursachen und Auswirkungen
 
 
Ex: http://www.strategische-studien.com

Zum gegenwärtigen Zeitpunkt wird eine ganze Reihe von Kriegen geführt. In Libyen tobt ein Bürger- und Stammeskrieg. Gleichzeitig bekriegen sich im Namen des Islam Anhänger des Islamischen Staates und Islamisten und diese wiederum kämpfen gegen eine säkulare Regierung, die die Vertretung von Libyen in der Welt beansprucht. Libyen ist nach der Beseitigung des Gaddafi-Regimes entlang den ethnischen und Stammesgrenzen zerfallen und gilt heute als ein nichtexistenter Staat.

Ähnliche Verhältnisse herrschen in Syrien. Dort führen die letzten Reste des Assad-Regimes mit iranischer Unterstützung und den Söldnern der libanesischen Hisbollah einen beinahe aussichtslosen Abwehrkampf gegen verschiedene aufständische Gruppierungen, so auch hier gegen die Kampfgruppen des Islamischen Staates, die bereits heute rund ein Drittel Syriens kontrollieren, und gegen Al-Kaida-hörige Kämpfer der Al-Nusrah-Front. Vermutlich sind die Tage des Assad-Regimes gezählt, das sich am Ende auf die Alawiten-Gebiete wird zurückziehen müssen. Die eigentlichen Verlierer werden die syrischen Christen sein, die bereits heute das Land fluchtartig verlassen. Der Schrecken ohne Ende wird in einem pulverisierten Staat bestehen.

Der Irak gilt bereits heute als in drei Teilen zerfallen. Der Süden wird durch die schiitische Regierung in Bagdad dank der Unterstützung durch den Iran und die schiitischen Milizen kontrolliert. Der Nordosten steht unter der Herrschaft der kurdischen Peschmerga und der Westen ist durch den Islamischen Staat besetzt. Die USA versuchen mit einer sehr heterogenen Allianz durch Bombardierungen aus der Luft das Einflussgebiet des Islamischen Staates zurückzudämmen. Trotz des Erfolges der irakischen Bodentruppen und der amerikanischen Luftoperationen bei der Rückeroberung der sunnitischen Stadt Tikrit ist der Islamische Staat noch lange nicht besiegt.

Das Chaos in Jemen weist eine noch grössere Dimension des Zerfalls auf. Während im Süden Separatisten sich von der Regierung Mansur Hadi loslösen möchten, kämpfen Al-Kaida-Kampfgruppen im Hadramaut gegen Regierungssoldaten, im Norden hat sich der ehemalige Machthaber Jemens, Ali Saleh, mit den schiitischen Huthi-Milizen verbündet und will mit iranischer Hilfe die Macht zurückerobern. Die Herrscher Saudi-Arabiens, die als sunnitische Schutzherren der heiligen Städte die ketzerischen Schiiten verabscheuen, intervenieren in diesem Krieg, in dem sie die Stellungen der Huthi bombardieren. Jemen besteht als Staat nicht mehr.

Nach dem fast vollständigen Abzug der Truppenkontingente der USA und der NATO kämpfen die Taliban gegen die Armee der Kabuler Regierung um die Kontrolle des Südens und des Ostens des Landes und damit um die Herrschaft über die Hauptstadt Kabul. Neuerdings sind auch Elemente des Islamischen Staates im Land aktiv. Nach wie vor werden die Taliban durch den pakistanischen Geheimdienst Inter-Service Intelligence gefördert. Weitere Gruppen, die aktiv sind, sind Kampfgruppen aus Usbekistan. Insbesondere in Kabul gehören Selbstmordanschläge zur Normalität. Der Krieg wird von der Herrschaft der Organisierten Kriminalität Afghanistans überlagert, die den Drogenanbau und -handel im Land kontrolliert und ihre Milliardeneinnahmen in Dubai waschen lässt.

Im benachbarten Pakistan führen die pakistanischen Taliban TTP (Tehrik-i-Taliban Pakistan) einen mörderischen Krieg gegen die Regierung in Islamabad und die pakistanische Armee. Diese wiederum wütet mit Strafexpeditionen in den paschtunischen Stammesgebieten.

In Nigeria haben die Islamisten der Boko Haram einen blutigen Krieg im Norden des Landes gegen die Zentralregierung und gegen die Zivilgesellschaft entfesselt. Morde, Entführungen und Vergewaltigungen junger Frauen und ihre Zwangsverheiratung sind an der Tagesordnung. Eine Koalition der Nachbarstaaten unterstützt Nigeria im Kampf gegen Boko Haram mit Streitkräften.

In Somalia versucht nach wie vor die mit dem Islamischen Staat liierte Shabab-Miliz die Macht an sich zu reissen. Da die Regierung in Mogadishu insbesondere durch Kenia unterstützt wird, ermorden die Shabab-Milizen im nördlichen Kenia vor allem Christen.

In der Ostukraine versuchen sogenannte Separatisten mit russischer Unterstützung zusätzliche Gebiete in den Provinzen Luhansk und Donezk zu erobern. Ausgerüstet mit modernsten russischen Waffen und beraten durch russische Offiziere sind sie der jahrelang durch Kiew vernachlässigten Armee überlegen. Eine Eroberung der strategisch wichtigen Hafenstadt Mariupol könnte sehr bald Realität werden.

Und schliesslich zeichnet sich ein Showdown im südchinesischen Meer zwischen China und den Anrainerstaaten Vietnam, den Philippinen, Indonesien und Malaysia ab. Dank der jahrelang erfolgten Aufrüstung ihrer Seestreitkräfte mit Unterseebooten und Überwasserkriegsschiffen versucht China nicht nur diese Anrainerstaaten in die Knie zu zwingen, sondern auch die Seemacht USA aus dem westlichen Pazifik zu verdrängen und damit in diesem Raum eine Hegemonialstellung zu erlangen.

Diese verschiedenen Kriege bieten ein heterogenes Bild. Während in der Ukraine Wladimir Putin durch eine Kombination von Guerillaaktionen, terroristischen Anschlägen, Propaganda über Twitter und konventioneller Kriegführung einen hybriden Krieg einsetzt, kämpft der Islamische Staat mit den Mitteln des Terrorismus und konventionell ausgerüsteten Kampfverbänden. Zur gleichen Zeit versuchen die USA und ihre Alliierten durch einen immer intensiveren Luftkrieg den Islamischen Staat zu bezwingen. Saudi-Arabien führt einen erbarmungslosen Luftkrieg gegen die Huthi-Streitkräfte im Jemen, der sehr bald zum Genozid an der jemenitischen Bevölkerung eskalieren könnte. China schüchtert seine Nachbarn durch die Demonstration seiner Seestreitkräfte und den Bau von Festungen im Südchinesischen Meer ein. Diese Vielfalt an Kriegsarten und Formen der Kriegführung entspricht der Komplexität der strategischen Lage der Gegenwart.

Wo liegen die Ursachen für diese durch Kriege bestimmte Weltlage? Die Antwort ist einfach zu finden. Seit dem überdehnten Einsatz ihrer Streitkräfte in den Kriegen im Irak und in Afghanistan und der Finanzkrise von 2008 nimmt der machtpolitische Einfluss des Hegemons USA in der Welt schrittweise ab. Dazu kommen noch Sparmassnahmen bei den US-Streitkräften, die diese laufend schwächen, und die verfehlte Geostrategie der Obama-Administration. Nicht nur hat sich Präsident Obama als unfähig erwiesen, die Machtpolitik der USA für die Bewältigung von Krisen und Konflikten gezielt einzusetzen, durch seine schwache Verhandlungsführung mit der Islamischen Republik Iran hat er erreicht, dass sich bewährte Alliierte der USA im Mittleren Osten, wie Saudi-Arabien und Israel, immer mehr von Washington abwenden. Gleichzeitig hat er die Bewältigung von ernsten Krisen wie jene in der Ostukraine an machtlose Alliierte wie Deutschland delegiert. Anstatt mit dem Despoten Putin auf Augenhöhe und mit Drohungen zu verhandeln, hat er dem abgerüsteten Deutschland das Verhandlungsfeld überlassen. Aber auch in Südostasien handelt Obama kraftlos und ohne Wirkung. Anstatt China mit einer machtvollen Kanonenbootpolitik die Stirn zu bieten, versucht er mit Worten die chinesische Aggression schön zu reden.

In Europa wird das zögerliche Vorgehen der USA noch durch die während Jahrzehnten betriebene Abrüstung wichtiger NATO-Staaten wie Deutschland verschlimmert. Die NATO ist zu einem zahnlosen Papiertiger verkommen, der vermutlich in einer ernsthaften Auseinandersetzung Putin nicht mehr die Stirn bieten könnte, ausser die USA würden in einer solchen Lage ihre in Deutschland noch stationierten Nuklearwaffen gegenüber der russischen Aggression in die Waagschale werfen. In Anbetracht der inexistenten Machtpolitik Obamas muss ein solcher Schritt allerdings bereits heute hinterfragt werden.

Während die Machtlosigkeit der USA immer mehr zunimmt, wird die Achse China-Russland immer stärker. Sehr bald könnte diese Achse zum entscheidenden Akteur in Eurasien werden.

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mardi, 05 mai 2015

Insécurité, islamisme : du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l'oligarchie

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Insécurité, islamisme: du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l'oligarchie

par Michel Geoffroy

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'utilisation de l'insécurité et de la peur par l'oligarchie pour consolider son pouvoir... Une analyse qui recoupe celle d'Eric Werner dans son essai L'avant-guerre civile récemment réédité chez Xénia.

La novlangue au service du déni d’insécurité

Face à l’augmentation de la délinquance, conséquence de l’idéologie laxiste qu’elle a mise en œuvre, l’oligarchie a d’abord inventé dans les années 1980 le fameux sentiment d’insécurité, une sorte de phobie d’extrême droite qui faisait, selon elle, voir la réalité sous un jour trop sombre. Elle a aussi inventé le concept d’incivilités qui permettait de banaliser la progression des délits, notamment ceux imputables aux jeunes issus de l’immigration.

On nous a ainsi expliqué, par exemple, qu’il était traditionnel de brûler des voitures à la Saint-Sylvestre. Car chaque fait divers se trouvait dépeint sous des couleurs les plus lénifiantes possibles : on nous présentait les délits voire les crimes comme incompréhensibles car intervenant toujours jusque-là dans des quartiers populaires mais tranquilles ou sans histoire (*). On ne comprenait donc pas le coup de folie qui avait pu saisir les auteurs de ces actes : sans doute parce qu’un banal vol de sac à main, une drague ou une bagarre par balles avait mal tourné. Bref, ce n’était pas vraiment la faute de ces individus bien connus des services de police, mais plutôt le fait de victimes de la malchance, du chômage et de la discrimination.

La novlangue au service du déni d’islamisme

L’apparition de délits commis par des personnes se réclamant de l’islam a subi le même traitement politico-médiatique. On a ainsi assisté à la négation systématique du caractère islamiste de ces agissements, comme par exemple lors des attaques commises en France à la Noël 2014.

L’oligarchie a donc mis l’accent sur le caractère isolé de ces loups solitaires, victimes d’une autoradicalisation pathologique. Même si ensuite on découvrait que leurs proches faisaient l’objet de poursuites ou que des filières avaient été démantelées !

Ou bien on les présentait comme des individus au comportement incompréhensible ou incohérent, comme par exemple dans le cas du profanateur du cimetière de Castres. Ou bien encore des individus dérangés, ce qui permettait d’ôter toute signification autre que médicale à leurs actes. On a même été jusqu’à nous présenter l’auteur musulman d’un attentat à l’arme automatique en Belgique comme un amateur d’armes !

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Pas d’amalgame

Dans le souci de ne pas faire d’amalgame avec l’islam on a aussi beaucoup insisté sur le fait que ces criminels n’étaient pas de vrais bons musulmans, ou bien des convertis de fraîche date, donc connaissant mal leur nouvelle religion. On nous a dit aussi que finalement les victimes étaient… les musulmans eux-mêmes dont l’image risquait de pâtir de ces agissements.

Ce type d’argumentaire est largement répandu en Europe. On se souvient, par exemple, de ce que déclarait le premier ministre anglais à la suite de l’assassinat horrible d’un militaire décapité en pleine rue : « Ce n’était pas seulement une attaque contre la Grande-Bretagne et le mode de vie britannique. C’était aussi une trahison de l’islam et des communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays. Rien dans l’islam ne justifie un tel acte épouvantable » (**).

Le même discours a été entendu en France.

Le déni de la cathophobie

On a aussi systématiquement nié le caractère antichrétien de certains délits ou agressions.

Ainsi, pour nos médias les églises ou les cimetières chrétiens ne sont jamais profanés, à la différence des sépultures juives ou musulmanes. Ils sont seulement dégradés ou à la rigueur vandalisés.

Pour la même raison on n’a mis l’accent que sur les actes antimusulmans ou antijuifs : une façon de dénier toute réalité aux actes antichrétiens et à l’existence d’un racisme antifrançais ou antiblanc que, curieusement, la justice n’arrive jamais à identifier.

Enfin, les médias nous ont beaucoup parlé du fait religieux en général (cf. notamment la dernière enquête sur le fait religieux dans l’entreprise) : une manière de cacher la progression des revendications musulmanes.

Bref, l’oligarchie a mobilisé la novlangue et tout le puissant appareil médiatique au service du déni de réalité.

Une nouvelle stratégie

Cette stratégie a cependant fait long feu en 2015.

Certes, l’oligarchie reste attachée à la ligne pas d’amalgame, dans le souci de ne pas se couper de l’électorat musulman d’ici 2017. Les différents plans contre le racisme et l’islamophobie remplissent la même fonction séductrice.

Mais il n’empêche que la réalité est plus forte que la novlangue. La progression de la délinquance ne peut plus être cachée par les services de police et de gendarmerie, pas plus que celle de la violence islamiste.

L’oligarchie a donc progressivement décidé de changer de stratégie en 2015 : de passer du déni de réalité à l’orchestration de la peur. Pour plusieurs raisons.

Le déni n’est plus crédible

D’abord parce que la situation lui échappe de plus en plus.

Derrière les annonces périodiques relatives aux coups de filets, aux attentats miraculeusement déjoués, censés démontrer l’efficience de nos forces de l’ordre, ou relatives à l’inflexion prétendue des statistiques de délinquance, l’actualité migratoire ou criminelle, en France ou à l’étranger, rend de moins en moins crédible la stratégie du déni. Et l’EI se charge de son côté de la démentir.

Mais surtout l’oligarchie a compris qu’elle avait tout à gagner à orchestrer la peur.

Opération Je suis Charlie

L’opération Charlie Hebdo autour des attentats de janvier 2015 marque le coup d’envoi de la nouvelle stratégie du pouvoir.

Car du jour au lendemain on ne nous parle plus de loups solitaires ou d’actes incompréhensibles : désormais on ne nous parle plus que de filières djihadistes, d’attentats terroristes commandités de l’étranger, de caches d’armes et de complices. La langue officielle et médiatique se délie comme par enchantement. Et les incendiaires d’hier revêtent la tenue des pompiers.

Dans un premier temps l’opération Charlie Hebdo tente de rejouer la séquence du président de la République chef de guerre et de l’union nationale contre le terrorisme : ce sera la marche républicaine censée remettre en selle un pouvoir à l’impopularité abyssale et destinée aussi à créer un nouveau cordon sanitaire contre la progression du Front national, pour le plus grand profit de l’UMPS.

Cette tentative a cependant échoué : l’image de marque du gouvernement socialiste retombe aujourd’hui progressivement à son niveau d’avant le 11 janvier. Et le Front national est devenu en nombre de voix le premier parti de France lors des élections départementales.

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De nouveaux leviers d’action

Le déni de réalité avait l’inconvénient de priver l’oligarchie de prétextes : s’il n’y a pas de péril sécuritaire ou islamiste, il n’y a pas de raison d’agir contre. Reconnaître, au contraire, la réalité permet de réclamer de nouveaux moyens d’action.

Le prétexte de la lutte contre le terrorisme permet ainsi de faire passer la loi sur le renseignement qui a pour objectif réel de censurer Internet et de mettre en place une surveillance généralisée de la population. Comme partout ailleurs en Occident. Par ce biais, les dispositifs liberticides de surveillance mondiale des communications dénoncés par les lanceurs d’alerte américains se trouvent aussi légitimés. Coup double pour l’oligarchie !

Bien entendu, comme l’a indiqué ingénument le ministre de l’Intérieur lors du débat sur la loi sur le renseignement, cette surveillance portera sur la détection des discours de haine, également imputés aux milieux identitaires, par exemple.

La liberté de censurer désormais reconnue

L’effet « Je suis Charlie » a permis, en faisant croire que les islamistes visaient la liberté d’expression, de renforcer la chape du politiquement correct antiraciste et contre l’islamophobie en France.

La prétendue liberté d’expression sert à promouvoir la liberté de censurer en toute bonne conscience puisqu’il s’agit de garantir le vivre ensemble ou les valeurs de la République – et, par exemple dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le racisme, de remettre en cause ouvertement les protections offertes par la loi sur la liberté de la presse de 1881.

Vive la peur !

L’oligarchie a finalement très bien compris le caractère contre-productif de la stratégie du déni de réalité. Elle sait maintenant que plus les citoyens ont peur pour leur sécurité, leur emploi ou leurs économies, moins ils peuvent se mobiliser sur d’autres causes, a fortiori s’agissant des autochtones vieillissants. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui que la communauté asiatique, identitaire et dynamique, qui manifeste contre l’insécurité en France ! Les vieux Européens n’osent rien dire.

Et il suffit de regarder les télévisions pour se rendre compte que l’on programme consciemment partout la mise en scène de la peur et de la violence : aux actualités sanglantes s’ajoutent les séries policières, les histoires de juges, de femmes-flics ou de femmes harcelées, les affaires criminelles, sans oublier les émissions édifiantes montrant nos forces de l’ordre en pleine action contre la délinquance. Sans parler des militaires qui patrouillent désormais dans les rues.

La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs.

Rien de tel pour mâter le populisme en Europe et consolider le Système !

Michel Geoffroy (Polémia, 27 avril 2015)

Notes :

(*)     Ex. : « Sid Ahmed Ghlam, étudiant sans histoires et terroriste amateur », Le Monde du 24 avril 2015.
(**)   LeMonde.fr du 23 mai 2013.