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jeudi, 22 février 2024

La Russie se porte mieux qu'il y a deux ans: un blâme pour les "experts" occidentaux !

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La Russie se porte mieux qu'il y a deux ans: un blâme pour les "experts" occidentaux !

Source: https://zuerst.de/2024/02/22/riesenklatsche-fuer-westliche-experten-russland-steht-besser-da-als-vor-zwei-jahren/

New York. Deux ans presque jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, les visages occidentaux s'allongent: pratiquement aucun des pronostics des analystes et "experts" occidentaux concernant la Russie ne s'est avéré exact. La Russie n'est pas à court de matériel de guerre et l'économie russe ne s'est pas effondrée. C'est même le contraire: dans presque tous les domaines, la Russie se porte mieux aujourd'hui qu'il y a deux ans.

Le magazine américain The New Yorker a maintenant analysé les raisons de cette évolution dans un texte détaillé et en arrive à la conclusion décevante pour les observateurs occidentaux: "Le facteur décisif a été l'armée russe. Elle était meilleure que ce que l'on pensait d'elle après sa performance catastrophique de la première année de guerre. Elle n'était pas démoralisée, incompétente ou mal équipée".

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Contrairement à ce que les experts occidentaux avaient prévu, les soldats russes se sont "battus à mort", ont mené "une défense brutale et efficace" "et disposaient d'hélicoptères de combat, de drones et de mines malgré toutes les pertes". L'ancien soldat de la marine Rob Lee (photo), qui est maintenant analyste de l'armée russe au Foreign Policy Research Institute, a commenté au New Yorker: "Les gens ont tiré des conclusions très claires du premier mois de la guerre, et je pense que beaucoup de ces conclusions étaient fausses".

Au plus tard à l'automne 2023, après l'échec final de la contre-offensive ukrainienne tant attendue, il ne pouvait plus y avoir de doute sur le fait que les Russes avaient appris de leurs erreurs initiales et s'étaient adaptés aux conditions changeantes sur le champ de bataille. Selon l'analyste militaire Rob Lee, "les militaires russes se sont adaptés. Ils ont souvent besoin de leçons douloureuses, mais ils s'adaptent ensuite". Selon Lee, ni la stratégie du côté ukrainien ni la livraison trop tardive d'armes modernes occidentales ne sont responsables du fiasco de l'été 2023: "La plupart des choses sont venues du côté russe".

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Dara Massicot (photo), du think tank américain Carnegie Endowment for International Peace à Washington, dresse également un constat désabusé: "Les affirmations selon lesquelles l'armée russe est un clown incompétent, incapable d'apprendre, sur le point de s'effondrer, et ainsi de suite, ne sont pas utiles et ont causé de réels dommages. Ils ne se sont pas effondrés. Ils sont toujours là. Ils sont restés sur le terrain et ont fait fondre pour des milliards de dollars d'armes et d'aide occidentales pendant deux ans".

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Actuellement, la Russie dispose d'avantages évidents - et d'une position plus forte, pour des raisons politiques en fin de compte. The New Yorker rappelle l'ouvrage de référence Democracies at War (2002) de Dan Reiter et Allan C. Stam. On y trouve l'indication que les démocraties s'en sortent en moyenne mieux que les autocraties dans les guerres. Mais cela ne s'applique pas si la guerre s'éternise: "Si la victoire rapide promise ne se produit pas, la population peut reconsidérer sa décision d'approuver la guerre et retirer activement son soutien". Plus une guerre se prolonge, "plus il est probable que les autocraties gagnent". En Ukraine, cette observation semble se vérifier une fois de plus (he).

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Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

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Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ursula-a-monaco-brinda-contro-putin-mentre-la-germania-e-in-crisi/

Prosit gegen Putin ! A la bonne vôtre contre Poutine! Les libations sont tombées bien bas à Munich où, aux dépens des manants européens, se sont réunis les plus hauts représentants de l'atlantisme le plus obtus. Et les pires d'entre eux sont allés porter un toast au chef du Kremlin. On ne sait pas ce qu'ils avaient à fêter, puisque les Russes venaient d'occuper Avdiivka, mais les plus intelligents de la compagnie n'ont pas hésité à boire amicalement.

Parmi les participants au toast ne pouvait manquer Ursula von der Leyen en compagnie - selon Agcnews - du secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg, du président tchèque Pavel, de fonctionnaires allemands, d'anciens fonctionnaires américains et, bien sûr, d'hommes d'affaires intéressés par la poursuite de la guerre.

Et tandis que cette belle bande faisait la fête à Munich, la Chambre de commerce allemande prévenait que l'Allemagne resterait en récession cette année. C'est le pire résultat depuis 20 ans, mais de toute évidence, cela n'inquiète ni Scholz ni Ursula. Ils seront maintenus de toute façon et ce sont les citoyens allemands et européens qui paieront. Ainsi, pendant qu'ils trinquent contre Poutine, les entrepreneurs allemands peuvent crier aussi longtemps qu'ils le souhaitent contre les politiques gouvernementales désastreuses. Ils peuvent craindre une dégradation des affaires, ils peuvent réduire les investissements en Allemagne.

L'important est de boire contre l'avancée de la Russie. Et contre les Européens qui se plaignent. Prosit !

Jeux d'ombre et cadavres opportuns

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Jeux d'ombres et cadavres opportuns

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/giochi-di-ombre-cadaveri-eccellenti/

Nous ne savons pas ce qui est réellement arrivé à Navalny... qui, ou quoi, a causé sa mort. Nous ne le savons pas et ne le saurons probablement jamais. Et, franchement, les diverses hypothèses partisanes (des deux côtés) ne nous intéressent pas. Elles laissent le temps de trouver - la propagande. Toujours et en tout cas de la propagande de guerre.

En revanche, le "jeu d'ombres" qui se tisse, ici en Occident, autour du cercueil du blogueur et homme politique russe, est d'un tout autre intérêt.

Un jeu qui n'a rien à voir avec la vérité sur sa mort.

Observons attentivement la scène. Les médias parlent de Navalny, des attaques qu'il a subies, de sa vie. Ils le font, la plupart du temps, sur un ton élégiaque. Mais même dans les rares exceptions où l'analyse apparaît plus critique, l'effet est toujours le même. Il masque ce qui se passe en ce moment en Ukraine.

Avdiivka est tombée. En ces heures mêmes. Et tenter de s'y accrocher malgré tout a résulté en un massacre effroyable. L'armée ukrainienne a perdu une division entière. Et ses troupes sont en déroute. Traduisez : en fuite. Malgré le fait que les milices Azov ont été mobilisées. Plus pour contenir le démantèlement de l'armée régulière, d'une main lourde, que pour faire face à l'avancée russe.

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Désormais inévitable. Car Avdiivka revêtait une importance stratégique. Pour contenir l'offensive russe vers l'intérieur de l'Ukraine. C'est pourquoi le commandement de Kiev avait ordonné de résister à tout prix. Poussés également par les "conseillers" de l'OTAN. Il ne s'agissait pas de résister pour tenir une place "symbolique", comme par le passé. Une défaite aurait ouvert la voie vers la capitale. Et, par la même occasion, a provoqué l'effondrement moral des troupes.

Ce qui est, ponctuellement, en train de se produire. Et cela, cependant, devait, et doit, être éclipsé. Notamment parce que l'administration Biden tente actuellement de faire adopter un nouveau programme d'aide à Kiev. Sans quoi... la partie est terminée. La partie est perdue. Malgré le bellicisme risible et ridicule de la Commission européenne.

Mais les Républicains s'y opposent. Ils font de l'obstruction. Trump a, à présent, presque totalement pris le contrôle du parti. Et il a été clair. Coupez l'oxygène à Zelensky. Mettez fin à la guerre par procuration.

Et donc... il faut exercer l'art de l'ombre. Détourner l'attention de ce qui compte vraiment. La défaite ukrainienne. Un désastre, dans une poche qui rappelle les fantômes de Stalingrad.

Et, dans le même temps, susciter l'indignation (et la crainte) de Poutine. Il est accusé d'être l'instigateur de l'assassinat de Navalny.

Pour contrecarrer toute tentative, même laborieuse, de trêve.

Des reconstitutions plus ou moins fantaisistes. Longues digressions d'experts qui, jusqu'à hier, ne savaient même pas qui était Navalny... reportages larmoyants sur le courage de sa veuve...

Tout est permis pour ne pas parler des faits horriblement concrets du champ de bataille.

Suis-je cynique ?

Je crois sincèrement que le vrai cynisme est autre. Celui de ceux qui exploitent la mort d'un homme pour masquer la réalité. Et refinancer une guerre qui a déjà conduit à des centaines de milliers de morts. Et presque à l'anéantissement de tout un peuple.

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Les nouveaux pharisiens

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Les nouveaux pharisiens

Helmut Müller

Source: https://helmutmueller.wordpress.com/2024/02/21/die-neuen-pharisaer/

A peine le Nordstream avait-il sauté que Poutine était déjà désigné comme coupable par la presse "mainstream". Presque sur commande. Et maintenant, avant même de connaître les détails de la mort de Navalny, il était déjà clair que seul Poutine pouvait l'avoir tué. Le mot "présumé", qui est habituellement utilisé avant toute preuve, est bien entendu ignoré. Tout comme la possibilité que la mort de Navalny, qui aurait été soutenu par les services secrets occidentaux, puisse être plus utile aux opposants de Poutine qu'au Kremlin. Comme Nordstream, d'ailleurs.

Orwell savait déjà que les gens croient ce que les médias "mainstream" prétendent croire, et les opposants de Poutine s'en tiennent donc à cette grande foule de naïfs et de confortables qui ne peuvent ou ne veulent pas penser par eux-mêmes et auxquels on peut faire croire n'importe quoi, sauf la vérité. Comme le coronabidule l'a déjà fait, et c'est une fois de plus à la fois impressionnant et pathétique.

Goebbels et le commissaire responsable de l'agitation et de la propagande sous Staline (Agiprop) auraient pu servir de parrains: dans le cas de Poutine, les médias de la pensée unique le décrivent sans contestation comme le "monstre au Kremlin" (Kurier) qui envoie ses "hordes criminelles" (Krone) contre les Ukrainiens. Et déjà, on n'entend plus rien d'autre du côté des laquais de l'UE, mais jamais on ne tiendrait un tel langage contre un président américain belliqueux et son "armée", qui ne respecte pas le droit international, ou contre un gouvernement israélien criminel.

Oui, où étaient tous les pharisiens indignés d'aujourd'hui lorsque le gouvernement de Kiev a fait assassiner des milliers d'Ukrainiens d'origine russe, et où ont-ils manifesté lorsque le Pentagone et l'OTAN ont envahi plusieurs pays et que la CIA a fait assassiner des opposants et des chefs de gouvernement à tour de bras ? Aucun cri, aucune indignation, juste un silence gêné. Ou encore: un homme politique de premier plan ou un journaliste de premier plan a-t-il été bouleversé par le fait que, non pas en Russie, mais en Autriche, quelqu'un ait dû végéter pendant 15 ans dans un cachot pour un délit d'opinion et y ait péri ? Et Julian Assange, dont le "crime" est d'avoir révélé au public les crimes de guerre américains, n'est-il pas menacé d'une telle fin ?

L'Occident, si glorieux, devrait commencer par se regarder dans le miroir. Il devra se rendre compte qu'il n'est pas moralement capable de condamner Poutine, et un petit journaliste de Krone comme Claus Pandi devrait constater que la "folie perfide" des dirigeants du Kremlin qu'il a diagnostiquée est largement dépassée par celle de l'Occident. Je pense que je n'ai pas besoin d'expliquer ici en quoi consiste la folie occidentale qui menace notre civilisation.

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mercredi, 21 février 2024

L'armée américaine pénètre en Europe du Nord et a accès à 36 bases militaires supplémentaires!

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L'armée américaine pénètre en Europe du Nord et a accès à 36 bases militaires supplémentaires!

Maurizio Blondet

Source: https://www.maurizioblondet.it/armata-usa-entra-nel-nord-europa-accedendo-a-36-basi-militari-in-piu/

Commentaire : Les forces américaines pénètrent dans le Grand Nord à un rythme presque explosif. Lundi, la Finlande suivra la Norvège et la Suède en ouvrant leurs bases militaires aux États-Unis.

"Parce que la situation est désormais sérieuse", a déclaré Niklas Granholm, responsable de la recherche à l'Agence suédoise de recherche sur la défense, dans une interview accordée à High North News.

Cette gravité est suscitée par le pays voisin, c'est-à-dire la Russie. L'analyse commune de la situation par l'OTAN est claire comme de l'eau de roche :

Tout tourne autour de la victoire dans la guerre

Pour la Russie, l'important est de gagner la guerre contre l'Ukraine. Toutes les autres préoccupations sont mises de côté au profit d'une victoire militaire. Chaque décision russe va dans ce sens.

En tant que seul pays de l'OTAN dans le Nord, la Norvège avait déjà négocié un accord supplémentaire sur la coopération en matière de défense entre les États-Unis et la Norvège en 2022. Le parlement norvégien a ensuite adopté l'accord à une large majorité. L'accord donne aux États-Unis le droit d'accès illimité à quatre bases militaires sur le sol norvégien. Deux d'entre elles, Ramsund et Evenes, sont situées dans le nord du pays.

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L'accord prévoit également l'autorité de la police américaine sur le sol norvégien et des dépôts d'armes américains auxquels la Norvège n'aura pas accès.

Les armes nucléaires ne sont pas réglementées dans les accords.

En moins d'un an, la Suède, toujours tenue à l'écart de l'OTAN par la Turquie, a négocié un accord similaire. Les forces américaines auront accès à 17 bases militaires suédoises, selon l'accord signé la semaine dernière. Quatre de ces bases sont situées dans le Norrbotten, au nord de la Suède, à Kiruna, Boden, Vidsel et Luleå-Kallax.

Le parlement suédois adoptera l'accord à une large majorité.

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Plusieurs bases dans le Nord

Hier, jeudi, la Finlande a également annoncé un accord entièrement négocié avec les États-Unis. L'accord sera officiellement signé lundi et permettra aux États-Unis d'accéder à quinze bases militaires finlandaises. Nombre d'entre elles sont situées dans le nord de la Finlande, notamment à Ivalo, Rovajärvi, Rovaniemi, Tervola et Veitsiluoto.

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Au total, la Norvège, la Suède et la Finlande ont ouvert 36 bases militaires pour les forces et les armes américaines. Il s'agit d'accords bilatéraux, c'est-à-dire entre les États-Unis et le pays concerné, et non d'un accord de l'OTAN.

La question de l'installation d'armes nucléaires américaines en Suède et en Finlande n'a pas été réglée par l'accord. Contrairement à la politique norvégienne en matière de bases et d'énergie nucléaire, les accords n'interdisent pas explicitement l'implantation de telles armes. Toutefois, la probabilité que cela se produise est faible. Les armes nucléaires modernes sont déplacées rapidement si cela est jugé nécessaire.

La conclusion est que la guerre de la Russie contre l'Ukraine a radicalement changé l'utilisation militaire du Grand Nord, et ce en très peu de temps.

L'objectif de ce renforcement de la force américano-scandinave dans le Nord est de dissuader la Russie de lancer une attaque, comme nous avons constaté que la Russie a été prête à le faire en Ukraine.

Une grande incertitude

Les experts en matière de défense et la majorité politique des parlements des pays concernés considèrent qu'il est peu probable qu'une telle attaque soit menée contre l'OTAN dans le Nord. Les forces conventionnelles russes sont considérablement affaiblies dans le Nord à la suite de la guerre contre l'Ukraine.

Ce sont là les faits militaires froids - et nous en venons maintenant aux faits plus incertains.

Les experts militaires sont des devins.

Par exemple, les forces nucléaires et la puissance militaire maritime de la Russie sont essentiellement inchangées et ne sont pas affaiblies dans le Nord. Il en va de même pour les forces aéroportées.

L'augmentation de la capacité militaire et les exercices militaires de plus en plus fréquents et de plus en plus importants dans le Grand Nord augmentent le risque d'une confrontation militaire involontaire dans le Nord.

Le manque de dialogue et de communication entre l'Est et l'Ouest augmente le risque d'incidents ou de malentendus.

Aux États-Unis, Donald Trump grimpe dans les sondages et a de réelles chances d'être élu président. Cela augmente le risque de beaucoup de choses, notamment que les bases en Norvège, en Suède et en Finlande ne soient jamais utilisées par les États-Unis.

Les accords entre les États-Unis et les trois pays nordiques contiennent également une contradiction inhérente. Alors que la Norvège, la Suède et la Finlande fondent leur politique de sécurité sur la stabilité et la prévisibilité, la doctrine américaine considère l'imprévisibilité militaire comme un élément essentiel de la stratégie militaire.

Peu de gens courent aussi vite

Comme dans toute guerre ou préparation de guerre, les questions l'emportent sur les réponses. En tant que devins, les experts militaires et les responsables de la politique de défense se sont toujours révélés être des devins en matière de guerre et de paix.

Peu d'entre eux avaient prévu la guerre contre l'Ukraine, tout comme ils n'étaient pas préparés à la chute du mur de Berlin ou à la menace du président américain de retirer les États-Unis de l'OTAN.

Aujourd'hui, les mêmes personnes courent également pour échapper à la responsabilité de la forte réduction des effectifs des forces armées après la guerre froide.

Peu de gens, s'il y en a, fuient aussi vite que les généraux pour échapper à leurs responsabilités. Mais aujourd'hui, la situation est grave.

Lors de la conférence de Munich, le groupe de défense allemand Rheinmetall et un partenaire ukrainien ont signé un mémorandum sur la construction d'une usine de production de munitions.

Rheinmetall détiendra 51 % des parts.

L'usine prévoit de produire des millions de munitions OTAN de 155 mm.

Les coordonnées de la future usine n'ont pas encore été divulguées, mais sa réalisation ne restera vraisemblablement que sur le papier. En effet, elle deviendrait une cible immédiate pour les missiles russes.

Le Danemark a décidé de remettre à l'Ukraine toute l'artillerie qu'il ne juge pas nécessaire à l'heure actuelle.

Le Danemark est prêt à transférer toutes ses munitions et tous ses systèmes de défense aérienne à l'Ukraine, qui n'en a pas besoin pour le moment. Le Premier ministre danois, Matte Frederiksen, a fait cette déclaration et a appelé l'Europe à suivre son exemple.

"Le Danemark a décidé de transférer toute son artillerie à l'Ukraine. Chers amis, il y a du matériel militaire en Europe, ce n'est pas seulement une question de production. Nous avons des armes, des munitions, des systèmes de défense aérienne que nous n'utilisons toujours pas. Ils doivent être transférés en Ukraine", a déclaré M. Frederiksen.

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Au lieu de la diplomatie, l'Occident encourage la "folie de l'armement à grande échelle" à Munich

Au cours des deux dernières années, il est devenu évident que ce qui semble être une folie aujourd'hui sera sérieusement envisagé et mis en œuvre après-demain, écrit Neues Deutschland à l'occasion de la conférence de Munich sur la sécurité. La publication définit la situation actuelle comme une "folie des armes à grande échelle".

Alors que l'année dernière, Olaf Scholz a assisté à la fondation d'une usine de fabrication de puces à Dresde et d'une usine ferroviaire à Cottbus, il s'est rendu cette semaine en Basse-Saxe, où une grande usine de fabrication de grenades doit être construite. Il a ainsi préparé le terrain pour la conférence dite de sécurité.

On peut supposer que les produits de la nouvelle usine seront également vendus dans les zones de combat: la coalition "feu tricolore" a rapidement abandonné l'idée de ne pas envoyer d'armes dans les régions en crise, afin de ne pas attiser les conflits.

Les politiciens parlent de moins en moins de diplomatie, de limitation ou de résolution des conflits. Le représentant de la CDU, M. Kiesewetter, veut déplacer la guerre en Russie. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, veut créer une industrie européenne de la défense et la diriger personnellement au cours de son second mandat.

Les politiciens allemands veulent un commissaire européen aux affaires militaires et à la guerre, qu'ils appellent élégamment "commissaire à la défense". Ces projets ne devraient pas échouer pour des raisons financières: depuis 2015, les dépenses militaires allemandes ont presque doublé, sans compter l'énorme fonds spécial de la Bundeswehr.

Exercices militaires de l'OTAN et réaction de la Russie

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Exercices militaires de l'OTAN et réaction de la Russie

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/nato-military-exercises-and-russias-response?fbclid=IwAR0BPoDPXvViJjhZJxYrYwKzWJMrq2U9IVtWrp6-QTlKMKdFzQAbzGBXg-A

Le 24 janvier 2024, l'OTAN a entamé un exercice militaire en Europe (Steadfast Defender 2024), qui est censé être le plus grand exercice de l'OTAN depuis des décennies. Les informations officielles publiées sur le site web de l'OTAN font état d'"exercices associés se déroulant jusqu'au 31 mai 2024. Il s'agira du premier exercice à grande échelle de l'OTAN au cours duquel de nouveaux plans de défense seront mis en œuvre. Il montrera que l'OTAN peut mener et soutenir des opérations complexes multi-domaines pendant plusieurs mois, sur des milliers de kilomètres, du Grand Nord à l'Europe centrale et orientale, et dans n'importe quelles conditions".

La question centrale est de savoir contre qui l'OTAN va se défendre. Ces dernières années, l'Alliance a paniqué et, à l'aide de l'ingénierie sociale et de la manipulation des médias, a incité certaines personnes ordinaires à penser que dès que la Russie gagnerait en Ukraine, elle déclencherait certainement une guerre contre d'autres pays, à savoir les États baltes, qui faisaient autrefois partie de l'URSS, et la Finlande, en premier lieu.

Par conséquent, ces exercices représentent en fait une opération défensive conjointe en réponse à une hypothétique attaque russe contre un membre de l'OTAN.

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Ils dureront jusqu'à quatre mois et se dérouleront dans toute l'Europe, de la Norvège à la Roumanie, avec la participation de 31 pays membres de l'OTAN et de la Suède, de 50 navires de différents types, de 80 avions, de plus de 1100 véhicules blindés et d'environ 90.000 personnels, dont 20.000 Britanniques, 15.000 Polonais, 10.000 Allemands et 5000 Néerlandais. Ces chiffres sont approximatifs et, à en juger par d'autres interactions de routine de l'OTAN et par l'opération Atlantic Resolve en cours, l'ampleur réelle pourrait être encore plus importante.

La Russie a déjà réagi au début des manœuvres. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a déclaré que "l'exercice Steadfast Defender 2024 de l'OTAN est ouvertement provocateur par nature... Cette démarche vise délibérément à aggraver la situation; elle augmente le risque d'incidents militaires et peut finalement avoir des conséquences tragiques pour l'Europe".

En fait, le scénario de l'exercice n'est pas défensif, mais offensif, ce qui constitue également un acte de provocation. L'OTAN testerait l'option de s'emparer rapidement d'un "cordon sanitaire de Vilnius à Odessa" et de le maintenir, mais ce qui est très important, c'est qu'elle va s'entraîner à des frappes nucléaires contre les régions russes de Leningrad, Arkhangelsk, Mourmansk, Smolensk et Pskov, tandis que les sous-marins et les bateaux anti-sous-marins participant à l'exercice simuleront la destruction de sous-marins russes dans les mers de Barents et dans la Baltique.

Il est intéressant de noter qu'avec l'adhésion de la Suède à l'OTAN (la Turquie vient de ratifier la candidature de la Suède), la mer Baltique devient effectivement une masse d'eau sous le contrôle de l'OTAN. La région sera militarisée et l'industrie suédoise de la défense servira contre la Russie, avec des bases supplémentaires qui seront très probablement créées sur l'île de Gotland, augmentant ainsi la menace pour la région de Kaliningrad et Saint-Pétersbourg. En outre, l'exercice actuel de l'OTAN impliquera la simulation d'une prise de la région de Kaliningrad. En effet, les Etats-Unis ont tenté de réaliser des scénarios similaires de conflit militaire autour de la Région de Kaliningrad et les résultats se sont avérés décevants pour l'OTAN, car ils ont dû augmenter de manière significative leur puissance aérienne, qui était insuffisante au moment de l'analyse, afin de supprimer les systèmes de défense aérienne de la Russie. L'exercice actuel de l'OTAN devrait prendre en compte les développements antérieurs et les changements survenus depuis le début de l'opération militaire spéciale.

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Selon les services de renseignement russes, les États-Unis auront leurs propres intérêts dans cet exercice, notamment en simulant des frappes préventives sur les bases permanentes des silos des forces nucléaires stratégiques russes et une attaque sur les infrastructures à l'intérieur de la Russie et de la Biélorussie. Pour ce faire, les forces de l'OTAN devront gérer la question de la profondeur du territoire, ce qui est assez difficile étant donné le vaste espace de la Russie, alors que les pays européens ne disposent pas d'une telle profondeur physique, ce qui les rend vulnérables au cas où la Russie riposterait (très probablement par l'utilisation d'armes nucléaires).

Les experts russes parlent d'une imitation de la troisième guerre mondiale, et le département militaire estime que l'OTAN se prépare à une agression armée contre la Russie. Cela nécessitera inévitablement une réponse appropriée pour contenir l'ennemi et lui infliger des dommages irréparables si l'OTAN prend le risque d'entrer dans un tel conflit militaire avec la Russie. Bien que Moscou n'ait pas indiqué comment elle réagira exactement à l'exercice de trois mois de l'alliance occidentale, il est clair qu'elle testera d'une manière ou d'une autre l'état de préparation au combat de son district militaire occidental.

Bien entendu, l'interaction entre la Russie et le Belarus est également une réponse au défi de l'OTAN et, dans ce cas, l'État de l'Union a pris les devants encore plus tôt puisque la Russie a stationné ses armes nucléaires au Belarus et que les pays ont mis en place des centres d'entraînement conjoints pour l'armée de l'air et la défense aérienne, en plus des bases militaires existantes. Le personnel militaire bélarussien arrive souvent en Russie pour suivre une formation basée sur l'expérience acquise dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine. Il est important de noter qu'au début de l'année 2024, le Belarus a adopté une nouvelle doctrine militaire stipulant qu'une attaque contre l'allié (c'est-à-dire la Russie) sera traitée comme une attaque contre le Belarus lui-même. L'interaction des capacités militaires (et économiques) est en effet cruciale dans la stratégie d'endiguement de l'Occident.

La Russie est également susceptible d'envoyer des signaux forts à l'Occident en menant des exercices à proximité des frontières de l'OTAN, car la démonstration de puissance militaire, y compris l'activation de silos de missiles nucléaires stratégiques, devrait convaincre les stratèges de l'OTAN que la Russie est prête à repousser leur attaque.

Il est également possible que les groupes de pirates informatiques qui agissent contre les pays de l'OTAN s'intensifient. Bien que les médias occidentaux tentent de relier les nombreuses cyberattaques contre le gouvernement russe, il existe en fait un grand nombre de groupes de pirates informatiques indépendants (et pas seulement à l'intérieur de la Russie) motivés par des convictions idéologiques. Il est probable que nous entendions bientôt parler de problèmes causés par ces pirates informatiques dans les pays de l'OTAN.

Les pays du Sud peuvent également tirer des conclusions des exercices de l'OTAN et de la réponse de la Russie, car cette confrontation géopolitique peut leur permettre d'évaluer facilement les intentions et les objectifs des deux parties. Nous devrions également nous rappeler le soutien des pays de l'OTAN à Israël, qui continue de commettre un génocide contre les Palestiniens. Il s'agit, après tout, d'un marqueur sérieux sur l'échiquier géopolitique mondial, y compris des questions qui dépassent largement la politique réelle d'équilibre des intérêts. Toutefois, les conclusions stratégiques concernant les actions futures et les nouvelles opportunités pourraient être beaucoup plus intéressantes. Il convient également de prendre en considération les opportunités qui se rapprochent, car stratégiquement, la Baltique devient un endroit plus vulnérable pour la Russie, et il sera donc intéressant de se réorienter vers une direction plus fiable afin de construire des partenariats dans lesquels la Russie peut avoir confiance.

Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

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Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

par Nicolas Bonnal

L’Occident ne veut plus s’arrêter quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (dix-sept doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit le psychologue et humoriste de Palo Alto Paul Watzlawick, qui semble avoir été doté d’une double personnalité.

71V-eyZ0l8L._SL1319_.jpgOn l’écoute (extrait de son extraordinaire « Faites vous-même votre malheur ») :

« Cette formule apparemment toute bête: «il suffit d'insister», est l'une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d'années. Elle a conduit des espèces entières à l'extinction. C'est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création... »

La solution souvent n’est plus adaptée; mais au lieu de le reconnaître, on INSISTE. Watzlawick :

« L’Homme, comme les animaux, a tendance à considérer ces solutions comme définitives, valides à tout jamais. Cette naïveté sert seulement à nous aveugler sur le fait que ces solutions sont au contraire destinées à devenir de plus en plus anachroniques. Elle nous empêche de nous rendre compte qu'il existe - et qu'il a sans doute toujours existé - un certain nombre d'autres solutions possibles, envisageables, voire carrément préférables. Ce double aveuglement produit un double effet. D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

On répète car on boit du « petit laid » : « D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

Le maître autrichien poursuit :

« Ensuite, l'inconfort croissant qui en résulte, joint à la certitude inébranlable qu'il n’existe nulle autre solution, ne peut conduire qu'à une conclusion et une seule: il faut insister. Ce faisant, on ne peut que s'enfoncer dans le malheur. »

Watzlawick redéfinit ce phénomène :

« Ce mécanisme, depuis Freud, assure l'existence confortable de générations de spécialistes qui ont toutefois préféré à notre « il suffit d'insister » un terme de consonance plus scientifique : névrose. »

Ensuite il reformule cette aberration du comportement qui est l’essence du comportement a-pragmatique contemporain :

« Mais qu'importe le terme, pourvu qu'on ait l'effet. Et l'effet est garanti aussi longtemps que l'étudiant s'en tient à deux règles simples. Premièrement, une seule solution est possible, raisonnable, autorisée, logique; si elle n'a pas encore produit l'effet désiré, c'est qu'il faut redoubler d'effort et de détermination dans son application. Deuxièmement, il ne faut en aucun cas remettre en question l’idée qu'il n'existe qu'une solution et une seule. C'est sa mise en pratique qui doit laisser à désirer et peut être encore améliorée. »

Nous allons à la catastrophe. Mais ce n’est pas grave. « Ils » trouveront bien quelque chose…

17:04 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, nicolas bonnal, paul watzlawick | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Que reste-t-il de l’idée d’Europe ? Du « Manifeste de Ventotene (1941) » au « Traité de Rome (1957) »

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Que reste-t-il de l’idée d’Europe ?

Un adieu aux mythes d’égalité, prospérité et paix ?

Du « Manifeste de Ventotene (1941) » au « Traité de Rome (1957) »

Irnerio Seminatore

Que reste-t-il de l’idée d’Europe ?

L’idée d’une Europe « libre et unie » naît à Ventotene, une petite île de la Méditerranée, il y a 80 ans en pleine guerre mondiale. Elle germe d’une réflexion d’exilés antifascistes (A. Spinelli, E. Rossi) et de l’idéal d’une profonde transformation constitutionnelle et politique des pays en conflit, le fédéralisme. L’idée de l’unité européenne a été bien antérieure à la création des institutions, dont elle inspira les premières étapes, mais elle naquit dans la division entre fauteurs du fédéralisme et partisans du fonctionnalisme intégrationniste, quant au dépassement du rôle de l’État. Le père spirituel du Manifeste, Altiero Spinelli, n’hésita pas à attaquer durement J. Monnet et R. Schuman, pour la « stratégie de substitution » choisie dans le but d’atteindre l’unité politique du continent. Il critiqua la voie économique des petits pas et du développement progressif d’une administration technocratique sans direction politique effective.

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Alterio Spinelli (en haut) et Ernesto Rossi (en bas).

Le rejet par l’Assemblée nationale française de la Communauté européenne de Défense (CED) en 1954, prévoyant une armée supranationale entre les six pays – membres de la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier) et la signature du « Traité de Rome » en 1957, considéré par Spinelli comme un Traité de compromis, lui donnèrent à penser que ces deux échecs marqueraient la fin de l’idée européenne. Identifiant l’attachement des États membres à leurs souverainetés respectives dans les processus de prise de décision, Spinelli avait indiqué, dans la solidarité, la défense et la diplomatie, les lieux d’expression des égoïsmes nationaux, en comprenant que l’Europe politique ne pouvait pas se faire par le seul dialogue et par la seule négociation. L’impopularité du projet de l’Union a été prouvée maintes fois par les échecs à répétition des referendums organisés dans les États membres à partir des années 1990 (au Danemark et en France sur le traité de Maastricht en 1992, en Irlande en 2001 sur le Traité d’Amsterdam et en Suède pour l’adoption de l’euro, etc.).

À l’impossible progression vers la voie fédérale et sur la méthode choisie, ils venaient de s’ajouter le manque de vision et les rejets des ratifications populaires par la voie des référendums.

« Europe intégrationniste » ou « Europe des Patries » ?

À presque soixante ans du Traité de Rome, signé le 25 mars 1957 et entré en vigueur le 1er 1968, ce qui reste de l’idée européenne comme Idée-Mythe, c’est le divorce persistant entre les intérêts nationaux des vingt-sept pays membres et la souveraineté de l’ensemble, ou, ce qui est le même, entre le pouvoir et les peuples. Au-delà de ce divorce, est tombée dans l’oubli la promesse initiale « de prospérité et de paix », liée au retour de l’unité et de la liberté politiques et au libéralisme économique promis par le « Manifeste de Ventotene » de 1941. À la conception d’une « Europe intégrationniste » et fonctionnaliste (Jean Monnet), les héritiers de l’Histoire ont opposé et opposent à ce type de structure (plurinationale et supranationale, bâti sur une dépolitisation intégrale) la conception politique de « l’Europe des Patries » (de Gaulle) ou des « États-Nations » seuls acteurs de la vie historique.

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Racontée par la raison, l’expérience de l’Europe communautaire apparaît en termes de libertés collectives et individuelles, comme un héritage en crise et en termes de prospérité, comme une réussite contestée et encore inaccomplie et racontée par le cœur (identité et appartenance), comme une attente trahie et un système d’espoirs, incohérent et dénaturé (immigration de masse). En ce qui concerne la démocratie, par sa nature égalitariste, l’Europe de l’intégration privilégie les élites et la bureaucratie (ou encore la médiocratie, à condition qu’elle soit bien repartie et, de ce fait, plus vulnérable aux chantages des privilèges).

On sait parfaitement que la démocratie n’aime pas les grands hommes et la démocratie intégrationniste n’encourage pas le leadership et dévalorise l’orgueil, l’ambition, la vertu et toutes les passions humaines qui se substituent aux intérêts catégoriels des fonctionnaires et à la démagogie de masse (populisme). À la philosophie de l’histoire, les institutions communautaires apparaissent comme des artefacts éphémères et des institutions transitoires, opposées à des corps doués de substance, de permanence et de durée, les vieilles et glorieuses nations, affaiblies par l’extension des rivalités à la scène planétaire. Or, sur le théâtre du monde, l’épreuve fondamentale des États et des Nations est celle de leur survie (URSS, Yougoslavie, Ukraine, Israël). De fait, l’Union européenne n’est pas la solution au problème de la paix et de la guerre, puisque l’Europe n’existe pas politiquement « par elle-même et pour elle-même » et elle est in fine exposée aux menaces et au risque d’être subordonnée aux objectifs internationaux d’hégémon, perdant sa fonction d’équilibre de puissance entre l’Amérique et l’Eurasie. Compte tenu du fait que la « légitimité » des institutions ne procède pas d’une expression directe des peuples, mais des opinions par leur nature variable et liée à une multiplicité d’intérêts particuliers, « l’intérêt général » de l’Europe ou la définition du « bien commun » est dans les mains des factions, des minorités agissantes, des instincts et des ennemis intérieurs. On appelle ce défaut de légitimité « un déficit démocratique ».

Actualité du dilemme des années 60

Le dilemme des années soixante, « Europe intégrée » et dépolitisée ou « Confédération d’États » fédérateurs, s’est aggravé par l’irruption sur le sol du continent d’un « Quart monde », étranger et hostile. L’épuisement du processus de mondialisation (1980 - 2019) et le retour des nations ont dissipé définitivement l’idée spirituelle et politique de la vieille Europe. La nouvelle mixité ethnique et sociale, composée d’immigrés récents déracinés et sans attaches, vivant dans l’illégalité en dehors de la cité politique européenne, justifie la distinction schmittienne entre ami et ennemi. Il n’appartient pas au même ordre symbolique de la nation, ni à la même dimension du souvenir, ni aux pierres édifiées dans les siècles. Or, les nations vivent dans le temps, par des symboles et par des mythes, car l’ordre symbolique est l’ordre de l’imaginaire collectif.

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En ce sens, le vrai cœur de l’immigré bat dans la couleur de son drapeau, vit dans les préceptes de sa loi (notamment la Charia) et confirme sa fierté dans la différence éthique. En histoire, qui est le terroir où vivent les nations, c’est toujours sur un sol symbolique que se décide le sort du monde. Il en découle que le sort de l’Europe se décidera par une résolution de nature ancestrale et hors du droit. Pour rappel, l’idée d’Europe est avant tout une idée-guide, et elle ne peut être le monopole d’institutions dont la mise en place reflète des équilibres de pouvoirs et des rivalités d’intérêts de type étatique. Et donc, à une vue de l’intérieur, la prédominance du Conseil des Chefs d’État et de gouvernement (la souveraineté européenne, une « obsession française », succédant à celle d’une Europe puissance) sur la Commission (ou Exécutif européen) et sur le Parlement européen (la voix des peuples) et, en conclusion, de l’intergouvernemental sur le communautaire.

La crainte des responsables nationaux à propos de cette dimension institutionnelle, à l’époque de la bipolarité, portait sur la dilution des pouvoirs nationaux et sur une égalisation fictive des statuts hiérarchiques. Dans ce cadre, les technocrates de l’Union furent incapables de définir une stratégie cohérente et globale de l’Union sur la scène internationale, et sur des questions d’intérêt vital, en situation de risque existentiel ou de crise extrême, qui exige légitimité, souveraineté exclusive, pouvoir incontesté et capacité autonome de décision. Or, aller au-delà des nations aurait signifié aller vers l’intégration politique, se dotant d’une légitimité, qui aille au-delà du modèle bureaucratique et d’une eurocratie dépolitisée. Pendant des décennies, l’argument du réalisme, dans un contexte international caractérisé par l’absence d’une autorité centrale et par l’anarchie de rivalités innombrables, a constamment rappelé que l’unité politique du continent aurait dû être bâtie sur l’État-nation et guère sur l’abstraction d’une situation « post-nationale », ou « post-classique », car l’Europe s’inscrivait et s’inscrit dans un système de rivalités, dans lequel l’avenir a encore besoin du passé, en dehors de toute utopie.

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Peut-on aller au-delà des Etats-Nations ?

Que reste-t-il du débat sur la survie des États-Nations, qui demeure ouvert à propos des États membres, transformés par le processus d’intégration, puis par la vague de la mondialisation et aujourd’hui par les changements stratégiques de la multipolarité, par les bouleversements de l’échiquier eurasien et enfin par les déséquilibres stratégiques du « Sud » du monde ?

Ce débat posait dans les années soixante et pose encore aujourd’hui à l’Union européenne trois questionnements non résolus :

– Le premier concerne l’hypothèse aronienne et bien connue : « Peut-on aller au-delà de l’État-Nation ? », hypothèse qui a pour objet le concept de souveraineté et sa permanence essentielle, surtout en matière de décision nucléaire.

– Le deuxième, la réponse à donner à la question : « quelles sont les unités de base du système international ? »

– Le troisième, qui a pour référence le système d’intégration européenne elle-même, sa viabilité et sa capacité de survie.

Ces trois questionnements, visant le déplacement de la légitimité politique des États membres vers l’unité théorique de l’Europe unitaire, constituent le fond pessimiste de la réponse du courant réaliste aux fédéralistes résiduels, expliquant pourquoi le processus d’intégration européenne, dépolitisé et abstrait, n’a guère permis d’aller au-delà des nations. En effet, explique le courant réaliste, l’Europe qui en résulte est celle de la « société civile » et des « opinions citoyennes ». Autrement dit, une Europe pacificatrice ou de l’égalitarisme aveugle (position des gauches) où les promesses de sécurité sont aléatoires et où la guerre ne peut être toujours exclue. Le risque de guerre permet également de comprendre la nécessité d’un système d’équilibre des forces (position de droite) qui, ne pouvant pas surmonter l’hétérogénéité des nations et le choc des civilisations, est le seul enseignement à retenir pour limiter les conflits.

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Résilience des Nations, de la Realpolitik et de la philosophie de l’histoire

Par ailleurs, les deux modèles d’Europe, intégrationniste et stato-national sont encore aux rendez-vous des élections du parlement européen du mois de juin prochain, sous forme de souverainisme, de populisme et d’illibéralisme, puisque la multipolarité et la reconfiguration de l’ordre global remettent en discussion la résilience des Nations, le réalisme politique et l’intérêt national. Ainsi, la fin de l’utopie désarmée et des vieux refus de la politique de puissance, des zones d’influence et de la philosophie de l’histoire, fait rejaillir la recherche d’une « autre idée de l’Europe », celle d’un dialogue paneuropéen sur l’avenir de la sécurité collective après la fin du conflit ukrainien, et celle qui résulte de l’organisation multipolaire du monde. Cela veut dire poser la « question russe » et la relation franco-allemande, hors des tabous et des rhétoriques habituelles, plaçant l’identité de défense et l’autonomie stratégique de l’Europe, hors des contraintes de l’OTAN et impliquant au fond une conception de la souveraineté nationale reviviscente et non partagée.

Tout au long de la bipolarité et de la post-guerre froide, la gouvernance de l’Union aurait dû être consacrée par priorité à la connaissance les intérêts essentiels des acteurs principaux et des superpuissances globales afin de prévoir les ruptures à venir sous la surface fissurée de la stabilité apparente. C’était le mode plus raisonnable de préserver le message de « l’idée de paix » du début des années 60 et la traduction de cette philosophie pourrait se résumer à la distinction, en matière de politique internationale, entre ce qui est « essentiel, réaliste et rationnel, » plutôt que ce qui est « juste, démocratique et solidaire ».

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L’idée de l’Europe, de la paix et de la guerre à l’âge de la multipolarité

L’idée de la paix aurait dû faire réfléchir à l’idée de la guerre et à la dialectique des antagonismes. Face à des situations de compétition permanente, l’Union européenne a trahi l’idée principale de la paix par une stratégie d’occultation du conflit qui a été le sens profond de la « stratégie de substitution » de Jean Monnet. Il est patent que la guerre tranche avec les conceptions antérieures de la coopération internationale et se calque différemment sur l’homogénéité et l’hétérogénéité du système international, imitant l’amitié et l’inimitié de « l’autre de soi ».

Depuis les années 80 le système interétatique, la société civile mondiale et la transnationalisation des économies, ont intégré une population d’acteurs irréguliers, exotiques et subétatiques, révoltés ou terroristes, qui ont démultiplié des centres de décisions erratiques (Hamas, Hezbollah, Isis) de telle sorte que le système interétatique a perdu sa fonction de régulateur de la violence en devenant incapable de déterminer politiquement la conjoncture. Cependant c’est toujours à partir des États que s’organisent la hiérarchie de puissance et la configuration de la scène diplomatique. L’Union européenne est immergée, depuis la chute du mur de Berlin, dans un univers hétérogène de relations globales, au sein desquelles la fonction directrice est exercée par les États-Unis et par le bipolarisme dissimulé de la Russie et de la Chine puisque la survie et la sécurité relèvent de la logique existentielle, propre de l’état de nature et guère d’une communauté policée, l’Union européenne aurait dû identifier les menaces extérieures et intérieures, vu le caractère composite ou « multiculturel » des sociétés des pays membres. Au sein de l’Union, on aurait gagné à rechercher un autre équilibre entre la France et l’Allemagne et entre l’Europe et la Russie, dans l’établissement d’un jeu coopératif, ayant pour objectif la stabilité et la paix en Eurasie et dans le monde, sans oublier l’influence du système multipolaire, planétaire et sous-jacent.

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Multipolarisme et Multilatéralisme. Deux variantes d’un même concept, l’hégémonisme planétaire

L’option de L’Union européenne pour le multilatéralisme a été la résultante sournoise de l’idée d’Europe des pères fondateurs, celle du refus de la guerre et du principe d’égalité formelle entre les nations, dans le cadre des relations internationales. Multilatérale est en fait la posture contractuelle et conjoncturelle d’un acteur qui se détermine au cours d’un jeu diplomatique et circonstanciel, où prédomine l’idéologie de la concurrence et du débat, par l’exclusion volontaire et conventionnelle de la « Balance of Power ». Rien de plus séduisant pour la pensée des politiciens de l’Union d’adopter ces paradigmes d’action irréalistes. Ainsi, à l’opposé de la doctrine d’un monde multipolaire, fondée sur la pluralité des pôles de puissance en vue d’une confrontation et au sein desquelles prédomine le rapport de force, les doctrinaires de l’Union choisiront la fausse doctrine de la paix, le multilatéralisme prometteur. Cette doctrine commença à prendre forme suite à l’effondrement du monde bipolaire et à la dislocation de l’Union soviétique, refusant toute conception de l’Europe-puissance, au nom des « dividendes de la paix » (Chirac, F. Milon, Fabius). L’Union européenne a embrassé sans opposition les dynamiques du multilatéralisme, qui conduisirent à l’allègement des budgets européens de la défense, à l’entrée de la France dans l’OTAN et à la tutelle des États-Unis sur l’Europe. Ainsi le multilatéralisme, fondé sur le principe de négociations permanentes et dictées par « la loi des autres », a perverti le concept initial de prospérité et de paix, traduisant une perspective historique, l’hégémonisme euroatlantique, en deux variantes d’un même concept, le multipolarisme et le multilatéralisme.

En guise de conclusions

Pour résumer les réflexions sur le bilan de « l’Idée de l’Europe » léguée par les réalités institutionnelles de l’Union et par l’évolution du système international, des formes des pouvoirs et des grandes conceptions du monde, il faudra convenir que :

– Le grand débat européen des soixante dernières années a été presque exclusivement eurocentré ;

– Qu’il a oublié les lois de mouvement de l’histoire, les grandes antinomies et les conflits ;

– Qu’il a égaré son regard sur l’universalité de l’existant, le système des relations concernant l’ensemble des sujets d’histoire et leurs égoïsmes et jalousies ;

– Que les différences essentielles entre les Européens et entre l’Europe et le reste du monde ne pouvaient être pensées qu’à travers la figure de l’État ;

– Que l’analyse et les questionnements sur le « politique » ne pouvaient dispenser de tenir compte des civilisations, cultures, pensées, convictions métaphysiques, philosophiques et de foi, éloignées, mais déterminantes ;

– Que l’individualité des formes de connaissance et de vie s’imposait par l’hégémonie, par l’autorité ou par la force ;

– Et pour terminer que le relativisme de l’expérience humaine, passions, idéaux, vertus, peur, angoisse et courage se confrontaient au phénomène inéluctable de l’existence, qui les résume et les exalte, le phénomène du déclin, de la mort imminente et de la guerre.

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Irnerio Seminatore est l'auteur de "L'Europe, la multipolarité et le système international" publié chez VA Éditions.

mardi, 20 février 2024

Washington "avertit" l'Afrique: seulement des bases américaines et pas de place pour la Chine

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Washington "avertit" l'Afrique: seulement des bases américaines et pas de place pour la Chine

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/washington-avverte-lafrica-solo-basi-americane-e-nessuno-spazio-per-la-cina/

Danger, Chine, danger pour la paix mondiale ! L'avertissement a été lancé par les bons Américains qui ont mis en garde le Gabon et la Guinée équatoriale contre l'acceptation de bases militaires de Pékin. En effet, les équilibres actuels visant à garantir la pax americana seraient rompus. On ne peut peut-être pas définir ce qu'est exactement la paix, mais les guerres atlantistes ne sont pas de vraies guerres, ce sont des exportations de démocratie avec quelques effets secondaires. Comme les plus de 30.000 Palestiniens assassinés par les tendres bouchers de Netanyahou.

Ainsi, en Afrique, comme en Asie et en Europe, les seules bases militaires autorisées sont les bases yankees. Parce que les bombes américaines sont bonnes et justes. Et bonnes pour la "démocratie".

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Alors, au nom de la paix et de la démocratie, on menace les pays qui osent faire des choix différents. Qui acceptent d'être courtisés, et bien payés, par les méchants de Pékin au lieu de devoir payer pour être protégés par les troupes des gentils.

Bien entendu, les désinformateurs atlantistes s'alignent parfaitement sur le discours de Washington. Pourquoi les Chinois devraient-ils avoir des bases sur la côte atlantique ? C'est comme si les États-Unis avaient des bases militaires en Asie ! Ah bon ? Peu importe, mais ils le peuvent. Ce sont des bases démocratiques. En Irak, en Syrie, au Liban, les gouvernements respectifs n'en veulent pas, mais les gentils ne peuvent pas écouter les choix des autres pays. Et celui qui ne veut pas des bases américaines est mauvais et doit être puni et corrigé. De peur qu'ils ne choisissent d'accueillir des Russes et des Chinois. Donc, malgré eux, les Américains sont obligés d'occuper des pays théoriquement souverains. Ils le font pour notre bien, ça va sans dire. Et malheur à eux s'ils protestent.

L'ex-patron de Frontex : la Commission européenne nous livre délibérément à l'immigration de masse

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L'ex-patron de Frontex: "La Commission européenne nous livre délibérément à l'immigration de masse"

Source: https://www.unzensuriert.at/238198-ex-frontex-chef-eu-kom...

Deux ans après son éviction de la tête de l'Agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes (Frontex), le fonctionnaire Fabrice Leggeri se présente aux élections européennes sous les couleurs du Rassemblement national français (anciennement Front national). Il explique son éviction par le fait qu'il voulait contrôler l'immigration, mais que la Commission européenne fait exactement le contraire.

Objectif : lutter contre l'immigration clandestine de masse

Leggeri, qui sera le troisième candidat sur le liste du Rassemblement national aux élections européennes de juin, a annoncé dans une interview au Journal de Dimanche publiée hier samedi :

    "Nous sommes déterminés à lutter contre la submersion migratoire, que la Commission européenne et les eurocrates ne considèrent pas comme un problème, mais comme un projet".

Il a ajouté que le Rassemblement national avait un plan concret et la capacité de le mettre en œuvre.

Un changement de paradigme à partir de 2019

L'ancien chef de Frontex rapporte qu'à partir de l'entrée en fonction de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de la commissaire aux affaires intérieures Ylva Johannson, la politique d'immigration a connu un bouleversement. Alors que la mission de Frontex depuis 2015 consistait à protéger la France et l'Europe de la poussée migratoire, la nouvelle direction de la Commission a recommandé à partir de 2019, selon M. Leggeri :

    "Ramenez les migrants et accueillez-les. Que cela vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant et vous devez donc les laisser entrer".

Contraint de démissionner

Mais comme ce fonctionnaire de 55 ans voulait contrôler l'immigration, il a subi des pressions et s'est senti abandonné. Le gouvernement français l'a poussé à démissionner et la République fédérale d'Allemagne n'était pas non plus encline à le soutenir, rapporte le Français. La Commission européenne était clairement hostile à son égard et voulait qu'il parte.

Son objectif est désormais de "lutter contre cette Commission européenne qui encourage et tolère cette déferlante migratoire". Ce serait la raison pour laquelle il s'est lancé dans la politique.

dimanche, 18 février 2024

Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

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Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

Source: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/

Berlin . L'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, a toujours été l'une des voix les plus mesurées depuis le début de la guerre en Ukraine. Il a averti très tôt que les livraisons excessives de matériel et de munitions à l'Ukraine affectaient également les capacités de la Bundeswehr. Pas plus tard qu'en novembre, il s'était rendu impopulaire auprès des transatlantistes et des soutiens à l'Ukraine en déclarant : "L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre".

Dans une interview, Kujat s'est à présent inscrit en faux contre l'inflation des avertissements de guerre lancés par les politiciens et les militaires occidentaux, qui suggèrent sur tous les canaux une attaque imminente de la Russie contre les pays de l'OTAN. Kujat s'y oppose - en accord avec de nombreuses déclarations officielles de Moscou : "Je n'ai toutefois vu jusqu'à présent aucune preuve concrète que la Russie ait réellement l'intention d'attaquer des pays de l'OTAN. Il n'est pas rare qu'un pays belligérant augmente sa capacité d'endurance militaire. De plus, la Russie se voit engagée dans une guerre par procuration avec les Etats-Unis et leurs alliés et s'attend apparemment à ce que les forces de l'OTAN interviennent éventuellement et directement pour éviter une défaite totale de l'Ukraine".

Selon lui, la Russie n'est actuellement pas en mesure de lancer avec succès une attaque conventionnelle contre l'OTAN - mais l'OTAN n'est pas non plus en mesure de se défendre avec succès. Mais même aux Etats-Unis, la situation n'est pas aussi dramatique qu'en Europe. Kujat estime également que les mises en garde contre les plans "impériaux" du Kremlin sont exagérées. "Il s'agit apparemment plutôt pour Moscou d'empêcher l'extension de l'OTAN par l'adhésion de l'Ukraine jusqu'à la frontière russe" - ce qui était déjà l'objectif déclaré de la Russie avant le déclenchement de la guerre actuelle. Le général à la retraite a déclaré qu'il ne voyait "actuellement aucun préparatif concret d'attaque ni aucune intention d'attaque de la part des Russes".

Il a rappelé dans ce contexte la part de responsabilité des Etats-Unis dans la détérioration des relations avec la Russie au cours des dernières années, car les Etats-Unis ont finalement résilié unilatéralement le traité ABM et ont en outre "mis en place en Europe un système de défense antimissile qui n'était certes pas prévu comme une agression contre la Russie, mais qui peut tout à fait être compris comme une menace pour la capacité de deuxième frappe nucléaire russe". Ainsi, "une partie essentielle du filet de sécurité politique qui avait été tissé depuis les années 1970 a été éliminée".

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Kujat rappelle à juste titre que "les relations économiques étroites de l'Allemagne avec la Russie n'étaient pas dans l'intérêt des Américains", même dans le contexte du rapprochement sino-russe.

Dans l'ensemble, on peut toutefois observer que "les anciennes puissances perdent de leur force et que de nouveaux acteurs s'efforcent de s'imposer". Le monde se dirige vers "une ère d'incertitudes et de grands conflits". Dans ce contexte, Kujat estime qu'il est conseillé de "refaire de la Bundeswehr une armée à la hauteur" tout en "stabilisant l'équilibre militaire par des accords politiques". Il est inquiétant que "chez nous, on n'en discute guère, et encore moins qu'on réagisse de manière appropriée". (mü)

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Général e.r. Erich Vad : La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique

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Général e.r. Erich Vad :

La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique

Source: https://zuerst.de/2024/02/17/general-a-d-erich-vad-der-deutschen-ukraine-politik-fehlt-jedes-politische-ziel/

Berlin. Après l'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, qui s'est opposé avec force à l'hystérie guerrière occidentale (voir notre article: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/ ), c'est au tour de l'ancien conseiller militaire de l'ex-chancelière Merkel, le général de brigade à la retraite Erich Vad, de s'en prendre à la politique ukrainienne de l'Allemagne dans une interview à la Berliner Zeitung. Lui aussi - contrairement à une grande partie de l'establishment politique et médiatique - considère qu'une attaque russe sur le territoire de l'OTAN est peu probable. "Les forces russes déployées sont trop faibles pour pouvoir occuper toute l'Ukraine, et encore plus pour risquer une guerre avec l'OTAN", juge Vad.

L'objectif stratégique de la Russie est simplement de créer ou de maintenir un tampon de sécurité dans l'espace occidental, compte tenu de son expérience historique de 1812 et de la Seconde Guerre mondiale.

L'ancien militaire est particulièrement clair à l'égard des maximalistes d'aujourd'hui qui prônent une défaite militaire de la Russie : "Ceux qui exigent aujourd'hui de vaincre la Russie et de l'affaiblir jusqu'à la rendre inopérante oublient en outre qu'un effondrement de la Fédération de Russie laisserait un vide stratégique énorme : l'Est de l'Eurasie serait largement déstabilisé. Ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Occident".

Vad reproche notamment à la politique allemande menée par le chancelier Scholz de ne formuler pratiquement aucun objectif pour son engagement en Ukraine. "Il est inutile de faire la guerre sans fixer au préalable des objectifs politiques réalistes", déclare Vad. "Clausewitz le savait déjà, d'ailleurs". Il manque "un concept stratégique réaliste pour la conclusion militaire des combats et, surtout, un concept politique pour sortir de ce conflit dans lequel il n'y a pas de solution militaire".

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L'ex-général estime que l'estimation parfois entendue selon laquelle les deux belligérants, la Russie et l'Ukraine, se trouvent actuellement dans une impasse militaire, est trop optimiste, "car la Russie a l'initiative militaire et la domination de l'escalade de son côté. Il semble que ce soit le cas : La Russie a les rênes militaires en main. Moscou consolide et arrondit actuellement les territoires occupés, et il n'est pas exclu qu'elle poursuive son offensive dans la région de Kharkiv et d'Odessa".

A la politique européenne, Vad, qui est aujourd'hui conseiller en sécurité, conseille de faire preuve de plus d'autonomie. Dans le cas contraire, elle pourrait être confrontée à un scénario comme celui de l'Afghanistan, où elle a été totalement prise au dépourvu par le retrait surprise des Américains. En outre, il estime que le débat, en particulier en Allemagne, est "hypocrite" et dominé par l'ignorance professionnelle : "Je trouve étrange que des Allemands non impliqués dans la guerre semblent être les plus grands patriotes ukrainiens. Des figures politiques qui n'ont pas fait de service militaire et qui ont argumenté de manière pacifiste pendant des décennies veulent tout à coup tout donner pour les Ukrainiens et de préférence aller 'all in'. Est-ce que cela renforce la crédibilité de la politique ?" Dans un monde de plus en plus multipolaire, il faut éviter de penser simplement en noir et blanc, "afin que nous puissions nous préparer aux conflits de demain" (he).

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Avec l'AfD

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Avec l’AfD

par Georges FELTIN-TRACOL

La une de Libération du 5 février dernier a fait jubiler la rédaction du quotidien gaucho-bancaire. Les bouffons se félicitent des démonstrations d’hostilité publique outre-Rhin contre l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), le mouvement national-conservateur en pleine ascension électorale selon les enquêtes d’opinion et les élections partielles.

Libération se réjouit qu’entre 1,3 million et trois millions de personnes (et pourquoi pas cent milliards ?) manifestent les samedis et dimanches dans de nombreuses villes du pays. C’est plutôt inquiétant d’observer une telle concentration sur les trottoirs de cas psychiatriques. À croire aussi que le système d’évacuation des égouts fonctionne moins bien puisqu’il y a maintenant partout des débordements…

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La cause de cette réaction minoritaire (rapportée aux 80 millions d’habitants, elle représente entre 1,62 et 3,75%) qui rappelle l’action des « Sardines » en Italie en 2019 contre la Lega de Matteo Salvini, est la divulgation d’une prétendue réunion secrète tenue en novembre 2023 à Postdam. S’y trouvaient des responsables de l’AfD, des Identitaires dont l’Autrichien Martin Sellner, alors qu’en théorie, tout contact entre l’AfD et les Identitaires est proscrit, et des membres de la WerteUnion (Union des Valeurs), l’aile conservatrice de la CDU, la démocratie chrétienne. Le sujet principal abordé aurait été la remigration des étrangers délinquants et des naturalisés allemands inassimilables. La révélation de cette rencontre a soulevé l’indignation pavlovienne immédiate d’une classe politique largement corrompue.

Il revient au portail en ligne Correctiv d’être à l’origine de cette information malveillante. Or on apprend quelques jours plus tard que ce site de désinformation a reçu des millions de dons de la part de plusieurs ONG mondialistes. L’État fédéral lui a aussi versé en 2022 – 2023 plus de deux millions d’euros, ce qui en fait bien sûr un vecteur médiatique totalement indépendant. Le thème porteur de la remigration a en outre provoqué l’étonnant mécontentement de Marine Le Pen dont le parti siège pourtant aux côtés des élus de l’AfD au Parlement dit européen dans le groupe Identité et Démocratie. Elle a exprimé pour l’occasion son rejet de toute remigration. Comme l’avance avec raison Emmanuel Todd, l’actuelle présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale tend de plus en plus vers un compromis suicidaire avec le macronisme déliquescent.

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Outre l’organisation d’un vaste théâtre anti-fasciste de pacotille, les révélations douteuses de cette officine para-gouvernementale ont accéléré les intentions, voire les comportements discriminatoires à l’encontre de l’AfD et de ses membres ainsi qu’envers les autres participants de cette fantasmatique réunion. En plus d’essayer d’empêcher la venue de Martin Sellner en Allemagne au mépris des accords de Schengen, la municipalité de Cologne vient de licencier l’une des participantes, Simone Baum, liée à l’Union des Valeurs. Le ministre-président de la Bavière, Markus Söder, de la CSU (Union sociale chrétienne), s’interroge pour sa part sur la compatibilité d’être à la fois fonctionnaire et membre de l’AfD. S’il y avait un parti allemand qu’il faudrait interdire, ce serait plutôt les Grünen bellicistes, multiculturalistes et complètement alignés sur les thèses wokistes de la Grande Ré-initialisation davosienne. Les Grünen ont perverti l’écologie authentique qui ne peut être qu’identitaire, enracinée et bio-conservatrice.

Le 30 janvier 2024, le président de la République fédérale d’Allemagne, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, a comparé en public les militants de l’AfD à des « attrapeurs extrémistes de rats ». Si un sympathisant de l’AfD avait osé une telle allusion, il aurait aussitôt été crucifié en place politico-médiatique ! La société berlinoise de ramassage des ordures, la Deutsche Bahn (les chemins de fer), la Buba (la Banque centrale), la société Volkswagen – Porsche, des chanteurs, des artistes, des sportifs s’élèvent contre l’AfD. Katharina Dröge, co-présidente du groupe parlementaire des Verts, et Robert Habeck, le vice-chancelier, ministre Vert de l’Économie et du Climat, très favorable aux traités de libre-échange conclus par l’Union non européenne, suggèrent de dissoudre l’AfD.

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En haut, Bj. Höcke; en bas, H. G. Maassen.

Mi-janvier, l’excellent blogue de Lionel Baland – dont il faut saluer le travail quotidien remarquable – rapporte qu’une pétition en ligne a recueilli en peu de jours un million de signatures. Les pétitionnaires exigent le retrait des droits civiques fondamentaux de Björn Höcke, le chef de file identitaire de l’AfD en Thuringe. Pis, l’ancien directeur de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (ou BfV, la police politique du régime de Berlin), Hans-Georg Maaßen, président de la WerteUnion, est dorénavant considéré comme un extrémiste. Il risque de perdre le versement mensuel de sa pension de retraite. Des chefaillons Verts désirent même surveiller dirigeants, adhérents et sympathisants de l’AfD et d’autres mouvements patriotiques, y compris sur leur lieu de travail et dans leur vie privée. C’est la mise en place insidieuse d’un harcèlement dit démocratique qui doit de la part des tenants de l’inclusion s’achever par l’exclusion socio-politique globale des dissidents. L’ambiance outre-Rhin rappelle étrangement le « tour infernal » au lendemain du 21 avril 2002 et la qualification pour le second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen.

Un certain Omid Nouripour, co-président du parti des Verts, veut, quant à lui, la fin des Jeunes pour l’Alternative (JA), l’unité jeunesse de l’AfD. Le 2 février, le tribunal administratif de Cologne a autorisé le BfV à qualifier les JA « de tendance extrémiste avérée ». Pas en reste sur ce sectarisme grossier, le secrétaire général de la CSU, Martin Huber, souhaite exclure l’AfD du financement public des partis politiques. Il y a désormais un précédent dangereux ! Le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe vient de priver, le 23 janvier, l’ancien NPD (Parti national-démocrate) devenu Die Heimat (La Patrie) de tout financement public pour les six prochaines années parce que ses déclarations iraient à l’encontre de l’ordre libéral démocratique établi. L’AfD a au-dessus d’elle une épée de Damoclès. Dernièrement, au Parlement régional du Land de Hesse, la coalition partitocratique (CDU, SPD, Grünen et libéraux du FDP) a empêché la candidate de l’AfD d’obtenir une vice-présidence de droit. Cette entente post-démocratique vote contre Anna Nguyen (photo, ci-dessous), fille de réfugiés... vietnamiens. On a donc un magnifique exemple de xénophobie de la part de donneurs de leçons patentés. Ces quelques exemples n’indiquent-ils pas l’émergence d’un totalitarisme propre à la logique libérale mortifère de l’État de droit ?

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Il y a cependant quelques nouvelles positives. Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef-adjointe du Süddeutsche Zeitung, accusait Alice Weidel, l’une des responsables de l’AfD de plagiat universitaire. Föderl-Schmid vient de se retirer de son journal, car elle est à son tour accusée de… plagiat. En Bavière, avec l’accord surprenant de la CSU et des Électeurs libres au pouvoir, deux élus de l’AfD sont devenus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de cet État libre. Enfin, la vaste campagne de dénigrement médiatique provoque en réponse une vague d’adhésions à l’AfD, environ 8.000 en quelques mois ! Quant au nouvel essai de Martin Sellner publié aux éditions Antaios, Remigration. Ein Vorschlag (« Remigration. Une suggestion »), il caracole en tête des ventes sur Internet aux dépens des libraires frileux et hargneux qui refusent de le vendre au mépris des règles du marché unique européen. La Commission pseudo-européenne laisse faire.

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Pendant que l’Allemagne plonge dans un cirque politico-médiatique grotesque, le président turc Recep Tayyip Erdogan encourage la formation d’une Alliance démocratique pour la diversité et le renouveau (DAVA) destinée aux Turcs installés en Allemagne et qui s’adresse aussi aux autres populations allogènes musulmanes. DAVA va présenter des candidats aux européennes de cette année. Mais qui se soucie de cette ingérence flagrante ? Il revient aujourd’hui aux Français de franchir la « ligne bleue des Vosges » et d’apporter un ferme soutien au formidable combat de l’AfD.  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 102, mise en ligne le 14 février 2024 sur Radio Méridien Zéro.

vendredi, 16 février 2024

Les larbins des Américains en Europe

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Les larbins des Américains en Europe

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/02/16/amerikan-alamaiset-euroopassa/

Les commentateurs de la politique étrangère et de sécurité en Finlande et dans d'autres pays de l'UE s'inquiètent de savoir si les États-Unis continueront à "protéger l'Europe" par le biais de l'OTAN si, après Biden, le mercurien Donald Trump devait à nouveau émerger en tant que leader symbolique de l'Amérique.

Quel que soit l'occupant de la Maison Blanche, Washington n'a jamais agi sur le continent pour protéger les Européens des menaces extérieures. L'objectif ultime de la "coopération transatlantique" a été de contrôler et de dominer les pays de la zone euro et d'empêcher la montée d'une puissance rivale potentielle à partir de l'Europe.

Quant à la plainte de Trump sur les faibles dépenses de défense dans la zone euro, c'est le travail des politiciens américains de formuler de telles critiques, car ils - tant les démocrates que les républicains - agissent comme des spécialistes du marketing pour l'industrie de l'armement détenue par l'élite dirigeante de l'Occident.

Et même si les pays de l'OTAN n'atteignent pas les quotas requis, les États-Unis, avec leurs bases militaires, ne veulent toujours pas quitter l'Europe, mais la garder comme un sujet stratégique sans politique étrangère et de sécurité indépendante. Je doute que même Trump, malgré ses menaces, change cette situation.

Afin de consolider leur propre hégémonie en déclin, les États-Unis ont longtemps fait obstacle à une vision géostratégique alternative basée sur la coopération économique et sécuritaire entre l'Europe et la Russie. Il a fallu une forte dose de levier hybride pour contrer de telles idées: la russophobie et la menace d'une guerre majeure.

Je dirais que l'un des objectifs du conflit ukrainien était d'enfoncer un peu plus le coin entre l'Europe et la Russie afin de préserver l'objectif anglo-américain de l'OTAN et de maintenir, selon les termes de l'ancien secrétaire général de l'alliance militaire Hastings Ismay, "les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands en dessous".

Les sanctions imposées par les États-Unis à la Russie sont la principale raison de l'effondrement de l'économie allemande, par exemple, mais les Finlandais soumis au lavage de cerveau de la culture populaire américaine ne semblent pas s'en préoccuper. Au contraire, ils imaginent avoir raison d'exiger davantage de soumission et de misère de la part de leurs maîtres américains.

Outre l'"américanisme" inculqué au public, le comportement de l'élite politique montre également que la plupart des dirigeants et des partis européens n'agissent pas pour promouvoir l'intérêt national, mais, à l'instar du président finlandais sortant Sauli Niinistö (et de la future figure de proue de la politique étrangère Alexander Stubb), suivent les ordres de Washington qui sont préjudiciables à la sécurité nationale.

Pour la défense du Salvadorien Nayib Bukele

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Pour la défense du Salvadorien Nayib Bukele

Sumantra Maitra

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/difesa-del-salvadoregno-nayib-bukele

"Le succès du Salvador dans la lutte contre la criminalité s'est fait au détriment des droits civils et au milieu d'accusations selon lesquelles Bukele prend un tournant de plus en plus autoritaire", a commenté Marcelo Rochabrun, chef du bureau de Bloomberg à Lima, dans un article récent. "Nayib Bukele a mis les gangs criminels du Salvador sous contrôle. Si cela a rendu le pays plus sûr et l'a rendu extrêmement populaire, ses tactiques d'homme fort se sont faites au détriment des libertés civiles".

L'essai faisait suite à un tweet du Somalia First caucus du Congrès américain, dans lequel Ilhan Omar, une décolonisatrice bien connue, appelait à une intervention au Salvador pour promouvoir les droits de l'homme et fomenter une révolution colorée.

Le contexte n'a pas besoin d'être expliqué. Le Salvador, selon la dextérité rhétorique de l'ancien président Donald Trump, était considéré comme l'un des "pays de merde", un shithole. Il avait le taux de criminalité et d'assassinat le plus élevé de la région et était un grand exportateur de migrants économiques et de trafiquants de drogue. Puis Nayib Bukele est arrivé au pouvoir, a suspendu les droits des criminels et a emprisonné des milliers de personnes tatouées par des gangs. Aujourd'hui, le Salvador est l'un des pays les plus sûrs et les plus prospères de la région. Le Salvador est la "seule" réussite de l'Amérique centrale ces dernières années; l'émigration est devenue négative, les emplois sont stables et le taux de criminalité actuel est comparable à celui du Luxembourg. Il n'est donc pas étonnant que Bukele soit aujourd'hui le grand favori pour sa réélection et que d'autres pays du sud suivent son modèle. D'où la panique qui s'est emparée des milieux libéraux américains.

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La question n'est pas purement rhétorique. Le rétablissement de l'ordre par une autorité légitime n'est évidemment pas de l'"autoritarisme". Cela rendrait toute autorité, aussi légitime soit-elle, illégale. Tout le monde est favorable aux libertés, mais les préférences révélées, de fait, révèlent que la plupart des personnes normales et respectueuses de la loi souhaitent avant tout l'ordre. Une idée de libertés et de droits illimités qui n'assure pas l'ordre aux contribuables respectueux de la loi n'est par essence qu'un ensemble de libertés et de droits pour les seuls criminels, et constitue donc une vision du monde faillie.

La common law anglaise et les fondateurs américains influencés par elle prônaient tous deux la nécessité d'une "liberté ordonnée". Le cardinal de Richelieu, qui comprenait la différence entre la moralité individuelle et le devoir de l'État, l'a expliqué succinctement: "La verge, symbole de la justice, ne doit jamais être oisive".

Les médias libéraux américains ne comprennent pas que l'application d'une autorité sévère pourrait rendre une société meilleure et, contre toute attente, plus libre et plus libérale; un désarroi qui est partagé de l'autre côté de l'étang gris, si l'on considère la réaction aux tweets de la députée conservatrice Suella Braverman. La plupart des libéraux qui insistent sur la moralité de la "justice réparatrice" sont trop obtus pour comprendre qu'être "moral" n'est pas toujours bon. Ce n'est même pas moral. C'est souvent étroit d'esprit et stupide. Cela entraîne un chaos social et des dommages considérables et est, en fin de compte, plus explicitement immoral. Cela n'est nulle part plus évident qu'en matière d'ordre public.

Mais surtout, Bukele, en proposant un modèle d'autorité instinctive et naturelle, risque de démontrer la vacuité de la vision libérale du monde. C'est pour cette simple raison qu'il existe aujourd'hui une propagande organisée contre Nayib Bukele: il offre une alternative éprouvée et réussie au modèle libéral-gauchiste de gouvernement.

Pour le climat : le mainstream promeut le "lait" issu de l'intestin du cafard comme nouveau "superaliment"

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Pour le climat: le mainstream promeut le "lait" issu de l'intestin du cafard comme nouveau "superaliment"

Source: https://report24.news/fuers-klima-mainstream-bewirbt-milch-aus-darm-von-kakerlaken-als-neues-superfood/

Un média mainstream hispanophone fait actuellement la promotion du "super-aliment" du futur : Leche de cucaracha - le lait de cafard. Il s'agit d'une substance extraite de l'intestin d'une espèce de cafards vivipares. Il serait non seulement très riche en protéines, mais aussi bon pour le climat.

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"La Razón" affirme qu'en raison du changement climatique, nous devons modifier notre alimentation - et que le lait de cafard arrive à point nommé. Un article sur Infobae.com explique que le lait de cafard pourrait être la solution aux pénuries alimentaires. Actuellement, les pénuries alimentaires sont principalement causées par la politique du "zéro net" et la lutte contre l'agriculture: c'est donc, comme souvent, l'obsession du climat qui donne naissance à de telles absurdités, et non le climat en lui-même.

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Le "lait" dont il est question est la masse qu'une espèce particulière de cafards (Diploptera punctata) produit dans son intestin pour nourrir ses petits. En effet, contrairement aux autres cafards, cette espèce présente en Asie et en Océanie est vivipare et sécrète des "cristaux" pour sa progéniture, qui contiennent des protéines, des graisses, des sucres et des acides aminés essentiels.

En réalité, l'engouement douteux pour ce lait écœurant n'est pas nouveau : en 2018 déjà, un éditorial publié dans l'EXCLI Journal affirmait par exemple que le lait de la Diploptera punctata avait un potentiel nutritionnel supérieur à celui du lait de mammifères tels que les vaches, ce qui en faisait le prochain "superaliment". Cette glorieuse découverte aurait été faite pour la première fois par des scientifiques indiens en 2016, lorsqu'ils ont étudié ces cristaux. Depuis, les choses n'ont pas beaucoup évolué. L'éditorial a fait la promotion du lait de cafard en tant que superaliment en supposant qu'il pourrait avoir les mêmes effets positifs que le lait de vache ordinaire, tout en notant que l'on ne connaît ni la composition exacte de la substance ni les conséquences sur la santé lorsqu'elle est consommée. Il n'y a donc aucune information sur le potentiel d'allergie ou les éventuels effets nocifs.

Il est évident que le lait intestinal des cafards ne peut pas être extrait des animaux. La production pour la consommation s'accompagnerait d'une mise à mort massive des insectes (au bout du compte, on ne consommerait probablement pas que le "lait", mais aussi une partie des cafards). La science veut rendre possible une production de masse en produisant artificiellement la substance par séquençage génétique et réplication en laboratoire. C'est heureusement de la musique d'avenir et cela devrait s'avérer être une impasse, car très peu de gens accepteront le lait de cafard comme aliment.

Dans ce contexte, on peut se demander ce qui a motivé la campagne médiatique dans les médias hispanophones. En réalité, cela ne fait que susciter un maximum de dégoût parmi les citoyens, qui s'opposeront davantage, et non moins, à l'obsession climatique et à la lutte contre l'agriculture et les moyens de subsistance qui en découlent.

 

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La remigration ? Un beau rêve !

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La remigration ? Un beau rêve !

Werner Olles

Nous dédions cet essai à Günter Maschke, le seul théoricien sérieux de la droite radicale et réactionnaire allemande, qui a quitté la vie il y a deux ans, le 7 février 2022, quelques semaines après son 79ème anniversaire. En même temps, il est dédié à trois jeunes camarades de 17, 18 et 19 ans de l'extrême droite radicale italienne: Franco Bigonzetti, Francesco Ciavatta et Stefano Recchione, qui ont été tués le 7 février 1972 par les forces de l'ordre. Ils ont versé leur sang devant le quartier général du Movimento Sociale Italiano (MSI) néofasciste, Via Acca Larentia, après que les deux premiers ont été assassinés de sang-froid par cinq membres du groupe terroriste de gauche "Lotta Continua", lesquels ont tous été acquittés par le tribunal, à partir d'un auteur itinérant, dans le cadre d'une démonstration de courage. Le pistolet mitrailleur utilisé pour le crime a été découvert plus tard dans une cachette des Brigades rouges, qui collaboraient avec Lotta Continua. Le troisième a été abattu quelques heures plus tard, alors que de nombreux membres du Front de la jeunesse du MSI s'étaient rassemblés devant le siège du parti après l'attentat, par le capitaine de carabiniers Sivori, sans aucune raison, ce représentant de l'État s'étant fait passer un autre Beretta de calibre 9 mm par un collègue parce que le sien s'était enrayé et parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de tirer dans la tête d'un jeune de dix-neuf ans qui, pour une raison ou une autre, lui déplaisait manifestement. Sivori n'a d'ailleurs jamais été inculpé.

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Depuis 48 ans, Via Acca Larentia est le théâtre d'un rituel au cours duquel des milliers de jeunes Italiens, principalement - mais pas uniquement - membres de groupes d'extrême droite radicaux comme Casa Pound ou Forza Nuova, aujourd'hui interdite, et d'autres organisations néofascistes, se rassemblent calmement dans un espace restreint pour commémorer à leur manière leurs trois camarades assassinés. L'un des organisateurs lit successivement les noms des trois garçons, en scandant "Pour les camarades tombés", tandis qu'après chacun des noms, des milliers de bras se lèvent dans la foule pour faire le salut romain et que des milliers de gorges font retentir le PRESENTE: "Ils sont avec nous !" C'est ce rituel PRESENTE qui, depuis 48 ans, témoigne qu'il existe encore des jeunes hommes et des jeunes femmes dont l'âme et l'esprit brûlent d'une idée, d'un idéal, qui savent encore ce que signifie l'honneur, la dignité et l'héroïsme, qui ne sont pas encore empoisonnés par le matérialisme et l'utilitarisme, et qui savent qu'après le solstice d'hiver, la lumière reprendra le dessus. Ces jeunes ne sont pas remplis de haine comme leurs lâches ennemis Antifa et du pouvoir corrompu de l'État, mais ils sont déterminés à faire quelque chose, conscients qu'ils sont les rares à se lancer dans la nécessaire guerre civile au cri de PRESENTE.

Le fait que les camarades antifascistes se mettent à hurler de manière hystérique à leur vue et que les libéraux bourgeois se retirent rapidement ne leur arrache qu'un rire. Le fait que le gouvernement le plus à droite de l'histoire de l'Italie, dirigé par la traîtresse Georgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia, ait entre-temps cédé aux demandes d'interdiction de l'ancien PC, hypocritement rebaptisé "Parti démocrate", et de l'opportuniste "Mouvement 5 étoiles" face à tous les groupes d'extrême droite, au salut romain jusqu'ici autorisé et même au rituel PRESENTE, ne fait que leur prouver que ce parti, issu de l'Alleanza Nazionale, elle-même scission libérale-conservatrice du MSI, n'est pas plus italien que la gauche et son ridicule fétichisme constitutionnel.

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Ceux qui s'indignent de notre solidarité avec les "fascistes du 21ème siècle" feraient mieux de ne pas lire la suite. Car nous revenons maintenant à Günter Maschke, qui n'était pas seulement notre professeur, mais aussi notre meilleur ami. Une interview dans le journal Junge Freiheit, joliment intitulée "Je suis un ennemi de la Constitution !" (trad. franç.: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/26/entretien-avec-gunter-maschke-1991.html ), nous a montré que l'on peut rester révolutionnaire même en étant un réactionnaire aguerri. Machkino nous a expliqué qu'en tant qu'homme de droite, on ne peut montrer aucune crainte: "En tant qu'homme de droite, on ne peut pas se permettre le luxe de prendre publiquement ses distances !", ce qui ne signifie pas renoncer à une critique interne acerbe, mais non devant les yeux et les oreilles de l'ennemi. Il s'agit plutôt d'aiguiser sa propre vision du monde, si nécessaire avec un style APO d'avant-garde (APO = "Opposition extra-parlementaire"). En tant que partisan et connaisseur du catholicisme politique de Carl Schmitt, qu'il vénérait, d'un fascisme classique et d'un contre-renseignement radical, il était clair pour lui qu'"à la fin, la vérité est toujours dans les armes !". L'ancien marxiste n'avait pas oublié cette fameuse citation de Karl Marx: "L'arme de la critique ne peut cependant pas remplacer la critique des armes, la violence matérielle doit être renversée par la violence matérielle, seule la théorie devient une violence matérielle lorsqu'elle s'empare des masses" (Marx : "Zur Kritik der Hegelschen Rechtsphilosophie", 1843/44). Plus réactionnaire que nationaliste, Maschke s'est cependant attaché à stopper l'Antéchrist sous la forme de la démocratie, de l'égalité et de l'humanité, sans jamais risquer de confondre le libéralisme satanique avec le libéralisme légitime qui était le sien. Le réalisme de l'école de pensée qu'il a fondée ne connaît finalement pas d'autre espoir que Dieu. Avec Werner Sombart, il demandait: "Quel esprit se révélera le plus fort: l'esprit marchand ou l'esprit héroïque?". Ne jamais se laisser intimider par le système mafieux du mondialisme libéral est cependant l'une des conditions pour mériter et entreprendre la lutte pour l'ordre nouveau, même s'il semble impossible de la gagner.

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La deuxième figure de proue de Maschke après Carl Schmitt, l'érudit, fut l'homme d'État et réactionnaire catholique espagnol Juan Donoso Cortés, lequel a formulé ce constat de la manière suivante: "La société européenne se meurt. Ses extrémités sont déjà froides. Bientôt, son cœur le sera aussi. Et savez-vous pourquoi elle meurt ? Elle meurt parce qu'elle a été empoisonnée, et parce que des curateurs lui ont donné la substance rationaliste comme nourriture. Elle meurt parce que l'erreur tue et parce que cette société est construite sur l'erreur. C'est pourquoi la catastrophe qui doit arriver sera, dans l'histoire, la catastrophe par excellence. Les individus peuvent encore se sauver, car ils peuvent toujours se sauver. Mais la société est perdue, non pas parce que son sauvetage est une impossibilité radicale en soi, mais parce que la société, j'en suis convaincu, ne veut manifestement pas se sauver. Il n'y a pas de salut pour la société parce que nous ne voulons pas faire de nos enfants de vrais chrétiens et que nous ne sommes pas nous-mêmes de vrais chrétiens. Ce serait une entreprise gigantesque, je ne le vois que trop clairement, si l'on voulait changer le cours actuel des choses".

Malgré tout, Donoso ne voit aucune raison de se décourager malgré ce sombre pronostic, car nous avons toutes les raisons d'être reconnaissants à Dieu de nous laisser mener ce combat. Nous devons seulement nous décider à lutter contre ceux qui veulent généralement construire un monde sans Dieu, supprimer la liberté des citoyens et nos traditions. Ce qui nous amène au sujet principal de notre contribution: l'endoctrinement de la gauche et des verts avec leurs propres experts en "climat", "migration", "extrémisme de droite", "pandémie" et "démocratie de genre", issus de la salle des privilègiés de la radio-télévision publique alimentée par la redevance obligatoire, des ONG d'extrême gauche fortement subventionnées et des partis grotesques du régime "feu tricolore". Leur objectif déclaré est de tromper les électeurs jusqu'à la fraude électorale ouverte. La seule tragédie est que le soi-disant "feu tricolore" n'entraîne pas seulement lui-même dans sa chute, ce qui serait tout à fait bienvenu, mais aussi, malheureusement, le pays tout entier, notre patrie, nos traditions, notre culture, la classe moyenne, les prestataires et les petits salaires, tout en accueillant chaleureusement depuis 2015 plus de huit millions d'envahisseurs venus d'Orient et d'Afrique sous la pression de Bruxelles. Il en a résulté des milliers d'attentats terroristes et de violences criminelles graves contre les citoyens allemands, en particulier contre les femmes et les jeunes filles sans défense, et accessoirement le pillage éhonté de notre système social et la confiscation des logements pour les occupants non invités.

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Lors d'une réunion à Potsdam entre des politiciens de l'AfD, de la CDU et de l'Union des Valeurs (Werteunion) sur le "Grand Remplacement", le changement de peuple et la possible remigration d'environ un demi-million d'envahisseurs illégaux et de criminels sur une base aussi volontaire que possible, l'ONG d'extrême gauche "Correctiv", richement financée par les contribuables, a réussi, en utilisant les méthodes de la Stasi ou de la police politique, à faire pression sur les autorités allemandes. Elle a utilisé les méthodes de la "Gestapo" pour faire passer cette réunion privée pour une réunion d'extrémistes de droite avec des "intentions de déportation, y compris pour des citoyens allemands", à l'aide de mensonges et de fausses affirmations. S'ensuivirent les insultes habituelles des politiciens du Cartel à l'encontre de l'AfD, le Président fédéral Steinmeier traitant ses électeurs de "rats", la belliciste du FDP Strack-Zimmermann allant encore plus loin dans la faconde en qualifiant même l'AfD de "tas de merde", etc.

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Il n'est pas nécessaire de revenir sur cette soi-disant "réunion secrète", qui n'avait rien de secret - il s'agissait d'une réunion privée avec Martin Sellner, l'"idéologue en chef" du mouvement identitaire autrichien, qui a prononcé un bref discours sur la "remigration". Tous les mensonges, insinuations et fausses affirmations concernant les "déportations", etc. ont depuis longtemps été réfutés par les tribunaux, ce que les radiodiffuseurs d'État des chaînes de télévision à péage ARD, ZDF et DLF, ainsi que le cartel politico-médiatique composé de traîtres de haut rang et de traîtres à la nation, y compris les anciennes "églises chrétiennes", la fausse opposition de la CDU/CSU et les habituels bénéficiaires et la piétaille de l'industrie culturelle d'extrême gauche, qui n'a rien à voir avec l'art et la culture, mais tout à voir avec la propagande gouvernementale, n'empêche pas ces salauds de répéter quotidiennement leurs mensonges éhontés avec ferveur et en bombant le torse. Qu'importe !

La question la plus importante est de savoir ce qu'il faut faire maintenant face aux menaces d'interdiction et de mort à l'encontre de l'AfD - lors d'un rassemblement, une affiche a été ouvertement brandie avec l'inscription "AfD'ler töten ! ", sans que la police n'intervienne, et encore moins ne porte plainte pour "incitation au meurtre" -, la menace d'une déchéance des droits civiques pour le politicien thuringien de l'AfD Björn Höcke et une campagne de dénigrement "antifasciste et démocratique" contre tous ceux qui ne veulent et ne peuvent plus abandonner et dissimuler leur révolte, leur résistance et leur colère froide contre les mondialistes, les totalitaires et les destructeurs de notre patrie et de notre prospérité à Berlin et Bruxelles.

Commençons par mettre fin à l'illusion de pouvoir changer fondamentalement la situation actuelle, aussi horrible soit-elle. Le changement de peuple, le remplacement de population et l'accaparement des terres par les envahisseurs venus d'Asie mineure et d'Afrique sont non seulement décidés depuis longtemps par les mondialistes de Bruxelles, Berlin et Washington, mais ils sont également en cours, et rien ni personne ne sera en mesure d'arrêter ou même d'inverser cette situation épouvantable dans un avenir prévisible. Ceux qui en doutent devraient se tourner vers la Pologne, où l'establishment woke, à la demande de Berlin et de Bruxelles, est en train de bouleverser les réalités créées jusqu'alors par le gouvernement national-conservateur du PIS dans le sens de la propagande LGTB et de l'égalité des sexes. L'accent est mis sur la déchristianisation des écoles et sur la domination à exercer sur les enfants et les jeunes. Comme le souligne David Engels dans le dernier numéro de CATO et sur JF-Online, il ne reste pas une pierre sur l'autre et l'on peut parier que, dans quelques années, la Pologne sera, en matière de migration et de politique sociale, un véritable bourbier semblable à la République du "feu tricolore". Les mondialistes et les néolibéraux ne plaisantent pas, et la Hongrie devra faire attention à ne pas être le prochain candidat à un renversement mondialiste et libéral de gauche, car Orban s'est déjà fait rouler dans la farine par les pontes de l'UE rassemblés autour de von der Leyen et Michel lors du nouvel octroi de quelques milliards à la très corrompue Ukraine.

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D'un autre côté, les barbelés, qui n'existent malheureusement pas aux frontières de l'Europe et de l'Allemagne, sont déroulés depuis longtemps pour les patriotes fidèles à leur pays et les "déligitimateurs" du régime. Il ne s'agit pas d'une évaluation pessimiste, nous avons vu ce dont la classe dirigeante a été capable à l'époque de la "pandémie" coronaviresque, et ce n'était qu'une répétition générale pour d'autres "mesures étatiques" d'une entité qui n'est plus un État au sens de la protection et de l'obéissance depuis longtemps, mais qui joue tout de même à l'État avec succès.

Dans le même temps, cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras et pleurer en silence, s'anesthésier avec de l'alcool et des drogues pour refouler le crime qui se déroule sous nos yeux ou même assister impuissant à l'œuvre de destruction. Ce serait bon pour les peureux sans volonté de vivre, incapables d'une quelconque attaque contre le crime politique de la classe dirigeante. Même les oiseaux rares, les faibles et les humiliés peuvent et doivent entrer en guerre. Contrairement à nos ennemis déclarés, les lâches des groupes d'intervention "antifa" qui ne sont courageux qu'à vingt contre un, les "mamies contre la droite" séniles qui ne reconnaîtraient même pas un vrai fasciste s'il se tenait devant elles en chair et en os, les écoliers et étudiants stupides au cerveau lavé qui ne savent certes pas, qui était Cicéron et ne comprennent pas la différence entre le fascisme et le fétichisme, et le troupeau moutonnier des crétins bien-pensants et fidèles au régime, ainsi que le reste de la lie politique et intellectuelle, nous sommes en fait des âmes vivantes, empreintes d'une saine radicalité et du sentiment agréable d'être une minorité face à un monde de mensonges, de bassesses et de saletés les plus répugnantes.

Bien sûr, ils veulent nous donner une leçon avec leurs manifestations ridicules et "étatistes" contre la droite, alors que nous sommes aujourd'hui encore ce que nous avons toujours été et ce que nous serons toujours: patriotes, non-conformistes, contre-révolutionnaires, réactionnaires, traditionalistes, conservateurs de droite, idéalistes jeunes et vieux qui se battent pour une idée, souverainistes, militants nationaux-révolutionnaires, radicaux de droite, libertaires et ennemis de la prison des peuples qu'est l'UE. Les centaines de milliers de personnes qui manifestent "à mort" contre nous ces jours-ci et ces semaines-ci, sur ordre du régime et de ses orgues de propagande, ne sont que des chiens sans dents, des cabots qui jappent, et ils n'ont aucun honneur à respecter. Il leur suffit d'être dans le troupeau, de brandir quelques pancartes idiotes et de hurler quelques slogans encore plus idiots. Laissons ces crétins de la "société civile" jouer à leurs jeux puérils et profiter de leurs crises d'hystérie.

Que faire alors ? Tout ce qui peut servir une panique médiatisée des dominants et enflammer encore plus leurs peurs. Des actions rapides de distribution de tracts devant et dans les centres commerciaux, des campagnes d'affichage nocturnes avec des messages anti-régime, ironiques et dérangeants, prendre des positions qui exposent le courant dominant et surtout qui motivent les siens, comme par exemple avec des concerts, des lectures, des manifestations spontanées, des occupations de maisons, l'installation de salles de sport et de cafés, l'intervention dans la politique communale, la formation de centres sociaux et de "squadras". Ne jamais se justifier, prendre ses distances ou même s'excuser face à des "antifas" hystériques qui crient et profèrent des menaces et des insultes, mais évaluer de manière réaliste le rapport de force en faisant une évaluation intelligente de la situation. Les "antifas" sont certes des lâches, des pervers, des déformés, des imbéciles et des suppôts obtus des mondialistes au pouvoir, mais il est préférable de ne pas les sous-estimer, car cela pourrait s'avérer fatal en cas de doute. Face à des forces dix fois supérieures, la seule solution est de se retirer en bon ordre.

Tout cela est coûteux et fastidieux, parfois au prix de sacrifices, et l'originalité à tout prix n'est pas toujours utile. Il suffit d'incarner de manière crédible notre histoire et notre culture, de reconnaître nos racines, de rejeter la prétention et l'arrogance, de ne pas confondre le militantisme avec les bombes et les massacres, de rompre avec les règles et les habitudes inutiles, de conquérir des espaces de liberté et de les défendre avec courage, de ne pas céder au chantage, de ne pas croire aux mensonges poignants des libéraux et des gauchistes, de profiter de la confusion des esprits comme d'une chance d'amorcer un renouveau et de ne pas désespérer. Persévérer et ne même pas envisager le consensus et le compromis face à nos ennemis, traverser les crises et les catastrophes et résister tant que nos forces nous le permettent. En dépit des fétichistes libéraux-conservateurs de la Loi fondamentale et des intellectuels de référence, nous ne nous contenterons pas de maintenir notre résistance, nous l'activerons. Aux patriotes constitutionnels d'opérette, aux progressistes, aux "antiracistes" égalitaires, qui sont généralement les pires racistes, et aux "nationaux" bourgeois, nous dirons que dans un État non ethnique, la citoyenneté ne signifie en aucun cas faire partie d'une nation, mais n'est qu'un morceau de papier, loin de toute identité nationale et culturelle.

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Pour conclure, laissons la parole à Günter Maschke avec une citation tirée de son magnifique essai de 1987 "Sterbender Konservativismus und Wiedergeburt der Nation" (Conservatisme mourant et renaissance de la nation): "Au début du devenir d'une nation, il y a souvent la guerre civile; il y a peu de raisons pour qu'il y ait autre chose au début de sa reconquête, puisque le plus grand ennemi de la nation est une partie d'elle-même. Il ne s'agit pas d'un romantisme sanglant rappelant le Far West, mais d'une conclusion plausible après la reconnaissance du terrain de la crise. Les conservateurs qui, pendant plus d'un siècle, ont démontré leur capacité à se transformer en étant toujours les plus touchés, aveugles, semi-aveugles ou voyants, pourquoi ne parviendraient-ils pas à se sacrifier en s'abolissant enfin en tant que conservateurs pour renaître en tant que nationaux-révolutionnaires ? Malgré tout, ils sont sans doute ceux qui comprennent encore le mieux la décadence de la société actuelle, qui ont les affects les plus forts à son égard. Pour la première fois, ils ont une vraie chance: celle d'être à l'avant-garde".

À l'époque, j'ai grandement apprécié notre Maschkino pour cette déclaration. Aujourd'hui, je suis dans ma 82ème année et immensément triste de ne pas avoir 50 ans de moins, pour partir au combat nocturne en riant et en étant tendu, en acceptant malgré tout la gravité d'éventuelles blessures, je reconnais encore la véracité de ses paroles deux ans après sa mort trop précoce. Un homme comme lui nous manque, mais nous n'en trouverons pas d'autre comme lui. Sa capacité de discernement, son ironie, son cynisme, son sarcasme, son sens des réalités et, oui, son désespoir réjouissant nous manquent à tous, à tous les coins de rue, à nous, la droite radicale, les réactionnaires et les nationaux-révolutionnaires, même si nos intellectuels de référence se donnent beaucoup de mal. On en reste donc là: "La garde meurt, mais ne se rend pas !".

Werner Olles, le 7 février 2024

jeudi, 15 février 2024

Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

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Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

Source: https://zuerst.de/2024/02/15/bloomberg-mit-verheerender-diagnose-deutschlands-tage-als-industrielle-supermacht-sind-gezaehlt/

New York. Le fait que l'Allemagne soit sur une pente descendante rapide n'est un secret pour personne à l'étranger - sauf qu'en Allemagne, on préfère manifester contre la "droite" plutôt que pour réenclencher une politique raisonnable. Dans un article intitulé "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés", le service d'information économique américain "Bloomberg" a dressé un tableau sombre de la situation de l'économie allemande.

On y lit sans détour que "les piliers de l'appareil industriel allemand sont tombés comme des dominos". Les Etats-Unis se sont éloignés de leur "allié" allemand, la Chine n'est plus "un client insatiable des produits industriels allemands" et le gaz naturel bon marché en provenance de Russie a disparu.

Mais politiquement, aucun changement n'est en vue : "La paralysie politique à Berlin aggrave les problèmes nationaux", diagnostique "Bloomberg". Les principaux problèmes de l'ancienne locomotive économique allemande sont les suivants: une infrastructure en mauvais état, une population active vieillissante, une bureaucratie pléthorique et un système éducatif déficient.

Au final, le constat est désastreux : "On ne voit pas bien comment le déclin pourrait être enrayé". Même si l'Allemagne dispose encore de "beaucoup de substance" et d'une "série enviable de petits producteurs peu nombreux", les exemples de déclin sont nombreux. Les entreprises sont à genoux, la production en Allemagne est en baisse, selon "Bloomberg" (rk).

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Le conseiller du président hongrois: "Les Etats-Unis ont mis l'Europe à genoux"

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Le conseiller du président hongrois: "Les Etats-Unis ont mis l'Europe à genoux"

Source: https://zuerst.de/2024/02/14/ungarischer-praesidentenberater-usa-haben-europa-in-die-knie-gezwungen/

Budapest. Un haut responsable politique hongrois a une nouvelle fois critiqué le rôle des Etats-Unis dans le conflit ukrainien, accusant les Européens de se faire les jouets des Etats-Unis. Balász Orbán (qui n'a aucun lien de parenté avec le président Orbán) a récemment déclaré, lors de la présentation de son nouveau livre, que l'attitude des Etats-Unis avait littéralement "mis l'Europe à genoux".

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D'une manière générale, la politique de "blocus" ou la création d'alliances géopolitiques "n'est pas une solution" à la situation actuelle. Elle est également dangereuse pour la Hongrie, qui est membre de l'UE et de l'OTAN, car elle exclut de nombreuses possibilités de développement, a-t-il expliqué. La formation de blocs ne renforce pas non plus les États-Unis, mais accélère les processus de changement dans le monde. Littéralement : "Nous voyons que l'Europe a été fondamentalement mise à genoux par la position des Etats-Unis sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine".

Selon lui, cette situation est lourde de conséquences pour la Hongrie, mais aussi pour l'Europe dans son ensemble, car notre sous-continent dépend de ressources extérieures. "Les révolutions industrielles actuelles sont basées sur des technologies qui nécessitent des matières premières qui ne sont pas disponibles en Europe, ce qui rend le continent vulnérable", a déclaré Orbán, qui est conseiller du président hongrois, avant d'ajouter : "La Russie, en revanche, ne s'est pas effondrée, a pu diversifier son économie et a renforcé ses relations avec la Chine".

La Hongrie devrait utiliser sa position de "porte d'entrée vers l'UE et les Balkans" et renforcer sa souveraineté pour réussir économiquement dans les années à venir, a résumé Balász Orbán (mü).

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Les démocrates américains écrasés par le politiquement correct

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Les démocrates américains écrasés par le politiquement correct

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/i-dem-usa-schiacciati-dal-polit...

Et si les défenseurs du politiquement correct étaient écrasés par le poids de leur propre idiotie ? Les colonisés d'Italie devraient prêter beaucoup plus d'attention à ce qui se passe chez leurs maîtres américains. En effet, les élections présidentielles de l'automne prochain posent un certain nombre de problèmes liés au respect des règles que les wokes aiment tant imposer. À commencer par la tentative de réélection de Biden.

Mais un démocrate progressiste peut-il écarter un président sortant simplement parce qu'il est vieux et sénile? Le bon sens voudrait que l'on réponde par l'affirmative, notamment parce que la Maison Blanche exporte des guerres dans toutes les parties du monde. Et les guerres requièrent des compétences en matière de gestion. Mais le politiquement correct ne peut accepter la discrimination sur la base de l'âge. Et encore moins sur la base de l'intelligence, car dans ce cas, les politiquement corrects devraient retourner chez eux.

Ils ne peuvent pas non plus espérer un coup de patte qui élimine le président. Dans ce cas, en effet, c'est l'adjointe qui prendrait le relais, cette Kamala Harris qui constitue un problème encore plus grand. Elle est femme, elle est noire : comment la mettre à la porte sous prétexte qu'elle est incapable ? Mais, si elle ne décide pas de partir volontairement, elle est destinée à devenir rapidement le numéro 1, si Biden est réélu. Trop âgé et trop sénile pour espérer vraiment réussir à achever un second mandat.

Mais, à juste titre, même les démocrates les plus politiquement corrects réalisent que Kamala ne peut pas être présidente des États-Unis. Elle représente un danger pour le monde entier, et pas seulement pour les États-Unis.

Que faire alors ? La solution serait simple. Demander à Biden de se retirer, en impliquant son adjoint dans la sortie. Nommer Michelle Obama. Elle aussi femme et noire. Personne ne sait à quel point elle est capable, mais elle est aimée des médias, à commencer par les médias italiens. Cela suffira-t-il ? Peut-être oui, si l'on considère qu'en politique les idées ne comptent plus, mais seulement l'image. Or, à force de ne miser que sur l'image et les médias, Hillary Clinton a dû rester à la maison et Trump est devenu président.

Et puis, pour l'instant, ni Biden ni Kamala ne veulent s'effacer. Peut-être parce qu'il ne comprend pas et parce qu'elle veut marchander sa sortie. Les démocrates, eux, maudissent le politiquement correct.

Raisa Blommestijn sur la liberté et l'expression en Russie et dans l'Occident libre

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Raisa Blommestijn sur la liberté et l'expression en Russie et dans l'Occident libre

Bron: https://twitter.com/rblommestijn/status/1756661910383047077

Ces derniers jours, on m'a souvent demandé si je ne m'inquiétais pas de la restriction de la liberté d'expression en Russie.

Franchement, je suis bien plus inquiète de la restriction de la liberté d'expression et de l'empiétement de la censure ici aux Pays-Bas et dans d'autres pays de l'ex-"Occident libre".

Dans un État de droit prétendument démocratique, toute personne qui s'exprime contre l'un des récits dominants est "annulée", ce qui peut aller du licenciement immédiat à des mécanismes d'exclusion plus subtils, comme le fait de ne plus être invité par des amis ou des membres de la famille ou de ne pas être pris en considération pour une quelconque promotion.

Et que dire de la nécessité de prendre constamment ses distances par rapport à toute opinion supposée indésirable d'une personne de votre entourage plus ou moins proche. Si vous ne le faites pas, vous risquez à nouveau l'"annulation" - mais, cette fois, pour quelque chose que vous n'avez même pas dit vous-même.

Et puis, bien sûr, il y a le "cadrage". Quiconque ose aller à l'encontre d'un discours dominant, qu'il s'agisse de la guerre en Ukraine, de la covidiotie, du changement climatique, de la propagande trans ou de l'ouverture des frontières, est traité de stupide, de mauviette, de raciste, de nazi ou de marionnette de Poutine.

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L'Union européenne va encore plus loin: la diffusion de "désinformation" (c'est-à-dire tout ce qui va à l'encontre du discours dominant) est freinée. Les plateformes, telles que X, qui veulent préserver la libre circulation de l'information sont menacées d'amendes colossales. Sur des plateformes comme Instagram et YouTube, les posts sont désormais largement supprimés ou font l'objet d'un avertissement.

Tout cela suscite une peur croissante. La peur de dire ce que l'on pense vraiment. La peur de s'élever contre des choses qui ne sont manifestement pas vraies. Et cette peur est un outil puissant pour continuer à forcer tout le monde dans la direction souhaitée.

C'est surtout cela qui me préoccupe. Je m'inquiète de la limitation du libre débat, de la limitation de la liberté d'expression et de la censure qui émerge de plus en plus dans notre pays, dans l'Occident tout entier.

Telle devrait être notre priorité, et non la façon dont Poutine traite les journalistes ou les dissidents.

mercredi, 14 février 2024

L'Occident collectif et autres bagatelles

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L'Occident collectif et autres bagatelles

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/loccidente-collettivo-e-altre-bagatelle/

La géopolitique - enseigne Ernesto Massi - est une science cruelle. Parce qu'elle vous montre la réalité des choses telles qu'elles sont. Sans faux-semblants.

À l'époque où Massi - le dernier grand géopoliticien italien - enseignait et écrivait, la science cruelle, la géopolitique, n'était pas du tout à la mode. Au contraire, il y a encore quelques décennies, elle était taxée de pseudo-science, de science obscure, qui dégageait en outre une odeur sulfureuse de... nazisme.

Aujourd'hui, au contraire, la géopolitique est à la mode. Et nombreux sont ceux qui s'en empiffrent, de manière plus ou moins inappropriée. Des géopoliticiens improvisés et autoproclamés avec des titres académiques d'on ne sait quelle valeur... des journalistes généralement plus au fait des tenues des chanteurs de Sanremo que de concepts tels que l'Ile du Monde ou le Heartland. Des jeunes en goguette qui ont peut-être entendu parler de McKinder et même de Haushofer, mais qui croient probablement que Kjellen est l'avant-centre de l'équipe de la Finlande et Ratzel un golfeur australien...

Mais surtout, le langage plus ou moins charcuté de la science géopolitique commence à imprégner la rhétorique des hommes politiques.

C'est ainsi qu'un président argentin nouvellement élu - jusqu'à hier connu pour ses coups de théâtre, tronçonneuse à la main, et un vocabulaire qui fait passer notre vieux Bossi pour un fin rhéteur (sans parler de l'intelligence politique) - se rend à Jérusalem.

Et là, après avoir été photographié en train de verser de grosses larmes au Mur des Lamentations (ce qui, étant donné que le nôtre est d'origine italienne et n'a même pas une jota de sang juif, devrait être considéré comme une insulte ou une moquerie par un juif pratiquant sincère), il se lance dans des discours à tire-larigot.

Soutien à Israël dans la guerre de Gaza. Evident et patent. Mais ensuite, Milei devient tout théorique, utilisant des catégories (qu'il croit) propres à la géopolitique.

Il parle d'un "Occident collectif". Dont Israël ferait bien sûr partie intégrante... mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. C'est plutôt l'affirmation de cette catégorie, que l'on entend depuis un certain temps du haut de plusieurs chaires.

L'Occident collectif. Qu'est-ce que cela signifie ? D'un point de vue purement géographique, cela ne veut rien dire. Le néant absolu.

Parce que déjà le concept d'Occident, purement et simplement, est en lui-même contestable.

Spengler, lorsqu'il parle du "Déclin de l'Occident", se réfère à l'Europe. Dimension, voire Continent spirituel assiégé par les "barbares" triomphants. À l'est, les Russes. À l'ouest, les Américains. Tous deux ne font pas partie de son idée de l'Occident. En fait, ce sont précisément ceux qui sont sur le point de le détruire.

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Bien des années plus tard, Geminello Alvi, un économiste brillant et original, a appelé l'Amérique le Deep West (Estremo Occidente). Ce sont les États-Unis. Différents de notre vieille Europe occidentale... un concept, lui aussi essentiellement culturel, dérivé de la pensée de Rudolf Steiner.

Deux brèves allusions pour dire quelque chose de très simple. Le concept d'"Occident collectif" est une invention tout à fait récente. Il veut rassembler dans une sorte d'unité tout ce qui correspond à des modèles sociaux et politiques précis. Ceux de l'anglosphère. Pour simplifier, ceux voulus à tous les niveaux - politique, social, culturel... - par les élites économiques qui dominent à Wall Street, à la City et dans leurs périphéries. Les camarades de Davos, en quelque sorte.

Des modèles, je tiens à le préciser, qui ne sont pas les nôtres. Mais pas plus que ceux des citoyens américains et britanniques ordinaires. Même avec toutes les différences, historiques et culturelles, qui nous séparent.

Rien à voir, cependant, avec les catégories propres à la géopolitique. Qui se fondent, toujours et uniquement, sur la réalité la plus convaincante. Celle de la géographie. Donc de la nature.

Qu'est-ce donc que cet "Occident collectif"?

Une abstraction qui contient, voire cache, pas mal de choses. Du turbo-capitalisme financier déconnecté de la Richesse des Nations (et rétif aux concepts de nations et de peuples) au malthusianisme idéologique qui veut décimer la population mondiale. D'une conception oligarchique du pouvoir (déguisée en dialectique démocratique) à la culture Woke. C'est-à-dire à la négation de l'histoire et des histoires différentes.

D'un environnementalisme anti-humain (et instrumental) aux prédilections sexuelles des minorités élevées au rang de nouveaux modèles éthiques...

Des bagatelles, en somme. Mais qui nous mènent à l'abattoir.

Pendant ce temps, M. Milei, après Jérusalem, se rend à Rome.

Au Pape François.

L'aumônier du nouvel Occident collectif.

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Provoquons la Chine !

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Provoquons la Chine !

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/02/08/hei-provosoidaan-kiinaa/

La chaîne de télévision taïwanaise TVBS rapporte que des bérets verts américains, destinés à former l'armée taïwanaise, vont être stationnés sur l'île de Kinmen, juste à côté de la ville portuaire chinoise de Xiamen. La patience est une vertu chinoise, mais je me demande combien de temps Pékin va rester les bras croisés face à ce genre de situation.

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Cela va-t-il provoquer une nouvelle crise dans le détroit de Taïwan, comme celle d'août 1958 ? À cette occasion, l'armée de la République populaire de Chine avait répondu au renforcement militaire de Taïwan par un violent barrage d'artillerie sur l'île de Kinmen, qui avait duré treize jours.

La Chine dirigée par Mao a également testé les États-Unis et a continué à tirer sur l'île de Kinmen les jours impairs jusqu'en 1979, les Taïwanais répondant les jours pairs. Après cet épisode, les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec Taïwan et les ont établies avec la Chine continentale.

Washington reconnaît toujours formellement la politique de la "Chine unique", mais continue de fournir des armes au régime rebelle de Taipei et de maintenir le contact avec cette province, qui est devenue une tête de pont pour l'Occident. Par une provocation constante, Pékin cherche apparemment à provoquer une première frappe afin de faire passer la République populaire pour un agresseur agressif.

L'ascension économique et politique de la Chine sous la direction de Xi Jinping, qui critique l'Occident, a été accueillie avec inquiétude en Occident. Washington a parlé d'un "choc des civilisations" et a pris des mesures énergiques pour arrêter la Chine. La guerre commerciale, la course à la technologie et la mise à contribution des scientifiques chinois dans la guerre de l'information menée par l'Occident en sont de sinistres exemples.

La Finlande officielle veut elle aussi "montrer la couleur" et a commencé à critiquer la Chine par l'intermédiaire de ses hommes politiques. Depuis longtemps, des articles négatifs sont publiés dans les journaux et des "documentaires" négatifs sur la Chine sont diffusés à la télévision, de même que des programmes d'actualité qui traitent de la "rupture avec la Chine".

Ce changement d'attitude se reflète également sur le plan culturel. Depuis 2007, Helsinki n'accueille plus d'événement lié au Nouvel An chinois, la situation a donc changé récemment. La Helsinki Events Foundation a annoncé qu'elle n'organiserait plus de célébrations du Nouvel An chinois, la ville ressentant le besoin de "renouveler son portefeuille d'événements".

L'image de l'ennemi de l'Occident de l'OTAN n'y est-elle pas pour quelque chose, la Chine étant le premier "rival stratégique" des États-Unis ? La Finlande, qui est en train de s'auto-détruire, a déjà été un élève modèle embarrassant dans l'UE, avec l'adhésion à l'OTAN et l'accord DCA cherchant à briller dans la promotion des intérêts de la politique étrangère et économique des États-Unis. Avec la Russie, les relations ont déjà été rompues, c'est maintenant au tour de la Chine.

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mardi, 13 février 2024

C'est le néolibéralisme qui est criminel, pas l'État, cher Milei

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C'est le néolibéralisme qui est criminel, pas l'État, cher Milei

Stelio Fergola

Source: https://www.ilprimatonazionale.it/primo-piano/e-il-neoliberismo-ad-essere-criminale-non-certo-lo-stato-caro-milei-274915/

Le néolibéralisme criminel

Rome, 13 fév - Le néolibéralisme criminel accuse l'Etat d'être criminel. Javier Milei ne se ménage pas lors de sa visite en Italie. Au terme d'une journée riche en rencontres (de la Première ministre Giorgia Meloni au Pape François), le président argentin, interviewé par Quarta Repubblica, a professé pour la énième fois son hostilité à pratiquement toute forme d'intervention de l'Etat dans l'économie.

Miléi: "L'Etat est une organisation criminelle"

L'interview sera diffusée ce soir mais promet déjà de faire du bruit. Pas aussi spectaculaire, visuellement, que les scènes de tronçonneuse auxquelles le président argentin s'est livré dans un passé récent, mais en termes d'impact, nous y sommes. Ce que rapporte Ansa est une nouvelle déclaration de guerre à l'économie sociale. "Philosophiquement, je suis un anarcho-capitaliste et j'éprouve donc un profond mépris pour l'État. Je pense que l'État est l'ennemi, je pense que l'État est une association criminelle", déclare Milei. Il ajoute ensuite : "En fait, l'État est une association criminelle dans laquelle un groupe de politiciens se réunit et décide d'utiliser le monopole pour voler les ressources du secteur privé. La méthode de l'État est le vol: chaque fois que vous allez acheter quelque chose quelque part, l'État vous vole par le biais des impôts; par conséquent, l'État vous vole tous les jours".

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C'est le néolibéralisme qui est criminel, et les 30 années passées à le mettre en oeuvre le prouvent pleinement

Il faudrait partir de la loufoquerie avec laquelle Milei radote sur un "État qui vole avec les impôts", alors que - au moins à long terme, pour l'instant en Argentine les proclamations sont bien sûr contraires et on parle surtout de réduction des dépenses publiques - il devra demander beaucoup à ses citoyens. Et pas qu'un peu. La dette extérieure se paie de deux manières: en taxant et en réduisant. Réduire indéfiniment est évidemment impossible, tout comme taxer indéfiniment. Nous, Européens, qui ne connaissons cette situation misérable que depuis quelques décennies, le savons très bien; ils le savent très bien en Amérique du Sud, où la tradition est malheureusement plus ancienne.

Le problème se situe, comme toujours, au niveau de la politique. Bien plus que dans l'économie, comme on l'a fait croire pendant des décennies. Pour mieux dire, l'économie est le reflet du pouvoir politique. Celui de l'Argentine est pratiquement nul, comme celui de la quasi-totalité des pays d'Amérique latine, d'Afrique et même d'Europe depuis trente ans. C'est alors que la "tenue des comptes" devient une priorité car les intérêts usuraires tiennent le pays, quel qu'il soit, sous contrôle (rappelons toujours qu'à Washington, pendant ce temps, il suffit d'une loi du Congrès pour les contourner, pour contourner, je précise, des faits de 2023, pas des faits d'il y a un siècle). Milei dit que l'État est criminel. Mais sa propre patrie a prouvé, pendant la brève période d'autonomie relative qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, que c'était exactement le contraire. Au contraire, l'État est devenu un fardeau lorsqu'il a été écrasé par l'"aide" du Fonds monétaire international, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation.

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Pensez aussi à la crise tunisienne: pourquoi le président Kais Saied s'est-il montré si hostile aux propositions financières des pays occidentaux et du Fonds lui-même? Tout simplement parce qu'il sait très bien qu'accepter des prêts peut signifier ne mettre qu'un frein momentané à la situation et continuer ensuite dans une spirale sans fin d'argent qui ne sera jamais remboursé et qui conduira à une plus grande immixtion sociale.

C'est ce que démontrent les économies mixtes de l'Europe occidentale jusqu'aux années 1990, dont le PIB n'est certes pas comparable à celui des superpuissances, mais qui se caractérisent par une richesse généralisée et un équilibre social sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Trente années de politiques néolibérales le démontrent, mais dans un sens négatif, pour l'Italie mais aussi pour l'Europe. Elles n'ont évidemment pas "accompli" le néolibéralisme italien, mais ont progressivement tué l'une des principales puissances industrielles et sociales du monde, la conduisant, par le biais de la vente du secteur public, à la désindustrialisation et à une augmentation disproportionnée de la pauvreté. Voilà pour les mensonges sur l'État criminel.

Stelio Fergola

21:23 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dette, économie, actualité, néolibéralisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le piège américain à Taïwan

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Le piège américain à Taïwan

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/02/13/amerikkalainen-ansa-taiwanissa/

L'ancien ambassadeur de Chine aux États-Unis, Cui Tiankai, a participé à une table ronde sur les perspectives géopolitiques au sein du groupe de réflexion Asia Society Policy Institute à Washington à la fin du mois de janvier.

Il a soulevé la question du statut de Taïwan et du projet américain pour l'île, déclarant que "quelqu'un" essayait de déclencher une guerre dans le détroit de Taïwan. "Nous ne voulons vraiment pas d'une situation où les Chinois s'entretuent", a déclaré M. Cui.

Cui a été le plus ancien ambassadeur de Chine aux États-Unis depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1979. Il a occupé ce poste pendant huit ans avant de le quitter en 2021.

"M. Cui, qui est aujourd'hui conseiller auprès de l'Institut chinois de politique étrangère, a déclaré lors d'une table ronde que les pays de l'Asie-Pacifique devraient empêcher les tensions dans la région d'atteindre les niveaux de la guerre froide, faute de quoi la région serait confrontée à une "décennie dangereuse".

Il a conclu en mentionnant Taïwan qui, selon le fonctionnaire chinois, s'unira tôt ou tard à sa mère patrie d'une manière qui "servira au mieux les intérêts nationaux de la Chine dans son ensemble".

Taïwan est l'une des plus grandes sources de tension entre Pékin et Washington - la "question la plus sensible" dans les relations entre les deux pays, comme l'a dit le président Xi Jinping à son homologue Joe Biden lors de leur sommet en novembre.

Le 17 août 1982, Pékin et Washington ont annoncé dans un communiqué que les États-Unis chercheraient à réduire progressivement les ventes d'armes à Taïwan. Même cette déclaration formelle avec la Chine n'a pas été respectée et, depuis lors, le flux d'armes vers l'île n'a fait qu'augmenter de façon spectaculaire.

Les États-Unis cherchent à provoquer la Chine par tous les moyens possibles afin de causer des problèmes politiques à leur rivale. La dernière initiative en date est l'envoi par les États-Unis de leurs forces spéciales pour former l'armée taïwanaise à Kinmen et Matsu, deux groupes d'îles situées juste au large du continent chinois.

L'objectif final est probablement une guerre par procuration, similaire à celle qui ravage l'Ukraine : tenter d'amener la Chine à envahir la province rebelle de Taïwan, puis se battre avec le soutien de l'Occident "jusqu'au dernier Taïwanais".

Cette guerre serait un bon prétexte pour confisquer les réserves de dollars de la Chine, annuler la dette américaine envers la Chine et imposer des sanctions à la Chine afin d'en faire un État paria rejeté par le reste du monde (comme dans le cas de la Russie, une politique de sanctions ne réussirait probablement qu'à détruire les relations de la Chine avec l'Occident).

Le commentaire de Cui Tianka au think tank américain est important, car c'est probablement la première fois qu'un officiel chinois dit tout haut que le plan de guerre contre Taïwan est un piège américain destiné à faire tomber la Chine.