dimanche, 21 janvier 2024
La revue de presse de CD - 21 janvier 2024 (première partie)
La revue de presse de CD
21 janvier 2024
Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
LA CITATION DE LA SEMAINE
« La Commission de Bruxelles a publié son rapport annuel sur la protection des intérêts financiers, avec un total d’environ 2 milliards d’euros de fraudes en 2022, mais il manque une ligne dans le tableau : la ligne de la fraude à Bruxelles ! »
Virginie Joron, députée RN européenne, 19 janvier 2024.
NOUVELLE GUERRE MONDIALE
Escalade au Moyen-Orient : Frappes militaires de Washington et Londres sur les Houtis
Ce vendredi 12 janvier, peu après minuit, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes militaires contre les rebelles houtis au Yémen en réponse aux attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge. Ces actions militaires, les premières sur le territoire yéménite depuis 2016, ont été déclenchées suite à une longue série d’attaques des Houthis sur des navires commerciaux dans la mer Rouge.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/yemen-frappes-militaires-de...
Le Yémen : un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique
Le discours dominant présente souvent les Houthis - également connus sous le nom d'Ansar Allah (« partisans de Dieu ») - comme un groupe rebelle, presque comme pour souligner le caractère non officiel de ce qui, qu'on le veuille ou non, représente le gouvernement du Yémen, du moins d'une bonne partie de cette nation tourmentée, y compris la capitale Sanaa. Son potentiel militaire ne doit pas non plus être sous-estimé, puisqu'il s'agit d'un mouvement de résistance chiite qui a réussi à s'imposer face à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite depuis 2015 dans le cadre d'une longue et sanglante guerre civile qui a frappé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Les Houthis ont refait les gros titres en défiant ouvertement la quintessence de la puissance thalassocratique, les États-Unis, dans le contexte de l'un des « goulets d'étranglement » stratégiques les plus importants au monde : le détroit de Bab al-Mandeb sur la mer Rouge, qui fait la jonction avec l'océan Indien.
sinistrainrete.info
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Yémen et alentours : Aujourd’hui comme hier et avant-hier, la Perfide Albion continue à faire la guerre aux peuples de la région
Deux articles sur les agissements britanniques actuels à Oman dans le cadre de la préparation d’une guerre contre l’Iran et sur le rôle de la Grande-Bretagne dans la guerre civile au Yémen de 1962 à 1967. Conservateurs ou travaillistes, les gouvernements qui se sont succédé à Londres depuis deux siècles ont tous mené la même politique de mort contre ceux qu’ils considèrent eux aussi comme des « animaux humains » à éliminer. Comme l’a dit Marianne Faithfull : « J’ai commencé à comprendre les Anglais le jour où j’ai enfin réalisé qu’ils disent exactement le contraire de ce qu’ils pensent. » [et font le contraire de ce qu’ils disent].
declassifieduk.org
https://www.declassifieduk.org/uk-quietly-expands-secret-...
Israël veut provoquer une Intifada palestinienne en Cisjordanie
Par Gideon Levy. Trois heures et demie. Trois heures et demie de Jénine à Toulkarem. En trois heures et demie, vous pouvez prendre l’avion pour Rome ou conduire jusqu’à Eilat. Mais aujourd’hui, en Cisjordanie occupée, il est à peine possible de conduire entre deux villes proches. C’est le temps qu’il nous a fallu cette semaine pour aller de Jénine à Toulkarem, soit 35 kilomètres. Depuis le début de la guerre à Gaza, au bout de chaque route palestinienne de Cisjordanie il y a une barrière métallique verrouillée. Waze vous indique d’emprunter ces routes, mais même cette application intelligente ne sait pas qu’il y a une barrière verrouillée au bout de chacune d’entre elles. S’il n’y a pas de barrière verrouillée, il y a un barrage routier « respirant ». S’il n’y a pas de barrage respirant, il y a un barrage étrangleur. Près de la gare ottomane de Sebastia, des soldats de réserve empêchent les Palestiniens d’emprunter le moindre chemin de gravier. Près de Shavei Shomron, les soldats autorisent les déplacements du sud vers le nord, mais pas dans la direction opposée. Pourquoi ? Parce que. Les soldats du barrage suivant prennent des selfies, et toutes les voitures attendent qu’ils aient fini de se photographier pour recevoir le geste dédaigneux et condescendant de la main qui leur permettra de passer, tandis que l’embouteillage recule sur la route.
Haaretz
https://reseauinternational.net/israel-veut-provoquer-une...
Décrypter les frappes de missiles et de drones iraniens
Par M.K. Bhadrakumar. Les frappes stupéfiantes de missiles et de drones sur trois pays – la Syrie, l’Irak et le Pakistan – sur une période de 24 heures et Téhéran ayant pris la décision extraordinaire d’annoncer sa responsabilité dans les attaques ont envoyé un grand message à Washington : son stratagème visant à créer une coalition de groupes terroristes dans la région, entourant l’Iran, sera résolument combattus. Le fait que la stratégie américaine contre l’Iran prenait de nouvelles formes a commencé à apparaître après l’attaque du 7 octobre contre Israël et l’érosion qui en a résulté de sa supériorité dans la région. Le rapprochement irano-saoudien négocié par la Chine et l’intégration de l’Iran, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Égypte dans les BRICS ont mis les stratèges américains en mode panique. Voir mon analyse intitulée « Les États-Unis se lancent dans une guerre par procuration contre l’Iran » (Indian Punchline, 20 novembre 2023). Aujourd’hui, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a exprimé l’intention des États-Unis de renforcer leur présence en Irak – et ils ont également des objectifs similaires à poursuivre au Pakistan. Washington fait confiance au général pakistanais Asim Munir pour garantir qu’Imran Khan croupisse en prison quel que soit le résultat des élections pakistanaises. Ce réalignement stratégique intervient à un moment où l’Afghanistan a définitivement glissé hors de l’orbite anglo-américaine et où l’Arabie saoudite ne montre aucun intérêt à être un rouage dans la roue américaine ou à être mêlé aux forces extrémistes et terroristes.
Indian punchline
https://lesakerfrancophone.fr/decrypter-les-frappes-de-mi...
La Ministre sud-africaine des Relations internationales
En écoutant Naledi Pandor, la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, en novembre 2023, on comprend mieux la démarche de l'Afrique du Sud vis-à-vis de la guerre d’Israël à Gaza. Sa déclaration date du 7 novembre 2023…
https://twitter.com/i/status/1746673418093646141
Guerre en Ukraine & Palestine. Vidéo n° 71
Par Régis de Castelnau et Hervé Carresse. Le conflit mondial se poursuit. Sur le théâtre proche oriental, ce qui a marqué la semaine est relatif à la pression des Houtis Yéménites sur le détroit de Bab El Mandeb. Et la riposte d’une petite coalition conduite par les États-Unis avec une campagne de bombardement sur le territoire du Yémen. Israël poursuit son opération sur Gaza sans que des résultats apparaissent clairement au regard des objectifs annoncés par les dirigeants. Les bombardements se poursuivent et la pression sur la population également alors que le bilan continu à s’alourdir. L’Afrique du Sud a intenté une procédure contre l’État d’Israël devant la Cour Internationale de Justice qui a tenu sa première audience à La Haye. L’examen du dossier complet de l’Afrique du Sud et le déroulement de ces audiences donne grande consistance à l’accusation formulée selon laquelle Israël commettrait un génocide à Gaza dans la définition prévue par le droit international. En Ukraine, malgré les rodomontades de Zelensky la situation continue de se dégrader même si la pression des Russes reste méthodique sans initiative offensive d’envergure. Sur le terrain de la guerre de communication, Israël est incontestablement sur la défensive, avec un Occident est en difficulté dont le magistère moral est sérieusement ébranlé avec son soutien au massacre de Gaza. Concernant Ukraine, la presse système occidentale commence à préparer les opinions à la défaite qui se profile. Très nombreuses pistes de réflexions et de découvertes dans la dernière partie consacrée à la désinformation/information.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2024/01/guerre-en-ukraine-pales...
Veille Stratégique Web TV, bulletin n°2
Pour ce nouveau numéro, Sylvain Ferreira fait un point documenté et précis sur les quatre sujets suivants : Ukraine ; Israël/Palestine ; Yémen ; Iran/Pakistan. Bulletin enregistré le vendredi 19 janvier 2024.
Veille stratégique
https://www.youtube.com/watch?v=HdFHOas9nco
La France veut fournir des armes prohibées à l’Ukraine
Londres, Paris et Kiev ont violé le Régime de contrôle de la technologie des missiles (Missile Technology Export Control Regime, MTCR). La France fournit à l'Ukraine des missiles SCALP-EG. Cela constitue une violation du régime international de contrôle des exportations. Pour les experts militaires, puisque les anciennes règles ne s'appliquent plus, la Russie peut en bénéficier, en fournissant, par exemple, des armes similaires à ses alliés en Afrique et au Moyen-Orient.
observateurcontinental.fr
https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&am...
Paix et Guerre n°1 : Point de situation Ukraine/Moyen-Orient
Par Caroline Galactéros. Première vidéo, qui va devenir hebdomadaire, qui a pour objectif de réfléchir et de parler régulièrement de choses qui me tiennent à cœur et de faire des points hebdomadaires sur l’actualité internationale avec des « points d’attention » sur certains thèmes. Vidéo.
Paix et Guerre
https://www.youtube.com/watch?v=GdIcYFJcCVA
ALLEMAGNE
Il ne s'agit pas « seulement » de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !
Le chancelier Scholz et le ministre-président de Saxe-Anhalt Haseloff se font insulter par des citoyens en colère parce qu'ils se sont rendus dans la zone inondée avec des bottes en caoutchouc à des fins de relations publiques. Le ministre de l'Économie, M. Habeck, est accueilli bruyamment par des agriculteurs, si bien que le ferry qui l'avait amené doit repartir sans qu'il ne puisse rien faire. Le gouvernement fédéral parle de « brutalisation ». Il est possible que le climat politique se soit brutalisé dans notre pays. Mais est-ce vraiment surprenant ?
die-heimat.de
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/13/a...
Les agriculteurs sur les routes, le gouvernement en déroute ?
La grogne des agriculteurs outre-Rhin a connu son apogée lundi 15 janvier à Berlin. Pour équilibrer son projet de budget, le gouvernement fédéral allemand a proposé en décembre dernier deux mesures affectant les agriculteurs pour un montant total de près d’un milliard d’euros (la suppression d’allègements fiscaux sur le carburant agricole et sur l’impôt sur les tracteurs). C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans les milieux agricoles déjà en mal-être. À l’origine de la révolte : la nécessité d’équilibrer le budget 2024. En Allemagne, on ne badine pas avec l’orthodoxie budgétaire. Saisi par des députés CDU-CSU, le Tribunal constitutionnel fédéral, qui siège à Karlsruhe, a rappelé le gouvernement de la coalition des « feux tricolores » – rouge pour le SPD, jaune pour le FDP et vert évidemment pour les Verts – à l’ordre le 15 novembre 2023 : la modification du budget supplémentaire 2021 – le ré-échelonnement des crédits pour la lutte contre la covid non utilisés et leur affectation à un fonds pour le climat – était anticonstitutionnelle. Cela a créé un trou de quelque 60 milliards par rapport aux ambitions affichées. Il a fallu revoir les projets, couper dans les dépenses et trouver de nouvelles recettes. Début décembre 2023, le gouvernement fédéral s’est retrouvé avec un déficit de 17 milliards d’euros à combler. Il a alors été proposé de supprimer une ristourne sur les taxes perçues sur le gazole agricole ainsi que l’exonération de la taxe sur les véhicules, en vigueur pour les véhicules agricoles et sylvicoles.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2024/01/17/470107-allemagne-...
Allemagne. Les migrants « mineurs » coûteraient chacun 70.000 € par an
Un peu à l’instar de ce qui se passe en France, les responsables politiques allemands peinent à contenir les conséquences de leur choix passés en matière d’immigration. Outre-Rhin, l’ascension de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), formation ayant fait de la lutte contre l’immigration extra-européenne l’un des axes principaux de son programme politique, est criminalisée. Au point de voir le ministre de l’Intérieur de l’État de Thuringe, le social-démocrate (SPD) Georg Maier, demander au mois de décembre dernier un amendement à la constitution de l’État afin d’empêcher l’AfD d’obtenir un poste de haut niveau au parlement de l’État tandis que des élections doivent avoir lieu l’année prochaine dans trois États de l’Est, le Brandebourg, la Saxe et la Thuringe. Il faut dire que les sondages réalisés au cours de l’automne dernier ont tous indiqué que l’Alternative pour l’Allemagne avait le vent en poupe, y compris, fait nouveau, dans l’ouest du pays !
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/17/228945/mineurs-70-...
Les Allemands craignent un appauvrissement massif dans les années à venir
Non, le géant industriel européen, l'Allemagne, qui est aussi notre premier partenaire économique, ne va pas bien. Son économie est plombée par une transition énergétique en plein essor et une inflation élevée. Mais les Allemands eux-mêmes voient l'avenir en noir : 41% d'entre eux pensent que leur situation économique va se détériorer au cours de l'année à venir.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/12/l...
AMÉRIQUE DU SUD
Argentine. « L’Occident est en danger » Discours de Javier Milei au Forum de Davos
Pour sa première sortie à l’étranger Javier Milei, le nouveau président de l’Argentine, s’est rendu au Forum de Davos où il a prononcé un discours reprenant sa pensée et sa vision de l’homme et de la société. Ce discours est typique de la philosophie anarcho-capitaliste dont se revendique Javier Milei. Il y revisite l’histoire de l’Argentine, ses succès et ses échecs. Il revient sur le rôle de l’entrepreneur, le fonctionnement du marché, les causes de la prospérité et les tentations collectivistes. Conflits vous propose cette traduction afin de pouvoir accéder directement aux paroles de Javier Milei, pour les connaitre et pour les étudier. Les intertitres en gras ont été ajoutés par Conflits afin de faciliter la lecture du discours, ils ne figurent pas dans le texte original.
La revue Conflits
https://www.revueconflits.com/loccident-est-en-danger-dis...
Venezuela. Le Guyana au service d’ExxonMobil, l’État vendu à une corporation
Ces dernières années, le Venezuela a été témoin de l’attitude agressive du Guyana dans le conflit pour l’Esequibo. Par des actions unilatérales dans le cadre de la controverse territoriale, en niant les droits historiques vénézuéliens et en violent le mécanisme de résolution, l’accord de Genève de 1966, se tisse une trame dont l’influence de la corporation est la force conductrice. L’attention se dirige bien sur vers ExxonMobil, dont l’ombre se projette sur les réserves stratégiques de la façade atlantique de l’Esequibo guyanais. Comment cette corporation étasunienne a-t-elle réussi à pénétrer en Guyana, à assurer sa position et à déchaîner une série d’évènements qui dépassent la confrontation violente avec le Venezuela et mettent en danger la sécurité de la région ?
Resumen Latinoamericano
https://reseauinternational.net/venezuela-le-guyana-au-se...
ASIE
Les enjeux de l’extraction du sable, l’exemple de l’Asie du Sud-Est
Matière essentielle pour la construction et les travaux publics, le sable est une ressource prisée. Tous les types de sable ne peuvent pas être utilisés, chacun ayant des caractéristiques propres. L’importance du sable est notamment marquée en Asie du Sud-Est où il est un enjeu majeur des politiques publiques.
La revue Conflits
https://www.revueconflits.com/les-enjeux-de-lextraction-d...
Inde/Pakistan : vers une normalisation ?
L'année 2024 est porteuse de nombreux espoirs dans le sous-continent, notamment en raison de la tenue d'élections générales au Pakistan et en Inde. Depuis 2019, les relations diplomatiques entre les deux voisins sont particulièrement tendues. En réponse à l'abrogation par l'Inde de l'article 370 cette année-là, le Pakistan a réduit ses liens diplomatiques avec l'Inde et a interrompu les échanges commerciaux entre les deux pays. À l'heure actuelle, l'Inde et le Pakistan ont des postes vacants de hauts-commissaires, et les deux pays ont nommé des hauts-commissaires adjoints et des chargés d'affaires, respectivement, dans l'autre pays. Officiellement, les deux parties ont des approches inflexibles et accumulent les conditions préalables à tout processus de paix ou dialogue bilatéral. New Delhi maintient que pour entamer un dialogue, le Pakistan doit mettre fin au terrorisme transfrontalier. Récemment, dans une interview accordée à l'ANI, le ministre des affaires extérieures, S. Jaishankar, s'est fait l'écho de conditions préalables similaires, déclarant que l'Inde était disposée à traiter avec le Pakistan, mais pas dans des conditions où le terrorisme est considéré comme un outil diplomatique légitime. De même, Islamabad a conditionné les pourparlers à l'annulation de l'abrogation par l'Inde de l'article 370, qui a eu lieu en août 2019.
The Diplomat
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CHINE
Après les élections, Taïwan dans la tourmente
Avec un Président minoritaire et une Assemblée divisée, Taiwan post-élections est sous une plus grande pression. Les élections présidentielles et législatives de Taiwan ont eu lieu le 13 janvier. Les gagnants et les perdants ne sont pas nécessairement ceux auxquels on pensait. Avec un président minoritaire et une assemblée tripartite, le pilotage ne sera nullement aisé. La paix pourrait également être plus menacée qu’auparavant. Les élections ont eu lieu, les chiffres sont là : Lai Ching-te (DPP, Parti indépendantiste) : 40,05%, Hou Yu-ih (KMT, Parti nationaliste) : 33,5 % ; Ko Wen-je (Taiwan People’s Party) : 26,5 %.
La revue Conflits
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Élections à Taïwan
Par Régis de Castelnau. Poursuite de notre tour du monde de début d’année 2024. Après le monde slave avec notre ami Slobodan Despot, l’Amérique latine avec Romain Migus un petit tour par la Chine avec Laurent Michelon. Celui-ci qui est déjà intervenu sur notre chaîne, est un entrepreneur qui vit en Chine depuis près de 25 ans après une carrière dans la diplomatie. Auteur d’un livre qu’il faut lire : « Comprendre la relation Chine Occident », il apparaît que la majorité mondiale est impulsée par les deux puissances que sont la Chine et la Russie. Cette dernière étant occupée en Ukraine, le poids de la Chine est très important. Laurent Michelon nous donne quelques éléments nous permettant de comprendre ce que va être la stratégie de l’Empire du milieu pour les mois et les années qui viennent et met en relief le rôle néfaste de l‘inévitable interventionnisme américain dans cette partie du monde.
LIRE : Comprendre la relation Chine Occident, par Laurent Michelon. Ed. Perspectives libres, 2022.
vududroit.com vududroit.com
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Le festival international « Golden Tree », une initiative chinoise
Festivals, foires, colloques sont désormais des supports d’influence importants, car ils sont les lieux de rencontre privilégiés et transfrontaliers. C’est aujourd’hui un des moyens essentiels pour les artistes de se faire connaître. La scène internationale est devenue le lieu de la concurrence culturelle et tout festival permet l’exercice de la comparaison objective des talents. La Chine est très présente dans certains domaines de l’art tels que le documentaire cinématographique. Le « Festival Golden Tree » est une initiative privée répondant à un besoin des milieux du cinéma chinois d’avoir l’occasion de partages, de rencontres et de reconnaissance internationale. La remise de son palmarès se tient à Paris chaque année.
revueconflits.com
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COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)
L'homme inutile et l'arche de l'oligarchie
Le mensonge le plus stupide répandu par le système est que ses opposants sont des comploteurs, des paranoïaques qui inventent des intrigues et des conspirations, convaincus par faiblesse mentale que la main invisible d'un Spectre planétaire est à l'origine de chaque événement. Ce ne sont pas les sujets qui manquent, mais la vérité est qu'il n'y a ni complot ni machination. Les actions, les cibles, les instruments, les agents du pouvoir sont là, au vu et au su de tous. Ils ressemblent à un jeu de la Settimana Enigmistica, la page blanche avec des points qu'il appartient au lecteur d'assembler pour composer l'image. Nos « supérieurs » nous disent tout : à nous d'assembler les faits et les mots.
ariannaeditrice.it
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/13/l...
DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ
Gramsci, les couilles du chimpanzé et les greffes d’ovaires
Qu’aurait pensé le philosophe Antonio Gramsci (1891-1937), cofondateur du Parti communiste italien (1921), de l’artificialisation et de la marchandisation de la reproduction humaine, telles qu’elles se développent aujourd’hui, en attendant de devenir la norme ? Que pensait-il de l’eugénisme/transhumanisme, déjà hégémonique de son temps, parmi les biologistes et les adeptes du « socialisme scientifique » (Trotski, Bogdanov & Cie) ? Il se trouve que le petit bossu à grosse tête a publié là-dessus, en 1918, un article que nous remettons ici en circulation. L’occasion de rappeler quelques épisodes et personnages de cette parabole d’un siècle ; depuis le projet de prélever et de fournir des organes reproductifs à des personnes stériles, jusqu’à l’émergence récente des greffes d’ovaires, d’utérus, trompes de Fallope, etc. Non seulement Gramsci aurait été révulsé par la GPA, apparue, semble-t-il, en 1986 ; mais il n’aurait pas accueilli sans malaise les « étranges monstres biologiques, créatures d’une race nouvelle, marchandises eux aussi, produits naturels de l’industrie des humains de substitution » : FIV, DPI, machinations génétiques, etc. Ce n’est évidemment pas le cas des journalistes et experts du Monde et du Monde diplomatique, partisans comme on le verra ci-dessous d’un eugénisme « de gauche », pour tous et toutes, pris en charge par le service public. Une position d’autant plus altruiste que leur lectorat – la base sociologique de la social-technocratie – se recrute massivement parmi les CSP + et ++. Loin devant celui des Échos et du Figaro, comme s’en vantent leurs services publicitaires. Merci Gramsci de nous faire penser et chercher par nous-mêmes. Texte original et réflexion passionnante et originale.
LIRE : De la technocratie. La classe puissante à l’ère technologique, par Marius Blouin. Service compris, 2023
Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme, par Pièces et main d’œuvre. Service compris, nouvelle édition, 2023.
Pièces et main d’œuvre
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/gramsci-les...
Comment les victimes d’inceste sont réduites au silence par le gouvernement
Le magistrat Édouard Durand, dont le travail a très largement été salué par les associations de victimes et de protection de l’enfance, a été évincé par l’exécutif de ses fonctions de coprésident de la CIIVISE – Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants – le 11 décembre dernier, sans explication et sans avoir été prévenu, alors que son bilan était pourtant (soi-disant) salué par la majorité elle-même. 11 membres de l’instance indépendante (sur 19) ont ainsi démissionné suite à l’éviction d’Édouard Durand. Ce dernier, juge des enfants puis aux affaires familiales, notamment coordinateur du premier diplôme universitaire en France consacré aux violences faites aux femmes, avait pris la coprésidence de la CIIVISE dès sa création, en tandem avec Nathalie Mathieu, elle aussi évincée. Retour sur les raisons, par ailleurs inconnues des deux intéressés, qui ont conduit à les virer sans aucune vergogne.
frustrationmagazine.fr
https://www.frustrationmagazine.fr/inceste-ciivise/
Histoire de l’art. Pour le patron de l’INHA, « l’art français » n’existe pas !
« Existe-t-il un art strictement français ? » Posée par le directeur de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), Éric de Chassey, dans The Art Newspaper, la question surprend. D’autant qu’elle ne semble pas tant suscitée par l’inquiétude scientifique que par… la loi Immigration contre laquelle M. de Chassey a déjà signé une tribune. La réponse est rapide : « À l’heure où la préférence nationale revient au goût du jour », il faudrait débarrasser l’histoire de l’art « des biais nationalistes ou ethnocentristes ». Considérant quelques destins individuels - Nicolas Poussin, Français qui vécut longuement en Italie et y mourut, ou Van Gogh, Néerlandais dont le talent éclata en France et qui y mourut… -, il en vient à conclure « qu'il n'existe, au sens propre du terme, pas d'art français, pas plus que d'art strictement national ». Vlan !
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/histoire-de-lart-pour-le-patron-...
DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES
L'année géopolitique d'Alain Juillet
Dans cette nouvelle émission, Alain Juillet et Claude Medori reviennent sur les moments forts de l’année 2023 en sélectionnant les extraits de différentes émissions qui prouvent toute la complexité du monde actuel et ses enjeux géopolitiques. Retrouvez dans cette émission nos différents invités : Christophe Gomart, Pierre Berthelot, Bertrand Besancenot, Jean de Gliniasty, Eric Denécé, Edouard Guillaud et Fréderic Beth.
Open BoxTV.fr
https://www.youtube.com/watch?v=zodKH4k18QQ
Le père de Julian Assange témoigne : « En tant que papa, c’est très dur de rester calme »
Alors que le journaliste Julian Assange est toujours retenu en prison en Angleterre, nous recevons son père, John Shipton. Il est aujourd’hui devenu un membre très engagé du comité de soutien du fondateur de WikiLeaks. John Shipton voyage à travers le monde pour rencontrer des responsables et tente de les convaincre de créer une délégation internationale afin de sensibiliser le public à la cause du journaliste. Un documentaire, « Ithaka », est sorti (disponible en VOD), et retrace l’engagement de John Shipton pour son fils. Julian Assange est incarcéré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni depuis quatre ans dans des conditions inhumaines (régime de détention similaire aux terroristes bien qu’il soit, officiellement, en détention provisoire !). Aucune plainte n’a pourtant été déposée contre lui outre-Manche. L’Australien est accusé d’espionnage aux États-Unis et risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir divulgué des millions de documents confidentiels révélant, entre autres, les crimes de guerre américains en Irak, des affaires d’espionnage, de surveillance de masse, de corruption, etc. Dans cet entretien, son père, John Shipton revient sur l’importance de la défense de Julian Assange et l’enjeu démocratique qu’elle recouvre, ainsi que sur la déclaration de Westminster, alertant sur les dérives menaçant la libre expression des médias, signée par Julian Assange lui-même, Edward Snowden, Oliver Stone et Xavier Azalbert, directeur de la publication de France-Soir (et seul représentant d’un média français dans la liste des signataires). John Shipton se souvient du bon temps : « Julian me disait : ‘’On va créer un Wiki, Papa !’’ »
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/le...
18:16 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, médias, journaux, actualité, europe, france, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Gaza et l'affrontement Israël-Hamas - Un tournant dans la culture stratégique des conflits armés
Gaza et l'affrontement Israël-Hamas
Un tournant dans la culture stratégique des conflits armés
par Irnerio Seminatore
TABLE DES MATIERES
- L’attaque du Hamas et l’accumulation des dangers
- Israël et l’échec de la « dissuasion conventionnelle »
- Israël, les Etats-Unis et le monde islamique. Opposition ou complémentarité entre la conceptualisation des théoriciens de la guerre inter-étatique, C. Clausewitz et Général L.Poirier et les approches sociologiques des nouveaux conflits armés, B. Badie
- Bertrand Badie. Une autre lecture de l’histoire, de la guerre et de la stratégie. Les relations internationales comme sociologie et comme absence du politique. Une approche psycho-sociologique
- Sur le primat de la force et sur la politique de l’inimitié (Carl Schmitt)
Sources:
https://www.enderi.fr/Gaza-et-l-affrontement-Israel-Hamas...
&
https://www.ieri.be/fr/publications/wp/2024/janvier/gaza-...
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L’attaque du Hamas et l’accumulation des dangers
L’explosion de la violence au Proche-Orient s’inscrit dans deux cultures différentes, celle de la guerre inter-étatique et celle de la sociologie des nouveaux conflits, sub-étatiques, asymétriques et exotiques.
La plupart des observateurs, analystes et médias internationaux ont repéré dans l’attaque du Hamas l’adoption d’un modèle de conflit visant l’existence de l’État d’Israël, l’invincibilité de Tsahal et les failles de son appareil de renseignement militaire. Selon une lecture de la guerre classique le but du Hamas, comme organisation terroriste, a été politiquement de remettre à l’ordre du jour le récit d’une solution du problème palestinien à deux Etats par une attaque sanglante et brutale qui a rappelé la pratique de beaucoup de mouvements armés issus de la décolonisation, dont l’accession au pouvoir d’Etat est passée par un long processus de violence armée, et par une montée aux extrêmes, engendrant des situations favorables aux insurgés et aux mouvements nationalistes montants. Mouvements de combat sans scrupules par l’adoption du terrorisme et par l’indifférence morale entre les figures des combattants et celles des populations civiles (Vietnam, Afghanistan, Algérie). La réaction légitime de Netanyahou à l’adoption de ce modèle de combat a été de répondre par une volonté d’éradication radicale du Hamas.
Dans cette nouvelle situation les recommandations à réfléchir venant du Président des Etats-Unis J. Biden qui a connu l’attaque terroriste du 11 septembre et a fait l’expérience de l’anti-terrorisme par la guerre en Irak et par la longue et infructueuse intervention en Afghanistan, sont restées lettre morte et ont été submergées par les déclarations de deux membres du cabinet, Itamar Ben Gvir, Ministre de la Sécurité Nationale et Bezalel Smotrich, Ministre des Finances, évoquant l’hypothèse d’un transfert des populations gazaouies et d’une colonisation conséquente du territoire par Israël. Cette conception de la guerre et du conflit emblématiserait une culture des relations internationales du 19ème siècle, fondée sur les conquêtes territoriales et les nettoyages ethniques de masse.
Concrètement et en tenant compte des représailles terrifiantes d’Israël et de la détermination inébranlable de son Premier Ministre, deux répercussions ultérieures doivent être évoquées, celle d’une extension calculée du conflit et celle d’une coordination opérationnelle avec les Américains, en soutien extérieur, et couvrant Israël par la Sixième flotte en cas d’entrée dans la dance du Hezbollah, du Liban, de la Syrie et de la République islamique d’Iran. Ce rééquilibrage asymétrique des forces, unifierait le front de combat de la Syrie au Yémen, liant la Méditerranée orientale au Golfe Persique et risquant de juguler le trafic maritime dans l’artère principale du commerce mondial, et par là, de l’Europe, de la Chine et du Japon.
La question qui se pose, en raisonnement stratégique, est de savoir si l’action coordonnée de deux puissances étatiques (Israël et les Etats-Unis), peut avoir le dessus sur des forces sub-étatiques et irrégulières, vis à vis desquelles, ni la dissuasion ni les rapports de force ont eu une valeur intimidante et dissuasive.
Assistons-nous avec l’offensive du Hamas à un échec de la « dissuasion conventionnelle » qui a consisté, depuis l’opération « Plomb durci » de 2008, à dissuader le mouvement palestinien de lancer des roquettes depuis Gaza, dans le but d ‘atteindre les populations d’Israël au sud du pays ? Certainement les conséquences psycho-politiques de l’attaque du 7 octobre sur le territoire israélien ont été la remise en cause du pacte de sécurité entre les citoyens et l’Etat, qui fut à l’origine de la naissance d’Israël, ce dernier devant assurer aux rescapés de la Shoah la paix et la stabilité dans la terre de Sion, qui leur avait été refusée pendant deux millénaires de souffrances et de pogroms. A titre de rappel, la dislocation de l’empire ottoman lors de la première guerre mondiale, n’avait pas apporté l’indépendance d’un Etat national arabe et avait généré un partage du Proche Orient en zones d’influence entre puissances coloniales, France et Grand Bretagne, avec les accords Sykes-Piquot. De ce découpage colonial et des guerre israélo-arabes qui se poursuivent depuis 75 ans, sont nées les blessures et les revendications manquées, d’un Etat national palestinien, aujourd’hui hautement problématique. Au sein de ce cadre tourmenté, le fait de ne pouvoir être protégés de toute initiative irrationnelle venant d’actions terroristes ou exotiques a été un choc inattendu et brûlant qui a secoué la société israélienne. Ce choc a été la résultante d’un postulat illusoire, celui de la sécurité et de la culture étatique, vu que la société palestinienne perdure en sa revendication et que la dissuasion militaire est totalement inopérante contre des milices sub-étatiques, représentés par le Hamas, portant le projet d’une réislamisation de la société palestinienne. Or, selon la doctrine traditionnelle des relations internationales, toute dissuasion est fondée, en son pur concept, sur l’idée qu’une punition suivra à toute action militaire offensive porteuse de dangers, interdisant à l’adversaire d’atteindre son objectif et sur le postulat d’une garantie et d’un parapluie suffisants.
Israël et l’échec de la « dissuasion conventionnelle »
Dans le cas d’Israël la dissuasion, comme mode préventif d’action n’a pas détourné l’adversaire de son initiative et a prouvé, au contraire, qu’une entreprise planifiée bien à l’avance était payante, réaliste et parfaitement réalisable. Le mode d’action dissuasif a un sens politique mais aussi militaire. Selon cette formulation, la dissuasion d’Israël vis-à-vis du Hamas a été de considérer incertaine et problématique l’inhibition d’un comportement qui remette en cause l’existence d’Israël, ainsi que les moyens de défense de ses intérêts vitaux (tactique, logistique, armements et ressources humaines). Ainsi, face à la « surprise de l’attaque », la punition en représailles de la part d’Israël, a été de mettre la riposte en rapport, par son ampleur et par son intensité, avec l’enjeu existentiel de l’Etat et, dans le cas d’espèce, avec le type de sécurité recherchée. Or, la sanctuarisation du territoire d’Israël, a exigé l’élaboration de deux modèles de riposte, défensif et préventif. Le premier modèle (environnement immédiat) a été conçu sur la base de la défense active du territoire et sur la mise en œuvre rapide de moyens de violence classiques, conjugués avec la recherche d’une issue négociée du conflit éventuel, confiée à la diplomatie. Le deuxième modèle (environnement élargi), a été prévu pour le cas d’une gravité exceptionnelle de la crise et a été conçu sur l’exigence de prévenir une attaque, portant atteinte à la substance vive de la nation. Selon une morphologie dyadique, il s’est conjugué d’abord comme une riposte du champ de bataille, imposé par le risque d’une percée du front de combat, suite à l’entrée en jeu des alliances régionales de l’adversaire, et ensuite, comme une sanctuarisation de son propre espace national, vis-à-vis de l’adversaire majeur, l’Iran (87,92 millions d’habitants), qui est au seuil de capacités balistico-nucléaires et d’une nouvelle liberté d’action des forces conventionnelles.
Israël, les Etats-Unis et le monde islamique. Opposition ou complémentarité entre la conceptualisation de la théorie stratégique, à l’aide du Général major C. Clausewitz et du Général L. Poirier et la sociologie des nouveaux conflits armés, suivant le Professeur B. Badie. Approche politico-stratégique
Suivant une lecture du conflit, qui adopte des éléments de conceptualisation du Vom Kriege de Carl Clausewitz, sans oublier la lecture de la « stratégie » comme « politique en acte » de L. Poirier dans Essais de stratégie théorique, nous essaierons de développer deux concepts de base: la définition de la guerre comme « domaine du danger, du hasard et de la chance » et celui « d’un duel à vaste échelle ».
A l’aide de la théorie stratégique adoptée par Tsahal nous estimons que le plus grand danger pour Israël vient d’un élargissement du conflit et donc d’un changement d’échelle du risque, résultant de la corrélation entre les deux notions mentionnées. Ce changement lui feraient perdre l’autonomie stratégique, qui est la sienne et l’exposerait aux projets politiques des puissances multipolaires, autres et distantes, dont il deviendrait dépendant et vassal (voir le cas de l’Ukraine).
Par ailleurs, en ce qui concerne la stratégie d’anéantissement du Hamas, le choix de l’élimination physique de ses chefs et de ses acteurs de cohésion, condamnerait Israël à subir les contre-coups de l’adversaire, comme force vivante, par « la montée aux extrêmes de la violence, en tant qu’action réciproque » (C. Clausewitz). En effet la position régionale d’Israël dans le conflit global, l’opposerait au monde arabo-musulman mondialisé, et la « résistance » à la pérennisation du conflit passerait d’Israël à la diaspora du monde islamique, qui en serait ainsi éveillée par le facteur moral. Or, pour Napoléon, « Le moral est au physique ce que trois est à un en mathématique! ». De plus, ceci se traduirait militairement par un affaiblissement d’Israël, qui serait obligé à passer de la défensive à l’offensive, ou à une contre-offensive permanente, sans possibilité de contre-poids ou de contre-coups.
En poursuivant dans l’adoption des concepts clausewitziens fondamentaux pour l’intelligibilité du conflit asymétrique en cours entre Israël et le mouvement palestinien, il semble utile de rappeler la variabilité des notions empruntées, compte tenu du fait que nous sommes dans une situation de transition du système à hégémonie instable et que l’on ne peut s’appuyer que sur les invariants.
Un de ces invariants, fructueux pour le raisonnement stratégique, est constitué par la corrélation entre le « but de guerre » (Zweck) et le « but dans la guerre » (Ziel), qui, en cas de contradiction entre les deux, freine ou atténue la notion de « victoire ». Par cette dialectique contradictoire nous parvenons à comprendre plus clairement où se situe la réversibilité d’une action de combat et ses limites (sauvegarde des otages, ou ampleur et intensité d’une représailles).
Si nous entendons adopter de surcroit une deuxième corrélation entre le « but de guerre » (Zweck ou invariant) et « le point de gravité du conflit » (Schwerkpunkt où variable dynamique et géostratégique), nous parvenons à saisir pourquoi, par la caractéristique intrinsèque du Zweck (guerre anti-terroriste), il est impossible pour Israël d’établir une position négociée avec le Hamas et de maintenir un refus de compromis et conjointement l’obligation de sauvegarder à tout prix les otages (variable conjoncturelle). Plus délicate de toutes, la notion de « centre de gravité du conflit » (ou Schwerkpunkt), qui est le fondement de la direction stratégique du conflit d’aujourd’hui et qui pourrait devenir demain son point de gravité politique, celui imprimé à la guerre par « l’étonnante trinité » de (C. Clausewitz): l’instinct aveugle ou la passionalité du peuple, la « soumission au politique » et l’« acte de raison » (ou la détermination rationnelle du but de guerre). Vue de plus près l’« étonnante trinité » est une synthèse aléatoire et conjoncturelle qui a son point faible dans l’unité et dans la cohésion de ces trois éléments; trinité éphémère, dont l’inextricable mélange fait de la guerre un « caméléon » perpétuellement changeant. C’est pourquoi l’incarnation de la trinité exige l’existence de la figure d’un Chef (lui-même variable selon les situations et les pays (César, Napoléon, de Gaulle et, dans ce conflit, « Ubi major minor cessat », Netanyahou). Un Roi-client de la Rome moderne d’Amérique, qui veut devenir Souverain unique de la Knesset turbulente de Jérusalem. Un Chef ambitieux, cruel et sans pitié, en charge du dilemme de toute stratégie autour de l’aléa suprême, l’usage modéré de la force ou l’emploi massif de la violence armée dans le but de briser toute velléité de résistance des insurgés du Hamas.
Bertrand Badie (photo). Une autre lecture de l’histoire, de la guerre et de la stratégie. Les relations internationales comme sociologie et comme absence du politique. Une approche psycho-sociologique
La lecture du conflit Israël-Hamas qu’en donne Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po de Paris et auteur du livre Pour une approche subjective des Relations Internationales, est celle d’une conception sociale de l’histoire, longue et indifférenciée ; une histoire guillotinée de ses souverains, les décideurs des dilemmes et des heures graves.
Suivant son approche, Israël ne pourra pas parvenir à une victoire sur le mouvement palestinien, ni négocier un accord avec le Hamas, puisqu’il combat une guerre asymétrique contre une société sans Etat et sans unité décisionnelle. Ce nouveau type de conflit ne pourrait pas se résoudre selon le vieux code du rapport de force, qui garantissait la victoire dans les relations internationales du passé, après avoir atteint le point culminant de la bataille (Ziel), ou de la guerre (Zweck), car les nouvelles formes de conflictualité ne sont plus caractérisées par des rapports d’Etat à Etat, depuis le début de la décolonisation et, au Moyen Orient, depuis la guerre Israélo-Arabe de 1973. Le mieux pour Israël aurait été de profiter du « statu quo », qui lui permette de grignoter des territoires en Cisjordanie, à l’aide d’une occupation illégitime et illégale. Ainsi les nouvelles formes de conflictualités dépendent, selon le Professeur Badie et les gauches européennes avec lui, des perceptions et représentations des opinions, très variables, qui structurent en permanence le champ social, influant sur les diverses formes de gouvernement. Ça serait l’interprétation gouvernementale du conflit qui fait l’Histoire. Ni les masses, selon la lecture althussérienne du devenir, ni les idéologies marxisantes et postmarxistes, ni la géopolitique ou la stratégie, mais les mythes de la décolonisation et leurs implications terroristes. Par conséquent l’action de représailles d’Israël pourrait se révéler un piège aux effets contre-productifs, puisque la conscience du risque renforcerait l’adversaire et conduirait à la défaite de l’État hébreu impérialiste.
La pertinence de l’analyse serait prouvée, selon le Professeur Badie, par la nature du conflit qui dure depuis 75 ans et qui, à l’image des conflits de décolonisation, est celle du « résistant » contre « l’occupant » et qui n’aurait qu’une seule issue, la défaite de la puissance occupante. Pas de synthèse, pas de négociation, pas de dissuasion, pas de victoire, pas de gain, pas d’espérance politico-stratégique, car la culture des stratégies étatiques ou des guerres symétriques est déphasée et dépassée (Vietnam, Somalie, Afghanistan, Irak). Il n’y aurait de place qu’à des conflits hybrides, asymétriques, sans autres solutions, que le gel des positions acquises, des conflits « d’usure » et des « status-quo » prolongés ? Quelle issue politique à ce conflit ? Défaite ou statu quo ? Le Professeur Badie n’indique pas une issue, mais constate le changement intervenu dans la structure du jeu international, dépourvu de règles et de logique connue. Il constate que les nouvelles formes de conflictualité ont une paternité commune, le processus de décolonisation anti-occidental. Situé dans cette perspective tiermondiste, le Professur B. Badie ne défigurerait pas d’avoir une place honorable au sein « d’un nouveau quarteron d’intellectuels à la retraite », qui demeure l’aréopage déclinant de certaines forces politiques et parlementaires du gauchisme franchouillard et du vide atonique et stratégique européen.
Sur le primat de la force et sur la politique de l’inimitié (Carl Schmitt)
Puisqu’il n’y a pas de solution évidente au problème de la conflictualité au Moyen-Orient, ni du côté de la paix, ni du côté de la guerre, ni encore du côté de la radicalité politique, religieuse ou ethnique, les analystes de la chose géopolitique, d’école réaliste, repèrent des fragments de réponse dans les auteurs du primat de la force, de la politique d’inimitié et de l’ordre existentiel, comme fondement de la stabilité de demain et de la pérennité historique des cités politiques. L’auteur qui a le mieux travaillé les deux concepts d’inimitié et d’État politique comme ordre existentiel d’une communauté est Carl Schmitt, qui met en exergue le fondement du concept de politique dans sa réalité existentielle, lorsque l’État est mis lui-même en question et qu'une lutte est à mener sans limites juridiques. Puisque la distinction entre l'ami et l'ennemi exprime le "degré d'intensité d'un lien, ou d'une séparation, d'une association ou d'une dissociation". Schmitt précise qu’il s'agit d'un ennemi public (hostis) et non privé (inimicus), contre lequel une guerre est toujours possible, car une guerre « ne tire pas son sens du fait qu’elle est menée pour des idéaux ou pour des normes du droit », mais bel et bien par les impératifs d’ordre existentiel. Dans ces cas, l’ennemi n’est pas seulement un adversaire (de droite ou de gauche) mais une différence éthique. Et l’ordre remis en cause est d’ordre « existentiel » et pas d’ordre normatif et il est défini par l’unité du peuple et de l’État, par le danger et le risque sécuritaires, et, in fine, par la figure de l’étranger, avec lequel des conflits ne sauraient être résolus ni par un ensemble de normes générales, établies à l’avance, ni par la sentence ou le jugement d’un tiers. Il n’est pas arbitraire d’identifier, dans une telle définition, les deux figures des Palestiniens et des Israéliens. C’est l’hostilité qui détermine l’ennemi et c’est l’inimitié qui fait perdurer le conflit. Cependant le point d’origine des hostilités porte sur une question première: « Qui, dans cette affaire est l’étranger et qui le premier occupant ? ». Le peuple juif ou le peuple arabe ? Et qui à titre de possession si non la force, l’épée et la capacité de se faire justice tout seul ? Le juste ou l’injuste en politique et dans le cours même de l’histoire appartiennent à ceux qui ont le pouvoir de commander, -comme nous le rappelle Thucydide dans les Guerres du Péloponnèse- et pas à ceux qui ont le devoir d’obéir.
Clausewitz, maître en raisonnement stratégique », ouvre un horizon à la guerre et ajoutera, deux millénaires plus tard, « la finalité de la guerre (Zweck) est la paix, une meilleure paix », celle qui consacre notre conception du monde. Dans un Moyen Orient aux séismes politiques permanents, la meilleure paix pour Israël et pour l’Europe, peut-elle être la Charia, la paix de la Oumma ou celle de l’Islam, ou encore celle, lumineuse du Djihad global ?
Bruxelles le 11 janvier 2024
Irnerio Seminatore
Stratégiste Prusso-Piémontais
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Iran et Israël: des héritages anciens qui façonnent le Moyen-Orient
Iran et Israël: des héritages anciens qui façonnent le Moyen-Orient
Constantin von Hoffmeister
Source: https://www.eurosiberia.net/p/iran-and-israel-ancient-legacies?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=140741968&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=jgt70&utm_medium=email
L'ascension de l'Iran au Moyen-Orient s'inscrit dans le cadre de l'ordre multipolaire émergent, où les puissances régionales affirment leur influence, réduisant ainsi la domination unipolaire des États-Unis. Les actions de l'Iran illustrent une transition géopolitique des structures contrôlées par l'Occident vers une dynamique de puissance mondiale plus équitable.
Ce changement n'est pas uniquement une question d'alliances politiques éphémères ou de triomphes militaires fugaces ; il est au contraire profondément enraciné dans l'histoire ancienne et les héritages culturels durables qui définissent la région. Pour saisir pleinement l'importance du renforcement stratégique de l'Iran dans des pays comme la Syrie, le Liban et le Yémen, il faut plonger dans les profondeurs de l'histoire, en particulier à l'époque de l'Empire perse et de l'exil juif de Babylone.
L'Empire perse, à son apogée, était un bastion de la diversité culturelle et de l'ingéniosité administrative. C'était un empire qui transcendait la conquête de terres ; il représentait une intégration sophistiquée de diverses cultures sous une éthique impériale singulière. Cette toile de fond historique est essentielle pour comprendre les manœuvres géopolitiques actuelles de l'Iran. L'Iran, qui a hérité de l'Empire perse, incarne un État civilisationnel qui gravite naturellement autour d'un ordre mondial multipolaire, défiant l'hégémonie unipolaire des États-Unis de l'après-guerre froide.
L'exil juif de Babylone est un chapitre important de ce récit historique. Le judaïsme était fortement influencé par le zoroastrisme (dualisme : ciel et purgatoire, lumière et ténèbres, Yahvé et Satan, Ahura Mazda et Ahriman). Après la conquête de l'empire babylonien par le roi perse Cyrus en 539 av. J.-C., celui-ci promulgue un décret permettant au peuple juif, exilé à Babylone, de retourner dans sa patrie en Judée. Cet événement est notamment relaté dans la Bible, en particulier dans les livres d'Esdras et de Néhémie. Le décret de Cyrus permet non seulement aux Juifs de retourner en Judée, mais aussi de reconstruire le Temple de Jérusalem, qui avait été détruit par les Babyloniens. L'Empire perse, sous Cyrus et ses successeurs, a apporté un soutien politique et financier à la reconstruction du Temple, un geste qui a considérablement amélioré les relations entre les Perses et les Juifs.
Cette ancienne alliance met en évidence une mémoire historique partagée, qui transcende les alignements politiques et les clivages sectaires contemporains. C'est dans ce contexte qu'il faut envisager le potentiel d'une alliance naturelle entre l'Iran et l'Israël d'aujourd'hui. Ces deux nations, issues de trajectoires historiques riches et distinctes, se retrouvent en tant qu'entités non arabes dans une région majoritairement arabe. Cette distinction n'est pas simplement géographique ou ethnique ; il s'agit d'une caractéristique civilisationnelle profonde qui façonne leurs orientations géopolitiques.
La montée en puissance de l'Iran au Moyen-Orient ne doit donc pas être considérée de manière isolée ou comme une simple réaction à l'hégémonie occidentale. Elle s'inscrit dans un processus historique et civilisationnel plus large. Le soutien de l'Iran à ses alliés en Syrie, au Liban et au Yémen n'est pas seulement une manœuvre stratégique dans un jeu géopolitique ; c'est l'affirmation d'un rôle spécial, la reconquête d'un espace que la civilisation perse a historiquement occupé. De même, la position d'Israël dans la région, bien qu'elle soit souvent considérée à travers le prisme de la politique de l'après-guerre, est profondément liée à ses expériences historiques anciennes, notamment l'exil babylonien et la libération qui s'en est suivie.
Comme il est écrit dans la chronique du prophète Khorshidbakhsh datant de 1982 :
En vérité, dans la sagesse des temps passés, il est décrété que le Shah, gardien des anciens royaumes, reviendra au bercail. Et avec son ascension, que la lumière du zoroastrisme, aussi ancienne que les étoiles elles-mêmes, soit rallumée, brillant comme la lumière qui guide le chemin spirituel de l'État. Qu'il y ait une union forte et durable entre la vénérable terre de Perse et le peuple béni d'Israël. Ensemble, aux yeux du Très-Haut, ils se dresseront comme des piliers de force et de sagesse au milieu du Moyen-Orient. Les nations arabes qui les entourent, ces terres de mystère et de contes anciens, témoigneront de cette alliance et rendront hommage à la puissance et à la majesté de leurs protecteurs irano-juifs.
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La Colombie face aux défis économiques et stratégiques
La Colombie face aux défis économiques et stratégiques
Ronald Lasecki
Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2024/01/kolumbia-wobec-wyzwan-gospodarczych-i.html
Gustavo Petro, premier président colombien souverain et de gauche du siècle, en poste à partir d'août 2022, est confronté au défi de trouver les ressources nécessaires pour financer ses politiques sociales ambitieuses, notamment la réforme agraire et les transferts financiers en faveur des pauvres.
Un exemple de ce dernier point est l'augmentation du salaire minimum de 12,06% à 1,3 million de pesos colombiens annoncée par le président le mardi 2 janvier. Selon la ministre colombienne du Travail, Gloria Inés Ramírez (foto), qui s'est exprimée aux côtés du président, malgré dix cycles de négociations entre le gouvernement, les représentants du capital et les syndicats, le secteur privé n'a pas accepté la décision du gouvernement (1).
Le ralentissement économique
La Colombie, quant à elle, se trouve dans une situation de récession économique, résultat du cycle naturel des périodes successives de croissance économique et de ralentissement du capitalisme. La situation actuelle est un ralentissement après l'épuisement de l'impact des stimuli destinés à relancer l'économie après l'austérité de l'épidémie COVID-19 et l'effet du resserrement de la politique monétaire pour lutter contre une inflation à deux chiffres.
La baisse des recettes publiques est le résultat d'un taux de croissance du PIB inférieur de 0,3 % en glissement annuel au troisième trimestre 2023, s'écartant sensiblement des prévisions de croissance de 0,5 %. Ce faisant, le recul de la croissance concerne principalement les secteurs de la construction et de l'industrie manufacturière, qui ont enregistré des baisses respectives de 8% et 6%. La banque centrale colombienne (Banco de la República, Banrep) prévoit une baisse de la croissance économique de 1,2% en 2023 à 0,8% en 2024.
Échec de la réforme fiscale
Des recettes estimées à 20.000 milliards de pesos colombiens par an pour financer les réformes étaient censées être apportées au budget colombien par la réforme fiscale de novembre 2022. Cependant, le 17 novembre 2023, la Cour constitutionnelle de Colombie (Corte Constitucional de Colombia) a annulé un élément clé de la réforme, laissant un trou financier de 3,2 billions de pesos colombiens, soit 15 % des recettes que la réforme était censée générer. La Cour constitutionnelle a jugé inconstitutionnelle l'interdiction faite aux compagnies pétrolières et charbonnières de déduire les redevances de l'impôt sur les sociétés, car elle violait le principe de l'égalité fiscale.
Politique monétaire restrictive
Un obstacle supplémentaire à la collecte d'argent pour le budget par les autorités colombiennes est la politique monétaire restrictive du conseil de politique monétaire de la Banco de la República, toujours nommé par les conservateurs, comme l'a souligné le président dans son discours lors de la cérémonie militaire du 15 novembre 2023. La banque centrale a maintenu les taux d'intérêt à 13,25% en novembre, ce qui a permis de contenir l'inflation, qui avait atteint un pic en mars : en août, elle était de 11,43%, en septembre de 10,99%, en octobre de 10,48 % et en novembre de 10,15%.
En décembre, le Banco de la República a annoncé une baisse des taux d'intérêt à 13 %. Selon les prévisions de la banque centrale, la tendance à la baisse de l'inflation devrait se poursuivre en 2024, pour atteindre 5,7 % à la fin de l'année (ce qui reste toutefois supérieur à l'objectif de 3%). L'activité économique enregistrée par Banrep a quant à elle reculé de 0,4% en glissement annuel en octobre, ce qui a conduit la banque centrale à abaisser sa prévision de croissance pour 2023 de 1,2% à 1% (2).
Relever la limite du déficit budgétaire
La première des mesures prises par G. Petro (photo) pour faire face au déficit de financement est de s'éloigner de la "regla fiscale" - une loi introduite en 2011, sous le gouvernement de Juan Manuel Santos (2010-2018), imposant des restrictions sur les emprunts du gouvernement et fixant une limite supérieure au déficit budgétaire de 71% du PIB.
Dans un discours prononcé le 15 novembre, le président colombien a qualifié la "regla fiscale" de produit du "fondamentalisme néolibéral", encourageant le débat sur son abandon. Il a souligné que la règle avait été contournée par ses auteurs mêmes, faisant une allusion apparente aux États-Unis d'Amérique et aux institutions financières de l'Union européenne. Selon le président, "lorsque le niveau d'investissement privé diminue, le niveau d'investissement public doit augmenter". Selon G. Petro, une réduction de l'un et de l'autre conduirait la Colombie à un désastre économique.
Le dirigeant colombien peut ici faire référence à la politique fiscale expansive menée par les plus fervents défenseurs de la discipline fiscale (les Etats-Unis, l'Allemagne et la Banque centrale européenne de facto sous leur contrôle) lors de la crise économique de 2008, mais surtout aux restrictions sanitaires sur fond d'hystérie autour du COVID-19. De telles politiques ont toujours eu plus de partisans à gauche qu'à droite, même si ce n'est pas la règle, comme en témoignent les gouvernements du PiS en Pologne.
Le premier problème de ce type de politique est que le relèvement de la limite de la dette de l'État entraînera probablement une hausse du prix des obligations d'État colombiennes, ce qui augmentera le coût de leur émission et de leur service, réduisant ainsi les ressources du budget de l'État - l'effet obtenu sera à l'opposé de ce que le président G. Petro souhaiterait obtenir. Après le discours de G. Petro, le peso colombien a vu sa valeur baisser par rapport au dollar américain.
Le deuxième problème est que l'augmentation des dépenses de l'Etat se fait dans l'hypothèse d'un remboursement ultérieur de la dette publique ainsi contractée dans le cadre d'une augmentation de l'activité du secteur privé. Or, cette croissance peut ne pas se produire du tout ou être plus faible que prévu, ce qui est d'autant plus probable que l'État complète d'autres segments du marché. Cela peut déclencher une avalanche incontrôlée de dépenses supplémentaires sur la dette publique toujours croissante, accompagnée d'une nouvelle augmentation du coût du service des titres de la dette publique et d'une baisse de la valeur de l'argent.
Gel des salaires dans le secteur public
Une autre idée du président pour combler le trou de 3 200 milliards de pesos colombiens (le ministre des finances, Ricardo Bonilla (photo), affirme qu'il faudra jusqu'à 6500 milliards de pesos colombiens pour boucler le budget) est de geler les salaires du secteur public pour 2024. Le gouvernement veut atteindre un déficit budgétaire de 4,3% du PIB en 2023 et de 4,5% du PIB en 2024. Sur cette question, le président peut compter sur le soutien des députés de l'Alianza Verde (AV) de centre-gauche, tandis que la centrale syndicale Central Unitaria de Trabajadores do Colombia (CUT) est sceptique, ses représentants affirmant que le président ne peut pas modifier unilatéralement des accords salariaux négociés et signés antérieurement.
L'aide de la Chine
Confronté à des difficultés financières, G. Petro a également décidé de demander l'aide de la Chine. La Colombie est traditionnellement l'un des pays les plus dépendants des États-Unis, mais son président actuel souhaite équilibrer la politique étrangère de Bogota, en prenant ses distances avec Washington et en critiquant sa politique étrangère, en particulier au Moyen-Orient, et en équilibrant l'avantage yankee par une alliance élargie avec la Chine.
Le président colombien s'est rendu à Pékin au cours du dernier trimestre d'octobre 2023 et y a rencontré Xi Jinping. La Colombie a adhéré à l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", offrant à ses partenaires chinois des investissements dans les énergies renouvelables et la construction d'une voie ferrée pour relier l'Atlantique au Pacifique et constituer une alternative au canal de Panama contrôlé par les États-Unis. Du côté chinois, les relations avec la Colombie sont passées à un "partenariat stratégique" (3).
Arrêt des enlèvements contre rançon
Par ailleurs, le gouvernement de G. Petro peut se targuer d'avoir réussi à pacifier la situation interne. La guerre civile de grande ampleur a pris fin définitivement grâce à un accord entre l'administration du président Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (espagnol: Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - Ejército del Pueblo, FARC-EP) en novembre 2016. À l'époque, seuls un groupe dissident relativement restreint des FARC, l'Estado Mayor Central (EMC), et l'Armée de libération nationale (Ejército de Liberación Nacional, ELN), moins importante, restaient sur le champ de bataille, faisant toutefois l'objet d'une criminalisation progressive.
Le mardi 12 décembre, à l'issue d'un deuxième cycle de négociations qui s'est déroulé du 2 au 11 décembre, Camilo Gonzáles, représentant le gouvernement, et Oscar Ojeda ("Leopoldo Durán"), représentant l'EMC, ont signé un accord dans lequel l'EMC renonçait aux enlèvements contre rançon, sans toutefois indiquer de calendrier pour cette décision. Un nouveau cycle de négociations est prévu du 9 au 18 janvier, au cours duquel les questions de la culture illégale de la coca et des préoccupations sociales et environnementales de l'Amazonie (4) seront notamment abordées.
En revanche, l'abandon des enlèvements contre rançon a été annoncé par l'ELN le dimanche 17 décembre. Cette décision a été annoncée à l'issue du cinquième cycle de négociations à Ciudad de México, mené dans le cadre de la trêve de six mois annoncée en septembre. Les parties ont également convenu de ne pas impliquer les forces paramilitaires dans la guérilla pendant la durée du cessez-le-feu, de créer six "zones critiques" pour mettre en œuvre l'aide humanitaire et de faire participer le secteur social aux pourparlers de paix. Le prochain cycle de négociations doit avoir lieu à Cuba en janvier et portera sur la prolongation de la trêve (5).
L'abandon négocié des enlèvements contre rançon est un succès majeur pour le gouvernement de G. Petro : sur 287 enlèvements contre rançon au cours des dix derniers mois, l'ELN a été responsable de 11% et l'EMC de 10%. Selon le ministre colombien de la défense Iván Velásquez, au 7 décembre 2023, trente-huit personnes étaient retenues par l'ELN contre rançon. Le nombre de personnes enlevées contre rançon l'année dernière est le plus élevé depuis la démobilisation des FARC en 2016.
Ronald Lasecki
Soutenez mon travail d'analyse: https://zrzutka.pl/xh3jz5
Notes:
1) En bref : La Colombie augmente le salaire minimum (latinnews.com) (02.01.2024).
2) En bref : La Colombie baisse ses taux d'intérêt (latinnews.com) (02.01.2024).
3) COLOMBIE : Petro et sa corde raide budgétaire (latinnews.com) (02.01.2024)
4) COLOMBIE : Grabe reprend les négociations de paix avec l'ELN (latinnews.com) (02.01.2024).
5) COLOMBIE : L'ELN renonce aux enlèvements (latinnews.com) (02.01.2024).
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samedi, 20 janvier 2024
Querelle « depardivine »
Querelle « depardivine »
par Georges FELTIN-TRACOL
Ça a été la discussion mouvementée des réveillons. Plutôt que de s’engueuler sur les 91 inculpations de Donald Trump, l’arrivée climatorusse de l’hiver ou la loi immigration dont les quelques timides avancées seront certainement censurées par le Conseil constitutionnel, les convives ont préféré s’écharper sur… Gérard Depardieu.
Mis en examen depuis 2020 pour « viols » et « agressions sexuelles », l’acteur conteste formellement ces accusations. Il revient à l’émission « Complément d’enquête » du 7 décembre 2023 sur France 2 de relancer la controverse avec des propos grossiers, grivois et graveleux qu’il tient sur de jeunes cavalières en Corée du Nord. Se déchaînent alors les nouvelles pétroleuses 3.0. L’ultra-féminisme en bandoulière, ces Érinyes post-modernistes expliquent doctement partout que la présomption d’innocence n’est qu’une notion juridique seulement valable au tribunal. Elles sous-entendent que dans la société prime une présomption de culpabilité qu’on aurait aimé voir appliquée aux assassins supposés de Thomas à Crépol…
Cantonnée à une petite coterie d’où se dégagent néanmoins des miasmes nauséabonds, la polémique prend une tournure politique avec l’intervention d’Emmanuel Macron, le 20 décembre, dans l’émission sirupeuse « C à vous » sur France 5. Il tacle sa ministresse de la Culture dorénavant remerciée et vole au secours de Depardieu. La prise de position présidentielle provoque une avalanche de pétitions et d’autres tribunes plus ou moins mal intentionnées.
Le Figaro du 25 décembre 2023 publie le texte collectif « N’effacez pas Gérard Depardieu ». Déjà, dans sa livraison du 1er octobre dernier, ce quotidien avait fait paraître une lettre ouverte de Gérard Depardieu. Cette nouvelle contribution suscite une vague d’indignations formatées. Un certain collectif MeToo Media signe dans Le Monde du 27 décembre une lettre publique adressée au chef de l’État. Deux jours plus tard, l’officine du journalisme de flicage, Médiapart, met en ligne une pétition lancée par un autre collectif « Cerveaux non disponibles » (sic !) qui recueille en 48 heures plus de 8000 signatures dont celles des chanteuses sans voix Angèle et Pomme, de la piètre actrice Corinne Masiero, de l’humoriste hautement risible Guillaume Meurice, de la performeuse porno Nikita Bellucci, de Rokhaya Diallo et même du fameux Médine. Le 31 décembre sort une « Adresse au vieux monde » signée par soixante-dix personnalités. Enfin, Libération du 1er janvier 2024 met en ligne une pétition de 150 artistes pour qui « L’art n’est pas un totem d’impunités » !
La mobilisation rapide et impressionnante des anti-Depardieu contraint certains signataires couards du texte de Noël à retirer leur nom au motif majeur que le principal rédacteur de « N’effacez pas Gérard Depardieu » est Yannis Ezziadi, contributeur au mensuel national-sioniste Causeur et proche des cénacles zemmouristes. Horreur! Ainsi l’extrême droite serait-elle à la manœuvre… Nos incendiaires nouvelle génération inclusives, décarbonées et festives voient l’extrême droite commencer sur le pas de leur porte.
Une véritable épuration wokiste s’opère contre celui qui interpréta Léopold Lajeunesse dans Uranus (1990) de Claude Berri. Adapté du roman éponyme de Marcel Aymé sorti en 1948, ce film se gausse du résistancialisme officiel. Pour preuves de l’effacement en cours de Depardieu, le Premier ministre du Québec, de centre-droit, François Legault, vient de lui retirer l’Ordre national du Québec. Le bourgmestre socialiste de Bruxelles lui reprend la médaille municipale de reconnaissance. Le musée Grévin enlève sa statue en cire. Une autre est démantelée dans une commune de Belgique. Les services de la Légion d’Honneur enquêteraient. Quant aux télévisions suisse romande et belge francophone, elles viennent de décider de ne plus diffuser le moindre film dans lequel joue Gérard Depardieu. Rappelons qu’aucun jugement judiciaire n’a été prononcé ! Plus anecdotique, la maison de l’acteur belge Benoît Poelvoorde a été taguée dans la nuit du 29 décembre 2023. On y lisait dans un français approximatif : « Depardieu, on l’aime pas, c’est un gros porc. »
Au-delà de la simple personne de Depardieu, on ne peut que relever l’habituel sectarisme des milieux de la culture et de la presse. Ces milieux hypocrites dénoncent régulièrement la préférence nationale, mais ils vivent de l’exception culturelle, une forme spécifique de priorité française. Dans les coupes budgétaires à venir afin d’apurer une dette astronomique, l’arrêt immédiat des subventions accordées à la presse, aux « cultureux », aux partis politiques incapables et aux syndicats parasitaires serait une mesure salutaire. Ne serait-il pas temps d’arrêter la perfusion permanente envers la nullité, la laideur et la désinformation ?
Toutefois, si l’insupportable mouvement anti-Depardieu se déconsidère de lui-même, on ne peut pas se ranger aux côtés des partisans de « GéGé ». Certes, il a offert un entretien à François Bousquet dans Éléments n°195 d’avril – mai 2022. Depardieu n’est cependant pas des nôtres et il ne l’a jamais été. L’engouement de la « dissidence » pour lui remonte à 2014 avec l’essai de Richard Millet, Le corps politique de Gérard Depardieu (Éditions Pierre-Guillaume de Roux). Clin d’œil anticipateur d’un auteur, victime scandaleuse en 2012 d’une persécution littéraire orchestrée par Annie Ernaux, envers une autre victime du psittacisme féministoïde actuel ! Or, si Depardieu aime bien manger et détient des domaines viticoles, il importe de souligner son absence d’enracinement tangible.
Outre sa nationalité française, celui qui fut Danton pour Andrzej Wajda en 1982 possède la citoyenneté russe depuis 2013. En septembre 2020, il s’est même converti à l’Orthodoxie dans la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris. Cela ne l’empêche pas de recevoir en 2022 une nouvelle citoyenneté, celle des Émirats arabes unis ! Son itinéraire politique est d’ailleurs plus que sinueux. Longtemps proche du Cuba des frères Castro, Depardieu a appuyé la réélection de François Mitterrand en 1988. Il a donné de l’argent au PCF. Aux municipales de 2008, il avoue son enthousiasme pour le candidat Vert, Jacques Boutault, à la mairie de Paris. Mais, en 2007 comme en 2012, il s’enticha de Nicolas Sarközy. En 2010, il clama toute son admiration pour le truculent populiste de gauche, Georges Frêche, maire de Montpellier (1977 - 2004) et président du conseil régional du Languedoc – Roussillon (2004 - 2010). Ces exemples d’engagements successifs et parfois contradictoires confirment un réel tropisme cosmopolite et plutôt politiquement correct.
La filmographie de Gérard Depardieu est enfin riche en œuvres corrosives, voire subversives. Dans le film de Francis Veber, Les Fugitifs (1986), Depardieu donne la réplique à Pierre Richard qui regrette maintenant d’avoir signé la tribune parue dans Le Figaro. Il faut dire que l’un de ses derniers film, Les Vieux Fourneaux 2. Bons pour l'asile (2022) est une ode en faveur des migrants qui sont, on l’a compris, des ingénieurs, des médecins et des architectes en puissance. La fin de la comédie Les Fugitifs annonce la transparentalité non binaire... Fuyant la police française, un ex-taulard – Jean Lucas alias Gérard Depardieu – franchit la frontière espagnole en compagnie de François Pignon (Pierre Richard) travesti en femme et de sa fille Jeanne.
Au fond, Gérard Depardieu demeure ce qu’il a toujours été : cette petite frappe de Jean-Claude dans Les Valseuses de Bertrand Blier en 1974. Mais, avec le changement de mentalités, les « valseuses » d’aujourd’hui sont des harpies prêtes à tout pour se payer une très grande célébrité politiquement naïve.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 98, mise en ligne le 16 janvier 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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Retour sur René Guénon et les classes moyennes condamnées
Retour sur René Guénon et les classes moyennes condamnées
Nicolas Bonnal
Les classes moyennes sont condamnées en Occident et elles ont beau être bouchées, elles finissent par le savoir.
Christophe Guilluy a dit récemment au Figaro sur la révolte un peu tardive tout de même de notre classe moyenne française :
« Le soft power des classes populaires et moyennes est effectivement à l’œuvre. Il porte jusqu’au sommet des thématiques dont les pouvoirs n’ont jamais voulu entendre parler depuis trente ans. L’œil rivé sur les sondages, Gabriel Attal a compris le danger. Il sait que ceux que j’appelle les dépossédés sont prêts au grand basculement. Portés par un instinct de survie et un diagnostic forgé dans plusieurs décennies de crise sociale, économique et culturelle, ils contraignent les dirigeants à parler de ceux qu’ils ignoraient avant-hier et même à utiliser des mots qui leur écorchaient la bouche il y a quelque temps en évoquant la souveraineté ou (indirectement) l’insécurité culturelle. »
Cette incapacité à se défendre et cette inaptitude à comprendre ce qui leur arrive depuis quarante ou soixante ans, même en Amérique, me fascine. Avant de pleurer le sort de la classe moyenne, marquée par la médiocrité et la dépendance vis-à-vis de l’Etat-nation moderne, essayons de la comprendre. On commence par Taine et des formidables Fables de La Fontaine :
« Le bourgeois est un être de formation récente, inconnu à l'antiquité, produit des grandes monarchies bien administrées, et, parmi toutes les espèces d'hommes que la société façonne, la moins capable d'exciter quelque intérêt. Car il est exclu de toutes les idées et de toutes les passions qui sont grandes, en France du moins où il a fleuri mieux qu'ailleurs. Le gouvernement l'a déchargé des affaires politiques, et le clergé des affaires religieuses. La ville capitale a pris pour elle la pensée, et les gens de cour l'élégance. L'administration, par sa régularité, lui épargne les aiguillons du danger et du besoin. »
Bobo ou pas, notre bourgeois moyen est un rapetissé (Taine était correspondant de Nietzsche, qui décrit vers la même époque le dernier homme – et de Pearson qui salue de la formidablement médiocre Australie cette volonté de se débarrasser non du fardeau de l’homme blanc mais de celui de la personnalité) :
« Il vivote ainsi, rapetissé et tranquille. A côté de lui un cordonnier d'Athènes qui jugeait, votait, allait à la guerre, et pour tous meubles avait un lit et deux cruches de terre, était un noble. »
Le bourgeois froncé, « homme sans qualités », est spécialement médiocre. En effet, ajoute :
« Ses pareils d'Allemagne trouvent aujourd’hui une issue dans la religion, la science ou la musique. Un petit rentier de la Calabre, en habit râpé, va danser, et sent les beaux-arts. Les opulentes bourgeoisies de Flandre avaient la poésie du bien-être et de l'abondance. Pour lui, aujourd'hui surtout, vide de curiosités et de désirs, incapable d'invention et d'entreprise, confiné dans un petit gain ou dans un étroit revenu, il économise, s'amuse platement, ramasse des idées de rebut et des meubles de pacotille, et pour toute ambition songe à passer de l'acajou au palissandre. Sa maison est l'image de son esprit et de sa vie, par ses disparates, sa mesquinerie et sa prétention. »
Roland Barthes en a parlé, Walter Benjamin, d’autres encore.
Or ce bourgeois moyen étatisé et rapetissé est sans défense.
On en vient à Guénon ; lui en veut spécialement à notre classe moyenne (dont nous faisons tous plus ou moins partie) et il défend formidablement le peuple honni des élites actuelles ; il écrit dans Initiation et réalisation spirituelle, XXVIII :
« Le peuple, du moins tant qu’il n’a pas subi une « déviation » dont il n’est nullement responsable, car il n’est en somme par lui-même qu’une masse éminemment « plastique », correspondant au côté proprement « substantiel » de ce qu’on peut appeler l’entité sociale, le peuple, disons-nous, porte en lui, et du fait de cette « plasticité » même des possibilités que n’a point la « classe moyenne » ; ce ne sont assurément que des possibilités indistinctes et latentes, des virtualités si l’on veut, mais qui n’en existent pas moins et qui sont toujours susceptibles de se développer si elles rencontrent des conditions favorables. »
Inapte à la Tradition et à l’initiation, cette classe moyenne. Guénon ajoute :
« Quant à la « classe moyenne », il n’est que trop facile de se rendre compte de ce qu’on peut en attendre si l’on réfléchit qu’elle se caractérise essentiellement par ce soi-disant « bon sens » étroitement borné qui trouve son expression la plus achevée dans la conception de la « vie ordinaire », et que les productions les plus typiques de sa mentalité propre sont le rationalisme et le matérialisme de l’époque moderne ; c’est là ce qui donne la mesure la plus exacte de ses possibilités, puisque c’est ce qui en résulte lorsqu’il lui est permis de les développer librement. Nous ne voulons d’ailleurs nullement dire qu’elle n’ait pas subi en cela certaines suggestions, car elle aussi est « passive », tout au moins relativement ; mais il n’en est pas moins vrai que c’est chez elle que les conceptions dont il s’agit ont pris forme, donc que ces suggestions ont rencontré un terrain approprié, ce qui implique forcément qu’elles répondaient en quelque façon à ses propres tendances ; et au fond, s’il est juste de la qualifier de « moyenne », n’est-ce pas surtout à la condition de donner à ce mot un sens de « médiocrité » ?
Dans le Chapitre "Jonction des extrêmes", Guénon ajoute (dans une note) :
« En effet, l’industrie moderne est bien l’œuvre propre de la « classe moyenne », qui l’a créée et qui la dirige, et c’est pour cela même que ses produits ne peuvent satisfaire que des besoins dont toute spiritualité est exclue, conformément à la conception de la « vie ordinaire » ; cela nous semble trop évident pour qu’il y ait lieu d’y insister davantage. »
Ce qu’il nomme déviant, Marx le nomme « révolutionnaire ». Le bourgeois est le révolutionnaire par excellence dans le monde moderne. On devrait finir par le comprendre en France au bout de deux siècles et demi…
Rappelons cette page du Manifeste :
« La Bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle essentiellement révolutionnaire. Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens bariolés qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié, pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, le dur paiement au comptant. Elle a noyé l’extase religieuse, l’enthousiasme chevaleresque, la sentimentalité petite-bourgeoise, dans les eaux glacées du calcul égoïste. »
Marx ajoute même :
« La Bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les professions qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle les a enrôlés parmi les travailleurs salariés. La Bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples relations pécuniaires. »
Et le représentant de l’élite bourgeoise mondialisée a décidé aujourd’hui de liquider le trop-plein de population…
Il y a un autre texte de Guénon qui se rapproche de la situation actuelle, marqué par le commandement bourgeois ultime : le commandement totalitaire informatique via les CBDC, le contrôle social et compagnie ; c’est celui sur la Cité divine où tout est commandé par un smart cerveau :
« Aussi une autre image plus exacte est-elle donnée par le jeu des marionnettes, puisque celles-ci ne sont animées que par la volonté d’un homme qui les fait mouvoir à son gré ; et l’on trouve à cet égard un « mythe » particulièrement frappant dans le Kathâ-Sarit-Sâgara. Il y est question d’une cité entièrement peuplée d’automates en bois, qui se comportent en tout comme des êtres vivants, sauf qu’il leur manque la parole ; au centre est un palais où réside un homme qui est l’« unique conscience » (êkakam chêtanam) de la cité et la cause de tous les mouvements de ces automates qu’il a fabriqués lui-même ; et il y a lieu de remarquer que cet homme est dit être un charpentier, ce qui l’assimile à Vishwakarma, c’est-à-dire au Principe divin en tant qu’il construit et ordonne l’Univers. »
Les habitants devenus des automates ? C’est le rêve de la Montagne magique de Davos (relisez Thomas Mann dans ce sens).
Concluons rapidement : il y a une élite bourgeoise sacrément dangereuse, et une masse moyenne sans défense.
Sources :
https://strategika.fr/2021/10/14/charles-henry-pearson-le...
https://www.dedefensa.org/article/taine-et-le-cretinisme-...
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/christophe-guilluy-il...
http://classiques.uqac.ca/classiques/guenon_rene/initiati...
http://classiques.uqac.ca/classiques/guenon_rene/Symboles...
https://pandor.u-bourgogne.fr/archives-en-ligne/functions...
http://classiques.uqac.ca/classiques/taine_hippolyte/la_f...
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/15/lecons-liber...
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vendredi, 19 janvier 2024
Le saut technologique en Chine et la lutte des classes en Allemagne
Le saut technologique en Chine et la lutte des classes en Allemagne
par Pasquale Cicalese
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27227-pasquale-cicalese-il-salto-tecnologico-in-cina-e-la-lotta-di-classe-in-germania.html
Aujourd'hui, à la une de Il sole 24 ore, on apprend que la Chine est devenue le premier producteur mondial de voitures (30 millions), dépassant même le Japon en termes d'exportations (4,9 millions contre 4,3).
De plus, les voitures chinoises ont remplacé les voitures occidentales sur le marché russe.
Cette évolution vient compléter un processus d'industrialisation de haute qualité qui a débuté avec la loi sur le travail de 2008 (plus-value relative), que j'analyse dans Piano contro Mercato (Plan versus Marché).
Hier, le China Daily a annoncé que le Conseil d'État, afin d'aider les entreprises publiques et privées dans la tempête du marché mondial, caractérisée par des guerres, des fermetures et des boycotts, allait unifier et simplifier toutes les réglementations concernant le monde des affaires afin d'unir le marché mondial et le marché intérieur: ceux qui ont des problèmes sur le marché mondial seront aidés à trouver des débouchés sur le marché intérieur, la même chose en sens inverse. Le tout sous la bannière, selon le China Daily, de la "haute qualité".
Le saut technologique schumpétérien est en cours et la contribution du capital industriel, en tant que source de valeur, s'accroît.
Ne vous alarmez pas des baisses des taux d'investissement (ils en ont fait beaucoup trop au cours des dernières décennies) ou du marché immobilier (le PBOC travaille depuis des mois à résoudre ce problème). La Chine se préoccupe désormais du bien-être de sa population, à commencer par les personnes âgées et les enfants. Les soins médicaux seront étendus (nous attendons toujours la réforme des soins de santé sur notre modèle de 1978), l'éducation de plus en plus améliorée.
Maintenant, permettez-moi de m'exprimer sans détours: cela me fait rire que la Commission européenne confie à Draghi les leviers de la compétitivité de l'industrie européenne. Ce n'est plus de mise. Peut-être qu'en Allemagne on s'en rend compte, d'où les luttes de classes, et à l'avenir il pourrait y avoir un tournant vers la plus-value relative (ils l'ont, ne serait-ce que l'excédent de la balance courante, grâce à un euro faible, de ces décennies). Pas en Italie, où la "croissance", "glorifiée" par rapport à d'autres partenaires européens, n'est dictée en 2023 que par le "tourisme", une dépense quotidienne de 35 euros par jour. La misère de la classe dirigeante italienne, servante des Anglo-Saxons, des Israéliens et de la Commission, est révélée dans la page d'aujourd'hui de Il sole 24 ore. L'ILVA est en train de couler, la production industrielle est en baisse depuis octobre et l'affrontement en mer Rouge est encore loin d'avoir exporté ses effets. Et si l'on ajoute les taux d'intérêt élevés et la réduction des dépenses publiques pour se conformer à Maastricht, le tableau est complet. Messieurs, la marchandise n'a pas disparu, elle reste bien présente en Asie. Messieurs, la classe ouvrière n'a pas disparu, elle est bien présente en Asie.
19:51 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, chine, allemagne, italie, asie, europe, affaires asiatiques, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon ? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?
Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?
Peter Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Dans le Land allemand de Thuringe, la panique s'empare de nos amis de gauche, car l'AfD y deviendrait le plus grand parti - et fournirait ainsi le ministre-président. Le ministre de l'intérieur de Thuringe, Georg Maier (SPD), demande donc d'urgence des changements législatifs pour empêcher l'élection possible de figures politiques de l'AfD à toutes sortes de postes de haut niveau. Les prochaines élections en Thuringe auront lieu le 1er septembre 2024.
Dans l'état actuel de la législation, le poste de président du parlement du Land appartiendra de toute façon à l'AfD à ce moment-là, mais M. Maier, qui fait partie du gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert de Bodo Ramelow (Die Linke), ne veut pas que cela se produise. Car, a déclaré le social-démocrate au journal allemand Süddeutsche Zeitung, "ce parti prendrait alors le contrôle du conseil économique et contrôlerait également la procédure de nomination d'un ministre-président".
La gauche est toujours mauvaise perdante, n'est-ce pas ?
Maier souhaite à présent modifier la loi afin que le parlement du Land puisse également élire des hommes politiques d'autres partis au poste de président du parlement du Land. "Nous devons réglementer ce point ainsi que la composition de l'organe de contrôle de la protection de l'environnement, sinon l'AfD obtiendra bientôt au moins deux sièges à ce niveau également".
Selon des sondages récents, l'AfD obtiendrait 34% des voix en Thuringe, soit 12% de plus que la CDU. Die Linke atteindrait encore 20 %, la SPD 9%, tandis que le parti libéral FDP et les Grünen disparaîtraient du parlement (avec seulement 4% chacun).
"Il faut garder à l'esprit qu'avec un tiers des voix, l'AfD pourrait empêcher la modification de la loi ou l'élection de certains juges", a déclaré encore Maier. Sur le fond, tous les partis sont d'accord pour dire que la loi devrait être "affinée", mais jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué, parce que nous restons coincés dans des jeux politiques", a-t-il ajouté. Il a appelé "tous les démocrates" à prendre enfin des mesures pour clarifier la loi.
Le ministre-président de Thuringe, Bodo Ramelow (Die Linke), s'est prononcé contre ces changements rapides de la loi. Et la CDU veut d'abord prendre le Landesverfassungsgerichtshof en flagrant délit.
Une fois de plus, la gauche s'avère être un très mauvais perdant. Si l'électorat ne veut plus suivre, nous changerons les règles électorales, n'est-ce pas? Qu'attendent-ils pour abolir la démocratie?
19:33 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, europe, politique, affaires européennes, afd, thuringe | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Politique d'insécurité et préparation à la guerre
Politique d'insécurité et préparation à la guerre
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/01/09/turvattomuuspolitiikkaa-ja-sotaan-valmistautumista/
La conférence sur la sécurité Folk och försvar (Peuple et Défense) s'est tenue à Sälen, en Suède, où les discussions ont porté sur la stagnation du processus d'adhésion à l'OTAN en Suède, la guerre en cours en Ukraine et la préparation à une éventuelle guerre majeure entre l'Occident et la Russie.
Volodymyr Zelenskyi, acteur présidentiel ukrainien et magnat occidental de l'industrie de l'armement, est également apparu en mode distanciel lors de la cérémonie d'ouverture, remerciant ses partisans pour leur "solidarité" tout en appelant à "une plus grande production d'armes" en Europe.
Si la Suède attend encore l'accord de la Turquie et de la Hongrie, son rôle dans l'alliance militaire est déjà planifié. Selon le Premier ministre Ulf Kristersson, la Suède est un "lieu géographiquement important" qui servirait de voie de transit pour les transports d'équipements afin de permettre à l'OTAN de mieux se déplacer en Europe.
En outre, en tant que membre de l'OTAN, la Suède prévoit de transférer huit cents soldats suédois en Lettonie et de les inclure à une force dirigée par le Canada, en prévision de futurs combats. L'armée suédoise prépare cette opération depuis un certain temps et elle a reçu l'approbation du gouvernement.
Le commandant des forces de défense suédoises, Micael Bydén, et le ministre de la protection civile, Carl-Oskar Bohlin, ont également pris la parole lors de la conférence. Ils ont tous deux exhorté la population à se préparer mentalement à la guerre en Europe.
Il est intéressant de noter qu'en Suède, qui attend d'adhérer à l'OTAN, l'élite au pouvoir suscite déjà le même type d'hystérie guerrière et de panique collective qu'en Finlande et dans d'autres États membres de l'UE ces dernières années.
Ce n'est pas une coïncidence, comme le montrent les "accords de défense" bilatéraux avec Washington. Les États-Unis envisagent de militariser fortement la région et d'impliquer leurs vassaux locaux dans leur conflit géopolitique avec la Russie.
Les experts américains en communication stratégique travaillent donc activement à promouvoir un récit qui justifie cette militarisation et assure son acceptation par les populations des pays sur le territoire desquels Washington entend mener ses opérations militaires.
Le moyen le plus rapide de s'assurer de cette obéissance est sans doute de susciter la peur. Depuis un certain temps, l'OTAN occidentale tente de promouvoir le récit selon lequel la fin de la guerre sur le territoire de l'(ex)-Ukraine signifie, en pratique, le transfert du conflit en Europe.
Aujourd'hui, on entend dire qu'une fois l'Ukraine revenue dans le giron de la Russie, le méchant Poutine tournera son regard vers l'Europe, et que personne ne sera en sécurité ici. L'objectif de l'"OTANisation" n'était donc pas d'accroître la sécurité de la Finlande, mais au contraire d'amener les Finlandais, qui se laisseront berner par les puissances occidentales, vers une nouvelle ligne de front dans le conflit.
En renforçant le climat de peur et d'insécurité anti-russe, Washington s'assure le soutien de l'opinion publique européenne à la présence de forces d'occupation américaines et à la militarisation des régions voisines de la Russie. L'industrie de l'armement accroît également ses profits, car la menace de guerre nécessite des augmentations significatives des budgets de défense.
Qu'il y ait ou non une nouvelle guerre majeure, le fait d'attiser la peur en Europe servira les intérêts politiques, militaires et économiques de l'actuelle administration de Washington. Le plus déprimant, c'est que la plupart des dirigeants et des hommes politiques européens agissent comme des renégats consciencieux, comme des animateurs de gouvernements fantoches sous le régime d'occupation américain.
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jeudi, 18 janvier 2024
Taïwan: Ombres chinoises
Taïwan: Ombres chinoises
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/ombre-cinesi/#google_vignette
Élections à Taïwan. Qui, officiellement, porte toujours le nom de République de Chine. Parce que c'est là que se sont retranchés les derniers partisans du Kuomintang, dirigé par Chang Kai-shek après la défaite subie par les communistes dirigés par Mao Dze Dong. Retour en 1949.
Les nationalistes du KMT - comme on les appelle de manière trop simpliste dans nos médias - se sont toujours réclamés de la Chine. Et aspirent, au moins en paroles, à reprendre le pouvoir à Pékin et dans tout l'Empire du Milieu.
Une précision nécessaire, puisque nos médias ont tendance à les présenter comme "pro-chinois". C'est-à-dire soumis aux intérêts de Pékin. Alors qu'historiquement, ils sont les ennemis des "communistes" au pouvoir dans la Cité interdite.
Mais le KMT est chinois. Et il considère que Taïwan fait partie de la Chine. Alors que le "Parti démocratique progressiste", aujourd'hui au pouvoir à Taipei, tend à marquer une autre identité taïwanaise. Sans aucun rapport avec l'orbe chinois.
Ce parti est une création récente. Créé, on peut dire "in vitro", en 1986. Et définitivement influencé par les modèles politiques et culturels occidentaux. Ou, plus précisément, américains. À tel point qu'une bonne partie de sa classe dirigeante a été formée aux États-Unis. En particulier, le président nouvellement élu - qui avait déjà été vice-président et, avant cela, chef du gouvernement - est un néphrologue formé à Harvard. Son nom chinois serait Lai Ching-te, mais il préfère être appelé William Lai (photo). Voilà qui en dit long.
Le PPD représente une forme de nationalisme différente, voire antithétique, de celle du KMT. Un nationalisme taïwanais. Construit, cependant, dans l'abstrait.
En fait, sur les 28 millions d'habitants de l'île, seuls moins de 2% appartiennent à ce que l'on appelle les Gaoshan, les aborigènes taïwanais d'avant la sinisation, avec leurs propres langues, leurs origines malaises et leurs traditions. Le reste est chinois et la langue officielle est le mandarin. En outre, le KMT s'est toujours efforcé de faire de Taïwan le sanctuaire de la plus pure tradition chinoise, revendiquant la continuité avec la tradition impériale. Et la souveraineté sur toute la Chine continentale et la Mongolie.
Une position inconfortable pour Washington. Qui, depuis la normalisation des relations avec Pékin en 1979, s'est progressivement employé à faire de Taïwan une entité différente de la Chine communiste. Un bastion du modèle démocratique libéral occidental. C'est ainsi que les nouvelles générations taïwanaises ont commencé à nourrir le sentiment d'une identité nationale complètement différente de celle de la Chine.
Un processus qui, bien que plus long, ressemble beaucoup à celui mis en œuvre pour fomenter une identité nationale ukrainienne séparée de la Russie. Ce qui a conduit, en un peu plus de vingt ans, à la situation que nous avons sous les yeux.
À Taïwan, le processus a été plus prudent. Et lent. Mais aujourd'hui, il a amené le PPD au gouvernement de l'île. Lequel, bien que de manière assez nuancée, s'emploie déjà depuis une décennie à marquer progressivement la distance culturelle et politique qui le sépare de la mère patrie chinoise. Une mère patrie désormais clairement répudiée avec l'arrivée à la présidence de William Lai, qui représente l'aile la plus radicalement anti-chinoise du PPD.
Bien entendu, son élection est perçue comme de la poudre aux yeux à Pékin. Car les dirigeants chinois sont prêts à accepter l'existence d'une Chine nationaliste séparée. Mais pas une République de Taïwan à l'identité totalement étrangère.
En politique, les Chinois ont l'habitude de penser en termes de délais très longs. Et Xi Jinping a déclaré à plusieurs reprises qu'il souhaitait le retour de la "province de Taïwan" à la mère patrie d'ici 2049, c'est-à-dire cent ans après la séparation.
Pour nous, c'est très long... pour le modus pensandi chinois, c'est juste le lendemain.
Il y a trois très bonnes raisons pour lesquelles Pékin ne veut pas d'une République de Taïwan étrangère à l'histoire et à la culture chinoises.
Premièrement, elle deviendrait une épine contrôlée par Washington dans l'espace vital de la Chine. À bien des égards, c'est déjà le cas, mais l'ambiguïté de la situation, la perspective, même lointaine, d'une réunification, dilue la menace. Une nation taïwanaise séparée et distincte pourrait être un dangereux détonateur. Et affecter d'autres identités nationales qui ont été assimilées au fil du temps par Pékin. Et qui auraient des raisons historiques bien plus importantes de revendiquer leur propre spécificité. Pensez aux Ouïgours du Xinjang et aux Tibétains....
Jouer sur les identités nationales particulières a été une arme puissante qui a provoqué l'implosion de l'Empire russe après la fin de l'URSS. Les dirigeants de Pékin ne veulent pas tomber dans le même piège.
Taïwan est extrêmement important sur le plan économique. Bien plus que Hong Kong. Il s'agit notamment d'un leader mondial dans le domaine de la haute technologie. En particulier dans la production/exportation de microprocesseurs.
Et puis, il y a la question des principes. Dans sa "doctrine", Xi Jinping a fermement défendu l'unité monolithique, tant culturelle que politique, de l'ensemble de l'univers chinois. Un principe fondamental et inaliénable.
Avec l'élection de William Lai, les risques d'une crise, même militaire, entre Pékin et Taïwan ont incontestablement augmenté. Et Washington maintient une position ambiguë. Joe Biden a déclaré qu'il n'entendait pas reconnaître une République taïwanaise indépendante, ce qui irait à l'encontre des accords bilatéraux de 1979 conclus par Kissinger. Mais dans le même temps, son secrétaire d'Etat Blinken s'est empressé de saluer avec enthousiasme la victoire de Lai.
Victoire toutefois entachée par la perte de sa majorité à l'assemblée nationale. Un peu plus de 40%. Ce qui conseille au nouveau président d'être très prudent. Conseillerait... malheureusement, l'utilisation du conditionnel est obligatoire.
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Les larbins européens de l'Oncle Sam et la confusion sur la guerre au Moyen-Orient
Les larbins européens de l'Oncle Sam et la confusion sur la guerre au Moyen-Orient
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/i-maggiordomi-europei-e-la-confusione-sulla-guerra-in-medio-oriente/
Confusion
Confusion
Je suis désolé
Si vous êtes un enfant de l'illusion habituelle
Et si vous sombrez dans la confusion
"Confusione". L'une des chansons les moins jouées de Lucio Battisti. Elle serait pourtant parfaite pour expliquer les réactions des hommes politiques, des économistes et des journalistes italiens et occidentaux face à ce qui se passe en mer Rouge. Car il ne fait aucun doute que la réaction des Houthis yéménites pénalise le commerce et réduit le transit dans le canal de Suez. Mais la solution proposée par les laquais de Washington est une rustine pire encore que le trou de la fuite.
En effet, pour satisfaire leur maître américain, les larbins italiens voudraient élargir le conflit en faisant participer l'Italie aux bombardements du Yémen. Pour protéger le commerce, ça va sans dire. Pas pour donner une leçon aux ennemis de l'Occident qui, dans ce cas, sont les ennemis de Tel Aviv et de ses protecteurs.
Mais, comme le chantait Battisti, il y a là une confusion. Car on feint d'oublier que les attaques des Houthis sont une réponse à la boucherie israélienne à Gaza. A ce jour, si l'on tient compte des milliers de disparus sous les décombres des bombardements, les victimes palestiniennes s'élèvent à plus de 30.000. La grande majorité d'entre elles sont des victimes civiles, des femmes et des enfants. Les Houthis ont commencé à lancer des missiles pour arrêter le massacre.
Alors, si l'on voulait vraiment rétablir le trafic de marchandises à Suez, il suffirait de bloquer le boucher Netanyahou. Le grand allié de Washington, l'ami des larbins européens. Au lieu de cela, on ne fait absolument rien. Mieux vaut bombarder le Yémen. Mieux vaut augmenter le nombre de morts.
En réalité, il n'y a que les larbins européens qui ne savent plus où ils en sont. Car les Américains sont parfaitement satisfaits de la situation. Ils sont occupés à détruire toute capacité compétitive de l'économie européenne. Avec la guerre en Ukraine, ils ont plongé l'Allemagne dans la récession et toute l'Europe dans une stagnation désastreuse. L'inflation ralentissait-elle ? Et la réduction du trafic à Suez, avec le contournement de l'Afrique qui en découle, entraînera à nouveau une hausse des prix et de l'inflation. Mais elle réduira aussi les exportations chinoises et pénalisera les économies du Sud.
Un chef-d'œuvre, vu de Washington et de Wall Street. Un désastre, vu d'Europe. Un danger, pour Pékin, New Delhi, Riyad. Mais personne n'interviendra pour arrêter le boucher. Mieux vaut augmenter les ventes d'armes en fomentant de nouveaux conflits.
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Emmanuel Todd et la défaite de l'Occident
Emmanuel Todd et la défaite de l'Occident
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/01/12/emmanuel-todd-ja-lannen-tappio/
L'historien et sociologue français Emmanuel Todd, qui avait prédit dès 1976 la chute prochaine de l'Union soviétique, évalue dans son nouveau livre La Défaite de l'Occident la fin imminente de l'Occident.
Décrit comme un "conservateur de gauche", Todd estime que l'OTAN est déjà en train de perdre le conflit en Ukraine. Malgré la situation actuelle enflammée, il conclut également que la défaite finira par culminer avec la réconciliation de la Russie avec l'Europe et son rapprochement avec l'Allemagne, contre la volonté des États-Unis. Cette affirmation semble bien téméraire.
L'historien français condamne l'attitude brutale de l'Occident à l'égard de la Russie, affirmant que "la prévention du rapprochement entre l'Allemagne et la Russie était l'un des objectifs des États-Unis". Ce rapprochement aurait signifié l'éviction des États-Unis de la structure du pouvoir européen. Ainsi, les Américains "préférent détruire l'Europe plutôt que de sauver l'Occident".
Dans sa nouvelle analyse, Todd souligne le déclin de "l'Amérique, plongée dans le nihilisme" en tant que superpuissance mondiale et l'affaiblissement de son industrie de guerre. Le penseur français cite également la perte d'influence de l'Europe, autrefois représentée par le partenariat franco-allemand.
Suite au conflit en Ukraine, l'Union européenne a pris ses distances avec la Russie, au détriment de ses propres intérêts commerciaux et énergétiques. Selon M. Todd, nous vivons désormais dans un "monde poutinophobe et russophobe" saturé par le discours occidental. Il n'est pas surprenant que ses opinions lui aient déjà valu l'étiquette de "poutiniste".
Mais Todd est un penseur ouvert et défend le pluralisme, qui reconnaît la valeur des différentes perspectives. Il souhaite que l'Occident reste pluraliste, même si, à l'heure actuelle, il semble qu'une seule version politisée de la réalité soit acceptée.
Todd ne pense pas que les prochaines élections présidentielles américaines changeront le cours du conflit actuel. Il pense que la Russie est fermement attachée à sa ligne de conduite. Le changement de leadership à la Maison Blanche n'a aucune importance pour le Kremlin, car "la Russie est en guerre contre les États-Unis".
L'historien considère que la situation en France est sombre. Pour Todd, "la France n'existe même plus parce qu'elle est alliée aux États-Unis et contrôlée par l'OTAN". La France de Macron ne semble de toute façon pas être une puissance très sérieuse: l'élite népotique vient d'élever un inexpérimenté de 34 ans, ouvertement homosexuel, Gabriel Attal, au poste de premier ministre.
D'un point de vue géopolitique, la dégradation de l'Europe ne se limite pas à la France. Les États existent grâce à leurs divers intérêts et à leur souveraineté nationale; dès lors qu'ils acceptent l'élément de vassalité volontaire, ils cessent d'exister. La guerre mondiale est loin, mais l'Europe vit toujours en territoire occupé par les Américains.
Selon Todd, la meilleure chose qui puisse arriver à l'Europe serait que les États-Unis se retirent de l'ensemble du continent. Alors que les euro-atlantistes habitués à l'hégémonie de Washington et souffrant du syndrome de Stockholm politique pourraient se demander "que nous arriverait-il alors?", Todd voit une paix s'étendre partout dans un espace européen libéré du joug américain.
Bien entendu, on peut se demander si le départ des États-Unis de l'Europe nécessite d'abord une guerre. La géopolitique est revenue au premier plan dans les relations internationales et la "gouvernance mondiale" est en pleine mutation. Qui déterminera finalement le nouvel ordre si et quand la domination de l'Occident, selon l'hypothèse de Todd, prendra fin ?
17:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, emmanuel todd, occident, europe, affaires européennes, livre | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 17 janvier 2024
Jeux de Risk et dangers réels
Jeux de Risk et dangers réels
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/risiko-e-rischi/
C'est un jeu de Risk très complexe qui s'est ouvert avec la crise de Gaza. Et qui s'étend maintenant à la mer Rouge et au golfe Persique. Tendant, je dirais inévitablement, à impliquer l'ensemble de notre Méditerranée.
Un risque qui voit converger dans cette région spécifique des tensions et des ambitions qui dépassent ses frontières. Et qui impliquent, en premier lieu, les trois plus grandes puissances mondiales.
Les États-Unis, la Russie et la Chine sont en effet plus ou moins directement impliqués dans les conflits qui éclatent en chaîne dans toute la région du Moyen-Orient. Une implication plus profonde que jamais. Plus profonde qu'à l'époque où, par exemple, Moscou et Washington jouaient une partie d'échecs dans laquelle les pays du Moyen-Orient n'étaient que de simples pions. Et le scénario, même s'il n'est pas sans importance, est resté périphérique par rapport au centre de l'"échiquier". Représenté par l'Europe, d'une part, et l'Asie du Sud-Est, d'autre part.
Aujourd'hui, la situation est très différente. Le Moyen-Orient représente le pivot du Grand Jeu. Son contrôle, ou son instabilité, est déterminant pour tous les équilibres mondiaux. La preuve en est qu'au fur et à mesure de l'évolution de la crise de Gaza, le conflit en Ukraine est passé au second plan. Et, de fait, Zelensky est de plus en plus abandonné à son sort. L'Ukraine, rappelons-le, est le territoire frontalier entre la Russie et l'Europe centrale et occidentale.
Pour la Chine, la stabilité du Moyen-Orient est essentielle. Elle garantit son commerce le long de cette Route de la soie maritime, ou de ce "Noble collier de perles", qui constitue le cœur de sa stratégie. C'est aussi l'épine dans le pied de Washington, qui voit en Pékin son plus grand adversaire dans un avenir proche.
Les Chinois sont présents dans toute la région de la Corne de l'Afrique. Une présence économique, non sans insertion militaire. La crise de Gaza était déjà une menace pour eux. Le raid américain au Yémen est perçu, dans la Cité interdite, comme une véritable déclaration de guerre déguisée en opération anti-terroriste.
En fait, il est clair que les attaques américaines contre les Houthis n'amélioreront pas la situation du trafic en direction de Suez. Au contraire, elles créeront une situation d'instabilité qui pourrait gravement affecter les intérêts chinois. En fermant l'accès à la Méditerranée.
En revanche, l'inévitable hausse des prix du gaz et du pétrole, déjà amorcée en ces heures, ne nuira pas aux Etats. Au contraire, ils seront plus à l'aise pour transporter leurs produits via les routes atlantiques. Sans la concurrence de la mer Rouge.
Moscou, bien qu'occupée sur le front ukrainien, semble extrêmement préoccupée par le risque d'implication de l'Iran dans le conflit. Lequel est son meilleur allié dans la région. Une implication de plus en plus étroite, compte tenu de l'intensification de l'action de l'OTAN en Syrie, et de l'escalade des affrontements entre Israël et le Hezbollah à la frontière libanaise.
Il est donc probable que le Kremlin décide d'accélérer les opérations en Ukraine. De manière à clore rapidement le jeu et à avoir les mains libres pour une éventuelle implication au Moyen-Orient.
Le jeu de Washington est différent. La Maison Blanche, pour le moment, semble apprécier l'instabilité de la région. Une instabilité qui n'affecte que très peu ses intérêts, tout en portant gravement atteinte à ceux de ses rivaux.
En outre, il s'agit d'une stratégie de pouvoir thalassocratique classique. Elle ne cherche pas à contrôler directement une région clé, mais les mers et les voies d'accès. Elle empêche les autres, ses rivaux, d'en prendre le contrôle.
Cependant, cette stratégie risque de nuire gravement aux puissances moyennes alliées aux Etats. L'Égypte d'abord, qui tire une part importante de son PIB du commerce via Suez. Ensuite, la Turquie, qui a des intérêts considérables dans la Corne de l'Afrique. Et ce n'est pas un hasard si la réaction d'Erdogan a été pour le moins courroucée.
Il y a aussi les intérêts commerciaux des Émirats arabes, qui ont exprimé leur vive inquiétude face au nouveau front qui s'est ouvert au Yémen.
Mais le silence de Riyad est encore plus révélateur.
Le prince Mohammed bin Salman, héritier du trône et homme fort de la famille Saoud, a été l'architecte d'une stratégie d'apaisement tant avec l'Iran, prônée par Pékin, qu'avec Israël. Et, dans le même temps, il cherchait un rapprochement progressif avec les BRICS.
La guerre de Gaza d'abord, puis, plus encore, celle du Yémen (c'est-à-dire à sa porte) le mettent en très grande difficulté. Il risque d'être entraîné dans un affrontement direct avec Téhéran. C'est ce qui ressort d'une nouvelle édition de la Fitba, la guerre entre sunnites et chiites. Ce qui pourrait s'avérer exacerbant pour l'avenir de la dynastie saoudienne.
Et puis, il y a l'Europe. Ou plutôt l'absence d'Europe. Dépourvue de stratégie commune, et même de conscience d'intérêts communs. Et dont, bien sûr, Londres ne fait pas partie, et n'a jamais vraiment fait partie.
Une Europe sans leadership, avec l'absence totale de l'Allemagne, la France jouant comme d'habitude le rôle du poisson dans le tonneau, et l'Italie... obtusément aplatie par les décisions de Washington. Sans conscience de ses propres intérêts.
16:38 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La banalisation de l'antifascisme
La banalisation de l'antifascisme
Brecht Jonkers
Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/commodification-anti-fascism
En 2015, l'Atlantic Council, un groupe de réflexion influent qui se consacre à la promotion des politiques atlantistes et qui, selon ses propres termes, "galvanise le leadership et l'engagement des États-Unis dans le monde", a publié sur son site web un article au titre plutôt évasif : "La Russie de Poutine est-elle fasciste ?". Publié immédiatement après le coup d'État de l'année précédente en Ukraine, coup soutenu par les États-Unis, et la réaction révolutionnaire qui s'en est suivie à Donetsk et à Louhansk, la machine de propagande atlantiste a fait des heures supplémentaires.
Le Conseil atlantique, dans un geste qui allait s'avérer être une nouvelle tendance dans la politique géopolitique occidentale, a mentionné que le terme "fascisme" avait gagné en popularité parmi les observateurs de la Russie pour désigner la Fédération de Russie sous la présidence de Vladimir Poutine. Comme s'il voulait réfuter les critiques qui ne manqueraient pas de suivre, le groupe de réflexion a immédiatement affirmé que le terme n'était absolument pas utilisé "avec désinvolture ou comme une forme d'opprobre", mais comme l'expression très véridique d'une profonde inquiétude.
Nombreux parmi nos lecteurs connaissent sans doute le concept de la loi de Godwin : l'adage Internet selon lequel plus une discussion en ligne s'éternise, quel que soit le sujet, plus le risque que quelqu'un introduise une analogie avec le nazisme ou le fascisme dans le mélange devient presque inévitable. D'un point de vue plus scientifique, ce concept est connu sous le nom de reductio ad Hitlerum, la tentative d'invalider l'opinion d'un adversaire en affirmant qu'une position similaire a déjà été défendue par Adolf Hitler lui-même ou par la NSDAP en général. Bien qu'il ait été initialement inventé pour dénoncer les associations ridicules et farfelues faites par des commentateurs sur Internet, ce concept a également été utilisé comme argument préventif par des organisations néofascistes réelles afin de discréditer leurs détracteurs et de dénigrer ainsi les politiques et les opinions fascistes très réelles auxquelles ces groupes sont réellement attachés.
On pourrait penser que la connaissance relativement répandue de cet adage inciterait les analystes et les experts à réfléchir à deux fois avant de brandir les allégations de fascisme. Pourtant, c'est le contraire qui semble se produire.
La même année que le seul rapport du Conseil atlantique, Mikhail Iampolski, professeur à l'université de New York, a écrit dans Newsweek un article au titre pompeux : "La Russie de Poutine est sous l'emprise du fascisme". Le commentateur Evgeny Ikhlov, dans un article publié par le site web du tristement célèbre activiste pro-occidental Garry Kasparov et repris par The Interpreter, a accusé Poutine de "restaurer le fascisme de gauche de la fin de la période soviétique". Dans une étrange manipulation des mots, Ikhlov affirme que ce qu'il appelle le poutinisme est "de gauche parce qu'il est anti-marché et quasi-collectiviste, mais c'est un fascisme parce qu'il est une forme de philistinisme militant et très primitif et qu'il cultive les tendances les plus conservatrices dans l'art et la science".
Andrei Zoubov, ancien employé de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou, a donné des exemples similaires de démonstration rhétorique en affirmant que la Russie contemporaine est caractérisée par "un État corporatif de type fasciste emballé dans l'idéologie soviétique, l'idéologie du stalinisme". Apparemment, être capable de former une phrase cohérente sans contradictions absolues n'est pas une exigence professionnelle pour devenir un polémiste zélateur de l'atlantisme.
"Mais les analystes ont-ils raison ?", se demande innocemment l'Atlantic Council, avant de passer immédiatement à la vitesse supérieure et d'expliquer comment la Russie est effectivement le grand monstre fasciste de l'Est. En effet, poursuit le texte, Moscou présente "un ethos hyper-nationaliste, un culte de la violence, une mobilisation massive de la jeunesse, des niveaux élevés de répression, de puissantes machines de propagande et des projets impérialistes". Il est intéressant de noter que l'on peut être pardonné de penser à première vue que cette liste de contrôle fait référence aux États-Unis.
L'ironie d'une organisation dédiée à la galvanisation du leadership américain dans le monde qui non seulement utilise ces concepts comme définition du fascisme, mais qui a l'audace d'accuser un autre pays d'y correspondre, est absolument palpable.
En 2017, le bien nommé site web The American Interest a fait une déclaration similaire dans un article intitulé "Putin's Russia : A Moderate Fascist State" (notez la forme possessive qui sert à convaincre le lecteur que le plus grand pays du monde est en quelque sorte la possession personnelle d'un grand méchant dirigeant, en l'occurrence Vladimir Poutine).
"Selon la définition universitaire standard, la Russie d'aujourd'hui n'est pas une démocratie illibérale : c'est un État fasciste à un stade précoce", tel est le titre explosif par lequel débute l'article. L'auteur, Vladislav Inozemtsev, tente immédiatement d'écarter toute critique en se retranchant derrière cette soi-disant "définition savante du fascisme". Il ne fait aucun doute que cet article doit être aussi impartial que possible, puisque l'auteur partage l'opinion de ces universitaires qui décrivent le fascisme comme "un type de régime particulier en ce qui concerne trois relations clés: la structure de l'économie politique, la relation idéalisée entre la société, l'État et l'autorité morale, et la position de l'État par rapport aux autres États".
Une grande partie de l'article est consacrée à déplorer le rôle croissant du gouvernement russe dans l'économie, l'animosité à l'égard des puissances occidentales et un sentiment permanent de menace de victimisation et de déclin. De manière typique, il n'est évidemment pas fait mention des faits très concrets selon lesquels la Russie a effectivement connu une période horriblement traumatisante de victimisation et de déclin dans les années 1990. Bien entendu, il faut expressément évoquer la référence au renforcement des forces militaires et de sécurité russes au cours des dernières années, ce qui est encore une fois ironique du point de vue des États-Unis, la société la plus militarisée de la planète.
Ceux qui accusent Moscou de fascisme se heurtent naturellement à un problème majeur: l'absence quasi-totale de racisme institutionnel en Russie. La Russie n'est même pas un État-nation selon les définitions occidentales traditionnelles (mais plutôt ce que l'on appelle aujourd'hui un État-civilisation) et n'a jamais prétendu être un État exclusivement réservé à la "race russe". Au contraire, l'influence considérable de penseurs tels que Lev Goumilev, fondateur du concept d'ethnogenèse et fervent défenseur de l'aspect tatar de l'identité russe, et les écoles de pensée eurasiennes, est diamétralement opposée aux concepts raciaux qui étaient si répandus chez la plupart des fascistes du 20ème siècle.
Même Inozemtsev doit l'admettre, mais il tente de le tourner en faveur de son récit.
"La Russie est donc un cas unique de régime fasciste essentiellement dépourvu des éléments raciaux du nazisme, et ce fait laisse perplexes ceux qui tentent de réfléchir à sa nature politique. C'est pourquoi, malgré l'attention considérable portée à l'idée du "monde russe", mentionnée plus haut, il ne s'agit pas d'une question raciale, mais culturelle. C'est une question de langue, pas de sang. (...) Ce n'est donc pas la pureté raciale, mais l'inverse, qui définit ce que les Russes sont censés être sur le plan génétique. Pour Poutine et de nombreux Russes, le concept de "russité" est ouvert et inclusif".
Il semble que nous soyons arrivés à la mise en place d'une forme "ouverte et inclusive" de fascisme russe. Et, si cela ne ressemble pas encore à une réécriture complète du terme juste pour avoir un mot à la mode à jeter sur la Russie, l'auteur indique très clairement quelques phrases plus loin que c'est exactement ce qu'il cherche à atteindre.
"Il est donc évident que si les chercheurs occidentaux définissent a priori cette combinaison comme étant incompatible avec leur définition du fascisme, alors la Russie ne peut pas être fasciste. C'est leur définition qui pose problème".
Et voilà, un aveu étonnamment clair de ce dont il s'agit. Si la Russie ne remplit pas les conditions pour être définie comme fasciste, alors nous devons simplement redéfinir ce que signifie être fasciste. Tout est permis, tant que cela donne à la presse occidentale un mot effrayant à mettre dans la prochaine campagne de peur visant le Kremlin.
Les formulations bizarres et souvent contradictoires que l'on trouve dans la plupart de ces analyses illustrent clairement un facteur constant qui réapparaît dans la propagande occidentale: le fait qu'ils n'ont aucune idée de la manière de définir le fascisme.
Le terme fascisme est devenu une sorte de mot à la mode dans le discours géopolitique occidental, un terme effrayant que l'on peut lancer à volonté dès que l'on parle de politique. Plus particulièrement, toute personne en désaccord avec l'agenda libéral se voit souvent coller l'étiquette de fasciste.
Le terme n'a plus de contenu réel. Il ne décrit plus une idéologie politique déterminée par le corporatisme économique, le nationalisme extrême, le militarisme et l'anticommunisme. Aujourd'hui, n'importe quel ensemble de positions socialement conservatrices peut qualifier quelqu'un de fasciste, surtout si l'on remet en question des valeurs libérales telles que le libertinage sexuel, le système néolibéral de libre marché ou l'absence totale de religion dans la sphère publique.
En d'autres termes, la tendance libérale à simplement déformer, redéfinir ou simplement vider le sens des mots s'étend à la terminologie d'idéologies telles que le fascisme. Un mot vide, à utiliser comme munition de propagande quand cela convient aux besoins des pouvoirs en place. Dans une telle atmosphère, un pays comme la Russie, avec sa fierté patriotique, une population souvent pieuse et un État fort, est la cible idéale pour être accusé de fascisme.
Une campagne de diffamation s'est propagée au-delà des clivages politiques dans de nombreux États occidentaux, avec des pays comme la Russie et la Chine dans le collimateur. Plutôt que d'utiliser des informations factuelles pour expliquer leur bellicisme contre la Russie, ce qui serait impossible puisqu'il n'existe aucune justification rationnelle à une telle guerre, les médias grand public se concentrent sur une stratégie à deux volets : accuser la Russie d'être la résurgence du fascisme, d'une part, et accuser la "collusion russe", l'espionnage et l'influence russe généralisée en coulisses sur d'autres pays, d'autre part.
Ces deux tactiques vont de pair. La propagation des mouvements d'extrême droite et la montée des leaders populistes à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, du Fidesz en Hongrie à Marine Le Pen en France, en passant par Donald Trump lui-même, sont trop souvent imputées aux Russes. Partant de l'idée que "ce n'est pas ce que nous sommes", les experts libéraux sont plus qu'enthousiastes à l'idée de rejeter la faute sur le Kremlin. Car il est impensable, bien sûr, qu'une colère populaire généralisée existe dans un pays comme la France, que le racisme soit un phénomène répandu dans l'Occident civilisé, ou que le sentiment omniprésent d'un effondrement imminent et inévitable de l'ordre mondial libéral habite l'esprit et le cœur d'un nombre croissant de personnes. Il est certain que c'est Poutine et ses partisans qui sont derrière tout ce qui va mal en Occident.
Cette ligne de pensée sert également un autre objectif, à savoir dissimuler le fait que le fascisme, en tant qu'idéologie, était en grande partie un représentant de l'idéologie occidentale typique, capitaliste et, oui, libérale. Aussi anti-individualiste que le fascisme prétende être, les principes fondamentaux qu'il a empruntés étaient indubitablement enracinés dans les traditions du libéralisme anglo-saxon. Les théories raciales défendues par Hitler et ses partisans sont loin d'être nouvelles, mais elles s'inspirent ouvertement du colonialisme britannique et du racisme institutionnel américain.
Les idées nazies d'une pyramide de races supérieures et inférieures étaient presque des copies conformes de la suprématie anglo-saxonne qui était à la base des États-Unis d'Amérique. N'oublions pas que, outre le symbolisme maçonnique et païen qui fait partie intégrante de l'héraldique américaine depuis le début, le dessin original du grand sceau des États-Unis comportait une référence flagrante aux "pays dont ces États ont été peuplés". Ces pays et ces peuples, considérés comme les seuls véritables citoyens de la nouvelle "république libre", étaient représentés par leur héraldique sur le blason proposé : L'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande, la France, la Hollande et l'Allemagne. En d'autres termes, chaque lieu est un territoire gouverné par des souverains anglo-saxons et culturellement assimilé au monde culturel germanique (l'Irlande et l'Écosse étant, à ce moment de l'histoire, fermement contrôlées par les souverains anglo-saxons de Londres).
Ce fait est toutefois très gênant pour les élites libérales de l'Europe contemporaine et de l'Amérique du Nord, car il menace directement la noble hagiographie libérale qui décrit un progrès constant de la société depuis le siècle des Lumières, caractérisé uniquement par les avancées scientifiques, le rationalisme, la liberté et la démocratie. Tout ce qui contredit cette interprétation de l'histoire, comme le développement de l'impérialisme et l'assassinat d'innombrables millions de personnes dans le Sud aux mains des puissances coloniales, est considéré comme une aberration ou tout simplement ignoré. Entrez dans l'ère actuelle, dans laquelle les États illibéraux du Sud commencent à se soulever et à réclamer leur place légitime sur la scène mondiale, et vous pouvez voir une raison parfaite pour la propagande occidentale de dépoussiérer le vieux journalisme jaune et l'incitation à la peur.
Il est toutefois difficile d'expliquer au public pourquoi il est censé haïr la Russie, l'Iran ou la Chine. D'autant plus que l'Occident devrait expliquer le contexte historique qui sous-tend les sentiments d'animosité à l'égard du noyau impérial. La guerre de l'opium, le coup d'État iranien de 1953 ou les invasions impérialistes de la Russie en 1918 sont difficiles à expliquer, même aux Occidentaux les moins soucieux de suprématie. Cependant, si vous leur faites croire que des hordes fascistes d'envahisseurs orientaux se massent aux portes de leur pays, il devient beaucoup plus facile d'amener l'opinion publique à soutenir la guerre. Ironiquement, c'est exactement le type de stratégie mentale utilisée par les nazis et les fascistes pour appeler à la guerre contre l'Union soviétique. Non seulement les élites libérales-capitalistes appellent à la guerre et à l'asservissement de l'Est et du Sud, mais, dans une tournure de rhétorique particulièrement cynique, elles le font sous couvert de "lutte contre le fascisme".
Il y a une autre raison pour laquelle "rejeter la faute sur les Russes" est une astuce si populaire de nos jours. La résurgence du mouvement populiste de droite, qu'il s'agisse des manifestations des chauffeurs routiers au Canada ou des partisans de Marine Le Pen en France, se compose généralement de deux groupes de personnes. D'une part, il y a les partisans d'une colère populaire légitime qui se laissent entraîner par un mouvement qui exige le changement. Il s'agit de personnes souvent peu politisées, mais motivées par des préoccupations très réelles qui affectent leur vie quotidienne : pauvreté, répressions, hausse du coût de la vie, criminalité galopante, services publics délabrés, etc. D'autre part, il y a ceux, souvent les responsables, qui servent fondamentalement les mêmes intérêts économiques et géopolitiques que les élites libérales et conservatrices contre lesquelles ils sont censés se rallier. Il s'agit souvent de leaders charismatiques qui comprennent que, plutôt que de mépriser ouvertement les masses, ils peuvent essayer d'utiliser et de guider la colère populaire en l'éloignant des causes réelles de leur souffrance et en la dirigeant vers des groupes au sein de la société auxquels ils attribuent la responsabilité de la situation.
C'est pour cette raison que, malheureusement, la montée de la colère populaire justifiée contre l'exploitation aux mains de la cabale libérale-néoconservatrice au pouvoir en Occident est souvent combinée à une islamophobie flagrante et à un suprémacisme blanc. Une grande partie de l'Occident s'est transformée en une impasse politique entre deux forces, toutes deux généralement destructrices. D'un côté, il y a l'élite traditionnelle, qui promeut l'économie néolibérale, le libre-échange, le capitalisme débridé, les valeurs éthiques libérales et, depuis peu, la cooptation du mouvement dit "woke". D'autre part, il y a la tendance populiste de droite, souvent même l'alt-right, caractérisée par un conservatisme moral, des tendances racistes, une forte intervention de l'État et des politiques judiciaires plus sévères.
La montée du mouvement dit de l'alt-right en Europe et en Amérique du Nord est devenue un fait indéniable de la vie politique contemporaine. L'élite libérale et néoconservatrice traditionnelle du monde occidental s'est montrée totalement incapable d'endiguer cette vague, à supposer même qu'elle cherche à l'arrêter en premier lieu. Mais bien sûr, les voix les plus racistes, islamophobes et ethnocentristes qui sont entrées dans le débat dominant en conséquence sont difficiles à faire rimer avec la propagande officielle de l'État occidental en tant que société pacifique et tolérante. D'où la nécessité de rejeter la responsabilité des causes internes, telles que l'augmentation rapide des niveaux de pauvreté, d'inégalité des richesses et de sans-abrisme et l'effondrement apparemment inéluctable du tissu moral de la société, sur des menaces externes inventées de toutes pièces, telles que la Russie.
Présenter la Russie comme le croque-mitaine de la montée du fascisme répond parfaitement aux objectifs des dirigeants occidentaux. Plutôt que de se concentrer sur les problèmes économiques, sociaux, moraux et éthiques très réels et profondément enracinés de l'Occident, y compris les contradictions fondamentales qui affligent le cœur libéral depuis des siècles déjà, les puissances de Washington, Londres, Paris et Bruxelles ont opté pour la stratégie de propagande séculaire consistant à rejeter la faute sur "l'autre". Il appartient désormais aux peuples occidentaux de faire la lumière sur cette campagne de mensonges.
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mardi, 16 janvier 2024
Alexandre Douguine: 2024. Vers une révolution européenne !
2024. Vers une révolution européenne !
Alexandre Douguine
Source: https://www.geopolitika.ru/article/2024-k-evropeyskoy-revolyucii
Cette année, l'Occident va connaître une révolution.
Il y a deux Occident : l'Occident mondialiste et l'Occident... ordinaire. Les mondialistes représentent l'Occident 1. Ce faisant, ils refusent de reconnaître qu'il n'y a personne d'autre qu'eux dans le monde. Ils insistent donc sur le fait qu'il n'y a pas de "deuxième" Occident, d'Occident-2. Mais il y en a un.
Nous, le monde multipolaire, devons reconnaître aussi clairement que possible l'existence de cet Occident-2.
Il se compose d'une variété de forces qui ne sont pas d'accord avec l'agenda mondialiste ultra-libéral des élites.
Il y a les gens de gauche, comme Sarah Wagenknecht et son nouveau parti. La "Sarah rouge" (une Valkyrie de double origine, iranienne et allemande) est en train de devenir le symbole de la gauche illibérale en Europe.
En Italie, Diego Fusaro, disciple du marxiste et antimondialiste Costanzo Preve, est un théoricien de la même tendance.
En France, nous avons Alain Soral, ainsi que Michel Onfray, Jean-Claude Michéa et Serge Latouche.
Ces hommes et femmes de gauche sont avant tout des ennemis du capital mondial. Ils se distinguent de la pseudo-gauche achetée par Soros : cette dernière est avant tout en faveur des LGBT, du nazisme ukrainien, du génocide de Gaza et des migrations incontrôlées, mais contre la Russie et ce que leurs maîtres capitalistes, eux-mêmes nazis libéraux, appelleraient le "fascisme".
Il y a aussi une composante de droite - mal en point, mais qui, dans de nombreux pays européens, représente la deuxième force politique la plus importante. Par exemple, Marine Le Pen en France.
En Allemagne, Alternative pour l'Allemagne et d'autres mouvements plus modestes gagnent en puissance. En particulier en Prusse (ex-RDA).
En Italie, malgré l'infirmité libérale de Meloni, la moitié droite de la société n'a pas progressé.
Et tout le populisme de droite n'a pas progressé non plus.
Mais à l'Ouest 2, ce sont surtout les gens ordinaires qui se dressent, ceux qui ne comprennent rien à la politique. Ils ne peuvent tout simplement pas suivre les demandes de changement de sexe, de castration forcée de leurs petits fils, de mariage avec des chèvres, d'arrivée et d'entretien d'un plus grand nombre d'immigrés et de maniaques ukrainiens sauvages, incapables d'une hygiène de base et de soins personnels, de manger des cafards, de réciter des prières telles celles de Greta Thunberg à l'heure du coucher et de maudire les Russes, qui ne leur ont rien fait de mal. L'homme ordinaire occidental, la petite bourgeoisie, est le pilier du soulèvement à venir. Cet homme ordinaire ne comprend plus les élites libérales. Il est irrémédiablement opposé à l'accélération de la dégénérescence et de l'avilissement que ces élites exigent de lui.
Le monde multipolaire doit aider la révolution européenne.
Les Occidentaux sont des gens ordinaires qui ne sont coupables de rien. Ils n'ont aucune chance de changer la situation démocratiquement, tout simplement parce qu'il n'y a plus de démocratie en Occident depuis longtemps, et que l'Occident 1 a établi une dictature libérale mondialiste directe - surtout, justement, sur l'Occident 2.
Il ne reste plus qu'une chose: chasser le pouvoir des usurpateurs par des moyens révolutionnaires.
Tel est l'agenda 2024 pour l'Europe.
Votre liberté est entre vos mains.
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Les manifestations paysannes allemandes
Les manifestations paysannes allemandes
par Joakim Andersen
Source: https://motpol.nu/oskorei/2024/01/15/de-tyska-bondeprotesterna/
Depuis une semaine, des manifestations massives de paysans paralysent une partie de l'Allemagne, des convois de milliers de tracteurs investissant le centre symbolique du pays. De nombreux agriculteurs et d'autres personnes se sont rassemblés devant la porte de Brandebourg pour manifester leur mécontentement à l'égard de l'actuel gouvernement de centre-gauche. Ce qui se passe est d'un intérêt historique contemporain, bien qu'il n'ait reçu qu'une couverture limitée de la part des grands médias. À bien des égards, les événements en Allemagne nous rappellent les manifestations paysannes aux Pays-Bas en 2022, sur lesquelles nous avons écrit l'article intitulé La rébellion des paysans néerlandais ( http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/07/16/la-rebellion-des-paysans-neerlandais.html). En même temps, il y a des différences entre les deux révoltes.
Dans les deux pays, il s'agit de la lutte des classes, non pas tant au sens marxien qu'au sens post-marxien, lequel est plus compatible avec ce qu'il est convenu d'appeler "la droite"; ce concept de lutte a été développé par Samuel Francis dans son ouvrage posthume Leviathan & It's Enemies, où le conflit se situe entre les couches managériales, les bureaucrates des secteurs public et privé, d'une part, et les "gens ordinaires", d'autre part. Cet aspect du conflit est l'aspect populiste, le conflit d'intérêts entre le peuple et l'establishment. Il y a un facteur économique, les agriculteurs réagissant aux projets du gouvernement de réduire les avantages fiscaux sur leur carburant. Il y a également un facteur politico-économique, les agriculteurs réagissant à un cadre réglementaire complexe et flou. Une différence intéressante entre les Pays-Bas et l'Allemagne semble être que les agriculteurs allemands sont jusqu'à présent représentés par des organisations ayant un pied dans l'establishment, alors qu'aux Pays-Bas, il y avait un élément plus net qui permettait d'assimiler le soulèvement à des "grèves sauvages".
Dans le même temps, le mécontentement à l'égard du gouvernement unit les agriculteurs allemands au grand public, car beaucoup de citoyens lambda ont été touchés par les mesures d'austérité économique. En conséquence, le soutien aux agriculteurs est important, beaucoup les considérant comme des représentants de la population, les encourageant ou leur offrant du café. Un sondage d'opinion a montré que 81% des personnes interrogées étaient favorables aux protestations des agriculteurs. C'est l'AfD (Alternative pour l'Allemagne) qui bénéficie du plus grand soutien, avec 98%, mais les électeurs sociaux-démocrates et verts ne sont pas en reste (70% et 61% respectivement). Les manifestations coïncident avec un rejet record du gouvernement en place, dont trois électeurs allemands sur quatre ne sont pas satisfaits, selon un autre sondage. Il s'agit là d'un aspect national.
Outre les facteurs économiques, il existe un aspect intangible. Les agriculteurs expriment une vision plus ancienne de la relation entre la terre et l'agriculture, avec des affiches telles que "stirbt der Bauer stirbt das Land" ("si l'agriculteur meurt, la terre meurt"). Il s'agit d'une marginalisation à la fois perçue et bien réelle dans le récit public, qui traite aujourd'hui de groupes complètement différents de ceux des habitants de la campagne. Le complexe d'idées exprimé par les agriculteurs se retrouve traditionnellement plus souvent à droite, où la campagne est considérée comme le cœur de la nation. Compte tenu des tendances industrielles de l'agriculture, cette relation n'est pas sans poser de problèmes, mais les agriculteurs en tant que représentants symboliques et politiques du peuple constituent une évolution intéressante et quelque peu inattendue. Surtout lorsqu'elle a lieu en Allemagne, le cœur de l'Europe dans un sens bien plus vaste que simplement géographique. C'est l'aspect de droite, voire de droite profonde, des protestations, même s'il ne peut être que trop vaguement perçu jusqu'à présent.
En tout cas, cela semble être perçu même par l'establishment, puisque presque chaque article sur les manifestations contient des paragraphes obligatoires, souvent recyclés, sur les "préoccupations de l'extrême droite", les "extrémistes de droite" qui tentent d'"infiltrer" les manifestations, etc. Ces paragraphes expriment les névroses de l'establishment et sont en même temps des outils familiers de la politique conventionnelle pour stigmatiser le mécontentement et les opinions des gens ordinaires. Il convient toutefois de noter que lors de manifestations de ce type, de nombreux participants se rendent compte que la catégorie "extrémistes de droite" est une catégorie artificielle, les électeurs de l'AfD et d'autres ne sont pas nécessairement différents des autres citoyens ordinaires qui en ont assez de la politique. Ce qui est intéressant dans ce contexte, c'est que l'AfD, d'une part, a voté en faveur de la politique à laquelle les agriculteurs s'opposent et, d'autre part, soutient les manifestations. En même temps, il ne faut pas exagérer l'importance des manifestations. Aux Pays-Bas, le parti agricole BBB a remporté un succès électoral significatif après 2022, en partie en prenant des électeurs à d'autres partis de droite. Cependant, l'importance des manifestations ne doit pas non plus être considérée indépendamment de l'histoire contemporaine; cela fait partie d'un conflit à long terme, en cours, dans lequel l'une des parties devient de plus en plus consciente des lignes de conflit et de plus en plus habituée à occuper physiquement les centres symboliques du pouvoir. Ce dernier point peut rappeler les soulèvements paysans médiévaux, mais ce n'est pas le cas du premier. Les conditions sont différentes aujourd'hui, pour le meilleur ou pour le pire, ce qui signifie que le cycle historique des révoltes paysannes qui éclatent et sont réprimées ne se répétera pas nécessairement aujourd'hui. Le fait que les aspects populistes, nationalistes et de droite coïncident largement dans le scénario actuel en est la preuve.
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Fabio Vighi et le scénario multi-crise du capitalisme
Fabio Vighi et le scénario multi-crise du capitalisme
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2024/01/05/fabio-vighi-ja-kapitalismin-monikriisiskenaario/
"Comment est-il possible qu'au milieu du déclin socio-économique et de la violence militaire sadique [normalisation du massacre de Gaza], les marchés boursiers occidentaux jouissent d'un phénoménal bal du Père Noël à la fin de l'année 2023 ?", s'interroge Fabio Vighi, professeur à l'université de Cardiff.
"Le lien de causalité entre la politique monétaire, l'hyper bulle, le secteur financier euphorique et les guerres et urgences en cours se cache sous nos yeux", suggère le chercheur italien. "Et pourtant, nous choisissons de l'ignorer".
Le gel des taux d'intérêt annoncé par la Réserve fédérale américaine à la fin de l'année, combiné au fait que le complexe industriel de guerre entretient des conflits géopolitiques en Ukraine, à Gaza et maintenant en mer Rouge, a poussé les marchés financiers occidentaux vers des sommets étonnants.
L'assouplissement de la politique monétaire est une raison évidente de la pingrerie du marché. La tendance à la réduction des taux d'intérêt est "une bouée de sauvetage prévisible pour les marchés financiers dépendants du crédit, dont les entreprises zombies devront faire face à des remboursements de dette décourageants en 2024 et 2025".
Dans la théorie économique de Vighi, "les crises et les projets militaires sont conçus pour éviter le carnage des marchés et les pièges de la dette souveraine". Il réitère son point de vue selon lequel "l'illusion d'un capitalisme ultra-financiarisé est maintenue en vie par la suppression artificielle des rendements obligataires (coûts du service de la dette ou paiements d'intérêts)".
À cet égard, même la guerre fait des merveilles: même la menace d'une guerre augmente le flux de liquidités sur le marché obligataire, ce qui fait baisser les rendements et ouvre la porte aux liquidités pour gonfler à nouveau les bulles boursières.
Des liquidités bon marché permettent de gagner du temps. Si la Réserve fédérale américaine (et les banques centrales qui en dépendent) ne parvenait pas à réduire les taux d'intérêt et à imprimer de l'argent magique, l'ensemble de l'économie pourrait s'effondrer. Cependant, la tentative de "sauver le système" en y injectant de plus en plus d'argent ne fera qu'affaiblir le pouvoir d'achat des monnaies fiduciaires et alimenter une nouvelle vague d'inflation.
Dans ce contexte, selon M. Vighi, "les conflits géopolitiques mondiaux jouent un rôle stratégique crucial". Les dirigeants politiques et les milieux financiers ont "réussi à créer un scénario idéal de multi-crise". En d'autres termes, "ils peuvent jouer à plusieurs tables et disposer de plusieurs boutons rouges sur leurs écrans tactiles".
La dernière étape du jeu de la récession politique et économique mondiale est l'escalade de la guerre à Gaza. En mer Rouge, plaque tournante du commerce mondial et en particulier des échanges entre l'Asie et l'Europe, les rebelles houthis du Yémen, solidaires de la cause palestinienne, ont attaqué des cargos affiliés à Israël.
La perturbation de l'une des plus importantes routes commerciales du monde a déjà entraîné une forte hausse des coûts de transport et d'assurance, les entreprises devant acheminer leurs marchandises sur des routes maritimes plus longues.
Les États-Unis ont donc formé une coalition et lancé l'opération "Prosperity Guardian", au nom comique, pour protéger les cargos commerciaux et les pétroliers en partance pour le canal de Suez.
Le conspirationniste Vighi soupçonne cependant que l'objectif de l'opération est à l'opposé de ce qui est publiquement annoncé. Et si son but n'était pas de protéger le commerce mondial, mais de "déclencher une récession généralisée par le biais d'un incident contrôlé, suivi d'une nouvelle intervention militaire et d'un retournement plus rapide des baisses de taux d'intérêt et des liquidités obtenues d'un clic de souris" ?
"Le casino financier d'aujourd'hui, basé sur la dette, cherche désespérément des boucs émissaires pour son addiction au crédit. Comme à l'époque de Corona, les crises géopolitiques et la création de liquidités vont de pair. Nous nous dirigeons maintenant vers une récession qui est intrinsèquement désinflationniste, voire carrément déflationniste", explique M. Vighi.
Ce n'est qu'une fois qu'une telle récession aura été officiellement attribuée au chaos extérieur que les vannes seront ouvertes. En d'autres termes, les banquiers centraux sont prêts à tout pour annoncer une récession (que nous vivons déjà en plein milieu), mais ils sont encore plus prêts à trouver des victimes.
En 2024, le fossé entre l'économie et les marchés boursiers se creusera davantage, ce qui explique pourquoi Vighi suppose qu'une sorte de "fin de partie" se profile à l'horizon. À un moment donné, la "bulle de tout" éclatera. "D'ici là, le système de contrôle physique du peuple devra être mis en place, car l'infrastructure de contrôle monétaire (qui contrôle la politique monétaire flottante) ne fonctionnera plus. Le Nouvel Ordre Mondial a donc besoin du totalitarisme.
Vighi continue d'affirmer que la mise en scène pandémique était la première étape claire dans cette direction, testant, entre autres, la façon dont le chaos et l'instabilité mondiaux peuvent être maîtrisés. Il sera bientôt à nouveau nécessaire d'attiser la "panique mondiale". Pour la plupart des gens, une brève pause suffira à faire oublier les excès de l'ère coronaviresque et ils seront bientôt prêts à se soumettre à nouveau aux règles du nouvel "état d'urgence".
Vighi s'étonne que presque personne ne semble intéressé par une "réflexion sérieuse sur la nature destructrice du capitalisme de crise". Il est plus facile d'accepter passivement la manipulation et la propagande, ou de se contenter de moraliser et de blâmer.
Comme lors de la période précédant la crise financière de 2007-2008, les choses sont bien pires sous la surface que ne le laissent entendre nos "dirigeants", à la différence près que, cette fois, les plans de sauvetage ne suffiront pas. "Comme on dit, le gouvernail ne fonctionne pas lorsque l'on tombe d'une falaise", a déclaré M. Vighi.
Selon le discours des gouvernants, l'inflation est toujours sous contrôle. En effet, au cours des deux dernières années, "nous n'avons connu que les premiers symptômes d'une maladie inflationniste structurelle qui continue à se propager sous le couvert de la désinformation et qui explosera inévitablement dans une nouvelle vague dévastatrice de dévaluation monétaire".
Une partie du problème réside dans le fait que "à un niveau existentiel profond, la grande majorité des classes moyennes actuelles s'identifie toujours à l'utopie d'une croissance sans fin de la consommation", ayant des "crises de panique face à la perte de leur pouvoir d'achat et de leur statut". Vighi a probablement raison dans son évaluation sceptique selon laquelle cette panique ne "conduira pas à une prise de conscience significative de l'effondrement du système".
Au contraire, les gens "ont tendance à chercher le salut en acceptant une "nouvelle normalité" qui exige des doses croissantes d'"ignorance active" face à la barbarie débridée déclenchée par les flux de capitaux transfrontaliers".
Le plus triste avec Vighi, c'est que nous sommes collectivement incapables d'imaginer la possibilité d'un "autre monde". Derrière le conformisme de la plupart des gens se cache un attachement désespéré aux privilèges socio-économiques du mode de vie capitaliste.
La voix de l'autorité qui promet le salut suite au virus est la même que celle qui promet le salut par l'effondrement économique. Vighi affirme qu'un esprit réfléchi dans les circonstances actuelles devrait remettre en question "tout idéal de solidarité mobilisé par le pouvoir capitaliste", qu'il s'agisse de "la crise sanitaire mondiale", de "la guerre de Poutine" ou de "l'attaque du Hamas".
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lundi, 15 janvier 2024
Changement de stratégie médiatique: ce n'est pas Poutine qui est isolé, mais l'Occident en état de siège
Changement de stratégie médiatique: ce n'est pas Poutine qui est isolé, mais l'Occident en état de siège
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/cambia-la-strategia-dei-media-non-e-putin-ad-essere-isolato-ma-loccidente-sotto-assedio/
Presque un miracle: sur La 7, quelqu'un a compris que ce n'est pas Poutine qui est isolé, dans le monde, mais l'Occident. Peut-être que l'information atteindra, tôt ou tard, les pleurnichards de Tg5 et de la RAI qui sont occupés à raconter une vérité alternative depuis Kiev et Tel Aviv. Mais il n'y a aucune illusion d'honnêteté intellectuelle à avoir devant les organes de désinformation. Seules les stratégies ont changé.
Car on s'est rendu compte que le triomphalisme anti-Poutine et pro-Yankee ne payait pas. L'opinion publique italienne et internationale était parfaitement capable d'évaluer les mensonges de la désinformation indécente. Tout comme on s'est rendu compte que le boucher Netanyahou ne convainquait même pas l'opinion publique pro-israélienne. Il fallait donc changer de registre.
Et l'on s'est tourné vers l'appel aux armes du monde blanc assiégé par toutes les personnes de couleur partout dans le monde. Nous, les bons, les démocrates, les exportateurs de paix par les bombes, sommes attaqués par un monde mauvais qui ne veut pas de notre démocratie, de notre mode de vie, de nos multinationales. Nous devons nous défendre. Nous devons bombarder davantage, nous devons exterminer certaines populations de la planète. Exterminer un peuple pour en éduquer 100.
C'est là le mode de vie américain. Exactement. C'est l'américanisation de l'Occident qui passe d'abord par l'américanisation de l'Europe. C'est-à-dire la destruction de l'Europe. Qui existe dans la mesure où elle est profondément différente des États-Unis.
Paradoxalement, les attaques contre les Blancs, contre le pouvoir blanc, ne partent donc pas des anciens pays coloniaux mais des États-Unis eux-mêmes. Cela démontre l'échec de toutes leurs politiques d'inclusion, d'intégration.
Mais, en fin de compte, Washington s'en accommode parfaitement. Car le front avec le reste du monde ne passe pas par les États-Unis, à l'exception de la frontière avec le Mexique. Il passe par l'Europe, une partie du continent eurasien qui, en réalité, comprend également l'Afrique. C'est donc l'Europe qui doit traiter avec ses voisins. Et qu'elle aura de plus en plus de mal à le faire si elle devient un avant-poste des intérêts américains en totale opposition avec ceux de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe elle-même.
Mais plutôt que de réfléchir à de nouvelles relations géopolitiques, les majordomes de Rimban-Biden préfèrent se poser en victimes d'un monde cruel qui ne veut pas se soumettre au bien universel correspondant aux intérêts de Washington et de Wall Street. Avec l'aide de journalistes alignés et couverts.
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Vladislav Deinego : L'Europe trahie par les États-Unis et l'Ukraine
Vladislav Deinego : L'Europe trahie par les États-Unis et l'Ukraine
Lucas Leiroz
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/vladislav-deinego-europa-traida-pelos-eua-e-pela-ucrania
Le conflit actuel en Ukraine est le résultat direct de l'échec des accords de Minsk.
Entre 2014 et 2015, la Russie et l'Union européenne ont mené des négociations entre les républiques séparatistes du Donbass et le gouvernement de Kiev, parvenant à un protocole mutuellement bénéfique qui espérait garantir la paix régionale. Cependant, les termes du pacte n'ont jamais été respectés par le régime ukrainien, qui a continué à attaquer constamment les républiques et à faire avancer son projet de "dé-russification" et de nettoyage ethnique.
Selon l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel, les accords n'ont pas échoué, mais ont rempli leur véritable objectif: préparer l'Ukraine à une guerre contre la Russie dans un avenir proche. Commentant le début de l'opération militaire spéciale de Moscou et l'escalade du conflit dans le Donbass, l'ancienne chancelière allemande a déclaré que cette confrontation était attendue depuis le début, le cessez-le-feu établi à Minsk n'agissant que comme un moyen d'apaiser temporairement les tensions, permettant à Kiev de gagner du temps.
Cependant, cela ne semble pas être l'avis de certains autres membres qui ont également été profondément impliqués dans les négociations dans la capitale biélorusse. J'ai récemment eu l'occasion de me rendre dans la région du Donbass en tant que correspondant de guerre. J'y ai interviewé un certain nombre de dirigeants locaux, d'hommes politiques et de fonctionnaires, dont le ministre des affaires étrangères de la République populaire de Lougansk, Vladislav Deinego, qui était l'un des négociateurs du processus de Minsk.
Au cours de notre conversation, j'ai demandé au ministre son avis sur l'échec des accords de Minsk et je l'ai entendu expliquer longuement comment la situation était devenue incontrôlable et avait dégénéré en guerre. Selon M. Deinego, Mme Merkel ment lorsqu'elle affirme que l'objectif a toujours été de préparer l'Ukraine. Pour lui, l'Europe avait un véritable intérêt à parvenir à la paix dans la région et à stabiliser ses relations avec la Russie, en évitant une escalade militaire qui mettrait en péril l'ensemble de l'architecture de sécurité continentale.
Deinego affirme que Kiev voulait une guerre totale depuis le début. Le ministre explique qu'avant la conclusion des accords de Minsk, les séparatistes ont tenté de résoudre la situation de diverses manières sur le plan diplomatique. Après l'échec des moyens non militaires, les républiques ont proposé à Kiev de limiter quelque peu les combats afin d'éviter les pertes civiles.
Elles ont d'abord proposé d'interdire l'utilisation de l'artillerie et de l'aviation, ce que Kiev a rapidement refusé. Ensuite, les dirigeants du Donbass ont tenté d'établir des zones de sécurité, limitant l'utilisation d'armes lourdes en fonction de leur distance par rapport aux zones civiles. Dans ce modèle, l'artillerie ne serait autorisée que dans les régions éloignées des villes habitées, tandis qu'à la "ligne zéro", les combats seraient limités à l'utilisation régulière de l'infanterie, empêchant ainsi les civils d'être touchés par les armes lourdes. Néanmoins, l'Ukraine a nié l'existence d'un tel accord.
Cette insistance du régime néo-nazi à mener une guerre totale contre les séparatistes, selon le ministre, a suscité de réelles inquiétudes parmi les Européens. Plus les incursions ukrainiennes sont profondes, plus les attaques se rapprochent des frontières russes, exacerbant la crise sécuritaire. En pratique, la situation pourrait à tout moment évoluer vers une violence absolue dans laquelle Moscou serait contraint d'intervenir, générant un conflit majeur en Europe. Cette situation inquiète les membres de l'UE, en particulier l'Allemagne, qui est très dépendante de son partenariat avec la Russie.
En tant que principal importateur de gaz russe et tributaire de l'amitié avec Moscou pour garantir sa stabilité économique et sociale, Berlin s'est fortement impliqué dans le processus diplomatique pour tenter de mettre fin au conflit, ou du moins de le geler. C'est pourquoi l'Allemagne a été le principal négociateur du côté de Kiev à Minsk, tandis que la Russie négociait en faveur des républiques du Donbass. En ce sens, après de nombreuses négociations, le pacte a finalement été signé, établissant des mesures telles qu'un cessez-le-feu, la libération de prisonniers et le respect de l'autonomie politique des régions russophones.
Deinego estime que la mise en œuvre effective des accords serait le meilleur scénario pour les Européens, car elle garantirait la stabilité des relations entre la Russie et l'UE, malgré l'hostilité des Ukrainiens à l'égard de Moscou. Cependant, comme on le sait, Kiev n'a jamais respecté les conditions de Minsk et la violence s'est poursuivie dans la région, même si l'intensité des combats a manifestement diminué. M. Deinego estime que cela n'a jamais été dans l'intérêt de l'Europe et que, en fait, l'évolution du conflit a montré l'échec de la diplomatie européenne.
En effet, à l'époque, les relations Russie-UE étaient florissantes, malgré la rivalité idéologique et géopolitique. Il n'y avait aucune raison pour que les Européens acceptent de participer à un plan de guerre dans lequel ils seraient gravement lésés. Cela nous amène à penser que d'autres sont intervenus pour aggraver la crise, sans tenir compte des intérêts européens. Les États-Unis, qui ont toujours voulu la guerre avec la Russie, en sont certainement responsables.
Les circonstances montrent que Washington a probablement profité de la "stabilité" générée par les accords de Minsk pour préparer Kiev à agir par procuration contre la Russie. Les Européens n'ont jamais participé à ce plan et ont été trahis par l'OTAN, tout comme les Russes. Aujourd'hui, l'Europe continue d'être victime des plans de guerre de l'OTAN, contrainte par les États-Unis d'imposer des sanctions suicidaires contre la Russie, qui affectent sa propre économie.
L'avis d'une personne impliquée dans le processus de Minsk est essentiel pour montrer les vraies raisons du conflit. Dans la pratique, Deinego démontre que les relations entre les États-Unis et l'UE sont semi-coloniales, les Européens étant utilisés par Washington dans des plans de guerre, sans que leurs intérêts soient respectés.
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Césarisme ou juristocratie: la fracture inattendue dans les démocraties contemporaines
Césarisme ou juristocratie: la fracture inattendue dans les démocraties contemporaines
Raphael Machado
Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/cesarismo-ou-juristocracia-inesperada-bifurcacao-das-democracias-contemporaneas
Nous avons été élevés dans l'idée que le terme "démocratie libérale" était pratiquement un nom composé, et nous nous sommes politiquement habitués à considérer que toute démocratie est libérale et que tout libéralisme est démocratique. Les exceptions étaient des accidents et des distorsions historiques, facilement rejetées.
Cette perspective était également associée à un certain optimisme pseudo-messianique, comme chez Francis Fukuyama, qui prédisait que cette formule de "démocratie libérale", dont la vérité et la supériorité avaient été démontrées par le triomphe de l'Occident suite à la guerre froide, deviendrait effectivement universelle.
Chaque pays du monde, de l'Islande à l'Érythrée, de la Bolivie au Cambodge, deviendrait une petite copie des États-Unis (ou de la France), avec "l'État de droit", la primauté des droits de l'homme, l'économie de marché, l'égalitarisme abstrait (le "voile d'ignorance" de Rawls), les centres commerciaux et les magazines Playboy, et tout ce que nous avons appris à identifier au "modèle occidental" au début des années 90.
Le processus d'ingénierie sociale planétaire appelé "globalisation" a certes progressé jusque dans les coins les plus inhospitaliers de la planète, mais la "McDonaldisation" du monde ne s'est pas accompagnée d'une amélioration objective des conditions matérielles des secteurs productifs (prolétariat, paysannerie et classe moyenne) dans le premier ou le tiers monde.
Au contraire, dans le sillage des "Reaganomics", les salaires dans la plupart des pays n'ont plus suivi l'augmentation de la productivité. On a assisté à une poussée vers la déréglementation du travail et la déstabilisation économique, accompagnée d'une déterritorialisation des entreprises. Si, d'un côté, cela a accéléré l'accumulation du capital, de l'autre, cela a commencé à pousser la classe moyenne vers le bas et le prolétariat vers le précariat.
D'autres processus ont accompagné le phénomène, selon les pays ou les continents. Par exemple, l'Europe a vu l'annulation directe de la volonté populaire face à tout résultat jugé négatif lors des référendums sur l'adhésion à l'Union européenne; la solution trouvée par les élites a été de répéter les référendums autant de fois qu'il le fallait pour obtenir finalement une approbation. À cela s'ajoute l'augmentation vertigineuse de la criminalité au cours des 30 dernières années, liée à l'affaiblissement des contrôles aux frontières et à l'immigration de masse.
En ce sens, il y a des "gagnants et des perdants" en matière de mondialisation. Dans l'utopie de la "fin de l'histoire", certains ont manifestement des existences plus utopiques que leurs concitoyens.
C'est la perception de cette aggravation des contradictions et du degré croissant d'aliénation des élites par rapport au peuple qui a donné naissance au phénomène (complexe et généralement mal compris) du populisme. En théorie, le processus continu d'accumulation et d'aliénation du capital a transformé les couches "triomphantes" des élites nationales en élites transnationales dotées d'un caractère déraciné et nomade. Cette élite n'est plus composée de travailleurs-entrepreneurs, qui commandent leur "force de travail" depuis l'usine ou l'entreprise, comme des capitaines d'industrie (et qui ont donc toujours une relation directe avec leur propre communauté, malgré les contradictions de classe); mais d'une sorte de caste purement financiarisée, anonyme, sans visage, déconnectée du processus de production et de l'espace physique et social même dans lequel ces relations socio-économiques se déroulent.
Ce détachement fait perdre une certaine sensibilité réaliste qui fait la longévité des élites dirigeantes. Il en résulte que les programmes égocentriques des élites ne sont plus reconnus par les masses; ce rejet s'exprime à travers la démocratie "sacrée", dans les défaites électorales des partis identifiés à ces intérêts élitistes. Quelle n'est pas la surprise des peuples lorsque, face à des résultats "désagréables" lors de référendums ou d'élections, les élites recourent à divers mécanismes (vides juridiques, précédents obscurs, analogies stupides, allégations d'exception ou de "force majeure", etc.).
Le sens classique de la démocratie comme gouvernement des citoyens par la méthode majoritaire, voire comme expression juridico-institutionnelle de la volonté générale rousseauiste, est confondu avec ses "appendices" libéraux jusqu'au paroxysme, culminant dans l'auto-inversion. Les élites en arrivent à la conclusion que pour sauver la "démocratie", elles doivent la suspendre.
En d'autres termes, on ne peut plus "faire confiance" au peuple. Il est trop "stupide", trop "conservateur", encore "attaché aux superstitions religieuses", etc. Ils ne sont donc pas "prêts pour la démocratie". On ne peut pas lui faire confiance pour prendre les "bonnes décisions", il faut donc créer des mécanismes pour "gérer" la démocratie, l'orienter dans la "bonne direction", quitte à aller à l'encontre de ce qui est manifestement l'opinion majoritaire, voire à empêcher le peuple d'exprimer son point de vue.
Cette gestion de la démocratie par des élites "éclairées" peut se faire par une myriade de méthodes, mais le moyen qui s'est avéré le plus efficace au cours des 30 dernières années semble avoir été la judiciarisation de toutes les questions sociales, c'est-à-dire le transfert du "dernier mot" sur chaque conflit ou controverse entre les mains du pouvoir judiciaire de chaque pays.
À cet égard, il est facile de comprendre pourquoi le pouvoir judiciaire est un outil intéressant: dans la plupart des pays, il n'est pas élu, de sorte que les positions de ce pouvoir ne sont pas soumises au principe démocratique, la racine du "problème"; pour la même raison, comme il n'y a pas de mandats, les juges en position permanente sont mieux placés dans leurs positions, le pouvoir judiciaire devenant une sorte d'"État profond", un corps permanent de fonctionnaires mieux placés pour influencer la direction de l'État que les politiciens en rotation permanente. Il va sans dire que le caractère "méritocratique" de la magistrature, compte tenu de la quasi indigence intellectuelle qui a caractérisé les pouvoirs législatif et exécutif dans de nombreux pays du monde, est également pertinent.
Mais ce rôle hypertrophié assumé par le pouvoir judiciaire n'est pas apparu soudainement comme une solution d'urgence à un problème conjoncturel.
Il faut ici souligner le rôle de la consolidation du néo-constitutionnalisme en tant que fondement théorique et institutionnel qui a rendu possible la transformation de la démocratie en juristocratie. Par néo-constitutionnalisme, nous entendons l'idéologie qui : a) affirme la suprématie de la Constitution, des principes et des normes qu'elle contient, dans l'ordre juridique ; b) soumet tous les actes exécutifs, législatifs et judiciaires au contrôle concentré d'un seul organe (la Cour suprême); c) lie le droit à la morale; d) place la défense et la promotion des soi-disant "droits de l'homme" comme une fonction de l'État et de la loi.
Le fait même que de nombreuses personnes considèrent certainement toutes ces caractéristiques comme "naturelles", "évidentes", "consensuelles", etc., plutôt que comme le fruit d'un choix idéologique spécifique, une option parmi d'autres, montre que le travail des défenseurs de la Juristocratie a été bien fait et que ses racines sont profondes; que le problème n'est pas un juge de la Cour Suprême occupant actuellement l'un de ses sièges, mais un système qui a été cultivé pendant des décennies.
Comme antidote à la normalisation, il suffit de rappeler que cet activisme judiciaire typique de la Juristocratie est une importation anglo-saxonne qui va à l'encontre de la tradition romano-germanique, dans laquelle le juge est un bureaucrate apolitique éloigné de la prise de décision sur les questions fondamentales. En fait, le néo-constitutionnalisme a été conçu dans le contexte d'un prétendu dépassement d'une tradition "positiviste" responsable de l'Holocauste.
La Constitution cesse alors d'être un document politique fondateur, dont l'objectif principal serait d'organiser l'État et de servir de guide et de paramètre aux administrateurs et aux législateurs, pour devenir un document normatif, dont les principes sont immédiatement applicables dans toute affaire portée devant un juge, selon l'interprétation que ce dernier fait des normes constitutionnelles.
Dès lors, le droit ne peut plus être séparé de la morale, dont le contenu est donné par l'idéologie des droits de l'homme, qui gagne en popularité et en consensus comme base commune pour établir des relations entre des peuples et des cultures si différents.
Idéalement, cette morale des droits de l'homme devrait être incorporée dans la Constitution, comme son noyau et comme l'axe herméneutique non seulement du texte constitutionnel lui-même, mais aussi de tout le système juridique - la Cour suprême décidant des éventuelles contradictions, ainsi que de l'interprétation correcte à donner aux règles, à la lumière de ces principes.
Il va sans dire que l'idéologie des droits de l'homme n'est pas une construction nationale (elle est le fruit d'un travail intellectuel et militant qui se déroule dans des organisations transnationales et des congrès académiques internationaux, et qui est en perpétuelle expansion), que le résultat est que les règles changent toujours sans que le peuple ou ses représentants élus n'aient changé quoi que ce soit - d'une année à l'autre, la Cour suprême d'un pays, interprétant les mêmes règles, mais déjà à la lumière des nouveaux "droits de l'homme" inventés à New York, Bruxelles et Genève, fait de ce qui était auparavant permis un délit pénal, ou autorise ce qui était auparavant interdit.
Récemment, par exemple, la Cour suprême du Mexique a dépénalisé l'avortement, alors que certains sondages d'opinion indiquent que la majorité des Mexicains sont opposés à l'avortement. Qu'en est-il du principe démocratique ? La juristocratie éclairée, dans son herméneutique des droits de l'homme, "comprend" que le "droit de l'homme" à l'avortement l'emporte sur la démocratie en tant que valeur universelle.
Le raisonnement sous-jacent est aussi impénétrable que les paroles des sibylles de Delphes. On n'explique pas, par exemple, pourquoi les juges et les juristes devraient être considérés comme de meilleurs "porte-parole" des droits de l'homme que le peuple lui-même, par le biais du vote. Ou pourquoi, lorsqu'il y a un conflit dans une nation entre différents droits de l'homme ou entre un droit de l'homme et un autre principe supposé universel, ce sont les juges et les juristes qui devraient décider ce qui est le plus important, et non le peuple, que ce soit par le biais du vote ou de la démocratie directe.
Cette logique d'affaiblissement et de discrédit de la démocratie réelle n'est cependant pas légitimée par des attaques verbales contre la démocratie. Au contraire, l'accélération de la dilution de la démocratie est directement proportionnelle à la défense verbale et rituelle de la démocratie et à la demande de sanctions draconiennes pour ceux qui sont coupables (ou soupçonnés) de l'attaquer. En effet, la consécration du concept de démocratie, achevée après l'effondrement du totalitarisme, ne permet pas de l'abandonner. Il faut donc imposer un régime de révision permanente du contenu du concept, tandis que son nom est crié de plus en plus fort, comme un slogan vide, pour détourner l'attention de l'opération.
Ce type d'opération ne peut que conduire à un discrédit de la démocratie elle-même. Il y a quelques semaines, l'Open Society a publié un sondage indiquant que près de 40% des personnes âgées de 18 à 35 ans soutiendraient un dirigeant fort qui se débarrasserait des élections et des assemblées législatives, à condition qu'il puisse garantir une série de besoins et d'exigences populaires.
Il convient de noter que de nombreux pays avaient déjà commencé à adopter ce que l'on appelle le "contrôle concentré de la constitutionnalité" (dans lequel la suprématie de la Constitution sur le reste du système juridique est garantie par un organe judiciaire spécifique qui juge de la constitutionnalité des normes). Cela signifie que lorsque le néo-constitutionnalisme s'est développé et que les constitutions ont été vulgarisées dans les manifestes néo-lumières, les conditions institutionnelles étaient déjà parfaites pour que les juges de la Cour suprême aient un pouvoir beaucoup plus important que les pouvoirs législatif et exécutif, ce qui n'a été pleinement réalisé qu'au cours des dernières années.
Ce différentiel de pouvoir n'est pas seulement important pour des raisons institutionnelles, mais aussi pour des raisons de légitimité. Le pouvoir judiciaire s'est donné un certain caractère de "sainteté", les juges étant considérés comme les champions de la nouvelle morale cosmopolite, investis d'une mission sacrée de civiliser les pays du monde, et leur auto-attribution a été reconnue par la classe journalistique, une grande partie du monde universitaire, les organisations internationales, les ONG, etc.
En ce sens, si les raids entre l'exécutif et le législatif sont considérés comme une simple lutte de pouvoir ou comme une tentative d'équilibrer les relations entre les pouvoirs, toute attaque similaire de l'exécutif ou du législatif contre le judiciaire est considérée comme une "attaque contre la démocratie", une "menace pour les institutions", un "risque de dictature", etc.
Si dans une démocratie digne de ce nom, la légitimité suprême est incarnée par la fonction élue à la majorité (généralement l'exécutif), dans le système actuel au Brésil et dans plusieurs pays du monde, la légitimité suprême (du moins selon tous ceux dont la voix a porté) est incarnée par une caste oligarchique et perpétuelle de spécialistes dont les valeurs sont manifestement incompatibles avec les valeurs du peuple.
Cette "légitimité" auto-attribuée et reconnue par les élites formatrices de l'opinion garantit au pouvoir judiciaire une "carte blanche" pour l'activisme judiciaire qui va de pair avec le néo-constitutionnalisme et lui donne une orientation. Si le néo-constitutionnalisme est un phénomène aux racines européennes, bien que construit en dialogue avec le monde juridique américain, l'activisme judiciaire est une importation fondamentalement yankee, dont les racines se trouvent dans le rôle prépondérant de la figure du "juge" dans la structure sociopolitique américaine.
Une généalogie métapolitique du phénomène nous conduirait nécessairement au "légalisme" anglo-saxon avec des racines puritaines (qui, à son tour, a ses racines dans le légalisme juif), comme source à la fois de l'idée de la "règle de droit" et du rôle plus actif de la figure du "juge" et, plus tard, du juge en tant que promoteur de la moralité publique (qu'il soit puritain ou, aujourd'hui, libéral-progressiste).
Avec la "constitutionnalisation" du droit, la Cour suprême des États-Unis a été le protagoniste de l'imposition de changements législatifs à grande échelle, de sa propre initiative, surtout à partir de la fin des années 1940, en exorbitant les lois sous prétexte de "combler des lacunes" ou de "garantir les droits fondamentaux".
Dans le cas du Brésil, le phénomène de l'activisme judiciaire est apparu avec force surtout depuis la Sixième République, dont la Constitution, patchwork plein de contradictions et de demi-mesures et de tentatives de concilier l'inconciliable, a été construite précisément dans l'esprit du néo-constitutionnalisme d'inspiration américaine.
Le discours utilisé dans les facultés de droit pour légitimer l'activisme judiciaire et la judiciarisation de toutes les relations sociales est d'une nature antidémocratique flagrante, ce qui passe évidemment inaperçu pour la plupart des étudiants. L'explication avancée, en particulier depuis l'affaire Mensalão, est que les pouvoirs exécutif et législatif ont été discrédités et ont aujourd'hui de moins en moins de légitimité sociale, et qu'ils ne sont pas fiables lorsqu'il s'agit de faire avancer des programmes et des questions qui sont considérés comme "nécessaires" (par les ONG et les organisations internationales), mais controversés en raison de la nécessité de rendre des comptes à la population au moment des élections.
Les jeunes juristes sont donc préparés à servir le peuple non pas comme des "opérateurs du droit", outils bureaucratiques discrets de l'État utilisés pour "dire le droit" face à toute controverse judiciarisable, mais comme une technocratie d'hommes éclairés dont le travail consiste à "sauver le pays" d'une élite politique "corrompue" et d'un peuple "ignorant" et "arriéré".
Il est cependant curieux de constater que cette bifurcation a commencé à conduire certains pays dans une direction diamétralement différente de celle suivie par les régimes dans lesquels les élites libérales ont réussi à s'emparer plus fermement du pouvoir et, surtout, de la construction des consciences.
Nous pouvons résumer toute cette tendance décrite ci-dessus comme un processus d'aliénation du peuple dans la décision de ses propres intérêts souverains, orchestré par des élites libérales qui s'appuient sur une technocratie juridique pour garantir la légitimité de la post-démocratie. Et l'on peut souligner que, face à ce phénomène, il est possible de se rendre compte qu'il est contré par la montée de leaders charismatiques à la tête de partis antilibéraux, qu'ils soient de droite ou de gauche.
C'est ce phénomène que l'on appelle péjorativement le "populisme" qui, comme tout concept politique utilisé par des adversaires pour désigner l'objet de leur inimitié, est difficile à définir et de portée variable.
Peu de ces projets dits "populistes" ont été portés au pouvoir en Europe, où le phénomène semble avoir été mieux analysé. Et ceux qui l'ont fait, comme dans le cas italien de la Lega, ont dû gouverner au sein de coalitions hétérogènes et composer avec des conditions plutôt défavorables à la mise en œuvre de leurs idées.
Nous pourrions mentionner le gouvernement de Donald Trump aux États-Unis, qui a non seulement cédé aux pressions internes de ce que l'on appelle l'État profond, mais s'est également défenestré lors des dernières élections présidentielles. Au Brésil, les phénomènes de Bolsonaro et de Lula, simultanément, sont les plus proches de l'idée, mais ils semblent avoir adopté le populisme uniquement comme une technique électorale et pour mobiliser des partisans, plutôt que comme quelque chose de plus profond.
Un cas plus réussi semble être celui de Nayib Bukele au Salvador, qui semble avoir atteint un certain degré de stabilité et pourrait être en mesure de s'accrocher au pouvoir pendant un certain temps.
Dans tous ces cas, plus ou moins réussis, il s'agit d'une pratique politique de mobilisation populaire permanente, à travers la connexion directe entre un leader charismatique et une masse qui représenterait "la majorité", en contournant les instances intermédiaires de représentation (considérées comme corrompues, cooptées ou inutiles). A la tête de cette "majorité", le leader populiste s'attaque alors aux élites libérales et aux maux qu'elles provoquent: de l'exclusion des bénéfices économiques de la mondialisation à la perte de souveraineté, en passant par l'idéologie "woke" et une myriade d'autres problèmes. Mais le défi fondamental est, dans tous les cas, la suppression ou la dilution de la démocratie en faveur d'une forme technocratique de gestion.
Les opposants libéraux, dans leur pays et à l'étranger, qualifient généralement ces personnages de "dictateurs" et de "fascistes" (le terme est même utilisé pour le Vénézuélien Nicolás Maduro), et appellent à un affrontement quasi apocalyptique contre eux au nom de la "civilisation" et contre la "barbarie"; un affrontement dans lequel tout est légal (jusqu'à la manipulation des résultats des élections) et tout est légitime (jusqu'à l'anéantissement physique de l'ennemi).
C'est ce discours, notons-le, qui donne le ton aux grandes questions politiques contemporaines, mettant Bukele et Maduro, Orban et Xi du même côté dans le camp de "l'Axe du Mal", qu'ils le veuillent ou non, qu'ils acceptent ou non le nouvel axe de coordonnées politiques. A cet égard, les discours d'auteurs inconnus lus par Joe Biden sur le téléprompteur sont éclairants.
Le phénomène que nous décrivons est bien sûr radicalement différent de ce que nous entendons par démocratie libérale, et surtout de ce qu'elle est devenue au cours des 20 dernières années. Mais le terme de "dictature", trivialement distribué aux ennemis, n'est pas adapté au sens strict.
Au sens strict, la dictature, en tant qu'institution d'origine romaine, est la suspension de l'ordre juridique commun dans un moment de crise et d'urgence, afin qu'un personnage, investi de pouvoirs exceptionnels, puisse faire face à la situation de crise. Il ne s'agit donc pas d'un "régime politique", mais d'un "phénomène politico-juridique".
Chez les Romains, tout cela était prévu par la loi, ce qui constitue une exception historique. La définition de la dictature comme la suspension de la législation ordinaire avec l'élévation d'un législateur-exécuteur extraordinaire dans une situation de crise a cependant perduré, apparaissant chez Gabriel Naudé, Juan Donoso Cortés et Carl Schmitt, entre autres.
Selon cette définition classique, ni la Russie ni la Chine ne peuvent être considérées comme des dictatures. La dictature n'est pas synonyme d'"autoritarisme" ou de "concentration du pouvoir dans l'exécutif", mais simplement de gouvernement supra-légal dans un état d'exception. On peut même faire un coup d'État et régner en dictateur après avoir suspendu une constitution, mais à partir du moment où le nouveau statu quo est juridiquement consolidé dans une nouvelle constitution et que les pouvoirs du putschiste deviennent le droit commun, il n'y a plus de dictature, même si cette transition s'est faite sans élections et si elle consacre un certain degré de concentration des pouvoirs.
Loin de pouvoir inscrire le phénomène populiste dans la logique de la dictature, puisqu'il n'y a pas de preuve de suspension de la Constitution ou de gouvernement par décret en état d'exception dans les pays dits populistes (contrairement à de nombreux pays libéraux lors de la crise sanitaire), tous les gouvernements populistes ont eu tendance à chercher à revigorer la démocratie par un lien plus direct avec le peuple. Dans cette optique, le siège du pouvoir exécutif par le pouvoir judiciaire, qui s'est accru au cours des dernières décennies, est considéré comme une usurpation du vote populaire.
Cependant, même si le pouvoir judiciaire est considéré comme un adversaire politique, les initiatives dirigées contre lui, au-delà des discours d'agitation de masse, se sont déroulées dans le cadre de la légalité, avec la nomination de juges, des changements législatifs suivant les procédures ordinaires ou, dans certains cas, la convocation d'assemblées constituantes pour réformer les constitutions et redistribuer ainsi les prérogatives.
Au lieu de "dictature", il serait donc plus logique de parler de "démocratie illibérale" ou de "démocratie césariste", voire de "démocratie plébiscitaire". Le technocrate et politologue russe Vladimir Sourkov (photo), considéré comme "l'architecte du poutinisme", a inventé le terme de "démocratie souveraine" pour décrire le système russe.
Tous ces termes, qu'ils soient inventés par les opposants ou par leurs défenseurs, semblent appropriés et raisonnables pour désigner la transformation politique représentée par le populisme.
Si le bonapartisme - concept également proche de celui dont nous parlons - s'est imposé en science politique grâce au 18 Brumaire de Karl Marx (au point d'être utilisé, par exemple, par certains auteurs marxiens pour décrire Kadhafi et d'autres personnages du 20ème siècle), l'idée d'une "démocratie césariste" dialogue avec les racines latines du Brésil.
Indépendamment du nom, cependant, la distinction fondamentale que nous voyons dans les manifestations de ce phénomène en Europe occidentale et dans les Amériques par rapport à l'Europe de l'Est, à l'Eurasie et au reste du monde, est qu'en dehors de l'axe atlantique, ce "césarisme" a dépassé le populisme en tant qu'agitation populaire et a trouvé des formes d'institutionnalisation et de normalisation juridiques qui renvoient aux traditions de chaque pays.
Il est donc impossible de dissocier le modèle de gouvernement de la Chine, fondé sur le parti, de la bureaucratie méritocratique de l'Empire chinois, ancrée dans la tradition confucéenne. De même qu'après ses aventures communistes et néolibérales, la Russie est revenue à un système qui rappelle l'autocratie russe pré-absolutiste du début de la dynastie des Romanov, lorsque le tsar était conseillé par le Zemsky Sobor, l'assemblée qui réunissait les boyards (les "oligarques" de l'époque), les bureaucrates, le synode orthodoxe et les représentants du peuple.
Penser à une démocratie césariste brésilienne pour sortir de la crise de la démocratie libérale et de la juristocratie sera extrêmement difficile et nécessitera de sortir des sentiers battus. Mais nous avons aussi des précédents historiques de leadership fort qui peuvent être repensés en termes d'un nouveau républicanisme démocratique illibéral qui surmonte le discrédit des institutions intermédiaires, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, par exemple en recourant largement à des formes de consultation populaire.
Cela nécessiterait évidemment de rééquilibrer la division tripartite des pouvoirs, qui est excessivement biaisée en faveur du pouvoir judiciaire en raison des processus historico-intellectuels décrits ci-dessus. Le pouvoir judiciaire ne peut plus être l'outil de suspension de la souveraineté populaire, comme il l'a été ces dernières années.
Curieusement, la juristocratie semble avoir été la solution au problème que Carl Schmitt avait signalé dans l'État libéral de l'ère Weimar. L'État de droit, fondamentalement contrôlé par le législateur, en réduisant le politique à la parole et à la négociation et en n'envisageant pas de mécanismes extraordinaires pour faire face aux crises générées par l'inaction typique du modèle de démocratie législative, a trouvé dans le libéralisme contemporain la solution de l'exceptionnalisme judiciaire.
Le césarisme, quant à lui, dans son expression de démocratie populaire, apparaît comme une autre solution à la crise de l'État de droit, faisant appel non pas à la dictature (comme le suggérait Schmitt), mais à un retour à la source de la souveraineté, le peuple, radicalisant la démocratie à travers la mobilisation politique constante des masses contre les oligarchies libérales.
Au-delà des dichotomies entre "civilisation" et "barbarie" ou "démocratie" et "autocratie", il semble que le paysage politique mondial se redessine selon une contradiction entre "démocraties césaristes" et "juristocraties libérales".
19:42 Publié dans Actualité, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théorie politique, philosophie politique, politolmogie, sciences politiques, césarisme, juristocratie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 14 janvier 2024
Fin de la droite et de la gauche, triomphe du turbocapitalisme
Fin de la droite et de la gauche, triomphe du turbocapitalisme
Diego Fusaro
Source: https://geoestrategia.es/noticia/42063/opinion/fin-de-la-derecha-y-la-izquierda-triunfo-del-turbocapitalismo.html
En suivant les "aventures de la dialectique", comme les appelait Merleau-Ponty, le passage au turbocapitalisme (ou capitalisme absolu-totalitaire) peut être interprété comme la transition historique d'une forme de capitalisme caractérisée par la présence de deux classes (bourgeoise et prolétarienne) à une forme inédite de capitalisme "post-classe", qui ne se distingue plus par l'existence de classes au sens strict (en tant que subjectivité in se et per se) et qui, en même temps, se caractérise par une inégalité maximale. Ce processus évolutif a également déterminé la raison profonde de l'obsolescence de la dichotomie gauche-droite, "deux mots désormais inutiles".
Par capitalisme "post-classe", c'est-à-dire littéralement "sans classe", il ne faut pas entendre un mode de production dépourvu de différences individuelles et collectives en matière de connaissance, de pouvoir, de revenu et de consommation. En effet, ces différences augmentent de manière exponentielle dans le contexte de la cosmopolitisation néolibérale (dont le mot d'ordre est précisément le slogan "Inégalités"). Mais pas en formant, en soi et pour soi, des "classes" en tant que subjectivités conscientes et porteuses de différences culturelles et idéelles. Car en tant que "classes", en soi et par soi, ni le Serviteur national-populaire ni le Seigneur mondial-élitiste ne peuvent être pris en considération. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, au moment où - à Berlin, en 1989 - le capital commence à devenir plus classiste que jamais et à donner lieu à des inégalités plus radicales qu'auparavant, les classes comprises comme des groupes dotés d'une "en-soi-ité" et d'une "pour-soi-ité" seront éclipsées. Plus concrètement, les prolétaires ne cessent pas d'exister et augmentent même en nombre, du fait de la concentration de plus en plus asymétrique du capital. Mais ils ne possèdent plus la "conscience de classe" antagoniste et, à proprement parler, le prolétariat lui-même devient un "précariat", condamné à la flexibilité et au nomadisme, à la mobilité et à la rupture de tout lien solide, en fonction des nouveaux besoins systémiques du turbo-capitalisme. La classe bourgeoise, quant à elle, perd sa conscience malheureuse et, avec elle, sa condition matérielle d'existence. Elle se prolétarise et, depuis 1989, plonge progressivement dans l'abîme de la précarité.
Tant que le système capitaliste, dans sa phase dialectique, était caractérisé par la division en deux classes et deux espaces politiques opposés, il était, dès le départ, intrinsèquement, fragile. En effet, il était traversé par des contradictions et des conflits, qui se manifestaient dans la conscience bourgeoise malheureuse, dans les luttes prolétariennes pour la reconnaissance du travail, dans les utopies futuristes de réorganisation du monde et enfin dans le programme "rédempteur" de la gauche (qu'elle soit socialiste-réformiste ou communiste-révolutionnaire). D'un point de vue hégélien, le capital se trouve dans son propre être-autre-que-soi, dans son propre éloignement de soi qu'il doit dialectiquement "surmonter" afin de pouvoir coïncider pleinement avec lui-même sous la forme d'un dépassement de sa propre négation.
Le Capital, comme la Substance dont parle Hegel, coïncide avec le mouvement de dépossession de soi et avec le processus de devenir autre-que-soi-avec-soi. Il s'agit donc de l'égalité auto-constitutive après la division. Pour le dire encore avec Hegel, il s'agit de devenir égal à soi-même à partir de son propre être-autre. Son essence n'est pas la Selbständigkeit abstraite, l'égalité immobile avec elle-même, mais le "devenir égal à soi-même" : l'identité "avec soi-même" n'est pas donnée, mais est atteinte comme résultat du processus. C'est pourquoi, à l'instar de l'Esprit théorisé par Hegel, le Capital peut aussi être compris comme das Aufheben des/seines Andersseyns, "le dépassement de son propre être-autre". En se développant au rythme de son propre Begriff, c'est-à-dire - selon la Science de la Logique - comme une réalité ontologique en développement dialectique, le capitalisme produit un dépassement à la fois des classes antagonistes, de la dichotomie gauche-droite et, en perspective, de tout autre élément dialectique capable de menacer sa reproduction.
En particulier, ce processus, sur la pente qui va de 1968 à 1989 et de là à aujourd'hui, se développe - comme l'a montré Preve - en subsumant sous le capital toute la sphère des antagonismes et des contestations, tant de la part de la droite (traditionalisme culturel in primis et protestations de la petite bourgeoisie contre la prolétarisation), que - surtout - de la part de la gauche, qu'elle soit démocratique, socialiste ou communiste (réformisme keynésien, pratiques redistributives, welfarisme, praxis révolutionnaire, utopie de la réorganisation égalitaire de la société). La droite et la gauche sont dialectiquement "dépassées" (aufgehoben), au sens hégélien du terme. Elles se transforment en parties abstraitement opposées et concrètement interchangeables de la reproduction capitaliste. Ils apparaissent comme des pôles qui, alternant dans la gestion du statu quo, nient l'alternative. Et ils trompent les masses sur l'existence d'une pluralité qui, en réalité, a déjà été résolue pour toujours dans le triomphe prédéterminé du parti unique articulé du turbo-capitalisme.
C'est pourquoi le dépassement du binôme gauche-droite ne doit être compris ni comme le simple résultat d'une "trahison" des leaders de la gauche, ni comme une subtile tentative contemporaine de la droite radicale d'infiltrer le "monde des gentils". Au contraire, il s'agit d'un processus en acte co-essentiel à la logique dialectique du développement du capital. Et en synthèse, l'incapacité à interpréter correctement le contexte réel constitue l'erreur des tentatives herméneutiques encore généreuses et naïves du vieux marxisme survivant, encore guidées par la prétention illusoire de superposer au turbo-capitalisme les contours du cadre dialectique précédent maintenant dissous, tombant ainsi dans le théâtre de l'absurde; un théâtre de l'absurde sur la scène duquel on continuerait à représenter le conflit entre la bourgeoisie et le prolétariat, et par conséquent, on pourrait "refonder" la gauche par un retour au passé injustement oublié (alors que la vérité crue est que le conflit réellement existant, aujourd'hui, est celui entre "le haut" et "le bas", entre le "haut" de l'oligarchie financière et le "bas" des classes moyennes et des travailleurs, de plus en plus réduits à la misère).
La gauche ne peut se refonder principalement pour deux raisons: a) le cadre historique a muté (ce qui nécessite donc de nouveaux paradigmes philosophico-politiques qui comprennent et contestent opérationnellement la mondialisation capitaliste et le néolibéralisme progressiste); b) elle héberge depuis son origine dans une partie d'elle-même - comme l'a montré Michéa - un double vulnus fondamental : 1) la conception du progrès comme rupture nécessaire avec les traditions et les liens antérieurs, c'est-à-dire l'élément décisif qui le conduira infailliblement à adhérer au rythme du progrès néolibéral; et 2) l'individualisme hérité des Lumières, qui conduit nécessairement à la monadologie concurrentielle néolibérale. La défense de la valeur individuelle contre la société d'Ancien Régime s'inverse dans l'individualisme capitaliste et son anthropologie monadologique, de même que le renversement en bloc des traditions génère l'intégration de l'individu non plus dans la communauté égalitaire, mais dans le marché mondial des biens de consommation.
Le fondement du capitalisme absolu-totalitaire, dans le contexte socio-économique, n'est plus la division entre la bourgeoisie de droite et le prolétariat de gauche. Et ce n'est même pas, politiquement, l'antithèse entre la droite et la gauche. Le nouveau fondement du capitalisme mondial est la généralisation non-classiste et omni-homologisante de la forme marchandise dans toutes les sphères du symbolique et du réel. C'est précisément parce qu'il est absolu et totalitaire que le capitalisme surmonte et résout - au sens capitaliste du terme - les divisions qui menacent sa reproduction de diverses manières. C'est pourquoi le turbo-capitalisme n'est ni bourgeois ni prolétarien. Il n'est pas non plus de droite ou de gauche. En fait, il a dépassé et résolu ces antithèses, valables et opérantes dans sa phase dialectique précédente.
Avec l'avènement du turbo-capitalisme, le prolétariat et la bourgeoisie sont "dépassés" et "dissous" - non pas "in se" et "per se" (en soi et pour soi), dirait-on avec Hegel - dans une nouvelle plèbe post-moderne de consommateurs individualisés et résilients, qui consomment des marchandises avec une euphorie stupide et supportent avec une résignation désenchantée le monde subsumé sous le capital, c'est-à-dire un monde de plus en plus inhabitable écologiquement et déshumanisé anthropologiquement. D'où la société de Narcisse, le dieu postmoderne des selfies, des "autoportraits" de gens tristes qui s'immortalisent en souriant.
De même, droite et gauche sont "dépassées" et "dissoutes" dans une homogénéité bipolaire, articulée selon la désormais perfide alternance sans alternative d'une droite néolibérale peinte en bleu et d'une gauche néolibérale peinte en fuchsia. Ils ne se battent pas pour une idée différente et peut-être opposée de la réalité, fondée sur des ordres de valeurs différents et sur leurs Weltanschauungen irréconciliables. Au contraire, ils rivalisent pour réaliser la même idée de la réalité, celle décidée souverainement par le marché et le bloc oligarchique néolibéral, par rapport à laquelle ils jouent désormais le rôle de simples majordomes, bien que dans une livrée de couleur différente. Au sommet, sur la passerelle de contrôle, il y a une nouvelle classe post-bourgeoise et post-prolétarienne, qui n'est ni de droite ni de gauche, ni bourgeoise ni prolétarienne. C'est la classe du patriciat financier cosmopolite qui, plus précisément, est de droite en économie (compétitivité sans frontières et marchandisation intégrale du monde), de centre en politique (alternance sans alternative du centre-droit et du centre-gauche également néolibéraux), et de gauche en culture (ouverture, dérégulation anthropologique et progressisme comme philosophie du plus jamais ça).
En bref, la transition vers la nouvelle figure du capitalisme absolu-totalitaire se développe le long d'une trajectoire qui nous suit de 1968 au nouveau millénaire, en franchissant la date fondatrice de 1989. En effet, de 1968 à nos jours, le capitalisme a dialectiquement "surmonté" (aufgehoben) la contradiction qu'il avait lui-même provoquée dans la phase antithétique-dialectique, représentée par le double nœud d'opposition entre bourgeoisie et prolétariat, et entre droite et gauche. Ainsi, le capitalisme actuel absolu-totalitaire se caractérise: d'une part, par l'éclipse du lien symbiotique entre les deux instances de la "conscience malheureuse" bourgeoise et des "luttes pour la reconnaissance du travail servile" prolétariennes ; et d'autre part, par l'élimination de la polarité entre la droite et la gauche, désormais convertie en deux ailes de l'aigle néolibéral. Le turbo-capital a "dépassé" ces antithèses, propres au moment de l'"immense puissance du négatif" (c'est-à-dire de l'être-autre-de-soi), et les a "subsumées" sous lui-même, en reconquérant sa propre identité avec lui-même à un niveau plus élevé que dans la phase thétique, comme le fruit du passage par son propre auto-étranglement.
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Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique
Le Yémen: un pays stratégique sur l'échiquier géopolitique
par Paolo Arigotti
Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/27195-paolo-a...
Le discours dominant présente souvent les Houthis - également connus sous le nom d'Ansar Allah ("partisans de Dieu") - comme un groupe rebelle, presque comme pour souligner le caractère non officiel de ce qui, qu'on le veuille ou non, représente le gouvernement du Yémen, du moins d'une bonne partie de cette nation tourmentée, y compris la capitale Sanaa [1]. Son potentiel militaire ne doit pas non plus être sous-estimé, puisqu'il s'agit d'un mouvement de résistance chiite qui a réussi à s'imposer face à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite depuis 2015 dans le cadre d'une longue et sanglante guerre civile qui a frappé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
Les Houthis ont refait les gros titres en défiant ouvertement la quintessence de la puissance thalassocratique, les États-Unis, dans le contexte de l'un des "goulets d'étranglement" stratégiques les plus importants au monde: le détroit de Bab al-Mandeb sur la mer Rouge, qui fait la jonction avec l'océan Indien. Les motivations des Houthis ne font aucun doute et se lisent dans les déclarations officielles du gouvernement yéménite, où transparaît le caractère de représailles de la stratégie mise en œuvre depuis le 14 novembre, bien que la première attaque ait eu lieu le 19 octobre, lorsque le destroyer américain USS Carney a intercepté trois missiles tirés depuis les côtes du Yémen. Le groupe chiite, en réponse aux violences perpétrées par les forces armées israéliennes dans la bande de Gaza, qui ont déjà coûté la vie à plus de vingt mille personnes (principalement des femmes et des enfants), a annoncé son intention de cibler, à l'aide de drones et de missiles, tout navire lié à Israël qui transiterait par Bab al-Mandeb, qui sert également de porte d'entrée au canal de Suez, par lequel transitent - rappelons-le - environ 10% du commerce mondial et quelque 8,8 millions de barils de pétrole, ce qui correspond plus ou moins à un dixième de l'approvisionnement mondial, sans compter environ 8% de gaz liquide.
À cela s'ajoute le fait que les câbles de fibre optique, ceux qui assurent la circulation des données et la connexion entre l'Europe, l'Afrique, les pays arabes, l'Inde et l'Extrême-Orient, sont situés dans cette même partie du monde, et que ces connexions pourraient être mises en péril par le déclenchement d'un conflit, avec des effets imprévisibles sur les télécommunications mondiales et le trafic Internet [2].
En outre, le 9 décembre, Ansar Allah a annoncé une extension de ses opérations, ne ciblant plus seulement les navires battant pavillon de l'État juif, mais tout navire à destination d'Israël, quelle que soit sa nationalité, dans le but ultime de couper tout approvisionnement en nourriture et en médicaments, tout comme Israël l'a fait à Gaza.
Pour éviter toute ambiguïté, il ne s'agit pas d'actions indiscriminées, car seuls les navires liés à et/ou à destination d'Israël sont touchés, tandis que les pétroliers russes, chinois, iraniens et autres en provenance du sud de la planète transitent sans encombre par le Bab al-Mandeb et la mer Rouge: une piste de réflexion intéressante sur l'évolution des équilibres mondiaux, sans compter que les Russes et les Chinois disposeraient également de la route de l'Arctique.
Un autre point qu'il convient de préciser d'emblée est que les Houthis ne veulent pas la destruction d'Israël et de son peuple, mais seulement la fin des massacres à Gaza et l'afflux d'aide humanitaire, en utilisant le blocus naval comme moyen de pression. Et à ce stade, on peut se demander si la réponse à ces demandes, qui ne sont pas vraiment déraisonnables ou infondées, ne pourrait pas être une action militaire, qui compte déjà les premières victimes [3]. Nous laissons au lecteur le soin de répondre à cette question.
A la fin de l'année, neuf navires avaient déjà été pris pour cible, ainsi que la saisie en mer Rouge d'un autre navire dont l'origine est israélienne, obligeant plusieurs grandes compagnies maritimes (et pétrolières) internationales à modifier leurs itinéraires, en contournant l'Afrique et en passant par le Cap de Bonne Espérance, augmentant ainsi la durée du voyage et, bien sûr, les coûts du carburant, de l'assurance et autres frais connexes.
Les actions d'Ansar Allah ne se sont pas limitées aux eaux maritimes, puisque les Yéménites ont lancé plusieurs attaques de missiles et de drones sur la ville portuaire d'Eilat, dans le sud d'Israël, interrompant presque complètement son trafic maritime commercial.
L'ensemble de ces actions est un camouflet pour la Maison Blanche, qui avait garanti dans sa stratégie de sécurité qu'elle ne permettrait aucune entrave à la liberté de navigation, qui a toujours été l'un des éléments clés de la thalassocratie américaine, basée précisément sur le contrôle des fameux "goulets d'étranglement" [4].
Face à la détermination des Yéménites, les Etats-Unis ont réagi, le secrétaire d'Etat Lloyd Austin annonçant le 18 décembre le lancement d'une opération navale, baptisée Prosperity Guardian, avec la participation de vingt pays, dont l'Italie, dans le but de contrer les attaques en cours et de garantir la sécurité du transit en mer Rouge. Pour mémoire, le seul pays arabe à avoir adhéré est le petit Bahreïn, tandis que l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes, sur le papier alliés de Washington, ont décliné l'invitation, peut-être conscients pour ces deux derniers que les missiles du Yémen seraient parfaitement capables de frapper leurs champs pétroliers et de les mettre hors d'état de fonctionner pour un bon moment.
L'annonce de l'initiative n'a pas du tout intimidé Ansar Allah, qui a réaffirmé la continuité de ses opérations, et a en même temps fait apparaître les premières fractures au sein de la coalition des "volontaires". Si certaines nations européennes abstraitement impliquées, comme le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, ont annoncé un soutien minimal, même le gouvernement atlantiste de Meloni a réduit l'ampleur de sa contribution [5]: comme l'a indiqué le ministre de la Défense Guido Crosetto, la frégate italienne "Virginio Fasan", opérationnelle en mer Rouge, sera sous commandement national et ne s'occupera que de la protection du trafic marchand, à la demande des armateurs italiens, en dehors de l'opération "Prosperity Guardian" [6]. Une décision similaire a été prise par la France, qui a déclaré ne pas avoir l'intention d'envoyer de nouveaux navires dans la région, ce qui pourrait être le prélude à une rétractation rapide de l'administration américaine, du moins à une moindre détermination, Washington ayant été pratiquement laissé en plan par la plupart de ses "satellites".
Comme l'écrit Michael Whitney, analyste géopolitique et social américain, "les Etats-Unis ne peuvent pas former une coalition maritime de grande envergure parce que les alliés américains ne font plus confiance au jugement de Washington et ne croient plus en son autorité morale. La marine ne dispose pas non plus d'une flottille suffisamment grande ou agile pour protéger les voies navigables et les couloirs de transit qui soutiennent les économies occidentales. Il ne s'agit pas d'un problème anodin. Zoran Kusovac, sur Al Jazeera, ajoute que "si la marine américaine finit par attaquer le Yémen, les Européens pourront prétendre qu'ils n'ont pas contribué à l'escalade de la guerre, rejetant toute la responsabilité sur les États-Unis" [8].
Il faut considérer que les porte-avions et les missiles de Washington ne pourraient guère, à eux seuls, contrer les attaques yéménites, surtout à long terme, et c'est là un nouveau et grave camouflet pour les Etats-Unis, qui pourraient se révéler incapables de tenir tête au plus pauvre des pays de la région, qui s'appuie sur des armements bon marché - drones et missiles - (environ un dixième de ceux des Etats-Unis).
Le journal Politico [9] rapporte que certains responsables du Département de la Défense ont admis que les coûts de la lutte contre les actions de Sanaa augmentaient de manière inquiétante: selon les premières projections, les Yéménites ont lancé jusqu'à présent plus d'une centaine d'attaques, touchant une douzaine de navires d'origines diverses, pour un coût relativement faible, alors que les Etats-Unis ont déjà été appelés à soutenir un coût estimé à plus de 200 millions de dollars, sans compter que les stocks de missiles aux mains des Américains ne sont pas infinis, pas plus que les capacités de production de leur industrie de guerre. Et la perspective de rester sans protection ne serait pas seulement un danger pour l'échiquier de la mer Rouge, mais aussi pour d'autres contextes stratégiques, comme la Méditerranée ou l'Indo-Pacifique.
On aboutirait ainsi à une situation paradoxale dans laquelle la plus grande puissance militaire du monde subirait une raclée de la part de ce qu'elle considère comme de simples rebelles, équipés d'armements bien inférieurs, mais qui ont l'avantage de coûter peu et d'être plus facilement disponibles. Un scénario qui n'est pas sans rappeler celui de l'Ukraine, où la capacité de production d'obus des Russes - estimée à environ deux millions de pièces par an, à un coût très faible - est le pendant des moins de trois cent mille obus actuellement produits par le complexe industriel de Washington, qui plus est à des coûts beaucoup plus élevés.
Une autre inconnue est le risque d'extension du conflit. Les Houthis, on le sait, sont chiites, donc si l'Iran venait à leur secours, l'équilibre changerait à nouveau. Téhéran, pour l'instant, a renvoyé à l'expéditeur les accusations américaines d'implication et/ou d'actions de force contre des navires commerciaux (comme la nouvelle diffusée par des sources des forces armées américaines à propos d'un chimiquier qui aurait été touché dans l'océan Indien par un drone lancé par l'Iran), ce qui n'exclut pas la possibilité que la République islamique - qui possède un arsenal de missiles respectable - en décide autrement à l'avenir, comme pourraient le suggérer certaines déclarations diffusées dans les derniers jours de décembre, sous le coup de l'émotion suscitée par la montée de la violence à Gaza.
La République islamique a déjà appelé à l'application de sanctions économiques et d'un embargo sur les fournitures d'énergie à l'encontre de l'État juif qui, contrairement à la Russie qui dispose de bien plus de ressources, s'en sortirait très probablement avec les os brisés. Et n'oublions pas que si les Houthis peuvent entraver la navigation sur Bab al-Mandeb, les Iraniens pourraient faire de même avec Ormuz, avec des effets encore plus dévastateurs sur l'approvisionnement énergétique mondial. C'est aussi pour cette raison que l'hypothèse, également diffusée, d'une attaque directe contre le Yémen, déchiré par un conflit civil qui a fait des centaines de milliers de victimes et dans lequel la complicité américaine, saoudienne et émiratie est bien connue, pourrait au mieux être considérée comme une provocation, étant donné qu'une telle sortie provoquerait, si l'on est optimiste, un conflit régional aux résultats imprévisibles.
Certains voient dans tout cela, et même dans les événements de Gaza, une stratégie américaine, soutenue par Israël, pour se débarrasser de l'Iran, mais même si un tel plan existait, il pourrait s'avérer être un boomerang pour certains des dirigeants politiques et stratégiques les plus diligents, souffrant d'un bellicisme agressif, qui vivent pour la plupart de l'autre côté de l'océan et qui, pour l'instant, sont éloignés des théâtres de conflit.
Si, comme nous le disions, la nation la plus pauvre et la plus dévastée de la péninsule arabique a été et/ou s'avère capable, malgré son histoire troublée et le peu de moyens dont elle dispose, de faire jouer autant d'équilibres, démontrant que lorsqu'on le veut - un message qui s'applique aussi à plusieurs dirigeants du monde arabe - les outils pour faire valoir ses propres raisons existent même contre les Américains, il y a lieu de se poser quelques questions et de douter.
A ce stade, face à tous les faits - y compris les défections, le danger d'escalade et la spirale de la guerre - tout en étant conscient du poids israélien dans la politique étrangère et intérieure américaine [10], d'autant plus dans la perspective de l'élection de novembre 2024 [11], on se demande combien de temps encore il sera possible (et concevable) de poursuivre certaines politiques en feignant d'ignorer l'ampleur des crimes perpétrés à Gaza au nom de prétendues raisons défensives ou sécuritaires auxquelles, en toute honnêteté, plus personne ou presque ne croit.
Et combien de temps encore le monde devra-t-il subir des conflits orchestrés au nom d'une prétendue supériorité et/ou volonté hégémonique, de plus en plus démenties par les faits, et qui ne trouvent d'autre justification que les intérêts des cercles étroits de pouvoir derrière des décisions insensées qui n'apportent que la mort, la faim et le désespoir ?
Pour ceux qui n'auraient pas compris, dans ce dernier passage, nous ne faisions pas seulement référence à Gaza, mais aux nombreux, trop nombreux, peuples sacrifiés au nom du "néant cosmique": la soif de pouvoir d'une toute petite élite, qui ne représente rien ni personne d'autre qu'elle-même.
SOURCES
new.thecradle.co/articles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia
www.limesonline.com/huthi-attacchi-governo-yemen-iran-gue...
fr.insideover.com/war/alert-for-the-cradles/how-yemen-is-blocking-us-hegemony-in-west-asia.html
fr.insideover.com/guerre/le-reveil-de-la-guerre-des-houthis-entre-israel-et-hamas-a-reactivé-la-milice-scientifique.html
www.aljazeera.com/news/2023/12/25/analysis-has-the-us-led...
new.thecradle.co/articles/how-yemen-changed-everything
www.globalresearch.ca/will-biden-forced-send-ground-troop...
www.analisidifesa.it/2024/01/nuove-tensioni-tra-mar-rosso...
www.agi.it/estero/news/2023-12-31/usa-colpiscono-houthi-i...
www.analisidifesa.it/2023/12/missione-navale-nel-mar-ross...
www.lindipendente.online/2023/11/19/yemen-houthi-sequestr...
www.globaltimes.cn/page/202401/1304591.shtml
www.lantidiplomatico.it/dettnews-un_piccolo_consuntivo_ge...
www.aljazeera.com/news/2024/1/1/us-sinks-houthi-boats-in-...
www.aljazeera.com/news/2023/12/27/analysis-in-the-red-sea...
www.limesonline.com/rubrica/crisi-stati-uniti-bilancio-fi...
www.limesonline.com/cartaceo/la-vera-posta-in-gioco-della...
www.lantidiplomatico.it/dettnews-yemen_la_straordinaria_l...
Notes
[1] www.ansa.it/sito/notizie/mondo/2023/12/19/chi-sono-gli-ho...
[2] www.limesonline.com/cartaceo/la-vera-posta-in-gioco-della...
[3] www.globaltimes.cn/page/202401/1304591.shtml
[4] podcasts.apple.com/fr/podcast/geopolitics-of-the-sea-interests-of-italy-china-states/id1537596607?i=1000550065085 (Géopolitique de la mer)
[5] www.lidentita.it/g7-a-presidenza-italiana-tajani-sente-bl...
[6] www.analisidifesa.it/2023/12/missione-navale-nel-mar-ross...
[7] www.globalresearch.ca/will-biden-forced-send-ground-troop...
[8] www.aljazeera.com/news/2023/12/27/analysis-in-the-red-sea...
[9] english.almayadeen.net/news/politics/us-concern-over-cost-of-intercepting-yemen-s-red-sea-attacks
[10] www.lantidiplomatico.it/dettnews-la_lobby_israeliana_e_gl...
[11] www.limesonline.com/rubrica/crisi-stati-uniti-bilancio-fi...
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La revue de presse de CD - 14 janvier 2024
La revue de presse de CD
14 janvier 2024
Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle
LA CITATION DE LA SEMAINE
« Une nation qui refuse de s’endetter enrage les usuriers. »
Ezra Pound, in Le travail et l’usure. 1944. Réédité chez Kontre Kulture en 2011.
NOUVELLE GUERRE MONDIALE
Yémen : évaluation de la frappe de la coalition du 12 janvier 2024
Les préparatifs de cette opération ont commencé un jour plus tôt, à peu près au moment où les médias ont commencé à parler d'un scénario similaire. Le groupe naval s'est positionné en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, tandis que le détachement de navires de guerre iraniens, apparemment conscient de l'imminence de l'attaque, s'est retiré de la mer Rouge. Une heure avant le raid, un avion de reconnaissance RC-135 a décollé de la base aérienne d'Al-Udeid. De plus, un avion anti-sous-marin R-8A a décollé de Sheikh Isa. Auparavant, les satellites surveillaient activement les positions des Houthis depuis une semaine. À trois heures et demie du matin, des F-16 de l'US Air Force, des F/A-18 d'un porte-avions et des chasseurs Typhoon britanniques ont attaqué le port et l'aérodrome d'Al-Hodeidah. Par la suite, des destroyers américains ont lancé des missiles de croisière Tomahawk sur des aéroports militaires et civils, ainsi que sur deux bases militaires. Les cibles de ces frappes étaient des points de rassemblement et des zones de positionnement de drones. Au total, plus de 100 missiles ont été tirés. Aucune information fiable sur l'ampleur des destructions n'est encore disponible. Cette attaque rappelle les souvenirs de 2015, lorsque le Yémen avait également été bombardé. À l'époque, la coalition n'avait pas obtenu le résultat escompté. Cependant, même aujourd'hui, il n'est pas sage de s'attendre à des résultats extraordinaires. À l'exception d'Oman, les monarchies arabes ont fourni un espace aérien pour l'attaque du Yémen. Les Houthis pourraient potentiellement s'en servir comme prétexte pour lancer des attaques contre l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis.
siteveillestrategique.blogspot.com
http://siteveillestrategique.blogspot.com/2024/01/yemen-e...
Le massacre de Gaza au regard du Droit international
La république d’Afrique du Sud, le pays de Mandela, vient de saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ) d’une demande d’action contre l’État d’Israël pour le génocide engagé contre la population de Gaza, que l’Afrique du Sud considère comme établi. Il faut rappeler qu’elle a signé le traité constituant la Cour Pénale Internationale, mais elle a préalablement déposé sa requête devant la CIJ, qui est l’organe juridictionnel de l’ONU. La première audience a eu lieu le jeudi 11 janvier à La Haye. Israël multiplie les déclarations et les pressions sur les chancelleries occidentales pour qu’elles s’opposent à cette procédure. Pourtant, le document de 84 pages réalisé par l’Afrique du Sud est particulièrement motivé et documenté. Il démontre que le crime de « génocide » est juridiquement établi au regard des normes du droit international. Et atteste de l’intention génocidaire de l’État d’Israël et de ses dirigeants. Il faut lire (en anglais) cette requête. Et les documents sur lesquels elle s’appuie. En particulier les déclarations des dirigeants israéliens qui établissent le caractère fondé de l’accusation. Et pourquoi Israël s’est perdu. Ci-joint le commentaire qu’en a fait l’universitaire américain John Mearsheimer.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2024/01/le-massacre-de-gaza-au-...
Crise humanitaire à Gaza : l'OMS contrainte d'annuler une mission médicale, les hôpitaux au bord de l'effondrement
L'OMS annule une mission d'approvisionnement médical pour la quatrième fois dans le nord de Gaza, citant des menaces constantes. Les combats et les bombardements israéliens mettent en péril les fournitures médicales, provoquant des pénuries de personnel et menaçant le fonctionnement des hôpitaux. La situation s'aggrave, avec des évacuations de personnel et des difficultés croissantes d'accès aux soins de santé.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/politique-monde/crise-humanitai...
La tournée de Blinken dans les capitales arabes n’est que de la poudre aux yeux
Par M.K. Bhadrakumar. En permettant qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur Gaza soit adoptée le 22 décembre 2023 parce qu’ils n’ont pas exercé leur droit de veto – car il s’agit d’une résolution édulcorée qui n’appelle pas à un cessez-le-feu – les États-Unis s’attendaient à ce que l’isolement international manifeste auquel Washington et Tel-Aviv sont confrontés ait inévitablement un impact sur les options d’Israël pour l’avenir. Cependant, il existe des tendances contraires. Israël a commencé la nouvelle année en ordonnant le retrait d’une partie de ses forces militaires de Gaza, mais le porte-parole des FDI, Daniel Hagari, a souligné que la guerre se poursuivrait en 2024 et a qualifié ce retrait de conforme au renouvellement des forces et à la nouvelle organisation de l’armée israélienne. S’exprimant à la veille du Nouvel An, Hagari a déclaré : « Ce soir, 2024 commence et nos objectifs exigent une longue guerre, et nous nous préparons en conséquence. Nous avons un plan bien réfléchi pour gérer nos déploiements, en tenant compte des réserves, de l’économie, des familles et du réapprovisionnement, ainsi que de la poursuite des combats et de l’entraînement. »
Indian Punchline
https://lesakerfrancophone.fr/la-tournee-de-blinken-dans-...
Tony Blinken, sociopathe de sang-froid
Par Caitlin Johnstone. Il n’y a pas de meilleure représentation de l’empire que Tony, juché sur sa pile de cadavres, couvert de sang, disant à quel point il est navré de la mort accidentelle de ceux qu’il vient d’assassiner. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken vient de qualifier de « terrible tragédie » l’assassinat d’un autre journaliste à Gaza, commandité par les États-Unis, comme si le reporter avait été frappé par la foudre ou était mort dans un accident de voiture ou quelque chose de ce genre. Lors d’une conférence de presse tenue dimanche au Qatar, Blinken a été invité à commenter l’assassinat du journaliste d’Al Jazeera, Hamza Dahdouh, tué à Gaza par une frappe aérienne israélienne sur une voiture avec deux autres journalistes, dont l’un a également trouvé la mort. Hamza Dahdouh était le fils aîné du chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, Wael Dahdouh, dont la femme, le fils, la fille et le petit-fils ont été tués lors d’une autre frappe aérienne israélienne à la fin du mois d’octobre.
Spirit of Free Speech
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Londres brandit la menace de frappes aériennes contre les Houthis en mer Rouge
Sous la menace des Houthis en mer Rouge, le gouvernement britannique envisage des frappes aériennes en réponse aux attaques. Le HMS Diamond (photo) patrouille pour assurer la sécurité mais les tensions persistent après des attaques en réaction à l'offensive israélienne sur Gaza. Le Royaume-Uni, aligné sur les États-Unis, cherche des mesures pour protéger la liberté de navigation en mer Rouge, et tente de mettre l'Iran sous pression.
francesoir.fr
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Quand l'Iran s'éveillera : la clé d'une paix durable au Moyen-Orient
Avant la révolution de 1979, Israël et l'Iran avaient tissé des liens étroits, un partenariat stratégique en ligne avec la « doctrine de la périphérie ». Le Premier Ministre israélien Ben Gourion fut l'instigateur de cette politique visant à rapprocher l'État hébreu avec des pays non arabes de la région. L'Iran était un grand importateur d'armes israéliennes et vendait son pétrole à Israël en retour… Pendant 3 décennies, les relations diplomatiques furent amicales. L'arrivée de Khomeiny au pouvoir renversa la situation : Israël est depuis qualifié de « petit Satan », le pion régional du « grand Satan » américain. Le régime islamiste chiite a pris fait et cause pour la Palestine. Les commandos de la Quds Force (Quds signifiant Jérusalem) sont l'élite des Gardes Révolutionnaires et leur mission (inscrite dans leur nom) est la prise de Jérusalem.
laselectiondujour.com
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Guerre en Ukraine & Palestine. Vidéo n° 70
Remarquables analyses distanciées stratégique et militaire d’Hervé Carresse dans l’incontournable rendez-vous proposé par Régis de Castelnau sur les deux conflits militaires actuels. Décryptage de la situation actuelle et prospective censée. Une mine d’informations.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2024/01/guerre-en-ukraine-pales...
AFRIQUE
La France, l’Afrique et l’homosexualité
A la conférence de La Baule, en 1990, le président Mitterrand défendit avec force la thèse selon laquelle le manque de démocratie était la cause des échecs économiques et sociaux de l’Afrique francophone. Il conditionna l’aide de la France à la mise en place du multipartisme. Commentaire du général Marc Paitier : « Le résultat fut que toute l’Afrique francophone connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là̀ contenus et canalisés dans le parti unique. » En voulant imposer un système démocratique à l’occidentale, la France avait apporté le chaos. Trois décennies plus tard, une autre forme de chantage est exercée pour convaincre les gouvernements africains d’abandonner leurs coutumes fondées sur l’ordre naturel et de faire évoluer la législation pour reconnaitre l’homosexualité, l’idéologie LGBT, le « droit » à l’avortement et la théorie du genre. La coopération et l’aide apportées aux pays africains sont désormais subordonnées aux progrès accomplis dans ce domaine. Tout cela au nom des droits de l’homme et avec l’appui de toutes les officines internationales bien pensantes qui font la promotion de cette révolution des mœurs. Le rejet des pays africains est unanime.
lesalonbeige.fr
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ALLEMAGNE
Manifestations et grèves en Allemagne
Les Allemands ne sont pas des adeptes des grèves et des manifestations et lorsqu’ils les font, souvent pour de bonnes raisons, ils se montrent bien plus déterminés que d’autres populations européennes. Cela explique-t-il la mine sinistre du chancelier Scholtz lors de son allocution du nouvel an, le 31 décembre dernier ? Pour info, que va-t-il se passer dans les prochains jours et semaines prochaines en Allemagne ? Dans les 16 Länder allemands, les paysans, les petites entreprises (BTP, transports) ont lancé des préavis de manifs. Les syndicats de cheminots ont aussi déposé des préavis de grève. Le pays sera complètement paralysé pendant au moins quelques jours. Pratiquement toutes les voies d’accès aux autoroutes seront bloquées. Les automobilistes pourront quitter l’autoroute, mais à partir de 5, voire 6 et/ou7 heures du matin lundi, les barrages se mettront en place. Jusqu’en fin d’après-midi. Et bis repetita, jusqu’à ce que le gouvernement cède. Et il cèdera. Les grandes et moyennes villes seront paralysées par des colonnes de tracteurs. C’est une « jacquerie » ou, plus près de nous, cela ressemble aux manifs des bonnets rouges en Bretagne… Mais avec un gros epsylon multiplicateur… Les chiffres sont déjà en partie cachés, mais au niveau de l’Allemagne, il y aura quelques centaines de milliers de véhicules qui vont alimenter ces blocages et ces avancées « en escargot ».
Général Dominique Delawarde
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Crise de l’énergie : « Les Allemands comprennent qu’on les a trompés ».
Après vingt années d’intense lobbying en faveur du renouvelable et pour détruire le nucléaire français, l’Allemagne est finalement touchée par une crise énergétique qui prend de l’envergure. Mécontents, les Allemands se rassemblent ce 8 janvier pour protester contre l’augmentation du prix de l’énergie. Interview et décryptage de Samuele Furfari. professeur en politique et géopolitique de l’énergie à l’École Supérieure de Commerce de Paris (campus de Londres). Il a enseigné cette matière à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) durant 18 années. Ingénieur et docteur en Sciences appliquées (ULB), il a été haut fonctionnaire à la Direction générale énergie de la Commission européenne durant 36 années.
revueconflits.com
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Allemagne : en 2023, 329.120 premières demandes d’asile ont été enregistrées. Une augmentation de plus de 50 % par rapport à 2022
Les demandes d’asile en Allemagne ont augmenté de plus de moitié en 2023, a indiqué lundi l’Office fédéral pour la migration et les réfugiés confirmant la hausse de l’immigration qui met sous pression le gouvernement d’Olaf Scholz. Selon les chiffres officiels, 329.120 premières demandes d’asile ont été enregistrées en 2023, soit 51 % de plus que l’année précédente. En incluant les demandes ultérieures, le nombre s’élève même à 351.915. À l’automne 2023, le gouvernement allemand avait renforcé ses contrôles aux frontières et annoncé un éventail de mesures censées rendre le pays moins attractif pour les demandeurs d’asile. Les demandes ont diminué de près de 35 % en décembre par rapport au mois précédent, une conséquence possible des nouvelles mesures.
Le Figaro
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Maximilian Krah (AfD) : « Nous devons créer la forteresse Europe contre l’immigration clandestine »
Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes, écrivait Chateaubriand. Le cas de l’Allemagne lui donne raison. Dans la tourmente des grands bouleversements de notre époque, une force politique nouvelle a vu le jour : l’Alternative für Deutschland (AfD). Parti conservateur qui navigue clairement à droite, nonobstant le manque de respectabilité du terme outre-Rhin, évitant les récifs, carte en main, selon un plan bien établi. Tête de liste de l’AfD pour les élections européennes de 2024, Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD aux élections européennes de 2024, développe, dans un livre traduit en français et édité par la Nouvelle Librairie, son programme à travers l’étude de sept thèmes fondamentaux : la droite, l’identité, l’État, le changement d’époque, l’économie, l’avenir et la politique, sans négliger aucun sujet, de la famille à l’intelligence artificielle, en passant par la géopolitique et la nécessité d’œuvrer à une contre-culture. Le lecteur français sera parfois surpris des différences entre pays frontaliers, mais le voyage est stimulant. Peut-être permettra-t-il de sceller de nouvelles alliances au niveau européen. « Après des décennies pendant lesquelles la droite a été exclue de la vraie politique, nous avons maintenant la possibilité de montrer que nous savons ce qu’il faut faire. Saisissons-la ! » Entretien.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/11/228820/maximilian-...
L’AfD à une réunion sur la remigration : beaucoup de bruit pour rien ?
L’information du jour, en Allemagne, c’est une réunion qui a eu lieu en novembre à Potsdam, au cours de laquelle des membres de l’AfD et des identitaires autrichiens ont discuté « remigration ». Le Monde ne cache pas la gravité de la chose : « Des responsables du parti d’extrême droite AfD envisagent l’expulsion en masse d’Allemands d’origine étrangère. » Les médias français et allemands ont été beaucoup moins inquiets lorsqu’il s’est agi de relayer les propos de Sahra Wagenknecht, pourtant drastiques, sur l’immigration. Mais elle est communiste, cela impose le respect ; alors que l’AfD, c’est « l’extrême droite ». L’information a été publiée par Correctiv, « une entreprise médiatique d'intérêt public qui renforce la démocratie ». Elle pratique le fact-checking et l’investigation. Une sorte de Mediapart. L’article, « Plan secret contre l’Allemagne », est mis en scène avec un art consommé. Une vraie pièce de théâtre, divisée en actes et scènes, avec didascalies.
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/lafd-prend-part-a-une-reunion-su...
AMÉRIQUE DU SUD
Équateur : après l’irruption d’un commando armé sur un plateau TV, le président Noboa déclare le pays en état de « conflit armé interne »
Le pays fait face à une crise sécuritaire que rien ne semble pouvoir endiguer, après trois jours marqués par l’évasion d’un dangereux chef de gang, des mutineries dans les prisons, la proclamation de l'État d'urgence et l'enlèvement de policiers. Le président équatorien Daniel Noboa a déclaré le pays en état de « conflit armé interne » et ordonné la « neutralisation » des groupes criminels impliqués dans le narcotrafic, au troisième jour d'une crise sécuritaire sans précédent qui a fait au moins 10 morts en Équateur, selon un premier bilan. Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d'une télévision publique à Guayaquil (sud-ouest), prenant brièvement en otage journalistes et autres employés de la chaîne. La France demande à ses ressortissants qui envisageraient de se rendre en Equateur de « différer leurs projets », selon le site du ministère des Affaires étrangères.
Argentine. Vidéo étonnante.
lefigaro.fr
https://www.lefigaro.fr/international/equateur-des-hommes...
Que se passe-t-il en Équateur ?
Quelques jours, après l’évasion d’un des principaux barons de la drogue, en détention depuis 12 ans, les gangs de Narcos ont lancé une attaque avec prise d’otage contre certaines institutions et notamment la télévision nationale. Il y a eu de nombreuses mutineries dans les prisons et la situation est resté très incertaine pendant au moins 48 heures. Nous avons demandé à Romain Migus, notre correspondant permanent en Amérique latine une analyse de la situation dans ce pays. Analyse, vous le verrez qui renvoie au cancer qui affecte le sous-continent avec la production et le trafic de cocaïne en direction d’abord des États-Unis mais également de l’Europe et des émirats. Un petit bonus, il nous dira où en sont les gesticulations du nouveau président argentin.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2024/01/que-se-passe-t-il-en-eq...
Argentine. Javier Milei : pas si fou « El Loco »
Le nouveau président argentin est loin d’être en roue libre. Yves Bourdillon analyse les premiers pas de la présidence Milei. Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques…) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal. Le récit dominant en France serait que l’économie argentine, déjà engluée dans une profonde crise caractérisée par une corruption endémique et une inflation de 160%, la plus élevée au monde actuellement, allait être définitivement mise à terre par cette expérience ultralibérale absurde tentée par « el loco » (le fou, surnom de Javier Milei) dont on se demande bien par quel aveuglement 55% d’Argentins ont voté pour lui. L’annonce d’un désastre peut-être un peu prématurée. Les médias racontent, avec quasi-jubilation, que des « manifestations monstres » se déroulent aux quatre coins du pays contre l’appauvrissement déjà perceptible et la « casse sociale ». Et, selon eux, des électeurs de Javier Milei regretteraient déjà leur choix. En fait, les manifestations monstres se résument pour l’instant à trois cortèges en dix jours d’une dizaine de milliers de personnes dans Buenos Aires, où le syndicat CGT a appelé à une grève générale le 24 janvier qui constituera un test crucial.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2024/01/12/469849-javier-mil...
Argentine. Le regard d’Olier Mordrel, nationaliste breton, sur le Péronisme [Partie 3-4-5 – Exclusif]
En exil en Argentine de 1946 à 1969, le principal penseur du nationalisme breton du XXe siècle, Olier Mordrel, a vécu de près l’aventure du péronisme au pouvoir et sa chute brutale en 1955. De retour en Bretagne, il rédigera un texte fascinant sur l’Argentine et le péronisme, débutant avec la naissance du futur général Perón jusqu’à la chute de son second régime en 1976. Resté inédit à ce jour, son intérêt est d’autant plus grand que l’Argentine vient de connaître un spectaculaire bouleversement politique avec la fin du régime péroniste de gauche voici quelques semaines et l’arrivée au pouvoir de Javier Milail, un ultra capitaliste bien décidé à défaire tout ce que le péronisme a construit. Il est frappant de constater que la fin du régime péroniste originel du début des années cinquante et celle de celui instauré par la famille Kirchner entre 2003 et 2023 (avec un bref intermède libéral entre 2015 et 2019) se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Écrit en Europe, ce texte n’est pas celui d’un historien, mais plutôt celui d’un essayiste ne disposant que de ses souvenirs et de coupures de presse envoyées par sa fille Yola depuis Buenos Aires. Malgré quelques faiblesses historiographiques, ce texte demeure un puissant témoignage de première main sur le péronisme, écrit par un homme qui aurait logiquement dû le considérer avec bienveillance. Pourtant, la dure réalité de la vie d’un exilé à Buenos Aires lui a permis de vivre le péronisme non seulement de l’intérieur, mais aussi du plus bas de l’échelle sociale. Cette expérience lui a ouvert les yeux, lui faisant voir le régime dans toute sa triste réalité, et lui a fait percevoir l’influence délétère qu’il allait avoir sur le développement, ou plutôt le non-développement, de l’Argentine.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/08/228554/argentine-l...
https://www.breizh-info.com/2024/01/09/228555/argentine-l...
https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228556/argentine-l...
https://www.breizh-info.com/2024/01/12/228558/argentine-l...
https://www.breizh-info.com/2024/01/12/228558/argentine-l...
Les parties 8, 9 & 10 de ce document exceptionnel et inédit sont également affichées sur le site.
Argentine : l'ombre du faucon libéral Milei
Interview du Professeur Carlos Peryra Mele, membre du Centro de Estudios Estratégicos Suramericanos et directeur du groupe « Geopolitical Dossier ».
ariannaeditrice.it
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/04/argentine-l-ombre-du-faucon-liberal-milei.html
ASIE
L’OCS : La Biélorussie sera membre à part entière
Par Mikhail Gamandiy-Egorov. L’adhésion en qualité de membre de plein droit de la République de Biélorussie à l’Organisation de coopération de Shanghai devrait être finalisée au cours des prochains mois. Ainsi l’autre des principales organisations pro-multipolaires représentant par la même occasion le grand espace eurasiatique connaîtra l’élargissement cette année. Une perspective particulièrement importante dans le cadre des événements contemporains. Après la signature par le président biélorusse Alexandre Loukachenko du mémorandum sur l’engagement du pays à devenir membre de plein droit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) fin novembre dernier, les choses s’accélèrent et confirment que ladite adhésion devrait être finalisée très probablement d’ici l’été 2024. Encore plus récemment – le 29 décembre 2023 – a été adoptée la résolution du Conseil des ministres sur l’adhésion de la Biélorussie aux traités internationaux et la mise en œuvre des obligations internationales dans le cadre de l’OCS. Lesdites étapes confirment les déclarations précédentes des responsables biélorusses quant à l’adhésion rapide du pays au sein de l’organisation. Pour rappel, l’Organisation de coopération de Shanghai a été créée en 2001 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Auxquels se sont joints ensuite en qualité de membres à part entière l’Inde et le Pakistan en juin 2017, puis l’Iran en juillet 2023. La Biélorussie, qui était jusque-là avec la Mongolie membre observateur de l’organisation – deviendra donc le dixième État membre de plein droit de l’OCS.
observateurcontinental.fr
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CHINE
La « nouvelle invasion chinoise » du solaire, des éoliennes et des voitures électriques en Europe
La Chine est le principal bénéficiaire de la décarbonation européenne. Le régime communiste chinois monopolise le marché européen dans le domaine du solaire, de la technologie éolienne, de l'industrie automobile et des terres rares. Selon Federico Rampini dans le Corriere : « Après avoir détruit une grande partie de l’industrie européenne dans ce secteur par des années de concurrence déloyale, la Chine est désormais le principal bénéficiaire de la décarbonation européenne ». Il y voit même une « nouvelle invasion chinoise en Europe ». Celle-ci serait alimentée par des technologies « durables » telles que les voitures électriques, les batteries électriques, les panneaux solaires, les éoliennes ou les composants de tous ces produits. Des plans tels que « China Standards 2035 », la suite du plan « Made in China 2025 », montrent que le Parti communiste chinois veut dominer les projets industriels dans le monde entier. Avec « Standards 2035 », Pékin va encore plus loin. Elle veut ainsi dominer les nouvelles technologies comme l’IA et le Big Data en développant elle-même les normes technologiques et en les exportant sur le marché international. Et tous les autres devront ensuite se conformer à ses normes.
epochtimes.fr
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Le détroit de Malacca ou le talon d’Achille de la Chine
En deux décennies, la Chine est devenue la seconde économie mondiale derrière les États-Unis et devrait inexorablement prendre la première place avant 2030. En matière énergétique, la Chine consomme 27 % de l’énergie mondiale et émet 31 % des gaz à effet de serre. Si elle est première de la classe en termes d’énergies renouvelables (37 % de la puissance solaire installée et 40,5 % de la puissance éolienne), son mix énergétique est aussi l’un des plus carbonés du monde, avec 82 % de fossiles, dont 55 % de charbon. Et c’est là que le bât blesse !
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/le-detroit-de-malacca-ou-le-talo...
COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)
Oligarchie, corruption et chute de l'empire anglo-saxon : peut-on s'en libérer?
Aristote s'en méfiait, Platon écrivit que dans une cité, plus la richesse et les riches sont honorés, moins la vertu et les gens de bien le seront. Certains les ont comparés à des bourdons dans la ruche d'autres à des parasites. Une chose certaine, les oligarques, parce que très riches ont aussi le pouvoir. La richesse acquise par pillage lors de guerres, par privilèges sociaux, par violences contre les moins armés, par collusion entre gens de la classe privilégiée ou tout simplement par l'exploitation d'esclaves ou de travailleurs pas trop libres, leur sert à asseoir leur pouvoir. Les oligarques ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps, littéralement parce que la technologie existe. Ils sont au fait des nouvelles technologies et ils s'arrangent pour que celles-ci servent leurs intérêts et seulement leurs intérêts. Pourquoi implanter celle de l'énergie libre et quasi sans coûts donc non profitable alors que les énergies fossiles rapportent gros, qu'elles sont contrôlables avec la possibilité de les distribuer à qui on décide ? Pas n'importe qui peut devenir oligarque, dans ce domaine, les hommes partent gagnants, mais il y aussi des femmes qui se fraient au sommet du pouvoir. Une attitude et un état d'esprit combatif, compétitif, sans scrupules, sans remords et sans compassion y sont essentiels Les études ont attribué ces caractéristiques à la psychopathie et les personnes les possédant sont attirées par le pouvoir, aiment la richesse pour elle-même et aussi pour la possibilité de contrôler autrui. Les psychopathes, étant coupés de leurs émotions ou ne parvenant pas à s'émouvoir aussi profondément que les non psychopathes cherchent à pimenter leur vie par les conséquences que leurs décisions ont sur la vie d'autrui…
fr.sott.net
https://fr.sott.net/article/43141-Oligarchie-corruption-e...
« Le nombre de morts d'une guerre mondiale » : Bret Weinstein et Tucker discutent du vaccin COVID et des plans autoritaires de l'OMS pour l'humanité
Tucker Carlson s'est entretenu avec le biologiste évolutionniste Bret Weinstein (frère de Eric Weinstein) et ils ont disséqué le réseau complexe de récits autour de la COVID-19, l'industrie pharmaceutique et les changements mondiaux en matière de gouvernance et de politique de santé publique. Selon Weinstein, s'opposer aux récits « officiels » de la COVID revient à affronter Goliath - avec des experts compétents et courageux dans divers domaines qui ont été agressivement censurés pendant la pandémie. Cela a conduit à la formation d'une « Dream Team » de dissidents. « J'appelle la force que nous affrontons Goliath. Goliath a commis une terrible erreur et l'a commise de la manière la plus flagrante pendant la période de la COVID, c'est-à-dire qu'il a pris toutes les personnes compétentes, toutes les personnes courageuses, et les a expulsées des institutions, là où elles travaillaient. Ce faisant, cela a créé la ‘’Dream Team’’. Cela a réuni tous les joueurs que vous pourriez souhaiter avoir dans votre équipe pour mener une bataille historique contre un mal terrible », a-t- il déclaré, suggérant que la « Dream Team » est particulièrement qualifiée, pour lutter contre ceux qui ont bâclé la stratégie médicale face à la pandémie, avec des conséquences mortelles.
zerohedge.com
https://fr.sott.net/article/43142-Le-nombre-de-morts-d-un...
Hanoucca à l’Élysée
Les médias s'en sont largement fait l'écho. La célébration de la fête juive (en français) Hanoucca, à l’Élysée, jeudi 7 décembre 2023, a suscité l’indignation du monde politique hexagonal. De l'avis même de Yonathan Arfi, pourtant président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Emmanuel Macron a commis une erreur. Voilà ce qu’il a déclaré sur Sud Radio : « Ce n’est pas la place, au sein de l’Élysée, d’allumer une bougie parce que l’ADN républicain, c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux. J’ai été surpris. Je me demande pourquoi Macron l’a fait, ce n’est pas son rôle, en tant que président de la République. » Pourtant ce monsieur était présent à l’Élysée. Pourquoi donc ne s'y est-il pas opposé, à cette célébration ? À l'occasion, si vous le croisez, posez-lui la question... Blague à part, étant donné que les responsables officiels de tous les cultes étaient présents à l’Élysée, on peut résolument tirer de cet événement la conclusion suivante, ceci dès lors qu'on l'analyse comme il doit l'être, à savoir en prenant pour base obligatoire de réflexion, les huit éléments ci-dessous…
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions-editos/hanoucca-l-elysee
Pourquoi le climatoscepticisme séduit-il encore ?
Albin Wagener, chercheur associé l'INALCO (PLIDAM) et au laboratoire PREFICS, Université Rennes 2. C’est un paradoxe de notre époque : alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias et n’ont jamais été aussi saillants pour les populations, le climatoscepticisme reprend lui des forces au gré de l’actualité climatique. D’après un sondage mené par Ipsos et le Cevipof en 2023, ce sont 43 % de Français qui refusent de « croire » au réchauffement du climat. Plusieurs fois annoncé comme dépassé ou cantonné à des sphères complotistes, le climatoscepticisme n’en finit pas de se régénérer. Si les origines de ce courant remontent aux États-Unis, il prospère chez nous aujourd’hui via des incarnations bien françaises, comme l’a montré le récent documentaire « La Fabrique du mensonge » sur le sujet. Tâchons-donc de revenir un peu en arrière pour comprendre le succès actuel de ces discours niant le dérèglement climatique.
Amusante réflexion d’un universitaire - peu scientifique et trop pétri de certitudes - qui ne comprend pas comment des personnes peuvent penser autrement que la doxa totalitaire !
theconversation.com
https://theconversation.com/pourquoi-le-climatoscepticism...
DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ
Ordalie médiatique : « l’affaire Depardieu » et les leçons de l’histoire
Si la présomption d’innocence a été bafouée de manière si choquante dans ce qu’il est convenu désormais d’appeler « l’affaire Depardieu », cela n’a rien de nouveau dès qu’il s’agit des mœurs sexuelles. Depuis au moins cent ans, cas après cas, l’histoire montre que, dans ce domaine, les jugements hâtifs se révèlent trop souvent catastrophiques. Non seulement pour les accusés, mais pour la notion de Justice elle-même. Au début du Moyen Âge, on imposait à ceux qui étaient suspectés d’avoir commis tel ou tel crime de subir une épreuve physique très douloureuse, voire potentiellement mortelle : si l’accusé arrivait à survivre à l’ordalie, c’est que Dieu reconnaissait son innocence. Notre société a-t-elle beaucoup progressé depuis, au moins concernant les affaires d’agression sexuelle et de viol ? Les accusés sont soumis à de très rudes épreuves – perte de leur emploi, de leur bonne réputation, de leur statut social, de leurs revenus – dès avant le début d’un éventuel procès et – quel que soit le verdict de la justice – le retour à la normale, à la vie d’avant, est impossible. Pour rappel, Ary Abittan, Kevin Spacey et « Fatty Arbuckle » innocentés.
causeur.fr
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L’entrisme sémantique du wokisme
Par Nathalie Heinich. Les adeptes voire les simples sympathisants du wokisme affirment volontiers que celui-ci n’existe pas, prétendant que ce mot aurait été inventé par leurs adversaires pour les discréditer. C’est là un point commun avec les mafieux, qui contestent l’existence de la mafia, « invention de littéraires et de journalistes », et refusent d’utiliser ce mot, préférant se désigner eux-mêmes comme « hommes d’honneur ». Pourtant, aux États-Unis ce sont les « wokes » eux-mêmes qui ont créé et revendiqué ce mot. Et il suffit de repérer, dans la profusion de causes estampillées « woke », l’alliance du communautarisme et de la focalisation exclusive sur l’opposition dominants/dominés pour voir apparaître ce qui unit le néo-féminisme inquisiteur, le décolonialisme culpabilisateur, l’intersectionnalité victimisante, le transactivisme prosélyte et l’islamo-gauchisme aux relents antisémites : ils relèvent tous de ce « totalitarisme d’atmosphère » qu’est le « wokisme ».
Telos
https://decolonialisme.fr/lentrisme-semantique-du-wokisme...
Le wokisme, une bêtise enrubannée ou la folie dissimulée ?
Par. Pierre-André Taguieff, préfacier du livre de Nadia Geerts, « Woke ? La Tyrannie victimaire ». Nadia Geerts montre d’une façon convaincante que le wokisme, idéologie identitaire et relativiste, constitue une menace pesant sur la rationalité, sur l’égalité (qu’il chasse au profit de l’identité) et sur la liberté d’expression. Elle établit aussi, avec la rigueur requise, qu’il est une imposture, par le détournement et la corruption idéologique qu’il opère de la visée émancipatrice, cette belle invention de la pensée européenne moderne. Il illustre ainsi une trahison de l’esprit des Lumières.
LIRE : Woke ? La Tyrannie victimaire, par Nadia Geerts. Éditions F deville, Bruxelles, 2024.
decolonialisme.fr
https://decolonialisme.fr/le-wokisme-une-betise-enrubanne...
Sur CNews, le wokisme à visage humain : perspectives (2/2)
Nous avons déjà mis en évidence les tactiques discursives adoptées par les partisans du wokisme, peu enclins à débattre frontalement et même souvent prêts à prendre la tangente. À Frédéric Taddeï lui demandant comment elle réagirait s’il lui déclarait qu’il est une « lesbienne noire », Maboula Soumahoro avait greffé dare-dare une question sur celle de l’animateur, histoire de faire tournicoter son moulin à prières. Comment en est-on arrivé là ? était la question liminaire de ce premier texte. Essayons ici d’y répondre. La France a eu ses gloseurs célestes, gourous à qui on ne la fait pas, malins polymathes accros à la novation-pour-la-novation — contre l’évidence de l’évident notamment, miroir aux alouettes du vilain sens commun et du chercheur candide —, précieux sauf-conduit pour de longs et profitables voyages en Abstrusie… Or les wokes, qui se réclament de ces robustes sherpas de la raison congelée, sont aguerris à la tactique de l’enfumage, rejeton de l’évitement.
decolonialisme.fr
https://decolonialisme.fr/cnews-wokisme-a-visage-humain-p...
DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES
Dernier appel possible contre l’extradition d’Assange planifié en février
Au début du mois, les dates des 20 et 21 février ont été confirmées comme étant celles de l’audience de ce qui est la dernière voie de recours dans le système judiciaire britannique ouverte à l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange. L’audience confirmée signifie que Julian Assange est dangereusement proche de l’extradition vers les États-Unis, où il serait jugé par un tribunal secret de sécurité nationale pour des accusations relevant de la loi sur l’espionnage et passibles d’une peine maximale de 175 ans d’emprisonnement. La date a été révélée peu avant Noël, soit le cinquième Noël qu’Assange passe derrière les barreaux de la prison de haute sécurité de Belmarsh. Ses partisans ont signalé à plusieurs reprises que l’état de santé d’Assange n’avait cessé de se dégrader au cours de cette détention prolongée, dont le seul but est de faciliter la demande d’extradition formulée par les États-Unis. Dans un communiqué de presse, son épouse, Stella Assange, a déclaré : « Les quatre dernières années et demie ont fait payer un lourd tribut à Julian et à sa famille, y compris à nos deux jeunes fils. Sa santé mentale et son état physique se sont considérablement détériorés ».
wsws.org
https://www.wsws.org/fr/articles/2024/01/03/jyfr-j03.html
Sonia Mabrouk : une Tunisienne amoureuse de la France
La journaliste nait en 1977 à Tunis et grandit dans le quartier de la Goulette, à une dizaine de kilomètres au nord-est de la capitale tunisienne. Enfant unique, elle est issue d’une famille de la haute société, proche de Bourguiba. Son grand-père a été ministre du Commerce et son oncle ambassadeur en France entre 1973 et 1986, puis ministre des affaires étrangères entre 1986 et 1987. Son père possédait une société d’informatique dédiée à la numérisation des collections des musées tunisiens. Portrait.
https://www.ojim.fr/portraits/sonia-mabrouk/?utm_source=n...
Amine Umlil pointe la communication dangereuse sur un médicament de la nouvelle ministre de la Santé
Le 20 décembre 2023, Aurélien Rousseau démissionnait du ministère de la Santé au motif qu’il était en désaccord avec la nouvelle loi sur l’immigration. Agnès Firmin le Bodo a succédé à Aurélien Rousseau au ministère de la Santé. Pharmacienne, Firmin le Bodo est une proche d’Édouard Philippe, qui navigue dans le milieu politique depuis de nombreuses années. Le 1er décembre 2020, à l’aube de la vaccination de masse, Agnès Firmin Le Bodo avait publié ce tweet : « La vaccination de masse pourrait révéler des effets indésirables mais ce n’est pas inquiétant ». Ce message est interprété par le pharmacien Amine Umlil comme un message contraire aux règles de déontologie des pharmaciens en matière de communication. Rappelons au passage qu’Amine Umlil a fait l’objet d’une suspension d’exercer de trois ans dont un an de sursis. Vidéo.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/politique-france/amine-umlil-po...
La revue de presse du 8 janvier 2024
Exercice hebdomadaire de confrontation avec d’autres sources d’informations. Au sommaire :
- La guerre russo-ukrainienne : en désespoir de cause, les ukrainiens cherchent à créer des « coups victorieux » mais ils n’ont aucun effet sur l’équilibre de cette guerre. Couler un navire militaire russe en plein port Criméen, tirer des missiles sur les civils de Donetsk, en tirer d’autres sur le centre de la ville russe la plus proche des frontières ukrainiennes, Belgorod. Telle est la nouvelle stratégie ukrainienne.
- La guerre à Gaza : les dirigeants israéliens continuent de parler ouvertement d’une nouvelle Nakba. Les dirigeants occidentaux se sont contentés d’un « ce n’est pas bien de toujours dire les choses ouvertement, alors arrêtez ce genre de discours » qui ne fut évidemment suivi d’aucun effet sur le terrain, le nettoyage ethnique y continuant de plus belle, tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
- États-Unis : une tentative de destitution de Biden par les Républicains d’un côté, une tentative d’empêcher Trump de gagner les prochaines élections de l’autre. Cette dernière tentative pourrait bien parvenir à ses fins car Trump n’a pas que l’individu nommé Biden, ou le Parti Démocrate, face à lui mais ce que l’on appelle l’Etat profond.
- Et le message bouleversant de Julien Assange, toujours emprisonné sans procès dans une prison de haute sécurité anglaise pour avoir démonté la propagande de guerre étasunienne pendant la guerre d’Irak : « Je suis en train de mourir. Lentement mais sûrement. Je suis épuisé et j’ai perdu beaucoup de poids. L’isolement à Belmarsh me tue. Les contacts avec le monde extérieur sont rares. Tout cela parce que j’ai rendu publics des crimes de guerre. Pour que la société ouvre les yeux et pour montrer ce que les gouvernements taisent. Je suis en train de mourir, et j’ai peur que la liberté de la presse et la démocratie meurent avec moi. »
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-du-8-jan...
Le Cri des Peuples bloqué par le Ministère de l’intérieur français
Fin décembre 2023, au cœur de la guerre d'extermination menée par Israël contre la bande de Gaza, le site www.lecridespeuples.fr a cessé d'être accessible en France. Lorsqu'on tente d'y accéder, en fonction de l'appareil utilisé et/ou du navigateur, soit on tombe sur une page d'erreur, soit on tombe sur une annonce « explicative »… Le Cri des Peuples continue donc inlassablement son travail de traduction et d'analyse, qui vise à permettre au public français d'accéder à des voix importantes qui sont occultées ou caricaturées par les médias dominants. Pour contourner le blocage de notre site, un nouveau blog Le Cri des Peuples a été créé sur Substack, où tous nos anciens articles ont été republiés, et où les nouveaux seront également postés. S'abonner par mail à l'un ou à l'autre et à notre compte Twitter est un moyen de rester informé et de soutenir ce blog, de même que faire un don, car il s'agit d'un travail bénévole.
Le Cri des Peuples
ÉCOLOGIE
L'Âge de glace
Dans son édition du 29 janvier 1974 dont nous publions ici la copie, The Guardian s'est fendu d'un article qui, s'il était sorti aujourd'hui, aurait valu à son auteur et au responsable légal du journal, d'être cloués au pilori. D'être traités de complotistes. De terroristes ! En effet, qu'apprend-on dans cet article ? Un article qui s'appuie sur des données 100% officielles, fournies par les satellites météorologiques de sa très Gracieuse Majesté. Un article dont le contenu, à l'époque, n'a été contesté par quiconque, bien au contraire (j'y reviendrai plus en avant), pas davantage dans le monde scientifique que dans les médias. On y apprend qu'une nouvelle ère glaciaire est imminente. Que rien ne peut l'empêcher, surtout pas l'homme, l'impact que l'être humain a sur le climat étant tout au plus qu'un pet de mouche sur le dos d'un éléphant. Une petite mouche sur un « hénaurme » éléphant, même, plus exactement, l'activité humaine étant infinitésimale dans ce domaine, comparée ne serait-ce qu'à un seul volcan bien colérique.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-environnement/l-age-de-...
Bravo aux écolos : Oublié le radoucissement ! Vive la vague de froid
Ah, enfin ! Les écolos sont contents ! Ils sont venus à bout de ce qui menaçait la planète. Oui, ils sont forts, ces sauveurs de notre chère Terre : heureusement qu’ils sont là et qu’il n’y a pas que des ignares comme moi ! Grâce à leur campagne « Sauvons notre planète », ils ont vaincu le radoucissement ! Quoi, vous en doutez ? Mais les écolos pourront en apporter la preuve toute la semaine en se félicitant de la vague de froid glacial qui nous est tombé sur la gueule et pas que ! Le froid qualifié par les météorologues eux-mêmes de « froid glacial », n’est-ce pas la preuve que nos vaillants et persistants écolos ont mis en place, depuis des années, des méthodes efficaces concernant des pratiques « écologiques » pour, prétendument, « Sauver la Planète » :
- Produire moins de CO2, gaz qui, pourtant, s’il disparaissait, anéantirait toute vie, animale ou végétale, sur la planète ;
- Réduire le maquillage en évitant l’utilisation des énergies dites… faux cils ;
- Trier sa boîte à bijoux pour rapporter à la déchèterie les… ors durs ;
- Conserver le papier hygiénique utilisé pour le rapporter afin qu’il nous soit revendu heureusement…recyclé ;
- Uriner sous la douche et non dans la cuvette des toilettes : certains depuis se sentent obligés de prendre entre 5 et 10 douches par jour pour économiser l’eau des toilettes !
resistancerepublicaine.com
https://www.profession-gendarme.com/bravo-aux-ecolos-oubl...
De la glace du Groenland exportée pour faire des cocktails, la nouvelle folie de Dubaï
La glace est pêchée dans un fjord près de la capitale Nuuk. Une start-up vend désormais à des bars et restaurants de luxe cette eau gelée issue de la fonte des glaciers, pêchée dans un fjord et transportée par cargo vers les Émirats. Rafraîchir son cocktail au milieu du désert avec de la glace pure issue des glaciers du Grand Nord. C’est le business lancé par Malik V. Rasmussen, un entrepreneur du Groenland qui vend des blocs pêchés dans les eaux de son pays à des bars et restaurants de luxe de Dubaï, aux Émirats arabes unis. Sa start-up Arctic Ice, fondée en 2022, vient d’exporter ses premiers glaçons, rapporte The Guardian ce 9 janvier !!!
lefigaro.fr
https://www.lefigaro.fr/societes/de-la-glace-du-groenland...
Le véritable coût des embouteillages, un réquisitoire contre la ville de Paris
Le développeur de systèmes de navigation TomTom vient de publier son traditionnel classement annuel des grandes villes les plus embouteillées au monde. Il en ressort un véritable camouflet de la politique menée par la mairie de Paris. La capitale française, dont la situation s’est encore dégradée en 2023 par rapport à 2022, est la deuxième ville au monde où les émissions de CO2 résultant des embouteillages sont les plus élevées et aussi la deuxième ville au monde où les coûts des embouteillages sont les plus élevés pour les automobilistes.
transitionsenergies.com
https://www.transitionsenergies.com/veritable-cout-embout...
ÉCONOMIE
Sortir du système SWIFT: la Russie et l'Iran se facturent désormais directement entre eux
La dé-dollarisation, c'est-à-dire l'abandon du dollar américain comme monnaie de référence, n'est pas le seul phénomène qui progresse dans une grande partie du monde non occidental. L'abandon du système de compensation américain SWIFT, qui gère la plupart des transactions de paiement internationales, progresse également. La Russie a été exclue du système SWIFT après le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a depuis accéléré ses efforts pour mettre en place des systèmes de compensation alternatifs ou bilatéraux. Il y a maintenant du nouveau à ce sujet. Selon les médias iraniens, Mohsen Karimi, directeur adjoint de la Banque centrale iranienne, a annoncé ces jours-ci que l'Iran et la Russie ont désormais largement connecté leurs systèmes de messagerie financière.
zuerst.de
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/10/s...
ÉDUCATION
« Adolescence sans portable » : en Espagne des parents se mobilisent et le mouvement prend de l’ampleur
Face à la dépendance des ados aux téléphones portables et en raison des dangers provoqués, en Espagne, des parents se sont mobilisés. Et c’est ainsi qu’est né, à Barcelone en septembre dernier, le mouvement « Adolescence sans portable ». Celui-ci fait de plus en plus d’émules, à tel point que le gouvernement espagnol s’est emparé du sujet.
epochtimes.fr
https://www.epochtimes.fr/adolescence-sans-portable-en-es...
ESPAGNE
Suicide de l’Espagne. Le gouvernement socialiste annonce un coûteux arrêt du nucléaire en 2027
Madrid semble aller à l’encontre de la tendance européenne récente en matière d’énergie nucléaire, le gouvernement socialiste espagnol ayant confirmé peu avant Noël qu’il commencerait à sortir totalement du nucléaire à partir de 2027, malgré les affirmations de l’opposition selon lesquelles le pays n’est pas préparé à un avenir post-nucléaire.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228731/suicide-de-...
«Novembre national est le cri d’une Espagne qui ne se résigne pas à mourir»:
José Andrés Calderón est un jeune madrilène qui est devenu le symbole de la prière du rosaire dans les manifestations de la rue Ferraz contre l’amnistie convenue entre le parti socialiste et les séparatistes catalans, dans le cadre d’un mouvement de protestation appelé « Noviembre Nacional » (novembre national). Entretien.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/12/228812/novembre-na...
2024, une année Frankenstein pour l'Espagne
L'année qui s'ouvre sera l'année de toutes les folies idéologiques outre-Pyrénées. Avec ce gouvernement Frankenstein 2, comme l'ont surnommé les éditorialistes, rassemblement autour des socialistes, de tous les partis minoritaires d'extrême gauche, nationalistes et séparatistes régionaux, jusqu'à la vitrine légale de l'ancien mouvement terrorisme ETA, tous les délires sont attendus. Podium des polémiques qui risquent d'animer les prochaines semaines !
factuel.media/blogs
https://factuel.media/blogs/blog-articles/2024-une-annee-...
ÉTATS-UNIS
Des entrepreneurs travaillant avec l’armée américaine et britannique ont créé un vaste plan de censure mondiale en 2018, comme le montrent de nouveaux documents
Un lanceur d’alerte a mis à la disposition du public une foule de nouveaux documents montrant la naissance du complexe industriel de la censure en réaction au Brexit et à l’élection de Trump en 2016. Un lanceur d’alerte a présenté une nouvelle série de documents explosifs, qui rivalisent avec les Twitter Files et les Facebook Files, voire les dépassent, en termes d’ampleur et d’importance. Ils décrivent les activités d’un groupe « anti-désinformation » appelé Cyber Threat Intelligence League (CTIL), qui a officiellement débuté en tant que projet bénévole de scientifiques des données et de vétérans de la défense et du renseignement, mais dont les tactiques semblent avoir été absorbées au fil du temps par de multiples projets officiels, y compris ceux du ministère de la sécurité intérieure (DHS).
lesakerfrancophone.fr/
https://lesakerfrancophone.fr/des-entrepreneurs-travailla...
Les Gorgons, chapitre 2. Euryale : Nimrata Nikki Randhawa dite Nikki Haley
Par Mendelssohn MOSES. Prologue « Le profil public que cultive soigneusement Nikki Haley en tant que notable du parti républicain, fait de déréglementation, interventionnisme à l’étranger et soutien indéfectible à Israël, lui a généré de lucratives affaires. Entre février 2022 et janvier 2023, en comptant uniquement ses conférences devant des banques et autres lobbies, ont été rémunérées environ 2,5 millions de dollars, plus que ce qu’elle avait gagné en huit ans comme Gouverneur de la Caroline du Sud puis comme membre du gouvernement Trump »
legrandsoir.info
https://www.legrandsoir.info/les-gorgons-chapitre-2-eurya...
Seymour Hersh sur Henry Kissinger
Beaucoup a été écrit après la disparition d’Henry Kissinger fin 2023. Plutôt que de reprendre une fastidieuse revue de presse, nous publions le point de vue du journaliste d’investigation américain Seymour Hersh paru sur son blog en date du 6 décembre 2023. « J’ai quitté le New York Times en 1979, après de nombreuses bonnes histoires et de moins bonnes, pour écrire un livre, « The Price of Power », sur Henry Kissinger et ses années en tant que conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État manipulateur et dissimulateur. J’ai interviewé pas moins d’un millier de fonctionnaires, y compris des dizaines d’entre eux qui avaient travaillé pour Henry, comme il était connu de tous, et le livre de 698 pages a été publié en 1983. Ce fut un succès en termes de ventes et de publicité, et il donna lieu à une année de discours dans les collèges et les universités de toute l’Amérique. Mais le livre n’a guère atténué l’intense histoire d’amour de la presse grand public avec tout ce qui concerne Henry. Les nécrologies qui ont suivi sa mort ont été aussi élogieuses que celles qui ont été publiées lorsqu’il a menti et manipulé pour devenir célèbre pendant qu’il était au pouvoir. En réalité, le rôle qu’il a joué pour amener la Russie et la Chine à renoncer à leur soutien au Nord-Vietnam au plus fort de cette horrible guerre a souvent été surestimé. Il a été un facilitateur des réalités diplomatiques initialement promulguées par le président Richard Nixon, dont la maladresse publique masquait une réelle perspicacité quant à la volonté des grandes puissances de trahir même les alliés les plus proches. »
LIRE : Price of Power, par Seymour Hersh. Touchstone, 1983.
seymourhersh.substack.com
https://www.ojim.fr/seymour-hersh-sur-henry-kissinger/?ut...
FRANCE
En France, le baby crack se confirme pour 2023
« Chaque nouveau mois qui passe confirme la baisse de la natalité en France ». Ainsi Le Figaro commentait-il en septembre les chiffres provisoires de l'Insee. Aux deux tiers de l'année, on recensait « environ 35 000 naissances de moins en 2023 qu'en 2022 », soit « une baisse de 7,2 % ». Trois mois plus tard, le baby crack se confirme : le nombre de naissances est passé en 2023 sous la barre symbolique de 700 000 avec 621 691 naissances, soit un recul de 6,8 % sur onze mois. C'est le niveau le plus bas depuis 1945 ! En 2022, 726 000 bébés « seulement » avaient vu le jour. Il s'agissait déjà du nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Novembre 2023 est le 17ème mois consécutif de recul. 56 297 bébés sont nés sur cette période, soit 5,1 % de moins qu'un an plus tôt. Bien qu'il soit aussi en repli, le taux de fécondité de la France reste, selon Eurostat, le plus élevé de l'Union européenne, avec 1,84 enfant par femme en 2021. La moyenne de l'UE n'excède pas 1,53. Le baby crack n'est pas ponctuel.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/france-baby-crack-se-co...
Agriculture : « C’est tout le système qu’il faut changer. Les politiques veulent nous tuer » Sébastien Béraud, agriculteur
Entretien avec Sébastien Béraud, éleveur laitier, agriculteur en Haute-Loire, non syndiqué. Il a obtenu une petite notoriété en publiant quelques vidéos sur les réseaux sociaux où il alerte sur les augmentations de charges subies année après année par les producteurs agricoles. Très critique envers le discours des syndicats tels que la FNSEA, pour lui, c'est tout le système de l’industrie agricole qu’il faut revoir. Retour à la vraie vie, loin des cabinets ministériels et des salles de rédaction…
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/agricult...
Le vrai niveau de nos dépenses sociales
L’excès de dépenses sociales françaises se chiffre à 160 milliards d’euros. La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2% du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21%. Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2024/01/11/469138-le-vrai-ni...
Violences lors du Réveillon 2024 : la carte des voitures brûlées
Comme chaque année, nous avons établi la carte des faits d’émeute, incendies et voitures brûlées en France, en cartographiant près de 600 des 745 voitures officiellement déclarées incendiées entre le 31 décembre 2023 et le 1er janvier 2024. Cette année encore, le black-out imposé par les préfectures le plus souvent recule – le réveillon tombant un dimanche et la tempête aidant, nombre de grandes villes ont connu une baisse des incendies de voie publique, ce qui a pu pousser des préfectures ou des commissariats à donner eux-mêmes les chiffres. Dans d’autres territoires, d’autres titres ont en revanche fait un recensement détaillé des troubles et Incendies du nouvel an – y compris les feux de poubelles – sur tout le territoire, notamment dans le Loir-et-Cher, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, la Saône et Loire ou encore l’Aisne. On est loin du « Tout va très bien Madame la Marquise » chère à Darmanin…
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/09/228699/violences-l...
Les politiques publiques anciennes elles-mêmes largement responsables de la montée récente de l’insécurité en France !
Objectivement, où se concentrent les faits de délinquance en France ? Dans les cités de non-droit ! Et de quelles décisions ces cités résultent-elles ? De politiques publiques en matière de construction, de logement social, de non-autonomie des collectivités locales !… Regardez, pour commencer, une vue aérienne du quartier de la Monnaie de la ville de Romans-sur-Isère. La cité de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), a fait irruption dans le débat public national. On voit tout de suite que cet ensemble, qui depuis son lancement à la fin des années 1950 a fait l’objet de beaucoup d’investissements de rénovation, demeure un ilot de grands ensembles, dans un environnement extérieur de type pavillonnaire (cités-jardins des années 1920). Il concentre moins de 20 % de la population, et plus de 50 % des faits de délinquance. Cherchez l’erreur ! D’après le maire de la ville, Marie-Hélène Thoraval, 95 % des familles qui y vivent ne posent aucun problème. Contrairement à une petite minorité… Il faut donc chercher les causes profondes de cette situation du côté de l’urbanisme technocratique des années cinquante et soixante, et du côté de cette politique (suppression) du logement social qui aboutit à concentrer dans ces cités inhumaines les familles les plus défavorisées. Double peine…. Évidemment, les responsables sont les élites politiques parisiennes qui ont initié et développé ces choix funestes, dont on voit aujourd’hui les résultats dramatiques, et mettent le pays dans la crainte de nouvelles émeutes, modèles juin 2023, 2005 ou 1995.
La lettre d’Alain Dumait
https://lalettred.kessel.media/posts/pst_d6cb1cba394b4e76...
Xavier Raufer : « La criminalité, il faut réagir sans y passer dix ans »
Pour le criminologue, le ministère de l'Intérieur est incapable de réagir rapidement aux phénomènes criminels nouveaux. Incapacité de réforme du ministère de l’Intérieur, désintérêt de l’exécutif pour le régalien, manque de volonté politique, autant de facteurs qui, selon Xavier Raufer, expliquent plus que le manque de moyens la détérioration de la sécurité en France. Entretien. Xavier Raufer est docteur en géographie/géopolitique à l’université Paris-Sorbonne. Il est directeur d’études au Conservatoire national des arts & métiers, pôle sécurité-défense/criminologie, professeur associé aux départements de recherches en sciences criminelles à la Fu Dan University (Shanghaï) et à la George Mason University (Washington, DC).
LIRE : Criminologie, la dimension stratégique et géopolitique, par Xavier Raufer. Eska, 2014.
L'Eclaireur - La lettre confidentielle des Alpes
https://eclaireur.substack.com/p/xavier-raufer-la-crimina...
Test de limitation de puissance électrique sur les compteurs Linky : les habitants du Puy de Dôme sont les premiers cobayes
C'était sur les planches depuis trois mois, dans les têtes depuis longtemps. Le 30 décembre 2023, un décret permettant l'expérimentation de limitation de puissance électrique a été publié au Journal Officiel. Pour l'instant, c'est le département du Puy de Dôme qui sera seul cobaye. Certains particuliers le voient venir gros comme une maison depuis des années. Les compteurs Linky permettant à Enedis d'avoir accès à toutes les données de consommation, mais aussi et surtout de contrôler à distance la puissance électrique fournie, c'est (encore) la France rurale qui va payer les pots cassés d'un pays qui a malmené sa production. Entre sobriété et efficacité énergétique, voilà plus d'un an que le gouvernement essaie tant bien que mal de responsabiliser les Français pour faire face aux besoins énergétiques du pays. Sur le papier, de nombreuses mesures ont d'ores et déjà été prises pour contraindre les entreprises à moins consommer, mais toutes ne sont pas respectées. Aussi faut-il trouver une autre idée pour serrer la vis... Enedis ! Ainsi que l'explique l'article 1er du décret, les « clients résidentiels raccordés au réseau public de distribution d'électricité, de puissance inférieure ou égale à 36 kVA et équipés d'un dispositif de comptage » pourront subir « une mesure de limitation temporaire de la puissance ». Comme le rapporte Le Figaro, il leur restera « au moins 3 kilovoltampères (kVA), de quoi allumer une ampoule, un radiateur électrique et recharger un smartphone », et « la durée de cette limitation n'excédera pas deux heures consécutives ».
Le Figaro
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Quand Pierre Moscovici se moque du monde
Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, se permet de violer la Constitution et de considérer qu’il n’est pas tenu de remplir la mission qui lui a été confié en notre nom. Quelques explications juridiques en vidéo et une perspective procédurale qui pourrait être éventuellement amusante. Les parlementaires dont Moscovici a piétiné les prérogatives pourraient faire preuve d’une certaine autorité et entamer une procédure disciplinaire contre lui.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2024/01/quand-pierre-moscovici-...
Immigration clandestine : comptes et mécomptes de la Cour des comptes
Voilà un rapport dont certains se seraient bien passés. A commencer, semble-t-il, parmi ses auteurs…Depuis sa parution, le 4 janvier, le rapport de la Cour des comptes sur « la politique de la lutte contre l'immigration irrégulière » (cf. notre sélection) suscite beaucoup de commentaires. Sur le fond, et sur la date de sa publication. Sur le fond, le rapport confirme la croissance continue du nombre de clandestins sur notre territoire (ils seraient « entre 600.000 et 900.000 » selon le ministre de l'Intérieur) et l'impuissance publique à contenir ce flux : mesures d'éloignement non exécutées, administrations « saturées », centres de rétention qui « manquent de policiers pour en assurer la surveillance », contrôles « très limités » aux frontières… Mais c'est la date de publication du rapport qui a enflammé l'actualité. La Cour des comptes avait initialement décidé de le publier le 13 décembre, soit deux jours après le vote de la motion de rejet de la loi sur l'immigration qui a conduit l'Assemblée à reprendre les débats pour restaurer les amendements du Sénat (cf. LSDJ n°2069). Mais le premier président de la Cour des comptes, l'ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, a jugé que la publication du rapport était inopportune à cette date... Il l'a donc reportée au 4 janvier, trois semaines plus tard, pour éviter que ce rapport soit « déformé », « caricaturé et utilisé à mauvais escient ». « Nous étions dans une crise politique, dans un moment où les arguments rationnels se faisaient peu entendre », s'est-il justifié dans un entretien sur la chaîne LCI (5 janvier), largement partagé et commenté.
laselectiondujour.comc
https://www.laselectiondujour.com/immigration-clandestine...
Le choix Attal : l’hyper présidentialisme macronien au défi de l’absence de majorité parlementaire
Par Arnaud Mercier, professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris-Panthéon-Assas), Université Paris-Panthéon-Assas
Le président Macron profite pleinement depuis six années des mécanismes institutionnels pour imposer son style hyper présidentiel dans la façon de conduire l’exécutif. Mais l’absence de majorité absolue au parlement vient gripper la mécanique managériale qu’il a mise en place. Le quatrième changement de premier ministre en six ans en offre l’illustration. Et le choix de Gabriel Attal ne garantit pas la sortie de ce qui ressemble à une impasse politique. Mais au moins il incarnera un style politique similaire à celui de son mentor.
https://theconversation.com
https://theconversation.com/le-choix-attal-lhyperpresiden...
Comment Jordan Bardella a nommé Gabriel Attal Premier ministre
On pourrait croire qu’Emmanuel Macron a désigné Gabriel Attal comme Premier ministre. En fait, c’est Jordan Bardella qui l’a nommé. On imagine mal la frénésie anxiogène que la montée en popularité du président du RN provoque dans la Macronie et le système politico-médiatique encore dominant. Attal est jeune, populaire, bon débatteur, il est le profil rêvé, sur le papier, pour contrer l’irrésistible ascension de Bardella. Cependant, il y a un danger que sa nomination soit une fausse bonne idée. Pour Attal lui-même d’ailleurs, pour commencer. Cette promotion très rapide au plus haut niveau, ou presque, risque de carboniser les ambitions présidentielles du nouveau Premier ministre si cela se passe mal au bout de quelques mois ou quelques semaines. C’est l’espoir d’un Le Maire, d’un Darmanin qui sera comme tant d’autres dans le rêve du rôle de la corde soutenant le pendu. Pour contrer concrètement Bardella, en fait, Attal aurait dû être la tête de liste du parti du président aux européennes. Il n’en sera rien.
polemia.com
https://www.polemia.com/comment-jordan-bardella-a-nomme-g...
Qui est Emmanuel Moulin, nouveau bras droit de Gabriel Attal à Matignon ?
Le directeur du Trésor, proche de Bruno Le Maire et d’Alexis Kohler, va devenir le directeur de cabinet du nouveau premier ministre. Ce fin connaisseur des rouages de l’État est un homme qui a arpenté les couloirs ministériels, ceux de l’Élysée et de la haute Fonction publique, mais aussi des grandes entreprises. Il sera donc le bras droit de Gabriel Attal à Matignon. Emmanuel Moulin, actuellement directeur du Trésor, va s’installer dans le fauteuil de directeur de cabinet du nouveau premier ministre. Un défi pour cet homme de 55 ans, brillant et toujours souriant, mais davantage expert des sujets économiques que des grands enjeux régaliens.
lefigaro.fr
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/qui-est-emmanuel-moul...
Les ambitieux préparent déjà l’après Macron
Par Marc Endeweld. Cet article, qui date du 18 mai 2023, est intéressant à plus d’un titre pour qui s’intéresse aux coteries macroniennes. Très bien documenté, comme toujours avec ce journaliste vraiment enquêteur, on apprend beaucoup de choses sur les liens entre les multiples arrivistes qui gravitent autour du roitelet Macron. « Un petit air de déjà-vu. Comme une énième fusée politique sur un pas de tir. La semaine dernière, Les Échos ont consacré, dans leur magazine du week-end, plusieurs pages pour le moins louangeuses à Gabriel Attal, le jeune ministre des Comptes Publics. ‘’Le charme, c’est indispensable pour aller loin en politique’’, n’a pas peur d’écrire le journaliste Henri Gibier dans son ‘’enquête’’ consacrée aux ‘’secrets d’une ambition’’. Flatteur, forcément. »
marcendeweld.substack.com
https://marcendeweld.substack.com/p/les-ambitieux-prepare...
La France s’appauvrit car ses politiciens sont de plus en plus stupides
Mi-décembre, une surprenante proposition de loi passait devant le Sénat. Passée inaperçue alors que les esprits s’occupaient des festivités à venir, cette loi – proposée par des élus écologistes, eh oui – se fixe pour but de mettre en location des voitures destinées à la casse afin d’aider les ménages les plus modestes. Oui, vous avez bien lu : des élus écologistes proposent que des voitures destinées à la casse soient proposées en location pour des ménages modestes, illustrant ici de façon assez complète l’incroyable débilité (le mot n’est pas trop fort) d’une partie croissante de notre classe politique. Sans même plus s’étonner qu’on puisse envisager sérieusement, dans ces périodes d’écolo-hystérie sécuritaire, de remettre sur les routes des voitures destinées à la destruction, force est en effet de se rappeler que si tant de voitures encore valables sont ainsi poussées à la casse, c’est précisément parce qu’elles ont été artificiellement déclarées impropres à la circulation par les lois (sécuritaires et anti-pollution notamment) poussées par ces mêmes guignols écologistes, dans une sorte d’obsolescence programmée que ces andouilles prétendent pourtant combattre par ailleurs. Autrement dit, on assiste ici une nouvelle fois à l’un de ces effets parfaitement prévisibles des contraintes que des élus ont stupidement cru bon d’imposer à tous sans tenir compte des effets de bords évidents qu’elles allaient provoquer, à savoir ici, augmenter le nombre de foyers incapables d’acquérir ou de conserver un moyen de déplacement indispensable à leurs activités sociales et économiques de base. De façon plus inquiétante, cette loi démontre aussi que directement à cause des précédentes logorrhées législatives, nombre de Français se sont très effectivement appauvris.
Hashtable
https://h16free.com/2024/01/10/76346-la-france-sappauvrit...
GAFAM
Protestations des agriculteurs : pour Elon Musk, les grands médias ont sciemment exclu le sujet de leurs reportages
Les manifestations d'agriculteurs en Allemagne ont suscité l'attention bien au-delà des frontières du pays. Le PDG de X, Elon Musk, reproche aux grands médias d'avoir sciemment exclu le sujet de leurs reportages. La semaine d’action nationale dans le cadre des protestations des agriculteurs, qui a débuté le lundi 8 janvier en Allemagne, attire l’attention au-delà des frontières nationales. Les pays qui ont eux-mêmes connu des manifestations paysannes de grande ampleur au cours des derniers mois en ont suivi l’évolution avec beaucoup d’intérêt. Mais la protestation n’est pas non plus passée inaperçue auprès du CEO de X, Elon Musk.
epochtimes.fr/
https://www.epochtimes.fr/protestations-des-agriculteurs-...
FINLANDE
La Finlande sous la pression migratoire orchestrée par la Russie
Après une hausse inédite du nombre de demandeurs d'asile, la Finlande a décidé de fermer sa frontière orientale. Elle accuse la Russie d'être à la manœuvre et d'instrumentaliser les flux migratoires pour déstabiliser son territoire. Au cours du mois de novembre, le nombre d'entrées illégales sur le territoire finlandais a connu une forte hausse. Au total, 415 personnes ont franchi sa frontière avec la Russie, dont 176 en un jour, le 17 novembre. Face à cette pression migratoire inédite pour la zone, le Conseil d’État de Finlande a décidé la fermeture de la frontière du pays avec la Russie, au moins jusqu'au 14 janvier. Désormais, il est possible de demander une protection internationale uniquement si l'entrée en Finlande se fait aux points de passages frontaliers par la mer ou par les airs. « L'objectif de la Finlande est de mettre fin au phénomène de l'immigration clandestine en provenance de Russie. La Finlande veille à la sécurité de ses frontières », annonce un communiqué des gardes-frontières finlandais. Venus de Syrie, du Yémen ou encore de la Somalie, les demandeurs d'asiles ont suivi la route des frontières orientales pour rejoindre l'Europe. Une route migratoire peu empruntée par rapport aux autres, d'après Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.
factuel.media
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GÉOPOLITIQUE
Le canal de Suez, le Yémen et la Russie
Les libéraux se sont moqués de l’amitié entre la Russie et l’Érythrée. Et s’ils commençaient maintenant à s’y pencher ? Voilà qui est intéressant. Pour bloquer le canal de Suez, il n’est pas nécessaire de s’en approcher. Il suffit de se trouver à 2000 kilomètres pour rendre le canal impraticable. Tout est de la faute de la géographie et il est difficile de discuter avec elle. Le canal de Suez n’est qu’une petite partie de la route maritime reliant l’Asie à l’Europe. Certes, mais c’est une partie très importante sans laquelle le passage des navires ne peut se faire. De même, le mouvement des navires à travers le canal de Suez n’est également pas possible sans la possibilité de naviguer en passant un autre goulot d’étranglement sur cette route : le détroit de Bab-el-Mandeb. Le canal de Suez et ce détroit sont comme les deux « cols » de la mer Rouge. L’entrée et la sortie. Ou bien la sortie et l’entrée en fonction du sens de la navigation. Le détroit de Bab el-Mandeb est large d’environ 28 kilomètres (sans prendre en compte les îles). Il est d’autant plus intéressant que sur l’une des côtes se trouve l’État du Yémen. Ce même Yémen où vit un groupe arabe extrêmement spirituel et belliqueux – les Houthis…
Dzen.ru
https://reseauinternational.net/le-canal-de-suez-le-yemen...
« En Occident nous sommes manichéens »
De passage à Québec, la géopolitologue Caroline Galactéros analyse l’avènement d’un monde multipolaire et déplore le déni de l'Occident face à son propre déclin, face au « basculement du monde ». Elle revient aussi sur la reprise du conflit israélo-palestinien, selon elle cette fois au désavantage de l'État hébreu. Une réflexion passionnante sur les bouleversements géopolitiques.
Libre Média
https://www.youtube.com/watch?v=bILjb18DrlM
Grande-Bretagne
Royaume-Uni. La police est « institutionnellement raciste » selon le patron des commissaires britanniques
Nos lecteurs ont eu l’occasion de le remarquer à plusieurs reprises : le match de l’ethnomasochisme entre le Royaume-Uni et la France est très serré. Les deux pays se donnent en effet beaucoup de mal pour repousser toujours plus loin les limites du ridicule. Pas plus tard qu’au mois d’octobre dernier, le célèbre club londonien de football d’Arsenal annonçait sa volonté de faire de la « diversité » sa « priorité essentielle » après avoir été critiqué pour son équipe trop blanche. Si le sport professionnel britannique s’est particulièrement distingué par sa soumission au politiquement correct ces dernières années avec pour point d’orgue le genou mis à terre par les joueurs de l’équipe d’Angleterre de football suite aux manifestations Black Lives Matter, le domaine de la culture n’est pas non plus en reste. Au mois de mai 2023, un théâtre de l’est de Londres fut au cœur d’une polémique pour avoir incité les spectateurs blancs à ne pas assister à la première représentation d’une pièce retraçant l’histoire afro-américaine afin de créer un espace « libéré du regard des Blancs » pour les spectateurs de couleur noire. Déjà problématique, la situation l’est encore plus lorsque l’on observe que cette tendance à l’autoflagellation se répand aussi parmi les institutions britanniques, à commencer par la police. Y compris chez des responsables de premier rang comme Gavin Stephens, à la tête du Conseil représentatif des commissaires de police britannique (NPCC).
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228750/uk-racisme-...
IMMIGRATION / ISLAM
Publication d’un livre sur tous les aspects de l’immigration illégale dont le double jeu des pays d’origine et l’aide des ONG occidentales aux passeurs
Analysant les causes démographiques du départ, établissant la carte des routes migratoires, il décrypte les mécanismes régissant ce trafic tentaculaire qui constitue une nouvelle traite et qui crée une situation humanitaire désastreuse. Inventoriant les lois et les circulaires, les politiques de visas, d’asile et d’éloignement, le rôle des instances publiques et politiques, mais aussi celui des juges, des avocats et des militants associatifs, il montre l’impasse actuelle dont le peu d’OQTF exécutées n’est qu’un symptôme. Un phénomène mondial appelle une approche globale. Examiner les grandes dynamiques des flux permet de saisir l’exceptionnalisme européen dont la France se veut exemplaire. Mais au prix de quelles insoutenables contradictions ? Grâce à cette étude magistrale, on comprend enfin comment nous pourrions agir, en tant qu’État de droit, pour relever ce défi qui, crucial aujourd’hui, le sera encore plus demain. Cadre du ministère de l’Intérieur, diplômé en histoire contemporaine et en sciences politiques, Maxime Guimard est spécialiste des questions migratoires et des relations internationales. Il signe ici son premier livre, préfacé par Dominique Reynié.
LIRE : Petit traité sur l’immigration irrégulière, par Maxime Guimard. Édition du Cerf, 2024.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2024/01/12/petit-traite-sur-lim...
La Grande Mosquée de Paris reçoit le Fiché S Thomas Sibille, fondateur de la librairie Al Bayyinah à Argenteuil
La librairie et maison d’édition Al Bayyinah est installée non loin de la salle de prière officieuse, au bout de cette avenue du Château. C’est un petit commerce sur deux niveaux, a priori banal. Mais ses coordonnées apparaissent dans les factures de cartes bancaires et les carnets d’adresses de personnes entendues par la justice dans des affaires de djihadisme, tels Domenico Gioberti, parti en Syrie et proche des frères Clain, ou Ahmed Diakite, placé en garde en vue dans le cadre des enquêtes sur les attentats du 13 novembre 2015. Sur une soixantaine de mètres carrés, on trouve ici les livres de chevet des islamistes francophones. Par exemple « La Croyance des premiers imams », synthétisant la base du dogme salafiste (lequel rejette toute autre interprétation de l’islam que celle ayant prévalu au VIIe siècle), ou encore les textes d’Aïssam Aït-Yahya, l’un des principaux idéologues de l’islamisme dans l’Hexagone. Le propriétaire de la librairie, Thomas Sibille, lui-même fiché S dans les bases de données de la DGSI (sous le numéro 1200199 RG), écrit également à ses heures. Son livre paru en mars, « La Place de l’islam en France – Entre fantasmes et réalités », reprend un biais cher aux promoteurs de ces idées. Il repose sur le postulat qu’il existerait par essence une identité musulmane, au sens quasi administratif, conférant une nationalité, que l’identité française concurrencerait injustement. Sur la foi de données historiques et sociales, il tente de démontrer que la république, par nature, aurait pour projet de toujours persécuter les porteurs de cette identité rêvée. Une rhétorique efficace pour convertir des esprits non avertis.
fdesouche.com
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Du bonheur d’être marié avec un islamiste sous OQTF…
Ce témoignage a été capturé ce vendredi 05 janvier à 8h06 sur le groupe Facebook Musulmans Brest/Quimper/Morlaix. Un Marocain sous OQTF y raconte son parcours récent et ses relations avec son ex-femme « française » et les déboires qui vont avec : « En effet la mère de mon fils m’accusait d’etre radicale en religion et de l’avoir battue en plusieurs reprise ce qui est devant AAlalh faux hasbia Allah wa nema Alwakil fiha tout ça, car j’ai essayé plusieurs fois avec elle de la remettre sur le bon chemin de Allah je ne l’ai jamais forcé a quoi, ce soit si ce n’est qu’elle m’avait promis qu’elle se convertissait dans la religion .. » (sic, sic, et resic ou en français dans le texte). Après quelques tweets de la même eau, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions: comment de tels individus peuvent encore se trouver sur notre sol? Que font les autorités? Pourquoi est-ce que cette OQTF n’a pas été mise en application? Que font les associations féministes d’habitude si promptes à réagir face aux « violences conjugales » et au « patriarcat »?
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/08/228651/du-bonheur-...
ISRAËL
Palestine – Israël : comprendre l’histoire, déconstruire les mythes
Cet historien belge explique dans une courte vidéo le pourquoi de son livre, loin de la doxa imposée par les médias de grand chemin occidentaux. Un ouvrage clair, explicatif et écrit avec beaucoup de recul et d’intelligence.
LIRE : Palestiniens et Israël : dire l'histoire, déconstruire mythes et préjugés, entrevoir demain, par Michel Staszewski. Éditions du Cerisier, 2023.
Investigaction.net
https://investigaction.net/palestine-israel-comprendre-lh...
Israël, Palestine : camoufler un drame par une propagande hallucinante ! – Lex Imperii
« Israël a l’armée la plus morale du monde ! », « La seule démocratie du Moyen-Orient », « Des bébés massacrés par des animaux humains » … Si vous avez été un tant soit peu exposé à « l’information » ces derniers mois, ces formules ont dû saturer vos tympans. Mais le réel dans tout ça, il nous dit quoi ?
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/israel-palestine-camoufler-un-d...
ITALIE
Meloni n'aime pas l'AfD : pas de collaboration en raison de « divergences irréconciliables »
La présidente du Conseil italien, Mme Meloni, qui n'a pas encore obtenu de résultats tangibles en matière de politique d'immigration, déçoit à nouveau. Lors de sa première conférence de presse après un arrêt maladie, elle a souligné les « différences irréconciliables » entre son propre parti, Fratelli d'Italia (FdI), et l'AfD. Des représentants de la presse lui avaient demandé si elle pouvait envisager une alliance au Parlement européen avec l'AfD et le Rassemblement national français. Il est clair qu'il existe des différences irréconciliables avec l'AfD, à commencer par les relations avec la Russie, a déclaré Mme Meloni. La présidente italienne suit une ligne strictement atlantiste et a souligné à plusieurs reprises son soutien inconditionnel à l'Ukraine. Son gouvernement s'est également récemment retiré du projet chinois de route de la soie, qui constitue également une épine dans le pied de Washington.
zuerst.de
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/10/m...
Immigration clandestine en hausse de 50% en 2023: Meloni « en assume la responsabilité »
« Chronique d’un échec », un bon titre pour le feuilleton italien sur l’incapacité du gouvernement Meloni à endiguer l’immigration extra-européenne en 2023. Entre les arrivées records de migrants à Lampedusa au mois de septembre dernier, les négociations infructueuses avec la Tunisie, les pressions de certains acteurs de l’industrie en faveur d’une immigration économique et la poursuite des débarquements de clandestins par les navires des ONG, le bilan de l’année écoulée n’est pas glorieux pour l’exécutif italien, en poste depuis octobre 2022. La publication des derniers chiffres en matière d’immigration illégale vient le confirmer : ce sont plus de 155 700 migrants illégaux qui ont ainsi débarqué en Italie en 2023.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2024/01/10/228746/italie-bila...
LECTURE
« L’Archipel du Goulag » : trois tomes qui ont ébranlé le communisme
Il y a exactement cinquante ans, fin décembre 1973, un livre paraissait en russe à Paris : « L’Archipel du Goulag », d’Alexandre Soljénitsyne. Publié en traduction dans de nombreux pays occidentaux dès mai 1974, vendu en France à 600 000 exemplaires en moins de trois mois, ce premier tome a été suivi de deux autres. Peu de livres au XXe siècle auront eu un tel impact politique.
LIRE : L’Archipel du Goulag, par Alexandre Soljénitsyne. Éditions du Seuil, 3 tomes, 1974.
Revue Conflits
https://www.revueconflits.com/larchipel-du-goulag-trois-t...
L’État selon Pierre Legendre
« Trésor historique de l’État en France (Inventorier la cargaison du navire) », maître livre composé de quatre tomes de Pierre Legendre, est réédité. Par gros temps politique, débandade institutionnelle et décomposition culturelle avancées, l’œuvre de Pierre Legendre reste un amer précieux. Penseur de la condition humaine, anthropologue du pouvoir et de l’Occident, le savant juriste a augmenté cette réédition d’un important appareil d’introductions inédites. « L’Histoire de l’administration de 1750 à nos jours » inaugurait son œuvre en 1968, « le Trésor historique » la clôt, 55 ans, quarante ouvrages et trois films documentaires plus tard. Une table ronde organisée à l’École nationale des chartes vient de lui rendre hommage. Une vie de Mauriste, sans concessions ni compromissions avec les médias, le pouvoir, les honneurs. À la recherche du droit perclus, Pierre Legendre est resté imperméable aux délices de l’État hégélien (effectivité de la liberté concrète), étranger à la querelle des Anciens jusnaturalistes et Modernes positivistes, aux Bourdieuseries tartuffe. Son champ d’étude, c’est « l’anthropologie dogmatique ». Le coffret s’ouvre sur une préface générale, « Charger, décharger l’État » (tome 1) et se referme avec « L’œil de la caméra » (tome 4), le livret de présentation du film « Miroir d’une nation. L’École Nationale d’Administration », réalisé conjointement avec Gérald Caillat et Pierre-Olivier Bardet en 1999.
LIRE : Trésor historique de l’État en France (Inventorier la cargaison du navire), par Pierre Legendre. Éditions Ars Dogmatica, réédition sous coffret en 2024.
causeur.fr
https://www.causeur.fr/pierre-legendre-tresor-historique-...
Ismaïl Kadaré et le régime d’Enver Hoxha
L’histoire d’Ismaïl Kadaré, c’est celle d’un nationaliste albanais naturalisé français qui, par ses écrits, figurait l’opposition au régime communiste d’Enver Hoxha. Les écrits contestataires et le prestige d’Ismaïl Kadaré engendrèrent un jeu du chat et de la souris avec le régime albanais, qui ne cessa pas même à la mort d’Enver Hoxha en 1985, sinon au départ de l’auteur en exil en France en 1990. C’est que le dictateur albanais, également francophone et francophile, qui poursuivit des études à la faculté de Montpellier et connut une sorte de bohème en France et en Belgique entre 1930 et 1936, se piquait – comme souvent les autocrates – d’avoir des lettres et d’être une sorte d’écrivain sans textes. Il en résulta un drôle de commerce entre les deux symboles contemporains du petit pays balkanique, Kadaré critiquant avec finesse et retenue le dictateur communiste. Ce dernier alterna quant à lui le chaud et le froid à l’endroit de l’écrivain national, qu’il ne pouvait traiter avec une trop grande brutalité, à raison de son aura internationale. Dès lors, c’est plus le régime qui persécuta Kadaré que Hoxha lui-même, que l’écrivain avait eu l’intelligence de camper en héros d’un de ses plus grands romans, « L’Hiver de la grande solitude ». L’auteur a survécu au régime d’Enver Hoxha. L’homme a accompli son destin d’écrivain, sans doute au-delà de toute espérance. Ismaïl Kadaré est un des ultimes géants de la littérature mondiale. Au risque du cliché, il symbolise l’Albanie.
LIRE : L’Hiver de la grande solitude, par Ismaïl Kadaré. Le Livre de poche, 2005.
revueconflits.com
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MONDIALISME / ONG / OTAN / TOTALITARISME
Dernier message en date de Julien Assange
Et que ceux qui doute de la propagande occidentale lisent le dernier message de Julien Assange, toujours emprisonné sans procès dans une prison de haute sécurité anglaise pour avoir démonté la propagande de guerre étasunienne pendant la guerre d’Irak : « Je suis en train de mourir. Lentement mais sûrement. Je suis épuisé et j’ai perdu beaucoup de poids. L’isolement à Belmarsh me tue. Les contacts avec le monde extérieur sont rares. Tout cela parce que j’ai rendu publics des crimes de guerre. Pour que la société ouvre les yeux et pour montrer ce que les gouvernements taisent. Je suis en train de mourir, et j’ai peur que la liberté de la presse et la démocratie meurent avec moi. »
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-du-8-jan...
La révolte des agriculteurs contre leur disparition programmée dans l’agenda mondialiste
Ceux qui regardent la télé ne le savent pas, mais nos voisins teutons ont décidé de se la jouer Gilets Jaunes. Manifestations monstres, blocages, les agriculteurs paralysent le pays pour protester contre l’augmentation du prix du carburant. Les derniers paysans sont condamnés, car de toute façon ils émettent trop de carbone. Alors, quitte à crever, ils ont décidé de ne pas le faire en silence. Un peu comme à Gaza. Ils sont sages les Allemands. Enfin d’habitude, ce sont les bons élèves de l’UE, dont ils ont adopté sans ciller toutes les mesures les plus libérales. Ils font des « bullshits jobs » à 1 euro de l’heure sans gueuler comme ces râleurs de Français. Ils acceptent des millions de « réfugiés » et se font saboter leur gazoduc sans rien dire. Ce ne sont pas des gens qu’on a l’habitude de voir manifester pour quoi que ce soit : ils sont disciplinés. Pourtant, depuis une semaine, la politique d’austérité d’Olaf Scholz jette dans la rue des milliers d’Allemands, et particulièrement des agriculteurs, dans tout le pays. En cause, une bonne grosse cure d’austérité avec, entre autres, la suppression des subventions au carburant agricole et un impôt sur les tracteurs. En tout cela représente à peine 920 millions d’euros pour l’État, mais un coût pouvant aller jusqu’à 4 000 euros par exploitation agricole. C’est que le gouvernement doit faire des économies (17 milliards) et la pilule ne passe pas pour le peu d’agriculteurs qui parviennent à survivre. Le nombre d’exploitations agricoles diminue chaque année depuis 2003. On estime qu’environ dix exploitations agricoles par jour ont fermé durant la dernière décennie. L’Union européenne a par ailleurs consacré 23 milliards d’euros en 2021 pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays en développement. Question de priorités.
egaliteetreconciliation.fr
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NOUVELLE-ZÉLANDE
En Nouvelle-Zélande, cette députée maorie sidère le parlement avec son premier discours enflammé
Vidéo d’une « haka » en plein parlement néo-zélandais par une jeune députée maori qui en a assez que son peuple natif soit à ce point négligé par des gouvernements colonialistes à la solde des États-Unis. Autrement expressif et vital que les enfantillages de nos « insoumis » !
LeHuffPost
https://reseauinternational.net/en-nouvelle-zelande-cette...
Jacinda Ardern : sur les chapeaux de roues grâce aux Young Global Leaders de Schwab, contaminée par les vaccins de Gates
Elle distribuait la soupe et, 10 ans plus tard, a fini par diriger un pays, mais entre les deux, il y a eu Tony Blair, les Young Global Leaders (YGL) et une ascension politique plus fulgurante encore que la chasse à la méthanisation des pets de vaches. Depuis ses 17 ans, l’ex-Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a navigué entre les Travaillistes, les jeunes socialistes et le cabinet du Premier ministre britannique. De la Nouvelle-Zélande à Davos, son chemin est semé de succès, de seringues et d'une cascade de promesses non tenues. Pourtant, même en jonglant avec des crises politiques, des controverses climatiques et des vaccinations, Arden a su garder la soupe au chaud... jusqu'à ce qu’un micro se mette en marche au mauvais moment !
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/portraits/jacinda-ardern-sur-le...
PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE
Parés pour les jeux
Nous voici en 2024. Une date qui sonnait comme un lointain futur dans votre tendre jeunesse, et dont la seule mention éveillait en vous des visions de voitures volantes au-dessus des avenues et d’hologrammes sur toutes les façades. Hélas, la réalité étant joueuse, les voitures roulent toujours, mais à 2 € le litre, quant aux hologrammes, le plus connu est Jean-Luc Mélenchon, dois-je seulement développer ? Si on vous l’avait dit en 2000, vous auriez probablement demandé au temps de suspendre son vol, voire vous avec. Heureusement pour votre moral, il y a aussi de bonnes nouvelles, comme cette année, les Jeux Olympiques à Paris. Non pas que vous irez – pour le prix de 2 places, vous avez de toute manière une télé 4K pour voir toutes les épreuves, une meilleure vue et moins de voisins relous (en théorie, votre vie de couple est votre problème) – mais il faut admettre que même si l’on n’apprécie pas le sport, certaines épreuves devraient faire parler d’elles. Parlons donc des plus populaires, car quitte à tirer sur ce qui se transforme de plus en plus sur une ambulance jour après jour, autant le faire avant sa transformation en passoire totale…
unodieuxconnard.com
https://unodieuxconnard.com/2024/01/09/pares-pour-les-jeux/
The Who’s Woke 2024
Par Claudio Rubiliani, biologiste, membre de l’Observatoire de la petite sirène. Afin de mieux affronter les épreuves – pas forcément olympiques – qui ne manqueront pas de se présenter, et comme toute bonne troupe a besoin d’un comique, je vous propose un petit moment de féroce dérision (d’après une idée de dictionnaire irrespectueux due à Pierre-André Taguieff) : « the Who’s Woke 2024 ».
decolonialisme.fr
https://decolonialisme.fr/the-whos-woke-2024/?utm_source=...
RÉFLEXION
La défaite de l'Occident
Le regard d’Emmanuel Todd, où se mêle géographie, sociologie, démographie et histoire est toujours intéressant car il se démarque ostensiblement de ces soi-disant spécialistes qui pontifient souvent leur incompétence. C’est ainsi qu’il avait prédit la chute du communisme en raison de la chute de sa natalité. Il s’en prend dans son nouvel ouvrage, La défaite de l’Occident, au chaos que connaît le monde actuellement. Il y a les raisons objectives à ce déclin occidental qui nous sautent aux yeux : la guerre en Ukraine, le conflit palestinien, d’autres qui le sont moins comme le recul de l’industrie, la fin de l’État-nation. Mais, plus encore nous dit Emmanuel Todd l’état zéro de la matrice religieuse et d’abord la chute du protestantisme ainsi que la hausse de la mortalité infantile aux États-Unis plus élevée que celle de la Russie. Serein l’avenir ? Pas vraiment. Article complet.
LIRE : La défaite de l’Occident, par Emmanuel Todd. Gallimard, 2023.
Le Point
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2024/01/0...
L’art de la communication « oxymorique »
Par Giuseppe GAGLIANO, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie). Membre du comité des conseillers scientifiques internationaux du CF2R. Chaque conflit tisse son propre narratif pour façonner la pensée collective, mais peu deviennent le symbole même de la guerre. Avec l’intrusion russe en Ukraine, un leitmotiv propagandiste émerge: « Pour embrasser la paix, l’Italie doit étreindre les armes. Plus elle fournira de munitions, plus rapidement la paix fleurira ». Cette tromperie est le fruit d’une stratégie habile. Mario Draghi se trouve pris entre l’enclume du désir de paix des Italiens et le marteau des attentes belliqueuses américaines. En proclamant sa quête de paix, il flatte les Italiens ; en promettant des armes, il satisfait Biden. De là naît le slogan : « Arsenaux pour la Paix ». Je définis cette tactique d’influence publique par « juxtaposition oxymorique ». L’oxymore fusionne des termes contradictoires : paix et guerre ; rigidité et diplomatie. Document téléchargeable.
cf2r.org
https://cf2r.org/tribune/lart-de-la-communication-oxymori...
Court-circuiter la transition énergétique !
Malgré toutes les affirmations volontaristes, la transition énergétique que veut entreprendre la politique suisse – une électrification de toutes les activités de chauffage domestique et industriel et du transport routier, accompagnées de vœux pieux d’économies, de rationnements inévitables et d’importations improbables – reste une tâche irréalisable quel qu’en soit le statut législatif actuel. C’est démontré à chaque fois que les mensonges habituels sont prononcés par des experts et répétés par des idiotes utiles au service d’une cause politique plutôt que de la réalité.
Le Blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=11182&utm_source=mailpoet&a...
Nathan Devers, miroir à deux faces
Nathan Devers ne plaît pas à tout le monde. Souvent il excite l’animosité des fidèles de Pascal Praud, sur CNews, et rebute parfois les adeptes de Michel Drucker, dans Vivement dimanche sur France 3. Sans compter que ce normalien agrégé de philosophie donne aussi dans le roman dystopique (« Les Liens artificiels », en 2022). Caméléon ou Jekyll et Hyde ? Jean-Paul Brighelli a lu son autobiographie talmudo-athée. Il nous dit tout. Nathan Naccache / Nathan Devers, c’est le même — sauf que le premier voulait se faire rabbin, et a travaillé en ce sens à explorer les arcanes du Talmud, et que l’autre est passé par Spinoza, qui genuit Feuerbach, qui genuit Nietzsche, qui genuit Heidegger, membre du parti nazi et amant de Hannah Arendt : la pensée complexe n’est jamais simple.
LIRE : Penser contre soi-même, par Nathan Devers. Albin Michel, 2024.
causeur.fr
https://www.causeur.fr/nathan-devers-penser-contre-soi-me...
RUSSIE
Sergueï Karaganov : « Attendez-vous au divorce de la Russie et de l'Occident »
« En termes de centre de pouvoir mondial, le Vieux Monde est terminé. Moscou comprend cette réalité, mais nos anciens partenaires restent dans le déni ». Il n'y a pas si longtemps, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré : « L'Union européenne doit être prête à la guerre d'ici la fin de la décennie ». Berlin a commencé à parler du retour du service militaire universel et des préparatifs d'une confrontation avec Moscou. Il existe des sentiments similaires en Pologne. Mais est-ce uniquement à cause des événements en Ukraine ? Quelle est la raison de la recrudescence des discours combatifs en Europe ? Le principal journal russe Rossiyskaya Gazeta s'est entretenu avec l'expert en relations internationales Sergueï Karaganov, président honoraire du Conseil russe de la politique étrangère et de défense, directeur académique à l'École supérieure d'économie (HSE) d'économie internationale et des affaires étrangères de Moscou, et ancien conseiller du Kremlin.
numidia-liberum.blogspot.com
https://fr.sott.net/article/43147-Serguei-Karaganov-Atten...
Contre le totalitarisme libéral
Par Alexandre Douguine. L'hégémonie libérale est encore très forte dans le pays, quoi qu'en pensent les optimistes. Le fait est que pratiquement toutes les attitudes de base transmises dans l'éducation, les sciences humaines et la culture depuis 1991 ont été construites sur des moules strictement libéraux. Tout dans notre pays est libéral, à commencer par la Constitution. Même l'interdiction de toute idéologie est une thèse idéologique purement libérale. Les libéraux ne considèrent pas le libéralisme lui-même comme une idéologie - pour eux, c'est la « vérité de dernière instance », et par « idéologie », ils entendent tout ce qui remet en cause cette « vérité libérale » - par exemple, le socialisme, le communisme, le nationalisme ou les enseignements politiques de la société traditionnelle. Après la fin de l'URSS, l'idéologie libérale est devenue dominante dans la Fédération de Russie. En même temps, elle a acquis un caractère totalitaire dès le début. Habituellement, les libéraux eux-mêmes critiquent le totalitarisme, qu'il soit de droite (nationaliste) ou de gauche (socialiste), et le libéralisme lui-même, identifié (sans fondement et à la hâte) à la « démocratie », s'oppose à tout régime totalitaire. Cependant, la philosophe avisée et élève de Heidegger, Hannah Arendt, a observé avec perspicacité que le totalitarisme est une propriété de toutes les idéologies politiques de l'âge moderne, y compris la démocratie libérale. Le libéralisme ne fait pas exception ; il est également de nature totalitaire.
geopolitika.ru
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/07/a...
Croissance russe : pourquoi les prévisionnistes se sont trompés pour 2022 et 2023, et pourquoi ils se tromperont encore pour 2024
Par Jacques Sapir. Depuis le début de l’application des sanctions occidentales contre la Russie fin février 2022, de nombreuses prévisions catastrophiques ont été faites sur l’économie russe. L’effet des sanctions, ou plus exactement des « mesures de coercition économique », prises contre la Russie depuis le début du conflit en Ukraine, a été l’objet de nombreuses discussions. Leur efficacité a été remise en question. En fait, l’expérience du premier épisode de sanctions contre la Russie (2014-2017) n’a pas été concluante, et il en va évidemment de même pour le second.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/croissance-russe-pourquoi-les-p...
Économie russe : le discours du Kremlin fracassé par les réalités financières
Par Gérard Vespierre. À écouter les propos du maître du Kremlin, la situation économique russe en 2023 est pratiquement meilleure qu’en 2021. Les sanctions internationales décidées par les pays occidentaux afin de faire payer à la Russie son invasion de l’Ukraine seraient sans effet. L’alliance stratégique avec Pékin et le partenariat indien permettraient de faire face à la chute des exportations énergétiques vers l’Europe. Mais au-delà des mots, des idées, et des incantations, quelles sont les réalités chiffrées de l’économie russe ?
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2024/01/10/469811-economie-r...
SANTÉ PUBLIQUE / SCIENCES
Antibiotiques, ARNm, corruption : Raoult envoie du lourd
On pourra faire la moue sur certains points (l’AZT anodin ?!), mais Raoult, on s’en serait douté, a conservé son mordant malgré la retraite forcée qu’on lui a fait prendre. On aurait tort de ne pas l’écouter, il y a toujours de quoi en sortir plus instruit, comme le démontre sa propre chaîne YouTube. Cette chaîne sur laquelle on a droit aux avancements scientifiques de son champ de recherche les plus récents, qui ne sont pas dans les derniers manuels universitaires.
tocsin-media.fr
Effets secondaires de la vaccination, composition des vaccins ARN, le Pr. Didier Raoult livre son regard sur l’actualité
Nous recevons l’ancien directeur de l’IHU-Méditerranée Infection de Marseille, le Pr. Didier Raoult, qui poursuit son travail de recherche à l’institut. Dans cet entretien, l’infectiologue s’exprime sur les dangers des vaccins à ARN messager, leur composition, et ce que l’on sait aujourd’hui sur le sujet (et ce qu’on risque d’apprendre bientôt...). Il revient également sur le silence de l’ANSM et de l’IGAS et les résultats obtenus à l’IHU depuis 2020, chiffres qui ont fait l'objet d'un constat par huissier. Malheureusement, pour Didier Raoult, si « tout le monde a accès aux données plus personne ne lit, ne sait lire ou ne veut lire ». Et surtout pas les politiques, gavés de fiches, effleurant à peine les sujets, « sans intelligence aucune ». Un monde politique selon lui dominé par « la stratégie d’obéissance ». « En France, la compétence n’est, depuis longtemps, plus un objectif », se désole-t-il.
edition.francesoir.fr
https://edition.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentie...
« Il faut comprendre que le principal est de ne plus se faire vacciner »
Il a lancé l'alerte sur la manipulation du codage des vaccins ARNm. Dans cette vidéo, le Professeur Jean-Marc Sabatier répond aux questions de Senta Depuydt.
Selon le Dr Jean-Marc Sabatier, les manipulations de la Spike vaccinale représentent un danger pour la survie de l’humanité ! Nous avons alors republié une vidéo récente dans laquelle il lance l’alerte sur la manière dont la manipulation du codage de l’ARN vaccinal entraîne la fabrication de protéines inconnues. Ces protéines « fantômes » peuvent avoir des effets délétères directs ou indirects sur notre organisme. Personne n’est aujourd’hui en mesure de prédire l’ampleur des conséquences que cela peut entraîner sur notre santé. Ces nouvelles informations, qui font suite à une étude publiée le 6 décembre dans la revue Nature, sont essentielles à plus d’un titre :
- Elles pourraient participer à la compréhension de la pléthore d’effets secondaires liés aux injections contre la Covid-19 ;
- Elles appellent à un moratoire immédiat sur l’utilisation et le développement de toutes les technologies à base d’ARN ;
- Elles sont utiles dans la recherche de solutions pour les personnes souffrant des effets des injections Covid ;
- Elles ouvrent de nouvelles possibilités de saisir la justice à toutes les personnes vaccinées, puisqu’il s’agit d’une tromperie sur le contenu du produit. Une plainte de 25 pages a été rédigée sur base de ces arguments par maître Jean-Pierre Joseph.
covidhub.ch
http://www.covidhub.ch/principal-ne-plus-se-faire-vacciner/
Rapport annuel de situation Covid planétaire du lundi 1er Janvier 2024 0h00 GMT
Par Dominique Delawarde. La crise sanitaire Covid s’est poursuivie au cours de l’année 2023. J’ai donc fait un rapport final qui fait apparaître des dernières données factuelles bien étranges qui permettent de remettre les pendules à l’heure. 261 000 décès attribués à la Covid ont été déclarés en 2023, ce qui est dérisoire à l’échelle planétaire. Les 31 pays de l’OTAN, très vaccinés et présumés très protégés, dont certains ne déclarent plus leurs décès Covid depuis 6 mois (UK, France, Espagne par exemple) et qui ne représentent que 12 % de la population mondiale, ont déclaré les deux tiers des pertes mondiale en 2023 (171 640 décès). Le reste du monde (88 % de la population mondiale) a déclaré 89 500 décès. Les USA (71 800 décès) et le Royaume-Uni (32 440 sur les 6 premiers mois de l’année puisqu’il n’ont pas déclaré les 6 derniers mois) affichent les deux plus grands nombres de décès de la planète sur 2023 : (Ils cumulent, à eux deux, 40 % du total des décès planétaires) ??? C’est plus, à eux deux, que la totalité du monde non otanien. Y aurait-il un problème spécifique au monde anglo-saxon. L’Allemagne (18 654 décès) et l’Italie (10 268 décès) se placent en 4ème et 5ème position mondiale pour l’année 2023. Ces pertes sont évidemment dérisoires mais le classement 2023 montre que le vaccin n’a pas apporté de grands bénéfices à ces pays comparés à des pays beaucoup moins vaccinés. L’Afrique, continent dans lequel l’épidémie est terminée depuis longtemps (1,4 milliards d’habitants) n’a déclaré que 524 décès Covid pour toute l’année 2023… Je laisse à chacun le soin de découvrir ce rapport le plus exhaustif possible. Remarquable enquête et compilation d’une extrême prévision avec de très nombreux tableaux et graphiques.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/rapport-annuel-de-situati...
Les mensonges du Covid sous la loupe de Jean-Dominique Michel
L’anthropologue de la santé démonte un par un les arguments de la doxa sanitaire dans son nouveau livre, « Autopsie d’un désastre – Mensonges et corruption autour du COVID ». Avec la volonté d’apporter de la clarté dans une réalité complexe, l’auteur reprend tous les éléments de la doxa un par un dans le but d’en proposer un récit alternatif qu’il juge plus conforme à la réalité scientifique et aux faits. Ce livre contient plus de 1000 références scientifiques et journalistiques offrant aux lecteurs des arguments construits sur des sources fiables. En tant qu’anthropologue de la santé et expert en santé publique, Jean-Dominique Michel cherche la cause réelle du problème à travers l’autopsie d’une crise sanitaire qui n’aurait jamais dû exister, selon lui, si… nous avions suivi ce que nous savions devoir faire pour gérer une épidémie respiratoire comme la Covid, un savoir-faire présenté dans TOUS les plans pandémie (y compris celui de l’OMS datant de 2019) au lieu de faire exactement l’inverse. C’est-à-dire, si nous avions appliqué les deux règles cardinales de l’épidémiologie des maladies infectieuses : laisser les médecins généralistes soigner les gens et perturber le moins possible le fonctionnement de la société. Et si la gestion du Covid-19 en France avait été confiée aux meilleurs des vrais spécialistes, soit au Pr. Didier Raoult pour la prise en charge médicale, au Pr. Christian Perronne pour la politique de santé publique et au Pr. Laurent Toubiana pour l’épidémiologie. Dans cas de figure, la France aurait obtenu les meilleurs résultats de tous les pays occidentaux. Interview par la chaîne Resilients.TV.
LIRE : Autopsie d’un désastre – Mensonges et corruption autour du COVID, par Jean-Dominique Michel. Éditions Marco Pietteur, 2023.
covidhub.ch
http://www.covidhub.ch/autopsie-d-un-desastre/
Covid, le climat, la science, le communisme… et le lyssenkisme
Le lyssenkisme est une politique agricole formulée en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) par Trofim Lyssenko et ses successeurs à partir de la fin des années 1920, puis mise en application au cours des années 1930 lorsque Lyssenko, soutenu par les autorités, prend la tête de l’Académie Lénine des sciences agronomiques (en). Cette politique a été maintenue officiellement jusqu’en 1964. Depuis, le terme lyssenkisme désigne par extension une science corrompue par l’idéologie, où les faits sont dissimulés ou interprétés de manière scientifiquement erronée.
reseauinternational.net
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SERBIE
Les États-Unis coordonnent les actions du gouvernement et de l'opposition en Serbie
Des manifestations de masse ont commencé à Belgrade. Les représentants de l'opposition et leurs partisans, qui n'étaient pas d'accord avec les résultats des dernières élections législatives, sont descendus dans la rue, ont bloqué les routes et ont commencé à attaquer les institutions gouvernementales. Les forces de l'ordre réagissent en tentant d'apaiser les troubles. La situation s'aggrave. Selon les experts, on assiste à une tentative de coup d'État en Serbie sur le modèle du Maïdan ukrainien de 2014. La plupart des experts pensent que les actions de l'opposition serbe sont coordonnées par Bruxelles et Washington. Une révolution politique est-elle possible en Serbie ? La directrice du Centre de recherche géostratégique, Dragana Trifkovic, a donné au Public News Service son propre point de vue sur cette question.
geopolitika.ru
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/01/10/l...
TURQUIE
Où en est-on trois ans après la transformation de Sainte-Sophie en mosquée?
En octobre 2023, le ministre turc de la Culture et du Tourisme a annoncé que l’entrée dans l’ancienne basilique byzantine devenue mosquée allait redevenir payante à compter de janvier 2024, pour les visiteurs étrangers, afin de financer la préservation de l’édifice. L’annonce est l’occasion de faire un bilan du changement de statut de cet édifice emblématique dans le contexte des prochaines élections municipales qui s’annoncent disputées et tendues à Istanbul. Car Istanbul n’est pas l’Anatolie, et au-delà de l’importante influence de l’opposition dans l’ancienne capitale ottomane, même son électorat conservateur pourrait bien, comme en 2019, se servir de ce scrutin local pour manifester le mécontentement lors des prochaines municipales qu’il n’a pas osé exprimer lors des dernières élections générales. Par Imad Khillo, Sciences Po Grenoble et Jean Marcou, Sciences Po Grenoble
The Conversation
https://www.revueconflits.com/turquie-ou-en-est-on-trois-...
UKRAINE
L’Ukraine d’après-guerre: planifier un rétablissement réussi et sécurisé
Les économistes ukrainiens dressent un sombre bilan depuis que l’armée russe a franchi leur frontière début 2022. Maisons privées détruites au cours de la première année de la guerre : 66 618. Kilomètres de routes principales détruits par les chenilles des chars et les explosifs puissants : 8 746. Les économistes comptent combien d’écoles ont été réduites en ruines (434 au cours de la seule première année) et combien de centrales hydroélectriques ont été endommagées ou détruites (toutes). Ils savent combien de colonies d’abeilles agricoles ont été anéanties en une année de combat (86 902). Leur registre donne une idée de l’ampleur de l’effort de reconstruction qui sera nécessaire lorsque les tirs cesseront. Mais ce n'est qu'un début…
rand.org
http://siteveillestrategique.blogspot.com/2024/01/lukrain...
UNION EUROPÉENNE
Expulsions d’étrangers : peut-on s’affranchir de la CEDH ?
Le 7 décembre dernier, c'est en vertu d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme que le Conseil d'État a « enjoint » le ministère de l'Intérieur à faire revenir un ressortissant ouzbek expulsé pourtant « radicalisé et fiché, connu des services de police pour son ancrage dans la mouvance pro-djihadiste » et à lui verser 3.000 euros d'indemnisation. Ce n'est pas une première pour la France, déjà épinglée par la CEDH pour l'expulsion d'étrangers. Quelle est cette institution européenne mal connue qui nous empêche ainsi de décider qui peut ou non rester sur notre sol ? Réponses avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Centre for Law & Justice (ECLJ). Entretien.
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/entretien-expulsions-detrangers-...
Ambition, gesticulation, consolation… ou négociation ?
Lors du Conseil Européen des 14 et 15 décembre dernier, l’Union européenne a décidé d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine (et la Moldavie). V. Zelensky s’est empressé de saluer « une victoire pour l’Ukraine, pour toute l’Europe, une victoire qui motive, inspire et rend plus fort ». Vraiment ? On peut voir dans cette décision une grande ambition : l’ambition de renforcer l’Europe en lui permettant d’englober tous les pays pouvant être considérés, fut-ce parfois au prix d’un certain effort, comme des démocraties ; l’ambition de manifester sa détermination à se défendre solidairement contre les agressions extérieures ; l’ambition de montrer son unité (même s’il a fallu, pour ce faire, demander à la Hongrie de se livrer à une gymnastique étrange et juridiquement douteuse). Mais on peut aussi l’interpréter comme une simple gesticulation : tout compte fait, négocier n’engage pas à grand-chose car les pourparlers peuvent durer longtemps ; la Turquie, avec qui les négociations d’adhésion ont été ouvertes en décembre 2004, en sait quelque chose, de même que la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Géorgie qui, bien que reconnus officiellement candidats, piaffent devant la porte. Ouvrir des négociations, cela permet de faire plaisir à bon compte.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/ambition-gesticulation-consolation-o...
Jacques Delors,... traître à sa patrie
C’est sous sa direction que se mettra en place en 1985, l’espace Schengen. En 1992, l’homme de Maastricht, c’est encore lui. Or Maastricht, c’est le tournant, c’est le moment clé dans l’histoire de l’Europe. Le moment où les nations acceptent de renoncer à leur souveraineté nationale au profit de l’Union européenne et où sont creusées les fondations de la dictature que nous connaissons actuellement. C’est aussi Jacques Delors qui sera l’artisan de l’instauration de l’Euro, dont l’adoption fut votée en 1995 à Madrid. L’Euro cette monnaie prétendument « unique » alors qu’elle n’est qu’une monnaie commune, ce qui est d’ailleurs son tendon d’Achille. On n’oubliera pas qu’au sujet de l’Euro, Delors déclara : « L'euro nous apportera la paix, la prospérité, la compétitivité et, rien que pour la France, il se traduira par la création d'un million d'emploi ».
synthesenationale.hautetfort.com
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13:14 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, france, journaux, médias, presse | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 13 janvier 2024
Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !
Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !
Le chancelier Scholz et le ministre-président de Saxe-Anhalt Haseloff se font insulter par des citoyens en colère parce qu'ils se sont rendus dans la zone inondée avec des bottes en caoutchouc à des fins de relations publiques. Le ministre de l'Économie, M. Habeck, est accueilli bruyamment par des agriculteurs, si bien que le ferry qui l'avait amené doit repartir sans qu'il ne puisse rien faire. Le gouvernement fédéral parle de "brutalisation". Il est possible que le climat politique se soit brutalisé dans notre pays. Mais est-ce vraiment surprenant?
Une politique déconnectée de la réalité : des jeunes ratés qui ont abandonné leurs études et qui tentent leur chance dans les allées du pouvoir !
Les politiciens, qui comptent dans leurs rangs un nombre supérieur à la moyenne de jeunes incompétents ayant abandonné leurs études et d'autres ratés qui tentent leur chance en politique, décident avec arrogance au-dessus des têtes des citoyens qui travaillent. Qu'il s'agisse d'abandonner les victimes des inondations dans la vallée de l'Ahr, de diktats exagérés en matière de chauffage ou, aujourd'hui, de diverses coupes budgétaires pour les agriculteurs, les politiques ont perdu le contact avec la réalité des gens ordinaires.
En décembre déjà, des milliers d'agriculteurs ont porté leur protestation à Berlin. Après de nombreuses tergiversations, le gouvernement fédéral est même prêt à faire des "concessions". Ainsi, les animateurs de la coalition "feu tricolore" ont annoncé qu'ils n'augmenteraient pas les taxes sur les véhicules agricoles dans un premier temps. De même, les obligations fiscales pour le diesel agricole ne seront augmentées "que" progressivement et non pas d'un seul coup.
Des soucis existentiels : le monde politique jongle avec des milliards, les citoyens luttent pour leur existence !
Les agriculteurs s'en contentent-ils? Bien sûr que non ! Car il ne s'agit pas "seulement" de ces deux charges fiscales. C'est une question de principe! Pour les politiques, les personnes concernées et leurs familles ne sont que des chiffres anonymes dans un enchevêtrement budgétaire dont la Cour constitutionnelle fédérale a rebattu les oreilles du gouvernement. Pour Scholz, Habeck et consorts, ces sommes de plusieurs milliards ne sont que des artifices arithmétiques, pour de nombreux citoyens, il s'agit de leur existence même.
Les paysans et les agriculteurs doivent déjà se conformer à des exigences énormes, qui entraînent non seulement un surcroît de travail, mais aussi des coûts supplémentaires considérables. Et chacune de ces obligations implique indirectement le reproche que les agriculteurs sont indifférents à l'environnement et au bien-être des animaux. Il n'y a guère de secteur qui soit aussi attaché à sa terre que celui qui produit notre nourriture. Souvent, les terres appartiennent à la famille depuis des générations, et de nombreux agriculteurs ont contracté des emprunts colossaux pour transformer leur ferme dans l'esprit d'une véritable durabilité (contrairement à de nombreux produits fallacieux colportés par le gouvernement) et la préserver pour la génération suivante.
Baisse des prix : les agriculteurs luttent contre la toute-puissance des géants de la distribution !
Mais ce n'est pas tout: parce que le monde politique se moque complètement de la protection de l'économie nationale et que la mondialisation a été érigée en religion de substitution, nos agriculteurs ont été contraints de se livrer à une concurrence perverse de sous-enchère avec des producteurs étrangers à bas prix, dont la plupart sont soumis à des normes écologiques et de protection des travailleurs beaucoup moins strictes, voire inexistantes. Comment nos agriculteurs peuvent-ils survivre à cette concurrence? Et puis, il y a le pouvoir sur le marché des grandes chaînes de distribution. Elles font baisser les prix parce qu'elles ont un pouvoir de négociation beaucoup plus important. Elles profitent également du fait qu'elles peuvent remplacer les achats auprès des agriculteurs locaux par des importations à bas prix. Si vous vous intéressez à la manière dont leurs prix sont fixés, regardez les conditions de travail dans les plantations de légumes des grands groupes agricoles. Nos agriculteurs sont confrontés à des concurrents qui ont fait de la déforestation, du travail des enfants et de l'esclavage moderne leur modèle commercial.
Lorsque l'on voit ce qu'il reste au producteur des denrées alimentaires et que l'on déduit les taxes imposées par l'État, on peut presque se demander comment ces paysans et agriculteurs peuvent encore travailler de manière rentable.
Les protestations des agriculteurs ne portent pas "seulement" sur la réduction de prétendus avantages. Il s'agit pour beaucoup d'une question de survie, mais aussi d'un signal politique réclamant l'arrêt de la gabegie politicienne : nous ne laisserons pas vos expérimentations folles détruire notre avenir. C'est pourquoi HEIMAT et de nombreux patriotes soutiennent la semaine d'action des paysans et des agriculteurs.
Tout le monde peut et devrait faire un geste contre les ronds-de-cuir déconnectés de la réalité. Aujourd'hui, leurs victimes sont les agriculteurs, qui le sera demain ?
Source: https://die-heimat.de/es-geht-nicht-nur-um-agrardiesel-und-steuerprivilegien-es-geht-um-fehlenden-respekt-fuer-unsere-bauern/
N'hésitez pas à nous soutenir. Chaque montant, aussi petit soit-il, compte :
Titulaire du compte :
Heimat Hessen
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Avec nos meilleures salutations,
Daniel Lachmann
Directeur général du Land
HEIMAT HESSEN, Boîte postale 1386, 63643 Büdingen
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https://t.me/heimathessen
www.instagram.com/heimat.hessen/
Mobile : 0177 6128031
(également joignable via WhatsApp, Telegram et Threema)
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Sentiment d'appartenance ou citoyenneté mondiale. Le défi de l'avenir
Sentiment d'appartenance ou citoyenneté mondiale. Le défi de l'avenir
Source: https://electomagazine.it/appartenenza-contro-cittadini-del-mondo-la-sfida-del-futuro/
Citoyens du monde contre sentiment d'appartenance. Une confrontation qui reste sous le radar mais qui devient de plus en plus décisive pour l'avenir de la planète. Même si, du moins en apparence, le destin semble scellé. L'analyse de Gennaro Malgieri, publiée ici il y a quelques jours, concernant la pensée unique de plus en plus obligatoire, aboutit à une solution qui semble définitive: plus personne n'appartient à rien ni à personne et tout le monde est un citoyen identique d'un monde dépourvu de couleurs, de cultures et de langues.
Cela justifie le droit d'émigrer où l'on veut et l'annulation du droit de n'accueillir que ceux que l'on veut chez soi, sur sa propre terre. Car il n'y aura plus de terre à soi, de maison à soi, de culture à soi à défendre. L'Italie, bien sûr, est à l'avant-garde de ce changement. En revanche, le modèle de référence est celui des États-Unis, où les autochtones ont été exterminés (peut-on le dire, ou bien Netanyahou et les journalistes italiens protesteront-ils?) pour être remplacés par des déracinés venus du monde entier.
Avec pour résultat merveilleux des guerres féroces entre bandes ethniques, des massacres perpétrés par des fous en constante augmentation, une détresse mentale des jeunes à des niveaux jusqu'ici inimaginables. Mais le tout protégé par le politiquement correct.
Et par l'omertà d'un journalisme italien qui apprécie même tout étron à condition que l'on dise qu'il s'agit de chocolat américain. Et qui, au contraire, est prêt à condamner avec une indignation suprême toute manifestation d'un intolérable sentiment d'appartenance. Partout sur la planète sauf, bien sûr, aux Etats-Unis. Donc guerre sans répit contre les pan-asiatiques, contre les eurasiens, contre les panturquistes. Iperborea publie la délicate nouvelle de Gunnar Gunnarsson "Le berger d'Islande" et aussitôt un critique italien en profite pour attaquer le pan-scandinavisme de l'écrivain islandais. Chaque fois que le mot "pan" apparaît, les commentateurs politiquement corrects crient au nazisme. Pour Gunnarsson, pour Poutine, pour Erdogan. Et même pour Modi, qui n'a aucune ambition expansionniste pour l'Inde mais qui défend obstinément l'âme de son pays.
Sans oublier, bien sûr, les tentatives d'alliances entre pays d'Amérique latine. Parce que les accords économiques, c'est bien, à condition qu'ils impliquent aussi les atlantistes, mais les alliances sur des bases ethniques, linguistiques, religieuses, culturelles, c'est interdit. Parce que les citoyens du monde risqueraient de ne plus pouvoir imposer la seule culture acceptée: celle des multinationales.
21:19 Publié dans Actualité, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sentiment d'appartenance, enracinement, appartenance, philosophie | | del.icio.us | | Digg | Facebook