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vendredi, 11 mai 2012

Le Procès de Tokyo

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Moestasjrik / “ ’t Pallieterke”:

Le Procès de Tokyo

archive029.jpgNous savions déjà que l’Inde a fourni au casting de la seconde guerre mondiale un personnage très original, Subhas Chandra Bose. L’acte final de la seconde guerre mondiale s’est joué sur un front judiciaire et non plus guerrier avec les procès de Nuremberg et Tokyo, où les vainqueurs ont soumis les vaincus à leur jugement. Lors du procès de Tokyo, c’est un autre Indien qui a ravi la vedette, le juge Radhabinod Pal.

A l’époque, et aussi ultérieurement, de nombreux juristes ont émis des jugements négatifs sur la correction du procès de Nuremberg. Parmi eux, il faut compter Hartley Shawcross, le procureur britannique. Mais il n’a émis ses doutes que plusieurs décennies après la clôture du procès. Le procès de Tokyo, qui s’est tenu d’avril 1946 à décembre 1948, a subi des critiques pendant les assises mêmes par l’un des juges qui y siégeaient. Le tribunal était constitué d’un représentant de chaque pays qui avait été en guerre avec le Japon, soit le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie (dont le Président William Webb), la Chine, l’URSS, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Philippines et l’Inde.

Dès le début du procès, le juge indien Pal, alors âgé de soixante ans, s’est fait remarqué en s’inclinant chaque matin poliment devant les accusés japonais. Le jour où l’on a lu le jugement, il fut l’un des cinq juges à faire connaître une opinion contradictoire. Le juge philippin Delfin Jaranilla, un survivant de la marche de la mort de Bataan, estimait que les peines n’étaient pas assez sévères (un certain nombre d’officiers échappèrent à la peine de mort et furent libérés en 1958). Le Président Webb et le juge français Henri Bernard protestèrent contre la décision américaine de ne pas poursuivre l’Empereur Hiro-Hito, alors que le chef de l’Etat allemand, l’Amiral Karl Dönitz, avait été condamné à Nuremberg. Le juge néerlandais Bernard Röling, pour sa part, estimait que plusieurs questions fort complexes, comme, par exemple, savoir à quel moment exact, la paix avait été rompue et la guerre avait commencé, n’avaient pas été définies correctement sur le plan juridique.

Le rapport, minoritaire, rédigé par le juge indien Pal, compte 1235 pages et contient des critiques bien plus fondamentales. Sa publication a été interdite pendant sept ans par les forces d’occupation américaines. Sur le plan du contenu, ce rapport est composé des deux parties, chacune reposant sur une batterie d’arguments spécifiques: l’une portait sur les faits, l’autre sur la légalité du procès.

Dans son récit factuel des événements de la guerre, Pal sort plusieurs fois des sentiers battus en cherchant parfois très loin des arguments pour “blanchir” les Japonais. Il reconnaît par exemple que des crimes de guerre ont été commis, notamment quand l’armée impériale japonaise a violé Nankin (au propre comme au figuré), mais met en doute la culpabilité des chefs militaires car, ultérieurement, ceux-ci ont toujours pris des mesures pour éviter une telle indiscipline de leurs troupes et de tels débordements. Tout comme les autres juges, il traite surtout des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre, qu’il minimalise trop en arguant de la nature et de la responsabilité “impérialistes” de leurs pays respectifs. En énonçant ces arguments, Pal oubliait que le Japon n’avait pas seulement maltraité des soldats britanniques ou américains capturés mais aussi et surtout la population civile d’un pays non impérialiste, la Chine. Quant à la catégorie la plus misérable et la plus pitoyable des prisonniers, comme les milliers d’esclaves sexuelles ou “fille de consolation”, pour la plupart coréennes mais aussi néerlandaises, il ne dit mot, pas plus d’ailleurs que le jugement officiel.

Les soi-disant “crimes contre la paix”, commis par le Japon, Pal les rejette d’un revers de la main. L’attaque contre Pearl Harbour est, pour lui, le résultat de provocations américaines avérées, comme l’embargo sur le pétrole, que les Etats-Unis justifiaient comme une mesure de rétorsion contre l’invasion japonaise de la Chine mais qui, en réalité, visait tout simplement à étrangler un concurrent économique. Pal justifie l’agression japonaise contre la Chine comme une démarche nécessaire, vu la pénétration soviétique dans le pays. Pal n’était certainement pas hostile au communisme, car il fera carrière plus tard dans le “Bloc des Gauches” au Bengale, mais, dans son argumentation, il percevait l’URSS comme la puissance qui avait succédé à l’Empire des Tsars, battu par le Japon en 1905; pour Pal, l’URSS, comme la Russie de Nicolas II, était une “puissance blanche”. Son explication était finalement peu convaincante: si le Japon avait voulu combattre la Russie ou le communisme, il se serait rangé du côté des Allemands en juin 1941, quand l’invasion de l’URSS a commencé, un projet qui aurait rapporté certainement plus de fruits que l’attaque contre les Etats-Unis en décembre 1941.

Le deuxième volet de son argumentation est nettement plus solide: ce procès de Tokyo était une farce; concrètement, parce que toute une série de normes juridiques ont été purement et simplement ignorées ou foulées aux pieds, principalement parce qu’il s’agissait d’une “jurisprudence de vainqueurs”.

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Le monument en l'honneur du Juge Pal à Yasukuni au Japon

Les droits de la défense ont été bafoués; les avocats des prévenus n’avaient qu’un accès limité aux dossiers (même s’ils étaient mieux lotis que leurs collègues allemands à Nuremberg, car chaque accusé bénéficiait d’un avocat japonais et d’un avocat américain).

Les accusés et les témoins qui ne comprenaient pas l’anglais devaient signer des déclarations, des aveux ou des témoignages rédigés dans la langue de Shakespeare et qui allaient être utilisés à charge de codétenus après avoir été arrachés sous la torture ou suite à de fausses promesses. Ensuite, il y avait surtout ceci: on poursuivait des hommes sur base de lois rétroactives. Face à n’importe quel tribunal américain, de telles fautes de procédure seraient suffisantes pour acquitter immédiatement l’accusé et l’affranchir de toute poursuite.

Pal plaidait en effet l’acquittement de tous les accusés.

Finalement, ce procès relevait d’une justice fabriquée par les vainqueurs car les normes étaient différentes selon que l’on était vainqueur ou vaincu. Les armées alliées fonctionnaient comme celles de l’Axe et du Japon selon le principe “les ordres sont les ordres” (Befehl ist Befehl) mais leurs officiers n’ont jamais été jugés pour des actes commis suite à des injonctions données par des instances supérieures. Le Japon n’était pas représenté parmi les juges et les crimes de guerre alliés n’ont jamais été jugés. Le juge Pal fut le seul à avoir évoqué le lancement des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Même si leur lancement a contribué à sauver indirectement de nombreuses vies humaines, comme on l’affirme très souvent, il correspond bel et bien à la définition de “crime de guerre”, notamment parce qu’il visait en toute conscience des objectifs civils. Depuis la “Paix de Westphalie” (1648), on a beaucoup travaillé en Europe à humaniser la guerre, pour remplacer le droit du plus fort par un véritable système de droit international, notamment via les conventions de Genève et de La Haye et l’oeuvre neutre de la Croix-Rouge. Les procès de Nuremberg et de Tokyo ne sont nullement une étape complémentaire dans ce processus d’humanisation de la guerre mais constitue clairement une rupture dans cette évolution positive. Selon Radhabinod Pal, ces procès constituent un façade cynique et pseudo-juridique derrière laquelle les vainqueurs imposent butalement leur volonté et se dotent d’une jurisprudence spéciale pour masquer leurs propres exactions.

MOESTASJRIK.

(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 2 novembre 2005; trad. franç., avril 2012).

dimanche, 06 mai 2012

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

Accord énergétique entre la Russie et le Japon. La construction d'un gazoduc sous-marin est prévu partant de Vladivostok. La démarche nippone se justifie par la fermeture des centrales nucléaires suite à l'accident de Fukushima.

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

 

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Le Japon étudie la possibilité de construire un gazoduc qui le relierait à la Russie, a annoncé jeudi Seiji Maehara, président du conseil de recherche politique du Parti démocrate du Japon (PDJ) et ex-ministre nippon des Affaires étrangères.

" Nous étudions de nouvelles possibilités de construction d'un gazoduc, mais son itinéraire est encore à définir ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que le futur pipeline pourrait intégrer un tronçon sous-marin.

Selon M. Maehara, les recherches effectuées dans ce domaine ont montré la faisabilité technique du projet.

" Tout dépend du montant des investissements que le Japon pourrait engager, ainsi que des perspectives de développement du nucléaire nippon ", a ajouté le responsable du PDJ.

Le Japon, qui se classe au quatrième rang mondial pour la consommation d'énergie, ne possède pas de ressources nationales en hydrocarbures. Le pays consomme près de 80 milliards de m3 de gaz par an, soit 14 % de son bilan énergétique. Le Japon importe également l'intégralité du gaz naturel liquéfié (GNL) qu'il consomme.

En mars dernier, le Premier ministre Vladimir Poutine a enjoint aux autorités compétentes russes d'accélérer la mise en œuvre de projets prévoyant la production d'hydrocarbures dans l'Extrême-Orient. Cette décision s'explique par la fermeture des centrales nucléaires au Japon après le séisme dévastateur du 11 mars 2011.

A l'heure actuelle, le conglomérat russe Gazprom et le groupe Japan Far East Gas réunissant les sociétés nippones Itochu, Japex, Marubeni, Inpex et Cieco étudient un projet de construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel dans la région de Vladivostok (Extrême-Orient russe).

vendredi, 30 mars 2012

Les Aïnous et nous


Les Aïnous et nous - Des Européens au pays des Samouraïs ? En tout cas maltraités

Les Aïnous et nous

Des Européens au pays des Samouraïs ? En tout cas maltraités

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr/

Aïnous, « ceux qui étaient là avant » comme on les appelle, mais un nom qui signifie « humain » tout simplement dans leur langue. Une dénomination très répandue dans des ethnies primitives ou premières, une façon d’affirmer, par rapport aux autres, une identité supérieure. Il devait y avoir un Guéant chez eux aussi.
 
1 000 ans avant les peuples de Wa, qui sont réputés être les ancêtres des Japonais actuels ( arrivés par l’île de Honshu, vraisemblablement depuis la Corée), les Aïnous, aussi appelés Utari, ont migré vers Hakaidô, les îles Kouriles et Sakhaline, la péninsule du Kamtchatka, vers – 1300. Après avoir manqué être « génocidés », dans une indifférence générale, ils sont, aujourd’hui, environ 150 000. Mais aucun recensement exact n’a été tenu, car beaucoup d’Aïnous cachent leur origine ou, dans bien des cas, ne la connaissent même pas, leurs parents la leur ayant dissimulée, pour les protéger de la discrimination et du racisme.
 

Aïnous en 1862 
 
D’une façon générale, ils sont plus grands, leur carrure et pilosité sont plus affirmées, leur peau est plus claire, leur visage moins lisse et leurs yeux ne sont pas bridés. Ils n’appartiennent pas au groupe mongoloïde. Des origines caucasiennes sont souvent évoquées, du temps où les Européens étaient en Asie. Ils ont pu passer par la Chine et la Corée, où leur présence est attestée. 
 

Les Aïnous : les arborigènes du Japon 
 
Leur origine est, cependant encore, incertaine et donc controversée. Berceau des Indo-européens et Asie Centrale pour les uns, Asie du sud pour les autres, Polynésie également. Les chercheurs s’affrontent.  De plus, on ne sait pas grand chose de l’histoire pré-japonaise des Aïnous. 
 
Le choc japonais
 
Au début, les premiers contacts avec les Japonais étaient amicaux et les deux peuples nouèrent des relations commerciales d’égal à égal. Au fil du temps, le nippon commença à dominer la relation et à établir de grandes colonies sur le territoire aïnou. Les Aïnous sont un des nombreux peuples, dits «du nord», qui s'étalent, depuis la Laponie jusqu'au nord du Canada, en passant par la Sibérie Orientale.
 
S'étendant depuis la Mer d'Okhotsk sur Sakhaline, Hokkaidô puis le Japon, les Aïnous ont un patrimoine culturel très différent d'une culture dite «asiatique», tout en en faisant quand même partie, de part le fait qu'«ils étaient là avant tout le monde». 
 
 
A l'heure actuelle, les Aïnous vivent tous sur Hokkaidô, au nord du Japon. Les Aïnous sont le seul peuple de la période Jōmon à ne pas avoir subi de brassage génétique avec les peuples de la période Yayoi, arrivés plus tard de la péninsule coréenne. De ce fait, ils sont proches des habitants des îles Ryūkyū, qui sont aussi issus des peuples Jōmon et ont été peu mixés avec les peuples Yayoi. Les Japonais sont issus du mélange entre Jōmon et immigrants de Corée, même s'ils ont parfois du mal à l’accepter.
 
Historiquement, les Japonais avancent progressivement vers le Nord, en prenant le contrôle des terres des Aïnous, abandonnées généralement sans résistance, car pour les Aïnous la terre ne signifie rien. On connaît cependant des guerres, toutes perdues par les Aïnous : 1268 (première révolte connue), 1457 (bataille de Koshamain), 1669 (bataille de Shiyakushiyain entre les Aïnous et le clan Matsumae) et 1789. En 1799, les Aïnous de l'est d'Hokkaido sont soumis au contrôle du shogun et, en 1807, c'est au tour de ceux de l'ouest de l'île. 
 

Femme aïnou
 
Les Japonais exercent « l'assimilation forcée ». L'habillement, la religion et l'éducation de toutes les populations du territoire doivent être japonais. Puis, les règles japonaises durant l'ère Meiji (XIXe siècle - début du XXe siècle) s'attachent à « réformer » le mode de vie aïnou dans son quotidien, interdisant leur langue et les cantonnant à l'agriculture, sur des parcelles fournies par le gouvernement. Les Aïnous sont aussi employés dans des conditions proches de l'esclavage par l'industrie de la pêche.
 
Ils ont aussi été forcés (par le clan Matsumae) à servir de population tampon entre les Japonais et les Russes. Il en fut de même en Russie où ils furent convertis à la religion orthodoxe. Après 1945, beaucoup d'Aïnous de Russie rejoignirent le Japon. La présence des Aïnous en Russie était d'ailleurs cachée. La guerre russo-japonaise eut, aussi, une influence sur la disparition des Aïnous de Russie. Ainsi, lorsque l'île Sakhaline a été rattachée au Japon (prenant le nom de Karafuto), les Aïnous furent envoyés sur l'île d'Hokkaidō. 
 
L’identité retrouvée
 
A partir de 1960, les Aïnous commencent à se rassembler pour acquérir « le droit à la différence ». Leurs demandes régulières, menées par l'Association Utari et Giichi Nomura, n'ont aucun aboutissement, mais ils poursuivent leurs efforts et soutiennent leur projet de lois pour faire valoir leur « droit à la différence ». Mais ce n'est qu'en 1994, grâce à la pression exercée par l'ONU en faveur des peuples autochtones, qu'ils parviennent à faire entrer un des leurs, Shigeru Kayano, à la Kokkai (Parlement japonais). En 1997, est promulguée la Loi pour la promotion de la culture aïnou et pour la diffusion et le soutien des traditions aïnous et de la culture des Aïnous.
 

Conseil aïnous 
 
Depuis, les Aïnous ont le droit et le devoir de promouvoir leur culture, leur différence. Plusieurs dizaines de musées et de centres culturels dédiés à la culture aïnou sont les réceptacles de leur savoir, de leurs traditions. Mais la discrimination existe toujours. Les Aïnous espèrent aujourd'hui obtenir davantage que le « droit à montrer leur culture » : le «droit à vivre selon leur culture ».
 
Les Aïnous sont animistes. Selon la tradition, tout élément de la nature contient un « kamuy » (« esprit », écrit aussi « kamui »). Il y a une hiérarchie dans les kamuy. Le plus important est celui du feu (« Apehuci-Kamuy »). Ensuite, on trouve les kamuy des animaux de montagne et encore derrière, les kamuy des animaux de la mer. Les Aïnous remercient les dieux avant de manger, et prient le kamuy du feu lorsqu'ils sont malades. Ils croient que les esprits sont immortels, et qu'ils seront récompensés par l'accès à la terre des dieux. Le folklore aïnou contient aussi des sortes de petits lutins, les « Koropokkuru ». Cela les rapproche des finno-ougriens et autres peuples européens. Un "peuple premier", s’il en est, et une énigme des origines à nouveau passionnante.

mercredi, 28 mars 2012

Le Japon et le défi russo-chinois par realpolitiktv


Le Japon et le défi russo-chinois par realpolitiktv

dimanche, 01 janvier 2012

Cina e Giappone abbandonano il dollaro

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Cina e Giappone abbandonano il dollaro

 

di Enrico Piovesana

Fonte: eilmensile.it

Giornali e Tg non ne parlano, ma per gli ambienti finanziari globali è la notizia-bomba di queste festività natalizie: la seconda e la terza economia mondiale, Cina e Giappone, hanno siglato un accordo che prevede l’abbandono del dollaro americano come valuta utilizzata negli scambi commerciali tra le due nazioni asiatiche, consentendo quindi un interscambio direttamente in yen e yuan.

 

Finora, circa il 60 per cento degli scambi commerciali tra Cina e Giappone vengono regolati in dollari. L’intesa, siglata lunedì a Pechino al termine dell’incontro tra il premier cinese Wen Jiabao e il primo ministro giapponese Yoshihiko Noda, è un chiaro segnale di sfiducia delle due potenze economiche asiatiche nei confronti della travagliata area euro-dollaro.

 

Questa mossa viene interpretata dagli economisti come il primo passo concreto del governo di Pechino per far diventare la moneta cinese, lo yuan (o renminbi), una valuta di riserva globale sostitutiva al dollaro. Cosa attualmente non ancora possibile, vista la non completa convertibilità della valuta cinese.

 

Per il ministro delle finanze tedesco Wolfgang Schaeuble, il patto Cina-Giappone rappresenta una sfida che evidenzia l’importanza di una ”Europa unita e di una moneta comune che ci dà buone chanches di perseguire i nostri interessi e l’opportunità di realizzarli a livello mondiale”.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

samedi, 29 octobre 2011

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Au lendemain du tsunami du 11 mars dernier, la dignité et le courage des Japonais ont fait l’admiration de l’Occident. Puis est venu l’étonnement, devant l’accumulation de fautes qui a causé la catastrophe nucléaire de Fukushima (mépris des règles de sécurité, faillite des organismes de contrôle vassalisés par le lobby nucléaire, panique à la centrale le jour du cataclysme). Aujourd’hui, sur fond de rancunes personnelles qui déchirent le parti démocrate japonais (PDJ) au pouvoir depuis 2009 et alors que le premier ministre vient de changer pour la sixième fois en six ans, l’incompréhension domine devant ces divisions, dans un pays où l’union nationale semblerait de rigueur.

Le Japon n’est plus conforme à l’image que l’Occident s’en était forgée. Où sont les vertus, la cohésion et le dynamisme qui en ont fait une si grande nation ? Comment est il possible, au pays d’Hiroshima, que le débat sur le nucléaire – dont 70 % des Japonais veulent sortir – soit en train d’être étouffé, alors que la situation reste critique à Fukushima ; que 110 000 personnes qui vivent dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale ont été chassées de chez elles, où elles ne reviendront certainement pas ; que 76 000 de plus pourraient l’être, et qu’à moins de 250 kilomètres de Tokyo, une région vaste comme six fois Paris intra muros est désormais inhabitable ? Ce qui n’a pas empêché le très puissant groupe de pression des entreprises du nucléaire d’obtenir des autorités, pour la première fois depuis le 11 mars, le redémarrage d’un réacteur qui avait été arrêté pour maintenance.

Depuis 20 ans, l’économie japonaise est en crise. Les dégâts sociaux sont énormes : chômage, précarisation massive du travail, explosion des inégalités et du taux de pauvreté.

 

Cette crise est, aujourd’hui, aggravée par les conséquences des événements du 11 mars, mais aussi par la malédiction d’une monnaie contracyclique, qui s’apprécie quand la conjoncture mondiale se détériore, au détriment des exportateurs nippons. Alors que le PIB s’est contracté de 1,4 % au premier semestre, le yen a atteint son plus haut historique face au dollar le 19 août. Nul besoin d’être grand clerc pour penser que nombre d’entreprises japonaises pourraient délocaliser une partie au moins de leurs activités de production dans des pays où la nature est moins menaçante et les fluctuations monétaires moins défavorables.

Le Japon est accablé par une dette publique qui dépasse 220 % du PIB. L’agence de notation Moody’s l’a récemment dégradé à Aa3 – sans aucun effet pratique, puisque l’État japonais emprunte presque exclusivement auprès des investisseurs institutionnels nippons, à des taux aussi bas que ceux dont l’Allemagne bénéficie sur les marchés. Depuis 20 ans, cette facilité permet aux gouvernements de gérer la crise à coups de plans de relance, dont le dernier en date représente l’équivalent de 44 milliards d’euros. Mais l’épargne accumulée dans l’Archipel (habituellement évaluée à 12 000 milliards de dollars) n’y suffira pas éternellement.

L’augmentation de la TVA, aujourd’hui à 5 %, procurerait des recettes considérables. Le gouvernement veut partager avec l’opposition la responsabilité d’une décision si impopulaire.

Or celle-ci, sans rien promettre, en a déjà profité pour imposer au PDJ d’abandonner l’essentiel de son programme social. Ce recul signe l’échec d’une alternance que les Japonais avaient attendue pendant 64 ans. La crédibilité de la classe politique est anéantie.

Les démocrates y ont contribué par leur amateurisme et leurs querelles suicidaires. Mais la responsabilité incombe, plus encore, aux médias dont la chasse aux hommes politiques est le sport favori : la donation minime d’un résident étranger à un homme politique 5 ou une expression maladroite aussitôt reprise en boucle suffisent aujourd’hui à mettre en difficulté un chef de gouvernement ou à détruire un ministre. Ce faisant, les médias – toutes tendances confondues – flattent une opinion revenue de tout et imposent leur puissance à une classe politique qu’ils terrifient.

Les déficiences de cette dernière ont longtemps semblé être compensées par l’efficacité de l’État. L’Administration a souvent été créditée du « miracle » qui a rétabli le Japon dans son rôle de grande puissance après 1945. Mais, six mois après le tsunami, près de la moitié des ruines n’a pas été déblayée, des dizaines de milliers de sinistrés vivent encore dans des refuges provisoires et plus d’un millier de corps attendent toujours d’être identifiés. Un maquis de règlements entrave la reconstruction. Impossible de détruire l’épave d’un véhicule sans l’autorisation de son propriétaire, fût-il mort ou disparu, impossible également de déplacer les bâtiments publics détruits hors des zones ravagées par le tsunami, car les textes prévoient des subventions uniquement pour reconstruire sur le lieu de la catastrophe.

Autour de Fukushima, le flou et l’arbitraire prévalent dans la délimitation des zones dangereuses et la fixation, par les autorités, du niveau « acceptable » de radiations.

Le moral du pays est ébranlé, comme en témoigne l’effondrement de la natalité (1,3 enfant par femme), ou les résultats du très inquiétant sondage 2011. La jeunesse du monde, qui montre que les jeunes Japonais ont peur de la mondialisation, sont mécontents, voire pessimistes, n’ont pas plus confiance en eux qu’en les autorités et sont dépourvus de tout désir de s’engager. Le choc du 11 mars aurait pu ressouder et redynamiser la nation. Mais les médias ont beau multiplier les reportages sur les volontaires qui s’activent dans les zones sinistrées, on semble loin de l’élan qui avait porté un demi-million de citoyens vers Kobé au lendemain du séisme de 1995. Et, au lieu de la solidarité espérée, les déplacés de la catastrophe nucléaire semblent exposés au même ostracisme que celui qui a fait des hibakusha des parias dans leur propre pays. Ainsi, des plaquettes votives fabriquées dans le bois des pins déracinés par le tsunami et qui portaient des messages destinés aux 2 140 victimes de la commune de Rikuzen Takata ont été envoyées à la ville de Kyoto pour alimenter symboliquement le bûcher de O-Bon le plus célèbre du Japon. Elles ont été froidement retournées à l’envoyeur, par peur des radiations…

Les maux dont souffre le Japon – économie en berne, société en souffrance, endettement, État en perte d’efficacité, classe politique décrédibilisée, doute et cynisme de l’opinion – se retrouvent, peu ou prou, dans tous les « vieux » pays développés. Mais l’Archipel doit faire face à une menace qui ne pèse que sur lui : déplacé de plus de cinq mètres par le gigantesque séisme du 11 mars, il repose sur un assemblage de plaques tectoniques en plein réajustement. La probabilité qu’il soit frappé par un nouveau cataclysme majeur au cours des prochaines décennies ne saurait être écartée et la région de Tokyo est particulièrement menacée. Le pays a les moyens techniques et même financiers, de s’y préparer. Tout comme il a ceux de faire des zones ravagées par le tsunami le laboratoire d’un nouveau modèle d’urbanisme et de (re)mise en valeur du territoire, prenant en compte toutes les exigences du développement durable. Mais il faut pour cela des ressources qui semblent aujourd’hui en voie de disparition, et pas seulement au Japon : une vision à long terme, une forte cohésion nationale et la foi dans l’avenir.

LeMonde

dimanche, 18 septembre 2011

Ainu, il popolo dell'orso. Antica spiritualità giapponese

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Ainu, il popolo dell'orso. Antica spiritualità giapponese

di Italo Bertolasi


Fonte: enciclopediaolistica

Il genocidio. Mi hanno accolto nei loro "kotan", i villaggi fatti di baracchette coi tetti di latta e il nylon al posto delle finestre, mostrandomi le loro ferite: le terre rubate, i boschi tagliati. Ma anche la loro ricchezza: l' "Ainu Moshir", una terra ancora in gran parte selvaggia che venerano come Dio e Madre. Per cinque volte sono stato tra gli Ainu, aborigeni del Giappone, che una volta abitavano il nord del Tohoku, l'isola d'Hokkaido e l'isola di Sakhalin. Oggi di quest'antica e popolosa tribù non rimane che la minoranza discriminata di diecimila Ainu "full blooded". Purosangue.

La storia del loro genocidio ricorda quello degli Indiani d'America. Lo sterminio inizia cinque secoli fa per mano di sanguinari samurai. Dal 1822 al 1854 la popolazione Ainu si dimezza falcidiata dal colera, dalla sifilide e dalla tubercolosi importata dai "repunkun", gli odiati nemici che venivano dai mari del nord, e dai "shamo", i giapponesi. Alla fine dell'ottocento, nell'era Meji, decolla il capitalismo industriale e i sentimenti nazionalistici: la terra degli Ainu è confiscata come "terra di nessuno" e gran parte delle foreste è distrutta per il profitto dell'impero del Giappone. Nel 1899 è promulgato l' "Aborigenes Protection Act" e inizia una violenta campagna di acculturazione. Agli Ainu è proibito l'uso della lingua natale. E' stravolta la toponomastica. Si costruiscono strade militari costringendo i giovani Ainu ai lavori forzati. Una perfetta operazione di "pulizia etnica" conclusa solo pochi decenni fa. Nel 1955 solo 20 vecchi ricordano l' "Ainu itak" - l'antica lingua.

Un inatteso "rinascimento Ainu" esplode alla fine degli anni '60 quando in Giappone nasce l'arte moderna del gruppo "Gutai", la controcultura e la ribellione degli studenti di Tokyo e Osaka nel "magico 68". Finalmente una stampa libera e insolente mostra al mondo l'altra faccia del "civilissimo" Giappone. Paese del miracolo economico, dei ciliegi sempre in fiore e dello zen che nasconde però nei suoi "slum" di Kobe e Osaka tre milioni di fuoricasta. I "burakumin", eredi di una discriminazione feudale contro chi praticava mestieri "impuri", come macellai e conciatori di pelle. Invisibili e discriminati razzialmente sono anche quelle migliaia di "giapponesi" che appartengono alle minoranze degli Ainu e della popolazione d'Okinawa.

A difendere gli Ainu c'é lo scrittore Ryu Ota, "guru" del movimento dei verdi giapponesi. Nel suo libro "Ainu Kakomei Ron" incita apertamente gli Ainu alla rivolta per fondare una repubblica indipendente. Lo incontro la prima volta in una "scuola di selvaggità" che ad ogni estate si inaugura nel cuore segreto della foresta di Shizunai. Qui si ritrovano ecologi giapponesi, ambientalisti provenienti da ogni parte del mondo e giovani ainu guidati dai loro sciamani - i mitici Tusu Guru. Ryu Ota è ottimista: il messaggio degli Ainu è universale e straodinariamente moderno. Questo popolo conserva ancora la purezza e la forza dell'uomo selvaggio. "Ainu puri" - la "Via" degli Ainu - proclama quell' "egualitarismo biosferico" che è anche l'idea fissa dell'ecologia profonda, che afferma il diritto di ogni creatura a vivere secondo i propri fini. Per gli Ainu non c'é nessuna differenza tra uomini e animali e piante che diventano nostri "maestri" quando ci insegnano a vivere in modo più libero, spontaneo, estatico e armonico.

Ryu Ota è convinto che gli Ainu sono un "patrimonio dell'umanità " che il governo giapponese dovrebbe tutelare. Oggi il 70% degli Ainu è povero e l'altro 30%è indigente. Gli Ainu controllano solo lo 0,15% del territorio natale. Il reddito annuo di un capofamiglia Ainu è inferiore di duemila dollari a quello di un giapponese che lavora in Hokkaido. Per queste ingiustizie è nato negli anni '70 un "braccio armato" che si è scagliato contro i bersagli simbolici della colonizzazione giapponese. All'università di Sapporo salta in aria il dipartimento d'antropologia. Si accusano gli antropologi d'aver rapinato oggetti rituali, d'aver dissepolto nei cimiteri i crani degli avi per folli misurazioni. Gridano gli Ainu: "Siamo vivi e non finiremo imbalsamati nei vostri musei". Poi salta in aria il quartier generale della polizia e un tempio scinto. E a Asahikawa è distrutta la statua che raffigura un Ainu schiavizzato che si inginocchia ai piedi di un "eroe" giapponese.

Ryu Ota mi ricorda che proprio da Shizunai era partita una folla di ecologi e ainu per la prima "Marcia per la Sopravvivenza: Seizo E - No - Koshin". Un pellegrinaggio a piedi attraverso tutto il Giappone che riuniva simbolicamente due popoli "schiavi": gli Ainu e il popolo di Okinawa. Una svolta politica si ha solo nel 1994 con l'elezione al parlamento dell'ainu Shigeru Kayano, animatore del museo di Nibutani e autore del libro: "Our Land was a Forest". E finalmente nel 1997 viene proposto al parlamento giapponese il primo progetto legge per la tutela della "minoranza" Ainu.

 

A scuola di selvaggità

Nel bosco scuola incontro anche Pon Fuchi, attivista dell' "Ainu Culture Association" di Shizunai. Mi dice: "Questa gente ci insegna a vivere in modo meno consumista e distruttivo. Il patrimonio culturale degli Ainu, come quello delle altre popolazioni aborigene ha un valore tremendo per tutta l'umanità". Le chiedo di spiegarmi l'idea di questa scuola nella natura. Mi risponde che tutto è nato quando il bosco è stato restituito alla sciamana ainu Kohana, dopo una lunga battaglia legale finita su tutti i giornali giapponesi. Una vittoria simbolica, estremamente importante perché ha indicato a tutti gli Ainu la via legale per riacquistare la propria terra. Nel bosco si è voluto ricreare un "kotan" scuola, fatto di capanne di paglia tradizionali, per rieducare gli Ainu alla selvaggità, lontano da turisti e giornalisti che li fotografano come "animali da zoo". Un ritorno alla vita com'era una volta ma anche una nuovissima idea di ecologia esperenziale. L'uomo d'oggi - Ainu compresi -è disorientato: ha perso le sue radici e per curarsi ha bisogno di selvaggità. Ridiventando "non concimato, non potato, forte, elastico e ad ogni primavera fiorente di una bellezza selvaggia" come "canta" il poeta della natura Gary Schneider che ha avuto come compagni di viaggio "Budda Maratoneti" e asceti delle Alpi giapponesi.

Ainu_old_man_circa_1930.jpg



Prima di essere ammesso alla scuola dove si insegna il "galateo della selvaggità " vengo messo alla prova con un po' di sveglie all'alba e faticose giornate di lavoro. Finalmente vengo accettato dal "capo" Fukushima San, figlio adottivo della famosa sciamana Kohana. La mia giornata tipo inizia all'alba con un bagno ghiacciato di torrente. La colazione è servita alle sette: zuppa di erbe selvatiche condita con "miso" e un buon te' di "kumasasa" - l' "erba dell'orso" - un bambù nano che cresce in montagna. Lavoro con gli uomini che costruiscono una "ciset", la capanna tradizionale fatta di paglia e di bambù, mentre le donne gironzolano nel bosco a "caccia" di funghi e gustose radici selvatiche. A mezzogiorno ci si ritrova tutti assieme a tavola davanti a una tazza di brodo caldo in cui galleggiano dei gnocchi di farina integrale. Poi si fatica ancora fino al tramonto. Prima di cena si fa il canonico bagno caldo - l' "ofuru" - tutti nella stessa tinozza: prima le donne con i bambini. Il menù serale si arricchisce di riso, tofu e alghe. Poi davanti al fuoco inizia la "classe" di danza. Un vecchi Tusu Guru dalla barba bianca, uno sciamano, ci insegna a danzare e a "volare" come aironi, a saltare come orsi. La danza è un "viaggio", una metamorfosi sacra, un orgasmo del corpo e dell'anima; il ritmo è scandito dal canto di vecchie patriarche, le "fuchi". Qualcuna ha ancora i "baffi" tatuaggio attorno alla bocca e al collo indossa preziosi gioielli a specchio - gli antichi "tamasai". Le donne danzano scuotendo la testa e le lunghe chiome nere. Muovono le braccia come fossero ali, i loro corpi ondeggiano con eleganza e fluidità. La danza dell'orso è più energica: mima il " respiro della terra", il ritmo di vita e morte. Inspirando si espande il corpo che salta e "vola" verso il cielo, espirando invece ci si piega su sé stessi come embrioni, ritornando così nella culla accogliente della nostra "notte uterina" prenatale.

Per gli Ainu il bosco è vivo. Le betulle col loro tronco lucente sono corpi adolescenti di fate. Le rocce antropomorfe sono troni dei "Kamui" - le energie spirito che popolano l'universo. L'intera montagna è una madre: i suoi seni sono i suoi boschi gonfi di "Qi". Energia cosmica e "latte" verde, che si può "ciucciare" dai pini centenari con una "danza" di abbracci e strusciamenti che assomiglia a un "massaggio arboreo". Si avvicina il viso al tronco per ascoltarne il "respiro". Lo si accarezza con le mani e poi con il corpo. Con la sensualità di un amante.

Mi insegna Fukushima che tutte le creature del bosco sono "Kamui", sacre, perché "l'animale selvaggio è puro, intuitivo e ha una forza tremenda. L'orso non può essere che un Dio incarnato per sopportare il gelo degli inverni d'Hokkaido. E' Kimmun Kamui, il Dio della Montagna, che quando fa visita a noi mortali indossa una pelle d'orso trasformandosi nell'animale più forte della foresta". La caccia dell'orso è per gli Ainu un rito magico per conquistare carne e pelo che gli dei ci regalano in cambio di saké e dolci di riso. L'orso sacro sceglierà il suo killer tra gli uomini più generosi. Dopo l'uccisione rituale il dio dei monti può uscire dalla scomoda pelliccia per ubriacarsi e ritornare ai suoi cieli. Perciò la "festa" del sacrificio dell'orso è chiamata "Iyomande". Che vuol dire scambiarsi doni.

 

Monti sacri, monti "fallo" e "vagina"

Dopo due mesi di vita nei boschi sono pronto all'esame finale: la scalata del monte Horoshiridake, ombelico del "Kamui Moshir" - la terra degli Dei. Horoshiri, la Grande Montagna, svetta sola in mezzo a un oceano verde di foreste: per gli Ainu è un "paradiso" e il luogo archetipo di apprendimento e di sfida, dove si sprigionano vortici d'energia mistica. Ma prima del "Viaggio", Fukushima San ci prepara il nostro "tempio del sudore": una capanna di frasche che assomiglia a un "taipé" indiano con al centro un buco-cratere che verrà riempito con pietre roventi. E' così magicamente riprodotto l' "utero cosmico" e il fuoco al centro della terra. Il nostro bagno di vapore inizia con la svestizione rituale: nudi si entra nel "tempio" da una fessura "vulva" e quando si è dentro ci si dispone in cerchio. E' buio pesto. Si getta acqua ghiacciata sulle pietre roventi: l'aria satura di vapore bollente è irrespirabile. Osamu suona il tamburo:è un giramondo giapponese che ha vissuto con gli Apaches ed è considerato un mezzo sciamano. Nel suo zaino, che ha sempre con sé, nasconde un armamentario di pipe sacre, nastri colorati, foglie di tabacco e penne d'aquila. Il caldo diventa ben presto insopportabile: c'é chi grida dal dolore e chi invece "muore" e cade in trance. Una ad una cascano le nostre inibizioni:è il momento del coraggio e della verità. Il tamburo passa di mano in mano: ognuno si "confessa". C'é anche chi parla con voce angelica regalando le sue visioni. Poi si esce alla luce:è una vera rinascita. Puri, sensibili e più consapevoli siamo così pronti a scalare il monte sacro. Per raggiungere le falde di Horoshiridake risaliamo la valle del fiume Saru fino al villaggio di Nukibetsu e poi il corso del freddissimo rio Nukapia. Adesso non ci sono più sentieri. Si cammina nell'acqua gelida risalendo il fiume che taglia in due la foresta. E' una specie di alpinismo acquatico: anch'io calzo le "cikatabi", una pantofola a zampa d'anitra usate dai carpentieri giapponesi, con sopra un sandalo di paglia antisdrucciolo. Salgo vestito di bianco - il colore della purezza - e in digiuno. Dopo qualche ora di marcia siamo rimasti in tre: con me c'é Fukushima San e la fortissima Fusako Nogami, piccola e battagliera ecologa di Tokyo. Finalmente in cima a Horoshiri ammiro un oceano verde e infinito di foreste che ondeggia ai venti. Non si vedono case, strade: tutto è natura e silenzio. Fukushima mi dice che i laghi, i boschi che ci circondano sono occhi, peli e capelli e il corpo del Dio Madre e Terra. Poi accendiamo un fuoco e preghiamo in silenzio.

Dopo questo "bagno di foresta" voglio visitare l'Akan National Park con i suoi laghi: Akan-ko, Kusharo e Mashu-ko. Ho una lettera di presentazione per l' "Ekashi" Nukanno Akibe, capovillaggio dell'Akan Kotan. E' un omone barbuto che mi accoglie con gran sorrisi: mi invita alla festa del "Marimo Mazuri" per onorare l'alga sferica Marimo che cresce solo nelle acque limpidissime dell'Akanko. Poi mi invita a scalare i due "monti amanti" che si riflettono nel lago: uno di questi è il monte "maschio" e l'altro è il monte "femmina". Salgo allora in cima al virile e solitario "O - Akan". Un vulcano spento che si drizza in alto come un fallo. Poi scendo a valle, attraverso una bella foresta e risalgo il cratere profumato di zolfo della vulcanessa "Me - Akan". "Vagina" del mondo che sprigiona fuoco e calore fecondante. Mi spiega Nukanno che con quel mio salire, scendere e risalire ho creato un "sentiero vivente" e una magia d'amore che riunisce due monti "amanti", crea pace e armonizza l'energia del mondo.

 

 

Hokkaido: l'ultima terra degli Ainu.

Hokkaido, chiamata anticamente "Ezo" - la terra dei barbari -è l'isola più settentrionale del Giappone. E' una terra di frontiera, ricca di foreste e di wilderness montane, che occupa un quinto dell'intera superficie del Giappone, ma che ospita solo il 5% dell'intera popolazione giapponese. Qui vivono gli ultimi Ainu nei "kotan" di Asahikawa, Kamikawa, Shiraoi, Akanko e Kushiro. Dopo i disboscamenti e la trasformazione di migliaia di ettari di bosco in terreni agricoli Hokkaido e, frutta. L' "oro verde" è costituito dal legname pregiato e dai prodotti della pesca: tra questi i pregiatissimi salmoni e le alghe.

Hokkaido è la mecca del turismo "verde" giapponese che attrae ogni anno milioni di trekkisti e campeggiatori. I periodi migliori per visitare l'isola sono da giugno ad ottobre, e per gli amanti degli sports invernali da dicembre a gennaio. Per saperne di più del "Popolo dell'Orso" si può visitare l' "Ainu Materials Display Room" presso il giardino botanico di Sapporo, il "Kawamura Ainu Memorial Museum" di Asahikawa e gli "Ainu Kotan" di Shiraoi e di Akanko, dove di sera si può assistere a performance di danze tradizionali. Il turista occidentale è accolto dagli Ainu con gran simpatia e generosa ospitalità specialmente durante i festival che si celebrano nella stagione del "koyo" - delle metamorfosi - quando le foreste si tingono coi caldi colori autunnali. A fine settembre si celebra il "mazuri" per onorare Samkusayun, un capo ribelle che combattuto con gran coraggio contro le armate mercenarie di Matsumae nel 1669. E' un festival "politico" promosso dagli Ainu di Shizunai che si radunano davanti alla statua bronzea del loro eroe per danzare, ricordare i soprusi e il genocidio della loro tribù, e inviare doni e preghiere agli avi. All'inizio di ottobre all'Akan Kotan, che è anche un famoso centro termale, si celebra il "Marimo Mazuri". Questa volta tutti i clan Ainu d'Hokkaido si ritrovano per tre giorni di feste dedicati all'alga "marimo", che per loro è "Kamui" - dio - e un miracolo di Madre Natura.

 

 

 


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vendredi, 08 juillet 2011

Neue Forschungen der NASA deuten auf mögliche Verbindung zwischen HAARP und Erdbeben/Tsunami in Japan hin

Neue Forschungen der NASA deuten auf mögliche Verbindung zwischen HAARP und Erdbeben/Tsunami in Japan hin

Ethan A. Huff

Neue Daten, die Dimitar Ourounov und Kollegen am Goddard-Raumfahrtzentrum der NASA im US-Bundesstaat Maryland veröffentlicht haben, verweisen auf merkwürdige atmosphärische Anomalien über Japan, nur wenige Tage vor dem schweren Erdbeben und dem nachfolgenden Tsunami am 11. März. Eine scheinbar nicht erklärliche rapide Aufheizung der Ionosphäre direkt über dem Epizentrum erreichte laut Satellitenbeobachtungen nur drei Tage vor dem Beben ihr Maximum. Dies könnte darauf hindeuten, dass möglicherweise gerichtete Energie, die von Transmittern freigesetzt wird, die beim High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) verwendet werden, für die Auslösung des Erdbebens verantwortlich war.

 

 

Die Erkenntnisse, die in der Zeitschrift Technology Review des Massachusetts Institute of Technology (MIT) veröffentlicht wurden, werden gemeinsam mit einer anderen Theorie präsentiert, der sogenannten Lithosphären-Atmosphären-Ionosphären-Kopplung, die von der Hypothese ausgeht, dass die Aufheizung der Ionosphäre durch das bevorstehende Erdbeben verursacht wurde, da aus der Bruchlinie radioaktives Radon ausgetreten sei.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/ethan-a-huff/neue-forschungen-der-nasa-deuten-auf-moegliche-verbindung-zwischen-haarp-und-erdbeben-tsunami-in-jap.html

lundi, 11 avril 2011

El viente divino o la muerte voluntaria

El viento divino o la muerte voluntaria

[Artículo de Isidro Juan Palacios]

Ex: http://antecedentes.wordpress.com/

kamikaze.jpg“Nuestra sombría discusión fue interrumpida por la llegada de un automóvil negro que venía por la carretera, rodeado de las primeras sombras del crepúsculo”.

Rikihei Inoguchi, oficial del estado mayor y asesor del grupo Aéreo 201 japonés, charlaba con el comandante Tamai sobre el giro adverso que había tomado la guerra. Aquel día, 19 de octubre de 1944, había brillado el Sol en Malacabat, un pequeño pueblo de la isla de Luzón, en unas Filipinas todavía ocupadas por los ejércitos de Su Majestad Imperial, Hiro-Hito. “Pronto -recuerda Inoguchi- reconocimos en el interior del coche al almirante Takijiro Ohnishi…” Era el nuevo comandante de la fuerzas aeronavales japonesas en aquel archipiélago. “He venido aquí -dijo Ohnishi- para discutir con ustedes algo de suma importancia. ¿Podemos ir al Cuartel General?”

El almirante, antes de comenzar a hablar, miró en silencio al rostro de los seis oficiales que se habían sentado alrededor de la mesa. “Como ustedes saben, la situación de la guerra es muy grave. La aparición de la escuadra americana en el Golfo de Leyte ha sido confirmada (…) Para frenarla -continuó Ohnishi- debemos alcanzar a los portaviones enemigos y mantenerlos neutralizados durante al menos una semana”. Sin una mueca, sentados con la espalda recta, los militares de las fuerzas combinandas seguían el curso de las palabras del almirante. Y entones vino la sorpresa.

“En mi opinión, sólo hay una manera de asegurar la máxima eficiencia de nuestras escasas fuerzas: organizar unidades de ataque suicidas compuestas por cazas Zero armados con bombas de 250 kilogramos. Cada avión tendría que lanzarse en picado contra un portaviones enemigo… Espero su opinión al respecto”.

Tamai tuvo que tomar la decisión. Fue así como el Grupo Aéreo 201 de las Filipinas se puso al frente de todo un contingente de pilotos que enseguida le seguirían, extendiéndose el gesto de Manila a las Marianas, de Borneo a Formosa, de Okinawa al resto de las islas del Imperio del Sol Naciente, el Dai Nippon, sin detenerse hasta el día de la rendición.

Tras celebrar una reunión con todos los jefes de escuadrilla, Tamai habló al resto de los hombres del Grupo Aéreo 201; veintitrés brazos jóvenes, adolescentes, “se alzaron al unísono anunciando un total acuerdo en un frenesí de emoción y de alegría”. Eran los primeros de la muerte voluntaria. Pero, ¿quién les mandaría e iría con ellos a la cabeza, por el cielo, y caer sobre los objetivos en el mar? El teniente Yukio Seki, el más destacado, se ofreció al comandante Tamai para reclamar el honor. Aquel grupo inicial se dividiría en cuatro secciones bautizadas con nombres evocadores: “Shikishima” (apelación poética del Japón), “Yamato” (antigua designación del país), “Asahi” (Sol naciente) y “Yamazukura” (cerezo en flor de las montañas).

Configurado de este modo el Cuerpo de Ataque Especial, sólo restaba buscarle una identidad también muy especial, como indicó oportunamente Inoguchi; y fue así como se bautizó a la “Unidad Shimpu”. Shimpu, una palabra repleta de la filosofía del Zen. En realidad no tiene ningún sentido, es una mera onomatopeya, pero es otra de las formas de leer los ideogramas que forman la palabra KAMIKAZE, “Viento de los Dioses”.

“Está bien -asintió Tamai-. Después de todo, tenemos que poner en acción un Kamikaze”. El comandante Tamai dio el nombre a las unidades suicidas japonesas, llamando a sus componentes los “pilotos del Viento Divino”.

La escuadrilla Shikishima, al frente de la cual se hallaba el teniente Seki, salió, para ya no regresar, el 25 de octubre de 1944, desde Malacabat, a las siete y veinticinco de la mañana. Sobre las once del día, los cinco aparatos destinados divisaron al enemigo en las aguas de las Filipinas. El primero en entrar en picado y romperse súbitamente, como un cristal, fue el teniente Seki, seguido de otro kamikaze a corta distancia, hundiendo el portaviones “St.Lo”, de la armada norteamericana. Ante los ojos incrédulos de los yanquis, los restantes tres pilotos se lanzaron a toda velocidad en su último vuelo, a 325 kilómetros por hora en un ángulo de 65 grados, hundiendo el portaviones “Kalinin Bay” y dejando fuera de combate los destructores “Kitkun” y “White Plains”. Siguiendo su ejemplo, la unidad Yamato emprendió vuelo un día después, el 26 de octubre, al encuentro certero con la muerte, después de brindar con sake y entonar una canción guerrera por aquel entonces muy popular entre los soldados:

“Si voy al mar, volveré cadáver sobre las olas.

Si mi deber me llama a las montañas,

la hierba verde será mi mortaja .

Por mi emperador no quiero morir en la paz del hogar”.

Tras el primer asombro, un soplo gélido de terror sacudió las almas del enemigo, los soldados de la Tierra del Dólar.

Lo asombroso del Cuerpo Kamikaze de Ataque Especial no fue su novedad, ni siquiera durante la Segunda Guerra Mundial. Fue su especial espíritu y sus numerosísimos voluntarios lo que les distinguió de otras actitudes heroicas semejantes, de igual o superior valor. La invocación del nombre del Kamikaze despertaba en los japoneses la vieja alma del Shinto, los milenarios mitos inmortales anclados en la suprahistoria, y recordaba que cada hombre podía convertirse en un “Kami”, un dios viviente, por la asunción enérgica de la muerte voluntaria como sacrificio, y alcanzar así la “vida que es más que la vida”.

De hecho, la táctica del bombardeo suicida (”tai-atari”) ya había sido utilizada por las escuadrillas navales en sus combates de impacto aéreo contra los grandes bombarderos norteamericanos. Pero aisladamente. Asímismo, otros casos singulares de enorme heroísmo encarando una muerte segura tuvieron lugar durante esa guerra. Yukio Mishima, en sus “Lecciones espirituales para los jóvenes samurai“, nos narra una anécdota entre un millón que, por su particular belleza, merece ser aquí recordada. Y dice de este modo: “Se ha contado que durante la guerra uno de nuestros submarinos emergió frente a la costa australiana y se arrojó contra una nave enemiga desafiando el fuego de sus cañones. Mientras la Luna brillaba en la noche serena, se abrió la escotilla y apareció un oficial blandiendo su espada catana y que murió acribillado a balazos mientras se enfrentaba de este modo al poderoso enemigo“.

Más lejos y mucho antes, también entre nosotros, tan acostumbrados a la tragedia de antaño, de siempre, en la España medieval, se produjo un caso parecido a este del Kamikaze, salvando, claro está, las distancias. Con los musulmanes dominando el sur de la Península, surgieron entre los cristianos mozárabes, sometidos al poder del Islam, unos que comenzaron a llamarse a sí mismos los “Iactatio Martirii”, los “lanzados”, los “arrojados al martirio”, es decir, a la muerte. Los guiaba e inspiraba el santo Eulogio de Córdoba, y actuaron durante ocho años bajo el mandato de los califas, entre el año 851 y el 859. Su modo de proceder era el siguiente: penetraban en la mezquita de manera insolente, siempre de uno en uno, y entonces, a sabiendas de que con ello se granjeaban una muerte sin paliativos, abominaban del Islam e insultaban a Mahoma. No tardaban en morir por degollamiento. Hubo por este camino cuarenta y nueve muertes voluntarias. El sello lo puso Eulogio con la suya propia el último año.

Tampoco se encuentra exenta la Naturaleza de brindarnos algún que otro ejemplo claro de lo que es un kamikaze. De ello, el símbolo concluyente es el de la abeja, ese insecto solar y regio que vive en y por las flores, las únicas que saben caer gloriosas y radiantes, jóvenes, en el esplendor de su belleza, apenas han comenzado a vivir por primavera. Igual que la abeja, que liba el néctar más dulce y está siempre dispuesta para morir, así actúa también el kamikaze, cayendo en a una muerte segura frente al intruso que pretende hollar las tierras del Dai Nippon. El marco tiene todos los ingredientes para encarnar el misterio litúrgico o el acto del sacrificio, del oficio sacro.

En “El pabellón de oro“, Yukio Mishima describe una misión simbólica. Una abeja vela en torno a la rueda amarilla de un crisantemo de verano (el crisantemo, la flor simbólica del Imperio Japonés); en un determinado instante -escribe Mishima- “la abeja se arrojó a lo más profundo del corazón de la flor y se embadurnó de su polen, ahogándose en la embriaguez, y el crisantemo, que en su seno había acogido al insecto, se transformó, asimismo, en una abeja amarilla de suntuosa armadura, en la que pude contemplar frenéticos sobresaltos, como si ella intentase echarse a volar, lejos de su tallo“. ¿Hay una imagen más perfecta para adivinar la creencia shintoísta de la transformación del guerrero, del artesano, del príncipe, del que se ofrenda en el seno del Emperador, a su vez fortalecido por el sacrificio de sus servidores? Desde hace más de dos mil seiscientos años, el Trono del Crisantemo (una línea jamás ininterrumpida) es de naturaleza divina: ellos son descendientes directos de la diosa del Sol, Amaterasu-omi-Kami; los “Tennos”, los emperadores japoneses, son las primeras manifestaciones vivientes de los dioses invisibles creadores, en los orígenes, de las islas del Japón. No son los representantes de Dios, son dioses… por ello, Mishima, en su obra “Caballos desbocados“, define así, con absoluta fidelidad a la moral shintoísta, el principio de la lealtad a la Vía Imperial (el “Kodo”): “Lealtad es abandono brusco de la vida en un acto de reverencia ante la Voluntad Imperial. Es el precipitarse en pleno núcleo de la Voluntad Imperial“.

Corría el siglo XIII, segunda mitad. El budismo no había conseguido todavía apaciguar a los mongoles, cosa de lo que más tarde se ha ufanado. Kublai-Khan, el nieto de Temujin, conocido entre los suyos como Gengis-Khan, acababa de sumar el reino de Corea al Imperio del Medio. Sus planes incluían el Japón como próxima conquista. Por dos veces, una en 1274 y otra en 1281, Kublai-Khan intentó llegar a las tierras del Dai Nippon con poderosos navíos y extraordinarios efectos psíquicos y materiales; y por dos veces fue rechazado por fuerzas misteriosas sobrehumanas. Primero, una tempestad y después un tifón desencadenados por los kami deshicieron los planes del Emperador de los mongoles. Ningún japonés olvidaría en adelante aquel portentoso milagro, que fue recordado en la memoria colectiva con su propio nombre: “Kamikaze”, viento de los kami, Viento Divino.

El descubrimiento del país de Yamato, al que Cristobal Colón llamaba Cipango, y que fue conocido así también por los portugueses y después por los jesuitas españoles, por los holandeses e ingleses que les siguieron en el siglo XVI, no fue del todo mal recibido por los shogunes del Japón. Sin embargo, un poco antes de mediados de la siguiente centuria, el shogunado de Tokugawa Ieyashu había empezado a desconfiar de los “bárbaros” occidentales, por lo que decide la expulsión de los extranjeros, impide las nuevas entradas y prohibe la salida de las islas a todos los súbditos del Japón. En 1647 se promulga el “Decreto de Reclusión”, por el cual el Dai Nippon se convertiría de nuevo en un mundo interiorizado, en un país anacoreta. Japón se cerró al comercio exterior y a las influencias ideológicas de Occidente, ya tocado irreversiblemente por el espíritu de la modernidad. De esta forma es como se vivió en aquellas tierras hasta bien entrado el siglo XIX, de espaldas a los llamados “progresos”. Japón ignorará también el nacimiento de una nueva nación que para su desgracia no tardará en ser, con el tiempo, la expresión más cabal de su destino fatídico, como le sucedería igualmente a otros pueblos de formación tradicional. La nueva nación se autodenominará “América”, pretendiendo asumir para sí el destino de todo un continente. Intolerable le resultará al Congreso y al presidente Filemore la existencia de un pueblo insolente, fiel a sí mismo, obstinado en seguir cerrado por propia voluntad al comercio y a las “buenas relaciones”. Japón debía ser abierto, y, si fuera preciso, a fuerza de cañonazos. Todo muy democráticamente. Todavía hoy, en el Japón moderno y americanizado, los barcos negros del almirante Perry son de infausta memoria.

Los estruendos de la pólvora y el hierro hicieron despertar bruscamente a muchos japoneses, para quienes la presencia norteamericana indicaba con claridad que la Tierra del Sol Naciente había descendido a los mismos niveles que las naciones decadentes, de los que antes estuvieron preservados. Muchos pensaron que la causa de tal desgracia le venía al Dai Nippon por haberse olvidado de los descendientes de Amaterasu, del Emperador, recluido desde hacía centurias en su palacio de Kioto. Por ello se alzó enseguida una revuelta a los gritos de “¡Joy, joy!” (¡fuera, fuera!, referido a los extranjeros) y de “¡Sonno Tenno!” (¡venerad al Emperador!). La restauración Meiji de 1868 se apuntaló bajo el lema del “fukko”, el retorno al pasado. Pero la tierra de Yamato tuvo que aceptar por la fuerza la nueva situación y ponerse a rivalizar con el mundo moderno, pero sin perder de vista su espíritu invisible, al que siguió siendo fiel. Cuando Yukio Mishima escribe sobre esa época, piensa lo que otros también pensaron como él. Y, así, anota: “Si los hombres fuesen puros, reverenciarían al Emperador por encima de todo. El Viento Divino (el Kamikaze) se levantaría de inmediato, como ocurrió durante la invasión mongola, y los bárbaros serían expulsados“.

Año de 1944. Mes de octubre. El Japón se encuentra en guerra frente a las potencias anglonorteamericanas. La escuadra yanqui está cercando las islas Filipinas, y en sus aguas orientales se aproxima, golpe tras golpe, hacia el mismo corazón del Imperio… El almirante Onhisi concibe la idea de lanzar a los pilotos kamikaze…

El mismo día en que el Emperador Hiro-Hito decide anunciar la rendición incondicional de las armas japonesas y se lo comunica al pueblo entero por radio (¡era la primera vez que un Tenno hablaba directamente!), el comandante supremo de la flota, vicealmirante Matome Ugaki, había ordenado preparar los aviones bombarderos de Oita con el fin de lanzarse en vuelo kamikaze sobre el enemigo anclado en Okinawa. Era el 15 de agosto de 1945. En su último informe, incluyó sus reflexiones finales…: “Sólo yo, Majestad, soy responsable de nuestro fracaso en defender la Patria y destruir al ensoberbecido enemigo. He decidido lanzarme en ataque sobre Okinawa, donde mis valerosos muchachos han caído como cerezos en flor. Allí embestiré y destruiré al engreído enemigo. Soy un bushi, mi alma es el reflejo del Bushido. Me lanzaré portando el kamikaze con firme convicción y fe en la eternidad del Japón Imperial. ¡Banzai!”. Veintidós aviadores voluntarios salieron con él, sólo por seguirle en el ejemplo de su última ofrenda. No estaban obligados. La guerra había concluido. Pero… no obstante, tampoco podían desobedecer las órdenes del Emperador, que mandaba no golpear más al adversario. Se estrellaron en las mismas narices de los norteamericanos, que contemplaron atónitos un espectáculo que no podían comprender… Ugaki hablaba del Bushido -el código de honor de los guerreros japoneses-. ¿Acaso no es el kamikaze, por esencia y por sentencia, un samurai?

En los botones de sus uniformes, los aviadores suicidas llevaban impresas flores de cerezo de tres pétalos, conforme al sentido del viejo haiku (poema japonés de dieciséis sílabas) del poeta Karumatu:

“La flor por excelencia es la del cerezo,

el hombre perfecto es el caballero”

El cerezo es una flor simbólica en las tierras japonesas, nace antes que ninguna otra, antes de iniciarse la primavera, para, en la plenitud de su gloria, caer radiante; es la flor de más corta juventud, que muere en el frescor de su belleza. Siempre fue el distintivo de los samurai.

Al encenderse los motores, los pilotos kamikaze se ajustaban el “hashimaki”, la banda de tela blanca que rodea la cabeza con el disco rojo del Sol Naciente impreso junto a algunas palabras caligrafiadas con pincel y tinta negra, al modo como antaño lo usaron los samurai antes de entrar en batalla, al modo como cayeron los últimos guerreros japoneses del siglo XIX con sus espadas catana siguiendo al caudillo Saigo Takamori frente a los “marines” del almirante Perry. En la mente fresca y clara, iluminada por el Sol, no había sitio para las turbulencias. Sobre todos, unos ideogramas se repetían hasta la saciedad: “Shichisei Hokoku” (”Siete vidas quisiera tener para darlas a la Patria“). Eran los mismos ideogramas que por primera vez puso sobre su frente Masashige Kusonoki cuando se lanzó a morir a caballo, en un combate sin esperanzas, allá por el siglo XIV; los mismos ideogramas que se colocó alrededor de la cabeza Yukio Mishima en el día de su muerte ritual.

Yukio Mishima, obsesionado por la muerte ya desde su niñez y adolescencia, estuvo a punto de ser enrolado en el Cuerpo Kamikaze de Ataque Especial. Se deleitaba pensando románticamente que si un día se le diera la oportunidad se ser un soldado, pronto tendría una ocasión segura para morir. Sin embargo, cuando fue llamado a filas y se vio libre de ser incorporado al tomársele erróneamente por un enfermo de tuberculosis, el mejor escritor japonés de los tiempos modernos no hizo nada por deshacer el engaño del oficial médico, saliendo a la carrera de la oficina de reclutamiento. Aquello, pese a todo, le pareció a Mishima un acto de infamante cobardía, como lo confesará más tarde en repetidas ocasiones. El desprecio de su propia actitud fue uno de los factores de menor importancia en el día de su “seppuku” (el “hara-kiri”, el suicidio ritual), pero que le llevó a meditar durante años sobre la condición interior del kamikaze. Para Mishima no cabía la menor duda: aquellos pilotos que hicieron ofrenda de sus vidas, con sus aparatos, eran verdaderos samurai. En “El loco morir”, afirma que el kamikaze se encuentra religado al Hagakure, un texto escrito entre los siglos XVII y XVIII por Yocho Yamamoto, legendario samurai que tras la muerte de su señor se hizo ermitaño. El Hagakure llegó a ser el libro de cabecera de los samurai, el texto que sintetizó la esencia del Bushido. En cinco puntos finales, venía a decir:

- El Bushido es la muerte.

- Entre dos caminos, el samurai debe siempre elegir aquél en el que se

muere más deprisa.

- Desde el momento en que se ha elegido morir, no importa si la muerte

se produce o no en vano. La muerte nunca se produce en vano.

- La muerte sin causa y sin objeto llega a ser la más pura y segura,

porque si para morir necesitamos una causa poderosa, al lado

encontraremos otra tan fuerte y atractiva como ésta que nos impulse a vivir.

- La profesión del samurai es el misterio del morir.

Para el hombre que guarda la semilla de lo sagrado, la muerte es siempre el rito de paso hacia la trascendencia, hacia lo absoluto, hacia la Divinidad; por esa razón suenan, incluso hoy, sin extrañezas, las primeras palabras del almirante Ohnisi en su discurso de despedida al primer grupo de pilotos kamikaze constituido por el teniente Seki:

“Vosotros ya sois kami (dioses), sin deseos terrenales…”

Ya eran dioses vivientes, y como tales se les veneraba, aunque todavía “no hubieran muerto”; porque, sencillamente, “ya estaban muertos”. Los resultados de sus acciones pasaban al último plano de las consideraciones a evaluar. No importaban demasiado… Aunque realmente los hubo: durante el año y medio que duraron los ataques kamikaze, fueron hundidos un total de 322 barcos aliados, entre portaviones, acorazados, destructores, cruceros, cargueros, torpederos, remolcadores, e, incluso, barcazas de desembarco; ¡la mitad de todos los barcos hundidos en la guerra!

Para Mishima, el caza Zero era semejante a una espada catana que descendía como un rayo desde el cielo azul, desde lo alto de las nubes blancas, desde el mismo corazón del Sol, todos ellos símbolos inequívocos de la muerte donde el hombre terreno, que respira, no puede vivir, y por los que paradójicamente todos esos hombres suspiran en ansias de vida inmortal, eterna. “Hi-Ri-Ho-Ken-Ten” fue la insignia de una unidad kamikaze de la base de Konoya. Era la forma abreviada de cuatro lemas engarzados: “La Injusticia no puede vencer al Principio. El Principio no puede vencer a la Ley. La Ley no puede vencer al Poder. El Poder no puede vencer al Cielo“.

Aquel 15 de agosto de 1945, cuando el Japón se rendía al invasor, el almirante Takijiro Ohnishi se reunió por última vez con varios oficiales del Estado mayor, a quienes había invitado a su residencia oficial. ¿Una despedida? Los oficiales se retiraron hacia la medianoche. Ya a solas, en silencio, el inspirador principal del Cuerpo Kamikaze de Ataque Especial se dirigió a su despacho, situado en el segundo piso de la casa. Allí se abrió el vientre conforme al ritual sagrado del seppuku. No tuvo a su lado un kaishakunin, el asistente encargado de dar el corte de gracia separándole la cabeza del cuerpo cuando el dolor se hace ya extremadamente insoportable… Al amanecer fue descubierto por su secretario, quien le encontró todavía con vida, sentado en la postura tradicional de la meditación Zen. Una sola mirada bastó para que el oficial permaneciera quieto y no hiciera nada para aliviar o aligerar su sufrimiento. Ohnishi permaneció, por propia voluntad, muriendo durante dieciocho horas de atroz agonía. Igonaki, Inoguchi y otros militares que le conocían que el almirante, desde el mismo instante en que concibiera la idea de los ataques kamikaze, había decidido darse la muerte voluntaria por sacrificio al estilo de los antiguos samurai, incluso aunque las fuerzas del Japón hubieses alcanzado finalmente la victoria. En la pared, colgaba un viejo haiku anónimo:

“La vida se asemeja a una flor de cerezo.

Su fragancia no puede perdurar en la eternidad”.

Poco antes de la partida, los jóvenes kamikaze componían sus tradicionales poemas de abandono del mundo, emulando con ello a los antiguos guerreros samurai de las epopeyas tradicionales. La inmensa mayoría de ellos también enviaron cartas a sus padres, novias, familiares o amigos, despidiéndose pocas horas antes de la partida sin retorno. Ichiro Omi se dedicó, después de la guerra, a peregrinar de casa en casa, pidiendo leer aquellas cartas. su intención era publicar un libro que recogiese todo aquel material atesorado por las familias y los camaradas, y fue así como muchas de aquellas cartas salieron a la luz. Bastantes de éstas y otras fueron a parar a la base naval japonesa de Etaji. Allí también peregrinó Yukio Mishima, poco antes de practicarse el seppuku, releyéndolas y meditándolas. Una, sobre las otras, le conmovió, actuando en su interior como un verdadero koan (el “koan” es, en la práctica del budismo Zen, la meditación sobre una frase que logra desatar el “satori”, la iluminación espiritual). Mishima tuvo la tentación de escribir una obra sobre los pilotos del Viento Divino, y así apareció su obra “Sol y Acero“. Un breve párrafo de estas cartas y algunos otros de las tomadas por Omi son las fuentes de esta antología:

En este momento estoy lleno de vida. Todo mi cuerpo desborda juventud y fuerza. Parece imposible que dentro de unas horas deba morir (…) La forma de vivir japonesa es realmente bella y de ello me siento orgullo, como también de la historia y de la mitología japonesas, que reflejan la pureza de nuestros antepasados y su creencia en el pasado, sea o no cierta esa creencia (…) Es un honor indescriptible el poder dar mi vida en defensa de todo en lo creo, de todas estas cosas tan bellas y eminentes. Padre, elevo mis plegarias para que tenga usted una larga y feliz vida. Estoy seguro que el Japón surgirá de nuevo“.

Teruo Yamaguchi.

Queridos padres: Les escribo desde Manila. Este es el último día de mi vida. Deben felicitarme. Seré un escudo para Su Majestad el Emperador y moriré limpiamente, junto con mis camaradas de escuadrilla. Volveré en espíritu. Espero con ansias sus visitas al santuario de Kishenai, donde coloquen una estela en mi memoria “.

Isao Matsuo.

Elevándonos hacia los cielos de los Mares del Sur, nuestra gloriosa misión es morir como escudos de Su Majestad. Las flores del cerezo se abren, resplandecen y caen (…) Uno de los cadetes fue eliminado de la lista de los asignados para la salida del no-retorno. Siento mucha lástima por él. Esta es una situación donde se encuentran distintas emociones. El hombre es sólo mortal; la muerte, como la vida, es cuestión de probabilidad. Pero el destino también juega su papel. Estoy seguro de mi valor para la acción que debo realizar mañana, donde haré todo lo posible por estrellarme contra un barco de guerra enemigo, para así cumplir mi destino en defensa de la Patria. Ikao, querida mía, mi querida amante, recuérdame, tal como estoy ahora, en tus oraciones“.

Yuso Nakanishi

Ha llegado la hora de que mi amigo Nakanishi y yo partamos. No hay remordimiento. Cada hombre debe seguir su camino individualmente (…) En sus últimas instrucciones, el oficial de comando nos advirtió de no ser imprudentes a la hora de morir. Todo depende del Cielo. Estoy resuelto a perseguir la meta que el destino me ha trazado. Ustedes siempre han sido muy buenos conmigo y les estoy muy agradecido. Quince años de escuela y adiestramiento están a punto de rendir frutos. Siento una gran alegría por haber nacido en el Japón. No hay nada especial digno de mención, pero quiero que sepan que disfruto de buena salud en estos momentos. Los primeros aviones de mi grupo ya están en el aire. Espero que este último gesto de descargar un golpe sobre el enemigo sirva para compensar, en muy reducida medida, todo lo que ustedes han hecho por mí. La primavera ha llegado adelantada al sur de Kyushu. Aquí los capullos de las flores son muy bellos. Hay paz y tranquilidad en la base, en pleno campo de batalla incluso. Les suplico que se acuerden de mí cuando vayan al templo de Kyoto, donde reposan nuestros antepasados“.

 

samedi, 02 avril 2011

Vom Gemüt der aufgehenden Sonne...

       

 

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Vom Gemüt der aufgehenden Sonne: Warum die Japaner trotz allem nicht verzweifeln

Geschrieben von: Kristina Kesselring   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

Verwackelte Aufnahmen von einer Anhöhe zeigen etwas, dass einem Katastrophenfilm entnommen sein könnte. Mächtige, schwarzbraune Fluten wälzen sich durch eine Stadt, schieben ganze Häuser vor sich her, nehmen Autos und Trümmer mit sich, von denen jedes einzelne Teil ein tödliches Geschoß darstellt. Die Gewalten preschen gegen Hochhäuser, zertrümmern alles, was sich die Menschen hier aufgebaut haben. Inmitten dieser Aufnahmen, aus dem Hintergrund, dringen einzelne Schreie. Die Laute sind von Verzweiflung belegt, von Fassungslosigkeit durchdrungen – und doch nicht panisch.

Es sind die ersten Minuten von Vorfällen, deren Folgen die halbe Welt seit über einer Woche in Atem halten. Und die uns alle verändern werden.

Die Ereigniskette: Erst Naturkatastrophe, dann drohender GAU

Am elften März erschütterte ein Unterwassererdbeben vor der Hafenstadt Sendai halb Japan. In der Multimillionenstadt Tokio bleiben die Schäden und Verletzten weitgehend überschaubar, doch die Region um Sendai hat es schwerer getroffen. Städte und Dörfer sind zerstört, die Menschen noch vor Schreck benommen, da prescht ein, vom Erdbeben ausgelöster, 23 Meter hoher Tsunami auf das dicht besiedelte Gebiet zu. Das Wasser zerstört das, was das Erdbeben übriggelassen hat. Man hielt es nicht für möglich, doch als seien diese Probleme nicht schwerwiegend genug, befürchtet das Land nun auch noch einen atomaren Super-GAU, weil das Atomkraftwerk Fukushima in Mitleidenschaft gezogen wurde. Keiner von uns konnte sich im Laufe der letzten Tage den Bildern entziehen.


Die neue Dimension des Leids weltweit vor Augen

Wir alle sahen schon Berichte aus Kriegsländern oder Krisengebieten – sei es in Afrika oder im asiatischen Raum. Erst vor wenigen Wochen bewegten uns die Bilder von der afrikanischen Flüchtlingswelle auf die italienische Insel Lampedusa: Tausende, verzweifelte Menschen, die Hilfe suchten, keine fanden, resignierten oder panisch wurden. Erwachsene Männer, die Hilfsgüter wegschleppten, die sie auch Frauen und hungrigen Kindern aus den Händen gerissen hatten. Ein Ellenbogenverhalten, das ganz Darwins Theorien entspricht – nur die Stärksten überleben, die „Bestangepassten“. Gutmenschen hielten dieses Leid für kaum zu übertreffen. Doch das Leid hat seit dem elften März 2011 eine neue Dimension erhalten.

Lächerlich erscheinen die 300 Toten, die knapp nach dem Unglück am Freitag gemeldet wurden. Momentan schätzt man, dass es am Ende mehr als 17000 Todesopfer zu beklagen geben wird – und das nur falls es nicht zu einem Atom-Super-GAU kommt. Es ist unmöglich alle Toten zu finden. Tausende wurden unter meterhohen Trümmern begraben, unzählige von den Fluten wieder ins Meer gespült. Kaum ein Mensch in Sendai und in der Umgebung hat niemanden verloren. Vor allem die Alten und Kinder, von denen nun viele Waisen sind, haben es schwer. Es werden auch von den Überlebenden noch viele sterben, seien es durch die Kälte, die mangelnde medizinische Versorgung oder durch Krankheiten, die sich zwangsläufig innerhalb der nächsten Tage und Wochen in den Flüchtlingslagern einstellen werden.

Irritierende Ruhe: Von einem uns seltsam fremden Anstand

Doch weswegen gerät niemand in Panik? Warum sieht man keine Menschen, die Versorgungswagen stürmen oder die Auffanglager überrennen? Trinkwasser wird knapp, in dem eigentlich hochtechnisierten Land ist die Infrastruktur um Sendai fast vollkommen zerstört, kaum einer kommt rein, niemand raus. Es herrschen chaotische Zustände. Doch vielen von uns fällt bei den Bildern, die aus den Auffanglagern dringen etwas auf. Es gibt keine Tränen, keine Schreie, nur die Wenigsten sind von der Lethargie eines Schocks gelähmt.

Keine Menschen rotten sich zusammen, um anderen irgendetwas wegzunehmen und sei es auch nur die tägliche Überlebensration. Im Gegenteil, es wird geholfen, geteilt, Nachbarn und Verwandte, die sich im Heer der Vermissten wiedergefunden haben, umarmen sich und schwören, einander beizustehen. Eine Frau wird interviewt, die sich fremder Kinder angenommen hat. Eine andere lächelt zuversichtlich in die Kamera, meint, sie würde auf die Hilfe der Regierung vertrauen. Von Politikverdrossenheit, ja sogar Hass auf die Landesoberhäupter, die scheinbar viel zu lange in der Atompolitik schluderten und nun sogar den ausländischen Hilfsorganisationen von der Einreise abraten, weil es zu schwierig sei in das Katastrophengebiet zu kommen, ist keine Spur. Noch herrscht größtenteils Vertrauen und Zuversicht.

Verhaltensstrategien: Gewöhnung an Katastrophen kann tödlich sein

Doch warum ist diese Mentalität so schwer für uns zu begreifen? Ein Grund für die Ruhe der Japaner mag ihre Erfahrung sein. Natürlich sind sie Menschen wie wir, haben dieselben Gefühle, die gleichen Ängste. Doch die Gewöhnung spielt eine gewaltige Rolle. In kaum einem Land der Welt ist man so erfahren darin mit Naturkatastrophen umzugehen wie dort. Immerhin liegt Japan direkt an zwei gewaltigen Kontinentalplatten, der pazifischen und der eurasischen Platte. Erdbebengebiet. Auch mit Vulkanausbrüchen und Tsunamis kennt man sich aus. Zweimal im Monat gibt es deutlich spürbare Erdbeben, Katastrophenübungen werden immer wieder abgehalten.

Selbst auf den Stühlen der kleinsten Schulkinder liegen Sitzkissen, die man sich über den Kopf ziehen kann, und die wenigstens einen kleinen Schutz vor herabfallenden Brocken bieten. Der Japaner ist an Katastrophen gewöhnt – und das wurde dem Volk zum Verhängnis. Als die Erdbebenwarnung kam, verließ kaum jemand sein Haus, kaum einer flüchtete oder schützte sich besonders. Zuviel Routine kann tödlich sein. Und nie zuvor war ein Erdbeben so stark oder ein Tsunami in der Region so gewaltig.

Kinder, die nicht weinen

Eine andere Ursache für die Verhaltensweisen der Bevölkerung ist die Erziehung. Japan wollte immer Stärke demonstrieren, selbst jetzt noch werden immer nur tröpfchenweise Informationen von der Regierung über das Ausmaß der Ereignisse weitergegeben. Drill, Disziplin und Ruhe sind die obersten Prinzipien mit allen Situationen umzugehen. Wer zu viele Gefühle zeigt, wird angreifbar, wird verletzlicher. In gewisser Weise ist gerade diese Ruhe der größte Schutzmechanismus der Japaner. Selbst die Kleinsten sind darauf eingeschworen. Beinahe unheimlich erscheinen uns die Kinder in den Hallen der Flüchtlingslager, die kaum weinen oder schreien.

Überlebensfähig in einer Katastrophensituation ist nur der, dem es gelingt, die größten Schrecken vorübergehend auszublenden. Nur deswegen ist es wohl vielen Menschen möglich inmitten der Trümmer zu stehen oder sich in einer langen Schlange ruhig vor den Essensausgaben anzustellen. Nur deswegen hört man überall, dass es weitergehen muss und wird. Verleugnung der Situation könnte man behaupten. Doch wenn den Menschen nichts mehr bleibt, außer dem, was sie am Leib tragen, wenn der schlimmste Fall eintritt, dann kann die Hoffnung das letzte sein, was eine ganze Region vor dem Irrsinn bewahrt. Auch nach den Ereignissen spulen die Japaner ihr Programm ab, wissen, was zu tun ist. Die Japaner sind Stehaufmännchen, keine Frage. Sie bleiben befremdlich ruhig, tun, was ihnen gesagt wird. Denn Panik würde die Lage nicht verbessern.

vendredi, 25 mars 2011

La dignité japonaise et le réveil de l'homme européen

La dignité japonaise et le réveil de l’homme européen

Par Julien Langella

 Au royaume de la fleur et de l’acier, les rivières de feu ont tout emporté… Ou presque. Comme hier l’Occident sous la conduite américaine, au sortir de la Second Guerre mondiale, la vague meurtrière du tsunami n’a pas entamé l’âme des Japonais, fils des Bushi, moines de la voie de l’épée dont les vertus irriguent encore la nation du Soleil écarlate. « Parties sur quelle mer, quelle terre / je l’ignore. / Elles demeurent invisibles, / les nobles âmes / gardiennes du pays » (poême de l’impératrice Michiko [1]). L’âme du peuple japonais, elle, est éternelle : elle demeure plus que jamais visible au milieu du chaos. Elle nous rappelle, à tous les égards, l’âme européenne. Pour un Européen, la conduite actuelle des Japonais n’est pas si mystérieuse et impénétrable que les journalistes et les faiseurs d’opinion veulent bien le dire. Et pour cause : leurs anticorps sont aussi les nôtres…

Les Japonais donnent une « leçon de sang froid » aux Occidentaux selon le géographe Philippe Pelletier (Le Parisien [2], 16 mars). C’est ce que l’on peut lire dans la presse à propos du « fatalisme actif » de la société nippone (Le Point [3], 17 mars). Pour J-F Sabouret, chercheur au CNRS et spécialiste du Japon, « les Japonais sont formés, rompus à résister, à supporter à se taire ». A la question de savoir si les Japonais sont matérialistes, il répond qu’ils le sont « tout autant que nous » mais que leur « culture profonde ne l’est pas ». De plus, ils sont « viscéralement attachés à cette terre étroite, ils n’ont pas de pays de rechange ». Doit-on en conclure que notre « culture profonde », à nous autres Européens, ne nous arme pas assez contre un tel cataclysme ? Ce serait faire fausse route.

Bien qu’affectée par le cancer prométhéen répandu par la foi cartésienne en la « maîtrise » et en la « possession » de la nature, la « culture profonde » des Européens demeure tout autant armée que celle des Japonais pour faire face à des bouleversements inattendus. N’a-t-on pas hérité des vertus stoïciennes par l’entremise des Romains, premiers Empereurs d’Europe, qui avaient fait leur la vieille morale de Zénon de Citium [4] et la philosophie d’Epictète [5], qui se voulait efficace « comme un poignard » pour l’homme soumis aux tempêtes de la vie ? L’enkheiridion (le poignard) voué à transpercer les frontières des cénacles de lettrés pour irriguer et affermir les cœurs des candidats au vrai bonheur n’a t-il pas guidé celui des Césars ?

L’empereur philosophe Marc-Aurèle exprime la subtile quintessence de ce « fatalisme actif » dans ses Pensées [6] : « tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel dont tu fais partie (…) Le bien est ce que comporte la nature universelle et ce qui est propre à sa conservation. Or, ce qui conserve le monde, ce sont les transformations des éléments, aussi bien que celles de leurs combinaisons. Que cela te suffise et te serve de principes. Quant à ta soif de livres [comprendre par là la soif de connaissances scientifiques], rejette-la, afin de ne pas mourir en murmurant, mais véritablement apaisé et le cœur plein de gratitude envers les Dieux. (…) Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l’instant de la vie. (…) Si l’on envisage la mort en elle-même, et si on en écarte les fantômes dont elle s’est revêtue, il ne restera plus autre chose à penser, sinon qu’elle est une action naturelle. Or celui qui redoute une action naturelle est un enfant ». Et puisque l’on peut mourir à tout moment, il ne faut pas vivre ses derniers instants en épicurien et, à l’inverse, « tenir [sa vie] à l’écart de toute irréflexion, de toute aversion passionnée qui t’arracherait à l’empire de la raison et de tout ressentiment à l’égard du destin ». Maitrise de ses émotions, acceptation sereine du destin, de la mort et des cycles de la vie : si l’on gratte le vernis superficiel de la modernité, on se rend vite compte que ces vertus cardinales sont aussi européennes.

Pour Jean-Marie Bouissou, spécialiste du Japon, autre chose explique l’attitude japonaise : « un cataclysme n’est jamais la fin du monde, parce que la culture japonaise ne connait pas la fin du monde » (France 3 [7], 16 mars). Pour Alain de Benoist [8], les Japonais, « au lieu de le dramatiser, s’abandonnent au cours de la vie et respectent la volonté autonome du monde ». Mais ce naturalisme et sa vision cyclique des choses, antidote à l’angoisse millénariste de l’apocalypse, sont-ils si exotiques pour nous autres Européens ? Non, en rien. Les Grecs, dont nous descendons, voyaient « la progression du monde comme un cycle et ont donc une conception cyclique du temps » (Philippe Nemo, Qu’est-ce que l’Occident ? [9]). Lucilio Vanini [10], au 17ème siècle, exprimera la même chose à sa manière : « Achille assiégera Troie à nouveau ; les mêmes religions, les mêmes cérémonies renaîtront ; l’histoire humaine se répète ; il n’est rien qui n’ait déjà été ». Le libertin italien a raison d’évoquer l’Iliade, on peut notamment y lire : « comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (chant VI). C’est l’« Eternel retour » (Philippe Nemo). L’artiste polyvalent et animateur de radio Jacques Languirand explique [11] que « cette conception du temps cyclique est apaisante en ce qu’elle explique la répétition des gestes : il s’en dégage une grande sagesse ». Au 19ème siècle, le philosophe Gaston Bachelard [12] ajoutera son couplet à cette mélodie éternelle : « je ne vis pas dans l’infini, parce que dans l’infini on est pas chez soi ».

Mais s’il y a bien une chose dont les Européens peuvent se targuer de posséder en propre, et que les Japonais n’ont pas, c’est cette culture de l’effort individuel et héroïque, accompli par la personne humaine et glorifié comme tel, irréductible au groupe social auquel elle se rattache. Car il y a quelque chose qui ressemble à l’abolition de la personnalité dans la discipline sociale des Japonais, quelque chose qui apparait comme « grégaire » pour les fils d’Homère que nous sommes, habitués à voir glorifiée dans notre littérature « l’individualité enracinée, et non l’individualisme qui en est la perversion ». En effet, les romanciers européens « placent l’individualité des personnages au centre du récit, ce que l’on ne trouve dans la tradition d’aucune autre civilisation » (Dominique Venner [13]). Quant à la pensée grecque, avec Xénophon [14] entre autre, elle « croit dans le rôle des individualités dans la vie sociale et dans l’histoire » et sera concrétisée par les juristes romains qui « ont dessiné les frontières du mien et du tien », ayant ainsi « inventé l’homme lui-même, c’est-à-dire la personne humaine individuelle, libre, ayant une vie intérieure, un destin réductible à aucun autre ». Le mot « personne » lui-même vient du latin per-sona, du nom du masque équipé d’un porte-voix que portaient les acteurs au théâtre, ce qui donnera persona, c’est-à-dire « personnage » (Philippe Nemo, Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Âge [15]). Alors que pour H. Ten Kate [16], anthropologue suisse du 20ème siècle naissant, « l’un des caractères les plus typiques de l’âme japonaise est son impersonnalité » et le « tout-puissant esprit de troupeau ».  Or, face aux désastres, il faut aussi des héros, pas seulement des fourmis.

Mais ces « fourmis » ont une qualité décisive : leur homogénéité ethnique. Quand on observe à quel point notre société multiculturelle est multi-raciste et violente en « temps de paix », on n’ose imaginer le déchaînement de comportement tribaux et agressifs auquel on serait livré face à une telle catastrophe… Par ailleurs, il est des hommes comme Yukio Mishima [17] qui, fidèles à la voie des Samouraï, ont donné, par la mise scène de leur propre mort selon le rite traditionnel du seppuku, un exemple d’esthétisme et d’humanisme viril qui incarne le tragique européen de manière tellement soignée qu’ils n’ont rien à envier à leurs voisins de l’ouest.  Car ces fourmis savent se faire frelons. Par son acte grandiose, après avoir lancé son appel tonitruant au réveil de la race yamato, Mishima a, sans le savoir, rappelé aux Européens un pilier fondamental de leur identité, eux qui, d’Achille au Cid en passant par Lancelot, ont célébré plus que quiconque le devoir d’héroïsme. Puisse leur dignité actuelle dans l’adversité inciter les Européens à redevenir eux-mêmes. Et puisque le chemin est long et semé d’embuches, un bon guide s’impose :

« Agis sans mauvais gré, sans mépris de l’intérêt commun, sans irréflexion, sans tirer par côté. Qu’aucune recherche ne pare ta pensée. Parle peu, et ne t’ingère point dans de multiples affaires. En outre, que le Dieu qui est en toi protège un être mâle, vénérable, un citoyen, un Romain, un chef qui s’assigne à lui-même son poste, tel un homme enfin qui attendrait, sans lien qui le retienne, le signal pour sortir de la vie, n’ayant besoin ni de serment ni de personne pour témoin. C’est ainsi qu’on acquiert la sérénité, l’art de se passer de l’assistance d’autrui, l’art de se passer de la tranquillité que les autres procurent. Il faut donc être droit, et non pas redressé.

En moins de dix jours tu paraîtras un dieu à ceux qui maintenant te regardent comme un fauve ou un singe. »

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même. [6]

Julien Langella


Molodoi – Soleil et Acier :


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[1] poême de l’impératrice Michiko: http://www.amazon.fr/S%C3%A9-oto-chant-Imp%C3%A9ratrice-Michiko-Japon/dp/2915369062/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1300494868&sr=8-2

[2] Le Parisien: http://www.leparisien.fr/tsunami-pacifique/les-japonais-nous-donnent-une-lecon-de-sang-froid-16-03-2011-1361180.php

[3] Le Point: http://www.lepoint.fr/

[4] Zénon de Citium: http://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9non_de_Citium

[5] Epictète: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pict%C3%A8te

[6] Pensées: http://www.amazon.fr/Pens%C3%A9es-pour-moi-m%C3%AAme-Marc-Aur%C3%A8le/dp/2080700162/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1300589313&sr=8-1

[7] France 3: http://www.2424actu.fr/actualite/japon-un-calme-etonnant-du-peuple-japonnais-2300095/#read-2300095

[8] Pour Alain de Benoist: http://books.google.fr/books?id=jd-YQqAhS7sC&pg=PA566&lpg=PA566&dq=japon+homog%C3%A9n%C3%A9it%C3%A9+ethnique&source=bl&ots=h_iN2PErrj&sig=3-vMx-mVYZd5fj11DgUXQCE48HI&hl=fr&ei=6JKDTen-NYuF5AbmqL3BCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCsQ6AEwAw#v=onepage&q=japon%20homog%C3%A9n%C3%A9it%C3%A9%20ethnique&f=false

[9] Qu’est-ce que l’Occident ?: http://www.amazon.fr/Quest-ce-que-lOccident-Philippe-Nemo/dp/2130546285/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1300576557&sr=8-2

[10] Lucilio Vanini: http://fr.wikipedia.org/wiki/Giulio_Cesare_Vanini

[11] Jacques Languirand explique: http://www.radio-canada.ca/par4/esp/temps.html

[12] Gaston Bachelard: http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Bachelard

[13] Dominique Venner: http://www.dominiquevenner.fr/#/la-bible-des-europeens/3228811

[14] Xénophon: http://fr.wikipedia.org/wiki/X%C3%A9nophon

[15] Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Âge: http://www.amazon.fr/Histoire-id%C3%A9es-politiques-lAntiquit%C3%A9-Moyen/dp/2130538169/ref=sr_1_4?ie=UTF8&qid=1300583654&sr=8-4

[16] pour H. Ten Kate: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1908_num_9_1_7054?_Prescripts_Search_tabs1=standard&

[17] Yukio Mishima: http://www.theatrum-belli.com/archive/2006/07/19/mishima-la-renaissance-du-samourai.html

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vendredi, 18 mars 2011

Japan-Folge: Ersatzteile werden knapp

Japan-Folge: Ersatzteile werden knapp

Udo Ulfkotte

Japanische Fahrzeuge, japanische Kopierer, japanische Fernseher, japanische Kameras – unser Leben wird maßgeblich von japanischen Geräten bestimmt. Doch jetzt sind viele Ersatzteillager und Fabriken zerstört, die Logistikketten unterbrochen. Japan ist die drittgrößte Volkswirtschaft der Welt. Japanische Ersatzteile werden jetzt teuer und knapp. Und sie müssen auf Radioaktivität hin untersucht werden.

Fast alle großen japanischen Fabriken sind auf absehbare Zeit geschlossen. In weiten Teilen des Landes ist der Strom rationiert. Das hat unmittelbare Folgen auch für jeden Europäer: Weil die Ersatzteillieferungen für in Japan produzierte Geräte nun bis auf Weiteres erst einmal ausfallen, können nur noch die geringen Bestände abverkauft werden, die es in europäischen Lagern gibt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/ud... 

mercredi, 02 février 2011

Mishima: A Life in Four Chapters

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Mishima: A Life in Four Chapters

Trevor LYNCH

Ex: http://www.counter-currents.com/

Similar things happen in the United States too: an alienated, bookish radical right-winger takes up weight-lifting and martial arts, creates a private militia, dreams of overthrowing the government, then dies in a spectacular, suicidal, and apparently pointless confrontation with the state. In the United States, however, such people are easily dismissed as “kooks” and “losers.” However, when it happened in Japan, the protagonist, Yukio Mishima, was one of the nation’s most famous and respected novelists.

Director Paul Schrader’s 1985 movie, Mishima: A Life in Four Chapters, is an excellent introduction to Mishima’s life and work. It is by far the best movie about an artist I have ever seen. It is also surely the most sympathetic film portrayal of a figure who was essentially a fascist, maybe since Triumph of the Will.

Paul Schrader, of German Calvinist descent, is famous as the writer or co-writer of the screenplays of Martin Scorsese’s Taxi Driver, Raging Bull, The Last Temptation of Christ, and Bringing Out the Dead. His other screenplays include Brian De Palma’s Obsession, Peter Weir’s The Mosquito Coast, and his own American Gigolo. Other movies directed by Schrader include the remake of Cat People and the brilliant Auto Focus, a biopic about a very different sort of artist, Bob Crane. It is so creepy that I will never watch it again, even though it is a masterpiece.

Mishima, however, is Schrader’s best film. He also co-wrote the screenplay with his brother Leonard. (The score, moreover, is the best thing ever written by Philip Glass.)

The narrative frame of the movie is Mishima’s last day, which is filmed in realistic color. The story of his life is told in black and white flashbacks, inter-cut with dramatizations of parts of three of Mishima’s novels, The Temple of the Golden Pavilion, Kyoko’s House, and Runaway Horses, which are filmed on unrealistic stage sets in lavish Technicolor.

Yukio Mishima was a very, very, very sensitive child. Born Kimitake Hiraoke in 1925 to an upper middle class family with Samurai ancestry, he was taken from his mother by his grandmother, who kept him indoors, told him that he was physically fragile, prevented him from playing with other boys, and made him her factotum until she died when he was twelve. Then he returned to his parents.

Highly intelligent and convinced of his physical frailty, Mishima became bookish and introverted: a reader and a writer, a poet and a dreamer. He wrote his first short stories at age 12. Denied an outlet for healthy, boyish aggression, be became a masochist. He was also homosexual.

Imbued with Samurai tradition, he longed to fight in the Second World War and die for the emperor, but he was rejected as physically unfit for duty, a source of life-long self-reproach. He had a cold when he reported for his physical, and he later claimed that out of cowardice he exaggerated his symptoms so the doctor thought he had tuberculosis.

Mishima’s first book was published when he 19. He wrote at least 100 books—40 novels, 20 collections of short stories, 20 plays (including a screenplay and an opera libretto), and 20-odd book-length essays and collections of essays—before his death at age 45. He also dabbled in acting and directing.

The Temple of the Golden Pavilion

Schrader’s dramatization of Mishima’s 1956 novel The Temple of the Golden Pavilion focuses on the author’s Nietzschean exploration of the role of physiognomy and will to power in the origin of values. Nietzsche believed that all organisms have will to power, even sickly and botched ones. In the realm of values, will to power manifests itself particularly in a desire to think well of oneself. A healthy organism affirms itself by positing values that affirm its nature. The healthy affirm health, strength, beauty, and power. They despise the sickly, weak, and ugly.

But sickly organisms have will to power too. They affirm themselves by positing values based on their natures, values that cast them in a positive light and cast healthy organisms in a negative light. This is the origin of ascetic and “spiritual” values, as well as the Christian values of the Sermon on the Mount, which Nietzsche calls “slave morality.”

The Temple of the Golden Pavilion is loosely based on the burning of the Reliquary (or Golden Pavilion) of Kinkaku-ji in Kyoto by a deranged Buddhist acolyte in 1950. In Mishima’s story, the arson is committed by Mizoguchi, an acolyte afflicted with ugliness and a stutter. The acolyte recognizes the beauty of the Golden Pavilion, but also hates it, because its beauty magnifies his deformities.

Mizoguchi’s clubfooted friend Kashiwagi tries to teach Mizoguchi to use is disabilities to arouse women’s pity and exploit it to get sex. Kashiwagi can use his disability because he lacks pride and will to power. Mizoguchi, however, cannot enjoy beauty by means of self-abasement. He cannot own his imperfections. The vision of the Golden Pavilion prevents him. He can like himself only if the Golden Pavilion is destroyed, thus he sets it ablaze.

In Nietzsche’s terms, the destruction of the Golden Pavilion is an act of transvaluation. The beauty that oppresses Mizoguchi must be destroyed. For Nietzsche, this act of destruction serves to create a space for new values that will allow him to affirm his disability, just as the destruction of aristocratic values creates a space for slave morality.

Schrader includes this dramatization of The Temple of the Golden Pavilion to illustrate Mishima’s exploration of his own youthful nihilism. Short even by Japanese standards (5’1”), skinny, physically frail, Mishima envied and eroticized the bodies of healthier boys, an eroticism that Mishima’s Confessions of a Mask clearly indicates was tinged with masochistic self-hatred and sadistic fantasies of brutality and murder. (Mishima first became sexually aroused at a photograph of a painting of the martyrdom of Saint Sebastian.)

Self-Transformation

The Temple of the Golden Pavilion, however, is a look backwards, at paths Mishima could understand but could not follow. Unlike Kashiwagi, Mishima could not own his physical imperfections. Unlike Mizoguchi, he could not annihilate the ideal of beauty to feel good about himself. This left Mishima with only one choice: to remake his body according to the ideal of physical beauty. Thus in 1955, Mishima started lifting weights, with impressive results. He also took up kendo and karate.

Mishima documented his physical transformation with a very un-Japanese exhibitionism. He posed frequently for photographers, producing a book, Ordeal by Roses (1963), in collaboration with photographer Eikoh Hosoe. Mishima also posed in Young Samurai: Bodybuilders of Japan and OTOKO: Photo Studies of the Young Japanese Male by Tamotsu Yatō. His acting work was also an extension of this exhibitionism, as was his dandyism. When he wasn’t posing nude or in a loincloth, his clothes were exclusively Western. He dressed up like James Bond and dressed down like James Dean.

In 1958, his body and self-confidence transformed, Mishima married Yoko Sugiyama. It was an arranged marriage. They had two children. (Among Mishima’s requirements for a wife was that she have no interest in his work and that she be shorter than him. As an indication of his social circles, Mishima had earlier considered Michiko Shōda as a possible bride. She went on to marry Crown Prince Akihito and is now Empress of Japan.)

In 1959, Mishima built a house in an entirely Western style. Following the Nietzschean principle that every authentic culture has an integrity and unity of style, Mishima rejected multiculturalism, including mixing Japanese and Western lifestyles. Since he could not live in an entirely Japanese house, he chose to live in an entirely Western one, where he could “sit on rococo furniture wearing Levis and an aloha shirt.”

Kyoko’s House

The second Mishima novel Schrader dramatizes is Kyoko’s House (1959), which cries out for an English translation. According to the literature, Kyoko’s House is an exploration of Mishima’s own psyche, aspects of which are concretized in the four main characters: a boxer, who represents Mishima’s new-found athleticism; a painter, who represents his creative side; a businessman, who lives an outwardly conventional life but rejects postwar Japanese society; and an actor, who represents his narcissism.

Schrader focuses only on the story of the actor, who takes up bodybuilding when humiliated by a gangster sent to intimidate his mother, who was in debt to loan-sharks. The moneylender turns out to be a woman. She offers to cancel the loan if the actor sells himself to her.

The narcissist, whose sense of reality is based on the impression he makes in the eyes of others, realizes that even his newly acquired muscles are not real to him. The realization comes when his lover, on a sadistic whim, cuts his skin with a razor. In physical pain, he finds a sense of reality otherwise unavailable due to his personality disorder. Their sexual relationship takes a sadomasochistic turn that culminates in a suicide pact—foreshadowing Mishima’s own end.

Having put so much of himself into Kyoko’s House, Mishima was deeply wounded by its commercial and critical failure. Schrader had first wanted to dramatize Mishima’s Forbidden Colors, his novel about Japan’s homosexual subculture, but Mishima’s widow refused permission. (She denied that Mishima had any homosexual proclivities.) But it is just as well. From what I can gather, Kyoko’s House is a far better novel than Forbidden Colors.

Schrader did not dramatize the story of the boxer in Kyoko’s House, but it also foreshadows Mishima’s life as well. After one of his hands is shattered in a fight, the boxer becomes involved in right-wing politics. Mishima makes it quite clear that the boxer’s political commitment is not based on ideology, but on a physically ruined man’s desire for an experience of self-transcendence and sublimity.

The businessman’s outlook is also important for understanding Mishima’s life and outlook. He thinks postwar Japan is a spiritual void in which prosperity, materialism, peace, and resolute amnesia about the war years have sapped life of authenticity, which requires that one face death, something that was omnipresent during the war.

Authenticity through awareness of death, pain as an encounter with reality, and right wing politics as a form of self-transcendence (or therapy): Kyoko’s House maps out the trajectory of the rest of Mishima’s life.

Mishima’s Political Turn

Mishima, like many Western right-wingers, saw tradition as a third way between capitalism and socialism, which are essentially identical in their materialistic ends and their scientific and technological means. He always had right-wing tendencies, but his writings in the 1940s and 1950s were absorbed (self-absorbed, truth be told) with personal moral and psychological issues.

Like many Japanese, however, Mishima became increasingly alarmed by the corruptions of postwar consumer society. He saw the Samurai tradition as an aristocratic alternative to massification, a spiritual alternative to materialism. He saw the Japanese military and the emperor as guardians of this tradition. But these guardians had already made too many compromises with modernity. Mishima was particularly critical of the emperor’s renunciation of divinity at the end of the Second World War. In his writings and actions in the last decade of his life, Mishima sought to call the emperor and the military back to their mission as guardians of Japanese tradition.

In the fall of 1960, Mishima wrote “Patriotism,” a short story about the aftermath of the “Ni Ni Roku Incident” of February 1936, an attempted coup d’état by junior officers of the Imperial Army who assassinated several political leaders. The officers wished the government to address widespread poverty caused by the world-wide Great Depression. The coup was cast as an attempt to restore the absolute power of the emperor, but he regarded it as a rebellion and ordered it crushed.

Mishima’s story focuses on Lieutenant Shinji Takeyama and his young wife, Reiko. The Lieutenant did not take part in the coup but was friends with the participants. He is ordered to help suppress it. Torn between loyalty to the emperor and loyalty to his friends, he chooses to commit suicide by self-disembowelment after a night of love-making. Reiko joins him in death.

Mishima published “Patriotism” in 1961. In 1965, he directed and starred in 28-minute film adaptation which he first released in France. The film of Patriotism is erotic, chilling, and cringe-inducingly graphic (people regularly fainted when they saw it in theaters). In retrospect, it seems like merely a rehearsal for Mishima’s eventual suicide. The music, fittingly, is the Liebestod (Love-Death) from Wagner’s Tristan and Isolde. Mishima’s widow locked up the film after her husband’s death. After her death, it was released on DVD by the Criterion Collection. (Mishima also committed suicide on screen in Hideo Gosha’s 1969 film Tenchu!)

Schrader shows bits of the filming of Patriotism and also dramatizes a very similar episode from Runaway Horses (1969), the second volume of Mishima’s The Sea of Fertility quartet (1968–1970). The Sea of Fertility is a panorama of Japan’s traumatic crash course in modernization, spanning the years 1912 to 1975, narrating the life of Shigekuni Honda, who becomes a wealthy and widely-traveled jurist.

Runaway Horses, set in 1932–1933, is the story of Isao Iinuma, a right-wing student who seeks the alliance of the military to plot a rebellion in 1932. The goal is to topple capitalism and restore absolute Imperial rule by simultaneously assassinating the heads of industry and the government and torching the Bank of Japan. The plot is foiled, but when Isao is released from prison, he carries out his part of the mission anyway, assassinating his target. The assassination, of course, is politically futile, but Isao feels honor-bound to carry out his mission. He then commits hari-kiri.

Isao’s plot is clearly based on the Ni Ni Roku Incident of 1936. The novel also tells the story of the Samurai insurrection in Kunamoto in 1876. But it would be a mistake to conclude that Mishima put his hope in a successful military coup as the most likely path to a renewal of Japanese tradition. Mishima’s focus was on the ritual suicides of the defeated rebels.

The Way of the Samurai

Japan had 300 years of peace under the Tokugawa Shogunate. Conflict had been outlawed; history in the Hegelian sense had been ended. Yet the arts and culture flourished, and the Japanese had not been reduced to a mass of dehumanized and degraded producer-consumers. The cause of this was the persistence of the Samurai ethic.

The Samurai, of course, like all aristocrats, prefer death to dishonor, and when prevented from demonstrating this on the battlefield, they demonstrated it instead through ritual suicide. They also demonstrated their contempt of material necessity through the cultivation of luxury and refinement. The cultural supremacy of the ideal of the honor suicide served as a bulwark protecting high culture against degeneration into bourgeois consumer culture, which springs from an opposing hierarchy of values that prizes life, comfort, and security over honor.

Mishima’s cultural-political project makes the most sense if we view it not as an attempt to return to militarism, but as an attempt to uphold or revive the Samurai ethic in postwar Japan so that it could play the same conservative role as it did under the 300-year peace of the Shogunate. (Mishima’s outlook would then be very similar to that of Alexandre Kojève, who in his Introduction to the Reading of Hegel claimed that Japan under the Shogunate showed how we might retain our humanity at the end of history through an aristocratic culture that rested on the cultural ideal of a “purely gratuitous suicide.”)

Mishima produced a spate of political books and essays in the 1960s, most of which have remained untranslated. Two of the most important, however, are available in English. In 1967, Mishima published The Way of the Samurai, his commentary on the Hagakure (literally, In the Shadow of the Leaves), a handbook authored by the 18th-century Samurai Tsunetomo Yamamoto. In 1968, Mishima published Sun and Steel, an autobiographical essay about bodybuilding, martial arts, and the relationship of thought and action which also discusses ritual suicide. (In 1968, Mishima also published a play, My Friend Hitler, about the Röhm purge of 1934. He was coy about his true feelings toward Hitler. In truth, he was more a Mussolini man.)

Mishima the Activist

But Mishima did more than write about action. He acted. In 1967, Mishima enlisted in the Japanese Ground Self-Defense Force (GSDF) and underwent basic training. In 1968, Mishima formed the Tatenokai (Shield Society—Mishima was pleased that the English initials were SS), a private militia composed primarily of right-wing university students who studied martial arts and swore to protect Japanese tradition against the forces of modernization, left or right.

In 1968 and 1969, when leftist student agitators had the universities in chaos, Mishima participated in debates and teach-ins, criticizing Marxism and arguing that Japanese nationalism, symbolized by loyalty to the Emperor, should come before all other political commitments.

On November 25, 1970, after a year of planning, Mishima and four members of the Shield Society visited the Icigaya Barracks of the Japanese Self-Defense force and took the commander hostage. Mishima demanded that the troops be assembled so he could address them. He had alerted the press in advance. He stepped out onto a balcony in his uniform to harangue the assembled troops, calling them to reject American imposed materialism and to return to the role of guardians of Japanese tradition.

seppuku.jpg

The speech was largely drowned out by circling helicopters, and the soldiers jeered. Mishima returned to the commander’s office, where he and one of his followers, Masakatsu Morita, committed seppuku, a ritual suicide involving self-disembowelment with a dagger followed by decapitation with a sword wielded by one’s second.

Mishima’s stunt is often referred to as a “coup-attempt,” but this is stupid. Mishima had been talking about, writing about, rehearsing, and preparing for suicide for years. He had no intention of surviving, much less taking power. His death was an attempt to inspire a revival of Samurai tradition. In Samurai fashion, he wanted a death that mattered, a death of his choosing, a death that he staged with consummate dramatic skill.

Mishima also wished to avoid the decay of old age. Having come to physical health so late in life, he had no intention of experiencing its progressive loss. (His last novel, The Decay of the Angel, paints a very bleak portrait of old age.)

Schrader’s depiction of Mishima’s suicide is far less graphic than Patriotism but every bit as powerful. He saves the climaxes of The Temple of the Golden Pavilion, Kyoko’s House, and Runaway Horses to the very end, inter-cutting them with Mishima’s own suicide, to shattering effect.

This is a great movie, which will leave a lasting impression.

Mishima’s Legacy

In the end, though, what did Mishima’s death mean? What did it matter? What did it accomplish?

It would be all too easy to dismiss Mishima as a neurotic and a narcissist who engaged in politics as a kind of therapy. Right wing politics is crawling with such people (none of them with Mishima’s talents, unfortunately), and we would be better off without them. If a white equivalent of Mishima wished to write for Counter-Currents/North American New Right, we would welcome his work (as we would welcome translations of Mishima’s works!). But we would also keep him at arm’s length. Such people should be locked in a room with a computer and fed through a slot in the door. They should not be put in positions of trust and responsibility.

But Mishima is safely dead, and the meaning of his death cannot be measured in terms of crass political “deliverables.” Indeed, it is a repudiation of the whole calculus of interests that lies at the foundation of modern politics.

Modern politics is based on the idea that a long and comfortable life is the highest value, to be purchased even at the price of our dignity. Aristocratic politics is based on the idea that honor is the highest value, to be purchased even at the price of our lives.

The spiritual aristocrat, therefore, must be ready to die; he must conquer his fear of death; he even must come to love death, for his ability to choose death before dishonor is what raises him above being a mere clever animal. It is what makes him a free man, a natural master rather than a natural slave. It is ultimately the foundation of all forms of higher culture, which involve the rejection or subordination and stylization of merely animal desire.

A natural slave is someone who is willing to give up his honor to save his life. Thus modern politics, which exalts the long and prosperous life as the highest value, is a form of spiritual slavery, even if the external controls are merely soft commercial and political incentives rather than chains and cages.

Thus Mishima’s eroticization of death is not a mental illness needing medication. By ceasing to fear death, Mishima became free to lead his life, to take risks other men would not have taken. By ceasing to fear death, Mishima could preserve his honor from the compromises of commerce and politics and the ravages of old age. By ceasing to fear death, Mishima entered into the realm of freedom that is the basis of all high culture. By ceasing to fear death, Mishima struck a death-blow at the foundations of the modern world.

In my review of Christopher Nolan’s The Dark Knight, I argued that the Joker is Hollywood’s image of a man who is totally free from modern society because he has fundamentally rejected its ruling values—by overcoming the fear of death. An army of such men could bring down the modern world.

Well, Yukio Mishima was a real example of such a man. And, as usual, the truth is stranger than fiction.

Afterword

In my reviews of Christopher Nolan’s Batman Begins and Guillermo del Toro’s Hellboy and Hellboy II: The Golden Army, I argued that somebody in Hollywood and the comic book/graphic novel industry must be reading up on Traditionalism, for the super-villains in these movies can be seen as Traditionalists. Since Traditionalism is the most fundamental rejection of the modern world, weaponized Traditionalists make the most dramatically potent foils for liberal, democratic, humanistic superheroes like Hellboy and Batman.

Well, shortly after I wrote that, Savitri Devi’s Impeachment of Man was ordered by someone at one of the major comics companies.

I can see it all now. Somewhere down the line, Hellboy will be squaring off against the Cat Lady of Calcutta and her fleet of Zündelsaucers, and Batman will face his new arch-nemesis . . . a five-foot Samurai with spindly legs in tights.

lundi, 31 janvier 2011

Japan wird herabgestuft

Japan wird herabgestuft

Michael Grandt

Die Finanzkrise trifft jetzt auch den Fernen Osten: Die Ratingagentur Standard & Poors stufte heute die Kreditwürdigkeit von Japan wegen steigender Staatsschulden herab.

Erstmals seit 12 Jahren wurde die Kreditwürdigkeit Japans um eine Note herabgestuft und liegt damit nun bei »AA-«, also bereits drei Stufen unter der Bestnote. Die Agentur schätzt die Aussichten zudem düster ein, denn der Gipfel der Verschuldung werde erst Mitte der 2020er Jahre erreicht werden. Die Märkte reagierten sofort: Der Yen gab nach und die Kosten für die Kreditausfallversicherung stiegen.

Der japanische Wirtschaftsminister Kaoru Yosanu bedauerte die Herabstufung. Bei Experten war dies jedoch schon seit Längerem erwartet worden, denn die Staatsverschuldung summiert sich bereits auf das Doppelte der Wirtschaftsleistung. Damit ist der japanische Schuldenberg so hoch wie in keinem anderen Industrieland der Welt und die Haushaltslage die schlechteste aller Industrienationen.

Finanzminister Yoshihiko Noda wertete die Senkung der Bonitätsnote als Warnung an die Regierung, die endlich aktiv werden müsse, sonst stehe Japan irgendwann vor einem größeren Problem als Europa.

 

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/mi...

vendredi, 28 janvier 2011

Wikileaks - Pearl Harbor, 1941

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Wikileaks - Pearl Harbor, 1941

by Srdja Trifkovic

Ex: http://www.chroniclesmagazine.org/

Over two thousand four hundred American sailors, soldiers and airmen were killed in Pearl Harbor 69 years ago today. Had we had an equivalent of WikiLeaks back in 1941, however, the course of history could have been very different. FDR would have found it much more difficult to maneuvre the country into being attacked in the Pacific in order to enable him to fight the war in Europe, which had been his ardent desire all along.

One leak—just one!—almost torpedoed Roosevelt’s grand design. In mid-1941 he incorporated the Army’s, Navy’s and Air Staff’s war-making plans into an executive policy he called “Victory Program,” effectively preparing America for war against Germany and Japan regardless of Congressional opposition and the will of the people. His intention was to lure public opinion into supporting the Program because the increase in weapons production promised meant more jobs and a healthier economy. A supporter of the America First Committee, Senator Burton K. Wheeler, obtained a copy of the Victory Program, classified Secret, from a source within the Air Corps, and leaked it to two newspapers on December 4, 1941, the Chicago Tribune (a serious newspaper back then) and the Washington Times-Herald (long defunct). Vocal public opposition to the plan erupted immediately, but ceased three days later, on December 7, 1941. Congress soon passed the Victory Program with few changes. The Japanese performed on cue.

Imagine the consequences had the Chicago Tribune and the Washington Times-Herald published a series of other leaks over the preceding few months, including the following:

Berlin, 27 September 1940. U.S. Embassy reports the signing of the Tripartite Pact, the mutual assistance treaty between Germany, Italy, and Japan: “It offers the possibility that Germany would declare war on America if America were to get into war with Japan, which may have significant implications for U.S. policy towards Japan.”

Washington, 7 October 1940. Having considered the implications of the Tripartite Pact, Lt. Cdr. Arthur McCollum, USN, of the Office of Naval Intelligence (ONI), suggests a strategy for provoking Japan into attacking the U.S., thus triggering the mutual assistance provisions of the Tripartite Pact and finally bringing America into war in Europe. The proposal called for eight specific steps aimed at provoking Japan. Its centerpiece was keeping the U.S. Fleet in Hawaii as a lure for a Japanese attack, and imposing an oil embargo against Japan. “If by these means Japan could be led to commit an overt act of war, so much the better,” the memo concluded.

Washington, 23 June 1941. One day after Hitler’s attack on Soviet Russia, Secretary of the Interior and FDR’s advisor Harold Ickes wrote a memo for the President, saying that “there might develop from the embargoing of oil to Japan such a situation as would make it not only possible but easy to get into this war in an effective way. And if we should thus indirectly be brought in, we would avoid the criticism that we had gone in as an ally of communistic Russia.”

Washington, 22 July 1941. Admiral Richmond Turner’s report states that “shutting off the American supply of petroleum to Japad will lead promptly to the invasion of Netherland East Indies: “[I]t seems certain [Japan] would also include military action against the Philippine Islands, which would immediately involve us in a Pacific war.”

Washington, 24 July 1941. President Roosevelt says, “If we had cut off the oil, they probably would have gone down to the Dutch East Indies a year ago, and you would have had war.” The following day he freezes Japanese assets in the U.S. and imposes an oil embargo against Japan.

London, 14 August 1941. After meeting the President at the Atlantic Conference, Prime Minister Winston Churchill noted the “astonishing depth of Roosevelt’s intense desire for war.” PM is aware that FDR needs to overcome the isolationist resistance to “Europe’s war” felt by most Americans and their elected representatives.

Washington, 24 September 1941. Having cracked the Japanese naval codes one year earlier, U.S. naval intelligence deciphers a message from the Naval Intelligence Headquarters in Tokyo to Japan’s consul-general in Honolulu, requesting grid of exact locations of U.S. Navy ships in the harbor. Commanders in Hawaii are not warned.

Washington, 18 October 1941. FDR’s friend and advisor Harold Ickes notes in his diary: “For a long time I have believed that our best entrance into the war would be by way of Japan.” Yet four days later opinion polls reveal that 74 percent of Americans opposed war with Japan, and only 13 percent supported it.

Washington, 25 November 1941. Secretary of War Stimson writes that FDR said an attack was likely within days, and wonders “how we should maneuver them into the position of firing the first shot without too much danger to ourselves… In spite of the risk involved, however, in letting the Japanese fire the first shot, we realized that in order to have the full support of the American people it was desirable to make sure that the Japanese be the ones to do this so that there should remain no doubt in anyone’s mind as to who were the aggressors.”

Washington, 26 November 1941. Both US aircraft carriers, the Enterprise and the Lexington, are ordered out of Pearl Harbor “as soon as possible”. The same order included stripping Pearl of 50 planes, 40 percent of its already inadequate fighter protection.

Washington, 26 November 1941. Secretary of State Hull demands the complete withdrawal of all Japanese troops from French Indochina and from China.

Tokyo, 27 November 1941. U.S. Ambassador to Japan Grew says this is “the document that touched the button that started the war.” The Japanese reacted on cue: On December 1, final authorization was given by the emperor, after a majority of Japanese leaders advised him the Hull Note would “destroy the fruits of the China incident, endanger Manchukuo and undermine Japanese control of Korea.”

San Francisco, 1 December 1941. Office of Naval Intelligence, ONI, 12th Naval District in San Francisco found the Japanese fleet by correlating reports from the four wireless news services and several shipping companies that they were getting signals west of Hawaii. There are numerous U.S. naval intelligence radio intercepts of the Japanese transmissions.

Washington, 5 December 1941, 10 a.m. President Roosevelt writes to the Australian Prime Minister that “the next four or five days will decide the matters” with Japan.

Washington, 5 December 1941, 5 p.m. At Cabinet meeting, Secretary of the Navy Frank Knox says, “Well, you know Mr. President, we know where the Japanese fleet is?” FDR replied, “Yes, I know … Well, you tell them what it is Frank.” Just as Knox was about to speak Roosevelt appeared to have second thoughts and interrupted him saying, “We haven’t got anything like perfect information as to their apparent destination.”

Washington, 6 December 1941, 9 p.m. At a White House dinner Roosevelt was given the first thirteen parts of a fifteen part decoded Japanese diplomatic declaration of war and said, “This means war!” he said to Harry Hopkins, but did not interrupt the soiree and did not issue any orders to the military to prepare for an attack.

As per that old cliché, the rest is history…

vendredi, 24 décembre 2010

Anche Mishima a volte ritorna nel futuro...

Anche Mishima a volte ritorna nel futuro...

di Errico Passaro

Fonte: secolo d'italia


mishimawwwwww.jpgYukio Mishima è un intramontabile della cultura mondiale, oggetto di ripubblicazioni a getto continuo, convegni di studio, rappresentazioni teatrali e altre forme di tributo. Un omaggio inconsueto ed inaspettato alla figura dello scrittore giapponese viene dal romanzo vincitore dell'ultimo Premio Urania, Lazarus di Alberto Cola (Mondadori, pp. 317, € 4,20).  
 

 

Cola ci porta in una Tokyo futuristica, dove gli scienziati del progetto Lazarus hanno "resuscitato" Mishima per farlo diventare vessillo di una parte politica, quella dei "nostalgici", nelle elezioni politiche alle porte; il simulacro dello scrittore, dotato del suo stesso corpo e dei suoi stessi ricordi, ma destinato ad una vita effimera come i replicanti di Blade Runner, si ritrova comparsa di una sofisticata messinscena, che arriva alla ricostruzione fedele del quartiere dove aveva vissuto la sua prima vita.

 

Mishima, tuttavia, sfugge al suo destino con l'aiuto della setta segreta dei Mistici, in un viaggio verso la "bella morte" intriso di atmosfere crepuscolari, fino ad un epilogo carico di una sovrumana serenità. Uno dei punti di forza del romanzo è la verosimiglianza dei personaggi. Su tutti svetta Gabriel, il Virgilio di Mishima nella sua nuova vita, dominato dal potere della Pulsazione, che gli consente di agire sulla mente degli altri, ma che lo lascia alla merce del Mostro dentro di lui, governabile solo a forza di dosi di droga: lo seguiamo per flashback nella sua formazione marziale e nella sua iniziazione al potere parapsicologico, fino alla sua trasformazione in «un ronin moderno, un samurai senza padrone… un uomo sull'onda… uno strumento senza fine». Intorno a Gabriel, ruotano antagonisti e comprimari: dalla parte dei "cattivi", Hitasura, padrone dello "zaibatzu" che gestisce il progetto Lazarus e che ingaggia Gabriel per recuperare il Mishima in fuga, e Yasuwara, il corrotto capitano della Polizia del Pensiero in combutta con Hitasura; dalla parte dei "buoni", solo per citare i principali, la tenutaria Madame Ho, l'allibratore Kano, Mama-San e Tori, le mentori di Gabriel nella Setta dei Mistici e, soprattutto, Miko, la compagna di casa non vedente di Gabriel, apparentemente indifesa, ma in realtà detentrice di un segreto che emergerà solo nel finale del romanzo. A parte, il "rigenerato" Mishima, «figlio dell'unione illecita tra illusione e tecnologia», spaesato, malinconico, esangue, diverso da quello spudorato e tonitruante consegnato alle cronache letterarie e politiche della storia reale, più vicino all'intimismo delle Confessioni di una maschera che alla belluinità di altre sue opere, un soggetto «attirato dal lato estetico di una sensibilità superiore», «perfetta fusione fra lotta e sacrificio, impeto e amore».

 

Una virtù del romanzo è, poi, la sua qualità stilistica. In Cola colpisce, soprattutto, il tratto preciso nella descrizione dei gesti, inusuale nella letteratura di genere; i suoi toni smussati; la tendenza all'introspezione, allo scavo psicologico, alla costruzione di una biografia credibile dei suoi attori. Un ulteriore pregio della narrazione di Cola è la ricostruzione del contesto futuro. La prima parte si svolge nella metropoli nipponica, sottoposta al controllo asfissiante dei rilevatori di onde cerebrali: davanti allo sguardo del lettore, si accavallano immagini di «una città sempre più puttana in cui è difficile conservare la memoria», fitta di grattacieli occupati abusivamente, bordelli, case di gioco, ring di sumo clandestini e tutta una serie di luoghi seminterrati, ambigui, formicolanti di un'umanità disumana, dove perfino gli alberi sono geneticamente modificati. La seconda parte del romanzo, invece, è ambientata fra campagna e mare, in un luogo che sembra anche un tempo diverso, aria pulita e lanterne invece che smog e neon. Il romanzo si segnala, ancora, per la sua attenzione al fattore sociale, di cui si fa portavoce Mishima stesso: «Vivevo in un Paese che era pieno di contraddizioni» dice «ed ero una delle sue espressioni».

Lo scrittore è costretto a vivere per una seconda volta ciò che, nella sua incarnazione naturale, aveva combattuto, prima, e rifiutato, poi, con l'estremo gesto del suicidio rituale: lo svilimento dei valori, il carrierismo sociale, l'arroganza della burocrazia, l'aggressività della speculazione economica, la corruzione della politica, che rendevano la sua amata-odiata Patria un mondo di relazioni inautentiche. Ma quello che è il vero tratto distintivo di Lazarus rispetto a tanti romanzi consimili e coetanei, anche non di filone, è la predominanza della riflessione filosofica, non di rado affidata a citazioni tratte dall'opera di Mishima. Tutta la vicenda umana dei protagonisti è impregnata di misticismo orientale e si svolge in uno stato di mezzo fra vita e morte, sogno e realtà, passato e presente; ma l'esperienza spirituale non rimane circoscritta alla prossimità con la dimensione sovrannaturale, ma si sostanzia in una serie di valori-guida cardinali: la "bellezza" e la "morte", come nell'etica e nell'estetica decadente; il dovere morale del giri («È la traccia che ci rende unici, che ci rende uomini…ciò che il giri richiede è lo spirito di un guerriero, cioè qualcosa di fiero e puro»); il koha («…la smania di affrontare prove spirituali di virilità») e il ninkyo («il codice d'onore personale»); la tensione al futuro («Quale futuro può attenderci se si vive nella continua nostalgia del passato?»), il potere dell'esempio («Ai miei tempi lottavo con la forza delle idee, e con l'azione dettata dall'esempio»), la forza dell'arte («La realtà trova sempre il modo di bloccare i tentativi dell'uomo di trasformare la vita in un attimo di poesia»), la critica al culto della memoria («La memoria è uno specchio capriccioso, perché le immagini riflesse ci illudono. È lo specchio degli inganni») e della vittoria («La sconfitta non è tale se è volta ad un ideale, e la si può tramutare in un seme di gloria futura»). Dopo tanti meritati complimenti, una sommessa critica: siamo sicuri che "rigenerare" un'icona non valga a distruggerla? Un mito, antico o moderno che sia, non vive forse della sua irraggiungibilità? Creare doppioni di personaggi archetipici non è come mettere in circolazione caricature dell'originale, parodie lontane anni-luce dal potere di attrazione e suggestione della matrice? Il romanzo sembra, invece, alludere ad un potere fascinatorio che, nel processo di duplicazione, non si perderebbe e continuerebbe a magnetizzare le masse. E di questo noi, nel nostro piccolo, ci permettiamo di dubitare.

 

 

 

 

 

 

 

 


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samedi, 04 décembre 2010

Mishima, l'eterna giovinezza di un samurai

Mishima, l'eterna giovinezza di un samurai

Quarant’anni fa moriva lo scrittore giapponese

Lo ricorda un ex ragazzo che crebbe nel suo mito

Strumenti utili
mishimacccvvvv.jpgLe parole non bastano. Così parlò Yukio Mishima, e il 25 novembre del 1970 si uccise davanti alle telecamere col rito tradizionale del seppuku. Alle parole seguì il gesto e la scrittura debordò nella vita per compiersi nella morte. Il suicidio eroico di Mishima scosse la mia generazione, versante destro. Era il nostro Che Guevara, e sposava in capitulo mortis la letteratura e l’assoluto, l’esteta e l’eroe, il Superuomo e la Tradizione. Lasciò un brivido sui miei quindici anni. Poi diventò un mito a diciassette, quando uscì in Italia Sole e acciaio, il suo testamento spirituale. È uno di quei libri che trasforma chi lo legge; gustato riga per riga, non solo letto ma vissuto, come un libro d’istruzioni per montare la vita, pezzo per pezzo. Altro che Ikea, il pensare si riversava nell’agire. Le parole non bastano.

Andammo in palestra, dopo quel libro, tra i manubri e i pesi, sulla scia di Mishima e del suo acciaio per scolpire il corpo all’altezza dei pensieri e per dare una vita ardita a un’indole intellettuale. Correvamo a torso nudo d’inverno con alcuni pazzi amici per andare incontro al sole. Dopo una corsa di dieci chilometri c’era un ponte che era la nostra meta finale perché sembrava che corressimo verso il cielo. Arrivavamo sfiniti ma a testa alta, con uno scatto finale, e una benda rossa sulla fronte. Pazzi che eravamo, illusi di gloria. Ridicoli. Vedevamo il sole come obbiettivo, non guardavamo sotto, all’autostrada, che banalmente scorreva sotto il ponte. Eravamo nella via del Samurai, mica sull’asfalto. Inseguivamo il mito. Un mito impolitico, che ci portava lontano dall’impegno militante e ci avvicinava a quella comunità eroica che Mishima aveva fondato due anni prima di darsi la morte. Mishima diventò col tempo il nostro Pasolini, disperato cantore di un mondo antico contro il mondo moderno e le sue macerie spirituali, l’americanizzazione e i consumi. Oggi di Mishima non è più proibito parlare, tutte le sue trasgressioni restano vietate, eccetto una che però basta a glorificarlo agli occhi del nostro tempo: Mishima era omosessuale. Sposato, ma omosessuale. E così viene oggi celebrato dai media e riabilitato.

Su Radio3 è andato in onda qualche giorno fa un bel programma a lui dedicato di Antonella Ferrera. Ho scritto più volte di lui, accostandolo al Che, d’Annunzio e Pasolini. Fu grande gioia ripubblicare, con un mio saggio introduttivo, Sole e acciaio, dieci anni dopo la sua prima lettura. Avevo ventisette anni ma avevo un conto in sospeso con la mia giovinezza, e fui felice di onorarlo. Il peggior complimento che ricevetti fu da un professore che allora mi disse: è più bella la tua introduzione del testo. Mi piace ricevere elogi, non nego la vanità. Ma quell’elogio fu peggio di un insulto, disprezzava il breviario della nostra gioventù. Come poteva paragonare un saggetto giovanile e letterario a un testamento spirituale così denso e forte? L’ho riletto dopo svariati anni, quel piccolo libro; non era un libro sacro, d’accordo, ma lo trovai ancora bello e teso, spirituale e marziale.

Poi c’era Mishima romanziere, gran letterato, ma poco rispetto al testimone dell’Assoluto. Certo, Mishima soffriva di narcisismo eroico, c’era in lui una componente sadomaso e molto di quel che lui attribuiva allo spirito dell’antico Giappone imperiale proveniva in realtà dalla letteratura romantica d’occidente e dalle sue letture. Mishima era stato lo scrittore più occidentale del Giappone, era di casa in America, veniva in Italia, amava Baudelaire e d’Annunzio, Keats e Byron, perfino Oscar Wilde. Faceva il cinema, scriveva per il cinema e per il teatro moderno, amava i film di gangster, era amico di Moravia. E c’era in lui quell’intreccio di vitalismo e decadentismo comune agli esteti nostrani. La stessa voluttà del morire di d’Annunzio, lo stesso culto della bella morte degli arditi e poi di alcuni fascisti di Salò...

Ma il miracolo di Mishima fu proprio quello: ritrovare nella modernità occidentale il cuore antico del suo Giappone, il culto dell’imperatore, la via del samurai, il pazzo morire; il nostro pensiero e azione che diventano in Giappone il crisantemo e la spada. Ribelle per amor di Tradizione. Certo, dietro il suicidio non c’è solo il grido disperato e irriso verso lo spirito che muore; c’è anche il gusto del beau geste clamoroso e c’è soprattutto l’orrore della vecchiaia, del lento e indecoroso morire nei giorni, negli anni. Dietro il samurai c’era Dorian Gray. Ma colpisce la sua cerimonia d’addio, vestito di bianco come si addice al lutto in Giappone, e prima il suo congedo in scrittura. Saluto gli oggetti che vedo per l’ultima volta... Mi siedo a scrivere e so che è l’ultima volta... Poi il pranzo dai genitori alla vigilia, la ripetizione fedele delle abitudini, come se nulla dovesse accadere. E il giorno dopo conficcarsi una lama nel ventre e farsi decapitare, dopo aver gridato tra le risa dei soldati, l’occhio delle telecamere e il ronzio degli elicotteri, il suo discorso eroico caduto nel vuoto.

Quell’immagine ti resta conficcata dentro, come una spada, capisci che l’unica morale eroica è quella dell’insuccesso, pensi che il successo arrivi quando il talento di uno si mette al servizio della stupidità di molti; diffidi delle vittorie e accarezzi la nobiltà delle sconfitte. E leggi Morris e la Yourcenar che a Mishima dedicò uno splendido testo, per accompagnare con giuste letture il suo canto del cigno. Su quegli errori si fondò la vita di alcuni militanti dell’assoluto, alla ricerca di una gloria sovrumana che coincideva con la morte trionfale, la perdita di sé nel nome di una perfetta eternità... Perciò torno oggi in pellegrinaggio da Mishima e porto un fiore di loto ai suoi 45 anni spezzati, e ai nostri quindici anni spariti con lui.

vendredi, 03 décembre 2010

Il cuore di Mishima

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Il cuore di Mishima

di Marco Iacona

Ex: http://www.scandalizzareeundiritto.blogspot.com/ 

Yukio Mishima (ma è più corretto scrivere Mishima Yukio), è stato un personaggio – non solo persona, appunto, ma personaggio – capace di esprimere la grandezza e la pienezza del vivere in ogni gesto o frase e per tutti i momenti che hanno composto i quarantacinque anni della sua breve vita (l’ultima sua frase prima del suicidio: «la vita umana è breve, ma io vorrei vivere per sempre.»). A quarant’anni esatti dalla morte (25 novembre 1970), lo ricordiamo come uno degli intellettuali, scrittori e uomini d’azione (personaggio, dunque, assolutamente novecentesco), capaci di dare un senso ben preciso al cosiddetto “secolo breve”.
 
 In Mishima c’è un pezzo – anche piccolo – di ogni personalità che ha arricchito gli anni del nostro passato. Lui è innanzitutto il D’Annunzio d’oriente (poeta, prosatore, acceso patriota, esteta, uomo dalla forte personalità che “confonde” vita ed epica), ma è anche un uomo pronto al sacrificio per il rispetto dei principi e politicamente non-etichettabile come Che Guevara; Mishima è un uomo destinato a suscitate scandalo ed essere, contemporaneamente, venerato dai propri sostenitori come Lawrence d’Arabia l’avventuriero, ma anche profondamente influenzato da una cultura che non è quella del proprio paese (il Giappone) come il grande Akira Kurosawa (e come lui non amatissimo in patria); infine un uomo segnato da un destino tragico e contraddistinto da un’esistenza inquieta come Drieu La Rochelle e Camus: un uomo nato e poi vissuto con un deficit di libertà (all’interno del Giappone crebbe peraltro con un’educazione molto rigida), ma che questa stessa ricercò dappertutto, nelle lettere, nei costumi e nell’amore per una patria sottoposta a rigide imposizioni di politica internazionale.
 
 Come tutti i (veri) grandi intellettuali del Novecento – viene in mente anche il nostro Pasolini – Mishima subisce l’influenza di “correnti” di pensiero opposte le une alle altre, c’è tanta modernità – nella forma di una “antichità riadattata” – ma tanta tradizione nelle sue prose che risulta davvero difficile produrre le giuste coordinate per un “pensiero” eternamente sfuggente. Conservatore anzi tradizionalista? Senz’altro, data la venerazione per il Giappone imperiale. Decadente? Anche, come decadenti furono gli scrittori che esibirono “moralità” proprie e chiusero un’epoca fra estetiche nietzscheane e pulsioni romantiche. Mishima è autore d’inarrivabile profondità e narratore schietto, senza censure “ideologiche” ai limiti della sfacciataggine, un Rimbaud dei nostri tempi.
 
Al momento del suicidio – con la cerimonia del seppuku – davanti alle televisioni, con migliaia di curiosi e in straordinario “fortuito” anticipo sulla scoperta del potere “condizionante” dei media, lui che parla con poetica delicatezza di omosessualità e frigidità citando Freud e Fromm, in Italia si litiga - molto più “banalmente” - sulla legge sul divorzio e si dibatte sui progetti per la costruzione del ponte sullo stretto di Messina (!); lui bisessuale dichiarato anticipa gli “outing” di artisti e intellettuali del terzo Millennio, anticipa le preoccupazioni che un gesto compiuto davanti a milioni di spettatori possa influire sul comportamento di altrettanti concittadini e sulle elite del proprio paese, e anticipa il “gusto” per i riflettori accesi sulla cultura giapponese. La “morte in diretta” in Italia sarebbe arrivata “soltanto” undici anni dopo nel 1981 con le sofferenze di Alfredino Rampi all’interno di un pozzo poco lontano da Roma, la “mania” per il Giappone – un certo tipo di Giappone spesso però caricaturale – sarebbe arrivata grazie alla cultura di Manga e Anime dal 1978 in poi. Il cinema Giapponese invece era già noto in Italia dai primi anni Cinquanta, ma ben poca cosa forse.
 
In un’Italia bacchettona sfiorata appena dalle novità del Sessantotto (il Sessantotto che è anche quello del suicidio di Jan Palach però), un paese nel quale in pochi vanno oltre un americanismo da “buon padre di famiglia”, Mishima è un autore che dà fastidio. Nonostante le candidature al premio Nobel, alcuni quotidiani italiani non ne citano il nome quando danno la notizia del gesto estremo (nel titolo si parla solo di un celebre scrittore; la “Stampa” titola: “Uno scrittore di Tokio”…); a far notizia è il “fanatismo” dei protagonisti nonché la stranezza degli accadimenti. Punto. Molti cadono vittima della “cattiva” fama di Mishima compresa quella del “militarista”: lo scrittore ha fondato due anni prima un corpo paramilitare privato l’“associazione degli scudi” del quale è naturalmente il comandante, e peraltro ha deciso di morire con un gesto da “onesto” avanguardista, dando prova che il protestare contro la rinuncia del Giappone alle proprie tradizioni non è mera chiacchiera giornalistica (si ripassi il suo “Sole e acciaio” per capire meglio).
È il rigore mishimiano a dar fastidio ancora oggi a chi ritiene che il “disprezzo per la morte” degli uomini del Sol-levante sia solo il cattivo ricordo degli anni della seconda guerra mondiale. Ed è l’idea che la guerra, dopo venticinque anni (e con la capitolazione definitiva del Giappone), non sia definitivamente finita a “terrorizzare” gli osservatori, e con essa il doppio pensiero che l’«assoluta inefficienza delle forza armate giapponesi ad assicurare la difesa del paese» e «la vigente Costituzione imposta al Giappone dagli accordi di Yalta e Potsdam», sia un’intollerabile ferita per un paese dalle eccellenti tradizioni militari. Una “maledizione” che Mishima si porta addosso da decenni. La maledizione del “fascista”, militarista e ultranazionalista, la maledizione che colpisce chi decide di non rassegnarsi ai verdetti della seconda guerra mondiale: quanti nomi si potrebbero fare in proposito… Quella “malattia della politica” che Mishima ha cercato di scansare per decenni (si definiva un antipolitico), torna dunque nella vita dello scrittore sotto la forma di una condanna senza appello anche nel post-mortem. Lui si batte per il ritorno del Giappone allo “spirito tradizionale” - quello che fu dei samurai - e per il ripristino delle condizioni di difesa dell’Imperatore che incarna lo spirito della nazione (prima di morire Mishima urla: «Tenno Heika Bazan!» - Viva l’Imperatore!), ma per gli “osservatori” invece è solo un tipo “fascista”, un nazionalista come “tanti” negli anni caldi del ritorno alle contrapposizioni ideologiche. Se a ciò aggiungiamo l’amore mishimiano per la Grecia classica e il teatro tradizionale giapponese (passioni indigeste per chi è accecato dal sol dell’avvenire), la cura maniacale del corpo (dagli anni Cinquanta Mishima si dedica al culturismo e al Kendò e la sua immagine diventa icona della bellezza fisica maschile), e l’importanza data ai valori dello stile, del gusto e dell’azione non è arduo pensare che il destino dell’autore di “Neve di primavera” fosse rigidamente scritto fin dai primi anni.
 
Come Céline, come Pound come altri (compreso il nostro D’Annunzio), l’approccio a Mishima è ancora oggi schizofrenico... Fascista illeggibile per qualche “anima bella”, ma in realtà scrittore amatissimo dalle donne e dagli uomini in egual misura (e ciò lo rende ancora una volta unico), e dalle capacità narrative paragonabili a quelle di un Dostoevskij (edito peraltro in Italia anche da Feltrinelli). Il rapporto – letterario – fra Mishima  e le donne è un capitolo a se stante della biografia dello scrittore tokyoto; anche nei suoi lavori meno recenti o più commerciali come “Musica” o la “Leonessa” la donna assume un ruolo da protagonista sconosciuto a gran parte della letteratura moderna. Donna non come “parte” di un universo maschile ma come protagonista “alla pari” soprattutto nei rapporti d’amore. Eccola la “cifra mishimiana”: l’andare oltre lo schema occidentale – capitalistico-borghese – che tipicizza il rapporto maschio/femmina per aprire nuovi capitoli attraverso l’analisi delle proprie tradizioni, attraverso la fitta indagine psicologica. Dopotutto, anche questo è l’autore che seppe riversare in autentici capolavori - e quasi da subito - come “Confessioni di una maschera” il proprio disagio esistenziale per la cosiddetta normalità; si trovasse al di “dentro”, nel suo animo, o al di “fuori” dell’essere umano, cioè nella società.
 
È quasi scontato in cauda ricordare che fra i suoi ammiratori ci fosse Marguerite Yourcenar capace di percepirne, così come fece per Julius Evola, una cifra “trascendente”, un quid  di eccezionalità. Ancora oggi però c’è l'intellettuale sconosciuto a chi ha gli occhi bendati dal pregiudizio... Caduti i muri, i veti e le censure, siamo sicuri cadrà anche la barriera che impedisce di entrare nell’universo di Yukio Mishima, nell’universo delle "confessioni" di chi strappò al secondo Novecento la grigia maschera del conformismo.
Maia

Seppuku vor 40 Jahre: Yukio Mishima

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Seppuku vor 40 Jahren: Yukio Mishima

von Daniel Napiorkowski

Ex: http://www.sezession.de/

Vor 40 Jahren beging der japanische Schriftsteller Yukio Mishima feierlich Selbstmord. Seine Tat war konsequent. In einem Abschiedsbrief an seinen englischen Übersetzer, den Wissenschaftler Donald Keene, schrieb er: »Es war schon seit langem mein Wunsch, nicht als Literat, sondern als Soldat zu sterben«.

Als solcher starb er auch. Mit vier Kameraden aus der »Schildgesellschaft«, seiner kleinen Privatmiliz, drang er, bewaffnet mit Samuraischwertern und gekleidet in eine Phantasieuniform, am Vormittag des 25. November 1970 in das Hauptquartier der japanischen Selbstverteidigungsstreitkräfte in Tokio ein. Dort nahm er einen General als Geisel und forderte als Gegenleistung für dessen Freilassung, eine Rede vor den Soldaten der Garnison halten zu dürfen. Über tausend Soldaten versammelten sich auf dem Kasernenhof des Quartiers, während Mishima sich auf den Balkon stellte, die Hände in die Hüften stützte und einen Appell auf die Kaiserherrschaft, die altehrwürdige Tradition Japans und den Samuraigeist hielt.

Der Appell blieb unverstanden, Mishima erntete Spott und Beschimpfungen aus der Menge und brach die Rede vorzeitig ab. Er zog sich mit seinen Begleitern in ein Zimmer zurück und beging seppuku, die traditionelle japanische Form des Selbstmords durch Bauchaufschneiden, wie sie auch die Samurai praktiziert haben. Noch bevor Mishima unter Schmerzen starb, köpfte ihn einer seiner Begleiter. So hatte man es abgesprochen, und vereinbart war auch, daß ihm ein anderer Begleiter (pikanterweise Mishimas Geliebter Morita) in den Tod folgte. Das Bild von Mishimas abgetrenntem Kopf, den immer noch ein Stirnband mit dem Symbol der aufgehenden Sonne zierte, ging um die Welt.

Ein anderer Abgang Mishimas ist nur schwerlich vorstellbar. Der Großteil seines Lebens gleicht einer zeremoniellen Selbstinszenierung, und der Großteil seines künstlerischen Schaffens kreist um den Gedanken des Selbstmords: Ungezählt sind seine literarischen Arbeiten, in denen der Suizid als ästhetisches Ritual idealisiert wird; ungezählt sind seine Auftritte, bei denen er sich als Schauspieler in Film und Theater in langen, schmerzvollen Akten selbst tötet.

Als Kind und Jugendlicher war der am 14. Januar 1925 als Kimitake Hiraoka in Tokio geborene Mishima schmächtig, unnatürlich blaß und zurückhaltend. Seine dominante Großmutter, die einen großen Einfluß auf die gesamte Familie ausübte, verbat ihm den Umgang mit gleichaltrigen Jungen; er durfte nur mit Mädchen spielen. Männerkörper – vor allem Samuraikrieger und europäische Ritter, die er aus Bilderbüchern kannte – übten daher bereits im Kindesalter einen besonderen Reiz auf ihn aus. Als er eines Tages erfuhr, daß der Ritter auf einem seiner Lieblingsbilder eine Frau, Jeanne d’Arc, sei, war er darüber sehr enttäuscht.

Als Heranwachsender verbrachte Mishima seine Freizeit vornehmlich mit Lesen, wobei ihn auch europäische Literatur, insbesondere Raymond Radiguet – dessen Roman Der Teufel im Leib (1923) vielfach verfilmt wurde –, Oscar Wilde und Rainer Maria Rilke, prägte. Später wird er Thomas Mann als den Schriftsteller benennen, den er am meisten schätzt. Da bei Mishima irrtümlich eine beginnende Tuberkulose diagnostiziert wurde, mußte er den Militärdienst im Zweiten Weltkrieg nicht leisten.

Um dem Eindruck der Verletzlichkeit entgegenzuwirken, widmete sich Mishima fortan intensiv dem Kampf- und Kraftsport. Dank einer gnadenlosen Selbstdisziplin hatte er schon bald den muskelgestählten Körper, den er sich wünschte. Nicht selten wurden Mishima später Narzißmus und dandyhafte Züge nachgesagt; tatsächlich zeigen ihn viele seiner Bilder in heroischer Samuraipose mit nacktem, eingeöltem Oberkörper oder herrisch dreinblickend in dunklem maßgeschneidertem Anzug. Mishima wurde sein eigenes Ideal, er wurde der Held, den er als Kind so bewundert hatte.

Nachdem seine ersten schriftstellerischen Schritte weitgehend unbeachtet blieben, gelang ihm 1949 mit Geständnis einer Maske sein erster Erfolg. Das streckenweise autobiographische Werk ist das Porträt eines sensiblen, von Selbstzweifeln bedrängten Jungen an der Schwelle zum Erwachsensein. Bereits hier treten zahlreiche Themen auf, die sich wie rote Fäden durch Mishimas Werk ziehen: die Todessehnsucht, die erotische Zuneigung zu Knaben, die auffallende Betonung von Brust- und vor allem Achselhaar an männlichen Körpern.

Ein weiteres stets wiederkehrendes Motiv in seinem Werk ist die Figur des Heiligen Sebastian, des römischen Soldaten, der zum christlichen Märtyrer wurde. In Geständnis einer Maske bewirkt der Anblick eines Gemäldes des italienischen Barockmalers Guido Reni, das den Heiligen, malträtiert und halbnackt an einen Baum gefesselt, abbildet, die erste Ejakulation des Erzählers; 1966 veröffentlichte Mishima eine Übersetzung von Gabriele d’Annunzios Bühnenwerk Märtyrertum des heiligen Sebastian und ließ sich von dem japanischen Fotografen Kishin Shinoyama in der Pose, die Guido Reni für sein Sebastian-Gemälde ausgewählt hatte, fotografieren: mit nacktem, von mehreren Pfeilen durchbohrtem Oberkörper – wobei ein Pfeil markant aus seiner linken, schwarz behaarten Achselhöhle herausragt.

Obwohl Mishima zu einem auch international erfolgreichen und gefeierten Schriftsteller avancierte, schrieb er auch weiterhin immer wieder etliche anspruchslose Auftragsarbeiten, die in Magazinen oder als Fortsetzung in Tageszeitungen veröffentlicht wurden. Auf dem quantitativen Höhepunkt seines Schaffens entstanden bis zu drei Romane und ein Dutzend Kurzgeschichten im Jahr. Aus der breiten Masse der in den 50er Jahren entstandenen Werke stechen insbesondere Die Brandung (1954), eine zeitgenössische japanische Interpretation der antiken Liebesgeschichte um Daphnis und Chloe, und Der Tempelbrand (1956) hervor. Hierin erzählt Mishima von dem authentischen Fall eines Priesteranwärters, der im Nachkriegsjapan einen der schönsten buddhistischen Tempel, der den Bombenhagel im Zweiten Weltkrieg unbeschadet überstanden hat, anzündet.

Neben seinen Romanen schrieb Mishima auch zahlreiche Theaterstücke und trat selbst als Schauspieler von NÕ-Stücken auf. NÕ bezeichnet ein klassisches japanisches Theater, das traditionell nur von Männern gespielt wird und sich vornehmlich mit Motiven der japanischen Mythologie befaßt. 1957 verbrachte Mishima ein halbes Jahr in den USA, wo er sich u.a. die Aufführung seiner Stücke anschauen wollte. Verbittert und unvermittelt brach er seinen Aufenthalt am Silvestertag ab. Auch wenn ihn gewisse Aspekte am amerikanischen Lebensstil reizten, ödete ihn auf Dauer die dortige Selbstsucht, die Fixierung auf Materielles ab, wie sein englischer Übersetzer Keene mit Blick auf das – leider nicht ins Deutsche übersetzte – »Reisebilderbuch« Mishimas feststellt.

Insoweit blieb sein Verhältnis zum Westen, insbesondere zu den USA zeitlebens ein gespaltenes. Am deutlichsten drückte Mishimas eigenes Haus diese Ambivalenz aus: Es bestand aus einem westlich und einem traditionell japanisch möblierten Trakt. Überhaupt zeichnete eine gewisse Zerrissenheit Mishimas Leben aus: Privat changierte es zwischen Bürgertum und Provokation. Er heiratete und wurde Vater zweier Kinder, nachts durchstreifte er hingegen die einschlägigen Homosexuellen-Bars in Tokio. Künstlerisch machte der weltweit anerkannte, mehrmals für den Literaturnobelpreis vorgeschlagene Schriftsteller Seitensprünge, indem er auch Rollen in billig produzierten Trashfilmen spielte.

Als Mishima 1968 erneut als einer der engeren Kandidaten für den Literaturnobelpreis diskutiert wurde, schmeichelte ihm dies natürlich. Die Wahl fiel schließlich auf den Japaner Kawabata Yasunari. Mishima eilte zu Yasunari, um ihm als erster gratulieren zu dürfen, und auch auf den gemeinsamen Fotos bei der Pressekonferenz macht Mishima einen erfreuten Eindruck. Doch so ganz ist ihm die Beherrschung nicht geglückt; sein Biograph Henry Scott Stokes, der Mishima auch privat gut kannte, beobachtete in den kommenden Tagen eine gewisse Enttäuschung und Niedergeschlagenheit. Vielleicht waren dies jene seltenen Momente, die Mishima ohne Maske zeigten: sensibel und von Selbstzweifeln bedrückt.

In den 60er Jahren streifte sich Mishima allmählich eine weitere Maske über: er entdeckte die Politik. Bereits in den 50er Jahren trat die japanische Kommunistische Partei mit der Anregung an ihn heran, über einen Eintritt in die Partei nachzudenken; diesem Kuriosum darf jedoch kaum eine ernstzunehmende Relevanz beigemessen werden. Literarisch näherte sich Mishima erstmals im Jahre 1960 politischen Themen an. Der Roman Nach dem Bankett erzählt von den Verstrickungen eines Diplomaten in politische Machtstrukturen, zweifelhafte Geldgeschäfte und private Liebschaften. Die Geschichte beruht auf einem authentischen Fall – die Romanfigur ist an einen ehemaligen liberalen Außenminister Japans angelehnt –, Mishimas eigene politische Position bleibt aber unklar.

Die im selben Jahr erschienene Kurzgeschichte Patriotismus ist hingegen eine deutliche Verbeugung vor dem Ethos des japanischen Soldatentums. Als Hintergrund der Geschichte dient der Ni-Ni-Roku-Aufstand vom 26. Februar 1936, bei dem sich eine Reihe junger Offiziere infolge außenpolitischer Diskrepanzen zwischen Regierung und militärischer Führung gegen letztere erhob und dabei den Tod fand. Patriotismus beschreibt den letzten Abend eines jungen, frisch verheirateten Leutnants, der gemeinsam mit seiner Frau den Freitod wählt, um nicht gegen seine Kameraden – die aufständischen Offiziere – vorgehen zu müssen. In einer bis dato nicht bekannten Detailliertheit schildert Mishima den Selbstmord als einen zeremoniellen Akt, als selbstverständliche Antwort auf einen moralischen Interessenkonflikt. In der fünf Jahre später unter seiner Regie entstandenen Verfilmung spielte Mishima die Rolle des jungen Offiziers selbst. Auch hier gleicht der Suizid einem feierlichen Ritual.

Das schicksalhafte Jahr 1968 ließ auch Japan nicht unberührt. Auch hier herrschte eine politische und gesellschaftliche Unruhe, deren Stifter mehrheitlich links standen. Mishima beobachtete die Entwicklung mit Interesse und suchte zu den wenigen rechten Studentengruppen Kontakt. Im Sommer 1968 gründete er eine paramilitärische Vereinigung, die sogenannte Schildgesellschaft (japanisch: Tatenokai), die sich ausschließlich aus jungen Studenten rekrutierte und die für die Rückkehr der klassischen Kaiserherrschaft eintrat. Es war der Versuch, eine an ästhetischen Idealen und traditionellen japanischen Vorstellungen orientierte Elite aufzubauen.

Mishima machte die jungen Männer mit den Tugenden des bushido, dem Verhaltenskodex der Samurai, vertraut und unterrichtete sie in Karate sowie in Schwertkampf. Er ließ eigene Uniformen schneidern, ein Wappen entwerfen und kreierte sogar eine eigene Hymne. Aufgrund der strengen Aufnahmevoraussetzungen hatte die Schildgesellschaft niemals mehr als hundert Mitglieder, was Mishima nur recht war; er sprach von der »kleinsten Armee der Welt und der größten an Geist«.

Die öffentliche Resonanz auf die Schildgesellschaft fiel erstaunlich dürftig aus. Dies überraschte um so mehr, als die Schildgesellschaft mit ausdrücklicher Genehmigung des damaligen Verteidigungsministers Nakasone sogar in den Militärkasernen der japanischen Armee exerzieren durfte. Die japanischen Medien beachteten Mishimas private Miliz trotzdem kaum, und wenn, dann nahmen sie sie als den Spleen eines exzentrischen Schriftstellers wahr, der eine »Spielzeugarmee« unterhielt. Auch das Verhältnis zwischen Mishimas Schildgesellschaft und anderen politisch rechtsstehenden Organisationen blieb von einem gewissen Desinteresse geprägt. Erst posthum entdeckten einige Gruppierungen aus dem Umfeld der japanischen »Neuen Rechten« – allen voran die nationalistische Issuikai, die erst kürzlich auch europaweit auf sich aufmerksam machte, nachdem sie mehrere Delegierte europäischer Rechtsparteien zum traditionellen Besuch des Yasukuni-Schrein eingeladen hatten – die politische Strahlkraft Mishimas. Seit 1972 veranstaltet die Issuikai gemeinsam mit anderen rechten Gruppierungen alljährlich ein Heldengedenken mit anschließendem Besuch an Mishimas Grab.

Im Mai 1969 nahm Mishima die Einlandung radikaler linker Studenten zu einer Podiumsdiskussion an der Universität von Tokio an. Es entwickelte sich ein teilweise recht aggressives Streitgespräch, während dem Mishima seine politischen Standpunkte, insbesondere seine Verehrung des Kaisers bekräftigte, aber auch Berührungspunkte zu den linken Studenten betonte. Auch er wolle Unruhe hineinbringen, auch er hasse Menschen, die »in Ruhe dasitzen«. Er schloß seine Rede mit einem Versprechen: »Eines Tages werde ich aufstehen gegen das System, so wie ihr Studenten aufgestanden seid – aber anders.« Es bleibt unklar, wie weit Mishimas Absicht eines Staatsstreichs bereits im Mai 1969 ausgereift war. Daß er je an einen politischen Erfolg seiner Aktion geglaubt hat, darf wohl bezweifelt werden. Vielmehr bildete der naive, zum Scheitern verurteilte Umsturzversuch nur einen Vorwand, nur einen ansprechenden Rahmen für die Inszenierung seines eigenen Todes, den er so viele Male zuvor eingeübt hatte.

Mishima erwartete wenig Lohnendes von der Zukunft. In einem Artikel von 1962 schrieb er: »In der Bronzezeit betrug die durchschnittliche Lebenserwartung der Menschen achtzehn Jahre; zur Römerzeit waren es zweiundzwanzig. Damals muß der Himmel voll gewesen sein mit schönen, jungen Menschen. In letzter Zeit muß es dort oben erbärmlich aussehen.« Auch in seinen Romanen griff er mehrmals den Gedanken auf, Selbstmord zu begehen, solange der Körper noch schön und muskulös ist. Mishima selbst befand sich 1970 mit seinen 45 Jahren körperlich in bester Verfassung. Die kommenden Jahre würden jedoch unweigerlich ein Abnehmen seiner physischen Kräfte bedeuten.

Literarisch war er auf dem Höhepunkt seines Schaffens. Mit Die Todesmale des Engels – das Manuskript hierzu korrigierte er noch am Vorabend seines Todes und adressierte es an seinen Verleger – beendete er sein monumentales, vierbändiges Epos Das Meer der Fruchtbarkeit, an dem er die letzten sechs Jahre gearbeitet hatte. Zudem entfremdete er sich zunehmend von einer Gesellschaft, die für Begriffe wie Ehre und Tradition immer weniger empfänglich war. Alles Kommende hätte dem Gesamtkunstwerk Yukio Mishima an Glorie genommen. Das Todesfanal aber vollendete es auf eine morbide Weise.

(Mishima ist Angehöriger der Division Antaios)

mardi, 30 novembre 2010

Evola on Zen & Everyday Life

Evola on Zen & Everyday Life

Translation anonymous, revised by Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

Eugen Herrigel
Zen in the Art of Archery
New York: Vintage, 1999
[Zen nell’arte del tirar d’arco (Turin: Rigois, 1956)]

Kakuzo Okakura
The Book of Tea
Stone Bridge Press, 2007
[II Libro del Te (Rome: Fratelli Bocca, 1955)]

Zen_P.jpgThe first of these little books, translated into Italian from German, is unique of its kind, as a direct and universally accessible introduction to the spirit the fundamental disciplines and behavior of the civilization of the Far East, especially Japan. Herrigel is a German professor who was invited to teach philosophy in a Japanese University, and decided to study the traditional spirit of the country in its most typical living forms. He took a special interest in acquiring an understanding of Zen Buddhism, and strange as it may seem, he was told that the best way to do so was to study the traditional practice of Archery. Herrigel therefore untiringly studied that art for no less than five years, and the book describes how his progress therein and his gradual penetration into the essence of Zen proceeded side by side with archery, conditioning one another reciprocally, leading to a deep inner transformation of the author himself.

The essence of Zen as a conception of the world is, as is known, its special interpretation of the state of nirvana which, partly through the influence of Taoism, is understood in Japan not as a state of evanescent ascetic beatitude, but as something indwelling, an inner liberation, a state free from the fevers, the ordeals, the bonds of the ego, a state which may be preserved while engaged in all the activities and in all the forms of everyday life itself. Thanks to it, life as a whole acquires a different dimension; it is understood and lived in a different way. The “absence of the ego” upon which, in conformity with the spirit of Buddhism, Zen insists so strongly, is not however akin to apathy or atony; it gives rise to a higher form of spontaneous action, of assurance, of freedom and serenity in action. This may be compared to a man who holds on convulsively to something and who, when he lets it go, acquires a higher serenity, a superior sense of freedom and assurance.

After calling attention to all these points, the author notes the existence in the Far East of traditional arts that both arise from this freedom of Zen and offer the means for attaining it through the training required to practice them. Strange as it may seem, the Zen spirit dwells in the Far Eastern Arts taught by the Masters of painting, serving tea, arranging flowers, archery, wrestling, fencing, and so forth. All these arts have a ritual aspect. There are, moreover, ineffable aspects thanks to which true mastery in any of these arts cannot be attained unless one has acquired inner enlightenment and transformation of ordinary self-consciousness, which makes mastery a kind of tangible sacrament.

Thus Herrigel tells us how in learning to draw the long bow, little by little, through the problems involved in this art as it is still taught in Japan, he came to the knowledge and the inner understanding that be sought. He realized that archery was not a sport but rather a kind of ritual action and initiation. To acquire a thorough knowledge of it one had to arrive at the elimination of one’s ego, overcome all tension, and achieve a superior spontaneity. Only then was muscular relaxation paradoxically joined to maximum strength; the archer, the bow, and the target became one whole. The arrow flew as if of its own accord and found its target almost without being aimed. Stated in these terms, the mastery attained is a degree of spirituality, or “Zen,” not as theory and philosophy but as actual experience, as a deeper mode of being.

By describing situations of this kind, based on personal experience, Herrigel’s little book is important not only because it introduces the reader to the spirit of an exotic civilization, but also because it enables us to view in a new light some of our own ancient traditions. We know that in antiquity, and to some extent in the Middle Ages also, jealously guarded traditions, elements of religion, rites, and even mysteries were associated with the various arts. There were “goods” for each of these arts and rites of admission to practice them. The initiation to crafts and professions in certain guilds and “collegia” proceeded along parallel lines with spiritual initiation. Thus, to mention a later case, the symbolism proper to the mason’s art of the medieval builders served as the basis for the first Freemasonry, which drew from it the allegories for the proceedings of the “Great Work.” It may therefore be that in all this the West once knew something of what has been preserved to this day in the Far East in such teachings as “the way of the bow” or “the art of the sword,” held to be identical with the “way of Zen” in a singularly positive form of Buddhism.

The Author of the second little book, to the Italian edition of which we now turn, is a Japanese interested above all in aesthetic problems, who has studied the modern schools of art in Europe and America but has remained faithful to his own traditions and has engaged in a resolute and efficient action in his own country against the introduction of Europeanizing tendencies. His Il Libro del Te confirms in the central part devoted more closely to the subject under consideration, what we have just been saying.

There have been close connections in the Far East between Zen, the “tea schools” and the “tea cult” (the term used by the author to designate this is “teaism,” an infelicitous word given that “theism” indicates in our countries every religion based on the notion of a personal God). Indeed it is claimed that the tea ceremonial as elaborated in Japan in the 16th century was derived from the much more ancient Zen rite of drinking tea from one single cup before the statue of Bodhidharma. Generally speaking this ceremonial rite is one of the many forms in which the Taoist principle of “completeness in the fragment” is expressed. Lu-wu in his book Cha-ching had already asserted that in preparing the tea the same order and the same harmony must he observed that from the Taoist standpoint reigns in all things.

The author adds that it is part of the religion of the art of life. “The tea became a pretext for the enjoyment of moments of meditation and happy detachment in which the host and his guests took part.” Both the site and structure of the rooms built for this special purpose—the tea-rooms (sukiya)—follow the ritualistic principle; they are symbolic. The variegated and partly irregular path that, within the framework of the Ear Eastern art of gardening, leads to the tea-room is emblematic of that preliminary state of meditation that leads to breaking all ties to the outer world, to detachment from the worries and interests of ordinary life.

The style of the room itself is of refined simplicity. In spite of the bare and poverty-stricken appearance it may offer to Western eyes, it follows in every detail a precise intention. The selection and the use of the right materials call for infinite care and attention to detail, so much so that the cost of a perfect tea room may be greater than a whole casement. The term “sukiya”—the author says—originally meant “the house of imagination,” the allusion being not to wandering fancies but to the faculty of detaching oneself from the empirical world, of recollecting oneself and taking refuge in an ideal world.

Other expressions used by the Masters of Tea rite are “the house of emptiness” and “the house of asymmetry.” The first of these expressions traces back directly to the notion of the Void proper to Taoist metaphysics (and here we may recall also the part played by this notion, almost as a key or background in the “aerial” element of Far Eastern painting). The expression “house of asymmetry” refers to the fact that some detail is always intentionally left unfinished and care is taken to arrange things to give the impression of a lacuna. The reason for this is that the sense of completeness and harmony must not arise from something already fixed and repeatable, but must be suggested by an exterior incompleteness which impels one to conceive them inwardly by means of a mental act.

The author deals also of the connections existing between the art of tea and that of selecting and arranging the flowers in the sukiya, here again in conformity with symbolism and a special sensibility. Often one single flower rightly selected and placed is the only ornament of the “house of emptiness.”

Lastly the author reminds us that a special philosophy of daily life is accessory to the tea ritual, so much so that in current Japanese parlance a man lacking in sensibility to the tragi-comical sides of personal life is said to be “lacking in tea,” while those who give way to uncontrolled impulses and feelings are said to have “too much tea.” This brings one back to that ideal of balanced, subtle, and calm superiority, which plays so large apart in the general attitude of the man of the Far East.

If we think of the wide use made of tea in the West, and of the circumstances of this use in our social life, more especially among fashionable circles, it would be natural to draw comparisons which would show that, even in this seemingly commonplace field, as on the plane of ideas, all things of the Orient are diminished when imported into the Western world.

East and West, vol. 7, no. 3, October 1956, pp. 274–76

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mardi, 23 novembre 2010

Mishima 1970-2010: la distruzione dell'ideologia occidentale

Mishima 1970–2010: la distruzione dell’ideologia occidentale

di Aldo Braccio

Fonte: cpeurasia

 

 

Mishima 1970–2010: La distruzione dell'ideologia occidentale

Non chiedo nulla. La sola cosa che desidero è che una di queste mattine, mentre i miei occhi sono ancora chiusi, il mondo intero cambi

(Yukio Mishima)

 

Assieme al fedele Masakatsu Morita, il 25 novembre di quarant’anni fa Yukio Mishima poneva volontariamente fine alla sua vita compiendo seppuku, dopo avere inutilmente spronato alla ribellione la guarnigione di Ichigatani.

Nel Proclama letto pochi istanti prima della fine, egli sottolineava i motivi del suo gesto : “Abbiamo veduto il Giappone del dopoguerra rinnegare, per l’ossessione della prosperità economica, i suoi stessi fondamenti, perdere lo spirito nazionale, correre verso il nuovo senza volgersi alla tradizione, piombare in una utilitaristica ipocrisia (…) Avete tanto cara la vita da sacrificarle l’esistenza dello spirito ? Che sorta di esercito è mai questo, che non concepisce valore più nobile della vita ? Noi ora testimonieremo a tutti voi l’esistenza di un valore più alto del rispetto per la vita. Questo valore non è la libertà, non è la democrazia. E’ il Giappone”.

***

La lezione della vita e dell’intera opera di Mishima si compendia nell’irriducibile e completo rifiuto dell’americanizzazione/occidentalizzazione del mondo, a partire naturalmente dal Giappone. Non è tanto o soltanto una prospettiva politica : in un’intervista concessa proprio nel 1970 l’autore del Mare della fertilità affermava : “Io sono ancora antipolitico : quello che voglio fare ora è un movimento per la giustizia”; ancora un antipolitico : e pensava evidentemente alla “politica politicante”, alle false dicotomie del tipo destra/sinistra che il Giappone aveva importato dal mondo occidentale.

Egli perseguiva invece, prima di tutto, una disciplina antropologica inattuale, che combina armonicamente corpo, anima e spirito contro la dissociazione e la frammentazione moderna : la pratica del kendo, magistralmente esposta in Cavalli in fuga, e quella della cultura del corpo di Sole e acciaio ne sono due esempi, fra i tanti disponibili nella sua opera.

Il mondo americano-occidentale della globalizzazione è unidimensionale, meramente orizzontale, non riconosce il valore complesso e profondo della personalità umana – non comprende cosa sia il Sacro, e come il corpo stesso possa essere funzionale a una realizzazione spirituale.

Il linguaggio della carne è la vera antitesi delle parole”, afferma in Sole e acciaio. Non è un’espressione retorica, è necessario uscire dagli schemi mentali ed esistenziali consueti.

Tutto in Mishima è funzionale alla ricerca dell’Assoluto, anche l’erotismo, “metodo per raggiungere la divinità attraverso il peccato”, anche l’amore, nella sua accezione più vera : “L’amore non può esistere in una società moderna. Se non interviene l’immagine di una terza figura in comune, ossia il vertice del triangolo, l’amore sfocia in perpetuo scetticismo”, ossia nell’agnosticismo.

***

L’Assoluto è rappresentato dall’Imperatore, la modernità è relativista.

La cultura, che nel Paese del Sol Levante è innanzitutto forma e stile di vita, “favorisce il carattere di continuità e di ritorno, ed è proprio questo che chiamiamo Tradizione” (Saggio in difesa della cultura, 1969). Mishima è estraneo a infatuazioni di tipo ideologico, ed è questo un altro tratto differenziale dal nostro Occidente moderno; è, piuttosto, preideologico, e ostile alla globalizzazione del pensiero : “L’idea astratta di una cultura universale, di una cultura del genere umano, è per lo meno contestabile”.

D’altra parte, la cultura per essere tale deve essere vissuta, “abbraccia tanto le opere d’arte quanto le azioni e i modelli dell’agire” : una cultura integrale.

***

Il nostro occhio si è fatto grezzo, quello di Mishima è un occhio totale, che esplora e illumina corrispondenze e sovrapposizioni, che rende un senso alle molteplici esperienze umane.

Il mondo della Bellezza senza scopo utilitario e quello della giovinezza che è ingenuità disinteressata e può protrarsi nel tempo – quando è incurante del tempo – sono colti nella loro valenza essenziale. L’equivoco che attanaglia l’Occidente è quello della modernità, nell’epoca dell’individualismo borghese e della predazione capitalista

.“Quanto più una nazione tende a modernizzarsi, tanto più i rapporti individuali diventano freddi e anonimi, perdono significato”, sottolineava Mishima in un’intervista del 1968.

La modernità è sterile, bandisce il sacrificio e il senso di responsabilità per seguire la moda, il facile, il provvisorio. I rapporti personali, invece, acquistano significato e verità solo quando si consacrano a valori o sentimenti che trascendono i frammenti di vita individuale.

***

Non importa cadere.

Prima di tutto.

Prima di tutti.

E’ proprio del fior di ciliegio

cadere nobilmente

in una notte di tempesta

Sono versi di Mishima che sarebbe facile ricondurre a un malinteso e umbratile “culto della morte”, e che invece rappresentano la serenità del samurai di fronte alla conclusione della pagina terrena : vita e morte vanno rispettate ma non messe parossisticamente al di sopra di tutto, vanno accettate per quello che sono e non sprecate, utilizzate nobilmente … in vista dell’Assoluto.

Una dimensione, questa, spesso incompresa e – come si accennava all’inizio – irriducibile all’ideologia occidentale, quale irradiatasi dagli Stati Uniti d’America all’intero pianeta e diventata quotidiana banalità ai nostri giorni.

Mishima – che nella sua vita fu, a più riprese, esploratore/viaggiatore aperto al mondo – rispettava e distingueva nettamente le altre civiltà dalle loro contraffazioni artificiali imposte dalla globalizzazione. L’Europa, ad esempio, è altro rispetto alla sua contraffazione moderna : “La mia Europa è un mondo basato sulla struttura. Una struttura architettonica, ad archi. L’arco è stato inventato in Europa. La metà di un arco non può reggersi da sola, la metà sinistra regge la destra mantenendo un saldo equilibrio. I miei drammi e i miei romanzi sono proprio così, sostenuti da una struttura ad archi”.

Costruire questa struttura, ricostituire l’armonia fra sé e il mondo. Per tutta la vita Yukio Mishima ha operato con questo intendimento, non solo nella sua straordinaria opera letteraria ma anche nel suo cammino esistenziale.

Il 25 novembre 1970 decise che l’equilibrio era stato raggiunto. “La vita è così breve, e io vorrei viverla per sempre”, aveva detto sorridendo – ma, oltre la vita, aveva rimosso il limite, e trovato l’Assoluto.

 

 


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dimanche, 17 octobre 2010

Confrontation en Mer Jaune

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Albrecht ROTHACHER :

Confrontation en Mer Jaune

 Forte tension entre la Chine et le Japon : l’Empire du Milieu renonce à ses réticences en politique étrangère

 

Spratly_Is_since_NalGeoMaps.pngPendant deux ans, la Chine et le Japon s’étaient efforcés de provoquer un dégel dans leurs relations auparavant fort chargées de contentieux. Cette période connaît désormais sa fin. Il y a à peu près trois semaines, un bateau de pêcheurs chinois en train de prendre du thon a heurté deux patrouilleurs côtiers japonais à proximité des petites îles rocheuses Sentaku (en chinois : Diaoyu), dont les eaux avoisinantes sont revendiquées tant par la Chine que par le Japon. Les Japonais ont rapidement relâché les quatorze marins de l’équipage mais maintenu en détention le capitaine vindicatif, un certain Zhang Qixiong. Début octobre, il se trouvait encore en détention préventive.

 Ce genre d’incident n’est pas rare vu les nombreuses frontières maritimes contestées de la région et la Chine aime les monter en affaires d’Etat. L’ambassadeur du Japon a été convoqué cinq fois. Tous les contacts de haut niveau ont été interrompus. Habituellement calme et pondéré, le premier ministre chinois Wen Jiabao n’a pas « trouvé le temps », lors d’un sommet de l’ONU à New York, de rencontrer son homologue japonais Naoto Kan.

Pourtant, il y a deux ans, à la suite de la visite du Président Hu Jintao à Tokyo, on pouvait imaginer que les deux protagonistes d’aujourd’hui allaient enfin mettre leurs contentieux territoriaux entre parenthèses et concentrer leurs efforts sur l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz dans la zone litigieuse. La société chinoise d’exploitation offshore CNOOC avait rapidement commencé à forer et à édifier, dans la foulée, une plateforme pour pomper les hydrocarbures. Le Japon n’a pas obtenu grand chose du gaz extrait du sol marin ni du partage des bénéfices, pourtant dûment promis.

Pour la Chine, ces îles rocheuses, inhabitées et situées entre Okinawa et Taiwan, font partie du socle continental chinois et constituent un fragment du « sol sacré » de l’Empire du Milieu. Pour le Japon, elles font partie depuis 1885 des terres contrôlées par l’Empire du Soleil Levant et donc du territoire souverain nippon. En 1971, les Etats-Unis les avaient rendues au Japon, en même temps qu’Okinawa, l’île dont la conquête avait coûté tant de vie en 1945. Okinawa et les Iles Sentaku avaient, du coup, cessé d’être un protectorat américain. Lors de la visite de Wen Jiabao à Tokyo en mai 2010, les Chinois avaient manifesté de la bonne volonté. Pourquoi ce changement brusque d’attitude ?

Premier facteur à prendre en compte : la lutte pour le pouvoir entre dans une nouvelle phase d’intensité à Pékin actuellement, avec pour objet la succession en 2012 du Président Hu Jintao. Deuxième facteur : les partisans de la ligne dure, dans l’armée et dans la marine, ont aujourd’hui le vent en poupe. Troisième facteur : les réformateurs modérés autour du premier ministre Wen ne veulent pas avoir l’air de « poules mouillées » devant l’ennemi héréditaire japonais. Quoi qu’il en soit, la Chine se montre toujours très agressive quand il s’agit de conflits frontaliers. Ainsi, la Russie du Président Poutine avait rendu en 2004 les îles du fleuve Oussouri, prises par les troupes soviétiques à la suite d’une bataille sanglante en 1969. Ce fut un geste d’apaisement à l’endroit de la Chine, alors très amie de la nouvelle Russie. Le Kirghizistan, lui aussi, avait « volontairement » rendu à la Chine quelques chaines de montagnes qu’elle revendiquait. Face à l’Inde, la Chine revendique l’ensemble de la province frontalière de l’Arunachal Pradesh, peuplée d’un million de Tibétains et de ressortissants de tribus birmanes. Cette province est constituée de montagnes et de forêts vierges. Elle se situe sur le flanc sud de l’Himalaya et les Chinois la nomment « Tibet méridional ». Dans la Mer de Chine Méridionale, la Chine cherche à obtenir une frontière maritime jusqu’à l’Equateur, en englobant les îles indonésiennes de Natuna, ce qui heurte les intérêts de tous les pays riverains de cette mer : le Vietnam, les Philippines, Brunei, l’Indonésie et la Malaisie. La Chine est en train de construire, sur son flanc sud, c’est-à-dire sur l’Ile d’Hainan, une énorme base de sous-marins qui devrait appuyer ses revendications en Mer de Chine Méridionale. Sur le plan militaire, il n’y aura pas que ces sous-marins : la Chine aligne désormais une flotte de haute mer, nouvellement équipée et parfaitement apte à faire face à certaines éventualités. Face à l’Inde, les Chinois construisent une base navale sur le territoire de l’ennemi héréditaire, le Pakistan. De même, en Birmanie (Myanmar). Elle « drague » à fond le Sri Lanka, tombé en disgrâce dans la sphère occidentale à cause des entorses aux droits de l’homme qui s’y pratiquent.

Hillary Clinton, ministre américaine des affaires étrangères, a rassuré Naoto Kan à New York que les Etats-Unis considèreront toute violence contre les îles Sentaku comme un cas pouvant faire jouer le pacte d’assistance, scellant l’alliance nippo-américaine. Aux pays de l’ASEAN, inquiets, Hillary Clinton a proposé les bons offices des Etats-Unis dans toutes les questions relatives aux matières premières abondantes en Mer de Chine Méridionale. Elle a également suggéré une conférence multilatérale pour résoudre les problèmes.  Or c’est bien là la dernière chose que veulent les Chinois, sûrs de leur puissance. Ils préfèrent intimider les petits pays de l’Asie du Sud-Est en les ciblant un à un, lors de pourparlers bilatéraux. Toutes les formes de bons offices proposées par les Etats-Unis sont carrément rejetées et considérées par les Chinois comme partisanes, surtout qu’elles émanent d’une puissance extérieure à l’espace asiatique, qui veut la liberté des mers et des voies maritimes et est bien présente dans le Pacifique avec sa 7ème Flotte. La nouvelle doctrine chinoise part du principe que la Mer de Chine Méridionale fait tout autant partie du noyau territorial chinois que le Tibet ou Taiwan. En clair, cela signifie que les prétentions chinoises sur la Mer de Chine Méridionale ne sont pas négociables. Sur le plan historique pourtant, la Chine ne peut pas vraiment justifier ses revendications, mis à part quelques cartes maritimes imprécises ou quelques tombes de pêcheurs échoués sur des îles inhabitées.

Bientôt, la marine américaine organisera des manœuvres communes avec la Corée du Sud dans une partie de la Mer Jaune, que la Chine considère comme faisant partie de sa propre zone maritime. Cette démonstration de force servira surtout à intimider la satrapie prochinoise qu’est la Corée du Nord qui, au printemps dernier, avait coulé une corvette sud-coréenne. Mais en intimidant la Corée du Nord, on cherche évidemment à intimider la grande puissance protectrice de l’Etat « voyou ». Même la Russie, jusqu’ici l’allié le plus fidèle de la Chine et son principal fournisseur d’armes, se sent menacée par les flots d’immigrants chinois en Sibérie, terre faiblement peuplée. Elle adopte du coup une attitude pro-occidentale et prend ses distances.

Le grand réformateur Deng Xiaoping n’avait eu de cesse d’avertir ses camarades de parti : il fallait attendre l’année 2020, quand la Chine serait suffisamment forte pour résoudre ses problèmes territoriaux, sans craindre une coalition ennemie qui aurait procédé au préalable à son encerclement. L’impatience impériale a été fatale à l’Allemagne en 1914 et au Japon en 1941, car les grandes puissances établies avaient décidé de juguler les velléités expansionnistes des puissances chalengeuses et indésirables. Il semble que les héritiers du Bismarck chinois devront bientôt méditer ses leçons.

Albrecht ROTHACHER.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°40/2010 ; http://www.zurzeit.at/ ).

mardi, 07 septembre 2010

Panorama du mouvement national japonais

Panorama du mouvement national japonais

Le récent séjour de Jean-Marie Le Pen au Japon, à l’invitation d’un mouvement nationaliste local, a fait découvrir à beaucoup qu’une droite des valeurs existait aussi au pays du soleil levant et qu’elle s’intéressait à ses épigones occidentaux. Pour nous aider à connaître son histoire, ses idées et ses projets, il est inutile de faire appel à l’université française : aucune étude ne lui a jamais été consacrée dans notre langue. Les journalistes de la grande presse n’ont pas fait mieux : il n’existe aucun article de fond sur le sujet et les quelques papiers qui ont fleuri dans les gazettes ces dernières semaines se sont caractérisé par leur indigence conceptuelle et par la faiblesse de leurs sources. Pourtant, il y aurait beaucoup à écrire sur l’uyoku dantai (???? – le mouvement national).

Personne ne sera surpris d’apprendre que, tout comme en Europe, la droite radicale japonaise est divisée en de multiples chapelles que les universitaires nippons regroupent en quatre familles cohérentes : la droite traditionnelle (Dento uyoku), la droite du profit (Riken uyoku), la droite délinquante (Ninkyo uyoku) et la nouvelle droite (Shin uyoku).

La droite traditionnelle, apparue à la fin du XIXème siècle, correspond à la fraction la plus réactionnaire du mouvement national. Elle est divisée en deux tendances : la droite théorique (Riron-ha uyoku) et la droite orientée vers l’action (Kodo uyoku). Si la première est constituée de sociétés savantes, de cercles d’études et de think tank, la seconde est toute entière tournée vers un militantisme de type paramilitaire souvent violent qui transparaît clairement dans le nom des groupes qui la constituent (Corps de protection national, Escouades de défense anti-communiste, etc.)

La droite du profit a été crée au lendemain de la deuxième guerre mondiale et est constituée par ceux qui, au nom de l’anti-communisme et de la défense du monde libre, choisirent volontairement de travailler en liaison avec de le Département d’État américain et la CIA. Sa personnalité emblématique est Yoshio Kodama qui fonda le Conseil des groupes patriotiques japonais en 1960 et dont les troupes n’ont cessées d’être actives, jusqu’à nos jours, pour lutter contre tous les adversaires des États-Unis, défendre le traité de coopération et de sécurité Japon-USA, ainsi que pour dénoncer le péril que font courir à l’archipel la Chine, la Russie et la Corée.

C’est aussi à Yoshio Kodama que l’on doit l’apparition de la droite délinquante ou « droite yakuza ». À la recherche de gros bras pour ses actions les plus musclées, il fit des alliances avec des gangs de malfrats qui, voyant l’intérêt qu’ils pouvaient en retirer, se politisèrent et s’enkystèrent dans la mouvance. Leur existence, toujours d’actualité, pose un problème majeur à l’ensemble du courant national qu’ils compromettent par un certains nombres d’actions délinquantes récurrentes dissimulées sous un masque politique : extorsion de fonds, chantages, etc…

Tous ces groupes partagent une idéologie similaire centrée sur culte de l’Empereur et le patriotisme, mais la guerre froide a fait qu’ils ont modéré ce dernier en acceptant l’hégémonie américaine sur leur pays et les traités inégaux signés entre Tokyo et Washington. De plus, leur anti-communisme les a rendus hostile à toute organisation syndicale et inaptes à toute réflexions géostratégiques. Ce qui fait qu’ils se sont progressivement éloignés des préoccupations réelles de leurs concitoyens et que leur audience politique est nulle, ou presque, comme le montre les résultats de leur front électoral le Ishin seito shimpu (Parti de la restauration du vent nouveau) dont les résultats aux législatives furent de 0.077 % en 2001, de 0.18 % en 2004 et de 0.24 % en 2007

En réaction contre ce que nous venons de décrire, est née la « nouvelle droite ». Son origine remonte aux troubles estudiantins de la fin des années 1950 et des années 1960. Le 19 janvier 1960 fut signé entre les USA et le Japon un traité de coopération mutuelle et de sécurité. Sa négociation et sa signature furent l’objet de très importante manifestations de la jeunesse et des étudiants encadrés par l’extrême gauche. Celle-ci maintint par la suite comme une revendication récurrente l’exigence son abrogation, et lors du mai 68 japonais (qui s’étala dans les faits de janvier 1968 à janvier 1969) la lutte contre le traité était toujours un point important du programme du Zangakuren (l’UNEF nippone). De leur côté, les droites traditionnelles avaient suscitées la Ligue des étudiants japonais (Nichigakudo), une sorte de GUD à la japonaise, qui s’affrontait quasi-militairement aux gauchistes, tandis que le Conseil des groupes patriotiques japonais mobilisait en faveur du traité. Ce positionnement ne satisfaisait pas, loin sans faut, tous les étudiants nationalistes. Certains d’entre eux, regroupés autour du périodique Ronsho entendaient faire entendre la voix des jeunes patriotes qui étaient opposés au traité et à l’impérialisme américain. En 1968, ils reçurent l’appui de l’écrivain Yukio Mishima sous la direction duquel ils formèrent la Tatenokai (Société du bouclier). Ses membres qui n’hésitaient pas à participer aux débats qu’organisaient l’extrême gauche dans les universités furent immédiatement dénoncés par les droites traditionnelles et de profit comme des « traîtres et des vendus au communisme. » Cependant, le groupe prospéra et, le 25 novembre 1970, il tenta d’inciter les élèves officiers de Tokyo à se soulever pour rétablir l’Empereur dans la plénitude de ses droits. Le coup d’État militaire ayant échouée, les deux principaux dirigeant de la Tatenokai se suicidèrent de manière traditionnelle par éventration.

Les partisans de Mishima ne cessèrent pas le combat et, en 1972, ils fondèrent la Société du premier mercredi (Issuikai), doublé, à partir de 1981, par un groupe activiste, le Front uni des volontaires (Toitsu sensen giyugun) qui dans le cadre d’une politique de troisième voie monta de nombreuses action de commando pour s’en prendre à des objectifs soviétiques et étasuniens (ambassades, consulats, siège d’agence de presse, etc.)

Si l’action du Front uni des volontaires a décru avec le temps, celle d’Issuikai n’a jamais cessée et son actuel dirigeant, Kimura Mitsuhiro, qui n’a jamais renoncé à la pratique des débats avec les groupes d’extrême gauche initiée par la Société du bouclier est fréquemment interviewé par tous les grands médias japonais.

Défendant des thèses assez proches de celle des nationalistes-révolutionnaires européens (comme eux, par exemple, il ne cache pas son admiration pour le Baath de Saddam Hussein) Kimura Mitsuhiro n’hésite pas à déclarer : « Nos seuls ennemis sont l’ambition hégémonique américaine et nos politiciens qui soutiennent les Etats-Unis. Les problèmes récurrents que nous avons avec la Chine ou la Corée, sont dus à des manœuvres des USA. Je suis un nationaliste japonais, et de ce fait je me dois de respecter tous les autres nationalistes, y compris les Chinois ou les Coréens. Les Américains nous parlent de démocratie en Asie, mais que font-ils dans le même temps en Irak ou au Kossovo ? »

Cette déclaration très moderne et très politique, ne doit cependant pas faire oublier que, même au d’Issuikai le militantisme est un engagement qui dépasse la politique et qui s’apparente à une voie de réalisation martiale, c’est l’uyoku ronin do (la voie du militant nationaliste) que décrit Ninagawa Masahiro, un militant de cette société : « Notre combat n’est pas réellement idéologique, il est surtout émotion et passion. Un samouraï n’agit pas de manière logique, deux valeurs conditionnent sa vie : être fidèle et se préparer à bien mourir. Le patriotisme est pour nous passion et émotion. C’est pour cela que les militants de gauche ne peuvent pas nous comprendre et nous prennent pour des fous. »

Christian Bouchet [1]

Source : ONG [2]


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[1] Christian Bouchet: http://frontdespatriotes.blogspot.com/2010/08/uyoku-dantai-panorama-du-mouvement.html

[2] ONG: http://ongong.canalblog.com/

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lundi, 06 septembre 2010

Kurosawa, l'ultimo imperatore

Kurosawa, l’ultimo imperatore

di Marco Iacona

 
Fonte: Linea Quotidiano [scheda fonte]

Akira Kurosawa è stato un uomo di cinema molto colto, uno di quelli che si sono ispirati ai geni della letteratura di sempre come William Shakespeare e Fëdor Dostoevskij e che a sua volta ha fornito spunti a non finire a chi è venuto dopo o insieme a lui. Dal Sergio Leone di Per un pugno di dollari al western americano dei Magnifici sette fino al George Lucas della saga di “Guerre stellari”, ed è stato probabilmente – per i temi trattati nei film – una della miglior “cerniere” fra Oriente e Occidente che si ricordino.

È giusto allora parlare di lui perché il cinema internazionale non sarebbe stato quello che è stato senza la sue abilità narrative, colme ora di trasognate apparizioni ora di crudissimo e sanguinario realismo. Ma il regista della Sfida del Samurai – il film al quale si ispirò Leone, con Toshiro Mifune nel ruolo che qualche anno dopo sarà di Clint Eastwood – non ha saputo rinunciare né al racconto “caotico” del mito medioevale – divulgato con un’abilità poco riconosciuta fra le mura di casa – né alle tecniche o alle citazioni di tipo squisitamente teatrale.

Kurosawa è stato anche un maestro dell’epica contemporanea abbinata, col massimo dell’abilità, a un pessimismo senz’alcuna macchia di retorica. Un lavoro del 1985 – uno dei suoi ultimi film – liberamente ispirato a Re Lear di Shakesperare, finisce con parole che sanno di condanna senza appello per il genere umano: in un Giappone infernale nella materia e nella sostanza, non sembra esserci spazio alcuno per uomini e donne di “buona volontà”, bensì per esseri umani stupidi e violenti che vivono o sopravvivono assassinando i loro simili e che credono nella vendetta e nel dolore. I “buoni” e i leali non vengono creduti e l’unica regola che vale è la sottomissione dello sconfitto al più forte e al vincitore. In tutto questo l’onore dei soldati è un limite solo parzialmente valicabile dalla brutalità della guerra e dalla brama di potere. Una vera lezione…

Nato a Tokio, educato rigidamente e sensibilissimo alle arti e alla pittura (per un po’ illustrerà anche romanzi rosa e libri di cucina), Kurosawa si avvicina al cinema grazia al fratello maggiore, Heigo. Debutta come regista nel 1943 con Sugata Sanshiro un’originalissima storia sullo judo, e va avanti quasi con un film l’anno fino alla metà degli anni Sessanta, inizialmente attratto da tematiche sociali poi anche da temi basati sulla “valorizzazione” dell’individuo con tanto di sconfitte, emozioni ed eterne illusioni. Dal ’70 in poi girerà poche altre pellicole, fino al 1993 anno di Madadayo. “Il compleanno”, ultima fatica prima di scomparire quasi novantenne nel 1998. Freddo (forse solo apparentemente) e pignolo fino alla ricerca della perfezione (celebri le sue lunghissime riprese, con un rapporto di dieci metri di pellicola girata per poterne utilizzare e conservare soltanto una), “Tenno” Kurosawa – Kurosawa l’Imperatore, questo il suo soprannome – ha donato agli occidentali alcune perle di una cultura, quella orientale, che col trascorrere degli anni è apparsa sempre meno lontana dal nostro sentire, divenendo così soprattutto da noi, lui nobile discendente di una famiglia di Samurai, un artista “di casa.” Il regista di Tokio è stato infatti definito il «meno giapponese» dei cineasti del Sol levante, anche se pare non abbia mai particolarmente gradito le interpretazioni di “natura occidentale” dei suoi film.

Del 1951 è per esempio uno dei primi capolavori di Kurosawa, uno dei simboli riconosciuti del cinema orientale, Rashomon (col grande Mifune per molti anni quasi un suo alter ego, nel ruolo di un brigante da strada) che vincerà il Leone d’oro a Venezia e poi l’Oscar come miglior film straniero. È la pellicola che rivelerà alla cinematografia internazionale non solo un grande maestro ma anche l’intero cinema giapponese. Un colpo di scena irripetibile. Memorabile il suo “testa a testa” al Festival della Laguna con Un tram che si chiama desiderio di Elia Kazan, forse più amato dagli stessi “addetti ai lavori” a giudicare da queste poche righe apparse sull’Europeo all’indomani della proclamazione dei vincitori, a firma Gian Gaspare Napolitano, membro della giuria: «Rashomon ha questo di buono, che pur trattando un argomento scabroso come il duello mortale in un bosco fra un samurai e un brigante da strada in vista del possesso di una donna, lo stile del racconto è tale che il film si contempla senza inquietudine». Al film di Kazan con Marlon Brando andrà il premio speciale della giuria.

Nel 1954 esce il notissimo e imitatissimo I Sette Samurai (ancora con Mifune), considerato uno degli spaccati più “fedeli” del Giappone del periodo delle guerre civili. Nel ’57 Kurosawa concluderà invece Il trono di sangue che si ispira invece a un Macbeth, ancora di Shakespeare, trasferito però nel ‘500, e nel ’75 Dersu Uzala, il piccolo uomo delle grandi pianure, finanziato dall’Urss, storia di un’amicizia e di un cacciatore solitario – un mongolo della tundra – che non resiste alla cosiddetta civiltà e sceglie di vivere e poi morire nel suo ambiente naturale cioè la taiga siberiana. Il film vinse sia al Festival di Mosca sia, ancora, alla notte degli Oscar hollywoodiani, ed è fondamentale nella biografia del regista nipponico perché segna il ritorno al successo dopo la delusione del film del ’70 (Dodes’ka den), di seguito alla quale – come un vero guerriero che cerca di salvaguardare l’onore perduto – il nostro aveva perfino tentato il suicidio.

Non finisce qui. Anzi. Nell’80 esce Kagemusha, l’ombra del guerriero con cui Kurosawa tornerà a trattare uno degli argomenti prediletti, il Giappone delle tradizioni; e negli anni Novanta infine Sogni (una pellicola formata da episodi diversi, a testimoniare anche la varietà di temi e interessi del tokyoto) e Rapsodia in agosto grazie ai quali si riaccendono i toni antimilitaristi e pacifisti di “Tenno” Kurosawa. Si tratta peraltro dei due film coi quali il pubblico più giovane ricorderà per sempre la grande poesia – e lo sguardo antiprogressista – dell’Imperatore; l’omaggio a Vincent Van Gogh interpretato da Martin Scorsese e il Richard Gere coprotagonista della pellicola dedicata al ricordo della bomba atomica su Nagasaki. Con lucidità, destrezza e fantasia, Kurosawa ha cercato di raccontare la storia dell’orrore della guerra atomica dalla parte degli sconfitti, degli adulti sempre meno numerosi e dei bambini, ai quali è destinata la cura della memoria. Quella memoria che insieme all’“uomo” – in cento luoghi diversi ove positivo e negativo riescono perfino a confondersi – è stata la protagonista della carriera cinematografica di uno degli artisti più imitati della seconda metà del XX secolo.

 

 

 

 


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vendredi, 27 août 2010

Perché in Giapponeil cristianesimo è "straniero"

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Perché in Giappone il cristianesimo è "straniero"

 

di Sandro Magister - Kagefumi Ueno
 

Fonte: L'Espresso [scheda fonte]

Annientamento del "sé", divinizzazione della natura, rifiuto di un Dio personale. I capisaldi della cultura giapponese spiegati dall'ambasciatore del Sol Levante presso la Santa Sede

di Sandro Magister

Già un'altra volta, quest'anno, www.chiesa ha messo in luce l'estrema difficoltà che incontra il cristianesimo a penetrare in Giappone.

È una difficoltà che riguarda anche altre grandi civiltà e religioni asiatiche. Il cardinale Camillo Ruini – quand'era vicario del papa e presidente della conferenza episcopale italiana – indicò più volte la principale ragione di questa impermeabilità nel fatto che in Giappone, in Cina, in India manca la fede in un Dio personale.

È per questo motivo – aggiungeva – che la sfida lanciata ai cristiani dalle civiltà asiatiche è più pericolosa di quella di un'altra religione monoteista come l'islam. Mentre l'islam, infatti, stimola se non altro i cristiani ad approfondire e rinvigorire la propria identità religiosa, le civiltà asiatiche "spingeranno piuttosto nel senso di una ulteriore secolarizzazione, intesa come denominatore comune di una civiltà planetaria".

Per quanto riguarda il Giappone, un'autorevole conferma di questo assunto viene da una conferenza tenuta il 1 luglio scorso al Circolo di Roma dall'ambasciatore giapponese presso la Santa Sede, Kagefumi Ueno.

La conferenza – riprodotta quasi integralmente più sotto per gentile concessione del suo autore – mette in evidenza con rara chiarezza l'abisso che separa la visione cristiana dalla cultura e religiosità del Giappone.

L'ambasciatore Ueno si definisce d'orientamento buddista-scintoista. E nella conferenza parla non da diplomatico ma da "pensatore culturale", come in effetti egli è. Il suo centro d'interesse sono da molti anni le civiltà e le culture. Su questo tema ha scritto numerosi saggi e parlato a vari congressi.

Un suo saggio pubblicato poco prima di arrivare a Roma come ambasciatore, quattro anni fa, ha per titolo: "Contemporary Japanese Civilization: A Story of Encounter Between Japanese 'Kamigani' (Gods) and Western Divinity".

Una sintesi della sua conferenza al Circolo di Roma è uscita su "L'Osservatore Romano" del 14 agosto.
_________

CULTURA E RELIGIOSITÀ NEL GIAPPONE MODERNO

di Kagefumi Ueno


Credo che vi siano almeno tre elementi che caratterizzano la religiosità giapponese come filosoficamente distinta dal cristianesimo.

Le tre parole chiave sono "sé", "natura" e "assolutizzazione".

In primo luogo, sul concetto di "sé" c'è una nettissima distinzione tra la visione buddista-scintoista e quella monoteista occidentale.

Secondo, nel concepire la natura l'oriente e l'occidente differiscono sostanzialmente. Mentre i giapponesi vedono la natura come divina, i cristiani non condividono la stessa riverenza.

Terzo, quanto ai giudizi di valore, a motivo della loro mentalità religiosa i giapponesi in genere hanno una propensione molto minore degli occidentali ad assolutizzarli.


DISSOLVERE IL "SÉ"


Primo elemento: il "sé". Come differisce il concetto religioso tradizionale giapponese di "sé" dalla visione occidentale? Per dirlo con parole semplici, i buddisti-scintoisti credono che, al fine di raggiungere la vera libertà spirituale, essi devono "cacciar via" ogni "karma" (desiderio), "ego", "interesse", "speranza" e anche "sé". Qui il termine "cacciar via" è sinonimo di abbandonare, rinunciare, dissolvere, svuotare, azzerare, ridurre a niente. In altre parole, lo stato finale della mente, la genuina libertà del pensiero, o la realtà ultima possono essere ottenuti solo dopo aver cacciato via il proprio sé o dissolta la propria identità. Il sé e l'identità devono essere assorbiti nella Madre Natura o universo.

Invece, le religioni monoteiste sembrano essere basate sull'assunto che gli esseri umani sono "miniature" del divino. Gli umani sono definiti per riflettere l'immagine del divino. Essi quindi, per definizione, sono chiamati a essere "divini", o almeno "mini-divini". Per avvicinarsi al divino sono comunque destinati a purificare, consolidare, elevare o portare a perfezione il proprio sé. Mai deve accadere, dunque, che caccino via il loro sé. Il cacciar via il proprio sé è semmai considerato immorale o peccaminoso.

In breve, i monoteisti sono chiamati a massimizzare, a portare a perfezione il proprio sé. Quindi, sono "massimalisti". Con questa idea in mente, non ci vuole una speciale immaginazione per capire che un "sé mini-divino" massimizzato o portato a perfezione è inviolabile o sacro.

All'opposto, i buddisti-scintoisti sono chiamati, al fine di raggiungere la realtà suprema, a minimizzare, cioè a cacciar via il loro sé. Quindi essi sono "minimalisti". Anche la dignità o l'onore di ciascuno è qualcosa a cui non devono legarsi. Mai guardano a se stessi come a delle "mini-divinità". Non accade mai che essi debbano perfezionare se stessi per arrivare più vicini al divino. Un simile desiderio è un tipo di "karma" che essi devono cacciar via.

Insisto, i buddisti-scintoisti credono che da ultimo non ci si deve legare ad alcun desiderio od ossessione, inclusa l'esaltazione di sé. Ognuno dev'essere completamente distaccato dal desiderio di esaltare se stesso.

Fin qui ho fatto una specie di esercizio intellettuale, con l'assunto che le differenti religiosità comportino differenti concetti di "sé". A questo proposito, l'immagine che mi sono fatta è che il "sé" degli occidentali è simile a una grossa, solida, splendente sfera d'oro che deve essere costantemente lucidata, pulita e consolidata, mentre il "sé" dei buddisti è simile ad aria o fluido senza forma, elastico, difficile se non impossibile da lucidare e pulire.

Secondo la religiosità giapponese, ciò a cui si deve rinunciare non è limitato al "karma", ai desideri e al "sé". Bisogna essere distaccati anche da ogni pensare logico. In definitiva, per i giapponesi, la religiosità è un ambito nel quale il "logos" in quanto "ragione", il pensiero logico e l'approccio deduttivo devono anch'essi essere cacciati via.

In particolare, per la tradizione buddista Zen, anche valori opposti come il bene e il male sono qualcosa che va trasceso. Nel senso più profondo della religiosità buddista, nello stadio ultimo dello spirito non vi è nessuna santità, nessuna verità, nessuna giustizia, nessun male, nessuna bellezza.  Anche la speranza è qualcosa a cui non ci si deve legare, a cui bisogna rinunciare. La libertà ultima è data dall'assoluta passività.

I giapponesi credono anche che devono essere distaccati dal desiderio di tendere all'eternità. Nell'universo non c'è niente di eterno o di assoluto. Ogni essere resta "effimero", cioè come un niente. Ogni essere rimane "relativo". La realtà ultima è nel "vuoto", nel "nulla", nell'"ambiguo".

Per vedere come la filosofia orientale ci dice che si deve essere distaccati dal "logos", ecco alcune citazioni riprese da buddisti Zen e in particolare da opere di Daisetsu Suzuki:

– "Molti è uno. L'uno è molti".
– "Essere è non essere".
– "L'essere è 'mu', nulla. 'Mu' è l'essere".
– "La realtà è 'mu'. 'Mu' è la realtà".
– "Ogni cosa è nel 'mu', sorge dal 'mu', è assorbita nel 'mu'".
– "Una volta distaccati dalla visione razionale, si trascendono opposti concetti come bene e male".
– "Nel senso più profondo della religiosità buddista, non vi è nessuna santità, nessuna verità, nessuna giustizia, nessun male, nessuna bellezza".
– "La libertà ultima è data dalla passività assoluta".
– "Alla fine, lo spirito sarà come un albero o una pietra".


VENERARE LA MADRE NATURA


Secondo elemento di differenziazione: la natura. Per gli occidentali, la divinità è nel Creatore invece che nella natura, la quale è prodotta da lui. Invece, per i buddisti-scintoisti la divinità è nella stessa natura, dal momento che manca del tutto l'idea di un Creatore che abbia creato l'universo dal nulla. La natura è stata generata da sé stessa, non da una forza extranaturale. Il divino permea la natura. E permea quindi anche gli esseri umani.

La divinità della Madre Natura abbraccia ogni cosa: uomini, alberi, erbe, rocce, sorgenti e così via. Per i buddisti-scintoisti la realtà suprema non esiste al di fuori della natura. In altre parole, la divinità è intrinseca alla natura. [...]

Per i giapponesi, gli uomini e la natura sono una sola realtà inseparabile. Gli esseri umani sono parte della natura. Non c'è alcuna distinzione o barriera concettuale tra le due cose. Una sensazione di distanza tra le due è considerata insignificante o inesistente.

A questo proposito vorrei commentare una formula alla moda, la "simbiosi (o convivenza) con la natura", che è spesso considerata una formula pro-ecologista. A me questo concetto pare invece che includa una sfumatura di arroganza, di "umanocentrismo", poiché conferisce agli uomini una posizione paritaria con la natura. Secondo la religiosità tradizionale giapponese, gli uomini devono essere sudditi della natura. È la natura, non gli uomini, che deve essere protagonista. Gli uomini dovrebbero essere umili giocatori che non possono pretendere una condizione pari a quella della natura. Devono scrupolosamente ascoltare le voci della natura e umilmente accettare ciò che la natura comanda. Ecco perché la formula "convivenza con la natura" suona troppo umanocentrica per il pensiero tradizionale giapponese.

Su questo sfondo, in termini di amore o rispetto per la natura o gli animali, la cultura giapponese è profonda e ricca. Nella sua tradizione così come oggi, i giapponesi trattano la natura o gli animali in una maniera piena di rispetto. Quasi con uno spirito religioso.

Ad esempio, molti dirigenti di polizia in tutto il paese usano officiare una cerimonia per rendere grazie agli spiriti di cani poliziotto deceduti, o per placare le loro anime una o due volte all'anno nei santuari a loro dedicati.

Qualcosa di simile avviene nei tradizionali villaggi dei cacciatori di balene. Essi usavano officiare cerimonie religiose per rendere grazie agli animali o per consolare e placare gli spiriti delle vittime, le balene. Alcuni ancora lo fanno. E facendo così, fanno da bilancia spirituale tra gli uomini e gli animali loro vittime.

Allo stesso modo, in alcuni ospedali vi sono associazioni che celebrano annualmente dei rituali, chiamati "hari-kuyoo", per addolcire gli spiriti degli "aghi", specie quelli delle iniezioni.

Nelle campagne, la gente venera alberi maestosi, grandi rocce, cascate o sorgenti trasformandole in templi scintoisti con dei festoni bianchi detti "shimenawa". Inoltre, molte montagne, a cominciare dal Fuji, e numerosi laghi in Giappone sono ritenuti sacri.

La religiosità o mentalità dei giapponesi ora descritta – che alcuni studiosi chiamano panteista o animista – è chiaramente e vitalmente incorporata in molte opere culturali giapponesi, siano esse di letteratura, di poesia, di pittura, di incisioni o d'altro, indipendentemente dalla terminologia che si può usare.

Ad esempio, Higashiyama Kaii, un grande pittore di paesaggi, disse una volta in un'intervista televisiva che, con l'avanzare della maturità, era divenuto consapevole che la natura talvolta gli parla. Egli percepisce la sua voce e avverte i suoi sentimenti. E quindi, aggiunse, la sua opera di pittore di paesaggi è fatta non da lui, ma dalla natura stessa.

Sinilmente, Munakata Shiko, famoso incisore di legno, disse in tv che, quando la sua anima è in pace, egli compie la sua opera di incisione come ispirata dallo spirito del legno che sta incidendo. Quindi, aggiunse, non è lui ma lo spirito del legno che fa il vero lavoro. [...]


NON ASSOLUTIZZARE I VALORI


Terzo elemento di differenza: l'assolutizzazione dei valori. A motivo della descritta mentalità religiosa buddista-scintoista, i giapponesi non amano legarsi a "valori assolutizzati". Non credono che vi sia una giustizia assoluta o un male assoluto. Dicono piuttosto che ogni essere è, in sostanza, "relativo". Per loro ogni valore, intendo dire ogni valore positivo, è valido fino a quando si scontra con altri valori. Quando lo scontro tra valori avviene, essi credono che nessun valore particolare deve essere assolutizzato a spese di altri. Semplicemente perché, nel senso più profondo della loro filosofia, non c'è niente di assoluto nell'universo. Esiste solo l'effimero, l'impermanente.

Detto altrimenti, nell'applicare i valori, i giapponesi in genere preferiscono avere un approccio "soft". Ad esempio, alcuni anni fa, prima in Danimarca e poi in altri paesi d'Europa, ci fu uno scontro di ideologie [a proposito di vignette su Maometto] tra coloro che tenevano alla libertà di espressione e coloro che difendevano la dignità religiosa. Questa vicenda non ebbe in Giappone una grande risonanza pubblica, ma immagino che la maggioranza dei giapponesi, se informati degli elementi in gioco, avrebbero detto che assolutizzare la fede di una parte (quella favorevole alla libertà di espressione) a spese dei valori degli altri – cioè affrontare la questione in modo rigido invece che "soft" – era immotivato o imprudente. A questo proposito, durante quella vicenda io stesso ebbi la sensazione che la mentalità di alcuni disegnatori ed editori danesi sembrava essere troppo "monoteista", nel senso che assolutizzavano un particolare valore come qualcosa di trascendentale, di sacro e di inviolabile. In quel caso particolare, faccio notare che la Chiesa cattolica preferì un approccio "soft". Simile a quello preferito dai giapponesi.

Come ho detto, i giapponesi trattano la natura o gli animali in un modo pieno di rispetto. Nonostante ciò, la maggioranza dei giapponesi non si spinge fino ad applicare il concetto dei diritti umani agli animali, come fanno alcuni paladini di tali diritti. Di tanto in tanto esce la notizia che alcuni animalisti fondamentalisti hanno assaltato laboratori nei quali alcuni animali sono sacrificati per finalità tipo la ricerca di nuove medicine. Inoltre, si ricorda la notizia di un gruppo ambientalista radicale che assaltò una baleniera giapponese nell'Oceano Antartico. Essi non solo assalirono la nave a più riprese, ma anche lanciarono bottiglie di sostanze chimiche che ferirono alcuni membri dell'equipaggio della nave.

In questi casi, i protagonisti giustificarono la loro violenza o violazione dei valori altrui sostenendo che la loro finalità era sacra e quindi assoluta. Giustificarono i loro atti dicendo che essi dovevano combattere contro un male assoluto. In questo modo "assolutizzarono" la loro fede e fecero blocco con i loro sacri valori, senza pensare di violare i valori di altri. Nel suo messaggio per la Giornata Mondiale della Pace del 1 gennaio 2010, papa Benedetto XVI ha espresso preoccupazione per la visione eccessiva di alcuni ecologisti o animalisti che conferiscono lo stesso livello di dignità agli animali e agli uomini. Questo è un altro esempio di come la Chiesa cattolica pare essere riluttante riguardo a un approccio rigido o a una "assolutizzazione" di un valore particolare. Lo stesso fanno i giapponesi, con la loro tradizionale mentalità religiosa.


UN CRISTIANESIMO "STRANIERO"


A questo punto si può capire perché, a motivo della mentalità religiosa giapponese che si differenzia dal cristianesimo nei sensi sopra detti, anche oggi molti giapponesi trovano il cristianesimo in qualche modo straniero (od occidentale).

E anche si può capire perché la quota dei cristiani in Giappone resta sempre al di sotto dell'1 per cento e quella dei cattolici al di sotto dello 0,5 per cento.

Ciò non significa che i giapponesi rifiutino di accettare il cristianesimo in tutto. Molti di essi provano simpatia per questa fede e i suoi insegnamenti, non però al 100 per cento, ma al 70-80 per cento. Il restante 20-30 per cento è riconducibile alla differenza di fondo, fondamentalmente culturale e filosofica, tra le due realtà.

A motivo di questa differenza, il cristianesimo appare ai giapponesi come "appartenente ad altri", non a loro stessi.


UN IBRIDO TRA MODERNITÀ E TRADIZIONE


Osservo ora la religiosità giapponese attraverso lo spettro della premodernità, della modernità e della postmodernità.

Nel passato, sino alla fine del XIX secolo, si riteneva in ogni angolo del mondo che la modernizzazione delle nazioni potesse essere ottenuta solo in società con religiosità monoteista, in particolare col cristianesimo. Si pensava che la modernizzazione e il monoteismo fossero legati assieme, direttamente o indirettamente. Si era convinti che le società con religiosità politeiste, animiste o panteiste, come il buddismo o lo scintoismo, non fossero modernizzabili, a differenza dei paesi occidentali.

L'impressionante modernizzazione del Giappone ha smentito questa credenza. Oggi molte nazioni non cristiane hanno raggiunto livelli evidenti di modernità, sull'esempio del precedente giapponese. Di conseguenza, il loro progresso ha ulteriormente sciolto il legame concettuale tra modernizzazione e monoteismo. È stato reso chiaro che l'approccio politeista, animista o panteista non rappresenta un regresso, se messo a confronto con l'approccio monoteista.

In Giappone in particolare, la modernità scientifica, tecnologica e razionale non solo coesiste con una mentalità panteista e animista premoderna, ma è rinvigorita e rafforzata da tale mentalità.

Insisto. Molti prodotti giapponesi di alta tecnologia sono pensati, progettati, prodotti e messi sul mercato ad opera di giapponesi che hanno in larga misura la mentalità e la religiosità che ho descritto. Sottolineo che il livello tecnologico o la qualità del prodotto sono migliorati dalla combinazione di due distinte mentalità: la scientifica e l'animista.

Ad esempio, molte società giapponesi spesso invitano preti scintoisti a officiare cerimonie rituali quando installano nuovi macchinari nelle loro fabbriche, per invocare l'efficienza del loro funzionamento. Allo stesso modo, essi officiano anche dei rituali per placare o ringraziare lo spirito dei vecchi macchinari prima di smantellarli. E ancora, i costruttori di case celebrano rituali scintoisti per pregare per la riuscita dei futuri lavori, con una cerimonia sul terreno di costruzione. Quasi tutte queste cerimonie sono celebrate da preti scintoisti, solo raramente da preti buddisti. Perché? Perché la maggior parte dei giapponesi preferiscono che siano dei preti scintoisti a occuparsene, convinti che gli spiriti della casa o del luogo, della terra o degli edifici debbano essere presi in cura dallo scintoismo.

Insomma, nel Giappone di oggi la mentalità panteista e animista premoderna è strettamente legata alla modernità dell'alta tecnologia. E dunque si può dire che la civiltà giapponese contemporanea è un ibrido di premodernità e di modernità. Quindi assolutamente postmoderna!


ECONOMIA BUDDISTA, PER UN TERRENO COMUNE


Ho fin qui messo a fuoco la dimensione filosofica, nella quale la distinzione tra l'oriente e l'occidente è ragguardevole. Io credo, tuttavia, che al livello pratico c'è un terreno comune tra le due parti.

Un'ottantina di anni fa il Mahatma Gandhi, il padre fondatore dell'India moderna, citò il "commercio senza moralità" come uno dei "sette peccati sociali". Gli altri sei peccati che egli elencò erano la "politica senza principi", la "ricchezza senza lavoro", il "divertimento senza coscienza", la "conoscenza senza carattere", la "scienza senza moralità" e il "culto senza sacrificio" (sembra di ascoltare un papa).

Anche il papa e la Santa Sede in numerosi messaggi hanno ripetutamente condannato la mancanza di considerazioni morali da parte di molti leader del mondo degli affari.

In Giappone simili richiami si odono da tempo, in particolare tra economisti di orientamento buddista. In effetti, negli ultimi decenni alcuni economisti hanno cominciato ad amalgamare la filosofia buddista con le analisi economiche, fondando una nuova disciplina chiamata "economia buddista", di cui ora dirò gli elementi di base.

Gli economisti buddisti sono molto critici del neoliberismo che ha dominato le politiche economiche delle maggiori potenze mondiali negli ultimi decenni, portando a un aggravamento delle disparità economiche, a una mancanza di equità, a un predominio assoluto del profitto e a un deterioramento dell'ambiente a livello globale.

Per quanto vi siano delle diverse visioni tra gli economisti buddisti, essi condividono i seguenti otto principi, come loro minimo comune denominatore:

– rispetto della vita;
– non violenza;
– chisoku (la capacità di sapersi accontentare);
– kyousei (la capacità di convivere assieme);
– semplicità, frugalità;
– altruismo;
– sostenibilità;
– rispetto delle diversità.

Ad esempio, Ernest Friedrich Schumacher, un economista tedesco che è tra i fondatori dell'economia buddista, autore del celebre libro "Small Is Beautiful: Economics as if People Mattered", ha particolarmente insistito su "chisoku" e "semplicità".

Allo stesso modo, Wangari Maathai, un'ambientalista kenyana che ha vinto il Nobel per la Pace nel 2004, crede in una filosofia affine all'economia buddista. È famosa come sostenitrice della campagna "mottainai", cioè della campagna internazionale dei tre "ri": riusa, riduci e ricicla. Alcuni anni fa, mentre era in Giappone, si imbatté nella parola giapponese "mottainai" che in sostanza significa "mai gettare le cose minime perché anch'esse hanno un valore intrinseco". Così ebbe l'ispirazione di lanciare la sua campagna, cioè si convinse che lo "Spirito di Mottainai" che anima lo spirito dei tre "ri" doveva essere diffuso globalmente. Ella sostiene che per assicurare la protezione e la conservazione dell'ambiente globale, lo "Spirito di Mottainai" è indispensabile. Questo spirito che ella invoca è in evidente sintonia con i principi base dell'economia buddista.

Gli economisti buddisti reclamano politiche che portino tra l'altro a:

– distacco da un approccio che privilegi solo la crescita;
– distacco da una produzione dipendente dal petrolio;
– instaurazione di un nuovo sistema internazionale che elimini la violenza.

Nell'attuale instabilità e incertezza dell'economia mondiale, che ha rafforzato lo scetticismo nei principi del libero mercato, l'economia buddista guadagna un'attenzione crescente. Sarebbe interessante avviare un dialogo in questo campo tra economisti di orientamento sia buddista sia cattolico.

*

Per concludere con una battuta, consentitemi di chiamare il buddismo-scintoismo "sushi spirituale" e il cristianesimo "spaghetti spirituali". Quello che ho cercato di dire è che il "sushi spirituale" e gli "spaghetti spirituali" hanno sapori diversi. Ma ho anche aggiunto che entrambi sono "squisiti". Sia l'uno che gli altri arricchiscono profondamente le vite degli uomini. Senza uno di essi, le culture umane sarebbero terribilmente noiose e aride.


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