dimanche, 16 février 2025
L'interrègne et ce qui compte vraiment
L'interrègne et ce qui compte vraiment
par Tom Dieke
Source: https://gegenstrom.org/interregnum-und-das-worauf-es-anko...
La société se trouve à un tournant - l'ancien monde passe, mais le nouveau est encore flou. Le texte qui suit analyse la polarisation croissante et appelle à un retour au peuple en tant qu'unité. La « vraie droite » doit façonner ce changement (La rédaction de Gegenstrom).
« La crise consiste précisément dans le fait que l'ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas venir au monde: c'est dans cet interrègne que se produisent les phénomènes pathologiques les plus divers ».
Antonio Gramsci.
Les derniers mois, qui viennent de s'écouler, devraient avoir fait comprendre au dernier des somnambules que les choses ont vraiment commencé à bouger. Le « début » a été marqué par les élections régionales dans l'est du pays (Allemagne) et l'élection de Trump aux États-Unis. Depuis, ont suivi récemment la mission de Herbert Kickl pour former un gouvernement en Autriche et les commentaires d'Elon Musk sur le rôle de l'AfD lors des futures élections fédérales. L'attaque terroriste d'un migrant sur le marché de Noël de Magdebourg peu avant la fin de l'année 2024 et la tuerie au couteau d'Aschaffenburg au début de l'année ont tristement accompagné ces événements. Parallèlement, l'establishment frappe fort et fait un usage de plus en plus généreux du harcèlement juridique à l'encontre des dissidents présumés (par exemple, les « séparatistes saxons »). Face à ces événements qui s'enchaînent, il est conseillé de prendre du recul et de faire le tri. Sinon, on risque d'être « englouti » par les événements et de perdre toute orientation.
Division et polarisation comme statu quo
Le cadre dans lequel se déroulent les conflits actuels est souvent qualifié de « système » dans la phraséologie des droites. Un terme abstrait qui regroupe de nombreux aspects différents, dont les centres de décision, les strates sociales, les groupes constitués et les organisations de masse ainsi que les organes de pouvoir de l'État.
Pour mettre en évidence le conflit central qui y est inhérent, il convient de se référer à Hans Freyer, qui qualifiait le « système » de manière plus concrète et l'appelait la « société industrielle » [1]. Celle-ci serait le résultat de l'industrialisation, de la mécanisation et de l'atomisation, sous l'impulsion du capitalisme moderne. Freyer a écrit ses opinions sous l'influence de la montée en puissance de l'industrialisation au début du 20ème siècle. Sa description est néanmoins pertinente. L'atomisation a conduit à la formation de nombreux partis d'intérêts différents (syndicats, associations patronales, partis politiques, etc.), dont l'objectif premier est la représentation égoïste des intérêts de leur propre groupe face au reste de la société industrielle. La société industrielle n'est donc rien d'autre qu'un système d'intérêts dans lequel l'État est en règle générale une « proie », mais au maximum un « intermédiaire », et n'est soumis à aucune tâche qui obéirait à un véritable ordre (politique) ou à une mission supérieure.
Le conflit permanent au sein de cette société entraîne des « mouvements », des frictions, qui indiquent un changement. Freyer souligne ici la nécessité et la difficulté de reconnaître clairement, dans les moments décisifs de tels « mouvements », de repérer les voix et les acteurs qui aspirent à un véritable changement et ceux qui continuent à se mouvoir dans le cadre de l'équilibre des intérêts de la société industrielle. Souvent, la prétendue opposition fait partie du système, comme la « critique fait partie du théâtre ».
Un regard sur le présent rend cette appréciation de Freyer parfaitement plausible. En y regardant de plus près, une grande partie des discussions se déroule sur le mode de la pure conciliation des intérêts. Les revendications servent essentiellement à favoriser un groupe isolé et négligent le grand ensemble. Une situation de « chacun contre tous » apparaît et s'aggrave avec le temps. Les exemples classiques sont notamment ceux de la campagne électorale fédérale à venir :
- Moins d'impôts (revendications des classes moyennes et des entreprises).
- Plus de prestations sociales pour les personnes âgées et les enfants (associations familiales, associations de retraités)
- Plus de salaires et de sécurité d'emploi (syndicats)
- Plus de subventions et moins de réglementation (associations agricoles)
- Moins d'immigration et, le cas échéant, rapatriement des demandeurs d'asile arrivés depuis 2015 (AfD).
Ces grands conflits continuent à se répartie et à se fractionner en de nombreuses petites discussions secondaires qui maintiennent les citoyens occupés [2]. Le résultat est la polarisation, la division et, au maximum, la neutralisation des intérêts (par l'accommodement progressif de l'une des parties impliquées). Pour simplifier, on pourrait dire que la société industrielle conclut systématiquement des « compromis ». Il est clair pour quiconque connaît les techniques de négociation que ce résultat n'est pas souhaitable. Car le compromis néglige le motif profond ou - dans le contexte social - le problème profond qui précède l'intérêt.
Les mouvements actuels sont donc d'abord la conséquence logique d'une division de la société industrielle qui s'étend de plus en plus. La capacité de compromis du système diminue, favorisée par l'évolution vers l'« hyperlibéralisme », dans lequel tout enfermement de l'individu est classé comme une violence et une privation de liberté.
Le facteur qui reste sur le carreau dans cette situation est clairement le suivant : le bien commun, le « grand tout » ou tout simplement le peuple. Les débats qui donnent le ton s'articulent autour de la répartition des biens et de la propriété, de la semaine de quatre jours et de la suppression du jour de carence, des subventions pour le diesel agricole et de la viande bio. Mais ce qui a rendu possible la répartition de ces biens et leur possession, l'existence historique de la communauté, le sujet, soit le peuple, n'est pas mentionné dans son ensemble. Pourtant, la nostalgie de l'unité de ce peuple, nostalgie qui vient des profondeurs, est de plus en plus perceptible. La privation des droits, dont devrait bénéficier ce peuple, se déroule dans des dimensions bien plus grandes que ne peuvent le faire valoir les revendications des différents groupes d'intérêts. En fin de compte, cela ne concerne pas seulement l'agriculteur, l'aide-soignant ou le travailleur à la chaîne chez VW - cela concerne tous ceux qui sont considérés comme « inexistants » par le système de domination des élites de Davos, c'est-à-dire le peuple. Dans ce contexte, celui-ci peut effectivement être considéré comme l'ensemble des personnes privées de leurs droits, car en fin de compte, même les migrants attirés hors de leur pays par des incitations erronées ne seront pas les bénéficiaires finaux de cet ordre social. Cette focalisation sur le grand ensemble révèle le conflit central. Celui-ci ne se situe pas entre les parties intéressées (les pions), mais entre tous les pions et ceux qui ont inventé le jeu.
Mission de la "vraie droite"
Dans cette situation, l'objectif de la "Vraie Droite" doit être d'identifier les voix qui sont honnêtes à l'égard de ce peuple et de ses habitants. Elle doit rassembler et augmenter le volume de ceux qui veulent faire passer le peuple d'« objet » à « sujet » de l'histoire. Cette vision, qui place le peuple au centre de toutes les considérations, peut être qualifiée de vision de la « vraie droite ». De ce point de vue, les déclarations d'Alice Weidel selon lesquelles l'AfD n'est pas un parti de droite, mais un parti libéral, prennent une toute nouvelle dimension qui mérite une observation appropriée.
Faire passer ce groupe de « sans-droits » de l'insignifiance au centre de l'attention doit être le motif de la "vraie droite". Fidèle au slogan: aujourd'hui vous n'êtes rien, mais demain vous serez tout. Ce que cela signifie concrètement, voilà qui doit être élaboré. Mais le seul fait de se concentrer honnêtement sur le peuple dans son ensemble, sur le peuple en tant que souverain, indépendamment de ses identités individuelles (entrepreneur, agriculteur, employé, etc.), représente la naissance d'un nouveau principe. Ce n'est que dans le cadre d'une telle approche globale que l'on peut réussir à assainir l'ensemble et à mettre un terme à la polarisation et à la division de la société.
Contrairement aux affirmations erronées du courant dominant, les phénomènes tels que l'AfD ne sont pas la cause de la division de la société, mais le résultat de celle-ci. La primauté du peuple dans sa globalité sur les vicissitudes du système convertirait également l'État, dans sa forme, en un organe qui, selon Freyer, a la haute mission de « construire son avenir historique à partir du présent du peuple en marche ». En d'autres termes, il aurait une mission claire à laquelle son action pourrait se référer et se mesurer.
L'interrègne ?
On peut au moins supposer que le moment actuel, en référence à la citation de Gramsci qui précède, est un interrègne. Les conflits de plus en plus fréquents et de plus en plus violents le laissent supposer. La société industrielle perd ses présupposés dans le ressenti des gens. Ceux-ci sont à la recherche de quelque chose de nouveau. En cette période de turbulences, la "Vraie Droite" doit jouer un rôle correctif, en particulier dans son propre milieu, afin de ne pas perdre de vue son objectif principal et le conflit qui lui est lié. Celui-ci est le suivant : peuple versus société industrielle - unité versus division - communauté versus société.
Ce constat ne correspond bien sûr pas à un ordre établi, il n'y a pas de programme prêt à l'emploi. Cependant, il est du devoir de l'époque de continuer à équiper le noyau en formation, de le remplir de substance vitale, d'injecter du sang dans ses veines et de former la volonté consciente de faire de ce peuple un nouveau sujet. La "vraie droite" a besoin pour cela de personnes qui incarnent ce principe avant qu'il ne devienne réalité.
C'est pourquoi il est particulièrement important pour l'AfD et ses soutiens, dans la perspective du succès électoral qui se profile, de faire attention à qui remplira les rangs à l'avenir et à ce qui sera réellement fait avec les moyens qui en résulteront.
Notes:
[1] Freyer, Hans. Revolution von rechts, 1931, réimpression, Die Jungkonservativen : Volume 5, Uwe Berg-Verlag, 2021.
[2] Citons par exemple le débat sur les possibilités de réduire les congés maladie des salariés (https://www.tagesschau.de/wirtschaft/arbeitsmarkt/debatte-lohnkuerzung-krankheitsfall-allianz-100.html (état au 07 janvier 2025). La majeure partie des congés de maladie de longue durée déterminants concerne les maladies psychiques et les maladies cardio-vasculaires. Une recherche approfondie sur ce sujet n'est toutefois pas encouragée et ne semble pas souhaitable.
13:55 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, interrègne, définion, vraie droite | |
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samedi, 15 février 2025
Affrontement avec Trump: l’Europe est désormais réduite à un théâtre de l’absurde
Affrontement avec Trump: l’Europe est désormais réduite à un théâtre de l’absurde
Fulvio Scaglione
Source: https://it.insideover.com/politica/e-confronto-scontro-co...
Il était évident que la seconde présidence Trump, survenue après un succès électoral quasi triomphal, pouvait déranger (d’un point de vue idéologique) ou inquiéter (d’un point de vue des rapports de force) la Commission von der Leyen, née d’une majorité des plus fragiles dans l’histoire de l’UE. Cependant, il était difficile de prévoir que les tensions éclateraient aussi rapidement et de manière aussi spectaculaire, révélant une Europe manifestement au bord de la crise de nerfs.
Le vice-président américain, J. D. Vance, est arrivé en Europe tout juste après les menaces quant aux droits de douane émises par Trump sur l’acier et l’aluminium européens, et en quelques jours, il a distribué des coups de gueule à tout-va. Le Digital Service Act de l’UE ? Des règles absurdes: protéger les enfants des pédophiles est une chose, prétendre dire à un adulte ce qu’il peut lire ou non en est une autre. L’intelligence artificielle ? Nous n’en avons pas peur, nous la laisserons libre et deviendrons une référence mondiale. Vous craignez la Russie et la Chine? Préoccupez-vous plutôt de ce que vous avez fait en Roumanie et de ce que vous voulez faire en Allemagne... Mis à part les oreilles de Thierry Breton, grand admirateur du travail des services secrets roumains qui a conduit à l’annulation du premier tour des élections présidentielles roumaines (achèteriez-vous une voiture d’occasion aux services secrets roumains ?), il fallait voir les visages de von der Leyen et de ses collègues.
Le ridicule de Kaja Kallas
Mais la véritable étincelle qui a mis le feu aux poudres fut l’initiative veni, vidi, vici de Donald Trump sur une hypothèse de négociation entre la Russie et l’Ukraine pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion ordonnée par le Kremlin le 24 février 2022. En deux semaines, Trump a repris contact avec Vladimir Poutine et a convaincu ce dernier, ainsi que Volodymyr Zelensky, d’explorer la possibilité d’une négociation. C’en fut trop ! Les nerfs européens ont lâché d’un coup, offrant un spectacle à mi-chemin entre le ridicule et le pathétique. Une réaction d’autant plus incompréhensible que l’Europe n’a ni cherché la paix, ni su gagner la guerre, et s’est alignée sur l’orbite des Démocrates américains comme si ceux-ci étaient des locataires éternels de la Maison Blanche. Ce sera une pax americana, évidemment, mais que peut-on espérer d’autre ?
Dans la section des personnages ridicules, Kaja Kallas arrive en tête : l’ancienne Première ministre d’un pays d’un million d’habitants, propulsée de façon incroyable au poste de Haute représentante de l’Union européenne, forte de 450 millions d’habitants. Regardez la vidéo où Kallas affirme qu’aucun accord sur l’Ukraine n’aura de valeur sans la participation de l’UE. Vous n’en croirez pas vos oreilles. Ce n’est pas seulement une question de relation entre les États-Unis de Trump et l’UE de von der Leyen, mais aussi de rapport avec l’Ukraine.
Car même Zelensky a accepté l’idée de négociation. Il est évident que cela ne l’enchante pas, mais mettez-vous à sa place: les Russes progressent, il tente d’enrôler même des jeunes de 18 à 24 ans (avec un prêt immobilier à 0% d’intérêts, quelle aubaine !) et il sait pertinemment (et le dit un jour sur deux) que sans les États-Unis – et avec seulement l’UE à ses côtés – les espoirs seraient réduits à néant. Lui le sait, mais Kallas, non. Que croit-elle donc en affirmant qu’un accord entre la Russie, les États-Unis et l’Ukraine serait nul sans l’UE ? Que l’UE pousserait l’Ukraine à poursuivre la guerre ? Ou que le conflit devrait continuer même contre la volonté de l’Ukraine ?
L’Europe, un théâtre de l’absurde
C’est un théâtre tragique de l’absurde qu’il faudrait rapidement clôturer. Un théâtre sans frontières. Emmanuel Macron, grand rhéteur, exhorte déjà : « Que la paix ne soit pas une capitulation face à la Russie. » Lui, évidemment, ne se demande pas qui a contribué à en arriver là, quels sont les dirigeants (lui compris) qui ont répété pendant trois ans qu’il fallait vaincre la Russie sur le terrain, l’étrangler avec des sanctions et la briser. Et maintenant que le contraire se produit, c’est... la faute de Trump.
Je termine avec l’inénarrable Frank-Walter Steinmeier, président de l’Allemagne, qui ne veut pas que « nos sociétés soient détruites par TikTok ou X ». Il a probablement déjà oublié qu’il était ministre des Affaires étrangères lors de la crise du Donbass (2014-2022), donc garant du processus de paix avorté des Accords de Minsk. Est-il en paix avec sa conscience ? Est-il satisfait des résultats de son travail qui ont tant influencé nos sociétés ?
Une bouffonnerie après l’autre, avec malheureusement quelques intermèdes sérieux. Comme ce rapport des services secrets danois prévoyant une guerre de grande ampleur entre la Russie et l’Europe d’ici cinq ans. Un scénario également envisagé par les Polonais, dont le ministre des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, occupait déjà ce poste lors de l’Euromaidan en 2014. Même histoire que pour Steinmeier. Ou encore les hasardeuses comparaisons entre l’invasion russe de 2022 et le nazisme, insoutenables face à toute analyse historique, politique et militaire sérieuse, mais qui maintiennent inexorablement une tension élevée dans les relations avec la Russie.
La réaction de la Russie
Il est incroyable que personne ne réfléchisse aux torts causés à l’Ukraine, au bord de l’effondrement, et aux dégâts accumulés au fil des ans par cette obsession d’assimiler chaque événement contemporain au fascisme ou au nazisme (sauf évidemment pour les militants du Bataillon Azov, qui lisent Kant...), une obsession qui, avec la manière dont les démocraties abattent un État après l’autre et massacrent les Palestiniens, explique en partie pourquoi les droites véritables progressent partout : de la France à l’Allemagne, de l’Autriche aux Pays-Bas et à l’Europe du Nord (et l’Italie ?).
La Russie a réagi tardivement et avec colère. Certains idiots persistent à croire que les Russes sont de grands benêts mangeurs d’enfants. Réfléchissez-y et observez autour de vous : la diplomatie russe vous semble-t-elle si naïve ? Si elle réagit à froid, il n’y a que deux raisons. La première : Sergueï Lavrov et ses collègues ont l’impression que certains cherchent à torpiller les perspectives de cessez-le-feu en Ukraine. La deuxième, conséquente : la Russie tient à parvenir à un accord. Elle est fatiguée de cette guerre qu’elle a déclenchée il y a trois ans. Sur le terrain, elle gagne : n’est-ce pas le moment d’en profiter ?
18:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes | |
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Capitalisme et réécriture de l'histoire: le contrôle culturel du mondialisme
Capitalisme et réécriture de l'histoire: le contrôle culturel du mondialisme
Par Marcelo Ramírez
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/el-capitalismo-y-la-ree...
Le modèle mondialiste, tel que nous l'avons connu, est en crise. Cela ne signifie pas qu'il a complètement disparu, mais que sa validité a été piégée dans la mentalité des grandes entreprises et dans une vision du monde qui va au-delà du simple aspect économique. Dès son origine, le capitalisme s'est fondé sur l'exploitation du travail d'autrui et sur l'extraction des richesses des pays les plus faibles. Il ne s'agit pas d'un jugement de valeur, mais d'un fait historique qui a marqué l'identité du monde moderne.
La consommation et l'exploitation ont été les forces motrices du capitalisme. Pendant des années, les gens ont travaillé pour consommer, et au fur et à mesure que l'accumulation de capital augmentait, l'exploitation du travail s'est affinée en des méthodes plus sophistiquées et moins évidentes. Le capitalisme a cessé de montrer son visage le plus cru et s'est déguisé sous des discours portant sur les droits et sur l'évolution sociale. Cependant, l'essence prédatrice est restée, érodant les valeurs éthiques et morales susceptibles de remettre en cause ce système de production.
Le christianisme, dans sa version la plus orthodoxe, a toujours eu des problèmes avec le capitalisme. La doctrine protestante anglo-saxonne, en séparant la foi des œuvres, a permis une intégration plus confortable dans ce système économique. Lorsque les œuvres cessent d'avoir une incidence sur le salut, l'exploitation et l'usure cessent d'être considérées comme un problème moral. À ce stade, l'usure est un élément clé : les sociétés qui criminalisent le prêt à intérêt rendent difficile la croissance du capitalisme financier. En revanche, celles qui l'autorisaient ont facilité son expansion jusqu'à ce qu'il devienne l'épine dorsale du système actuel.
Au fil du temps, le capital financier a supplanté le capital productif. Aujourd'hui, le secteur financier spéculatif domine l'économie mondiale, laissant la production industrielle à l'arrière-plan. L'idée que le développement est soutenu par une morale douteuse est évidente : l'exploitation des travailleurs et de nations entières est la norme, et la concurrence extrême est devenue un principe incontesté. Le néolibéralisme a poussé l'idée de l'amélioration individuelle comme seule solution, éliminant tout sens de la communauté ou de la solidarité.
La réécriture de l'histoire est l'un des outils les plus puissants du mondialisme. Par le biais de l'éducation et des médias, les faits historiques ont été modifiés pour adapter le récit aux intérêts du système. Cela a non seulement changé la façon dont nous comprenons le passé, mais a également redéfini les luttes politiques et sociales. Les conflits de classe ont été remplacés par des luttes identitaires atomisées, fragmentant toute possibilité de résistance réelle. Les mouvements féministes, environnementaux et de genre ont été cooptés par le pouvoir financier mondial pour détourner l'attention des problèmes structurels du capitalisme.
L'histoire a été manipulée pour justifier des projets géopolitiques. Le récit selon lequel la Russie est un pays oppressif, par exemple, a été construit sur une interprétation biaisée de son histoire multiethnique. La théorie critique de la race a été imposée pour diviser la société russe et justifier sa fragmentation, une stratégie qui peut être appliquée à toute nation qui défie l'ordre mondialiste.
La destruction des statues, la déconstruction des symboles nationaux et l'imposition d'une histoire alternative font partie de cette stratégie de déracinement. Sans identité claire, les gens sont plus faciles à manipuler. Le but ultime du mondialisme est l'élimination des États-nations et l'imposition d'un pouvoir mondial des entreprises.
Face à cela, il est essentiel de retrouver l'histoire réelle et de comprendre les mécanismes de la domination culturelle. Sans cette connaissance, toute tentative de changement est vouée à l'échec. L'histoire est plus qu'un récit du passé : c'est un outil de compréhension du présent et de projection de l'avenir. C'est pourquoi le mondialisme a fait de sa manipulation une priorité absolue.
16:50 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capitalisme, mondialisme, manipulation, contrôle culturel | |
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Sur le populisme, le "Brandmauer" allemand et le "cordon sanitaire" belge
Sur le populisme, le "Brandmauer" allemand et le "cordon sanitaire" belge
Peter W. Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
"Est souverain celui qui peut exclure les dissidents du débat public à l’aide de la matraque du populisme". Ce que le juriste Carl Schmitt formulait il y a environ cent ans de manière si percutante à propos de l’état d’exception décrit aujourd’hui la tentative des démocrates autoproclamés de discriminer toute concurrence politique. Celui qui qualifie les autres de "populistes" ne veut en réalité plus débattre, mais stigmatiser et anéantir politiquement. Le terme s’est révélé particulièrement utile dans le combat politique en face-à-face, car il est très connoté négativement. De plus, le populisme est particulièrement utile en raison de l’impossibilité de le définir de manière claire. Il peut donc parfaitement être utilisé comme "surface de projection" pour désigner des ennemis, écrit Michael Dienstbier dans l'hebdomadaire conservateur Junge Freiheit, numéro 5/25 du 24 janvier 2025.
Le populisme s’applique donc en tant que concept à tout le monde et à personne, car personne ne peut dire avec précision ce qu’est exactement le populisme. Peut-être que la définition suivante, proposée par Adrian Walch de l’Université d’Erfurt, s’en rapproche le plus : « Dans les conflits entre populisme et démocratie libérale, il ne s’agit pas (…) d’un débat entre démocrates et non-démocrates, mais d’un conflit interne à la démocratie entre différentes interprétations de la croyance en la légitimité démocratique ». Les populistes ne voient dans la souveraineté du peuple que la seule source de légitimité politique, tandis que les représentants de la démocratie libérale s’appuient sur diverses sources de légitimité internationale, telles que l’UE ou les Nations Unies.
Dans une interview accordée à Junge Freiheit, le journaliste Ralf Schuler (ancien chef du service parlementaire du journal Bild et président du portail d’information Nius) – une interview que nous publierons prochainement en traduction dans la revue flamande TeKoS – affirme que le Brandmauer, le "mur-pare-flammes"allemand (et le "cordon sanitaire" belge) ne peuvent que conduire à encore plus de populisme. Car en raison du cordon, les problèmes sociaux soulevés par les populistes et qui ont fait grandir les partis populistes ne sont ni abordés ni corrigés, ce qui accroît encore davantage le mécontentement.
11:58 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaireseuropéennes, allemagne, populisme, flandre, belgique, cordon sanitaire | |
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vendredi, 14 février 2025
Andrei Fursov et la prochaine grande crise
Andrei Fursov et la prochaine grande crise
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2025/02/03/andrei-fursov-ja-seura...
Si certains refusent de voir la montée de certaines dynamiques de crise, le 21ème siècle les écrasera impitoyablement. L'historien russe Andrei Fursov a nommé ce phénomène le « syndrome de Sidoine Apollinaire ».
Dans l'Empire romain de l'antiquité vivait un évêque chrétien, écrivain et poète du nom de Sidoine Apollinaire. Une vaste collection de lettres qu'il a écrites à ses proches et amis nous est parvenue, offrant un précieux témoignage sur l’histoire du 5ème siècle.
Dans l’une de ces lettres, il écrit à un ami: « Nous vivons une époque magnifique, la paix et le calme règnent partout ; je suis assis au bord de la piscine de ma villa, une libellule plane au-dessus de l’eau, le monde est beau... »
Peu de temps après, l’Empire romain s’effondrait. Fursov déplore l’aveuglement des hommes, qui « découle en partie de l’ignorance, en partie du simple refus de voir et de comprendre ».
Nous vivons une période de déclin politique et économique, marquée par l’émergence croissante de conflits à travers le monde, dans un climat qui ne cesse de se détériorer. Fursov estime que nous assistons à une « accumulation quantitative de tendances négatives », jusqu’au moment où « la quantité se transformera en qualité ».
Les événements historiques peuvent parfois évoluer rapidement et de manière inattendue. Fursov évoque les paroles de la grand-mère d’un ami à propos de la chute de l’Union soviétique : « Tu ne peux pas imaginer à quelle vitesse cela s’est produit. Avant le déjeuner, tous les magasins étaient encore ouverts, et après le déjeuner, tout était déjà fermé. »
Selon Fursov, les structures et institutions traditionnelles vacillent dans le monde contemporain. Il souligne que les périodes de transition de ce type ont historiquement été des moments où les systèmes sociaux et politiques ont soit évolué, soit sombré dans l’effondrement.
L’Union européenne pourrait-elle, dans cette accélération de la crise, s’effondrer sous l’effet de contradictions internes et de pressions extérieures ? Sommes-nous sur le point d’assister à l’éclatement d’une « Euro-Union soviétique », qui redéfinirait complètement la carte de l’Europe ? Et qu’en est-il de l’OTAN ?
La polarisation politique aux États-Unis, la politique étrangère de Trump, ainsi que la montée en puissance de la Russie et de la Chine, pourraient affaiblir la position de l’Occident dirigé par l’OTAN. Cela pourrait entraîner de nouveaux bouleversements géopolitiques, où d’anciennes alliances se briseraient.
« Pour survivre dans des conditions difficiles, il faut analyser et comprendre les tendances (cela est impératif), mais aussi se préparer physiquement aux privations », avertit Fursov.
« Tout le 21ème siècle sera marqué par des luttes à tous les niveaux: au sein des élites, entre les élites et la classe moyenne, entre la classe moyenne, les classes inférieures et les élites, ainsi qu’au sein des classes inférieures elles-mêmes. C’est une caractéristique typique des périodes sombres. De plus, l’afflux massif de migrants accentue le chaos et crée une situation de mouvement brownien, où il faut savoir tirer parti des opportunités. »
Fursov estime que « dans les 20 à 30 prochaines années, nous serons unis par le désir de préserver notre place dans l’histoire en tant que porteurs d’une certaine civilisation et d’un certain code culturel ». Cet héritage, vieux de mille ans ou plus, est aujourd’hui menacé, et avec lui disparaît notre identité.
Malheureusement, la trajectoire actuelle ne laisse guère place à l’optimisme. La mondialisation, la révolution technologique et l’érosion des identités culturelles ne cessent de s’accélérer. Si nous ne nous arrêtons pas pour réfléchir à la direction que nous prenons, nous risquons de nous retrouver dans un monde où le passé est oublié et où l’avenir est coupé de ses racines.
20:34 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, andrei fursov | |
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La guerre "douanière" de Trump
La guerre "douanière" de Trump
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-guerra-doganale-di-trump/
Pour nos médias, il ne s'agirait que d'une énième excentricité. Du comportement atypique et insensé du magnat devenu, pour une raison étrange, président des États-Unis. Et ce, malgré le fait que des commentateurs italiens, même éminents, nous avaient répété à l’envi qu’il n’avait aucune chance. Que la nouvelle présidente serait Kamala Harris. Parce qu'eux, les médias et les commentateurs italiens, auraient voté ainsi.
Dommage, cependant, que le président des États-Unis soit élu par les Américains. Tous les Américains, pas seulement ceux, peu nombreux, au ton suffisant et aux manières affectées qui peuplent Manhattan ou le centre de San Francisco.
Ainsi, Trump a triomphé. Et il a immédiatement commencé à redistribuer les cartes. À faire comprendre ce que représentera ce deuxième mandat.
D’abord pour les États-Unis. Ensuite, aussi, pour l’Europe. Ou plutôt pour ces « alliés » européens qui ont encore du mal à piger ce qui adviendra. Et qui continuent à se complaire dans leur insouciance béate et stupide.
Prenons un exemple: la question des droits de douane. Trump a d’abord menacé d’en imposer au Canada, au Mexique et à ses voisins les plus proches. Les plongeant ainsi dans une panique totale.
Les réactions, bien sûr, ont été variées. De l’indignation canadienne à la menace mexicaine de se tourner vers d’autres partenaires. Une menace qui reste à vérifier, puisque le Mexique importe des États-Unis plus de 70% de ses besoins. Il en est pratiquement totalement dépendant, et un changement radical de fournisseurs serait assurément difficile. Et certainement pas indolore.
Naturellement, Trump a frappé fort. Il a parlé à l’un pour que l’autre comprenne. Et il a obtenu un résultat précis presque immédiatement. Le Canada et le Mexique se sont, de fait, aussitôt réalignés sur Washington. Le risque d'une guerre douanière est trop élevé. Et eux, clairement, ne peuvent pas se le permettre.
Cependant, il ne s’agissait pas seulement d’une menace destinée à ramener à la raison des voisins quelque peu récalcitrants.
Trump leur a parlé, mais surtout pour faire comprendre au reste du monde l’atmosphère du moment.
Et c’est, très clairement, une atmosphère d'orage.
Surtout pour l’Union européenne.
Car, certes, Trump utilise les droits de douane comme une massue contre tout le monde. Y compris contre les Russes et les Chinois.
Toutefois, avec la Russie, il a actuellement d’autres priorités. Il doit négocier, avec son « ami » Poutine, la question de l’Ukraine.
Et avec Pékin, les intérêts communs sont trop imbriqués, avec des participations financières chinoises dans l’industrie américaine, pour qu’un affrontement direct soit envisageable.
On parle de droits de douane à 10%. Un chiffre élevé, mais somme toute acceptable.
Ainsi, le véritable objectif que vise la politique douanière de Trump est un et un seul: les pays de l’Union européenne.
Ces pays qui se sont laissé dépouiller de toute prérogative par les administrations américaines précédentes. Réduits à l’état de vassaux dépourvus de classes dirigeantes. Privés de toute autonomie.
Et qui, pourtant, restent attachés à une image de l’Amérique qui n’existe plus. Qui s’est évanouie avec l’entrée triomphale du magnat à la Maison-Blanche.
Car derrière Trump, il n’y a pas le vide. Il y a l’Amérique profonde. Celle qui travaille et qui produit. À mille lieues de cette Europe et de sa mentalité.
Et pour l’Amérique de Trump, l’Europe – ou plutôt les États européens – sont aujourd’hui un fardeau. Un coût, puisqu’ils exportent et vendent bien plus aux États-Unis qu’ils n’importent. Et Trump entend changer cela. Radicalement.
A-t-il raison ? A-t-il tort ? Sincèrement, je crois que ce n’est pas la question.
Il a bien l’intention d’aller jusqu’au bout. Et, honnêtement, je ne vois pas ce qui pourrait l’arrêter.
Les conséquences sur nos systèmes industriels et nos économies sont assez faciles à anticiper.
Ce sera un tournant. Extrêmement rude.
Et pour nos vies… eh bien, je vous laisse l’imaginer. Je ne pense pas que ce soit bien difficile…
20:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : états-unis, donald trump, europe, droits de douane, politique internationale | |
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Bruxelles va-t-elle devenir le «Marseille du Nord»?
Bruxelles va-t-elle devenir le «Marseille du Nord»?
Peter Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Nouvelle fusillade à Anderlecht, cette fois avec un mort. Troisième fusillade en autant de jours à Anderlecht. Quatre incidents de graves tirs à l'arme à feu à Bruxelles.
L’incident mortel s’est produit dans le quartier du Peterbos, décrit par la VRT comme un « hotspot » de la criminalité liée à la drogue à Anderlecht. Mais les deux autres fusillades à Anderlecht ont eu lieu à la station de métro Clemenceau, un autre « hotspot bien connu du trafic et de la criminalité liés à la drogue à Anderlecht », selon un autre article de presse.
Si ce n’est pas maintenant le moment de faire un grand nettoyage, alors quand ?
Quand ce trafic sera-t-il enfin exposé ? Quand les citoyens auront-ils enfin, sur leur chaîne publique, une émission de longue durée qui aborde tous ces sujets « sensibles » jusqu’ici largement sous-exposés :
- Combien de « hotspots » liés à la criminalité de la drogue y a-t-il réellement à Bruxelles ? À Anvers ? Dans d’autres grandes villes ? Un « hotspot » implique-t-il automatiquement une présence policière accrue ? Ou au contraire une absence plus marquée des forces de l’ordre ?
- Combien d’infractions liées à la drogue ? Combien de fusillades ? Quelle est l’évolution de ces chiffres ces dernières années ?
- Combien de réseaux internationaux de trafic de drogue sont actifs à Bruxelles, à Anvers et dans d’autres grandes villes ?
- De la même manière que la distinction entre garçons et filles me semble pertinente dans l’étude du décrochage scolaire et des comportements problématiques à l’école, l’origine des auteurs de crimes graves liés à la drogue me paraît PARTICULIÈREMENT RELEVANTE. Combien des criminels arrêtés pour trafic de drogue ont donc un passé migratoire ? Combien possèdent une double nationalité ?
- Qu’en est-il des liens avec Marseille, jusqu’ici la capitale incontestée du crime lié à la drogue en Europe ?
Encore plus important qu’un programme télévisé sur les aspects méconnus du problème de la drogue, c’est évidemment la mise en place d’une politique antidrogue efficace et ferme.
Il est clair que la population attend des mesures radicales, que l’insécurité à Bruxelles (et dans d’autres grandes villes) exaspère les citoyens, et que ceux-ci se détourneront des partis traditionnels si la politique actuelle échoue.
Le temps des discussions et des débats touche à sa fin. Il est temps d’agir – le cœur même de la politique, en d’autres termes.
14:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drogues, bruxelles, anderlecht, criminalité, belgique, europe, affaires européennes | |
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La révolution géopolitique de Poutine
La révolution géopolitique de Poutine
Alexandre Douguine souligne que le discours de Poutine à Munich en 2007 marque le début d'une révolution multipolaire qui remet en cause le mondialisme unipolaire et diminue la pertinence de l'ONU.
Alexandre Douguine
Le discours que Vladimir Vladimirovitch Poutine a prononcé il y a dix-huit ans à Munich a marqué la première remise en cause systémique et clairement formulée du système unipolaire mondialiste. C'était le début d'une révolution géopolitique dont le fer de lance était initialement la Russie, mais progressivement d'autres puissances ont rejoint le club de la multipolarité. La Chine, l'Inde et le Brésil ont été les premiers à suivre, et plus tard, d'autres nations, aujourd'hui adhérentes du BRICS, se sont jointes à eux. Cela a marqué l'institutionnalisation de la multipolarité prônée par Poutine dans son discours de Munich.
Aujourd'hui, nous avons considérablement progressé sur cette voie. Nous menons une guerre contre le mondialisme en Ukraine, en luttant spécifiquement contre l'idéologie libérale-mondialiste. La multipolarité devient de plus en plus solide et visible, notamment à travers des structures comme les BRICS, tandis que le monde unipolaire s'achemine à un rythme régulier vers son déclin - surtout après le début de la révolution conservatrice de Trump aux États-Unis. Bien sûr, Trump et les «Trumpistes» tenteront de préserver le monde unipolaire, mais sous une forme différente, fondée sur l'hégémonie directe des États-Unis. Cependant, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déjà reconnu que nous vivons dans un monde multipolaire. Cette reconnaissance est à la fois exacte et prometteuse.
En 2007, dans son discours de Munich, Poutine a souligné la nécessité d'adhérer à la Charte des Nations unies. Cependant, l'ONU est une organisation façonnée par les résultats de la Seconde Guerre mondiale, où le Conseil de sécurité, la répartition du pouvoir et ses mécanismes étaient formellement ancrés dans les principes de l'ordre westphalien. L'ONU ne reconnaissait que les États-nations en tant qu'acteurs souverains.
En février 2007, Vladimir Poutine a prononcé son célèbre discours de Munich, qui peut être considéré comme une déclaration de la trajectoire politique souveraine contemporaine de la Russie.
La fondation de l'ONU contenait également une formule contradictoire: reconnaître à la fois le droit de tout État-nation à l'intégrité territoriale et le droit des peuples à l'autodétermination, un principe qui remet intrinsèquement en question la souveraineté. Cette formule ambiguë a depuis été appliquée dans divers contextes et avec des significations différentes. Quoi qu'il en soit, le système des Nations unies a préservé la bipolarité, ainsi qu'un petit groupe de pays non alignés.
Dans un premier temps, les mondialistes ont tenté d'établir un monde unipolaire, proposant même la dissolution de l'ONU en faveur de la création d'une « Ligue des démocraties ». Cependant, cette idée n'a jamais eu de succès institutionnel car la majorité du monde a rejeté ce concept qui postulait l'alignement d'États vassaux sous la domination occidentale.
En fin de compte, même le monde unipolaire n'a pas réussi à s'institutionnaliser et est devenu une chose du passé.
Aujourd'hui, un nouvel ordre mondial doit être construit sur la base de la multipolarité. Cette multipolarité doit trouver un nouveau cadre d'expression. L'ONU peut-elle être restructurée pour s'aligner sur les principes d'un monde multipolaire? J'en doute, car la structure actuelle de l'ONU reflète la combinaison du système westphalien et de la bipolarité idéologique établie par la conférence de Yalta et les résultats de la Seconde Guerre mondiale. Mais de nombreuses guerres ont eu lieu depuis lors, remodelant la carte politique du monde au point de la rendre méconnaissable. En conséquence, les États-nations d'aujourd'hui possèdent des niveaux très asymétriques de souveraineté et de pouvoir réel. C'est pourquoi je pense que les Nations unies sont incapables d'une telle transformation ou évolution.
Le moment est venu d'envisager la création d'une nouvelle organisation internationale qui reflète les conditions émergentes du monde multipolaire, avec une répartition appropriée des rôles au sein des institutions clés. Une étape possible dans cette direction pourrait être l'établissement d'un dialogue entre les nations des BRICS en tant que modèle de multipolarité, d'une part, et l'Amérique de Trump, d'autre part. À terme, par un processus résiduel, l'Europe pourrait s'y joindre - une fois qu'elle se sera enfin réveillée et sera sortie du délire libéral-mondialiste dans lequel elle se trouve malheureusement encore.
10:56 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, vladimir poutine, russie, brics, mutipolarité | |
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jeudi, 13 février 2025
Terroristes et commanditaires. Quelques questions gênantes
Terroristes et commanditaires. Quelques questions gênantes
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/terroristi-e-mandanti-qualche-domanda-scomoda/
On parle, peut-être trop, des « terroristes ». Des terroristes islamistes, ou jihadistes pour ceux qui ont une certaine familiarité, même confuse, avec cette terminologie.
On brandit ce spectre de manière répétée et cyclique, comme un épouvantail ou une menace pour l’ordre mondial.
Cependant, il me semble qu’à force de tant en parler, quelque chose manque toujours dans le récit. Quelque chose d’important, voire de fondamental. Sans cela, comprendre ce phénomène (appelons-le ainsi) devient très difficile. Ou plutôt, impossible.
Car si le soi-disant terrorisme jihadiste provient bien de certaines franges, plus ou moins répandues, du monde islamique, il est tout aussi indiscutable qu’il faudrait se poser quelques questions sur ceux à qui ce terrorisme profite.
En somme : Cui prodest ?
C’est la question essentielle à laquelle il faut répondre si l’on veut comprendre ce phénomène. Et ne pas se contenter de le condamner ou, pire encore, de s’en étonner et de s’en horrifier, comme une sorte d’Alice gothique au pays des merveilles.
Se demander à qui ce terrorisme profite implique une autre question: Qui le finance, l’alimente, le protège? En substance, qui l’utilise ? Et dans quel but?
Il n’est pas facile d’y répondre. D’autant plus qu’on ne peut pas lire toutes les situations comme si elles étaient une seule et même chose.
Les États-Unis ont incontestablement combattu Daech et, peut-être surtout, Al-Qaïda sur certains théâtres d’opérations. Par exemple en Afghanistan, du moins au début. Et de manière plus ambiguë en Irak.
Cependant, cet engagement a été assez… inégal. Il y a eu des zones d’ombre et de lumière. D’autant plus que l’objectif de Washington en Irak n’était pas d’éradiquer l’islamisme radical, mais de provoquer un changement radical de régime. Éliminer Saddam Hussein et son système de pouvoir.
Saddam était peut-être un tyran, je ne dis pas le contraire. Mais il est certain que son régime était une dictature laïque, farouchement opposée aux islamistes radicaux. Or, ce sont justement ces derniers qui ont tenté de prendre le dessus après sa chute, entraînant une réaction américaine.
Mais il convient de rappeler que la défaite de Daech en Irak est avant tout due à l’Iran. À l’intervention du général Soleimani, chef des forces Al-Qods, qui fut ensuite éliminé, autrement dit assassiné, par les Américains. Sans déclaration de guerre.
Cela, pour être précis. Sans aucun parti pris.
Un point doit être clairement établi. Les chiites ne sont pas, par formation culturelle et tradition, des jihadistes radicaux. Au contraire, ils se sentent généralement menacés par ces groupes, issus des courants les plus extrêmes du sunnisme. Et ils les combattent, comme ils l’ont fait en Irak.
Toutefois, il est vrai que dans certaines circonstances, l’Iran chiite a soutenu des groupes islamistes radicaux. Le cas le plus significatif étant celui du Hamas dans la bande de Gaza.
Compliqué, n’est-ce pas ? Difficile de démêler tout cela et, surtout, de s’orienter dans ce labyrinthe. D’autant plus qu’une certaine propagande, volontairement simpliste, cherche à nous faire croire que l’islamisme radical est promu par Téhéran.
Ce qui est tout simplement un mensonge.
D’ailleurs, si l’on observe le monde islamique, on constate que les formes les plus radicales et violentes du jihadisme proviennent du monde sunnite. Certes, de certaines franges extrêmes. Mais celles-ci trouvent souvent protection et refuge dans la péninsule arabique. En Oman et surtout en Arabie saoudite. Où, soit dit en passant, les chiites – probablement majoritaires – sont persécutés et privés de droits.
Ceci est un fait. Sans aucune appréciation de valeur. Juste un élément nécessaire à l’établissement de la vérité.
Et en Égypte se trouve la grande université d'Al-Azhar, d’où sont issus de nombreux idéologues et chefs du jihadisme. Réprimés en leur temps par Nasser, Sadate et, enfin, Moubarak. Puis propulsés au pouvoir par une révolution, curieusement « colorée ». Certains se souviendront peut-être de l’accueil réservé à l’époque au président Obama dans cette grande université, qui faisait la promotion du jihad islamique.
Puis est arrivé Al-Sissi. Qui a remis les choses en ordre, à sa manière.
Pour simplifier : le terrorisme jihadiste, d’origine radicalement sunnite, constitue un problème avant tout dans le monde islamique.
Mais uniquement dans le monde islamique.
Car il n’a jamais constitué une véritable menace pour l’hégémonie américaine ou pour son allié israélien. À l’exception, peut-être, de Daech à son apogée. Et, encore peut-être, d’Al-Qaïda et des talibans en Afghanistan à certaines périodes.
Certes, il y a eu des attentats, parfois sanglants, en Europe. Surtout en France et au Royaume-Uni. Mais au Moyen-Orient, le jihadisme n’a jamais représenté un problème majeur pour Israël ni, surtout, pour l’hégémonie américaine. Il a même souvent été utilisé pour contrer les tentatives de Téhéran d’exporter le modèle de la Révolution iranienne.
Comme je le disais : un labyrinthe. Une réalité extrêmement complexe, qui mérite une lecture attentive. Sans simplifications qui ne servent qu’à dissimuler de la propagande partisane.
20:52 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terrorisme, terrorisme islamiste | |
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La géopolitique du trumpisme
La géopolitique du trumpisme
par Daniele Perra
Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/geopolitica-del-t...
Les premières semaines de la présidence Trump ont clairement dessiné les objectifs géopolitiques de la « nouvelle » administration.
1) L'exclusion de l'Europe des routes arctiques ;
2) Se décharger sur l'Europe elle-même du fardeau et de la destruction causés par le conflit en Ukraine ;
3) L'acquisition d'une position forte en Méditerranée orientale, à Gaza (à proximité d'importants bassins gaziers et du canal de Suez, afin de pouvoir contrôler directement les flux d'énergie vers l'Europe) ;
4) désarticulation totale de l'existence du Mexique en tant que nation et contrôle total du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes (solution finale aux « problèmes » constitués par le Venezuela et par Cuba) ;
5) réappropriation totale du contrôle du continent ibéro-américain.
En ce qui concerne le point 5, il me semble important de garder à l'esprit les concepts de « synchronie » et d'« asynchronie » entre l'Argentine et le Brésil. Il est clair que l'objectif des Etats-Unis, dans ce cas, est de s'assurer qu'il n'y ait pas de « synchronie » géopolitique entre les deux pays. Leur trop grande proximité est en effet considérée comme très risquée pour l'hégémonie nord-américaine dans la région (Alberto Burla docet). Dès lors, paradoxalement, il est toujours préférable pour Washington que les deux États soient dirigés par des gouvernements mutuellement hostiles (Lula contre Milei, Bolsonaro contre Fernandez auparavant). Un tel système, soit dit en passant, était également évident à l'époque des dictatures militaires (il ne faut pas oublier que la dictature « anticommuniste » de l'Argentine était soutenue par l'URSS, Cuba, le Pérou, la Libye et l'Angola pendant la guerre contre le Royaume-Uni au sujet des Malouines - un avant-poste clé pour le contrôle de l'espace maritime de l'Amérique du Sud).
Tout aussi intéressant est le fait que le renouvellement périodique de l'intérêt des États-Unis pour l'Amérique latine s'accompagne toujours d'une croissance de l'influence israélienne dans la région (les cas de Bolsonaro, soutenu par la mafia juive au Brésil, et de Milei, en ce sens, sont évidents). Il faut également garder à l'esprit le fait qu'Israël considère la région comme un nouveau bassin démographique. Par conséquent, sa déstabilisation est la bienvenue (soutien aux groupes paramilitaires colombiens, par exemple, utile pour générer des flux migratoires vers Israël).
Il est également important de noter que l'expansion des États-Unis s'accompagne toujours du rôle pertinent des sectes évangéliques judéo-protestantes.
Il est curieux que Trump ait été qualifié de « premier président juif des États-Unis ».
Ici, l'objectif est de limiter le rôle de l'Église catholique en Ibéro-Amérique ainsi que le risque qu'elle exerce une influence sur la population latina (croissante) aux États-Unis eux-mêmes. Comme l'enseigne Carl Schmitt, l'anticatholicisme est une caractéristique essentielle de la colonisation anglo-saxonne en Amérique du Nord. En effet, tout au long du 18ème siècle, des lois anticatholiques ont été promulguées. Et au 19ème siècle, être catholique était considéré comme une étiquette infamante. D'autre part, une grande partie des migrants italiens arrivés dans le « Nouveau Monde » ont fini par remplacer la main-d'œuvre esclave.
Quoi qu'il en soit, l'alliance entre le fondamentalisme évangélique et le fondamentalisme juif apparaît de plus en plus évidente. Là où le premier cherche à retrouver une volonté de puissance « perdue » en s'appuyant fortement sur les fondements religieux des États-Unis (pensons au phénomène des « grands réveils » récurrents qui caractérisent l'histoire des États-Unis et à l'idée d'un contact direct entre Dieu et les premiers colons), le second cherche à contrôler et à orienter à son profit l'énorme capacité économique et militaire de l'Amérique du Nord.
Il va sans dire que l'objectif du « fondamentalisme », sous toutes ses formes, est toujours d'éliminer les « ennemis intérieurs » en premier lieu. Ainsi, le trumpisme se manifeste comme la première phase d'une « guerre civile occidentale » qui sert de prélude à un « conflit mondial entre civilisations » ultérieur et plus large.
16:58 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, géopolitique, états-unis, donald trump | |
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mercredi, 12 février 2025
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Tokyo. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon et la Russie ont un problème territorial non résolu: l'Union soviétique victorieuse a annexé à l'époque les îles que le Japon appelle les « îles du Nord ». En russe, elles sont désignées comme l'archipel des « Kouriles ». Tokyo n’a jamais renoncé à ces îles, tandis que Moscou a constamment affirmé qu'un retour des îles au Japon était exclu. Comme l'Allemagne, le Japon ne bénéficie toujours pas d'un traité de paix en raison de la question non résolue des Kouriles.
Cependant, Tokyo souhaite – et ce, malgré les relations actuellement tendues avec la Russie – tenter de résoudre enfin ce problème. C'est ce qu'a déclaré le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vendredi au Parlement.
Cela ne sera pas facile, car en même temps, Ishiba a promis de continuer à soutenir les sanctions contre la Russie et de soutenir l'Ukraine. Le renforcement des relations avec des pays partenaires comme la Corée du Sud, l'Australie et les G7 reste également à l'ordre du jour. Le partenariat avec les États-Unis est même décrit comme le « pilier » de la diplomatie et de la sécurité japonaises.
Tokyo a récemment qualifié les Kouriles d'« occupées illégalement par la Russie » en avril 2023. Le président du Kremlin, Vladimir Poutine, a immédiatement réagi en qualifiant l'archipel de partie intégrante de la Russie: « Cela fait partie des résultats de la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas révisé les résultats de la Seconde Guerre mondiale » (mü).
20:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, russie, japon, kouriles, asie, affaires asiatiques | |
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Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Berlin. La fin imminente de la domination des anciens partis dans le paysage politique allemand ouvre des perspectives intéressantes. Il est même possible qu'une alliance entre l'AfD et le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) ne soit plus exclue. C'est en tout cas ce qu'affirme le vétéran de la gauche, Gregor Gysi (anciennement chef du parti SED).
Il peut s'imaginer que le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) pourrait, à l'avenir, former des coalitions avec l'AfD. "Oui, je peux l'imaginer," a déclaré Gysi à des journalistes du groupe de presse "Ippen-Media" en réponse à une question. Car: "Sahra a dit un jour : Höcke est un extrémiste de droite, mais les autres sont conservateurs-libéraux." Et: "Avec de telles formulations, Sahra prépare une collaboration avec l'AfD".
Selon Gysi, une coopération gouvernementale au sein des Länder est envisageable. "En Thuringe, Höcke est trop extrême, mais dans d'autres Länder, je leur fais confiance, à condition que l'AfD se montre un peu plus modérée".
Cependant, de telles spéculations ne sont que des suppositions. Il n'est actuellement pas du tout certain que le BSW ait un avenir politique. Le parti traverse actuellement une vague de départs et aura des difficultés à franchir la barre des 5% lors des élections fédérales du 23 février (mü).
Source: Zu erst, Feb. 2025.
20:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, sahra wagenknecht, bsw, afd | |
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Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/erdogan-parte-alla-conquista-de...
Il a dévoré la Syrie sans coup férir, abandonnant une partie du territoire à Israël. Mais à Tel-Aviv, il ne faudrait pas être trop tranquille pour l’avenir. Désormais, Erdogan tourne son regard vers l’Abkhazie sous contrôle russe, première étape dans la construction d’une Circassie indépendante de Moscou mais dépendante d’Ankara. Évidemment, les dirigeants de l’Union européenne – tous absents lorsque a eu lieu la distribution d’intelligence – célèbrent l’événement. Porter un coup à Poutine mérite d’être fêté avec champagne et caviar, aux frais des sujets européens.
Prendre l’Abkhazie aux Russes signifie aussi se rapprocher de la Géorgie, en poussant Tbilissi à abandonner ses relations avec Moscou pour se tourner vers Bruxelles. Naturellement, les grands politiciens européens ne se rendent pas compte que le passage de l’Abkhazie sous l’hégémonie turque précéderait celui de toute la Géorgie. Et ensuite, pas à pas, viendrait le tour des autres pays du Caucase.
Ursula sera surprise, tout comme toute sa clique, mais Erdogan agit dans l’intérêt de la Turquie, pas dans celui de Bruxelles. On peut même comprendre Zelensky, qui rêve d’affaiblir Poutine grâce à Erdogan, car le bandit de Kiev n’a absolument rien à faire de l’Europe. Mais l’enthousiasme de l’UE, occupée à attiser des troubles à Tbilissi, est totalement déplacé.
Quant à la Russie, une fois de plus, elle paie son incapacité totale à agir sur le front du soft power. Ce n’est qu’à l’approche du scrutin en Abkhazie que Moscou a pris conscience du problème et de l’efficace campagne électorale turque. Ankara a avancé sur le terrain culturel et des revendications ethniques. Moscou, avec un énorme retard, a simplement envoyé un peu d’argent. Cette affaire est assez pathétique et se révèle totalement inefficace. D’ailleurs, les Russes ont commis les mêmes erreurs en Europe occidentale, persuadés que les missiles et les drones suffisent à faire basculer les équilibres.
Staline, sur ce point, était bien plus malin.
19:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : erdogan, turquie, circassie, abkhazie, caucase, europe, affaires européennes | |
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Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
La quatrième théorie politique s'impose, alors que le libéralisme s'effondre, les penseurs sérieux doivent dès lors regarder au-delà des idéologies défaillantes pour construire une nouvelle civilisation juste et équilibrée.
Alexandre Douguine
En un instant, après les réformes rapides de Trump, qui a déclaré qu'il n'y avait que deux genres - masculin et féminin -, un tableau monstrueux s'est déroulé sous les yeux des Américains et du monde entier. Des millions de personnes qui avaient été convaincues par les libéraux, précédemment au pouvoir, de changer de genre ou de s'identifier à des genres inexistants se sont soudain retrouvées transformées de citoyens « progressistes » et « avant-gardistes » en infirmes, en invalides. Quelques instants auparavant, on leur avait inculqué l'idée que la diversification des genres, y compris la castration, la mutilation et l'effondrement psychologique des jeunes enfants, étaient des signes du « comportement social le plus adéquat ».
Or, il s'est avéré que ceux qui insistaient sur ce point étaient tout simplement des maniaques et des criminels, et que ceux qui succombaient étaient des victimes qui avaient volontairement accepté de devenir des monstres. Les libéraux avaient presque poussé leurs sociétés dans l'abîme, en leur racontant des contes lénifiants, mais Trump a soudain révélé que c'était bien de la pure fiction - l'abîme s'était ouvert, et beaucoup y étaient déjà tombés. Beaucoup ont réussi à ruiner physiquement, mentalement et socialement leurs enfants, les perdant à jamais. Même Elon Musk en a souffert, son enfant est devenu un imbécile.
Ils ne s'en remettront jamais. Ce que les libéraux ont fait est une expérience sociale géante, plus terrifiante que celles jadis entreprises par le nazisme et le communisme. Et il ne s'agissait pas seulement d'une bande de maniaques, de pervers, de pédophiles et de schizophrènes. Il s'agissait d'une idéologie entière qui a poussé son principe cardinal jusqu'à l'absurde - la poursuite de l'individualisme jusqu'à la libération de toutes les formes d'identité collective (propriété, nation, foi, ethnie, sexe et enfin espèce).
Nous en avons discuté avec Tucker Carlson. Il était horrifié par tout ce qui se passait en Occident. Et maintenant, Tucker Carlson est tout proche de la Maison Blanche. Et Trump a brusquement arrêté le génocide psychophysique du peuple américain. Comment se sentent maintenant les transgenres, les drag queens, les défenseurs de la positivité du corps, les mutilants, les castrats et les voleurs de quad ? En particulier les enfants transgenres, qui sont instantanément passés du statut de « représentants avancés de la culture woke » à celui de « déchets » et de victimes d'une perversion inhumaine...
Comment peuvent-ils étudier, vivre, fonder des familles, alors que la nouvelle génération saine de l'ère Trump, où il n'y a que deux genres, les considérera comme des « déchets biologiques », des « dégénérés psychologiques et physiques » ?
Il est temps de compiler le « Livre noir » du libéralisme. Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit. Le libéralisme doit être reconnu comme une idéologie criminelle et extrémiste. Il est responsable de la terreur, des guerres, des coups d'État, des génocides, des mensonges orchestrés par les médias internationaux, des révolutions de couleur, des meurtres et, plus monstrueux encore, de la violence de masse et de l'effondrement psychologique de centaines de milliers, voire de millions, d'enfants qui ont subi des traumatismes incurables au niveau du corps et de l'esprit. Les libéraux ont mutilé l'âme et le corps d'un nombre incalculable de leurs propres citoyens. Et ce que les élites ont fait aux enfants migrants non protégés dépasse l'imagination. Aujourd'hui, la vérité sur les orgies pédophiles des dirigeants du Parti démocrate américain se fait lentement jour - sur les rituels sataniques fermés sur l'île d'Epstein et les fêtes de P. Diddy, auxquelles de nombreuses personnes ont participé - et bientôt tous les détails seront connus. L'Amérique frémira, tout comme l'humanité tout entière.
Les trois idéologies politiques occidentales de la modernité se sont révélées criminelles et ont débouché sur un cauchemar sanglant.
Les communistes ont détruit des classes entières - l'aristocratie, la paysannerie -, massacré les croyants, maudit l'identité nationale et les anciennes traditions. Tout cela au nom du progrès. Et tout cela s'est terminé par une triste dégénérescence et un effondrement. Pourtant, c'est une idéologie occidentale à laquelle le peuple russe naïf s'est laissé prendre. Le « Livre noir » du communisme existe.
Les horreurs commises par les nazis sont connues dans le détail. Et leur souvenir ne s'estompe pas, ne s'efface pas. D'autant plus qu'il y a encore des adeptes à notre époque des atrocités commises par des nazis ukrainiens contre des civils - hélas, c'est une page de plus dans le « Livre noir » du nazisme.
Il reste à condamner le libéralisme à l'échelle planétaire. Ceux qui ont orchestré tout cela doivent subir un juste châtiment.
C'était la tâche de toute l'humanité, d'arrêter le mondialisme occidental, de vaincre cette idéologie, cette politique, ce système anti-humain. Mais les choses ont tourné autrement : le système a été renversé de l'intérieur. Les Américains eux-mêmes ont renversé l'élite libérale enragée et ont rendu leur jugement. Un tribunal est à venir. Il est inévitable. Les trumpistes ont porté un coup fatal au cœur de la pieuvre libérale - l'USAID, le système qui a financé le libéralisme mondial dans toutes ses dimensions - la terreur, l'extrémisme, les médias d'entreprise, l'espionnage, les coups d'État, les assassinats, la falsification des données et la persécution des dissidents. En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et de la mise en œuvre de la politique de l'UE en matière de sécurité et de défense.
En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et du soutien politique direct du nazisme ukrainien. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Et voici quelque chose d'important : nous devons maintenant reconnaître que les trois idéologies occidentales de la modernité sont criminelles ; sinon, nous continuerons à errer dans ce mauvais rêve, passant d'un système criminel à un autre. Aujourd'hui encore, il n'est pas exclu que l'Occident, après avoir reculé devant le libéralisme et détesté le communisme, soit à nouveau tenté par le nazisme - dans ses versions les plus disgracieuses. Cela relancerait le cercle vicieux. Il est essentiel de briser ce cycle et de le dépasser.
La modernité occidentale est loin d'être le seul champ d'idées et de théories politiques. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas occidentales et/ou qui ne sont pas liées à la modernité. Tout cela forme le thésaurus idéologique de la quatrième théorie politique. Par conséquent, le tribunal sur le libéralisme et les libéraux ne doit pas nous renvoyer au fascisme ou au communisme. Ces trois idéologies sont criminelles, désastreuses et inhumaines. Elles manquent de Dieu, du Christ, de l'amour, de l'âme et du peuple en tant que sujet de l'histoire. Elles manquent de l'expérience aiguë de l'être authentique. Elles manquent de Dasein. Elles sont toutes athées, matérialistes et aliénées. Elles ont été conçues pour remplacer la religion, une idée déjà intrinsèquement corrompue. C'est une perversion, un crime et le début de la fin. C'est pourquoi, d'ailleurs, Trump insiste tant sur la religion. Que ce soit le christianisme occidental. C'est une affaire américaine. Nous avons notre propre foi : le christianisme orthodoxe oriental. C'est notre voie. Mais nous devons transcender ensemble la modernité occidentale.
Nous avons commencé la guerre contre le libéralisme dans notre pays et en Ukraine. Mais le coup décisif a été porté par les Américains eux-mêmes. Par conséquent, il est probable que maintenant, les penseurs les plus sérieux du camp trumpiste tourneront leur regard vers la quatrième théorie politique. Les mondialistes ont tout fait pour l'empêcher - interdire la Quatrième théorie politique sur leurs réseaux, diaboliser ses partisans, supprimer des comptes, voire tuer. Mais on ne peut pas tuer une Idée. Ainsi, le tribunal des libéraux doit être conduit sur la base de la Quatrième Théorie Politique, au-delà des idéologies de la Modernité Occidentale - toutes et toutes.
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Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Par Alessandro Orsini
Source : Alessandro Orsini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-le-cinque...
Zelensky continue de perdre des territoires et des bastions dans le Donbass. Sur le plan militaire, la guerre reste la même: un désastre sans fin pour Zelensky. Sur le plan politique, en revanche, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre que je qualifie de phase de la «tragédie parfaite». Cette phase présente deux caractéristiques. La première est la culpabilisation de Zelensky et la deuxième est l'humiliation de l'Union européenne par la Maison Blanche. C’est une tragédie politique parfaite, puisque ceux qui ont mené cette guerre contre leurs propres intérêts – l'Union européenne et Zelensky – sont maintenant ridiculisés, insultés et moqués par ceux qui ont tiré les ficelles de loin: la Maison Blanche. Une tragédie politique parfaite est avant tout faite de déclarations constamment exposées sur la scène médiatique. Il est nécessaire de tenir un journal des déclarations parfaitement tragiques depuis la victoire de Trump. À l'heure actuelle, je compte cinq déclarations parfaitement tragiques.
La première provient de Mark Rutte, selon lequel la Russie produit en trois mois les armes que l'OTAN produit en un an, de Los Angeles à Ankara. Dire « de Los Angeles à Ankara » revient à dire qu'il y a, dans ce conflit, 32 pays contre un. Imaginez si les armes de la Russie étaient ajoutées à celles de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord. Question: si l'industrie militaire de la Russie, seule, domine celle de l'OTAN, quels seraient les rapports de force entre l'OTAN d'une part, et la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran de l'autre? L'Union européenne continue de dire qu'elle doit se préparer à la guerre avec la Russie dans deux ou trois ans. Il est clair que la classe dirigeante de l'Union européenne a complètement perdu le contact avec la réalité.
La deuxième déclaration nous vient de Trump, selon lequel Zelensky est le véritable coupable de la tragédie de son peuple pour avoir cru qu’il pouvait vaincre la Russie. Sur Fox News, Trump a accusé Zelensky de ne pas avoir négocié avec Poutine immédiatement après l'invasion.
La troisième déclaration parfaitement tragique vient de Zelensky lui-même, qui déclare que « l'Ukraine n’a pas les forces pour reconquérir les territoires perdus ».
La quatrième déclaration est de Marco Rubio, selon lequel quiconque a affirmé que l’Ukraine pouvait vaincre la Russie est un « malhonnête ». Cette accusation peut s'adresser à 99% des médias italiens et à tous les leaders européens, d’Ursula von der Leyen à Giorgia Meloni. La Première ministre italienne a toujours soutenu que les Ukrainiens pouvaient vaincre les Russes. Lors du G20 à distance du 22 novembre 2023, Poutine a demandé une solution diplomatique. Meloni lui a répondu que la Russie devrait se retirer sans rien demander en retour. La grande presse italienne a célébré ce qui était en réalité une fanfaronnade: « Quant au fait que, comme l'a dit Poutine, la Russie veut travailler à la paix, cela – a dit Meloni – me rend contente, mais s’il veut la paix, il suffirait de retirer les troupes ».
La cinquième déclaration est de Boudanov, le chef des services de renseignement militaires ukrainiens, selon laquelle l'Ukraine risque de mourir en tant qu'État si Poutine n'est pas arrêté avant l'été. Ces cinq déclarations doivent être conservées car beaucoup d'autres, encore plus humiliantes pour l'Europe et Zelensky, s'ajouteront. Le risque est de perdre le compte. La question que tout le monde devrait discuter, mais que tout le monde évite, est la suivante: comment l'Union européenne peut-elle se préparer à la guerre avec Poutine dans deux ou trois ans si l'écart entre la puissance militaire de l'Europe et celle du bloc sino-russe est presque infranchissable? Il semble qu'à l'Union européenne, il manque l'arme la plus importante: un cerveau qui fonctionne correctement.
14:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ukraine, affaires européennes | |
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mardi, 11 février 2025
Trump et Jurassic Park
Trump et Jurassic Park
Par Marco Travaglio
Source : Il Fatto Quotidiano & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/trump-e-jurassic-...
En deux semaines, Trump a réussi à faire détester l'Amérique par le monde entier à coups de déclarations fracassantes, de menaces, d’ultimatums et de droits de douane. Un chaos planétaire, un gigantesque nuage de fumée qui a enveloppé la Terre : ce n’est que lorsqu’il se dissipera que nous comprendrons s’il y a une quelconque logique dans cette folie. Un seul fait semble évident : l’approche commerciale, voire immobilière (cf. Gazaland), des crises internationales est une nouveauté absolue qui balaie celle, idéologico-moralisatrice, que les États-Unis avaient adoptée jusqu’ici, masquant leur impérialisme sous couvert de lutte contre les empires du mal, de guerre contre le terrorisme, d’exportation de la démocratie et autres appâts pour crédules. Mais tandis que Trump perd la tête – ou feint de la perdre (cela reste à voir) – en bouleversant le monde du jour au lendemain, ceux qui devraient réagir en sont encore à l’âge de pierre.
Il suffit de lire le dernier discours style Jurassic Park de Mattarella, qui compare la Russie au Troisième Reich, Poutine à Hitler, le Donbass à l’Europe envahie par les nazis, et donc les négociations Moscou-Kiev à la Conférence de Munich de 1938, qui mena à la Seconde Guerre mondiale. Il découvre soudainement l’urgence d’être des acteurs plutôt que des vassaux des États-Unis (ah bon? Il était temps!) et de se tourner vers l’ONU et ses dérivés. Mais il oublie qu’en 1999, un gouvernement dont un certain Mattarella était vice-président s’était moqué de l’ONU et avait participé aux bombardements de l’OTAN sur Belgrade, première violation de la légalité internationale qui conduisit ensuite à la reconnaissance du Kosovo pour démanteler la Serbie, en contradiction avec une résolution de l’ONU – un précédent dont Poutine s’est ensuite servi pour faire de même en Crimée et dans le Donbass.
Voilà à quoi se résument aujourd’hui les classes dirigeantes européennes: discréditer les négociations naissantes entre la Russie et l’Ukraine et en attribuer tout le mérite à Trump, Orbán & Co. Pendant ce temps, elles continuent d’obéir aveuglément à Trump sur les sujets où nous devrions justement nous rebeller: la course aux armements et les sanctions qui nous forcent à acheter encore plus d’armes et de gaz aux États-Unis. Alors que Meloni s’efforce d’atteindre les 2% de dépenses militaires, les euro-déments pensent déjà à passer à 3 ou 4% pour complaire à The Donald, qui nous en demande 5% (tandis que les États-Unis en sont à 3,4%). Et il ne se trouve personne – pas même Schlein, pourtant adepte des « vrais sujets concrets » – pour remettre en question cette folie belliciste et antisociale qui gonfle les voiles des néonazis partout en Europe.
La Russie, contrairement à nous, est en guerre, et pourtant elle consacre 400 milliards de dollars par an à la défense – soit un tiers de moins que l’UE, qui, avec 1,9% de son PIB, en dépense 530. Pourquoi devrions-nous encore nous saigner à blanc, si ce n’est pour enrichir les industriels de l’armement américains? Et qu’attend l’UE pour lever les restrictions sur le gaz russe et intensifier ses relations commerciales avec la Chine afin de contrer les droits de douane? Trump, comme ses prédécesseurs, défend les intérêts des Américains. Ici, nous attendons toujours quelqu’un qui défende enfin les intérêts des Européens.
21:14 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, europe, états-unis, politique internationale | |
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La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique
La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique
par Fabrizio Verde
Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-la_china_ice_sil...
En août de l'année dernière, la Chine et la Russie ont lancé un service rail-mer, l'Arctic Express No.1, qui transportera des conteneurs par voie ferrée de Moscou à Arkhangelsk, le seul port du nord-ouest de la Russie. À partir d'Arkhangelsk, des porte-conteneurs achemineront les conteneurs vers la Chine via l'océan Arctique.
La liaison maritime arctique pour conteneurs, longue de 13.000 km, permettra d'acheminer les marchandises en 20 à 25 jours. C'est une semaine de plus que la route maritime du Nord russe (NSR).
« Les infrastructures de nos pays sont insuffisantes pour répondre à nos besoins croissants en matière de logistique et de transport, et il est impératif d'ouvrir de nouvelles voies logistiques pour développer la coopération économique et commerciale sino-russe », a déclaré l'ambassadeur de Chine en Russie, Zhang Hanhui. « La Chine a toujours soutenu l'établissement de routes maritimes arctiques. Au cours des dix dernières années, les dirigeants chinois et russes ont continué à prêter attention au développement des routes maritimes arctiques et les gouvernements ont établi des mécanismes pour explorer la coopération arctique », a-t-il ajouté.
À cet égard, il convient de mentionner que la Chine elle-même s'est définie comme un « État proche de l'Arctique », affirmant ses intérêts dans l'exploration et l'exploitation des ressources de l'Arctique, soulignant sa présence légitime dans la région en vertu du traité de Svalbard de 1925, qui accorde à plusieurs pays le droit de mener des recherches scientifiques dans l'Arctique. Par le biais d'investissements stratégiques, tels que la construction de la station du fleuve Jaune en Norvège, Pékin a montré qu'il considérait l'Arctique comme un élément crucial de sa stratégie économique et de sécurité. Cette initiative a été considérée comme une réponse à l'évolution du paysage géopolitique, en particulier à la suite des tensions avec les pays occidentaux après le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine.
Revenant sur le lancement du service ferroviaire arctique, M. Zhang a souligné que 14 allers-retours avaient déjà été effectués depuis juillet 2023, date à laquelle la société chinoise Yangpu New New Shipping a lancé le premier service régulier de transport de conteneurs entre la Chine et les ports russes de l'océan Arctique.
L'ambassadeur a expliqué: "Les liaisons intermodales mer-rail et la coopération entre la Russie et la Chine dans le domaine de la construction navale donneront une nouvelle importance au développement de la Route de la soie arctique".
La route de la soie arctique chinoise, également connue sous le nom de route de la soie polaire, est une initiative stratégique lancée par Pékin pour développer des routes maritimes le long du cercle arctique. Alors que la route de la soie traditionnelle reliait la Chine au Moyen-Orient et à l'Europe par des voies terrestres, la route de la soie arctique vise à créer de nouvelles routes commerciales grâce à la fonte des glaces marines dans la région arctique. Cette initiative a des implications géopolitiques et stratégiques importantes pour la Chine et la communauté internationale.
L'une des principales implications géopolitiques de la route de la soie arctique chinoise est la possibilité pour la Chine d'accroître son influence et sa présence dans la région arctique. La fonte des glaces de l'Arctique ouvre de nouvelles voies de navigation qui peuvent réduire considérablement le temps et le coût du transport des marchandises entre la Chine et l'Europe. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position dans la région et s'imposer comme un acteur clé dans les affaires arctiques.
En outre, la route de la soie arctique chinoise peut également aider la Chine à diversifier ses sources d'énergie et à réduire sa dépendance à l'égard des routes maritimes traditionnelles qui traversent des zones politiquement « sensibles » telles que la mer de Chine méridionale. En développant de nouvelles routes maritimes à travers l'Arctique, la Chine peut s'assurer des sources d'énergie alternatives et garantir la sécurité de sa chaîne d'approvisionnement énergétique. Cette démarche stratégique vise également à améliorer la sécurité énergétique de la Chine et à réduire sa vulnérabilité aux perturbations des marchés mondiaux de l'énergie.
La route de la soie arctique peut également avoir des retombées économiques importantes pour la Chine et les autres pays participant à l'initiative. En reliant la Chine à l'Europe via l'Arctique, elle peut faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre les deux régions, stimuler la croissance économique et créer de nouvelles possibilités de coopération. Ce scénario peut être particulièrement bénéfique pour les pays situés le long de l'itinéraire, qui peuvent tirer parti des avantages économiques liés à l'augmentation des échanges et des investissements.
Ainsi, Pékin peut également étendre son influence dans l'économie mondiale et s'imposer comme un acteur de premier plan dans le commerce international. En développant de nouvelles routes commerciales à travers l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position en tant que partenaire commercial clé pour les pays d'Europe et d'ailleurs. Une autre façon d'améliorer la diplomatie économique et de tenter de façonner les politiques commerciales mondiales.
En outre, la route de la soie acrtique pourrait également avoir des implications écologiques significatives. Alors que la fonte des glaces de l'Arctique se poursuit, la région est confrontée à des défis environnementaux sans précédent qui nécessitent une action urgente. En investissant dans le développement durable et dans des infrastructures respectueuses du climat dans l'Arctique, la Chine peut contribuer à atténuer l'impact de ce changement et à promouvoir la protection de l'environnement dans la région.
Dans l'ensemble, l'initiative chinoise a le potentiel de remodeler le commerce mondial et les schémas de transport, de renforcer l'influence de la Chine dans la région arctique et de promouvoir le développement durable et la protection de l'environnement. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut exploiter de nouvelles opportunités et relever des défis géopolitiques et stratégiques majeurs. Alors que la Route de la soie arctique continue d'évoluer, il sera crucial pour la Chine et les autres pays de travailler ensemble pour assurer le succès et la durabilité de cette initiative ambitieuse.
Les actions de Trump
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, considère ce scénario comme un véritable cauchemar. Ainsi, face à cette avancée (pacifique) de la Chine et de la Russie dans l'Arctique, les États-Unis, sous la houlette de Donald Trump, ont décidé d'adopter une approche plus affirmée. Les déclarations sur la possible prise de contrôle du Groenland, qualifiée, un peu timidement, d'« absurde » par certains dirigeants européens, reflètent la crainte des États-Unis de perdre leur influence dans une région stratégiquement cruciale. Cette attitude reflète une stratégie réactive, davantage orientée vers l'endiguement de la Chine et de la Russie que vers la promotion d'un développement positif et inclusif dans la région.
Outre son intérêt pour le Groenland, l'administration Trump pourrait prendre plusieurs mesures pour contrer l'influence sino-russe dans l'Arctique :
- Renforcer la présence militaire : augmenter les forces armées et les infrastructures dans la région pour dissuader la Russie et la Chine.
- Former une coalition arctique : obliger des pays comme le Canada, la Norvège et le Danemark à suivre les politiques de sécurité et de développement de Washington dans l'Arctique.
- Développement économique : promouvoir l'investissement dans des projets énergétiques et d'infrastructure dans l'Arctique pour assurer une présence économique significative et tenter de réduire l'influence chinoise.
- Diplomatie internationale : travailler dans le cadre de forums internationaux, tels que le Conseil de l'Arctique, afin d'établir des règles et des réglementations visant à limiter les initiatives commerciales de la Chine et de la Russie.
Cependant, les politiques américaines semblent se concentrer principalement sur le renforcement militaire, dans l'intention de contrer les initiatives sino-russes de construction d'infrastructures et de routes commerciales dans l'Arctique. Toutefois, cette réponse manque d'une vision stratégique à long terme qui aille au-delà du simple maintien d'une hégémonie mondiale qui semble irrémédiablement perdue à ce stade. Il en résulte une perception croissante de l'isolement des États-Unis face à un ordre mondial de plus en plus multipolaire.
Un conflit de visions
Alors que l'approche américaine repose sur une logique de confrontation, la Chine et la Russie promeuvent une vision de développement partagé et de coopération internationale. La Route de la soie arctique représente une nouvelle opportunité de créer des liens économiques plus étroits entre l'Asie et l'Europe, en ouvrant des routes commerciales plus efficaces et moins vulnérables aux interférences géopolitiques. Cette initiative illustre également la manière dont la multipolarité peut promouvoir la stabilité mondiale par le dialogue et la collaboration, plutôt que par l'escalade militaire.
Les initiatives chinoises et russes dans l'Arctique représentent un modèle de coopération stratégique dans un monde de plus en plus multipolaire. Alors que les États-Unis cherchent à maintenir leur rôle dominant, comme ils le font toujours par des stratégies agressives et réactives, l'approche sino-russe se distingue par sa promotion d'un développement inclusif et durable. Le défi mondial n'est pas seulement d'accroître les échanges commerciaux, mais de le faire d'une manière qui profite à toutes les nations concernées, en renforçant un ordre mondial plus équitable et plus coopératif. Une application pratique du concept de création d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité, tel que préconisé par le président chinois Xi Jinping.
Fabrizio Verde, Directeur de l'AntiDiplomatico. Napolitain, promotion 80.
20:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, océan arctique, arctique, chine, russie, affaires européennes, géopolitique | |
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samedi, 08 février 2025
Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE
Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE
Source: https://report24.news/afd-bystron-fordert-aufklaerung-ueb...
L'eurodéputé de l'AfD, Petr Bystron, exige une enquête immédiate sur les activités de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) au sein de l'Union européenne. Cette demande fait suite à des accusations selon lesquelles l’USAID aurait influencé les élections européennes de 2024 à travers des campagnes de désinformation dans plusieurs pays de l'UE, sur la base des révélations d'Elon Musk et de Donald Trump concernant les pratiques illégales au sein de l'agence.
Rédaction / Communiqué de presse de l’AfD
Alors qu'en Autriche, la chaîne de radiodiffusion publique ORF continue de fantasmer en présentant l’USAID comme une "importante organisation humanitaire", le reste du monde a déjà pris plusieurs longueurs d'avance. À travers l'USAID, le terrorisme et les "changements de régime" ont été financés à l'échelle mondiale. Une grande partie des impôts des Américains a également été versée à George Soros et aux médias de gauche afin d’influencer les populations dans le sens du globalisme progressiste.
La suppression de l’USAID représente la mesure la plus significative contre le terrorisme mondial – qu'il s'agisse de terreur psychologique exercée sur les populations ou de violences islamistes – depuis des décennies. Il faut en remercier le gouvernement Trump, même si, de manière tout à fait compréhensible, son action vise avant tout à préserver les intérêts des États-Unis. Mais cette dynamique bénéficiera également à de nombreux autres pays du monde.
Dans son communiqué de presse, l'AfD déclare:
"Trump a fait un travail préparatoire fantastique, mais nous devons maintenant, en Europe, élucider rapidement et de manière approfondie les manipulations électorales illégales orchestrées par des puissances étrangères", a déclaré Bystron. Il existe de sérieuses suspicions selon lesquelles ces ingérences étrangères auraient massivement influencé la composition du Parlement européen. "L’UE doit combattre sans compromis toute forme de guerre hybride, de propagande étrangère et de désinformation".
Bystron critique également le fait que les médias financés par l’USAID ont ciblé de manière délibérée les forces d’opposition. "Notre démocratie doit être protégée contre les influences extérieures", a affirmé le député de l’AfD. Il incombe aux institutions européennes de faire la lumière sur ces manipulations et de garantir la sécurité des élections futures.
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) est actuellement sous le feu des critiques pour avoir utilisé des fonds issus des services de renseignement afin d’influencer les élections et de provoquer des changements de régime à travers le monde. Le président américain Donald Trump a, en conséquence, drastiquement réduit le budget de l'USAID et mis l'ensemble de son personnel en congé forcé à compter du 7 février.
19:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afd, petr bystron, allemagne, europe, parlement européen, affaires européennes, usaid | |
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La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/la-destra-transumanista-yankee-...
L’ennemi de mon ennemi est-il toujours mon ami ? Non, pas toujours. En fait, parfois, il est même encore plus dangereux. La droite fluide italienne s’est enthousiasmée pour le triomphe de Trump, car, enfin, les maîtres de Washington mettront fin à toutes les idioties du politiquement correct, à la folie woke, à la démence de la cancel culture. Finies les absurdités des quotas – pour les genres et orientations sexuelles variés, pour les Noirs, les Asiatiques, les Latinos, les autochtones, les métis asiatiques et noirs, les métis latinos et indiens – sans la moindre considération pour le mérite et la compétence.
Même l’attaque de Trump contre la Cour pénale internationale de La Haye peut être approuvée si l’on considère le parti pris honteux de cette cour lors de la guerre civile en Yougoslavie.
Mais ensuite ? À quel point une droite yankee est-elle une amie si elle vous considère comme un idiot utile destiné à transformer votre pays en colonie ? À quel point est-elle une amie si, pour soutenir ses industriels et ses agriculteurs, elle est prête à détruire votre économie ?
Mais le problème est plus profond. Il réside dans la nature même des deux droites. Hypertechnologique, la droite américaine est engagée dans la construction d'un monde pour le Grand Consommateur Indifférencié. C'est la droite du transhumanisme, du turbocapitalisme, du libéralisme sans contrôle. L’homme y est réduit à une marchandise, la valeur y est mesurée à la richesse, avec la haine absolue de toute forme de socialité, du concept de communauté.
Est-ce ce modèle que la droite fluide italienne veut reproduire ? Une droite des riches qui partage bien des "valeurs" avec la gauche caviar ? Difficile de concilier un monde nord-américain qui génère des millions de sans-abri avec les propositions italiennes et allemandes de participation des salariés à la gestion des entreprises.
La confusion et les mensonges ne peuvent durer éternellement. D’autant plus que, du moins, les néo-féodaux américains misent sur l’intelligence et non sur des amis et des proches de bas niveau.
19:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, europe, affaires européennes, droite transhumaniste | |
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Allemagne: le BSW envisage de changer de nom: bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Allemagne: le BSW envisage de changer de nom : bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Berlin – L'Alliance Sahra Wagenknecht prévoit un changement de nom pour son parti. Le nom de la fondatrice ne devrait donc plus y figurer à l’avenir, mais l’abréviation reconnaissable « BSW », elle, sera conservée, a déclaré Wagenknecht au Spiegel. « Nous ne changerons certainement pas l’abréviation. Nous sommes heureux que les gens sachent désormais ce qu'est le BSW », a-t-elle affirmé.
Le nom « Alliance pour la Sécurité et la Prospérité » (Bündnis für Sicherheit und Wohlstand) serait en discussion comme nouveau nom du parti. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise. La première année après la fondation du parti a été très chargée, et la question du nom définitif « a été mise de côté pour le moment ».
Le changement de nom est en discussion depuis un certain temps. Sahra Wagenknecht ne cache pas que son nom personnel avait initialement été choisi pour des raisons de reconnaissance. Désormais, elle déclare : « Ce n’est pas pour l’éternité. » Elle a également précisé au Spiegel qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer.
Dans le dernier sondage de Deutschlandtrend, BSW se retrouve pour la première fois derrière le parti de gauche Die Linke. Par rapport au dernier sondage début janvier, le parti de Wagenknecht a perdu un point de pourcentage, tombant à 4 %, son score le plus bas jusqu’à présent dans le baromètre politique dominical d’ARD. Die Linke obtiendrait 5 %. (rk)
Source: Zu erst, Feb. 2025.
15:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allamagne, actualité, europe, affaires européennes, sahra wagenknecht, politique, bsw | |
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Quelle Europe face au défi américain?
Quelle Europe face au défi américain?
Augusto Grandi
Bron: https://electomagazine.it/quale-europa-di-fronte-alla-sfi...
Il suffirait d’étudier les faits de ce monde. Il suffirait aussi d’apprendre de la dignité dont a fait preuve Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, face aux menaces et à l’arrogance de Trump. Et pourtant, l’Union européenne a présenté son image habituelle de faiblesse et de médiocrité. D’ailleurs, pouvait-on s’attendre à mieux d’Ursula von der Leyen et de sa bande ? Évidemment non.
Et pourtant, le défi lancé par Trump aurait pu et dû offrir l’opportunité de repenser le sens même de l’Union. Quelle Europe construire sur les ruines de la farce actuelle qui se joue à Bruxelles ? Quelle Europe alternative au projet de Musk ? Car les partisans européens de Musk sont les mêmes qui se prétendent "patriotes" ou "souverainistes" et qui, pourtant, décident de protéger avant tout les intérêts des multinationales américaines.
Or, une vision de l’Europe est indispensable pour survivre. Et l’idée de la socialiste italienne Elly Schein, qui consiste à effacer les racines et la culture européennes pour créer un Grand Indifférencié dénué de tout lien avec l’histoire de son propre territoire, en vue d’une société forgée pour des "citoyens du monde", n’est pas une vision d’Europe.
Ce n’est pas non plus une vision d’Europe que celle des "souverainistes" qui rêvent de parler anglais, d’être officiellement une colonie, de transformer l’Italie en un immense restaurant avec plage attenante, où accueillir les maîtres anglo-américains en remuant la queue dans l’attente d’un pourboire et d’une caresse.
Ce n’est pas une vision que celle des centristes qui rêvent de ramasser, sous la table, les miettes des affaires des milliardaires américains.
Ce n’est pas une vision que celle de ceux qui s’illusionnent en pensant pouvoir jouer un rôle en agissant seuls face aux États-Unis et à la Chine, ou même face à la Turquie et à l’Inde.
Mais le summum de la bêtise est sans doute atteint par ceux qui voudraient détruire l’État social et l’industrie européenne pour consacrer 5% du PIB à l’achat d’armes américaines dans l’espoir de s’attirer les faveurs de Trump.
Et il n’y a personne pour proposer une vision forte d’une Europe qui redécouvre ses racines, qui les transforme en idées pour un développement futur et qui retrouve un rôle d’intelligence et de beauté. Non, il vaut mieux se contenter de la rhétorique du Quirinal, de l’art de Fedez, et du niveau culturel des protagonistes de la série télévisée Grande Fratello.
14:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, union européenne, états-unis | |
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vendredi, 07 février 2025
Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Source: https://report24.news/eklig-und-auf-globalistenlinie-eu-m...
Bientôt, les producteurs alimentaires seront autorisés à incorporer des larves de vers de farine moulues dans leurs produits. Selon la propagande mondialiste, celles-ci seraient « durables et nutritives ». Combien de temps faudra-t-il avant qu’on nous impose aussi des cafards et autres insectes rampants à manger ?
La Commission européenne a donné son feu vert à l’utilisation des larves de vers de farine dans les aliments du quotidien via le « Règlement d’exécution (UE) 2025/89 de la Commission ». À partir du 10 février 2025, ces insectes moulus pourront légalement se retrouver dans le pain, les produits de boulangerie et une multitude d’autres denrées alimentaires – une évolution qui ne manquera pas d’inquiéter, notamment les personnes allergiques.
Ce qui a été combattu pendant des siècles comme un parasite nuisible pour les céréales est soudainement censé enrichir notre alimentation. La Commission européenne présente les larves de vers de farine comme une source de protéines durable, tandis que les voix critiques alertent sur les risques sanitaires. Pour ces dernières, la requalification des nuisibles en aliments marque un changement de paradigme dangereux.
Un aspect particulièrement préoccupant est que ces nouveaux additifs peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez les personnes souffrant d’allergies aux crustacés et aux acariens. Bien qu’un étiquetage obligatoire prévoie des avertissements spécifiques, leur mise en œuvre effective reste incertaine. Les consommateurs devront redoubler de vigilance, non seulement pour le pain et les produits de boulangerie, mais aussi pour les pâtes, les fromages, les produits à base de pommes de terre ainsi que les compotes de fruits et légumes, qui pourront désormais contenir ces insectes moulus.
Présentée comme une « solution innovante », cette mesure s’inscrit en réalité dans une tentative supplémentaire de manipulation de nos aliments de base. La tendance est inquiétante: ce qui était autrefois considéré comme une infestation devient aujourd’hui un additif alimentaire sous couvert de durabilité. Dans les médias grand public – par exemple chez « Chip », suivant la ligne mondialiste du Forum économique mondial –, on vante déjà ces vers de farine comme étant « durables et nutritifs ». Peut-être en réaction au fait qu’une start-up suédoise spécialisée dans la farine d’insectes a récemment fait faillite, faute de clients prêts à en consommer ?
À l’avenir, les consommateurs devront scruter encore plus attentivement les listes d’ingrédients. Comme on le dit désormais: ne demandez pas seulement conseil à votre médecin ou votre pharmacien, mais aussi à votre boulanger pour savoir si ses produits sont exempts de vers ou non. La seule véritable alternative semble être l’achat direct auprès de producteurs de confiance. Les marchés régionaux et circuits courts pourraient bien tirer profit de cette évolution douteuse, tandis que le consommateur moyen devra se demander quelle sera la prochaine « surprise » dans son assiette.
16:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, vers de farine, commission européenne, union européenne, europe, affaires européennes | |
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L’antiwokisme, cette savonnette à vilains
16:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, wokisme, anti-wokisme | |
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Effacer la Palestine
Effacer la Palestine
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/cancellare-la-palestina/
Le projet de Trump pour la Palestine relève de l'évidence. Et il est déclaré. C'est un projet simple, du moins en paroles. Il consiste à effacer la Palestine. Et ainsi à éliminer définitivement l'une des principales causes de conflits au Moyen-Orient, peut-être même la première.
Absurde? Pas tant que ça. Certes, à première vue, cela peut sembler insensé, mais… il y a une méthode derrière cette folie apparente.
Si l'on jette un bref regard sur le passé, on remarque en effet que la Palestine, en tant qu'entité politique, est une invention relativement récente.
Elle remonte, en fin de compte, à l'époque où Arafat, le leader historique de l'OLP, l’a proclamée indépendante. C'était en 1980. Au maximum, on peut remonter de quelques décennies. Pas de beaucoup plus. Car les populations arabes de ces territoires ont commencé à se percevoir comme quelque chose de différent des Jordaniens et des autres Arabes parce qu'elles étaient occupées par Israël. Et fondamentalement abandonnées par le reste du monde arabe.
Le reste, c'est de l’histoire récente. C'était le rêve d'Arafat et de ses alliés. La naissance, controversée et incertaine, d'une Autorité palestinienne qui voulait être l'embryon d'un État, sans avoir la possibilité d'y parvenir.
Il y a d'abord l'absurdité de cet embryon d'État divisé en deux territoires séparés: la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Ensuite l'incapacité, pour une Autorité de plus en plus faible et divisée après la mort d'Arafat, d’exercer un contrôle effectif sur les territoires qui lui ont été attribués.
La politique d'Israël et, surtout, de Netanyahu, a toujours été clairement opposée à la création d'un État palestinien, et visait plutôt à soutenir l'expansion des colonies et des résidences fortifiées.
Il faut aussi ajouter le désintérêt fondamental, voire l'hostilité, du monde arabe pour les Palestiniens. Ce monde arabe, en paroles, a toujours soutenu la cause palestinienne. Mais seulement en paroles, car les choix politiques et les décisions ont presque toujours pris une direction opposée.
Et, enfin, il y a eu la prise de pouvoir à Gaza par le Hamas.
Qui a définitivement brisé en deux le vague embryon d’un État palestinien. Et qui, par ailleurs, a imposé une réalité contrôlée par un groupe puissant dont l'idéologie est jihadiste. Qui s’est imposé par la force sur la réalité sociale et religieuse des Palestiniens.
Une réalité complexe, étant donné que près de 30% d’entre eux sont chrétiens. Et même la majorité musulmane est loin d’être unie. Elle n’est surtout pas intégralement affiliée à un groupe fondamentaliste.
Il convient par ailleurs de rappeler que l’ancienne résistance palestinienne était de nature nationaliste, dépourvue de caractère religieux et fondamentalement laïque. Tout comme ce qu’il reste aujourd’hui de l’OLP.
Le Hamas, en revanche, suit une idéologie jihadiste marquée. Certes, distincte d'al-Qaïda et surtout de l’État islamique, car pour l’instant, il se concentre sur le contrôle du territoire de Gaza. Et, peut-être surtout, parce qu’il avait un besoin urgent du soutien iranien. Celui d’un pays chiite. Qui, selon les critères du Hamas, devrait être combattu en tant qu’hérétique.
La réalité mène souvent à des alliances étranges. Cependant, on ne peut pas oublier la matrice idéologique du Hamas. Qui n’est pas liée au nationalisme palestinien du départ. Mais plutôt tournée, en perspective, vers une réalité panarabe.
C’est dans ce fait-là que s'ancre le raisonnement sous-jacent aux décisions de Trump.
La Palestine, en tant qu’État, prétend-il, est une invention, ou plutôt un rêve, qui est finalement très récent.
Elle peut donc être éliminée. En la ramenant, plus ou moins, à ce qu’elle était il n’y a pas si longtemps. Une simple expression géographique.
Un délire ? Il serait prudent d’éviter de le qualifier ainsi trop rapidement.
Trump fait pression sur l’Égypte et sur la Jordanie, qui, elle, est plus conciliante, pour qu’ils assument la charge des Palestiniens expulsés de Gaza. Et pour qu’Amman reprenne le contrôle d’une partie de la Cisjordanie.
L’Égypte recevrait une aide économique substantielle pour assurer le transfert des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï.
Un coût élevé, certes, mais toujours inférieur à celui d’une guerre longue et épuisante.
Gaza compléterait ainsi le rêve du Grand Israël.
Et les Palestiniens, tout simplement, n’existeraient plus.
Bien sûr, ce n’est pour l’instant qu’un projet. Dont la mise en œuvre rencontre de nombreux obstacles. Et en rencontrera probablement encore davantage à l’avenir.
Cependant, c’est un projet concret. À considérer sans trop d’étonnement. Et surtout, sans ironie stupide.
12:58 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, palestine, levant, proche-orient | |
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jeudi, 06 février 2025
L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID
L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID
Une guerre civile silencieuse se déroule – La bataille aux États-Unis ne se fait pas avec des armes, mais à travers des luttes de pouvoir, avec l’USAID au centre du contrôle mondial.
Alexander Douguine
Ce qui se passe actuellement aux États-Unis est une véritable guerre civile. Personne ne tire le moindre coup de fusil, mais la guerre est là. L’assaut donné hier par l’escouade DOGE de Musk contre le siège de l’USAID est un raid historique contre un ennemi extrêmement puissant et signifie sa prise de contrôle. C’est incroyable.
Mais ce n’est pas seulement une guerre civile américaine. C’est une guerre civile mondiale, car l’USAID est le centre du pouvoir mondial avec des ramifications dans tous les pays du monde. Les démocrates qui descendent dans la rue pour défendre l’USAID ne sont qu’une branche du réseau des révolutions colorées (voir photo).
Détruire l’USAID, c’est détruire le globalisme. L’enjeu est bien plus grand que l'existence même de cette "institution".
Les archives de l’USAID contiennent la clé des dernières décennies de l’histoire mondiale – les noms de ceux qui ont collaboré en tant qu’agents mondialistes, sapant leurs propres États et trahissant leur propre peuple. Les trumpistes se sont emparés d’une arme redoutable. Ils peuvent voir la réalité qui règne dans n’importe quel pays.
Les agents de l’USAID sont quelque chose de plus et de différent que de simples espions américains. Ils obéissent à un centre de décision extranational. Ce sont des agents à l’intérieur de la CIA, et pas seulement des agents de la CIA.
Nous observons maintenant comment cela fonctionne. De simples espions américains dans différents pays ajustent leur travail en fonction des ordres et des priorités de la nouvelle administration. Il en va de même pour les agents d’influence américains. Mais pas pour l’USAID, Soros et Rockefeller. Eux servent Obama et Biden.
Comme si de rien n’était.
Les États-Unis ne sont plus identiques à l’hyperpuissance mondialiste ni au lieu où se situe le gouvernement mondial. Les États-Unis s’en affranchissent et s’ouvrent à de nouveaux horizons. Un ordre mondial multipolaire émerge. Avec de nouvelles philosophies et de nouvelles stratégies. Malheur à ceux qui tentent de l’entraver.
Le fait est que l’USAID a joué un rôle essentiel dans le vol des élections de 2020 et dans la persécution de Trump et de ses partisans. Une preuve en est le groupe Bellingcat, financé par l’USAID, engagé pour enquêter sur les événements du 6 janvier au Capitole et produire de fausses accusations contre les trumpistes.
Ces mêmes membres de Bellingcat étaient impliqués dans l’opposition russe et dans le financement et la promotion de groupes nazistes ukrainiens. Ils ont contraint Navalny à retourner en Russie en lui promettant un soutien qu’il n’a jamais reçu. Ils prétendaient lutter contre le « fascisme » – le russe et l'américain.
Mais en réalité, ils défendaient le nazisme ukrainien. Les archives de l’USAID peuvent révéler toute l’histoire. Et il y a des milliers d’histoires du même genre. C’est pourquoi un audit objectif est nécessaire. Et le jugement des coupables. Qui devra être sévère.
19:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, usaid | |
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