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dimanche, 07 décembre 2025

Zizanie en MAGA

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Zizanie en MAGA

par Georges Feltin-Tracol

La chronique hebdomadaire n°164 du 9 juillet 2025 s’intitulait « MAGA contre lui-même » (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/07/14/maga-contre-lui-meme.html ). Elle évoquait déjà les premières fissures au sein de ce mouvement composite. Plus de cinq mois après, force est de constater que le trumpisme poursuit sa fragmentation au point que certaines fractures deviennent béantes.

Trois facteurs principaux accentuent ces profondes divergences à l’intérieur de cette galaxie: la politique étrangère, en particulier la «relation spéciale» des États-Unis d’Amérique avec l’État d’Israël, le coût de la vie courante et l’affaire Jeffrey Epstein.

Jusqu’à présent, Donald Trump est l’un des rares présidents étatsuniens à n’avoir pas ordonné l’invasion d’un autre État. Pas sûr que perdure cette exception ! Le bombardement des sites nucléaires iraniens en juin 2025 en soutien aux actes terroristes du gouvernement israélien a irrité la faction isolationniste de MAGA qui s’oppose au courant néo-conservateur belliciste renaissant. Le déploiement d’une flotte de guerre en mer des Caraïbes au large du Vénézuéla largement ruiné par les sanctions agressives de Washington, fait craindre un risque élevé d’intervention militaire et un changement extérieur des institutions bolivariennes. Le prétexte de cette possible agression reste futile: Caracas serait à la tête des narco-cartels d’Amérique du Sud.

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Si Donald Trump fait couler des embarcations supposées contenir des paquets de drogue, il devrait se souvenir que, dans les années 1980, afin de financer la lutte contre les guérillas communistes et les gouvernements pro-soviétiques de Cuba et du Nicaragua, la CIA avait obtenu l’autorisation de Ronald Reagan et de son vice-président, l’ancien directeur de Langley, George Bush père, de recourir au trafic de drogue. Les agents de la CIA avaient ainsi conclu un pacte officieux avec le crime colombien. Si Trump veut bombarder des narco-États, qu’il fasse donc tirer des missiles sur Little Rock, la capitale de l’Arkansas !

L’appui inconditionnel de la Maison Blanche à Israël agace de plus en plus des ténors de MAGA tels Candace Owens ou Tucker Carlson, voire Charlie Kirk, quelques jours avant son assassinat. Ces figures très écoutées de la mouvance s’élèvent contre les persécutions des Palestiniens - dont les derniers chrétiens ! - par des colons fanatiques et/ou des soldats de Tsahal. Une césure essentielle apparaît par conséquent entre les chrétiens évangéliques sionistes et les nationalistes chrétiens qui découvrent enfin le poids écrasant des réseaux d’influence pro-israéliens dans le « marigot » de Washington. Ce n’est pas tout !

Outre un don de 25 milliards d’euros à l’Argentine du cinglé libertarien Javier Milei, la politique douanière radicale imposée par le 47e président des États-Unis alimente l’inflation. Des trumpistes apprennent que le protectionnisme n’est possible que si le pays dispose d’une auto-suffisance maximale dans tous les domaines. Ouverts au monde entier, les États-Unis dépendent néanmoins des autres continents. Seule une politique d’intervention régalienne dans l’économie lancée une décennie auparavant au moins aurait pu atténuer le choc de la hausse des prix. Par ailleurs, le shutdown (la fermeture partielle des services administratifs fédéraux pour cause de budget non adopté) de 44 jours (30 septembre – 13 novembre 2025) a durement atteint le quotidien des Étatsuniens sans oublier la réforme pernicieuse de l’assurance sanitaire fédérale (Medicare) qui frappe les plus démunis et les classes moyennes.

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Or, pendant cette crise politico-budgétaire, Donald Trump a célébré Halloween à Mar-a-Lago en Floride en organisant une somptueuse fiesta sur le thème de Gatsby le Magnifique en référence au roman de Francis Scott Fitzgerald. Les images et vidéos de cette fastueuse soirée ont agacé maints trumpistes convaincus qui savent que le niveau de vie reste la préoccupation n°1 de leurs compatriotes.

Les élections du 4 novembre 2025 marquent une vraie poussée démocrate (victoires de Zohran Mamdani à la mairie de New-York, d’Abigail Spanberger et de Mikie Sherrill au fonction de gouverneur en Virginie et au New Jersey par exemple). Ces succès confirment leur inquiétude pour le scrutin de mi-mandat en novembre 2026. Trump fait pourtant la sourde oreille et vire de son entourage tout rabat-joie.

La publication ou non du dossier Epstein est le dernier élément qui aiguise les tensions internes de MAGA. Il est curieux que le système médiatique s’y intéresse alors qu’il ne mentionnait cette affaire sordide qu’avec parcimonie sous Joe Biden… Rappelons aussi que ce même système a toujours qualifié de « complotiste » le «Pizzagate».

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Résidant à New-York, Jeffrey Epstein rencontrait tout le gratin de la «Grosse Pomme». Entrepreneur immobilier très couru, Donald Trump ne pouvait que le côtoyer aux réunions mondaines. Il paraît évident que les participants à ces raouts savaient (ou se doutaient) que leur hôte appréciât les très jeunes femmes au nom de la liberté sexuelle post-soixante-huitarde! Trump en a-t-il profité? Pour l’instant, aucune victime ne l’accuse, au contraire d’Elon Musk qui, dans un tweet ravageur, exprima sa rupture politique et personnelle avec Trump.

Quatre représentants républicains sont en pointe dans la dénonciation de ce scandale. Ils se dressent donc contre leur idole: le libertarien Thomas Massie, du Kentucky; Nancy Mace, élue de Caroline du Sud; Lauren Boebert (Colorado) et Marjorie Taylor Greene (Géorgie).

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Plus trumpiste que Trump lui-même, Marjorie Taylor Greene (photo) accumule contre elle tant de griefs que Trump l’accuse maintenant de traîtrise et de folie. Elle fait preuve d’un courage exceptionnel en se heurtant à la majorité MAGA. Elle s’élève contre les frappes sur l’Iran; elle apporte son soutien à la motion du sénateur indépendant – apparenté démocrate - du Vermont, Bernie Sanders, qui dénonce la famine à Gaza; elle parle de « génocide » à propos de la destruction de Gaza; elle exige la publication complète du dossier judiciaire sur Epstein. Enfin, elle prévient à plusieurs reprises depuis des mois que l’inflation et l’illisibilité de la politique économique trumpiste favorisent l’appauvrissement des classes moyennes qui risquent de basculer vers les démocrates. Les fortes vérités de Marjorie Taylor Greene lui valent la qualification d’«hérétique»…

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Lauren Boebert, Nancy Mace et Thomas Massie.

Marjorie Taylor Greene, Lauren Boebert, Nancy Mace et Thomas Massie rejoindront-ils le parti de l’Amérique d’Elon Musk ? Peut-être pas, car ce quatuor incarne l’aile populaire de MAGA. Il semble ne pas adhérer aux «Lumières sombres» qui prévoient des PDG–rois. Or les États ne sont pas des entreprises en plus grand. Cet éclatement en devenir fondera-t-il un nouveau clivage politique intérieur étatsunien dont on trouve un pan similaire chez les démocrates avec Alexandria Ocasio-Cortez, Zohran Mamdani et Bernie Sanders, celui de la «cause du peuple»? Cette cause trouve en tout cas une résonance soudaine avec la brusque popularité médiatique de Nick Fuentes.

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Une scission brutale dans le cœur de MAGA s’opère en effet le 28 octobre 2025. Ce jour-là, Tucker Carlson invite Nick Fuentes (photo) à son émission retransmise sur Internet et vue plus de six millions de fois. Âgé de 27 ans, Nicholas Joseph Fuentes pratique une radicalité nationaliste blanche et chrétienne que Le Monde, phare hexagonal de la désinformation, du 21 novembre 2025 stigmatise sans aucune retenue. Bien qu’invité à Mar-a-Lago par Trump en novembre 2022 aux côtés de Kenye West, Nick Fuentes se disputait souvent avec Charlie Kirk. Le récent succès médiatique de Fuentes préoccupe les conservateurs, éternels guerriers en peau de lapin. On voit ainsi se coaliser contre lui Dave Robin, un ancien comédien progressiste devenu animateur libertarien, l’intellectuel post-libéral converti à l’orthodoxie et exilé à Budapest, Rod Dreher, et l’agitée du bocal MAGA, Laura Loomer, qui explique sur X que le parti républicain «a un problème nazi». Elle se souvient qu’après l’avoir soutenu, elle a rompu quand Fuentes l’a qualifiée d’«espionne israélienne». Ambiance…

Toutes ces dissensions internes facilitent la zizanie actuelle. Elles pourraient aussi bien se révéler destructrices, à moins qu’elles propulsent MAGA à l’hégémonie culturelle.

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  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 177, mise en ligne le 4 décembre 2025 sur Radio Méridien Zéro.

16:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, maga, donald trump | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

„L’Allemagne n’est pas un État souverain“: Höcke perçoit une domination structurelle extérieure

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„L’Allemagne n’est pas un État souverain“: Höcke perçoit une domination structurelle extérieure

Source: https://www.freilich-magazin.com/politik/deutschland-ist-...

Lors d'une conférence de presse nationale, l'homme politique de l’AfD de Thüringe, Björn Höcke, a récemment déclaré sans ambiguïté que l’Allemagne n’était pas un État souverain. Les compétences étatiques centrales ont été transférées à des organisations internationales.

Pour le leader de l’AfD de Thüringe, Björn Höcke, c’est clair: l’Allemagne n’est actuellement pas un État souverain donc n'est pas un Etat libre.

Erfurt. Fin novembre, l’AfD de Thüringe a publié un communiqué de presse dans lequel elle critiquait vivement les réflexions de la CDU de Thüringe, qui envisageait de mobiliser les jeunes pour un nouveau service obligatoire. Les démocrates-chrétiens voulaient „forcer les jeunes à un service“, alors qu’ils „poussent ce pays depuis des décennies vers l’abîme“, a critiqué l’AfD.

Le point central de la déclaration était l’accusation selon laquelle l’État perdrait son autorité morale s’il ne remplissait pas ses missions fondamentales. Un État qui „ne protège pas ses frontières et ne fait rien pour atteindre la paix en Europe de l’Est“, n’aurait selon l’AfD aucune légitimité pour „envoyer nos jeunes en service obligatoire – ni dans le cadre d'un service civil dit obligatoire ni dans le cadre d'un service militaire“. De telles mesures ne serviraient, selon l’AfD, qu’aux intérêts d’un „bureaucratisme idéologisé sans épine dorsale“.

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Exigence d’un État souverain

Dans le communiqué de presse, le président de la fraction AfD de Thüringe au Landtag, Björn Höcke, a repris cette argumentation. Avant que „même un seul jeune ne doive à nouveau porter l’uniforme sous la contrainte, cet État doit enfin redevenir un État pour les Allemands – souverain, libre et orienté vers les intérêts allemands.“

Lors de la dernière conférence de presse nationale avant la session plénière de décembre au Landtag de Thüringe, un journaliste s’est référé précisément à ce passage. Il a voulu savoir de Höcke si sa demande, selon laquelle l’Allemagne doit d’abord redevenir souveraine, signifiait que, selon lui, l’Allemagne n’est actuellement pas un État souverain et, par conséquent, n'est pas un Etat libre.

„Oui, nous ne sommes pas un État souverain“

Höcke a d’abord souligné que cela „se lit clairement dans le communiqué de presse“. Ensuite, il a confirmé cette interprétation sans ambiguïté. „Oui, nous ne sommes pas un État souverain“, a-t-il dit, et a ajouté que cela „est également tout à fait compréhensible en droit national“.

Pour justifier cela, il a expliqué que l’Allemagne avait transféré sa souveraineté en matière de défense à l’OTAN, sa souveraineté financière à la BCE, sa souveraineté économique à l’UE, et sa souveraineté sanitaire à l’OMS. Ces organisations, selon Höcke, ne seraient pas légitimées démocratiquement et ne seraient pas contrôlées démocratiquement. „Oui, l’Allemagne n’est pas un État souverain. C’est ainsi.“

Von der Leyen n’a pas à décider pour Euroclear

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Von der Leyen n’a pas à décider pour Euroclear

Wouter Vermeersch

Source: https://www.vlaamsbelang.org/nieuws/von-der-leyen-heeft-n...

Lors de la séance plénière de la Chambre, le député Wouter Vermeersch (VB) a interpelé récemment le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) sur les fonds bloqués que l’Europe souhaite utiliser auprès d’Euroclear comme garantie pour des prêts à l’Ukraine. Démarche qui comporte des risques énormes pour les citoyens belges. « Non seulement la Russie indique que cela constitue un ‘acte de guerre’. La BCE refuse également de s’engager dans ce sable mouvant juridique, et cela en dit long », a déclaré Vermeersch, qui n’a malheureusement pas obtenu de la part du Premier ministre la garantie qu’il ne céderait pas à Ursula von der Leyen.

Vermeersch a souligné que la Commission européenne possède un talent qui ferait pâlir de jalousie de nombreux économistes communistes: elle peut vendre une expropriation comme de la solidarité. «Autrefois, les communistes saisissaient des tracteurs et des terres agricoles. L’Europe saisit simplement 190 milliards d’euros. Et les communistes avaient encore l'honnêteté de dire qu’ils allaient confisquer vos biens. La Commission présente cela comme un ‘plan pour l’Ukraine’», a déclaré Vermeersch.

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«Un faux pas et la confiance dans Euroclear, dans le système euro, dans le système financier s’effondre», a poursuivi le député nationaliste flamand. «Des experts mettent également en garde contre le fait que la Belgique pourrait, dans le pire des cas, faire faillite si la Russie prend des mesures et que nous devrions rembourser. Il s’agit d’une somme équivalente à un tiers de toute l’économie du pays. Mais au lieu d’écouter ces préoccupations légitimes, la tutelle européenne de la Commission européenne cherche maintenant un moyen d’éliminer notre pays en contournant les règles d’unanimité. En d’autres termes: la belle-mère européenne de De Wever, Ursula von der Leyen, veut le mettre échec et mat: elle veut simplement désactiver son veto, et donc ôter toute protection au contribuable dans notre pays. »

« L’Europe nous livre au surendettement et provoque à la guerre »

Vermeersch a souligné que l’importance de cette affaire pour le contribuable ne peut pas être sous-estimée. Il a évoqué une d'éventuelles représailles de la Russie, la rupture de la confiance internationale, la remise en question du système financier, et même la faillite du pays si nous devons rembourser. «Bien que le gouvernement De Wever n’ait pas besoin de la Russie pour cela. Ils sont déjà bien engagés à pousser ce pays au bord du précipice».

« Monsieur le Premier ministre, l’Europe devrait veiller à la prospérité et à la paix. Mais aujourd’hui, elle nous livre à un surendettement et provoque à la guerre », a conclu Vermeersch. «Euroclear se trouve à Bruxelles, donc en Flandre. Nous, Flamands, devons décider de ces fonds bloqués, et non Ursula von der Leyen ou la Commission européenne». 

samedi, 06 décembre 2025

L’Europe sous la domination du réseau mondial libéral

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L’Europe sous la domination du réseau mondial libéral

L’UE est une colonie d’un réseau libéral mondial qui n’a rien à voir avec les intérêts souverains européens

Alexander Douguine

L’UE n’est que restes, résidus du réseau mondial Sorosien/Obamiste/Bideniste. Elle s’effondre rapidement en raison de la perte du siège central américain. Les néocons, malgré tous leurs efforts, ne peuvent pas remplacer cette perte.

Dans l’équipe de Trump, les néocons (Lindsey Graham et bien d’autres) ont réussi à bloquer et à saboter la montée du vrai MAGA. Cela ne concerne pas seulement Netanyahu. C’est plus large. Mais… MAGA a réussi à confondre et à décimer les néocons, à les affaiblir, à les disperser.

Trump ne représente plus que la puissance militaire des États-Unis désormais. Mais les États-Unis gardent tout le contrôle sur l’UE. Idéologiquement, l’UE est encore sous double occupation. Et les élites libérales actuelles de l’UE sont les forces d’occupation qui œuvrent pour les intérêts de la secte mondialiste.

"L’UE n’est pas une colonie des États-Unis. Nous avons nos règles que nous définissons démocratiquement. Le chaos provoqué par Trump peut-être une opportunité pour l’UE. Elle doit prendre sa place et accepter d’établir un rapport de force pour s’affirmer comme puissance."

— Aurore Lalucq https://x.com/AuroreLalucq/status/1942526987580391897

Ce sont là des mots d'une incroyable stupidité. L’UE est une colonie d’un réseau libéral mondial qui n’a rien à voir avec les intérêts souverains des Européens. Quand ce réseau était contrôlé par les États-Unis, l’UE était une double colonie — de l’Amérique (militaire) et des mondialistes (idéologique et économique).

L’UE n’est souveraine en rien. C’est le laboratoire cynique pour des expériences post-humanistes. Les Européens sont les otages de leurs élites anti-européennes. Comme les Ukrainiens. Les Européens sont victimes de leurs propres dirigeants imposés par la secte mondialiste. Il n’y a plus de démocratie.

Si l’Europe choisit d’être, d’exister, ses peuples doivent immédiatement renverser les élites dirigeantes — brutalement et radicalement. Macron, Merz et Starmer incarnent la condamnation à mort de l’Europe. Plus ils vivent, plus tu meurs. Efface-les, ou tu seras effacé. Très bientôt.

Le monde est divisé en grands espaces avec différents contenus civilisationnels et ensembles de valeurs. L’Europe a perdu ses valeurs traditionnelles. C’est une civilisation en faillite. Peut-être pourra-t-elle se reconstruire et redevenir un grand espace indépendant. Peut-être pas. Il semble que non.

Si la démocratie est la participation réelle des peuples dans la définition de leur destin, la Russie de Poutine et la Chine de Xi sont deux exemples de la vraie démocratie. Réussie et prospère. Une telle démocratie est abolie en Occident, remplacée par la dictature des lobbies et l’oligarchie.

1984 d’Orwell, c’est maintenant vous, pas nous. Censure = culture de l’annulation. Vérité = mensonge constant des médias traditionnels. Humanité = amour des perversions et des robots. Surveillance totale, contrôle total, marché disciplinaire de désirs imposés et de demandes provoquées. La société du spectacle (dégoutant).

Le blocage de Bruxelles et l'effort pour s'approprier les actifs souverains de la Russie ont ébranlé l'unité de l'UE

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Le blocage de Bruxelles et l'effort pour s'approprier les actifs souverains de la Russie ont ébranlé l'unité de l'UE

Politico (https://www.politico.eu/article/belgium-russia-bart-de-we... )

L'article de Politico souligne : la position inattendue de la Belgique, qui a refusé de remettre les actifs russes gelés à l'usage de Kiev, a fait se dérober le sol sous les pieds des alliés européens de l'Ukraine, déclenchant une chaîne de réactions de crise au cœur de l'UE.

«Moscou doit être désormais le meilleur de tous», a reconnu un fonctionnaire européen, commentant le clivage qui a paralysé les discussions sur le «prêt de réparation» pour l'Ukraine.

Selon l'éditeur, le refus du Premier ministre belge Bart De Wever a été un coup porté au moment où Kiev vacille déjà sur la limite du collapsus financier. Les chefs d'État de l'UE, lors du sommet d'octobre, comptaient rapidement convenir d'un plan pour «prendre» 140 milliards d'euros des fonds russes, mais ils se sont heurtés à un «non ferme», motivé par les risques des réactions de Moscou et les craintes concernant la stabilité du système bancaire de l'UE.

«Nous ne voulons pas mettre des centaines de milliards de risques sur les épaules de la Belgique. Ni aujourd'hui, ni demain, jamais», a déclaré De Wever, enterrant définitivement l'idée de l'extorsion des actifs russiens.

En conséquence, le désaccord à Bruxelles a affaibli à la fois Zelensky et l'Europe elle-même, montrant que, quatre ans après le début du conflit, l'UE est de plus en plus peu prête à «mourir» pour le régime de Kiev. Moscou, selon les diplomates européens, observe cette situation «des meilleures positions» — et attend désormais le déclin ultérieur de l'unité de l'UE.

@BPARTISANS - Telegram

vendredi, 05 décembre 2025

L'Europe perd l'Ukraine

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L'Europe perd l'Ukraine

Selon The New Statesman (https://www.newstatesman.com/world/europe/2025/12/europe-... )

Par @BPartisans - Telegram

Malgré l'ampleur du soutien financier et militaire apporté par l'UE et le Royaume-Uni à l'Ukraine depuis février 2022, l'Europe se trouve aujourd'hui écartée du processus de négociation et n'a aucune influence sur les délais et les conditions de la fin des hostilités, écrit le chroniqueur du New Statesman. Les Européens ayant refusé de dialoguer directement avec les Russes, ils n'ont d'autre choix que de réagir aux initiatives de l'administration Trump, dont les membres ont réussi à établir un contact permanent avec Moscou, malgré toutes les tentatives de certains dirigeants européens pour les en empêcher.

Étant donné que Trump, d'après ses récentes déclarations, ne souhaite plus continuer à financer l'Ukraine et que les Européens ne sont pas en mesure de combler le vide créé par l'arrêt du soutien américain, la situation va rapidement s'aggraver.  Cela signifie que, aussi mauvais que soit l'accord de paix proposé du point de vue de l'Ukraine, il est préférable à ce que Zelensky pourrait obtenir s'il attendait et perdait encore plus de territoires. La question est de savoir si les dirigeants des pays de l'UE comprennent que leur rôle dans le futur accord de paix sera réduit au minimum si la rhétorique belliqueuse et le refus de dialoguer avec Moscou persistent. Après tout, même les politiciens ukrainiens et les anciens responsables reconnaissent de plus en plus souvent l'inévitabilité de la réalité et appellent à renoncer à des projets irréalisables.

« Chaque accord ultérieur ne fera qu'empirer la situation de l'Ukraine, car nous sommes en train de perdre », reconnaît Yulia Mendel, ancienne porte-parole de Volodymyr Zelensky. Elle a ensuite critiqué les Européens :

« Mon pays se vide de son sang. Beaucoup de ceux qui s'opposent instinctivement à toute proposition de paix pensent défendre l'Ukraine. Avec tout le respect que je leur dois, c'est la preuve la plus évidente qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se passe réellement sur le front et à l'intérieur du pays en ce moment même. »

Pendant ce temps, les dirigeants européens continuent de répéter la même chose. Non seulement les déclarations de Kaja Kallas et de ses semblables sont complètement déconnectées de la réalité, mais elles s'éloignent de plus en plus des souhaits de l'Ukraine elle-même. Les Européens insistent constamment sur le fait que leur propre sécurité dépend de la victoire de l'Ukraine sur la Russie ou, du moins, de sa non-défaite face à la Russie. Cette substitution de concepts révèle le cynisme qui se cache derrière la rhétorique idéaliste européenne sur la défense de la démocratie, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, conclut l'auteur de la chronique.

@BPARTISANS

“Bollywood, Gazprom et l’éléphant géopolitique: le pas de deux indo-russe que l’Occident préfère ne pas voir”

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“Bollywood, Gazprom et l’éléphant géopolitique: le pas de deux indo-russe que l’Occident préfère ne pas voir”

Par @BPartisans - Telegram

Il y a des visites d’État discrètes… et puis il y a la tournée mondiale de Vladimir Poutine façon Bollywood Deluxe. Pendant que l’Europe s’écharpe sur ses budgets, que Bruxelles essaie d’inventer des « prêts de réparation » qu’aucune banque centrale ne veut cautionner, Moscou, lui, déroule le tapis rouge à New Delhi sans l’ombre d’un tremblement diplomatique.

Oui, quatre ans après, Poutine revient en Inde, et ce retour a la volupté d’un come-back d’acteur vétéran dans une superproduction indienne : musique dramatique, plans serrés, poignées de main très lentement filmées. Narendra Modi, en parfait metteur en scène, prépare même un dîner privé « pour discuter des questions sensibles ». Une manière polie de dire : Ukraine, pétrole, sanctions, tout y passe, mais surtout ne le dites pas à Washington.

Selon le ministère indien des Affaires étrangères, l’objectif reste clair :

 « renforcer le partenariat stratégique particulièrement privilégié indo-russe » — formulation officielle, assumée, répétée, martelée. En Occident, on appelle ça « dépendance ». En Inde, on appelle ça « souveraineté ».

Le commerce, cet éléphant dans la salle que personne n’ose regarder

Les chiffres sont éloquents: 70 milliards de dollars d’échanges selon les données indiennes du commerce extérieur pour 2024-2025. Et New Delhi vise les 100 milliards d’ici 2030. Pendant que l’Europe se félicite d’avoir « réduit sa dépendance énergétique » en achetant son GNL russe… via l’Inde, nuance, Modi et Poutine discutent d’optimiser les flux pour éviter que les roupies dorment dans des coffres.

Le ministère indien du Commerce l’a dit officiellement :

 « Le déséquilibre commercial est insoutenable. L’Inde doit exporter davantage vers la Russie. »

Traduction : “Vladimir, prends nos médicaments et nos smartphones, sinon nos économistes vont faire un burn-out.”

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Défense : l’épine dans le pied de Washington

Ici, le scénario vire au thriller géopolitique.

L’Inde reste le premier client mondial d’armements russes. Le SIPRI le rappelle: 36% de l’arsenal indien est d’origine russe.

Et malgré les menaces américaines sous CAATSA, aucun gouvernement indien — pas même celui très « ami » de Washington — n’a reculé.

Les discussions portent sur :

  • Les S-400 : trois systèmes livrés, deux en attente.
  • Le Su-57 : sujet tabou pour Washington, sujet très intéressant pour New Delhi.
  • La production sous licence : douce musique aux oreilles du complexe militaro-industriel indien.

Comme l’a rappelé l’ambassadeur indien à Moscou:

 « L’Inde prend ses décisions de défense de manière indépendante. »

Un concept devenu manifestement exotique à Bruxelles.

Ukraine : Modi en “médiateur du Sud global”

New Delhi répète sa ligne officielle :

 « L’Inde appelle à une cessation des hostilités et au dialogue. »

Une position suffisamment vague pour être applaudie par tous et ignorée par chacun.

Mais le timing est savoureux : la visite intervient juste après l’échec du dialogue russo-américain.

Dans le jeu diplomatique actuel, être la seule puissance que Washington, Moscou, Bruxelles et Pékin peuvent encore appeler sans hurler… c’est un luxe que seule l’Inde s’offre.

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RT India : la géopolitique version prime time

Poutine lancera personnellement RT India, parce que rien ne marque un partenariat stratégique comme une chaîne télé de propag… pardon, d’« information alternative ».

Moscou y voit un accès direct à un public d’un milliard d’habitants.

New Delhi y voit un moyen d’équilibrer l’influence occidentale dans son paysage médiatique.

L’Occident y verra un complot. Comme d’habitude.

Conclusion : pendant que l’Occident se raconte des histoires, l’Inde écrit le scénario

Cette visite n’est pas un signe: c’est une gifle géopolitique avec anneaux sertis.

L’Inde affirme son autonomie.

La Russie montre qu’elle a toujours des partenaires majeurs hors Occident.

Et Washington comprend — encore une fois — que menacer New Delhi ne fonctionne pas.

Comme l’a dit le ministre indien des Affaires étrangères S. Jaishankar :

« L’Inde ne se laisse pas dicter ses relations internationales. »

Voilà. Rideau.

Bollywood 1 — Occident 0.

@BPARTISANS

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L’UE bloque le gaz russe: coup dans le pied ou sanctions efficaces ?

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L’UE bloque le gaz russe: coup dans le pied ou sanctions efficaces ?

Source: https://unzensuriert.at/317344-eu-stoppt-gas-aus-russland... 

L’Union européenne s’est aujourd’hui, mercredi 3 décembre 2025, mise d’accord sur une interdiction totale du gaz russe. Ce que certains qualifient de sanction efficace contre Vladimir Poutine, d’autres le voient comme une attaque contre la sécurité énergétique de l’Europe.

Plus de gaz russe à partir du 1er novembre 2027

Selon l’accord, l’importation de gaz russe par pipelines, fondée sur des contrats à long terme, sera complètement arrêtée au plus tard le 1er novembre 2027. Le nouvel accord doit encore être formellement confirmé par le Parlement européen et les États membres au Conseil. L’objectif n’est pas seulement de rendre les États membres de l’UE indépendants à long terme des importations d’énergie en provenance de Russie, mais aussi de rendre l’interdiction totale d’importation pour que la Russie ait plus de difficultés à continuer à financer la guerre d’agression contre l’Ukraine.

Bruxelles intègre une clause de sécurité

Bruxelles ne semble pas totalement convaincu par ses sanctions supplémentaires contre la Russie, car l’accord contient une clause de sécurité: si la sécurité d’approvisionnement d’un ou plusieurs États membres devait être sérieusement menacée, la Commission européenne pourrait permettre aux pays de l’UE concernés de suspendre l’interdiction d’importation de gaz. Reste à voir si Poutine sera d’accord avec cela, mais, ça, c’est une autre question.

L’UE se dirige tête baissée vers une spirale descendante

L’accord, dévoilé cette nuit, suscite de vives critiques de la part de la députée européenne Petra Steger (FPÖ). Dans une déclaration, elle a dit:

"Alors que presque toute l’Europe dépend encore du gaz russe et que notre industrie souffre des coûts énergétiques qui explosent, les bellicistes bruxellois détruisent maintenant jusqu'au dernier vestige de sécurité d’approvisionnement. L’UE se dirige ainsi, tête baissée, vers une spirale descendante de désindustrialisation, de chômage en hausse rapide et d’une perte irréversible de notre compétitivité internationale."

Une ère avec perte rapide de prospérité

Au lieu d’investir dans une alimentation énergétique bon marché et fiable, l’UE se tourne vers un gaz liquéfié nettement plus coûteux, qui est également associé à d’énormes charges logistiques et écologiques. Et même cette source d’énergie risque de disparaître en raison de la réglementation de plus en plus extrême et de la bureaucratie excessive à Bruxelles — comme le menacent sans ambiguïté depuis des semaines les États du Golfe. Cela signerait la catastrophe énergétique totale et l’entrée dans une ère européenne de perte rapide de prospérité, a averti Mme Steger.

Aveux britanniques: Boris Johnson a empêché la paix en Ukraine en 2022

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Aveux britanniques: Boris Johnson a empêché la paix en Ukraine en 2022

Londres/Moscou. Depuis un certain temps, les médias et les politiciens occidentaux tentent de passer sous silence le rôle joué par l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson dans le torpillage d'un accord de paix précoce dans la guerre en Ukraine. Comme on le sait, Moscou et Kiev ont entamé des négociations à Istanbul quelques semaines seulement après le début de la guerre en février 2022, qui ont abouti en avril à un accord prêt à être signé. Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, l'a présenté au public il y a quelque temps. À l'époque, Boris Johnson a effectué une visite éclair à Kiev et a fait savoir au public que l'Ukraine continuerait à se battre. La question de la paix était ainsi écartée. La responsabilité de Johnson à cet égard est désormais généralement occultée dans les récits occidentaux.

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Un aveu tout récent, venu de Londres, n'en est que plus important. L'historien militaire Alexander Hill reproche désormais également à Johnson d'avoir joué un rôle clé dans l'échec des pourparlers de paix. Dans un article publié dans le magazine BAR, Hill déclare: « Boris Johnson est largement considéré, à juste titre, comme l'homme qui a joué un rôle déterminant dans l'échec d'un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine au printemps 2022».

Cette affirmation correspond au point de vue russe, que l'article de Hill examine. L'historien laisse entendre qu'il y souscrit pour l'essentiel.

Hill poursuit son analyse des raisons de la perte d'image de la Grande-Bretagne dans la perception russe. La position de Londres sous Johnson est jugée hypocrite au vu des précédentes interventions de l'OTAN en Yougoslavie et en Libye. De plus, le gouvernement britannique agirait à l'encontre de ses intérêts à long terme, notamment en matière d'accès aux marchés russes et d'approvisionnement énergétique. Le pragmatisme britannique traditionnel aurait cédé la place à une obstination dictée par de l'idéologie.

Hill cite comme autre raison de cette perte de prestige les erreurs commises dans la formation des soldats ukrainiens. Il cite textuellement: «L'échec manifeste des Britanniques et des autres Européens à former les troupes ukrainiennes afin de les préparer aux conditions qu'elles rencontrent sur le champ de bataille en Ukraine – ce que la partie ukrainienne a également exprimé à plusieurs reprises – a sans aucun doute contribué à la perte du respect, qui, auparavant, se manifestait ouvertement à l'égard de l'armée britannique» (mü).

Source: Zu erst, décembre 2025.

La menace confiscatoire

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La menace confiscatoire

par Georges Feltin-Tracol

Le 23 octobre 2025 se tenait à Bruxelles un nouveau conseil regroupant les chefs d’État et de gouvernement des États-membres de l’Union prétendue européenne. Le principal débat portait sur le sort des actifs de la Banque centrale russe gelés depuis le début de la guerre avec l’Ukraine.

On estime que la Russie aurait placé en Occident avant-guerre environ trois cents milliards d’euros. Ce montant comprendrait les avoirs souverains, soit les réserves de la Banque centrale, et les fonds privés qui appartiennent aux personnalités russes soumises aux sanctions occidentales.

Les experts pensent encore que ces sommes bloquées se répartissent très inégalement entre le Luxembourg, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie et la Belgique. Le royaume belge concentrerait la plus grande majorité des actifs souverains russes en raison de la présence à Bruxelles, son siège légal, d’Euroclear, un établissement central de dépôt des titres. Société de droit privé, Euroclear est une entreprise financière qui travaille en toute confiance avec les banques centrales, les banques et les fonds d’investissement de la planète. Ils déposent de manière dématérialisée des obligations, des produits financiers, des actions et des investissements. Son dépôt global pèserait 42.500 milliards d’euros en titres ! Euroclear détiendrait 193 milliards d’euros d’actifs russes bloqués.

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Le siège d'Euroclear à Bruxelles.

Une partie du Conseil dit européen aimerait s’emparer de ces fonds. L’argent ainsi confisqué servirait de gage au prêt de réparation à l’Ukraine. Or le Premier ministre fédéral belge, le national-centriste flamand Bart De Wever, s’y oppose résolument. Il craint à juste titre que cette première historique de s’approprier les actifs d’un autre État n’entraîne de fâcheuses répercussions politiques, financières, économiques, sociales, diplomatiques et juridiques. Le dirigeant belge exige donc de ses partenaires un mécanisme solide de garantie capable de rembourser Euroclear si jamais Moscou parvenait à rapatrier en Russie ses placements. Les discussions se poursuivent. La direction d’Euroclear entend par ailleurs contester devant les tribunaux toute confiscation des avoirs russes. Elle sait qu’une telle mesure anéantirait la confiance des déposants.

Les négociations portent aussi sur un prêt de réparation gagé sur le fonds souverain de la Norvège. Bien que non-membre de l’Union pseudo-européenne, Oslo participe à l’OTAN, à l’Espace économique européen et à la zone Schengen. Grâce aux hydrocarbures en mer du Nord, le royaume scandinave disposerait grâce à ce fonds plus de 1700 milliards d’euros ! Les eurocrates ont déjà prévu d’utiliser les intérêts de ces avoirs russes (soit plus de cinq milliards d’euros) pour aider l’Ukraine.

Les réticences du chef du gouvernement belge sont légitimes. La saisie illégale des avoirs d’État russe et leur utilisation à l’effort de guerre seraient considérées comme des actes délibérés de belligérance avec des conséquences imprévisibles. Cet acte de piraterie internationale constituerait enfin un terrible et néfaste précédent pour la population française.

La France croule sous la dette et les déficits. Au lieu de trancher, de tailler et de sabrer dans les dépenses inutiles et problématiques (subventions faramineuses aux partis politiques, aux syndicats, aux associations déviantes, etc.), les politiciens ne cachent plus leur envie de détourner ce gigantesque magot que représente l’épargne des Français. Pour le premier semestre 2025, le taux d’épargne des particuliers atteignait près de 19%, d’où un patrimoine financier des ménages estimé à 6430 milliards d’euros !

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Le 2 avril 2024, l’inénarrable députée Verte de Paris, Sandrine Rousseau, suggérait de combattre la dette publique en contraignant les épargnants français à renflouer ce tonneau des Danaïdes. Elle n’est pas la seule à lorgner sur les économies d’une vie de labeur. L’apparentée Verte, Sophie Taillé-Polian, députée du Val-de-Marne et adhérente à Génération.s, le groupuscule de Benoît Hamon, développe une autre obsession. Outre son fantasme psychotique de fermer CNews et d’écraser le groupe médiatique Bolloré, elle envisage, début novembre, de piller l’épargne afin de financer la nationalisation de l’économie hexagonale et la réindustrialisation. « Récupérer l’épargne des Français pour qu’elle soit réinvestie dans le productif et non dans le financier, se justifie-t-elle, c’est remettre en selle notre modèle social. » Faire les poches des Français au nom du sinistre pacte républicain tout en refusant la fermeture des frontières et en acceptant tous les migrants du monde est fort audacieux.

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Corrélons ces deux infâmes propositions avec d’autres qui expriment une agression discrète contre la propriété. Les services fiscaux exigent chaque année de remplir une déclaration d’occupation et de loyer. Cette déclaration est à mettre en relation avec le projet de faire payer aux propriétaires une location qu’ils devraient s’ils n’étaient pas précisément propriétaires! Ubu travaille au fisc! Posséder des biens immobiliers constitue un marqueur, plus ou moins fort, d’enracinement. Dans une tribune parue dans Le Monde du 19 octobre 2025, sommet de la désinformation et de la dénonciation facile, Aurore Lalucq (photo) défend le projet funeste d’euro numérique qui, selon elle, contournerait les banques. Bien sûr, on y croit! Députée française apparentée socialiste au Parlement dit européen, Aurore Lalucq co-préside Place publique (Rigole publique serait plus juste !), un autre groupuscule, celui de Raphaël « CIA » Glucksmann. Sa prise de position en faveur d’une monnaie numérique liberticide n’est donc pas étonnante.  

Les kleptocrates occidentaux se méfient des propriétaires et de toute réalisation tangible de participation dans les entreprises. Leurs lointains aïeux ont aboli les corporations qui reconnaissaient la propriété du métier et favorisé le salariat. Confisquer l’épargne privé constituerait une nouvelle étape vers l’instauration d’un hilotisme 2.0 et d’un véritable communisme de marché. Dans cette perspective anxiogène, comment réagirait alors l’opinion publique ? Assisterait-on à l’émergence de « super-Gilets jaunes » ? Comment répondraient les unités de sécurité potentiellement spoliées ? Continueraient-elles à obéir docilement à l’hyper-classe cosmopolite ou bien se rallieraient-elles aux mécontents, quitte à renverser dans la foulée le régime ? Tout demeure incertain. Espérons seulement que ni l’écureuil, ni la fourmi ne se laisseront plumer.    

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 176, mise en ligne le 1er décembre 2025 sur Radio Méridien Zéro.

mardi, 02 décembre 2025

Selon le professeur Garett Jones, la migration de masse modifie fondamentalement les économies et affaiblit les nations innovantes

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Selon le professeur Garett Jones, la migration de masse modifie fondamentalement les économies et affaiblit les nations innovantes

Peter W. Logghe

Source: Knooppunt Delta - Nieuwsbrief n°204 - Novembre 2025

J'ai soudainement repensé au professeur Garett Jones en lisant dans Het Laatste Nieuws du 29 octobre 2025 que 6 chômeurs sur 10 en Belgique ont un antécédent migratoire. « Nous sommes les pires de la classe en Europe », titrait le journal. « Si l’on se concentre sur les migrants d'en dehors de l’UE, alors la Belgique est presque toujours la dernière de la classe européenne. Si l’on rassemble tous les migrants hors UE qui sont au chômage, plus de la moitié d’entre eux le sont depuis plus d’un an », expliquait le professeur Stijn Baert.

Ces chiffres confirment-ils les affirmations du professeur Jones ? Qui est Garett Jones ?

Garett Jones est né en 1970 et est économiste à l’Université George Mason (Virginie, États-Unis). Il a acquis une renommée internationale avec son livre Hive Mind: How Your Nation's IQ Matters So Much More Than Your Own.

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Ses recherches portent sur la macroéconomie, la politique monétaire, le QI en relation avec la productivité, les cycles économiques à court terme et le développement économique. Il a développé la théorie de la «transplantation culturelle»: selon lui, les peuples migrateurs apportent dans le pays d’accueil les valeurs économiques et institutionnelles de leur pays d’origine — phénomène auquel aucune gouvernance jusqu’à présent n’a prêté attention. Une société qui accueille des flux migratoires massifs (comme l’Europe de l’Ouest) finira par ressembler de plus en plus aux pays d’origine de ces migrants.

Il part d’une idée simple: la richesse économique ne se limite pas au capital ou à la technologie, elle repose avant tout sur des habitudes collectives: épargne, confiance, discipline institutionnelle, intégrité.

Il a étudié la diaspora de nombreux peuples aux États-Unis et a constaté que les enfants et petits-enfants des migrants ont les mêmes réflexes économiques que leurs ancêtres: les Italo-Américains ressemblent aux Italiens, tout comme les Mexicano-Américains ressemblent aux Mexicains. «Les migrants ne s’adaptent pas aux normes économiques du pays d’accueil, mais ils y importent leurs valeurs économiques», explique-t-il.

En d’autres termes: les valeurs économiques et politiques des populations migrantes s’enracinent dans le pays d’accueil et transforment ainsi progressivement la société qui les a accueillis. Par exemple, la diaspora chinoise aux États-Unis a apporté une éthique du travail et des valeurs communautaires stables. Singapour et la Malaisie connaissent également cette influence chinoise.

Jones poursuit en affirmant que les pays innovants, comme les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud ou l’Allemagne, représentent un capital civilisationnel fragile. Leur avance technologique et scientifique repose sur des institutions solides et sur une culture qui promeut les efforts et la confiance. Mais, dit le professeur Jones, une migration de masse en provenance de pays où ces valeurs sont très faibles comporte le risque que les pays de destination perdent leurs fondements axiologiques favorisant l’innovation et la stabilité.

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C’est une question de survie pour toute civilisation technologique, affirme-t-il: «Si les pays innovants changent de l’intérieur, l’ensemble de l’économie mondiale sera affaibli».

Pour l’économiste, qui plaide fortement en faveur d’une sélection des migrants issus de certains pays, le drame pour l’Europe de l’Ouest réside dans le fait qu’elle a massivement importé des migrants provenant de collectivités où la corruption, la dépendance à l’État et la faiblesse de la confiance sociale sont endémiques. Les gouvernements européens n’ont jamais pris en compte les conséquences à long terme d’une telle politique migratoire.

Le professeur Garett Jones pose une question anthropologique fondamentale: une société peut-elle rester la même si elle change de peuple? L’Europe de l’Ouest constate à son tour les effets d’une mutation culturelle lente mais profonde. Selon Jones, les cultures ne disparaissent pas. Elles se succèdent, se concurrencent, et finissent par redéfinir la société.

La question est de savoir si les gouvernements en Europe de l’Ouest sont encore capables de lire, de comprendre les signes des temps, et de prendre, dans l’intérêt de leur propre population, les mesures nécessaires?

Livres:

Hive Mind: How Your Nation’s IQ Matters So Much More Than your Own (2015)

The Culture Transplan: How Migrants Make the Economics They Move to a Lot Like the Ones They Left (2022)

20:15 Publié dans Actualité, Livre, Livre, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sociologie, actualité, migrations | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Merz ne peut pas arrêter la politique migratoire de Merkel en Allemagne

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Merz ne peut pas arrêter la politique migratoire de Merkel en Allemagne

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Après le tournant migratoire de la chancelière Merkel (CDU) en 2015, environ un million de migrants syriens se sont dirigés vers l’Allemagne. Dix ans plus tard, Friedrich Merz (CDU) est devenu chancelier, notamment avec la promesse de resserrer drastiquement la politique migratoire. Six mois après son élection, les paradoxes se multiplient. Sa coalition montre peu d’ambition en matière d’immigration, et les tensions internes au sein de la CDU sapent sa crédibilité.

Malgré la chute du régime d’Assad en 2024 et l’arrivée du nouveau président Ahmed al-Charaa, les réfugiés syriens ne retournent pas dans leur pays natal. Le chancelier Merz a donc proposé de réfléchir à d'éventuelles expulsions, car « la guerre civile en Syrie est terminée, il n’y a donc plus de raison de demander l’asile en Allemagne ». Merz mise donc sur une collaboration pragmatique avec le nouveau régime syrien pour relancer les rapatriements. « Ils sont essentiels pour la reconstruction du pays », a-t-il déclaré.

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Pour son ministre des Affaires étrangères, un retour dans un pays dévasté n’est pas une option.

Lors d’une conférence de presse récente à Husum, dans le Schleswig-Holstein, Friedrich Merz a déclaré : « Sans ces hommes (c'est-à-dire les réfugiés syriens qui retourneraient en Syrie), une reconstruction du pays est impossible. » Mais son propre ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul (photo - également membre de la CDU), lui a formellement répondu lors de sa visite à Damas. Il a décrit le chaos: «Ici, très peu de personnes peuvent vraiment vivre de manière acceptable». Le ministre a plaidé pour des expulsions très limitées «dans quelques cas exceptionnels», notamment pour les criminels.

Pendant ce temps, l’héritage migratoire de Mutti Merkel pèse des milliards d’euros. Pour 2023, le coût financier de la politique migratoire allemande est estimé à 6,4 % des dépenses publiques, soit une somme de 29,7 milliards d’euros. Il est clair que le mécontentement de nombreux Allemands est très bien capté par le parti d’opposition AfD. Alice Weidel, présidente de l’AfD, a durement dénoncé l’hypocrisie de la CDU: « Voilà ce que nous dit la CDU: 40 millions d’euros prévus pour la ‘reconstruction’ de la Syrie, mais les Syriens ‘ne peuvent pas revenir’, selon le ministre Wadephul. Le contribuable allemand est doublement touché. »

Au Bundestag, le ministre Wadephul a de nouveau déclaré que la destruction de la Syrie était pire que celle de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Les parlementaires étaient sans voix. Selon le magazine allemand Der Spiegel, cela indique que le ministre ne peut plus compter sur ses collègues de la CDU au parlement. Certains disent — pour l’instant anonymement — que le ministre ferait mieux de démissionner.

vendredi, 28 novembre 2025

En route vers une union militaire ? - Des milliards pour l’armement et plus encore : l’UE lance un programme pour le lobby de la défense

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En route vers une union militaire ?

Des milliards pour l’armement et plus encore: l’UE lance un programme pour le lobby de la défense

Source: https://derstatus.at/globalismus/milliarden-fur-waffen-co...

Notre bel argent de bons contribuables sera consacré à leur armement: Bruxelles lance l'«European Defence Industry Program» (EDIP). Son objectif: que les pays de l’UE développent, achètent et produisent conjointement des armes, des munitions et d’autres équipements militaires. À cet effet, l’UE prévoit de dépenser pas moins de 1,5 milliard d’euros dans les deux prochaines années. À cela s’ajoutent de nouvelles aides financières à Kiev.

Le programme d’armement EDIP joue sur tous les tableaux

Une grande euphorie accompagne la progression du projet, du côté des représentants des familles politiques du système à Bruxelles. Le principal négociateur pour le budget, et ministre danois des Finances d'obédience social-démocrate, Nicolai Wammen, se réjouit de l’augmentation des dépenses militaires de l’UE qui passent à 2,8 milliards d’euros — soit un doublement depuis 2023 — et parle d’un budget «fort et résilient» dans ce domaine. François-Xavier Bellamy, négociateur de l’UE pour l’industrie, la recherche et l’énergie, est également très enthousiaste: «Nous veillons à ce que les pays européens investissent dans des armes qui leur garantissent une autonomie totale d’action.»

Il évoque des « décennies de dépendances dangereuses » qui auraient menacé la «souveraineté de nos démocraties». Le programme EDIP renforce la «base industrielle» et garantit que les armées des pays de l’UE «disposent des moyens pour remplir leur mission». La participation de l’industrie de défense ukrainienne, également, est particulièrement saluée dans la famille politique, comme l’explique Michael Gahler, député de la CDU allemande et négociateur du PPE au comité de la défense de l’UE. Cependant, il regrette que le 1,5 milliard d’euros débloqué par Bruxelles soit encore «bien trop faible» à son goût…

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Économie de guerre de l’UE: l’Autriche neutre, elle aussi, finance le projet

La FPÖ pressent déjà le pire en lien avec ces annonces. La députée européenne de la FPÖ, Petra Steger (photo), a déclaré: «L’Union européenne fait un pas colossal vers une union militaire, et le gouvernement autrichien est en première ligne. Ce qui est présenté ici sous le nom de European Defence Industry Programme n’est rien d’autre que le début d’une économie de guerre à l’échelle de l’UE.» À l’avenir, les États membres pourront se faire subventionner jusqu’à 100 % des coûts de leurs projets de défense par l’UE.

Cela n’est pas bon non plus pour la neutralité autrichienne: «Ainsi, nous, en tant que contributeurs nets autrichiens, finançons directement la militarisation d’autres pays. Encore plus de redistribution, encore plus de folie des armements — plus vite, plus grand, plus cher que jamais. C’est la rupture définitive avec un projet qui a commencé comme une union pour la paix.» Que l’Ukraine reçoive en plus 5,9 milliards d’euros de Bruxelles énerve la députée: «L’UE injecte des milliards dans la production militaire ukrainienne — nouvelles usines, licences de production, achats conjoints — et cela dans un pays qui est dans l’actualité depuis des mois à cause de colossaux scandales de corruption.»

Diplomatie plutôt qu’une «folie militariste délirante»

Il ne s’agit «pas seulement de préparer l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais aussi de préparer l’adhésion de l’UE à la guerre en Ukraine !» Selon Mme Steger, cela montre une fois de plus: « L’UE n’a aucun intérêt à la paix. Alors que le monde parle de solutions pacifiques possibles, Bruxelles prépare un conflit sur le long terme.» La responsabilité revient maintenant au gouvernement allemand: «Ceux qui participent à cette démarche foulent délibérément aux pieds la neutralité permanente. L’Autriche est progressivement entraînée dans une union militaire. [...] L’Europe a besoin de diplomatie, de paix et de bon sens, pas d’une folie militariste ! »

Dimanche déjà, le secrétaire général de la FPÖ, Michael Schnedlitz, a critiqué la prestation de la ministre des Affaires étrangères, membre du parti libéral NEOS, Beate Meinl-Reisinger, lors de la conférence de presse à la radio autrichienne ORF. Elle y a encore plaidé pour la création d’une armée européenne. Selon la vision de la FPÖ, c’est non: « Si la ministre des Affaires étrangères veut vraiment donner un signal pour la paix en Ukraine, alors elle doit proposer l’Autriche comme lieu pour des négociations sérieuses de paix. La neutralité autrichienne n’est pas un instrument pour ses fantasmes d’armée européenne — elle doit enfin s’engager pour la paix et la diplomatie.» Ses fantasmes ne correspondent pas à l’attitude qu'attendent les citoyens et sont « stupides et dangereux».

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Les États-Unis veulent contrôler le gazoduc Nord Stream pour leurs propres besoins

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Les États-Unis veulent contrôler le gazoduc Nord Stream pour leurs propres besoins

Source: https://mpr21.info/estados-unidos-quiere-controlar-el-gas...

En novembre de l’année dernière, nous avons annoncé que le spéculateur américain Stephen P. Lynch souhaitait acheter le gazoduc Nord Stream, si celui-ci était mis aux enchères lors du procès qui allait être lancé en Suisse contre l’opérateur en faillite.

En mai, le tribunal suisse a approuvé la vente. Une entreprise, Pyrit Energy AG, souhaite l’acquérir, selon l’annonce de son directeur, Ralph Niemeyer, qui a affirmé que son offre était la meilleure solution et qu’il avait négocié la transaction avec le directeur de Gazprom, Alexei Miller.

Bien que le gazoduc ne soit pas encore en service, l’intérêt pour celui-ci croît de jour en jour. Pyrit espère obtenir l’approbation des 27 pour transporter le gaz russe, malgré le fait qu’en octobre, le Conseil de l’Union européenne ait adopté un plan pour bloquer les importations de combustibles russes. L’accord s’exécute via Dubaï, le centre mondial de compensation pour les hydrocarbures.

Ce n’est pas un hasard si la police allemande a soudainement émis des mandat d’arrêt contre trois saboteurs du service secret ukrainien et quatre plongeurs militaires pour le sabotage du gazoduc.

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L’ambiance a changé, et même en Pologne, des déclarations très surprenantes se font entendre. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Jacek Czaputowicz, a déclaré que l’amélioration des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Russie pourrait conduire à la reconstruction de Nord Stream. « Les Européens achèteront ce gaz. Je pense que nous aussi. Parce que cela sera tout simplement légalisé par les États-Unis, notre principal allié », a déclaré Chaputowicz à la radio RMF24.

Peut-être que tout est déjà en marche. Cet été, Lynch, qui est un collaborateur proche de Trump, a payé la dette des exploitants de Nord Stream envers leurs créanciers. Lynch tente également d’acheter le gazoduc, mais attention; le plan est très différent: il ne s’agit pas de transporter du gaz russe vers l’Europe. Certains pensent que ce que les États-Unis veulent, c’est empêcher la Chine d’accéder au gazoduc.

Bien sûr, les opérations de Lynch sont liées à un accord de paix en Ukraine. Mais le gazoduc reste intéressant dans toutes les circonstances… aussi pour les États-Unis, qui ne disposent pas de suffisamment de carburant pour faire fonctionner leurs centres de données en intelligence artificielle.

Bien que les États-Unis soient le principal producteur mondial de gaz, avec un billion de mètres cubes, la consommation intérieure et celle du Mexique absorbent ensemble 900 milliards de mètres cubes. En d’autres termes, les investissements colossaux prévus pour l’intelligence artificielle aux États-Unis dépendent aussi… du gaz russe.

Pour que les « génies » de Bruxelles comprennent: le paquet de sanctions numéro 19 est une folie ; les tentatives de bloquer les exportations de gaz russe sont vouées à l’échec. La seule question est de savoir si le pipeline arrivera en Allemagne ou si une autre opportunité sera manquée à son tour.

Nous restons en alerte : l’entreprise qui exploitait le gazoduc Nord Stream était à moitié russe et à moitié allemande ; maintenant, nous verrons si l’entreprise qui l’achètera sera à moitié russe et à moitié américaine, c’est-à-dire si l’Europe restera à nouveau mise à l’écart.

La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt

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La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt

Par Andrea Falco Profili

Source: https://www.grece-it.com/2025/10/30/la-progenie-mostruosa...

Aristote la qualifia de “commerce le plus haï”, une activité contre nature où l’argent, par essence stérile, se reproduisait de façon monstrueuse par lui-même. Pendant des millénaires, l’acte de prêter avec intérêt a été un tabou moral, repoussant et inacceptable. Dans le folklore médiéval, les démons remplissaient la bouche du prêteur décédé de pièces brûlantes, une punition jugée appropriée pour un abomination telle que l’usure. Le monde antique, en effet, connaissait bien la puissance socialement destructrice de la dette : il avait conçu à cet effet un mécanisme de suppression, l’institution du Jubilé. Une année sacrée, qui servait de réinitialisation légale où les terres revenaient à leurs anciens propriétaires et, surtout, où la libération de l’esclavage de la dette était proclamée. C’était la tentative ultime de freiner une pratique odieuse.

Ces échos d’une ancienne répugnance morale ont été, depuis, enfouis par l’histoire. La longue marche du crédit a transformé le péché capital en une pratique financière respectable. Mais, en se dotant de méthode, il faut retracer comment il a été possible d’en arriver là.

Comme nous l’avons dit, dans le monde antique, l’intérêt était perçu comme un acte repoussant et inacceptable, on parlait de faire “enfanter” l’argent, un acte que Aristote, dans le premier livre de La Politique, condamne immédiatement, déclarant la stérilité de l’argent. L’usurier, en faisant “accoucher” des pièces de monnaie à partir d’autres pièces, crée une progéniture artificielle, un tokos (qui signifie aussi “rejeton” en grec), qui est une monstruosité. La pratique du prêt était considérée odieuse car elle constituait le principal instrument de soumission. Dans le monde grec-romain et au Proche-Orient, un paysan dont la récolte tournait mal était contraint de grever sa terre, puis ses outils, puis ses enfants, et enfin lui-même. C’était la réalité du crédit: l’esclavage pour dettes. Des populations entières étaient dépossédées et asservies non par une armée envahissante, mais par un registre comptable. Le créancier voyait sa richesse croître non par le travail, mais par la désolation d’autrui. C’était un système qui dévorait la société de l’intérieur, concentrant la terre et le pouvoir entre les mains d’une oligarchie, tandis que la masse de la population sombrait dans une servitude permanente.

La dette accumulée, laissée à elle-même, devient une entropie sociale et se concentre jusqu’à détruire le tissu même de la communauté, créant une fracture irrémédiable entre créanciers et débiteurs. Cette répulsion ne se limita pas au paganisme philosophique ou à la culture catholique. Elle fut universelle, si bien que l’Église chrétienne primitive, suivant les Évangiles (“Prêtez sans espérer rien en retour”), fut implacable. Les pères de l’Église, à partir de Saint Thomas d’Aquin, furent unanimes dans leur condamnation de l’usure comme péché mortel, défini comme un vol sans demi-mesure. Faire payer pour l’usage de l’argent, disait Thomas, c’était faire payer pour le temps. Les conciles ecclésiastiques interdisaient aux usuriers de recevoir les sacrements et même la sépulture en terre consacrée. L’Islam, dans le Coran, est peut-être encore plus clair, en comparant l’usurier à celui qui est “touché par Satan” car il déclare littéralement la guerre à Dieu et à son prophète en poursuivant cette pratique.

Pendant plus de deux mille ans, les trois grandes traditions intellectuelles et morales d’Europe et du Proche-Orient – la philosophie grecque, la loi chrétienne et la loi islamique – s’accordaient sur la malignité absolue de l’usure, avec une voix unanime.

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La question est alors la suivante:  comment a-t-il été possible d’arriver à la situation actuelle, comment un paria moral a-t-il pu s’intégrer dans l’administration courante en dissimulant son passé de pratique répugnante. Il s’agit en effet d’un chef-d’œuvre de sophistique, d’un lent lavage de cerveau collectif qui a duré des siècles, a commencé par de petits détails et des jeux terminologiques. Les théologiens et juristes  du bas moyen-âge commencèrent à creuser des fissures dans le mur, en postulant les droits du prêteur d’argent. Si le créancier subissait un dommage, ou perdait une opportunité de gain, il devenait opportun et justifiable qu’il reçoive une compensation, un “intérêt”. Le terme même d'“intérêt” fut choisi délibérément pour s’éloigner du mot “usure”, lequel était chargé de haine. Par la suite, furent créés les Monts de Piété, officiellement nés pour lutter contre l’usure, qui étaient des institutions franciscaines prêtant de l’argent aux pauvres en demandant en échange seulement un petit intérêt, juste suffisant à couvrir les coûts opérationnels. Cela semblait charitable, mais le tabou avait été brisé et, pour la première fois, une institution chrétienne légitimait l’intérêt. La digue avait cédé.

Le coup de grâce arriva avec la Réforme protestante. En plus de Luther, c’est Jean Calvin qui fournit la justification théologique que le capitalisme naissant attendait. Calvin distingua entre le prêt au pauvre (qui constituait encore un péché) et le prêt à l’entrepreneur, arguant que l’intérêt était le gain légitime de celui qui permettait à un autre homme de tirer du profit en lançant une activité. À partir de ce moment, les coordonnées de l’argent dans la société changèrent irrémédiablement : on ne parle plus d’argent stérile mais de capital, et l’usurier, parasite, changea de nom pour devenir l'“investisseur”, devenant un partenaire dans le progrès.

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Depuis ce moment, la marche du crédit fut inarrêtable. Les Lumières ont sécularisé le sujet (Bentham, Adam Smith), liquidant les anciennes interdictions désormais considérées comme relevant de superstitions médiévales qui entravaient le libre marché. Les banques, autrefois activités marginales et honteuses, sont devenues les temples de la nouvelle économie. Aujourd’hui, le système que les Européens d’autrefois voyaient comme un cancer social est désormais le système circulatoire en place. La re-signification a permis de remplacer la peur de la dette par celle de ne pas en avoir assez (on parle maintenant de “mauvais crédit”). Les gouvernements ne cherchent pas à effacer les dettes, mais s’endettent pour payer les intérêts sur les dettes précédentes. Même l’institution du Jubilé ne survit que dans son sens spirituel dans un catholicisme en déclin, tandis que sa valeur économique et sociale est oubliée et ridiculisée comme une impossibilité économique. En revanche, il existe son opposé : le sauvetage (bailout), où les dettes faillies des puissants ne sont pas effacées, mais transférées sur le dos du public. L’apothéose de cette transformation est survenue avec la crise financière de 2008. Quand le château de cartes construit sur les prêts hypothécaires s’effondra, on a pu s'attendre à un retour à la santé. Au contraire, ce fut la victoire définitive de la logique de la dette. Les sauvetages bancaires dans le monde atteignirent des chiffres astronomiques. Ce ne furent pas les dettes des désespérés qui furent effacées, mais celles des requins financiers qui furent socialisées. Les spéculateurs qui avaient parié et perdu furent sauvés par l’argent public, tandis que des millions de familles perdirent leurs maisons. On choisit de récompenser ceux qui avaient créé la catastrophe, ceux qui en subirent les conséquences découvrirent vite le sens du mot “austérité”.

Le cercle est bouclé, la “progéniture monstrueuse” d’Aristote s’est tellement multipliée qu’elle a dévoré ses propres parents. Et le monde, sans même s’en rendre compte, est devenu son enfant adoptif.

Andrea Falco Profili

jeudi, 27 novembre 2025

Georg Mayer (FPÖ): «L'UE conduit l'Europe vers une dépendance dangereuse – ce sont nos entreprises locales qui en font les frais»

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Georg Mayer (FPÖ): «L'UE conduit l'Europe vers une dépendance dangereuse – ce sont nos entreprises locales qui en font les frais»

Par Georg Mayer

Source: https://www.fpoe.eu/mayer-eu-steuert-europa-in-eine-gefae... 

« Avec sa politique industrielle idéologisée, la Commission européenne a conduit l'Europe vers une dépendance extrêmement dangereuse vis-à-vis de la Chine – et tente désormais de masquer les problèmes qu'elle a elle-même causés en maniant à tour de bras des vocables-slogans tels que le « dérisquage ». En réalité, nous assistons à une désindustrialisation provoquée par Bruxelles, explique Georg Mayer, député européen de la FPÖ autrichienne, à l'occasion du débat en session plénière sur les restrictions chinoises à l'exportation.

Mayer souligne que l'UE a imposé pendant des années des exigences climatiques excessives, a posé une interdiction totalement inappropriée des moteurs à combustion et imposé une bureaucratie toujours plus lourde, qui ont considérablement affaibli la base industrielle de l'Europe. "Alors que d'autres régions du monde renforcent leur industrie, l'UE chasse systématiquement notre production hors d'Europe. Et maintenant, on s'étonne que la Chine tire parti de sa position? Cette évolution était prévisible", déclare M. Mayer.

La ligne de conduite de la Commission, qui pourrait conduire l'Europe à une confrontation avec la Chine, est particulièrement dangereuse: «Une escalade du conflit serait suicidaire sur le plan économique. La Chine est l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Europe. Ceux qui brandissent des gestes menaçants mettent en danger notre prospérité. » Ce sont surtout les entreprises locales qui en font les frais: « Ce ne sont pas les élites bruxelloises qui paient la facture, mais nos entreprises locales, celles qui garantissent chaque jour des emplois et créent de la valeur ajoutée.

Mayer exige un changement radical de mentalité

« Il faut mettre fin à cette mauvaise orientation idéologique. L'Europe n'a pas besoin de petits jeux géopolitiques, mais, enfin, d'une politique qui renforce notre industrie, assure la sécurité d'approvisionnement et rétablisse la compétitivité. »

Le FPÖ continuera à « s'opposer aux dérives autodestructrices de Bruxelles » et à réclamer une politique industrielle raisonnable qui remette l'Europe sur les rails sur le plan économique.

Georg Mayer

- Membre de la commission des pétitions (PETI);

- Membre suppléant de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE).

mercredi, 26 novembre 2025

Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration

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Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration

Comment la décadence politique se propage lorsque l’idéologie remplace la réalité

Alexandre Douguine

Alexandre Douguine montre comment l’effondrement de l’Occident, alimenté par l’immigration, révèle le destin de tout système politique qui se coupe de la tradition et tombe dans la pourriture de sa propre idéologie laïque.

Le monde occidental est en train de s’effondrer. Alors que l’Union européenne et les mondialistes tentent de fonctionner dans un « mécanisme de dégradation par paliers », les électeurs américains se sont soulevés. Et maintenant, ce sont aussi les Européens qui se dressent. Où cela mènera-t-il, et que doit faire la Russie ?

Le gouvernement de Starmer en Grande-Bretagne et les libéraux de l’Union européenne représentent le cœur de l'idéologie libérale, insistant sur leur vision malgré l’état réel du monde. À cet égard, ils ressemblent au détenteurs du pouvoir à la fin de l’Union soviétique, lorsque l’élite du parti et le gouvernement soviétique continuaient de s’appuyer sur des modèles théoriques qui contrastaient totalement avec la réalité. Au lieu d’essayer de concilier leurs notions -peut-être partiellement correctes- avec la réalité—une réalité qui évolue selon ses propres lois et rythmes, nécessitant de nouvelles solutions— ils ont commencé à insister sur leurs idées comme si elles représentaient la vérité ultime. Et, à la fin, tout s’est effondré.

inicklandmages.jpgLe philosophe Nick Land a introduit le terme de « ratchet dégénératif » (référence au mécanisme du pignon dégradant). Je l’appelle « la république »: des systèmes politiques et sociaux qui, une fois autonomes et laissés à eux-mêmes, sans impulsions extérieures, aboutissent inévitablement à une seule chose: au déclin, à l'effondrement, à la crise et à la dégradation. Tout système desséché basé sur un algorithme idéologique qui a perdu son lien avec la réalité—ce qu’on appelle une vérification de la réalité—finira inévitablement par un ratchet en phase de dégradation (ndt: le terme d'argot anglo-américain ratchet a de multiples significations et des origines obscures selon divers dictionnaires en ligne).

Au bout du compte, il ne reste qu’un seul chemin: l’accumulation d’une masse critique d’erreurs. Une mauvaise décision en entraîne une autre; après la troisième, viennent la quatrième, la cinquième et la sixième. Chaque mauvaise décision est suivie d’une décision encore plus mauvaise. Tout cela s’insère dans des concepts idéologiques, mais entre en conflit absolu avec la réalité. L’Union soviétique s’est effondrée précisément pour cette raison: le mécanisme ratchet de l’idéologie soviétique a atteint un point critique, refusant en toute circonstance de s’adapter au réel ou de répondre à ses défis. Avec cette république dégénérative, notre pays, malheureusement, s’est aussi effondré.

La même chose se produit maintenant avec l’Union européenne et les mondialistes. Ils croient que plus d’immigration, c’est mieux; que l’immigration doit être traitée avec encore plus d’immigration, la stupidité avec encore plus de stupidité, et les perversions avec encore plus de perversions. Ils traitent la dégénérescence de leur propre activité mentale avec une prothèse qui a la forme de l’intelligence artificielle. Voilà le mécanisme ratchet de la république. Tout modèle politique laïque, tôt ou tard, finit par un effondrement de ce genre.

Cet effondrement se produit en ce moment même dans le monde occidental. Les électeurs américains se sont dressés contre cela, et les électeurs européens se relèvent maintenant à leur tour. Pourtant, les dirigeants politiques de l’Europe—les libéraux—insisteront jusqu’au bout pour conserver et promouvoir leurs modèles totalement inefficaces. Ils nommeront des immigrants comme curateurs de l’immigration, encourageront les immigrés illégaux, accueilleront les musulmans et mettront de côté les chrétiens. En d’autres termes, toute action absurde que l’on peut imaginer sera certainement mise en œuvre par l’Union européenne.

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Nous assistons à une démonstration claire du mécanisme ratchet qui entraîne la dégénérescence. Et si nous ne vivifions pas notre propre État, notre système politique, avec des significations émanant d'un ordre supérieur, avec des objectifs plus élevés, de la sacralité et de l’esprit, nous arriverons au même point. Laisser un système politique à lui-même mène inévitablement précisément là où nous sommes aujourd'hui. D’autant plus que, malheureusement, nous sommes officiellement une république—ce qui signifie que nous sommes condamnés à la même dégénérescence que les pays occidentaux. Bien qu’évidemment, ils soient beaucoup plus avancés sur cette voie que nous.

Face à cela, il est important de comprendre ce qui se passe avec l’immigration islamique dans les pays occidentaux. Les mondialistes font une distinction nette entre l’islam dans ses pays traditionnels et l’immigration islamique. Ils font la guerre contre les États islamiques—en les envahissant, en les bombardant et en les diabolisant sur la scène internationale. Mais les diasporas islamiques en Occident, en revanche, sont accueillies à bras ouverts—en particulier les groupes les plus radicaux, déracinés et fortement criminalisés, qui ont donné en Europe et ailleurs une très mauvaise image de l’islam, une parodie de celui-ci.

En d’autres termes, les mondialistes ont des doubles standards. Les musulmans vivant dans leurs propres pays sont « mauvais ». Les musulmans qui viennent dans les pays occidentaux sont « bons ». Parce qu’ils déforment leur propre tradition, qui est conservée dans leurs pays d’origine, et détruisent les traditions des autres peuples parmi lesquels ils s’installent. Les pays musulmans sont posés comme des ennemis; les diasporas musulmanes, elles, sont posées comme des alliées des mondialistes.

L’Angleterre est un exemple d'école en ce domaine. Starmer—dont la popularité est maintenant proche de zéro—poursuit des politiques que beaucoup considèrent comme accélérant le déclin de l’Angleterre, et je soupçonne que son destin politique en sera le reflet. Des figures comme lui pourraient finalement faire face à un règlement de comptes sévère de la part de leurs propres citoyens—des figures comme l’activiste de droite Tommy Robinson incarnent déjà cette réaction croissante. Cette trajectoire est prévisible, et les communautés musulmanes intégrées dans le projet mondialiste ne feront qu’amplifier le chaos, étant donné le rôle perturbateur qui leur est assigné dans ce programme globaliste.

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Mais qu’est-ce que cela doit nous apprendre, à nous, Russes ? Premièrement, les pays musulmans doivent être nos amis, et les musulmans qui vivent dans leurs territoires traditionnels—dans leurs régions de peuplement—sont des gens merveilleux—porteurs de tradition. Deuxièmement, lorsqu’ils commencent à se répandre de manière excessive et sans motifs sérieux comme une sorte de mycélium fongique dans d’autres sociétés, cela doit être combattu. En d’autres termes, nous devons être amis et alliés des musulmans et des pays islamiques, tout en réduisant autant que possible l’immigration islamique.

Quant à nos musulmans traditionnels et autochtones—comme les Tatars, Tchétchènes et autres peuples du Caucase—ils relèvent entièrement de nos propres peuples. C’est une autre question; ils sont tout simplement des nôtres. Mais les étrangers musulmans qui viennent dans notre pays doivent adopter nos coutumes ou retourner dans leurs pays d’origine, amis.

Nous ne devons pas craindre d’offenser quelqu’un comme Emomali Rahmon (1) en expulsant tous les immigrants tadjiks illégaux de Russie. Tout doit être aussi strict que possible. Ceux qui veulent devenir comme nous sont nos amis. Ceux qui ne veulent pas le devenir, qui veulent porter toutes sortes de couvre-chefs étranges—s’il vous plaît, rentrez chez vous. Chez vous, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Portez ce que vous souhaitez. Nous vous traiterons avec grand respect, amour, amitié, révérence et partenariat stratégique—mais seulement lorsque vous retournerez dans votre pays. Si vous êtes ici, devenez comme nous.

Notre tâche est donc de faire exactement le contraire de ce que font Starmer en Grande-Bretagne et d’autres mondialistes dans l’Union européenne: nouer des amitiés avec les pays islamiques, les soutenir, et tout simplement arrêter l’immigration islamique, la réduire à zéro. Bien sûr, cela exclut nos propres musulmans, qui vivent dans leur propre patrie et respectent nos lois.

(Traduit du russe)

(1) Note du traducteur : Emomali Rahmon est le président du Tadjikistan, en fonction depuis 1994. Ces dernières années, il s’est plaint publiquement du traitement des travailleurs migrants tadjiks en Russie.

 

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Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant! 

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L’Europe du déclin

Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant! 

Frédéric Andreu

Une crise interminable — et, disons-le, minable — éteint peu à peu les lumières de l’Europe réelle. On assiste aujourd’hui à une fragmentation esthétique et morale qui n’est pas sans rappeler la période du Directoire (1795-1799), entre chapeaux à plumes et déclarations de guerre opportunes. Nous allons voir comment une oligarchie irréformable génère toujours des dérivatifs.

Alors que la corruption et la délinquance gangrènent la France d’alors, l’expédition d’Égypte sert le régime. L’UE de Macron et de von der Leyen, quant à elle, désigne aujourd’hui la Russie comme l’ennemi du genre humain. Une faute qui risque de coûter cher au peuple, éternel dindon de la farce.

- Des élections qui ne plaisent pas au pouvoir. Lorsqu’on regarde le tour de passe-passe électoral de 2005 et le discrédit persistant de la classe politique, on remarque une troublante similarité avec la période du Directoire. Nous sommes en 1797. La misère ronge les faubourgs de Paris; on mange des chats tandis que l’oligarchie d’affaires festoie dans des palais cossus. Dérive conjoncturelle ou aboutissement de la Révolution de 1789: tromper le peuple, lui retirer ses libertés concrètes et coutumières pour les remplacer par des lois abstraites? À chacun d’en juger.

Sans le savoir, la Révolution politique allait servir de préparatif à la révolution industrielle: il s’agissait de remplacer les anciennes élites par des marchands et des banquiers, et de faire entrer la machine dans la société. C’est ce que l’Histoire officielle — tatillonne sur les faits mais aveugle sur les structures — ne dit jamais: le coup d’État politique anticipait un coup d’État technique.

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Dans ce contexte délétère, on ne s’étonnera pas que les élections de 1797 (dites du « 18 Fructidor an V ») donnent une large victoire aux royalistes. Que fait alors le pouvoir? Il invalide purement et simplement les résultats ! Depuis cette époque, l’ADN du républicain semble inchangé: en 2005, Sarkozy confisque lui aussi le résultat du « non » à Bruxelles, en faisant revoter le même traité par les parlementaires. Sarkozy serait-il un héritier du Directoire? Dans un certain sens, oui: sa politique reflète sa culture personnelle, celle d’un Barras amateur de Rolex et de Fouquet’s. Moins flamboyants, Hollande et Macron resteront sans doute dans l’Histoire comme des ploutocrates sans envergure, les Directeurs dont personne ne retient le nom.

- La désignation de l’« ennemi dérivatif ». La dérive corruptrice d’un pouvoir s’accompagne toujours de la désignation d’ennemis factices. Il faut détourner le regard du pourrissement des élites en inventant des menaces opportunes. L’Italie puis l’Égypte vont remplir ce rôle: la presse fabrique un « Mars de la guerre », Bonaparte, alors même que le pillage des églises par ses soldats est encouragé. Suivez mon regard: que fait aujourd’hui l’UE — le Directoire de notre temps — sinon créer elle aussi de faux ennemis? Les « nationalistes/populistes » sont désignés comme l’ennemi intérieur; la Russie comme l’ennemi extérieur, destiné à canaliser les angoisses collectives. Rien de nouveau sous le soleil !

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Bonaparte part en Égypte. À cette époque, il n’est qu’un général ambitieux parmi d’autres. Joubert lui est d’ailleurs préféré, mais celui-ci meurt au combat. Les années qui viennent diront si un soldat surgira pour « sauver l’Europe » face à une invasion russe imminente...

- Bonaparte contre Pichegru: Cette période du Directoire, courte mais si riche en éclats, a connu l’irruption de Bonaparte au détriment d’autres hommes, tombés dans les oubliettes de l’Histoire. Le cas de Jean-Charles Pichegru (portrait) est emblématique de cette époque ! Fils de cordonnier, entré dans l’armée, il devient un Général plus populaire que Bonaparte. Il faut dire qu’il libère l’Alsace de la menace autrichienne et réalise nombre d’exploits militaires. Cet homme le plus populaire de son temps est totalement oublié aujourd’hui. Pourquoi ? Ni jacobin sectaire, ni bonapartiste arriviste, il se rallie peu à peu, lui le fils de cordonnier, aux camps des Royalistes. Il est envoyé au bagne de Cayenne après avoir remporté les élections de 1797!

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Aujourd’hui, on n’envoie plus les opposants au bagne, mais certains dissidents sont mis au ban médiatique. C’est une autre manière d’exclure. Comme au temps du Directoire, les courants favorables à la démocratie directe ou à la royauté sont craints par le système. Bien que minoritaires, ces courants représentent un rempart contre un système jugé intrinsèquement profanateur. Ils appartiennent plus à la tradition qu’à la politique proprement dite.  

- Le moteur en trois temps : On remarque que ce pouvoir délétère qui règne sur l’Europe, avec von der Leyen en tête de gondole, suit toujours le même scénario :

  1. (1) Le déclin de l’élite conduit inexorablement le pays à la ruine.
  2. (2) Elle secrète alors un « leader » chargé de remettre de « l’ordre ».
  3. (3) Une fois le travail accompli, elle se débarrasse du « sauveur » avant de recommencer un cycle identique.

Ce moteur à articulation ternaire peut expliquer comment un idéaliste comme Robespierre fut mis au pouvoir, puis exécuté une fois sa tâche accomplie; comment un Bonaparte, à la fois redouté par les élites mais jugé assez corruptible, fut mis en selle par Sieyès, puis envoyé en exil. D’un certain point de vue, même De Gaulle — rappelé en 1958 lors de la crise algérienne, puis battu au référendum de 1969 — a joué un rôle similaire.

À ces époques, on ne parlait pas encore de « deep state », mais c’était déjà une oligarchie — celle de l’industrie et de la colonisation — qui exerçait les pouvoirs profonds. En partie autonomes, les forces de l’argent et de la technique génèrent un pouvoir cybernétique tournant autour d’une classe possédante et non élue. Ce pouvoir « cherche » des acteurs (conscients ou non) pour jouer leur rôle dans le grand théâtre démocratique, puis les jette ou les recycle en icônes. De Gaulle est particulièrement emblématique de ces figures historiques, à une époque où le gaullisme est érigé en idéal par des gens qui ne cessent de le trahir. Dernier chef d’État à avoir eu une haute conscience du principe monarchique au-dessus des partis, il entretenait des échanges réguliers avec le prétendant au trône. Rien d’étonnant : il savait qu’il servait un principe supérieur à sa personne.

On remarquera au passage que le seul chef d’État du XIXᵉ siècle à n’avoir connu ni exil ni prison n’est ni un président ni un empereur, mais un roi: Louis XVIII, un souverain dont l’aura et la finesse mériteraient d’être étudiées de près. La République, experte en théâtralisation, en trahison et en usurpation, n’a cessé de renier ses propres principes, tandis que le pouvoir légitime n’a pas besoin de postuler les siens: il les incarne.

Les technocrates d’aujourd’hui sont à l’image des Directeurs d’hier. Von der Leyen, Macron ou Zelensky forment un « Euro-Directoire » prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Comme leurs ancêtres Barras et autres chapeaux à plumes, ils inventent des dérivatifs pendant que le peuple, lui, est livré à un effacement progressif. Nous savons que l’expédition d’Égypte, par exemple, avait servi de diversion au pouvoir de l’époque; aujourd’hui, c’est la fabrication de la menace russe qui joue ce rôle. 

Les événements à venir permettront-ils aux arapèdes de se cramponner au rocher du pouvoir ? Ou, a contrario, les contraindront-ils à quitter la scène ? Des réponses sont attendues dans les mois à venir.

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Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés

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Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés

Paul Weber

Source: https://report24.news/krise-in-der-karibik-warum-auch-die...

Dans les Caraïbes, un nouveau foyer de conflit se développe. Les États-Unis renforcent leur présence militaire au large des côtes du Venezuela – officiellement pour lutter contre les cartels de drogue, mais officieusement, l’accent semble être mis sur les réserves stratégiques de pétrole. Des parallèles avec des interventions américaines antérieures s’imposent. Parallèlement, les tensions politiques internes au Venezuela s’aggravent et les mouvements migratoires vers le nord s’intensifient : les impacts pourraient bientôt affecter également l’Europe.

Contribution de Paul Weber:

Nous avons déjà écrit sur l’hypocrisie de l’administration américaine concernant la résolution du conflit en Ukraine. Il faut cependant reconnaître que ce scénario est typique et que les politiciens américains l’utilisent à plusieurs reprises pour atteindre leurs objectifs politiques. Il s’agit principalement d’accéder à de nouvelles sources de financement ou de créer des possibilités pour davantage de lobbying en faveur d’intérêts personnels.

La guerre en Irak en est un exemple vivant. Sous prétexte de « libération » de la population, les États-Unis ont instauré le concept de stabilité dans la région. La diplomatie américaine – alors représentée par Colin Powell – visait à assurer l’accès aux champs pétrolifères et à renforcer leur influence au Moyen-Orient. En réalité, ces actions hostiles ont été justifiées par ces mêmes raisons et largement soutenues par les médias.

Des médias américains comme CNN, Fox News ou le New York Times ont activement défendu l’invasion américaine en Irak. La journaliste Judith Miller affirmait que des armes de destruction massive étaient présentes dans le pays arabe. Vingt ans plus tard, l’invasion de la Russie en Ukraine est beaucoup moins négativement évaluée. Tous les arguments avancés pour justifier le début du conflit ont été à l’époque peu pris au sérieux. La politique étrangère des États-Unis a-t-elle vraiment changé ? En regard de la situation actuelle dans les Caraïbes, on peut en douter.

Est-ce vraiment une question de cartels de drogue ?

Les exercices navals des forces américaines à Trinité-et-Tobago, ainsi que les manœuvres militaires au Panama, créent actuellement une situation tendue dans la région. Le déploiement de navires de guerre américains près de la côte du Venezuela constitue la plus grande opération navale des dix dernières années. Officiellement, les cartels de drogue sont considérés comme l’objectif principal de la politique américaine.

Pourquoi le ministère de la Défense américain, sous la houlette de Hegseth, ne planifie-t-il pas une offensive contre la Colombie? Après tout, le trafic de drogue y génère d’énormes profits et la criminalité y est légendaire dans le monde entier. Peut-être y a-t-il aussi des intérêts personnels de lobbyistes américains...

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La plate-forme offshore située à la frontière maritime entre le Venezuela et la Guyana est en réalité l’objectif principal des opérations hybrides américaines en cours. Il s’agit du plus grand et du plus riche gisement mondial. L’accès à ce pétrole offre des avantages économiques et renforce l’hégémonie régionale des États-Unis. Est-il vraiment impossible de renoncer à la violence comme moyen?

Par ailleurs, la lauréate du prix Nobel de la paix, María Corina Machado, en tant que principale opposante du régime de Maduro, se voit honorée avec des distinctions internationales. D’un côté, les médias américains lui reprochent de contrôler le trafic de drogue. De l’autre, elle se dit prête à tout faire pour la paix en tant que politicienne. Les discours populistes et les déclarations contre Maduro ont naturellement leur effet. En outre, le rapatriement de réfugiés aux États-Unis vers le Venezuela confirme le changement dans les flux migratoires.

L’Europe reste intéressée par des conditions favorables à la résolution du conflit en Ukraine, tandis qu’une nouvelle crise se développe dans les Caraïbes. Bien sûr, l’Europe offrira un nouveau foyer aux citoyens du Venezuela. Le multiculturalisme européen deviendra ainsi encore plus diversifié.

Pouvons-nous, Européens, influencer la situation dans d’autres parties du monde ? Même si ces régions semblent éloignées, nous risquons de vivre une nouvelle vague de crises migratoires et économiques, auxquelles l’Europe pourrait être confrontée de manière directe.

Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"

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Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"

Franz Ferdinand 

Source: https://derstatus.at/meinungen/die-letzten-gefechte-des-w...

La semaine dernière n’a pas été facile pour les fous de l’UE ! Ils ont presque perdu deux batailles : d’une part celle de la COP 30 à Belém, au Brésil, et d’autre part celle d'Ukraine, à cause de l’offre de paix de Donald Trump !

Ce dernier a tenu compte des réalités sur le champ de bataille, que les idiots de l’UE refusent simplement de reconnaître: jusqu’au bout, ils ont nourri l’espoir d’une victoire finale de l’Ukraine contre la Russie, comme autrefois Adolf Hitler, et maintenant ils l'imitent!

On peut voir ce plan de paix de Trump comme une capitulation, au moins partielle, de l’Ukraine. Donald Trump a apparemment, mais à contrecœur, reconnu que l’ordre mondial unipolaire, en raison de cette guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie en Ukraine, est définitivement dépassé, et que le nouvel ordre mondial multipolaire ne peut plus être arrêté. Dans ce nouvel ordre multipolaire, c'est-à-dire l’« ordre basé sur des règles », soit un euphémisme pour la tyrannie occidentale sur cette planète, est terminé.

Donald Trump a maintenant un besoin urgent de coopérer avec la Russie, après avoir récemment promis à chaque citoyen américain un « dividende » de 2000 dollars ! Ce n’est qu’en collaborant avec la Russie que l’on peut envisager une relance économique des États-Unis, susceptible d’apporter des améliorations concrètes au quotidien de chaque citoyen américain. Une guerre en Ukraine pour quelques oblasts russophones, où des milliards supplémentaires seront dépensés, est contre-productive !

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Les fous de Bruxelles ne veulent cependant pas reconnaître cette réalité, car ils croient encore à l’illusion qu’on peut détruire la Russie avec l’Ukraine comme levier pour prendre le contrôle des ressources russes. Autrement, le système euro est voué à une faillite inévitable, et avec celle-ci, nous aurons la dislocation de l’UE. Le site Unser Mitteleuropa en a parlé. Pour cette raison, l’UE, qui n’a été jusqu’ici que le chien de garde des États-Unis, n’est plus considérée ni acceptée comme partenaire par la Russie et les États-Unis.

Les Européens ont dominé cette planète pendant cinq cents ans. La colonne vertébrale idéologique de cette domination était la culture européenne, avec le christianisme comme fondement. Maintenant, alors que le déclin de la suprématie européenne devient de plus en plus évident, l’Europe produit, par métastases, des absurdités toujours plus ridicules, comme les radotages creux sur le climat et la folie LGBTQ. On croit apparemment qu’on peut, par une sorte de nouvelle « révolution culturelle » totalement irrationnelle, redresser la barre !

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Ce même effort pour renforcer ce très hypothétique nouveau « rôle de leader » a été tenté lors de la COP30, mais a lamentablement échoué. La communauté internationale refuse de suivre l’exemple de l’Allemagne, qui a, avec un investissement total de 500 milliards d’euros dans ce que l’on appelle la « transition énergétique », mis en place une énergie extrêmement coûteuse et peu fiable. Les principales nations comme la Chine, l’Inde, la Russie ou les États-Unis veulent continuer à développer leur économie avec des sources d’énergie fossile bon marché, même si la dénomination « fossile » est probablement incorrecte: le méthane se trouve partout dans l’espace, et il est probable qu’il ait aussi été impliqué dans la formation de la Terre, où il aurait été transformé en alcanes supérieurs par polymérisation. Le méthane et le pétrole ne sont probablement pas uniquement issus de débris d’animaux et de plantes mortes. Il a été observé que certains gisements de pétrole épuisés se remplissaient à nouveau, ce qui pourrait s’expliquer par une production abiotique.

Il est également notable que la propagande axée sur la théorie du « pic pétrolier » est devenue étonnamment silencieuse ces dernières années, ce qui indique que le pétrole et le gaz naturel seront encore présents pendant de nombreuses décennies, voire des siècles, dans le cas du gaz naturel. Il est donc raisonnable de penser que ces ressources ne s’épuiseront pas brusquement, mais deviendront progressivement plus coûteuses. L’utilisation d’éoliennes ou de panneaux solaires a donc du sens, tant qu’on souhaite préserver les sources d’énergie classiques et qu’on ne tombe pas dans la folie de croire qu’on peut assurer l’approvisionnement électrique d’un pays industriel de cette manière !

Réfléchir et rechercher une « transition énergétique » n’est pas fondamentalement une erreur. J'ai aussi, personnellement, travaillé dans ce domaine pendant un certain temps. J'ai appris, ainsi, que cette transition n’a servi qu’aux intérêts commerciaux de certaines grandes entreprises, et qu’aucun concept cohérent n’a été élaboré. C’est la seule explication du fait que, par exemple, des milliers d’installations photovoltaïques sont subventionnées, alors qu’elles produisent le plus d’électricité quand on en a le moins besoin, et vice versa. La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katharina Reiche, a récemment déclaré que 29% de l’électricité photovoltaïque produite doit être exportée à des prix négatifs.

On ne peut pas faire fonctionner indéfiniment des générateurs intermittents sans disposer de capacités de stockage adéquates. Mais celles-ci sont inabordables. Déjà, l’Allemagne détient aujourd’hui le prix de l’électricité le plus élevé au monde, avec environ 40 centimes par kWh.

L’Allemagne montre ainsi au monde comment la transition énergétique ne fonctionne pas !

mardi, 25 novembre 2025

Jeux orientaux

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Jeux orientaux

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/giochi-orientali/?sfnsn=scwspmo

La Chine et le Japon semblent être à couteaux tirés. Les tensions entre Pékin et Tokyo n'avaient jamais atteint un tel paroxysme depuis la Seconde Guerre mondiale.

En effet, les relations entre ces deux empires historiques d'Extrême-Orient s'étaient considérablement améliorées au cours des années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale. Notamment parce que le Japon, sous la tutelle des États-Unis, semblait avoir totalement renoncé à jouer un rôle politico-militaire. Il était devenu une simple puissance économique et industrielle.

En somme, un géant, mais un géant aux pieds d'argile.

Aujourd'hui, cependant, les choses changent rapidement. Et elles changent de manière radicale.

Washington, de plus en plus préoccupé par la croissance de Pékin, a en effet levé les restrictions sur le réarmement de Tokyo. Afin de pouvoir utiliser la puissance du Japon pour contenir la Chine.

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Cela a bien sûr posé des problèmes. Car la charmante Mme Sanae Takaichi, première femme à la tête du gouvernement japonais, a immédiatement commencé à montrer les dents. Aiguisées comme les crocs d'un tigre à dents de sabre.

D'autre part, Sanae Takaichi est une représentante de l'aile la plus conservatrice du Parti libéral-démocrate. Une aile qui a toujours nourri des sentiments fortement nationalistes et le rêve de ramener le Japon à un rôle de véritable puissance.

Après tout, cela fait quatre-vingts ans que la guerre a mis Tokyo à genoux. Et quatre-vingts ans, pour nous Occidentaux, c'est une éternité, pour les Orientaux, un simple souffle du vent.

Et, bien que colonisés par les Américains, les Japonais restent profondément orientaux.

Quoi qu'il en soit, Mme Sanae a clairement indiqué que son Japon n'avait pas l'intention de suivre la dérive occidentale à l'égard de Moscou. Au contraire, elle entend améliorer les relations commerciales avec la Russie, car elles sont essentielles au développement de l'économie nationale.

Une décision qui a laissé perplexes de nombreux représentants de l'opposition interne. Mais qui s'est également fondée, peut-être surtout, sur la certitude que le Washington de Trump n'en ferait pas une tragédie.

Certes, cela a dérangé, mais sachant que la Maison Blanche a aujourd'hui d'autres priorités. Et que, pour cette raison, elle a virtuellement besoin du soutien de Tokyo.

Et la priorité des priorités, inutile de le dire, s'appelle Pékin.

Endiguer la Chine est aujourd'hui l'impératif principal de Washington. Et c'est à cela qu'il subordonne, parfois au détriment de tous les autres objectifs.

Cela peut expliquer le comportement du gouvernement japonais. D'un côté, il revendique une autonomie totale dans sa politique vis-à-vis de la Russie. Avec laquelle il entend intensifier ses échanges commerciaux.

Mais, d'autre part, il montre son visage armé à Pékin. Allant même jusqu'à proposer une sorte de protectorat sur Taïwan.

Un choix obligé. Mme Sanae Takaichi est évidemment bien consciente que l'autonomie croissante de son Japon doit payer un prix à Washington.

Et ce prix consiste à montrer un visage dur à Pékin.

En se montrant le plus fiable, le Japon est un allié important de Washington dans la lutte pour le contrôle de la zone panpacifique.

UE 2025: le dilemme sécuritaire d'un continent sans souveraineté

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UE 2025: le dilemme sécuritaire d'un continent sans souveraineté

Elena Fritz

Source: https://t.me/global_affairs_byelena

On pourrait croire que l'UE est actuellement « ignorée » par les États-Unis. Mais cette formulation suppose qu'elle ait été perçue comme un acteur à part entière. La réalité est plus banale – et plus inconfortable: l'UE n'a pas été ignorée. L'UE n'a jamais vraiment été présente à la table des négociations.

En effet, l'UE ne dispose d'aucune substance en matière de politique étrangère dont il faudrait tenir compte. La « politique étrangère et de sécurité commune » n'est pas un instrument souverain, mais une courroie de coordination – joliment emballée, soutenue institutionnellement, mais stratégiquement vide.

Le fait que Washington ignore cette courroie est donc le signe d'un déséquilibre structurel des pouvoirs qui existe depuis des décennies: "L'Europe consomme la sécurité. Les États-Unis produisent la sécurité. C'est le producteur qui fixe les règles du jeu".

Trump, Biden, Harris : les personnes changent, les structures restent

Il y a une illusion que la politique européenne aime cultiver: «Sous Biden/Harris, tout aurait été différent».

Non. Biden aurait fixé les mêmes priorités, mais avec une meilleure rhétorique. Une présidente Harris aurait également maintenu la même architecture de sécurité transatlantique. Le point décisif est le suivant:

- La politique étrangère américaine est structurellement constante.

- Elle ne repose pas sur des personnes, mais sur des intérêts. Et ces intérêts considèrent l'Europe comme un espace géopolitique mais non comme un acteur géopolitique.

L'UE n'a pu « masquer » cette dépendance que parce que Biden l'a présentée sous un jour favorable. Trump ne fait que retirer le vernis. Cela ne change rien à la situation.

Pourquoi l'UE ne peut-elle jamais agir de manière indépendante dans les crises de sécurité?

Le niveau supranational ne fonctionne pas de manière « imparfaite », mais exactement comme il a été conçu: l'UE a pour mission d'intégrer, pas de diriger (et avec le personnel actuel, c'est mieux ainsi). Elle doit modérer, non pas décider. Par définition, elle n'est donc pas en mesure de s'opposer à la politique américaine.

Ainsi, lorsque les négociateurs américains discutent avec la Russie des «options de paix», que l'on approuve ou non leur contenu, il ne s'agit pas d'un scandale. C'est simplement l'expression d'une réalité géopolitique.

Le véritable cœur du problème

L'UE exige « l'implication ». Mais celui qui ne peut projeter de la puissance n'a pas droit à l'implication.

La Russie, elle, dispose de leviers militaires.

Les États-Unis disposent de capacités de sécurité mondiales.

La Turquie dispose de leviers régionaux et d'une diplomatie flexible.

L'Europe ne dispose que de "processus".

C'est là toute l'ironie de la situation: plus l'UE gagne en densité supranationale, moins elle est capable d'agir sur le plan géopolitique. Le travail institutionnel d'orientation ne remplace pas l'autonomie stratégique.

Conclusion:

- Le continent européen exige d'avoir son mot à dire, mais il n'a pas les moyens de le faire respecter. Le continent parle de souveraineté mais il a depuis longtemps externalisé son infrastructure de sécurité.

- Le continent invoque les « valeurs européennes », mais sa réalité stratégique se négocie à Washington, Moscou et Ankara.

Que ce soit avec Biden ou Trump, Harris ou n'importe qui d'autre, l'Europe reste une zone d'influence, et non un centre de pouvoir.

#géopolitique@global_affairs_byelena

lundi, 24 novembre 2025

L'Europe contre Washington: deux plans de paix, une alliance divisée

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L'Europe contre Washington: deux plans de paix, une alliance divisée

Elena Fritz

Source: https://t.me/global_affairs_byelena

Le fait que l'UE élabore désormais sa propre proposition pour un éventuel règlement en Ukraine en dit plus long sur l'état de l'Occident que sur une quelconque avancée diplomatique. Selon le Wall Street Journal, de nombreux dirigeants européens sont mécontents du plan de Washington. Un contre-projet est désormais en cours d'élaboration à Bruxelles, non pas par nécessité de marquer ses propres « priorités » tant que la ligne stratégique des États-Unis reste floue.

Kiev fait preuve d'une retenue notable.

L'Ukraine ne s'est pas encore ralliée au projet européen. Le fait qu'un État dépendant jongle entre deux propositions occidentales montre avant tout le manque d'unité de la politique occidentale. La cohésion transatlantique, tant vantée, existe avant tout comme un discours politique.

Politico parle d'un « très mauvais plan ».

Certains fonctionnaires de l'UE critiquent la proposition de Trump, la qualifiant de « très mauvaise » et présentant certains points comme « favorables à Poutine ». Ce type d'argumentation fait partie depuis des années du répertoire de base des fonctionnaires européens, surtout lorsqu'ils veulent marquer leur distance avec Washington sans avoir à aborder la question de leur propre dépendance.

Moscou n'a pas été informée. Le Kremlin déclare n'avoir reçu aucune indication de la part de Zelensky quant à sa volonté de négocier le plan américain.

Cela souligne le fait que le débat diplomatique actuel se déroule principalement au sein de l'Occident.

Classification analytique

Les États-Unis poursuivent un plan qui sert avant tout les intérêts américains : limitation des coûts, arrêt des dommages géopolitiques, priorisation en année électorale.

L'UE lutte pour donner l'impression d'être capable d'agir, mais reste structurellement dans l'ombre de Washington.

L'Ukraine exploite tactiquement les conflits au sein de l'Occident et évite de s'engager clairement tant que l'on ne sait pas quel projet l'emportera.

Le problème central demeure :

Il n'y a pas « l'Occident », mais une communauté d'intérêts informelle dont les membres poursuivent des objectifs stratégiques de plus en plus divergents. Les plans de paix parallèles rendent ces différences visibles, plus clairement que n'importe quelle déclaration émise lors d'un sommet.

Conclusion :

Il ne s'agit pas d'une avancée diplomatique, mais d'une lutte de pouvoir entre Washington et Bruxelles. La question de savoir si l'un des deux projets servira un jour de base à de véritables négociations ne se décidera pas dans les salles de conférence européennes...

Telegram: #geopolitik@global_affairs_byelena

Alchimie orientale

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Alchimie orientale

par Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/alchimie-orientali/

Comprendre la Chine, comprendre le Japon ou Taiwan est, pour nous, Occidentaux, une tâche extrêmement ardue.

Car leurs politiques échappent à nos critères habituels. Elles deviennent floues, difficiles à déchiffrer.

Bien sûr, nous lisons ce qu’ils écrivent. Nous écoutons ce qu’ils disent. Et pourtant, nous ne comprenons pas, ou plutôt, nous ne pouvons pas comprendre parce que nous avons une conception/représentation différente du temps.

Même avec les Japonais et les Taiwanais, qui ont pourtant subi des décennies de domination américaine. Qui les ont imprégnés de notre modernité.

Mais cela n’est qu’une couche extérieure. Une apparence, qui peut tomber à tout moment.

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Le Japon a été, depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui, en fait, une colonie américaine. Contrôlé de toutes les manières. Contraint d’être différent de ce qu’il est, par l'histoire et la culture.

Et cela semblait l’avoir dompté, anesthésié. Malgré des révoltes et des protestations solitaires. Comme le seppuku de Mishima.

Cela semblait…

Mais maintenant, Washington, pour des raisons spécifiques dictées par leur volonté d'endiguer l’expansion chinoise, a accordé, ou plutôt été obligé d’accorder, à nouveau au Japon la possibilité de se réarmer. Autrement dit, de ne plus être une puissance économique géante tout en demeurant un lilliputien sur le plan de la puissance militaire.

Et, immédiatement, Tokyo a recommencé à faire de la politique. De manière décidément autonome. En déclarant, par la voix de son Premier ministre, qu’il n’a pas l’intention de rompre ses relations commerciales avec Pékin. Au contraire, il souhaite les renforcer. Parce que cela sert l’intérêt national du Japon.

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Taïwan vit encore dans une dimension suspendue. Les États-Unis cherchent, de toutes leurs forces, à favoriser ceux qui voudraient faire des Taiwanais un peuple distinct, et éloigné, de la Chine.

Une ingénierie ethnique et sociale qui n'est guère facile. Parce qu’au-delà de ces jeunes faucons taïwanais, nourris par les États-Unis, il y a de nombreux liens profonds entre la grande île et la Chine continentale. Au point que le Kuomintang, héritier du nationalisme chinois, revendique toujours le lien avec le continent. Et continue à se battre pour le maintenir en vie.

Paradoxe, l’ennemi historique du Parti communiste chinois est aujourd’hui l'allié potentiel de Pékin. Qui, en toutes occasions, revendique la réunification définitive avec Taïwan. Mais sans hâte, toutefois. Avec toute la sérénité orientale.

Oui… Pékin. Le géant économique, industriel, qui représente la véritable obsession de toutes les administrations américaines. Qui le voient comme l’ennemi. Et pourtant, elles ne peuvent s’en passer, tant les intérêts entre les deux puissances sont étroitement liés et imbriqués.

Les maîtres de la Cité Interdite sont convaincus qu’un affrontement frontal avec les Américains est inévitable. Mais ils n’ont aucune hâte. Au contraire, ils laissent le temps s’écouler paisiblement, en veillant attentivement à leurs propres affaires. Et en élargissant progressivement leur champ d’action et d’influence.

L’Asie, le Moyen-Orient, de vastes zones de l’Afrique. Et, non en dernier lieu, les grandes routes commerciales entre la Chine et l’Europe. La Route de la Soie 2.0, et le Noble Collier de Perles, ou la Route maritime de la Soie. De la Chine à la Méditerranée, en passant par l’océan Indien et Suez.

Ils n’ont pas hâte. Xi Jinping sourit sournoisement. Et ainsi tout son groupe dirigeant. Les nouveaux mandarins de la Cité Interdite.

Ils comptent sur le temps, qui travaille pour eux.

L’urgence névrotique des Occidentaux ne les touche pas.

Au contraire, cela leur profite.

Comment les États-Unis drainent la richesse de l’Europe

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Comment les États-Unis drainent la richesse de l’Europe

par Enrico Grazzini

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31721-enri...

Trump ment : l’Europe n’aspire pas aux ressources de l’Amérique. C’est en fait le contraire. Les données sur la balance des paiements le prouvent.

Le président américain Trump affirme que l’Europe pompe de l’argent à l’Amérique et que les relations économiques entre les États-Unis et l’Europe sont fortement déséquilibrées au détriment des États-Unis, mais cela est faux. La balance commerciale entre l’Europe et les États-Unis est déficitaire pour l’Amérique, mais les comptes courants — qui comprennent la balance commerciale (échanges de biens et de services), le solde des revenus (du capital et du travail) et les transferts unilatéraux — sont équilibrés, et sur le plan financier, les États-Unis aspirent du capital en provenance de l’Europe. Il faut souligner que, lorsqu’on parle de flux internationaux de fonds, ce qui compte réellement n’est pas la balance commerciale de biens et services, mais le solde global des comptes courants, qui, lui, est équilibré.

Les États-Unis ont un fort déficit commercial avec la Chine, d’environ 295 milliards de dollars (données 2024). Le déficit commercial (biens et services) avec l’Europe est beaucoup plus faible, de 57 milliards d’euros. Selon la BCE, en 2024, les pays de la zone euro ont enregistré un excédent commercial de biens par rapport aux États-Unis de 213 milliards d’euros. Par ailleurs, les pays de la zone euro affichent un déficit dans les échanges de services (services numériques, divertissement, services financiers et de conseil, etc.), presque aussi important: dans ce cas, les États-Unis ont un excédent de 156 milliards, toujours en 2024. Les États-Unis enregistrent aussi un fort excédent de 52 milliards dans les transferts de revenus, grâce aux intérêts et dividendes perçus sur les capitaux investis en Europe.

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Au final, en prenant en compte les autres postes d’échange, il apparaît qu’en 2024, l’excédent de la balance des comptes courants de la zone euro vis-à-vis des États-Unis n’est que de 3 milliards d’euros, après avoir été en déficit de 30 milliards en 2023 (0,2 % du PIB européen) : en 2023, ce sont donc les États-Unis qui étaient en fort excédent. Dans l’ensemble, les échanges entre l’Europe et les États-Unis sont donc équilibrés et ne peuvent susciter aucune inquiétude pour les Américains, malgré les fausses lamentations de Trump. Le problème, c’est qu’il est prévu que ces échanges deviendront rapidement déséquilibrés, cette fois en faveur de l’Amérique.

En effet, le surplus européen sur les marchandises augmente, mais lentement : il a augmenté de 68 % par rapport aux 127 milliards d’euros de surplus en 2015. Le surplus américain sur les services augmente lui beaucoup plus rapidement : le surplus américain de 156 milliards en 2024 a été multiplié par près de 7,5 par rapport aux 21 milliards de 2015. La BCE souligne qu’à partir de 2019, à l’exception de 2024, les comptes courants de l’UE sont déficitaires vis-à-vis des États-Unis « en raison des activités des multinationales américaines dans la zone euro ». C’est-à-dire que des sociétés comme Amazon, Apple, Microsoft, Netflix et Google, ainsi que des banques et sociétés financières comme JP Morgan et BlackRock, ont accru leur surplus américain grâce à l’écoulement de leurs profits vers les États-Unis.

D’après ces données, il en ressort que, si aucune évolution significative ne se produit par rapport aux tendances actuelles, la balance entre l’Europe et les États-Unis — tant pour les échanges commerciaux que pour les comptes courants — deviendra bientôt déficitaire pour le vieux continent. Ainsi, les États-Unis continueront à extraire encore plus de ressources de l’Europe.