Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 01 août 2010

Pour un élargissement de la Confédération Helvétique: les propositions de Dominique Baettig

DSCN6857.jpg

 

Pour un élargissement de la Confédération Helvétique : les propositions de Dominique Baettig

 

 

Une motion originale au Parlement de Berne

 

Dominique Baettig est un élu jurassien de l’UDC/SVP, le parti qui a engrangé le plus de voix en Suisse lors des dernières élections. S’il fallait écouter Dominique Baettig, le Souabe serait le dialecte le plus parlé dans la Confédération Helvétique et sa plus grande ville serait Stuttgart. Très sérieux, Baettig a demandé au gouvernement de Berne de créer les conditions pour que les plus belles régions du Land allemand de Bade-Wurtemberg puissent, si elles le souhaitent, demander à faire partie de la Confédération Helvétique.

 

« Le Conseil Fédéral a reçu pour mission d’élaborer un projet de droit constitutionnel et ensuite de légiférer pour que les régions voisines de la Suisse puissent intégrer la Confédération sous la forme de nouveaux cantons, si la majorité de la population en exprimait le souhait ». Tel est le texte de la motion parlementaire, cosignée par 29 députés de l’UDC/SVP. Ces députés justifient le dépôt de leur motion comme suit : « Certaines régions limitrophes de la Suisse souffrent du manque d’intérêt de la classe politique de leur Etat et de l’UE pour les besoins de ces territoires frontaliers. Le besoin qu’éprouvent ces régions à se déclarer autonomes face à leur gouvernement central (ou face à l’eurocratie bruxelloise) ne cesse de croître. C’est pour cette raison que nous demandons au Conseil Fédéral de présenter aussi vite que possible à l’Assemblée fédérale un projet de droit constitutionnel et de loi afin que les départements, provinces ou Länder suivants puissent adhérer à la Confédération Helvétique, si une majorité de la population le souhaite : l’Alsace (ndlr : annexée à la France au 17ème siècle), Bolzano (ndlr : annexé à l’Italie après 1919), le département du Jura (ndlr : saccagé, génocidé et annexé contre tout droit à la France au 17ème siècle, comme tout le reste de la Franche-Comté), le Vorarlberg (ndlr : qui a demandé en 1919 à adhérer à la Confédération Helvétique), le département de l’Ain (ndlr : qui constitue l’ancienne province savoisienne de la Bresse, annexée à la France au 16ème siècle), la Savoie (ndlr : qui ne fait pas partie de la France selon le droit des gens ; en 1861, la Savoie n’a opté que pour une union douanière ; en cas de conflit, elle devait rejoindre la Confédération Helvétique, demeurer territoire neutre et la France n’avait pas le droit de mobiliser les hommes admirables de cette magnifique province impériale, fidèle à Charles-Quint, et de les faire mourir pour ses causes sordides ; sur les murs de Savoie, on voit aujourd’hui des affichettes représentant le drapeau savoisien, flanqué du texte suivant : « La France hors la loi de la Savoie »), le Bade-Wurtemberg (ndlr : Land de la République fédérale constituée en 1949 au départ de la tri-zone d’occupation) et les provinces lombardes de Varese et de Côme ». La liste n’est pas exhaustive.

 

Le texte dit encore : « Les régions frontalières susmentionnées souhaitent depuis longtemps davantage de souveraineté pour leurs citoyens et citoyennes ; elles veulent une démocratie de proximité à visage humain ». « Il s’agit surtout d’émettre un signal politique par lequel on ferait activement la promotion du modèle suisse de souveraineté, au lieu de laisser la Suisse glisser inexorablement dans l’UE, une construction dont les institutions centralisatrices ont rompu tous les liens charnels qui les unissaient à leurs citoyens et citoyennes ».

 

Un « acte inamical »

 

Le Conseil fédéral UDC/SVP Hans Fehr, cosignataire de la proposition Baettig, a défini le projet comme une « idée audacieuse », qui, en première instance, signifie un refus du Super-Etat que devient l’UE. Un journal rappelle, en se souvenant de l’Autriche : « Jadis, en 1919, le Vorarlberg avait voulu adhérer à la Confédération Helvétique, tandis que d’autres Länder du nouvel Etat fédéral autrichien, constitué sur les débris de l’Empire austro-hongrois, optaient pour la fusion avec l’Allemagne ». En mai 1919, 82% des habitants du Vorarlberg avaient voté pour adhérer à la Confédération Helvétique. Leurs vœux n’avaient pas été exaucés, car les diktats imposés par les vainqueurs de la première guerre mondiale stipulaient expressis verbis que les territoires de l’Autriche germanophone résiduaire devaient demeurer indivisés. Quant aux ambitions grandes helvétiques des députés de l’UDC/SVP, le Conseil Fédéral de Berne a fait savoir qu’une révision de la Constitution fédérale, telle que le demande leur parti, « constituerait un geste politique inamical que les Etats voisins pourraient juger à raison comme une provocation ». Ensuite : « Cette révision serait non seulement inappropriée sur le plan politique, elle poserait aussi problème sur le plan du droit des gens. Elle enfreindrait un principe fondamental de l’ordre international car celui-ci ne prévoit pas un droit général à la sécession. On ne peut évoquer un droit à la sécession, comme ultima ratio, que si l’on peut faire valoir l’existence de facto de situations extraordinaires  -  présupposés qui n’existent en aucun cas ici ».

 

La proposition ne fait pas l’unanimité, comme l’atteste le courrier des lecteurs des journaux suisses, comme, par exemple, le Temps de Genève ou le Tages-Anzeiger de Zurich. On y lit notamment cette phrase : « Si l’on réfléchit, on conclura que les dix millions d’habitants du Bade-Wurtemberg pourront décider de tout dans une Confédération à laquelle ils auraient adhérer. Démocratiquement, Stuttgart serait élue capitale de la nouvelle Confédération et, de fil en aiguille, la Suisse se retrouverait annexée à l’Allemagne. Les Allemands auraient ainsi un nouveau Land, obtiendraient beaucoup d’argent et mettraient un terme à une certaine évasion fiscale, qui, du coup, ne poserait plus problème ».

 

HW.

(article extrait de DNZ, n°38/juillet 2010).

samedi, 31 juillet 2010

Die neue geopolitische Bedeutung von Lubmin

Lubmin.jpg

 

Die neue geopolitische Bedeutung von Lubmin

F. William Engdahl / ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

In der Nachkriegsgeschichte der Bundesrepublik verschwinden die deutschen Bundeskanzler zumeist in der Versenkung, sobald sie politische Ziele verfolgen, die zu stark von Washingtons globalen Absichten abweichen. Im Fall von Gerhard Schröder gab es gleich zwei unverzeihliche »Sünden«. Die erste war 2003 sein offener Widerstand gegen die Irak-Invasion. Die zweite, strategisch sehr viel schwerwiegendere, war seine Verhandlung mit Putin über den Bau einer neuen großen, direkt von Russland nach Deutschland führenden Erdgas-Pipeline, die das Hoheitsgebiet des damals feindlich gesinnten Polen umgehen sollte. Heute hat der erste Abschnitt dieser »Nord-Stream«-Gaspipeline das Ostseebad Lubmin in Mecklenburg-Vorpommern erreicht. Lubmin wird damit zu einem geopolitischen Dreh- und Angelpunkt für Europa und Russland.

 

 

 

Tatsächlich verdankte Gerhard Schröder seinen Posten dem stillen, aber nachdrücklichen Rückhalt durch US-Präsident Clinton, der nach Angaben unserer Quellen in der deutschen SPD verlangt hatte, eine rot-grüne Koalition müsse im Fall ihrer Wahl 1999 einen Krieg gegen Serbien unterstützen. Washington wollte ein Ende der Ära Helmut Kohl. Doch 2005 verhielt sich Schröder nach Washingtons Geschmack viel zu »deutsch«, deshalb soll sich die Regierung Bush vordringlich darum bemüht haben, einen möglichen Amtsnachfolger aufzubauen.

Seine letzte Amtshandlung als Bundeskanzler war die Genehmigung der riesigen Gaspipeline Nord Stream, die von der russischen Hafenstadt Vyborg nahe der finnischen Grenze nach Lubmin verläuft. Sofort nach dem Ausscheiden aus dem Amt des Bundeskanzlers wurde Schröder Vorsitzender des Aktionärsausschusses der Nord Stream AG, einem Joint Venture des staatlichen russischen Energiekonzerns Gazprom und den deutschen Unternehmen E.ON Ruhrgas und BASF-Wintershall. Er verstärkte in der Folgezeit auch seine öffentlich geäußerte Kritik an der US-Außenpolitik, beispielsweise beschuldigte er den US-Marionettenstaat Georgien, 2008 den Krieg gegen Südossetien begonnen zu haben.

2006 verglich der polnische Außenminister Radoslaw Sikorski, ein enger Vertrauter Washingtons und bekennender Neokonservativer, das Nord-Stream-Konsortium mit dem 1939 geschlossenen Pakt zwischen den Nazis und der Sowjetunion. Seit dem Zusammenbruch der Sowjetunion ist die Politik Washingtons darauf gerichtet, Polen als Keil zu benutzen, um eine engere wirtschaftliche und politische russisch-deutsche Zusammenarbeit zu verhindern. Das ist auch der Grund für die Entscheidung, in Polen amerikanische Raketenabwehrsysteme und jetzt auch Patriot-Raketen zu stationieren, die gegen Russland gerichtet sind.

Trotz vehementen politischen Widerstands aus Polen und anderen Ländern erreichte Schröders Nord-Stream-Projekt in diesem Monat das erste wichtige Ziel, als der erste der beiden Rohrstränge plangemäß in Lubmin das Festland erreichte. Wenn später in diesem Monat auch der zweite Rohrstrang an Land gezogen wird und die Pipeline 2011 den Betrieb aufnimmt, dann wird sie die größte unterseeisch verlaufende Pipeline der Welt sein, die jährlich 55 Milliarden Kubikmeter Gas quer durch Europa transportiert. Die unterseeische Route verläuft durch die Hoheitsgewässer und Wirtschaftszonen Finnlands, Schwedens, Dänemarks und Deutschlands, sie umgeht das Gebiet Polens und der baltischen Staaten Estland, Lettland und Litauen.

Von der Übernahmestation Lubmin aus wird die OPAL-Anbindungsleitung 470 km durch Mecklenburg-Vorpommern, Brandenburg und Sachsen bis zur tschechischen Grenze verlaufen. Andere westliche Pipelinerouten werden russisches Gas über eine bestehende Pipeline nach Holland, Frankreich und Großbritannien transportieren, was die Energie-Bindungen zwischen der EU und Russland erheblich stärken wird – eine Entwicklung, die Washington ein Dorn im Auge ist. Die französische GDF Suez, ehemals Gaz de France, hat gerade neun Prozent der Anteile an der Nord Stream AG gekauft, der niederländische Gasinfrastrukturkonzern N.V. Nederlands Gasunie besitzt ebenfalls neun Prozent. Das Projekt ist also in der EU gut verankert – eine große geopolitische Leistung der Regierung Putin-Medwedew angesichts starken Widerstands der USA. Nord Stream verfügt zurzeit über zwei langfristige Verträge über die Lieferung von Erdgas an Dänemark, Frankreich, Belgien, die Niederlande und Deutschland.

Die Gazprom verfolgt noch ein zweites großes Pipeline-Projekt, die South Stream, über die Gas von der russischen Schwarzmeerküste unter dem Schwarzen Meer hindurch nach Bulgarien und weiter nach Italien transportiert werden soll. Washington hat auf die EU-Länder und die Türkei erheblichen Druck ausgeübt, eine alternative Gaspipeline, die Nabucco, zu bauen, die Russland umgehen würde. Bisher findet Nabucco in der EU jedoch wenig Unterstützung, es gibt auch nicht genügend Gas, um die Pipeline zu füllen. Aus geopolitischer Sicht würde die Fertigstellung von South Stream die Länder der EU und Russland stärker zusammenschweißen – ein geopolitischer Albtraum für Washington. Seit Ende des Zweiten Weltkriegs war die Politik der USA darauf gerichtet, Westeuropa zu beherrschen, darum wurde zunächst der Kalte Krieg mit der Sowjetunion angefacht und nach 1990 die NATO-Osterweiterung bis an die Grenzen Russlands betrieben. Ein zunehmend unabhängiges Europa, das sich gen Osten statt über den Atlantik orientiert, bedeutet eine empfindliche Niederlage für die fortgesetzte Herrschaft der »einzigen Supermacht« USA. Damit wird das idyllische Seebad Lubmin im Nordosten Deutschlands de facto zu einem wichtigen Dreh- und Angelpunkt des geopolitischen Dramas zwischen Washington und Eurasien – ob sich die Einwohner dessen bewusst sind oder nicht.

 

jeudi, 29 juillet 2010

Presseschau - Juli 2010/2

kranten-stroom.jpg

 

Presseschau

Juli 2010/2

Einige Links. Bei Interesse anklicken...

###

 

Nicht Rassen, sondern Völker sind die Träger der geschichtlichen Entwicklung. Völker oder Ethnien, wie der wissenschaftliche Terminus lautet, sind menschliche „Dauergemeinschaftsformen“ (Willy Hellpach), die sich durch eine gemeinsame Geschichte, Kultur und meist auch Sprache sowie ein aus dem Bewußtsein der gemeinsamen Herkunft und Verwandtschaft resultierendes Zusammengehörigkeitsgefühl auszeichnen. Die einzelnen Faktoren der ethnischen Zugehörigkeit können von Fall zu Fall von unterschiedlichem Gewicht sein; so ist z.B. bei manchen Völkern die Religionszugehörigkeit wichtiger als die Sprache. Die Historiker und Ethnologen betonen vor allem die subjektive Seite der ethnischen Identität, den Glauben an eine gemeinsame Abstammung und das „Wir-Gefühl“. Dagegen ist für die Anthropologie in erster Linie die bevölkerungsbiologische Seite von Völkern als Abstammungs- und Fortpflanzungsgemeinschaften von Belang: Völker zeichnen sich durch einen hohen Grad von Endogamie aus. Das heißt: Menschen heiraten vor allem innerhalb ihres eigenen Volkes und nur selten über die Volks- und Sprachgrenzen hinaus.
Der Prozeß der Umbildung und Neuentstehung ethnischer Gruppen wird Ethnogenese genannt. Die konkreten Ereignisse und Prozesse, die zur Entstehung neuer ethnischer Gruppen führen, sind geschichtlich-politischer Art, wie z.B. durch den freiwilligen Zusammenschluß mehrerer Stämme, durch Abspaltung von einem größeren Volk oder durch Eroberung und Unterwerfung einer anderen Bevölkerung. Allerdings ist die Anthropologie dabei nicht ganz bedeutungslos. Es besteht die Tendenz, daß sich kulturell und anthropologisch nahestehende Völker leichter zu neuen ethnischen Einheiten zusammenschließen als einander fernstehende. Zur Verschmelzung eher fremder Gruppen kommt es im allgemeinen nur im Anschluß an Eroberungen, und zwar meistens ungewollt – die Eroberer schotten sich in der Regel durch Heiratsverbote von den Unterworfenen ab – und nur über längere Zeiträume hinweg. Selbst die striktesten Heiratsgrenzen zwischen Eroberern und Unterworfenen werden schließlich durch die männliche Sexualität unterlaufen.
Einige Historiker und Ethnologen sehen die gemeinsame Abstammung einer Ethnie als nicht real an, als ein nachträgliches kulturelles Konstrukt zur Stabilisierung der ethnischen Identität, und betonen die oft heterogenen Ursprünge von Ethnien. Die Auffassung von Völkern als genealogischen Abstammungsgemeinschaften steht jedoch nicht im Widerspruch zu der Tatsache, daß viele Völker unterschiedliche anthropologische Elemente in sich aufgenommen haben. Die genealogische Einheit wird ja durch die Endogamie innerhalb des Volkes kontinuierlich hergestellt. Wer z.B. heute in Deutschland einen hugenottischen Namen trägt, hat unter seinen Vorfahren nur eine kleine Minderheit von französischen Ahnen, ist also auch biologisch ein Deutscher und kein Franzose.
Außerdem findet die Verschmelzung unterschiedlicher ethnischer Gruppen nicht wahllos statt, sondern geht als Assimilation durch ein ethnisch-kulturelles „organisierendes Zentrum“ (Wilhelm Emil Mühlmann) oder einen „Traditionskern“ (Reinhard Wenskus) vor sich. Die assimilierten Bevölkerungsteile nehmen die ethnische Identität des Traditionskernes an und verschmelzen gleichzeitig mit ihm durch Einheirat. So bedeutet Ethnogenese aus biologischer Sicht die Entstehung einer neuen Fortpflanzungsgemeinschaft durch die Aufhebung alter und die Errichtung neuer Fortplanzungsschranken sowie die daraus resultierende Umgliederung der anthropologischen Struktur einer Bevölkerung. Mit der Einschmelzung Fremder ändern die Völker ihre Gestalt und ihr Wesen – ein Vorgang, den man Ethnomorphose nennt.
(...)
Durch die Endogamie innerhalb eines Volkes und die Heiratsgrenzen gegen andere Völker entstehen neue kennzeichnende Merkmalskombinationen. Zu ihnen trägt auch die gemeinsame ökologische und kulturelle Umwelt bei. Auf genotypischer Ebene ist die Folge, daß die ethnische Zugehörigkeit eines Individuums aufgrund seiner genetischen Merkmale sehr genau bestimmt werden kann. Die sichtbaren Unterschiede auf phänotypischer Ebene werden von den Menschen mehr oder weniger bewußt wahrgenommen; sie sind als Selbst- und Fremdstereotypen Teil ihrer kulturellen Identität. Auf diese Weise hat jedes Volk einen als charakteristisch empfundenen morphologischen Norm- oder Idealtypus sowie eine mehr oder minder große Variationsbreite von nicht mehr unbedingt als typisch, aber auch noch nicht als fremd empfundenen Merkmalskombinationen. Dabei sind die Überschneidungen innerhalb Europas groß. Andere, im eigenen Volk nicht vorkommende Merkmale und Merkmalskombinationen werden als fremdartig wahrgenommen. (...)

(Andreas Vonderach: Anthropologie Europas. Völker, Typen und Gene vom Neandertaler bis zur Gegenwart, Graz 2008, S. 29 ff.)

###

EU-Beitrittsverhandlungen
Türkei-Frage beschert Schwarz-Gelb neuen Ärger
Von Ralf Neukirch
Die kriselnde Bundesregierung steht vor ihrem nächsten Konflikt: Die CSU stemmt sich gegen einen möglichen EU-Beitritt der Türkei. Sie will die Debatte jetzt offensiv in die Koalition tragen – entgegen den Plänen von Kanzlerin Merkel.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,704898,00.html

Fjordman: Wer wird uns vor der NATO schützen?
Das westliche Verteidigungsbündnis NATO war ein Produkt des kalten Krieges. Während es damals ein nützliches Werkzeug gewesen sein mag, hat diese Organisation sich bis jetzt als absolut unfähig erwiesen mit den Wellen der islamischen Aggression fertig zu werden, sowie mit der Invasion der Dritten Welt durch Massenimmigration, die die westliche Welt überflutet. Es ist sehr wahrscheinlich, daß es bald einen konzertierten Vorstoß von Marokko geben wird, um sich die spanisch besetzten Enklaven Ceuta und Melilla zurück zu holen. Wie wird die NATO auf solch eine unverfrorene Attacke auf einen ihrer Mitgliedsstaaten reagieren? Wird sie überhaupt auf irgendeine bedeutungsvolle Art antworten?
http://www.die-gruene-pest.com/showthread.php?t=44868
http://europenews.dk/de/node/33487

Bundeswehr soll 9,3 Milliarden Euro einsparen
Das Verteidigungsministerium plant offenbar massive Kürzungen bei Waffen und Gerät. Nun wurde erstmals die Sparliste bekannt.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article8347558/Bundeswehr-soll-9-3-Milliarden-Euro-einsparen.html

Bundeswehr-Reform
Guttenbergs Schrumpfkur offenbart Strategielosigkeit
Die Sparpläne des Verteidigungsministers belegen das Fehlen einer sicherheitspolitischen Vision, moniert SPD-Verteidigungs-Experte Bartels.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article8355307/Guttenbergs-Schrumpfkur-offenbart-Strategielosigkeit.html

Bundeswehr-Inspekteur will die Infanterie stärken
„Flexibel einsetzbar und durchhaltefähig“ sollen die Kräfte für Landoperationen sein – trotz aller Spardiktate.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article8391438/Bundeswehr-Inspekteur-will-die-Infanterie-staerken.html

Heeres-Inspekteur will trotz Sparens deutlich mehr Kampftruppen
http://de.reuters.com/article/domesticNews/idDEBEE66901G20100710

Soldaten leiden in der Heimat unter Schikanen
Im Auslandseinsatz riskieren Bundeswehrsoldaten ihr Leben. Zu Hause werden sie dafür offenbar oft angepöbelt und Opfer grausamer Scherze.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article8216688/Soldaten-leiden-in-der-Heimat-unter-Schikanen.html


Verbrecherisch ...
EU fordert einheitliches Asylrecht für ganz Europa
Alle Mitgliedsländer der EU sollen die Aufnahme von Asylbewerbern gleich handhaben. Doch die Bundesregierung ist skeptisch.
von S. Bolzen und M. Lutz
Die Brüsseler EU-Kommission plant ein einheitliches Asylrecht für Europa. Es würde die seit der Grundgesetzänderung von 1993 in Deutschland geltenden Verschärfungen erheblich lockern. Wie die „Bild“-Zeitung am Freitag berichtete, sehen die Pläne der EU-Kommission eine Aufhebung der sogenannten Flughafenregelung vor. Auch die Dauer von Asylverfahren solle vereinheitlicht werden. Die EU-Kommission strebt verbindliche Fristen von sechs Monaten mit sechs Monaten Verlängerung in allen Mitgliedstaaten an.
http://www.welt.de/politik/ausland/article8385610/EU-fordert-einheitliches-Asylrecht-fuer-ganz-Europa.html

Brisantes Gutachten
Euro-Rettungsschirm verstößt gegen das Grundgesetz
Laut Studie ist die Öffentlichkeit getäuscht worden: Das Rettungspaket sei anders als behauptet nicht zeitlich befristet.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article8302944/Euro-Rettungsschirm-verstoesst-gegen-das-Grundgesetz.html#reqRSS

Barroso: Umstürze im Süden Europas möglich
Die Führung der Europäischen Union schließt vor dem Hintergrund der Eurokrise offenbar ein Ende der parlamentarischen Demokratien in mehreren südeuropäischen Staaten (Griechenland, Spanien, Potugal) nicht aus. Von der deutschen Presse unbeachtet berichteten englisch- und spanischsprachige Medien unlängst über ein Treffen des Präsidenten der EU-Kommission, José Manuel Barroso, mit Gewerkschaftsführern. Bei der Zusammenkunft am 11. Juni habe der ehemalige portugiesische Ministerpräsident die Gewerkschaftsvertreter davor gewarnt, „daß diese Länder in ihrer demokratischen Gestaltung, wie wir sie derzeit kennen, verschwinden könnten“.
http://www.pi-news.net/2010/07/barroso-umstuerze-im-sueden-europas-moeglich/

Verdienen Frauen gerne weniger?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f4dab0f3a1.0.html

Arbeiten, bis der Arzt kommt
Der Burn-out wird zur Volkskrankheit. Woran liegt das? Eine Erkundung in der Arbeitswelt.
http://www.academics.de/wissenschaft/arbeiten_bis_der_arzt_kommt_38662.html?page=0

Energie
Zweiter Tag mit Stromausfall in New York
http://www.zeit.de/news-nt/2010/7/7/iptc-hfk-20100707-66-25468598xml

Stromausfälle in den USA und Kanada:
Dunkle Zeiten in Amerika
http://www.stern.de/politik/ausland/stromausfaelle-in-den-usa-und-kanada-dunkle-zeiten-in-amerika-1580736.html

„Wir müssen aus der Opferecke raus“
ISRAELKRITIK
Wer spricht für die Juden in Deutschland? Wer darf Israel kritisieren? Was löst diese Kritik aus? Ein Streitgespräch
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=sw&dig=2010%2F07%2F03%2Fa0141&cHash=a73d9fd7b1

Jugendrichterin Kirsten Heisig: Der Selbstmord eines Justiz-Stars
Mit ihrem Kampf gegen Jugendkriminalität war die Berliner Richterin Kirsten Heisig bundesweit bekannt geworden, in Kürze sollte ein Buch erscheinen. Nun hat sie Selbstmord begangen. Ein Rückblick. Von Manuela Pfohl
http://www.stern.de/panorama/jugendrichterin-kirsten-heisig-der-selbstmord-eines-justiz-stars-1580061.html

Bericht der „Berliner Abendschau“ (Video) ...
Jugendrichterin Heisig gefunden
Die seit Tagen vermißten Berliner Richterin Kirsten Heisig ist am Samstag von der Polizei tot aufgefunden worden. Ihre Leiche wurde im Tegeler Forst im Norden der Stadt entdeckt. Auf einem angrenzenden Feld war seit Tagen nach Heisig gesucht worden
http://www.rbb-online.de/abendschau/archiv/abendschau_vom_03.html

Tote Richterin
Wie ich Kirsten Heisig erlebte
B.Z.-Reporter Ole Krüger begleitete Kirsten Heisig über zwei Jahre. Ein Nachruf.
http://www.bz-berlin.de/aktuell/berlin/wie-ich-kirsten-heisig-erlebte-article907489.html

Jürgen Elsässer wittert eine Verschwörung ...
Die Richterin und ihr Henker
Zum Tod von Kirsten Heisig. Erinnerungen an den „Selbstmord“ von Tron. Von Jürgen Elsässer
http://juergenelsaesser.wordpress.com/2010/07/05/die-richterin-und-ihr-henker/

Jugendrichterin Heisig soll sich erhängt haben!
Es ist zwar richtig, daß Frauen unberechenbar sind, trotzdem klingt die ganze Story nicht so richtig wahrscheinlich! Die couragierte Judendrichterin Heisig wurde tot aufgefunden. Erhängt an einem Baum? Selbstmord, im Wald? Wir warten auf weitere Meldungen und bleiben am Ball!
http://fact-fiction.net/?p=4555

Richterin Heisig ist tot
Richterin Heisig ist tot: Knapp 500 Meter von dem Ort, an dem ihr Mazda geparkt war, soll sie sich erhängt haben. Die Polizei läßt verlauten, es gebe „keinerlei Anzeichen für ein Fremdverschulden“. Von der Aue redete bereits von einer Selbsttötung, als die Leiche Heisigs noch nicht einmal obduziert war.
http://www.deutschland-kontrovers.net/?p=22979#more-22979
http://www.deutschland-kontrovers.net/?p=22958#more-22958

Polizist wegen Pro-NRW-Tätigkeit strafversetzt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M530bc4f615e.0.html

Bürgermeister darf nicht zum Widerstand gegen NPD aufrufen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d002284199.0.html

Totalitäre Allmachtsphantasien der extremen Linken ...
Not only fun at the „players night“
Immer wieder sieht man an Kiosken extrem rechte Zeitungen wie die „Deutsche Stimme“, „Junge Freiheit“ oder die „Deutsche Nationalzeitung“. Seit dem Dezember 2009 hat sich die Nazi-Zeitschrift ZUERST hinzugesellt und versucht sich als so genanntes „Deutsches Nachrichtenmagazin“. Doch was tun gegen diese braune Propaganda am Zeitschriftenstand?
http://blog.zeit.de/stoerungsmelder/2010/07/05/not-only-fun-at-the-players-night_3833

Linke Meinungsfreiheit: Keine „JF“ an Kiosken
Die extreme Linke gibt einmal mehr zu erkennen, was sie unter „demokratischem Sozialismus“ versteht. Auch wenn es nach Millionen von Toten durch wiederholte sozialistische Beglückungsversuche noch ein gut gehütetes Geheimnis ist: Sozialismus endet immer in Unterdrückung. Man muß daher der Linken dankbar sein, daß sie in diesem Sinne aufklärerisch wirkt.
Unter Demokratie versteht die Linke, daß alle ihrer Meinung zu sein haben. Um sicherstellen, daß dieser beglückende Zustand eintritt, soll das Meinungsspektrum auf DDR-Niveau eingeschränkt werden. Und so beteiligt sich das (ehemalige) Zentralorgan der SED Neues Deutschland an einer „Kampagne“ oder besser Kampfaufruf gegen Kioske, in denen tatsächlich neben linken Kampfblättern auch noch die Junge Freiheit (JF) angeboten wird.
http://www.pi-news.net/2010/07/linke-meinungsfreiheit-keine-jf-an-kiosken/#more-145578

Verwaltungsgericht: Antifa-Verein ist linksextrem
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bfde6117c9.0.html

Linksextremisten machen Jagd auf Deutschlandflaggen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d0fd1183a4.0.html

Streit mit vermeintlich rechtsextremem Nachbarn in der Wetterau
http://www.nh24.de/index.php?option=com_content&view=article&id=34292:streit-mit-vermeintlich-rechtsextremem-nachbarn-in-der-wetterau-&catid=22:allgemein&Itemid=59

Berliner Senat will 8. Mai zum nationalen Gedenktag machen
BERLIN. Der 8. Mai soll nach dem Willen des Berliner Senats nationaler Gedenktag werden. Die rot-rote Berliner Landesregierung beschloß am Montag in einem entsprechenden Antrag, sich mit einer Bundesratsinitiative dafür einzusetzen, daß der Tag der deutschen Kapitulation als nationaler Gedenktag angemessen gewürdigt werde.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f28cf7dfa1.0.html

Nürnberg bewirbt sich mit Schwurgerichtssaal für Weltkulturerbe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51ed11a6fc4.0.html

Attacke um jeden Preis
Blutiger als Stalingrad: Bei Rschew lieferten sich Wehrmacht und Rote Armee monatelang erbitterte Stellungskämpfe. Stalin drängte zur rücksichtslosen Offensive, um die Deutschen einzukesseln. Hitler mußte erstmals einen Rückzug befehligen – dann wurde Rschew auch für einen russischen Kriegshelden zum Fiasko. Von Christian Neef
[Suggestiv in den Einstiegsteil des Artikels eingeflochten ist die Geschichte eines von deutschen Soldaten begangenen Kriegsverbrechens. Immerhin wird nicht unterschlagen, daß die Täter von deutscher Seite dafür mit dem Tode bestraft wurden (auch wenn der „Spiegel“-Schreiberling dieses entscheidende Faktum für komplett nebensächlich hält)!]
http://einestages.spiegel.de/static/topicalbumbackground/11121/attacke_um_jeden_preis.html

Iron Sky
Science-Fiction-Film über NS-Invasion aus dem All geht in die Produktionsphase
http://www.ironsky.net/

Zum Tod von Fritz Teufel
„Wenn es der Wahrhheitsfindung dient ...“
http://www.zweitausendeins.de/writersblog/broeckers/index.cfm?CT=1

Interview vom Januar
Fritz Teufel: „Ich war am anfälligsten für die Liebe“
http://www.tagesspiegel.de/politik/deutschland/ich-war-am-anfaelligsten-fuer-die-liebe/1670424.html

BRAUNBUCH
Kriegs- und Naziverbrecher in der Bundesrepublik und in Westberlin
(DDR-Schmöker)
http://www.braunbuch.de/index.shtml

Das rote Blog
Kein Kommunismus ist auch keine Lösung!
http://www.woschod.de/

J.W. Stalin
Werke und Texte
http://www.stalinwerke.de/

Veritas – Kommunistische Musik
http://www.danile.de/index.shtml

Sozialistische Gedenkstätten
Diese Seite ist dem Gedenken an die Opfer im Kampf für eine bessere Welt
und der Verfolgung von Menschen aus rassistischen Motiven gewidmet.
http://www.sozialistische-gedenkstaetten.de/

Bibliothek deutscher Kämpfer für den Sozialismus
http://www.deutsche-kommunisten.de/

Migranten-Klage
Berliner Türken zeigen Sarrazin an
Thilo Sarrazins Thesen zurm Bildungsniveau von Migranten haben ein juristisches Nachspiel.
In Berlin lebende Türken haben Strafanzeige gegen Bundesbank-Vorstand Thilo Sarrazin (SPD) wegen Volksverhetzung erstattet. Sie werfen dem früheren Berliner Finanzsenator eine „gezielt beleidigende rassistische Äußerung“ vor, die „den Rahmen der Meinungsäußerung verläßt“, teilte eine Anwaltskanzlei mit.
Sarrazin hatte im Juni die Befürchtung geäußert, das schwächere Bildungsniveau vieler Zuwanderer wirke sich negativ auf Deutschland aus. „Wir werden auf natürlichem Wege durchschnittlich dümmer“, sagte der 65jährige. Die Anzeige gegen Sarrazin erstatteten der Vorsitzende der Türkisch- Deutschen Unternehmervereinigung Berlin-Brandenburg und Anwälte.
http://www.bz-berlin.de/aktuell/berlin/berliner-tuerken-zeigen-sarrazin-an-article909619.html

Jean Raspail und die Fahne von Neukölln
http://www.sezession.de/16529/jean-raspail-und-die-fahne-von-neukoelln.html#more-16529


Hamburg
„20-Cent-Killer“ soll Freundin schwer verletzt haben
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,704677,00.html

Ein Killer für die Ex-Freundin
Türkischer Geschäftsmann wollte die Frau, die ihn nicht heiraten wollte, erschießen lassen
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/ein-killer-fuer-die-exfreundin_rmn01.c.7903553.de.html

Massenschlägerei
Familienclans geraten aneinander – Neuköllner Freibad geräumt
http://www.tagesspiegel.de/berlin/polizei-justiz/familienclans-geraten-aneinander-neukoellner-freibad-geraeumt/1880620.html;jsessionid=2F13F600F4A4A72C0B44AEF5CCD22805

Rheinberg
23jährigen mit Baseballschläger zusammengeschlagen
http://www.rp-online.de/niederrheinnord/rheinberg/nachrichten/rheinberg/23-Jaehrigen-mit-Baseballschlaeger-zusammen-geschlagen_aid_878072.html

POL-H: Zeugenaufruf! Mann mit Schlagring schwer verletzt
Hannover (ots) – Am Sonntag morgen gegen 06:00 Uhr ist es vor einer Disko an der Straße Varrelheidering zu einer körperlichen Auseinandersetzung gekommen, wobei ein 21jähriger schwer verletzt wurde. Die Polizei sucht dringend Zeugen.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/66841/1643194/polizeidirektion_hannover

Der Krieg in unseren Städten
Von Judith
Unter Foristen und Blogbetreibern rechter Blogs ist der Bürgerkrieg ein häufiges Thema. Manche glauben, so etwas fände in der BRD nie statt, viele meinen, er rücke näher, einige – zu denen auch ich gehöre – sind der Meinung, er sei längst da. Wenn auch [noch] nicht in allen Gegenden der BRD in gleichem Maße spürbar.
http://www.deutschland-kontrovers.net/?p=22936

Briefchen an Mesut Özil, vor dem Halbfinale geschrieben
http://www.sezession.de/16580/briefchen-an-mesut-oezil-vor-dem-halbfinale-geschrieben.html#more-16580

Finale –
– dazu hat es dann doch nicht gereicht. Aber eine beeindruckende Leistung der deutschen Nationalmannschaft war dieses Turnier unterm Strich trotzdem. Und obwohl zu diesem Thema eigentlich bereits genug Pixel verschossen worden sind: Doch, man kann schon einige Lehren aus der Nationalmannschaft auf die gesellschaftlichen Verhältnisse im Deutschland des 21. Jahrhunderts übertragen.
Von Michael Paulwitz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M548de66ebf1.0.html

Deutschland kann auch gewinnen ...
Kinoreife Gegenwehr bei Raubüberfall
56jähriger schlägt vier Männer in die Flucht
http://www.newsclick.de/index.jsp/menuid/2048/artid/12584732
http://www.polizeipresse.de/pm/11554
http://www.polizeipresse.de/rss/dst_11554.rss2

Bundesgerichtshof-Urteil
„Konservative“ wollen Gen-Selektion von Embryonen verbieten
Wie weit dürfen Krankheitsprävention und genetische Selektion gehen? Der Bundesgerichtshof hat die umstrittene Präimplantationsdiagnostik für legal erklärt – prominente Unionspolitiker dringen jetzt im SPIEGEL auf ein Testverbot bei Embryonen.
[ANMERKUNG: Eine humane Eugenik ist sinnvoll und lebensdienlich, also im besten Sinne konservativ. Was die Union hier abzieht, ist einfach nur blödsinnig und fehlgeleitet. Prinzipientreue an der komplett falschen Stelle ...]
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,705740,00.html

ARAL/BP-Pest: Am Öl des Golfes sterben Vogel, Pflanze, Fisch - und Pressefreiheit
Kein Wunder, daß die Amerikaner nun verbieten, daß man von den ölverpesteten Tieren oder den laienhaften Aufräumarbeiten Photos oder Videos macht. Hier ein Flug über das Katastrophengebiet, wo Aral/BP und Obama ihre Unfähigkeit seit vielen Wochen eindrucksvoll unter Beweis stellen:
http://ralfschwartz.typepad.com/mc/2010/07/bparal-oelpest.html

Gerold Becker
Ex-Leiter der Odenwaldschule ist tot
Gerold Becker, der langjährige Leiter der Odenwaldschule, ist in der Nacht zu Donnerstag gestorben – kurz bevor ein Wahrheitsforum über den Mißbrauch in den siebziger Jahren zusammentritt. Der Ex-Schuldirektor galt als Hauptbeschuldigter in dem Skandal.
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/0,1518,705608,00.html

Villa Bellavista
Neue Bauten nach historischen Vorbildern
http://www.villa-belavista.de/index.php
Entwürfe:
http://www.villa-belavista.de/entwurf.php

Die mazedonische Hauptstadt Skopje wird zu einem nationalen Monument mit neoklassizistischer Architektur und Skulpturen zur eigenen Geschichte umgebaut. Doch auch Kritiker melden sich umgehend zu Wort ...
- Der Identitätsstifter wird zum Spalter
http://derstandard.at/1277337250871/derStandardat-Reportage-Der-Identitaetsstifter-wird-zum-Spalter
- Video: Macedonia Timeless Capital Skopje 2014
http://www.youtube.com/watch?v=iybmt-iLysU&feature=player_embedded
- Critics Lash ‘Dated’ Aesthetics of Skopje 2014
http://www.balkaninsight.com/en/main/analysis/29030/


--
GMX DSL: Internet-, Telefon- und Handy-Flat ab 19,99 EUR/mtl. 
Bis zu 150 EUR Startguthaben inklusive!
http://portal.gmx.net/de/go/dsl

dimanche, 11 juillet 2010

Le Traité du Trianon fut une catastrophe pour l'Europe entière!

1589786184.jpg

Le Traité du Trianon fut une catastrophe pour l’Europe entière!

 

 

Entretien avec Gabor Vona, président du parti “Jobbik” sur les conséquences du Traité du Trianon et sur la situation des minorités hongroises en Europe centrale

 

Q. : Monsieur Vona, il y a 90 ans, les puissances signaient le traité du Trianon. Quelles sont les conséquences de ce Traité sur la Hongrie actuelle ?

 

GV : Laissez-moi d’abord vous expliquer la terminologie de cette question épineuse : d’après moi, tout traité est le suite logique de négociations ; or ce qui s’est passé après la seconde guerre mondiale dans le château du Trianon à Versailles relève du diktat et non de négociations ; les ennemis de la Hongrie ont décidé du sort de notre pays en tablant sur des mensonges, des chiffres falsifiés et de faux rapports. L’Europe centrale, et avec elle le Royaume de Hongrie tout particulièrement, a été morcelée par la faute d’une coalition de superpuissances à courtes vues et par un groupe d’Etats avides, calculateurs et frustrés, que nous connaissons depuis sous le nom de « Petite Entente ».

 

Pour les Hongrois, le Traité du Trianon est synonyme d’une tentative de liquider purement et simplement le peuple hongrois. La perte de régions stratégiquement, culturellement et économiquement importantes et de leurs habitants signifie une perte démographique, culturelle et économique qui se ressent encore aujourd’hui dans notre pays, pour ne rien dire des dommages d’ordres psychologique et spirituel que le Traité du Trianon à infligé à notre conscience collective.

 

Mais les résultats du traité du Trianon n’ont pas été une tragédie que pour les seuls Hongrois : ce fut une tragédie pour l’Europe entière. Parce que le Traité du Trianon et les autres diktats imposés par les vainqueurs dans la région parisienne ont déstabilisé l’Europe centrale et orientale et ont été la cause de conflits non encore résolus dans la région. Tant l’effondrement général de l’ex-Yougoslavie dans la violence que la séparation pacifique de la Tchécoslovaquie en deux entités étatiques prouvent que les assises de ce Traité du Trianon étaient insensées.

 

Q. : La Hongrie a perdu plus des deux tiers de son territoire et plus de trois millions de Hongrois ont été placés sous l’autorité d’Etats voisins. Dans quelle mesure cette tragédie nationale a-t-elle transformé la mentalité des Hongrois ?

 

GV : Immédiatement après la tragédie que fut le Traité du Trianon, la Hongrie est parvenue à se consolider très rapidement pendant l’ère chrétienne-conservatrice de l’Amiral Miklos Horthy. L’ère Horthy a permis de libérer des énergies positives pour le bien de la nation hongroise : en un laps de temps très bref, la Hongrie a réussi à reconstruire ses infrastructures, son industrie, son armée et ses forces de police. Le régime de Horthy jeta les bases d’une économie saine et efficace, soutenue par l’une des monnaies les plus stables d’Europe. Ce régime mit également sur pied un système éducatif solide et apte à soutenir la concurrence. La vie culturelle était florissante. Sous Horthy, la Hongrie avait une élite nationale impressionnante et bien formée, qui poursuivait un objectif : réviser les clauses du diktat injuste du Trianon et qui était prête à défendre les minorité ethniques magyares au-delà des nouvelles frontières de l’Etat hongrois résiduaire en menant une diplomatie offensive et même, s’il le fallait, en faisant appel aux forces armées. L’objectif déclaré, réunifier la nation, a pu être atteint, du moins partiellement. Mais depuis cette époque, nous, Hongrois, n’avons plus d’élite nationale. Pendant les cinq décennies de communisme, nous avions une élite d’obédience internationaliste et, aujourd’hui, nous avons une élite qui croit à l’idéologie de la globalisation. Aucune de ces élites n’a été ou n’est capable ou désireuse de défendre les intérêts nationaux. Il faut ajouter que ces « élites » ont eu la pire influence qui soit sur la mentalité actuelle du peuple hongrois.

 

Q : Récemment, le Parlement hongrois a décidé de faire passer une loi sur la « double citoyenneté » et cela a conduit à des tensions avec la Slovaquie. Comprenez-vous les critiques émises par les Slovaques ?

 

GV : Non. Mais je ne crois pas qu’il s’agit, en ce cas précis, d’une mécompréhension du problème. la Slovaquie, en effet, se comporte comme un adolescent frustré, qui approche de ses vingt ans, développe un complexe d’infériorité et réagit de manière disproportionnée face à une loi qui est entièrement au diapason de ce que demandent le droit des gens, les conventions réglementant les droits de l’homme et les principes du Conseil de l’Europe. Il y a quelques semaines, des élections ont eu lieu en Slovaquie et, comme vous l’aurez appris, la rhétorique anti-hongroise s’y est révélée capable de rapporter le maximum de voix. Ce n’est dès lors pas un miracle qu’aucun parti slovaque n’a pu se soustraire à ce chœur anti-hongrois…

 

Q. : Plus d’un demi million de Hongrois ethniques vivent en Slovaquie où, l’an passé, le Parlement a fait passer la loi dite « de protection de la langue slovaque ». Dans quelle mesure celle loi discrimine-t-elle les Hongrois ? Pouvez-vous nous expliquer quelle est la situation de la minorité hongroise en Slovaquie ?

 

GV : La loi sur la langue slovaque a pour noyau que tous les citoyens, pour toutes les questions administratives, ne peuvent utiliser que la seule langue slovaque ; ensuite toute infraction à cette loi est passible de sanctions sévères, imposées par l’Etat. Comme les Hongrois sont la seule minorité importante en Slovaquie, il est clair que cette loi vise principalement les Hongrois ethniques. Cette loi correspond parfaitement à la rhétorique anti-hongroise récurrente et aux pratiques législatives habituelles du gouvernement slovaque. Pour comprendre l’absurdité de cette loi, il faut savoir que la majorité des Hongrois ethniques (près de 10% de la population) vit dans le sud de la Slovaquie dans une région bien délimitée. Dans cette région, on rencontre très souvent des villes ou des villages entièrement hongrois où tous parlent hongrois, y compris les fonctionnaires de l’hôtel de ville ou de l’administration municipale, de la poste ou de la police. Par cette loi, un Hongrois ethnique est désormais contraint d’utiliser la langue slovaque pour s’adresser à un autre Hongrois ethnique qui, lui, travaille, dans un bureau de poste de village où, plus que probablement, tous les clients de la journée parlent hongrois. Tout cela se passe au 21ième siècle, dans l’Union Européenne, avec l’accord tacite de l’UE…

 

Q. : L’UE garde le silence sur le traitement infligé aux Hongrois ethniques de Slovaquie. Ce comportement est-il objectif ?

 

GV : Parmi les plus importantes demandes formulées au moment où la Hongrie adhérait à l’UE, il y avait celle qui réclamait de celle-ci qu’elle ne tolèrerait pas les discriminations infligées aux Hongrois ethniques. Ensuite, il y avait une demande plus claire encore : l’UE devait accepter la disparition éventuelle de certaines frontières, de façon à ce qu’un peuple puisse, le cas échéant, se réunifier. Nous avons beaucoup entendu parler des « valeurs communes » de l’Europe, lesquelles rejetaient les discriminations et les politiques de deux poids deux mesures, pratiquées sur la base de la race ou de l’ethnie. Maintenant, nous entendons très peu d’échos de ces « valeurs », censées être contraignantes. L’Europe se tait lorsque des Hongrois ethniques sont molestés parce qu’ils parlent leur langue maternelle, lorsque des supporters du club de football de Dunaszerdahely sont attaqués brutalement par la police ou quand une loi discriminante se voit ratifiée par le Parlement slovaque.

 

Q. : Et quelle est la situation des minorités hongroises en Roumanie, en Serbie et en Ukraine ?

 

GV : Dans chacun de ces pays, la situation est différente, relève d’une histoire et d’un contexte différents. Toutefois, entre tous ces pays, un point commun : la volonté du gouvernement en place de contraindre les minorités hongroises, qui vivent sur leur territoire, à s’assimiler.

 

Q. : Jusqu’en 1921, le Burgenland, aujourd’hui autrichien, appartenait à la Hongrie. Pourquoi n’y a-t-il pas de tensions entre l’Autriche et la Hongrie au sujet de ce territoire ? Est-ce dû à la « communauté de destin » partagée par les vaincus de la première guerre mondiale ?

 

GV : Vaincus ? Pour ce qui concerne le Burgenland, l’Autriche appartient plutôt au camp des vainqueurs, puisqu’elle a reçu un territoire auparavant hongrois. Du point de vue hongrois, cela paraît étrange d’avoir perdu un territoire au profit de l’Autriche, après que nous ayons combattu côte à côte pendant une guerre. Je pense que la raison pour laquelle le Burgenland ne constitue pas un objet de tension entre nos deux Etats, c’est que l’Autriche ne considère pas la minorité hongroise comme un danger pour l’unité du peuple et de l’Etat. Malheureusement, l’hostilité aux Hongrois ethniques que l’on perçoit en Slovaquie, en Roumanie, en Serbie et en Ukraine est largement répandue.

 

Q. : Dans l’UE les frontières entre Etats perdent de jour en jour plus d’importance. L’UE ne pourrait-elle pas édulcorer les conséquences du Diktat du Trianon ?

 

GV : Non. La rhétorique de l’UE et de ses partisans ressemble très fort aux professions de foi internationalistes des communistes. Le socialisme, bien qu’axé sur une autre logique utopique, cherche, lui aussi, à annihiler l’Etat national. Si l’UE pouvait constituer une solution, alors les relations entre la Hongrie et ses voisins, également membres de l’UE, devraient sans cesse s’améliorer. Mais nos expériences indiquent exactement le contraire…

 

Q. : Pensez-vous que soient possibles une révision du Diktat du Trianon et une réunification des territoires peuplés de Hongrois dans les Etats limitrophes de la Hongrie actuelle avec celle-ci ?

 

GV : Pour que cela advienne, il faut que la Hongrie se dote d’abord d’une véritable élite nationale, au service des intérêts du peuple. C’est là une condition incontournable pour la renaissance spirituelle de notre pays.

 

(entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°24/2010 ; propos recueillis par Bernhard Tomaschitz).

CIA-Geheimbericht: Deutsche öffentlichkeit soll für Afghanistan-Krieg manipuliert werden

CIA-Geheimbericht: Deutsche Öffentlichkeit soll für Afghanistan-Krieg manipuliert werden

Udo Schulze

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Mit gezielten Maßnahmen in Presse, Funk und Fernsehen will der amerikanische Geheimdienst »CIA« in Deutschland für eine höhere Akzeptanz des Afghanistan-Krieges sorgen. Das geht aus einem geheimen Bericht der »CIA« hervor, der KOPP Online vorliegt. In dem Dossier wird ein Abzug der Bundeswehr aus Afghanistan befürchtet, weil der politische Druck aus der Bevölkerung stetig wachse. Deswegen soll künftig mit der Angst der Deutschen Stimmung gemacht werden.

 

 

 

 

Ein blutiger Sommer in Afghanistan, so die Verfasser der Studie, könnte in Deutschland aus den Krieg passiv ablehnenden Bürgern aktive machen. Diese »offene Feindschaft« gelte es zu verhindern, denn heutige Apathie könne schon morgen zur Opposition führen, die sich durch Demonstrationen, Streiks und Wahlentscheidungen zeige. Bestes Beispiel dafür sei der Vorfall von Kunduz im September vergangenen Jahres, bei dem unter Leitung eines deutschen Offiziers mehrere Dutzend afghanische Zivilisten durch einen Bombenangriff ums Leben gekommen waren. Das habe die Ablehnung des Krieges innerhalb der deutschen Bevölkerung drastisch verstärkt. Deswegen schlagen die Autoren der CIA vor dafür zu sorgen, dass in hiesigen Medien verstärkt Meldungen Verbreitung finden, in denen die angeblich negativen Folgen eines Bundeswehr-Abzugs dargestellt werden. Den Deutschen müsse klargemacht werden, dass in diesem Fall ihre ureigensten Interessen berührt würden, es zu einer Flut afghanischer Drogen in deutschen Städten käme und der Terrorismus zwischen Flensburg und Garmisch überborden würde. Nahezu angewidert stellt die CIA in dem Papier fest, in Deutschland herrsche »eine Allergie gegen bewaffnete Konflikte«.

 

 

So soll frei nach dem Prinzip »Zuckerbrot und Peitsche« die öffentliche Meinung zum Krieg am Hindukusch nicht nur mit Schreckensmeldungen manipuliert werden. Auch der großen Popularität Barack Obamas hierzulande wollen sich die Strategen aus der CIA-Zentrale in Langley zunutze machen. Immerhin genieße seine Außenpolitik in Deutschland zu 90 Prozent Zustimmung, heißt es. Auf dieser Grundlage müsse der Krieg der deutschen Bevölkerung als notwendig vermittelt werden. Zudem haben sich die Schlapphüte aus den USA die deutschen Frauen als Zielgruppe ihrer Propaganda ausgesucht. Da der Gedanke der Emanzipation in der Bundesrepublik weite Verbreitung genieße, sei es unumgänglich, den Krieg nach außen hin zu humanisieren, indem afghanische Frauen in deutschen Medien über ihre durch den Konflikt erworbenen Rechte berichteten. Gleichzeitig sollen die Repressionen, unter denen sie bei den Taliban litten, sowie ihre Angst vor einem erneuten Erstarken dieser Gruppe hervorgehoben werden.

 

Nach Angaben der Deutschen Presse Agentur (DPA) ist am Freitag in der nordafghanischen Stadt Kunduz ein Deutscher bei einem Selbstmordattentat ums Leben gekommen. Der Mann arbeitete für eine private Sicherheitsfirma und befand sich im Gebäude einer Firma, die mit einer staatlichen US-Hilfsorganisation kooperiert. DPA zufolge hatten sechs Attentäter das Haus angegriffen, wobei auch zwei afghanische Zivilisten getötet und weitere 22 verletzt wurden.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

samedi, 10 juillet 2010

Rumänien: Im Namen des Volkes

Rumänien: Im Namen des Volkes

Niki Vogt

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Rumänien wird von schweren Unruhen erschüttert. Nachdem das rigorose Sparprogramm auch Rentenkürzungen vorsah, marschierten die empörten Alten zu Tausenden überall auf die Straßen. Das Parlament hatte beschlossen, die ohnehin kargen Renten noch einmal um 15 Prozent zu kürzen, um sich mit drastischen Sparmaßnahmen für einen 20-Milliarden-Euro-Kredit des IWF zu qualifizieren.

 

 

 

 

Gleichzeitig sollten die Gehälter staatlicher Angestellter deutlich gekürzt werden und auch bei Sozialleistungen sollten drakonische Einsparungen dem Land die nötigen Pluspunkte in den Augen der Inspekteure des IWF verleihen.

 

Das höchste Gericht Rumäniens spielte aber nicht mit. Das Gesetz war kaum verabschiedet, da stellte das Verfassungsgericht innerhalb weniger Tage fest, dieses Gesetz sei nicht nur verfassungswidrig, sondern leide auch an einem unheilbaren Mangel: Es gibt kein Rechtsmittel, das dagegen eingelegt werden kann. Die rechtliche Begründung für das Gerichtsurteil soll darin liegen, dass es ein Gesetz in Rumänien gibt, das verbietet, die von den Arbeitnehmern selbst in die Kassen eingezahlten und garantierten Renten zu kürzen. Die Reduzierung der Gehälter öffentlicher Angestellter um 25 Prozent sei allerdings nicht verfassungswidrig, und stehe auch weiterhin zur Debatte.

 

In Rumänien leben etwa 9 Millionen Erwerbstätige, ca. 5,5 Millionen Rentner und ca. 850.000 Arbeitslose. Von den 9,2 Millionen Erwerbstätigen sind rund 1,4 Millionen in staatlich bezahlten Stellen tätig. Sozialhilfe und andere Empfänger sozialer Hilfeleistungen sind hier nicht eingerechnet.

 

Rumänien hat 21,5 Millionen Einwohner. Das heißt, 7,6 Millionen Rumänen erwirtschaften die Einkommen für 13,4 Millionen Mitbürger.

 

 

 

Die Entscheidung des Verfassungsgerichtes ist unanfechtbar.

 

Als Reaktion auf das Gerichtsurteil verlor die rumänische Währung Lei etwa ein Prozent an Wert und notierte mit 4,28 zum Euro und 3,49 Lei zum Dollar.

 

 

 

Der Sprecher der Rumänischen Nationalbank, Eugen Radulescu, nannte das Urteil des Verfassungsgerichtes »desaströs« für Rumänien. Es sende ein sehr, sehr schlechtes Signal aus. In einem Interview mit The Money Channel gab er Befürchtungen Ausdruck, es werde nun noch schwieriger für Rumänien, sich Kredite auf dem Weltfinanzmarkt zu besorgen.

 

Was wirklich dahinter steckt, ist die konkrete Angst, den erhofften 20-Milliarden-Euro-Kredit (24,49 Milliarden Dollar) des IWF nun nicht mehr bekommen zu können. Der Kredit soll nach Ansicht von Insidern hauptsächlich dazu dienen, den staatlichen Angestellten ihren Lohn zu garantieren. Die Wirtschaft Rumäniens war im vergangenen Jahr um 7,1 Prozent geschrumpft, und die Staatsschulden nehmen hier genauso überhand, wie in den anderen südeuropäischen Ländern.

 

 

Um den IWF-Kredit zu erhalten, muss Rumänien sein Haushaltsdefizit auf 6,8 Prozent herunterdrücken, keine leichte Aufgabe.

 

Weder die Weltbank noch das Büro des IWF in Rumänien waren bereit, hierzu eine Stellungsnahme abzugeben.

 

Premierminister Emil Boc kündigte an, alternative Konzepte auszuarbeiten, wie man die Staatsausgaben reduzieren könne und sich für den IWF-Kredit dennoch qualifizieren könne. Allerdings lehnte er es ab mitzuteilen, welche Maßnahmen er denn konkret sehe, um das zu erreichen. Erst wolle er sich mit dem IWF und der Weltbank darüber beraten.

 

Der stellvertretende rumänische Ministerpräsident Bela Marko sieht nun nur noch die Lösung, die Mehrwertsteuern und die Einkommenssteuern zu erhöhen »Meiner Meinung nach gibt es nun keine andere Möglichkeit mehr«, sagte er.

 

Der Leiter der IWF-Vertreter für Rumänien, Jeffrey Franks, äußerte sich ebenfalls recht vage dazu, wie es denn um die Auszahlung des IWF-Kredits nun stehe. Man werde das Urteil des Verfassungsgerichtes bewerten, meinte er. Allerdings wurde das für Montag anberaumte Treffen, in dem die Führung des IWF über die Auszahlung des ersehnten Kredits beschließen sollte, vorerst ausgesetzt.

 

Ein Tiefschlag. Premierminister Emil Boc konnte nur noch hilflos-freundlich und diplomatisch versteckt bettelnd, er hoffe doch, dass Rumänien weiterhin für den IWF-Kredit im Gespräch bleiben könne.

 

Während das Gericht noch tagte, sammelten sich wieder einmal wütende Bürger vor dem Präsidentenpalast, und schrien ihren Ärger über die Sparmaßnahmen hinaus.

 

Plötzlich stürmte aus einer Menge von etwa 600 Demonstranten eine Gruppe auf die umfangreichen Absperrungen zu, und trotz der aufgestellten Ordnungskräfte schafften es einige Protestler um ein Haar, den Präsidentenpalast in Bukarest zu stürmen. Anliegen der protestierenden Rumänen war, einen Gesprächstermin mit Präsident Traian Basescu zu erzwingen. Die Polizei konnte mit knapper Not die bereits errichteten Barrikaden auf dem Platz des 17. Jahrhunderts vor dem Präsidentenplast halten.

 

Wirklich interessant an diesen Vorfällen ist allerdings, dass davon überhaupt nichts in unseren Medien zu erfahren ist – Schweigen im Walde. Eine Recherche im Netz unter deutschen Suchwörtern ergab gerade mal eine Bloggerseite, die davon berichtete, das »Marktorakel«. Ansonsten: Schweigen im Walde.

 

Das ist auch gut verständlich, denn unsere Regierungen haben alle kein Interesse daran, diese Beispiele an Bürgerwut allzu publik zu machen.

 

Griechenland ist mittlerweile wieder in genau derselben Situation wie kurz vor der berühmten Griechenland-Rettung, es kann nur noch kurzfristig und zu über zehn Prozent Zinsen auf dem Weltfinanzmarkt Kredite erhalten. Der einzige Unterschied zu damals ist: Die EZB kauft die riskanten und uneinbringbaren griechischen Staatsschulden auf, und Griechenland hat nun noch 110 Milliarden Euro Schulden mehr, die ihm als Hilfsprogramm zugesichert und teilweise ausbezahlt wurden.

 

Sollten die Griechen, Portugiesen und Spanier sich ein Beispiel an Rumänien nehmen und griechische Gerichte ebenso die Partei des Volkes ergreifen, wird Europa sehr schnell komplett unregierbar.

 

Denn die Regierungen stehen allüberall vor demselben Dilemma: Entweder sie verschulden sich ungebremst weiter, um das System des sozialen Friedenserhalts durch Umverteilen von Unsummen an Geld am Laufen zu halten – was in absehbarer Zeit vor die Wand fahren wird, denn die Finanzmärkte trauen den überschuldeten Staaten nicht mehr und vergeben keine Kredite mehr …

 

Oder sie reißen das Steuer herum und führen drakonische Sparmaßnahmen ein, was unweigerlich den Wohlfahrtsstaat und die gesamten sozialen Netze zerreißt, und daher in Folge die revoltierenden, weil dann wirklich hungrigen Bürger in Marsch auf die Regierungspaläste setzen wird.

 

 

 

Quellen:

 

 

 

http://www.marktorakel.com/index.php?id=4280634288409020976

 

 

 

http://www.alertnet.org/thenews/pictures/BCR04.htm

 

 

 

http://news.yahoo.com/s/ap/20100625/ap_on_bi_ge/eu_romania_protest

 

 

 

http://irishexaminer.com/breakingnews/world/romanian-protesters-try-to-storm-presidential-palace-463015.html

 

 

 

http://www.msnbc.msn.com/id/37919941/ns/world_news-europe/

 

 

 

http://www.zerohedge.com/article/crisis-romania-constitutional-court-votes-pension-cuts-unconstitutional-imf-loan-jeopardy-pr

 

 

 

http://wko.at/statistik/eu/wp-rumaenien.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi, 09 juillet 2010

Chypre: Christofias accuse la Turquie

carte_chypre2000.jpg

Andrea PERRONE:

 

Chypre: Christofias accuse la Turquie

 

Le président grec-chypriote Dimitris Christofias accuse la Turquie d’utiliser deux poids deux mesures en politique extérieure.

 

Lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Bruxelles, Christofias a rappelé les réactions d’Ankara à la suite du raid israélien contre la flottille pacifiste, en précisant que la politique extérieure de la Turquie n’est pas honnête parce que dans le cas  de Chypre, elle devrait adopter la même attitude que face à l’occupation des territoires palestiniens par Israël. L’île du bassin oriental de la Méditerranée demeure divisée en deux parties et les rapports bilatéraux entre Ankara et Nicosie restent tendus et difficiles. Cette crise dure maintenant depuis quarante ans, depuis qu’en 1974, l’armée turque a envahi Chypre, suite à un coup d’Etat pro-grec, et a installé une armée de 35.000 militaires dans le nord de l’île. En 1983, la Turquie a patronné la naissance d’une « République Turque de Chypre du Nord » (RTCN), entièrement tributaire d’Ankara sur les plans militaire et économique.

 

La séparation de l’île et l’obstination de la Turquie, qui refuse l’ouverture des ports et des aéroports aux Chypriotes grecs, constituent des obstacles majeurs à l’adhésion de la Turquie à l’UE.

 

A la suite des élections de février 2008 et de la formation d’un nouveau gouvernement de la République de Chypre, les premières ouvertures ont eu lieu entre les deux communautés qui ont toutes deux consenti à s’envoyer mutuellement des négociateurs le 3 septembre 2008, afin de régler une éventuelle réunification de l’île divisée, l’ensemble de ces approches étant placé sous les auspices des Nations Unies. Les pourparlers ont enregistré quelques progrès substantiels et leur objectif est d’arriver à la création d’une « Confédération bi-zonale et bi-communautaire ». Quelques mois auparavant, le 21 mars 2008, Christofias, le Président nouvellement élu des Chypriotes grecs avait rencontré celui qui était à l’époque son homologue turc-chypriote, Mehmet Ali Talat ; c’était lors des premières rencontres visant la réunification de l’île, quand les protagonistes grecs et turcs de Chypre avaient décidé d’ouvrir à nouveau à la circulation automobile le passage de la « Ledra Street » à Nicosie, jusqu’alors réservé aux seuls piétons. Mais l’élection en avril 2010 du nationaliste turc Dervis Eroglu à la présidence des Chypriotes turcs risque fort bien de mettre un terme aux négociations.

 

De son côté, Christofias a précisé que les premières rencontres avec Eroglu ont eu pour thème central les controverses sur les questions patrimoniales plutôt que sur la question plus importante de la réunification.

 

Le Président des Chypriotes grecs a accepté qu’en échange de la restitution des propriétés abandonnées par les Chypriotes grecs lors de l’invasion turque de 1974 et situées dans le nord occupé de l’île, il serait prêt à offrir la nationalité chypriote pleine et entière à 50.000 « colons » turcs, en général des couples mixtes turcs-chypriote/turcs-anatoliens avec enfants. Toutefois, cette proposition a déjà été rejetée par la partie turque. « C’est bien étrange », a déclaré Christofias, « d’entendre de la bouche même du président, du premier ministre et du ministre des affaires étrangères turcs dire qu’ils veulent trouver une solution au conflit chypriote pour la fin de l’année. Nous savons qu’ils ne veulent pas car s’ils le voulaient, ils auraient abandonner leurs positions intransigeantes et se seraient efforcer de trouver une solution ».

 

Andrea PERRONE.

( a.perrone@rinascita.eu ).

(article paru dans « Rinascita », Rome, 23 juin 2010 ; http://www.rinascita.eu/ ).

jeudi, 08 juillet 2010

Pour Vaclav Klaus, le projet européen a échoué...

vaclav-klaus-01.jpg

 

Pour Vaclav Klaus, le projet européen a échoué...

Le Président tchèque Vaclav Klaus a demandé aux pays d’Europe centrale et orientale de se méfier de toute adhésion à la zone euro. “L’Union monétaire européenne a échoué”, a écrit l’homme politique tchèque, que l’on classera comme un “libéral de droite”; il vient de s’exprimer dans les colonnes de la revue économique allemande “Wirtschaftswoche”. La zone euro, a-t-il ajouté, n’est pas un “espace monétaire optimal” car sa constitution procède en première instance d’une décision politique. Raison pour laquelle le projet de l’euro sera poursuivi en dépit de ses déboires économiques. “On a tant investi de capital politique dans la monnaie commune, destinée à devenir l’élément cimentant d’une Union Européenne orientée vers les idées de supranationalité, que l’on n’y renoncera pas, du moins, me semble-t-il, dans un avenir prévisible”, prognostiquait Klaus. Le prix à payer pour cet entêtement, selon l’homme politique tchèque, est le suivant: “Moins de croissance économique et davantage de transferts financiers pour les pays qui font face à de plus grands problèmes économiques et financiers”. De ce fait, Klaus estime que “nous, les Thcèques, n’avons pas commis l’erreur d’avoir adhéré à la zone euro”.

(source: “Junge Freiheit”, Berlin, n°26/2010).

COMMENTAIRES :

-          Il est vrai que l’euro connaît des problèmes, mais ces problèmes ne sont pas dus aux mauvaises analyses posées par ses créateurs européens dès le départ. Ces problèmes récents découlent de spéculations contre certains pays plus faibles de la zone euro et de l’aire méditerranéenne, des spéculations qui émanent de milieux financiers d’Outre-Atlantique.

 -          L’origine américaine de cette spéculation fragilisante doit appeler à une vigilance paneuropéenne contre les milieux financiers. La réponse doit donc être politique et judiciaire, avec, pour objectif, 1) de sanctionner avec la plus extrême sévérité le crime de spéculation et d’envisager une répression féroce dans les milieux bancaires, lie des sociétés dites “modernes” et 2) de maintenir au moins le statu quo, c’est-à-dire de maintenir le pouvoir d’achat des masses et la protection sociale qu’on leur a promise.

 -          La faiblesse de l’euro, et partant de l’Union Européenne, vient d’une incapacité à désigner l’ennemi américain, à médiatiser et vulgariser ce fait d’inimitié dans les masses, et de croire à la bonne foi des dirigeants de Washington. L’Europe  ne sera pas politique tant qu’elle ne désignera pas l’ennemi  (car il est impossible de faire de la politique de manière profonde et sérieuse si on ne le désigne pas), tant que ses médias ne le fustigeront pas de manière inlassable et tant que son personnel politique marinera dans la naïveté, qui consiste à croire que les Américains sont l’incarnation du “Bien”, les adjudants du Tout-Puissant sur la Terre et les “libérateurs” de l’Europe. 

 -          Cet ensemble de spéculations contre la zone euro, notamment en Grèce, survient au moment où les Etats du groupe BRIC (Brésil, Russie, Iran, Chine) ou du Concert de Shanghaï ont émis l’hypothèse de facturer leurs hydrocarbures ou matières premières en euro, afin de mettre un terme à l’hégémonie du dollar et à faire du monde une multipolarité de pôles économiques et politiques pour ne plus subir les diktats énoncés au sein de l’actuelle unipolarité. Il faut y penser. Et il faut le dire, le clamer sur toutes les ondes.

 -          Les lamentations de Vaclav Klaus participent de la désinformation, visent à ébranler la confiance des masses dans l’euro et dans la construction européenne. On sait aussi que le gouvernement tchèque est philo-atlantiste dans sa politique internationale, alors que chaque pays européen devrait envisager de se dégager de la cangue atlantiste pour construire à terme un système de défense euro-centré voire eurasien (dont les frontières se situeraient en Méditerranée, sur le littoral Arctique de l’Islande au Détroit de Bering et sur les côtes de l’Océan Indien). Dans les faits, Vaclav Klaus tente de créer une sorte de zone-tampon, un ventre mou ou une masse de manoeuvre gélatineuse et empêtrante, entre les vieux pays fondateurs du “Marché Commun” en 1957 et l’espace russo-eurasien, afin de freiner toute fusion eurasienne, démarche qui condamnera toute l’Europe au marasme sur le long terme. Cette zone-tampon est déclarée “Nouvelle Europe” et parée de toutes les vertus (libérales): dans les faits, elle est tributaire de l’hyperpuissance, fragmentée en petites puissances incapables d’assumer une véritable indépendance et les voix que ces petites puissances pourraient émettre dans les instances décisionnaires ou dans les hémicycles parlementaires européens empêchent l’éclosion d’un consensus paneuropéen et d’une véritable volonté d’union.

mercredi, 30 juin 2010

Lettre à un ami, trop sensible à la propagande de CNN...

Tizian_082.jpg

SYNERGON - SYNERGIES EUROPÉENNES

Bruxelles/Metz

Mardi 20 avril 1999

ATELIER "MINERVE"

Lettre à un ami, trop sensible à la propagande de CNN...

par Robert Steuckers,

Secrétaire Général du Bureau Européen de SYNERGIES EUROPEENNES

Mon cher Quentin,

J'ai promis de répondre par une lettre ouverte à tes questions, traduisant l'inquiétude de nos contemporains face aux problèmes qui affectent la population albanaise du Kosovo aujourd'hui. Effectivement, plusieurs personnes m'ont posé les mêmes questions que toi: pourquoi nous sommes-nous engagés de manière aussi décisive contre l'intervention de l'OTAN, apparemment sans tenir compte des tragédies humaines qui plongent le Kosovo dans les horreurs de la guerre? Nous ne l'avons pas fait pour des raisons morales, mais pour des raisons historiques et géopolitiques, que je t'explicite dans cette lettre. Les souffrances des civils ne nous laissent pas indifférents et nous souhaitons que le programme de la Croix Rouge Internationale (CICR) pourra mettre ses structures au profit de toutes les victimes de cette guerre, dans l'esprit d'impartialité qui a fait la grandeur de Henri Dunant. Sur le plan géopolitique, je reste toutefois inébranlablement fidèle à un principe: l'espace européen, notre espace civilisationnel, ne peut en aucun cas subir des interventions américaines, chinoises, turques, islamistes ou autres. Ce doit être un axiome inébranlable dans notre pensée et notre action politiques.

 

Dans l'un de mes derniers communiqués, j'ai dit clairement que cette guerre n'a rien à voir avec les droits de l'homme, ni même avec le Kosovo ou les Albanophones de cette province d'Europe, ni même avec les Serbes ou avec Milosevic. Mais, pour les Américains et les Européens décérébrés et félons qui servent l'OTAN, instance foncièrement anti-européenne visant la ruine de notre culture, il s'agit avant toutes choses de bloquer le Danube, de bloquer l'Adriatique, de fermer l'espace aérien dans le Sud-est européen, de contrôler à leur guise la Méditerranée orientale et, enfin, de créer et d'entretenir le chaos dans un bon quart de notre continent pendant plusieurs décennies. Je raisonne en termes géopoltiques et rien qu'en termes géopolitiques, car un cadre géographique et historique cohérent est le seul garant possible d'une convivialité politique et civilisationnelle harmonieuse. Je ne suis l'apôtre d'aucune morale toute faite, prête-à-ânonner, d'aucune éthique de la conviction qui, dans tous les cas de figure, fait la bête en voulant faire l'ange. Bien sûr, je ne vais pas aller dire que Milosevic et ses soldats sont des enfants de choeur, tout comme les combattants de l'UCK kosovar ne sont pas davantage des enfants de choeur. Mais en temps de guerre, en politique, qui ose lever le doigt et dire: "moi, m'sieur, j'suis un bon, un gentil, un tout propre". Et les généraux de l'OTAN ne font certainement pas plus partie de la confrérie des enfants de choeur que les miliciens d'Arkan ou de l'UCK. Même s'ils prétendent qu'à coups de missiles, de bombes ou de roquettes, ils vont apporter le "Bien" (avec un grand "B") dans les Balkans, comme les cloches ou le Lapin de Pâques apportent des oeufs en chocolat à nos chères têtes blondes. Croire au "kalokagathon" des militaires de l'OTAN ou du SHAPE, c'est de la pure déraison!

 

Au lieu de hurler avec CNN, les intellectuels auto-proclamés et la sordide canaille journalistique (dont les plus répugnants exemplaires grenouillent à Paris) feraient bien mieux de lire quelques solides bouquins sur l'histoire de la péninsule balkanique. Dans les événements de ces dix dernières années, ni les Serbes ni les Croates ni les Albanais ne sont les "coupables" en dernière instance: les malheurs et les tragédies des Balkans sont le triste résultat de 500 ans de domination ottomane. Au cours de cette période horrible, les peuples des Balkans ont été écrasés, martyrisés, des populations entières ont été expulsées de leurs patries d'origine: les Serbes ont fui les armées ottomanes pour se réfugier en Croatie; les Croates se sont repliés en Slovénie, en Carinthie, en Italie et dans tout le reste de l'Europe (en France, il y avait des régiments croates), une partie des Albanais de souche ont dû s'installer en Italie du Sud. Les Ottomans et les convertis à l'Islam ont dominé sans partage. Chaque année, 10% des garçons étaient enlevés à leur famille, déportés en Anatolie, dressés dans des écoles de janissaires, transformés en mercenaires de la "Sublime Porte". Dans notre Occident pourri de confort, on a du mal à s'imaginer la profonde horreur que fut cette domination ottomane en Albanie, en Serbie, en Bosnie et en Croatie. Très tôt, les techniques de la guerre des partisans ont été appliquées contre les occupants dans les Balkans ottomanisés: les partisans de ces siècles d'oppression s'appelaient les Haiduks; en Albanie, ils ont été conduits par un capitaine sublime, surnommé Skanderbeg. Il avait été enlevé à sa famille, éduqué pour devenir janissaire: il s'est évadé d'Anatolie pour rejoindre son peuple dans les montagnes et combattre le joug ottoman. Dans les Balkans, il y a assez de thématiques historiques pour créer un cinéma européen pendant 300 ans, avec des films autrement plus captivants que les fades historiettes de cow-boys ou les soap-operas de la sous-culture américaine! Tout le folklore croate de Dalmatie et d'ailleurs, avec ses costumes magnifiques, rappelle la lutte pluriséculaire contre les Turcs. Pendant 500 ans, les Balkans se sont insurgés contre la culture composite de l'empire ottoman, exécrable préfiguration de la multiculture qu'on cherche à nous fourguer aujourd'hui comme la panacée définitive, qui mettra un terme aux tumultes de l'histoire et dissolvera toutes nos traditions, tous les ressorts de notre identité, toutes les constantes de nos systèmes juridiques. Relis les retentissantes sottises qu'ont écrites des Bernard-Henry Lévy et des Alain Finkielkraut. Mais cette mutliculture, on est bien forcé de le reconnaître, ne peut pas fonctionner. Elle laisse des séquelles indélébiles, elle provoque des tragédies que les siècles ne parviennent pas à effacer, elle déboussole les peuples, elle ne leur procure aucun apaisement. La preuve? La succession ininterrompue des tragédies balkaniques en ce siècle.

 

En Espagne, quand les armées asturiennes, aragonaises, castillanes et basques prennent enfin pied en Andalousie pour ramener cette terre à la grande patrie européenne, mettre ainsi un terme à la Reconquista et faire de la péninsule ibérique un Etat viable, ils se rendent rapidement compte qu'aucune culture composite ne permettra de donner une colonne vertébrale solide à cet Etat en jachère. Ou bien l'Ibérie était musulmane et appliquait un droit dérivé du Coran (ce qui est parfaitement respectable en soi), ou bien l'Ibérie était chrétienne et appliquait un droit dérivé du droit coutumier wisigothique (en vigueur en Espagne avant l'islamisation forcée et dans les régions non conquises par les Arabes). Un mixte de droit coranique et de droit coutumier germanique ne peut fonctionner harmonieusement, donc aucune convivialité sociale ne peut surgir si des règles boiteuses et peu claires sont appliquées dans la société. Cette impossibilité d'un droit composite a scellé le sort des vaincus, qui ont dû se replier en Afrique du Nord ou dans les provinces ottomanes, jusqu'à Istanbul, où ils pouvaient vivre sous le droit coranique selon leurs voeux et leurs convictions.

 

Dans les Balkans, après la terrible défaite des Serbes et de leurs alliés bosniaques, croates et albanais dans la Plaine du Kosovo, au Champ des Merles en 1389, les armées chrétiennes n'ont plus pu s'imposer. Une croisade hongroise du Roi Sigismund, aidée de chevaliers français et allemands, n'a pas pu délivrer les Balkans: elle a été écrasée en 1396 par le Sultan Bayazid Yildirim. La date de 1389 marque le début d'une affreuse tragédie pour l'Europe, qui s'agravera encore par la trahison du Roi de France, François Ier, qui s'allie aux Turcs pour prendre l'Europe centrale dans une redoutable tenaille: à l'Ouest les Français, à l'Est les Turcs. Cette alliance va durer 300 ans. Qu'on en juge: en 1526, François Ier veut s'emparer de la ville impériale de Milan. Charles-Quint, Empereur, le bat à Pavie, avec l'appui, notamment, d'une troupe d'élite: les bandes d'ordonnance des Pays-Bas, regroupant les meilleurs guerriers de la noblesse du Brabant, des Flandres, du Luxembourg et du Hainaut. Mais, l'alliance franco-turque déploie déjà sa logique implacable, celle des attaques concertées et simultanées, sur deux fronts: la même année que Pavie, les Ottomans envahissent et dévastent la Croatie, après leur victoire à Mohacs. Le vieil Etat médiéval croate, havre d'une culture incomparable, cesse d'exister, connait le même sort que la Serbie en 1389. La perte de la Croatie a été une tragédie pour l'Europe. Présents en Croatie, les Ottomans peuvent menacer et envahir la Hongrie et la Basse-Autriche à leur guise. Deux fois, Vienne sera assiégée et sauvée par le courage et la tenacité de ses milices bourgeoises et des troupes impériales et polonaises (Jan Sobiesky). Chaque fois que les Ottomans attaquent à l'Est, les Français attaquent à l'Ouest. Le Reich se défendra bec et ongles pour échapper à cette tenaille, épuisant toutes ses forces.

 

A la fin du 17ième siècle, se constitue la SAINTE-ALLIANCE (Bavière, Saint-Empire, Autriche-Hongrie, Pologne-Lithuanie, Russie), sous l'impulsion d'un Capitaine exceptionnel, le Prince Eugène de Savoie, qui force les Ottomans à céder 400.000 km2 aux pays de cette Sainte-Alliance. L'Empire ottoman recule partout, de la Dalmatie au Caucase. Le Reich peut respirer, mais insuffisamment: Louis XIV attaque à l'Ouest, ravage la Lorraine (50% de morts ou de réfugiés parmi les autochtones), la Franche-Comté (60% de morts et de réfugiés, notamment au Val d'Aoste), le Palatinat (66% de morts et de réfugiés). Comme dans les Balkans, les ressortissants du Saint-Empire de langue romane fuyent devant les Français comme leurs infortunés confrères des Balkans fuyaient devant les Turcs. Les Lorrains ont été recasés en Allemagne, en Suisse, dans les Pays-Bas, dans le Banat serbe et roumain, en Italie  (où 6000 d'entre eux mourront de paludisme en tentant d'assécher les marais pontins près de Rome, que leur avait donnés le Pape...). En 1695, le Maréchal de Villeroy, pour soulager les Turcs et attirer vers l'Ouest une parties des armées impériales, fait bombarder à boulets rouges Bruxelles, gratuitement. C'est le premier bombardement terroriste de l'histoire, la sinistre préfiguration de Coventry, Dresde, Berlin, Hambourg, et, plus récemment, Hanoi, Bagdad et aujourd'hui Belgrade, Novi Sad, etc. La Sainte-Alliance et le Saint-Empire ont certes vaincu à l'Est, mais ils ont perdu à l'Ouest de belles provinces: la Flandre méridionale, l'Artois, le Cambrésis, la Bresse, la Franche-Comté, la Lorraine et l'Alsace. Preuve, s'il en est, qu'il est impossible de guerroyer sur deux fronts. En 1718, Belgrade est libérée par un régiment de Huy, ville de la vallée de la Meuse, où les drapeaux du Sultan, prix comme trophées, ont longtemps été conservés dans la collégiale.

 

En 1791, les Anglais se décident à soutenir en toutes circonstances la Turquie moribonde contre TOUTES les puissances européennes s'approchant de la Méditerranée orientale, point de passage obligé pour atteindre l'Egypte convoitée, où l'on envisageait déjà de creuser le Canal de Suez, pour rejoindre plus facilement les Indes, via la Mer Rouge. Cette politique de "containment" avant la lettre est consignée dans un mémorandum remis à Pitt, Premier Ministre anglais. Les axiomes de la politique maritime de l'Angleterre y ont été fixés une fois pour toutes: les Autrichiens ne doivent pas avancer trop loin dans les Balkans; les Russes, qui occupent la Crimée depuis 1783, doivent être contenus au Nord du Bosphore et ne pas se rendre totalement maîtres de la Mer Noire. Il faut réfléchir à ce mémorandum quand on analyse les événements d'aujourd'hui. La révolution française, en envahissant les Pays-Bas autrichiens en 1792, obligent, par leur diversion, les Serbes à capituler une nouvelle fois devant les Ottomans, à abandonner leur vague autonomie, récente et précaire, parce qu'ils ne bénéficient plus de l'appui militaire autrichien, Vienne étant obligée de mobiliser ses réserves, y compris ses régiments croates, pour faire face au déferlement des sans-culottes qui pillent et assassinent à qui mieux mieux de Tournai au Rhin (la magnifique abbaye de Villers-la-Ville sera ainsi réduite en cendres et jamais reconstruite). Ces hordes "révolutionnaires" faisaient le travail des Anglais: elles allaient éliminer quelques mois plus tard un Roi qui avait fait alliance avec l'Autriche et renoncé à la calamiteuse politique des François Ier, Richelieu et Louis XIV. Louis XVI avait mis sur pied de guerre une flotte redoutable qui avait réussi à battre la Royal Navy à Yorktown en 1783, humiliant ainsi Londres. Il avait ensuite lancé des expéditions lointaines (dont celle de La Pérouse qui l'a obsédé jusqu'au pied de l'échafaud: "A-t-on des nouvelles de La Pérouse?" a demandé ce Roi sage avant d'être décapité). L'Angleterre se débarrassait machiavéliquement d'un Roi apparemment débonnaire, mais dont la politique était européenne, offensive en direction de l'Atlantique et clairvoyante. Louis XVI est mort parce qu'il avait tourné le dos à l'alliance franco-turque, renoncé à la séculaire hostilité du Royaume de France au Saint-Empire, aperçu l'avenir de son pays au Canada (ces "arpents de neige" de la Pompadour...), dans l'Atlantique, sur les océans. Face à l'Ouest, dos au Reich, comme celui-ci pouvait désormais sans craindre de coup de poignard dans le dos, faire face aux Ottomans.

 

Ce n'est qu'à la fin du XIXième siècle que la France et la Russie manipuleront la Serbie contre l'Autriche. Mais avant cela, il a fallu éliminer totalement en 1903 la famille régnante des Obrenovic, qui seront remplacés par les Karageorgevic, qui dénonceront tous les liens antérieurs de la Serbie avec l'Autriche, détentrice de la dignité impériale. L'attentat de Sarajevo est le triste et dramatique aboutissement de cette prise du pouvoir par les Karageorgevic au détriment des Obrenovic. Après 1919 et la révolution bolchevique, la France exsangue utilise son or pour financer les gigantesques budgets des armées polonaises et yougoslaves (serbes), afin de contenir l'Allemagne, ni la nouvelle Turquie kémaliste ni la Russie bolchevique ne pouvant ou ne voulant plus jouer ce rôle. C'est une ironie de l'histoire de voir que la Serbie a accepté le rôle d'"ersatz" de la Turquie après le Diktat de Versailles. Mais rapidement des hommes d'Etat serbes s'apercevront que cette situation est artificielle et intenable sur le long terme; elle risquait de faire de la Yougoslavie un Etat assisté, incapable de développer de manière autonome une économie viable, en harmonie avec ses voisins. En 1934, la diplomatie de Goering (décrite par les Américains comme la tentative de construire dans le Sud-Est européen "a German informal Empire") réussit une réconciliation entre l'Allemagne et le Royaume de Yougoslavie, dirigée par la poigne de l'économiste serbe Milan Stojadinovic (1888-1961), qui comprend qu'une Yougoslavie isolée de ses voisins ne peut survivre économiquement. Stojadinovic renoue avec l'Italie et la Bulgarie (ennemie héréditaire de la Serbie) et s'appuie sur les Serbes, les Slovènes et les Bosniaques musulmans; sa popularité est nettement moindre chez les Croates catholiques (qui implicitement refuse l'alliance allemande, alors qu'on leur reproche aujourd'hui d'être des germanophiles inconditionnels!). L'alliance germano-yougoslave durera jusqu'en 1941. La Yougoslavie adhèrera à l'Axe. En mars 41, un putsch pro-britannique (Colonel Simovic) renverse le gouvernement légal. Les troupes de l'Axe entrent dans le pays pour sauver une légalité qui leur convenait. Les Croates changent de camp, trouvant dans une alliance avec l'Allemagne et l'Italie une chance de quitter l'Etat yougoslave qu'ils jugent composite (comme quoi rien n'est simple dans les Balkans, où les alliances changent souvent!). Avec l'entrée des troupes allemandes, hongroises, bulgares et italiennes, une tragédie sans nom s'abat sur tous les peuples de la Yougoslavie, avec, en plus, de nouveaux tracés pour les frontières intérieures, toujours contestés par les toutes les parties aujourd'hui, tant les populations, dispersées antérieurement par la terreur ottomane vivent les unes dans les autres, sans frontières précises. De 1941 à 1945, le gouvernement serbe du Général Nedic reste en selle, assez fidèle à l'Axe malgré le chaos dans lequel il plonge les Balkans. Il s'appuie sur une armée de 10.000 hommes bien entraînés et très disciplinés, dont les militaires allemands feront l'éloge. Mais le pays est plongé dans une abominable guerre civile: ethnie contre ethnie, mais aussi Serbes contre Serbes (soldats de Nedic, tchetniks royalistes et partisans titistes dans une terrifiante lutte triangulaire), Croates contre Croates (Oustachistes contre Partisans, Tito étant, ethniquement parlant, un Croato-slovène; Tudjman, l'actuel président croate, était partisan communiste, alors que des esprits simples, mal intentionnés et mal informés en font un fasciste de toujours!), Slovènes contre Slovènes (Domobrans contre Partisans), etc.

 

Aujourd'hui, après la mort de Tito, après l'indépendance de la Croatie et de la Slovénie, l'alliance franco-turque de 1526 à 1792, l'alliance anglo-turque de 1791 à nos jours, fait place à un Axe américano-turc, visant à recréer une chaîne de petits Etat inféodés à l'OTAN et à la Turquie, pour faire pièce aux Européens dans le Sud-Est balkanique et y entretenir des foyers de tensions permanentes, semant la zizanie dans toute l'Europe. Ce sont essentiellement les Russes et les Allemands qui sont visés, mais aussi les Italiens qui ont toujours eu des intérêts en Méditerranée orientale (Rhodes, Cilicie), les Grecs (Chypre), les Chrétiens d'Orient (Liban, Syrie), la France (qui ne pourra plus jamais jouer son rôle de protectrice des chrétientés d'Orient). Le mémorandum adressé à Pitt est toujours d'actualité, mais c'est le Pentagone qui le concrétise dans les faits. Cette politique est inadmissible pour tous les Européens. Cette politique est anti-impériale, elle empêche l'Europe de retrouver une conscience impériale au sens de la Sainte-Alliance de 1690 à 1720. Tous ceux qui refusent de voir ce nouvel état de choses, de tirer clairement les leçons de l'histoire, sont des imbéciles. Ceux qui travaillent à occulter les leçons de l'histoire, ceux qui entretiennent délibérément l'ignorance des masses et des élites, ceux qui occupent des postes importants, ministériels ou autres, diplomatiques ou économiques, et qui ne raisonnent pas en termes d'histoire, sont de vils traîtres. Leur sort doit être mis aux mains d'une nouvelle Sainte-Vehme, tribunal occulte oeuvrant au seul salut du Saint-Empire. Et qui ne connait que deux sentences: l'acquittement ou la mort.

 

- Je suis un héritier spirituel des Bandes d'Ordonnance des Pays-Bas qui ont combattu contre François Ier à Pavie en 1526.

- Je suis un héritier spirituel de Don Juan d'Autriche, vainqueur à la bataille navale de Lépante en Méditerranée orientale en 1571, en tentant de reprendre Chypre aux Ottomans (puisse une flotte hispano-italo-franco-germano-croato-serbo-russo-grecque, totalement dégagée du machin OTAN, cingler très bientôt vers cette île et en faire un bastion inexpugnable de la Grande Europe!).

- Je suis un héritier spirituel du Prince Eugène de Savoie, que l'on nommait le Noble Chevalier ("Der edle Ritter").

- J'admire le long combat héroïque des Haiduks slaves et roumains et l'épopée du héros albanais Skanderbeg (tout Albanais qui ne rend pas hommage à Skanderbeg est un traître à son albanitude; tout Albanais qui ne combat pas pour son albanitude face au sud, dos au nord, n'est pas un Albanais, mais un mercenaire ottoman).

- Je place mes travaux géopolitiques sous le signe de la Sainte-Alliance de 1690 à 1720.

- Je suis un héritier spirituel des milices de la Ville de Bruxelles qui ont défendu leur ville contre les artilleurs terroristes du Maréchal de Villeroy, à côté des soldats bavarois et savoisiens de la garnison. Je te rappelle aussi, cher Quentin, qu'à l'âge de huit ans, mon cousin, de 22 ans mon aîné, m'a dit de toujours regarder la façade d'une maison de la Grand'Place de Bruxelles, sur laquelle figure un Phénix, symbolisant la cité et le Brabant résistant aux assauts du Roi Soleil et lui faisant la nique. Mon cousin m'a demandé de ne jamais oublier ce symbole. Je ne l'ai jamais oublié.

- Je suis un héritier spirituel des soldats hutois de l'armée autrichienne qui ont enlevé Belgrade en 1718, l'ont rendue à l'Europe.

- Je suis un héritier spirtuel des soldats des régiments de Baulieu, de Clerfayt, de Ligne, de Latour, qui ont tenté d'endiguer le flot des sans-culottes se déversant vers le Rhin en 1792, tandis que leurs alliés turcs reprenaient Belgrade sur le Danube et privaient les Serbes de leurs libertés.

- Je suis un héritier politique de Bismarck (et de Léopold I) qui s'opposaient à l'alliance anglo-franco-turque lors de la Guerre de Crimée contre la Russie, ancienne puissance de la Sainte-Alliance de 1690 à 1720.

- Je me souviens avec horreur de l'attentat de Sarajevo qui a coûté la vie à l'Archiduc d'Autriche et à son épouse, la Comtesse Chotek, tout comme je me souviens avec horreur du sort de la famille Obrenovic.

- Je déplore l'alliance franco-serbe d'après 1918, où la Serbie a été un "ersatz" de la Turquie ottomane et a été infidèle à son histoire.

- Je respecte rétrospectivement la politique économique et diplomatique de Milan Stojadinovic, soucieux de replacer son pays au sein de la famille des peuples de la Mitteleuropa et des Balkans.

- Je respecte l'attitude de Nedic, jeté dans un désarroi indescriptible, à l'époque la plus tragique de notre siècle.

- Je respecte tous les Yougoslaves, de quelle qu'ethnie que ce soit, qui ont combattu au cours de l'histoire du côté du Saint-Empire et de la Sainte-Alliance comme haiduks ou comme soldats réguliers, en particulier comme "granicar" (garde-frontières) le long du limes organisé par l'Autriche pour défendre l'Europe contre les Ottomans.

- Je déplore que Tito se soit laissé manoeuvrer par les Anglais contre les Allemands, les Hongrois, les Italiens et les Russes, sans pour autant condamner a priori sa politique de non-alignement (Bandoeng, etc.) et son socialisme fédéral et auto-gestionnaire, sorte de troisième voie entre le capitalisme et le panzercommunisme, à une époque où rien d'autre n'était possible.

- J'ai accepté l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie en 1991, parce que je sais que des Etats composites sont inviables, incapables de susciter l'adhésion à des codes de droit précis (curieux que les défenseurs, en théorie, des droits de l'homme, sont ceux qui manipulent des idéologies qui nient le droit concret, seul vecteur de civilité viable!). De plus, ces deux pays offraient enfin une façade méditerranéenne-adriatique aux pays d'Europe centrale, ce que la France et l'Angleterre ont toujours voulu leur confisquer, les condamnant à l'enclavement continental (on se souviendra ici des "départements illyriens" inventés par Napoléon pour couper la Hongrie et l'Autriche de la mer, fonction que devait reprendre la Yougoslavie selon Poincaré et Clémenceau).

- Je défends l'indépendance de ces deux pays, mais sans développer de serbophobie, à la manière de certains philosophes parisiens.

- Je pense que la Serbie a droit à sa spécificité au même titre que l'Albanie illyrienne, la Bosnie bogomil, la Croatie et la Slovénie. Toutes ces identités et spécificités s'enracinent et doivent nécessairement s'enraciner dans l'esprit haiduk (ou granicar).

- Je m'oppose à l'alliance américano-turque d'aujourd'hui, tout comme Bismarck s'est opposé à l'alliance anglo-franco-turque lors de la Guerre de Crimée.

- Je demeure un fidèle lecteur de Carl Schmitt (dont les deux épouses ont été serbes!), qui a théorisé l'interdiction d'intervention des puissances extérieures à un espace donné.

- Je demeure un fidèle disciple de Carl Schmitt, car je me souviens qu'il a décrit, avec force arguments juridiques solidement étayés, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis comme des Etats pirates.

- Je demeure encore et toujours un fidèle disciple de Carl Schmitt, dans le sens où il a toujours décrit les bons apôtres de la morale internationaliste comme de dangereux ferments de la dissolution des Etats, donc de la civilisation, de l'urbanité, de la culture et surtout du droit.

Telles sont mes positions. Je persiste et je signe. Rien ne m'ébranlera. Je suis dans la continuité historique donc dans le réel. Tant pis pour ceux qui restent en dehors de l'une et de l'autre.

Je reste à la disposition de mes lecteurs pour leur conseiller de bonnes lectures sur tout ce qui précède.

A bientôt, cher Quentin, meilleures amitiés.

Robert Steuckers.   

 

mardi, 22 juin 2010

Europäische Union warnt jetzt vor Bürgerkrieg und der Rückkehr der Diktaturen in Europa

Europäische Union warnt jetzt vor Bürgerkrieg und der Rückkehr der Diktaturen in Europa

Udo Ulfkotte

http://info.kopp-verlag.de

 

Während deutsche Qualitätsmedien auf Wunsch des Kanzleramts die Lage weiterhin beschönigen, hat der EU-Kommissionspräsident Jose Manuel Barroso nun Klartext gesprochen: Bei einem Treffen mit Gewerkschaftsführern in Brüssel sprach er von einer »absehbaren Apokalypse« in Europa, einem Abgleiten in den Bürgerkrieg und der Ablösung demokratischer Regierungen durch Diktaturen in der EU.

 

Der EU-Kommissionspräsident Jose Manuel Barroso hat bei einem Treffen mit Gewerkschaftsführern vor apokalyptischen Zuständen in Europa gewarnt. Wenn die durch Rettungsschirme bereitgestellten Finanzmittel für bankrotte EU-Staaten nicht ausreichten (was absehbar sei), werde es schon bald Bürgerkriege und möglicherweise auch Militärputsche in der EU geben. Barroso sagte vor den sichtlich geschockten Gewerkschaftsführern, in Staaten wie Griechenland, Spanien und Portugal werde die Demokratie dann sehr schnell der Vergangenheit angehören. Die Diktatur werde zurückkehren. Es drohe in mehreren bankrotten EU-Staaten ein Militärputsch. Auch die Gefahr von Bürgerkriegen in vielen EU-Staaten werde derzeit immer wahrscheinlicher, weil die Kassen leer seien, die Bürger aber ihre gewohnten sozialen Leistungen auch weiterhin einfordern wollten.

 

Die Ausführungen des EU-Regierungschefs werden weltweit von allen führenden Medien zitiert (etwa von der Londoner Daily Mail), nur nicht in Deutschland. Grund: Die Bundesregierung hatte die führenden deutschen Medienchefs bei mehreren Treffen im Kanzleramt dazu aufgefordert, die wahre Lage innerhalb der EU aus Gründen der politischen Korrektheit zu beschönigen. Erst vor wenigen Tagen hatte die EU-Führung auch mitgeteilt, dass in fast allen EU-Staaten die Sozialsysteme vor dem finanziellen Kollaps stehen.

 

Um Unruhen zu vermeiden, dürfen deutsche Qualitätsmedien schon lange beispielsweise nicht mehr wahrheitsgemäß darüber berichten, dass Bürger bei Lebensversicherungen demnächst etwa 15 Prozent weniger Kapital zurückbekommen werden, als sie einbezahlt haben. Und auch wenn Wirtschaftsprofessor Hans-Werner Sinn über die kommende Staatskrise in Deutschland spricht, berichten deutsche Systemmedien darüber äußerst zurückhaltend. Dabei prognostizieren Geheimdienste schon seit Wochen sogar Kriege in Zusammenhang mit den horrenden Staatsschulden. Doch deutsche Qualitätsjournalisten müssen lügen und den Bürgern die Wahrheit vorenthalten. Dazu hatte sie die Kanzlerin aufgefordert.

 

Dabei kommen die jüngsten Äußerungen des EU-Kommissionspräsidenten Jose Manuel Barroso über bevorstehende Bürgerkriege in Europa keineswegs überraschend. Die Bundesregierung hat ja schon seit langem Geheimberichte erstellen lassen, in denen all jene Orte in Deutschland aufgelistet werden, in denen sie künftig schwere innere Unruhen erwartet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 21 juin 2010

Immer mehr Europäer entdecken die Nationen

Immer mehr Europäer entdecken die Nationen

Von Klaus Rainer Röhl

Ex: http://www.ostpreussen.de/

klaus_rainer_roehl.jpgAls die zu Beginn ihrer Karriere gerade mal 18-jährige Nachwuchssängerin Lena Meyer-Landrut, ein rechtes Sonnenscheinchen für die ganze Nation, den Schlager-Wettbewerb der Eurovision mit einem belanglosen englischen Text und einer ebenso einfallslosen Melodie – die aber alle Zuschauer mitsangen aus Begeisterung für Lena – gewonnen hatte, sang sie zusammen mit Stefan Raab auf der Rückfahrt mit dem Bus nach Hannover trunken vor Freude immer wieder ein kleines Liedchen – und die ganze Begleitmannschaft sang begeistert mit: „Ich liebe Deutscheland“ und hielt dabei die ganze Zeit über die deutsche Fahne oder ihr schwarz-rot-goldenes Tuch in der Hand. Das Wort „Deutscheland“ hatten sie von einer Afrikanerin aus einer von Stefan Raabs Sendungen übernommen, die ihrer Wahlheimat damit ein Kompliment machen wollte, wie es Ausländer oft tun: „Ich liebe Deutscheland!“ Lena liebte es auch, unser Land, und die Zuschauer im Kongreßsaal, im Bus und die Zehntausende beim Empfang in Hannover schwenkten schwarz-rot-goldene Fahnen und Tücher und Mützen, und die ganze deutschsprachige Gemeinde in Europa sang das Lied mit und freute sich mit uns und unseren Freunden. Denn wir haben viele Freunde in der Welt, das kann man bei jedem Auslandsbesuch spüren.
Ist das nicht schön? Und schon packen die Fans der Fußballmeisterschaft ihre schwarz-rot-goldenen Fahnen, die sie in Südafrika in den Wind halten wollen und ihre T-Shirts und Mützen und Kleider, und die Millionen anderen Deutschen packen auch ihre gute Laune und die deutschen Fahnen ein für die Grillparty auf dem Balkon oder im Garten – mit dem Sechserpack Bier und Würstchen von Lidl und „Bild“. Wunderbar! Und das Wetter spielte auch mit und wurde endlich heiter, obwohl die Erdabkühlung seit zwölf Jahren weiter vorankommt. Und das trotz der dummen und durch Wiederholung nicht besser werdenden Sprüche von Sigmar Gabriel, Jürgen Trittin und dem geschlossenen linksgewirkten Medien-Mainstream, die immer noch über die „Erderwärmung“ reden, der man nur mit den „Erneuerbaren Energien“ begegnen könne – solche Leute lesen keine „FAZ“ und auch keine PAZ. Letztere betrachten sie als Feindpresse. Sie lesen auch nicht die internationale wissenschaftliche Zeitschrift „Nature“, die schon lange die Panikmache mit der Erderwärmung als Propaganda der Wind- und Solarenergie-Lobby entlarvt hat. Gar nicht drum kümmern. Weiter mit alternativen Energien – und Subventionen, alles natürlich nicht für den Profit der Solar-Konzerne, sondern für Europa. Währenddessen freut sich das schaffende Deutschland über das leichte Wirtschaftswachstum, das endlich mal angenehme Wetter und die billigen Grillwürstchen. Das liebe Deutscheland!
Nur die deutsche Kanzlerin hat noch nichts gemerkt und schwenkt keine Fähnchen und Tücher, sondern weiterhin das Unmutsfass. Oft sieht sie aus, als wenn sie schlechte Laune hätte.
Wir können aber auch genau sagen warum. Nicht nur der konservative Flügel der Union wird von der Politik der Kanzlerin nicht mehr angesprochen, der seit ältesten Zeiten nationale, also deutschfreundliche Flügel der Union sowieso nicht, auch der innovativ denkende Wirtschaftsflügel. Die Kanzlerin spricht eigentlich nur den sozialdemokratischen Flügel der CDU an (in der CSU ist er kaum vertreten). So gab sie letzten Freitag der „Frankfurter Allgemeinen Zeitung“ ein Interview, in der die Worte „deutsch“ oder „Deutschland“ überhaupt nicht vorkommen, dafür aber ein Zitat aus der früheren DDR-Nationalhymne, das ihr einfach mal so rausgerutscht war, und die „FAZ“, die es natürlich kannte, ließ es so stehen.
Ausgerechnet über den Kandidaten für das Amt des Bundespräsidenten Christian Wulff sagte sie, er liebe feste Werte und sei „der Zukunft zugewandt“. So schön stand es auch in der Becher-Hymne, die sich schließlich gegen den Brecht/Eissler-Entwurf durchsetzte und schließlich nach der Melodie der Schnulze „Goodbye, Johnny“ gesungen wurde: „Auferstanden aus Ruinen und der Zukunft zugewandt“. In einer Strophe auch „der Sonne zugewandt“. Der Zukunft zugewandt. Das wird ja bei der Bevölkerung der neuen Bundesländer wie ein Hammer ins Unterbewusstsein einschlagen. Fehlt nur noch die Sichel. Sprache ist verräterisch. Versprecher auch.
Was ihr noch Sorgen machen könnte, sind Sorgen um „unser Land“ – das Wort Deutschland kriegt sie nicht über die Zunge. Vielleicht meint sie schon Europa, Nation Europa, da redete man auch in der NS-Zeit schon gern drüber – aber ich glaube eher, sie meint sich selber: Mein Europa. Merkel-Land. Und da hört sie die Nachrichten der letzten Woche nicht so gern: Europa bewegt sich langsam, aber immer sicherer nach rechts. Da sind die Wahlergebnisse von letzter Woche in den Niederlanden und von diesem Wochen-ende in Belgien, ebenso wie letzten Monat in Dänemark, in Norwegen, in Ungarn, in der Slowakei und in Großbritannien. Überall hatten die angepassten, etablierten Parteien eine Niederlage eingesteckt, und niemals profitierten die Kommunisten davon, sondern die rechten Parteien. Und alle merken es in Deutschland und in Europa: Nur die Kanzlerin und die 68er Mainstream-Medien nicht: Man trägt wieder rechts. Das heißt, man trägt wieder den Kopf hoch, man übt wieder den aufrechten Gang und niemand hat mehr Angst zu sagen: „Ich liebe Deutschland!“, wie es Horst Köhler bei seinem Amtsantritt vor rund fünf Jahren gewagt hat. Und kaum jemand wünscht sich, wie einst Walter Jens, dass die deutsche Mannschaft verliert. Alle freuen sich, wenn Deutschland vorankommt.
Wem es in Deutschland zu kalt und nass ist, der kann ganz leicht mit „German Wings“ oder „Air Berlin“ für unter 100 Euro nach Spanien, Portugal oder  Griechenland fahren und sich in Sonne baden und damit noch etwas tun für die verschuldeten Sonnenländer, deren Wirtschaft vom Tourismus abhängig ist wie wir von der Autoindustrie und dessen Einwohner so gastfreundlich sind wie noch nie seit 1950. Klar, warum.
Ich lebe oft und gern in Griechenland, wenn ich es nur irgend einrichten kann, und wir sehen auch griechisches Fernsehen und hören Radio und beobachteten die Demonstrationen in Athen und in kleinen Städten. Und es gibt viel Unruhe und Unzufriedenheit in diesem Land, dessen Regierung sich völlig verzockt hat und nun von der EU und dem IWF kontrolliert wird und jetzt an allen Ecken und Kanten sparen muss, aber wie immer und auch in Deutschland bei den kleinen Leuten. Und die Großen bleiben ungeschoren. Und so gibt es viel Missmut im Land, der durch die Linken und Kommunisten noch geschürt wird, aber selbst die ganz Linken von der „Sirisa“ und die orthodoxen Kommunisten zeigen die Nationalfahne bei ihren Veranstaltungen und alle griechischen Fußballspieler singen natürlich ihre Nationalhymne mit, wie alle Spieler aller Länder der Erde, im Gegensatz zu „diesem unseren Land“, wo ein paar der wichtigsten Spieler die Zähne nicht auseinanderkriegen beim Abspielen des Deutschlandlieds.
Aber ihre Zuschauer lieben ihr Land und haben schon lange keine Scheu, es zu zeigen. Für sie mag es in diesem Moment als das schönste Land erscheinen – so wie anderen Völkern das Ihrige.

Klaus Rainer Röhl

lundi, 31 mai 2010

I veri nemici dell'Europa

europe.jpg

 

I veri nemici dell’Europa

di Ernesto Galli Della Loggia


Fonte: Corriere della Sera [scheda fonte]

Le sagge proposte contenute nel rapporto presentato qualche giorno fa da Mario Monti — miranti da un lato ad accrescere la coesione sociale dei Paesi dell’Unione europea, dall’altro a promuovere il loro sviluppo — sono il massimo che oggi il progetto europeistico può chiedere alle capacità di un intellettuale di valore ed al suo sapere specialistico, il massimo che quel progetto può chiedere all’economia. Per tutto il resto, ed è il più, dovrebbe essere la politica a farsene carico. Ma è proprio qui, invece, che le classi dirigenti del continente continuano a manifestare la latitanza più completa e rovinosa


È una latitanza ormai congenita. Se ne è avuta la prova più evidente, a mio giudizio, in tutti gli anni scorsi con la disinvolta superficialità che ha fatto sì che in nessun Paese si alzasse una voce — una sola voce politica autorevole e significativa — per gettare l’allarme e avvertire di quanto andava inevitabilmente preparandosi. Che l’euro non avrebbe avuto vita facile, ed anzi prima o poi difficilissima, non ci voleva molto a prevederlo, infatti. Come poteva resistere a lungo sugli oceani tempestosi della globalizzazione finanziaria una moneta priva dello scudo della statualità, affidata unicamente alla gestione tecnica di una banca, ma per il resto in balia delle politiche economiche di un gran numero di governi, preoccupati come è ovvio solo del proprio consenso elettorale? Eppure non c’è stato alcun importante esponente politico di destra o di sinistra, che io ricordi, il quale abbia richiamato l’attenzione delle opinioni pubbliche sul pericolo imminente e per molti versi inevitabile.

L’Italia non ha fatto certo eccezione, anzi semmai è stata un esempio della superficialità di cui dicevo. Qui da noi, infatti, non solo nell’ambiente politico propriamente detto ma più in generale in quello giornalistico, accademico e culturale, è sembrato che si facesse a gara da parte di tutti (o quasi) nel chiudere gli occhi, nell’ostentare un vacuo quanto volenteroso ottimismo, e naturalmente nel bollare sprezzantemente di «euroscettico» quanti esprimevano un punto di vista diverso. Adesso sì che finalmente si vede dove conduceva invece la lungimiranza degli europeisti di professione!

In realtà, nulla come il discorso sull’Europa ha mostrato, in Italia e fuori, la pochezza che caratterizza ormai da almeno due decenni le classi politiche e i governanti del continente. Una pochezza che non solo in questo caso ha preso due forme. Da un lato l’incapacità di andare controcorrente, di affrontare magari una temporanea impopolarità pur di testimoniare un valore di verità politica e ideale. Non credo, infatti, che l’eurottimismo fosse davvero così condiviso e generale come esso sembrava. Generale è stata però la volontà di non rischiare, di non apparire isolati. Come se la routine e il conformismo intellettuale fossero ormai il solo orizzonte possibile. La seconda forma della pochezza delle classi dirigenti europee è apparsa in tutto questo tempo la perdita da parte loro precisamente del significato della politica, del valore della decisione politica nel senso più alto e più pieno del termine. Della sua inevitabile necessità quando le cose sono giunte al punto in cui erano (e sono) giunte nel processo di costruzione europea. Chi oggi ancora non lo capisce, o non ha il coraggio di dirlo, o magari dice che le priorità sono altre, è in realtà il vero nemico dell’Europa.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Kan Europa zonder Rusland?

Kan Europa zonder Rusland?

Ex: http://www.n-sa.be/

De term geopolitiek kan op verschillende wijzen gedefinieerd worden. Van Dale definieert Geopolitiek als “de wetenschap van de invloed van de aardrijkskundige gesteldheid op staatkundige vraagstukken”. De Zweed Rudolf Kjellén stelde in 1924 dat Geopolitiek "de leer was van de staat als geografisch organisme of als ruimtelijk fenomeen". De Belgische historicus Jan A. Van Houtte definieerde Geopolitiek in 1945 als “deze tak van de aardrijkskunde en van de politieke wetenschap die de werking van het milieu op de politieke bedrijvigheid van den mensch, en van den mensch op de politieke gesteltenis van het milieu bestudeert.” In 2005 definieerde de Belgische politicoloog David Criekemans Geopolitiek als “het wetenschappelijk studieveld behorende tot zowel de Politieke Geografie als de Internationale Betrekkingen, die de wisselwerking wil onderzoeken tussen de politiek handelende mens en zijn omgevende territorialiteit (in haar drie dimensies; fysisch-geografisch, menselijk-geografisch en ruimtelijk)".

PrimaryOGPipestoEur06.gifWe mogen in geen geval uit het oog verliezen dat geopolitiek een middel is om binnenlandse doelstellingen te bereiken. Daarom kunnen we het begrip Geopolitiek definiëren als “ het benaderen van het streven om politieke binnenlandse doelen te bereiken op basis van geografisch gefundeerde argumenten".  De Britse geopolitieker Peter J. Taylor stelt duidelijk dat geopolitieke analyses altijd een nationale inslag hebben. “In het geval van geopolitiek is het steeds makkelijk geweest om de nationaliteit van een auteur aan de inhoud van zijn teksten te identificeren.” De Franse geopolitieker Aymeric Chauprade wijkt van de meeste van zijn collega’s af door weliswaar de staat belangrijk te vinden maar door geopolitiek het vakgebied “Internationale Betrekkingen” van elkaar los te koppelen. Hij zegt : “Zeggen dat de Nationale staten het centrum van geopolitieke ambities zijn, betekent niet dat de nationale staten de enige spelers in de wereld zijn. Het verschil met het vakgebied internationale betrekkingen is dat de geopolitieke wetenschap andere acteurs en andere geopolitieke realiteiten toestaat.”

In dit kader kan ik duidelijk het volgende stellen: ja, ik pleit in het belang van mijn volk voor een Europese as met Rusland als alternatief voor de Europese Unie. Ik kan me goed inbeelden dat sommigen hier zich bij zullen afvragen waar Rusland ons kan helpen en waar Rusland ons een oplossing kan aanrijken voor het feit dat sommigen onder jullie werkloos zijn. Kortom: als men werkloos is – in tijden van crisis zoals nu meer regel dan wens – dan is het begrijpelijk dat men opmerkt : “Wat kan Rusland me schelen, ik wil een job”. Vandaag krijgen jullie een antwoord hoe een geopolitieke as tot in Vladivostok ons kan helpen daarbij.

Nu een eerste principe. Een volk dat begenadigd is met een goede leiding, heeft als ambitie om het leven van haar leden zo goed mogelijk te organiseren. Een goede leiding ambieert naar een steeds hogere levenskwaliteit. Een belangrijk facet van wat men noemt “de levensstandaard” is de economie. Via arbeid en handel bouwt een volk een bepaalde levensstandaard op. Een goede regering zal er over waken dat deze economie de normen van de rechtvaardigheid niet overschrijdt. Een goede regering zal er over waken dat één sociale groep de andere niet uitbuit en/of tot slavernij brengt. In een solidaristische maatschappij geniet men van goede beloning voor geleverde arbeid en de garantie dat de hongersnood niet aan de deur komt kloppen in geval van economische tegenslag. Het is dus begrijpelijk dat sommige economische kasten – de kasten van de rijken, van zij die “hebben” – deze visie totaal zullen verwerpen. Zij willen meer en steeds meer “hebben”. Deze liberale kasten – sommigen bevinden zich op wereldniveau, anderen op het Europese, nog anderen op het Belgische en het Vlaamse niveau – hebben er alle belang bij dat men arbeid zo weinig mogelijk beloont en dat men diegene die de pech heeft over geen arbeidsmogelijkheden te beschikken, zich kosteloos van kan ontdoen. De economie van de Verenigde Staten is daar een schoolvoorbeeld van. Obama wil daar nu sociale zekerheid invoeren en botst op enorme weerstand. De “haves” willen niet delen met de “not haves”. Hiermee komen we aan een ander punt: sociale bescherming ligt zeer moeilijk in etnisch verdeelde naties. We stellen wereldwijd vast dat zowat elke groep van mensen die iets hebben opgebouwd, met klem benadrukt “dat zij voor die andere niet gaan opdraaien”. Bijvoorbeeld, men kan op straat letterlijk uit de mond van een blanke horen : “Ik betaal niet voor die zwarte”. Andere reële variant is een zwarte Amerikaan die zegt: “Ik betaal niet voor die Chinees”. Enzovoort. Bij geopolitiek moet absoluut etnopolitiek worden ingecalculeerd. Anders maakt men onvermijdelijk zware fouten bij het analyseren van de problemen waarmee onze maatschappij vandaag te kampen heeft. Geopolitiek zonder etnopolitiek heeft geen enkele zin. Ik wens daarbij wel te benadrukken dat etnopolitiek niets te maken heeft met het begrip “racisme”, door onze vrijheidsbeperkende wetgeving een nogal vaag omschreven begrip. Het gaat hier om een vanuit de evolutie ingegeven basisreactie.

Een tweede principe. Om als volk onafhankelijk te overleven moet het beschikken over een aantal onafhankelijke materies. Belangrijk zijn het zelf beschikken over voedsel en energie. We kunnen dus stellen dat een volk enkel kan overleven indien het beschikt over een voor haar geschikt levensgebied. Volgend op dit principe een volgende stelling: een volk is het aan zichzelf verplicht om de levensnoodzakelijke elementen waarover het niet beschikt veilig te stellen. Voor velen lijkt dit eenvoudig en logisch. Maar dit is niet eenvoudig. Neem het voorbeeld van Leningrad in de periode 1941-45. Tijdens deze periode werd Leningrad door middel van een Duitse blokkade tijdelijk van een megastad in het Sovjet-Rijk naar een stadstaat herleid. Deze stad kon onmogelijk aan de levensnoodzakelijke noden van het volk voorzien. De stad heeft geen voor landbouw voorzien territorium, de enkele kleine stadsmoestuintjes niet meegerekend. Het verhaal eindigde triest met bijna een miljoen hongerdoden en kannibalisme. In de Middeleeuwen werden stadsstaten tijdens oorlogen na een blokkade meer dan eens tot de overgave gedwongen.

Om als volk te overleven moet men ervoor zorgen dat, in functie van de beschikbaarheid van voedsel en energie, er niet teveel inwoners per vierkante kilometer wonen. In dit kader is het duidelijk dat een massale immigratiestroom onherroepelijk tot het einde van de integriteit en belangenbehartiging van dat volk leidt. De immigratiestroom verandert de samenstelling van een volk in die mate dat de etnische eigenschappen veranderen. Een andere etnische samenstelling verandert de geopolitieke visie van de “bevolking”. Zo zal een volk met stijgend aantal Noord-Afrikaanse immigranten mettertijd veel belang hechten aan een geopolitieke band met de landen van herkomst. De Turkse gemeenschap verblijvend in de Europese Unie zal het wel leuk vinden mocht Turkije er vrolijk bij komen om die reden.

Hoe meer voedsel en energie men moet importeren, hoe meer afhankelijk men van anderen wordt. Zijn die anderen vriendelijke bondgenoten, dan valt de balans nog mee. Wordt het territorium van waaruit men voedsel en/of energie importeert geregeerd door keiharde zakenmensen of plots door vijanden (na een machtswissel), dan staat het eigen volk voor een zwaar probleem dat ze niet in de hand heeft. Nog een punt is daarbij dat een vijand steeds de alimentaire en grondstoffelijke aanvoerlijnen kan saboteren.

In dit kader moeten de Lage Landen zich bezinnen over wie de beste bondgenoten zijn en wie niet. Uiteindelijk moet de geopolitiek van de Lage Landen dienen om binnenlands een compleet soeverein programma uit te voeren: het herinvoeren van echte grenzen, het herinvoeren van een eigen munt, het nationaliseren van banken, het begrenzen van persoonlijk bezit, remigratie van arbeidsproductieve overschotten, het solidariseren van nationale kernsectoren, het invoeren van een solidaristische maatschappelijke orde, het sociaal welvaartsmodel herdefiniëren op basis van volkseenheid.

Daarom moet Vlaanderen na het ontbinden van de Belgische economische kaste – en daardoor de Belgische staat – een eigen munt creëren met economisch compatibele landen zoals Nederland, Wallonië, Luxemburg, Noord-Frankrijk (Zuid-Vlaanderen). Na een “Vlaamse revolutie”, zoals het afstoten van België zal genoemd worden, moeten de Lage Landen vanuit gemeenschappelijk belang overgaan tot nieuwe staatsverbanden.

Internationaal is samenwerking met bepaalde landen wenselijk. Niet met de VSA maar wel met sommige tegenstanders van de VSA, zoals Rusland, Wit-Rusland, Syrië en Iran. Er zijn genoeg kandidaten.

In de veranderende wereld zullen China, India en de VS hoofdrolspelers zijn. Dit is nieuw want gedurende eeuwen was de Middelandse Zee zowat het centrum van de wereld. Vanaf het ogenblik dat men internationale betrekkingen op wereldschaal begon te ontwikkelen, dat is 500 jaar geleden, tot 1945 bevond het heersende wereldrijk (Rome, China, Mongolen, Griekenland, Frankrijk, Portugal, Spanje, de Nederlanden enzovoorts) zich steeds op het Euraziatisch continent. In 1945 ontstond er voor het eerst een wereldmacht die buiten het Euraziatisch continent ligt. Op zich is dit een verandering die men kan vergelijken met een tektonische verschuiving. Ondanks deze verschuiving van macht naar het Amerikaans continent blijft het geopolitiek belang van het Euraziatisch continent centraal.

Eurazië is het enige terrein waar een eventuele rivaal van de VS zou kunnen verschijnen. Daar bevindt zich de sleutel van de Amerikaanse geopolitiek.

Mackinder stelt in 1904 al in zijn eerste werk “De geografische spil van de geschiedenis” : “Wie Oost-Europa beheerst, beveelt het hart van de wereld. Wie het hart van de wereld beheerst, beveelt het eiland van de wereld. Wie het eiland van de wereld beheerst, beveelt de wereld.” Mackinder was een Brit en ging ervan uit dat het Britse Rijk – toen op een hoogtepunt – haar macht moest kunnen behouden. Jarenlang heerste Groot-Brittannië over de wereldzeeën dankzij een superieure vloot. Echter, ook de technologische ontwikkeling nam haar vlucht en zo kwamen er nieuwe technieken die ertoe leidden dat het over het land voortbewegen door middel van bijvoorbeeld stoomtreinen, steeds gemakkelijker en vlugger ging. Mackinder ging ervan uit dat in de nabije toekomst de politieke macht van Groot-Brittannië wel eens geringer zou kunnen worden. In een wereld waar deze opgedane politieke macht te danken was aan een maritieme vloot, en verbindingen over land een sterkere positie zouden gaan innemen, zouden continentale landen als Rusland meer politieke macht vergaren. Groot-Brittannië zou geen grip kunnen krijgen op deze continentale gebieden en zo haar politieke macht zien afnemen. Mackinder wees erop dat al vaker beschavingen vanuit dit continentaal gebied erin slaagden anderen te overheersen.

Een andere geograaf uit deze tijd, maar dan behorende bij het 'vijandige' Duitse kamp was sterk onder de indruk van Mackinder's werk: Karl Haushofer (1869-1946). Hetgeen Mackinder vreesde, dat was voor Haushofer een wensdroom. Haushofer zag het als volgt: wanneer Duitsland heerschappij over het 'Heartland' zou hebben, zouden zij heersen over het 'World Island' wat zou betekenen dat Duitsland een hegemoniale macht zou zijn. In de geopolitieke ideeën van Haushofer neemt het begrip ‘Lebensraum’ een centrale plaats in. Dat begrip ontleende hij aan Friedrich Ratzel (1844-1904) en aan Rudolf Kjellen (1864-1922) die Ratzels ideeën in geopolitieke zin had verscherpt. Ratzel beschouwde staten als organismen. In feite voegde Ratzel aan Darwins concept van de the struggle for life een ruimtelijke dimensie toe. Het gaat niet alleen om een strijd om het bestaan, maar elke strijd om het bestaan was een strijd om de ruimte waarin dat bestaan zich moest afspelen. Vandaar het begrip ‘Lebensraum’. Dat laatste moet gezien worden als het totale gebied dat voor het bestaan van een volk nodig is. Haushofer bezorgde het begrip daarbij een etnische inslag. Hieruit kunnen we stellen dat indien de Lage Landen leefbaar willen blijven, we heden ofwel aan gebiedsuitbreiding moeten doen of aan bevolkingsvermindering. Annexatie of remigratie. Annexatie is heden onmogelijk dus rest er maar één oplossing: remigratie.

Willen de Lage Landen een belangrijke rol spelen, dan is een goede verstandhouding met het “heartland” geen overbodige luxe. In een Europees samenwerkingsverband, als alternatief voor de EU, is het mogelijk om de economische afzetmarkt te vergroten. Door een samenwerking met Oost-Europa en Rusland te stimuleren, verzekeren we onze aanvoer van energie en voedsel. Het moet wel de bedoeling zijn dat we zoveel mogelijk zelf ons voedsel produceren, maar door middel van een verbond van Europese landen en volkeren kunnen de Lage Landen hun toekomst integraal veilig stellen.

Heerschappij over Eurazië, constante in de Angelsaksische geopolitiek

Een sterke aanwezigheid op het Euro-Aziatisch continent garandeert de VSA wereldheerschappij. Zeker dankzij de daar aanwezige grondstoffen. De VS zijn een supermacht dankzij de aanwezigheid in de drie randzones van het continent. Eurazië is het enige terrein waar een eventuele rivaal van de VS zou kunnen verschijnen. Opnieuw, hier bevindt zich de sleutel van de Amerikaanse geopolitiek. De gedachtengang van Brzezinski wordt al jaren door de Engelsen uitgevoerd.

“De NAVO is het middel om te verhinderen dat het Euraziatisch blok ooit één wordt,” zegt generaal Gallois. Volgens geopolitieker Halford John Mackinder (1861-1947) is “het ergste wat er kan gebeuren een continentale alliantie van Duitsland met Rusland”. Deze kunnen de wereldsuprematie van de Angelsaxen beëindigen. Daarom pleit Mackinder voor een gordel van staten tussen Duitsland en Rusland om het militair-sterke Duitsland te absorberen.

De Britse geopolitieker Homer Lea pleit in zijn boek “The Day of the Saxons”  voor het indijken van Rusland. De Russen mogen zelfs niet onrechtstreeks de Bosporus en de Dardanellen beheersen. Tijdens de Krimoorlog werd zijn theorie toegepast. Engeland en Frankrijk steunden de Turken tegen de Russen. Het doel van de orthodoxe tsaar was om het Heilige Land te bevrijden en Constantinopel opnieuw in te nemen. Vandaar konden de Russen doorstoten naar de Indische Oceaan. De Westerse mogendheden schrokken van de gedachte dat de Russische hoofdstad Sint-Petersburg kon verhuisd worden naar de Middellandse Zee. Mocht de tsaar zijn wil hebben kunnen doorvoeren, dan sprak men heden niet over “Istanboel” maar nog steeds over Constantinopel.

Een ander voorbeeld van Britse steun aan de vijanden van Rusland vindt men terug tijdens de Russo-Japanse oorlog. Zowel Groot-Brittannië als Japan maakten zich zorgen over de groeiende macht van Rusland in Mantsjoerije. Op 30 januari 1902 sloten zij een bondgenootschap. Hierin werd overeengekomen dat indien één van beide landen in een oorlog werd meegesleept ter verdediging van haar regionale belangen, de andere natie niet alleen neutraal zou blijven maar er alles aan zou doen om te vermijden dat het conflict zich zou uitbreiden.

Henri Kissinger zei dat “men Rusland moet aanmoedigen zich enkel op haar eigen grondgebied bezig te houden. Een land dat zich uitstrekt over 11 tijdszones, van Sint-Petersburg tot Vladivostok, heeft niet veel last van claustrofobie.” Een rapport van de Amerikaanse Landsverdediging van 1992 verdedigt dat er Amerikaanse nucleaire wapens op Rusland gericht blijven “want Rusland is de enige macht ter wereld die in staat is de Amerikaanse wereldheerschappij te doorbreken”. Dit document van 1992 houdt het plan in om alle landen van het voormalige Warschaupact op te zetten tegen Rusland. U begrijpt nu waar het raketschild in Polen en Tsjechië toe dienen.

Brzezinski (CFR) zei dat “de NAVO moet uitgebreid worden naar het Oosten om elke dreiging van Rusland in Oost-Europa tegen te gaan”. Ook daarom eisen de Amerikanen dat Turkije bij de EU komt. Dan is Rusland zowel economisch als militair omsingeld. Turkije bij de EU is slecht voor Europa maar goed voor de geopolitieke belangen van de VSA. Om de Amerikaanse omsingelingen tegen te gaan rekent Rusland dan weer op Servië, Griekenland, Iran en Armenië.

Kissinger schreef: “Indien we falen bij het uitbreiden van de NAVO richting Oost-Europa, dan kan dit leiden tot gevaarlijke geheime akkoorden tussen Rusland en Duitsland”. Het  Molotov-Von Ribbentroppact had als doel de VS buiten het Europese continent te houden. Volgens rassoloog Vladimir Avdeev, die bepaalde KGB-documenten kon inkijken, hield het pact ook een etnisch aspect in. “Beide partners zouden Europa Indo-Europees houden”, stelt hij. Vandaar dat Lazar Kaganovitsj, opperrabbijn in de officiëel atheïstische Sovjet-Unie, het gastland waar hij verbleef via politieke druk aanspoorde tot een agressievere houding tegenover Duitsland, met miljoenen onnodige Europese doden tot gevolg en alsook het einde van de macht van de Europese landen.

De rivaliteit tussen de VSA en de Sovjet-Unie beheersten de volgende 5 decennia na het einde van de voor Europa zeer nefaste Tweede Wereldoorlog. De geopolitici zijn in hun nopjes. De bipolaire competitie bevestigt hun theorieën. Tegenover elkaar staat enerzijds de grootste maritieme macht, die over de gehele Atlantische en Stille (Grote) Oceaan heerst, en anderzijds de grootste continentale macht, die heerst over een aanzienlijk deel van het Euraziatische continent. Het Russo-Chinees blok heerst over een territorium dat bijna overeenkomt met het gebied waar de Mongolen ooit heer en meester van waren. De strijd was niets meer dan Noord-Amerika tegen Eurazië, met de gehele wereld als inzet. De overwinnaar overheerst de gehele wereld. Tijdens deze armworsteling kon geen enkele andere macht iets zinnigs inbrengen. Beide kampen beloofden een hemel op aarde.

Er was hier een groot verschil met de Europese Rijken (Imperia). De Britten, Fransen, Duitsers, Portugezen, Nederlanders en Spanjaarden heersten wel over een deel van de wereld, maar geen enkele Europese macht heerste ooit over geheel Europa. Nog een verschil met vorige Imperia ligt in het nieuwe militaire arsenaal en de komst van een nieuw wapen: de atoombom. Dit hield in dat een clash tussen beide grootmachten zo goed als uitgesloten was. Het gebruik ervan zou leiden tot de vernietiging van beiden en daarmee het verdwijnen van een belangrijk deel van de mensheid. Dit verklaart waarom vele conflicten aan de rand van het Euraziatische continent uitgevochten werden (en worden). Het Russo-Chinese blok is er nooit in geslaagd om de randen van het continent te beheersen. De VSA waren er wel in geslaagd daar ankerpunten te leggen. De blokkade van Berlijn en de Koreaanse Oorlog waren testmatchen. Toen de Sovjet-Unie Afghanistan binnenviel, reageerden de VSA dubbel. Ze steunden openlijk de Afghaanse weerstand met enorme wapenleveringen, en vermeerderden hun aanwezigheid in de Perzische Golf. De VSA wilden vermijden dat de Sovjet-Unie de handen zou uitsteken naar de Euraziatische randgebieden en zo totale controle over het gehele continent zou verkrijgen. Dit noemen zij de politiek van containment, of het terugdringen.

Een belangrijk gegeven waarom het Russo-Chinese blok er niet in geslaagd is geheel Eurazië te beheersen, ligt in de splitsing van dat blok, terwijl de VSA hun coalitie wel kon samen houden. De Amerikaanse coalitie injecteerde haar cultuur in de landen en volkeren die aan haar zijde stonden. In het Amerikaanse kamp ontstond een soort Amerikaanse eenheidsworst. De Amerikaanse propaganda overtuigt de vazallen van dat de VSA “de Toekomst” is: “Wil men dit ook bereiken, dan moet men de gehele VS-cultuur overnemen”. De VS verstonden het om tegenover de vazallen soms ook eens soepelheid te vertonen. Dit gebrek aan soepelheid leidde bij de vazallen van het Euraziatische blok tot afschuw voor de Sovjet-Unie. Deze nu achterhaalde afschuw wordt door de VSA politiek misbruikt om voormalige Sovjet-bondgenoten tegen het huidige Rusland op te zetten.

De implosie van de Sovjet-Unie plaatse de VSA in een unieke positie. Ze werden het machtigste land ter wereld, zonder concurrentie. De vergelijking met het Romeinse Rijk gaat goed op. Het Romeinse Rijk, dat op zijn hoogtepunt stond in het jaar 211, beschikte over een leger van 300.000 soldaten om de grenzen van het Rijk te verdedigen, dit zijn 300.000 soldaten buiten Rome. Het VS-leger bevat 296.000 beroepssoldaten, gelegen buiten de VS, om de grenzen van haar domein te verdedigen. In Rome had men het civis romanum sum of ik ben  een Romeins burger en het bekende Pax Romana. De VSA passen dezelfde principes toe, het Pax Americana.

Vandaag heerst een macht afkomstig van buiten het Euraziatisch continent over Eurazië. Deze macht tracht Rusland in te dammen in het Westen (de EU en het tandem Polen-Oekraïne); in het Zuiden (Turkije, Oezbekistan, Kirgizië) en in het Zuid-Oosten (Japan, Zuid-Korea).

Een kijk op de wereldkaart maakt ons duidelijk waarom het continent zo belangrijk is. Eurazië geeft zo goed als onmiddellijke toegang tot Afrika. Vanuit Oost-Siberië kan men makkelijk naar het Amerikaanse continent en naar Oceanië. In Eurazië  woont 75% van de mensheid. Hier bevinden zich het grootste deel van de grondstoffen en fysieke rijkdom zoals kapitaalsgoederen en arbeidskrachten. Hier bevindt zich 75% van de energievoorraad. Hier bevinden zich het grootst aantal dynamische en talentvolle staten en volkeren, die nog in staat zijn iets zinnigs op te bouwen. Na de VSA komen de zes volgende landen op de lijst van grootste budgetten en grootste legers uit Eurazië. Hier bevindt zich het grootste aantal nucleaire wapens. In Eurazië  bevinden zich de twee meest bevolkte landen ter wereld (China en India). Het Euraziatische continent steekt in geval van unie met kop en schouders in alle domeinen boven de VSA uit. Dit is zelfs al het geval als er toch een Europese as Parijs-Berlijn-Moskou zou bestaan of een Europese samenwerking van Gibraltar tot Vladivostok zou komen.

Men kan het gespeelde spel in Eurazië  beschouwen als een schaakspel, met Eurazië  als schaakbord. De VSA zullen de belangrijkste rol blijven spelen zolang Centraal-Europa aansluiting zoekt bij West-Europa (EU & NAVO), het zuiden van Rusland verdeeld blijft en het Oosten geen eenheid vindt. Het komt eigenlijk hier op neer: zolang de VSA hun miliitaire basissen in de Euraziatische randgebieden kunnen behouden, blijven ze de numero uno. Indien West- en Centraal-Europa aansluiting vinden bij Rusland, het zuiden de VSA beu worden een het Oosten van Azië wel overeenkomen, dan is het gedaan met de overmacht van de VSA. Eén van de pogingen van het Zuiden (Midden-Oosten) om met de VS-overheersing te breken, is het idee om olie met de euro te betalen en niet langer met de opgedrongen papieren dollartijger. Saddam Hoessein bekocht deze plannen met zijn leven. Iran heeft ook al geopperd dat het beter zou zijn om de grondstoffen met de euro te betalen. We kennen nu al het dreigend vervolg: Wereldoorlog III.

Vraag aan eender welke burger wat hij van de Duitse bezetting van dit land vindt, en hij zal terecht antwoorden: “Zij hadden hier niets te zoeken”. Vraag aan diezelfde burger wat hij ervan vindt indien bijvoorbeeld de Russen in dit land 1.300 manschappen permanent zouden stationeren. Hij zou deze idee erg vinden en misschien in de weerstand gaan. De feiten zijn wel dat de VSA in België 1.297 manschappen permanent stationeert, waaronder een deel om het binnenlandse doen en laten via Echelon (grote installatie te Gooik) te registreren. De VSA hebben in totaal 84.500 manschappen ingezet om Europa blijvend bezet te houden. Iedereen vindt dit blijkbaar normaal. In 2010 was het budget voor het Amerikaanse leger alles bij elkaar 607 miljard dollar. Tweede op de lijst is China met 85 miljard dollar. Hier moet men aan toevoegen dat de budgetten voor defensie van de NAVO-landen als aanvulling van de Amerikaanse belangen dienen. De NAVO wordt ingezet daar waar Amerika, en dus Wallstreet, belangen heeft. Daar en nergens anders.

Op het Euraziatische continent bevinden er zich 5 belangrijke hoofdspelers: Frankrijk, Duitsland, Rusland, China en India. Groot-Brittannië, Japan en Indonesië zijn belangrijk maar hebben deze status van hoofdspeler niet. Groot-Brittanië heeft enkel maar een kleine betekenis als vazal, we mogen zelfs stellen: als Paard van Troje voor de VSA in Europa. De VSA hebben Groot-Brittannië nooit ingefluisterd haar sabotage van de Europese eenheid te stoppen. Maar verder dan geostrategisch gepensioneerde reikt de Britse rol niet meer. Oekraïne, Azerbeidzjan, Korea, Turkije en Iran vervullen de rol van belangrijk draaipunt.

Maar we pleiten natuurlijk niet voor het verenigen van geheel Eurazië tot één blok of tot één land. Daarvoor zijn de etnische tegenstellingen bovendien te groot. Vandaag zijn China en Rusland nog objectieve bondgenoten. Doordat Europa keer op keer de uitgestoken hand van Rusland weigerde, doen de Russen nu wat Amerikaanse geopolitici wensen: Rusland keert zich meer en meer weg van Europa en richt zich in de plaats meer en meer tot Azië. Rusland behoort tot de BRIC-landen en is bondgenoot van China door hun gezamenlijk lidmaatschap van de Shanghai Samenwerkingsorganisatie.

Dit komt omdat beide landen geen zin hebben in een aanhoudende VS-hegemonie over de wereld. Maar op zeker ogenlik zullen zij concurrenten worden, wat nu al op een paar domeinen het geval is. Beide strijden voor een monopolie in Centraal-Aziatische landen zoals Kazachstan, Oezbekistan en Kirgizië. De Chinese economie heeft veel energie nodig. Langs één kant werken ze samen met de Russen, langs de andere kant proberen ze hen de loef af te steken. De Russische grondstoffen, hoeveel er ook mogen zijn, kunnen maar éénmaal boven gehaald worden. Elke liter olie kan men maar éénmaal bovenhalen en verbruiken. Dankzij de sadomasochistische rol van Europa, door gratis de vazal van de VS te spelen, verkopen de Russen meer en meer olie en gas aan China. Hierdoor maken de Russen een potentiële tegenstander groot. Heel Zuid-Siberië wordt nu al ingepalmd door Chinese illegalen. Men schat hun aantallen daar nu al op 5 miljoen. Moskou wordt de laatste jaren overspoeld door etnische Aziaten die aan spotprijzen in bepaalde sectoren tewerk gesteld worden, zoals de bouwnijverheid. China zelf verwacht dat het de macht van de VS overneemt tegen maximaal 2020. China heeft daar zelfs een nucleaire oorlog voor over.

 

Sommige wetenschappers hebben de Oeral plechtig tot grens tussen Europa en Azië verheven. De Russische autochtonen denken daar iets anders over. Rusland beschikte tot de 17de eeuw niet over natuurlijke grenzen. De Steppen verschaften de Turko-Mongoolse nomaden onbeperkt toegang tot het hart van het Rijk. Na twee eeuwen juk hebben de Russen zich eindelijk kunnen bevrijden. En op hun ééntje. Daarom werden ze verplicht de grenzen zo ver mogelijk te leggen met als resultaat de verovering van Siberië. Het verschil met Westerse kolonisatie ligt in de defensieve motieven voor de Siberische veroveringen.

Vandaag bevindt de kracht en het belang van Siberië zich in de grondstoffen, in de houtproductie, in haar ligging tot de Noordpool, waardoor Rusland in 2007 op 4.000 meter diepte haar vlag kon planten. Dank zij Siberië is Rusland de tweede grootste steenkoolproducent van de wereld. In de grond bevinden zich massa’s uranium, zilver, titanium, lood, zink en zelfs diamant. Het ontdooien van de permafrost biedt enorme perspectieven. Dit is zeer vruchtbare Siberische grond die heel lang bevroren is geweest, waardoor de mens deze niet kon mishandelen of ontginnen. Jaarlijks komen er talloze vierkante kilometers vruchtbare grond bij. In het kader van de noodzakelijke voedselproductie is dit een meevaller. Door het smelten van delen van de Noordpool komen er waterwegen vrij die vanaf Noord-Siberië kunnen bevaren worden.  Het enige zwakke punt van Siberië is het lage bevolkingsaantal, ongeveer 43 miljoen mensen. Om economische redenen trekken veel daarvan bovendien naar de rijkere regio Moskou-Sint-Petersburg, waardoor de nataliteitsbalans negatief is (denken we nu ook weer aan de tegelijk daarmee lopende immigratie vanuit China).

De noodzaak van ruimte

Iedereen kan het beland van levensruimte inzien. Deze ruimte geeft ons de mogelijkheid te overleven, om ons te ontwikkelen. Hoe groter de ruimte waarover men beschikt, hoe meer lucht, hoe meer brood, hoe meer bossen en rivieren, des te groter de afstand tussen de mensen waardoor de leefbaarheid vergroot en er meer mogelijkheden zijn om de drukte van de stad te ontlopen. Wie enkel maar techniek heeft om te verhandelen, wordt benadeeld. Genoodzaakt worden levensmiddelen in te voeren maakt een land en volk zwak. Nu al kunnen we stellen dat Japan ooit de vazal van China wordt door een gebrek aan ruimte. Zich afkeren van de ruimtelijke idee staat gelijk aan het zich afkeren van het leven.

Ruimtelijk gezien stellen we vast dat Moskou zich op twee uur verschil – twee tijdzones –  van Brussel of Antwerpen bevindt. Aan de andere kant zien we dat Brussel en Antwerpen zich op zes uren verschil – zes tijdzones – van Washington bevindt. Met Moskou is er direct continentaal contact. We kunnen er bij wijze van spreken tevoet, met de ezel of met de fiets naartoe. Anders is het met Washington. Daar ligt een enorme oceaan tussen. Een enorme natturlijke grens en barrière. Geografisch kan iedereen met een beetje goede wil vaststellen dat we meer gemeen hebben met Rusland dan met de VSA.

Na de implosie van de Sovjet-Unie verloor het enorme Rijk een belangrijk deel van haar territorium. Het daalde van 22 miljoen vierkante kilometer tot 17 miljoen vierkante kilometer. Rusland blijft ondanks dit verlies het grootste land ter wereld.

Rusland is ongeveer tweemaal zo groot als de VSA of China. Het bestrijkt een totale ruimte van 11 tijdzones. De Europese volkeren hebben recht op een woonplaats van Gibraltar tot Vladivostok.

De globalisatie en het protectionistische antwoord

We moeten ons bewust worden van de ernst van de globalisatie. Deze opgedrongen globalisatie leidt ons meer en meer naar de armoede. De Vlaming voelt het heden meer dan ooit aan den lijve. Er is steeds meer werkloosheid, er zijn meer gezinnen die hun schulden niet meer kunnen afbetalen, meer immigranten die aan spotlonen het werk overnemen, meer onveiligheid, minder sociale zekerheid, onze pensioenen worden bedreigd enzovoort. De Europese Unie wordt geacht ons normaliter te beschermen tegen deze kwalen maar doet net het tegenovergestelde. De EU haalt het ene na het andere Paard van Troje binnen. Het is aldus geen toeval dat de Fransen en de Nederlanders in 2006 tegen de EU hebben gestemd. In andere landen hielden de democraten bewust geen opiniepeilingen of vervalsten deze in het belang van de globalisten. Voor de Europese landen is globalisatie een nachtmerrie. Voor de Chinezen en de Indiërs een zegen. Ieder jaar komen er in China 25 miljoen banen bij. Deze komen er voor een belangrijk deel als vervanging van Europese en dus ook Vlaamse banen. China heeft de VS vervangen als voornaamste exporteur naar de EU. De eonomisten vertellen ons, net als indertijd met Japan, dat de ontwikkeling van dat land ons banen zal opleveren. Wie gelooft dit nog ? Het verschil is dat het Europese banenverlies dankzij China een veelvoud in het kwadraat zal zijn van het banenverlies door Japan. Ooit maakten ze ons wijs dat de Chinezen enkel maar goedkope rommel produceerden. China staat op nummer één van de wereldranglijst, na de VSA (!), wat betreft het fabriceren van “high tech”. China heeft 1.731 universiteiten en levert jaarlijks vele duizenden ingenieurs af.

Dankzij het mondialisme verliezen de Europese landen jaarlijks honderdduizenden banen. Eerst verloor men de minst gekwalificeerde banen. Tot dan kon onze economische kaste zich nog in de handen wrijven. De goedkope immigrant en goedkope invoer leverde enorme winsten op. Vandaag verliezen de Europese landen hoogtechnologische banen aan o.a. China. Onze middenstand heeft het niet veel beter. Het zogenaamde proletariaat bevindt zich niet meer bij de arbeidersklasse, maar groeit stilaan uit naar alle economische klassen van ons volk. Het enige wat men in onze schapenmaatschappij doet is afwachten. Toen de Britse Eerste Minister Brown in China vertoefde, kon hij geen enkel groot contract loswrikken. Hij kon enkel brabbelen over “de voorname rol van het Engels op de beurs in Londen”. En langs de andere kant is zijn land, het belangrijkste industrieland van de 19de eeuw, een onthaalland geworden voor Chinese producten.

Men vertelde ons dat de globalisering wereldwijd de lonen omhoog zou trekken. Niets is daarvan terecht gekomen. Integendeel. Het mondiaal reserveleger aan arbeidskrachten bevat in China alleen al 750 miljoen mensen. Zij zijn in staat om in de VSA en in Europa iedereen in de werkloosheid te trekken. 300 miljoen van hen leven met minder dan een euro per dag. De economische delokalisering is niet meer marginaal – zoals de media ons willen doen geloven –  maar structureel. Het internationale grootkapitaal kan eenieder van ons doen werken voor bijvoorbeeld twee euro per dag. Eerst schaft men de sociale zekerheid af. Dan voert men hongersnood in. Dan stelt men : “Als jij niet werkt voor twee euro per dag dan doet die Chinees het wel, en dan gaan jij en je kinderen dood”. De tijden van priester Daens komen in het kwadraat terug.

In Davos heeft Stephen Roach (economist en big boss van de bank Morgan Stanley) duidelijk gesteld : “Men heeft de mensen uitgelegd dat globalisering een proces is dat enkel maar winnaars zou kennen, zowel voor de gesalarieerden in het Noorden als voor die in het zuiden. We ontdekken echter dat in het Noorden in de eerste plaats de bezitters van kapitaal de grote winnaars zijn.” We stellen vast dat in Europa het aandeel van de lonen daalt en het aandeel van de winsten heel sterk stijgt.

De grote boosdoener van heel wat Europese armoede ligt in de gedwongen invoering van het liberaal-globalistisch economisch model. Daar zijn we nu van overtuigd. Het antwoord ligt dan ook in het tegenovergestelde. We moeten onze markt afschermen. Grenzen kunnen wegvallen tussen staten die economisch met elkaar verwant zijn, zoals tussen Vlaanderen, Nederland, Wallonië en Luxemburg, dergelijke clustering is welkom. In een ruimere context kan dit ook op Europese schaal gebeuren, maar dan wel op voorwaarde dat de economische situatie eerst compatibel is met die van de Lage Landen.

We zouden het zo kunnen regelen dat van elk basisproduct of korf van basisproducten een minimaal percentage uit eigen regio moet komen. Volgens Maurice Allais, een Frans econoom, schommelt dit percentage best rond de 80%. Met 80% eigen productie en de mogelijkheid te gaan tot 20% import vermijdt men dat een bepaalde sector in eigen land verdwijnt. Met dit systeem zou onze textielnijverheid zelfs terug kunnen komen. Allais gaat er van uit dat men voor een belangrijke sector als de landbouw de eigen productie wettelijk opvoert tot 90%.

Op protectionistisch vlak moet het beleid zich gedragen als een goede huisvrouw. De ramen en deuren worden ofwel hermetisch gesloten, ofwel half geopend, of in geval van goede temperaturen meer geopend. Tijdens de huidige economische mondiale storm kan men enkel maar alle ramen deuren zo goed mogelijk sluiten. De toepassing van sociale BTW en douane-importtaxen schermt de eigen markt en aldus de eigen loontrekkenden af. Het is beter om de import extra te belasten dan het loon uit arbeid.

We moeten ons niet enkel beschermen tegen import, maar ook tegen overnames  door vreemde investeerders. Overal ter wereld schermt men de eigen markt af: de VSA, China, Duitsland en Rusland zijn maar een paar voorbeelden. Enkel de EU beschermt de vreemde investeerdersin de plaats van het eigen volk. De Europese ruimte moet volledig op zichzelf staan. Binnen dit gebied zou import bijna uitzonderlijk moeten zijn.

Op dit ogenblik bevinden de meeste economische sectoren binnen de Europese ruimte zich in directe concurrentie met voormalige Derde Wereldlanden. Inderdaad, er was een tijd dat we van hen geen concurrentie ondervonden. Deze periode is nu voltooid verleden tijd. Gezien de lage lonen die men ginder betaald, zullen al onze bedrijven in een niet-afgeschermde binnenlandse marktruimte het onderspit delven.

Besluit

De as Washington-Brussel-Tel Aviv is nefast voor de Europese landen en dus ook voor de Lage Landen. Deze as maakt onze cultuur kapot! Deze as neemt onze vrijheid af. Dit is de as van de burgeroorlog, van de chaos, van de chip-implant, van Big Brother.

De as Washington-Brussel-Tel Aviv wordt tot mijn grote verbazing gesteund door betaalde heerschappen en groepen die “Eigen Volk Eerst” roepen. Ik heb niets tegen andere volkeren en andere etnische groepen... in hun eigen land. Maar de massa-immigratie gebruiken om onze maatschappij te terroriseren, dat kan niet.

Na tientallen jaren bezetting van Europa - West-Europa door de Amerikanen en Oost-Europa door de Sovjet-Unie - zien we dat de “American Way of Life” bij ons zowat alles heeft aangetast. In Oost-Europa kennen de mensen hun tradities en hun cultuur nog, men is er meer patriottisch of nationalistisch.

Er mag geen as standhouden van Washington over Brussel naar Tel Aviv. Ook geen as van Portugal tot de Oeral. Maar er moet een as komen van Gibraltar tot Vladivostok, omdat dit laatste één geografisch geheel is.

Enkel deze laatste as betekent de overlevingskans voor Europa. Enkel deze laatste as kan Europa, en daardoor de hele wereld, behoeden voor toestanden neergeschreven door Georges Orwell’s 1984. De EU vervormdt zich geleidelijk aan tot één grote gevangenis. De “War on Terror” met zijn anti-terreurwetten geven de slaafse overheden carte blanche om iedereen zonder vorm van proces en zonder recht op verdediging uit te schakelen.

De mengeling van wetten die onze vrije meningsuiting dagdagelijks doen afnemen, het wegrukken van onze wortels, het opdringen van massa-immigratie, het toelaten van de meest gruwelijke vormen van decadentie, het overdreven materiële welzijn, het uit ons leven verdwijnen van het spirituele spectrum enzovoorts... Deze leiden naar een zekere ondergang van de Indo-Europese beschaving. Als solidaristen stellen we dat dit alles is wat we niet willen.

 

Wie “Eigen Volk Eerst” zegt  – en wij doen dat zeker, wij zijn deze slogan niet vergeten omwille van de salonfähigkeit –  moet er ook akkoord mee gaan dat andere volkeren dit in hun landen ook zeggen. “Eigen Volk Eerst” geldt voor de Vlamingen. Maar “Eigen Volk Eerst” geldt eveneens voor de    Iraniërs, de Irakezen, de Palestijnen, de Duitsers, de Russen en wat dat betreft voor de Eskimo’s. “Eigen Volk Eerst” schreeuwen in Vlaanderen maar dit niet toelaten voor bijvoorbeeld de Irakezen en er tegelijkertijd de Amerikaanse bezetting goedkeuren, is ofwel hypocriet ofwel een politieke lijn gedicteerd door de internationale bankiers met hun Amerikaans-Britse regeringen. Men kan geen enkele logica vinden in het “Eigen Volk Eerst” schreeuwen en het akkoord gaan met de bombardementen van volkeren die in eigen land wonen.

Dit alles doet ons vragen stellen: is dit gepland ? Wie heeft dit gepland ? Wie heeft er belang bij? Wie werkt er mee aan dit plan? Wie speelt er Rattenvanger van Hamelen door kiezers te lokken en te kanaliseren op de kap van de huidige slechte immigratiepolitiek en een vals anti-immigratiediscours te verkopen? Men kan niet tegen immigratie zijn en tegelijkertijd de hielen likken van de joodse lobbies. Men kan niet tegen moslimscholen zijn – in dit systeem hebben onze kinderen geen last van cultuurconflicten – maar wel toestaan dat er Joodse scholen bestaan. Men kan niet zeggen : “Geen islam, Noord-Afrikaanse immigranten zijn geen Vlamingen” terwijl men wel stelt : “Joden vormen een deel van ons Vlaams volk”.

Laat u niet vangen door een vals remigratiediscours, nu plots herondekt nadat het N-SA vanaf de stichting dit in het programma had staan. Men kan niet “de islam bekampen” en in de VSA emotioneel staan roepen “America we fight for you !”. Het is net de VSA die de immigratie in Europa steunt, die Kosovo heeft opgericht en nu Turkije bij Europa wil sleuren. Remigratie is enkel mogelijk binnen een Euro-Russische As.

De belangrijkste vraag luidt: wat kunnen we eraan doen? Hierop kunnen we ten minste al één antwoord geven: informeren. Kennis is macht. En zeker niet meelopen met de internationale bankiers en hun Rattenvangers. De Rattenvangers zullen bij hun eigen ondergang geen hulp van het hun geliefde Israël en de omnipresente joodse lobbies krijgen. Dat zien we nu al.

Zo stemmen de Rattenvangers in onze parlementen, samen met het hele internationale systeem, resoluties mee die Iran verbieden kernwapens te ontwikkelen. De Rattenvangers hebben nooit een resolutie voorgesteld die Israël verbiedt kernwapens te bezittten. Het is toch logisch dat ofwel in principe iedereen kernwapens mag bezitten, ofwel niemand, zelfs zij niet die ze ooit al gebruikten! Zij die ze ooit gebruikten – de VSA - zouden trouwens de eersten moeten zij om in te zien hoe gemeen, vuil en laf een kernwapen is en ze bij hun thuis ontmantelen als voorbeeld.

Integendeel. Nu willen ze raketten plaatsen om zogezegd Iraanse en Koreaanse raketten tegen te houden. Deze raketten zouden, bij het beschikken over genoeg vermogen, Europa kunnen bereiken via Turkije en Griekenland. Kijk maar eens naar de kaart. Iran heeft nu geen raketten die meer dan 2.000 mijl afleggen. Om Europa te bereiken hebben ze raketten met een actieradius van bijna 4.000 mijl nodig. Dit zou volgens de Amerikaanse geheime diensten nog vele jaren duren. Maar om ons te beschermen, plaatsen ze zelf wel raketten ver ten noorden van Griekenland:  in Tsjechië  en Polen! Amerika bereidt de omsingeling van Rusland voor. Ik vermoed inderdaad dat er ooit een Amerikaanse aanval op Rusland komt.

De internationale bankiers willen dat er overal chaos heerst. De chaos in het huidige Irak is bewust veroorzaakt. De voorwaarde om enige mogelijke vorm van verzet een kans te geven is het scheppen van orde. De internationale bankiers kunnen enkel maar gedijen daar waar er chaos heerst. Zij willen dat we elkaar wantrouwen, verraden en bekampen.

We staat voor de keuze: ofwel met de internationale bankiers en geglobaliseerde slavernij, ofwel met Rusland en de solidaristische vrijheid. Ik heb al gekozen. Ik rebelleer tegen het kapitalistisch systeem en kies voor de Euro-Russische as. Omdat Rusland het enige land is dat ons kan bevrijden van de Amerikaanse bezetting, zonder ons zelf te bezetten, omdat een gezond bondgenootschap de meeste garantie kan geven voor de opbouw van een solidaristisch politiek systeem in onze eigenste Lage Landen.

We hebben niet veel tijd meer. Door gebrek aan geloof, aan kinderen, aan moed en offervaardigheid beleeft het huidige Europa een eindtijd. Als jullie niet willen dat de Afrikanen en de Aziaten ooit naar de film “De laatste der Indo-Europeanen” zullen kijken, verwerp dan Amerikaanse as. Kies dan voor een Europa met Rusland als bondgenoot. Laat Europa signalen geven aan Rusland dat we met hen willen samenwerken. Anders zullen ze zich ontgoocheld met hun rug naar ons keren en kiezen voor bondgenootschap met Aziatische landen. Wij hebben hen nodig en zij ons. Geloof de leugenachtige Amerikaanse propaganda over Rusland niet. In Oost-Europa hebben wij een vriend. Laten wij vriendschappelijk zijn voor hem.

Ik ben voor een grootse samenwerking van alle Europese landen en volkeren, van Gibraltar tot Vladivostok.

dimanche, 30 mai 2010

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

di Ernst Sultanov

Fonte: eurasia [scheda fonte]

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

Il “si” di Berlino al fondo (che ammonta in complessivo a 750 bilioni di Euro) creato per salvare le economie europee è tentativo di guadagnare tempo. Tutti guardano la Germania in quanto paese più forte e più ricco dell’Europa. Però la decisione che verrà presa, pur nascendo nell’ambito economico, avrà impatto fondamentale anche sulla strategia geopolitica del governo federale.

L’elite tedesca ha sostanzialmente due opzioni. La prima prevede come obiettivo la rianimazione di una specie di Sacro Romano Impero Germanico. Cioè Berlino dovrà di nuovo prendere la responsabilità dell’Europa. Questo significherebbe anche che la Germania dovrà prendere le redini del potere che con la fine della seconda guerra mondiale sono sempre state nelle mani francesi.

La seconda può essere definita “Drang nach Osten” in quanto prevede una sorta di espansione “soft” verso l’Oriente o in altri termini rianimazione di vecchia alleanza con la Russia. La logica di questa strategia è molto chiara: c’è perfetta simbiosi geoeconomica che permette di mollare facilmente il fardello “europeo”.  Rispetto alla maggior parte dei paesi europei (puri parassiti dal punto di vista dello scambio commerciale) la Russia produce anche le materie prime, di cui ha bisogno la Germania. A sua volta la Russia è un mercato rilevante per l’industria tedesca. Questo spiega perché il rapporto tra Berlino e Mosca è rimasto stabile nonostante variazioni di governi sia da una che dall’altra parte perfino negli anni più turbolenti. La Germania ha dato il suo appoggio ai progetti di gasdotti lanciati da Mosca e nella stessa Gasprom c’è la partecipazione tedesca.

La difficoltà di portare avanti il progetto di “Pax Germanica” è dovuta a vari fattori, fra questi anche l’eredità del dopoguerra. I tedeschi sono stati considerati e istruiti come i semplici lavoratori che oltre tutto devono  portare la colpa di qunto accaduto sotto il governo di Hitler. Infatti le proteste in Grecia puntavano molto sul parallelo tra la politica del Terzo Reich e l’approccio molto rigido dell’attuale governo della Repubblica Federale. Dietro questa campagna c’è una forte resistenza da parte della Francia che cerca di spiegare la crisi puntando il dito contro gli speculatori – gli autentici colpevoli  della crisi. Intorno a Parigi si sono riuniti gli alleati di nuova “Entente” che già hanno bloccato il modesto tentativo tedesco di mettere in ordine le finanze europee.

Senza superare il Rubicone in una o in altra direzione Berlino rischia di essere trascinata dal degrado dell’attuale UE. Oltre agli “speculatori” esiste problema dei paesi che non producano. Però la tentazione di lasciare le cose come sono è molto forte soprattutto se dietro ci sono gli interessi e le pressioni finanziarie e politiche. La stessa Germania è molto esposta verso il sistema globale: dai fondi pensionistici che investivano in debito greco alla Deutsche bank che dal punto di vista operativo è più rappresentata da New York e Londra che da Francoforte.

L’immobilità di Berlino in questo caso potrebbe essere non solo pericolosa, ma addirittura micidiale. Per sostenere il “welfare europeo” ci vuole molto di più rispetto al risanamento della Germania dell’Est, che è stata già un impresa poco facile. In questo caso la Germania rischia di avere la “lieta” fine dell’URSS che fino all’ultimo stava mantenendo i paesi del “Blocco Socialista” diventati oggi i membri del club europeo.

* Ernst Sultanov è redattore di Eurasia

mercredi, 26 mai 2010

Mettre fin au déclin de l'Europe prendra une génération

Mettre fin au déclin de l’Europe prendra une génération

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Pour comprendre que la prospérité ne viendra pas des plans de relance de l’État mais des entrepreneurs et de leur prise de risque, cela prendra une génération

L’Union européenne dit sauver la Grèce, ou plutôt l’État grec, mais chacun comprend qu’elle sauve ses propres banques. Un mensonge de plus qui renforce la perte de confiance envers les autorités. L’Europe poursuivra son déclin si elle ne change pas complètement d’état d’esprit. «Aujourd’hui, si l’on réinventait l’automobile, elle serait interdite par les autorités parce que quelqu’un montrerait que la voiture peut tuer,» déclarait récemment Jürgen Hambrecht, président du conseil d’administration de BASF, lors de l’ISC Symposium de Saint-Gall. La prise de risque semble interdite en Europe. Pourtant la prospérité ne viendra pas des plans de relance d’États tous plus ou moins gravement endettés ni d’une politique monétaire créatrice de fausses incitations. Mieux vaut replacer l’entrepreneur dans le rôle de pilote, même si cela prendra une génération.

L’OCDE vient en effet de publier une étude fort intéressante * sur les impôts sur les salaires. Ceux-ci englobent les charges patronales et salariales de sécurité sociale et ce que l’on nomme le coin fiscal (tax wedge), c’est-à-dire l’écart entre le coût total de la main-d’œuvre pour l’employeur et ce que le salarié reçoit.

Pourquoi un entrepreneur aurait-il intérêt à investir en Europe si la moitié du coût du travail part en cotisations sociales?

Le pire coin fiscal se trouve en Belgique (55,2%), Hongrie (53,4%), Allemagne (49,2%) et France (49,2%).
La Grèce n’est pas loin (41,5%). Les bons élèves, ceux qui tentent d’attirer l’initiative privée, sont la Nouvelle-Zélande (0,6%), l’Islande (8,6%), le Luxembourg (11,2%), l’Irlande (11,7%).

D’une année à l’autre, la Nouvelle-Zélande fait le plus d’effort en direction des entreprises (–2,66% en un an), devant la Turquie et la Suède. Par contre, le coin fiscal a augmenté en Suisse, ce qui la place parmi les six pays qui partent dans le mauvais sens…

La Nouvelle-Zélande se met donc en évidence. Sa monnaie a gagné 20% contre le franc en un an en vertu des achats étrangers de ses obligations et de nombreuses implantations d’entreprises. La Chine est devenue son deuxième partenaire commercial, derrière l’Australie, dont le premier marché d’exportation est la Chine. L’ascension de l’Empire du Milieu frappe les esprits. Le pays fait maintenant partie du Top 5 des marchés d’exportation de 11 pays contre seulement 2 en 1990.

Ces classements valent plus que n’importe quel discours de Nicolas Sarkozy ou de José Barroso. Ils montrent qu’il y a des pays qui se battent pour attirer les investisseurs et d’autres qui accusent le marché. Pourtant le marché, c’est l’entrepreneur, le consommateur, chaque individu.

L’accélération du transfert de pouvoir vers l’Asie se lit dans une autre étude, effectuée par Goldman Sachs, qui décrit les cinq principaux marchés d’exportations en 1980, 1990, 2000 et 2008. L’Australie exprime à merveille cette redistribution des cartes. En 1980, ses 4 principaux marchés étaient le Japon, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. En 2008, ils sont remplacés par Japon, la Chine, la Corée et l’Inde. Les Etats-Unis ne sont plus que cinquièmes.

C’est en Europe que l’on observe la plus grande stabilité. L’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni restent les trois principaux marchés d’exportation de la France. Le Top 5 des partenaires de la Suisse est également stable, à l’exception de l’arrivée en deuxième position des États-Unis.

Mais des modifications sont annoncées. En 2012, la Chine dépassera la France comme premier partenaire commercial de l’Allemagne. La part des exportations allemandes vers les pays du BRIC est d’ailleurs passée de 3,9% à 8,4% en huit ans. Pour Siemens ou BMW, les relations avec la France comptent moins qu’avec les pays du BRIC.

Le dernier classement de la compétitivité des pays réalisé par l’IMD, qui sort ce jour, permettra de suivre l’ascension des pays asiatiques et la position des membres de l’eurozone.

Pour sortir de cette logique du déclin, il ne faut pas demander aux hommes de l’État de rétablir une situation dont ils sont responsables, selon Patrick de Cazenove, secrétaire général du Cercle Bastiat. Mieux vaut rendre aux privés les services qui leur ont été pris et les laisser gérer, suivant ainsi le conseil de Deng Xiaoping: peu importe qu’un chat soit blanc ou noir s’il attrape la souris.

L’effort requis est considérable. La crise de la dette publique traduit, selon le philosophe Anthony de Jasay, un problème de préférence temporelle: les biens futurs ont moins de valeur que les biens actuels. C’est le symptôme de la carte de crédit et de l’«envole-toi maintenant et paie plus tard». L’apparente irresponsabilité des hommes politiques dans la gestion des retraites, des assurances sociales ou des services publics est plus rationnelle qu’il n’y paraît. Leurs promesses dépendent des votes obtenus lors des élections. Ils laissent supposer que leurs réserves financières sont immenses. Plane ainsi l’espoir d’un possible «envole-toi maintenant et ne paie peut-être pas, ou ne paie jamais». C’est parce que le gouvernement peut emprunter sur l’avenir que l’opposition à son programme dépensier ne rencontre guère d’opposition. Dans les démocraties modernes, le déficit est endémique. Les énormes déficits publics des mauvaises années ne font que succéder aux petits déficits des bonnes années. «Quand une société fonctionne avec une carte de crédit collective, il est difficile d’espérer mieux», selon de Jasay.

La crise de l’Europe, comme la crise bancaire, devrait inciter à sortir de ce cercle vicieux et à se sentir chacun responsable de ses décisions. L’exercice n’est pas impossible. D’ailleurs le nombre de pays qui n’ont pas de problème de dette publique n’est-il pas majoritaire?


* Les impôts sur les salaires, OCDE, mai 2010.

Le Temps

samedi, 22 mai 2010

EU verschwendet Geld für politisch korrekte Prestigeprojekte

EU verschwendet Geld für politisch korrekte Prestigeprojekte

Für Rückführungsprogramm für illegale Zuwanderer statt Neuansiedlungsprogramm – Nicht in EU-Flüchtlingsfond investieren, sondern in Familienförderung und Grenzschutz

geldverschwendung_D_716836b.jpgDie Europäische Union werfe Geld für Prestigeprojekte der political correctness zum Fenster hinaus, sagte der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer, anläßlich der heutigen Aussprachen im Europaparlament über den Europäischen Flüchtlingsfond und die Einrichtung eines Gemeinsamen Neuansiedlungsprogramms in der EU. „Hier geht es in erster Linie darum, die Massenzuwanderung aus der Dritten Welt nach Europa zu fördern. Diese Pläne sind ein Anschlag auf die historisch gewachsenen Völker Europas“, kritisierte Mölzer.

Anstatt bis zu 6000 Euro pro neuangesiedelter Person zu investieren, könne das Geld, so der freiheitliche EU-Mandatar, weitaus besser angelegt werden. „Mit dem Geld sind die autochthonen Familien zu unterstützen, damit die Geburtenraten wieder steigen. Ebenso hätte das Geld in die EU-Grenzschutzagentur Frontex zu fließen, damit endlich die Außengrenzen der EU wirkungsvoll gesichert werden können. Aber dazu besteht seitens der politisch korrekten EU-Polit-Nomenklatura keinerlei Bereitschaft“, erklärte Mölzer bei seiner Rede vor dem Plenum des Europäischen Parlaments in Straßburg.

Weiters wies der freiheitliche Europa-Abgeordnete darauf hin, daß die EU-Bürokratie weiter aufgebläht werden soll. „Wenn für das Neuansiedlungsprogramm ein eigenes Referat mit einem angemessenen Personalstand geschaffen werden soll, dann bedeutet nichts anderes als eine weitere Belastung der Steuerzahler, ohne daß diese einen Nutzen davon hätten. Und wenn schon ein eigenes Referat ins Leben gerufen werden soll, dann sollte sich dieses um die Ausarbeitung und Umsetzung eines Rückführungsprogramms für die Hunderttausenden von illegalen Zuwanderern kümmern, die heute in der EU leben“, verlangte Mölzer abschließend.

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

mercredi, 19 mai 2010

Entretien avec R. Steuckers sur les événements du Daghestan et les attentats de Moscou

k01.gif

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1999

 

Entretien de Robert Steuckers sur les événements du Daghestan et les attentats de Moscou

 

Propos recueillis par Robert KORTENHORST

 

Robert KORTENHORST : En septembre 1999, de spectaculaires attentats ont frappé la Russie en plein cœur : des immeubles ont volé en éclats, il y a eu des dizaines de morts et des centaines de blessés. Les attentats sont-ils liés, comme on l’a dit, à la rébellion islamiste, partie de la Tchétchénie vers le Daghestan ?

 

Robert STEUCKERS : Je voudrais d’abord rendre un hommage ému à toutes les victimes innocentes de cette abominable tragédie. Ensuite, je veux déplorer ici le manque d’humanité de nos médias qui se disent « humanistes » face à cette abomination. Voilà des victimes du terrorisme aveugle qui ne valent apparemment pas une larme de la part des professionnels de l’indignation. Certes, ces victimes sont russes et européennes, donc elles sont, sans doute, a priori coupables de quelque chose, qu’elles ignorent… On oublie que la révolte islamiste tchétchène n’a pas été spontanée, il y a quelques années, mais qu’elle rencontrait un objectif géopolitique et géo-économique bien clair : contrôler l’acheminement des pétroles et des gaz de la Caspienne qui transitent par des oléoducs traversant cette république autonome non russe de la Fédération de Russie. Les intérêts américains veulent que ces matières premières passent par l'Azerbaïdjan et la Turquie, qu’elles arrivent dans des ports méditerranéens turcs (Ceyhan), afin que les armateurs occidentaux (pour la plupart anglo-saxons) en assurent la répartition dans le monde. Les Etats-Unis ne souhaitent pas que ces pétroles et gaz passent par la Russie, la Mer Noire et arrivent en Europe par le trafic fluvial sur le Danube. Dans ce cas, le commerce international du pétrole leur échapperait complètement à moyen terme. L’allié turc est suffisamment faible sur le plan structurel pour demeurer totalement inféodé aux intérêts américains. Ce n’est pas le cas de la Russie, de la Serbie et de l’Allemagne, puissances en mesure de contrôler le Danube, la Mer Noire, les oléoducs nord-caucasiens et la Caspienne.

 

Quant au Daghestan, c’est un territoire traversé du Sud au Nord par un grand oléoduc qui draine le pétrole vers la Tchétchénie et la côte russe de la Mer Noire via une bifurcation vers l’Ouest, d’une part, vers la Volga qui mène à Moscou et au cœur de la Russie, d’autre part. En lisant la carte, on comprend tout !

 

Ensuite, les conflits de ces récentes années et de ces derniers mois sont étroitement liés, ce que ne nous disent pas les médias aux ordres. Je voudrais rappeler ici :

Que l’Allemagne a réalisé, il y a deux ou trois ans, un très vieux projet qui remonte à Charlemagne. Le système fluvial du Main et du Rhin (donc de la Meuse et de l’Escaut par le biais des Canaux Wilhelmina,  Juliana et Albert) est désormais lié par un canal à très grand gabarit au système danubien. Une voie fluviale très importante, quasi aussi importante que la Méditerranée, traverse tout le continent européen, de la Mer du Nord (Rotterdam) à la Roumanie (Constantza). Pour les Etats-Unis et l’Angleterre, puissances maritimes, c’est un défi considérable, un enjeu vital. A terme, sur le théâtre européen, l’exploitation de ce système fluvial, signifie le ressac inéluctable des armateurs et des flottes commerciales maritimes anglaises et américaines (ou battant pavillons de complaisance, panaméen ou libérien). L’Allemagne est un partenaire de l’OTAN trop important pour qu’on l’attaque de front. Il fallait briser la synergie fluviale ailleurs : la Serbie était le maillon faible, parce qu’on pouvait plus aisément la démoniser. L’objectif principal de la guerre de ce printemps était justement de détruire les ponts du Danube à hauteur de Belgrade et de Novi Sad, ce qui bloque le trafic danubien, en direction de l’Autriche et de l’Allemagne en provenance de la Mer Noire, en direction de l’Ukraine et de la Russie en provenance d’Europe centrale. Au sein des Balkans, la Croatie est également perdante, puisque ses fleuves (la Drave et la Save) sont des affluents du Danube, de même que la Grèce, qui reçoit bon nombre de biens d’importation via le Danube et les voies routières et ferroviaires Belgrade-Salonique. Toute l’Europe est victime de la Guerre du Kosovo : je veux dire l’Europe honnête qui travaille et produit, l’Europe des bons pères de famille qui élèvent leurs enfants et veulent leur donner un avenir, pas l’Europe des manipulateurs médiatiques, des mafieux imbriqués dans les processus de décision politique, des dirigeants falots et irresponsables qui la dirigent, des faux intellectuels qui s’érigent en professeurs de morale, mais accordent un blanc-seing à des crimes aussi abominables que ceux qui viennent d’être perpétrés à Moscou.

 

Les guerres entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, la guerre de Tchétchénie et du Daghestan, la guerre du Kosovo et la problématique kurde en Turquie orientale sont étroitement liées. On peut dire sans grande exagération que c’est une troisième guerre mondiale. La révolte islamique tchétchéno-daghestanaise est un prétexte pseudo-religieux et pseudo-nationaliste : l’enjeu, c’est le pétrole de la Caspienne.

 

RK : Doit-on craindre des attentats en Belgique comme à Moscou ?

 

RS : Pas directement. Car l’armée belge n’est nullement en mesure d’intervenir sur la route du pétrole, à l’instar de l’armée russe. Cependant, l’arme du terrorisme aveugle peut être utilisée pour faire fléchir toute puissance européenne qui se mettrait à ruer dans les brancards. Rappelons tout de même les attentats du GIA dans les métros parisiens, il y a quelques années. Ensuite, chez nous, à Bruxelles, peu avant l’arrestation du Kurde Öçalan, Saint-Josse et Schaerbeek ont été le théâtre d’une véritable guérilla urbaine, où des nuées de jeunes Turcs, souvent mineurs d’âge, ont saccagé et incendié des immeubles appartenant aux communautés kurde et araméenne (cette dernière, chrétienne-orthodoxe de rite particulier, est étrangère à la question kurde mais coupable de ne pas accepter la terreur de l’Etat kémaliste turc !). La presse, même celle du régime laxiste et multiculturaliste, a souligné que cette émeute ultra-violente a été téléguidée par certains services de l’ambassade, avec la présence d’une équipe de télévision turque qui filmait avec complaisance l’œuvre des terroristes en herbe de nos vieux quartiers bruxellois. Cette émeute est un acte de guerre, sans déclaration préalable, sur notre sol national ! Je reste pantois devant l’inertie de notre gouvernement : pas de renvoi immédiat de l’ambassadeur de Turquie, pas de rappel de notre propre ambassadeur, pas de veto à l’OTAN, pas d’exigence formelle de payer et de réparer tous les dégâts commis et de dédommager les victimes belges et étrangères, pas d’excuses exigées du gouvernement turc, pas de sanctions contre les émeutiers, pas de dissolution des associations responsables de ce « dérapage contrôlé », pas de plainte du « Centre d’Egalité des Chances » contre le racisme anti-kurde (les Kurdes sont des Mèdes indo-européens et ne sont pas de souche turque) et anti-araméen (les Araméens sont des Sémites chrétiens et ne sont pas davantage de souche turque).

 

En théorie, à Bruxelles comme à Moscou ou à Paris, les attentats terroristes contre des objectifs civils sont désormais possibles. On sait que l’armée française tente d’organiser une riposte (isolement des quartiers d’émeutiers en coupant l’eau, le gaz et l’électricité, opération conjointes de blindés et d’hélicoptères, etc.). La Suisse prévoit également des mesures, comme vient de le dire le Général Peter Regli, chef de l’UNA, les services de renseignements militaires helvétiques (cf. Thurgauer Zeitung, 2 juin 1999). Je ne crois pas que des mesures préventives aient été prises chez nous… Malgré la présence de sites stratégiques importants dans les quartiers dangereux : Gares du Midi (avec le terminal des TGV et Eurostar), du Nord et de Schaerbeek. Jupiter rend aveugles ceux qu’il veut perdre…

 

samedi, 15 mai 2010

Les défaites du projet euratlantique

Les défaites du projet euratlantique

Jean-Michel Vernochet* (juin 2008)

Ex: http://www.geopolintel.fr/

otan_ou_europe.jpgAlors que le sort de la ratification du Traité de Lisbonne se joue le 12 juin en Irlande à l’occasion d’une consultation référendaire, le Président américain, sous couvert d’une visite d’adieu en Europe, s’est employé ces derniers jours à « faire avancer le dossier iranien » en Europe… Autrement dit et en clair, M. Bush, en fin de parcours, s’est essayé à « vendre la guerre » à ses satellites du Vieux Continent, de Ljubljana à Belfast via Berlin, Rome, Paris, Londres…

Est-ce tout à fait un hasard d’ailleurs si c’est à Belfast que s’achèvera la tournée européenne du président américain ? Que motive cet intérêt pour la verte Erin ? Bien sûr Belfast n’est pas Dublin, mais que l’on se rassure : si d’aventure les Irlandais se montrent réticents à s’engouffrer dans la construction européenne telle qu’imposée par les oligarchies européistes (une construction qui n’est pas autre chose que le mince cache-sexe d’une fusion euratlantique à venir), le dérisoire obstacle d’un vote négatif irlandais serait aussitôt contourné… Si cela est craint, ce n’en est pas moins une sérieuse hypothèse de travail et un obstacle a priori surmonté … Il en va ainsi de la volonté populaire dont il n’est tenu compte que lorsqu’elle ne se cabre pas, c’est-à-dire lorsqu’elle coïncide exactement avec les desiderata et les agendas des nomenklaturas néo-libérales. Une telle visite du maître américain - sur le départ certes, mais en gardant à l’esprit que ce ne sont pas les hommes s’agitant sur la scène médiatique qui décident des politiques, surtout aux É-U où les mêmes intérêts, les mêmes groupes de pression, continueront d’être actif après le départ de leur catastrophique homme de paille – ne doit cependant pas être interprétée trop vite comme l’une des dernières pirouettes d’un pouvoir déliquescent… Car le destin des peuples se joue et se noue dans la coulisse. Pendant que leurs médias nationaux distraient l’attention des Français avec des fadaises style « mariage cassé pour non-virginité de l’épouse », le rouleau compresseur des grands desseins géostratégiques continue de progresser sous nos yeux, mais sans que la foule des anonymes, le vulgum pecus, la masse ignorante, vous et moi, n’en puissent avoir la moindre idée…

Par exemple the Greater Middle East Initiative, le « Projet Grand Orient » de l’Atlantique à l’Indus, dont « l’Union pour la Méditerranée » n’est à l’évidence qu’un sous-ensemble… Qui en parle vraiment ? Qui en explique les tenants et aboutissants ?

Or, l’intégration de l’espace maritime méditerranéen qui nous concerne au premier chef, est déjà largement engagé grâce à un maillage sécuritaire serré par la VIe Flotte américaine et au moyen d’accords stratégiques croisés passés entre la plupart des États arabes riverains de la Méditerranée, la Turquie et Israël dans le cadre du dispositif Otan Active Endeavour qui se met en place en octobre 2001 et du Dialogue méditerranéen – on appréciera la dénomination de « Dialogue » pour des partenariats en matière de sécurité ! - instauré ou encore depuis 1995, par le truchement de l’UE, à travers le Processus de Barcelone. Accessoirement, on mesurera à l’aune de cette réalité diplomatique et sécuritaire Otan-UE-Maghreb-Machrek, les réticences affichées à participer à Paris le 13 juillet au lancement officiel de l’Union pour la Méditerranée aux côtés de M. Olmert, Premier Ministre israélien, notamment de la part de MM. Bouteflika et Khadafi dont la collaboration avec l’État hébreu s’est singulièrement accrue depuis 2006 - voir la dernière sortie de M. Khadafi - lorsqu’on sait qu’Algérie et Libye ont, sous l’égide de l’Otan, participé du 8 au 22 avril de cette année, et aux côtés des bâtiments de guerre de la VIe Flotte, à l’opération Phoenix Express 2008…

Ainsi l’unification sous la houlette de l’Amérique-monde, de l’espace euroméditerranéen, puis par la suite sans doute eurafricain – un autre projet de la Présidence française - sont des constructions ou des utopies dont les conséquences prévisibles ne sont guère enthousiasmantes pour personne : ni pour les Européens ni pour les Africains du nord et du Sud… Il est clair que l’Union pour la Méditerranée viendrait marcher sur les brisées d’organisations du Sud telles la Ligue arabe ou l’Union africaine, ce dont M. Khadafi semble en effet avoir pris une conscience tardive et quelque peu tartuffesque, le 10 juin lors d’un sommet arabe restreint à Tripoli ! Le cheval renâcle devant l’obstacle… Reste donc à savoir si l’UPM est un projet mort-né ?

Il faudrait ajouter que bien peu ne semblent avoir trouvé étrange que M. Sarkozy, dès les premiers jours de son mandat présidentiel, se soit précipité pour mettre en branle, cela sans aucune apparence de nécessité prioritaire, les projets Euromed et Eurafrique (ce dernier, pour l’heure, mis en attente), alors même qu’en matière de consolidation européenne proprement dite (sécurité intérieure et extérieure, sécurité énergétique, sanitaire et alimentaire) tout restait encore à faire ! Une Europe précisément sans Défense au moment où les tensions avec la République islamique d’Iran se ravivent et alors que les armées des états membres de l’UE ont été dissoutes ou réduites a quia, c’est-à-dire sans autre défense pour le présent que celle de l’Organisation du Pacte atlantique, l’Otan, sous haut commandement américain… Faut-il une autre preuve de la vassalisation, voire de la servitude, d’une Europe combattant aujourd’hui en Afghanistan au service de Washington dans un conflit à l’issue et à l’intérêt plus que douteux ?

Last but not least, quatre jour après la ratification irlandaise, le 12 juin - si importante pour M. Bush - doit intervenir un autre fait d’une importance capitale et qui éclaire l’ensemble des grandes manœuvres dont la zone Europe-Méditerranée est actuellement le théâtre : le 16 juin à Luxembourg, conseil des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept devrait entériner un partenariat avancé avec Israël. Cela signifie une intégration quasi complète au sein du marché unique, dans les institutions européennes avec la participation des ministres israéliens dans les conseils européens et d’experts dans tous les programmes et groupes de travail, « ce qui équivaudrait à conférer à l’Etat juif un statut de quasi-membre de l’UE » comme le soulignait le monde dans son édition du 7 juin.

La chose s’est préparé dans le silence feutré des chancelleries car apparemment rien n’avait filtré dans la grande presse – les archives du quotidien Le Monde sont muettes en 2007 sur cette question - histoire de mettre l’opinion devant le fait accompli. Nous avons ici une preuve supplémentaire que les vraies décisions, celles qui engagent le destin des nations ne sont pas connues du public, qu’elles sont soigneusement tues… Comme fut caché, dès l’origine, au début des années 40, les finalités réelles de la construction européenne… des objectifs pas très éloignés de ceux qui président aujourd’hui à la Greater Middle East Initiative : démembrer des États souverains et créer des entités fédérales sur des bases communautaristes… un prolongement et une amélioration substantielles de l’accord secret Sykes-Picot passé le 16 mai 1916 entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie, lequel organisait le partage des dépouilles de l’Empire ottoman... Est-ce la aussi pure coïncidence si la tournée de M. Bush a démarré par la Slovénie là où justement, en avril dernier, se tint la commission chargée de finaliser cette discrète entrée de l’État hébreu dans la communauté des Vingt Sept ? On comprend mieux alors la hâte de M. Sarkozy à réaliser cette Union pour la Méditerranée si l’on considère avec un peu de recul, et dans son ensemble, l’échiquier géostratégique proche-oriental…

Au final, ce ne sont vraisemblablement pas les objurgations du Premier ministre palestinien, M.Salam Fayyad, par lesquelles il tente de détourner ses homologues européens d’une telle décision lourde conséquence puisqu’à travers elle l’Union deviendra partie prenante des conflits présents et à venir de l’une région les plus chaude, politiquement et militairement parlant, de la planète. Très modéré parce que tributaire de l’aide Européenne, le Premier ministre palestinien demande qu’au moins cette entrée soit soumise à condition, à savoir « qu’Israël se conforme aux lois internationales et aux droits de l’homme, y compris par le gel de la colonisation »… En vérité l’intégration à marche forcée de l’espace géopolitique euroméditerranéen qui s’opère en ce moment même sous nos yeux, rien ne semblant devoir l’arrêter, se fera par conséquent au nez et à la barbe de tous, Européens et Musulmans qui n’en pourront mais !

Source : Arab Commission for Human Rights

*Jean Michel Vernochet est essayiste, journaliste et géopolitologue

jeudi, 13 mai 2010

La Grèceest victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons

«La Grèce est victime d'une guerre menée par les Anglo-Saxons»

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Evidemment, tous les pessimistes finissent un jour par avoir raison : une catastrophe survient qui fait triompher leur mauvais augure. Mais Franck Biancheri a annoncé la crise déclenchée par les subprimes plus de deux ans avant qu’elle n’arrive, les désordres sociaux qui en sont nés (manifestations telles qu’on en voit en Grèce, Bossnapping [séquestration de patrons]) plusieurs mois avant qu’ils ne se réalisent.

Ambrose Evans-Pritchard, dans le «Daily Telegraph» du 13 décembre 2009

On accorde donc de plus en plus de crédit à ses analyses, et on le taxe de moins en moins de paranoïa. Aujourd’hui, son LEAP (Laboratoire européen d’anticipation politique) met en garde contre les bombes à retardement que sont l’Angleterre et les USA.

La Grèce est au plus mal et vous, vous vous focalisez sur le Royaume-Uni…

La Grèce ne pouvait plus continuer ainsi, c’est évident, et ce qui lui arrive maintenant sera à terme salutaire pour le pays. Mais tout le monde le savait depuis longtemps, et ses chiffres ne sont pas si désastreux. Il faut donc se demander «pourquoi maintenant» ? Tout a, en fait, commencé par une série d’articles en début d’année, publiée dans le Financial Times, la voix de la City, qui soulignait les problèmes du pays, laminait et laminait en parlant du danger que représentait sa situation économique. Il y a eu un travail de sape de longue haleine, qui a évidemment poussé les autres médias à couvrir ce thème. La crise de la Grèce est avant tout née d’une guerre psychologique : c’est une crise de confiance, une prophétie auto-accomplie.

Pourquoi le Royaume-Uni s’amuserait-il à faire cela ?

Parce que, suite à la crise, les Etats sont en situation de guerre économique. En Suisse, vous avez été les premiers à en prendre conscience, puisque les Britanniques et les Américains s’en sont pris à votre place financière très vite et très violemment, pour protéger et avantager les leurs. Les Européens commencent tout juste à comprendre ce qui leur arrive.

La Suisse était en concurrence directe avec ces deux pays, mais pourquoi s’en prendre à la Grèce ?

Ce n’est pas la Grèce qui est visée, mais la zone euro et sa monnaie. La Grèce est une cible facile parce que son économie n’est pas très importante – elle n’a donc pas les mêmes moyens pour se défendre que l’Allemagne ou la France. Couler l’euro, c’est intéressant pour la livre et le dollar. Créer cette diversion, c’est aussi un moyen de cacher ses problèmes.

C’est-à-dire ?

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont dans une situation d’endettement privé et public insoutenable. Or, il y a actuellement trop de pays qui veulent se financer – d’ici décembre, il va falloir trouver entre 150 et 200 milliards d’euros – et pas assez d’argent à disposition. Ça ne va donc pas être simple pour les Anglo-Saxons. D’autant plus qu’une partie des emprunts arrive à maturité pour les Etats-Unis, qui vont devoir les refinancer. Dans ce contexte de forte concurrence, vous avez tout intérêt à apparaître comme un bon candidat, et à couler les autres candidats.

Vous pensez que d’autres pays, l’Espagne ou le Portugal par exemple, risquent d’être touchés ?

Ce qui a permis aux agences de notation de changer la note de la dette grecque, est la découverte que certains chiffres étaient faux – c’est certes un prétexte, mais dans le cas des deux pays que vous citez, elles auront de la peine à en trouver un. Je crois d’autant moins à une contamination que ces pays ne sont pas des gros opérateurs dans l’économie européenne. Zapatero a eu raison de s’énerver, parce qu’il n’y a aucune raison de retirer sa confiance à l’Espagne.

Vous dites que cet épisode aura des conséquences positives. Lesquelles ?

Pour la Grèce, ce sera l’occasion de moderniser son économie et d’entrer dans le XXIème siècle. Les Européens, eux, ont compris depuis un mois que la grande amitié occidentale est un mythe – les USA et le Royaume-Uni ne sont clairement pas dans le même camp. Cet épisode aura aussi fait apparaître la nécessité d’une véritable gouvernance économique au niveau européen, qui puisse prendre des mesures contraignantes – on est enfin en train de prendre la bonne direction, après les tergiversations de l’Allemagne. Enfin, les gens sont de plus en plus critiques face aux conseils des agences de notation, et des thermomètres que les Anglo-Saxons ont imposés à tous les pays pour mesurer la santé de leur économie. Ils reconnaissent leur partialité.

La prochaine catastrophe, c’est quoi ?

Le Royaume-Uni. Ce qui va se passer prochainement dans ce pays, en termes de révélations sur la réalité économique, va définitivement ouvrir les yeux des Européens. Des chiffres commencent à sortir dans la presse. Le Guardian a, par exemple, titré le 5 mai sur le fait que le déficit budgétaire du Royaume-Uni risque bien d’être plus élevé encore que celui de la Grèce, comparativement à leurs PIB respectifs. Les gens ne sont pas idiots : ils savent que si le pays a des soucis, c’est que sa place financière a de plus gros soucis…

Le Matin

mercredi, 05 mai 2010

Le partenariat russo-serbe dans les Balkans

russie_serbie_gazprom_carte432.jpg

 

Bernhard TOMASCHITZ:

Le partenariat russo-serbe dans les Balkans

 

Le partenariat historique entre la Russie et la Serbie vit un renouveau depuis quelques années. Moscou était aux côtés de Belgrade lorsqu’il a fallu se battre contre l’indépendance du Kosovo, voulue par les Etats-Unis. Le puissant allié de Belgrade étend également son bras protecteur sur les Serbes de Bosnie qui se défendent contre le centralisme que veut imposer l’Etat de Bosnie-Herzégovine, ce qui aurait pour conséquence de mettre un terme à la large autonomie dont bénéficie la “Republika Srpska”. “Les citoyens de Bosnie-Herzégovine doivent décider eux-mêmes de leur avenir; par conséquent, on peut réinterpréter les accords de Dayton sur base d’un accord entre la Republika Srpska et la Fédération musulmane-croate, ainsi qu’entre elles et toutes les autres minorités ethnique qui y vivent”, a déclaré en novembre 2009 Vitali Tchourkine, ambassadeur russe auprès de l’ONU.

 

Le soutien russe à la Serbie ne signifie pas la résurrection pure et simple de l’alliance historique entre les deux peuples: derrière ce soutien, se profilent des considérations stratégiques objectives. Ce sont elles qui donnent le ton. Après que tous les nouveaux Etats issus de la dislocation de la Yougoslavie soient devenus ou adhérents de l’OTAN ou sont en passe d’entrer au sein du Pacte nord-atlantique, au vif déplaisir de Moscou, la Serbie reste le seul Etat dans les Balkans qui ne s’est pas soumis à l’hégémonisme américain. “La Russie, à cause de l’extension des zones d’influence américaines, court le danger d’être progressivement exclue du Sud-Est de l’Europe. Les Etats-Unis ont, depuis la fin de la guerre froide et dans le sillage des conflits en ex-Yougoslavie, largement étendu leur présence politique dans les Balkans occidentaux et, par le biais de l’OTAN ou d’alliances bilatérales en matière de sécurité, bétonné leur prééminence géostratégique dans la région”: telle est l’analyse de Dusan Reljic de l’institut berlinois “Stiftung Wissenschaft und Politik”. Depuis que la Russie est sortie de l’ère des faiblesses que fut l’époque d’Eltsine dans les années 90 et qu’elle a retrouvé une conscience politique bien profilée et la fait valoir en politique étrangère, elle s’oppose tout naturellement aux tentatives américaines d’asseoir l’hégémonie des Etats-Unis dans les Balkans.

 

Cela explique aussi pourquoi Moscou, par exemple, s’oppose à la politique de faire de la Bosnie-Herzégovine un Etat centralisé, politique préconisée par les Etats-Unis et l’Union Européenne. Dans le cas d’un régime centralisateur, la République serbe de Bosnie, qui s’oppose à toute adhésion à l’OTAN, perdrait son droit de veto. La Russie cherche donc à façonner à son avantage le cours politique dans les Balkans via la Serbie et les Serbes ethniques. Belgrade cependant est quasiment contrainte d’accepter le partenariat. Car sans l’aide de la Russie, qui possède un droit de veto au Conseil de Sécurité de l’ONU, la Serbie se retrouverait seule et isolée, livrée sans la moindre protection aux appétits de Washington et ne pourrait pas faire valoir ses intérêts nationaux légitimes, surtout quand il s’agira demain d’empêcher la sécession définitive du Kosovo.

 

Les efforts du Kremlin, qui tente de lier fermement la Serbie à lui, gènent et agaçent les Etats-Unis, puissance étrangère à l’espace européen qui cherche à placer les Balkans tout entiers sous son contrôle. Pour arrimer définitivement le plus grand et le plus peuplé des Etats ex-yougoslaves aux “structures euro-atlantiques”, on fait miroiter à la Serbie l’adhésion à l’Union Européenne que réclame effectivement Belgrade. Au printemps 2009, le secrétaire général de l’OTAN à l’époque, Jaap de Hoop Scheffer, avait déclaré que c’était devenu “pratique courante” de coupler l’adhésion à l’UE à l’adhésion à l’OTAN. Peu auparavant, l’ambassadeur russe en Serbie, Alexandre Konunzine, avait rappelé à Belgrade sa neutralité militaire officielle. Seule la Russie pouvait être pour la Serbie un “partenaire stratégique” et non le contraire, fit savoir un diplomate.

 

L’idée d’adhérer à l’OTAN, le pacte militaire dominé par les Etats-Unis, n’est guère populaire en Serbie. Les souvenirs de la guerre menée par l’OTAN contre la Serbie en 1999 sont encore trop douloureux; officiellement, cette guerre d’agression avait eu pour but de protéger les Albanais du Kosovo. Cette guerre, gérée en dépit des principes du droit des gens car elle avait été déclenchée sans l’approbation préalable du Conseil de Sécurité de l’ONU, avait coûté la vie à près de 3000 Serbes, dont beaucoup de civils. Ensuite, parce que des usines chimiques avaient été bombardées, l’environnement avait été considérablement pollué. En mai 2009, lors d’un sondage du “Centre pour les élections libres et la démocratie” (Belgrade), 39% des personnes interrogées se déclaraient en faveur d’une adhésion à l’UE mais seulement 16% en faveur d’une adhésion simultanée à l’OTAN et à l’UE. Toutefois, au cours des années écoulées, l’engouement partiel des Serbes pour l’UE s’est atténué. Pourquoi? A cause de l’attitude partisane de l’eurocratie bruxelloise dans la question du Kosovo et à cause des conditions jugées très “dures” qu’impose cette eurocratie aux Serbes pour qu’ils puissent se rapprocher de l’Union. Ces attitudes ont laissé des traces, ont provoqué amertume et suspicion; c’est pourquoi l’ “option russe” n’a pas été abandonnée. En octobre 2008, le ministre serbe de la défense nationale, Dragan Sutanovac, avait déclaré au quotidien français “Le Figaro”: “Si l’UE ne nous ouvre pas les portes.... nous trouverons  d’autres solutions avec la Russie”.

 

Sans que l’Occident ne semble s’en être aperçu, Moscou, au cours de ces dernières années, a travaillé inlassablement, en étant bien conscient de ses priorités et de ses objectifs, pour devenir, pour la Serbie et les autres pays de la région, un partenaire économique incontournable. Dans le déploiement de cette stratégie, les consortiums pétroliers Lukoil et Gazprom ont joué un rôle de premier plan. Si les choses se déroulent selon les voeux de Moscou, l’importance de la Serbie croîtra encore. En effet, l’embranchement septentrional du gazoduc “South Stream” amènera du gaz naturel russe vers l’Europe centrale en passant notamment par des territoires serbes. Parmi les effets positifs pour Belgrade, il y a, bien sûr, le gain de prestige politique mais aussi l’opportunité de lever des taxes de transit pour ce gaz naturel, ce qui constituera une nouvelle source de revenus pour le pays.

 

Bernard  TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°16/2010; trad. franç.: Robert Steuckers). 

 

L'ombre de la CIA sur Kiev

Orrevol.jpg

 

SYNERGIES EUROPEENNES – BRUXELLES / ROME – décembre 2004

 

 

L’ombre de la CIA sur Kiev

 

Les Fondations Soros et Ford, la Freedom House et la CIA financent les “révolutions démocratiques” dans le monde

 

Le sort de la “révolution orange” en Ukraine, Monsieur James Woolsey y tient. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est le directeur de la “Freedom House”, une organisation non gouvernementale américaine qui possède des sièges à Washington, New York, Budapest, Bucarest, Belgrade, Kiev et Varsovie. Elle se définit comme “une voix claire et forte qui veut la démocratie et la liberté pour le monde” et qui s’active “pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour s’opposer aux dictatures”. Ce Monsieur James Woolsey dirige une brochette de politiciens, d’universitaires, d’industriels et d’intellectuels “transversaux”. Ce Monsieur James Woolsey a été, il y a quelques années, en 1995, le directeur de la CIA avant de s’occuper à “exporter la démocratie et la liberté dans le monde”. Grâce aux efforts d’innombrables activistes, issus de la “Freedom House”, et grâce à l’assistance économique, si charitable, d’autres organismes, comme ceux, bien connus, que sont les Fondations Soros et Ford, ce Monsieur James Woolsey  —dont les “honnêtes activités” s’étendent maintenant sur plus de soixante années—  peut désormais concentrer ses efforts dans “la lutte pour la liberté”, dans des pays meurtris et abrutis par une quelconque mélasse dictatoriale. Le palmarès de Woolsey et de ses amis est impressionnant : ils ont soutenu le “Plan Marshall” en Europe, favorisé la création de l’OTAN dans les années 40 et 50, multiplié leurs activités au Vietnam  pendant et après la guerre menée par ce peuple contre les Américains; ils ont financé Solidarnosc en Pologne et l’opposition “démocratique” aux Philippines dans les années 80.

 

Ce sont là les activités les plus médiatisées de cette “bonne” ONG et c’est sans compter les actions de “vigoureuse opposition aux dictatures” en Amérique centrale, au Chili, en Afrique du Sud ou durant le “Printemps de Prague”. Elle a aussi favorisé l’opposition à la présence soviétique en Afghanistan. Elle a excité les conflits inter-ethniques en Bosnie et au Rwanda. Elle s’est opposée à la “violation des droits de l’homme” à Cuba, au Myanmar, en Chine et en Irak. Elle s’est ensuite montrée hyper-active dans l’exportation de la “démocratie et de la liberté” dans les républiques de l’ex-URSS et dans l’ex-Yougoslavie post-titiste. C’est précisément dans cette ex-Yougoslavie, où le “mal” était personnifié par le Président Slobodan Milosevic, que notre ONG a peaufiné ses stratégies d’intervention, afin de les exporter ensuite en d’autres contrées, où le contexte est plus ou moins analogue. Notre bon Monsieur Woolsey a donc accueilli au sein de son organisation Stanko Lazendic et Aleksandar Maric, deux activistes serbes, peu connus de nos médias, mais qui ont joué un rôle-clef dans la chute de Milosevic. Ces deux personnages figurent parmi les fondateurs du mouvement étudiant “Optor” (= “Résistance”), aujourd’hui dissous, mais absorbé par le “Centre pour la révolution non violente” de Belgrade. Peu de temps avant la chute de Milosevic, le 5 octobre 2000, les militants d’Optor ont été invités en Hongrie, dans les salons de l’Hôtel Hilton de Budapest, où un certain Monsieur Robert Helvy leur a prodigué des cours intensifs sur les méthodes du combat non violent. Ce Monsieur Robert Helvy est un colonel à la retraite de l’armée américaine, vétéran du Vietnam. Robert Helvy a admis, face à la presse étrangère, avoir été, en son temps, engagé par l’Institut International Républicain, l’IRI, basé à Washington, afin de former les jeunes cadres militants d’Optor. Stanko Lazendic a révélé que le colonel était présent lors des séminaires : “Mais quand nous sommes allés là-bas, jamais nous n’avions pensé qu’il pouvait travailler pour la CIA. Ce qu’il a enseigné, nous l’avons appris d’autres personnes”.

 

Aujourd’hui, les méthodes qui ont été enseignées au tandem “Lazendic & Maric” pour le compte de la “Freedom House” sont en train d’être appliquées en Ukraine. Elles consistent à “exporter le Verbe démocratique” de maison en maison, d’université en université, de place publique en place publique. Un travail analogue s’effectue en Biélorussie, mais, dans ce pays, la mayonnaise ne semble pas prendre. En Ukraine, en revanche, les deux Serbes sont particulièrement actifs dans la formation et l’encadrement des militants et des cadres du mouvement “Pora” (= “C’est l’heure”), qui est inféodé à Iouchtchenko et a reçu la bénédiction de Madeleine Albright et de Richard Holbrooke, les deux stratèges de l’exportation de la “démocratie atlantiste”. La CIA, entre-temps, aide la “révolution orange” en marche depuis 2002 déjà, dès qu’elle a libéré 50.000 dollars pour créer la plate-forme internet de l’ONG qui s’oppose au duumvirat Kouchma-Yanoukovitch. Ensuite, elle a libéré 150.000 dollars pour créer un groupe de pression à l’intérieur du Parlement. Et encore 400.000 autres dollars pour former des candidats aux élections locales et des cadres syndicaux. Cette stratégie ressemble très fort à celle qui vient d’être appliquée en Géorgie, lors de la “révolution des roses”, où Washington à soutenu Saakashvili. Maric est arrivé mardi 30 novembre à l’aéroport de Kiev, sans donner d’explication quant à sa présence dans la capitale ukrainienne. Lazendic vient de confirmer, dans un interview, “que son compagnon n’avait pas été autorisé à entrer sur le territoire ukrainien”, “tant que ses papiers ne seraient pas tous en ordre”. La carrière ukrainienne de ce Monsieur Maric a donc été interrompue, en dépit de sa grande expérience de commis voyageur à la solde de Washington en Géorgie et en Biélorussie. Lazendic, lui, se vante d’avoir “fait des séjours démocratiques” en Bosnie et en Ukraine. Le mouvement “Pora”, “actif dans la diffusion des valeurs démocratiques et dans l’opposition aux dictatures”, est désormais privé des lumières du sieur Maric. Mais que l’on soit sans crainte, les “démocrates” peuvent toujours envoyer leur contribution financière au “mouvement orange”, via un compte de la “JP Morgan Bank” de Brooklyn, New York.

 

Siro ASINELLI,

Article paru dans “Rinascita”, Rome, 2 décembre 2004.

jeudi, 25 mars 2010

Schweizer Armee bereitet sich auf innere Unruhen in der Europäischen Union vor

armee-soldat-suisse.jpg

 

Abwehr von Flüchtlingströmen: Schweizer Armee bereitet sich auf innere Unruhen in der Europäischen Union vor

Udo Ulfkotte / http://info.kopp-verlag.de/

In der ruhigen Schweiz herrscht derzeit innenpolitische Unruhe. Die Sicherheitspolitische Kommission (SiK) des in Bern ansässigen Schweizer Nationalrats ist von der Schweizer Armeeführung über erwartete mögliche innere Unruhen und Flüchtlingstrecks in der Europäischen Union unterrichtet worden. Die Zukunft der EU sieht demnach völlig anders aus, als es Politiker behaupten …

»Auch in Europa können Situationen entstehen, die wir uns heute gar nicht vorstellen können.« Das hat der Schweizer Armeechef André Blattmann bei einer vertraulichen Darstellung der sich abzeichnenden Lage der Europäischen Union in der Sicherheitskommission (SiK) des Schweizer Nationalrates in Bern gesagt. Demnach könnten in den kommenden Monaten neben Griechenland auch in Spanien, Frankreich, Italien und Portugal immer neue schwere innere Unruhen ausbrechen. Die Folge? Die Armeen der anderen europäischen Staaten müssen sich auf Kampfeinsätze vorbereiten, auch in der Schweiz. Denn entstehende Flüchtlingsströme könnten zur Abwehr auch einen Schweizer Armeeeinsatz notwendig werden lassen. Bürger aus Ländern mit einer schwierigen finanziellen Lage könnten massenhaft in die Schweiz einwandern. Armeechef Blattmann sagt wörtlich: »Auch große Migrationsströme könnten einen Einsatz nötig machen. Denken Sie nur an die wirtschaftliche Situation in Griechenland: Plötzlich steht in einem EU-Land der Staat vor dem Bankrott!«

Den Volltext lesen Abonnenten von KOPP Exklusiv in der nächsten Ausgabe. Es lohnt sich also, den exklusiven Informationsdienst zu abonnieren …

 


 

Interesse an mehr Hintergrundinformationen?

Dann abonnieren Sie unseren Exklusiv-Dienst, der Sie – unabhängig von politischen Interessen oder Konzernverlautbarungen – regelmäßig mit vielen Berichten fundiert informiert.

Lesen Sie weitere exklusive Informationen im neuen KOPP Exklusiv. Darüber hinaus erhalten Sie in der nächsten Ausgabe auch Informationen beispielsweise zu folgenden Themen:

– Kommt die D-Mark zurück?

– Deutschland: Krankenkassenvorstände erhöhen trotz leerer Kassen ihre Bezüge;

– Trotz Strompreiserhöhungen: EU-Milliarden für Energiekonzerne;

– Können Wissenschafler bald Gedanken lesen?

– Studie: Die kommende finanzielle Kernschmelze.

 

Das alles und viele weitere Kurzberichte im neuen KOPP Exklusiv, fordern Sie noch heute Ihr Probeabonnement an!

Dienstag, 16.03.2010

Kategorie: Allgemeines, Geostrategie, Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Politik

© Das Copyright dieser Seite liegt, wenn nicht anders vermerkt, beim Kopp Verlag, Rottenburg


Dieser Beitrag stellt ausschließlich die Meinung des Verfassers dar. Er muß nicht zwangsläufig die Meinung des Verlags oder die Meinung anderer Autoren dieser Seiten wiedergeben.

samedi, 20 mars 2010

L'ombre de la CIA sur Kiev

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

Siro ASINELLI:
L’ombre de la CIA sur Kiev

Les Fondations Soros et Ford, la Freedom House et la CIA financent les “révolutions démocratiques” dans le monde

or1.jpgLe sort de la “révolution orange” en Ukraine, Monsieur James Woolsey y tient. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est le directeur de la “Freedom House”, une organisation non gouvernementale américaine qui possède des sièges à Washington, New York, Budapest, Bucarest, Belgrade, Kiev et Varsovie. Elle se définit comme “une voix claire et forte qui veut la démocratie et la liberté pour le monde” et qui s’active “pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour s’opposer aux dictatures”. Ce Monsieur James Woolsey dirige une brochette de politiciens, d’universitaires, d’industriels et d’intellectuels “transversaux”. Ce Monsieur James Woolsey a été, il y a quelques années, en 1995, le directeur de la CIA avant de s’occuper à “exporter la démocratie et la liberté dans le monde”. Grâce aux efforts d’innombrables activistes, issus de la “Freedom House”, et grâce à l’assistance économique, si charitable, d’autres organismes, comme ceux, bien connus, que sont les Fondations Soros et Ford, ce Monsieur James Woolsey  —dont les “honnêtes activités” s’étendent maintenant sur plus de soixante années—  peut désormais concentrer ses efforts dans “la lutte pour la liberté”, dans des pays meurtris et abrutis par une quelconque mélasse dictatoriale. Le palmarès de Woolsey et de ses amis est impressionnant : ils ont soutenu le “Plan Marshall” en Europe, favorisé la création de l’OTAN dans les années 40 et 50, multiplié leurs activités au Vietnam  pendant et après la guerre menée par ce peuple contre les Américains; ils ont financé Solidarnosc en Pologne et l’opposition “démocratique” aux Philippines dans les années 80.

Ce sont là les activités les plus médiatisées de cette “bonne” ONG et c’est sans compter les actions de “vigoureuse opposition aux dictatures” en Amérique centrale, au Chili, en Afrique du Sud ou durant le “Printemps de Prague”. Elle a aussi favorisé l’opposition à la présence soviétique en Afghanistan. Elle a excité les conflits inter-ethniques en Bosnie et au Rwanda. Elle s’est opposée à la “violation des droits de l’homme” à Cuba, au Myanmar, en Chine et en Irak. Elle s’est ensuite montrée hyper-active dans l’exportation de la “démocratie et de la liberté” dans les républiques de l’ex-URSS et dans l’ex-Yougoslavie post-titiste. C’est précisément dans cette ex-Yougoslavie, où le “mal” était personnifié par le Président Slobodan Milosevic, que notre ONG a peaufiné ses stratégies d’intervention, afin de les exporter ensuite en d’autres contrées, où le contexte est plus ou moins analogue. Notre bon Monsieur Woolsey a donc accueilli au sein de son organisation Stanko Lazendic et Aleksandar Maric, deux activistes serbes, peu connus de nos médias, mais qui ont joué un rôle-clef dans la chute de Milosevic. Ces deux personnages figurent parmi les fondateurs du mouvement étudiant “Optor” (= “Résistance”), aujourd’hui dissous, mais absorbé par le “Centre pour la révolution non violente” de Belgrade. Peu de temps avant la chute de Milosevic, le 5 octobre 2000, les militants d’Optor ont été invités en Hongrie, dans les salons de l’Hôtel Hilton de Budapest, où un certain Monsieur Robert Helvy leur a prodigué des cours intensifs sur les méthodes du combat non violent. Ce Monsieur Robert Helvy est un colonel à la retraite de l’armée américaine, vétéran du Vietnam. Robert Helvy a admis, face à la presse étrangère, avoir été, en son temps, engagé par l’Institut International Républicain, l’IRI, basé à Washington, afin de former les jeunes cadres militants d’Optor. Stanko Lazendic a révélé que le colonel était présent lors des séminaires : “Mais quand nous sommes allés là-bas, jamais nous n’avions pensé qu’il pouvait travailler pour la CIA. Ce qu’il a enseigné, nous l’avons appris d’autres personnes”.

Aujourd’hui, les méthodes qui ont été enseignées au tandem “Lazendic & Maric” pour le compte de la “Freedom House” sont en train d’être appliquées en Ukraine. Elles consistent à “exporter le Verbe démocratique” de maison en maison, d’université en université, de place publique en place publique. Un travail analogue s’effectue en Biélorussie, mais, dans ce pays, la mayonnaise ne semble pas prendre. En Ukraine, en revanche, les deux Serbes sont particulièrement actifs dans la formation et l’encadrement des militants et des cadres du mouvement “Pora” (= “C’est l’heure”), qui est inféodé à Iouchtchenko et a reçu la bénédiction de Madeleine Albright et de Richard Holbrooke, les deux stratèges de l’exportation de la “démocratie atlantiste”. La CIA, entre-temps, aide la “révolution orange” en marche depuis 2002 déjà, dès qu’elle a libéré 50.000 dollars pour créer la plate-forme internet de l’ONG qui s’oppose au duumvirat Kouchma-Yanoukovitch. Ensuite, elle a libéré 150.000 dollars pour créer un groupe de pression à l’intérieur du Parlement. Et encore 400.000 autres dollars pour former des candidats aux élections locales et des cadres syndicaux. Cette stratégie ressemble très fort à celle qui vient d’être appliquée en Géorgie, lors de la “révolution des roses”, où Washington à soutenu Saakashvili. Maric est arrivé mardi 30 novembre à l’aéroport de Kiev, sans donner d’explication quant à sa présence dans la capitale ukrainienne. Lazendic vient de confirmer, dans un interview, “que son compagnon n’avait pas été autorisé à entrer sur le territoire ukrainien”, “tant que ses papiers ne seraient pas tous en ordre”. La carrière ukrainienne de ce Monsieur Maric a donc été interrompue, en dépit de sa grande expérience de commis voyageur à la solde de Washington en Géorgie et en Biélorussie. Lazendic, lui, se vante d’avoir “fait des séjours démocratiques” en Bosnie et en Ukraine. Le mouvement “Pora”, “actif dans la diffusion des valeurs démocratiques et dans l’opposition aux dictatures”, est désormais privé des lumières du sieur Maric. Mais que l’on soit sans crainte, les “démocrates” peuvent toujours envoyer leur contribution financière au “mouvement orange”, via un compte de la “JP Morgan Bank” de Brooklyn, New York.

Siro ASINELLI,
Article paru dans “Rinascita”, Rome, 2 décembre 2004.

vendredi, 19 mars 2010

Altbundeskanzler H. Schmidt vergleicht Obama mit Hitler

HelmutSchmidt.jpg

 

Altbundeskanzler Helmut Schmidt vergleicht Obama mit Hitler

Gerhard Wisnewski / http://info.kopp-verlag.de/

»Beckmann« am 22. Februar 2010: War da was? Eigentlich nicht. Vielleicht bis auf die Kleinigkeit, dass Altbundeskanzler Helmut Schmidt den US-Präsidenten Barack Obama in eine Reihe mit Hitler und Stalin stellte. Skandal? Aufschrei? Nicht doch. Stattdessen eisernes Schweigen. Das Zentralorgan »Spiegel Online« erklärte auch warum: Der darf das!

Man schrieb den 22. Februar 2010. In der Talksendung Beckmann saßen dem Moderator zwei Talkgäste gegenüber. Ein weißhaariger, qualmender Helmut Schmidt im Rollstuhl und der jüdische Historiker Fritz Stern. Beide sollen an diesem Abend von Beckmann ordentlich Publicitiy für ihr politisch korrektes Gesprächsbuch Unser Jahrhundert bekommen. Doch dann wird es plötzlich alles andere als politisch korrekt.

»Es gibt eine Regel bei Diskussionen über aktuelle Themen: die sich jeder Teilnehmer merken sollte«, schrieb einmal der jüdische Journalist Henryk M. Broder: »Wer zuerst Hitler, Nazis, Drittes Reich sagt, hat die Arschkarte gezogen. So einer ist entweder NS-Sympathisant oder – noch schlimmer – er missachtet das 11. Gebot: Du sollst nicht vergleichen!«

Nur ganz besondere Persönlichkeiten können sich über dieses 11. Gebot hinwegsetzen, ja, eigentlich gibt es nur einen Deutschen, bei dem man sich das vorstellen kann. Und das ist der quasi unantastbare Altbundeskanzler Helmut Schmidt, der nun auch noch mit seinem jüdischen Freund im Studio saß.

Was Helmut Schmidt »an der Redeart von Barack Obama« nicht gefalle, wollte Gastgeber Reinhold Beckmann (ARD) wissen.

Darauf Schmidt: »Ich habe nichts gegen die Art der Rede. Aber ich habe erlebt, dass Charismatiker hinterher mehr Unheil gestiftet haben, als sie sich selber vorgestellt haben. Immerhin – Adolf Hitler war auch ein Charismatiker.«

Pause. Beckmann und Stern hat es die Sprache verschlagen. Im Studio und in Millionen von Wohnzimmern konnte man eine Stecknadel fallen hören. Stalin und Mao Tse-Tung seien auch Charismatiker gewesen, sagte Schmidt in die Stille hinein, was die Sache nicht besser, sondern nur noch »schlimmer« machte.

Nur, um das einmal festzuhalten: Der ehemalige und wahrscheinlich beste Bundeskanzler, den Deutschland je hatte (was eine relative Wertung ist, keine absolute), stellte den amerikanischen Präsidenten Obama in eine Reihe mit Massenmördern, die Abermillionen von Menschen auf dem Gewissen haben. Und das sollte man nie vergessen – denn eines ist sicher: unüberlegt oder zufällig hat Helmut Schmidt das bestimmt nicht getan.

Daher lautete die spannende Frage: Wie würden Politik und unsere »Qualitätsmedien« reagieren? Antwort: Man erlebte den Versuch, ein aufflackerndes Feuer durch Brennstoffmangel auszuhungern. Aber eine Sendung, die von Millionen Zuschauern gesehen wurde, kann man doch nicht totschweigen! Oh, doch. Man mag es nicht glauben, aber selbst vor einem Millionenpublikum ausgebreitete Skandale und Sensationen kann man ungeschehen machen, indem man sie einfach nicht wahrnimmt und nicht über sie berichtet.

Nehmen wir an, jemand würde einen riesigen Felsbrocken ins Wasser werfen, und auf dem Wasser würden sich nicht die kleinsten Wellen bilden – wäre das nicht der beste Beweis, dass mit diesem Wasser etwas nicht stimmen kann?

lundi, 15 mars 2010

Faut-il se garder d'une "russophilie" excessive?

omon.jpgFAUT-IL SE GARDER D’UNE « RUSSOPHILIE » EXCESSIVE ?

 

Entretien avec Pascal LASSALLE

 

Pascal LASSALLE est historien, professeur et conférencier. Il a fait ses classes militantes au sein des réseaux de la « Nouvelle Culture » (G.R.E.C.E, Synergies Européennes, Terre et Peuple), et reste plus que jamais attaché à la promotion d’une Europe-puissance souchée sur ses patries charnelles.

Il s’intéresse depuis quelques années aux problématiques est-européennes, en particulier celles qui concernent la Russie et son « étranger proche ».

Il est déjà intervenu à plusieurs reprises dans le cadre du G.R.E.C.E , Terre et Peuple (Tables rondes de 1999 et 2006, bannières locales), du cercle Sainte Geneviève ainsi que sur les ondes de Radio Courtoisie et Radio Bandiera Nera.

Il a dirigé les adaptations françaises des ouvrages de Gabriele Adinolfi, Noi Terza Posizione  (Nos belles années de plomb, l’Aencre, 2004) et Tortuga, l’isola che (non) c’è. (Pensées corsaires, abécédaire de lutte et de victoire, Editions du Lore, 2008) et collabore occasionnellement au mensuel le Choc du mois, à l’agence d’informations Novopress et au site d’analyses et de débats métapolitiques Europe maxima.

 

 

 

ID Mag: L’opposition grandissante de la Russie rénovée à la toute puissance américaine, associée à la personnalité « volontariste et patriote » de Vladimir Poutine, engendre un très vif engouement des milieux nationalistes et identitaires pour la patrie des Tsars et son actuel gouvernement. De votre côté, tout en soulignant les forces et les réalisations de la Russie nouvelle, vous mettez en garde contre un soutien systématique et sans nuance à toutes les prises de positions russes et une vision étroitement et uniquement  « géopolitique » de nos relations avec « l’empire de l’Est ». Pouvez-vous préciser et expliciter votre position ?

 

 

PL : Je suis depuis plus d’une vingtaine d’années partisan pour des raisons géopolitiques et civilisationnelles d’une synergie continentale euro-russe qu’un Guillaume Faye a pu qualifier d’ eurosibérienne . Depuis la prise de pouvoir par Vladimir Vladimirovitch Poutine, j’observe l’œuvre de redressement et de restauration en cours avec beaucoup d’intérêt, dans un premier temps assez captivé par la figure de cet Octave/Auguste de l’Est ou plutôt ce nouveau Mikhaïl Romanov qui a mis fin aux « temps des troubles » eltsiniens.

Les événements ukrainiens de 2004 et une découverte approfondie de ce pays « fantôme de l’Europe » pour reprendre l’expression de l’historien Benoist-Méchin ont agi sur moi comme un puissant révélateur de tendances et de phénomènes à l’oeuvre en Russie qui peuvent aisément nous échapper, vu que la patrie de Pouchkine a constitué de tous temps une réalité qui ne se laisse pas facilement appréhender.

Depuis, je m’efforce d’être un observateur attentif, dépassionné et lucide des évolutions en cours dans la Fédération russe et son « étranger proche », car lire régulièrement la presse locale ou regarder quotidiennement le journal télévisé de RTR Planeta pour ne citer que ces exemples vous permet d’entrevoir d’autres réalités pas toujours perceptibles au premier abord.

Je le fais en ayant toujours à l’esprit l’impératif civilisationnel d’une fédération impériale grande-européenne respectueuse de ses patries constitutives, sans négliger les intérêts géopolitiques et stratégiques d’une AlterEurope à venir.

À partir de là, je crois que tout patriote identitaire européen conséquent devrait se faire plus critique sur plusieurs aspects de la politique russe mis en œuvre depuis quelques années.

Un tel engouement confinant parfois à une certaine « russolâtrie » ne m’étonne pas vraiment quand il émane de cénacles nationalistes et souverainistes communiant encore et toujours dans le culte d’un état-nation jacobin, l’illusion d’un renouveau républicain, la promotion d’une Europe des nations, voire une europhobie et un antifédéralisme primaires (alors qu’au contraire, le machin de Bruxelles est beaucoup plus jacobin qu’autre chose).

Pour autant, une adhésion inconditionnelle au régime de Poutine chez des représentants de la mouvance identitaire ou néo-droitiste, voire nationaliste-révolutionnaire, me surprend davantage.

Encore que, je suis bien conscient des motifs avancés pour cela.

On peut évoquer la nécessité de faire contrepoids à l’hégémonie américaine et de contribuer à l’émergence d’un monde multipolaire, des phénomènes de compensation psychologiques (« c’est un Poutine qu’il nous faudrait ») ou l’espoir d’un « salut » venu de l’Est (« les divisions russes vont nous sortir de notre décadence et assainir nos banlieues »).

On soulignera également l’impératif d’une construction continentale de Brest à Vladivostok et l’affirmation que la Russie est pleinement européenne d’un point de vue identitaire, avec le constat que certaines réalités déplaisantes ne peuvent être que des épiphénomènes pudiquement évacués, voire occultés au nom d’une realpolitik bien pensée et de la crainte de faire le jeu du camp atlantiste.

Un désenchantement et une déception à l’égard des pays frères d’Europe centrale et orientale est palpable chez beaucoup, indéniablement à la hauteur des espoirs soulevés en 1989-91.

L’auteur de ces lignes fut l’un d’entre eux, mais il s’efforce de faire la part des choses,  ayant pris acte du fait que la plupart de ces pays ex-communistes ont embrassé la cause de l’atlantisme : ce positionnement plus que regrettable ne les transforme pas pour autant en états parias[1]

On trouvera aussi la fascination de certains pour les constructions intellectuelles néo-eurasistes et le statut envié d’un Alexandre Douguine qui s’est propulsé d’une marginalité nationale-bolchevique jusqu’aux périphéries du pouvoir poutinien.

Le numéro 131 d’avril-juin 2009 de la revue Eléments intitulé « Demain les Russes ! », illustre bien ces positionnements et se révèle d’ailleurs bien décevant dans son conformisme convenu, son absence de point de vue propre (pas d’articles étoffés, seulement un éditorial et trois longs entretiens) et de débat constructif : le sujet méritait incontestablement mieux ![2]

Qu’en est-il de ces réalités et équivoques que je m’efforce régulièrement de mettre en évidence ?

Tout d’abord le fait que la Russie du tandem Poutine/Medvedev entrevoit son avenir en regardant dans le rétroviseur d’une histoire mythifiée, voire falsifiée lorsqu’on se réfère aux « vérités » d’une historiographie soviétique dont la rigueur scientifique est devenue proverbiale. Entre amnésie sélective, raccourcis fulgurants, manipulations du réel et réhabilitations posthumes (le généralissime Staline), celle-ci a permis d’éviter à la Russie de connaître une culpabilisation collective à l’allemande, mais l’a fait tomber dans l’excès inverse, celui d’une « Histoire qui ne veut pas passer » et qui bégaye à nouveau, de manière durable semblerait-il.

Ces enjeux mémoriels et historiques ne doivent pas être négligés et considérés comme un épiphénomène somme toute secondaire.

Bien au contraire, ils apparaissent primordiaux dans l’esprit du pouvoir russe actuel avec l’écho démesuré qui leur est accordé. En témoignent par exemple l’ouvrage d’une Natalia Narotchnitskaia[3], qui, à l’exception de Dominique Venner[4], a souvent suscité des réactions plutôt complaisantes dans les mouvances précitées, l’importance donnée aux commémorations du 9 mai et de la « Grande guerre patriotique »[5] ou la mise en place le 19 mai 2009 d’une commission chargée de lutter contre les falsifications de « l’histoire commune » contraires aux « intérêts » russes dans les pays baltes ou en Ukraine[6].

On peut également évoquer la guerre culturelle qui se déploie sur les écrans avec la promotion de superproductions historiques nationales-patriotiques souvent sponsorisées par le Kremlin.

Ces longs-métrages, souvent intéressants et bien réalisés, n’hésitent pas à dépeindre sous les traits les plus sombres  un Occident éternellement hostile, que ce soient les Polonais (1612 de Vladimir Khotinenko, Taras Boulba de Vladimir Bortko) ou les Suédois (Alexandre,la bataille de la Neva de Igor Kalenov), alors que les cosaques zaporogues ukrainiens sont dépeints comme des combattants pour la « terre russe orthodoxe » ! (encore Taras Boulba). Attendons de voir le film de Fëdor Bondartchouk sur Stalingrad, en cours de production …

De fait, les Russes ont le grand mérite de cultiver une longue mémoire historique que nous avons ici reléguée aux oubliettes afin se reconstruire légitimement une identité post-soviétique.

Mais ils le font sur des bases problématiques et discutables, autant pour eux que pour nous.

On y perçoit l’extrême difficulté, voire l’incapacité qu’ils ont de se penser en dehors de l’empire, un empire originellement expansionniste (« tout territoire ayant un jour été russe est destiné à le rester ou le redevenir ») aux frontières toujours mal définies, centralisateur et russificateur. Cette tendance lourde, déclinée sur le mode d’un complexe post-impérial, n’a jamais disparu depuis la chute de l’URSS et me semble destinée à empoisonner durablement les relations de la Russie avec ses voisins.

Ce phénomène est renforcé par la quête obsessionnelle d’une puissance largement illusoire qui néglige des défis domestiques persistants, place ses priorités dans des enjeux symboliques et dans la reconstitution d’un espace, ou du moins, d’une aire d’influence exclusive recouvrant l’espace ex-soviétique, le fameux « étranger proche ».

Moscou devrait accepter de s’inscrire dans des frontières sécurisées et internationalement reconnues, prenant comme base solide celles de la Fédération actuelle.

Les dirigeants russes sont-ils bien conscients que dans leur situation particulière, celle d’un territoire immense au climat souvent hostile, l’espace est un considérable réducteur de puissance ?

Dès lors, je pense qu’il faut arrêter de victimiser systématiquement une Russie qui, pour être l’objet de réelles menées américaines dans sa périphérie, n’en porte pas moins une part de responsabilité dans le maintien de contentieux historiques régulièrement ravivés avec ses voisins, permettant de maintenir un levier commode et rêvé pour la Maison-Blanche.

Je ne suis pas loin de penser qu’un Zbignew Brzezinski à Washington s’accommode fort bien du renforcement des tendances chauvinistes, néo-impériales et néo-soviétiques en Russie, plutôt qu’être confronté à un pays régénéré sur des bases saines et solides, constituant un pôle attractif pour ses voisins (beaucoup de progrès à faire à Moscou dans le domaine du soft power), entretenant des relations normales avec eux et se rebâtissant un projet politique et identitaire connecté aux moments européens de son histoire.

 

ID Mag : Certains rêvent d’une Europe « de Brest à Vladivostok ». Selon vous, peut-on affirmer que la Russie est historiquement, culturellement et ethniquement « européenne » ?

 

 

PL : La Russie se révèle incontestablement européenne dans ses fondements originels.

L’ensemble grand-russien découle d’une ethnogénèse entre adstrats slaves orientaux et tribus finno-ougriennes sur la périphérie coloniale septentrionale d’un vaste empire patrimonial, communément et incorrectement qualifié de « Russie de Kiev » et qu’il vaudrait mieux nommer dans un souci d’objectivité historique, Rou’s (ou Ruthénie) de Kiev (Kyiv en ukrainien), un ensemble relié dynastiquement[7], économiquement et culturellement au reste de l’Europe du Haut Moyen Age.

L’invasion mongole constituera une rupture radicale dont les effets se feront sentir jusqu’à nos jours.

La Moscovie, noyau fondateur du futur empire russe (terme officialisé sous Pierre le Grand) se construira dès lors sur des ressorts politiques et culturels doublement asiatisés et orientalisés car relevant de l’influence tataro-mongole de la Horde d’Or et d’un modèle byzantin tardif, bien éloigné de ses racines helléno-européennes, introduit sous Ivan III[8].

Un modèle monarchique autocratique, patrimonial et prédateur, un fort messianisme politico-religieux (mythe de la « Troisième Rome », Orthodoxie figée) et certaines dispositions mentales en constituent les manifestations les plus patentes.

Ensuite, à partir des réformes de Pierre le Grand, la Russie « retardée » de plusieurs siècles par rapport aux évolutions civilisationnelles du reste de l’Europe, ne va cesser d’osciller dans un récurrent mouvement de balancier entre des relations passionnelles de fascination/répulsion avec l’Europe « romano-germanique », dilemme illustré par les débats entre occidentalistes, slavophiles, panslavistes et (néo)eurasistes.

Ce dernier n’a jamais été tranché jusqu’à aujourd’hui et une analyse rigoureuse du contexte russe le démontre régulièrement.

À mon sens, il serait de la responsabilité des mouvances identitaires de sensibiliser avec tact et franchise les interlocuteurs russes sincères et ouverts à la nécessité d’opérer un retour à l’Europe en activant dans leur héritage politique, culturel, ce qui ressort indiscutablement d’un héritage commun.

Commençant à connaître la mentalité russe, je ne me fais pas forcément beaucoup d’illusions. Aujourd’hui la tendance dominante, au sein des élites comme dans l’opinion, est de considérer la Russie comme une réalité singulière, une civilisation en soi, entre Europe et Asie.

Dans mes moments de doute, j’arriverais presque à me persuader que cette rupture est insurmontable et que la branche grande-russienne s’est radicalement coupée de l’arbre boréen.

Mais sachant qu’il n’y a pas de fatalité en Histoire, je me dis que nous devons œuvrer inlassablement pour favoriser une prise de conscience et un retour à notre Europe de frères prodigues souvent attachants, mais parfois bien distants et irritants…

 

ID Mag : Les « révolutions de couleurs » qui agitent certains pays de l’ex-bloc de l’Est  sont généralement présentées comme de pures manipulations et orchestrations américaines. Ici encore, vous appelez à la mesure et à la nuance. Quelle est, selon vous, la réalité de la situation, notamment dans le cas ukrainien ?

 

 PL : Le traitement de la fameuse question des « révolutions de velours » dans les mouvances (méta)politiques précitées renvoie souvent à un schéma réducteur, ou témoigne parfois d’une imprégnation pure et simple par les théories du complot, déclinées sur le mode du vieux complexe obsidional de la forteresse assiégée, très en vogue ces dernières années à Moscou.

Cette tendance très ancienne en Russie s’explique par une histoire troublée, mais en dernier lieu, cela me semble relever d’une infirmité politique et constituer sur un mode incapacitant une facilité empêchant les autorités russes de se remettre en cause et de se poser parfois les bonnes questions.

Dans le cas ukrainien, le postulat d’un mouvement mécaniquement téléguidé et prémédité de l’étranger ne tient pas et cette « révolution orange » n’aurait jamais eu lieu si de nombreuses conditions n’avaient pas été réunies avec l’espoir d’un profond changement, sans parler du lancinant contentieux historique avec le voisin russe.

Les ONG américaines, maintes fois évoquées, ont bien injecté des dollars et formé les militants de structures activistes comme Pora, mais l’ampleur du phénomène, répétition sur une plus grande échelle d’un mouvement de contestation semblable réprimé au printemps 2001, démontre que d’autres ressorts ont joué.

L’Ukraine, pivot géopolitique selon Zbigniew Brzezinski, a été à cette occasion l’objet d’ingérences répétées de la part des Américains, de l’UE, mais aussi de son « grand voisin du nord ».

Vladimir Poutine a commis là-bas, de l’avis de nombreux observateurs politiques, la première erreur marquante de son « règne ». Il s’est cru chez lui et ses visites répétées en faveur d’une présidence Koutchma corrompue et complètement déconsidérée ont été très mal reçues, y compris dans l’Est et le Sud russophones du pays.

Ces empiètements russes furent principalement motivés par le fait que l’accession au pouvoir d’une présidence « orange » remettait en cause le processus d’intégration programmé de l’Ukraine au sein d’un Espace Economique Commun dominé par Moscou, en plus d’interrompre la mise en place d’un régime autoritaire à la bélarussienne.

Ils ont une fois de plus révélés que l’Ukraine n’avait depuis 1991 qu’une indépendance formelle et que, gouvernée par des oligarchies créoles post-communistes, elle oscillait, notamment sous Koutchma, entre Occident et Russie au gré des intérêts de la nomenklatura en place.

Rappelons aux amateurs de vérités simples que c’est sous le « pro-russe » Viktor Ianoukovytch, alors Premier ministre, que se sont déroulées les premières participations de l’Ukraine au Partenariat pour la Paix, antichambre de l’Otan et que c’est le président « pro-russe » Leonid Koutchma qui a envoyé un contingent ukrainien en Irak.

C’est également ce dernier qui a écrit le livre « L’Ukraine n’est pas la Russie », réalité que les Russes dans leur ensemble, opinion publique et classe politique confondues, des libéraux pro-occidentaux aux nostalgiques de Staline, se refusent toujours à admettre, considérant l’Ukraine comme « le berceau » de la Russie et comme partie intégrante de leur ethnos.

L’élection de Viktor Iouchtchenko a été à ce moment-là perçue par beaucoup d’Ukrainiens comme la promesse d’une véritable indépendance et d’un «retour à l’Europe » si longtemps différé. C’était bien sûr à tort, l’impéritie, les rivalités personnelles et les choix funestes de la présidence « orange » se chargeant de rattraper la bourde initiale de Poutine.

Mais le contentieux historique est plus que jamais vivace et Moscou n’a pas manqué une occasion pour faire jouer tous les leviers en sa possession (Gaz, Crimée, flotte russe de Sébastopol, question linguistique et controverses historiques) afin de faire pression sur un état dont elle n’a jamais admis l’existence[9].

Cette querelle de couple dans laquelle l’épouse ukrainienne a fini par divorcer d’un conjoint moscovite insupportable, n’en finit pas de se prolonger pour le plus grand bonheur du notaire américain : il faudra bien pourtant que monsieur finisse par se rendre à l’évidence.

Ce n’est pas l’élection récente de Viktor Ianoukovytch[10] le 7 février dernier au poste de président qui devrait significativement changer la donne. Celui-ci, pour de multiples et récurrentes raisons, risque de s’en tenir à une politique multivectorielle de non-alignement. Les Russes restés prudents au cours de ce scrutin ne se font d’ailleurs pas beaucoup d’illusions ainsi qu’en témoignent par exemple les écrits de Douguine ou  des journalistes de RIA Novosti à propos de  l’homme de Donetsk[11].

Pour un patriote identitaire européen, s’opposer à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est une chose nécessaire et légitime, nier son identité propre et son droit à construire un état souverain en est une autre, à laquelle nous ne pouvons et ne devons nous résoudre.

Je souhaiterais que tous ceux qui, par méconnaissance ou calcul, proclament que « l’Ukraine et la Russie sont consubstantielles » fassent preuve d’un peu plus de rigueur, de discernement et de cohérence intellectuelle ou idéologique. Ils seraient bien avisés de cesser de répéter pieusement la version de l’Histoire made in Moscow, de se contenter d’un strict positionnement géopolitique et de relayer les scénarios russes, peu crédibles d’ailleurs, d’annexion ou d’éclatement du pays.[12]

Des ouvrages relativement objectifs et impartiaux sont aujourd’hui disponibles pour qui veut se donner la peine d’y voir plus clair.

Jean Mabire fut l’une des rares figures de la mouvance identitaire à avoir défendu le droit des Ukrainiens à une existence propre.

Effectivement l’Ukraine a eu, comme la Russie, une histoire tourmentée. À l’inverse de sa puissante voisine, elle a vu sa construction étatique maintes fois contrariée, mais elle est restée arrimée au noyau européen et ses fractures internes actuelles résultent d’une domination plus ou moins longue, selon les régions, du grand voisin du nord.

Elle a mené au cours des siècles une lutte pour sa liberté contre les dominateurs russes et polonais avec une opiniâtreté qui force l’admiration et ne va pas sans évoquer le combat des fils de la verte Erin contre la domination britannique.

L’Ukraine, identité enracinée sur un territoire, appartient de plain-pied à l’ensemble géopolitique et civilisationnel européen. Il est de notre devoir de le faire savoir et de convaincre les Russes que des relations apaisées, étroites et véritablement fraternelles entre peuples apparentés ne peuvent se baser que sur une pleine reconnaissance de l’identité de chacun.

Le pays des cosaques zaporogues a, de plus, toujours contribué à ancrer la Russie en Europe (Pierre le Grand a, par exemple, assis ses réformes à l’aide de cadres politiques et ecclésiastiques ukrainiens), d’où l’idée qu’une Ukraine réintégrée dans son cadre originel pourrait encourager la Russie à se déterminer significativement et à tourner une fois pour toutes son regard dans notre direction, loin de ses tentations eurasistes…

 

ID Mag: On parle de plus en plus d’une vague de « nostalgie », en Russie », pour la période soviétique et même de volonté de réhabilitation de celle-ci. Qu’en est-il exactement ?

 

 

PL : Comme je le signalais plus haut, une certaine nostalgie soviétique, l’idéologie communiste en moins, est à l’ordre du jour et ce processus s’est amplifié depuis le deuxième mandat de Poutine.

Nostalgie chez les petites gens qui, ayant subi les effets désastreux de l’ère Eltsine, ont tendance à idéaliser une période durant laquelle les besoins vitaux de la population, l’ordre public et d’autres choses comme l’accès généralisé à la culture étaient largement assurés.

Dans le domaine sportif, les piètres performances des athlètes russes aux jeux olympiques d’hiver de Vancouver ont ravivé cette sovietalgie.

La mémoire populaire se révèle généralement sélective  et il est de plus propre à l’être humain de refouler les peurs et agressions qu’un système oppressif a générées chez cet homo sovieticus brossé en son temps par un Alexandre Zinoviev et qui est bien loin d’avoir disparu.

Dans la Korpokratoura (Jean-Robert Raviot) actuellement au pouvoir où sphères politiques et économiques sont étroitement imbriquées, outre que cette période, pour la majorité d’entre eux, continue de structurer une bonne partie de leur paysage mental, on retient surtout de l’ère soviétique la grandeur apparente d’une grande puissance redoutée et respectée, qui, sous Staline notamment, avait porté les frontières de l’empire à son zénith.

Mêlée à des éléments de l’ère tsariste (symboles nationaux notamment), cette composante soviétique doit servir à renforcer un patriotisme officiel assis sur l’idée étatique (derjavnost’) et celle d’Unité affirmée sur un mode mobilisateur.

Dans le contexte d’un système de représentations si ambivalent, on referme l’accès aux archives d’Etat et on réécrit l’Histoire en faisant la part belle aux mensonges et fables de l’ère soviétique tout en déniant aux voisins de l’ « étranger proche » le droit de créer (sur un mode, il est vrai, parfois passionnel et polémique) leurs historiographies nationales et d’honorer ceux qu’ils considèrent comme des héros de la lutte anti-communiste (souvent ravalés par Moscou aux rangs de simples collaborateurs des nazis, dans la plus pure langue de bois soviétique).

Encore une fois, on pourrait s’étonner du relatif silence de ceux qui ont en leur temps justement condamné la reductio ad hitlerum dans notre beau pays et évitent de faire de même lorsqu’il s’agit de la Russie. Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est de bonne guerre !

Moscou désire assurer une « continuité » dans son histoire récente sans risquer de fragiliser par l’évocation des « heures sombres » une identité problématique, encore convalescente après la chute de l’Union soviétique, « plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle » (Poutine).

Plusieurs déclarations du président Medvedev démontrent que remettre en cause le petit catéchisme officiel concernant la « Grande guerre patriotique » et « l’histoire commune »  aurait pu devenir difficile, voire judiciairement risqué (projet de loi de la Douma daté du 6 mai 2009 réprimant le « révisionnisme historique », finalement rejeté par le gouvernement le 29 juillet de la même année)[13], à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de la fédération.

Le drame pour le peuple russe est que la voie tracée par un Alexandre Soljenitsyne sur un traitement lucide et responsable de la période communiste n’ait pas été suivie et approfondie.

Le Kremlin se fait l’écho aujourd’hui de représentations majoritaires encore agissantes au sein de la population autour d’un passé récent qui continue à être mythifié par la nouvelle histoire officielle.

Poser ainsi les bases du futur me semble fâcheusement lourd d’impasses, d’équivoques et de contradictions qui ne manqueront de s’amplifier et de continuer à compromettre davantage l’image de la Nouvelle Russie.

 

ID Mag: Le redressement de la Russie est spectaculaire, il n’en est pas pour autant sans failles. Quelles sont selon vous les principales faiblesses qui le menacent ? La chasse aux oligarques a-t-elle été menée jusqu’au bout ? Où en sont- la démographie et la maîtrise de l’alcoolisme endémique ?

 

PL : Ce redressement spectaculaire, comme vous dites, a été freiné par les effets de la crise systémique mondiale qui a fini par toucher la Russie de plein fouet : Il semblerait que le pays commence timidement à s’en remettre, bien que des soubresauts sociaux transparaissent ça et là au travers du voile posé par les médias plus ou moins sous contrôle. L’avenir proche nous dira davantage ce qu’il en est dans ce domaine.

La Russie a le plus grand mal à faire le deuil de son empire et à se faire à l’idée que seule, elle est condamnée à rester une puissance régionale ayant hérité d’un arsenal nucléaire vieillissant, dont il est admis en haut lieu qu’il ne pourra être que partiellement modernisé (missiles stratégiques Topol-M et Boulava).

Sans l’Europe et une synergie bien pensée dont les contours ne peuvent encore être définis, elle me semble condamnée à rester une « puissance pauvre ».

Ce redressement pour avéré qu’il soit dans de nombreux domaines reste néanmoins fragile et peut même apparaître comme un phénomène « Potemkine » qui cache un envers du décor beaucoup moins reluisant.

Société civile embryonnaire en proie depuis des siècles aux prédations d’un pouvoir patrimonial, état faible contrairement aux idées reçues, phagocyté par une Korpokratoura, dont le mode d’exercice du pouvoir plébiscitaire et non compétitif préfigure peut-être les formes de régime post-démocratiques en voie de renforcement rapide en Occident.

Économie de rente dont les actifs sont plus ou moins affectés par une certaine baisse des cours du gaz et du pétrole, outil industriel dépassé (y compris la branche militaire, souvent incapable de satisfaire la demande étrangère et qui a perdu une grande partie de ses savoir-faire), infrastructures dignes d’un pays du Tiers-monde (une fois sorti de Moscou, Saint-Pétersbourg et de quelques îlots urbains « développés »).

La liberté d’expression est réelle sur des thématiques fondamentales qui nous sont chères, mais il ne vaut mieux pas s’aventurer à enquêter sur des affaires précises touchant des personnes bien identifiables...

La société est minée par une corruption structurelle qui n’est pas nouvelle (voir Les âmes mortes de Gogol par exemple) et dont on se demande si le pouvoir actuel s’en accommode ou montre son impuissance à la combattre efficacement, tellement le mal est profond, ceci en dépit de  sanctions conjoncturelles et exemplaires, fortement médiatisées.

L’armée doit être rapidement réformée à la lumière des enseignements du conflit géorgien, avec une professionnalisation et un « dégraissage » pour lequel la haute hiérarchie militaire freine des quatre fers. Sans parler du remplacement de matériels largement obsolètes dont le faible rythme de renouvellement pourrait être mis à mal par une baisse annoncée des crédits militaires : beaucoup d’effets d’annonce en général à l’occasion par exemple du vol récent du prototype d’un chasseur de 5ème génération, le Sukhoi PAK-FA T-50 qui est loin d’être entré en service et ne le sera qu’au prix d’une coopération avec l’Inde.

Les négociations au sujet de l’achat de bâtiments de projection et commandement français type Mistral, outre leurs arrière-pensées géopolitiques, démontrent qu’un savoir faire technologique s’est perdu depuis l’éclatement de l’URSS (les chantiers navals de Mykolaiv qui avaient conçu les porte-avions de la classe Kuznetsov sont aujourd’hui situés dans l’Ukraine indépendante).

Concernant les oligarques, on a éliminé ceux qui ont été associés à l’ancien pouvoir eltsinien (Boris Berezovski) ou qui ont eu des velléités de s’opposer au Kremlin en s’associant à des intérêts politiques et économiques étrangers (Mikhail Khodorkovski). Les autres, comme Roman Abramovitch ou Oleg Deripaska sont toujours là, plus discrets, rentrés dans le rang ou étroitement associés au pouvoir. Ils servent parfois de boucs émissaires pour le bon peuple et c’est l’occasion de réprimandes de la part du père fouettard Poutine sous l’œil attentif des caméras.

Selon certaines sources récurrentes, le judoka préféré des Russes ne serait pas dépourvu d’une fortune personnelle conséquente.

La population reste préservée de flux migratoires massifs venus de l’étranger. Elle connaît cependant quelques problèmes de cohabitation avec des ethnies non-slaves. Le pouvoir oscille entre une définition ethnique et étatique de l’appartenance russe (deux termes différents existent dans la langue de Dostoïevski pour désigner l’une ou l’autre) avec une certaine préférence donnée officiellement à cette dernière. I’année dernière, les Nachii, jeunesses poutiniennes « antifascistes » se sont vues confier dans plusieurs villes du pays la tâche de vider la rue de ses groupes nationalistes.

Groupes qui, lorsqu’ils ne sont pas infiltrés, voire purement et simplement générés par le FSB, sont largement instrumentalisés et tolérés au gré des intérêts et de la conjoncture du moment.

Je ne parle même pas de « l’ultranationaliste »  guébiste Vladimir Volfovitch Eidelstein alias Jirinovski qui, à la tête du LDPR  (Parti Libéral-démocrate de Russie) constitue l’exemple même de ces partis «pro régime » qui captent à la fois un certain électorat et constituent une tribune pour des prises de positions provocatrices et extrémistes que le Kremlin ne peut pas toujours assumer au grand jour, lâchées comme ballons d’essai à destination de l’opinion intérieure et internationale .

Le pouvoir joue clairement la carte de la cohésion ethnique et religieuse  de la population.

Cette dernière, qui bénéficie encore d’un haut niveau d’études et de qualification grâce à un système éducatif sélectif (malgré la corruption d’une partie du corps enseignant), connaît un collapsus démographique structurel malgré les mesures natalistes adoptées par le Kremlin et la très légère embellie de la dernière année (solde naturel à peine positif) : elle pourrait s’établir dans le pire des scénarios autour de 80-100 millions de personnes vers 2050 !

Son état sanitaire général reste préoccupant (je ne m’étendrai pas davantage sur les ravages de l’alcoolisme à tous points de vue) et son univers mental reste marqué par l’empreinte communiste dont les effets délétères seront longs à extirper.

Un nihilisme ambiant, empreint de matérialisme, de cynisme et d’une certaine dépolitisation prévaut dans une bonne partie de la jeunesse. Celle-ci subit un processus d’occidentalisation accéléré qui n’est pas efficacement contrebalancé par le « patriotiquement correct » au goût du jour et la mise en place d’organisations comme les Nachii.

Les fervents admirateurs du régime poutinien auront ainsi remarqué qu’il n’entreprend rien de significatif pour enrayer ce phénomène préoccupant et s’accommode fort bien de cette situation où la quête effrénée d’argent, le goût de l’informe, du strass et des paillettes n’a trop souvent rien à envier à  celui de nos sociétés occidentales, décliné de plus au tamis de la démesure russe comme en témoigne par exemple le cinéaste Andreї Mikhalkov-Konchalovsky dans son film Gloss (Glyanets en vo).

La population russe semble trouver un puissant dérivatif à un quotidien souvent gris dans une fierté nationale entretenue par le pouvoir, vis-à-vis duquel elle ne nourrit aucune illusion (« eux » et « nous »). Fierté nationale non condamnable en soi bien entendu, mais déclinée sur un mode excessif avec une paranoïa obsidionale et toujours une phobie atavique de l’ennemi intérieur et extérieur.

Je suis toujours frappé par le fait que le système communiste aux mensonges duquel presque personne ne croyait a réussi à tuer chez beaucoup d’anciens ressortissants soviétiques toute forme d’engagement politique et social au service d’un idéal collectif qui les dépasse : je me suis souvent heurté à des réactions empreintes de scepticisme désabusé.

Je n’ai pas vraiment développé, conformément à votre question les points positifs dans le tableau partiel parfois sombre et pessimiste que j’ai donné de ce peuple jeune (Moeller van den Bruck), mais nous savons que rien n’est jamais joué et que là où il existe une volonté, il y a un chemin.

 

ID Mag : Dans le cadre du monde multipolaire auquel nous aspirons, comment envisagez-vous l’évolution des relations entre la Russie et la puissance chinoise ?

 

PL : La Chine et la Russie ont établi un partenariat stratégique au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai pour tenter de faire un tant soit peu contrepoids à la puissance hégémonique américaine.

Cette entente ne repose pas sur des fondements civilisationnels et stratégiques solides et n’est pas, selon moi, destinée à un grand avenir.

Pour l’instant, les deux pays font des manœuvres militaires communes fortement médiatisées. L’armée chinoise modernise son arsenal à grands renforts d’armes russes, bien que Moscou veille à limiter autant que possible les transferts de technologie.

Posture devenue récurrente, le Kremlin penche ostensiblement vers son voisin asiatique dès que des désaccords politiques ou économiques interviennent avec l’Union Européenne.

Cela n’empêche pas que l’avenir des relations sino-russes reste pavé de lourdes incertitudes.

Moscou ne peut que craindre le colossal différentiel démographique avec son voisin qui peut lorgner demain sur les immenses ressources minérales et stratégiques de l’hinterland sibérien.

Une immigration chinoise croissante pourrait poser un problème stratégique majeur dans un avenir très proche.

Bien que les contentieux territoriaux aient été récemment résolus, les Chinois n’ont pas oublié les « traités inégaux » du XIXème siècle et n’ont peut-être pas renoncé à récupérer un jour les territoires de la « Mandchourie du nord » avec Khabarovsk et Vladivostok[14].

Les Russes doivent comprendre qu’ils auront besoin de nous pour mettre en valeur ce « Grand Est » sibérien et que des contingents européens ne seront pas de trop pour assurer une veille vigilante sur le fleuve Amour, nouvelle frontière d’une Grande Europe à bâtir.

 

 

 

ID Mag : Un mot pour conclure et peut-être quelques conseils de lecture sur ce sujet ?

 

PL : Je suggèrerais à ceux qui sont intéressés par la question de faire l’effort de s’imprégner des réalités russes en essayant de franchir la barrière de la langue et en se plongeant dans ce monde passionnant (presse, littérature, cinéma, télévision), ce qui n’empêche pas de voyager et de faire des rencontres...

Je pense qu’un militant identitaire sérieux et sincère doit appréhender ces réalités de manière lucide et détachée en restant fidèle aux valeurs et principes qui sont les siens tout en faisant preuve d’intelligence (méta)politique.

Ce n’est pas en manifestant une adhésion aveugle et inconditionnelle aux évolutions en cours dans la Russie poutino-medvédienne que nous rendrons un grand service à notre cause et aux Russes eux-mêmes.

À nous de faire preuve d’une bienveillance critique qui n’empêche pas la ferme condamnation de phénomènes négatifs et contre-productifs et d’éviter l’écueil d’un pacte russo-européen qui abandonnerait à nouveau plusieurs peuples frères aux séculaires et incorrigibles convoitises de Moscou, car la tentation est réelle chez certains de lui  reconnaître une sphère d’influence exclusive en terre européenne[15].

Une observation attentive de la politique internationale de Moscou montre qu’elle a le plus grand mal à s’accommoder de l’Union Européenne, perçue, malheureusement à juste titre, comme une structure bâtarde, acéphale et vassalisée par Washington.

De ce fait, prenant compte de l’existence d’une nouvelle Europe proaméricaine, elle privilégie les relations bilatérales avec les états du noyau carolingien comme l’Allemagne, la France ou l’Italie, perçus comme des entités solides ayant fait leur preuve sur la scène de l’Histoire, sans perdre de vue le classique adage divide et impera .

Je pense qu’une avant-garde européenne telle que prônée par le Forum Carolus et Alain de Benoist par exemple, vertébrée par le noyau dur carolingien, élargi à l’Autriche et à la Hongrie, ne doit être envisagée que dans la perspective d’une grande Europe-puissance qui n’exclue pas nos frères européens de l’ex Pacte de Varsovie pour l’instant encore sensibles aux sirènes étatsuniennes.

Hypothèse pro-vocante et devant nous pousser à la réflexion : une Russie qui résonne toujours en terme de sphère d’influence exclusive sur son ancien « espace historique » (Narotchnitskaia), englobant des pays incontestablement européens comme le Belarus et l’Ukraine serait-elle prête à admettre l’existence à ses frontières d’une Grande Europe-puissance unifiée, détachée de la vassalité américaine et amicale qui affirmerait ses intérêts légitimes sans complexe ? Serait-elle prête à jouer avec nous la carte d’une fédération impériale paneuropéenne, à terme intégrée, une véritable entité eurosibérienne et non celle d’un empire simplement russe ou eurasiatique ?

Poser la question en embrassant la longue durée historique, c’est déjà commencer à apporter quelques éléments de réponse…

Un tel édifice respectueux de ses entités nationales et ethniques, pensé selon un nouveau jus publicum europaeum et un sain principe de subsidiarité aurait, entre autres choses, l’avantage de réduire à néant la plupart des contentieux territoriaux persistants et pesants.

Quoi qu’il en soit, pour survivre dans un nomos planétaire en pleine recomposition et rester dans l’Histoire, Européens et Russes devront entamer, chacun à partir de prémisses et de situations différentes, un mouvement de régénération convergeant vers un héritage boréen plurimillénaire, base matricielle commune d’un renouveau et d’un destin envisagés ensemble. Favorisons donc l’émergence d’un véritable courant altereuropéen et eurosibérien en Russie.

Sinon, dans le cas où le Kremlin s’obstinerait dans une perspective vétéro-impériale autocentrée et obsidionale, je crains fort que la Troisième voie, position risquée et peu aisée à assumer, ne puisse redevenir tôt ou tard d’actualité.

Quelques conseils de lecture ?

Pour la Russie, Les ouvrages de Gustave Welter (Histoire de Russie), Gonzague de Reynold (Le monde russe) et Andreas Kappeler (La Russie, Empire Multiethnique) peuvent offrir un cadre de réflexion historique solide. On pourra y ajouter les « classiques » de Nicolas Riazanovsky (Histoire de la Russie), Michel Heller (Histoire de la Russie et de son empire) ou Jean-Pierre Arrignon (Culture Guide Russie). Pour mieux saisir les réalités politiques et sociologiques d’un univers à la fois si loin et si proche, on pourra se référer aux ouvrages de Iouri Afanassiev (De la Russie), Jean-Robert Raviot, Marlène Laruelle, Jean-Sylvestre Mongrenier (La Russie menace-t-elle l’Occident ?), Georges Nivat, André Ropert (La misère et la gloire, histoire culturelle du monde russe), Alla Sergueeva (Qui sont les Russes ?), Lorraine Millot (La Russie nouvelle) ou d’Igor Kliamkine et Lev Timofeev (La Russie de l’ombre).

Signalons également un curieux ouvrage anonyme intitulé Projet Russie. Je peux également citer les remarquables biographies d’Henri Troyat sur les tsars et écrivains russes, ainsi que naturellement les grands classiques de la littérature, de Pouchkine à Soljenitsyne.

Mention particulière pour les romans « au marteau » d’un enfant terrible de la nouvelle littérature russe, Vladimir Sorokine  (notamment Journée d’un opritchnik, La glace ou la voie de Bro).

Les amateurs de polar pourront par exemple se plonger dans les œuvres de Thierry Marignac (Fuyards), Alexandra Marinina (Ne gênez pas le bourreau) ou Leif Davidsen (L’épouse inconnue)

Sur l’Ukraine, il serait indispensable de lire attentivement les travaux incontournables de Iaroslav Lebedynsky (Ukraine, une histoire en questions)[16], Mykola Riabtchouk (De la « Petite-Russie » à l’Ukraine) et Andreas Kappeler (Petite histoire de l’Ukraine) sans oublier le mythique Benoist-Méchin (Ukraine, le fantôme de l’Europe). On pourra compléter par Léonid Pliouchtch (Ukraine : à nous l’Europe !), Annie Daubenton (Ukraine : les métamorphoses de l’indépendance), Alain Balalas (De l’Ukraine) ou Arkady Joukovsky (Histoire de l’Ukraine). Les amoureux du mythe cosaque pourront parcourir le maître-livre de Iaroslav Lebedynsky, Les cosaques, une société guerrière entre libertés et pouvoirs, Ukraine 1490-1790.

 

 

Version révisée en mars 2010 d’un entretien recueilli en juillet 2009 par Xavier Eman pour ID magazine n°16 (automne 2009)



[1] Un fossé psychologique s’est considérablement creusé entre nous et nos frères de « l’Est ». Nous avons généralement une extrême difficulté à appréhender ce qu’ils ont vécu durant la période communiste et c’est bien sûr un peu normal. Néanmoins, rien ne nous empêche et c’est même fortement recommandé, de faire un réel effort d’empathie (je n’ai pas dit complaisance) à leur égard, par des rencontres et une connaissance accrue de ces réalités. Un survol de leurs représentations est tout à fait instructif : je signalerai par exemple ces entretiens avec l’Ukrainien Mykola Riabtchouk (http://www.europemaxima.com/?p=665) ou le Lituanien Richard Backis (http://www.diploweb.com/L-heritage-mental-du-sovietisme.html).

[2] Dans l’éditorial de ce numéro, Robert de Herte/Alain de Benoist ne fait pas mystère de son engouement pour la figure et les positions d’Alexandre Douguine, dont l’œuvre, nonobstant de nombreux points dignes d’intérêt, se présente fondamentalement comme les habits neufs d’une récurrente vision impériale russocentrée, sans parler de ses propos à l’emporte pièce dans les médias télévisés russophones où l’éminent penseur disserte sur la partition et l’invasion militaire de l’Ukraine avant de théoriser l’existence dans la partie orientale et méridionale du pays d’un fantasmatique peuple « nouveau-russe » (http://tap-the-talent.blogspot.com/search/label/Dugin).

En 1993, la figure historique de la Nouvelle droite écrivait dans une réponse au publiciste allemand Wolfgang Strauss publiée dans la revue Europa Vorn ( n°57, 15 septembre 1993, p: 3 , citée par Pierre-André Taguieff in Sur la Nouvelle droite, Descartes & Cie, 1994, p:311) : « Je suis en particulier hostile à toute forme de jacobinisme ou d’impérialisme. Je ne confonds pas l’idée traditionnelle d’Empire (…) avec les impérialismes modernes : français, anglais, américain, russe ou allemand. Je soutiens le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qu’il s’agisse des Ukrainiens, des Géorgiens, des Tchétchènes, des habitants des pays baltes, des Irlandais du Nord, des Corses, des Bretons (…). Je ne crois pas que les Russes résoudront les problèmes auxquels ils sont affrontés en tentant de soumettre à nouveau à leur joug des peuples qui n’ont que trop évidemment manifesté le désir de s’en affranchir. Pour dire les choses autrement, je crois que leur avenir n’est pas dans l’imitation- qu’il s’agisse de l’imitation de l’Occident ou de l’imitation du passé (tsariste ou stalinien). Les Russes ont  certainement, compte tenu de leur histoire, un rôle à jouer en Asie. Je suis en revanche plus que réservé vis-à-vis de toute construction eurasiatique, qui me paraît être essentiellement fantasmagorique ».

Plus récemment, interrogeant longuement Douguine dans un captivant entretien publié dans la revue Krisis (N°32, juin 2009, p :143-146), Alain de Benoist n’a pas manqué cependant de lui poser une question reprenant nos informations sur les activités anti-ukrainiennes du Mouvement de la jeunesse eurasiste, question à laquelle son honorable interlocuteur n’a pas jugé bon de répondre franchement…

[3] « Que reste-t-il de notre victoire ? » Editions des Syrtes, Paris, 2008. Nous renvoyons les lecteurs à notre critique de cet ouvrage consultable sur (http://www.polemia.com/article.php?id=1674).

Madame Narotchnitskaia est par ailleurs à la tête d’une ONG mise en place avec l’aval du Kremlin, sise à Paris et New-York, L’Institut de la Démocratie et de la Coopération (IDC) qu’elle anime avec le journaliste britannique conservateur John Laughland.

[4] Dans un long et pertinent article intitulé « Mémoire russe et mémoire européenne » publié dans le numéro 38 de La Nouvelle Revue d’Histoire, septembre-octobre 2008, pages 32-35

[5] Comme l’affirmait Boris Gryzlov, président en exercice de la Douma russe que je cite de mémoire, la « Grande guerre patriotique » est le seul événement récent de l’histoire nationale susceptible de rassembler un maximum de citoyens autour d’un nouveau consensus identitaire.

Une véritable mythologie impulsée par Vladimir Poutine lors de sa fameuse allocution du 9 mai 2005 qui ne supporte donc aucune forme de critiques ou de remises en cause, aussi ténues soient-elles. Au besoin, intimidations et répression s’abattent sur les « contrevenants » ainsi qu’en témoigne le cas de Mikhaïl Suprun, un historien russe enquêtant sur le sort d’Allemands emprisonnés en Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, qui a été arrêté en septembre 2009.L’historien a été brièvement détenu par des officiers des services de sécurité russes. Ils ont fouillé son appartement et emporté l’ensemble de ses archives. Accusé d’atteinte à la vie privée ( !), il risque en cas de condamnation une peine maximale de quatre ans de prison. Professeur d’histoire à l’Université Pomorskyi d’Arkhangelsk, ses travaux portaient notamment sur les prisonniers de guerre allemands capturés par l’Armée rouge et sur les minorités russes d’origine germanique, la plupart en provenance de Russie méridionale, déportés par Staline dans les camps d’Arkhangelsk.

 

[6] Cette commission comprenait deux personnalités présentées comme des historiens, l’incontournable Natalia Narotchnitskaia et Alexandre Tchoubarian, auteur d’un livre au titre prometteur, mais au final bien décevant, La Russie et l’idée européenne, (Editions des Syrtes, 2009). Ce dernier, interpellé par nos soins lors d’une présentation parisienne de l’ouvrage en octobre 2009, sur le fait de siéger dans une telle commission pour des historiens de métier, a  « dédramatisé » l’enjeu et magnifiquement botté en touche dans la plus pure tradition de la rhétorique soviétique, version perestroïka.

[7] Citons la princesse Anne, fille de Iaroslav le Sage qui a épousé notre bon roi Henri 1er en 1051, à propos de laquelle, en cette année France-Russie et d’exposition sur « La Sainte Russie » au Louvre, on a pas fini d’entendre parler de princesse « russe »…

[8] L’article d’Aymeric Chauprade, « Byzance écartelée entre deux mondes » publié dans la Nouvelle Revue d’Histoire  (n°15, novembre-décembre, 2004, p : 56-58) est, à cet égard, très éclairant.

[9] La question de la résistance nationaliste ukrainienne durant la seconde guerre mondiale n’en finit pas de susciter des réactions indignées à Moscou, qui pour l’occasion n’hésite pas à se joindre au chœur  planétaire (http://fr.rian.ru/world/20100127/185945143.html). La politique d’affirmation historique et mémorielle menée par la présidence Iouchtchenko était justifiée et légitime sur le fond ; même si sur la forme, elle est critiquable sur de trop nombreux points.

Les décrets faisant de Roman Choukhevytch (commandant suprême de l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne, l’UPA) et de Stepan Bandera (chef de l’aile révolutionnaire de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens OUN-R :  http://fr.novopress.info/35214/anniversaire-de-l%E2%80%99assassinat-de-stepan-bandera-notre-longue-memoire/) des héros de l’Ukraine ont créé des remous y compris à l’intérieur du pays tant les clichés mensongers de l’époque soviétique sont encore prégnants dans une bonne partie de la population. Dans le cas de Bandera, le calendrier choisi (en janvier dernier, entre les deux tours de scrutin présidentiel) révélait des arrière-pensées politiciennes évidentes et maladroites. Il n’empêche que l’accusation infâmante et diabolisante de collaboration avec les nazis ne tient pas stricto sensu et il est regrettable de voir les autorités russes user cyniquement de ces questions hautement sensibles dont elles bien connaissent la charge émotionnelle pour un public occidental.

Que ces hommes aient été tentés de jouer brièvement la carte allemande avant de déchanter (en camp de concentration dès l’été 1941 pour Bandera ou devant un peloton d’exécution pour d’autres) est l’évidence même. Etait-ce collaborer aux plans nazis et leur politique raciale que d’avoir été soutenus par certains secteurs de la Wehrmacht et de l’Abwehr pour former deux bataillons de volontaires en 1940-41 ? Il est bien facile de juger après-coup quand on connaît la fin de l’histoire.

L’amalgame entre la résistance de l’OUN/UPA et la division SS ukrainienne « Galicie » ne résiste pas à un examen historique sérieux, ni les accusations conjointes de la part des nazis puis des soviétiques d’avoir participé à des pogroms antijuifs, notamment à L’viv en 1941.

Par contre, si on veut rester sur le registre de la collaboration avec le régime national-socialiste, que dire du grand Staline qui a livré quantité de communistes allemands, parfois juifs, aux autorités hitlériennes entre septembre 1939 et juin 1941, sans parler des matières premières stratégiques qui ont alimenté la machine de guerre nazie dans sa guerre à l’Ouest ?

Il est confondant de voir des compatriotes issus souvent de milieux traditionnellement anticommunistes embrayer docilement le pas aux vieilles lunes de l’historiographie soviétique joignant leurs voix au concert des derniers dinosaures staliniens de l’université française qui s’évertuent, dans un registre voisin, à nier l’existence du Holodomor, la famine-génocide ukrainienne de 1932-33.

[10] Il est intéressant de noter que le nouveau président ukrainien a recouru, dès 2005, aux services du consultant politique américain Paul Manafort, républicain convaincu qui a notamment travaillé pour John McCain, rival malheureux de Barack Obama en 2008.

[11] Lors d’une conférence de presse commune entre Medvedev et Ianoukovytch, à l’occasion de la visite officielle de ce dernier à Moscou le 5 mars 2010, les deux hommes ont fait de belles déclarations de principe dans une atmosphère cordiale et détendue, mais se sont bien gardé de fixer des échéances précises. Une nouveauté cependant dans la bouche de Medvedev qui a évoqué un possible statut de la langue ukrainienne en Russie avec l’octroi de chaînes de télévision ukrainophones.

[12] À cet égard, l’Ukraine n’est pas comparable aux Balkans. Ce pays a payé le prix du sang au XXème siècle et son peuple a un tempérament généralement plus « doux », moins convulsif que ceux d’autres ethnies slaves. La guerre culturelle a cependant fait rage à Moscou tout au long de l’année 2009, avec toute une littérature clairement ukrainophobe qui allait des techno thrillers de gare, catégorie sous-Tom Clancy (comme Ukraine champ de bataille : le trident brisé de Georgiy Savitsky ) à des écrits assez délirants comme le fameux American salo d’O. Volia (http://www.kyivpost.com/news/nation/detail/38758/)

[13] Voir : http://www.lph-asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=135%3Aderniere-heure-par-nikolay-koposov&catid=31%3Adossier-russie&Itemid=78&lang=fr

[14] Voir l’intéressant dossier du n° 995 du Courrier international (du 26 novembre au 2 décembre 2009) intitulé « Far East, quand la Sibérie sera chinoise ».

[15] Cela semble être le cas, par exemple, pour le géopoliticien Aymeric Chauprade, qui  avait déjà repris à son compte le théorème « mécaniste » de la révolution orange selon un storytelling simplificateur. Dans un article publié dans La Nouvelle Revue d’Histoire  (N°20, septembre-octobre 2005, p:38, texte repris dans la 3ème édition de Géopolitique, constantes et changements dans l’Histoire, Ellipses, 2007, p:558) et intitulé « les frontières de l’Europe », il exposait l’existence de cinq ensembles géopolitiques européens en affirmant que « même si elle présente d’incontestables traits civilisationnels européens (…), l’Ukraine, immense plaine ouverte sur l’Est, n’a pas vocation à faire partie du bloc européen ». Il écrit ultérieurement, dans un entretien donné à la revue Eléments (N° 131, avril-juin 2009, p : 32) qu’ « avec un peu moins de 50 millions d’habitants, l’Ukraine représente tout de même le tiers du poids démographique de la  Fédération de Russie. Mais c’est surtout le berceau de la Moscovie : historiquement, l’Ukraine et la Russie sont consubstantielles, d’autant que la première offre à la seconde un débouché sur la mer Noire, donc sur la Méditerranée ». De tels propos me paraissent démontrer les limites du pur exercice géopolitique lorsque ses critères d’analyse priment excessivement sur les impératifs civilisationnels et identitaires.

[16] Voir notre recension : http://www.polemia.com/article.php?id=1719