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jeudi, 04 décembre 2014

Poutine en Turquie

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Poutine en Turquie: des relations exemptes de sanctions antirusses et du commerce en monnaie nationale

Auteur : Andreï Fedyachine 
Ex: http://zejournal.mobi

Le président russe Vladimir Poutine a été accueilli le 1-er décembre à Ankara avec tous les honneurs inhérents au protocole d’une visite d’Etat. L’accueil chaleureux réservé au Kremlin dans un pays de l’OTAN s’accordait plutôt mal avec les allégations de Washington sur l’« isolement international complet de Moscou ». Washington a fait jusqu’à la dernière minute pression sur Ankara pour que les Turcs confèrent à cette visite une froideur officielle. Mais les parties se sont retrouvées en bons voisins.

Au sein de l’OTAN, la Turquie vit en quelque sorte selon son propre calendrier et dans son propre espace politique. C’est le seul membre de l’alliance à avoir refusé de décréter des sanctions contre la Russie à cause de l’Ukraine. C’est aussi le seul pays de l’OTAN à avoir signé avec la Russie plus de 60 traités, accords et autres documents qui réglementent l’approfondissement des relations amicales ainsi que les contacts, les échanges et les consultations entre gouvernements, sans parler de la coopération économique dans divers domaines, de la pêche à l’électronucléaire en passant naturellement par le pétrole et le gaz.

Pendant la visite, au moins dix documents prévoyant d’étendre la coopération économique et commerciale s’ajouteront à ces accords.

D'autre part, la Russie est pour la Turquie le deuxième partenaire commercial derrière l’Allemagne. La Turquie occupe quant à elle la septième place dans le commerce extérieur de la Russie.

Vladimir Poutine est arrivé en Turquie pour intensifier la coopération déjà existante, non pas pour ouvrir de « nouveaux horizons », estime Goumer Issaïev, directeur du Centre d’études sur le Proche-Orient contemporain à Saint-Pétersbourg.

« On sait bien quels domaines de coopération sont prioritaires. D’abord, c’est le gaz russe qui importe pour la Turquie. Deuxièmement, il s’agit de promouvoir le tourisme. En outre, la Turquie livre depuis longtemps des produits alimentaires et agricoles à la Russie. Je ne pense pas que de nouveaux axes seront ouverts pendant la visite. Les orientations déjà explorées seront quant à elles élargies. »

La Turquie ne gagnera absolument rien à décréter des sanctions antirusses, dit pour sa part Aleksandr Vassiliev, expert à l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie.

« La Turquie est toujours l’un des premiers investisseurs pour la Russie. Les sociétés turques figurent d’ordinaire sur la liste des dix principaux investisseurs dans l’économie russe. La Turquie ne voit pas de raison de rompre ses liens avec la Russie ou de mettre l’accent sur les désaccords politiques qui existent bien sûr. »

La Turquie prône le renversement du régime de Bachar al-Assad en Syrie et refuse de reconnaître le rattachement de la Crimée à la Russie. Cependant, ces désaccords existent séparément des relations économiques qui se développent plus vite que les rapports politiques. Globalement, la Turquie et la Russie sont parvenues au cours de leur histoire à se quereller et à se rapprocher de nouveau. On ne peut pas dire qu’il leur était toujours confortable de vivre côte à côte. La vie dans le voisinage était plutôt difficile mais il leur était absolument impossible de vivre séparément.

La Russie et la Turquie vont élargir l'utilisation du rouble et de la livre turque dans  leurs échanges commerciaux réciproques, a annoncé lundi le président russe Vladimir Poutine à l'issue de négociations avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara.

"Nous estimons qu'il est très important d'élargir les règlements en monnaies nationales dans notre commerce réciproque. Nous ferons tout notre possible pour y parvenir", a déclaré le chef de l'Etat russe.

A cet effet, "nous encouragerons les efforts des institutions financières appropriées aussi bien en Turquie qu'en Russie", a ajouté Vladimir Poutine.

En juillet dernier, Ankara a proposé à Moscou d'utiliser les monnaies nationales dans leur commerce réciproque afin de se débarrasser progressivement du dollar.

En 2013, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 32,7 milliards de dollars.

L'idée de passer progressivement au rouble et à la livre turque a été vivement soutenue par Moscou qui juge cette démarche très importante pour réduire le rôle du dollar dans ses échanges extérieurs suite au refroidissement de ses relations avec l'Occident sur fond de crise ukrainienne.

How Russia and Germany May Save Europe From War

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How Russia and Germany May Save Europe From War

Are the US, NATO and Russia on a mad spiral leading to war in Europe? Is it inevitable? Far from it.

The US-propelled vassal Petro Poroshenko, currently starring in the oligarch dance in Ukraine this week advanced the proposition that Ukrainians in the near future, after his “reforms”, will be asked to vote on whether to join NATO.

Let’s be serious here. Some of you may be familiar with the concept of “shatter belt” – territories and peoples that historically have been squeezed between the Germanic Eagle and the Russian Bear.

As we stand, the whole shatter belt – apart from Ukraine and Belarus – has become NATO members. Were Ukraine to become a NATO member in – albeit remote – future, the shatter belt buffer zone would disappear. This means NATO – essentially the US – planted right on Russia’s western border.

Washington has just announced that it will be pre-positioning more military vehicles in Europe, to be used in exercises or “potential military operations.” This is perfectly in tune with the relentless US “think tank-land” spin that NATO and the US will be “forced” to balance their commitment to security in Eastern Europe against potential Russian “aggression.”

As Ukraine, the Baltic States and Poland persist in compounded hysteria about such “aggression,” the option of a post-MAD (Mutually Assured Destruction) US-Russia nuclear war is now – casually – back on the discussion table. At least there’s a countercurrent; strands of informed Americans are wondering why the US should be paying for Europe’s defense when European GDP is larger than the US’s.

Wanna play war, boy?

Now for the “threat” of nuclear war in Europe – bogus or otherwise. It’s pointless to compare the US and Russia strategic nuclear capabilities based on numbers, but not on quality.

Take the compounded GDP of US, Germany, France and England and compare it to Russia; it’s a victory by a landslide. Then examine the strategic nuclear scenario, and it’s a totally different story. GDP alone does not “win” anything.

Washington/Wall Street elites are now deep into nuclear war paranoia. A few studies at least hint at the obvious; glaring US strategic weakness.

Consider some of the basics:

– Russian ICBMs armed with MIRVs travel at about 18 Mach; that is way faster than anything in the US arsenal. And basically they are unbeatable.

– The S-400 and S-500 double trouble; Moscow has agreed to sell the S-400 surface-to-air missile system to China; the bottom line is this will make Beijing impermeable to US air power, ICBMs and cruise missiles. Russia, for its part, is already focusing on the state of the art S-500 – which essentially makes the Patriot anti-missile system look like a V-2 from WWII.

– The Russian Iskander missile travels at Mach 7 – with a range of 400km, carrying a 700kg warhead of several varieties, and with a circular error probability of around five meters. Translation: an ultimate lethal weapon against airfields or logistic infrastructure. The Iskander can reach targets deep inside Europe.

– And then there’s the Sukhoi T-50 PAK FA.

NATO clowns dreaming of a war on Russia would have to come up with an ironclad system to knock out these Iskanders. They don’t have any. Additionally, they would have to face the S-400s, which the Russians can deploy all over the spectrum.

Think of a hefty batch of S-400s positioned at the Russian exclave of Kaliningrad; that would turn NATO air operations deep inside Europe into an absolutely horrendous nightmare. On top of it, good ol’ NATO fighter jets cost a fortune. Imagine the effect of hundreds of destroyed fighter jets on an EU already financially devastated and austerity-plagued to death.

As if this was not enough, no one knows the exact extent of NATO’s strategic capabilities. Brussels is not talking. Extra-officially, these capabilities are not exactly a marvel. And Russian intelligence knows it.

Still assuming those NATO clowns would insist on playing war, Moscow has already made it very clear Russia would use their awesome arsenal of 5,000-plus tactical nuclear weapons – and whatever else it takes – to defend the nation against a NATO conventional attack. Moreover, a few thousand S-400 and S-500 systems are enough to block a US nuclear attack.

None of this hair-raising Apocalypse Now scenario is even taking into account the Russia-China alliance – the major, game-changing Eurasian story of the 2010s.

Just in case the “pivoting to Asia” gang starts harboring funny ideas about the Middle Kingdom as well, China is massively investing in bouncing lasers off satellites; satellite-hitting missiles; silent submarines that surface beside US aircraft carriers without detection; and a made in China anti-missile missile that can hit a reentering satellite moving faster than any ICBM.

In a nutshell; Beijing knows the US surface fleet is obsolete – and undefendable. And needless to add, all of these Chinese modernizing developments are proceeding way faster than anything in the US.

A modest proposal

The spin in the US has been relentless; Russia is expanding towards a 21st century empire.

Here, Russian Foreign Minister Sergey Lavrov explains in detail how this is undiluted rubbish. What has actually happened is that Moscow deftly called the Brzezinski-inspired bluff in Ukraine – with all its overtones. No wonder the Empire of Chaos is furious.

And yet there is a solution to defuse the current, hysterical rush to war logic. Here I have examined in some detail how Washington is playing Russian roulette. Now it’s time to advance a modest proposal – as it has been discussed by a few concerned analysts from the US, Europe and Asia.

Essentially, it’s very simple. It’s up to Germany. And it’s all about undoing Stalin.

Stalin, at the outset of WWII, took East Prussia from Germany and moved the eastern part of Poland into Ukraine. Eastern Ukraine was originally from Russia; it is part of Russia and was given by Lenin to Ukraine.

So let’s have East Prussia returned to Germany; the eastern part of Poland returned to Poland; and eastern Ukraine as well as Crimea – which Khrushchev gave to Ukraine – returned to Russia.

Everyone get its share. No more Stalin. No more arbitrary borders. That’s what the Chinese would define as a “triple win” situation. Of course the Empire of Chaos would fight it to death; there would be no more chaos manipulated to justify a crusade against bogus Russian “aggression”.

The ball is in Germany’s court. Now it’s up to East Prussians to present the facts to Angela Merkel. Let’s see if she’s able to get the message.

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The statements, views and opinions expressed in this column are solely those of the author and do not necessarily represent those of RT.

Reprinted with permission from Russia Today.

mercredi, 03 décembre 2014

LA CENTRALITÀ DELLA BULGARIA NELLE STRATEGIE EURASIATICHE DELLA RUSSIA

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LA CENTRALITÀ DELLA BULGARIA NELLE STRATEGIE EURASIATICHE DELLA RUSSIA

Francesco Trupia

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

La nuova fase politica in Bulgaria caratterizzata dall’elezione di Borisov alla guida di un governo di minoranza, potrebbe rappresentare una delle pagine più importanti per il Paese soprattutto in politica estera.
Nella “partita del gas” tra Russia ed Unione Europa, la Bulgaria rivelerebbe tutta la sua centralità geopolitica convincendo Putin ad iniziare nuove strategiche relazioni.
La cooperazione potrebbe seguire quella che nei Balcani hanno promosso Bulgaria, Ungheria e Austria in merito al ripristino dei lavori del South-Stream.
La conclusione del gasdotto aumenterebbe la leadership russa all’interno del settore energetico che, oltre al North-Stream nel Mar Baltico, permetterebbe alla Russia di aggirare il campo minato ucraino, uno dei governi più ostili come quello romeno, il Bosforo ed il Dardanelli.
Inoltre, il South-Stream ridurrebbe l’importanza dell’altro gasdotto bulgaro voluto dall’Unione Europea, il Nabucco, ufficializzando per quest’ultima una doppia sconfitta dopo le sanzioni contro Mosca.

La scarsa informazione dei media occidentali sugli avvenimenti politici legati alla Bulgaria non tolgono al Paese l’importante ruolo all’interno della regione dei Balcani e, soprattutto, all’interno del blocco eurasiatico.
La centralità della Bulgaria sembra essere riemersa, sia da un punto geopolitico che strategico, in una delle pagine più negative della sua storia nazionale.
Le elezioni di inizio ottobre, infatti, sembrano aprire una nuova fase di instabilità politica rappresentata dall’elezione di Bojko Borisov, leader del partito GERB, che governerà in un esecutivo di minoranza dopo l’uscita dalla coalizione del Partito Patriottico poco prima dell’investitura dei nuovi ministri.

Oltre ai problemi strutturali del Paese, il nuovo Governo bulgaro dovrà affrontare seriamente gli accordi e gli obiettivi presi nei mesi scorsi in politica estera.
Nonostante il neo Capo del Governo sia deciso a mantenere una chiara posizione euro-atlantica, tale orientamento, in linea con quelle del vecchio governo socialista di Plamen Orešarski, sembra poter subire un svolta verso nuove strategie capaci di ripercuotersi in campo europeo e non solo.

Una delle sfide principali della Bulgaria si giocherà sul campo della cooperazione con Mosca nel settore energetico.
Le tensioni tra Russia e Ucraina, con le conseguenti sanzioni europee contro il Cremlino, hanno avuto gravi ripercussioni nel tessuto sociale bulgaro.
La Bulgaria dipende per oltre l’85% del suo fabbisogno nazionale dal gas russo, che arriva tramite un gasdotto che attraversa anche Ucraina e Romania.
Quest’ultimo, secondo le dichiarazioni del Ministro dell’Energia, che ha convocato in questi giorni il Consiglio per le Crisi, ha smesso di erogare la fornitura prevista.
Le inadempienze russe, non causate da decisione del Cremlino, vengono attualmente sostituite da Sofia con gli approvvigionamenti del giacimento bulgaro di Chiren che, però, prevede il passaggio dalle centrali di riscaldamento da gas a olio combustibile.
Anche all’interno del settore agricolo, il Ministero degli Affari Esteri bulgaro ha da poco ufficializzato i dati inerenti la perdita di oltre dieci milioni di lev a causa dei blocchi commerciali contro Mosca.

Tale scenario sembra condurre il neo premier Bojko Borisov ad un cambio di strategie iniziato a delinearsi durante gli ultimi lavori diplomatici svolti con Ungheria prima ed Austria poi.
Durante questi appuntamenti, dove si è palesata la volontà politica del nuovo Governo di Sofia, il Presidente bulgaro Rosen Plevneliev ha definito di prioritaria importanza il ripristino e la celere conclusione dei lavori del gasdotto South-Stream.
Evitare drammi come quelli dell’inverno 2009, quando gran parte del Paese rimase senza rifornimenti energetici per quasi un mese, andrebbe di pari passo ad una sempre più stretta relazione tra i Paesi balcanici e la Russia.

 

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Le parole di Rosen Plevneliev hanno dato ragione all’Ambasciatore russo presso l’Unione Europea, Vladimir Chizhov, che aveva definito il blocco dei lavori del South-Stream lo scorso giugno una «decisione politica», da interpretare nel più ampio quadro delle sanzioni europee contro la politica di Vladimir Putin.

Proprio la costruzione del gasdotto, proveniente dalla Russia e che oltrepassa il Mar Nero, era stata bloccata dagli Stati Uniti d’America e dalla stessa Bruxelles, nonostante garantisca, insieme al suo gemello North-Stream sul Mar Baltico, certezze sugli approvvigionamenti energetici ai Paesi dell’Unione Europea.
Mentre il Congresso degli Stati Uniti aveva riferito all’ex premier Plamen Orešarski di disporre la sospensione dei lavori del South-Stream in chiara ottica anti-Russia, la Commissione Europea impugnava l’intera normativa comunitaria sulla libera concorrenza contro i lavori del gasdotto in Bulgaria, interrompendo il progetto per l’assenza di un terzo partner in grado di concorrere commercialmente con la russa Gazprom.

Rispetto allo scorso giugno, qualora la Bulgaria riuscisse a completare i lavori del South-Stream e a rispettare la legislazione europea, la Russia riuscirebbe ad aggirare – sebbene in parte – il campo minato creato dal Governo filoeuropeo di Kiev.
La Romania e la stessa Ucraina, Paesi di transito del gasdotto che ad oggi conduce l’energia verso la Bulgaria, rappresentano i due Paesi dei Balcani euroasiatici più ostili alla già forte leadership di Putin.
L’unità d’intenti fuoriuscita dagli incontri tra i Presidenti di Bulgaria, Ungheria e Austria, quest’ultima decisa addirittura a sostenere i costi della conclusione del South-Stream, condurrebbe ad un ulteriore diminuzione delle forniture proprio in Ucraina e in Romania e, conseguentemente, ad un isolamento dei due stessi Paesi.
In tal caso, appare assai difficile che Kiev e Bucarest possano ricevere aiuti energetici da un’Unione Europea che, a sua volta, dipende per circa 1/3 dalle forniture provenienti dalla Russia.

Inoltre, la Bulgaria potrebbe divenire uno dei centri logistici strategicamente più importanti per Mosca, non solo per i due gasdotti gemelli presenti nel Mar Baltico e nel Mar Nero.
Le nuove relazioni tra i due Paesi potrebbero condurre Bojko Borisov ad implementare il ruolo del Paese all’interno dei Balcani grazie al rispristino di due vecchi progetti di fondamentale importanza nella “partita del gas”: il Belen Nuclear Power Point, presente nella città di Pleven, e il gasdotto Burgas-Alexandropoli.
Se il primo progetto sembra essere ormai bloccato a causa dei numerosi rischi ambientali, il progetto del Dzhugba-Burgas-Alexandropoli condurrebbe Mosca a bypassare punti geopolitici importanti come quello del Bosforo e dei Dardanelli.
Dopo il blocco dei lavori avvenuto tra il 2009-2013 a causa dell’opposizione delle comunità locali, il gasdotto riuscirebbe grazie alla sua bipartizione a rifornire l’Italia meridionale dopo essere passato per la Grecia, attraverserebbe inoltre l’Italia del nord arrivando in Serbia, Ungheria, Slovenia ed infine in Austria.
Tale progetto era stato in realtà riconsiderato dall’ex premier Plamen Orešarski e attualmente potrebbe rientrare nell’agenda del Governo di Bojko Borisov; questo accoglimento consentirebbe al Paese di rispettare gli accordi contrattuali siglati dalla Gazprom e dalla Bulgarian Energy Holding.

I nuovi possibili progetti di cooperazione tra Mosca e Sofia nel settore energetico potrebbero ampliarsi anche su altri piani, come quello della sicurezza militare.
La Nato ha imposto nei mesi scorsi alla Bulgaria una modernizzazione del proprio esercito, distaccandosi dalla dipendenza russa ed acquistando nuovi radar 3D come previsto dal Piano 2020 avente l’obiettivo di garantire sicurezza militare ad ogni singolo Stato.
Tuttavia, Boyko Borisov aveva dichiarato prima della sua elezione di non voler rispettare lo stesso programma militare della Nato, in quanto la Bulgaria non dispone di fondi sufficienti.

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Le decisioni di Sofia potrebbero focalizzare nel Paese le “attenzioni” della Commissione Europea e della stessa Nato, che ha già dichiarato di voler avallare una procedura d’infrazione contro il Paese.

Il riavvicinamento tra Bulgaria e Russia, soprattutto se incentrato sui piani di sviluppo del settore energetico, rappresentano per le politiche dell’Unione Europea una doppia sconfitta.
La possibile conclusione dei lavori del South-Stream eliminerebbe di fatto qualsiasi funzione strategica del Nabucco, altro gasdotto che attraversa la Bulgaria e che collega la Turchia all’Austria.
Il progetto, fortemente voluto dall’Unione Europea proprio per sostituirsi alle dipendenze del gas russo, oggi sembra essere superato da Mosca nonostante le attuali sanzioni.


Article printed from eurasia-rivista.org: http://www.eurasia-rivista.org

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Presseschau - Dezember 2014

 

 

 

 

 

mardi, 02 décembre 2014

Fractures périphériques

 

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Fractures périphériques

par Georges FELTIN-TRACOL

 

La rentrée éditoriale 2014 assure à certains livres une belle renommée, de susciter des polémiques et de se vendre bien. Géographe de formation, auteur en 2010 de Fractures françaises qui annonçait la lente fragmentation de l’espace hexagonal, Christophe Guilluy offre son expertise socio-territoriale aux collectivités territoriales. Homme de terrain, il est à mille lieux de l’universitaire qu’il se refuse d’être et avec qui il a le bon sens de décliner tout débat. Cela n’a pas empêché un jury composé de Chantal Delsol, d’Éric Zémour, de l’académicien Jean Clair et des journalistes Bruno de Cessole, Jean Sévilla et François Taillandier, de lui décerner le Prix 2014 des Impertinents.

 

Plus court que son précédent ouvrage, La France périphérique en confirme et en approfondit les observations récoltées : la France est en train d’éclater parce que « la recomposition économique des grandes villes a entraîné une recomposition sociale de tous les territoires (p. 11) ». Les effets conjugués de la mondialisation et de la métropolisation des zones urbaines modifient à la fois la répartition territoriale et la société françaises. « Branko Milanovic, économiste de la Banque mondiale, montre qu’après vingt ans de globalisation, on assiste à un effondrement des classes moyennes des pays développés (p. 17). » Elles subissent de plein fouet une involution majeure. « En quelques décennies, l’économie des grandes villes s’est spécialisée vers les secteurs économiques les mieux intégrés à l’économie-monde et qui nécessitent le plus souvent l’emploi de personnel très qualifié (pp. 34 – 35) » si bien que « les nouvelles lignes de fracture se creusent d’abord entre des couches supérieures intégrées et des couches populaires (p. 75) ».

 

Postures et impostures hexagonales

 

En outre, « la mondialisation, fait économique et financier, est aussi une idéologie qui prône un “ individu-mobile ”, lequel ne se réfère plus ni à une classe sociale, ni à un territoire, ni à une histoire (p. 109) ». C’est donc fort logiquement que « dans le contexte de la mondialisation, la mobilité des hommes est perçue comme un fait global, une dynamique qui accompagne la logique libérale de circulation des capitaux et des marchandises (pp. 111 – 112) ». Or cette accessibilité au mouvement ne concerne qu’une minorité favorisée. La majorité se cantonne à une fixation contrainte sans comprendre que « la fin de la mobilité réactive mécaniquement les questions de la relocalisation et du réenracinement (p. 110) ». Un éloignement psychologique s’opère-t-il ? Difficile à dire. Certes, les études confirment qu’« après plusieurs décennies de recomposition des territoires, les catégories populaires vivent désormais sur les territoires les plus éloignés des zones d’emplois les plus actives et où le maillage en transports publics est le plus faible (p. 121) ». Les ménages populaires doivent par conséquent posséder deux véhicules et subir la hausse fiscale du prix des carburants, le flicage routier permanent et la perte de temps considérable dans les embouteillages, ce dont se moquent les bobos urbains à vélo, en rollers ou en trottinette. La faible mobilité des populations reléguées en périphérie s’accentue aussi en raison de l’impossibilité de vendre leurs biens immobiliers guère attractifs pour s’installer ensuite dans des zones urbaines prospères au loyer élevé. Christophe Guilluy remarque que « cette fracture territoriale dessine la confrontation à venir entre mobile et sédentaire. C’est cette France de la sédentarisation contrainte qui portera demain le modèle économique et politique alternatif (pp. 126 – 127) ».

 

Cette fragmentation réelle est occultée par des discours « républicains » illusoires. « La posture républicaine ne doit en effet pas tromper, la réalité est que nos classes dirigeantes sont pour l’essentiel acquises au modèle multiculturel et mondialisé (p. 9). » En outre,  circonstance aggravante, « le nez collé aux banlieues, les classes dirigeantes n’ont pas vu que les nouvelles radicalités sociales et politiques ne viendraient pas des métropoles mondialisées, vitrines rassurantes de la mondialisation heureuse, mais de la “ France périphérique ”. Des territoires ruraux aux petites villes et des villes moyennes jusqu’aux DOM-TOM, ces territoires ont en commun d’être à l’écart des zones d’emplois les plus actives, des sites qui comptent dans la mondialisation (p. 13) ». Pourquoi ? Parce que cette « France périphérique » représente au moins 70 % de la population française concentrée dans les espaces ruraux, les petites villes, les villes moyennes et les zones périurbaines. L’auteur ne prétend pas verser dans l’habituelle et désuète dichotomie monde urbain/monde rural. « Nous sommes tous devenus urbains, que nous regardons le même journal télévisé et que nous fréquentons les mêmes grandes surfaces. L’opposition entre ville et campagne, entre urbain, périurbain et rural, ne dit plus rien des nouvelles dynamiques sociales. Les nouvelles fractures françaises ne recouvrent en rien une opposition entre une “ civilisation urbaine ” et une “ civilisation rurale ou campagnarde ”, en réalité la “ société des modes de vie ” s’est affranchie depuis longtemps de ce découpage suranné (p. 23) ».

 

Pour l’auteur, la « France périphérique » forme un « espace multiforme qui comprend les agglomérations plus modestes, notamment quelques capitales régionales, et surtout le réseau des villes petites et moyennes. Il comprend aussi l’ensemble des espaces ruraux et les communes multipolarisées (dépendantes en termes d’emploi de plusieurs pôles urbains) et les secteurs socialement fragilisés des couronnes périurbaines des 25 premières agglomérations (p. 27) ». Cette France « invisible » commence cependant à se manifester. Pis, elle « gronde (p. 51) », d’où la révolte des Bonnets rouges en Bretagne, la consolidation du vote Front national et le renforcement de l’abstention.

 

Christophe Guilluy contourne la vulgate consensuelle. Une féroce réalité impose maintenant sous la République une et indivisible trois France à terme antagonistes :

 

— un archipel métropolitain mondialisé peuplé de « bobos » progressistes qui se complaisent dans le libéralisme économique, la société ouverte, le multiculturalisme et les comportements libertaires marchands,

 

— un Hexagone maillé de banlieues de l’immigration nichées au cœur de la mondialisation libérale, mais dont les populations arrivantes gardent et célèbrent leurs valeurs traditionnelles,

 

— une France périphérique, populaire et déclassée constituée par des Français d’origine européenne relégués en zones rurales ou périurbaines en plein marasme économique.

 

Le futur cauchemar des métropoles

 

En examinant avec minutie les suffrages du FN depuis 2012, l’auteur démontre la polymorphie de ce vote qui ne recoupe pas ces trois Hexagones potentiellement conflictuels. Le « “ FN du Nord ” [s’inscrit dans] le contexte de la précarisation sociale (p. 63) » perceptible à Hénin-Beaumont, à Hayange et à Villiers-Cotterêts. Le « “ FN du Sud ” [bénéficie des] tensions identitaires (p. 64) », entre autochtones et immigrés, d’où les élections des députés Marion Maréchal – Le Pen dans le Vaucluse et Gilbert Collard dans le Gard, et des nouveaux sénateurs Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône, et David Rachline dans le Var. Quant au très jeune « “ FN de l’Ouest ” [il indique que] la “ France tranquille ” […] bascule (p. 66) ». Cet essor est à corréler avec de nouvelles dynamiques rurales, à savoir l’installation, plus ou moins lointaine, des ensembles urbains de ménages européens qui fuient une « volonté de créer une société multiculturelle dans laquelle “ l’homme nouveau ” ne reconnaîtrait aucune origine (p. 78) ». Il apparaît que, « plus encore que les banlieues, la France périphérique est le cauchemar des classes dirigeantes (p. 14) ».

 

En effet, « si les difficultés des banlieues sont réelles, elles sont d’abord liées à l’émergence d’une société multiculturelle et à la gestion des flux migratoires, mais en aucun cas aux retombées d’une économie mondialisée. Mieux, les banlieues sont des parties prenantes de cette économie. Pour l’essentiel situées au cœur des métropoles, elles sont parfaitement adaptées à la nouvelle donne économique et sociétale. Pourtant, depuis vingt ans, médias et politiques confondent la question des tensions culturelles et celles de l’intégration économique et    sociale (pp. 13 – 14) ». Il en résulte « des banlieues intégrées et qui produisent des classes moyennes (p. 43) » d’origine immigrée : la « beurgeoisie » ainsi que d’autres heureux bénéficiaires, les commerçants asiatiques. « Miroir des dynamiques économiques et sociales, les métropoles viennent d’ailleurs conforter ce diagnostic. Vitrines de la mondialisation heureuse, ces dernières illustrent à merveille la société ouverte, déterritorialisée, où la mobilité des hommes et des marchandises est source de créations d’emplois, de richesses et de progrès social. Ces territoires produisent désormais l’essentiel des richesses françaises en générant près des deux tiers du PIB mondial. Le modèle “ libéral-mondialisé ” y est à son apogée (p. 8). » Il en découle par conséquent que « la gestion économique et sociale de la “ ville-monde ” passent inéluctablement par une adaptation aux normes économiques et sociales mondialisées, c’est sur ces territoires que l’on assiste à une mutation, voire à un effacement du modèle républicain. Politique de la ville, promotion d’un modèle communautariste, la gestion sociale de la ville-monde passe par une adaptation aux normes anglo-saxonnes. Globalement, et si on met de côté la question des émeutes urbaines, le modèle métropolitain est très efficace, il permet d’adopter en profondeur la société française aux normes du modèle économique et sociétal anglo-saxon et, par là même, d’opérer en douceur la refonte de l’État-providence (pp. 8 – 9) ». Dans ce contexte entièrement mouvant, hautement fluide, guère perçu par les banales certitudes médiatiques, « l’immigration apparaît non pas comme une solution économique pour les plus modestes mais d’abord comme une stratégie économique des catégories moyennes et supérieures qui ne se positionnent plus exclusivement sur un marché de l’emploi local mais international (p. 115) ». Serait-ce les signes avant-coureurs d’une guerre civile à venir ? À rebours de la doxa multiculturaliste (en fait monoculturelle de marché et multiraciste polémogène), Christophe Guilluy explique la fuite des classes populaires hors des métropoles par un refus tangible du conflit ethno-racial.

 

Ces stratégies d’évitement se retrouvent dans les métropoles parce que les catégories sociales et/ou privilégiées « sont aussi celles qui ont les moyens de la frontière avec l’autre, celles qui peuvent réaliser des choix résidentiels et scolaires qui leur permettent d’échapper au “ vivre véritablement ensemble ” (p. 138) ». Les populations périphériques ne cachent néanmoins pas leur rancœur envers l’État-providence dont les ultimes forces bénéficient en priorité aux primo-arrivants (les immigrés). Toutefois, elles pensent que « vivre ensemble séparé est aujourd’hui le prix à payer dans une société multiculturelle d’où la question sociale a été évacuée (p. 161) ». En revanche, « les représentations de la société française et du monde sont désormais irréconciliables, le consensus n’est plus envisageable (pp. 76 – 77) », d’autant « les catégories populaires, quelle que soit leur origine, savent que le rapport à l’autre est ambivalent : fraternel mais aussi conflictuel (p. 77) ».

 

Vers une géographie politique recomposée

 

Tout autant que géographiques, territoriales et sociologiques, les conséquences de cette séparation « à froid », silencieuse, indolore sont aussi électorales. « Le monde politique est aujourd’hui un champ de ruines (p. 71) ». Fort de ses analyses, Christophe Guilluy estime qu’« un parti = une sociologie + une géographie (p. 78) » au moment où « le champ politique n’est plus le lien du débat et de la confrontation des idées et des projets, mais une caisse de résonance de la rupture entre catégories populaires et, non seulement les élites, mais les catégories supérieures (p. 74) ».

 

Perdurent, hélas !, des légendes propagées par la caste journalistique. « Parce qu’ils [UMP et PS] sont les représentants historiques de la classe moyenne (actifs et/ou retraités issus de), les partis de gouvernement ont intérêt à faire vivre le mythe d’une classe moyenne majoritaire (p. 18) » alors qu’« en milieu populaire, la référence gauche – droite n’est plus opérante depuis au moins deux décennies (p. 72) ». Il est exact qu’« ouvriers, employés, femmes et hommes le plus souvent jeunes et actifs partagent désormais le même refus de la mondialisation et de la société multiculturelle (p. 87) ». Va-t-on cependant vers une révolution ? Il n’y croît pas. Mais, sur le terrain, « à bas bruit, une contre-société est en train de naître. Une contre-société qui contredit un modèle mondialisé “ hors sol ”; un meilleur des mondes, sans classes sociales, sans frontières, sans identité et sans conflits (pp. 130 – 131) ». « C’est sur ces territoires, par le bas, que la contre-société se structure en rompant peu à peu avec les représentations politiques et culturelles de la France d’hier (p. 11). » Comme quoi, le projet des B.A.D. (bases autonomes durables) dispose là d’un développement porteur considérable s’il est bien conduit, d’abord hors de toute publicité…

 

Cette lente et patiente rupture se répercute sur le plan électoral avec un « FN [qui bénéficie de] la dynamique des nouvelles classes populaires (p. 86) » à l’heure où il devient « inter-classiste » ou « post-classiste ». L’appréciation est à nuancer. Certes, « ce n’est pas le Front national qui est allé chercher les ouvriers, ce sont ces derniers qui ont utilisé le parti frontiste pour contester la mondialisation et s’inquiéter de l’intensification des flux migratoires (p. 79) ». L’auteur validerait-il la thèse du gaucho-lepénisme avancé dès 1995 par le politologue Pascal Perrineau ? Pas tout à fait, même s’il reconnaît « une “ sociologie de gauche ” qui contraint les dirigeants frontistes à abandonner un discours libéral pour défendre l’État-providence (p. 80) », car « les catégories populaires ne croient plus à la bipolarisation et n’adhèrent plus au projet d’une classe politique décrédibilisée par plusieurs décennies d’impuissance (p. 89) ».

 

On peut craindre que, dans ces conditions nouvelles, l’actuel programme social du néo-frontisme « mariniste » ne soit qu’un emballage populiste qui, à l’instar de nombreux précédents sud-américains, sera, une fois au pouvoir, renié pour mieux se conformer au Diktat de l’hyper-classe mondialiste et/ou jouir du faste des palais gouvernementaux tout en orchestrant une intense campagne sécuritaire de répression.

 

Christophe Guilluy prévoit-il le triomphe prochain du FN ? Nullement parce que « le vieillissement de la population demeure le rempart le plus efficace contre la montée du “ populisme ” (p. 91) ». En effet, « paradoxalement, c’est le vieillissement du corps électoral qui permet de maintenir artificiellement un système politique peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement (p. 72) ». La gérontocratie, stade suprême de la République hexagonale ? Eh oui ! « le socle électoral de la gauche est ainsi constitué d’une part de gagnants de la mondialisation (classes urbaines métropolitaines) et d’autre part de ceux qui en sont protégés (salariés de la fonction publique et une partie des retraités). De la même manière, l’UMP capte aussi une partie des gagnants de la mondialisation (catégories supérieures et aisées) et ceux qui en sont plus ou moins protégés (les retraités) (p. 80). » L’hétérogénéité des électorats du PS et de l’UMP prépare néanmoins des avenirs différents. Si « l’UMP [dispose d’]une dynamique démographique favorable (p. 84) », le PS peut disparaître, car c’« est le parti de la classe moyenne (p. 85) ». Par ailleurs, le PS se montre incapable de trancher entre des desseins contradictoires. « Le gauchisme culturel de la gauche bobos se heurte […] à l’attachement, d’ailleurs commun à l’ensemble des catégories populaires (d’origine française ou étrangère), des musulmans aux valeurs traditionnelles. Autrement dit, le projet sociétal de la gauche d’en haut s’oppose en tous points à celui de cet électorat de la gauche d’en bas (pp. 105 – 106). »

 

PS et UMP incarnent désormais deux pôles gémellaires autour desquelles s’agencent des majorités électorales momentanées. Il en ressort que « les stratégies électorales de Terra Nova pour le PS et de Patrick Buisson pour l’UMP apparaissent les plus pertinentes pour des partis désormais structurellement minoritaires dans un système tripartiste (p. 95) ». Les institutions de la Ve République s’adapteront-elles à cette nouvelle donne ?

 

Christophe Guilluy critique la réforme territoriale Hollande – Valls et s’élève contre la disparition programmée du département. Il conçoit plutôt cette collectivité comme le cadre adéquat d’« une France périphérique sédentaire et populaire (p. 121) ». On se surprend de lire en conclusion quelques allusions à une version atténuée de décroissance qui est en fait du localisme édulcoré. En tout cas, il est patent que « la question d’un modèle de développement économique alternatif sur ces territoires est désormais posée (p. 164) ». Cette contre-société en gestation partiellement dissidente et séparatiste évitera-t-elle tout antagonisme ? « Le risque est réel de voir les radicalités sociales et politiques se multiplier et le conflit monter vers une forme de “ guerre à basse tension ” (p. 179). » Et si la révolution de demain se lovait dès maintenant en périphérie des métropoles ?

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, Paris, 2014, 187 p., 18 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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lundi, 01 décembre 2014

Westliche Gesellschaften zerfallen

Auflösung: Westliche Gesellschaften zerfallen − und die Leitmedien werfen Nebelkerzen

Markus Gärtner

Westliche Gesellschaften sehen sich mit explodierenden Schulden, wachsenden sozialen Spannungen sowie Korruption und der Aushöhlung des Rechts einer zunehmenden Auflösung ausgesetzt. Die Medien im Mainstream versuchen derweil, uns mit Ablenkung und Manipulation so lange wie möglich bei Laune zu halten.

Die USA Today berichtete in der laufenden Woche, die Unterhosen-Theorie von Ex-Notenbankchef Alan Greenspan beweise, dass es um die Konjunktur in Amerika fabelhaft steht. Das ist genauso irreführend wie eine Schlagzeile in der WELT, die uns weißmachen will, dass die US-Wirtschaft »von Rekord zu Rekord« eilt, während die Beteiligung der erwerbsfähigen Amerikaner auf den tiefsten Stand seit Jahrzehnten fällt und feste Jobs immer öfter durch miserabel bezahlte temporäre Beschäftigungen ersetzt werden – auch hierzulande.

Die Zeitung USA Today erinnert an die Theorie von Alan Greenspan – dem Pionier des billigen Geldes und des monetären Dschihad – wonach die Verkäufe von Herren-Unterwäsche in guten Zeiten stabil bis glänzend sind. So meldet »Hanes«, eine der führenden Marken in der Welt der Herren-Unterhosen, zweistellige Zuwächse bei Umsatz und Gewinn im dritten Quartal.

Dass es außer dem Wetter und der Jahreszeit triftige Gründe dafür gibt, warum sich Menschen in allen Teilen der Welt dieser Tage wärmer anziehen als sonst, das wird im Mainstream-Blätterwald entweder vernachlässigt, verzerrt, oder gar nicht berichtet. So wie die wahren Gründe dafür, dass immer mehr Wähler in Europa zu Parteien außerhalb des Mainstreams überlaufen.

Mehr:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/markus-gaertner/aufloesung-westliche-gesellschaften-zerfallen-und-die-leitmedien-werfen-nebelkerzen.html

dimanche, 30 novembre 2014

Aymeric Chauprade lance l’Institut du Monde Multipolaire

Le géopoliticien Aymeric Chauprade lance l'Institut du Monde Multipolaire

Le géopoliticien Aymeric Chauprade lance l’Institut du Monde Multipolaire

29/11/2014 – PARIS (NOVOpress) 

Ex: http://fr.novopress.info

De retour de Moscou il a prononcé un discours à la Douma, le Parlement russe, sur le règlement de la situation ukrainienne, le géopoliticien Aymeric Chauprade, par ailleurs député européen depuis mai 2012 sous les couleurs du Front National, a annoncé jeudi 27 novembre la création d’un « Institut du Monde Multipolaire », think tank géopolitique lié au site www.realpolitik.tv, qu’il a créé il y a 4 ans et qui a fidélisé un vaste public.

Selon les termes de son communiqué, « l’Institut du Monde Multipolaire sera basé en France, auto-financé par ses membres et ne recevra aucun financement extérieur. Il fonctionnera à peu de frais dans le but de produire des contenus pouvant stimuler la pensée politique française. Des spécialistes des relations internationales venant d’horizons divers y développeront une analyse réaliste fondée sur la prise en compte des réalités identitaires, démographiques, civilisationnelles et géoéconomiques. L’IMM se concentrera sur l’analyse du nouveau monde multipolaire et en particulier sur la place de la civilisation européenne et de ses nations dans le nouvel environnement international. »

Steeds meer Europeanen verliezen vertrouwen in gevestigde partijen en media

Steeds meer Europeanen verliezen vertrouwen in gevestigde partijen en media

Willekeur van de staat en uitbuiting door de politieke en financiële elite leidt tot immense vertrouwenscrisis


De huidige politieke en financiële elite dreigt een ongekende sociale en maatschappelijke crisis in Europa te veroorzaken.

In Europa is een maatschappelijke omwenteling ophanden die angstvallig wordt onderdrukt en doodgezwegen door de gevestigde orde, maar die onstuitbaar lijkt. Een voormalige journalist van het Duitse Handelsblatt schrijft dat overal in Europa de mensen hun vertrouwen kwijtraken in bestaande politieke partijen en reguliere media, omdat die hen een beeld voorspiegelen dat steeds minder overeenkomt met de vaak harde realiteit. In dat kader was er vandaag in Den Haag opnieuw een harde botsing tussen de politiek correcte rasopportunisten van de PvdA en de maatschappelijke realisten van de PVV.

Vertrouwen in instituten implodeert

Markus Gärtner was jarenlang correspondent in China namens het Handelsblatt. De ‘immense vertrouwenscrisis’ die er volgens hem is tussen het gewone Chinese volk en de communistische partij komt voort uit het feit dat er geen enkel instituut is dat de gewone man en bedrijven beschermt tegen de willekeur van de staat. In Europa gaat het hard dezelfde kant op, stelt hij.

‘Het resultaat is een samenleving waarin de leden buiten de eigen vier muren nauwelijks nog iemand vertrouwen. Wij gaan die kant op, zodra het vertrouwen in onze instituten –partijen, de regering, vakbonden, media en het rechterlijke macht- verder implodeert.’

Uitgeperst, genegeerd en beroofd van keuzes

‘Steeds meer mensen hebben het gevoel dat ze worden uitgeperst, genegeerd, van veel keuzes beroofd en tegen een muur zijn opgelopen, bijvoorbeeld door de Centrale Banken die hen met mini-rentes sluipenderwijs onteigenen,’ vervolgt Gärtner.

‘Of door de (politieke) partijen, die een corrupte oud-premier uit Luxemburg tot president van de EU-Commissie bombarderen, die voor een machtswellustig en gecentraliseerd bureaucraten-Europa staat dat door steeds minder mensen wordt gewild, en die met honderden bedrijven minibelastingen is overeengekomen, terwijl de fiscus dwars door het continent jacht maakt op private belastingbetalers en hen steeds meer de duimschroeven aandraait.’

Aanhoudende economische crisis

Terwijl de Europeanen gebukt gaan onder een blijvende economische crisis kunnen zij tegelijkertijd de instituten niet langer vertrouwen, vooral niet omdat er –behalve het aanzetten van de geldpersen- nauwelijks iets tegen die crisis wordt ondernomen. De gevolgen: sociale spanningen en splijtingen, vertrouwenscrises, sluipende onteigening en afkalvende arbeidsmarkten, mede omdat steeds meer banen laag worden betaald, waardoor ook de financiële zekerheid van de mensen verdwijnt.

Onder Europese jongeren is de werkloosheid al jaren twee keer zo hoog als hun aandeel in de arbeidsmarkt. Toch kraait er amper een haan naar. Voor miljoenen mensen begint het beroepsleven met een verwoestende valse start, maar in plaats dat de media daar dagelijks over berichten en zich erover beklagen dat een complete generatie verloren dreigt te gaan, hebben de kranten en internetmedia het uitsluitend over een zogenaamde terugkeer van de economische groei.

Banken wurgen burgers

Europa heeft anno 2014 echter een samenleving gekregen waarin je tot je 30e amper meer een vaste baan krijgt –en in veel gevallen ook daarna niet- en vanaf je 40e geen hypotheek meer om een eigen woning te kopen of te bouwen. De Britse Daily Mail berichtte deze week dat de banken steeds meer kredietaanvragen van klanten rond hun 40e levensjaar afwijzen, omdat die onder de huidige voorwaarden tot en met hun pensioen zouden moeten aflossen. En dat vinden de banken te onzeker.

De geldmanagers verzinnen uitvluchten zoals het wijzen op de strengere kapitaaleisen die hen na het begin van de financiële crisis in 2008 werden opgelegd, nadat ze de hele financiële wereld willens en wetens in één groot casino hadden veranderd, om vervolgens door de belastingbetaler te worden gered. Die dat niet wilde, maar daar door de overheid toe gedwongen werd, met de huidige afbraak van de gezondheidszorg en sociale zekerheid als gevolg.

Woede over slechte vooruitzichten

In de paar jaar tussen werkloosheid na de studie en het starten van een gezin ‘belonen’ diezelfde banken ons met minder kredieten, en de kredieten die wel worden verstrekt komen met krankzinnig hoge rentes. Wie het niet lukt door deze molen heen te worstelen, wordt later ook nog eens geconfronteerd met negatieve rente over zijn eigen (spaar)geld, hogere belastingen (maar niet voor de multinationals), slechte vooruitzichten op een vaste aanstelling, en de almaar groter wordende waarschijnlijkheid tot zijn 70e te moeten doorwerken.

Vindt de gevestigde orde het nog vreemd dat bijna overal de protesten, de woede tegen de massamedia, de instellingen en de politieke kaste toenemen. Zelfs in het flegmatieke Duitsland sluiten in steeds meer steden duizenden mensen zich aan bij demonstraties van bijvoorbeeld de pas opgerichte PEGIDA-beweging, die zich verzet tegen de door de politiek gesteunde islamisering en massale instroom van honderdduizenden asielzoekers en immigranten.

Journalisten aangevallen

Net als in het Amerikaanse Ferguson werden ook in Duitsland journalisten van de grote media aangevallen. Velen uitten zo hun frustraties over de valse, misleidende berichtgeving van deze media, die uitsluitend nog dienst lijken te doen als propagandakanalen van de pro-Brusselse, pro-islamitische gevestigde orde, en geen enkel oog meer hebben voor de zorgen en lasten van de gewone man.

Gärtner schrijft dat journalisten weliswaar niet aangevallen zouden moeten worden, want ‘wij hebben deze beroepstak nodig voor de democratie. Maar het is voorstelbaar dat zulke woede opkomt.’

Burgers ervaren groot onrecht

De oorzaken voor deze woede en de toenemende polarisering zijn volgens hem bekend: de stapsgewijze vernietiging van de middenklasse, de ontwaarding van ons (spaar)geld, de buitensporige belasting-onrechtvaardigheid, falende strategieën tegen de aanhoudende crisis in Europa, de groeiende vluchtelingen- en vreemdelingenstroom, de enorme invloed van grote bedrijven en banken op onze volksvertegenwoordiging, hoge prijzen voor voedsel en energie, die mede worden veroorzaakt door ongebreidelde speculaties en een snel groeiende stroom nieuw geld uit de ECB, waardoor onze rekeningen blijven oplopen, terwijl onze lonen en uitkeringen daar ver bij achterblijven.

Gemanipuleerd nieuws en corrupte elite

De gezaghebbende econoom Thomas Piketty rekende uit dat een eerlijk belastingstelsel in veel gevallen in één klap een einde zou maken aan de tekorten op de begroting. Maar ook hij kreeg vanwege zijn voor het establishment onaangename boodschap de wind van voren.

‘Zolang het bij ideologisch gemotiveerde ‘terechtstellingen’, gemanipuleerde nieuwsberichten en de corrupte elite blijft, vallen er nauwelijks verbeteringen te verwachten,’ concludeert Gärtner. ‘Bijvoorbeeld het afzetten van Jean-Claude Juncker in Brussel zou een geloofwaardig begin zijn.’ (1)

PvdA en PVV botsen weer over de islam

Over ideologische terechtstellingen gesproken: vandaag gebeurde dat in onze eigen regeringsstad, waar opnieuw de PVV het moest ontgelden, deze keer bij monde van PvdA-minister van Sociale Zaken Lodewijk Asscher, die het ‘verwerpelijk’ noemde dat de PVV wil dat de islam – ‘een staatsondermijnende totalitaire ideologie die het Vrije Westen de oorlog heeft verklaard’- niet meer wordt toegelaten tot de Ridderzaal.

De schoffering door de socialisten is wellicht het beste in historisch perspectief te plaatsen. Dan zou de PVV pakweg 75 jaar geleden Kamervragen hebben gesteld over het opkomende Nazisme, en eveneens gewaarschuwd hebben voor deze ‘staatsondermijnende totalitaire ideologie’. En zou een verontwaardigde Asscher erop hebben gewezen dat we de grenzen niet voor de Nazi’s mogen sluiten, want zij hebben tenslotte evenveel recht op hun eigen mening als wij.

Laten we hopen dat de gevolgen van zo’n onthutsend naïeve en realiteit-ontkennende houding deze keer niet zo dramatisch zullen zijn als toen. De kansen op een goede afloop worden met dit soort wereldvreemde politici aan het roer echter wel minder en minder.


Xander

(1) KOPP
(2) NU

Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et nouveau visage de l'Ennemi selon Washington

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Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et nouveau visage de l'Ennemi selon Washington

Auteur : F. William Engdahl
Ex: http://zejournal.mobi

Le refus du Premier ministre Viktor Orbán et de son parti dirigeant, Fidesz, de se joindre à la nouvelle Guerre froide menée contre la Russie par les États-Unis et l'Europe — d'abord en acceptant la traversée de son territoire par le gazoduc paneuropéen South Stream, mais aussi à travers sa politique cinglante contre les banques et compagnies énergétiques étrangères — a déclenché toutes les alarmes dans les capitales occidentales.

Pour F. William Engdahl, la question qu'il faut désormais poser est la suivante : la Hongrie sera-t-elle la prochaine cible d'une tentative de changement de régime financée par les USA et l'Union européenne ?

Depuis quelque temps, la Hongrie et son Premier ministre populiste et nationaliste Viktor Orbán sont dans la ligne de mire des élites politiciennes de Washington. Quel péché a donc commis M. Orbán ? Ne pas avoir courbé l’échine sous les diktats souvent destructeurs de la Commission européenne ; et chercher à définir une identité nationale hongroise. Mais le plus grave de ses péchés est son rapprochement croissant avec la Russie et sa méfiance envers Washington, matérialisés par un accord conclu avec Gazprom pour laisser passer par la Hongrie le gazoduc South Stream, qui doit relier la Russie à l’Union européenne.

Orbán lui-même a parcouru un long chemin politique depuis 1998, année où il devint Premier ministre de Hongrie, l’un des deux plus jeunes que ce pays ait élus à cette fonction. À cette époque, il avait supervisé, malgré l’opposition de la Russie, l’entrée de la Hongrie dans l’Otan — en même temps que la Pologne et la République tchèque — et dans l’Union européenne. Durant ce mandat de Premier ministre effectué en des temps où l’économie de l’UE était beaucoup plus prospère qu’aujourd’hui, Orbán réduisit les impôts, abolit les droits d’inscription à l’université pour les étudiants qualifiés, augmenta les allocations maternelles et attira l’industrie allemande avec une main-d’œuvre hongroise bon marché. L’un de ses « conseillers » états-uniens était James Denton, lié à Freedom House, une ONG de Washington impliquée dans les révolutions colorées. Orbán était alors le chouchou des néoconservateurs de Washington. En 2001, il reçut le « prix de la Liberté » de l’American Enterprise Institute, un groupement néoconservateur.

Pourtant, en 2010, après avoir passé six ans dans l’opposition, Orbán fit son retour, doté cette fois d’une majorité retentissante par l’intermédiaire du Parti hongrois d’union civique (connu sous le nom abrégé de Fidesz). Dans les faits, Fidesz disposait d’une majorité de 68 % au Parlement, ce qui lui assurait tous les votes nécessaires pour modifier la Constitution et adopter de nouvelles lois, ce dont il ne se priva pas. Ironiquement, dans une logique typique de paille et de poutre, l’administration Obama et le Parlement européen lui reprochèrent d’avoir doté Fidesz d’un pouvoir excessif. Orbán fut accusé par Daniel Cohn-Bendit et les Verts européens de prendre pour modèle le Venezuela du président Hugo Chávez. Le moins qu’on puisse dire est qu’il ne respectait pas le cahier des charges bruxellois à l’usage des hommes politiques européens obéissants. Dans l’Union européenne, on se mit à diaboliser Fidesz et Orbán, faisant passer le premier pour la version hongroise du parti Russie unie et le second pour le Poutine magyar. C’était en 2012.

Et maintenant, la situation devient réellement préoccupante pour les atlantistes et l’UE, car Orbán vient de passer outre aux exigences européennes d’interrompre la construction du grand gazoduc russe South Stream.

Le gazoduc russe South Stream et le gazoduc germano-russe Nord Stream garantiraient à l’Union européenne un approvisionnement en gaz tout en contournant le conflit en Ukraine, ce à quoi Washington s’oppose farouchement, pour des raisons évidentes.

En janvier 2014, le gouvernement de M. Orbán a annoncé un accord financier de 10 milliards d’euros avec la Société nationale russe d’énergie nucléaire pour rénover l’unique centrale nucléaire de Hongrie, située à Paks. Conçue selon la technologie russe, cette centrale avait été construite sous l’ère soviétique.

Cette annonce éveilla l’attention de Washington. Il en fut de même à l’été 2014, lorsque Orbán critiqua les États-Unis, observant qu’ils avaient échoué à résoudre la crise financière mondiale qu’ils avaient eux-mêmes provoquée par le truchement de leurs banques. Il fit à cette occasion l’éloge de la Chine, de la Turquie et de la Russie, qu’il considérait comme des modèles plus positifs. En des termes assez proches de ceux que j’ai souvent employés, il déclara que les démocraties occidentales « risquent, dans les prochaines décennies, de se révéler incapables de conserver leur compétitivité, et paraissent vouées au déclin à moins qu’elles ne parviennent à se transformer profondément ».

Non content de cela, Orbán est parvenu à libérer la Hongrie de plusieurs décennies d’une catastrophique mise sous tutelle par le Fonds monétaire international. En août 2013, le ministre hongrois de l’Économie déclara qu’il avait réussi, au moyen d’une « politique budgétaire disciplinée », à rembourser les 2,2 milliards d’euros que le pays devait au FMI. Finies les privatisations forcées et les conditionnalités exorbitantes exigées par le FMI ! Le président de la Banque centrale hongroise exigea alors du FMI la fermeture de tous ses bureaux à Budapest. En outre, et comme l’avait aussi fait l’Islande, le Procureur général de Hongrie assigna en justice les trois Premiers ministres des gouvernements précédents en raison du niveau criminel d’endettement dans lequel ils avaient plongé la nation. C’était un précédent qui ne manqua pas de provoquer des sueurs froides dans quelques capitales, à Washington ou à Wall Street.

Mais l’alarme la plus retentissante fut sonnée pour de bon lorsque Orbán et son parti Fidesz, en même temps que leurs voisins autrichiens, donnèrent le feu vert à la construction du gazoduc russe South Stream sans se soucier des protestations de l’Union européenne, qui avançait que ce projet était contraire à ses lois. Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie ! (Vive la monarchie énergétique austro-hongroise ! »), proclama Orbán lors d’une rencontre avec Horst Seehofer, ministre-président de Bavière, le 6 novembre à Munich.

Il n’en fallait pas plus pour que les élites états-uniennes déclenchent immédiatement l’alerte. Le New York Times, soutien très zélé de l’establishment, fit passer en « une » un éditorial intitulé « Le glissement dangereux de la Hongrie ». « Le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, y déclarait-on, dérape vers l’autoritarisme et défie les valeurs fondamentales de l’Union européenne — et tout le monde le laisse faire. »

En ces termes, le Times révélait la véritable raison de cette panique à Washington et à Wall Street : « Encore une fois, la Hongrie a témoigné de son mépris pour l’Union européenne en faisant passer, lundi dernier, une loi autorisant la traversée du territoire hongrois par le gazoduc russe South Stream. Cette nouvelle loi est une violation flagrante de l’ordre donné en septembre dernier par l’Union européenne à tous ses États membres de refuser la construction de South Stream, ainsi que des sanctions économiques imposées par l’Union européenne et les États-Unis contre la Russie à la suite des actions de ce pays en Ukraine. Au lieu de protester du bout des lèvres contre ces mesures antidémocratiques, l’Union européenne ferait mieux d’ordonner elle aussi des sanctions contre la Hongrie. Et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, devrait user de son pouvoir pour obliger M. Navracsics à démissionner ». Tibor Navracsics vient d’être nommé à Bruxelles commissaire européen à l’Éducation, à la Culture, à la Jeunesse et aux Sports, fonction dont on cherche en vain le rapport avec les gazoducs.

Et maintenant, nous pouvons nous attendre à voir le National Endowment for Democracy et les ONG de service soutenues par les États-Unis trouver une bonne excuse pour organiser des manifestations de masse contre Fidesz et Orbán afin de punir ceux-ci de leur crime impardonnable : chercher à délivrer la Hongrie de la situation démente qu’ont créée les États-Unis en Ukraine.


- Source : F. William Engdahl

samedi, 29 novembre 2014

Gérard Dussouy: "Il faut fonder un Etat européen"

Gérard Dussouy:

"Il faut fonder un Etat européen"

sur

http://www.tvlibertes.com

vendredi, 28 novembre 2014

Traité transatlantique : l’ingérence des multinationales dans la vie politique

Traité transatlantique : l’ingérence des multinationales dans la vie politique

Auteur : Bruno Poncelet & Alex Anfruns 
Ex: http://zejournal.mobi

 

Entretien avec Bruno Poncelet, animateur de la plateforme No-Transat (www.no-transat.be), et auteur des livres « Europe, une biographie non autorisée », et « Le Grand Marché Transatlantique ».

Quelle est votre analyse des révélations de l’espionnage de la NSA, exposées au grand jour par son ex-agent et lanceur d’alerte Edward Snowden, qui ont été à l’origine de réactions très variées de la part de chefs d’état comme Dilma Roussef, Angela Merkel ou François Hollande il y a un an ?

Les ingérences américaines dans la vie européenne ne sont pas nouvelles, notamment au niveau sécuritaire. Rappellons-nous l’épisode des armées de l’ombre : après la Seconde guerre mondiale, les Etats-Unis ont encouragé le recrutement de nazis et de criminels de guerre pour constituer des armées secrètes en Europe, à l’insu des Parlements nationaux. Seules quelques élites européennes triées sur le volet (Premiers ministres, hauts gradés militaires, services secrets) étaient au courant et participaient activement à l’organisation de ces réseaux militaires clandestins…

Donc, l’ingérence américaine n’est pas une chose nouvelle, pas plus que l’accord tacite (ou la complicité active) d’une partie de nos dirigeants à développer ces projets à l’insu des populations. À la limite, le fait nouveau avec la NSA et l’espionnage des conversations téléphoniques d’Angela Merkel, c’est que l’ingérence américaine se fasse dans le dos… de nos décideurs politiques. Est-ce pour autant un cas majeur de casus belli entre eux et les Etats-Unis ? Franchement, je ne le crois pas.

Revenons un instant sur les armées de l’ombre de l’OTAN : quand ce scandale a éclaté (dans les années 90), le Parlement Européen exigeait de faire toute la lumière sur cette affaire dans laquelle on suspectait notamment des morts et des attentats… avec la complicité de nos services secrets et de certains militaires occidentaux !

Mais la suite de l’histoire, c’est très peu de lumière sur ce qui s’est réellement passé… et beaucoup de nouveaux accords d’entente sécuritaire entre l’Europe et les États-Unis ! Il y a donc de la marge, beaucoup de marge, entre les discours officiels d’un moment et les pratiques réelles qui s’inscrivent dans la durée…

Croyez-vous alors que la complicité entre les élites politiques et économiques européennes et états-uniennes va rester totale ?

Comme je viens de le dire, quand l’Europe est prise la main dans le sac, ou quand elle surprend les États-Unis la main dans le sac, à faire des trucs pas très démocratiques, pas très citoyens, eh bien on pousse certes des cris d’orfraie… mais ensuite c’est « business as usual », même si ce business, c’est la sécurité. Je veux dire par là qu’on revient vite à des méthodes d’entente et de complicité entre les États-Unis et l’Union européenne. Ainsi, suite aux révélations d’Edward Snowden, le Parlement Européen a voté deux fois sur le sujet, il y a un an.

Lors du premier vote (le 23 octobre 2013), les députés européens se sont demandés si l’espionnage de la NSA ne justifiait pas d’interrompre, au moins provisoirement, le programme d’échanges de données SWIFT.

Par ce programme, les États Unis ont accès aux données bancaires d’organisations et de citoyens européens, à condition qu’Europol, l’agence de police européenne, donne son accord. Ils ont donc un accès légal, mais conditionné à l’accord d’Europol. Or, on soupçonne fortement la NSA d’avoir espionné le serveur SWIFT pour accéder à l’ensemble des données, c’est-à-dire également celles auxquelles les Etats-Unis n’ont normalement pas accès. D’où le questionnement des Parlementaires européens : fallait-il interrompre, provisoirement, cet accord SWIFT avec les Etats-Unis (le temps de mener une investigation indépendante pour apprendre ce qui s’était réellement passé) ?

Une majorité du Parlement Européen a voté pour suspendre l’accord. C’est donc une très bonne chose. Malheureusement, ce vote était purement consultatif car le pouvoir de décision, dans ce dossier, est entre les mains de la Commission européenne qui a dit : « on continue comme avant notre programme d’échanges de données financières avec les États-Unis ».

Le second vote du Parlement Européen a eu lieu le 18 novembre 2013 et la question posée était la suivante : pour montrer aux États-Unis qu’on est fâché de leur espionnage illégal, ne faut-il pas geler les négociations transatlantiques sur le TTIP (autrement dit, le projet de création d’un grand marché commun UE-USA) ? Sur ce point précis, le Parlement européen a estimé que l’espionnage illégal des États-Unis n’était pas un motif suffisant pour arrêter les négociations transatlantiques (TTIP) en vue de créer un grand marché commun.

Donc voilà, ces deux exemples récents sont une illustration concrète du maintien d’une très vieille réalité politique : que les Américains nous espionnent ou que nos dirigeants s’entendent avec eux pour développer des stratégies sécuritaires antidémocratiques, cela fait certes scandale si c’est découvert et mis sur la place publique… Des instances élues (comme le Parlement Européen) vont notamment réagir et s’indigner… Mais tout compte fait, ces indignations sont comme des tempêtes dans un verre d’eau et rien de fondamental n’est remis en cause dans la politique commune européenne et américaine…

Ainsi, Angela Merkel n’aura vraisemblablement pas du tout apprécié le fait d’avoir été espionnée personnellement, mais ça ne suffit pas à remettre en cause le lien structurel entre l’Europe et les États-Unis.

Vous venez d’illustrer parfaitement ce que beaucoup de gens ressentent aujourd’hui, à savoir la méfiance vis-à-vis de tout ce qui concerne la vie politique. Pensez-vous que les élites financières puissent avoir un quelconque intérêt à décrédibiliser les répresentants politiques?

Honnêtement, je pense que non. Tout simplement parce que les élites financières ont besoin d’une partie du monde politique pour faire avancer leur projet de société. Prenons les négociations en vue de créer un marché transatlantique (TTIP) : ces négociations sont politiques et réclament donc des représentants politiques dotés d’une certaine légitimité.

En l’occurrence, il s’agit ici d’« experts » – ou plutôt de technocrates – désignés par la Commission européenne avec l’aval des gouvernements nationaux. Bref, les élites financières (mais aussi industrielles et marchandes) cherchent à déplacer, au sein du monde politique, la légitimité du pouvoir. Ce qu’elles veulent promouvoir, ce sont des formes de gouvernance opaque, éloignées des gens, et peuplées de décideurs non élus. À contrario, ce qu’elles ont intérêt à décrédibiliser, c’est la légitimité du pouvoir politique à une échelle locale (notamment nationale), ainsi que les finances publiques lorsque celles-ci sont au service de la solidarité.

On l’a bien vu avec la crise de la zone euro où, grosso modo, le scénario s’est joué selon moi en trois temps. Le premier temps est celui de la crise financière proprement dite, soit le moment où les banques (à force d’avoir spéculé sur les subprimes, qui incitaient des millions de pauvres à emprunter bien au-delà de leurs capacités financières) devaient logiquement faire faillite. Le deuxième épisode, c’est quand les gouvernements sauvent les banques de la faillite.

Selon la Commission européenne, ce sauvetage bancaire a coûté aux finances publiques européennes (autrement dit : à nous qui payons des impôts) la somme totale de 1.600 milliards d’euros.

À ce moment précis, nos élus politiques ont dit : « certes, ce n’est pas très moral de sauver les banques de la faillite alors qu’elles ont spéculé massivement, mais… on vous promet qu’on va mettre une muselière aux marchés financiers ». Vient alors l’épisode suivant, c’est le moment qu’on vit aujourd’hui lorsqu’on entend : « oh la la, les finances publiques ont vraiment trop déconné, la sécurité sociale est dans le rouge, on ne peut plus se permettre le luxe de la solidarité, il faut faire de l’austérité ».

À partir du moment où nos gouvernements acceptent ce scénario de l’austérité et lui donne même une force juridique contraignante en adoptant de nouveaux traités européens (ce qu’on appelle la nouvelle gouvernance économique européenne), je suis persuadé que les élites financières n’ont pas du tout intérêt à décrédibiliser les représentants politiques… qui agissent exactement dans le sens souhaité par les grandes multinationales. Le véritable enjeu, pour les réseaux d’affaires et leurs lobbies, consiste plutôt à rendre illégitime certaines politiques, et plus particulièrement les politiques de solidarité et de services publics. Ainsi, décrédibiliser les finances publiques, par exemple en disant des Grecs « qu’ils ont vécu au dessus de leurs moyens », etc…ça oui, je pense que c’est clairement à l’œuvre.

Pouvez-nous nous expliquer quel est le volet sécurité du TTIP ?

Je parlerais plutôt d’un volet « sécuritaire » que d’un volet « sécurité ». Après le 11 septembre 2001, les gouvernements américains et européens ont surfé sur la vague d’émotion et de peur pour faire passer de nouvelles législations, notamment antiterroristes. Officiellement, il s’agit de nous protéger contre les « méchants ». Le problème, c’est que ces législations sont conçues de la manière suivante : tout citoyen est un terroriste potentiel et doit pouvoir être surveillé de près par les autorités. Chemin faisant, on perd des libertés fondamentales (comme le droit à la vie privée) qui ne sont pas là par hasard…. mais qui résultent d’expériences historiques tragiques, notamment des répressions étatiques contre des mouvements sociaux jugés dérangeants. C’est pourquoi je parle de politiques « sécuritaires » : sous couvert de mieux nous protéger, on met en place un nouveau cadre juridique qui donne de nouveaux droits aux pouvoirs répressifs des Etats (forces de police, tribunaux), le tout étant basé sur une interprétation très libre – j’entends par là : trop floue et arbitraire – de qui est (ou n’est pas) un terroriste. Dans ce cadre-là, les États-Unis et l’Union européenne ont mis en place plusieurs accords sécuritaires transatlantiques.

En 2010, deux accords sont entrés en vigueur. Le premier est un accord d’enquête judiciaire transatlantique, qui prévoit que des enquêteurs américains puissent travailler sur le sol européen mais autorise également l’usage de vidéoconférences pour auditionner des témoins ou des experts situés aux États-Unis lors de procès en Europe, et vice-versa. Le deuxième accord entré en vigueur facilite grandement les extraditions judiciaires transatlantiques : à l’instar du mandat d’arrêt européen, son but est d’extrader beaucoup plus rapidement des détenus ou des suspects de l’UE vers les États-Unis. Pour y parvenir, on laisse tomber toute une série de garde-fous visant, par exemple, à garantir un procès équitable ou à s’assurer que la personne ne soit pas recherchée pour des raisons politiques. De fait, la seule réserve importante qui reste de mise, c’est la possibilité pour l’Europe de refuser l’extradition si la personne extradée risque d’être condamnée à la peine de mort aux États-Unis. Toujours dans le cadre de l’antiterrorisme, des accords transatlantiques d’échanges de données sont aussi en vigueur aujourd’hui. L’accord nommé Passenger Name Record transfère aux États-Unis, de façon automatique, toutes les données des compagnies aériennes sur les personnes qui vont atterrir ou survoler le territoire des États-Unis. Cela comprend votre numéro de compte en banque, votre adresse privée, le poids de vos bagages, les personnes en compagnie desquelles vous voyagez…

Il y a de cela quelques années, un avion a ainsi été détourné en plein vol parce qu’il avait parmi ses passagers… un juriste du groupe de la GUE (Gauche unitaire européenne) au Parlement Européen. Pour avoir critiqué la politique européenne en Amérique du Sud, ce passager était considéré comme potentiellement terroriste et dangereux pour les États-Unis ! Concrètement, l’avion a été obligé de refaire son itinéraire en plein vol, de modifier ses escales, ce qui a prolongé le voyage de plusieurs heures imprévues. Quant au juriste (qui se rendait en Amérique du Sud), il a été obligé de renégocier de nouveaux billets (et un temps de voyage beaucoup plus long) pour son vol retour, la compagnie aérienne refusant de l’embarquer pour un vol devant passer au-dessus du territoire des États-Unis.

L’autre grand accord transatlantique d’échange de données, c’est l’accord SWIFT dont nous avons parlé plus tôt : pour autant qu’Europol (l’agence de police européenne) donne son accord, les États-Unis reçoivent toutes les informations bancaires (comme les virements effectués) de telle personne ou de telle organisation… Ces accords sont en vigueur aujourd’hui et le restent malgré les viols de notre vie privée dont se sont rendus coupables les États-Unis (notamment via les écoutes de la NSA, mais aussi par l’enlèvement, sur le sol européen, de personnes extradées clandestinement par la CIA dans des pays tiers pour y être torturées). (5)

Quelle est selon vous la menace fondamentale que présente ce traité transatlantique ?

L’ambition première des actuelles négociations en vue de créer un grand marché transatlantique (le TTIP), est d’accorder davantage de pouvoirs aux multinationales. Notamment en leur laissant le choix des législations sous lesquelles elles veulent travailler : aujourd’hui, avec le marché unique européen, les multinationales peuvent déjà choisir entre 28 pays différents – donc entre 28 normes fiscales, salariales, sociales différentes – tout en ayant l’assurance que leurs produits peuvent circuler librement. Voilà ce qui tue, concrètement, les bons salaires, la sécurité sociale et les politiques de solidarité…. qui sont effectivement trop chers quand on décide de les mettre en concurrence avec des systèmes de travail (je devrais plutôt dire : d’esclavage) dignes du XIXème siècle. Or, l’enjeu des négociations transatlantiques, c’est d’offrir aux multinationales encore plus de choix de délocalisations opportunistes en ajoutant, aux 28 pays européens, 50 États américains qui ne sont vraiment pas des paradis sociaux pour travailleurs.

Dans ces négociations transatlantiques, l’enjeu prioritaire n’est pas sécuritaire. L’un des enjeux prioritaires consiste à transférer des pouvoirs politiques vers des instances de décision de plus en plus éloignées du citoyen. Un autre enjeu déterminant vise à mettre en concurrence des régimes démocratiques à forte protection sociale ou environnementale avec des régions aux normes juridiques bien plus faibles. L’arbitre de cette concurrence entre démocraties et zones de non-droit étant constitué de multinationales, il n’est pas très compliqué de deviner comment et pourquoi les législations écologiques et sociales protégeant le mieux la population sont appelées à disparaître ou à s’étioler… Sur certains points précis, ces négociations transatlantiques peuvent embrasser des thématiques sécuritaires : c’est notamment le cas des négociations touchant aux nouvelles technologies et au secteur numérique, dont de nombreuses applications (caméras, drones, robots) peuvent servir à « surveiller et punir ». Il y a donc moyen de faire des liens entre les accords sécuritaires (déjà en vigueur) et les négociations politiques (en cours).

À mes yeux, le lien principal résumant toute l’affaire est celui d’un manque crucial de démocratie et d’une confiance, bien trop aveugle, dans des pouvoirs éloignés de nous, à commencer par celui qu’exercent les multinationales.

Udo Ulfkotte im Interview

Gekaufte Journalisten

Udo Ulfkotte im Interview

17 Jahre lang war Udo Ulfkotte selbst Journalist bei der Frankfurter Allgemeinen Zeitung, eines der großen deutschen Leitmedien. Heute bezeichnet sich Udo Ulfkotte als Täter. Die Kritik an den Machenschaften vieler Journalisten, welche in seinem Buch "Gekaufte Journalisten" zu Tage kommen, richtet er aber auch auf sich selbst. Jahrelang ließ sich Udo Ulfkotte durch seine "Auftraggeber" aus der Politik korrumpieren.

Welchen teils offenen aber auch subtilen Mechanismen sich hierbei bedient wird, kommt im Interview mit Compact Redakteur Martin Müller Mertens klar zur Sprache. Doch nicht nur das, Udo Ulfkotte nennt auch Journalisten, Auftraggeber und geflossene Summen beim Namen. Er enthüllt, warum Meinungsführer tendenziös berichten und wie der verlängerte Arm der NATO-Pressestelle Kriege medial vorbereitet.

Wie selbstverständlich wurde auch Udo Ulfkotte in die Netzwerke amerikanischer Eliteorganisationen aufgenommen, erhielt im Gegenzug für positive Berichterstattung in den USA sogar eine Ehrenbürgerurkunde. Als er schließlich jedoch aufgefordert wurde, politische Gegner auszuspionieren, reichte es ihm. Er packte aus und wurde zur Persona non grata deklariert und mit einer Diffamierungslawine überrollt.

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jeudi, 27 novembre 2014

L’Europe prendrait-elle ses distances vis-à-vis des États-Unis au sujet de la Russie ?

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L’Europe prendrait-elle ses distances vis-à-vis des États-Unis au sujet de la Russie ?

Auteur : Finian CUNNINGHAM
Ex: http://zejournal.mobi

On a failli attendre, mais mieux vaut tard que jamais : assisterions-nous à un rétropédalage de l’Europe face à l’agressivité des États-Unis envers la Russie ? La visite cette semaine à Moscou du Ministre des affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier, qui évoque plutôt à un voyage d’affaires, donne à penser que l’Europe reprend ses esprits et recherche une solution diplomatique à l’escalade des tensions autour de la crise ukrainienne, tensions qui pourraient conduire à une guerre continentale étendue, voire pire.

Steinmeier a rencontré son homologue russe Sergei Lavrov, et tous deux ont insisté sur la nécessité de trouver une issue politique à la violence en Ukraine. Le diplomate allemand, premier envoyé de l’Europe à Moscou depuis plusieurs mois, a également évoqué la normalisation des relations entre son pays et la Russie, ainsi que la nécessité de lever les sanctions économiques que Bruxelles a imposées à Moscou ces derniers mois.

Cette semaine, les ministres de l’UE à Bruxelles ont regimbé à l’idée d’imposer une quatrième série de sanctions, révélant un fossé qui ne cesse de s’élargir entre les politiques des différents gouvernements européens.

Relevons que M. Steinmeier a déclaré que sa visite dans la capitale russe faisait suite à des entretiens constructifs le week-end dernier avec le président Vladimir Poutine, au sommet du G20 en Australie. Le ministre des affaires étrangères allemand a déclaré qu’il s’agissait désormais d’empêcher une nouvelle spirale de la violence en Ukraine.

Sachant que l’Allemagne est la première puissance économique de l’Union Européenne, on peut affirmer sans crainte de se tromper que l’attitude politique de Berlin a de bonnes chances d’influer sur le reste du bloc.

D’ailleurs, le contraste entre l’attitude européenne incarnée cette semaine par M. Steinmeier et celle de Washington ne saurait être plus tranché.

Le Congrès, dominé par les Républicains, a fait adopter une résolution qui renforcera notablement le soutien militaire au régime de Kiev. La kabbale d’extrême-droite, malgré son revers électoral du mois dernier, n’a clairement manifesté aucun intérêt pour l’application du cessez-le-feu conclu le 5 septembre à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Le nombre de victimes civiles ne cesse d’augmenter dans la population russophone de Donetsk et Lougansk, les forces militaires de Kiev poursuivant leurs bombardements aveugles de villes et de villages au moyen d’armes interdites telles que les bombes à fragmentation et les missiles balistiques non guidés.

Faisant fi des violations de l’accord de Minsk, l’offensive meurtrière de Kiev se traduit par une multitude de crimes de guerre.

Pourtant, cela ne désarme pas le Congrès américain qui, en fait, se prépare à légaliser une aide militaire massive à ce régime dont les dirigeants, notamment le président en titre Petro Porochenko, sont de plus en plus déchaînés, allant cette semaine jusqu’à déclarer « ne pas craindre une guerre totale avec la Russie ».

Le député Républicain Michael Burgess, auteur du manifeste au titre provocateur de Soutien à la loi Liberté pour l’Ukraine, a déclaré cette semaine : « L’Ukraine [sic] a besoin d’armes, de munitions, de gilets pare-balles et de moyens de communication. Certes, une aide financière est importante, mais pas autant que des armes et des munitions pour repousser les troupes russes qui ont envahi un pays souverain. »

Notez l’aplomb avec lequel il parle d’invasion russe sans se sentir la moindre obligation d’étayer son propos. Il a probablement entendu cela sur Fox News ou CNN et se sent libre de le régurgiter comme s’il s’agissait d’un fait indiscutable.

Le militarisme téméraire du régime de Kiev depuis sept mois a mis l’économie ukrainienne à genoux. Sa monnaie s’effondre et sa dette étrangère explose, le principal créancier étant justement la Russie. Pourtant, Washington considère que la priorité n’est pas tant une aide financière qu’un militarisme accru pour exacerber l’agressivité envers la Russie.

Suite à la victoire des Républicains à l’élection de mi-mandat au début du mois, il y a fort à parier que cette motion sera adoptée par le Congrès. Le gouvernement étatsunien aura ainsi les coudées franches pour fournir ouvertement du matériel de guerre, tel que des systèmes de défense antichars et aérienne, des lance-grenades, des mitrailleuses et des fusils pour tireurs d’élite. Cela constitue une escalade dangereuse de l’intervention militaire de Washington en Ukraine, qui a prétendu jusqu’ici apporter au régime de Kiev une « assistance pacifique ».

Et c’est précisément ce que les Républicains réclamaient à cor et à cri. La semaine dernière, un sénateur John McCain halluciné a déclaré : « Nous voulons donner aux Ukrainiens [sic] des armes pour se défendre contre les Russes, qui sont en train de démembrer leur pays. » McCain, encore un politicien qui répète comme un perroquet ce que dit Fox News, faisait partie des principaux sponsors internationaux des troupes de choc néo-nazies qui ont pris le pouvoir à Kiev au début de l’année et diabolisent aujourd’hui ouvertement leurs compatriotes ukrainiens dans les régions orientales, les traitant de « sous-hommes et de Moskals ».

Jusqu’à une date récente, Washington et Bruxelles ont entonné le même hymne de propagande que le régime de Kiev, qu’ils ont contribué à mettre au pouvoir en février dernier lors d’un coup d’état contre le gouvernement ukrainien élu. Dans une inversion stupéfiante des rôles, l’axe US-EU accuse la Russie d’avoir envahi et renversé l’Ukraine. Aucune preuve n’est apportée à ces allégations et le discours de Kiev, criminel, ouvertement hostile et haineux vis-à-vis des Russes, est considéré comme parole d’évangile.

Pour le moment, Bruxelles est sur la ligne de Washington, qui consiste à imposer des sanctions à la Russie pour avoir prétendument violé la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le vote libre et massif du peuple de Crimée en faveur de la séparation vis-à-vis du régime de Kiev installé par l’Occident pour rejoindre la Fédération russe, suivi par des référendums similaires sur l’autonomie des régions orientales de Donetsk et de Lougansk, est attribué dans ce modèle de double langage à l’intervention de Moscou.

Cependant, suite aux sanctions occidentales et aux contre-sanctions russes qui frappent principalement une Europe déjà en pleine récession, la suspicion face à des mesures contre Moscou présentées comme la panacée est appelée à se développer. Pour Washington, tenir un discours ferme ne coûte pas cher, et peut même rapporter. Ce n’est pas le cas pour les Européens.

« Les exportations allemandes en Russie s’écroulent » titrait le Financial Times à la fin du mois dernier, par suite des distances prises avec Moscou, qui constituent la pire rupture dans les relations entre les deux pays depuis la fin officielle de la Guerre Froide il y a plus de vingt ans. Ailleurs, on signale que les industriels et les entreprises allemands se livrent à un lobbying fiévreux à Berlin en vue de revenir sur la politique de sanctions, qui menace des milliers d’emplois en Allemagne ainsi que le plus gros partenariat commercial bilatéral entre l’Europe et la Russie.

S’agissant de la locomotive économique de l’Europe, ce qui est mauvais pour l’Allemagne l’est automatiquement pour le reste de l’Europe.

La nouvelle responsable de la politique étrangère de l’UE Frederica Morgherini, précédemment ministre en Italie, a fait part dernièrement de ses doutes quant à l’efficacité des sanctions. Mme Morgherini a repris le poste de la Britannique Catherine Ashton, qui a joué un rôle déterminant dans le changement de régime à Kiev sous les auspices de l’Occident et affiché une servilité pitoyable vis-à-vis de Washington.

D’autres États européens se montrent également de plus en plus critiques envers de ce qu’ils considèrent comme une hostilité insensée et suicidaire envers la Russie.

« La Hongrie s’interroge sur les sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie », signale le Financial Times le 16 octobre. La Slovaquie, la République Tchèque, la Roumanie, la Bulgarie et l’Autriche l’ont rejointe pour interroger la position officielle de l’axe Washington-Bruxelles, qui vise à isoler la Russie.

Le Premier Ministre de Serbie, Aleksandar Vucic, a déclaré hardiment que son pays n’appliquerait pas les sanctions de Bruxelles contre la Russie, faisant état de liens historiques et culturels solides avec Moscou, même si Belgrade a actuellement le statut de candidat à l’entrée dans l’UE. À cela s’ajoutent de fortes relations économiques et d’investissement entre la Russie et la Serbie.

Tous ces pays dissidents ont autant intérêt à voir se concrétiser le projet South Stream de pipeline de gaz géant en provenance de Russie qu’à entretenir des relations de bon voisinage, même de façade. Pour eux, les sanctions contre la Russie équivalent à se couper un bras.

Le discours de Vladimir Poutine et d’autres dirigeants russes commence peut-être à porter ses fruits en appelant à la raison et à l’évidence empirique, ou à son absence. Au Club de Valdaï à Sotchi, fin octobre, l’un des principaux éléments à retenir du discours de Poutine était que la politique US vise à enfoncer un coin entre l’Europe et la Russie pour défendre des intérêts américains égoïstes. La domination de l’énorme marché européen de l’énergie est un objectif évident, de même que la subordination de la politique économique européenne à Wall Street et à la Réserve Fédérale américaine. En bref, la subordination de l’Europe à l’hégémonie capitaliste américaine.

Le chef de cabinet du Kremlin Sergei Ivanov a déclaré récemment que le principal motif de l’hostilité américaine vis-à-vis de Moscou était le fait que « la Russie osait avoir une opinion » sur l’orientation future de l’évolution mondiale. Cette indépendance se manifeste, par exemple, dans la promotion par la Russie d’un système bancaire international alternatif au FMI dominé par Washington, ou dans un marché eurasiatique de l’énergie emblématique, où les paiements sont effectués dans les devises des pays signataires plutôt qu’en dollars.

Quiconque est doté d’un peu de bon sens peut voir que la politique russe est entièrement légitime, voire souhaitable pour une économie et une politique mondiales plus équilibrées. L’arrogante nation américaine, autoproclamée exceptionnelle, se couvre de ridicule en criminalisant la Russie pour de telles raisons. C’est d’ailleurs ce qui a incité Washington à exploiter la crise ukrainienne comme couverture pour des visées impérialistes inacceptables.

Les gouvernements européens seraient bien inspirés de réfléchir aux propos auto-accusateurs du vice-président étatsunien Joe Biden. Lors d’une réunion à l’université de Harvard le mois dernier, il a déclaré que les états européens étaient initialement réticents à adopter les sanctions américaines contre la Russie. « Le président Obama a dû pousser les dirigeants européens dans leurs retranchements », a-t-il déclaré avec une satisfaction à peine dissimulée quant à la capacité de Washington à rudoyer l’Europe. N’est-ce pas atroce ?

Washington a en effet tout à gagner en plongeant ses soi-disant alliés européens dans une nouvelle Guerre Froide avec la Russie. Et l’Europe a tout à y perdre.

Pourtant, il semble que des groupes de pression européens s’éveillent enfin pour se dresser contre la folie imposée à quelque 500 millions de citoyens par des marionnettes pro-américaines telles que Herman van Rompuy, José Manuel Barroso, David Cameron et Catherine Ashton. La chancelière allemande Angela Merkel ou le président français François Hollande auront-ils le courage de suivre la voie diplomatique défendue par plusieurs courageux états-membres dissidents de l’UE ?

Espérons que l’Europe prenne ses distances vis-à-vis des orientations US concernant la Russie, qui ne font que conduire au désastre.

Il ne fait aucun doute que le monde politique américain est le plus contrôlé par les grandes entreprises, celui où le lavage de cerveau est le plus flagrant, le plus creux intellectuellement et le plus dangereux que le monde ait jamais connu. L’achat des dernières élections au Congrès, financées à hauteur de 4 Md$ en fonds de campagne (autrement dit, en pots-de-vin) par les grandes entreprises, atteste que les États-Unis ne sont pas une démocratie, mais une ploutocratie. S’il reste aux Européens un soupçon d’indépendance démocratique et de pensée éclairée, ils doivent le retrouver et l’affirmer de toute urgence. L’Europe et la Russie sont des alliés beaucoup plus naturels que les dirigeants américains va-t-en-guerre le seront jamais.

Der Westen auf dem Marsch in den 3. Weltkrieg

 

Der Westen auf dem Marsch in den 3. Weltkrieg

Brandstifter und Drahtzieher hinter der Ukrainekrise


Manuel Ochsenreiter im Gespräch mit Michael Friedrich Vogt


Das Massaker in Odessa, bei dem unbewaffnete und friedliche Demonstranten für Rußland aus ihren Zelten vor dem Gewerkschaftshaus vertrieben wurden, ins Gewerkschaftshaus vor faschistischen Hooligans flüchteten und dort im Beisein der ukrainischen Polizei massakriert und dann das Haus mit Molotowcocktails in Brand setzen, um die Hinrichtungen zu verbergen, durch dieses Massaker hat der Westen seine Maske endgültig fallen lassen.

Und die BRD-Medien? Das entsetzlich grausame Massaker an unbewaffneten prorussischen Demonstranten und an vollkommen unbeteiligten Frauen, Kindern, Personal des Gewerkschaftshauses und zufälligen Passanten wurde von den westlichen Medien totgeschwiegen oder zynisch verdreht. Sie machten sich bewußt zu Helfern der faschistischen Mörderbanden. Alle ukrainischen Politiker in Kiew lobten das Massaker an den unschuldigen Bürgern. Und die terroristischen Schläger erhielten einen finanziellen Bonus.

Gut informierte Quellen vermuten, daß zu den Donbass-Kämpfern auch die für »schmutzige Kriege« zuständige NATO-trainierte Ukrainische Nationalversammlung--Selbstverteidigung des ukrainischen Volkes gehört, die seit der Auflösung der Sowjetunion für die NATO als eine Art Gladio-B in Tschetschenien und Georgien und jetzt auch zuhause in der Ukraine russische Soldaten und Zivilisten tötet. Lokale Medien berichten, daß die Donbass-Einheit aus ungefähr 800 Schlägern von der Art bestehen wird, die am 2. Mai in Odessa unschuldige Zivilisten massakrierten. Fast alle unsere westlichen Politiker und Medien decken solche Leute wissentlich und bezahlen dieses ganze Desaster. Die Maidan-Aktivisten wurden nachweislich vom "Westen" ausgebildet, bezahlt und hochgeputscht. Selbst die Verbrecher des Odessamassakers sind sich offenbar gar nicht darüber im Klaren, daß sie nur als willfährige  Handlanger der US-amerikanischen und kapitalistischen Interessen des Westens benutzt werden. Sie verstehen gar nicht, daß sie selbst ihr geliebtes Vaterland Ukraine für deren Interessen in den Schlund der Hölle stoßen und unglaubliche Schuld auf sich laden.

Der „Rechte Sektor" -- Faschisten und Neonazis -- das sind die neuen Partner von Brüssel und Berlin. Ein eigenartiges Bündnis, das Christdemokraten und Sozialdemokraten da mit eindeutigen Faschisten eingehen. Und wenn dann Repräsentanten der BRD wie Außenministerdarsteller Steinmeier zu Recht als Kriegstreiber angegangen werden, drehen sie durch.

Das Muster ist stets dasselbe und uralt. Ob Libanon, Irak, Afghanistan, Bosnien, Libyen, Syrien oder Iran, Georgen und jetzt zum wiederholten Male die Ukraine. Der Westen bedient sich des Bodensatzes der jeweiligen Gesellschaft, hetzt Bevölkerungs- oder Volksgruppen gegen einander auf, greift mit eigenen Killertruppen ein, destabilisiert die Länder zum Zwecke der direkten oder indirekten Machergreifung und bringt so Chaos, Zerstörung und zigtausendfaches Leid und nennt das Ganze „Freiheit" und „Demokratie".

Der international weitgereiste Auslands-, Nahost- und Osteuropaexperte Manuel Ochsenreiter deckte die Hintergründe auf und zeigt erschreckende Parallelen einer Jahrzehnte während Blutspur des Westens auf ...
... und die Handlanger- und Mittäterschaft diverser BRD-Regierungen.

Website:
http://www.ManuelOchsenreiter.com

Der Staat benutzt Linksextremisten als Waffe gegen das eigene Volk

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Berlin und der Funke zum Bürgerkrieg: »Der Staat benutzt Linksextremisten als Waffe gegen das eigene Volk«

Torben Grombery

In der deutschen Bundeshauptstadt Berlin ist eine Protestkundgebung von Anwohnern gegen den Neubau einer Flüchtlingsunterkunft von Linksextremen angegriffen worden und derart eskaliert, dass deren bisher friedlichen Teilnehmer die Wandlung zum Wutbürger gleich übersprungen und direkt in den Volkszornmodus geschaltet haben. Der Stein des Anstoßes: Frauen und Kinder sollen durch Stein- und Flaschenwürfe der Gegendemonstranten verletzt worden sein. Die Amateurbilder dazu lassen nur wenig Raum für positive Zukunftsprognosen in diesem Bezirk.

Auch die Berliner »Bürgerbewegung Marzahn« hatte sich gegründet, um gegen den Bau einer Flüchtlingsunterkunft in Form eines Containerdorfs, wie sie aktuell wegen des anhaltenden Flüchtlingszustroms an vielen Stellen in Deutschland entstehen, zur Wehr zu setzen. Wie fast überall in Deutschland fühlen sich die Anwohner auch hier von der Politik übergangen und haben Angst vor einer negativen Entwicklung ihrer Heimat.

Denn gerade die Stadt Berlin hat leider gleich mehrere Beispiele vorzuweisen, wie insbesondere durch grünes Politikversagen teilweise ganze Straßenzüge oder Parks zu rechtsfreien Räumen verkommen und nahezu unbewohnbar werden. So zum Beispiel die Region um die nach wie vor besetzte Gerhart-Hauptmann-Schule, wie das andauernde Tauziehen um die Räumung eindrucksvoll unter Beweis stellt. Auch das »Kreuzberger Großexperiment in Sachen Verwahrlosung«, der Görlitzer Park, sei an dieser Stelle prominent genannt.

Unnötig zu erwähnen, dass auch bei dieser Bürgerbewegung extreme Gruppen versuchen, sich unterzumischen und diese für ihre politischen Ziele zu missbrauchen. Genau das nutzt der linke Mainstream, um auch aus dieser Bewegung einen reinen Protest rechter Ausländerfeinde zu stilisieren.

Mehr:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/torben-grombery/berlin-und-der-funke-zum-buergerkrieg-der-staat-benutzt-linksextremisten-als-waffe-gegen-das-eigen.html

 

mercredi, 26 novembre 2014

Islande : Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

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Islande: Comment le pays parvient-il à jeter en prison ses banquiers indélicats

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

L’ancien directeur général de la deuxième banque islandaise jusqu’à l’effondrement du secteur financier du pays en 2008 a été condamné à de la prison ferme. Et bien d’autres dossiers attendent.

Ce mercredi matin, l’ancien responsable de Landsbanki, la seconde banque du pays avant le krach bancaire en 2008 (qui a entrainé l’effondrement complet du pays) a été condamné à 12 mois de prison, dont trois ferme, par un tribunal de Reykjavik.

Pourquoi l’Islande arrive à envoyer les patrons de banque en prison, et pas les autres pays ? Il y a une explication locale ?“, se demande-t-on sur Twitter.

Sigurjon Arnason, 48 ans, était accusé de manipulation du cours des actions de la banque. Pour soutenir ceux-ci, Landsbanki prêtait de l’argent à des investisseurs, à condition qu’ils achètent en retour des actions… Deux autres anciens cadres-dirigeants de la banque ont été condamnés par le même tribunal à neuf mois dont trois ferme, pour avoir participé à la combine.


La réponse à la question posée sur Twitter est à rechercher dans la volonté de faire de la crise financière un sujet politique : dès l’explosion du système, les Islandais ont pris la question à bras le corps, réfléchi à leur “contrat social“, bref, politisé le sujet.

  • Ils ont organisé des référendums qui ont conduit à refuser le remboursement, par les contribuables, des épargnants étrangers lésés ;
  • Ils ont enfin décidé de nommer un procureur spécial (Olafur Thor Hauksson, alors commissaire de police d’Akranes, un petit port de 6.500 habitants) pour traquer les éventuels délits commis par les responsables: les “néo-vikings” indélicats, ces financiers peu scrupuleux qui étaient encore des stars en 2007, mais aussi les responsables politiques du désastre.

Les “banksters” ? Beaucoup vont bien, merci

Cela dit, il ne faut pas trop exagérer les résultats de cette traque judiciaire : la justice n’a pas poursuivi les “responsables de la crise”, mais les responsables de délits avérés.

Un seul homme politique, bouc émissaire facile, a été jugé: Geir Haarde, l’ancien Premier ministre à l’époque du Krach. Il risquait deux ans de prison ; finalement, il a été jugé coupable d’une broutille, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée: le tribunal lui a reproché de ne pas avoir organisé de réunions gouvernementales après la chute de la banque Lehman Brothers en septembre.

Son mentor et prédécesseur de 1991 à 2005, David Oddsson, qui était au moment de la crise gouverneur de la Banque centrale (une fonction dans laquelle il s’était lui même nommé) est passé entre les gouttes. Il est vrai qu’il dirige depuis un des plus influents quotidiens islandais, “Morgunbladid” (le journal du matin). “Un peu comme si on avait nommé Richard Nixon à la tête du ‘Washington Post’ pendant le Watergate“, s’était alors moqué “le Monde diplomatique”

Quand aux “banksters”, ils vont dans l’ensemble très bien. Mais quelques un d’entre eux, et pas des moindres, ont été condamnés pour des malversations précises. La justice a trouvé de quoi condamner les dirigeants des trois banques en faillite :

  • Larus Welding, ancien patron de la banque Glitnir ;
  • Hreidar Mar Sigurdsson et Sigurdur Einarsson, ex-dirigeants de la banque Kaupthing ;
  • Et maintenant Sigurjon Arnason, patron de Landsbanki ainsi que deux autres cadres.

Six ans de traque

Lorsqu’il a été nommé, le procureur spécial Olafur Thor Hauksson, homme massif au visage débonnaire, s’était fait conseiller par Eva Joly. Il a ouvert des enquêtes sur environ 90 personnes. Son bureau a employé jusqu’à 110 personnes, de quoi rendre jaloux la brigade financière de Paris.

Il n’a pas chômé : il a fait arrêter dès 2010 Hreidar Mar Sigurdsson, l’ex-patron de la banque Kaupthing qui a passé 12 jours en détention préventive. Puis il a lancé un mandat d’arrêt international contre Sigurdur Einarsson, l’ancien président non-exécutif de même banque, qui ne voulait pas répondre à ses convocations.

Autre épisode marquant, quelques mois plus tard, en janvier 2011, il a perquisitionné la Banque Centrale Islandaise ! Le même jour, il a arrêté Jon Thorsteinn Oddleifsson, l’ancien directeur financier de la banque Landsbanki… En décembre, il a inculpé Larus Welding, ancien patron de Glitnir Bank.

Puis, en janvier, les deux dirigeants de la banque Kaupthing, Sigurdur Einarsson et Hreidar Mar Sigurdsson sont poursuivis pour “fraude” et “manipulation de cours”, de même que le deuxième actionnaire de la banque, Olafur Olafsson. Ils ont été condamnés à de lourdes peines en décembre 2013…

Mais six ans après le krach, des dizaines de dossiers sont encore ouverts. Ils ont pris du retard du fait, souvent, des procédures internationales, parfois de changements législatifs islandais… Hauksson s’était donné jusqu’à fin 2014 pour tout boucler. Personne n’y croit trop.

En attendant, une bonne partie des brigands milliardaires reconstruisent leur petit business et se la coulent douce. Les quelque 20 à 30 financiers –un club exclusivement masculin — qui ont poussé l’Islande vers le gouffre vivent bien pour la plupart. Certains sont restés en Islande, beaucoup se sont dispersés dans le monde, dans les villes où l’argent tourne. Ils vivent dans de sompteux appartements à Londres, au Luxembourg, à Lausane, à Toronto, ou à Saint Petersbourg…

On a pu croiser, dans les mois qui ont suivi le krach, dans certains bars, leurs photos dans les urinoirs : à défaut de pouvoir les juger, les Islandais leur pissaient dessus…

Nouvel Obs

mardi, 25 novembre 2014

Lettre ouverte à Eric Zemmour

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Lettre ouverte à Eric Zemmour

par Peter Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Monsieur Eric Zemmour, je n'ai pas lu votre dernier livre, dont on a beaucoup parlé. En revanche je suis régulièrement votre débat avec Nicolas Domenach dans l'émission Ca se dispute de la chaîne i-télé. Ainsi ai-je pu me faire une idée de vos positions.

Bien qu'éloigné de la ligne souverainiste que vous affichez, point sur lequel je reviendrai en détail, je précise que ce n'est que très rarement que j'approuve les critiques, parfois virulentes, de votre contradicteur de l'émission citée, lequel se complait dans l'hypocrisie politiquement correcte, bourgeoise et mondialiste. De la même façon, j'ai trouvé lamentable l'avalanche de reproches qui vous ont été adressés et notamment inepte la critique que Christophe Barbier a fait de votre livre dans l'Express. Sur la plupart des points, je vous donne toujours raison. Aussi suis-je très heureux du succès de votre livre. Il est cependant un sujet sur lequel je ne vous suis pas.

Vous dites par exemple que les Français ne reconnaissent plus la France. Voilà qui est très bien vu. Mais est-ce bien la France qu'ils ne reconnaissent plus? Si vous allez en Pologne, voire à Ekaterinbourg en Sibérie, vous vous croirez en France, ou plutôt peut-être dans une France d'il y a quelques décennies. Ce que les Français ne reconnaissent plus dans leur environnement, c'est tout simplement celui d'un pays européen. Bien sûr, la plupart des pays européens ont un cachet qui leur est propre. C'est le cas de l'Angleterre notamment, et l'on comprend que les Anglais tiennent à leurs coutumes. Mais si vous allez en Alsace ou en Corse, vous ne vous sentirez pas en région parisienne non plus. Même à l'intérieur de la Lorraine, de Nancy à Sarrebourg par exemple, au bout d'une heure de route vous êtes dépaysé.

Vous dites également que vous aimez la musique classique, vous la trouvez supérieure au rap. Ce n'est pas moi qui vous contredirai. J'imagine que vous aimez Bach, Mozart, Beethoven, Schubert. Ils n'étaient pas Français, ce qui n'empêchait pas d'ailleurs Mozart de tenir une correspondance en langue française. Notre patrimoine culturel est européen, qu'il concerne la littérature, la philosophie, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique … A la Renaissance, les artistes parcouraient l'Europe, comme les scientifiques. Descartes était-il français, quand il se trouvait chez lui en Hollande ?

Vous dites encore que la France n'est pas née de la révolution, qu'elle est bien plus ancienne. C'est vrai. Maintenant où la faire démarrer? Certains pensent à Vercingétorix. Mais la Gaule n'a jamais existé; elle n'a jamais été qu'une création romaine. Il y avait bien un pays celte, débordant très largement notre Hexagone. Avec les Latins, les Germains et quelques autres, on retrouve en gros la population de l'Europe occidentale et centrale. Or cette dernière était déjà presque instaurée en Etat au début la Rome impériale. C'est bien l'Europe qui est notre patrie d'origine. La France n'a jamais été qu'une Europe en réduction : un peuple au départ celte, une profonde imprégnation latine et une conquête par les Germains qui a donné au pays son nom.

Vous aimez la France de l'ancien régime, à l'époque où elle dominait intellectuellement l'Europe, et vous aimez celle de Napoleon, quand il accumulait les victoires et fondait le Code civil. Entre les deux, vous semblez voir la grande révolution, ses horreurs mises à part, comme initiatrice d'une forme de mondialisme. Quelques signes peuvent aller dans ce sens en effet, mais là n'est pas l'essentiel. Il faut retenir d'abord le retentissement, auprès des intellectuels de nos pays voisins, des idées révolutionnaires --- sans oublier dans cette affaire nos prédécesseurs américains. Il est bien dommage que Napoléon n'ait pas su se servir de cet avantage pour fonder une Europe non soumise, jusqu'à la Russie comprise. A l'époque de la révolution, on ne pensait pas vraiment à l'humanité dans son ensemble; plus tard les premiers internationalistes marxistes ne voyaient guère plus loin, non plus, que les Romains antiques. Quand on pensait pour la France, Europe en réduction, on pensait pour l'Europe et sa diaspora américaine.

Je conclus. Nous avons une patrie; c'est l'Europe. Qu'est-ce qui vous empêche de le reconnaître?

Peut-être pensez-vous tout simplement que cette idée européenne n'est pas réaliste, dans les circonstances d'aujourd'hui. Il est difficile de vous donner complètement tort. L'idée européenne ne progresse pas trop lentement; elle régresse. Mais pourquoi régresse-t-elle ? Vous ne semblez pas vous poser la question.

Vous voyez l'origine de tous nos maux dans l'Union européenne, cette construction technocratique. Vous avez raison d'en dire le plus grand mal. Elle réduit à une peau de chagrin la démocratie à l'intérieur de chacun des pays membres, au point que le choix de leurs dirigeants importe désormais bien peu. Elle sert de porte ouverte à la mondialisation. Elle place l'Europe sous la tutelle des Etats-Unis d'Amérique. Tout cela est exact.

Mais peut-être votre critique n'est-elle simplement pas assez sévère. Vous oubliez que c'est cette construction qui fait justement régresser l'Union Européenne. Vous semblez pourtant en avoir discerné la vraie nature. Ce n'est qu'une oligarchie, un club de dirigeants. N'avez-vous pas vu qu'ils sont tous mondialistes et europhobes, comme l'a très justement constaté un Elie Barnavi ? D'ailleurs votre contradicteur Nicolas Domenach, qui se déclare européen, l'est bien moins que vous-même. Et Christophe Barbier, lorsqu'il s'avance à citer une nation européenne, n'y met pas ce qu'il convient. Ce sont des hypocrites. Bref, comment n'avez-vous pas noté qu'avant tout autre chose l'Union européenne n'était pas européenne ?

Ensuite votre critique manque de discernement. L'Union européenne actuelle n'étant pas l'Europe, il ne faut pas dénoncer les idées européennes en même temps que le fonctionnement de la technostructure bruxelloise. Faisons une comparaison. Qui défendrait, dans la France d'avant la révolution, le système des fermiers généraux? Est-ce, pour autant, qu'il fallait détruire la France ? Certainement pas. Or nos commissaires bruxellois ne sont jamais que les fermiers généraux d'aujourd'hui, chargés qu'ils sont d'affermir les contraintes imposées aux Etats membres pour le compte d'un club de dirigeants, dits nationaux, tous coupés du peuple.

C'est à tort qu'on vous accuse de vous réjouir d'un déclin qui conforterait vos thèses. Mais vous n'avez pas vu non plus que du mal peut aussi surgir un bien? C'est l'ancien régime des fermiers généraux qui a convoqué des Etats généraux, lesquels ont pris pouvoir et commencé par abolir les privilèges. C'est notre assemblée européenne fantoche qui peut un jour prendre le pouvoir à des dirigeants corrompus. Et cela ne se fera peut-être pas dans la douceur.

En attendant, tout ce qui peut contribuer à réunir les Européens est bon à prendre. Croyez-vous qu'Allemands et Français aient besoin de systèmes sociaux vraiment différents ? La sécurité sociale a été installée par Bismarck bien avant d'exister chez nous. Certes, aujourd'hui, nous suivons des voies divergentes. Cependant notre plus grande différence tient dans notre taux d'allogénisation, lequel est bien supérieur qu'outre Rhin. Donc à ce qui fait qu'on ne reconnaît plus la France. Cette France qui ne peut pas marcher avec l'Allemagne est précisément celle qui vous déplaît.

Essayez donc d'y réfléchir. L'Europe, comme Nation, est un beau projet, comme l'unification allemande et italienne l'ont été . Si vous le portiez, vos ennemis seraient démasqués, désarmés.

Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

lundi, 24 novembre 2014

Au coeur du nationalisme ukrainien

Jean-Luc Schaffhauser :

Au cœur du conflit ukrainien

sur

http://www.tvlibertes.com

Le devoir d’insurrection

Le devoir d’insurrection
 
Ex: http://metamag.fr

Entretien avec Bernard Plouvier, auteur du "Devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite"

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul


devoir-d-insurrection.jpgFabrice Dutilleul : Pourquoi considérez-vous l’insurrection comme un devoir ?

Bernard Plouvier : Mai 2013 : la France est riche de 4,4 millions de chômeurs. Elle est envahie par 11 millions d’immigrés extra-européens et leurs descendants, citoyens français par « droit du sol », dont 10 millions de musulmans, formant une très puissante 5e colonne en cas de guerre civile déclenchée par les islamistes, en relais de la guérilla qui hante nos villes depuis plus de quarante ans, où l’on comptabilise un millier de « zones de non-droit ». Mai 2013, des émeutiers noirs et maghrébins saccagent en état de quasi impunité le centre de Paris et celui de Stockholm ; deux islamistes surarmés tuent un soldat britannique désarmé en plein cœur de Londres et, à Perpignan, 16 islamistes forcent deux autochtones à hurler « Allah Akbar » pour éviter l’émasculation. Pendant ce temps, le Parlement français vote, toutes affaires cessantes, une loi autorisant le mariage des homosexuels, brisant une valeur plurimillénaire, celle de la Famille… et les CRS du ministre de l’Intérieur, qui n’osent guère frapper les émeutiers d’origine extra-européenne, par peur de l’accusation rituelle de « racisme », cognent avec ardeur sur des citoyens et des citoyennes dont le double tort est d’être attachés aux valeurs saines, mais jugées « réactionnaires » et d’être blancs.Tout comme, en ce joli mois de mai 2013, un ministre « socialiste » juge inutile de plafonner les énormes rémunérations des grands patrons, mais le Parlement légifère pour supprimer le mot « race » ! 

L’état des lieux de l’Europe occidentale que vous dressez est assez peu réjouissant…

On peut abonder dans mon sens ou combattre mes opinions, mais il est nécessaire de s’informer avant d’argumenter. J’étudie le rôle théorique de l’État et la notion, concrète et un peu trop oubliée de nos jours, de « pacte social », et présente la préhistoire de la mondialisation de la vie politique, sociale et culturelle, et celle de la globalisation de l’économie. Cette évocation historique éclaire indéniablement nombre d’aspects de notre époque, qui en devient plus compréhensible. Il en va de même avec l’étude de la manipulation des mouvements islamistes par les USA, envisagée comme une nouvelle arme anti-européenne.


Les apports et coûts de l’immigration extra-européenne sont exposés à la façon d’un bilan…

Oui, ce qui permet au lecteur d’alimenter sa réflexion. De même, sont analysés les tics de langage et les attitudes des politiciens et des agents des media… et là encore, il y a de quoi nourrir les méditations du lecteur. La démission des Européens, dans leur rôle de civilisateurs, est analysée par l’abord des changements d’attitudes (ou d’habitudes) sociales qui font du XXIe siècle, débuté entre 1985 et 1990, une époque radicalement différente du XXe siècle. Il en résulte une incompréhension totale (qui diffère beaucoup du simple et classique « conflit de générations »), entre adolescents ou adultes de moins de quarante ans d’une part et ceux qui ont connu « autre chose », en se souvenant que l’histoire n’enseigne que peu de vérités, mais essentielles : ce qui a été sera de nouveau et aucun changement n’est jamais irréversible.C’est d’une révolution (un terme sur la définition duquel il convient de s’entendre) qu’il s’agit d’envisager… quand s’effritera l’édifice économique, fondé sur le surendettement collectif, l’obsolescence dirigée et la désindustrialisation de l’Europe. 

Le devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite du Dr Bernard Plouvier, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 346 pages, 33 euros

Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

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Hungary’s Viktor Orban: Washington’s New Enemy Image

Hungary and its populist nationalist Prime Minister Viktor Orban have come into the cross-hairs of Washington’s political elites. His sin? Not buckling under to the often destructive diktats of the Brussels EU Commission; attempting to define a Hungarian national identity. But his cardinal sin is his deepening relationship with Russia and his defiance of Washington in signing an agreement with Gazprom for bringing the Russian South Stream gas pipeline into the EU via Hungary.

Orban has himself undergone a political journey since he was elected as Hungary’s second-youngest Prime Ministers in 1998. Back then he oversaw the entry of Hungary along with Poland and the Czech Republic into NATO over Russia’s protest, and into the EU. As Prime Minister during far more prosperous economic times in the EU, Orban cut taxes, abolished university tuition for qualified students, expanded maternity benefits, and attracted German industry with low-cost Hungarian labor. One of his American “advisers” then was James Denton, linked with the Color Revolution Washington NGO, Freedom House. Orban seemed the darling of Washington’s neo-cons. In 2001 he was given the neoconservative American Enterprise Institute’s Freedom Award.

But in 2010 after six years in the opposition, Orban returned, this time with a resounding majority for his Fidesz-Hungarian Civic Union Party, Fidesz for short. In fact Fidesz won a 68% supermajority in Parliament, giving it the necessary votes to alter the Constitution and pass new laws, which it did. Ironically, in a case of the pot calling the kettle black, the United States Obama Administration and the European Parliament for placing too much power in the hands of Fidesz. Orban was accused by Daniel Cohn-Bendit of the European Greens of making Hungary on the model of Venezuela’s Hugo Chavez. He was definitely not playing by the approved Brussels Rulebook for politically submissive EU politicians. Fidesz began to be demonized in EU media as the Hungarian version of United Russia and Orban as the Hungarian Putin. That was in 2012.

Now its getting alarming for the Atlanticists and their EU followers. Orban has defied EU demands to stop construction of Russia’s important South Stream gas pipeline.

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Russia’s South Stream gas pipeline would guarantee EU gas together with German-Russian Nord Stream that could bypass the war in Ukraine something Washington bitterly opposes for obvious reasons

Last January Orban’s government announced a € 10 billion deal with the Russian state nuclear energy company to refurbish Hungary’s only nuclear power plant at Paks, originally built during the Soviet era with Russian technology.

That caused some attention in Washington. Similarly when Orban criticized the United States this past summer for failing to ultimately resolve the global financial crisis its banks and its lax regulation caused, and praised China, Turkey and Russia as better models. He declared in words not too different from what I have often used that Western democracies, “will probably be incapable of maintaining their global competitiveness in the upcoming decades and will instead be scaled down unless they are capable of changing themselves significantly.” In addition, Orban’s government managed to free Hungary from decades of devastating IMF bondage. In August 2013, the Hungarian Economic Ministry announced that it had, thanks to a “disciplined budget policy,” repaid the remaining €2.2 billion owed to the IMF. No more onerous IMF-forced state privatizations or conditionalities. The head of the Hungarian Central Bank then demanded the IMF close its offices in Budapest. In addition, echoing Iceland, the State Attorney General brought charges against the country’s three previous prime ministers because of the criminal amount of debt into which they plunged the nation. That’s a precedent that surely causes cold sweat in some capitals of the EU or Washington and Wall Street.

But the real alarm bells rang when Orban and his Fidesz party approved a go-ahead, together with neighboring Austria, of the South Stream Russian pipeline, ignoring EU claims it violated EU rules. Orben proclaimed at a meeting with Germany’s Horst Seehofer in Munich on November 6, “”Es lebe die österreichisch-ungarische Energiemonarchie” („The Austro-Hungarian Energy Monarchy Lives.“)

The US elites sounded the alarm immediately. The ultra-establishment New York Times ran a lead editorial, “Hungary’s Dangerous Slide.” They declared, “The government of Prime Minister Viktor Orban of Hungary is sliding toward authoritarianism and defying the fundamental values of the European Union — and getting away with it.”

The Times revealed the real cause of Washington and Wall Street alarm: “Hungary’s most recent expression of contempt for the European Union is its passage of a law on Monday that clears the way for Russia’s South Stream natural gas pipeline to traverse Hungary. The new law is in clear violation of the European Parliament’s call in September for member states to cancel South Stream, and of the economic sanctions against Russia imposed by the European Union and the United States after Russia’s actions in Ukraine. Instead of issuing tepid expressions of concern over antidemocratic policies, the European Union should be moving to sanction Hungary. Jean-Claude Juncker, the president of the European Commission, should exercise his power to force Mr. Navracsics to resign.” Tibor Navracsics, has just been named the new European Commissioner of Education, Culture, Youth and Sport, a post in Brussels that has arguably little to do with gas pipelines.

Next we can expect the National Endowment for Democracy and the usual US Government-backed NGO’s to find an excuse to launch mass opposition protests against Fidesz and Orban for his unforgivable crime of trying to make Hungary’s energy independent of the US-created insanity in Ukraine.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/11/21/hungary-s-viktor-orban-washington-s-new-enemy-image/

dimanche, 23 novembre 2014

Se revela la existencia de un “pacto secreto” de los investigadores con el Gobierno holandés sobre la tragedia del MH17

Ex: http://www.elespiadigital.com  

Países Bajos se niega a revelar detalles acerca del 'pacto secreto' existente entre los miembros de la investigación del MH17 tras una petición que apela a la Ley de Libertad de Información, informa el diario 'Elsevier'.

El Gobierno neerlandés se ha negado a divulgar y revelar detalles acerca de 17 informes secretos debido a un pacto existente entre los miembros del equipo de investigación conjunta (JIT, por sus siglas en inglés) de la catástrofe del MH17, publica el periódico 'Elsevier'.

Este diario remitió una petición directa al Ministerio de Seguridad y Justicia de Países Bajos, acogiéndose a la ley de la libertad de información, para la desclasificación de las características del acuerdo del JIT sobre la investigación junto con los 16 documentos restantes relacionados con el suceso, obteniendo una respuesta negativa.

Parte del acuerdo entre los cuatro países y el servicio de la Fiscalía neerlandesa establece que todos y cada uno de los miembros del grupo tienen derecho a mantener silencio si así lo desean, de modo que determinada información puede mantenerse secreta si alguno de los involucrados así lo cree necesario. Este equipo está formado por Holanda, Bélgica, Australia y Ucrania, que actualmente investigan la catástrofe.

Una de las razones que el Ministerio de Seguridad y Justicia de Holanda esgrime para actuar de esta forma hace referencia a la protección tanto de las tácticas y técnicas que se han utilizado para la exploración de los restos del avión malasio como a la identidad de las personas que participan en la misma.

"Simplemente, no sabemos si Países Bajos está comprometido con la justicia", afirma Pieter Omtzigt, un miembro del parlamento neerlandés que ya ha realizado numerosas peticiones informativas similares. 

Malasia, pese a no ser parte de este 'pacto secreto', es el único país que ha negociado directamente con las autodefensas del este de Ucrania. "Debemos ser incluidos en el JIT, pues de lo contrario será difícil para nosotros cooperar en la investigación [...] deben incluirnos en el equipo, ya que ahora mismo somos unos meros participantes", dijo este miércoles Khalid Abu Bakar, inspector general de la Policía malasia.

Análisis: EEUU retuvo imágenes satélites de la caída MH17

Por Gordon Duff*

Las fotos de satélite publicadas el domingo por la agencia de noticias rusa, Itar-Tass demuestran claramente que el vuelo de MH17de Malasia Airlines, estrellado en el este de Ucrania el 17 de julio de 2014, fue derribado por un avión de combate de Kiev.

El hecho de que las fotos habían estado en la posesión de los Estados Unidos y el Reino Unido durante meses, demuestra que la junta de Kiev es responsable de derribar el avión y matar a 298 pasajeros y miembros de la tripulación, 196 de ellos procedentes de los Países Bajos.

De hecho, desde hace meses, las pruebas han venido demostrando que el derribo del MH17 por Kiev es una de las muchas operaciones de la bandera falsa organizadas durante el conflicto de Ucrania. Sin embargo, cuando las acusaciones contra Kiev ganaron sustancia y el Gobierno holandés se encargó de la investigación del caso que duró más de un año sin ninguna promesa de una conclusión definitiva.

Durante todo este tiempo que EE.UU. estaba acusando a Rusia de ataques y represalias mortales, estas fotos estaban en las manos de los líderes de la OTAN.

Así reseñaba la agencia TASS la noticia el pasado 14 de noviembre:

El canal Uno de la televisión de Rusia dijo el viernes que tenía una foto supuestamente hecha por un satélite espía extranjero en los últimos segundos que pasó el vuelo MH17 de Malasia en el cielo de Ucrania.

El canal Uno, mostró a Iván Andriyevsky, el vicepresidente primero de la Unión Rusa de Ingenieros, con una foto enviada por un tal George Beatle, quien se había presentado como un controlador de tránsito aéreo con un récord de 20 años de trabajo.

De acuerdo con Beatle, el Boeing de Malasia fue derribado por un avión de combate que lo siguió. En primer lugar, el Boeing fue atacado con armas de fuego y luego la cabina fue alcanzada por un misil aire-aire, su motor derecho y el ala derecha se vieron afectados por un misil guiado por buscadores de calor. El correo electrónico tenía como adjunto una instantánea del lanzamiento de un misil desde por debajo del ala izquierda y que tenía como objetivo dar contra la cabina de Boeing. “Vimos un disparo lanzado desde una órbita más baja. Dichas tomas fotográficas se hacen típicamente con el propósito de vigilancia de aire y de tierra”, dijo Andriyevsky. “Coordenadas en la foto demuestran que se ha hecho por un satélite británico o norteamericano. Hemos analizado esta foto a fondo para encontrar signos de falsificación.


En los meses que siguieron a la catástrofe aérea, los EE.UU. y sus aliados de la OTAN han afirmado en repetidas ocasiones que el vuelo, conocido simplemente como MH17, fue derribado por un misil que atribuyeron su control primero a los separatistas prorrusos cerca de Donetsk y luego a las fuerzas rusas desplegadas a lo largo de las fronteras.

La situación se puso aún más ofuscada cuando el informe de Holanda al respecto salió, limpio de todas las referencias en cuanto a la causalidad y, por algo aún más extraño.

Cuando los informes de los operadores de radar en la región indicaron que un avión de combate de Kiev había estado siguiendo MH17, este alegó que todos los aviones que tenía en la zona eran aviones de ataque a tierra, incapaz alcanzar la altitud de un avión de pasajeros. Sin embargo, los informes filtrados desde Kiev afirmaron que los únicos aviones que tenía Kiev en la zona eran combatientes de ataque a tierra Su-22.

Más tarde, se filtró que el avión que siguió al MH17 fue un SU-22, una aeronave de alas giratorias. Sin embargo, docenas de sitios web de aviación habían sido hackeados y la información sobre el SU-22 había sido alterada para mostrar que este avión era incapaz de volar por encima de 21.000 pies y de superar la velocidad de 500 millas por hora.

La fotografía de satélite, muestra el misil que fue disparado a MH17, así como el claro contorno de un SU-22. Una revisión del informe de la Fuerza Aérea de Estados Unidos sobre el SU-22 cuenta una historia muy diferente de sus capacidades.

 

“El SU-17M4 fue ofrecido a clientes de exportación con una mejoría y bajo la denominación de SU-22M4. La producción duró desde 1983 a 1990. A Su-17M4 se le concedió una velocidad máxima de 1.155 millas por hora (Mach 1.7) y un alcance de combate de 715 millas. El techo de vuelo se limitaba a 46.590 pies, mientras el régimen de ascenso se ha registrado hasta los 45. 275 pies por minuto”.

Como se ve claramente en la imagen de satélite, el MH17 volaba a 500 millas por hora a la altura de 31.000 pies cuando SU-22 le apuntó con cañón de 30 mm y terminó con él disparándole un misil aire - aire hacia la cabina del piloto.

A finales de julio, mientras se difundían las historias de un misil de defensa tierra aire lanzado para derribar el MH17 se señaló que los únicos misiles en la región estaban en la posesión del Gobierno de Kiev. Con el fin de apoyar su afirmación de que Rusia era responsable, el Gobierno de Ucrania lanzó fotos de satélite como prueba de sus alegaciones de no tener fuerzas en la región.

El sitio web ruso, Russia Today escribió el 1 de agosto de 2014:

“El Ministerio ruso de la Defensa ha revelado mediante un comunicado que las imágenes de satélite publicadas por Kiev como prueba de que no tenía baterías antiaéreas desplegadas alrededor del lugar del accidente del MH17, tienen las fechas alteradas y pertenecen a los días después de la tragedia MH17. Las imágenes que según Kiev fueron tomadas por sus satélites al mismo tiempo que las tomadas por los satélites rusos, no son ni de Ucrania ni auténticas.

El Ministerio de la Defensa añadió que las imágenes fueron aparentemente tomadas por un satélite estadounidense de reconocimiento KeyHole, debido a que los dos satélites de Ucrania que están actualmente en órbita, Sich-1 y Sich-2, no estaban colocados sobre la región de Donetsk de Ucrania que supuestamente estamos viendo en las fotos.

Además, afirma que el clima y la iluminación que se ven en las imágenes son imposibles para la fecha y hora que ocurrió la tragedia. Al menos, una de las imágenes publicadas por Ucrania muestra signos de haber sido alterada por un editor de imágenes, añade el comunicado”.


Hasta el momento, no ha habido respuesta alguna por parte de los EE.UU. Si, como afirma Andriyevsky, las fotos de satélite son manipuladas, la junta de Kiev no es la única culpable. Se sabía desde hace tiempo que EE.UU. tenía fotos de satélite y registros detallados de radar AEGIS que podrían demostrar exactamente lo que sucedió.

Ahora está claro por qué fueron retenidas estas imágenes de satélite; fue porque no apoyaban la política de Estados Unidos de sancionar a Rusia a favor de régimen de Kiev, ahora claramente culpable del terrorismo de estado a escala internacional.

Por otra parte, las fotos satelitales de MH17 son una clara muestra de que los EE.UU. también tienen fotos que muestran el destino de Boeing 777 del vuelo MH370 de Malasyian Airlines, el avión que desapareció el 8 de marzo de 2014 de la faz de la tierra sin dejar rastro.

Sólo podemos preguntarnos por qué han sido guardadas estas informaciones y a qué otro plan, a qué otro complot de terror podría servir el destino de MH370.

* Gordon Duff es un veterano de la guerra de Vietnam, de Infantería de combate estadounidense, y el editor en jefe del Veterans Today. Su carrera incluye una amplia gama desde trabajar en el banco internacional hasta hacer de asesor en la lucha contra la insurgencia y tecnologías de defensa así como el representante diplomático de la ONU para el desarrollo económico y humanitario. Gordon Duff ha viajado a más de 80 países. Sus artículos se publican en todo el mundo y se traducen a varios idiomas. 

Elections américaines de mi-mandat

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Elections américaines de mi-mandat

L'Europe comprendra vite son malheur

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Si elle continue à croire que le « modèle américain » doit continuer de s'imposer à ses institutions, et que les objectifs politiques que va proposer la nouvelle majorité républicaine doivent devenir les siens, l'Europe comprendra vite son malheur.
Les thèmes sur lesquels, tant bien que mal, les gouvernements européens avaient commencé à s'entendre, seront directement combattus par Washington. N'abordons pas ici les questions de politique internationale, les rapports avec la Russie, la lutte contre le prétendu Etat islamique, mais des questions beaucoup plus générales, intéressant directement l'avenir du monde et par conséquent le sort des citoyens européens eux-mêmes. Mentionnons ici quelques uns des mots d'ordre sur lesquels se sont fait élire sénateurs et députés:

* Le réchauffement climatique est un mythe. Sur ce thème se sont retrouvés la plupart des Républicains, mais aussi un certain nombre de Démocrates. Il faut donc continuer à extraire le maximum de combustibles fossiles, pétrole et gaz. L'Amérique doit refuser de se rapprocher d'autres grands ensembles, Chine, Inde, Europe qui s'efforcent de trouver d'autres voies de développement.

* La crise financière mondiale de 2008 et ses suites n'ont pas existé, ou du moins les institutions financières de Wall Street n'y ont pris aucune responsabilité. Ce furent les interventions des gouvernements qui ont provoqué les dysfonctionnements. Il ne faut donc pas prétendre contrôler les banques et les bourses, il faut laisser la Banque fédérale de réserve continuer à jouer librement avec le dollar en appui des stratégies américaines.

* Le monde doit s'organiser en un vaste système de libre échange et de déréglementation, dont l'Amérique sera le centre, s'appuyant vers l'Europe sur le Traité de Libre-échange Transatlantique et vers le Pacifique sur le Partenariat trans-Pacifique, une troisième zone vers l'Amérique latine étant en cours de négociation.

* Les services de santé et les systèmes de sécurité sociale doivent plus que jamais être privatisés, soit au profit d'entreprises ne s'adressant qu'aux plus riches, soit au profit de Fondations dite charitables (telle celle de Bill et Melinda Gates) qui sous une apparence plus désintéressée, poursuivent exactement le même objectif. En Afrique de l'ouest aujourd'hui, confrontée à l'épidémie d'Ebola, aucun effort ne sera donc fait pour redresser des structures hospitalières déjà largement démantelées sous l'influence du modèle libéral prédominant dans les pays concernés.

* Plus généralement les services publics, dans quelque domaine qu'ils interviennent, notamment en matière de grands équipements collectifs, d'enseignement et même de sécurité-défense, sont des sources de mauvaise gestion et de gaspillage. Il faut partout laisser jouer la libre-entreprise.

* En conséquence, plus que jamais, où que ce soit dans le monde, les gouvernements doivent continuer à réduire leurs dépenses (tighten their belts, selon l'aimable expression du représentant John Boehner bientôt speaker de la Chambre). Il faudra évidemment aussi cesser de vouloir réformer la fiscalité, en prétendant faire payer les riches. Plus généralement il faudra cesser de légiférer.

La démocratie du dollar-roi

Obama, défendait-il des politiques différentes? Sans doute pas, malgré les apparences. Il a été dès sa nomination l'otage consentant de la finance. Néanmoins il n'affichait pas avec la même brutalité les objectifs qui seront ceux de la nouvelle majorité. Mais pourquoi Sénateurs et Représentants, quasi unanimement et sans le moindre esprit critique, se préparent-ils face à un monde qui bouge, face aux Brics, à imposer à l'Amérique une posture qui la fera inévitablement rejeter plus encore qu'actuellement par ceux qui veulent se faire enfin entendre?

La réponse n'est pas compliquée. Un article du New York Times 1), pourtant journal peu enclin à s'opposer, est révélateur. Jamais autant de millions de dollars n'ont été dépensés lors des dernières élections par les grands intérêts financiers pour faire élire les défenseurs de l'ultra-libéralisme et déconsidérer leurs adversaires. A ce niveau, la démocratie politique corrompue par l'argent se révèle plus que jamais un cancer.


1) New York Times.  Dark money helped win the Senate

http://www.nytimes.com/2014/11/09/opinion/sunday/dark-money-helped-win-the-senate.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&module=c-column-top-span-region&region=c-column-top-span-region&WT.nav=c-column-top-span-region&_r=0

 

Jean Paul Baquiast

vendredi, 21 novembre 2014

Rome: quartier populaire contre insécurité immigrée

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Rome: quartier populaire contre insécurité immigrée
 
L’exaspération monte partout en Europe et les gouvernements jouent avec le feu
 
Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
L’arrivée massive de migrants en Italie devient insupportable à des habitants qui le disent, moins inhibés sur ce problème que les Français de toute évidence. Cette colère publique intervient dans un moment où l'Italie fait tout ce qu’elle peut, par ailleurs, pour limiter les drames des boat people de méditerranée.

Plus de 2 200 migrants ont été sauvés des eaux en 3 jours. C’est la Marine italienne qui a dirigé l’opération malgré la fin de la mission internationale Mare Nostrum, il y a seulement deux semaines.

Après quelques jours de calme apparent, les débarquements de migrants reprennent. Ainsi, un navire de marine marchande battant pavillon panaméen est arrivé au port de Porto Empedocle, en Sicile, après avoir secouru dans le canal de Sicile 479 migrants, en grande partie syriens (dont 40 femmes et 20 enfants).

Un autre bateau, le navire Libera de la marine militaire italienne, qui a secouru également dans le canal de Sicile, 354 migrants (dont de nombreux enfants) est arrivé dans la soirée au port de Pozzallo, situé dans la province de Raguse en Sicile. Un navire avec à bord 208 migrants et un autre avec 96 personnes sont toujours en mer. Actuellement, l'Italie héberge dans des centres d'accueil 75 000 demandeurs d'asile ou réfugiés, contre 20 000 à la même époque en 2013.

Ces nouveaux débarquements augmentent les tensions et les protestations anti-immigrées. Brandissant le drapeau tricolore, des centaines de riverains vivant dans des banlieues bien trop négligées par l'Etat et la commune de Rome, sont descendus samedi dans les rues du centre de la capitale pour dire « Basta! », « Non à l'immigration! »

Le dimanche 9 novembre, la tentative de viol d'une jeune femme par des étrangers dans le parc qui longe la rue Giorgio Morandi près du fameux centre d'accueil est "la goutte qui a fait déborder le vase", rapporte The Huffington Post. Dès le lendemain soir, une manifestation d'habitants exaspérés s'organise devant le centre d'accueil où vivent 36 immigrés africains aux cris de : "Assez des violences !" "Les immigrés dehors !" Les manifestants jettent des pierres, les habitants du centre ripostent en lançant des objets depuis les fenêtres, les forces de l'ordre interviennent. Le mardi, après une assemblée d'associations de riverains houleuse, le scénario se répète. Deux cents manifestants sont présents, la violence explose : jets de pierres, affrontements, bombes lacrymogènes. "Des groupes de jeunes gens au visage masqué balancent des cocktails Molotov" et on entend de nouveau des slogans tels que "Les immigrés dehors !" ou "Vive le Duce !" rapporte le Corriere della Sera. Les violences font plus d'une dizaine de blessés.

"Rome brûle", "La révolte des banlieues", "La colère éclate", titrent divers journaux italiens pour résumer l'explosion de violence survenue à Tor Sapienza. Les tensions couvaient depuis plusieurs semaines, mais on pourrait tout aussi bien dire depuis plusieurs mois. Le 11 octobre, quelque 200 habitants du quartier s'étaient rassemblés sur la place Cesare de Cupis pour protester contre le projet d'implantation d'un nouveau centre d'accueil pour immigrés et demandeurs d'asile dans le quartier et pour réclamer davantage de contrôles policiers dans les camps de gens du voyage qui se trouvent à proximité.

Adriana est une petite femme d'une soixantaine d'années. Elle vit à Tor Sapienza, un quartier périphérique de l'est de Rome depuis plus de quarante ans. Veuve, elle habite un logement social et touche 600 euros de retraite par mois. Surnommée "la pasionaria de Tor Sapienza" par La Repubblica qui publie son témoignage, Adriana est l'une des initiatrices des protestations anti-immigrés organisées cette semaine devant le centre d'accueil de la rue Giorgio Morandi et qui ont dégénéré en violents affrontements.

« Mais quelle haine raciale ? Quelle violence fasciste ? Et quelle vague d'extrémisme ? Moi j'ai participé aux protestations devant le centre d'accueil d'immigrés, la première nuit et la deuxième aussi. J'ai toujours voté communiste. A chaque protestation, j'ai crié de toutes mes forces qu'on n'en pouvait plus, mais aucune phrase sur la couleur de peau ou la nationalité de ces gens-là n'est sortie de ma bouche. Une fille a été agressée, et la vérité c'est qu'ici on ne peut plus sortir de chez nous le soir. Voilà comment on vit.»

Quand ce n’est plus acceptable, ce ne l’est plus.
 

mardi, 18 novembre 2014

Vidéos des "Rencontres eurasistes" de Bruxelles

 

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Vidéos des

"Rencontres eurasistes"

de Bruxelles,

18 octobre 2014

 

Laurent James - Lecture du texte de Jean Parvulesco "Vladimir Poutine et l'Empire Eurasiatique de la Fin"

 

 

N. Pendragon - De la Quatrième théorie politique

 

Gandharian - Antitourisme, photos d'un voyageur en Eurasie

  Laurent James - L'Eurasie comme grande synergie métahistorique

 

 

Alexandre Douguine - Cyber-intervention depuis Moscou

 

 

 

Laurent James - Lecture d'une lettre de Jean Parvulesco à Robert Steuckers

 

 

 

Robert Steuckers - L'Eurasie depuis la proto-histoire : lignes de force d'une histoire méconnue

 

 

Constantin Parvulesco - La métapolitique eurasiste de Jean Parvulesco : de la prophétie à l'héritage

 

 

Roberts Steuckers - Question/Réponse

 

 

Laurent James - interlude

 

 

 

Allocution de son Altesse Royale Stanislas Ier , Roi eurasien du Royaume littéraire d'Araucanie et de Patagonie

 

 

 

 

Koalas, diplomatie et misère de l'anti-poutinisme

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Koalas, diplomatie et misère de l'anti-poutinisme

par Jacques Sapir
Ex: http://zejournal.mobi

Les comptes-rendus dans la presse française du G-20 qui s'est tenu en Australie ont présenté un Vladimir Poutine soi-disant isolé par la communauté internationale. C'est un cas d'école de la manipulation de l'information et de la désinformation.

Qui isole qui ?

Ce n’est pas la « communauté internationale » qui a cherché à isoler Vladimir Poutine, mais les Etats-Unis et les pays qui leurs sont liés comme la Grande-Bretagne, l’Australie et la France (et dans une moindre mesure l’Allemagne). Alors, oui, les relations de Vladimir Poutine avec les dirigeants de ces pays ont été tendues. Mais, les positions prises par la Russie, et par Vladimir Poutine en particulier, sont en réalité très populaires en Chine, en Inde, en Afrique du Sud et au Brésil. Le G-20 aura été l’occasion de marquer la nette divergence entre les pays que l’on appelle « émergents » et les autres. Cette divergence a été voulue par les pays de l’OTAN à ce sommet. Mais, elle constitue un véritable danger à long terme. Cette divergence construit en réalité une nouvelle coupure du monde en deux dont les conséquences dans la capacité de régler les crises futures risque d’être importante.

Le danger ici est que la politique américaine, car c’est essentiellement d’elle qu’il s’agit, est en train de cristalliser une fracture entre les pays émergents, qui tentent de s’organiser autour de la Russie et de la Chine, et les pays sous influence américaine. C’est un jeu à la fois dangereux et stupide car tout le monde sait bien que les Etats-Unis, qui restent très puissants, sont néanmoins une puissance déclinante. Ce n’est pas ainsi qu’ils gèreront leur déclin. Mais ils risquent d’empêcher le monde de régler toute une série de problèmes. Cette politique va aboutir, peut-être, à retarder l’inévitable. Elle ne saurait cependant l’empêcher.

De plus, ce n’est évidemment pas notre intérêt à nous Français, ni aux Européens de manière générale. Nous avons des problèmes communs à régler, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique, que ces problèmes soient militaires ou concernent le développement de ces régions, ou encore qu’ils concernent des problèmes de santé comme l’épidémie du virus Ebola l’a récemment mis en lumière. La nécessité d’une coopération à grande échelle s’impose. Il est à cet égard frappant que le communiqué final de ce sommet du G-20 fasse mention de la nécessité « d’éradiquer le virus Ebola » mais ne précise ni ne cite le moindre moyen financier alloué à cette tache. De même, la question du terrorisme est plus que jamais d’actualité. Les récentes atrocités commises par ceux qui se nomment « Etat Islamique » sont là pour nous le rappeler, tout comme elles nous rappellent le fait que ce terrorisme tue tous les jours en Syrie, en Irak, voire en Libye ou au Nigéria. Nous n’y prêtons garde que quand un « occidental », un « blanc » pour tout dire, en est victime. L’indignation du Président américain, et de notre Président, François Hollande, apparaît alors comme très hypocrite.

Une hystérie anti-politique.

En fait, il y a une intense coopération militaire avec la Russie au Mali et au Niger. Il pourrait en être de même au Moyen-Orient. C’est là que l’on mesure l’imbécillité de l’opposition systématique à Vladimir Poutine, et plus encore sa « démonisation » dans la presse. Henry Kissinger a expliqué à de nombreuses reprises ces derniers mois que « l’anti-Poutinisme » hystérique des Etats-Unis et de la presse américaine, ne constituait nullement une politique mais était en réalité une réponse à l’absence de politique. Il n’y a rien de plus exact. Il le dit dans une interview qu’il a donnée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel le 13 novembre. Le niveau de délire de la presse américaine a été bien analysé par Robert Parry, l’un des plus grands journalistes indépendants des Etats-Unis. Il est aujourd’hui tragique de voir que ce discours, qui est une véritable propagande de guerre, envahit les médias en France et en Grande-Bretagne.

L’idée que la Russie voudraient reconstituer de toutes ses forces l’URSS défunte est alors invoquée. Il faudrait faire « barrage » à un tel projet, et cela justifierait en réalité la violence de l’opposition à Vladimir Poutine. C’est une immense et considérable erreur. Les dirigeants russes, et Vladimir Poutine au premier chef, ont tiré un trait sur l’ancienne URSS. Le véritable enjeu pour les trente années qui viennent, c’est l’alliance entre la Chine et la Russie, et la question de savoir si les pays que l’on nomme les BRICS arriveront à constituer un front cohérent face à la politique américaine. Tout le reste n’est que (mauvaise) littérature.

La question ukrainienne.

De même, sur la question ukrainienne, la Russie a toujours considéré que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE était un problème ukrainien dans lequel elle n’avait rien à dire. Par contre, et ceci peut se comprendre, elle a affirmé à de nombreuses reprises que si l’Ukraine voulait entrer dans une zone de libre-échange avec l’UE, elle ne pourrait plus bénéficier des conditions particulières de son commerce avec la Russie. Le problème est que les dirigeants ukrainiens ont voulu gagner sur les deux tableaux. La Russie leur a rappelé que cela n’était pas possible. L’intégration économique des deux pays était sur la bonne voie quand se sont produits les événements de Maïdan. L’erreur des dirigeants russes a été de croire que cette réalité économique pèserait suffisamment lourd dans le contexte politique. Mais, ce dernier est le lieu des émotions et il est sujet à des processus de radicalisation qui ne font pas appel aux réalités économiques. De plus, le système politique ukrainien était affreusement corrompu, ce que les dirigeants russes reconnaissent eux-mêmes. En janvier 2014 à Moscou dans des discussions avec des responsables du Ministère des Affaires Etrangères de Russie ces derniers m’ont dit être effarés du niveau de corruption de leurs homologues ukrainiens. Or, le mouvement de la place Maïdan a commencé comme une protestation contre la corruption du système politique et économique ukrainien, et cette protestation était absolument légitime. Nul ne le conteste dans les sphères officielles à Moscou. Mais, en même temps, Moscou continuait de négocier avec ces mêmes dirigeants corrompus. Il y a là une contradiction mais dont on voit mal comment elle aurait pu être dépassée. Moscou a probablement pâti du fait qu’elle était engagée dans des négociations avec Yanoukovitch. Mais, ce dernier étant le Président légalement élu de l’Ukraine, pouvait-il en être autrement? Honnêtement, je ne le crois pas.

La question de l’OTAN est un autre problème. Il y avait un accord entre les Etats-Unis et la Russie que l’OTAN ne s’étendrait pas sur les anciens pays de l’Est et de la CEI sans l’accord de la Russie. Cet accord a été violé. Il en est allé de même au Kosovo ou les pays de l’OTAN ont couvert ce qu’ils dénoncent aujourd’hui en Crimée et en Ukraine. Les russes en tirent naturellement les conséquences et ils s’opposent à tout nouvel élargissement de l’OTAN. Mais la vérité est que nous payons au prix fort les inconséquences qui ont été les nôtres, en tant que pays dits « occidentaux », vis-à-vis de la Russie. L’instrumentalisation politique du droit international à laquelle se livrent les Etats-Unis avec l’assentiment de leurs vassaux est un véritable problème car l’on comprend bien qu’il ne peut y avoir de stabilité et de paix dans le monde que sur la base de règles respectées par tous.


- Source : Jacques Sapir