Les éditocrates : Des journalistes «embedded» au service de la classe dominante.
La fausse prédiction de Christophe Barbier sur la longévité politique de Jean Paul Delevoye, l’homme en charge de la réforme des retraites en France, de même que la mauvaise foi dont le journaliste du groupe Patrick Drahi a fait preuve dans sa défense, illustrent de manière symptomatique la présumée infaillibilité des prescripteurs d’opinion et, par leur nuisance et leur force d’intimidation, leur rôle néfaste dans la formation de l’opinion publique.
Le mal est ancien. Il est contemporain de la mondialisation du flux économique à l’échelle planétaire et de l’implosion du bloc soviétique, dans la décennie 1990, avec l’abolition de contrepoids idéologiques, induisant une synergie capitalistique entre médias et grands groupes industriels, faisant du premier le fleuron du groupe ou son lance flamme en fonction des besoins de la stratégie du conglomérat.
Cette forte concentration journalistique a conduit la presse dans les pays à marché exigu, -la France comparativement au Japon ou à l’Inde-, à s’adosser à des grands groupes industriels généralement tributaires des commandes de l’état et la promotion corrélative d’éditocrates prescripteurs d’opinion au service de leurs employeurs. Au service des possédants.
Des journalistes de brocante plutôt que des journalistes de légende
Propulsés souvent à des postes de responsabilité non en raison de leur expérience, mais par le fait du prince, du fait de leur réseau relationnel, ayant pour seul viatique leurs diplômes universitaires et non des compétences attestées sur le terrain, les éditocrates se sont constitués en une caste élitiste, fonctionnant dans l’entre soi, s’érigeant en arbitre des élégances….Au service de la caste dominante.
Les «déjeuners du Torcello», qui réunissaient en Août, chaque été, à Venise, le lobbyiste Alain Minc, le Directeur du Monde Jean Marie Colombani et l’influenceur Jérôme Jaffré, Directeur d’un institut de sondage, pour définir la thématique politique de l’année à venir du «cercle de la raison» face à la «chienlit» du peuple, témoignent de la connectivité entre médias et monde des affaires, en même temps que de leur insupportable prétention.
Ainsi en 1994, le trio de Torcello avait décidé de propulser la candidature du premier ministre Edouard Balladur à la Présidence de la République contre son ami de trente ans le Maire gaulliste de Paris Jacques Chirac avec le succès que l’on sait, de même que la validation de la conception technocratique de la construction européenne, qui a été désavouée en France par le triomphe du NON au référendum de 1995 sur le Traité Constitutionnel. Le «cercle de la raison» est ainsi apparue comme une instrumentalisation élitiste de la raison, une dérive anti-démocratique de la raison.
Contrairement à ce qu’ils prétendent, les éditocrates ne sont nullement des nouveaux acteurs de la vie internationale. Ils font plutôt office de journalistes «embedded» dans une guerre d’intoxication de la société civile.
Le terme Embedded, littéralement «dans le même lit», a fait son apparition à la faveur de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003. Le procédé consistait à embarquer les journalistes dans le même convoi que l’armée américaine, un des protagonistes d’un conflit, de manière à créer une solidarité de survie entre l’envahisseur américain et le journaliste chargé de la couverture de l’invasion. Ce positionnement rendait l’objectivité du récit sujette à caution.
La corporation est majoritairement constituée de journalistes académiques pratiquant un journalisme institutionnel; Rarement des journalistes de légende qui vivent leur mission comme un sacerdoce.
Des journalistes de brocante, qui tirent profit du journalisme, du prestige de la fonction et de ses privilèges, mus souvent par des considérations extra journalistiques, notamment une position de pouvoir, une reconnaissance sociale ou bien encore des passe-droits ou des avantages matériels; Ou encore, plus souvent des crypto-journalistes, dont la profession sert au camouflage à leur militantisme politique.
Une dérive accentuée par le fort taux d’endogamie entre Média et Politique, dont les exemples les plus célèbres sont constitués par le tandem Bernard Kouchner-Christine Ockrent, Dominique Strauss Khan-Anne Sinclair,Jean Louis Borloo-Béatrice Schoenberg, François Hollande-Valérie Trierweiller.
A l’endogamie se superpose un fonctionnement réticulaire, un fonctionnement en réseau favorisé par la civilisation digitaliste, à la manière de la «Bridage du LOL», une bande de jeunes ambitieux en phase de montée en puissance, sans le moindre esprit civique, qui a instrumentalisé sa connaissance des réseaux sociaux pour se livrer à des harcèlements cybernétiques et pointer à la vindicte publique des concurrents ou des rivaux idéologiques.
De la délation en somme. Une tare dont la France en a séculairement pâti avec «les Corbeaux» de la province française ou la délation durant la II eme Guerre Mondiale.
Ainsi au début du XXI me siècle, est apparu le terme qui se voulait infamant de nébuleuse «Rouge-Brun-Vert», visant à stigmatiser toute forme d’alliance horizontale des divers contestataires de la pensée dominante, le fameux «cercle de la raison» comme ils se désignaient, quand bien même ces contestataires constituaient une des composantes de la nation, notamment les exclus de la société d’abondance, «les gens d’en bas», comme ils les désignaient en les toisant de haut.
Rouge-Brun-Vert, dans le jargon éditocrate, renvoie à une alliance hideuse des Communistes (Rouge), des Fascistes (Brun) et des Islamistes (Vert).
Ce faisant, ces prescripteurs ont occulté la responsabilité des pays Occidentaux dans l’instrumentalisation des VERTS (Islamistes) dans la lutte contre les ROUGES (communistes) lors de la guerre d’Afghanistan (1980-1989) et l’implosion de l’Union soviétique, favorisant ainsi leurs alliés islamistes obscurantistes qu’ils qualifiaient alors de «Combattants de la Liberté».
De même que l’instrumentalisation des BRUN (fascistes) dans des opérations de déstabilisation interne des pays de l’Europe occidentale gouvernés par la Démocratie Chrétienne (BLEUS), comme ce fut le cas avec l’Affaire P2 en Italie (Cf: A ce propos l’affaire de la Ligue P2)
L’outrecuidance est telle chez ces délateurs de l’ombre qu’ils n’ont pas hésité à s’attaquer des personnalités d’envergue internationale réputées pour la vigueur de leurs travaux scientifiques à l’instar du savant atomiste belge Jean Bricmont ou du linguiste américain, Noam Chomsky, professeur au Massachussets Institute of Technology (MIT, auteur pourtant du monumental ouvrage –«The Manufacturing consent (Pantheon House Edition)- La Fabrication du Consentement» Edition Agone-Contre feux–, dans lequel le linguiste américain et son co-auteur Edward Herman, dénoncent les dangers de la synergie médias et trust sur le fonctionnement de la démocratie.
Cible privilégiée de ces pourfendeurs professionnels: les défenseurs de la cause palestinienne, leur cauchemar absolu, le thème de leurs imprécations permanentes contre cette alliance chromatique, maléfique à leur yeux, ainsi que le signataire de ce texte a pu en être la cible.
Sur l’amalgame Rouge-Brun-Vert, cf ce lien à propos d’un spécialiste de la délation subliminale, Jean Yves Camus, Directeur de «l’Observatoire des radicalités politiques» de la Fondation Jean Jaurès, un think tank proche du Parti socialiste
Autre variante de la stigmatisation sous couvert d’expertise universitaire
L’alliance Rouge-Brun-Vert a pu se décliner dans des variantes chromatiques invraisemblables, fruit de l’imagination fébrilement phobique des tenants de la pensée dominante, générant des êtres hybrides, polymorphes, tels Les islamo-gauchistes (alliance du Vert et du Rouge) ou mieux les islamo-nationalistes (Islamo-nationalisme), alliance du Brun et du Vert.
Ces prescripteurs d’opinion se vivent comme omniscients, infaillibles, ainsi que l’illustre le cas du plus en vue des éditocrates multi-médias Christophe Barbier dans l’affaire Jean Paul Delevoye ou encore la faillite collective des éditorialistes français lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen en 2005.
L’entrée en scène du terme complotiste
Le terme «complotiste» tire son origine du qualificatif désignant les partisans de la théorie du complot. Il s’est propagé dans le débat public, dans la première décennie du XXIème siècle, à la suite du raid terroriste du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyperpuissance américaine.
Il visait non seulement quiconque mettait en doute cette version de l’attentat pour l’exclure du débat public, mais même quiconque s’interrogeait sur la mansuétude américaine à l’égard du Royaume saoudien, incubateur du terrorisme islamique, la connivence saoudo américaine dans l’expansion du terrorisme islamique (Guerre anti soviétique d’Afghanistan) ou encore sur les raisons qui ont conduit quinze ressortissants du Royaume saoudien, un pays pourtant grand allié des Etats Unis, à se livrer à un acte d’hostilité de grande envergure contre le protecteur de la dynastie wahhabite.
«Complotiste» a même englobé dans l’opprobre quiconque s’est insurgé contre l’affirmation prétentieuse de Jean Marie Colombani, à l’époque directeur du journal Le Monde, selon lequel «Nous sommes tous Américains».
Par son ton péremptoire, l’éditorial a résonné comme une sommation planétaire à laquelle tous les peuples de la terre devaient y souscrire, inconditionnellement, indépendamment des souffrances dont ils ont eu à pâtir de la part de la puissance américaine:
- Les Vietnamiens carbonisés par l’agent Orange;
- Les Latino-américains décimés par le plan Condor;
- Les Palestiniens affligés par l’alignement inconditionnel des Etats Unis à la frange la plus extrême de l’Establishment militaire israélien; ,
- Enfin, dernier et non des moindres, les «native»Indiens d’Amérique spoliés de leur terre ancestrale.
A posteriori la proclamation triomphaliste de Jean Marie Colombani s’est révélée être celle d’un «blanc-nanti, nombriliste européo centriste», fatale à sa réputation et à son destin.
Pour l’édification des générations futures, ci joint l’éditorial tristement célèbre de Jean Marie Colombani
Par extension, «complotiste» s’est appliqué à quiconque mettait en cause la doxa officielle atlantiste que cela soit en Libye, –où l’intervention de l’Otan s’est justifiée par une altération des termes de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la Libye. Ou encore en Syrie, qui fut sur le plan de la propagande, «la mère de toutes les batailles du mensonge».
La guerre de Syrie: un conditionnement par désinformation. «La Guerre G4»
La guerre d’Irak, qui a duré 7 ans (2003-2010) a été, chronologiquement, la première grande fumisterie du XXI me siècle. La guerre de Syrie (2011-2020) qui s’est engagée en 2020 dans sa 9eme année, constitue, par son ampleur, la plus importante fumisterie du siècle naissant.
Tournant majeur dans la guerre médiatique moderne, par sa durée et sa violence et le nombre des intervenants, de même que par la démultiplication des outils de communication individuels (blogs, Facebook, twitter), elle passera dans les annales comme la forme la plus achevée du conditionnement de l’opinion par la désinformation avec un dispositif assurant une circulation circulaire de l’information et l’ostracisation véhémente de toute pensée critique.
En superposition à l’effet mainstream multiplicateur de propagande des grands titres de la presse traditionnelle, cette déclinaison médiatique a entrainé une surexposition de l’information et mis en œuvre de nouveaux intervenants sur la scène médiatique, de nouveaux prescripteurs d’opinion, recyclés via la notoriété du micro blogging en autant d’amplificateurs organiques de la doxa officielle. Les drones tueurs de toute pensée dissidente.
Des islamophilistes faisant office de véritables prédicateurs des temps modernes, rompant avec la traditionnelle retenue des universitaires, à coups d’anathèmes et d’invectives, pour l’intimidation et la criminalisation de leurs contradicteurs.
Un guerre 4 me génération ou «Guerre 4 G», selon la typologie occidentale, par une intoxication tous azimuts, à la manière d’un tir de saturation, infiniment plus toxique que la guerre d’Irak, en ce que les bi nationaux syro occidentaux qui se sont enrôlés sous la bannière de l’OTAN dans une fonction mercenaire au service des groupements islamistes pour la destruction de leur pays d’origine, a été infiniment plus importante que ne l’ont été ces intervenants dans la guerre d’Irak.
Pour ces concepteurs, l’objectif est d’une grande limpidité: La désinformation par la surinformation pour provoquer la désorientation du citoyen et sa dépolitisation.
La guerre de substitution à l’Iran a ainsi été présentée par les médias occidentaux, particulièrement français, comme un combat pour la démocratie alors qu’elle a été menée en fait par de hordes de terroristes islamistes, mercenaires des pétromonarchies, pays réputés parmi les plus obscurantistes de la planète, alliés paradoxalement aux «grandes démocraties occidentales».
Une guerre de prédation économique des pays arabes sans endettement extérieur, menée par des pays occidentaux, particulièrement européens (France-Royaume Uni), en crise systémique d’endettement.
Même le journal jadis de référence Le Monde a succombé à cette tentation réservant, dans ses colonnes, deux meurtrières à des spécialistes de l’intoxication, notamment le qatarophiliste auto-proclamé Nabil En Nasri qui s’est reconverti dans la «déradicalisation» après avoir soufflé sur les braises et surtout «l’oeil borgne sur la Syrie de l’ancien chiffreur de l’ambassade de France à Damas, Ignace Leverrier, de son vrai nom Pierre Vladimir Glassman, que les démocrates arabes qualifiaient par dérision depuis Beyrouth d’«Al Kazzaz», par allusion à la transparence de son camouflage.
Le Monde rectifiera le tir au terme d’une longue errance marquée par la l’éviction de sa directrice Nathalie Nougareyde, la fermeture des blogs toxiques tels celui du qatarologue autoproclamé Nabil En Nasri, la mise en veilleuse du blog «l’Oeil borgne sur la Syrie» de son animateur Nicolas Hénin, successeur de Vladimir Glassman Leverrier dans cette sale besogne, enfin l’exfiltration vers Moscou de la responsable de la rubrique Maghreb, Isabelle Mandraud, auteure d’un invraisemblable ouvrage sur le parcours d’Abdel Hakim Belhadj, N 3 d’Al Qaida et chef des groupements islamistes libyens en Afghanistan, intitulé «Du Djihad aux urnes. Le parcours singulier d’Abdel Hakim Belhadj» (Editions Stock).
Sur ce lien le plaidoyer d’Isabelle Mandraud sur la conversion d’Abdel Hakim Belhadj, qui contredira, par malchance, les prévisions de la prétendue spécialiste Maghreb du Monde, terminant son «parcours singulier» comme chef de Daech en Libye. Aux antipodes de la démocratie.
Ou encore l’interprétation surréaliste du chef du service international du journal de référence Christophe Ayad, présumé spécialiste sur l’Egypte sur la métaphore animalière du «Cobra et la Mangouste», célébrant le triomphe de Mohamad Morsi sur l’armée. Une sentence aussi éphémère que prétentieuse: le premier président néo islamiste d’Egypte sera renversé par l’armée, moins d’un an après son arrivée au pouvoir et la marge de manoeuvre de Christophe Ayad réduite, doté désormais d’un contrepoids en la personne de Marc Semo, correspondant diplomatique.
Sur ce lien, la prédiction inoubliable du chef du service international, qui fut un temps, candidat à la direction du Monde
Point n’était besoin pourtant d’être un grand exégète devant l’éternel pour comprendre la déconfiture de Mohmad Morsi, dont le sort avait été scellé lorsqu’il avait décrété le djihad contre la Syrie, un pays qui avait mené 4 guerres aux côtés de l’Egypte contre Israël.
Sur le lien les raisons de la déconfiture du premier président néo islamiste égyptien:
Pour aller plus loin sur le dispositif médiatique français dans la guerre de Syrie et la circulation circulaire de l’information, cf ce lien
Et le rôle du chef de meute des islamophilistes, idiot utile du terrorisme islamique, François Burgat
Ou enfin les errements du Journal Libération et les élucubrations intellectoïdales de son responsable pour le Moyen Orient Jean Pierre Perrin
Depuis son éviction annoncée par Libération, le Général Ali Mamlouk, patron des services secrets syriens, s’est mû en globe trotter, sillonant la planète pour le compte de son président Bachar Al Assad, à Riyad, Le Caire, Moscou et même l’ESt de l’Euphrate, où il s’est rendu à l’automne 2019 pour menacer les Turcs d’une guerre de guérilla contre les troupes turques en vue de les déloger du territoire syrien.
Quant au protégé de Libération l’ancien cacique baasiste Riad Hijad, désavoué par ses employeurs pétromonarchiques, il trouvera refuge aux Etats Unis, son forfait accompli, richement doté de ses turpitudes.
Avec pour inévitable conséquence, la relégation de la France du rang de chef de file de la coalition islamo-atltantiste à celui d’affinitaire et la promotion de la Russie au rang de co-décideur des affaires du Moyen Orient.
Dans une société où la communication est Reine, avec la profusion des communicants et des influenceurs et leurs «éléments de langage»,-en fait les thèmes de la propagande-, le terme «complotiste» retentit comme un qualificatif de stigmatisation, dont l’objectif majeur est de réduire au silence toute pensée dissidente en jetant un voile de suspicion sur les propos du contestataire.
A OCCULTER EN FAIT, LA CONNIVENCE DES EDITOCRATES DANS UNE OPERATION D’INTOXICATION DE l’OPINION, ALORS QU’ILS SONT SINON CO AUTEURS, A TOUT LE MOINS COMPLICES D’UNE FALSIFICATION.
La subvention au titre du pluralisme de la presse: Rare cas d’aberration mentale.
A diffusion réduite mais à prétention magistrale, bénéficiant de surcroît d’une subvention de l’état au titre du pluralisme de la presse, ils exerçant, paradoxalement, une vigoureuse censure à l’encontre de citoyens- contribuables qui concourent pourtant à leur subvention. Le comportement des médias français, erratique, relève de la psychiatrie; rare cas d’aberration mentale de l’intelligentzia française.
Sans la moindre légitimité populaire, encore moins le moindre mandat judiciaire, en dehors de toute instance professionnelle, l’éditocrate s’est ainsi érigé en accusateur en ce qu’il s’octroie un droit abusif de censurer ses collègues, sans la moindre limitation. Ce faisant, il s’est substitué ainsi au pouvoir régalien de l’Etat, émanation de la volonté du peuple souverain.
Cette intolérance à l’égard de toute pensée dissidente, ce comportement de type totalitariste a provoqué une forte déperdition du lectorat de la presse traditionnelle et sa projection vers le monde de l’information électronique.
Un des phares de la pensée de gauche dans la décennie 1980, le journal fondé par le philosophe Jean Paul Sartre, Libération, désormais propriété du milliardaire Patrick Drahi, a vu son tirage fondre à 40.000 exemplaires. La sanction d’une dérive en même temps que de son magistère autocratique.
L’adage est bien connu: «Sans la liberté de blâmer, il n’y a pas d’éloges flatteurs» tant il est vrai que la fonction du journaliste n’est pas de brosser dans le sens du poil, mais de mettre le doigt là où cela blesse.
La stigmatisation et l’anathème ne sauraient être la panacée à tous les maux de la presse française, au delà à tous les maux de la société française, pas plus que les postures, qui masquent souvent des impostures.
Pour aller plus loin sur ce sujet: le fonctionnement réticulaire de la chorégie néo conservatrice française: Nicolas Tenzer, Nicolas Hénin, Bruno Tertrais et Stéphane Grimaldi, ce lien: