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dimanche, 14 septembre 2025

Harald Vilimsky: «L'UE dans un état lamentable – Ursula von der Leyen a conduit l'Europe au bord du gouffre»

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Harald Vilimsky: «L'UE dans un état lamentable – Ursula von der Leyen a conduit l'Europe au bord du gouffre»

Cette Commission et sa présidente doivent enfin tirer leur révérence et ouvrir la voie à un avenir radieux pour l'Europe et ses grands États.

Par Harald Vilimsky

Source: https://www.fpoe.eu/vilimsky-eu-in-erbaermlichem-zustand-...

« L'état de l'Union européenne n'a jamais été aussi déplorable. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et ses commissaires ont conduit notre continent et ses grands États au bord du gouffre sur les plans économique, culturel et social », a déclaré aujourd'hui Harald Vilimsky, chef de la délégation du FPÖ au Parlement européen, lors du débat sur la situation de l'UE en séance plénière à Strasbourg.

Pendant la pandémie de coronavirus, l'UE a provoqué une vague gigantesque de dettes avec des confinements et des achats de vaccins des plus discutables. Les citoyens ont été privés de leur liberté, les troubles psychologiques et les problèmes de santé ont considérablement augmenté. Selon M. Vilimsky, l'UE bloque encore aujourd'hui toute enquête sérieuse sur ces thématiques.

Dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine, l'Union agit comme un fauteur de guerre, a adopté près de 20 paquets de sanctions qui touchent principalement l'Europe elle-même, laquelle se positionne ainsi comme un perdant géopolitique de premier ordre. « La politique menée par l'UE est une honte », a souligné M. Vilimsky.

Sur le plan économique également, l'UE se dirige vers la catastrophe: la politique ratée du Green Deal menace la survie de l'industrie automobile européenne, détruit des centaines de milliers d'emplois et prive de très nombreuses familles de leurs perspectives d'avenir. Dans le même temps, la Commission s'impose comme le contrôleur suprême du numérique, restreint la liberté d'expression et va à l'encontre de tout ce que l'Europe représentait au départ: la paix, la liberté, la sécurité et la prospérité. Au lieu de cela, on assiste à l'émergence néfaste d'un bellicisme, à des crises économiques qui sont auto-infligées, à un terrorisme importé, à de l'antisémitisme et à un climat d'oppression.

« Cette Commission et sa présidente doivent enfin tirer leur révérence et ouvrir ainsi la voie à un avenir meilleur pour l'Europe et ses grands États. Sinon, von der Leyen et ses acolytes entreront dans les livres d'histoire comme les destructeurs de l'Europe. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce sont des personnalités capables de corriger progressivement les graves dérives actuelles. L'Alliance des patriotes est prête à relever ce défi, avec le soutien croissant de la population », a conclu M. Vilimsky.

Qui est Harald Vilimsky?

Chef de délégation FPÖ au Parlement européen | Membre de la commission des affaires étrangères (AFET) | Membre suppléant de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE)

Le chaos règne à Paris

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Le chaos règne à Paris

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-caos-regna-a-parigi/

Paris est en plein chaos. Il n’y a plus de gouvernement. Bayrou a tenté la carte extrême du vote de confiance à l’Assemblée. Tout en sachant parfaitement qu’il avait bien peu de chances de sauver son gouvernement.

Le verdict a été impitoyable. Plus de trois cents votes contre. Un débâcle sans précédent.

La France n’a donc plus de gouvernement. Un vide qui, bientôt, se fera sentir.

Certes, le système transalpin est strictement présidentiel. Et Macron occupe encore l’Élysée.

Cependant, seul un aveugle – et en Italie, malheureusement, il y en a beaucoup – peut ne pas se rendre compte que la défaite du gouvernement est un désastre sans précédent pour le Président.

Qui, s’il avait un minimum de dignité, devrait en tirer les conséquences. Et démissionner. Ouvrant ainsi la voie à des élections.

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Mais Macron ne sait même pas ce qu’est la dignité. Et il cherchera donc par tous les moyens à rester à l’Élysée. Collé à un fauteuil qui a désormais perdu toute crédibilité.

Faisant payer à Bayrou des fautes qui, à bien y regarder, ne sont pas les siennes, mais bien celles de l’Élysée. Et de son locataire, incompétent et servile.

Oui, servile. Parce que Macron a démontré – et continue de le démontrer à chaque acte – qu’il est au service non pas de la France, mais d’intérêts internationaux et d’un système spéculatif qui pousse son pays – ou plutôt, le pays qui devrait être le sien – vers une crise sans précédent.

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Une crise interne. Avec les fameuses banlieues désormais complètement hors de contrôle. Souvent gouvernées par des mafias, ou pire, par les Porte-étendards de la charia. Et où la police française semble avoir définitivement renoncé à intervenir.

Parallèlement, la France est désormais en révolte. Des périphéries à Paris, les Français expriment de diverses façons leur colère.

Mieux, leur fureur contre un Président qu’ils sentent, à juste titre, étranger. Voire, au service d’intérêts étrangers et hostiles.

Et ce n’est pas mieux sur le plan international.

Macron a tenté de maintenir le contrôle de la Françafrique. Soit le système néocolonial exploité depuis de nombreuses décennies. Et il a lamentablement échoué. Le Burkina Faso a lancé la révolte, rapidement suivi par d’autres pays de la zone subsaharienne.

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Bien sûr, Paris essaie de récupérer ce qu’il a perdu. En s’appuyant sur ces pays africains qu’il contrôle encore, difficilement. Et surtout sur des mercenaires, y compris italiens.

Cependant, l’arrivée des Russes et le soutien chinois à Traoré laissent bien peu de marges de manœuvre. Et encore moins d’espoir.

Puis, la question ukrainienne.

Macron s’est exposé en soutenant le régime de Zelensky. Beaucoup trop. Et il continue de le faire. Sans aucune perspective concrète. Et surtout, sans avoir ni le soutien des Français, ni les moyens de soutenir le conflit.

Là aussi, il s’enferme progressivement dans une impasse sans issue.

Par incompétence personnelle notoire.

Et pour complaire à ses maîtres. Qui seront, d’ailleurs, les premiers à l’abandonner dès qu’il sera devenu complètement inutile.

Bientôt. Très bientôt.

Les 10 principales raisons pour lesquelles Trump ne peut pas redonner sa grandeur à l'industrie manufacturière américaine

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Les 10 principales raisons pour lesquelles Trump ne peut pas redonner sa grandeur à l'industrie manufacturière américaine

La réalité l'emporte sur les fantasmes

S. L. Kanthan

Source: https://slkanthan.substack.com/p/top-10-reasons-why-trump...

J'ai écrit de longs articles sur ce sujet, mais voici un bref résumé des points saillants qui peuvent freiner ou annuler la croisade de Trump pour relocaliser l'industrie manufacturière:

10. Wall Street et les élites des entreprises américaines n'aiment pas l'industrie manufacturière.

9. Les États-Unis manquent de travailleurs qualifiés dans le secteur manufacturier.

8. Les jeunes Américains ne souhaitent pas travailler dans les usines.

7. Les lois environnementales sont trop strictes.

6. Les coûts de main-d'œuvre et d'exploitation sont élevés.

5. Les États-Unis manquent d'infrastructures de qualité : chemins de fer, ports maritimes et même électricité.

4. Les investisseurs savent que les démocrates arriveront bientôt au pouvoir et renverseront les règles du jeu. Il n'y a pas de stabilité à long terme.

3. Le commerce et le capitalisme ne fonctionnent pas en intimidant tout le monde. Si les États-Unis sont idéaux pour l'industrie manufacturière, celle-ci prospérera automatiquement.

2. La Chine et l'Asie maîtrisent l'industrie manufacturière et la chaîne d'approvisionnement.

1. On ne peut pas inverser 45 ans de désindustrialisation.

S.L. Kanthan

De bénévole dans le tsunami migratoire à électrice convaincue de l'AfD

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De bénévole dans le tsunami migratoire à électrice convaincue de l'AfD

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Le parcours de Nicole Blair, 36 ans, semble inhabituel, mais il pourrait bien être représentatif de celui de nombreuses personnes qui, avec un grand cœur et beaucoup de naïveté, ont adhéré au slogan « Wir schaffen das » de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel (CDU), pour se rendre compte, plus tard, que tout cela était un peu trop candide et que la cohabitation, si le mot est encore utilisable, est devenue par suite beaucoup plus problématique. Le moment de la grande désillusion.

En 2015, au moment où Mutti Merkel a prononcé les mots célèbres « Wir schaffen das », Nicole Blair se trouvait à Budapest. Elle a été frappée par le sort des familles sans abri et sans ressources et s'est investie à 100% dans l'aide humanitaire aux réfugiés en Allemagne: collecte de vêtements, accueil et aide scolaire, recherche de logements, accompagnement quotidien de nombreux migrants. Tout cela de manière désintéressée, en tant que bénévole du matin au soir. « Je voulais aider, je voulais être une bonne personne », dit-elle.

« Le programme de l'AfD me semble le plus humain »

Ses expériences lui ont fait prendre conscience que de nombreux nouveaux arrivants montraient finalement peu de gratitude, qu'elle devait entendre de nombreux mensonges et constater des vols. Elle a constaté chez certains migrants le sentiment que « tout cela doit leur être donné immédiatement ».

La rupture s'est produite en 2020, en pleine pandémie du coronavirus. Mme Blair était enceinte et refusait de se faire vacciner, craignant des effets secondaires. « Du jour au lendemain, je suis devenue une paria, j'ai été exclue », constate-t-elle.

Pendant cet isolement forcé, elle a commencé à lire les programmes de tous les partis politiques. Ce qui l'a convaincue, c'est la politique migratoire de l'AfD. Contrairement à la caricature qui en est faite, l'AfD ne prône pas « l'expulsion de tous les étrangers », mais fait la distinction entre ceux qui s'intègrent et travaillent et ceux qui commettent des délits et ne respectent pas la loi. « Cela m'a semblé très logique », dit-elle. Nicole Blair, qui a lancé sa propre chaîne YouTube en 2021, affirme que les réfugiés qui recherchent véritablement une protection restent bien sûr les bienvenus. Mais elle a rencontré trop de personnes qui migrent simplement pour améliorer leur situation économique. « Un motif compréhensible, mais qui ne relève plus du droit d'asile ».

Selon Mme Blair, la véritable solidarité consisterait à encourager les jeunes hommes à reconstruire leur pays d'origine, plutôt que de rechercher le confort des prestations sociales occidentales. Il est clair que Mme Blair n'aura pas l'occasion d'exprimer ces opinions dans les médias grand public.

Un hapax institutionnel

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Un hapax institutionnel

par Georges Feltin-Tracol

Au matin du 12 juillet 2025 au terme d’une dizaine de jours d’âpres négociations dans une salle réservée de l’hôtel Hilton de Bougival dans les Yvelines à l’Ouest de Paris, est signé un accord supposé régler la question néo-calédonienne.

Les représentants de la République hexagonale et les membres des délégations indépendantistes et loyalistes adoptent «Le pari de la confiance», un texte de treize pages… Paris se félicite de manière prématurée de cette belle unanimité. Or, à la mi-août, les indépendantistes du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) désavouent leurs émissaires et rejettent le document. Cette décision provoque une profonde division interne: une faction, l’Union nationale pour l’indépendance, qui rassemble le Palika (Parti de libération kanak) et l’UPM (Union progressiste en Mélanésie), continue à le défendre.

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Au-delà des simples commentaires politiques d’approbations ou de reproches, les juristes et les constitutionnalistes s’interrogent sur ce projet riche en créativités juridiques. Cependant, ces innovations prolongent les précédentes avancées par les accords de Matignon en 1988 et de Nouméa en 1998. Dans le cadre du titre XIII de la Constitution, la Nouvelle-Calédonie bénéficie déjà du statut unique de « Pays d’outre-mer », statut qui permet maintes dérogations au droit commun.

Tous les Français présents sur le « Caillou » de manière durable et continue ne peuvent pas voter à toutes les élections, surtout s’ils viennent de métropole. Seuls des citoyens calédoniens ont le droit de participer aux scrutins provinciaux et aux référendums d’autodétermination. Cette citoyenneté calédonienne officielle accorde aussi une préférence régionale aux emplois locaux. Par ailleurs, un touriste français originaire de Bordeaux doit remplir dans l’avion un formulaire d’entrée sur le territoire néo-calédonien. Arrivé sur l’archipel océanien, il doit ensuite changer ses euros en francs CFP (Communauté française du Pacifique).

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Assemblée territoriale qui vote des « lois du pays » différentes des lois françaises, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie élit à la proportionnelle un gouvernement collégial autonome. Un Sénat coutumier émanant des tribus autochtones n’applique pas la parité hommes – femmes. Enfin, trois provinces (Nord, Sud et îles Loyauté) dotées chacune de leur propre gouvernement autonome, se partagent l’archipel.

L’accord de Bougival comporte toute une dimension économique. La quasi-guerre civile du printemps 2024 et le déclin de l’activité du nickel (20 à 30% des réserves mondiales) ont accéléré la faillite des entreprises et la fermeture des boutiques commerciales. Le chômage explose dans l’archipel alors que s’effondrent les services publics. Faute de personnel médical qualifié et volontaire, les unités d’urgence ferment dans la « Brousse », en zone rurale. Paris est prêt à verser de larges subventions qui, pour l’heure en raison de l’incertitude politique, restent hypothétiques.

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Le document né à Bougival envisage que la loi fondamentale de la Nouvelle-Calédonie qui se réfère à la fois aux valeurs républicaines, kanak et océaniennes, intègre la Constitution de 1958. Le projet rectifie le nombre d’élus par rapport au nombre d’habitants et accorde une plus large autonomie, y compris fiscale, aux trois provinces. Il confirme le rôle du Sénat coutumier et entérine les aires coutumières elles-mêmes divisées en districts coutumiers et en tribus dont les délimitations territoriales ne coïncident pas avec les limites administratives provinciales. Il existe en effet sur l’archipel près d’une trentaine de langues vernaculaires dites kanak. Enfin perdure le statut civil personnel particulier chez les Kanak.

La nouveauté majeure repose sur la formation d’un « État de Nouvelle-Calédonie » inscrit donc dans la constitution française et reconnu sur le plan diplomatique par les autres puissances étatiques. Le transfert des compétences régaliennes (justice, défense, monnaie, relations extérieures, etc.) dépend d’un vote à la majorité qualifiée des trois cinquièmes du Congrès néo-calédonienne, puis d’une procédure référendaire locale. L’existence de cet État signifie l’établissement d’une nationalité néo-calédonienne subordonnée à la nationalité française.

La présence de cet État néo-calédonien au sein de la République française rend bien perplexe les spécialistes. Certains évoquent le cas des protectorats marocain et tunisien au temps de l’Afrique française du Nord. D’autres rappellent les liens étroits entre la France et la principauté de Monaco, pourtant membre de l’ONU et du Conseil de l’Europe. Le ministre d’État, équivalent monégasque du chef du gouvernement, est un haut-fonctionnaire français nommé par le prince régnant devant lequel il jure fidélité. Ces quelques exemples n’emportent pas la conviction.

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L’État de Nouvelle-Calédonie serait une forme originale de condominium. Est un condominium quand au moins deux États exercent sur le même territoire une souveraineté non pas partagée, mais conjointe. Ainsi, entre 1906 et 1980, un archipel voisin de la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides (le futur Vanuatu) bénéficiait-il de ce statut de condominium entre la France et le Royaume Uni. De 1899 à 1956, le Soudan fut un condominium anglo-égyptien. Au milieu de la Bidassoa, un cours d’eau au Pays basque, se trouve l’île des Faisans (ou île de la Conférence - photo, ci-dessous) qui appartient à la France un semestre et à l’Espagne le semestre suivant. Ces cas sont des condominiums externes.

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L’accord de Bougival implique plutôt un condominium interne entre la République et cet État de Nouvelle-Calédonie, soit un fait unique en droit. Il s’agit par conséquent d’un hapax institutionnel. Chose dite une seule fois, un hapax désigne en droit et en linguistique une occurrence unique.

Malgré ses originalités institutionnelles, l’accord du 12 juillet 2025 se déploie dans un déplorable carcan républicain universaliste et individualiste. La modernité tardive affecte les structures traditionnelles coutumières kanak et incite au désœuvrement d’une jeunesse peu motivée. Pourquoi par exemple les négociateurs n’ont-ils pas dissocié la nationalité calédonienne de la nationalité française ? Pourquoi n’ont-ils pas accepté officiellement le fait communautaire ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’envisager une citoyenneté néo-calédonienne de nationalité kanak, de nationalité wallisienne (ou océanienne) et de nationalité française ? Le principe funeste de l’unité du peuple française sur des critères contractualistes favorise une nouvelle fois un désordre prévisible. Imprégnée des idéaux des funestes « Lumières », l’idéologie républicaine hexagonale n’est-elle pas d’essence chaotique ?  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 166, mise en ligne sur Synthèse nationale le 12 septembre 2025.

15:50 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, nouvelle-calédonie, océan pacifique, france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 13 septembre 2025

La mort de Charlie Kirk et la guerre civile à venir - L'assassinat qui a divisé l'Amérique en deux

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La mort de Charlie Kirk et la guerre civile à venir

L'assassinat qui a divisé l'Amérique en deux

Alexander Douguine

Alexander Douguine présente l'assassinat de Charlie Kirk comme un tournant décisif, avec le mouvement MAGA uni dans la colère, les libéraux en liesse, l'Ukraine jubilant et l'Amérique glissant vers la guerre civile.

Après la confirmation de la mort de Charlie Kirk (personne ne survit à un tel attentat, à une telle blessure), l'Amérique a explosé. Ce qui est surprenant, c'est que cela s'est produit des deux côtés. Trump et le mouvement MAGA ressentent une douleur sincère et une fureur sauvage. Musk a qualifié les démocrates de terroristes. Tous les membres du MAGA ont oublié leurs contradictions et se sont instantanément unis.

De l'autre côté, les libéraux ne peuvent contenir leur joie et leur exaltation. L'Idiot de Dowds a apparemment été licencié de MSNBC, mais lorsqu'une proposition a été faite au Congrès pour honorer la mémoire de Kirk par une prière, les démocrates ont hurlé : « NON ! ». Les réseaux libéraux ne peuvent contenir leur joie. Leurs camarades plus âgés les exhortent à ne pas trop afficher leurs sentiments. Cela pourrait mal finir. Mais ils n'écoutent pas. Ils sont triomphants. Après tout, un conservateur, un traditionaliste et un chrétien a été tué. Nous nous souvenons comment ces personnes sont étiquetées par leurs adversaires. Cette étiquette semble justifier leur meurtre.

Cela ressemble beaucoup au début d'une guerre civile.

Le Parti démocrate est l'Ukraine de l'Amérique. Ou l'inverse.

Le tireur a tiré à 200 mètres et a disparu. Ils ont arrêté la mauvaise personne.

Il est fort probable que personne ne saura jamais qui sont les véritables commanditaires et auteurs de ce crime, tout comme pour l'assassinat de Kennedy.

Aujourd'hui, tout le monde craint pour Musk. Et pour la vie de tous les patriotes américains et opposants aux libéraux. Une vie dans le collimateur. Pour nous, ce régime a commencé il y a trois ans. Le centre qui donne l'ordre de notre destruction, de l'élimination des partisans de MAGA, est le même.

Oui, l'Ukraine se réjouit du meurtre de Charlie Kirk, contrairement aux libéraux américains, qui essaient au moins de contenir leurs émotions. La différence entre le Parti démocrate américain et l'Ukraine est difficile à trouver. Il s'agit littéralement d'une organisation terroriste internationale.

Kirk a été tué dans une tente portant l'inscription « American Comeback ». Les meurtriers ont déclaré : « Pas du tout. Nous sommes toujours les maîtres ici. »

Le magazine Time a publié un article intitulé « Assez ». Mais c'est loin d'être « assez ». Ce n'est que le début.

En ce grand jour de la fête de la décapitation du vénérable précurseur Jean, nous observons un jour de jeûne strict. Depuis des temps immémoriaux, l'ennemi tue les saints, les justes, les innocents et les personnes simplement honnêtes et nobles. Ce n'est pas sans raison que le diable est appelé « un meurtrier dès le commencement ».

19:26 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, charlie kirk, états-unis, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

« En Europe, ce sont les juristes qui gouvernent, en Chine, ce sont les ingénieurs » L’Allemagne bricole sa politique et se met rapidement hors-jeu, écrit une chroniqueuse de Die Welt

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« En Europe, ce sont les juristes qui gouvernent, en Chine, ce sont les ingénieurs »

L’Allemagne bricole sa politique et se met rapidement hors-jeu, écrit une chroniqueuse de Die Welt

Source: https://rmx.news/germany/in-europe-lawyers-rule-in-china-...

« L’Allemagne doit démontrer sa capacité d’action », écrit Fatina Keilani dans une tribune rédigée pour la quotidien Die Welt.

« Alors que l’Allemagne débat pour savoir si Markus Söder mange trop de saucisses ou si l’AfD doit être interdite, des nations plus ambitieuses nous dépassent », écrit Fatina Keilani pour Die Welt, expliquant que l’Europe est gouvernée par des juristes tandis que la Chine est dirigée par des ingénieurs.

« En Europe, les juristes gouvernent, en Chine, ce sont les ingénieurs », écrit Keilani.

Après avoir écouté le podcast « Interesting Times » du New York Times sur la relation entre les États-Unis, l’Occident et la Chine, Keilani a été particulièrement frappée par le fait que « la désindustrialisation de l’Europe est en fait considérée comme acquise ».

En d’autres termes, l’Europe, et en particulier son moteur économique qu’est l’Allemagne, était largement absente de la conversation, si ce n’est pour noter que la Chine lui a ravi la première place dans la technologie solaire et qu’elle est désormais en train de perdre sa domination dans l’industrie automobile.

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Keilani déplore une Allemagne obsédée par l’interdiction de l’AfD, tandis que tout ce qui faisait l’essence de l’Allemagne est en train de se perdre, attribuant aux divisions sociopolitiques issues de ces gueguerres politiques et de ces mesquineries la responsabilité du mal qui ronge le pays.

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Keilani cite Dan Wang, qui se félicitait volontiers de la puissance de l’ingénierie chinoise lors du podcast où il évoquait son nouveau livre, « Breakneck : China’s Quest to Engineer the Future ».

« À ma grande surprise, la quatrième province la plus pauvre de Chine disposait d’infrastructures nettement meilleures que des régions bien plus riches des États-Unis, comme l’État de New York ou la Californie », a déclaré Wang lors du podcast, se basant sur une traversée à vélo du pays, qu'il avait effectuée.

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« Nous avons vu des ponts élevés tout autour de nous. Nous avons vu un centre de fabrication de guitares. Nous avons vu de nombreuses routes neuves et modernes, le rêve de tout cycliste. Ce n’est qu’avec du recul que j’ai compris à quel point il était étrange que la quatrième province la plus pauvre de Chine – dont le PIB par habitant équivaut à celui du Botswana, bien inférieur à Shanghai ou au Guangdong – ait pu réaliser tout cela », poursuit Wang.

Tout comme le président chinois Deng Xiaoping s’est attaqué avec force à des années de stagnation communiste, « l’Allemagne doit démontrer sa capacité d’action », écrit Keilani.

« Des prix de l’énergie compétitifs, moins de bureaucratie, des investissements ciblés dans la recherche et la technologie, et la sécurisation de la main-d’œuvre qualifiée. Tout aussi importante est la résilience géopolitique: sécurité des matières premières, souveraineté numérique, et moins de dépendance vis-à-vis de la Chine », énumère-t-elle.

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L’Allemagne doit revenir à « des usines, des brevets et des marchés », ajoute-t-elle.

Keilani souligne également un facteur majeur que Wang n’a pas mis en avant: la culture chinoise de la discipline, de l’éducation et de la motivation, qui, selon elle, a fortement décliné en Allemagne.

« Même les compétences de base en mathématiques et en allemand sont en recul, et un débat sur la discipline à l'école est vite perçu comme autoritaire », écrit-elle.

La crise terminale de la politique japonaise

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La crise terminale de la politique japonaise

par Kazuhiro Hayashida

Kazuhiro Hayashida soutient que la démission du Premier ministre Shigeru Ishiba met à nu la vacuité de la politique japonaise et sa dépendance extérieure, avertissant que seule une orientation vers la multipolarité et la Quatrième Théorie Politique peut restaurer l’autonomie nationale et la survie culturelle.

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Shigeru Ishiba (photo) a annoncé sa démission du poste de Premier ministre. Cet événement dépasse le simple changement de personnel; il a révélé les contradictions profondes de la politique japonaise. Ishiba est depuis longtemps considéré comme pro-chinois et s’est retrouvé engagé dans une rivalité féroce au sein du Parti libéral-démocrate contre la faction de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe. Pour protéger sa propre position politique, Ishiba a donné la priorité à l’élimination de la faction Abe, allant jusqu’à conduire délibérément le parti à la défaite électorale. Dans l’histoire politique japonaise, il existe peu de précédents où un homme politique place le conflit de faction au-dessus de la victoire globale de son parti.

À l’inverse, l’ancien Premier ministre Fumio Kishida est l’archétype du pro-américain, dont la politique étrangère et de sécurité a toujours été étroitement coordonnée avec Washington. Ainsi, les gouvernements japonais se sont retrouvés pris dans une structure duale — « Ishiba pro-chinois » contre « Kishida pro-américain » — qui a sapé toute cohérence dans la stratégie nationale. Cette structure instable a empêché le Japon d’élaborer une diplomatie autonome et créé un « vide » récurrent, propice à l’exploitation par des puissances extérieures.

Aujourd’hui, un point de vue largement partagé au Japon considère que la Chine collabore avec les États-Unis pour affaiblir le pays. En effet, lorsque la posture du Japon en tant qu’allié américain devient gênante pour la Chine ou la Russie, il n’est pas exclu que l’ordre politique interne soit sciemment perturbé afin de saper les fondements de la politique japonaise. Pour ma part, je trouve l’attitude de la Chine envers le Japon opaque: un mélange de coopération économique apparente et d’une stratégie d’infiltration difficile à démêler.

Le véritable problème réside dans la pauvreté extrême de l’imagination des politiciens japonais face à une telle pression extérieure. Ils manquent de stratégies à long terme ancrées dans la survie de leur culture et de leur histoire, et restent obnubilés par des luttes de pouvoir à court terme et des réponses improvisées à la pression extérieure. En conséquence, le Japon a perdu son autonomie culturelle, la politique s’est vidée de sa substance, et dans ce vide se précipitent les forces du capital international: ce qu’on appelle l’État profond. L’État profond ronge un Japon encore vivant, pillant ses ressources économiques et ses institutions sociales.

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Cette image rappelle l’effondrement de l’Union soviétique: dépendance croissante à l’égard des puissances extérieures, corruption systémique, perte de l’imagination politique, désillusion et démoralisation du peuple. À l’instar du système soviétique finissant, le Japon dépend aujourd’hui excessivement de cadres économiques et sécuritaires gérés de l’extérieur, et dérive vers un effondrement interne. Plus grave encore, ceux qui s’élèvent contre ce processus ne sont pas organisés en véritables acteurs de l’autonomie; au contraire, ils sont achetés et instrumentalisés – à l’image du nationalisme ukrainien – de sorte que leurs appels se transforment en demandes de « renforcement militaire contre la Chine et la Russie », ce qui ne sert au final que le scénario des puissances extérieures.

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Ceci marque la phase terminale d’un État financiarisé, dénué de philosophie. Jadis, le Japon disposait d’un art de gouverner résilient, fondé sur l’unicité culturelle et la solidarité sociale. Aujourd’hui, le manque d’imagination des politiciens et la dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur ont vidé de leur substance les fondements mêmes de la nation. Il ne subsiste qu’un faible reste de force, qu’il faut mobiliser si le Japon veut se libérer du sortilège de l’occidentalisme. Sinon, le pays sera entièrement absorbé par le capital et la pression extérieure, et sa culture disparaîtra.

Désormais, l’acceptation de la multipolarité s’impose. Le Japon doit s’éloigner de l’unipolarité centrée sur l’Occident et réévaluer sa place au sein d’un ordre multipolaire eurasiatique. La Quatrième Théorie Politique offre la base philosophique pour ce changement. Elle rejette l’idée du libéralisme comme aboutissement final de l’histoire, et vise à replacer l’existence même (Dasein) – et non l’homme, la classe, la nation ou la race – au centre de la politique. En reconnaissant l’autonomie des civilisations et en concevant un ordre fondé sur la reconnaissance et la retenue mutuelles, cette perspective offre au Japon la possibilité de transcender la subordination à l’Occident.

La politique japonaise actuelle souffre cruellement de l’absence de cet horizon philosophique. La démission d’Ishiba, la rivalité des factions Abe et Kishida – tout cela n’est que luttes de pouvoir manipulées par des forces extérieures. Il n’y a aucune vision pour l’avenir national, aucune stratégie pour préserver la culture – seulement la préservation de l’équilibre interne du parti et la soumission aux injonctions extérieures. Or, ce vide même est l’essence de la crise japonaise.

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Pour que le Japon retrouve son autonomie, il doit d’abord affronter ce vide en face. L’imagination qui fait défaut aux politiciens doit être apportée par un réveil philosophique du peuple. Il lui faut affronter la fin du capitalisme financier occidental, rompre avec l’anglo-saxonisme, et embrasser la multipolarité. Dans ce processus, le Japon ne doit pas voir la Russie et la Chine uniquement comme des adversaires, mais construire de nouveaux circuits de coopération au sein de la civilisation eurasienne.

La démission de Shigeru Ishiba constitue à cet égard peut-être le dernier avertissement adressé au Japon. Si le pays laisse passer cette chance, sa culture disparaîtra et l’État ne sera plus qu’un fragment du capital. Mais si la Quatrième Théorie Politique se diffuse largement et provoque un réveil national, le Japon peut encore retrouver la voie de l’autonomie.

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Charlie Kirk assassiné – un signal pour le mouvement MAGA

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Charlie Kirk assassiné – un signal pour le mouvement MAGA

par Elena Fritz

Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10

Aux États-Unis, l'activiste conservateur Charlie Kirk (31 ans) a été abattu.

Mais qui était-il et pourquoi sa mort est-elle si explosive sur le plan politique?

Moteur idéologique du trumpisme

Kirk était l'un des principaux leaders de la droite américaine. Il incarnait l'idée que le camp MAGA pouvait survivre sans Trump. Pour beaucoup, il était considéré comme le porte-parole d'une nouvelle génération conservatrice.

Rôle dans le débat politique

Kirk n'était pas un homme politique au sens classique du terme, mais un communicateur et un animateur de débats. Il abordait délibérément les sujets « dérangeants » :

- Il n'y a que deux sexes

- Problèmes structurels plutôt que discours sur le « racisme »

- La migration est un danger, et non une solution

- Les universités sont des « îlots de totalitarisme »

Il présentait ces arguments de manière simple, directe et compréhensible pour un jeune public.

Pourquoi son assassinat est un fait très grave

- Sa mort montre que la division politique aux États-Unis s'accentue.

- Aucune victoire à Washington n'est définitive.

- La victoire électorale de Trump ne signifie pas que sa « révolution du bon sens » est assurée.

Tant que des personnalités comme Kirk seront éliminées, il n'y aura pas de « normalité » aux États-Unis, y compris dans les relations avec la Russie.

Conclusion :

Avec Kirk, le MAGA perd une figure clé. Sa mort pourrait devenir un symbole de martyre – et une preuve supplémentaire que les États-Unis entrent dans une phase de violence interne latente.

#geopolitik@global_affairs_byelena

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Comment la campagne de déshumanisation menée par l'élite mondialiste met notre peuple en danger

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Comment la campagne de déshumanisation menée par l'élite mondialiste met notre peuple en danger

Alexander Douguine avertit que l'élite libérale mondialiste, suite à des décennies de déshumanisation et de censure, a ouvert la voie à la violence contre les conservateurs et les traditionalistes.

Alexander Douguine

Les assassins de Charlie Kirk sont Soros, Obama, Biden, Macron, Starmer, Merz - tous des membres de l'élite libérale mondialiste qui, pendant des décennies, ont diabolisé leurs adversaires politiques en les qualifiant (en nous qualifiant) de « fascistes », de « nazis », « d'extrémistes de droite », de « racistes » sans aucune raison.

Ils nous ont déshumanisés, estimant que plus tôt nous serions tués, mieux ce serait. Aux yeux des libéraux, être traditionaliste ou conservateur signifie être « fasciste » et, par suite, être dûment exclu, censuré, tué. Cela a duré des années et des années.

Aujourd'hui, la société découvre à quel point c'est horrible. Cela doit cesser. Mais ils disposent toujours des médias, des réseaux, de Wikipédia, des politiciens, des professeurs, des influenceurs du monde entier qui, qu'ils soient rémunérés ou non, promeuvent leur programme à chaque instant. Ils qualifient cette chasse aux sorcières de « progrès, d'activisme, de prise de conscience woke ».

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Nous devons nous organiser à l'échelle mondiale. Car c'est un fléau mondial. On ne peut pas l'arrêter dans un seul pays isolément. Ils se déplaceront simplement dans un État voisin. Aujourd'hui, les démocrates ont perdu les États-Unis (en partie, comme nous le voyons), mais l'UE est sous leur contrôle total.

Nous avons besoin d'une stratégie. Ils en ont une, pas nous. Les querelles internes au sein du mouvement MAGA reflètent la manière dont les mondialistes, afin de diviser pour mieux régner, poussent les nations à se battre entre elles. L'Ukraine est l'un de ces exemples tragiques. Ils ont réussi à provoquer une guerre civile au sein du peuple russe.

Quand ils ne peuvent pas nous vaincre dans le débat, ils nous tuent physiquement. Souvent par l'intermédiaire d'une personne qui n'est qu'un bouc émissaire, un pantin ou un instrument. Nous devons dénoncer leur stratégie mondiale et élaborer la nôtre.

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Charlie Kirk et ma fille Darya ont été tués par exactement les mêmes personnes. Du moins, les ordres ont été donnés par les mêmes personnes. Grâce à Darya, en mémoire de laquelle une magnifique statue a récemment été érigée dans le domaine de Pouchkine à Zakharovo, un tournant a été pris dans la guerre russe.

Grâce à Charlie, ce sera un tournant américain. Nous ne devons pas nous battre les uns contre les autres, nous devons nous battre ensemble contre notre ennemi commun qui tue nos enfants, nos hommes, nos femmes, nos parents, nos amis. Et il continuera à le faire si nous ne le vainquons pas. Ensemble, unis, en pleine solidarité.

 

16:51 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, alexandre douguine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 11 septembre 2025

La révolution fiscale grecque: zéro impôt pour les familles et les jeunes

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La révolution fiscale grecque: zéro impôt pour les familles et les jeunes

Athènes. La Hongrie du Premier ministre Orbán n'est pas le seul pays à démontrer que le déclin démographique n'est pas une fatalité: un État responsable peut tout à fait prendre des mesures politiques actives pour y remédier. Le gouvernement conservateur grec de Kyriakos Mitsotakis vient d'adopter un vaste programme d'allègements fiscaux d'un montant de 1,6 milliard d'euros. À partir de janvier 2026, ce sont surtout les familles avec enfants, les jeunes actifs et les propriétaires qui en bénéficieront.

La mesure phare est une réduction radicale de l'impôt sur le revenu pour les ménages avec enfants. Pour les revenus compris entre 10.000 et 20.000 euros, le taux diminue en fonction du nombre d'enfants: il passe à 18% (un enfant), 16% (deux enfants), 9% (trois enfants) et 0% (à partir de quatre enfants). Le gouvernement estime qu'une famille avec trois enfants et un revenu annuel de 20.000 euros bénéficiera d'un allègement fiscal de 1300 euros, et que pour quatre enfants, l'économie réalisée s'élèvera à 1680 euros.

À l'avenir, les jeunes actifs de moins de 25 ans bénéficieront d'un taux zéro jusqu'à un revenu de 20.000 euros. Dans la tranche d'âge des 26 à 30 ans, le taux d'imposition pour cette tranche de revenus sera ramené à 9%.

De plus, les taux d'imposition sur le revenu baisseront de 2% dans presque toutes les tranches. Une tranche intermédiaire de 39% sera introduite pour les revenus compris entre 40.000 et 60.000 euros.

Les propriétaires bénéficieront d'une réduction de l'impôt sur les revenus locatifs, qui passera de 35% à 25% pour les revenus compris entre 12.000 et 24.000 euros. L'impôt foncier ENFIA sera réduit de moitié à partir de 2026 pour les villages comptant jusqu'à 1500 habitants, puis supprimé complètement en 2027.

Selon les informations fournies par le gouvernement, plus de quatre millions de contribuables bénéficieront de cette réforme. Le coût annuel de 1,6 milliard d'euros devrait être couvert par une augmentation des recettes et l'excédent primaire existant. La réforme devrait être mise en œuvre sans nouveaux emprunts et en conformité avec les exigences fiscales européennes (mü).

Source: Zu erst, Sept. 2025.

Le Parti du progrès norvégien célèbre une victoire historique

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Le Parti du progrès norvégien célèbre une victoire historique

Source: https://report24.news/norwegens-fortschrittspartei-feiert...

Les électeurs norvégiens ont envoyé un signal clair: le Parti du progrès (Fremskrittspartiet), dirigé par Sylvi Listhaug, a obtenu un résultat record aux élections législatives et a plus que doublé son score par rapport à 2021. Avec 23,9 % des voix, le parti atteint pour la première fois une force qui le place clairement comme la deuxième force politique du pays. Mais Silvi Listhaug ne peut pas gouverner pour l'instant.

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Ap-S&D: 28.2% (+1.9)

FrP~ECR: 23.9% (+12.3)

H-EPP: 14.6% (-5.8)

Sp~RE: 5.6% (-7.9)

SV~LEFT: 5.5% (-2.1)

R~LEFT: 5.3% (+0.6)

MDG-G/EFA: 4.7% (+0.8)

KrF-EPP: 4.2% (+0.4)

V-RE: 3.6% (-1.0)

Car si le Parti travailliste du Premier ministre Jonas Gahr Støre reste la force la plus importante avec 28,2 % des voix, il serait incapable d'agir sans ses partenaires de coalition de gauche. Avec les socialistes, les verts et le Parti rouge radical, les sociaux-démocrates s'assurent une majorité étroite mais stable. Une alliance de gauche qui prétend faire basculer la politique norvégienne vers la gauche au cours des quatre prochaines années, et ce, à un moment où de nombreux Norvégiens réclament justement plus d'ordre, de stabilité et de frontières.

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Silvi Listhaug (photo) a réagi avec combativité. Dans un message vidéo, elle a annoncé qu'elle formerait une « opposition constructive », mais a mis en garde contre un déséquilibre historique: «Malheureusement, il n'y a pas eu de changement de gouvernement et nous assistons maintenant à un virage historique à gauche dans la politique norvégienne». Son parti a clairement le soutien des électeurs.

Le fait que les partis établis continuent néanmoins à ériger un rempart de gauche montre à quel point l'élite politique est prête à ignorer l'état d'esprit qui règne dans le pays.

Les élections ont été particulièrement amères pour le Parti du centre, qui a connu une débâcle avec une chute de 13,5 % à 5,6 %. Le parti conservateur Høyre de l'ancienne Première ministre Erna Solberg a également chuté, enregistrant l'un des pires résultats de son histoire. Alors que Silvi Listhaug pouvait célébrer son succès, les autres forces bourgeoises ont reculé. Cela explique pourquoi, malgré le succès du Parti du progrès, cela n'a pas suffi pour changer le rapport de force.

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Le véritable champ de bataille de cette élection a toutefois été la politique migratoire. Silvi Listhaug avait mobilisé ses troupes en exigeant clairement une politique d'immigration plus restrictive et un changement de cap inspiré par les normes danoises. De nombreux électeurs se sont sentis concernés. Mais dans le même temps, les Verts ont réussi à tirer profit de la peur suscitée par la force ascendante de Silvi Listhaug: selon une analyse de la radio publique NRK, un tiers des partisans des Verts ont voté pour le parti écologiste de gauche uniquement pour contrebalancer Listhaug. Ironiquement, seule la peur de « l'extrême droite » a permis aux alternatives de gauche de survivre. Cette constellation pourrait s'avérer délicate pour l'UE. La Norvège est un fournisseur indispensable de gaz et de pétrole.

Mais alors que Støre et le Parti travailliste misent sur la continuité, les socialistes, les verts et les rouges ne veulent plus autoriser de nouveaux forages. Un conflit politique est donc inévitable, car les intérêts économiques des Norvégiens et des États membres de l'UE sont en contradiction flagrante avec les projets idéologiques de la gauche norvégienne. Silvi Listhaug, quant à elle, aurait proposé une tout autre ligne de conduite: sécurité d'approvisionnement, politique énergétique pragmatique et défense des intérêts nationaux.

Le résultat record du Parti du progrès marque ainsi plus qu'un simple succès d'estime. C'est le début d'une nouvelle ère politique en Norvège, dans laquelle Silvi Listhaug donnera le ton, même depuis les bancs de l'opposition. La question est de savoir combien de temps la majorité de gauche pourra ignorer la pression avant de céder à la réalité.

La Chine conteste le fondement juridique de la « liberté de navigation » américaine

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La Chine conteste le fondement juridique de la « liberté de navigation » américaine

par Stefano Vernole

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2025/09/la-cina-contesta-il-f...

Le 11 août 2025, le Département de la Défense des États-Unis a publié son rapport annuel « Freedom of Navigation » (FON) pour 2024, identifiant la Chine comme la principale cible parmi 11 pays ou régions, cible qui énonce les revendications les plus « contestées » et la seule nation prête à répondre à des défis dans plusieurs zones maritimes.

Parmi celles-ci, on compte quatre défis à ce que le Département américain a qualifié de « revendications maritimes excessives » de la Chine continentale, tels que l’obligation d’autorisation préalable pour le passage inoffensif de navires militaires étrangers dans la mer territoriale, sur les lignes de base et selon les droits historiques en mer de Chine méridionale, ainsi que les restrictions dans la zone d’identification de défense aérienne (ZIDA) de la mer de Chine orientale.

Pékin a réagi immédiatement. Un rapport chinois, publié ces derniers jours, démontre que la « liberté de navigation » américaine contient de nombreux éléments du soi-disant droit international coutumier, fondés sur des concepts créés par les États-Unis et des normes auto-imposées, qui sont incompatibles avec le droit international et les pratiques de nombreux pays. Le rapport, intitulé « Évaluation juridique de la liberté de navigation des États-Unis », publié par le China Institute for Marine Affairs du ministère des Ressources naturelles, a examiné les positions et actions juridiques des États-Unis en matière de liberté de navigation, synthétisant les revendications, les caractéristiques et les implications selon le point de vue de Washington.

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Le rapport conclut que « la liberté de navigation des États-Unis n’a aucun fondement en droit international et déforme gravement l’interprétation et le développement du droit international », a déclaré Xu Heyun, directeur adjoint du China Institute for Marine Affairs [1]. « Elle perpétue la logique de la ‘diplomatie de la canonnière’ et reflète la pratique habituelle des États-Unis d’utiliser la force militaire pour faire pression sur d’autres pays », a-t-il souligné, ajoutant que la soi-disant liberté sert les intérêts nationaux et la stratégie géopolitique des États-Unis, menace la paix et la stabilité régionales et bouleverse l’ordre maritime international.

Zhang Haiwen, chercheur de l’Institut et responsable de l’évaluation du rapport, a confirmé que la liberté de navigation américaine comporte des éléments manifestement illégaux : « Dans le processus d’élaboration de leur propre conception de la ‘liberté de navigation’, les États-Unis ont violé les exigences fondamentales du droit international pour l’interprétation de bonne foi des traités et du droit international coutumier. » Zhang a souligné que les États-Unis ont abusé de leur statut de non-partie à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et ont tiré parti du prétendu droit coutumier en appliquant de façon sélective les normes des traités, ce qui compromet l’intégrité de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Cette convention, conçue pour équilibrer les intérêts des différents États côtiers, exige l’acceptation de toutes les dispositions comme un « paquet unique », sans laisser de place à des choix sélectifs ou intéressés.

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Les États-Unis évitent d’adhérer à l’UNCLOS afin de pouvoir imposer des interprétations unilatérales à certaines parties de la convention. Par exemple, les États-Unis tentent d’appliquer le concept de liberté de navigation en haute mer à l’intérieur d’une zone économique exclusive pour mener des activités militaires, maintenant ainsi leurs propres intérêts hégémoniques.

Huang Ying, professeur associé à l’Université d’études étrangères de Tianjin, a renforcé ce concept : « Lorsqu’ils identifient et interprètent les régimes maritimes, les États-Unis ne ménagent aucun effort pour étendre leurs propres droits et libertés par le biais du soi-disant droit international coutumier, qui en réalité n’existe pas. » Le rapport souligne que les États-Unis ont inventé plusieurs « concepts juridiques », tels que celui des « eaux internationales », qui n’a pas de fondement en droit maritime contemporain, et le soi-disant « corridor de haute mer », utilisé pour affaiblir la juridiction des États côtiers sur des zones telles que le détroit de Taïwan. Le rapport souligne également le double standard profondément enraciné des États-Unis. Les avions militaires américains insistent pour jouir de la « liberté de survol » dans les zones d’identification de défense aérienne (ADIZ) d’autres pays, tout en qualifiant de « menaces » des actions similaires d’avions militaires de pays non alliés.

Par exemple, alors que les États-Unis soulignent la « liberté de survol » pour leurs propres avions militaires et contestent à plusieurs reprises la ZIDA chinoise en mer de Chine orientale, y compris plusieurs cas d’avions militaires en transit dans le détroit de Taïwan, ils décrivent en même temps les activités de routine d’avions militaires chinois dans l’espace aérien international à l’intérieur des ZIDA des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud comme des « intrusions » ou des « provocations ». Les doubles standards des États-Unis sur les questions liées aux ZIDA sont clairement en contradiction avec leur engagement proclamé à défendre la « liberté de navigation ».

En dépit des affirmations américaines selon lesquelles leurs « opérations de liberté de navigation » en mer de Chine méridionale ne visent aucun pays en particulier, les statistiques montrent que la Chine a été la cible principale au cours des dix dernières années. Les États-Unis ont continué à s’immiscer fréquemment et illégalement dans des espaces maritimes et aériens relevant de la souveraineté chinoise, sans autorisation. Un rapport non définitif sur les activités militaires américaines en mer de Chine méridionale en 2024, publié par le think tank chinois South China Sea Strategic Situation Probing Initiative, a montré que l’armée américaine a continué à renforcer sa dissuasion militaire contre la Chine l’année dernière, maintenant des opérations à haute intensité en mer de Chine méridionale et dans les zones avoisinantes. Cela comprenait des reconnaissances rapprochées et des transits dans le détroit de Taïwan. En particulier, de gros avions de reconnaissance américains ont effectué environ 1000 vols de reconnaissance rapprochée, soit une augmentation significative par rapport à 2023, selon le rapport.

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Lors de la dernière intrusion récente, le 13 août 2025, le destroyer américain USS Higgins (photo) est entré illégalement dans les eaux territoriales de l’île chinoise de Huangyan sans l’approbation du gouvernement de Pékin. Les forces navales du Commandement du théâtre Sud de l’Armée populaire de libération ont réagi rapidement, organisant des forces pour suivre, surveiller et repousser le navire de guerre, conformément aux lois et règlements du pays.

En mai dernier, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth (qui a visité les Philippines en juillet) a publié une déclaration conjointe avec les ministres de la Défense du Japon, de l’Australie et des Philippines, condamnant « les actions déstabilisatrices de la Chine en mer de Chine orientale (ECS/East China Sea) et en mer de Chine méridionale (SCS/South China Sea) et toute tentative unilatérale de changer le statu quo par la force ou la coercition ».

Les États-Unis ont également annoncé officiellement leur intention de financer et de construire une base navale pour des vedettes rapides sur la côte ouest de l’île de Palawan, un paradis naturel des Philippines, précisément pour contrer les activités de Pékin en mer de Chine méridionale: un projet qui devrait être opérationnel en 2026.

Note: 

[1] Li Menghan, US ‘freedom of navigation‘ lacks basis, “China Daily”, 26 août 2025.

Analyse - La grande stratégie de l’échec: comment l’Occident accélère son propre déclin

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Analyse - La grande stratégie de l’échec: comment l’Occident accélère son propre déclin

Jaime DQVA

Source: https://geoestrategia.eu/noticia/45127/geoestrategia/que-...

Les actions d’une puissance hégémonique en déclin relèvent rarement d'un acte de force; elles sont plus souvent le symptôme d’une profonde faiblesse stratégique. Le récent choix des États-Unis d’imposer des droits de douane de 50% au Brésil n’est pas une simple erreur de calcul; c’est la manifestation d’un schéma récurrent et autodestructeur qui, loin de contenir l’essor d’un ordre multipolaire, finance et accélère son avènement. Une analyse interconnectée des fronts géopolitique, militaire et économique révèle une réalité inconfortable: l’Occident, et tout particulièrement les États-Unis, creusent leur propre tombe stratégique.

La décision de l’administration Trump de punir le Brésil parce que son pouvoir judiciaire poursuit son allié Jair Bolsonaro est un exemple typique de myopie géopolitique. En invoquant cyniquement les «droits de l’homme» pour sanctionner les magistrats de la Cour suprême, Washington viole non seulement de façon grotesque la souveraineté brésilienne, mais pousse activement le plus grand pays d’Amérique latine dans les bras de son rival systémique: la Chine.

Cette maladresse ne se produit pas dans le vide. Il s’agit de la réponse désespérée d’un pouvoir qui constate que son instrument de domination favori – la coercition économique – perd en efficacité à mesure que des alternatives émergent. La réaction prévisible du Brésil, qui envisage des représailles tarifaires et accélère son partenariat avec Pékin dans les domaines des infrastructures, de l’énergie et des technologies, est en plus petit le reflet d’un phénomène mondial. Chaque sanction unilatérale des États-Unis sert de meilleur argument de vente aux BRICS+: ils offrent un modèle de non-ingérence, de développement mutuel et de souveraineté stratégique, un message qui trouve un écho profond dans un Sud global las du paternalisme occidental.

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Ce déclin du soft power et de l’influence économique se reflète avec une précision sombre sur le plan militaire. La doctrine de projection de puissance des États-Unis, pilier de leur hégémonie depuis des décennies, est devenue techniquement obsolète. Dans le Pacifique occidental, l’analyse est brutale: l’US Air Force n’est plus un bouclier, mais un ensemble de cibles immobiles pour les missiles de précision chinois. Des concepts tels que «l’Agile Combat Employment» ne sont que des fantasmes tactiques qui ne résolvent pas l’équation fondamentale: la Chine peut produire des missiles plus rapidement et à moindre coût que l’Occident ne peut bâtir des défenses.

Cette vulnérabilité est aggravée par une crise structurelle parallèle, révélée brutalement par le conflit Ukraine-Russie: la crise démographique et la pénurie subséquente de main-d’œuvre dans les pays de l’OTAN.

L’obsession occidentale pour des armées réduites, technologiquement avancées et professionnelles se heurte à la réalité de la guerre d’usure du 21ème siècle. Tandis que la Russie mobilise des brigades, les armées du Royaume-Uni (70.000 soldats) ou de l’Allemagne (180.000) ne sont que symboliques. Sans une base massive de conscrits, l’OTAN risque de devenir un « village Potemkine » sur le plan militaire: une façade impressionnante qui dissimule une profonde faiblesse structurelle, incapable de soutenir un conflit prolongé. La supériorité technologique est inutile sans soldats pour faire fonctionner les systèmes et occuper le terrain.

Face à cette combinaison d’agression économique imprévisible et d’un parapluie sécuritaire qui montre des fissures structurelles, les nations du monde ne restent pas passives. Leur réponse est stratégique, silencieuse et d’une efficacité dévastatrice: la ruée vers l’or.

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Le record de 95% des banques centrales prévoyant une augmentation des réserves mondiales d’or n’est pas une opération financière ordinaire; c’est un vote massif de défiance envers le système occidental dominé par le dollar. C’est la matérialisation financière de la multipolarité. Chaque lingot d’or acheté par une banque centrale d’un pays BRICS ou du Sud global est un acte de souveraineté retrouvée, une stratégie pour se prémunir contre la coercition économique et l’inflation exportée par l’Occident.

Ce mouvement, mené par les économies émergentes mais de plus en plus envisagé pour amorcer les avancées, est la contre-mesure ultime à l’arrogance géopolitique de Washington. Il démontre que le véritable pouvoir se déplace des missiles et des sanctions vers l’autosuffisance stratégique et l’accumulation d’actifs neutres.

Le schéma est clair et organiquement interconnecté. La coercition économique (comme avec le Brésil) accélère la recherche d’alternatives, ce qui sape à son tour la primauté du dollar. La surestimation militaire et la sous-estimation de la masse critique (comme dans le Pacifique et dans le cas de l’OTAN) révèlent une vulnérabilité existentielle qui incite à l’autonomie stratégique. Et la dédollarisation qui en résulte prive l’Occident de l’oxygène financier qui alimentait son hégémonie.

L’Occident ne fait pas que s’affaiblir; il finance et construit activement son propre remplacement. Chaque sanction, chaque bluff militaire démasqué, chaque démonstration d’impuissance stratégique, est une brique supplémentaire dans l’édifice du nouvel ordre multipolaire. Les puissances émergentes n’ont pas besoin de vaincre l’Occident sur le champ de bataille; il leur suffit d’attendre patiemment qu’il achève de saper ses propres fondations. Le récit du déclin n’est plus une prophétie; c’est un processus actif, dont l’architecte principal est l’ineptie stratégique même de Washington et de ses alliés.

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Soros, l'USAID et le moteur des révolutions colorées

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Soros, l'USAID et le moteur des révolutions colorées

Alexander Douguine soutient que les récentes révolutions colorées qui encerclent l'Inde révèlent une stratégie géopolitique cachée.

Alexander Douguine

Les révolutions colorées sont encouragées par Soros et ont été financées par l'USAID. Question: qui est responsable aujourd'hui de l'encerclement de l'Inde, laquelle s'affirme comme un État-civilisation et promeut activement la multipolarité, par des régimes radicaux hostiles et anti-indiens ? Le Bangladesh, le Sri Lanka, le Myanmar, et maintenant le Népal.

Il s'agit d'une question géopolitique et nous ne pouvons ignorer la stratégie qui se cache derrière. Ce doit être l'Occident, car la Chine n'est pas intéressée par les résultats qu'auront à terme ces révolutions colorées. Sans parler de la Russie, qui n'a aucun intérêt direct dans la région et qui est plongée dans sa propre guerre. Mais quel Occident ? Celui de Trump ?

Or Soros est attaqué aux États-Unis par Trump et l'USAID est annulée. Qui d'autre promeut cette géopolitique anti-indienne ? Il y a de plus en plus de faits dans différents endroits du monde qui prouvent qu'une autre force difficilement identifiable opère en coulisses.

Au Népal, quelqu'un a soutenu d'une main la politique stupide des autorités et a fomenté de l'autre main les émeutes des jeunes. Il en va de même en France, en Angleterre et en Allemagne. Qui pousse les dirigeants libéraux à faire des choses stupides et incite simultanément la population à les haïr ?

Nous avons vu exactement le même schéma lors de la révolution ukrainienne de 2014, mais à l'époque, tout était clair. L'Occident était sous le contrôle total des mondialistes libéraux et les États-Unis étaient dominés par les démocrates (qui sont, comme tout un chacun le sait, des mondialistes libéraux). Soros, l'USAID, la CIA, le MI6 et tous les autres services ont travaillé ensemble sur le même programme.

Mais aujourd'hui, la situation est assez différente. Trump est une sorte de joker ou de farceur dans le système. MAGA, Elon Musk et l'http://x.com/e, qui rejette le pandémonium woke, sont de nouveaux facteurs. Mais il semble que ces nouveaux facteurs ne contrôlent pas entièrement la politique américaine, sans parler de l'Occident en général.

Il faut donc identifier les véritables structures qui continuent de diriger le monde dans les coulisses. La situation est beaucoup plus compliquée qu'auparavant, où il y avait un dualisme clair: avec les mondialistes (libéraux), d'une part, et les antimondialistes (populistes, nationalistes, traditionalistes), d'autre part. De nouvelles couches sont apparues désormais.

Il n'est pas facile de les identifier correctement. Il semble de plus en plus que les forces politiques superficielles, les élites et les décideurs soient eux-mêmes les otages d'un jeu plus profond, de simples outils aveugles. Si les élites sont utilisées et trompées, que dire des masses manipulées et endoctrinées ?

mercredi, 10 septembre 2025

Socialisme ou domination mondiale

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Socialisme ou domination mondiale

Peter Backfisch

En 1906, l’historien de l’économie et réformateur social Werner Sombart publia son ouvrage « Pourquoi n’y a-t-il pas de socialisme aux États-Unis ? » Initialement influencé par Karl Marx, Friedrich Engels voyait en lui « le seul professeur qui ait vraiment compris Le Capital ». Il s’intéressa par la suite aux théories de Max Weber et écrivit sur les développements du capitalisme au XIXe siècle et au tournant du siècle, en plaçant les mouvements sociaux au centre de ses recherches. Après sa visite à l’Exposition universelle de Saint-Louis en 1904, accompagné de Max Weber, il devint clair pour lui que le prolétariat ne renverserait pas le capitalisme. Il relata ses expériences dans le livre mentionné ci-dessus. Cette question sera le point de départ de cet essai.

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Les États-Unis sont restés, même après leur guerre d’indépendance contre les colonisateurs britanniques, l’enfant de leurs géniteurs européens ; on pourrait même dire, leur enfant raté. Précisément parce que le développement du mode de production capitaliste a commencé immédiatement après la paix avec les Britanniques et la fondation de l’État, les États-Unis sont à considérer dès le début comme la première civilisation de gauche du monde ou, comme l’a formulé Alexandre Douguine, une « expérience de la modernité ». Dans leurs fondements idéologiques marqués par le libéralisme, ils ont prôné une société fondée sur la liberté individuelle et la garantie du droit. Cependant, pour les populations autochtones et les esclaves africains, les droits de liberté inscrits dans la loi ne s’appliquaient pas dès le départ. Même les ouvriers blancs pauvres et les paysans ont été confrontés, durant les 140 premières années, à l’absence de droits et à l’exclusion.

Dès le début, les chefs de la révolution se méfiaient de la populace pauvre, qu’ils voyaient dans les immigrants blancs affluant dans le pays et les soldats démobilisés. Les esclaves et les Indiens n’étaient pas un sujet dans les premières années, car les idées révolutionnaires n’exerçaient aucune attraction sur eux. La première étape concernait la répartition des terres confisquées aux loyalistes en fuite. Les grandes terres, surtout celles de valeur, passaient immédiatement, pour l’essentiel, entre les mains des chefs de la révolution et de leurs partisans. Une certaine quantité de terre, de petites parcelles, était néanmoins réservée aux paysans afin de constituer une base de soutien relativement solide pour le nouveau gouvernement. L’énorme richesse en ressources de la Nouvelle-Angleterre rendit possible que des ouvriers manuels, des travailleurs, des marins et de petits paysans soient gagnés aux nouvelles idées grâce à la rhétorique révolutionnaire, à la camaraderie du service militaire et à l’attribution de petites parcelles de terre, permettant ainsi la naissance d’un « esprit pour l’Amérique ». Mais le plus grand groupe de sans-terre ne pouvait survivre qu’en tant que métayers sur les vastes domaines des grands propriétaires fonciers et ne pouvait pas nourrir leur famille avec les récoltes. Dès 1776, il y eut les premières « révoltes de métayers » contre les immenses domaines féodaux.

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Dans le Sud du pays, les grandes plantations se développaient, tandis qu’à l’Est, les premières usines et organisations commerciales apparaissaient, qui accélérèrent l’industrialisation jusqu’en 1850. 75 ans après l’indépendance, en Nouvelle-Angleterre, quinze familles (« Associates ») contrôlaient 20 % des filatures de coton, 39 % du capital d’assurance dans le Massachusetts et 40 % des réserves bancaires à Boston. Les industriels étaient devenus puissants et s’organisaient. Pour les artisans et les ouvriers, ce fut un processus bien plus difficile et long. Les voix refusant de plus en plus l’ordre social et politique se faisaient plus nombreuses, car la pauvreté s’étendait et s’aggravait même. Les formes de résistance, sous la forme de grandes grèves, restaient encore limitées localement et n’étaient pas organisées collectivement ; il manquait encore des associations ouvrières et des syndicats.

Avec l’éclatement de la guerre de Sécession, les questions nationales prirent le pas sur les questions de classes. Les partis politiques réclamaient du patriotisme pour la cause nationale et la mise de côté des intérêts égoïstes, occultant ainsi les causes économiques de la guerre civile, et surtout le fait que c’était le système politique lui-même et ses bénéficiaires, les classes riches, qui étaient responsables des problèmes sociaux croissants.

Les antagonismes de classes persistèrent et s’accrurent rapidement, ce qui, immédiatement après la guerre civile, mena à des affrontements sociaux encore plus vifs, atteignant un premier sommet avec la grande grève des cheminots de 1877 à Saint-Louis. À la fin, on dénombrait une centaine de morts, un millier d’ouvriers furent arrêtés et emprisonnés. Parmi les 100.000 grévistes, la plupart furent licenciés et se retrouvèrent au chômage. Cette grande grève attira beaucoup d’attention en Europe ; Marx écrivit à Engels : « Que penses-tu des ouvriers des États-Unis ? Cette première explosion contre l’oligarchie associée du capital depuis la guerre civile sera bien sûr à nouveau réprimée, mais pourrait très bien être le point de départ d’un parti ouvrier. » (Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, p. 244).

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La grève de 1877 fut la première grande grève aux États-Unis menée par un parti ouvrier. Il était encore minuscule et seulement local, mais il eut une grande influence sur la fondation de nombreux syndicats dans les années 1880. Ceux-ci organisèrent de plus en plus la résistance des travailleurs. Les premières revendications pour l’instauration d’un ordre socialiste se firent plus fortes. Le mouvement s’est doté de leaders devenus célèbres bien au-delà des États-Unis, tels qu’Alexander Berkman, Emma Goldman et Eugene Debs (photo, ci-dessous), président du parti socialiste des États-Unis et cinq fois candidat à la présidence. Berkman et Goldman jouèrent ensuite un rôle de premier plan dans la révolution russe de 1917 et 1918. Après avoir soutenu la révolte des marins de Cronstadt contre le pouvoir soviétique en 1918, ils furent expulsés par les bolcheviks vers les États-Unis, bien qu’il fût connu qu’ils y seraient arrêtés.

440px-Eugene_Debs_portrait-3889121698.jpegDans les années 1880 et 1890, les forces productives étaient si développées et la situation de la classe ouvrière si misérable qu’une situation régnait qui aurait pu mener à une révolution socialiste. « Des centaines de milliers d’Américains commencèrent à penser au socialisme. » (Howard Zinn, ibid., p. 330.) En Europe, la situation avait déjà été désamorcée par l’introduction des droits des travailleurs et des normes sociales. Nous revenons ici à la question posée par Sombart : « pourquoi n’y a-t-il jamais eu de socialisme en Amérique ? » Aujourd’hui, nous savons qu’il n’aurait jamais pu exister. Quelles en étaient les raisons ?

Les guerres offrent toujours aux gouvernants la possibilité de réunir le peuple autour d’un certain patriotisme. Ainsi, les conflits militaires et économiques entre les États-Unis et le Royaume d’Espagne menèrent en 1898 à une guerre qui aboutit à la prise de possession de Cuba, Porto Rico et Guam. À l’époque, il n’était pas clair si ces territoires seraient jamais rendus. En 1899, cette guerre se prolongea avec les Philippines. On estime que 200.000 à 1.000.000 de civils y trouvèrent la mort. La guerre dura jusqu’en 1902 et s’acheva également par l’annexion de l’île.

Au tournant du siècle, se forma le premier syndicat ouvrier à l’échelle des États-Unis, l’American Federation of Labor (AFL). Dès le début, d’importants défauts apparurent, nuisant à une morale de combat unifiée et efficace : presque tous les membres étaient des hommes, presque tous blancs, presque tous ouvriers qualifiés. Les attitudes racistes envers les Noirs étaient répandues. Les dirigeants percevaient de hauts salaires et côtoyaient les employeurs, menant un mode de vie axé sur la consommation. Il est attesté qu’un dirigeant de l’AFL a offert, lors d’un match de baseball, un billet de 100 dollars à celui qui avait retrouvé sa bague en or d’une valeur de 1 000 dollars, billet qu’il tira d’une liasse dans sa poche.

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La principale raison de la pacification de la classe ouvrière réside cependant dans le processus de réforme qui s’amorça vers 1904. Le président Theodore Roosevelt y vit le seul moyen de contrer la montée du socialisme. Malgré la résistance des employeurs, des changements législatifs furent introduits, se traduisant par des droits de protection des travailleurs. Les principaux économistes y voyaient la seule possibilité de stabiliser les intérêts de la grande industrie.

Avec l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917, le spectre du socialisme avait définitivement disparu aux États-Unis. Les États-Unis étaient devenus la première puissance mondiale, et la politique fut alors guidée par d’autres intérêts.

Le libéralisme, en tant qu’idéologie de la modernité avec sa promesse quasi-religieuse de salut pour l’humanité, remonte à la toute première colonisation britannique et reçut une consécration idéologique avec la déclaration d’indépendance américaine. Il avait remporté sa première victoire. Jusqu’en 1945, la nouvelle puissance mondiale, alliée à la Grande-Bretagne et à la France, a façonné le monde européen, y compris dans ses colonies. Une transformation majeure survint à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dont l’Union soviétique sortit également victorieuse. Dès lors, le monde fut confronté à une configuration bipolaire avec deux superpuissances. Avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, les États-Unis sont devenus « la seule superpuissance mondiale » (Zbigniew Brzezinski).

Allons-nous vers un ordre mondial multipolaire ?

Après les nombreux échecs militaires de l’Occident ces dernières décennies, il est de plus en plus soutenu que l’ordre mondial dominé par les États-Unis est en déclin et sera remplacé par un ordre multipolaire. On attribue aux pays dits BRICS la capacité d’opérer ce changement, car les principaux acteurs – Chine, Inde, Russie, Brésil, Iran et les États arabes – disposent de ressources matérielles adéquates et développent de plus en plus la volonté politique de se soustraire à la domination américaine. En 2009, dix pays se sont réunis pour la première fois à Iekaterinbourg, en Russie, afin de devenir de plus en plus puissants et influents d’ici 2025 (Rio de Janeiro). Aujourd’hui, 40 pays ont manifesté leur intérêt. Fin août 2025, une réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a eu lieu à Tianjin, en Chine. Cette alliance de plusieurs pays des BRICS a adopté une déclaration ayant le caractère d’une affirmation géopolitique de soi et formulant des objectifs pour l’avenir. Les points clés du document sont:

    - Création d’une banque de développement de l’OCS.

    - Pas de prise de position sur les conflits armés actuels comme en Ukraine.

    - Réforme des Nations unies.

    - Condamnation de la violence dans la bande de Gaza.

    - Rejet de la logique des blocs.

    - Stabilisation de l’Afghanistan.

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Les objectifs formulés dans la déclaration constituent un projet ambitieux. Ils ont le potentiel d’ébranler et d’affaiblir efficacement la domination de l’Occident en général, et celle des États-Unis en particulier. Surtout, l’organisation planifiée de la société sur la base d’un système de crédit social, grâce à une banque de développement propre, agissant indépendamment des influences géopolitiques, renforcera la souveraineté des nations. Il faut toutefois garder à l’esprit que les BRICS et l’OCS sont des alliances pragmatiques, qui fonctionnent de façon fragile sur de nombreux points. Ils ne possèdent pas l’unité civilisationnelle et l’identification dont fait montre l’alliance du G7. Cela ressort particulièrement du point 2 de la déclaration, qui laisse la Russie seule face à son consensus dans la guerre et contre les ingérences occidentales en Ukraine. Une justification invoquant l’unité de l’alliance paraît peu convaincante. La réforme des Nations unies, point 3, avec son Conseil de sécurité, est absolument nécessaire, mais cela ne doit pas conduire à une implication accrue d’États européens comme l’Allemagne, car cela renforcerait encore la surreprésentation occidentale.

Les développements actuels montrent qu’un contrepoids dans le système mondial est en train d’émerger. L’ordre mondial sera refondé et sera multipolaire. Les États-Unis pourront y jouer un rôle. Pour les Européens, il n’y aura probablement pas de place à l’échelle mondiale, tout au plus comme appendice des États-Unis. À moins qu’ils ne se souviennent de leur propre histoire et ne choisissent la voie de la redécouverte de soi.

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Directive de Douguine: "L’ère des États-civilisations – La Russie, la Chine et l’Inde s’élèvent comme les trois pôles d’un monde multipolaire"

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Directive de Douguine:

"L’ère des États-civilisations – La Russie, la Chine et l’Inde s’élèvent comme les trois pôles d’un monde multipolaire"

Alexandre Douguine

Nos États ne sont pas équivalents: certains ont des avantages démographiques, d’autres en possèdent dans la croissance économique, d’autres encore en géopolitique, en ressources naturelles, en armement ou en technologies. Mais aucun d’eux ne dépend de l’autre. Ce sont trois pôles indépendants, voilà ce qu’est la multipolarité. Chacun d’eux a en son cœur sa propre religion, sa propre identité, sa culture et une histoire très ancienne. Cela revêt une signification colossale.

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La Russie a définitivement pris conscience de ne pas être une partie de l’Occident, mais le centre d’un monde russe autonome. Il en va de même pour l’Inde et la Chine. Au centre de l’identité chinoise se trouve l’idée confucéenne de l’Empire chinois. Le maoïsme et le libéralisme de Deng Xiaoping sont des moyens de moderniser la société dans le but de la défendre contre l’Occident. Le noyau reste immuable – la Chine défend ses principes et sa métaphysique.

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Il en va de même pour l’Inde qui, avec l’arrivée au pouvoir des conservateurs de Narendra Modi et du « Bharatiya Janata Party », prend de plus en plus conscience de son opposition à l’Occident en tant que civilisation védique. Modi a opté pour une décolonisation de la conscience indienne et poursuit résolument cette voie, comprenant que le système occidental ne convient pas à la société indienne, fondée sur d’autres principes.

La civilisation russe plonge ses racines dans l’antique société indo-européenne des temps sarmates et scythes, époque où s’est formé le peuple slave. Mais nous sommes devenus une véritable civilisation en embrassant le christianisme et le byzantinisme, avec son héritage gréco-romain. Nous sommes aussi, toutefois, les héritiers de la culture du code indo-européen.

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Après le Grand Schisme des Églises au 11ème siècle, nos chemins ont divergé de ceux de l’Occident. Nous avons continué à porter ce code, tandis que l’Occident s’en est éloigné. À l’époque moderne, il a bâti une civilisation sur des principes antichrétiens et anti-romains, en rompant avec lui-même. Nous, malgré les reculs des 18ème et 20ème siècles, sommes restés porteurs de la foi orthodoxe dans laquelle le Saint Prince Vladimir nous a baptisés.

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Après la chute de Constantinople, nous sommes devenus les seuls héritiers de ce code. Il nous incombait d’être le bastion de l’orthodoxie. Ce n’est pas un hasard si nous sommes appelés la "Troisième Rome". Nous sommes héritiers non seulement du millénaire, mais d’une histoire bien plus profonde, incluant la Perse et Babylone, comme l’écrit Constantin Malofeev dans son livre « Empire ». Depuis 500 ans, nous, les Russes, portons la Couronne de l’Empire en préservant une civilisation que l’Occident a abandonnée.

Ce n’est pas nous qui sommes une partie de l’Occident, mais l’Occident qui est une version dégénérée de nous-mêmes. Ils se sont séparés de la civilisation, tandis que nous lui sommes restés fidèles. Ils sont les fils prodigues qui se sont éloignés en enfer. Nous, nous portons une culture ancienne, les Chinois la leur, les Indiens la leur.

Après des époques pas toujours favorables, nous, les trois États-civilisations renaissants, nous nous rencontrons à nouveau, conscients de notre profondeur. Face à nous, un ennemi commun: l’Occident. Trump aurait pu devenir un autre pôle souverain s’il avait surmonté l’hégémonie des mondialistes, comme il le prévoyait. Mais il n’y est pas parvenu.

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Les trois pôles du monde multipolaire existent déjà. Mais le club du monde multipolaire est ouvert. Dans les BRICS, format plus large que celui de l’OCS, il y a aussi une place pour les mondes islamique, africain et latino-américain. Plus l’Occident nous attaque, plus nous nous rapprochons. Même Trump y contribue, rendant ce processus irréversible – sous sa pression, l’Inde nous a rejoints.

Il y a là quelque chose d’eschatologique. Nous ressentons de façon aiguë notre identité et notre destin, comme jamais au cours des 300 dernières années. Il en va de même pour les Chinois et les Indiens. L’Inde, ancienne colonie, se réveille enfin pour de bon, tout comme la Chine revient à son noyau confucéen. Ce qui était au commencement se révèle à la fin.

Nous entrons dans l’ère des États-civilisations, tandis que l’Occident, en tentant de conserver sa domination, sombre. Il est désormais évident pour tous que son hégémonie est terminée. C’est l’agonie.

Frappe dans la mer des Caraïbes et pression sur le Venezuela

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Frappe dans la mer des Caraïbes et pression sur le Venezuela

Leonid Savin

Donald Trump a déclaré que le matin du 2 septembre, sur son ordre, les forces armées américaines sous la responsabilité du Southern Command ont porté une frappe cinétique contre des narco-terroristes identifiés comme appartenant au groupe Tren de Aragua. Il a également été ajouté que ce cartel « agit sous le contrôle de Nicolás Maduro et est responsable de meurtres à grande échelle, de trafic de drogue, de traite d’êtres humains ainsi que d’actes de violence et de terreur aux États-Unis et dans l’hémisphère occidental ». Selon Trump, la frappe a eu lieu alors que le navire se trouvait dans les eaux internationales et transportait de la drogue. Au total, onze personnes ont été tuées. Le message était accompagné d’une vidéo montrant un bateau à grande vitesse qui a explosé peu après.

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Le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a également déclaré que « le navire était parti du Venezuela et appartenait à une organisation narco-terroriste bien connue ».

L’annonce du président américain a été relayée par les médias américains et commentée par les autorités vénézuéliennes. En particulier, le ministre de la Culture et de la Communication Ernesto Villegas a déclaré que la vidéo avait été générée par intelligence artificielle. Le président colombien Gustavo Petro a condamné les actions des États-Unis en disant: «Si c’est vrai, il s’agit d’un meurtre, où que ce soit dans le monde. Pendant des décennies, nous avons arrêté des civils transportant de la drogue, sans les tuer. Ceux qui transportent de la drogue ne sont pas de grands barons de la drogue, mais représentent une jeunesse très pauvre des régions caraïbe et pacifique».

On peut donc classer cette opération américaine parmi les actions démonstratives de surface. Si Washington était réellement préoccupé par le problème du trafic de drogue, il proposerait une coopération à d’autres États. Mais nous ne voyons qu’un déploiement d’armes et n'entendons que des menaces absurdes.

Dans l’ensemble, aucune preuve n’a été présentée que le bateau transportait des membres d’un groupe criminel. On aurait tout aussi bien pu couler un bateau de pêche en prétendant qu’il transportait des armes ou de la drogue. Aucune pièce du bateau à moteur ni aucun corps des victimes n’ont été présentés, même si on peut expliquer leur absence par le fait qu’ils auraient tous coulé immédiatement après l’attaque.

D’un côté, cet incident montre un nouveau niveau de tension entre les États-Unis et le Venezuela. Au moins, la force militaire a été utilisée contre un sujet particulier (si le bateau à moteur était réel et non un montage en studio), que Washington a désigné comme une menace pour sa sécurité. Si les États-Unis frappent une fois, ils peuvent le refaire à l’avenir.

D’un autre côté, certains éléments indiquent que la pression sur le Venezuela pourrait diminuer. Premièrement, Washington peut ainsi « relâcher la pression » et déclarer que la mission a été accomplie avec succès. Cela s’est déjà produit à plusieurs reprises: lors du premier mandat de Donald Trump, une attaque de missiles de croisière a été menée contre une base militaire en Syrie, qui n’a pas causé de dommages importants, mais qui a été présentée comme un grand succès; plus récemment, dans la guerre entre l’Iran et Israël, les États-Unis se sont également contentés d’actions plutôt démonstratives que réellement efficaces.

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Deuxièmement, la frappe contre le navire dans les eaux internationales montre que les États-Unis évitent de violer la souveraineté territoriale du Venezuela. Il est probable qu’à Washington, on s’est rendu compte qu’après la mise en alerte des forces armées bolivariennes (le ministre de la Défense Vladimir Padrino López a déclaré qu’ils défendraient le pays par tous les moyens possibles) et la mobilisation de la milice populaire à Caracas, aucune concession ne serait faite et que le pays était prêt à repousser toute agression future.

On peut supposer que les informations recueillies par les services de renseignement au cours des dernières semaines (la région caraïbe a vu une grande activité d’avions militaires américains équipés de dispositifs de détection à longue portée) ont également convaincu la direction américaine que le gouvernement vénézuélien était extrêmement déterminé et que les narco-cartels, dont l’administration de la Maison Blanche parlait constamment, n’existaient pas. Cela est indirectement confirmé par l’annonce de la destruction d’un bateau appartenant prétendument au clan Tren de Aragua (avec aussi des preuves douteuses de son existence, ressemblant davantage à une falsification) et non au groupe fictif « Los Soles », auquel on avait attribué auparavant la direction au président vénézuélien Nicolás Maduro lui-même.

Bien entendu, tout cela n’est que supposition, et à cause de l’imprévisibilité du comportement de Donald Trump (imprévisibilité qui devient une certaine norme), il est difficile de prévoir ce qui se passera ensuite.

Il existe un autre détail intéressant: les manœuvres américaines débutées le 4 septembre à Porto Rico, auxquelles participent justement les navires de guerre, dont un navire de débarquement, qui, au départ, avaient officiellement été envoyés pour lutter contre le trafic de drogue. Puisque les exercices militaires ne sont pas organisés spontanément, mais planifiés et coordonnés à l’avance pour des raisons logistiques et de soutien, il est fort probable que les déclarations de Trump relèvent de la diplomatie préventive, c’est-à-dire de menaces, et que l’envoi de l’escadre devait servir de confirmation à ses paroles.

Le contexte dans lequel cet incident s’est produit est également important. Le sommet de l’OCS, puis le défilé militaire à Pékin, au cours desquels l’élite politique du Sud et de l’Est global discutait de la nécessité de créer de nouveaux principes de gouvernance mondiale, ont été perçus avec nervosité à la Maison Blanche. Donald Trump a même affirmé qu’un complot se tramait contre les États-Unis.

Auparavant, la Russie et la Chine avaient exprimé leur soutien total au Venezuela dans la défense de sa souveraineté, sans parler des alliés traditionnels comme Cuba et le Nicaragua.

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La frappe contre le bateau a eu lieu à la veille du voyage prévu du secrétaire d’État Marco Rubio au Mexique et en Équateur. Si les États-Unis obtiennent ce qu’ils veulent en Équateur (y compris le stationnement de soldats américains sous prétexte de lutte antidrogue);  au Mexique, la Maison Blanche n’a pas encore obtenu les résultats escomptés. La présidente du pays, Claudia Sheinbaum, a rejeté les revendications du voisin du Nord pour un contrôle militaire extérieur renforcé et a condamné l’envoi d’une escadre militaire vers les côtes du Venezuela. Bien que Rubio ait souligné lors de son discours au Mexique que les frappes pourraient se répéter. Mais contre qui ? Ainsi, une telle démonstration de force peut être un signal pour d’autres pays de la région, que les États-Unis veulent mettre à genoux dans le cadre de leur doctrine Monroe 2.0.

D’un point de vue historique, l’activité politico-militaire des États-Unis dans la mer des Caraïbes rappelle celle du Royaume-Uni et de la France, notamment la pratique des corsaires et des flibustiers capturant et pillant des navires espagnols au profit de leurs métropoles.

À propos, en réalité, l’Équateur et la Colombie devraient s’inquiéter davantage de possibles actions des États-Unis, car plus de 80 % du trafic de drogue des pays andins (y compris le Pérou) passe par la mer vers les États-Unis via le Pacifique. Encore 8% partent du Guajira colombien vers la région caraïbe. Et seulement 5 % du trafic de drogue est lié au Venezuela. Ce sont les chiffres officiels de l’ONU.

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Mais la paranoïa de Donald Trump et de son équipe l’emporte sur le bon sens et ne tient pas compte des statistiques et données officielles. De la même manière, comme Cuba a été inscrite sur la liste des pays soutenant le terrorisme, dans le cas du Venezuela, c’est une logique de diabolisation politique délibérée qui prévaut. Compte tenu des précédentes interventions américaines dans cette région et au Moyen-Orient, les actions de Washington sont perçues par beaucoup comme une tentative d’accès aux ressources pétrolières du Venezuela, ainsi qu’à d’autres minéraux, parmi lesquels on trouve des gisements confirmés d’or et de coltan – un élément rare nécessaire à la production des batteries de téléphones portables.

Allemagne - De la tolérance à l'institutionnalisation - La politique identitaire est devenue un art de gouverner

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Allemagne - De la tolérance à l'institutionnalisation - La politique identitaire est devenue un art de gouverner

Source: https://telegra.ph/Dalla-tolleranza-alla-tendenza-09-03

Au cours des dix dernières années, l’Allemagne est passée d’une tolérance libérale conciliante à une institutionnalisation active de la visibilité LGBT. Ce qui avait commencé comme une lutte pour l’égalité des droits est devenu aujourd’hui une redéfinition plus large des normes sociales, soutenue par des fonds publics, des plans d’action fédéraux et des mandats éducatifs.

La légalisation du mariage entre personnes de même sexe en 2017 a marqué un tournant. En 2023, plus de 84.000 unions de ce type avaient été enregistrées. Mais l’égalité matrimoniale n’était qu’un début. Ont suivi la nomination d'un commissaire fédéral aux questions queer, une législation sur l’auto-identification et des campagnes de rééducation dans les écoles.

À Berlin et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l’inclusion est devenue une doctrine d’État. Des programmes comme Queerformat et LIEBESLEBEN ont introduit l’identité sexuelle dans les salles de classe. Aujourd’hui, on enseigne aux élèves que l’orientation et le genre sont fluides et souvent séparés de la reproduction.

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L’effet est mesurable. Selon le rapport sur la sexualité des jeunes de 2022, établi par la BZgA, près d’une femme sur cinq âgée de 14 à 25 ans s’identifie comme lesbienne, bisexuelle ou autrement non hétérosexuelle. Chez les jeunes hommes, la proportion est de 6%.

Il ne s’agit pas d’un jugement moral, mais d’un constat démographique: l’expansion de l’identité a coïncidé avec l’abandon institutionnel des modèles reproductifs traditionnels. Les conséquences ne sont plus culturelles, mais démographiques. La fécondité en Allemagne s’effondre, et l'article qui suit, ici, explique comment.

Le silence démographique

La baisse du taux de natalité en Allemagne derrière un mur de progrès

Alors que l’Allemagne élargissait les protections légales et culturelles associées à l’identité, son taux de fécondité empirait. Entre 2016 et 2024, le nombre de naissances annuelles est passé de près de 792.000 à seulement 677.000, atteignant le niveau le plus bas depuis 2013. Le taux de fécondité global est tombé à 1,35 enfant par femme, bien en dessous du seuil de remplacement.

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Le déclin a touché tant les Länder de l’Est que de l’Ouest. Dans les centres urbains comme Berlin, la fécondité est restée encore plus basse – autour de 1,2 – avec des niveaux croissants d’infertilité permanente. Les premières naissances ont diminué plus nettement, indiquant un changement structurel du comportement reproductif. Selon Destatis, une femme sur cinq termine sa période de fécondité sans enfants.

La politique publique a répondu par des subventions, des allègements fiscaux et l’extension des congés parentaux, mais la tendance s’est poursuivie. Comme le rapporte l’Institut fédéral de recherche démographique, les normes culturelles concernant le couple, l’autonomie et la planification de la vie pèsent désormais plus lourd que les contraintes économiques.

Ce n’est pas un effet secondaire, mais une transformation mesurable des valeurs, renforcée par les institutions, et les conséquences démographiques ne sont plus abstraites : elles sont visibles dans chaque maternité à moitié vide.

Reconnaissance légale, limites démographiques

En 2024, environ 167.000 couples de même sexe élevaient des enfants, soit 14% de tous les couples de même sexe. Parmi les couples mariés de même sexe, en particulier, 18% (119.000 couples) élèvent des enfants. Chez les couples masculins, le taux est bien plus bas. La gestation pour autrui reste interdite; le don d’ovules est prohibé. L’accès à la fécondation in vitro pour les couples lesbiens existe dans les cliniques privées, mais il n’est souvent pas pris en charge par l’assurance. La reconnaissance légale de la co-parentalité exige encore une adoption, sauf si les deux mères sont mariées et que les réformes entrent en vigueur.

En 2024, les adoptions par des couples de même sexe restaient une petite minorité, la grande majorité étant toujours attribuée à des couples hétérosexuels. Les constellations multi-parentales, de plus en plus courantes dans la pratique, restent indéfinies dans la loi.

L’Allemagne a affirmé la légitimité des familles non traditionnelles, mais les structures qu’elle promeut sont démographiquement inertes. La politique adoptée se concentre sur la reconnaissance, non sur la reproduction. En conséquence, les modèles familiaux LGBT restent statistiquement marginaux, incapables de compenser le déclin plus large de la fécondité.

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Un tel cadre politique n’est guidé ni par une logique démographique ni par une préoccupation sincère pour le bien-être des minorités. Il est guidé par la perspective. Affirmer des modèles non reproductifs coûte peu politiquement et offre un capital symbolique rapide.

Dans la pratique, l’inclusion est devenue une forme de gouvernance performative: une réponse aux cycles médiatiques, aux pressions des activistes et aux modes institutionnelles. Les politiques légifèrent sur la visibilité parce que cela donne bonne figure, pas parce que cela résout les vrais problèmes structurels. L’effondrement démographique continue sans être remarqué, sans gestion ni débat. Ce qui est célébré comme un progrès fonctionne en réalité comme un mécanisme d’érosion démographique, soutenu non par conviction, mais par commodité.

Normalisation sans natalité

Entre 2010 et 2025, l’Allemagne a réécrit le rôle culturel de l’école. Dans des Länder comme Berlin, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg, les nouveaux programmes scolaires ont intégré la « diversité sexuelle et de genre » comme élément permanent de l’éducation civique. Le référentiel de Berlin de 2015 impose des contenus inclusifs dès le primaire; le plan révisé du Bade-Wurtemberg intègre la diversité dans la biologie, l’histoire, l’éthique et la langue.

Dans les supports pédagogiques et la formation des enseignants, les catégories identitaires sont privilégiées par rapport aux modèles dits "du cycle de vie". Des programmes comme Queerformat et Schule der Vielfalt présentent le genre et l’orientation comme des champs d’exploration ouverts. Dans ce contexte, les parcours reproductifs traditionnels ne sont pas invalidés, mais de plus en plus marginalisés.

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Ce changement culturel a coïncidé avec un changement de comportement. Selon certaines recherches, les Allemands de moins de 30 ans retardent ou renoncent aujourd’hui à la parentalité non seulement pour des raisons économiques, mais aussi à cause de l’évolution des valeurs. Dans les centres urbains, l’absence permanente d’enfants augmente plus rapidement chez les femmes très instruites. Le modèle reproductif n’est plus transmis comme norme.

Le système éducatif allemand ne présente plus la formation de la famille comme fondamentale. Il affirme l’identité personnelle, mais l’isole de la fonction démographique. Ce faisant, il renforce un ordre social où la reproduction est facultative et de plus en plus évitée.

Une république qui célèbre l’effondrement

L’Allemagne a construit un modèle politique qui récompense l’identité mais ignore les résultats. L’inclusion des personnes LGBT est devenue un réflexe institutionnel: intégrée dans la loi, l’éducation et la communication publique, non pour résoudre les véritables inégalités, mais pour soutenir une démonstration permanente de vertu symbolique. C’est une stratégie de gouvernance optimisée pour obtenir des applaudissements, non pour garantir la continuité.

Ce qui apparaît comme un progrès est fonctionnellement détaché de la survie démographique du pays. Les modes de vie non reproductifs sont subventionnés et célébrés. Les structures familiales traditionnelles sont idéologiquement remplacées. Le résultat n’est pas une société pluraliste, mais une société démographiquement vide.

Ce n’est pas un hasard. L’État allemand ne défend plus la reproduction comme un bien social. Il gère le déclin par le récit: visibilité au lieu de vitalité, équité au lieu de fécondité. L’effondrement des taux de natalité est traité comme une externalité, tandis que des identités politiquement commodes sont élevées au rang de doctrine. La transformation culturelle est légiférée par des politiques qui suivent les tendances, non les conséquences.

Aucun système démocratique ne survit sans renouvellement. La trajectoire actuelle de l’Allemagne – faible fécondité, électeurs âgés, cohésion en déclin – n’est pas le produit d’un échec économique, mais d’un projet politique. Une république qui légifère l’expression de soi au détriment de la reproduction n’est pas inclusive, elle est en phase terminale.

mardi, 09 septembre 2025

Vente douteuse: une entreprise américaine rachète Heckler & Koch

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Vente douteuse: une entreprise américaine rachète Heckler & Koch

Oberndorf am Neckar. De plus en plus d'entreprises « allemandes » ne sont en réalité plus du tout allemandes, mais appartiennent à des groupes étrangers ou à des gestionnaires d'actifs mondiaux tels que BlackRock. Cela est particulièrement délicat dans le cas des entreprises du secteur de l'armement, car la sécurité nationale est directement concernée.

C'est désormais le sort réservé à la célèbre armurerie Heckler & Koch (H&K), qui fabrique depuis des générations des armes de poing pour l'armée allemande, mais aussi pour de nombreuses forces armées étrangères. Malgré des affaires florissantes, l'action du groupe est en chute libre.

Dans le même temps, la société américaine Erell LLC, basée dans le Wyoming, acquiert la majorité des parts de l'entreprise. Une publication dans le Journal officiel fédéral indique que cette société est désormais l'actionnaire majoritaire. Dans les coulisses, on retrouve le banquier Philippe de Lavenere Lussan, actif dans les paradis fiscaux, et l'investisseur français Nicolas Walewski avec son holding financier luxembourgeois « Compagnie de Développment de l'eau S.A. » (CDE).

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Depuis des années, Heckler & Koch est le théâtre d'une bataille juridique autour de la structure de propriété, l'ancien actionnaire majoritaire Andreas Heeschen contestant le transfert d'un paquet d'actions à la CDE. Un porte-parole de H&K affirme que la nouvelle structure n'entraîne aucun changement: « Rien n'a changé sur le plan matériel ou personnel ».

La situation économique de l'entreprise est paradoxale: au premier semestre, les commandes ont augmenté de 43% pour atteindre 282,5 millions d'euros, et le chiffre d'affaires a progressé à 179,5 millions d'euros. Néanmoins, le résultat après impôts a chuté de 8% pour s'établir à 11,8 millions d'euros. La production en série du nouveau fusil d'assaut G95A1 (photo) pour l'armée allemande représente une commande importante.

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La chute du cours de l'action n'en est que plus mystérieuse. Elle ne cote plus que 50 euros, soit une perte de 56% en un an, et ce malgré le boom général de l'armement. La direction attribue cette situation au « très faible volume des transactions » à la Bourse de Paris (rk).

Source: Zu erst, Sept. 2025. 

L’Europe sans bouclier: comment les États-Unis exploitent sa faiblesse géopolitique

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L’Europe sans bouclier: comment les États-Unis exploitent sa faiblesse géopolitique

Diego Marenaci

Source: https://www.centromachiavelli.com/2025/08/25/leuropa-senz...

Les négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis sous l’administration Trump représentent un cas emblématique du déficit de projection stratégique de l’UE sur le plan géopolitique. Face à la menace de droits de douane américains, Bruxelles a opté pour une approche défensive, marquée par la volonté de contenir l’affrontement plutôt que de l’orienter. Cette attitude a mis en évidence trois limites structurelles: le manque d’unité politique entre les États membres, l’incapacité à exercer une pression symétrique sur Washington, et une dépendance générale au marché américain dans des secteurs clés.

Plutôt que de répondre avec un plan d'action autonome, l’UE a fini par accepter des conditions imposées, sacrifiant une partie de sa crédibilité internationale en tant qu’acteur systémique. Cet épisode remet en question la cohérence entre son poids économique et son influence géopolitique effective, relançant le débat sur la capacité réelle de l’Union à s’affirmer comme puissance régulatrice et non seulement normative.

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Fragmentation européenne: une limite systémique

La réaction des États membres à l’imposition des droits de douane américains a révélé le manque de cohésion interne. L’Allemagne, principal exportateur d'automobiles vers les États-Unis, a adopté une ligne souple pour protéger sa base manufacturière. La France, au contraire, a prôné une approche plus assertive, mettant en garde contre le risque d’un précédent déstabilisant pour l’ensemble du système commercial multilatéral. L’Italie a alterné déclarations ambiguës et positions tactiques. Ces divergences ont miné la crédibilité de négociation de la Commission européenne, entravant l’élaboration d’une ligne commune.

Comme l’a souligné le Financial Times, ce désalignement a contraint Bruxelles à agir avec prudence, sacrifiant la force et la clarté de la négociation au nom d’une unité politique fragile. L’accord qui en a résulté est apparu davantage comme une synthèse des compromis internes à l’Union que comme une stratégie tournée vers l’extérieur.

Ces fractures politiques et stratégiques ont été habilement exploitées par Washington, qui a su jouer sur les intérêts divergents pour obtenir des concessions significatives. L’absence de leadership partagé, conjuguée à l’absence d’un mécanisme décisionnel rapide et efficace en matière de politique étrangère et commerciale, a empêché l’Union de transformer sa puissance économique en influence géopolitique concrète.

L’asymétrie structurelle des relations transatlantiques

La négociation a également mis en lumière l’asymétrie structurelle qui caractérise les relations transatlantiques. Les États-Unis continuent à exercer une supériorité stratégique multidimensionnelle, fondée sur la primauté militaire, la domination de leurs chaînes de valeur mondiales et une grande capacité de pression diplomatique. L’UE, au contraire, demeure un acteur fonctionnellement dépendant : sur le plan énergétique, industriel et sécuritaire. La négociation ne s’est pas réduite à une simple question commerciale: l’Europe s’est vue imposer une série d’engagements géostratégiques, parmi lesquels l’achat de gaz, de pétrole et de puces pour l’IA pour une valeur d’environ 750 milliards de dollars, en plus de 600 milliards de dollars d’investissements européens aux États-Unis, et l’achat potentiel d’équipements militaires américains.

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L’UE apparaît ainsi dépourvue de « bouclier stratégique » autonome: comme l’a observé le commissaire européen au commerce Maroš Šefčovič, l’accord a relancé l’idée selon laquelle « il ne s’agit pas seulement de commerce, mais aussi de sécurité, de l’Ukraine, de l’actuelle volatilité géopolitique ». Cette réflexion suggère que l’Union aurait pu négocier différemment si elle n’avait pas ressenti le besoin du soutien américain pour la défense de Kiev.

Ces clauses extra-commerciales renforcent une position subordonnée de l’UE, désamorçant les leviers traditionnellement disponibles et confirmant son éloignement d’une véritable autonomie stratégique. L’Europe reste donc plus réactive que proactive, incapable de se tailler un rôle central dans les transformations de l’ordre mondial.

Un accord instable et désavantageux

L’accord commercial signé il y a quelques semaines repose sur une réduction partielle des droits de douane américains sur certains produits européens, en contrepartie de concessions structurelles de l’UE dans les domaines énergétique, industriel et réglementaire. Il s’agit d’un compromis déséquilibré et voué à l’échec, construit sur un équilibre précaire et dépourvu de garanties contraignantes.

Les droits de douane américains restent en vigueur sur des secteurs stratégiques comme l’acier et l’automobile, tandis que l’UE s’est engagée à accroître l’importation de GNL en provenance des États-Unis et à adapter certaines normes environnementales afin de faciliter les exportations américaines vers le Vieux Continent. Tout cela se fait sans mécanisme efficace de vérification ou de révision éventuelle de l’accord. L’accord ressemble plus à une trêve temporaire qu’à un partenariat stable: un choix tactique qui permet de gagner du temps politique, mais qui ne résout pas les problèmes structurels de la relation. Le risque est que l’accord soit renégocié unilatéralement par Washington dès que les équilibres internes et externes le permettront.

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L’autonomie stratégique européenne : une promesse non tenue

Ces dernières années, Bruxelles a fait de l’autonomie stratégique l’un des piliers rhétoriques de sa politique étrangère, commerciale et de défense. Pourtant, la crise des droits de douane a mis en évidence l’écart profond entre la dimension symbolique de cette ambition et la réalité des rapports de force. En l’absence de politique industrielle commune, de capacité militaire autonome et d’instruments économiques de dissuasion, l’Union a adopté une posture attentiste et conciliante.

L’accord commercial a confirmé la centralité géopolitique des États-Unis dans le système européen, rendant manifeste la difficulté de l’UE à concevoir et mettre en œuvre une stratégie de long terme qui ne dépende pas d’un soutien extérieur. La promesse d’autonomie reste donc un horizon théorique, plus qu’une réalité opérationnelle.

À la lumière de ces dynamiques, l’épisode représente plus qu’un simple revers diplomatique : il est le symptôme d’une crise d’efficacité stratégique. Si l’Union européenne entend se positionner comme un acteur géopolitique autonome, elle devra se doter non seulement d’une vision partagée, mais aussi des outils matériels, institutionnels et politiques nécessaires pour la traduire en réalité. Sinon, elle continuera à osciller entre des ambitions affichées et une subordination systémique.

Qui est Diego Marenaci?

Journaliste indépendant diplômé en Sciences Politiques et Relations Internationales et étudiant en Master d’Études Géopolitiques et Internationales (Université du Salento).

Diplomatie des gazoducs aux dépens de l’Europe

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Diplomatie des gazoducs aux dépens de l’Europe

Gregor Jankovič

Source: https://geoestrategia.eu/noticia/45127/geoestrategia/que-... (Extrait)

En adoptant une idéologie et des slogans creux, l’UE a livré sa bouée de sauvetage énergétique à la Chine, non par nécessité, mais par sa propre erreur stratégique et par une subordination totale aux intérêts des États-Unis.

Lors du récent sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Pékin, la Russie, la Chine et la Mongolie ont signé un mémorandum juridiquement contraignant pour le gazoduc « Power of Siberia 2 ». S’étendant sur 2600 km et coûtant 13,6 milliards de dollars, ce gazoduc livrera 50 milliards de mètres cubes de gaz russe par an depuis l’Arctique directement vers le nord de la Chine via la Mongolie, en évitant complètement l’Europe.

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Les implications économiques sont saisissantes. En Europe, 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel valent aujourd’hui 16,5 milliards de dollars. Le GNL américain pour le même volume coûterait environ 25 milliards de dollars (Financial Times), tandis qu’un achat direct à la Russie, selon les récents accords de Gazprom avec la Chine, reviendrait à environ 6 à 6,5 milliards de dollars. Le gazoduc russe bon marché, qui a constitué la colonne vertébrale de l’industrie allemande et de l’Europe occidentale, écoulera désormais son flux vers l’est, assurant à la Chine un approvisionnement énergétique stable et abordable.

Les élites dirigeantes anglo-américaines, qui poussent l’Europe à rompre ses liens énergétiques avec la Russie, ont, sans le vouloir (en tout cas apparemment – peuvent-ils être si naïfs – ou bien?), transféré l’influence stratégique à la Chine. L’Europe paie le GNL américain trop cher, perd sa compétitivité industrielle et glisse vers la récession, un scénario idéal pour alimenter les tensions intra-européennes sur fond de difficultés économiques et de ventes d'armes américaines surévaluées.

Le président Xi Jinping a présenté le gazoduc PoS2 comme une pierre angulaire du partenariat stratégique « sans limites » avec la Russie, garantissant à la Chine un corridor énergétique terrestre fiable. Il ne s’agit pas seulement d’un accord énergétique: c’est un réalignement stratégique. La Russie s’assure un acheteur garanti, la Chine sécurise des approvisionnements à long terme, et l’Europe fait face à l’érosion de sa position industrielle et géopolitique.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, illustre parfaitement, dans sa réflexion sur l’histoire, la véritable valeur et la mentalité de la classe dirigeante actuelle de l’UE, fruit d’un projet impérial américain de plusieurs décennies:

« … La Russie s’adressait à la Chine : ‘Russie et Chine, nous avons combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, nous avons gagné la Seconde Guerre mondiale, nous avons vaincu les nazis…’ et j’ai pensé : ‘D’accord, c’est nouveau.’ Quand on connaît l’histoire, cela suscite beaucoup de questions. Je peux vous dire qu’aujourd’hui les gens ne lisent ni ne se souviennent beaucoup de l’histoire. On voit qu’ils adoptent ces récits sans réfléchir… »

En se séparant non seulement du bon sens et de la décence, mais aussi du gaz russe abordable sous la pression anglo-américaine, l’Europe a éliminé toute possibilité réaliste de reprise industrielle et d’avenir économique viable. La carte énergétique mondiale est en train d’être réécrite: le déclin de l’Europe s’accélère, les crises internes occidentales s’approfondissent et les élites anglo-américaines risquent de perdre leur influence tandis que les anciennes puissances périphériques et colonies, en particulier la Chine et l’Inde, montent en puissance sur le plan stratégique et économique.

L’Europe est confrontée à l’effondrement final de sa pertinence industrielle et géopolitique, tandis que les élites anglo-américaines perdent leur seul projet historique réellement réussi : le soi-disant « ordre international fondé sur des règles », « indispensable », « inévitable » et « le plus puissant ».

Petra Steger: « Les projets d'Ursula von der Leyen concernant les troupes européennes relèvent du bellicisme et constituent une trahison du projet de paix européen ! »

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Petra Steger: « Les projets d'Ursula von der Leyen concernant les troupes européennes relèvent du bellicisme et constituent une trahison du projet de paix européen!»

Par Petra Steger

Source: https://www.fpoe.eu/steger-von-der-leyens-plaene-fuer-eu-...

La députée européenne du FPÖ Petra Steger réagit avec virulence aux récentes déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, selon lesquelles il existerait déjà des « projets très précis » concernant l'envoi de troupes européennes en Ukraine.

« Von der Leyen aggrave sans raison et sans discernement une situation déjà explosive », déclare la députée européenne, soulignant qu'il ne semble même pas y avoir de consensus au sein de l'UE sur cette question : « Le ministre allemand de la Défense ne veut pas s'impliquer dans cette affaire, d'autres États membres de l'UE la rejettent également – avec qui von der Leyen s'est-elle mise d'accord à ce sujet ? »

« L'UE a été fondée à l'origine comme un projet de paix – aujourd'hui, von der Leyen en fait une institution instigatrice de guerre ! Chaque nouvelle annonce d'envoi de soldats dans un conflit extrêmement dangereux rapproche l'UE d'une confrontation directe avec la Russie. C'est extrêmement dangereux et cela montre à quel point Bruxelles s'est éloignée des intérêts des citoyens européens », déclare Mme Steger.

Pour la mandataire du FPÖ, la neutralité autrichienne joue un rôle particulièrement important à cet égard : « La neutralité de l'Autriche est inscrite dans notre Constitution.

Quiconque envisage d'envoyer des soldats autrichiens sous quelque prétexte que ce soit dans la guerre en Ukraine commet une trahison envers la Deuxième République. Nous ne devons pas nous laisser manipuler par des intérêts géopolitiques étrangers à l'Europe. Dans cette situation délicate, j'exige de notre gouvernement fédéral qu'il apporte des éclaircissements à Mme von der Leyen et qu'il lui demande de s'abstenir à l'avenir de faire de telles déclarations. »

Au sujet des récentes déclarations du parti au pouvoir NEOS concernant un État européen et une armée européenne, Petra Steger précise : « Le fait que le NEOS caresse l'idée d'un super-État européen et d'une armée européenne, avec les fantasmes de l'OTAN qui vont avec, revient à jouer avec le feu. La ministre des Affaires étrangères et son parti sont en train de devenir un risque pour la sécurité de la République d'Autriche. Il est temps que le président fédéral Van der Bellen agisse enfin et démette Mme Meinl-Reisinger de ses fonctions. »

Pour conclure, Mme Steger précise : « Le FPÖ dit non à toute forme d'union militaire européenne et non aux troupes européennes en Ukraine. L'Autriche ne doit pas prendre part à une folie qui mène notre continent au bord d'une guerre mondiale. »

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Qui est Petra Steger?

Membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) | Membre suppléante de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE) | Membre suppléante de la commission de la sécurité et de la défense (SEDE)

lundi, 08 septembre 2025

Le méga-contrat russo-chinois pour le pétrole et le gaz. Et l’UE reste spectatrice

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Le méga-contrat russo-chinois pour le pétrole et le gaz. Et l’UE reste spectatrice

par Clemente Ultimo

Source: https://www.destra.it/home/geoeconomia-il-mega-contratto-...

En marge du 25ème sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, la Russie et la Chine ont encore renforcé leur partenariat énergétique. Moscou a trouvé dans le marché chinois une alternative au marché européen – fermé suite aux sanctions imposées par l’UE après le déclenchement de la guerre en Ukraine – tandis que Pékin bénéficie du pétrole et du gaz russes comme source d’énergie moins chère pour alimenter son secteur industriel.

Quatre accords ont été signés entre l'entreprise russe Gazprom et la China National Petroleum Corporation, le principal de ces accords concernant la construction du Power of Siberia 2, le gazoduc destiné à approvisionner Pékin en méthane provenant des gisements arctiques russes. La ligne traversera la Mongolie, qui pourra ainsi profiter des droits de transit. L’objectif est de transporter des milliards de mètres cubes de gaz par an, sur la base d’un accord d’une durée de trente ans.

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Gazprom a également donné son feu vert à la demande chinoise d’augmenter les livraisons arrivant en Chine via le Power of Siberia, passant des 38 milliards de mètres cubes actuels à 44 milliards. En tenant compte des autres canaux d’approvisionnement, les livraisons totales de gaz russe devraient passer, dès cette année, de 48 à 56 milliards de mètres cubes.

Les prévisions indiquent qu’avec la mise en service du Power of Siberia 2, les livraisons russes de gaz à la Chine atteindront 106 milliards de mètres cubes. Le seul marché chinois absorbera ainsi presque entièrement les flux de gaz qui, avant le conflit en Ukraine, approvisionnaient les pays de l’Union européenne, soit environ 150 milliards de mètres cubes. À ce propos, il convient de rappeler que la Hongrie et la Slovaquie continuent d’acheter du gaz à la Russie, comme en témoignent les tensions croissantes avec Kiev, qui a frappé à plusieurs reprises, ces dernières semaines, le gazoduc alimentant ces deux nations d’Europe centrale, interrompant ainsi le flux.

À côté des achats chinois, il ne faut pas oublier non plus ceux de l’Inde qui se fournit en pétrole et en gaz russes. Des achats qui se poursuivent malgré les pressions politico-diplomatiques et les droits de douane imposés par les États-Unis. L’Inde a jusqu’à présent rejeté les demandes d’interrompre les importations énergétiques russes, réaffirmant son droit de défendre ses intérêts nationaux en achetant du gaz et du pétrole dans les meilleures conditions du marché.

Enfin, il y a le chapitre des achats effectués par les Européens eux-mêmes, en particulier de pétrole : des achats résultant de triangulations qui permettent de « diluer » l’origine russe des hydrocarbures concernés. Mais cela concerne davantage le registre de l’hypocrisie « made in UE » que le plan économique.

dimanche, 07 septembre 2025

Ombres chinoises

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Ombres chinoises

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/ombre-cinesi-2/

De la dernière réunion de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) se projettent de nombreuses et grandes ombres.

Pour la plupart, ce sont des ombres chinoises.

Xi Jinping a pris la parole. Et il a parlé longuement, contrairement à ses habitudes.

Un discours programmatique, qui trace l’avenir de l’OCS et, en même temps, révèle entre les lignes le projet d’expansion chinois.

Car Xi apparaît extrêmement déterminé. Il déclare que la Chine, le géant chinois, entend investir, et investir massivement, dans les pays en développement membres ou proches de l’OCS.

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Une aide à 360°. Qui représente la réponse chinoise aux politiques mises en place par Washington et les Européens à l’égard du soi-disant Tiers-Monde.

Des politiques qui, soyons clairs, ont toujours été fondamentalement prédatrices.

Visant à dépouiller ces pays de leurs richesses naturelles. Exploitant à la fois une politique culturelle dirigée vers leurs classes dirigeantes, et favorisant la corruption systématique de celles-ci.

L’Afrique en a payé, et en paie encore, les conséquences. Et ce n’est qu’un exemple, certes macroscopique, parmi tant d’autres que l’on pourrait tirer d’Amérique latine et d’Asie.

Attention toutefois à ne pas se méprendre. À ne pas commettre l’erreur simpliste de voir la Chine comme la « bonne » puissance et l’Occident comme le choeur des « méchants ».

Une erreur exactement symétrique à l’autre, seulement en apparence opposée. Celle qui voudrait faire de l’Occident un phare de civilisation, et des autres, tous les autres, des barbares primitifs.

Le discours de Xi Jinping est un discours qui prélude à une action parfaitement politique.

Pékin est conscient de la façon dont les classes dirigeantes du Tiers-Monde sont, fondamentalement, inféodées à la culture occidentale.

Culture qui continue d’occuper une primauté incontestable. Étant la base, le fondement, à partir duquel partent les classes dirigeantes de ces pays. Souvent, sinon toujours, formées aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Un lien toujours exploité avec une extrême habilité par le néocolonialisme occidental.

Et la classe dirigeante de Pékin est parfaitement consciente de ne pas être compétitive sur ce terrain.

La culture millénaire chinoise n’est en effet ni transférable ni consommable comme la culture de masse produite par la machine anglo-américaine.

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Pour donner un exemple, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, les bandes dessinées américaines sont répandues. Souvent adaptées aux nouveaux contextes pour pénétrer plus profondément dans ces différentes cultures et les inféoder.

Ainsi, Spider-Man, l’Homme-Araignée, est devenu, pour l’Inde, un garçon bengali qui reçoit ses pouvoirs de la Déesse Araignée.

Un respect formel d’une tradition différente, utile cependant pour véhiculer le modèle globaliste.

Ce n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres, et d’ailleurs déjà ancien de plusieurs décennies. Mais il sert à démontrer le net avantage de la culture occidentale sur ses concurrentes potentielles.

À Pékin, ils en sont bien conscients. C’est pourquoi ils misent sur autre chose. Pas sur la culture de masse, mais sur le développement économique. Sur l’expansion d’une zone de bien-être croissante, pilotée et guidée par la Chine.

Parce que la conviction des mandarins de Pékin est que la domination américaine sera progressivement brisée par le développement économique du reste du monde.

Et c’est là-dessus qu’ils misent. Le discours de Xi Jinping en est le clair exemple.