Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 16 février 2015

L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

argchine.jpg

L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

Auteur : Comaguer
Ex: http://zejournal.mobi

La visite de la présidente argentine à Pékin marque une nouvelle étape dans le processus d’émancipation politique  du pays. L’intervention déterminée et vigoureuse de Cristina Kirchner contre les atteintes à la souveraineté de l’Argentine devant l’Assemblée générale des Nations Unies en Octobre 2014 avait déjà marqué un tournant.

Cristina Kirchner avait en effet dénoncé l’intervention de la justice étasunienne qui bouleversait un plan de restructuration de la dette souveraine argentine longuement préparé qui avait reçu l’aval de toutes les banques concernées sauf une un fonds de placement new yorkais qui ne détenait que 1% de cette dette. La justice américaine (le juge GRIESA) avait décidé que ce fonds devait recevoir l’intégralité des sommes dues mais surtout, mesure évidemment attentatoire à la souveraineté de l’Argentine, que, si ce règlement n’était pas effectué, la totalité du plan de restructuration de la dette était bloqué.

Il  faut souligner :

1-que les dettes en question étaient toutes des remboursements d’emprunts contractés par l’Argentine avant l’arrivée au pouvoir de Nestor Kirchner et ensuite de son épouse Cristina,

2- que les autres créanciers avaient accepté de renoncer à 50% de leurs créances vieilles de 30 ans pour certaines.

Bel exemple d’impérialisme judiciaire et financier : le Capital étasunien est chez lui partout et la signature d’un gouvernement et de grandes banques internationales ne pèsent rien face à la décision d’un juge new yorkais actionné par le gérant d’un « FONDS VAUTOUR » selon l’expression aujourd’hui en vigueur.

La présidente argentine s’en était également pris à ceux qui reprochaient à son gouvernement d’avoir signé avec l’Iran un « mémorandum d’intention »  pour conjuguer les efforts des deux Etats dans la recherche de la vérité sur les deux attentats « anti israéliens » perpétrés en Argentine le premier contre l’ambassade d’Israël le 17 Mars 1992 (29 morts), le second le 18 Juillet 1994 contre les locaux de l’AMIA (association culturelle de la communauté juive d’Argentine – la plus nombreuse de toute l’Amérique latine – 85 morts) .

Ces attentats immédiatement attribués sans preuves à l’Iran et dont l’Iran a toujours nié la responsabilité n’ont toujours pas été élucidés et en signant le « mémorandum d’intention » l’Argentine ne faisait rien d’autre que d’accorder  à l’accusé un droit à la défense. La réaction impériale à cette décision fut, on l’imagine, très vive puisqu’elle remettait en cause,  vingt ans après les faits, la version officielle jamais démontrée mais entérinée par tout l’appareil de propagande « occidental ». Devant la même assemblée générale des Nations Unies Cristina Kirchner avait  défendu son choix et avait fait état de menaces de mort la concernant personnellement.

Elle avait continué à avancer dans sa recherche de la vérité et avait franchi une étape décisive en mettant un terme à la carrière du   patron des services de renseignement argentin M. Antonio Stiuso en poste depuis quarante ans.  Ce personnage, mis en place par le régime péroniste, avait réussi à traverser la période de la dictature militaire et à demeurer à son poste ensuite. Beaucoup d’argentins considéraient que cette « solidité au poste » ne pouvait s’expliquer  que par un soutien constant de Washington et ses méthodes étaient souvent qualifiées de « gestapistes ». Le procureur Nisman en charge du dossier « iranien »  retrouvé « suicidé » ces derniers jours et qui s’apprêtait à confirmer la « piste iranienne » sur les attentats anti israéliens était soutenu dans son enquête par M. Stiuso dont il était de longue date un proche.

Autant dire que l’étoile de Cristina Kirchner avait beaucoup pali aux Etats-Unis et dans le reste de l’Occident.  Elle en avait évidemment conscience et avait réorienté sa politique en conséquence. Cette réorientation vient de prendre un tour très concret dans sa visite officielle à Pékin où elle vient d’être reçue par le président chinois. Ce n’est pas à proprement parlé un retournement subit puisque les visites de dirigeants chinois à Buenos Aires s’étaient multipliées ces dernières années et avaient débouché sur des projets de coopération économiques en de nombreux domaines (transports, énergie, électronique…).

La  récente visite de Cristina Kirchner à Pékin donne à cette coopération une dimension militaire importante. L’Argentine va acheter à la République populaire  ou construire avec des accords de transfert technologique les matériels suivants :

- Corvettes: Ce modèle produit par les chantiers chinois CSIC P18 va porter le nom de corvettes de la  CLASS MALVINAS = CLASSE MALOUINE (déjà vendues au Nigéria)  de quoi mettre en rage le Foreign Office

- Véhicules blindés (modèle NORINCO VN1)

- Hélicoptères

Ces acquisitions prennent place dans un  programme d’ensemble signé par les deux pays le 29 Octobre 2014 couvrant brise-glaces, véhicules amphibies, remorqueurs de haute mer, et d’autres navires de guerre, mortiers de divers calibres, hôpitaux de campagne. Les observateurs militaires n’excluent pas l’achat de chasseurs chinois FC1.

Dans le monde multipolaire actuel, il est aujourd’hui possible de desserrer l’étreinte impérialiste étasunienne et de trouver dans d’autres pays : Chine Populaire, Russie… les moyens concrets de parer les coups revanchards que les Etats-Unis ont toujours porté contre les gouvernements manifestant de l’indépendance dans leur « arrière-cour » latino-américaine.


- Source : Comaguer

dimanche, 15 février 2015

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!

rafale-avion-com.jpg

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!
 
Le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs.
 
Ancien pilote de chasse
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Donc, le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs. La rapidité de la conclusion – moins de 6 mois depuis les premiers contacts – et la signature au niveau étatique suggère une double signification.

C’est le « client » qui semble être venu solliciter l’acquisition des matériels. Procédé qui bouscule les longues manœuvres de promotion et transactions commerciales habituellement nécessaires en cas de besoin annoncé et qui se conjuguent avec de redoutables défis face à la concurrence internationale.

Soit l’Égypte a choisi la France pour des raisons politiques et/ou financières, soit les performances des systèmes répondent au mieux aux menaces et objectifs présents, voire nouveaux, retenus par l’état-major égyptien.

Dans les déclarations officielles et dans les médias, on parle toujours et seulement des avions et bateaux, c’est-à-dire des « porteurs », ceux qui font de belles photos et vidéos de démonstration publique ou de revue navale. Mais ce qui en fait l’efficacité offensive réelle, les systèmes d’armes, n’est que peu révélé. C’est pourtant ce critère qui détermine une sélection judicieuse quand les pressions politiques n’y font pas obstacle.

Les missiles de MBDA et EADS qui arment chasseurs et frégates associés aux électroniques Thales ou autres sont les vrais outils d’efficacité et de supériorité. L’avenir dira, peut-être, si ce sont ces qualités opérationnelles qui ont précipité les Égyptiens sur le marché français.

Five Reasons Congress Should Reject Obama’s ISIS War

No More Rubber Stamps

Five Reasons Congress Should Reject Obama’s ISIS War

by PETER CERTO

Ex: http://www.counterpunch.org

clear.jpgAt long last, the Obama administration has submitted a draft resolution to Congress that would authorize the ongoing U.S.-led military intervention against the Islamic State, or ISIS.

The effort comes more than six months after the U.S. began bombing targets in Iraq and Syria. Since then, some 3,000 U.S. troops have been ordered to Iraq, and coalition air forces have carried out over 2,000 bombing runs on both sides of the border. Better late than never? Maybe not. The language proposed by the White House would authorize the president to deploy the U.S. military against the Islamic State and “associated persons or forces” for a period of three years, at which point the authorization would have to be renewed. In an attempt to reassure members of Congress wary of signing off on another full-scale war in the Middle East, the authorization would supposedly prohibit the use of American soldiers in “enduring offensive ground combat operations.” It would also repeal the authorization that President George W. Bush used to invade Iraq back in 2002.

The New York Times describes the draft authorization as “a compromise to ease concerns of members in both noninterventionist and interventionist camps: those who believe the use of ground forces should be explicitly forbidden, and those who do not want to hamstring the commander in chief.” As an ardent supporter of “hamstringing the commander in chief” in this particular case, let me count the ways that my concerns have not been eased by this resolution.

1. Its vague wording will almost certainly be abused. For one thing, the administration has couched its limitations on the use of ground forces in some curiously porous language. How long is an “enduring” engagement, for example? A week? A year? The full three years of the authorization and beyond? And what’s an “offensive” operation if not one that involves invading another country? The resolution’s introduction claims outright that U.S. strikes against ISIS are justified by America’s “inherent right of individual and collective self-defense.” If Obama considers the whole war “inherently defensive,” does the proscription against “offensive” operations even apply? And what counts as “combat”?

In his last State of the Union address, Obama proclaimed that “our combat mission in Afghanistan is over.” But only two months earlier, he’d quietly extended the mission of nearly 10,000 U.S. troops in the country for at least another year. So the word seems meaningless. In short, the limitation on ground troops is no limitation at all. “What they have in mind,” said California Democrat Adam Schiff, “is still fairly broad and subject to such wide interpretation that it could be used in almost any context.” Any context? Yep. Because it’s not just the ISIS heartland we’re talking about.

2. It would authorize war anywhere on the planet. For the past six months, we’ve been dropping bombs on Iraq and Syria. But the draft resolution doesn’t limit the authorization to those two countries. Indeed, the text makes no mention of any geographic limitations at all. That could set the United States up for war in a huge swath of the Middle East. Immediate targets would likely include Jordan or Lebanon, where ISIS forces have hovered on the periphery and occasionally launched cross-border incursions. But it could also rope in countries like Libya or Yemen, where ISIS knockoff groups that don’t necessarily have any connection to the fighters in Iraq and Syria have set up shop. This is no theoretical concern. The Obama administration has used Congress’ post-9/11 war authorization — which specifically targeted only the perpetrators of the 9/11 attacks and their patrons and supporters — to target a broad array of nominally “associated forces” in a stretch of the globe reaching from Somalia to the Philippines.

In fact, the administration has used the very same 2001 resolution to justify its current intervention in Iraq and Syria — the very war this new resolution is supposed to be authorizing. How does the new resolution handle that?

3. It leaves the post-9/11 “endless war” authorization in place. Yep. That means that even if Congress rejects his ISIS resolution, Obama could still claim the authority to bomb Iraq and Syria (not to mention Lebanon, Jordan, Yemen, Libya, and beyond) based on the older law. It also means that if Congress does vote for the war but refuses to reauthorize it three years from now, some future president could fall back on the prior resolution as well.

Obama is explicit about this point. In his accompanying letter to Congress, the president claims that “existing statutes provide me with the authority I need to take these actions” against ISIS. Yes, you read that right: Obama claims he doesn’t even need the authority he’s writing to Congress to request. And he’s saying so in the very letter in which he requests it. So what does that say about this authorization?

obama_isis_war_460.jpg4. It’s a charade. Obama says that the war resolution is necessary to “show the world we are united in our resolve to counter the threat posed by” ISIS. Secretary of State John Kerry added in a statementthat an authorization would send “a clear and powerful signal to the American people, to our allies, and to our enemies.” But as any kid who’s taken middle school civics could tell you, the point of a war resolution is not to “show the world” anything, or “send a signal” to anyone.

The point is to encourage an open debate about how the United States behaves in the world and what acts of violence are committed in our name. Most importantly, it’s supposed to give the people’s representatives (such as they are) a chance to say no. Without that, it’s little more than an imperial farce. Which is a shame. Because an empty shadow play about the scope of the latest war leaves out one crucial perspective…

5. War is not going to stop the spread of ISIS. ISIS has flourished almost entirely because of political breakdown on both sides of the Iraq-Syria border.

That breakdown has been driven by a mess of factors — local sectarian tensions and a brutal civil war in Syria, assuredly, but also the catastrophic U.S. invasion of Iraq, ongoing U.S. support for a sectarian government in Baghdad that has deeply alienated millions of Sunnis, and helter-skelter funding for a variety of Syrian rebel groups by Washington and its allies. Military intervention fixes precisely none of these problems, and indeed it repeats many of the same calamitous errors that helped to create them. A better strategy might focus on humanitarian assistance, strictly conditioned aid, and renewed diplomatic efforts to secure a ceasefire and power-sharing agreement in Syria, equal rights for minority populations in Iraq, and a regional arms embargo among the foreign powers fueling the conflict from all sides. But as Sarah Lazare writes for Foreign Policy In Focus, saying yes to any of those things requires saying no to war. That means not just rejecting the ISIS authorization the administration wants now, but also the 2001 law it’s used to justify the war so far. If you feel similarly, I’d encourage you to write your member of Congress immediately and let them hear it: No more rubber stamps. No more shadow play.

Peter Certo is the editor of Foreign Policy In Focus.

samedi, 14 février 2015

Autoriser Obama à faire usage de la force militaire est un chèque en blanc pour la guerre mondiale

isiso.jpg

Autoriser Obama à faire usage de la force militaire est un chèque en blanc pour la guerre mondiale

Ron Paul,  a siégé longtemps à la Chambre des représentants des USA. Il s’est même présenté à deux reprises à l’investiture du Parti Républicain pour les élections présidentielles de 2008 et de 2012. Partisan du libertarianisme, il prône une politique étrangère non interventionniste. Il s’est souvent distingué pour s’être opposé aux interventions militaires des États-Unis.

Le président demande au Congrès de voter une résolution autorisant l’usage de la force militaire contre l’Etat islamique. Le Congrès n’a pas émis de résolution similaire depuis 2002, quand le président Bush avait reçu l’autorisation de faire la guerre en Irak. L’objet de cette résolution est de donner au président l’autorité officielle pour faire ce qu’il fait depuis six ans. Cela peut paraître étrange mais c’est typique de Washington. Le président Obama affirme qu’il n’a pas besoin de cette autorité. Il fait valoir, comme l’ont fait les présidents récents, que l’autorité de faire la guerre au Moyen Orient est accordée par les résolutions votées en 2001 et 2002 et par l’article II de la Constitution. Demander cette autorité à présent est une réponse à la pression publique et politique.

On rapporte que le président va demander que l’autorité limite l’usage de forces terrestres. Toutefois, ceci ne s’appliquerait pas aux milliers de soldats déjà engagées en Syrie et en Irak. Cette nouvelle autorité reconnaîtra que davantage de conseillers seront envoyés. Plus significativement, elle paraîtra donner une sanction morale à des guerres en cours depuis des années.

Il est intéressant de noter qu’elle va réellement élargir la capacité pour le président de mener la guerre alors même que lui-même indique publiquement qu’il souhaiterait la restreindre. La nouvelle autorisation n’impose pas explicitement de limites géographiques à l’usage de forces armées où que ce soit dans le monde et elle élargit la définition de l’Etat islamique à toutes « les forces associées ». Accorder cette autorité ne fera rien pour limiter notre dangereuse participation à ces guerres constantes du Moyen Orient.

Les propagandistes de la guerre sont très actifs et gagnent le soutien de bien des citoyens américains non avertis. Il n’est pas difficile de motiver la résistance à une organisation telle que l’Etat islamique qui se livre à de tels déploiements maléfiques de violence horrible.

Nous nous battons au Moyen Orient depuis vingt-cinq ans. Il n’y a eu ni victoires ni « missions accomplies ». En dépit de beaucoup de morts et de dépenses inutiles, nous n’avons jamais reconsidéré notre politique d’interventionnisme à l’étranger. On pourrait penser qu’après l’humiliante défaite des Républicains en 2008 en réaction à la politique étrangère désastreuse de George W Bush, le peuple américain se montrerait plus prudent quant à apporter son soutien à une expansion de notre présence militaire dans la région.

obama-isis-bomb-defuser-eagan.gif

Même si notre politique n’entraînait pas davantage de bottes sur le terrain, les conséquences non voulues d’un retour de bâton et de l’obtention par l’ennemi de davantage d’armes américaines continuera. La CIA a dit que 20.000 étrangers sont en route vers l’Irak et la Syrie pour rejoindre l’Etat islamique. Notre gouvernement n’est pas plus crédible pour nous dire la vérité sur les faits qui nous forcent à accroître notre présence militaire dans cette région que ne l’est Brian Williams*. La guerre de propagande constante s’est trop souvent avérée être notre Némésis dans le soutien à la guerre permanente promue par les néo-conservateurs et le complexe militaro-industriel.

A mon avis, donner davantage d’autorité à la poursuite de la guerre au Moyen Orient est une erreur grave. A la place, l’autorité accordée en 2001 et 2002 devrait être abrogée. Une solution simple et correcte serait que nos dirigeants élus suivent les règles de la guerre telles qu’elles sont définies dans la Constitution.

L’ironie, c’est qu’il se trouvera bien quelques Républicains au Congrès pour s’opposer à cette résolution en raison de leur désir de guerre à tout va et de n’être limités en aucune façon par le nombre de combattants que nous devrions envoyer dans cette région. La seule façon de convaincre le Congrès de faire marche arrière dans notre dangereux interventionnisme, que ce soit au Moyen Orient ou en Ukraine, est que le peuple américain exprime haut et fort son opposition.

Il ne fait pas de doute que l’Etat islamique constitue un problème monstrueux – un problème que doivent résoudre les millions d’Arabes et de musulmans dans la région. L’Etat islamique ne peut exister sans le soutien du peuple dans la région. A l’heure actuelle on estime ses effectifs dans les 30.000. Ceci n’est pas la responsabilité des soldats américains ni des contribuables américains.

obama_boots_iraq_460.jpg

Déclarer la guerre à l’Etat islamique c’est comme déclarer la guerre au communisme ou au fascisme. L’ennemi ne peut être identifié ou circonscrit. Il s’agit là d’une idéologie et les armées sont incapables d’arrêter une idée, bonne ou mauvaise, à laquelle le peuple ne résiste pas ou qu’il soutient. En outre, ce sont nos efforts qui ont renforcé l’Etat islamique. Notre engagement au Moyen Orient est utilisé comme un très efficace instrument de recrutement pour augmenter le nombre de djihadistes radicaux prêts à se battre et mourir pour ce qu’ils croient. Et malheureusement nos efforts ont aggravé la situation, les armes que nous envoyons finissant entre les mains de nos ennemis et utilisées contre nos alliés, avec des Américains pris entre deux feux. Les bonnes intentions ne suffisent pas. Une politique sage et le bon sens contribueraient grandement à œuvrer pour la paix et la prospérité au lieu de promouvoir une escalade de la violence et de motiver l’ennemi.

Ron Paul | 11 février 2015

* Présentateur de NBC limogé le 11 février pour sa version fantaisiste des dangers qu’il aurait encourus en Irak en 2003.

Article original: ronpaulinstitute.org

Traduit par Marcel Barang pour Arrêt sur Info

Source: http://arretsurinfo.ch/autoriser-obama-a-faire-usage-de-la-force-militaire-est-un-cheque-en-blanc-pour-la-guerre-mondiale/

L’obsolescence programmée: Symbole d’une société du gaspillage

Obsolescence-programmee-vrai-scandale-ou-faux-semblant.jpg

L’obsolescence programmée: Symbole d’une société du gaspillage

Auteur : Pr. Chems Eddine Chitour 
Ex: http://zejournal.mobi

L’impact écologique direct est beaucoup plus préoccupant. La surconsommation crée un surplus de déchets, indépendamment de l’état de fonctionnement effectif des produits techniques mis au rebut ou de l’état d’usure des objets d’usage. L’exportation en masse de produits d’occasion en fin de vie, mais aussi de déchets, des pays de grande consommation vers des zones géographiques demandeuses de produits même périmés, ou bien où le stockage est négociable à moindre coût, est d’autant plus problématique et expose classiquement les pays receveurs à des nuisances spécifiques sur les sites de décharge de grande envergure. Le problème est aggravé du fait que cette pollution peut menacer les ressources en eau potable de ces zones, certaines régions étant encore alimentées en eau potable par des puits.

Pour Brooks Stevens, designer industriel américain, 1954, «c’est inculquer à l’acheteur le désir de posséder quelque chose d’un peu plus récent, un peu meilleur et un peu plus tôt que ce qui est nécessaire». C’est le consommateur sous influence dont parle si bien le philosophe Dany Robert Dufour. Pour The Economist: «L’obsolescence programmée est une stratégie d’entreprise dans laquelle l’obsolescence des produits est programmée depuis leur conception. Cela est fait de telle manière que le consommateur ressent le besoin d’acheter de nouveaux produits et ser-vices que les fabricants proposent pour remplacer les anciens.»

En France, l’Agence pour les économies d’énergie (Ademe), a publié en juillet 2012 une «Étude sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques», dans laquelle elle précise la notion d’obsolescence programmée. L’obsolescence par incompatibilité est principalement observée dans le secteur de l’informatique, cette technique vise à rendre un produit inutile par le fait qu’il n’est plus compatible avec les versions ultérieures. On retrouve encore une fois ce type d’obsolescence dans les imprimantes, dans lesquelles les cartouches qui ne sont pas ou plus produites par le fabricant ne peuvent être remplacées efficacement.

Obsolescence. Qui est le vrai coupable?

Damien Ravié tente de situer les responsabilités: «Depuis 2011 écrit-il, et la sortie du documentaire Prêt à jeter, l’obsolescence programmée sur Arte, on a vu se former un front de protestation contre ces pratiques non seulement coûteuses pour nos porte-monnaies. Tout le monde sait que les téléphones fixes duraient beaucoup plus longtemps que les téléphones mobiles (…) Damien Ravie fait le procès du fabricant en premier lieu et du consommateur bien sûr! «Le consommateur (surtout occidental) est un enfant gâté. Qui veut tout, tout de suite, et moins cher. Il veut tout, question de confort trois télés, deux tablettes, deux ordinateurs, deux voitures, et tant pis s’il ne les utilise pas, il a juste besoin de posséder… il veut tout de suite: Il veut moins cher (…) Enfin, on n’arrête pas de lui répéter qu’il faut consommer, alors il obéit. A qui? Qui commande sournoisement les comportements des citoyens pour les transformer en vulgaires consommateurs? Vous avez deviné, c’est «la publicité», servie en abondance par «les médias» qui en vivent: on nous promet une vie plus belle, une santé de fer, un couple heureux, des enfants sages, des amis vraiment sympas, une vie tellement plus remplie. Difficile de résister. (…) Et si la responsabilité était partagée?»

L’obsolescence programmée des produits désormais sanctionnée en France

Il va être désormais possible en France écrit Laetitia Van Eeckhout, de saisir la justice sur certaines pratiques industrielles visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. Dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, adopté par l’Assemblée nationale mardi 14 octobre, les députés ont décidé que l’obsolescence programmée pourra être punie comme une tromperie. «Une fois cette définition introduite dans le code de la consommation, explique Nadia Boeglin de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), cette pratique, devenant un délit, pourra désormais être sanctionnée au même titre que les autres types de tromperies.» Elle pourra alors entraîner jusqu’à deux ans de prison et 300.000 euros d’amende. (…) La loi oblige désormais le fabricant ou l’importateur de produits à informer le vendeur de la période pendant laquelle, ou de la date jusqu’à laquelle les pièces détachées indispensables à l’utilisation des produits sont disponibles sur le marché. Et elle a porté de un à deux ans le délai de garantie légale.

Il reste que nous ne sommes qu’au début , l’application  n’a pas eu lieu soit par inapplicabilité soit par retour à une position vertueuse des fabricants …

Réparation citoyenne: la parade à l’obsolescence programmée

Comment lutter contre l’obsolescence programmée? Deux pistes écrit Damien Ravié ont, peut-être, la capacité de changer les choses à une échelle suffisante: ce sont les solutions qui privilégient l’usage des biens plutôt que leur possession. D’un côté on a l’économie de fonctionnalité, où une entreprise ou une collectivité propose des services (le transport, par ex.) au lieu d’un bien (une automobile). Le consommateur devient usager: il ne s’attache pas à l’objet (qui est interchangeable). En second lieu, la consommation collaborative constitue un secteur prometteur et en pleine expansion, comme en témoigne le succès d’Uber (services de taxi/covoiturage). D’autres start-up visent à partager/louer toutes sortes de biens: outillage, appareils à fondue, machine à laver, et même son chez soi. Dans ce modèle, on divise les consommateurs en deux espèces: les propriétaires qui mutualisent leur bien et en retirent des bénéfices, et les utilisateurs qui ne possèdent pas de bien, mais qui s’en fichent du moment qu’ils peuvent en profiter. Un état d’esprit qui pourrait bien s’imposer en douceur, chez les jeunes générations. Le bien cesse d’être un objet de fierté qu’on affiche, ou qu’on garde jalousement à l’abri; il redevient… un simple objet, dont on cherchera à maximiser l’utilité.

gile-michel.jpeg

Une start-up de covoiturage mondiale serait en capacité de créer un label «consommation collaborative» pour certains véhicules adaptés, mais aussi pour les machines à laver «à partager». Des produits qui seraient plus durables donc meilleurs pour l’environnement et moins coûteux pour le propriétaire. De nombreuses alternatives émergent pour répondre et réagir à l’obsolescence programmée. Des plateformes d’échanges entre utilisateurs s’organisent autour de la réparation à l’instar du site américain iFixit. En parallèle, de nouveaux modèles économiques fondés sur l’écoconception se développent et les labels environnementaux commencent à prendre en compte la durée de vie du produit pour informer le consommateur. Lorène Lavocat propose de faire appel à l’expertise citoyenne! Damien Ravié a créé Commentreparer.com, un site web participatif pour apprendre à restaurer, dépanner, ou raccommoder nos objets. Lancé en 2011, le site Commentreparer.com marche comme un forum. Chaque mois, près de 300.000 personnes visitent le site. «Les entreprises ne sont pas seules responsables de l’obsolescence rapide des produits.» Il souligne que les consommateurs acceptent… et même encouragent «la stratégie commerciale de course aux prix les plus bas». Autrement dit, en plébiscitant des objets moins chers, en guettant les nouveautés, nous favorisons l’essor de produits peu durables.

La civilisation du toujours plus: est-il trop tard pour sauver la planète?

Le bonheur est désormais assimilé à consommation. Jamais au cours de l’histoire il n’a été produit autant de richesses, mais 80% des ressources de la planète sont consommées par seulement 20% de la population. Les spécialistes du marketing s’efforcent de nous vendre de plus en plus d’objets inutiles, pour faire croire aux consommateurs que l’accumulation matérielle est une fin en soi. Pourtant, il existe une possibilité de s’en sortir en tant qu’humain en allant vers le développement durable, en partageant, en allant vers la sobriété énergétique et la frugalité, en respectant les rythmes de la nature. Misons sur un avenir apaisé, misons sur le développement durable. Il ne faudrait plus «maximiser» la croissance, mais le bien-être et le bonheur. Avec raison en 1997 et dans un autre cadre plus large qui est celui de la dicature du marché, , Pierre Bourdieu, avec sa lucidité coutumière, se posait la question «des coûts sociaux de la violence économique et avait tenté de jeter les bases d’une économie du bonheur.»

Posséder ou partager: la seconde vie des choses

Faut-il continuer à amasser de l’éphémère coûteux et générateur de déchets? Martin Denoun et Geoffroy Valadon en parlent: «Dans le nouveau monde qui se dessine caractérisé par une pénurie inexorable d’énergie, des changements climatiques de plus en plus récurrents et catastrophiques, faut-il continuer au nom de la boulimie du consommer éphémère, voire inutile? La solution ne passe-t-elle pas par le partage et surtout l’impérieuse nécessité de donner du temps aux choses. Et si l’usage ne correspondait pas nécessairement à la propriété? (…) Nous avons dans nos foyers de nombreux biens que nous n’utilisons pas: la perceuse qui dort dans un placard et ne servira en moyenne que treize minutes dans sa vie, les DVD visionnés une ou deux fois qui s’entassent, l’appareil photo qui attrape la poussière plus que la lumière, mais aussi la voiture que nous utilisons en solitaire moins d’une heure par jour ou l’appartement vide tout l’été. La liste est longue. Et elle représente une somme impressionnante d’argent comme de déchets futurs.» Telle est, en substance, l’approche des théoriciens de la consommation collaborative. Car, assène avec un grand sourire Rachel Botsman, l’une de leur chef de file: «Vous avez besoin du trou, pas de la perceuse; d’une projection, pas d’un DVD; de déplacement, pas d’une voiture!».

maxresdefaultssssddxx.jpg

Comment mieux utiliser et partager ce qui existe plutôt que posséder davantage. Dans le même ordre du partage: «Est-il indispensable de posséder une voiture que l’on utilise 2 à 5% du temps plutôt que de louer son usage où et quand on en a besoin? Est-il judicieux de se déplacer «en solo» quand on peut covoiturer? L’Ademe (Agence française pour les économies d’énergie) donne des pistes de «sobriété». Nous lisons: «Comment le consommateur peut-il réduire significativement la quantité de déchets qu’il produit et participer ainsi à la mise en place d’une économie circulaire? Les Français semblent en 2010 98% à avoir déjà donné une seconde vie à un objet quelconque. Ainsi, le réemploi n’est plus exclusivement associé à des situations de grande pauvreté et se pare d’une image positive, celle du consommateur «malin». En 2012, près de la totalité des Français (98%) déclarent avoir déjà pratiqué le réemploi et l’on estime à 1 250 millions d’euros par an le chiffre d’affaires lié au réemploi et à la réutilisation. L’impact sur l’environnement s’en fait d’ailleurs sentir: on estime qu’en 2011,825.000 tonnes de déchets ont été évitées grâce au réemploi et à la réutilisation, participant ainsi au développement de l’économie circulaire.

Et en Algérie?

Obsolescence.jpgUn constat: les Algériens ont perdu le sens de l’économie, la disponibilité excessive de tout, stérilise toute recherche tendant à éviter le gaspillage; l’Algérien de 2015 pense que tout lui est dû. Nous avons perdu le sens de l’économie et de la durabilité des choses. Nous avons 35 millions de portables dont la durée de vie est de trois ans en moyenne. Cela veut dire qu’il a un moyen de recycler 3 millions de portables/an.

Nos greniers périclitent d’équipements inutilisés qui peuvent avoir une seconde vie si cette philosophie du partage que nous nous vantons d’avoir de par notre culture et notre religion existait réellement. Justement, nous ambitionnons de mettre en place une transition énergétique vers le développement durable. Nous ne savons pas ce que sont les économies du fait d’une consommation débridée où les utilités sont gratuites et il est dangereux de continuer à dire que la vérité des prix n’est pas à l’ordre du jour. Il nous faut compter le moindre centime et rompre avec le gaspillage.

Nous «produisons», 12 millions de tonnes de décharges. Les décharges sont des trésors si on sait y faire!  Ce sont des milliers de tonnes de produits recyclables à l’infini qui peuvent être extraits notamment le verre, les métaux , les plastiques et même le papier. Sans compter la possibilité de mettre en place des installations de biogaz

Il en est de même   de la récupération de l’eau de pluie. Nos aînés récupéraient l’eau de pluie au nom de l’autosuffisance Il existe des dispositifs  où chacun peut recueillir jusqu’à 25 %de l’eau qu’il consomme dans l’année

S’agissant e l’optimisation de la ressource est-il nécessaire aussi de construire de nouveaux bâtiments et équipements publics quand ceux existants sont sous-utilisés? Dans ce cadre le système éducatif algérien dans son ensemble possède un parc de bâtiments le plus important du pays sous-utilisé avec un entretien coûteux pour une faible rentabilité A taille égale une université occidentale reçoit deux fois plus d’étudiants que nos universités, elle est opérationnelle deux fois plus de temps dans la journée. Ce qui est demandé à l’école ou à l’université c’est d’améliorer constamment le niveau.

Conclusion

Jamais au cours de l’histoire il n’a été produit autant de richesses, mais 80% des ressources de la planète sont consommées par seulement 20% de la population. Les spécialistes du marketing s’efforcent de nous vendre de plus en plus d’objets inutiles, pour faire croire aux consommateurs que l’accumulation matérielle est une fin en soi. Une société qui consomme toujours plus ne peut respecter l’environnement et épuise tôt ou tard les ressources essentielles à la vie. Il ne s’agit pas de se priver ou de vivre dans la frustration. Vivre simplement, c’est de ne pas succomber aux tentations inutiles et de résister au diktat des marques. C’est vivre mieux avec moins, c’est être responsable. (…) Nous possédons de plus en plus de biens matériels, sommes-nous de plus en plus heureux?

L’alternative est dans la sobriété, ne pas s’éblouir de la nouveauté, ne pas faire dans le mimétisme de l’Occident; rouler en 4×4, un portable vissé à l’oreille, ce n’est pas cela le développement. L’éco-citoyenneté est un combat qui commence à l’école et se poursuit par la suite dans la vie de tous les jours de chacun d’entre nous. C’est à ce titre que les générations futures trouveront une Algérie prospère qui réhabilite le travail en le mettant à l’honneur.

Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide

fabhadj.jpg

Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide
 
Ex: http://www.lefigaro.fr 

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'écrivain et philosophe estime que l'islamisme profite de la faiblesse d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.


Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, «Puisque tout est en voie de destruction», a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014).

Ce texte est celui d'une intervention donnée par le philosophe en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.


Chers Djihadistes -c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray- un de nos plus grands polémistes français- peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique -puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens- mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché.

Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà: cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

Cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance: il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny —Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction: «On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle.» Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel -petite ville du Sud de la France- qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie?

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats: la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

view_1331560464.jpg

Comprenez-moi: les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

Les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide.

Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout -parce que nous ne pouvons pas vivre toujours- des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie? La liberté d'expression? Soit! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde?

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions -cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable: notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle.

Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante: «L'enfantement est le djihad des femmes.»

Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte: «Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!»

La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits.

Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

Nous avons beau jeu de protester: «Oh! la burqa! quelles mœurs barbares!» Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur -enfin, d'un futur sans postérité…

alquds.jpg

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à «ne pas faire d'amalgame», à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial -à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours.

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle.

Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir -c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne: comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire?

On peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.

Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capable de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie?

Can Syria’s Cultural Heritage be a Fulcrum for Ending its Civil War?

Krak_des_Chevaliers,_NW_Syria_-_3.jpg

We Can Help Stop the Destruction

Can Syria’s Cultural Heritage be a Fulcrum for Ending its Civil War?

by FRANKLIN LAMB
Ex: http://www.counterpunch.org

For visitors to Syria these days, certainly this one, it’s almost become a cliche to shake ones head and mumble, “this is not your normal civil war.” Meaning that in spite of the dangerous environment for families and enormous sacrifices being paid daily, the Syrian people go about their lives with amazing resilience.

Yesterday, 2/5/15, was the latest example. Rebel mortars started raining on downtown at 7 a.m. after a rebel commander Zahran Alloush of the “Islam Army” tweeted that his forces would keep firing mortars and rockets “until the capital is cleansed.” An estimated nine people were killed, and dozens wounded in downtown Damascus from roughly 60 rebel mortars. By the end of the day more than seventy, most of them rebel forces, died as the Syrian army and rebel fighters trading salvos of rockets and mortar bombs.

Despite the bombardment, most office workers showed up for work, students arrived for classes at Damascus University, and the public schools were open although many were dismissed early. This observer had appointments at three different Ministries and only one person I was to meet stayed home because it was near the fighting and he chose not to tempt fate.

One government minister smiled knowingly when his visitor commented that between the Dama Rose hotel and his office, although the streets were at that point nearly empty and the sound of mortars was loud, the street cleaners and trash collectors were nonchalantly going about their work. Students of Syrian culture say examples such as this one reflect the deep and unique connections among Syrians for their country–present and past.
It is becoming commonplace, as the world learns more and becomes more distressed about Syria’s Endangered Heritage to speak of this country as the crucible or cradle of human civilization which spans hundreds of thousands of years. This country is home to some of the world’s first cities, as well as globally important sites from the Akkadian, Sumerian, Hittite, Assyrian, Persian, Greco-Roman, Ummayyad, Crusader, and Ottoman civilizations and to some of the oldest, most advanced civilizations in the world.

umayyad-mosque-500.jpg

The area saw our evolution – for example, at the Middle Acheulian occupation site at Latamne northern Syria between 800 – 500,000 years old, stone tools and possibly even early hearths have been identified as belonging to a civilization hundreds of thousands of years before modern humans evolved 120,000 years ago. 10,000 years ago, the first crops and cattle were domesticated in Syria and the subsequent settlements gave rise to the first city states, such as Ebla and Mari. Writing developed here and the creation of literary epics, art, sculpture, and the expansion of trade soon followed. At the crossroads of the Mediterranean, the destined to become modern Syria was invaded by the rise of the great Southern empires emerging from Ur, Bablyon, Assur, Akkad and Sumer. From the East the Persians invaded and occupied the area and then the Mongols and the Arabs. From the North came the Hittites and from the West, the Greeks, the Romans and the Byzantines to be followed by the Crusading forces of the Kings of Europe. Nomadic tribes, known from the Christian Bible, such as the Canaanites and Arameans, arrived and all conquered the area for varying periods and settled. For 400 years Syria was absorbed into the Ottoman Empire and her people revolted and occupation was passed to French after World War I until Syria finally achieved her independence following World War II.

Nowhere else has the world witnessed this complex and unique meeting of states, empires and faiths as Syria. Who can imagine that the great Umayyad Mosque in Damascus was originally a temple to Jupiter? Later converted to a Christian basilica to John the Baptist, and in turn became what some consider the fourth-holiest place in Islam.

Salahdin, the enemy of King Richard the Lionheart, is buried there. And as history continues to leave its ever-changing imprint, in the last thirty years UNESCO has declared six sites in Syria– Syria has 6 such sites including the ancient City of Damascus and a further 12 on the list for Tentative consideration on its World Heritage List. It is from this this rich and diverse history, that Syria’s people have a reputation for tolerance and kindness. Yet now this history, and the peace built upon it, is threatened as never before, and the cultural heritage of all of us, these cross-roads of civilization are quite literally caught in the cross-hairs of war.

Religion has also indelibly marked Syria. This observer has walked through some of the area where Abraham, who influenced three monotheistic religions, pastured sheep at Aleppo and gave the city its Arabic name – Halab. Other visits to religious landmarks have included the old city of Damascus and Straight Street, where tradition holds that the conversion of Saul to Paul the Apostle occurred. Shortly before the events of March 2011, mass was still being held in the house he reputedly inhabited almost 2,000 years ago. The head of the John the Baptist, cousin of Jesus, is said to be enshrined in the Great Mosque in Damascus. The village Maloula is amongst the last places in the world where Aramaic, the language spoken at the time of Jesus, can still be heard – part of a living, breathing, spoken history. Khalid ibn al-Walid, companion to the Prophet Muhammad, founder of Islam, is buried in Homs in his namesake mosque. Muhammad’s successors left a legacy of beautiful mosques: several are now part of World Heritage sites.

alep200904231345.jpg

When many of us ponder destruction of cultural heritage, we tend to think first of great monuments burning or blasted into rubble. Yet these monuments are about people, and it is with people that all discussions of heritage must begin and finish. Heritage is built by them. It is used and reused by them. Cultural Heritage is also about more than built structures, it is about the intangible beliefs and practices associated with them, and the values assigned to them, including those which may have no material manifestation at all. An analysis of the destruction of Syria’s cultural heritage necessarily encompasses many expressions.

This observer has experienced firsthand locations in Syria where heritage is sometimes at the forefront of the conflict, most notably in the Citadel and Al-Madina Souk in the heart of the Ancient City of Aleppo, a World Heritage site. Conflict in this area has been particularly heavy and damage extensive. The Citadel has taken on a symbolic status to those involved. To militarily control the Citadel is to own the heart of Aleppo, one of the oldest cities in the world.

Yet, ironic as it may seem at first brush, it is during conflict we often see the true, enduring power of heritage to heal and build peace. We have seen in Syria cases where after looters tried to break into the Museums or were caught doing illegal excavations, or trying to sell looted artifacts, that local citizens objected and in some cases risked their lives while confronting criminals and sometimes even blocking access to archeological sites. Such patriotic acts are not just about the protection of the past, but also about the present. We have seen in Syria that after a series of bombings at religious sites, Christians have protected Muslims so that their sisters and brothers can worship in peace, and Muslims in Syria do the same for Churches. These acts of solidarity in Syria, for Syria, are not only bringing the two communities closer together, but they resonates around the world, showing people that peace is possible, and that people of all faiths can work together and are even willing to risk their lives for one another for their shared past- for our shared past, and for each other’s beliefs.

But there is another view. Islamic jihadists have several times explained in great detail to this observer that they want to ruin the artifacts of non-Muslim civilizations, because doing so testifies to the truth of Islam. They always explain that the Qur’an suggests that ruins are a sign of Allah’s punishment of those who rejected his truth. Many were the Ways of Life that have passed away before you: travel through the earth, and see what the end was for those who rejected Truth. (Qur’an 3:137) This is one of the foundations of the Islamic idea that pre-Islamic civilizations, and non-Islamic civilizations, are all jahiliyya — the society of unbelievers, which is worthless. Scores of examples, including ISIS (Da’ish) destroying Assyrian statues and artifacts believed to be 3000 years old which they illegally excavated from the Tell Ajaja site. Museums at Apamea, Aleppo, and Raqqa experienced thefts, and the archaeological sites of Deir ez-Zor, Mari, Dura Europos, Halbia, Buseira, Tell Sheikh Hamad and Tell es-Sin have all been damaged by looters and as of February 2015, five out of six UNESCO world heritage sites in Syria have been damaged by war. Damage to sites like the ancient city of Aleppo and the ruins of Palmyra, Crac des Chevalier and so many others. Nowhere worse than the destruction of the minaret of al-Umayyad mosque in Aleppo in May of 2013.

Palmyre--Syrie_20060808135623.jpg

Daunting as the restoration and repairing these sites may appear, it is a crucial process to foster reconciliation while protecting the heritage that unites all Syrians. People need to rebuild trust and for that to happen, they must have shared memories together. It was a Syrian PhD student, who teamed up with a Dutch archaeology professor, who began documenting the damage to Syrian heritage sites shortly after March of 2011. Soon the work expanded to become a peace-building initiative across Syrian civil society. One of the most remarkable social society NGO’s, now doing many amazing projects is the Spain based Heritage for Peace. (www.heritageforpeace.org ) HFP, like several other private politically neutral groups are working on restoring and repairing these sites as a way to foster reconciliation and it has been achieving much, if on a small scale so far.

The local restoration and repair of damaged sites where security conditions allow will foster reconciliation. As archeological sites are rebuilt so will trust be rebuilt. This observer has experienced this inspiring phenomenon among officials, student volunteers, Syrian army personnel and even rebels. Participants in Syria’s civil war and regular citizens trying to survive the carnage need a basis to rebuild trust and shared memories matter. Hugely. They unite Syrians, pro or anti regime, Syrian locals who refused to leave their home or the three million ex-pats who have fled and want to come home.

The NGO, Heritage for Peace (HFP), is one among others that has studied the destruction in Syria and that believes that heritage can serve as a key focus of dialogue among communities and ethnic and religious groups who have been pitted against one another over the past four years. As part of this process, heritage can become scaffolding for constructing peace in Syria by concentrating on protecting cultural heritage and mitigating damage by galvanizing the public, both local and international, to support heritage protection. Studies show that when citizens caught up in civil war, a movement focused on protecting common cultural heritage fosters compatibility between communities and hastens the postwar phase. Protesting our shared cultural heritage in Syria is showing signs for becoming a peace-building initiative across civil society.

image47.jpg

And there is an important role for the global community. What needs to be done now to protect our cultural heritage in Syria which can also help end the conflict are the following measures which all of us can and must participate in. All people of good can work to promote the safeguarding and protection of our cultural heritage in Syria irrespective of religious or ethnic identity. To this end they hopefully will work for goals include the following:

*Document and preserve knowledge of the damages to cultural heritage in Syria during the present conflict while developing long-term policies to protect Syria’s heritage in conflict;

*Raise global awareness of the importance for Syria’s heritage of ending the fighting and stopping its destruction;

*Encourage the co-operation of national and international NGOs who are already working to protect Syria’s heritage and liaise with Syrian heritage workers operating during a current conflict; and the international heritage community;

*Raise global awareness of and campaign against the illicit trade in looted Syrian artifacts globally focusing on the neighboring countries Lebanon, Turkey, Iraq and Jordan and expose those dealers, auction houses and museums who profit from theft of our global heritage in Syria;

*Promote understanding across diverse communities in Syria of the communal value of heritage and encourage foreign archeologists who have previously worked in Syria to provide information and assistance during and after the conflict;

*Promote the return of tourism to Syria and assist in preparations for reconstruction and preservation in the post-conflict phase and the return of international archeologists.

We can help stop the continuing destruction of our global heritage in Syria by this solidarity work. And it can function as a sort of fulcrum to bring an end to Syrian conflict by demonstrating that the people of Syria, custodians of the past of all of us, value this heritage over politics or bizarre religious applications which command that our heritage be destroyed.

Franklin Lamb’s most recent book, Syria’s Endangered Heritage, An international Responsibility to Protect and Preserve is in production by Orontes River Publishing, Hama, Syrian Arab Republic. Inquires c/o orontesriverpublishing@gmail.com. The author is reachable c/o fplamb@gmail.com

vendredi, 13 février 2015

Ruim 12.000 Turkse extremisten aangesloten bij IS in Syrië

artist_74857.jpg

Ruim 12.000 Turkse extremisten aangesloten bij IS in Syrië

FNA – TEHERAN – 11 januari 2015 – Volgens een Turkse onderzoeker hebben tot nu toe duizenden Turkse extremisten zich aangesloten bij de Islamitische Staat van Irak en de Levant (ISIS, kortweg IS).

 “Minstens 12.000 Turkse staatsburgers hebben zich bij de takfiri-terroristen gevoegd in de strijd tegen de Syrische regering”, aldus Umit Ozdaq (foto), directeur van het Turkse onderzoekscentrum 21 Century.

Sommigen zijn alleen naar Syrië gereisd; anderen hebben zich samen met familieleden aangesloten bij IS.

Ozdaq zei eveneens dat 400 extremisten uit het noorden van Kazakhstan aan de kant van IS in Syrië strijden.

In november 2014 meldden verschillende bronnen dat grote groepen takfiri-terroristen uit verschillende landen met Turkish Air naar Syrië en Irak vlogen.

“Op 2 juli waren er 91 takfiri-strijders aan boord van de Turkish Air-vlucht 254 van Dushanbe naar Istanbul”, aldus een bron die uit angst voor zijn leven anoniem wilde blijven.

In oktober 2014 meldde een Koerdische bron dat er meerdere ontmoetingen waren geweest tussen functionarissen van de Turkse inlichtingendienst (MIT) en IS-leiders in een Syrische grensstad om gezamenlijke oorlogsplannen tegen de Koerdische bevolking te bespreken.

“We hebben sterk en onweerlegbaar bewijs dat de MIT meerdere ontmoetingen heeft georganiseerd met IS-leiders in een stad in het noorden van Syrië en dat zij daar een overeenkomst hebben getekend om samen tegen de Koerden te strijden”, zo zei een lid van de Koerdische Arbeiderspartij (PKK), die zichzelf Howal Veria noemde.

Hij voegde hieraan toe dat “een deel van de overeenkomst gaat over de etnische zuivering van Syrisch Koerdistan en het verdrijven en uitmoorden van de Koerden”.

Veria zei dat Turkije moet stoppen met hun beleid tegen de Koerden en dat als de regering van minister-president Recep Tayyip Erdogan dit niet doet meer dan 45 miljoen Koerden, Alevieten en iedereen die tegen Ankara’s IS-beleid is de straat op zal gaan om hun macht te tonen.

In september 2014 zei een PKK-leider dat de Turkse regering onder één hoedje speelt met IS-rebellen in Syrië en Irak.

“Ankara werkt samen met de IS-terroristen en roept Koerdische strijders op naar Syrië te gaan om de Koerdische stad Kobani nabij de Turkse grens te verdedigen,” aldus Dursun Kalkan.

In september 2012, berichtte de website DEBKAfile dat Turkse legerofficieren directe bevelen gaven aan buitenlandse terroristen in het noorden van Syrië, onder andere in Idlib en Aleppo.

Volgens de website ontvingen strijders in Idlib en Aleppo bevelen vanuit hoofdkwartieren in de stad Gaziantep, in het zuidoosten van Turkije.

Bron: Fars.

L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement

donbass_642.jpg

L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement
 
Ex: http://www.lamarseillaise.fr

Docteur en économie, enseignant à l’Université Pierre Mendès France à Grenoble, chercheur indépendant spécialiste des questions  économiques et géostratégiques russes, Jean Geronimo est l’auteur de La pensée stratégique russe et s’apprête à publier un nouvel ouvrage sur l’Ukraine. Il propose ici une analyse structurelle de la crise ukrainienne… loin des discours dominants

La bataille d’Ukraine se présente comme un enjeu géopolitique majeur entre les deux superpuissances de la Guerre froide, dans le cadre d’une partie stratégique jouée sur l’Echiquier eurasien et activant les Etats-pivots de la région comme des pions internes à cette partie.

Le contrôle de l’Ukraine, perçue par les deux adversaires comme un Etat clé de cet Echiquier, s’inscrit dans la poursuite d’un double objectif tenant d’une part, à l’extension des zones d’influence idéologique et d’autre part, à la conquête du leadership politique en Eurasie post-communiste. Associée à sa capacité de nuisance sur les grands acteurs de la région, la nature stratégique de l’Ukraine sur les plans politique (au cœur des grandes alliances) et énergétique (au cœur du trajet des tubes), explique son rôle fondamental dans la ligne anti-russe de Z. Brzezinski reprise par l’administration Obama.

La cooptation de l’Ukraine – définie par E. Todd comme une « périphérie russe » – permettrait, en effet, de briser la pierre angulaire de la stratégie eurasienne de reconstruction de la puissance conduite par Moscou depuis la fin des années 90. Cette reconstruction russe s’opère sur la base du recouvrement de sa domination régionale et sera concrétisée, en 2015, par l’émergence de l’Union économique eurasiatique. Au final, cette configuration justifie, selon la terminologie de Brzezinski, le statut de « pivot géopolitique » de l’Ukraine à la source du conflit actuel – issu d’un véritable coup d’Etat, selon J. Sapir.

Un coup d’Etat national-libéral, manipulé

Dans ce cadre, le coup d’Etat préalable au contrôle d’une république majeure de l’ex-URSS a justifié une stratégie manipulatoire axée sur la désinformation continue en vue du formatage de l'opinion publique internationale et, surtout, l’amorce d’un processus « révolutionnaire » - inspiré du modèle syrien, dans sa phase initiale. L’objectif de ce processus a été de précipiter la chute du président en place, Victor Ianoukovitch, en lui donnant un habillage légitime confirmé par le blanc-seing occidental. En cela, ce coup d’Etat national-libéral – acté le 22 février 2014 – s’insère dans la logique des scénarios « colorés » de la décennie 2000, construits par l’Occident dans l’espace post-soviétique à partir de relais locaux et d’ONG « démocratiques » s’appuyant sur de puissants réseaux politiques, liés aux élites oligarchiques et aux principaux opposants aux pouvoirs pro-russes en place.

A l'époque, ces « évènements » ont été interprétés par le Kremlin comme des signaux d'une offensive plus globale qui ciblera, à terme, la Russie – et dont les prémisses, via l'ingérence occidentale, ont été observées lors des dernières élections russes (présidentielles) de mars 2012. Selon une inquiétante certitude et en dépit de l'absence de preuves réelles, l’ONG Golos à financement américain (!) a alors accusé Vladimir Poutine de « fraudes électorales massives ». L’objectif de Golos était d’alimenter le mécontentement de la rue pour, in fine, créer – en vain – une effervescence « révolutionnaire » à visée déstabilisatrice, contre le nouveau « tsar rouge ». Comme une redondance médiatique, routinière et manipulatrice – observée, un peu plus tard, lors du Maïdan.

protesters-clash-with-riot-police-d1ac-diaporama.jpg

Cette vision russe « complotiste » est parfaitement résumée par H. Carrère d'Encausse dans son livre de 2011, « La Russie entre deux mondes ». Elle rappelle que pour Poutine, c'est alors une « vaste entreprise de déstabilisation de la Russie qui se dessine, dans laquelle des Etats étrangers et des organisations de tous types de l'OSCE à diverses ONG, sont associés pour l'affaiblir ». Issues de technologies politiques occidentales visant, à terme, à éroder l'influence de l’ancienne superpuissance dans sa périphérie post-soviétique, ces « révolutions de couleur » ont montré leur redoutable efficacité à travers l’élimination des dirigeants pro-russes – en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan. Ce faisant, on a alors assisté à l’émergence d’une nouvelle idéologie implicite, la Démocratie libérale, utilisée comme levier légal d’ingérence dans la vie politique interne des Etats ciblés. Ce levier est considéré par V. Poutine comme un élément essentiel du nouveau soft power occidental de déstabilisation des régimes « ennemis » et, par ce biais, comme une menace potentielle contre son propre pouvoir.

Etrangement, comme l’a rappelé J.M. Chauvier, cette même Démocratie a fermé les yeux sur le rôle décisif des courants extrémiste et nationaliste, proches des idéologies néo-nazies, dans le basculement et la réussite finale du processus  « révolutionnaire » de l’Euromaïdan, précipitée par de mystérieux snipers. Catalysée par sa haine du russe et de l’idéologie communiste, ce réveil en Ukraine de la pensée ultranationaliste d’inspiration néo-nazie s’inscrit dans une évolution plus générale à l’échelle de l’Europe, observée avec justesse par A. Gratchev, dernier porte-parole et conseiller du président de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

Dans son livre de 2014 « Le passé de la Russie est imprévisible », Gratchev affirme que cette « montée de la popularité des nationalistes, de l’extrême droite et des néo-fascistes (…) » démontre les limites et, en définitive, l’échec de notre système démocratique : « Il est de plus en plus évident que le mécanisme bien rodé de la démocratie (…) commence à se bloquer ». Un constat amer au fondement, déjà, de la Perestroïka de Gorbatchev – et qui interroge sur la nature réelle de la « révolution » kiévienne.

Les nouvelles menaces révolutionnaires, « colorées »

Dans ce contexte géopolitique sensible, les « révolutions de couleur » sont considérées comme des menaces majeures pour la stabilité des Etats supposés a-démocratiques de la zone post-soviétique – en particulier, pour la Russie de Poutine structurellement visée et qui redoute un « scénario ukrainien ». L’universalisation de la Démocratie dans le monde, par le soft power – ou la force s’il le faut –, semble faire aujourd’hui partie des « intérêts nationaux » des Etats-Unis et de leur fonction régulatrice prioritaire en tant que superpuissance unique légitimée par l’histoire. Ce postulat scientifiquement (très) douteux a été proclamé en 2000, avec une euphorie condescendante, par l'ancienne secrétaire d'Etat de George W. Bush, Condoleezza Rice, convaincue de la fonction messianique de son pays : « C’est le travail des Etats-Unis de changer le monde. La construction d’Etats démocratiques est maintenant une composante importante de nos intérêts nationaux. » Comme une forme d’autolégitimation néo-impériale, au nom – bien sûr – des idéaux démocratiques, constitutifs d’une idéologie globale à visée expansionniste. Troublant.

Face à ces nouvelles menaces « colorées », les Etats membres des structures politico-militaires de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et de l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS) ont décidé, sous l’impulsion de la Russie, de coordonner leurs efforts en vue de définir une stratégie commune préventive. L'objectif déclaré est de mutualiser, à l’échelle régionale, différents moyens pour neutraliser cette nouvelle arme politique désormais privilégiée par l’Occident et s’appuyant, de plus en plus, sur des coups d’Etat habilement construits. En d'autres termes, il s'agit d'ouvrir un front commun eurasien face aux futures « révolutions » national-libérales. De manière indéniable, l'imbroglio ukrainien a favorisé cette prise de conscience politique et, en conséquence, justifié le leadership sécuritaire de la Russie dans sa zone d’intérêt prioritaire, la Communauté des Etats indépendants (CEI) – tout en y accélérant les processus d'intégration régionale. Pour Washington, un effet pervers non programmé – une maladresse stratégique.

oran284_2.jpeg

Toutefois, certains effets post-révolutionnaires sont désastreux pour la Russie. Un premier effet géopolitique de la « révolution » kiévienne est l’extension de la sphère euro-atlantique à l'ex-URSS traduisant, de facto, la poursuite du recul russe dans son Etranger proche – considéré par sa doctrine stratégique comme une menace pour ses intérêts nationaux. Un second effet plus psychologique de cette curieuse « révolution » est d’alimenter la peur russe devant la progression irresponsable des infrastructures d'une OTAN surarmée à proximité de ses frontières – qui, à terme, posera la question politiquement délicate du bouclier anti-missiles américain. En raison de cette montée accélérée des menaces, on assiste aujourd’hui en Russie au retour du « syndrome de la citadelle assiégée », ressuscité des abimes idéologiques de la Guerre froide. Pour la Russie, contrainte de réagir, la crise ukrainienne laissera des traces indélébiles dans sa mémoire stratégique et, au-delà, dans sa vision de l’Occident. De ce point de vue, Maïdan exprime une rupture géopolitique – radicale.

La réaction défensive russe, via l’axe eurasien

Portée par la propagande médiatique sur la « menace russe » et illustrée par l'escalade des sanctions, la stratégie anti-russe de l’axe euro-atlantique a d’une part, accéléré l’inflexion asiatique de la politique russe et d’autre part, favorisé la montée en puissance de l’axe eurasien sous leadership sino-russe – nouveau contre-pouvoir géopolitique à l’hégémonie américaine. Sur longue période, cette hostilité occidentale va inciter le gouvernement russe à autonomiser son développement – reflexe soviétique – pour réduire sa dépendance extérieure.

Dans le prisme soviéto-russe, cette dépendance économique est perçue comme une faiblesse politique, au sens où les adversaires potentiels l'utilisent comme une opportunité stratégique : renforcer la pression sur Moscou, en l’isolant davantage sur le plan commercial, via un embargo sélectif touchant les technologies sensibles. L'objectif ultime de cet embargo est de freiner le développement de la Russie et, par ce biais, le renforcement de sa puissance militaire – comme au bon vieux temps de la lutte anti-communiste. Cette configuration négative a été aggravée par la chute du rouble consécutive au triple impact des sanctions, de la fuite des capitaux et de l’effondrement du prix du pétrole manipulé par Washington – dans l’optique de déstabiliser V. Poutine, via l’amorce d’une récession économique nourrissant la contestation populaire, potentiellement « révolutionnaire ». Tous les coups sont permis, sur le Grand échiquier.

Dans la perception stratégique russe et, dans la mesure où Moscou est stigmatisée comme « l’ennemi de l’Occident », héritier de l'axe du mal, la crise ukrainienne montre le maintien d’un esprit de Guerre froide. En réalité, cette guerre latente n’a jamais cessé, en dépit de la brève lune de miel américano-russe observée après le drame du 11 septembre 2001 – suite à la main tendue de V. Poutine à G.W. Bush et à sa volonté de coopérer dans la lutte anti-terroristes. L’attitude menaçante et provocante de l’Occident dans la gestion de cette crise, très vite transformée en diatribe anti-Poutine, a conduit à la renaissance politique de l’OTAN – tout en légitimant son extension – et, en définitive, obligé Moscou à infléchir sa ligne stratégique. Un sous-produit géopolitique de l'Euromaïdan.

Après la provocation otanienne, l'inflexion doctrinale russe

Par la voix du chef de sa diplomatie, Sergueï Lavrov, la Russie a vivement réagi et condamné cette regrettable erreur, le 27 septembre 2014 : « Je considère comme une erreur l'élargissement de l'Alliance. C'est même une provocation (…) ». En conséquence, en vue d’intégrer ces « nouvelles menaces », l’administration russe a programmé un durcissement radical de sa doctrine militaire, dans un sens plus anti-occidental – ce que Moscou appelle une « réponse adéquate ». Dans l’optique de rendre possible cette inflexion doctrinale, et parce que « (…) la Russie a besoin de forces armées puissantes capables de relever les défis actuels », une hausse très importante (d’un tiers) des dépenses militaires russes est prévue en 2015, selon le projet de loi budgétaire. De facto, c’est bien l’idée d’un rééquilibrage géostratégique qui se joue au cœur du conflit ukrainien et, par ricochet, au cœur de l'Eurasie post-communiste. Avec, comme ultime conséquence, l'émergence d'un conflit gelé – potentiellement déstabilisateur pour la région.

Au final, dans le cadre de la crise ukrainienne et en dépit des accords de Minsk du 5 septembre, l’exacerbation de l’opposition américano-russe alimente une forme rénovée de la Guerre froide, la Guerre tiède, structurée à partir d’une bipolarisation idéologique renaissante. Désormais, cette dernière est nourrie par la contagion mondiale des « révolutions » national-libérales guidées, de l'Etranger, par la conscience démocratique de la docte Amérique – au nom de sa légitimité historique, ancrée dans sa victoire finale contre le communisme.

Dans son discours annuel – très offensif – du 4 décembre 2014, devant le parlement russe, Poutine a dénoncé cette dangereuse dérive dont une conséquence inquiétante est d'accélérer la montée des idéologies néo-nazies dans l'espace post-soviétique, notamment en Ukraine. Le 29 janvier 2015, Mikhaïl Gorbatchev a reconnu que l'irresponsabilité de la stratégie américaine avait entraîné la Russie dans une « nouvelle Guerre froide ». Terrible aveu.

Dans ses implications stratégiques, la fausse révolution du Maïdan est donc une véritable bombe – géopolitique – à retardement.

Jean Geronimo 

La Gauche des valeurs est le problème avec l’Islam

La Gauche des valeurs est le problème avec l’Islam

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national

Parti-Socialiste-Islam-perso.jpgLes activistes islamistes violents, boostés par les guerres américaines en Afghanistan, en Irak et les conséquences du « Printemps arabe » qui ont déstabilisé la Libye, la Syrie, la moitié de l’Afrique marquent des points.

Etonnamment, en dépit de la force de frappe militaire adverse, des zones entières de la Syrie, de l’Irak sont livrées à l’arbitraire d’un mélange détonnant d’illuminés, de mercenaires, de brigands, de partisans humiliés de minorités ou de régimes renversés, d’islamoracailles recyclées dans une cause religieuse ou transformés en adversaires redoutés et diabolisés (repoussoirs utiles) par les medias.

En Europe, la gauche des valeurs moralistes (victimaire, antiraciste, progressiste partout sauf dans le domaine de la souveraineté économique et démocratique) découvre, après avoir systématiquement favorisé l’immigration de masse et diabolisé toute critique, toute question ou toute proposition de limite, que l’Islam littéral peut poser problème pour les valeurs dites républicaines.

Les événements de "Charlie Hebdo", routine journalière au Moyen-Orient ou en Ukraine, effraient tout d’un coup ceux qui se réjouissaient du départ de jeunes djihadistes pour goûter au sang de l’atroce conflit syrien et y acquérir des compétences de guerre civile terroriste qu’ils vont bientôt ramener à domicile. La gauche porte une lourde responsabilité dans la manière dont les politiques ont fermé les yeux sur l’immigration de peuplement et l’installation de la logique antiraciste qui interdit toute critique et toute exigence d’intégration et de respect des lois, par repentance et culpabilisation.

Or la confrontation brutale et massive, sans transition progressive suffisamment longue, d’individus portant des valeurs culturelles plus archaïques, plus traditionalistes, avec le monde individualiste, du marché de la consommation effrénée, féminisé, sans autorité traditionnelle leur fait perdre la tête. Délinquance, implication dans le marché rapidement lucratif de la drogue, phénomènes de bandes ultraviolentes, repli communautaire, abus de prestations sociales de l’Etat providence. Construction, face à la laïcité qui n’est que l’évacuation forcée du religieux et de la morale hors de la vie publique, d’un modèle de rébellion identitaire du djihad avec des valeurs dorénavant barrées de notre modèle culturel (esprit de sacrifice, violence, complémentarité des rôles sexuels). Violence du droit à se défendre pour les musulmans victimes des guerres américaines et israéliennes, pureté morale, idéal d’une société à valeurs viriles et  à autorité verticale.

Les Droits de l’Homme individualistes ne sont pas un antidote  suffisant pour ceux qui explosent en perdant leurs points de repère dans le vide d’une société fondée sur l’autocontrôle, l’autocensure, l’effacement de soi face à l’Autre, le déséquilibre idéologique unilatéral culpabilisé de la relation à l’Autre, le vivre-ensemble imposé comme modèle du Paradis mondialiste, la susceptibilité paranoïaque comme système de pensée défensif. Or la gauche, malgré tout ce qui se passe, considère toujours que le problème le plus grave est l’islamophobie.

Pegida est un souci plus grand pour ces intellectuels liberticides et totalitaires que les actions violentes de Paris. La pression de la gauche des valeurs est double : maintenir à tout prix l’imposition d’un modèle multiculturel qui repose sur les droits à migrer et à imposer des valeurs  au pays d’accueil,  garantit une stratégie du chaos démontant les dernières institutions souverainistes et démocratiques locales,  fournit une clientèle électorale captive et reconnaissante.

L’Islam deviendra aussi, sur le modèle des groupuscules communautaristes qui s’autoproclament représentatifs, un lobby inquisitorial qui dénoncera, terrorisera toute critique ou allusion non élogieuse. A mon humble avis, les pratiquants musulmans devraient éviter ce piège et ne pas confier des revendications disproportionnées et non respectueuses à ce genre de groupes communautaristes qui sont sous le contrôle pyramidal de la gauche des valeurs : imposer le modèle multiculturel en favorisant la disparition des repères traditionnels et de bon sens (la droite des valeurs) tout en diabolisant l’Islam automatiquement considéré comme radical. Le problème c’est la migration imposée, le vide politique et culturel imposé par la gauche, l’évacuation des valeurs traditionnelles et religieuses de la vie quotidienne (laïcisme agressif), la paralysie du système immunitaire politique et démocratique des communautés locales.

La schizophrénie des valeurs de gauche déclenche la terreur et la soumission. Ne nous trompons pas d’adversaire : la migration imposée par les forces politiques qui déconstruisent les institutions, le bon sens commun, les valeurs spirituelles ne serait pas un problème aussi inquiétant si l’équilibre se faisait naturellement, réciproquement, avec respect et retenue. Or des forces laissent faire et incitent, sans permettre et oser s’y opposer, à exprimer et faire réaliser  des revendications indécentes ou de type deux poids, deux mesures. Susciter la peur et paralyser le dialogue. Ceci n’est pas acceptable.

Dominique Baettig, 8 février 2015

L’ère du travail est-elle révolue ?

farniente2-10513719.jpg

L’ère du travail est-elle révolue?
 
Voulons-nous d’un monde qui tangue entre Orwell et Asimov?
 
Journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr

La lubie de la semaine de travail de quatre jours a refait son apparition dans la bouche du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, et de la présidente du Mouvement des jeunes socialistes, Laura Slimani, qui préconise soit un passage aux 32 heures hebdomadaires, soit la prise d’une année sabbatique par les salariés. Quand on constate le foutoir qu’ont déjà semé les 35 heures dans certaines branches, tel que le secteur hospitalier, on en rigole à l’avance.

Le gouvernement Jospin espérait que les 35 heures créeraient 700.000 emplois. À peine la moitié ont vu le jour entre 1998 et 2002, en grande partie grâce à la croissance vigoureuse de l’époque. Mais combien ont été détruits par des licenciements ou des faillites de PME et TPE devenues moins compétitives et perdant des parts de marché face à leurs concurrentes étrangères ? Après la Finlande, la France est le deuxième pays d’Europe où l’on travaille le moins. Sa balance commerciale est déficitaire depuis 2003.

L’aménagement du temps de travail coûte en moyenne 12 milliards par an à l’État en exonération de charges aux entreprises. Il a, par ailleurs, entraîné une explosion du nombre de fonctionnaires : +45 % dans la fonction publique territoriale. Passer aux 32 heures ne ferait qu’empirer les choses sans garantie de résorber le chômage, au vu de la conjoncture actuelle.

Une problématique plus complexe se profile à l’horizon : la « troisième révolution industrielle » inhérente à la robotisation. Rien qu’en France, elle créerait trois millions de chômeurs supplémentaires en 2025. La Chine devrait compter un robot pour 3.000 habitants en 2017. Les emplois pénibles et peu qualifiés sont les premiers menacés, tandis que les ingénieurs, techniciens et programmeurs auront le vent en poupe. Plus que jamais, une formation professionnelle ad hoc devra être engagée, mais beaucoup d’actifs se retrouveront sur le carreau. Un robot humanoïde coûte en moyenne 53.000 euros, ne réclame ni salaire… ni RTT.

 

roboy-une.jpg

 

Hypothèse Bisounours : de ces gains de productivité naîtra une société de surabondance, provoquant donc une baisse des prix. Plus besoin de trimer comme un damné ni d’avoir un salaire mirobolant. Les loisirs se développeront et inspireront de nouveaux métiers. Grâce à la redistribution, chacun aura un revenu de base assuré. Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail, affirme que chaque grande transformation de l’économie a généré « plus d’emplois que précédemment ».

Hypothèse Terminator : seuls les détenteurs de ces nouvelles machines et technologies s’enrichiront. Le pouvoir des grosses boîtes sera décuplé et celui des États affaibli. 80 à 90 % des emplois disparaîtront à terme. Les inégalités s’accentueront, la demande s’effondrera et la croissance avec. Les tensions sociales seront d’autant attisées. David Autor, économiste au MIT, observe que l’évolution technologique aux USA et en Europe a débouché sur un effritement de la classe moyenne et une hausse du nombre de précaires.

32 heures ou 35, nous serons vraisemblablement confrontés à une raréfaction de l’emploi et un changement de paradigme dans les décennies à venir. Voulons-nous d’un monde qui tangue entre Orwell et Asimov ? Pour Bill Gates, Elon Musk et Stephen Hawking, un déploiement irraisonné de l’intelligence artificielle pourrait même signer la fin de l’humanité.

00:02 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, travail, robotisation | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 12 février 2015

Emir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

bih1.jpgEmir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

 
Le Cinéaste, musicien, écrivain, acteur serbe, Emir Kusturica

Rencontrer le cinéaste franco-serbe, c’est l’assurance d’un entretien nourri par l’actualité, les questions de géopolitique internationale et les méfaits de la mondialisation capitaliste. Emir Kusturica, auteur d’un recueil de nouvelles paru le 7 janvier, « Étranger dans le mariage », n’est jamais avare de lumineuses digressions.

D’ordinaire, Emir Kusturica exploite sa fibre artistique dans la musique et le cinéma : le guitariste du No Smoking Orchestra est aussi le lauréat de deux palmes d’or pour « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground ». Le cinéaste franco- serbe s’était déjà essayé à la littérature dans une autobiographie, « Où suis-je dans cette histoire ? ». Il tente aujourd’hui une incursion dans la fiction avec « Étranger dans le mariage », un recueil de six nouvelles autour de la famille, de la guerre et de l’absurdité du quotidien dans la Yougoslavie des années 1970. Certes, les récits apparaissent très inégaux et la truculence de Kusturica, pourtant très cinématographique, peine à provoquer les mêmes émotions qu’à l’écran. Reste que s’il ne réussit pas tout à fait son passage à l’écrit, il demeure une voix singulière incontournable face au formatage des choses de l’esprit.

HD. Pourquoi avez-vous choisi de vous exprimer par le biais de la littérature ?

EMIR KUSTURICA. J’ai compris que je pouvais être créatif en réalisant mon film « Guernica » pendant mes études à l’école de cinéma de Prague. Depuis, ma créativité n’a jamais cessé. J’ai eu la chance de me trouver. Je peux mettre en place ma vie en rapport avec mes différents projets. Depuis mes premiers films, j’ai une bonne relation avec le public. C’est probablement parce que je ne cherchais pas à communiquer mais à faire mes films. J’explore au plus profond mon histoire familiale. J’essaie d’aller vers l’obscurité. Mais cela tient d’abord à un désir. L’art est certes l’aboutissement d’une communication mais l’artiste ne communique pas avec le public mais avec son propre besoin de créer.

HD. Pour quelles raisons vos histoires sont-elles si personnelles ?

E. K. Je suis très lié au langage cinématographique du début des années 1970. Ce sont des années dorées pour le cinéma et l’art en général. Les États-Unis, qui façonnent le monde militairement et artistiquement, étaient dans les années 1970 beaucoup plus libres qu’aujourd’hui. Après le Vietnam, il y a eu beaucoup de films sur la guerre perdue des Américains. Depuis, l’expression libre est devenue une expression contrôlée. Aujourd’hui, la NSA (Agence nationale de sécurité – NDLR) écoute tous les citoyens américains. C’est effrayant. Dans les années 1970, l’Amérique parlait du fascisme, du nazisme. Souvenez-vous de « Cabaret », le film de Bob Fosse, de « Macadam Cowboy », de « Cinq pièces faciles ». Il y avait presque une philosophie existentialiste, parlant librement de la vie, de la défaite au Vietnam, écrivant des livres. Et puis patatras, au cinéma, George Lucas a commencé à recréer l’univers, Spielberg a fait ses « ET ». La conception de Ronald Reagan de divertir l’esprit, en particulier des Américains pour les éloigner d’une position critique, et de transformer les films en pur divertissement l’a emporté. Les gens qui ont continué à faire ce qu’ils voulaient ont été marginalisés, leurs films peu ou mal diffusés. Aujourd’hui, nous en subissons toujours les conséquences. En Europe, le cinéma est davantage tourné vers le cinéma d’auteur. Mais la pression économique rend les auteurs de plus en plus politiquement corrects.

« L’UKRAINE MARQUE UN TOURNANT. LA RUSSIE N’ACCEPTE PLUS SON ENCERCLEMENT AVEC L’ÉLARGISSEMENT CONTINU DE L’OTAN. »

HD. Que vous inspirent les événements en Ukraine ?

E. K. La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.

HD. Ne vous rappelle-t-il pas ce qui s’est produit en ex-Yougoslavie ?

E. K. À Kiev, l’histoire des snipers qui ont ouvert le feu sur la place Maïdan ressemble de manière troublante aux événements de Sarajevo en 1992. Durant le siège de la ville, des tireurs isolés ont terrorisé les habitants et personne à Sarajevo ne savait d’où venaient ces snipers. Exactement comme à Kiev. On ne sait toujours pas qui a ouvert le feu sur les manifestants et les forces de l’ordre. Aujourd’hui, une autre vérité que celle imposée par les médias apparaît. C’est ce que tentait de décrire mon film « Underground » : une autre réalité. Il a été réalisé en 1995. La vérité sur ces deux événements, les dirigeants la connaissent. Ils en sont même parties prenantes et essaient de nous abuser en feignant d’être des imbéciles. Les grandes puissances jouent sur un échiquier où l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie apparaissent comme des pions. Il s’agit d’une répétition d’un scénario qui s’est produit en Yougoslavie et a mené à son éclatement pour des enjeux similaires : l’extension de l’OTAN et de l’UE. La construction de l’UE est responsable des deux drames. Afin de s’agrandir et accroître son influence, elle divise les États pour imposer sa loi à de petits territoires. Pour moi, ce qui est inacceptable, c’est que les gens s’en accommodent. Heureusement, il y a des instants d’espoir.

« LES ÉTATS-UNIS ET LE CAMP ATLANTISTE IMPOSENT LEUR VÉRITÉ ET SE COMPORTENT EN VAINQUEURS DE LA GUERRE FROIDE. »

L’arrivée au pouvoir des communistes en Grèce en fait partie. Leur victoire est historique et peut, comme en Amérique latine, porter un véritable élan. Ce phénomène se répétera dans les années qui viennent. La montée de l’extrême droite et des partis fascistes, voire nazis comme en Ukraine où ils sont au pouvoir, créera en face une résistance. Le clash est inévitable.

HD. L’hystérie de la presse à l’égard de la Russie et de Poutine vous rappelle le traitement médiatique à l’égard des Serbes durant la guerre de Yougoslavie ?

milo60360.jpgE. K. Cela a été le point de départ. En 1992, les divers acteurs ont mis en avant certains aspects pour créer une atmosphère favorisant un conflit. Ils ont ensuite légalisé une intervention au nom de l’aide humanitaire. Toute possibilité de paix a été écartée et la Yougoslavie a été démembrée à leur guise, laissant Slobodan Milosevic pour seul responsable. Le Kosovo est un bel exemple de leur mensonge et de leur justice aléatoire. Ils ont soutenu la séparation de cette région au nom du droit des peuples mais la refusent à la Crimée ! Les États-Unis et le camp atlantiste imposent leur vérité car ils se comportent en vainqueurs de la guerre froide. Ils estiment avoir triomphé du marxisme et tué le communisme.

Tous les événements qui ont suivi la chute du mur de Berlin révèlent les fausses promesses faites à Mikhaïl Gorbatchev sur la non-extension de l’OTAN. Cela résume leur conception de la diplomatie pour assurer leur suprématie. L’extension de l’orbite euro-atlantique est impérative. Le siècle qui vient pour les États-Unis sera un tournant. L’accroissement de leur richesse et de leur influence dépend de leur domination du modèle libéral. Ce modèle qu’ils ont imposé au reste de la planète à travers la mondialisation est fondé sur la compétition, l’exploitation et les inégalités. Cette compétition, les États-Unis ne pourront plus la remporter indéfiniment avec la montée de puissances émergentes. Devant cette phase de déclin, ils trichent. Mais ils n’avaient pas prévu que l’Eurasie se dresserait contre la domination de l’euro-atlantisme. La proximité géographique compte et la Russie et la Chine finiront par coopérer.

HD. Vous critiquez beaucoup le capitalisme, pourquoi alors avoir participé à une fête à Davos ?

E. K. J’étais à Davos pour une banque russe. J’avais besoin d’argent pour payer les musiciens de mon festival de Kunstendorf. On m’a donné beaucoup d’argent, avec lequel j’ai pu financer ce festival.

Entretien réalisé par VADIM KAMENKA et MICHAËL MÉLINARD

L’Humanité Dimanche, 5 FÉVRIER, 2015

KUSTURICA EN CINQ FILMS
1985. « Papa est en voyage D’affaires ». Pour son deuxième long métrage, le réalisateur, alors yougoslave, décroche sa première palme d’or, à seulement 31 ans.
1989. « Le temps des gitans ». il reçoit le prix de la mise en scène à Cannes.
1993. « Arizona Dream ». Pour sa première expérience américaine, Emir Kusturica s’offre un casting de rêve (Johnny Depp, Jerry Lewis, faye Dunaway) et fait voler des poissons sur une chanson d’iggy Pop. il est récompensé par un ours d’argent à Berlin.
1995. « UnDergroUnD ». il obtient sa deuxième palme d’or avec cette fresque historico-familiale de la Yougoslavie sur 50 ans, des années
1940 jusqu’à son éclatement dans les années 1990. Le film déclenche une polémique autour du caractère supposé pro-serbe de l’oeuvre.
1998. « CHat noir, CHat BLanC ». après avoir un temps songé à arrêter de tourner, Kusturica revient à la réalisation avec un film apaisé et décroche le lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise.
A Lire :
« ÉTRANGER DANS LE MARIAGE », D’EMIR KUSTURICA, TRADUIT DU SERBO-CROATE PAR ALAIN CAPPON. ÉDITIONS JC LATTÈS, 270 PAGES, 20 EUROS.
 

Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

Pakistan-Inter-Service-Intelligence.jpg

Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

FARS – 30 januari 2015 – Een vooraanstaande Pakistaanse krant meldde dat een man die beweert een Pakistaanse commandant van de terroristische groep Islamitische Staat (IS) te zijn, aan wetgevers  in Pakistan heeft bekend fondsen te ontvangen via de Verenigde Staten (VS).

“Tijdens het onderzoek maakte Yousaf al-Salafi bekend dat hij gefinancierd werd via de VS  om de organisatie in Pakistan aan te sturen en jongeren te werven om te vechten in Syrië,” aldus  de bron op voorwaarde van anonimiteit dicht bij het onderzoek aan het in het Urdu verschijnende medium Daily Express.

De krant beweerde ook dat al-Salafi vorig jaar in december werd gearresteerd.

Al-Salafi bekende naar verluidt ook het ronselen van terroristen om ze naar Syrië te sturen en ontving daarvoor ongeveer 600 Amerikaanse dollar per persoon. Hij gaf ook toe dat hij had gewerkt met een Pakistaanse medeplichtige.

“De VS veroordeelden de activiteiten van IS, maar slaagden er helaas niet in om de financiering van deze organisatie via de VS te stoppen. De VS gaf de indruk dat het de terreurgroep financiert uit eigen belang en organiseerde daarom het offensief tegen de organisatie in Irak, en niet in Syrië,” zei een bron.

Het is echter niet duidelijk waar in de Verenigde Staten het geld precies vandaan kwam.

“Ja, het is correct dat dit probleem verschillende keren aan bod kwam in de lokale media en zelfs in de diplomatieke contacten tussen de VS en Pakistan. Journalisten suggereerden dat honderden rekruten werden overgebracht naar Pakistan,” vertelde een veiligheidsbron in Pakistan aan het persbureau Sputnik.

De bronnen die spraken met Express Tribune openbaarden ook de onhandige aanpak door de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken John Kerry op zijn recente reis naar Islamabad in Pakistan.

“De zaak werd ook doorgenomen met de leider van CENTCOM (US Central Command), generaal Lloyd Austin, tijdens zijn bezoek aan Islamabad eerder deze maand,” zei een bron.

Een andere bron vertelde het Britse persagentschap Reuters vorige week dat al-Salafi een Pakistaans-Syrische man is die vijf maanden geleden naar Pakistan kwam via Turkije en dat hij de terreurgroepering IS in Pakistan oprichtte.

Bron: Fars.

mercredi, 11 février 2015

Chypre: bases militaires à la disposition de la Russie

chypre.jpg

Chypre, ce pays de la zone euro qui vient de mettre des bases militaires situées sur son territoire à la disposition de la Russie

Auteur : Mylène Vandecasteele
Ex: http://zejournal.mobi

Le président chypriote Nicos Anastasiades a annoncé vendredi que son pays venait de proposer à la Russie d'utiliser des bases militaires aériennes et navales situées sur son territoire, rapporte le site chinois China Gate.

Anastasiades a indiqué qu’il se rendrait à Moscou le 25 février prochain pour signer un accord qui renforcera les relations des deux pays dans le domaine de la défense. « Il y a un ancien accord (de défense) qu’il faut renouveler tel quel. En même temps, des sites additionnels seront mis à disposition, exactement comme nous le faisons avec d’autres pays, la France et l’Allemagne, par exemple », a dit le président.

L’accord porte notamment sur une base aérienne située sur la côte Sud de l’ile, à 40 km de la base militaire d’Akriotiri, qui est utilisée par l’Air Force britannique, et où l'OTAN prépare ses opérations au Moyen et Proche-Orient.

Chypre et la Russie partagent des liens historiques étroits, basés sur des traditions culturelles et religieuses communes.

La Russie a toujours été l'un des plus fidèles alliés de Chypre dans le différend qui l’oppose à la Turquie. Les Russes ont offert un soutien politique et militaire qui s’est concrétisé par des ventes d’armes.

Au cours de l’interview qu’il a donnée, Anastasiades a rappelé qu’il s’opposait à ce que l’Europe inflige de nouvelles sanctions contre la Russie, et qu’il voulait éviter toute nouvelle dégradation des relations entre la Russie et l’Europe. Il a précisé que les sanctions avaient eu un impact négatif sur certains secteurs de l’économie chypriote, et cité le tourisme, l'immobilier et les investissements dans la propriété.

Chypre a dû demander un programme d'urgence de 10 milliards d'euros en 2013 à l'Eurogroupe et le FMI.

Selon Russia Today, au cours des 20 dernières années, la Russie a investi plus de 30 milliards de dollars à Chypre. Ces derniers mois, la Grèce et Chypre ont émis des signaux qui indiquent qu'elles veulent renforcer leurs liens avec la Russie.

Chypre n’est pas membre de l'OTAN.


- Source : Mylène Vandecasteele

Where’s the Anti-War Movement When You Really Need It?

aw300985.jpg

Missing-in-Action in the Expanding War on ISIS

Where’s the Anti-War Movement When You Really Need It?

by SARAH LAZARE
Ex: http://www.counterpunch.org

The expanding U.S.-led war on the so-called Islamic State, or ISIS, has largely fallen off the radar of U.S. social movements.

Many (but not all) who were active in anti-war organizing over the past decade have turned away from this conflict. The dearth of public debate is conspicuous, even as the U.S. government sinks the country deeper into yet another open-ended and ill-defined military operation. The refrain “it will take years” has become such a common utterance by the Obama administration that it slips by barely noticed.

There are many reasons for the relative silence in the face of this latest military escalation. I would venture that one of them is the sheer complexity of the situation on the ground in Iraq and Syria — as well as the real humanitarian crisis posed by the rise of ISIS, the many-layered power struggles across the wider Middle East, and the difficulty of building connections with grassroots movements in countries bearing the brunt of the violence.

But the answer to complexity is not to do nothing. In fact, great crimes and historic blunders — from Palestine to South Africa to Afghanistan — have been tacitly enabled by people who chose not to take action, perhaps because the situation seemed too complex to engage. When millions of lives are on the line, inaction is unacceptable.

The task is to figure out what to do.

The most important question to ask is this: Do we really think that the U.S. military operation against ISIS will bring about a good outcome for the people of Iraq and Syria, or for U.S. society? Is there any evidence from the more than 13 years of the so-called “War on Terror” that U.S. military intervention in the Middle East brings anything but death, displacement, destabilization, and poverty to the people whose homes have been transformed into battlefields?

The answer to these questions must be a resounding “No.”

But there are also many things to say “Yes” to. A better path forward can only be forged by peoples’ movements on the ground in Iraq and Syria — movements that still exist, still matter, and continue to organize for workers’ rights, gender justice, war reparations, and people power, even amid the death and displacement that has swallowed up all the headlines.

Now is a critical time to seek to understand and build solidarity with Iraqi and Syrian civil societies. Heeding their call, we should strengthen awareness here at home of the tremendous political and ethical debt the United States owes all people harmed by the now-discredited war on Iraq and the crises it set in motion.

“U.S. Military Action Leads to Chaos”

“A rational observer of United States intervention in the swath of land that runs from Libya to Afghanistan would come to a simple conclusion: U.S. military action leads to chaos,” wrote scholar and activist Vijay Prashad a month after the bombings began.

More than 13 years on, there is no evidence that the “War on Terror” has accomplished its stated, if amorphous, goal: to weed out terrorism (defined to exclude atrocities committed by the U.S. and allied states, of course). According to the Global Terrorism Index released by the Institute for Economics and Peace, global terrorist incidents have climbed dramatically since the onset of the War on Terror. In 2000, there were 1,500 terrorist incidents. By 2013, this number had climbed to 10,000. People in Iraq, Afghanistan, Pakistan, Nigeria, and Syria suffer the most, the index notes.

The so-called “good war” in Afghanistan, which is now entering its 14th year and has not ended, illustrates this failed policy (President Obama’s recent claim that the combat mission is “over” notwithstanding).

In contradiction of the Obama administration’s “mission accomplished” spin, Afghanistan is suffering a spike in civilian deaths, displacement, poverty, and starvation, with 2014 proving an especially deadly year for Afghan non-combatants. The Taliban, furthermore, appears to be growing in strength, as the U.S. forces Afghanistan into long-term political and military dependency with the Bilateral Security Agreement signed last September by Afghan President Ashraf Ghani.

The Revolutionary Association of Women in Afghanistan is one of numerous civil society groups in Afghanistan that have no illusions about the U.S. track record so far. “In the past thirteen years, the U.S. and its allies have wasted tens of billions of [dollars], and turned this country into the center of global surveillance and mafia gangs; and left it poor, corrupt, insecure, hungry, and crippled with tribal, linguistic, and sectarian divisions,” the organization declared in a statement released last October.

The current crisis in Iraq and Syria is another piece of this puzzle. It is now well-documented that the U.S.-led invasion of Iraq in 2003 played a critical role in fueling al-Qaeda in Iraq, which would eventually become ISIS. Emerging as part of the insurgency against the United States — and now thriving off opposition to the sectarian Shiite government propped up by Washington — ISIS did not even exist before the United States invaded Iraq. Its ranks were initially filled with Sunnis who were spat out by the brutal, U.S.-imposed de-Baathification process, and later by those disaffected by a decade of negligence and repression from Shiite authorities in Baghdad.

antiwar-leadin.gif

In neighboring Syria, the United States and Saudi Arabia backed anti-Assad fighters that were, as journalist Patrick Cockburn put it, “ideologically close to al-Qaeda” yet “relabeled as moderate.” It was in Syria that ISIS developed the power to push back into Iraq after being driven out in 2007.

Ordinary people across the region are paying a staggering price for these policies.

2014 was the deadliest year for civilians in Iraq since the height of the U.S. war in 2006 and 2007, according to Iraq Body Count. The watchdog found that 17,049 civilians were recorded killed in Iraq last year alone — approximately double the number recorded killed in 2013, which in turn was roughly double the tally from 2012. And more than 76,000 people — over 3,500 of them children — died last year in Syria, according to figures from the Syrian Observatory for Human Rights. António Guterres, the UN High Commissioner for Refugees, recently warned, “The Syria and Iraq mega-crises, the multiplication of new crises, and the old crises that seem never to die have created the worst displacement situation in the world since World War II,” with at least 13.6 million people displaced from both countries.

But instead of reckoning with these legacies, the U.S. government has taken a giant leap backward — towards another open-ended, ill-defined military operation in Iraq and now Syria.

President Obama vowed in his recent State of the Union address to double down in the fight against ISIS, declaring yet again, “this effort will take time.” His remarks came just days after the United States and Britain announced a renewed joint military effort, and the Pentagon deployed 1,000 troops to Middle Eastern states to train “moderate” Syrian fighters. That comes in addition to the 3,000 soldiers ordered to deploy to Iraq, with more likely to follow. Meanwhile, the rise of Islamophobia in the wake of the Charlie Hebdo attacks is feeding war fervor abroad and at home.

And so the Obama administration — which falls into the political realist camp and has, at times, pressed for a moderate retrenchment of U.S. war in the Middle East (in part to enable a disastrous pivot to Asia) — is now leading a military response to a crisis that the president himself has acknowledged cannot be solved by the U.S. military. To do so, Obama has repeatedly sidestepped congressional debate by claiming authority from the post-9/11 war authorization against the perpetrators of the attacks — the same legislation he once denounced for “keeping America on a perpetual wartime footing.” (He vowed in his State of the Union address to seek out explicit authorization from Congress for the war on ISIS, but has claimed in the past not to need it.)

“As If Further Militarization Ever Brought Peace to Iraq”

As the U.S. government makes unverified claims that U.S. lives are under threat from ISIS, it is Muslims, Arabs, Kurds, Yazidis, and Christians in the Middle East who are being killed, raped, and displaced. “The occupation of the city of Mosul started a new chapter of women’s suffering in Iraq,” wrote the Organization of Women’s Freedom in Iraq in a statement published last December. “Daesh (ISIS) reawakened the ancient tribal habits of claiming women as spoils of war.”

Meanwhile, Kurds are fighting and dying to beat back ISIS in both Iraq and Syria but are not even offered a seat at the international table. This was highlighted in the recent exclusion of Kurdish groups from an anti-ISIS conference in London of representatives from 21 nations.

At this conference, U.S. Secretary of State John Kerry claimed that the coalition had “halted the momentum” of ISIS fighters, while other U.S. officials insisted that half of the “top command” of ISIS had been killed. While global media outlets ran with this “news,” Defense Secretary Chuck Hagel publicly expressed serious doubt about such claims, describing the body count as “unverified.”

Furthermore, the ability of the U.S. military — the most powerful in the world — to blow up and kill is not in question. But in a complex geopolitical arena, that’s simply not a valid measure of “success.” The histories of the Vietnam, Iraq, and Afghanistan wars are tragic examples of the vast difference between killing a lot of people and “winning” a war.

Over five months in, U.S. military operations in Iraq and Syria are neither alleviating the humanitarian crisis nor meeting any of the shifting goals of U.S. officials (containing ISIS, destroying them, etc.). The perception that ISIS is primarily at war with the United States is, in fact, critical to their growth. The CIA estimated in September — just a month after U.S.-led bombings began — that ISIS had tripled its ranks, from 10,000 to over 30,000. As Patrick Cockburn reported in early January, “The territories [ISIS] conquered in a series of lightning campaigns last summer remain almost entirely under its control, even though it has lost some towns to the Kurds and Shia militias in recent weeks.”

So while the expansion of ISIS’ frontiers may have slowed, the intervention has failed to prevent the group from consolidating its control in Iraq and Syria. “Extremism thrives during foreign interventions and military actions,” said Raed Jarrar of the American Friends Service Committee in an interview for this article. “Bombing different groups who live in the same areas as ISIS has helped unite ISIS with more moderate groups, more reasonable groups, who could have been persuaded to rejoin the political process. In Syria, bombing ISIS and other extremist groups, including al-Qaeda, has helped them unite, although they have been killing each other for the past two years.”

In addition to the crimes perpetrated by ISIS, U.S.-backed and armed Iraqi forces, sectarian Iraqi militias, and “moderate rebels” in Syria are also committing brutal war crimes.

In July, for example, Human Rights Watch condemned the Iraqi government for repeatedly bombing densely populated residential neighborhoods, including numerous strikes on Fallujah’s main hospital with mortars and other munitions. And in October, Amnesty International warned that Iraqi Shiite militias, many of them funded and armed by the Iraqi government, are committing war crimes that include abductions, executions, and disappearances of Sunni civilians. In Iraq, Patrick Cockburn writes, “The war has become a sectarian bloodbath. Where Iraqi army, Shia militia, or Kurdish peshmerga have driven ISIS fighters out of Sunni villages and towns from which civilians have not already fled, any remaining Sunni have been expelled, killed, or detained.”

In other words, U.S. military intervention is not advancing the side with a clear moral high-ground, but militarizing what Raed Jarrar calls a “bloody civil conflict with criminal forces on all sides.”

And now, of course, Iraqis must contend with the return of a far more powerful fighting force guilty of numerous atrocities and war crimes across the globe, including torturemassacres, use of chemical weapons, and cluster bombing of civilians in Iraq: the U.S. military.

In a recent statement, the Organization of Women’s Freedom in Iraq slammed the U.S.-led military campaign for, in the midst of this humanitarian crisis, “providing further military arms and bombing only, as if further militarization ever brought peace to Iraq.” Neither the international coalition nor the Iraqi government, the statement continues, is concerned “with the enslavement of more than five thousand women who are being bought and sold in broad day-light in Mosul, Raqqa, and other ‘Islamic State’ cities.”

None of this is to overstate the coherence of the U.S. strategy in Iraq and Syria, nor to even confirm the existence of one.

Since the bombings began in August, the U.S. has waffled and balked, going from support for “moderate rebels” in Syria to the announcement that it would create its own proxy force. The United States initially hesitated to militarily back Kurdish forces holding out against ISIS in the Syrian town of Kobani, and many people bearing the brunt of ISIS’ repression on the ground seem to doubt that the U.S. is seriously trying to stem the group’s advance. The U.S. government has trumpeted its broad military coalition, yet seemingly turns a blind eye as its allies go on directly and indirectly supporting ISIS.

In truth, the U.S. and global publics are kept in the dark about what the U.S.-led military coalition is doing, how long this war will last, where its boundaries lie, and what “victory” means. Obama and Kerry have both indicated that the war on ISIS will take years, but Pentagon officials repeatedly refuse to reveal basic information, like what specific duties troops on the ground in Iraq are tasked with and who is dying under U.S. bombs in Iraq and Syria. Just last December, a U.S. coalition bomb struck an ISIS-operated jail in the town of al-Bab, Syria, killing at least 50 civilians detained inside, according to multiple witnesses. Yet while the Pentagon has demurred that civilians “may have died” during its operations, it’s refused to actually acknowledge a single civilian death under its bombs.

Alternatives to U.S.-Led War

Some people in the United States have thrown their support behind the military operations, or at least not opposed them, out of a genuine concern for the well being of people in Iraq and Syria. However good these intentions, though, all evidence available suggests that military intervention won’t make anyone safer.

“The first level is stopping the U.S. from causing more harm,” Jarrar told me. “That is really essential.” According to Jarrar, a U.S. push to stop the bombings is solidaristic in itself. In fact, he said, we can’t talk about solidarity, reparations, or redress for all the harm the U.S. has done in the now-discredited 2003 war “while we are bombing Iraq and Syria. It doesn’t make any sense to reach out to people, ask them to attend conferences for reconciliation, while we are bombing their neighborhood.”

However, stopping the U.S. from further harming Iraq and Syria requires far more than simply halting the bombings and ground deployments. The U.S. government must withdraw and demilitarize its failed war on terror, not only by pulling its own forces from the Middle East, but by putting out the fires it started with proxy battles and hypocritical foreign policies — including its alliances with governments that directly and indirectly support ISIS, from Saudi Arabia to Turkey.

Obama-War-2.jpg

In a recent article in Jacobin about the courageous struggle of the people of Kobani against ISIS, Errol Babacan and Murat Çakır argue that the United States, and the West more broadly, should start with Turkey. “Western governments must be pressured to force their NATO partner Turkey to end both its proxy war in Syria as well as its repression of political protest,” they write. “Western leftists could also work for goals such as the removal of foreign soldiers (as well as Patriot missiles) stationed in Turkey and demand sanctions against Turkey if it continues to support” the Islamic State.

Phyllis Bennis, senior fellow at the Institute for Policy Studies, argues that U.S. power to pressure allies to stop supporting ISIS extends beyond Turkey. “A real coalition is needed not for military strikes but for powerful diplomacy,” she writes. “That means pressuring U.S. ally Saudi Arabia to stop arming and financing ISIS and other extremist fighters; pressuring U.S. ally Turkey to stop allowing ISIS and other fighters to cross into Syria over the Turkish border; pressuring U.S. allies Qatar, Saudi Arabia, the UAE, and others to stop financing and arming everyone and anyone in Syria who says they’re against Assad.”

Meanwhile, it’s critical for the U.S. left to step up its opposition to further escalation of the military intervention, including the upcoming White House bid to win bipartisan authorization. It will also be important to fight back against congressional efforts to sabotage diplomatic talks between the United States and Iran, which could embolden hard-line forces in both countries and open the door to further escalation in Iraq, Syria, and beyond.

Towards a Politics of Solidarity

A long-term alternative to war, ultimately, can only be built by popular movements in Iraq and Syria. While we in the United States are inundated with images of death and victimization, surviving grassroots efforts on the ground in both countries tell a different story. These countries are not mere geopolitical battlefields — they’re hotbeds of human agency and resistance.

Iraq saw a blossoming of nonviolent, Sunni-led movements against repression and discrimination by the U.S.-backed government of Iraq in 2013. But the Iraqi military brutally crushed their protest encampments. This included the Hawija massacre in April 2013, discussed by scholar Zaineb Saleh in an interview last summer, in which at least 50 protesters were killed and over 100 were wounded. In a climate of repression and escalating violence, civil society organizations from across Iraq held the country’s first social forum in September 2013, under the banner “Another Iraq is Possible with Peace, Human Rights, and Social Justice.”

Amid siege from ISIS, repression from the Iraqi government, and bombing from the United States and its allies, popular movements survive on the ground in Iraq. Groups like the Organization of Women’s Freedom in Iraq are organizing emergency aid for women and families fleeing ISIS — while at the same time demanding U.S. withdrawal, and end to Iraqi government oppression, and reparations for the U.S.-led war.

The Federation of Workers Councils and Trade Unions in Iraq, meanwhile, continues to organize workers against Saddam Hussein-era anti-labor laws that were carried over into the new government and backed by the United States. Right now, the Federation — alongside OWFI — is mobilizing within the country’s state-owned industries, which are undergoing rapid privatization and imposing lay-offs, firings, and forced retirement on hundreds of thousands of workers.

Falah Alwan, president of the Federation, explained in a recent statement that the gutting of the public sector is the result of austerity measures driven, in part, by the World Bank and International Monetary Fund. “We are in daily confrontations with the government, by demonstrations, sit-ins, seminars, [and] agitating the other sectors to take part,” Alwan told me over email. “At the same time we are preparing for a wide conference next March, for all the companies across Iraq, that will need support from our comrades in the U.S. and worldwide.”

Both of these organizations are collaborating with U.S. groups — including the War Resisters League, the Center for Constitutional Rights, Iraq Veterans Against the War, and Madre — under the banner of the Right to Heal Initiative to press for reparations for the harm from U.S. policies in Iraq dating back to 1991. Along with damages from the last war and the sanctions regime that preceded it, their grievances include environmental poisoning in Iraq from the U.S. military’s use of depleted uranium, white phosphorous, burn pits, and more.

Likewise, “There are still people and groups in [Syria] who are working through nonviolent means,” said Mohja Kahf, a Damascus-born author and poet, in a recent interview. “And they matter. They are quietly working for the kind of Syria they want to see, whether the regime falls now or in years.” As Kahf argued in a piece penned in 2013, it is critical for the U.S. peace movement to connect with movements on the ground in Syria, not only when they are threatened by bombings, and not only when they are used to win arguments against U.S.-led military intervention.

We in the U.S. left must take a critical — if painful — look at the harm U.S. policies have done to the Middle East, press for a long-term shift in course, and seek to understand and build links with progressive forces in Iraq and Syria. The United States has a moral obligation to provide reparations to Iraq for its invasion and occupation. But these things must be demanded now, before the U.S. spends one day more waging a new armed conflict based on the same failed policies.

Grassroots movements did offer an alternative to endless war following the 2003 invasion, and that needs to happen again. This dark time is all the proof we need that the U.S. must get out of the Middle East once and for all, and the pressure to do so is only going to come from the grassroots.

Next Steps

Building international solidarity takes time, but you can get started today. Here are a few suggestions for productive next steps anyone can take.

Direct Support. Donate to relief efforts on the ground in Iraq and Syria that are orchestrated by grassroots organizations seeking to help their communities survive in the face of ISIS. The Organization of Women’s Freedom in Iraq has been working to provide food and winter survival gear to people fleeing ISIS and maintains shelters in Baghdad and Karbala. Furthermore, they have created a “Women’s Peace Farm” outside of Karbala, which provides “a safe and peaceful community” for refugees, according to a recent OWFI statement. Direct donations to this work can be made at OWFI’s PayPal account.

Learn. Now is a critical time for U.S.-based movements to educate ourselves about both the histories and current realities of struggle and resistance in Iraq and Syria, as well as Afghanistan, Yemen, Pakistan, and beyond. A forthcoming book by Ali Issa, field organizer for the War Resisters League, will be important reading for anyone interested in learning more about Iraqi social movements. Entitled Against All Odds: Voices of Popular Struggle in Iraq, the book is based on interviews and reports highlighting environmental, feminist, labor, and protest movement organizers in Iraq.

In the process of learning about civil societies in Iraq and Syria, it is important to avoid simplistic equations that reduce all opponents of Assad to agents of the U.S. government, and likewise regarding opponents of ISIS. As Kahf emphasized in her interview, “It is racist to think that Syrians do not have agency to resist an oppressive regime unless a clever white man whispers in their ear. … Syrians can hold two critiques in their minds at the same time: a critique of U.S. imperialism and a critique of their brutal regime.”

There is also a great deal to learn from U.S. civil society, including the powerful movement for black liberation that continues to grow nationwide. From Oakland to Ferguson to New York, people are showing by example that justice and accountability for racism and police killings will not be handed from above, but rather must be forced from the grassroots. This moment is full of potential to build strong and intersectional movements with racial justice at their core — a principle that is vital for challenging U.S. militarism.

Make this live. Talk to your families, friends, and loved ones about the war on ISIS. Encourage conversations in your organizations, union halls, and community centers. Raise questions like, “How does U.S. policy in the Middle East relate to our struggles for social, racial, and economic justice here at home?”

The Stop Urban Shield coalition — comprised of groups including Critical Resistance, the Arab Organizing and Resource Center, the War Resisters League, and the Malcolm X Grassroots Movement — powerfully demonstrated the connection between domestic and international militarization when they kicked a global SWAT team, police force, and mercenary expo out of Oakland last September.

Ultimately, solidarity with Iraqi and Syrian people will require more than a push to end the U.S. bombings, but long-term pressure to steer away from U.S. policies of endless war and militarism, in the Middle East and beyond. Building consciousness across U.S. movements is critical to this goal.

Pressure the U.S. government. Grassroots mobilization in the United States can play a vital role in preventing lawmakers from charging into war. This was recently demonstrated when people power — including overwhelming calls to congressional representatives and local protests — had a hand in stopping U.S. strikes on the regime of Syrian President Bashar al-Assad in 2013. Mass call-ins, as well as scattered street protests, also had a hand in preventing war hawks from passing new sanctions in the midst of talks with Iran last year. It will be important to closely track any Obama administration attempt to pass explicit authorization for the war on ISIS, as well as congressional efforts to sabotage diplomacy with Iran.

OWFI wrote in a December 11 post, “With the help of the freedom-lovers around the world, we continue to survive the ongoing attacks on our society, and we will strive to be the model of a humane and egalitarian future.”

We must strive alongside them.

Sarah Lazare is a staff writer for Common Dreams and an independent journalist whose work has been featured in The Nation, Al Jazeera, TomDispatch, Yes! Magazine, and more. She is also an anti-militarist organizer interested in building people-powered global movements for justice and dignity. You can follow her on Twitter at @sarahlazare.

This article originally appeared on Foreign Policy in Focus.

De la guerre du Golfe au gros souk planétaire

Dubai-Mall.jpg

De la guerre du Golfe au gros souk planétaire
 
On assiste bien à l’émergence d’un monde islamo-occidental.
 
Ecrivain
Ex: http://www.bvoltaire.com

Il y a quinze ans, tout le monde prophétisait un choc des civilisations. Nous avions d’un côté le gentil Occident moderne et démocrate, de l’autre la barbarie musulmane. Les camps étaient bien définis, nous étions tous contents.

Nous oubliions seulement qu’Obama serait élu juste après l’autre ; que le pouvoir saoudien ne cesserait d’affirmer sa loi sur un Occident post-chrétien et post-nucléaire – pourvu qu’il récupérât sa dîme en dollars ; que le clan des Ben Laden avait été le seul à pouvoir quitter le sol américain le soir de l’attentat ; que les composants de cette tribu bien américanisée et descendante de Ladinos d’Espagne construiraient les nouveaux centres de pèlerinage de La Mecque en massacrant le patrimoine traditionnel ; que toute base (Al-Qaïda en arabe) américaine accélère non pas le choc mais l’osmose tératologique dont nous allons parler.

Modèle à suivre ? Principautés pirates comme les îles Caïmans des Caraïbes, paradis fiscaux recyclés dans un monde endetté, ces états élitistes incarnent au contraire le nec plus ultra de la mondialisation. Ils sont la fine fleur de la racaille émiettée des poussières d’Empire britannique. Leur civilisation repose comme la nôtre sur le centre commercial. Ces entités post-musulmanes façonnées par les souks anglais ignorent la terre, consacrant l’oasis marchande cernée de désert. Elles encensent les caravanes, nous les lignes commerciales. Elles n’aiment pas les armées nationales, elles aiment les mercenaires humanitaires. Elles ouvrent des musées d’art islamique, et leurs mosquées sont vides : c’est la civilisation des voleurs de Bagdad.

La population « farcesque » des États du Golfe annonce aussi notre triste avenir. Celle des Émirats a été multipliée par cent en cinquante ans. Il y a moins de 20 % de Qataris au Qatar. On trouve les cadres expatriés des multinationales qui aiment vivre sur ces hideuses tours et les pauvres boys venus en fraude des Philippines, et les esclaves du sous-continent. Ils représentent 80 % de la population, ces misérables venus des Indes, du Pakistan, qui n’ont aucun droit, et ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés par leur patron. Ce modèle social et racial de Slumdog Millionaire est à l’image du modèle victorien de retour : malheur au pauvre ! C’est du Dickens à la sauce kebab.

On assiste donc bien à l’émergence d’un monde islamo-occidental que renforce l’appétit de terreur des médias, de tous leurs financiers. Les terroristes ou EGM (êtres médiatiquement générés) renforcent à propos la cohérence de cette parodie de civilisation ; s’il y a choc des civilisations, c’est – comme au Moyen Âge – sur le dos du monde orthodoxe : voyez la Grèce et la Russie, voyez les coptes en Égypte. Le nomadisme islamo-occidental a détruit, en un siècle, le Moyen-Orient chrétien et ce Moyen-Orient musulman qui, justement, n’était pas islamique. Nous ne préserverons que le pire de chaque civilisation.

Le désert croît ; malheur à qui recèle des déserts !

11 Septembre: ces 28 pages qui menacent l'axe Washington-Riyad

onzesept92333210_o.jpg

11 Septembre: ces 28 pages qui menacent l'axe Washington-Riyad

Par Laure Mandeville
Ex: http://www.lefigaro.fr
 

Un document classifié prouve le rôle financier des Saoudiens dans les attentats du World Trade Center, assure l'ex-sénateur Bob Graham.

De la correspondante du Figaro à Washington

Dans les sous-sols du bâtiment du Capitole, tout près de l'entrée où des flots de touristes se présentent pour la visite du Congrès, il existe une pièce sécurisée où le Comité pour le renseignement de la Chambre des représentants conserve des documents secrets hautement classifiés. L'un d'eux, long de 28 pages, et intitulé «Éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale», a fait couler beaucoup d'encre depuis treize ans.

Ce texte, qui pose la question du rôle de l'Arabie saoudite dans l'organisation des attentats du World Trade Center, faisait partie du fameux rapport sur le 11 septembre 2001, supervisé par le Comité du renseignement du Sénat, et son ancien président Bob Graham. Mais au moment de sa publication en 2002, ce sénateur démocrate de Floride, qui a depuis quitté le Congrès, a découvert avec stupéfaction que les 28 pages avaient été supprimées et classifiées à la demande de l'Administration Bush. «Raisons de sécurité nationale», avait expliqué à l'époque l'équipe de George W. Depuis toutes ces années, c'est ce même argument qui a empêché la déclassification du texte, malgré les efforts de Graham, l'un des rares à avoir lu le document, même s'il peut être accessible aux élus qui en font la demande.

«C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris.»

L'ancien sénateur Bob Graham

«Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 Septembre», déclare l'ancien sénateur au Figaro. «Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus aussi par l'Arabie saoudite n'est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain», ajoute Graham. «On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c'est exactement le contraire», poursuit-il.

«Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu'ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu'ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment dans l'appui économique et idéologique à l'État islamique. C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris», martèle l'ancien sénateur. Un autre élu qui a lu le document a confié au New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 Septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous».

En 2002, Graham était bien seul dans son combat pour «la vérité». Mais à la mi-janvier, il a tenu une conférence de presse au Sénat sur ce thème en compagnie de deux représentants, le républicain Walter Jones et le démocrate Stephen Lynch, qui ont présenté une résolution HR 428 appelant à la déclassification. «Le soutien grandit mais atteindra-t-il le seuil qui permettra au Congrès de faire pression sur l'Administration Obama? Ce n'est pas clair», note l'ancien élu. Jones et Lynch ont écrit au président pour lui demander d'agir. Selon l'un des membres de l'organisation des familles victimes du 11 Septembre, Terence Schiavo, Obama aurait promis de déclassifier un jour.

«Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l'idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre.»

Sean Carter, un des avocats des victimes du 11 Septembre

Les familles de victimes sont en première ligne dans ce combat. Si leurs avocats pouvaient prouver la participation de l'État saoudien aux attentats, Riyad serait forcé de leur verser des compensations. «Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l'idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre», a confié l'un des avocats des familles, Sean Carter, au New Yorker. Selon l'hebdomadaire, deux des kamikazes auraient notamment été financés et hébergés à San Diego par un personnage en contact permanent avec la section du ministère des Affaires islamiques basée à Los Angeles. L'Arabie saoudite nie toutefois toute responsabilité et a appelé à la déclassification des 28 pages afin de laver sa réputation.

Bob Graham pense que derrière ces appels, le Royaume fait pression sur Washington pour que le rapport reste confidentiel. Mais certaines des personnes qui ont travaillé sur le document apportent de l'eau au moulin des Saoudiens, en soulignant que le texte n'établit pas de manière irrévocable la participation des autorités saoudiennes. C'est notamment le cas de Philip Zelikow, directeur de la commission du 11 Septembre, qui qualifie les 28 pages «d'accumulation de rapports préliminaires non confirmés». «Je ne suis pas d'accord. Si ce rapport est superficiel et peu convaincant, pourquoi en avoir empêché la publication depuis treize ans?» réagit Graham.

Le fait que Barack Obama ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d'Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques - alors qu'aucun n'avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes - en dit long sur les priorités de Washington.

Pour lui, «la réponse est évidente concernant les Bush, qui sont très proches des Saoudiens» qui craignaient pour leur réputation. La raison pour laquelle Obama suit la même voie semble surtout venir des énormes implications géopolitiques que pourraient avoir de telles révélations sur une relation américano-saoudienne, toujours considérée comme vitale. Le fait que le président ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d'Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques - alors qu'aucun n'avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes - en dit long sur les priorités de Washington.

Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient - l'opposition chiites-sunnites, la question du nucléaire iranien, la guerre d'Irak et de Syrie et la déstabilisation du Yémen -, «Obama ne veut pas introduire un nouveau facteur d'instabilité», dit Graham. Même si son jeu avec l'Iran semble indiquer une volonté de se distancer de l'Arabie, le choix est clairement de maintenir plusieurs fers au feu. Faute de mieux.

Arctic Resources to Boost Russia’s Pivot to Asia

Arctic_Gas.jpg

Arctic Resources to Boost Russia’s Pivot to Asia

 
The West is not the only global player to have its eyes on Asia. Russia is looking to become a key energy supplier for the Chinese and Indian markets and will use its Arctic gas to do so.
 
Global energy markets in deep transition
 
Russia is looking at diversifying its oil and gas exports which have so far mostly targeted the European market. Additionally, the recent tensions with the West, followed by economic sanctions, and the slow-down of Europe’s economy have made it necessary for the Kremlin to find new recipients for its oil and gas exports.
 
According to recent estimates, by 2050, emerging markets will account for 70 percent of the world trade. The Pacific pivot of the world’s main economies is quietly taking shape, and the Kremlin is jumping on the bandwagon.
 
Russia and India together in the Arctic
 
Last month, Gazprom Marketing & Trading Singapore (GM&T) and Yamal Trade entered a long-term contract for liquefied natural gas (LNG) supply. And most of the gas will be delivered to India. According to Gazprom’s website, the contract will be effective for over 20 years and provide an annual supply of 2.9 million tons of LNG. Although the price of the contract has not been announced yet, it will be determined using the formula with oil indexation, the news report says.
 
What is interesting in this deal is that Russia will be using its Arctic resources to supply a client for over 20 years. Beyond being another solid evidence of the «Indo-Pacific» pivot, this move teaches us two important things. First, that discussions about dropping Arctic oil and gas projects are somewhat moot and second, that long-term economic development of the Arctic is underway.

Analysis

First, some context. Let’s look at the actors involved in Russia’s energetic pivot to Asia. GM&T is a wholly owned subsidiary of the Gazprom group. It has five offices around the world, including one in Singapore established in 2010, focusing mainly on trading LNG.
 
Yamal Trade, a subsidiary of Yamal LNG founded in 2006 and headquartered in Moscow, offers LNG exploration and production services, such as the engineering and designing of the Sabetta onshore LNG facility. The construction of the Sabetta port in the Yamal peninsula started in 2012, and it comes as no surprise that the port is designed to facilitate shipments of LNG to the Asia-Pacific region.
 
The contract signed last month did not happen overnight. The deal is the result of lengthy talks and it took years for the Russian-Indian partnership to develop and mature.
 
In October 2013, Indian state-owned oil company Oil and Natural Gas Corporation (ONGC) expressed its interest in partnering with Russia to explore for oil and gas in Russia’s Arctic waters. Officials from the two countries met and discussed the possibilities for exporting Russian gas to India via pipeline.
 
A few months later, in January 2014, Russia’s Energy Ministry unveiled a draft plan to at least double its oil and gas flows to Asia over the next 20 years. In 2013, only 16% of the total Russian oil and gas exports was sent to Asia. But by 2035, the Kremlin’s goal is to raise gas exports to Asia from 6% to 31%.
 
Then, in May 2014, it became public that GM&T and Yamal Trade signed an agreement to supply up to 3 million tons of LNG, and already, India was to be the main recipient. The press release stressed that LNG would be delivered under «FOB» terms. FOB stands for «free on board», meaning that «the individual or organization buying the goods is responsible for freight costs/liability». The LNG would transit from Western Europe to Asia.
 
By the end of 2014, during the 20th Offshore South East Asia Conference and Exhibition (OSEA) in Singapore in December, Moscow’s top oil and gas officials announced that Russia would take Asia-Pacific countries as main partners in the oil and gas sector and highlighted the benefits of mutual cooperation. OSEA is «Asia’s leading business technology event for the oil and gas industry», explains the official website.
 
Russia’s economic policy statement represents a landmark in its energy policy history and will have consequences that stretch far beyond the simple business relationship established between the two countries.
 
A few days later the same month, during Putin’s visit to India, Putin declared he was ready to export LNG to India with the involvement of the ONGC in Arctic projects. According to the company’s website, ONGC is ranked as the top energy company in India, fifth in Asia and has a market value of 46.4 billion US dollars – against 99.9 billion US dollars for Gazprom in 2013.
 
Putin also specified that using a cross-country pipeline to export natural gas would be much more expensive than relying on shipping to sell it in its liquid form, LNG. In the end, it comes down to a “question of commercial feasibility”, Putin said.
 
With a booming economy and population, India was the fourth-largest energy consumer in the world in 2011, the EIA notes. And although coal is still its main source of energy, New Delhi is actively trying to reform its energy sector.
 
India is expected to start receiving LNG shipments as early as in 2017, Putin indicated during his state visit.
 
Years of negotiations between Moscow and New Delhi paved the way for the contract signed on January 23rd by GM&T and Yamal Trade. According to the terms of the contract, an annual supply of 2.9 million tons of LNG will be shipped to Asia, most of which will end up fuelling India’s fast-growing energy needs.
 
Implications for the future
 
Although some pushed for a halt in Arctic drilling, Russian Natural Resources Minister Sergey Donskoy’s statement this week is not shocking in any way. « No one has suggested that the oil production forecast [in the Arctic] should be reduced », the minister said.
 
The « Russindian » deal evidently illustrates the major ongoing transformations that are happening in the energy sector: the exploitation of resources in new areas, and the need for the world’s main energy suppliers to broaden their horizons in amending their export policies. To draw a parallel, one could argue that, to some extent, Russia is in a situation similar to the one of Canada. A situation where the traditional recipients for energy exports (the U.S and the E.U) no longer reflect stability and predictability, but rather waning economic partners.

SOURCE: The Arctic Monitor

Frankrijk en Duitsland breken met koers VS en kiezen voor Rusland

hollmerkpout.jpg

Frankrijk en Duitsland breken met koers VS en kiezen voor Rusland

EU-lid Cyprus biedt Rusland militaire bases aan

De gewone Europeaan mag weer hoop hebben op een vreedzame afloop van de door de Amerikaanse regering gecreëerde crisis rond Oekraïne, nu zowel Duitsland als Frankrijk in scherpe bewoordingen afstand hebben genomen van het beleid van de regering Obama. De voormalige Franse president Nicolas Sarkozy, straks mogelijk opnieuw verkiesbaar, zei zelfs dat ‘wij een gemeenschappelijke beschaving met Rusland hebben. De belangen van de Amerikanen met de Russen zijn niet de belangen van Europa en Rusland.’

De Duitse minister van Buitenlandse Zaken, Frank-Walter Steinmeier was eveneens fel en zei dat de strategie van Washington ‘niet alleen riskant, maar ook contraproductief is’. Zijn woorden deden de bewering van zijn Amerikaanse collega John Kerry dat er ‘geen sprake was van een breuk tussen de VS en Duitsland’ volledig teniet.

Op de Veiligheidsconferentie in München herhaalde Steinmeier de eerdere verzekering van bondskanselier Angela Merkel dat Duitsland, en specifiek zijn partij, de SPD, nooit akkoord zal gaan met de door het Witte Huis geëiste wapenleveranties aan het regime in Kiev, dat nog altijd hoopt de pro-Russische separatisten te verslaan.

Minister van Economische Zaken Sigmar Gabriel toonde zich voorzichtig hoopvol over de gesprekken met Rusland. Hij zei dat hij van Putin verwacht dat deze de ‘uitgestoken hand van de EU beetpakt’, omdat ‘de EU na de crisis streeft naar een hernieuwing van het partnerschap met Rusland.

De huidige Franse president Francois Hollande lijkt eveneens ‘om’, en roept inmiddels op tot grotere autonomie voor het voornamelijk Russische sprekende oosten van Oekraïne. Op een congres van de UMP, waar zijn voorganger Sarkozy de leider van is, voegde Sarkozy nog toe dat ‘wij geen herleving van de koude oorlog tussen Europa en Rusland willen. De Krim heeft Rusland gekozen, en dat kunnen wij hen niet verwijten. We moeten bekijken hoe we een vredesmacht kunnen creëren om de Russisch sprekende mensen in Oekraïne te beschermen.’

Ook de NAVO en Brussel krijgen een klap in het gezicht, en wel van EU-lid Cyprus, dat besloten heeft om een vliegveld van de luchtmacht open te stellen voor Russische militaire toestellen.

Kortom: eindelijk weer eens hoopvol nieuws, zo vroeg in de morgen van maandag 9 februari. En nu maar hopen dat de Duitsers en Fransen hun ruggen recht houden, want de regering Obama zal de politieke druk op Europa om anti-Rusland te blijven waarschijnlijk nog veel verder gaan opvoeren.

Xander

(1) Zero Hedge

Zie ook o.a.:

08-02: ‘Europa moet oorlogskoers VS en NAVO loslaten en samen met Rusland wereldvrede redden’

mardi, 10 février 2015

Jordanie contre État islamique… le « grand jeu » des États-Unis

Jordan_Army_5th_Place.jpg

Jordanie contre État islamique… le « grand jeu » des États-Unis
 
Il ne fait que peu de doutes que Washington instrumentalise le terrorisme islamique.
 
Docteur en droit, journaliste et essayiste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

En réplique à l’assassinat d’un pilote jordanien brûlé vif, Amman avait aussitôt ordonné l’exécution de deux terroristes croupissant dans les geôles du régime. Les récents propos du roi Abdallah II de Jordanie de vouloir prendre, lui-même, la tête des attaques aériennes menées par son armée contre l’organisation de l’État Islamique, avec l’onction de Barack Obama, ne doivent, cependant, pas être surestimés.

Monarchie constitutionnelle, la Jordanie, État d’Asie occidentale du Moyen-Orient, est encerclée par l’Égypte, la Cisjordanie, Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie saoudite. Autant dire, eu égard aux conflictualités de très haute intensité qui secouent la région, que ce pays majoritairement sunnite (92 %) est, en permanence, à la merci de toute entreprise de déstabilisation. Le royaume est objectivement menacé par le wahhabisme saoudien, l’arc irano-syrien chiite, sans oublier les tensions au sein d’Israël (la bande de Gaza et l’irrédentisme du Hamas et le Sud-Liban avec un Hezbollah intransigeant).

Activement soutenu par les États-Unis et par l’Union européenne, le royaume hachémite n’échappe pas aux forces centrifuges de ce que le démographe Gérard-François Dumont dénomme le « paradigme religieux », lequel s’est progressivement substitué au « paradigme panarabe » dont l’acmé fut la création, en 1945, de la Ligue des pays arabes (comprenant originellement l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie et le Yémen du Nord). Cette dernière coalition, ayant en commun une certaine conception de l’arabité, a rapidement fait long feu. Le développement économique, grâce à l’exploitation de la manne pétrolière, comme un règlement durable de la question palestinienne ont été les pierres d’achoppement d’une organisation politique incapable de surmonter les tropismes nationalistes et autoritaires de ses membres.

Aujourd’hui, la promesse de frappe aérienne de la Jordanie ne doit pas être l’arbre arabo-occidental devant servir à cacher la forêt islamo-terroriste. Il ne fait que peu de doutes que Washington instrumentalise le terrorisme islamique. Pourquoi, aux dires des milieux islamistes « autorisés », l’un des doctrinaires les plus virulents de l’État islamique, l’ex-lieutenant de Ben Laden, Abou Moussab al-Souri (auteur, en 2004, du monumental Appel à la résistance islamique mondiale, dans lequel il exhorte à la domination mondiale de l’islam), a été libéré, en 2011, par la Syrie, après que les services secrets pakistanais l’eurent livré à la CIA qui le remit ensuite aux autorités syriennes ?

La Jordanie demeure le jouet docile du Pentagone, au service de ses intérêts géostratégiques. Dans ce nouveau « Grand Jeu », la duplicité diplomatique des États-Unis ne vise rien moins qu’à accompagner les desseins de dislocation/balkanisation du monde arabo-musulman suivi de sa réorganisation selon des critères religieux (sunnites, chiites, druzes, alaouites) et ethno-fédéralistes.

Or, la redistribution des cartes prévoit tout simplement l’effacement de la Jordanie.

The Fallujah Option for East Ukraine

tank_3106303b.jpg

The Real Reason Washington Feels Threatened by Moscow

The Fallujah Option for East Ukraine

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

“I want to appeal to the Ukrainian people, to the mothers, the fathers, the sisters and the grandparents. Stop sending your sons and brothers to this pointless, merciless slaughter. The interests of the Ukrainian government are not your interests. I beg of you: Come to your senses. You do not have to water Donbass fields with Ukrainian blood. It’s not worth it.”

— Alexander Zakharchenko,  Prime Minister of the Donetsk People’s Republic

Washington needs a war in Ukraine to achieve its strategic objectives. This point cannot be overstated.

The US wants to push NATO to Russia’s western border. It wants a land-bridge to Asia to spread US military bases across the continent.  It wants to control the pipeline corridors from Russia to Europe to monitor Moscow’s revenues and to  ensure that gas continues to be denominated in dollars. And it wants a weaker, unstable Russia that is more prone to regime change, fragmentation and, ultimately, foreign control. These objectives cannot be achieved peacefully, indeed, if the fighting stopped tomorrow,  the sanctions would be lifted shortly after, and the Russian economy would begin to recover. How would that benefit Washington?

It wouldn’t. It would undermine Washington’s broader plan to integrate China and Russia into the prevailing economic system, the dollar system. Powerbrokers in the US realize that the present system must either expand or collapse. Either China and Russia are brought to heel and persuaded to accept a subordinate role in the US-led global order or Washington’s tenure as global hegemon will come to an end.

This is why hostilities in East Ukraine have escalated and will continue to escalate. This is why the U.S. Congress  approved a bill for tougher sanctions on Russia’s energy sector and lethal aid for Ukraine’s military. This is why Washington has sent military trainers to Ukraine and is preparing to provide  $3 billion in  “anti-armor missiles, reconnaissance drones, armored Humvees, and radars that can determine the location of enemy rocket and artillery fire.” All of Washington’s actions are designed with one purpose in mind, to intensify the fighting and escalate the conflict. The heavy losses sustained by Ukraine’s inexperienced army and the terrible suffering of the civilians in Lugansk and Donetsk  are of no interest to US war-planners. Their job is to make sure that peace is avoided at all cost because peace would derail US plans to pivot to Asia and remain the world’s only superpower. Here’s an except from an article in the WSWS:

“The ultimate aim of the US and its allies is to reduce Russia to an impoverished and semi-colonial status. Such a strategy, historically associated with Carter administration National Security Advisor Zbigniew Brzezinski, is again being openly promoted.

In a speech last year at the Wilson Center, Brzezinski called on Washington to provide Kiev with “weapons designed particularly to permit the Ukrainians to engage in effective urban warfare of resistance.” In line with the policies now recommended in the report by the Brookings Institution and other think tanks calling for US arms to the Kiev regime, Brzezinski called for providing “anti-tank weapons…weapons capable for use in urban short-range fighting.”

While the strategy outlined by Brzezinski is politically criminal—trapping Russia in an ethnic urban war in Ukraine that would threaten the deaths of millions, if not billions of people—it is fully aligned with the policies he has promoted against Russia for decades.” (“The US arming of Ukraine and the danger of World War III“, World Socialist Web Site)

Non-lethal military aid will inevitably lead to lethal military aid, sophisticated weaponry, no-fly zones, covert assistance, foreign contractors, Special ops, and boots on the ground. We’ve seen it all before. There is no popular opposition to the war in the US, no thriving antiwar movement that can shut down cities, order a general strike or disrupt the status quo. So there’s no way to stop the persistent drive to war. The media and the political class have given Obama carte blanche, the authority to prosecute the conflict as he sees fit. That increases the probability of a broader war by this summer following the spring thaw.

While the possibility of a nuclear conflagration cannot be excluded, it won’t effect US plans for the near future. No one thinks that Putin will launch a nuclear war to protect the Donbass, so the deterrent value of the weapons is lost.

And Washington isn’t worried about the costs either.   Despite botched military interventions in Afghanistan, Iraq, Libya and half a dozen other countries around the world; US stocks are still soaring, foreign investment in US Treasuries is at record levels,, the US economy is growing at a faster pace than any of its global competitors, and the dollar has risen an eye-watering 13 percent against a basket of foreign currencies since last June. America has paid nothing for decimating vast swathes of the planet and killing more than a million people. Why would they stop now?

They won’t, which is why the fighting in Ukraine is going to escalate. Check this out from the WSWS:

“On Monday, the New York Times announced that the Obama administration is moving to directly arm the Ukrainian army and the fascistic militias supporting the NATO-backed regime in Kiev, after its recent setbacks in the offensive against pro-Russian separatist forces in east Ukraine.

The article cites a joint report issued Monday by the Brookings Institution, the Atlantic Council, and the Chicago Council on Global Affairs and delivered to President Obama, advising the White House and NATO on the best way to escalate the war in Ukraine….

According to the Times, US officials are rapidly shifting to support the report’s proposals. NATO military commander in Europe General Philip M. Breedlove, Defense Secretary Chuck Hagel, US Secretary of State John Kerry, and Chairman of the Joint Chiefs of Staff General Martin Dempsey all supported discussions on directly arming Kiev. National Security Advisor Susan Rice is reconsidering her opposition to arming Kiev, paving the way for Obama’s approval.” (“Washington moves toward arming Ukrainian regime“, World Socialist Web Site)

 

ukr0c092ea281403b0bf1ad6244b61b.i620x346x466.jpeg

 

See what’s going on? The die is already cast. There will be a war with Russia because that’s what the political establishment wants. It’s that simple. And while previous provocations failed to lure Putin into the Ukrainian cauldron, this new surge of violence–a spring offensive– is bound to do the trick. Putin is not going to sit on his hands while proxies armed with US weapons and US logistical support pound the Donbass to Fallujah-type rubble.  He’ll do what any responsible leader would do. He’ll protect his people. That means war. (See the vast damage that Obama’s proxy war has done to E. Ukraine here: “An overview of the socio – humanitarian situation on the territory of Donetsk People’s Republic as a consequence of military action from 17 to 23 January 2015“)

Asymmetrical Warfare: Falling Oil Prices

Keep in mind, that the Russian economy has already been battered by economic sanctions, oil price manipulation, and a vicious attack of the ruble. Until this week, the mainstream media dismissed the idea that the Saudis were deliberately pushing down oil prices to hurt Russia. They said the Saudis were merely trying to retain “market share” by maintaining current production levels and letting prices fall naturally. But it was all bunkum as the New York Times finally admitted on Tuesday in an article titled: “Saudi Oil Is Seen as Lever to Pry Russian Support From Syria’s Assad”. Here’s a clip from the article:

“Saudi Arabia has been trying to pressure President Vladimir V. Putin of Russia to abandon his support for President Bashar al-Assad of Syria, using its dominance of the global oil markets at a time when the Russian government is reeling from the effects of plummeting oil prices…

Saudi officials say — and they have told the United States — that they think they have some leverage over Mr. Putin because of their ability to reduce the supply of oil and possibly drive up prices….Any weakening of Russian support for Mr. Assad could be one of the first signs that the recent tumult in the oil market is having an impact on global statecraft…..

Saudi Arabia’s leverage depends on how seriously Moscow views its declining oil revenue. “If they are hurting so bad that they need the oil deal right away, the Saudis are in a good position to make them pay a geopolitical price as well,” said F. Gregory Gause III, a Middle East specialist at Texas A&M’s Bush School of Government and Public Service (“Saudi Oil Is Seen as Lever to Pry Russian Support From Syria’s Assad“, New York Times)

The Saudis “think they have some leverage over Mr. Putin because of their ability” to manipulate prices?

That says it all, doesn’t it?

What’s interesting about this article is the way it conflicts with previous pieces in the Times. For example, just two weeks ago, in an article titled “Who Will Rule the Oil Market?”  the author failed to see any political motive behind the Saudi’s action.  According to the narrative, the Saudis were just afraid that “they would lose market share permanently” if they cut production and kept prices high. Now the Times has done a 180 and joined the so called conspiracy nuts who said that prices were manipulated for political reasons.  In fact, the  sudden price plunge had nothing to do with deflationary pressures, supply-demand dynamics, or any other mumbo-jumbo market forces. It was 100 percent politics.

The attack on the ruble was also politically motivated, although the details are much more sketchy. There’s an interesting interview with Alistair Crooke that’s worth a read for those who are curious about how the Pentagon’s “full spectrum dominance” applies to financial warfare. According to Crooke:

“…with Ukraine, we have entered a new era: We have a substantial, geostrategic conflict taking place, but it’s effectively a geo-financial war between the US and Russia. We have the collapse in the oil prices; we have the currency wars; we have the contrived “shorting” — selling short — of the ruble. We have a geo-financial war, and what we are seeing as a consequence of this geo-financial war is that first of all, it has brought about a close alliance between Russia and China.

China understands that Russia constitutes the first domino; if Russia is to fall, China will be next. These two states are together moving to create a parallel financial system, disentangled from the Western financial system. ……

For some time, the international order was structured around the United Nations and the corpus of international law, but more and more the West has tended to bypass the UN as an institution designed to maintain the international order, and instead relies on economic sanctions to pressure some countries. We have a dollar-based financial system, and through instrumentalizing America’s position as controller of all dollar transactions, the US has been able to bypass the old tools of diplomacy and the UN — in order to further its aims.

But increasingly, this monopoly over the reserve currency has become the unilateral tool of the United States — displacing multilateral action at the UN. The US claims jurisdiction over any dollar-denominated transaction that takes place anywhere in the world. And most business and trading transactions in the world are denominated in dollars. This essentially constitutes the financialization of the global order: The International Order depends more on control by the US Treasury and Federal Reserve than on the UN as before.” (“Turkey might become hostage to ISIL just like Pakistan did“,  Today’s Zaman)

Financial warfare, asymmetrical warfare, Forth Generation warfare, space warfare, information warfare, nuclear warfare, laser, chemical, and biological warfare. The US has expanded its arsenal well beyond the  traditional range of conventional weaponry. The goal, of course, is to preserve the post-1991 world order (The dissolution up of the Soviet Union) and maintain full spectrum dominance. The emergence of a multi-polar world order spearheaded by Moscow poses the greatest single threat to Washington’s plans for continued domination.  The first significant clash between these two competing world views will likely take place sometime this summer in East Ukraine. God help us.

NOTE:  The Novorussia Armed Forces (NAF) currently have 8,000 Ukrainian regulars surrounded in Debaltsevo, East Ukraine.  This is a very big deal although the media has been (predictably) keeping the story out of the headlines.

Evacuation corridors have been opened to allow civilians to leave the area.  Fighting could break out at anytime.  At present, it looks like a good part of the Kiev’s Nazi army could be destroyed in one fell swoop.  This is why Merkel and Hollande have taken an emergency flight to Moscow to talk with Putin.  They are not interested in peace. They merely want to save their proxy army from annihilation.

I expect Putin may intervene on behalf of the Ukrainian soldiers, but I think commander Zakharchenko will resist.   If he lets these troops go now, what assurance does he have that they won’t be back in a month or so with high-powered weaponry provided by our war-mongering congress and White House?

Tell me; what choice does Zakharchenko really have? If his comrades are killed in future combat because he let Kiev’s army escape, who can he blame but himself?

There are no good choices.

Check here for updates:  Ukraine SITREP: *Extremely* dangerous situation in Debaltsevo

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

Du Golan au Sinaï, les takfiristes sont des alliés d’Israël

groupesarmes.jpg

Du Golan au Sinaï, les takfiristes sont des alliés d’Israël

 
Par Samer R. Zoughaib
Ex: http://lesmoutonsenrages.fr

Dans son discours charnière du vendredi 30 janvier, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a démontré, par un raisonnement logique, la collusion entre Israël et les takfiristes actifs sur le terrain en Syrie, notamment le Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Ainsi, explique-t-il, l’entité sioniste s’est-elle sentie menacée par six membres de la Résistance, en tournée d’inspection dans la province de Quneitra, mais ne semble nullement préoccupée par la présence, le long du Golan occupé, de plusieurs milliers de combattants d’al-Nosra, armés jusqu’aux dents.

«Le Front al-Nosra a déployé près du Golan des milliers de combattants dotés de chars, de roquettes, de missiles antichars, de casernes, de positions et de fortifications militaires», a déclaré sayyed Nasrallah, en rappelant que cette organisation est inscrite sur les listes internationales des organisations terroristes.

Malgré cela, souligne-t-il, «Israël» ne semble pas inquiet ou inquiété le moins du monde par cette présence massive d’hommes armés prétendant combattre sous un étendard islamique.
Depuis plus de deux ans, nous publions sur ce même site un grand nombre d’articles, basés sur des informations sûres et fiables, faisant la lumière sur les relations étroites qui existent entre «Tel-Aviv» et les groupes les plus extrémistes en Syrie. C’est ainsi que plus d’un millier de combattants extrémistes ont été soignés dans les hôpitaux de Safad, Haïfa et Tibériade, après avoir été transférés des champs de bataille du sud syrien avec l’aide directe des «Israéliens». Mais le soutien va au-delà de ce qui est présenté par la propagande israélienne comme un «geste humanitaire». La couverture aérienne et les barrages d’artillerie fournis par l’armée «israélienne» ont joué un rôle crucial dans l’avancée -toute relative- des groupes extrémistes dans le Golan, dans le but d’instaurer une ceinture de sécurité large de 5 à 7 kilomètres, le long du Golan occupé.


Pour éloigner les témoins gênants, les groupes terroristes ont enlevé, l’été dernier, 45 Casques bleus de la force internationale d’interposition déployée depuis 1974, la Fnuod, qui a décidé, après cet incident, d’évacuer de nombreuses positions, laissant le terrain libre à Al-Qaïda.

Transfert de matériel et 59 réunions

Aujourd’hui, même les médias occidentaux ne peuvent plus passer sous silence le soutien multiforme apporté par «Israël» aux extrémistes. Dans un article publié le 7 décembre 2014, le quotidien français «Libération», pourtant proche d’«Israël», fait état d’un grand nombre de rapports des Nations unies évoquant «un dialogue et des transferts de matériel aux rebelles syriens». Ces documents, basés sur des observations directes faites par des Casques bleus présents dans le Golan révèlent des «contacts suivis» entre des officiers sionistes et «certains groupes rebelles (…) parmi lesquels des islamistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda».


«Libération» ajoute que les rapports de la Fnuod adressés aux quinze membres du Conseil de sécurité révèlent que les rencontres entre militaires israéliens et rebelles syriens sont quasi-quotidiennes depuis au moins dix-huit mois. Ces notes d’observation démontrent qu’un dialogue s’est instauré entre les deux parties le long de la ligne de séparation entre la Syrie et la partie du Golan occupée par «Israël». Du 1er mars au 31 mai 2014, les Casques bleus ont ainsi comptabilisé 59 réunions, précise le journal français.


Et ce n’est pas tout. Les observateurs de la Fnuod ont constaté qu’en certaines occasions, l’armée israélienne transfère des caisses aux rebelles, comme ce fut le cas le 10 juin. «A deux occasions la Fnuod a aussi observé que des officiers israéliens faisaient pénétrer des rebelles en bon état de santé sur le territoire de l’Etat hébreu. Où se rendaient-ils? Pour discuter avec qui? Dans ce cas également, il n’y a pas de réponse», poursuit «Libération», qui ajoute que la majorité des contacts observés se sont déroulés à proximité d’un poste de la Fnuod surnommé «Point 85», qui a depuis été évacué après l’enlèvement des 45 Casques bleus.
La date de ces transferts de caisses et de ces contacts suivis coïncident avec la vaste offensive lancée par les extrémistes et qui leur a permis d’occuper un certain nombre de positions de l’armée syrienne dans la province de Quneitra. A cette même époque, le ministre «israélien» de la Guerre, Moshé Yaalon, qualifiait le Front al-Nosra de «branche la plus modérée d’Al-Qaïda» tandis que le ministre Français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, estimait qu’«Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie».

Dans le Sinaï aussi

La collusion entre l’entité sioniste et les extrémistes prétendant se battre sous l’étendard de l’islam ne se limite pas au Golan mais englobe également le Sinaï, où «Ansar Beit al-Maqdess», qui a prêté allégeance à l’organisation terroriste de «Daech» a mené un série d’attaques meurtrières sans précédent contre l’armée égyptienne, qui ont fait, la semaine dernière, des dizaines de morts.


Quel meilleur service peut-on rendre à «Israël» sinon d’attaquer et d’affaiblir les armées syrienne, égyptienne et libanaise, les forces armées des pays dit de «l’étau». Il est intéressant de noter, dans ce cadre, la réaction iranienne aux attaques du Sinaï. Le chef d’état-major interarmes iranien, le général Hassan Feyrouz, a estimé que «ceux qui attaquent l’armée égyptienne servent les intérêts d’Israël». La même position a été exprimée par la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, qui a affirmé que «l’objectif des attaques du Sinaï est d’éloigner le monde musulman de son but qui est de défendre le peuple palestinien».

 

Source : French.alahednews

Whose Job Is It to Kill ISIS?

isis-killed-jordanian-pilot.jpg

Whose Job Is It to Kill ISIS?

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Seeing clips of that 22-minute video of the immolation of the Jordanian pilot, one wonders: Who would be drawn to the cause of these barbarians who perpetrated such an atrocity?

While the video might firm up the faith of fanatics, would it not evoke rage and revulsion across the Islamic world? After all, this was a Sunni Muslim, in a cage, being burned alive.

As of now, this cruel killing seems to have backfired. Jordan is uniting behind King Abdullah’s determination to exact “earth-shattering” retribution.

Which raises again the questions: Why did ISIS do it? What did they hope to gain? Evil though they may be, they are not stupid.

Surely, they knew the reaction they would get?

Several explanations come to mind.

First, ISIS is hurting. It lost the battle for Kobane on the Turkish border to the Kurds; it is bleeding under U.S. air attacks; and it is stymied in Iraq. It wanted to lash out in the most dramatic and horrific way.

Second, ISIS wants to retain the title of the most resolute and ruthless of the Islamist radicals, a title temporarily lost to al-Qaida, which carried out the Charlie Hebdo massacre in Paris. This horror has put ISIS back in the headlines and on global television.

Third, ISIS wants to pay back King Abdullah, a Sunni and descendant of the Prophet, for joining America in bombing them.

Fourth, this may have been a provocation to cause the king to put his monarchy on the line and plunge Jordan into all out war against the Islamic State.

For history teaches that wars often prove fatal to monarchies. In the Great War of 1914-1918, the Hapsburgs and Hohenzollerns, the Romanovs and Ottomans, all went down.

The terrorists of ISIS may believe that stampeding Abdullah into fighting on the side of the “Crusaders” may prove destabilizing to his country and imperil the Hashemite throne.

For, though Jordanians may be united today, will they support sending their sons into battle as allies of the Americans and de facto allies of Bashar Assad, Hezbollah, and Iran?

There are reasons why Sunni nations like Turkey and Saudi Arabia and the Gulf states have not committed more openly and decisively to the war on ISIS, and instead prod the Americans to send their troops to eradicate the Islamic State.

To many Sunni nations, Assad and the Shia Crescent of Tehran, Baghdad, Damascus and Beirut are the greater threat.

Indeed, until recently, as Joe Biden pointed out last October, the Turks, Saudis and United Arab Emirates were providing clandestine aid to ISIS.

Biden was forced to apologize, but he had told the truth.

Which bring us back to the crucial issue here. While King Abdullah is a trusted friend, Jordan has been best able to serve its own and America’s interests by staying out of wars.

Lest we forget, Abdullah’s father, King Hussein, refused to join the coalition of Desert Storm that drove the Iraqi army out of Kuwait.

In February 1991, President Bush charged that King Hussein seems “to have moved over, way over, into the Saddam Hussein camp.” In March of 1991, the Senate voted to end all military and economic aid to Jordan. But the king was looking out for his own survival, and rightly so.

Hence, is it wise for Jordan to become a front-line fighting state in a war, which, if it prevails, will mean a new lease on life for the Assad regime and a victory for Iran, the Shia militias in Iraq, and Hezbollah?

Critics argue that after making his commitment to “degrade and defeat” the Islamic State, President Obama has provided neither a war strategy nor the military resources to carry it out. And they are right.

But this is just another case of the president drawing a red line he should never have drawn. While U.S. air power can hold back the advance of ISIS and “degrade,” i.e., contain, ISIS, the destruction of ISIS is going to require scores of thousands of troops.

Though the Iraqi army, Shia militias and Kurds may be able to provide those troops to retake Mosul, neither the Turks nor any other Arab nation has volunteered the troops to defeat ISIS in Syria.

And if the Turks and Sunni Arabs are unwilling to put boots on the ground in Syria, why should we? Why should America, half a world away, have to provide those troops rather than nations that are more immediately threatened and have armies near at hand?

Why is defeating 30,000 ISIS jihadists our job, and not theirs?

With this outrage, ISIS has thrown down the gauntlet to the Sunni Arabs. The new Saudi king calls the burning of Lt. Muath al-Kasasbeh an “odious crime” that is “inhuman and contrary to Islam.” The UAE foreign minister calls it a “brutal escalation by the terrorist group.”

Let us see if action follows outrage.

Patrick J. Buchanan [send him mail] is co-founder and editor of The American Conservative. He is also the author of seven books, including Where the Right Went Wrong, and Churchill, Hitler, and the Unnecessary War. His latest book is Suicide of a Superpower: Will America Survive to 2025? See his website.

Copyright © 2015 Creators.com

Previous article by Patrick J. Buchanan:

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : isis, eiil, djihadisme, irak, jordanie, syrie, levant, proche orient, terrorisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le sanzioni contro la Russia, una storia che si ripete

sanct5cbbaa86d30451e5339e7c1e.jpg

Le sanzioni contro la Russia, una storia che si ripete

di Armando Ambrosio, Dario Citati
Fonte: Geopolitica & http://www.ariannaeditrice.it

In che misura le sanzioni adottate contro la Federazione Russa sono legate alla crisi ucraina? Se sul piano della cronologia dei fatti il legame tra questi due ordini di avvenimenti sembra non lasciare adito a dubbi, gli ostacoli politici nei rapporti commerciali tra Occidente e Russia hanno in realtà una lunga storia, che risale ai tempi della Guerra Fredda e rivela significative assonanze con il contesto odierno.

Il CoCom (Coordination Committe for Multilateral Export Control) fu un organismo informale e semi-segreto, costituito nel 1949 sotto l’egida degli Stati Uniti allo scopo di limitare le esportazioni dei Paesi dell’Alleanza Atlantica verso il blocco socialista e formalmente sciolto solo nel 1994. I Paesi aderenti al Comitato erano tutti i membri NATO eccetto l’Islanda, con l’aggiunta del Giappone e successivamente della Spagna. I beni e i prodotti colpiti dalle limitazioni sancite dal CoCom erano suddivisi in tre gruppi: prodotti industriali di ambito militare (International Munition List); prodotti legati allo sviluppo dell’energia nucleare, compresi i materiali fissili, i reattori nucleari e i loro componenti (International Atomic Energy List); infine i beni a duplice uso, che potevano cioè ricadere tanto nell’ambito civile che militare (International Industrial List).

Se le prime due categorie erano legate in modo sostanzialmente diretto alla rivalità geostrategica della Guerra Fredda e rispondevano alla necessità di impedire l’eventuale sorpasso di tecnologia bellica del campo avversario, la terza risultava maggiormente discrezionale e meglio si prestava al perseguimento di quella «strategia dell’arretratezza controllata» del blocco socialista che secondo gli analisti d’oltrecortina costituiva lo scopo stesso del CoCom.

Una definizione assai calzante di ciò che rappresentava il CoCom è d’altronde quella fornita da un diplomatico occidentale dell’epoca, secondo cui tale organismo andava inteso come una sorta di «corollario del Piano Marshall». Ed è proprio qui che risulta possibile individuare la principale assonanza con lo scenario contemporaneo. Le attuali sanzioni contro la Federazione Russa, formalmente proclamate in risposta all’interventismo di Mosca nell’Ucraina orientale, sono state infatti adottate in parallelo all’energica ripresa dei negoziati per il TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership), cioè l’accordo che intende rinsaldare i legami commerciali Europa-Stati Uniti attraverso la costituzione di un’area di libero scambio e la standardizzazione delle rispettive normative.

Non è pertanto azzardato parlare del riproporsi di una politica geoeconomica di matrice statunitense che si sostanzia essenzialmente in due aspetti: l’uno di carattere «difensivo», teso ad escludere l’Unione Sovietica ieri e la Russia oggi da rapporti commerciali troppo stretti con gli alleati europei degli USA; l’altro propositivo e inclusivo, incarnato allora dal Piano Marshall e oggi dal TTIP, che mira a inserire l’Europa occidentale in un sistema economico integrato avente il suo centro negli Stati Uniti d’America. Il paragone diretto tra il regime di sanzioni attualmente in vigore contro la Russia e le misure intraprese dal CoCom contro il blocco socialista a partire dal 1949 è stato d’altronde esplicitamente richiamato dal Vice-Ministro degli Esteri della Federazione Russa Sergej Rjabkov, che ha condannato l’uso politico delle misure economiche e l’evidente anacronismo delle medesime.

A ben vedere, le sanzioni introdotte di recente contro la Federazione Russia non sono altro che una riedizione delle misure restrittive adottate a suo tempo dal CoCom, sia pure con qualche aggiustamento. Esse prendono di mira gli stessi settori strategici, e cioè quello militare, le tecnologie orientate al ramo energia e i prodotti a duplice uso. L’unica discrepanza rispetto allo schema del passato è rappresentata dalle sanzioni nei confronti di persone fisiche e giuridiche che non trovano riscontro nel periodo della Guerra Fredda.

Pur essendo mutato il contesto e cambiate almeno in apparenza le finalità, le analogie tra il regime sanzionatorio del passato e quello attuale sono sorprendenti ed impongono un esame più attento per cercare di decifrare il dato storico e, se possibile, trarne qualche insegnamento. Dall’analisi dell’impianto sanzionatorio CoCom, e delle sue conseguenze sugli assetti politico-economici dei paesi coinvolti, emergono spunti molto interessanti.

Innanzitutto, occorre segnalare che le misure restrittive imposte dal CoCom hanno avuto un impatto, tutto sommato, abbastanza modesto sull’economia dell’URSS, che ha potuto comunque procurarsi da altre fonti i beni vietati. Le sanzioni hanno invece penalizzato principalmente le economie dei paesi occidentali (specialmente in termini di perdite di accordi commerciali) e creato attriti nei rapporti tra gli Stati Uniti ed Europa Occidentale, nonché tra i paesi dell’Europa Occidentale.

Inoltre, nonostante la stretta sorveglianza degli USA, negli anni della Guerra Fredda si sono registrate innumerevoli violazioni delle regole CoCom da parte degli stessi stati membri con l’appoggio di paesi terzi, cosicché, in definitiva, sembrerebbe che gli unici a trarre beneficio dal regime delle sanzioni CoCom siano stati i paesi terzi che hanno così potuto incrementare il volume dei propri traffici con l’URSS.

Infine, l’ultimo importante monito che viene dal passato riguarda la cancellazione delle sanzioni. L’impianto delle misure restrittive CoCom è durato per veri decenni ed è stato definitivamente smantellato solo alcuni anni dopo la caduta del Muro di Berlino. Ciò a riprova del fatto che se è facile imporre le sanzioni, più difficile è rimuoverle.

NOTE:

Armando Ambrosio è resident partner della sede di Mosca e responsabile del Desk Russia e Paesi CSI dello studio legale De Berti Jacchia Franchini Forlani.
Dario Citati è Direttore del Programma di ricerca «Eurasia» presso l'Istituto di Alti Studi in Geopolitica e Scienze Ausiliarie (IsAG), Roma.

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

lundi, 09 février 2015

Yémen : le grand imbroglio…

us-counterterror-policy-in-yemen-is-in-disarray.jpg

Yémen : le grand imbroglio…
 
Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.

Ainsi, Hareth al-Nadhari, l’un des chefs d’AQPA (Al-Qaïda dans la péninsule Arabique), vient-il d’être réduit en chaleur et lumière par un drone américain, en même temps que trois de ses coreligionnaires. Hareth al-Nadhari, c’est lui qui a le premier réagi contre la tuerie de Charlie Hebdo, avant qu’un de ses affidés n’assure que la France était devenue « ennemi numéro un », devant les USA…

Plus sérieusement, et au-delà du très folklorique lyrisme oriental – quoique parfois mortifère –, cette nouvelle problématique dépasse de loin les gribouillis et élucubrations de quelques gauchistes hirsutes, n’ayant de la géopolitique qu’une vision devant plus au professeur Choron qu’à Jacques Bainville. Ainsi qu’à nombre de zigomars pour lesquels « tout cela n’est que bougnoules et compagnie… »

Dans une précédente chronique, signée de la plume de votre servant, étaient mises en exergue les clauses discrètes du « deal » récemment passé au sultanat d’Oman entre Iran et USA.

Résumons, dans l’ordre : réintégration de Téhéran dans le jeu international, fin de l’embargo sur l’Iran, résolution définitive du conflit israélo-palestinien et lutte conjointe contre Daech, quitte à un peu tordre le bras à l’Arabie saoudite.

Codicille glissé en coulisses par de très attentifs officiels de l’ambassade iranienne à Paris : « Tout cela est vrai. Mais il s’agit là de l’option “optimiste”. Les Saoudiens n’ont pas leur mot à dire, c’est vrai. Que l’Iran veuille pacifier ses relations avec l’Occident l’est aussi. Mais à Téhéran, d’autres se demandent aussi s’il ne serait pas plus judicieux de les resserrer plus que jamais avec cet allié historique qu’est la Russie, tout en les nouant au plus près avec la Chine. Car c’est aussi un triangle Moscou-Téhéran-Pékin qui pourrait se mettre en place, seul axe capable de faire pièce à l’hégémonie d’un Occident finissant. »

Et puis, Washington et Tel Aviv.

Là, dans ces deux capitales, ce n’est pas non plus l’enthousiasme.

« Dans la première, les lobbies sionistes, juifs comme chrétiens, ne veulent pas entendre parler d’une telle issue », confie notre interlocuteur.

Dans la seconde, toujours la même volonté d’aller droit dans le mur : « Certains faucons israéliens estiment que la surenchère guerrière demeure leur dernière issue. Pour eux, gagner la guerre est aisé ; mais en faire de même de la paix est une tout autre histoire. La preuve par Gaza, qu’ils n’arrivent pas à abattre, malgré des tombereaux de bombes », conclut ce dernier.

Mais revenons-en à notre drone américain, ayant envoyé Hareth al-Nadhari plus tôt que prévu au paradis yéménite. Soit la confirmation de la confusion régnant en cette partie de la région où se livre une guerre avant tout interne aux musulmans – sunnites contre chiites, mais également entre diverses factions sunnites.

On a longtemps dit, non sans raison, qu’Arabie saoudite et Émirats finançaient ces mouvements. Mais entre financement plus ou moins libre et racket plus ou moins consenti, la frontière est parfois mince… Et il ne faut jamais oublier que l’Arabie saoudite qui vient de fêter l’avènement de son « jeune » roi n’a jamais été aussi proche de la ligne de mire de ces musulmans de combat, puisque saoudienne dynastie tenue, à juste titre, pour puritaine et débauchée, gardienne des Lieux saints tout en étant vendue à la puissante Amérique.

Tout cela est, bien entendu, fort complexe, et il est à craindre que ce ne soit pas « l’esprit de janvier » qui puisse venir le résoudre.