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jeudi, 11 juillet 2013

Ernst Jünger et la révolution conservatrice

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Dominique Venner:
 
Ernst Jünger et la révolution conservatrice
 
 
Pauline Lecomte : Vous avez publié naguère une biographie intellectuelle consacrée à Ernst Jünger, figure énigmatique et capitale du XXe siècle en Europe. Avant de se faire connaître par ses livres, dont on sait le rayonnement, cet écrivain majeur fut un très jeune et très héroïque combattant de la Grande Guerre, puis une figure importante de la "révolution conservatrice". Comment avez-vous découvert l’œuvre d'Ernst Jünger ?

Dominique Venner : C'est une longue histoire. Voici longtemps, quand j'écrivais la première version de mon livre Baltikum, consacré à l'aventure des corps-francs allemands, pour moi les braises de l'époque précédente étaient encore chaudes. Les passions nées de la guerre d'Algérie, les années dangereuses et les rêves fous, tout cela bougeait encore. En ce temps-là, un autre écrivain allemand parlait à mon imagination mieux que Jünger. C'était Ernst von Salomon. Il me semblait une sorte de frère aîné. Traqué par la police, j'avais lu ses Réprouvés tout en imaginant des projets téméraires. Ce fut une révélation. Ce qu'exprimait ce livre de révolte et de fureur, je le vivais : les armes, les espérances, les complots ratés, la prison... Ersnt Jünger n'avait pas connu de telles aventures. Jeune officier héroïque de la Grande Guerre, quatorze fois blessé, grande figure intellectuelle de la "révolution conservatrice", assez vite opposé à Hitler, il avait adopté ensuite une posture contemplative. Il ne fut jamais un rebelle à la façon d'Ernst von Salomon. Il a lui-même reconnu dans son Journal, qu'il n'avait aucune disposition pour un tel rôle, ajoutant très lucidement que le soldat le plus courageux - il parlait de lui - tremble dans sa culotte quand il sort des règles établies, faisant le plus souvent un piètre révolutionnaire. Le courage militaire, légitimé et honoré par la société, n'a rien de commun avec le courage politique d'un opposant radical. Celui-ci doit s'armer moralement contre la réprobation générale, trouver en lui seul ses propres justifications, supporter d'un cœur ferme les pires avanies, la répression, l'isolement. Tout cela je l'avais connu à mon heure. Cette expérience, assortie du spectacle de grandes infamies, a contribué à ma formation d'historien. A l'époque, j'avais pourtant commencé de lire certains livres de Jünger, attiré par la beauté de leur style métallique et phosphorescent. Par la suite, à mesure que je m'écartais des aventures politiques, je me suis éloigné d'Ernst von Salomon, me rapprochant de Jünger. Il répondait mieux à mes nouvelles attentes. J'ai donc entrepris de le lire attentivement, et j'ai commencé de correspondre avec lui. Cette correspondance n'a plus cessé jusqu'à sa mort.

P. L. : Vous avez montré qu'Ernst Jünger fut l'une des figures principales du courant d'idées de la "révolution conservatrice". Existe-t-il des affinités entre celle-ci et les "non conformistes français des années trente" ?

D. V. : En France, on connaît mal les idées pourtant extraordinairement riches de la Konservative Revolution (KR), mouvement politique et intellectuel qui connut sa plus grande intensité entre les années vingt et trente, avant d'être éliminé par l'arrivée Hitler au pouvoir en 1933. Ernst Jünger en fut la figure majeure dans la période la plus problématique, face au nazisme. Autour du couple nationalisme et socialisme, une formule qui n'est pas de Jünger résume assez bien l'esprit de la KR allemande : "Le nationalisme sera vécu comme un devoir altruiste envers le Reich, et le socialisme comme un devoir altruiste envers le peuple tout entier".
 
     Pour répondre à votre question des différences avec la pensée française des "non conformistes", il faut d'abord se souvenir que les deux nations ont hérité d'histoires politiques et culturelles très différentes. L'une était sortie victorieuse de la Grande Guerre, au moins en apparence, alors que l'autre avait été vaincue. Pourtant, quand on compare les écrits du jeune Jünger et ceux de Drieu la Rochelle à la même époque, on a le sentiment que le premier est le vainqueur, tandis que le second est le vaincu.
 
     On ne peut pas résumer des courants d'idées en trois mots. Pourtant, il est assez frappant qu'en France, dans les différentes formes de personnalisme, domine généralement le "je", alors qu'en Allemagne on pense toujours par rapport au "nous". La France est d'abord politique, alors que l'Allemagne est plus souvent philosophique, avec une prescience forte du destin, notion métaphysique, qui échappe aux causalités rationnelles. Dans son essais sur Rivarol, Jünger a comparé la clarté de l'esprit français et la profondeur de l'esprit allemand. Un mot du philosophe Hamman, dit-il, "Les vérités sont des métaux qui croissent sous terre", Rivarol n'aurait pas pu le dire. "Il lui manquait pour cela la force aveugle, séminale."

P. L. : Pouvez-vous préciser ce qu'était la Weltanschauung du jeune Jünger ?

D. V. : Il suffit de se reporter à son essai Le Travailleur, dont le titre était d'ailleurs mal choisi. Les premières pages dressent l'un des plus violents réquisitoires jamais dirigés contre la démocratie bourgeoise, dont l'Allemagne, selon Jünger, avait été préservée : "La domination du tiers-état n'a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d'une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d'un siècle d'histoire allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois". Ce n'était déjà pas mal, mais attendez la suite, et admirez l'art de l'écrivain : "Non, l'Allemand n'était pas un bon bourgeois, et c'est quand il était le plus fort qu'il l'était le moins. Dans tous les endroits où l'on a pensé avec le plus de profondeur et d'audace, senti avec le plus de vivacité, combattu avec le plus d'acharnement, il est impossible de méconnaître la révolte contre les valeurs que la grande déclaration d'indépendance de la raison a hissées sur le pavois." Difficile de lui donner tort. Nulle part sinon en Allemagne, déjà avec Herder, ou en Angleterre avec Burke, la critique du rationalisme français n'a été aussi forte. Avec un langage bien à lui, Jünger insiste sur ce qui a préservé sa patrie : "Ce pays n'a pas l'usage d'un concept de la liberté qui, telle une mesure fixée une fois pour toutes est privée de contenu". Autrement dit, il refuse de voir dans la liberté une idée métaphysique. Jünger ne croit pas à la liberté en soi, mais à la liberté comme fonction, par exemple la liberté d'une force : "Notre liberté se manifeste avec le maximum de puissance partout où elle est portée par la conscience d'avoir été attribuée en fief." Cette idée de la liberté active "attribuée en fief", les Français, dans un passé révolu, la partagèrent avec leurs cousins d'outre-Rhin. Mais leur histoire nationale évolué d'une telle façon que furent déracinées les anciennes libertés féodales, les anciennes libertés de la noblesse, ainsi que Tocqueville, Taine, Renan et nombre d'historiens après eux l'ont montré. A lire Jünger on comprend qu'à ses yeux, à l'époque où il écrit, c'est en Allemagne et en Allemagne seulement que les conditions idéales étaient réunies pour couper le "vieux cordon ombilical" du monde bourgeois. Il radicalise les thèmes dominants de la KR, opposant la paix pétrifiée du monde bourgeois à la lutte éternelle, comprise comme "expérience intérieure". C'est sa vision de l'année 1932. Avec sa sensibilité aux changements d'époque, Jünger s'en détournera ensuite pour un temps, un temps seulement. Durant la période où un fossé d'hostilité mutuelle avec Hitler et son parti ne cessait de se creuser.

Dominique Venner, Le choc de l'histoire

mercredi, 10 juillet 2013

E. A. Poe scopritore di una nuova malattia dello spirito: la modernità

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E. A. Poe scopritore di una nuova malattia dello spirito: la modernità

 

Autore:

Ex: http://www.centrostudilaruna.it

 

eapoeIl pubblico, specialmente il pubblico europeo, possiede una percezione parziale dell’opera di Edgar Allan Poe: la sua notorietà come scrittore di racconti del mistero e del terrore è così grande, ampliata anche dal cinema che si è impossessato di quei soggetti, da aver messo decisamente in ombra un altro aspetto della sua produzione: quella lirica.

 

Leggere le poesie di Poe, immaginando di ignorare l’identità del loro autore, rappresenta una delicata e suggestiva escursione in una provincia artistica leggiadra e nostalgica, pervasa dal rimpianto della Bellezza ideale che il mondo materiale, e specialmente il mondo moderno, con le sue brutture e il suo affarismo, sembra avere irrimediabilmente compromesso; si resta un po’ sorpresi nel confrontare questo poeta delicato e un po’ platonizzante, che vibra al più lieve tocco della Bellezza, sensibile come un rametto di mimosa, al cupo autore di racconti orrorifici come La maschera della morte rossa, Il cuore rivelatore o La caduta della Casa Usher.

 

D’altra parte, c’è un tratto caratteristico e inconfondibile nelle liriche di Poe, dal notissimo – e forse troppo celebrato – poemetto Il Corvo (The Raven) alla raffinata, nitida poesia A Elena (To Helen), lieve come un impalpabile sogno ad occhi aperti – o magari chiusi, chi può dirlo?, l’atmosfera onirica si presta a tali giochi di specchi fra realtà e fantasia -: vogliamo dire l’attenzione alla pulizia stilistica, la sapienza della struttura lessicale e compositiva, la ricercatezza formale, simile ad un prezioso lavoro d’intarsio e di compasso; tanto da suggerire l’idea che non di poesia sentimentale si tratti, romanticamente intesa, ma di una poesia intellettualistica, razionalmente pensata ed impostata, secondo i canoni rigorosi del “secolo dei lumi”.

 

È un’impressione che va ridimensionata, tenendo conto che nel Poe lirico esiste un sapiente gioco di contrappunti e di armonie fra la dimensione istintiva, passionale, sentimentale – o, come lui dice, immaginativa -, e quella logica, razionale, “scientifica”; e che il pregio maggiore delle sue poesie consiste proprio nel sapiente dosaggio e nel raro equilibrio che egli riesce ad ottenere fra le ragioni del cuore e quelle della mente; nella linea, del resto, di altri grandi pre-romantici, a cominciare dal nostro Ugo Foscolo, e specialmente il Foscolo dei sonetti.

 

la-tempestaAbbiamo accennato alla “scientificità” dei procedimenti poetici di Poe, pur subordinati ad una concezione generale del fatto estetico che è d’impostazione idealistica, per la quale le cose sono le ombre o i riflessi di una realtà ulteriore, sovrannaturale o, comunque, non umana, secondo la lezione del mito platonico della caverna, ma anche dello Shakespeare dei sonetti, dei “romances” come La tempesta e di alcune struggenti e delicate commedie, a cominciare da Sogno di una notte di mezza estate (A Midsummer Night’s Dream), della quale ci siamo già occupati a suo tempo (cfr. il nostro precedente saggio Malinconia e platonismo nel Sogno d’una notte di mezza estate di Shakespeare).

 

Ebbene, il rapporto con la scienza è un’altra preziosa chiave di lettura per accostarsi alla produzione lirica di Poe. Egli non è nemico della scienza, anche se, sulla scia di altri grandi lirici anglosassoni, in particolare del “visionario” William Blake, le rimprovera aspramente di aver gettato un’ombra desolata sul mondo, strappando il velo della poesia e imbruttendo la realtà, ingrigendo gli orizzonti della vita; ma tale rimprovero non è rivolto alla scienza in quanto tale, per la quale, anzi, egli nutre un vivo e sincero interesse e al cui metodo logico ritiene che anche il poeta debba attingere, per non parlare del prosatore (e si pensi ai suoi racconti di genere investigativo, come I delitti della Rue Morgue, caratterizzati da un rigoroso impianto razionale e deduttivo); bensì alla scienza presuntuosa e arrogante, in definitiva allo scientismo, che pretende di assolutizzare il proprio sapere e di ridurre al rango di saperi di seconda scelta quelli propri alle altre forme di conoscenza del reale, a cominciare dall’arte medesima.

 

Poe, dunque, non rifiuta la scienza in se stessa, così come, si potrebbe aggiungere, non rifiuta la modernità in quanto tale; ne rifiuta semmai la bruttezza, il cinismo, l’utilitarismo esasperato, il produttivismo cieco, il materialismo grossolano, la pretesa totalizzante a livello estetico, etico e filosofico; rifiuto deciso, intransigente, donchisciottesco, se si vuole, e quindi ingenuo e velleitario, ma non per questo meno sincero, non per questo meno sofferto e umanamente significativo, perché testimonia la crisi e il dramma di una civiltà faustiana che si vede presa nella propria vertigine ed esita, brancolando, sull’orlo dell’abuso, a imboccare sino in fondo la strada di un “progresso” senz’anima, foriero di sempre nuove, sconvolgenti sottomissioni dell’anima alle ferree leggi del Logos calcolante e strumentale.

 

E che altro è, del resto, la “caduta” della Casa Usher, se non la nemesi di un progresso disumano e accecato dall’umano orgoglio, che non riconosce limiti né misura alla propria “hybris” e che pretende di farsi legge e norma infallibile e inderogabile di ogni agire umano, di ogni pensare, di ogni sentire, come se nulla vi fosse oltre a ciò che la mente razionale può accumulare, manipolando gli enti senza sosta, sovvertendo le leggi naturali, capovolgendo il giusto rapporto fra la vita e il suo insopprimibile bisogno di bellezza?

 

Tutto questo appare evidente nella “protesta” di Poe, ché di una autentica protesta si tratta, ora esplicita, come nei racconti, ora implicita, come nelle poesie; ma sempre si tratta di una pretesta ferma e intransigente, non tanto in nome della nostalgia del passato pre-moderno (tentazione che, peraltro, fa sovente capolino, specie nelle liriche, in particolare sotto le forme di un richiamo alla grazia impareggiabile del mondo classico), quanto piuttosto in nome di una umanità che, pur confusa e smarrita, non è disposta ad abdicare a se stessa, al proprio sentimento di ciò che è umano, ai diritti sacrosanti della “imagination”, della fantasia creatrice di bellezza.

 

Così sintetizza la questione Tommaso Pisanti nel suo saggio introduttivo all’opera poetica del grande scrittore americano, E. A. Poe poeta (E. A. Poe, Tutte le poesie, a cura di T. Pisanti, Roma, Newton Compton Editori, 1982, 1990, pp. 15-21):

 

«Già da fanciullo “mentre era azzurro tutto l’altro cielo”, Poe vide una nuvola prender forma di demone (“of a demon in my view” (“Alone”). E lungo una tale direzione si svilupperà, più tardi, la “selvaggia visionarietà di “The Haunted Palace” (Il Palazzo stregato) e – meno compatta – quella di “Dream-Land” (Terra di sogno), col terribile, soffocante senso di una duplicità e anzi ambigua e stregata “doppiezza” angelico-demonica. Perché se il “demonico” s’accumula in Poe inizialmente come per un’intensificazione della disperazione stessa, interviene e subentra poi anche una specie di contorto sadismo “dello spirito” e dell’immaginazione, che conosce le sue orge non meno di quello fisico-corporeo. Poe vede insomma la vita come divorata e spazzata via dal gigantesco “Verme trionfante” di “The Conqueror Worm”: e ne piangono gli angeli stessi, “pallid and wan”, “pallidi ed esangui”.Nell’intollerabile tensione, Poe si volgerà anche alla Vergine, invocherà Maria: in “Catholic Hymn” (corretto poi in “Hymn”), con suggestione forse dantesca o byroniana (“Don Juan”, III st. 101 ss). Naturalmente, è sempre da tener presente quanto d’impulsivo, d’immediato, quanto dell’istinto e della multilateralità dell’attore-istrione e, al limite, di mistificatorio è in Poe. Il poeta vive, “trasognato, giorni estatici” (“And all my days are trances”), dirà in “A una in Paradiso”. Certo, Poe fu “evasivo”, “disimpegnato”: ma nel senso della “immaginazione angelica”, disincarnata, indicata da Allan Tate. Il suo esplorare la surrealtà non si risolve poi infine, tuttavia, in una più sottile conoscenza d’una più globale, estesa realtà? […]

Le poesie riservano tutto un più largo spazio, rispetto ai racconti, a quella componente dell’ardore per la Beltà, a un mito d’armonie remote e perdute […]: ardore e mitopoiesi classico-platonica soffusi d’ombre orfico-pitagoriche, e con qualche finale riverbero, magari, pur sempre goticheggiante.Una componente, questa, fondamentale, che stacca comunque Poe dalla dimensione, diciamo, soltanto “gotica” e romantico-hoffmaniana per accostarlo anche al nitore d’una linea e d’una mitizzazione classico-neoclassica, alla linea di Hölderlin, di Keats, di Foscolo: come nella splendida, esemplare “To Helen” […], pubblicata già nel 1831 e poi continuamente ricesellata. […]

E a difesa dei vecchi miti e, leopardianamente, degli “ameni inganni”, anche Poe lamenta, nel sonetto “Alla scienza”, che il “progresso” abbia tutto ingrigito e livello, che la Scienza con le sue ali “grevi” (“dull”) abbia “sbalzato Diana dal suo carro” e “scacciato l’Amadriade dal bosco” e “strappato la Naiade al flutto / l’Elfo al verde prato e me stesso infine / al sogno estivo all’ombra del tamarindo”. Ma è solo un’accentuazione particolare : giacché Poe è in realtà vivamente sensibile allo sviluppo scientifico, nella misura in cui esso è, innanzi tutto, collegato con una “mind” lucido-geometrica e anche per quanto può offrire, di nuove aperture e di nuovi strumenti, all’esplorazione e all’osservazione sottilmente operate dall’occhio e dalla mente umani (e nella mente umana). Insieme al rimpianto quindi Poe ingloba in sé un attento, tenace interesse nei riguardi della lucidità dei metodi e dei procedimenti, una ferma attenzione alla rigorosità del linguaggio matematico-scientifico, al linguaggio del pensiero e delle definizioni, che possono offrirgli materiali e stimoli proprio per il lato di rigorosità e di definizione laicizzante che egli intende dare alla sua macchina stilistica. […] Si tratta, naturalmente, di un uso “strumentale” della scienza, proprio al fine di ristabilire quella riunificazione tra il sensibile e il soprasensibile che è il supremo proposito di Poe e il supremo proposito della poesia, secondo Poe: nel quale resta nettissima, s’intende, l’avversione alla scienza come pretesa sistematica di spiegazione e interpretazione puramente ed esclusivamente logico-razionale. […]

Anche se, alla base, è la “prescienza estatica” che dà il primo scatto, è all’intelletto e alla “tecnica” che tocca poi partecipare per il fattuale concretarsi della poesia. “Non vi è peggior errore che il presupporre che la vera originalità sia semplicemente questione d’impulso e d’ispirazione. Originalità è combinare in modo attento, paziente e comprensivo”. Poe è insomma tutt’altro che immerso nella totalità romantica, resta anzi legato ad eredità settecentesche, “è un razionalista del Settecento con inclinazioni occultistiche”, ha perfino scritto il Wellek. […]

Il senso della “combinazione” non deve tuttavia indurre ad eccessive, facili accuse di “cerebralismo” e “meccanicità”. Lawrence scrisse perfino che Poe “è quasi più scienziato che artista”. Ma i meccanismo che Poe mette in movimento puntano a un “effetto”, cioè a risultati: d’eccitazione e d’intensa emotività.

Poe fu insomma scopritore- può dirsi ancora, e concludendo, con Emilio Cecchi – “di una provincia che non è quella del’orrido, dell’ossessivo, ma è semplicemente la nuova provincia dell’arte d’oggi. Solo una delle nuove province, a voler precisare. E fra tentativi e approssimazioni, se si vuole. Ma è innanzi tutto in se stessa, nella sua intrinseca composizione che la poesia di Poe va riletta e ripensata: una lampeggiante associazione di “gotico”, di tradizione classicista e di inquietanti fosforescenze anticipatrici, sì, ma già “poesia” per se stesse.»

 

In questo senso, e sia pure forzando, ossia andando oltre, la stessa interpretazione del Cecchi, ci sembra di poter concludere che Poe, e specialmente il Poe lirico, tanto meno conosciuto, ma non meno interessante del Poe narratore, si possa considerare come lo scopritore non solo di una nuova provincia dell’arte, ma di una nuova malattia dello spirito: la modernità.

 

Negli stessi anni di Kierkegaard, anch’egli leva la sua voce per protestare contro il cancro della società massificata, petulante, presuntuosa, che, forte dei propri successi tecnici ed economici, pretende di imporre il suo dominio tirannico sui regni dello spirito e sui diritti inalienabili dell’io individuale. Poe, dunque, fratello in spirito di Kierkegaard: chi l’avrebbe detto? Eppure è così.

 

Certo, la protesta di Poe è quella di un poeta: non possiede né la forza, né il rigore del grande filosofo danese. Davanti alla bruttezza che minaccia la vita fin nelle sue intime radici, Poe non sa cercare rifugio se non nelle braccia della donna idealizzata; ed ecco le numerose donne angelicate: Elena, Elizabeth e le altre. Fragile rifugio, quale potrebbe cercare un bambino spaventato da un brutto sogno: «Io vivevo tutto solo / in un mondo di dolore, / e la mia anima ristagnava immobile, / finché la bella e gentile Eulalia non diventò mia timida sposa» («Eulalia»). Ma la vita, è altra cosa…

 

* * *

 

Tratto, col gentile consenso dell’Autore, dal sito Arianna Editrice.

dimanche, 07 juillet 2013

D.H. Lawrence’s uncensored poems

D.H. Lawrence’s uncensored poems published for the first time

 

DH Lawrence painting.JPGWhen the ban on D.H. Lawrence’s controversial novel, Lady Chatterley’s Lover, was finally lifted in 1960 it was a watershed moment for censorship in Britain. But many assume it was only Lawrence’s novels that suffered at the hands of the censors.

Now, nearly 100 years after Lawrence wrote them, a collection of his poems have been published for the first time in their original uncensored form by the Press.

The two volume edition – the first ever critical edition of Lawrence’s poetry and the final part of the Press’s 40-volume series of Lawrence’s Letters and Works – restores deleted passages and lines removed by publishers fearing government intervention because of Lawrence’s anti-war stance and his attacks on British imperialism.

Some 860 poems are published in the new edition. They include, All of Us, a sequence of 31 war poems never before published in full and many others unpublished in Lawrence’s lifetime. One poem, Rose Look Out Upon Me, is previously unpublished in any form and was discovered by the volume’s editor Christopher Pollnitz in a typescript formerly held in the private collection of George Lazarus, now located at the University of Nottingham.

Pollnitz said “Few of Lawrence’s poetry collections escaped censorship.  Faber & Faber omitted three poems because two referred to the Victorian statesman, W. E. Gladstone, one to the former Home Secretary of the Tory government, Sir William Joynson-Hicks. And Lawrence’s most important collection of poems, Birds, Beasts and Flowers, suffered extensive censorship at the hands of his American publisher. The new Cambridge volume returns to the original manuscripts and typescripts and what emerges radically shifts our understanding of Lawrence as a poet.”

The Cambridge Edition of the Works of D.H. Lawrence: The Poems, edited by Christopher Pollnitz is published by Cambridge University Press, price £130.00

dimanche, 30 juin 2013

„Jetzt ist Ewigkeit“

Jetzt ist Ewigkeit“

von Christoph George
Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

 

Mit „Letzte Worte“ veröffentlicht Jörg Magenau eine umfangreiche Auswahl letzter Worte namhafter Persönlichkeiten aus dem Nachlaß Ernst Jüngers.

Bereits in einem der Pariser Tagebücher äußerte Ernst Jünger die Idee, eine Sammlung letzter Worte anzulegen. Auf ihre Veröffentlichung wartete seine Leserschaft jedoch zu Lebzeiten des Meisters vergeblich. Was er selbst nicht mehr tat, bringt nun der Autor und Literaturkritiker Jörg Magenau in einem edlen Sammelband heraus.

Magenau wählte für das Buch vor allem bekannte Persönlichkeiten der Geschichte aus, von Abraham bis Ulrich Zwingli. Schöpfen konnte er dabei aus einer breiten Jüngerschen Sammlung, welche mehrere Tausend Karteikarten umfasst und vollständig im Deutschen Literaturarchiv in Marburg liegt. Jene stellte Ernst Jünger vor allem in der Zeit nach dem 2. Weltkrieg aus anderen Nachschlagewerken zu diesem Thema zusammen. Aber auch vorgedruckte Karteikarten, welche er zum Ausfüllen an Freunde und Bekannte verteilte, finden sich darin wieder.

Sokrates: „Kriton, wir schulden dem Äskulap noch einen Hahn. Vergeßt nicht, die Schuld zu bezahlen!“

Als Vorwort dient eine unvollendete Abhandlung Jüngers aus den frühen 1960ern, in welcher er auf die Besonderheiten letzter Worte eingeht. Demnach sind nicht alle letzten Worte für eine Aufnahme in einen solchen auserwählten Kreis geeignet. Es fallen jene finalen Äußerungen heraus, welche ein noch zu starkes Klammern am Diesseits erkennen lassen. Erst ein gewisses Maß an Loslassen verleiht ihnen überhaupt den Charakter letzter Worte, wenngleich sie auch noch auf das Leben gerichtet sein mögen. Von Sokrates ist überliefert, er hätte an die Begleichung einer Schuld erinnert, bevor er zum Schluck aus dem Schierlingsbecher ansetzte.

Weiterhin besitzt zuletzt Gesprochenes für die Nachwelt etwas Prophetisches. Ihm geht zumeist aufgrund ungenauer Überlieferung und mehrfachen Interpretationsmöglichkeiten ein gesicherter historischer Gehalt ab. Sie sind so eher dem Bereich des Mythischen zuzuschreiben, haben anekdotischen Charakter. Die gute Anekdote will hier mit Begleitumständen erscheinen, um so der Dichtung näher zu kommen. Sie enthüllt dabei das Wesen der Dinge und erfaßt so ihren eigentlichen Kern. Deswegen würde es dem Gehalt der überlieferten letzten Worte auch keinen Abbruch tun, erwiesen sich einige im Nachhinein als falsch: „Trotzdem summieren sie sich zur Wahrheit, die ihnen innewohnt“, schlußfolgert Jünger.

Im Angesicht des Todes die Haltung wahren

Unterteilt ist die von Ernst Jünger selbst teilweise kommentierte Sammlung nach verschiedenen Themenbereichen wie etwa: Lebensbilanzen, letzte Einsichten und Anrufungen, Gebete. Hier stechen vor allem tiefsinnige Sprüche hervor, wie z.B. der des schwedischen Erzbischofs Nathan Söderblom: „Jetzt ist Ewigkeit“. Aber auch höchst unfreiwillig komische Varianten sind darin versammelt. Die letzten Worte Egon Friedells, welcher sich 1938 in Wien aus dem Fenster stürzte, sollen zum unten stehenden Hauswirt gewesen sein: „Bitt‘ schön, gehn’s zur Seite!“

Für Jünger sind jedoch nicht alle gültigen letzten Worte gleich zu werten. So kommentierte er den Abschied Elisabeths I. von England: „Alle meine Schätze für eine einzige Minute“, kurz und knapp mit: „Recht unköniglich“. Im Gegensatz dazu wird ein unbekannter Soldat aus dem Deutsch-​Französischen Krieg von 1870 aufgeführt. Der Eintrag hierzu lautet „,Herr Hauptmann, melde gehorsamst, daß ich tödlich getroffen bin!‘ salutierte stramm der Obergefreite Müller am nämlichen Geschütz, indem er noch weiterbediente.“ Im Angesicht des Unausweichlichen will die Haltung gewahrt bleiben – eine Forderung, die man vom frühen Jünger nur zu gut kennt.

Augustinus: „Laß mich sterben, mein Gott, daß ich lebe!“

Die Beschäftigung mit letzten Worten führt den Leser dabei nicht nur an das individuelle Lebensende des jeweiligen Protagonisten. Es zwingt ihn darüber hinaus zu einer Beschäftigung mit jener Grenze, die auch er einmal überschreiten muß. Das letzte Wort ist somit, trotz seiner Vagheit, in ein transzendentes Verhältnis zu setzen. „Dies also war sein zuletzt gesprochenes auf Erden – und dann?“ Die Lektüre ist deswegen weniger im Sinne eines reinen Nachschlagewerkes konkreter letzter Sätze interessant. Sie lohnt sich vielmehr, da sie zu einer persönlichen Auseinandersetzung mit dem Tode zwingt. Was das Buch zu einem guten Geschenktip werden läßt für diejenigen, welche einem nahe stehen, aber in ihrer Lebensart entschieden zu sehr an der Oberfläche der Welt verbleiben.

Den Schluß des Buches bildet ein Nachwort Magenaus, in welchem er einen engeren Bezug zwischen Ernst Jünger und unserer Gegenwart herstellt. So zitiert er hier Jünger damit, was dieser über eine USA-​Reise im Januar 1958 schrieb: „Die Uhren gehen dort vor – und wie seinerzeit Tocqueville, so können auch wir heute ablesen, was uns blühen wird – eine Welt, die den Tod und die Liebe nicht kennt. Das hat mich unendlich bestürzt, obwohl es ja nur eine Bestätigung war.“ Magenau kommentiert dies anschließend ganz richtig mit: „In der Begegnung mit dem Tod kommt der Mensch zu sich selbst; will er vom Tod nichts mehr wissen, dann verleugnet er auch das Leben.“

Nach einem letzten Wort Ernst Jüngers sucht der Leser indes leider vergeblich. Was aber auch nicht weiter verwunderlich ist; die eigenen letzten Worte schreibt man selbst eben nicht mehr nieder.

Jörg Magenau (Hrsg.): Ernst Jünger – Letzte Worte. 245 Seiten, Klett-​Cotta Verlag 2013. 22,95 Euro.

mercredi, 19 juin 2013

Dichter der Tradition

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Dichter der Tradition

von Prof. Paul Gottfried (Gastautor)

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

T S. Eliot verkörpert in Europa die US-​amerikanische Spielart literarischer Moderne. Der Schriftsteller selbst sah sich im Dreiklang von „Monarchie, Klassizismus und einer anglokatholischen Einstellung”.

Der „Stockneuengländer” mit anglikanischen Vorfahren aus Boston kam 1888 in St. Louis/​Missouri zur Welt und steuerte früh auf einen europäischen Bezugspunkt zu. 1914 reiste er nach Marburg und siedelte sich schließlich in Oxford an. Als Harvard-​Absolvent mit einer schon bewährten literarischen Begabung brauchte der junge Autor des modernistischen Klassikers und Versepos The Waste Land von 1922 eine Lebens– und Mitwelt, in der er sich seelisch zuhause fühlen konnte. Der von ihm in seinem theoretischen Schrifttum hervorgehobene Dreiklang „Monarchie, Klassizismus und eine anglokatholischen Einstellung im theologischen Bereich“, bezeugt Eliots Suche nach einer allumfassenden, sinnstiftenden Identität.

Die englische Tradition

Was Thomas Stearns Eliot begrifflich und dichterisch herstellte, entsprang seiner Schöpferkraft, die unter anderem eine traumhafte, archaisierte politische und kulturelle Landschaft der Gegenwart als Folie heraufbeschwor. In seinem Gesamtwerk zeichnen sich seine immer wiederkehrenden Vergangenheitsbeschäftigung ab und – nicht weniger hervorstechend – sein Bedauern über den Verlust einer aristokratisch-​priesterlichen Pracht.

Ein scharfsinniger Deuter des angloamerikanischen Dichters, Adrian Cunningham, betont Eliott Schwepunktsetzung auf die „englische Tradition“. Formelhaft und anhand des französischen Monarchisten Charles Maurras gelangte Eliot zu einem Verständnis der Tradition als geteiltem Erbgut, das er mit seiner kunstvoll konturierten englischen Vergangenheit in Verbindung brachte. Eliot ging diese intellektuelle Übung in seiner 1992 gegründeten Literaturzeitschrift Criterion an, ohne Rücksicht auf die Besonderheiten seiner eigenen Familienvergangenheit zu nehmen. Bei Eliots Zerlegung „des gewöhnlichen Handelns“ tritt wenig Erlebtes und Prägendes aus dem eigenen Elternhaus im mittleren Westen der USA heraus. Dabei wanderten seine angesehenen Vorfahren aus England aus und siedelten sich im 17. Jahrhundert in den amerikanischen Kolonien an.

Mehr Soziologie als Theologie

elio1101500306_400.jpgWenn Eliot seine Glaubenslehre verteidigt, läuft seine Darlegung Cunningham zufolge eher „auf einen soziologischen als einen theologischen Standpunkt“ hinaus. Der Dichter verstand sie als Bestandteil der Idee einer „universalen Kirche“ im Kontext der römischen und orthodoxen Konfessionen. Nach dem strengen Katholiken Cuningham scheiterte das Verfahren in dem Maße, dass Eliot von einer selbstbezogenen Vorstellung ausging, ohne in einer wahren religiösen Tradition verankert zu sein.

Seine Schaffensfreudigkeit wurde dauernd mit einer Kritik der Moderne verknüpft und zugleich mit dem Auftrag, eine für seine Lebensmission geeignete Tradition vorzufinden oder sich auszudenken. Cunningham betont Eliots Besorgnis über den ausufernden Relativismus, der ihn in seinem aus den Fugen geratenen Zeitalter erschütterte. Umso größer blieb Eliots Bedürfnis nach einem sittlichen Rettungsanker. Er trauerte um den Verlust ästhetischer Maßstäbe, die in einer noch erkennbar aristokratischen Kultur gediehen waren. Durch sein Werk wollte der Dichter diese glühend verehrte Vergangenheit versinnlichen.

Doch Eliots angenommene Identität und sein Festhalten an einer monarchistischen, hochkirchlichen Tradition hätte dessen Vorfahren kaum angesprochen. Im Gegensatz zu seinen calvinistischen, republikanisch gesinnten Ahnherren, die in die Neue Welt einwanderten, entschied sich Eliot für den Monarchismus und für die seine Wahltradition begleitende Dogmenlehre.

Verschlossenheit und Wandel

Daraus erwuchs ihm und der englischsprachigen Literatur im Zwanzigsten Jahrhundert ein großer Gewinn. In Dramen wie Murder in the Cathedral (1935) und der umfangreichen Lyrik verbirgt sich eine schöpferische Genialität, die Eliots steife und verkrampfte Außenwirkung Lügen straft. Wie seine angenommenen, englischen Mituntertanen des Königs hat Eliot oft eine sprichwörtliche Verschlossenheit bekundet. Das kam ihm zugute, als er mit einer Menge von Schwierigkeiten zu ringen hatte. Als seine erste Gattin, Vivienne, geisteskrank wurde, litt der Dichter und fühlte sich gedrängt, sie in ein Sanatorium einzuliefern.

Modernismus und vergangene Pracht

Bis heute tobt eine stürmische Kontroverse um die Frage, ob Eliot für seine junge temperamentvolle Frau hinlänglich sorgte und ihre Einweisung berechtigt war. Außer Zweifel steht, dass Eliot bis tief in seine mittleren Jahre hinein bedürftigen Umständen gegenüberstand. In einer Bank rackerte er sich tagsüber als Kassierer ab. Seine literarische Leidenschaft konnte er sich nur nachts und daher häufig übermüdet widmen. Trotz des unerwarteten Erlöses, der ihm dank The Waste Land zufiel, versiegte sein Wohlstand rasch. Eliot fehlte das Geld, sich ganz der Dichtkunst zuzuwenden. Erst als er 1948 mit dem Literaturnobelpreis geehrt wurde, zeichnete sich langsam ein Wandel ab.

Bemerkenswert bleibt, dass Eliot gerade in seine theologisch-​politischen Schriften viel Mühe investierte. Wenn heute seine umständlichen Essays, etwa The Idea of a Christian Society (1939), nicht derart bekannt wie die Gedichte sind, dann muss beachtet werden, dass Eliot in seinen geschmacklichen und politisch-​theologischen Aufsätzen seine mit Wehmut angehauchte Weltansicht am stärksten enthüllt. In seinen Gedichten tritt dagegen eine mit dem Modernismus verwachsene Schöpferkraft zutage, die ebenso auf neue literarische Ausdrucksmöglichkeiten vorausweist, wie sie in eine vergangene Pracht zurückführt.

Schon in seinen ersten bedeutenden, satirischen Gedichten, The Love Song of Alfred J. Prufrock, die bereits 1917 herauskamen, erschlossen sich einige Zeichen des Experimentierens mit Versformen, die die schon damals hervortretenden Modernisten kennzeichnete. Sie arbeiteten vor allem mit freien Versen und eingestreuten Glossen über die Verkommenheit der Massenkultur. Als Wegbereiter galten Leitfiguren wie Ezra Pound, Gottfried Benn, und Louis-​Ferdinand Céline, die den Aufruf zur ästhetischen Mobilisierung mit konservativen oder rechten Zuneigungen verquickten.

Pietät und Märtyrerleiden

Im Gegensatz zum genialen Ezra Pound, der mit ihm die Erstfassung von The Waste Land umgearbeitet hatte, blieb Eliot aber von neuheidnischen Gedanken unberührt. Diese Zeitströmung, die im letzten Viertel des 19. Jahrhunderts einsetzte und mit Namen wie Nietzsche, D’Annunzio, und Pound in die kulturelle Tradition einzog, prallte von Eliot gänzlich ab. Aus seinen Dichtungen und Schauspielen entströmt, wie bei dem katholischen, französischen Schriftsteller Paul Claudel (18681955), ein betont christlicher Geist. In etlichen Schöpfungen wie Ash Wednesday (Aschermittwoch, 1930) und Murder in the Cathedral bleiben die Thematiken unverkennbar anglokatholisch.

Auch bei Eliots Bewunderern erschöpft sich manchmal die menschliche Geduld, wenn Eliot seine Pietät wiederholt unterstreicht. In den Schauspielen Murder in the Cathedral, das die Tötung des Erzbischofs Thomas Beckett auf Befehl des ihm entfremdeten Königs Heinrich II. schildert sowie The Cocktail Party (1948), das das Befestigen einer Missionarin an einem Ameisenhügel irgendwo in Afrika nacherzählt, zeigt sich die finstere Seite des Gläubigen. Märtyrerleiden übten auf Eliot zeitlebens eine große Faszination aus. Zweifelsohne, Eliot ging konsequent einen ganz eigenen Weg. Von anderen ließ er sich unterrichten, ohne ihnen zu verfallen.

samedi, 15 juin 2013

Le Bulletin célinien n°353

Le Bulletin célinien n°353 - Juin 2013

 
 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°353. Au sommaire : 

Marc Laudelout : Bloc-notes.
Pierre Assouline : Un roman peut-il servir de sources aux historiens ? Le cas Céline.
Jean-Pierre Dauphin : L’œuvre exige des soins scrupuleux [1967]
M. L. : Le Livre de Poche a 60 ans.
Éric Mazet : Gen Paul et Céline. La Bataille du Styx.
Frédéric Saenen : Céline « mi-Diogène mi-Roi Lear ».
Pierre Lalanne : Un colloque sur les pamphlets.
M. L. : Les lectures de Christopher Gérard et de Philippe d’Hugues. 


Le Bulletin célinien, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, 1200 Bruxelles.
Courriel : celinebc@skynet.be.

Abonnement 1 an, 11 numéros : 55 €

Consulter le sommaire des anciens numéros ici.


Bloc-notes

Il est temps de passer aux aveux : cela fait une quarantaine d’années que Céline me fascine. Au point de lui consacrer depuis quasi autant de temps le bulletin que vous avez entre les mains ¹.
 
J’apprends que la revue Études céliniennes a été créée parce que ses animateurs refusent précisément de « céder à la fascination que peuvent susciter Céline et son œuvre ». Et de revendiquer « une approche ouvertement critique, au sens étymologique et philosophique du terme ² ». Oserais-je l’écrire ? Le rôle que s’était assigné la Société des études céliniennes en 1976 me paraît davantage empreint de sérénité : « Réunir, en dehors de toutes passions politiques ou partisanes, tous ceux, lecteurs, chercheurs ou collectionneurs, qui s’intéressent à l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline, et favoriser par tous moyens la connaissance de celle-ci. ».
 
Les temps ont changé. Nous sommes à l’heure de la moraline. Il s’agit de faire preuve de la plus grande vigilance à l’égard de cet écrivain mort il y a plus d’un demi-siècle. Dans le précédent BC, j’évoquais cette célinienne se demandant, anxieuse, si le plaisir éprouvé à lire Céline n’est pas compromettant. Lors d’un récent colloque, des universitaires se sont gravement interrogé sur l’opportunité qu’il y avait de rééditer les pamphlets ³. Le fait qu’il s’agisse d’une édition critique due à un céliniste irréprochable n’a manifestement pas suffi à dissiper l’inquiétude de certains. Et tout indique que beaucoup ne partagent pas le point de vue de son meilleur biographe : « Céline, mieux que tout autre, savait qu’il n’avait pas voulu l’holocauste et qu’il n’en avait pas même été l’involontaire instrument 4. »
 
Quant à la revue Études céliniennes, il n’y aurait rien à en dire si elle n’était l’organe de la Société des études céliniennes. Quand son directeur émet des propos déplaisants à l’égard d’autres spécialistes de l’écrivain, parle-t-il en son nom propre ou engage-t-il la SEC ? Lorsqu’il daube sur un éditeur célinien « friand de notes de linge », on sait qui est visé 5. Ce persiflage n’a pas été avalisé par le comité de rédaction de la revue. Vétille. Mais quand l’édition critique de la correspondance à Albert Paraz y fait l’objet d’une recension délibérément suspicieuse 6, il en va différemment. L’organe de la S.E.C. est-il dans son rôle lorsqu’il laisse libre cours à ces petits jeux personnels ? C’est la question que peuvent se poser à bon droit les (autres) adhérents de cette société d’études 7.
 
 
Marc LAUDELOUT

 
1. Faut-il pour autant me qualifier d’« inconditionnel de Céline » ? Formule assurément périlleuse utilisée par Christine Sautermeister dans sa communication sur la réception critique de LFC au colloque « Céline à l’épreuve » (j’y étais) organisé en mai 2011 par l’Université de la Sorbonne nouvelle.
 
2. Isabelle Blondiaux, « Pourquoi lire Céline ? » in Céline et l’Allemagne (Actes du Dix-neuvième colloque internationalLouis-Ferdinand Céline), Société d’études céliniennes, 2013, p. 60.
 
3. « Les pamphlets de Céline : enjeux d’une réédition etbilan de la recherche », Congrès de l’Association francophone pour le savoir, Université Laval (Québec), 7-8 mai 2013. Voir l’article de Pierre Lalanne pp. 19-22.
 
4. François Gibault, préface à Lettres de prison à Lucette Destouches et à Maître Mikkelsen, Gallimard, 1998. À comparer avec l’affirmation selon laquelle les pamphlets « préparèrent les esprits au processus d’extermination [sic] » (André Derval, L’Accueil critique de “Bagatelles pour un massacre, Éd. Écriture, 2010, p. 28).
 
5. Études céliniennes, n° 7, printemps 2012, p. 106. L’année précédente, la critique avait déjà été émise dans les mêmes termes : André Derval, « Bibliographie [L’Année Céline] », Le Magazine littéraire, n°505, février 2011, p. 83d.
 
6. Études céliniennes, n° 6, hiver 2010-2011, pp. 112-114.
 
7. Voir aussi David Alliot, « Foudres et flèches... » & Éric Mazet, « Haro sur Céline » in Spécial Céline,n° 9 (« La chasse à l’homme ! »), mai-juin-juillet 2013, pp. 9-42.

mardi, 11 juin 2013

Solschenizyn und die Sezession von der Lüge

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Solschenizyn und die Sezession von der Lüge

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de/

Vergeßt die gängigen Begriffsstempel. Es ist überaus einfach, heute als sogenannter „Rechter“ einsortiert zu werden. Es genügt, ein Realist zu sein. Es genügt, nicht sentimental zu sein.  Es genügt, seinen Augen zu trauen. Es genügt, die Wahrheit zu sagen.

Es genügt, nicht zu glauben – ein Ketzer, Atheist oder sogar bloß Agnostiker der herrschenden liberalistischen Religion zu sein (denn um nichts anderes handelt es sich). Es genügt, bestimmte Dinge zu fühlen und mehr als eine Dimension [2] im seelischen Haushalt zu besitzen. Es genügt, Geschichtskenntnisse zu haben, oder keinen Fernseher zu besitzen. Und so weiter.

Dabei sind wir verstreuten „Ego non“-Bannerträger des Westens, der heute eher Huxleys als Orwells dystopischem Modell folgt, immer noch um vieles besser dran, als etwa ein Alexander Solschenizyn, dessen Appell „Lebt nicht mit der Lüge“ (1974) ich dieser Tage wieder gelesen habe. Der enorme existenzielle Druck und die auch physische Gefährdung, der sich die sowjetischen Dissidenten ausgesetzt haben, verbieten jeden direkten Vergleich mit unserer Lage. Dennoch gibt es auch im Zeitalter des „soften“ Totalitarismus einige ins Auge stechende Parallelen.

Es ist ebenso leicht, sich für einen Solschenizyn zu begeistern, wie es schwer ist, seinem Beispiel und seinen Maßstäben zu folgen. Es ist ratsam, sich immer dieses Abstands bewußt zu bleiben, allein schon, um sich in Gegensatz zu den schambefreiten Schafherden zu setzen, die sich alljährlich in Dresden en masse weiße Rosen [3] ans Revers heften.

Solschenizyn schrieb 1974:

Es gab eine Zeit, da wagten wir es nicht, auch nur leise zu flüstern. Jetzt aber schreiben wir im Samisdat und lesen ihn, wenn wir uns im Raucherzimmer des Instituts begegnen, dann reden wir uns von der Seele: was sie nur für einen Blödsinn treiben, wohin sie uns noch zerren!

Kommen manchem derlei Szenen auch heute bekannt vor?

„Was sollten wir denn dagegen tun? Wir haben nicht die Kraft.“ Wir sind vom Menschlichen so hoffnungslos entfernt, daß wir für das tägliche kümmerliche Stückchen Brot alle Grundsätze aufgeben, unsere Seele, alles, worum sich unsere Vorfahren mühten, alle Möglichkeiten für die Nachkommen – um ja nicht unserere jämmerliche Existenz zu zerrütten.

Keine Härte, kein Stolz, kein leidenschaftlicher Wunsch ist uns geblieben. Wir fürchten nicht einmal den allgemeinen Atomtod, fürchten nicht den Dritten Weltkrieg (vielleicht verkriechen wir uns in ein Mauseloch), wir fürchten nur die Akte der Zivilcourage! Sich bloß nicht von der Herde lösen, keinen Schritt alleine tun – und plötzlich ohne Weißbrot, Warmwasserbereiter, ohne Aufenthaltsgenehmigung für Moskau dastehen.

Solschenizyn war bekanntlich einer der wenigen, die den Mut zu dieser „Zivilcourage“ (ein heute in Deutschland traurig entehrtes Wort) aufbrachten. Dabei trieb ihn vor allem der Haß auf die Lüge an, derselbe, den man auch zwischen den Zeilen des Klassikers „Moral und Hypermoral“ (1969) des so kühlen und nüchternen Arnold Gehlen spüren kann. Ein Buch, das nicht von der Sowjetunion, sondern von der Bundesrepublik Deutschland handelt, und das mit diesen vielzitierten Sätzen endet (in einem Tonfall, den sich ihr Autor selten geleistet hat):

Teuflisch ist, wer das Reich der Lüge aufrichtet und andere Menschen zwingt, in ihm zu leben. Das geht über die Demütigung der geistigen Abtrennung noch hinaus, dann wird das Reich der verkehrten Welt aufgerichtet, und der Antichrist trägt die Maske des Erlösers, wie auf Signorellis Fresco [4] in Orvieto. Der Teufel ist nicht der Töter, er ist Diabolos, der Verleumder, ist der Gott, in dem die Lüge nicht Feigheit ist, wie im Menschen, sondern Herrschaft. Er verschüttet den letzten Ausweg der Verzweiflung, die Erkenntnis, er stiftet das Reich der Verrücktheit, denn es ist Wahnsinn, sich in der Lüge einzurichten.

Im folgenden nun ein paar Auszüge aus Solschenizyns Appell an jene Sowjetbürger, die es nicht wagen, offen zu opponieren, die er also zur einer Art „inneren“ Sezession und zu einem Mindestmaß an passivem Widerstand aufruft -jedoch kaum mit einem gemindert rigorosen Anspruch.

Lebt nicht mit der Lüge!
Alexander Solschenizyn, 12. Februar 1974

(…)
Doch niemals wird sich etwas von selbst von uns lösen, wenn wir es alle Tag für Tag anerkennen, preisen und ihm Halt geben, wenn wir uns nicht wenigstens von seiner spürbarsten Erscheinung losreißen. Von der LÜGE. (…)

Und hier liegt nämlich der von uns vernachlässigte, einfachste und zugängigste Schlüssel zu unserer Befreiung: SELBST NICHT MITLÜGEN! Die Lüge mag alles überzogen haben, die Lüge mag alles beherrschen, doch im kleinsten Bereich werden wir uns dagegen stemmen: OHNE MEIN MITTUN!

Und das ist der Durchschlupf im angeblichen Kreis unserer Untätigkeit! – Der leichteste für uns und der zerstörerischte für die Lüge. Denn wenn die Menschen von der Lüge Abstand nehmen – dann hört sie einfach auf zu existieren. Wie eine ansteckende Krankheit kann sie nur in den Menschen existieren.

Wir wollen nicht ausschwärmen, wollen nicht auf die Straße gehen und die Wahrheit laut verkünden, laut sagen, was wir denken – das ist nicht nötig, das ist schrecklich. Doch verzichten wir darauf, das zu sagen, was wir nicht glauben.
(…)

Unser Weg: IN NICHTS DIE LÜGE BEWUSST UNTERSTÜTZEN! Erkennen, wo die Grenze der Lüge ist (für jeden sieht sie anders aus) – und dann von dieser lebensgefährlichen Grenze zurücktreten! Nicht die toten Knöchelchen und Schuppen der Ideologie zusammenkleben, nicht den vermoderten Lappen flicken – und wir werden erstaunt sein, wie schnell und hilflos die Lüge abfällt, und was nackt und bloß dastehen soll, wird dann nackt und bloß vor der Welt dastehen.

Somit, laßt uns unsere Schüchternheit überwinden, und möge jeder wählen: ob er bewußter Diener der Lüge bleibt (natürlich nicht aus Neigung, sondern um die Familie zu ernähren, um die Kinder im Geist der Lüge zu erziehen!), oder ob die Zeit für ihn gekommen ist, sich als ehrlicher Mensch zu mausern, der die Achtung seiner Kinder und Zeitgenossen verdient. Und von diesem Tage an wird er:

- in Zukunft keinen einzigen Satz, der seiner Ansicht nach die Wahrheit entstellt, schreiben, unterschreiben oder drucken;

- einen solchen Satz weder im privaten Gespräch, noch vor einem Auditorium, weder im eigenen Namen noch nach einem vorbereiteten Text, noch in der Rolle des politischen Redners, des Lehrers und Erziehers, noch nach einem Bühnenmanuskript aussprechen;

- in Malerei, Skulptur und Fotografie mit technischen oder musikalischen Mitteln keinen einzigen falschen Gedanken, keine einzige Entstellung der Wahrheit, die er erkennt, darstellen noch begleiten, noch im Rundfunk senden.

- weder mündlich noch schriftlich ein einziges „leitendes“ Zitat anführen, um es jemandem recht zu tun, um sich zurückzuversichern, um in der Arbeit Erfolg zu haben, wenn er den zitierten Gedanken nicht vollständig teilt oder er keine klare Relevanz hat;

- sich nicht zwingen lassen, zu einer Demonstration oder einer Versammlung zu gehen, wenn sie seinem Wunsch und Willen nicht entspricht. Kein Transparent, kein Plakat in die Hand nehmen oder hochhalten, dessen Text er nicht vollständig bestimmt;

- die Hand nicht zur Abstimmung für einen Vorschlag heben, den er nicht aufrichtig unterstützt; nicht offen, nicht geheim für eine Person stimmen, die er für unwürdig oder zweifelhaft hält;

- sich zu keiner Versammlung drängen lassen, wo eine zwangsweise entstellte Diskussion zu erwarten ist;

- eine Sitzung, Versammlung, einen Vortrag, ein Schauspiel oder eine Filmvorführung sofort verlassen, wenn Lüge, ideologischer Unfug oder schamlose Propaganda zu hören sind;

- keine Zeitung oder Zeitschrift abonnieren oder im Einzelhandel kaufen, in der die Information verfälscht wird und die ursprünglichen Tatsachen vertuscht werden…

Wir haben selbstverständlich nicht alle möglichen und notwendigen Abweichungen von der Lüge aufgezählt. Doch wer sich um Reinigung bemüht,wird mit gereinigtem Blick leicht auch andere Fälle unterscheiden.

Ja, zunächst wird das nicht glattgehen. Der eine oder andere wird zeitweilig den Arbeitsplatz verlieren. Jungen Menschen, die nach der Wahrheit leben wollen, wird das anfangs ihr junges Leben sehr erschweren: denn auch der abgedroschene Unterricht ist voller Lüge. Man muß auswählen. Für niemanden aber, der ehrlich sein will, bleibt ein Versteck: für keinen von uns vergeht auch nur ein Tag, selbst nicht in den ungefährlichsten technischen Wissenschaften, ohne zumindest einen der genannten Schritte – entweder erfolgt er in Richtung auf die Wahrheit oder in Richtung auf die Lüge; in Richtung auf geistige Unabhängigkeit oder geistiges Kriechertum.

Wer aber nicht einmal zum Schutz seiner Seele genügend Mut aufbringt, der soll sich auch nicht seiner fortschrittlichen Ansichten rühmen, soll nicht tönen, er sei Akademiemitglied oder Volkskünstler, verdienter Funktionär oder General – der soll sich sagen: ich ein Herdentier und ein Feigling, ich will es nur satt und warm haben.

Sogar dieser Weg – der gemäßigste aller Wege des Widerstandes- wird für uns Eingerostete nicht leicht sein. Doch wieviel leichter ist er als Selbstverbrennung oder Hungerstreik: die Flamme ergreift deinen Körper nicht, die Augen platzen nicht vor Hitze, und Schwarzbrot mit Wasser findet sich immer für deine Familie.  (…)

Das würde kein leichter Weg? – doch der leichteste der möglichen. Keine leichte Wahl für den Körper – doch die einzige für die Seele. Kein leichter Weg – doch gibt es bei uns bereits Menschen, sogar Dutzende, die seit Jahren alle diese Punkte durchhalten, die nach der Wahrheit leben.

Somit: nicht als erste diesen Weg beschreiten, sondern SICH ANSCHLIESSEN! Je leichter und je kürzer uns dieser Weg scheint, desto enger verbunden, in desto größerer Zahl werden wir ihn einschlagen! Werden wir Tausende sein, dann wird man keinem mehr etwas tun können. Werden wir aber Zehntausende sein – dann werden wir unser Land nicht wiedererkennen!

Wenn wir aber in Feigheit zurückschrecken, dann sollten wir die Klage lassen, jemand ließe uns nicht atmen – das sind wir selbst! Werden wir uns weiter beugen und abwarten, dann werden unsere Brüder von der Biologie dafür sorgen, daß der Augenblick naht, zu dem man unsere Gedanken liest und unsere Gene umwandelt.

vlcsnap 2013 06 05 12h14m38s227 480x360 Solschenizyn und die Sezession von der Lüge (Fundstücke 17) [5]                                         „Stalker“, Andrej Tarkowskij, UdSSR 1979

In: Alexander Solschenizyn, „Offener Brief an die sowjetische Führung“, Darmstadt und Neuwied 1974.

mardi, 04 juin 2013

Septième soirée de "Livr'arbitres"

18:30 Publié dans Actualité, Evénement, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, événement, littérature, lettres | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Dostoïevski et les violences illuminées du Parti socialiste

Dostoïevski et les violences illuminées du Parti socialiste

par Nicolas Bonnal

Ex: http://linformationnationaliste.hautetfort.com/

— Nous savons qu’un doigt mystérieux a désigné notre belle patrie comme le pays le plus propice à l’accomplissement de la grande œuvre.

Fedor--Mikhailovitch-Dostoievski.jpgParti des banques et des médias, le PS se veut aussi un parti d’avant-garde, un parti refondateur de notre France et de l’espèce humaine.

On se doutait que la destruction de la famille et l’achat de nouveau-nés, encouragés par les temps globalisés qui courent, ne rencontreraient pas un grand écho public ; surtout si une loi destinée à favoriser les théories d’avant-garde illuministe et les intérêts d’un lobby surreprésenté dans la mode et les médias, les affaires et la politique (et ce de la gauche à l’extrême droite maintenant) heurtait de front une énorme majorité de la population. Mais on n’osait présager ce qui allait se passer : le passage à tabac du petit peuple contestataire et familial.

Je ne réside pas en France, je n’en ai pas le cœur. Je peux témoigner qu’à l’étranger les médias n’ont rien dit, et qu’ils ont à peine insisté sur les… milliers de manifestants (les milliers de manifestants ??? On est bien gardés partout.)

J’ai eu plusieurs amis et amies arrêtés et tabassés par la police ; des gardes à vue, des nuits au poste, des charges, des gazages fondés sur des théories de la conspiration (nous on s’affronte à la réalité de la conspiration, ce n’est pas la même chose) ; c’est d’autant plus étonnant qu’il s’agissait non pas de militants musclés mais de gentils pères et mères de famille, des cathos comme il faut, comme disent les médias officiels avec leur mépris raciste et ricaneur. Il devait même y avoir des bobos au sens strict, des petits laïcs avec leur bonne famille. J’ai même su que de bons petits étudiants pourtant gentiment conditionnés par la lecture de Luther King ou Mandela avaient aussi été tabassés. On a balancé le gaz (changer le mot, comme chez Orwell) sur les mères et leurs enfants, et comme on avait tort, on s’est acharné sur les victimes, ce qui est dans la logique de ces temps post-libéraux (fonctionnaires, retraités, assistés, c’est vous qui nous ruinez et pas l’euro !) et post-démocratiques : on vous prendra vos sous, vos vies, vos idéaux. Paris est en état de siège et l’on se doute que les Invalides, le Champ de Mars et les quartiers traditionnels ne seront plus les mêmes. Les forces spéciales seront prêtes. Un ground zero se prépare, c’est bon pour les sondages, car les socialistes qui ont mis tout le monde à bout en quelques mois, ont encore quatre années à tirer, et ils ne se sont pas près de se tirer, même s’ils ne s’en tireront pas comme ça. Entre deux tenues et deux partouzes, ils nous préparent un sale coup à la manière des méchants des péplums hollywoodiens. Un grand incendie de Rome, arrosé à l’hélium ?

L’important est de haïr le peuple dont l’ordre mondial vous adonné la charge ; et le traiter en conséquence. Le gouvernement sera francophobe ou ne sera pas. C’est comme ça qu’après un ministre deviendra commissaire européen ou bossera pour les pétroles ou Goldman Sachs.

L’arrogance, la muflerie, la vulgarité et la mauvaise foi du sous-ministre en charge ne connaît pas de limite. Je le soupçonne, ce membre actif du club milliardaire et conspirateur des Bilderbergs, de guetter la salive à la bouche le moment où il y aura des morts pour interdire entre autres toute manifestation, cette dernière tradition française et populaire. Il criera alors à la conspiration intégriste, en appellera à Dan Brown et incriminera la filière tchéchène pour faire plaisir à son copain Obama (un libéral est toujours un lèche-bottes, remarque aussi Dostoïevski). On ouvrira des camps, sans doute, pour enfermer les ennemis de la liberté. Ils sont 99%. On n’est plus à ça près dans la démocratie-marché, cette société qui considère que la civilisation est un marché ou plutôt un centre commercial ; que les populations sont remplaçables ; et que les élections ne sont plus même nécessaires là où elles se font gênantes.

Le ministre à matricule avait morigéné il y a un an les journalistes les plus soumis du monde, comme FOG, au motif que ces derniers avaient bêlé avec les moutons du paysage médiatique américain lors d’une arrestation-spectacle. On a vu que ce pauvre DSK n’était pas si innocent que cela, et que les socialistes sont des innocents aux mains sales, pour reprendre un titre célèbre. Pour les taxes et le sexe, les socialos sont des champions ; pour trafiquer les feuilles de vigne des impôts aussi.

Les socialistes sont des bourgeois illuminés, comme les avocats guillotineurs de la Révolution, avec un certain nombre de tares sociales et sexuelles, et ce sont aussi des possédés. Adorateurs des contes de fées et comptes en banque, personne ne les a mieux expliqués que Dostoïevski dans son meilleur opus : « J’ai remarqué, me faisait-il observer un jour, que tous ces socialistes fanatiques, tous ces communistes enragés sont en même temps les individus les plus avares, les propriétaires les plus durs à la détente ; on peut même affirmer que plus un homme est socialiste, plus il tient à ce qu’il a. »

La folie de la théorie du genre qui ne repose sur rien de moral ni même de scientifique (je mets la science après la morale ; j’ai encore le droit ?) mais seulement sur des fantaisies de psychanalystes est aussi présente dans l’œuvre du grand maître russe : le despotisme marche de concert avec l’aberration idéologique. Rappelez-vous 93, les nouveaux prénoms de la révolution, le nouveau calendrier, les nouveaux cultes. Avec ces illuminés, on n’a jamais fini.

Mais rappelez-vous que dans Fourier, dans Cabet surtout, et jusque dans Proudhon lui-même, on trouve quantité de propositions tyranniques et fantaisistes (ou fantastiques) au plus haut degré.

Dostoïevski annonce aussi les bric-à-brac déments de notre enseignement avancé, de nos magistrats investis par le trotskysme et de l’avant-garde idéocratique qui rêve de parader dans les soirées milliardaires et phil-entropiques : « Le précepteur qui se moque avec les enfants de leur dieu et de leur berceau, est des nôtres. L’avocat qui défend un assassin bien élevé en prouvant qu’il était plus instruit que ses victimes et que, pour se procurer de l’argent, il ne pouvait pas ne pas tuer, est des nôtres. Les écoliers qui, pour éprouver une sensation, tuent un paysan, sont des nôtres. Les jurés qui acquittent systématiquement tous les criminels sont des nôtres. Le procureur qui, au tribunal, tremble de ne pas se montrer assez libéral, est des nôtres. »

Frapper la mère de famille et gazer son bébé devient la blague du salon rose et le devoir du CRS briefé et conditionné ; tout comme détaler devant les racailles de banlieue et encenser le criminel moyen qui en somme ne fait que son devoir rousseauiste de redresseur des torts sociaux. Dali disait déjà aux surréalistes qu’il serait « plus amusant » de faire sauter les pauvres. Et Dostoïevski : « Savez-vous combien nous devrons aux théories en vogue ? Quand j’ai quitté la Russie, la thèse de Littré qui assimile le crime à une folie faisait fureur ; je reviens, et déjà le crime n’est plus une folie, c’est le bon sens même, presque un devoir, à tout le moins une noble protestation. »

Le plus inquiétant est que des canards bourgeois ont encensé le ministre en question ; que le monde sagouin et subventionné de la presse écrite s’acharne contre les deux millions de français descendus dans la rue ; et que la folie absolue de la bourse et de la spéculation accompagne cette descente aux enfers de la politique, de la justice et de la morale. La destruction par la dette et l’euro – créé à cet effet – de l’emploi et du patrimoine français attend la destruction de ce qui reste de la famille et la nature.

Le plus inquiétant aussi est que la dégénérescence des partis politiques de droite et d’extrême-droite censés jadis représenter une France réelle et non plurielle, conservatrice et non moderne, interdit de songer à une alternance crédible dans quatre ans ou moins maintenant… Jamais la démocratie parlementaire si souvent en crise dans notre histoire n’a semblé aussi courte, aussi inadaptée, aussi dérisoire. Il va falloir que le peuple des parents et des enfants prenne son destin en main laissant la matraque aux ministres et les prébendes aux autres malotrus.

On n’en a pas fini avec la nuit ; pas celle du moyen âge bien sûr, mais celle des temps modernes et illuminés.

Les mesures proposées par l’auteur pour supprimer le libre arbitre chez les neuf dixièmes de l’humanité et transformer cette dernière en troupeau par de nouvelles méthodes d’éducation, – ces mesures sont très remarquables, fondées sur les données des sciences naturelles, et parfaitement logiques.

http://francephi.com

vendredi, 17 mai 2013

Robert E. Howard & the Heroic

 

RobertEHoward.jpg

Robert E. Howard & the Heroic

By Jonathan Bowden

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

The following text is a transcript by John Morgan of a lecture by Jonathan Bowden, “Robert Erwin Howard: Pulpster Extraordinaire,” given at the 26th New Right meeting in London on Saturday, April 17, 2010. The audio is available on YouTube [2].

Unfortunately, significant portions of the audio were cut off at the beginning of the second and third segments on YouTube. For the purposes of publishing this essay in the Pulp Fascism [3] collection, I also removed some 2,300 words of digressive material. If anyone has access to a complete copy of the lecture, please contact me. Also, if you have any corrections or if you can gloss the passages marked as unintelligible, please contact me at editor@counter-currents.com [4] or simply post them as comments below. If and when a complete transcript can be assembled, we will publish it here as well. 

I’ll be talking about Robert Ervin Howard. A while back, I had a talk about H. P. Lovecraft, Aryan mystic, and he was one of a triumvirate of writers who wrote for a fantasy magazine called Weird Tales, a pulp magazine; they were incredibly cheaply produced magazines in the 1930s, with quite good art, graphic sort of art, printed on cheap bulk newsprint paper which was very acidic and fell apart very quickly. And yet three writers, Clark Ashton Smith, Robert Ervin Howard, and Howard Phillips Lovecraft have survived and been inducted into literature. I saw in my local library that Penguin Classics, or Modern Classics, the ones with the grey covers, now include Robert Erwin Howard’s Heroes in the Wind, from Kull to Conan: The Best of Robert E. Howard as a book. Penguin Classics, you see? So it begins as a pulp, and a hundred years later it’s redesignated as literature.

Howard is a very interesting figure. He only lived 30 years. He was born in 1906 and shot himself with a revolver in the head in his car, outside his home, when he was 30 years of age. We’ll get on to that afterwards. He wrote 160 stories, and the interesting thing about these stories is that they are pre-civilized in their settings, they’re barbaric, they’re ultra-masculine stories, and they deal with many themes which have been so disprivileged from much of mainstream liberal humanist culture that they no longer exist.

Howard had a range of heroes and wrote in most popular genres. He wrote to make money, but he began as a poet, and a poetic and sort of Saturnalian disposition influenced his work and his friendship, by correspondence, with Lovecraft, and to a lesser extent, Clark Ashton Smith, throughout his life. He was of Irish descent, and he was born in a town which became a boom town in the oil booms of the early 20th century in Texas. For those of you who don’t know, Texas is enormous. England fits into Texas twelve times, and Britain, eight times. He was born in Peaster, Texas, and spent some of his early life in a town called Brownwood, a quintessentially small-town American, which is the experience of most white Americans through the settlement of Western civilization in North America. The state capital, of course, is Austin, and you have the big cities like Houston, Dallas, and Galveston.

Now, Howard hated the oil booms, and what happened. When the oil boom happened to Cross Plains, a town of about 1,200 with a mayor and so on, morphed into a large, sprawling, lawless place of about 10,000. An enormous number of prospectors and drillers and criminals and people seeking easy money, all heavily armed of course, came in to Cross Plains. The town burst out beyond its limits in all directions. Oil was discovered everywhere. Fortunes were made, and fortunes were lost.

At the time he was born, lynchings were still in vogue right across the South and the ex-Confederate states. Everyone displayed and carried weapons openly. Sometimes the Rangers, as they were called, a man alone in the sun with a rifle, was basically all you had of semi-ordered civilization. People don’t realize how, if you like, wild and open certain parts of the United States were, certainly until the 1860s, 1870s.

The psychological experience of an intuitive and sympathetic and radically imaginative young man like Howard invests the tall Texan story, and stories of prospectors and ranchers and drillers in the oil industry, and Texas Rangers and Marshals and so on, with an added piquancy. His family supported the Confederacy in a previous generation, and he was mildly descended from certain Confederate commanders.

His attitude towards life is expressed in the stories, which is why they survived. The stories are like lucid dreams. You walk straight into them, and the action begins. Most of them were dreams, and in a way, most critics believe Howard’s an oral creator. He’s in the oral, folklorist, and narrative-oriented tradition. He’s a storyteller par excellence. It’s said he wrote at night, and he used to chant the stories to himself, which of course is a very old Northern European and Nordic tradition. It’s the idea of the skald. It’s the idea that things are illuminated to you, and you speak because you hear the voice.

He had a series of masculine heroes beginning with certain Celtic and Pictish/Scotch-Irish heroes such as Bran Mak Morn and so on; Conan, the hero that he’s most associated with, whose name, of course, is abstracted from Sir Arthur Conan Doyle’s middle name. Howard would take from all sorts of roots, many of which related to heroic, Celtic, Indo-European elements which he imagined to exist in his own past.

robEHow.jpgHe was very influenced by G. K. Chesterton’s dictum at the beginning of the 20th century that myth is the commingling of emotional reality with what is understood to be fact. If you mix together eras and peoples, but you keep the emotional truth of the substance of what we perceive their lives to have been, then you can influence the present and the future. It’s noumenal truth, as Aristotle said 2,000 years ago, the idea that certain things are artistically and emotionally true irrespective of what you think about them factually.

His most famous series of stories, the Conan stories that he wrote pretty much towards the end of his life, were based upon a false yet true/factual world history, the so-called Hyborian Age that he created for himself. Maps of the Hyborian Age have been produced, and they are based upon a realistic sociology, ethnography, geological history, and a coherent view of economics. The country of Aquilonia that Conan ends up conquering at the end of the mythos is partly Britain. The Picts are partly the Scots, of course, covered in woad, barbaric, kept out by a wall, that sort of thing.

War is the dynamic of all of Howard’s fiction, and his attitude towards life was conflict-oriented. His stories are described as ultra-masculine and non-feminist stories. Unkind critics say that they’re Barbara Cartland for men, where all women are beautiful, all men are heroic, where magic works instead of science, and where force decides all social problems, and there is a degree to which the genre which he has founded, called sword and sorcery—of which one supposes J. R. R. Tolkien, an Oxford professor, is the senior representative in the 20th century—is an example of the literary and the heroic in contemporary letters. It’s interesting to notice that the early great texts of the Western civilization, Homer, Beowulf, are deeply heroic, and yet over time, the heroic imprimatur within our language and within our sensibility dips.

It’s said that boys aren’t interested in reading at school, and that 80 to 90% of those who do English literature courses in further educational colleges and universities, the tertiary sector, are women. It’s said that men don’t disprivilege literature, and it’s also said in the West that boys get bullied if they’re regarded, as Howard was when he was younger, as sissies because they read too much, and this sort of thing.

I think one of the problems is that literature that appeals to men is often not the concern of the people who run these sorts of educational establishments. If the sort of people that influenced Howard, people like Noyes, people like Robert W. Service, people like Byron, people like Kipling, people like the heroic imperialist literature of William Henley, who was the basis for Long John Silver in Treasure Island, and was a close friend of Robert Louis Stevenson, a man who could go from bonhomie to murderous rage with a click of your fingers, as Silver does in Treasure Island, of course, because he moves from extreme malevolence to a sort of Cockney paternalism in the same breath. Now, if this literature was normative much further down the social and the educational scale, one would imagine that boys and youngish men would be much more interested in literature as a whole.

Howard essentially sold stories from about the age of 20, certainly 19. He started writing when he was 9, and the interesting thing about him is that his stories are not really derivative. There are connections to enormous writers that were prominent at the time, principally Jack London, but Howard emerged fully-formed and had his own voice from the very beginning.

London’s a very interesting figure, because London’s often been associated, truthfully and yet forcefully, with the extreme Left. Trotsky, of course, wrote an introduction to his famous dystopia of American life called The Iron Heel, and yet London, as George Orwell intimated in one of his essays, was proto-fascistic, and was in many ways a Left nationalist, or even a National Bolshevik, or somebody who would be now described as a Third Positionist. London’s positions were those of socialism from the outside, but also a form of socialism, with and without quotation marks, that was Right-wing rather than Left-wing, and was both national and racial. The interesting thing about London’s discourse is the radicalism of the racialism. [. . .]

We had at the last meeting, or the meeting before last, a speaker from Croatia called Tomislav Sunić who wrote a book which I edited a long time ago, actually, called Homo Americanus: Child of the Postmodern Age. Among the very important points about that book is his recognition, as a European ex-Catholic in his case, of the Protestant fundamentalist nature of the United States. I think this is a crucial point to understand the United States. The influence of contemporary Jewry in the United States is due to the fact that it’s a Protestant fundamentalist country and many, many Americans really believe in their deep and even subconscious mind that the viewpoint that they are a self-chosen elect to rule by right, by divine imprecation, is so deep in their consciousness, the idea as Pentecostalists sing, that “we are Zion,” goes so far down that the difference between their identity and their group specificity and their militant patriotism and that of a small country in the Middle East, and people who didn’t begin to emigrate en masse into the United States until the latter stages of the 19th century, and only really began to have major socioeconomic impact, particularly culturally, in the first quarter to a third of the 20th century makes these things, to my mind, easier to understand.

Now, Protestant fundamentalism doesn’t seem to have scratched Howard very much, and yet one of his heroes is a Puritan called Solomon Kane, and Solomon Kane, who comes between Bran Mak Morn, Kull, and Conan, is in some ways his first major hero. Solomon Kane is very, very interesting because he’s one of these Protestant extremists of the 1620s—well, they’re set before—but that’s when the movement comes to power in the Cromwellian Interregnum in England, and yet stretches way back into the previous century, and yet in a strange way he’s an outsider, even in that movement.

Kane dresses all in black with a little white sort of a bib round his neck. He’s extraordinarily heavily armed, as most of the Puritans were, had a sword on either side, had pistols in the belts, had a knife in the boot, because you were fighting for the Lord, you see! “I am the flail of the Lord.” They had these endless quotes, largely from the Old Testament, but to a degree from elements of the New, which they would roll out on occasions when they had to justify what they were about to do, and that their instincts wanted to do, in a way that nothing could restrain them.

There’s a famous moment in Northern Ireland, when James Callaghan was Northern Irish Secretary under Wilson in the late 1960s, slightly sympathetic to Social Democratic, Catholic nationalism in Northern Ireland, as part of the local movement was then, but in a very moderate way, and then said in a concerned and perplexed way to the Reverend Ian Paisley, who softened a bit as he’s got older, and in turn wanted to be Prime Minister of Northern Ireland before he died, he said to Paisley that, “But we’re all the children of God, Reverend,” and Paisley said, “No! Nooooo!” He said, “We are the children of wrath!

And that is the attitude of those Puritan extremists, loyal to the Old Testament in many ways. Men of a sort of always implacable fury, and elements of their dictatorship, under Cromwell of course, were increasingly maniacal. The banning of Shakespeare, our greatest writer. When an English national revolutionary movement bans the country’s greatest-ever writer, you do begin to think there’s something slightly wrong, don’t you, no? Similarly, the flogging of actors under the New Model Army in Newcastle for performing Shakespeare, these were the latter stages, these were the Buddhas of Bamiyan moments, weren’t they really, of these English revolutionaries of the 1640s, or what was really going on.

Now, the sort of Puritanism that Howard puts into this character is different, because Howard’s character, Solomon Kane’s a loner, a man who always fights for his own cause, but when he hears those almost voluptuous pagan stirrings in the background, it’s always Christianized, and it’s always put in a Protestant context.

Cromwell once had a phrase: “I disembowel you for Christ’s love.” And that’s what he said in the Putney Debates. When the parliamentary side won the Civil War, the whole New Model Army, which of course was a revolutionary army of that time—no brothels, no drinking; in the Royal army, you went to the back, and there was endless entertainment at the back of the battlefront. With the Puritan armies, there was none of that. You went to the back, and there was no drinking, and there was a chap ranting at you about whether you’d sinned that day.

It was less fun, but at the same time, when they raised their pikes together, not in a higgledy-piggledy way, or one bloke at the back didn’t want to, but they raised them together, as one unit. They would all chant, “God is our strength.” Cromwell understood as Shaw said early in the 20th century that a man who has a concept of reality that is metaphysically objectivist, a man who believes in something as absolute truth is worth fifty men. And that’s the type of revolutionary ideology that these people then had.

But at the Putney Debates, there was a debate about how the country should go, and Ireton and the other supreme commanders were there. Under Cromwell they committed regicide of course, they killed the King, so the future of the country was theirs. There was another tendency known as the Levellers, who in some ways of course were retrospectively the first socialists, so-called because they wanted to level down distinctions. There was an even more radical movement called the Diggers that came along later. But Cromwell told Ireton, “Either we hang them or they will hang us.” And that’s the Levellers. And at the end of the Putney Debates, the army moves aside, the Cromwellian regime has been established, and the Levellers are hanging on the trees. So Cromwell had got his way.

The importance of Protestantism to the United States, in a complicated way, is the reason why there has never been an extreme Right-wing movement of any great success in the United States, except in a localized way like the Klan to deal with particular circumstances at a particular time. America, you could imagine, is ripe for such a movement, as Australia always has been, and yet there has not been one, not really. Not a national movement. There were figures in the 1930s: there was the Silver Shirt movement; there were Father Coughlin’s radio broadcasts, which had all sorts of interesting ramifications in American life, as Catholic priest giving the radical Right to essentially a Protestant nation, which of course set up a cultural tension and contradiction in and of itself.

There are also interesting liberal counterparts to this. Most people remember Orson Welles’ treatment of H. G. Wells’ The War of the Worlds, when the Martians invade New York, and then he admitted it was a fiction retrospectively, and tens of thousands of ninnies leave New York because they think the Martians are landing. “Gee, they’re up the road!” And they get the pickup truck, and they go. And then they broadcast later that it was all a stunt and it was an artistic show, and people shouldn’t take it literally.

Welles deliberately did that to discredit Coughlin. He said afterwards, “We did it because too many people believed everything that fascist priest was telling them on the radio, so we proved them, don’t believe what you hear that comes out of the radio.” And that’s a purely sort of aesthetic response to the impact that sort of thing had.

robEHow2.jpgYet still movements lie there, Aryan Nations, National Alliance, these sorts of movements, very small, very isolated, geographically and in other ways. National Alliance was quite interesting because it morphed from Youth for George Wallace. That’s how it started, and then it took various transformatory steps until it emerged as a very hard-line group under the late Dr. William Pierce at a later date.

And this culture of extreme Protestantism—which contained elements which are to the Right of almost anything you’ve ever seen, mentally, psychologically, conceptually—seems partly, because, of its extreme individualism, to be incapable of generating radical Right mass movements. Most Americans still adopt a deliberately materialist, liberal humanist and individualist way of looking at life. They divide into two basic political parties that have switched over during the course of the last two centuries. Don’t forget in the 19th century the Republican Party was the party of the nominal Left, and the Democrats were red. The Democrats were conservatives who supported states’ rights—not the right to secede, but certainly the right to own slaves. The party led by a man who’s proud to have ex-slaves in his own family, the present President, would have actually, in a strange sort of way, not been able to join the Democrat Party in the 19th century, and yet the switch around, that you can vote in each other’s primaries, and that “Isn’t everyone a Democrat? Isn’t everyone a Republican?,” hence the meaninglessness of the names, adds to this sort of feeling that you get in the contemporary United States that all that matters is money and social success. America’s very important, because America, of course, dominates this country now culturally and geopolitically. We can’t almost do anything without them, and all the wars that we’re now dragged into are due to American hegemony.

But the repudiation of parts of American power should never blind ourselves to the cultural excellence of what many white Americans have achieved, both for their group and individually. If you actually look at all the radical Right literature, the alternative side of an isolationist and American nationalist posture, there is some great work there by people like William Gayley Simpson, who wrote an enormous book of over a thousand pages called Which Way Western Man? Again, without going on a tangent too much, he’s a very interesting man because he’s an ex-Trappist monk. He began as a liberal and an aching humanist whose heart bled for the Third World and who had all the correct sort of UN-specific attitudes, and gradually he changed step by step by step, and he ended up, if not a member then a fellow traveler, of the National Alliance. That is quite a change. That is quite a leap. But it is also true that tens and tens of thousands of educated Western people who are liberal-minded now will have to change their views, will have to begin to change their mindset in this and the coming generation if Western civilization is virtually not to slide off the cliff. [. . .]

Now, to return to Howard, Howard’s writing, by the end of his sort of period, and don’t forget that he was sort of mature at 22 and dead at 30, he produced 160 stories, 15, 16 volumes basically, and other fragments. There was an unfinished fantasy novel called Almuric, the early Celtic stories, Bran Mak Morn and the others morphed into Solomon Kane. There were associated Westerns and humorous stories. There were some detective stories, but he never particularly liked that genre, although his attitude towards life was hard-boiled. There were also some Crusader stories as well, and some slightly mythological stories about a sort of white man in the East called Gordon, presumably named after the Gordon of Khartoum, but actually an American, and these were the old Borak stories set in Afghanistan, where he goes native and fights along sort of inter-tribal and group-based and clan lines in that context.

Howard’s attitude toward politics is quite complicated and not entirely logical, and primarily emotional. He supported the New Deal because he believed the American economy had collapsed and something needed to be done. He argued strongly with H. P. Lovecraft, he was more of a “reactionary” in these respects, a classical liberal, didn’t like the Roosevelt and the people around him, didn’t like intervention in the market in that sort of Protestant, American way. He felt that you fail commercially, you suffer punishment, because God has chosen that punishment for you. Destiny involves sacrifice.

The irony is that the banks have been saved in the United States by Bush, costing trillions of dollars, but the metaphysic which founded the country would have allowed all of those banks to fail, all of those banks to fail and all those bankers to hang themselves and throw themselves off buildings. That happened in 1929, and then you rebuild quickly, because the pure, American, sort of Randian view is that capitalism is an insatiable animal and vortex of energy, and if people go to pot, if people lose everything they have, if as a trader, an insurance agent I vaguely knew years ago at Lloyd’s, lost all his money in the Names scandal, and goes there on a Sunday and unlocks the door and goes down to the toilets and sits there and drinks Domestos and kills himself and is found by the cleaners, Africans probably, on Monday morning, and his senior partner in Lloyd’s said, “Well, that’s capitalism for you.” And that’s it! What goes up goes down! This was the view that founded the United States

And yet the irony is, why have these Western politicians intervened, why have they saved these structures: few collateral damage moments, Lehman Brothers; they’ve charged Goldman Sachs with fraud. Well, that’s a bit late, isn’t it, really? And yet why have they intervened? They’ve intervened because of the voting danger. The fact that there are radical parties on the fringe of all Western societies, everyone knows who they are, that people could vote for in a major moment of fiscal/physical/moral/emotional distress, and the whole Western clerisy that’s bought into the contemporary liberal package knows that. Many of these parties are actually quite moderate in relation to the traditions they come out of, but they terrify the present establishment that often sees the more populist ones as just the start of something worse that’s coming behind, see?

And there’s also a certain guilt there as well, because these people are well aware of what’s happened to Western societies because they’ve been running them for 70 years. This idea it’s all an accident, “I didn’t really mean it,” and the turning of Western societies into a sort of version of Brasília, en masse with a tiny, little elite at the top that’s creaming most of the goodies off for themselves.

I’m not an egalitarian in any sense, but it’s interesting to note that this country’s slightly more unequal now than it was in 1910 in terms of 90% of all equity and all capital and all wealth is owned by the top 10%, and the top 2% of that 10%, and yet the society has changed out of all recognition, 1910 to 2010. Most Western people born in the first [unintelligible] part of the 20th century would not believe the transformation of the West just in a lifetime, basically, after they died. And it occurred because of the extraordinary wars, largely amongst ourselves, that we fought in the 20th century that also gave outsider ideologies like Communism their chance to vulture-like pick over the defeat and the carrion corpses of what was left.

The heroic attitude towards man and society that Howard’s work depicts exists virtually nowhere except as play and pleasure in computer games for boys and adolescents, in comic books and so on. The areas of life where that sort of ethos remains, the armed forces, the army, navy, and air force of most contemporary Western societies, particularly their specialist or elite forces, in Britain the Special Air service, the naval equivalent the Special Boat Service, and all of those novels, these Andy McNab sort of novels about the heroic and this sort of thing, which are lapped up by a largely male audience, largely male audience. Other than that, there is not really the imprimatur of the heroic in Western life, the extraordinary demilitarization of Western life, hardly ever see a policeman, hardly ever see soldiers. When do you ever see British forces? And that’s because they’re always outside the country as globalist mercenaries fighting American and Zionist wars all over the world. They’re never seen here, and many of their commanders don’t want them here, either, because they regard parts of British life as so irretrievably decadent that they actually want to keep their troops away from much of what’s happened in relation to the society. There are towns in Berkshire where a lot of the military stay, like Arborfield and these sorts of towns, where it’s quite clear there’s a sort of military zone and there’s a civilian zone. You all know what British towns are like on Friday, Saturday night: no police; they’re all in their vans; they’re all in the station; they’re at home; they’re filling in forms. They wear yellow bibs when they’re out, but when you want one, you can never see them, can you?

And a lot of our older people are, let’s face it, frightened to go into town and city centers on Thursday, Friday, Saturday, certainly after 6. And why is this happening? It’s partly happening because the concept that Howard’s fiction deals with, masculinity, has been completely disprivileged, completely demonized and rerouted in contemporary liberal life. Hostility to masculinity, certainly as defined, say, before 1950 is very considerable, and it’s had a very corrosive effect ideologically, aesthetically. Men can have their own pleasures in various zones, which are sort of sneered at and disprivileged, but the centrality of the heroic as a myth for life has largely gone.

The way to explicate something like Howard, as I did with Lovecraft before, is to maybe to concentrate on one of their stories. With H. P. Lovecraft I chose “The Dunwich Horror,” and with Howard I would choose “Rogues in the House,” which was published in Weird Tales in the early ’30s. One fantasy critic has called it the greatest fantasy story of the 20th century, but that’s just one individual’s opinion. It’s relatively early in the Conan series.

Conan is a northern barbarian, and because everything’s fused together in Howard, he’s got slightly Nordic, Germanic, and slightly Celtic traits. He’s an outsider, but he has a clean code of masculine barbarism. Civilization is always seen as slightly weak-kneed and sybaritic to Howard. And yet at the same time, barbarism has its own inner order.

Now, there are counter-factual and countercultural elements there that will be used by social anthropologists in a totally different context, like Lévi-Strauss and others, in the middle of the 20th century, but Howard means it in a different way.

There’s a Left-wing streak to Howard, as there was to London, a siding with the outsider, with those ruined by capitalism, by tramps. London’s book about the East End is one of the most extraordinary books about mass poverty before George Orwell’s Down and Out in Paris and London and “How the Poor Die,” were quite extraordinary works. A poor little hospital in Paris before any sort of socialized medicine, where those who were in the bottom 10%, their corpses were just thrown on the ground! And they died in agony, and they kick you away and put another one on top. This is how the poor die! And Orwell said to this chap in this hospital, “But look at the state they’re in!” And he said, “Well, they gave up slavery. Here’s another batch.” This was the attitude then. This is why things like the labor movement, even in the United States in an attenuated way, were created, to correct that imbalance as it’s seen from the bottom.

The far Right, of course, always wanted not the class war of the contemporary Left, but to socialize mass life in a way that preserved the traditions of the civilization of which we’re a part, that brought on what was excellent about the past and yet realized that the 50% of people who own no capital, the 50% of people who are largely excluded from all center-Right parties’ definition of patriotism, are part of the country, are part of the nation, fight the country’s wars for the most part when they’re asked to do so, and therefore have to be within the remit of social consideration in relation to education, health, and other matters.

My explanation for Howard’s support of the New Deal and that type of politics largely is along those sorts of lines. It’s the sort of apolitical chap who likes country and western in a Midwestern state and supports socialized medicine up to a point, as long as it’s not too costly, doesn’t like Obama, and supports our troops, you see. But it’s in a sort of apolitical zone which has got no real knowledge above that. Some of the instincts are right, but the ideological formulation in which that takes place is likely wrong, because even these wars—do you think Iraq was fought for ordinary white Americans? Do you think Afghanistan has anything to do with ordinary families living in Nebraska or Nevada or Kansas? None of these wars have anything to do with them at all. Even the Black Muslims have worked out that white gentiles largely are second-class citizens now in the society that they created. But that’s another story, and I’d just like to concentrate on Howard.

This particular story concerns Conan from the outside, Conan as perceived by an aristocrat and fop called Murilo. Howard’s a little bit of a Nordicist. He thinks southern Europeans are a bit foppish in comparison to northern Europeans. There’s a streak of this, and some of the society is seen to be Italy, Corinth, Zamora, but they’re not. But they seem to be Italy.

Well, there’s this Italian city-state that’s run by a corrupt priest called Nabonidus, who’s known as the Red Priest. These myths are set, these stories, mythologically encoded, are set before the beginning of recorded history and after the sinking of Atlantis, possibly a fantasy itself. So he sets them far back enough that he can do whatever he wants with them, but at the same time he can import a large amount of retrospective historical insight.

The interesting thing is the Machiavellianism of the politics of these stories. All of these societies are run extremely ruthlessly and are run completely for the power interests of the people in charge. The nationalities don’t really matter, but they are, if the gloves are off, as marauding and vengeful as their own leaders who they represent at a lower level. Truly Howard believes, with the Roman dictator Sulla, that when the weapons are out, the laws fall silent.

Now, Murilo is a courtier, a relatively corrupt courtier, in this city-state, and Nabonidus comes to him one day at a royal council meeting and gives him a small casket that contains a severed ear. And this is a warning, as it would be if a Renaissance prince in post-Medieval Italy, gave it to a rival, and it’s, “Clear off. Get out of the city-state as quickly as possible. I’m giving you one day.” And Murilo wonders what he’s going to do. He can flee, but he’s not a coward, why should he leave his own city? And in any case he’s got lots of rackets on the go, you know, so he wants an out, and he thinks, “I need to assassinate Nabonidus,” who runs the drunken King as a sort of priest/philosopher-king/leader of a native death cult within the city like a puppet master controls his dog.

So he needs a vassal, and he finds it in the prisons of the city where a young, heathen, northern barbarian has been captured and lays there in chains after various escapades and thefts, and this is a young man of 19 called Conan, who’s twice the size of a normal man. All Howard’s heroes are physically enormous, and all incredibly violent, although they all have an honor code of their own which is interesting, particularly towards the end of the story, what you might call an innate code of masculine morality and honor which is part and parcel of natural law.

The Social Darwinian view that was spread throughout mass culture, particularly these types of fictions in the late 19th and early 20th centuries, is not entirely true as all prisons and all armies testify, there’s a code of honor and morality even in very extreme male behavior. Rapists are always amongst the most disprivileged in any prison. Men who attack and feed on women, for example, in very all-male and male-concentric cultural spaces are always disprivileged, always disliked, and that’s because of innate feelings about how, in a very traditionalist way, what we call partly a sexist way now, men should treat women, and these things pre-date all modern ideas and are partly innate, and in some ways, because Howard is such an instinctualist, he brings these sorts of forces to the fore.

Now, Nabonidus wants Murilo to leave the city. Murilo hires Conan to murder Nabonidus. Nabonidus is [unintelligible]. Conan is in his cell sucking some beef off a bone, and besides, Nabonidus is an upper-class priest—so why not murder him for money, he’s an adventurer?—so he decides to go with Murilo on this plot. As always with Howard, a synopsis never does justice to the sort of the lucid dreaming of the story itself. Howard always said that he was there and that Conan was next to him like an old soldier dictating his stories, some of which will be tall stories as well.

Now, Murilo then hears that Conan has been captured because the guard that he bribed to get him out of the prison has been arrested on another offense. Conan’s actually escaped in another way and joins Murilo later. Murilo, desperate, a Borgia without any sort of a family fortune decides to murder Nabonidus himself, so he creeps up to his fortified estate, which is on the edge of town, described in this Gothic way—it’s dark, it’s sepulchral, it’s moonlit, there’s an enormous dog that roams the grounds.

Remember Conan Doyle’s stories? There’s always this enormous mastiff that the villain has that roams the grounds to bring people down, but Watson shoots on Holmes’ behalf usually at the end. In The Hound of the Baskervilles, which is extraordinarily amusing because the hound is covered with phosphorous to make it glow in the dark when it races after some poor chap who’s looking back, terrified, on a sort of West Country moor, and yet phosphorous is so poisonous that, the dog licks itself all the time, one lick and its dead. But these stories are metaphorical. They’re extreme exercises in the imagination. They’re not concerned with these pettifogging details of which critics make too much.

Now, Murilo creeps into the garden and, horror of horrors, what does he find? He finds the dead body of the dog, and it looks as though it’s been savagely mauled in a way by something he doesn’t understand, by some weird thing or ape or monster. He then proceeds into the house and finds much of it wrecked. Nabonidus is nowhere to be seen, and one of his servants, Joka, has been murdered.

Suddenly he gets into the inner chamber of Nabonidus’ villa, which is modeled on a Renaissance palace essentially, and he sees the Red Priest, so named because he wears this red cowl, sitting on a throne, made of alabaster, and everything’s heavy and ornamental, a bit like those Cecil B. DeMille films from the ’30s, everything extraordinarily overdone and luxuriant. And he creeps up to Nabonidus to stab him, and the figure turns, and it’s a were-thing, or a monster, something of the imagination. It’s not human at all, simian rather than human. And Murilo faints, and then the story closes.

This story’s in three acts. Traditionally, like a lot of Western drama, like Dante’s Inferno, Purgatory, Paradise, you’ve got this three-pronged triadic element, the thesis, the antitheses, the synthesis at the end. So that’s the first part.

The second part is Murilo awakens in dungeons or interconnected corridors underneath Nabonidus’ house, manse, mansion. He crawls along a corridor and somebody hisses, and it’s Conan. He’s come into the house to murder Nabonidus because Murilo’s going to pay him, and because he’s a member of a cult that he dislikes and so on. Murilo scents his hair, like the young aristocrats of his era, and Conan’s senses are so acute that he detects that with his nostrils, and that’s the reason he doesn’t attack him in the darkness.

They both decide to, they swear loyalty to each other—don’t forget this is an oral culture where bonds and legal sanctions are expressed orally. Howard despised the element of modern life where people say anything they want just to get their own way at any particular time. In pre-modern, say Nordic societies, the oath or something which is given verbally with strength is as binding as any legal document ever could be, even more so.

Conan and Murilo proceed looking for Nabonidus. They come out into the body of the house, which as I said resembles just sort of Renaissance, Florentine palace, and they see Nabonidus stripped, semi-naked and wounded, in a neighboring corridor, and they wonder what has replaced him up inside the house.

And what has happened, as he in a dazed way explains once he returns to full consciousness, is that his servant, who’s this ape that he’s taken from one of the outlying countries in Howard’s imaginary kingdoms, has supplanted him as the master in the house. Howard, to a moderate degree, believed in science, believed in evolution, it was very much almost  a cult then, as was eugenics, and Thak as he’s called, this ape-man who wears the red because he’s supplanted the human he wanted to supplant, has thrown his master, Nabonidus, into the pit and has seized control of the house. Thak sits, waiting for them to come out of the pit because there’s a bell underneath there in the pits that they’ve crossed, a trap basically, and he knows humans are down there, and he’s waiting for them.

Nationalists emerge. There’s an interesting political element here, because Nabonidus is a very corrupt ruler and has the King in his thrall, so nationalists of the city-state—you could be a nationalist and of a city-state because it was the unit of civilization essentially, and a country would be city-states federated together. Attempts to assassinate Nabonidus in a way that Murilo wanted to, Thak deals with them. The story fast-forwards in a very filmic way, because Howard is a visualizer. The male brain is visual and always thinks in images. And these sorts of stories are extraordinarily cinematographical in their nature and their forward, pumping lucidity.

Thak senses that they’ve come up from under the ground, and there are interesting pseudo-scientific elements. The Red Priest, Nabonidus is a scientist and a mage and a magician combined. It’s Religion and the Decline of Magic in some ways if you view it academically. He has this construction of mirrors whereby from one room you can reflect light through tubes that contain small mirrors, and it ends up being able to look into another room, so you can actually look round corners, and they can see Thak, and he can see them.

Because he needs to dispose of the bodies of the nationalists who’ve come into the house, Thak disappears for a time, and Conan and the others seize their chance, and they go up. Nabonidus becomes terrified when all the doors are locked and he can’t find the weapons they need to fight against his servant who’s turned against him.

In the end, Conan has to face off against Thak in this quite extraordinarily violent scene. Howard was one of the most brilliant writers of physical force and conflict between men in the 20th century. There’s little doubt about that. It’s so immediate you’re almost there and it is essentially visual. Conan and Thak have this clash-of-the-gods-type of titanic duel with each other, much like a scene from Homer basically, Hector before the walls of Troy. Thak is done down in the end, and Conan, half-dead, is saluted by Murilo.

Nabonidus then tries to betray both of them, and Conan does for him, really, with a stool. He whips up a stool and throws it into his head, and he falls, and all Conan can say is, “His blood is red, not black,” because in the slums of the city they said the Red Priest’s blood was black because his heart was black, and Conan’s a barbarian and a literalist, you see. “His blood isn’t black.”

There’s an interesting moment when Conan is helped by Murilo because he’s so hurt and wounded in the fight with Thak, and he pushes Murilo aside and says, “A man walks alone. When you can’t stand up it’s time to perish.” That’s not an attitude you heard from the Blair government too often, is it? These are pre-modern attitudes, you see. As somebody on Radio 4 would say now, “But that’s a dangerously exclusionist notion. What about the ill, what about the weak?” And of course in that type of barbaric morality, the strong look after the weak, but only in an assent of being and natural law which is codified on the basis of the morality of strength. That’s what those sorts of civilizations thought and felt.

And the other interesting thing is that he looks down on Thak, this sort of beast, sort of man that he’s killed, and he says, “I didn’t kill a beast tonight, but a man! And my women will sing of him.” And there’s two cultural views of these sorts of things. One is to regard them as remarkable pieces of creative imagination. There is other is to sort of laugh and sneer at them, and think that they represent old-fashioned values that we’ve thankfully gotten rid of, or moved away from.

The stories, with the exception of the Kane stories, are all pre-Christian in the most radical of terms, and yet pre-liberal and liberal secular, which of course in the modern West is what’s replaced Christianity. I would say that contemporary Catholicism is rather like the Protestantism of yesteryear, and Protestantism has become liberalism, and liberalism has morphed, strangely, without the Protestantism that gave it a moral compass, into a form of cultural Marxism, and that’s what we have now.

And yet Howard’s stories are very, very interesting and very dynamic and very much appeal to an imaginative element in certainly a lot of men. The belief in self-definition, the belief in the heroic as a model for life, the belief in strength but with an honor code that saves it from wanton exercise in strength without purpose, and the beliefs that one is part of even a tribe or a community.

In the stories, Conan’s a Cimmerian. He’s from a northern group. He’s always introduced, he’s only got one name, he’s so primal, he doesn’t have any other names. Conan. Like Heathcliff in Wuthering Heights, he only had one name. Heathcliff, he doesn’t need any other names. He’s just a force, you see? A force of the female imagination, which is what he is. And in a strange way, the way in which he’s described in that novel by Emily Brontë is very similar to the way Conan’s described, but Conan’s a bit more beefed out, a bit more muscular.

Many films have been made, many TV series have been made, there’s a Conan industry in the 20th century. What Howard would have thought of all that no one knows. He’s there, possibly on a slightly lower tier, but with Tarzan and Doctor Who and James Bond and these other iconic sort of mass popular fantasy figures. Yet in all of them, certainly in this sort of material, there’s a truth to experience, there’s a vividness, there’s a cinematographical and representational reality, and there’s a concern with courage, masculinity, and the heroic which is lacking from most areas of society, and there’s also an honor code, a primitive morality if you like, which goes with it and gives it efficacy and purpose.

The other thing which he differentiates in this type of literature is respect for the enemy. When Terre’Blanche was murdered, I noticed liberals on the BBC giggling and sort of laughing and thinking it was all a jolly joke. These are people who are against the death penalty and believe that murder’s a terrible infraction against human rights, jurisprudence, and all the rest of it. But the sort of cultural space that this work comes out of respects the enemy. Kills the enemy, respects the enemy, which of course is a soldier’s emotion. Many who’ve fought in wars don’t disrespect the enemy. They know what they’re like. British soldiers who’ve fought in the Falklands, American soldiers who’ve fought against Islamist militants, and even some of the militants themselves when they’ve fought against Western warriors, understand the code of the soldier and the code of the warrior on the other side. But many of these men are spiritually, fundamentally similar men in a way, born in other groups.

Men will always fight with each other, and they’re biologically prone to do so. How, in an era of mass weapons of destructive warfare, some existing and others not, that is to be worked through. It is a part of the destiny of the relationship between groups and states. But the hard-wiring that makes men competitive and egotistical and conflict-oriented is ineradicable and irreducible, and modern liberal societies which are based upon the idea of inclusionist love without thought of conflict are sentimental to the point that they will fall apart, bedeviled by their endless contradictions.

And I personally think that if you inculcate yourself, with a bit of irony and estrangement, from some of the elements of the culture of the heroic that certainly subsisted as mainstream cultural fare in our society before 1950, you have a different attitude towards what spews out of the telly every evening, and you have a different attitude towards the sort of culture that you’re living in, and you have a different attitude towards great figures in your own group and even in others, and you have a different attitude towards yourself and the future.

I give you Robert Ervin Howard, 1906 to 1936, a man who walked alone but spoke for an element, not just of America, but what it is to be white, male, Western, and free.

Thank you very much.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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lundi, 06 mai 2013

Bismarck im Bett

Bismarck im Bett

Andrej Iwanowski, RIA Novosti

Ex: http://de.rian.ru/

bismark1295041568.jpgAm 6. August 1862 begegnet Otto von Bismarck in Biarritz dem russischen Fürsten Nikolai Orloff und dessen Gattin Katharina, geborene Trubezkaja. Der künftige „Eiserne Kanzler“ verknallt sich auf der Stelle in die 22-jährige Blondine. Er selbst ist bereits 47.

Völlig erfunden ist die Liebesgeschichte wohl nicht. Jedenfalls kann der russische Autor Eduard Topol, dessen Kurzroman „Bismarck. Die russische Liebe des Eisernen Kanzlers“ soeben in Moskau erschien, unter anderem auf den 1930 von Orloffs Enkel in Berlin herausgebrachten Briefwechsel zwischen Bismarck und „Kathi“ hinweisen – in dem allerdings die beiden einander siezen und in dem die junge Fürstin ihren wesentlich älteren Briefpartner mit „Onkel“ anredet.  „Natürlich war er kein Idiot, und sie war auch keine Idiotin, um den Charakter ihrer Beziehung in den Briefen erkennen zu lassen“, so Topol in einem Gespräch mit RIA Novosti. „Wenn man aber die Vorgeschichte kennt und sich das ganze Drumherum vorstellt, lese ich in diesen Briefen zwischen den Zeilen klar und deutlich: Die beiden waren ineinander verliebt. Und sogar mehr als das.“ 

Vor einigen Jahren war Topol nach eigenen Worten auf einen Zeitungsartikel gestoßen, wo es hieß, dass Otto von Bismarck „ein platonisches Verhältnis“ mit der russischen Fürstin hatte, als er 47 und sie 22 war. „Das gibt es nicht, dachte ich sofort“, so der Autor. „Das kann einfach nicht sein.“ 


„Ich besorgte mir Literatur über Bismarck. In ziemlich allen Büchern wurde die Geschichte mit Trubezkaja erwähnt, überall hieß es aber, dies sei eine zwar längere, aber eine platonische Beziehung gewesen. Je mehr ich aber über Bismarck las und je mehr ich mir diesen großen, starken, intelligenten und einflussreichen Mann vorstellte, desto weniger glaubhaft erschien mit dieses ‚Platonische‘.“ 

In Topols Roman geht der Autor gleich zur Sache: Das Ehepaar Orloff wohnt im Biarritzer „Hotel d’Europe“ genau über Bismarck. Nachts sind die Fenster in allen Zimmern dem Meereswind entgegen geöffnet, und der künftige „eiserne Kanzler“ muss dem Stöhnen des über seinem Kopf „auf dem Fußboden“ kopulierenden russischen Fürstenpaares zuhören.  Der arme Graf Bismarck weiß nicht wohin mit seiner Eifersucht und seiner Erregung. 
Fürst Orloff, Russlands Gesandter in Brüssel, ist zwar mit 35 wesentlich jünger als Bismarck, war aber kurz zuvor im Krim-Krieg neunmal verwundet worden. Dort hat er ein Auge verloren, ein Arm ist weitgehend gelähmt. So überlässt er seine temperamentvolle Gattin dem robusten Preußen: Beide wandern zu zweit über Felsen und schwimmen bis zur Erschöpfung im Meer. So etwas kann ja nicht gut ausgehen.

 Der heute in Paris lebende Fürst Alexander Trubezkoi, ein Ur-Nachspross in der rassigen Sippe der attraktiven Blondine, will es genau wissen: „Katharina Trubezkaja hat in der Tat ihren Gatten mit Bismarck betrogen, der aber dieses Verhältnis unterhielt, um vertrauliche Informationen über die russische Diplomatie zu ergattern. Die Franzosen nennen das ‚Bett-Diplomatie‘.“ Das erzählte er auch Topol, der Literat will ihm aber nicht glauben. Sein literarisches Metier ist die erotische Passion, und seiner Version bleibt er auch im jüngsten Werk treu. 

topoled.jpgDer heute 74-jährige Topol (Bild), der in den 70er-Jahren nach Europa und anschließend in die USA ausgewandert war, sich später aber auch in seiner postsowjetischen Heimat einen Namen machte, hat nämlich für Erotik einiges übrig. Mit seinen Büchern „Russland im Bett“, „Neues Russland im Bett“,  „Die unschuldige Nastja, oder: Die ersten 100 Männer“, „Ich will dein Mädchen“ etc. sorgte er dafür, dass seine Leserschaft in jedem neuen Werk von ihm auf Prickelndes wartet. In „Bismarck“ kommt sie – wenn auch nicht mehr so ausgiebig wie früher – auf ihre Kosten. „Ich kann mich noch erinnern, wie das funktioniert“, gesteht der Autor schmunzelnd. 

Ein Telegramm „von Fürstin Katharina Orloff an Minister-Präsident Otto von Bismarck“ vom 10.09.1864 soll angeblich in Archiven noch auffindbar sein: „Nikolai und ich haben heute in Darmstadt Kaiser Alexander und König Wilhelm besucht. Am 11.09. bleibt Nikolai bei Kaiser Alexander, ich fahre mit dem Zug zu meiner Freundin nach Heidelberg.“

Egal, was danach in Wirklichkeit passiert ist: In Topols Roman lässt Bismarck alles stehen und liegen, düst zum Bahnhof (sorgt natürlich dafür, dabei unbemerkt und unerkannt zu bleiben), steigt an einer Zwischenstation in den Zug und verbringt einen halben Tag zu zweit in Katharinas Abteil. Topol:„Es steht Ihnen frei, es sich so vorzustellen, dass sie diese Zeit beim Zigarrenrauchen und politischen Diskussionen verbracht haben.“ In seinem Roman wird es etwas anders beschrieben: „Sie steht auf, und ihre Pelzstola fällt ab von ihrem nackten Körper. Bismarck, vom Regen noch ganz nass, fällt vor ihr auf die Knie. (…) Einige Stunden später, am Bahnhof Weinheim, steigt Bismarck aus und kehrt mit dem Zug nach Frankfurt zurück.“ 


„Ein Fakt, der Bände spricht: In seinen Sarg ließ Bismarck laut Testament ein Uhrkettenanhängsel aus Achat legen, auf dem Katharina ihren Namen hatte eingravieren lassen, und einen Olivenzweig, den sie ihm einmal schenkte“, behauptet Topol. 

topolbis.JPGKatharina stirbt aber noch viel früher als er mit 35. Als Bismarck das erfährt, verfällt er für sieben Jahre in Depression. Inzwischen hat er als Politiker ziemlich alles erreicht, die Liebe seines Lebens ist aber nicht mehr auf dieser Welt. Wozu dann das Ganze? 

Von seiner Ausbildung her ist Topol Drehbuchautor und als solcher hat er seinerzeit auch die Moskauer Filmhochschule absolviert. „Der Roman ist aus einem Drehbuch entstanden“, gesteht er. „Ich stellte mir diese Geschichte gleich als einen Film vor: In schönen Kostümen, vor der historischen Kulisse, mit Kriegs- und Liebesszenen, mit namhaften europäischen Stars.“ Dass sich Bismarcks Geburtstag am 1. April 2015 zum 200. Mal jährt, ist Topol ebenfalls durchaus bewusst. „Wahrscheinlich werden die Deutschen aus diesem Anlass einen Film drehen wollen. Da stehe ich schon mit meinem Drehbuch startbereit. Was ich brauche, wären nur fünf Millionen Dollar.“ 


dimanche, 05 mai 2013

Renaud Camus: ce sentiment d'irréalité...

Ex: http://zentropaville.tumblr.com/

Jeudi 7 septembre 2006

Quand on apprend une langue étrangère, ce n’est pas tout de connaitre le sens des mots, il faut aussi savoir les placer, savoir en faire usage et en avoir l’usage, sinon ils ne servent à rien. De même, ce n’est pas tout d’avoir fait connaitre à tel ou telle des villes, des sites, des jardins ou des livres qui vous sont chers : aussi longtemps qu’eux ne vous en parlent pas, que ces lieux ou ces œuvres ne sont pas inscrits dans leurs propres références, la communication entre vous ne s’est pas enrichie, vous ne leur avait rien appris, rien fait aimer de plus.

C’est là une déception assez fréquente dans les relations avec les personnes très âgées, mais pas seulement avec elles, Dieu sait : elles se disent contentes d’un voyage que vous leur avez fait faire, ou d’un compositeur ou d’un écrivain dont vous leur avez fait connaître les symphonies ou les romans mais jamais elles  en parlent de leur propre initiative, ces noms ne surgissent pas dans leur conversation, ils ne sont pas entre vous des lieux de rendez-vous.

Il y a des mots de vocabulaire qui ne sont pas des mots à nous, dont nous nous servons à peine, qui n’ont pas dans notre esprit d’épaisseur de sens : c’est que les réalités auxquelles ils correspondent ne sont pas des réalités pour nous, n’ont pas de portée dans notre propre existence. Quand j’étais enfant, le mot copain était tabou dans ma famille. Il était  considéré comme vulgaire, il ne fallait pas l’employer. On avait des amis, on avait des relations, on n’avait pas de copains. Mais ce n’est pas seulement une question de terminologie. Mes parents n’avaient vraiment pas de copains : ni le mot, ni la chose, ni la personne. Il est même encore trop de dire cela. La phrase négative a encore trop de portée positive. Mes parents n’auraient jamais dit : « Nous n’avons pas de copains »_ non seulement parce que le mot ne faisait pas partie de leur vocabulaire mais parce que le concept n’était pas pertinent  dans leur vie (ni dans celui des gens qu’ils connaissaient).

Moi non plus je n’ai pas de copains.

On entend beaucoup à la radio et à la télévision, ces temps-ci, le metteur en scène géorgien ou d’origine géorgienne Otar Iossaeliani ;  on lit beaucoup d’articles à son sujet  et à propose de ses films ; et chaque fois qu’il est question de lui ou qu’il prend la parole, il est question de copains. C’est manifestement un homme à copains. Les copains tiennent une place capitale dans sa vie et dans ses films. Ils n’en tiennent aucune dans ma vie à moi ni dans mes livres.

C Combaz me parle obstinément de mes copains Les copains, dans son esprit, donnent volontiers un coup de main (en matière informatique, automobile, pratique, technique, de bricolage). Il me dit constamment : « Vous avez bien un copain près de chez vous à qui vous pouvez demander de… » ou bien : « Parmi vos copains de la région il y doit bien en avoir un qui saurait où il faut s’adresser pour… ».

Lui est entouré de copains. Quand on lui téléphone et qu’on ne le trouve pas il dit ensuite qu’il était chez un copain pour l’aider à remplir des papiers ou se connecter  à internet ; ou bien il déclare ; « Là je suis avec des copains, il y a beaucoup de bruit, je vous rappelle dans un moment… ». Je n’arrive pas à lui faire entrer dans la tête que je n’ai pas de copains. J’ai le même genre de problèmes avec les personnes qui veulent savoir (et elles sont nombreuses) si je suis bien ou mal intégré dans le pays. Je ne peux pas leur répondre. Le mot n’a pas de sens pour moi. Il a un sens, oui, mais pas pour moi.

Pour connaitre les êtres, il ne suffit pas de savoir s’ils répondent oui ou non à telle ou telle question. Il faut savoir si cette question ils se la posent ou pas, si elle a ou non une pertinence dans leur vie. Voilà à peu près ce que j’avais l’intention d’écrire ici mardi soir, avant-hier. Mais mardi soir je n’ai rein écrit parce que nous avons désormais Canal Plus, à la maison, et que je voulais voir La Moustache, le film d’Emmanuel Carrère qui passait sur Canal Plus ce soir-là. Cependant, lorsque pour la première fois de ma vie j’ai regardé, donc, je suis tombé sur un débat qu’animait  Michel Denisot, je crois, et où figuraient _ c’était les seuls participants que je connusse_ Frédéric Beigbeder et Yann Moix . Tout le monde avait l’air très à l’aise, les échanges s’opéraient de façon huilée, la conversation aurait être pu être commencée depuis toujours. Or, je constatai sans surprise exagérée, qu’elle ne me concernait en rien, que la langue qui était parlée là n’était pas la mienne, que presque tout étaient de ceux que j’évoquais plus haut (et que j’avais pensé évoquer par écrit ce soir-là) : mots dont je connaissais le sens, plus ou moins, mais qui ne faisaient pas partie de mon vocabulaire parce que les objets, les concepts ou les attitudes qu’ils désignent n’appartiennent pas à mon existence.

Puis La moustache, donc. J’ai lu le livre, le milieu qu’il décrit (car tout de même ; il décrit un milieu, ou au moins, il l’ implique) ne m’avait pas paru à ce point étranger. Il faut croire que du livre au film l’écart s’est accru, entre cette société (si c’est bien la même) et moi (si je suis bien le même). Je vois le film, et il me semble qu’à ces personnes_ bourgeois parisiens de l’espèce qu’il est convenu d’appeler bobos, je présume, je pourrai à peine parler et eux pourraient à peine me parler. Nous n’aurions que très peu de mots en commun ; et même ceux-là n’auraient pas le même sens dans leur bouche et dans la mienne. Ce fut particulièrement frappant, il m’en souvient, quand on entendit le répondeur du couple principal (qui justement à beaucoup de copains, semble t-il, et qu’il les fréquente beaucoup) : à un tel répondeur je ne saurais que dire, il m’exclurait totalement, je ne pourrai que raccrocher.

Or, ce sentiment d’irréalité face au monde, et d’abord au monde social, c’est précisément le sujet du film, et du livre avant lui. Le héros tout à coup ne comprend plus. Il faut que les autres ou lui se trompent, ils ne sont pas dans la même réalité. Ou bien il est fou, ou bien tous les autres le sont. Je dirai prétentieusement que c’est exactement ma situation. Emmanuel Carrère, justement, l’avait prévu qui disait, et qui a écrit, qu’un jour je resterai tout seul  à me comprendre (et encore). Or, il n’y a pas de remède à cela. On ne peut que fuir, et essayer quand on y est contraint, c’est-à-dire le moins possible, de mimer la comédie sociale, de tâcher de ne pas monter qu’on est fou, ou qu’on est persuadé que les autres le sont (ce qui dans l’un et l’autre cas entrainerait des histoires). Pour n’être pas enfermé comme fou il faut (le moins possible) se comporter à ses propres yeux comme un fou, entrer dans la folie des autres, adopter le sens qu’ils donnent aux mots, essayer de leur répondre quand ils s‘adressent à vous dans la langue et selon les rites qui officiellement vous sont communs mais dont vous êtes convaincus qu’en fait ils ne sont pas du tout les mêmes et qu’eux ou vous en faites un usage abusif, aberrant, sans réalité.



Renaud CAMUS

samedi, 04 mai 2013

Lyon: Conférence de Renaud Camus

jeudi, 02 mai 2013

Barrès réhabilité

Barrès réhabilité

par Bastien VALLORGUES

 

barres2-copie-1.jpgLongtemps principale figure de la République des Lettres et modèle de plusieurs générations d’écrivains, Maurice Barrès est aujourd’hui bien oublié tant des institutions que du public. 2012 marquait les cent cinquante ans de sa naissance, le 20 août 1862. Cet événement n’a guère mobilisé les milieux officiels plus inspirés par les symptômes morbides d’une inculture abjecte. Le rattrapage demeure toutefois possible puisque 2013 commémorera la neuvième décennie de sa disparition brutale, le 4 décembre 1923 à 61 ans, à la suite d’une crise cardiaque. belle session de rattrapage pour redécouvrir la vie, l’œuvre et les idées de ce député-académicien.

 

Paru en 2009, un essai biographique aide grandement à ces retrouvailles. Or son auteur, Jean-Pierre Colin, n’a pas le profil du barrésien habituel. En effet, universitaire lorrain, Colin fut le conseiller ministériel de Jack Lang. Par ailleurs, cet homme de gauche est aussi comédien et dramaturge. On pourrait dès lors craindre que l’ouvrage dénigre Barrès. Il n’en est rien. Jean-Pierre Colin exprime plutôt une réelle empathie pour l’auteur de La colline inspirée. En outre, son livre se lit avec plaisir et aisance.

 

Homme de lettres, romancier et journaliste, le Lorrain de cœur n’est pas d’un seul bloc au contraire de son vieil ami Charles Maurras. « Barrès aura été toute sa vie d’une certaine façon l’anti-Maurras. » Jean-Pierre Colin qui ne partage nullement les idées maurrassiennes qualifie néanmoins l’éditorialiste de L’Action Française d’« écrivain authentique, pétri d’hellénisme et le félibre a sa place dans le panthéon français. C’est toutefois un homme abrupt dans ses convictions, haineux dans ses inimités, intolérant dans ses idées et fanatique dans son projet ».

 

Le paradoxe Barrès

 

« Anti-Maurras », Barrès l’est assurément, car, par sa célébration de la terre et des morts, il incarne le dernier des romantiques français. Il voulut donner une politique à ce courant, répondant ainsi au primat de la langue d’Herder. Député boulangiste de Nancy de 1889 à 1893, il participe à la rédaction du titre boulangiste La Cocarde à partir du 5 septembre 1894. Il siégera de nouveau à la Chambre en tant qu’élu conservateur des Halles de Paris de 1906 jusqu’à sa mort.

 

Étonnant élu de Paris qui habite à Neuilly-sur-Seine ! Cet anti-parlementariste sera parmi les doyens de la Chambre des députés et éprouvera un réel attachement à la fonction parlementaire. Lors de certaines de ses interventions, Barrès célèbre le collectivisme. À d’autres moments, il saluera la Commune de 1871 et envisagera d’écrire sur Louise Michel, la « Jeanne d’Arc » communarde. Est-ce si surprenant pour l’inventeur du « socialisme nationaliste » ? Ce contempteur de l’immigration se liera avec une rare intensité charnelle avec la comtesse Anna-Élisabeth de Noailles d’origine roumaine, de dix ans son aînée. cette humanité riche en contradictions fera que « Anatole France, Marcel Proust ou Léon Blum l’auront toujours gardé dans leur estime ». Colin rappelle au contraire que la publication d’Un jardin sur l’Oronte indignera les critiques catholiques pour son immoralisme. Ce livre de 1922, Barrès renoue avec sa jeunesse anarchiste et égotiste de L’Ennemi des Lois (1893).

 

La liberté d’esprit concerne aussi son traitement de l’affaire Dreyfus. Si « Barrès sera quand même de ceux qui reviendront sur leur aveuglement, […] alors que l’Affaire Dreyfus a perdu de son intensité, il ne retranche rien de ses écrits antérieurs, même les plus incisifs. D’une façon générale, il n’aimera jamais désavouer les positions qui auront été les siennes, à un moment ou à un autre, estimant que sa pensée forme un tout ». Colin n’hésite pas à critiquer sévèrement les analyses, pleines de contresens, de Zeev Sternhell.

 

Maurice Barrès s’intéresse à la littérature dès 1884 quand il lance une éphémère revue, Les Taches d’Encre. L’édition ensuite de ses premiers romans va lui valoir une notoriété certaine si bien qu’il sera bientôt appelé le « Prince de la Jeunesse » grâce à Paul Adam qui lui offrit en 1889 une pièce à l’effigie de l’empereur Alexandre Sévère sur laquelle était inscrite « Princeps Juventatis ». il y a plusieurs significations à ce geste. Retenons que Barrès n’a jamais fait son âge réel et conserve toujours une allure juvénile. Mais le célèbre Lorrain savait cacher sous une apparence adolescente « un redoutable polémiste ».

 

barresmaurice.pngPar delà ce talent polémique, Jean-Pierre Colin perçoit dans l’œuvre de Barrès politique la préfiguration des idées gaullistes de la Ve République. Il est le passeur idoine entre le bonapartisme du XIXe siècle et le gaullisme du XXe ! Barrès n’a jamais rencontré Charles de Gaulle, mais ce dernier avait à La Boisserie ses œuvres complètes. Barrès gaulliste n’aurait pas été incongru. Jean-Pierre Colin évoque une uchronie parue naguère dans Le Figaro montrant un Barrès de 78 ans réagissant à l’Occupation. Après une période d’observation et de silence, Barrès qui n’a jamais apprécié Philippe Pétain – il préférait Hubert Lyautey -, dénonce la Collaboration… Irréaliste ? Dès juillet 1940, Philippe Barrès, son fils unique, rejoignit Londres et la France libre. En 1951, il deviendra député de Meurthe-et-Moselle sur une liste du R.P.F., ce qui corrobore une filiation intellectuelle entre le barrésisme et le gaullisme.

 

Un pré-gaullisme

 

Dès sa période boulangiste, Barrès fait sien la devise de son champion : « Dissolution – Constituante – Révision ». Il rêve d’un État laïc, du recours fréquent aux referenda, d’un pouvoir exécutif stable et puissant élu au suffrage universel direct. Barrès réclame en outre une France forte, impartiale et décentralisée. La décentralisation est un thème cher pour ce Lorrain qui a aussi des attaches familiales dans le Gévaudan. En arrêtant la centralisation parisienne, il entend « donner à chaque province dont est née la France, la vie qui lui manque du fait d’une excessive centralisation, qu’elle ait été autrefois monarchique ou aujourd’hui républicaine ». Mais il souhaite aller avec le régionalisme. « Chez Barrès, le régionalisme est d’abord un phénomène culturel et c’est dans cette dimension qu’il peut, non pas contredire l’unité française, non pas contrecarrer l’action du pouvoir central, mais au contraire nourrir l’unité politique de la diversité dont elle a été historiquement le produit. » Il doit inciter à l’enracinement, seul véritable fondement du nationalisme qui « est la loi qui domine l’organisation des peuples modernes (La Cocarde, 21 novembre 1894) ». « L’enracinement de Barrès est de nature politique [… car], adepte de la plus grande liberté dans l’écriture, Barrès, nourri du scientisme propre à son siècle, et plus spécialement du darwinisme, a cependant une vision totalement déterministe de la société », ce qui explique que « républicain, le nationalisme de Barrès était tragique ». Inventeur d’une Lorraine idéale, « l’enracinement barrésien, loin d’être une prison, est un effort de l’âme pour se souvenir d’où elle vient, mais l’âme n’est pas un feu follet, elle est incarnée, et l’être humain, souvent ballotté par les événements, parfois définitivement transplanté, mêlera ses anciennes racines à celles qui vont de nouveau pousser, dans un terroir nouveau, son pays d’adoption ». On retrouve le fond romantique de sa pensée. Député, Barrès est parmi les premiers à se soucier du patrimoine culturel et local.

 

Jean-Pierre Colin éclaire d’autres facettes presque inconnues du Barrès politique. Il le défend face à ses détracteurs sur son rôle de « Rossignol des massacres » pendant la Grande Guerre fratricide européenne. Journaliste et député, Barrès ne peut s’engager du fait de son âge et d’une santé fragilisée par des excès de table et de cigarettes. Destinataire de nombreuses lettres venues tant du front que de l’Arrière, des « Poilus » que de leurs entourages, Barrès se fait le mémorialiste du conflit. Il en rédigera vingt-quatre volumes ! Quand il n’écrit pas des articles qui sont parfois censurés par les autorités militaires parce qu’à la germanophilie culturelle trop prononcée, Barrès s’active auprès de ses collègues : création de la Croix de Guerre, port du casque d’acier, usage du réchaud à alcool dans les tranchées. Il défend mutilés et victimes de guerre face à l’administration, obtient pour les épouses des mobilisés une indemnité journalière et exige le droit de vote des femmes veuves de guerre !

 

Dès la paix revenue, il s’inquiète des conséquences des traités de 1919 – 1920. Voyageur impénitent en Espagne, en Italie, en Grèce et en Orient, il souhaite le maintien de l’Empire ottoman, promeut une Allemagne fédérale et encourage les sécessions séparatistes de la Rhénanie du Nord, de la Rhur et de la Rhénanie du Sud. Dans ses derniers textes, ce passionné de la vallée rhénane envisage l’éventualité d’une Fédération européenne…

 

Maurice Barrès. Le Prince oublié trace le portrait original et captivant d’un écrivain qui mérite beaucoup mieux que son image supposé détestable. Jean-Pierre Colin fait bien mieux : il le réhabilite !

 

Bastien Vallorgues

 

• Jean-Pierre Colin, Maurice Barrès. Le Prince oublié, Infolio, Gallion (Suisse), 2009, 249 p., 22 €.

 


 

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dimanche, 28 avril 2013

Syrische Revolutie

Syrische Revolutie

door 

Ex: http://www.solidarisme.be/

Als de massa de geest benijdt

De kudde de herder afwijst

Dan dreigt het gevaar

Van stuurloosheid

Als de massa denkt de leidraad te zijn

Zakt het peil

Tot aan de rand

Van de afgrond

Een brand begint klein

In het begin kan men hem nog omschrijven

Maar hij verwarmt zichzelf

Aan een onbedwingbare, onstuitbare drift

Aangepookt door zij die het vuur aan de lont staken

Tot de explosie volgt

Razend gaat hij dan te keer 

To de gloed is uitgedoofd

Dan wil men alles onbeschadigd zien

Dan weent de massa

Ze willen terug

Naar de tijd voor de brand

En de schuldigen voor de vuurgloed, zij kijken meewarig op hen neer

En wenden de blik, lucifer in de hand

Klaar voor een volgende brand

jeudi, 25 avril 2013

Offensive anti-Céline

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Offensive anti-Céline

par Marc Laudelout


Assiste-t-on à une offensive anti-Céline dans le petit milieu littéraire parisien ? Une récente émission pourrait le laisser croire ¹. Les invités : Hélène Cixous, Donatien Grau, Jean-Yves Tadié et Charles Dantzig. Péremptoire et pédant, celui-ci traita, une fois encore, avec condescendance l’œuvre de Céline : « Si on dit que c’est un écrivain comme Henri Béraud, un écrivain pamphlétaire qui a un talent énergique, d’injures, d’invectives, très bien. Mais l’espèce de disproportion où on nous met Céline et Proust [sur le même plan], je trouve que littérairement c’est une erreur ». Rien de nouveau, ce n’est pas la première fois que le sieur Patrick Lefebvre (c’est son véritable patronyme) dénigre Céline : « C’est l’exemple type d’une fausse valeur. Dans son ensemble, son œuvre est mauvaise. » ; « Voyage au bout de la nuit n’est pas un chef-d’œuvre mais  une apologie de la lâcheté.  Céline  a un  talent  très  limité ². ». Et je pourrais citer encore bien d’autres appréciations du même tonneau. On aurait pu s’attendre à ce qu’au moins l’un des autres invités se récriât. Que du contraire ! Tadié, le grand spécialiste proustien, renchérit : « Je partage cet avis mais nous ne sommes pas nombreux (…). Pour moi, c’est quelqu’un qui n’a cessé de  bavarder et c’est de la littérature que je n’aime pas ³. ». La dame Cixous approuve avec force et le quatrième invité, Donatien Grau, ne pipe mot. L’animateur, J.-P. Elkabbach, lui, semble boire du petit lait. Dantzig d’ajouter une couche en affirmant que Céline a tout piqué chez Laforgue  sous prétexte que, lui aussi, utilisait les trois points 4 ! Il y a quelques années, cet érudit graphomane rangeait les livres de Céline  dans la  littérature réaliste ou populiste. À présent, il le réduit à un pamphlétaire genre Béraud. Jusqu’où ira-t-il ?  La prochaine étape  consistera  peut-être à le comparer à Jehan Rictus ou à Drumont.


Depuis quelques années, ce Lefebvre-Dantzig s’est fait une petite réputation dans le monde des lettres. Sur son site, on peut lire que son recueil de poèmes, Les Nageurs, « ode au corps et à la sensualité masculine », est devenu « un livre gay “culte” » 5. C’est également lui qui est à l’initiative d’une pétition pour le mariage gay co-signée par tout ce que l’élite germanopratine compte de « branché », de Pierre Bergé à Patrice Chéreau en passant par Virginie Despentes et Valérie Lang 6. Vous me direz que je m’éloigne de la littérature. Pas tellement car, au cours de la même émission, Lefebvre-Dantzig, qui est aussi romancier, fit cet aveu : « Jean Genet est le premier à avoir annexé au roman les travestis. Moi, je voudrais écrire un roman où il y ait une drag-queen. ». On a les ambitions littéraires qu’on peut 7.


Marc LAUDELOUT

 

1. Émission « Bibliothèque Médicis » animée par Jean-Pierre Elkabbach, Public Sénat, 1er février 2013.

2. Le Figaro, 10 janvier 2009 & France-Info, 18 janvier 2013. Sans parler des inepties sur Céline dont est truffé son dernier livre, À propos des chefs-d’œuvre (Grasset, 2013, pp. 178-179).

3. Tadié veut bien admettre, en revanche, que « Le [sic] Voyage au bout de la nuit est un beau livre ».

4. Dans son Testament de Céline (Éd. de Fallois, 2009), le regretté Paul Yonnet (qui n’aimait de Céline que Voyage au bout de la nuit) voyait, lui, en Eugène Scribe un devancier de Céline en raison de l’utilisation des trois points.

5. Dans son dernier roman, le narrateur se souvient avoir été traité de « pédé » et avoir reçu ce mot comme une gifle. Mais il l’a accepté, a endossé le mot “gay” qui “exaspère les homosexuels honteux” ».

6. « Mariage gay : non à la collusion de la haine », Le Monde, 17 novembre 2012.

7. Au moins faut-il lui reconnaître une certaine constance : la presse nous apprend que lors de la dernière délibération du Prix Décembre (dont il préside actuellement le jury), Christine Angot et Mathieu Riboulet avaient obtenu tous les deux six voix. Comme l’y autorise le règlement, Dantzig fit alors prévaloir sa double voix pour décerner le prix au roman de Riboulet qui se passe dans les saunas et back-rooms d’outre-Rhin. On est décidément loin de la célébration de la danseuse chère à Céline…

lundi, 22 avril 2013

Antonio Pennacchi und der Canale Mussolini

Antonio Pennacchi und der Canale Mussolini

Götz Kubitschek 

Ex: http://www.sezession.de/

canmuss710305025.jpgCanale Mussolini ist ein Epochen- und Familienroman, der – autobiographisch angereichert – davon erzählt, wie aus den Männern und Frauen einer norditalienischen, mittellosen Bauernsippe handfeste Faschisten werden: un-ideologische zwar, aber ist das nicht immer so, wenn es um die Masse unterhalb der weltanschaulich gefestigten Revolutionäre geht?

Grandios schildert Pennacchi den Kippunkt in diesem hervorragend erzählten Buch: wie die Männer und Frauen der Sippe Peruzzi auf ihren Felder schuften und trotzdem auf keinen grünen Zweig kommen; wie sie schon mit einem Fuß bei den Sozialisten stehen, aber auch bei den Faschisten auf einer Versammlung vorbeischauen; wie sie dann unter dem gewaltsamen Druck der Linken (die das nicht dulden mögen) halb im Zorn, halb aus Rache zu den Schwarzhemden überlaufen und erst einmal alles niederbrennen, was an sozialistischen Parteilokalen in ihrer Reichweite ist.

Hier findet schlicht die persönliche Lage das geeignete politische Gefährt, und die Widerborstigkeit der Sippe paßt einfach nicht zur Bräsigkeit der linken Gewerkschaftsbonzen. Der Dank der Bewegung bleibt nicht aus: Mitte der dreißiger Jahre bekommen die Peruzzis Land in den trockengelegten Pontinischen Sümpfen und bauen mit an diesem faschistischen Großprojekt, das 30000 umgesiedelten Neubauern Land und Brot gibt.

Ein Rezensent, der Canale Mussolini im Original las, berichtete von hinreißenden Dialogen in Mundart. Zum Glück versucht die Übersetzung erst gar nicht, irgendein Kauderwelsch an die Stelle der italienischen Dialekte zu setzen, der Ton des Romans ist auch so »mündlich« genug. Es wird richtig erzählt, episch, abschweifend.

Die ganze faschistische Epoche Italiens wird plastisch, immer aus Sicht der kleinen Leute, der unterschiedlichen Charaktere der Peruzzis. Da tauchen die faschistischen Suppenküchen auf, die Solidaritätsvereine, die Versammlungshäuser, die Paraden, Uniformen und modernen Errungenschaften. Der Duce hämmert – noch nicht an der Macht – den Pflug der Peruzzis wieder gerade und starrt dabei dem Sippen-Zentrum, der stolzen »Mama« Armida, auf den Hintern, was ihr nicht schlecht gefällt. Immer wieder schildert der Erzähler die völlig harmlose Szene, und vielleicht erinnert sich Mussolini nur deshalb nach Jahren noch an diese Familie.

Wenn überhaupt von ideologischem Überbau die Rede ist, dann treuherzig, ein bißchen wie auswendig gelernt (»diese fixe Idee vom Römischen Reich und von der imperialen Größe, die uns Italienern von Natur aus und von Rechts wegen zustanden, aber auch diese etwas heidnische Vorstellung, daß die Menschen nicht irgendwie alle gleich sind«). Die Weltgeschichte ist mit eingewoben, denn irgendein Peruzzi ist immer dabei: ob im Abessinienkrieg und seinen elenden Gemetzeln, ob in Nordafrika oder beim griechischen Intermezzo (das nur mit deutscher Waffenhilfe nicht in einem Desaster endete), aber auch dort, wo – erzählt wie vom Hörensagen – Mussolini sich mit Italo Balbo oder einem anderen faschistischen Granden anlegt oder auf Hitler trifft.

Es gibt dieses seltsame Wort von der »befreienden Lektüre«: Ein Text rauscht durch die Köpfe wie das Wasser durch den Augiasstall – der ganze Mist, der sich angesammelt hat, wird fortgespült. Canale Mussolini könnte für Italien eine solche Wirkung haben, die Voraussetzungen für einen hysteriefreien Blick auf die eigene Geschichte sind dort besser als bei uns.

Für deutsche Leser könnte die Wirkung nur dann befreiend sein, wenn sie verstünden, daß man die Massen im faschistischen Italien durchaus mit jenen im Dritten Reich vergleichen kann. Aber dieses Vorverständnis einzufordern, ist für sie etwa so, als vergliche man eine Mausefalle mit einer Tretmine.

Antonio Pennacchi: Canale Mussolini. Roman, München: Hanser 2012. 446 S., 24.90 €

samedi, 20 avril 2013

W. B. Yeats, Ireland and the Modern World

W. B. Yeats, Ireland and the Modern World

Professor Ronan McDonald

W. B. Yeats: poems

"The Second Coming" by W B Yeats (poetry reading)

 

William Butler Yeats (1865-1939)

Poem: 'The Lake Isle of Innisfree'

William Butler Yeats - Easter 1916 - Bob Geldof

William Butler Yeats - Easter 1916 - Bob Geldof

mercredi, 17 avril 2013

A. Lombardi: Viaggio al termine dell'Apocalisse

mardi, 16 avril 2013

Léon Bloy: le porte-foudre

 

Léon Bloy

 

Léon Bloy :

Le porte-foudre

 


« Au commencement était Léon Bloy. »

Évangile selon Saint Jean – Prologue

 

En cherchant un temple qui ne disparût jamais, les Muses trouvèrent un jour l’encrier de Léon Bloy. Bercées par le flux et le reflux dans l’immensité de cet océan de vocables, elles y laissèrent perler des cristaux de ciel. De ce flot d’encre nacrée ne pouvait éclore qu’un géant. Un artisan virtuose nourri au sein d’Amalthée. Un joaillier de malédiction condamné à marquer les Lettres françaises du sceau des constellations.

C’est en 1846, au crépuscule de la monarchie de Juillet, que naquit Léon Bloy. Enfant de famille nombreuse, il fut le fils d’un père fonctionnaire des Ponts et Chaussées et d’une mère catholique aimante. Au cours d’une enfance errante et d’une scolarité médiocre, il voua ses premiers loisirs à la peinture et à l’écriture : les deux rives d’un même fleuve pour le Léviathan de poésie qui sommeillait déjà dans ses labyrinthes intérieurs.

Il rencontra Jules Barbey d’Aurevilly en 1868. Par l’amitié naissante tapie dans leurs discussions tardives, ce dernier ralluma la flamme du catholicisme dans le cœur de ce jeune disciple qui devint son secrétaire bénévole. Royaliste influencé par Joseph de Maistre, Louis de Bonald et Antoine Blanc de Saint-Bonnet, le « Connétable des lettres » rapprocha Bloy des courants traditionnalistes. Des convictions, gravées depuis la forge de Vulcain, qui restèrent en filigrane derrière chacune de ses lettres, tapissant son œuvre à la manière d’une luxuriante végétation.

Après le drame que fut la perte de ses parents, il croisa la route d’une jeune prostituée dont il s’éprit et qu’il convertit à sa foi en 1878. Anne-Marie Roulé devint une porte ouverte sur l’infini pour cette âme d’ancêtre à la recherche d’un dieu. Il retraça cette relation dans son premier roman partiellement autobiographique Le Désespéré, publié en 1887. Atteignant des strates empyréennes à chaque déversement d’humeurs, Léon Bloy ne mit au monde que des aérolithes littéraires ciselés d’une main d’orfèvre. Romans, nouvelles, articles, pamphlets, tous ses écrits transpiraient d’harmonie, de force contenue, de vitalité conquise. Agencement de phrases dans une langue barbelée de mots rares, comme autant de flèches trempées dans l’ambroisie. Sa plume, gonflée au curare, pris coutume d’éjaculer sur les contreforts du ciel avec une aisance à consterner les plus lactescents aèdes.

« N’oubliez pas une chose, la vraie inspiratrice c’est la mort. Si vous ne mettez pas votre peau sur la table, vous n’avez rien. Il faut payer », dira des années plus tard Louis-Ferdinand Céline, un de ses héritiers, en montrant du doigt la vacuité et la prétention d’une armée de verbeux frigides s’auto-promouvant grands chambellans de l’universel. Sans nul doute Léon Bloy paya. Bien souvent il sentit les doigts décharnés des Goules de son temps compresser son cœur fracturé par les incompréhensions et les assauts de l’injustice.

 
Rejeté de la vie littéraire et des cercles mondains pour ses provocations et son refus toujours renouvelé de se vautrer dans les conformismes primaires, il vécut une grande partie de sa vie dans la misère. Misère qui, si elle le rapprochait du Christ – ce guide qui s’était fait pauvre parmi les hommes – coûta la vie à deux de ses enfants et lui fit écrire ses lignes : « En présence de la mort d’un enfant, l’Art et la Poésie ressemblent vraiment à de très grandes misères. Les gémissements des mères, et, plus encore, la houle silencieuse de la poitrine des pères ont une bien autre puissance que les mots et les couleurs, tellement la peine de l’homme appartient au monde invisible. »


Rien cependant ne vint troubler sa détermination à exécrer la fin de son siècle et le nouveau naissant. Assistant écœuré à la pendaison des traditions, il contempla la montée au pinacle d’une déchéance spirituelle aussi abjecte qu’assumée par la « porcine congrégation des sycophantes de la libre pensée ».

Éloigné des plumitifs ratés ithyphalliques qui passaient moins de temps à produire un œuvre qu’à se tailler des pipes dans les arcanes de l’autopromotion, Bloy rédigea ses élans mystiques avec le scalpel de Vésale. Avançant seul dans la nuit de ses convictions, il assassina son époque d’une verve sanguinolente. Une époque qui déféquait avec morgue sur les astres assoupis en brandissant les valeurs bourgeoises comme des oriflammes aurifiées. Personne ne vomit jamais de si célestes crachats sur la classe dominante. Lancer des graviers à la face conspuée de ces gras possédants fut sa quête la plus ardente. Son « Exégèse des Lieux communs » restera pour jamais un parangon de pamphlet que saluera vivement Roland Barthes et qui fera écrire à Jorge Luis Borges : « Léon Bloy, collectionneur de haines, dans son musée bien rempli, n’a pas exclu la bourgeoisie française ». Non satisfait de ne pas l’en exclure, Bloy en fit une cible de prédilection sur laquelle il compissa avec une ferveur à la fois dévorante et lumineuse. Personne n’échappa au jugement foudroyant de ce catholique des catacombes à la véhémence imputrescible, pas même l’Église qu’il contemna bien souvent pour ses dévoiements, elle qui s’était détournée de sa mission en laissant l’entrejambe de la modernité courtiser ses remparts.

Pour autant, qui a lu Léon Bloy sait qu’il fut bien autre chose qu’un pamphlétaire haineux. « Surtout je ne veux pas être le pamphlétaire à perpétuité (…) mais quand je le fus, c’était par indignation et par amour, et mes cris, je les poussais, dans mon désespoir, sur mon Idéal saccagé ! » se défendait-il dans Le Mendiant Ingrat. Ses romans et ses nouvelles furent autant de poèmes en prose ayant nourri ses contemporains et les auteurs suivants d’Alfred Jarry à Georges Bernanos. Il se fit un sacerdoce de présenter un sourire boueux à tous les implacables damnés hermétiques aux effluves de l’Art et laissa aux assoiffés d’émotion un boulevard ouvert sur la beauté langagière.

Face aux charges répétées de cet ouvrier de la grande plume, les rivaux de cette fin de siècle décadente laissèrent tomber leurs feuilles, tels des arbres plaintifs. Comme tous les grands poètes, Léon Bloy n’eut, en somme, d’autre rôle que celui d’annoncer l’automne.

Maxime Le Nagard

 

lundi, 15 avril 2013

Ernst Jünger: yo soy la acción

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Ernst Jünger: yo soy la acción

por José Luis Ontiveros

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com/

En torno a la obra del escritor alemán Ernst Jünger se ha producido una polémica semejante a la que preocupó a los teólogos españoles en relación con la existencia del alma de los indios. De alguna manera, el hecho de que se le haya discutido en medios intelectuales mundiales con asiduidad, y el que una nueva política literaria tienda a revalorizarlo, le otorga, como lo hizo a los naturales el Papa Paulo III, la posibilidad de una lectura conversa; ya no traumatizada por su historia maldita, absolutoria de su derecho a la diferencia, y exoneradora de un pasado marcado por la gloria y la inmundicia.

La polémica sobre Jünger que en medio de lamentaciones previsorias sobre su “ceguera histórica” ha reconocido la posibilidad de que también poseía un alma personal, se ha mantenido, sin embargo, en los límites del conocimiento de su obra.

Pareciera que profundizar en Jünger puede indicar de alguna manera una proclividad secreta, una oscura complicidad con este peligroso ”junker”, intelectual orgánico de los desarraigados, al que se suele evocar como el cazador y animal de presa, que en la adolescencia se enrola en la Legión Extranjera francesa, testimonio que deja en Juegos Africanos; se le presenta como situado ”de pronto a la sombra de las espadas” (1), y esta exaltación hecha tipología se presenta como el truco con que se evade el contenido de su obra. Por ello debe partirse de un principio: Jünger sigue siendo el mismo, es un réprobo permanente y resuelto, una conciencia erguida y soberana: “yo siempre he tenido las mismas ideas, sólo que la perspectiva ha cambiado con los años” (2). En Jünger hay una sola línea ascendente, un impulso de creación unívoco que arranca en 1920 con Tempestades de Acero, se afirma en Juegos Africanos, obra intermedia, que precede a En los acantilados de mármol (1939), Heliópolis (1940), y Eumeswil (1977).

Resulta entonces necesario para llegar a Heliópolis y a un acercamiento a su comprensión, hacer referencia a un problema histórico. Jünger en la línea de Saint-Exupéry y de Henry de Montherlant ama la acción como el supremo valor de la vida: no existe una renuncia a las pompas del mal, a los frutos concretos de la acción. Hay, al contrario, a lo largo de su obra, un reflejo centelleante que nace de la negación deliberada de la bondad; un aliento nietzscheano de que ”no encontraremos nada grande que no lleve consigo un gran crimen”. Por ello es que debe ahorrarse la gratuidad de perdonarlo, de ver en Jünger al intelectual víctima de sus demonios. De esta forma si Jünger ha padecido un Núremberg simbólico, la actitud rectora de su creación ha permanecido firme sobre la marejada, sobre los prejuicios políticos y aún sobre la ”conmiseración” que nunca ha necesitado. No hay en su obra, como producto de la derrota de Alemania en la II Guerra Mundial, una disociación de un antes y un después; una versión suavizada del mal, que habría retrocedido de su estado agudo a su estado moderado.

stoss.jpgPor ello, si su texto La Guerra, nuestra madre escrito en 1934 ha recorrido una suerte semejante a Bagatelas para una masacre de Louis Ferdinand Céline, en el sentido de que ambos son unánimemente ”condenados” y prácticamente inencontrables a excepción de fragmentos; el joven escritor alemán, que afirmaba que: ” la voluptuosidad de la sangre flota por encima de la guerra como una vela roja sobre una galera sombría” (3), es el mismo que canta el poder de la sangre, treinta y un años después de cieno, fuego y derrota: ”los gigantescos cristales tienen forma de lanzas y cuchillos, como espadas de colores grises y violetas, cuyos filos se han templado en el ardiente soplo de fuego de fraguas cósmicas” (4).

El nuevo intelectual

El viejo ”junker”, ha nacido como hijo de la burguesía industrial tradicional, en Heidelberg, el 29 de marzo de 1895, ha permanecido a sus 93 años de edad como un fiel artesano de sus sueños, un celoso guardián de sus obsesiones, un claro partidario de la acción. Por otra parte, se presenta el problema histórico. Jünger, herido siete veces en la I Guerra Mundial, portador de la Cruz de Hierro de primera clase y de la condecoración “Pour le Mérite” (la más alta del Ejército Alemán); miembro juvenil de los “cascos de acero” y de los ”bolcheviques nacionales”; y ayudante del gobernador militar de París durante la ocupación alemana, es un nuevo intelectual, que rompe con el molde tradicional que tiene de la función intelectual la Ilustración y la cultura burguesa. En cierta medida corresponde a los atributos que describe Gramsci del “nuevo” intelectual: “el modo de ser del nuevo intelectual ya no puede consistir en la elocuencia motora, exterior y momentánea, de los efectos y de las pasiones, sino que el intelectual aparece insertado activamente en la vida práctica, como constructor, organizador, persuasivo permanentemente” (5). En este sentido Jünger va más allá de la “elocuencia motora”, de la relación productiva y mecánica de una condición económica precisa.

Puede decirse entonces que si bien Jünger tiene atributos de “junker” prusiano, teniendo parentesco con la ”casta sacerdotal militar que tiene un monopolio casi total de las funciones directivas organizativas de la sociedad política” (6), esta relación funcional y productiva está rota en el caos, en el nihilismo y la decepción que acompañan a la derrota de Alemania en la I Guerra Mundial. Jünger, que quizá en la época guillermina del orgulloso II Reich, hubiera podido reproducir las características de su clase, se encuentra libre de todo orden social como un intelectual del desarraigo, de la tribu de los nómadas en el poderoso grupo disperso de los solitarios que han luchado en las trincheras.

Detengámonos en el análisis de este estado espiritual y de esta circunstancia histórica, cuya trascendencia se manifiesta en toda su narrativa, especialmente en el carácter unitario de su obra y en su posición ideológica, lo que a su vez nos permitirá comprender la clave de una de sus novelas más significativas del período de la última postguerra: Heliópolis, cuyos nervios se hallan ya entre el tumulto que sobrecoge al joven Jünger, como un brillante fruto de la acción interna que sujetará su espíritu.

Así podremos apreciar cabalmente a este autor central de la literatura alemana del siglo XX, para determinar cuál es el rostro que se ha cincelado, en la multiplicidad de espectros que lo reflejan con caras distintas. ¿Acaso es Jünger, como quiere Erich Kahler, al que “incumbe la mayor responsabilidad por haber preparado a la juventud alemana para el estado nazi, aunque él mismo nunca haya profesado el nazismo?” (7). ¿Se trata del escéptico autor de la ”dystopía” o utopía congelada que se expresa en su relato Eumeswil? ¿Quién es entonces este contardictorio anarquista autoritario?

La trilogía del desarraigo

Podemos intentar responder con un juego de conceptos en los que se articulase su radiografía espiritual, con su naturaleza compleja y una historia convulsionada y devoradora. Esta visión nos dará un Jünger revelado en una trilogía: se trata del demiurgo del mito de la sangre, del cantor del complejo de inferioridad nihilista de la cultura alemana, del emisario del dominio del hombre faústico y guerrero. Sólo así podremos entender cómo Jünger pudo dirigir desde “fuera de sí” un pelotón de fusilamiento, certificar la estética del dolor con una “segunda conciencia más fría” o experimentar los viajes místicos del LSD o de la mezcalina. Requerimos verlo en su dimensión auténtica: la del “condottiero” que huye hacia delante en un mundo ruinoso.

Memorias de un condottiero

La aventura de Jünger cobra el símbolo de una organicidad rotunda enla relación social del intelectual con la producción de una clase concreta; se trata fundamentalmente de una personalidad que de alguna manera expresa Drieu la Rochelle: ”(es) el hombre de mano comunista, el hombre de las ciudades, neurasténico, excitado por el ejemplo de los fascios italianos, así como por el de los mercenarios de las guerras chinas, de los soldados de la Legión Extranjera” (8). Se verdadera patria son las llamas, la tensión del combate, la experiencia de la guerra. Su conformación íntima se encuentra manifestada en otro de aquellos que vivieron ”la encarnación de una civilización en sus últimas etapas de decadencia y disolución”, así dice Ernst Von Salomon en Los proscritos: ”sufríamos al sentir que en medio del torbellino y pese a todos los acontecimientos, las fatalidades, la verdad y la realidad siempre estaban ausentes” (9). Es este el territorio en que Jünger preparará la red invisible de su obra, recogiendo las brasas, los escombros, las banderas rotas. Cuando todo en Alemania se tambalea: se cimbran los valores humanitarios y cristianos, la burguesía se declara en bancarrota y los espartaquistas establecen la efímera República de Münich, aparecen los elementos vitales de su escritura, que atesorará como una trinchera imbatible heredera del limo, con la llave precisa que abrirá las puertas de la putrefacción a la literatura.

Es la época en que Jünger, interpretando la crisis existencial de una generación que ha pretendido disolver todos sus vínculos con el mundo moribundo, toma conciencia de sí con un poder vital que no quiere tener nada que deber al exterior, que se exige como destino: ”nosotros no queremos lo útil, práctico y agradable sino lo que es necesario y que el destino nos obliga a desear”. Participa entonces en las violentas jornadas de los ”cascos de acero”. Sin embargo, pese a ser un colaborador radical del suplemento Die Standart, ógano de los ”Stahlhelm”, se mantendrá siempre con una altiva distancia del poder. Llegará a compartir páginas incendiarias en la revista Arminius con el por entonces joven doctor en letras y ”bolchevique nacional” Joseph Goebels y con el extraño arquitecto de la Estonia germana, Alfred Rosenberg.

Cuando Jünger escribe en 1939 En los acantilados de mármol (que se ha interpretado como una alegoría contra el orden nacionalsocialista), han pasado los días ácratas en que ”los que volvían de las trincheras, en las que por largos años habían vivido sometidos al fuego y a la muerte, no podían volver a las escuálidas vivencias del comprar y el vender de una sociedad mercantilista” (10). Ahora una parte considerable de los excombatientes se ha sumado a una revolución triunfante, en que la victoria es demasiado tangible. Jünger decide separarse en el momento del éxito. Hay un brillo superlativo, una atmósfera de saciedad, una escalera ideológica para arribar a la prosperidad de un nuevo orden.

En el momento en que Jünger ha decidido replegarse, abandonar el signo de los tiempos, batirse a contracorriente, encuentra, una vez más, la salida frente a la organización del poder en la permanente rebeldía y en la conciencia crítica. Mas esta fuga no es una deserción: hasta el crepúsculo wagneriano sigue vistiendo el uniforme alemán. Su revuelta se manifiesta en la creencia en las ”situaciones privilegiadas”, es decir, en los instantes en que la vida entera cobra sentido mediante un acto definitivo. Resuelve así, en la rápida decisión que impone la guerra, retornar a una selva negra personal con la desnudez irrenunciable de sus cicatrices, aislado del establecimiento y de la estructura del poder.

El color rojo, emblema del ”condottiero”, baño de fuego sobre la bandera de combate se ha vuelto, finalmente, equívoco: ”la sustancia de la revuelta y de los incendios se transformaba con facilidad en púrpura, se exaltaba en ella” (11); Jünger, mirando las olas de la historia restallar sobre los acantilados de mármol, asistiendo al naufragio de la historia alemana, desolado en el retiro de las letras, exalta en la acción la única emergencia que no se descompone, ”el juego soberbio y sangriento que deleita a los dioses”.

El tambor de hojalata

Hemos mencionado que una parte significativa del materail de sueños que forma su novela Heliópolis, se encuentra en el poderoso torrente de la aventura en que Jünger se desenvuelve desde sus años juveniles. En realidad, de sus dos grandes novelas de la última postguerra, quizá Heliópolis sea más profundamente Jüngeriana que Eumeswil en el sentido en que su universo estámás nítidamente plasmado, de que no existe el ”pathos” de una mala conciencia parasitaria, y de que, a diferencia del usufructo de la fácil politización en que la literatura se manipula como una parábola social o histórica , retine un poder metapolítico, esto es, un orbe estético que se explica a sí mismo, que se sustenta como un valor para sí.

No está de más subrayar que, independientemente de la opinión de una gran parte de la crítica sobre En los acantilados de mármol y sobre Eumeswil como un mensaje críptico antihitleriano, la primera, y como una denuncia contra el totalitarismo, la segunda, su interés real sobrepasa la circunstancia política, concediendo que ésta haya sido la intención del autor. Intencionalidad difícil de mantener en un análisis que busque la esencialidad de Jünger, por encima del escándalo y del criterio convencional.

Heliópolis reconquista la tensión narrativa, el libre empleo de una simbología anagógica, el espacio de expresión que se ha purificado de lo inmediato y de las presiones externas del quehacer literario. Ello quizá se explique por razones propiamente literarias y en este caso también históricas. Usamos la palabra ”reconquista” como aquella que designa un esfuerzo que surge de la derrota, que se elava sobre la postración, que recupera el valor existencial de la experiencia.

De alguna manera, y luego de un sordo y pertinaz silenciamiento, el universo de Jünger ha recobrado su sentido original, su autónomo impulso poético. Más allá de la tramposa equivalencia entre sus imágenes y una determinada concepción de la realidad. Si bien ha manifestado ya “que no existe ninguna fortaleza sobre la tierra en cuya piedra fundamental no esté grabada la aniquilación”, trátese de un mito, de un movimiento social o de una organización del poder. Heliópolis encarna la idea de que si los edificios se alzan sobre sus ruinas, ”también el espíritu se eleva por encima de todos los torbellinos, también por encima de la destrucción” (12).

Esta es, entonces, una de las características fundamentales de la novela: el tiempo histórico siguiendo su cauce se ha absorbido. Lo ocurrido (su propia participación en la historia alemana contemporánea) se ha filtrado entre las simas de los heleros como un agua nueva e incontaminada. Su escritura se ha librado del lastre y ha retomado un vuelo límpido, en el que narra la épica y eclipse de La ciudad del Sol, como la crónica del reino de Campanella, más distinta a la construcción intelectual de la utopía. Hallamos en Heliópolis nuevamente al Jünger de siempre, al artista independiente, que ha sepultado con el relámpago de su lenguaje, las bajas nubes sombrías del rapsoda de la eficacia militar y despiadada.

Notas y bibliografía

1.- Michael Tournier, Ernst Jünger Libreta Universitaria nº 58 UNAM, Acatlán, 1984.
2.- Nigel Jones, Una visita a Ernst Jünger, La Gaceta del FCE nº 165.
3.- Roger Caillois, La cuesta de la guerra, Tres fragmentos de la Guerra Nuestra Madre, Ed. FCE breviarios nº 277, México.
4.- Ernst Jünger, Heliópolis, Ed. Seix Barral, Barcelona.
5.- Antonio Gramsci, Los intelectuales y la organización de la cultura, Jaun pablos Edr. México.
6.- Antonio Gramsci. Obra cit.
7.- Erich Kahler, Los alemanes Ed. FCE breviarios nº 165, México.
8.- Pierre Drieu La Rochelle, Notas para comprender el siglo.
9.- Ernst Von Salomon, Los proscritos Ed. L. De Caralt, Barcelona.
10.- Carlos Caballero, Los Fascismos desconocidos, Ed. Huguin.
11.- Ernst Jünger. Obra cit.
12.- Idem.
(Texto publicado en la revista Fundamentos para una Nueva Cultura N° 11, Madrid, 1988.)

dimanche, 14 avril 2013

La sombra del mal en Ernst Jünger y Miguel Delibes

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La sombra del mal en Ernst Jünger y Miguel Delibes

por Vintila Horia

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com/

De dónde viene esto, cómo ha ocurrido, hasta dónde puede extenderse su hechizo. Todos lo vemos o lo intuimos de alguna manera, pero no basta leer libros o asistir a películas -que lo ponen en evidencia. Habría que actuar, intervenir, pasar de la constatación a la resistencia. Y ni siquiera esto bastaría en el momento amenazador en que nos encontramos. Habría que reconocer y definir abiertamente el mal y acabar con él. Al mismo tiempo, cada uno de nosotros, y de un modo más o menos comprometido, está implicado en el mal, gozando de sus favores, para vivir y hacer vivir. Aun cuando lo reconocemos y estamos de acuerdo con los escritores que lo delatan, algo nos impide protestar, nuestro mismo beneficio cotidiano, nuestra relación con su magnificencia. «La cuestión es saber si la libertad es aún posible —escribe Jünger—, aunque fuese en un dominio restringido. No es, desde luego, la neutralidad la que la puede conseguir, y menos todavía esta horrorosa ilusión de seguridad que nos permite dictar desde las gradas el comportamiento de los luchadores en el circo.»

O sea se trata de intervenir, de arriesgarlo todo con el fin de que todo sea salvado.

Lo que nos amenaza es la técnica y lo que ella implica en los campos de la moral, la política, la estética, la convivencia, la filosofía. Y la rebeldía que hoy sacude los fundamentos de nuestro mundo tiene que ver con este mal, al que llamo el mayor porque no conozco otro mejor situado para sobrepasarlo en cuanto eficacia. Ya no nos interesa de dónde proviene y cuáles son sus raíces. Estamos muy asustados con sus efectos, y buscar sus causas nos parece un menester de lujo, digno de la paz sin fallos de otros tiempos. Sin embargo hay un momento clave, un episodio que marca el fin de una época dominada por lo natural —tradiciones, espiritualidad, relaciones amistosas con la naturaleza, dignidad de comportamiento humano, moral de caballeros, decencia, en contra de los instintos—, episodio desde el cual se produce el salto en el mal. Este momento es, según Ernst Jünger, la Primera Guerra Mundial, cuando el material, obra de la técnica, desplazó al hombre y se impuso como factor decisivo en los campos de batalla de Europa, luego del mundo, luego en todos los campos de la vida. Fue así como el hombre occidental universaliza su civilización a través de la técnica, lo que es una victoria y una derrota a la vez.

Este proceso, definido desde un punto de vista moral, ha sido proclamado como una «caída de los valores», o desvalorización de los valores supremos, entre los cuales, por supuesto, los cristianos. Nietzsche fue su primer observador y logró realizar en su propia vida y en su obra lo que Husserl llamaba una reducción o epoché. En el sentido de que, al proclamarse en un primer tiempo «el nihilista integral de Europa», logró poner entre paréntesis el nihilismo, lo dejó atrás como él mismo solía decirlo, y pasó a otra actitud o a otro estadio, superior, y que es algo opuesto, precisamente, al nihilismo. Desde el punto de vista de la psicología profunda, esta evolución podría llamarse un proceso de individuación. Pero tal proceso, o tal reducción eidética, no se realizó hasta ahora más que en el espíritu de algunas mentes privilegiadas, despertadas por los gritos de Nietzsche. Las masas viven en este momento, en pleno, la tragedia del nihilismo anunciada por el autor de La voluntad del poder. Aun los que, como los jóvenes, se rebelan contra la técnica caen en la descomposición del nihilismo, ya que lo que piden y anhelan no representa sino una etapa más avanzada aún en el camino del nihilismo o de la desvalorización de los valores supremos. Esta exacerbación de un proceso de por sí aniquilador constituye el drama más atroz de una generación anhelando una libertad vacía, introducción a la falta absoluta de libertad.

Todo esto ha sido intuido y descrito por algunos novelistas anunciadores, como lo fueron Kafka, Hermann Broch en sus Sonámbulos o en sus ensayos, Roberto Musil en su Hombre sin atributos, Rilke en su poesía o Thomas Mann. Pero fue Jünger quien lo ha plasmado de una manera completa, en cuanto pensador, en su ensayo El obrero, publicado en 1931, y en el ciclo Sobre el hombre y el tiempo, o bien en sus novelas.

En opinión de Jünger, escritor que representa, mejor que otros, el afán de hacer ver y comprender lo que sucede en el mundo y su porqué, y también de indicar un camino de redención, hay unos poderes que acentúan la obra del nihilismo, desvalorizándolo todo con el fin de poder reinar sobre una sociedad de individuos que han dejado de ser personas, como decía Maritain, y estos poderes son hoy lo político, bajo todos los matices, y la técnica. Y hay, por el otro lado, una serie de principios resistenciales, que Jünger expone en su pequeño Tratado del rebelde y también en Por encima de la línea, que indican la manera más eficaz de conservar la libertad en medio de unos tiempos revueltos, como diría Toynbee, ni primeros ni últimos en la historia de la humanidad. Tanatos y Eros son los elementos que nos ayudan en contra de las tiranías de la técnica o de lo político. «Hoy, igual que en todos los tiempos, los que no temen a la muerte son infinitamente superiores a los más grandes de los poderes temporales.» De aquí la necesidad, para estos poderes, de destruir las religiones, de infundir el miedo inmediato. Si el hombre se cura del terror, el régimen está perdido. Y hay regiones en la tierra, escribe Jünger, en las que «la palabra metafísica es perseguida como una herejía». Quien posee una metafísica, opuesta al positivismo, al llamado realismo de los poderes constituidos, quien logra no temer a la muerte, basado en una metafísica, no teme al régimen, es un enemigo invencible, sean estos poderes de tipo político o económico, partidos o sinarquías.

El segundo poder salvador es Eros, ya que igual que en 1984, el amor crea un territorio anímico sobre el cual Leviatán no tiene potestad alguna. De ahí el odio y el afán destructor de la policía, en la obra de Orwell, en contra de los dos enamorados, los últimos de la tierra. Lo mismo sucede en Nosotros, de Zamiatín. Al contrario, según Jünger, el sexo, enemigo del amor, es un aliado eficaz del titanismo contemporáneo, o sea, del amor supremo y resulta tan útil a éste como los derramamientos de sangre. Por el simple motivo de que los instintos no constituyen oposición al mal, sino en cuanto nos llevan a un más allá, en este caso el del amor, única vía hacia la libertad.

El drama queda explícito en la novela Las abejas de cristal. En este libro aparecen los principios expuestos por Jünger en El obrero, comentados por Heidegger, en Sobre la cuestión del Ser. El personaje principal de Jünger es un antiguo oficial de caballería, Ricardo, humillado por la caída de los valores, es decir, por el tránsito registrado por la Historia, desde los tiempos del caballo a los del tanque, desde la guerra aceptable o humana a la guerra de materiales, la guerra técnica, fase última y violenta del mundo oprimido por el mal supremo. El capitán Ricardo evoca los tiempos en que los seres humanos vivían aun los tiempos caballerescos que habían precedido a la técnica y habla de ellos como de algo definitivamente perdido. Es un hombre que ha tenido que seguir, dolorosamente, conscientemente incluso, el itinerario de la caída. Se ha pasado a los tanques no por pasión, sino por necesidad, y ha traicionado unos principios, y seguirá traicionándolos hasta el fin. Porque no tiene fuerzas para rebelarse. Su mujer lo espera en casa y todo el libro se desarrolla en tomo a un encuentro entre el ex capitán sin trabajo y el magnate Zapparoni, amo de una inmensa industria moderna, creadora de sueños y de juguetes capaces de hundir más y más al hombre en el reino de Leviatán. Símbolo perfecto de lo que sucede alrededor nuestro. Zapparoni encargara a Ricardo una sección de sus industrias, y este aceptará, después de una larga discusión, verdadera guerra fría entre el representante de los tiempos humanos y el de la nueva era, la del amo absoluto y de los esclavos deshumanizados. Zapparoni sabía lo que se traía entre manos. «Quería contar con hombres-vapor, de la misma manera en que había contado con caballos-vapor. Quería unidades iguales entre sí, a las que poder subdividir. Para llegar a ello había que suprimir al hombre, como antes el caballo había sido suprimido». Las mismas abejas de cristal, juguetes perfectos que Zapparoni había ideado y construido y que vuelan en el jardín donde se desarrolla la conversación central de la novela, son más eficaces que las naturales. Logran recoger cien veces más miel que las demás, pero dejan las flores sin vida, las destruyen para siempre, imágenes de un mundo técnico, asesino de la naturaleza y, por ende, del ser humano.

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Hay, sí, un tono optimista al final del libro. La mujer de Ricardo se llama Teresa, símbolo ella también, como todo en la literatura de Jünger, de algo que trasciende este drama, de algo metafísico y poderoso en sí, capaz de enfrentarse con Zapparoni. Teresa representa el amor, aquella zona sobre la que los poderes temporales no tienen posibilidad de alcance. Es allí donde, probablemente, Ricardo y lo que él representa encontrará cobijo y salvación. Porque, como decía Hólderlin en un poema escrito a principios del siglo pasado, “Allí donde está el peligro, está también la salvación”.

En cambio, no veo luz de esperanza en Parábola del náufrago, de Miguel Delibes, novela de tema inédito en la obra del escritor castellano, una de las más significativas de la novelística española actual. El mal lo ha copado todo y su albedrío es sin límites. Lo humano puede regresar a lo animal, sea bajo el influjo moral de la técnica y de sus amos, sea con la ayuda de los métodos creados a propósito para realizar el regreso. Quien da señales de vida humana, o sea, de personalidad, quien quiere saber el fin o el destino de la empresa —símbolo ésta de la mentalidad técnica que está envolviendo el mundo— esta condenado al aislamiento y esto quiere decir reintegración en el orden natural o antinatural. Uno de los empleados de don Abdón, el amo supremo de la ciudad —una ciudad castellana que tiene aquí valor de alegoría universal—, ha sido condenado a vivir desnudo, atado delante de una casita de perro y, en poco tiempo, ha regresado a la zoología. Incluso acaba como un perro, matado por un hortelano que le dispara un tiro, cuando el ex empleado de don Abdón persigue a una perra y están escañando el sembrado. Y cuando Jacinto San José trata de averiguar lo que pasa en la institución en que trabaja y donde suma cantidades infinitas de números y no sabe lo que representan, el encargado principal le dice: «Ustedes no suman dólares, ni francos suizos, ni kilovatios-hora, ni negros, ni señoritas en camisón (trata de blancas), sino SUMANDOS. Creo que la cosa está clara.» Y, como esto de saber lo que están sumando sería una ofensa para el amo, el encargado «… le amenaza con el puño y brama como un energúmeno: «¿Pretende usted insinuar, Jacinto San José, que don Abdón no es el padre más madre de todos los padres?» Y, puesto que Jacinto se marea al sumar SUMANDOS, lo llevan a un sitio solitario, en la sierra, para descansar y recuperarse. Le enseñan, incluso, a sembrar y cultivar una planta y lo dejan solo entre peñascales en medio del aire puro.

Sólo con el tiempo, cuando las plantas por él sembra­das alrededor de la cabaña, crecen de manera insólita y se transforman en una valla infranqueable, Jacinto se da cuenta de que aquello había sido una trampa. Igual que las abejas de cristal de Jünger, un fragmento de la naturaleza, un trozo sano y útil, ha sido desviado por el mal supremo y encauzado hacia la muerte. Las abejas artificiales sacaban mucha miel, pero mataban a las plantas, la planta de Delibes, instrumento de muerte imaginado por don Abdón, es una guillotina o una silla eléctrica, algo que mata a los empleados demasiado curiosos e independientes. Cuando se da cuenta de que el seto ha crecido y lo ha cercado como una muralla china, ya no hay nada que hacer. Jacinto se empeña en encontrar una salida, emplea el fuego, la violencia, su inteligencia de ser humano razonador e inventivo, su lucha toma el aspecto de una desesperada epopeya, es como un naufrago encerrado en el fondo de un buque destrozado y hundido, que pasa sus últimas horas luchando inútilmente, para salvarse y volver a la superficie. Pero no hay salvación. Más que una. La permitida por don Abdón. El híbrido americano lo ha invadido todo, ha penetrado en la cabaña, sus ramas han atado a Jacinto y le impiden moverse, como si fuesen unos tentáculos que siguen creciendo e invadiendo el mundo. El prisionero empieza a comer los tallos, tiernos de la trepadora. No se mueve, pero ha dejado de sufrir. Come y duerme. Ya no se llama Jacinto, sino jacinto, con minúscula, y cuando aparecen los empleados de don Abdón y lo sacan de entre las ramas, lo liberan, lo pinchan para despertarlo, «jacintosanjosé» es un carnero de simiente.

“Los doctores le abren las piernas ahora y le tocan en sus partes, pero Jacinto no siente el menor pudor, se deja hacer y el doctor de más edad se vuelve hacia Darío Esteban, con una mueca admirativa y le dice:

-¡Caramba! Es un espléndido semental para ovejas de vientre -dice. Luego propina a Jacinto una palmada amistosa en el trasero y añade-: ¡Listo! »

Así termina la aventura del náufrago, o la parábola, como la titula Delibes. Fábula de clara moraleja, integrada en la misma línea pesimista de la literatura de Jünger y de otros escritores utópicos de nuestro siglo. En el fondo Parábola del náufrago es una utopía, igual que Las abejas de cristal, o La rebelión en la granja, de Orwell; Un mundo feliz o 1984. Encontramos la utopía entre los mayores éxitos literarios de nuestro siglo, porque nunca hemos tenido, como hoy, la necesidad de reconocer nuestra situación en un mito universal de fácil entendimiento. La utopía es una síntesis contada para niños mayores y asustados por sus propias obras, aprendices de brujo que no saben parar el proceso de la descomposición, pero quieren comprenderlo hasta en sus últimos detalles filosóficos. Con temor y con placer, aterrorizados y autoaplacándose, los hombres del siglo XX viven como jacinto, aplastados, atados a sus obras que les invaden y sujetan, los devuelven a la zoología, pero ellos saben encontrar en ello un extraño placer. El mal supremo es como el híbrido americano de Delibes, que invade la tierra, la occidentaliza y la universaliza en el mal. Quien quiere saber el porqué de la decadencia y no se limita a sumar SUMANDOS arriesga su vida, de una manera o de otra, está condenado a la animalidad del campo de concentración, a la locura contraida entre los locos de un manicomio, donde se le recluye con el fin de que la condenación tenga algo de sutileza psicológica, pero el fin es el mismo Campo o manicomio, el condenado acabará convirtiéndose en lo que le rodea, a sumergirse en el ambiente, como Jacinto. Y de esta suerte quedará eliminado. O bien no logrará encontrar trabajo y se morirá al margen de la sociedad. O bien como el capitán Ricardo, aceptará un empleo poco caballeresco y perfeccionará su rebeldía en secreto, al amparo de un gran amor anticonformista, sobre el cual podrá levantarse el mundo de mañana, conservado puro por encima del mal. El rebelde, que lleva consigo la llave de este futuro de libertad, es el que se ha curado del miedo a la muerte y encuentra en «Teresa» la posibilidad metafísica de amar, o sea, de situarse por encima de los instintos zoológicos de la masa, que son el miedo a la muerte y la confusión aniquiladora entre amor y sexo. Es así como el hombre del porvenir vuelve a las raíces de su origen metafísico.

«Desde que unas porciones de nosotros mismos como la voz o el aspecto físico pueden entrar en unos aparatos y salirse de ellos, nosotros gozamos de algunas de las ventajas de la esclavitud antigua, sin los inconvenientes de aquella», escribe Jünger en Las abejas de cristal. Todo el problema del mal supremo está encerrado en estas palabras. Somos, cada vez más, esclavos felices, desprovistos de libertad, pero cubiertos de comodidades. Basta mover los labios y los tiernos tallos de la trepadora están al alcance de nuestro hambre. Sin embargo, al final de este festín está el espectro de la oveja o del perro de Delibes. La técnica y sus amos tienden a metamorfosearnos en vidas sencillas, no individualizadas, con el fin de mejor manejarnos y de hacernos consumir en cantidades cada vez más enormes los productos de sus máquinas. Creo que nadie ha escrito hasta ahora la novela de la publicidad, pero espero que alguien lo haga un día, basado en el peligro que la misma representa para el género humano, y utilizando la nueva técnica del lenguaje revelador de todos los misterios y de las fuerzas que una palabra representa. Una novela semiológica y epistemológica a la vez, capaz de revelar la otra cara del mal supremo: la conversión del ser humano a la instrumentalidad del consumo, su naufragio y esclavitud por las palabras.

Sería, creo, esclarecedor desde muchos puntos de vista establecer lazos de comparación entre Parábola del náufrago y Rayuela, de Julio Cortázar, en la que el hombre se hunde en la nada por no haber sabido transformar su amor en algo metafísico o por haberlo hecho demasiado tarde y haber aceptado, en un París y luego en un Buenos Aires enfocados como máquinas quemadoras de desperdicios humanos, una línea de vida y convivencia instintual, doblegada por las leyes diría publicitarias de un existencialismo mal entendido, laicizado o sartrianizado, que todo lo lleva hacia la muerte. La tragedia de la vida de hoy, situada entre el deseo de rebelarse y la comodidad de dejarse caer en las trampas de don Abdón y de Zapparoni, trampas técnicas, confortables, o bien literarias, políticas y filosóficas, inconfortables pero multicolores y tentadoras, es una tragedia sin solución y la humanidad la vivirá hasta el fondo, hasta alcanzar la orilla de la destrucción definitiva, donde la espera quizá algún mito engendrador de salvaciones.

Extraído de: Centro Studi La Runa

jeudi, 11 avril 2013

Thomas Carlyle: Over helden en heldenverering

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Thomas Carlyle

(vertaling Bert Bultinck)

Over helden en heldenverering

| Vijfde Lezing – De Held als Literator.
Dinsdag, 19 mei 1840


Held-goden, Profeten, Poëten, Priesters. Het zijn allemaal vormen van Heroïsme die tot de oude tijden behoren, die al in de vroegste tijden verschijnen; sommige van die vormen lijken niet langer mogelijk, en kunnen zichzelf niet meer tonen in deze wereld. De Held als Literator, waarover we vandaag zullen spreken, is al bij al een product van onze nieuwe tijden; en zolang de wonderlijke kunst van het Schrift, of van het Paraat-Schrift dat we Drukwerk noemen, blijft bestaan, mag men veronderstellen dat hij één van de belangrijkste vormen van het Heroïsme zal blijven voor alle tijden die nog volgen. Hij is, in verschillende opzichten, een zeer bijzonder fenomeen.

Ik zeg dat hij nieuw is; hij is er amper langer dan een eeuw. Nooit, tot zo’n honderd jaar geleden, was er enig beeld van een Grote Ziel die op zo’n abnormale manier apart leefde, niemand die poogde de inspiratie die in hem was uit te spreken in Gedrukte Boeken en die plaats en levensonderhoud vond door middel van wat het de wereld behaagde hem daarvoor te geven. Er was al veel ver- en gekocht; en achtergelaten om de eigen prijs op de markt te vinden; maar de bezielde wijsheid van een Heroïsche Ziel nog nooit, op die naakte wijze. Hij, met zijn copy-rights en copy-wrongs, in zijn vieze zolderkamertje, in zijn versleten jas; die vanuit het graf hele naties en generaties regeert (want dat is wat hij doet) die hem tijdens zijn leven al dan niet brood wilden geven – hij is een curieus spektakel! Er zijn weinig vormen van Heroïsme die nog meer onverwacht zouden kunnen zijn.

Helaas, de Held uit de oude dagen heeft zich in vreemde vormen moeten wringen: de wereld weet bij tijden niet goed wat met hem aan te vangen, zo vreemd is zijn verschijning in deze wereld! Het leek ons absurd, dat mensen, in hun brute bewondering, één of andere wijze grote Odin als god namen en hem als zodanig vereerden; of een wijze grote Mohammed voor een door god bezielde, om diens Wet twaalf eeuwen religieus na te leven: maar dat een wijze grote Johnson, een Burns, een Rousseau als doelloze slampampers worden beschouwd, en af en toe een paar muntstukken toegeworpen krijgen om van te leven, als zouden die enkel bestaan om de leegheid te amuseren: dit zal misschien, zoals reeds eerder gesuggereerd, ooit nog wel een veel absurdere stand van zaken lijken! – Ondertussen moet, aangezien het spirituele altijd het materiële bepaalt, deze Literator-Held als onze belangrijkste moderne persoon worden beschouwd. Hij, hoe hij ook moge zijn, is de ziel van alles en iedereen. Wat hij verkondigt, zal de hele wereld doen en maken. Hoe de wereld hem behandelt is het meest significante kenmerk van de algehele staat van de wereld. Als we goed naar zijn leven kijken, kunnen we misschien een glimp opvangen, zo diep als ook maar mogelijk is voor ons, van het leven van die bijzondere eeuwen die hem hebben voortgebracht en waarin wij zelf leven en werken.
Er zijn authentieke Literatoren en inauthentieke; zoals bij elke soort zijn er authentieke en onechte. Als we Held als authentiek opvatten, dan zeg ik dat de Held als Literator voor ons een functie zal blijken te vervullen die voor altijd de meest eerbiedwaardige, de hoogste is. Hij spreekt, op zijn eigen manier, zijn eigen geïnspireerde ziel uit; alles wat een man, in elk geval, kan doen. Ik zeg geïnspireerd, dat wat we ‘originaliteit’, ‘oprechtheid’, ‘genie’ noemen, die heroïsche kwaliteit waar we geen goede naam voor hebben. De Held is hij die leeft in de innerlijke sfeer van de dingen, in het Ware, Goddelijke en Eeuwige, dat altijd, onopgemerkt voor de meesten, onder het Tijdelijke, Triviale leeft: daarin ligt zijn wezen; hij openbaart dat uitgebreid, door een handeling of een uitspraak, en door zichzelf uitgebreid te openbaren. Zijn leven, zoals we vroeger al zeiden, is een stuk van het eeuwige hart van de Natuur zelf: dat is het leven van iedereen, – maar de zwakke velen kennen dat feit niet, en zijn het meestal ontrouw; de sterke weinigen zijn sterk, heroïsch, standvastig, want het kan zich niet voor hen verstoppen. De Literator, net als elke Held, is er om dit uit te dragen, zoals hij dat kan. Intrinsiek is het dezelfde functie waarvoor de oude generaties een man Profeet, Priester of Godheid noemden; om die dingen te doen, door woord of daad, waarvoor alle soorten van Helden de wereld ingestuurd worden.

Zo’n veertig jaar geleden gaf de Duitse Filosoof Fichte een zeer opmerkelijke reeks lezingen over dit onderwerp in Erlangen: ‘Über das Wesen des Gelehrten, Over De Natuur van de Literaire Mens.’ In overeenstemming met de Transcendentale Filosofie waarvan hij een groot leermeester was, stelt Fichte eerst en vooral: Dat alle dingen die we zien of waarmee we werken op deze Aarde, in het bijzonder onszelf en alle mensen, als een soort overjas of zinnelijke Verschijning zijn: dat er onder dat alles, als hun essentie, datgene ligt wat hij de ‘Goddelijke Idee van de Wereld’ noemt; dit is de Realiteit die ‘aan de grond ligt van elke Verschijning’. Voor de massa is zo’n Goddelijke Idee niet te herkennen in de wereld; zij leven enkel, zegt Fichte, onder de oppervlakkigheden, de praktische probleempjes en de uiterlijkheden van de wereld, en dromen niet dat daaronder ook maar iets goddelijks is. Maar de Literator wordt speciaal hierheen gezonden om, voor zichzelf, dezelfde Goddelijke Idee te onderscheiden en om die, voor ons, duidelijk te maken: elke nieuwe generatie zal dit Idee aan zichzelf kenbaar maken in een nieuw dialect; en de Literator is er om dat te doen. In die bewoordingen drukt Fichte zich uit; en wij hoeven dat niet te betwisten. Wat hij op zijn manier benoemt is datgene wat ik hier, in andere woorden, op onvolmaakte wijze tracht te benoemen: dat waar momenteel geen naam voor is: De onuitsprekelijke Goddelijke Betekenis, vol van glans, van wonder en terreur, dat in het wezen van elke man ligt, van elk ding,– de Aanwezigheid van de God die elke mens en elk ding heeft gemaakt. Mohammed verkondigde dit in zijn dialect; Odin in het zijne: alle denkende harten zijn hier om dat, in één of ander dialect, aan te leren.

Daarom noemt Fichte de Literator een profeet, of zoals hij hem liever noemt, een Priester, die voortdurend het Goddelijke voor de mensen ontvouwt: van tijdperk tot tijdperk vormen Literatoren een eeuwig Priesterschap, dat alle mensen leert dat er nog steeds een God is in hun leven; dat elke ‘Verschijning’, wat we ook zien in de wereld, niet meer dan een overjas is voor de ‘Goddelijke Idee van de Wereld’, voor ‘dat wat op de bodem van de Verschijning ligt’. In de ware Literator is er dus altijd een, al dan niet door de wereld erkende, wijding: hij is het licht van de wereld, de Priester van de wereld: - hij leidt de wereld, als een heilige Vuurpilaar, in diens donkere pelgrimstocht door de woestijn van de Tijd. Fichte onderscheidt gepassioneerd de ware Literator, die we hier de Held als Literator noemen, van de massa valse onheldhaftigen. Wie niet volledig in deze Goddelijke Idee leeft, of voor wie er slechts gedeeltelijk in leeft en er niet naar streeft, als naar het enige goede, om er volledig in te leven, – hij is, waar hij ook leeft, in welke praal en voorspoed dan ook, geen Literator; hij is, zegt Fichte, een ‘zielige, een Stümper’. Of, hij kan, op zijn best, als hij van de prozaïsche streken is, een ‘loonslaaf’ zijn; Fichte noemt hem elders zelfs een nul, en heeft, om kort te gaan, geen genade voor hem, geen verlangen dat hij blijmoedig onder ons blijft! Dit is Fichtes opvatting van de Literator. In zijn eigen uitdrukkingsvorm zegt het precies wat we hier bedoelen.
Vanuit dit standpunt beschouw ik Fichtes landgenoot Goethe als de meest opmerkelijke Literator van de laatste honderd jaar. Wat we een leven in de Goddelijke Idee van de Wereld kunnen noemen was ook, op een vreemde manier, aan die man gegeven; een visioen van het innerlijke, goddelijke mysterie: en vreemd genoeg, rijst uit zijn boeken de wereld eens te meer op als goddelijk verbeeld, werk en tempel van een God. Geheel verlicht, niet in woeste onzuivere vuurglans als bij Mohammed, maar in milde, hemelse stralen; -waarlijk een Profetie in deze hoogst onprofetische tijden; mijns inziens, veruit het grootste, zij het één van de stilste, van alle dingen die in deze tijden gebeurd zijn. Als specimen van de Held als Literator zouden we deze Goethe verkiezen. En het zou me zeer aangenaam zijn om het hier over zijn heroïsme te hebben: want ik beschouw hem als een echte Held; heroïsch in wat hij zei en deed, en misschien nog heroïscher in wat hij niet zei en niet deed; wat mij betreft een nobel spektakel: een groot heroïsch man van vroeger, die sprak en zweeg als een Held van de oude tijd, in de verschijning van een uiterst moderne, welopgevoede, zeer gecultiveerde Literator! Wij hebben zo geen spektakel gehad; geen man die daartoe in staat was, de laatste honderdvijftig jaar.
Maar momenteel is de algemene kennis van Goethe zodanig dat het meer dan zinloos zou zijn om het in deze kwestie over hem te hebben. Hoe ik ook over hem zou spreken, Goethe zou voor de meesten onder jullie vaag en problematisch blijven; geen indruk behalve een valse zou ik kunnen meegeven. We moeten hem voor later bewaren. Johnson, Burns, Rousseau, drie grote figuren van een vorige tijd, uit een veel slechtere staat van omstandigheden, passen hier beter. Drie mannen van de Achttiende Eeuw; hun levensomstandigheden lijken veel meer op wat die van ons nog altijd zijn, dan op die van Goethe in Duitsland. Helaas, deze mannen overwonnen niet zoals hij; ze vochten moedig, en vielen. Ze waren geen heroïsche bezorgers van het licht, maar heroïsche zoekers ervan. Ze leefden in bittere omstandigheden; worstelden als onder bergen van obstakels, en konden zich niet ontvouwen in duidelijkheid, of in een zegevierende interpretatie van die ‘Goddelijke Idee’. Het zijn eerder de Graftombes van drie Literaire Helden die ik u wil tonen. Daar zijn de monumentale bergen, waaronder drie spirituele reuzen begraven liggen. Zeer somber, maar ook groots en vol belang voor ons. We blijven een tijdje bij hen.¹
In deze tijden wordt er vaak geklaagd over wat we de gedesorganiseerde staat van deze maatschappij noemen: hoe slecht veel geordende maatschappelijke krachten hun taak vervullen; men kan zien hoe zoveel machtige krachten op een spilzieke, chaotische, zeg maar ongeordende manier functioneren. De klacht is meer dan terecht, zoals we allemaal weten. Maar misschien, als we dit bekijken vanuit het standpunt van Boeken en van de Schrijvers van Boeken, zullen we er als het ware de samenvatting van elke andere desorganisatie vinden; – een soort van hart, van waaruit, en waar naar toe, alle andere verwarring in de wereld circuleert. Als ik kijk naar wat schrijvers in de wereld doen, en wat de wereld met schrijvers doet, dan zou ik zeggen dat dat het meest abnormale ding is wat de wereld vandaag laat zien. – We zouden in een onmetelijk diepe zee terechtkomen, als we hier verslag van zouden willen doen: maar omwille van ons onderwerp moeten we er even een blik op werpen. Het ergste onderdeel van het leven van deze drie Literaire Helden was dat ze hun zaken en maatschappelijke positie zo chaotisch vonden. Via de platgetreden paden kan men behoorlijk makkelijk reizen; maar het is hard labeur, en velen gaan eraan ten onder, als men een pad door het ondoordringbare moet creëren!

Onze devote Vaders, die goed aanvoelden hoe belangrijk het spreken van man tot menigte was, stichtten kerken, vonden fondsen en maakten reglementen; overal in de beschaafde wereld is er een Preekstoel, omringd door allerlei soorten van complexe, waardige accessoires en hulpmiddelen, zodat van op die preekstoel een welbespraakte man zijn naasten zo voordelig mogelijk kan toespreken. Ze vonden dat dit het belangrijkste was; dat er zonder dit niets goeds was. Dat werk van hen is waarlijk vroom; mooi om te aanschouwen! Maar nu, met de kunst van het Schrift, met de kunst van het Drukken, is die hele aangelegenheid totaal veranderd. De Schrijver van een Boek, is hij geen Predikant, die niet preekt voor deze of gindse parochie, op één of andere dag, maar voor alle mensen van alle tijden en plaatsen? Zeker, het is van het grootste belang dat hij zijn werk goed doet, wie anders het ook slecht moge doen; – dat het oog niet foutief rapporteert; want dan dwalen alle andere leden! Wel; hoe hij zijn werk doet, of hij het goed of slecht doet, of hij het überhaupt doet, is iets waarvoor geen mens in de wereld ooit de moeite heeft gedaan om over na te denken. Voor één of andere winkelier, die geld voor diens boeken probeert te verkrijgen, als hij geluk heeft, is hij nog van een zeker belang; maar voor elke andere man van geen enkel. Waar hij vandaan kwam, en waar hij naar toe trekt, via welke wegen hij hier aankwam, en via welke hij zijn tocht zou kunnen voortzetten, vraagt niemand. In de maatschappij is hij een accident. Hij zwerft rond als een wilde Ismaëliet, in een wereld waarvan hij als het ware het spirituele licht is, ofwel de juiste ofwel de verkeerde gids!
Van alle dingen die de mens ontworpen heeft, is de kunst van het schrift zeker het meest miraculeuze. Odins Runen waren de eerste vorm van het werk van een Held; Boeken, geschreven woorden, zijn nog altijd miraculeuze Runen, in hun meest recente vorm! In Boeken ligt de ziel van de hele Voorbije Tıjd; de heldere, hoorbare stem van het Verleden, wanneer het lichaam en de materie ervan volkomen verdwenen zijn als een droom. Machtige vloten en legers, havens en arsenalen, uitgestrekte steden, met hoge koepels en veel werktuigen,- ze zijn kostbaar, groot: maar wat wordt er van hen? Agamemnon, de vele Agamemnons, Periclessen, en hun Griekenland; alles is nu verworden tot enkele brokstukken, stomme, sombere wrakken en blokken: maar de Boeken van Griekenland! Daar leeft Griekenland – zeer letterlijk – nog steeds voor elke denker; en kan het terug tot leven geroepen worden. Geen magische Rune is vreemder dan een Boek. Alles wat de mensheid ooit heeft gedaan, gedacht, gewonnen of is geweest: het ligt als in magische bewaring in de bladzijden van een boek. Ze zijn het uitverkoren bezit van de mensen. Is het niet zo dat Boeken nog altijd de mirakels verrichten die volgens de legenden de Runen altijd deden? Ze overtuigen de mensen. Geen roman uit een leesgezelschap, beduimeld en verslonden door dwaze meiden in afgelegen dorpen, zo verschrikkelijk, of hij helpt de praktische kant van trouwerijen en huishoudens van deze dwaze meiden in goede banen leiden. Zoals ‘Celia’ zich voelde, zo handelde ‘Clifford’: het dwaze Theorema van het Leven, in deze jonge breinen gestampt, komt op een dag terug te voorschijn als vaste Werkwijze. Vraag u eens af of enige Rune, in de wildste verbeelding van de mytholoog ooit zulke wonders heeft verricht, als diegene die, op de feitelijke vaste aarde, sommige Boeken hebben gedaan! Wat heeft St. Paul’s Cathedral gebouwd? In essentie, was het dat goddelijke Hebreeuwse BOEK – gedeeltelijk de wereld van de man Mozes, een vogelvrij verklaarde die zijn Midianitische kudden hoedde, vierduizend jaar geleden, in de wildernissen van Sinaï! Het is uiterst vreemd, maar niets is meer waar dan dat. Met de kunst van het Schrift, waarvan de Boekdrukkunst een eenvoudig, onvermijdelijk en relatief onbetekenend uitvloeisel is, begon voor de mensen de ware heerschappij van mirakelen. Het Schrift verbond, met wonderlijke nieuwe raakpunten en eeuwige nabijheid, het Verleden en het Verre met het Heden in tijd en ruimte; alle tijden en alle plaatsen met ons feitelijk Hier en Nu. Alle dingen veranderden voor de mensen: leren, preken, regeren, en alle andere dingen.
Laten we eens naar het Leren kijken, bijvoorbeeld. Universiteiten zijn een opmerkelijk, respectabel product van de moderne tijden. Ook hun bestaan is wezenlijk aangepast door het bestaan van Boeken. Universiteiten ontstonden wanneer er nog geen boeken verkrijgbaar waren; wanneer een man, voor één enkel boek, een heel landgoed moest geven. In die omstandigheden was het noodzakelijk dat, wanneer een man enige kennis wou meedelen, hij dat deed door de mensen die wilden leren, van aangezicht tot aangezicht, rond zich te verzamelen. Als je wou weten wat Abélard wist, dan moest je naar Abélard gaan luisteren. Duizenden, wel dertigduizend, gingen naar Abélard en diens metafysische theologie luisteren. En nu kwam er voor elke andere leraar die iets van zichzelf had aan te leren een nieuw gemak: zoveel duizenden die gretig wilden leren, waren daar al verzameld; van alle plaatsen was dat de beste voor hem. Voor elke derde leraar was het nog beter; en werd het altijd maar beter, naarmate er meer leraars kwamen. De Koning moest nu alleen nog dit nieuwe verschijnsel opmerken; de verscheidene scholen doen fusioneren; het gebouwen, privileges en aanmoedigingen geven en het Universitas, of School van Alle Wetenschappen noemen: en de Universiteit van Parijs, in grote trekken, was er. Het model van alle volgende Universiteiten; die tot op vandaag, zes eeuwen lang al, doorgegaan zijn met zichzelf te stichten. Dat, stel ik mij voor, was de oorsprong van Universiteiten.

Het is niettemin duidelijk dat met deze eenvoudige omstandigheid, het gemak om Boeken te verkrijgen, alle voorwaarden van de zaak veranderden. Eens je de Boekdrukkunst uitvindt, verander je ook alle Universiteiten, of maak je ze overbodig! De Leraar moest nu niet langer alle mensen persoonlijk rond zich verzamelen, om zo hen te kunnen zeggen wat hij wist: druk het in een Boek, en alle leerlingen van heinde en verre, hadden het elk bij hun haardvuur, voor een kleinigheid, en konden het veel efficiënter studeren! – Zonder twijfel heeft het Spreken nog steeds een bijzondere kwaliteit; zelfs schrijvers van Boeken kunnen het, in sommige omstandigheden, passend vinden om ook te spreken, – getuige onze huidige bijeenkomst hier! Men zou kunnen zeggen – en dat moet zo blijven zolang de mens een tong heeft – dat er een apart domein voor het Spreken is, zowel als één voor Schrijven en Drukken. In alle opzichten moet dit zo blijven; zoals onder andere bij de Universiteiten. Maar de grenzen van beide zijn nog nooit aangetoond, vastgesteld; laat staan in praktijk gebracht. De Universiteit die zich volledig rekenschap zou geven van het grootse nieuwe feit van het bestaan van Gedrukte Boeken, en van eenzelfde niveau zou zijn voor de Negentiende Eeuw als die van Parijs was voor de Dertiende Eeuw, is nog niet tot stand gekomen. Als we er goed over nadenken, is alles wat een Universiteit, of een Hogeschool, kan doen, nog steeds slechts wat de eerste School begon te doen – ons leren lezen. We leren lezen, in verschillende talen, in verschillende wetenschappen; we leren het alfabet en de letters van allerlei Boeken. Maar de plaats waar we onze kennis gaan halen, zelfs theoretische kennis, is bij de Boeken zelf! Het hangt af van wat we lezen, nadat allerlei Professoren voor ons hun best hebben gedaan. De ware Universiteit van deze dagen is een Verzameling Boeken.

Maar door de introductie van Boeken is voor de Kerk zelf, zoals ik al suggereerde, alles veranderd, wat het preken betreft, wat haar werking betreft. De Kerk is de werkende erkende Vereniging van Onze Priesters of Profeten, van zij die door wijze lessen de zielen van de mensen leiden. Zolang er geen Schrift was, vooral waneer er geen Gemak-Schrift of Drukken was, was de preek van de stem de enige natuurlijke methode om dit te doen. Maar nu er Boeken zijn! – Hij die een Boek kan schrijven, om Engeland te overtuigen, is hij niet de Bisschop en de Aartsbisschop, de Primaat van Engeland en Heel Engeland? Ik zeg dikwijls dat de schrijvers van Kranten, Pamfletten, Gedichten, Boeken de echte werkende en wezenlijke Kerk van een modern land zijn. Nee, niet alleen onze preken, maar zelfs onze eredienst, worden zij ook niet verricht door middel van Gedrukte Boeken? Het nobele gevoel dat een getalenteerde ziel voor ons in melodieuze woorden heeft aangekleed, woorden die melodie in ons hart brengen,– is dit niet essentieel, als we het goed begrijpen, voor het wezen van de eredienst? Er zijn er velen, in alle landen, die, in deze verwarde tijd, geen andere manier van verering hebben. Hij die ons, op welke manier dan ook, op een betere wijze dan we ervoor kenden, toont dat een veldlelie mooi is, toont hij ons dat niet als een uitvloeisel van de Fontein van alle Schoonheid; als het handschrift, daarin zichtbaar gemaakt, van de grote Maker van het Universum? Hij heeft voor ons een klein vers van een heilige Psalm gezongen, hij heeft het ons met hem doen meezingen. Wezenlijk wel. Hoeveel te meer hij die de nobele handelingen, gevoelens, stoutmoedigheden en beproevingen van een man en een broeder bezingt, uitspreekt of op een andere manier naar ons hart brengt! Hij heeft werkelijk ons hart geraakt als was het met een gloeiende kool van het altaar. Wellicht bestaat er geen eredienst die authentieker is.
Literatuur, in zoverre het Literatuur is, is een ‘apocalyps van de Natuur’, een openbaring van het ‘open geheim’. Het zou best, in de stijl van Fichte, een ‘voortdurende revelatie’ van het Goddelijke op het Aardse en het Gewone genoemd kunnen worden. Het Goddelijke duurt daar werkelijk steeds voort; het komt te voorschijn, nu eens in dit dialect, dan in dat, met verschillende graden van helderheid: alle werkelijk getalenteerde Zangers en Sprekers doen dit, bewust of onbewust. De donkere stormachtige verontwaardiging van een Byron, zo wispelturig en pervers, kan er enkele trekken van hebben; of nee, de verdorde spot van een Frans scepticus,– zijn bespotting van het Valse, een liefde en verering van het Ware. Hoeveel meer nog de sferenharmonie van een Shakespeare, van een Goethe; de kathedraal-muziek van een Milton! Zij zijn ook iets, die nederige echte leeuwerikennoten van een Burns, – veldleeuwerik, die begint van de nederige voor, ver boven het hoofd in de blauwe diepten, en die ons daar zo authentiek toezingen! Want alle werkelijke zang is wezenlijk een verering; zoals men inderdaad kan zeggen dat alle ware arbeid dat is, – waarvan die zang voor ons slechts de neerslag, en passende melodieuze voorstelling is. Fragmenten van een echte ‘Kerkliturgie’ en ‘Preekbundels’, vreemd verborgen voor het gewone oog, vind je zwalkend op die enorme schuimoceaan van het Gedrukte Woord dat we vaag Literatuur noemen! Boeken zijn ook onze Kerk.

noot
¹ Dat doen we niet: deze tekst is een fragment van een lezing waarin Carlyle zijn ideeën over de Held als Literator illustreert aan de hand van drie grote voorbeelden: Samuel Johnson, Jean-Jacques Rousseau en Robert Burns. Hier worden enkel de meer algemene opvattingen van Carlyle gepubliceerd.


http://www.yangtijdschrift.be/editorhtml.asp?page=19993L5