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lundi, 11 février 2013

De l'autisme judiciaire...

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De l'autisme judiciaire...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à l'étrange politique pénale mise en oeuvre par la minstre de la justice, Christiane Taubira, et ses affidés...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

De l'autisme judiciaire

Si Mme Taubira s’intéressait à ce qui se passe chez nos voisins britanniques, elle renoncerait à supprimer les courtes peines.

Chacun sait — c’est même un cliché — que “l’Angleterre est la mère des démocraties”. De culture protestante, la Grande-Bretagne subit en outre bien moins le clivage droite répressive-gauche laxiste que les pays latins. Dans la décennie 1980, un équivalent britannique de nos très progressistes “plans banlieue” fut même initié par… Margaret Thatcher, après des émeutes “à la française” dans la périphérie londonienne. Raison de plus de nous intéresser aux évolutions pénales de cet exigeant État de droit, en matière de prévention, de sursis, de réinsertion, etc.

Mais cela, les Diafoirus-sociologues et autres trotskistes d’antichambre encerclant l’actuelle garde des Sceaux s’en moquent, trop occupés qu’ils sont à délirer sur la “construction sociale”, les “stigmatisations”, “stéréotypes” et autres sornettes à la Bourdieu, uniquement vouées à nier ou camoufler la réalité criminelle.

Si elle s’intéressait un tant soit peu aux trivialités du réel, au lieu de les camoufler sous le vocable méprisant de “faits divers”, la garde des Sceaux aurait donc pu se documenter sur le vaste scandale qui, depuis décembre 2012, secoue une justice britannique vivement attaquée par des parlementaires de tous bords.

Ces dernières années en effet, le ministère britannique de la Justice a, sous le nom de “révolution de la réinsertion”, fait du Taubira pur sucre : pas de prison ferme mais du sursis et des travaux d’intérêt général (“community service”). Une mesure qui a touché 50 000 auteurs d’agressions, voire de vols à main armée, trafiquants de drogue, cambrioleurs, etc.

L’ennui — et c’est bien ce qui provoque la révolte des parlementaires —, c’est que pratiquement 100 % de ces 49 636 malfaiteurs traités à la Taubira ont été, dans l’année ( je cite) « condamnés pour une autre infraction, qu’ils n’auraient pu commettre s’ils avaient été en prison ». Et cela, malgré (ou du fait ? ) des peines alternatives voulues par la justice…

Pour les députés britanniques, il s’agit d’un « échec choquant des services de réinsertion » manifestement « incapables de maîtriser les criminels qu’ils sont supposés réinsérer ». D’où leur appel au ministère de la Justice pour qu’il « agisse dans l’urgence afin de briser cet épouvantable cercle vicieux de récidive ».

Tout se passe cependant comme si Mme Taubira et ses conseillers ignoraient tout de ce scandale sécuritaire qui fait pourtant les gros titres de la presse populaire britannique — notamment du Daily Mail, quotidien vendu à près de 1,7 million d’exemplaires… Impassible, la garde des Sceaux poursuit ses appels fracassants à “vider les prisons” sans se rendre compte qu’ils agissent sur les malfaiteurs à la manière d’une hormone de croissance.

La preuve ? Voici, pour les dernières semaines de 2012, un minitour de France des “faits divers” chers à Mme Taubira, tels que rapportés par la presse quotidienne régionale. « Vols à main armée : série noire en Moselle-Est » ; « Peur du braquage en Charente » ; « Vols de câbles SNCF : cri d’alarme du président [socialiste, NDLR] de Midi-Pyrénées » ; « Tarn-et-Garonne : les cambriolages en hausse de 14 % » ; « Châtellerault : les commerçants exaspérés par les vols » ; « Vallauris : après cinq braquages en huit ans, la bijoutière n’en peut plus » ; « Vaucluse : une crèche [!] attaquée à l’arme de guerre » ; « Finistère : les cambriolages en forte hausse » ; « Bressuire : cambriolages en rafale » ; « Deux braquages en deux jours au centre commercial de Saint-Clément-de-Rivière » ; « Recrudescence des cambriolages à Fère-Champenoise » ; « Ille-et-Vilaine : jusqu’à 35 cambriolages par jour » : « Marseille, porte d’Aix : l’illégalité regagne du terrain » ; « Insécurité : les riverains des gares parisiennes n’en peuvent plus » ; « Signy-le-Petit : les braqueurs font exploser la route [!] pour emporter le butin » ; « Arles : en garde à vue à 14 ans pour braquage »…

Pour finir, un peu d’air pur. À New York, « le nombre de meurtres est au plus bas depuis 50 ans ». Le secret anticrime du maire, Michael Bloomberg ? De longue date, il fait dans sa ville l’inverse de ce que prône, depuis quelques mois, Mme Taubira.

Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 30 janvier 2013)

mercredi, 06 février 2013

Comprendre la mondialisation en dix leçons


Géopolitique en livres: "Comprendre la mondialisation en dix leçons" par Philippe Conrad sur realpolitiktv

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La criminalité, une conséquence de la pauvreté ?...

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La criminalité, une conséquence de la pauvreté ?...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous un texte de Laurent Obertone, cueilli sur Atlantico et consacré à l'absence de lien automatique entre criminalité et pauvreté. Laurent Obertone vient de publier La France orange mécanique, aux éditions Ring, une description hallucinante de l'insécurité et de la violence qui règne dans notre pays...

 

laurent obertone,france,criminalité,immigration,délinquance,pauvreté

 

Non, la criminalité n'est pas forcément liée à la pauvreté

La criminalité est-elle liée à la pauvreté, à l’environnement ou au chômage ? La Creuse (96e), le Cantal (89e), et le Lot (71e), présentent les PIB les plus bas de France. Ce sont aussi les trois départements les moins criminels et délinquants. On peut les comparer avec trois départements parmi les plus criminels et délinquants, c’est à dire la Seine-Saint-Denis (15e), les Bouches-du-Rhône (11e) et le Rhône (3e).

Les départements à forte criminalité que sont le Rhône, l’Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, ont des taux de chômage beaucoup plus bas que la Creuse, le Cantal, ou le Lot. Selon l’Apce, 8 000 entreprises se créent par an dans le « 9-3 », qui dispose de pôles économiques gigantesques, et où les investissements de rénovation urbaine sont fréquents et sans équivalent (Anru). Le revenu moyen des ménages y est de 2 186 euros par mois, légèrement supérieur à la moyenne nationale. Saisissante est la comparaison avec la Creuse (1 777 euros par mois). Quant aux bénéficiaires du RSA, ils représentent la même proportion en Seine-Saint-Denis que dans l’Aude, les Ardennes ou encore les Pyrénées-Orientales (Insee, 2010). Au niveau régional, l’Île-de-France, région la plus touchée par la criminalité, présente le troisième taux de chômage le plus bas de France.
« L’exclusion », ce fut d’abord celle des habitants historiques des grands ensembles. Immigrés portugais, polonais, italiens ou manœuvres français, ce sont eux qui ont fui massivement le nouveau communautarisme qui s’installait dans les banlieues dès les années 60. Contrairement à ce qu’affirment certains sociologues, « l’exclusion » est endogame. Tous les plans de mixité sociale, de logements sociaux, de rénovation urbaine et d’aménagement de la ville n’empêcheront jamais les communautés de se regrouper. C’est humain, et on observe ces phénomènes dans tous les pays du monde, quelles que soient les communautés. L’individu n’existe pas sans son groupe. Il ne s’en éloignera que par la contrainte. Les gens ne sont pas figés ou « parqués » dans un environnement soi-disant responsable de leurs déprédations. Un observateur attentif remarquera qu’autour des banlieues il n’y a pas de miradors et de factionnaires prêts à tirer dans le dos des fuyards.
Qu’est-ce qui empêche ces habitants de partir, comme l’ont fait des milliers de Français, d’Italiens ou de Portugais tout aussi modestes ? Des barrages de police ? Le coût de l’immobilier ? À Bobigny, le mètre carré est à 3 200 euros. Il est en moyenne de 6 000 euros à Paris, mais à 1 700 euros à Brest, ou encore à 2 300 euros dans une ville dynamique comme Dijon. Un studio en Seine-Saint-Denis est beaucoup plus cher qu’en province. Les aides sociales permettent largement de s’y établir, d’autant que les logements sociaux provinciaux et ruraux sont plus accessibles. L’Insee, dans son enquête nationale logement 2006, nous apprend qu’après Paris, « c’est en Seine-Saint-Denis que les ménages consacrent la part la plus importante de leur revenu (13 %) à se loger », y compris en secteur HLM (12 %). Des chiffres comparables à ceux de la France métropolitaine pour la location classique et pour les hlm (12,8 % dans les deux cas). On ne peutdonc pas dire qu’un loyer excessivement avantageux les retientdans le « 9-3 ». Comment nos sociologues expliquent-ils que les parfois très modestes gens du voyage se déplacent et se sédentarisent où bon leur semble ?
Peut-être n’est-il pas question pour les communautés concernées de se disperser sur le territoire. Peut-être ne veulent-elles pas partir. La Cour des comptes a montré en 2012 que la fameuse mixité sociale n’existait pas, malgré dix années de dispositifs censés la favoriser. « Il ne suffit pas de modifier le visage des quartiers pour modifier les visages des quartiers, qui restent colorés », expliquait le sociologue Renaud Epstein (Le Point, 18/07/12). L’homme n’est pas mû seulement par l’argent ou l’amour de l’Autre. L’attachement de certaines communautés aux grands ensembles est réel. Les barres d’immeuble sont parfois considérées comme un territoire, le substitut d’une identité perdue, qui n’a jamais su se reconstruire.
Mais le discours médiatique ne veut pas de cette réalité. Lui n’évoque que l’exclusion pour expliquer, justifier, exorciser le communautarisme, et à travers lui les cahots d’une société devenue hétérogène. Comme les problèmes demeurent, s’aggravent, alors que les discours et les analyses restent les mêmes, les gens commencent à se poser des questions. Et si les experts se trompaient ? Et s’ils avaient renoncé à la vérité ? Et s’ils incitaient tout le monde à y renoncer, sous peine de poursuites ? Pourquoi le feraient-ils ? Peut-être bien pour l’égalité républicaine, « âme de la France » selon François Hollande. Tout le monde est égal. Entendez, tout être humain a les mêmes capacités physiques et intellectuelles, tout un chacun peut s’adapter à tout environnement, devenir champion d’échecs, éboueur ou haltérophile, faire la même chose que n’importe qui, ressembler à n’importe quoi, donc se constituer le même patrimoine, éprouver les mêmes satisfactions, vivre les mêmes aventures que celui que l’on choisira de jalouser. 
Comme de tels décrets ont la fâcheuse tendance à ne pas se réaliser, les égalitaristes ont décidé de favoriser ceux qui n’y arrivaient pas, par l’éducation, l’accès à la culture, les aides sociales, l’invention de droits spécifiques. Et comme ça ne fonctionnait toujours pas, ils ont eu la brillante idée d’accuser ceux pour qui ça fonctionnait d’être de vils spoliateurs. Bien entendu, toute ressemblance avec des situations ayant existé est purement fortuite. 
De favoriser les faibles on en vient tout naturellement à pénaliser les forts. Lorsque l’on prétend lutter « contre les inégalités », on lutte contre la réussite, c’est-à-dire contre la propriété, le pouvoir, le possédant, le méritant, le riche, l’héritier. Celui qui n’a pas été exclu ou volé, celui qui a été favorisé par sa roublardise, son état-civil, et sûrement ses atteintes aux droits de l’Homme. En clair, le Français qui rapporte de l’argent à la société, qui peut se targuer de sa réussite, de son patrimoine, de son histoire, de sa civilisation occidentale. Pour rééquilibrer les choses, on a décidé de le grever d’un lourd handicap. On a fait en sorte qu’il devienne, par la magie des médias, un salaud de colonialiste, esclavagiste, un pillard trop riche, trop beauf, trop raciste, machiste, homophobe, exploiteur, stigmatisant, même pas de gauche, voilà la conséquence première de la logique de fraternité appliquée au droit. Ces dernières années, l’égalitarisme, un véritable culte de l’envie, a inondé tous les compartiments de la société. Jamais autant de Français ne se sont haïs eux-mêmes. Jamais autant d’esprits a priori normalement constitués ne se sont persuadés que « tout le monde était bon » à part eux, que c’était incroyable qu’il y ait « encore des guerres et des pauvres au xxie siècle », qu’il était urgent de « faire payer les riches », que la criminalité c’est « l’exclusion parce que l’immigration est une chance pour la France”.
Laurent Obertone (Atlantico, 20 janvier 2013)

mardi, 05 février 2013

2013 L'apocalypse économique

« 2013 L'apocalypse économique : L'hyper classe mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie » de Jean Michel Groven

par André POSOKHOV

Ex: http://www.polemia.com/

Jean Michel Groven est économiste et assistant parlementaire au Sénat. Son livre 2013, l’apocalypse économique mérite de retenir l’attention car il ouvre en réalité un espace de réflexion sur l’émergence des nouvelles élites mondiales et sur la mondialisation. Il s’exprime très clairement et très courageusement sur des sujets censurés comme la subversion démographique, le libre échange ou le Politiquement correct. Si l’auteur dit à haute voix dans les couloirs du Sénat ce qu’il écrit dans son livre il doit faire sensation. A.P.
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L’émergence d’une nouvelle classe sociale : les supériorisés

L’auteur fait le constat de deux évolutions sociologiques convergentes.

Depuis la fin de la guerre le nombre de personnes qui sont passées par l’enseignement supérieur a explosé. On assiste ainsi à l’émergence d’une nouvelle classe sociale, celle des « supériorisés ». Cette classe n’éprouve pas le besoin d’un destin collectif : nation, socialisme, etc. Ses membres ont une vision idéalisée d’eux-mêmes qui leur font croire qu’ils sont des individus uniques. Le « supériorisé » cherche à ne fréquenter que ses semblables dans les mêmes espaces et a acquis une mentalité d’essence individualiste et hédoniste. Tous les thèmes politiques de ce mode de pensée se trouvaient déjà en filigrane dans les slogans de mai 68. Selon Groven cette mentalité se retrouve toute entière dans la formule : « jouir sans entraves ». Narcissisme (Face Book), destruction de l’institution du mariage, jeunisme caractérisent cette évolution aujourd’hui très avancée. Celle-ci aboutit à la volonté de s’approprier par tous les moyens et immédiatement ce qui fait envie sans qu’une morale ne soit là pour l’empêcher. C’est l’ l’Homo spontaneus qui n’est animé que par ses désirs et ses pulsions qui sont érigés en principes de base du comportement individuel et qui peuvent déboucher sur la violence.

Profondément individualiste, cette mentalité est essentiellement inégalitaire ne serait-ce que par le regard que les « supériorisés » jettent sur le peuple et même sur de moins diplômés qu’eux-mêmes. C’est le grand retour et la légitimation des inégalités en termes de revenus et de patrimoines économiques comme sociaux. L’image des classes populaires est déclassée voire symbolisée par le terme de « beauf ». Cette image négative rejaillit également sur l’image qu’ont les Français d’eux-mêmes telle qu’elle est renvoyée par les élites du type Jacques Attali pour qui il n’est d’horizon pour la France que la dilution dans l’Europe et la dilution de l’Europe dans la mondialisation. L’auteur évoque le PS devenu un parti de cadres supérieurs qui se donnent bonne conscience en discutant du sort des immigrés sans papiers ou du mariage unisexe mais oublient le sort de 70 à 80% de la population qui sont leurs compatriotes.

Ainsi est née une oligarchie qui présente trois caractères :

  • -elle prélève une part de plus en plus importante de la valeur ajoutée produite par les travailleurs grâce au libre-échange. C’est à cela que servent la mondialisation et le libre-échange,
  • -elle préfère les membres des oligarchies des pays voisins plutôt que son propre peuple dont le sort l’indiffère,
  • -elle est parvenue à tenir son pouvoir d’une morale faite par elle et pour elle : le Politiquement correct qui a pour objectif de trouver dans la société des bourreaux et des victimes afin que l’élite puisse s’ériger en « juge arbitre ».

Ce sont ces élites donneuses de leçons qui ne payent jamais les pots cassés de la mondialisation car elles sont planquées derrière leurs capitaux ou leur statut : énarques, universitaires, journalistes.

Basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu

Le deuxième constat revêt un caractère historique. Pour faire court la démocratie a été une étape dans le lent basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu. Le Peuple est devenu Dieu. Puis la déité est passée de l’Homme à l’individu : Or cet individu demeure un animal social. Celui-ci se tourne vers sa communauté afin d’assurer ses besoins et sa propre sécurité. Il en résulte un repli sur soi et une atomisation de la société Ainsi peut s’expliquer le fractionnement des nations actuelles en autant de communautés qui se regardent en chiens de faïence, voire en ennemies.

C’est la conjonction de ces deux évolutions sociologiques qui permet la prise du pouvoir économique et politique par l’hyper classe nationale comme mondiale.

La stratégie de l’hyper classe : des coupables et des victimes

Le fractionnement de la population qui est organisée de manière presque consciente par les élites et la mise en place de la tyrannie du Politiquement correct s’effectuent en quatre étapes :

  • -la désignation de victimes : immigrés, femmes, homosexuels. La victime absolue est la personne d’origine juive. La désignation de nouvelles victimes est souvent univoque. SOS racisme ne s’intéresse pas à ce que l’on appelle le racisme anti blanc, terme impropre d’ailleurs,
  • -la désignation de coupables. Un contestataire du réchauffement climatique est un coupable absolu. La France, désignée comme responsable du génocide des Juifs est mise en accusation d’une manière permanente,
  • -l’élite intervient par le biais des lois anti-discrimination et surtout mémorielles qui sont le socle de la tyrannie des associations notamment antiracistes. L’insécurité sous les trois formes de la délinquance, de la précarité économique et de la précarité familiale, constitue également l’épine dorsale du monde nouveau de l’oligarchie. Elle entraine une judiciarisation des relations entre individus et une « cancerisation » des relations humaines par une méfiance généralisée et la guerre de tous contre tous. La nouvelle classe sociale profite de cet état de choses pour imposer sa loi en se posant comme le juge arbitre de tous les conflits qu’elle a elle-même créés,
  • -la création d’une « compétition victimaire » en suscitant du ressentiment chez d’autres victimes.

Les passages du livre sur ces thèmes sont particulièrement éloquents et percutants. L’auteur souligne que « ce qui est terrifiant avec cette nouvelle doxa, c’est sa capacité à transposer n’importe quel sujet sous un angle moralisateur avec, à chaque fois, l’éternelle trilogie juge/victime/coupable ». Il souligne que dans certains pays l’idéologie du politiquement correct est devenue folle comme au Royaume uni.

Au bout du compte la nation et les grandes idéologies collectives s’effacent au profit de micro et de macro-tribus. Cette tribalisation et ce communautarisme se retrouvent dans les ghettos géographiques : banlieues mais aussi centres villes et cités pavillonnaires des classes moyennes.

Cette situation délétère est porteuse de chaos social qui ne peut que profiter à un futur régime qui, au nom du rétablissement de la concorde nationale (qu’il aura lui-même brisée..) imposera de plus en plus ses lois afin de contrôler une démocratie vacillante, voire même demandera sa suppression.

L’évolution actuelle.

2013 présente trois types de mondialisation : la mondialisation des cultures, celle de la finance et des biens et services et enfin celle des travailleurs.

Concernant les biens et services l’auteur se livre à une critique économique virulente du libre-échange promu par l’ensemble des milieux qui sont protégés par leur statut de la concurrence extérieure ou qui font partie des secteurs qui en profitent, ce qui ne constitue pas l’originalité de l’ouvrage.et sur laquelle il ne sera pas insisté :

En revanche les conséquences sociales et politiques sont lourdes.

  • -les industries américaines puis européennes ont subi de plein fouet la concurrence des dragons asiatiques ce qui a entrainé les délocalisations et la baisse du niveau de vie des classes populaires,
  • -l’écart entre les riches et les pauvres est généralement grandissant,
  • -Un processus de paupérisation s’est accentué avec l’entrée en scène des pays émergents et touche les classes moyennes,
  • -l’endettement des classes moyennes grâce à la bulle immobilière et des classes populaires grâce aux crédits à la consommation,
  • -l’effondrement à venir des monnaies : le dollar comme l’euro.

« 2013 l’apocalypse économique » prévoit qu’au terme, proche, de ce processus l’économie occidentale connaitra un effondrement économique, financier et social Ce sera particulièrement le cas des USA qui perdront leur statut de leader mondial.

Ces prédictions sinistres ne sont pas invraisemblables et JM.Groven n’est pas le seul à les formuler. On peut même avancer que les évolutions récentes de l’économie occidentale les rendent vraisemblables. Cependant les présenter comme certaines avec une date précise affaiblit le propos de l’ouvrage. A titre d’exemple JM. Groven prévoyait la chute de l’euro en 2011 et 2012 ce qui n’est pas arrivé.

Pour ce qui concerne la France, l’arrivée de la nouvelle hyper classe mondiale conduit à disloquer le système politique classique basé sur la démocratie et l’Etat nation. Il faut à tout prix éliminer celui-ci en invoquant des motifs nobles et d’intérêt général. L’Union européenne est l’espace au sein duquel la Nation française qui a déjà perdu ses prérogatives étatiques est censée se fondre.

En conclusion l’auteur a exprimé l’espoir que son livre apportera quelques « cartouches intellectuelles à tous ceux qui se rebellent contre ce monde qui s’annonce triste et fatigué à l’image et à la dimension de la nouvelle élite ». Il est loisible de penser que ce but, grâce à de nombreuses pages fortes et courageuses, a été atteint et que la lecture de ce livre peut être recommandée à ceux qui souhaitent découvrir les ressorts de la prise du pouvoir par l’oligarchie mondiale comme nationale.

André Posokhov
29/12/2012

Voir aussi :

L'Idéologie de la superclasse mondiale (1re partie)
« Au bord du gouffre / La faillite annoncée du système de l'argent » d'Alain de Benoist
Quel est l'ennemi ? La superclasse mondiale ou la puissance américaine ?
Dix thèses sur le libéralisme (1/3)
La généalogie de la superclasse mondiale (Première partie)
Essor de la « superclasse globale » (ou hyperclasse) et crise des classes moyennes.

Correspondance Polémia : 1/01/2013

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lundi, 04 février 2013

Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité

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Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité



La Turquie exige de Chypre qu’elle suspende l’exploitation de ces ressources gazières ou donne aux Chypriotes turcs la possibilité d’y participer. Elle met en garde la Grèce contre les tentatives de définir unilatéralement les frontières de la zone économique exclusive et parle de “territoires litigieux”. La Grèce pourrait entrer en conflit avec l’Albanie pour les gisements de la mer Ionienne. Les Etats-Unis et l’UE cherchent, pour leur part, à empêcher le renforcement de l’influence de la Russie dans la région.

Le nœud chypriote

Le gisement de gaz Aphrodite, sur le plateau de Chypre, est le plus grand découvert ces dix dernières années. A l’automne 2012, Chypre annonçait que les réserves découvertes s’élevaient à 1.700 milliards de mètres cubes de gaz et étaient estimées à 2.000 milliards d’euros mais en janvier 2013, l’ambassadeur de Chypre en Grèce a donné des estimations deux fois plus élevées – 3.400 milliards de mètres cubes de gaz et 235 millions de tonnes de pétrole. Seules les réserves du secteur №12 (entre 230 et 240 milliards de mètres cubes) suffiraient pour assurer les besoins de Chypre pour les 300 prochaines années.

L’exploitation de ce champ pourrait régler les problèmes financiers de Chypre mais le pays risque également une “colonisation économique”. Près de 30 compagnies de 15 pays ont déjà répondu à l’appel d’offres pour le forage d’exploration – et la course promet d’être serrée.

Après le début des travaux sur le plateau, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Ankara et la République turque de Chypre du Nord (RTCN), non reconnue par la communauté internationale, commenceraient d’exploiter le pétrole et le gaz dans la “zone économique exclusive de Chypre du Nord“. Quant aux Etats-Unis, la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland a déclaré que les USA soutenaient le droit de Chypre d’exploiter les ressources énergétiques sur son plateau, mais Washington espère que “toutes ses ressources seront équitablement réparties entre les deux communautés (grecque et turque, ndlr)”.

En août 2012, l’Egypte a également revendiqué une partie de l’Aphrodite chypriote et du gisement voisin – le Léviathan israélien. Les accords israélo-chypriotes sur les frontières des eaux économiques exclusives des deux pays et sur la coopération pour l’exploration géologique dans ces eaux portent atteinte aux intérêts égyptiens, a déclaré la commission du parlement égyptien pour la sécurité nationale.

Le Liban prétend également au gaz de Léviathan israélien – cette question est à l’étude à l’Onu. Pour l’instant, il n’y a aucun problème avec Chypre : les 9 et 10 janvier 2013, les présidents chypriote et libanais, Dimitris Christofias et Michel Sleiman, ont convenu de coopérer pour l’exploitation des richesses naturelles.

Israël a également l’intention de collaborer avec Nicosie et Athènes, sans qui il développerait difficilement ses gisements de gaz. Cette découverte a permis d’améliorer les relations autrefois tendues entre la Grèce et Israël – en 2010, ils se sont entendus pour coopérer dans les domaines économique et militaire. Israël a étudié la possibilité de louer une île grecque pour déployer une base militaire et la Grèce a négocié son intégration au projet d’exploitation de Léviathan et d’acheminement du gaz en Europe.

Chypre, la Grèce et Israël ont déjà annoncé leur volonté de regrouper les ressources énergétiques – pendant les trois prochains mois ils ont l’intention de lancer le projet EuroAsia Interconnector, qui réunira les réseaux électriques des trois pays grâce à un câble sous-marin.

La Grèce saisit l’Onu

La Grèce pourrait devenir le 15ème plus grand détenteur de ressources de gaz naturel au monde. Selon les autorités, les gisements de gaz découverts sur le plateau du sud de la Crète permettront d’apporter à l’économie 427 milliards d’euros et régleront tous les problèmes énergétiques et financiers du pays. La Grèce est aussi à la recherche de gisements de pétrole dans les mers Ionienne et Egée, dont les ressources pourraient être également importantes.

Selon les journalistes du pays, la Grèce compte définir les frontières du plateau à l’Onu début 2013. Le quotidien Vima a déclaré le 7 janvier que le département hydrographique de la marine grecque avait déjà déterminé les coordonnées et que le gouvernement donnait son feu vert au transfert de la demande à la commission de l’Onu pour le droit de la mer, afin de valider les frontières du plateau continental.

Ankara avait mis en garde la Grèce contre des mesures unilatérales. Le ministre turc de l’Energie Taner Yildiz a parlé de “territoires litigieux” et a appelé la Grèce à ne pas faire de travaux en mer Egée sans avoir consulté Ankara. La délimitation du plateau complique les relations de la Grèce avec certains autres pays comme la Libye. Des zones de 200 miles des deux pays se superposent et il est nécessaire de convenir les limites de la zone économique exclusive. Les discussions d’experts ont commencé avec la Libye en 2007 mais après le renversement de Mouammar Kadhafi, la situation a changé. Lors d’une récente visite du ministre grec des Affaires étrangères à Tripoli, les nouvelles autorités ont déclaré que le problème des zones maritimes n’était pas bilatéral et qu’il fallait organiser des négociations avec tous les pays frontaliers.

Les partisans et les opposants

La Grèce est à la recherche de partisans, avant tout du côté de l’Allemagne, de la France, et d’autres alliés de l’Otan. Athènes estime que la Russie soutiendra la Grèce dans son litige avec la Turquie et les Etats-Unis ne devraient pas non plus s’y opposer, pensent les observateurs grecs.

Le ministre grec de la Défense a déclaré que l’heure était venue de se débarrasser de l’antiaméricanisme traditionnel. Dans un article publié par la presse occidentale, l’ex-premier ministre grec Georges Papandreou a suggéré aux Etats-Unis de former un nouveau “plan Marshall vert” pour la Méditerranée – une région “cruciale pour la sécurité internationale des USA“.

Selon Papandreou, le projet européen est aujourd’hui menacé, la situation nécessite le retour du leadership américain et ce sont les USA qui doivent lancer une “large initiative énergétique, diplomatique et pacifique qui unirait le Proche-Orient, la Méditerranée et l’Europe grâce à la coopération énergétique“.

Par ailleurs, les Etats-Unis et les pays européens cherchent à affaiblir l’influence de la Russie dans la région. Le 8 janvier, à la question de savoir ce qu’elle pensait de la vente de la compagnie gazière grecque DEPA et de sa filiale de transport de gaz DESFA à Gazprom, la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland a déclaré que la Grèce prenait des décisions autonomes dans le domaine énergétique, en conformité avec ses propres lois et les règlements de l’UE, mais que Washington suggérait à tous les pays de diversifier leurs sources d’énergie.

Selon Athènes, la Russie a officieusement mais clairement montré qu’elle devait remporter l’appel d’offres lorsqu’en novembre 2012 Gazprom a soudainement annoncé qu’il ne construirait pas en Grèce de déviation du gazoduc South Stream.

Quant aux Etats-Unis, ils ont intérêt [à ce] que les compagnies gazières grecques se retrouvent entre les mains des entreprises locales, avec lesquelles les USA ont des relations étroites depuis longtemps. D’autant que le coût des entreprises en cours de privatisation augmentera fortement s’il devenait possible de convenir d’itinéraires de livraison du gaz à partir des nouveaux gisements.

RIA Novosti

Presseschau - Februar 2013

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Presseschau

Februar 2013

AUßENPOLITISCHES

(Die USA auf dem Weg zum größten Öl- und Gasproduzenten der Welt)
Fracking
Eine Technik spaltet Amerika
Präsident Obama will die USA mit Fracking unabhängig vom Öl machen. Doch der Protest gegen die umstrittene Gasförderung wächst.
http://www.zeit.de/wirtschaft/2012-12/erdoel-fracking-usa

(Zu USA und Fracking)
Wenn der Hegemon stabil bleibt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da3b7873b.0.html

Cyberwar: Pentagon verfünffacht seine Netzstreitmacht
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/us-cyber-command-aufruestung-um-das-fuenffache-a-879990.html

Bizarre Idee in USA
Mit Billion-Dollar-Münze aus der Schuldenfalle
http://www.focus.de/finanzen/news/wirtschaftsticker/bizarre-idee-in-usa-mit-billion-dollar-muenze-aus-der-schuldenfalle_aid_892594.html

"The Wire"-Schöpfer Simon: "Das US-System ist moralisch leer"
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/interview-mit-the-wire-schoepfer-david-simon-a-874413.html

Der Masterplan – die Agenda der NWO
https://ssl-101758.1blu.de/nwo-neue-welt-ordnung/der-masterplan-die-agenda-der-nwo/

(„Heute wird das Vermögen Bloombergs auf 25 Milliarden Dollar geschätzt…“)
Milliarden-Spender: Bloomberg schenkt US-Uni 350 Millionen Dollar
http://www.spiegel.de/unispiegel/wunderbar/milliarden-spender-michael-bloomberg-beschenkt-johns-hopkins-universitaet-a-879931.html

EU will Kontrolle über Medien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M564a400e73a.0.html

Pressefreiheit EU-Berater wollen Medien stärker überwachen
http://www.faz.net/aktuell/politik/europaeische-union/pressefreiheit-eu-berater-wollen-medien-staerker-ueberwachen-12032982.html

(Zur EU-Medienkontrolle)
Hurra! Die EU rettet den Pluralismus
http://www.sezession.de/35958/hurra-die-eu-rettet-den-pluralismus.html#more-35958

EU-Plagiatsaffäre: Pläne zur Medienüberwachung dreist abgeschrieben
http://ef-magazin.de/2013/01/23/3989-eu-plagiatsaffaere-plaene-zur-medienueberwachung-dreist-abgeschrieben

(Der Telegraph berichtet, das die EU-Pläne auch die Möglichkeit beeinhalten sollen, Geldstrafen und die Entlassung von Journalisten für unbotmäßige Berichterstattung durchzusetzen)
Leveson: EU wants power to sack journalists
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/leveson-inquiry/9817625/Leveson-EU-wants-power-to-sack-journalists.html

Die Sache mit der Pressefreiheit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M534940dbaa0.0.html

EU-Referendum
Europa verärgert über Camerons Egotrip
http://www.zeit.de/politik/ausland/2013-01/cameron-eu-referendum-fabius-westerwelle

Deutsche Politiker attackieren Cameron
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M553efe0d4ac.0.html

Ökonom: Depression in Spanien und Griechenland Gefahr für Weltwirtschaft
http://www.news25.de/news.php?id=69092&title=%D6konom%3A+Depression+in+Spanien+und+Griechenland+Gefahr+f%FCr+Weltwirtschaft&storyid=1357122317547

Spanien: PKW-Neuzulassungen mit -23,0%
http://www.querschuesse.de/spanien-pkw-neuzulassungen-mit-230/

(26 Prozent – und dennoch ist es bislang noch ziemlich ruhig)
Sechs Millionen Arbeitslose im EU-Land Spanien
http://www.unzensuriert.at/content/0011523-Sechs-Millionen-Arbeitslose-im-EU-Land-Spanien

Gezielte Abtreibungen schrecken auf
Gehen Europa bald die Mädchen aus?
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/gehen-europa-bald-maedchen-aus-2686430.html

Nordirland wird erneut zum britisch-irischen Schlachtfeld
http://www.unzensuriert.at/content/0011311-Nordirland-wird-erneut-zum-britisch-irischen-Schlachtfeld

Protest gegen die parteipolitische Vereinnahmung des ORF
http://www.youtube.com/watch?v=o6SzZmMNfNg

Amsterdam siedelt intolerante Bürger um
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M501cf660962.0.html

Amsterdam: Wer sich Ausländern nicht fügt, verliert seine Wohnung
http://korrektheiten.com/2013/01/21/amsterdam-wer-sich-auslaendern-nicht-fuegt-verliert-seine-wohnung/

Amsterdam: Ab in den Umerziehungscontainer!
http://www.sezession.de/35928/amsterdam-ab-in-den-umerziehungscontainer.html

Tschechien
Präsidentschaftskandidat Schwarzenberg verurteilt Beneš-Dekrete
http://www.unzensuriert.at/content/0011452-Pr-sidentschaftskandidat-Schwarzenberg-verurteilt-Bene-Dekrete

(Zu Schwarzenberg und der Sudetenland-Frage)
Niedertracht ist fast überall
http://helmutmueller.wordpress.com/

Wolgograd wird wieder zu Stalingrad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50d01348530.0.html

(Unsere Verbündeten)
"Patriot"-Einsatz: Wütende Menge bedrängt deutsche Soldaten in der Türkei
http://www.spiegel.de/politik/ausland/patriot-einsatz-tuerken-bedraengen-deutsche-soldaten-a-879127.html

Das europäische Dilemma in Mali
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59907bcbd07.0.html

(Arabischer Facebook-Frühling)
Warnung des Auswärtiges Amtes: Alle Deutschen sollen Bengasi sofort verlassen
http://www.spiegel.de/politik/ausland/auswaertiges-amt-alle-deutschen-sollen-bengasi-verlassen-a-879550.html

(Zum Hintergrund der Vergewaltigungen)
Indiens Frauenbild zwischen Tradition und Fortschritt
Individuum oder Objekt?
http://www.nzz.ch/aktuell/feuilleton/uebersicht/individuum-oder-objekt-1.17932155

Drogenkrieg in Mexiko: 158 Polizisten festgenommen
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/mexiko-158-polizisten-wegen-korruptionsverdacht-festgenommen-a-878503.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Wahljahr 2013
Wie Schäuble und Merkel die drohende Katastrophe verschleiern
http://www.geolitico.de/2013/01/01/wie-schauble-und-merkel-die-drohende-katastrophe-verschleiern/

Prof. Hankel:
"Ohne Euro stünde Deutschland besser da als die Schweiz"
Interview mit Professor Wilhelm Hankel
http://alles-schallundrauch.blogspot.de/2013/01/interview-mit-professor-wilhelm-hankel.html

(Flucht ins Gold zeigt „Vorbehalt gegen die Demokratie“…)
Rückholaktion der Bundesbank
Zu viel Gold kann gefährlich werden
http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/rueckholaktion-der-bundesbank-schwarz-rot-gold-1.1576092-2

Ex-Bundesbankchef
"Wir leben jetzt auf Kosten künftiger Generationen"
http://www.welt.de/wirtschaft/article113077658/Wir-leben-jetzt-auf-Kosten-kuenftiger-Generationen.html

Andreas Popp - Vortrag bei „Lust auf neues Geld"
http://www.youtube.com/watch?v=XzIc_d3K0EM

(Politisch-korrekter Aufreger um Merkel mit den heiligen drei Königen)
German chancellor Angela Merkel courts international controversy by posing for photos alongside blacked-up children for annual 'Three Wise Men Day' celebrations
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2257342/German-chancellor-Angela-Merkel-courts-international-controversy-posing-photos-alongside-blacked-children.html

Geheimoperation Wasser:
Wie die EU-Kommission Wasser zur Handelsware machen will
http://www.wdr.de/tv/monitor/sendungen/2012/1213/wasser.php5

Unser Wasser ist unverkäuflich
http://www.avaaz.org/de/unser_wasser_is_unverkauflichs

Kritischer Beitrag zur Wahl in Niedersachsen und Wasser in Europa
http://www.flegel-g.de/2013-01-22-vorl-wahlergebnis-niedersachsen-01-2013.html

Rundfunkabgabe: Feudalsystem der Fernseh-Fürsten
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/gerhard-wisnewski/rundfunkabgabe-feudalsystem-der-fernseh-fuersten.html

Volksaufstand gegen ARD & ZDF
http://www.mmnews.de/index.php/etc/11777-volksaufstand-gegen-ard-a-zdf

Interessen-Gemeinschaft
! WIR alle gegen GEZ !
http://www.wir-alle-gegen-gez.de/

Öffentlich-rechtliche Sender
Gutachten: Neuer Rundfunkbeitrag ist verfassungswidrig
http://www.faz.net/aktuell/oeffentlich-rechtliche-sender-gutachten-neuer-rundfunkbeitrag-ist-verfassungswidrig-12039707.html

"GEZ-Steuer"
Rundfunkbeitrag laut Gutachten verfassungswidrig
http://www.welt.de/politik/deutschland/article113144072/Rundfunkbeitrag-laut-Gutachten-verfassungswidrig.html

(Aber er würde sie so gerne dabehalten…)
David McAllister: Im Januar Entscheidung über Abzug der Briten
http://www.haz.de/Nachrichten/Der-Norden/Uebersicht/David-McAllister-Im-Januar-Entscheidung-ueber-Abzug-der-Briten

Graumann: Augstein schürt antijüdische Ressentiments
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52b29abbdd6.0.html

Augstein in den Top Ten
von Stefan Scheil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e011011a0d.0.html

Schreibtisch, Garten, Alltag (XIV): Vergeßt Broder!
http://www.sezession.de/35505/schreibtisch-garten-alltag-xiv-vergest-broder.html

Christian Pfeiffer liefert – fast immer
http://www.berliner-zeitung.de/politik/kriminologe--christian-pfeiffer--liefert---fast-immer,10808018,21423958.html

Nach Stopp von Missbrauchsstudie
Kirche wehrt sich juristisch gegen Pfeiffers Zensurvorwurf
http://www.haz.de/Nachrichten/Der-Norden/Uebersicht/Kirche-wehrt-sich-juristisch-gegen-Pfeiffers-Zensurvorwurf

Christian Pfeiffer . . . mit der Kirche über Kreuz
http://nachrichten.rp-online.de/politik/christian-pfeiffer-mit-der-kirche-ueber-kreuz-1.3130586

Wer der Feind unserer Soldaten ist
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5907d2cd015.0.html

Zur Diskussion über stärkere Einschränkungen des Schußwaffenbesitzes in den USA und Deutschland
http://ernstfall.org/2013/01/11/zur-diskussion-uber-starkere-schuswaffenregulierung-in-den-usa-und-deutschland/

Rocker-Fusion
Kadir Capone und der Albtraum der Berliner Polizei
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article113173119/Kadir-Capone-und-der-Albtraum-der-Berliner-Polizei.html

Nordrhein-Westfalen
Minister bestätigt Einsatz von V-Leuten in Stadien
http://www.spiegel.de/sport/fussball/fussball-nrw-innenministerium-gibt-einsatz-von-v-leuten-zu-a-876388.html

Gastbeitrag„Die DDR-Methoden der ARD-Intendanten“
Dass der neue Rundfunkbeitrag als Solidarbeitrag verkauft wird, erinnert an DDR-Methoden. Das sollte man nicht hinnehmen. Deswegen unterstütze ich eine Petition an den Bundestag gegen die Zwangsgebühr von ARD und ZDF.
Von Vera Lengsfeld
http://www.handelsblatt.com/meinung/gastbeitraege/gastbeitrag-die-ddr-methoden-der-ard-intendanten/7623020.html

(Die Zeitungskrise erreicht NRW)
WAZ entlässt "Westfälische Rundschau"-Redaktion
http://www.welt.de/regionales/duesseldorf/article112777369/WAZ-entlaesst-Westfaelische-Rundschau-Redaktion.html

(Kriegerdenkmale)
Dreieich
Namen der Opfer nicht vergessen
http://www.op-online.de/nachrichten/dreieich/hans-guenter-thorwarth-dreieich-denkmaeler-gefallene-2683305.html

Offenbach
Neue NS-Verdachtsfälle in Sammlung des Ledermuseums entdeckt
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/neue-ns-verdachtsfaelle-sammlung-offenbacher-ledermuseums-entdeckt-2697254.html

Öney fordert von Einwanderern mehr Sensibilität für den Holocaust
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M538d0b1a86c.0.html

(Holocaust-Gedenktag)
SPÖ und Grüne betreiben Hetze unter Deckmantel des Gedenkens
http://www.unzensuriert.at/content/0011538-SP-und-Gr-ne-betreiben-Hetze-unter-Deckmantel-des-Gedenkens

Ehemaliger SS-Soldat fordert von Briten Entschädigung wegen Folter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c7ed59db8f.0.html

(Man achte auf den Namen der Schau. Die Nationalsozialisten haben demnach die „Vielfalt“ zerstört. Aus einer Vielfalt-Gesellschaft ist somit die ns-deutsche Volksgemeinschaft geworden. Somit wäre es faktisch ja als eine „antifaschistische“ Tat zu deuten, nun umso deutlicher wieder „Vielfalt“ herzustellen. Eine logische Schlussfolgerung, zumindest eine politisch genehme Interpretation…)
Zeitgeschichte
Berlins "zerstörte Vielfalt" unterm Hakenkreuz
Zum 80. Jahrestag der nationalsozialistischen "Machtergreifung" übt sich die Bundeshauptstadt in Erinnerungsarbeit. Als Portal versteht sich die neue Ausstellung im Deutschen Historischen Museum.
http://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article113224249/Berlins-zerstoerte-Vielfalt-unterm-Hakenkreuz.html

Raubkunst-Forschung wurde zu lange vernachlässigt
Die Erforschung von Nazi-Raubkunst ist in Deutschland nach Einschätzung des Experten Uwe Hartmann jahrzehntelang viel zu kurz gekommen.
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article113200103/Raubkunst-Forschung-wurde-zu-lange-vernachlaessigt.html

Warum das Buch "Allein unter Deutschen" viele Weimarer verärgert
http://weimar.tlz.de/web/lokal/detail/-/specific/Warum-das-Buch-Allein-unter-Deutschen-viele-Weimarer-veraergert-910144758

Er gehörte Hermann Göring
Nazi-Teppich im Kanzleramt - Merkel tobt
http://www.tz-online.de/nachrichten/politik/nazi-teppich-goering-kanzleramt-merkel-sauer-zr-2723014.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(Bodo Ramelow von der „Linken“ zum Thema NSU)
Staatsgeheimnisse um NSU
Wie ich lernte, bei Verschwörungstheorien den wahren Kern zu suchen. Über das Zusammengehen von rechtem Terror, Behördenkumpanei und Rassismus aus der Mitte
http://www.jungewelt.de/2013/01-09/009.php

(NSU)
Verfassungsschutz erwog Zschäpe anzuwerben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56ff566abb2.0.html

Absehbares Scheitern
NPD
Wie die Lemminge beantragen die deutschen Innenminister ein Parteiverbot, obwohl die rechtlichen Voraussetzungen dafür nicht vorliegen
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=me&dig=2013%2F01%2F28%2Fa0096&cHash=bab87c3fd1cbc2c0a7b4228c3a15684d

(Heitmeyer mal wieder)
Islamfeindlichkeit grassiert in allen Schichten
ZMD: „Islamfeindlicher Rassismus muss als eigenständiger Tatbestand gewertet werden“
http://islam.de/21668

(Aha, also noch ein familiär Geschädigter. Das erklärt manche Politik…)
SPD-Chef Gabriel spricht über seinen Nazi-Vater
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/spd-chef-gabriel-spricht-ueber-seinen-nazi-vater-a-876830.html

Internetplattform gegen Rechts
Teure Daten, wenig Nutzen
http://www.fr-online.de/politik/internetplattform-gegen-rechts-teure-daten--wenig-nutzen-,1472596,21414264,view,asFirstTeaser.html

EU plant verstärkten Kampf gegen Rechts
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b9806574ff.0.html

Undercover-Journalist
„V-Leute sind gekaufte Nazis“
Thomas Kuban recherchiert undercover bei Rechtsextremen. Er findet es verheerend, dass sich der Verfassungsschutz von Nazis verarschen lässt.
http://www.taz.de/Undercover-Journalist/!108544/

(Banken im Kampf gegen Rechts)
BGH: Banken dürfen Girokonto ohne Erklärung kündigen
https://www.comdirect.de/inf/news/detail.html?ID_NEWS=260160250&NEWS_HASH=ad3c5b9f3ccb65226765649220ec3c7d69d0919b&NEWS_CATEGORY=TOP_NEWS_ALL&RANGE=1Y&OFFSET=0&BLOCKSIZE=20

Bank durfte rechtem Verleger kündigen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ede6e9abb3.0.html

SOS-Kinderdorf
Nazi-Titel statt Weihnachtslieder
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/sos-kinderdorf-nazi-titel-statt-weihnachtslieder-1.1572217

Aus der Geschichte gefallen (worden)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51aee5025bc.0.html

(neues Buch)
Manuel Seitenbecher
Mahler, Maschke & Co.
Rechtes Denken in der 68er-Bewegung?
http://www.schoeningh.de/katalog/titel/978-3-506-77704-1.html

Rechtsextremismus im Norden: Dokumentation und Live-Diskussion mit Reinhold Beckmann
http://www.ndr.de/unternehmen/presse/pressemitteilungen/pressemeldungndr11667.html

Kampagne gegen Weinheimer JU-Chef
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fb81ba0ea5.0.html

(Kampagne gegen Heino Bosselmann)
Als „Möchtegern-Breivik“ geschmäht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M555aecc3ab6.0.html

(Kampf gegen Burschenschafter)
Und der Pöbel lacht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57d34926a19.0.html

Akademikerball: Österreich fürchtet deutsche Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52cba56f385.0.html

Anthroposophen sagen Tagung nach Druck von Antifa ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54dbcd7a563.0.html

Frankfurt
Feldmann und DGB machen Front gegen NPD-Aufmarsch vor der EZB
http://www.nh24.de/index.php/panorama/22-allgemein/63117-feldmann-und-dgb-wollen-npd-maikundgebung-in-frankfurt-verhindern

Linkspartei-Mitarbeiter muß hinter Gitter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M595bf062743.0.html

(Aktionen gegen Videoüberwachung)
„Berlin muß brennen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5377b0b1742.0.html

Neun Jahre Haft für Gottfried Küssel
Mit Schuldsprüchen wegen nationalsozialistischer Wiederbetätigung und langjährigen Haftstrafen für alle drei Angeklagte ist am Donnerstagabend im Straflandesgericht der Prozess gegen Gottfried Küssel, Felix B. und Wilhelm A. zu Ende gegangen.
http://wien.orf.at/news/stories/2566425/

(Tja, erst sperren sie sie ein, und nun ist das auch wieder nicht richtig. Da bleibt eigentlich fast nur der Brennofen, um das Problem endgültig auszumerzen…)
Rechte Umtriebe in Gefängnissen
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/rechte-umtriebe-gefaengnissen-2714303.html

(Älteres, aber sehr aufschlussreiches Video)
Report Antifa und Nazis wo ist der Unterschied
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vaQteZQYcjg

(Lokal „Postkutsche“ zur Aufgabe gezwungen)
Linke Lumpen dürfen in Berlin alles
http://www.pi-news.net/2013/01/linke-lumpen-durfen-in-berlin-alles/

(Wetten, dass die Täter höchstens Bewährung erhalten?...)
Punk-Kneipe auf St. Pauli
Wegen Neonazi-T-Shirt: Mann (27) halb totgeprügelt
http://www.mopo.de/polizei/punk-kneipe-auf-st--pauli-wegen-neonazi-t-shirt--mann--27--halb-totgepruegelt,7730198,21381106.html?fb_action_ids=323303691112352&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582

(Hier sind sie vielleicht mal an welche geraten, die sich wehren)
Göttinger Antifa benötigt Polizeischutz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caf0909cee.0.html

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

(„Antirassismus“-Propaganda mit „Lichterketten“-Video)
München schaut weg
http://www.sezession.de/35651/munchen-schaut-weg.html

(„Antirassismus“)
Von Pippi Langstrumpf zu Frantz Fanon
http://www.sezession.de/36097/von-pippi-langstrumpf-zu-frantz-fanon.html#more-36097

(Klare Sicht auf die Einwanderungslobby…)
Das mißbrauchte Recht
Von Michael Paulwitz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b263d51259.0.html

Integrationsbericht
Migranten profitieren von niedriger Zuwanderung
http://www.welt.de/dieweltbewegen/article13812222/Migranten-profitieren-von-niedriger-Zuwanderung.html

Deutschland: Bevölkerung wächst seit zwei Jahren
Zustrom aus Europa
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/zustrom-aus-europa-1.871670

Bundespräsident Gauck fordert offene Tore und Herzen für Zuwanderer
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regiolinegeo/bayern/article112780523/Bundespraesident-Gauck-fordert-offene-Tore-und-Herzen-fuer-Zuwanderer.html

Gauck fordert mehr Sympathie für Einwanderer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52c9911160a.0.html

Stahlknecht gegen „Ghettoisierung“ von Asylbewerbern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a622f123cd.0.html

(Kritik der Asyllobby)
Wiener Kardinal attackiert linke Lobbygruppen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b02ce72d29.0.html

Die Sprache der Nomenklatura
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59c7cc8524e.0.html

Düsseldorf
Rheinbahn will mehr Zuwanderer als Mitarbeiter
http://www.welt.de/regionales/duesseldorf/article112536743/Rheinbahn-will-mehr-Zuwanderer-als-Mitarbeiter.html

Duisburg mit Zigeuner-Zuwanderung überfordert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cee4d69a9b.0.html

Asylpolitik: „Gefährliches Spiel“
http://www.sezession.de/35528/asylpolitik-gefahrliches-spiel.html

Bushidos Clan
http://www.youtube.com/watch?v=DcB0O7evfxo

Belgischer Islamist fordert König Albert auf zu konvertieren
http://www.unzensuriert.at/content/0011454-Belgischer-Islamist-fordert-K-nig-Albert-auf-zu-konvertieren

Muslime in London auf Scharia-Patrouille
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article112996346/Muslime-in-London-auf-Scharia-Patrouille.html

Londoner Polizei besorgt über „Scharia-Patrouillen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59fa64e2181.0.html

Von Neu-Delhi nach Wien
http://www.sezession.de/35485/von-neu-delhi-nach-wien.html#more-35485

Kritik der Kritik der Islamkritik
http://www.sezession.de/35614/kritik-der-kritik-der-islamkritik.html

Bremen schließt Staatsvertrag mit Islamverbänden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5faa8d9568d.0.html

Wien: In den Schulen wird nicht mehr Deutsch gesprochen
http://www.unzensuriert.at/content/0011348-Wien-den-Schulen-wird-nicht-mehr-Deutsch-gesprochen

Offenbach: Der Vorname Mohamed ist Aufsteiger des Jahres
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/rhein-main/namen-mohamed-offenbach-2696026.html

Bundespolizei will Offenbacher Jugendliche mit Migrationshintergrund für sich begeistern
Mittlere Reife reicht aus
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/bundespolizei-offenbacher-jugendliche-migrationshintergrund-sich-begeistern-2701279.html

ICE-Strecken
Metalldiebe stören Bahnverkehr für mehrere Stunden
http://www.welt.de/regionales/frankfurt/article113196133/Metalldiebe-stoeren-Bahnverkehr-fuer-mehrere-Stunden.html

Mutmaßlicher Alexanderplatz-Schläger wird türkischer Staatsbürger
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5266118ea42.0.html

Kriminalität - Prozesse: Junge Deutsche versklavt: Zwei Jahre Haft für Bosnier
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1409531

(Brüder geholt…)
Taxifahrer brutal verprügelt
Ein Streit zwischen zwei Taxifahrern im Frankfurter Stadtteil eskaliert - und mündet in einer brutalen Tat mit einem Schlagring als Waffe.
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/taxifahrer-brutal-verpruegelt_rmn01.c.10430998.de.html

Die Polizei sucht nach Männern, die in Neukölln einen 19-Jährigen und seine Begleiter angegriffen haben sollen.
http://www.bz-berlin.de/tatorte/pruegelten-sie-brutal-auf-einen-19-jaehrigen-ein-article1627565.html

(Mal wieder Bewährung)
Dietzenbacher Afghanen schienen integriert
Bewährung für zwei Schläger
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/bewaehrung-schlaeger-dietzenbach-2703146.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Die Rache der Architekten
Berlin: »Experten« wollen die Umgebung des neu erbauten Schlosses zubetonieren
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/die-rache-der-architekten.html

(„Antifaschistische Baumoderne“)
Umbau der NS-Ordensburg Vogelsang: "Historische Spuren brechen"
http://www1.wdr.de/themen/kultur/nsordensburgvogelsang100.html

Das schönste Kaufhaus Deutschlands muss gerettet werden!
http://www.kaufhaus-goerlitz.de/

Freiburg
Heiligendarstellung soll aufs Martinstor – Widerstand formiert sich
http://www.badische-zeitung.de/heiligendarstellung-soll-aufs-martinstor-widerstand-formiert-sich

(In Stuttgart ist nichts mehr heilig. Eine Stadt die vollends dem Mammon verfallen ist.)
Gerberviertel in Stuttgart Der Auferstehungskirche droht der Abriss
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.gerberviertel-in-stuttgart-der-auferstehungskirche-droht-der-abriss.c70720e4-0461-408f-b90f-725df587da28.html

Wie Duisburg nach den Bombenangriffen der Royal Air Force (RAF) aussah
http://www.derwesten.de/staedte/duisburg/wie-duisburg-nach-den-bombenangriffen-der-royal-air-force-raf-aussah-id6647346.html

(Zitat: Die Antwort, die die Architekten damals nur drei, sieben, acht, neun Jahre nach dem Wahn, dem Weltbrand, dem Judenmord gaben, war atemberaubend: Die Moderne ist die Rettung. Wir wollen ein Land, sagen ihre Bauten, das nicht in der Vergangenheit oder der Zukunft nach Heil sucht, sondern erkennt, dass Freiheit und Gerechtigkeit nur in der Gegenwart zu haben sind…)
Eine Kolumne von Georg Diez
Deutschland entledigt sich seiner Nachkriegsmoderne - im Furor gegen eine Architektur, die eine andere, fortschrittliche Republik entwarf. Die Gedankengebäude des Jubilars Ernst Nolte dagegen machen klar, wie gefangen die alte BRD in Angst und Aggression war.
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/ernst-nolte-und-die-nachkriegsmoderne-ein-debattenbeitrag-a-877027.html

Wie die Energiewende unsere Heimat verändert
Windräder in Naturparks, Dämmplatten auf Fachwerkhäusern
http://www.br.de/fernsehen/das-erste/sendungen/report-muenchen/videos-und-manuskripte/wie-die-energiewende-unsere-heimat-veraendert102.html

Wärmedämmung
Deutschland im Dämmwahn
http://www.wiwo.de/finanzen/immobilien/waermedaemmung-deutschland-im-daemmwahn/7688474.html

Schimmel-Dämmplatten können krank machen
http://m.welt.de/article.do?id=finanzen%252Fimmobilien%252Farticle13499987%252FSchimmel-Daemmplatten-koennen-krank-machen

Deutsche Sprache, deutsches Bier
http://www.sezession.de/35482/deutsche-sprache-deutsches-bier.html#more-35482

Sprachpflege tut not
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56675e598c0.0.html

Großfamilie 2.0
Der Trendforscher Eike Wenzel über die Zukunft
http://www.heise.de/tp/artikel/38/38083/1.html

(Antisexismus nun auch in Brasilien)
Polizist in Rio ärgert sich auf Twitter über Kolleginnen: Job weg
http://www.berliner-zeitung.de/newsticker/polizist-in-rio-aergert-sich-auf-twitter-ueber-kolleginnen--job-weg,10917074,21532020.html

Politisch korrekte Kinderbuchklassiker
„Die kleine Hexe“ kommt ohne „Neger“ aus
http://www.focus.de/kultur/buecher/politisch-korrekte-kinderbuchklassiker-die-kleine-hexe-kommt-ohne-neger-aus_aid_892351.html

Verlag verteidigt Überarbeitung von Preußlers „Kleiner Hexe“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59152715403.0.html

Auch „Hexe“ ist diskriminierend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5637cba0c64.0.html

Die kleine Hexe und die Negerlein
Kinderbuchklassiker im Visier der Sprachpolizei
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/kommentar/1976381/

Korrekt statt kunterbunt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54cdc836ca1.0.html

Kinderliteratur – ohne Worte
http://www.sezession.de/35955/kinderliteratur-ohne-worte.html/2

Nicht mehr der Neger sein wollen
http://www.sezession.de/36170/nicht-mehr-der-neger-sein-wollen.html

"Django Unchained"
Angeblicher Rassismus: Ebay lässt von Django-Puppen ab
http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/django-unchained-angeblicher-rassismus-ebay-laesst-von-django-puppen-ab/7690502.html

Django Unchained - Afroamerikaner boykottieren Actionfiguren
Rassismus-Debatte um Tarantinos "Django Unchained"
Sklavenhaltung fürs Regal
http://www.sueddeutsche.de/panorama/rassismus-debatte-um-tarantinos-django-unchained-sklavenhaltung-fuers-regal-1.1568672

(Bemerkenswerte linkssozialistische/trotzkistische Kritik am antiweißen Rassismus)
Quentin Tarantinos Django Unchained
http://www.wsws.org/de/articles/2013/jan2013/djan-j19.shtml

(Und hier will einer anti-schwarzen Rassismus in dem Film entdecken)
»Django Unchained«. Rassismus, Kontext & Geschichtsaufarbeitung
http://philippe-wampfler.com/2013/01/23/django-unchained-uber-rassismus-kontext-und-geschichtsaufarbeitung/

Anderen auf den Kopf sch... ist für die Grünen Kunst
http://www.unzensuriert.at/content/0011274-Anderen-auf-den-Kopf-sch-ist-f-r-die-Gr-nen-Kunst

Baselitz sieht schwarz
http://www.sezession.de/35848/baselitz-sieht-schwarz.html

Säureanschlag auf Ballettchef des Bolschoi Theaters
http://www.zeit.de/news/2013-01/18/tanz-saeureanschlag-auf-ballettchef-des-bolschoi-theaters-18143423

(Religionskritischer Artikel in aufklärerisch-agnostischer Tendenz)
Religionen Respekt? Wovor denn?
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2012-09/religion-ideologie-respekt

Zwangsneurose Ironie
http://www.sezession.de/35760/zwangsneurose-ironie.html#more-35760

Vertreibung im Film: Schatten und Licht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58752530117.0.html

(Zitat Klaus-Jürgen Matz (Historiker):
"Eigentlich war Lincoln davon überzeugt, daß Schwarz und Weiß nicht miteinander leben können." Zwar habe Lincoln die Sklaverei als Institution stets abgelehnt. Multikulti aber habe er keineswegs angestrebt. Vielmehr habe er zunächst die weit verbreitete Idee favorisiert, die Schwarzen nach ihrer Befreiung in einer Kolonie in der Karibik anzusiedeln…)
Lincoln wollte Sklaven in die Karibik schicken
Obama legte seinen Amtseid auf die Bibel von Abraham Lincoln ab. Denn der 16. US-Präsident rettete die Union und befreite die Sklaven. Doch so klar ist das Bild nicht, kritisiert ein Historiker.
http://www.welt.de/geschichte/article113066027/Lincoln-wollte-Sklaven-in-die-Karibik-schicken.html

Berlins Zoo-Chef soll weibliche Angestellte diskriminiert haben
Frauen-Senatorin fordert Absetzung von Bernhard Blaszkiewitz
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12457232/62249/Frauen-Senatorin-fordert-Absetzung-von-Bernhard-Blaszkiewitz-Berlins.html

Berlins umstrittener Zoo-Chef
Das Alpha-Tierchen
http://www.pnn.de/brandenburg-berlin/716495/

Sexismus-Debatte
Prüder in Waffen
http://m.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/sexismus-debatte-prueder-in-waffen-12040794.html

Sexismus-Debatte
Dann mach doch die Bluse zu!
http://www.freiewelt.net/blog-4951/dann-mach-doch-die-bluse-zu!.html

(Fernsehen)
Wer will mit “meiner” Frau schlafen?
Christian Ulmen hat es getan – er hat endgültig den Hai übersprungen. Sein neues Format “Who wants to fuck my girlfriend” startet alsbald auf Tele 5.
http://stephanurbach.de/2013/01/wer-will-mit-meiner-frau-schlafen/

(Heino ärgert deutsche Pop-Sterne)
Danke, Heino!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dacf81770d.0.html

Heinos "Rockerkrieg": Ein Skandal, der keiner ist
http://www.gmx.net/themen/unterhaltung/musik/28a5pzs-skandal#.A1000024

Bushido: Israel-Skandal auf Twitter
http://web.de/magazine/nachrichten/deutschland/17011046-bushido-israel-skandal-twitter.html

(ältere Satire)
GEZ
Deutschlands unheimlichste Behörde tritt aus dem Dunkel – und kommt eigentlich ganz sympathisch rüber
http://www.titanic-magazin.de/ruhm-und-ehre-der-gez.html

Mode gegen Spionage: Hier kommt der Drohnen-Schutzanzug
http://www.spiegel.de/politik/ausland/stealth-wear-modedesigner-adam-harvey-stellt-drohnen-schutzanzug-vor-a-877844.html

BBC Exklusiv: Isoliert. Das Einsamkeitsexperiment
http://www.spiegel.tv/filme/bbc-isoliert-einsamkeitsexperiment-total-isolation/

Dietmar Wischmeyer über Klaus Wowereit
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=aWL8fi-vgGA

Straßenumfrage zum Schaltjahr
http://www.youtube.com/watch?v=MG2m53rBf5U

dimanche, 03 février 2013

P. Vial: le droit à l'identité touareg...

Une Terre, un Peuple : le droit à l'identité touareg...

Un communiqué de Pierre Vial :

Touareg-lanceFEN.jpgConformément à la ligne qui a toujours été la sienne, le mouvement Terre et Peuple affirme et défend le droit à l’identité du peuple touareg, qui doit se traduire par la reconnaissance d’un Etat de l’Azawad.

Reconnaissance qui doit être le fait de l’Etat malien (mais qui est représenté en réalité par qui aujourd’hui ?), de la France et de la communauté internationale. Seule cette reconnaissance, qui doit s’accompagner d’une protection active de la population touareg, menacée par les exactions de l’armée malienne, peut permettre de stabiliser la situation dans le Sahel et de marginaliser au maximum les islamistes qui essayent d’exploiter à leur profit les légitimes revendications des Touaregs.

samedi, 02 février 2013

Feindbild Islam: Muslime in der Sicht von Karl Marx

Feindbild Islam: Muslime in der Sicht von Karl Marx

Udo Ulfkotte

Die Anhänger von Karl Marx und Friedrich Engels setzen sich heute in Europa wie kaum eine andere Bevölkerungsgruppe für die verstärkte islamische Zuwanderung ein. Dabei wird man schwerlich Menschen finden, denen Muslime mehr verhasst waren als Marx und Engels. Lesen Sie, was die Vordenker der Kommunisten über Muslime geschrieben haben.

 

Der kommunistische Dietz-Verlag in Ost-Berlin hat 1961 die gesammelten Werke von Marx und Engels herausgegeben (Institut für Marxismus-Leninismus beim ZK der SED). Auf Seite 170 heißt es: »Der Koran und die auf ihm fußende muselmanische Gesetzgebung reduzieren Geografie und Ethnografie der verschiedenen Völker auf die einfache und bequeme Zweiteilung in Gläubige und Ungläubige. Der Ungläubige ist ein harby, d.h. der Feind. Der Islam ächtet die Nation der Ungläubigen und schafft einen Zustand permanenter Feindschaft zwischen Muselmanen und Ungläubigen.« Auf Seite 171 heißt es bei Marx: »Da der Koran jeden Ausländer zum Feind erklärt, wird niemand wagen, in einem muselmanischen Land aufzutreten, ohne seine Vorsichtsmaßnahmen getroffen zu haben.« Auf Seite 173 erklärt Marx, dass Christen nach dem Islam kein Eigentum haben dürfen: »Es versteht sich, dass Besitz in diesem Falle nicht Eigentum bedeutet, das den Christen durch den Koran untersagt ist, sondern nur das Recht der Nutznießung.«

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/feindbild-islam-muslime-in-der-sicht-von-karl-marx.html

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Il Kurdistan vende petrolio alla Turchia e beffa Baghdad

Il Kurdistan vende petrolio alla Turchia e beffa Baghdad

Un deputato turco denuncia un accordo segreto, mentre i curdi annunciano apertamente quello che il governo centrale considera “contrabbando”

Ferdinando Calda

kurdish_oil_fields.gifUn accordo segreto tra la Turchia e il governo della regione autonoma del Kurdistan iracheno per il commercio di gas e petrolio all’insaputa del governo centrale di Baghdad. È quanto denuncia un deputato turco del Partito repubblicano del popolo (Chp), Aytun Ciray, secondo il quale nell’ambito di questo accordo – firmato lo scorso anno – è stata fondata anche una società offshore controllata da persone vicine al governo di Ankara. Come riporta il quotidiano turco Hurriyet, Ciray ha presentato un’interrogazione parlamentare al ministro degli Esteri, Ahmet Davutoglu, sottolineando come “se questo accordo entrasse in vigore, lo scioglimento di fatto dell’Iraq sarebbe inevitabile”.
Attualmente tra Baghad e Irbil (capitale del Kurdistan) è in atto un’accesa disputa per la distribuzione dei proventi del petrolio e il controllo dell’area settentrionale intorno a Kirkuk, ricca di giacimenti. In teoria tutti i proventi della vendita all’estero di greggio dovrebbero essere versati nelle casse del governo centrale, che provvede poi a ridistribuirli anche in Kurdistan. L’accordo denunciato da Ciray, invece, lascerebbe a Irbil tutti i proventi derivanti dalla vendita del petrolio che si trova in territorio curdo, che verrebbe trasportato e venduto nei mercati internazionali attraverso la Turchia.
Già un paio di settimane fa il governo del Kurdistan aveva riconosciuto pubblicamente di aver iniziato – dall’ottobre scorso – a esportare il proprio greggio in Turchia con le autobotti (per bypassare gli oleodotti controllati dal governo centrale) al ritmo di 15mila barili al giorno, in cambio di prodotti petroliferi raffinati e carburanti. Un commercio che a Baghdad definiscono senza mezzi termini “contrabbando”. “Siamo stati costretti ad agire in questo modo a causa della decisione del governo di Baghdad, il quale non ha mantenuto la sua promessa di pagare le compagnie petrolifere”, ha ribattuto il sottosegretario del ministero del Petrolio e del Gas naturale del Kurdistan, Ali Hussain Belu, annunciando l’intenzione di portare il volume delle importazioni a 20 mila barili “il più presto possibile”.
Nel frattempo a Irbil continuano a stringere accordi con le compagnie petrolifere straniere senza passare per Baghdad. Una mossa che fa infuriare il governo centrale, che ha già minacciato più volte di escludere dai ricchi giacimenti nell’Iraq meridionale le società che trattano direttamente con le autorità curde. L’ultimo ultimatum in questo senso è stato lanciato alla statunitense Exxon Mobil, “colpevole” di aver firmato di recente un accordo con Irbil per lo sfruttamento di alcuni giacimenti nel nord. “Exxon Mobil non può lavorare in entrambi i giacimenti (nel nord e nel sud ndr) allo stesso tempo”, ha avvertito lunedì scorso il ministro del Petrolio iracheno, Abdul Kareem Luaibi, in seguito a un incontro tra il numero uno di Exxon, Rex Tillerson, e il primo ministro iracheno Nuri al-Maliki.
Nel mezzo di questa controversia, la Turchia del premier Recep Tayyip Erdogan sta da tempo appoggiando il governo del Kurdistan, sia perché interessata al petrolio curdo, ma anche perché vuole approfittare della collaborazione dei curdi iracheni nella lotta contro i separatisti curdi del Pkk, avversari politici della leadership curda irachena vicina al presidente del Kurdistan Massoud Barzani.
 


29 Gennaio 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=18767

Casapound à Lyon

Casapound à Lyon

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jeudi, 31 janvier 2013

Erdoğan denkt öffentlich über SCO-Beitritt nach!

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Türkei: Erdoğan denkt öffentlich über SCO-Beitritt nach!

Die Shanghai Cooperation Organisation, SCO, früher auch als „Shanghai Five“ bekannt, hat offenbar einen neuen Verehrer, Recep Tayip Erdoğan. Er sinnierte jedenfalls öffentlich im TV-Sender Kanal 24 am späten Freitag-Abend über eine Mitgliedschaft in der SCO:

„Die SCO sei besser, viel mächtiger und stärker als die EU. Wenn wir reinkommen, sagen wir good-bye zur EU“ schwärmte Erdoğan entzückt.

„…Erst im Sommer 2012 war der Türkei auf ihren Antrag hin der Status eines „Dialog-Partners“ bei der SCO verliehen worden. Die SCO hat derzeit sechs Mitglieder, 5 Beobachter, 3 Dialog Partner und 3 Gäste. Sie umfasst 60 Prozent der Eurasischen Landmasse und 25 Prozent der Weltbevölkerung…“ (Zitat: almabu)

Sicher ist, dass mit der SCO ein gewaltiger globaler Machtblock im Entstehen ist, wo die Themen Demokratie und Menschenrechte nicht schon beim Türsteher abgefragt werden. Sicher dürfte auch sein, dass dieser Machtblock alle Voraussetzungen für überdurchschnittliches Wachtum aufweist: Rohstoffe, Energie, eine junge und wachsende Bevölkerung, noch billige Arbeitskraft und eine gewaltige Nachfrage. Sicher ist weiter, dass dieser Machtblock sich geostrategisch bisher erstaunlich friedlich und passiv verhält.

 

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Kann die SCO also für Erdoğan wirklich attraktiv sein? Ich denke ja. Die Türkei zum Seitenwechsel zu animieren müsste auch für die SCO nicht ohne Reize sein. Es würde das Machtgefüge im Nahen und Mittleren Osten total zu ihren Gunsten verändern. Eine Kleinigkeit steht diesem neuen Bündnis aber im Wege. Das ist die NATO-Mitgliedschaft der Türkei. Die Türkei müsste vor einem Beitritt zur SCO die NATO verlassen.

Ein solcher Schritt würde aber die USA auf den Plan rufen. Die Amis würden solchen Druck machen, dass Frau Merkel Ankara die EU-Mitgliedschaft auf dem silbernen Tablett servieren würde und wenn sie dazu auf den Knien zu Erdoğan wallfahren müsste.

Auch Israel würde einen solchen Seitenwechsel der Türkei kaum wollen. Zwar wäre sein Status als einzige Demokratie im Nahen Osten und als Polizist der USA dadurch noch unentbehrlicher. Israel würde aber mit einem großen Nachbarn Türkei, der einem anderen Bündnis angehört und auf den die USA nur noch geringen Einfluß hätten, früher oder später aneinander geraten. Man denke nur an die Energievorkommen im östlichen Mittelmeer um Zypern.

Man könnte für diesen Fall vermutlich den Versuch eines „Regime change“ in der Türkei prophezeien? Jüngste Umfragen in der Türkei zeigen, dass die EU-Mitgliedschaft bei den Türken keine Priorität mehr hat. Eine Mehrheit ist inzwischen dagegen. Aber auch für den Fall eines Abbruchs des Annäherungsverfahrens, des Beitrittsprozesses, müssten die EU und die Türkei eine gemeinsame Basis für die Zukunft entwickeln, denn man will auch künftig Handel und Geschäfte miteinander treiben und es werden auch künftig Arbeitskräfte in die EU einwandern wollen.

http://www.todayszaman.com/columnist-305321-erdogan-considering-shanghai-five.html

http://almabu.wordpress.com/2013/01/16/seitenwechsel-der-turkei-beobachterstatus-bei-der-sco-angestrebt/

vendredi, 25 janvier 2013

Maréchal toujours là !

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« Maréchal toujours là ! »

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Depuis trois décennies au moins, la repentance et l’obsession mémorielle univoque polluent les recherches historiques. Si le phénomène contamine la guerre d’Algérie après avoir investi la traite négrière et la colonisation, il remonte à la dénonciation de l’État français du Maréchal Pétain que les autorités officielles et médiatiques qualifient de « gouvernement de fait » ou d’« illégal ». Or la réalité n’est jamais aussi manichéenne; elle est plus complexe et… surprenante.

 

Alors que l’Université hexagonale écarte les sujets déplaisants pour la pensée unique, il faut saluer une historienne, Cécile Desprairies, qui vient de publier un ouvrage au titre révélateur : L’héritage de Vichy. Ces 100 mesures toujours en vigueur. Elle démontre en effet que plus de soixante-dix ans après la fin de cette « période sombre » subsistent diverses mesures prises par ce régime « illégitime » ! « Quel est le sort des 16 786 lois et décrets promulgués entre 1940 et 1944 ? Ces mesures sont déclarées pour la plupart nulles et les textes attentatoires aux libertés publiques et discriminatoires à l’égard des citoyens envoyés aux poubelles de l’Histoire. Mais certaines d’entre elles – soixante-huit exactement – perdurent telles quelles ou légèrement modifiées… (p. 11) » À partir de cette observation explosive pour le conformisme dominant, Cécile Desprairies fait une recension assez objective.

 

L’ouvrage se veut pédagogique. On examine la persistance de la « Révolution nationale » à travers huit thèmes principaux, à savoir la vie quotidienne, l’alimentation, la culture, l’éducation, les métiers, les pratiques sportives, la santé et les équipements et transports. Le livre se présente comme un recueil d’exemples souvent structurés en trois parties : « Un peu d’histoire », « Le sujet traité sous Vichy », « Et aujourd’hui ? ».


Un quotidien toujours vichyste !
 
À partir de cette nomenclature, on découvre ce que la France contemporaine doit beaucoup à l’État français. « Prenant acte de la défaite, Pétain s’efforce de construire un ordre nouveau, imprégné d’une idéologie traditionaliste et réactionnaire, et tempéré par un courant technocratique (p. 11). » Il en découle des initiatives qui ont franchi le temps et qui sont maintenant des habitudes sociales bien ancrées. Signalons par exemple la sirène à Midi de chaque premier mercredi du mois, l’heure d’été (certes rétablie en 1976, mais elle reprenait un choix de l’occupant allemand), l’obligation d’afficher à l’entrée du restaurant un menu à prix fixe, le développement de la future restauration collective, la création de l’agrégation de géographie distincte de l’agrégation d’histoire, l’enseignement scolaire du dessin et de la musique, la mise en place de chorales scolaires, la fondation de l’Institut des hautes études cinématographiques… C’est à cette époque que commence l’enseignement à distance. La tendance décentralisatrice du régime encourage les premiers cours de breton, de provençal et d’occitan dans le secondaire. « Par l’un de ces retournements dont l’histoire est coutumière, la promotion des langues régionales est faite par un ministre jacobin (p. 137). »
 
Sous le gouvernement perspicace et technocratique de l’amiral Darlan, les régions sont conçues dans leurs tracés actuels. Ainsi la Loire-Inférieure et Nantes sont-ils détachés de la Bretagne. Par ailleurs, « sous Vichy, l’appellation Île-de-France commence à se généraliser – et remplace peu à peu celle de Groß Paris – pour désigner la région parisienne administrative et non plus seulement géographique (p. 228) ». Desprairies voit dans la nouvelle carte des futures régions administratives l’influence du géographe allemand, membre du N.S.D.A.P., Walter Christaller, dont les travaux influenceront aussi dans la décennie 1960 le Commissariat au Plan en matière d’Aménagement du territoire (les métropoles d’équilibre). Soucieux à la fois d’aménager l’espace français et d’améliorer le cadre de vie de la population parisienne, le régime pétainiste réorganise les transports parisiennes (ébauche de la R.A.T.P.), construit de nouvelles stations de métro, élabore la carte hebdomadaire de travail qui deviendra par la suite la « Carte orange », puis le Pass Navigo. S’esquisse enfin un projet ambitieux de périphérique routier séparant Paris de ses communes voisines…
 
Avant que Sarközy place sous la tutelle du ministère de l’Intérieur la police et la gendarmerie, Vichy l’avait déjà fait. Il étatise aussi dès 1941 les polices municipales et fonde une police nationale dont les recrues sont formées dans les premières écoles de police. Quant à la carte nationale d’identité, elle est étendue à l’ensemble de la population et rendue obligatoire. La présence allemande contraint à remplacer les panneaux écrits de signalisation par des panneaux pictographiques que le code de la route entérinera ensuite, et favorise les activités sportives avec les débuts du ski en haute montagne, de l’alpinisme, de l’éducation physique enseignée et du handball, un sport d’origine allemande.

Affirmation de l’appareil bureaucratique
 
Fidèle à sa tradition paternaliste, corporatiste et sociale-chrétienne, « Vichy représente un moment privilégié du développement de l’État social : allocation de salaire unique, retraite aux vieux travailleurs salariés, supplément familial de traitement pour les fonctionnaires… datent de cette période (p. 12) ». Citons d’autres mesures comme le « Noël du Maréchal » qui deviendra le « Noël des entreprises », la « Journée nationale des Mères » qui sera bientôt la « Fête des Mères », l’accouchement sous X, la fonction de président – directeur général, et la mise en place des comités sociaux d’entreprises et des comités de sécurité bientôt respectivement renommés « comités d’établissement » et « comités d’hygiène et de sécurité dans les conditions de travail ». L’État français légifère sur le salaire minimum, les accidents du travail, la charge de médecin – inspecteur du travail et impose le numéro de sécurité sociale encore en vigueur.
 
La récompense de « meilleur ouvrier de France » vient, elle aussi, de ces « Années noires ». Par cette politique sociale ambitieuse, « le régime de Vichy avait tenté de mettre en place une “ société d’ordres ”, selon le mot de l’historien François-Georges Dreyfus. En cela, il a réussi (p. 155) ». Sont ainsi créés les ordres professionnels des médecins, des architectes et des experts-comptables. Mais ce versant néo-corporatiste est contrebalancé par des initiatives modernisatrices telles la reconnaissance du travail féminin. La loi du 22 septembre 1942 « institue […] un régime de liberté d’exercice du travail par la femme mariée (p. 140) ». Il en résulte une nette étatisation comme le souligne l’historien immigrationniste Gérard Noiriel : « La révolution nationale entraîne une accélération brutale du processus d’étatisation de la société française, illustrée par l’argumentation spectaculaire du nombre des fonctionnaires (qui progresse de 26 % en cinq ans) (1). »
 
Une attention particulière est portée à la santé avec l’apparition des hôpitaux publics, des carnets de santé et de vaccination, l’extension des allocations familiales et la lutte accrue contre l’alcoolisme avec la fin du droit de bouilleurs de cru. La qualité et le terroir sont exaltés grâce aux A.O.C. (appellations d’origine contrôlée). Cet intérêt social n’est pas une simple caution théorique. « L’idée que l’État doit s’efforcer de résoudre les malheurs du peuple est devenue une évidence pour tous les hommes politiques, y compris pour les partisans de la Révolution nationale, écrit Noiriel. Certes le nouveau régime rejette la démocratie et le suffrage universel. Néanmoins, à aucun moment Pétain et ses collaborateurs n’ont soutenu l’idée qu’il fallait en revenir à un système politique fondé sur l’exclusion des classes populaires. À ma connaissance, on ne trouve dans aucun texte officiel l’idée que les pouvoirs publics ne devraient pas se préoccuper du sort du peuple. Bien au contraire, tout le projet politique de Vichy vise à convaincre l’opinion que le nouveau pouvoir peut résoudre ces problèmes mieux que la IIIe République (2). »
 
Sur les influences inavouées et méconnues entre les deux régimes, Cécile Desprairies ne cache pas que « sur un certain nombre de points, le gouvernement [de Vichy] parachève sans les nommer les initiatives du Front populaire que la IVe République entérinera (p. 12) ». En réalité, la IIIe République dans ses dernières années, l’État français, la France libre et les IVe et Ve Républiques poursuivent les mêmes objectifs. Par exemple, la protection de l’enfant délinquant si chère à Robert Badinter et aux chantres de l’excuse permanente revient au garde des Sceaux du Maréchal Raphaël Alibert… Quant au délit de non-assistance à personne en danger, on apprend que c’est à l’origine une loi de circonstance qui répond aux attentats anti-allemands. Ces quelques cas mis en exergue font écrire à l’auteur que « Vichy a été un régime autoritaire et répressif mais au sein de son œuvre législative, nous devons reconnaître la part d’héritage qu’on lui doit. Certaines lois et pratiques […] ont été constructives, même si pour beaucoup d’entre elles leur application a dû attendre la IVe République pour être efficace (p. 13) ».

L’accouchement méconnu de la France contemporaine
 
On oublie par ailleurs que de nombreux fonctionnaires commencèrent leur carrière au service du vainqueur de Verdun et que les novations du régime les marquèrent durablement. « Les technocrates qui travaillent à l’œuvre de modernisation suivront après 1942 des voies très différentes, certains s’engageant dans la résistance ou rejoignant Alger, d’autres choisissant le parti de la collaboration. Certains feront parler d’eux après 1945 : Pierre de Calan, Claude Gruson, Maurice Couve de Murville… Michel Debré est à Alger, auprès du général Weygand. Bon nombre de ces futurs hauts fonctionnaires de la IVe ou de la Ve République (Paul Delouvrier, Simon Nora… mais aussi des non-fonctionnaires comme Hubert Beuve-Méry ou Jean-Marie Domenach) se retrouvent à l’École nationale des cadres d’Uriage, créé au lendemain de la défaite par Pierre Dunoyer de Segonzac (3). »
 
Cette continuité se retrouve dans le domaine juridique peu traitée, il est vrai, par Cécile Desprairies. La législation actuelle contient encore bon nombre de décisions prises par l’État français. Le remembrement agricole, base de la « révolution silencieuse » des années 1950 – 1960, procède de la loi du 9 mars 1941 et du décret du 7 janvier 1942 validés ensuite par une ordonnance du 7 juillet 1945. Mieux, la loi du 25 novembre 1941 réduit à neuf le nombre de jurés en cours d’assises et autorise les trois magistrats professionnels à assister aux délibérations du jury et à y participer. Le décret du 22 mars 1942 consacré au délit d’entrave à la circulation ferroviaire s’applique toujours en dépit de l’abrogation de plusieurs articles. Une de ces dispositions punit encore d’une amende de quatrième catégorie d’un montant de 135 € toute « violation de l’interdiction de cracher dans une dépendance d’un service public »…
 
Dénié avec force par certains gaullistes, l’État français de Vichy appartient en fait à une variante autoritaire de la République et n’est pas un accident institutionnel. En analysant l’esquisse constitutionnelle du Maréchal, Jacques Godechot relève que « ce projet, qui ne vit pas le jour, est cependant intéressant, car plusieurs de ses articles passeront dans les constitutions et lois ultérieures (4) ». La Révolution nationale s’inscrit dans une tradition française alternative aux modèles républicain et royal qui a donné le Consulat, le Premier Empire (sous réserve de périodisation précise) et le Second Empire non libéral. À l’heure où le Conseil constitutionnel a pris une dimension nouvelle non négligeable alors que son mode de désignation demeure déficient et partial, il serait bon de s’inspirer du projet de 1942 qui envisageait une Cour suprême de justice dont le recrutement mériterait un examen attentif de la part de nos « gouvernants ».
 
L’aura constitutionnel de Vichy s’étendit jusqu’au Général de Gaulle comme le rapporte Michel Debré lors de la rédaction de la Constitution de 1958. « Une fin d’après-midi de juillet, le Général me demande de proposer au comité du soir un article qui eût sanctionné officiellement le titre de “ Chef de l’État ”. Ce que je fais d’autant plus aisément que ce titre consacrait le Droit, tel que nous l’élaborions. Mais par ma proposition, je provoque un tollé. Guy Mollet évoque Vichy et le titre conféré au Maréchal Pétain. Les autres ministres et Cassin lui-même opinent dans le même sens. Je fais observer que c’est une grande querelle pour une voyelle et une consonne. Le Président de la République est “ Chef d’État ”. Est-ce vraiment si dangereux de le dire “ Chef de l’État ” ? Oui, apparemment. L’histoire impose des souvenirs. Le Général reste silencieux. Je n’insiste pas et passe à un autre projet d’article (5). » Une fine analyse du texte initial de la Ve République montrerait que les idées constitutionnelles de Vichy s’y retrouvent, en particulier concernant la fonction et le titre de « Premier ministre ». Par conséquent, les Français devraient accepter, l’esprit tranquille, l’héritage polymorphe de l’État français et mieux comprendre cette période plus cruciale qu’ils ne le croient pour la seconde moitié du XXe siècle.

Georges Feltin-Tracol

Notes
 
1 : Gérard Noiriel, Les origines républicaines de Vichy, Hachette – Littérature, Paris, 1999, p. 163.
 
2 : Idem, pp. 57 – 58.
 
3 : Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan, Darlan, Fayard, Paris, 1989, p. 486. Les auteurs rappellent que Maurice Couve de Murville, futur Premier ministre de De Gaulle entre 1968 et 1969, se mit « à la disposition du haut-commissariat (p. 676) » dirigé depuis Alger par l’amiral Darlan ainsi que le futur responsable gaulliste Olivier Guichard.
 
4 : Les constitutions de la France depuis 1789, présentation de Jacques Godechot, G.F. – Flammarion, Paris, 1979, p. 342.
 
5 : Michel Debré, Trois républiques pour une France. Mémoires, tome II – Agir 1946 – 1958, Albin Michel, Paris, 1988, p. 374.
 
Cécile Desprairies, L’héritage de Vichy. Ces 100 mesures toujours en vigueur, préface d’Emmanuel Le Roy Ladurie, Armand Colin, Paris, 2012, 255 p., 27,50 €.
 

 


 

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jeudi, 24 janvier 2013

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Peter LOGGHE

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, nr. 67 - Januari 2013

Als men het over de militante islam heeft, dan kijkt men vooral naar de Arabische landen (de bron van het islamisme) of bij uitbreiding naar (al dan niet nieuw-opgerichte) Centraal-Aziatische landen als Kazachstan, Kirgizië, Afghanistan, Pakistan. De Arabische Lente – of wat daar moet voor doorgaan – werd door de media in alle huiskamers binnengebracht, en de strijd van en tegen de Taliban ligt nog op ieders netvlies gebrand.

Nochtans is het niet zo dat elk conflict, waarin de militante islam een factor van belang is, even goed gekend is, wel integendeel. In en rond de Zuid-Thailandse stad Pattani en in de regio’s Pattani, Narathiwat, Yala, Songkhla en Satun is al jarenlang een separatistische beweging aan het werk, de Pattani United Liberation Organization (PULO), die de Malays van Thailand wil samenbrengen in een islamitisch sultanaat.

De leden van deze in 1968 opgerichte separatistische en terroristische beweging – die ondertussen is versplinterd in drie elkaar min of meer concurrerende bewegingen – kregen een PLO-opleiding. De PULO gaat door als de gevaarlijkste en meest militante beweging binnen de grenzen van Thailand. Zij stelde de unitaire staat Thailand in vraag en wilde de Malay-identiteit beschermen, de Malaytaal- en alfabet.

Maar er is meer aan de gang. Het blijkt steeds duidelijker dat achter het op het eerste zicht nationalistisch discours in feite een religieus programma schuilgaat en dat dit ook steeds vaker blijkt uit de daden van de PULO. Tot voor enkele jaren waren de aanslagen van de Pattani United Liberation Organization bijna uitsluitend gericht op militaire centra en op administratieve strategische doelwetten hoofdzakelijk in Bangkok. De strijd verlegt zich nu steeds vaker naar het Pattanigebied zelf en richt zich steeds meer tegen leraren en tegen boeddhistische monniken. Tegen boeddhisten in het algemeen trouwens, zodat de toestand in het stadje Pattani, waar de boeddhisten vandaag bijvoorbeeld nog slechts 15% van de ongeveer 55.000 inwoners uitmaken, behoorlijk gespannen is.

Bomaanslagen en moordpogingen tegen het onderwijzend personeel zijn er schering en inslag. Islam en onderwijs: het blijft een problematisch vraagstuk! Waar de militante islam het voor het zeggen krijgt – de talibanstrekking zeg maar – wordt opvoeding plots over een gans ander boeg gegooid. Jongens en meisjes worden gescheiden, meisjes krijgen weinig of geen schoolopleiding meer, scholen worden gesloten. In Zuid-Thailand worden leraren en leraressen vermoord. Neergeschoten. “Wij hebben angst”, is dan ook een veelgehoorde opmerking, aldus ooggetuige Hinrich Rohbohm in JungeFreiheit(02/13, 4 januari 2013). Waarom terreur op onderwijzend personeel? Religieuze motieven, aldus de overgebleven leraren: “Moslimmeisjes mogen niet gemeenschappelijk met jongens  worden onderwezen volgens de islam. En om dat te bereiken, worden leraren gedood. Geen leraar, geen onderwijs”.

Moslim schoolkinderen wachten op de aanvang van de dagelijkse vlaggegroet, op de achtergrond zien we wat overblijft van de klaslokalen, die de nacht ervoor door vermoedelijke Moslimrebellen werden aangestoken.Leraren en leraressen capituleren en vertrekken of geven hun ontslag. Dat is uiteindelijk wat de bedoeling is van deze islamitische terreurgroep: schrik aanjagen zodat boeddhistische monniken uit de streek vertrekken, het onderwijzend personeel dusdanig terroriseren dat dit het gebied verlaat, en  het ondertussen op een geleidelijke manier veroveren. De organisatie eist de invoering van de sharia in Zuid-Thailand. Boeddhistische kloosters liggen ook steeds vaker onder vuur.

De aanslagen op boeddhistische monniken en op leraren en leraressen zorgen voor véél slachtoffers: in Pattani, Yala, en Narathiwat zijn er dagelijks gemiddeld 3 tot 4 aanslagen. Meer dan 11.000 sinds 2004. Meer dan 5.000 mensen kwamen hierbij om, en 9.000 werden gewond. Zelfs in de ‘hoofdstad’ Hat Yai – een stad met ongeveer 200.000 inwoners, waarvan ‘slechts’ 30% moslims – voelt men de spanning. Zeker na de aanslag op het Lee Gardens Plaza Hotel begin april 2012, waarbij 400 mensen werden gewond.

Wat ooit begonnen is als een nationalistische bevrijdingsoorlog is verworden tot een religieuze – en dus totale – oorlog. Misschien wel nuttige achtergrondinformatie mocht u in ‘onze’ Vlaamse pers ooit eens lezen over het Sultanaat van Pattani?

(Peter Logghe)

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

syria  oil pipeline through kurdistan.jpg

No matter what was said about the causes of the conflict in Syria, there is one fundamental thing connected with Petropolitics and interests of  global capital. Now let's go away aside the tactics of guerrilla warfare and analysis formed situation with methods of propaganda through Social Networks and hidden religious motives. 
The state of affair of the regional powers, which are the most important players in energy politics presents Iraq and Iran are on the one hand and Qatar and Saudi Arabia are on another. Syria mediates possible infrastructural regional projects, and trunk pipelines could link the region of The Great Middle East to Western Europe. 
 
The environmental determinism pointes out that this state is in a more advantageous position than Turkey through which the Baku–Tbilisi–Ceyhan pipeline lies. The South Caucasus is further north and the Russian Federation have strategic interests there. 
 
So, Syria is the only fall-back position as an alternative of a transit country. Besides having own oil fields, Syria's leadership is quite aware of the importance of country's geographical location.
 
In 2009 Bashar al-Assad has been promoting a "Four Seas Strategy" to turn the country into a trade hub among Persian Gulf, the Black Sea, the Caspian Sea and Mediterranean Sea. In 2010, the government signed a memorandum of understanding with Iraq for the construction of two oil pipelines and one gas pipeline to carry gas and oil from Iraq’s Akkas and Kirkuk fields on the Mediterranean Sea. In July 2011 Iranian officials announced a $10 billion gas pipeline deal between Syria, Iraq and Iran that would transport gas from Iran’s South Pars gas field, the world’s biggest, through Iraq to Syria. Also was planned an extension of the AGP from Aleppo in Syria, to the southern Turkish city of Kilis that could later link to the proposed Nabucco pipeline linking Turkey to Europe.
 
The presence of such players in one team contradicted the Washington's plans to manipulate energy flows to Europe. These plans might be ruined by serious force  majeure circumstances. At the beginning of 2011 the first demonstrations in Syria were already held and the idea of creating chaos was supported by The West and the regional powers, because it could prevent the realization of Syria's Four Seas Strategy. Turkey is one of these countries which run counter to its own strategy  "not to have problems with neighbors". The second state is diminutive Qatar which serves interests of the USA and the UK. Turkey depends on gas from 
Russia and Iran. It was advantageous for Turkey from the point of view of Eurasian Strategy to enter into alliance with Syria, (there is dependence on the West through NATO), then Qatar found out the advantage of destruction of a possible energy alliance. Earlier Qatar had proposed a gas pipeline to Syria to transport gas across Europe, but this idea was refused. A sense of revenge had a great impact on The Arab Spring. Estimating the perspective gas income to Europe and having found the support from paranoid politicians who were anxious about Gazprom's monopoly, Qatar started to support for an extended front of opposition - the National Transitional Council, a politically amorphous structure, some Non-Governmental Organizations and Jihad terrorists, many of whom do not even understand their enemies. Taking into account the means of tools of soft power, Qatar and The Department of State of U.S. started sponsoring different religious centers and organizations in particular those which are connected with the Sufi Tradition and mystical Islam in general. For example, Sheikh Abdelkader, a follower of Sheikh Mawlay al Arabi ad Darqawi’s theory, established links with Qatar and the UAE, getting a financial support from these countries. The center of the Naqshbandi order in Cyprus also was involved in a pro-American shady undertaking. Sheikh Nazim Al-Haqqani established links with the State Department and propagandized threat from Russia: the fake script of the invasion of Turkey and the liberation of Istanbul with the help of Anglo-American army. 
 
Moreover Qatar has worth millions contracts for the purchase of arms from the USA. It is doubtful whether the diminutive state is going to defend from the neighboring satellite states - Saudi Arabia, Bahrain or the UAE. Probably they act on suggestion of The Pentagon for the hypothetical protection from Iran, which is not going to conflict with the countries on the other side of  the Persian Gulf. Iran as an important ally of Syria is the next target of the West. This is not a random collection of facts.
 
This is the actual position of affairs of the Mid-East geopolitics. Be watchful!
 
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mercredi, 23 janvier 2013

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Thema: Zuspitzung der Lage in Mali

Ex: http://de.rian.ru/

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Die Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali, deren Handlungen zur Besetzung des nördlichen Teils des Landes durch Islamisten geführt hatten, sind einem Zeitungsbericht zufolge von US-Instrukteuren im Kampf gegen den Terrorismus geschult worden.

"In den zurückliegenden vier Jahren haben die USA ein umfassendes Anti-Terror-Programm in der Region absolviert sowie bis zu 600 Millionen Dollar in die Ausbildung von Militärkontingenten in Mali investiert", berichtet die "New York Times" am Montag. "Nachdem gut bewaffnete Islamisten aus dem benachbarten Libyen im März 2012 in nördliche Gebiete von Mali eingedrungen waren, kam es in Mali zu einem Militärputsch mit dem von den Amerikanern ausgebildeten General Amada Sanogo an der Spitze."

Dem Blatt zufolge haben die Amerikaner nicht nur den heranreifenden Putsch übersehen, sondern auch außer acht gelassen, dass das Kommando über Elitetruppen an Vertreter der Touareg übertragen wurde, die seit rund 50 Jahren im Konflikt mit der Zentralregierung stehen. "Im April riefen die Touareg im Norden von Mali den Staat Azawad aus. Die Befehlshaber von drei der vier Armeeeinheiten im Norden des Landes gingen samt Personal und Waffen auf die Seite der Separatisten über, verstärkt durch etwa 1600 Deserteure."

"Die Hilfe der Amerikaner erwies sich als nutzlos. Sie hatten die falsche Wahl getroffen", zitierte das Blatt einen malischen Offizier.

dimanche, 20 janvier 2013

Adieu à Yves Debay, camarade d’école

yves-debay.jpg

Robert STEUCKERS:

Adieu à Yves Debay, camarade d’école

Nous venons d’apprendre la mort d’Yves Debay, fondateur et ancien directeur de la revue militaire “Raids” et créateur et directeur en exercice de la revue “L’Assaut”, grand reporter de guerre, brillant photographe des choses militaires. Il a été frappé par une balle en pleine tête à Alep en Syrie, où, apparemment, il couvrait un combat entre miliciens djihadistes et soldats kurdes de l’armée régulière syrienne. Yves Debay est le quatrième camarade d’école dont j’ai à déplorer la disparition, après Eric Volant, tué en franchissant un gué pyrénéen par des irréguliers de la Guardia Civil espagnole parce qu’il avait choisi de soutenir l’ETA, suite à son engagement communiste, dû à une très grande déception, celle de ne pas avoir été autorisé à étudier l’histoire; après Jean-Paul Leyssens, devenu gynécologue, tué par une avalanche dans la région de Grenoble et après Georges Ramos, suicidé, c’est maintenant au tour de ce sacré lansquenet d’Yves Debay de quitter notre monde vétuste et sans foi, le rendant encore plus fade.

J’ai connu Yves Debay sur le chemin de l’école. Ucclois du quartier “Churchill” comme Leyssens, Yves Debay résidait dans un bel appartement de l’Avenue Messidor, face à la propriété Brugmann, qui n’avait pas encore été bâtie: c’était un endroit magique; de ce domaine de type aristocratique, aménagé par l’un de ces nombreux Allemands recrutés par Léopold II pour construire la Belgique moderne, il ne restait que les caves d’un ancien château en ruine, où, quand nous étions louveteaux, notre Akéla, un fils de la famille Biswall des chocolats Côte d’Or, organisait des jeux captivants où il s’agissait de s’emparer d’un “spoutnik” tombé par hasard dans les environs du château et qu’il ne fallait pas laisser aux mains de l’ennemi... Il s’ensuivait des bagarres homériques pendant tout l’après-midi.

A l’époque des dernières années de nos secondaires à l’Institut Saint Jean-Baptiste de la Salle à Saint-Gilles, c’était les maquettes Tamiya qui nous intéressaient et Debay était un virtuose en ce domaine et un réalisateur de dioramas des plus réalistes: cette passion était la prémisse patente et essentielle de l’avenir original et hors du commun qu’il allait se forger en toute liberté. Nous étions dans les années 72 à 74. C’est Debay qui m’a présenté Frédéric Beerens, le théoricien du groupe, le lecteur infatigable auquel rien n’échappait ni en sciences ni en philosophie ni en politologie. C’est lui qui vient, en même temps que Bernard Leveaux, Président des “Amis de Jean Mabire”, de m’annoncer la nouvelle de la mort tragique de notre ami de jeunesse. Nous nous sentons tous deux très meurtris: c’est tout un pan de nos jeunes années qui vient de s’évanouir dans le néant de la mort et que nous ne pourrons jamais plus évoquer avec l’homme le plus haut en couleurs de notre petite bande.

Les extraits de presse que j’ai déjà pu lire sur la grande toile nous campent tous un Debay jovial, amateur de dives bouteilles, provocateur, débiteur de blagues bien corsées qui doivent à coup sûr donner de l’urticaire aux thuriféraires dévots de la “political correctness”. C’est exact. Yves Debay n’aurait donc pas changé. Heureux homme: il a toujours échappé à ces étouffantes conventions sociales et langagières qui rendent notre civilisation si monotone, si désagréable à vivre. Mieux: il a réussi à faire accepter ses frasques, par se les faire pardonner! Beau tour de force!

Yves Debay, dès son adolescence, était un collectionneur d’armes: je me souviens, toujours avec un réel plaisir, d’un beau jour ensolleillé de printemps, où il descendait du tram 18, à “Ma Campagne”, flanqué d’un autre Ucclois de Saint-Job, un certain Van H., garçon très poli, très bien élevé, toujours engoncé dans son loden “sapin vert”. Debay était hilare. Van H. “sapin vert” était attéré. Debay n’avait rien étudié pour son interrogation de mathématiques mais ne voulait pas d’échec: sur la plateforme du 18, il avait brandi un bel exemplaire de “Smith & Wesson” de l’armée britannique, menaçant de trucider le prof, un certain Gl., binoclard pète-sec, affublé d’un éternel cache-poussière blanc de pharmacien, si d’aventure il échouait à cette épreuve de math. C’était évidemment de la provocation. Il disait ça pour rire. Le but réel était de nous inviter dans la cave de Beerens pour s’exercer au tir avec l’arme favorite des anciens officiers de sa Gracieuse Majesté: grâce aux instructions bienveillantes de Debay, j’ai mis la balle dans le mille!

Un autre jour, Debay descendait de son tram, une Winchester emballée dans une toile de camouflage, qu’il est allé ensuite exhiber à ses condisciples et ses professeurs, tous ravis. Autres temps, autres moeurs. Aujourd’hui, on appelerait les démineurs... Les tenants de la “Mietjesmaatschappij” en auraient fait cinq colonnes à la une dans la presse débile. On imagine les manchettes: “Des armes dans un institut catholique! Trafic de fusils à répétition! Incitation à la violence!”, etc. Son arme favorite toutefois était la M1 de sa mère, qu’elle avait manié au Katanga pour échapper aux troupes régulières congolaises et aux soldats de l’ONU, poursuivant Belges et gendarmes katangais, partisans de la sécession de cette province riche en minerais (de cuivre notamment). Debay affirmait que c’était grâce à cette arme que sa mère avait sauvé la vie de l’enfant de six ans qu’il était à l’époque.

Souvent le lundi, Debay narrait les bagarres dans lesquelles il avait été impliqué le samedi soir dans l’une ou l’autre boîte de Bruxelles. Un jour, il exhibait son épaule, côté face, tenaillée par un tesson de bouteille et raccommodée de plusieurs points de suture... En dernière année d’humanités, j’ai personnellement eu une bagarre brève avec un hurluberlu qui nous agaçait copieusement, Leyssens et moi-même, en nous reprochant de ne pas avoir des idées conformistes en matières politiques. Les Congolais de la classe, dont une armoire à glace, qui, paraît-il, est aujourd’hui un ponte de la “Lyonnaise des Eaux” à Kinshasa, ne marchaient pas dans la combine de l’hurluberlu qui essayait de les exciter contre nous. En fait, ce gringalet, ce “freluquet tout de guimauve” (dixit Beerens), voulait que ce monsieur africain bien bâti, très fier de son appartenante à la race bantoue et futur cadre de la “Lyonnaise des Eaux”, me casse la gueule à sa place, par procuration en quelque sorte. Muni d’un fil de fer enroulé autour du poing, je n’ai frappé l’hurluberlu qu’une seule fois à la tête, fondant sur lui comme l’éclair: il n’a pas été assommé mais, pire pour son matricule, a éclaté en sanglots, sous les rires de commisération des trois Africains de la classe. Dans la bagarre brève, un banc de la classe s’est renversé sur un complice de l’hurluberlu: le professeur de latin a fait mander le préfet, surnommé “Mickey Mouse” parce que ses chaussures, comme celles de la célèbre souris de Disney, cuinaient très souvent et son nez, presqu’aussi long que celui d’un nasique, et ses incisives jaunâtres, souvent visibles, faisaient immanquablement penser au museau d’un souriceau. “Mickey” est arrivé riant de bon coeur, en voyant la déconfiture sanglotante de mon piètre adversaire, et en agitant ses clefs, car il ponctuait toujours sa présence de cet habituel cliquetis. Je n’ai pas été sanctionné. Mais l’hurluberlu a battu le rappel de ses coreligionnaires. A quatre heures, ils sont vingt-cinq devant la porte, prêts à nous faire notre fête. Nous sommes quatre: Debay, Leyssens (capable de frapper comme un dingue quand il le fallait), Isb. (un camarade arménien) et votre serviteur. Debay distribue des fiches électriques mâles à coincer entre les phalanges de nos doigts, pour le cas où il y aurait “friction”, et donne les ordres, bien dans son style: avancez lentement, en ricanant, sans reculer! Nous avons avancé, lentement, dans la rue d’Espagne, interrompus seulement par un “kamikaze” ennemi, le fameux “Rb” qui a tenté de briser notre ligne en fonçant droit sur nous avec sa pétrolette. Une bourrade sur l’épaule, quand nous avons desserré nos rangs pour le laisser passer l’a fait choir de sa selle et il est parti penaud. Constatant la perte et l’inefficacité de son unique élément motorisé, la double douzaine de matamores s’est disloquée sous les appels au calme d’un certain Bohyn, bonhomme débonnaire qui nous aimait bien. Le choc de cette guerre des boutons n’a donc pas eu lieu.

Je pourrais encore rappeler bien des anecdotes de cette sorte: celui de la M1 et des pigeons de la propriété Brugmann, le toit de tuiles face à l’appart de Debay dans la rue Américaine, l’obus offert en cadeau à ce grand amateur de motos et d’armes qu’était un autre condisciple, Gr., les conséquences de ce cadeau, le voyage en Grèce avec les deux sombreros et la casquette para du Congolais N’zoao, la mémorable soirée arrosée d’Olympie, la cuite de son complice suisse C à l’alcool de banane, la terreur de la famille grecque qui nous hébergeait, la plus formidable bataille de boules de neige de mon existence dans le jardin du Comte de Grunne à Forest, les mésaventures de Debay avec Mme R et son amant D (un chauve qui gagnait chichement sa croûte comme représentant en lotions capillaires, authentique!), les collages d’affiches à Saint-Gilles (Place de Bethléem et Place Fontainas), l’affaire du passe-partout d’une résidence de l’Avenue Churchill et le “mésusage” qui en fut fait, etc.

Yves-Debay-.jpgBref, dans notre école, nous étions la bande des “Pas-comme-les-autres”, même si Leyssens, Beerens et moi étions en apparence parfaitement “scolaires”. Debay ne l’était évidemment pas. Il sentait en lui l’appel de l’action et du grand large. Chassé de l’école après un coup fumant, qu’il narre d’ailleurs à demis mots dans le bulletin des “Amis de Jean Mabire”, Debay quitte notre institut sans regret, tout comme nous qui aspirions à autre chose, et s’inscrit à l’école “toutes armes” de Sainte-Anne à Laeken. Après sa période d’instruction et de formation, il rejoint en Allemagne le “2ème Chacha” (= “Chasseurs à Cheval”), une unité blindée équipée de petits chars britanniques de type “Scorpion”. Dans sa garnison, proche du Rideau de Fer, Debay s’est forcément ennuyé. La vie quasi courtelinesque des casernes en temps de paix, renforcée encore par le surréalisme congénital et souvent éthylique des “gamelles” belges, n’était pas faite pour lui, qui avait d’ailleurs, en plus, la nostalgie de son Afrique natale. Il se porte volontaire en Rhodésie dans l’armée de Ian Smith, où il commande une unité d’infanterie africaine engagée contre les Mozambicains qui recevaient, à l’époque, des armes soviétiques. Debay est revenu en 1979, en pleine campagne électorale pour l’élection du premier Parlement européen. La Sûreté de l’Etat belge avait interdit de parole Giorgio Almirante, pourtant candidat, et Blas Piñar, venu de Madrid pour le soutenir: les deux hommes politiques devaient expliciter leurs programmes et intentions dans les salons de l’Hôtel Métropole. Les gauchistes avaient rameuté leur ban et leur arrière-ban et occupaient le centre de la ville, menaçant de prendre d’assaut le local du futur “Parti des Forces Nouvelles”, le long du canal, où Almirante et Piñar devaient se replier (ce qu’il ne firent pas). Quelques journalistes, dont Alain Derriks que j’accompagnais, étaient présents sur place. Y compris une délégation du “Parti Ouvrier Européen”, téléguidé par Lyndon LaRouche et son épouse allemande, et qui tentait de nous démontrer que Khomeiny était un agent de l’Intelligence Service. Près de trois cents personnes étaient rassemblées près du local, pour le défendre en cas d’attaque: du jamais vu dans les annales de la “droite” musclée en Belgique. Debay n’avait évidemment pas résisté au désir de venir sur place, alléché par la perspective d’une immense bagarre de rue. Ce furent de joyeuses retrouvailles. Dans sa malette, Debay avait des photos de Rhodésie, dont celles de son ordonnance, un géant noir avec la poitrine couverte de chaînes de munitions pour sa .30, qu’il portait avec autant d’aisance qu’un gentleman de la City trimbale son riflard. Debay a évoqué ce jour-là un engagement de son peloton: les Mozambicains, armés de mortiers soviétiques, avaient déclenché le combat en canardant les Rhodésiens mais sans régler la hausse de leurs pièces. Ils tiraient 600 m trop loin. Debay avait ordonné l’assaut, baïonnette au canon: les Mozambicains continuaient à tirer et s’étonnaient que les Rhodésiens et leur grand diable de chef blanc ne tombaient pas comme des mouches...

Après l’intermède rhodésien, Debay a servi dans l’armée sud-africaine puis dans l’armée française, heureuse d’accueillir ses expériences.

Mise à part une visite à son nouvel appartement de la Rue Américaine à Ixelles au temps de son service au “2ème Chacha”, je n’ai plus vu Debay, depuis cette soirée électorale de 1979 et depuis nos folles années à l’Institut SJBLS, et j’ai loupé un rendez-vous qu’il avait donné à quelques anciens, dont les frères Beerens, parce que j’étais à l’étranger. Je vais le regretter jusqu’à mon dernier souffle, d’autant plus que j’espérais bien fort que Bernard Leveaux, qui connaissait Debay et le voyait plus souvent, nous organise bientôt un rendez-vous agréable dans une belle auberge. Le seul contact avec Debay a été indirect: par les revues “Raids” puis “L’Assaut”. C’est dans “Raids” que j’ai lu avec joie et attention ses mésaventures en Irak, son bivouac dans le désert avec son geôlier, le Lieutenant Ali, son retour à Paris où il a acheté de beaux jouets pour les enfants de l’officier irakien. Baroudeur de grand coeur, voilà ce qu’était bien mon camarade d’école le plus célèbre, Yves Debay!

Lors de mes visites annuelles à la Foire du Livre de Francfort, je ne manquais pas de faire un tour dans le stand allemand qui proposait aux libraires les livres, richement illustrés, d’Yves Debay, en version originale ou en traduction. “Raids” et “L’Assaut” sont des revues de haute qualité, de facture parfaite, et Yves Debay a pu y déployer un autre de ses talents: celui du grand photographe qui sait cadrer à merveille ses sujets. J’ai rarement vu une collection de sujets photographiés aussi bien cadrés que les chars ou les soldats happés par le “Hasselblatt” d’Yves Debay. On a le tournis rien qu’en pensant à la richesse fabuleuse que doivent receler ses archives photographiques. Les collections de “Raids” et de “L’Assaut” prouvent qu’Yves Debay a été le plus productif de tous les bons sujets (que les sots diront “mauvais”) que comptait notre bande de “Pas-comme-les-autres”. L’histoire retiendra indubitablement son nom. Non seulement pour le très beau récit de sa captivité en Irak, véritable morceau d’anthologie, mais aussi pour des reportages hors ligne sur les manoeuvres de l’OTAN en Macédoine, sur l’arme blindée turque, sur les opérations dans les Balkans, sur les nageurs de combat grecs, sur le 2°REP à Sarajevo, sur les forces américaines en Allemagne à l’heure du “grand retrait”, etc. Comment ne pas être fasciné par la qualité exceptionnelle des photos dans ce numéro spécial hors-série (n°5) de “Raids” consacré aux chars de combat en action... ou par la remarquable technicité des dossiers de “L’Assaut” consacrés aux fusils d’assaut, etc.

yves debay, reporters de guerre, militaria, actualité,

Debay, le jour de sa mort, avait derrière lui quarante ans d’expériences militaires diverses, glanées sur tous les fronts possibles et imaginables de la planète. C’est une existence mouvementée qu’il a délibérément choisie, en toute liberté, en dépit de toutes les conventions sociales, au scandale des pense-petit. Et cette vie passionnante d’aventures a été rendue possible pendant quatre décennies par une baraka qui a été sa plus fidèle compagne. Le 17 janvier 2013, pour la première fois, à Alep, celle-ci était absente. La balle qui a tué Debay a mis fin à une incroyable existence, hors du commun, en une époque particulièrement triviale et “homogénéisée” à outrance, livrée aux pires des imposteurs. Debay fut l’une des dernières incarnations de l’homme voulu et chanté par Brantôme au 16ème siècle! Je regrette déjà de ne pas pouvoir lire les mémoires complètes, rédigées directement de sa main, que n’aurait pas manquer d’écrire ce vaillant et joyeux camarade d’école et de devoir à tout jamais me contenter des fragments, fort sublimes déjà, qu’il nous a laissés. Mais, par ailleurs, peut-on imaginer un Debay, usé par l’âge comme nous le serons tous, appuyé sur un bâton, souffrant des maux de la vieillesse, lui qui a gardé de ses seize ans jusqu’à la veille de ses soixante ans, jusqu’à la balle fatale d’avant-hier, la même trogne joviale, le même ricanement joyeux, les mêmes passions? Debay a choisi et trouvé, plus que les autres de notre petite bande, la liberté totale mais l’étreindre à pleins bras exige un double prix: pour vivre au rythme des armées, pour coller à la geste militaire qui se déroule hic et nunc, il faut composer avec le système puisque lui seul peut déployer la force armée, détient les clefs de la souveraineté. C’est ça la première tranche du prix à payer. Nous, européistes impériaux, nous aspirants à la souveraineté totale pour notre aire civilisationnelle, n’avons pas d’armée autonome qui puisse réaliser sur l’échiquier international nos voeux de “pax europea”. S’il avait opté sans concession pour notre radicalité, qu’il partageait en secret, Debay aurait été condamné à proclamer —vox clamans in deserto— une vérité inexistante dans le réel mais sans nul doute “advenante” dans un futur que nous espérons ardemment mais que nous ne connaîtrons pas. Debay a vécu dans l’action, et non dans l’espérance, et dans le réel imparfait, dont il acceptait certains travers, seule manière de nous léguer des récits militaires et des photographies magnifiques, seule façon possible de jouer à fond une vie à la Brantôme, une vie où on ne se dérobe pas, où on ne triche pas avec la mort. Yves Debay est mort de la mort du soldat, comme des millions d’autres, comme le fils d’Ernst Jünger à Carrare en 1944, et du reporter de guerre, comme Kurt Eggers en 1943 ou Jean Roy, reporter de “Paris-Match”, à Suez en 1956. Et cette mort brutale, soudaine, nette comme le coup de ciseau de la Parque, est la seconde moitié du prix à payer parfois (mais pas toujours), dès l’instant fatidique où la déesse “Baraka” se montre tout à coup distraite... Yves l’a payée, elle aussi, cette seconde moitié du prix. C’est à coup sûr une mort qu’il a dû envisager mille fois, qu’il aurait acceptée en riant, et un buvant un coup, et même deux, à la santé des grands ancêtres. Qu’il est parti rejoindre dans le Walhalla. Puisse la chair du sanglier Mimir lui ravir le palais. Puisse l’hydromel, servi par les Walkyries, lui arroser le gosier jusqu’au Ragnarök! Il l’a bien mérité!

Robert Steuckers.

Forest-Flotzenberg, 18 et 19 janvier 2013.

La corruption : arme de la mondialisation

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La corruption : arme de la mondialisation

Une norme légale en Occident?

Auran Derien

Ex: http://metamag.fr/

Le dernier rapport publié par Transparency international considère que le niveau de corruption est décevant  dans la zone Euro, notamment en Grèce et en Italie. Il  reprend ainsi un discours démagogique sur la corruption du secteur public puis affirme niaisement que la lutte contre la corruption est l’une des clés pour sortir la Grèce de la crise.

Plus le gang globalitaire crée des centres du type Transparency, plus l’hypocrisie se répand et plus les mensonges éhontés peuvent circuler. A la fin, l’infamie couvre notre monde en toute légalité. Car là est l’escroquerie fondamentale dont ne parle jamais Transparency : la corruption légale est la norme en occident. Selon le Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC qui fonctionne en France) celle-ci utilise des professionnels, dénommés conseils voir intermédiaires en accommodement dans les affaires. Des sociétés spécialisées, où tout est légal, se chargent de l’industrie de la corruption. Deux méthodes sont particulièrement répandues : la facturation de prestations fictives par des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux et les sur-facturations et sous-facturations d’achats et de ventes entre sociétés liées. 

De plus, la corruption passive et le trafic d’influence ne sont pas couverts par les conventions que promeut la globalisation pestilentielle et ses pitres tarifés. La corruption passive désigne le cas où l’initiative de la demande de pots-de-vin est prise par le décideur ou l’exécutant détenteur d’un pouvoir de  décision ou d’exécution. 

Le trafic d’influence est qualifié d’ “actif” lorsque la personne qui souhaite une décision en sa faveur propose des avantages à un tiers susceptible d’influencer le décideur. Le trafic d’influence est passif lorsqu’un personnage qui peut jouer un rôle dans la décision propose de sa propre initiative ses services illégaux et rémunérés.

Une corruption pas seulement financière. 

Le favoritisme qui conduit à sélectionner une entreprise peu efficace est une forme de pot-de-vin. C’est un sabotage. Du point de vue de l’efficacité économique globale, la corruption réside tout autant dans le fait de recevoir un “dessous-de-table” (somme versée à un quidam pour favoriser un projet) non déclaré que dans celui de bâcler son travail, d’être paresseux, incompétent et sans conscience professionnelle. Chaque fois, des personnes ou des groupes vivent largement sans fournir une contribution positive à l’ensemble. Le parasite, fléau de l’Europe maastrichtienne, est aussi et surtout un corrompu. Pourquoi ne pas en parler?

Pas de supra classe globalitaire sans corruption.

La curiosité intellectuelle des grands penseurs de Radin (selon la belle expression forgée autrefois par feu Pierre Dac) à propos de la lutte contre la corruption ne va pas jusqu’à interroger le monde dont ils sont l’émanation. Pourtant, le psychanalyste Horst-Eberhard Richter, alors directeur de l'Institut Sigmund Freud de Francfort, a publié en 1996 un ouvrage au titre explicite : « Le grand art de la corruption », dans lequel il se préoccupe de démontrer de manière systématique comment la corruption est l’instrument de contrôle indispensable pour la classe dominante globalitaire. 

Il n’est ni le premier ni le seul. On peut dire que la corruption morale est organisée systématiquement et très consciemment. Un changement de valeurs a été imposé peu à peu en Europe à travers un nouveau paradigme introduit depuis la deuxième guerre mondiale: toutes les élites attentives aux voies de leur conscience, préoccupées par la vérité, et voulant œuvrer pour le bien-être général, bref ceux qui cherchaient à mener une vie utile aux autres, ont été transformées en monstres de foire, uniquement préoccupées par leurs plaisirs. On citera l’Institut Tavistock mais tant au M.I.T. que dans d’autres universités soi-disant prestigieuses, de petites coteries réfléchissent  à la façon de corrompre la population le plus efficacement possible.

Mensonge pieux, double morale, etc.

Les éthologistes incitent à penser que l’être humain, il y a très longtemps, a appris à faire confiance à son prochain, une fois passée la période probatoire d’observation. Ce “degré de confiance” s’est accru dans les sociétés européennes du fait de la liberté d’expression qui y a régné en comparaison avec d’autres civilisations. Car la liberté d’expression a un avantage fondamental : beaucoup de faussaires, sur des affaires simples, sont démasqués et signalés. Cependant, le centre névralgique du mensonge, comme l’a enseigné Nietzsche, est au cœur des religions monothéistes et de leur caste sacerdotale qui a besoin du mensonge pour vivre. 

Produire du faux est devenu une activité à plein temps pour des canailles cherchant à vivre en parasites sur la société de confiance. Pour cela, il convient de retourner les signes “crédibles”, ceux qui sont transmis par éducation, une fois que l’on a bien étudié la mentalité de la population que l’on veut tromper. Ainsi, on constate en Europe que le désert s’étend - des pans entiers de l’économie disparaissent, d’autres deviennent les auxiliaires de prédateurs, comme la banque et la grande distribution -  et cela laisse de marbre les chargés d’étude de la corruption...Par exemple, ils parlent peu - ou jamais - des partenariats public-privé pratiqués à l'Organisation Mondiale de la Santé...et qui expliquent que 45 millions d'Européens aient été vaccinés pour le seul profit de quelques multinationales lors de la pandémie de grippe A (H1N1) .


La France au 22ème rang! 

La corruption n’a bien sûr rien à voir avec le niveau d’intelligence. Au contraire, beaucoup d’observations montrent que la plupart des personnes à haute capacité intellectuelle sont défaillantes dans la réussite matérielle et sociale. Le succès mondain nécessite la présence d’un facteur que les étatsuniens ont appelé “social or machiavellian intelligence”, considéré comme indépendant du QI, mais dont le niveau influe grandement sur la position socio-économique des individus. La compétition sociale suppose une intention de réussir. Y parvenir impose de développer une certaine lucidité par laquelle on détectera des signaux qui dévoilent les intentions des autres. Il s’ensuit que l’émission de fausses informations sera stratégiquement avantageuse pour celui qui les émet, lorsque de tels signaux sont suffisamment rares pour être interprétés par les autres comme véridiques. C’est exactement ce à quoi nous convie Transparency : faire croire que la corruption émane du politique, ce qui est exact en partie, mais n’est pas l’essentiel dans un monde occidental qui répand le néant, crée partout le désert.

La réalité, sordide, est que le monde des affaires, et les membres fanatiques de la supra classe mondiale incarnent la corruption, et utilisent tous les moyens pour qu’elle prospère, dont les services spéciaux. Dans les grands groupes  américains, les services secrets (CIA notamment) entretiennent des  agents dans le cadre du programme  "NOC" (No official cover). Ce sont des officiers de la CIA qui se présentent comme des  cadres ordinaires. Ils sont envoyés en mission dans des pays “amis" - comme les pays européens - et ont  pour fonction de recruter des agents, choisis parmi les dirigeants : patrons, hauts fonctionnaires, politiciens. La corruption est donc systématique de la part des multinationales. 

Quel avenir pour l’Europe ? 

On ne pourra pas reconstruire rapidement un monde où la recherche de la vérité, la liberté de pensée et de parler, ainsi que l’éthique de l’honneur guideront des élites véritablement choisies. La tyrannie des trafiquants est désormais trop installée pour que l’esprit public s’évade de la propagande crasseuse que les médias imposent au quotidien. La corruption est une donnée pratique dont on peut limiter les effets et l’importance par l’éducation, les associations indépendantes de penseurs, la diversité des centres de diffusion et la limitation du pouvoir des congrégations multinationales. La globalisation pousse dans l’autre sens. Aussi incarne-t-elle aujourd’hui l’inhumanité.

 

Consommation et Surconsommation

Consommation et Surconsommation

 

L’accès à la consommation nous est présenté comme la source du bonheur, alors que paradoxalement, être consommateur rend vaine toute tentative d’accéder au bonheur. La publicité est là pour nous rappeler à l’ordre, pour créer l’insatisfaction, le manque et une dépendance par rapport à des produits qui jusque-là n’étaient pas indispensables à l’épanouissement, et qui s’ajoutent à nos besoins.

Il serait plus sage de ne pas tenter d’avoir tout ce que l’on nous propose, mais de savoir apprécier ce que l’on a. Il faudrait d’ailleurs faire en sorte de se libérer de la surabondance (également surabondance de pollution, d’uniformisation, de stress … etc !) plutôt que de convoiter avec obsession ce qui nous fait défaut (le pouvoir d’achat, l’emploi, l’innovation, les parts de marché, la croissance, etc), pour plus de simplicité et moins d’illusionnisme. Posséder le dernier « iphone » est-il indispensable à la vie ?

Comment les hommes faisaient-ils avant toutes ces technologies high-tech qui se régénèrent indéfiniment ? Comment vivaient-ils, étaient-ils épanouis, étaient-ils en manque? En manque de quoi, de bien matériel ? Mais combien de ces choses sont vraiment utiles à notre épanouissement ? Ne servent-elles pas plutôt à cacher notre frustration devant ce monde que nous avons de plus en plus de mal à comprendre et à appréhender ?

L’expansion du développement transforme sur son passage l’autarcie des peuples en misère, et partout sur terre, goûter à « l’économie de marché » devient une addiction qui se substitue à tout mode de vie alternatif (gratuit) et indépendant (libre). Ce système économique arrivera à son apogée quand la mondialisation aura transformé toutes les cultures et toutes les ressources naturelles en marchandises identiques.

Aujourd’hui l’argent ne représente plus rien de concret et se répand plus vite que les réalités du monde qui nous entoure, l’économie s’est emballée comme un taureau fou. En se déconnectant de la réalité, elle est devenue nocive. Cette pseudo science économique régit les décisions politiques de tout bord, mais dans ses savants calculs, elle oublie un facteur essentiel et déterminant : les limites de la planète.

En revanche elle est la source de gains faramineux pour une petite oligarchie constituée de financiers qui ont su endetté des pays en voie de développement comme le Brésil, aujourd’hui contraint à rembourser sa dette en puisant dans les poumons de la planète : la forêt Amazonienne.

En renouvelant obsessionnellement le marché pour amasser des gains, le progrès technologique a rendu la surproduction et la surconsommation responsable de la plus part des problèmes écologiques. Croire en l’émergence d’une nouvelle technologie pour régler ces déséquilibres serait alors un nouveau piège du progrès. Il est impératif de réduire notre impact sur la planète, nous ne sommes pas des consommateurs nés.

Cette surconsommation nous est imposée malgré nous par le modèle de développement capitaliste. Aujourd’hui cette doctrine consumériste est une foi quasi-religieuse et fondamentaliste. Nous sommes pris en otage par le culte et le conditionnement de la consommation. Dans cet empire économique tout n’est pourtant pas régi par le matérialisme, et il existe quantité d’alternatives pour contribuer à son bien-être.

S’il est parfaitement humain d’avoir des désirs autres que nos besoins fondamentaux, passé un certain seuil ces désirs exacerbés deviennent déraisonnables et finissent par être une source de problèmes pour soi et les autres. De plus l’ironie veut qu’une fois l’objet de son désir obtenu, on est toujours insatisfait. Ces deux constats permettent d’établir que le bonheur ne s’achète pas, le bonheur s’apprend en s’ouvrant au monde et en établissant une éthique personnelle, et non en suivant des modèles préétablis.

2CCR

(Merci à BOB)

En fin de compte, la guerre contre l’Iran n’aura pas lieu

En fin de compte, la guerre contre l’Iran n’aura pas lieu

par Robert Bibeau
 
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


iran-wide

La guerre contre l’Iran n’aura pas lieu… pour le moment. La guerre d’Iran n’aura pas lieu de sitôt même si ‘Pierrot le fou’ – Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël – crie « Aux loups, aux loups » à la Knesset – parlement israélien – pendant qu’Ahmadinejad – le Président iranien – ne l’écoute pas, ne l’entend pas, et pour cause…

L’Iran connaît parfaitement les plans de l’hyène américaine et l’Ayatollah Khamenei sait également que le renard israélien ne commande pas au loup états-unien. C’est plutôt l’inverse (1).

Tout ce que la Terre porte d’analystes, d’observateurs, d’experts militaires se sont émus la semaine dernière à l’annonce qu’un porte-avions de la Ve flotte américaine, furetant dans le secteur du détroit d’Ormuz, loin de son port d’attache, avait été chassé de la région par un exercice militaire iranien. Le navire risquait en effet de provoquer un incident-accident entre les deux belligérants se disputant le Golfe persan (2).

L’incident n’était pourtant qu’un exercice de réchauffement avant la conflagration à venir. Après avoir assisté à ce coup monté, dites-vous que l’une des prochaines fois sera la bonne et que cet incident provoqué déclenchera non pas la ‘troisième guerre mondiale’ mais l’attaque américano-israélienne contre l’Iran que l’Amérique attend depuis si longtemps.

Pourquoi pas cette fois, ni la prochaine, mais la suivante seulement ? Et pourquoi en 2013 et pas avant ? Pour répondre à ces questions il faut savoir pourquoi les USA en veulent tant à l’Iran. Si l’on ne sait pas répondre à cette question préalable, on en est réduit à conjecturer – à spéculer – à colporter les papiers d’intoxication médiatique des éditorialistes américains et israéliens.

Posons d’abord une prémisse évidente. Neuf pays de par le monde possèdent l’arme atomique. Ce sont les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Inde, la Chine, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël – entre 100 et 200 ogives – (3). Y a-t-il plus criminel que le gouvernement états-unien ? Y-a-t-il plus hystérique que le gouvernement israélien ? Y-a-t-il plus instable que le gouvernement pakistanais ? Y-a-t-il plus imprévisible que le gouvernement coréen ? Y-a-t-il plus soumis que le gouvernement du Royaume-Uni ? Y-a-t-il plus cynique que le gouvernement de Russie ? Y a-t-il plus agité que le gouvernement de Sarkozy ? Pourtant, ni l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) ni l’ONU ne suggèrent le désarmement nucléaire de ces gouvernements menaçants et incompétents.

Il faut en conclure que la propagande à propos du danger nucléaire iranien n’est qu’un faux-semblant qui cache autre chose, d’autant plus que celui qui s’en dit le plus préoccupé-menacé est justement le seul qui ait utilisé l’arme atomique deux fois plutôt qu’une (Hiroshima et Nagasaki) et qu’il menace encore une fois de l’utiliser contre l’Iran – bombes de type Blu-117 – (4). Qui plus est, les États-Unis possèdent 2 200 têtes nucléaires et 800 vecteurs, de quoi détruire la planète toute entière (5). Que feront les deux ou trois bombes nucléaires iraniennes – à supposer qu’elles existent – montées sur des missiles Shihab-3 – 2 200 km de portée maximum – alors que les États-Unis se situent à 11 000 kilomètres du Golfe persique ? Moins d’une heure après une prétendue attaque iranienne, mille bombes nucléaires américaines pulvériseraient l’Iran ne laissant plus une âme qui vive (77 millions d’habitants). Espérons que nous en avons terminé avec cette fadaise de la menace nucléaire iranienne tout juste bonne à effrayer les retraités des salons de thé.

Mais alors qu’est-ce qui justifie l’acrimonie états-unienne à l’encontre de la destinée iranienne ? Dans un papier, il y a tout juste une année, nous avions répondu à cette question – « Regardez du côté du détroit d’Ormuz », disions-nous (6).

L’Iran a commis le crime de lèse-majesté de ne pas trembler quand Georges W. Bush l’a désigné à la vindicte de sa ‘communauté internationale’. L’Iran a l’outrecuidance de développer sa propre politique nationale plénipotentiaire. L’Iran a le culot de vendre son pétrole à la Chine en devises souveraines iraniennes. L’Iran s’approvisionne en armement auprès de la Russie honnie. L’Iran a choisi le camp de l’impérialisme chinois – l’ennemi irrédentiste de l’impérialisme américain. Enfin, l’Iran a le mauvais goût de posséder une frontière sur le détroit d’Ormuz par où transite près de 35 % du pétrole mondial, point de passage pétrolier que les États-Unis entendent bien entraver ou faire entraver  ! Pour que ce plan machiavélique fonctionne, les États-Unis doivent cependant colmater au moins deux brèches dans le dispositif de verrouillage pétrolier de la région du Golfe persique. Le projet Nabucco, un oléoduc irano-irako-syrien destiné à acheminer le pétrole iranien et irakien jusqu’en Méditerranée via le territoire syrien et le projet d’oléoduc des Émirats Arabes Unis destiné à contourner le détroit d’Ormuz pour l’acheminer directement jusqu’au port de Foujeirah (7). Pour ce dernier oléoduc ce ne sera pas compliqué ; les Émirats Arabes Unis sont sous protectorat américain et leur pétrole sera acheminé aux clients que Washington aura accrédités ; pour le premier cependant, rien n’est assuré et la subversion récemment entreprise contre la Syrie vise justement le contrôle de cet oléoduc.

Dans un récent article nous demandions pourquoi la France et l’Euroland endossent la stratégie américaine visant leur propre étranglement pétrolier (8) ? En effet, si le détroit d’Ormuz est interdit à la navigation, c’est la Chine et l’Europe qui seront privées de carburant et non les États-Unis qui s’approvisionnent autrement. Ceci nous amène à conclure que l’Union Européenne devrait réviser ses politiques vis-à-vis de la Syrie et de l’Iran prochainement.

China Marks 60 Years Of The Chinese Navy

L’agression américaine contre la Syrie et l’Iran s’inscrit comme une étape de la guerre que se livrent les trois grands camps de l’impérialisme mondial – le camp états-unien – le camp de l’Euroland allié au camp américain jusqu’au 8 décembre dernier et dont il tente dorénavant de s’éloigner pour ne pas couler avec le dollar plombé – et le camp chinois, la superpuissance industrielle montante à laquelle sont associées l’Iran, la Syrie et la Russie.

Un expert affirme que ce que nous décrivons ci-haut : « ce modèle militaire mondial du Pentagone en est un de conquête du monde » (9). Les États-Unis n’envisagent nullement de conquérir le monde. Leur puissance technico-militaire est énorme mais leur capacité militaire conventionnelle – humaine – est bien en-deçà de telles ambitions. Les Américains souhaitent simplement détruire les infrastructures urbaines, les infrastructures portuaires et les raffineries iraniennes de façon à punir ce pays pour sa dissidence ; faire un exemple auprès de tous les autres pays en voie de développement qui caressent des rêves d’indépendance nationale.

Les États-Unis ne cherchent pas à s’emparer du pétrole iranien, ils en seraient bien incapables puisqu’ils ne songent nullement à débarquer des détachements de Marines et à s’installer à Téhéran. Quand on est impuissant à mater les talibans afghans, on ne songe même pas à occuper l’Iran.

Les États-Unis cherchent plutôt à provoquer une crise économique, financière, monétaire mondiale qui frappera toutes les puissances impérialistes, dépréciera leurs monnaies (le Yuan et l’Euro – le Dollar, lui s’en va déjà à vau-l’eau) et les rendront dépendantes des marchés boursiers et des ressources énergétiques du monde anglo-saxon (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada) où la valeur des entreprises pétrolières s’élèvera de façon vertigineuse en même temps que la valeur de l’or noir (Golfe du Mexique, Alaska, Sables bitumineux de l’Alberta et Mer du Nord).

Ce coup de « poker » démentiel et meurtrier ne provoquera pas la ‘troisième guerre mondiale’ – les deux autres blocs impérialistes concurrents ne sont pas encore prêts à engager un affrontement militaire contre la superpuissance nucléaire américaine représentant la moitié des dépenses militaires de la planète (10).

Les peuples du monde souffriront énormément de cette crise économique profonde accompagnée d’une inflation importante, d’une hausse du chômage déjà catastrophique, d’une déprime boursière, de l’effondrement des hedge funds et des caisses de retraite des travailleurs ; cette crise enclenchera des soulèvements ouvriers, des grèves et des occupations d’usines jalonneront la guerre de classe – travail contre capital – sur le front économique que les opportunistes petits-bourgeois auront mission de liquider en proposant divers slogans réformistes pour sauver le système capitaliste.

L’attaque américano-israélienne contre l’Iran n’aura pas lieu en 2012 – année d’élection américaine. Le sort de la Syrie doit d’abord être tranché ; pour Méphisto Obama et pour le Minotaure Netanyahu rien ne presse. Après l’élection il sera temps d’ouvrir les portes de l’enfer et de libérer les Cerbères des Guerres puniques contemporaines.

Un indice pour ceux qu’il presse de savoir quand cela surviendra : il suffit de compter les grands navires de guerre américains qui mouillent dans le Golfe persique ; quand il n’en restera plus aucun, le combat de l’Armageddon tonnera dans la fournaise persane.

Robert Bibeau

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(1) « Déclarations d’Hillary Clinton et du secrétaire à la Défense Leon Panetta : « aucune option n’est écartée ». Panetta a toutefois indiqué qu’« Israël ne devrait pas envisager d’action unilatérale contre l’Iran », tout en soulignant que « toute opération militaire d’Israël contre l’Iran doit être appuyée par les États-Unis et coordonnée avec eux ». (Déclaration de Leon Panetta le 2 décembre au Saban Center, cité dans U.S. Defense Secretary : Iran could get nuclear bomb within a year – Haaretz, 11 décembre 2011. C’est l’auteur qui souligne.).

(2) Il faut souligner toutefois que la flotte de guerre iranienne est chez-elle près des côtes d’Iran alors que la Ve flotte américaine est une intruse à 11 00 kilomètres des côtes américaines. 3.1.2012. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/01/03/le-bras-de-fer-entre-l-iran-et-l-occident-se-poursuit_1624979_3218.html

(3) Mordechaï Vanunu en entrevue avec Silvia Cattori. 2005. « non seulement on ne s’en prend pas à Israël, mais on aide même ce pays en secret. Il y a une coopération secrète entre Israël et la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis. Ces pays ont décidé de contribuer à la puissance nucléaire d’Israël afin de faire de ce pays un État colonial, dans le monde arabe. Ils aident Israël, parce qu’ils veulent que ce pays soit à leur service, en tant que pays colonialiste contrôlant le Moyen-Orient, ce qui leur permet de s’emparer des revenus pétroliers et de maintenir les Arabes dans le sous-développement et les conflits fratricides. Telle est la principale raison de cette coopération. ». http://www.silviacattori.net/article2313.html

(4) Michel Chossudovsky 6.1.2012. Mondialisation. « (…) attaque contre l’Iran, mais aussi que cette attaque pourrait inclure l’utilisation d’armes nucléaires tactiques antiblockhaus ayant une capacité explosive allant de trois à six fois celle d’une bombe d’Hiroshima. » http://www.centpapiers.com/l%E2%80%99iran-face-a-une-attaque-a-l%E2%80%99arme-nucleaire-%C2%AB-aucune-option-n%E2%80%99est-ecartee-%C2%BB/91431

(5) http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1089606/2010/04/06/Arsenal-nucleaire-americain-sur-terre-mer-ou-ciel-des-ogives-par-milliers.dhtml

(6) La guerre contre l’Iran aura-t-elle lieu ? 14.01.2011.  http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112543 et dans cet écrit datant de novembre dernier, Menacer l’Iran préparer l’invasion de la Syrie. 17.11.2011. http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27724

(7) http://www.voltairenet.org/Les-Etats-Unis-suspendent-leurs et http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201201/09/01-4484169-emirats-un-oleoduc-pour-eviter-le-detroit-dormuz-bientot-operationnel.php

(8) Deux mille douze avant et après ? http://www.centpapiers.com/deux-mille-douze-avant-et-apres/91333

(9) Pierre Khalaf. Guerre au Proche-Orient : anatomie d’une menace. 24.10.2011. http://www.voltairenet.org/Guerre-au-Proche-Orient-anatomie-d

Manlio Dinucci. Les USA ‘tournent’ la page et s’apprêtent à de nouvelles guerres. 7.1.2012. http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28526

Le Qatar entre le Canal de Suez et l’axe Le Caire-Téhéran

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Le Qatar entre le Canal de Suez et l’axe Le Caire-Téhéran

Ex: http://www.dedefensa.org/

Oui, que veut le Qatar ? Quelle est sa politique, quel est sont but, quels sont ses buts ? Chaque fois l’on croit avoir compris, que ce minuscule émirat croulant sous des tonnes de $milliards a bel et bien une stratégie, qu’il complote, qu’il sait où il va, qu’il achète tout le monde dans un but si précis qu’il brille comme une montagne d’or. Puis, quelque chose de nouveau surgit, dont on s’avise un peu gêné, qu’il pourrait bien s’agir d’une contradiction. Aujourd’hui, la situation à cet égard a des aspects rocambolesques. Les commentateurs eux-mêmes, et parmi les plus avisés, les plus aptes à manier ou manipuler l’information et le reste dans le sens des interprétations les plus audacieuses, commencent à faire de ces contradictions elles-mêmes, sans plus les dissimuler, et finalement de ce qui constitue le mystère qatari, le sujet de leurs articles. En voici deux exemples édifiants.

• Commençons par quelques observations complètement et ingénument étonnés de Mohammad Hisham Abeih, de As Safir, le quotidien libanais indépendant de gauche, toujours bien informé… Ce 10 janvier 2013, le sujet de l’article de Mohammad Hisham Abeih, c’est la visite Premier ministre du Qatar en Égypte… Et l’article se termine par la même question qui semble l’avoir justifié, – question sans réponse, au début comme à la fin de l’article… «The question remains: What does Qatar want from Egypt other than extended economic power and influence in political decision-making?» Il y a dans l’article diverses précisions sur la puissance d’Al Jazeera et, surtout, la présence massive de Frères Musulmans, spécifiquement égyptiens, dans la rédaction de la TV qatari, ce qui correspond à un curieux renversement de l’influence qatari en Égypte qui est partout affirmée. («Specifically, many leading figures at Al Jazeera news are Brotherhood-affiliated Egyptians. […] In addition, Brotherhood guests and loyalists dominate most of the channel’s programs tackling Egyptian political affairs.») Il y a enfin le compte-rendu un peu étonnant de la conférence de presse du 9 janvier au Caire, avec les deux premiers ministres (égyptien et qatari), où fut chaudement débattu le projet prêté au Qatar d’acquérir sous forme de location pour 99 ans rien de moins que… le Canal de Suez.

«The press conference held yesterday [Jan. 9], after Qatari Prime Minister Hamad bin Jassim Al Thani met with Morsi and Egyptian Prime Minister Hisham Qandil, was heated. Hamad found himself having to respond to questions and accusations regarding Qatar's role in Egypt’s political and economic affairs. He said that “Egypt is too great to be dominated by anyone.” Hamad said that if the right to vote in a parliamentary or presidential election in Egypt was granted to everyone in Qatar, the outcome would not be affected. Hamad was referring to Qatar's small population (1.6 million people including expatriates, compared to 90 million in Egypt).

»However, the impact that Egyptians worry about has absolutely nothing to do with Qatar's population, but with money and influence. It was recently rumored that Qatar intended to acquire the Suez Canal in a gradual deal, beginning with developing the canal and managing a few facilities as a prelude to granting it a concession for a period of 99 years. That is about the same period obtained by French adventurer Ferdinand de Lesseps, who persuaded the governor of Egypt, Muhammad Said Pasha, to develop the canal in the mid-nineteenth century.

»Talk about the Suez Canal was initially brought up by former presidential candidate Ahmed Shafiq at the height of his campaign during the presidential election run-off last June. The issue was dealt with lightly by the Muslim Brotherhood, but resonated within the opposition, especially after multiple visits were made by Qatari officials to Egypt, most notably by Emir Sheikh Hamad bin Khalifa Al Thani and Prime Minister Hamad. There were also rumors that Qatar’s Director of Intelligence Ahmed Bin Thani made a secret visit to Egypt last May, where he allegedly met with Brotherhood leader Mohammed Badie. The group’s denial of the news did not stop its spread.

»So the Qatari prime minister found himself obliged to answer a question about Qatar’s intentions regarding the Suez Canal. He said that all talk about this matter is a mere joke, and that there are no Qatari projects concerning the canal, which he considered to have a special Egyptian heritage.»

• Alors, le Qatar veut-il, d’une certaine façon, acheter l’Égypte ? C’est peut-être ce qu’ont pu croire, en s’en réjouissant, les USA et Israël… Mais voici, sous la forme d’un rapport de DEBKAFiles du 14 janvier 2013, confirmé pour la part qui concerne le voyage d’un émissaire du Pentagone au Caire par certaines rumeurs venues de Washington, un autre son de cloche sous la forme de cette courte phrase : «Both Washington and Jerusalem are baffled by Qatar’s inconsistency…» Dans ce rapport de DEBKAFiles, on y voit le Qatar, ami fidèle des USA abritant le quartier-général de la Vème Flotte, principal soutien des rebelles syriens et donc ennemi juré de l’Iran, apprécié également par Israël, soudain décrit comme entremetteur zélé entre l’Égypte et… l’Iran, tout cela concrétisé par des visites iranienne au Caire, notamment celle, secrète, du chef des Gardiens de la Révolution. Il est vrai que le sous-secrétaire à la défense US pour le renseignement, Michael Vickers, qui venait au Caire au début du mois pour organiser la coopération israélo-égyptienne anti-terroriste dans le Sinaï, s’est heurté au désintérêt le plus complet des Égyptiens, tout entiers mobilisés pour les suites de la visite du général iranien Soleimani en attendant celle du ministre iranien des affaires étrangères, avec la bénédiction du Qatar…

«However, according to our sources, Vickers’ mission to reactivate the Libyan and Sinai fronts against Islamist terror ran into a spirit of non-collaboration in Cairo. He found Egyptian leaders immersed in a process of rapprochement with Tehran brokered by Qatar, and was told that fighting the terrorist networks rampant in Sinai was not exactly convenient at that moment. Instead, they were busy entertaining distinguished Iranian guests. DEBKAfile’s intelligence sources report the first was Revolutionary Guards Al Qods Brigades commander, Gen. Qassem Soleimani, who paid a secret visit to Cairo last month, followed last Wednesday, Jan. 11, by Iran’s Foreign Minister Ali Akhbar Salehi. It seems that President Mohamed Morsi has become a fan of Gen. Soleimani. He was deeply impressed by the feat he masterminded of keeping Syrian ruler Bashar Assad in power against all odds. The Iranian general was invited to Cairo to give Egypt’s Muslim Brotherhood expert advice on keeping their regime safe from internal and external conspiracies.

»Washington was disturbed most of all to discover that Qatar was the live wire which egged Cairo on to open up to friendship with Tehran. The Qataris oiled the works by promising cash-strapped Egypt a long-term loan of $2 billion on top of the first like amount extended last year. Both Washington and Jerusalem are baffled by Qatar’s inconsistency – on the one hand, robustly supporting the Syrian rebellion for the overthrow of Bashar Assad, Tehran’s closest ally, while furthering Iran’s drive to win over Egypt’s Muslim Brotherhood and expand its influence in the Arab world, on the other. How does this square with the new pro-US Sunni Muslim axis including Egypt, Qatar and Turkey, which American diplomats negotiated along with the Gaza ceasefire deal in November? Could Qatar be playing a double game by building a second bloc along with Egypt and Iran?

»Qatar’s motivations are vitally important to Israel because its rulers are already spreading tentacles smoothed by heavy cash infusions deep into the Palestinian power centers of Gaza and the West Bank. By working for détente with Iran, Egypt and Qatar could end up opening the Palestinian back door for Tehran to walk through in both territories. This prospect was behind Prime Minister Binyamin Netanyahu’s recent warnings that Hamas could land with both feet in the West Bank in a matter of days.»

Ainsi, oui, certes, – que veut le Qatar ? Encore plus de savoir si le Qatar joue double jeu, on aimerait savoir quel double jeu joue le Qatar ? Et si ce double jeu n’est pas éventuellement triple ? Et ainsi de suite… Certes, l’“Orient compliqué”, mais lorsque cet “Orient compliqué” s’accompagne des $milliards et de la dialectique en narrative et en boucle du bloc BAO, cette complication, devient ivresse ; et lorsque la sensation est celle d’une situation générale que plus personne le contrôle, où toutes les initiatives sont permises, où plus aucune règle de légitimité, d’autorité internationale ne semble prévaloir ni même s’imposer, l’ivresse devient vertige… Il nous paraît donc inutile de vouloir éventuellement avancer l’amorce d’une esquisse d’explications pour les divers faits rapportés ci-dessus, par rapport à ce que l’on sait des diverses aventures du “printemps arabe” et du Qatar. Il nous suffit de constater que la “politique extérieure” du Qatar tend à se “diversifier” dans le sens du désordre, lequel touche d’bord ceux qui pensaient pouvoir s’appuyer sur sa puissance financière et sa puissance d’influence pour faire progresser certaines causes et certains desseins précis.

Notre appréciation du Qatar, comme on a pu le lire dans nos Notes d’analyse le 23 octobre 2012, est qu’il s’agit d’une puissance absolument créé par le Système… («“Avatar” certes, monstre, avorton, Frankenstein, tout cela va très bien après tout… Avec le Qatar tel qu’il est devenu en 2012 à cause de son rôle dans le Système, nous découvrons une nouvelle sorte d’entité monstrueuse… […] Le Qatar et son aventure constituent effectivement un exemple archétypique de l’activité du Système, avec le Qatar devenu lui-même dans son développement des quelques dernières années une parfaite émanation du Système. La rapidité des changements d’orientation de son destin est remarquable, et mesure la puissance de l’activité du Système et des effets que cette activité engendre.») Dans les mêmes Notes, nous estimions encore, en conclusion à propos du destin du Qatar :

«Sans légitimité et sans autre substance que cette charge de puissance négative et dissolvante qu’est devenu l’argent dans le cadre de l’activisme fou du Système, le Qatar est parvenue au sommet de la courbe de son activité de surpuissance devant laquelle tous les pays du bloc BAO s’inclinent avec respect. Dans la logique même de la dynamique qu’on connaît bien désormais, le processus d’autodestruction ne devrait pas tarder à porter tous ses fruits, et l’on peut d’ores et déjà considérer que les avatars rencontrés par les ambitions syriennes du Qatar en sont les premiers…»

Manifestement, nous étions courts et un peu modestes, notamment en nous cantonnant aux seules affaires syriennes et à leur course éventuellement classique. L’“autodestruction”, dans ce cas, entre dans le cadre de l’évolution du Système lui-même et peut prendre, et prend le plus souvent bien entendu, la forme du désordre ; c’en est même la marque la plus évidente, avec les “vertus” de déstructuration et de dissolution que le désordre charrie avec lui et répand autour de lui… Dans ce cas, effectivement, le plus remarquable dans l’actuelle courbe du Qatar telle qu’elle nous est présentée au travers de ces différents exemples, c’est de voir combien l’avancement de surpuissance de cette entité est de plus en plus marquée par le désordre, avec des initiatives allant dans tous les sens et relevant des appréciations immédiates et des occasions de l’instant, sans souci de cohérence et de cohésion, sans souci du désarroi que tout cela entraîne dans les autres pays, – y compris et surtout, chez les “amis” et les “alliés”.

Le Qatar assume sa surpuissance de création du Système, et la paye par l’absence de légitimité qui est la source conjoncturelle (“conjoncturelle” dans ce cas particulier) du processus d’autodestruction, tout cela produisant effectivement une politique extérieure conquérante et de plus en plus désordonnée, qui finit par entraîner ses meilleurs “amis” et “alliés” dans l’incompréhension et le vertige des initiatives contradictoires. Les autres, ceux qui sont d’abord catalogués selon des jugements un peu sommaires dans la catégorie des “ennemis” et des “vassaux”, comme l’Iran et l’Égypte, peuvent et doivent espérer profiter de certaines opportunités, quand l’occasion s’en présente, lors de soubresauts divers de la politique qatari, comme on le voit avec l’Iran et l’Égypte, mais en gardant à l’esprit la fragilité des processus et en favorisant évidemment leurs propres intérêts. (Dans le cas précis, sur le terme et même très rapidement, il apparaît que, malgré l’actuelle forme des relations, des pays comme l’Égypte et l’Iran, à la légitimité affirmée, ont bien plus de chance de tirer leur épingle du jeu dans ce tourbillon dont le Qatar est le centre et le moteur, que le Qatar lui-même, certes, qui apparaît plus que jamais comme un pion ou une sorte d’électron libre, un agitateur du Système…) Finalement, tout s’inscrit d’une façon logique dans le schéma général de la politique-Système et de ses caractères si extraordinaires, si contradictoires.

samedi, 19 janvier 2013

Pour une Europe iconoclaste

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Pour une Europe iconoclaste

par Bastien VALORGUES

Depuis octobre 2006 paraît tous les deux mois la revue politique et culturelle, nationale et identitaire, Synthèse nationale dirigée par Roland Hélie. Disposant d’un site Internet et tenant une manifestation annuelle de rencontres, d’échanges, de discussions et de réflexions dans la capitale, voilà qu’elle dispose dorénavant d’une maison d’éditions. Celle-ci vient de publier un ouvrage collectif d’auteurs français, espagnols, belges et hongrois. « Ce livre, écrit Roland Hélie, publié à l’occasion de la VIe Journée nationale et identitaire organisée par Synthèse nationale le 11 novembre 2012 à Paris » rassemble les réponses à quatre principales questions que leur pose le directeur du bimestriel.

La palette des intervenants est large. Elle témoigne de la diversité, de l’hétérogénéité même, du courant national et identitaire. On a la surprise de ne compter que 28 signatures, mais trente est un nombre rond plus satisfaisant. En plus, il faut prendre en compte l’introduction de Roland Hélie et le trentième point de vue est nécessairement celui du lecteur. Si l’on établit une typologie – sommaire et un peu grossière – des tendances qui s’y expriment, on remarque que le royalisme n’a qu’un seul représentant : Franck Abed. Les nationaux sont cinq (Francis Bergeron, Pierre Descaves, Bruno Mégret, Martin Peltier et Jean-Claude Rolinat), huit proviennent de la « nébuleuse néo-droitiste » (Gabriele Adinolfi, Patrick Parment, Philippe Randa, Gilbert Sincyr, Robert Spieler, Pierre Vial et deux rédacteurs réputés d’Europe Maxima, Pierre Le Vigan et Georges Feltin-Tracol), neuf du nationalisme sous toutes ses facettes (Serge Ayoub, Thibaut de Chassey,  André Gandillon, Olivier Grimaldi, Pieter Kerstens, Luc Pécharman, Alain Renault, Hervé Van Laethem et Gabor Vona, le président du Jobbik hongrois) et cinq sont hors-catégorie (Lionel Baland, Nicolas Gauthier, Dr Bernard Plouvier, Enrique Ravello) ainsi qu’un conservateur naïf, Marc Rousset, qui plaide pour l’espéranto comme langue de la construction européenne !
 
Comme il est habituel dans ce genre de livre, les réponses sont variées et inégales tant par leur pertinence que par leur qualité. On est en revanche heureusement surpris par la volonté de tous de remédier à la panne (à l’impasse ?) européenne. Si, pour Alain Renault, « la question “ européenne ” n’est plus seulement géographique mais avant tout biologique » du fait de l’immigration de peuplement, Patrick Parment constate que « les partis sont des gestionnaires de carrière », donc les premiers responsables de la nullité politique, alors que Franck Abed affirme avec justesse que « la République en France est le parti de l’étranger ».
 
Immigration et domination des formations politiciennes favorisent dans les faits un « désarmement moral, énonce Francis Bergeron, [qui] se juxtapose ou se confronte à l’expansionnisme idéologique (islam), territorial (immigration extra-européenne), démographique (forte natalité d’un côté, valorisation de l’avortement et de l’homosexualité de l’autre), moral (vision optimiste et dynamique, volonté entrepreneuriale d’un côté, et le “ tous fonctionnaires ”, de l’autre) ». Plus qu’économique, le mal qui frappe l’Europe est surtout existentiel. Notre continent « se trouve aujourd’hui au bas de l’échelle, dominée par n’importe quel État d’Asie, tout juste bonne à servir de musée et de parc d’entertainment aux touristes du monde, s’indigne Martin Peltier ». « Une civilisation meurt, ajoute Pierre Le Vigan, quand ses élites ne comprennent pas la nature d’un processus en cours, ou quand elles en sont complices – ce qui est le cas. Les élites sont le moteur du productivisme effréné, de la mondialisation capitaliste, de la consommation et consumation de la planète par l’homme. »
 
Par ailleurs, « l’Europe de Bruxelles, qu’il faut considérer comme illégitime car elle ne correspond pas à la volonté des peuples européens, bernés et domestiqués par un conditionnement mental permanent, subit les conséquences de sa dépendance à l’égard des forces mondialistes, estime Pierre Vial. Elle paie le prix de la perte de sa liberté ». Plus définitif encore, Enrique Ravello affirme que « l’actuelle Union européenne est le plus grand ennemi de l’Europe ainsi que des peuples et des pays qui la constituent : elle est mondialiste, néo-libérale et soumise aux États-Unis ». Cette américanisation des esprits lobotomisés fait dire à Nicolas Gauthier qu’« en tant qu’Européen de l’espèce maurrassienne, je me sens plus chez moi à Téhéran qu’à New York ».
 
Paradoxalement pourtant, la crise actuelle de l’Europe est plus que nécessaire, elle est même salutaire. « Par “ crise ”, rappelle Gabriele Adinolfi, nous entendons ce que le mot signifie au sens étymologique, c’est-à-dire passage, transformation, ou si vous voulez, un changement radical guidé du haut. » Le sursaut réclamé se traduira par une « Reconquête, prévient Robert Spieler, [qui] sera, sur tous les plans, européenne ou ne sera pas ». « L’Europe que nous voulons, déclare pour sa part Gilbert Sincyr, pourrait se définir en trois mots : identitaire, autonome et solidaire. » Le Vigan confirme le propos en prévenant qu’« il est temps de réhabiliter le local car l’universel qui prétendrait se passer du local tuerait la vie elle-même de sa chair ». « La fin de l’État-nation et de la démocratie (Adinolfi) » favorise la renaissance du local. « Face à la restructuration dirigiste, mondialiste, esclavagiste, classiste, supranationale, il est possible seulement de recréer l’organicité sociale à la base et d’agir pour que le changement en cours soit ancrée dans le local et encore pour que le local fasse aussi fonction de freinage dans la course culturelle et politique permettant qu’une souveraineté continentale, expression d’identités locales, surgisse à la place de la dimension cosmopolite (Adinolfi). »
 
Les contraintes du réel invitent à procéder par paliers successifs. « Le souverainisme national ne me paraît pas tenable à long terme, mais il peut être une étape avant de construire une Europe autocentrée, un protectionnisme européen, une maîtrise européenne des frontières, un souverainisme européen en d’autres termes, pense Le Vigan. » Si le cadre de l’État-nation fait défaut, agissons autrement. Pour Serge Ayoub, « Troisième Voie se concentre essentiellement sur la formation d’une communauté des travailleurs aptes à faire face à la crise. La B.A.D. (Base autonome durable), la pénétration syndicale, l’autonomisation économique par rapport au système, voilà des réponses adéquates à la situation économique que la France va affronter ».
 
L’action doit prendre de nouvelles formes. Gabriele Adinolfi nous suggère de « procéder dans un esprit néo-sorelien, mais aussi néo-gibelin, à la création de coopératives liées à des territoires donnés et aux catégories sociales. Il faut envisager la création de caisses d’épargne ou de banques de secours mutuel qui financent la production par les investissements des classes productives elles-mêmes. » L’objectif doit tendre vers « une Europe identitaire et solidariste (aux bons sens des termes) [qui] est la seule solution pour pouvoir sortir de cette crise », affirme Hervé Van Laethem qui juge que « seule une troisième voie économique entre le libéralisme sauvage et le dirigisme socialiste pourra nous sauver de ce qui s’annonce comme une tragédie sociale. Et seule une idéologie profondément anticapitaliste, comme l’est le solidarisme, permettra de mettre en place une telle politique ». Cette troisième voie est aussi défendue par Georges Feltin-Tracol qui assure que « notre Europe saura concilier la puissance et la décroissance et s’inspirera de l’expérience de Fiume avec Gabriele d’Annunzio, du modèle suisse et de l’exemple de la Corée du Nord ! ».
 
Ce livre impose finalement une « certitude, croit Roland Hélie : la fin de notre civilisation et de notre identité ne sont pas une fatalité ». Espérons que nos compatriotes européens prendront conscience des périls et riposterons le moment venu.

Bastien Valorgues
 
Sous la direction de Roland Hélie, Face à la crise : une autre Europe ! 30 points de vue iconoclastes, Les Bouquins de Synthèse nationale (116, rue de Charenton, F – 75012 Paris), 2012, 163 p., 18 €.

 


 

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Unter falscher Flagge!

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Unter falscher Flagge!

1.Zum Zwecke der dauernden Behauptung seiner Unabhängigkeit nach außen und zum Zwecke der Unverletzlichkeit seines Gebietes erklärt Österreich aus freien Stücken seine immerwährende Neutralität. Österreich wird diese mit allen ihm zu Gebote stehenden Mitteln aufrechterhalten und verteidigen.                                                                                  

2. Österreich wird zur Sicherung dieser Zwecke in aller Zukunft keinen militärischen Bündnissen beitreten und die Errichtung militärischer Stützpunkte fremder Staaten auf seinem Gebiet nicht zulassen. (Neutralitätserklärung vom 26. Oktober 1955)

Die Neutralitätserklärung verpflichtet also Österreich zur Landesverteidigung und zur Bündnisfreiheit. Der einen Verpflichtung hat die Politik immer weniger Beachtung geschenkt, der anderen wird immer mehr der  NATO-Marsch geblasen.                      

Streng genommen, haben wir es nicht mit Hochverrat zu tun?  Was schert mich mein Ehrenwort von gestern, wird sich so mancher Spitzenpolitiker dabei denken.

Indes ist die  sicherheitspolitische Lage an unseren Grenzen und darüber hinaus längst nicht so rosig, wie vorgegaukelt. Trotz Ende des Kalten Krieges hat sich die latente Bedrohung unseres Vaterlandes keineswegs verringert, ist eher vielfältiger geworden, und selbst alte Zustände könnten für viele unerwartet wiederkehren. So unmöglich es heute scheinen mag.

Wie aber Konflikte zwischen Nationen später einmal ausgetragen werden, das kann heute niemand genau sagen, daher muß man auf alle Eventualitäten vorbereitet sein. Aber daß militärisches Eingreifen auch von österreichischer Seite nötig sein könnte, hat eine Verteidigungsdoktrin zu berücksichtigen.

Unzweifelhaft erfordern nicht nur die Kleinheit unseres Landes und dessen Neutralität, sondern auch die internationale politische Großwetterlage eine spezielle Landesverteidigungsdoktrin und eine vom Volkswillen getragene Verteidigungsbereitschaft, wobei der geistigen ein Vorrang zukommen sollte.

Diese geistige Bereitsschaft sollte sich dahingehend zeigen, daß man für sein Vaterland oder seine neue Heimat, jedoch nicht für einen Konzern, eine Parteibürokratie oder einen Guru, auch sein Leben einzusetzen bereit ist. Zuviel verlangt?

Wie hieß es doch einmal? „Hätte ich mehr als ein Leben, ich würde sie alle für mein Vaterland opfern.“ Welcher Regierungschef hat das gesagt? Kein lebender jedenfalls, ist ja auch unvorstellbar. Die Aussage stammt nämlich von Preußens Friedrich II.

Der u. a. auch von Egon Friedell geschätzte Preußenkönig meinte zudem, die Truppen seien die Säulen des Staates. Wenn man sie nicht „mit dauerhafter Aufmerksamkeit in der gebührenden Ordnung und Güte erhalte, so sei der Staat bedroht, und das erste Unwetter könne  ihn umwerfen“.

Inhaltlich und ganz im Sinne einer erneuerten Rekrutenausbildung ergänzen ließe sich diese Einschätzung auf gut österreichisch mit den Worten von Conrad von Hötzendorf, Generalstabchef  sämtlicher Armeen Österreichs-Ungarns: „Der Inhalt steht über der Form, der Geist über der Materie, das Erziehen über dem Abrichten, die Überzeugung über dem Zwang, das feldmäßige Können über parademäßigen Drill.“

Dieser Einstellung hätte auch der strenge, aber durchaus human denkende Friedrich II weitgehend zustimmen können. Die Allgemeine Wehrpflicht mit dem Ziel, die innere Einheit zwischen Regierung, Heer und Nation herzustellen, war Mittelpunkt und Kernstück der militärischen Reform in Preußen und führte zu einer der  besten Armeen in Europa.

Anders die Lage im heutigen Österreich: Das ausgehungerte und vernachlässigte, von allen Parteien als innenpolitischer Joker mißbrauchte österreichische Bundesheer  könnte deshalb sogar schon einer von dem um Jungwählerstimmen buhlenden Wiener Bürgermeister ausgerufenen idiotischen Volksbefragung zum Opfer fallen. Zurück bleiben eine gespaltene Armee und ein gespaltenes Volk. Großartig, diese Politik!

Wahrscheinlich hatte der  wohlgenährte Herr im Wiener Rathaus wieder einmal ein Damaskus-Erlebnis wie damals als er (aus Karrieregründen?) als Student von Rechts  nach Links wechselte. Als aus dem Nationalen ein umfassender Internationalist wurde.

Mit seinem wenig glorreichen Vorstoß, so als sei er, von wem immer, als dazu geeigneter „Speaker“ auserkoren worden,  hat Wiens Bürgermeister (bewußt?) einem direktdemokratischen Instrument einen Bärendienst erwiesen.                                                 

Was aufmerksame Beobachter  nicht überraschen dürfte, soll er sich doch schon einmal darüber beklagt haben, daß direkte Demokratie etwas sehr mühsames sei.  Ja, anstrengen tun wir uns nur am Buffet.

Daß heutige Politiker dem  Preußenkönig („Erster Diener seines Staates“) weder in Lebensklugheit und aufrechter Haltung  noch in Bildung und  Kenntnis besonders auch des Armeewesens das Wasser reichen könnten, soll deshalb hier nicht unterschlagen werden. Gerade erst wurde ein Politiker wegen Korruption zu vier Jahren Haft verurteilt, der  aber in Wirklichkeit nur die Spitze des Eisberges repräsentiert.

Der geistige Horizont unserer Politiker erstreckt sich ja in schauerlicher Weise nur von Wahltermin zu Wahltermin. Und Bildung wird in solchen Zeiten ganz allgemein ignoriert. So reicht denn auch die  Phantasie vieler Spitzenpolitiker  über die Szenarien-Vorgaben der NATO  kaum hinaus. Ja manches mutet an, als hätte man es Wort für Wort vom Pentagon abgeschrieben. Und dazu muß man kein zu Guttenberg sein.                                                                                                                                                          Schwedens Generalstabchef denkt da schon etwas anders und weiter. Er hält eine ausländische Invasion (!)  für nicht undenkbar und ist für eine Aufstockung der schwedischen Armee auf 100.000 Mann.                                                                                       

Dazu müßte gewiß die allgemeine Wehrpflicht in Schweden wieder eingeführt werden, denn anders wäre diese Mannschaftsstärke nicht zu erfüllen.

Ähnlich in Richtung Wehrpflicht denkt übrigens auch der –  vielleicht deshalb? –  beim Pentagon in Ungnade gefallene Ex-Afghanistan-Oberkommandierende US-General Stanley A. Chrystal im Falle der USA, wo, wie in Spanien oder BR Deutschland auch, nicht nur Rekrutierungs- und Finanzierungsprobleme zu schaffen machen. *

Doch in deutschen Landen werden diese Probleme ausgeblendet oder mit geschönten Studien übertüncht. Dazu kommt, daß  die Wehrpflicht von manchen als bloßes Zwangsinstrument gesehen und daher abgelehnt wird.                                                           

Zwang?  Gewiß, aber es ist auch eine Frage der Gesinnung, ob man bereits ist, seine Heimat und die Gemeinschaft, der man angehört, ihre Existenz zu verteidigen.

Da nun die Sache mit einer Berufsarmee –  die ja nicht in den Kasernen herumlungern kann und vor allem im Ausland für teures Geld beschäftigt werden muß (um schließlich den Terror in das eigene Land zu holen?) – nach den Erfahrungen in anderen Ländern gar nicht so vorteilhaft  zu sein scheint, stellt sich die Frage: was bewegt dann politische Dampfplauderer dazu, alles auf eine Karte zu setzen?

Gestern noch (2010), auch Bundeskanzler Fayman, für die Wehrpflicht, heute dagegen. Übrigens ÖVP und FPÖ ähnlich, nur umgekehrt. Wenn etwas in Stein gemeißelt ist, wie der  plötzliche Berufsarmee-”Fan”, Verteidigungsminister Darabos, hinsichtlich der Wehrpflicht einmal (2010) beteuerte, dann ist es die Dummheit oder Unaufrichtigkeit  der heute Regierenden in Wien wie im Bund. Und sonst wo.

Was aber steckt nun wirklich hinter diesem verteidigungspolitischen Harakiri? Was veranlaßt Politiker, ihr Volk unter falscher Flagge in ein unkalkulierbares Abenteuer zu führen? Welche Beweggründe führen denn bloß  die Verantwortlichen zur Lobpreisung der dem internationalen Kapital dienlichen Berufsarmee und zu der absurden Demokratie und Bundesheer beschädigenden Volksbefragungsschmierenkomödie?

Auf die  haarsträubenden mit Halbwahrheiten und Lügen vollgespickten und von persönlichen, ideologischen oder geschäftlichen Interessen geleiteten allzu durchsichtigen Argumente der Berufsarmee-Befürworter in Staat und Gesellschaft möchte ich persönlich gar nicht näher eingehen. (Ich bringe im Anhang dieses Blogs zu dem wichtigen Thema ausnahmsweise sehr umfangreiche Informationen des Journalisten Klaus Faißner, der sich im Gegensatz zu Kollegen auflagenstarker „Print“-Medien, die intensiv für eine Berufsarmee trommeln, vor niemandem verbiegen muß )

Was ist nun also der Auslöser, der das Rückgrat von Politikern aller Parteien immer mehr schlaffen Gartenschläuchen gleichen läßt? Vielleicht hilft ein Blick zum großen Bruder, nach US-Amerika. Dort regieren längst Wallstreet und Rüstungskonzerne mit ihrem Sprachrohr Pentagon. Wenn das Pentagon entscheidet, wir gehen nach Syrien, dann marschieren die US-Boys auch dahin. Ganz ohne Kriegserklärung, an Kongreß, Präsident und der Öffentlichkeit vorbei.

Daß mit Einsätzen in Afrika oder Asien auch der „Terrorismus“ gefördert wird (um ihn dann rund um die Uhr bekämpfen zu können?) ist seit Bush nicht mehr zu verheimlichen, ebenso wenig die zunehmend lückenlose Kontrolle der US-Öffentlichkeit. Aufmerksame Beobachter sprechen bereits von einem stillen, schleichenden Putsch des militärisch-industriellen Komplexes.

Aber  nun die bescheidene, aber  nicht zu unterschätzende Frage: Wäre eine solche Entwicklung  in einem demokratischen Land mit einer Armee von Wehrpflichtigen so leicht möglich? Zumindest nicht so leicht wie in Griechenland oder einem anderem südlichen Land. Anfälliger für Putsche ist ohne Zweifel eine Berufsarmee.

Als ehemaliger Angehöriger einer der  besten Elitetruppen der Welt, weiß ich sehr wohl über die Fähigkeiten einer Berufsarmee und  deren Einsatz-Möglichkeiten Bescheid. Was nicht bedeutet, daß ich grundsätzlich gegen Berufssoldaten bin. Ohne sie könnte auch keine Volksarmee auskommen.

Indirekt bestätigt meine Vorbehalte gegen die von außen angedachte NATO-taugliche Berufsarmee in Österreich auch eine Äußerung des US-Publizisten Thomas E. Ricks.  Er meint, eine Armee aus Wehrpflichtigen sei nicht wünschenswert, da die Bevölkerung ganz allgemein „als Bremse im Einsatz von Gewalt zur Durchsetzung legitimer, vielleicht auch nicht populärer Ziele“ wirken würde.” **

Da haben wir es also, und alle, die einer Berufsarmee (in diesem Falle eigentlich eine Wallstreet-Armee) das Wort reden, begeben sich auf demokratiepolitisch bedenkliches Glatteis oder sind überhaupt fest entschlossen für die Sache des „Big Business“ in den Krieg zu ziehen bzw. erwarten, daß andere für sie es tun. Koste es, was wolle. Nicht selten eben Menschenleben.

Ein sehr wesentlicher Hacken an der Sache ist ja eben auch, und das ist nicht unwesentlich, daß eine bestens ausgerüstete und trainierte Berufsarmee längerfristig mit einiger Sicherheit mehr  Kosten und Probleme verursacht als eine Armee von Wehrpflichtigen.      

Da kann mich des österreichischen Verteidigungsministers Michmädchenrechnung kaum vom Gegenteil überzeugen. Im Übrigen, wer einmal lügt, dem glaubt man nicht.

Die  bittere Kosten-Wahrheit, die natürlich auch mit der Überdehnung der politischen und ökonomischen Ambitionen zu tun hat,  tritt  ja neben auch geistig-moralischen Kollateralschäden gerade bei  der US-Armee krass zu Tage. Globale militärische Präsenz ist von „Uncle Sam“ allein nicht (mehr) finanzierbar. Also ist man auf Beiträge finanzieller wie materieller Art seiner Verbündeten in Europa angewiesen.

Es heißt schließlich: militärisch Rohstoffquellen zu sichern und/oder neue „Claims“ abzustecken, damit die globale US-Vormachtstellung noch halbwegs gewährleistet werden kann. Nicht zuletzt Ansprüchen und Begehren von Konkurrenten wie Rußland oder China durch Militärpräsenz rund um den Globus einen Riegel vorzuschieben.

Der NATO als verlängerter Arm des Pentagons fällt dabei neben ihrem politischen und strategischen Auftrag auch die politische und militärische Koordinierung zwecks Erreichung der erwünschten ökonomisch-geostrategisch wichtigen Ziele zu.

Entsprechende  Lobbyarbeit in Brüssel wie auch in den nationalen Hauptstädten durch Beamte des Außenministeriums und Militärs, vor allem indirekter Druck (z. B. ökonomischer Natur)  auf Regierungen dürfen ebenso vorausgesetzt werden wie die der europäischen Industrie in Aussicht gestellten Vorteile bzw. Kooperationen, was manche Pro-Berufsarmee-Stimme aus dieser Ecke verständlicher erscheinen läßt.

Daß sich die USA, und nicht nur sie, dazu, wie einst die Kommunisten, gegenüber der Öffentlichkeit und den Verbündeten der Mittel der psychologischen Kriegsführung mit all ihren erlauben und unerlaubten Kniffen, der Sprachmanipulation, Faktenverzerrung und dazu über wohlgesonnene europäische Massenmedien selbst der Gehirnwäsche bedienen, dessen sind sich zumindest so genannte „Insider“ bewußt.

Es ist übrigens schwer vorstellbar, daß die maßgeblich verantwortlichen NATO-Lakaien  in der EU von selbst auf die Idee gekommen sind, ganz Europa mit Berufsarmeen auszustatten. Man hat sie ihnen eingeredet, wie die schädlichen Glühlampen oder  diese dämlichen Briefkästen.

Da wird es auch gar nicht so schwer gewesen sein, diese eingebildeten Möchtegern-Staatsmänner samt ihrer ohnehin auf US-Kurs segelnden Frontfrau Merkel für außereuropäische Feldzüge zu begeistern. Wo ja nicht ihr Blut vergossen werden soll.

Ja möglicherweise kommt es einmal sogar zu einem Einsatz von fremden Berufssoldaten gegen die Bürger eines EU-Landes, sehr wahrscheinlich sogar, wenn die Politik weiter so verantwortungslos  agiert. Doch vorerst einmal, und das bis auf weiteres, geschieht dies einer Um- und Aufrüstung dienliche Berufsarmee-Projekt doch nur zur Ehre der Herren der Welt und zum Glanz des US-Imperiums,  dessen noch langsamer Niedergang trotz aller Anstrengungen kaum mehr aufzuhalten sein wird. Wobei wir mit in den Abgrund gezogen würden.  Wollen wir das?

*Seit wenigen Wochen sind bereits in 35 afrikanischen Ländern US-Anti-Terrorexperten (was immer sich dahinter versteckt)  im Einsatz. Die US-Regierung unterhält jenseits ihrer Grenzen geheime Folter-Gefängnisse und  hat so genannte Destabilisierungs-Offiziere weltweit, vornehmlich auf etwa 1000  Stützpunkten eingesetzt.                                                                                                                                            

** In Kenntnis der schrecklichen, bemitleidenswerten Lage der von Staat und US-Armee in Stich gelassenen Irak- und Afghanistan-Veteranen (Berufssoldaten), ist mehr als nur Skepsis gegenüber einer Berufsarmee in Österreich angebracht..

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


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Le blasphème de Victoria Nuland

Le sang des 87 victimes de l’université d’Alep n’était pas sec que deux voitures piégées et pilotées par des kamikaze ont sauté à Idleb, tuant 22 personnes selon le dernier bilan disponible. Et, selon l’agence Sana, deux autres véhicules du même type ont pu être détruites par l’armée avant d’arriver dans la ville. La porte-parole du Département d’État américain, Victoria Nuland, n’a pas craint d’attribuer le massacre d’Alep à un bombardement de l’aviation syrienne, reprenant à son compte les allégations des Comités locaux de Coordination (CLC) structure de l’opposition intérieure radicale qui, comme ce qui reste de l’ASL, « colle » désormais dans les faits aux extrémistes du Front al-Nosra.

Cette déclaration de Nuland lui a valu une réaction immédiate, et particulièrement sévère, du chef de la diplomatie russe : « J’ai vu sur CNN des communiqués affirmant que l’attentat a été commis par les forces armées du pays. Je ne peux rien imaginer de plus blasphématoire » a ainsi déclaré Sergueï Lavrov. La Russie avait présenté ses condoléances au peuple et au gouvernement syriens juste après l’attentat.

La sortie de Miss Nuland n’est pas seulement blasphématoire, elle est grotesque : comment imaginer que l’aviation gouvernementale, qui n’en est pas à sa première sortie au-dessus d’Alep et de sa région, ait pu cibler un site se trouvant dans le secteur qu’elle contrôle ? Mais l’échec rend fou…

Le mythe de Taftanaz

Car c’est bien un gigantesque fiasco qui se profile à l’horizon pour le front des faux amis de la Syrie. Ces dernières semaines, l’histoire s’est accélérée. Et le sens qu’elle a pris n’est pas favorable à la « révolution » et ses sponsors étrangers. Sur le terrain, l’ASL semble avoir disparu, tant du terrain que des communiqués de l’OSDH, au profit des groupes djihadistes. Et ceux-ci, malgré leurs proclamations, n’enregistrent aucun succès définitif depuis des semaines. Autour de Dama ils ont été écrasés à la fin de l’année dernière. À Alep, ils ont bien du mal à maintenir leur positions. À Homs, ils assurent encore une présence symbolique dans le centre historique. À Marrat al-Numan, ils sont très vite passés du stade de l’ »offensive victorieuse » à celui du harcèlement sporadique.

Taftanaz ? Il faut lire ce qu’en dit à l’agence Reuters le croisé pro-révolution belge Pierre Piccinin, qui revient juste d’un séjour en zone rebelle, dans les environs d’Idleb :

« J’ai vu la Base 46 prise par la rébellion il y a quelques mois : ce qui a été présenté comme une grande victoire n’était rien d’autre que des casernements et des barbelés que l’armée n’a pas voulu protéger. Même chose à Taftanaz, un aéroport militaire tombé la semaine passée, on apprend qu’il n’y avait que 250 soldats vivant sous tentes et seulement des hélicoptères, pas d’avions : une autre base qui n’avait pas vraiment d’importance stratégique pour l’armée« . Encore une fois, c’est un adversaire hystérique de Bachar al-Assad, partisan d’une intervention militaire étrangère en Syrie, qui le dit. Et qui dit encore que la ville d’Idleb « proprement dite reste aux mains du régime de Bachar el-Assad, comme du reste toutes les villes sauf une partie d’Alep« .

Et M. Piccinin constate aussi que l’ASL, dans ce bastion militaire de l’opposition, a « fondu comme neige au soleil« , au profit des groupes islamistes durs, bien mieux équipés et argentés, et attirant de ce fait nombre de jeunes paumés.

Du Mali à la Syrie, en passant par le Qatar

À la fin de son entretien, Piccinin, toujours aussi accro à sa « révolution » syrienne moribonde, regrette que les Occidentaux s’investissent au Mali comme ils ne l’ont jamais fait en Syrie. Or, justement, dans cette accélération de l’Histoire « péri-syrienne », l’affaire du Mali et son prolongement algérien jouent un rôle considérable, dans l’évolution des consciences sinon déjà des déclarations. Car, sur les plateaux des chaînes d’information continue, on entend de plus en plus distinctement, au hasard du défilé de spécialistes et d’analystes, des noms qui fâchent, ou qui gênent :

-le nom « Libye » : personne ne peut cacher le fait qu’un certain nombre des djihadistes du Mali viennent de Libye, ni que l’essentiel de leur armement le plus moderne et performant vient des arsenaux de Kadhafi. Une sacrée pierre dans le jardin dévasté de Sarkozy et de ses amis de l’UMP !

-le nom »Qatar » : là aussi, les langues se délient, d’autant mieux que des journaux de référence en matière d’investigation, le Canard enchaîné et Marianne, viennent d’affirmer que l’émir du Qatar avait livré une importante aide financière aux combattants islamistes du Nord Mali, notamment ceux du Mujao, comme il avait naguère déversé sa manne sur les insurgés libyens, comme il continue de le faire pour les égorgeurs de Syrie. Et que le maire de la grande ville malienne de Gao, sur la ligne de front, a déclaré à RTL que le gouvernement français savait qui soutient les terrorises dans son pays : « Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou (villes aux mains des islamistes) ».

Le Qatar qui, tiens !, a exprimé officiellement, mardi, ses « doutes » sur la pertinence de l’intervention militaire française au Mali, par la bouche de son Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem al-Thani. Décidément, l’ami qatari devient de plus en plus difficile à assumer pour nos gouvernants. Et là ça vaut autant pour Hollande que pour Sarkozy. Si ça continue, ces messieurs vont métaphoriquement et diplomatiquement changer de trottoir quand ils apercevront les robes blanches des princes wahhabo-capitalistes, qu ont pourtant été si généreux avec eux ! À terme, le dernier avocat, au sens propre et figuré, de l’émirat sera sans doute le faux-gaulliste et le vrai fiseur Dominique de Villepin…

-Le mot « Syrie », enfin. C’est sans doute de qu’il y a de plus embarrassant à reconnaître pour les anlystes et journalist plus ou moins « alignés ». Mais enfin, le parallèle est quand même fait, encore timidement, entre les barbus du Mujao et d’Ansar Eddine et leurs « cousins syriens » de Jabhat al-Nosra. On a même entendu sur I-Télé ou BFM, un spécialiste dire que du reste certains des occupants actuels du Mali revenaient d’un stage de djihad en Syrie. Et le lien sera fait de plus en plus, tant le roi est nu, l’incohérence diplomatique française évidente et la « révolution syrienne » moribonde. Que la prise d’otages dans le Sud algérien tourne au drame, et alors la position française sur la Syrie deviendra inaudible et intenable.

La « révolution » syrienne en phase terminale ?

La révolution syrienne moribonde ? Nous le pensons sincèrement : elle crève de son impuissance – bientôt deux ans de cafouillage sanglant – à renverser un régime enterré très vite et trop vite par les diplomates et les journalistes aux ordres. Un régime qui tire sa capacité de résistance de la solidité, malgré tout ce qu’on en a dit, de son armée, et du soutien, malgré tout ce qu’on en raconte, de l’essentiel de son peuple. Elle crève bien sûr aussi de sa gangrène islamiste et terroriste, dont le premiers symptômes sont apparus très tôt, dès juin 2011 du côté de Jisr al-Choughour. Elle crève de son harcèlement de toutes les minorités, non seulement alaouites et chrétiennes, mis kurdes, palestiniennes et druzes, mais aussi de la masse des sunnites pacifistes et patriotes, intégrés à la communauté nationale syrienne, et qui ne veulent pas échanger dette communauté conte un califat à la al-Qaïda Elle crève des dollars du Golfe et de l’implication d’Erdogan, qui ne peut que susciter rejet et méfiance de la part de la grande majorité des Syriens. Elle crève des massacres, destructions et privations, acquis le plus tangible de 22 mois. Et aussi du spectacle lamentable de ces coalitions de la carpe islamiste et du lapin bobo, de ces politiciens exilés et stipendiés de la « Coalition nationale » aujourd’hui, du CNS hier, qui donnent le spectacle permanent de leur jactance et de leur impuissance, au point de lasser la plupart de leurs amis étrangers.

Car la « révolution » va crever, enfin, de la désintégration du front de ses soutiens internationaux : il y a objectivement, une nouvelle donne de la diplomatie américaine, avec la relève de Clinton-Panetta par Kerry/Hagel, avec la préoccupation grandissante de l’administration Obama vis-à-vis de la djihadisation de l’insurrection, annoncée déjà voici des mois par le gratin de l’armée américaine : ce ne sera pas une inflexion ouverte, médiatique – les Américains ont trop diabolisé Bachar, trop longtemps -, mais ce sera une irrésistible évolution vers le désengagement de ce bourbier. Il y a aussi ces contacts, reconnus par un organe pro-opposition comme le quotidien libanais L’Orient Le Jour, entre des responsables séoudiens et syriens, certains dans le Golfe commençant à s’effrayer de la vigueur et de la cruauté du monstre salafiste qu’ils ont nourri. Il y a l’impasse pathétique d’Erdogan qui se retrouve avec des dizaines de milliers de réfugiés syriens sur les bras, un front militaire kurde unifié et renforcé de l’Irak à la Syrie, et en délicatesse avec ses voisins immédiats ou proches russes, iraniens, irakiens, arméniens. Sans oublier l’opposition des 2/3 ou des 3/4 de son opinion intérieure à sa gestion de la crise syrienne.

Les alliés les plus fidèles  demeurent apparemment, à l’heure où nous écrivons, la France de Hollande, l’Angleterre de Cameron et le Qatar de l’émir Hamad. C’est mieux que rien, mis ce n’est pas suffisant. Et c’est de plus en plus fragile. La révolution syrienne pourrait bien mourir au Mali…

Indépendamment de ses tares constitutives, de la lassitude et de la confusion chez ses sponsors et des métastases djihadistes, la « révolution syrienne » va périr de la résistance du gouvernement, de l’armée et, en dernière analyse, de la population syriens

Louis Denghien

Extension stratégique du domaine du désordre

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Extension stratégique du domaine du désordre

Ex: http://www.dedefensa.org/

…En effet, à la conclusion apportée à notre Notes d’analyse d’hier, 17 janvier 2013, nous voudrions ajouter un complément. «Ce n'est que de la tactique, pas de la stratégie», disent ces anciens chefs du Shin Beth israélien de la “politique” israélienne dans les territoires occupées. Nous ajoutions, d’un propos plus général : «Voilà ce qu’il en est, selon nous, du Mali comme du reste, ce qui a précédé et ce qui suivra. Il s’agit d’une stratégie réduite à une énorme tactique sans stratégie, un colossal “comment” poursuivi sans trêve, et sans jamais déboucher sur rien puisqu’il est privé de son “pourquoi” qui ferait toute la différence entre le désordre déstructurant et réduit à lui-même, et une politique souveraine légitimant l’action entreprise…»

Un constat complémentaire, s’accordant avec l’analyse du Système et de sa politique (politique-Système) est que cette sorte d’action d’une très grande puissance déstructurante du bloc BAO, sans aucune pensée directrice sinon la confusion des narrative opportunes et contradictoires, résulte en la création d’une situation stratégique de désordre, objectivisée en quelque sorte. Al Qaïda, AQIM, al Nusra, n’en sont à cet égard que les éléments paradoxalement fédérateurs : par leur présence, leur prolifération, leur dynamisme que nous alimentons bien entendu par notre propre cycle surpuissance-autodestruction (certains y voient un complot machiavélique, – vertige et ivresse, et temps perdu de la “connaissance” rationalisatrice), ces divers “terroristes” constituent effectivement, bien que leur action soit primitivement tactique, les éléments fixateurs de cette situation stratégique du désordre. Ce n'est pas leur stratégie mais leur contribution à l'élaboration de cette “situation stratégique de désordre” objectivisée qui résulte de la politique-Système générale, dans tous ses effets directs et indirects. Il faut ajouter que l’élément de la communication (analyses, spéculation, actions spectaculaires, narrative innombrables, “doubles jeux” et “triples jeux” divers des acteurs du bloc BAO, etc.) joue un rôle fondamental, beaucoup plus que la géopolitique comme il se doit, dans la constitution et la fixation de cette “situation stratégique du désordre” en pleine extension. Le développement d’une “menace terroriste directe” contre l’Europe à partir de la situation Mali-Libye-Algérie, à partir des manipulations extraordinaires du bloc BAO dans son rôle dans le processus du “printemps arabe”, est une illustration impeccable de l’importance de ce facteur du système de la communication : la “menace” dénoncée depuis plusieurs années finit par se concrétiser, au niveau de la communication, puis au niveau de cette “situation stratégique de désordre” en expansion. On finit par y croire, cela finit par être, – sans que nous sachions jamais, dans l’instant du constat, la part de réalité et la part de narrative de ce qui finit pas être une vérité-Système, et bien sûr quelle est la réelle substance de cette vérité-Système.

• Concernant le Mali, lié bien entendu à la Libye au départ et à l’Algérie dans le développement de la chose, – peut-on rêver extension plus “stratégique” du désordre, – Russia Today donne une interview de F. Michael Maloof. Ancien “expert” du Pentagone du temps de Rumsfeld, et complètement acoquiné à la cabale Cheney-Rumsfeld/neocons, que nous avons déjà cité à d’autres propos (le 14 août 2012 notamment) et présenté comme ceci  : «…personnage éminemment douteux, qui semble porter ses diverses compromissions comme autant de décorations de campagnes glorieuses, avec plusieurs CV amovibles et tous de type narrative, l’une ou l’autre casserole de corruption». Mais cette description, qui n’est pas loin d’être celle d’un expert type de l’époque-Système de la postmodernité (la différence est que cela se voit et que cela se sait plus ou moins selon l’expert et sa position), n’empêche pas l’expression d’analyses intéressantes lorsque le champ de la réflexion n’est pas directement du domaine d’intérêt des soutiens idéologiques et financiers de l’expert. Pour ce cas, il s’agit du Mali, dans son extension à toute la zone. Maloof prévoit un destin difficile pour la France au Mali et un destin tragique pour la présidence de Hollande, à cause de cette affaire et du reflux de l’opinion publique lorsque la guerre, qu’il compare à l’Afghanistan, donnera tous ses effets… Pour l’heure, Maloof donne des précisions intéressantes sur l’un des faits importants, déjà mentionné, qui est le rôle d’African Command (US) dans la formation au Mali de Touaregs et autres aux techniques des forces spéciales US contre-guérilla, aboutissant à une catastrophique défection de ces recrues, les Touaregs notamment, traités comme l’on sait par les pouvoirs installés en Libye par l’intervention du bloc BAO… Quoi que vaille l’analyse, il faut savoir qu’elle offre ainsi le thème principal de la communication argumentant l’aggravation catastrophique de l’intervention au Mali et de la situation générale de la zone.

[…] Russia Today: «Why did that training initiative go so badly wrong there?«

Michael Maloof: «The training went great at the time when it happened. What happened is that they defected. The man who led the coup, [Capt. Amadou Sanogo], was a military man who was actually trained by the US forces. He has insight, and I think General [Carter F.] Ham, one of our top commanders [in Africa], basically declared that this is a disaster that we’re confronting this problem right now. These troops are very well-trained. They were involved not only in Libya, but also in Mali. They basically turned: They were Tuaregs [nomadic tribes], now they’ve joined forces with AQIM, which is Al-Qaeda in the Islamic Maghreb.»

Russia Today: «Before asking more about the rebels and their makeup, because it is so easy to call them Al-Qaeda, what about the fact that the US, should it not be obliged now to help France more, as people say it is the US fault? Or is Washington distancing itself from what is going on in Mali?»

Michael Maloof: «Not at all. They are involved and providing intelligence and probably will be committing transport to bring in African Union’s troops from African countries. But this could be a double-edged sword, given the uncertainty and volatility within in Mali itself. Many of the foreign troops coming could actually stage their own coups and take over the country. So this is a very dicey situation. It also represents a potential long-term Afghanistan-like effect for France itself, and inadvertently it could suck the United States back yet into another war.»

Russia Today: «So these groups are actually homegrown in Mali? Or has there has been an element of importation of Islamism coming from other countries?»

Michael Maloof: «Both internal and external. They have foreign fighters who have been part of AQIM for some time and as I said earlier this is a part of the grand Al-Qaeda central strategy out of Pakistan these days. I think it’s laying a foundation to lay more attacks into Europe, ultimately. The EU is very concerned about it, I may add.»

Russia Today: «What’s happening in Mali is provoking possible attacks from elsewhere. The French seem to want to stamp out Islamism and stop Islamists from taking not just the north of Mali, but also the rest of the country. Just bombing them and using a military exercise against them – does that really get rid of the ideology and the actual threat?»

Michael Maloof: «No I don’t think so, because after doing something similar for 10 years in Afghanistan we’re ready to pull out and Taliban is ready to move back in. There’s just a question of how effective this approach is going to be. I think that is something the French have to weigh for themselves. This could bring other countries back into a long-drawn conflict. Already Germany is beginning to show some resistance to this and is concerned about the amount of help that they give simply because they see protracted effort such as the experience in Afghanistan.»

Russia Today: «That is exactly what the rebels are saying. That France is falling into a trap and could be experiencing another Iraq, Afghanistan or another Libya. So you think they may be right here: France is taking on a challenge that it may not be able to cope with along with other countries?»

Michael Maloof: «It is almost like a strategy on the part of the rebels to draw them in. I have to add that Russia has a lot to be concerned because it has investments in this region to protect. They of course agreed to the UN Security council resolution to provide assistance to the French. It’s a dicey situation and larger than Mali, per se. It could affect the entire North Africa and enter Europe. I think it is a concern from geostrategic and political standpoint.» […]

• S’intéressant au Mali pour la deuxième fois, DEBKAFiles frappe sur le clou qu’il affectionne, à savoir l’aveuglement de la politique US en Libye, durant et surtout après l’attaque contre le régime de Kadhafi, et la chute et la mort de Kadhafi. Il rejoint ainsi, par son chemin intéressé, l’analyse selon laquelle le bloc BAO (les USA) ont remarquablement instruit et équipé ceux contre lesquels la France et le reste luttent aujourd’hui au Mali (le 17 janvier 2013).

«The disaffected Touareg tribes are supporting al Qaeda against the French as part of their drive for independence. Their added value is the training in special forces’ tactics some 1,500 Touareg fighting men and their three officers received from the US. The US originally reserved them as the main spearhead of a Western Saharan multi-tribe campaign to eradicate al Qaeda in North and West Africa. Instead, the Sahel tribesmen followed the Touareg in absconding to Mali with top-quality weapons for desert warfare and hundreds of vehicles from US and ex-Libyan military arsenals.

»This major setback for US administration plans and counter-terror strategy in Africa tied in with Al Qaeda’s assassination of US Ambassador Chris Stevens and three of his staff in Benghazi last September. Because the United States held back from direct US military action in both cases, Qaeda has been allowed to go from strength to strength and draw into its fold recruits from Mali’s neighbors. They are tightening their grip on northern Mali and have imposed a brutal version of Islam on its inhabitants, putting hundreds to flight.»

• On peut considérer que l’extension du domaine stratégique du désordre se marque également par l’extension de l’aide US aux Français au Mali, comme le signale Russia Today le 18 janvier 2013. (A noter que la décision US, annoncée par le département d’État, contredit une déclaration du Pentagone de la veille qui écartait toute possibilité d’implication terrestre US. Là aussi, désordre, et une situation propice pour l’arrivée de Hagel, qui a comme catéchisme affiché d’éviter tout nouvel engagement US.) On ignore si l’ironie est voulue, mais à l’heure où l’on dénonce les catastrophiques conséquences des mesures d’entraînement de divers groupes locaux par African Command, l’implication US “terrestre” (“boots on the ground”) porte justement sur l’entraînement de forces maliennes et proches… «Washington has agreed to provide France with airlifts to help move troops and equipment in the country's operation in Mali, an official told Reuters. Meanwhile, a group of US military trainers are expected to arrive in the region by the weekend. […] In addition to reports that Washington will help French and Malian forces by way of airlift support for getting troops and equipment to the battlefield, CBS News correspondent Margaret Brennan reported that Secretary of State Hillary Clinton said that US military trainers “will be on the ground by this weekend.”»

Dans le même texte, on lit l’avis de l’historien Gerald Horne, qui confirme celui de Maloof dans une curieuse rencontre d’orientations, là aussi extension du désordre, – puisque Maloof vient des neocons (mais avec évolution à l’appui puisqu’il donne des interviews à Russia Today et à l’iranien pressTV.com) et que Horne est un professeur africain-américain proche de l’extrême-gauche, qui ne dédaigne pas de répondre aux invitations à parler du parti communiste US  : «What Mr. Hollande is doing is enlarging and worsening the existing problem. The problem is that when the body bags return into Paris, the populace will turn on Hollande with a vengeance – and he will be driven from office just as surely as Sarkozy was driven from office.»

• Le complément cartographique (sans exclusive d’autres cas, certes) de la “situation stratégique du désordre” nous conduit en Syrie où rien n’indique que le désordre reflue en quoi que ce soit. Le terrible attentat à la voiture piégée à l’université d’Alep a vu l’immédiate et consternante attribution de la responsabilité de l’acte au régime Assad par le département d’État, – on peut espérer que cela soit un des derniers spasmes de l’équipe des harpies déchaînées Clinton-Rice-Nuland (c’est la porte-parole Nuland qui a émis ce jugement sur l’attentat). L’Union européenne a émis un communiqué beaucoup plus mesuré, qui se démarque un poco de l’avis américaniste-clintoniern. Lavrov a réagi avec une brutalité extrême à ce jugement, l’appréciant comme “le plus blasphématoire” qu’on puisse imaginer ; les Russes en sont à solliciter le vocabulaire sataniste pour apprécier les écarts considérables de la politique-Système qu’a contribué à développer le département d’État des harpies… Pourquoi pas, puisque désordre considérable il y a ?

Et désordre sur le terrain, tout autant, comme enfant naturel et reconnu de la non-stratégie extrémiste du bloc BAO. Le Guardian, qui soutint avec zèle le développement catastrophique de la chose, est désormais un observateur zélé et critique de ses effets tout aussi catastrophiques. Il continue avec deux textes de son envoyé spécial à Alep, Martin Chulov. Nous apprenons, sans surprise excessive, que la tension monte à très grande vitesse entre les rebelles convenables (dits “nationalistes”) et les djihadistes. Dans l’extrait cité ici d’un des deux textes de Chulov, le 17 janvier 2013 (l’autre, également du 17 janvier 2013, est plus long et plus de type reportage), on apprend d’un des chefs rebelles “nationalistes” que la bataille de sa fraction contre les djihadistes commencera “le lendemain de la chute d’Assad”, ce qui laisse prévoir qu’elle pourrait bien précéder cette chute, déjà fortement hypothétique, et alors encore plus hypothétique…

«A schism is developing in northern Syria between jihadists and Free Syrian Army units, which threatens to pitch both groups against each other and open a new phase in the Syrian civil war. Rebel commanders who fight under the Free Syrian Army banner say they have become increasingly angered by the behaviour of jihadist groups, especially the al-Qaida-aligned Jabhat al-Nusra, who they say aim to hijack the goals of the revolution.

»The rising tensions are palpable in the countryside near Aleppo, which has become a stronghold for the well-armed and highly motivated jihadists, many of whom espouse the Bin Laden worldview and see Syria as a theatre in which to conduct a global jihad. Syrian rebel groups, on the other hand, maintain that their goals are nationalistic and not aimed at imposing Islamic fundamentalism on the society if and when the Assad regime falls.

»Fighting between the well-armed jihadists and the regular units who accepted their help from late last summer would mark a dramatic escalation in the conflict that has claimed in excess of 60,000 lives. However, commanders in the north say such an outcome now appears unavoidable. “We will fight them on day two after Assad falls,” one senior commander told the Guardian. “Until then we will no longer work with them.”»

jeudi, 17 janvier 2013

Islamkritik – Leitideen und Einwände

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Islamkritik – Leitideen und Einwände

Karlheinz Weißmann

Ex: http://www.sezession.de/

(Der Text ist in Teilen ein Auszug aus der Studie Ist der Islam unser Feind? [3], die im Institut für Staatspolitik erarbeitet wurde.)

Vor einigen Jahren machte in Rußland der Roman Moschee der Notre-Dame von Paris Furore. Die Autorin, Jelena Tschudina, schildert in dieser Dystopie das Europa des Jahres 2048: von der Dynastie der Wahhabiten beherrscht, die den letzten Papst zur Abdankung gezwungen und die Scharia eingeführt haben.

Die Überlieferung des Abendlandes ist zu diesem Zeitpunkt längst zerstört, seine Kunstwerke vom moslemischen Mob geschändet, seine Musik verboten, der Vatikan in eine Müllkippe verwandelt. Die neuen Herren haben die Ureinwohner auf den Status von Fellachen herabgedrückt und nehmen sich deren Töchter als Nebenfrauen. Natürlich können die technologischen Standards nicht gehalten werden, lediglich die Türken sorgen für das Funktionieren eines Restes an Infrastruktur, obwohl die übrige Welt »Eurabia« isoliert hat. Die letzten Christen werden in Ghettos zusammengedrängt, gelegentlich wird der eine oder andere herausgezerrt und zwangsweise bekehrt. Vor dem Triumphbogen in Paris steinigen die Gläubigen Ungläubige, die noch Meßwein versteckt halten, und Notre-Dame ist, wie die Hagia Sophia von Konstantinopel, in eine Moschee umgewandelt.

Den Christen bleibt nur noch ein Rückhalt. Jenseits des »grünen Vorhangs«, in Rußland, ist ein starker – auf Nation und Glauben fußender – Staat entstanden. Von hier kommt auch Hilfe für den christlichen Untergrund im Westen, lefebvristische Partisanen, die gegen die Besatzer aus dem Orient den bewaffneten Kampf aufgenommen haben. Mit russischer Hilfe besetzen sie noch einmal die ehrwürdige Notre Dame, zelebrieren die alte Messe in lateinischer Sprache und sprengen sich dann mit dem geschändeten Heiligtum in die Luft.

Der Roman von Jelena Tschudina ist offenbar in keine westliche Sprache übersetzt worden, aber als die ersten Berichte darüber kursierten, gab es auf praktisch jeder islamkritischen Seite Hinweise und Kommentare. Der Grund dafür liegt auf der Hand: Hier wird genau jene Schreckensvision ausgemalt, die jeden umtreibt, der den Islam als Feind betrachtet. Zugegeben: Das ist vereinfacht gesprochen, denn die Islamkritiker bilden keine homogene Größe, auch wenn die Gegenseite immer wieder meint, summarisch von »Antiislamismus«, »antimuslimischem Rassismus« oder »Islamophobie« sprechen zu können. Tatsächlich sind die Motive von Christen, Juden, Konservativen, Liberalen, enttäuschten Linken, Völkischen und Identitären durchaus verschieden. Andererseits wird man zugeben müssen, daß sich in ihren Büchern, Aufsätzen und Netzforen bestimmte Argumentationsfiguren finden, mit denen man sich auseinandersetzen muß, wenn man einschätzen will, ob ihre Feindbestimmung tragfähig ist oder nicht.

Im wesentlichen handelt es sich um fünf Leitideen, die regelmäßig wiederkehren:

1. Das Problem ist der Islam

Während die offizielle Linie gewöhnlich darauf hinausläuft, die Konflikte mit der islamischen Welt auf andere Ursachen – soziale Verwerfung, Entfremdung, Rassismus, Unterentwicklung – zurückzuführen und das Selbstverständnis der Moslems als Opfer zu akzeptieren, beharren Islamkritiker darauf, daß der Islam selbst die Ursache der Probleme und Täter sei. Noch gemäßigt argumentiert Ralph Giordano, wenn er feststellt: »… der politische und militante Islam ist nicht integrierbar, aber auch der ›allgemeine‹ jenseits davon ist…problematisch genug.« Häufiger wird darauf hingewiesen, daß der Islam prinzipiell gleichbedeutend sei mit Unterdrückung und Gewalttätigkeit, daß seine Theorie wie seine Praxis dafür immer neue Beweise lieferten, daß in den islamisch geprägten Staaten nirgends Rechtsregeln wie in den westlichen gelten würden und daß die Aufnahme moslemischer Zuwanderer in Europa daran scheitere, daß sie unfähig seien, von den zentralen Vorgaben ihrer Religion loszukommen. Viele Islamkritiker beschränken sich darauf, dem Islam ein Entwicklungsdefizit vorzuwerfen, das im Prinzip aufholbar sei, wenn er die Anpassungsbemühungen verstärke und sich konsequenter am Westen ausrichtete. Geert Wilders steht aber auch nicht allein, wenn er – in seinem Film Fitna – den Koran mit Hitlers Mein Kampf vergleicht oder man auf dieser Seite vom »Islamofaschismus« spricht.

EINWAND: Ohne Zweifel wird hier ein entscheidender Sachverhalt richtig gesehen und der Neigung, die Probleme aus der Welt zu schaffen, indem man sie umdeutet oder verschleiert, entgegengewirkt. Aber es gibt unter Islamkritikern eine überstarke Neigung, den Islam von seinen normativen Vorgaben her zu interpretieren.

Aber auch hier besteht wie sonst auf der Welt eine Diskrepanz zwischen Vorschrift und Alltagsrealität. Faktisch waren die Vorgaben des Koran oder der islamischen Rechtsregeln nur in bestimmten Epochen in dem Maße und der Totalität bestimmend, die hier als üblicher Fall postuliert werden. Außerdem müßte klarer differenziert werden zwischen der Auffassung, daß der Islam korrigierbar sei, wenn er sich modernisiere und säkularisiere wie das Christentum, und der anderen, daß er das aus prinzipiellen Gründen gar nicht könne. Zwar klingt immer wieder das Motiv des anderen »Kulturkreises« – also einer verhältnismäßig geschlossenen Einheit – an, aber letztlich neigt die Mehrzahl der Islamkritiker doch dem naiven westlichen Entwicklungsdogma zu, demgemäß alle Gesellschaften sich am Muster des Geschichtsverlaufs orientieren (müssen), den England, Frankreich oder die USA genommen haben.

2. Es besteht kein Unterschied zwischen Islam und Islamismus

Üblicherweise wird der Islamismus als eine Variante oder Fehlform des »eigentlichen« Islam verstanden. Diese saubere Trennung von »guten« Moslems und »bösen« Fundamentalisten wird von vielen Islamkritikern als durchsichtiges Bemühen verstanden, eine besorgte Bevölkerung zu beruhigen, die – zu Recht – fürchtet, daß nicht nur islamische Kriegsherren in fernen Weltgegenden eine Bedrohung darstellen, sondern auch ihr arabischer/libanesischer/schwarzafrikanischer/türkischer Nachbar »Schläfer« einer Terrorzelle sein könnte, die Anschläge in unmittelbarer Nähe plant. Diese Besorgnis wird von Islamkritikern grundsätzlich geteilt, die außerdem darauf hinweisen, daß sich äußerlich gut integrierte Moslems oder Konvertiten, die eigentlich im Lande selbst »zu Hause« sind, immer wieder als anfällig für eine Indoktrination erwiesen haben. Deren Erfolg kann man nur erklären, wenn man davon ausgeht, daß Islamisten im Prinzip nichts anderes tun, als den Islam selbst ernst zu nehmen. Eine wichtige Rolle spielt auch bei Bestreiten dieses Zusammenhangs der Verweis auf taqiyya , das Recht eines Moslems, Ungläubige zu täuschen.

EINWAND: Selbst eine ihrem Gegenstand so kritisch gegenüberstehende Islamwissenschaftlerin wie Christine Schirrmacher beharrt darauf, den Islamismus als eine in erster Linie politische, nicht religiöse, Konzeption zu definieren. Er sei eine »totalitäre Ideologie« mit einem im Kern »utopischen Weltbild« und reagiere auf die Unterdrückung, die Armut und die Not in den Gebieten des Nahen Ostens seit dem Ende des 19. Jahrhunderts mit dem Angebot eines »ganzheitlichen Islam«, der als Alternative zu europäischer Modernität, Demokratie und Menschenrechten verstanden wurde. Das Potential entsprechender Bewegungen unter Moslems in Europa sieht Schirrmacher durchaus als erheblich an; es müsse auf etwa zehn Prozent der Heranwachsenden taxiert werden. Schirrmacher geht auch auf die Argumentation der Islamkritiker ein, die die Meinung vertreten, daß der Islamismus im Grunde nur praktiziere, was schon der Ur-Islam wollte: die Einheit von Religion und Politik, die Gemeinschaft der Gläubigen in weltlicher und geistlicher Hinsicht unter dem Gesetz der Scharia. Sie weist aber darauf hin, daß die Mehrzahl der Moslems, man könnte hinzufügen: und die Mehrzahl der real existierenden Staatswesen, in denen Moslems lebten und leben, von diesem Konzept weit entfernt sind. Das Spektrum der religiösen Ernsthaftigkeit ist im Islam kleiner als im Judentum und Christentum, aber doch so groß, daß es von einer Auffassung, die die Tradition als unbedingt verbindlich ansieht, bis zu einer Art Kulturislam reicht, der sich kaum an die »Fünf Säulen« hält.

3. Es gibt eine Kontinuität der islamischen Aggression

Im Frühjahr 2007 veröffentlichte Bernard Lewis einen aufsehenerregenden Essay unter dem Titel »Die dritte Angriffswelle auf Europa rollt« (Bernard Lewis: Der Untergang des Morgenlandes. Warum die islamische Welt ihre Vormacht verlor, Bergisch Gladbach 2002). Gemeint war damit die dritte Angriffswelle der islamischen Expansion, nach der ersten, die von den Arabern, zuerst unter Führung Mohammeds, dann der Kalifen, ausging, und der zweiten, die von den Türken getragen wurde. Die dritte Welle, so Lewis, unterscheide sich von der ersten und zweiten insofern, als sie nicht in Gestalt militärischer Eroberung vor sich gehe, sondern mittels Terror und Einwanderung. Beide Faktoren spielten objektiv zusammen, ohne daß damit behauptet werde, daß jeder Einwanderer ein potentieller Terrorist sei. Als harmlos könne man den Prozeß trotzdem nicht einstufen, und für die Europäer stelle sich die entscheidende Frage: »Ist die dritte Welle erfolgreich? Das ist gar nicht ausgeschlossen. Muslimische Einwanderer haben einige klare Vorteile. Sie haben Glut und Überzeugung, die in den meisten westlichen Ländern entweder schwach sind oder ganz fehlen. Sie sind überzeugt von der Gerechtigkeit ihrer Sache, während wir viel Zeit damit verbringen, uns selbst zu erniedrigen. Sie verfügen über Loyalität und Disziplin, und – was vielleicht am wichtigsten ist – sie haben die Demographie auf ihrer Seite. Die Kombination von natürlicher Vermehrung und Einwanderung, die enorme Umschichtungen in der Bevölkerungsstruktur hervorbringt, könnte in absehbarer Zukunft zu signifikanten Bevölkerungsmehrheiten in wenigstens einigen europäischen Städten, vielleicht sogar Ländern führen.«

EINWAND: Es ist ohne Zweifel so, daß Moslems die Einwanderung von Moslems in Europa als Teil einer Islamisierung oder als Variante des dschihad verstehen können, aber dabei ist nicht aus dem Blick zu verlieren, daß die Migration kein Teil einer islamischen Strategie war. Wer als Arbeiter oder als Flüchtling in den Westen ging, tat das aus einer individuellen Motivation, kaum je mit dem Ziel, die umma auszuweiten. Daher ist auch immer nur ein Teil der Eingewanderten für radikale islamische Vorstellungen ansprechbar, während sich ein anderer mehr oder weniger stark assimiliert hat und ein dritter in Parallelgesellschaften lebt. Die Islamisierung Europas erweist sich insofern als Nebeneffekt eines Bevölkerungsaustauschs, nicht als Ergebnis einer langfristigen Konzeption. Es soll damit gar nicht bestritten werden, welches Gefahrenpotential in diesem Vorgang liegt, auch nicht, daß vom türkischen Staatsislam bis zu dschihadistischen Gruppen alle möglichen Organisationen sich die Schwäche des liberalen Systems zunutze machen oder daß manches Kind gut assimilierter Einwanderer längst zum inneren Gegner dieses Systems geworden ist, aber die Annahme, es gäbe dahinter so etwas wie einen Masterplan, geht an den Realitäten vorbei.

4. Der Islam bildet eine Einheit

Die Annahme eines besonderen islamischen Gefahrenpotentials bezieht ihre Plausibilität selbstverständlich auch aus der Vorstellung, daß der Islam als Einheit agiere. Soweit diese Annahme nicht auf Ignoranz beruht, spielt vor allem die Geopolitik eine Rolle für entsprechende Argumente. Schon Mitte der 1990er Jahre schrieb der französische Politikwissenschaftler Alexandre del Valle: »Es ist nicht übertrieben oder irreal, die islamischen Gemeinschaften in Europa als exterritorialen Vorposten zivilisatorischer und potentiell politisch-juridischer Art zu betrachten, der mit einem außerhalb liegenden islamischen Block verbunden ist«. Sogar Yves Lacoste, der Herausgeber der einflußreichen geopolitischen Zeitschrift Hérodote, teilt diese Auffassung. Lacoste verweist vor allem darauf, daß es für das Terrornetzwerk von Al Kaida möglich war, ein Zusammenspiel zwischen Kommandostellen im Nahen und Fernen Osten und Vorstößen in den westlichen Metropolen zu organisieren und dabei auf die Loyalität ganz verschiedener islamischer Richtungen zu rechnen. Aus der Sicht der Geopolitik erscheinen selbstverständlich auch die Hypothesen Samuel Huntingtons in bezug auf den »Kampf der Kulturen« besonders plausibel (Samuel Huntington: The Clash of Civilizations – Kampf der Kulturen. Die Neugestaltung der Weltpolitik im 21. Jahrhundert, München/Wien 1996).

EINWAND: Grundsätzlich ist Vorsicht gegenüber der Suggestionskraft der Geopolitik geboten, die mit ihrer Fixierung auf den Raum oft die Zwangsläufigkeit von Prozessen behauptet, die dann die Kontingenz des Historischen zuschanden macht. Unbestreitbar ist jedenfalls, daß die drei Hauptträger der islamischen Renaissance –zuerst die Iraner, dann die Araber, zuletzt die Türken – unterschiedliche Generallinien verfolgen und in einem, gelegentlich zu militärischen Konflikten führenden Konkurrenzverhältnis zueinander stehen. Außerdem wird hier wieder ein Argument der islamischen/islamistischen Seite umgekehrt, die »den Westen« oder »Juden und Christen« oder »Kreuzritter und Zionisten« als feindliche, homogene Größe postuliert, um unter Verweis darauf den Zusammenschluß aller Moslems zu fordern. Ein Konzept, das aus agitatorischen Gründen naheliegen mag, aber zur Analyse der eigentlichen Gefahrenmomente wenig beiträgt. Tatsächlich ist der Islam seit den Tagen der ersten Kalifen kein Ganzes mehr gewesen, er besitzt keine Kirchenstruktur und keinen Klerus, und es gibt permanent massive Auseinandersetzungen zwischen verschiedenen islamischen Konfessionen und Fraktionen, was im Grunde ganz der historischen Regel entspricht, daß nur ausnahmsweise eine klare Trennung zwischen Islam und Nicht-Islam existiert.

5. Das Ziel des Islam ist die Islamisierung Europas beziehungsweise der Welt

Wahrscheinlich würde die Mehrzahl der in Deutschland lebenden Moslems die Forderung nach Errichtung einer »Islamischen Republik« ablehnen, aber es bleibt dabei, daß 72 Prozent der hier lebenden Menschen türkischer Abstammung den Islam als einzig wahre Religion betrachten, daß unter den jüngeren die Zahl derjenigen wächst, die sich für religiös oder streng religiös halten, daß 63 Prozent die Koranverteilung durch die Salafisten befürworten und daß sich fast die Hälfte – 46 Prozent – wünscht, zukünftig in einem mehrheitlich von Moslems bewohnten Deutschland zu leben. Bei den Anschlägen vom 11. September gab es unter Moslems – auch wohlangepaßten, auch verwestlichten – mehr als nur »klammheimliche« Freude. Für die Islamkritik sind das alles Indizien dafür, daß eine Islamisierung von ungeahntem Ausmaß bevorsteht, die teilweise auf friedlichem, teilweise auf kriegerischem Weg vonstatten geht, oder noch knapper: »Der Islam will die Welteroberung« (Egon Flaig).

EINWAND: Wenn Sarrazin erklärt, er wünsche nicht, daß das Land seiner »Enkel und Urenkel zu großen Teilen muslimisch ist, daß dort über weite Strecken türkisch und arabisch gesprochen wird, die Frauen ein Kopftuch tragen und der Tagesrhythmus vom Ruf der Muezzine bestimmt wird«, pflichten dem wohl nicht nur Islamkritiker bei. Allerdings stellt sich die Frage, ob man diese Perspektive als realistisch ansehen sollte. Ohne Zweifel wächst die Zahl der Moslems in den Ballungszentren nicht nur Deutschlands, sondern auch Europas teilweise dramatisch. Aber die meisten Prognosen gehen davon aus, daß dieser Prozeß in absehbarer Zeit zum Stillstand kommt und dann auf einem mehr oder weniger hohen Niveau stagniert, daß aber der Bevölkerungsanteil der Moslems in Europa auch im Jahr 2030 lediglich acht Prozent (anstelle der heutigen sechs Prozent), in Deutschland 8,6 Prozent (anstelle der heutigen sechs Prozent) betragen wird. Das hängt wesentlich mit der fallenden Geburtenrate in moslemischen Familien zusammen. Allerdings bleibt es dabei, daß in einigen Ländern – wie Großbritannien, Frankreich oder Schweden – die moslemische Gruppe deutlich stärker wachsen wird. Daß es keinen Grund zur Entspannung gibt, hat aber vor allem damit zu tun, daß man die Altersstruktur in den Blick nehmen muß. Es gibt eine starke Fraktion junger, vor allem junger männlicher Moslems, den sogenannten youth bulge, ausgestattet mit einer »Hyperidentität« (Christopher Caldwell); es gibt die regionale Konzentration, vor allem in den Metropolen; es gibt die Möglichkeit weiterer massiver Zuwanderung – etwa infolge der Assoziierungsabkommen der Europäischen Union und der nordafrikanischen Länder; und es gibt überhaupt das Problem der Bildung ethnischer Brückenköpfe (Christopher Caldwell: Reflections on the Revolution in Europe, London 2010).

Wenn man eine Bilanz in bezug auf die Analysen der Leitideen der Islamkritik formuliert, fällt das Ergebnis zwiespältig aus. Es ist sicher so, daß hier von einigen Personen und Gruppen unter Inkaufnahme erheblicher Schwierigkeiten, wenn nicht der Gefährdung von Leib und Leben, ein Problem angesprochen wird, das angesprochen werden muß. Es ist außerdem so, daß nicht sie, sondern die politisch-mediale Klasse, die Helferindustrie des Multikulturalismus, die Moslemflüsterer, professionellen Beschwichtiger und Appeaser den Ton angeben und alles tun, um die Öffentlichkeit unter das Diktat des »Zusammen leben« zu stellen. Aber das alles genügt doch nicht, um von den Schwächen eines Konzepts abzusehen, das im Grunde unpolitisch ist, weil es seine Feinderklärung gegen eine Größe richtet, die als solche gar nicht existiert: der Islam. Feind kann aber nur sein, wer, mit Carl Schmitt, als eine »der realen Möglichkeit nach kämpfende Gesamtheit von Menschen« auftritt (Carl Schmitt: Der Begriff des Politischen, Text von 1932 mit einem Vorwort und drei Corollarien, Berlin 1979). Und das ist nicht der Fall. Insofern bindet die Islamkritik, soweit sie das und nichts anderes ist, fatalerweise Kräfte, die an anderer Stelle eingesetzt werden müßten: zur Bekämpfung des weißen Masochismus und eines Establishments, das sich seiner bedient; vor allem aber zur Stärkung der nationalen und europäischen Identität.


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