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lundi, 22 juin 2020

Le Japon commence à s'émanciper de la tutelle américaine

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Le Japon commence à s'émanciper de la tutelle américaine

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Tokyo vient de faire connaître qu'il renonçait désormais au déploiement de plate-formes terrestres Aegis (Aegis ashore) sur les îles japonaises.

Le Système de Combat Aegis, sous se double forme, embarquée sur des navires militaires ou installée à terre, est un système d'armes naval américain comportant des radars de veille et de poursuite et des plate-formes permettant le lancement de missiles anti-missiles et anti-navires. Il est présenté comme défensif, mais nul n'ignore que ces missiles peuvent être utilisés comme des armes offensives.

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Aegis ou ASMS Advanced Surface Missile System a été mis en service officiellement en 1969 et constamment perfectionné depuis. Des stations terrestres Aegis Ashore ont été imposées à ses « alliés » notamment en Pologne et en Roumanie à partir de 2015. L'Otan sous la pression américaine, a décidé en 2015 d'en faire un élément essentiel de son système de défense anti-missiles. Il s'agit bien entendu de se défendre contre d'éventuels missiles russes.

Des navires de guerre américain équipés de plate-formes Aegis patrouillent régulièrement en Mer du Nord et dans l'Atlantique Nord. Par ailleurs différents pays disposent de destroyers comportant des Aegis embarqués, dont le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, l'Australie et l'Espagne. En 2017, le Japon envisageait d'acquérir des Aegis Ashore équipés de SM-3 Block IIA  pour un coût unitaire estimé à environ 80 milliards de  yen, soit 620 millions d'euros. C'est ce à quoi il vient de renoncer .

Ceci sera inévitablement considéré à Washington comme un recul important de l' « american dominance » dans le Pacifique Occidental. Pékin n'a pas encore officiellement réagi mais cette disparition d'une menace redoutable à ses frontières sera certainement vu comme un succès important. De la part de Tokyo, il s'agit d'un geste significatif montrant que le Japon n'a plus besoin des Etats-Unis pour assurer sa défense.

La raison présentée par le Japon est que la mise en place de plate-formes terrestres représentent des travaux et un coût que Tokyo ne s'estime pas désormais en mesure de supporter vu notamment les dépenses que lui impose l'actuelle épidémie de coronavirus. Mais on peut penser que le déploiement et l'utilisation de plates-formes requièrent la présence permanente de nombreux militaires américains qui seraient considérés à Pékin et Moscou comme un nouvel aspect de la soumission du Japon aux Etats-Unis.

Or désormais le Japon souhaite normaliser ses relations avec la Chine et la Russie, de façon notamment à développer des actions de coopération commerciales et plus généralement économiques. Pour cela, il ne veut plus être considéré comme un bras armé des Etats Unis en mer du Japon et dans le Pacifique.

Note :

Un des membres de notre comité de rédaction écrit:

Aux raisons évoquées ici de s'éloigner des Etats-Unis s'en ajoute une autre. Le Japon souhaite désormais faire abroger l'article 9 de sa constitution, imposé par les Américains après la défaite. Cet article voté le 3 novembre 1946, sous l'occupation américaine, et entré en vigueur le 3 mai 1947, postule que le Japon renonce à la guerre et notamment à se doter d'armements importants. En conséquence, il ne peut toujours pas disposer d'armements nucléaires, alors que tous ses voisins en sont dotés, officiellement ou pas. C'est également le cas d'Israël, régulièrement évoqué à Tokyo. On peut penser qu'à terme, le Japon se dotera de sa propre constitution.

dimanche, 21 juin 2020

Justification coronavirale

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Justification coronavirale

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

En écartant une éventuelle reprise épidémique pendant la saison estivale, voire cet automne, on peut envisager la fin prochaine de la crise sanitaire. Cependant, la « nouvelle vie » post-covid-19 ne répétera pas la vie « d’avant » en raison du formidable désastre économique et social à venir. Or, les experts les plus avisés – ne parlons pas de ces journalistes économiques stipendiés qui sévissent à longueur de journée dans les studios des radios et des télés officielles – prévoyaient des mois avant le surgissement du virus qu’une crise économique d’une ampleur inouïe déferlerait vers 2020… On peut dès lors se demander si le covid-19 n’a pas été un judicieux motif pour lui faire endosser la responsabilité de cet immense fiasco planétaire.

Mettons de côté l’hypothèse que le coronavirus serait une souche de la recherche bio-militaire ayant fuité d’un laboratoire P4 franco-chinois bâti à Wuhan. Rappelons en revanche que la Chine connaissait en 2018 – 2019 une grave épizootie porcine qui favorisait les exportations massives de porc français. Cette crise favorisait les éleveurs de porc français qui exportaient en masse leurs bêtes en Chine. Y aurait-il un lien, même ténu, entre la grippe porcine et le coronavirus quand on sait que l’organisme du porc est très proche de celui de l’homme ? La grippe porcine n’aurait-elle pas muté en coronavirus ?

La crise sanitaire entérine le concept de « biopolitique » cher à Michel Foucault. En Extrême-Orient où, malgré les effets désastreux de la modernité individualiste occidentale, le holisme perdure encore, les gouvernements n’ont pas hésité à accroître un contrôle social quotidien. À Singapour, une application numérique facilite la surveillance immédiate des habitants. En Chine populaire, la présence dans chaque immeuble et dans chaque quartier de cellules du Parti communiste qui encadrent toute la société permettent l’assignation à résidence et l’établissement d’un permis de circulation.

L’Occident, en particulier sa partie européenne en décomposition avancée, profite de ces circonstances dramatiques pour mieux domestiquer des millions d’habitants par ailleurs soumis 24 heures sur 24 à une intense propagande médiatique. Si la Pologne du PiS impose sous peine d’une amende très élevée un traçage généralisé par téléphone intelligent, la France sous Macron expérimente sans trop de difficultés notables une méthode « douce » de dressage collectif : près de deux millions de Français ont déjà téléchargé l’application Stopcovid.

Nonobstant l’exigence au début de la crise de deux syndicats de médecins d’instaurer un confinement total impossible dans les faits à réaliser, l’« état d’urgence sanitaire » confirme l’incroyable docilité d’un peuple français qui, au nom d’impératifs sécuritaires, ici médicaux, accepte le viol de ses libertés essentielles. En infantilisant les Français, le Régime hexagonal s’exonère de ses responsabilités et accélère au contraire son programme progressiste, libéral-libertaire et despotique. Il n’est pas anodin si la sinistre loi liberticide déposée par la très mordante Laetitia Avia a été adoptée en catimini aux premières heures de la première phase du déconfinement, avant que le Conseil constitutionnel prononce son invalidation.

L’interdiction théorique de rassemblement de plus de dix personnes sur la voie publique arrange aussi un gouvernement aux abois qui ne freinera pas les nombreux licenciements de cet été, et surtout, à partir de la rentrée de septembre. Toute contestation sociale, a fortiori toute démonstration de force de Gilets jaunes, est par conséquente proscrite. En revanche, ces mêmes autorités en faillite tolèrent les manifestations organisées par les gauchistes, les communautaristes musulmans, les afro-racialistes et les chantres du racisme anti-blanc parce qu’elles constituent d’excellents contre-feux médiatiques qui masquent l’incurie gouvernementale patente.

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Le covid-19 a donc bon dos. Pour peu, les prescripteurs d’opinion lui imputeraient même la raclée, bien méritée, des candidats LREM aux récentes élections municipales ainsi que la popularité en berne dans les sondages de l’actuel locataire de l’Élysée. Loin de susciter une illusoire révolution, la pandémie de coronavirus favorise la sidération et l’hibernation du tempérament albo-européen, ce qui témoigne d’un véritable talent dans la manipulation des foules par ces temps de réchauffement climatique envisagé.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 177.

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La cause des tensions entre la Chine et l’Inde

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La cause des tensions entre la Chine et l’Inde

 
 
Auteur : Zamir Awan 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré : Un « consensus positif » sur la résolution de la dernière question frontalière a été obtenu à la suite d’une « communication efficace » par les canaux diplomatiques et militaires. New Delhi a déclaré que les deux pays avaient convenu de « résoudre pacifiquement » la flambée de violence à la frontière après une réunion de haut niveau entre les commandants de l’armée. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le leader chinois Xi Jinping avaient cherché à apaiser les tensions lors des sommets de ces deux dernières années lorsqu’ils ont convenu de renforcer les communications frontalières entre leurs armées.

Les tensions entre les deux puissances régionales s’exacerbent assez régulièrement à propos de leur frontière de 3 500 kilomètres, qui n’a jamais été correctement délimitée. Des milliers de soldats des deux voisins dotés de l’arme nucléaire ont été impliqués dans le dernier affrontement depuis mai dans la région indienne du Ladakh, à la frontière du Tibet – avant que des signes ne montrent ces derniers jours qu’une résolution était en vue.

La question s’est posée récemment lorsque l’Inde a renforcé unilatéralement sa position dans le territoire contesté du Ladakh, que l’Inde a inclus dans son territoire d’union le 5 août 2019. En revanche, il s’agissait d’un territoire contesté reconnu, et les deux pays avaient une revendication sur la région. L’Inde s’est introduite illégalement et a construit des installations de défense de l’autre côté de la frontière, en territoire chinois, dans la région de la vallée de Galwan, ne laissant aux troupes frontalières chinoises d’autre choix que de prendre les mesures nécessaires en réponse. L’Inde veut construire une base aérienne dans le territoire contesté. Il convient de mentionner que, dans le cadre d’un accord de défense, entre les États-Unis et l’Inde, les deux pays peuvent avoir accès aux bases militaires de l’autre et ont le droit de les utiliser en cas de situation de guerre. L’utilisation par les Américains de la base aérienne du Ladakh contre la Chine constitue une menace directe pour celle-ci. C’était la préoccupation immédiate de la partie chinoise et elle n’avait pas la possibilité d’arrêter les travaux de construction sur le territoire contesté.

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En Inde, l’accent a été mis sur la route Durbuk- Shyok-Daulet Beg Oldi (DSBDBO) le long du fleuve Galwan – qui est plus ou moins parallèle à la LAC (Line of Actual Control) et améliore l’accès de l’Inde à la route Karakoram – comme point de départ possible de la dernière flambée entre la Chine et l’Inde. L’Inde a l’intention de couper la liaison terrestre entre la Chine et le Pakistan pour nuire au CPEC (Corridor économique Chine-Pakistan). C’est pourquoi l’Inde a fortifié son infrastructure à proximité du Khunjrab-Pass, reliant la Chine et le Pakistan.

Cependant, la Chine reste beaucoup plus préoccupée par la nouvelle section de 80 kilomètres de Dharchula à Lipulekh (la porte de Kailash-Mansarovar, un site de pèlerinage hindou au Tibet), achevée le 17 avril et inaugurée le 8 mai par le ministre indien de la défense Rajnath Singh. Cela a peut-être conduit Pékin à revoir la situation aux frontières entre la Chine et l’Inde.

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Selon l’évaluation chinoise, l’activité de construction de l’Inde dans les zones contestées avec le Népal a affecté la sécurité de la frontière chinoise au Tibet. En construisant le tronçon de 80 km (76 km ont été achevés récemment, et les 4 derniers kilomètres de la route menant au col de Lipulekh devraient être terminés d’ici la fin de l’année), l’Inde a déplacé sa frontière avec la Chine, obtenant un accès direct à la route en béton du comté de Purang au Tibet. Elle a ainsi modifié le statu quo dans la région. La Chine dispose déjà de routes de défense de la frontière dans le comté de Purang, à la frontière centrale, et dans le comté de Cona, à la frontière sud avec l’Inde, et un aéroport chinois à Purang devrait être achevé en 2021. Malgré son état de préparation de son côté de la frontière, la Chine craint que l’Inde ne dispose encore d’une grande marge de manœuvre, utilisant l’avantage géographique du Népal pour contester la position dominante de la Chine dans la région.

En fait, l’Inde a des différends avec tous ses voisins comme la Chine, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Myanmar, la Srilanka et les Maldives. La théorie expansionniste indienne de la « grande Inde » est la cause de réels problèmes. Dans le passé, l’Inde a occupé certains de ses États souverains indépendants voisins comme le Sikkim, le Nagaland, le Jammu & Cachemire, Hyderabad, Juna Garh, etc. L’Inde a un passé d’agression et de coercition contre ses petits voisins. L’Inde a un passé d’agression et de coercition contre ses petits voisins. Mais elle pourrait être confrontée à des difficultés avec la Chine. La leçon apprise lors de la guerre de 1962, les Indiens ne devraient pas avoir à développer une inimitié avec la Chine.

Historiquement, les conflits frontaliers existent depuis 1947, lorsque l’Inde a obtenu son indépendance de la domination britannique. C’était l’époque de la révolution chinoise, lorsqu’un gouvernement faible, corrompu et naïf du Parti nationaliste (Guo Ming Dang) était au pouvoir à Pékin, et que le Parti communiste chinois, dirigé par le président Mao, était trop engagé dans la lutte pour le pouvoir. Le gouvernement chinois de l’époque n’était ni fort, ni stable, ni visionnaire et luttait pour sa propre survie. Ils étaient moins préoccupés par leurs frontières internationales, alors qu’ils se concentraient sur leur emprise sur la ville de Pékin uniquement, en tant que symbole de leur gouvernement. La démarcation de la frontière par les Britanniques était injuste et unilatérale. Des territoires chinois ont été marqués pour être contrôlés par l’Inde et vis-à-vis de celle-ci. La République populaire de Chine a été créée en 1949. Depuis lors, la Chine réclamait une frontière rationnelle, mais l’Inde refusait et tardait à résoudre les différends frontaliers.

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Il convient de comprendre l’importance du Tibet, qui est une région d’Asie de l’Est couvrant le plateau tibétain sur environ 2,5 millions de km², avec une altitude moyenne de 4000 à 5000 mètres au-dessus de la mer. C’est la principale source d’eau pour la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Népal, le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Plusieurs grands fleuves prennent leur source sur le plateau tibétain. Il s’agit notamment du Yangtsé, du fleuve Jaune, du fleuve Indus, du Mékong, du Gange, du Salween et du Yarlung Tsangpo (fleuve Brahmapoutre). Ceux qui gouvernent le Tibet, contrôlent l’eau. Le Grand Canyon du Yarlung Tsangpo, qui longe le fleuve Yarlung Tsangpo, est l’un des canyons les plus profonds et les plus longs du monde. Le Tibet est l’une des plus anciennes civilisations, avec sa culture et ses traditions uniques. L’Inde a parrainé le gouvernement tibétain en exil dirigé par le Dalaï Lama, basé à New Delhi, ce qui est une cause permanente de tension entre la Chine et l’Inde. Des documents classifiés de la CIA ont révélé que la CIA a aidé l’Inde à mettre en place le gouvernement tibétain en exil et a utilisé les fonds qu’elle lui a versés jusqu’à présent.

Depuis presque deux décennies, les relations croissantes entre les États-Unis et l’Inde n’ont pas non plus été considérées en faveur de la Chine. Les États-Unis soutenaient l’Inde politiquement et diplomatiquement pour qu’elle rejoigne le Conseil de sécurité des Nations unies, le NSG et d’autres plateformes internationales pour contrer la Chine. Les États-Unis ont généreusement accordé une assistance économique et militaire à l’Inde, afin de renforcer l’Inde pour contenir la Chine. La coopération entre les États-Unis et l’Inde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la technologie, de la haute technologie et des technologies de pointe, notamment en matière de défense, soulève de nombreuses questions. L’Inde est devenue un « partenaire majeur en matière de défense » avec les États-Unis. L’Inde est un membre actif du Traité Indo-Pacifique avec le Japon, l’Australie et les Etats-Unis. L’Inde s’oppose ouvertement à l’initiative « Nouvelle route de la soie » (BRI), qui est incluse dans la Constitution chinoise et qui est une méga initiative du gouvernement chinois. Le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), qui est un projet phare de la BRI, Inde, est engagé dans le sabotage et l’endommagement de celui-ci. L’Inde s’oppose à la Chine sur tous les sujets dans les plateformes internationales. L’inclinaison excessive de l’Inde vers les États-Unis est également alarmante pour la Chine. L’Inde est devenue le plus grand bénéficiaire de l’aide américaine après l’État d’Israël. Les États-Unis n’offriront pas un « déjeuner gratuit » à l’Inde, mais chargeront plutôt l’Inde de « contrer la Chine », « contenir la Chine » et « résister à l’ascension de la Chine ».

La géopolitique actuelle, en particulier la rivalité entre les États-Unis et la Chine, pourrait alimenter la tension sino-indienne. Il est possible que les États-Unis utilisent cette région comme un champ de bataille contre la Chine. Des astrologues prédisent également une guerre dans cette région. La région est plutôt instable et mène en danger de conflits. Il ne s’agira peut-être pas d’une simple guerre entre la Chine et l’Inde, mais elle pourrait englober toute la région et les puissances mondiales, y compris la Russie et les États-Unis. Elle pourrait même s’étendre à l’océan Indien et à l’océan Pacifique. Ce ne sera pas une simple guerre conventionnelle, mais une guerre de haute technologie, incluant la cyber-guerre, la guerre électronique, la technologie spatiale et l’intelligence artificielle. Toutes les armes mortelles seront utilisées, en particulier la Chine, l’Inde et le Pakistan, qui sont tous des États nucléaires et possèdent suffisamment d’armes pour s’autodétruire complètement. Les extrémistes ont détourné le gouvernement indien et s’orientent visiblement vers une rivalité avec tous ses voisins.

Il convient de mentionner que la Chine compte 1,4 milliard d’habitants, l’Inde 1,3 milliard, le Pakistan 220 millions, le Bangladesh 165 millions, et que la population totale de cette région représente presque la moitié de la population du monde entier. Toute mésaventure peut menacer la moitié du monde. La communauté internationale peut en prendre sérieusement note et intervenir pour éviter toute catastrophe. Nous devons réfléchir, non pas une ou deux fois, mais plusieurs fois !

Traduction:  Aube Digitale

Le Génie du Complotisme

La culture des crétins

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La culture des crétins

par Jordi GARRIGA

Aux États-Unis, une véritable chasse aux pierres s’est déclenchée …celle de statues de personnages qui, disent-ils, représenteraient un passé honteux et qui doivent être démolies et vandalisées. C’est la révolte des imbéciles qui ne dépassent généralement pas leurs lectures au-delà de l’index d’un livre ou du slogan du chef qui les moutonne.

Ces jours-ci, nous avons connu la démolition de la statue, dans la ville californienne de Ventura, de Fray Junípero Serra et aussi de Miguel de Cervantes dans le Golden Gate Park de San Francisco. Ces événements pourraient être attribués à des actes produits par des esprits plats, des habitants du ghetto où la toxicomanie constitue le plus haut niveau de socialisation et de civilisation. Que ces gens ne veuillent rien savoir d’un glorieux passé espagnol ne m’attriste pas du tout mais … qu’en Californie, le Parti démocrate américain décide de retirer une statue d’Isabelle la Catholique et de Christophe Colomb qui se trouve au Capitole de Sacramento, face aux protestations des groupes indigénistes, c’est proprement stupéfiant mais en même temps voir que l’élite de cette superpuissance démontre un tel mépris pour l’histoire et cède ainsi aux gémissements de ressentiment et d’ignorance, cela ne m’attriste pas non plus: si une telle barrière mentale s’installe entre les yankees et nous, c’est qu’en fait, nous gagnerons.

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Car ils ne savent pas qui était Isabelle la Catholique, ils ne savent pas qui était Columbus, qui était Cervantes ou Junípero Serra. S’ils ne savent même pas cuisiner, pourquoi d’ailleurs devrions-nous leur demander plus ? Le Ministère de la Vérité orwellien s’est appliqué à fond, de sorte que tel un Don Quichotte halluciné, ils voient des géants menaçants là où il n’y a et il n’y avait que des moulins paisibles.

Par exemple, Cervantes a été capturé par les Turcs en Méditerranée et emmené à Alger, où il a servi comme esclave pendant cinq ans jusqu’à ce que la rançon demandée pour lui soit payée, soit 500 pièces d’or.

Isabelle la Catholique était celle qui confrontée à la vente d’esclaves, culture commerciale de l’époque, somma de rapatriement en 1494 une cargaison de 500 prisonniers indiens arrivés en Espagne pour y être vendus. En 1500, par une disposition royale, Isabel interdit l’esclavage, devenant la première personne européenne à s’inquiéter des droits des Indiens. Lors du quatrième voyage de Christophe Colomb (1502), Isabel lui ordonna « de ne pas amener d’esclaves ».

Fray Junípero Serra, qui a été béatifié en 1988 et canonisé en 2015 par l’actuel pape François, et qui est devenu un saint de l’Église, était docteur en théologie et en philosophie et avait fondé plusieurs missions en Californie vers la fin du XVIII ème siècle. De ces missions, il enseigna aux Indiens l’agriculture, l’élevage, la menuiserie, la maçonnerie, la forge, la filature et le tissage … Le pape Jean-Paul II a décidé de le béatifier en apprenant son engagement à protéger les Indiens de tout abus ou exploitation. Selon Steven Hackel, professeur d’histoire à l’Université de Californie, Junípero Serra peut être considéré comme un personnage « extraordinaire » au même niveau de l’histoire des États-Unis que Washington ou Jefferson (car oui, la statue de Washington a aussi également été vandalisée).

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Et Christophe Colomb, que les imbéciles considèrent comme la racine de tous les maux de l’Amérique et de ses sociétés néolithiques qui arrachaient les cœurs et pratiquaient les sacrifices humains, n’a fait que remplir le destin historique qu’il réservait aux sociétés européennes sur ce continent: une supériorité technologique à tous les niveaux traduite par la conquête.

Aujourd’hui, alors que l’engagement de l’Espagne n’a jamais été aussi évident pour le respect des peuples anciens et autochtones en Amérique latine comment peut-on culpabiliser l’Espagne ancienne de tous les maux américains. Aujourd’hui, alors que la culture et le savoir sont à la portée de toute personne disposant d’une connexion Internet, il faut être grossièrement stupide, ou pervers, pour nier un passé sans retour critique en arrière, et ainsi dans une ignorance radicale n’importe jeter à terre dix, cent ou mille statues.

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Cannibalism And Child Sacrifice Are Obvious Evils. Why Can’t Cultural Relativists Admit That?

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Cannibalism And Child Sacrifice Are Obvious Evils. Why Can’t Cultural Relativists Admit That?

Researcher with a PhD in translation theory
 
Ex: https://www.dailycaller.com

The recent unearthing of the remains of sacrificed children in Peru highlights the widely known but little discussed topic of human sacrifice and cannibalism — especially of children — among native populations of the Americas.

This latest find is not unique. Evidence shows that humans were butchered and de-fleshed in the Nanchoc Valley, and at the Pyramid of the Moon, in the Moche River Valley, at the Piramide Mayor at Caral and at the Cave of the Owl in the Peruvian Upper Montaña. Human bones, charred and often shattered to extract the marrow, have been found at Los Gavilanes, Huaca Prieta, Asia, and Aspero — to name but a few places.

Further, the curious study of paleofeces, where coprolite (naturally preserved feces) is studied to determine the food available to ancient populations, shows the presence of human proteins, which can only come from consuming human flesh. Fecal samples are taken from various sites throughout the Americas.

Peru also preserves the earliest evidence of headhunting in all the three native cultures (the Paracas, the Nazca and the Huari). Given the dry climate, well-preserved heads have been found which show the process of ritual mutilation (the brain was removed through a hole in the forehead and the lips were sealed shut by two thorns). A similar practice existed among the Jibaro of Puerto Rico.

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Nor is Peru unique in the practice of human sacrifice and cannibalism, for both were important features in all native cultures, throughout North, Middle and South America. Take for example, the Tiwanaku in Bolivia; the Tupi-Guarani of Brazil; the gathering of Inca children (usually little girls) as tax payment who were then sacrificed.

The Aztec cooked the flesh of victims into a stew, with tomatoes and peppers. We also have the finds at Ecatepec, near Mexico City, at Tula, at Burnt Mesa, New Mexico, at the Mancos Canyon, the Atakapa of Southwestern Louisiana, among the Tupinamba, and the Carib (the very term “cannibal” comes from the name of this tribe, whom Columbus first encountered).

Further North, there are the elaborate torture-slaughter-cannibal rituals of the Iroquois, the Huron, and other people of the Great Lakes, the Westo, the Anasazi, the plains, the Atlantic and the Pacific coasts (such as the Kwakiutl), the Pacific Islands, and even up into the Arctic, as at the Saunuktuk site. I have been privately assured by scholars who study the Pre-Contact period (before contact with Europeans) that “you wouldn’t want to be living in most parts of the Americas back then.”

This glut of evidence is processed in the mill of relativism, however, and what emerges is the intellectualization of man’s inhumanity to man, which passes for scholarly neutrality. In other words, no one can bring himself to say that one culture can be better than another, especially if that other happens to be the Western one. The exhortation is always the same: We must understand, not judge. But how do you understand children being tortured, slaughtered and then eaten? More importantly, what is there to understand?

Cultures veer into all kinds of horror shows because of weird ideologies they suddenly adopt. This usually means wholesale slaughter of the innocent. Real human beings are brutalized in order to demonstrate the worthiness of ideology. Examples in very recent human history abound: Stalinism, Nazism, Maoism, Islamism and the Armenian genocide by the Turks.

Neutrality in intellectual inquiry is another liberal confusion about the purpose of education. How can you learn anything without judgment? Philosophy shows that neutrality is an illusion (as Joseph Raz clearly demonstrates). What you have instead are choices; and you must commit your allegiance to one — and sometimes more — of these choices. Such is the progress of thought.

Those that study Pre-Contact cultures are themselves not neutral. Thave an agenda — to show how Europeans destroyed what they found.

These same “neutral” scholars also often rationalize human sacrifice and cannibalism by invoking cruelties perpetrated by European colonialists. This is simply more confusion. No one says that humans can’t be cruel, but what history does show is that this cruelty must be contained and destroyed by good ideas. More importantly, Europe of the 15th century — and later centuries — had no entrenched tradition of human sacrifice and cannibalism.

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This, then, leads to the broader, yet mindless, assertion: “Who are we to say that cannibalism is bad?” To be fair, such liberal reasoning has given us, in our time, both human sacrifice and a type of cannibalism in the practice of abortion, where the fetus is killed in the womb (to placate the ideology that it’s not really human and some notion of freedom, aka, “free choice”), and then its body is put to many uses (rather lucrative ones). Such are our ideological prisons.

Likewise, the populations of the Pre-Contact Americas were trapped by ideology that transformed humans into the eaters and the eaten. It would require the input of good Western ideas to free these people from the cruel prison of their failed cultures.

This is what history is all about: the sharing of good ideas and the building of a good civilization. Together they provide the good life, which is the chief end of humanity.

Nirmal Dass is a former university professor specializing in the Early and High Middle Ages. His areas of research are philosophy, history and ancient languages. He has written several books and is actively engaged in literary translation.


The views and opinions expressed in this commentary are those of the author and do not reflect the official position of The Daily Caller.

Le confinement pour tous: nécessité ou stupidité médicale?

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Le confinement pour tous: nécessité ou stupidité médicale?

Par Bernard PLOUVIER

Au XIVe siècle, lors de la pandémie eurasiatique de peste, les Européens des zones touchées ont pratiqué intuitivement ce que l’on appelait déjà en Italie (le premier pays européen touché) le confino (rester chez soi et vivre de ses réserves ou de sa production). Même les églises fermèrent leurs portes… et, à cette époque, le manque de cérémonies religieuses était plus mal vécu que ne le serait l’arrêt des émissions télévisées pour nos contemporains.

On savait que ceux qui avaient guéri de la peste (20 à 30% des sujets atteints) n’encouraient pas le risque de récidive lors des très nombreuses résurgences que l’on a connues jusqu’au milieu du XXe siècle. Il fallut attendre l’apparition des « raticides » (en fait l’utilisation généralisée de produits chimiques faisant crever un maximum de rongeurs) pour vaincre enfin la peste, sauf dans quelques régions arriérées de la planète.

Et la campagne publicitaire des écolo-crétins menée contre les raticides (dénommés improprement, mais de façon significative – ou signifiante, comme on voudra – « pesticides »), campagne stupidement menée au nom du « respect de l’environnement » engendrera de nouvelles épidémies très meurtrières de peste.

C’est ce qui arrive quand, pour « manger bio » (pauvres crétins, comme si tout ce qui pousse ou s’élève n’est pas de la biologie végétale ou animale !), on néglige le cycle Yersinia pestis-rongeur-puce du rat-humain.

Pour les virus, il en va un peu différemment : la mortalité varie beaucoup d’un genre ou d’une espèce virale à l’autre, en fonction des défenses immunitaires des animaux cibles.

Là encore – et quoi qu’en aient dit de « doctes inexperts » -, un individu infecté par le coronavirus de la pandémie 2019-2020 et qui n’en est pas mort est immunisé pour 10 à 20 ans, que son infection ait été inapparente ou riche en symptômes. L’immunité durera plus ou moins longtemps en fonction de l’état du patient : les alcooliques et les drogués aux stupéfiants, les cancéreux, les insuffisants rénaux et d’autres malades, comme les diabétiques mal équilibrés auront une immunité quantitativement plus faible et moins durable.

En revanche, si le virus mute de façon suffisamment importante pour modifier ses antigènes de surface, le nouveau virus ainsi répandu ne sera pas reconnu comme une vieille connaissance dont il faut se méfier par les T-Lymphocytes et toute la population sera démunie contre le mutant… c’est ce que l’on voit à chaque pandémie de grippe, lors de laquelle les vaccins déjà connus et utilisés ne protègent nullement de la nouvelle souche mutante.

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Seulement, il est des agents infectieux qui tuent énormément (outre peste et choléra, on peut citer la rage et la variole, les fièvres épidémiques africaines avec atteinte cérébrale, les pandémies grippales) et d’autres qui n’exercent leurs ravages que dans le cadre de la sélection naturelle : meurent préférentiellement les vieux et les gros malades (lors d’une infection à tropisme respiratoire : tous ceux qui ne supportent pas une chute, même modérée, du taux sanguin d’oxygène par maladie pulmonaire ou vasculaire, par anémie etc.).

Pour le coronavirus, l’on savait par l’étude des deux épidémies antérieures que c’était à ce type de mortalité que l’on devait s’attendre et non à une mortalité « tout venant », comme celle que l’espèce humaine s’inflige lors d’une guerre.

Très mal informés par les merveilleux gouvernants chinois, les politiciens de l’OMS – une organisation à peu près aussi efficace que feu la SDN de l’entre-deux-guerres ou l’actuel « machin » onuesque – ont paniqué, induisant en erreur les innombrables « experts médicaux », en principe engagés pour conseiller les politicards preneurs de décision… et l’on a créé une crise économique majeure, qui n’aurait été justifiée que si l’on n’avait jamais eu affaire aux coronavirus ! Les experts, en dignes universitaires, étaient des ignares et des couards.

En confinant tout le monde sans discernement, l’on a certes évité quelques milliers de morts dans l’immédiat, mais l’on a aussi empêché la contamination d’un maximum de personnes qui ne risquaient pas grand-chose – au pire un syndrome grippal et une pneumonie virale. De ce fait, la majeure partie des populations occidentales sont encore « vierges » et seront des cibles lors de la prochaine poussée épidémique du même virus… soit de l’automne au printemps prochains, lorsque le virus reviendra dans l’hémisphère Nord après avoir exercé ses ravages dans l’hémisphère Sud.

En clair, face à une infection épidémique, on a consulté des infectiologues, des pneumologues et des réanimateurs, du fait des risques encourus par les infectés, mais nul n’a réfléchi, dans notre société ubuesque et sous-cultivée, au schéma épidémiologique général et personne « à la direction » n’a pensé à l’unique moyen de prévention des récidives : l’immunisation générale des populations.

On nous a cassé les pieds (pour rester poli) avec l’hypothèse d’un vaccin (alors que l’on connaît de nombreux exemples de virus à ARN où les recherches de ce type sont restées vaines) et nul n’a pensé aux conséquences médicales désastreuses à moyen terme du confinement généralisé : le risque majeur de récidives.

Il fallait ne confiner que les sujets cibles, par leur âge ou leur pathologie… et il ne faudra pas recommencer l’erreur dramatique lors de la (très probable) récidive !

Les leçons à tirer du fiasco coûteux sont nombreuses.

D’abord, notre personnel politique, formé dans les banques et les grandes écoles (voire dans les salles de poker et les arrière-salles de café), est inefficace. Il faut en revenir à une gestion corporatiste du Bien commun : des hommes efficaces dans leur métier, honnêtes et de bon sens, qui ont beaucoup travaillé et acquis l’expérience de la gestion des crises inhérentes à toute vie en collectivité, sont plus utiles que des baratineurs professionnels et des manipulateurs d’opinion, surtout si ces derniers sont au service de lobbies économiques, financiers ou sectaires.

Ensuite, les experts ne sont pas forcément ceux (et les dames sont pires encore) qui « causent dans le poste », mais ceux qui travaillent au quotidien (et non entre deux congrès ou entre 36 réunions), ceux qui connaissent véritablement leur sujet et réfléchissent plus loin que l’horizon ultra-restreint de leur petite sous-spécialité. En résumé, pas ceux qui cherchent à fleurir leur boutonnière ou à obtenir une sinécure, pas les « grandes gueules », mais ceux qui sont de vrais professionnels.

Enfin, notre société techniquement avancée n’est pas à l’abri des retours de barbarie et d’obscurantisme.

On le voit par les drames issus de l’ignominie djihadiste, issus du mélange des races qui crée des sociétés instables, violentes et multi-racistes, issus de la non-répression des trafics de stupéfiants par l’effet d’une lâcheté (parfois intéressée) des politiciens, ce qui amène des guerres entre gangs ou entre ethnies vouées aux trafics.

On le voit également par l’effet du crétinisme des « écologistes » de pacotille qui ne savent rien, mais ont des « certitudes »… braves gens qui savent « la vérité » et veulent l’imposer aux autres.

Protéger l’environnement n’est pas obligatoirement une bonne chose : le couple rat ou rongeur-peste en est un excellent exemple, toujours capable de redevenir d’actualité si l’on élimine les raticides. Et l’on rappelle que dans les pays arriérés où les populations étaient trop sottes ou trop négligentes pour lutter contre les marécages, seul le DDT a fait régresser l’endémie palustre, comme d’ailleurs la peste, en tuant moustiques et puces.

Le monde ne périra pas parce que telle espèce dangereuse pour l’homme (crocodiles ou cobras pour prendre des exemples simples) aura disparu. Et cessons d’écrire de grosses stupidités : l’émission de CO² a régressé durant les deux mois de confinement et nous avons connu en Europe un mois de mai extrêmement chaud… ce qui a provoqué l’extinction de l’épidémie de virose respiratoire dans l’hémisphère Nord !

C’est la protection de notre espèce qui doit nous importer de façon prioritaire et pour une excellente raison : c’est l’espèce humaine seule qui a donné un sens à la vie sur Terre.

10:02 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, confinement, covid-19, coronavirus | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 20 juin 2020

La nation européenne face à la question kurde

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La nation européenne face à la question kurde

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com   

Le général De Gaulle aimait à dire « les États n’ont pas d’amis ; ils n’ont que des intérêts ». Cette formule vaut également pour la nation européenne. L'offensive lancée l'année dernière par le président turc Recep Tayyip Erdogan contre les positions kurdes dans le nord de la Syrie a donné lieu en Europe à des prises de position tranchées de la part de nombreux intellectuels, politiques et experts. Deux sentiments dominaient. La condamnation de la Turquie et la dénonciation de l'attitude de Donald Trump. Pourtant, c'est un autre ressenti qui aurait dû inquiéter les Européens. Plutôt que de passer leur temps à critiquer le locataire de la Maison Blanche qui, rappelons-le, a été élu sur un programme isolationniste en politique étrangère et avec la promesse de retirer les GI's des différents conflits dans lesquels ils étaient engagés, nos pétitionnaires enflammés auraient mieux fait de se demander pourquoi les Européens assistaient en spectateurs au massacre des Kurdes. Pourquoi une telle impuissance ? Pourquoi une telle lâcheté ? Car l'abandon des Kurdes de Syrie par l'Europe s'apparente à une forfaiture non pas tant sur un plan moral que sur le terrain de la défense de ses intérêts stratégiques.

À la suite de la défaite de l'État islamique, une occasion historique a été manquée. Une alliance de revers contre Ankara aurait pu, aurait dû, être proposée aux Kurdes par les Européens. Après tout, Erdogan est notre ennemi commun. Si cela semble aller de soi pour les Kurdes cela est tout aussi vrai pour l'Europe. Le dirigeant islamiste ne cesse d'exercer à son encontre un triple chantage. Le premier concerne l'instrumentalisation politique et religieuse des minorités turques vivant dans les différents pays européens en exigeant d'elles qu'elles refusent toute forme d'assimilation. Le deuxième chantage s'exerce directement contre un pays membre de l'UE, en l'occurence Chypre, en occupant illégalement la partie nord de son territoire, en violant régulièrement son espace aérien et maritime, en refusant de reconnaître son gouvernement légitime et en menaçant de s'en prendre à ses ressources gazières au large de ses côtes. Enfin, le dernier chantage, et pas le moindre, consiste à menacer continuellement le Vieux continent d'un afflux de millions de migrants en ouvrant largement ses frontières si les Européens n'acceptent pas de fermer les yeux sur tous les caprices du Sultan d'Ankara. Et ce en dépit des milliards accordés par Bruxelles à Ankara selon les clauses d'un accord sur la question migratoire. C'est d'ailleurs ce dernier chantage que l'éradicateur du Bosphore a immédiatement agité dès que les Européens ont osé formuler une timide condamnation de son agression militaire. Cette énième menace n'a malheureusement provoqué à l'époque aucune réaction digne de ce nom de la part des puissances européennes.

En partant du principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, la nation européenne a intérêt à alimenter la résistance kurde. Cela peut passer par un soutien financier, militaire et/ou diplomatique. Puisque le satrape d'Anatolie aime manier le chantage quel meilleur retour à l'envoyeur que de le menacer d'une reconnaissance diplomatique d'un État kurde assorti d'une aide logistique militaire ? Déjà en 1920 les articles 62 à 64 du Traité de Sèvres prévoyaient la création d'un « territoire autonome des Kurdes » englobant le sud-est de l'Anatolie. Pour cela, la nation européenne doit réunir trois conditions : s'unir, sortir de l'OTAN, s'allier avec la Russie. Si les Européens ont joué la mauvaise carte en Syrie, ce n'est pas le cas du Kremlin. Son soutien à Damas lui a permis d'atteindre trois objectifs : sauver ses bases militaires dans la région, renforcer son influence au Moyen-Orient et... compléter sa stratégie d'encerclement de la Turquie. Vladimir Poutine à la différence de ses homologues européens a conservé une mémoire longue de l'histoire. L'objectif  de la Russie dans la région reste identique à ce qu'il a toujours été dans son histoire : libérer Constantinople et les terres orthodoxes occupées par les Turcs (jadis les Ottomans) permettant ainsi d'avoir un libre accès à la Méditerranée. La reconquête de la Crimée, son soutien indéfectible à l'Arménie et son implantation militaire en Syrie sont les pièces d'une même stratégie. La carte kurde pourrait très bien la compléter dans la mesure où elle n'est pas soupçonnable de dérive islamiste et qu'elle s'accommode du maintien au pouvoir de l'autocrate de Damas. Reste à la nation européenne de comprendre enfin où se trouve son intérêt dans la région.

D.B.

America’s Own Color Revolution

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America’s Own Color Revolution

 

Color Revolution is the term used to describe a series of remarkably effective CIA-led regime change operations using techniques developed by the RAND Corporation, “democracy” NGOs and other groups since the 1980’s. They were used in crude form to bring down the Polish communist regime in the late 1980s. From there the techniques were refined and used, along with heavy bribes, to topple the Gorbachev regime in the Soviet Union. For anyone who has studied those models closely, it is clear that the protests against police violence led by amorphous organizations with names like Black Lives Matter or Antifa are more than purely spontaneous moral outrage. Hundreds of thousands of young Americans are being used as a battering ram to not only topple a US President, but in the process, the very structures of the US Constitutional order.

If we step back from the immediate issue of videos showing a white Minneapolis policeman pressing his knee on the neck of a black man, George Floyd, and look at what has taken place across the nation since then, it is clear that certain organizations or groups were well-prepared to instrumentalize the horrific event for their own agenda.

The protests since May 25 have often begun peacefully only to be taken over by well-trained violent actors. Two organizations have appeared regularly in connection with the violent protests—Black Lives Matter and Antifa (USA). Videos show well-equipped protesters dressed uniformly in black and masked (not for coronavirus to be sure), vandalizing police cars, burning police stations, smashing store windows with pipes or baseball bats. Use of Twitter and other social media to coordinate “hit-and-run” swarming strikes of protest mobs is evident.

What has unfolded since the Minneapolis trigger event has been compared to the wave of primarily black ghetto protest riots in 1968. I lived through those events in 1968 and what is unfolding today is far different. It is better likened to the Yugoslav color revolution that toppled Milosevic in 2000.

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Gene Sharp: Template for Regime Overthrow

In the year 2000 the US State Department, aided by its National Endowment for Democracy (NED) and select CIA operatives, began secretly training a group of Belgrade university students led by a student group that was called Otpor! (Resistance!). The NED and its various offshoots was created in the 1980’s by CIA head Bill Casey as a covert CIA tool to overthrow specific regimes around the world under the cover of a human rights NGO. In fact, they get their money from Congress and from USAID.

In the Serb Otpor! destabilization of 2000, the NED and US Ambassador Richard Miles in Belgrade selected and trained a group of several dozen students, led by Srđa Popović, using the handbook, From Dictatorship to Democracy, translated to Serbian, of the late Gene Sharp and his Albert Einstein Institution. In a post mortem on the Serb events, the Washington Post wrote, “US-funded consultants played a crucial role behind the scenes in virtually every facet of the anti-drive, running tracking polls, training thousands of opposition activists and helping to organize a vitally important parallel vote count. US taxpayers paid for 5,000 cans of spray paint used by student activists to scrawl anti-Milošević graffiti on walls across Serbia.”

Trained squads of activists were deployed in protests to take over city blocks with the aid of ‘intelligence helmet’ video screens that give them an instantaneous overview of their environment. Bands of youth converging on targeted intersections in constant dialogue on cell phones, would then overwhelm police. The US government spent some $41 million on the operation. Student groups were secretly trained in the Sharp handbook techniques of staging protests that mocked the authority of the ruling police, showing them to be clumsy and impotent against the youthful protesters. Professionals from the CIA and US State Department guided them behind the scenes.

s-l400.jpgThe Color Revolution Otpor! model was refined and deployed in 2004 as the Ukraine Orange Revolution with logo and color theme scarves, and in 2003 in Georgia as the Rose Revolution. Later Secretary of State Hillary Clinton used the template to launch the Arab Spring. In all cases the NED was involved with other NGOs including the Soros Foundations.

After defeating Milosevic, Popovic went on to establish a global color revolution training center, CANVAS, a kind of for-profit business consultancy for revolution, and was personally present in New York working reportedly with Antifa during the Occupy Wall Street where also Soros money was reported.

Antifa and BLM

The protests, riots, violent and non-violent actions sweeping across the United States since May 25, including an assault on the gates of the White House, begin to make sense when we understand the CIA’s Color Revolution playbook.

The impact of the protests would not be possible were it not for a network of local and state political officials inside the Democratic Party lending support to the protesters, even to the point the Democrat Mayor of Seattle ordered police to abandon several blocks in the heart of downtown to occupation by protesters.

In recent years major portions of the Democratic Party across the US have been quietly taken over by what one could call radical left candidates. Often they win with active backing of organizations such as Democratic Socialists of America or Freedom Road Socialist Organizations. In the US House of Representatives the vocal quarter of new representatives around Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), Rashida Tlaib and Minneapolis Representative Ilhan Omar are all members or close to Democratic Socialists of America. Clearly without sympathetic Democrat local officials in key cities, the street protests of organizations such as Black Lives Matter and Antifa would not have such a dramatic impact.

To get a better grasp how serious the present protest movement is we should look at who has been pouring millions into BLM. The Antifa is more difficult owing to its explicit anonymous organization form. However, their online Handbook openly recommends that local Antifa “cells” join up with BLM chapters.

FRSO: Follow the Money

BLM began in 2013 when three activist friends created the #BlackLivesMatter hashtag to protest the allegations of shooting of an unarmed black teenager, Trayvon Martin by a white Hispanic block watchman, George Zimmermann. Alicia Garza, Patrisse Cullors, and Opal Tometi were all were connected with and financed by front groups tied to something called Freedom Road Socialist Organization, one of the four largest radical left organizations in the United States formed out of something called New Communist Movement that dissolved in the 1980s.

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On June 12, 2020 the Freedom Road Socialist Organization webpage states, “The time is now to join a revolutionary organization! Join Freedom Road Socialist Organization…If you have been out in the streets this past few weeks, the odds are good that you’ve been thinking about the difference between the kind of change this system has to offer, and the kind of change this country needs. Capitalism is a failed system that thrives on exploitation, inequality and oppression. The reactionary and racist Trump administration has made the pandemic worse. The unfolding economic crisis we are experiencing is the worst since the 1930s. Monopoly capitalism is a dying system and we need to help finish it off. And that is exactly what Freedom Road Socialist Organization is working for.”

In short the protests over the alleged police killing of a black man in Minnesota are now being used to call for a revolution against capitalism. FRSO is an umbrella for dozens of amorphous groups including Black Lives Matter or BLM. What is interesting about the self-described Marxist-Leninist roots of the Freedom Road Socialist Organization (FRSO) is not so much their left politics as much as their very establishment funding by a group of well-endowed tax-exempt foundations.

Alicia Garza of BLM is also a board member or executive of five different Freedom Road front groups including 2011 Board chair of Right to the City Alliance, Board member of School of Unity and Liberation (SOUL), of People Organized to Win Employment Rights (POWER), Forward Together and Special Projects director of National Domestic Workers Alliance.

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The Right to the City Alliance got $6.5 million between 2011 and 2014 from a number of very established tax-exempt foundations including the Ford Foundation ($1.9 million), from both of George Soros’s major tax-exempts–Open Society Foundations, and the Foundation to Promote Open Society for $1.3 million. Also the cornflake-tied Kellogg Foundation $250,000, and curiously, Ben & Jerry’s Foundation (ice cream) for $30,000.

Garza also got major foundation money as Executive Director of the FRSO front, POWER, where Obama former “green jobs czar” Van Jones, a self-described “communist” and “rowdy black nationalist,” now with CNN, was on the board. Alicia Garza also chaired the Right to the City Alliance, a network of activist groups opposing urban gentrification. That front since 2009 received $1.3 million from the Ford Foundation, as well as $600,000 from the Soros foundations and again, Ben & Jerry’s ($50,000). And Garza’s SOUL, which claimed to have trained 712 “organizers” in 2014, when she co-founded Black Lives Matter, got $210,000 from the Rockefeller Foundation and another $255,000 from the Heinz Foundation (ketchup and John Kerry family) among others. With the Forward Together of FRSO, Garza sat on the board of a “multi-racial organization that works with community leaders and organizations to transform culture and policy to catalyze social change.” It officially got $4 million in 2014 revenues and from 2012 and 2014, the organization received a total of $2.9 million from Ford Foundation ($655,000) and other major foundations.

Nigeria-born BLM co-founder Opal Tometi likewise comes from the network of FRSO. Tometi headed the FRSO’s Black Alliance for Just Immigration. Curiously with a “staff” of two it got money from major foundations including the Kellogg Foundation for $75,000 and Soros foundations for $100,000, and, again, Ben & Jerry’s ($10,000). Tometi got $60,000 in 2014 to direct the group.

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The Freedom Road Socialist Organization that is now openly calling for a revolution against capitalism in the wake of the Floyd George killing has another arm, The Advancement Project, which describes itself as “a next generation, multi-racial civil rights organization.” Its board includes a former Obama US Department of Education Director of Community Outreach and a former Bill Clinton Assistant Attorney General for Civil Rights. The FRSO Advancement Project in 2013 got millions from major US tax-exempt foundations including Ford ($8.5 million), Kellogg ($3 million), Hewlett Foundation of HP defense industry founder ($2.5 million), Rockefeller Foundation ($2.5 million), and Soros foundations ($8.6 million).

Major Money and ActBlue

By 2016, the presidential election year where Hillary Clinton was challenging Donald Trump, Black Lives Matter had established itself as a well-organized network. That year the Ford Foundation and Borealis Philanthropy announced the formation of the Black-Led Movement Fund (BLMF), “a six-year pooled donor campaign aimed at raising $100 million for the Movement for Black Lives coalition” in which BLM was a central part. By then Soros foundations had already given some $33 million in grants to the Black Lives Matter movement. This was serious foundation money.

The BLMF identified itself as being created by top foundations including in addition to the Ford Foundation, the Kellogg Foundation and the Soros Open Society Foundations. They described their role: “The BLMF provides grants, movement building resources, and technical assistance to organizations working advance the leadership and vision of young, Black, queer, feminists and immigrant leaders who are shaping and leading a national conversation about criminalization, policing and race in America.”

The Movement for Black Lives Coalition (M4BL) which includes Black Lives Matter, already in 2016 called for “defunding police departments, race-based reparations, voting rights for illegal immigrants, fossil-fuel divestment, an end to private education and charter schools, a universal basic income, and free college for blacks.”

Notably, when we click on the website of M4BL, under their donate button we learn that the donations will go to something called ActBlue Charities. ActBlue facilitates donations to “democrats and progressives.” As of May 21, ActBlue had given $119 million to the campaign of Joe Biden.

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That was before the May 25 BLM worldwide protests. Now major corporations such as Apple, Disney, Nike and hundreds others may be pouring untold and unaccounted millions into ActBlue under the name of Black Lives Matter, funds that in fact can go to fund the election of a Democrat President Biden. Perhaps this is the real reason the Biden campaign has been so confident of support from black voters. What is clear from only this account of the crucial role of big money foundations behind protest groups such as Black lives Matter is that there is a far more complex agenda driving the protests now destabilizing cities across America. The role of tax-exempt foundations tied to the fortunes of the greatest industrial and financial companies such as Rockefeller, Ford, Kellogg, Hewlett and Soros says that there is a far deeper and far more sinister agenda to current disturbances than spontaneous outrage would suggest.

*

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F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook” where this article was originally published. He is a Research Associate of the Centre for Research on Globalization.

vendredi, 19 juin 2020

« Arte, la télé qui vous manipule »

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« Arte, la télé qui vous manipule »

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com  

Lors de mon dimanche de Pentecôte j’ai eu droit à une belle séance de manipulation sur la chaîne ARTE dans l’émission « Les petits secrets des grands tableaux, le négrier Turner 1840 ». Durant ce reportage on pouvait apprendre que le Royaume uni fut la première puissance européenne à mettre fin au commerce triangulaire en 1807. Mais non à l’esclavage puisqu’il faudra attendre 1833 pour que Londres y mette fin. Mais de cela il ne fut pas question. Uniquement de la fin du commerce triangulaire. Et le reportage de poursuivre en précisant que du fait de sa toute puissance maritime le Royaume Uni força les autres nations européennes à faire de même. La France mettant dix ans à suivre l’exemple. Cela nous transporte donc en 1817. Et voilà la manipulation. En vérité la traite négrière fut interdite le 29 mars 1815, quand Napoléon revint au pouvoir lors des Cent-Jours, et fut confirmé par l'ordonnance royale du 8 janvier 1817 et la loi du 15 avril 1818 sous Louis XVIII. Mais c’est bien l’empereur Napoléon 1er, sous l’influence du libéral Benjamin Constant, qui décida d’abolir ce commerce. Sauf que cela ne cadre pas avec l’image véhiculée par nos médias qui veulent que nous ne conservions de Napoléon 1er que le souvenir de l’homme qui rétablit l’esclave en France en 1802 après son abolition par la Révolution française.

Sans Jamais vraiment nous préciser les conditions et les raisons qui ont conduit à la réintroduction de cette pratique ignominieuse. Sous l’influence d’un fort lobby colonial sous la direction du deuxième consul Cambacérès et de Talleyrand, ministre des Relations extérieures, sans parler de son épouse créole Joséphine, le jeune Premier consul se retrouvait face à une situation chaotique dans les confettis de l’Empire colonial. Outre que l’esclavage ne fut jamais abolit dans de nombreux territoires en dépit des décisions révolutionnaires comme à La Réunion ou en Martinique, cette dernière n’hésitant pas à se soumettre temporairement à la couronne britannique qui n’avait pas aboli l’esclavage, Napoléon Bonaparte devait également faire face au mécontentement des colons qui, en contrepartie, n’avaient reçu aucune compensation financière. Le Premier consul qui ambitionnait encore de rivaliser avec le Royaume uni sur les mers en rétablissant un empire colonial ne vit dans le rétablissement de l’esclavage qu’un moyen politique pour rétablir l’autorité de la métropole sur son empire. Sa décision fut pragmatique et non idéologique comme certains révisionnistes des temps modernes se plaisent à le dire.

L’abolition de la traite négrière découla de la même approche pragmatique. La France n’étant plus en capacité de rivaliser depuis longtemps avec l’Angleterre sur les mers. Le décret impérial du 29 mars 1815 entérina ainsi l’abolition de ce sinistre commerce comme le prouve le document ci-dessous.

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Cependant après la défaite de Napoléon à Waterloo, le roi Louis XVIII de retour au pouvoir décida que tous les actes de celui que les Bourbons considéraient comme un « usurpateur » étaient illégitimes. Et c’est ainsi qu’il faudra attendre l’ordonnance royale du 8 janvier 1817 pour que Louis XVIII interdise à son tour l’introduction d’esclaves dans les colonies françaises. Ce qui permet à ARTE en 2020 de nous manipuler mine de rien en affirmant que la France avait suivi le Royaume uni dix ans plus tard en passant totalement sous silence la décision impériale et le rôle précurseur de Napoléon 1er. Une belle fake news historique provenant pourtant d’un média tout ce qu’il y a de plus mainstream....

D.B.

Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

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Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com   

Parmi les nombreuses raisons qui sont avancées pour justifier l'unification politique de l'Europe, que celles-ci soient données par les européistes mondialistes ou par les identitaires européens, il y en a une qui n'est jamais évoquée. L'unification politique de notre continent est nécessaire, car elle est indispensable à notre survie pour empêcher que notre continent ne devienne le théâtre de l'affrontement entre la Chine et les Etats-Unis. Durant la période entre 1945 et 1991, année de l'effondrement de l'URSS, l'Europe a vécu une période bénie des Dieux. Notre continent était divisé entre les deux principales puissances de l'époque. Elles concentraient sur notre sol une grande partie de leurs forces armées et de leurs moyens de destruction. Mais l'équilibre de la terreur empêchait paradoxalement tout affrontement direct entre les deux. Washington et ses alliés tout comme Moscou et les siens savaient qu'une guerre en Europe équivaudrait à une destruction mutuelle. Cette situation a été à l'origine de la période de paix qui a prévalu en Europe durant des décennies. C'est tellement vrai, qu'il faudra attendre la chute du mur de Berlin en 1989 pour que le Vieux continent connaisse à nouveau les affres d'un conflit militaire avec l'éclatement de la Yougoslavie en 1991. La conscience qu'un affrontement direct en Europe provoquerait leur destruction mutuelle a conduit ces puissances à s'opposer indirectement sur les théâtres périphériques (Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique latine). La situation aujourd'hui me semble comparable. Sauf que le cœur de l'affrontement ne se situe plus en Europe mais en Asie. Et pour les Européens, malheureusement, cela va tout changer.

La Chine et les Etats-Unis veulent tous les deux la suprématie planétaire. La plus grande partie de leurs forces sont concentrées en Asie. Du côté américain, cette situation a été validée lors de la double présidence de Barack Obama avec la décision de transférer vers la zone Asie-Pacifique la majeure partie de la flotte américaine. Mais comme au siècle dernier, les deux puissances savent pertinemment qu'un affrontement direct en Asie et dans le Pacifique engendrerait leur destruction mutuelle. C'est donc sur les théâtres périphériques que ces deux puissances s'affrontent déjà, de manière indirecte, via des nations, des rébellions, des mouvements terroristes ou des consortiums économiques. Et cette fois, malheureusement, l'Europe est devenu l'un des enjeux de cette bataille. Les stratèges américains, conscients de l'impossibilité d'une guerre traditionnelle face à la Chine du fait de l'arme atomique, misent leurs espoirs sur une répétition de la Guerre Froide. Ils veulent entraîner la Chine dans une guerre économique, commerciale, numérique et technologique qu'elle ne serait pas en mesure, selon eux, de gagner afin de provoquer comme jadis en URSS l'essoufflement puis l'effondrement du régime. La guerre sur les tarifs douaniers lancée par Donald Trump ou ses attaques contre l'un des fleurons de la technologie chinoise, l'entreprise Huawei, pour le contrôle planétaire de la 5 G, sont les signes précurseurs de cette stratégie. Et on peut même se demander, certains m'accuseront ici de complotisme, si les pannes électriques majeures au Vénézuela et plus récemment en Uruguay, économie florissante à la différence de sa voisine bolivarienne, ainsi qu'en Argentine, n'entrent pas dans la préparation de ces nouvelles formes de guerre qui opposeront les deux géants.

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En Europe, la Chine avance ces pions. Bien aidée par l'hostilité des néo-conservateurs américains qui voient toujours en Moscou une puissance rivale. Les Etats-Unis n'ont jamais voulu d'une Russie indépendante, forte et européenne. Leur hantise que cela puisse déboucher sur l'émergence d'une Europe continentale unie, qui passe nécessairement par un axe Paris-Berlin-Moscou, et qui se placerait automatiquement en rivale des Etats-Unis a toujours était au cœur des préoccupations de la géopolitique anglo-saxonne. Il suffit de se rappeler de ce que les Américains ont tenté de faire de ce pays sous la présidence du pantin Boris Eltsine pour comprendre de quelle Russie ils se satisferaient. Le malheur pour les Européens et que cette politique pousse Moscou dans les bras de la Chine ce qui entraîne déjà des répercussions dramatiques pour notre continent. Les tensions et les guerres aux confins des frontières russes ou dans ses traditionnelles zones d'influence se multiplient. On le voit déjà en Ukraine mais attendez-vous à ce que cela tangue en Transnistrie, en Moldavie, dans les Balkans, dans le Caucase, en mer Baltique et peut-être autour de l'enclave de Kaliningrad dans le pire des cas. On le voit déjà dans les pressions exercées par Washington sur l'Allemagne et différents pays européens pour empêcher la réalisation du projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit alimenter l’Europe en énergie russe bon marché au détriment du gaz de schiste américain. Une déstabilisation de la dictature Biélorusse peut également s'inscrire dans ce schéma d'affrontement indirect entre la Chine et les Etats-Unis. L'Europe ne manque pas de terrain de jeu.

À cela s'ajoute le fait que le projet chinois de nouvelles routes de la soie n'épargne pas l'Europe. Ses tentatives de prendre le contrôle d'une partie de l'économie grecque, n'oublions pas qu'elle a acheté le port d'Athènes, ses investissements de plus en plus nombreux dans les Balkans, notamment en Albanie, ou ses récentes propositions économique alléchantes aux différents gouvernements italiens, entrent bien entendu dans ses plans de domination économique. Mais ces initiatives prouvent surtout que l'Europe devient pour la puissance chinoise un théâtre d'affrontement dans le cadre de sa rivalité avec la puissance américaine pour la suprématie mondiale. Et cela n'augure rien de bon pour les Européens. Si nous ne voulons pas subir ce que les nations africaines, asiatiques ou sud-américaines ont subi durant la Première Guerre Froide, les Européens doivent mettre immédiatement un terme à leurs divisions, tendre la main à Moscou et sortir de l'OTAN. Seule une Europe puissante et unie, rassemblant la Russie, pourra nous éviter le destin funeste que Chinois et Américains nous réservent au travers de leur affrontement.

D.B.

Panoptic Power & the Surveillance State

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Panoptic Power & the Surveillance State

A new mode of obtaining power of mind over mind, in quantity hitherto without example.

— Jeremy Bentham (1748-1832)

The panopticon rotunda prison designed by the 18th-century utilitarian English philosopher Jeremy Bentham ostensibly allows a single security guard to observe the prison’s inmates without them being able to tell if they are being watched. This causes them to regulate their own behavior out of simple fear. In a metaphorical sense, this panopticon has already been constructed and is now fully operational.

It is currently most fully manifest in the insidious social conditioning termed “political correctness,” but was originally conceived at a time of rapid industrialization, when Bentham believed the principles set out for his humane prisons could be applied to factories, hospitals, and schools. The idealist naively foresaw the societal adoption and application of the architect Willey Reveley’s designs for a secure holding center as the physical embodiment of his duty-and-interest junction principle. This would, in effect, facilitate public transparency, as the jailers would simultaneously be observable to the wider community and therefore solve the age-old problem of “who guards the guards?”

An interesting idea, but one that totally underestimates the coercive power of human agency and the propensity for elites to want to control the herd’s sensibilities. Conservative historian Shirley Robin Letwin, as long ago as 1965, traced the socialist Fabian movement’s enthusiasm for social planning back to the early utilitarian thinkers and described Bentham’s panopticon notions as “monstrous” and “overlooking the dangers of unrestrained power.” More libertarian types identified in Bentham’s “ardor for reform” the seeds of totalitarianism.

These threats were fully explained in books; by the American Gertrude Himmelfarb’s The Haunted House of Jeremy Bentham (1965), and David John Manning’s The Mind of Jeremy Bentham (1986). Both argued that Bentham’s fear of communal instability led to him advancing theories of social engineering that would inevitably result in negative impacts, particularly in areas such as personal privacy, and would further erode any sympathy or tolerance that might already exist for people who deviated from the societal norms upon which the power of the elites rested.

Michel Foucault touched on this in his work Discipline and Punish (1975), which focused on “corrective technology,” and in his subsequent work The Eye of Power (1980) which emphasizes the fact that Panopticism is “a mechanism that automatizes and disindividualizes power so as to establish permanent surveillance and assure automatic functioning of power.” French psychoanalyst, Jacque-Alain Miller saw, like Foucault, in the panopticon concept a “mechanism of power and a diagram of political technology”; and the sociologist Henri Lefebvre, who like Dutchman Marc Schuilenburg, a lecturer and author of books like Mediapolis (2006) and The Securitization of Society (2015), believes that “spatiality” is in fact a social phenomenon and points to a “different self-consciousness arising among humans who live in an urban area.”

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A rich seam, then, for writers of fiction to mine for their visions of a dystopian future! David Lyon, author of The Electronic Eye (1994) fully grasps this when he concludes:

No single metaphor or model is adequate to the task of summing up what is central to contemporary surveillance, but important clues are available in Orwell’s Nineteen-Eighty-Four and in Bentham’s panopticon.

These fears surface time and time again in the fictional writings like that of Yevgeny Zamyatin, whose novel We (1920) inspired Orwell; Sauron’s All-Seeing Eye, peering out from the Dark Tower of Barad-Dur in Tolkien’s Lord of the Rings; Gabriel Marcia Marques’s Chronicle of a Death Foretold (1981); and Angela Carter’s Nights at the Circus (1984). Take fiction alongside Gilles Deleuze’s non-fictional essay Postscript on the Societies of Control (1990), where he argues that the “towering enclosures” envisaged by Bentham have been superseded by the rapid advances in technology and behavioral training such as the modern incarnation of political correctness. This means that people are self-censoring, even while accessing “mostly” controlled news narratives — perfectly exemplified by the case of George Floyd and the “mostly peaceful” Black Lives Matter protests, while the counter-protests that followed the vandals tearing down statues in London were described as “unacceptable right-wing thuggery” by the MSM. It’s as Thomas Mathiesen, a Norwegian professor of criminology in Oslo says: “the majority watch the few” and “mass media has thus turned the discipline society into a viewer society.”

This brings to mind the satirical science fiction movie The Truman Show (1998) and thoughts of the Omnicam Ecosphere, which in some ways preempted reality TV shows like Endemol Entertainment’s Big Brother. Derrick Jensen and George Draffan, co-authors of Welcome to the Machine: Science, Surveillance, and the Culture of Control (2004) named Bentham as one of the “earliest pioneers of modern surveillance.” Simone Brown’s Dark Matters: On the Surveillance of Blackness (2015), although giving preeminence to the fact that Bentham was traveling aboard a slaving ship even as he drafted his papers on panopticon, nevertheless makes a valuable point when she proposes that society is ruled by an exceptionalism of power; the constant state of emergency becomes permanent, and certain groups are excluded on the basis of their predicted future behavior through a profiling system adopted by those in authority.

How might we be profiled? By the CCTV on our streets, in our city centers, and following our every step in shopping malls all across the country. The advent of such technology provides an “electronic panopticon,” according to Nicholas Fyfe and Jon Bannister’s academic paper Fear and the City in the journal of Urban Studies (2001). Shoshana Zuboff uses the metaphor of the panopticon in her book In the Age of the Smart Machine to describe how employees are monitored by their employers. Phil Taylor and Peter Bain add their concerns about people being forced into unrewarding service industry call-centers in their book Entrapped by the electronic panopticon?  (2000), and Roger Clarke expresses the notion of social media’s capacity to conduct “dataveillance.” Mark Poster, a professor in Media and Film Studies at the University of Irvine in the US first coined the expression “superpanopticon” in his book The Mode of Information (1990), and sociologist Christian Fuchs points out the massive corporate surveillance conducted by socio-technical platforms like Mark Zuckerberg’s Facebook.

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These incredibly powerful billionaire entities — including Jeff Bezos’s Amazon, et al — are mostly owned or controlled by people who share the same tribal origin. Their reach transcends national and cultural boundaries, and their company mission statements espouse values that are totally and unapologetically inimical to white well-being. They remind me of Patrick Curry, who says in his book Defending Middle-Earth (2004): “Sauron’s desire is one empire, ruled by one logic in accordance with one will.”

The elite’s clear ambition is to establish what Foucault describes as institutional forms of standardization, a sort of universal hegemonic power; under the economically applied methodology of Panopticism, it will further nourish capitalism’s need for communal subjection, easy access to cheap manpower, and all-pervasive technology. C.S. Lewis foresaw such a thing when he described in his science-fiction novel, That Hideous Strength (1945), a modern-machine centered attitude, or technocracy, seeking to control and possess nature, which in turn destroys our very humanity.

George Orwell reviewed Strength in the Manchester Evening News some two years before publishing the epic Nineteen Eighty-Four, writing: “Plenty of people in our age do entertain the monstrous dreams of power that Mr. Lewis attributes to his characters, and we are within sight of the time when such dreams will be realizable.”

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jeudi, 18 juin 2020

2020 et le grand dressage maçonnique et planétaire

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2020 et le grand dressage maçonnique et planétaire

par Nicolas Bonnal

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Je revoyais le film de Peter Bogdanovitch sur John Ford et je tombai sur cette juste observation de Spielberg : le cinéma de John Ford est un cinéma de rituel. Ayant écrit un livre sur le folklore au cinéma et un autre sur les westerns, je ne peux que souscrire à cette assertion (les bals, les chants irlandais, les marches militaires, la hiérarchie, la courtoisie, le monde indien, la cavalerie, etc.). Revoyant aussi Eyes Wide Shut, je suis resté étonné par la force des images de masques dans le château des Rothschild (Mentmore Towers – Polanski a tourné la neuvième porte à Ferrières, autre demeure Rothschild) et celle, dans la salle de billard, où Tom Cruise se couvre la partie inférieure du visage de sa main, éminent signe de rituel maçonnique. Il montre sa soumission au moment où Ziegler confesse ses crimes d’un air ennuyé et entendu – en lui offrant une caisse de whisky, la Wise key de nos initiés de Seagram (les Bronfman-ADL) qui dirigent le monde avec une poignée de milliardaires et de vaccinateurs branchés mineures et rituels.

C’est pour cela que j’écris des livres sur le cinéma, pour montrer que comme les hexagrammes de mon Yi King, les films trouvent souvent dans la réalité une manifestation grossière, matérielle, massifiée et bien sûr politique. Revoyons donc ce que nous avons vécu depuis peu, et qui va à une vitesse extraordinaire – même si les protocoles ont été écrits il y a cent-vingt ans – et que l’on peut se demander ce que les Elders ont fait depuis. Tout n’était-il pas nécrosé, hiérarchisé et bloqué depuis la fin du dix-neuvième siècle ? Relisez Drumont, Hobson, Eco, Dostoïevski pour le comprendre. Nos tout-puissants n’avancent pas si vite qu’ils le croient. Ils patinent.

Mais voyons la symbolique de ce qui nous arrive, qui a été recensée par Henry Makow sur son site.

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On a donc commencé par un grand confinement et on s’est tous retrouvés coincés devant un écran. Cette opération maçonnique se nomme cabinet de réflexion et elle précède la grande sortie vers la lumière pour le futur initié (pensez à Jack Lang et à Mitterrand au Panthéon, voyez mon livre sur ce maître en manipulation de symboles). On est entouré d’objets comme le sablier, le crâne (vanité, symbole de la mort, via le terrorisant virus), le miroir (l’écran, comme dans la Belle et la Bête de Cocteau), et on se prépare.

Ensuite on sort et on doit être équipé et surtout briefé. L’espace est compartimenté et réglementé et nos maîtres de cérémonie nous expliquent comme nous nous disposons dans cet espace que l’on nommait la terre et qui devient un temple maçonnique, une simple loge où l’on s’exécute avant de livrer ses enfants. Dans cet espace, on porte un masque, qui couvre la partie inférieure du visage, nouvelle marque de soumission (cf. Tom Cruise). Le bal masqué au dix-neuvième siècle (voyez le bal Rothschild – toujours eux, mais qu’y faire ? – avec Audrey Hepburn) a des connotations symboliques et contre-initiatiques très fortes, que j’ai recensées dans mon livre sur le maître des maîtres, Kubrick. On trouve aussi dans la légendaire série le Prisonnier (d’actualité puisqu’on ne peut plus sortir du village et que les masqués nous font la chasse) un épisode sur un bal masqué (Dance of dead) et un autre sur le harcèlement (Change of mind).

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Dans le film de Kubrick, le masque est aussi un signe d’appartenance à la communauté des censeurs et des maîtres. Dans mon bled en Espagne, les masqués sont de plus en plus autoritaires, arrogants, haineux, et je présume que ce fanatisme démasqué procède ainsi partout. J’oubliais que les maçons comme les masqués portent des gants (revoyez encore la Belle et la Bête, c’est une mine ce film/conte).

Le tout sert évidemment à accéder à une nouvelle réalité : une réalité avec plus de lumière, moins de pollution, et aussi moins de gens –les non-initiés – car on veut les exterminer ces gens et ils ont été tellement hypnotisés depuis si longtemps qu’ils ne s’en rendront même pas compte (voyez la bande au colonel Kurz dans Apocalypse now qui finit noyée sous les bombes tout de même). J’ai évoqué ailleurs le film de Don Siegel l’invasion des profanateurs de sépulture qui montre le grand remplacement de nos âmes et de nos corps par des entités extraterrestres qui passent par des pods (cosses en anglais). Aujourd’hui la smart (douleur, mort) faune a permis de vider ce qui pouvait rester d’esprit aux gens, et fissa (vite, en arabe) en plus, comme on dit chez moi.

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Et puis sont arrivées les émeutes. Je m’y attendais car on aime en haut lieu appliquer la formule : ordo ab chaos. Elles ne sont pas antigouvernementales (ils sont tous bien soumis nos « mutins de Panurge ») mais racistes anti-blancs. Détruire ce qui reste d’ordre blanc, de classe moyenne de fond chrétien (avec ce pape maçon, déiste et je-m’en-foutiste, comme c’est facile) et amener un chaos mondialiste qui permettra de promouvoir l’ordre nouveau voulu par Gates, Soros et tous nos susnommés. C’est ce que j’appelle la théorie de la constatation.

Henry Makow a admirablement montré le contenu maçonnique des grotesques manifestations planétaires d’agenouillement. Le « kneeling » est expliqué et commenté dans tous les dictionnaires maçonniques et il a été imposé comme par enchantement à tous les crétins de la planète (chez lesquels on trouve comme chez nos médecins plastifiés du virus pas mal d’acteurs tout de même). Le kneeling a été ritualisé comme les cérémonies de pardon, comme aussi les tas de briques au beau symbolisme maçonnique (revoyez les dix commandements pour vous amuser avec ces histoires de briques) soigneusement préparés pour détruire ce qui reste de petits et moyens commerces, ces symboles des blancs, invités à disparaître dans la propagande maoïste du frère Biden. Ce n’est pas que le Trump vaille mieux, il est leur idiot utile, leur faire-valoir, et si la sorcière Hillary n’avait pas été volée de son élection et avait été élue, on n’en serait certainement pas là, mais à des années-lumière (sic). Trump a servi à bloquer, anesthésier notre résistance.

Tout de même ce qui m’émerveille, et je m’arrête là, sachant que le smart-faune empêche de se concentrer plus de neuf secondes (faisant de nos cervelles celles de poissons rouges), c’est la facilité avec laquelle 90% des gens, comme dans le test de Milgram, vont se soumettre et coopérer. Des kapos et des zombis, comme a dit un lecteur. C’est Guénon qui a parlé du caractère hallucinatoire du monde moderne.

Nicolas Bonnal

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mercredi, 17 juin 2020

Nous, les vrais indigènes d’ici

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Nous, les vrais indigènes d’ici

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

L’américanisation de la France et de l’Europe vient de prendre en une quinzaine de jours un tournant préoccupant. La mort de l’Étatsunien George Floyd aux États-Unis permet la mobilisation dans l’Hexagone d’une foule bigarrée d’experts en agitation et de jeunes nigauds blancs, adeptes précoces de l’ethno-masochisme. De la crèche jusqu’à l’université, l’institution scolaire peut se satisfaire de son bourrage de crâne quadridécennal.

Comparant sans la moindre raison valable les actions policières aux États-Unis et en France, des groupuscules haineux qui recrutent antifas, gendéristes et clients du réseau diplomatique de subversion yankee, accusent les forces de police et dénigrent des personnalités historiques. Le 22 mai dernier, en Martinique, une bande d’excités gauchistes fait tomber deux statues d’un néo-nazi notoire du XIXe siècle, Victor Schœlcher, à l’initiative du crime inexpiable d’avoir fait voter l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises en 1848. On comprend mieux l’exaspération de ces vandales…

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Les manifestants critiquent les policiers, le racisme, le réchauffement climatique, la grippe et la dysenterie. Ils remettent aussi en cause au nom de leur (piètre) morale des pans entiers de l’histoire de France, voire de l’Europe. Ces révisionnistes au petit pied aimeraient imposer leurs dogmes « indigénistes » et « afro-descendants ». Depuis 2005 existe le PIR, acronyme révélateur du Parti des indigènes de la République dont la figure principale reste la Franco-Algérienne Houria Bouteldja, signataire en 2016 aux éditions La fabrique d’un brûlot, Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire, qui aurait valu à tout autre auteur une comparution immédiate devant la XVIIe chambre.

Sous le prétexte du décès de Floyd dans une municipalité historiquement démocrate, donc très mal gérée, ces rassemblements illégaux tolérés par un gouvernement pour la circonstance laxiste, rêvent d’amalgamer l’immigrationnisme, l’islamisme, l’afro-centrisme et le racialisme anti-blanc dans un combat anti-civilisationnel. Encouragées par les médiats centraux d’occupation mentale qui fabriquent une surréalité quasi-magique, ces nouvelles manifestations du cosmopolitisme procèdent du gendérisme sociétal et du discours décolonial si prégnants aujourd’hui dans une société hexagonale abrutie. Résultat : les Français de racines européennes suffoquent; ils n’en peuvent plus d’avoir la parole écrasée par les bottes du politiquement correct. Oui, cette atmosphère les empêche de respirer, les prive de souffle, ce souffle vital qui au cours des cycles récents s’inspire de Dionysos, d’Apollon, de Faust ou de Prométhée.

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Les organisateurs de cette colère artificielle, souvent originaires de terres extérieures à l’Europe, se définissent comme des « indigènes ». Ils jouent sur un mot qui différenciait aux XIXe et XXe siècles les colonisateurs européens des populations locales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie. Or, ce temps est définitivement révolu. Il est remplacé par celui de la colonisation des anciens colonisateurs culpabilisés. La mouvance activiste commet un inacceptable détournement sémantique. Elle oublie qu’« indigène » désigne d’abord et avant tout une personne ou un peuple originaires du pays où ils vivent enracinés depuis des générations.

Les soi-disant « Indigènes » ne sont en fin de compte que des néo-colonisateurs qui profitent du désarroi profond de l’homme européen ultra-moderne. Quant à ceux qui se revendiquent « afro-descendants » du XXe arrondissement de Paris ou d’un quartier « populaire » de Lille, ils versent dans une étrange schizophrénie. Si la civilisation européenne d’expression française ne leur convient pas, qu’ils se mettent en cohérence avec leur idéal, qu’ils quittent donc notre continent et qu’ils reviennent sur la terre de leurs ancêtres qui en a bien besoin. L’Afrique accepterait-elle cependant ces braillards, ces professionnels de l’indignation automatique, ces licenciés en psychologie trans–binaire (en)culturante ?

« Indigène » n’est pas un gros mot. Les identitaires européens doivent l’utiliser sans hésiter. Les Européens d’origine boréenne sont les indigènes d’ici, du continent européen; c’est leur privilège incontestable, c’est leur fierté indéniable. Ils ont marqué de leur empreinte à travers les âges les paysages et les mœurs. Ils doivent par conséquent reprendre ce marquage et, à l’instar des panafricanistes ivoiriens qui ont débaptisé dans la nuit du 4 au 5 juin à Abidjan le pont Charles-de-Gaulle et le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing en pont Biako-Boda (sénateur panafricaniste assassiné en 1950) et boulevard Thomas-Sankara (homme d’État révolutionnaire du Burkina-Faso lui aussi assassiné en 1987), renommer les établissements scolaires, les rues et les gares Rosa Parks, Martin Luther King et Nelson Mandela en Léonidas de Sparte, Périclès d’Athènes, Caton l’Ancien, Godefroy de Bouillon, Juan d’Autriche, Jean III Sobieski ou Youri Gagarine. Au contraire des trois premiers noms, les sept derniers noms relèvent de l’histoire européenne. Sait-on par ailleurs qu’en Europe vit encore un peuple indigène, le dernier du continent, les Lapons ou, plus exactement, les Samis au-delà du Cercle polaire Arctique ?

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Dans son magnifique Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), Dominique Venner lançait un vibrant appel à l’être indigène européen, aux autochtones d’Europe, à – oui, osons le néologisme – l’indispensable « eurotochtonie » qu’il importe de promouvoir à partir des autochtonotopies militantes : « Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse (p. 201). »

Cette déclaration fondamentale correspond au sentiment profond des héritiers de Thulé que sont les Albo-Européens, pas aux successeurs du Gondwana qui s’affairent plutôt à reproduire sous nos cieux gothiques et baroques, romans et classiques, une duplication de ce pandémonium cauchemardesque qu’est l’Amérique du Nord.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 176.

La grande mascarade universelle

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La grande mascarade universelle

par Patrice-Hans Perrier
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Comme au Carnaval de Venise, les habitants de la cité virtuelle se cacheront derrière des masques bariolés.
 
Nous assistons au triomphe de la possession des corps et des esprits. Les grands régisseurs du cirque universel ont fabriqué une sorte de théâtre d’ombres à partir de cette « pandémie » de coronavirus qui représente, d’après eux, une occasion en OR afin de mettre en scène la grande Guerre de tous contre tous. Ainsi, tablant sur l’effet de peur et le suivisme des foules pour assigner à résidence des milliards d’être désorientés, les grands régisseurs viennent de confisquer l’espace public de manière définitive. Dorénavant, vous ne pourrez plus circuler comme bon vous semble au beau milieu d’une cité transformée en théâtre d’opérations d’ingénierie socialo-sanitaire.

La prison panoptique

C’est un architecte français, Le Bas, qui esquissera les plans de la prison panoptique de la Petite-Roquette en 1836. Cette « usine à punir » était destinée à l’internement d’enfants délinquants et les instigateurs de cette horreur s’étaient inspirés des thèses de Jérémie Bentham dans un ouvrage intitulé Panoptique – Mémoire sur un nouveau principe pour construire des maisons d’inspection, et nommément des maisons de force. Cette nouvelle approche de l’enfermement des contrevenants faisait la part belle à une approche punitive basée sur une violation complète et constante de l’intimité des détenus. Ainsi, la prison panoptique ressemble à une ruche avec, en son centre, un poste de garde qui permet aux geôliers de pouvoir surveiller les cellules en temps réel puisqu’elles sont disposées en ordre rayonnant autour de ce centre de contrôle qui s’apparente à un « œil qui voit tout ». Il s’agit donc d’aliéner le prisonnier de toute forme de dignité puisqu’il est isolé dans une cellule qui fait l’objet d’une surveillance constante. L’auteur du Panoptique insiste sur « la présence universelle et constante du Gouverneur de l’Établissement ». Cette approche carcérale présenterait l’avantage d’instiller un sentiment de suspicion généralisé puisque les détenus finiront par avoir la « conviction qu’ils vivent et qu’ils agissent incessamment sous l’inspection parfaite d’un homme intéressé à toute leur conduite », toujours selon Bentham. Cet univers carcéral se répandra tout au long du XIXe siècle aux quatre coins de l’occident et un nombre considérable de prisonniers finira par succomber à la tentation du suicide dans un contexte où ce type de privation de liberté peut être assimilé à une forme de viol permanent.

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L’idée gnostique de « l’œil qui voit tout » a été reprise dans Le Seigneur des anneaux avec la mise en scène du tristement célèbre « œil de Sauron », un dispositif de surveillance qui émane de la place forte d’où règne le Seigneur des Ténèbres sur la Terre du Milieu. Le Seigneur des Ténèbres commande une armée d’orques qui terrorisent les populations d’elfes et d’humains qui peuplent la Terre du Milieu et ses environs. On y retrouve le principe du panoptique, c’est-à-dire l’extraordinaire capacité de surveillance et de rayonnement procurée par le fait d’occuper une position stratégique en plein cœur d’une société donnée. Le Seigneur des Ténèbres peut avantageusement être comparé à Georges Soros, puisque de Sauron à Soros il y a bien plus qu’une simple anamorphose en jeu. En effet, ces deux potentats partagent un seul et même appétit pour le contrôle des âmes. La destruction des frontières et des identités représentant pour Soros une véritable quête initiatique à l’instar de l’obsession de Sauron pour l’Anneau Unique, un objet magique qui procure une invincibilité absolue à son porteur.
 

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L’Anneau Unique des globalistes

La quête effrénée pour l’imposition d’un vaccin universel nous fait penser à l’obsession du Seigneur des Ténèbres pour cet Anneau Unique aux pouvoirs illimités. Le vaccin, grâce à l’injection de nanoparticules appropriées, permettra d’utiliser la technologie des antennes 5G afin de suivre à la trace le cheptel humain et, partant, de permettre au Seigneur Soros de pouvoir neutraliser les individus « non-conformes ». Les individus neutralisés pourront donc être soumis à une entreprise de refaçonnage de la personnalité et des affects, à la manière dont le Seigneur des Ténèbres entreprit de créer des Orques à partir des hommes qu’il avait capturés lors de ses entreprises guerrières. Les orques et les trolls sont comparables avec les milices d’antifas et d’influenceurs manipulées afin de détruire la réputation et d’attenter à la vie de quiconque s’aviserait de critiquer l’Ordo Universel mis en scène par les nouveaux régisseurs de la Divine comédie postmoderne. Bill Gates – avec un patronyme qui se rattache à tout ce qui concerne les barrières, le confinement et l’isolement – joue le rôle du grand régisseur des forgerons qui façonnent les Anneaux de Pouvoir, c’est-à-dire les logiciels et les interfaces qui servent à nous réduire en esclavage.
 
Le pacte de l’avatar

Rivés à nos écrans de portable ou de cellulaire, nous avons consentis à perdre notre identité réelle au profit d’un avatar qui représente notre persona publique, à l’instar de notre numéro d’assurance sociale ou numéro d’identité. L’avatar est non seulement un masque, mais représente surtout l’incarnation d’un être dans la peau d’un nouveau personnage. S’il peut être agréable de se forger une image publique, nous jouons avec le feu en manipulant nos avatars puisque ce jeu de dupe nous enchaîne à un dispositif de contrôle panoptique de type « porte dérobée ». Ainsi, les puissants régisseurs du Seigneur des Ténèbres sont en mesure de retracer tous nos déplacements de fourmis à travers les mailles de cette toile d’araignée qui nous sert d’interface quotidien. Notre identité d’esclave-payeur d’impôts est connue des régisseurs du « Grand cirque ordinaire » et nos faits et gestes sont scrutés à la loupe puisque nous devons tous nous brancher à la Toile afin d’effectuer l’essentiel de nos transactions. Le dictionnaire Le Robert nous parle « d’arrangements et de compromis », sous sa rubrique concernant le terme transaction. Communiquer est une affaire de compromis et d’arrangements puisqu’il faut négocier et renégocier en permanence les contrats opérationnels qui nous permettent de survivre à l’heure du numérique.

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Nous sommes devenus des nombres

La traçabilité des individus peut, a fortiori, être comparée à une opération de magie. Cette forme de MAGIE OPÉRATIVE met en scène des marionnettistes qui tirent sur les ficelles des citoyens consommateurs assimilés à de simples effigies, c’est-à-dire la représentation de personnes qui n’existent plus. Puisque nous sommes devenus des NOMBRES, ou NODES énergétiques, manipulés par des régisseurs qui ne sont que des magiciens lorsque l’on prend la peine de regarder l’envers du décor. Les frères jumeaux qui ont réalisé la série THE MATRIX ont poussé le culot jusqu’à mettre en scène une société dystopique où les synapses électriques du cerveau humain sont utilisées en guise d’énergie première par les machines ou interfaces intelligentes. Les proto-humains naissent dans des couveuses, traités comme de la vulgaire chair à machine … un matériau doté d’un précieux potentiel synaptique.

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D’inspiration essentiellement gnostique, la création cinématographique des frères Wachowski – devenus deux sœurs suite à des interventions médicales – brosse les contours d’un futur dystopique où les humains seront totalement asservis à une représentation fictive de la réalité. Enchaîné à son écran d’ordinateur – quand il n’est pas directement connecté par le biais d’une insertion cervicale – le néo-humain passe le plus clair de son temps à se débattre dans les méandres d’une sorte de jeu vidéo, simulacre qui a totalement remplacé la réalité. Ce délire dystopique, mettant à profit des éléments de magie chaotique afin de refaçonner le « matériau humain » à travers des passages initiatiques, constitue la trame ou matrice au service des grands régisseurs de la Divine comédie globaliste actuelle. Incapables de nommer la réalité – c’est ce qui explique pourquoi les régisseurs comme la mairesse de Montréal s’évertuent à vouloir permuter la langue française – à force d’être inféodés à la rectitude politique, nous voilà privés de langage dans un contexte où l’Intelligence artificielle (IA) s’occupera bientôt de rédiger à notre place. Privés de l’écriture et d’une parole libératrice, nous perdrons jusqu’à la capacité primordiale de penser si nous persistons à consentir à l’impensable.
 
L’espace social disparaît

Le langage humain cédant la place au langage machine, nous perdons la capacité de nommer un réel qui nous échappe jusqu’au plus profond de notre intimité. Cédant nos anciennes connaissances pour des jeux vidéo, incapables de raisonner correctement, nous sommes prisonniers de nos affects et devenons, par voie de conséquence, des objets malléables entre les mains des ingénieurs sociaux ou mages virtuels. Chemin faisant, même les médias dits alternatifs font l’objet d’une attention toute particulière de la part des mages qui opèrent depuis l’arrière-scène de notre société virtuelle. Les lecteurs consultant les articles à partir de la plateforme des médias sociaux, c’est un jeu d’enfant que d’orienter leur lecture des évènements en manipulant toute une panoplie de techniques qui permettent de façonner le consentement des internautes. Malgré tout, il nous restait l’espace public afin d’aller faire un tour de piste au soleil, histoire de respirer un peu d’air frais et de nous déconnecter de cette abominable matrice. Rappelons à nos lecteurs aguerris que la matrice représente la « génitrice » dans la phraséologie gnostique et son rôle symbolique permet au mage de façonner des univers parallèles. D’où le concept de réalité virtuelle, une appellation qui sert de SORT ou CONJURATION par le VERBE et qui permet de duper le voyeur. Ainsi, le VOYANT active les ficelles du SPECTACLE ou CONJURATION qui permettra de mystifier la conscience des VOYEURS. Toutes les médiations mises en scène par cette réalité virtuelle nous dépossèdent de nous-mêmes, faisant en sorte de violer notre divine intimité afin de nous réduire à l’état d’objets corvéables à merci.
 

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La danse macabre du confinement

La prison panoptique universelle est sur le point d’être achevée alors que les stratégies de confinement pratiquées par les régisseurs ont permis de récupérer les derniers bastions de résistance à cette dictature virtuelle. Déjà, et au bénéfice de la traçabilité du cheptel humain, le téléphone dit intelligent tient lieu de laisse virtuelle tout en nous permettant de consulter nos interfaces préférées lors d’une promenade à l’extérieur. C’est ce qui explique pourquoi bon nombre de piétons vous passent sur le corps alors qu’ils consultent le contenu de leurs courriels ou tentent de capter l’attention d’un éventuel prospect sexuel. Les mages de la Silicon Valley nous fournissent des casques d’imagerie virtuelle en attendant de pouvoir brancher des interfaces à même notre cerveau qui ne sert plus à grand-chose. Pour dire les choses franchement. Une magicienne, active sur le front culturel montréalais, s’est mise à rire à gorge déployée alors qu’un conférencier était venu nous parler dans un auditorium universitaire du rôle des « objets intelligents » et de la traçabilité pour l’urbanisme de la future société carcérale qui nous attend. L’intervenante montréalaise éructait de joie en lançant « des fourmis, des fourmis … des fourmis ! » Cet évènement anecdotique m’aura permis de comprendre le rôle des antennes émettrices et réceptives dans l’étude comportementale de la société des fourmis et son corollaire dans le monde humain. Un génial chansonnier québécois, Jean Leloup, dans un album éponyme intitulé Les Fourmis, avait déjà pressenti tout le scénario à la fin du siècle dernier. « Dans les rêves des Fourmis, les humains sont très petits », chantait-il … sorte de mage de la chanson, Jean Leloup demeure un des rares intervenants actifs sur la scène culturelle québécoise à avoir tenté de réveiller nos consciences. Comme il le dit si bien dans cette chanson, nous avons une vision très réduite de nos vies et de notre potentiel à force d’avoir été pris en charge par les grands régisseurs d’une Société du spectacle qui a fini par réaliser intégralement les prophéties de Guy Dedord.

La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve accomplie, dans le monde de l’image autonomisé, où le mensonger s’est menti à lui-même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du vivant. – Guy Debord

Désormais, avec l’utilisation de l’arme absolue des VIRUS, les grands régisseurs de l’ORDO MARCHAND seront en mesure d’utiliser le confinement sur ordonnance, comme dans un buffet chinois. C’est à volonté qu’ils pourront délimiter les ZONES autorisées pour le convoiement des fourmis corvéables que nous sommes devenus. Comme au Carnaval de Venise, nous porterons tous un masque arborant les signes distinctifs de notre AVATAR autorisé. Les prostituées et les conseillers en marketing pourront arborer des masques ressemblant à des strings aguichants; tandis que ceux qui bossent pour les entreprises de ramassage des ordures devront se contenter d’un masque arborant un simple « fuck you » ou quelque chose du même acabit. Masqués, casqués et pucés, il ne nous restera plus que les yeux afin d’observer le comportement d’autrui. Histoire de repérer des contrevenants afin de les dénoncer aux régisseurs policiers.

Patrice-Hans Perrier

Quelques réflexions supplémentaires à propos du confinement comme modus operandi de la nouvelle domination des humanoïdes :
 
 

mardi, 16 juin 2020

Covid 19 comme coup d’Etat idéologique et hold-up basés sur la peur et sur le projet du Grand Redémarrage

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Covid 19 comme coup d’Etat idéologique et hold-up basés sur la peur et sur le projet du Grand Redémarrage

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
 
Ex: https://www.lesobservateurs.ch

Il n'y a aujourd’hui plus aucun doute que le virus est bien le symptôme de diverses maladies de la mondialisation : rapidité d’échanges de masse et de circulation de biens et marchandises. Interconnexion et interdépendance globale de l’économie. Agriculture industrielle  intensive, recours massif à des antibiotiques et création de résistances. Création de réservoirs de virus par proximité homme/animal massive et consommation  d’ espèces exotiques. Il ne s’agit pas de contester l’existence d’un nouveau virus, quelle qu’en soit la provenance. Ce n'est pas  la première épidémie, ni la dernière sûrement. La lecture de l’œuvre de D. Raoult,  en particulier son excellent livre de vulgarisation « Arrêtons d'avoir peur ! » est très important pour connaître un discours scientifique empirique de praticien qui a une longue expérience des maladies infectieuses et la tête sur les épaules. Selon lui, la panique, très mauvaise conseillère, aggrave largement les effets d'une épidémie virale , toujours la conséquence d’un déséquilibre interne ou externe. Dans l'affaire de la pandémie actuelle, ce qui choque est l'absence d'un véritable débat neutre d'experts et l’information propagande à flux continu, unique et sans nuances. La vulgarisation dramatisée de statistiques alarmistes et de prévisions catastrophistes est manifestement instrumentalisée pour un agenda politico- économique globaliste.

Je ne peux plus souffler

Une épidémie virale  pas si différente de H1N1, MERS ou SARS, a été utilisée comme un gigantesque stress test qui a mis à l'épreuve les nations en compétition économique avec l’économie globale américaine/européenne. L'hypothèse d'une guerre économique menée à la Chine est bien probable. Il n’est d'ailleurs pas certain que cette dernière ait  vraiment perdu. Parmi les autres gagnants du confinement et du Lock-Down de l'économie réelle et de proximité, on voit distinctement la progression de la nouvelle économie numérique et les GAFAM ( Google,  Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Ceux-là même qui ont conçu des programmes d'intelligence artificielle qui prédisaient l'apocalypse de la progression virale, qui développent des applications de surveillance et de maintien de la distance sociale, la facilitation de la récolte des informations sur la santé personnelle,  accélérée par la 5G. La centralisation, imposée par l'OMS de la gestion des politiques nationales de la santé publique  entre nations émergentes, pays du tiers monde, médecine  bureaucratique occidentale est redoutable de rigidité. Cette dernière est entièrement formatée par le médicalement correct (usage orwellien comme dans   1984, critique des utopies totalitaires) d’une novlangue qui interdit tout langage de vérité pour ne pas discriminer certains comportements ou certaines minorités, prise de risque zéro, dramatisation des risques. Le  bon sens remplacé par des objectifs moralistes et de contrôle social, médecine préventive visant à soigner, médicaliser, vacciner, des gens en bonne santé qui ne sont pas encore malades, monopole du Big Pharma dans le processus de reconnaissance du traitement et de son remboursement, basé sur des procédures contrôlées par des experts cooptés.

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Parmi les autres gagnants, il ne faut pas oublier le capitalisme devenu total (Jean Peyrelevade, 2005) qui ne permet pas le naufrage d’ entreprises stratégiques, trop grandes pour faire faillite et dont la dette est rachetée, monétisée par les Banques Centrales, dorénavant sous le contrôle total de la finance globale, monétisée par les Banques Centrales.

Big Doctor is watching you

Dans cette crise, le discours médical a été utilisé pour légitimer, obtenir facilement une soumission (par peur et culpabilisation, imposition de gestes barrières et de distance sociale arbitraire, définition quasi hystérique de personnes vulnérables, définition de la santé comme plus importante que l’économie réelle, le PIB) , une auto-assignation à domicile quasiment sans résistance et sans questionnement.Après le choc et la sidération obtenue sous la peur et les injonctions contradictoires ( gardez la distance, restez chez vous pour sauver les autres, évitez les transports publics, attendez l’aide de l’Etat), les dégâts apparaissent : endettement, violences conjugales liées au confinement, vulnérabilisation du travail ( à domicile, en vidéo-conférence, le job peut être délocalisé sans autre, réduit à un temps partiel, dévitalisé du lien), troubles psychiatriques : psychose de la contamination, mécanismes obsessionnels de conjuration, angoisses  diffuses, empêchement de consulter, etc..

En termes d’ingénierie sociétale, la manœuvre apparait clairement. C’est la logique de la nouvelle réalité (plus rien ne sera comme avant), la grande remise à zéro du nouveau business vert, la mise à l’écart des seniors et de leur capacité économique, la promotion du Big Pharma et de l’OMS (où Bill Gates occupe une position importante) qui impose ses normes et médications coûteuses, scientifiquement correctes.

Le changement qui s’installe n’est pas un renforcement du citoyen et de la démocratie mais la dictature des minorités, de la bien-pensance, des Big Data et des multinationales qui privatisent et s’accaparent des tâches de l’Etat. Sous le couvert de l’idéologie « arc-en-ciel » des minorités clivantes (féministes, migrants, minorités sexuelles)   masquent ce hold-up politique et financier par une guerre civile pseudo-égalitariste. L’agenda sociétal qui s’accélère : mariage pour tous, rente-pont, censure sur Internet, féminisme comptable, antiracisme hystérique, est un leurre qui divise et empêche le constat du hold-up économique et financier imposé par les multinationales et les GAFAM. Au lieu de prendre de la hauteur et d’analyser l’accélérateur délétère de changement imposé par le Covid et son management, la gauche sociétale réclame la parité homme/femme dans l’Etat-major de conduite. Si vous aviez un doute sur le fonctionnement de cette propagande, vous voyez comment y échappent les frontaliers tellement indispensables aux hôpitaux, les militants cyclistes anti-bagnole qui manifestent en grand nombre, les manifestations sur l’urgence climatique, l’urgence antiraciste (et son droit subjectif délirant à se sentir humilié), l’urgence féministe, la libre circulation des gens du voyage et les migrants illégaux. Ne sont pénalisés que ceux qui acceptent les directives au pied de la lettre. La démocratie c’est pouvoir s’exprimer, même si ça ne plaît pas aux nouveaux bien-pensants qui utilisent la panique sanitaire pour avancer leurs projets. C’est faire valoir le droit à la critique, au bons sens, au libre arbitre, à la responsabilité individuelle.

Dominique Baettig, ancien conseiller national, militant souverainiste

15.06.2020

 

00:51 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, covid-19, coronavirus, pandémie, épidémie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

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Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

 

The United States continues to threaten Germany with sanctions if the European country proceeds with the Nord Stream 2 project - a strategic partnership with Russia to build a large gas pipeline that would facilitate the energy flow between Russia and Europe via a smaller and faster route. Recently, US senators introduced a bill to sanction all companies that provide certification, insurance and port facilities for the planned pipeline, in a clear objective to undermine any businesses interested in the benefits of the project.

This is a common and well-known tactic by the American government, which has traditionally made extensive use of enforcement and coercive mechanisms to achieve its goals on the international stage. The sanction is a mechanism that, due to the good customs of the law, should be applied as a last resort, to safeguard a legal asset that was being violated. Unfortunately, in recent decades, Washington has made absolute use of this mechanism, applying it indiscriminately to simply pursue its own interests.

However, Germany is not willing to passively surrender to American impositions. The European country intends to fight back Washington's attack by applying strict tariff sanctions to American gas, aiming not only to react to the American provocation, but also to protect the German energy sector from the forced consumption of the American product. From the Bundestag Committee for Economy and Energy, Klaus Ernst stated in a recent interview that “if US pressure on the pipeline project does not stop, we must consider serious measures to protect ourselves - for example, there may be punitive gas tariffs for the US".

A possible tariff war between Germany and the US on the gas issue is already beginning to rise on the horizon. Increasingly, European and American interests clash and the alliance that shaped the Western geopolitical bloc in recent decades is advancing in its process of decay. At the end of last year, tariff tension around gas had already begun, with Washington approving sanctions against people and companies involved in Nord Stream 2. At the time, German Foreign Minister Heiko Maas firmly rejected foreign intervention in the European Union, stating that such measures violate all elementary principles of European law and are therefore inadmissible.

In the beginning, only the German left supported retaliation with tariffs on American gas, being a cause led by the German left party "Die Linke". Now, however, the cause has acquired deep political and popular dimensions, with strong support from the working classes. The high degree of American intervention in European sovereignty mobilized a parliamentary coalition against the impositions by Washington, making, with the growth of a critical point of view in relation to the USA in the European Union, to face the USA and the imposition of the American gas to become one of the country's top causes.

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The reason why the United States wants to ruin Nord Stream is very clear: the agreement benefits bring Russia and Europe closer together, ending dependence on the Ukrainian route of the Russian natural gas and creating a more continuous, safer and cheaper flow of transport. American fear goes far beyond the mere economic or energy issue. What Washington really wants to avoid is the establishment of close ties between Moscow and Berlin (or any other European power), which could change the geopolitical configuration of the modern world forever. However, the construction of Nord Stream 2, powered by an alliance of companies from Russia, Germany, Austria, France and the Netherlands, was suspended in December 2019, after Washington threatened sanctions against the Swiss company Allseas that carried out the works.

In the midst of a Europe that is gradually resuming its routine, slowly leaving the collective quarantine, the discussion on the energy issue will certainly be the most powerful, since it is a central theme for German national strategy. Furthermore, the project has already been absurdly delayed, since, in the first moments, discussions and tensions of a political nature left the German participation in Nord Stream 2 uncertain and; after the participation was decided, the American sanctions and the pandemic again hampered the progress of the project, which can only now be definitively resumed and finalized.

In fact, if Germany proceeds with sanctions against the USA, this will be a real act of sovereignty and a break in global geopolitics, where Berlin, aiming to satisfy its national interests and needs, will reject the American ambition to be a “global police power”, thus contributing to a multipolar future. Definitely, we are at the moment in the history of the West when the USA and the EU will constantly have increasingly different interests and objectives, with situations of confrontation abounding.


Lucas Leiroz is a research fellow in international law at the Federal University of Rio de Janeiro

lundi, 15 juin 2020

Yves Perez : Les vertus du protectionnisme

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Politique & Eco avec Yves Perez :

Les vertus du protectionnisme

 
9782810009350.jpgRedonner ses lettres de noblesse au protectionnisme ! C'est la mission que s'est donné l'économiste Yves Perez. Mis à l'index par une majorité de décideurs acquis au dogme du libre-échange, le protectionnisme est pourtant aujourd'hui dans tous les esprits, sinon dans les faits, comme en témoigne l'Amérique de Trump. Et avec la pandémie de covid-19, même les néo-libéraux commencent à tourner casaque. Dans son ouvrage "Les vertus du protectionnisme", Yves Perez propose de redéfinir une stratégie économique et industrielle cohérente et pérenne.
 
Retrouvez-nous sur : https://www.tvlibertes.com/
 

Hommage à Jean Raspail

Le billet d’Eric de Verdelhan

Ex: https://liguedumidi.com

« Jean Raspail est mort. Il vient de rejoindre cet au-delà des mers si cher à son cœur, juste au moment où la barbarie raciste déferle sur notre civilisation. Honneur à un modèle… »
(Philippe de Villiers, ce jour sur Twitter)

Tous ceux qui défendent la France éternelle – je suis de ceux-là – et pensent que « le Trône et l’Autel » ont fait sa grandeur, sont en deuil aujourd’hui : le grand, l’immense Jean Raspail est mort, à un âge certes canonique et alors que l’état de la France n’est pas loin de celui décrit dans un de ses meilleurs romans, « Le Camp des Saints », un livre prémonitoire publié en…1973 (1).

C’est ce roman, magnifique, qui m’a fait découvrir Raspail. Depuis, il est un des rares auteurs dont j’ai lu tous les livres. Je lui rendais déjà hommage, de son vivant, dans un des miens (2).

Il est peu probable que la grande presse et les médias télévisuels lui rendent l’hommage qu’il mérite : Jean Raspail était un homme libre. Catholique et royaliste, il incarnait tout ce que notre époque décadente honnit et vilipende.

126557491_o.jpgDisons un mot de sa vie.

Jean Raspail est né « coiffé », le 5 juillet 1925, à Chemillé-sur-Dême (Indre-et-Loire). Fils d’un grand bourgeois, Octave Raspail, Président des « Grands Moulins de Corbeil » et Directeur Général des Mines de la Sarre, il fait des études chaotiques au collège Saint-Jean-de-Passy, à Paris, où il est l’élève de Marcel Jouhandeau, puis à l’Institution Sainte-Marie, à Antony et enfin à l’École des Roches à Verneuil-sur-Avre.

C’est tardivement qu’il se mettra à l’écriture car, s’il aime écrire, il ne pense pas avoir un quelconque talent. Il a la chance d’être né dans un milieu aisé aussi décide-t-il de courir le monde en explorateur. Pendant vingt ans, il parcourt la planète à la découverte de populations menacées par la modernité. Le scoutisme, qu’il a pratiqué jeune, lui a inculqué des valeurs, le goût de l’aventure, de la simplicité et d’un minimalisme spartiate.

Son premier grand périple, en 1949, l’amène à voyager en canoë de Québec à La Nouvelle-Orléans, sur les traces du père Marquette. Il en rapporte des carnets qu’il ne publiera qu’en 2005 (3).

Il rallie ensuite la Terre de Feu à l’Alaska en voiture – du 25 septembre 1951 au 8 mai 1952 – puis il dirige une expédition française sur les traces des Incas en 1954, avant de passer une année entière au Japon en 1956. Il vit – mal à l’époque – de la publication de ses carnets de voyage.

En 1970, l’Académie Française lui remet le prix Jean-Walter pour l’ensemble de son œuvre.

En 1973, après les récits de voyages, il revient au roman avec « Le Camp des Saints », livre dans lequel il imagine la submersion de la France par l’arrivée d’une flotte de vieux rafiots venus d’Inde, chargés de réfugiés faméliques. Ce livre aura un énorme succès dans les milieux nationalistes.

Après « Le Camp des Saints », Jean Raspail, enfin écrivain reconnu, produira des romans qui seront, pour la plupart, couronnés de succès : « Septentrion », « Sire », « L’anneau du pêcheur », « le jeu du Roi ». Autant d’ouvrages – fort bien écrits – dans lesquels l’auteur développe ses thèmes de prédilection : la monarchie, le mythe de la frontière, la défense des races et des ethnies (4).

Plusieurs de ses romans évoquent la Patagonie. Il y défend la revendication du « Royaume de Patagonie et d’Araucanie » par Orélie-Antoine de Tounens, un simple avoué du Périgord, au 19ème siècle (5). Dans « Qui se souvient des hommes » (6), qui obtiendra trois prix littéraires, il s’inquiète du destin de ces régions du bout du monde, menacées par le modernisme.

ob_fbe50a_terres-saintes-raspail.jpgRaspail est un écologiste avant l’heure. Pour défendre les Royaumes « au-delà des mers », en 1981, alors que la France passe d’un socialisme larvé à un socialisme revendiqué, il se proclame Consul Général de Patagonie, ultime représentant du royaume d’Orélie-Antoine 1er.

Il crée même une revue : « Le Moniteur de Fort Tounens », Bulletin de Liaison des Amitiés Patagones. Avec Jean Raspail, tout citoyen qui rêve au retour – fort improbable – du Trône et de l’Autel peut s’autoproclamer vice-consul de Patagonie.

Le Catholicisme (traditionnaliste) de Raspail est la trame de plusieurs de ses romans.

Dans « Sire » (7), il imagine qu’après l’échec des idéologies – communiste et libérale – la France choisit de revenir à une monarchie catholique : Philippe Pharamond de Bourbon, âgé de 18 ans, descendant direct des derniers Rois de France, est couronné à Reims. Ce livre est un régal !

Comme il fallait s’y attendre, cet auteur couvert de prix littéraires s’attire la haine des médiocres. Le 17 juin 2004, Jean Raspail publie une tribune dans « Le Figaro » intitulée « La patrie trahie par la République ». Il y critique sévèrement la politique d’immigration menée par la France.

Au nom de notre sacro-sainte « liberté d’expression », il est aussitôt attaqué en justice par la LICRA pour « incitation à la haine raciale ». Il est finalement relaxé par une décision de la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris le 28 octobre 2004.

Jean Raspail appartenait au Comité d’Honneur du « Cercle National Jeanne-d’Arc ». Il était également membre de l’association « Les Écrivains de Marine », fondée par Jean-François Deniau et co-fondateur de « TV Libertés ». En 2000, l’Académie Française n’a pas voulu de lui pour succéder à Jean Guitton. Féminisation oblige, les Immortels lui ont préféré Florence Delay.

Mais son œuvre – immense – restera. Un jour peut-être Jean Raspail sera reconnu comme l’un des monuments de notre littérature contemporaine.

Maurice Barrès, Charles Maurras et quelques autres, finalement peu nombreux, ont été mes maîtres-à-penser. Vous, Monsieur Raspail, vous aurez été l’un de mes « maîtres-à-rêver ».

Je vous adresse ces quelques lignes, écrites à la hâte. Un hommage trop court au regard des bons et longs moments de lecture, de bonheur, que je vous dois.

Au revoir, Monsieur Raspail, en grand seigneur, vous tirez votre révérence au moment où une faune allogène se répand dans nos rues en insulte sur notre passé colonial.

Vous n’avez pas voulu voir ça : on vous comprend !

Notes :

1)- « Le Camp des Saints » a été réédité en 2011.
2)- « Coeur chouan et esprit para » publié chez Dualpha (Editions de Philippe Randa)
3)- « En canot sur les chemins d’eau du Roi » 2005 ; éditions Albin Michel – Prix littéraire de l’armée de terre – Erwan Bergot (2006) et Grand prix des explorations et voyages de découverte (2007) de la Société de géographie.
4)- Certains imbéciles ont vu du racisme dans l’œuvre de Raspail, ce qu’il prouve tout simplement… qu’ils ne l’ont pas lu.
5)- « Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie » ; 1981. Grand prix du roman de l’Académie française.
6)- « Qui se souvient des hommes… ». 1986. Prix Chateaubriand (1986), prix Charles Oulmont (1987) et prix du Livre Inter (1987).
7)- « Sire » publié en 1991.
N.B : Dans l’oeuvre de Jean Raspail, en plus des livres cités, je recommande : « Le Président » (1985) ; « L’Île bleue » (1988) ; « Pêcheur de lunes » (1990) ; « Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée » (1993) ; « L’Anneau du pêcheur » (1995) ; « Hurrah Zara ! » (1998) ; « Le Roi au-delà de la mer » (2000) ; « Adiós, Tierra del Fuego » (2001) ; « Les Royaumes de Borée » (2003) « Terres Saintes et profanes », (2017). « La Miséricorde », (2019)

 

La France peine à se dégager de l’entrisme technologique américain

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La France peine à se dégager de l’entrisme technologique américain

Les start-up de la défense française manquent cruellement de financement et finissent par se tourner vers les fonds étrangers. Ce problème se caractérise principalement par le fait que tout ce qui touche à la défense est « non grata » pour les demandes de financement. Bien qu’il existe des fonds souverains tel que Definvest ou Ace pour ce type spécifique de start-ups, les fonds alloués ne sont pas à la hauteur des fonds étrangers et sont beaucoup plus difficiles à obtenir. L’installation en décembre 2018 du  fond d’investissement américain In-Q-Tel à Londres a durci le débat sur la souveraineté technologique de la France dans ce domaine.

Le cas d’école In-Q-Tel 

In-Q-Tel (anciennement Peleus), est un fonds américain de capital-investissement à but non lucratif créé et géré par la Central Intelligence Agency américaine.Il cible principalement, à l’international, les entreprises innovantes dans les technologies de pointe du type collecte, analyse et traitement de l’information pouvant être adaptées à la communauté américaine du renseignement.

In-Q-Tel a investi  dans les start-ups les plus connues dans ce type d’expertise :

  • Palantir (2005) : cette société, fondée par Peter Thiel, analyse des données en provenance de multiples sources
  • Kensho (2015) : Logiciel qui analyse les données pour répondre à plus de 65 millions de combinaisons de questions en données de marchés en l’espace de quelques minutes.
  • Algorithmia (2016) : Partage de modèles de machine-learning et d’intelligence artificielle parmi les data-scientistes. Il y a plus de 5 000 algorithmes et a permis au renseignement américain de mettre au point de nouveaux systèmes en intelligence artificielle.
  • Keyhole (2003 / devenu Google Earth) : technologie de visualisation interactive en 3D qui a été fourni à la National Imagery and Mapping Agency (NIMA) en soutien des troupes américaines en Irak.
  • Dataminr (2016) : plate-forme d’analyse de données pondérées en fonction de la crédibilité de leur auteur, du lieu d’où ils sont postés, localise leur auteur. Twitter lui avait demandé de cesser ses relations avec les agences de renseignement.

Échec français dans la copie du modèle In-Q-Tel

Pour améliorer le financement de son écosystème, la Direction générale des armées a annoncé la création d’un fonds public pour l’innovation et la défense en 2016. Sa base ? Le succès américain du fonds In-Q-Tel dont elle rêve de répéter l’écosystème. Relancée par la CIA après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, la société d’investissement, à but non lucratif, a, entre autres, réussi à donner naissance à Google Earth et à l’expert du Big Data Palantir.

Le renseignement militaire s’est allié aux start-ups. C’est dans ce cadre qu’a permis aux agences du renseignement américaines de faire tomber Ben Laden et de fournir régulièrement des services à Wall Street pour l’analyse de leurs données. Fin novembre, l’entreprise américaine a d’ailleurs signé un contrat avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour traiter le Big Data informatique lié au terrorisme. Palantir a ainsi pu former des agents français à ses outils pour extraire et décrypter les données. Un contrat qui a soulevé la polémique de la dépendance de la France vis-à-vis des États-Unis et qui exerce une pression sur la France pour tirer profit de son propre écosystème technologique. Et cela, sans compter la vente de l’expert en biométrie Morpho par Safran, qui a été jugée « regrettable » dans les milieux militaires.

La Direction des armées a donc toute sa concentration sur le modèle d’In-Q-Tel : depuis plus de quinze ans, la CIA identifie des problèmes et In-Q-Tel, les technologies pour y répondre en investissant dans des start-up privées. L’effet de levier est énorme, puisque pour 1 dollar apporté par les fonds publics 15 dollars sont co-investis par des fonds privés dans les tours de table de ces start-ups.

In-Q-Tel investit ainsi en moyenne chaque année 120 millions de dollars, selon des estimations, ce qui laisse entrevoir les capacités investies par les États-Unis dans les nouvelles technologies de défense. Aujourd’hui plus de 200 start-up, allant de la détection chimique à la cyber-sécurité, aux technologies optiques et imageries, et à l’intelligence artificielle, ont ouvert leur capital à In-Q-Tel.

L’investissement tous azimuts dans le monde occidental

En se déployant à partir de Londres puis de Sydney en 2019, In-Q-Tel cherche à profiter des avantages des éco-systèmes qu’il soit scientifique, technologique et aussi en termes de capital-risque de chaque région afin de poursuivre sa mission de sécurité nationale pour les États-Unis et ses alliés. Et pour commencer, en premier lieu, ses alliés du renseignement britannique et australien.

La Grande Bretagne se félicite d’ailleurs de cette arrivée. « In-Q-Tel a l’expérience historique de fournir du capital d’amorçage pour financer des sociétés high-techs innovantes aux États-Unis, et nous attendons d’eux une approche comparable afin d’appuyer des projets similaires au Royaume-Uni », déclare aux Echos un porte-parole de la British Business Bank, qui héberge le Fonds d’investissement de sécurité nationale britannique (The NSSIF).

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Cette nouvelle politique d’investissement à l’international d’In-Q-Tel est orchestrée par Peter Tague, l’ancien coresponsable mondial des fusions-acquisitions de la banque américaine Citi, tout juste recruté comme vice-président exécutif de la firme. Et elle intervient au moment où les agences américaines de renseignement peinent à nouer des coopérations dans la Silicon Valley.

Pour l’administration française cette implantation n’est pas une surprise. « Ce type de fonds américain ou chinois a toujours une phase d’approche, via d’autres fonds ou des rabatteurs », indique une source de l’exécutif. En revanche, elle se dit beaucoup plus vigilante que Londres, et compte protéger les start-up françaises avec des technologies sensibles. « Nous nous intéressons à leur procédure de conformité et sensibilisons l’écosystème digital, en faisant la preuve par l’exemple, qu’ils ne respectent pas, dans certains cas, leurs engagements d’investissement, ou viennent simplement pomper des technologies », indique cette source. Bercy va donc élargir le contrôle des investissements étrangers aux technologies sensibles liées à l’intelligence artificielle, au spatial, au stockage des données et aux semi-conducteurs. « Tout acquisition dans ces domaines par un acteur étranger devra être notifié. Au-delà d’une certaine taille, il fera l’objet d’un contrôle. Mais dans tous les cas, il aura été signalé », indique une autre source. Bercy veut pouvoir ainsi offrir des alternatives aux entrepreneurs. « En amorçage pour les besoins de 5 à 20 millions d’euros, nous poussons les start-up, pour créer une référence de marché avec l’AMF et Bpifrance. Ce sont de bons modèles pour les start-up françaises car ces financements de projets ne dépossèdent pas l’entrepreneur ». Pour les tours de table plus élevés, « nous allons inciter au regroupement de capitaux privés, fonds, family office ou assureurs, avec des acteurs publics ».

Y-a-t-il eu réellement un effet « Palantir »

Pourquoi autant de réserve de la part des autorités françaises ? C’est qu’en Europe, le nom d’In-Q-Tel possède une certaine notoriété. C’est le représentant américain du Big Data Palantir. En France, le choix de sa technologie, née dans le giron du renseignement américain, a été choisie par la DGSI après les attentats de Charlie Hebdo de 2015, et deux ans plus tard par Airbus et a donc soulevé de nombreuses critiques. Le nom de Palantir a notamment été associé au scandale Cambridge Analytica et des inquiétudes sont nées suite au Cloud Act américain permettant à l’administration américaine d’accéder plus facilement à des données stockées à l’étranger.

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En réaction à ces craintes, le Groupement français des industries de défense et de sécurité (GICAT) a lancé le cluster « Data Intelligence » il y a deux ans, avec 22 entreprises dont des start-up comme Aleph-Networks et Linkurious. Cette initiative vise à offrir une solution souveraine sur-mesure et pousser leur déploiement l’export. Son vice-président, Emmanuel Tonnelier, passé par une start-up d’In-Q-Tel (Language Weaver) se fait direct : « Palantir ne propose pas en soi une technologie très moderne. Mais en 2016 il n’existait pas de solution française similaire. Le problème avec les Etats-Unis est que bien que nous soyons alliés historiques, la tentation existe de faire de l’espionnage. Face à leur force de frappe financière colossale et de vraies prises de risque, nous sommes contraints d’être agiles ». L’important, dit-il, est d’identifier ces start-up innovantes, comme Diodon, ce drone flottant transportant un intercepteur de communication développé à Toulouse. « Après, on ne les lâche plus! ».

Ces technologies garantissent notre indépendance sur la scène internationale. Leur financement est donc stratégique. Et plus globalement, la France semble avoir du mal à garder ses atouts. Les banques et les fonds ne veulent pas associer leur image aux technologies militaires. Numalis, qui développe un système correctif de trajectoires pour missiles et fusées, n’a pas su convaincre malgré un partenariat signé avec Airbus.

Ce genre de deeptech demande un temps de développement long (~ 5/10 ans) et ça ne colle pas forcément avec la logique court-termiste des fonds. In-Q-Tel, le fonds d’investissement de la CIA, a fait des propositions à des start-up françaises comme Linkurious (société d’un ancien de l’EGE), qui a aidé à faire éclore les Panama Papers ou Earthcube qui développe une technologie d’imagerie satellite. Et pendant ce temps-là, certaines se financent déjà à l’étranger. Dataiku, utilisé par la cellule luttant contre le blanchiment d’argent Tracfin, vient de boucler une levée de $101 millions auprès du fonds ICONIQ Capital, très proche de Zuckerberg.

Fabrice Villa

La guerre sociale qui vient

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La guerre sociale qui vient

par Franck BULEUX

La globalisation du combat pour Adama Traore, inhumé à Bamako en 2016 à la suite de son refus d’être interpellé par la gendarmerie nationale, est une des particularités du mouvement national initié en sa faveur (les époques ont les héros qu’ils méritent).

Le syndrome Traore (compte-tenu du nombre impressionnant de ses frères et sœurs, dix-sept issus de la lignée paternelle mais on doit dire probablement seulement son prénom, Adama comme une obligation médiatique car c’est tout simplement une méthode pour rendre sympathique toute personne) comprend un ensemble revendicatif, une véritable doxa idéologique. Il n’est pas seulement question d’expertise cardiaque ou de calculer le poids des gendarmes ou la capacité à courir de Traore, non l’affaire est d’une autre importance. On nous fait regarder l’expert ou la couleur du gendarme alors que l’affaire est d’une toute autre nature.

Il s’agit d’un combat du « peuple français » à haranguer, en s’étranglant (non, pas tout à fait, pas d’inquiétude !), la sœur (enfin, une des sœurs) Assa Traore, celle qui lutte contre tout. Celle qui a fait de ce combat sa vie. Concernant le « peuple français », de Gaulle et son RPF initial est vraiment « à la mode ».

Pour Assa Traore, il ne s’agit pas seulement de faire condamner un, deux ou trois gendarmes. Oui, pour arrêter Traore, il a fallu trois gendarmes ! Non, l’ennemi principal est le Système. L’expression « racisme systémique » prend tout son sens ici. La gendarmerie a fait preuve de racisme, mais il ne s’agit que d’une institution parmi d’autres dont font parties la police, l’école, la justice, la télévision…

Cette dénonciation du « racisme systémique » est un terme relativement récent dans la bouche des militants indigénistes et antiracistes. Il permet de mettre en place un combat non individuel mais portant sur des comportements liés à la société. Aussi, il est nécessaire de modifier nos comportements, de substituer un esprit à un autre, bref, de l’intrusion totalitaire !

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Assa Traore a sans doute beaucoup de soutiens, bien au-delà de sa fratrie, mais elle a, depuis 2019, un appui intellectuel de poids, qui explique probablement la présence active, notamment par une parole haineuse contre la police dont il souhaite la disparition pure et simple, vantant une société « sans police » (mais pas sans nervis…), du leader insoumis (quoique…) Jean-Luc Mélenchon, ce samedi 13 juin entre République et… République. Les rassemblements de plus de 10 personnes étant interdits compte-tenu de la crise sanitaire, on peut s’étonner de ces défilés ou rassemblements sans droit. Cet intellectuel de poids est issu d’une bonne famille française.

En effet, en 2019, l’autrice (sic) Traore a publié chez Stock (pas un éditeur de diffusion modeste, merci les soutiens !) Le combat Adama. Un livre écrit à quatre mains. Les deux autres mains appartiennent à une élite française, probablement ethnomasochiste, le ci-devant Geoffroy Daniel de Lagasnerie. Ce philosophe et sociologue, universitaire parisien, est probablement l’instigateur de la théorisation du combat des Traore. Ce très proche de La France insoumise (LFI), qui a encore appelé à voter pour ce mouvement lors des élections européennes de 2019, est l’âme du combat pour Traore.

9782234087392-001-T.jpegMais ce combat pour Traore se situe dans un ensemble politique cohérent dans sa haine contre le système. Ainsi, en 2016, il avait co-signé une lettre ouverte au Premier ministre d’alors, le social-libéral Manuel Valls, l’accusant de ne pas essayer de comprendre les causes du terrorisme, qui ensanglantait alors la France… Encore plus clairement, en septembre 2017, il signe une tribune dans son quotidien de référence Libération intitulée En défense des accusés du quai Valmy, soutenant des individus jugés au pénal pour avoir incendié une voiture de police avec ses occupants, lors d’une manifestation organisée par le collectif « Urgence notre police assassine ».

Ce véritable agent de l’islamo-gauchisme, provocateur anti-forces de l’ordre, a l’oreille de la sœur Traore.

Les suiveurs, qui ne bénéficient pas de la contravention de 135 € liée à l’inobservation des règles imposées par les conséquences de la crise sanitaire, sont, au moins, des naïfs. Ces derniers, pensant lutter contre de supposés violences policières, avancent, sans masques, pour mettre à l’œuvre une idéologie visant à installer un pouvoir fondé sur le renversement des valeurs. Ils commencent par les statues.

Et qui retrouve-t-on parmi les fidèles soutiens, initiateurs de la théorisation ? Des intellectuels mondains poussés par la haine du retour de ce que leur renvoie leur propre miroir.

Un Noir policier sera insulté et traité de « traître » et de « vendu » par les « siens » (d’après l’idéologie racialiste suprématiste noire de ces gens) mais un Blanc qui justifie la violence contre ceux qui nous protègent, c’est quoi ?

Mélenchon traite, ce samedi, le préfet de police de « psychopathe » (y aura-t-il une plainte déposée contre l’ancien ministre socialiste devenu tiers-mondiste ?) mais un universitaire prônant la haine sociale contre la police est un homme sensé.

Les ennemis de l’Occident, quoi que l’on puisse penser de notre système, sont partout chez eux, dans les écoles, dans les rues, dans les urnes…

Le sort de Traore n’est que le prétexte de la mise en place d’un système fondé sur la dénonciation (au sens propre du terme d’ailleurs si l’on écoute les propos de Castaner) du racisme à tout moment et en tout lieu. Pourquoi pas nous installer une application « délation » ?

La formulation du racisme systémique est l’élément majeur de la guerre sociale qui vient. Les meneurs, contrairement à ce que l’on pense, ne viennent pas tous d’une famille malienne, mais de la noblesse du Vivarais. Traître, vous avez dit traître ?

Une Otan visant la Chine ?

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Une Otan visant la Chine ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Des parlementaires provenant de huit grandes puissances viennent de mettre en place, le 5 juin 2020, une Alliance interparlementaire contre la Chine “Inter-Parliamentary Alliance on China (IPAC)”. Elle vise officiellement à contrer les succès économiques de la Chine en Asie et à soutenir Washington dans sa guerre commerciale avec Pékin.

Les Etats représentés sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, la Norvège, la Suède, l'Allemagne et l'Australie. Y participent aussi des membres du Parlement Européen. L'IPAC se décrit elle-même sur le site https://www.ipac.global/ auquel on se reportera.

On y lit notamment que la montée en puissance de la République Populaire de Chine sous la direction de Parti Communiste Chinois PRC représente un défi au regard des « valeurs occidentales » telles que la démocratie, les droits de l'homme, le libéralisme ainsi que la sécurité. Il convient donc de développer une réponse coordonnée à ces défis, se substituant aux espoirs d'une coopération économique sur le mode gagnant-gagnant.

L'IPAC est pour le moment dirigée par des membres du Parlement britannique, la chef du Labour Party Helena Kennedy et un des leaders du parti Conservateur Duncan Smith. Des parlementaires représentant les autres Etats ont commencé à s'y inscrire. Dans un premier temps l'IPAC se propose de définir une coopération pour la défense de la sécurité et de l'intégrité nationale, non seulement parmi les membres mais en relation avec les nombreux pays où la Chine développe des investissements et des politiques de crédit importants.

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En Chine, comme parmi certains membres des oppositions politiques au sein des pays membres, la démarche de l'IPAC est vue comme une tentative américaine pour créer une nouvelle organisation militaire semblable à l'Otan, qui cette fois viserait non plus la Russie mais la Chine. Quelles en seraient les conséquences au regard de la sécurité internationale ?

Le fait que les fondateurs de l'IPAC soient des parlementaires et non des militaires pourrait rassurer. Mais en fait, l'IPAC pour le moment ne viserait pas, n'en étant pas capable, de mener une guerre classique contre la Chine. Elle envisage de définir une guerre hybride dite aussi de 4e génération conjuguant différents types d'agressions, économiques, numériques, idéologiques. Mais rien ne garantit que l'IPAC, comme l'Otan à ses débuts, ne bascule pas progressivement du domaine civil au domaine militaire. Le risque de guerre mondiale deviendrait alors maximum.
 

dimanche, 14 juin 2020

Jean Raspail est mort : Salut à la majesté tombée

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Jean Raspail est mort : Salut à la majesté tombée

par Arnaud Florac

Ex: https://www.bvoltaire.fr

Pour la première fois d’une longue carrière au service, le colonel comte Silve de Pikkendorff, commandant le détachement d’honneur, n’avait pas la moindre envie de donner cet ordre. Son commandement, clair et sec, redit par les échos, sonna pourtant, irréfutable :
Présentez…armes !

On n’entendit qu’un bruit, celui de trente fusils claquant à l’unisson. Silve de Pikkendorff, face à ses hussards, fit un demi-tour réglementaire et salua au sabre, sans hâte, d’un ample mouvement du bras.

Porté par six fidèles sujets dont le tambour scandait les pas, le cercueil du consul général faisait lentement son entrée dans la cour d’honneur des Invalides.

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Ainsi aurait peut-être commencé, quoiqu’avec bien plus de talent, le récit, par , de ses propres obsèques. Il y aurait mis la grandeur intemporelle, la majesté tonique et théâtrale, qui ont emmené tant de citoyens de notre république, à l’étroit dans ce monde si laid, vers la Patagonie d’élection qu’ils portaient au fond de leur cœur. Il y aurait fait vivre, une fois encore, ce panache gratuit qui donne le frisson et fait relever la tête – un art si français, et qu’il maîtrisait parfaitement.

Jean Raspail avait mis du temps à écrire des romans, déçu trop tôt par les critiques d’un académicien qu’il connaissait. Après plusieurs récits de voyage, il entra pourtant dans la littérature en prophète avec Le Camp des Saints (1973). Dans ce livre exceptionnel et désormais bien connu, il décrivait méticuleusement le monde du millénaire finissant : l’invasion migratoire, la nullité des élites, la complicité diabolique des médias et des bonnes âmes, la submersion du monde occidental, l’écrasement des résistants. Il avait même eu l’honneur, à la sortie de son livre, d’un débat télévisé contre Max Gallo, où chacun représentait caricaturalement son univers mental : Gallo, alors de gauche, était drapé dans la morale bourgeoise compassionnelle et sapé comme un prof… de gauche. Raspail, déjà de droite, portait la moustache, se tenait droit et disait la vérité.

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Il avait trouvé sa voix : dès lors, comme tous les grands écrivains, il ne dirait plus que la même chose d’une manière différente. Il se fit l’historiographe de la grandeur morte, en inventant la superbe famille de Pikkendorff et en devenant le consul général d’un royaume de Patagonie qui, comme le disait Lyautey du Maroc, ne serait « rien d’autre que le royaume de [ses] rêves ». Il fit voyager ses lecteurs de la pointe de l’Argentine aux Caraïbes, puis dans la steppe infinie, sur les rails et dans les forêts d’une Scandinavie irréelle, et même, dans les trop méconnus Yeux d’Irène, sur les routes d’une France sublimée. Il défendit le droit des peuples à rester ce qu’ils étaient et pesta contre la messe conciliaire et ses musiquettes de fête foraine. Il enregistra sans haine, avec une minutie médico-légale, les symptômes du pourrissement des civilisations, qu’une poignée de braves doivent préserver, quoique cela ne suffise jamais.

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Raspail se vivait volontiers comme un simple artisan, presque comme le marionnettiste macabre de Septentrion ; il aurait très bien pu répondre à qui l’interrogeait, comme le narrateur des Yeux d’Irène : « Sortis de leurs livres, […] les écrivains n’ont rien à dire ! » Il parla pourtant et devint, pour deux générations au moins, une figure tutélaire, dont les mots frappaient juste et rendaient un son clair. Il partageait avec d’autres, comme Vladimir Volkoff, le paysage esthétique de la droite la plus « rance » et la plus « nauséabonde » : amour de la patrie au-delà des oripeaux du jour ; goût de la tenue comme politesse et comme résistance ; lumière éclatante de la rédemption malgré la terrible imperfection de la nature humaine. Raspail et Volkoff, qui s’appelaient par leurs noms de famille et se voussoyaient, comme deux amis d’autrefois, ont d’ailleurs fait les très riches heures de Radio Courtoisie à la fin des années 90, où ils étaient ce qu’on appellerait aujourd’hui de bons clients.

Ces dernières années, chaque apparition de Jean Raspail était une injection de panache et d’énergie, directement dans la carotide. A plus de quatre-vingt-dix ans, il chantait l’hymne patagon, buvait du whisky et encourageait la jeunesse. Il savait qu’il « représent[ait] une cause presque perdue », comme il l’a souvent écrit, alors il sonnait de la trompette et montait à l’assaut.

9782221045596-475x500-1.jpgIl n’y aura pas, à l’enterrement de Jean Raspail, écrivain de marine, consul général du Royaume d’Araucanie et de Patagonie, de retransmission en direct, de larmes photogéniques, ni même d’hommage lyrique, écrit à la truelle pour un Président qui salit tout, même la grandeur. Ce qu’il y aura, outre les sujets fidèles et les soldats perdus, c’est le monde d’un romancier, romancier dont le travail est, disait son ami Volkoff, de faire « quelque chose de moins réel, mais de plus vrai ».

Voici donc, derrière le catafalque, la famille Pikkendorff au grand complet, en uniforme de parade, venue tout exprès d’Altheim-Neufra et d’autres lieux ; voici ce petit homme couleur d’écorce avec son arc et ses flèches, tapi dans la neige, loin derrière les bouleaux nordiques qui bordent Ragen, et reculant bravement pour échapper au désenchantement du monde ; voici encore tous les « derniers carrés » de ses livres, noyés par le tsunami de fange de leur siècle : la dernière cabane du Camp des Saints, les derniers voyageurs de Septentrion, les derniers patagons de Qui se souvient des hommes.

Peut-être y aura-t-il aussi, dans les cœurs vaillants, la tentation de devenir quelques-uns des Sept Cavaliers qui feront un pas de côté –ceux qui quitteront la Ville au crépuscule, en passant par la porte de l’Ouest qui, décidément, n’est plus gardée.

Avec la mort de Jean Raspail, des milliers de lecteurs viennent de perdre un grand-père. Ira-t-il, dans les cieux, partager un bourbon avec les amis d’autrefois ? Préférera-t-il la compagnie d’Athos, comte de La Fère, dont il partageait l’ombrageuse noblesse et l’austère fidélité ? Ce serait, après tout, moins réel mais plus vrai…
Comme Athos devant Charles Ier, alors, découvrons-nous sans une larme au passage du cercueil du Consul, et murmurons simplement, comme une promesse faite à nous-mêmes : « Salut à la majesté tombée ! »

NDLR : né en 1925, Jean Raspail aurait eu 95 ans le 5 juillet prochain.

samedi, 13 juin 2020

Propagande et coronavirus : rappel de la grande standardisation des modernes

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Propagande et coronavirus : rappel de la grande standardisation des modernes

Bernays et Céline et la standardisation moderne

par Nicolas Bonnal

Ex: https://voxnr.com

Avant d’étudier Bernays on rappellera Céline. Apparemment, tout les oppose, mais sur l’essentiel ils sont d’accord : le monde moderne nous conditionne…

« Nous disions qu’au départ, tout article à « standardiser »: vedette, écrivain, musicien, politicien, soutien-gorge, cosmétique, purgatif, doit être essentiellement, avant tout, typiquement médiocre. Condition absolue. Pour s’imposer au goût, à l’admiration des foules les plus abruties, des spectateurs, des électeurs les plus mélasseux, des plus stupides avaleurs de sornettes, des plus cons jobardeurs frénétiques du Progrès, l’article à lancer doit être encore plus con, plus méprisable qu’eux tous à la fois. »

Bernays… C’est un des personnages les plus importants de l’histoire moderne, et on ne lui a pas suffisamment rendu hommage ! Il est le premier à avoir théorisé l’ingénierie du consensus et la définition du despotisme éclairé.

Edouard Bernays est un expert en contrôle mental et en conditionnement de masse. C’est un neveu viennois de Freud, et comme son oncle un lecteur de Gustave Le Bon. Il émigre aux États-Unis, sans se préoccuper de ce qui va se passer à Vienne… Journaliste (dont le seul vrai rôle est de créer une opinion, de l’in-former au sens littéral), il travaille avec le président Wilson au Committee on Public Information, au cours de la première Guerre Mondiale. Dans les années Vingt, il applique à la marchandise et à la politique les leçons de la guerre et du conditionnement de masse ; c’est l’époque du spectaculaire diffus, comme dit Debord. A la fin de cette fascinante et marrante décennie, qui voit se conforter la société de consommation, le KKK en Amérique, le fascisme et le bolchévisme en Europe, le surréalisme et le radicalisme en France, qui voit progresser la radio, la presse illustrée et le cinéma, Bernays publie un très bon livre intitulé Propagande (la première congrégation de propagande vient de l’Eglise catholique, créée par Grégoire XV en 1622) où le plus normalement et le plus cyniquement du monde il dévoile ce qu’est la démocratie américaine moderne : un simple système de contrôle des foules à l’aide de moyens perfectionnés et primaires à la fois ; et une oligarchie, une cryptocratie plutôt où le sort de beaucoup d’hommes, pour prendre une formule célèbre, dépend d’un tout petit nombre de technocrates et de faiseurs d’opinion. C’est Bernays qui a imposé la cigarette en public pour les femmes ou le bacon and eggsau petit déjeuner par exemple : dix ans plus tard les hygiénistes nazis, aussi forts que lui en propagande (et pour cause, ils le lisaient) interdisent aux femmes de fumer pour raisons de santé. Au cours de la seconde guerre mondiale il travaille avec une autre cheville ouvrière d’importance, Walter Lippmann.

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Avec un certain culot (une certaine chutzpah ?), Bernays dévoile les arcanes de notre société de consommation. Elle est conduite par une poignée de dominants, de gouvernants invisibles. Rétrospectivement on trouve cette confession un rien provocante et –surtout – imprudente. A moins qu’il ne s’agît à l’époque pour ce fournisseur de services d’épater son innocente clientèle américaine ?

“Oui, des dirigeants invisibles contrôlent les destinées de millions d’êtres humains. Généralement, on ne réalise pas à quel point les déclarations et les actions de ceux qui occupent le devant de la scène leur sont dictées par d’habiles personnages agissant en coulisse.”

Bernays reprend l’image fameuse de Disraeli dans Coningsby: l’homme-manipulateur derrière la scène. C’est l’image du parrain, en fait un politicien, l’homme tireur de ficelles dont l’expert russe Ostrogorski a donné les détails et les recettes dans son classique sur les partis politiques publié en 1898, et qui est pour nous supérieur aux Pareto-Roberto Michels. Nous sommes dans une société technique, dominés par la machine (Cochin a récupéré aussi l’expression d’Ostrogorski) et les tireurs de ficelles, ou wire-pullers (souvenez-vous de l’affiche du Parrain, avec son montreur de marionnettes) ; ces hommes sont plus malins que nous, Bernays en conclut qu’il faut accepter leur pouvoir. La société sera ainsi plus smooth. On traduit ?

Comme je l’ai dit, Bernays écrit simplement et cyniquement. On continue donc:

“Les techniques servant à enrégimenter l’opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente.”

61LEVXGDzkL.jpgLa complexité suppose des élites techniques, les managers dont parle Burnham dans un autre classique célèbre (l’ère des managers, préfacé en France par Léon Blum en 1946). Il faut enrégimenter l’opinion, comme au cours de la première guerre mondiale, qui n’aura servi qu’à cela : devenir communiste, anticommuniste, nihiliste, consommateur ; comme on sait le nazisme sera autre chose, d’hypermoderne, subtil et fascinant, avec sa conquête spatiale et son techno-charisme – modèle du rock moderne (lisez ma damnation des stars).

L’ère des masses est aussi très bien décrite – mais pas comprise – par Ortega Y Gasset (il résume tout dans sa phrase célèbre ; « les terrasses des cafés sont pleines de consommateurs »…). Et cette expression, ère des masses, traduit tristement une standardisation des hommes qui acceptent humblement de se soumettre et de devenir inertes (Tocqueville, Ostrogorski, Cochin aussi décrivaient ce phénomène).

“Nous acceptons que nos dirigeants et les organes de presse dont ils se servent pour toucher le grand public nous désignent les questions dites d’intérêt général ; nous acceptons qu’un guide moral, un pasteur, par exemple, ou un essayiste ou simplement une opinion répandue nous prescrivent un code de conduite social standardisé auquel, la plupart du temps, nous nous conformons.” 

Pour Bernays bien sûr on est inerte quand on résiste au système oppressant et progressiste (le social-corporatisme dénoncé dans les années 80 par Minc & co).

La standardisation décrite à cette époque par Sinclair Lewis dans son fameux Babbitt touche tous les détails de la vie quotidienne : Babbitt semble un robot humain plus qu’un chrétien (il fait son Church-shopping à l’américaine d’ailleurs), elle est remarquablement rendue dans le cinéma comique de l’époque, ou tout est mécanique, y compris les gags. Bergson a bien parlé de ce mécanisme plaqué sur du vivant. Il est favorisé par le progrès de la technique :

« Il y a cinquante ans, l’instrument par excellence de la propagande était le rassemblement public. À l’heure actuelle, il n’attire guère qu’une poignée de gens, à moins que le programme ne comporte des attractions extraordinaires. L’automobile incite nos compatriotes à sortir de chez eux, la radio les y retient, les deux ou trois éditions successives des quotidiens leur livrent les nouvelles au bureau, dans le métro, et surtout ils sont las des rassemblements bruyants. »

La capture de l’esprit humain est l’objectif du manipulateur d’opinion, du spécialiste en contrôle mental, cet héritier du magicien d’Oz.

“La société consent à ce que son choix se réduise aux idées et aux objets portés à son attention par la propagande de toute sorte. Un effort immense s’exerce donc en permanence pour capter les esprits en faveur d’une politique, d’un produit ou d’une idée.”

Concernant la première guerre mondiale, Bernays “révise” simplement l’Histoire en confiant que la croisade des démocraties contre l’Allemagne s’est fondée sur d’habituels clichés et mensonges ! Il a d’autant moins de complexes que c’est lui qui a mis cette propagande au point…

“Parallèlement, les manipulateurs de l’esprit patriotique utilisaient les clichés mentaux et les ressorts classiques de l’émotion pour provoquer des réactions collectives contre les atrocités alléguées, dresser les masses contre la terreur et la tyrannie de l’ennemi. Il était donc tout naturel qu’une fois la guerre terminée, les gens intelligents s’interrogent sur la possibilité d’appliquer une technique similaire aux problèmes du temps de paix.”

On n’a jamais vu un cynisme pareil. Machiavel est un enfant de chœur. La standardisation s’applique bien sûr à la politique. Il ne faut pas là non plus trop compliquer les choses, écrit Bernays. On a trois poudres à lessive pour laver le linge, qui toutes appartiennent à Procter & Gamble (les producteurs de soap séries à la TV) ou à Unilever ; et bien on aura deux ou trois partis politiques, et deux ou trois programmes simplifiés !

41WnYWE6saL.jpgBernays reprend également l’expression de machine de Moïse Ostrogorski (voir notre chapitre sur ce chercheur russe, qui disséqua et désossa l’enfer politique américain), qui décrit l’impeccable appareil politique d’un gros boss. La machine existe déjà chez le baroque Gracian. Ce qui est intéressant c’est de constater que la mécanique politique – celle qui a intéressé Cochin – vient d’avant la révolution industrielle. Le motindustriedésigne alors l’art du chat botté de Perrault, celui de tromper, d’enchanter – et de tuer ; l’élite des chats bottés de la politique, de la finance et de l’opinion est une élite d’experts se connaissant, souvent cooptés et pratiquant le prosélytisme. Suivons le guide en conspiration !

“Il n’en est pas moins évident que les minorités intelligentes doivent, en permanence et systématiquement, nous soumettre à leur propagande. Le prosélytisme actif de ces minorités qui conjuguent l’intérêt égoïste avec l’intérêt public est le ressort du progrès et du développement des États-Unis. Seule l’énergie déployée par quelques brillants cerveaux peut amener la population tout entière à prendre connaissance des idées nouvelles et à les appliquer.”

Comme je l’ai dit, cette élite n’a pas besoin de prendre de gants, pas plus qu’Edouard Bernays. Il célèbre d’ailleurs son joyeux exercice de style ainsi :

Les techniques servant à enrégimenter l’opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente.”

La démocratie a un gouvernement invisible qui nous impose malgré nous notre politique et nos choix. Si on avait su…

Après la Guerre, Bernays inspire le méphitique Tavistock Institute auquel Daniel Estulin a consacré un excellent et paranoïaque ouvrage récemment.

Mais en le relisant, car cet ouvrage est toujours à relire, je trouve ces lignes définitives sur l’organisation conspirative de la vie politique et de ses partis :

« Le gouvernement invisible a surgi presque du jour au lendemain, sous forme de partis politiques rudimentaires. Depuis, par esprit pratique et pour des raisons de simplicité, nous avons admis que les appareils des partis restreindraient le choix à deux candidats, trois ou quatre au maximum. »

Et cette conspiration était n’est-ce pas très logique, liée à l’esprit pratique et à la simplicité :

« Les électeurs américains se sont cependant vite aperçus que, faute d’organisation et de direction, la dispersion de leurs voix individuelles entre, pourquoi pas, des milliers de candidats ne pouvait que produire la confusion ». 

Pour le grand Bernays il n’y a de conspiration que logique. La conspiration n’est pas conspirative, elle est indispensable. Sinon tout s’écroule. L’élite qu’il incarne, et qui œuvre d’ailleurs à l’époque de Jack London, ne peut pas ne pas être. Et elle est trop souple et trop liquide pour se culpabiliser. N’œuvre-t-elle pas à la réconciliation franco-allemande après chaque guerre qu’elle a contribué à déclencher, et que la Fed a contribué à financer au-delà des moyens de tous ?

Elle est aussi innocente que l’enfant qui vient de naître.

Un qui aura bien pourfendu Bernays sans le savoir dans ses pamphlets est Louis-Ferdinand Céline. Sur la standardisation par exemple, voici ce qu’il écrit :

lfc-bd.jpg« Standardisons! le monde entier! sous le signe du livre traduit! du livre à plat, bien insipide, objectif, descriptif, fièrement, pompeusement robot, radoteur, outrecuidant et nul. »

Et d’ajouter sur un ton incomparable et une méchanceté inégalable :

« le livre pour l’oubli, l’abrutissement, qui lui fait oublier tout ce qu’il est, sa vérité, sa race, ses émotions naturelles, qui lui apprend mieux encore le mépris, la honte de sa propre race, de son fond émotif, le livre pour la trahison, la destruction spirituelle de l’autochtone, l’achèvement en somme de l’œuvre bien amorcée par le film, la radio, les journaux et l’alcoolisme. »

La standardisation (j’écris satan-tardisation…) rime avec la mort (mais n’étions-nous pas morts avant, cher Ferdinand ? Vois Drumont, Toussenel même, ce bon Cochin, ce génial Villiers…). Le monde est mort, et on a pu ainsi le réifier et le commercialiser ;

« Puisque élevés dans les langues mortes ils vont naturellement au langage mort, aux histoires mortes, à plat, aux déroulages des bandelettes de momies, puisqu’ils ont perdu toute couleur, toute saveur, toute vacherie ou ton personnel, racial ou lyrique, aucun besoin de se gêner! Le public prend ce qu’on lui donne. Pourquoi ne pas submerger tout! simplement, dans un suprême effort, dans un coup de suprême culot, tout le marché français, sous un torrent de littérature étrangère? Parfaitement insipide?… »

Divaguons sur ce thème de la civilisation mortelle – et sortons du Valéry pour une fois. A la même époque Drieu la Rochelle écrivait dans un beau libre préfacé par Halévy, Mesure de la France :

« Il n’y a plus de conservateurs, de libéraux, de radicaux, de socialistes. Il n’y a plus de conservateurs, parce qu’il n’y a plus rien à conserver. Religion, famille, aristocratie, toutes les anciennes incarnations du principe d’autorité, ce n’est que ruine et poudre. »

Puis Drieu enfonce plus durement le clou (avait-il déjà lu Guénon ?) :

« Tous se promènent satisfaits dans cet enfer incroyable, cette illusion énorme, cet univers de camelote qui est le monde moderne où bientôt plus une lueur spirituelle ne pénétrera. »

Le gros shopping planétaire est mis en place par la matrice américaine, qui va achever de liquider la vieille patrie prétentieuse :

« Il n’y a plus de partis dans les classes, plus de classes dans les nations, et demain il n’y aura plus de nations, plus rien qu’une immense chose inconsciente, uniforme et obscure, la civilisation mondiale, de modèle européen. »

Livre-des-conspirations.jpgDrieu affirme il y a cent ans que le catholicisme romain est zombie :

« Le Vatican est un musée. Nous ne savons plus bâtir de maisons, façonner un siège où nous y asseoir. A quoi bon défendre des banques, des casernes, et les Galeries Lafayette ? »

Enfin, vingt ans avant Heidegger ou Ellul, Drieu désigne la technique et l’industrie comme les vrais conspirateurs :

« Il y aura beaucoup de conférences comme celle de Gênes où les hommes essaieront de se guérir de leur mal commun : le développement pernicieux, satanique, de l’aventure industrielle. »

Revenons à Céline, qui avec ferveur et ire dépeint la faune nouvelle de l’art pour tous :

« Les grands lupanars d’arts modernes, les immenses clans hollywoodiens, toutes les sous-galères de l’art robot, ne manqueront jamais de ces saltimbanques dépravés… Le recrutement est infini. Le lecteur moyen, l’amateur rafignolesque, le snob cocktailien, le public enfin, la horde abjecte cinéphage, les abrutis-radios, les fanatiques envedettés, cet international prodigieux, glapissant, grouillement de jobards ivrognes et cocus, constitue la base piétinable à travers villes et continents, l’humus magnifique le terreau miraculeux, dans lequel les merdes publicitaires vont resplendir, séduire, ensorceler comme jamais. »

Et de conclure avec son habituelle outrance que l’époque de l’inquisition et des gladiateurs valait bien mieux :

« Jamais domestiques, jamais esclaves ne furent en vérité si totalement, intimement asservis, invertis corps et âmes, d’une façon si dévotieuse, si suppliante.

Rome? En comparaison?… Mais un empire du petit bonheur! une Thélème philosophique! Le Moyen Age?… L’Inquisition?… Berquinades! Epoques libres! d’intense débraillé! d’effréné libre arbitre! le duc d’Albe? Pizarro? Cromwell? Des artistes! »

Dans son très bon livre sur Spartacus, l’écrivain juif communiste Howard Fast établit lui aussi un lien prégnant entre la décadence impériale et son Amérique ploutocratique. C’est que l’homme postmoderne et franchouillard a du souci à se faire (ce que Léon Bloy nommait sa capacité bourgeoise à avaler – surtout de la merde) :

« Plus c’est cul et creux, mieux ça porte. Le goût du commun est à ce prix. Le « bon sens » des foules c’est : toujours plus cons. L’esprit banquiste, il se finit à la puce savante, achèvement de l’art réaliste, surréaliste. Tous les partis politiques le savent bien. Ce sont tous des puciers savants. La boutonneuse Mélanie prend son coup de bite comme une reine, si 25.000 haut-parleurs hurlent à travers tous les échos, par-dessus tous les toits, soudain qu’elle est Mélanie l’incomparable… Un minimum d’originalité, mais énormément de réclame et de culot. L’être, l’étron, l’objet en cause de publicité sur lequel va se déverser la propagande massive, doit être avant tout au départ, aussi lisse, aussi insignifiant, aussi nul que possible. La peinture, le battage-publicitaire se répandra sur lui d’autant mieux qu’il sera plus soigneusement dépourvu d’aspérités, de toute originalité, que toutes ses surfaces seront absolument planes. Que rien en lui, au départ, ne peut susciter l’attention et surtout la controverse. » 

Et comme s’il avait lu et digéré Bernays Céline ajoute avec le génie qui caractérise ses incomparables pamphlets :

bf8f384fb468929d3ed15cae77796d75.jpg« La publicité pour bien donner tout son effet magique, ne doit être gênée, retenue, divertie par rien. Elle doit pouvoir affirmer, sacrer, vociférer, mégaphoniser les pires sottises, n’importe quelle himalayesque, décervelante, tonitruante fantasmagorie… à propos d’automobiles, de stars, de brosses à dents, d’écrivains, de chanteuses légères, de ceintures herniaires, sans que personne ne tique… ne s’élève au parterre, la plus minuscule naïve objection. Il faut que le parterre demeure en tout temps parfaitement hypnotisé de connerie. 

Le reste, tout ce qu’il ne peut absorber, pervertir, déglutir, saloper standardiser, doit disparaître. C’est le plus simple. Il le décrète. Les banques exécutent. Pour le monde robot qu’on nous prépare, il suffira de quelques articles, reproductions à l’infini, fades simulacres, cartonnages inoffensifs, romans, voitures, pommes, professeurs, généraux, vedettes, pissotières tendancieuses, le tout standard, avec énormément de tam-tam d’imposture et de snobisme La camelote universelle, en somme, bruyante, juive et infecte… »

Et de poursuivre sa belle envolée sur la standardisation :

« Le Standard en toutes choses, c’est la panacée. Plus aucune révolte à redouter des individus pré-robotiques, que nous sommes, nos meubles, romans, films, voitures, langage, l’immense majorité des populations modernes sont déjà standardisés. La civilisation moderne c’est la standardisation totale, âmes et corps. »

La violence pour finir :

« Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l’or et devant la merde !… Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n’eut jamais dans toutes les pires antiquités… Du coup, on la gave, elle en crève… Et plus nulle, plus insignifiante est l’idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le cœur des foules… mieux la publicité s’accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l’idolâtrie… Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture. »

Céline est incomparable quand il s’attaque à la foule, lamentable quand il reprend le lemme du juif comme missionnaire du mal dans le monde moderne. Mais c’est cette folie narrative qui crée la tension géniale de son texte. De toute manière, ce n’est pas notre sujet. Et puis c’est Disraeli et c’est Bernays qui ont joué à l’homme invisible un peu trop visible. Comme dit Paul Johnson dans sa fameuse Histoire des Juifs (p. 329): “Thus Disraeli preached the innate superiority of certain races long before the social Darwinists made it fashionable, or Hitler notorious.”

Bibliographie:

Nicolas Bonnal – Littérature et conspiration (Dualpha, Amazon.fr)

Frédéric Bernays – Propagande

Céline – Bagatelles…

Drieu la Rochelle – Mesure de la France

Johnson (Paul) – A History of the Jews

Michel Vial : "La chute de l'empire occidental"

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Sortie cette semaine du livre de Michel Vial : "La chute de l'empire occidental"

Rencontre avec l'auteur...

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Michel Vial, avant toutes choses, pouvez-vous vous présenter...

Je suis un jeune retraité de 64 ans. Certains, parmi les amis de Synthèse nationale doivent me connaître, car ils se souviennent peut-être de mon parcours de militant depuis la fin d’Ordre Nouveau jusqu’aux premières années du Parti des forces nouvelles.

Très jeune, en 1972, j’ai rejoint les rangs de ceux qui refusaient l’embrigadement de la jeunesse que pratiquaient les mouvements d’extrême-gauche, maos et trotskystes, alors très influents dans les lycées et les facultés. Je me sentais plus proche de ceux qui défendaient la nation et l’identité françaises et qui se battaient à un contre cent. L’ambiance de camaraderie que j’ai connue dans ces différents mouvements, ON, Front de la Jeunesse, GUD, Faire Front, PFN, m’a marqué durablement, j’en ai gardé des amitiés solides et fidèles. J’ai cessé toute activité politique assez tôt, mais n’ai jamais renié mon engagement de jeunesse.

Pourquoi ce livre ?

Ayant plutôt l’habitude d’écrire sur l’histoire militaire moderne, je me suis lancé cette fois dans un ouvrage « militant ». C’est venu un peu par hasard. A l’origine, j’avais écrit un article traitant du langage que le politiquement correct tente de nous imposer et que j’ai proposé à Présent, mais qui n’a pas été publié, car trop long pour le gabarit du journal et trop déconnecté de l’actualité immédiate. J’ai décidé alors unilatéralement de poursuivre sur ma lancée et de coucher sur le papier mes sentiments sur notre époque et ses dérives, sur la profonde crise morale qui frappe notre civilisation et qu’il paraît très difficile de surmonter. J’ai voulu alerter mes compatriotes, surtout les plus jeunes, du grave danger qui les menace et les pousser à réagir.

Pouvez-vous résumer le contenu de celui-ci ?

J’ai choisi une dizaine de thèmes (le langage, l’immigration, le terrorisme, l’écologie, l’Europe…) qui me paraissaient révélateurs de notre glissement dans une société décadente, que j’ai décortiqués, m’appuyant sur une bibliographie, sans aucun doute en partie orientée, mais dont les auteurs sont reconnus pour le sérieux de leurs travaux. Naturellement, ces thèmes se recoupent, ainsi immigration, islam, terrorisme, vivre-ensemble sont traités séparément, mais il ne surprendra personne qu’ils ont un lien plus qu’évident. Plus que nos ennemis clairement déclarés, j’ai voulu dénoncer les traîtres à notre nation et à notre civilisation, ceux qui nous livrent à l’ennemi et musèlent notre parole. Mon propos peut sembler pessimiste, j’en conviens, mais je crois quand même qu’un sursaut, une saine réaction se fera jour. En tout cas, je l’appelle de mes vœux.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?

Évoquer la chute d’un empire, c’est faire référence à la fin d’un monde et à l’entrée dans une période de chaos dont nul ne sait ce qu’il va en sortir. « L’empire occidental » n’est pas l’empire romain, ni l’empire des Tsars, il n’a pas d’unité politique, son emprise est essentiellement culturelle, scientifique, technique et financière. Il s’est imposé au monde il y a environ cinq siècles et s’est considérablement affaibli depuis un demi-siècle, un affaiblissement moral qui m’a fait penser à la lente agonie de Rome, d’où ce titre.  

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Quel est votre avis sur la crise actuelle ?

Si on évoque la crise sanitaire qui a mis le pays en panne et provoqué une panique aussi généralisée qu’irrationnelle, je crois qu’elle a révélé beaucoup de choses inquiétantes. Non que le danger vienne d’un quelconque virus, créé artificiellement ou non, chinois ou non. La maladie, les épidémies et la mort sont le lot de l’humanité et il faut nous y résigner. Le plus inquiétant, c’est la facilité avec laquelle les lobbies mondialistes qui nous dirigent ont pu exercer leur mainmise sur l’opinion. Ce test grandeur nature démontre comment on peut imposer une dictature parfaite, rapidement et sans avoir recours à la violence. L’appui des médias et un semblant de caution scientifique suffisent à neutraliser toute opposition, la peur suffit à faire taire les plus récalcitrants. Nul doute que cette expérience réussie d’asservissement va servir à des fins inavouables. Nous devons nous y préparer

La chute de l'empire occidental, Michel Vial, Les Bouquins de Synthèse nationale, collection "Idées", 130 pages, 18 euros (+ 5 euros de port).

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