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Pourquoi la distanciation sociale est elle acceptée ?
Ex: https://www.geopolintel.fr
La distanciation sociale est nécessaire « jusqu’à ce qu’un vaccin soit trouvé ». Neil Ferguson
Voilà le mot est lâché, tout est fait pour que des milliards d’êtres humains soient vaccinés comme le souhaite Bill Gates.
Cette réduction des libertés qui a accouché d’un état policier qui colle des amendes à tour de bras à tous les « mauvais français » nous interroge sur la responsabilité de cet anglais inconnu au bataillon.
Alors qu’il a eu des relations sexuelles avec sa maîtresse en plein confinement, le mathématicien anglais nous impose des « rapports » distanciés qui sont faux.
Aucun état n’a purgé cette idiotie sociale qui d’ailleurs n’a jamais été démontrée médicalement. Si l’on veut éviter tout contact pourquoi a-t-on exempté les supermarchés de cette foutaise ?
La course au vaccin ne peut pas justifier toutes les fausses publications médicales et ces précautions dignes du moyen âge.
« On doit maintenir un »niveau significatif« de distanciation sociale jusqu’à ce qu’un vaccin contre le coronavirus soit trouvé »
Le professeur Neil Ferguson (photo) a déclaré qu’il y avait « peu de marge de manœuvre » pour assouplir les mesures sans « quelque chose... à la place » comme les tests de masse et la recherche des contacts.
Passé le déconfinement physique on maintien un confinement psychologique pour une dictature de l’esprit qui nous empêche de comprendre comment un mathématicien qui n’est absolument pas médecin, puisse ordonner de restreindre la liberté des gens.
Les ministres sont tenus par la loi d’évaluer si ces dispositions fonctionnent, sur la base d’avis d’experts que l’on ne connait toujours pas, toutes les trois semaines. Mais en aucun cas il nous est fait la démonstration de l’utilité de la distanciation sociale.
Pire dirons nous, cette ânerie, propage la dénonciation comme pendant la seconde guerre mondiale scindant la population en deux camps : les collabos et les résistants.
Ferguson estime que « nous avons relativement peu de marge de manœuvre », en oubliant les résultats obtenus avec le traitement de Didier Raoult.
Le lobbying anglais qui inclus le MI6, le Journal of England Medicine, l’Imperial College et la revue The Lancet continuent de mentir sur la crise du coronavirus sans que personne ne vienne les affronter.
En dehors de Raoult aucun scientifique n’ose hausser le ton devant tant de bêtises. C’est à croire qu’il sont tous corrompus et que toucher des « pot de vin » est plus important que la santé de la population.
Ferguson a déclaré :
« Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est la capacité de mettre quelque chose à leur place. Si nous voulons ouvrir des écoles, laisser les gens retourner au travail, alors nous devons maintenir la transmission à un niveau bas d’une autre manière. »
« Et je dois dire que cela ne va pas revenir à la normale. Nous devrons maintenir un certain niveau de distanciation sociale, un niveau important de distanciation sociale, probablement indéfiniment jusqu’à ce que nous ayons un vaccin disponible ».
Etant donné que la mise au point d’un vaccin peut prendre des années, nous allons devoir attendre le second semestre 2021 pour espérer que cette distanciation sociale s’annule. Et pour finir, autant prendre « perpète » comme on dit puisque le mathématicien nous dit
« N’oubliez pas qu’il y a quatre coronavirus qui circulent déjà chez les êtres humains. Ils provoquent le rhume et nous n’avons pas de vaccin pour aucun d’entre eux »
Quel est le bilan des prédictions de Ferguson ?
En 2001, son modèle et celui de l’équipe de l’Imperial College ont imposé l’abattage de 6 millions de bovins. En 2000, Ferguson a prédit jusqu’à 136 000 décès dus à la maladie de la vache folle, 200 millions de la grippe aviaire et 65 000 de la grippe porcine.
La fabrique perpétuelle de la peur a encore de beaux jours pour nous maintenir en laisse comme un gentil toutou.
Des experts estiment que le programme informatique de Neil Ferguson responsable du confinement est « peu fiable » et qu’il s’agit d’un « beau gâchi ».
Le programme, écrit par Neil Ferguson et son équipe de l’Imperial College de Londres, est impossible à lire, d’après les scientifiques
La modélisation Covid-19 qui a mis la Grande-Bretagne en quarantaine, fermé l’économie et laissant des millions de personnes au chômage, a été critiqué par bon nombre d’experts.
Le codage informatique de Neil Ferguson a été qualifié de « peu fiable » par des personnalités de premier plan, qui ont averti qu’il s’agissait de « quelque chose sur lequel vous ne miseriez pas votre propre vie ».
D’après David Richards, co-fondateur de la société WANdisco, le modèle, qui a poussé le gouvernement à faire volte-face et à introduire un blocage national, est un « bogue qui ressemble plus à un plat de spaguettis qu’à un programme abouti ».
« Dans notre contexte commercial, nous virerions n’importe qui pour avoir développé un programme de ce type et toute entreprise qui s’en servirait pour produire des logiciels destinés à la vente ferait probablement faillite »...
1/ Vous êtes un auteur prolifique, et avez choisi d’inscrire votre action au cœur de plusieurs champs, parfois jugés incompatibles – à tort d’ailleurs. Comment définiriez-vous votre action ; êtes-vous d’abord un militant, un chercheur, un enseignant ou tout à la fois ?
Comme sociologue (j’enseigne à HEC Montréal) et comme chroniqueur (Journal de Montréal et Figaro). Je me suis toujours intéressé, à travers mes livres, à la configuration de l’espace public en démocratie. À quelles conditions peut-on y avoir accès ? À partir de quels critères peut-on y être reconnu comme un interlocuteur légitime ? En d’autres termes, c’est la question de la légitimité qui m’obsède. C’est ce qui m’a amené à m’intéresser à ce qu’on pourrait appeler la grande mutation idéologique occidentale engagée à partir des années 1960. Nous vivons aujourd’hui sous le régime diversitaire, qui prétend donner la seule interprétation possible de l’expérience démocratique – alors qu’à mon avis, il la dénature. Je m’intéresse beaucoup à la manière dont le régime diversitaire se représente ses adversaires et ses ennemis. C’est ce qui explique notamment mon intérêt pour le conservatisme, et plus largement, pour les différentes formes de dissidences au sein de la modernité. Car si la modernité émancipe l’homme, elle le mutile aussi, et il faut prendre la révolte contre cette mutilation au sérieux. La modernité porte aussi en elle une tentation totalitaire, et il vaut la peine, encore aujourd’hui, de voir de quelle manière elle s’actualise pour mieux y répondre. Au nom de quoi les hommes ont-ils résisté au totalitarisme, au siècle dernier, et au nom de quoi pourraient-ils y résister, aujourd’hui ?
Pour ce qui est de mon travail de chroniqueur, il consiste essentiellement à penser l’histoire qui se fait, pour le dire avec les mots de Raymond Aron. J’essaie, à travers mes chroniques, de décrypter l’époque derrière l’actualité, de situer les événements dans un contexte plus large pour les rendre intelligibles, en dévoilant dans la mesure du possible leur épaisseur historique et sociologique. Suis-je militant ? Je ne le crois pas. Je tiens beaucoup trop à ma liberté intellectuelle pour me définir ainsi. Cela dit, je suis militant d’une cause, une seule, mais qui me tient à cœur plus que tout : l’indépendance du Québec.
2/ Comme étudiante en administration publique, j’ai lu vos travaux sur le multiculturalisme assimilé par vous à une religion. Et je vous rejoins presque systématiquement mais, au fond, j’ai envie de vous demander pourquoi la France a échoué à imposer l’assimilation ?
Il y a des raisons internes et externes à cela. Parmi les premières, on trouve la mise en place d’un dispositif politico-médiatique inhibiteur qui se réclame de l’antiracisme mais qui a véritablement eu pour fonction, depuis 40 ans au moins, de faire le procès de la nation : ceux qui résistaient à cette dénationalisation de la France étaient disqualifiés moralement, extrême-droitisés, fascisés, nazifiés, même. Ils étaient ostracisés, traités en paria. Le progrès des sociétés était associé à leur dénationalisation. La nation devenait une référence au mieux vieillotte, au pire maudite, et qui s’en réclamait risquait une très mauvaise réputation. La référence nationale a été refoulée dans les marges de la cité ou ne survivait dans le discours public que dans sa forme la plus diminuée.
À travers tout cela, la définition de la nation n’a cessé de s’affadir : on a cessé de parler de la France comme une réalité historique et substantielle, pour la définir exclusivement à travers des valeurs républicaines, certes honorables et admirables et auxquelles je tiens comme tout le monde, mais qui ne la caractérisent pas. À ce que j’en sais, la démocratie, l’égalité, la justice sociale ne sont pas exclusives à la France. En fait, les références incandescentes à la République ont de plus en plus servi à masquer la désubstantialisation de la nation, comme si la première devait finalement se substituer à la seconde.
C’est dans ce contexte que la France est ainsi passée de l’assimilation à l’intégration à la «société inclusive». Elle a suivi son propre chemin vers le multiculturalisme, même si le corps social y résiste, tant les mœurs françaises demeurent vivantes. La définition de l’identité nationale tend à se retourner contre les Français, dans la mesure où on leur reproche de verser dans la crispation identitaire et la xénophobie dès qu’ils refusent de pousser plus loin leur conversion au multiculturalisme qui repose, je l’ai souvent dit, sur l’inversion du devoir d’intégration.
Dans la logique du multiculturalisme, ce n’est plus au nouvel arrivant de prendre le pli de la société d’accueil mais à cette dernière de transformer ses mentalités, sa culture, ses institutions, pour accommoder la diversité – l’islamisme, nous le savons, verra là une occasion de faire avancer son programme politique, en le formulant dans le langage du droit à la différence. Et plus la France est pénitente, honteuse d’elle-même, occupée à s’excuser dès qu’on l’accuse de quelque chose, moins elle est attirante, évidemment. Il est difficile d’aimer un pays qui maudit ses héros et veut les faire passer pour des monstres. L’État lui-même, perdant confiance en sa légitimité, a progressivement renoncé à assimiler en ne posant plus la culture française comme culture de convergence : elle ne devenait, en France, qu’une culture parmi d’autres, devant renoncer à ses «privilèges» historiques pour qu’advienne le vivre-ensemble diversitaire. Autrefois, plus on envoyait des signes ostentatoires d’assimilation ou d’intégration, plus on avant de chance de profiter des avantages de la coopération sociale. Il n’en est plus ainsi puisque les mécanismes sociaux poussant à l’assimilation sont désormais diabolisés au nom d’une fantasmatique «lutte contre les discriminations». D’ailleurs, l’État n’ose même plus défendre les frontières, au point de célébrer ceux qui ne les respectent pas au nom d’une conception particulièrement dévoyée de la fraternité.
On mentionnera aussi la dynamique de l’individualisme propre à toutes les sociétés modernes, mais qui s’est radicalisée avec les années 1960 et qui pousse l’individu à se désaffilier du cadre national comme si ce dernier était écrasant, étouffant, illégitime. Cette dynamique pousse à la désassimilation de la population française historique – et de toutes les populations occidentales, évidemment. L’individu ne se voit plus comme un héritier : il en vient même à rêver à son autoengendrement. Le progressisme contemporain déréalise l’individu et l’arrache aux appartenances les plus fécondes : il le décharne en croyant l’émanciper. Il le condamne pourtant à la nudité existentielle.
C’est ainsi qu’on doit comprendre la fameuse théorie du genre qui pousse l’individu à vouloir s’autodéterminer au point de choisir lui-même son propre sexe, s’il s’en choisit un, parce qu’il peut aussi avoir la tentation de demeurer dans un flux identitaire insaisissable : c’est la figure du queer, associée, par ses promoteurs, à une forme d’émancipation absolue, la subjectivité ne se laissant plus instituer et se définissant exclusivement sous le signe de la volonté et de l’auto-représentation. Qui questionne cette théorie est immédiatement accusée de transphobie, comme s’il fallait bannir intégralement ce qu’on pourrait appeler l’anthropologie fondatrice de la civilisation occidentale. L’être humain ne naît plus homme ou femme, apparemment : par décret théorique, on abolit l’humanité réelle pour en fantasmer une nouvelle, fruit d’un pur modelage idéologique.
Le réel est condamné, proscrit, maudit : le réel est réactionnaire. Mais puisque le réel résiste, il faut toujours plus loin l’entreprise de rééducation des populations, qui ne parviennent pas à voir leur réalité à travers les catégories privilégiées dans les sciences sociales universitaires. L’État social se transforme alors en État-thérapeutique qui multiplie les campagnes de sensibilisation à la différence et à la diversité, pour neutraliser ce qui, dans la population, la pousse à ne pas s’enthousiasmer pour cet univers orwellien.
Cela dit, l’individu ne peut pas durablement vivre dans un monde aussi mouvant, donc il en vient à se replier sur des identités de substitution paradoxalement bien plus contraignantes que l’identité nationale. On constate aujourd’hui, par exemple, une remontée du racialisme, qui vient essentiellement de la gauche, et qui cherche à relégitimer un concept régressif, la race, que nos sociétés avaient travaillé à neutraliser depuis plusieurs décennies. Ne soyons pas surpris : dès le début des années 1990, les plus lucides le disaient déjà, si vous renoncez à la nation, vous aurez pendant un temps l’individu, mais très vite, vous retomberez vers la tribu.
Quant aux facteurs externes, j’en identifierais rapidement quatre.
Il faut d’abord mentionner l’américanisation des mentalités, qui déstructure l’imaginaire national en imposant un univers conceptuel absolument étranger à l’histoire française, qui la rend inintelligible aux nouvelles générations. On le voit avec la promotion délirante d’un racialisme venu tout droit des universités américaines et qui pousse à la tribalisation des appartenances. Ce racialisme déstructure profondément les rapports sociaux. La France en vient à ne plus comprendre ses propres mœurs et intériorise, du moins dans son appareil médiatique, la critique de l’intelligentsia anglo-saxonne, qui la présente comme une Union soviétique bulldozant ses minorités. La gauche radicale universitaire et les mouvements sociaux qui s’en réclament jouent un grand rôle dans cette américanisation, et pas seulement le capitalisme, comme on a tendance à le croire. Le commun des mortels résiste à cette dynamique, mais il y résiste peut-être de moins en moins.
La mondialisation, aussi, transforme les conditions mêmes de l’existence des sociétés. Il n’est plus nécessaire de s’assimiler pour fonctionner en société. Les métropoles et leurs banlieues connaissent une hétérogénéité identitaire de plus en plus marquée et la révolution technologique permet de vivre dans une société sans vraiment chercher à y appartenir, en continuant d’habiter mentalement son pays d’origine. On ne saurait sous-estimer les effets politiques de cette dynamique sociologique qui devrait nous amener à examiner avec lucidité ce qu’on pourrait appeler nos capacités d’intégration comme société.
La construction européenne, aussi, qui n’a pas grand-chose à voir avec la civilisation européenne, et qui a même tendance à se construire contre elle, a contribué à disqualifier la référence nationale, en la décrétant inadaptée aux temps nouveaux. L’UE prétendait transcender les nations en les invitant à constituer politiquement la civilisation européenne : en fait, elle s’est construite contre la civilisation européenne, en la vidant de son épaisseur historique. On se rappellera son refus de reconnaître ses racines chrétiennes. La souveraineté nationale était jugée réactionnaire, et ceux qui la défendaient passaient pour les nostalgiques du nouvel ancien régime, centré sur la figure de l’État-nation. L’européisme s’accompagnait aussi d’un discours sur la mondialisation où l’intérêt de l’humanité était associée au mouvement perpétuel – Taguieff a parlé pour cela de bougisme. La mode, il y a quelques années encore, était à la déterritorialisation des appartenances et aux identités hybrides, engendrées par des métropoles mondialisées, se présentant comme tout autant d’espaces privilégiées pour favoriser le déploiement du régime diversitaire.
Il faut aussi parler de la pression migratoire. L’historien québécois Michel Brunet disait que trois facteurs pesaient dans le destin des civilisations : le nombre, le nombre, et encore le nombre. L’immigration massive déstructure profondément les sociétés qui la subissent. Le phénomène n’est pas nouveau : il se déploie depuis plusieurs décennies, même si le maquillage de la réalité par une démographie lyssenkiste a tout fait pour en minimiser la portée. Ou alors, on présente les grandes migrations d’aujourd’hui comme des flux démographiques naturels appartenant aux lois de l’histoire, auxquels on ne pourrait rien faire. On joue du droit, de l’histoire et de la statistique pour faire croire que ce qui arrive n’arrive pas et les médias, trop souvent, participent à ce recouvrement idéologique de la réalité.
Plus encore, ils jouent un rôle central dans cette négation du réel. Nous vivons une forme d’écartèlement idéologique : la mutation démographique des sociétés occidentales est reconnue lorsqu’il faut la célébrer, mais niée lorsqu’on pourrait être tenté de la critiquer. Les tensions associées à cette société fragmentée sont constamment relativisées. Lorsque le réel pèse trop fort, on le maquillera ou on le traitera sur le mode du fait divers : on se souvient tous du traitement des agressions de Cologne, en 2016. On pourrait évoquer bien d’autres exemples, plus récent, mais celui-là est resté dans nos mémoires. Sur le fond des choses, l’immigration massive tend progressivement à rendre de plus en plus difficile l’assimilation et favorise plutôt la constitution de communautés nouvelles, qui se définissent à travers l’action d’entrepreneurs idéologiques associés à la mouvance indigéniste et décoloniale, comme des victimes intérieures de la communauté nationale.
La laïcité française est ainsi présentée comme une forme de néocolonialisme intérieur destinée à étouffer les populations immigrées. Amusant paradoxe : autrefois, le colonialisme consistait à imposer sa culture chez les autres, aujourd’hui, cela consiste à imposer sa propre culture chez soi. Les nations occidentales sont expropriées symboliquement de chez elles, et lorsqu’elles protestent contre cette dépossession, on juge qu’elles basculent dans le suprémacisme ethnique. On leur explique que leurs racines ne comptent plus : nous sommes tous des immigrants, telle est la devine du régime diversitaire. L’histoire nationale est appelée à se dissoudre dans la mystique diversitaire : tel était le projet qui animait, il y a quelques années, l’ouvrage L’histoire mondiale de la France. Le régime diversitaire cherche alors à imposer de toutes les manières possibles la fiction du vivre ensemble, quitte à devenir de plus en plus autoritaire dans la maîtrise du récit médiatique pour éviter que des voix discordantes ne viennent troubler la fable de la diversité heureuse. Il cherche à contrôler les paroles dissidentes au nom de la lutte contre les propos haineux, mais on comprend qu’à ces derniers sont assimilées toutes les critiques du progressisme.
3/ Parlons d’école : quelles grandes similitudes voyez-vous entre le combat pour la liberté scolaire en France et au Québec ?
La question de l’autonomie scolaire me semble moins centrale, si je puis me permettre, que celle de la soumission du ministère de l’Éducation, chez nous, mais aussi, je crois, chez vous, à un pédagogisme débilitant qui a progressivement sacrifié les savoirs – j’ajoute toutefois que le phénomène est allé beaucoup plus loin de notre côté de l’Atlantique que du vôtre, où survit encore une conception exigeante de la culture.
Cela dit, dans toutes les sociétés occidentales, une forme d’égalitarisme a poussé à la déconstruction de la culture parce qu’elle est verticale, et censée légitimer, dans l’esprit de ses détracteurs, certains mécanismes de reproduction sociale au service d’une élite masquant ses privilèges ses références culturelles. Alain Finkielkraut, dans La défaite de la pensée, et Allan Bloom, dans L’âme désarmée, ont analysé et critiqué ce discours dès la fin des années 1980. L’école ne devait plus transmettre le monde mais le recommencer à zéro : l’héritage était réduit à un stock de préjugés condamnables.
Par ailleurs, le pédagogisme a voulu transformer l’école en laboratoire idéologique devant moins transmettre un patrimoine de civilisation que fabriquer à même les salles de classe une société nouvelle, dans la matrice du progressisme contemporain. Le pédagogisme invite moins à admirer et explorer les grandes œuvres, par exemple, qu’à les démystifier pour voir comment elles sont porteuses d’intolérables préjugés comme le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la transphobie, la grossophobie, et ainsi de suite. Et cela quand on leur parle de ces œuvres. Car l’élève est aussi invité à exprimer son authenticité et à construire lui-même son propre savoir : c’était la lubie du socio-constructivisme. Le ministère de l’Éducation déséduque, ce qui ne veut pas dire, évidemment, qu’on ne trouve pas des milliers de professeurs compétents qui résistent à la bureaucratie pédagogique et qui cherchent à assumer pleinement, et de belle manière, leur fonction.
Dans un monde idéal, il faudrait transformer complètement le logiciel dominant le système éducatif. J’aimerais y croire, mais j’y crois de moins en moins. L’appareil administratif de nos sociétés est de plus en plus difficilement réformable. Si je suis favorable, de plus en plus, à une certaine autonomie scolaire, c’est justement parce qu’il me semble nécessaire de créer des oasis de culture, je dirais même, des oasis de civilisation, où il sera possible de résister au pédagogisme au nom d’une conception élevée de notre patrimoine à transmettre. La dissidence peut constituer, aujourd’hui, à transmettre notre patrimoine de civilisation, tout simplement. [Note du carnet: Une saine évolution de la pensée de Bock-Côté, plus réaliste devant la force de l'appareil pédagogiste.]
4/ Un système scolaire “fédéral”, ou décentralisé, fonctionne-t-il nécessairement mieux que celui dont nous faisons l’expérience ici, en France ?
Permettez-moi de corriger un peu votre perception des choses. Au Canada, l’éducation est une compétence provinciale et non pas fédérale. C’est une nécessité vitale, pour tenir compte de la diversité profonde du pays, qui trouve son origine dans les revendications, en 1867, au moment de la création de la fédération, des Canadiens-français qui voulaient administrer leurs propres institutions scolaires dans la province de Québec où ils formaient une majorité.
C’était, en quelque sorte, une concession culturelle accordée aux francophones alors que les élites anglaises qui fondèrent le pays rêvaient d’un État unitaire sous le signe de l’anglo-conformité. Pour les francophones, c’était évidemment une question de survie culturelle. Mais à l’intérieur même du Québec, nous avons un système scolaire très centralisé, qui tourne autour du ministère de l’Éducation. Il s’est développé comme tel depuis les années 1960, avec ses grandeurs et ses misères. Il a permis à tout un peuple d’accéder à l’éducation [Note du carnet: il aurait eu accès à l'éducation sans le monopole de ce ministère, c'était en bonne voie dans les années 50], et à une société d’opérer un formidable rattrapage collectif, mais il a sacrifié, au même moment, les humanités classiques qui autrefois, étaient au cœur de la formation des élites.
5/ Quel est votre avis sur l’utilité, et l’intérêt des nouvelles technologies éducatives ?
En gros, je m’en méfie. Je veux bien croire qu’en période covidienne, il faille se tourner vers la béquille technologique pour enseigner à distance, mais la béquille ne devrait pas devenir la norme. Plus exactement, je me méfie de la technicisation de l’enseignement qui s’accompagne, à tout le moins de mon côté de l’Atlantique, d’un rapport de moins en moins intime au monde des livres.
Je vois de moins en moins d’étudiants se perdre dans les rayons des bibliothèques universitaires. Souvent, les étudiants souhaitent utiliser exclusivement des ressources disponibles sur internet pour faire leurs travaux de session. L’enseignement est un art et le bon professeur est toujours aussi un peu à sa manière un homme de théâtre, qui transforme sa matière en savoir passionnant, parce qu’il est lui-même passionné par elle. Pour le dire à l’hollywoodienne, il devrait être à lui-même son propre effet spécial et être capable de capter l’attention des élèves.
Mais pour nos pédagogistes, qui reprennent comme d’habitude la rhétorique progressiste, le cours magistral relève d’une conception réactionnaire de l’éducation. Encore ! Je suis effaré par la colonisation de l’école primaire et secondaire, chez nous, par les nouvelles technologies – et plus largement, par la véritable dépendance qu’elles engendrent. L’intelligence capitule devant la facilité technique : on croit plaire aux jeunes alors qu’on les enfonce dans un monde qui les aliène et les aliènera toujours plus. Trop de gens, aujourd’hui, ne peuvent voir le monde qu’à travers un écran et se sentent en détresse quand on les éloigne de leur téléphone portable. L’école ne devrait pas se rallier à ce mouvement mais y résister, en apprenant à ceux qui la fréquentent la valeur de la concentration, du travail de fond, et même, dans les périodes de lecture, du silence. Reste à voir si un tel programme est encore possible dans un monde colonisé par Facebook, Instagram et compagnie.
6/ Quelles seraient vos 3 grandes idées pour former les jeunes Français à l’amour et à la défense de leur pays, de son histoire – de toute son histoire – et pour leur donner envie de partir à l’assaut du monde tel qu’il est et qu’il se transforme, loin des tentations nostalgiques ?
Trois idées, quatre, cinq, je me vois mal construire ainsi un programme en quelques slogans. Mais je m’y risque ! Il importe d’abord de rompre, mais de rompre très clairement, avec la pensée décoloniale qui s’impose de plus en plus dans l’esprit public et prend une grande place dans l’enseignement universitaire. Le décolonialisme, nous le savons, pousse à la repentance, à la haine de soi, à une relecture diabolisante de l’histoire de France. On doit rompre avec lui si nous voulons renouer avec nos nations. L’enseignement de l’histoire, de ce point de vue, devrait retrouver le sens de la nuance, en restaurant le sens de la complexité historique, en évitant d’en faire un simple affrontement entre le Bien et le Mal. L’existence historique est infiniment plus complexe et il faut se tenir loin de la tentation de l’anachronisme qui nous amène à surplomber les époques passées du haut de nos certitudes actuelles. Il ne devrait pas être interdit, non plus, de célébrer le patriotisme.
Il importe aussi, me semble-t-il, de revaloriser ce qu’on appelait autrefois les humanités, qui nous mettent en contact avec les sources de notre civilisation. C’est à travers elle qu’on peut réapprendre à admirer ce qui est admirable.
La France doit aussi retrouver confiance en son génie propre. Il y a quelque chose d’un peu triste, peut-être même de lamentable, à voir la France se comporter quelquefois comme le 51e État américain, en cherchant par exemple à s’angliciser à tout prix, comme si la conversion à l’anglais était un gage de modernité. Il y a une universalité de la civilisation française et de la langue française. Quand une partie des élites françaises traitent ce qui est proprement français comme un résidu franchouillard entravant la pleine participation à la mondialisation, elles se retournent en fait contre leur pays.
Et permettez-moi enfin de dire un mot sur la nostalgie, qui m’inspire moins de la sévérité que de la tendresse : la nostalgie de nos contemporains se porte moins vers un passé mythifié, vers lequel on aimerait se réfugier pour se mettre à l’abri d’un monde devenu trop froid, qu’elle cherche à nous rappeler que nous avons, en cours de route, certains trésors spirituels et culturels, porteurs d’un rapport au monde qui n’était pas sans valeur, et qu’il n’est pas insensé de chercher à les retrouver.
On March 30 Germany declared the important Lebanese political group, Hezbollah, to be a “terrorist” organization and banned it from German soil. By doing so it gratuitously increased the tension in the eastern Mediterranean and exposed Berlin’s lack of credibility on the world stage.
Is it really in Germany’s interest to destabilize a region that has already been crippled by multiple wars? On the surface Germany doesn’t appear to have a stake in the politics of Lebanon. Indeed, from whatever angle the situation is viewed from, Germany qua Germany doesn’t have a meaningful stake in Lebanon. Yet Berlin is assaulting the sovereignty of this small Mediterranean nation that means no harm.
Hezbollah is an organization that forms 10% of the current Lebanese parliament and is a significant part of Lebanon’s governing coalition. Because of its commitment to international justice, Hezbollah is, in fact, Lebanon’s most recognizable political group. And that’s the point. Hezbollah’s successful efforts to defend the sovereignty of Lebanon in the past decades, and the sovereignty of Syria in recent years, is a problem for that power which aims to destroy the sovereignty of both Lebanon and Syria. However, that power isn’t Germany, so what then explains Berlin’s hostility towards Beirut?
Germany is doing someone’s bidding. Germany’s problem is that it’s foreign policy is stuck in the late 20th century. At present, Germany’s political structure is stuck in post World War Two Europe. Ever since the Nazis were defeated in 1945, Germany has been a cutout. To begin with, it was either a Soviet or an American cutout. But when the Soviets had the decency to exit Germany in “1989”, the Americans remained. As a consequence, in the 21st century German independence is still an aspiration rather than a reality.
According to Deutsche Welle (DW), in 2019 there were “roughly 38,600” American soldiers based in Germany. “This is…more military personnel than the US keeps in any other country except Japan.” In other words, whether it likes it or not, Germany is a key part of American geopolitics. As DW explains:
“Germany’s strategic importance for the US is reflected by the location of US European Command (EUCOM) headquarters in the southwestern city of Stuttgart, from which it serves as the coordinating structure for all American military forces across 51 primarily European countries.”
And the purpose of EUCOM? “The mission of EUCOM is to protect and defend the US..” It’s purpose is not to defend the interests of Germany but the interests of the USA.
EUCOM though is only the overt dimension of US power in Germany. As intimidating and oppressive as EUCOM is, it is less sinister than the covert dimension of US power in Berlin and beyond. To bend German politicians and opinion towards warmongering in west Asia requires a level of deceitfulness that is too subtle for the straightforward American war machine. This need for sly covert action is the raison d’être of America’s Central Intelligence Agency (CIA). And Germany is as much under the control of the CIA as it is under the control of EUCOM. The evidence is the illogical German decision to make Hezbollah illegal.
The evidence is the fact that Germany’s “foreign” secret service, the Bundesnachrichtendienst (the BND), which reportedly has 300 bases inside and outside Germany, was a CIA creation. This means that infamous spymasters, like Allen Dulles (CIA/Nazi sympathizer) and Reinhard Gehlen (Nazi/CIA), developed a covert system within Germany in the late 1940s and 1950s – a system that continues to function surreptitiously today.
Recent evidence of this insidious CIA activity in Germany includes the US bugging of Germany’s prime minister, Angela Merkel (revealed in 2013); the US/German creation of a Swiss front company (Crypto AG) to spy on world governments (revealed in 2020); and the manipulation of German media, as revealed in the book Presstitutes Embedded in the Pay of the CIA (2019), by Udo Ulfkoette. All of which confirms the claims made by CIA whistleblower Philip Agee in the 1970s. For example, in a 1976 interview with the German magazine Informations Dienst he stated:
“Since World War II, the aim of US foreign policy has been to guarantee the coherence of the western world under the leadership of the USA. CIA activities are directed toward achieving this goal….Left opposition movements had to be discredited and destroyed….After World War II, West Germany was a crucial area. In order to secure US interests there, the CIA supported not only the CDU (Christian Democratic Union) but also the SPD (Social Democratic Union) and the trade unions. The CIA wanted the influence of the two major political parties to be strong enough to shut out and hold down any left opposition…..Most CIA stations pay journalists to publish the CIA’s propaganda as if it were the journalist’s own work….”
And how does Hezbollah fit into this CIA / German matrix? Its an official US enemy. And so, ipso facto, its an official German “enemy”. As a key part of the “axis of resistance” (Lebanon, Syria and Iran) that’s fighting US imperialism in west Asia, Hezbollah has been in the crosshairs of Washington DC for sometime. Hence the March 2019 Aljazeera headline: “[US] Tells Lebanon to Choose Hezbollah or Independence”. A headline which can also be read: “US Tells Germany to Criminalize Hezbollah”.
The big geopolitical picture is, of course, the grand chessboard that stretches across the Eurasian landmass. On the western edge of this “world island” the US is anchored in Germany. And on the eastern side the US is anchored in Japan. The aim of US imperialism is to control or contain everything in between – primarily Russia and China. And in this US “game” of control and containment, the oil fields and pipelines in west Asia (the eastern Mediterranean) are fundamental.
Germany’s decision to criminalize Hezbollah is a part this great US “game”. As a key American base on the Eurasian landmass, the “mighty“ Germany is nothing but a pawn in the hands the US. This “German decision”, therefore, is in reality an American decision – a decision managed by America’s covert warriors: the CIA. The problem for the USA and Germany, however, is that the “game” is now so obvious that whatever decision is made lacks power and meaning.
Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial
par Morad El Hattab
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
Nous vivons une époque extraordinaire, pleine de faux-semblants, de mensonges entrecroisés et de vérités occultes, contre lesquelles toutes les conjurations d'imbéciles semblent se liguer...
Cette crise du Coronavirus sonne comme un point d'orgue, mettant en tension tout le ban et l'arrière ban des menteurs et autres éditorialistes patentés, stipendiés pour nous faire penser le plus loin possible de toute logique rationnelle. L'Histoire qui s'écrit sous nos yeux en est tellement brouillée, que nombreux sont ceux qui se résignent à contempler ce ballet grotesque. Cette Histoire dont nous sommes les acteurs nous est, de fait, confisquée, tant et si bien que derrière ce voile de mensonges peuvent s'activer impunément tous les marionnettistes pour déployer sans fin leurs intentions subversives...
« Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne, l'Histoire ad usum delphini, puis l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ». Ces mots énigmatiques de Balzac[1] rejoignaient ceux de Disraeli qui avait pressenti de grands massacres à venir en Europe, à partir d'une agitation subtilement cornaquée par les grands affairistes internationaux depuis Londres : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l'imaginent ceux dont l'œil ne plonge pas dans les coulisses. »[2] Ces deux éminents connaisseurs de leur époque eurent en commun de révéler subtilement leurs grandes manœuvres occultes, mais sous une apparence de fiction, ce qui correspondait à l'époque au maximum dans la dénonciation sans perdre pour autant leur situation...
Deux niveaux de compréhension, ou la limite de la démocratie face à la subversion
Les esprits lucides sauront comprendre qu'en ce sens, rien n'a changé aujourd'hui. Il y a toujours deux niveaux de compréhension, une dualité inévitable qui pose en filigrane le problème inévitable de la démocratie : l'impossibilité, certes, d'expliquer toutes les problématiques en temps réel à tout le monde en même temps. Mais également, partant de là, la terrible facilité pour des opérateurs « indélicats » ou plutôt subversifs, de profiter de l'inertie et de la paresse des masses, de jouer de leurs émotions comme on jouerait d'un piano, afin de les amener à leur propre perte. Toute la problématique des idéologies se résume ainsi : des constructions d'idées artificielles, séduisantes, prétendant remplacer la réalité, pour amener finalement le bon peuple à désirer ardemment sa propre perte... Les idéologies rouges comme noires du XXe siècle en témoignent, de même que leurs ramifications plus récentes : pêle-mêle le djihadisme, ce bolchévisme du XXIe siècle prétendant remplacer l'Islam, mais aussi l'antifascisme « réactivé », l'antiracisme de synthèse, et toutes sortes de délires débilitants à la Greta Thunberg[3], masquant l'avancée de la pire idéologie de toutes : le Mondialisme, dont les émanations ont en fait été à l'origine de toutes les idéologies mortifères récentes.
À notre époque également, la fiction permet toujours de révéler des faits dérangeants, dans les époques troublées où toute révélation frontale signifie bien souvent la mort. Et même une fiction trop « inspirée » peut causer la mort. Le destin de Tom Clancy à ce titre, et sa mort que d'aucuns ont pu considérer comme suspecte, l'a mêlé à des événements qui virent une tentative de détournement subversif de la République américaine, laquelle aurait dû être parachevée par l'arrivée d'Hillary Clinton à la présidence des États-Unis[4]. Pour conjurer ce risque, des martyrs se sont ainsi dressés pour divulguer des révélations subtiles et synchronisées, qui ont pu aboutir à un changement historique. Mais un changement qui n'est pas encore réellement compris en France...
De fait, ce changement fut double, orchestré parallèlement sur deux théâtres d'opérations cruciaux pour parvenir à modifier le futur : au Moyen-Orient, avec l'inversion du sort des armes en Syrie grâce à la Russie de Vladimir Poutine ; et aux États-Unis, grâce à une action résolue qui porta un coup d'arrêt à la tentative de subversion des États-Unis, aboutissant à la victoire inattendue du Président Donald Trump. Ces deux retournements de situation furent en fait subtilement synchronisés, à partir de la révélation en 2015 d'un « partage d'informations » depuis les États-Unis vers la Russie. Un partage en apparence « contre nature », qui émanait en fait de l'Armée américaine, et fut mené à bien dans le dos du Président Obama, afin de mettre en échec la guerre de Syrie et le découpage hasardeux du Moyen-Orient qui était alors ourdi en coulisses[5]. La Restauration de la République américaine, tournant historique capital contre la Subversion
Cette velléité des forces de sécurité américaine visant à conjurer la Subversion aux Etats-Unis se déclencha discrètement dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001, mais ne put éclore réellement qu'à partir de l'affaire de Benghazi (septembre 2012) : l'Armée américaine et les patriotes américains vécurent bien mal à l'époque, d'avoir dû laisser mourir un Ambassadeur américain arabisant, J. Christopher Stevens, avec la pleine complicité de Barack Obama et d'Hillary Clinton, au nom d'intérêts qui n'avaient rien à voir avec les intérêts stratégiques des États-Unis.
Au gré de cette sourde protestation, de nombreux lanceurs d'alerte sortirent alors progressivement de l'ombre : parmi eux notamment ceux qui avaient dénoncé les zones d'ombre de la guerre d'Afghanistan (Lt-Col. Shaeffer), ou bien les curieuses connexions avec les attentats de Boston de 2013 (Sibel Edmonds), ou encore l'omerta sans précédent suite au 11 septembre 2001 (Steve Pieczenik). Ce sont ces mêmes lanceurs d'alerte, Steve Pieczenik en tête, qui formèrent ensuite le fer de lance des révélations calculées progressivement, amenant au grand jour le travail occulte réalisé en sous-marin par les forces de sécurité et les patriotes américains. Ceci, afin de mettre en échec la tentative de coup d'État « en douce » qui aurait définitivement soumis les États-Unis au pire des mondialismes. Le mot d'ordre fut lancé par Steve Pieczenik en octobre 2015 : quand les Services secrets sont contraints de faire des « sales boulots » au mépris de leurs serments, par des personnels politiques qui ne sont rien d'autres que des traîtres, ils se vengent tôt ou tard...[6]
Et ce « Contre-coup » d'État, en réponse à cette tentative de coup d'État « en douce », ce fut la victoire du Président Trump. À vrai dire pas uniquement, puisque cette victoire du Président Trump ne signifia en fait que le début d'une épuration antisubversive de longue haleine aux États-Unis, laquelle a eu lieu en coulisses depuis maintenant quatre ans (2016-2020), et n'est certainement pas terminée... Mais cette victoire de Trump fut l'élément historique qui rendit possible une Restauration de la République américaine, en forme de Seconde Révolution américaine dans « l'esprit de 1776 »[7].
En effet, la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis n'a pas dissipé tous les problèmes du jour au lendemain, dans la mesure où les racines de ces problèmes remontaient à des décennies de détournement de l'État aux États-Unis, voire même à des siècles pour ce qui concerne les aspects les plus sensibles. On peut comprendre en effet les éléments documentés relatifs à des décennies d'instrumentalisation anglo-américaine du terrorisme : pour des raisons relativement légitimes en Afghanistan contre l'URSS, mais bien moins légitimes au Moyen-Orient ou en Yougoslavie...[8] Et même aux États-Unis où, au plus fort de l'époque subversive d'Obama, on vit émerger d'étranges centres de formations de terroristes djihadistes sur le sol même des États-Unis (« Islamberg »), non sans lien avec certaines attaques suspectes couvertes par un silence encore plus suspect des autorités[9]. À un niveau supérieur de méta-analyse, on peut également reconnaître l'aspect historiquement inconstitutionnel de la mise en place de la FED aux États-Unis et toutes ses conséquences en termes d'attrition monétaire, qui initièrent l'endettement artificiel des États-Unis[10].
Mais lorsque l'on vit le Podesta Group, en tant que cheville ouvrière de la corruption d'un certain Barack Obama par l'entremise de pays bien identifiés du Moyen-Orient[11], le fait que son directeur John Podesta ait été dans le même temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, pouvait déjà laisser envisager quelques « irrégularités institutionnelles ». Lorsqu'ensuite fut établie une connexion directe entre Huma Abedin, la vice-directrice de campagne d'Hillary Clinton, et les Frères musulmans[12], nombre de patriotes américains pouvaient dresser d'autant plus l'oreille, que la même Huma Abedin était impliquée dans le scandale des monceaux de courriels secrets laissés au grand jour par Hillary Clinton[13]. Lorsqu'ensuite la même Huma Abedin avait utilisé, pour ses échanges de courriels non protégés avec H. Clinton, l'ordinateur de son conjoint Anthony Weiner, par ailleurs mouillé dans une affaire de transgression sexuelle connue[14], de troublantes connexions apparaissaient avec d'autres réseaux interlopes. Lorsqu'enfin le même John Podesta, suspecté pour plusieurs affaires pédocriminelles[15], devenu entre-temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, se trouva en connexion directe avec l'affaire pédocriminelle majeure du Pizzagate, ainsi qu'avec le pseudo-« art » d'une Maria Abramovitch dégénérée non loin derrière ces deux personnages, alors... Même les esprits les moins initiés se trouvèrent forcés de ressentir instinctivement que cet entrecroisement d'irrégularités, dépassant certes l'analyse rationnelle, cachait une tentative de détournement fondamental de l'Histoire des États-Unis.
Doit être en fait comprise ici une superposition de luttes d'influence entre le meilleur et le pire, dont les racines remontent aux très vieilles dégénérescences égypto-sumériennes trop peu comprises aujourd'hui. On en retrouve des traces dans notre Histoire ancienne : dans l'Ancien Testament puis dans l'Histoire connue depuis la révolte des Macchabées : l'opposition entre la spiritualité des prophètes contre d'anciens cultes déviants, puis contre un certain fanatisme clérical conspirant contre son propre État, à partir des princes hasmonéens de Judée. On en retrouve des expressions encore aujourd'hui en Israël, avec les exigences prétendument religieuses opposées au réalisme des serviteurs de l'État israélien comme Benny Gantz, ou des patrons du Mossad Meïr Dagan et Tamir Pardo... Les serviteurs de l'État n'ont pas manqué d'héroïsme non plus en Israël, pour éviter le pire et contenir les tendances messianiques les plus bellicistes, laissant ainsi envisager des solutions plus réalistes et viables avec les Palestiniens[16]. C'est en Syrie avant tout qu'eut finalement lieu, par un subtil contrôle réflexif unifiant plusieurs grandes puissances majeures, le volet militaire du coup d'arrêt visant à conjurer les initiatives les moins avouables au Moyen-Orient. Dans une moindre mesure aussi au Yémen, pour mettre en échec une guerre générale contre tous les restes d'harmonie ayant survécu aux guerres scélérates de l'ère Bush Jr./Obama. Mais c'est bien aux États-Unis qu'eut lieu le vrai combat : un combat de civilisation, pour mettre en échec une subversion telle que l'on n'en avait plus vue depuis Néron. Et comme du temps du général et consul Corbulon, les Légions furent à la pointe de ce combat : spécialement l'Armée américaine, le Renseignement militaire (DIA) et la NSA. Une crise opportune du coronavirus, pour masquer une épuration en phase finale
Il existe peu d'exemples dans l'Histoire d'une épuration aussi difficile menée contre une administration aussi largement gangrenée, avec un grand nombre d'opérateurs politiques nationaux jouant délibérément contre les intérêts stratégiques des États-Unis. Tout juste pourrait-on comparer cet effort avec celui qui eut lieu durant la République de Weimar, un sujet de toute façon trop peu compris aujourd'hui[17]. Mais après quatre ans de combat antisubversif mené en coulisses aux États-Unis depuis l'affaire de Benghazi (2012-2016), puis encore quatre ans de purge devenue toujours plus évidente depuis 2016, il semble bien que ce « duel des destins » ait atteint aujourd'hui sa nouvelle étape paroxystique aujourd'hui : une nouvelle et certainement ultime étape de cette lutte antisubversive pour la civilisation se déroule sous nos yeux, dans le monde entier et plus spécialement aux États-Unis.
L'écran de fumée délirant qui s'est déployé derrière cette crise du Coronavirus, qui commença fin 2019 en Chine pour déployer ses effets à partir de mars 2020 en Occident, a en effet deux sens : « l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne », et « l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ».
En apparence, un narratif officiel se déploie en effet à partir d'une pandémie regardée comme inévitable, justifiant « pour la plèbe » le déploiement des mesures les plus liberticides depuis l'effondrement du système soviétique. Grâce à ce narratif, l'effondrement économique mondial qu'une cessation imposée de toutes les activités engendrera immanquablement, permettra non seulement de camoufler une réalité brutale de ces derniers siècles de décadence économique occidentale : toutes les guerres et toutes les crises du capitalisme moderne sont globalement artificielles[18]. Mais en plus, la peur macrosociale et la sélection négative de l'information[19], ciblant toute vision dissidente de cette crise comme celle du Professeur Didier Raoult en France, rendra possible les décisions les moins défendables. Au hasard, un empoisonnement de masse sous prétexte de médecine, à grand renfort de technologies vaccinales détournées entre de mauvaises mains monopolistes, ce que les personnels médicaux les plus honorables dénoncent aujourd'hui. Protégées par un tir de barrage médiatique extraordinaire de mauvaise foi, les mêmes recettes des totalitarismes rouges et noirs du XXe siècle convergent aujourd'hui, afin de servir la soupe au pire des mondialismes tel qu'il fut théorisé depuis des années, et dont des personnages pour le moins équivoque comme Bill Gates sont les nouveaux prophètes[20]. C'est ce narratif qui est bien l'« histoire honteuse » dont parlait Balzac : une « Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements ».
Pourtant, des voix s'élevèrent en effet en Occident, face à l'hystérie collective soudaine que suscita l'emballement médiatique en Occident. Face aux médias clamant à l'unisson l'extrême dangerosité du coronavirus, pour légitimer des mesures de contrôle des populations tellement extrêmes qu'elles rappelaient les totalitarismes du XXe siècle. Aux États-Unis notamment, par la voix du Président Trump lui-même[21] et de Qanon, la voix occulte des patriotes américains[22]. Au Québec avec le média patriote Radio Québec, et même quelques personnages publics courageux qui eurent le cran de prendre publiquement position[23]. En Allemagne également, avec notamment la lettre ouverte du Professeur Sucharit Bhakdi à la Chancelière Angela Merkel[24]. En France, enfin, avec ce qui constituera certainement le plus gros scandale d'État depuis l'affaire dite du « sang contaminé », durant les années 1980.
La subversion de l'Occident passe par le détournement de la médecine
Il est une nouveauté tout à fait extraordinaire, d'avoir vu de manière si évidente en France l'application concrète de ce dont parlait Steve Pieczenik depuis des années aux États-Unis. Steve Pieczenik, médecin et psychiatre lui-même, avait en effet évoqué la façon dont certains milieux financiers de Wall Street parfaitement identifiés avaient infiltré la médecine américaine, en octroyant d'énormes financements (notamment à la prestigieuse université médicale de Cornell)[25]. Or ce fut exactement la même tentative de subversion de la médecine occidentale qui a pu être constatée en France, à l'occasion de la véritable persécution dont a été victime l'éminent professeur Didier Raoult durant cette crise du coronavirus.
Car l'un des plus grands chercheurs mondiaux parmi ceux qui appelèrent à la raison fut français : le professeur Raoult, infectiologue et professeur de microbiologie, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes. Il fut en quelque sorte l'« héritier » du meilleur de l'ancienne médecine coloniale française, qui avait été nourrie de toute l'expertise des maladies tropicales que la France soigna en Afrique et en Asie, révolutionnant les conditions de vie des populations de l'ancien Empire français. Ce fut le Pr. Raoult qui valorisa les premières études chinoises sur le coronavirus, pour arriver rapidement à la mise au point d'une prophylaxie simple, à partir des médicaments utilisés par l'Armée française depuis des décennies et prescrits partout dans le monde aujourd'hui. Sauf que cette prophylaxie simple et peu onéreuse du Pr. Raoult, remettait en question toute l'intention fondamentale derrière cette crise du coronavirus : une intention de bâtir une médecine d'après les desideratas d'un lobbying pharmaceutique révoltant, consistant à rendre toujours plus cher des traitements toujours moins efficaces. Dans le même ordre d'idée, généraliser et multiplier sans cesse les obligations de vaccination détournées de leur but premier, et contre lesquelles s'était d'ailleurs élevé en France le même Pr. Raoult, ainsi que d'autres chercheurs de renom. Or, derrière cette idée de vaccination, émergeaient des doutes sérieux quant à l'existence d'un agenda occulte de bridage de la démographie mondiale, en même temps qu'une volonté de surveillance généralisée des populations. Certes, l'idée d'une certaine discipline démographique n'était pas nécessairement néfaste en elle-même, mais elle était ici laissée à la discrétion de groupes privés et autres fondations comme la Fondation Bill & Melinda Gates, qui n'avaient de philanthropique que le nom[26].
C'est donc dans ce contexte que le Pr. Raoult fut alors massivement critiqué par les « médias PC »[27], au gré d'une campagne de désinformation qui atteignit des sommets révoltant de mauvaise foi en France. Une écrasante majorité de médias se ligua en effet pour le faire passer comme « instable », « sectaire » ou pour discréditer ses compétences et prophylaxies pourtant reconnues dans le monde entier. Toute cette crise remettait au goût du jour l'idée que la science devait normalement briser les monopoles[28], une ancienne idée-force de l'idéalisme européen, mais dans un sens inversé illustrant la décadence de l'Occident : ce n'était plus la science qui brisait les monopoles, mais les monopoles pharmaceutiques qui voulaient à présent briser la science sur l'autel de l'argent. Le même argent, finançant à la fois les grands monopoles pharmaceutiques et les médias qui les défendaient, ou pire, le même argent nourrissant l'idéologie mondialiste et son fantasme lancinant de dépopulation mondiale... Dans tout autre contexte, un scientifique aussi peu attaquable que le professeur Raoult aurait très certainement pu être assassiné, au vu des intérêts énormes qu'il contrariait par sa démarche scientifique inébranlable. Mais du fait des divulgations multiples sur Internet qui permirent de préserver son crédit, tout en mettant en évidence les multiples conflits d'intérêts qui se dévoilaient chez ses détracteurs, du fait également des confirmations qui provinrent notamment des États-Unis et de Chine quant à la crédibilité de ses travaux, le professeur Raoult survécut à toutes ces tentatives de déstabilisation. Il en sortit même auréolé d'une gloire populaire spontanée en France, tandis que les dirigeants français s'enfonçaient dans leurs propres mensonges comme dans des sables mouvants.
C'est dans ce contexte, ayant vu tant aux États-Unis, en Russie, en Chine ou ailleurs, des prises de position souverainistes en faveur des remèdes du Pr. Raoult, qu'une autre institution est apparue comme profondément gangrénée par la Subversion, elle aussi. L'OMS, en effet, aura joué durant cette crise du coronavirus le même rôle infamant que celui joué par l'ONU durant la guerre de Syrie : on y vit des personnages hautement subversifs œuvrer depuis l'ONU contre la paix, alors que l'ONU a pour objet normalement de prévenir la guerre. Notamment Jeffrey Feltman, ancien Assistant-secrétaire d'État sous Obama (2009-2012), devenu Sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques. De même, en Libye, l'ONU ne fit rien de sérieux pour juguler la guerre puis les troubles depuis 2011, elle préféra plutôt en institutionnaliser les conséquences avec les accords de Skhirat puis le Pacte de Marrakech, pour propager une immigration désordonnée et déstabilisatrice pour l'Europe, plutôt que de résoudre les problèmes à leur racine[29]. Le même détournement de l'OMS fut clairement identifiable durant cette crise du coronavirus, décidant sans cesse en dépit du bon sens, et propageant la peur plutôt que la raison de toutes les façons possibles... Ce qui explique parfaitement l'opposition frontale du Président Trump à cette institution, malgré le contre-feu de désinformation médiatique habituelle qui tenta évidemment de présenter le Président américain comme un irresponsable[30].
L'épilogue de cette infâme déstabilisation contre l'un des plus grands professeurs de médecine français, faillit bien être un départ du professeur Raoult pour la Chine. Départ rapidement démenti certes, mais laissant entrevoir tout de même, les conséquences lamentables des agissements du parti subversif qui s'était opposé à lui durant la crise[31]. Comme du temps des pays communistes interdisant toute carrière à quiconque s'autorisait à penser en dehors des idéologies imposées, les gens intelligents ont assurément de plus en plus de mal à faire carrière en France. Mais le problème va au-delà d'un point de vue sur la France que l'on enseigne actuellement en Chine, selon lequel les Français « aiment beaucoup discuter mais ne savent pas décider »[32]. Par opposition à la leçon d'étatisme de bon sens qui fut adressée par les pays développés d'Asie, contrastant d'autant plus avec la décadence de l'Occident, cette crise du coronavirus aura plutôt mis en évidence le réel problème de la France : l'existence évidente d'un parti subversif qui détourne l'État, et qui détruit toute forme d'intelligence en France, forçant ses meilleurs talents à l'expatriation depuis déjà des années...
Ainsi, pour qu'existe une « histoire honteuse », il faut bien qu'existent pour la générer des humains qui devraient mourir de honte face à leurs propres agissements. Mais c'est tout l'aspect ironiquement salvateur de cette crise, que de forcer chacun à dévoiler ses allégeances : on est aujourd'hui ou bien du côté du bon sens souverain et de la vérité, ou bien du côté de la Subversion. Et toute tiédeur ou mollesse ne fait que travailler en faveur de cette subversion qui ne prospère que grâce à la lâcheté et la paresse macrosociale, telle qu'elle est encouragée depuis des années en Occident. « Dieu vomit les tièdes »...[33] Une entente des hommes de bien pour conjurer le pire des Mondialismes
Mais face à cette histoire honteuse, semble se déployer pour la première fois de l'Histoire une entente des hommes de bien, unissant les patriotes fortifiés par une spiritualité saine du monde entier, et basée sur une expertise antisubversive qui était méprisée depuis des années[34].
C'est cette entente qui pourrait bien mettre en échec tout ce narratif lourdement faussé de la crise du Coronavirus, et emporter avec lui tout ce qui aurait dû constituer le « Nouvel Ordre Mondial » : c'est-à-dire le mondialisme qui se déployait depuis des décennies, et dont le but ultime était l'écrasement définitif des peuples : le Meilleur des Mondes et 1984 combinés... Orwell en avait d'ailleurs fait son avertissement final, lui qui en avait identifié les causes profondes à partir de la guerre d'Espagne, et mis en garde lui aussi à partir de fictions, contre l'intoxication des humains les moins spirituellement conscients, par le pouvoir qu'ils pourraient avoir sur d'autres humains[35] : « Si vous voulez une image du futur ? Imaginez une botte écrasant un visage humain... pour l'éternité »... Ce Nouvel Ordre Mondial ciblant jusqu'à l'âme humaine, semblait en apparence inarrêtable aux yeux des initiés qui suivaient son déploiement depuis des décennies, non sans inquiétude[36], à partir de cénacles de décisions internationalistes comme le groupe Bilderberg, la Trilatérale et d'autres puissants relais d'influence.
Or, contre toute attente, c'est une vérité spirituelle gnostique sans âge qui retrouve sous nos yeux incrédules une nouvelle application : lorsque de mauvaises forces sont à l'œuvre, il est un contresens spirituel de croire qu'il n'y a que ces mauvaises forces qui sont à l'œuvre. Notre planète a toujours été un état de probation, et l'humanité a toujours été l'objet d'une lutte d'influence. Mais chaque humain individuellement, doit faire le choix du bien, en pensée et surtout par les actes, sans quoi il sera toujours sous l'emprise potentielle du mal, faute de s'être résolu à un choix conscient du bien... Et ce défi, faire le bien par les œuvres pour conjurer le mal, mettre en échec le mal, servir la plus haute vision de l'humanité pour conjurer la plus basse, a été relevé par les patriotes chrétiens américains, rejoignant les patriotes chrétiens russes à l'œuvre depuis des années en Syrie.
La même lutte anti-fanatique qui mena à la naissance du christianisme puis plus tard de l'islam, ce que comprit l'ancienne expertise coloniale française, trouve ses prolongements dans le combat antisubversif des patriotes américains aujourd'hui aux États-Unis...
Une guerre occulte pour le contrôle des Etats-Unis, et du monde entier
Dès le début de la crise du coronavirus, la source Qanon qui servit depuis octobre 2017 de média occulte, dans le cadre du combat antisubversif des patriotes américains, diagnostiqua une intention politique évidente derrière l'hystérisation soudaine et synchronisée des médias PC, les mêmes médias qui déployaient le plus gluant des activismes anti-Trump depuis 2016. Il était évident en mars 2020, en effet, que cette crise était le dernier artifice trouvé par l'État profond pour éviter à tout prix l'explosion du Parti Démocrate, pour détruire tous les succès du Président Trump, pour camoufler le fiasco lamentable de Joe Biden en tant qu'adversaire potentiel, et pour tenter d'enrayer la purge historique de l'appareil d'État aux États-Unis[37].
Plus grave fut surtout le diagnostic inspiré, par la même source Qanon, incriminant directement l'idéologie mondialiste comme responsable d'une subversion préméditée des États-Unis, en citant les mots d'Henry Kissinger à la conférence Bilderberg d'Evian, le 29 mai 1992[38] : « Aujourd'hui, les Américains seraient outragés si des troupes de l'ONU entraient à Los Angeles afin de restaurer l'ordre, mais demain ils seront pleins de gratitude ! Ceci est [sera] spécialement vrai à partir du moment où on leur aura dit auparavant qu'existe une menace extérieure, qu'elle soit vraie ou décrétée [officiellement comme vraie], menaçant notre existence même. C'est alors que tous les autres peuples du monde vont plaider auprès des dirigeants mondiaux pour qu'ils [les Américains] soient délivrés de ce mal. Ce que craint l'humain, c'est toujours l'inconnu. Si les choses sont présentées selon ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés pour la garantie du bien-être qui leur sera octroyé par le gouvernement mondial ». Et Qanon concluait dans son même message : « La guerre silencieuse continue... », confirmant donc clairement ce que les initiés sérieux avaient auparavant compris : c'est une guerre implacable qui est livrée pour le contrôle des États-Unis, entre les mondialistes et les patriotes souverainistes. Et cette guerre est sacrée, comme l'indique aussi régulièrement Qanon à mesure que cette lutte devient dantesque, évoquant l'« armure de Dieu » de Saint-Paul[39] comme un psaume de combat de ces Templiers modernes. Que ne voilà donc point une noble Croisade de notre temps !
Les décennies de subversion des États-Unis, sont en fait la continuité d'une Subversion lancinante dans l'Histoire de l'Occident, rarement comprise aujourd'hui parce que tant le catholicisme que le protestantisme ont oublié des pans cruciaux des enseignements chrétiens originels. Mais ils en ont une conscience instinctive aujourd'hui, grandissante à mesure qu'une subversion sans âge et dégénérée nous montre à nouveau son véritable visage. Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial
Et c'est là que survient cette crise du Coronavirus, dans ce contexte d'une purge occulte en cours aux États-Unis. Avant cette crise, un point de situation donnait le parti subversif perdant aux États-Unis, malgré quatre ans de lutte visant à pousser Trump au pire au Moyen-Orient comme en Asie. Au lieu de cela, à coups d'un subtil jeu d'échec, de Kabuki[40] et d'intoxications pas toujours compréhensibles, c'est une réelle désescalade qui a eu lieu sur ces deux théâtres d'opérations potentiels, tandis que se menait l'épuration historique de l'Administration américaine. La dynamique fut constante et le pire évité, malgré des médias bavant constamment leurs mensonges contre chaque fait et gestes de l'Administration Trump. Le Président Trump commença également à inverser structurellement une logique de vampirisme économique vidant de sa substance l'économie américaine, non pas au bénéfice de la Chine par les délocalisations mais bien au bénéfice de Wall Street et des mondialistes, depuis la visite secrète de Kissinger en 1971.
c Branco
Instrumentalisation mondialiste de cette crise du Coronavirus, relayée par le Parti Démocrate aux États-Unis, afin de détruire les succès économiques de Donald Trump qui promettaient sa réélection. L'âne - symbole du Parti Démocrate - maintient l'économie américaine sous l'eau, un œil sur les sondages malgré tout encore favorables à Trump pour l'élection de 2020 : « ce n'est toujours pas assez sûr pour sortir [du confinement] ».Et surtout, le Président Trump eut le courage historique de cibler les grands réseaux internationalistes mêlant la pédocriminalité et le trafic de drogue, pour des raisons là encore très anciennes mais certainement pas rationnelles... L'affaire Epstein n'était une nouveauté qu'aux yeux de ceux qui n'ont pas compris l'Histoire et ses luttes d'influence profondes... Le combat contre le matérialisme débilitant et les déviances érigées en mode de gouvernement en Occident, est mené aujourd'hui tambour battant par les patriotes américains, qui sont les premiers concernés.
C'est un duel d'eschatologies qui se déroule à notre époque. Les véritables musulmans le comprennent aussi, bien que nombre d'entre eux furent atteints dans leur foi par des décennies d'influence fanatique artificielle... Chaque homme de bien doit être aujourd'hui vent debout pour soutenir le combat que mènent les patriotes américains aux États-Unis. Des années de propagande ont érigé les États-Unis comme un bras armé du mondialisme, générant artificiellement les plus gros conflits entre les civilisations qui auraient dû déboucher sur une troisième guerre mondiale : entre le monde chrétien et le monde musulman d'une part, entre les États-Unis et la Russie ainsi que la Chine d'autre part. Le « déchaînement de la matière » dont les pires mondialistes rêvaient déjà avant les deux guerres mondiales précédentes... Les plus infâmes mondialistes patentés s'étaient alors pris à rêver comme ils le faisaient en fait depuis des décennies : « leur » Nouvel Ordre Mondial allait à coup sûr émerger de toutes leurs intrigues subversives, un gouvernement mondial devant émerger « à la place de la guerre ou après la guerre », pour reprendre les mots de leur représentant français Jacques Attali, imbu de son sentiment d'impunité[41].
Et pourtant, c'est potentiellement un autre « nouvel ordre mondial », imprévu par ces mêmes mondialistes, qui peut potentiellement émerger à l'occasion de cette crise...
Un nouvel ordre mondial à cinq émerge, face au Nouvel Ordre Mondial suicidaire
Ce qui restera dans l'histoire occulte comme la Restauration de la République américaine, naquit d'une leçon vieille comme la Rome antique : « que Rome prenne garde à la colère des légions »... Cette restauration fut facilitée par les patriotes russes, qui ne perdirent jamais de vue la façon dont les idéologies rouges avaient été artificiellement inoculées à la Russie pour la détruire de l'intérieur.
Et à présent, cette même entente russo-américaine occulte, qui remonte à Lincoln et dont on trouve d'autres traces bien peu comprises dans l'histoire, se renouvelle sous nos yeux. Non pas par cette pantalonnade ridicule du « complot russe », qui aurait prétendument abouti à la victoire de Trump de 2016, fondée sur la fable du « rapport Steele » qui reviendra brutalement contre ses instigateurs bientôt, et restera dans l'Histoire comme l'Obamagate...[42] Mais c'est bien à l'occasion de cette crise du coronavirus que par nécessité, un axe occulte russo-américain va perdurer, plein de réalisme face au danger qui menace tant la Russie que les États-Unis en tant qu'États souverains.
Nous avons vu en effet un renouvellement informel de cette subtile entente russo-américaine initiée en Syrie, à travers les interventions simultanées aux États-Unis comme en Russie des patriotes les mieux informés. La source Qanon, délivrant d'ordinaire des messages peu nombreux, mais subtils et calculés quant à la purge de l'appareil d'État américain, s'est soudain animée d'une intense activité depuis février 2020 pour dénoncer toutes les manœuvres suspectes et délibérément subversives derrière cette crise. Du côté de Moscou, alors qu'un remaniement gouvernemental opportun venait d'avoir lieu[43], c'est un éminent membre du Renseignement militaire russe, Vladimir Vasilievich Kvachkov, qui avait été auparavant impliqué contre le puissant parti subversif qui avait tenté de dépecer la Russie durant les années 1990,[44] qui émit un point de vue similaire et assez peu modéré. Il concluait en effet que pour éradiquer le Coronavirus, il allait falloir surtout vaincre un virus transnational beaucoup plus puissant : c'est-à-dire les menées subversives internationalistes, désireuses de dresser les nations les unes contre les autres afin de faire progresser leur agenda inavouable...[45] Et même la Chine de Xi Jinping voit à présent s'ouvrir à elle l'opportunité de rejoindre cette alliance américano-russe dans un nouveau jeu des trois plus grandes puissances du monde, afin de sortir elle aussi de l'influence subversive qui a prétendu l'instrumentaliser depuis plus d'un siècle à présent... En adjoignant encore l'Angleterre, qui porte en elle les restes de l'ancienne et puissante expertise de l'Empire britannique, et l'Arabie Saoudite, qui joue actuellement un rôle clé dans l'atterrissage en douceur du Moyen-Orient depuis 2016 sous la protection des États-Unis de Donald Trump, c'est un nouvel ordre mondial qui émerge : non pas le Nouvel Ordre Mondial de George Bush Sr. dans le contexte du « Traité 2+4 » qui permit la réunification de l'Allemagne, mais une sorte de « nouvel ordre mondial à 3+2 », reniant le mondialisme destructeur des États-Nations par un nouveau réseau de souverainetés s'entraidant réciproquement.
Les États-Unis tout d'abord, vivent la restauration de leur ancien rôle historique, devenu bien moins évident aujourd'hui au fur et à mesure de leurs détournements par un puissant État profond. De leur rôle de première puissance mondiale découle l'importance cruciale de l'évolution de la situation interne aux États-Unis, et rien ne saurait être négligé pour aider les patriotes américains à recouvrer leur souveraineté.
Á ce titre, nous ne pouvons que louer la prise de conscience des minorités afro-américaines aux États-Unis, qui ont réalisé l'instrumentalisation politique dont ils ont été victimes depuis des années par le Parti Démocrate et l'État profond américain. Les noirs américains ont en effet été « utilisés comme des prostituées par le Parti Démocrate », aux dires de Quanell X, dirigeant de la branche texane du Nouveau parti Black Panther [New Black Panther Party], alors que leur condition financière, économique, académique, en matière de chômage et d'éducation, n'a fait qu'empirer[46]. Et c'est Joe Biden, ancien Vice-président d'Obama lourdement suspecté d'un autre vice (pédocriminel), mais malgré cela « présidentiable » pressenti contre Donald Trump lors des prochaines élections, qui vient de rappeler cette réalité. Toute honte bue, ne se rendant même plus compte de l'évidence grossière de sa stratégie d'influence éculée, il vient de tancer un citoyen américain noir susceptible de voter pour Donald Trump d'une façon tellement dominatrice que c'en était ridicule : « si vous avez un problème pour choisir de voter entre moi [Joe Biden] ou Trump, alors vous n'êtes pas noir ! »[47]. Joe Biden illustrait ainsi ce qu'avait résumé auparavant l'économiste noir américain Thomas Sowell : « Le racisme n'est pas mort, mais il est sous assistance vitale, gardé en vie par des politiciens, des prostituées de la race et des gens qui gagnent un sens de supériorité par la dénonciation des autres en tant que "raciste" »[48].
Ce sont à présent les musulmans qui doivent réaliser la même prise de conscience que les noirs américains, afin de contrer l'extraordinaire activisme prétendument « musulman » que les États-Unis ont connu durant ces dernières années. Alors que les États-Unis étaient officiellement en guerre contre des pays musulmans, au gré d'une idéologie du « choc des civilisations » qui fit bien souvent passer ces guerres pour des guerres « contre l'Islam » (au grand dam des vrais soldats américains sur le terrain)[49], une dynamique tout à fait contraire s'est dévoilée aux États-Unis, dont l'apogée fut identifiable durant l'ère Obama. Ce fut en effet l'apogée d'un activisme subtilement djihadiste ayant pignon sur rue aux États-Unis sous l'ère Obama, mais un activisme qui a perduré depuis quatre ans contre Trump. Il est dès lors urgent que les « vrais » musulmans, aux États-Unis et dans le monde, réalisent enfin l'importance de la lutte d'influence qui a lieu en ce moment même aux États-Unis, pour dénoncer avec les patriotes américains cet activisme indécent de l'État profond contre le Président Trump.
Si j'étais citoyen Américain, je serais très vraisemblablement accusé par Joe Biden de n'être « pas musulman » si je décidais de voter pour Donald Trump. Mais que lui répondrais-je ? Que les vrais musulmans savent ce qu'il s'est passé à Benghazi, et plus globalement durant toute l'époque de subversion des Clinton, Bush Jr. et Obama. Ils savent aussi qui a voulu créer une immigration déstabilisante pour les États-Unis depuis 1965 afin de ruiner leur modèle d'intégration vertueux par l'excellence, avec une pure volonté de subversion qui fut parfaitement identifiable sous l'ère Obama[50]. De même, les musulmans n'ignorent pas non plus les turpitudes personnelles transgressives de « creepy » Joe, et dès lors, ne sauraient accepter toute prétention de son auguste personne à leur donner des leçons de maintien et de morale. Pour toutes ces raisons, les hommes de bien musulmans, au même titre que les chrétiens américains, ne peuvent que se réjouir à l'avance de sa future défaite lors de la réélection à venir du Président Trump...
La Russie, ensuite, vit au terme de la guerre de Syrie l'aboutissement de sa nouvelle légitimité dans le concert des nations. La volonté implacable du Président Vladimir Vladimirovitch Poutine, appuyée par l'extraordinaire talent diplomatique de Sergueï Viktorovitch Lavrov, malgré les assassinats à répétition de diplomates russes, et la combativité légendaire des forces armées russes incluant des éléments musulmans du Caucase, qui avaient eu à combattre auparavant les djihadistes artificiellement importés en Russie : ce furent là les éléments d'une victoire historique qui signifia la première guerre perdue du mondialisme, éteignant un conflit qui aurait très bien pu contaminer le monde entier, à la fois en Syrie mais aussi en Ukraine. Malgré une situation toujours difficile en Syrie face aux « imprudences » de certains pays du Moyen-Orient, elle démontre que dans le combat eschatologique actuel, les chrétiens orthodoxes et d'Orient ont une longueur d'avance, n'ayant pas oublié la vraie Gnose. En témoigna une exposition d'icônes sécurisée à Tsaritsino en octobre 2016, rappelant que les vrais chrétiens n'ont pas oublié Sophia : la « Sagesse de Dieu », source de toute chose en notre monde, et principe féminin sacré tempérant les anciennes violences du Moyen-Orient...
Icône de Sophia, la Sagesse de Dieu, entourée de Saints aux abords, fin XVIIe-début XIXe s. Tempera sur bois La façon dont le Ministre de la défense Sergueï Koujouguétovitch Choïgou, bien que versé dans les connaissances occultes des chamanes de l'Altaï, se signa lors du défilé du 9 mai 2015 sous la tour du Christ Sauveur, était lourde de sens quant à la nouvelle « guerre sacrée » menée par Moscou au Moyen-Orient[51]. Elle fit en ce sens le pont avec l'Extrême-Orient, un pont évident pour qui connaît les racines communes des spiritualités du monde à partir du Moyen-Orient et du Tibet, et dont le soufisme fut notamment l'une des passerelles...[52]
La Chine du Président Xi Jinping, donne vie à la clairvoyance prophétique de Charles De Gaulle, qui considérait que le communisme disparaîtrait avec le temps en Russie soviétique comme en Chine populaire, que le président De Gaulle fut d'ailleurs le premier chef d'État à reconnaître. Après avoir connu nombre de déstabilisations et d'humiliations depuis le XIXe siècle, étroitement liées à la même décadence du capitalisme occidental depuis l'Angleterre, et malgré les intrigues qui tentèrent de créer une Chine communiste durablement captive des mondialistes, c'est la vieille souveraineté du Céleste Empire qui renaît. La sublime leçon de profondeur civilisationnelle qui fut donnée lors des Jeux Olympiques de 2008, fut accompagnée par les premiers signes de lucidité contre l'idéologie communiste, grâce notamment à la meilleure influence française qui puisse encore exister à notre époque[53].
Après avoir adressé des messages d'ouverture à l'Occident dramatiquement égaré (2005-2015)[54], cette nouvelle Chine renaissante accompagna également le mouvement en soutenant discrètement l'action russe en Syrie. Comme la Russie en Tchétchénie et au Daghestan, elle aussi se trouvait ciblée par le terrorisme des séparatistes ouïghours, artificiellement généré par l'Etat profond américain depuis des années en Asie Centrale, qui menaçait l'intégrité nationale chinoise en poussant le Xinjiang à la sécession. Comme dans le Caucase, des enjeux énergétiques majeurs étaient la cause profonde de ces intrigues. Dans leur empressement à cibler sans cesse la Chine, certains médias occidentaux oublient volontiers qu'il existe d'autres communautés musulmanes qui sont des patriotes chinois, comme les Hui dans la Région autonome du Ningxia[55]. Le narratif hérité de la Guerre froide contre le communisme ne tenait plus, et les anciens réseaux djihadistes apparaissaient soudainement pour ce qu'ils étaient réellement : des troupes mercenaires utilisées dans des guerres asymétriques afin de nuire à des États souverains « indociles », pour le compte de forces subversives parfaitement identifiables[56].
La victoire de Trump, premier Président américain reçu dans la Cité interdite, signifia une nouvelle opportunité pour la Chine aussi, et la possibilité d'une entente avec les États-Unis s'est développée subtilement depuis 2016. Mais une entente qui supposait de faire machine arrière dans la promotion d'un mondialisme historiquement voulu par Wall Street, utilisant les délocalisations chinoises pour ruiner le monde entier, et dont la Chine était l'otage bien plus que l'actrice[57]. Ceci supposait alors une certaine synchronisation avec les États-Unis afin d'éviter une explosion de l'économie chinoise, indirectement victime elle aussi du modèle économique occidental décadent, solutionnant au passage la question nord-coréenne par une nécessaire désescalade, en attendant l'inéluctable réunification avec Taïwan de manière tout aussi pacifique...
C'est dans ce contexte plein d'espoir que survint la crise du coronavirus, au gré de laquelle apparurent les mêmes lignes de failles en Chine : l'opposition du Président Xi Jinping face à l'existence d'un État profond en Chine, motivé certainement par un affairisme sécrété par la décadence de l'Occident, et possiblement appâté par des rêves de puissance dangereux. Une certaine inexpérience des serviteurs de l'État chinois face aux causes profondes de la décadence occidentale était à craindre, mais des leçons de sagesse bouddhiste et confucéenne peuvent tout autant être espérées aujourd'hui du Céleste empire. Face à ces luttes d'influences internes vieilles comme le monde qui prévalent partout, la tentative de créer un nouveau racisme antichinois du plus grand ridicule, à l'occasion de cette crise du coronavirus, n'apparaîtra comme rien d'autre qu'une énième tentative mondialiste visant à dresser les peuples les uns contre les autres...
L'Arabie quant à elle, fut l'otage et le point nodal de l'instrumentalisation du terrorisme au gré de la rivalité pétrolière historique entre les Britanniques et les États-Unis, ce qui fut dénoncé comme tel dès 1930 par le Renseignement français[58]. Les États-Unis reprirent cette continuité à leur compte après la Seconde Guerre mondiale, mais vécurent entre-temps leur détournement par l'État profond, lequel sut préserver ses intérêts bien plus que ceux des États-Unis, au besoin par des morts suspectes au sein de la famille royale (Roi Fayçal Al Saoud, 1975). Mais le net recul de cette subversion par l'État profond, actuellement aux États-Unis, permet à une dynamique nouvelle d'émerger en Arabie Saoudite. Un processus dual dans lequel un Jared Kushner est certes à la fois juge et partie, à la fois gendre et ambassadeur de Trump, mais dont l'action aura déjà eu une utilité historique au Moyen-Orient. Le Prince héritier Mohammed ben Salmane, qu'on veuille bien le comprendre ou non, est en ce moment l'homme clé du Président Trump, et prend la responsabilité courageuse de tenter d'inverser des décennies d'instrumentalisation mondialiste du djihadisme à partir du Moyen-Orient. Une instrumentalisation dont là encore, les Arabes ont été bien plus souvent les otages que les promoteurs...[59]
Dans ce contexte, le rôle de la Grande-Bretagne est inévitablement dual. Car les patriotes Britanniques ont certainement possédé la meilleure des expertises antisubversives au monde, concernant la Russie comme la Chine ou le Moyen-Orient, mais que cette expertise patriotique a été durement bridée depuis les années 1920. Car parallèlement, c'est depuis la même Grande-Bretagne qu'a été conçue la subversion de leurs rivaux économiques (français, allemands, russes, chinois, étasuniens, avant d'emporter dans la tourmente les restes de l'Empire britannique... La même lutte d'influence entre patriotes et État profond a eu lieu en Grande-Bretagne, à vrai dire depuis le XVIe siècle, et elle fut durablement perdue par les patriotes, mais temporairement seulement.
Des indices de subversion évidents au Royaume-Uni sont apparus au gré d'affaires sensibles récentes, couvertes par une omerta révoltante des médias publics, masquant certainement une subtile volonté de provocation. Dans quel but ? Afin de promouvoir l'idéologie artificielle du « choc des civilisations », opposant la Chrétienté à l'Islam de façon nécessairement violente. L'affaire des viols de Telford, ayant vu des milliers d'enfants ou de jeunes filles violés par des gangs immigrés indo-pakistanais, a été entourée d'un véritable secret d'État avec l'entière complicité des médias. De la même façon, ce sont de véritables persécutions qui ciblent les patriotes et militants Britanniques comme Stephen Yaxley-Lennon, connu sous le pseudonyme de Tommy Robinson. Or, les circonstances anormales dans lesquelles des soi-disant « musulmans » ont pu le battre impunément en prison, sont l'indice d'une instrumentalisation qui révèle une subversion évidente du Royaume-Uni, disposant de puissants relais au sein de l'appareil d'État.
On voit encore d'autres traces de cette subversion, quand la BBC s'obstine à réécrire sans cesse l'Histoire occidentale dans un sens « antiraciste », en faisant jouer les personnages européens par des immigrés d'origine africaine.[60] Ceci est visible dans tous les pays occidentaux, jusqu'au ridicule quand Lancelot[61], Achille[62] ou Louis XIV[63] sont joués alors par des acteurs noirs. On attend avec impatience une histoire de Nelson Mandela, de Martin Luther King ou de l'Empereur Kanga Moussa du Mali joués par des acteurs blancs, afin d'être sûr que personne ne soit choqué par ces réécritures de l'Histoire ridiculement parasitées par des partis-pris idéologiques...
Mais il y a pire, derrière ces trois exemples de subversion combinés. Ils peuvent constituer l'indice d'une stratégie mondialiste de contrôle réflexif dangereux : une volonté évidente de brimer les populations européennes, en les poussant ainsi subtilement à un nouveau sursaut nationaliste qui ne pourrait être qu'excessif en réaction. Cette façon de créer une prophétie autoréalisatrice en brimant les peuples occidentaux pour les pousser au pire ensuite s'est déjà vue dans l'Histoire... Et elle aboutirait sans surprise à légitimer le choc des civilisations, en légitimant une guerre culturelle et civilisationnelle des Occidentaux qui serait dirigée spécifiquement contre l'Islam. C'est la raison pour laquelle les véritables musulmans doivent dire clairement à l'Occident que les violeurs de Telford, ou les « musulmans » qui ont été « utilisés » pour bastonner Tommy Robinson, n'ont de musulman que le nom, et mériteraient un châtiment tel que jamais ils ne pourraient recommencer leurs méfaits ignobles...
Pourtant, malgré ces traces de subversion évidente en Grande-Bretagne, il est à croire que les patriotes britanniques ont su peser dans les élections américaines de 2016, indirectement avec Julian Assange tout du moins. Ceci, alors même que se déployait depuis la Grande-Bretagne le volet internationaliste de cette même subversion, tant contre les États-Unis (Rapport Steele) que contre la Russie (Affaire Skripal), avec un rôle très sale joué en Syrie ou en Ukraine... Sans doute, la Grande-Bretagne a su comme à d'autres occasions dans l'Histoire, placer ses pions pour tirer avantage de la situation dans toutes les hypothèses. Mais il est indéniable que la véritable Grande-Bretagne souffre depuis bien longtemps face à la Subversion...
Ce contexte de « nouvelle donne géopolitique », est donc une opportunité de toute façon pour la Grande-Bretagne. Elle ne perdra pas son tropisme impérial, et le « Brexit » finalement obtenu par Boris Johnson lui redonnera une nouvelle souveraineté, prenant une importance similaire en Grande-Bretagne à la victoire de Trump aux États-Unis. En lieu et place des « représailles » promises par l'Union Européenne, une nouvelle entente se dessine entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, dont le futur broyage de l'UE entre la rivalité commerciale sino-américaine sera une conséquence connexe[64]. La Grande-Bretagne saura tirer son épingle du jeu, en conservant la constance diplomatique de ses intérêts supérieurs, et espérons-le, en ciblant une subversion qui n'est pas récente en son sein, et qui atteint aujourd'hui gravement la substance même du peuple britannique[65]. Là encore, les chrétiens protestants sont bien souvent handicapés par une vision partielle de leur propre Histoire... Mais la Grande-Bretagne fut également à la tête du réformisme chrétien depuis Bède le Vénérable, puis dans la lutte d'influence interne au sein de la Franc-maçonnerie depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours...
La France, dernier bastion subversif au monde, attend son renouveau politique
Dans ce contexte d'un Nouvel Ordre Mondial imprévu des mondialistes, voyant l'émergence d'une entente nouvelle qualitative entre les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite, que vont devenir les pays de l'Union Européenne impotente, nantis seulement d'une « souveraineté-croupion » ? L'Allemagne a été durablement soumise et brûle ses derniers feux économiques, son peuple réel disparaissant depuis des années sous l'effet conjugué d'idéologies ciblant là encore sa substance même. L'Italie s'est récemment débattue, mais se retrouve de nouveau soumise par un gouvernement subversif qui se moque éperdument du peuple italien. Et la France, dans tout cela ? Elle est devenue l'un des pires bastions subversifs de notre époque, et des détails très peu élogieux l'illustrent, que ne manquent pas de relever les Services de renseignement étrangers : depuis les gesticulations transsexuelles sur le perron de l'Élysée, jusqu'à la « retraite heureuse » dans le Périgord de Ghislaine Maxwell, l'ex « traitante » de feu Epstein d'après l'irréfutable Steve Pieczenik lui-même, qui jamais n'accusa personne sans preuve...[66] Or les « connexions françaises » de l'affaire Epstein sont connues, et pourtant rien n'a été entrepris en France pour collaborer avec la justice américaine[67]. Elle était considérée comme « disparue » aux États-Unis, et alors que l'Administration Trump avait lancé un mandat d'arrêt international contre elle, elle était pourtant bien au chaud en France sans être inquiétée le moins du monde...[68]
Depuis la victoire de Trump aux Etats-Unis et le net reflux de la pédocriminalité outre-Atlantique, la France passe de plus en plus pour le premier Etat pédocriminel au monde... Au point de susciter la préoccupation d'INTERPOL et d'EUROPOL. En France, chaque année, 58 000 enfants disparaissent et plus de 150.000 enfants sont violés[69], alors qu'à peine 0,3 % des agressions sexuelles sur mineurs sont condamnées ! C'est ainsi que l'on détruit la substance et l'avenir d'un peuple, et les Français qui tentent de protéger leurs enfants sont bâillonnés, dénigrés, voire accusés lorsqu'ils osent évoquer ce sujet. Selon Me Marie Grimaud, avocate pénaliste de l'association « Innocence en danger », « La France est l'eldorado des pédophiles. [...] Je le répète, aujourd'hui mieux vaut violer un enfant que de dealer du shit dans la rue. La sanction est beaucoup plus lourde pour le dealer que pour le violeur d'enfants ». Pire, elle rappelle que « si des magistrats estiment qu'un enfant de 5 à 6 ans peut éventuellement consentir à un rapport sexuel et éventuellement relaxer des individus pour cela, c'est que nous avons un problème dans la formation de nos magistrats. C'est ce que j'appelle la gouvernance des juges, qui va en deçà [au-delà] de ce que la loi prévoit »[70]. Djamila Allaf, directrice de l'association « Enfance au cœur », renchérit : en France, « les chiffres de la maltraitance des enfants sont terrifiants. Ils sont indignes d'une société qui se dit civilisée. Parce que le marqueur d'une civilisation, c'est sa capacité à protéger les plus faibles. Aujourd'hui, dans un pays comme la France, qui se dit pays des Droits de l'Homme, qui donne des leçons dans le monde entier, il y a 422 enfants qui sont violés chaque jour, 2 enfants qui meurent de maltraitance par jour. Et malgré cela on a toujours un silence sur cette question, ça reste tabou »[71]. Dans le contexte de l'Affaire d'Outreau, qui a défrayé la chronique, qui a fait énormément de mal à la cause des enfants en discréditant leur parole, une remarquable enquête non médiatisée d'un journaliste de l'AFP[72], rappelait qu'aucun enfant de l'affaire d'Outreau n'avait menti. Douze enfants ont bien été reconnus victimes de violences sexuelles dans un contexte de proxénétisme. Alors pourquoi leurs bourreaux ont-ils été protégés ? Était-ce un réseau susceptible de révéler des noms connus ? En tout cas, la France n'en sort pas grandie...et les enfants français continuent d'être torturés ![73]
Dans ces circonstances, comment veut-on que la France conserve encore une once de crédibilité auprès des chefs d'Etat étrangers ? Alors que dans le même temps le Président Trump a fait de la lutte contre la pédocriminalité une réelle cause nationale[74], à l'initiative notamment d'Ivanka Trump comme conseillère principale contre le trafic d'êtres humains, la France montre de graves signes de subversion, comme aux États-Unis du temps d'Obama. L'imbrication devient hautement suspecte quand la pédocriminalité se mêle aux questions antiterroristes, maltraitant des enfants au gré d'une interprétation tout à fait inadaptée des critères de « radicalisation », camouflant ses méfaits derrière la raison d'État. Ainsi en juin 2019, un Commandant des services secrets intérieurs (DGSI) se définissant lui-même comme « spécialiste de la manipulation », fut impliqué dans une grave affaire pédocriminelle avec une mineure « musulmane » au prétexte de déradicalisation, des milliers de photos pédopornographiques étant retrouvées dans ses ordinateurs[75]. Parallèlement, une cellule antiterroriste de la DGSI fut dénommée « Al-Lât », du nom d'une déesse pré-islamique, laissait envisager une volonté de considérer l'islam comme « l'ennemi intérieur »[76]. Dans ce contexte de graves détournements, les musulmans de France peuvent légitimement craindre pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Par ailleurs, des policiers habilités « secret défense » se permettent de fanfaronner en divulguant des informations relatives à des attentats potentiels, sans être capables d'empêcher lesdits attentats. Or, les musulmans de France ne peuvent ignorer combien ces attentats terroristes leur font injustement du tort. Tous ces éléments combinés laissent envisager un risque réel de guerre civile artificielle en France, officiellement menée « contre l'Islam », qui permettrait de faire diversion en faisant oublier les graves turpitudes des politiciens français actuels.
Les révélations relatives aux derniers attentats survenus en France achèvent de brosser un tableau noir de l'état réel des forces de sécurité, et de la sape délibérée de capacités antiterroristes françaises. Dans le contexte des enquêtes parlementaires relatives aux sanglants attentats du Bataclan de novembre 2015 (131 morts, 413 blessés), plusieurs révélations de haut niveau, dont celles de l'ex-patron du Renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini, firent état d'un refus délibéré des autorités françaises et du Premier ministre Manuel Valls, qui refusa une liste de djihadistes fournie par les Services secrets syriens. Ce refus fut opposé « pour des raisons idéologiques », et eut pour conséquence la nécessité de mendier du renseignement aux sources étrangères, au grand dam des Services français dont la réputation était antérieurement sérieuse[77]. Entre-temps, un certain nombre de personnels de haut niveau des forces de sécurité furent inquiétés par le pouvoir, vérifiant la constante vieille comme Néron, voulant que les subversifs aient une peur proverbiale de leurs propres forces de sécurité lorsqu'elles ne sont pas castrées... Citons pour mémoire le cas de nos valeureux généraux Christian Piquemal (Légion étrangère), Didier Tauzin et Henri Poncet (Parachutistes), Bertrand Soubelet (Gendarmerie), Pierre Le Jolis de Villiers (Armée), outre des syndicats de police méprisés quand ils ne sont pas assez dociles (VIGI), et de nombreux exemples de personnels plus ou moins discrètement suspendus (Alexandre Langlois), évincés (Noam Anouar), suicidés (Maggy Biskupski), ou martyrs (Arnaud Beltrame)... Dans ce contexte de détournement et de pourriture rampante des services de l'État pour cause de basse cuisine politique et autre intrigues subversives, l'avenir de la France ne semblait déjà pas tout à fait radieux. Le contexte de la crise du coronavirus se surajoutant, les conséquences dans un futur proche pourraient surprendre le monde entier... La situation économique française était déjà fragile, sous l'effet combiné de l'Euro et de la guerre économique implacable menée contre elle depuis des années. La crise des Gilets jaunes, crise de ces « insurgés de la pauvreté » et derniers défenseurs du bon sens civil et populaire français, qui durait depuis plus d'un an attestait déjà de cette souffrance, pourtant pas récente puisque remarquée déjà par Mark Twain comme une des conséquences du capitalisme occidental décadent : « quand les riches volent les pauvres, on appelle ça les affaires : quand les pauvres se défendent, on appelle ça de la violence ». La situation économique française deviendra assurément désastreuse au sortir de cette crise du coronavirus, et nous pouvons compter sur l'extraordinaire indolence des personnels politiques français pour continuer à la rendre explosive. Pourtant, ces tristes sycophantes, comme Steve Pieczenik se plaisait à appeler les politiciens américains de l'ère Bush Jr./Obama, oublient la leçon de l'un de nos plus grands rois, Louis XI : « Quand l'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près. »
La France est-elle « définitivement morte », comme s'en exclamait le futur maréchal de l'Empire britannique Jan Smuts après sa défaite de 1940 ? Que reste-t-il de la lucidité des rois de France contre l'accaparement financier, de celle de Napoléon contre les financiers internationalistes, de la doctrine sociale de l'Eglise contre son avachissement idéologique, ou de l'expertise antiterroriste française depuis Xavier de Hauteclocque[78] ? Cette expertise française existe, de même que ses continuateurs qui s'activent dans l'ombre. Mais trop peu de Français en ont une vision juste, car les moyens de l'État eux-mêmes sont mobilisés au service de la Subversion de la France, générant une distorsion de la réalité comme à l'époque subversive d'Obama aux États-Unis...
Pour autant, depuis des années les esprits lucides envisageaient un changement majeur en France, mais qui ne pourrait survenir qu'à la faveur d'un changement structurel qui allait avoir lieu aux États-Unis. Trop peu de Français ont compris jusqu'à présent, le renversement imprévu du monde et l'émergence potentielle d'un second « nouvel ordre mondial », comme constituant un contrecoup face à un premier « Nouvel Ordre Mondial » constitué progressivement et dans l'ombre. Comme à la suite de la victoire de Trump, c'est la même logique de « contrecoup patriotique » face à un « coup d'État subversif en douce », qui est en passe d'être généralisée au monde, à l'occasion de cette crise du coronavirus qui force tous les acteurs à dévoiler leurs allégeances réelles. Un net recul de l'État profond mondialiste semble pouvoir émerger dans les cinq plus importants pays du monde, États-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni et Arabie Saoudite, avec le retour partout au bon sens patriotique et économique. Comme l'a souligné le théoricien politique russe, Alexandre Guelievitch Douguine : « L'ascension de Trump marque d'abord et avant tout la fin décisive du monde unipolaire. [...] Les peuples et les États du monde peuvent enfin respirer profondément. L'expansion du mondialisme a été stoppée au centre même de la mondialisation. Le nouveau monde multipolaire signifie que les États-Unis deviendront désormais l'un des pôles de l'ordre mondial, puissant et important, mais pas le seul, et surtout sans aucune prétention à être exceptionnel. »[79] La plus grande question, celle des enjeux monétaires, reste encore en suspens à l'heure où ces lignes sont écrites. Mais c'est pourtant un espoir réel qui se dévoile aujourd'hui sous nos yeux, à partir d'une crise sanitaire qui devait initialement pousser les peuples à la soumission par la peur, mais qui semble devoir se retourner contre ses instigateurs subversifs.
Cette dynamique nouvelle sera-t-elle comprise en France ? Pour la comprendre, encore faudrait-il commencer par en avoir une vision juste. L'historien britannique Arnold Toynbee remarquait qu'aucun processus historique n'était réellement irréversible. Nous pourrions compléter l'idée en parlant avant tout de mutations et de luttes d'influences sans cesse évolutives, entre l'harmonie et le chaos, deux forces sans lesquels les humains n'apprendraient jamais rien sur Terre...
Le regretté Pierre Schoendoerfer considérait qu'un soldat avait pour devoir sacré de « mettre de l'ordre dans le désordre ». Le général Michael Flynn, directeur de campagne de Donald Trump, compara les citoyens réalisant avec responsabilité leur propre travail individuel de réinformation personnelle, à une « armée digitale » devant monter en ligne pour préserver son propre destin : sur Internet comme dans la vie réelle, afin de réduire toujours plus la surface d'action de la subversion sur les esprits non préparés. Certes, « l'Histoire est faite par peu d'Hommes », disait Jules César. Mais l'habitude résignée de voir un parti subversif, somme toute très faible, détourner impudemment un vieil État qui semble impuissant, alors que son Histoire permettrait pourtant de comprendre toutes les causes et conséquences de ce détournement, suscite une indolence qui prédispose à l'esclavage. Cette indolence résignée, c'était la situation exacte des États-Unis durant les mois qui précédèrent l'élection de Trump en 2016, lorsque les patriotes les mieux informés ne pouvaient que constater l'état de démoralisation du peuple : prêt à se soumettre à une justice subvertie qui venait de favoriser ce qui allait à coup sûr devenir une énième élection truquée, dont les États-Unis finissaient par avoir l'habitude...[80]
« - Vous plaît-il d'être des esclaves, vous plaît-il être des bébés » ?[81]
Et pourtant, il y eut une masse critique de patriotes déterminés et suffisamment informés pour se lever, pour relever le gant et renverser l'irréversible. Aujourd'hui, ce combat n'est pas terminé, et ne le sera sans doute jamais tant que des prises de conscience fondamentale n'auront pas été réalisées par un plus grand nombre d'humains. À notre époque pourtant, nous avons toutes les cartes en main pour comprendre le passé, pour entrevoir le futur, en tout cas pour combattre au présent et servir une plus juste vision du sens de l'existence humaine.
« - Tu dois prendre parti, sinon tu n'es pas humain »...[82]
Notes
[1] Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 8, p.535 [2] Coningsby ou la Nouvelle génération, 1844 [3] « Les grandes manœuvres financières derrière Greta et le « Changement climatique » : suivez l'argent... » — F.W. Engdahl, CVR, 25 septembre 2019 ; « La sombre histoire derrière le « réchauffement climatique » du GIEC » — F.W. Engdahl, RI, 30 octobe 2018 [4] « [NAVY 3] Conclusion CVR au sujet de l'amiral Williams : une information fuitée - indice de ce que les milieux patriotiques américains contestent leur Commandant en chef... » — CVR, 10 janvier 2016 ; « [IMPORTANT] La vérité sur la victoire de Trump : Analyse et synthèse. » — CVR, 21 novembre 2016 ; « Hommage des patriotes français au Dr. Steve Pieczenik PhD » — CVR, 9 novembre 2016 [5] « Sey[mour] Hersh via ZeroHedge : les militaires américains ont transmis du renseignement à Assad, dans le dos d'Obama et de la CIA. » — CVR, 25 décembre 2015 [6] « Le Dr. Steve Pieczenik défend les révélations de Trump sur le 11 septembre 2001 » — CVR, 20 octobre 2015 [7] « La Seconde Révolution américaine a été gagnée ! » — CVR, 10 novembre 2016 ; « [Entrevue Pieczenik - Alex Jones, Infowars] La République Américaine a été restaurée » — CVR, 3 janvier 2017 [8] Peter Dale Scott, L'État Profond, éd. Demi-Lune, 2016 ; Le Charme discret du Djihad, W. Engdahl, éd. Demi-Lune, 2018 [9] « Cas d'école : des reporters d'Infowars inquiétés pour vouloir enquêter sur un possible camp djihadiste sur le sol des USA... » — CVR, 2 décembre 2015 [10] Antony C. Sutton, The Federal Reserve Conspiracy/Le Complot de la Réserve Fédérale, éd. Nouvelle Terre, 1995-2009 [11] « NAVY 1 - Un amiral de l'U.S. Navy viré pour avoir questionné l'achat par Obama d'une propriété à Dubaï??? » — CVR, 10 janvier 2016 ; « L'atroce « Pizzagate » : un lien avec les récentes rumeurs de contestation des élections ? » — CVR, 26 novembre 2016 [12] « Le vrai crime dans l'«Huma-gate», ce sont les liens avec les Frères musulmans ! » — F. William Engdahl, Le Saker Francophone, 3 novembre 2016. Rappelé par Qanon, message n° 4284, le 19 mai 2020 : « Huma Abedin's ties to the Muslim Brotherhood" — The Hill, 23 août 2016 [13] « L'Inspection Générale (IG) du Département d'État a tranché : Hillary Clinton N'AVAIT PAS LE DROIT DE METTRE EN PLACE SON SERVEUR PRIVE !!! » — S. Pieczenik, CVR, 28 mai 2016 ; « Message du Renseignement Militaire (DIA) à Hillary Clinton : "retirez-vous de la course présidentielle pour cause d'investigation du FBI..." » — S. Pieczenik, CVR, 14 février 2016 [14] « "Les Trois Amigos": Anthony Weiner, Bob Filner, Eliot Spitzer... » — S. Pieczenik, CVR, 1er août 2013 ; « Le scandale Anthony Weiner sonne le glas du clan Bill/Hillary Clinton... » — S. Pieczenik, CVR, 19 janvier 2016 ; « Emails d'Hillary Clinton : trois affaires en une » — Les Echos, 31 octobre 2016 [15] « N'allez pas chercher le POTUS Trump ! » — S. Pieczenik, 30 juin 2017 [16] « Le «Superman israélien » Meir Dagan entre en dissidence sur le dossier iranien » — France24 ? 12 mars 2012 ; « Ex-chef du Mossad : l'armée prête à frapper l'Iran en 2011 sur ordre de Netanyahu » — Times of Israël, 1er juin 2018 [17] La Tragi-Comédie de la République Allemande. Albert GRZESINSKI. PLON, 1934. Comparer avec Qanon n°3991 du 28 avril 2020, montrant 21 personnages clés pro-Obama/Hillary Clinton qui furent proprement démis de leur fonction depuis 2016. [18] Caroll Quigley, Tragedy & Hope, Macmillan Publishers, 1966, p. 1 311 [19] Andrew Lobaczewski, La Ponérologie Politique : Etude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques, Éditions Pilule Rouge, 2011 [20] « Le Coronavirus et la Fondation Gates » — F.W. Engdahl, RI, 19 mars 2020 ; Sur le mondialisme : Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, éd. Francois-Xavier de Guibert, réédition 2013 [21] Voir notamment « Une pandémie préméditée? » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 4 avril 2020 et autres vidéos connexes de Radio Québec [22] Entre de nombreux autres, voir notamment le message n°4009 de Qanon, reprenant l'intégralité des études disponible attentant de la dangerosité relative du coronavirus, pouvant être soigné de façon satisfaisante avec l'hydroxychloroquine. [23] « Trudeau vs Cossette-Trudel » — Alexis Cossette-Trudel, 16 avril 2020 [24] «Offener Protest-Brief an Politik und Medien: Aufruf zur AUFHEBUNG der CORONA-ZWANGSMASSNAHMEN! » — PressePortal, 25 mars 2020 [25] Entrevue de Steve Pieczenik avec le avec le Dr. James F. Tracy, émission « Real politik », Truth Frequency Radio — CVR, 28-3-2016 [26] « Ce que les médias ont caché dans l'affaire sur l'autisme de De Niro » — F. W. Engdahl, 14 juin 2016 [27] Médias « Principaux Courants / Politiquement corrects » — Mainstream Medias [28] Anton Zischka, La Science brise les monopoles, Bruxelles, Éditions de la Toison d'Or, 1941 [29] Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi - Un rêve d'avenir pour la Libye, Édition Erick Bonnier, octobre 2019, p. 315 [30] « Coronavirus et nombre de décès douteux » — F.W. Engdahl, RI, 13 mai 2020 ; « Peut-on faire confiance à l'OMS ? » — F.W. Engdahl, RI, 5 avril 2020 ; « Phase de confinement : ce n'est pas un scénario futuriste » — F.W. Engdahl, RI, 12 mars 2020 [31] « Didier Raoult claquerait la porte à la France pour rejoindre la Chine, selon Entreprendre » — Midi Libre, 20 mai 2020 ; « Vers un départ de Didier Raoult pour la Chine ? Itinéraire d'une fake news » — LCI, 21 mai 2020 [32] « Propagande et contre-propagande ? Christophe Stalla-Bourdillon » — Thinkerview, 26 novembre 2019 [33] Apocalypse 3:15-16 : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » [34] Voir Qanon, message n°2645 : sur le lien entre la Ligue antifascistes dans l'Allemagne des années 1930 (aile paramilitaire du Parti Communiste allemand, interdite en 1933) et les Antifa « moderne » constituant la nouvelle aile paramilitaire du Parti Démocrate aux États-Unis. [35] Voir les deux romans d'anticipation d'Orwell : 1984 (1949), La Ferme des animaux (1945) [36] Daniel Estulin, La véritable histoire des Bilderberger, Editions Nouvelle Terre, 2009 ; Pierre Hillard, La marche irrésistible du Nouvel Ordre mondial ; Engdahl, F. William : Pétrole, une guerre d'un siècle : L'ordre mondial anglo-américain, éd. Jean- Cyrille Godefroy, 2007 [37] Message n°3897 et n°3896 du 23 mars 2020, Qanon [38] Message n° 3916 du 8 avril 2020, Qanon [39] Éphésiens 6,10-17, cité à répétition par Qanon, notamment le 11 mai 2020, message n°4207 [40] « [Frappe en Syrie, 1e vidéo] Un KABUKI [Théâtre traditionnel japonais] de GUERRE vis-à vis de la Chine et de la Corée du Nord. » — Steve Pieczenik, CVR, 8 avril 2017 ; « [IMPORTANT Un "Kabuki" de guerre feintée, pour servir une fragile dynamique de paix. » — CVR, 27 avril 2017 [41] « Il faudra un gouvernement mondial. Après, ou à la place de la guerre ? », Jacques Attali, émission « Arrêt sur Image », France 5, enregistrée le 5 juin 2010 [42] Voir l'intégralité des travaux d'Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, relatant 4 années de purge et de contre-influence discrète au sein de l'Administration Trump : « #ObamaGate: sédition et trahison » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 10 mai 2020 [43] « En Russie, un remaniement qui confirme les hommes forts de Poutine » — Libération, 22 janvier 2020 [44] « Tchoubaïs, prochaine tête néolibérale à tomber en Russie ? » — F.W. Engdahl, RI, 10 février 2017 ; « Quand la Russie se débarrassera-t-elle de son talon d'Achille : la cinquième colonne ? » — F.W. Engdahl, Le Saker Francophone, 4 juillet 2016 [45] Vladimir Vasilyevich Kvachkov, ancien colonel russe Spetsnaz et officier du renseignement militaire, docteur en sciences militaires et publiques, « Полковник ГРУ: что скрывают за пандемией коронавируса? /Владимир Квачков » — Студия Рубеж, 24 mars 2020 [46] « New Black Panther Leader Quanell X: Trump Is Right About Democrats Exploiting Black Votes » — Breitbart, 26 août 2016, images de Fox 26 Houston, 23 août 2016 [47] « Biden: 'If you have a problem figuring out whether you're for me or Trump, then you ain't black'" — CNN, 23 mai 2020 [48] « Racism Isn't Dead — But It Is on Life Support » - Thomas Sowell, National Review, 18 novembre 2015 [49] Lt-CO A. Schaeffer, Opération Dark Hearth, éd. du Rocher, 2011 [50] « Le maire de Chicago Rahm Emanuel et Barack Obama : Bonnet blanc et blanc bênet ! » — S. Pieczenik, CVR, 4 janvier 2016 ; « L'Agit'prop dans le cloaque politique de Chicago, l'instrumentalisation des minorités contre Trump, et le rôle des Bush en sous-main...» — S. Pieczenik, CVR, 12 mars 2016 ; « Cas d'école du multiculturalisme importé aux États Unis : un complot antinational là-bas aussi ! » — CVR, 19 octobre 2016 ; « La guerre raciale artificielle aux États-Unis, comme conséquence de l'ère Obama. » — CVR 21 juillet 2017 [51] « Il s'est passé quelque chose de vraiment incroyable lors de la Parade du Jour de la Victoire » — RI, 12-5-2015, de Russia Insider, « Something truly amazing happened today », 9 mai 2015, via Le Saker [52] Professeur Nader Angha, maître de la voix Oveyssi Shahmaghsoudi, Le soufisme : un pont entre les religions, MTO Shamaghsoudi Publications France, p. 8 [53] Le Dernier Loup, film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud (2015) [54] Dragon Blade, film sino-hongkongais de Daniel Lee (2015) [55] « Les Hui, musulmans chinois modèles et patriotes » — Le Monde, 19 janvier 2018 [56] W. Engdahl, Le Charme discret du Djihad, éd. Demi-Lune, 2018. L'État Profond, Peter Dale Scott, éd. Demi-Lune, 2016 [57] « Le Talon d'Achille de la Chine est sa chance en or » — F.W. Engdahl, 14 octobre 2015 [58] Xavier de Hauteclocque, Le Turban vert, Éditions de la « Nouvelle Revue Critique », 1931 ; réédition Energeïa 2013 [59] Eric Laurent, La Face cachée du 11 septembre, Plon, 2004 [60] « Black to Life: Rethinking the Black Presence within British History - BBC Stories » — BBC Stories, 25-6-2019 [61] Once Upon a time, saison 5, Lancelot The Most Gallant Knight, ABC (États-Unis), 2015 [62] Troy, Fall of a City, BBC, 2018 [63] Ballet Royal de la Nuit, Présenté à l'Opéra Royal de Versailles les 24-26 novembre 2017 [64] « Le BREXIT, et la sécurisation d'une Nouvelle Union Anglophone » — F.W. Engdahl,RI, 14 avril 2017 [65] Voir par exemple le film britannique de 2018 Red Joan (Trevor Nunn), illustrant la subversion pro-soviétique en Grande-Bretagne durant les années 1930, et présentant comme positive pour l'Histoire la trahison d'une espionne britannique pro-soviétique qui contribua à donner la bombe atomique à l'URSS. [66] « OPUS 167 : le Réseau pédophile Epstein. » — CVR, 13 juillet 2019 [67] « Jeffrey Epstein : une affaire française » — France Culture, 04 octobre 2019 ; « Jeffrey Epstein a « reçu » 3 fillettes françaises de 12 ans en cadeau d'anniversaire - afin d'abuser d'elles » — Epoch Times, 21 août 2019 [68] « Affaire Epstein: Ghislaine Maxwell, suspecte numéro 1 et introuvable » (Le Temps, 14 août 2019) ; Voir le dossier complet en 7 parties « Jeffrey Epstein et les Autres (1) — Dossier : Le Livre noir de Jeffrey Epstein » (« Faits et Documents » : n°471-477, décembre 2019-mai 2020). [69] « Violences sexuelles faites aux enfants : une urgence humanitaire » — Libération, 2 mars 2015 [70] « Meurtre d'Angélique: "La France est l'eldorado des pédophiles" » — RMC, 30 avril 2018 [71] « Djamila Allaf : "422 enfants sont violés chaque jour en France" » — Sud Radio, 3 décembre 2018 [72] Jacques Thomet, Retour à Outreau. Contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle, du journaliste, Ed. Kontre Kulture, 2013 [73] « Christine Djamila Allaf : "L'affaire Outreau a fait du mal à la cause des enfants" » — Sud Radio, 13 juin 2019 [74] « Trump crée un nouveau poste à la Maison Blanche dédié à la lutte contre le trafic d'êtres humains. » — Epoch Times, 3 février 2020 [75] « Ardennes : un cadre de la DGSI mis en examen et écroué pour viol sur mineure » — Le Parisien, 26 juin 2019 [76] « Al-Lât, divinité protectrice de l'État Français » — Médiapart, 7 décembre 2015 [77] « Collaboration avec les services syriens : des députés interrogent Valls » — Le Figaro, 20 novembre 2015 ; « [Scandale] L'ex-chef de la DST : M. Valls a refusé la liste des djihadistes français pour des raisons idéologiques » — Les Crises, 19 novembre 2015 ; « Insurrections, Espions, COVID-19, Crise mondiales Bernard Squarcini » — Thinkerview, 15 mai 2020 ; Voir aussi Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi : un rêve d'avenir pour la Libye, éd. Erick Bonnier, 2019, p. 279. [78] Xavier de Hauteclocque, éminent agent du Renseignement français et cousin du maréchal Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc. Dans son Turban Vert (précité, 1930) et par ses autres travaux, il posa des questions dérangeantes sur les origines des crises internationales, du terrorisme armé et des guerres, et fut assassiné pour cela par les nazis — Comixtrip [79] « La victoire de Donald Trump par Alexander Douguine » — Katehon, via Le Saker Francophone, 10 novembre 2016 [80] « Les 100 prochains jours seront critiques pour l'Amérique ! » — S. Pieczenik, CVR, 30 juillet 2016) ; « PAS de Merci pour James Comey et Loretta Lynch! » — S. Pieczenik, CVR, 6 juillet 2016) [81] Aldous Huxley, Le Meilleur des Monde [82] Das Leben der Anderen, film de Florian Henckel von Donnersmarck, 2006
La présente «crise», qui provoqua le confinement de plusieurs milliards d’êtres humain en raison de la pandémie mondiale du coronavirus baptisé Covid-19, qui, autrement dit, installa une sédentarité et un immobilisme contraints, s’accompagna paradoxalement d’une exigence de mobilité qui prit la forme, précise et non fortuite nous le constaterons par la suite, de l’appel à la mobilisation totale. La nation se mobilise, les hôpitaux se mobilisent, les entreprises se mobilisent, les associations se mobilisent, les universités et les chercheurs se mobilisent, les «ados» se mobilisent, bref, tout le monde se mobilise…
Ce fut l’idoine occasion de relire l’essai d’Ernst Jünger, qui, paru en 1930, porte précisément le nom de La mobilisation totale (Éditions Gallimard, coll. Tel, 1990), et d’en proposer quelques extraits choisis et commentés afin d’éclairer, par le recul qui tient à la distance temporelle, c’est-à-dire de manière inactuelle, la déconcertante actualité que nous vécûmes et continuons à vivre.
Quelques mots toutefois, en guise de préambule, à propos dudit ouvrage : La mobilisation totale se présente comme un court texte, à peine quarante pages réparties en neuf parties dont nous extrairons de chacune un passage qui nous semble significatif du point de vue de l’analyse de la contemporanéité. L’essai tente de cerner la rupture anthropologique, qu’Ernst Jünger juge non seulement décisive mais également irréversible, que la Première Guerre Mondiale a introduite dans le cours de l’histoire humaine.
Premier extrait
«Nous nous emploierons […] à rassembler un certain nombre de faits qui distinguent la dernière guerre – notre guerre, cet évènement le plus considérable et le plus décisif de notre époque – de toutes celles dont l’histoire nous a livré le récit» (§ 1, p. 98).
C’est tout d’abord à un effort de discernement que se livre l’écrivain : bien des guerres se ressemblent, bien des guerres sont comparables, bien des guerres procèdent d’une même logique. La Première Guerre Mondiale, quant à elle, introduit une discontinuité, de telle sorte qu’elle ne saurait être ramenée à un étalon déjà connu, bien identifié; elle possède, autrement dit, un caractère inédit, qu’Ernst Jünger, à travers ce court texte qui sert en réalité de laboratoire à un essai décisif : Le Travailleur, cherche à mettre au jour. N’anticipons guère, car les critères de démarcation apparaîtront bien assez tôt, mais notons ceci afin d’établir un pont avec l’actualité : comprendre l’événement, pour Jünger, ne consiste pas à répéter mécaniquement, machinalement si l’on peut dire, les analyses précédentes et les schémas explicatifs préétablis; cela consiste, tout au contraire, à cerner sa spécificité, et à poser sur lui les justes mots afin de le faire advenir en tant que tel à la conscience collective. Telle fut très certainement la première faute, de nature épistémologique mais aux conséquences politiques, du Président Emmanuel Macron et de son équipe gouvernementale qui n’eurent de cesse de parler d’un virus comme d’un ennemi et d’une épidémie comme d’une guerre, des choix lexicaux et sémantiques pour le moins malheureux qui sont à mon sens en partie responsables de comportements a priori irrationnels comme la razzia des commerces (attention, indispensable précision, par ces propos, je n’excuse ni ne cautionne en aucune manière ces agissements dignes de pourceaux dépourvus de toute faculté de juger).
Deuxième extrait
«La meilleure manière de faire apparaître le caractère spécifique de cette grande catastrophe consiste sans doute à montrer qu’elle a été pour le génie de la guerre et l’esprit de progrès l’occasion de conclure une alliance étroite» (§ 2, p. 98).
Voilà une remarque qui me paraît souligner le caractère à proprement parler critique du progrès : il n’est en effet que des esprits simples, dogmatiques ou utopiques, pour concevoir le progrès comme l’écoulement d’un long fleuve tranquille ou comme la paisible marche vers un paradis terrestre à portée de mains. La réalité est plus chaotique, plus erratique, parce que le système capitaliste non seulement nécessite la révolution permanente des moyens de production – l’innovation dans toutes ses déclinaisons : économique, technologique, organisationnelle, sociale, citoyenne, écologique, parentale, éducative, etc. –, mais possède en outre le don de profiter de chaque catastrophe pour étendre son empire et accentuer son emprise : telle est en effet la «stratégie du choc», si justement décrite par Naomi Klein, qui joue de la perte de repères et de l’angoisse engendrées par la crise pour délivrer une ordonnance sur-mesure. Et si la Première Guerre Mondiale, selon Jünger, fut l’occasion de la conclusion d’une alliance entre «le génie de la guerre et l’esprit de progrès», alors il y a fort à parier, et à craindre, que l’association d’un coronavirus conquérant et d’un esprit de progrès tout aussi tenace servira de tremplin à la post-industrialisation de la France qui se traduira – et se traduit déjà – par des investissements massifs dans le numérique, le développement de juteux marchés pour l’industrie pharmaceutique, l’installation accélérée d’une société de la surveillance ainsi que par le recours accentué aux techniques managériales gages d’efficacité et d’adaptation. Je préfère prévenir ici toute illusion : le monde d’après sera identique au monde d’avant, mais en pire.
Troisième extrait
«On peut suivre désormais l’évolution au cours de laquelle l’acte de mobilisation revêt un caractère toujours plus radical dès lors que, dans une mesure croissante, toute existence est convertie en énergie, et que les communications subissent une accélération accrue au profit de la mobilité […]» (§ 3, p. 106).
Qui dit guerre dit mobilisation : non seulement la mise sur pied de guerre de l’ensemble des forces armées, voire même de tous les citoyens susceptibles de participer à l’effort, mais aussi l’orientation de toutes les ressources, matérielles et technologiques, financières et organisationnelles, vers la victoire, seule issue désirée, escomptée, espérée, lorsque le combat s’engage. C’est en toute logique que la rhétorique belliqueuse déployée par nos dirigeants s’accompagne d’un appel à la mobilisation générale : celle-ci est toutefois d’une ampleur sans précédent, puisque l’ennemi est, comme les dieux du panthéisme, possiblement partout, à telle enseigne que l’enrôlement concerne certes les soldats et les citoyens, mais cible également les enfants, les femmes, les personnes âgées, qui, eux aussi, sont sommés de convertir leur existence en énergie. On pourrait dire de ce point de vue que l’épidémie confirme et entérine la mutation du paradigme guerrier qu’avait déjà accompli le terrorisme.
Mais la mobilisation est de surcroît une mise en mouvement : les énergies deviennent en effet disponibles quand elles se trouvent libérées de toute attache et enclines à la mobilité, si bien que toute mobilisation se trouve inséparable d’une structure logistique de gestion des flux, d’hommes, de matières, d’informations. C’est précisément ici que l’attaque surprise du coronavirus dans sa version 2019 devient, pour l’observateur, digne d’intérêt : car jamais, me semble-t-il, la mobilité de la cognition n’a-t-elle été à ce point découplée de la mobilité des corps. Confinés dans nos foyers, consignés à demeure comme des enfants punis dans leur chambre, nos corps, privés de leur élémentaire liberté de mouvement, demeurent immobiles alors que nos pensées ne laissent pas de circuler sur la Toile, à tel point, d’ailleurs, que nos vies n’auront jamais été aussi dépendantes et intégrées au Réseau, par la grâce duquel, Dieu soit loué, nous travaillons à distance, nous achetons à distance, nous prenons l’apéro à distance, nous baisons à distance.
D’une telle situation, je tire deux leçons : d’une part, que le sous-équipement numérique que la présente crise a révélé accélèrera, par des investissements massifs, la digitalisation de notre pays; d’autre part, le confinement restera la première expérience collective d’une vie transhumaniste post-incarnation dans laquelle le corps aura enfin avoué sa superfluité.
Quatrième extrait
«Néanmoins, le versant technique de la mobilisation totale n’en constitue pas l’aspect décisif. Son principe, comme le présupposé de toute technique, est au contraire enfoui plus profond : nous le définissons ici comme disponibilité à être mobilisé» (§ 4, p. 115).
Le Réseau est une chose, notre appétence et notre célérité à nous y soumettre une autre. Jünger, qui aura sur ce point très largement anticipé et influencé les développements de Heidegger dans La question de la technique, conférence dans laquelle ce dernier affirme notamment que «l’essence de la technique n’est pas la technique», met en évidence qu’aucun dispositif technique ne parvient à s’encastrer dans le tissu social, c’est-à-dire à devenir un système sociotechnique, s’il n’est précédé d’une révolution anthropologique qui, dans les mentalités et les structures de la croyance collective, légitime l’usage dudit dispositif. Pourquoi donc le confinement, présenté comme un acte de mobilisation, et désormais les règles du déconfinement, qui ne sont autres que la poursuite de la mobilisation sous une forme nouvelle, se trouvent-t-ils aussi largement respectés ? Il est vrai que la peur de la maladie et la crainte de l’amende y sont pour quelque chose, je ne le nie pas; mais c’est au fond le principe directeur de notre société qui oriente nos actions, pour les uns, qui se limitent à respecter les consignes, de façon minimaliste, pour les autres, qui n’hésitent guère à prendre directement part au combat en cousant des masques et en imprimant des visières (masques et visières, dont la pénurie annonce la future fortune de proches du pouvoir, c’est une évidence qui ne requiert aucune boule de cristal), de manière engagée voire fanatique.
Quel est ce principe que Jünger situe à la racine de la mobilisation, et que tant Heidegger qu’Anders identifieront comme le tuf même de la société industrielle ? Il s’agit de la disponibilité, c’est-à-dire l’état ou le fait de se trouver à disposition de quelqu’un ou de quelque chose. En d’autres termes, loin d’attendre le tonitruant appel de la mobilisation pour se faire énergies, nos existences sont déjà prêtes et disposées à être mobilisées, n’attendant même que cela, d’être mobilisées, puisque pour les Modernes, le mouvement c’est la vie, mobilisées donc, c’est-à-dire à la fois convoquées, réquisitionnées et ordonnées à la finalité de la victoire. Les «ressources humaines», le «facteur humain», le «capital humain» ne sont pas qu’expressions techniques réservées aux seules entreprises : ces mots, dans toute leur crudité, disent tout simplement la condition des derniers hommes que nous sommes devenus : des outils à la recherche permanente d’un emploi.
Cinquième extrait
«Mais cela n’est rien par rapport aux moyens dont on disposait à l’ouest (en Amérique) pour mobiliser les masses. Il ne fait pas de doute que la civilisation soit plus étroitement liée au progrès que la Kultur; qu’elle sache parler sa langue naturelle dans les grandes villes surtout, et s’entende à manier des notions et des méthodes qui n’ont rien à voir avec la culture, auxquelles même celle-ci s’oppose. La culture ne peut être exploitée à des fins de propagande […]» (§ 5, p. 125).
Je dois ici préciser au lecteur, avant tout commentaire, que le couple civilisation-culture, dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres, se présente sous la forme d’une opposition irréductible héritée de la période romantique : d’un côté, celui de la Kultur, la naturalité des liens socio-historiques qui lient les hommes dans une communauté organique de destin; de l’autre, celui de la civilisation, l’artificialité engendrée par les progrès techniques de la société industrielle. Jünger perpétue cette dichotomie, ce dont témoigne assurément le pont tendu entre civilisation et urbanité.
Ce cinquième extrait introduit un nouvel élément indispensable à la bonne compréhension de la mobilisation : les références dernières, en l’occurrence la disponibilité pour la société industrielle, exigent une mise en scène, c’est-à-dire l’intercession de symboles, par l’entremise de laquelle elle s’adresse à ses destinataires. Jadis occupée par la religion et les mythes dont les récits se théâtralisent dans des liturgies, cette fonction se trouve aujourd’hui dévolue à la propagande – les termes de «propagande», «relations publiques» et «marketing» seront dans ce texte considérés comme synonymes –, comme si la médiation, elle aussi, devait se plier à la logique générale de substitution du technique (la «manufacture du consentement» selon la si révélatrice expression de Walter Lippmann) au symbolique.
Il n’est guère étonnant que Jünger tienne ses propos, lui qui assiste à l’émergence des relations publiques dont le chef d’œuvre inaugural demeure l’incroyable Propaganda d’Edward Bernays. Quant à nous, c’est la télévision et ses experts, ce sont les journaux et leurs éditorialistes, ce sont toutes ces associations subventionnées et leurs porte-paroles illuminés, qui anesthésient toute liberté d’esprit afin d’imposer la disponibilité en principe de vie. Peut-être l’opposition que Jünger dresse entre civilisation et culture suggère-t-elle d’ailleurs une issue qu’il faudrait prendre à la lettre, au mot : la campagne ne serait-elle pas la clef des champs, elle qui demeure encore un peu, malgré tout, allergique au baratin du nouveau monde ?
Sixième extrait
«La mobilisation totale, en tant que mesure décrétée par l’esprit d’organisation, n’est qu’un indice de cette mobilisation supérieure accomplie par l’époque à travers nous» (§ 6, p. 127-128).
La mobilisation totale n’épuise toutefois pas l’esprit de l’époque, elle ne constitue qu’un aspect partiel d’un phénomène encore plus général, plus englobant, dont elle sert toutefois de révélateur; car, la crise, en tant qu’elle désigne le point culminant de la maladie, est synonyme de moment de vérité. La mobilisation totale qui est déclarée face à l’attaque ne fait ainsi que mettre en évidence ceci : que l’époque ne cesse de nous mobiliser, en temps de paix comme en temps de guerre, qu’elle ne laisse pas de nous rendre encore et toujours disponibles, qu’elle cherche, à travers tous les moyens possibles, à nous employer, à nous rendre utiles et fonctionnels, qu’elle a fait de nous des «types adaptables», formulation positive de l’expression «unadaptable fellows» qu’on lit sous la plume aiguisée de Günther Anders, c’est-à-dire des organismes psychologiquement modifiés.
Tel est l’esprit d’organisation qui donne à l’époque son triste visage : rien ne saurait résister à une entreprise d’optimisation, rien ne saurait demeurer en retrait sans être exploité – la planète est une immense mine de matières premières –, il n’est aucune de nos qualités qui ne doive se mettre au service d’une production, s’ordonner à une fin de performance. On l’observe d’ailleurs aux curriculum vitae et aux lettres de motivation de candidats au recrutement qui n’hésitent plus à faire de l’organisation de leur vie personnelle un gage de réussite de leur carrière professionnelle, à présenter leurs voyages touristiques comme l’occasion de développer des compétences interculturelles, à rendre compte de leur engagement associatif comme d’une expérience managériale. La transitivité de l’efficacité est parfaite, qui atteste de l’omniprésence de son idéologie.
Septième extrait
«Nous avons expliqué qu’une grande partie des forces progressistes avait été mobilisée par la guerre; et la dépense d’énergie ainsi entraînée était telle qu’on ne pouvait plus rien réinvestir dans la lutte intérieure» (§ 7, p. 134-135).
Après la métaphysique, le retour à la politique. Il est évident que la mobilisation totale qui suit la guerre déclarée au souverain virus conduit à un épuisement complet, autant dû à l’atrophie de corps immobilisés, confinés, empêchés, qu’à l’usure de psychismes sidérés par les écrans du «télétravail»; il est tout aussi obvie que la mobilisation générale, celle qui est quotidiennement requise par l’esprit d’organisation, produit une fatigue structurelle, un dépérissement lent et continu, une torpeur et une anesthésie qui constituent très certainement le premier frein à toute action authentiquement révolutionnaire. La disponibilité permanente entraîne une adhérence, sinon une adhésion, à l’époque, si bien que l’intempestivité, que je pourrais littéralement et abusivement définir comme l’action de pester intelligemment contre son temps, paraît bien disparaître des radars, si ce n’est à titre de vestige de l’ancien monde.
Le président Emmanuel Macron le sait bien, et si vraiment il l’ignore, une quelconque huile l’aura bien averti : la colère gronde, dont l’intensité n’a d’égale que son niveau d’incompétence et d’incurie – sans compter l’irritation née de ces invraisemblables et insignifiantes envolées technico-lyriques («un été apprenant et culturel» ! : «mdr» aurait-t-on envie de rétorquer) qui circulent en boucle sur les réseaux sociaux. L’épuisement de l’opposition, non pas celle qui se met douillettement en scène à l’Assemblée Nationale en attendant que le fatum de l’alternance produise son effet, mais celle qui s’empare des ronds-points de l’Hexagone et refuse de se laisser institutionnaliser par le jeu de la représentation, l’épuisement de cette opposition-là, qui se trouve aujourd’hui mobilisée en première ligne dans les hôpitaux, les commerces et les ateliers, représente très certainement le gage d’une certaine tranquillité intérieure, c’est-à-dire de sa possible réélection, à condition, par conséquent, de maintenir l’état d’exception jusqu’à ce qu’il soit accepté comme normal et que le régime autoritaire, dictatorial, s’installe dans notre quotidien avec le statut de l’évidence. Le tout assorti de concessions qui ne le sont point : remaniement ministériel, retour de la souveraineté, tournant écologique, visions du monde d’après qui ne sera plus jamais le même, etc.
Huitième extrait
«Le progrès se dénature en quelque sorte pour faire ressortir son mouvement à un niveau très élémentaire, après une spirale accomplie par une dialectique artificielle; il commence à dominer les peuples sous des formes qu’on ne peut déjà plus distinguer de celles d’un régime totalitaire, sans même parler du très bas niveau de confort et de liberté qu’elles offrent. Un peu partout, le masque de l’humanitarisme est pour ainsi dire tombé; et l’on voit apparaître un fétichisme de la machine […]» (§ 8, p. 137).
Le progrès, qui prend aujourd’hui la forme de la «transformation digitale», mot d’ordre que l’on entend autant dans les entreprises, petites et grandes, que dans les écoles et les collectivités, promet la liberté mais sème la terreur. Comment Bernard de Clairvaux, le Saint, n’y aurait-il pas pensé quand il affirma, locution devenue proverbiale, que «l’enfer est pavé de bonnes intentions» ? C’est tout sourire que le progrès engendre le pire, c’est au nom de l’humanité et du Bien qu’il installe une domination d’un nouveau genre. Car si le régime totalitaire «classique» repose avant tout sur une idéologie, celle de la race, celle de la classe, qui reconfigure la société en lui imposant de nouveaux régimes de normativité, le progrès, dont le docteur Frankenstein de Mary Shelley fournit une idoine personnification, accouche d’un monstre froid, impersonnel et intégralement artificiel : la méga-machine, l’hydre hyper-connectée dont la prolifération ne connaît pas de terme, car tel est le propre du Réseau, que de toujours s’étendre, se répandre, se propager, sans autre ambition que son propre prolongement, sans autre souci que son accroissement de puissance.
Les masques tomberaient-ils, malgré la propagande, en dépit de la mobilisation ? Certains d’entre nous, trop peu bien entendu, ont pris goût à une vie décélérée et exempte des tourbillons et de l’agitation du quotidien, réalisent que cette liberté retrouvée les renvoie, par contraste, à leur ordinaire condition de servilité, se disent qu’au fond ils se satisferaient bien d’un prolongement de cette parenthèse enchantée. Ils ont même retrouvé une certaine forme de mesure et de sérénité dont le fol emballement de la vie moderne les avait privés (et ils en furent les complices volontaires, nous le savons bien !) : mais que valent ces gouttes d’eau dans l’océan de dispositifs digitaux, que peuvent ces minuscules prises de conscience contre le Grand Déferlement ?
Neuvième extrait
«À travers les failles et les jointures de cette tour babylonienne, notre regard découvre aujourd’hui déjà un monde apocalyptique dont la vue glacerait le cœur du plus intrépide. Bientôt l’ère du progrès nous semblera aussi énigmatique que les secrets d’une dynastie égyptienne, alors que le monde lui avait en son temps accordé ce triomphe qui, un instant, auréole d’éternité la victoire» (§ 9, p. 139).
Le progrès a pour nous un statut d’évidence; non plus le progrès moral (celui qui croit au perfectionnement de l’individu raisonnable par l’éducation), non plus le progrès historico-politique (celui qui imagine la construction d’un avenir radieux par des citoyens rationnels épousant le sens de l’Histoire), mais, bien sûr, le progrès technique qui, sûr de son statut d’idole et de son implacable force, lance ses rouleaux-compresseurs mécaniques, automatiques, numériques, à l’assaut des vieilleries de la civilisation, écrase les traditions, casse les institutions et concasse les corps intermédiaires, broye le langage pour lui substituer le grincement assourdissant des rouages et le bruit diffus de l’information. Non, ce n’est pas un monde que détruit le progrès; non ce n’est pas seulement une ère qui prend fin sous les coups de butoir de la méga-machine; non, Messieurs les relativistes, notre époque ne saurait se diluer dans une histoire générale du mal et de ses manifestations. Jamais les assemblages anthropologiques qui garantissent la pérennité de l’espèce humaine ont-ils été aussi durement mis à l’épreuve; jamais une société («société» qui s’est, soit dit en passant, dilué dans le «social», dilution ou dissolution qui mériterait à elle seule un article entier) n’a-t-elle adopté, pour seul mode de reproduction, la fabrique d’êtres opérationnels. Telle est bien, au fond, l’énigme que nous laissons à nos survivants ou, hypothèse osée mais stimulante, à une civilisation extra-terrestre qui découvrirait les décombres de la nôtre. Si l’espèce humaine, je veux dire : réellement humaine, venait à survivre à cette catastrophe, alors nos descendants s’interrogeront, avant peut-être de baisser les bras devant l’insondable mystère du progrès : mais de quelle folie ont-ils été pris, nos ancêtres de la société industrielle, pour précipiter la civilisation dans l’apocalypse ?
Den USA steht eine Insolvenzwelle katastrophalen Ausmaßes als Folge des wirtschaftlichen Lockdowns zur Bekämpfung der Corona-Pandemie bevor. Ausgangspunkt dieses Pleite-Tsunamis könnten der Einzelhandel und die Gastronomie sein. Beide Branchen sehen sich mit drastischen Umsatzeinbußen konfrontiert, weil wegen der Ausgangs- und Kontaktbeschränkungen die Laufkundschaft ausbleibt.
Vor allem kleinere Händler sind in der Bredouille. Viele Ladeninhaber sind aufgrund der in den letzten Wochen erlittenen Umsatzausfälle nicht mehr in der Lage, ihre Miete zu bezahlen. Die meisten großen Ketten mussten ihre Filialen wegen Corona sogar ganz schließen. Fällige Mietzahlungen für die Ladenflächen werden zurückgehalten, um das Liquiditätspolster zu vergrößern und so das wirtschaftliche Überleben in der Krise zu sichern.
Allein im April sollen Schätzungen zufolge Gewerbemieten in Höhe von 7,4 Milliarden US-Dollar nicht bezahlt worden sein, was etwa 45 Prozent des geschuldeten Gesamtbetrages entspricht. Betreiber von Shopping Malls haben sogar nur 25 Prozent der erwarteten Mieteinnahmen erhalten. In diesen Einkaufszentren hat die Leerstandsquote mittlerweile ein Rekordniveau erreicht.
Vor einigen Tagen nun haben Tausende von Geschäftsinhabern eine standardisierte Mahnung ihrer Vermieter erhalten. Adressaten waren vor allem Restaurants, Kaufhäuser, Bekleidungsanbieter und Fachgeschäfte, die Mietzahlungen für einen Zeitraum von bis zu drei Monaten schulden.
Einige Mahnschreiben waren bereits im März versandt worden. Zum Monatswechsel Ende April/Anfang Mai hat sich die Zahl aber deutlich erhöht.
Die blauen Briefe haben bei vielen der betroffenen Ladeninhabern Panik ausgelöst. Sie befürchten, dass ihnen die Vermieter die Nutzung der angemieteten Gewerbeflächen bis auf weiteres untersagen oder den Mietvertrag kündigen könnten, was das wirtschaftliche Aus bedeutete. Sollten die Vermieter ihre Mahnverfahren weiter betreiben, würde die Zahl der Bankrotte in den USA drastisch steigen.
Ob es dazu tatsächlich kommt, bleibt allerdings abzuwarten. Die Vermieter befinden sich nämlich in einer Zwickmühle. Einerseits sind die meisten von ihnen auf die Zahlungen angewiesen, um eigene Verbindlichkeiten insbesondere gegenüber kreditgebenden Banken zu erfüllen, die ihre Immobilien finanzieren. Andererseits bringt es wenig, wenn sie ihre säumigen Vertragspartner vor die Tür setzen, weil die Chancen, Nachmieter für die dann leerstehenden Ladenlokale zu finden, wegen der corona-bedingten Rezession derzeit gering sind.
Marktbeobachter gehen deshalb davon aus, dass die jüngste Mahnwelle vornehmlich dem Zweck dient, die Ansprüche der Eigentümer im Insolvenzverfahren zu sichern, sollte die Pleitewelle tatsächlich im großen Maßstab einsetzen. Erste Beispiele für Konkurse auch prominenter Unternehmen gibt es bereits: So mussten die 1907 gegründete Nobelkaufhauskette Neimann Marcus Group, der Gemischtwarenhändler J. C. Penney und die Bekleidungskette J. Crew im laufenden Monat einen Insolvenzantrag nach Chapter 11 des United States Code stellen.
In dieser Situation haben einige Immobilieneigentümer Verhandlungen mit ihren Mietern aufgenommen, um die bestehenden Verträge unter Berücksichtigung der schwierigen finanziellen Situation der Gewerbetreibenden anzupassen. Gleichzeitig beharrt man aber auf seinem grundsätzlichen Zahlungsanspruch: »Im Endeffekt haben wir einen rechtsgültigen Vertrag und erwarten, dass die Mieten entrichtet werden«, äußerte kürzlich David Simon, Vorstandsvorsitzender der Simon Property Group Inc., die seit Jahresbeginn fast zwei Drittel ihres Börsenwertes eingebüßt hat.
Andere Vermieter sind allerdings weniger kulant und schlagen in ihren Mahnschreiben einen sehr aggressiven Ton an. Sie drohen offen damit, die säumigen Mieter vor die Tür zu setzen und ihr Geschäftsinventar zu verwerten, um zu ihrem Geld zu kommen. Zumeist lassen die Absender ihren harschen Worten aber keine Taten folgen – noch, muss man sagen. Denn sollte die Konjunktur nicht bald wieder Fahrt aufnehmen und die Mietzahlungen auch in den nächsten Monaten ausbleiben, könnten die Immobilieneigner tatsächlich dazu übergehen, die bestehenden Mietverhältnisse zu beenden und die Gewerbetreibenden so zur Schließung ihre Geschäfte zu zwingen, was in einigen Fällen auch schon geschehen ist. »Die Stimmung wird auf beiden Seiten des Tisches ziemlich gereizt und emotional«, beschreibt Tom Mullaney, der für Restrukturierungsmaßnahmen verantwortliche Geschäftsführer beim Immobiliendienstleister Jones Lang LaSalle, die aktuelle Lage. »Das Einzige, was schlimmer ist, als ein Einzelhändler zu sein, ist es, ein Vermieter von Einzelhandelsflächen zu sein«, so Mullaney.
Während Einzelhändler, Gastronomen und die meisten anderen Gewerbetreibenden in den USA massiv unter dem corona-bedingten Lockdown leiden, sind einige wenige Unternehmen und ihre Besitzer Gewinner der Krise. Einer Studie zufolge basierend auf den Daten des Wirtschaftsmagazins Forbes konnten US-Milliardäre ihr Vermögen in den letzten zwei Monaten um sage und schreibe 434 Milliarden Dollar steigern. Gemessen am absoluten Vermögenszuwachs wird das Feld von Jeff Bezos und Mark Zuckerberg angeführt.
Während Amazon-Gründer Bezos dank des explosionsartigen Bestellzuwachses im Online-Handel um 35 Mrd. Dollar und damit um knapp ein Drittel zulegte, wurde Facebook-Chef Mark Zuckerberg um 25,3 Mrd. Dollar reicher, ein Plus von mehr als 46 Prozent.
Relativ betrachtet war der Unternehmer Elon Musk (Tesla) der größte Profiteur. Er hat einen Vermögenszuwachs von satten 48 Prozent zu verzeichnen. Zu berücksichtigten ist allerdings, dass der Beobachtungszeitraum der Studie mit dem Börsentief Mitte März begann und die seitdem andauernde Phase der schnellen Erholung an den Kapitalmärkten erfasst. Bezogen auf das Gesamtjahr dürften die Vermögenszuwächse der Krisengewinner deshalb weniger fulminant ausfallen.
Das ändert allerdings nichts am grundsätzlichen Befund, dass einige Reiche in erheblichem Maße von der weltweiten Corona-Pandemie profitieren – und das nicht nur in den USA.
»Die Zunahme des Wohlstands von Milliardären in einer globalen Pandemie unterstreicht die groteske Natur ungleicher Opfer«, kritisiert Chuck Collins, leitender Wissenschaftler am Institut für politische Studien in Washington, das die Studie erstellt hat. »Während Millionen als Ersthelfer und Mitarbeiter an vorderster Front ihr Leben und ihre Existenzgrundlage riskieren, profitieren diese Milliardäre von einem Wirtschafts- und Steuersystem, das darauf ausgerichtet ist, den Wohlstand nach oben zu verteilen«, resümiert Collins die Ergebnisse seiner Untersuchung.
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Nous publions ci-dessous à la demande de notre Comité de rédaction une liste provisoire des questions posées selon nous par la pandémie due au Covid 19, sans évidemment y répondre dans l'immédiat. Toutes critiques ou propositions sont les bienvenues.
Introduction
Même si les effets de l'actuelle pandémie en termes de santé publique (nombre de patients, létalité) se révèlent tous les jours moins importants qu'initialement craints, ils ont obligé à une réflexion critique générale sur le monde actuel. Dans l'hypothèse où apparaîtraient dans les prochaines décennies de nouvelles pandémies pouvant être plus dangereuses, il paraît utile d'examiner dès maintenant comment s'y préparer au mieux. Plusieurs points devraient être abordés, en se demandant à chaque fois jusqu'où faudrait-il aller sans mettre en danger la civilisation actuelle. La liste ci-dessous est présentée dans un certain désordre et n'est évidemment pas exhaustive. 24/05/2020
- Le rôle des services publics essentiels face au libéralisme financier dans les domaines de santé publique. Services hospitaliers ou services urgentistes...) mais aussi dans les domaines de l'éducation, protection de l'environnement...
- La validité d'un système économique reposant sur la production de biens de consommation à court terme plutôt que sur des investissements d'avenir indispensables mais qui ne seraient productifs qu'à moyen ou long terme (5 à 15 ans, sinon plus).
- Comment éviter que les salariés et professions indépendantes, ainsi que les retraités, supportent seuls les mesures d'adaptation nécessaires alors que les grands entrepreneurs et les banques réussissent à échapper aux sacrifices indispensables ?
- Faut-il craindre un développement irréversible des mesures publiques dites autoritaires, voire dictatoriales, au prétexte de lutte contre les pandémies ?
- Comment éviter que des « milliardaires s'enrichissent malgré un appauvrissement général ? Faudrait-il accepter voire encourager les fondations privées dite philanthropiques (type Fondation Bill-et-Melinda Gates) au détriment des services publics ?
-Faut-il faciliter l'accès de certains services administratifs ou de santé aux données dites personnelles ou au traçage des itinéraires et contacts?
-Le rôle des collectivités locales face aux administrations d'Etat. Intérêts respectifs ? Elles devraient toutes avoir un rôle complémentaire, mais comment éviter les recouvrements ou les lacunes ?
-Faut-il craindre les abus de pouvoirs de la « big pharma » refusant des traitements déjà éprouvés au profit de spécialités coûteuses, obtenues à partir de financements importants apportés par la sécurité sociale et les usagers ?
-Quel crédit attribuer aux statistiques en matière de santé, concernant notamment les évolutions du nombre des personnes atteintes ou des décès ? Ceci en premier lieu dans des pays ou l'appareil statistique est quasi-illusoire, mais aussi dans l'Union européenne ou la France. Comment par exemple distinguer faute de diagnostic post-mortem les décès imputables à la pandémies de ceux découlant d'autres causes
- Faut-il craindre un « gouvernement des médecins » se substituant aux autorités pour définir les mesures de prévention ou les mesures-barrières?
- Le rôle croissant de l'Intelligence artificielle en recherche médicale et biologique. Jusqu'où aller ?
- Comment prélever sur les hauts revenus les moyens d'aider les moins favorises ? Et comment ? Verser des aides directes, prendre en charge des emprunts ?
- La fermeture des frontières géographiques. De plus en plus ouvertes jusqu'à ces derniers mois, elles se sont progressivement refermées. En ce qui concerne les personnes physiques et les marchandises en premier lieu. Le phénomène a même concerné certaines frontières intérieures à l'espace Schengen.
- Les remises en cause du concept de mondialisation, tout au moins dans certains domaines.
- Les différences de résistance face aux pandémies entre pays riches et pays pauvres. Faudrait-il prévoir au plan mondial des mesures de protection des derniers face notamment à de graves pandémies ;
- L'explosion du télétravail. Travail intellectuel mais aussi travail physique. S'agirait-il d'une perspective inévitable, compte-tenu de la numérisation croissante des sociétés
- La domination des Géants de l'Internet (GAFAM), principalement américains, profitant sans contrôle collectif possible, de cette numérisation des sociétés.
- La collaboration de ces GAFAM avec les pouvoirs militaires, notamment aux Etats-Unis la CIA et les Agences Fédérales de Défense.
- Les risques liés à l'extension des mégapoles (clusters) notamment dans les zones à forte densité de population et sous-administrées, comme au Brésil ou dans certains pays africains.
- La surexploitation des ressources naturelles avec diminution rapide de la biodiversité, susceptible notamment de faire apparaître de nouveaux virus.
- Les risques en terme de santé publique de la croissance démographique non contrôlée (Afrique notamment). Quel taux de croissance serait supportable au plan mondial. Mais comment intervenir sur des comportements déterminés notamment par des croyances religieuses ?
- Le rejet des migrants : migrants politiques, migrants économiques, notamment compte-tenu des risques d'entrée de personnes contaminées. Ceci provoquera sans doute à terme des franchissements armées de frontières entraînant des réponses militaires de la part des pays menacés.
- Les perspectives de la guerre biologique, microbiologique et virologique. Ne sera-t-elle pas inévitable ?
-Pourrait-on envisager, pour éviter les risques et mobiliser les ressources, un concept d' »économies raisonnablement planifiées », ceci dans quelles limites et dans quelles durées ?
Conclusion
Comment encourager la participation des citoyens et des opinions publiques concernant l'approche et la recherche de solutions aux difficultés et problèmes évoqués ci-dessus ?
Le monde est aujourd’hui secoué par de terribles soubresauts. Ceux-ci, à la première lecture, apparaissent comme issus de rivalités inter-ethniques et inter-confessionnels. Ils se traduisent essentiellement par des conflits armés. Mais ceux-ci ne sont en réalité que les expressions ultimes de rivalités qui s’accroissent du fait de contestations territoriales, de concurrences autours des ressources en matières premières ou en eau, de positions stratégiques, ou de luttes d’influences. Rivalités à partir desquelles se cristallisent la plupart du temps les facteurs d’appartenance ethnique et/ou religieux.
Sans nier que ces rivalités puissent avoir leur source dans une histoire faite de rapports inter-civilisationnels ou inter-ethniques compliqués, il s’agit aujourd’hui de comprendre que celles-ci trouvent à être instrumentalisées essentiellement par, non pas essentiellement une grande puissance que pourrait être les États-Unis ou la Chine, ou encore la Russie, l’Inde ou l’UE, mais par ce que l’on nomme l’ « Empire britannique », désignant par là le pouvoir financier mondialiste actuel qui a imposé sa propre souveraineté sur les émissions monétaires du monde entier. Lui seul a encore aujourd’hui intérêt à générer le chaos où bon lui semble en fonction des intérêts de la dynamique globaliste qu’il porte vers une Gouvernance mondiale totalitaire.
Dans ce jeu de dupes où certaines formes de replis sur des supposés fondamentaux religieux ou ethniques rentrent par le fait dans cette dynamique – bien souvent en ayant la volonté d’y parer – c’est toute possibilité d’établir une entente et des compromis – par la compréhension mutuelle des problématiques des uns et des autres – qui se voient ainsi être mis en péril. Or, le monde actuel n’est plus celui, technologiquement et psychologiquement parlant, du passé, et il est aujourd’hui nécessaire de tenir compte d’un contexte complexe au sein duquel tout débordement pourrait conduire à de sombres et fatals conséquences pour l’humanité toute entière. Les desseins morbides de l’oligarchie actuelle nous font marcher de plus en plus vite et dangereusement sur la corde raide au-dessus du vide : rien de ce qu’ils projettent ne peut être tenu pour acquis au nom d’une quelconque supériorité de quelque ordre que ce soit, les enjeux étant devenus trop importants et risqués. Et ils sont d’autant plus risqués que l’on prend conscience que l’humanité, dans toute sa complexité, ne peut se réduire, au regard du cours de son histoire, à des formules mathématiques, statistiques ou autres. Il ne faut pas oublier que l’ingénierie sociale, employée allègrement par certaines factions du pouvoir mondialiste, pour autant qu’elle soit essentiellement expérimentale, n’en est pas moins, par le fait, une science approximative nécessitant en permanence une remise en cause de certains de ses présupposés étant donné qu’il ne sera jamais possible d’intégrer la globalité des facteurs humains dans un projet de modélisation de ses visées de modifications sociales. Peut intervenir à tout moment un facteur imprévu qui alors aura toute latitude à déboussoler tout l’édifice de remodelage de sociétés entières. Et ceci jusqu’à engendrer de plus ample destruction pouvant aboutir à mettre la vie sur terre en danger, suite, par exemple, à un conflit nucléaire.
Face à cette tendance fort dangereuse menée par des hommes en proie à une avidité illimitée, il devient plus que temps de mettre en place certaines conditions devant amener à promouvoir un véritable dialogue des cultures et des civilisations. Nous vivons une époque cruciale à cet égard, et il faut bien mesurer l’importance d’une prise de conscience de l’état actuel d’une part, et d’autre part de la nécessité impérieuse d’y apporter des solutions visant à détendre les relations et entreprendre une compréhension mutuelle des intérêts de chacun, ainsi que - sinon surtout - de ses propres craintes vis-à-vis de ceux qui l’entourent. En d’autres termes, il devient plus qu’urgent que s’amorce une dynamique visant à prévenir, ou du moins à ralentir et même affaiblir les tendances actuelles à s’enferrer dans des identités fantasmées conduisant fort souvent à des formes de fondamentalisme. Il faudra par conséquent valoriser les échanges tant culturels que spirituels et bien sûr économiques, mais par dessus tout, il s’avérera indispensable, si nous ne voulons pas sombrer dans une guerre de tous contre tous à l’échelle mondiale, prendre conscience des besoins fondamentaux de l’autre, dont le respect pour la forme par laquelle s’exprime sa personnalité est peut-être l’un des principaux.
Promouvoir les échanges et la compréhension mutuelle, soit, mais chaque nation cherche avant toute chose, parce que la légitimité des États à cet égard est en jeu, de satisfaire aux besoins fondamentaux de sa population et de son économie. Comme nous l’avons indiqué, les conflits sont surtout le fait d’une concurrence effrénée par rapport à des ressources et, tout aussi important, par rapport à un accès à certaines positions stratégiques, comme l’accès aux mers par exemple, ou à des passages terrestres ou maritimes fondamentaux pour les possibilités futures de croissances et d’efficacité de défense. Les conflits s’exacerbent en ce nom, et sont malignement exploités et amplifiés par de plus grandes puissances afin de pouvoir imposer leurs propres agendas aux plus faibles nations. Et en outre, aujourd’hui, comme nous l’avons noté, la dynamique mondialiste portée par la Finance internationale amplifie encore plus ce phénomène de relations internationales dans le sens souhaité d’une imposition globale d’une structure conflictuelle mondiale permanente pour les intérêts d’un capitalisme qui tend à accroître l’exploitation généralisée des ressources, y compris, si ce n’est surtout, humaines. Et l’élément par lequel l’oligarchie espère y parvenir, c’est de saper toute souveraineté des États afin de pouvoir prescrire en toute quiétude les conditions nouvelles, à l’échelle mondiale, d’une société globalisée où la concurrence et la compétition seront élevées en seules vraies valeurs, tout en détruisant parallèlement la notion de Bien commun.
Le Bien commun, justement, doit pouvoir être remis à l’honneur dans un combat pour lequel prime le bien être de tous et la liberté pour chacun – dans le sens des possibilités accordées à chacun à ce qu’il puisse faire grâce de son assentiment à honorer sa singulière participation au Bien commun. À l’anti-thèse de l’exploitation généralisée des survivants et de l’annihilation programmée des autres, soit d’un rapport gagnant-perdant, nous devrons imposer des relations gagnant-gagnant, et ce à l’échelle d’une humanité qui tend inévitablement à s’unifier. Certaines choses qui ont pris de l’ascendant de nos jours sont effectivement irréversibles, et elles le sont d’autant plus que l’homme postmoderne accroît son emprise technologique sur le monde, et sur lui-même. Il faudra bien savoir l’accepter tout en faisant l’effort indispensable aujourd’hui de pouvoir dominer le progrès technologique – dominer étant se placer au-delà afin de pouvoir le mettre à son véritable service - en faveur de valeurs humanistes et au travers d’un attachement primordial accordé à la personne humaine et à la richesse de sa diversité dans son unité. Les intérêts de chacune des nations doit pouvoir s’imbriquer au sein des relations internationales sans qu’elle est à y perdre ni son âme ni ses intérêts particuliers. L’accroissement des flux d’échanges, tant économiques que culturels, doit pouvoir permettre à ce que s’accroisse simultanément une compréhension mutuelle. Donc, il faudra faire en sorte que nous puissions libérer raisonnablement ces échanges et, en amont, les conditions par lesquelles elles pourront s’engager dans un voie prometteuse, des interférences d’une volonté malsaine hégémonique qui ne sait que considérer le monde et sa diversité en faveur d’un durcissement altitudinal de son pouvoir autocratique.
À cet égard, le projet mené par la Chine des Nouvelles Routes de la Soie – ou Belt and Road Initiative (BRI) – pourrait éventuellement être très prometteur car susceptible de reposer essentiellement sur ces principes de respect des différences et de recherche de codéveloppement. Effectivement, ce codéveloppement ne saurait devenir viable à long terme que s’il respecte chacune des visions du monde par laquelle chaque peuple et communauté pourra librement, et de par son propre entendement, se connecter au maillage mondiale des voie de communication terrestres et maritimes portées par ce projet, étendu à ce que certains appelent un « Pont mondial ». Cette condition est effectivement indispensable à la viabilité de ce projet international, car il se doit de rester justement inter-national, et non globaliste c’est-à-dire intégré dans une dynamique d’effacement progressif des nations et de leur souveraineté ainsi que, simultanément, d’élaboration d’une sorte de « communauté humaine mondialisée », standardisée à l’avantage d’une Gouvernance mondiale du capitalisme financier hégémonique et totalitaire.
Œuvrer pour une coopération au niveau international et mondial dans l’objectif de construire un futur où pourra librement se déployer la création et se développer l’innovation humaines ne signifie donc nullement passer outre les impondérables de la nature humaine. La personne humaine ne peut réellement s’épanouir que dans le cadre de ses communautés, locale, régionale, nationale et au-delà, civilisationnelle. C’est au sein de celles-ci, et ce uniquement en regard de ce qu’elle peut être à même de parcourir concrètement de son entendement et de sa raison en compagnie de ceux avec lesquels elle partage la même vision, qu’elle peut au mieux définir une légitimité à ses propres actes, à l’aune de l’héritage et des intérêts communautaires qui les meuvent. Toute coopération est donc une rencontre entre des intérêts et des héritages toujours à un moment donné divergents mais qu’il faudra bien, pour l’élaboration d’un Bien commun d’ordre supérieur, articuler entre eux de façon à ce que chaque communauté y trouve avantage et enthousiasme au-delà de ses propres limites culturelles et de ses intérêts plus étroits. C’est un enjeu de taille et jamais acquis définitivement. Cela demande un effort perpétuel de maintenir une réciprocité gagnant-gagnant, du point de vue des intérêts, par exemple économiques, mais surtout une réciprocité raison-contre-raison du point de vue cette fois des héritages respectifs. Et cela parce qu’il s’avère indispensable en notre époque cruciale de faire comprendre tout l’enjeu au niveau de l’humanité toute entière de réussir à dépasser nos divergences les plus aiguës et de pouvoir faire participer positivement nos différentes cultures à une vision d’avenir vers de grands projets mobilisateurs et, peut-on espérer, annonciateurs de paix et de progrès dans le respect universel de la personne humaine, comme des êtres non-humains qui l’entourent.
La meilleure façon de ne pas s’opposer à l’autre est de s’affirmer soi-même. Cela est une leçon que devrait apprendre l’humanité au-delà de ses différences culturelles et spirituelles. Et le seul moyen réellement efficace et pérenne d’y parvenir est de ne point nier son héritage, tout ce qu’a pu léguer le passé au travers d’une diversité de cultures et de trésors de spiritualité, mais au contraire de s’y appuyer en les transcendant. Ces cultures et spiritualités, comme autant de possibilités qu’ont imaginés les hommes afin d’exprimer leur rapport à l’être et à la vie, doivent être les socles à partir desquels nous pourrons envisager des échanges qui seront primordialement culturels et spirituels avant que de n’être qu’économiques. Il s’agit de donner une priorité à ce qui, seul, est l’instrument de l’affirmation humaine : sa vision du monde au regard de toute la diversité des « climats » par lesquels elle a su se nuancer. Une forme d’être, liée à un héritage, à un « climat » particulier, et dans la mesure où la culture en est véritablement une parce qu’elle s’inscrit dans la dynamique de l’identité1, est ce à partir de quoi l’homme peut se donner les moyens et le désir sain de tendre vers l’universel. Lorsque l’on a rien à échanger que du matériel et des rêveries par lesquelles l’on tend à confondre la Réalité avec ses propres idéaux, l’on ne tend jamais la main vers l’autre afin d’approcher de l’universel et, un tant soit peu, de la Vérité. On s’enferre dans ses propres croyances et l’on désire par dessus tout les imposer aux autres. L’homme doit apprendre que les nuances forment un seul et même tableau, mais que sans ces nuances, il ne peut y avoir de message universel à transmettre via ce tableau. Il doit apprendre que sa culture, source de sa souveraineté et singulière parmi tant d’autres, est un moyen lui appartenant en propre d’exprimer cet universel à condition qu’au lieu d’exclure les autres, il l’affirme au milieu des autres. À partir de la diversité des communautés humaines, la subsidiarité jusqu’au niveau de la multipolarité civilisationnelle et, au-delà, de la coopération mondiale, peut donc devenir un formidable outils permettant que l’homme puisse progresser vers la conscience spirituelle de l’unique Réalité qui est Universalité.
La pratique de l’encerclement cognitif par les ONG
par Maddy Erlanger
Ex: https://infoguerre.fr
Ces dernières décennies, les thématiques liées à la protection de l’environnement, la préservation du patrimoine commun qu’est la terre, le développement durable etc. ont pris une place prépondérante dans les débats au niveau mondial. Toutefois, bien que ces questions soient prônées de manière consensuelle, les enjeux économiques et financiers autour sont tels que les résolutions qui en découlent se heurtent aux intérêts de grands groupes et lobbying et peinent ainsi à se concrétiser. Dès lors, on assiste à l’émergence de nouveaux acteurs, notamment les ONG et organismes de défense. Leur rôle : ramener les grandes marques et entreprises au respect des valeurs qu’elles prônent via les rapports de force, les attaques informationnelles, la participation au capital, de nouveaux leviers d’influence.
Le ciblage des entreprises
La tactique de l’encerclement cognitif a donné aux acteurs de société civile la capacité de déstabiliser des entreprises en les attaquant sur un terrain informationnel qui n’était pas leur cœur de métier. L’encerclement cognitif du faible se décompose le plus souvent de la manière suivante : des campagnes de dénonciation d’un problème (prises de parole publiques, manifestations, séances de happening),relayées sur les réseaux sociaux, utilisation des médias comme caisses de résonance, poursuites judiciaires, procès et propagande si l’issue est favorable.
La montée en puissance des ONG de défense des droits de l’homme, des animaux et de la protection de l’environnement résulte en partie de ce mode opératoire. A titre illustratif, citons le cas d’école l’affaire relative au projet de tramway de Jérusalem ayant opposé les entreprises françaises Véolia et Alstom à l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et l’Organisation de Libération de la Palestine. Après de grandes campagnes informationnelles, ces dernières allant en justice pour réclamer l’annulation du contrat passé par ces deux sociétés actionnaires à raison de 25% dans le Consortium israélien City Pass. Le motif invoqué porte à la fois sur « la violation des conventions internationales et le renforcement de l’occupation de Jérusalem Ouest par Israël » à travers ce projet.
Le procès a eu lieu en 2006. Il connaitra de nombreux rebondissements ainsi que des dommages collatéraux pour les entreprises ciblées, avant de connaître son épilogue en 2013. Selon les attendus du jugement, les accords internationaux évoqués créent certes des obligations entre les Etats, mais ne sauraient prévaloir dans les rapports entre sociétés privées. Au nom du rappel de ce principe, les deux ONG furent condamnées à verser la somme 30.000 € aux entreprises incriminées à titre de frais encourus. Si, dans ce procès, les rapports de force ont joué contre les détracteurs, les répercussions ne s’arrêteront guère au seul cadre de cette affaire. De façon directe ou indirecte, ce procès engendra une véritable guerre économique contre les deux entreprises françaises. Alors que Véolia postulait pour le renouvellement d’un contrat relatif à la gestion du métro de Stockholm, la firme française sera la cible d’attaques informationnelles de la part de Diakonia, une ONG suédoise qui lui fera le contrat. L’onde de choc a continué de se propager à telle enseigne que Véolia a été exclue de son portefeuille de fond de pension par son partenaire financier néerlandais ASN Bank. Le même traitement a été réservé à Alstom, lui aussi exclu du fond AP7.
La participation au capital : l’autre cheval de Troie des ONG
L’apparition des fonds activistes est à l’initiative de quelques ONG dotées de moyens financiers et médiatiques non négligeables. Ces nouveaux investisseurs qui s’invitent sur l’échiquier des affaires attirent, de plus en plus, l’attention sur le concept d’ « entreprises éthiquement et socialement responsables », tout en mettant l’accent sur une question fondamentale de l’entreprise : la cohérence. Au risque de susciter des bouleversements profonds pouvant avoir des impacts économiques et financiers considérables, ils exigent plus de transparence entre les discours éthiques et les actes.
En effet, le canal d’émergence de cet activisme sociétal est sa participation au capital des entreprises visées. Profitant de la crise économique généralisée, ces nouveaux acteurs ont tôt fait d’acquérir des actions dans de nombreuses sociétés cotées et ont ainsi acquis le droit à la parole lors des assemblées générales. Exploitant ces tribunes qui leur sont offertes, ils somment les entreprises sur la prise en compte au quotidien des critères E, S et G dits extra-financiers. Ces critères concernant les questions environnementales, sociales, de gestion de ces groupes.
L’entrisme dans assemblées d’actionnaires
Les ONG qui initié cette forme d’interventionnisme sont parmi les plus rompus aux débats institutionnels à l’image d’Amnesty International notamment sa branche américaine. Avec un fond d’investissement de 15 000 dollars vers la fin de l’année 2006, elle s’est empressée d’entrer au capital de plusieurs grandes entreprises telles que Chevron Texaco, Dow Chemical, Nortel Networks, Ivanhoe Mines etc. Dow Chemical et Yahoo en USA ont été les premiers à essuyer les reproches de l’ONG Amnesty International lors de leur assemblée générale annuelle. Les griefs notamment sur des cas d’abus et de violations de certaines règles internationales relatives aux questions de l’environnement ou des droits de l’homme. De façon pratique, faire reconnaître à Dow Chemical sa responsabilité dans la pollution générée par l’explosion de l’usine de l’Union Carbide à Bhopal en Inde par Union Carbide en 1984 ; un drame ayant occasionné près de 15 000 morts.
Bien que Dow Chemical ne soit devenue actionnaire et propriétaire de Union Carbide qu’en 1991, Amnesty International tentera un retro sur cette question épineuse 23 ans plus tard pour attirer l’attention de l’opinion publique sur le manque de cohérence entre les valeurs prônées par l’entreprise et son passé. Dans la même perspective, il faut préciser que l’Association américaine de défense des animaux (PETA) a mis en œuvre la même stratégie d’acquisition de parts pour entrer au capital de grandes marques telles que Ralph Lauren, Burberry, Gucci, Yves-Saint-Laurent, etc. Cette politique de cheval de Troie a permis à l’ONG d’obtenir la possibilité de prise de parole lors des assemblées générales de ces entreprises afin de faire passer ses valeurs. Il est utile de préciser que ces nouveaux leviers employés par ces ONG sont facilités par leur notoriété auprès du grand public ainsi que leur capacité à faire du tapage médiatique. Toutefois, bien que ces stratégies revêtent l’aspect revendicatif de valeurs sociales, elles ne sont pas moins de véritables guerres économiques qui pourraient facilement profiter à la concurrence.
La crise du covid-19 est-elle un nouveau nouveau champ d’action pour les ONG ?
Dans les retombées possibles de l’épidémie liée au covid-19, la question de la responsabilité de la Chine peut générer de nouvelles polémiques sur les failles de ce pays dans le domaine de la santé. De multiples sujets restent en suspens :
Les origines du virus et l’incapacité du régime communiste à y faire face.
Les défaillances récurrentes du modèle sanitaire chinois.
Les économies parallèles de contrefaçon de médicaments et de fabrication de faux-médicaments.
La question de la transplantation illégale d’organes (provenant de prisonniers dits de conscience qui n’ont pas donné l’autorisation pour ce prélèvement) est aussi un des sujets sensibles d’un débat initié depuis une vingtaine d’années dans certains pays anglo-saxons.
La tension croissante entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine peut accentuer la résonance de ces polémiques encore très peu relayées par la société civile européenne. La montée en puissance de ces débats « éthiques » peut mettre en difficulté des entreprises qui font un gros chiffre d’affaires avec la Chine. La déstabilisation de la firme américaine Nike mise en accusation à cause du travail pour enfants dans son réseau de sous-traitance, est un cas d’école qui peut se reproduire. A titre d’exemple prévisible, des membres de la société civile peuvent demander à des firmes occidentales de prendre position sur le scandale de la pratique de la transplantation d’organes. Le silence, l’omission ou la fuite en avant ne seront pas des postures solides pour les directions de la communication de ces firmes qui devront justifier leur absence de prise de conscience à l’égard d’un tel crime devant l’opinion publique internationale.
Quel type de société envisager après l'actuelle pandémie ?
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
L'actuelle pandémie due au virus Covid 19 a provoqué partout dans le monde et dans tous les médias une très grande quantité de réactions et de commentaires.
Même si le nombre des personnes contaminées et le nombre des décès enregistrés à ce jour semblent inférieurs à ceux d'une grippe saisonnière, le phénomène entraîne une inquiétude générale, pour ne pas parler d'une véritable peur.
Cette peur est accrue par le fait que les médecins épidémiologues considèrent de plus en plus que l'extinction probable de l'épidémie, ou sa perte de virulence, ne doit pas rassurer. D'autres pandémies, analogues ou plus meurtrières, pourraient dans les prochaines années surgir brutalement. Il faudrait s'y préparer. Or l'expérience actuelle montre que rien d'efficace ne pourra être fait dans ce sens sans un changement profond de l'ordre économique et politique.
Il semble ainsi de plus en plus que les sociétés modernes, dominées par la recherche d'un profit à court terme, soient incapables d'envisager les investissements sur plusieurs années nécessaires pour réagir efficacement à de futures épidémies. Ainsi ces dernières semaines, le secteur hospitalier, dans les rares Etats qui en disposaient, a été très vite et durablement débordé par l'afflux de patients gravement atteints nécessitant une hospitalisation.
Or depuis plusieurs années déjà, la consigne donnée par les gouvernements se disant soucieux d'alléger la charge de la dette publique avait été de diminuer les dépenses de fonctionnement des hôpitaux publics, notamment en rémunérant de moins en moins bien les personnels de santé. Par ailleurs il avait été décidé de réduire le nombre et la qualité des équipements immobiliers et sanitaires en service, si bien que les hôpitaux se sont révélés trop peu nombreux et mal équipés. Il a été nécessaire dans certains cas de ne pas admettre les patients âgés ou souffrant d'autres pathologies nécessitant des interventions.
Inutile d'ajouter que la plus grande partie des sociétés contemporaines appartiennent à des pays dits défavorisés, autrement dit ayant le plus grand mal à assurer pour la plus grande partie de leurs population les services élémentaires en matière de logement et d'alimentation dont disposent les pays favorisés. Leur capacité de résistance aux épidémies est ainsi bien moindre. Certains souvent d'ailleurs ne disposent pas de l'appareil statistique nécessaire pour comptabiliser le nombre des personnes infectées ou celui des décès.
Il conviendrait donc d'augmenter le plus vite possible les capacité du secteur hospitalier public. Mais ceci ne pourrait se faire sans réduire en conséquence d'autres dépenses publiques, car augmenter les charges fiscales se heurterait vite à un refus général. Par ailleurs, emprunter faute de disponibilités sans perspectives de remboursement ne serait tolérable qu'à court terme.
Les épidémies provoqueront également dans l'ensemble des économies une diminution brutale des capacités de production disponibles. La plupart des entreprises, grandes ou petites, devront en particulier faire face à la diminution subite de leurs ressources humains. Celle-ci résultera soit de la mort de certains de leurs salariés, soit plus généralement de mesures dites de confinement empêchant les ateliers de fonctionner avec le personnel habituel et plus encore les empêchant de poursuivre les échanges et coopérations qui étaient devenus indispensables dans la plupart des processus de fabrication et de vente.
Par ailleurs, ces situations rendront encore plus évidentes les inégalités profondes existant actuellement entre les salariés et les petites entreprises indépendantes, sans mentionner les retraités, alors que beaucoup de grandes entreprises et de banques réussiront à échapper au partage des sacrifices nécessaires.Elles profiteront au contraire de la crise pour accumuler des bénéfices qu'elles abriteront dans les paradis fiscaux. C'est le cas actuellement des grandes entreprises pharmaceutiques généralement anglo-saxonnes, dites « big pharma ». Mais ces inégalités se retrouveront dans tous les domaines touchés par les futures épidémies. Inévitablement, ceux que l'on nomme les « milliardaires » s'enrichiront alors que les autres citoyens s'appauvriront.
Une autre difficulté apparaîtra, concernant le domaine politique et géopolitique. Sous prétexte de répondre rapidement aux difficultés évoquées ci-dessus, un nombre croissant d'Etats se doteront d'administrations et de procédures actuellement considérées en Europe occidentale comme autoritaires, voire dictatoriales. Une étroite minorité de dirigeants en bénéficieront. La plus grande majorité des citoyens se penseront obligés de les accepter et de voir ainsi leurs libertés de plus en plus réduites au prétexte de bien commun. On retrouvera ainsi d'une certaine façon ce qui s'était produit lors des deux dernières guerres mondiales, où les pouvoirs de l'armée et de la police avaient été considérablement accrus afin de désarmer les résistances populaires, aussi fondées que celles-ci aient pu être.
Il serait donc souhaitable que dès aujourd'hui, un nombre important de représentants des partis politiques et des associations se disant soucieux de préserver la démocratie commencent à envisager et mettre en débat les moyens de faire face à ces difficultés. Même si comme souhaitable de nouvelles pandémies n'apparaissaient pas, le travail ne serait pas inutile.
Première remarque : rien n’est clair dans les discours médiatiques, majoritairement téléguidés depuis les officines américaines. Les contradictions se succèdent et se superposent : ce virus est-il naturel (une variante plus pernicieuse de la grippe saisonnière) ou s’est-il échappé volontairement ou involontairement d’un laboratoire chinois ? La pratique du confinement est-elle utile ou totalement inutile comme semble le prouver l’expérience suédoise ? Sur cette pandémie, d’autres projets semblent se greffer : celui de pouvoir à terme contrôler davantage les masses humaines agglutinées dans les grandes mégapoles ; celui d’une vaccination planétaire qui profiterait largement aux instances de la « Big Pharma », hypothèse apparemment confirmée par les déclarations antérieures et actuelles de Bill Gates ; une telle vaccination généralisée permettrait en outre de faire main basse sur les fonds accumulés par les politiques sociales, socialistes et keynésiennes, des pays industrialisés d’Europe. Par ailleurs, l’impréparation des Etats et les cafouillages dans les commandes et distributions de masques sanitaires, la querelle sur les médicaments en France avec comme principal protagoniste le Dr. Didier Raoult préconisant un traitement simple à la chloroquine, la très récente hypothèse contestant la validité des traitements choisis pour enrayer la maladie, l’abus fatal dans la distribution de Rivotril dans les maisons de soins et de retraite, plaident en faveur de l’hypothèse (complotiste ?) d’une mise en scène planétaire, visant à créer et à amplifier la panique : dans ce sens, le système politico-médiatique, dominé et stipendié par la haute finance, les lobbies pharmaceutiques et les GAFA, jouerait bien son rôle dans le scénario qui lui aurait été dicté, celui de préparer les masses à accepter vaccins, confinement et autres mesures policières inouïes et inédites, même dans les régimes considérés comme les plus répressifs. La chaîne de télévision française LCI vient pourtant de révéler que les taux élevés de létalité et de contagiosité du virus ont été considérablement exagérés suite aux discours alarmistes et apocalyptiques des représentants de l’OMS. Le confinement, contre lequel les opinions publiques allemande et néerlandaise se rebiffent avec véhémence, a donc été totalement inutile ou prétexte à mettre au point des techniques de contrôle policier inédites, imitées de celles en place dans les futures (mais très prochaines) « smart cities » chinoises, parmi lesquels on citera surtout les techniques de reconnaissance faciale. Quelles que soient les hypothèses qui l’on peut formuler sur les effets, réels ou fabriqués, de la pandémie actuelle, force est d’admettre que les bouleversements en cours sur l’échiquier politique international, surtout eurasien, ne seront nullement stoppés par la pandémie : bien au contraire, les officines des stratégistes préparent activement le monde qui suivra la crise du virus. Cette pandémie permet à l’évidence de camoufler un ensemble de glissements bénéfiques à l’hegemon, en dépit des faiblesses que celui-ci semble montrer, dans son recul industriel, dans la déliquescence de sa société ou dans les défaillances de son système de santé. La vigilance de tous ceux qui souhaitent voir reculer l’emprise souvent étouffante de cet hegemon est donc de mise.
D’abord, la zone des turbulences conflictuelles majeures semble glisser des complexes ukraino-syrien et irakien vers la Mer de Chine du Sud. L’ennemi principal de l’hegemon semble devenir la Chine, très clairement, alors que depuis 1972, la Chine avait d’abord été l’allié de revers contre l’URSS, avant de devenir un partenaire économique majeur permettant de mettre en oeuvre la pratique néolibérale de la délocalisation vers les zones asiatiques à main-d’œuvre bon marché. La Chine, dans le complexe que certains géopolitologues nommaient la « Chinamérique », était l’atelier de l’économie réelle, productrice de biens concrets, tandis que l’hegemon se réservait les services et pratiquait désormais une économie virtuelle et spéculatrice, qu’il entendait décrire comme entièrement suffisante alors que la crise actuelle démontre ses insuffisances criantes : l’on ne peut pas se passer de l’économie réelle assortie d’une bonne dose « politique » de planification ou de régulation. Les puissances moyennes d’Europe, inféodées à l’américanosphère, ont imité cette funeste pratique inaugurée par l’hegemon dès le moment où la Chine, bien que « communiste » sur le plan idéologique, était devenue son alliée de revers contre la Russie soviétique. Dans ce contexte, l’Europe a progressivement abandonné ses pratiques planistes ou ce que Michel Albert avait appelé le « capitalisme (patrimonial) rhénan » : c’est l’Allemagne qui s’auto-déconstruit, décrite par Thilo Sarrazin, ou la France qui se suicide, explicitée par Eric Zemmour. La crise du coronavirus a prouvé notamment que la France, et même l’Allemagne, ne produisaient plus de petits biens de consommation élémentaires en quantités suffisantes, comme les masques sanitaires, désormais manufacturés dans les pays à main d’œuvre meilleur marché. Toutes les erreurs du néolibéralisme délocalisateur sont apparues au grand jour, sur fond de crise économique larvée depuis l’automne 2008.
La Chine a accumulé une masse colossale de devises après avoir accepté ce rôle d’atelier planétaire. L’atelier planétaire devait cependant sécuriser les voies de communication maritimes et terrestres pour acheminer ces produits finis vers leurs lieux de destination, en Europe comme en Afrique ou en Amérique du Sud. Quand la Chine était un allié de revers de l’américanosphère au temps de la guerre froide, et même pendant une ou deux décennies après la fin de ce conflit virtuel, elle n’avait aucune vocation maritime et ses tâches continentales/telluriques se limitaient à consolider ses franges frontalières en Mandchourie, sa frontière avec la Mongolie extérieure et la zone de l’ex-Turkestan chinois, qui avait été sous influence soviétique au temps de la grande misère chinoise. Cette zone, jadis convoitée par Staline, est le Sin-Kiang actuel, peuplé d’une minorité autochtone ouïghour. La Chine pratiquait ainsi une politique de « containment », d’endiguement, qui servait aussi (et surtout) les intérêts des Etats-Unis. Une paix tacite s’était alors installée sur le front maritime taïwanais et les deux Chines envisageaient même une réconciliation lato sensu, pouvant peut-être mener à une réunification rapide, semblable à la réunification allemande. Le Parti communiste chinois et le Kuo-Min Tang taïwanais auraient pu aplanir leurs différends au nom d’une idéologique planiste et productiviste efficace.
La nécessité impérieuse de sécuriser les voies maritimes au large des littoraux chinois eux-mêmes, dans l’ensemble de la Mer de Chine du Sud et jusqu’au goulot d’étranglement qu’est Singapour, a changé progressivement la donne. Les nouvelles menées chinoises en Mer de Chine du Sud impliquaient, à une étape ultérieure et tout-à-fait prévisible, de se projeter très loin au-delà de Singapour vers l’Inde (qui, elle, visait à asseoir sa souveraineté sur des portions de plus en plus vastes de l’Océan Indien) puis vers la péninsule arabique et la Mer Rouge pour arriver jusqu’en Méditerranée : bref, une réactualisation de la politique de l’Empereur Ming qui avait d’abord soutenu les expéditions de l’Amiral Zheng He au 15ème siècle avant de cesser tout appui à cette politique océanique pour se concentrer sur la rentabilisation hydraulique, très coûteuse, de la Chine continentale. Xi Jiping, explique le grand géopolitologue sinophile et eurasiste Pepe Escobar, dans un article récent, ne semble pas vouloir répéter l’erreur strictement continentaliste pour laquelle l’Empereur Yong Le avait fini par opter.
En effet, le projet gigantesque de la Chine actuelle est de créer sur la grande masse continentale eurasiatique, de nouvelles routes de la soie terrestres et, simultanément, d’ouvrir des voies maritimes vers l’Océan Indien, la Mer Rouge et la Méditerranée, en tablant sur un lien terrestre partant de Chine continentale vers le port pakistanais de Gwadar, puis d’ouvrir, avec le concours de la Russie, une seconde route de la soie maritime à travers l’Arctique en direction de Hambourg, Rotterdam et Anvers. Ce projet colossal et eurasien constitue un défi majeur à l’hegemon qui entend poursuivre la politique exclusivement thalassocratique et endiguante de feu l’Empire britannique et, partant, de saboter toutes les initiatives visant à développer les communications terrestres, par voies ferrées (comme le Transsibérien de 1904) ou par voies fluviales, qui pourraient relativiser ou minimiser l’importance des communications océaniques (les « Highways of Empire »). Les Chinois se montrent davantage disciples de Friedrich List, économiste du développement, que de Karl Marx. List était d’ailleurs l’un des grands inspirateurs de Sun Ya Tsen, dont l’objectif était de sortir la Chine du « siècle de la honte ». Les Etats-Unis, pour contrer ce projet de grande envergure, suggèrent déjà une alternative, également « listienne », en pleine crise du coronavirus : bloquer la Chine devant Singapour et suggérer à la Russie l’exploitation des voies terrestres et ferroviaires de Sibérie, voire la route de l’Arctique, qui seraient à coupler, via la construction d’un pont sur le Détroit de Bering, à des voies similaires sur le continent nord-américain. Ce qui permettrait de contrôler aussi l’espace désigné comme le « Greater Middle East », englobant des républiques musulmanes ex-soviétiques et placé sous le commandement stratégique de l’USCENTCOM, toujours appuyé efficacement par la possession de la petite île de Diego Garcia, porte-avion insubmersible au beau milieu de l’Océan Indien. Sans plus aucune projection valide vers la Méditerranée et l’Asie centrale, la Russie ne conserverait que son rôle de « pont » entre l’Europe, la Chine, dont la seule politique maritime tolérée serait alors limitée à la seule Mer de Chine du Sud, d’une part, et le Continent nord-américain, d’autre part. Le plan final de la nouvelle politique du Deep State serait alors : de contenir les velléités maritimes de la Chine, d’englober la Russie dans un projet sibérien/arctique où la Chine n’interviendrait plus, contrôler le Greater Middle East, sans que ni la Chine ni la Russie ne puissent en rien contrôler cet espace et ce marché.
L’irruption soudaine du coronavirus et la culpabilité de la pandémie, que les caucus du Deep State attribuent à la Chine et au laboratoire de Wuhan pour les besoins de la propagande, permet de déployer toutes les stratégies et tactiques pour endiguer la Chine dans les eaux du Pacifique et à ne lui laisser le contrôle direct que des eaux à proximité de son littoral, sans qu’il ne lui soit permis, bien sûr, de satelliser les Philippines et avec, en plus, un Vietnam consolidé par des aides américaines, comme menace permanente sur son flanc sud. Le site « Asia Times », basé en Thaïlande, rappelait, ces jours-ci, que l’Etat islamique marquait des points aux Philippines, au grand dam du président philippin Rodrigo Duterte, fâché avec l’hegemon et partisan d’un rapprochement avec la Chine : bref, le scénario habituel…
Pepe Escobar esquisse les grandes lignes des deux premières sessions du 13ème Congrès national du peuple, dont la troisième session devait se tenir le 5 mars 2020 mais a été postposée à cause de la crise du coronavirus. On peut d’ores et déjà imaginer que la Chine acceptera la légère récession dont elle sera la victime et fera connaître les mesures d’austérité qu’elle sera appelée à prendre. Pour Escobar, les conclusions de ce 13ème Congrès apporteront une réponse aux plans concoctés par les Etats-Unis et couchés sur le papier par le Lieutenant-Général H. R. McMaster (photo). Ce militaire du Pentagone décrit une Chine constituant trois menaces pour le « monde libre » avec : 1) Le programme « Made in China 2025 » visant le développement des nouvelles technologies, notamment autour de la firme Huawei et du développement de la 5G, indispensable pour créer les « smart cities » de l’avenir et où la Chine, en toute apparence, s’est dotée d’une bonne longueur d’avance ; 2) avec le programme des « routes de la soie », par lequel les Chinois se créent une clientèle d’Etats, dont le Pakistan, et réorganisent la masse continentale eurasienne ; 3) avec la fusion « militaire/civile », coagulation des idées de Clausewitz et de List, où, via la téléphonie mobile, la Chine s’avèrera capable de développer de larges réseaux d’espionnage et des capacités de cyber-attaques. Début mai 2020, Washington refuse de livrer des composantes à Huawei ; la Chine rétorque en plaçant Apple, Qualcomm et Cisco sur une « liste d’entreprises non fiables » et menace de ne plus acheter d’avions civils de fabrication américaine. Le tout, et Escobar n’en parle pas dans son article récent, dans un contexte où la Chine dispose de 95% des réserves de terres rares. Ces réserves lui ont permis, jusqu’ici, de marquer des points dans le développement des nouvelles technologies, dont la 5G et la téléphonie mobile, objets du principal ressentiment américain à l’égard de Pékin. Pour affronter l’avance chinoise en ce domaine, l’hegemon doit trouver d’autres sources d’approvisionnement en terres rares : d’où la proposition indirecte de Trump d’acheter le Groenland au royaume de Danemark, formulée l’automne dernier et reformulée en pleine crise du coronavirus. La Chine est présente dans l’Arctique, sous le couvert d’une série de sociétés d’exploitation minière dans une zone hautement stratégique : le passage dit « GIUK » (Greenland-Iceland-United Kingdom) a été d’une extrême importance pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre froide. L’ensemble de l’espace arctique le redevient, et de manière accrue, vu les ressources qu’il recèle, dont les terres rares que cherchent à s’approprier les Etats-Unis, et vu le passage arctique, libéré des glaces par les brise-glaces russes à propulsion nucléaire, qui deviendra une route plus courte et plus sécurisée entre l’Europe et l’Extrême-Orient, entre le complexe portuaire Anvers/Amsterdam/Hambourg et les ports chinois, japonais et coréens. L’hegemon a donc un double intérêt dans ses projets groenlandais qu’il est en train d’articuler : s’installer et profiter des atouts géologiques du Groenland, saboter l’exploitation de la route arctique. La crise du coronavirus cache cette problématique géopolitique et géoéconomique qui concerne l’Europe au tout premier plan !
Revenons au 13ème Congrès national du Peuple de mai 2020 : il prévoit en priorité le développement des régions occidentales (Sinkiang et Tibet), un renforcement des liens avec les républiques ex-soviétiques qui ont une frontière avec ces régions, et, entre autres choses, la construction de ports en eaux profondes, une politique écologique accentuée basée sur le « charbon propre ». Le problème est que l’initiative des routes de la soie (« Belt & Road Initiative ») arrive en queue des priorités nouvelles, ce qui constitue en soi un recul navrant.
L’hegemon semble lâcher quelque peu la pression en Ukraine, en Syrie et en Irak mais l’Iran demeure un ennemi à éliminer ou, du moins, à faire imploser à coups de sanctions. La rigueur des mesures répressives de l’hegemon s’amplifie pendant que les Européens se focalisent sur les effets du Covid-19, alors qu’ils avaient réclamé récemment un relâchement des sanctions et inventé une ruse pour contourner l’embargo américain qui ne va pas du tout dans le sens de leurs intérêts commerciaux et géopolitiques. L’Iran reste une cible majeure, en dépit de la centralité de son territoire dans la zone dévolue à l’USCENTCOM ou « Greater Middle East » : pour contrôler cet espace, qui fut jadis celui de la « civilisation iranienne », Washington cherche à en faire imploser le centre. La raison de ce tenace ostracisme anti-iranien, particulièrement agressif, tient à deux raisons essentielles : l’une relève d’une stratégie très ancienne, l’autre est déterminée par l’existence même de la plus-value pétrolière que l’Iran peut utiliser pour asseoir une hégémonie régionale et limitée. La stratégie très ancienne, articulée aujourd’hui par les Etats-Unis, vise à interdire à toute puissance s’exerçant au départ du territoire de l’Empire parthe antique de déboucher sur la côte orientale de la Méditerranée. Les Etats-Unis, en effet, se posent, avec l’historien-géopolitologue Edward Luttwak comme les héritiers des empires romains, byzantins et ottomans au Levant et en Mésopotamie. La politique romaine, depuis Trajan jusqu’à l’effondrement des Byzantins dans la région suite aux coups des armées musulmanes, après la mort du Prophète, était de maintenir les Perses éloignés de la Méditerranée et de la Mésopotamie. La crise du coronavirus permet, à l’abri des feux de rampe médiatiques, de diaboliser davantage encore le Hizbollah au Liban, ce parti chiite étant une antenne iranienne sur les rivages de la Méditerranée orientale alors qu’il est aussi un rempart solide contre l’ennemi islamiste-sunnite officiel (mais qui est un allié réel), représenté par l’EIIL, et de permettre à Netanyahu et à son nouveau gouvernement composite et hétéroclite d’annexer la Cisjordanie, en réduisant quasiment à néant les reliquae reliquarum laissés à l’autorité palestinienne, désormais affaiblie et décrédibilisée. Avec pour arrière-plan le chaos indescriptible qui persiste entre la Syrie et l’Irak, l’hegemon consolide l’Etat sioniste, en fait qualifiable de « judéo-hérodien » dans le sens ou les rois Hérode étaient des pions des Romains, pour faire de la Judée-Palestine une barrière infranchissable contre toute pénétration perse. L’Europe, obnubilée par l’invisible et peut-être fictif coronavirus, n’observe que d’un œil très discret cette mutation problématique à l’œuvre dans la Méditerranée orientale. L’autre pion de Washington dans la région est l’Arabie Saoudite, dont la politique a été quelque peu bousculée au cours de ces derniers mois, sans que l’on puisse dire que la donne créée sur le pont du bâtiment USS Quincy en 1945 par le Roi Ibn Séoud et le Président Roosevelt ait été fondamentalement altérée, comme le montre très bien l’appui occidental à la politique belliciste et génocidaire que pratiquent les Saoudiens au Yémen, où interviennent des mercenaires colombiens et érythréens, en plein crise du coronavirus : dans cette région hautement stratégique, l’hegemon et ses alliés avancent des pions tandis que les médias occupent les opinions publiques de l’américanosphère avec les histoires effrayantes d’un coronavirus qui ne disparaîtrait pas avec les chaleurs estivales et reviendrait à la charge dès les premiers frimas de l’automne. L’écrivain palestinien Said K. Aburish a rappelé, dans des ouvrages qui ne sont pratiquement jamais cités dans les polémiques tournant autour du conflit israélo-palestinien, le rôle toujours pro-occidental des Saoudiens, alliés tacites du projet sioniste depuis la première guerre mondiale, projet imaginé par ce bibliste protestant que fut Sykes.
La plus-value que peut constituer le pétrole iranien pour la République islamique, comme elle l’était jadis pour le Shah, pourrait servir un pôle économique euro-iranien, sans aucunement léser la Russie, ce que n’a jamais admis l’hegemon, qui souhaite ne voir aucune intervention (pacifique) européenne ou russe ou même indienne et chinoise dans ce cœur territorial du « Greater Middle East » qu’il se réserve en toute exclusivité pour un coup de poker prochain, afin d’en faire un territoire à « économie pénétrée » avec une démographie plus exponentielle que dans le reste du monde (bien que l’Iran connaisse une certaine stagnation des naissances). Le « Greater Middle East » est non seulement une réserve d’hydrocarbures mais un espace où subsistent les gigantesques cotonnades de l’ex-URSS, qui intéressent l’industrie textile américaine.
Trump -en dépit des promesses électorales et des espoirs qu’il avait suscités chez des millions de naïfs, qui croyaient qu’il allait vaincre tout seul le Deep State totalement formaté par les cénacles « néocons »- n’a pas empêché le recrutement de néocons d’une génération nouvelle dans les arcanes de son gouvernement et au sein du ministère américain des affaires étrangères : ainsi, pour le Moyen Orient, Simone Ledeen, fille du néo-conservateur musclé Michael Ledeen, donnera dans l’avenir les contours de la politique américaine dans cette région de grandes turbulences. Elle est l’auteur, avec son père, d’un ouvrage intitulé How We Can Win the Global War, où l’Amérique est campée comme un empire du Bien, débonnaire mais assiégé par un certain nombre d’ennemis pernicieux dont l’Iran serait le principal instigateur, le centre du complot anti-américain dans le monde. Cette nouvelle promotion d’une dame néo-conservatrice de la plus pure eau, en place dans les rouages de la politique étrangère néo-conservatrice depuis 2003, s’est effectuée pendant la période de la crise du coronavirus.
Enfin, la crise planétaire du coronavirus camoufle les manœuvres actuelles de l’hegemon dans son propre hémisphère, cherchant à ruiner la dimension quadricontinentale qu’auraient pu revêtir les BRICS quand le Brésil en faisait partie et quand l’Argentine s’en rapprochait. Aujourd’hui, en pleine crise du Covid-19, les Etats-Unis démultiplient les pressions contre le Venezuela, s’agitent dans les Caraïbes où ils déploient leur flotte, s’insurgent contre l’escorte des pétroliers iraniens par la marine de la RII, alors que rien, en droit international, ne pourrait incriminer les relations commerciales bilatérales entre deux pays boycottés par les Etats-Unis et, à leur suite, par l’ensemble de américano sphère. Au même moment, Trump, que l’on a élu pour contrer les menées du Deep State mais qui les favorise désormais d’une manière qui est la sienne propre, déclare se retirer du Traité « Ciel Ouvert »/ »Open Skies », qui permettait aux signataires de surveiller leurs mouvements militaires réciproques, dans un souci de transparence et de pacification. Avec le retrait américain du traité sur le programme nucléaire iranien, nous avons les prémisses d’une nouvelle guerre froide, prémisses que déplore la Russie mais qui, en Europe occidentale, sont délibérément effacées des préoccupations des masses, affolées par la progression, réelle ou imaginaire, du coronavirus, collées à leurs écrans pour comptabiliser les morts, préoccupées par l’achat de masques ou de gels hydro-alcooliques ou espérant le lancement d’un vaccin sur le marché pharmaceutique. Pendant ces agitations prosaïques, générées par le soft power et les techniques de la guerre de quatrième dimension, les pions américains de la nouvelle guerre froide sont avancés, ancrés dans le réel stratégique.
La crise n’a donc nullement gelé les dynamiques de la géopolitique mondiale, elle les a camouflées aux regards des masses ; elle a permis d’inonder les médias de nouvelles alarmantes plus ou moins artificielles, tandis que les protagonistes de la « grande politique » fourbissaient leurs arsenaux et mettaient au point les stratégies à appliquer dès la troisième décennie du 21ème siècle.
La transgression, la modernité et la révolution sont maintenant de droite mais selon l’auteur, il ne s’agit pas seulement d’un phénomène esthétique mais aussi politique car il trouve ses racines dans la révolution conservatrice allemande d’il y a un siècleet ce qui se passe en Espagne depuis quelques jours en serait un signe positif. ML.
Il y a quelques jours, j’ai lu un article publié par un site internet concurrent intitulé « La révolte des enfants bien » (https://www.elespanol.com/opinion/columnas/20200516/revue... ) et il semblerait que certaines personnes en veulent ou sont agacés de voir qu’il y a des gens qui manifestent et descendent dans les rues en brouhaha de klaxons ou de casseroles, comme si finalement le droit de manifester n’était que le privilège exclusif des « progressistes ». Les participants de ces manifestations spontanées scandent des appels à la liberté, appellent à la démission du gouvernement, agitent des drapeaux espagnols mais, et c’est ce qu’on leur reproche, on ne les entend pas réclamer des avantages économiques ou quelque chose dans le genre. Alors de manière irrespectueuse et pour les dénigrer, on parle de la « révolution du club de golf », de la « révolte de la cuillère d’argent » ou de la « mutinerie du sac Louis Vuitton » (https://metainfos.fr/2020/05/24/casseroles-et-klaxons-nom...).
Le prix Nobel de littérature Thomas Mann n’est pas seulement connu pour avoir écrit des romans célèbres comme Mort à Venise (que l’on a tant cité pendant la pandémie), mais aussi certains essais et articles, dont Russian Anthology, publiés en 1921. Dans ce dernier, l’écrivain allemand a été le premier à créer l’expression Konservative Revolution, « révolution conservatrice » qui a donné son nom à un mouvement politique qui s’est développé en Allemagne au cours des premières décennies du XXe siècle et s’est terminé brutalement avec l’arrivée du nazisme. Il s’agit d’un mouvement intellectuellement puissant auquel participent d’autres auteurs notables comme Ernst Jünger, Carl Schmitt, Hugo von Hofmannsthal et Edgard Julius Jung (assassiné par la Gestapo, en juillet 1934, lors de la «Nuit des couteaux»). Ils se sont tous inspirés des travaux d’un autre auteur allemand bien connu, Oswald Spengler et son œuvre magistrale, Le déclin de l’Occident. Le futurisme, dirigé par Filippo Marinetti, poète italien, dont le manifeste fut publié par Le Figaro en 1909, peut être incorporé dans ce mouvement, de telle sorte que nombreux sont ceux qui réalisèrent alors, pour la première fois, que le moderne, l’avant-garde, le révolutionnaire pouvait être de droite .
Deux idées principales peuvent être détectées dans cette révolution conservatrice : la palingénésie ou l’esprit de régénération dont, selon ces auteurs, l’Europe avait besoin; et la juxtaposition de la tradition avec la technique.
Bien qu’il puisse sembler qu’il s’agit de deux points de vue très éloignés, c’est peut-être la même motivation qui a poussé ces intellectuels européens, à manifester à l’époque comme ceux qui maintenant réclament la liberté et agitent les drapeaux dans les rues d’Espagne. Comme la révolution conservatrice allemande, les manifestants espagnols sont animés d’un esprit de régénération nationale (et démocratique). Ils savent que le gouvernement a profité de l’état d’urgence sanitaire irrégulier pour imposer son histoire et son discours, et même de manière oppressive, suspendant des droits fondamentaux qui n’ont rien à voir avec la maîtrise d’une épidémie. Le simple discours pseudo-juridique (et légal) qui essaie de la justifier, est un leurre absolu et en même temps un symptôme de plus du besoin de régénération technico-démocratique dont notre société a besoin. Les Espagnols, comme ces Allemands et ces Italiens contestataires [surprenante au passage la soumission en silence des Français; NdT ] exigent également la restauration de la science et de la technique (y compris juridique) sur la politique, car seules les deux premières sont des garanties de sauver des vies et marquent un progrès social, par rapport à l’emprisonnement, la mort et l’appauvrissement des politiques.
Les conservateurs espagnols ont du mal à manifester
Bien que chaque jour il y en ait de plus en plus qui descendent dans la rue, il apparut difficile au départ pour les conservateurs espagnols de manifester et cela pour plusieurs raisons.
La première est que le politiquement correct est une fabrique de lâches. Nous sommes sous l’influence de cette maladie sociale pernicieuse depuis plusieurs décennies, aussi dangereuse pour la gangrène nationale qu’une pandémie, et qui affecte non seulement la gauche, mais aussi et très fortement la droite.
La seconde concerne les fondements moraux de la pensée de droite, parmi lesquels l’autorité, la loyauté et la défense du capital moral de la nation. Les conservateurs doivent toujours alors faire beaucoup d’efforts pour se rebeller contre l’autorité de leurs dirigeants. Cela va à l’encontre de leur base morale, ancrée, comme je l’ai dit, dans le principe d’autorité. Tout comme la gauche se méfie de la police et, surtout, de la garde civile, considérant qu’il s’agit d’organes répressifs, la droite éprouve de la sympathie pour le corps et les forces de sécurité, car ils sont censés servir l’intérêt général de la nation et la renforcer. [En France, ces sont ces stupides réclamations que l’on attend régulièrement devant les forces de l’ordre : « les flics, la police avec nous ! »].
Il semble à certains conservateurs que critiquer le gouvernement, même pour d’énormes erreurs et négligences, pourrait être interprété comme un manque de loyauté envers le groupe et pourrait nuire à la communauté nationale. Les droitiers se soucient beaucoup de la nation et de sa considération, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire; quelque chose qui est bien sûr le moindre des soucis des gens de gauche. Même si ce qui est arrivé en Espagne est dû à d’énormes erreurs et négligences, le critiquer pourrait être interprété comme un manque de loyauté envers le groupe et pourrait nuire à la communauté nationale.
A l’inverse, cela ne coûte rien aux faux « progressistes », bien au contraire (c’est même dans leurs gènes), d’attaquer et de se rebeller contre l’autorité de gouvernements qui ne sont pas de gauche, parce qu’ils ne croient pas à ce principe et ne ressentent pas la moindre culpabilité pour avoir trahi la loyauté de la nation à laquelle ils appartiennent. En réalité, ils se considèrent comme des citoyens du monde et les rédempteurs de l’oppression internationale. Un « progressise » se montrera toujours propice à faire preuve de solidarité avec la cause d’un réfugié ou d’un immigrant illégal plutôt qu’avec son malheureux voisin du septième, à l’égard duquel il n’a aucun scrupule à démontrer sa supposée supériorité morale, surtout dans le cas où il serait de droite ou du centre ce qui pour lui est à peu près la même chose ! Pendant le confinement, nous n’avons vu aucune ONG d’aide internationale ne s’est convertie pour créer une banque alimentaire pour les citoyens espagnols, tandis que toutes les Cáritas et autres organisations traditionnelles ont intensifié leur aide sociale aux illégaux.
À ce qui précède, nous devons ajouter une autre question qui n’est pas anodine. Jean Delumeau, dans son œuvre La peur en Occident, entre autres, décrit comment les pandémies et la peste ont été reçues par les citoyens européens entre le 14e et le 18e siècle. L’enfermement des populations (dans les villes et villages, pour la plupart murés et aux entrées et sorties étroites et contrôlées) a provoqué la panique des voisins qui, faute de moyens ou ne l’ayant pas connu à temps, ont été piégés. Dans ces villes, vingt, trente et même quarante pour cent des habitants d’origine ont fini par mourir. Les témoignages documentés de l’époque mettent en évidence deux types d’attitude face à la peur engendrée par la peste: la lâcheté de la majorité, par rapport au courage et à même à l’héroïsme de certains citoyens, très peu nombreux.
À l’heure actuelle du bilan du confinement, la deuxième attitude s’est avérée elle-aussi très rare, mise à part celle des médecins, des infirmières, des aides-soignants, des forces de l’ordre et de l’armée qui méritent une mention spéciale, ainsi que certains bénévoles, qui ont mis leur vie en danger pour sauver les autres. Comme, par exemple, les moines capucins qui ont assisté avec dévouement – contrairement à d’autres ordres religieux qui ont préféré fuir – le peuple de Paris lors de la peste qui s’est développée entre 1580 et 1581. Le gouvernement sait de quoi je parle, et c’est pourquoi, il continuera de faire appel à » l’union de tous », ce qui équivaut à exiger la loyauté des citoyens. Quant aux gauchistes espagnols, le gouvernement les tient par l’idéologie et aussi mauvais qu’il soit, ces gauchards ne verront jamais rien et ne le critiqueront jamais ! Les idéologies, comme le soulignait Jean-François Revel, rendent impossible tout jugement objectif. Ainsi, le gouvernement espagnol en profite et en appelle à la tradition de loyauté et d’autorité des « droitiers » pour éviter la révolte.
Cependant, les citoyens qui ne sont pas de gauche doivent ouvrir les yeux. L’autre partie est en effet aveuglée: l’idéologie l’emporte sur la Constitution. La loyauté envers la nation ne doit pas nécessairement coïncider avec l’adhésion à son gouvernement, surtout s’il s’agit d’un gouvernement inepte qui abuse également des normes juridiques pour imposer une politique autoritaire. Le moment est venu de renoncer aux attitudes compromettantes. Une nouvelle morale est en train de naître. Nous commençons à l’avoir dans nos esprits. Les masques doivent tomber et pour paraphraser Marinetti, « le courage, l’audace et la rébellion seront des éléments essentiels de la nouvelle poésie ». C’est une vraie révolution qui alors peut-être se prépare….
Philippe Boulanger, La Géographie, reine des batailles
par Yann-Loic André
Ex: http://www.lelitteraire.com
La géographie, savoir stratégique pour le militaire
La géographie est-elle toujours la « reine des batailles » ? À l’heure de l’intelligence artificielle et de la course technologique, il pourrait être question de l’inutilité de l’approche géographique dans la démarche militaire. En réalité, cette science connaît un renouveau sans égal depuis la Première Guerre mondiale, encore plus évident avec les nouveaux outils numériques dans les opérations en cours.
Tous les états-majors des armées modernes la redécouvrent et la développent comme un savoir stratégique, réactif et pragmatique.
Professeur de géographie à l’Université de la Sorbonne, Philippe Boulanger est spécialiste de la géographie historique, militaire, stratégique, politique et géopolitique. Il livre ici son dernier ouvrage en date, après la parution d’autres publications remarquées, dont Géographie militaire et géostratégie : enjeux et crises du monde contemporain, chez A. Colin en 2015.
L’ouvrage s’organise en sept chapitres et en trois temps, pour apporter une réponse à l’usage de la géographie par les militaires. Le premier temps aborde le besoin de géographie militaire : l’invention de cette approche par et pour le militaire, les champs de la connaissance géographique pour gagner la guerre… puis la paix. Il tend à comprendre comment la géographie militaire s’est construite comme un savoir pragmatique, efficace et incontournable, principalement depuis le XIXe siècle.
Le deuxième temps met en lumière ce qui caractérise le plus la géographie militaire opérationnelle : la relation entre les milieux géographiques et les opérations militaires. Le raisonnement militaire a souvent construit le savoir académique, tout comme il s’est inspiré de la géographie universitaire : ce sont souvent les mêmes méthodes, les mêmes démarches intellectuelles qui sont appliquées à l’activité militaire. Les échelles géographiques (géotactique, géopérationnelle, géostratégique) témoignent ainsi de cette relation.
Mais les doctrines et les outils utilisés montrent aussi des spécificités opérationnelles qui sont propres à la géographie militaire. La notion de milieu naturel, par exemple, apparaît comme fondamentale dans la manœuvre, comme le révèlent les récentes opérations en milieu forestier, désertique ou montagneux. Celle d’environnement humain, qui fait appel à la connaissance de la géographie humaine, est probablement la plus dynamique depuis les années 2000. La redécouverte de la connaissance de l’Autre dans les armées, dans le contexte des guerres de contre-insurrection, apparaît comme une approche centrale dans les opérations contemporaines.
Enfin, le troisième est celui du renouveau de la géographie militaire, dont les contours sont évolutifs. La question de l’interconnexion des milieux dans les opérations, le renouvellement de la géographie militaire par l’information géospatiale, la révolution de la géographie numérique dans les armées sont autant de secteurs, cependant non exclusifs, d’une géographie militaire réactive et, plus que jamais, au centre d’un savoir à haute valeur ajoutée. Les deux derniers chapitres, « Geospatial Intelligence » et « La Révolution de la géographie historique et militaire », font le point sur des questions fondamentales.
L’ouvrage se complète d’un « glossaire » qui développe et explique certains termes, et ce qu’ils recouvrent, notamment en anglais ; il présente aussi une rapide liste des abréviations, toujours utile lorsqu’il s’agit d’un langage de spécialistes, des notes relatives à chaque chapitre, et surtout une bibliographie par chapitre, ce qui permet d’approfondir les questions soulevées par cette étude.
Il s’agit ici d’un ouvrage fondamental et de haut niveau, tant pour les spécialistes de géopolitique que pour les militaires.
Yann-Loic Andre
Philippe Boulanger, La Géographie, reine des batailles, Perrin/Ministère des Armées, 2020, 368 p. — 23,00 €.
Retrait unilatéral américain du traité «Ciel ouvert»
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
Les Etats-Unis se retirent du traité «Ciel ouvert» («Open Skies» en anglais) qui vise à rendre plus transparentes les restrictions d'armements des pays signataires : c'est ce qu'a annoncé le 21 mai le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump. En cause ? «La Russie n'a pas respecté le traité», a accusé le président américain, ajoutant : «Donc tant qu'ils ne le respecteront pas, nous nous retirerons.»
Les Etats-Unis avaient accusé à plusieurs reprises Moscou de violer ce traité. Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait ainsi assuré début mars lors d'une audition au Congrès : «Ça fait des années qu'ils trichent».
«Un coup porté au fondement de la sécurité européenne», pour Moscou
Les accusations américaines invoquées pour justifier ce retrait sont «absolument infondé[es]», selon Vladimir Ermakov, directeur du département de la non-prolifération et de la maîtrise des armements au sein du ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence Tass. Selon le haut responsable, ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis présentent la Russie comme fautive de quelque violation afin de justifier leur retrait d'accords sur la limitation des armements. «Nous sommes prêts pour une coopération d'égal-à-égal avec les Etats-Unis. Toutes les questions ont été réglées de manière adéquate dans le cadre du traité [Ciel ouvert]», fait-il également valoir.
Moscou, en outre, voit d'un mauvais œil ce retrait américain : «Le retrait des Etats-Unis de ce traité signifie non seulement un coup porté aux fondements de la sécurité européenne mais aussi aux instruments de la sécurité militaire existants et aux intérêts essentiels de sécurité des alliés mêmes des Etats-Unis», estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko. «Ce n'est pas un traité bilatéral, mais multilatéral. Et une décision si brusque affectera les intérêts de tous les participants sans exception», a-t-il regretté.
Le traité «Ciel ouvert», entré en vigueur en 2002, permet aux 34 pays signataires des accords de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, de survoler les uns des autres pour vérifier leurs mouvements militaires et les mesures de limitation des armements des uns et des autres.
Selon l'agence Reuters, les alliés des Etats-Unis au sein de l'OTAN – mais aussi d'autres pays tels que l'Ukraine – avaient pressé Washington de rester dans le traité, et cette décision de Donald Trump pourrait être source de tensions au sein de l'alliance militaire atlantique. En tout état de cause, les ambassadeur des pays membres de l'OTAN ont été convoqués le 22 mai pour une réunion d'urgence à ce sujet, selon l'AFP.
« La morale de pitié est une morale de décadence »
Leitmotiv nietzschéen des années 1887-1888
Juste à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une romancière et scénariste d’Hollywood, connue dans les universités américaines pour ses romans réservés à une élite intellectuelle et publiés sous le pseudonyme d’Ayn Rand, voulut se muer en philosophe.
Son double but était de lutter contre le marxisme et de féminiser l’enseignement du très misogyne Friedrich Nietzsche. Elle introduisit sa note personnelle, mélange de cynisme, d’individualisme forcené et d’anarchie morale, le tout servant à justifier l’opposition de la dame à tout ce qui lui déplaisait.
Née Alissia Zinovieva Rosenbaum en 1905, c’était la fille d’un riche pharmacien juif, implanté à Saint-Pétersbourg, ruiné par la Révolution bolchevique. Émigrée aux USA, elle y professera un mépris antisoviétique témoignant de sa grande intelligence. Mais, si elle a pu devenir, durant les années vingt, une étudiante d’université en Ukraine soviétisée, en dépit de son origine bourgeoise, c’est qu’elle avait adhéré de façon enthousiaste au marxisme-léninisme… il serait bon que ses bio-hagiographes y consacrent au moins un chapitre.
La rusée diplômée obtient un visa pour les USA en 1926. C’est donc qu’elle a promis d’espionner pour le Guépéou et qu’elle laisse des otages familiaux en URSS. Elle rompt avec les ignobles de Moscou et de Kiev et s’installe aux USA (New York et Hollywood). Elle y convole, devenant l’épouse d’un Frank O’Connor, passé aux oubliettes de la petite histoire.
L’auteure calme son angoisse existentielle de virago dominatrice, guère heureuse en ménage et pas trop heureuse non plus avec son amant, en fumant énormément, imitant en cela son congénère Sigismond-« Sigmund » Freud.
Sa vie bascule durant les années 1945-60, où elle devient une philosophe à la mode, soutenue par quantité de financiers et de littérateurs juifs, cyniques et conquérants. Durant les années 1960, un parent de l’épouse de son amant, Leonard Peikoff, anime le Mouvement objectiviste, à la gloire de la Dame.
De 1950 à 1980, se multiplient les revues à brève durée de vie diffusant ses idées, dont les articles sont presque tous rédigés par des Juifs des deux sexes. Les admirateurs d’Ayn Rand ressemblent à ceux de Freud en ce sens qu’ils sont divisés en différentes chapelles, toutes dirigées par un grand-prêtre adoubé par la Diva. Elle meurt en 1982 et son école subit un passage à vide jusqu’au renouveau des années 2000, où triomphe l’ultra-capitalisme.
Quel est donc l’enseignement de la dame ? Assez éloignée de bien des idées nietzschéennes, elle paraphrase en réalité un contestataire d’Arthur Schopenhauer : « Max Stirner », authentique génie – ce qui ne signifie nullement qu’il ait été bienfaisant – et raté social, mort en 1856.
Johann-Caspar Schmidt, plus connu sous le pseudonyme de « Max Stirner », fut le vrai nihiliste moral du XIXe siècle. Dans son maître livre de 1845, L’Unique et sa propriété, il commence par démolir fort intelligemment la sanctification des idées générales et la glorification des théories fumeuses, affirmant, ce qui est fort juste, que l’homme, par sa complexité, se situe bien au-dessus d’elles… cela n’est guère original et rappelle les thèses du franciscain Guillaume d’Ockham (mort en 1347) qui avait scandalisé les universitaires de son époque, en s’opposant aux catégories d’Aristote, qu’il considérait comme des généralisations abusives – il les nommait des Universaux, estimant qu’il n’existe que des cas singuliers. De « Stirner », on peut retenir la nécessité du tri, volontairement effectué par tout individu intelligent, dans les conventions morales de son époque.
L’originalité de « Stirner » vient de sa conclusion : il nie la notion d’intérêt collectif, au profit du culte du moi. « Il n’est rien au-dessus de Moi… Je ne reconnais d’autre source du Droit que Moi-même… Devenez des égoïstes. Que chacun de vous devienne un Moi tout-puissant » (l’abus des majuscules figure dans le texte de « Stirner »… c’est un tic rédactionnel que Nietzsche reprendra durant les années 1880-88, quand sa paranoïa virera au délire).
C’était une réponse à l’un des essais majeurs d’Arthur Schopenhauer : Le fondement de la morale, paru en 1840 (Über die Grundlage der Moral). Un an après la mort du grandiose Arthur survenue en 1860, ses admirateurs ont fusionné l’essai avec celui paru en 1839 : La Liberté de la volonté humaine, et l’ensemble fut édité maintes fois depuis 1861 sous le titre : Les deux problèmes fondamentaux de l’éthique
Dans le court essai de 1840, Schopenhauer classait les deux archétypes humains selon leur motivation principale : l’égoïsme et la joie de nuire versus l’altruisme et la pitié. Tout était dit, en peu de pages, et l’on s’étonne que depuis 150 ans l’on continue d’accumuler, sans grand intérêt pour le lecteur, les publications à orientation religieuse ou philosophique consacrées aux principes moraux.
Certes, il faut compléter et moduler ce jugement. Un individu varie de comportement selon l’humeur du moment, l’occasion ou encore l’ambiance générale de l’opinion publique façonnée par les media. Mais il est indéniable que, depuis toujours, les humains, tous sexes et âges confondus, s’agitent en oscillant d’un pôle à l’autre, et les grands initiés de la foi ou les demi-dieux de la réflexion philosophique n’y ont rien changé, la génétique de chaque individu faisant presque tout.
Reprenant un thème voltairien, Schopenhauer considère les actes d’authentique altruisme comme étant seuls des actes moraux, car dénués d’égoïsme. La pitié est indispensable à la vie en société, car « la souffrance est le fond de toute vie » (c’était l’un des leitmotiv de son pavé Le monde comme volonté et représentation, de 1818). La véritable volonté de l’être humain, et ce qui fait sa noblesse, est le refus de céder devant la souffrance ; c’est grâce à cette volonté que la souffrance, physique ou morale, trouve sa justification métaphysique.
L’athée Schopenhauer se moque de la rhétorique chrétienne d’Augustin (dans Les confessions), où l’on prétend qu’il n’existe aucun mal, si grand fût-il, que la divinité ne puisse en faire jaillir un bien. Pour le grand Arthur, c’est l’homme qui, par sa noblesse, peut seul combattre le mal. L’altruisme est la volonté de lutter, gratuitement autant qu’efficacement, contre la souffrance d’autrui.
« Stirner » écrit en 1845 que l’altruiste n’est qu’un égoïste qui cherche un plaisir d’esthète dans la satisfaction procurée à autrui… il décrivait avec plus d’un siècle d’avance le Charity business des canailles d’affaires, parfois doublées de crapules sexuelles. Il est possible que le ratage intégral de sa carrière socio-professionnelle ait déterminé le cynisme de « Stirner », repris et amplifié par le Nietzsche des années 1880 et suivantes.
« Je reproche aux miséricordieux de manquer facilement de pudeur, de délicatesse, de ne pas savoir garder les distances. La compassion prend trop vite l’odeur de la populace. Surmonter la pitié, c’est une vertu aristocratique » (Nietzsche, Ecce Homo, de 1888). La compassion est une « valeur amorale » et la charité – le don gratuit, sans espoir de réciprocité – une « morale d’esclaves »… une autre analyse en ferait plutôt une valeur de Seigneur moral ! « Les horreurs de la réalité sont infiniment plus nécessaires que ce petit bonheur qu’on appelle “la bonté” », cette bonté que Friedrich, solitaire, aigri par son insuccès en terres germaniques, assimile à un hédonisme moral (même source). Il fait de la magnanimité une « vengeance sublimée »… alors qu’elle est surtout une forme subtile de mépris.
« Périsse les faibles et les ratés : premier principe de notre amour pour les hommes. Et qu’on les aide à disparaître… S’il m’est démontré que la dureté, la cruauté, la ruse, la témérité, la pugnacité sont de nature à augmenter la vitalité de l’homme, je dirais oui au mal et au péché » (L’Antéchrist, 1888).
L’éthique nietzschéenne a un but très différent de « l’éthique de l’Humanité supérieure » vantée par notre auteure Ayn Rand. L’antimorale chrétienne de Friedrich est fondée sur l’honneur et sur le sacrifice du bonheur que s’impose le héros au profit d’un but lointain : l’éclosion de la surhumanité, cette surespèce, forte et belle, physiquement et intellectuellement plus douée, mais aussi plus rude, dégagée de toute sensiblerie. « Il est des problèmes plus élevés que ceux du plaisir, de la souffrance et de la pitié. Toute philosophie qui s’arrête là est une naïveté » (in Par-delà bien et mal, de 1885-1886). « L’homme a tant à faire pour lui-même que, chaque fois qu’il agit pour autrui, il se rend coupable de grave négligence » (in Volonté de Puissance)… ou l’altruisme envisagé comme un gaspillage de temps et d’énergie.
Volonté de Puissance est une œuvre composée après la mort de Nietzsche par sa sœur et d’autres admirateurs à partir d’études, de fragments disjoints et d’aphorismes, datés de 1882 à janvier 1889, et publiée en 1901, augmentée en 1906. En 1886, Nietzsche voulait ajouter en sous-titre : Essai d’une transmutation de toutes les valeurs. On peut la considérer comme la quintessence de la pensée nietzschéenne – et dans ce cas, cette pensée est pré-hitlérienne, qu’on le veuille ou non – ou comme une « trahison » de son œuvre par Elisabeth Förster-Nietzsche… ce qui s’apparente à un pieux mensonge de précieux ridicules de la philosophie.
Comme à l’accoutumée, Sigismond-« Sigmund » Freud – un bourgeois solidement établi, empêtré dans les problèmes sexuels, les siens et ceux de sa famille de pédophiles incestueux (voir notre livre sur Freud de 2016) – erre totalement avec son surmoi, qui n’aurait pour but que de réprimer les deux pulsions élémentaires qui font le charme et l’originalité de sa pensée : le plaisir (qui, selon lui, est essentiellement sexuel) et le jeu avec la mort (Freud, 1920). Avec cette conception réductrice de la surconscience, on crée peut-être la variété la plus célèbre de la supercherie psychanalytique, mais le fondement éthique est bien mince.
Dans son Malaise dans la civilisation (texte de 1930), le gourou de Vienne, alors en perte de vitesse, étant très contesté par ses concurrents et ses ex-élèves, écrit l’une des perles dont il a le secret : « Tout renoncement à une pulsion devient une source d’énergie pour la conscience », alors qu’elle ne fait généralement qu’alimenter la puissance d’une autre pulsion. Ne pas reprendre du gâteau fut une source d’intime satisfaction pour le stoïcien romain ; ne pas violer une jolie femme restera toujours une source d’honneur pour un homme.
Il ne s’agit d’ailleurs pas de renoncement en valeur absolue, mais d’une hiérarchie des valeurs, adaptée à la surconscience de chacun et au code de lois de la société. C’est ce que ne feront jamais le psychopathe, authentique immature du sens éthique, attaché à la jouissance immédiate, compulsive, de son désir du moment, ni le sociopathe, dépourvu totalement de sens éthique, obnubilé par la joie de révéler sa formidable capacité de nuisance et de malfaisance à un maximum de contemporains… ce qui ressemble quelque peu aux théories de « Stirner » et « Rand ».
Un admirateur anti-individualiste de Schopenhauer et de Nietzsche, devenu un expert – très discuté de nos jours – de l’analyse des comportements sociaux a dit : « L’homme moyen ne voit pas, dans son époque, ce qui affecte la collectivité. Il n’aperçoit généralement que ce qui le gêne lui-même. Les contemporains n’ont que très rarement une conscience exacte de la décadence morale ou politique de leur époque, du moins tant que cette décadence n’envahit pas le domaine de l’économie et de l’emploi » (Adolf Hitler, discours public du 10 mai 1935, in réédition de 2014).
Et cette lutte contre le risque de décadence était d’actualité aux USA de la fin de 1945, une fois éteints les lampions de la victoire. La forme de décadence la plus immédiatement visible s’appelait le marxisme.
L’ultra-capitalisme, qui a détruit les valeurs de notre Occident depuis les années 1980, a été vanté, à ce moment crucial, par Ayn Rand. Cette virago, aussi dynamique qu’intelligente, a fondé un lobby prônant le « capitalisme objectif », implanté dans la citadelle judéo-capitaliste par excellence : New York.
Se réclamant officiellement de « l’objectivité », la dame a fourni à ses lecteurs des analyses très « subjectives » de tout ce qu’elle a traité. Plutôt que les rhapsodies très lyriques de la romancière-philosophe, c’est le pavé de Leonard Peikoff (1991) qui explique le mieux les concepts assez rudimentaires de la dame, qui a tenté d’amalgamer le cynisme de « Stirner » et le délire mégalomaniaque du Nietzsche de ses dernières années d’éveil cérébral aux théories sommaires des économistes ultralibéraux des XVIIIe et XIXe siècles.
La dame a vanté les mérites de l’exploitation acharnée du travail d’autrui, libérée de toute entrave d’État. Les « managers » (chefs d’entreprise) devaient être débarrassés de tout contrôle gouvernemental, étant libres de négocier salaires et retraites, d’engager ou de licencier à leur guise… et les homosexuels ou les communistes étaient alors des cibles du patronat US, à l’égal des fainéants ou des incapables. En 1999, soit en pleine euphorie globalo-mondialiste, les postes US émirent un timbre à son effigie.
L’éthique de Dame « Rand » se réduit à « un égoïsme rationnel » – ou rationalisé, comme l’on voudra. Le monde doit être dirigé par les « humains supérieurs » et, dans cette catégorie, les femmes ont autant de droits que leurs mâles. Le féminisme de « Rand » ne devient une conception égalitariste qu’au sein de la caste des surdoués en intelligence et en énergie… et surtout pas des surdoués de la compassion ou de la pitié.
On conçoit que cette part de la doctrine « Rand » ait été mise à mal par la niaiserie écolo-tiers-mondiste du Charity business, lorsque des canailles d’affaires ou des crapules sexuelles ont tenté de se refaire une réputation en investissant une faible partie de leur fortune dans des libéralités fort médiatisées.
Arrivent la pandémie de coronavirus, baptisé Covid-19, et la catastrophe économique induite par le « confinement », imposé par l’OMS à la quasi-totalité des politiciens de la planète, sur recommandation intéressée des dictateurs chinois. Flambent aussitôt un peu partout, les doctrines prônant le splendide isolement, l’égoïsme national, voire l’égoïsme individuel envisagés comme autant de principes pragmatiques et rationnels… et l’on reparle de Dame « Rand ».
Chaque être humain est libre de butiner là où il trouve son bien, libre également de crier Au génie !, libre de vouloir faire partager son admiration. Toutefois, nier toute valeur à la compassion et repousser l’altruisme et la pitié, au profit de l’individualisme forcené ou d’un darwinisme social quelque peu absurde, ce sont de curieuses attitudes, peu enthousiasmantes.
Le darwinisme social devient pure stupidité, quand il débouche sur un égoïsme de caste. Après tout, il naît des surdoués et des êtres de grande conscience éthique – hélas l’un ne va pas souvent de pair avec l’autre – dans toutes les races et ethnies, chez les riches comme chez les va-nu-pieds.
L’individualisme et l’hédonisme sont des objectifs de vie médiocres. Il serait peut-être temps d’en revenir aux grandes aventures collectives, en évitant bien sûr les écueils d’un passé proche.
Aux jeunes, il serait peut-être souhaitable d’enseigner l’essentiel de la philosophie de Schopenhauer, plutôt que la doctrine d’un « Stirner », les écrits de la phase de délire paranoïaque de Nietzsche ou les thèses de ce bas-bleu désabusé de « Rand »-Rosenbaum-O’Connor, apologiste de l’utilitarisme forcené envisagé comme source d’éthique.
Pour terminer sur une note extrêmement polémique, on dira que le féminisme, dans tous ses avatars, fut LA catastrophe intellectuelle et morale de l’occident au XXe siècle
Indications bibliographiques:
S. Freud : Essais de psychanalyse, Payot, 1970 (première édition allemande de 1920)
S. Freud : Malaise dans la civilisation, P.U.F., 1973 (texte de 1930 ; première édition en langue anglaise en 1961)
A. Hitler : Principes d’action, Déterna, 2014 (première édition française de 1936)
F. Nietzsche : Par-delà bien et mal. Prélude d’une philosophie de l’avenir, Gallimard, 1971 (texte de 1885-1886)
F. Nietzsche : Contribution à la généalogie de la morale, Union Générale d’Éditions, 1974 (texte de 1887)
F. Nietzsche : Ecce Homo. Comment on devient ce qu’on est, Mercure de France, 1909 (texte de 1888)
F. Nietzsche : Le crépuscule des idoles ou comment on philosophe à coups de marteau et autres textes (dont L’Antéchrist et Le cas Wagner), Mercure de France, 1952 (Ce sont les
ultimes œuvres achevées de l’auteur, écrites en 1888 ; première édition française en 1899)
F. Nietzsche : La Volonté de Puissance, éditions du Trident, 1989
L. Peikoff : Objectivism : the philosophy of Ayn Rand, Penguin Books, New York, 1991 (pour les insomniaques et les supporters inconditionnels, on signale que Leonard Peikoff, exécuteur testamentaire de dame « Rand », a édité en 1997, chez Penguin, un pavé de près de 700 pages des Lettres du sujet de son admiration)
B. Plouvier : Le dérangement du monde ou des erreurs et des hommes, L’Æncre, 2016
« A. Rand » : La vertu d’égoïsme, Les Belles Lettres, 1993 (c’est un recueil très partiel des textes réunis en 1964 aux USA ; la version française a expurgé plus de la moitié de la version nord-américaine, se débarrassant des petits essais les plus cyniques et arrogants)
A. Schopenhauer : Le fondement de la morale, Alcan, 1888 (première édition allemande de 1840)
« M. Stirner »-J. C. Schmidt : L’unique et sa propriété, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1972 (première édition allemande de 1845)
La guerre sociétale se démarque par une conflictualité diffuse et subversive, à la temporalité singulière, et relevant davantage d’approches sociologiques. Ce faisant, les approches classiques du renseignement et de la contre-ingérence ne parviennent qu’imparfaitement à déceler le potentiel déstabilisateur de ce type d’attaque. La nature des mécanismes de modélisation sociétale s’inscrit davantage dans la lignée des relations publiques, de la communication stratégique et du market shaping. Les opérations militaires contemporaines gagneraient à intégrer davantage cet héritage civil.
Ainsi la guerre sociétale risque d’être un mode de conflictualité de plus en plus sollicité, que cela soit par des services clandestins, des groupuscules politiques, des communautés radicalisées ou des entreprises. Pour prémunir la société d’une altération manipulée de son pacte social, il est nécessaire de procéder à l’édification d’une résilience informationnelle à l’échelle sociétale.
L’article décrit les leviers contemporains de re-modélisation et de déstabilisation sociétale induits par les opérations de guerre de l’information et de guerre politique. Les mécanismes décrits reposent en grande partie sur les méthodologies mises en œuvre, d’une part, pour des opérations militaires d’influence et, d’autre part, pour des opérations de désinformation ayant ciblé les systèmes électoraux ces dernières années.
Il dépeint des mécanismes propres aux opérations psychologiques, aux actions numériques, au ciblage psycho-cognitif et socio-économique des individus, ainsi que des méthodes de délégitimation des institutions et de radicalisation des acteurs. En mettant en perspective ces vecteurs de déstabilisation avec les doctrines russes et américaines de l’influence, civile ou militaire, l’analyse conclut à l’existence d’un nouveau type de conflictualité de basse intensité : la guerre sociétale. La spécificité de la guerre sociétale ne réside pas dans les moyens mobilisés, mais davantage dans les mécanismes des conflictualités utilisés pour et par la déstabilisation de l’échiquier sociétal.
L’article propose dans sa dernière partie les recommandations suivantes : un renforcement de la spécialité « influence » dans l’écosystème français du renseignement et de la contre-ingérence (3.1), une adaptation de l’éducation civique aux nouveaux enjeux de citoyenneté (3.2), et un développement des capacités de résilience sociétale des entreprises (3.3).
Dans les débats qui ont précédé à la période de confinement que nous vivons, la rhétorique politiquement correcte était assez simple, voire simpliste et répétée à l’envi sur tous les médias, en substance le virus n’a pas de frontières, alors il est inutile de fermer celles-ci.
Argument imparable car totalement absurde, comme si le virus avait une quelconque autonomie de déplacement.
Mais revenons-en aux frontières, au Limes, aux limites territoriales des pays. D’abord, à quoi servent-elles s’il n’y en a plus ? L’Union européenne (UE) a mis en place l’espace Schengen. Cet espace européen, qui inclut 22 États de l’Union et les 4 États de l’AELE (la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande). On peut noter que parmi les micro-États européens dotés de souveraineté nationale, le Vatican, la République de Saint-Marin et Monaco ont mis en place cet accord, en raison des accords passés respectivement avec leurs voisins, l’Italie et la France, au sein desquels ils sont enclavés.
Cinq pays de l’UE n’ont donc pas ratifié cet accord : l’Irlande, la Bulgarie, Chypre, la Croatie et la Roumanie mais à court terme, seule l’Irlande n’a pas prévu d’intégrer ce marché de près de 500 millions d’habitants. Donc, l’avenir est à la disparition des frontières. C’est ainsi… [et l’on discutait déjà dans les couloirs moribonds de Bruxelles de l’élargissement de l’État mafieux albanais – note de la rédaction de Méta Infos].
Admettons-le et revenons-en à notre ennemi. Ainsi, nos médias assimilent la pollution radioactive de Tchernobyl au virus Covid-19. Et chacun de répéter, inlassablement, son refrain : il n’y a pas de frontières pour la pollution atmosphérique, donc il n’y a pas de frontière pour les virus…
Mais quelle ineptie à laquelle personne n’ose, ou ne daigne, répondre. Admettions que la pollution se propageant dans l’air ne subit pas les frontières territoriales. C’est un fait, mais personne ne remet en cause cette vérité, même si personne n’en a tenu compte en 1985. Cependant, les virus ne s’infiltrent pas dans l’atmosphère, ils ne voyagent pas de manière autonome, il leur faut un porteur, une espèce de cheval de Troie.
Car il n’est pas nécessaire d’être un savant pour comprendre qu’un virus doit avoir un média, si vous préférez. Une fake news ne se déplace pas seule, un média lui est nécessaire, comme toute information d’ailleurs, même vraie. Aussi, le virus doit se déplacer grâce à un être vivant, être humain ou animal.
Ici, les gouvernements mondialistes ont poussé des cris d’orfraie, des hourvaris à l’idée de contrôler, voire de fermer les frontières. Comprenons-nous, ce n’est pas parce que ces gens ne savent pas, c’est parce que ces gens ne veulent pas. Pour un Bobo progressiste, il est inconcevable qu’un individu ne puisse pas se déplacer, non pas à travers un canton ou un département, mais via le monde. Pour ces progressistes dont le monde est un terrain de jeux, Orly est comme un arrêt de bus pour un habitant de notre monde rural ou péri-urbain. Pour ces progressistes mondialisés, Charles-de-Gaulle est avant tout un aéroport. À ce sujet, testez d’ailleurs nos nouveaux arrivants, vous verrez la popularité aérienne de « Mon Général ». L’aéroport est plus connu que l’apport du gaullisme à la société française, à moins de penser à la négligence de cet apport… mais c’est un autre débat !
Les frontières sont faites pour définir, pour délimiter, pour distinguer. Quoi de mal à cela ? Le Covid-19 nous réapprend, pour ceux qui ouvrent les yeux, l’utilité des frontières.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Les frontières sont fermées, Orly et Roissy – Charles-de-Gaulle ne jouent plus leur rôle d’« arrêts de bus » mondialisés. Et alors ?
« Nous sommes en guerre », nous a déclamé le Président. Mais être en guerre, c’est se protéger, c’est précisément la fermeture des frontières.
Hier encore, le 4 avril, un ennemi bien réel celui-là, migrant soudanais, abreuvé à l’islamisme militant et au fanatisme sacré, assassinait deux personnes et en blessait plusieurs autres à Romans-sur-Isère, dans la Drôme confinée. Ce Soudanais avait donc passé au moins une frontière, sans doute beaucoup plus pour rejoindre les bords de l’Isère.
Nos ancêtres délimitaient leur territoire, le plus souvent en fonction de la langue parlée ou des reliefs territoriaux.
Il serait temps de restaurer la réalité et l’identité de nos frontières nationales, seules protections face aux ennemis. Certains me répondront qu’il y a des ennemis intérieurs. Oui, c’est probable mais l’ennemi intérieur puisse sa force, sa haine à l’extérieur.
D’une Chine complètement étrangère à l’hygiène à un monde musulman qui convertit, hélas, nombre de nos jeunes pour les rendre ennemis de leur propre nation, l’origine de nos malheurs vient d’au-delà de nos frontières.
Sans doute le libéralisme politique et le progressisme ont le même but, la destruction des frontière, utile aux marchands et aux propagateurs de sociétés sans âme.
Si l’acte de Romans-sur-Isère n’émeut plus grand monde, si ce n’est les familles des victimes, Ciovid-19 arrive encore à le faire. Cette pandémie, du fait de la rapidité de la contagiosité du virus, peut nous permettre d’ouvrir les yeux.
Alors si on nous impose le masque, de grâce, pas sur les yeux !
Franck Buleux
Note complémentaire de la rédaction de Méta Infos
À propos de Romans-sur-Isère, on aura remarqué deux choses : la célérité avec laquelle la nationalité du fanatique musulman et de son statut de « réfugié en attente » aura été déclarée dans les merdias qui pour une fois n’ont ps sorti l’excuse habituelle des « troubles psychiatriques » comme une sorte de changement de fusil d’épaule ? Et, quant à la situation épidémique en Seine – Saint-Denis et dans les quartiers dits « sensibles » comprenez « ethniques », l’absence en particulier de mise en application du couvre-feu ne traduirait-elle pas le refoulé d’un gouvernement nouvellement « raciste » dont certains membres souvent transfuges républicains auraient déclaré dans certains couloirs « bon débarras »? Enfin, quid de la couverture des 5 000 libérations dans les prisons ? Quid de la situation déjà catastrophique et inhumaine des hôpitaux psychiatriques ?
• D’abord mis en ligne sur Meta Infos, le 6 avril 2020.
Corona-Tote: Opferzahl in den USA wird manipuliert
Ex: https://kopp-report.de
Nach Angaben der Weltgesundheitsorganisation (WHO) sind in den USA 89.272 Menschen am Coronavirus verstorben (Stand 19.05.2020). Gemessen an der absoluten Zahl der Toten liegen die Vereinigten Staaten damit im internationalen Vergleich an der Spitze. Wie kein anderes Thema beeinflusst die Sterbeziffer die öffentliche Debatte in den USA und ist zugleich für das Handeln der politischen Akteure in der Krise leitend. Sie beruht aber auf einer falschen Erfassung der Toten, deren Zahl deutlich zu hoch gegriffen sein könnte.
Denn die Definition der Todesfälle, die COVID-19 zugerechnet werden, ist äußerst banal: Jeder Verstorbene, der im Rahmen der Obduktion positiv auf das Virus getestet wird, geht in die Corona-Statistik ein. Das gilt beispielsweise auch für Menschen, die in einem Hospiz lebten und denen aufgrund anderer Erkrankungen von Ärzten nur noch eine geringe Lebenserwartung bescheinigt worden war. Sogar Selbstmörder und Autofahrer, die bei Verkehrsunfällen starben, werden als Virusopfer gezählt, wenn der postmortale Coronatest positiv ausfällt. Diese Methode kommt in den meisten Bundesstaaten zum Einsatz. Die so ermittelte Zahl der Seuchentoten ist Grundlage für die nationale US-Statistik.
Im Gegensatz zu anderen Ländern »zählen wir jeden, der mit COVID-19 stirbt, als einen COVID-19 Toten«, stellte kürzlich Dr. Deborah Birx fest, Koordinatorin für die Bekämpfung der Corona-Pandemie im Weißen Haus. Einige Bundesstaaten gehen sogar noch über diese weit gefasste Definition hinaus. Das gilt z.B. für New York. Dort werden Verstorbene selbst dann zu den Corona-Toten gezählt, wenn der Virustest negativ ausgefallen war, sie aber zum Zeitpunkt ihres Todes Symptome der Erkrankung zeigten. Am 21. April 2020 traf das für 3.700 der über 10.000 amtlich bestätigten Opfer der Seuche zu. Das Problem ist, dass die Anzeichen einer Sars-CoV-2-Infektion große Ähnlichkeit mit denen einer normalen Grippe haben.
Dr. Deborah Birx.
Viele Verstorbene dürften deshalb falsch kategorisiert werden, was erklären könnte, warum die Zahl der Virustoten im Staat New York, dessen demokratischer Gouverneur Andrew Cuomo sich in der Krise als Gegenspieler von Präsident Donald Trump profiliert, überproportional hoch ist und fast ein Fünftel aller Corona-Sterbefälle in den USA ausmacht.
Selbst wenn sich Ärzte über die Todesursache eines Patienten unsicher sind, empfehlen viele Gesundheitsbehörden, COVID-19 im Totenschein einzutragen. Mehr noch: In einigen Krankenhäusern werden angestellte Mediziner regelrecht unter Druck gesetzt, Sars-Cov-2 als Todesursache anzugeben, selbst wenn sie anderer Auffassung sind. Hintergrund ist der Coronavirus Aid, Relief und Economic Security Act (kurz CARES Act), ein Gesetz, dass die wirtschaftlichen Folgen der Pandemie in den USA abmildern soll. Der CARES Act sieht u. a. vor, dass Krankenhäuser für die Behandlung von Corona-Patienten einen Vergütungszuschlag von 20 Prozent erhalten. Dieser finanzielle Anreiz sorgt ebenfalls für statistische Verzerrungen, die das epidemische Lagebild verdüstern.
Nicht nur Dr. Birx, sondern auch andere Experten gehen vor diesem Hintergrund davon aus, dass die Zahl der am Coronavirus verstorbenen Menschen in den USA deutlich geringer ist als die amtlichen Statistiken der amerikanischen Gesundheitsbehörde CDC zeigen. Es wird vermutet, dass infolge der Zählweise und doppelt erfasster Sterbefälle über 25 Prozent mehr Corona-Tote an die WHO gemeldet werden als es in den Vereinigten Staaten tatsächlich gibt.
Die linke Washington Post behauptet dagegen, dass die Zahl der Virustoten statistisch unterschätzt werde. Man argumentiert, dass die Gesamtzahl der Sterbefälle, die normalerweise im Zeitraum März bis Anfang Mai registriert wird, in diesem Jahr höher ausfalle, was darauf schließen lasse, dass es mehr Corona-Opfer gäbe, als die Behörden einräumten. Doch diese Sicht greift zu kurz. Denn die Zeiten sind eben nicht normal. Viele Menschen auch mit lebensbedrohlichen Erkrankungen wie etwa Herzproblemen meiden den Gang zum Arzt oder ins Krankenhaus aus Furcht, sich dort mit dem Virus zu infizieren. Eigentlich dringend erforderliche Operationen werden aufgeschoben, bis es schließlich zu spät ist. Darüber hinaus erzeugen die Ausnahmesituation der Corona-Pandemie und die Angst vor der Zukunft bei vielen Menschen großen Stress, was sich in einer deutlichen Zunahme der Zahl von Suiziden zeigt – eine Entwicklung, die nicht nur in den USA, sondern auch in Deutschland und anderen Staaten zu beobachten ist. Die Folge ist ein Anstieg der Sterbezahl, was aber nicht auf eine hohe Dunkelziffer bei den COVID-19-Toten hindeuten muss.
Die fehlerhaften Daten, die ein verzerrtes Bild der Gefährlichkeit von Sars-CoV-2 vermitteln, verbreiten nicht nur übertriebene Furcht in der Bevölkerung vor einer Ansteckung mit dem Virus, sondern erschweren es auch, die Situation in den USA mit der in anderen Ländern zu vergleichen und die Wirksamkeit der verschiedenen Maßnahmen zu beurteilen, die zur Bekämpfung der Seuche ergriffen worden sind.
Vor allem aber führt die unzureichende Datenbasis zu Fehlentscheidungen der Politik, die das Leben und die Zukunft von Millionen Menschen beeinträchtigen oder gar zerstören. Der Shutdown der Wirtschaft dauert länger, als es erforderlich wäre. Die Arbeitslosigkeit steigt rasant und mit ihr die soziale Not.
Der Staat muss billionenschwere Rettungspakete auflegen, um einen Kollaps zu verhindern, was die öffentliche Schuldenlast aufbläht und auf kurz oder lang auch zu höheren Steuern führen wird. Das Gesagte gilt natürlich nicht nur für die Vereinigten Staaten, sondern für alle Industriestaaten, die sich mit COVID-19 konfrontiert sehen. Doch in den USA fällt die Krise mit einem wichtigen Ereignis zusammen, der Präsidentschaftswahl im November. Das linke Establishment will unbedingt verhindern, dass Amtsinhaber Donald Trump wiedergewählt wird und für weitere vier Jahre im Weißen Haus regiert. Es besteht deshalb in diesen Kreisen ein gesteigertes Interesse daran, das Ende des Corona-Lockdowns hinauszuzögern, um die wirtschaftliche Krise zu verschärfen und so die Chancen von Trump zu schmälern.
Das ist ein wesentlicher Grund, warum die epidemische Lage auch mit Hilfe aufgebauschter Zahlen in der amerikanischen Öffentlichkeit dramatischer dargestellt wird, als sie es in Wahrheit ist!
« Pour votre sécurité, contrôles radars fréquents ».
Ce panneau qui jalonne les autoroutes françaises en a fait sourire ou rager plus d’un. Les premiers radars automatiques sont apparus en 2003. « Pour votre sécurité », remplissez les caisses de l’Etat.
Mais aussi, étouffez-vous : le port du casque pour les motards et la ceinture (de sécurité pour votre sécurité) pour les automobilistes avaient précédé cette touchante attention des autorités qui voulaient protéger nos vies sans notre accord express ; car, après tout, nous sommes responsables de notre destin et il n’appartient qu’à nous d’en faire ce que nous voulons, à une seule condition : que nous respections les règles de la société qui interdisent d’attenter à la liberté des autres (et encore plus à leur vie ou à leur intégrité physique). Que la vitesse excessive non maîtrisée de votre véhicule soit proscrite hors circuit, voilà qui est bien compréhensible ; mais le port du casque ou de la ceinture concerne exclusivement notre propre personne sans qu’il soit mis en danger la vie d’autrui.
La fureur de vivre
Les jeunes petits-bourgeois incultes qui se moquent des boomers (les vieux qui sont nés après la seconde guerre mondiale) en pensant qu’ils ne s’intéressaient, comme eux, qu’à l’économie et à la surconsommation, ignorent tout de la jeunesse de la plupart de ces « boomers » qui vivaient ailleurs qu’à Paris et d’une manière autrement moins conformiste qu’eux au même âge.
A l’époque de la « Fureur de vivre » et de la « Dolce vita », les jeunes rebelles avaient envie de mourir ailleurs que dedans un bon lit, comme dit la chanson, en brûlant la vie par les deux bouts et en la quittant, par exemple, le crâne fracassé contre un platane (qui en avait vu de toutes les couleurs).
D’autres, ou les mêmes, sur un registre plus romantique, se délectaient de voir passer les jolies filles des années 60, robes légères et cheveux au vent sur leurs mobylettes, leurs scooters ou leurs Solex.
C’était l’époque des Blousons noirs, des bandes, de la castagne, le début des années 60, l’époque juste avant celle où Brigitte Bardot chantait sur son Harley-Davidson : « Que m’importe de mourir les cheveux dans le vent », une époque où « on se traitait de con, à peine qu’on se traitait », chantait Claude Nougaro, un temps qui n’avait pas encore vu la pseudo-révolution des mao-spontexs, les enfants des grands bourgeois parisiens, qui allaient s’amuser à faire mai 68 en prenant pour modèles de vertu les sanguinaires khmers rouges (avant de succéder aux affaires de leurs papas et de prendre le pouvoir politique), un temps qui n’avait pas encore vu les rassemblements Peace and love à la sexualité débridée et le mignon Flower power.
Aucun des membres de ces troupes bien disparates, gentils comme méchants, n’aurait imaginé porter un casque pour faire de la moto ou attacher une ceinture en montant dans une voiture.
On peut, en effet, ne pas aimer avoir le crâne compressé dans un casque (quand il n’est pas question de faire la guerre), dans une « prison pour la tête ». On peut ne pas aimer être ligoté dans une ceinture comme un aliéné (aliéné : être étranger à soi-même). J’entends déjà certains dire : « vous savez ce que ça coûte un accident, pour l’hôpital ? » Mais pourquoi est-ce toujours au citoyen d’être responsable de ce qu’il paye déjà, de n’être responsable que lorsqu’il s’agit de payer ? Combien coûtent tous ces parasites payés à ne rien faire ou à mal faire (Voir à ce sujet l’article de Michel Lebon sur Nice-Provence Info où il donne la liste des employés de l’Agence régionale de santé pour notre région Provence-Alpes-Côte d’azur[1]) et combien coûtent toutes les erreurs du gouvernement actuel (ah oui, l’hôpital, parlons-en…) ?
On a ensuite commencé à entendre ce slogan « sauver des vies » lorsqu’il s’est agi d’épargner celles causées par les accidents de la route puis celle des fumeurs. La formule était encore une fois mal venue car, après tout, on ne sauve jamais aucune vie qui finira bien par trouver son terme d’une manière ou d’une autre, tôt ou tard.
Le 17 mai 1973, La Prévention routière avait diffusé une campagne de publicité (voir photo) pour marquer les esprits afin de dénoncer le nombre de victimes annuel par accident de la route : 16545, approximativement la population de Mazamet qu’on fait allonger dans les rues de la ville. A noter que Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière, n’avait pas encore commencé à sévir.
Le principe de prévention
Il y avait, tout près de chez moi, une route qui menait directement à la ville ; elle était bordée, à son départ, par une falaise rocheuse ; longtemps, il y eut un panneau triangulaire très simple représentant une chute de pierres. Symbole compréhensible pour tout le monde, même ceux ne parlant pas français.
Le panneau voulait dire : attention, des pierres sont déjà tombées à cet endroit, méfiez-vous, le risque subsiste ; ce qui voulait aussi signifier : vous vous engagez dans cette voie à vos risques et périls, sous votre responsabilité ; ce panneau était simplement là pour vous faire comprendre que vous étiez libre de prendre une décision qui était votre choix, qu’il n’était pas question de vous infantiliser. Le panneau faisait partie d’un système de signalisation qui, à l’époque, n’avait pas de nom, parce que le bon sens n’a pas besoin d’être nommé, un concept qu’on aurait pu appeler alors le principe de prévention, du verbe « prévenir ».
Le principe de précaution
Et puis, il y a une dizaine d’années, des pierres sont à nouveau tombées de cette falaise sur la route.
Le panneau à usage préventif avait disparu. Que faire ? il fallait entreprendre des travaux, placer un filet métallique pour recouvrir cette partie de la falaise sur une dizaine de mètres. Mais, derrière chaque incident de ce type, partout en France, il y a une énorme bureaucratie à la française, des milliers d’employés qui vont s’intéresser ou pas au problème (le plus souvent pas), des centaines de propositions contradictoires qui vont faire que rien ne sera fait avant longtemps ; c’est ce qui est arrivé. La route a été fermée pendant des mois parce que les différentes couches décisionnaires (l’Etat, la Région, le département, la communauté de communes, la Métropole, la ville, puis la DDE, le préfet, et les diverses instances bureaucratiques… (ce qu’on a appelé le « millefeuille administratif ») n’ont jamais voulu prendre la décision d’ouvrir la route avant que ne soient effectués les travaux - ça peut se comprendre – mais ont mis des mois avant d’autoriser leur réalisation, chacun des « décisionnaires » tenant trop à son confort pour risquer quelque initiative que ce soit. Et ce sont les citoyens qui pâtissent in fine de cette effarante impéritie.
Le principe de précaution provient du droit de l'environnement et du droit de la santé, ayant été développé à la suite d'affaires telles que celle du sang contaminé où les instances dirigeantes du milieu hospitalier se renvoyant la patate chaude pour ne pas prendre de décision ont fini par être « responsables » (mais « pas coupables ») de la mort de centaines de personnes parmi les populations hémophiles transfusées. Le scandale débouchera en 1993 sur la création de la Cour de justice de la République, compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, juridiction d’exception dont le président Macron a souhaité la disparition.
Le principe de précaution représente l’un des archétypes du politiquement correct d’une société bien policée, bien soumise et bien timorée, un principe contre lequel personne n’ose s’élever.
Il consiste à priver de liberté l’ensemble de la population pour sauver d’une part des irresponsables - les individus incapables de se gérer - et les décideurs, d’autre part, qui préfèrent pénaliser l’ensemble de la population au profit de leur confort personnel ; qu’il est loin le temps où les fonctionnaires étaient au service de la nation et des citoyens !
Les partisans de l’Ordre mondial, comme le sont tous nos gouvernants de l’ouest européen, rêvent d’une suppression des frontières au niveau national, mais assignent, « en même temps », à chaque citoyen une limite territoriale qui ne peut excéder celle de son propre corps (lequel citoyen l’accepte généralement très bien puisqu’il a été mutilé de son esprit critique très insidieusement par les médias, et principalement par la télé). Nous avons vu quel a été le processus de cet enfermement gradué et indolore qui a affecté perfidement la population depuis la fin des années 60.
Avant de poursuivre, je ferai remarquer que ces principes de sécurité et de précaution totalement artificiels et superflus mais dont le gouvernement semble tenir grand compte ne font nullement référence à la véritable insécurité, celle dont l’Etat doit se préoccuper en tout premier lieu – il s’agit d’une fonction régalienne - mais qui ne l’intéresse nullement de combattre car elle lui permet d’entretenir un climat de peur et de psychose qui affecte le citoyen dans le but de rester au pouvoir ; je veux parler de l’insécurité causée par les délinquants sur les personnes et les biens : incivilités, vols, viols, meurtres, de nos jours perpétrés au quotidien.
[Les citoyens] « ont peur, donc s’isolent les uns des autres, cessent de sortir, mettent une sourdine à leurs revendications. Les rues se vident, l’espace public se délite, chacun se replie sur sa sphère privée, meublent ses soirées en regardant la télévision : quoi de plus favorable à l’exercice de l’autorité ? En laissant les délinquants agir à sa place, le pouvoir fait d’une pierre deux coups. L’ordre se défait, tout est d’ailleurs mis en œuvre pour qu’il se défasse, mais le désarroi même qui en résulte débouche paradoxalement dans une relégitimation du pouvoir (car le pouvoir apparaît comme l’ultime rempart contre le désordre triomphant). Les forces de l’ordre ont pour consigne de laisser faire, c’est-à-dire de ne rien faire qui puisse empêcher l’ordre de se défaire (politique de passivité). »
Voilà ce qu’écrivait Eric Werner en 1998[2], nous nous retrouvons dans cette exacte situation en ce printemps 2020 après les mesures édictées dans le monde entier à l’occasion de cette pandémie ; nous voyons que les objectifs du Système n’ont guère changé. La peur de la pandémie a succédé, avec beaucoup plus de succès pour ceux qui l’ont instillée, à celle du terrorisme ; le « Restez chez vous » a remplacé plus efficacement le « Je suis Charlie » qui avait fait l’objet, à l’époque, d’une véritable hystérie collective.
Covid 19 : le coup de tonnerre qui bouleverse le monde
Soyons clair : un coup de tonnerre est un phénomène naturel ; nous ne sommes pas certains que le Covid19 soit véritablement une pandémie d’origine naturelle.
Le véritable coup de tonnerre est celui-ci : pourquoi le Système mondial a-t-il décidé de passer brutalement à l’action en propageant ce virus ? Nous nous attendions à une mise en place plus lente dans sa guerre contre les peuples traditionnels. En fait, je crois qu’il a mis en application le dicton : « L’occasion fait le larron ». Il est possible qu’un employé du fameux laboratoire P4 de Wuhan ait malencontreusement ou intentionnellement répandu le virus hors les murs du laboratoire ; et quelques esprits avisés dans les sphères du pouvoir mondial ont profité de cette opportunité pour mettre en place ce plan de manipulation des masses qui existe vraisemblablement depuis de nombreuses années « dans les cartons », comme on dit.
C’est ainsi que les deux principes que nous dénonçons ont tellement bien fait leur travail que les promoteurs de la pandémie ont pensé qu’il serait un jeu d’enfant de poursuivre le processus ; le monde est mûr pour un puçage global sous forme de vaccination, par exemple. Le principe de sécurité et le principe de précaution (tous deux entrés en vigueur contre la population) vont servir à canaliser et à faire accepter les restrictions aux libertés décidées à l’occasion de cette pandémie.
Une autre mise au point : la gestion de la crise pandémique par le gouvernement français (mais qui fut à peu de détails près la même dans d’autres pays européens : l’Italie, la Belgique, l’Espagne, notamment), cette gestion a été qualifiée de catastrophique par l’opposition réactionnaire de droite et de gauche ; rien n’est plus faux ; notre gouvernement est arrivé à ses fins avec un brio qu’il faut saluer. Inutile que je développe ce point, Georges Gourdin l’a remarquablement bien fait dans son article sur Nice-Provence-Info : https://www.nice-provence.info/2020/05/11/detrompez-vous-...
Souvenez-vous de ce que les commentateurs ont considéré comme un cafouillage au tout début de la crise : les déclarations contradictoires entre les différents membres du gouvernement sur l’existence de stocks de masques, de tests, sur les modalités tout aussi contradictoires du confinement, dont la dernière perle revient au président Macron lui-même qui assure, le lundi 18 mai, que la France n’a « jamais été en rupture de stock de masques », perle précédée de celle du ministre de l’Education nationale Blanquer : « Il y a plus de risques à rester chez soi que d’aller à l’école », après que tous les membres du gouvernement et autres « experts » en pandémies nous aient répété en boucle le contraire qui tenait en un mot : confinement , qui est un autre terme pour désigner l’incarcération, celle-ci quasiment volontaire de la part des incarcérés. On connaît la formule d’Aldous Huxley qui peut accompagner tous les épisodes de cette gigantesque manipulation : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude ... »
En réalité, tout le monde au gouvernement et dans les médias a admirablement joué le rôle qui lui a été attribué pour décontenancer le peuple qu’ils méprisent, tous plus acteurs et menteurs les uns que les autres.
“Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez”, disait Hannah Arendt.
Résultat, à l’heure où j’écris, un sondage vient d’être publié qui confirme que la côte du Premier ministre s’envole à 57%[3] d’opinions favorables après toutes les turpitudes dont ce sinistre personnage s’est rendu coupable ; se référer plus haut au texte d’Eric Werner pour comprendre l’attitude de la population qui peut apparaître comme une aberration.
Les matamores de la pandémie
On ne sait pas si c’est le principe de précaution qui s’est appliqué puissance 10 lors de cet épisode de pandémie. En tout cas, le conditionnement actuel de la population par le Système mondial a été préparé avec une telle constance et une telle méticulosité grâce à ces principes de « sécurité » rabâchés jusqu’à la nausée par les médias pendant des années qu’il n’y avait pratiquement plus rien à faire pour la conduire exactement là où il voulait qu’elle aille, c’est-à-dire : nulle part. Un labyrinthe dépourvu de sortie, un piège à rats. D’où le slogan : restez chez vous.
Je dirais qu’il y avait en partie de ça en ce qui concerne les petits décideurs, certains petits maires par exemple, toujours prompts à imiter ce qui se fait en haut lieu, histoire de passer pour des gens importants, même s’ils ne comprennent rien aux véritables intentions de l’oligarchie mondiale, ou même nationale. Nous avions déjà vu ce phénomène en ce qui concerne un autre sujet, tout à fait différent, mais qui procède de la même démarche, lorsque j’avais évoqué dans un autre article ces ronds-points « agrémentés » d’une « œuvre d’art » dont nous gratifiaient certains édiles locaux[4].
Si ces édiles, pour la plupart de bonne foi, savaient à quelle monstruosité ils s’empressent de collaborer avec un zèle inouï en croyant « protéger » leurs concitoyens, ils en resteraient mortifiés pour le reste de leur vie.
L’un des premiers à se distinguer dans cette surenchère sanitaire liberticide fut le maire de Sanary qui prohibait de circuler à plus de 10 mètres de son domicile et qui interdisait d’aller chez le boulanger pour acheter une seule baguette ; il avait été obligé de faire marche arrière devant le nombre de protestations de la population.
Robert Ménard, pour ne pas être en reste, a fait enlever tous les bancs de sa ville, Béziers, pour empêcher bien sûr la population de s’y asseoir (après avoir encensé, d’ailleurs, le premier discours du Président Macron sur la crise sanitaire ; il n’a pas été récompensé de cette flagornerie, l’Etat lui a interdit de proposer un test au personnel des écoles et des crèches).
A Biarritz, on n’avait pas le droit de s’asseoir « plus de deux minutes » sur les bancs publics face à la mer ; qu’importe, quand on a vu ses reflets changeantssous la pluie (comme chantait Charles Trénet) plus de deux minutes, on a tout vu ; Georges Brassens doit se retourner dans sa tombe, lui qui prenait la défense des amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, bravant les regards désapprobateurs des « passants honnêtes ».
Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse va demander que chaque personne souhaitant venir sur l'île (Corses compris) « présente à l'aéroport ou au port un test de dépistage négatif datant de moins de sept jours avant le départ. ». On a connu ce monsieur moins regardant sur les conditions d’entrée sanitaire sur l’île lorsqu’il proposait d’accueillir les clandestins de l’Aquarius.
J’ai gardé pour la bonne bouche l’inénarrable Estrosi qui nous a fait la totale à Nice.
A propos des déplacements dits brefs, relatifs à la pratique sportive, aux promenades en famille ou aux sorties nécessaires pour les animaux domestiques, trop nombreux sont ceux dévoyant ces règles pour contourner les mesures du confinement. Trop nombreux sont ceux utilisant ce prétexte pour se retrouver entre amis, aller voir la famille ou tout simplement s’offrir un bol d’air…» C’est moi qui souligne. Et on rajoutera à ça quelques mesures qu’il avait prévues comme le port du masque obligatoire, le couvre-feu à partir de 20 h dans certains quartiers, la fermeture des plages, de la Promenade des Anglais, de l’avenue Jean Médecin et des parcs et jardins, les fermetures administratives des entreprises ne faisant pas respecter la « distanciation sociale »…
Masque : muselière, baillon, ou les deux ?
Le port du masque est aussi efficace que la loi Avia pour attenter à la liberté d’expression et presque aussi efficace que la fameuse marque de la bête, le puçage que Bill Gates nous promet en même temps que la vaccination à échelle mondiale.
Le masque, muselière, baillon, ou les deux à la fois, constitue le symbole parfait de soumission à l’ordre régnant qui permet à nos gouvernants de savoir globalement (sauf exception) quels sont ceux des Français qui leur sont passivement acquis et, mieux encore (car leurs visages sont à découvert) ceux qui deviennent de facto des dissidents.
On se souvient des polémiques qu’avait suscitées le port du voile, véritable signe de soumission de la femme musulmane ; nous avons avec cette nouvelle « masquarade » l’équivalent mondial du niqab pour tous.
Porteurs du masque ou visages découverts : paradoxalement, on pourrait dire que, quelque soit le choix, les masques sont (quand même) tombés.
Retour aux heures les plus sombres
La pandémie va passer, les big brothers de pacotille vont se faire oublier, resteront les modalités du but recherché qui a été atteint sans doute au-delà des espérances de ses promoteurs et particulièrement en France, comme l’a si bien relevé Eric Werner, encore lui :
« La France n’a pas été le seul pays d’Europe à instaurer un confinement strict de sa population, mais nulle part ailleurs la répression policière en lien avec la mise en œuvre de cette mesure, en elle-même, il est vrai, déjà très discutable, n’a comporté des traits d’une telle férocité, parfois même d’inhumanité. Certaines vidéos en font foi. L’État français traite aujourd’hui sa propre population comme s’il était en guerre avec elle. Une telle situation est complètement atypique et même unique en Europe.
Observons au passage que les Français dans leur ensemble n’en ont pas ou que rarement conscience. Il faudrait que quelqu’un prenne un jour la peine de le leur expliquer : leur dire que nulle part ailleurs sur le continent, la police ne se permettrait de traiter ainsi les gens. Ce n’est même pas imaginable. Le leur dirait-on qu’ils se montreraient peut-être moins timides dans leurs protestations. Quand on croit que c’est la même chose ailleurs, on a tendance à dédramatiser, quand ce n’est pas à banaliser. Or, justement, ce n’est pas la même chose ailleurs. » Article d’Eric Werner paru dans la rubrique «Enfumages» de l’Antipresse n° 232 du 10/05/2020.
En vérité, les citoyens eux-mêmes, dans leur grande majorité, auront dépassé les souhaits des apprentis-dictateurs qui voulaient les contraindre ; chacun d’eux faisant assaut de veulerie, de mesquinerie et de conformisme, dénonçant à la police son voisin qui ne respectait pas à la lettre les règles du confinement ou regardant comme des criminels ceux qui ne portaient pas de masque, tous ces bons petits-bourgeois étant persuadés d’être, dans leur bon droit, des modèles de vertu. C’est le retour aux heures les plus sombres de la collaboration.
Pendant des siècles, nos soldats se sont battus pour conserver à leur peuple sa liberté qui était alors considérée comme la valeur suprême qui devait être le socle de toute vie digne de ce nom ; beaucoup sont morts pour cette cause.
Les Français du XXIe siècle ont choisi : ils préfèrent désormais l’esclavage à la liberté. Comme l’avait si bien montré le dessin de Konk qui, représentant un monument aux morts, avait remplacé l’inscription « Morts pour la France » par celle plus en rapport avec la mentalité actuelle : « Morts pour rien ».
Paul-Georges Sansonetti a fort bien défini la situation tragique qui est actuellement la nôtre dans son livre, Présence de la Tradition primordiale (éditions ODS) : Si les civilisations s'épanouissent en reflétant, par la formulation de la beauté, un ordre suprahumain, leur sauvegarde n'est assurée que lorsque s'affirme une volonté combattante sans faille. Asservissements et ténèbres ne croissent qu'en des temps où rouillent les épées."
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] « Par curiosité, faites-vous mal, jetez un coup d’œil sur l’organigramme de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des comme ça, il y en a dans toutes les Régions. Ça en fait des brasseurs d’air pour décider du nombre de cases de la marelle. » (La marelle, Nice-Provence-Info, 10.5.2020)
[2] Eric Werner, L’avant-guerre civile, Editions L’âge d’homme.
[3] Sondage publié, le 12 mai, par Paris Match et Sud Radio et réalisé par l’IFOP.
Pression américaine sur le Venezuela : Washington veut un « changement de régime »
Par Bernhard Tomaschitz
Profitant de la crise du coronavirus, les Etats-Unis multiplient leurs efforts pour provoquer un changement de régime au Venezuela
Alors que la crise du coronavirus affecte toute la planète, les tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela s’intensifient. Au début du mois de mai 2020, plusieurs tentatives d’invasion auraient eu lieu dans l’Etat sud-américain. Vingt-trois personnes auraient été prises prisonnières et, d’après les autorités vénézuéliennes, il s’agirait de mercenaires. Ces actions, ajoutent-elles, auraient été téléguidées par l’opposition vénézuélienne et par les cartels de narcotrafiquants basés en Colombie, comme l’a déclaré le ministre des communications Jorge Rodriguez. Derrière cette tentative d’invasion, baptisée « Operation Gedeon », se profilerait le firme de mercenariat Silvercorp de l’ancien soldat d’élite américain Jordan Goudreau. Le siège de Silvercorp est situé dans l’Etat américain de Floride. Ce qui frappe de premier abord, c’est que cette « Operation Gedeon » a été menée à la mode du dilettante. Le New York Times écrit qu’elle était menée selon un « scénario hollywoodien ». Le ministre américain des affaires étrangères, Mike Pompeo, a fait savoir que « si nous avions été impliqués, les choses auraient tourné autrement ». Cette déclaration permet toutefois de conclure que l’option militaire contre le Venezuela est bel et bien envisagée aux Etats-Unis.
Depuis lors, Washington et Caracas se querellent pour savoir qui est à l’origine de l’« Operation Gedeon ». Rodriguez : « Le gouvernement de Trump aura du mal à nier ses responsabilités ». Donald Trump rejette toute implication américaine et a évoqué une campagne de désinformation du Président vénézuélien Nicolas Maduro. D’après le New York Times cependant, Silvercorp affirme avoir conclu un accord avec l’opposition vénézuélienne portant sur une somme de 220 millions de dollars, « afin de l’aider à renverser Maduro ».
Les faits sont pourtant les suivants : Donald Trump, depuis son entrée en fonction en janvier 2017 et en dépit des sanctions économiques accrues contre le Venezuela, n’est toujours pas parvenu à provoquer un changement de régime à Caracas et à installer un gouvernement de marionnettes dirigé par Juan Guaido, président ad interim auto-proclamé. La revue Politico écrit : « La stratégie américaine contre le Venezuela patine depuis près d’un an, depuis que Trump a demandé à Maduro de se retirer et a imposé des sanctions accrues contre son gouvernement ». Maduro « est toutefois resté au pouvoir avec l’appui des adversaires des Etats-Unis que sont la Russie et Cuba ». Washington n’a plus guère d’autres ressources que d’appuyer Guaido et de parier sur la menace militaire ». Quant à Guaido, les Etats-Unis affirment, par la voix d’Elliott Abrams, conseiller spécial pour le Venezuela auprès du gouvernement américain, vouloir encore le soutenir dans l’avenir.
Ce soutien, ouvertement avoué, à un « président intérimaire » auto-proclamé est, qu’on le veuille ou non, l’indice d’une immixtion délibérée dans les affaires intérieures d’un Etat souverain. De même que le projet esquissé par Elliott Abrams, baptisé « Projet-cadre pour la transition démocratique au Venezuela ». Le noyau central de ce projet vise la constitution d’un « conseil d’Etat » qui reprendrait à son compte le rôle du gouvernement vénézuélien. Au point 6 de ce projet, on lit : « toutes les compétences exercées par le Président en vertu de la constitution seront toutes transmises au ‘conseil d’Etat’ ». Et dès que ce « conseil d’Etat » se mettrait à fonctionner, Maduro serait démis de ses fonctions et les sanctions imposées par les Etats-Unis et l’UE seraient levées. Et, bien évidemment, ce « conseil d’Etat » serait constitué de telle manière que l’opposition, soutenue par les Etats-Unis, obtiendrait de facto un droit de veto.
Et ce n’est pas tout : en avril les Etats-Unis ont incriminé Maduro sous le prétexte de trafic de drogues et mis sa tête à prix pour 15 millions de dollars. Pire : ils ont envoyé des navires de guerre dans les Caraïbes. La revue The American Conservative émet également son avis : « Les Etats-Unis ont amorcé la plus grande invasion dans notre hémisphère depuis celle de Panama ». Elle évoque l’invasion américaine du Panama en décembre 1989, où Manuel Noriega, qui y détenait le pouvoir, a été renversé. Le conseil de sécurité de l’ONU n’avait donné aucun mandat permettant cette invasion ; comme les Etats-Unis n’avaient pas été attaqués par le Panama, on peut affirmer que cette agression était contraire au droit des gens. The American Conservative poursuit, en soulignant un détail particulier : la mise à prix de la tête de Maduro a été signée par le même procureur général, William Barr, qui avait, en 1989, justifié juridiquement l’invasion perpétrée contre Noriega.
A l’époque comme aujourd’hui, la lutte contre le narcotrafic constituait le prétexte de l’action américaine. Washington justifie l’envoi de ses navires de guerre dans la Mer des Caraïbes en arguant de la nécessité d’interdire le trafic de stupéfiants sur le territoire américain. Les faits nous obligent à constater, toutefois, qu’il y a davantage de drogues qui arrivent aux Etats-Unis par la Colombie que par le Venezuela. Mais la Colombie est le principal allié des Etats-Unis dans la région. Ses trafiquants envoient leurs drogues aux Etats-Unis par la voie maritime du Pacifique. Il est probable que la Colombie ait joué un rôle dans l’« Operation Gedeon « , estime Lucas Leiro de Almeida de l’Université de Rio de Janeiro. Il écrit : « D’après des sources officielles, les guerilleros ont quitté la Colombie par la mer pour arriver au Venezuela, transportés par les bâtiments d’une firme américaine, que Guaido lui-même aurait loués (…). Le procureur général du Venezuela a rendu publiques toute une série de preuves, y compris le contrat signé entre Guaido et l’entreprise américaine, lequel contrat décrivant la route maritime à suivre depuis la Colombie ; or c’est justement cette route-là que les attaquants ont suivie ; cela confirme les accusations formulées par le gouvernement de Maduro ».
Bernhard TOMASCHITZ.
(article tiré de « zur Zeit », Vienne, n°20/2020).
(Covid-19, le coup d’État technologique, 2) À quoi avons-nous affaire réellement ? En quoi la maladie appelée Covid-19 se distingue-t-elle des épidémies antérieures que l’humanité a affrontées ? Au-delà des questions épidémiologiques, nous voyons se profiler d’autres explications à cette étrange dérive. À côté du chaos et de l’improvisation sanitaires, certains secteurs ont, eux, fonctionné avec une précision remarquable. Si nous regardions un peu de ce côté-là ?
« Les données doivent être utilisées pour dire la vérité, non pour appeler à l’action, si nobles que soient les intentions. » (Hans Rosling, Fact-fulness, p. 236)
FIN DU MONDE OU TRAIN FANTÔME ?
Dans son Journal, le fonctionnaire de l’Amirauté Samuel Pepys tient le «blog» de la peste de 1665. Alors que la classe aisée s’est prudemment réfugiée à la campagne, Samuel reste à Londres, accaparé par ses affaires. Chacun est libre, alors, de fixer ses « distances sociales ». Pepys décrit sans dramatiser la propagation de l’épidémie et ses ravages. Tel cocher s’est mal senti le matin : il était mort le soir. Telle famille de sa connaissance a été entièrement exterminée. Lorsqu’il se rend en ville, il doit éviter certaines rues, particulièrement touchées, pour ne pas enjamber des cadavres... Cela ne l’empêche pas, par ailleurs, de se commander un nouveau costume et de se le faire livrer à une adresse d’emprunt pour ne pas irriter sa femme contrariante. Ni de se rendre à un mariage — avec du retard, évidemment. Des connaissances s’en vont, de nouveaux visages arrivent. Samuel remet son destin entre les mains de Dieu et vaque à ses affaires, plutôt favorables du reste. Il ne manque pas de s’en féliciter. Samuel Pepys n’était ni insensible ni inconscient. Il était un homme plutôt ordinaire de son époque, vif d’esprit et doté d’humour. Il savait, à la différence de nos contemporains, que la mort nous guette au tournant et que l’homme ne contrôle rien. Son journal est un document de premier plan sur la vie quotidienne au XVIIe siècle. Il consigne aussi le terrible incendie qui ravagera Londres à peine la peste terminée, en 1666. La reconstruction inaugurera la période la plus glorieuse de la ville sur la Tamise. La peste avait emporté un quart des Londoniens. Eh, quoi, ce n’était pas la fin du monde...
La fin du monde, c’est aujourd’hui ! Le monde s’est arrêté de respirer à cause d’une épidémie que le bon Samuel Pepys n’aurait même pas jugée digne de mention. À l’heure du déconfinement, Covid-19 peine toujours à marquer de son empreinte les courbes de mortalité saisonnières. Même si, pour alimenter la chaudière du train fantôme, « tout le monde meurt désormais de Covid-19 », comme le note, pince-sans-rire, l’intrépide statisticien W. M. Briggs. Même si Covid semble « emprunter » quelques clients à la grippe saisonnière qui — ô miracle ! — n’aurait fait cette année en France que 72 morts. (Pour autant que les chiffres riment à quelque chose : mais essayez de les démêler, et vous tombez dans des complications... fractales !)
Si les historiens de demain devaient se fonder uniquement sur ces chiffres (or nous vivons dans la tyrannie des chiffres), ils pourraient conclure qu’il ne s’est rien passé d’extraordinaire au printemps 2020. Reconnaissant implicitement la démesure de la panique qu’ils ont semée, les coronanistes, qui s’identifient chez nous à la voix des autorités, soutiennent aussitôt que c’est grâce au confinement. Propos aussitôt démentis par d’autres chiffres : ceux des pays qui n’ont pas confiné. La mortalité de la Suède ou de la Biélorussie est moindre que celle de la France, de la Grande-Bretagne ou de l’Italie. Dans la mesure où les chiffres, une fois de plus, riment à quelque chose.
Dans les cas où la quarantaine a été accompagnée de dépistage massif avec un traitement immédiat, le nombre de morts par million d’habitants est spectaculairement moindre. On invoquera dès lors les différences de mentalité ou de système politique et autres éléments non quantifiables. A contrario, dans les pays les plus touchés par cette maladie — qui se trouvent tous à l’ouest de Vienne — on relèvera des bizarreries sans nombre, à croire que jamais dans son histoire l’Occident n’avait croisé un virus. Cela va d’une pénurie invraisemblable de masques et de désinfectants (masques brûlés en France, désinfectants détruits en Suisse) à l’interdiction de fait du dépistage, à la confiscation du seul traitement existant susceptible de combattre le mal ou à la désactivation forcée des médecins traitants.
LA CONJURATION... DE L’INEPTIE
Cette épidémie aura été marquée par de grandes premières. La première d’entre elles est que des populations entières ont été confinées, sans discrimination des sains et des contaminés, en dépit du bon sens et de l’expérience.
En France, pour la première fois, on a traqué en hélico les promeneurs soucieux de s’aérer les poumons, tout en n’empêchant personne de s’immerger dans les nuées virales des supermarchés ou du métro, et l’on a persécuté des médecins qui ont fait quelque chose pour leurs patients plutôt que d’attendre les hypothétiques vaccins.
Dans ce pays maniaque de prévoyance qu’est la Suisse, on s’est trouvé totalement pris de court en ignorant les plans « pandémie » soigneusement élaborés qui prennent la poussière dans les archives fédérales. On a laissé se développer un marché usurier des produits de première nécessité (j’ai publié la photographie d’un désinfectant ordinaire vendu en pharmacie à 250 CHF le litre !) — le genre d’abus pour lequel on risquait la corde au temps des vraies guerres. Les autorités avaient d’autres soucis, me dit-on. Mais la manière dont elles ont affronté les « vrais » enjeux laisse elle aussi un arrière-goût de fake : de la pseudo-aide aux entreprises (brillamment démasquée par Vincent Held dans l’Antipresse du 19 avril) jusqu’à la facturation du dépistage aux citoyens eux-mêmes. (Oui, vous l’avez bien lu : les tests ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie en Suisse !) Comment peut-on prendre au sérieux un État qui hurle à la peste sans prendre en charge les outils élémentaires de sa détection ?
À mesure que la menace se dissipe, les signes de dérangement systémique sautent aux yeux. La complaisance bébête des médias de grand chemin n’a pas réussi à masquer le désarroi et l’incompétence des gouvernants. Les questions que n’ont pas posées les journalistes payés pour les poser ont déferlé sur les réseaux sociaux. La seule réaction critique des médias tricards a consisté à faire la traque aux « conspirationnistes ». Comme s’ils ne venaient pas d’être témoins d’une conspiration de l’ineptie au plus haut niveau.
Comme l’observe Éric Werner, la raison de ce naufrage se situe forcément quelque part entre ces trois paramètres : incompétence, corruption et volonté délibérée. Mais on pourrait aussi englober ces trois pistes dans une autre perspective : celle d’une transformation fondamentale, tectonique, de la société humaine. C’est cette transformation souterraine que j’ai tenté de capter ces dernières semaines sous forme de fragments et que j’essaierai de décrire plus précisément.
L’APOTHÉOSE DE BIG DATA
Au mois de mars 2020, l’envie de catastrophe était palpable dans l’air. C’était le trend et le besoin du moment, et cela imprègne encore les règles du déconfinement. Il n’est pas interdit de se demander à qui la peur (et ses conséquences) profitent le plus.
Même si la plupart des gouvernements ont cédé à la vague de panique, chacun l’a exploitée en fonction de ses intérêts propres. Et là, surprise ! La gestion politique de la crise sanitaire s’est avérée bien plus déterminée que sa gestion sanitaire. Pour la présidence française, isolée du peuple, chahutée continuellement par les gilets jaunes et les grèves, pouvoir mettre sous clef la population était une aubaine salvatrice. Dès le début du confinement, on s’est empressé d’« adapter » les lois sur le travail et de neutraliser le législatif (qui ne s’est pas trop débattu). Dans l’affolement général, personne ne s’est inquiété de l’instauration de la démocratie par décret, cette contradiction dans les termes.
En l’occurrence, la stratégie politique s’accompagne à chaque coup d’un volet technologique. Un peu partout, les solutions de surveillance sont tombées du plafond comme les masques à oxygène dans un cockpit dépressurisé. (Le pompon, en la matière, va sans doute à la mairie de Moscou avec ses codes QR et son flicage généralisé des déplacements.) Comme le résumait Intelligence Online (n° 851, 15 avril), « les spécialistes du big data rêvent d’un momentum Covid-19 » — ils en rêvaient depuis un bon moment, faut-il préciser. Pendant que les populations infantilisées grelottaient de peur, chantaient sur leur balcon ou tapaient le soir sur leurs casseroles « en hommage aux soignants » — et que ces soignants se tuaient au travail dans des conditions impossibles —, les affaires des gens « aux affaires » se poursuivaient plus intensément que jamais.
Le contraste entre l’improvisation sanitaire et le management politique, de plus en plus étroitement intégré au militaire, est d’autant plus surprenant que le fantasme de la pandémie continuait de flotter dans l’air depuis les résultats « décevants » de H1N1. Sans même parler des simulations et projections de la Fondation Bill Gates, les signes avant-coureurs abondent. En 2012, par exemple, l’UE avait sponsorisé une curieuse histoire de pandémie en BD (Infected). Dans cette histoire « peut-être fictive et néanmoins mêlée d’informations factuelles », le virus, déjà, venait de Chine et l’humanité était sauvée par une élite d’administrateurs globalistes non élus — avec l’aide d’un héros venu du futur. « Lorsque ceci arrivera, vous devrez faire tout ce qu’il faut pour prendre les décisions politiques qui éviteront que votre avenir ne soit jamais celui d’où je viens », explique le voyageur temporel à nos sauveurs. Le message politique adressé aux générations visées est aussi clair que la logique du récit est loufoque (si cet avenir d’où est venu le lanceur d’alerte ne doit en aucun cas se produire, d’où vient alors le blondinet ?). Dans les faits, les super-eurocrates sont bel et bien restés des personnages de bande dessinée, mais d’autres acteurs, bien plus sérieux, ont promptement ramassé les morceaux.
DEMAIN, LE TÉLESCLAVAGE
Le magazine économique Fast Company, relayé par Courrier international, révélait fin avril que la fortune des milliardaires américains s’est accrue de 10 % au cours du seul mois de mars 2020, « soit une hausse de 282 milliards de dollars». Après une plongée des marchés vite passée, « la tendance s’est inversée. C’est particulièrement le cas pour le PDG de la plateforme de vidéoconférence Zoom, Eric Yuan. » Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui a engagé 100’000 esclaves frais dès le début de la crise, n’est pas lui non plus à plaindre. ?
Qu’est-ce que ce détail nous révèle ? Que dans ce pays où la plupart des hyperfortunes sont liées à la tech, certains ont vu arriver les quarantaines comme un cadeau de la providence. Télétravail, télé-école, téléapéro, téléconférence... La technologie de communication, détenue par un tout petit nombre de propriétaires, est vouée à remplir tous les interstices physiques que les règles d’hygiène instaurent entre les humains. Sur chaque passerelle virtuellement établie entre les humains isolés et tracés, il sera possible, comme au Moyen Âge, de planter un péage à tarif discrétionnaire. On ne chipote pas sur les services vitaux. Ah oui : j’allais oublier la menace de la vaccination universelle. Mais elle fait partie du package.
La question n’est donc pas de savoir si les seigneurs de la technologie et leurs hologrammes politiques ont envie de gonfler et faire durer la pandémie, voire de la décliner en série gore façon Netflix. La question qui devrait nous préoccuper au premier chef est de savoir pourquoi ni les partis politiques, ni les milieux académiques, ni les médias, ni les églises n’ont soulevé la moindre objection à leur prise de pouvoir. Le sens commun et la logique auraient-ils été victimes du coronavirus* ?
Nous étudierons ce mystère dans le prochain épisode, où il sera question de la caste des coronanistes, du bon et du mauvais usage de leurs outils informatiques et de la fascination qu’exerce sur tout ce petit monde le modèle technototalitaire chinois.
Après le Covid-19, les soldats US débarquent en Europe.
Quoi ? Nouvelle occasion pour faire repartir une seconde vague de contamination par le virus ? Ne soyons pas mauvaise langue ! Non, tout simplement, contrairement à tout ce que les crétins télévisuels veulent nous faire croire, tout continue comme avant et même de plus belle, la crise du coronavirus ayant renforcé opportunément sans qu’on sache vraiment si ce fut prémédité, les assurances et les plans des mondialistes. Il s’agit donc maintenant d’ailler chatouiller, après l’Iran (https://metainfos.fr/2020/05/19/moyen-orient-pourquoi-les...) un peu plus la Russie sur ses frontières, puisque les peuples en particulier européens sortent affaiblis par le confinement, par leurs pertes financières et par leurs deuils ! N’oublions pas que face au krach plus que prévisible (https://metainfos.fr/2020/05/18/vers-un-deuxieme-krach/) et ceci par contre fut bien l’objet de discussions secrètes à Davos ou ailleurs, au sein du deep state, l’option d’une troisième guerre mondiale reste bien dans les cartons, en dernier recours, pour sauver le système.
C’est donc tout naturellement que l’armée américaine va reprendre un exercice à grande échelle en Europe. Des milliers de soldats américains et polonais participeront à des exercices militaires en juin, et ce sera donc la première fois depuis le début de la crise du coronavirus que les troupes américaines se réuniront pour un exercice à grande échelle. Bien sûr, « toutes les mesures de précaution seront prises pour assurer la santé et la protection des forces armées participantes et de la population locale », a déclaré mercredi 13 mai le commandement de l’armée américaine en Europe. Appelé Allied Spirit, l’exercice sera en fait une version réduite de Defender Europe-20, une série d’événements qui devait être parmi les plus grands efforts d’entraînement de l’armée sur le continent européen depuis la Guerre froide. Allied Spirit était initialement prévu pour mai mais se tiendra finalement dans la zone d’entraînement de Drawsko Pomorskie en Pologne du 5 au 19 juin.
Environ 6 000 soldats américains et polonais prendront part à l’exercice qui comprendra une opération aéroportée polonaise et une traversée du fleuve. Concernant Defender Europe 20, il est vrai qu’en raison de la crise de coronavirus, une grande partie de l’exercice a été annulée y compris une opération impliquant des parachutistes tombant en République de Géorgie et dans les pays baltes.
Notons au passage que selon les chiffres officiels du Pentagone, plus de 8 000 militaires américains ont été contaminés par le coronavirus.
Mais au fait, savez-vous qu’on votera en novembre aux Etats-Unis !
En effet, nonobstant, ces démonstrations de la puissance américaine (en Europe, en Iran) (https://metainfos.fr/2020/05/19/moyen-orient-pourquoi-les...), la prochaine élection présidentielle américaine revêt dès à présent des dehors inhabituels qui anticipe d’ores et déjà des caractéristiques nouvelles. Par exemple :
1/ elle n’est plus le centre d’intérêt de la planète ;
2/ pour cause de pandémie, la primaire démocrate n’a pas vraiment eu lieu, mais cela n’a pas empêché la désignation du candidat à la présidentielle, un ancien vice-président cachochyme et pervers (accusé d’aggression sexuelle) reclus dans son sous-sol !
3/ les fraîches pousses de nouveaux partis semblent amplifiant les fissures déjà notées de la chape bipartite constitutive depuis un siècle de la politique intérieure américaine.
S’il est, par conséquent, difficile de prédire ce qui ressortira d’une élection à tous égards extraordinaire, l’observation des tendances lourdes de transformation de la puissance américaine permet néanmoins de commencer à repérer la naissance d’une Nouvelle Amérique. Cette Amérique est très, trop proche de l’Europe, et ses ambitions sont plus que jamais de la soumettre complètement économiquement, politiquement, et culturellement (c’est déjà pratiquement fait).
Mais rappelons d’abord au néophyte qu’en fait, la « démocratie » américaine est sans surprise (on appelle cela « l’alternance » et elle est aussi devenu » la règle tacite mais cachée de la drauche française et de toute sa comédie) : deux mandats démocrates, deux mandats républicains, deux mandats démocrates, deux mandats républicains. C’est sur cette base – qui interroge forcément sur le plan démocratique, ce qu’est vraiment la tarte à la crème « démocratie » – que le système satisfait les Américains depuis deux cent ans, en les convainquant de rester calmes car leur tour de représentation n’est jamais qu’à plus de huit ans.
Certes, les circonstances exceptionnelles que traversent ce pays et le monde depuis douze ans, le déclin lié au multiculturalisme en particulier ont pu conduire parfois à anticiper quelques accrocs à la routine multi-décennale. Mais rien n’a dévié en réalité cette mécanique horlogère même si l’arrivée au pouvoir du populiste Donald Trump était (peut-être) un vrai premier bug – mais disons les formes en gros avaient effectivement été respectées. Nous devrions donc avoir appris de nos erreurs et nous devrions donc anticiper sagement la réélection de Donald Trump pour le second mandat auquel il a logiquement droit eu égard à ce modèle d’alternance quasi officialisée. Il ne devrait donc pas y avoir de changement dans le petit ballet bien huilé de la Maison Blanche. Nous pouvon anticiper sans risques de nous tromper la réélection de Donald Trump sauf l’arrivée surprise d’un outsider chez les démocrates, une candidature par exemple de « madame » Obama. Néanmoins, tout ceci reste pour nous de la cuisine électorale et cela ne reflète pas en réalité les transformations profondes des logiques sous-jacentes de pouvoir aux États-Unis.
En effet, tout système connaît ses bâtisseurs, ses gestionnaires et ses fossoyeurs. Et les fossoyeurs de systèmes obsolètes (Macron?) ne sont pas forcément les fossoyeurs de l’avenir, contrairement à ce que les conservateurs effrayés du changement essayent toujours de faire croire. Ainsi, Trump a incarné de manière outrancière une certaine Amérique à laquelle, ce faisant, il a mis fin. Par exemple :
. il a révélé la vulgarité d’une culture business que l’Amérique infligeait au monde depuis des décennies, renforçant toutes les tendances de monopolisation des gafa contre lesquels il paraît pourtant lutter.
. il a révélé le machisme et le racisme profonds du système de pouvoir américain, réveillant une société civile de sa torpeur;
. il a révélé la faiblesse d’une Amérique qui n’avait plus les moyens de ses politiques : le mur mexicain décidé par Bush-père en 1990 et jamais construit, Jérusalem-capitale israélienne approuvée par Bill Clinton en 1992 et sans cesse remis, obligeant tout le monde à se demander pourquoi et à réagir ;
. il a révélé le provincialisme de l’Amérique et les dangers qu’il y avait à se laisser diriger par des institutions internationales(ONU, OMS, droits de l’homme, etc) ;
. il a révélé le déséquilibre profond et désormais injustifié entre les deux blocs de la relation transatlantique et ainsi attaqué l’Europe qui aurait, devrait permettre à l’Europe de se repositionner, réinventer voire même si elle en avait le courage militaire et la volonté économique de s’émanciper ;
. il a révélé le problème que représentait la présence américaine au Moyen-Orient, créant les conditions du désengagement des troupes américaines ;
. il a révélé que l’OTAN n’était plus qu’une coquille vide, exclusivement portée par les États-Unis et dont les États européens s’étaient désengagés, questionnant la pertinence ou non à repenser cette organisation ;
. il a révélé l’obsolescence de Traités nucléaires n’intégrant pas la Chine et les a donc considéré comme nuls et non avenus ;
. il a révélé la dépendance de l’Amérique à la Chine (et à l’Arabie saoudite, et à l’Europe, et au Japon et au monde) et a ainsi obligé à penser un repositionnement global du pays ;
. il a révélé (avec l’aide du Covid) les limites du modèle de financement de l’Etat amérciain, obligeant à passer pour demain à un autre système. …
En effet, il nous semble que le coronavirus porte le dernier coup fatal au système social et de santé de la « première puissance mondiale ». De même qu’il fait exploser tout le système dette-pétrole-dollar qui maintient sous perfusion d’oxygène (jusqu’à quand?) l’économie mondiale totalement endettée.
Mais si tout est à reconstruire, il importe peut-être avant tout de finir le travail c’est-à-dire d’abord de continuer à tout détruire. Et c’est là que l’on voit bien, que l’on sent bien que tout est en réalité déjà prêt et même en action, activé.
En fait, Donald Trump est comme Hitler et la comparaison fera que nombreux applaudiront ma remarque mais sans réellement la comprendre. Comme Hitler, Trump a libéré toutes les énergies de transformation et c’est ainsi que comme le fuhrer allemand, Donald Trump est un grand homme (au sens hegelien du terme) sauf qu’il a le mauvais rôle de fait et restera donc le « méchant » dans tous les livres d’histoire. Et surtout, personne ne saura jamais s’il a fait tout cela par bêtise, inconscience ou génie… ou même s’il n’a été que la poupée d’un génial groupe de marionnettistes. (comme pour Hitler, toujours les mêmes, les banquiers et les sionistes radicaux).
Si donc la Nouvelle Amérique et le nouveau monde lui devront beaucoup, il n’empêche qu’il n’est pas la personne qui pourra incarner demain l’émergence du nouveau monde. Il en faudra une autre.
En réalité, s’il a réussi à détruire autant sans déclencher de guerre, sa méthode brutale pourrait aussi devenir soudainement dangereuse lors d’un second mandat qui devrait être consacré à la reconstruction des Etats-Unis. C’est pourquoi, d’un point de vue systémique, Donald Trump a peut-être fait son temps et que donc, on s’en passera en novembre. Il a accompli en réalité sa « mission », dirions-nous en langage militaire ou des services secrets. Mais alors qui incarnera les nouvelles logiques et comment aussi s’en débarrasser ?
Valérie Bugault : Interview avec Jeanne Baron pour BFM
Par Valérie Bugault
6 mai 2020
Ex: https://lesakerfrancophone.fr
Questions de Jeanne Baron (JB), réponses de Valérie Bugault (VB)
Présentation JB : Valérie Bugault, bonjour, vous êtes docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Après une brillante carrière d’avocate, vous décidez de cesser votre activité pour vous consacrer à l’analyse des problématiques de géopolitique économique.
En 2016, vous publiez sur le site du Saker francophone une série d’études intitulée« Décryptage du système économique global », où vous racontez les paradis fiscaux et le système monétaire international. Vous pensez qu’il est capital de mettre en place un assainissement financier et économique de la planète en croyant qu’il est grand temps de sortir de l’état actuel des choses qui favorise les paradis fiscaux.
Avec vous aujourd’hui, nous allons tenter de décrypter cette grave crise sanitaire, sociétale et économique.
JB : Que pensez-vous de la gestion de la crise nationale par notre gouvernement ? On entend beaucoup de choses contradictoires selon les différentes sources d’information disponibles ou selon les avis des professionnels de la santé. Quelle est la réalité effective de cette pandémie selon vous ?
VB : Nous avons, depuis le début de cette « crise », une dialectique qui s’est installée dans les allées du pouvoir consistant à mobiliser les citoyens afin de leur faire accepter un maximum de contraintes individuelles et collectives dans le même temps que le gouvernement et les instances publiques, parapubliques ou simplement en lien avec le pouvoir central font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher les français d’accéder aux protections et soins élémentaires 1. Le Conseil d’État lui-même a longtemps résisté aux demandes du public, notamment en matière de distribution de masques ou de libéralisation de la prescription de chloroquine et d’hydroxychloroquine 2. Cela va de la disparition des stocks de masques, de chloroquine, à la qualification intempestive de ce médicament, en libre disposition depuis plus de trente ans, comme substance vénéneuse.
En passant par un harcèlement institutionnel et médiatique, sans précédent, contre le protocole médical préconisé en France par les équipes du Professeur Didier Raoult, protocole appliqué et confirmé notamment par des médecins chinois, qui a par ailleurs eu des résultats très satisfaisants à tel point que des pays comme le Sénégal et plus récemment le Cameroun le pratiquent d’une façon générale ou l’ont recommandé en tant que protocole d’État. Des pays comme l’Italie ont, très tôt, fait distribuer gratuitement les deux médicaments du protocole Raoult dans toutes les pharmacies alors que le président Trump lui-même se prononçait en faveur de la chloroquine.
Ajoutons, pour compléter le tableau, le harcèlement affligeant de l’Ordre des médecins contre ses membres ayant l’audace de soigner les gens et/ou de faire savoir au public qu’ils avaient guéri des patients atteints de covid-19 par une association d’antibiotiques anciens et très connus 3.
Il faut d’ailleurs remarquer que le harcèlement des médecins et personnels de santé qui trouvent des remèdes médicaux peu onéreux à cette maladie du Covid-19 n’est pas propre à la France. Ce phénomène de dénigrement est, semble-t-il, généralisé à l’ensemble du monde ; nous en avons récemment eu l’illustration avec la menace, par l’OMS, d’un médecin congolais qui revendique un remède issu de médecine naturelle, l’artemisia.
Nous avons, en conclusion, un tableau qui se dessine de la façon suivante : un réel refus d’accès aux soins utilisé par les pouvoirs publics pour justifier un recul radical de la liberté de circulation au moyen d’un confinement général de la population pour une durée indéfinie 4, dont l’efficacité est contestable et à ce titre contestée 5.
Alors par ailleurs que les zones sensibles – réparties sur tout le territoire – que constituent les banlieues ne sont de facto pas confinées par manque de contrôle, en conséquence de quoi la Covid-19 a toute liberté de continuer de se répandre sur le territoire à partir de ces zones.
En outre, alors que le gouvernement a affirmé avec force et conviction la mise en quarantaine des personnes arrivant aux frontières 6, dès le lendemain circulait le démenti selon lequel le confinement contraint ne concernait pas les individus de l’espace Schengen. Ce qui me donne l’occasion de rappeler que la France est l’un des rares, pour ne pas dire seuls, pays au monde, y compris les pays de l’UE, à n’avoir pas fermé et contrôlé ses frontières lors de la déclaration d’urgence sanitaire.
La lutte effective contre la circulation du virus se présente finalement comme une farce politique de grande envergure alors que la réalité quotidienne de la majorité des français est une interdiction de circuler librement sur le territoire, sanctionnée par des amendes, voire de la prison en cas de récidive. Dans le même temps que lesdites prisons ont été allégées, vidées, d’une partie des prisonniers de droit commun afin de lutter contre la circulation et la prorogation du coronavirus !
Enfin, n’oublions pas que, dans le contexte de la restriction du travail, une future pénurie alimentaire est possible – pour ne pas dire probable – elle a d’ailleurs d’ores et déjà été anticipée par des agents du marché. Face à ce risque de « disette » ou de « pénurie alimentaire » qui agirait comme un facteur aggravant du risque sanitaire, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de brader ses stocks de blé. Ce qui n’est pas sans nous rappeler, sous le gouvernement Sarkozy, la braderie par la banque de France d’une partie de ses stocks d’or en pleine crise financière et monétaire.
Pour conclure, il faut comprendre que tout est politiquement fait pour que le virus circule le plus librement possible tandis que les Français sont empêchés de se soigner. Cette situation particulière est exploitée par le pouvoir et les médias de façon à justifier la pérennité d’un confinement en alternance, total ou partiel, pour une très longue durée. Ce confinement, justifié par des motifs préalablement consciencieusement organisés par le pouvoir, devrait durer jusqu’à l’arrivée d’un vaccin, utilisant ou non des méthodes génétiques révolutionnaires tels que les ARN messagers ; vaccin appelé de leurs vœux par les laboratoires pharmaceutiques, dûment relayés, par la fondation Bill et Melinda Gates mais aussi par leur organisation internationale qu’est l’OMS.
JB : L’OMS est de plus en plus pointée du doigt, on lui reproche notamment ses financements privés par des personnalités ou des grands groupes. Peut-on remettre en cause sa neutralité, son intégrité et les recommandations faîtes aux différents gouvernements dans le monde ?
VB : Comme je l’ai déjà dit et écrit, s’agissant de l’OMS, toutes les informations convergent vers une parodie d’organisation internationale en réalité aux mains d’entités et d’intérêts strictement privés et non public comme la forme de cette organisation internationale le laisse croire.
De l’aveu même de l’OMS : ces dernières années, plus du trois-quart des contributions viennent de partenaires volontaires : « Le budget de l’OMS est financé au moyen d’une combinaison de contributions fixées et de contributions volontaires. Les contributions volontaires proviennent des États Membres (en supplément de leur contribution fixée) ou de divers partenaires. Ces dernières années, les contributions volontaires ont représenté plus des trois quarts du financement de l’Organisation. ».
Un reportage d’ARTE de 2017 nous apprend que l’OMS est financée à 79% par des fonds américains et par les lobbies pharmaceutiques… 7.
Depuis que le président Trump a décidé, fort justement, de suspendre le financement de l’OMS, cet organisme est donc officiellement devenu une entité qualifiée de publique mais qui est au seul service des intérêts privés qui la finance, la fondation Bill Gates et le conglomérat des grands laboratoires pharmaceutiques : « L’enquête d’Arte en 2017 interrogeait : comment est-il possible pour l’OMS de prendre une décision transparente et autonome quand un groupe pharmaceutique lui aurait donné pour 30 milliards de dollars de médicaments ? Arte signalait également que la fondation Bill et Melinda Gates a versé plus de 2 milliards de dollars à l’OMS depuis la fin des années 90. Or, l’un des principaux objectifs de la Fondation Gates était, à l’époque, de fournir le plus de vaccins possibles à travers le monde. En 1999, Bill Gates a versé 750 millions de dollars pour initier GAVI, une alliance entre le public et le privé (afin de vacciner les enfants des pays en développement) à laquelle participent l’OMS, UNICEF, la Fondation Gates, et l’industrie pharmaceutique.
GAVI comme l’OMS prétendent bien entendu être des structures transparentes opérant sans directive des industriels. Cependant, l’enquête d’Arte démontrait que des employés (dont un haut dirigeant) de l’OMS figurent sur la liste de la fondation Gates. Et cela malgré les déclarations de conflits d’intérêts que doivent remplir les employés de l’organisation à un certain niveau hiérarchique. Selon l’enquête d’Arte datant de 2017, la Fondation Gates serait en réalité directement impliquée dans la prise de décision de l’OMS. Comment en serait-il autrement aujourd’hui ? »
Écoutons enfin William Enghdal sur la fondation Gates 8 : « la Fondation Gates et les entités connexes telles que la CEPI constituent les plus grands bailleurs de fonds de l’entité public-privé connue sous le nom d’OMS, et que son directeur actuel, Tedros Adhanom, le premier Directeur de l’OMS de l’histoire à ne pas être médecin, a travaillé pendant des années sur le VIH avec la Fondation Gates lorsque Tedros était Ministre du gouvernement en Éthiopie, et nous voyons qu’il n’y a pratiquement aucune région où sévit la pandémie actuelle de coronavirus qui ne porte pas les empreintes de l’omniprésent Gates… »
Ajoutons qu’une journaliste du Washington Times suspecte l’OMS d’avoir décrété la pandémie de Covid-19 après réception d’un don substantiel de la fondation Bill et Melinda Gates.
Il faut encore mentionner que les agissements de la fondation Gates sont de plus en plus publiquement, et devant les juridictions, mis en cause par des personnalités américaines de tout premier plan, en particulier par l’avocat Robert Kennedy junior, mais aussi par le journaliste Roger Stone et la femme politique Candace Owen 9.
JB : Le Président Trump qui a coupé toutes les subventions américaines à l’Organisation Mondiale de la Santé, lui reproche d’avoir caché la vérité sur ce qui se passait en Chine. Vous en pensez quoi ?
VB : Je n’ai pas personnellement suivi de très près ce que Trump a dit et surtout ce qu’il a eu comme information en provenance de l’OMS. Il est possible que, la Chine ayant transmis les informations concernant le séquençage du virus, l’OMS ait tardé à diffuser cette information à tous les pays. Mais je ne peux pas être sûre que les choses se soient passées ainsi.
Quoiqu’il en soit, Trump n’a pas retiré le financement américain officiel de l’OMS sans de bonnes raisons. L’une de ces raisons est la guerre impitoyable qui sévit sur le territoire américain entre patriotes et globalistes. Il faut se rappeler que l’OMS est de longue date influencée par des décideurs qui sont des entités privées. Dans ce contexte – et contrairement à ce que j’avais cru dans un premier temps – en manifestant aussi clairement le désaccord de l’État américain à participer et à suivre l’OMS qui, de facto, émanent d’intérêts strictement privés le président Trump, se place – peut-être temporairement ? – dans le camp patriotique.
A ma connaissance, la Chine a identifié, c’est-à-dire séquencé, le virus qui causait ces maladies pulmonaires atypiques, apparues fin novembre, dès le 8 janvier 2020. Dès l’identification dudit virus, le SARS-Cov-2 , qui provoque la maladie dite Covid-19, la Chine a immédiatement communiqué tous ses résultats à l’OMS et pris d’énergiques mesures de confinement de sa population géographiquement la plus exposée. En conséquence, je vois mal ce qui peut être reproché à la Chine en matière de capacité technique de réaction et de transmission mondiale des informations.
En revanche, en raison d’un faisceau concordant d’indices, je me pose de plus en plus de questions sur l’administration de la province du Hubei, dans laquelle se situe Wuhan, que je suspecte d’être sous administration globaliste – c’est-à-dire de n’être pas sous le réel contrôle du gouvernement chinois central. En effet, beaucoup d’entités globalistes ont leur siège à Wuhan qui est aussi à la pointe de toutes les nouvelles technologies de l’information (5G) impliquées dans la diminution de l’immunité naturelle et donc, par voie de conséquence, dans l’augmentation artificielle de la propagation des maladies virales. Par ailleurs, le laboratoire controversé P4 de Wuhan, qui a été incriminé, à tort ou à raison, dans la fuite du virus se trouve être, pour sa partie française, sous le contrôle de personnalités acquises à la cause globaliste, telles qu’Yves Levy ancien directeur de l’INSERM et mari d’Agnès Buzyn. D’après certaines sources, il semble également que le laboratoire Mérieux, impliqué dans les développements de ce laboratoire P4, a subi un changement d’orientation dans le sens «financiarisation» et « globalisation» après que Charles Mérieux en eût cédé la direction à son fils Alain ; nous en sommes aujourd’hui à la troisième génération des Mérieux, à Alexandre, fils d’Alain…
JB : Pourriez-vous nous éclairer sur cette simulation de l’OMS, l’Event 201 ?
VB : A l’automne 2019 s’est tenue une simulation (appelée Event 201) sous l’égide du Centre John Hopkins pour la sécurité sanitaire, du Forum économique mondial et de la fondation Bill et Melinda Gates10.
Sachant que la fondation Bill et Melinda Gates, promotrice de la vaccination obligatoire tout azimut, est l’un des principaux généreux donateur de l’OMS. Nous pouvons déduire que Bill Gates se cache, à peine, derrière toutes les organisations qui s’intéressent de près aux pandémies et aux virus. C’est ce phénomène précis qui mérite d’être pris en compte, plus que le phénomène Event 201 considéré de façon isolée.
Event 201 ne prend une dimension inquiétante que parce qu’il est inclus dans ce contexte où une fondation ultra-riche à vocation mondiale et dotée d’outils juridiques internationaux tel que l’OMS, intervient directement ou indirectement dans tous les pays et soutient par ses financements un calendrier sanitaire répondant aux intérêts particuliers de ses propriétaires, visibles et cachés.
Il faut en effet insister sur les énormes moyens financiers de la fondation Gates. «Regina Rabinovich gère un portefeuille supérieur à 1 milliard de dollars de subventions liées aux travaux sur les maladies infectieuses à la Fondation Bill & Melinda Gates.». On découvre également, en y regardant d’un peu plus près, que cette fondation Bill et Melinda Gates a aussi financé en 2019, de façon substantielle, entre autres choses, le journal Le Monde.
N’oublions pas de rappeler que Bill Gates était un proche d’Epstein. A ce titre, Gates est, par hypothèse, nécessairement impliqué dans les réseaux globalistes mafieux 11.
JB : Retard à l’allumage, morts minimisés, doutes sur le laboratoire P4 de Wuhan et sur l’émergence de ce virus, est-ce que la Chine a une responsabilité incontestable par rapport à cette pandémie ?
VB : Rappelons quelques faits chronologiques. Premièrement, ce virus, responsable du Covid-19, était un phénomène nouveau et la Chine, première victime désignée, a évidemment été surprise par cette nouvelle maladie, dont elle ignorait tout et en particulier la potentielle gravité. Dans ce contexte d’ignorance, aucun gouvernement censé au monde n’aurait été crier au loup et affoler toute sa population en pariant sur un épisode de peste noire, que de facto ce virus n’est d’ailleurs pas.
Le gouvernement chinois a, tout au contraire, rapidement pris des mesures techniques pour tenter de déchiffrer le génome de ce nouveau virus, qu’il a immédiatement rendu public.
Ensuite, il a pris des mesures politiques extrêmement énergiques – peut-être trop (?) – en confinant l’intégralité de la population du Wuhan puis d’ailleurs, avec les énormes risques psycho-sociaux que cette mesure impliquait ! En faisant cela, le gouvernement chinois a peut-être eu davantage à cœur la protection des autres pays, en évitant ainsi la propagation du virus, que le confort de sa propre population locale. Il est un peu fort, de la part des gouvernements occidentaux, d’aller le leur reprocher !
Il faut ajouter que le gouvernement chinois a, depuis lors et à plusieurs reprises, expliqué que le virus ne venait pas de Chine et a impliqué une fuite des laboratoires américains dans sa libération ainsi que des GI’s américains dans sa propagation. Aux dernières nouvelles, l’ambassadeur de Chine en Russie a expliqué que le séquençage du virus montre de façon indiscutable que sa paternité ne se situe pas en Chine mais aux USA et que c’est précisément la fuite de ce virus qui avait justifié la fermeture, par le gouvernement américain, du laboratoire de Fort Detrick à l’été 2019. De fait, plusieurs cas de grippes atypiques ont été décelés aux USA avant d’apparaître sur le territoire de Wuhan. Certains de ces cas avaient été mis sur le mauvais compte de l’industrie du vapotage par le puissant lobby du tabac. De plus, d’après plusieurs études concernant l’épidémie, le territoire américain est le seul à connaître toutes les formes du virus en question, ce qui, de facto, le désigne comme étant la source du virus incriminé 12.
Le gouvernement chinois a également dénoncé le rôle des GI’s dans la propagation du virus à l’occasion des jeux mondiaux militaires qui ont eu lieu au Wuhan à la fin du mois d’octobre 2019.
Tout récemment, les chinois viennent d’expliquer que le séquençage du virus en question ne laisse aucun doute sur le fait que ce dernier ne provient pas de Chine.
Une fois que l’on a mentionné cela, on ne sait pas pour autant si le président Trump était ou non effectivement informé de ce qui se passait réellement sur le territoire américain et plus précisément du caractère volontaire ou fortuit des fuites en provenance des laboratoires bactériologiques américains prétendument sécurisés. Comme je l’ai déjà expliqué, cette fuite peut avoir été organisée par certains membres du laboratoire tandis que la plupart de leurs confrères ignoraient tout. Les choses ne sont pas simples…
Aussi, il est possible de considérer qu’en impliquant la responsabilité du gouvernement chinois, Trump a – très maladroitement – cherché à leur transmettre le message selon lequel il n’était pas personnellement impliqué dans ces malversations et que le gouvernement chinois devait peut-être, lui aussi, investiguer sur la présence d’éventuels traîtres en son sein.
Ce n’est qu’une hypothèse, mais celle-ci me semble devoir être considérée. Car il faut toujours conserver à l’esprit que tous les gouvernements et toutes les institutions du monde comportent une composante patriote et une composante au service du globalisme. La distinction entre globalistes et patriotes, relativement aisée à voir en Russie, existe également aux USA, en Iran, et dans tous les pays du monde, même dans les pays européens vassaux, à l’exception sans doute de l’actuelle Syrie dont la guerre a de facto purgé le gouvernement de sa composante compradore.
JB : Un conflit Chine-USA est-il possible dans les mois à venir ?
VB : Le conflit a commencé depuis déjà un bon moment. Toutefois, si ce conflit existe bel et bien, la présentation qui en est faite est fallacieuse et propre à induire en erreur sur ses protagonistes réels.
J’ai déjà expliqué que les États, comme les organisations nationales et internationales, sont essentiellement en guerre contre eux-mêmes : plus précisément, leurs deux composantes globalistes et patriotiques se font la guerre. Les globalistes de tous les pays sont fédérés pour faire la guerre aux forces patriotiques, non fédérées, de tous les pays, ce qui génère une asymétrie entre les deux camps adverses dans les moyens de lutte. Cette guerre, qui existe et qui est féroce, n’est pas géolocalisée, elle ne consiste pas à ce qu’une entité politique géographique, comme les USA, fasse la guerre à une autre entité géographique, comme la Chine. Je répète que cette guerre consiste, pour les partisans des globalistes à faire la guerre aux patriotes.
Ainsi, si l’on veut bien considérer la guerre sous cet angle, on constate que les forces économiques qui œuvrent à instituer un gouvernement mondial sont derrières toutes les manœuvres qui ont consisté dans un premier temps à développer économiquement la Chine pour, dans un second temps, utiliser ce développement à leurs propres fins. L’objectif des globalistes n’a cependant strictement rien à voir avec le bien-être des chinois, il consiste à instituer une monnaie mondiale, ce qui nécessite la chute du dollar en tant que devise principale des échanges mondiaux. Pour cela, les globalistes s’appuient, temporairement, sur le renouveau économique chinois.
Il faut comprendre que, d’un point de vue stratégique, l’édification d’une monnaie mondiale et d’un gouvernement mondial supposent la disparition de tous les empires qui ont été précédemment financés et créés par les globalistes eux-mêmes dans une optique tactique de bon déroulement de leur plan. Il est très important de comprendre que les deux composantes, globaliste et patriotique sont présentes aussi bien en Amérique, qu’en Chine et qu’en Europe…
D’une façon un peu cynique, on peut constater que ce nouveau virus engendrant la maladie dite Covid-19, entre parfaitement dans le plan consistant à passer à l’étape monétaire suivante. En effet, la déclaration pandémique et les confinements économiques de la plupart des pays vont avoir pour conséquence une remise à plat de leurs économies, qui facilitera l’évolution des structures monétaires et étatiques vers la réalisation du projet globaliste.
Si l’on veut bien considérer le Covid comme une composante de cette guerre que les globalistes fédérés mènent aux patriotes éparpillés et non fédérés – ce qui réalise une guerre asymétrique par l’inégalité structurelle des forces -, on remarque que la ville de Wuhan, et plus largement la province de Hubei, semblent principalement investies et administrées par des forces globalistes, lesquelles s’opposent aux forces patriotiques du gouvernement chinois mais aussi du gouvernement américain.
JB : Revenons à l’Europe. Pourra-t-elle restée unie malgré les graves défaillances que cette crise révèle ?
VB : Vous savez sans doute, car c’est aujourd’hui parfaitement documenté, que l’Europe institutionnelle que nous connaissons a été artificiellement unifiée par les USA, puissance financière dominante depuis la seconde Guerre mondiale. Cette unification artificielle a connu un coup d’accélérateur à partir du traité de Maastricht, qui est né à la suite de la disparition du bloc soviétique – encore plus ou moins dominé par les forces patriotiques issues de la période Stalinienne – lequel opérait, à l’échelle mondiale comme un contre-pouvoir aux puissances financières de l’Ouest.
Au sein du gouvernement américain – contrairement à ce qui se passait en Union Soviétique – les factions globalistes et patriotiques n’étaient pas clairement identifiées au cours du XXème siècle. Pour dire les choses autrement, s’agissant de l’Union Européenne, ces deux factions étaient d’accord entre elles pour asservir les anciens empires européens.
Or, maintenant que l’empire américain lui-même se voit condamné, la dissociation de ses forces intérieures entre globalistes et patriotes est devenue un fait accompli. La construction européenne artificielle, fruit d’un attelage qui se dissocie, va immanquablement subir des tiraillements destructeurs entre les forces globalistes et patriotes.
En particulier, je vois mal comment la faction patriote des dirigeants allemands pourra accepter, en vertu de son histoire propre, de financer les énormes déficits qui seront générés dans tous les pays européens par les longues périodes de confinement, c’est-à-dire d’arrêt d’une grande partie des échanges économiques. Non seulement l’Allemagne est, et sera, durement touchée par ces périodes d’inactivité forcée mais les pays européens du sud, déjà extrêmement endettés, verront leurs propres niveaux d’endettement atteindre des sommets inégalés et vertigineux. Dans ces conditions, il est effectivement loisible de penser que l’euro ne survivra pas au Covid-19. La chute de la monnaie artificielle pourrait, à sa suite, emporter la chute de la construction politique artificielle. Toutefois, n’oublions pas qu’à l’opposé, il existe de très puissantes forces globalistes, dont le gouvernement français est le parfait représentant, qui feront tout pour pérenniser et consolider la construction européenne, monnaie et institutions comprises. Ces forces obscures disposent de la force publique – en particulier de la police – des mercenaires à vocation terroriste financés par des entités privées, d’immenses richesses matérielles et immatérielles, ainsi que d’énormes concentrations de données dématérialisées qu’elles utiliseront pour maintenir et consolider leur pouvoir, c’est-à-dire pour renforcer la cohésion des institutions européennes.
JB : Notre système politique français et la Vème République sont-ils devenus obsolètes ?
VB : Cette crise sanitaire laisse apparaître en réalité une véritable crise de légitimité politique et de caducité de nos institutions dans la mesure où l’État de droit n’existe de facto plus. D’une part, cet état d’urgence sanitaire, véritable OVNI juridique, ne respecte pas le cadre constitutionnel de l’État d’urgence décrit à l’article 16 de la Constitution. D’autre part, le Parlement n’est lui-même pas en mesure de travailler dans des conditions normales. Enfin et pour finir, le gouvernement utilise cet état d’urgence pour s’autoriser, à ratifier des traités internationaux au mépris de la hiérarchie des normes et en outrepassant ouvertement les prescriptions de l’article 53 de la Constitution.
Ainsi, pour ce gouvernement, il est devenu évident que la Constitution est considérée comme une ressource juridique optionnelle. Nous nous trouvons donc collectivement plongés dans un État de non droit, les français étant dès lors dépourvus de toute garantie de sécurité individuelle et collective.
Récemment, le projet de loi du gouvernement prorogeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet, alors que le 24 juillet avait été annoncé dans la presse, et complétant ses dispositions est tellement attentatoire aux libertés que, devant les plaintes pénales d’ores et déjà annoncées, le Sénat a pris peur et s’est permis, par réflexe corporatiste, d’édicter un amendement exonérant de responsabilité pénale les décideurs qui exposeraient autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, sauf à démontrer l’intention de l’auteur, son imprudence ou sa négligence dans l’exercice des pouvoirs de police administrative, ou encore la violation manifestement délibérée d’une mesure de police administrative prise en application de cet état d’urgence sanitaire 13. L’avocat Régis de Castelnau a parfaitement décrypté et démonté cet amendement : inutile par rapport à l’état de la législation intérieure, illégal au regard des principes généraux du droit, mais pourvu d’une nuisance consistant à rendre subrepticement rétroactive l’amnistie pénale en question.
Cette mesure prise par les sénateurs, contre l’avis du gouvernement notons-le, qui s’apparente à une amnistie préalable, est une illustration symptomatique de l’état de non droit dans lequel le gouvernement a plongé la France. Ainsi, l’amendement des sénateurs s’analyse en un réflexe corporatiste des élus qui, contrairement aux membres du gouvernement, protégés par la Cour de Justice de la République, se retrouveront de facto en position de devoir faire face, seuls, aux conséquences juridictionnelles de la dictature sanitaire qui se met en place et surtout au fait que cette dictature s’avérera inefficace à résoudre le problème sanitaire que les mesures étatiques font par ailleurs tout pour empirer, comme nous l’avons vu plus haut.
Dans ces conditions, le gouvernement n’a sans doute pas prévu l’effet boomerang consistant, pour les parlementaires, à se désolidariser des membres du gouvernement, c’est-à-dire à ne pas filtrer et jouer d’effets dilatoires sur le filtrage des dépôts de plaintes qui auront lieu devant la Cour de Justice de la République.
A ce tableau de rupture définitive de l’ordre juridique interne, il faut ajouter la soumission totale du gouvernement français aux instances internationales et mondialistes. A titre d’illustration, mentionnons que le président de la République a refusé de s’allier à une plainte dont l’objectif aurait été une enquête sur l’OMS. Cette demande, initiée par le premier ministre australien Scott Morrisson, a été adressée aux présidents français, américain ainsi qu’à la Chancelière allemande 14. Nous ignorons, à ce jour, les retours des dirigeants américain et allemand à cette demande…
Un pas plus loin, Macron, Merkel et la présidente de la Commission européenne lancent une collecte mondiale de fonds, pour lutter contre la pandémie de Covid-19, la fondation Bill et Melinda Gates jouant un rôle important dans cette levée de fonds. Il s’agit ni plus ni moins que de « jeter les bases d’une véritable alliance internationale pour lutter contre le Covid-19 ».
Pour mettre en œuvre cette alliance d’intérêts réunis autour de la fondation Gates, les Macron ont entrepris de vendre le patrimoine mobilier de l’État français au bénéfice d’une association privée, la fondation des hôpitaux de France, fondée par Bernadette Chirac et actuellement présidée par Brigitte Macron. Le tout dans un mépris aussi parfait que complet, par le couple Macron, de la distinction entre biens publics et biens privés …
Mais nous avons un cas encore plus emblématique de la soumission totale du gouvernement français aux instances globalistes. Il s’agit de la récente décision du ministère de la santé de confier la stratégie de dépistage de la France à l’antenne « française » du cabinet américain Bain & Co.
Si l’on ajoute le fait que les différentes options de stratégies de déconfinement ont été développées – au niveau mondial et en France – notamment par le Cabinet, à vocation globaliste, BCG qui cite des sources issues de Johns Hopkins, centre lui-même très liés aux intérêts Gates, il s’agit du même cabinet qui a embauché Pierre De Villiers après que ce dernier ait quitté, en 2017, ses fonctions de Chef d’Etat major des Armées 15, on obtient une vision assez claire des forces globalistes à la manœuvre derrière le « gouvernement » français.
Enfin, rappelons que ce tableau français, politiquement très sombre, se situe dans un contexte institutionnel problématique que j’ai déjà souvent évoqué : le système politique fondé sur le parlementarisme représentatif n’est structurellement pas en mesure de mettre en œuvre un système démocratique ! Ce parlementarisme à la mode britannique, qui s’est répandu un peu partout sur la planète, est un système structurellement fondé sur les partis politiques et sur la corruption. Je renvoie les auditeurs intéressés à en savoir plus à mes articles et conférence traitant de ce sujet.
JB : Cette pandémie précède-t-elle un effondrement économique et systémique ?
VB : La réponse est oui, étant donné que le virus continue de circuler et qu’il y aura d’autres virus aux prochains automnes et hivers : soit des mutations de l’actuel coronavirus, soit des nouveaux virus respiratoires, essentiellement différents mais tout aussi dangereux.
Dans le contexte d’hystérisation et de pénurie sanitaire actuel, s’il demeure une incertitude sur la forme future des virus qui circuleront, il n’y en a malheureusement aucune, sur la pérennité de l’enfermement collectif 16. Il est clair que le déconfinement réel et sans condition ne verra pas le jour avant de nombreuses semaines pour ne pas dire de nombreux mois ou de nombreuses années.
Ce confinement forcé, partiel ou total selon les périodes, aura de façon spontanée et imparable, des retentissements énormes sur les économies des différents pays du monde et, en particulier, sur les plus endettés d’entre eux, dont la France fait évidemment partie.
Des économies locales à l’arrêt pour une période indéterminée auront mécaniquement les effets suivants :
une augmentation de l’endettement des États afin de continuer à assurer le minimum de dépenses collectives, ce qui entraînera ;
une augmentation des impôts dans le même temps que les anciens services publics deviendront payants ;
une concentration radicale des richesses en forme d’accaparement : les survivants économiques s’empareront pour une bouchée de pain des actifs et des activités des entrepreneurs liquidés ; phénomène qui aura notamment – mais pas seulement – lieu au niveau bancaire 17.
Dans ces conditions, la spoliation du peuple, par tout moyen économique, juridique, financier, fiscal, monétaire, est une absolue certitude.
Ces phénomènes engendreront inévitablement de très graves troubles sociaux puisque la grande majorité des gens sera plongée dans un véritable état d’insécurité, tant au niveau social, économique, juridique que sanitaire.
Afin de contrer ce risque, les États et les organisations bancaires supérieures développent avec de plus en plus d’insistance la notion de revenu universel. Mais attention, ce revenu universel ne sera, pour tout ou partie, pas inconditionnel, ce qui permettra de rendre leurs bénéficiaires plus dociles. Ainsi, nous trouvons chez Microsoft une idée de génie consistant à associer la détention de parts d’une cryptomonnaie avec une activité corporelle déterminée 18. Ce brevet, déposé le 20 juin 2019 par Microsoft, a pour objet d’utiliser l’activité du corps humain dans un processus de « minage » d’un système de cryptomonnaie ! Il s’agit, dans ce système de cryptomonnaie couplée avec le dispositif de l’utilisateur, de vérifier si les données d’activité corporelle satisfont une ou plusieurs conditions définies par le système de cryptomonnaie, afin de n’attribuer une cryptomonnaie qu’à l’utilisateur dont les données d’activité corporelle sont vérifiées ! ON NE PEUT EXPRIMER PLUS CLAIREMENT LA DÉFINITION MÊME DE L’ESCLAVAGISME NOUVELLE NORME !
JB : Cette pandémie va-t-elle forcer l’humanité à se doter d’un gouvernement mondial ?
VB : Les conséquences de cette pandémie sont relativement imprévisibles. Il est difficile de dire avec précision quand et dans quelle mesure de violences les soulèvements populaires se produiront ; mais leur survenue est à peu près certaine dans un contexte de crise économique et politique majeure. Le basculement des pays soit dans le gouvernement mondial, soit dans le rétablissement de leur propre intégrité politique dépendra du degré de préparation et d’auto-organisation de leur population face au chaos social et politique.
Si les populations ont la capacité d’imposer un nouveau mode d’organisation, qui soit vraiment politique et au service de l’intérêt commun, le basculement se fera dans le sens du rétablissement de l’intégrité politique des États.
A contrario, si le chaos social dégénère en guerre civile sans aucun projet d’organisation politique à la clef, la situation basculera dans le sens des puissances globalistes, c’est-à-dire dans le sens de l’avènement du gouvernement mondial, dont les structures sont déjà parfaitement prévues et partiellement en place. Une telle évolution signifiera une mise en esclavage définitive des peuples au profit des oligarques globalistes.
Note de l'auteure:
L'émission a été enregistrée en live sur Instagram mais elle n'a pas pu être enregistrée et rediffusée sur un autre support car Instagram l'a supprimée immédiatement après la diffusion.
Notes:
1) A tel point qu’un collectif d’avocats œuvre à mener une action collective revendiquant le « droit de soigner »↩
13) Voir l’article II (nouveau) du projet de loi, ainsi rédigé : « – Nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée du fait d’avoir, pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire déclaré à l’article 4 de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19, soit exposé autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, soit causé ou contribué à causer une telle contamination, à moins que les faits n’aient été commis : 1° Intentionnellement ; 2° Par imprudence ou négligence dans l’exercice des pouvoirs de police administrative prévus au chapitre Ier bis du titre III du livre Ier de la troisième partie du code de la santé publique ; 3° Ou en violation manifestement délibérée d’une mesure de police administrative prise en application du même chapitre ou d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement. »… ↩
15) Voir : les hypothèses de durée de confinement allant de 6 à 18 mois, faites le 2 avril et diffusées auprès des anciens salariés du monde entier mentionnées en page 7 du support ; je me réfère également à ce qui a été diffusé le 6 avril en audio pour les alumnis français. En gros, le BCG ne voit qu’une seule réelle issue au confinement : l’arrivée d’un vaccin ! Ces précisions nous ont été rapportées par plusieurs alumnis du BCG, lesquels bénéficient des exposés explicatifs précis diffusés par groupe ↩
Cette étude est de Luc Brunet, qui participe à notre comité de rédaction. Il nous autorise à la rééditer. Nous l'en remercions. Ses constats sont accablants, notamment en ce qui concerne la France. Il restera à s'interroger sur les raisons profondes de ces échecs. Mais certaines explications apparaissent déjà à la lecture du texte. JPB pour Europe-Solidaire
La plupart d'entre nous ont maintenant passé plusieurs semaines de ce qu'on appelle le 'confinement', dans certains endroits très strict et beaucoup plus souple dans d'autres.
Pour ceux qui me suivent sur Facebook, vous savez que je publie régulièrement des statistiques et des analyses sur l'évolution des épidémies dans chaque région du monde. Un des faits impressionnants lorsqu'on regarde les statistiques partout dans le monde est la différence du niveau d'impact du virus selon la région et le continent.
Seules deux régions affichent un nombre de morts croissant très rapidement: l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord. Toutes les autres régions sont beaucoup moins touchées et devraient finir avec un nombre de morts par million inférieur à la grippe habituelle (100), tandis que l'Europe est déjà à 5 fois ce niveau et les États-Unis 2,5 fois.
De nombreuses questions devront être étudiées après la fin de la pandémie, et les statistiques dont nous disposons aujourd'hui ne suffisent pas pour avoir une idée claire de la raison pour laquelle Corona a tué beaucoup plus en Europe occidentale qu'en Europe orientale, plus aux États-Unis qu'au Canada, ou pourquoi il a tué beaucoup plus en Espagne qu'au Portugal.
De nombreuses opinions sont publiées, par exemple que le nord de l'Italie a été si durement touché car la population compte de nombreuses personnes âgées. Mais l'Allemagne s'en est mieux tirée, avec également un grand nombre de personnes âgées. De même, la France compte beaucoup de personnes âgées dans le sud, mais le nord a été le centre de l'épidémie. Tous les pays ont connu un niveau d'isolement élevé, à l'exception de la Suède, qui compte désormais beaucoup de morts, mais moins que la France, l'Italie ou la Belgique.
Certes, beaucoup de travail sera nécessaire pour comprendre pleinement l'action de ce virus et les raisons pour lesquelles les populations y répondent de différentes manières.
Mon objectif aujourd'hui n'est pas de discuter de la façon dont le virus fonctionne ou comment le guérir. Ce n'est en aucun cas mon domaine de compétence.
Ce que je souhaite aborder dans cette lettre, c'est la manière dont divers gouvernements et sociétés du monde ont réagi au virus et tenter de tirer des conclusions. Encore une fois, rien ici ne parlera de la meilleure façon de guerir la maladie, mais plutôt de la façon dont elle agit comme un catalyseur social, politique et économique, révélant à ceux qui gardent les yeux ouverts la vraie nature des dirigeants et l'état d'avancement de putréfaction de la société, en particulier dans le monde occidental.
Bien sûr, chaque pays a une histoire Corona différente et propre, même si l'histoire n'est pas encore derrière nous. Je ne prétends certainement pas savoir en détail ce qui s'est passé dans chaque pays. La plupart de mes données concernent la France, la Russie et certains pays asiatiques clés. J'ai également reçu des informations intéressantes de contacts dans divers pays comme les États-Unis, le Portugal ou l'Iran, et vos commentaires seront les bienvenus si vous avez de nouvelles choses à communiquer.
Mais sur la base des commentaires de nombreuses personnes et de mon observation de ce qui a été dit et décidé dans de nombreux pays, le nom que j'utiliserai pour décrire les actions et leurs résultats est principalement le nom d'ÉCHEC.
Echec technique
La stratégie de lutte contre le virus a été dans de nombreux pays, en particulier en Europe occidentale, la stratégie du confinement strict. Ce fut par exemple le cas en Italie, en Espagne, en France et dans une certaine mesure en Allemagne. Cependant, la plupart des pays asiatiques ont utilisé une approche différente, basée sur un test rapide, l'identification des personnes infectées et leur isolement strict pendant 14 jours, la protection des personnes âgées, tandis que la plupart des autres personnes pouvaient vivre normalement en suivant les consignes de sécurité. Bien sûr, les réunions de masse à l'intérieur étaient interdites et les masques / distances devaient être respectés, bien que les restaurants soient toujours ouverts, avec quelques limitations.
Les résultats respectifs sont clairs. Les pays à confinement strict affichent un nombre de morts bien au-dessus des pays avec une approche plus libérale et moins de catastrophes dans les services de soins intensifs. On peut soutenir que le confinement a été 'inventé' par la Chine à Wuhan. Il est vrai que la Chine a commencé un confinement extrêmement strict à Wuhan, mais il faut comprendre qu'elle a été surprise par le développement de Corona, et qu'une période de déni par les autorités locales n'a pas aidé. En fait, ils devaient faire quelque chose rapidement et l'isolement était la seule option à Wuhan. Parce que le confinement était total, cela a donné des résultats très bons et le décompte final des morts dans le Hubei est inférieur à la grippe habituelle. Dans le reste de la Chine, une version plus douce de confinement a été mise en œuvre, avec des résultats encore meilleurs, car la Chine dans son ensemble compte moins de 5000 morts, pour une population de 1,4 milliard d'habitants.
Plusieurs pays asiatiques ont mis en œuvre une stratégie différente, comme indiqué ci-dessus. Pour cela, ils ont eu un mois pour se préparer et organiser les protocoles de test / soin / isolement. La Corée du Sud a été la première à être touchée par les épidémies (voir graphique ci-dessous), puis la Malaisie, Taïwan et la Thaïlande. La crise au Japon a de son cote été très précoce, et a montré un développement extrêmement lent du virus, avec une augmentation début avril. Je dois dire qu'il m'a fallu du temps pour comprendre leur stratégie, mais les résultats sont là maintenant, avec un pic atteint fin avril, et un nombre total de morts par million de 5 aujourd'hui (100 fois moins qu'en Europe occidentale) et le Japon devrait terminer à 6 ou 7 morts par million.
L'Europe occidentale et les États-Unis ont en fait eu beaucoup plus de temps pour se préparer, le virus ayant commencé à se développer quelques semaines plus tard qu'en Asie. Ils ont également reçu un avertissement début mars avec le début de la pandémie en Iran. Mais rien n'a été fait dans la plupart des pays, par exemple en termes d'organisation de ressources supplémentaires dans les hôpitaux et les USI (unités de soins intensifs). Rien n'a été fait pour préparer le personnel médical, fournir un équipement approprié pour leur protection personnelle. Rien n'a été fait pour organiser une protection adéquate (et humaine) des personnes âgées à domicile ou dans les maisons de retraite.
Le résultat est que les pays occidentaux ont été pris avec le pantalon baissé, tout comme les Chinois en janvier et se sont retrouvés avec une seule décision possible: essayer de contenir le tsunami en verrouillant tout.
Il est également intéressant d'ajouter que la plupart des pays occidentaux n'ont même pas réussi à arrêter les événements majeurs qui ont eu lieu en mars et ont joué un rôle crucial dans la propagation du virus, comme les matchs de football en Italie (19 février) et en France (le dernier a eu lieu a portes fermées le 11 mars, mais 5000 fans se sont regroupés à l'extérieur), le carnaval de Venise, la Fashion Fair de Milan ou les carnavals locaux en Allemagne. Bien sûr, les autorités ne pouvaient pas imaginer l'issue de tels événements, mais des avertissements étaient déjà là, et le déni initial des Chinois a été bien répondu par un déni similaire en Occident. Dans d'autres cas comme en France, les autorités ont même décidé de prendre des risques supplémentaires, par exemple lorsque Macron a décidé (apparemment contre la recommandation de ses conseillers) de maintenir les élections le 16 mars.
Un pays d'Europe a décidé de ne rien faire - la Suède. Certains opposants au confinement affirment qu'il s'agit d'un succès total, car le nombre de morts n'est «que» de 300 par million. Mais ce 300 est peu reluisant par rapport au 5 du Japon ou de la Corée. La Suède, a cependant évité un lockdown strict avec ses conséquences psychologiques et économiques, et pourrait en bénéficier à l'avenir.
Echec moral
Dans de nombreux pays, le rôle des autorités dans la protection des personnes âgées et des couches les plus faibles de la population n'a pas été rempli. En France par exemple, les maisons de retraite (privatisées il y a des années) ont souvent été transformées en clusters COVID et ont vu des milliers de personnes âgées mourir du COVID ou tout simplement de désespoir d'être laissées seules dans leur chambre, sans contact avec leur famille, et avec des services infirmiers réduits en raison de nombreux problèmes de santé parmi le personnel.
Aucune préparation ou anticipation n'a été faite en février ou mars pour éviter une situation aussi dramatique. Des informations similaires proviennent des États-Unis, où des maisons de retraite et des maisons d'anciens combattants ont été utilisées pour héberger des patients COVID pour décharger les hôpitaux (privés). En conséquence, les maisons pour personnes âgées et vétérans sont maintenant, comme en France, des centres d'infection à COVID, et de nombreux résidents meurent en silence.
Un autre type d'échec éthique est la quantité répétitive de mensonges que nous avons entendus et lus. Toujours en France, la position initiale du ministre de la Santé était: les chances pour le virus chinois de nous atteindre sont minimes. Ensuite, la position sur les masques était: ils sont inutiles. A cette époque, il n'y avait pas de masques disponibles dans le pays, les pharmacies n'avaient pas le droit de vendre des masques et la police a reçu l'ordre de ne pas les porter. Désormais, au moment de la fin de confinement, les autorités françaises ont rendu le masque obligatoire dans les transports en commun, et les masques sont disponibles dans les supermarchés à 3 ou 5 euros la pièce ... Suivez l'argent.
Enfin, et toujours en France, un spécialiste local de haut niveau en virologie (note de la rédaction: le Professeur Raoult) a recommandé un simple médicament bon marché appelé Chloroquine, et je suis sûr que vous en avez tous entendu parler. Tout a été fait, et est toujours fait pour arrêter et interdire l'utilisation et la vente de ce médicament en France, alors que de nombreux pays l'utilisent. Cependant, l'armée française en a acheté de grandes quantités, et de nombreux artistes français célèbres, des politiques et d'autres membres de l'élite qui étaient infectés expliquent aux médias qu'ils ont été traités à la chloroquine. Echec moral donc.
Echec psychologique
Bien que des décisions impopulaires doivent être prises lors d'une crise comme celle-ci, je pense qu'un problème majeur dans de nombreux pays, mais surtout en France, est la manière dont la communication s'est faite autour des épidémies et les mesures prises pour la combattre. Les autorités ont clairement eu tendance à utiliser les astuces suivantes dans leur communication:
- considérer les gens comme des enfants, incapables de comprendre les choses de base et incapables de faire preuve de bon sens. Je n'ai vu que quelques dirigeants expliquer l'introduction de restrictions de mouvement, mais j'ai rarement vu des dirigeants parler réellement à des adultes, peut-être à l'exception d'Angela Merkel, qui a fait un discours initial tout à fait raisonnable. Vladimir Poutine était également mesuré et raisonnable, tandis que le maire de Moscou ressemblait davantage à de nombreux dirigeants occidentaux: répandre la peur et prédire le désastre.
- les termes utilisés dans les pays anglophones et francophones répandent également la peur, l'anxiété et la méfiance. Le mot "confinement" ne porte que des sentiments négatifs et oppressifs. Vous êtes confiné - comme un poulet industriel confiné dans sa batterie. Seul dans une foule de poulets anxieux, désespérés et terrifiés. Au moins certains autres pays ont utilisé d'autres termes, comme 'Beschraenkung' en allemand, qui signifie 'limitation', un mot plus neutre et moins émotionnel, ou 'samaisolatsia' en Russie, ou 'auto-isolement', où les gens ont un sentiment (même si ce n'est pas vrai) d'être impliqué dans la décision de s'isoler.
- sentiment de punition. En regardant les règles imposées dans de nombreux pays, il est étonnant de réaliser que des choses comme faire du vélo seul dans les collines, marcher seul sur la plage, promener votre chien à plus de 100 mètres de votre domicile sont interdites et doivent être sanctionnées (en France a partir de 135 euros). D'un autre côté, acheter des produits au supermarché, aller travailler dans les transports en commun, envoyer des petits enfants à l'école (cette semaine autorisée en France), c'est normal et autorise. Bref, si vous travaillez ou dépensez de l'argent, vous êtes autorisé à le faire, mais si vous aimez simplement la nature, vous êtes puni. Encore une fois, réduction de la population a des êtres enfantins, à qui les autorités dictent ce qui est bon et ce qui est mauvais, car ils ne peuvent pas penser par eux-mêmes. Et s'il vous plaît, ne parlez pas de la nécessité d'imposer une discipline afin de sauver des vies. Ceux qui de toute façon veulent faire la fête, ne pas respecter les distance et autres, le feront quand même, avec ou sans amende.
Echec historique
Je crois fermement que la principale raison pour laquelle les pays occidentaux sont beaucoup plus touchés par le virus réside dans la façon dont les soins de santé ont été gérés dans ces pays au cours des 30 ou 40 dernières années. Les pays qui connaissent la pire situation en raison des infections à COVID sont ceux qui ont utilisé une approche privatisée de la médecine au cours des dernières décennies:
. Privatisation des hôpitaux, comme aux États-Unis et dans de nombreux pays occidentaux. Parfois, la privatisation n'est qu'en préparation, mais des dommages ont déjà été causés par des années de diminution budgétaire, de réduction des lits dans les hôpitaux, des règles de gestion appliquées pour réduire les coûts et améliorer la rentabilité, en vue d'une privatisation.
. Privatisation d'une grande partie du segment de la recherche médicale, largement reprise par Big Pharma
. Politique influencée par divers groupes de pression, de Big Pharma, réduisant la part de la médecine préventive (à l'exception des vaccins tres rentables), favorisant l'utilisation de médicaments pour résoudre les problèmes lorsqu'ils sont déjà là. Comme les profits sont la principale raison de toute action ou non action, l'intérêt de Big Pharma n'est pas d'éviter les maladies, mais de les laisser se développer et ensuite proposer des médicaments (sous leurs propres brevets) pour guérir la maladie, générant des milliards de profits. Cela a également conduit les occidentaux à consommer une grande quantité d'antibiotiques et d'autres médicaments au cours des dernières décennies. Les médecins ont également été 'influencés' par de nombreux pots-de-vin légaux comme des séminaires dans de superbes endroits, des parrainages, etc., incitant à faire de la médecine une entreprise, à des kilomètres du serment d'Hippocrate.
Echec économique
Bien que tous les pays du monde entrent dans une crise économique, les effets du lockdown total et du confinement sont évidemment dévastateurs pour les économies des pays qui ont mis en œuvre de telles mesures. De nombreux opposants à la stratégie de confinement expliquent que l'économie doit d'abord être sauvée, soulevant des critiques et accusés de faire passer les grandes entreprises avant la santé de la population. Je pense que nous devons être prudents avec cet argument. Je ne pense pas que les grandes entreprises soient la principale victime de la politique de confinement. Il a déjà été démontré avec certaines mesures prises par les autorités pour soutenir les grandes entreprises comme les compagnies aériennes, que les grandes entreprises, comme toujours, ont les moyens d'influencer les dirigeants et parviendront à obtenir le soutien nécessaire pour éviter le défaut et la faillite (le syndrome du Too Big to Fail ). En fait, le principal risque économique concerne:
- les PME (petites et moyennes entreprises) incluant les entrepreneurs individuels, les hôtels, les restaurants et les entreprises de taille moyenne (quelques 100 ou 1000 employés) qui n'ont aucun effet de levier sur les autorités comme les grandes entreprises. Pour de nombreux pays, en particulier en Europe occidentale, ces acteurs sont vraiment au cœur de l'économie et assurent le bien-être d'une très grande partie de la population, notamment en dehors des très grandes villes. Ce sont également les acteurs les plus fragiles, souvent les otages des banques à cause des prêts contractés, et sans les outils et les structures compliquées pour éviter les risques financiers des grandes entreprises. Pour eux, la fermeture de l'entreprise est à quelques semaines ou quelques mois du début du confinement. Beaucoup de ces acteurs ont déjà beaucoup souffert ces dernières années en raison de politiques favorisant les grandes entreprises. Cela a été clair au cours des dernières années en France, avec une pression de plus en plus forte des grandes entreprises sur leurs sous-traitants par exemple.
Les autorités ont joué beaucoup de relations publiques au début de la crise, au sujet de l'aide financière aux PME, mais la plupart de ces mesures retardent les paiements d'impôts, par exemple, sans les annuler. Cela peut fonctionner si la sortie de crise est rapide, mais nous pouvons en douter.
- la deuxième catégorie de victimes principales du lockdown est constituée par les ménages ayant des problèmes d'argent existants, et leur nombre n'a que beaucoup augmenté au cours des dernières années. Ces personnes peuvent perdre leurs revenus très rapidement, n'ont pas d'économies (plutôt des dettes) et des frais à payer comme la location d'une maison. Des millions de personnes se trouvent dans une telle situation, en particulier dans les pays occidentaux. Le résultat du confinement pour ces personnes peut facilement signifier la perte de domicile fixe, la faim, une stabilité mentale dégradée, entraînant un échec sociale, à moins que l'État n'offre un soutien sérieux, non pas en crédits mais en espèces.
L'impact du lockdowm ne pourra pas être compris avant quelques mois, mais l'impact économique sera sérieux. L'impact psychologique est encore une autre histoire.
Qu'avons-nous appris de cette crise?
La première leçon, je crois, concerne ce système de confinement imposé et strict. En regardant purement les statistiques, le résultat de ces mesures semble très discutable. En effet, la solution de confinement est le seul moyen d'éviter une catastrophe complète, et était compréhensible à Wuhan, car les autorités ont été prises par surprise. En Europe occidentale et aux États-Unis, il n'y a pas une telle excuse. Les deux régions avaient 1 à 1,5 mois pour se préparer, mais elles n'ont pas fait grand-chose et ont dû imposer le confinement pour limiter l'ampleur de la catastrophe. Si l'on considère les conséquences économiques et psychologiques de ce confinement ce sera un échec majeur. De plus, une chute rapide du nombre de cas ou de décès n'a pas été enregistre après 2 semaines de confinement, en principe le temps moyen d'incubation, une indication comme quoi le confirment n'a pas réussi a sérieusement stopper les nouvelles contaminations.
Les situations de guerre (le mot est de Macron) sont toujours des moments où les gens et les organisations démontrent leur profond sens de l'humanité et de la bonté, ou leur côté obscur caché. Sans le parti nazi et la Seconde Guerre mondiale, Josef Mengele aurait passé sa vie en tant que brillant chercheur dans une université de médecine de Francfort et de même, on ne se souviendrait pas d'Oskar Schindler aujourd'hui. La crise COVID montre clairement que les dirigeants actuels, en particulier dans le monde occidental, ne sont pas des leaders, mais seulement des exécutants de politiques définies par les grandes entreprises.
Si vous examinez attentivement la plupart des mesures mises en œuvre dans votre pays, l'image est claire. Les populations sont considérées d'une manière simple: d'abord en tant que travailleurs nécessaires à la poursuite de la production de produits et services, ensuite en tant que consommateurs qui achètent ces produits et services. Tout le reste n'est pas pertinent. Les personnes âgées et les vétérans sont inutiles.
Lorsque le déconfinement est décidé, toutes les activités autorisées en premier sont celles liées à la CONSOMMATION. Consommer des médicaments (vaccins), de la restauration rapide, des vêtements, etc. Mais passer du temps sur la plage ou dans une forêt est criminel. Acheter des produits locaux sur un marché est interdit. Plus que cela, le message des autorités, comme en France, est: vous devrez travailler davantage pour récupérer la croissance que nous avons manquée, oublier les vacances, oublier les droits des travailleurs.
La réalité du système actuel a été révélée à tout le monde par Corona, et en quelque sorte c'est une bénédiction.
Ceux qui se demandaient si l'Allemagne allait pouvoir s'affranchir de la tutelle militaire américaine en se débarrassant des engins nucléaires américains stockés sur son territoire pourraient peut-être commencer à se rassurer en constatant un engagement accru de Berlin dans le SCAF ou Système de Contrôle Aérien du Futur, considéré comme l'emblème de la coopération militaire entre la France, l'Allemagne et l'Italie.
L'élément central du SCAF sera un avion de combat de nouvelle génération (NGF – New Generation Fighter), dont la mise au point a été confiée en principe à Dassault Aviation. Cet appareil sera au centre d'un « système de systèmes », c'est à dire une mise en réseau de plusieurs types d'engins aériens ou spatiaux en réseau tels que drones, satellites, avions, intercepteurs connectés dans le cadre d'un « Air Combat Cloud », qui fusionnera les données en temps réel et pourra en faire des synthèses.
Ceci supposera le recours à l'intelligence artificielle, aux big data, aux interfaces homme-machine supposant notamment par l'intermédiaire de capteurs portables par le pilote la relation en temps réel avec celui-ci avec l'arme. Certains avaient même envisagé de mettre en place des implants au moins temporaires dans le corps du pilote. Mais l'idée a jusqu'à ce jour été refusée car considérée comme « non éthique ». C'est le moins que l'on pourrait en dire.
En attendant, la réflexion sur les implications humaines de ce projet vient d'être lancée en Allemagne, sous l'égide d'Airbus et de l'institut de recherche en sciences appliquées « Fraunhofer-Gesellschaft », via un groupe d'experts présentés comme « indépendants». Ils réfléchiront à « l'utilisation responsable des nouvelles technologies en matière d'armements tels que le SCAF ». Airbus a indiqué que leurs travaux seront consultables sur le site FCAS Forum actuellement non disponible en français.
Rappelons qu'Airbus civil est déjà, à la suite d'abandons français successif, une société principalement allemande. Il en est de même de Airbus military, où la présence allemande est prépondérante, avec une large participations de conseillers militaires américains. On peut en conséquence s'interroger sur le rôle que jouera Dassault Aviation dans le programme SCAF.