Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 05 avril 2014

Comment la Fed domine le monde

Federal_Reserve.jpg

L’histoire secrète de la crise financière ou comment la Fed domine le monde

Ex: http://zejournal.mobi

De nouvelles informations apparaissent, concernant l'attitude des autorités monétaires et financières, face à la crise, en 2008. Elles montrent le rôle clé de la Fed et la marginalisation du FMI.

par Harold James, Princeton

Le grand roman de Balzac Les illusions perdues se termine par une tirade sur la différence entre « l'histoire officielle », qui est un « tissu de mensonges », et « l'histoire secrète » - c'est à dire la vraie histoire. Dans le temps, il était possible de cacher les vérités scandaleuses de l'histoire pendant longtemps - voire pour toujours. Plus maintenant.

Ceci n'est nulle part aussi apparent que dans les récits de la crise financière mondiale. L'histoire officielle dépeint la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et les autres grandes banques centrales comme adoptant une action coordonnée pour sauver le système financier mondial de la catastrophe. Cependant, les transcriptions publiées récemment des réunions de 2008 du Federal Open Market Committee, le principal organe de décision de la Fed, révèlent que, dans les faits, la Fed a émergé de la crise en tant que la banque centrale du monde, tout en continuant à servir en premier lieu les intérêts américains.

Le rôle premier de la Fed

Les réunions les plus importantes se sont déroulées le 16 septembre et le 28 octobre - à la suite de l'effondrement de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers - et portaient sur la création d'accords bilatéraux d'échange de devises visant à assurer une liquidité adéquate. La Fed y avait décidé d'accorder des crédits en dollars à des banques étrangères en échange de devises, que la banque étrangère acceptait de racheter après une période spécifiée au même taux de change, plus les intérêts. Cela fournissait aux banques centrales - en particulier celles de l'Europe, qui faisaient face à une pénurie de dollars après la fuite des investisseurs américains - les dollars dont elles avaient besoin pour prêter aux institutions financières domestiques en difficulté.

En effet, la BCE a été parmi les premières banques à conclure un accord avec la Fed, suivie par d'autres grandes banques centrales de pays avancés, comme la Banque nationale suisse, la Banque du Japon et la Banque du Canada. Lors de la réunion d'octobre, quatre économies émergentes importantes « sur le plan diplomatique et économique » - Mexique, Brésil, Singapour et Corée du Sud - ont rejoint le mouvement, la Fed décidant d'établir des lignes de swap à hauteur de 30 milliards de dollars avec les banques centrales de ces pays.

La Fed voit d'abord les intérêts américains

Bien que la Fed ait agi comme une sorte de banque centrale mondiale, ses décisions ont été dictées, d'abord et avant tout, par les intérêts américains. Pour commencer, la Fed a rejeté les demandes de certains pays - dont les noms sont effacés dans les transcriptions publiées - de rejoindre le programme d'échange de devises.

Plus important encore, des limites furent placées sur les swaps. L'essence de la fonction de prêteur en dernier ressort d'une banque centrale a toujours été la fourniture de fonds illimités. Parce qu'il n'y a pas de limite sur la quantité de dollars que la Fed peut créer, aucun participant au marché ne peut prendre de position spéculative contre elle. En revanche, le Fonds monétaire international dépend de ressources limitées fournies par les pays membres.

Un changement fondamental dans la gouvernance mondiale

Le rôle international grandissant que la Fed joue depuis 2008 reflète un changement fondamental dans la gouvernance monétaire mondiale. Le FMI a été créé à une époque où les pays étaient régulièrement victimes des hypothèses désinvoltes des banquiers de New York, tels que l'évaluation de JP Morgan dans les années 1920 selon laquelle les Allemands étaient « fondamentalement un peuple de second ordre ». Le FMI formait une caractéristique essentielle de l'ordre international de l'après-Seconde Guerre mondiale, destinée à servir de mécanisme d'assurance universelle - qui ne pourrait pas être utilisé pour promouvoir les intérêts diplomatiques du moments.

Les documents de la Fed montrent la marginalisation du FMI

Aujourd'hui, comme le montrent clairement les documents de la Fed, le FMI est devenu marginalisé - notamment en raison de son processus politique inefficace. En effet, dès le début de la crise, le FMI, supposant que la demande pour ses ressources resterait faible en permanence, avait déjà commencé à réduire ses capacités.

En 2010, le FMI a mis en scène sa résurrection, se présentant comme central dans la résolution de la crise de l'euro - à commencer par son rôle dans le financement du plan de sauvetage grec. Pourtant, ici aussi, une histoire secrète a été révélée - qui met en évidence à quel point la gouvernance monétaire mondiale est devenue asymétrique.

La position du Fonds monétaire compliquée, face à la crise européenne

Le fait est que seuls les États-Unis et les pays massivement surreprésentés de l'Union européenne ont soutenu le plan de sauvetage grec. En effet, toutes les grandes économies émergentes s'y sont fermement opposées, le représentant du Brésil déclarant qu'il s'agissait d'un « plan de sauvetage des détenteurs de la dette privée de la Grèce, principalement les institutions financières européennes ». Même le représentant de la Suisse a condamné la mesure.

Lorsque les craintes d'un effondrement soudain de la zone euro ont donné lieu à un débat prolongé sur la façon dont les coûts seront supportés par des restructurations et des annulations de dette, la position du FMI deviendra de plus en plus compliquée. Bien que le FMI soit censé avoir priorité sur les autres créanciers, il y aura des demandes pour annuler une partie des prêts qu'il a émis. Les pays émergents plus pauvres s'opposeraient à une telle démarche, arguant que leurs citoyens ne devraient pas avoir à payer la facture de la prodigalité budgétaire de pays beaucoup plus riches.

Une perte d'influence inéluctable, même en cas de changement de directeur général

Même ceux qui ont toujours défendu l'implication du FMI se tournent à présent contre le Fonds. Les fonctionnaires de l'UE sont outrés par les efforts apparents du FMI pour obtenir un soutien des pays débiteurs de l'Europe en exhortant l'annulation de toutes les dettes qu'il n'a pas émises lui-même. Et le Congrès des États-Unis a refusé d'approuver l'expansion des ressources du FMI - qui faisait partie d'un accord international négocié au sommet du G-20 de 2010.

Bien que le scandale qui a suivi la nomination d'un autre européen en tant que directeur général du FMI en 2011 soit de nature à assurer que le prochain chef du Fonds ne sera pas originaire d'Europe, la diminution rapide de l'importance du rôle du FMI signifie que cela ne changera pas grand-chose. Comme le montre l'histoire secrète de 2008, ce qui importe est de savoir qui a accès à la Fed.

 - Source : La Tribune

vendredi, 04 avril 2014

Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

General-El-Sissi-egypte.jpg

Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

The sentencing of over 500 Muslim Brotherhood members to death in Cairo – many in absentia – for their role in the attack, torture, and murder of an Egyptian policeman is the culmination of an all encompassing security crackdown across Egypt. The move has created a chilling effect that has left the otherwise violent mobs of the Muslim Brotherhood silent and the streets they generally terrorize, peaceful and empty.

The move by the Egyptian courts has attracted the predictable condemnation of the US State Department. The Washington Post’s article, “Egyptian court sentences 529 people to death,” quoted US State Department spokeswoman Marie Harf as claiming the US was “deeply concerned,” and “shocked.” She also claimed that the move “defied logic.”

The move was, however, exceptionally logical.

While the US continues to feign support for the government in Cairo, it was fully behind the so-called “Arab Spring,” the Muslim Brotherhood-led regime of Mohamed Morsi that came to power in its wake, its mobs in the streets, and the networks of NGOs inside Egypt supporting and defending their activities.

How Egypt Got Here 

Egypt’s current turmoil is a direct result of the 2011 so-called “Arab Spring.” While nations like Libya lie in ruins with the “revolution” a “success” and the Libyan people now subjugated by pro-Western proxies, and Syria as it continues to fight on in a costly 3 year conflict that has cost tens of thousands of lives, Egypt has taken a different path.

When violent mobs began inching Egypt toward violence of Libyan and Syrian proportions, the Egyptian military, who has been the primary brokers of power in Egypt for decades, bent with the winds of change. Hosni Mubarak was ousted from power and the military tolerated the rise of the Muslim Brotherhood itself into power. However, before they did so, they laid the groundwork for its eventual undoing.

The military leadership bid its time patiently, waiting for the right moment to unseat the Brotherhood and swiftly shatter its networks politically and militarily. It was a masterstroke that has so far saved Egypt from the same fate suffered by other nations still burning in the chaos unleashed by the “Arab Spring.”

The Muslim Brotherhood’s Resurrection 

The Muslim Brotherhood is a faux-theocratic sectarian extremist movement – a regional movement that transcends national borders. It is guilty sowing decades of violent discord not only in Egypt, but across the Arab World and it has remained a serious threat to secular, nationalist states from Algeria to Syria and back again. It is the factor of chaos of choice by the West and its regional collaborators, who generously fund it, arm it, and provide it with a steady stream of political recognition.

Today, the Western press decries Egyptian and Syrian efforts to curb these sectarian extremists, particularly in Syria where the government was accused of having “massacred” armed Brotherhood militants in Hama in 1982. The constitutions of secular Arab nations across Northern Africa and the Middle East, including the rewritten Syrian Constitution, have attempted to exclude sectarian political parties, especially those with “regional” affiliations to prevent the Muslim Brotherhood and Al Qaeda affiliated political movements from ever coming into power.

And while specter of sectarian extremists taking power in Egypt or Syria may seem like an imminent threat to Western (including Israeli) interests – it in reality is a tremendous boon.

Despite a long campaign of feigned anti-American, anti-Israeli propaganda during the Egyptian presidential run-up, the Muslim Brotherhood had joined US, European, and Israeli calls for “international” intervention in Syria. Egypt had also broken off diplomatic relations with Syria in an attempt to further isolate the nation – however these ties wererestored almost immediately after Morsi was finally ousted from power.

The Syrian Connection 

To understand the Muslim Brotherhood’s designs in Egypt, one must first understand the Brotherhood’s role in the West’s proxy war against Syria. The Muslim Brotherhood’s Syrian affiliates have been funneling weapons, cash, and foreign fighters into Syria to fight Wall Street, London, Riyadh, Doha, and Tel Aviv’s proxy war since 2011. The Brotherhood had prepared for this role since at least as early as 2007.

In Reuters ‘May 6, 2012 article titled, “Syria’s Muslim Brotherhood rise from the ashes,” it stated:

“Working quietly, the Brotherhood has been financing Free Syrian Army defectors based in Turkey and channeling money and supplies to Syria, reviving their base among small Sunni farmers and middle class Syrians, opposition sources say.”

The Muslim Brotherhood was nearing extinction in Syria before the latest unrest, and while Reuters categorically fails in its report to explain the “how” behind the Brotherhood’s resurrection, it was revealed in a 2007 New Yorker article titled, “The Redirection” by Seymour Hersh.

The Brotherhood was being directly backed by the US and Israel who were funneling support through the Saudis so as to not compromise the “credibility” of the so-called “Islamic” movement. Hersh revealed that members of the Lebanese Saad Hariri clique, then led by Fouad Siniora, had been the go-between for US planners and the Syrian Muslim Brotherhood.

Hersh reports the Lebanese Hariri faction had met Dick Cheney in Washington and relayed personally the importance of using the Muslim Brotherhood in Syria in any move against the ruling government:

“[Walid] Jumblatt then told me that he had met with Vice-President Cheney in Washington last fall to discuss, among other issues, the possibility of undermining Assad. He and his colleagues advised Cheney that, if the United States does try to move against Syria, members of the Syrian Muslim Brotherhood would be “the ones to talk to,” Jumblatt said.”

The article would continue by explaining how already in 2007, US and Saudi backing had begun benefiting the Brotherhood:

“There is evidence that the Administration’s redirection strategy has already benefitted the Brotherhood. The Syrian National Salvation Front is a coalition of opposition groups whose principal members are a faction led by Abdul Halim Khaddam, a former Syrian Vice-President who defected in 2005, and the Brotherhood. A former high-ranking C.I.A. officer told me, “The Americans have provided both political and financial support. The Saudis are taking the lead with financial support, but there is American involvement.” He said that Khaddam, who now lives in Paris, was getting money from Saudi Arabia, with the knowledge of the White House. (In 2005, a delegation of the Front’s members met with officials from the National Security Council, according to press reports.) A former White House official told me that the Saudis had provided members of the Front with travel documents.
Jumblatt said he understood that the issue was a sensitive one for the White House. “I told Cheney that some people in the Arab world, mainly the Egyptians”—whose moderate Sunni leadership has been fighting the Egyptian Muslim Brotherhood for decades—“won’t like it if the United States helps the Brotherhood. But if you don’t take on Syria we will be face to face in Lebanon with Hezbollah in a long fight, and one we might not win.”

Syria’s Chaos is a Warning of Egypt’s Possible Future 

While the US decries the recent court decision in Cairo – sentencing over 500 members of the Muslim Brotherhood to death – claiming the move “defies logic,” considering what the Brotherhood laid the groundwork for in Syria, the Egyptian government has made a very logical move.  Appeasement, accommodation, and leniency were already tried both in Libya and Syria.

One must consider Libya’s Muammar Qaddafi and his release of prisoners hailing from Al Qaeda’s Libyan franchise, the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) in 2008. Among them was Abdel-Hakim Belhaj who upon his release would simply return to the eastern Libyan city of Benghazi, raise an army of Western-armed terrorists, and go on to overthrow Qaddafi, decimate the nation, and plunge Libya into a sectarian bloodbath that is still raging to this day.

The same destabilization, step-by-step that was carried out in 2011 in Syria and Libya is now being carried out in Egypt and once again through sectarian extremist groups, including the Muslim Brotherhood. Legions of terrorists are waiting in Egypt’s Sinai region for the Brotherhood to lay the groundwork in Egypt’s population centers so that they can be infiltrated and destroyed, just as has been done in Syria and Libya.  And behind it all is the West, desperately trying to dislodge the Egyptian military from power with a combination of unpalatable carrots and broken sticks.

The West has often expressed its desire to see the Egyptian military cut down to size, and removed entirely as a political power broker, just as has been done in Turkey. This is best articulated by Saudi Arabia’s Al Monitor, a clearinghouse for Western political spin, in its article, “Egypt’s Second Revolution a Blow to Turkey,” which states (emphasis added):

The Egyptian army considers Turkey’s Justice and Development Party to be a political rival and an ally of the Muslim Brotherhood. Moreover, the Egyptian military establishment views the Turkish model of limiting the power of Turkey’s military establishment by means of an alliance with Washington as a model that threatens the presence and interests of the Egyptian army.

Other US foreign policy think tanks and editorial columns are awash with comparisons between Egypt and Turkey and how Egypt can be transformed through the elimination of its politically influential military into a proxy state more like Turkey – a NATO member permanently bent to the will of Wall Street, London, and the European Union.

While the West attempts to portray the Egyptian government as “brutal,” it is clear the West’s designs for Egypt are nothing short of absolute brutality – the same absolute brutality that has left Libya and Syria’s cities in ruins, tens of thousands dead, and millions more either maimed, displaced, or otherwise affected by strife that has now lasted over 3 years in both nations.

The Egyptian military’s lightning fast moves to shatter the Muslim Brotherhood’s networks has for now thwarted a foreign-driven, armed, and dangerous attempt to subvert Egypt’s stability. It is a model that had Syria or Libya followed, tens of thousands of lives could have been spared, and the lives of millions more left unscathed by years of bloodshed and war.

For those who understand geopolitical developments with little hindsight and absolutely no foresight, condemning Egypt’s moves are easy. For those that remember Libya, see Syria, and can foresee Egypt with its larger population joining them in protracted armed conflict – today’s seemingly “brutal” efforts to stem the Muslim Brotherhood and the conspiracy they are playing a willful role in, are reasonable steps to prevent a much more brutal and tragic future.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

Presseschau April 2014

zeitung-nzz-schueler-original.jpg

Presseschau
 
April 2014
 
Wieder mal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...
 
#####
 
AUßENPOLITISCHES
 
Staatskrise
Kapitalflucht bringt ukrainische Banken in Not
 
Kollaps droht
Ukrainische Sparer räumen Milliarden von Konten ab
 
Russische Invasion auf der Krim (Video)
(Das Video zeigt die erste Welle schwerbewaffneter Mi-24 Kampfhubschrauber beim Überfliegen von Sewastopol auf der Krim.)
 
Interview zum 90. Geburtstag
Peter Scholl-Latour: Das plant Putin auf der Krim
 
Wahlbeobachter auf der Krim Russland lädt Rechtspopulisten ein
 
(US-Kontakte zur ukrainischen Opposition)
Tod und Spiele
 
Krim-Krise
Deutschland und Polen verschärfen den Ton
Bei ihrem Besuch in Polen macht die Kanzlerin deutlich, dass sie den Bündnisfall nicht ausschließt. Das EU-Assoziationsabkommen soll schon nächste Woche kommen.
 
Antrag im Europaparlament: EU-Abgeordnete wollen Schröder Sprechverbot zur Krim erteilen
 
Deutscher Gesinnungsimperialismus im FAZ-Stil
Wer Putin unterstützt, soll in München nicht Musik dirigieren
 
Krimkrieg? Rußland, die Ukraine und wir
 
Sanktionen gegen USA?
Putin erkennt Krim als "unabhängigen Staat" an
 
Putins Schachmatt: Rückkehr zum Goldrubel
Was, wenn auch die Chinesen mitmachen?
 
Petition gestartet - Wir wollen Russia Today auf Deutsch
 
Einem General platzt der Kragen – USA 1935
 
(Altkommunisten machen mobil)
Zeichen der Solidarität
Eine deutsche Delegation beteiligt sich an Protesten gegen Treffen der Waffen-SS in Riga
Die Internationale Föderation der Widerstandskämpfer (FIR) und die Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes - Bund der Antifaschisten VVN-BdA beteiligen sich in diesem Jahr erstmals an den Protesten gegen den Aufmarsch zu Ehren der Waffen-SS im lettischen Riga.
 
Bank-Run: Chinesische Zentralbank beschwichtigt panische Sparer
 
ESM
Karlsruhe gibt grünes Licht für Euro-Rettungsschirm
 
Weltweite Kontoüberwachung rückt näher
 
Vereinigte autoritäre Staaten von Europa?
 
Vetternwirtschafts-Vorwürfe gegen Martin Schulz
 
Helmut Schmidt: Mein Europa Selbstbehauptung der europäischen Zivilisation
Für den früheren Bundeskanzler Helmut Schmidt gibt es in der EU zu viele Leute, „die rumquatschen“, aber zu wenige Leute, die wissen, wovon sie reden.
 
“Implicit Whiteness” und das Wählerpotential rechter Parteien in Europa
 
Rechtsextremer Front National erringt Kommunalwahl-Erfolge
 
(Und nun?... Frei nach Wowi ist´s doch gut so.)
Front-National-Bürgermeister ungewollt geoutet
 
Kommunalwahlen in Frankreich: Sozialisten räumen Niederlage ein
 
Kommunalwahlen sind erst der Anfang
Faschismus light: Fünf Gründe, warum Frankreich extrem nach rechts marschiert
 
101 Verletzte bei Protesten gegen Sparpolitik
In Madrid haben Zehntausende gegen die Sparpolitik der Regierung protestiert. Zusammenstösse zwischen Demonstranten und Sicherheitskräften forderten zahlreiche Verletzte, vor allem bei der Polizei.
 
(In der deutschen Presse völlig totgeschwiegen)
Venedig stimmt über Unabhängigkeit von Italien, EU und NATO ab
 
(Gute Sache, sollte man auch für Deutschland übernehmen…)
Knesset
Israel will den Begriff Nazi als Schimpfwort verbieten
Bis zu sechs Monate Haft und 20.000 Euro Strafe: Wer in Israel das Wort Nazi als Schimpfwort benutzt, soll künftig bestraft werden. Das sieht ein Gesetzentwurf vor.
 
(In manchen Ländern wird die Wehrpflicht abgeschafft, in anderen ausgeweitet…)
Wehrpflicht für die Gottesfürchtigen
Das israelische Parlament verabschiedet nach jahrelangem erbittertem Streit ein Gesetz, das auch ultraorthodoxe Juden zum Wehrdienst verpflichtet. Bislang waren die Orthodoxen vom Armeedienst befreit.
 
Ankara will Schulen des Erdogan-Rivalen Gülen schließen
 
Türkei
Erdogan will Facebook und Youtube verbieten
 
(…andere Sitten)
Zwischenfall in der Türkei
Mann erschießt Mutter in Istanbuler Gerichtsgebäude
 
Türkei
Erdogan siegt bei Kommunalwahlen und droht Gegnern
 
Libyen richtet Hilferuf an Vereinte Nationen
 
China
34 Tote bei unfassbarer Gewaltorgie auf Bahnhof
Mit Messern und Beilen bewaffnet, haben zehn Männer auf einem Bahnhof in der chinesischen Stadt Kunming Reisende angegriffen und ein Blutbad angerichtet. Die Regierung spricht von einem Terrorakt
 
Blutiger Terror in Nigeria
200 Tote durch Boko-Haram-Anschläge
 
Unglück in Abuja
Massenpanik in Nigeria: Mindestens sieben Tote
 
Werbung für American Apparel
Modelabel provoziert mit barbusiger Muslima
 
(Tenor: Die Europäer sind schuld)
Imperialismus-Kritiker Mishra: "Das westliche Abenteuer ist vorbei"
(kritische Leserdiskussion)
 
Indien
"Anti-nationales" Verhalten
Falsches Team bejubelt: 67 Studenten suspendiert
 
Neuseeland-Reise: Maori-König will Prinz William nicht treffen
 
Neu-Kaledonier horten Waffen vor Unabhängigkeits-Referendum
 
Camp 14 - Total Control Zone. In der Hölle Nordkoreas auf Arte
Nordkorea-Doku auf Arte: Hinter dem Stacheldraht
 
Trotz Fukushima: Japan bereitet Rückkehr zur Atomkraft vor
 
AKW Hamaoka in Japan
"Gefährlichstes Kraftwerk der Welt" soll wieder ans Netz
 
Drei Jahre nach Fukushima
Experten schlagen Alarm: Deutschland mangelhaft auf Atomunfall vorbereitet
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Rentenreform
Große Koalition der Alten
Warum macht die Große Koalition eine Politik für die Alten und zulasten der Jungen? Diese Frage stellt sich nach den jüngsten Rentenbeschlüssen auf’s Neue. Ökonomen haben eine klare Antwort.
 
Kommentar
Du bist Uli Hoeneß
von Ronald Gläser
 
Die Steuer-Diktatur
 
Schäuble dienstältester Abgeordneter
 
Schäuble ist ein politischer Pflegefall
Rücktritt nach Putin-Hitler-Vergleich überfällig
 
Ex-Abgeordnete
Job im Bundestag ist später oft ein Karrierekiller
Die ehemaligen Bundestagsabgeordneten tun sich schwer im normalen Berufsleben. Viele Ex-Mitglieder des letzten Bundestags sind noch immer arbeitslos. Die wenigsten bleiben in der Politik.
 
„Die ganze Geschichte“
Edathys geheimnisvolle Facebook-Botschaft
 
Unschuldslamm Edathy
 
Regierungskoalition einigt sich auf doppelte Staatsbürgerschaft
 
Grüne: “Mit dem Missverständnis aufräumen, als gebe es menschliche Rassen”
 
Änderung der Berliner Verfassung
Rasse soll aussterben
Bislang verbietet die Landesverfassung die Diskriminierung wegen der „Rasse“. Grüne und Piraten wollen den Begriff streichen.
 
Ex-Bundestagskandidat
Stalinismus-Vorwurf gegen Piratenpartei
 
Debatte um Parteiausrichtung
Piratenpartei verliert fast halben Bundesvorstand
 
AfD erringt juristischen Sieg gegen Michel Friedman
 
Journalismus: Von Einflüsterern, Strebern und Mitschwimmern
 
Forsa-Chef Manfred Güllner
Von der Meinungsforschung zur Meinungsmache
 
SPD-Medienholding macht Millionenverlust mit Kreuzfahrten
 
(SPD)
Hamburg überarbeitet Broschüre zur EU-Wahl
 
(Soviel zur nationalen Souveränität. Kalter Krieg, ich komme zurück...)
USA stationieren neue Atombomben in Deutschland
 
Zurück zur Wehrpflicht!
Viele Jahre hat der Westen jegliche Bedrohung aus dem Osten ausgeschlossen. Die fatale Folge ist, dass die Nato ihr Abschreckungspotenzial in Europa geschwächt hat Von Michael Wolffsohn
 
Akif Pirincci
Ein Sarrazin fürs Saftige
 
„Islam gehört zu uns wie die Reeperbahn nach Mekka“
Auf eine Currywurst mit dem Bestseller-Autor Akif Pirinçci, der das politisch unkorrekteste Buch des Jahres geschrieben hat
 
Akif Pirinçci liest aus »Deutschland von Sinnen«
 
Jüdische Gemeinde entsetzt
Antisemitismus-Vorwurf wegen Lied im Schweiger-"Tatort"
 
(Und noch eine "antisemitische" "Tatort"-Sendung…)
Frankfurter Tatort
Kein „Stolperstein“-Name für Kommissarin
 
„Morale Bombing“ war mörderisch, aber erfolglos
Veranstaltung anlässlich des 70. Jahrestages der Zerstörung der Altstadt
 
Dokumentation Brief an Bundespräsident Gauck wegen Gedenken 1. Weltkrieg
Initiative „Frankfurter Aufruf 1914-2014“
 
Frankfurter Aufruf 1914-2014
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Pier Paolo Pasolini: Faschismus, Antifaschismus und Konsumgesellschaft
 
Demonstranten verhindern Buchlesung von Sarrazin
 
Video von Störung einer Lesung Thilo Sarrazins im Berliner Ensemble
 
Sarrazin-Lesung abgebrochen
Peymann wirft Sarrazin-Störern „nazihaftes Gepöbel“ vor
 
Berlin: Tugendterror gegen Sarrazin
 
Gegenhalten lohnt sich
 
„Die liberale Gesellschaft und ihr Ende“
Frankfurter asozialistische Antifa bestätigt ein wichtiges Buch
 
Neuester Tugendterror – diesmal: Frankfurt
 
Karben Neue Rechte
Rechter ein ungeliebter Gast in der Kirche
 
Politische Gewalt und geistige Brandstifter
 
NRW: Polizei warnt vor linker Gewalt im Kommunalwahlkampf
 
(Amazon gegen Antaios)
amazon.de und der ehrbare Kaufmann
 
Bublies-Verlag
Säuberungen bei Amazon gehen weiter
 
amazon, Antaios und der Verlag Siegfried Bublies
 
(AfD)
Die „Zeit“ und Links zur Antifa
 
„Die Freiheit“ klagt gegen Beobachtung durch Verfassungsschutz
 
(Die Hetzmeute hat das nächste Opfer gefunden)
Rechter Mitarbeiter
Supermarkt entlässt Neonazi-Kassierer
 
Verfassungsschutz lässt von Linke-Abgeordneten ab
Das Bundesamt für Verfassungsschutz stellt die Beobachtung von Abgeordneten der Linkspartei im Bundestag ein. Extremistische Gruppen innerhalb der Partei bleiben allerdings weiterhin im Visier.
 
Gefälschter Hitlergruß: SJ-Funktionär verurteilt
 
Grüne Jugend ruft zum Eintritt in Rote Hilfe auf
 
Vater des ermordeten Uwe Mundlos klagt an:
“Das ist kein NSU-Netz, das ist ein Verfassungsschutznetz”
 
Nachschlag für Häftling Nr. 746/09
Diesen Februar vollendete Horst Mahler sein fünftes von zwölf Knastjahren. Vom erhofften Märtyrertum ist er weit entfernt. Er gerät sogar schon in Vergessenheit. Zeit, ihn endlich freizulassen.
 
("Antifa")
Sturmtrupp gegen die Republik
 
Finanzspritze für die Antifa
 
Anschlag auf CDU
Linksextremismus-Debatte in Sachsen-Anhalt
 
Berlin
Linksextremisten bedrohen CDU-Politiker Wansner
 
(Mit Linksetzung zu Indymedia. Die freuen sich über die Werbung…)
Aktivisten wollen gegen Kreuzberger Wirt demonstrieren
Hausverbot für Schwarze im „Liesert’s Falckensteiner“?
 
Keine Pille danach
Farbanschlag auf katholische Apotheke
 
Berlin: Auto von konservativem Journalisten niedergebrannt
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Ansturm auf Europa – Neue Studie des IfS
 
EU plant Lockerung der Visa-Regeln
 
Konzernnahe Stiftungen: Erziehungsziel “postnationale Gesellschaft”
 
Staatsgerichtshof kippt Ausländerwahlrecht in Bremen
 
Integrationsbeauftragte
Bundesregierung warnt vor angeblichem Rassismus
 
Politische Korrektheit
Neue Rassismus-Vorwürfe gegen „Knorkator“
 
Debatte um Preußens-Ausbeutungsgeschichte erwünscht
Antidiskriminierungsverein gegen "Mohrenrondell"
Das "Mohrenrondell" im Park Sanssouci sorgt für reichlich Diskussionsstoff. Ein Stadtverordneter hält die Bezeichnung für „kolonial-rassistisch geprägt“ und hat eine Namensänderung angeregt. Eine Idee, die Verwunderung, aber auch eine große Diskussion ausgelöst hat. Jetzt hat sich auch die Antidiskriminierungsberatung zu Wort gemeldet.
 
Kritik an Name für Skultpuren im Park Sanssouci
Diskussion um "Mohrenrondell" in Potsdam
Vier Skulpturen im Park Sanssouci in Potsdam sorgen für reichlich Diskussionsstoff: Das so genannte "Mohrenrondell" ist seit 1694 in der Brandenburgisch-Kurfürstlichen Kunstkammer nachweisbar und vermutlich italienischer Herkunft. Ein Stadtverordneter findet aber, dass diese Bezeichnung diskriminierend sei. Soll der Name geändert werden?
 
Fundamentalismus durch Globalisierung?
Dr. Claus-M. Wolfschlag: Zum Unterschied zwischen Islamismus und Salafismus
 
Londons Bürgermeister will Islamisten Kinder entziehen
 
Islamistischer Terror
Bombe auf Bonner Hauptbahnhof war Rache für Mohammed-Karikaturen
 
Offenbach
Ausstellung zum Thema Moscheenbau
„Abziehbild in den Köpfen ablegen“
 
TV-Serie “Lindenstraße” bekommt Moschee
 
Femen protestieren gegen Islamisten im Roten Rathaus
 
(web.de titelte dazu "Nazis machen Legoland dicht")
Rechtsradikale Drohungen: Legoland sagt Veranstaltung mit Muslimen ab
London (dpa/afp) - Nach rechtsradikalen Drohungen per E-Mail und mit Anrufen hat das Legoland in Windsor eine Veranstaltung mit muslimischen Teilnehmern abgesagt.
 
("Bundesgauckler" für Durchmischung)
Joachim Gauck
Ein Präsident im Problemkiez
Schmuddelig fand Joachim Gauck den Berliner Wedding, als er den Stadtteil nach dem Mauerfall besuchte. Jetzt wirbt er dort für weniger Angst vor ethnischer Durchmischung.
 
Berlin: Schulbesetzer prügeln auf Passanten ein
 
Asylmißbrauch
Berliner Senat hält Hütten am Oranienplatz für rechtmäßig
 
Görlitzer Park
Berlin: Grünes „Agreement“ mit Drogendealern geplatzt
 
Nach monatelangen Verhandlungen
Asylcamp in Berlin: Senat einigt sich mit illegalen Besetzern
 
Berlin-Oranienplatz: Die menschlichere Variante
 
Berlin: Kosten für Asylbewerber explodieren
 
Apartheid beachten!
Was wir mit dem Hoeneß-Geld alles machen können, von wo sich Weiße »verpissen« sollen, und wo die Kinder Kokain finden / Der Wochenrückblick mit Hans Heckel
 
Dietzenbach
Notunterkunft für Flüchtlinge
Erbitterter Streit um Göpfert-Haus
 
Höchste Zahl seit 20 Jahren im Kreis Offenbach
Kaum noch Platz für Flüchtlinge
 
Flüchtlinge in der Region
Kommentar: Brückenbauer gesucht
 
Kreistagsfraktion kritisiert Flüchtlingspolitik
FDP fordert mehr Betreuung
 
Niemand will den Asylanten-Ansturm bezahlen
Aber fast jeder will ein Lampedusa-Versteher sein
 
Armutseinwanderung
Fünfzig Prozent mehr Sozialhilfen für Bulgaren und Rumänen
 
(Trotz Fachkräftemangel?)
„Diskriminierung“
Studie: Wirtschaft benachteiligt türkischstämmige Lehrlinge
 
(Fachkräfte bei der Arbeit)
Kirche Berlin-Buch
20 Quadratmeter Kupferdach gestohlen!
 
Multikultureller Alltag
 
Niederlande
Rap-Video mit Wilders-Hinrichtung sorgt für Empörung
 
Köln
Schwein im Schaufenster: Moslems schüchtern Metzger ein
 
Wien
Vermutlich muslimischer Asylwerber zerstörte zahlreiche Statuen in Kirchen
 
Interview mit Autor Stefan Schubert
„Streetgangs sind gefährlicher als Hells Angels und Bandidos“
 
Offenbacher Dealer-Trio hochgenommen
Drogen im Wert von 500.000 Euro einkassiert
 
Augsburg
Ausländergewalt
Polizei verheimlichte Überfall auf Jungen
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Architektur der Tradition, Teil 1 und 2
 
Als Deutschland seine Städte in den Tod trieb
Vor fünfzig Jahren erschien Wolf Jobst Siedlers Buch "Die gemordete Stadt". Es war die einflussreichste Architekturpublikation der deutschen Nachkriegszeit und ist bis heute hochaktuell.
 
Wie eine Planerkaste unsere Städte ruiniert
Weil die Mieten in besonders beliebten Quartieren rasant steigen, rufen Politiker wieder nach Regulierung. Dabei war es dieser staatliche Zugriff, der nach 1945 die deutschen Städte entstellt hat.
 
Viadukt Chemnitz
Die Bahn will das nächste Baudenkmal abreißen
In Chemnitz soll eine prächtige Eisenbahnbrücke aus der Kaiserzeit abgerissen werden. Offenbar kümmert sich die Deutsche Bahn mittlerweile genauso wenig um Ästhetik wie um die Sorgen ihrer Fahrgäste.
 
Immobilienpreise in Berlin
Die Sehnsucht nach Altbauten wächst
 
Brandgefährliche Fassadendämmung:
Das falsche Spiel der Lobbyisten
 
Potsdam
Auf der Suche nach dem Adler
Freundschaftsinsel: Schwerer Verlust auf der Freundschaftsinsel: Die vergoldete Wetterfahne mit stilisiertem Adler, die eines der Torhäuser auf der Freundschaftsinsel bekrönte, ist verschwunden.
 
Der 22. März 1944 – Zerstörung der Frankfurter Altstadt
Vor 70 Jahren versank das Herz der Stadt in Schutt und Asche
 
Einige Filme zu Berlin am Anfang des 20. Jahrhunderts
Berlin 1900 in Colour - coloriert
(Dieser Film zeigt nicht nur Aufnahmen aus Berlin, sondern vor allem in der zweiten Hälfte von München. Trotzdem sehr interessant und wundervoll stimmungsvoll.)
Berlin in den 20er Jahren - schwarz/weiß
(Vor allem wegen der Straßenszenen mit Autos interessant)
Dieser Tourismusfilm ist nur etwas für Kenner bzw. Freunde der Berliner Altstadt
Alt-Berlin in den 20er Jahren - schwarz/weiß
(Das ist eine Stadtrundfahrt durch Alt-Berlin. Davon sind nur noch Reste vorhanden. Z.B. das Nikolaiviertel oder die Parochialkirche, die ihre verloren gegangene Turmspitze wieder erhalten soll.)
1936 Berlin Reichshauptstadt in Farbe
(Noch ganz ausgelassene Athmosphäre. Man sieht unter anderem noch Speers neue Reichskanzlei. Und die unzerstörte Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche. Dann Reichstag und Dom noch mit den alten Kuppeln, was Architekturkenner gleich bemerken werden. Und bei 2:22 das Stadtschloss, dass gerade wieder aufgebaut wird.)
 
NS Architektur in München - Führerbau - Braunes Haus etc.
 
Indianer fordern Skalp zurück
Karl-May-Museum Radebeul erhielt Brief aus Amerika
 
Deutschfeindlichkeit: Özlem Topçu über “deutsche” Identität
 
Antideutsche Klischees: Thorsten Hinz über Heinrich Manns “Der Untertan”
 
Der Untertan — weder typisch deutsch noch typisch wilhelminisch
Von Thorsten Hinz
 
(Zur Ökologie und politische Rechte)
Schein-Konservativ
 
Vor Energiegipfel
Hendricks erteilt Fracking eine Absage
 
Nasa-Studie: Warum unsere Zivilisation bald untergeht
 
Bildungssystemversagen
 
Deutschverbot im Radio
 
Kampf ums Binnen-I
 
Berlin bekommt Lesben-Friedhof
 
Gender Mainstreaming im Kindergarten
Die Autorin zeigt konkrete Ansatzmöglichkeiten zur Umsetzung der Strategie des Gender Mainstreaming.
 
Britische Krankenhäuser verbrennen tote Babys in Heizkraftwerk
 
Gauguin verbrennen?
 
"Miracle Village" in Florida
Im Dorf der Sexualstraftäter
 
Altern, ohne alt zu werden: Rainer Langhans
 
Kreative Arbeit
Grundeinkommen statt Urheberrecht?
 
Elefanten hören Geschlecht und Alter in menschlichen Stimmen
 
Uwe Steimle "Heimatstunde"
 
Uwe Steimle "Meine Oma, Marx & Jesus Christus"
 
"Heuchlerische Veranstaltung"
Eklat: Freiwild entscheiden sich für Echo-Boykott
 

Why Obama paid a visit to Riyadh?

obryad.jpg

Why Obama paid a visit to Riyadh?

The deterioration of the situation in Ukraine made substantial changes in the agenda of talks of U.S. President Obama with Saudi leadership in Riyadh on March 28 this year. The main subject of the discussion included the situation around Ukraine, possible joint steps to decrease energy prices, in order to weaken Russia’s economy, promotion of Iran’s moving to a more pro-Western position, to weaken Tehran’s cooperation with Moscow, and only then about Syria and the situation in the GCC. Obama’s support of the coup in Ukraine and the tough American opposition towards Russia in Ukrainian affairs, led to Washington developing the idea of urgent mobilization of the resources of its rich Arab allies – to oppose Moscow. This is because it turned out that the U.S. and its allies in NATO and the EU had no financial or political leverage, for exerting pressure on Russia.

That is why the White House’s decision, urgently to revive its relations with those major Arab partners, with whom they have not been good recently, seems logical. The more so that, although Riyadh and Washington had differences in the approaches to some international and regional issues, the two countries reduced neither their energy nor military cooperation, as well as intelligence interaction was not stopped in the war being conducted by the United States and the Kingdom of Saudi Arabia against Iran and Syria. In addition, the White House decided to try to form a united front with the leading country in the Arab world against Moscow, and to neutralize Tehran at the same time.

As it became known, in the course of the conversation, Obama suggested that the ruling Saudi dynasty “take vengeance” on Russia for Crimea, by making strikes on three fronts. In Syria, in order to take it out of the orbit of influence of Moscow and Tehran, and to put the whole Levant under the U.S. and Saudi control. To provide financial assistance to the new government in Kiev, in order to make Ukraine an outpost of anti-Russian activities in Eastern Europe. To decrease oil and gas prices significantly, which would be a serious blow to Russia’s state treasury, and to achieve substantial reductions in the consumption of Russian oil and gas by the West.

Washington is well aware that Obama cannot act in any of these areas without Riyadh, especially in terms of using the “energy weapon” against Moscow. In exchange, Obama offered to “give a free hand” to the KSA in the Middle East and the Persian Gulf. The more so, that Riyadh has been granted the right to build a special relationship with Egypt, after the overthrow of Mursi’s government. In general, the U.S. and the West have turned a blind eye to the harsh crushing of the protests of Shiites in Bahrain and the Eastern Province of the KSA. The Saudis received the right to carry out an operation to “subdue” Qatar and to defeat the Muslim Brotherhood. Moreover, the White House has admitted Riyadh to work on the question that is the most important issue for it and Israel, i.e., the Israeli-Palestinian settlement, by giving the Saudis a “green light” to work with Jordan, which now has a special role in the new scheme to settle the Palestinian issue.

However, the rulers of the KSA want much more, and above all, they want Assad’s regime to be destroyed, and American help in order to stop the growing influence of Iran, as well as to form a “Shiite Arc” in the region. Only then can Riyadh recover from the strongly shaken position of the kingdom in the Islamic world. And the overthrow of Assad and capturing Damascus by the pro-Saudi Islamist opposition in Damascus are the only things that can strengthen the position of Saudi Arabia as a leader among the Arab states. This would allow the implementation of its plans for further regional expansion – from establishing a Jordanian-Palestinian federation to the formation of an anti-Shiite league from the Arabian Peninsula to India.

In addition, the Saudis have their own logic here – since Syria can play a key role in supplying Qatari gas to Europe. In 2009-2011, Damascus was the main obstacle to the implementation of a project for the construction of a pipeline from Qatar’s North Field to the EU, which would have allowed a strike at “Gazprom”, via a sharp increase in supplies of cheap Qatari gas to Europe. For various reasons, Damascus did not consent to laying of a gas pipeline through its territory from Qatar to Turkey and the Mediterranean coast of the SAR for further transit to the EU. Thus, while B. Assad stays in power, the construction of the gas pipeline from Qatar to the Mediterranean coast of Syria is impossible. Energy experts calculated back in 2009-2010, that if Sunnis came to power in Syria, instead of the Alawite regime of Bashar Assad, the gas pipeline ‘Qatar – Saudi Arabia – Jordan – Syria – Turkey’ would be built in two years. This would result in huge financial losses for Russia, whose gas cannot compete with Qatari gas, due to the extremely low cost of the latter. Hence, Saudi Arabia is trying to subdue Qatar, through a conflict within the GCC, in order to cut off another option – the construction of a gas pipeline from Iran (South Pars) through Iraq and Syria, which could be a joint project with Russia. Doha would play only a secondary, supporting role, being dependent on Tehran.

Therefore, in Obama’s negotiations with the Saudi rulers, the latter sought U.S. consent to a large increase in the comprehensive assistance provided to Syrian rebels. In particular, to supply heavy weapons and man-portable air defense systems (MANPADS), which would reduce to naught the superiority of the Syrian government forces in terms of firepower, and its complete superiority in the air, and thereby change the military balance in favor of “the anti-Assad opposition”. After that, it would be possible to act under the tested scheme: the creation of no-fly zones near Turkish and Jordanian borders, turning this area into a stronghold of militants, supplying arms and sending large mercenary forces there and the organization of a march on Damascus. In this case, according to the logic of the Saudis, Iran would be forced to move to a strategic defense, which would satisfy Riyadh at this stage, before the next move – arranging a coalition aimed at stifling the Islamic regime in Tehran. Obama asked the Saudis to give $15 billion, in return for all that, in order to support current Ukrainian authorities, explaining that the KSA would be compensated for these financial costs and a temporary drop in oil prices later, by the energy “isolation” of Russia and Iran.

The more so, that there was a precedent for this, when President Reagan and Saudi King caused a sharp decline in oil prices by the dumping of Saudi oil on the world market in the mid-1980s, because Soviet troops were sent into Afghanistan, which ultimately led to the disintegration of the Soviet Union, because of the subsequent economic problems. Today, a much smaller decrease in oil prices – from the current $107 per barrel to around 80-85 dollars – would be enough to make Russia suffer huge financial and economic damages. This would allow the U.S. president not only to get revenge for Crimea, but also to undermine significantly the economy of the Russian Federation, which would be followed by negative domestic political consequences for the current Russian government.

Earlier, American billionaire George Soros said that the U.S. strategic oil reserves are more than twice larger than the required level, and the sale of a part of these reserves would allow exerting pressure on Russia. That is, the blows would hit Moscow from two directions – from the United States and from the Persian Gulf. However, later on, the U.S. Secretary of Energy denied this possibility.

However, there is the question: Did the U.S. President manage to agree with Saudi Arabia to increase oil supplies to the world market to bring down prices? Does the KSA have a possibility to offer significant volumes of oil on the world market, for example up to 3-4 million b/d?

The fact is that the price of $110 per barrel is just the thing that Saudi Arabia needs, because the leadership of the kingdom has extensive socio-economic obligations. And if the standard of living of the Saudis decreases somewhat, due to the fall in oil prices and due to the fall of oil income, the country would be very much at risk to fall into the situation of the “Arab Spring”, like it was the case in Tunisia, Libya, Egypt. And the Saudis are afraid of a repetition of the Arab revolutions. Apparently, the Saudis are not going to offer additional oil on the market in order to bring down the price, just due to the hatred of the United States for the Russian Federation – as this is not profitable for them at all. They could agree on other things, including Qatari gas, Syria and Iran. In addition, the available production capacity of the KSA is not engaged now. This is about 4 million barrels per day. However, it would be impossible to do this quickly. It could take up to one month to increase the production. This is about as much as Iran produced at one time. However, now Iran is going to increase its production, due to lifting a part of the sanctions, and the Saudis are likely not to increase, but to reduce their production to keep oil prices high. And the prices will remain within the range they have been for quite a long time already. They will be in the range from 100 to 110, as this is the most comfortable range for both consumers and producers. Many countries, especially those that can influence the prices, via some manipulations with supply, are extremely interested in having high level of prices. Socio-economic programs are carried out in Venezuela at a price level of about $120 per barrel. In Iran, this figure is 110, and the same in Saudi Arabia. Thus, no one is interested in bringing down prices.

As for Iran, only one thing is clear for the time being: President Barack Obama has reassured Saudi King Abdullah that he would not agree to a “bad deal” with Iran on the nuclear issue. That is, Riyadh did not get what it wanted even on the Iranian issue. After the two leaders discussed their “tactical disagreements”, they both agreed that their strategic interests coincide, said an administration official. The statement of the White House on the results of the two-hour talks reads that Obama reaffirmed the importance for Washington of strong ties with the world’s largest oil exporter. At the same time, the administration official said that the parties had no time to discuss the situation with human rights in Saudi Arabia during their negotiations. In addition, a trusted source in the U.S. State Department said that Washington and Riyadh also discussed the conflict in Syria. According to him, the two countries carried out good joint work aimed at reaching a political transition period, and the support of moderate factions of the Syrian opposition. As for a possible supply of man-portable air defense systems to opposition militants, an informed source in Washington said that the U.S. still was concerned regarding the provision of such weapons to the rebels. However, there is information that Obama’s administration is considering the possibility of lifting the ban on the supply of MANPADS to the Syrian opposition. According to this source, the recent successes of the Syrian Army against the opposition forces may force the U.S. president to change his point of view.

Apparently, Obama and King Abdullah failed to reach clear and specific agreements on all issues on the agenda. There are differences, and the financial and economic interests are more important to Saudi Arabia than helping Washington in implementing its “revenge” on Russia for Crimea. Riyadh is well aware that Moscow and its partners on energy matters have things with which to respond to Saudi Arabia if the kingdom is blindly led on a string by the White House. And it is aware even more that Moscow has levers of political influence in the Middle East and the Persian Gulf. The U.S., in turn, is not ready to resume its confrontation with Iran, especially when Tehran is fulfilling agreements to freeze its nuclear uranium enrichment program. In addition, Washington cannot work actively on Syrian affairs now, in the conditions of ongoing tensions in Ukraine. In addition, the chemical arsenal of the SAR has been half destroyed. And, apparently, Obama saw for himself during his, albeit short, stay in the kingdom that great changes are coming there, associated with the upcoming replacement of the current elderly generation of rulers by another one, which might be accompanied by unpredictable internal perturbation in the KSA. Hence, there is almost complete absence of victorious statements about the “historical” success of the U.S. President’s visit to Saudi Arabia.

Alexander Orlov, political scientist, expert in Oriental Studies, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Barack Obama and Saudi Arabia: Behind the Scenes of the Visit

obama-saudi-arabia.jpg

Barack Obama and Saudi Arabia: Behind the Scenes of the Visit

Igor PANKRATENKO |

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The conversation between the U.S. president and King Abdullah of Saudi Arabia did not last very long. The ninety-year-old king walks with the help of a walker; during his meeting with Obama, a respirator was standing by for the monarch in the next room. However, besides the king, the two highest-ranking representatives of the dynasty also took part in the negotiations - Crown Prince Salman and the foreign minister, Prince Saud al-Faisal, whose words are sufficient for the making of any decisions in the Kingdom.

Even a brief list of the main points of the agenda speaks of the importance of the meeting: relations with Tehran, changes in the approaches to the civil war and foreign intervention in Syria, future policy with regard to Cairo and the Egyptian Muslim Brotherhood, joint actions in Lebanon, «anti-terrorism» operations in Yemen, the situation in the Cooperation Council for the Arab States of the Gulf (GCC), and, finally, the question of questions: joint plans with regard to diversifying supplies of energy resources to NATO member countries and agreeing on actions for lowering gas and oil prices.

The official commentary on the visit boils down to assurances of the inviolability of the strategic alliance between America and Arabia. In terms of bilateral sales volumes (52 billion for the first three quarters of 2013), the Saudis are among the top ten most important trade partners of the U.S. Military cooperation between Riyadh and Washington under the 338 contracts currently in force is worth 96.8 billion dollars. The U.S. military contingent has been withdrawn from the Kingdom, but American instructor and «consultant» missions continue active operation, especially in the security field, in close cooperation with the Saudi Ministry of Internal Affairs, intelligence and anti-terrorism divisions, conducting joint operations in Yemen. Finally, almost 74,000 Saudi students are studying in the U.S.; these are the future executives, whose talent pool, ideology and value systems are established in America.

With such a level of cooperation and intertwinement of capital (U.S. companies have around 400 joint projects with the Saudi dynasty in the Kingdom with a total volume of approximately $44 billion), there is no question of any serious disagreements between the American establishment and the Saudis. It is more accurate to speak of disagreements between the ruling dynasty and the Obama administration. But here during the visit a serious shift took place, and satisfaction literally oozes between the lines of the official commentaries on the negotiations.

The parties are to maintain the volumes of military and technical cooperation and increase coordination of military intervention in Yemen, the situation in which is a key factor for the security of Saudi Arabia and at the same time a threat to the ruling dynasty. Washington also approved the monarchy's actions in «subduing» Qatar; the mass repressions in Bahrain which, according to the Saudis, is now the front line in resisting Shiite expansion into the countries of the Persian Gulf; and the expansion of Saudi presence in Lebanon for the same «anti-Shiite» (read: anti-Iran) purposes. 

However, these are questions of a mostly tactical nature. The strategy of joint actions is defined in the questions of Egypt, Syria and oil. Each of them is significant not only for the Middle East, but for the rest of the world as well.

American-Saudi disagreements with regard to Egypt came to the surface last year, and the reason for them, according to the official American explanation, was  Obama's non-acceptance of the overthrow of Muhammad Morsi in a military coup. Like most American explanations, this one has little in common with reality. It is well known that on the day of the coup both Morsi and the Egyptian military spent several hours in telephone negotiations with Riyadh and Washington (the same thing happened, incidentally, in Qatar during the dynastic reshuffle), only after which did the military began to take key objects in Cairo, Port Said and Alexandria under its control. Yes, one of the first to congratulate new acting president of Egypt Adli Mansur was King Abdullah bin Abdulaziz of Saudi Arabia. However, the U.S., although it sent no congratulations, also reported a day later that it was prepared to give the new Egyptian leadership «all possible support».

Differences between Washington and Riyadh on the Egyptian question arose from the scale of the repressions which the Egyptian military leaders, who had undergone training in U.S. academies, rained down on the Muslim Brotherhood. Washington was counting on the participation of the Brotherhood in a coalition government and using the organization's capabilities in its other geopolitical configurations, for example, in Turkey or Syria. But Cairo and Riyadh did not plan on leaving such loopholes for their political opponents, preferring to «pull the weed out roots and all», including the recent death sentences pronounced against over five hundred Brotherhood members. 

During Obama's recent visit, the «misunderstandings» on Egypt were resolved. Riyadh promised that the repressions would be scaled down and that the further development of Egypt would follow the path of «building democratic institutions and reforming the economy in accordance with market demands», for which the Saudis, the United Arab Emirates and Kuwait have already allocated over 15 billion dollars in aid and loans, and they recently signed an agreement with the Egyptian military leadership on 40 billion dollars for a long-term housing construction program.

The topic of Syria dominated the negotiations between Obama and Abdullah, as here the greatest number of disagreements had accumulated with regard to how to overthrow al-Asad. However, it seems that the main disagreements have now been resolved.  

For the most part, the Saudis only wanted one thing from the U.S. with regard to Syria: approval for supplying the rebels with heavy weaponry, including anti-tank systems and MANPADs. Riyadh believes that expanding the list of deliverables will create the main condition for victory over al-Asad. Indeed, changing the balance of power in favor of the rebels will make it possible to solve the two main problems at once. First, military successes achieved by the «secular opposition» with a new level of armament will seriously weaken the position of the radical Islamists, with whom the «secular» rebels are now fighting just as zealously as with the government troops. Second, those same military successes will enable the rebels to finally establish themselves in one of the regions bordering on Turkey and create a support base for the «new democratic government of Syria» there. This «government», naturally, will be recognized by many countries, and it will be able to obtain any kind of armaments on a legal basis, as it were. But the main thing is that it will be able to just as «legally» create a «no-fly zone» over the territory it controls before an attack on Damascus by the coalition of rebels and «foreign volunteers». 

Official sources report that during the negotiations with King Abdullah, President Obama only rejected the idea of direct U.S. military strikes against Syria.  Obama considered everything else, including the delivery of MANPADs to the rebels, to be possible. White House representatives do not speak plainly about this; they begin to prevaricate, but the question can essentially be considered resolved. After the negotiations, it is clear that this summer Riyadh and Washington, in partnership with other «friends of Syria», will once again try to use weapons to «close the issue» of al-Asad and of the Syrian Arab Republic in its current form…

As a result of Obama's visit to Saudi Arabia there is news for Russia as well. The time when Washington and Riyadh agreed, albeit grudgingly, to Russia's participation in the Middle Eastern process, with Moscow having the indefinite status of «cosponsor of peaceful regulation», has ended, and it ended after the Crimean referendum and the reunification of Crimea and Russia. All regional-level issues discussed in the Royal Garden in Riyadh were discussed as if Russia was no longer a factor in the region, and Moscow was a hindrance which must be removed from the region once and for all. As for the question of Saudi participation in the fight to lower prices on energy resources and the Gulf monarchies substituting their oil and gas for the volume Russia now provides to other strategic partners of the U.S., it was decided to consider that separately. Essentially, the Saudis have given their consent on this. The question will be worked out on the level of informal expert groups, which will be the ones who propose a plan for this fight to lower prices. Russia has approximately a year to develop and implement countermeasures in the field of energy strategy. Later, when the informal agreements are formalized in plans and protocols, Russia could end up in a defensive position, which is clearly worse…

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Murad Makhmudov and Noriko Watanabe

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

The armed forces of Syria and various loyal defense forces are clearly inflicting heavy loses on an array of terrorist, sectarian, and mercenary forces. This factor is abundantly obvious just like the connivance of covert operatives from several nations are involved in the destabilization of Syria. Therefore, recent terrorist, sectarian, and mercenary setbacks, have witnessed the violation of Syria’s sovereignty by Israel and Turkey in order to buttress their meddling. In the meantime, Saudi Arabia, Qatar, and other Gulf states, are involved in sponsoring various terrorist groups against the people of Syria. Not surprisingly, the recent advancement by the Syrian government is being met by Israel and Turkey based on bombing border areas. This reality confirms that Israel and Turkey are working in tandem in order to protect terrorists, covert operatives, mercenaries, and sectarians, along border areas. Of course, the mantra of international law by America and the European Union over Crimea is met by deadly silence when Israel and Turkey violate the sovereignty of Syria.

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “Indeed, while Gulf and NATO powers have been plotting the demise of independent Syria since the crisis began; the remarkable thing is the bravery of the armed forces of Syria because they face the intrigues of so many nations. This reality is the reason why so many individuals have perished because Gulf and NATO powers refuse to accept defeat. Therefore, the media of the Gulf and West plays its role in inciting hatred towards the people of Syria. At the same time, vast resources are spent on spreading radical Salafism and creating new terrorist ratlines by many Gulf and NATO powers. However, the government of President Bashar al-Assad and the armed forces of Syria refuse to allow Syria to be taken over by outside powers despite overwhelming odds against the government of Syria.”

In recent months the tide is clearly turning in several parts of Syria towards the armed forces of Syria and various self-defense units. These self-defense units comprise of the mosaic of Syria, for example many loyal Sunni Muslims in Aleppo refuse to succumb to the sectarian rhetoric of Qatar, Saudi Arabia, Turkey – and their loyal al-Qaeda and Salafi puppets. It is this tenaciousness that refuses to die despite all the odds that continues to enrage major Gulf and NATO powers.

The bravery of the Syrian pilot shot down inside Syria by Turkey says much about the spirit of the armed forces of Syria. It also says everything about the manipulation of international law by Gulf and NATO powers that are allowed to kill untold numbers based on their geopolitical and religious games.  This especially applies to Afghanistan, Iraq, Kosovo, Libya and Syria in recent times -alongside other intrigues over countless decades of bloodshed (Vietnam, El Salvador, Indonesia, Guatemala, Nicaragua – and so on).

Therefore, the shooting down of a Syrian jet fighter by Turkey wasn’t a coincidence just like the recent violation of Syria by Israel. In both circumstances the attacks were aimed by Israel to protect terrorists and mercenaries because of recent advancements by the armed forces of Syria. Similarly, the attack by Turkey happened while another sectarian and terrorist launch is underway based on utilizing border areas. Armenian Christians and Alawites during the latest terrorist infiltration once more face the wrath of Takfiri fanatics because of the connivance of major Gulf and NATO powers. At the same time, Prime Minister Erdogan, who recently highlighted his disdain towards Shia Muslims, is now pandering to Turkish nationalism by outwardly trying to utilize the situation for political gains. Equally ironic, while Israel and Turkey outwardly have major issues, it is clear that American arm twisting doesn’t need to be pushed hard in order for both nations to work in tandem. Turkey is the main culprit but Israel is playing its part in order to appease Washington and Riyadh.

Lee Jay Walker says: “The simple reality is that all religious communities reside in government held areas in Syria. However, in Gulf and NATO areas being ruled by various sectarian, terrorist, and mercenary groups, then all minorities reside in fear and the same applies to Sunni Muslims that are loyal to the government of Syria. This brutal reality means that Christians in Syria are now joining their co-religionists in Iraq and Kosovo because they are being cleansed on the watch of NATO and Gulf powers. In the meantime, the armed forces of Syria and various national self-defense forces are all fighting on the side of the mosaic in order to preserve the richness of the Levant.”

Recent images in Takfiri Islamist areas show a man being crucified after being shot in the head – aka Taliban barbarity in Afghanistan. This is the barbaric year zero civilization that is being supported by Gulf and NATO powers in order to destabilize Syria. The same year zero Islamist sectarians were sponsored by Gulf and Western powers in the 1980s and early 1990s along with Pakistan against the people of Afghanistan. Just like 8,000 to 10,000 international jihadists fought on the side of NATO and Gulf powers in Bosnia and this was replicated in Libya. Therefore, the crisis in Syria is based on outside meddling whereby Gulf petrodollars and the whims of Washington, London, and Paris, entice Israel and Turkey to support “year zero Islamists” in order to destabilize the last bastion of independence throughout the Middle East.

Lee Jay Walker gave guidance to both main writers

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

Vérités ukrainiennes

ukraine_beautiful_sights_656061.jpg

Vérités ukrainiennes

LE POINT SUR L’UKRAINE

Des vérités qui peuvent déranger

Ex: http://www.terreetpeuple.com

Cet article vient en prolongement du dossier « Pourquoi l’Eurasie » du n° 59 de Terre et Peuple Magazine, en raison de l’évolution de l’actualité de ce pays. On s’y référera pour connaître tous les tenants et les aboutissants de la crise ukrainienne. En bref, l’Ukraine constitue un enjeu géopolitique primordial dans la guerre politico-économique sans merci que livre l’Occident américanisé et mondialisé à la Russie identitaire de Poutine. On connaît bien les preuves de ce containment : adhésion des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, installation d’un bouclier antimissile aux portes de la Russie (Pologne, Roumanie, Turquie), soutien aux révolutions de couleur de toutes sortes (Serbie, Ukraine, Géorgie…) destinées à affaiblir la Russie dans son environnement direct.

Mais les Occidentaux sont allés trop loin et ont offert à Poutine l’occasion de laver l’humiliation vécue avec le bombardement des villes serbes et l’expulsion des Serbes du Kosovo en 1999. Poutine est un grand joueur d’échecs et un champion de judo, la première qualité lui donne l’avantage d’agir avec deux coups d’avance, la seconde lui permet d’esquiver les coups et d’utiliser la force de l’adversaire pour la retourner contre lui. La fessée infligée, en 2008, à la petite Géorgie trop amoureuse de l’oncle Sam, qui a permis de russifier les deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, aurait dû servir de leçon aux Occidentaux. Que nenni ! Ils ont cru pouvoir arracher l’Ukraine à l’influence du Kremlin.

La première tentative de 2004, dite « révolution orange » permet de mettre au pouvoir des pantins pro-occidentaux, Viktor Iouchtchenko et Ioulia Timochenko. L’incurie et la corruption de leur gouvernement poussent le premier à l’exil et la seconde à la prison. En 2009, par effet de balancier, le prorusse Viktor Ianoukovitch (tout aussi corrompu) revient au pouvoir à l’issue d’élections irréprochables.

Le 21 novembre 2013, Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. En fait, il n’a pas le choix : cet accord impose à l’Ukraine de pousser progressivement les forces russes hors de Crimée (où, évidemment, l’OTAN ne tarderait pas à s’installer). Dès le lendemain, comme par hasard, la place Maïdan est occupée par des manifestants pro-occidentaux, très bien encadrés. Car, il est vrai que, depuis vingt ans, nombre d’ONG américaines sont à la manœuvre. C’est Victoria Nuland, l’envoyée spéciale judéo-américaine elle-même, qui a déclaré que les Etats-Unis avaient investi plus de 5 milliards de $ dans la révolution ukrainienne et qu’il était temps d’en retirer les fruits (propos auquel elle ajouta la délicieuse phrase : « I fuck European Union » !).

Le 21 février, Ianoukovitch signe un accord avec trois plénipotentiaires de l’Union européenne, le Polonais Sikorski, l’Allemand Steinmeier et le Français Fabius. Cet accord, destiné à ramener la paix civile, met en péril le plan judéo-américain qui exige l’éviction de Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement fantoche. Le lendemain, la place Maïdan s’enflamme, les bâtiments officiels sont attaqués et Ianoukovitch s’enfuit. Des observateurs neutres (il ne s’agit pas des médias français…) remarquent des tireurs sur les toits qui visent systématiquement les policiers ; certaines sources dénoncent la présence d’anciens agents du Mossad pour encadrer les émeutiers (une vieille tradition israélo-étatsunienne). Les forces de l’ordre paient un prix élevé : 17 morts et près de 500 blessés. Mais la démocratie et la liberté sont passées (sic). Tous les pays de l’UE, y compris ceux qui ont signé l’accord de la veille, s’empressent de reconnaître le gouvernement provisoire, au mépris des lois internationales, car il ne s’est agi que d’un coup d’Etat qui a chassé illégalement un président légitimement élu. Qu’à cela ne tienne !

Mais le scénario occidental, si huilé est-il, n’a pas envisagé l’inenvisageable. Comme le renard de la fable « Le corbeau et le renard », Poutine annexe, sans coup férir, la Crimée, acte irréversible s’il en est. Cela lui permet de ramener à la mère-patrie la population russe de la presqu’île, mais surtout de sécuriser la base de Sébastopol et ses annexes. L’ours russe reprend donc le contrôle de la mer Noire et s’ouvre en grand la porte vers la Méditerranée (et la base syrienne de Tartous).

Pour les Ukrainiens, le bonheur promis par l’Union européenne n’est pas pour demain. Comme prévu, Gazprom augmente le prix du gaz russe de plus d’un tiers. Mais les « amis » du peuple ukrainien ne se montrent guère plus généreux : le FMI impose à l’Ukraine un régime drastique avant de verser le premier dollar. Les Ukrainiens auraient dû écouter les Grecs, les Chypriotes et les Espagnols avant de se jeter dans les bras de l’UE. L’avenir de l’Ukraine est d’être un pont entre l’Europe et la Russie, pas d’être la dernière roue de la charrette bruxelloise ou un porte-avions américain au cœur de l’Eurasie.

Voici pour l’état des lieux, en évolution permanente. Mais il faut aussi s’attarder sur quelques zones d’ombre. Les nationalistes ukrainiens sont-ils sincères et manipulés, ou bien sont-ils complices des menées occidentales ? Certains d’entre nous sont fascinés par les mouvements Svoboda ou Praviy Sektor. Les voici déchirés entre leur poutinophilie et une certaine nostalgie. Je vais donc leur permettre de régler ce dilemme. Il ne suffit pas de se promener avec des tatouages et des colifichets pour avoir une conscience politique. La question est plutôt : « dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es ».

Le 7 février, soit deux semaines avant le coup d’Etat, Oleh Tyahnibok, leader de Svoboda, parade aux côtés de Victoria Nuland, d’Arseni Iatseniouk, son poulain (futur Premier ministre du gouvernement provisoire) et accessoirement membre de la Trilatérale, et enfin de Viktor Klitschko, le boxeur président du parti UDAR, qui est soutenu par l’International Republican Institute et le National Democratic Institute, tous deux bien connus pour être des courroies de transmission du Département d’Etat américain. On ajoutera que les trois interlocuteurs de Tyahnibok sont juifs, ce qui explique sans doute le soutien indéfectible que leur prodiguent nos produits maison, Fabius et Lévy. De quoi faire se retourner dans sa tombe Stefan Bandera, fondateur de Svoboda, qui ne passait pas pour être philosémite.

Ce n’est pas la première fois que des mouvements qualifiés de populistes, et même de fascistes et de néonazis, se commettent avec les sionistes. Je rappellerai l’étrange voyage en Israël, en 2011, de 35 leaders européens des dits partis : Geert Wilders pour le PW hollandais, Filip Dewinter pour le Vlaams Belang flamand ou Heinz Christian Strache pour le FPÖ autrichien, parmi d’autres (Suédois, Allemands…). J’y ajouterai le pèlerinage de Louis Aliot, vice-président du FN, à Yad Vashem, la même année.

Quant à Praviy Sektor, son cas est encore plus intéressant. Né « spontanément » à l’automne 2013 de l’union de quelques groupuscules qui jugeaient Svoboda trop mou, il est subventionné par la diaspora ukrainienne des Etats-Unis (sic). Bizarrement, en mars 2014, Praviy Sektor fonde une nouvelle structure, Russian Legion, formée de Russes et destinée à lutter contre Poutine, y compris par des actes terroristes en Russie, notamment la destruction de pipelines. Pire encore, Dmitry Yarosh, le chef de Praviy Sektor, a fait alliance avec l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov dans le but de « créer un front antirusse de l’Ukraine au Caucase ». Pour finir, j’ajouterai que Yarosh et des leaders du mouvement ont été reçus par l’ambassadeur d’Israël à Kiev, Reuven Din El, et se sont engagés à « lutter contre le racisme et l’antisémitisme ». Ce qui fait tache pour de soi-disant néonazis !

Quant à nous, notre positionnement est clair : les amis de nos ennemis (et les ennemis de nos amis) ne sont pas nos amis. Entre l’Occident (Etats-Unis, UE, Israël et quelques autres) qui veut imposer aux peuples une société mondialisée, déculturée et métissée, et un Poutine qui prône une révolution conservatrice et défend l’identité européenne et blanche, en rejetant l’immigration allogène et en réduisant l’islam conquérant, notre choix est fait.

Il y a vingt ans, j’avais tenté de convaincre mes amis croates et serbes de ne pas se tromper d’ennemis, à savoir les Bosniaques musulmans soutenus par « l’Occident ». Cela n’empêcha pas les néo-oustachis et les néo-tchetniks, les uns partisans de la Grande Croatie et les autres de la Grande Serbie, de s’entretuer au nom de toutes les haines accumulées. Il n’y eut que des vaincus : les Croates ne purent annexer la province d’Herceg Bosna et furent contraints de cohabiter avec les musulmans (qu’ils haïssent), et les Serbes durent abandonner la Krajina et la Slavonie, avant de perdre le Kosovo. Que ceci serve de leçon à tous les nationalistes dont le regard se limite aux rancœurs du passé, particulièrement à l’est de l’Europe.

Il serait ainsi dommage que les nationalistes ukrainiens soient aveuglés par leur russophobie, même si celle-ci est justifiée par le traitement infâme que leur ont infligé les Soviétiques pendant plus de 70 ans. Car l’Ukraine a le malheur de se situer au mauvais endroit tout en étant le « grenier à blé » de l’Europe de l’Est et un réservoir énorme de ressources naturelles. L’Ukraine a tout pour attiser les convoitises. Mais elle est aussi extrêmement fragile, car fracturée entre deux peuples inassimilables : l’Ouest catholique, dont l’histoire et la culture regardent vers la Pologne, la Lituanie et l’Autriche, et l’Est orthodoxe, qui n’a d’yeux que pour Moscou. Ce qui est donc en jeu, c’est un risque immense de guerre civile. Et pire encore. Qu’on se souvienne de ces mots de Jacques Benoist-Méchin, dans L’Ukraine, fantôme de l’Europe : « Et dans ce décor d’enfer, qui défie toute description, cinq armées différentes, venues de tous les coins de l’horizon, vont passer et repasser « comme une râpe » sur le corps sanglant de l’Ukraine : armée polonaise de Pilsudski, armée ukrainienne de Petlioura, armée blanche de Denikine et de Wrangel, armée noire des paysans anarchistes de Makhno, et enfin armées rouges de Staline et de Budienny ». L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.

AC

jeudi, 03 avril 2014

Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?

Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?

 
 
BRUXELLES (NOVOpress) - Les partisans de sanctions contre la Russie, notamment le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et une grande partie de « l’élite » bureaucratique européenne, se plaisent régulièrement à souligner la dépendance économique et financière de la Russie des importations européennes, et par conséquent sa vulnérabilité économique.
 
Lien de cause à effet auquel Günther Oettinger n’a peut-être pas réfléchi, l’UE ne dispose de réserves de gaz que pour quelques jours si la Russie impose un arrêt de livraison, comme l’indique une étude réalisée par Steffen Bukold (politologue allemand, spécialiste des questions énergétiques).
 
En outre, la Russie semble avoir déjà trouvé des alternatives au marché européen : il se pourrait qu’il y ait un contrat d’approvisionnement de 30 ans avec la Chine. L’analyste de Citigroup Ronald Smith pense qu’un tel accord russo-chinois sera mis en place cette année.
 
Sans transition rapide vers les sources d’énergies renouvelables, l’UE est toujours dépendante des livraisons de gaz russe. Si l’Union européenne poursuit sa politique hostile à l’égard de la Russie, une hausse des prix ou des pénuries d’approvisionnement pourraient frapper l’économie européenne massivement… Non sans raison, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a appelé les sanctions contre la Russie un “non-sens” (“dummes Zeug”).
 

http://fr.novopress.info/

VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk

VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk

Vanuit Turkije zal het nieuwe Islamitische Kalifaat worden opgericht


De verwezenlijking van Erdogans imperialistische visioen van een hersteld Turks-Ottomaanse Rijk komt met hulp van de VS en de NAVO steeds dichterbij.

Van alle 28 NAVO-landen is er slechts één land dat profiteert van het pro-islamistische Midden-Oostenbeleid van de Amerikaanse president Obama: Turkije. Premier Erdogan, wiens AK Partij vandaag de hoogstwaarschijnlijk zwaar gemanipuleerde lokale verkiezingen in Turkije zal winnen*, was in 2011 één van de grootste voorstanders van de NAVO bombardementen op Libië, dat volgens de recent afgezette premier Ali Zeidan binnenkort in een Al-Qaeda terreurbasis voor aanslagen in Europa zal zijn veranderd. 27 NAVO-landen, waaronder Nederland, zetten daarmee hun eigen nationale veiligheid op het spel, ten gunste Turkije.

* Al Jazeera berichtte dat het aantal stembiljetten bijna drie keer hoger is dan het aantal geregistreerde kiezers (3).

Libië dankzij NAVO een Al-Qaeda basis

Volgens de Engelse versie van Al-Akhbar zat de Libische tak van de Moslim Broederschap achter het afzetten van premier Zeidan. Het waren de Amerikaanse en Turkse regeringen die na het vermoorden van Gadaffi de Moslim Broederschap naar voren schoven om het machtsvacuüm op te vullen. Uit officiële documenten uit 2011 blijkt dat Al-Qaedalid Abdel Hakim Belhaj de leiding kreeg over ‘alle internationale ambassades’, inclusief de Amerikaanse.

Lawrence Freeman van het Executive Intelligence Review stelde onlangs dat Al-Qaeda inderdaad de macht heeft overgenomen in Libië, en dat in Syrië hetzelfde dreigt te gebeuren, wederom met steun van de NAVO. Freeman wees de voormalige Britse premier Tony Blair aan als de grote promotor van dit beleid in Europa. Waar of niet, Blair zorgde ervoor dat zijn land de grenzen wagenwijd opende voor grote aantallen moslimimmigranten.

Islamisering Europa door Turks lidmaatschap EU

Het snel toenemende aantal moslims in Europa is een bedreiging voor de stabiliteit en vrijheid van alle NAVO-landen, op één na: Turkije. Hoge AKP-politici en officials verklaarden enkele jaren geleden al dat de islamisering van heel Europa het belangrijkste doel van het nog altijd geplande Turkse lidmaatschap van de EU is. Sommigen spraken zelfs letterlijk van wraak voor de nederlagen bij Wenen in 1529 en 1683, toen beide Turkse pogingen Europa te veroveren, mislukten.

Moslim Broederschap welkom in Istanbul

Het afzetten van de Egyptische Moslim Broederschap president Mohamed Morsi was een lelijke streep door de rekening van Erdogan en Obama. Erdogan huilde zelfs op de nationale televisie, en de regering Obama eiste dat de Broederschapleiders onmiddellijk zouden worden vrijgelaten. De VS en Turkije, samen goed voor meer dan 50% van de NAVO-strijdkrachten, streven in het Midden Oosten dan ook dezelfde belangen na, die echter diametraal staan tegenover die van de andere NAVO-bondgenoten in Europa.

Turkije laat het er echter niet bij zitten. Gevluchte leiders van de Broederschap vonden een welkom (tijdelijk) thuis in Istanbul. Wat Erdogan van plan is heeft zelfs belangrijke profetische implicaties:

‘En hij (de Antichrist uit Turkije) zal zijn hand uitstrekken tegen de landen, en het land Egypte zal niet ontkomen, maar hij zal de schatten bemachtigen van goud en zilver en alle kostbaarheden van Egypte; en Libiërs en Ethiopiërs zullen in zijn gevolg zijn.’ (Dan.11:42-43)

In 2011 zei Erdogan in een interview met TIME Magazine dat ‘er geen sprake van kan zijn de (Turkse) erfenis van het Ottomaanse Rijk te ontkennen’. Tegelijkertijd ontkent Erdogan ten stelligste de Turks-Ottomaanse genocide op de Armenen.

NAVO behartigt Turkse belangen

Anno 2014 is Turkije feitelijk een vijand van de NAVO geworden. Ondanks het openlijke streven van de Turkse leiders het Ottomaanse Rijk te herstellen, weigert het Westen dit in te zien, en blijft het de Turken ten koste van zijn eigen belangen steunen.

Zo kozen de NAVO, Europa en de VS in het conflict in Syrië de kant van Turkije, dat de islamistische rebellen –inclusief leden en groepen van de Moslim Broederschap en Al-Nusra/Al-Qaeda- steunt met onder andere wapens, voorraden, luchtdekking en medische hulp. Dat is tevens de reden waarom het Westen de talloze gruweldaden van de rebellen, waarvan met name christenen het slachtoffer zijn, doodzwijgt.

False-flag om invasie van Syrië te rechtvaardigen

Turkse generaals die fel tegen Erdogans imperialistische veroveringsplannen gekant zijn, lekten enkele dagen geleden een gesprek met minister van Buitenlandse Zaken Ahmet Davutoglu, waarin openlijk een mogelijke false-flag aanval op Turkije werd geopperd, die als voorwendsel moet dienen voor een Turkse invasie van Syrië. Het ligt in de lijn der verwachtingen dat zowel Obama, de EU als de NAVO zich dan vierkant achter Turkije zullen opstellen.

‘Turken zullen ongelovigen op de knieën dwingen’

Het is Turkije dat de overige 27 NAVO-landen, inclusief Nederland, om zijn vinger heeft gewonden en met impliciete chantage en dreigementen in bedwang houdt. Het uiteindelijke doel werd jaren geleden openlijk gefilmd voor wie het maar wilde weten – en dat zijn er in het Westen helaas nog altijd zeer weinigen. Kijk naar deze video, waarin Erdogan op de eerste rij zit bij een toespraak van de hoog in aanzien staande soefistische leider Nazeem Kibrisi, die beloofde dat de Turken het Ottomaanse Rijk zullen herstellen, en alle ongelovigen –de niet-moslims in Europa en Amerika- op hun knieën zullen dwingen. (1)(2)

‘Gul’ betekent ‘beest’

Mocht Erdogan vanwege alle schandalen toch vervangen worden, dan is er nog altijd president Abullah Gul, die onder het valse voorwendsel van vrede en samenwerking met het Westen exact dezelfde doelen nastreeft. Merk op dat Gul in het Arabisch ‘beest’ of ‘monster’ betekent, wat christenen onmiddellijk zal doen denken aan ‘het beest uit de afgrond’ uit Openbaring. Sommigen zullen zeggen dat Gul een Turk is, maar zijn overgrootvader was een uit Siirt afkomstige Arabier. Ook Erdogans vrouw Emine is afkomstig uit een Arabische familie uit Siirt.

Islamitisch Kalifaat

Vanuit Turkije zal er een nieuw Islamitisch Kalifaat worden opgericht. De leider (‘Gog’ in de Bijbel) van Turkije zal zich afschilderen als de reïncarnatie van Mohammed, Saladin en de Ottomaanse heerser Suleiman Al-Qanuni. Het Westen zal zich laten misleiden door de zogenaamd ‘gematigde’ Turkse versie van de islam – totdat het er te laat achter komt dat het moslimfundamentalisme en de ‘gemoderniseerde’ islam twee kanten van dezelfde munt zijn.

Bijbel: ‘Troon van satan’ in Turkije

‘De Antichrist’ komt volgens de Bijbel dan ook uit Turkije, dat in Openbaring 2:2 de ‘troon van Satan’ wordt genoemd (Pergamum ligt in Turkije). Onlangs wezen we opnieuw op het grote aantal historische bewijzen dat met ‘Gog uit Magog’, dat in de eindtijd frontaal de aanval op Israël zal openen en de laatste Wereldoorlog zal ontketenen, Turkije wordt bedoeld, en niet Rusland, zoals veel christenen nog steeds denken.

Xander

(1) Shoebat
(2) YouTube
(3) Al Jazeera
(4) Shoebat

Zie ook o.a.:

07-03: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (2)
28-02: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (deel 1)

Réforme pénale : le bal des voyous

les_voyous_port-folio.jpg

Réforme pénale: le bal des voyous

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Comme dans Tintin en Amérique, où le Syndicat des gangsters de Chicago régnait en maître sur une police impuissante et une justice complice, la ”réforme pénale” concoctée par Mme Taubira et ses amis du Syndicat de la Magistrature et qui sera votée à la mi-avril, va ouvrir un boulevard à la criminalité. En dépit des avertissements de socialistes de bon sens (comme André Vallini, sénateur de l’Isère) ou des syndicats de police, la réforme prévoit la suppression des peines planchers et l’instauration d’une « contrainte pénale », gadget juridique qui permet d’exonérer de prison tout délinquant redevable d’une peine inférieure ou égale à cinq ans. Autrement dit, 90% des crimes et délits commis en France ne seront plus automatiquement susceptibles d’emprisonnement. On imagine les conséquences, surtout lorsqu’on sait qu’une grande partie des peines prononcées ne  sont plus aujourd’hui suivies d’effets,  faute de moyens et de volonté.    

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, opposé à cette législation délirante, a perdu son combat contre Mme Taubira, l’avocate des délinquants. Grande gueule mais petits bras, il ne fait pas le poids. Au moment où la délinquance explose dans notre pays, cette loi, unique au monde,  frappe de stupeur les criminologues de tous les pays. Les dispositions de ce texte qui prétendent compenser ce laxisme par les ”révocations de sursis”, les ”mises à l’épreuve” et les ”libérations sous contraintes”  (jargon de cabinet ministériel) ne sont que des pets de nonne. Sans compter un renforcement des pouvoirs du juge de l’application des peines, dont le tropisme est de libérer les délinquants, l’affaiblissement des contrôles de police, l’alourdissement juridique des procédures d’enquête, etc.  

Pour les délinquants et apprentis délinquants, le message est reçu cinq sur cinq : ”la France, qui ne construit plus de prisons, dont les juges sont ”humanistes”, qui s’ouvre à toutes les immigrations sans contrôle, dont la police est juridiquement paralysée, dont tous les budgets sont plombés, qui n’incarcère plus au dessous de 5 ans de Code pénal, cette France est, pour nous, un territoire de chasse. ” Lorsque cette loi de réforme pénale entrera dans les faits, la criminalité va connaître un bond arithmétique, surtout la criminalité violente de proximité , mais aussi  la criminalité d’escroquerie, notamment dans le domaine numérique. Pari facile à 10$ contre 1. Je suis sûr d’avoir raison, comme toujours. 

Impunité : tel est le mot d’ordre intégré par tous les délinquants, des clandestins aux braqueurs, des cambrioleurs aux agresseurs sexuels, des racketteurs aux escrocs, des incendiaires aux voleurs violents. Tout sera toléré et impuni, à condition de ne pas dépasser le seuil des cinq ans de prison ferme. Droits de l’homme ! L’impunité est donc en train de s’installer (sauf si vous égorgez votre belle mère devant témoins) et le droit des victimes de fondre. Quand vous serez cambriolés, même avec violences contre vous si vous êtes présents,  vos agresseurs seront peut-être serrés par la police ou la gendarmerie, mais ils seront libérés par la justice si le délit ne dépasse pas cinq ans d’incarcération, ce qui, compte tenu des remises de peines, n’est pas dissuasif. 

La conséquence sera automatiquement celle qui s’est produite au IVe siècle de notre ère lorsque l’État romain s’est progressivement effacé : la société civile reprend l’ordre et la sécurité à son compte. L’État français, bandeur mou, ne protège plus ses citoyens qui pourtant, suivant le pacte social, s’acquittent d’impôts de plus en plus lourds, dont une partie sert à financer ceux qui ne le protègent plus et le grugent, comme ceux qui le parasitent et le volent. Je n’en dis pas plus.

Ce bal – ce bail truqué – tournera mal. La sécurité civile n’étant plus assurée par une police paralysée, et la justice n’ayant plus la sévérité qui effraie les délinquants, il est inévitable que des milices populaires voient le jour, hors contrôle. Je prédis que cela se passera dans les dix ans à venir. Je ne m’en réjouis pas. Mais une mauvaise solution comble toujours, dans l’histoire, le vide d’une absence de solution.  La sûreté  publique et la justice républicaine ne protégeant plus les citoyens, ces derniers vont tendre à les reconstituer, par un réflexe naturel d’autodéfense . La République (icône des élites protégées) affrontera la Démocratie (le peuple réel).  Pour le meilleur ou pour le pire et sans avoir besoin d’élections.

Brèves considérations diverses et variées autour de la question des conflictualités spectaculaires

1314354523-femen-protest-during-independence-day-in-the-ukraine_803712.jpg

Brèves considérations diverses et variées autour de la question des conflictualités spectaculaires de l’imposture capitaliste présentement en œuvre en Ukraine et de ce qu’il convient d’en déduire historiquement…

par Gustave LEFRANÇAIS

« La diminution de l’intérêt de l’argent n’est donc un symptôme de l’abolition du Capital que dans la mesure où elle est un symptôme de sa domination en voie d’achèvement, donc de l’aliénation qui en devenant totale se hâte vers le mouvement de son auto-suppression. C’est en somme l’unique manière dont l’ordre existant confirme la réalité de son auto-négation. »

 

Marx, Manuscrits de 1844

 

« Il n’y a aucun pays en Europe qui ne possède quelque part les restes d’un ou plusieurs peuples, survivances d’une ancienne population refoulée, et soumise par la nation devenue plus tard l’élément moteur de l’évolution historique. Ces survivances d’une nation impitoyablement piétinée par la marche de l’histoire, comme le dit Hegel, ces résidus de peuples deviennent chaque fois les soutiens fanatiques de la contre-révolution, et ils le restent jusqu’à leur élimination et leur dénationalisation définitive; leur existence même n’est-elle pas déjà une protestation contre une grande révolution historique ?

 

L’année 1848 amena d’abord en Autriche la plus terrible confusion; les populations qui jusque là, grâce à Metternich, s’asservissaient réciproquement, connurent un moment d’émancipation. Allemands, Magyars, Tchèques, Polonais, Moraves, Slovaques, Croates, Ruthènes, Roumains, Illyriens, Serbes entrèrent alors en conflit tandis qu’à l’intérieur de chacune de ces nations les différentes classes se combattaient également. Mais l’ordre se fit bientôt dans cette confusion. Les combattants se partagèrent en deux grands camps armés : du côté de la révolution, les Allemands, les Polonais et les Magyars; du côté de la contre-révolution les autres peuples, tous les Slaves, à l’exception des Polonais, des Roumains et des Saxons de Transylvanie.

 

D’où vient ce partage suivant les nations et sur quels faits repose-t-il ?

 

Ce partage correspond à toute l’histoire profonde et antérieure des populations en question ».

 

Marx, Engels, « La lutte des Magyars », La Nouvelle Gazette Rhénane,

n° 194, 13 janvier 1849.

 

Pour Marx, à la suite de Hegel, les Écossais, les Basques, les Bretons, les Tchèques, les Slovaques, les Croates… et les Ukrainiens notamment comme bien d’autres peuples, s’ils possèdent des spécificités linguistiques et culturelles évidentes n’en sont pas moins des peuples non-historiques en ce sens que, contrairement aux Russes, aux Français et aux Allemands, leur surgissement et leur maintenance dans le mouvement réel, furent toujours formels et limités en ce que les courts instants de vraie souveraineté possible qu’ils eurent à connaître ne purent jamais, dans la longue durée des fracas de la confrontation historique universelle, faire émerger une matrice géo-politique de véritable force in-dépendante en auto-mouvement durable de portée inter-nationale. Les peuples dont la substance générique n’a pu ainsi s’objectiver dans une expression historique de déployer tangible n’ont donc qu’une existence historique formelle puisque leur substance a le défaut de ne pouvoir s’incarner comme effective persistance de dépliement tenace, d’abord, dans la dialectique de développement du devenir de l’aliénation économico-politique du monde puis, ensuite, dans celle du monde de la désaliénation de l’anti-économie et de l’anti-politique.

 

C’est là toute la différence de tumultes, de bouillonnements et d’incandescences entre la Commune hongroise en 1956 et le Printemps de Prague en 1968. Les textes du Conseil central ouvrier de Budapest, malgré leurs contradictions, tiraillements ou obscurité visent expressément à dépasser radicalement la double tromperie du capitalisme moderne de l’Ouest et de son double obsolète de l’Est alors que les réformistes du capitalisme d’État à visage humain qui réclamaient alors prioritairement plus de liberté marchande occidentaliste pour la Tchécoslovaquie, furent dans l’impossibilité complète de penser à l’au-delà de l’argent et de l’État.

 

Et si en 1793, paysans mayennais et vendéens furent à la pointe de la défense des communautés paysannes de l’Ouest contre la dynamique d’accaparement et de spoliation entreprise par la révolution bourgeoise terroriste, leur action oppositionnelle aux progrès de la marchandise fut intrinsèquement un contrecoup provisoire à l’initiative d’attaque de la marche en avant du procès historique d’éviction de tout ce qui préexista à l’existant du commerce absolutiste de la démocratie de l’argent. Comme seul Babeuf théoricien communiste du populicide vendéen sut le comprendre et l’exposer, la tyrannie robespierriste des exterminations nécessaires décima la paysannerie de l’Ouest car celle-ci s’ancrait de manière bien trop indomptable dans l’hier et elle immola conjointement la sans-culotterie enragée des faubourgs puisque celle-là s’arrimait de façon bien trop intraitable dans le futur.

 

Le Comité de Salut public avait sa propre temporalité arbitraire et discrétionnaire à souhait; celle de l’éternel présent des présentations obligatoires devant le Tribunal révolutionnaire de la reptation civique lequel décréta logiquement que tous ceux qui se situaient hors du dogme de sa répétition étaient des surnuméraires qu’il convenait de néantiser. Par conséquent, la Grande Terreur a eu pour seul objet de déblayer l’espace-temps des droits de l’homme affairé aux affaires selon le mot même de Barère, en s’empressant de guillotiner à la fois les adeptes de son antériorité et les approbateurs de sa contre-postérité.

 

En 1871, lors de la Commune de Paris, les Gardes mobiles bretons entravés par le poids d’un jadis démuni d’ouverture vers l’ultériorité, n’eurent pas de grande difficulté à ouvrir le feu sur les ouvriers insurgés car leur mode de perception appesanti d’historicité restreinte, ne pouvait accéder à cette dynamique subversive qui avait précisément permis l’ouverture de regard babouviste faisant pertinemment le lien entre les Communaux de l’ancien temps et la Commune des temps à venir.

 

Dans cette perspective du communisme comme tradition primordiale de l’humanité et contre la tradition falsifiée des monarchies de la rente foncière qui ouvrèrent la voie aux lignées de la rente commerciale puis industrielle, Marx ne cessa de se réclamer, contre tous les constructivismes du capitalisme étatique à venir, d’une permanence de radicalité humaine invariante qui traverse l’histoire depuis que les sociétés de l’avoir ont dé-fait les communautés premières de l’être et que l’aspiration des hommes à retrouver une vie humaine ne cesse de lutter pour ré-instaurer la Commune ontologique de l’anti-monnayable. Comme il le dit dans une de ses premières correspondances avec Ruge en 1843 : « On verra alors que, depuis longtemps, le monde possède le rêve d’une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. On s’apercevra qu’il ne s’agit pas de tirer un grand trait suspensif entre le passé et l’avenir, mais d’accomplir les idées du passé. On verra enfin que l’humanité ne commence pas une œuvre nouvelle, mais qu’elle réalise son œuvre ancienne avec conscience. »

 

L’Allemagne, en revanche, eut par sa place spécifique dans le déroulement historique général du temps de l’aliénation à connaître la longue guerre extrémiste des Paysans (en allemand : la Deutscher Bauernkrieg) sur lequel Engels écrivit une étude essentielle qui permet d’appréhender pour quelles raisons objectives cet emplacement capital de l’Europe qui connaissait des bouleversements économiques et sociaux majeurs du point de vue des forces productives historiques de son devenir politique d’ensemble, se formalisa en ce temps comme domicile de toutes les interrogations prééminentes de l’humain en quête de l’humain. Ainsi, en ce XVIe siècle fort singulier, où le Saint-Empire romain germanique éclatait en une multitudes de fragmentations contradictoires, cette insurrection paysanne imposante dessina là un conflit de classe de très haute intensité qui concerna de nombreuses régions entre 1524 et 1535 (de l’Allemagne du Sud en passant par la Suisse, la Lorraine et l’Alsace jusqu’en Westphalie et en Thuringe…). On nomma aussi cette guerre, le Soulèvement de l’homme ordinaire (Erhebung des gemeinen Mannes), ou encore la révolte des Rustauds. Des centaines de milliers d’hommes prirent les armes pour renverser l’ordre existant des servitudes religieuses et politiques… La répression qui s’ensuivit après la mobilisation catholique, protestante, bourgeoise et nobiliaire de toutes les forces de l’oppression fut féroce attendu que selon les estimations, l’on considère que plus de 100 000 paysans trouvèrent la mort. Nombre d’entre eux échappant toutefois à l’exécution, devinrent des proscrits qui survécurent en marge pendant des décennies en tant que bandes de frondeurs et de brigands dans les forêts profondes.

 

Hors du commun, cette Guerre des Paysans qui reprend le flambeau de tous les soulèvements intervenus au siècle précédent en Carinthie, en Forêt-Noire, au Palatinat ou en Franconie, reflète le souci d’un retour émeutier à un christianisme radical attentif aux vraies joies spirituelles et charnelles de l’humus. Cette Commune de la vraie vie de terre, annonce l’imminence irrémédiable de la fin du monde de la transaction et elle se veut millénarisme de la mutinerie généralisée, en recherche d’une immanence communautaire qui reflète la vraie transcendance d’un divin non séparé de l’homme et de la nature. Elle se pose comme l’expression insurrectionnelle absolue des aspirations cosmiques d’authenticité humaine de populations définitivement lassées de la bassesse, de la corruption et de la pestilence de toutes les pathologies hiérarchistes religieuses, politiques et sociales.

 

Et ce n’est point un hasard si là comme dans une préfiguration archéo-futuriste de toutes les Communes radicales à venir, de Paris à Barcelone en passant par Turin et Kiel, le lien dialectique était tissé entre l’hier dispersé par les progrès modernes de la Renaissance marchande et le futur qui allait s’ensuivre étant donné que pour cette guerre paysanne intransigeante contre l’argent et contre l’État, la nécessaire et immédiate réapparition du Christ sur la terre voulait prioritairement signifier que le seul temps désormais admissible était celui de la fin de toutes les servitudes et tyrannies d’ici-bas. À partir de là et de propagation critique en critique propagée, il était donc normal – en ce que la conscience en mouvement c’est le rapport avec ce qui entoure le mouvement de la conscience – que l’histoire allemande des longues trajectoires fut si riche en essentialité de radicalité. C’est pourquoi, du baroque au classique, et en passant de Bach à Beethoven, le mouvement réel de l’humanité consciente s’y ait reconnu en trouvant spécialement en Hegel cet horizon insurpassable qui permit à Marx (en adoptant/re-tournant la dialectique de la négation de la négation !) de pouvoir affirmer que le communisme n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer… mais le mouvement réel de l’humain qui abolit l’état actuel de la chosification… et dont les conditions révolutionnaires résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement dans la dynamique cataclysmique de la crise finale du Capital.

 

Ainsi en ces temps financiers de crise foncière généralisée et de pré-industrie en mouvement, le cœur de l’Allemagne se présenta là comme le cœur préparatoire du cœur de l’histoire subversive mondiale en même temps que l’Angleterre et la France allaient, elles, se montrer dans les temps industriels du mouvement foncier de la crise financière généralisée qui allait suivre en tant que cœur abouti de la subversion du monde de l’histoire. Depuis l’émergence néolithique des sociétés de l’avoir qui abrogèrent les communautés de l’être, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes dont l’énergie vitale primordiale est caractérisée par l’espace-temps des contradictions historiques qui font le devenir des dialectiques d’élaboration du continent européen lequel a pour foyer révolutionnaire principiel les embrasements théorico-pratiques continus qui traversent les flux de pensée et d’action qui relient la philosophie allemande auto-abolie, l’économie politique classique anglaise auto-invalidée par la critique irrévocable de l’échangisme et du travail et l’auto-renversement définitif des mythologies révolutionnaires françaises par la critique irrémédiable du mensonge politique, tout ceci en tant qu’expression synthétique et maximaliste des luttes de classes les plus radicalement existantes.

 

Bien évidemment, il n’existe là aucun mépris, morgue ou déconsidération a priori pour certains peuples au bénéfice d’autres… Nous ne sommes point ici positionnés sur le territoire narcissique et névrotique des préjugés subjectivistes du nostalgisme de patelin mais exclusivement sur la terre réelle des mouvements objectifs qui font le faire tangible et palpable des différenciations historiques pratiques qui signalent froidement et scrupuleusement que chaque espace-temps d’un peuplement humain donné correspond naturellement à un seuil déterminé du développement mondial des forces productives paléolithiques des premières communautés humaines, puis des sociétés néolithiques qui firent naître la civilisation de l’avoir laquelle – par crises répétées des rapports de production matériels et symboliques de son itinéraire – finit par faire éclore la révolution marchande médiévale puis la révolution capitaliste de 1789 qui de contractions en soubresauts, finit par accoucher de l’horreur totalitaire de la démocratie du spectacle contemporain de la liberté despotique de l’argent.

 

Les conceptions théoriques des groupes subversifs maximalistes qui ne cessèrent de dénoncer le capitalisme d’État bolchévique comme l’avant-garde la plus avancée de mystification capitalistique du mouvement cosmopolite du spectacle de la tyrannie démocratique du profit ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel penseur du monde.

 

Elles ne sont que l’expression générale des conditions réelles, d’une lutte de classes existante, d’un mouvement historique mondial qui s’opère sous nos yeux dans chaque territoire particulier en des formalisations différenciées, en fonction des rapports physiques et allégoriques d’appropriation aliénatoire qui y ont existé jusqu’ici et qui définissent ainsi jusqu’à aujourd’hui une forme de distance très caractéristique entre le niveau d’oppression marchande tolérable et la perspective de retrouver une forme communarde de vie authentique.

 

Pour Marx à la suite de Hegel, il existe différents continents historiques qui par leur diversité et leur originalité classent et hiérarchisent nécessairement le temps du devenir humain :

 

— Les espaces du despotisme oriental qui en Afrique et en Orient, selon des formes particulières, ont vu la communauté originelle être peu à peu absorbée dans une domination étatique ou para-étatique épaisse et lourde qui a tout assimilé jusqu’à ne plus faire de l’homme qu’un appendice stationnaire du temps immobile de l’omnipotence coercitive.

 

— Les espaces de la mobilité européenne qui ont vu émerger un continent insurrectionnaire, fruit explosif comme le montra Engels, de la rencontre entre la décadence civilisationnelle romaine et l’archaïque propriété communiste germanique revitalisée par les invasions barbares qui y propagèrent partout le réveil ancestral des communaux de la terre qui seraient ensuite par l’enflammement du déracinement capitaliste transmutés théorico-pratiquement en insoumission communiste de la vie urbaine dénoncée…

 

Toutefois l’aire européenne si elle est la seule à pouvoir être définie comme véridiquement historique puisque c’est elle seule, en effet, qui sera le point d’ancrage primordial du devenir géo-politique actif de la longue durée traumatique qui fit, de la préhistoire jusqu’à maintenant, l’architecture centrale de la civilisation de la domination mondialiste de la marchandise, n’est pas homogène en ce qu’elle se divise en deux territorialités tout à la fois immobilières, mobilières et immatérielles; celle des populations dont l’implantation a produit une force productive historique à intentionnalité décisoire et celles qui se sont subordonnées durablement à l’emprise des premières pour finir qu’à n’être plus que leur duplication périphérique.

 

Pour ce qui concerne la sphère américaine et plus spécialement le domaine yankee, Marx souligne tant à partir de la Question Juive que du Capital, que c’est un continent statique et servile de nationalité chimérique dont le substrat est de voir justement disparaître toutes les ancestrales potentialités radicales de subversion européenne des premiers migrants pour les dissoudre dans la pure démocratie autocratique du monothéisme de l’argent, enfin devenu Dieu mondial.

 

C’est pour toutes ces raisons bien palpables et fondées que Marx et Engels pouvaient écrire en 1849 et suite au grand Printemps révolutionnaire européen de l’année précédente que, au regard du combat conscient pour une véritable communauté humaine, la « théorie de la fraternisation générale des peuples, sans égard à leur situation historique et au degré de leur évolution sociale, ne veut rien dire d’autre que fraterniser dans le vague ».

 

Ainsi, si demain lorsque la crise historique de la marchandise rendra impossible le mouvement de reproduction de la production capitaliste, l’ensemble des longitudes et latitudes de la planète finance se retrouvera en mouvement de lutte de classes offensif contre l’argent et l’État, la charnière indiscutable de toutes les séditions déterminantes passera au commencement de tous les commencements par Paris, Rome, Madrid et Berlin avant que d’atteindre Bratislava, New York ou Zagreb et c’est seulement ensuite que Taïwan, Buenos Aires ou Dakar pourront se mettre en branle d’insubordination… Ceci, non pas parce qu’il existerait de manière pré-jugée, une mythologique et impénétrable inégalité des populations humaines mais parce que le développement mondial des forces productives de l’aliénation historique s’est effectuée de manière hétérogène, disparate et composite et que par contrecoup dialectique, le sortir révolutionnaire de l’économie et de la politique sera lui-même bigarré, dissemblable et hétéroclite car le mouvement d’éradication de la domestication empruntera évidemment les mêmes chemins que ceux qu’a pris la généalogie de son contraire même si bien entendu, il le fera sous la forme qualitative du renversement humain de l’inversion inhumaine.

 

C’est en cela que la révolution sociale en tant que mouvement du négatif est bien la négation de la négation, c’est à dire ce parcours de réalité incendiaire qui détruit sur son passage toutes les logiques de pouvoir et de soumission qui relient le centre du fétichisme de la marchandise à la périphérie de tous les marchés du fétichisme et vice versa… Dans ces conditions, quelque soit la grève sauvage qui peut paraître à Ljubljana, à São Paulo, à Tokyo ou au Caire, elle ne peut parvenir à une dissémination séditieuse de large audience extrémiste que si elle rencontre les prolongements de la propagation inflammable généralisée qui résulte de la déflagration structurelle totale ressortissant de l’explosion sociale devenue irréductiblement réfractaire dans les grandes mégapoles européennes de la chosification là où l’affrontement entre la technologie de pointe de la réification et la mémoire souterraine des vieilles luttes communardes sera à son niveau le plus incisivement haut au moment ultime d’éclatement de la crise catastrophique du Capital.

 

Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand; et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

 

On ne discute là que de d’inepties et de niaiseries. Qui a raison ? Le gouvernement du spectacle mondialiste de l’O.T.A.N. et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

 

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géo-politique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

 

L’Ukraine fut le foyer historique du premier État slave oriental, fondé à l’origine par des Scandinaves : la Rous’ de Kiev nommée aussi dans les écrits occidentaux Ruthénie laquelle durant les Xe et XIe siècles fut passagèrement l’État le plus vaste et aussi, après l’Empire byzantin, l’un des plus puissants d’Europe. Toutefois, au XIIe siècle, de graves conflits fréquents éclatèrent entre différentes seigneuries locales jusqu’au point de mener l’État kiévien à l’affaissement puis au dépérissement par le biais d’un émiettement désordonné en de multiples principautés rivales. Kiev fut alors ravagé et ruiné par la principauté de Vladimir. La principauté de Vladimir – Souzdal (en russe : Vladimiro-Souzdalskoïe kniajestvo), était une principauté située sur le territoire actuel de la Russie qui succéda alors à la vieille Russie kiévienne après son éclatement. Ce fut la plus puissante des principautés russes nées de cette chute, de la fin du XIIe siècle jusqu’à la fin du XIVe siècle. C’est elle qui est classiquement considérée comme le berceau de la langue russe et de la Russie. Elle donna progressivement naissance au grand-duché de Moscou noyau du futur Empire russe.

 

Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lithuaniens en même temps qu’ils combattaient l’envahisseur mongol, firent passer finalement toute l’Ukraine septentrionale sous leur autorité. C’est durant cette domination lithuano-polonaise, à partir du XVe siècle, qu’apparurent les premières Cosaqueries : communautés combattantes de paysans orthodoxes qui refusaient la servitude et l’assimilation au commerce de l’urbanité polonaise catholique. Affaiblie par des querelles internes incessantes et les invasions mongoles, l’espace ukrainien fut ainsi progressivement intégré aux aires politiques de la Pologne-Lithuanie.

 

À la suite de la révolution paysanne anti-féodale des années 1650, la partie orientale de l’Ukraine s’émancipa du pouvoir lituanien et se constitua en communauté autonome cosaque : le Hetmanat cosaque, auto-administré par des représentants désignés et animé par un Hetman élu, fut établi et subsista pendant plus d’un siècle malgré le poids de la puissances moscovite de plus en plus attirée par les terres riches et fertiles du Sud.

 

La Russie de Catherine la Grande supprima le Hetmanat au milieu du XVIIIe siècle et le partage de la Pologne permit alors à la Russie de récupérer pratiquement toute l’Ukraine à l’exception de la Galicie, passée sous contrôle de l’Empire autrichien.

 

Quant à la courte période de l’Ukraine indépendante moderne entre 1917 et 1920, elle fut brève et factice puisque la Rada ne parvint jamais à contrôler efficacement et durablement un territoire purement hypothétique, envahi d’abord par les Allemands puis, à leur retrait, devenu champ de bataille entre les Parti bolchevique, les Russes blancs, le mouvement makhnoviste et les forces de l’Entente.

 

De la sorte, l’Ukraine a fait partie pendant près de trois siècles et demi de l’Empire russe puis de l’Union soviétique et l’indépendance nouvellement acquise en 1991 découla d’abord du fait que l’U.R.S.S. avait cessé d’exister à la suite du procès d’auto-dislocation des années Gorbatchev.

 

Ainsi, si l’Ukraine n’a jamais eu la possibilité de bâtir un État persistant, ce n’est pas parce que son itinéraire historique est celui d’une nation, frappée de malédiction particulièrement déconcertante, perpétuellement écartelée au cours des siècles entre ses voisins russe et polonais. C’est dialectiquement et a rebours parce que malgré toute la force affective de son sentiment identitaire éventuel et la richesse virtuelle de sa littérature, elle n’a jamais eu la puissance manifeste d’une intentionalité résolue, décidée à entreprendre énergiquement la dislocation positive des tiraillements propres à cet écartèlement. Et si a contrario, la Prusse, à l’origine obscur petit territoire d’Europe orientale germanisé sous le contrôle des Chevaliers Teutoniques et cerné de toutes parts par la Pologne, la Russie et l’Autriche sut, lui, accéder graduellement au statut de puissance historique de premier plan, c’est bien sûr en raison du fait que dans le cadre du développement général des forces productives de l’économie politique de l’avoir, elle a eu la capacité gouvernementaliste de construire un cadre national adéquat au processus vers la modernité du système des objets marchands.

 

L’Ukraine est un espace économico-militaire d’importance pour les équilibres géo-politiques de la Russie. Placée juste dans l’axe qui relie l’Asie à l’Europe de l’Est, elle se présente ainsi comme l’inappréciable accès vers les mers chaudes qui donne dès lors toute sa dimension à la flotte de la Mer Noire, basée en Crimée. Et c’est aussi par l’Ukraine que passent les gazoducs qui alimentent l’Europe en gaz russe. Le coup d’État américain en Ukraine qui a vu le millionnaire américanolâtre Arseni Iatseniouk devenir tête du gouvernement ukrainien d’union nationale porte bien entendu les empreintes très visibles des services de renseignement otanistes lesquels apparaissent très clairement dans les événements qui ont conduit à l’élimination de Ianoukovitch lequel était totalement coupé d’une population profondément éreintée et exaspérée par le pourrissement et la décomposition d’une société de moins en moins lisible.

 

Quelques semaines à peine avant les événements théâtraux des grandes manigances de la place de l’Indépendance de Kiev, Iatseniouk participait d’ailleurs, en Pologne, à une réunion de la Commission Trilatérale au sujet de l’Ukraine laquelle était présidée par Jean-Claude Trichet (ancien président de la B.C.E. et membre du Groupe Bilderberg) dont le thème concernait justement les relations de l’Ukraine et de l’Union européenne.

 

De cette manière, les actuels événements en Ukraine se présentent assurément comme une réplique spectaculaire et affermie de la révolution orango-atlantiste de 2004 entretenue par les subsides des diverses officines où évoluent les compères du milliardaire Soros, ce talentueux et très fortuné courtier de l’armée de réserve immigrée et apôtre obséquieux du remplacement démographique de la veille souche historique communarde qui déclarait crânement dans une tribune publiée le 26 novembre 2013 dans le quotidien britannique The Guardian : « l’Europe a besoin d’une classe ouvrière rom ».

 

Cette manœuvre occidentaliste contre la Russie, au moment même où se peaufine le Grand Marché Transatlantique de l’ordre américain, a certes pour but d’imposer à Moscou les règles du nouveau partenariat international, voulu par les États-Unis mais plus fondamentalement elle ambitionne avant tout d’inféoder de plus belle une communauté européenne férocement atlantisée en lui interdisant toute virtualité d’autonomie commerciale et stratégique allant vers l’Est. Le but dépasse là largement l’Ukraine et vise à éliminer toutes les zones d’influence potentielles où l’Europe et la Russie pourraient se retrouver complémentairement dans un domaine euro-asiatique affranchi de la dominance de Wall Street et du Pentagone. Les services spéciaux étatsuniens savent que si la Russie parvient à remporter même en partie le bras de fer qui est aujourd’hui vicieusement conduit en Ukraine, elle réussira alors indéniablement à renforcer son empreinte dans l’ensemble de l’Europe de l’Est.

 

Les régimes étatisés concentrés qui, sous le nom de « socialismes » ont vu le jour en U.R.S.S. et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement brutales et condensées d’une tendance universelle au capitalisme d’État, propre à la première période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés qui avait rendu inévitable la première boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, Guerre, Reconstruction, Crise

 

Les régimes étatisés disséminés qui, sous le nom de « post-socialismes » ont vu le jour après la pulvérisation de l’U.R.S.S. et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement désordonnées et confusionnistes d’une tendance universelle au chaos indistinctif des calculs illimités de la dictature absolue de la liberté du bénéfice, propre à la seconde période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés qui avait rendu inexorable la deuxième boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, manipulation monétaire et terroriste de masse, Crise sur-aggravée

 

En ce scénario historique authentiquement flagrant, mentionnons le traité de Rapallo qui fut signé le 16 avril 1922 par l’Allemagne de Weimar et l’U.R.S.S. après qu’elles aient chacune de leur côté terminé de massacrer les insurgés récalcitrants des Communes de Berlin et de Kronstadt, ceci en marge des accords de Gênes qui visaient à établir un ordre monétaire mondial adéquat aux configurations générales issues de la Première Guerre mondiale. Ce traité permettait aux deux signataires de contourner l’isolement relatif dont ils étaient l’objet après la fin des hostilités et l’apparition de la révolution capitaliste bolchévique.

 

Par ce traité, l’Allemagne et l’U.R.S.S. renoncèrent aux réparations de guerre qu’elles se devaient l’une à l’autre mais surtout elles construisirent des relations diplomatiques et commerciales très privilégiées en mettant aussi en place une collaboration militaire secrète qui dura jusque dans les années 30, avec notamment des camps d’entraînement allemands secrets en U.R.S.S. dont une école de gaz de combat, une d’aviation et un centre d’études et d’entraînement pour les blindés.

 

La hantise de l’impérialisme américain c’est cette psychose qui demeure toujours même enfouie d’un intolérable Rapallo recommencé de manière étalée et renforcée, c’est la renaissance d’un bloc européen et dans une moindre mesure celle d’une puissance nippono-asiatique qui affranchis de la tutelle née des défaites de 45 pourraient reconstituer des aires de prospérité hors du giron du Diktat du billet vert. Les grandes contradictions essentielles du mode de production capitaliste n’ont pas lieu présentement entre Washington, Pékin et Moscou, tout simplement parce qu’au niveau des antinomies concurrentielles les plus cruciales de la crise de la technologie du taux de profit, Moscou et Pékin en sont encore à une exploitation à prédominance extensive même si cette dernière a su dernièrement s’amplement réformer. C’est Tokyo, Paris et Berlin qui en tant que pôles évidents de la contemporanéité concurrentielle la plus dangereuse de la compétitivité capitalistique, posent problème à l’industrie vieillie du Nouveau Monde de la spéculation. C’est pourquoi même s’il y eu parfois des duels militaires fiévreux entre Washington et Moscou (Vietnam, Cuba, Afghanistan…), ceux-ci étaient toujours bornés et contraints quelque soient leur intensité déconcertante de surface, à ne devoir finalement déboucher que sur des conférences d’apaisement, de conciliation et d’armistice.

 

L’ennemi premier de l’impérialisme américain c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est au demeurant pas un détail si la Maison-Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le vieux continent sous les bombes mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne laquelle a réduit subrepticement et furtivement l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

 

Lorsque l’abêtissement médiatique montre aux spectateurs européens la Russie poutinienne ambitionnant de récupérer la Crimée et qu’avec des cris d’orfraie, l’inintelligence et la nigauderie régnantes ne cessent de désigner Moscou, l’esprit d’intelligence, lui, regarde Paris et Berlin car il sait que dans l’ossature des stratégies indirectes qui s’écoulent de la crise du fétichisme de la marchandise, ce qui est là crucialement en cause c’est le fait que pour Washington, il faut impérativement détourner la dynamique capitaliste évoluée de l’Europe de l’Ouest d’aller massivement investir dans les immensités vétustes de l’Europe de l’Est.

 

La guerre de Crimée est un conflit meurtrier qui fit plus de 500 000 morts et qui opposa de 1853 à 1856 l’Empire russe à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, l’Empire français de Napoléon III et le royaume de Piémont – Sardaigne.

 

Napoléon III, voulant manifester sa bonne volonté soumise à l’égard du Royaume-Uni de la finance rayonnante, envoya des troupes françaises combattre aux côtés des Britanniques pour la défense de l’Empire ottoman et principalement des intérêts britanniques qui entendaient conserver à tout prix dans leur orbite la route commerciale des Indes, tout ceci à total contre-profit pour la France elle-même. La France fit là la guerre anti-russe de l’Angleterre contre ses propres intérêts tout comme en 1991, elle se plia aux nécessités insidieuses de l’intoxication qui légitima la guerre du Golfe afin de perdre l’essentiel de ses marchés proche-orientaux pour les abandonner à la mainmise économico-stratégique du complexe américano-sioniste.

 

Quant à la guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, si elle opposa bien à la surface visible des choses, le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés, le conflit marquait, originairement et dans la profondeur historique des déroulements majeurs, le point culminant de l’affrontement entre la volonté impérialiste de l’Angleterre financière, ayant soumis Napoléon III par le jeu des astuces de l’Entente cordiale, d’imposer son régime comme grande puissance incontournable en Europe, face à la volonté de Bismarck d’unifier l’Allemagne en un autre empire prédominant. Là encore, la France ne fit la guerre que pour une autre puissance qu’elle-même et si elle l’avait cependant gagné, les fruits de sa victoire eussent été immanquablement destinés à d’autres qu’elle puisqu’à mesure que progresse le processus de domination mondiale de la marchandise, l’impérialisme financier dominant, obnubilé par les nouveaux marchés à conquérir, pousse invariablement le devenir des mégapoles bancaires à fortifier leur domination navale et trans-continentale par l’infiltration, la manœuvre et la démolition des anciennes puissances terrestres d’antan.

 

Face à la réalité de la mondialisation despotique du quantitatif, la lutte de classe ne peut qu’être mondiale comme le proclamait dès 1848 le « Manifeste » : « Les prolétaires n’ont pas de patrie. » Ceci au sens où si ces derniers ont bien en tant qu’hommes séparés d’eux-mêmes un reste de patrimoine cosmique d’enracinement non mercantilisable datant d’avant la théologie de la monnaie, la nation étatique née des lumières policières de la raison marchande et qui a notamment provoqué les deux holocaustes mondiaux du XXe siècle, n’est bien qu’une abstraction de marché destinée à satisfaire uniquement les exigences de richesse des calculs de l’échange.

 

L’appel « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » n’a jamais été aussi actuel. Après avoir détruit et digéré toutes les anciennes territorialités pré-capitalistes de jadis d’où il était sorti pour les fondre progressivement en l’unité de ses marchés nationaux, le spectacle de la mondialisation capitaliste est maintenant en train de liquider les nations pour les fusionner en une vaste grande surface hors sol unifiée mondialement par le temps démocratique de la dictature de la valeur désormais totalement réalisée.

 

L’histoire ne repasse jamais les plats et tout essai de restauration finit inexorablement en comédie caricaturale. Il n’y aura pas de retour en arrière… Les peuples vont immanquablement disparaître et s’y substitueront alors des populations informes de libres consommateurs serviles de la temporalité échangiste du métissage obligatoire en l’adoration des galeries marchandes de la dépense. Ceux qui ne comprennent pas la réalité têtue de ce mouvement historique profond et irrévocable sont condamnés à l’appuyer par le fait même qu’ils le combattent à contre-temps à partir d’une simple dénonciation de ses effets. On ne peut lutter efficacement contre le spectacle mondial de l’économie politique en lui courant derrière pour regretter ce qu’il balaye et en tentant littérairement de faire réapparaître ce qui est justement en train de définitivement s’évanouir. On ne peut contre-dire et s’opposer véritablement au culte de la liberté de l’exploitation infinie qu’en livrant bataille en avant sur le seul terrain du triomphe dorénavant accompli de l’aliénation capitaliste totalement maîtresse de la totalité de la misère humaine.

 

Le développement totalitaire de la démocratie spectaculaire du marché des échanges narcissiques a fait de la logique de la conscience fausse l’unité mondialiste d’une temporalité unanime et partout présente où la réification est parvenue à l’occupation absolue de la vie sociale. Le mouvement constant de monopolisation de la vie historique par la dynamique du profit absolutiste a ainsi abouti à la complète domination de la temporalité irréversible de la valeur d’échange qui se présente dorénavant comme immobilisation exhaustivement advenue de l’histoire. Par suite, l’exhibition capitaliste de la vie dénaturée a unifié socialement l’espace en tant qu’objectivation unitaire du faux ubiquiste qui n’est plus limité maintenant par aucun autre espace extérieur à lui-même.

 

Mais la victoire de la marchandise totale est en même temps sa perte intégrale car la nécessité du développement infini de la marchandisation illimitée rend à l’avenir l’abondance économique in-capable d’étendre sa production autrement qu’en sapant les bases mêmes de la production de son extension. Le Capital a tout absorbé mais du sein même de cette ingurgitation démesurée, il réveille cette incontournable évidence que lorsque la marchandise ne peut plus assurer l’être de son propre devenir, le prolétariat peut enfin être lui-même la puissance de son auto-suppression, en devenant la classe de la conscience qui abolit toutes les classes de l’in-conscience. La démocratie concentrationnaire de la liberté autocratique du calcul est le pouvoir d’un monde renversé qui en se renversant, au moment où le gouvernement du chaos de l’indistinction mondialiste perdra le contrôle des esprits et des corps, fera re-vivre sous forme sur-amplifiée et achevée et cette fois vainqueur tous les moments passés et vaincus de la dialectique universelle des richesses de l’effectivité révolutionnaire.

 

À ce titre, quand la constante dissolution du mouvement de l’émancipation humaine radicale opérée par l’expansion du profit va être elle-même dissous par l’auto-dissolution du devenir-monde de la marchandise, le dé-chaînement général des ressouvenances pratiques de l’âme communarde se réveillera partout agrandie contre le mensonge de l’accumulation capitaliste impossibilisée. Au moment où interviendra l’auto-destruction du calendrier du temps irrévocable du marché mondial, l’immuable trivialité monotone du spectacle schizophrénique de la marchandise cessera de dominer l’existence puisque l’ex-ister de la force d’unification de la vie de l’homme aura enfin terminé le cycle de sa disparition dans le mouvement impérialiste de l’illusion quantitativiste.

 

Dans ces conditions, il faut bien voir que de même que les Communaux de la terre et les Communes de la barricade ont constamment été écrasés dans l’isolement d’une temporalité encore attardée, le mouvement révolutionnaire de la communauté bien venue ne pourra donc, lui, atteindre sa propre existence totale que dans la totalité pleinement avancée d’une temporalité où la mutilation capitaliste aura terminé de résorber son dispersé antérieur. C’est dans la lutte historique elle-même que se réalise la fusion de la connaissance et de l’action, de telle sorte que les espaces d’historicité récalcitrante placent dans le fil du temps de ceux qui se disposent plus en arrière, la garantie de la vérité de l’expropriation des expropriateurs lorsque la légalité scientifique du pouvoir de l’accaparement met en pièces le pouvoir scientifique de toutes les légalités d’accaparement.

 

Les facteurs dialectiques de temporalité différenciante qui firent que certaines aires de population furent plus historiques que d’autres sont liés aux conditions de genèse qui modelèrent la naissance collective des hommes ici ou là en ce que les conditions et rapports sociaux de production et de re-production renvoient toujours aux circonstances matérielles réelles de la réalité matérielle qui distingue, entre elles, l’ensemble des « naissances » c’est-à-dire des processus de natio qui configurèrent les figures humaines.

 

À mesure que se développe le mode de production capitaliste, les aires de peuplement les plus historiques se couvrent et se recouvrent de machines in-humaines de plus en plus perfectionnées et d’armes savantes de plus en plus dévastatrices pour que s’ordonnent les contradictions du monde de la vie factice vers la désagrégation générale qui conduit ainsi l’argent à se consommer/consumer lui- même.

 

Les facteurs de diversification entre aires plus ou moins historiques les unes que les autres sont liés et reliés au développement historique général des forces productives mondiales en tant que tel. On constate que l’importance des facteurs communautaires premiers diminuent au fur et à mesure que s’accroissent ceux de la nation étatico-fiscale et enfin que ces deux univers s’accrochent et se déchirent quand se développe la modernité affairiste des spéculations industrielles avec ses antagonismes de plus en plus acérés entre prolétariat et classe capitaliste.

 

À partir du moment où la totale domination réalisée de la marchandisation universelle se transmute aujourd’hui en faillite du rapport capitaliste lui-même étant donné que la crise de la dette ne peut plus escamoter la crise de sur-production du taux de profit, la question des espaces de turbulences historiques faibles ou fortes – si elle est déterminée évidemment et en premier lieu par les rapports capitalistes qui prennent de nos jours un caractère toujours plus aberrant et violent – est conditionnée en dernière instance au regard des éco-systèmes conscients et inconscients des facteurs d’historicité générique de longue durée qui font le niveau caractéristique du mental rétif de certains milieux alors que d’autres sont multiséculairement, peu ou prou, aux antipodes de tout insurrectionnisme.

 

La Commune de Paris renvoie aux troubles chroniques et dissidences opiniâtres de la paysannerie communeuse et elle fait lieu de passage maïeutique indispensable vers le mouvement communier ouvrier qui en 1968 sut faire surgir une grève générale de masse critique et argumentée contre la société de consommation spectaculaire des valeurs marchandes du crétinisme hédoniste qui recouvre actuellement, en des formes opposées mais complémentaires, la totalité du champ politique, de l’extrême droite à l’extrême gauche de la gestion travailliste. C’est dans les conditions économiques les plus avancées de la crise du taux de profit que démarrera l’éclatement de la crise révolutionnaire qui de proche en proche, permettra que les luttes nées dans les conditions les plus arriérées passent à une étape supérieure de développement. Pour paraphraser Engels, disons que quatre siècles se sont écoulés depuis la grande Guerre des paysans et beaucoup de choses ont certes changé, « cependant, cette guerre n’est pas si loin des luttes du présent et les adversaires sont, pour une grande part, restés les mêmes qu’autrefois ». Ceci est éminemment symptomatique de l’implacable rigueur des lois historiques qui posent la place des différentes classes dans le devenir général du mouvement révolutionnaire de l’humain contre la liberté du commerce généralisée.

 

Les projets poursuivis par le mouvement communiste réellement agissant se consolideront donc centralement dans la prédominance des champs historiques où le fétichisme spectaculaire de la marchandise, mettra en premier à l’ordre du jour le retour ontologique vers la Commune de l’anti-argent lorsque là, ce dernier arrivera expressément au dernier stade capitaliste; celui de l’auto-négation de la loi de la valeur. La victoire du capitalisme est la victoire du temps profondément historique du système quantitatif des objets de l’argent. La victoire du communisme est la victoire du temps de l’histoire profonde du sacral in-appropriable de la qualité humaine. Le monde a possédé durant des siècles de domestication civilisationnelle l’espérance d’un temps d’être dont il doit maintenant posséder la conscience pour le vivre réellement en épanouissement communautaire. Les espaces européens où la culture historique fut la plus forte furent les lieux de la recherche critique de l’unité perdue la plus révolutionnaire. Il est donc normal que dans cette recherche de l’unité qui enfin va commencer à aboutir, les chemins d’hier indiquent la voie aux chemins de demain. Là où il y eu historiquement des Communes de radicalité, elles se relèveront pour revenir à échelle plus puissante et plus large en une ressuscitation achevée du satis-faire humain. Là où il n’y en eu point et malgré ce décalage, les hommes emprunteront à la suite, ce même cheminement de racines afin de s’assembler à la radicalité historique des dites Communes.

 

La constitution de la classe prolétarienne en sujet de son auto-abolition, c’est l’organisation des luttes révolutionnaires pour la fin de la marchandisation et l’organisation de la vie humaine dans un produire humain s’affranchissant enfin de tout monnayement : c’est là que doivent exister les conditions pratiques de la conscience, dans lesquelles la théorie de la pratique se confirme universellement en devenant théorie pratique quand les espaces-temps historiquement retardés rejoignent le temps des espaces de l’histoire anticipante. Cette question centrale de l’alignement homogénéisant des spatialités vécues et des temporalités vivantes a dès l’origine été envisagée par la théorie révolutionnaire à l’époque où s’est fondé le mouvement ouvrier maximaliste, c’est-à-dire quand cette théorie a d’emblée posé le caractère unitaire de la critique de l’économie politique venue de la pensée de l’histoire qu’elle s’était justement donné pour tâche de développer jusqu’à une pratique historique unitaire englobant toutes les étendues d’histoire, de tête, intermédiaires ou de queue jusqu’à ce tournant où tous les humains se pourront dire Communards et en refus de toutes les dominations-esclavages de l’État et du commerce.

 

Ainsi, dans les pays dits « sous-développés » comme dans les « sur-développés », à Paris comme à Moscou, à Washington comme à Kiev, la seule lutte humaine est la lutte directe et radicale contre le Capital et tous les gangs politiques, elle est la seule voie possible pour l’émancipation du prolétariat qui pour cela doit se nier en tant que tel en abolissant la marchandisation de la réalité.

 

En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales, ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’ obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

 

Depuis la première boucherie capitaliste planétaire, toutes les guerres, chaudes, tièdes ou froides, sont des guerres impérialistes qui voient périr les hommes dans de funestes hécatombes entre États, petits, moyens ou grands, pour permettre simplement à ces derniers d’acquérir ou de conserver une place dans le spectacle aliénatoire de l’arène internationale de la circulation de l’argent. Ces guerres n’apportent à l’humanité internée que l’assujettissement, la mort et la destruction à une échelle de cauchemars sanglants toujours plus vaste. L’humanité prolétarisée ne peut y répondre que par sa solidarité internationale et sa lutte pour l’auto-suppression mondiale du prolétariat en tant que tel, ceci contre toutes les cliques de la classe capitaliste dans tous les pays.

 

Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

 

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

 

Gustave Lefrançais pour l’inter-collectif L’Internationale

(mars 2014)

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3725

 

The “Pro-Russian” Libertarian Position of Richard Cobden

Nashi.jpg

The “Pro-Russian” Libertarian Position of Richard Cobden

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Richard Cobden, the great libertarian of the 19th century, man of peace, leader of the Anti-Corn Law League, and anti-imperialist, was once considered in line to be Prime Minister. Yet, like so many libertarians after him, he was destroyed for his opposition to nationalism and war. In Cobden’s case, his opposition to the Crimean War sent his political capital into a tailspin as not only the ruling classes savagely attacked him, but he was also abandoned by the liberal rank and file and who had supported his economic positions, but who shunned Cobden once he refused to jump on the war-hysteria bandwagon. One of the Cobden’s great “crimes,” according to his critics, was that he was an apologist for the Russian Empire. Cobden was no such thing, of course, but Cobden’s recognition of the motivations behind Russian actions in Europe and Crimea earned him condemnations from narrow-minded liberals who were more concerned with criticizing the Russians (who of course couldn’t have cared less what the British liberals thought) than with criticizing the British Empire, a leading source of political instability and despotism  worldwide.

mw01361.jpgSpeeches like this, in which Cobden simply examines the Russian point of view on the Polish and Crimean questions, while pointing to the British Empire’s own imperialism, did not earn Cobden any friends:

Lord Dudley Stuart (whose zeal, we fear, without knowledge, upon the subject of Poland, and whose prejudice against Russia have led him to occupy so much of the public time uselessly upon the question before us), in the course of his long speech in the House of Commons (February 19th) upon introducing the subject of Russian encroachments, dwelt at considerable length upon the lust of aggrandisement by which he argued that the government of St. Petersburg was so peculiarly distinguished; and he brought forward, at considerable cost of labour, details of its successive conquests of territory during the last century. Where the human mind is swayed by any passion of however amiable a nature, or where the feelings are allowed to predominate over the reason, in investigating a subject which appeals only to the understanding, it will generally happen that the judgment is defective. We attribute to the well-known fervour of Lord Stuart’s sentiments upon Russia and Poland, the circumstance that, during the fortnight which he must have employed in collecting the dates of the several treaties by which the former empire has wrested its possessions from neighbouring states, the thought never once occurred to him—a reflection which would have entered the head of almost any other man of sense, who sat down coolly to consider the subject—that, during the last hundred years, England has, for every square league of territory annexed to Russia, by force, violence, or fraud, appropriated to herself three. Such would have been the reflection which flashed across the mind of a statesman who sat down, dispassionately, to investigate the subject of Russian policy;

and it must have prevented him by the consciousness of the egotism and arrogance—nay, the downright effrontery of such a course—from bringing an accusation against another people which recoils with threefold criminality upon ourselves. Nor, if we were to enter upon a comparison of the cases, should we find that the means whereby Great Britain has augmented her possessions, are a whit less reprehensible than those which have been resorted to by the northern power for a similar purpose. If the English writer calls down indignation upon the conquerors of the Ukraine, Finland, and the Crimea, may not Russian historians conjure up equally painful reminiscences upon the subjects of Gibraltar, the Cape, and Hindostan? Every one conversant with the history of the last century will remember that England has, during almost all that period, maintained an ascendancy at sea; and colonies, which were in times past regarded as the chief source of our wealth and power, being pretty generally the fruits of every succeeding war, the nation fell into a passion for conquest, under the delusive impression that those distant dependencies were, in spite of the debt contracted in seizing them, profitable acquisitions to the mother country.Hence the British Government was always eager for hostilities the moment an excuse presented itself with one of the maritime continental states possessing colonies; and of the several conflicts in which we have been involved since the peace of Ryswick, at least three out of four have been consequent upon declarations of war made by England. Russia, on the contrary, has been nearly surrounded by the territory of barbarous nations, one of which [namely, Turkey] — by the very nature of its institutions warlike and aggressive—was, up to the middle of the last century, prompted by a consciousness of strength, and, since then, by a haughty ignorance of its degeneracy, to court hostilities with its neighbours; and the consequence of this and other causes is, that, in the majority of cases, where Russiahas been engaged in conflicts with her neighbours, she will be found to have had a war of self-defence for her justification. If such are the facts—if England has, for the sake of the spoil which would accrue to her superiority of naval strength, provoked war, with all its horrors, from weak and unwilling enemies, whilst Russia, on the contrary, with ill-defined boundaries, has been called upon to repel the attacks of fierce and lawless nations—surely, we must admit, unless pitiably blind by national vanity, that the gain (if such there be) resulting from these contentions, is not less unholy in the former than the latter case; and that the title by which the sovereign of St. Petersburg holds his conquered possessions is just as good, at least, as that by which the government of St. James’s asserts the right to ours. In the case of Poland, to which we shall again have to recur by and by, there was, indeed, a better title than that of the sword, but which, amidst the clamour of fine sentiments, palmed by philanthropic authors and speakers upon the much abused public mind about Russian aggression in that quarter, has never, we believe, been mentioned by any orator, reviewer, or newspaper writer of the present day.The “Republic of Poland” (we quote the words of Malte-Brun) “had been chiefly composed of provinces wrested from Russia, or from the Great Dukes of Galitch, Vladimir, Volynski, Polotzk, and particularly Kiow by Boleslas the Victorious, Casimir the Great, Kings of Poland, and by Gedimir, Great Duke of Lithuania. Thus the nobles were the only persons interested in the defence of provinces whose inhabitants were estranged from the Poles, although they had remained under their government from the time of the conquest. All the peasants of Podolia and Volhynia were Rousniacs, or Little Russians, ignorant of the language or customs of Poland, which may partly account for the success of the Russians in their invasions of the Polish Republic. The Poles, who were persecuted by intolerant Catholic priests, who disregarded the constitutions of the Polish Diet, abandoned their lords without reluctance, and received willingly their countrymen, the Russian soldiers, who spoke the same dialect as themselves. The division of Poland was, on the part of Russia, not so much a lawless invasion as an act of reprisal on former invaders. Had this leading historical fact been explained in the Russian manifesto, which was published in 1772, so much obloquy might not have been attached to the conduct of that people.”

The similarity with the current Crimean situation here should be easy to detect. Cobden points to the fact that the Turkish and Polish “victims” of Russian aggression were hardly sinless in their own dealings with the Russians historically, and that (echoing the modern Crimean situation further) many of the Russian “conquests” were in fact developments that brought populations within the Russian Empire that were happier there than under the fist of the Poles.

I do not present Cobden’s historical analysis as infallible of course, but to read this and conclude that Cobden was therefore “pro-Russian” or willing to simply turn a blind eye to matters of personal liberty requires a grotesque ignorance of both Cobden’s actual position and the history of Europe. The same might be said of critics of peace advocates like Ron Paul today.

mercredi, 02 avril 2014

Quince aniversario de la agresión salvaje de la OTAN que destruyó Yugoslavia

 

cagle00.jpgHace quince años, el 24 de marzo de 1999, la aviación de EEUU y la OTAN atacó un país ubicado en pleno centro de Europa: Yugoslavia. Los bombardeos duraron más de dos meses. Casi dos mil civiles murieron a raíz de la agresión. Los ataques aéreos fueron el punto culminante después de muchos años de una hostil campaña occidental en contra de ese poderoso Estado balcánico. Con las bombas y los misiles, que cayeron desde el cielo nocturno sobre Belgrado, Pristina y otras ciudades serbias, culminó la formación de un nuevo mapa de Europa del Este.

El analista político Alexánder Bovdunov, señala: –La idea era crear un foco de tensión en Europa, dificultando al máximo su conversión en un centro geopolítico independiente, por un lado, y por otro, aplastar y eliminar dentro de lo posible las fuerzas potencialmente capaces de ser aliados de los rusos. En primer término, Serbia y los serbios. Por algo fue que en ese conflicto EEUU y Europa, que le seguía la corriente, comenzaron respaldando a los croatas para terminar sofocando al Estado serbio y desatando el conflicto en torno a Kósovo para minimizar la influencia de los serbios en la región. Uno de los principales objetivos era demostrar que EEUU era capaz de imponer su voluntad al mundo entero y hacer lo que quisiera en cualquier punto de Europa. Gracias a Washington, en el mapa europeo surgió un cuasi Estado: la República de Kósovo. Su papel se limita prácticamente a ser otra cabeza de puente de EEUU en Europa.

El analista Vasili Kashirin explica: –Es un satélite fiable y leal de Occidente. En Kósovo está ubicada la mayor base militar de EEUU en el Viejo Continente. Los estadounidenses han construido allí toda una ciudad-fortaleza. Han llegado para quedarse durante décadas y no piensan abandonar ese territorio. Desde el punto de vista militar, fue un indudablemente triunfo de EEUU. Después de fraccionar Yugoslavia en pequeños países y enclaves, Occidente continuó imponiendo su “democracia alada” en Iraq, Afganistán y Libia, y al devastarlos, estuvo a punto de agredir a Siria, pero en ese momento el mecanismo de influencia unipolar falló, porque Rusia se opuso a la política “euroatlantista” en la región.

Vasili Kashirin señala: –La correlación global de fuerzas ha cambiado. Rusia ya no es tan débil como era en1999,lo demostró el año pasado durante la crisis siria, al impedir con su diplomacia razonable y posición que Occidente agrediera militarmente a Siria. El siguiente error del “euroatlantismo” fue su actitud respecto a Crimea. El deseo natural de Moscú de defender a la población ruso parlante de la península frente a los ultranacionalistas ucranianos, absolutamente justificable desde el punto de vista humano, ha sido interpretado por Occidente como una agresión militar rusa contra Ucrania. Y el resultado de la libre expresión de la voluntad de los crimeos a través de un referéndum ha sido calificada por el mismo como una violación de la integridad territorial del Estado ucraniano. A su vez, Vasili Kashirin califica la reacción de Occidente como una aplicación automática de la política de doble rasero. Solo que los tiempos han cambiado y esta política ha dejado de ser igual de eficaz que antes. Su incongruencia es demasiado evidente para todos.

Fuente: El Espía Digital

Syrie-Turquie : les guerres d'Erdogan

erdogan-dan-suriah.jpg

Syrie-Turquie: les guerres d'Erdogan
 
Les autres municipales qui peuvent sanctionner un pouvoir contesté

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Erdogan peut prendre le risque d’une guerre contre la Syrie et la provoquer artificiellement pour faire oublier les scandales et une contestation de sa politique dans la rue et dans les urnes. Face à la fuite en avant du premier ministre islamiste et la radicalisation d’un régime de plus en plus aventuriste on aimerait rappeler certaines analyses.

Erdogan, c’était dans le monde musulman la preuve qu’une démocratie islamiste était possible comme il y avait une démocratie chrétienne. L’islam modéré, nous disait-on, pouvait être conforme à la démocratie et un modèle pour les autres pays arabo-musulmans, avec un rôle de modération. Encore une fois, les benêts de la démocratie et leurs idiots utiles des médias se sont trompés.

Empêtré dans des scandales à répétition, Erdogan tord le cou aux dernières libertés turques et semble préparer une guerre de diversion en Syrie. Face aux scandales, Recep Erdogan joue sa survie et entraîne la Turquie dans sa dérive. L’instabilité et la violence politique ressurgissent. La mise au pas de l’armée a laissé les coudées franches à Erdogan qui a éliminé les derniers contre-pouvoirs. Ses adversaires, le parti kémaliste en tête, ont dénoncé « un coup d’Etat civil ». Cette manœuvre consacrée par le référendum de 2011 a permis au gouvernement de réformer partiellement la Constitution et de prendre le contrôle des hautes cours de justice, notamment pour neutraliser la Cour constitutionnelle qui avait failli dissoudre l’AKP, accusé d’« activités antilaïques » en 2008. De nombreux officiers impliqués  sont sortis de prison  et ont promis de poursuivre leur combat contre Erdogan. Un retour des militaires dans le jeu politique n’est plus à exclure

L’AKP aborde les scrutins électoraux à venir en position de favori. Les municipales du 30 mars seront suivies d’une présidentielle, en août, puis de législatives, d’ici à 2015, et l’opposition, fractionnée et prisonnière de ses propres luttes internes, ne semble pas en mesure de proposer une alternative. Le principal adversaire de M. Erdogan est le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis 1999, qui après dix ans d’étroite collaboration, souhaite en finir avec l’ère Erdogan. Il serait temps.

La tension est montée d'un cran en Turquie avec le muselage des libertés et la révélation de nouvelles écoutes de membres du gouvernement. Selon le quotidien kémaliste Cumhuriyet, il s'agit d'une "bombe", d'un "scandale historique". 

En effet, le contenu des conversations qui ont eu lieu le 13 mars dernier au plus niveau concernant l'engagement de la Turquie dans le conflit syrien a été diffusé sur YouTube. Selon ces enregistrements qui révèlent la faiblesse de l'État mis sur écoute, le ministre des Affaires étrangères, le chef des services secrets et le numéro deux de l'état-major de l'armée turque auraient discuté d'un plan visant à provoquer une intervention militaire turque en Syrie, au besoin en créant des prétextes pour intervenir.
 
Le prétexte serait la menace qui pèse sur le mausolée ottoman de Suleyman Shah située dans le nord du pays, non loin d'Alep, considéré selon le droit international comme territoire turc et qui est sous la menace de radicaux islamistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).
 
Une bonne guerre bien morale pour faire oublier ses échecs…. Ils sont incroyables ces Turcs !

Pourquoi la Russie a raison

crimee_les_sanctions_tombent_sur_la_russie.jpg

Pourquoi la Russie a raison

par Guillaume Faye

Les provocations anti russes

En 1991, au moment de la fin de l’URSS, du Pacte de Varsovie et des menaces qu’ils représentaient, l’Otan aurait dû se dissoudre. Les vrais buts de l’Otan, instrument géostratégique de Washington, apparurent alors : non pas tant la défense de l’Europe que l’encerclement et l’endiguement de la Russie et le recul vers l’Est de sa sphère d’influence. Contrairement à ce qu’avait promis aux Russes Helmut Kohl, au nom de l’Occident, d’anciens pays de la zone ”socialiste” entrèrent dans l’UE (erreur économique de l’élargissement à tout le monde) et surtout dans l’Otan, ce qui apparut comme une provocation.

Seconde provocation dont les Russes se souviennent : la guerre de Yougoslavie menée par l’Otan (sans que l’Onu eût voix au chapitre) qui démembra la Yougoslavie, arracha le Kosovo à la Serbie, permit le bombardement de Belgrade. Puis ce furent l’affaire du ”bouclier antimissile” américain installé en Europe centrale, et les révolutions ”orange” en Ukraine et ”rose” en Géorgie, financées et pilotées par Washington, toujours pour grignoter la sphère géopolitique russe et ravaler la Russie post soviétique au rang de puissance régionale moyenne. Les mains tendues de Gorbatchev (la « Maison commune ») et de Poutine (la « Grande Europe ») furent repoussées avec mépris. En effet, le cauchemar de l’administration américaine est une union euro-russe, économique et militaire, de l’Atlantique au Pacifique, et la dissolution de l’Otan qui s’ensuivrait. Serviles, les chancelleries européennes ont suivi, abdiquant toute indépendance, piétinant leurs propres intérêts, la France reniant sa tradition gaullienne. 

On comprend, dans ces conditions, que le Kremlin, surtout depuis le principat de Poutine, s’estime être l’agressé. Jusqu’à présent, jamais les Russes n’avaient réagi à ces provocations, faisant profil bas. Jamais la Russie n’avait menacé l’Ouest ni tenté d’y pousser ses pions. L’Occident, piloté par Washington, a pratiqué le deux poids, deux mesures et la diplomatie à la tête du client.

Sans réfléchir, l’UE s’est alignée, comme toujours, sur les Etats-Unis, sans comprendre que son intérêt est l’alliance continentale russe et non pas l’alliance américaine de soumission. Si les vrais gaullistes étaient toujours au pouvoir en France, ils auraient fait une politique rigoureusement inverse. Le but, logique, de Washington est de casser tout renouveau de puissance russe et d’empêcher à tout prix un axe euro-russe. Donc, de réveiller la guerre froide.

Le but constant des Américains, que suivent les Européens serviles : empêcher la Russie de redevenir impériale, comme du temps des Tzars et de l’URSS, et la contenir dans un rôle de station-service, style super-Arabie du Nord. Il est logique que tout président américain, qu’il soit démocrate ou républicain, suive cette politique, qui est la logique même du tropisme thalassocratique (1).  Les USA sont peut-être maladroits dans la tactique mais remarquablement constants dans leur stratégie mondiale, depuis Wilson.

Le seul point où la Russie paraît avoir tort concerne l’irrespect du ”Mémorandum de Budapest”. Elle le signa en 1994 avec les USA et la Grande-Bretagne pour garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine contre l’abandon par cette dernière de l‘arsenal nucléaire hérité de l’URSS. Mais les raisons de cet abandon sont parfaitement compréhensibles d’un point de vue de russe puisque l’Occident n’a pas respecté sa parole.

Les craintes d’une menace militaire russe de la part des anciens pays du glacis soviétique, notamment les pays baltes où résident des minorités russophones et de la Pologne membres de l’UE, sont parfaitement infondées et surjouées.

On se scandalise que Poutine veuille rétablir la puissance et le prestige de la Russie en restaurant son influence dans l’ancien espace soviétique, de manière ”impériale”, en faisant obstacle à toute avancée de l’Otan et de l’UE dans ses marches géopolitique de l’Est. Mais enfin, cette visée est parfaitement légitime et correspond à l’histoire russe. Les Etats-Unis, eux, ne se gênent pas pour essayer d’établir leur ”empire” sur l’Amérique latine et une partie du Moyen-Orient, au prix d’interventions militaires brutales ou de déstabilisations. Deux poids deux mesures.

Ce n’est nullement la Russie de Poutine qui voulait la relance de la guerre froide : il s’agit d’une stratégie élaborée à Washington dès l’an 2000 lorsque Poutine a pris la succession de l’impotent Eltsine. Les Américains, au moins, défendent leurs intérêts de puissance. Alors que les Européens ont abandonné toute realpolitik au profit de lubies idéologiques, humanitaro-pacifistes.  Les Européens, aveuglés, dans le déni de leur déclin, se laissent abuser par une pseudo menace russe, alors que la véritable menace vient du Sud. Il n’est pas besoin de faire un dessin. 

Le rattachement légitime de la Crimée

La Crimée est russe depuis le XVIIIe siècle et la manière dont elle fut cédée à l’Ukraine par l’URSS de Kroutchtchev en 1954 contrevient au droit des peuples et n’a pas de valeur. Concernant le président ukrainien pro-russe, Ianoukovitch, certes un satrape – mais pas plus, voire moins, que des dizaines de dirigeants dans le monde courtisés par l’Occident – il fut élu régulièrement et il a été renversé illégalement. Issu d’émeutes et de la rue, le nouveau gouvernement provisoire ukrainien est illégitime. La décision prise en février par le nouveau pouvoir de Kiev de priver les russophones de l’officialité de leur langue fut non seulement une provocation irresponsable mais une mesure répressive violant toutes les règles de la démocratie. Les dirigeants occidentaux, partiaux, ne s’en sont pas émus. Cette mesure illégale a d’ailleurs été l’amorce des événements actuels.     

Contrairement à la propagande, l’armée russe n’a jamais envahi la Crimée. La présence des forces russes à Sébastopol était conforme aux traités internationaux. Certes, des milices pro-russes ont désarmé (pacifiquement) les forces ukrainiennes, mais nul ne peut contester la validité du référendum populaire de rattachement de la Crimée à la Russie. Poutine n’a rien manipulé du tout, il a saisi la balle au bond. C’est au contraire l’Occident qui a jeté de l’huile sur le feu en attisant une confrontation manichéenne entre une Russie impérialiste et agressive et une pauvre Ukraine victime. Tout cela dans le but de réveiller la guerre froide, afin d’affaiblir une Russie dont le retour de puissance offusque Washington et l’Otan.

Ce n’est pas la Russie de Poutine qui a décidé d’annexer illégalement la Crimée, c’est la Crimée qui a décidé, à la faveur d’une réaction ukrainienne russophobe attisée par l’Occident, de rejoindre sa mère-patrie, la Russie. De plus, en aucun cas les minorités ukrainiennes ou tatars de Crimée n’ont été menacées. Elles seront parfaitement protégées, y compris dans leurs droits linguistiques, par les autorités russes. Ce sont au contraire les russophones d’Ukraine qui prennent peur. 

En soutenant le coup d’État de Kiev, les démocraties occidentales (et avec elles l’inconstant BHL) ont passé par pertes et profit le fait que le gouvernement autoproclamé est en partie constitué de membres de Svoboda, un parti néo-nazi. Ce qui conforte parfaitement la prétendue ”propagande” russe. Oleg Tiahnybok, le président de ce parti, adepte sur les tribunes de quenelles en position haute, c’est-à-dire de saluts hitlériens, avait déclaré l’urgence de « purger l’Ukraine de 400.000 juifs ».

Le principe de l’intangibilité des frontières européennes qui, en 1992, après l’indépendance de l’Ukraine, avait interdit à la Russie de demander le retour de la Crimée en son sein, a été violé par l’Occident après la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo arraché à la Serbie malgré l’opposition de Moscou, mais aussi de l’Espagne et de la Grèce. Ce qui a donné une bonne raison à Poutine d’annexer sans un seul coup de feu la Crimée, après un référendum incontestable.

D’autre part, la récupération, sans usage de la force, de la base navale absolument vitale de Sébastopol était parfaitement compréhensible : la menace de la résiliation du bail par les autorités ukrainiennes et la possibilité très sérieuse de voir cette base enclavée et donc neutralisée dans un pays risquant d’être inféodé à l’Otan étaient inacceptables pour les Russes. 

Moscou a raison de refuser de négocier avec  un gouvernement provisoire autoproclamé, russophobe, qui a fait voter une loi inique retirant au russe son statut de langue officielle dans les régions russophones. Le droit international est une matière encore plus complexe que le droit pénal. Dans cette affaire, s’il n’a pas été entièrement respecté par la Russie, il l’a été moins encore par l’Occident qui, depuis l’invasion de l’Irak, n’a pas de leçons à donner.

En annexant la Crimée, la Russie a-t-elle perdu l’Ukraine ? C’est le leitmotiv constant des commentateurs occidentaux. Rien n’est moins sûr. L’Ukraine dépend économiquement et financièrement de la Russie bien plus que de l’Occident. L’industrie ukrainienne, par exemple, fournit largement l’armée russe. Le marché russe est indispensable à l’industrie ukrainienne. Sans l’aide financière russe, l’Ukraine ne peut pas s’en sortir. Les Occidentaux se contentent de promesses de prêts alors que Moscou a déjà prêté 3 milliards de dollars et les banques ukrainiennes ont été abondées de 20 milliards.

Faire miroiter à l’Ukraine la possibilité d’entrer dans l’UE – ce qui est une aberration économique – a été l’amorce de la crise. Il s’agissait d’une provocation à l’égard de la Russie, qui souhaitait depuis 1991 (avec l’accord des Occidentaux) maintenir ce pays frère dans la CEI-Communauté des États indépendants, bloc économique autour de la Russie.

En signant le 21 mars l’accord (économiquement irréalisable) d’association de l’Ukraine à l’UE avec le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, document que l’ex-président Ianoukovitch avait renoncé à signer le 21 novembre sous la pression russe, les Vingt-Huit ont commis un geste délibéré d’hostilité récidivée envers la Russie.  Les réactions de cette derrière sont d’ailleurs assez modérées.

Le salaire minimum en Ukraine est inférieur de 30% à celui des Chinois. Faire entrer l’Ukraine dans l’UE, comme la Géorgie, après des accords bidons d’association et de libre-échange avec Bruxelles, assortis de  promesses de prêts de la part d’une UE déjà financièrement exsangue, relève du mensonge diplomatique. L’intérêt de l’Ukraine est l’alliance économique avec la Russie.

Des sanctions économiques inappropriées 

Les Européens, en suivant les Américains dans des sanctions économiques absurdes, inefficaces, insultantes et ridicules contre la Russie, se tirent une balle dans le pied et nuisent à leurs intérêts. La Russie est le troisième partenaire économique de l’Europe. Les Allemands ont un besoin vital du gaz russe et les Britanniques des investissements russes dans la City. Le piètre chef de la diplomatie française, M. Fabius (qui avait voté contre Maastricht, donc contre l’élargissement inconsidéré de l’UE et qui maintenant veut y arrimer l’Ukraine !), est en train de torpiller le renouveau des relations franco-russes, au nom d’une conception pervertie de la ”démocratie” et par obéissance à ses maîtres. Les socialistes français – qui critiquaient le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan – s’alignent servilement sur la position de Washington et de Bruxelles (même entité) au mépris de l’indépendance nationale et des intérêts de l’Europe, entendue dans son vrai sens.        

À moyen terme, les sanctions économiques contre la Russie vont nuire à cette dernière : baisse des investissements en Russie, recherche d’autres fournisseurs de gaz et de pétrole, déstabilisation monétaire et financière. D’autant plus que la Russie a un besoin vital d’investisseurs étrangers car son tissu économique, hors industrie primaire d’hydrocarbures, est très insuffisant, surtout dans les nouvelles technologies. Néanmoins, les Occidentaux et notamment les Européens commettent deux lourdes erreurs : dépendants à 25% du gaz russe, ils s’exposent à une crise très grave d’approvisionnement ; d’autre part, les sanctions vont pousser les Russes à privilégier les investisseurs et exportateurs chinois au détriment des entreprises européennes. La Chine se frotte les mains. L’Empire du Milieu reste neutre, réarme et  compte les points.

Mais Washington  est un joueur de poker un peu nerveux et trop pressé. Car l’administration américaine a laissé voir son jeu le 26 mars lorsque Mr. Obama a déclaré aux dirigeants  agenouillés de l’Union européenne que les USA offraient leur gaz de schiste à la place du gaz russe (une source d’énergie que la France frileuse refuse d’exploiter sur son sol !), en poussant les licences d’exportation ; ce qui a pour but de faire signer aux Européens les accords de libre-échange unilatéraux et inégaux USA-UE. Le jeu de Washington est assez clair, sans vouloir sombrer dans la théorie du complot, et banalement machiavélien : créer une crise entre l’Europe et la Russie, les découpler ; 2) affaiblir les liens économiques euro-russes au profit d’exportations américaines sans contreparties.

Pour la France, ces sanctions sont très ennuyeuses : elles risquent de remettre en cause le marché de fournitures de navires de guerre porte-hélicoptères BPC à la marine russe. Ce qui va parfaitement dans le sens des intérêts de Washington, furieux de voir la France – pays de l’Otan – entamer une large coopération militaire avec la Russie, ce qui est complètement contraire au logiciel géostratégique américain. 

La nouvelle russophobie 

Mais une des raisons de la russophobie qui s’est emparée d’une partie des élites occidentales est que le régime russe ”poutinien” ne respecterait pas la démocratie et les valeurs humanistes. Ce syndrome idéologique fait bien rire les géostratèges cyniques de l’Administration américaine. L’hypocrisie est totale : on ne pousse pas ces cris de vierges effarouchées quand on reçoit en grande pompe le président chinois ou quand on traite avec les monarchies arabes despotiques. Notre clergé droit-de-l’hommiste se scandalise de l’interdiction de la Gay Pride ou de la propagande homo dans les écoles russes mais fait peu de cas de la peine de mort réservée aux homos dans maints régimes islamiques ”amis”.  

On rabâche avec une exagération ridicule que ” Poutine se comporte comme un despote du XVIIIe siècle ”, qu’il musèle les médias, que la Russie n’est pas un État de droit, etc. On a même comparé les récents événements à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 et à la politique hitlérienne en 1938-39. Pourtant, le régime russe et sa politique  sont largement plébiscités par la population ; ce qui n’est pas le cas pour les dirigeants français, imbus de leur suffisance morale. Mais, vous comprenez, ce n’est pas de la ”démocratie”, c’est du populisme. C‘est-à-dire du néo-fascisme, n’est-ce pas ? En France, la démocratie, ce n’est pas l’opinion du peuple mais celle des élites éclairées, ”républicaines”.

Poutine exaspère l’hyperclasse intellectuelle, politicienne et médiatique, parce qu’il défend des valeurs identitaires, parce qu’il traite de décadentes les sociétés européennes, parce qu’il adopte les positions de la révolution conservatrice.  Parce qu’il veut redonner son rang à son pays. Péché capital.  Bien sûr, la Russie n’est pas le paradis terrestre (le sommes-nous ?) mais la présenter comme une dictature dirigée par un nouveau Néron qui a tort sur tous les dossiers relève de la désinformation la plus inconséquente.   

 Notes:

(1) Contrairement à l’idée véhiculée par tous les journalistes, le Président des USA  ne ”dirige” pas, comme peut le faire par exemple le PR français. Il est plutôt le porte-parole des forces qui l’ont élu et surtout le jouet, en politique extérieure principalement, des influences croisées de la CIA, du State Department et du Pentagone, qui sont les gardiens du temple (cf mon essai Le Nouvel impérialisme américain, Éd. de l’Aencre). On l’a bien vu avec Bush junior : isolationniste avant d’être élu, les néoconservateurs et le Pentagone l’ont forcé à retourner sa veste et à se lancer dans les campagnes militaires que l’on sait. De même, Obama, qui se désintéressait de la question russe et voulait un apaisement, a été forcé de se réaligner sur la position anti-russe. Une position qui est d’ailleurs de plus en plus critiquée par beaucoup d’analystes américains, pour qui la russophobie est une impasse dramatique. Mais c’est un autre débat.    

L'atlantisme est un piège!...

L'atlantisme est un piège!...

par Bertrand Renouvin

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré à l'atlantisme et à ses œuvres...

Obama Europe.jpg

L'atlantisme est un piège

Les manifestants de Kiev qui brandissaient des drapeaux bleus ont obtenu ce qu’ils voulaient : la signature du volet politique de l’accord d’association entre l’Union européenne et le pouvoir né de l’insurrection. Ils feraient bien de lire ce texte et de le mettre en relation avec les conditions posées par le Fonds monétaire international au début des discussions sur le prêt à l’Ukraine.

Il va presque sans dire que l’accord signé le 21 mars détruit définitivement l’illusion d’une intégration de l’Ukraine dans l’Union. En attendant la signature du volet économique qui devrait avoir lieu après l’élection présidentielle du 25 mai, les Ukrainiens noteront qu’ils sont désormais soumis aux principes de l’économie de libre marché (titre I, article 3) et qu’ils sont engagés dans une coopération impliquant des contacts militaires (titre II, article 5) avec des pays qui sont membres de l’Otan. Il s’agit donc d’un accord d’association européo-atlantique, qui réjouit les plus occidentalistes des Ukrainiens, soucieux de trouver assistance et protection contre le voisin russe. Leur joie sera de courte durée. Ils ont déjà constaté que l’Occident n’a pas empêché le rattachement de la Crimée à la Russie et ils auraient déjà dû s’apercevoir que l’économie de marché est celle du renard libre dans le poulailler libre. Pourquoi ?

Parce que le FMI exige, comme d’habitude, les « réformes » qui entraînent l’appauvrissement et le pillage des pays qui les acceptent : privatisations, annulation des subventions, augmentation des taxes, augmentation de l’âge de la retraite, augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité,  réduction de la protection sociale et des dépenses d’éducation… Choisi par les Etats-Unis et soutenu par Bruxelles, Arseni Yatseniouk, qui fait fonction de Premier ministre, a déjà engagé un programme de restrictions budgétaires pour prouver sa pleine et entière collaboration à cette sauvagerie programmée.

L’Ukraine est dans la mâchoire du piège atlantiste. La France aussi.

A Kiev, l’accord d’association et le prêt de 15 milliards de dollars constituent l’appât. A Paris, il se présente sous la forme du Pacte transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI). Avec d’autres peuples européens, nous sommes confrontés à la même idéologie libre-échangiste assortie de la même promesse d’avenir radieux par les progrès de la concurrence sur le marché dérégulé. En France et dans d’autres pays, nous constatons que le gouvernement des Etats-Unis est le maître de la manœuvre commerciale et financière comme il est, avec l’Otan, le maître de la manœuvre militaire. La solidarité avec les Ukrainiens insurgés n’est pas plus gratuite que le partenariat transatlantique : il s’agit d’assurer la domination américaine sur un territoire européen aussi étendu que possible afin qu’un bloc atlantique puisse être opposé à la Chine – par ailleurs bordée par le Partenariat transpacifique.

Il ne s’agit pas d’un complot machiavélique mais d’une logique de puissance qui s’est réaffirmée après l’effondrement de l’Union soviétique. Au mépris de la promesse faite par James Baker à Mikhaïl Gorbatchev, l’Otan s’est étendue à l’Est, puis l’influence américaine s’est renforcée dans les Balkans, la France, divine surprise, est revenue dans le commandement militaire intégré et il a paru possible de rejeter la Russie encore plus loin vers l’Est par une révolution en Ukraine en attendant de faire la même opération en Biélorussie. Le Partenariat transatlantique ferait quant à lui l’affaire des multinationales américaines dans des secteurs-clés et permettrait à l’Allemagne de réorienter son approvisionnement énergétique. Alors que la France a tout à redouter d’un accord qui mettrait en péril ses secteurs les mieux protégés, François Hollande a souhaité une conclusion rapide des négociations pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Cela signifie que, comme le retour dans l’Otan sous Nicolas Sarkozy, le PTCI doit être adopté sans débat public, à l’insu des peuples qu’on espère berner par la promesse d’un « plus de croissance ».

Face au déni de démocratie, face au piège atlantiste, nous développerons, avec nos amis, le projet salutaire d’une confédération européenne des Etats nationaux de l’ensemble du continent. L’avenir de l’Europe ne doit plus s’écrire à Washington.

Bertrand Renouvin (Blog de Bertrand Renouvin, 25 mars 2014)

EU: Сolossus with Feet of Clay

limites_elargissement.jpg

EU: Сolossus with Feet of Clay

Pyotr ISKENDEROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Ten years ago, on March 29, 2004, the EU took a hasty decision on enlargement adding simultaneously ten more new members: Poland, Hungary, the Czech Republic, Slovakia, Slovenia, Lithuania, Latvia, Estonia, Cyprus and Malta. As a result, the European Union became an all-European organization instead of being an economic community. It gave rise to new problems and contradictions. 

The process of enlargement, unparalleled in EU’s history, lasted more than a year. The agreement on new states membership was signed on April 16, 2003 by EU members and ten candidates. It was to be followed by a period of ironing out details left unsolved even after the would-be members «swallowed» 300 directives and 100000 pages of pre-accession instructions. For instance, Hungary threatened to respond in kind in case it would be affected by work force restrictions. It referred to the principle of reciprocity stated in the accession agreement. The remaining difficulties had to be speedily ironed out at a number of high-level meetings held before the summit of March 25-26, 2004. 

Then the EU had to grapple with problems related to Cyprus. Brussels was frustrated over the results of referendum on «United Cyprus» that took place on April 24, 2004. The Cypriot Turks gave wide support of around 65% to the plan of then UN Secretary General Kofi Annan. 75% Greek Cypriots were against. They believed the concessions to the Turkish community went too far. But there was nothing to do about it. The EU kept in force its previous decision to make the Greek part of the island a de facto EU member while leaving the Turkish community out. 

On May 1, 2004, the ratified accession treaty finally entered into force. That day the EU heads of states and governments, including those of new members, gathered in Dublin (Ireland chaired the European Union at the time) to mark the event. 

At first the enlargement was to include Bulgaria and Romania. But the European Commission finally decided the states were not ready to join at the time. They acceded later on January 1, 2007. The postponement impacted the relationship with Brussels afterwards. The two states are still treated as outsiders. For instance, they have not been allowed to join the Schengen agreement as yet. In their turn, Bulgarians and Romanians complain about the double standards often adopted by the European Union. Romanian Foreign Minister Titus Corlatean, said in an interview for Die Welt that 7 years after joining the EU, Romanians still do not feel equal to other European citizens and it creates a state of frustration. «Romania's EU accession occurred 10 years ago and certainly there are many issues to be resolved. Meanwhile it is painful that the EU applies double standards and my country is subject to a special control mechanism», the diplomat said in an interview with the daily Die Welt. 

According to Madiafax report, «Romania often plays a role in the national election campaigns of other countries, where clichés are delivered that are extremely offensive to us. This creates frustration and makes many Romanians not feel equal to other European citizens»the Foreign Minister said while on a work visit in Germany.

The gist of the problem is extreme politicization of the European Union’s enlargement strategy. Politics, not economics, define the final decisions. As a result, the issues of social and economic inequality and political contradictions have to be solved after the countries have become members, not before. 

New EU members claim to be the victims of unfair treatment by Brussels bureaucracy while West European states have their own grievances and psychological complexes. Günter Verheugen, a German politician, who served as European Commissioner for Enlargement from 1999 to 2004, said the founding states see enlargement as a threat. And he admits that, once started, the process of enlargement cannot be stopped or delayed. At that, some states headed by France argued that the expansion should not run ahead of the integration processes inside the European Union. According to statistics, the mass enlargement had ambiguous results. Some states have displayed good dynamics in recent years. On the one hand, the GDP of the Czech Republic grew in 2005-2012 totally by 21, 4 %, in the same period the Slovakia’s GDP grew by 35, 6% and the figure was 33, 6% for Poland. In case of Baltic States - Estonia, Latvia and Lithuania - the average total growth index was 19-24%. 

On the other hand, the increase was mainly achieved during the first years of membership. Then it abruptly slowed down or even showed minus results. The «United Europe» failed to become a factor of stabilization for new comers. The close integration within the framework of Eurozone also failed. In 2005-2012 the total EU GDP grew by 8% in comparison with only 6,7 % in case of Eurozone. No surprise the sentiments of euroscepticism have significantly spread around in Central and Eastern Europe, including the attitude towards adopting the single European currency. Besides, the internal contradictions have been exacerbating along the North-South and West-East lines. The Ukraine’s becoming a failed state is a result of the EU’s policy of expansion further into Eurasia with the help of Eastern Partnership program… 

Peter S. Rashish, Senior Trade Advisor at Transnational Strategy Group LLC and a member of the Advisory Board of the American Security Project, said, «Considering the overwhelming geo-economics imperative of getting TTIP done, is there a risk that it could fail? Yes, if both the U.S. and the EU fall victim to what Freud called the «narcissism of minor differences» and take their eyes off the big picture for too long. While the U.S. and the EU have their legitimate differences on a number of trade, investment and regulatory matters, what divides the two sides of the Atlantic is minor compared to what unites their joint interests».

But in case of Eastern Europe the differences are hardly seen as minor. While becoming members they longed for concrete economic benefits. The hopes have been frustrated so far. 

The Dark Side of Globalization

CorporateEarth2.jpg

The Dark Side of Globalization

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 

Despite the fact that research on globalization has been ongoing for decades, a clear definition of the phenomenon, accepted by the entire international scientific community does not exist. Further, it is not possible to think about globalization in only one particular field of science or discipline in isolation, because of its  interconnected and complex nature.

Axel Dreher has proposed looking globalization in three ways:

-                     Economic globalization: characterized by the long-distance flow of goods, capital, and services, as well as the information and perceptions  that accompany these market exchanges

-                     Political globalization: characterized by a diffusion of government policies

-                     Social globalization: expressed as the spread of ideas, information, images, and people[1].

UNESCO’s 2001 Annual Report states that, “globalization can be defined as a set of economic, social, technological, political and cultural structures and processes arising from the changing character of the production, consumption and trade of goods and assets that comprise the base of the international political economy”[2].

Promoters of globalization share many common perceptions.

Zygmunt Bauman, for example, attempts to determine the mechanisms of interaction between states and nations, proposing a transformation from existing “inter-national” organizations to what he sees as truly universal and global institutions. He no longer has any interest in the social institution of the ‘state’, but, instead, envisions a ‘social planet’[3].  Many others scholars and politicians who similarly promote globalization in its current form are full of joy and optimism about the future.  However, some critique is required for an objective assessment of the phenomenon.

 Jacques Derrida said many years ago that the ideal or euphoric image of globalization as a process of opening the borders that makes the world more homogeneous must be challenged with absolute seriousness and vigilance. Not only because this homogenization, where it was made in reality or assumption has both positive and negative sides, but also because any apparent homogenization often hides the old or new forms of social inequality or hegemony. Josef Stiglitz, who has been intimately involved in the globalization process from within,  has also produced numerous works critiquing globalization since leaving the World Bank.

 As a whole, the process of globalization is very abstract, and so requires an assessment from within and between various discrete fields of the social sciences.  David Harvey notes that “…if the word ‘globalization’ signifies anything about our recent historical geography, it is most likely to be a new phase of exactly the same underlying process of the capitalist production of space”[4]. Anthony G. McGrew , a professor of International Relations at Southampton University, describes globalization as “a process which generates flows and connections, not simply across nation-states and national territorial boundaries, but between global regions, continents and civilizations. This invites a definition of globalization as: ‘an historical process which engenders a significant shift in the spatial reach of networks and systems of social relations to transcontinental or interregional patterns of human organization, activity and the exercise of power”[5].

It’s very important to note that in many definitions of globalization we can see the primacy of economics, particularly of neoliberal capitalism, as well as the distribution of power that thus flows and its influence worldwide. Faster, more flexible and more robust nodes of such economic power have an advantage in spreading their own flows of the production and exchange of ideas and knowledge, in effect, a normative and reality-defining process. They make globalization in their own image.

It is also necessary to understand the hybrid nature of globalization, comprising a global market economy, technological development, and societal transformation and global homogenization.

David Steingard and Dale Fitzgibbons, in a scholarly critique of global capitalism as driving the process of globalization, defined globalization “as an ideological construct devised to satisfy capitalism’s need for new markets and labour sources and propelled by the uncritical ‘sycophancy’ of the international academic business community"[6]. However, globalization has also been conceived as a discursive practice. In this sense, it is not the result of ‘real’ forces of markets and technology, but rather is a rhetorical and discursive construct, formed by practices and ideologies which some groups are imposing on others for political and economic gain[7]. Globally prestigous educational institutions, such as Harvard , the LSE, and Colombia University are incubators for a transnational political and economic elite institutionalized with a neoliberal ideological agenda. Thus they provide neoliberalism as the driving and defining force of globalization with ‘intellectual legitimacy’ and an academic facade.

New possibilities to communicate faster and network with more people are not only good for personal and professional interrelations, but sharing and collaboration on scientific experiments, academics, lessons learned, and best practices.  In this sense,  “globalization must be understood as the condition whereby localizing strategies become systematically connected to global concerns…Thus, globalization appears as a dialectical (and therefore contradictory) process: what is being globalized is the tendency to stress ‘locality’ and ‘difference’, yet ‘locality’ and ‘difference’ presuppose the very development of worldwide dynamics of institutional communication and legitimation”[8].

In parallel of globalization it can be noted that, “broad economic, technological, and scientific trends that directly affect higher education and are largely inevitable in the contemporary world. These phenomena include information technology in its various manifestations, the use of a common language for scientific communication, and the imperatives of society’s mass demand for higher education…”[9].

In other words, new scientific language promoted by winners of

globalization level the cultural differences and undermine traditional and regional aspects which include, but are not limited to religious, historical, cultural and philosophical features of the world's peoples. It can also be said that globalization through the exchange of ideas also threatens the institution of the sovereign state. How? Both the independent exchange of ideas and the formal institution of public education is key not just for human development, but for the institutionalization, norm creation, and legitimacy formation of the state. People, as ‘human capital, are developed and utilized by the modern state as any other natural resource at its disposal.[10]. If a government is not involved in the process of public and special education, there are external powers that will act to fill this void. As result, the human capital potential and stability of any given state will be decreased.

We can also attempt to see this aspect of hegemony from other cultures’ point of view. The process of globalization suggests simultaneously two images of culture. “The first image entails the extension outwards of a particular culture to its limit, the globe. Heterogeneous cultures become incorporated and integrated into a dominant culture which eventually covers the whole world. The second image points to the compression of cultures. Things formerly held apart are now brought into contact and juxtaposition”[11].

I do not think it controversial to characterize the current globally dominant culture as a mass-pseudo-ersatz culture produced in the U.S. and promoted by worldwide consumerism as the fruit of liberal ideology.

Liberalism itself is a synthetic creation of the Western-dominated global power structure, a humanitarian facade behind which the dirty work of policing the world can go on uninterrupted by idealistic spasms in the body politic[12]. So in a radical sense “globalization is what we in the Third World have for several centuries called colonization”[13].

Finally, we come to the question of values. Globalization is occuring in a paradigm of post-modern values[14]. In this way it rejects traditional values and traditional education systems, because the logic of postmodernism is the absence of a center, absolute principle. It a priori is prejudiced against all other cultures and ideas, and, as well, for the carriers of these ideas. It seeks to reduce to all other cultures to a hollow and harmless caricature and cliché that can be easily digested and regurgitated within the context of global consumer culture. It is impossible for the dominant global neoliberal culture to co-exist and harmonize with traditional cultures and create an artificial single type of global citizenship without essential damage to these peoples and societies. Thus globalization becomes a process of cultural destruction and forced homogenization.

The only way to remedy the process of globalization is the leveling of the disparity of global power  and the establishment of a new international order based on genuine multipolarity, where will be several civilizations centers capable of projecting power regionally. This will preserve civilization-based cultural and educational-scientific paradigms, connected with the peoples’ will, values, and heritage, yet at the same time remain open to international cooperation and discourse, but built on a platform of trust, mutual aid, respect for cultural difference, and of the right for each societies own historical and developmental path looking to the future.

In Russia we can see the beginning of some attempts to theorize and build  the precursors of a new system of  education as an answer to the dark miracles of postmodernism. Professor Alexander Dugin from Moscow State University has proposed the idea of a Eurasian educational framework that reflects the contemporary global situation and interdependence of countries and nations, as well as recognizing the necessity to keep our traditions alive and to protect our peoples from the creative destruction promoted by Western liberalism.

Joint efforts with scholar, experts, analysts and activists from Third and Second World as well as academic critics from core of industrial developed countries known as founders of contemporary neo-liberalism and capitalism itself will be very useful for first steps to draw new scientific paradigm and basis for non-western international relations that will promote to establish Newest and more adequate World System than actual one.




[1] Dreher A. Does Globalization Affect Growth? Empirical Evidence from a New Index. Applied Economics 38 (10), 2006. P. 1091-1110.

[2] United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), MOST Annual Report 2001, see http://www.unesco.org/most/most_ar_part1c.pdf.

[3] Zygmunt Bauman. From Agora to Marketplace, and where to from Here? //Journal of Globalization Studies Vol. 2, Num. 1, May. 2011, p.13-14.

[4] David Harvey, Spaces of Hope (Berkeley and Los Angeles: University of California Press, 2002), p. 54

[5] Anthony G. McGrew, “Global Legal Interaction and Present-Day Patterns of Globalization”, in V. Gessner and A. C. Budak (eds.), Emerging Legal Certainty: Empirical Studies on the Globalization of Law (Ashgate: Dartmouth Publishing Company, 1998), p. 327

[6] David Steingard and Dale Fitzgibbons, “Challenging the Juggernaut of Globalization: A Manifesto for Academic Praxis”, Journal of Organizational Change Management, Vol. 8, No. 4, 1995, pp. 30-54

[7] C. Walck and D. Bilimoria, “Editorial: Challenging ‘Globalization’ Discourses”, Journal of Organizational Change Management, Vol. 8, No. 4, 1995, pp. 3-5.

[8] Cesare Poppi, “Wider Horizons with Larger Details: Subjectivity, Ethnicity and Globalization”, in Alan Scott (ed.), The Limits of Globalization: Cases and Arguments (London: Routledge, 1997), p. 285.

[9] Philip G. Altbach, “Globalization and the University: Realities in an Unequal World”, Occasional Papers on Globalization, Vol. 2, No. 1, 2005, Globalization Research Center, University of South Florida, see http://www.cas.usf.edu/globalresearch/PDFs/Altbach.pdf.

[10] Volker H. Schmidt. Modernity, East Asia’s modernization and the New World Order

P. 115. https://ap3.fas.nus.edu.sg/

[11] Mike Featherstone, Undoing Culture, Globalization, Postmodernism and Identity (London: Sage, 1995), pp. 6-7

[12] Eric Norden, “The Tender Tyranny of American Liberalism,” The Realist, June 1966, 1-6, http://www.ep.tc/realist/a-b-set/09.html

[13] J. A. Scholte, “The Globalization of World Politics”, in J. Baylis and S. Smith (eds.), The Globalization of World Politics, An Introduction to International Relations (New York: Oxford University Press, 1999), p. 15.

[14] Endre Kiss. The dialectics of Modernity. A theoretical Interpretation of globalization//Journal of Globalization Studies Vol. 1, Num. 2, Nov. 2010, p. 16

 

mardi, 01 avril 2014

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt

(Xinhua) - Ex: http://www.chinadaily.com

 

President Xi calls on China, Germany to build Silk Road economic belt
 
Chinese President Xi Jinping (center) visits Port of Duisburg of Germany March 29, 2014. [Photo/Xinhua]

 

DUSSELDORF, Germany - Chinese President Xi Jinping Saturday called on China and Germany to work together to build the Silk Road economic belt.

Xi made the remarks during a visit to Port of Duisburg, the world's biggest inland harbor and a transport and logistics hub of Europe.

 

 

 

 

The Chinese leader expressed the hope that Port of Duisburg will play a bigger role in the China-Germany and China-Europe cooperation.

Xi witnessed the arrival of a cargo train at the railway station in Duisburg from the southwestern Chinese city of Chongqing. The train had travelled all the distance along the Chongqing-Xinjiang-Europe international railway.

The Chinese president, accompanied by Vice German Chancellor and Minister of Economics and Energy Sigmar Gabriel, was warmly welcomed by Hannelore Kraft, premier of the State of North Rhine-Westphalia, and Soren Link, mayor of the city of Duisburg.

Kraft and Link, in their speeches at the welcome ceremony, said the state and the city will grasp the opportunities that the initiative on the Silk Road economic belt brings to them, and step up the cooperation with China.

Une épine fichée dans le pied de la globalisation

portrait%20paris.jpg

LA RUSSIE DU MAUVAIS COTE DE L'HISTOIRE

Une épine fichée dans le pied de la globalisation

Fabrice Fassio*
Ex: http://metamag.fr

Dirigeants, hommes d'affaires et chefs des médias occidentaux s'interrogent avec inquiétude sur la voie que suit la Russie contemporaine. Le Président des Etats-Unis vient d'ailleurs de l’affirmer : la Russie se trouve du mauvais côté de l'Histoire. Etrange idée selon laquelle l'Histoire aurait des côtés ! Enfin bref, le jugement du Président serait corroboré  par de nombreux faits, dont celui-ci : la Russie chercherait à reconstituer un bloc semblable à l'ancienne Union soviétique, cet empire du Mal qui avait donné tant de fil à retordre à Ronald Reagan. 

L'Occidentalisation

Dans ses oeuvres sociologiques, Alexandre Zinoviev  nomme "occidentalisation" la forme particulière que prend la globalisation dans les pays non occidentaux. Selon l'auteur russe, l'occidentalisation est la  stratégie visant à établir un ordre planétaire (global) conforme aux intérêts du monde occidental (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Australie, etc.)  Sous la conduite des Etats-Unis, explique l'auteur de l'Occidentisme, (Ed Plon, 1995) les pays de l'Ouest aspirent  à établir, dans les autres parties de notre planète, une organisation de la vie semblable à la leur.
                                                                                                                 
Afin d'incorporer le pays ciblé dans la sphère occidentale, il convient d'abord  de l'affaiblir. De nombreuses tactiques, explique l'auteur russe,  sont alors mises en oeuvre : diviser la population en groupes hostiles, l'inciter à envier l'abondance occidentale, soutenir les mouvements d'opposition, fournir une aide financière, séduire l'élite intellectuelle et les couches privilégiées, etc. Ce processus d'occidentalisation ne signifie pas malheur pour tous. Au contraire, certaines catégories de la population du pays en voie d'assimilation - les membres des couches supérieures en particulier-  peuvent trouver leur  compte dans cette "refondation", devenant ainsi un soutien intérieur au  processus d'assimilation. Les tentatives d'occidentalisation d'un pays ne sont pas toujours couronnées de succès (en Iran, par exemple). En revanche, lorsque l'opération réussit, le pays ciblé est  remodelé : les Occidentaux, aidés par  des forces intérieures locales,  mettent en place  un ordre étatique, économique et idéologique, imité du système occidental (capitaliste, occidentiste). Parlementarisme, multipartisme, élections, économie libéralisée, exaltation de l'argent, du sexe et de la violence, sont autant d'exemples d'éléments  imposés au pays  nouvellement inclus dans la sphère d'influence occidentale.           
Il va de soi que l'Occident entreprend le remodelage du pays ciblé dans son intérêt : mettre en place un gouvernement ami, trouver de nombreux débouchés pour ses produits industriels, s'approprier à bon prix des matières premières dont il a un besoin vital, etc.   

L'Occidentalisation appliquée à la Russie
                                                                                                                              
Elaborée par les pays occidentaux pendant la guerre froide, la stratégie d'occidentalisation a été utilisée contre l'Union soviétique qui représentait un réel danger pour l'hégémonie occidentale. Affaiblie par une profonde crise intérieure, l'Union soviétique  des années 1980-1990 s'est révélée incapable de préserver son organisation sociale (le communisme, le soviétisme) qui a été détruite sous la direction d'hommes d'Etat tels que Mikhaïl Gorbatchev ou Boris Eltsine, parrainés par leurs homologues de l'Ouest. 

Le territoire soviétique a éclaté en de nombreuses républiques  en proie à de multiples difficultés : chômage massif, diminution du pouvoir d'achat  des plus pauvres, dilapidation de la propriété d'Etat dans le secteur économique, collusion des milieux du pouvoir et de l'argent, baisse de la natalité, etc. L'Ukraine est  l'une de ces républiques issues de la désagrégation de l'espace soviétique. D'un point de vue sociologique, l’occidentalisation n’est pas un  phénomène monstrueux (anormal) mais, au contraire, un phénomène normal, autrement dit conforme aux règles régissant les rapports entre associations humaines différentes dont les intérêts s’opposent.  Les règles de la morale et du droit  ne s'appliquent pas aux  relations entre groupes humains.                                                      

Une occidentalisation limitée

Au cours des années  1980-1990, la Russie très profondément affaiblie s'est  engagée   sur les rails de l'occidentalisation, se rangeant  ipso facto  du bon côté de l'Histoire. Dans un entretien avec Galia Ackerman (Politique Internationale - La Revue n°92 - ÉTÉ - 2001) réalisé en 2001, Alexandre Zinoviev explique que la marge de manoeuvre  de Vladimir Poutine est bridée par les circonstances et que sa mission consiste à consolider et à rendre acceptable aux yeux du peuple russe le nouveau système économique et social issu du coup d'État gorbatchévien et eltsinien.  Cependant, note le philosophe, l'occidentalisation de la Russie ne signifie pas que tous les traits du soviétisme aient disparu. Dans cet entretien, l'auteur du "Facteur de la Compréhension" (Faktor Ponimania, ouvrage toujours pas publié en France) fait remarquer, par exemple, que l'administration présidentielle a repris les fonction du Comité Central  du PCUS (Parti Communiste d'Union Soviétique) ou bien  que les relations entre  le Kremlin et la Douma ressemblent de plus en plus aux rapports qui existaient entre le Politburo et le Soviet suprême du temps de l'URSS. Dans ce même entretien, le philosophe ajoute que le Parlement est devenu l'instrument docile de l'exécutif. L'occidentalisation de l'organisation étatique de la Russie post-soviétique est donc relative et limitée.

Une reprise en main

La situation de l'organisation étatique de la Russie n'est plus celle qui prévalait dans les toutes premières années de notre siècle. Vladimir Poutine et son équipe ont consolidé le pouvoir de l'Etat central, effectué des réformes et "changé de cap". Réorganisation de l'administration ("la verticale du pouvoir"), renforcement de l'armée et des services de renseignement, surveillance des médias, réhabilitation du secteur militaro-industriel, rapprochement avec la Chine, volonté de former un vaste ensemble eurasiatique, sont autant d'exemples que  les forces influentes  de l'Ouest interprètent comme un rejet de l'occidentalisation.  L'actuelle montée en puissance de la Russie sur la scène internationale est liée à cette reprise en main de l'Etat, opérée par le pouvoir suprême. Comme le note Alexandre Zinoviev dans ses ouvrages sociologiques, l'histoire de la Russie est une histoire de l'Etat. En renforçant les traits de l'ordre étatique  hérités de l'ancienne Union soviétique ou de l'époque tsariste, le pouvoir russe  a pour but de construire un Etat fort, véritable poste de commande de la société tout entière.  Cet Etat en voie de renforcement  porte en lui une tendance "impériale", autrement dit  une tendance à recréer un espace semblable à l'Union soviétique ou à l'empire tsariste.

La prison des peuples

Un événement similaire  s'est déjà produit dans l'histoire russe.  Au cours  de la première guerre mondiale,  l'Etat  tsariste s'est écroulé et les révolutionnaires ont pris le pouvoir. Une question se pose alors : pourquoi les  Bolcheviks  ont-ils reconstruit un empire quelques années après la Révolution d'Octobre alors qu'ils comparaient la Russie impériale - le mot de Vladimir Ilitch Lénine est célèbre - à "une prison des peuples" ?  Alexandre Zinoviev explique que, en dépit des slogans révolutionnaires et des intentions des chefs bolcheviks, le nouveau pouvoir central s'est trouvé contraint de restaurer l'empire, certes sous une forme  nouvelle qui prit le nom d'Union soviétique. La Révolution avait  éliminé la classe des capitalistes, qui avaient investi dans l'industrie, et celle des propriétaires terriens, mais elle avait préservé l'organisation étatique de l'époque tsariste. La tendance à créer une vaste union de peuples soumis à un pouvoir central découlait de l'organisation étatique russe  préservée par la Révolution.  De nos jours, cette tendance  se manifeste de nouveau et continuera de se manifester si le pouvoir suprême, quel que soit son chef, persévère dans sa volonté d'édifier un Etat fort en Russie. Il est possible que cette tendance prenne la forme d'une union eurasiatique ou bien d'une vaste zone d'influence.
.
Aujourd'hui, la reprise en main de l'organisation étatique, la montée en puissance de la Russie, la création d'une zone d'influence,  inquiètent à juste titre les forces supranationales prônant une gouvernance mondiale, ainsi que les puissances occidentales.  La Russie actuelle représente une épine fichée dans le pied de la globalisation, une véritable « empêcheuse » de tourner en rond. En ce sens, le Président des Etats-Unis a raison. Malgré tous les efforts founis par les Occidentaux, la Russie  glisse une nouvelle fois  du  mauvais  côté de l'Histoire, une vingtaine d'années après la chute fracassante  de l'empire du Mal.

*Fabrice Fassio est un spécialiste de l'oeuvre du logicien et sociologue russe : Alexandre Zinoviev. C'est bien volontiers que nous publions l'article qu'il nous a fait parvenir, basé sur les travaux fondamentaux d'Alexandre Zinoviev. 
 

Second tour : punition historique pour le pouvoir socialiste

3776d9fa.jpg

Second tour : punition historique pour le pouvoir socialiste
 
Mais la solution passe par les européennes

Raoul Fougax
http://metamag.fr
 
Les leçons du second tour des municipales confirment celles du premier. Le rejet du président et de son gouvernement,  c’est du jamais vu dans une élection locale devenue nationale. Le vote sanction a été aussi un vote contre le parti socialiste d’Harlem Désir soutenant la politique de l’exécutif.

Copé donne à l’Ump une grande victoire par défaut dont Juppé se présente comme un potentiel récupérateur. Le Fn fait mieux que prévu et confirme une implantation qui le libère du souci des signatures de la présidentielle.

Bon d’accord !  Mais après ?

Nous pensons que la solution de l’honneur serait celle de la dissolution. A un tel niveau d’humiliation et de désaveu on ne remanie pas, on dissout. La dissolution  permettrait au président, en cramant à Matignon pendant plus de deux ans un premier ministre de droite, de se refaire une santé à la Mitterrand.

Il y aura cependant remaniement et inflexion de la politique aux marges pour satisfaire la gauche de la gauche et les écolos. Mais pour le pays ce ne sera pas la solution. La solution consiste en un changement de politique nationale accepté par une Europe refondée. Nous en sommes à un tel point que les européennes apparaissent comme la solution à la soumission de nos gouvernants à des technocrates mondialistes. C’est une vague nationale populiste qui demeure sur le plan électoral la meilleure chance de la France de sortir d’un système mortifère imposé par Bruxelles.

De ces municipales il faut retenir une image  

C’est Fréjus sur BFM TV. Le porte-micro de la chaine est devant la permanence de l’élu du peuple, assiégée par une jeunesse immigrée qui ne peut même pas se féliciter de sa victoire. Le journaliste n’ose rien dire, il est tétanisé mais complice. A ses côtés des arabes- français ou non occupent l’espace physiquement. Ils écoutent, sont menaçants et arrogants dans le plus pur style «  racailles » pour bien s’assurer qu’aucun commentaire ne leur déplaise.

Leur attitude est claire, cette ville serait à eux, peu importe  pour qui les Français ont voté. Ils ne reconnaissent pas la loi de la démocratie mais veulent imposer leur loi de la rue et le font par une intimidation physique qui n’est même pas dénoncée par une presse aussi complaisante politiquement que lâche dans le comportement…. car même ceux qui étaient en studio n’ont rien dit.

C’est cela qu’il faut changer et cela ne passe pas seulement par des changements de maires à droite ou même par quelques villes conquises par le Fn. C’est une reprise en main  de notre destin assumée comme un héritage historique qui passe par  nos patries charnelles, nos villes, nos communes, nos régions mais aussi et surtout par la fin de la domination des partis de l’Europe mondialiste à Bruxelles.

 

JEAN-FRANCOIS MATTEI Hommage à un humaniste européen

JEAN-FRANCOIS MATTEI
 
Hommage à un humaniste européen

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr

jfm470121253-photo.jpgJean-François Mattéi, c'était d'abord un Grec. Homme d'une immense culture, profondément engagé dans la défense des plus hautes valeurs de l'humanisme européen, il s'inquiétait du déclin de l’Europe. Il laisse une œuvre de première importance consacrée autant aux philosophes grecs, dont il était un éminent spécialiste, qu’à Heidegger, Nietzsche, ou Camus. 

Décédé ce lundi, à Marseille, Jean-François Mattéi  était né à Oran, en Algérie, le 9 mars 1941. Il fut un professeur de philosophie grecque et de philosophie politique de renom, ancien élève de Pierre Aubenque et de Pierre Boutang. Il était un intellectuel engagé, à contre-courant du politiquement correct.


L’ouvrage qui le fit connaître au grand public fut incontestablement La barbarie intérieure, publié aux P.U.F. en 1999. Dans cet ouvrage, il dénonçait le monstrueux égalitarisme qui aplatit tout et qui nous prive du sens de l’excellence sans lequel rien de grand ne peut naître ni s’imposer.
Dans l'un de ses derniers essais, L'Homme indigné (paru aux éditions du Cerf en novembre 2012), il apporte son point de vue sur le sentiment de révolte - accru dans notre société actuelle -, à la lumière de Dostoïevski, Philip Roth, Nietzsche et Tom Wolfe.


Dans son ouvrage, "Le procès de l'Europe", Jean-François Mattéi exalte la culture européenne. Interviewé par Le Point, il évoquait sa conception de l’Europe : « L'Europe est essentiellement une identité culturelle qui n'a jamais réussi à réaliser son unité politique. Ce ne fut pas le cas à l'époque des Romains, puisque l'Empire s'est effondré. Ce ne fut pas le cas ensuite à l'époque de Charlemagne, ni même à celle de Napoléon. C'est d'autant plus paradoxal que ce sont l'Europe et les Européens qui ont inventé la politique et la démocratie. Or l'Europe n'est pas parvenue à s'unir, alors qu'elle avait trois facteurs d'unité évidents : la science grecque, le droit romain et la religion chrétienne, qui fut son ciment culturel. Ce qui m'intéresse, c'est donc moins l'Europe actuelle dans ses échecs que la substance culturelle qui la constitue dans ses réussites. ».


jfmattei barbarie téléchargement.jpgJean-François Mattei, le pied-noir d’Oran qui a quitté son pays en 1962 défendait, au nom de la fidélité à ses origines, la colonisation. Pour lui, « loin d'être l'abomination que l'on dénonce aujourd'hui, et en dépit de ses abus et de ses violences, la colonisation a été le processus historique de développement de l'humanité dans sa recherche de principes et de savoirs universels. »


Il s’était opposé à la mode actuelle de la repentance  « parce que cela permet à certains de nos contemporains de se donner bonne conscience à peu de frais en battant leur coulpe sur les crimes de leurs prédécesseurs ».


Jean-François Mattei était avant tout un philosophe ancré dans le réel. Européen lucide, il manquera dans le débat à venir.


En savoir plus :

L’identité de l’Europe, PUF, juin 2010 (Sous la direction de Chantal Delsol et de Jean-François Mattéi)

Le Regard vide / Essai sur l’épuisement de la culture européenne, Flammarion, 2007.

La République brûle-t-elle ? : Essai sur les violences urbaines françaises, Ed Michalon, 2006(Sous la direction de Raphaël Draï  et de Jean-François Mattéi)

La crise du sens, Ed Cécile Defaut, octobre 2006

L’énigme de la pensée, Ed Ovadia, novembre 2006

Nietzsche et le temps des nihilismes, PUF, août 2005 (Sous la direction de Jean-François Mattéi)

De l’indignation, Paris, La Table Ronde, 2005

La Barbarie intérieure, PUF, 1999


3 QUESTIONS A Jean François MATTEI

par LESRENCONTRESDECANNES

jfm9782082105897.jpg

 

The U.S. Empire Is Trying Desperately To Contain the Eurasian Alliance

belarusrepublicflag.png

The U.S. Empire Is Trying Desperately To Contain the Eurasian Alliance of Russia, China, Central Asian Nations, Iran, Iraq, Syria, Pakistan

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

The U.S. and its puppets, especially the E.U. and Nato, have been trying to weaken the rebuilding Russian empire as much as possible to contain it, while maintaining the  U.S. Global Empire.

This has become a vital, crucial goal because of the rapid growth of Chinese power and the ever closer Alliance of Russia, China, Iran, Iraq, Syria, Central Asia, Pakistan, etc.

The U.S. and E.U. are desperate to stop Russia from rebuilding its vast Central Asian states within the Russian Federation and this new Alliance, especially because of the vast Caspian Sea oil and gas. The E.U. is highly dependent on Russia for gas and on Russia, Iraq, Iran and the pro-Russian Caspian Sea powers, especially Kazakhstan. The Russian move into the Black Sea is another major step in that direction. Kazakhstan publicly supported the Russian move to reunite with the Crimea. Kazakhstan is the great prize, with 30% of its population  Russian and a vast border with Mother Russia. Russia is probably not at this time trying to reunite Kazakhstan with Russia, since that would involve many more problems, but simply to keep it as a close ally, as the Ukraine was until the violent overthrow of the Kiev government by the U.S. supported coup.

Russia, Iran, Iraq, and their Central Asian allies are close to a vast oligopoly on the oil and gas exports of the world, especially to the E.U., U.K., China, India, etc.

Saudi Arabia is desperate to break the growing Iran-Iraq-Syria-Hizbollahp-Russian-Central Asian power block. Right now it is trying desperately to build its own military forces to offset the U.S. withdrawal from the region, but that is absurd. In the long term, Saudi Arabia will align with Russia-China-Iran-Central Asia or be overthrown from within by those who will become reasonable.

China, now firmly in the Russian-Central Asia-Iran-Iraq block with gas lines from Russia, etc., is moving forcefully into all of the South China Sea to control oil and gas there. The U.S. is desperate to stop that, but China keeps moving out.

All of that puts the dying U.S. Empire on a collision course with the vast Russian-Chinese-Iranian-Central Asian Alliance. Pakistan has become very anti-U.S. because of the U.S. attacks in Pakistan and is allying more and more with China. Even India is working more and more closely with Iran and its allies to get the gas they need. Just yesterday the president of Iran spoke in Afghanistan calling for a great regional entente, working together more and more closely. That is the likely route for Iranian oil and gas to India.

Ultimately, the U.S. Empire must withdraw from its vast over-stretch to save itself financially and economically, politically and militarily.

The E.U. knows that, so Germany’s Prime Minister talks privately with Putin in German and Russian about the American Global Crisis. [She knows Russian and he knows German, so it's easy.] Germany, the E.U. and Russia are moving toward a long run understanding once the crippled U.S. implodes financially or withdraws to save itself. The CEO of Siemens, the giant and vital German technology corporation, has just visited with Putin in Russia and made public statements of strong plans to continue working with Russia very closely. Other German CEO’s have done the same, acting as informal reassurances from the Prime Minister that her public words going along with the U.S. more or less do not mean any kind of break with the close relations with Russia.

lundi, 31 mars 2014

Surveillance : l’État français est-il en guerre contre les Français ?

surveillance-oeil.png

Surveillance: l’État français est-il en guerre contre les Français?

Auteur : Réseau Voltaire

La loi de programmation militaire française étend les pouvoirs des Armées à la « prévention de la criminalité ». Ce faisant, elle abroge, sur le modèle de ce qu’ont fait les États-Unis après le 11 Septembre, la distinction classique entre défense et sécurité intérieure, entre armée et police. Du coup, elle soumet les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère.

L’espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un pays est aujourd’hui devenu la norme. À la faveur de la « lutte contre le terrorisme », la notion de guerre s’est introduite dans le Code pénal de l’ensemble des pays occidentaux. La dernière loi française de programmation militaire, qui vient d’être promulguée le 19 décembre 2013 [1], s’inscrit dans cette tendance de fusion du droit pénal et du droit de la guerre. Elle illustre une évolution du droit occidental qui, tout en concentrant l’ensemble des pouvoirs aux mains de l’Exécutif, place l’exception à la place de la norme et pose l’anomie comme base de reconstruction d’un nouvel ordre de droit. Cette mutation enregistre la fin d’une organisation, propre à la forme nationale de l’État, basée sur l’articulation de deux systèmes relativement séparés, État de droit à l’intérieur du pays et violence pure à l’extérieur.

Une loi militaire comme « prévention de la criminalité »

La loi de programmation militaire sert habituellement à encadrer les budgets des forces militaires de l’Hexagone. Cette année, elle sort du cadre de la défense pour englober « la lutte contre le crime ». Portant diverses dispositions, concernant à la fois la Défense et la Sécurité nationale, elle comprend un article 20 (l’ancien article 13) qui étend les pouvoirs de surveillance des autorités administratives françaises à « la prévention de la criminalité », fusionnant ainsi droit de la guerre et droit pénal en généralisant la tendance déjà imprimée par la lutte « antiterroriste » à l’ensemble du champ pénal. En visant génériquement la « prévention de la criminalité », ce régime s’appliquera à toutes les infractions. En soumettant les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère, la loi ne sépare plus intérieur et extérieur de la nation et ne distingue plus infraction pénale et gestion de l’hostilité. Ce processus omniprésent n’est pas seulement identifiable à l’intérieur du pays, mais aussi au niveau des conflits internationaux. Les engagements de la France en Libye et en Syrie procèdent à une indifférenciation entre action de guerre et fonction de police. La guerre n’est plus engagée, afin de se défendre ou de procéder à une conquête, mais pour « punir un dictateur ».

Afin de procéder à cette fusion du pénal et du militaire, la loi de programmation évince le pouvoir judiciaire et concentre les pouvoirs aux mains de l’exécutif. Non seulement le troisième pouvoir est totalement contourné, mais le seul dispositif de contrôle a posteriori (Commission de contrôle des écoutes et interceptions) relevant de l’Exécutif ne pourra émettre qu’une « recommandation » au Premier ministre.

La collecte de données porte sur les numéros de téléphone, les adresses IP, ou les listes de contact de correspondants téléphoniques, ainsi que sur les données de géolocalisation en temps réel. Seulement dans ce dernier cas, l’autorisation préalable du Juge des libertés ou de la CNCIS, l’autorité de contrôle relevant du pouvoir exécutif, reste nécessaire.

Ainsi, l’article 20 de la loi donne à l’administration le droit de collecter, en temps réel, sans recours à un juge et même sans autorisation préalable de l’organe administratif de contrôle, des informations sur les utilisateurs de réseaux de communication. Des agents individuellement désignés, relevant des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie et du Budget, ainsi que des « chargés de mission », peuvent désormais accéder directement aux données. La loi étend également le droit de regard à toutes informations et aux documents stockés par l’hébergeur et plus seulement aux données techniques.

De plus, les administrations vont pouvoir exiger des données pour des motifs très larges, notamment ceux prévus à l’article 241-2 du Code de la sécurité intérieure, c’est-à-dire concernant « la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées ».

Ainsi, l’article 20, qui entrera en vigueur en janvier 2015, permet la capture en temps réel sur simple demande administrative, sur « sollicitation du réseau », des informations et documents traités dans ceux-ci et non plus seulement les données de connexion des utilisateurs. La collecte directe d’informations se fera, non seulement auprès des fournisseurs d’accès (FAI et opérateurs de télécommunication), mais aussi auprès de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Aucune disposition ne limite le volume des collectes. Celles-ci pourraient passer par l’installation directe de dispositifs de capture de signaux ou de données chez les opérateurs et les hébergeurs. L’inscription des termes « sollicitation du réseau » signifie que les autorités souhaitent donner un cadre juridique à une interconnexion directe. Cette loi rend également permanents des dispositifs qui n’étaient que temporaires. Si cette loi française peut être comparée aux dispositions du Patriot Act états-unien [2], on doit alors faire référence au Patriot Act Improvement and Reautorisation Act of 2005 [3], promulgué en 2006 et qui rend permanentes les mesures temporaires prises immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001.

Une loi martiale numérique

Le pouvoir exécutif a toujours soutenu que la nouvelle loi ne portait aucunement sur le contenu des messages interceptés, mais uniquement sur les données de connexion. Cette lecture a été démentie par la CNIL qui, à la suite de la promulgation de la loi de programmation militaire, a déploré l’adoption de certaines mesures d’accès aux données personnelles prévues par son article 20. Elle a tout d’abord à nouveau regretté de ne pas avoir été saisie sur cet article lors de l’examen du projet de loi. Elle déplore surtout que « la rédaction définitive du texte et que le recours à la notion très vague d’informations et documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, semblent permettre aux services de renseignement d’avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion ».

L’article, entré en vigueur dès janvier 2014, confie au Premier ministre le soin de conduire l’action du gouvernement en matière de sécurité de l’information, en s’appuyant sur les services de l’ANSSI (Autorité nationale de sécurité des systèmes d’information). Il crée surtout un pouvoir de contre-attaque, aussi étendu que flou, qui autorise l’État à pirater des serveurs ennemis lorsque « le potentiel de guerre ou économique, la sécurité, ou la capacité de survie de la Nation » sont attaqués.

La loi ne définit pas ce qu’est une cybermenace et ne précise pas l’autorité compétente pour déterminer ce qui constitue une atteinte au « potentiel de guerre ou économique, la sécurité ou la capacité de survie de la Nation ». Avec une terminologie aussi large, cette législation pourrait, par exemple, s’attaquer à une manifestation organisée et diffusée a travers les réseaux sociaux.

Quant à l’article 22, il crée une obligation, pour les FAI, hébergeurs et autres opérateurs dont les infrastructures sont considérées d’importance vitale pour le pays, de mettre en place à leurs frais des outils de « détection des événements susceptibles d’affecter la sécurité de leurs systèmes d’information ». Ces outils étant exploités par des tiers certifiés ou par les services de l’État lui-même, la loi autorise, dans les faits, le pouvoir exécutif à installer des sondes qu’il contrôle directement ou indirectement.

L’article 23 renforce l’insécurité juridique pour les auteurs ou vendeurs de logiciels qui pourraient permettre l’interception de données. Jusqu’à présent, l’article 226-3 du Code pénal interdisait les appareils ou dispositifs « conçus pour » intercepter des correspondances privées ou des données informatiques. Maintenant, seront interdits les dispositifs « de nature à » réaliser de telles infractions. L’intention ne sera plus à rechercher, seul le résultat , même accidentel, pourra compter.

Quant à l’article 23 bis, il donne accès aux fichiers d’abonnés à l’ANSSI, qui pourra obtenir les coordonnées de tout abonné, hébergeur ou éditeur de site Internet « pour les besoins de la prévention des atteintes aux systèmes de traitement automatisé » ou si l’agence estime que son système informatique est ou peut seulement être sujet à des attaques. L’ANSSI pourrait par exemple se faire communiquer les identités de tous les internautes dont les ordinateurs sont vulnérables, et identifier des cibles pour exploiter ces failles pour les propres besoins de la défense nationale.

Grâce à cette loi, les Français sont soumis à des procédures qui relevaient autrefois de la mise sous surveillance d’agents d’une puissance ennemie. Cette dernière législation n’est cependant que la dernière péripétie d’un ensemble de mesures débutant avec la Loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure (LOPSI 1), définitivement adopté le 29 août 2002 [4]. Cette législation permet déjà l’accès à distance de la police aux données conservées par les opérateurs et les fournisseurs d’accès Internet. Quant à la LOPPSI 2 [5], définitivement adoptée le 8 février 2011, elle permet de filtrer progressivement le Net et de légaliser l’introduction de mouchards (chevaux de Troie) au sein des ordinateurs privés.

Notes

[1] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000028338825&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id

[2] http://politechbot.com/docs/usa.act.final.102401.html

[3] H.R. 3199, téléchargeable.

[4] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000780288%C2%A0%C2%BB

[5] La loi dite « LOPPSI 2 », Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, fait suite à « LOPPSI 1 » que Nicolas Sarkozy avait fait adopter en 2002 lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Cf. Journal officiel de la République française n°0062 du 15 mars 2011, page 4582.

 

Effondrement prévisible des Etats-Unis et reconfiguration de l'équilibre mondial

us-crise1.jpg

Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Jean-Paul Baquiast et de François Vadrot, cueilli sur Europe solidaire et consacré à l'émergence d'un nouvel équilibre mondial et au rôle que pourrait jouer l'Europe si les pays qui la composent avaient à leur tête de véritables hommes d'état.Jean-Paul Baquiast est l'animateur du site Europe solidaire, ainsi que du remarquable site d'actualité technoscientifique Automates intelligents.

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Effondrement prévisible des Etats-Unis et reconfiguration de l'équilibre mondial

On peut pronostiquer que nous sommes à la veille d'un effondrement partiel voire total des Etats-Unis. Le pronostic est encore peu partagé, tout au moins dans les opinions dites occidentales. Néanmoins tout ceux qui nourrissent des projets économiques ou politiques devraient y porter la plus grande attention. Il est difficile de préciser la date à laquelle cet effondrement se produirait: d'ici un an ou 5 ans. Mais très certainement pas 10 ou 20 ans, vu l'accélération de l'histoire.

Les Etats-Unis courent à l'effondrement du fait de faiblesses internes de plus en plus évidentes. Nous ne les énumérerons pas dans cet article. Mais la raison principale de cet effondrement est qu'ils adoptent une posture internationale de plus en plus agressive. Ceci en dépit et peut-être à cause de ces perspectives d'effondrement. Ces agressions croissantes vont provoquer contre eux une véritable coalition des autres puissances mondiales. Une telle coalition ne fera pas l'objet, sauf exceptionnellement, d'alliances diplomatique, telle la Triple Alliance célèbre dans l'Histoire. Elle résultera de rapprochements initialement fortuits d'Etats de plus en plus inquiets des conflits locaux, voire des risque de guerre généralisée, provoqués par une diplomatie américaine toujours aussi impérialiste, d'autant plus impérialiste d'ailleurs que s'accumulent les difficultés du pays.

Pour que cependant se produise la réorganisation du monde mentionnée dans le titre, il faudra que s'esquissent spontanément de nouvelles structures. On pourrait évoquer le concept de monde multipolaire, mais il n'a pas de sens précis, à moins de désigner une simple anarchie.  On ne parlera pas non plus d'un monde bipolaire résultant d'une opposition entre Amérique et Russie, celle-ci ne cherchant pas dorénavant, comme nous le verrons, à réendosser le rôle joué par l'URSS avant sa chute, face à l'Amérique.

Certes, des pôles doivent émerger, en substitution du monde monopolaire formé par les Etats-Unis et les pays sous leur influence. L'importance croissante de la Chine et de l'Inde, forte chacune de plus d'un milliard de citoyens, en fera nécessairement deux des pôles du futur monde multipolaire. Mais ceci ne devrait pas suffire à provoquer une véritable réorganisation. Une réorganisation supposerait plus que des pôles nouveaux. Elle supposerait des lignes de structuration nouvelles.

Dans les prochaines décennies, le monde subira des changements pouvant être bénéfiques, mais dont la plupart seront liés à des catastrophes, réchauffement climatique, surpopulation, migrations massives, résurgence des guerres de religion...Ces phénomènes entraineront une instabilité généralisé et sans doute une angoisse profonde, analogue à celle ayant accompagné les épidémies de peste du Moyen-Age. De nouvelles lignes de fractures en résulteront. Aucun continent ne pourra rester à l'écart de ce phénomène. Mais corrélativement, de nouvelles lignes de recomposition ou de refondation en découleront, car les sociétés ne résisteraient pas à une déstabilisation permanente.

Dans beaucoup de cas, il pourra s'agir d'un effort pour conserver ou retrouver les traditions et les valeurs des sociétés menacées, y compris à travers les révolutions technologiques et scientifiques.. Des aires géographiques nouvelles se construiront, autour des héritages linguistiques, culturels et plus largement civilisationnels.

La Russie nouvelle

Or il est tout à fait possible de supputer que la Russie, dirigée par des hommes aussi énergiques et prudents que se révèle être Vladimir Poutine, sera l'une de ces aires géographiques. Certes, elle souffrira d'un certain nombre de handicaps, mais ceux-ci ne seront pas supérieurs à ceux affectant la Chine, l'Inde et a fortiori des Etats-Unis en voie d'effondrement. Qu'en sera-t-il de l'Europe?

Si celle-ci ne se débarrasse pas rapidement des liens de sujétion imposés par l'Amérique après la seconde guerre mondiale, elle suivra celle-ci dans sa chute. Les atouts de puissance qu'elle conserve encore ne la sauveront pas. Ils seront rendus inefficaces par une Amérique ne voulant pas que l'Europe lui dispute la direction du monde dit occidental. Pour recouvrer son indépendance et sa souveraineté, l'Europe devra donc cesser, précisément, de se revendiquer comme occidentale. Ce terme désigne en effet l'ensemble formé par l'Amérique et des Etats vassaux, embrigadés dans l'Otan et englués au sein d'une Union européenne que phagocytent quotidiennement les influences dites atlantistes.

L'Europe devra dorénavant se revendiquer comme européenne au sens historique du terme, c'est-à-dire incluant la Russie. Nous avons ici dans des articles précédents, montré l'intérêt que présenterait pour chacune des partenaires une alliance euro-russe. Il ne s'agirait évidemment pas d'une fusion, mais de la mise en commun d'atouts complémentaires. Dans une telle alliance, l'Europe apporterait, outre une puissance économique ne demandant qu'à être relancée, des traditions dites démocratiques que la Russie ne manquerait pas, avec un peu de temps, d'adopter.

Mais pour bâtir une alliance euro-russe, il faut être deux. Nous pensons que Poutine et le gouvernement russe, s'ils pouvaient être convaincus que l'Europe ne serait plus le faux nez de l'Amérique et de l'Otan, joueraient à fond cette carte de développement. Mais qu'en serait-il des gouvernements européens, composés de véritables ectoplasmes sans la moindre vision stratégique en propre. Ils n'attendent pour agir, comme l'a montré l'affaire ukrainienne, que les instructions de sous-fifres américains tels John Kerry et Jo Biden.

S'il se trouvait en Europe quelques chefs d'Etat de la trempe de Vladimir Poutine, y compris avec les prétendus défauts que la propagande occidentale lui prête, alors l'Europe pourrait, en marge de l'effondrement prévisible des Etats-Unis, jouer avec la Russie un rôle digne des qualités de ses populations dans la reconfiguration de l'équilibre mondial. Si cela ne pouvait être l'Union européenne dans ses institutions actuelles, il pourrait s'agir de quelques pays volontaristes s'alliant en ce sens.

De tels chefs d'Etat potentiels ne sont pas visibles aujourd'hui. Mais en cas de crise, les hommes nécessaires apparaissent sans prévenir. Souvenons nous pour ce qui nous concerne de Charles de Gaulle en 1940.

Jean-Paul Baquiast et François Vadrot (Europe solidaire, 21 mars 2014)

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook