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vendredi, 20 octobre 2023

Géopolitique: Quel est l'intérêt de l'Allemagne ?

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Géopolitique: Quel est l'intérêt de l'Allemagne ?

Une analyse exclusive du publiciste Dimitrios Kisoudis pour le Deutschland-Kurier

Source: https://deutschlandkurier.de/2023/10/geopolitik-was-ist-deutsches-interesse/?fbclid=IwAR2wP31NZahxPGZ3EGxWNfueZ_FeT2H1dIIrmWxhexjWoB6asotDYXWiL6E

Oui, il faut s'exprimer sur chaque conflit. Car c'est un conflit de même source qui éclate partout dans le monde. Et de son issue dépendra la capacité de l'Allemagne à s'en sortir. Mais il faut prendre position en partant de l'intérêt allemand.

Quel est l'intérêt allemand ? Il consiste tout d'abord à secouer le joug du wokisme, à stopper l'immigration, à normaliser les rôles des hommes et des femmes et à se reconnecter au commerce mondial de l'énergie. Le problème fondamental est l'hégémonie américaine sur l'Europe. Elle conditionne et fixe les règles de l'antiracisme, de l'intégration, de la dimension que prennent les théories du genre et de la pénurie d'énergie. De la rééducation à l'ouverture des frontières et au dynamitage de Nord Stream, le long chemin de l'Allemagne vers un tropisme occidental s'est étendu. Il ne s'est pas terminé par le salut mais par le malheur.

Le pétrodollar et la monnaie fiduciaire constituent la base de l'hégémonie américaine. Les États-Unis impriment des dollars à volonté, car l'argent n'est plus lié à l'or. Pour éviter l'inflation, ils laissent le dollar - sous la menace - s'écouler vers le reste du monde comme monnaie de réserve dans le commerce de l'énergie: our currency, your problem. C'est sur ce principe que repose la domination américaine sur l'Eurasie. L'Allemagne est trop faible pour se libérer activement des États-Unis et de leur idéologie impériale. Elle a besoin que cette domination se brise d'elle-même, de l'extérieur.

Les pays BRICS prennent actuellement de nombreuses initiatives pour briser le pétrodollar et entamer la dédollarisation. En particulier, ils effectuent le commerce de l'énergie dans leurs propres monnaies. Une monnaie liée aux matières premières est en cours de discussion. Ils obligent ainsi les États-Unis à découpler également le dollar, déjà détaché des actifs tangibles, du commerce du pétrole et à faire un pas supplémentaire risqué vers la virtualité. Pour l'Europe et l'Allemagne, cela ouvre la porte de la liberté qu'ils n'ont pas pu ouvrir par leurs propres moyens.

L'accord de paix entre l'Iran et l'Arabie saoudite est un élément important de la dédollarisation. Après des années de querelles et de conflits par procuration, la puissance régionale chiite et la puissance régionale sunnite-wahhabite ont rouvert des ambassades réciproques - par l'intermédiaire de la République populaire de Chine. Avec l'Arabie saoudite, la pierre angulaire du pétrodollar risque de se détacher de l'Occident. L'Allemagne a un intérêt éminent à ce que cette étape réussisse et que les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran soient pacifiées.

Les conflits au Moyen-Orient doivent également être évalués en fonction de cet intérêt prioritaire. Pas à partir d'images télévisées ou d'autres moyens de pression 'moraux'. L'intérêt de l'Allemagne n'est pas identique à celui d'Israël et ne dépend pas du bien-être des Palestiniens. On ne peut pas non plus juger le conflit en assimilant les Palestiniens aux immigrés de notre pays et les Israéliens à la population allemande majoritaire. Cette vision témoigne d'un provincialisme politique et n'a rien à voir avec la réalité.

Le parallèle ne tient pas la route, car la politique étrangère repose sur des conditions différentes de celles de la politique intérieure. C'est précisément l'occidentalisation de l'Allemagne qui a conduit à une orientalisation à l'intérieur: le recrutement de 'travailleurs invités' turcs s'est fait dans le contexte de l'appartenance des deux pays à l'OTAN. Et c'est probablement l'orientalisation de l'Allemagne vers l'extérieur qui permettrait à nouveau une germanisation interieure. Ceux qui prennent l'Occident comme référence pour comprendre les conflits mondiaux font fausse route. L'Allemagne n'a jamais fait partie de cet Occident. Et elle ne le fera jamais.

mercredi, 18 octobre 2023

Les enseignants s'expriment: la réforme espagnole de l'éducation est une expérience et les enfants sont des cobayes

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Les enseignants s'expriment: la réforme espagnole de l'éducation est une expérience et les enfants sont des cobayes

C'est la fureur qui s'exprime ici dès la première ligne mais elle est canalisée de manière rationnelle. Une analyse terre à terre de l'état de l'éducation

Xavier Massó, professeur de philosophie et membre de la Fondation Episteme, et Irene Murcia, professeur de mathématiques et membre de l'OCRE.

Propos recueillis par Juan Soto Ivars

La presse parle beaucoup du désastre de la réforme de l'éducation et, avant cela, de l'état général d'appauvrissement de l'éducation. Certains enseignants publient des livres, donnent des interviews et crient dans le désert. Mais les enseignants protestent-ils collectivement ? Ou plutôt : des groupes d'enseignants s'organisent-ils et élèvent-ils leur voix de manière audible auprès du grand public ? Le sujet le mérite. Il s'agit de l'éducation de générations futures. Cela devrait nous concerner, que nous ayons des enfants ou non.

[...]

La conférence La Necesidad Social del Conocimiento s'est tenue à Barcelone le 26 novembre 2022 à la Residencia de Investigadores - la Résidence des Chercheurs du CSIC. Elle était ouverte aux enseignants, mais pas seulement à eux, et se veut la force unificatrice qui convertit le mécontentement, on pourrait presque dire le désarroi des enseignants, face à une nouvelle loi sur l'éducation qui provoque l'étonnement. Ce sera peut-être le début d'un mouvement d'en bas pour sauver les élèves des expérimentations et des absurdités du gouvernement, des communautés autonomes et des gourous de la pédagogie.

Nous nous sommes entretenus avec les organisateurs: Xavier Massó, professeur de philosophie et membre de la Fondation Episteme, et Irene Murcia, professeur de mathématiques et membre de l'OCRE (Observatori Critic de la Realitat Educativa). Toutes deux travaillent dans les écoles secondaires depuis des décennies et les ont observées sous toutes les coutures.

QUESTION : Comment se fait-il que les enseignants et les pédagogues ne soient pas dans la même équipe ?

Xavier Massó: Ils devraient l'être. La pédagogie est l'auxiliaire de l'enseignant, elle cherche des techniques, elle écoute et parle aux équipes enseignantes. Mais ce que nous avons, c'est du pédagogisme: une idée du travail des pédagogues comme l'alpha et l'oméga de l'éducation, avec des enseignants au service de leurs croisades, et qui les dérangent le moins possible. C'est une aberration conceptuelle.

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Les pédagogues sont-ils aux commandes ?

XM: Oui, ce sont les pédagogues qui dirigent, ce sont eux qui sont au sommet, avec les gouvernements et les ministères régionaux. Je suis désolé de le dire ainsi, et je ne veux pas paraître agressif non plus, mais un pédagogue ne peut pas dire à un professeur de mathématiques comment expliquer les mathématiques, ou ce qu'il faut expliquer en mathématiques.

Et si je comprends bien, c'est ce qui se passe...

XM: Vous dites, par exemple, que 50% des lycéens ne sont pas capables de comprendre certains types d'équations. Alors les autorités éducatives interrogent les pédagogues, et on espère qu'ils donneront une solution et qu'on pourra passer à 70% ou 80% ou 100%, mais que s'est-il passé historiquement ? La réponse peut être résumée comme suit: si les systèmes d'équations sont un problème, alors, ont statué les pédagogues, nous éliminons les systèmes d'équations.

Irene Murcia: La pédagogie propose des solutions apparemment scientifiques qui n'ont aucun fondement scientifique. C'est frappant dans la dernière réforme de l'éducation mais cela ne s'arrête pas là. La formation continue des enseignants est assurée par des pédagogues. J'ai assisté à de nombreux cours et ils sont absolument décevants. Je le répète: ce sont des gens qui parlent comme s'ils avaient une méthode scientifique d'apprentissage et qui disent des choses sans la plus élémentaire caution scientifique. Ils font des propositions impossibles à mettre en pratique, et le problème est alors le vôtre, celui du professeur, qui est inutile et réactionnaire.

Vous en avez marre, d'après ce que je vois.

XM: Bien sûr que nous en avons marre. Des expériences sont lancées d'en haut. Des expériences appelées "réforme de l'éducation" et "approches pédagogiques" qui ne fonctionnent pas, au vu des résultats, mais avec lesquelles on persévère, encore et encore. Eh bien: dans ces expériences, les élèves sont des cobayes. C'est effectivement ce qu'ils sont devenus.

IM: C'est ce que je veux dire par l'absence de fondement scientifique de toutes ces théories. Si vous menez un projet et qu'il ne marche pas, en termes de résultats, il est clair que vous avez un problème si vous persévérez.

Il y a une chose que l'on entend dire par les professeurs et qui semble incroyable. Est-ce vrai ou est-ce une impression extemporanée ?

XM: Bien sûr. Et maintenant, on fait autre chose, avec la nouvelle loi en particulier: on change les critères d'évaluation pour qu'un enseignant ne sache pas si l'élève doit réussir ou échouer.

Comment ?

IM: Ce n'est pas une plaisanterie. En théorie, on introduit de plus en plus de mécanismes d'évaluation qualitatifs et totalement subjectifs, pour évaluer l'élève en fonction de facteurs plus nombreux que les connaissances auxquelles on peut répondre dans un examen, pour aller jusqu'à évaluer des aspects du caractère de l'élève, éléments factuels que nous ne pouvons évidemment pas enseigner. En pratique, nous, enseignants, sommes confrontés cette année, avec la loi dite "LOMLOE", à un labyrinthe incompréhensible dans lequel il est impossible d'évaluer, car il est impossible de relier les critères d'évaluation aux connaissances de base ou aux compétences spécifiques. Tout est conçu pour qu'il soit pratiquement impossible d'échouer.

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XM. Et au bout du compte, un élève passe une année pleine en trimbalant ses lacunes. Au final, on se retrouve avec le même échec scolaire au total, mais avec beaucoup de réussites en apparence. On nous oblige à introduire dans l'évaluation des facteurs qui ne sont pas évaluables, qui ne sont pas évalués, qui ne sont pas objectifs. On fait passer la prétendue morale des intentions avant l'éducation elle-même. Face à des résultats décevants, les gourous les attribuent au fait que nous, enseignants, sommes réfractaires aux nouvelles méthodes.

Il ne leur vient pas à l'esprit que leurs méthodes, propres de ceux et celles qui n'ont jamais mis les pieds dans une salle de classe de toute leur vie, sont inefficaces.

XM: C'est exact. Elles sont inexactes à la base: quelles sont les compétences de base d'un élève qui obtient une mauvaise note à un test de compétences de base? Regardez l'adjectif "basique". Un cinq signifie que l'élève se situe au milieu des compétences de base. En d'autres termes, il s'agit de déficiences flagrantes. Le système est donc vicié dès le départ.

IM: Je suis tout à fait d'accord avec Xavier. Les critères d'évaluation actuels sont comme du gruyère. Les enseignants ont commencé l'année scolaire dans l'angoisse, parce qu'ils ne voient pas comment mettre leur travail en conformité avec la loi, avec ces critères ambigus. Ils ne peuvent pas déterminer ce qui est une réussite ou un échec. Nous allons avoir une première évaluation dévastatrice pour les enseignants et les étudiants. Plus d'un finira par donner une note globale pour s'épargner des ennuis. Les enseignants définissent des critères de notation grotesques dans leurs programmes, avec des variables comprenant des pourcentages absurdes. C'est un charabia insurmontable qui n'a ni sens ni rigueur.

Les soi-disant compétences ont-elles une valeur inestimable ?

XM: Tout d'abord, elles ne sont pas définies. Le congrès accueillera l'ancien ministre portugais de l'éducation, Nuno Crato, qui a récemment dit quelque chose de très vrai: personne n'a été capable de définir ce que sont les compétences. Ce qui me vient à l'esprit, c'est une définition un peu sarcastique: on vous apprend à faire un "o" avec un spliff sans savoir ce qu'est un "o" ni ce qu'est un spliff.

Pas de définition des compétences ?

XM:  L'OCDE définit les compétences comme une combinaison de connaissances, d'aptitudes, d'attitudes et de valeurs. Ça sonne bien, non? Mais ce n'est pas concret. Mais en plus, si on regarde la définition des compétences qu'ils prétendent appliquer dans nos lois sur l'éducation, on s'aperçoit que les connaissances disparaissent. On commence à parler de "savoir-faire", etc. Cette mise en avant de l'enseignement par compétences consiste à faire de l'école un centre de distraction jusqu'à l'âge du travail, à 16 ans. Et, au passage, à falsifier les critères d'évaluation pour faire croire qu'ils ont beaucoup appris, et faire bonne figure dans les classements.

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Dans l'un des règlements régionaux, celui de La Rioja, il y a un article qui demande aux enseignants d'éviter l'utilisation répétée de la même méthodologie. Comme si l'expérience de l'enseignant était totalement redondante.

IM: C'est la tendance générale. Le "livre du maître" est une lettre morte pour les pédagogues. Regardez, les domaines de l'éducation en sont un exemple. En gros, il s'agit de regrouper plusieurs matières, deux, trois, voire quatre, et de les enseigner de manière globalisée avec des projets interdisciplinaires par un seul enseignant qui, dans l'immense majorité des cas, n'est spécialiste que d'une seule des matières qui composent le domaine, ce qui provoque un désastre, surtout pour les élèves défavorisés dont les familles ne peuvent pas compenser cette carence de contenu. Cela peut être utile pour certains groupes, mais la loi et les communautés autonomes, s'appuyant sur des mantras pédagogiques, l'imposent comme une panacée. Et c'est un désastre.

XM: Le dogme qui sous-tend tout cela est le constructivisme social, dont l'affirmation fondamentale est que le savoir ne se transmet pas, mais qu'il est construit par chacun dans sa propre psyché. Dans ce paradigme, l'enseignant est un "coach", un conseiller, un médiateur.

Les choses ont-elles commencé à se gâter avec la LOGSE (la première loi sur l'éducation des socialistes espagnols en 1990), comme on dit ?

XM: Exactement. Les programmes imposés par la LOGSE n'ont pas changé. C'est l'une des raisons fondamentales de la détérioration progressive des écoles. Chaque parti apporte sa petite réforme mais la LOGSE reste la mère de toutes ces aberrations. La réduction progressive et scandaleuse des contenus depuis lors est scandaleuse. Maintenant, voyant que le désastre est énorme, ils changent les critères d'évaluation pour qu'il soit impossible d'évaluer. Et vous verrez comment les notes augmenteront. Certains passeront devant tout le monde pour ne pas avoir d'ennuis.

Irene, vous êtes mathématicienne. On a dit que la "perspective de genre" allait être appliquée aux mathématiques. Est-ce vrai, au niveau de la classe ?

IM: Oui. C'est l'une des nombreuses choses ridicules et insupportables. Encore une fois, il s'agit d'éléments totalement inqualifiables.

Parlez-moi un peu de cela en pratique. Parce que c'est difficile à comprendre.

IM: C'est difficile à comprendre pour les non-enseignants mais impossible à comprendre pour les enseignants eux-mêmes. La plupart des professeurs de mathématiques ne savent pas comment mettre cela en pratique. C'est totalement ouvert, c'est un brouillard idéologique, des intentions morales, sans concrétisation possible. Ce sont tous des mots qui se vendent très bien au public, comme de dire qu'il est bon que les élèves apprennent par eux-mêmes. Qu'on m'explique, après 25 ans d'enseignement, comment j'applique l'approche socio-affective aux équations du CE2, s'il vous plaît.

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L'"approche socio-affective" semble nouvelle et positive, comme l'"apprentissage par la découverte".

IM: C'est un bon exemple. L'apprentissage par la découverte ou l'apprentissage par projet est né en médecine pour des groupes de haut niveau académique, et cela fonctionne. Mais, bien sûr, vous l'imposez à des lycéens, sans outils ni préparation, et sans les connaissances appropriées, et c'est forcément le chaos. Eh bien, on continue à vous vendre cela comme le nec plus ultra. Pour apprendre en découvrant, il faut être intéressé par le sujet, et pour être intéressé par le sujet, il faut avoir des connaissances préalables et structurées. En d'autres termes, du "contenu". Un historien se rend dans des archives et y découvre des histoires. Un profane y trouve un enchevêtrement de dates, un fouillis de paperasse et ressent aussitôt l'envie de partir.

Avez-vous essayé ces techniques ?

IM: Depuis 25 ans. On innove. Ici, les enseignants sont présentés comme des gens qui font toujours la même chose, et oui, il y en a qui sont comme ça, épuisés, mais en général ce n'est pas comme ça. J'ai été chef de département et j'ai tenu à organiser des réunions avec les départements de physique ou de technologie afin de coordonner les activités et d'enseigner les matières dans un ordre susceptible d'intéresser les autres départements. Cette interdisciplinarité, nous l'avons recherchée et nous continuons à la rechercher avec de nombreux exemples de situations proches de l'élève. Ce qui nous met en colère, nous les enseignants, c'est que l'on vend maintenant le vélo et que l'on impose des actions comme si elles étaient valables dans tous les contextes.

L'accent est-il trop mis sur l'instruction morale des élèves ?

XM: C'est la conséquence logique du processus. Si l'on vide l'école du savoir, il ne reste que l'endoctrinement, l'idéologie. Une éducation civique aux valeurs, dont il faudrait aussi voir ce qu'elles sont, aboutit à l'endoctrinement typique du modèle totalitaire. Je n'exagère pas. Si vous prenez les prémisses éducatives du fascisme italien, celles du ministre Gentile, vous obtenez cela: quatre petites choses pour que l'enfant sache comment faire fonctionner l'installation sur la chaîne de production de l'usine Fiat et tout un modèle idéologique de justification d'un système qui a été imprégné en vous. C'est ce que disait Aldous Huxley: la dictature parfaite est celle que les citoyens ne conçoivent pas comme telle. Et cela commence à l'école.

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J'ai écrit un article disant que mon enfant ne devait pas être mieux éduqué qu'un enfant d'une famille ayant moins de ressources et on m'a traité de classiste. J'allais dans le sens inverse: je pense que cette façon de réduire les contenus est classiste. Ai-je tort ?

IM: Beaucoup d'enseignants ont lu et ont apprécié votre article. Vous avez dit que nous devions lutter contre cette situation, qui est une conséquence du vide des contenus dans les écoles. Et c'est la vérité, oui, nous devons nous battre pour que votre enfant n'ait pas plus de chances de réussir que celui d'un autre. La plupart des familles ne sont pas comme la vôtre. Elles n'ont pas les ressources ni parfois l'intérêt pour inverser ce processus d'inégalité. Elles font confiance, la plupart d'entre elles font confiance à l'école. Moi-même, il y a des décennies, je faisais confiance aux hommes politiques et je pensais qu'ils adopteraient des lois pour notre bien. Mais bien sûr, après de nombreuses années, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Aujourd'hui, de nombreuses personnes dorment encore, non seulement les familles, mais aussi de nombreux enseignants. Ils vendent un discours selon lequel il y a de la place pour les deux choses à l'école, l'éducation civique et le savoir, mais ici l'accent est mis sur l'éducation civique et l'école est vidée d'un savoir de bonne ampleur.

[...]

Mais n'y a-t-il pas beaucoup d'enseignants favorables à ce système ? Ma femme, qui est enseignante, m'a parlé d'une sorte de lutte des générations au sein des écoles parce que de jeunes enseignants, forgés dans ce modèle et enthousiastes à ce sujet, sont arrivés.

IM: C'est ce qui se passe, de fait. Les universités où les enseignants sont formés sont également séparées de l'expérience des enseignants du secondaire. On leur enseigne des choses selon le modèle pédagogique, sans aucun lien avec la réalité des écoles et beaucoup d'entre eux arrivent dans les écoles avec une idée abstraite de l'éducation. Nous avons besoin de réunions de transition, nous devons entrer en contact avec les futurs enseignants. Mais ce n'est pas le cas: ils sortent de l'université avec un master en enseignement, ce qui est une véritable arnaque, et beaucoup de gens finissent par y croire.

La fabrique de nouveaux enseignants appartient donc aux mêmes personnes qui détruisent le rôle de l'enseignant à l'école ?

XM: C'est exact. J'ajouterais à ce que dit Irene qu'aujourd'hui, l'idée de spécialisation dans l'enseignement est en train de se disperser. On peut parler de son sujet. On est spécialiste de son sujet. Vous êtes censé avoir été à l'université, etc. L'autre jour, un professeur relativement jeune se plaignait du programme des examens de mathématiques. C'est un économiste, et il se plaignait du programme parce qu'il le trouvait trop large. Savez-vous quel est le problème? Il a dû enseigner très peu de mathématiques en économie, et une partie de ce qu'il va devoir enseigner à l'école, il ne l'a pas vu depuis le lycée. Et que proposerait cet enseignant? Eh bien, d'abaisser le niveau des mathématiques, bien sûr. De l'adapter à ses lacunes à lui. Et là, c'est le nœud gordien. Le manque de connaissances que nous attribuons au système d'en bas a déjà commencé à corrompre le système d'en haut. Des écrits très puissants sont en train de voir le jour : Andreu Navarra, Gregorio Luri, Pascual Gil Gutiérrez, etc.

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Les enseignants font-ils partie du problème ?

XM: Pour faire l'autocritique des enseignants, on a introduit dans les concours de recrutement des enseignants une épreuve préliminaire éliminatoire de culture générale. Soixante-dix pour cent ont échoué. Il y avait des réponses telles que le poulet est un mammifère, ou que l'Ebre et le Guadalquivir traversent la province de Madrid. Il s'agit de personnes qui passent le concours pour devenir enseignant. C'est très grave.

IM: Il est important de souligner que dans notre diagnostic, il y a beaucoup d'autocritique. Nous devons d'une manière ou d'une autre canaliser le mécontentement qui nous consume. Nous devons poser des exigences au ministère, à nos administrations régionales, aux universités, aux familles, aux étudiants, mais surtout à nous-mêmes. Le Congrès veut rendre l'éducation pertinente pour la société: nous ne parlons pas d'une crise qui approche, mais d'une crise persistante dans laquelle nous sommes tous impliqués et qui gâche l'éducation de générations entières. Nous devons agir maintenant. Nous avons la capacité de changer.

Entretien complet en langue espagnole:

https://www.elconfidencial.com/cultura/2022-11-14/lomloe-...

 

Le 11 septembre d’Israël

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Le 11 septembre d’Israël

par Pierre-Emile Blairon

La réaction aux atrocités commises par la branche armée du Hamas, ceux que les Israéliens appellent des « animaux humains », a été immédiate et unanime pour dénoncer ces barbares.

Ce conflit lointain nous concerne, nous, Français, et nous, Européens, parce que nous accueillons tous les jours dans nos pays un nombre important de musulmans, venus souvent de pays qui soutiennent la Palestine, dont la plupart choisiront le camp palestinien par solidarité religieuse et parce que cette prise de position risque de créer davantage de troubles s’il en était besoin ; de plus, nous pouvons nous alarmer de l’éventualité que, parmi ces clandestins, ont pu s’infiltrer des djihadistes qui ont eu pour mission d’opérer des attentats sur notre sol [1].

FLN, Hamas, même combat

Je vais évoquer brièvement la différence de traitement médiatique en France, révélée par ce carnage commis par ces terroristes [2] contre d’innocents civils israéliens, les enfants n’ayant pas été épargnés par cette sauvagerie, avec celui, tout aussi cruel mais occulté, enduré par les Français d’Algérie, chrétiens, juifs ou musulmans, vieillards, femmes et enfants compris, carnage commis quotidiennement de 1954 à 1962 (et au-delà en ce qui concerne notamment les harkis, musulmans fidèles à la France) par les mêmes barbares, ou tout au moins leurs initiateurs, il y a 70 ans.

Les Français d’Algérie n’étaient pas rompus à cette époque aux techniques de manipulation des masses dont se servent actuellement tous les politiciens de tous les pays au monde selon leurs besoins et les circonstances. Israël dispose de relais importants dans le monde grâce à la diaspora juive et a naturellement activé ses réseaux médiatiques pour condamner l’agression du Hamas dont a été victime une partie du peuple israélien.

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Le terrorisme tel qu’il a été pratiqué par le Hamas et tel qu’il a été pratiqué par le FLN (Front de Libération Nationale) algérien fait aussi partie de cette technique de manipulation des masses qui s’appelle la stratégie de l’émotion; les fellaghas, ainsi nommés autrement les terroristes du FLN, s’en sont pris d’abord aux musulmans pour les contraindre par la terreur (essentiellement la torture et les mutilations du visage - nez, lèvres, oreilles - bien visibles, pour faire des exemples) à s’éloigner de la communauté des Français d’Algérie et de toutes les structures qui représentaient la France sous toutes ses formes, de telle manière à provoquer une rupture irréversible entre les deux communautés; il semble bien que c’est le même effet qui est également recherché dans cette opération en Israël.

Il est probable que si les Français d’Algérie et la grande majorité des musulmans fidèles à la France avaient su utiliser cette même stratégie de l’émotion – celle de la victime – sur le plan national et international pour contrer celle de la terreur choisie par leurs ennemis, une solution aurait pu être trouvée pour que les deux communautés puissent continuer à vivre en bonne entente dans ce qui était leur pays, aux uns et aux autres. Ce qui est actuellement le même cas de figure pour la Palestine et pour Israël.

Qu’est-ce que la stratégie de l’émotion ? Elle a été bien définie par le site internet « Penser et agir [3] » : « Il s’agit d’une technique de manipulation qui repose sur l’exploitation des émotions d’un individu ou d’un groupe dans le but de paralyser sa réflexion et éteindre son esprit critique. Le contrôle émotionnel sert à pousser une personne ou un groupe de personnes à réagir sous l’impulsion émotive plutôt que de raisonner et d’agir devant une situation. C’est un moyen pour atrophier la faculté d’analyse des individus et de la société par le biais d’émotions que l’on veille avec soin à susciter chez eux. De la sorte, on se charge d’affaiblir la capacité à cogiter de l’humain pour réduire toute son action au ressenti.

L’objectif est de s’opposer à ce que les autres se fassent leur conception propre de la réalité. Il faut les empêcher de mener des analyses critiques dénuées de toute émotivité sur les faits. C’est une technique très prisée dans les domaines où les notions de liberté de choisir, liberté de penser ou le libre arbitre posent problème. Très concrètement, c’est la politique et le marketing qui y ont très souvent recours. »

L’analogie du FLN et du Hamas ne s’arrête pas à leur commune propension à considérer que le seul moyen de rallier leur peuple à leur cause et de gagner leur guerre est de régner par la terreur, ce qui reste la seule ressource pour ceux qui n’ont pas d’autre moyen d’agir.

 L’une et l’autre de ces factions n’ont pas, ou très peu, de légitimité à représenter leur peuple.

L’Algérie- ni même son nom – n’existait pas à l’arrivée des Français; le territoire était peuplé de tribus berbères successivement envahi par les Romains, les Vandales, les Arabes, les Turcs, les Français; ses habitants furent successivement païens, chrétiens, musulmans.

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Le FLN est apparu en 1954, fort d’une idéologie curieuse faite d’un cocktail de marxisme (comme c’était la mode à l’époque) et d’islamisme (comme c’est la mode aujourd’hui), le shaker possiblement agité par la CIA (comme c’est la mode depuis que les USA existent et partout dans le monde), la CIA, comme un chien renifleur, attirée alors par la découverte en 1954 du gaz puis du pétrole saharien.

Le Hamas suit la même stratégie qui a si bien réussi au FLN; on peut ainsi constater que son fanatisme a transporté le conflit israélo-palestinien du plan territorial au plan religieux, radicalisant d’une manière dogmatique la situation et fermant ainsi la porte à tout processus de paix entre les deux factions.

Je vais maintenant poser les questions que nos médias occidentaux qui ne servent à rien, sinon à diffuser la parole de leurs maîtres, ne se posent toujours pas sur cet événement qui est pourtant de la plus haute importance. Je n’apporte pas de réponse à ces questions; ce sont les dirigeants israéliens qui y répondent; quelques-unes resteront sans réponse pendant… un certain temps.

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Première question :

D’où vient le Hamas ?

Avi Primor, importante et influente personnalité du monde culturel, politique et diplomatique israélien nous donne une piste de compréhension de cet événement qui a surpris et horrifié le monde entier le 7 octobre 2023 ; il nous dit, dans la vidéo ci-jointe : « Le Hamas, c’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas afin de créer un poids contre le Fatah (mouvement nationaliste palestinien créé par Yasser Arafat en 1959 [4]) »

En mars 2019, Netanyahou disait ceci : « quiconque veut contrecarrer la création d’un Etat palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas[5]. »

Deuxième question :

Si le Hamas est une création de l’État d’Israël, a-t-il agi de sa propre initiative pour provoquer le massacre du 7 octobre, est-il devenu incontrôlable, telle la créature de Frankenstein, et pour quelle raison , ou bien a-t-il reçu des instructions d’une puissance étatique  (qui risque fort de rester inconnue) ?

Troisième question :

L’Etat d’Israël a t-il une stratégie, un projet, ou une vision concernant ses relations avec la Palestine ?

Le Media 4-4-2 a diffusé le 11 octobre 2023 une intéressante vidéo où « le très proche conseiller de Klaus Schwab (NDLR : l’adjudant-chef de la Secte mondialiste), Yuval Harari, compare les territoires palestiniens occupés par Israël à un laboratoire de 2,5 millions de cobayes : "Pirater les gens signifie connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes… Et nous arrivons déjà à l’émergence des régimes de surveillance totale comme dans mon pays en Israël où nous avons un grand laboratoire de surveillance appelé "les territoires occupés" où il y a 2,5 millions de cobayes, qui montre comment surveiller et contrôler complètement une population avec très peu de soldats [6]. » Ah, tiens, voilà un indice intéressant sur le rôle de Tsahal qui, finalement, n’aurait pas besoin d’avoir un grand nombre d’effectifs.

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Netanyahou lui-même ne cache rien, dans la vidéo jointe, de sa stratégie à l’égard de la Palestine : « Ce que je veux dire, c’est une grande attaque sur les Palestiniens, jusqu’au point où ils s’imaginent que le monde s’écroule, la peur, c’est ça qui les… mais, après, le monde va dire que c’est nous, les agresseurs [7]... »

Quatrième question :

Est-il possible que ni le Mossad, ni la CIA, ni Tsahal n’aient eu la moindre information sur la gigantesque opération montée par le Hamas ?

Le Mossad est considéré comme l’un des meilleurs services de renseignements du monde, au même titre que la CIA, avec laquelle il travaille souvent de concert, les deux nations, USA et Israël, étant étroitement liées; originellement, ces liens sont d’ordre religieux, ils proviennent de la puissance du fondamentalisme de source évangéliste en Amérique, du fait que les premiers colons américains sont des pilgrims et des membres de diverses sectes religieuses, venus primitivement d’Angleterre d’où ils ont été chassés, qui ont fait de l’Amérique leur nouvelle Terre promise, destin très semblable à celui des Juifs intégristes avec lesquels ils se sont identifiés, considérant qu’ils sont les porteurs d’une mission visant à apporter la « lumière » sur le monde mais sans trop demander leur avis aux peuples sur lesquels cette « lumière » (quelquefois de source nucléaire) vient se déverser.

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L’opération du Hamas a impliqué au moins un millier de ses combattants qui ont envahi le sol israélien par la mer, la terre, le ciel (par ULM), écrasant les clôtures qui matérialisent cette séparation avec des bulldozers… on pense à une scène de Madmax...

Est-il possible qu’une telle débauche de moyens ait pu passer inaperçue alors que la quasi-totalité du système de défense israélien, très sophistiqué, est concentrée sur la frontière séparant son territoire de celui de la Palestine ?

Dans cette vidéo [8], cette jeune femme qui a été en poste sur cette frontière pendant deux ans répond à cette question en affirmant que la chose est tout à fait impossible, elle a passé des heures avec ses collègues sans quitter des yeux les caméras de surveillance, réveillée par les battements d’aile d’un oiseau, ou l’intrusion d’un cafard...

Accessoirement, on peut se demander si, lorsque l’armée israélienne s’est enfin mise en position de contrer l’opération terroriste du Hamas, elle n’a pas fait un seul prisonnier susceptible d’expliquer comment la chose a pu se produire. Elle se compose de 170.000 militaires, vient de rappeler 360.000 réservistes et, selon TF1, « concrètement, ce pays de 9,6 millions d'habitants dispose de moyens hors norme: outre son me de fer destiné à abattre les roquettes du Hamas, les forces aériennes peuvent s'appuyer sur 339 avions de combat américains. Notamment près de 200 F-16 et une cinquantaine de F-35. Auxquels s'ajoutent deux escadrons d’hélicoptères Apache, et une flotte de drones: des appareils de repérage, mais aussi des "drones-kamikazes". L'armée de terre, elle, a en sa possession environ 2200 blindés et 530 pièces d’artillerie. Côté mer, pour mettre en œuvre le blocus de la bande de Gaza, la force navale se compose de six sous-marins, 14 navires de guerre et 48 patrouilleurs »

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Le 11 septembre d’Israël

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Guilad Erdan, a estimé que cette opération du Hamas était le 11 septembre israélien, en référence aux attentats de New-York du 11 septembre 2001, qui ont déclenché, en représailles, plusieurs guerres au Moyen-Orient (dont celle d’Irak, la deuxième) qui auraient fait au moins 4,5 millions de morts.

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Les attentats du 11 septembre 2001 ont été attribués à une organisation islamiste, Al-Qaïda, créée par la CIA lors de la première guerre d’Afghanistan pour contrer l’URSS selon Peter Dale Scott (photo) [9] : « Dans les années 1980, le directeur de la CIA, William Casey, prit des décisions cruciales dans la conduite de la guerre secrète en Afghanistan. Toutefois, celles-ci furent élaborées hors du cadre bureaucratique de l’Agence, ayant été préparées avec les directeurs des services de renseignement saoudiens – d’abord Kamal Adham puis le prince Turki ben Fayçal. Parmi ces décisions, nous pouvons citer la création d’une légion étrangère chargée d’aider les moudjahidines afghans à combattre les Soviétiques. En clair, il s’agit de la mise en place d’un réseau de soutien opérationnel connu sous le nom d’al-Qaïda depuis la fin de cette guerre entre l’URSS et l’Afghanistan. Casey mit au point les détails de ce plan avec les deux chefs des services secrets saoudiens, ainsi qu’avec le directeur de la Bank of Credit and Commerce International (BCCI), la banque pakistano-saoudienne dont Kamal Adham et Turki ben Fayçal étaient tous deux actionnaires. Ce faisant, Casey dirigeait alors une deuxième Agence, ou une CIA hors canaux, construisant avec les Saoudiens la future al-Qaïda au Pakistan, alors que la hiérarchie officielle de l’Agence à Langley “pensait que c’était imprudent”. »

                                                                                              Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. A l’instant même où ces lignes sont écrites, nous apprenons l’attentat islamiste dont viennent d’être victimes des enseignants à Arras en France.

[2]. C’est un mot bien pratique, utilisé ad nauseam par nos politiciens, car il permet de ne désigner personne en particulier pour ne pas « stigmatiser » ou « discriminer » telle ou telle communauté ethnique ou religieuse pourvoyeuse de voix électorales.

[3]. https://www.penser-et-agir.fr/strategie-de-l-emotion/

[4]. https://musulmansenfrance.fr/avi-primor-cest-nous-qui-avons-cree-le-hamas/

[5]. https://www.facebook.com/reel/308071611971785

[6]. https://lemediaen442.fr/le-conseiller-de-klaus-schwab-yuval-harari-en-israel-nous-avons-25-millions-de-cobayes-palestiniens-quon-controle-completement/

[7] https://vk.com/video444549918_456239784?fbclid=IwAR1P7Riydi_qHdjLcYiLPsreK_-Ix0ORyTvsUOvFOIt6oJvtuK3QOzGTnmY

[8]. https://www.facebook.com/reel/306099312161022

[9]. Peter Dale Scott : L'Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle [« The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy »], Éditions Demi-Lune, 2015

mardi, 17 octobre 2023

La multipolarité, un ordre encore à construire

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La multipolarité, un ordre encore à construire

Guy Mettan

Source: https://www.geopolitika.ru/fr/article/la-multipolarite-un...

Discours de Guy Mettan à la Conférence européenne sur la multipolarité, le 4 septembre 2023

Fin août, la réunion des BRICS à Johannesburg s’est terminée avec la décision d’élargir le groupe des cinq membres fondateurs à onze membres avec six nouveaux pays. Début septembre, la réunion du G20 à New Dehli s’est achevée par une déclaration commune qui renforçait le point de vue des pays du sud et refusait de condamner la Russie comme le demandaient les pays occidentaux.

Bien sûr, on aurait pu souhaiter davantage, un accroissement plus rapide, une dédollarisation plus active, une vision politique plus aiguë, un calendrier plus ambitieux. Mais les progrès sont nets et mieux vaut avancer lentement mais sûrement que multiplier les grands discours sans lendemain.

Car il ne faut pas se faire d’illusion, l’Occident ne restera pas sans réagir et fera tout ce qui est en son pouvoir pour torpiller la construction d’un monde réellement multipolaire, en essayant de diviser pour mieux régner, comme il a si bien su le faire jusqu’ici. On n’a jamais vu, dans l’histoire de l’humanité, une puissance dominante ou hégémonique partager son pouvoir sans combattre, par pur esprit de charité.

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C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel pour les partisans d’un ordre mondial multipolaire d’améliorer l’intégration économique et politique des pays d’Asie et du Sud d’une part, et l’attractivité de ce processus d’autre part. Or, en matière de soft power, l’Occident est toujours imbattable.

Nous devons en effet comprendre, comme le dit l’essayiste Caitlin Johnstone que « les hommes les plus puissants dans le monde sont ceux qui ont compris que le pouvoir réel n’appartient pas à celui qui contrôle le plus de votes, de troupes ou d’armes, mais à celui qui contrôle le narratif. Ils ont compris que le pouvoir consiste à contrôler ce qui arrive mais que le pouvoir absolu consiste à contrôle ce que les gens pensent à propos de ce qui arrive. Quand vous contrôlez les histoires qui rôdent dans la tête des gens, vous pouvez contrôler où vont les votes. Vous pouvez contrôler où va l’argent. Et où vont les troupes et les armes. Parce que les êtres humains sont des créatures qui ont besoin d’un narratif, si vous pouvez dominer ce narratif, vous pouvez dominer les humains. »

Il se trouve que l’Occident maitrise à la fois les contenus, les réseaux et les supports de communication qui assurent à son narratif une audience supérieure à celle des autres pays du monde. Il est rompu aux techniques de propagande et de diffusion de son message. Il a aussi l’avantage de parler d’une seule voix, du Japon au Canada, de l’Australie aux Etats-Unis en passant par l’Europe bien évidemment. Cette union fait sa force car aucun membre des BRICS, aussi puissant soit-il, n’est capable à lui seul de concurrencer l’Occident sur la scène internationale et dans les organisations qui comptent.

En revanche, quand le Sud global est uni et travaille dans un but commun, à savoir réformer la gouvernance mondiale, construire un ordre mondial plus équitable et mieux répartir les richesses, son pouvoir de conviction et d’attraction est plus puissant que celui de l’Occident. On l’a vu avec la capacité des BRICS à attirer de nouveaux membres alors que le G7 se replie sur ses acquis et son pré carré. Si nous voulons améliorer le soft power de l’ordre multipolaire, il est donc essentiel de se détacher des intérêts particuliers, des visions nationales propres à tel ou tel membre, et de travailler sur ce qui unit, de définir des objectifs communs, à partir des valeurs et des principes d’équité, de respect mutuel, de partage du pouvoir, d’égalité des civilisations qui sont à l’origine de la conception multipolaire du monde.

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C’est dans cet esprit qu’avec quelques amis nous avons proposé à des diplomates, experts académiques et autres sympathisants de la cause multipolaire, russes et de pays amis, de créer à Genève, un « Multipolar Institute », un think tank sur la multipolarité, afin de stimuler et diffuser le concept de multipolarité et la pensée multipolaire au sein même des organisations internationales et des ONG censées défendre le multilatéralisme et représenter la communauté internationale. Sur le plan diplomatique, il existe déjà une association des « Amis pour la Défense de la Charte des Nations Unies », qui regroupe 22 pays et est actuellement présidée par l’ambassadeur du Venezuela, et dont le but est de promouvoir un vrai multilatéralisme, dans le respect de chacune des nations composant les Nations Unies. Le terrain est donc favorable pour créer une structure de réflexion plus active et capable d’émettre des idées et de faire des propositions concrètes pour faire avancer la cause multipolaire.

Les personnes intéressées peuvent me joindre sur ma messagerie guy.mettan@gmail.com

Choisir le dialogue contre toutes les guerres

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Choisir le dialogue contre toutes les guerres

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/il-dialogo-contro-ogni-guerra/

Il y a quelques jours, dans un article, je faisais remarquer qu'en ces temps sombres, entre incapacité politique, fondamentalisme (de tous bords), absence de perspectives et de bases scientifico-culturelles solides, on ressentait fortement le manque de personnalités politiques de la stature de Bettino Craxi et de Giulio Andreotti.

Des personnalités capables de comprendre les raisons de chacun, de dialoguer aussi bien avec le monde atlantiste (en y adhérant, mais de manière responsable et tout sauf idéologique), qu'avec le monde soviétique et le monde arabe laïc, dans une perspective anti-fondamentaliste et anti-terroriste.

Cet esprit de dialogue est aujourd'hui totalement absent sur le plan géopolitique.

Un esprit de dialogue contre toutes les représailles, contre toutes les bombes, contre tous les attentats qui détruisent des vies humaines innocentes.

Aujourd'hui comme hier, les extrémismes de rue, opposés les uns aux autres, tendent à l'emporter - les bases de supporters opposées semblent l'emporter. Des supporters qui, à l'instar des extrémistes poseurs de bombes des années 70, n'aident certainement pas à la compréhension et au dialogue.

Des supporters qui inondent non seulement les places, mais aussi les rédactions des journaux, les talk-shows, les parlements nationaux et européen.

Des typhons qui semblent avoir surgi après l'annus horribilis de 1993 en Italie, sur les décombres des partis démocratiques et gouvernementaux, qui ont été délibérément anéantis.

Depuis 1993, ce n'est pas un hasard si, au gouvernement, nous n'avons plus le cher vieux centre-gauche (composé de DC, PSI, PSDI, PRI), dirigé par des personnalités sérieuses, responsables, réformistes, qui ont peut-être grandi à l'école politique de Saragat, Pacciardi, De Gasperi, Nenni et d'autres figures historiques éminentes.

Aujourd'hui, nous avons malheureusement, tant au Parlement qu'au gouvernement ou dans les talk-shows, les héritiers des extrêmes opposés, ceux de droite et ceux de gauche (issus aussi bien du MSI que du PCI ou du militantisme de 1968), désormais tous unis par leur adhésion au fondamentalisme libéral-capitaliste, par l'irresponsabilité en matière de politique étrangère et par la réduction, non pas des privilèges de la caste (qu'ils prétendent, de manière démagogique, vouloir démolir), mais de ce qui reste de la santé publique et de l'éducation.

Il en va de même dans le reste de l'Union européenne.

Socialistes et populistes remplacés par des pseudo "socialistes" et des pseudo "populistes", qui répondent plus à la logique des affaires qu'aux besoins réels du citoyen, ainsi qu'aux objectifs des présidents américains en service. Les présidents des États-Unis sont d'ailleurs souvent critiqués, à juste titre, par la presse libre américaine, qui, malheureusement, est peu lue ou rarement prise en considération par les Européens.

La raison et le dialogue devraient toujours prévaloir, et le seul drapeau à brandir devrait être celui de la stabilité, de la concorde entre les peuples, de l'entraide et de la coopération internationale.

Des aspects qui, à juste titre, ont été au cœur des gouvernements du seul véritable centre-gauche que l'Italie ait connu (de 1948 à 1992) et d'une Europe qui a eu pour représentants des personnalités comme Charles De Gaulle et François Mitterrand.

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Il ne peut et ne doit jamais y avoir de prédominance d'une force sur une autre. C'est ce qu'ont bien compris des réformateurs comme Shimon Peres et Yasser Arafat, qui ont su dialoguer et parvenir à un accord en 1993.

Aujourd'hui, au niveau international, il semble que ceux qui incarnent cet esprit de responsabilité et de réformisme typique des gouvernements d'avant 1993 soient le Brésil socialiste de Lula, l'État qu'est la Cité du Vatican du pape François et la République populaire de Chine de Xi Jinping.

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a fait des déclarations importantes il y a quelques jours, soulignant qu'"une intervention humanitaire internationale est nécessaire de toute urgence". Il a poursuivi en déclarant qu'"un cessez-le-feu est nécessaire de toute urgence pour défendre les enfants israéliens et palestiniens". Il a également déclaré que le Hamas devait libérer les enfants israéliens "enlevés à leurs familles". Dans le même temps, il a appelé Israël à cesser ses bombardements "pour permettre aux enfants palestiniens et à leurs mères de quitter Gaza par la frontière avec l'Égypte". "Il doit y avoir un minimum d'humanité dans la folie de la guerre", a ajouté le président Lula, qui a également souligné que le Brésil entendait, à l'ONU, œuvrer pour une fin définitive du conflit, en continuant à "travailler à la promotion de la paix et à la protection des droits de l'homme dans le monde".

Le Vatican travaille également dans ce sens, en condamnant les crimes commis par le Hamas et en promouvant la solution de la création de deux États, permettant ainsi aux Palestiniens et aux Israéliens de cohabiter pacifiquement.

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La République populaire de Chine est du même avis: le 13 septembre, par l'intermédiaire de son ministère des affaires étrangères, elle a déjà présenté une proposition de réforme de la gouvernance mondiale, axée sur la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans le monde.

Dans ce document, la Chine, en ce qui concerne la question israélo-palestinienne, a déclaré qu'elle "condamne fermement toutes les formes de terrorisme et d'extrémisme. La Chine s'oppose à l'association du terrorisme et de l'extrémisme à un pays, un groupe ethnique ou une religion en particulier, s'oppose à la politique du deux poids deux mesures dans la lutte contre le terrorisme et s'oppose à la politisation ou à l'instrumentalisation de la question de la lutte contre le terrorisme" et "soutient fermement la juste cause du peuple palestinien pour le rétablissement de ses droits nationaux légitimes". La solution fondamentale à la question palestinienne est la création d'un État palestinien indépendant jouissant d'une pleine souveraineté".

Sur la question ukrainienne, la Chine a réitéré sa position: "La souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays doivent être respectées. Tous les efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise doivent être soutenus. Personne ne gagne au conflit et à la guerre. Imposer des sanctions, exercer des pressions ou jeter de l'huile sur le feu ne fera qu'aggraver la situation. Il est important de maintenir le respect mutuel, d'abandonner la mentalité de la guerre froide, de cesser de s'allier pour alimenter la confrontation dans les camps, et de travailler à la construction d'une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable".

Le document chinois de septembre dernier interdit également tout recours aux armes nucléaires en cas de guerre, prône la nécessité de lutter contre le changement climatique, stigmatise toute utilisation de l'énergie nucléaire "au détriment de l'environnement et de la santé humaine" et "soutient fermement le rôle central des Nations unies dans les affaires internationales".

Qui sait si un tel esprit réformateur, qui devrait à nouveau voir une alliance sérieuse entre les esprits laïques-socialistes (authentiques et non libéraux-capitalistes) et chrétiens modérés (authentiques et non fondamentalistes ou cléricaux), pourra renaître même en Europe, après au moins trente ans d'absence.

Personnellement, je suis très pessimiste, mais, en tout cas, ce serait déjà quelque chose si les nouvelles générations évitaient les erreurs des générations de leurs pères (qui ont voulu faire la "révolution", alors qu'en réalité ils ont jeté les bases de la contre-révolution) et commençaient à apprendre des générations précédentes. Celles qui, sortant des horreurs de la guerre, se sont retroussé les manches et ont construit un avenir où la démocratie, la justice sociale et la liberté étaient au cœur du projet politique. C'était du moins le cas de 1945 à 1992. Après... le déluge !

lundi, 16 octobre 2023

Le siècle américain

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Le siècle américain

Carlos X. Blanco

Le 20ème siècle a été le siècle américain

Revenons en arrière. Le XIXe siècle est anglais ; le XVIIIe siècle est français. Le XVIe et la moitié du XVIIe siècle sont les siècles de l'Espagne, et l'interrègne du baroque fut couvert par la Hollande. La modernité, c'est (presque) un siècle pour chaque puissance. La puissance dominante ou hégémonique donne le ton à toute une époque: elle écrit l'histoire, les autres puissances résistent, les périphéries sont pillées et les vaincus sont poussés par les desseins de l'hégémon ou, le cas échéant, de la puissance régionale et résistante sous la domination de laquelle ils tombent. Les puissances dominantes utilisent les autres à leur profit exclusif. Il est rare qu'un ordre soit conçu pour le bien commun. Celui-ci n'est possible que dans les situations où s'érige une vision du monde rationnelle et hautement éthique, bien au-dessus des intérêts chrématistiques.

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L'Empire hispanique, malgré tant d'indigénistes, possédait une telle vision du monde, et subordonnait les intérêts chrématistiques à un Ordre universel, à un Bien commun. Le Portugal, la Hollande, l'Angleterre, la France n'ont jamais possédé cette conception d'un Ordre Universel. Ce n'étaient que de purs empires coloniaux, des entreprises basées sur le pillage, l'esclavage et la piraterie. Cependant, nous ne sommes pas naïfs: l'Empire hispanique n'a pas toujours été à la hauteur de sa conception, et il n'a pas non plus été le paradis sur terre. De plus, il faut garder à l'esprit que la construction d'un Ordre universel réveille des forces opposées: la lumière existe, l'obscurité aussi. Le jour ne se comprendrait pas sans la nuit. La nuit correspondant au Midi d'une Humanité catholique (universelle) s'appelait l'Angleterre : véritable héritière des pirateries portugaise, hollandaise et gauloise, enfer pour les autres peuples.

On ne le souligne pas toujours, mais le grand projet des Habsbourg d'Espagne, en particulier celui de Philippe II, était de consommer non seulement l'union avec le Portugal (un royaume hispanique ou ibérique, après tout), mais aussi la récupération des Provinces rebelles (la chimère d'une Flandre pacifiée gouvernée avec la même autonomie que les territoires ibériques et italiens), ainsi que l'annexion - par mariage ou par invasion - de la Perfide Albion. J'aborde certains de ces aspects dans mon récent ouvrage sur le Padre Suárez. Le grand projet de Philippe, plus hispanique dans sa matrice que celui de son père, l'empereur Charles, s'il avait été mené à bien, aurait bouleversé l'histoire de l'Europe et, avec elle, l'histoire du monde. Il s'agissait essentiellement d'une question de "loi et d'ordre", mais à l'échelle du continent.

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Le siècle américain, le 20ème siècle, touche à sa fin. Au pays de l'oncle Sam, il n'y a pas de Philippe II, il n'y a même pas de véritable projet d'ordre public universel. Après la chute de l'URSS et, avec elle, l'effondrement du camp socialiste, la "fin de l'histoire" semblait arrivée, c'est-à-dire l'aboutissement du siècle américain: un seul pôle ou hégémon, sans le contrepoids de l'idéologie communiste et sans menaces sérieuses de la part d'autres petites puissances non alignées. Mais la fin de l'histoire de Francis Fukuyama s'est avérée n'être que la fin d'un chapitre et le début d'un nouveau: le chapitre du "choc des civilisations" (Samuel Huntington). Les Américains ne voient plus de rivaux de l'autre côté d'un rideau de fer, des communistes avec des missiles pointés sur l'Occident, mais des menaces globales provenant d'un islamisme fanatique, dont le terrorisme s'infiltrerait partout de manière invisible et silencieuse. L'islamisme criminel remplaçait le communisme comme le "Mal" absolu et l'objet vers lequel diriger la haine et l'angoisse.

Mais les événements, pour cet hégémon impérial américain, révèlent le cours même de l'histoire, un cours qui n'est pas toujours clair pour les acteurs et les témoins au moment où les événements réels sont enregistrés, mais qui devient plus clair au fil des années et admet la révision, l'explication rétrospective qui intéresse tant le scientifique géopolitique.

Et le recul nous apprend que le siècle américain, qui a commencé avec sa guerre frauduleuse contre l'Espagne en 1898, et le début de son expansionnisme par le vol des territoires espagnols en Amérique et en Asie, a été, à proprement parler, le siècle du capitalisme impérialiste en transition vers une économie financiarisée. C'est précisément cette transition qui se situe entre le siècle anglais et le siècle américain. Il serait facile de voir dans l'ère yankee (1898-2023) un "long siècle" qui s'inscrirait dans la continuité du siècle britannique. Il est vrai qu'à ce jour, les Britanniques et les Américains partagent de nombreux intérêts stratégiques (mais pas tous) et que, face à une Europe faible et désunie, le Royaume-Uni n'a jamais agi comme un partenaire véritablement loyal, constructif et "européen", mais en partenariat avec les États-Unis. Les îles étaient, et sont toujours, une tête de pont pour les Américains en Europe, leur avant-poste pour débarquer rapidement sur les côtes normandes et flamandes.

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Mais le modèle colonial-commercial britannique n'est pas le modèle du siècle qui, aujourd'hui, dans l'Ukraine du pathétique Zelensky, s'éteint lentement. Il s'agit d'un colonialisme très différent. Alors que les Britanniques n'imposaient leur langue qu'aux élites indigènes des colonies, qui s'empressaient d'imiter la culture et les manières de leurs maîtres, les Yankees imposent un mode de vie américain par des moyens informels et consuméristes. Alors que les rois zoulous ou les rajahs indiens pouvaient revêtir des costumes traditionnels et exotiques pour recevoir Sa Gracieuse Majesté, les Indiens cooptés par l'empire yankee (y compris les Allemands, les Français ou les Espagnols) s'habillent rapidement avec les vêtements de sport amples du Bronx et mettent leur casquette de base-ball avec la visière à l'envers. Dans les villes espagnoles, personne ne sait jouer au base-ball, mais il y a des centaines de milliers d'imbéciles qui portent leur casquette à l'envers et apprennent avec plaisir la langue espagnole, indiscernable de celle de leurs frères, les émigrants des Caraïbes. C'est un exemple de la façon dont l'impérialisme colonise toujours l'impérialisme.

En Ukraine, la fin de ce siècle devient évidente. Ce n'est pas la fin d'une puissance agressive, car elle le restera en tant que puissance ultra-militarisée. Mais les États-Unis d'Amérique ne pourront plus être les maîtres de la planète ni les maîtres du 21ème siècle. Leur propre économie financiarisée sape leurs fondements. L'armement sophistiqué et coûteux qui, avec la ferraille et les pièces de musée, est envoyé à Zelensky, témoigne de ce que nous avons appelé "l'absence de design".

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Les Américains ne peuvent plus se vanter de changer le cours des choses partout et à tout moment. Ils ont été inefficaces dans toutes les guerres. Même dans leur première grande aventure à l'étranger, contre l'Espagne, ils se sont appuyés sur la puissance du dollar et en achetant la volonté des séparatistes, ainsi que de la cour corrompue de Madrid, pleine de traîtres à l'époque comme elle l'est aujourd'hui. Leur guerre hybride a toujours été efficace pour eux, mais dans une confrontation militaire directe, ils connaissent l'échec. Leurs soldats font dans leur froc et tremblent de peur lorsqu'ils ne bénéficient pas d'un soutien matériel et technologique important, et ils ne savent pas quoi faire face à de vrais combattants. Ils choisissent donc les guerres par procuration, les révolutions de couleur, la corruption, la propagande. Mais ils perdent de gigantesques zones d'influence, ils s'acculent au pied du mur. L'arène se situera dans la région Asie-Pacifique, quelle que soit l'ampleur des tueries en Europe de l'Est ou au Moyen-Orient. C'est là, en Asie, que se concentre le potentiel nucléaire et d'autres armes de haute technologie. La transition d'un hégémon à plusieurs (jusqu'à sept, estime Alexandre Douguine dans ses récentes publications) ne sera pas pacifique, bien au contraire. Elle sera sanglante et très risquée. Les armes nucléaires tactiques ne sont pas détenues par les seules armées nationales comme s'il s'agissait d'autocollants intimidants, à l'instar de ceux qui sont apposés dans les magasins et qui indiquent "zone surveillée par vidéo", ce qui est en fait un mensonge destiné à effrayer les voleurs les plus maladroits. Il n'en est rien. Toutes les armes, le moment venu, finissent par être utilisées.

L'humanité s'engage sur une pente très dangereuse. Rares sont les empires qui meurent sans combattre, par simple décomposition interne. Et même lorsque cela se produit, les guerres intestines, ainsi que la convoitise prédatrice des anciens rivaux, des puissances montantes et des voisins revanchards, sont immédiatement attisées. Dans leur propre intérêt, les Américains feraient mieux de préserver l'Union et de se débarrasser des tendances séparatistes latentes, car l'ombre des Balkans (qu'ils ont eux-mêmes criminellement jetés au cœur de l'Europe) couvre déjà tout pays de taille moyenne ou grande, englué dans l'échec extérieur et l'absence de projet. C'est la crainte qui devrait affecter cette "construction" qu'ils ont appelée l'Occident : après l'échec vient la désunion. Et l'Espagne?

En Espagne, à notre échelle, nous savons bien ce que cela signifie. Peu nous importerait, à nous les enfants de l'Hispanité qui vivons des deux côtés de la "mare" atlantique, qu'une Catalogne indépendante devienne un nouveau Kosovo, c'est-à-dire une toilette de l'OTAN et un nouveau paradis fiscal pour l'Anglosphère, pour les Arabes et tous ces gens-là. La peur est pour ceux qui restent à l'intérieur, comme les Palestiniens dans le régime d'apartheid, comme les habitants des ghettos. Et nous avons peur des luttes balkaniques qui pourraient se produire dans tout séparatisme qui n'est ni convenu ni légal. Le proverbe espagnol dit : "a perro flaco, todo son pulgas". Et c'est bien le cas.

La chute de l'Occident est, en réalité, la fin du siècle yankee. Nous, Européens, avons le choix: soit nous nous laissons tomber avec le colosse, soit nous saisissons le Kairos, l'occasion propice. Il est peut-être temps de créer une nouvelle union des peuples, une union en dehors de l'OTAN et du racket de Bruxelles, sans l'euro et sans la bureaucratie des sepoys qui suivent les signaux venant de Washington.

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Le Hamas et Israël. La tête froide

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Le Hamas et Israël. La tête froide

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/hamas-e-israele-a-mente-fredda/

Le sensationnalisme macabre de ces dernières heures risque d'empêcher tout raisonnement lucide. C'est au contraire d'une telle forme de raisonnement dont nous avons besoin. Un besoin, si j'ose dire, désespéré. Un besoin vital si l'on veut au moins tenter d'éviter une déflagration aux proportions difficilement imaginables.

Il peut sembler froid et cynique de ne pas pleurer les morts de l'un et/ou de l'autre camp. De n'éprouver, désormais, que de la nausée face aux images d'horreur, relancées sans cesse par les médias jusqu'à l'obsession. Un rituel presque obligatoire. Dont très peu - Luttwak, Moni Ovadia, quelques autres - ont jusqu'à présent réchappé.

Dont acte.

Parlons d'abord du Hamas. Ce qu'il est n'est pas un scoop. On sait quelle est sa référence idéologique. Les similitudes avec ISIS sont, il est vrai, nombreuses. Il s'agit d'une émanation extrême et hérétique des Frères musulmans. Il a littéralement pris le contrôle de la bande de Gaza depuis 2007. Interdisant violemment toute dissidence interne.

Il est dangereux. Très dangereux, assurément. Pourtant, il a bénéficié d'une tolérance apparemment incroyable. De la part du monde occidental. Et, paradoxalement, aussi du côté israélien.

La raison en est simple. Le Hamas a brisé l'unité des Palestiniens. Une unité qui a toujours été difficile. Car le monde palestinien est une mosaïque complexe, pleine de contradictions et de contrastes. Même Arafat n'a jamais réussi à le contrôler complètement.

Le Hamas, cependant, est une force particulière. Il n'est pas vraiment intéressé par la naissance d'un État palestinien indépendant. Son point de vue vise la création d'un grand califat sunnite unique.

C'est pourquoi il a eu, dans une certaine mesure, les mains libres pendant longtemps. Il a divisé les Palestiniens. Il ne représentait pas une menace territoriale directe.

Une erreur tragique, assurément. Ce qui a permis la création d'un ghetto/prison aux proportions bibliques à Gaza. Et qui a donné au Hamas une masse dépossédée, totalement dépendante de l'aide étrangère. Essentiellement celle de l'Union européenne. Qui sont gérées par le sommet de l'organisation.

Un sommet qui, soit dit en passant, réside au Qatar, son grand protecteur. Le Qatar qui est, lui, un proche allié de Washington.

Quant à la proximité avec l'Iran, il y a beaucoup à dire. Certes, les Iraniens ont exploité le Hamas pour prendre pied en Palestine. Une arme à brandir, comme une menace, contre Israël. Et le Hamas a exploité les Iraniens pour obtenir, avant tout, une bonne organisation militaire.

Mais le Hamas représente l'extrémisme sunnite, dont les chiites iraniens sont les ennemis jurés. Des hérétiques à anéantir.

Compliqué, n'est-ce pas ?

Cependant, même du côté d'Israël, tout n'est pas clair et net. Au contraire.

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Netanyahou est en net déclin. Et les factions politiques internes s'affrontent. Une lutte qui passe inévitablement par ce qui, pour Israël, est la question vitale par excellence. La relation avec les Palestiniens.

L'une des erreurs de Bibi est d'avoir mis en sourdine les accords signés pour résoudre ce problème. D'avoir concentré trop de ressources et trop d'efforts pour favoriser les implantations dans les territoires. Avoir miné le front de Gaza.

Avoir été influencé par les partis religieux. Ne pas avoir accordé suffisamment de place aux militaires dans son gouvernement.

Aujourd'hui, il tente de se rattraper avec un gouvernement d'unité nationale. Et en évinçant les partis les plus radicaux. Ceux qui rêvent du grand Israël.

Mais il est évident qu'après ce moment, les opposants politiques chercheront l'épreuve de force.

Ils exploiteront également l'isolement international de Netanyahou.

Bibi a en effet peu d'amis à Washington. Biden et les siens ne lui pardonnent pas, entre autres, la position prise sur l'Ukraine. Une tentative de rester en dehors du front anti-russe qui a fait preuve d'une certaine sagesse diplomatique.

Mais surtout, George Soros le déteste. Réciproquement, cordialement. Et Soros, c'est le pouvoir de la haute finance internationale.

L'image d'Israël comme bloc granitique, parfaitement soudé à la diaspora juive, est purement illusoire. Bien sûr, en temps de crise, ils donnent cette impression.

Pourtant, les fissures sont là. Profondes. Et capables d'émerger à tout moment.

De la centralité du dollar selon le Forum économique mondial de Davos à la dédollarisation du Club Valdai

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De la centralité du dollar selon le Forum économique mondial de Davos à la dédollarisation du Club Valdai

Par Alfredo Jalife Rahme

Source : https://noticiasholisticas.com.ar/del-dolarcentrismo-del-...

Dans la "phase post-Ukraine (https://bit.ly/3Q9Fldm )", le président Poutine a expliqué lors de la 20ème réunion annuelle du Club Valdai que derrière l'opération en Ukraine se profile la "construction d'un nouvel ordre mondial" de nature multipolaire (https://bit.ly/48FZAq9 ).

Lors de cette réunion, Jeffrey Sachs, économiste à l'université de Columbia, a affirmé que "l'ère du système financier international dominé par le dollar touche à sa fin et cela se produira au cours de la prochaine décennie (https://bit.ly/3tn5DzM )". Selon lui, les États-Unis ont abusé des privilèges du dollar en tant que monnaie préférée pour le commerce mondial et les réserves des banques centrales: "L'un des privilèges était la capacité d'emprunter à des taux d'intérêt bas. Cela a permis de maintenir un système de paiement international très efficace, mais les États-Unis ont abusé de ce système, en particulier au cours des 15 dernières années". Il a expliqué que les États-Unis "sont devenus dépendants de l'utilisation du système financier pour atteindre des objectifs géopolitiques".

Le déclin progressif des États-Unis se reflète dans la production mondiale : "aujourd'hui, ils ne sont responsables que de 15% de la production mondiale, alors qu'après la Seconde Guerre mondiale, ils en représentaient 30%". À mon avis, ce chiffre augmentera avec la montée irrésistible des 11 pays du groupe BRICS qui, après le sommet tectonique de Johannesburg, affichent un PIB (mesuré en parité de pouvoir d'achat) de 37%, contre 29,2% pour les pays du G7 en difficulté, de surcroît sur le point d'entrer en "stagflation (le pire des mélanges: stagnation et inflation)" et en proie à une grave crise de la dette.

Au milieu de la démondialisation et des régionalismes de proximité, le fanatique mondialiste allemand Klaus Schwab - avec les prétentions d'un Zeus post-moderne à 85 ans -, chef du Forum économique mondial (WEF), et allié du méga-spéculateur au masque philanthropique (https://amzn.to/2MR0PfM ), George Soros, a halluciné dans la "phase post-Ukraine (https://bit.ly/46C0zpl  )" que "le monde ne sera plus gouverné par des superpuissances comme les Etats-Unis [...] Il sera gouverné par des acteurs comme BlackRock et Bill Gates". Ni plus ni moins que le gouvernement mondial de la ploutocratie anglo-saxonne (https://bit.ly/3RRcR9g ) !

Dans la "phase post-Ukraine", la fracture de la biosphère américaine contre le G-2 de la Russie et de la Chine (https://bit.ly/3NnaoQg ) est encore plus profonde et je ne vois pas comment le WEF de Schwab/Soros peut imposer son gouvernement mondial dans l'anglosphère, sans parler de l'"Occident", alors que l'ingouvernabilité et l'agitation civile se répandent dans le G-7.

Depuis 52 ans, avec sa naissance en 1971, à l'unisson avec le découplage du dollar de l'"étalon-or" par Nixon, le WEF a été un phare et un forum pour la mondialisation néolibérale et, depuis la dissolution de l'URSS, pour le dollaro-centrisme.

Le problème est que la Grande-Bretagne, l'un des meilleurs alliés du WEF pour la gouvernance mondiale - la grande remise à zéro (https://bit.ly/3KoMoey ), le pernicieux Agenda 2030 et le contrôle des médicaments/vaccins GAVI (https://bit.ly/3F8cfV8 ) - a radicalement inversé son "agenda vert" géopolitisé lorsque son premier ministre Rishi Sunak est revenu, avec humilité, sur l'exploitation des hydrocarbures de la mer du Nord (https://bit.ly/3tr4bfS ).

En réalité, la mondialisation néolibérale ploutocratique et son dollaro-centrisme ont détruit la dichotomie topographique séculaire des 17ème et 18ème siècles (Parlement britannique et Assemblée française) avec le clivage "gauche-droite", lorsque la "gauche travestie" - à la recherche d'un pouvoir cannibale plutôt que de la défense de ses principes inaliénables - est devenue "mondialiste" et a adopté les canons du WEF et de son gouvernement mondial ploutocratique, que j'ai exposés dans Nationalisme vs. mondialisme : La dichotomie du 21e siècle avant l'IA (https://bit.ly/46irEyl  ).

Aujourd'hui, Alexandre Douguine, l'idéologue du président Poutine, a adopté la même dichotomie pour le 21ème siècle : "Il n'y a que deux partis dans le monde, les mondialistes du grand reset et les antimondialistes du grand réveil (https://bit.ly/3PMVWlv )".

Douguine a omis d'ajouter que les "antimondialistes" sont des souverainistes/nationalistes à l'horizon universel.

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dimanche, 15 octobre 2023

Israël a-t-il contribué à la création et à la montée en puissance du Hamas ?

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Israël a-t-il contribué à la création et à la montée en puissance du Hamas?

Par Bruno Sgarzini*

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/israel-ayudo-a-la-creacion-y-ascenso-de-hamas-por-bruno-sgarzini/

Israël a-t-il aidé à la montée en puissance du Hamas, l'organisation qui a perpétré sur son sol le pire attentat depuis 50 ans ?

En 2019, Benjamin Netanyahou a déclaré lors d'une réunion à huis clos que tous ceux qui voulaient empêcher la création d'un État palestinien devaient soutenir et financer le Hamas. "Notre stratégie consiste à isoler les Palestiniens de Gaza des Palestiniens de Cisjordanie". Il a tenu ces propos, selon le journaliste israélien Gidi Weitz, lors d'une réunion de son parti, le Likoud, au Parlement, la Knesset.

Pour Zvi Barel, du quotidien israélien Haaretz, les dirigeants politiques ont chargé Tsahal de "créer un animal dont les parties du corps ne correspondent pas, tant à Gaza qu'en Cisjordanie". Une manière de créer une Palestine A, dirigée par le Fatah en Cisjordanie, et une Palestine B dirigée par le Hamas à Gaza".

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En 2007, le directeur du renseignement israélien, Amos Yadlin (photo), a déclaré à l'ambassadeur des États-Unis en Israël, Richard Jones, qu'"Israël serait "heureux" si le Hamas prenait le contrôle de Gaza parce que les forces de défense israéliennes pourraient alors traiter Gaza comme un État hostile", selon un câble diplomatique du représentant américain déclassifié par Wikileaks.

Lors de la réunion, M. Yadlin a rejeté l'importance du rôle de l'Iran dans une bande de Gaza contrôlée par le Hamas "tant qu'elle n'a pas de port".

Le Hamas avait alors remporté les élections législatives et s'était constitué en gouvernement à Gaza. Israël, ainsi que les États-Unis et d'autres gouvernements du monde, ont gelé les fonds envoyés à l'administration palestinienne en raison de la non-reconnaissance de l'État d'Israël par le Hamas.

Un an plus tard, le gouvernement Netanyahou a lancé l'opération "Plomb durci" pour "empêcher les tirs de roquettes" en provenance de Gaza. Les dirigeants du Hamas ont également été pris pour cible, ce qui a entraîné la mort de 1400 Palestiniens.

Ce fut le prétexte pour durcir les conditions dans la bande de Gaza avec des points de contrôle et des politiques de ségrégation, décrites par Amnesty International comme un "régime d'apartheid" qui vise "l'oppression et la domination systématiques d'un groupe racial sur un autre avec l'intention de maintenir ce système".

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Pour Bezalel Smotrich, ministre des finances de Netanyahou et membre du Parti sioniste religieux, la partition de la Palestine en deux permettrait l'annexion de la Cisjordanie et l'expansion rapide des colonies juives sionistes qui s'y trouvent. "Une fois qu'Israël aura déclaré son intention de ne jamais quitter cette terre et aura créé des réalités sur le terrain qui rendent le retrait inimaginable, les Palestiniens se réconcilieront avec la nouvelle réalité: soit ils accepteront une forme de citoyenneté de seconde classe, soit ils partiront volontairement, soit ils tenteront des actes violents de résistance et seront écrasés".

En tant que ministre, M. Smotrich a mis à profit son passage au cabinet de M. Netanyahou pour tenter de mettre en œuvre ce plan, en œuvrant à la fois à l'annexion de facto de la Cisjordanie et à l'expansion rapide des colonies de peuplement juives. Des groupes extrémistes ont d'ailleurs commencé à assiéger certains lieux saints de l'islam, comme la mosquée Al-Aqsa, et à étendre leur occupation.

La clé d'une telle victoire totale d'Israël, écrit-il, est simple: briser l'esprit des Palestiniens.

En effet, pour l'organisation d'anciens combattants israéliens Breaking the Silence, l'une des raisons du succès de l'attaque du Hamas est que peu de soldats gardaient les postes frontières israéliens près de Gaza parce qu'ils protégeaient les colons qui avançaient leurs pions en Cisjordanie.

Mais y a-t-il d'autres raisons qui expliquent le lien entre les dirigeants israéliens et la montée en puissance du Hamas ?

Lorsque le Hamas, acronyme de Harakat al-Muqawama al-Islamiya ("Mouvement de résistance islamique"), a débarqué à Gaza, il a été aidé par Tel-Aviv, selon le général israélien Yitzhak Segev, gouverneur de Gaza à la fin des années 1970.

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En 1979, les autorités israéliennes ont officiellement autorisé le cheikh Ahmed Yasin (photo), fondateur du mouvement, à créer l'organisation Mujama al-Islamiya, prédécesseur caritatif du Hamas. Il a également été autorisé à développer l'université islamique de Gaza, où la plupart des dirigeants du Hamas ont été formés.

L'organisation, issue des Frères musulmans égyptiens, a inscrit dans sa charte l'objectif d'un État islamique en Palestine et la destruction de l'État d'Israël. Elle professe également une vision salafiste et fondamentaliste de l'islam.

Au cours de ses premières années à Gaza, "le gouvernement israélien lui a donné de l'argent pour soutenir ses mosquées", a déclaré le général israélien Segev au New York Times. Avner Cohen, responsable israélien des affaires religieuses à Gaza jusqu'en 1994, a déclaré au Wall Street Journal que "le Hamas, à son grand regret, avait été une création d'Israël. Une erreur énorme et stupide".

Quel était le but recherché ? Affaiblir l'Organisation de libération de la Palestine, dirigée par Yasser Arafat, qui, dans les années 1980, était la plus grande organisation palestinienne et proposait un État palestinien laïc et séculier, contraire aux intérêts et à la vision du Hamas.

Dans le cadre de ce conflit sur le leadership palestinien, le Hamas a éclaté en tant que mouvement lors de la première intifada en 1987, appelée "révolte des pierres", contre l'occupation israélienne de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. Selon le général israélien Segev, au cours de ces années, il est resté en contact avec le chef religieux du Hamas jusqu'en 1989, lorsque l'organisation a tué deux soldats israéliens, "une action qui a conduit à la condamnation à vie du religieux et à la déportation de près de 400 dirigeants du groupe au Liban", selon le quotidien espagnol El Mundo.

Dans les années 1990, l'organisation a commencé à commettre des attentats à la bombe pour lutter contre l'occupation israélienne et saboter les accords d'Oslo de 1993 signés par Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Itzhac Rabin. Le Hamas et le Likoud de Netanyahou se sont opposés à la création de deux États, une décision approuvée par plusieurs résolutions des Nations unies.

Des attentats à la bombe du Hamas et des attaques de colons israéliens ont tenté de torpiller l'accord d'Oslo. Rabin a été assassiné par Yigal Amir, un extrémiste israélien, lors d'un événement public le 4 novembre 1995. Après des élections, Benjamin Netanyahou devient premier ministre et enterre les accords d'Oslo en accusant les Palestiniens de les avoir reniés.

Pour les sociologues Lucía Carbone et Flavia Fanello, "du côté israélien, les attentats suicides perpétrés par le groupe islamiste Hamas favorisent sa politique répressive et le positionnent comme un interlocuteur fort, seul capable de mener des négociations sans faire d'autres concessions que celles nécessaires au maintien de son statut de puissance dominante sur les Palestiniens. Du côté du Hamas, ces positions renforcent et justifient ses actions car, à mesure que l'OLP est affaiblie suite aux négociations de paix et que les politiques répressives d'Israël augmentent, son rôle en tant que seul mouvement de résistance à l'invasion sioniste devient plus plausible.

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Le rôle de premier plan joué par le Hamas lors de la deuxième Intifada (Al-Aqsa), avec des attaques et des attentats suicides, a par exemple justifié la décision du gouvernement de durcir la politique de blocus et de murs autour de la Cisjordanie, selon l'expert en relations internationales Jesús López Almejo dans son article intitulé "Hamas between terrorist tactics and the political path" (Le Hamas entre les tactiques terroristes et la voie politique).

Cette politique était officiellement justifiée en termes de sécurité et de protection de la population israélienne contre le terrorisme palestinien", explique Jesús López Almejo, expert en relations internationales. Selon Jaime Saura Estapá, le tracé du mur a été conçu pour modifier la composition démographique de la population palestinienne, y compris Jérusalem-Est, en renforçant les colonies israéliennes qui, en vertu du droit international, ont été illégalement établies dans les territoires palestiniens, divisant la Cisjordanie en deux moitiés et la laissant sans continuité territoriale".

La montée en puissance du Hamas à Gaza a permis au gouvernement de Benjamin Netanyahu de durcir et de consolider le régime d'apartheid dans les territoires reconnus par la communauté internationale comme faisant partie de l'Etat palestinien.

Pour Alon Pinkas, du quotidien israélien Haaretz, l'attaque du Hamas, la plus importante contre Israël depuis 50 ans, s'est retournée contre l'idée que "Tel-Aviv pouvait effectivement renforcer le Hamas pour affaiblir l'Autorité palestinienne et rendre toute solution à deux États irréalisable".

Selon les propres termes de M. Netanyahou, "quiconque veut contrecarrer la création d'un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et le transfert d'argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie: isoler les Palestiniens de Gaza des Palestiniens de Cisjordanie". Un régime d'apartheid palestinien serait le moyen idéal d'y parvenir.

Pour Zack Beauchamp, correspondant au Moyen-Orient pour le média américain Vox : "Netanyahou aurait considéré le pouvoir du Hamas à Gaza comme une sorte d'atout. Tant que les Palestiniens resteront divisés entre eux (le Hamas à Gaza et le Fatah modéré en Cisjordanie), un accord de paix sera probablement impossible : un règlement négocié ne peut être obtenu sans un partenaire de négociation unifié. Selon ce raisonnement, la menace terroriste posée par le Hamas peut être gérée; un blocus sans fin et des opérations militaires périodiques peuvent maintenir le danger posé par le Hamas dans des "paramètres acceptables".

Son allié tactique vient de lui infliger l'un des plus grands coups politico-militaires de son histoire. Et il pourrait proposer d'entrer dans Gaza pour entamer une guerre d'usure sur d'autres fronts par l'intermédiaire de ses alliés en Syrie, au Liban, au Yémen et en Iran. Il pourrait s'agir d'une menace existentielle pour Israël.

Le feu avec lequel Netanyahou a joué pendant de nombreuses années pourrait mettre fin à son rêve d'imposer l'État d'Israël au peuple palestinien.

*Bruno Sgarzini est journaliste international.

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Les services de renseignement égyptiens affirment qu'Israël a ignoré les avertissements répétés concernant une attaque du Hamas

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Les services de renseignement égyptiens affirment qu'Israël a ignoré les avertissements répétés concernant une attaque du Hamas

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/inteligencia-egipcia-af...

Les questions de plus en plus nombreuses concernant l'incapacité des services de renseignement israéliens à anticiper et à se préparer à une attaque surprise du Hamas ont été aggravées lundi lorsqu'un responsable des services de renseignement égyptiens a déclaré que Jérusalem avait ignoré les avertissements répétés selon lesquels le groupe basé à Gaza préparait "quelque chose d'important", y compris, apparemment, une action directe. Le ministre des renseignements du Caire avait prévenu le premier ministre israélien.

Le responsable égyptien a déclaré que l'Égypte, qui joue souvent le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, avait parlé à plusieurs reprises aux Israéliens de "quelque chose d'important" et a ajouté que les responsables israéliens se concentraient sur la Cisjordanie et minimisaient la menace de Gaza. Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu est composé de partisans des colons de Cisjordanie qui ont exigé des mesures de sécurité face à la montée de la violence au cours des 18 derniers mois.

"Nous les avons prévenus qu'une explosion de la situation allait se produire, très bientôt, et qu'elle serait de grande ampleur. Mais ils ont sous-estimé ces avertissements", a déclaré à l'Associated Press le fonctionnaire, qui a parlé sous le couvert de l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à discuter avec les médias du contenu des conversations sensibles des services de renseignement, ajoute le Times of Israel.

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Dans l'un de ces avertissements, le ministre égyptien du renseignement, le général Abbas Kamel (photo), a personnellement appelé Netanyahou dix jours seulement avant l'attaque massive, déclarant que les habitants de Gaza étaient susceptibles de faire "quelque chose d'inhabituel, une opération terrible", selon le site d'information Ynet.

Des responsables égyptiens anonymes ont déclaré au site qu'ils avaient été choqués par l'indifférence de M. Netanyahou à l'égard de la nouvelle et que le Premier ministre lui avait dit que l'armée était "immergée" dans les problèmes de la Cisjordanie.

Le bureau du Premier ministre a démenti ces informations dans une déclaration lundi. Cependant, Israël ne s'est pas contenté d'ignorer les avertissements clairs de ses alliés.

Pour les Palestiniens de Gaza, les yeux d'Israël ne sont jamais très loin. Des drones de surveillance bourdonnent constamment dans le ciel. La frontière, hautement sécurisée, est jalonnée de caméras de sécurité et de soldats en faction. Les agences de renseignement utilisent des sources et des capacités cybernétiques pour extraire des informations.

Mais les yeux d'Israël semblent avoir été fermés lors de la préparation de l'attaque surprise du Hamas.

"Il s'agit d'un échec cuisant", a déclaré Yaakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Cette opération prouve en fait que les capacités [de renseignement] à Gaza n'étaient pas bonnes". M. Amidror n'a pas voulu donner d'explication à cet échec et a déclaré qu'il faudrait en tirer les leçons une fois que la poussière sera retombée.

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Amir Avivi (photo), un général israélien à la retraite, a déclaré qu'en l'absence d'un point d'appui à l'intérieur de Gaza, les services de sécurité israéliens en sont venus à s'appuyer de plus en plus sur des moyens technologiques pour recueillir des renseignements. Selon lui, les groupes de Gaza ont trouvé des moyens d'échapper à cette collecte de renseignements technologiques, ce qui donne à Israël une image incomplète de leurs intentions.

"L'autre partie a appris à faire face à notre domination technologique et a cessé d'utiliser des technologies susceptibles de l'exposer", a déclaré M. Avivi, qui a servi d'intermédiaire pour la transmission de renseignements sous l'autorité d'un ancien chef d'état-major de l'armée. M. Avivi est président et fondateur du Forum israélien de sécurité et de défense, un groupe d'anciens commandants militaires partisans d'une ligne dure.

"Ils sont revenus à l'âge de pierre", a-t-il déclaré, expliquant qu'ils n'utilisaient ni téléphone ni ordinateur et qu'ils menaient leurs affaires sensibles dans des pièces spécialement protégées contre l'espionnage technologique.

Mais M. Avivi a déclaré que l'échec allait au-delà de la simple collecte de renseignements et que les services de sécurité israéliens n'avaient pas réussi à se faire une idée précise des renseignements qu'ils recevaient, sur la base de ce qu'il a qualifié d'idée fausse sur les intentions du Hamas.

"En pratique, des centaines, voire des milliers d'hommes du Hamas se préparaient depuis des mois à une attaque surprise, sans que cela n'ait filtré", a écrit Amos Harel, commentateur des questions de défense, dans le quotidien Haaretz. "Les résultats sont catastrophiques".

Israël a également été troublé et déchiré par le projet de réforme judiciaire de M. Netanyahou. M. Netanyahou a reçu des avertissements répétés de ses chefs de la défense, ainsi que de plusieurs anciens dirigeants des agences de renseignement du pays, selon lesquels ce plan de division sapait la cohésion des services de sécurité du pays.

Martin Indyk, envoyé spécial pour les négociations israélo-palestiniennes sous l'administration Obama, a déclaré que les divisions internes concernant les changements juridiques étaient un facteur aggravant qui avait contribué à prendre les Israéliens par surprise.

19:28 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, israël, égypte, hamas, gaza | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Chant funèbre pour Stepanakert

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Chant funèbre pour Stepanakert

par Georges FELTIN-TRACOL

Une fois encore, la nation arménienne qui transcende dans le temps et l’espace les limites actuelles de la république post-soviétique d’Arménie connaît un profond chagrin et une immense peine dus à l’arrachement d’une partie de son territoire ancestral.

Du 18 au 20 septembre 2023, la quatrième guerre du Haut-Karabakh a provoqué la fin de la république indépendantiste de l’Artsakh et la fuite de plus de 90 % des quelque 120 000 habitants de ce berceau historique du peuple arménien. Les autorités rebelles de l’Artsakh ont annoncé la dissolution effective de toutes leurs institutions au 1er janvier 2024. Pas sûr que le vainqueur azéri patiente jusqu’à cette date…

Le traitement médiatique occidental pratique volontiers l’euphémisme à propos de ce nouveau nettoyage ethnique commis en direct sans susciter l’indignation des beaux esprits de la « communauté internationale ». Les journalistes occidentaux ne se préoccupent que de l’action humanitaire et délaissent toute considération géopolitique et historique. La version francophone de Wikipédia – Wokipédia serait une appellation plus appropriée pour cette encyclopédie en ligne infestée de wokistes – ne place même pas cette tragédie dans la catégorie « Événements en cours » alors que les pitoyables manifestations féministes en Iran y figurent depuis plus d’un an… Par ailleurs, la Hongrie de Viktor Orban ne condamne pas l’invasion azérie. Elle l’approuve au contraire, tropisme ouralo-altaïque oblige. Qu’en pensent donc les zélateurs français de l’illibéralisme de Budapest ?

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Ce n’est pas la première fois que les Arméniens voient le fer, le feu et le sang briser leur idéal politique. L’espérance mise dans le traité de Sèvres du 10 août 1920 qui offrait aux survivants du génocide de 1915 un territoire autour des villes d’Erzurum, de Trabzon et de Van disparaît au traité de Lausanne du 24 juillet 1923 sous les coups de butoir de la reconquête kémaliste. Deux ans plus tôt, en 1921, l’Armée rouge bolchevique anéantissait la République arménienne des Montagnes proclamée en 1918 aux confins de la Turquie, de la Perse et des futures Arménie et Azerbaïdjan. Les forces communistes constituèrent ensuite une structure soviétique d’expression arménienne au lendemain de l’échec transcaucasien.

Fin connaisseur des questions nationales auprès de Lénine, le Géorgien Joseph Staline entretient les vieilles rivalités ethniques tout en garantissant officiellement le droit de chaque peuple lié à l’ensemble soviétique de maintenir leur identité culturelle. Adeptes du « diviser pour régner », les bocheviks poussent à l’extrême la logique politique des nationalités en respectant l’ancrage territorial des langues. Ainsi l’Asie centrale compte-t-elle des enclaves ouzbèkes, turkmènes et tadjikes. Dans le Caucase, l’Azerbaïdjan, déjà pourvu en hydrocarbures, reçoit l’exclave du Nakhitchevan coincée entre la Turquie et l’Arménie, et le Haut-Karabakh à majorité arménienne.

Les réformes dévastatrices de Mikhaïl Gorbatchev au milieu de la décennie 1980 déclenchent un vaste réveil des peuples dans une URSS malade. Dès 1988, des incidents très violents opposent Arméniens et Azéris. Les Arméniens du Karabakh réclament au mieux leur rattachement à l’Arménie, au pire une séparation définitive avec l’Azerbaïdjan. Le 2 septembre 1991, ils proclament leur autodétermination. L’éclatement de l’URSS entraîne aussitôt l’intervention militaire de l’Arménie, épaulée de volontaires d’origine arménienne ou non venus d’Occident et du Proche-Orient. Les Arméniens écrasent les forces azéries, libèrent l’Artsakh et occupent 20 % du territoire azerbaïdjanais. L’exode d’un demi-million d’Azéris et de Kurdes mahométans clôt cette première guerre (1992 – 1994). Le Nagorny-Karabakh devient la Crimée des Azerbaïdjanais et le Kossovo des Arméniens.

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Entre 1994 et 2016, l’Artsakh polarise toute la vie politique arménienne. La victoire de 1994 développe un nationalisme soldatique favorable aux vétérans, aux anciens combattants et aux responsables de l’Artsakh quand bien même Erevan n’a jamais reconnu officiellement cette cryptocratie. Par exemple, chef de l’Artsakh de 1994 à 1997, Robert Kotcharian est Premier ministre de l’Arménie de 1997 à 1998, puis président de l’Arménie de 1998 à 2008. Il défend une ligne nationaliste intransigeante. Son successeur, natif de Stepanakert, Serge Sarkissian, est chef de l’État arménien de 2008 à 2018. Assurés de la pérennité de leur victoire, les politiciens arméniens et artsakhiotes s’assoupissent face au voisin azéri et pratiquent une kleptocratie générale éhontée. Pendant ce temps, Bakou prépare sa revanche.

L’Azerbaïdjan profite des gigantesques gisements d’hydrocarbures en Caspienne pour acquérir un armement sophistiqué. La deuxième guerre d’avril 2016 d’une durée de quatre jours révèle la fragilité du camp arménien. Seule la médiation russe, soucieuse de son étranger proche, cache l’avancée azérie. La troisième guerre dite des « Quarante-quatre Jours » (27 septembre – 10 novembre 2020) confirme l’avancée technique des Azéris et l’infériorité de l’armement arménien et artsakhiote. Bakou reprend l’ensemble des territoires jusque-là occupés par les Arméniens et entre en Artsakh malgré une modeste présence militaire russe d’interposition. La Russie assiste en spectatrice au basculement du Caucase. Erevan accuse Moscou de soutenir en sous-main Bakou. En riposte, à la fin du mois de septembre se sont déroulées des manœuvres militaires communes entre Arméniens et Étatsuniens. Le 3 octobre dernier, le parlement arménien ratifiait la reconnaissance de la Cour pénale internationale (CPI). Proche selon certaines rumeurs des milieux Soros, Nikol Pachinian aimerait quitter l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) afin de rejoindre le Bloc occidental atlantiste via l’OTAN. Les motifs de crispations réciproques s’accumulent donc entre le Kremlin et Erevan.

Les réactions internationales demeurent pour la circonstance discrètes et timorées. Le droit international privilégie les États aux dépens des peuples. L’Azerbaïdjan met au pas une région séparatiste. Le gouvernement azéri impose un blocus hermétique d’une dizaine de mois et coupe le couloir de Latchine vital pour les relations nombreuses entre l’Arménie et l’Artsakh. Le 6 octobre 2022, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, reconnaît la légitimité de l’Azerbaïdjan sur le Nagorny-Karabakh. Bakou peut enfin lancer son « opération spéciale anti-terroriste » avec succès.

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Maintenant que l’Azerbaïdjan a retrouvé l’intégralité de son territoire, va-t-on vers un apaisement régional ? Pas du tout ! On aurait cependant tort de considérer l’Azerbaïdjan comme le simple supplétif de la Turquie néo-ottomane d’Erdogan. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a ses propres visées territoriales. Il entend d’abord établir une continuité territoriale avec le Nakhitchevan en s’emparant de l’Arménie méridionale autour de la région de Syunik qualifiée à Bakou d’« Azerbaïdjan occidental ». C’est la question brûlante du corridor de Meghri aussi nommé « corridor de Zanguezour ». Les diplomates azerbaïdjanais estiment par ailleurs que le tracé frontalier post-soviétique demeure confus et imprécis à grande échelle, là où se distinguent finages, dépressions et ruisseaux. L’armée azérie occuperait déjà 150 km² du territoire arménien. Le président Aliev en considère la prise comme une « nécessité historique ». Il dispose désormais des moyens de réaliser cette revendication. Les sanctions économiques contre la Russie contraignent l’Union pseudo-européenne à négocier avec Bakou. L’Azerbaïdjan livre aux États-membres du « Machin de Bruxelles » la bagatelle de 12 milliards de m³ de gaz en attendant 20 milliards de m³ ! Les bénéfices partent aussitôt dans l’achat de drones de combat perfectionnés turcs et israéliens. Depuis 2016, 70 % des importations d’armes proviennent de l’État d’Israël qui, en retour, bénéficie de 40 % des hydrocarbures sorties de la Caspienne. Un pont aérien presque continu s’opère entre les deux États en matière militaire et économique.

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Or la région de Syunik est indispensable pour les liens irano-arméniens. Attaquer l’Arménie reviendrait à attaquer un État souverain reconnu internationalement (sauf par le Pakistan !). L’Iran pourrait intervenir aux côtés de l’Arménie. Dernièrement, le Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, a déclaré que le corridor de Meghri « constitue une voie de communication depuis des milliers d’années ». Bien que lui-même d’origine azérie, le haut-dignitaire iranien se méfie des ambitions territoriales de Bakou. Téhéran soupçonne le gouvernement azéri de lorgner sur la province iranienne d’Azerbaïdjan. Les Iraniens se souviennent toujours de l’éphémère république démocratique de l’Azerbaïdjan iranien de Jafar Pishevari (1893 - 1947), président d’un gouvernement populaire, de novembre 1945 à mai 1946, avec l’assistance intéressée de l’URSS. À l’instar de la minorité arabe du Khouzistan, des Kurdes et du Baloutchistan occidental, un regain activiste et sécessionniste plus ou moins téléguidé parcourt la portion iranienne de l’Azerbaïdjan. Téhéran accuse en outre Bakou d’accueillir au moins une station d’écoute du renseignement israélien, voire des unités de sabotage et d’action illégale. Une féroce guerre secrète se déroule en effet entre Israéliens et Iraniens pour empêcher que l’Iran accède au seuil nucléaire. La révolution de couleur féministe en cours en Iran contribue à cette déstabilisation concertée.

La chute de Stepanakert ne se comprend pas seulement à l’aune simpliste du conflit séculaire entre Arméniens et Azéris. Certes, c’est un réel choc des civilisations entre Arméniens chrétiens d’origine indo-européenne et Azéris turcophones musulmans chiites comme l’explique un article de Charlie Hebdo du 4 octobre dernier. Mais l’échec final de l’Artsakh s’inscrit dans un champ conflictuel plus large. On craint parfois que la prochaine guerre mondiale surgisse des faubourgs de Kyiv ou de la banlieue de Donetsk. Il est plus probable qu’elle éclate sur les versants du Caucase.      

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 87, mise en ligne le 10 octobre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

La revue de presse de CD - 15 octobre 2023

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La revue de presse de CD

15 octobre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz, tout sera coupé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence. »

Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense (le 9 octobre, à 12h02, BFMTV, avec AFP)

NOUVELLE GUERRE MONDIALE

Israël/Hamas : le reste du monde assistera sans pleurer à la chute finale de l’Occident

Par Édouard Husson. Nous avons parlé, depuis quatre jours, de la guerre atroce qui est menée par les deux parties. Nous avons posé la question, au Courrier des Stratèges, d’un emballement débouchant sur un conflit majeur. Mais il ne faut pas exclure un autre scénario. Celui d’une spirale suicidaire mais purement occidentale, que le reste du monde laisserait faire, pour mettre définitivement hors-jeu ceux qui empêchent la paix et la prospérité du monde : à savoir le G7 et l’UE emmenés par les USA. Après tout, le reste du monde pourrait se contenter de regarder Israël s’engager dans une guerre sans fin contre le terrorisme ; l’Union Européenne démontrer définitivement son double standard moral ; et les États-Unis livrer leur dernier combat impérial, en épuisant définitivement leurs stocks d’armes… En tout cas, depuis quatre jours, Turquie, Russie, Iran, Arabie Saoudite, Egypte, Chine font preuve d’une retenue étonnante… Méditons sur le scénario de l’autodestruction occidentale. Pour nous autres Français, il y va de notre dislocation comme corps social ou bien, si nous faisons le bon choix, de l’intégration des musulmans à la nation pour contribuer à la construction d’une planète prospère et pacifiée, enfin débarrassée de l’arrogance si mortifère des cow-boys néo-conservateurs ou néo-libéraux. Depuis quatre jours, on voir Vladimir Zelenski se débattre comme un beau diable pour essayer de reculer l’inéluctable : la nouvelle guerre du Kippour va accélérer la fin de la guerre d’Ukraine. La cruelle réalité apparaît : s’ils veulent soutenir en quoi que ce soit Israël, les Etats-Unis et leurs alliés doivent lâcher l’Ukraine. Après les rodomontades de l’été 2022 dans le détroit de Taïwan, voici la vérité des prix : non seulement les Etats-Unis ne peuvent mener qu’une « guerre par procuration » à la fois ; mais ils portent malheur à tous leurs alliés. À voir l’absence d’engrenage vers un conflit élargi, on commence à comprendre que le reste des parties prenantes dans la région met Israël devant ses responsabilités : soit l’Etat hébreu rentre dans le jeu, complexe mais gratifiant, d’une diplomatie d’équilibre, qui à terme procurerait une paix durable à la région ; soit le gouvernement Netanyahou – éventuellement élargi – s’enfonce dans l’illusion d’une « guerre pour éradiquer le terrorisme », avec le soutien des USA et de l’Union Européenne. Une guerre qui démoralisera profondément Israël tant la forme qu’elle prendra sera contraire aux principes fondateurs du judaïsme et à l’idéal des premiers sionistes. Une guerre, surtout, qui enfoncera un peu plus l’Occident dans la crise structurelle que la guerre d’Ukraine a manifestée. Dans dernier cas, malheureusement le plus probable, prenons le pari que le reste du monde regardera sans éprouver aucune pitié, le piège se refermer sur ceux qui y auront sauté volontairement.

lecourrierdesstrateges.fr/

https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/10/12/israel-hamas...

La civilisation judéo-chrétienne n'existe pas en Occident

Par Alexandre Douguine. L'escalade de la guerre d'Israël contre la Palestine consolide certainement le monde islamique. Les conservateurs occidentaux parlent à nouveau de défendre la « civilisation judéo-chrétienne face aux musulmans » - l'idéologie radicale du Hamas leur fournit une excuse commode pour cela. Cependant, une société profondément athée, matérialiste, légalisant toutes sortes de perversions, qui a depuis longtemps abandonné la théologie et les valeurs (et orientations) traditionnelles, ne peut être considérée ni comme chrétienne ni comme juive. Si l'Occident, tel qu'il est aujourd'hui, soutient Israël, c'est qu'il a commis une grave erreur. Après tout, si la civilisation du diable est de votre côté, vous avez fait quelque chose de mal. Il n'existe pas de monde judéo-chrétien. Cela n'a pas de sens. Le monde islamique, en revanche, existe bel et bien, et ses traditions sont encore très fortes. Il s'avère que ce ne sont pas les judéo-chrétiens contre les musulmans, mais les musulmans contre la culture satanique, contre le Dajjal. L'idée de M. Biden de combiner le thème du soutien à l'Ukraine avec celui du soutien à Israël ne fait que le souligner : l'Occident est toujours du côté de ceux qui se soumettent à son hégémonie, qui le servent. Les musulmans n'étaient pas les ennemis de l'Ukraine et les alliés de la Russie (à l'exception d'un Iran et d'une Syrie éveillés sur le plan eschatologique), et ils le seront désormais.

katehon.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/10/11/l...

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Palestine/Israël : Terrorisme

Par Théophraste R., historien cartographe. Les terroristes palestiniens ont lancé une attaque terroriste contre Israël. Les terroristes ont pris des innocents en otages : femmes, nouveau-nés, prématurés, bébés, nourrissons, enfants, vieillards, handicapés, cancéreux, sourds, aveugles, unijambistes et parkinsoniens. En réponse à l’attaque terroriste, Israël (qui a bien le droit de se défendre contre le terrorisme) a effectué comme d’hab’ une frappe contre les terroristes palestiniens, détruisant des immeubles terroristes de Gaza où vivaient des innocents : femmes, enfants, vieillards, handicapés, cancéreux, sourds, aveugles, unijambistes et parkinsoniens. Et tout cela s’est passé en Palestine. Avant tout, regardons les deux cartes proposées : celle de 1946 et celle d’aujourd’hui.

legrandsoir.info

https://www.legrandsoir.info/palestine-israel-terrorisme....

Pourquoi l'attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région

L'offensive est incomparable avec les précédents affrontements opposant Israël et le mouvement islamiste. La comparaison est dans toutes les têtes depuis ce matin. Au lendemain du 50ème anniversaire de la guerre d’octobre 1973, le Hamas a lancé une offensive surprise sur Israël. Plusieurs éléments donnent à cette attaque un caractère, sinon inédit, incomparable avec les dernières confrontations entre le Hamas et Israël. Le premier c’est qu’elle révèle les failles du renseignement israélien qui semble complètement dépassé, au moins dans un premier temps. C’est la première fois depuis des décennies que l’État hébreu renvoie un tel sentiment de fragilité. Le deuxième élément, qui renforce d’ailleurs ce sentiment, ce sont les informations qui font état d’une infiltration de plusieurs dizaines de combattants du Hamas en territoire israélien qui auraient pris des civils en otages. Les images qui circulent depuis ce matin, montrant notamment un journaliste gazaoui côté israélien ou encore des civils prenant la fuite, vont marquer les esprits. Le mythe de la forteresse impénétrable a pris un sérieux coup. Le troisième élément, c’est qu’en seulement quelques heures, les premiers bilans font état d’au moins 250 morts et plus de 1000 blessés côté israélien.

lorientlejour.com

https://www.lorientlejour.com/article/1351746/pourquoi-la...

Le temps d’une réflexion

Par Xavier Azalbert. Paradoxalement, plus le sujet est brûlant, moins il est opportun de réagir à chaud. En effet, réagir immédiatement, c'est laisser les émotions prendre le dessus sur l'analyse objective, réfléchie, neutre. Mais il faut aussi prendre en compte la Charte de Munich qui oblige à « respecter la vérité » (article 1), et surtout « ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste » (article 9). S'il est bien un sujet explosif dans l'actualité de cette semaine, c'est le conflit entre Israël et le Hamas, ce conflit du Moyen-Orient, région qui n'a jamais connu la paix depuis 75 ans. Voilà pourquoi, avant de vous en parler, j'ai pris le temps de la réflexion, indispensable pour essayer d'en appréhender tous les tenants et les aboutissants, et qui s'est principalement fondée sur trois éléments : 1) Mes devoirs de journaliste ; 2) Le discours essentiel du 14 février 2003 de Dominique de Villepin, ancien Premier ministre qui s’est prononcé au nom de la France, ce « vieux pays »,contre l’intervention en Irak ; 3) Le principe de laïcité et l'analyse pertinente sur la guerre en général tiré d’une vidéo qui m’a semblé très pertinente. L’unique objectif pour un média, c'est de rapporter les faits. Et le plus important pour une population, c'est la paix. Bien sûr, le terrorisme sous toutes ses formes doit être condamné. Parce que c’est une horreur, contraire au principe de fraternité. Mais n'est-il pas temps de remettre la laïcité au cœur des préoccupations fondamentales de l'humanité, ce principe qui permet aux populations de vivre pacifiquement leur culte comme elles le désirent, dans la sphère privée ? « Le droit à la légitime défense n'est pas un droit à une vengeance indiscriminée », a déclaré Dominique de Villepin à l’antenne de France Inter le jeudi 12 octobre, argument qui justifie le temps de la réflexion. L’ancien Premier ministre a ensuite ajouté : « Je le dis avec une peine infinie : je ne suis pas surpris par cette haine qui s'est exprimée, quand on se souvient de ce que nous avons tous dit de cette prison à ciel ouvert qu'est la bande de Gaza. » On ne répond pas à un acte barbare par un autre acte barbare. En France, dès qu’une violence commise peut potentiellement être assimilée à une communauté, la plupart des journalistes et politiques déclarent à l’unisson qu’il ne faut pas faire d’amalgame. Et pourquoi pas dans le cas qui nous occupe ? Le Hamas n’est pas le représentant du peuple palestinien.

francesoir.fr

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ALGÉRIE

[DANS LE RÉTRO] Quand les pieds-noirs d’Algérie et du Maroc subissaient des atrocités semblables à celles des israéliens en 2023 (égorgements d’enfants en bas âge, femmes enceintes éventrées, viols, familles brûlées vives…)

Le 20 août 1955, dans la zone Collo-Philippeville-Constantine-Guelma, plusieurs milliers d’hommes armés d’armes blanches encadrés par des moudjahidin équipés d’armes à feu se lancent à l’assaut d’une quarantaine de villes et villages et assassinent à coup de haches et de pioches les Français et les musulmans supposés complices. À la mine de pyrite d’El Halia (ou Hel Halia) située à 15 km à l’est de Philippeville (actuelle Skikda), 140 personnes (hommes, femmes et enfants) dont 70 des 130 Européens et environ 70 musulmans sont massacrés, parfois torturés. Des enfants, certains de moins de 3 ans, sont égorgés, ou fracassés contre les murs, les femmes sont violées. Dans le reste du Constantinois, une trentaine de personnes et plusieurs personnalités sont assassinées. À Collo, 4 membres des forces de l’ordre, 6 Européens et 12 insurgés sont tués. À Aïn Abid, 9 Européens sont assassinés à coup de hache, dont un bébé de cinq jours tué sous les yeux de sa mère et replacé dans les entrailles de celle-ci après avoir été éventrée. À Saint-Charles, 13 Européens dont 3 enfants sont assassinés. Dans la ville de Philippeville, les quartiers sont envahis par des milliers de manifestants encadrés par quelques dizaines de combattants du FLN aux cris de « Djihad djihad » et « Allahou akbar ». L’assaut est néanmoins stoppé par les forces de l’ordre en quelques heures. Les assaillants laissent sur le terrain 134 morts et la police procède à plus de 700 arrestations. Quatorze membres des forces de l’ordre sont tués, 8 civils européens sont tués et 11 blessés. À Constantine, huit commandos d’une dizaine d’hommes s’attaquent à des musulmans alliés des Français. Le neveu de Ferhat Abbas ainsi qu’un avocat élu de l’assemblée algérienne sont exécutés. Une bombe explose dans un bar du quartier juif. Quelques centaines de soldats de l’ALN s’attaquent également sans grand succès à des gendarmeries et des postes de police. Averti de longue date de l’imminence d’un passage à l’action par le FLN mais s’étant abstenu d’agir, le responsable des renseignements, Paul Aussaresses, alors capitaine, aurait délibérément laissé faire en dehors de la ville, mais pas au centre-ville, où des accrochages ont lieu entre des insurgés infiltrés et des CRS, ne faisant qu’un ou cinq morts selon les sources. Des localités comme Guelma ou Mila ne se soulèvent que plusieurs jours après. Au cours des 20 et 21 août, ce sont finalement 47 attaques qui sont signalées aux autorités. Pour les massacres commis au Maroc, voir la suite de cet article…

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/10/10/dans-le-retro-quand-...

ALLEMAGNE

Claque électorale pour la coalition du chancelier allemand Olaf Scholz, défaite aux scrutins régionaux par le parti de droite AfD

« Sanction pour le gouvernement », « coup dur », « désastreux »... C’est dans ces termes que la presse allemande a annoncé la défaite cuisante de la coalition gouvernementale du chancelier allemand Olaf Scholz, dimanche 8 octobre 2023, lors des élections régionales dans les États de Bavière et de la Hesse. Les sociaux-démocrates (SPD), menés par le ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, les Verts et les libéraux du FDP ont été dépassés par les conservateurs dans ces deux Länder, où le parti de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), hostile à l’Union Européenne, pourrait se positionner à la seconde place. Les Allemands se sont-ils exprimés contre les idées de Davos et de son Agenda 2030 ? Les conservateurs chrétiens ont remporté le scrutin haut la main, en Bavière, le plus riche État allemand, comme en Hesse, dont la capitale est Francfort, où se trouve le siège de la Banque centrale européenne (BCE). Ces deux États comptent à eux seuls pour un quart des électeurs du pays. Le ministre-président de Bavière, Markus Söder, est arrivé à la tête du suffrage avec 36,7 % des voix, le plus bas depuis plus de 70 ans pour le parti Union chrétienne-sociale (CSU). Les conservateurs sont loin devant l’AfD, qui totalise 15,8 % des voix, au coude à coude avec les Verts (15,6 %). Le SPD du chancelier allemand a encore reculé, atteignant 8,5%, derrière les Electeurs libres (14 %), formation très conservatrice avec laquelle Markus Söder envisage de reconduire sa coalition.  En Hesse, les sociaux-démocrates font pire puisqu’ils se classent à la quatrième position avec seulement 15,2 % des suffrages, laissant le champ libre à l’Alternative pour l’Allemagne (16,8 %) et les Verts (15,5 %). Les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate, menés dans cet Etat par un certain Boris Rhein, cartonnent aussi et décrochent un taux de 34,7 % à l’issue des élections, en hausse par rapport à 2018 (27 %). S’il ne fait aucun doute que la CSU sort vainqueur de ces élections régionales selon les premières estimations, les résultats définitifs sont attendus pour savoir si l’AfD se maintient à la deuxième place en Bavière. « Nous sommes sur la bonne voie », a réagi la co-cheffe de l’AfD, Alice Weidel, selon qui les résultats sont « une punition » pour le gouvernement et « un vote pour un changement ». « Nous sommes le parti des travailleurs, le parti des familles. Les élections de la Hesse et de la Bavière l'ont clairement démontré », a-t-elle ajouté lundi 9 octobre 2023 lors d’une conférence de presse.

francesoir.fr/

https://www.francesoir.fr/politique-monde/claque-electora...

Germany versus France : seconde manche

Par Thomas Norway. Suite à la première manche technique désavantageant économiquement l’Allemagne, il est l’heure de laisser de côté les lois physiques pour passer aux choses sérieuses, longues, détaillés, relues, validées, votées, enterrées, retrouvées, modifiées, adaptées et souvent incompréhensibles pour le commun des mortels : les lois des humains. Ces lois disent ce qui est bien ou pas bien ; ce qui mérite d’être subsidié, interdit ou toléré. C’est donc l’heure du juridisme européen ! On se munit du laissez-passer A38 et du bien nécessaire formulaire rose au guichet 12, deuxième étage, escalier B, couloir W. A vos aspirines, prêts, légiférez ! Un texte drôle sur un sujet sérieux qui montre bien l’inanité du système européen…

2000watts.org

https://2000watts.org/index.php/home/thomas-norway/1339-g...

AMÉRIQUE LATINE et DU SUD

Régis de Castelnau & Romain Migus : Un monde qui change (vidéo n° 1)

Chers amis lecteurs. Beaucoup d’entre vous ont rencontré quelques difficultés pour se connecter au site ces dernières semaines, avec des messages suggérant que le serveur était débordé par le nombre de connexions. Nous sommes sincèrement désolés des désagréments que cela a pu causer. Aussi, nous sommes en train de chercher des solutions pour améliorer les performances du site pour une gestion plus efficace de l’augmentation du trafic sur Réseau International. Nous souhaiterions également élargir l’équipe de Réseau International, de manière à pleinement mettre en œuvre tout notre projet de diversification des activités de Réseau International. Bien sûr, tout cela a un certain coût et, n’ayant aucune subvention et étant bannis des grandes plateformes publicitaires, nous ne pouvons compter que sur vos dons pour pouvoir continuer de fonctionner dans les meilleures conditions possibles. Merci pour le soutien que vous nous apporterez. Pour le premier numéro de cette nouvelle série, nous avons demandé à un spécialiste de l’Amérique latine de nous décrire ce monde qui change dans le sous-continent. L’Amérique latine où la première expérience de néolibéralisme américain fut imposée par le sang au Chili, avec le coup d’État de Pinochet. Elle a décidé, semble-t-il, d’emprunter un autre chemin. Ce ne sera pas simple mais c’est irréversible. Romain Migus (www.les2rives.info) nous explique comment cela se passe en l’Amérique latine. Introduction : le déclin du capitalisme néolibéral et la fin de l’hégémonie occidentale ; l’organisation du monde multipolaire ; Une nouvelle relation avec la Chine ; l’Amérique latine et la guerre en Ukraine ; Les derniers mohicans d’un système en perdition.

Vu du Droit

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Les Indiens au XXIe siècle : mythes et réalités. Des Indiens contre la gauche identitaire et les ONG (5)

Par Jean-Yves Carfantan. Les Indiens en Amazonie font l’objet de nombreux fantasmes et de beaucoup d’erreurs sur ce qu’ils sont réellement. Jean-Yves Carfantan propose ici une série pour revenir sur leur histoire, leurs conditions de vie et leur intégration dans le Brésil contemporain. Le monopole de la représentation et de la défense des Indiens que voudraient avoir des organisations de gauche et des Ongs environnementalistes est de plus en plus contesté au sein même des populations indigènes. Depuis une trentaine d’années, des personnalités et des associations refusent la vision romantique selon laquelle le destin des Indiens serait de continuer à vivre isolés, en préservant des modes de vie et des coutumes ancestraux, en dépendant de la chasse, de la pêche et de la cueillette des fruits sylvestres. Le rejet de cette vision romantique est exprimé par des leaders indigènes qui constatent qu’elle condamne de nombreuses ethnies à vivre dans la pauvreté sans aucune perspective d’amélioration des conditions matérielles d’existence, à subsister grâce aux transferts sociaux. Ces leaders et les populations qui les suivent estiment que les Indiens ont le droit de chercher à accroître leur niveau de vie, leurs revenus, leur bien-être économique. Ils ont le droit de chercher à s’émanciper de l’image de l’Indien mineur, indigent et assisté. De nombreuses initiatives économiques ont été engagées au cours des dernières décennies pour concrétiser ces aspirations. Les projets d’entreprenariat conduits par plusieurs ethnies sont devenus des exemples pour d’autres. Les organisations indigènes qui sont à l’origine de tels projets sont aussi de plus en plus présentes dans le champ politique. La seconde contestation à laquelle est confronté l’indigénisme de gauche est d’origine religieuse. Elle émane des communautés indiennes qui ont été converties au christianisme évangélique pentecôtiste par les nombreuses missions brésiliennes et étrangères qui interviennent sur tout le territoire national. La capacité d’influence du courant évangélique pentecôtiste au Brésil ne se manifeste pas seulement au niveau des banlieues des grandes mégapoles. Elle est aussi illustrée par la multiplication de groupes missionnaires intervenant en direction des populations indigènes.

Istoébrésil.

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ARMÉNIE

Quel chemin choisira l’Arménie après la défaite au Karabakh

Le « groupe des cinq » s'est réduit à quatre : Ilham Aliyev a refusé de se rendre à Grenade, où devait avoir lieu sa rencontre avec les dirigeants de l'Arménie, de la France, de l'Allemagne et de l'UE. Le président de l'Azerbaïdjan n'est pas satisfait par la position de l'Europe, qui a refusé d'inviter le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan aux pourparlers. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, quant à lui, a déclaré qu'il était prêt à signer un accord de paix avec Bakou. Une réunion était prévue à Grenade dans un format à cinq, Azerbaïdjan-Arménie-France-Allemagne-Union européenne. Cependant, le président du premier pays participant, Ilham Aliyev, a refusé. La raison officielle est que la Turquie n'a pas été invitée aux pourparlers. Nikol Pachinian a entre-temps déclaré que la délégation arménienne sous sa direction assisterait quand même à l'évènement, et c'est dommage que l'Azerbaïdjan ait agi de la sorte. Le Premier ministre a également fait plusieurs déclarations importantes : premièrement, il est prêt à signer un accord de paix avec Aliyev ; deuxièmement, il est prêt à démissionner immédiatement si cela améliore la situation. Cependant, il en a finalement conclu qu'une telle démarche n'aurait en réalité aucun effet et ne ferait qu'engendrer le chaos, c'est pourquoi il reste à son poste et se rend en Espagne. Il est clair pourquoi Ilham Aliyev a refusé de venir. Sans le soutien de son principal allié, Recep Tayyip Erdogan, il lui serait très difficile, car il serait seul face à Nikol Pachinian et aux dirigeants occidentaux qui sont davantage du côté de l'Arménie. Et, après tout, il est le vainqueur, il dicte les conditions, mais il pourrait sembler que ce soit le contraire.

observateurcontinental.fr

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La géopolitique par les cartes (partie 1) : Le Caucase

Par Luc Michel. J’insiste inlassablement sur le fait que la Géopolitique est une science qui nécessite des outils scientifiques. Les premiers de ces instruments c’est le raisonnement et l’analyse géopolitique sur les cartes géographiques et les atlas. C’est d’ailleurs le géographe français Lacoste qui a remis la géopolitique à l’honneur dans l’Espace francophone. « Vouloir faire de la Géopolitique sans raisonner sur les cartes et les atlas, à commencer par les atlas historiques, c’est comme vouloir naviguer sans regarder les étoiles », disait avec pertinence Jean Thiriart (1922-1992), le géopoliticien de « l’Empire euro-soviétique ». Les cartes ça sert aussi à faire la guerre… médiatique notamment. Mais les cartes ça ne sert pas qu’à l’analyse. Ça sert aussi à faire la guerre Et la guerre médiatique. Dans tous les conflits actuels (Libye, Syrie, Donbass, Yémen), il y la manipulation des cartes sur les médias occidentaux, donnant au grand public une image fausse de la situation réelle sur le terrain et de la situation des régimes attaqués par l’Occident. Le Caucase, une région au carrefour des empires L’annexion éclair du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan, le 20 septembre, s’inscrit aussi dans un vaste jeu géopolitique qui concerne toute la région. Qui convoite quoi ? Pour quelles raisons ? Les réponses dans notre carte.

lucmichel.ne

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De gros ennuis dans la Petite Arménie

Par Dmitry Orlov. Il m’arrive de temps en temps d’avoir quelque chose de positif à dire, mais pas aujourd’hui. Je garderai les nouvelles positives pour le prochain article, alors restez à l’écoute. En attendant, les dernières nouvelles en provenance du Haut-Karabakh sont négatives : l’Azerbaïdjan a recommencé à bombarder les parties arméniennes de ce qu’il considère comme une région séparatiste. Des gens meurent ; les forces russes de maintien de la paix, qui se trouvent une fois de plus en danger, évacuent les civils. À Erevan, la capitale de l’Arménie, des foules immenses demandent l’éviction du Premier ministre Nikol Pashinyan, le qualifiant de traître. Tout d’abord, un peu d’histoire.

Source Club Orlov

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CHINE

Un monde qui change, vidéo n°2 : « Faut-il avoir peur d’une Chine réveillée ? »

Pour le deuxième numéro de cette nouvelle série, nous avons demandé à un entrepreneur français installé en Chine depuis 25 ans, Laurent Michelon, et auteur récemment d’un ouvrage intitulé : Nous lui avons demandé de nous faire part de sa vision de la première puissance économique du monde et véritable État nation civilisationnel. Devons-nous craindre la Chine ? Pourquoi fait-elle si peur à l’Amérique ? Au sommaire : Introduction ; présentation de Laurent Michelon et de son livre par lui-même ; quelle est votre vision de la transformation que la Chine a connue depuis 30 ans ? Comment comprendre le déferlement de propagande anti chinoise en Occident en ce moment ? Quel est la situation actuelle de la Chine au plan économique et politique ? Que penser des cris d’alarme de la presse occidentale ? Les Chinois pensent-ils le conflit, y compris militaire, avec les États-Unis, inévitable ? Nous vous invitons à consulter sa chaîne Télégram de sur laquelle il publie régulièrement des informations indispensables : https://t.me/la_realgeopolitik

Comprendre la relation Chine-Occident : la superpuissance réticente et l’hégémon isolé, par Laurent Michelon. Éd. Perspectives libres, 2022.

vududroit.com

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COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Essai d’information sur le Moyen-Orient

Une tentative audacieuse de Simplicius le Penseur. L’irruption en Israël a surpris beaucoup d’entre nous. Mais dans une certaine mesure, il s’agissait d’une escalade attendue depuis longtemps, destinée à amorcer le dénouement du conflit ukrainien, en y atténuant la chaleur. Il existe de nombreux récits qui circulent sur tout ce qui semble « anormal* » à propos de l’attaque du Hamas, donc je ne raconterai pas chaque point ici car la plupart d’entre vous les ont probablement lus à plusieurs endroits ; des choses comme la brèche très invraisemblable dans les portes et les défenses de haute technologie d’Israël, les échecs sans précédent du Mossad et du Shin Bet, l’invocation étrangement scénarisée de « Pearl Harbor » par Netanyahou, ce qui est très révélateur si l’on considère que Pearl Harbor était également une attaque sous faux drapeau avec le le but d’amener les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Rappelons que le Hamas a été créé en partie ou entièrement par Israël – un fait avoué par plusieurs hauts responsables israéliens – pour faire contrepoids à l’OLP, le groupe politique dominant à l’époque. Il n’est donc pas exclu qu’un groupe créé par Israël et les services de renseignement occidentaux puisse potentiellement encore être sous leur contrôle ou au moins infiltré au point d’être « orienté » vers la création de certains faux drapeaux nécessaires qui pourraient profiter à Israël dans son ensemble. Ceci est étayé par de nouvelles preuves qui auraient été révélées selon lesquelles le Hamas utilisait des armes fournies par l’Ukraine, ce qui indiquerait un pipeline d’armes de renseignement occidental assez standard à la manière des Contras. L’axe principal selon lequel j’opère est que presque aucun événement mondial ne se produit par pur hasard, en particulier lorsqu’il se produit dans une sphère géopolitique connexe donnée. Et le Moyen-Orient est certainement lié, à bien des égards, à la Russie, à la guerre en Ukraine et à la multipolarité en général. Passons en revue certaines des raisons potentielles qui pourraient être responsables du déclenchement d’un tel conflit, maintenant comme jamais. En corollaire au principe général selon lequel rien n’arrive par hasard dans le monde politique des grandes puissances, nous devons rappeler que tout ce qui arrive est généralement lié à, ou se produit comme un sous-produit – direct ou indirect – de la grande puissance ou du dirigeant. De la superpuissance en charge ; très peu de choses peuvent se produire sous leur responsabilité sans leur accord. Mais nous devrons voir comment ce conflit se déroulera au cours des deux prochaines semaines afin de véritablement juger s’il s’agit d’un plan directeur iranien en 5D, ou simplement d’un stratagème bon marché pour Netanyahu pour consolider son pouvoir et inscrire son héritage en tant que leader israélien historique qui a écrasé le Hamas une fois pour toutes, effaçant d’un seul coup tous ses méfaits et sa corruption. Et maintenant, tout le monde a déjà oublié ce qu’est l’Ukraine. Jirinovski avait tout prédit il y a longtemps : « Ce furent les dernières élections que vous avez eues [en Ukraine]. Il n’y aura pas d’élections en 2024 car il n’y aura pas de pays appelé Ukraine. Vous ne tenez pas compte de la situation au Moyen-Orient. De tels événements s’y dérouleront et tout le monde oubliera complètement ce qu’est l’Ukraine. Il s’agit de la Troisième Guerre mondiale. Et l’Iran n’est ni le Vietnam, ni la Corée, ni le Kosovo. Les événements les plus terribles se produiront ici

brunobertez.com

https://brunobertez.com/2023/10/09/essai-dinformation-sur...

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Qui gouverne vraiment le monde ?

Une interview très intéressante de Claude Janvier, écrivain polémiste, provocateur et disciple de Pierre Desproges. Les quelques groupes financiers -les grandes familles – qui dirigent le monde… Du Covid au climat en passant à l’enfance et la surpopulation, ils gagnent beaucoup d’argent grâce à ces thèmes qui terrifient les télespectateurs et rendent dociles les populations. Une excellente occasion de découvrir un nouveau média identitaire : Le Tocsin !

Les démasqués : L'oligarchie mondiale et ses méfaits, par Claude Janvier. KA'Editions, 2023.

Le Tocsin

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/09/2...

DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Lobby pédocriminel (partie 2) - Un mouvement très actif en France

Un lobby pédocriminel s’organise à l’échelle internationale (voir notre article de la semaine dernière), qui réclame notamment la dépénalisation des rapports sexuels entre majeurs et mineurs, sans considération d’âge. La France n’est pas épargnée, et les militants de la cause pédocriminelle se sont abondamment répandues dans les journaux et sur les plateaux de télévisions français à partir des années 1970. En France, la majorité sexuelle est “l’âge à partir duquel un mineur peut valablement consentir à des relations sexuelles (avec ou sans pénétration) avec une personne majeure à condition que cette dernière ne soit pas en position d’autorité à l’égard du mineur” (Conseil constitutionnel, 2012 et 2015). Et depuis 1945, cet âge est fixé à 15 ans, mais étendu à 18 ans si le majeur est une personne ayant autorité sur le mineur. Ce dernier point a évolué sous la présidence d’Emmanuel Macron et fera l’objet d’un prochain article. Jusqu’en 1980, ce qu’on appelle alors un « attentat à la pudeur » sur un mineur n’ayant pas atteint cet âge de la majorité sexuelle, est considéré comme un crime, qu’il y ait pénétration ou pas. Cela ne fait évidemment pas l’affaire de ceux qui se revendiquent « pédophiles », c’est-à-dire « amoureux des enfants ». Des intellectuels, qui ne cachent pas leur goût pour les très jeunes proies, vont donc s’emparer de la scène médiatique pour dénoncer la dureté de la loi et militer auprès de l’intelligentsia française pour faire entendre leur cause. En 1974, René Schérer vient présenter son livre « Émile perverti » dans l’émission télévisée « Ouvrez les guillemets », présentée par Bernard Pivot, et il dénonce l’obsession, qu’il espère provisoire, de la famille et de l’Education nationale de « ne pas pervertir l’enfant ». L’année d’après, le même présentateur reçoit, sur le plateau d’« Apostrophes », Gabriel Matzneff qui vient présenter son essai Les moins de 16 ans, où il critique notamment la loi protégeant les mineurs.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe/lobby-pedocriminel-part...

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Le « wokisme » est une idéologie fondamentalement anti-humaine : Entretien avec Jay W. Richards

Jay W. Richards est directeur du Richard and Helen DeVos Center for Life, Religion and Family et William E. Simon Senior Research Fellow à la Heritage Foundation, senior fellow au Discovery Institute, producteur exécutif à The Stream et professeur adjoint à la Catholic University of America. M. Richards est un auteur prolifique de livres, dont les best-sellers du New York Times Infiltrated (2013) et Indivisible (2012) ; Money, Greed, and God, lauréat d’un Templeton Enterprise Award en 2010 ; The Privileged Planet, avec l’astronome Guillermo Gonzalez ; et The Human Advantage. Son dernier ouvrage est The Price of Panic : How the Tyranny of Experts Turned a Pandemic Into a Catastrophe (Le prix de la panique : comment la tyrannie des experts a transformé une pandémie en catastrophe). Notre confrère Álvaro Peñas l’a interviewé.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/10/12/225331/le-wokisme-...

Le sexe des narcisses

Selon le psychanalyste Jean-Pierre Winter, le militantisme transsexuel ne répond pas à la souffrance des personnes estimant être nées dans un « mauvais corps ». Pire, il renforce un sentiment de toute-puissance narcissique qui, en groupe, s’accompagne inévitablement de la violence. Nos sociétés s’insurgent contre les réalités biologiques et contre la science, qui blessent notre orgueil sans nous apporter les satisfactions que nous croyons pouvoir en exiger. Mais il est vrai aussi que la science ne pense pas et que son universalité nous fait perdre le sentiment de notre individualité. Laquelle se conquiert avec du temps accordé à la parole singulière et refoulée, et sûrement pas à coups d’hormones et d’interventions chirurgicales prématurées et irréversibles. Par leurs demandes, nombre de jeunes gens posent une vraie question, différente pour chacun d’entre eux. Y répondre sans tenir compte de leur psychisme en pleine effervescence ne peut que les rendre définitivement malheureux, quoiqu’on en dise sur les réseaux sociaux. Ici, comme partout dans notre monde libéral, l’offre conditionne la demande.

causeur.fr

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DANEMARK

Quand le très libéral Danemark stérilisait de force des milliers femmes inuites

À la fin des années 1960, le Danemark a opéré une politique de contraception forcée sur les jeunes autochtones du Groenland. Sans leur consentement et dans le but de les empêcher de mettre au monde de futurs petits Inuits, des stérilets ont été implantés sur des milliers de filles. Une affaire qui dépasse de beaucoup la fiction, et qui fait reconsidérer le mythe contemporain très ancré selon lequel l’État vous veut du bien. On pourra cependant difficilement invoquer le racisme des Scandinaves. Car pendant qu’il stérilisait les indigènes de l’île verte, le Danemark faisait office de précurseur dans l’accueil des populations migrantes, ayant été le tout premier pays à ratifier la Convention des Nations unies sur les réfugiés (1951) et à soutenir le principe de non-refoulement. Il ouvrait ses portes aux travailleurs turques, pakistanais et yougoslaves et instaurait le regroupement familial en 1972. Comme quoi réduire les populations locales tout en invitant celles du Tiers-monde à venir s’installer sur un territoire dont on voudrait abolir les frontières n’est pas une spécificité française. Cette sombre affaire met encore en évidence les deux visions du monde opposées qui s’affrontent, celle des peuples enracinés, qui ne demandent qu’à vivre libres sur leurs terres et celle des élites libérales, qui prônent l’ouverture totale de la planète aux masses d’individus déculturés, déracinés, sans traditions, et nient la diversité des peuples, fidèles à l’idée que les hommes sont égaux et interchangeables. Un crime contre la richesse de l’humanité.

breizh-info.com

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Assange, la mauvaise conscience de l’Occident

Depuis plus de quatre ans, le journaliste australien Julian Assange est enfermé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni. Les États-Unis, où il encourt 175 années de prison, réclament son extradition pour « espionnage ». Aucun gouvernement européen n’a esquissé le moindre geste pour s’opposer à la persécution du fondateur de WikiLeaks. Au-delà des questions relatives aux droits de l’Homme que cette affaire soulève, elle est également symptomatique de l’état de servitude du Vieux continent à l’égard de Washington. À travers les poursuites contre Julian Assange, c’est la démarche de WikiLeaks et le journalisme même qui sont menacés : la mise à disposition d’informations d’intérêt public sur les questions de politique étrangère et de « sécurité nationale ». Le 31 mai 2023 à Paris, Le Vent Se Lève et le Comité de soutien Assange accueillaient pour en parler Stella Assange, épouse et ancienne avocate de Julian Assange, Rony Brauman, médecin humanitaire et ex-président de Médecins sans frontières, Arnaud Le Gall, député LFI-Nupes spécialiste des questions internationales et Cédric Villani, mathématicien et ancien député. Serge Halimi, universitaire et ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique, présent à la conférence, nous a demandé de ne pas apparaître sur la captation vidéo. (Retrouvez son intervention complète en audio ici : Serge Halimi : la lâcheté des journalistes.) Au sommaire : 00:00 - Remerciements et présentation des invités par Laurent Dauré, porte-parole du Comité de Soutien à Julian Assange ; 03:36 - Introduction de Vincent Ortiz, rédacteur en chef adjoint du Vent Se Lève ; 06:28 - Stella Assange (traduction de Cédric Villani) ; 24:31 - Rony Brauman ; 37:48 - Arnaud Le Gall ; 58:01 - Cédric Villani ; 1:22:47 - Arnaud Le Gall ; 1:26:18 - remerciements de Vincent Ortiz.

Le Vent Se Lève

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De l’un ou l’autre côté du miroir des médias

Par Jean-Dominique Michel. Selon que vous serez d’un côté ou de l’autre du miroir des médias, votre réalité ne sera pas la même ! Hypnose médiatique, triple source mondiale de l’information (AP, Reuters, AFP), le scandale du double prix Nobel sur les vaccins d’ARN Messager avec la corruption par Pfizer d’une des principales organisations finançant les Nobel, l’aveuglement vis-à-vis du Covid et de son absence de traitement cause de l’épidémie, etc. Émission du 4 octobre 2023, entre prix Nobel et prison de Belmarsh où croupit Assange en Grande-Bretagne… Un vrai et excellent vaccin contre les nuisances de la désinformation.

Jean-Dominique Michel

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Revue de presse alternative du 9 octobre 2023

Retour à notre exercice de recherche d’autres sources d’information. Au sommaire de cette semaine : 1. Quelles perspectives pour la guerre en Ukraine ? Telle est la grande question que tout le monde se pose en cette période crépusculaire où la seule certitude est que la tant attendue « contre-offensive ukrainienne » s’est avérée un fiasco complet pour l’Ukraine. Et maintenant, quel est le fameux « plan B » ? 2. Un tir de barrage de propagande : nous commencerons par la plus caricaturale de la semaine. Deux mots d’abord pour expliquer le contexte de cette vidéo. Le parlement canadien reçoit Zelenski et veut, comme d’habitude, en faire un spectacle. Il fait venir un vieil ukrainien de 98 ans ayant combattu les russes dans sa jeunesse comme symbole de la lutte héroïque des ukrainiens contre les russes. Quand il est introduit, tous les parlementaires se lèvent d’un seul homme et lui font une « standing ovation ». Pourquoi pas. Mais il s’avère que dans leur empressement, ou leur ignorance de l’histoire, cet héroïque ukrainien combattait les russes au sein d’une des armées nazies la plus féroce, la 14eme division de la Waffen SS, qui n’a pas tué que des russes mais aussi quantité de juifs et de polonais. 3. Afrique : Macron aura donc lâché le premier dans son rapport de force contre le Niger, montrant là encore sa faible capacitée d’anticipation des événements.

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Jean-Pierre Elkabbach : la fascination du pouvoir

Atteint d’une « sorte de maladie » selon son biographe, Jean-Pierre Elkabbach cultivait une particularité dans le monde du journalisme : il n’écrivait pas, ou très peu. C’est assez rare pour un journaliste mais cela ne l’a nullement empêché de mener la carrière que l’on sait. C’est qu’à défaut de manier la plume, cette figure indéboulonnable de la radio et de la télévision, née à Oran en 1937, maîtrisait parfaitement l’art du courtisan, ce qui lui a rendu bien des services et lui aura assuré cette carrière impressionnante de plus de 50 ans. Il fut ainsi l’un des derniers dinosaures du journalisme français avant de disparaître le 3 octobre 2023. Sarkozyste convaincu pour les uns, opportuniste proche de tous les pouvoirs pour les autres, Jean-Pierre Elkabbach ne laisse pas indif­férent. Sorte de Talleyrand du journalisme, la proximité avec le pouvoir et les puissants le fascine au point que la déontologie demeure trop souvent rangée au fond d’un tiroir, comme une vieille promesse bien vite rattrapée par l’ambition. Issu d’une famille juive algérienne, il a vu son enfance marquée par la mort de son père, négociant en import-export et vice-président de l’Olympique de Marseille, alors qu’il lisait une prière à la synagogue d’Oran. Selon la légende, il lui aurait alors juré de « rendre un jour son nom célèbre ».

ojim.fr

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Au Portugal, le sacrifice annoncé d’un territoire d’exception au nom du lithium

La Serra do Barroso, à l’extrême nord du Portugal, est unique : par son histoire, son héritage, ses paysages et sa biodiversité. Elle figure parmi les huit territoires européens classés à ce jour au Patrimoine agricole mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Mais pour son malheur, son sous-sol regorgerait de lithium, élément indispensable à la fabrication de batteries pour téléphones et véhicules électriques. Y voyant une opportunité économique, le gouvernement portugais a donc donné son feu vert pour l’exploitation. Sur place, la population se bat contre le projet mais sans se faire trop d’illusions. Chronique d’un désastre écologique annoncé. Un reportage de Nicolas Guillon.

Le Vent Se Lève

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Que penser de l’exhortation papale sur la crise climatique ?

Huit ans après avoir publié une encyclique à propos de développement durable et intégral, le pape François adresse une exhortation à tous les peuples de la Terre au sujet de la crise climatique. N’est-il pas en train de révéler sa faillibilité ? Il sort en tous cas de son domaine de compétence pour aborder les choses du monde physique, comme il a pu le comprendre en se laissant conseiller par des experts qui ne l’ont pas instruit des incertitudes scientifiques mais qui lui ont plutôt inculqué des convictions devenues inébranlables. Il adopte sans aucune réserve les thèses les plus catégoriques prononcées par des scientifiques cooptés dans cette sorte de congrégation pour une doctrine de la foi climatique nommée GIEC. Il résume les observations du climat de manière simpliste et attribue le réchauffement presque exclusivement à des causes anthropogéniques. Aucune incertitude, aucune critique des exagérations et lacunes des modèles du climat, aucun doute sur l’utilisation de scénarios de référence irréalistes (RCP 8.5 et SSP5-8.5 pour les initiés) servant d’épouvantail pour décrire un monde en perte et motiver à l’action massive et immédiate dont il ne doute pas non plus qu’elle résoudra le problème. Serait-il devenu un matérialiste ?

Michel de Rougemont

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État des anomalies globales de température

Série de données mesurées indirectement par satellite par la NASA et interprétées mensuellement par l'Université d'Alabama à Huntsville avec tableaux à l’appui. L'avantage de séries mesurées par satellite est que les évaluations sont globales et que, en appliquant une méthode constante, les tendances sont comparables, sans questionnement de la qualité des mesures effectuées au sol et sur les mers. À remarquer : l'année 2023 se pose comme la plus chaude de notre histoire ; l'attribution au changement climatique anthropique des phénomènes météorologiques qui se déroulent au cours de cette année n'est pas correcte ; prétendre que c'est le cas parce que les calculs de scenarios anticipent une plus grande variabilité d'extrêmes dans le futur (2050-2100) est une interprétation facile car invérifiable ; vitesses de réchauffement moyennes : depuis 1979 (Diagramme A) : 1.35 °C/100a ; depuis 1998 (Diagramme A) : 1,22 °C/100a ; depuis 1959 (Diagramme G) : 1,44 °C/100a ; En 2022 (Diagramme H): léger refroidissement ; en 2023 (Diagramme G) : 82 °C/100a !!! Après presque 8 années, la comparaison entre les Niño de 1997 et 2015 arrive à sa fin puisque, manifestement, un nouveau Niño est en plein développement ; la vitesse du réchauffement observé dès le début de 2023 est 57 fois plus rapide que la vitesse moyenne observée depuis 1959, alors qu'il y avait refroidissement au cours de l'année 2022 ; rien d'autre que le Niño ne peut expliquer cela, c'est similaire aux précédents. Rappelons que les alternances Niño-Niña et les oscillations multi décennale de la température à la surface des océans ne se déroulent pas au rythme du climat. Il s'agit encore de variations météorologiques qui compliquent le travail des climatologues. Au sein des périodes inter-Niños, il est difficile de détecter un réchauffement, bien que cela se passe à des niveaux différents de 0.1 - 0,2 ℃. Les réchauffements selon les latitudes ne sont pas aussi marqués que par les mesures faites au sol. Si un réchauffement a bien lieu dans la troposphère, il est accompagné d'un refroidissement dans la stratosphère.

Michel de Rougemont

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ÉCONOMIE

Washington assouplit les sanctions à l’encontre de la Russie et de l’Iran

Jonathan Yerushalmy, rédacteur en chef du site britannique/américain du Guardian Australia, a récemment écrit sur l’essor du commerce du pétrole provenant de pays actuellement soumis à des sanctions occidentales, tels que la Russie et l’Iran – la Chine y joue un rôle considérable et l’Occident politique dirigé par les États-Unis « ferme les yeux » sur ce phénomène afin de maintenir un approvisionnement pétrolier élevé au niveau mondial. Yerushalmy écrit que « le pétrole est acheminé de Russie, d’Iran ou du Venezuela vers des points de rencontre en Asie du Sud-Est et transféré d’un tanker à l’autre, où il est ensuite réétiqueté comme provenant d’un producteur de pétrole voisin, avant d’être expédié vers la Chine ». Selon le journaliste, « ce commerce se déroule au vu et au su de l’administration Biden, qui a donné la priorité aux ouvertures diplomatiques avec l’Iran plutôt qu’à l’application de ses propres sanctions ». Au cours du premier semestre 2023, la Chine a importé des volumes record de pétrole brut et, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA), au cours de cette période, « les importations en provenance de Malaisie ont augmenté de 330 000 b/j (46 %) pour atteindre 1,0 million de b/j au cours du premier semestre 2023 ». Le volume des importations, cependant, « a dépassé la production totale de la Malaisie ». Les analyses indiquent, ajoute le rapport de l’EIA, qu’« une grande partie du pétrole expédié d’Iran vers la Chine a été réétiqueté comme provenant de pays tels que la Malaisie, les Émirats arabes unis et Oman » afin d’éviter les sanctions. De même, le groupe de surveillance United Against a Nuclear Iran (UANI) rapporte qu’en août, les exportations de pétrole iranien ont atteint des niveaux jamais vus depuis 2017, expédiant en moyenne deux millions de barils de pétrole par jour au cours des 20 premiers jours du mois – ce qui représente une augmentation de plus de 30 % par rapport aux mois précédents. Selon le groupe, qui estime que 91 % de ce pétrole a été exporté vers la Chine, le principal facteur expliquant ce boom est « l’assouplissement de l’application des sanctions par l’administration Biden, en particulier vers la Chine ». Ce pétrole sanctionné contribue également à réduire les prix du pétrole au niveau international (sans le pétrole iranien et russe, les prix du pétrole aux États-Unis seraient plus élevés), ce qui pourrait également constituer une motivation supplémentaire pour l’administration Biden, compte tenu des élections à venir.

InfoBRICS

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ÉDUCATION

L’emprise des islamo-gauchistes dans les universités

Depuis plusieurs années, le CERU dénonce la montée de l'islamo-gauchisme dans l'université. Les terribles attaques terroristes du Hamas contre Israël viennent de révéler au grand jour l'emprise de cette idéologie sur nos universités et sur une partie de la gauche française. Voici la tribune d'Olivier Vial, directeur du CERU, parue le 11 octobre sur le site du Figaro.

r.news.ceru.fr

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Enseigner avec le métavers

En partenariat avec le Collège des Bernardins, la Fondation Kairos-Institut de France organisait un débat autour du métavers le mardi 3 octobre 2023. Peu d’acteurs de l’enseignement maîtrisent le métavers alors même qu’il bouscule tout l’édifice éducatif et pose des défis sans précédent. Ce débat a permis d’explorer comment le métavers va influencer notre manière d’enseigner et d’apprendre. La soirée, animée par Anne Coffinier, fondatrice de la Fondation Kairos pour l’innovation éducative-Institut de France, accueillait : Raphaël Doan, haut-fonctionnaire, essayiste et élu local ; Nathan Devers, professeur de philosophie, écrivain et journaliste ; Guillaume Leboucher, fondateur de la fondation IA pour l’école-Institut de France.

fondationkairoseducation.org

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ÉTATS-UNIS

En route vers Belzébuth

Voici donc ce que vous avez peut-être appris ce week-end si vous vous êtes aventuré dans les fourrés des nouvelles alt : en avril et mai 2021, le président (« Joe Biden »), toute l’équipe d’intervention de la Maison Blanche (Andy Slavitt & Co), et tous les membres du bureau de communication de la Maison Blanche, le chirurgien général des États-Unis (Vivek Murthy), des hauts fonctionnaires du CDC, dont la directrice Rochelle Walensky, Francis Collins, chef du NIH, et le Dr. Anthony Fauci du NIAID, ont tous paniqué, organisé des réunions de crise et envoyé des montagnes de courriels les uns aux autres après avoir été informés par un rapport de sécurité de Pfizer que les miraculeux nouveaux vaccins Covid à ARNm produisaient des cas significatifs de myocardite et d’anomalies de la coagulation sanguine. Tous ces fonctionnaires ont ensuite élaboré une campagne visant à informer le public que cette myocardite était bénigne, extrêmement rare et qu’elle se résorbait d’elle-même (ce qui n’était pas le cas), et ont exhorté tous les Américains âgés de plus de douze ans à continuer à se faire vacciner par le « vaccin ». Plus tard, ils ont étendu le programme de vaccination aux enfants de moins de six mois.

kunstler.com

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Douglas Macgregor : « La construction européenne est le pur produit artificiel de l'influence américaine »

Censure du président de la chambre des représentants, magnitude de l'échec occidental en Ukraine, situation intérieure américaine, devenir de l'Europe... le colonel Macgregor nous livre ses analyses dans une interview. Il est diplômé de West Point et titulaire d’un doctorat en relations internationales de l’université de Virginie. Il a commandé et remporté en 1991 en Irak la dernière grande bataille de chars qu’a livrée l’armée américaine, la bataille de 73 Easting. Durant ses 28 ans de carrière militaire, le colonel Douglas Macgregor a notamment été chef de la planification stratégique et du centre d’opération interarmes du commandement suprême de l’Otan durant l’intervention de 1999 au Kosovo. Il fut également le conseiller du secrétaire à la Défense par intérim Chris Miller. Ce spécialiste de la « configuration des forces » a écrit deux livres sur le sujet Breaking the Phalanx (Praeger, 1997) et Transformation under Fire (Praeger, 2003), font autorité sur le sujet. Son dernier ouvrage, Margin of Victory : Five Battles that Changed the Face of Modern War est disponible chez Naval Institute Press. Il est aujourd’hui le Président de Our Contry Our Choice.

eclaireur.substack.com

https://eclaireur.substack.com/p/douglas-macgregor-la-con...

Pour 5 % du budget militaire des États-Unis

Le 23 août à Kiev, le sénateur Lyndsey Graham, retenons bien son nom pour la postérité, déclare que « les États-Unis avaient dépensé moins de 3 % de leur budget militaire annuel pour aider l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie ». Puis il s’écrie : « C’est le meilleur investissement jamais réalisé pour la sécurité américaine, l’Ukraine est un partenaire fantastique ». Et le premier octobre, dans un interview à CBS News, il parlera de 5 % du budget militaire des États Unis consacré à la guerre en Ukraine et que tout cela s’est fait « sans perdre un seul soldat (américain) ». Ces déclarations font mouche dans la partie guerrière de l’opinion occidentale. Leur succès tient à ce qu’elles sont d’une simplicité sinistre. Elles paraissent tellement claires, concrètes et capables, aux yeux des partisans de la politique américaine actuelle, de « dédramatiser » le conflit en Ukraine et l’influence des Cassandres anti-guerre. Voilà donc résumée, dans les propos du sénateur, la vision américaine de la guerre, celle du parti de la guerre rassemblé autour du président Biden et de ceux qu’on appelle les néoconservateurs. Sauf que ce qui est affirmé ainsi est faux. Cynique et faux. Cynique d’abord. La guerre en Ukraine, est devenue donc un simple pourcentage du budget des États Unis. Telle est la vision humaniste des dirigeants américains. Son coût humain n’a donc aucune importance. Il s’agit du « meilleur investissement ». Mais c’est faux aussi. Il ne faut pas comparer le coût de cette guerre au budget militaire américain, ce qui est un tour de passe-passe fait pour tromper l’opinion. Il faut la comparer au coût des autres guerres menées par les États Unis ? Comparons-la à la guerre du Vietnam qui a été la plus chère des guerres américaines hormis la Deuxième Guerre mondiale. Les États Unis y ont dépensé 111 milliards de dollars courants soit 1440 milliards de dollars (valeur 2023) en dix ans (durée de la guerre de 1965 à 1975), soit donc 144 milliards de dollars par an. Le congrès a alloué plus de 112 milliards de dollars pour la seule année 2022 de soutien à l’Ukraine, soit une somme comparable. Tout cela suivant les chiffres officiels qui peuvent être manipulés. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une guerre de l’Occident. Il faut donc prendre en compte aussi le soutien de l’Union européenne qui se montait au 22 février 2023, une année après le début de la guerre, à 67 milliards d’euros. On est déjà donc bien au-dessus, avec 177 milliards de dollars environ, du coût de la guerre du Vietnam. On trompe donc l’opinion avec des calculs simplistes. Il faudrait de plus ajouter, à ce coût, l’intervention de la Banque mondiale qui prévoyait, en avril 2022, de débloquer en 15 mois 170 milliards de dollars de soutien à l’Ukraine. Le cynisme de l’approche des milieux belliqueux américains s’accompagne donc d’une volonté délibérée d’« enfumer » l’opinion à travers des indicateurs de pourcentage qui ne veulent rien dire.

reseauinternational.net

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États-Unis, Amérique du Sud : Sur les routes des narcos avec Jonathan Alpeyrie, photo-reporter

Narcos, fentanyl, trafiquants, le photo-reporter Jonathan Alpeyrie est un spécialiste du milieu de la drogue aux États-Unis. Pour le Financial Times et Bloomberg TV, cet ex-otage en Syrie a sillonné les Amériques pour raconter l’histoire des victimes, des trafiquants et de ceux qui luttent contre le fléau de la drogue.

Omerta

https://www.breizh-info.com/2023/10/02/225190/etats-unis-...

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FRANCE

Drame à Arras : après Samuel Paty, Dominique Bernard ! À qui le tour ?

Le Hamas avait appelé à une « journée de colère » dans le monde entier, ce 13 octobre. En France, il a été entendu. Vendredi, à 11 heures, Mohammed Mogouchkov, un Ingouche de 20 ans fiché S pour radicalisation, s’est introduit dans le lycée Gambetta d’Arras armé d’un couteau. Au cri d’Allah Akbar, il a égorgé un professeur de français, Dominique Bernard, et blessé grièvement deux autres personnels de l’établissement. Il faut saluer le courage de la victime qui a tenté de repousser l’assaillant tandis que les élèves étaient confinés dans leur classe, recroquevillés sous les tables. À 11 h 53, dans un tweet qu’il a ensuite retiré, le député LFI David Guiraud se disait « dans l’attente des motifs de cet acte immonde ». Gageons que David Guiraud est assez nul au Cluedo. Il se gratte la tête mais, vraiment, il ne voit pas. L’indice « Allah Akbar » ne le met sur aucune piste. Plus perspicace, sa collègue Mathilde Panot fait, elle, un rapprochement avec le troisième anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty. De fait, le criminel était aussi un Tchétchène (ou plutôt, pour être précis, un Ingouche). Elle évite soigneusement de voir le moindre lien avec les menaces du Hamas, craignant sans doute qu’on lui rappelle son refus de qualifier l'organisation de terroriste. Aucun membre de La France insoumise n'a osé (encore) arguer du traitement inique dont ont fait l’objet les Ingouches en Russie - colonisés comme les Tchétchènes, ils formaient avec eux une république autonome sous l'Union soviétique - pour expliquer l'agression. La famille de l’assassin de Samuel Paty comme, semble-t-il, celle du meurtrier de Dominique Bernard, a été accueillie en France avec le statut de réfugié.

bvoltaire.fr

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Marion Maréchal : « L'État ne doit plus laisser les Frères musulmans, les cousins du Hamas, prospérer et grandir en France »

Par Marion Maréchal. « Après l’attaque terroriste contre Israël, la tête de liste aux élections européennes de Reconquête! appelle à interdire, en France, la Confrérie des Frères musulmans et à couper les subventions publiques de toutes les organisations ayant manifesté leur soutien au Hamas. Depuis une semaine, le monde entier est plongé dans la sidération face à l'effroyable attaque terroriste menée en Israël par le Hamas. Dans notre pays, qui compte la première communauté juive d'Europe, la troisième du monde, l'émotion est d'autant plus grande que ces crimes font écho aux drames qui ont déjà endeuillé la France. Alors que le procès du meurtre des policiers de Magnanville se termine, alors que nous rendrons hommage aux 130 morts et 413 blessés du Bataclan dans un mois jour pour jour, chaque nouvelle image qui nous parvient ne fait que réveiller les cauchemars d'hier et laisse présager ceux de demain. Quel est ce mal qui s'est abattu sur ces victimes innocentes ? Le Hamas n'est pas un parti nationaliste, mais un mouvement islamiste. Contrairement à ce que certains feignent encore de croire, son objectif n'est pas la création d'un État palestinien, mais le Califat mondial. Le Hamas est issu, en droite ligne, des Frères musulmans. Leur devise est d'ailleurs similaire : ‘’Allah est notre objectif, le Prophète notre chef, le Coran notre Loi, le Djihad notre voie, la mort sur la voie d'Allah notre plus cher espoir’’. Seule diffère la méthode : les armes au Moyen-Orient, l'infiltration en costume cravate en Europe. »

lefigaro.fr/

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Le poids des diasporas et communautés met l’indépendance de la France en danger

Le pouvoir craint l'importation du conflit israélo-palestinien en France. Un fiché S tchétchène, arrivé en France en 2008, vient de se rendre coupable d'une attaque mortelle au couteau dans un lycée à Arras (62). Jeudi soir, le chef de l’État a indiqué que le bilan des Français tués lors de l’offensive sanglante du Hamas s’établissait à 13 ressortissants. Le président français a assuré la communauté juive que la République serait là pour la « protéger », et appelé tous les Français à rester « unis » alors que la guerre reprend au Proche-Orient et que de nombreux esprits s’échauffent. Dans un Occident mondialisé, singulièrement en France, chaque conflit régional fait tache d’huile. Le poids des diasporas et des communautés se fait cruellement ressentir sur la politique étrangère de la France et les rancœurs autrefois bornées à des frontières distantes de plusieurs milliers de kilomètres s’implantent sur notre territoire, menaçant un peu plus notre Ordre public et notre cohésion nationale. Exemplaire du genre : le conflit israélo-palestinien, lequel connait des épisodes français depuis plusieurs décennies. Les plus anciens et les passionnés d’histoire se souviendront notamment des attentats de la rue Copernic et de la rue des Rosiers, les plus jeunes des manifestations pro-palestiniennes de 2014 où ont été entendus des slogans tels que « mort aux juifs ». Une personnalité comme Henry Kissinger l’a évoqué, indiquant qu’il avait été suicidaire pour l’Europe de faire venir des populations entières. Mieux vaut tard que jamais. Des propos qui rappellent aussi ceux de Jordan Bardella, qui a affirmé qu’Emmanuel Macron lui avait avoué que nous pourrions basculer dans une guerre civile… Notre société est morcelée, atomisée façon puzzle, mais la France est éternelle. Elle doit garder sa place dans le monde. Pour cela, faire le ménage chez nous est une priorité. Il exige malheureusement une solidité et un courage que n’ont pas nos gouvernants. Vidéos de Jordan Bardella et Emmanuel Macron.

causeur.fr

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Référendum sur l’immigration : Fabius pose ses conditions

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, 77 ans et plus de 45 années de vie publique au compteur, semble découvrir que l’eau mouille ou que le feu brûle : « Je pense qu’il y a un malaise démocratique, notamment car les électeurs n’ont pas l’impression que les élections servent à quelque chose », a-t-il déclaré, jeudi 5 octobre, sur le plateau de France 5. Non, c’est pas vrai ! Des exemples ? On pourrait évoquer le référendum de 2005 sur la Constitution européenne auquel les Français avaient majoritairement répondu « non ». Un « non » sur lequel Nicolas Sarkozy s’était assis confortablement, en 2008, en faisant ratifier le traité de Lisbonne par le Parlement. Cela dit, soyons honnêtes : Laurent Fabius, en 2005, s’était prononcé pour le « non ». Plus, semble-t-il, par opportunisme, en se positionnant contre Hollande, partisan du « oui », que par conviction profonde, mais bon… Donc, il y a comme un malaise, nous dit le gardien en chef de la Constitution. Et de revenir sur les propositions formulées par Emmanuel Macron, à l’occasion des 65 ans de la Constitution, sur la possibilité d’élargir le champ du référendum et de faciliter le recours au référendum d’initiative partagée, cette espèce d’usine à gaz à fabriquer du temps et des espoirs perdus, dont l’invention revient à Nicolas Sarkozy – encore lui ! Là, la vestale constitutionnelle pose ses conditions : « Le référendum peut être quelque chose d’utile, mais attention, il ne faut pas que ce soit passionnel, il faut des garde-fous. » Au passage, c’est qui, les fous ? Le peuple ? Notez qu’un référendum « peut être quelque chose d’utile ». Donc, pas nécessairement. L’ancien Premier ministre de Mitterrand a bien retenu la leçon de son maître : quand ce dernier répondait « peut-être » à une question, en fait, ça voulait dire « non ». Les garde-fous ? Fabius précise sa pensée : « Un référendum, c’est sur un texte de loi. Ce n’est pas : "Est-ce que vous êtes pour la justice contre le crime ?" Ce n’est pas : "Êtes-vous pour l’immigration ou contre ?" » La semaine dernière, une sachante expliquait sur un plateau télé qu’un référendum sur l’immigration reviendrait à poser une question trop complexe pour les Français qui, si on lit entre les lignes, seraient de grands benêts, malgré le fait qu'ils constituent le peuple le plus intelligent de la Terre. Donc, avec Fabius, faut pas que ça soit « passionnel ». Ni technique, ni passionnel. Bon, faisons court et évitons de perdre du temps : autant dire « pas de référendum ».

bvoltaire.fr

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Immigration. Des clandestins de Lampedusa finalement hébergés dans les Vosges ? [Vidéo]

Une fois de plus, les propos du ministre de l’Intérieur ont mal vieilli… Invité sur TF1 le 19 septembre dernier, Gérald Darmanin déclarait alors que la France « n’accueillera pas de migrants » venus de l’île italienne de Lampedusa, alors confrontée pendant plusieurs jours à des arrivées de clandestins d’une ampleur inédite puisque près de 12 000 personnes ont débarqué sur les côtes. Deux semaines plus tard, les affirmations du ministre sont déjà contredites dans les faits. Le 6 octobre, plusieurs médias français ont évoqué l’arrivée de nouveaux migrants dans le nord de Paris, dont une partie provient justement de Lampedusa. Quant à leur origine, ces extra-européens cherchant à obtenir le statut de « réfugié politique » proviendraient principalement du Soudan, d’Éthiopie ou encore d’Érythrée.

breizh-info.com

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Médecine : le grand n’importe quoi français

« Je suis malade, complètement malade… ». En 1973, Serge Lama chantait ces mots. Cinquante ans plus tard, c’est le système de santé français qui devrait les entonner. Oui, la médecine française est malade et visiblement, pour ce qu’elle a, il n'y a pas de remède. Les médecins ont beau faire grève, ils n’obtiennent rien, ou pas grand-chose. Le 13 octobre prochain, ils battront le pavé pour réclamer une augmentation du prix de la consultation, fixé à 25 euros depuis 2017. Un tarif qui n’est ni à la hauteur des compétences requises, ni de l’investissement demandé, ni du coût de la vie. Un médecin généraliste joint par BV fait un constat amer : « Nous sommes moins bien payés que les coiffeurs. » En effet, un coiffeur qui a fait deux ans de CAP peut facturer une formule classique « shampooing, coupe, brushing » à plus de 60 euros et une coupe homme à près de 30 euros, quand un généraliste, après neuf années d’études, est bloqué à 25 euros. Bien évidemment, le tarif est arrêté pour permettre à tous d’avoir accès aux soins. Malheureusement, cela a aussi tendance à décourager les étudiants en médecine de devenir généraliste et, donc, à créer des déserts médicaux. Ce qui, par conséquent, rend la médecine moins accessible. Bref, c’est le serpent qui se mord la queue.

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Aurélien Rousseau et les vaccins : l'autre effet secondaire

La Cour de justice de la République a été saisie après les propos du ministre de la santé sur l'absence d'effets indésirables des vaccins. Aurélien Rousseau remet une dose. Le ministre de la santé pris en flagrant délit de mensonge sur France inter, L'Eclaireur vous en avait parlé. L'article est à lire ici. Aurélien Rousseau avait le plus tranquillement du monde déclaré les nouveaux vaccins « efficaces » et la vaccination dénuée de tout effet secondaire. France Soir, - vous savez le média « comploplo » qui a fait condamner Le Monde pour dénigrement à 40 000 euros de dommages et intérêts, a décidé avec le professeur Perronne de porter l'épisode devant la justice. Le média et le médecin ont donc porté plainte devant la Cour de justice de la République (CJR) contre Aurélien Rousseau, au motif de « propos mensongers » pour « tentative d’escroquerie au consentement à la vaccination ». Au vu de l’embouteillage ministériel dans l’antichambre de la CJR et du peu de réponses officielles à certaines demandes (le statut vaccinal des personnes décédées ou la suite attendue aux travaux de l’Opecst quant aux effets indésirables des vaccins), on peut raisonnablement penser que l’initiative se perdra dans les couloirs. Car le nom d’Aurélien Rousseau vient allonger la liste des ministres de la santé qui, pour la gestion sanitaire de la crise Covid, pourraient être traduits devant cette cour d'exception (promise à disparition depuis 2012, dernier promesse en date, celle d’Emmanuel Macron) que le monde entier nous envie. Rappelons que la CJR juge les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions. Et qu’ils sont jugés pour ainsi dire par leurs pairs, la CJR étant composée de quinze juges parmi lesquels siègent six députés et six sénateurs.

eclaireur.substack.com

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Paupérisation de la France

Analyse d’Olivier Pichon. Hors des rengaines habituelles sur l’inflation, il détaille et explique les causes de la paupérisation de la France, plus particulièrement des classes moyennes et des plus pauvres.

Politique Magazine

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Poster de l’extrême gauche

Beaucoup parlent de l’extrême gauche, mais sans savoir identifier ses composantes : pour vous éclairer, nous avons choisi pour la 1ère fois de la cartographier. Une carte disponible en poster dans notre mag’, en kiosque.

Livrenoirmedia

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En France, l’État est interventionniste mais toujours au bénéfice du capital

Les réformateurs néolibéraux qualifient souvent le modèle social français de fardeau insoutenable pour l’entreprenariat privé. Pourtant, au cours des dernières décennies, les aides publiques aux entreprises ont presque triplé en pourcentage du PIB, ce qui montre que les interventions de l’État soutiennent de plus en plus les profits privé. L’État français est souvent dépeint comme une machine tentaculaire et interventionniste – et pas seulement par les observateurs étrangers. Les détracteurs de l’économie de marché lui reprochent de surtaxer les entreprises et d’étouffer la croissance du secteur privé, tout cela pour financer un modèle de protection sociale non durable. Cette affirmation est à l’origine d’une série de projets de « réforme » récents, au nom de la modernisation de l’économie française. Dans son nouveau livre, l’économiste Anne-Laure Delatte montre que l’État français joue effectivement un rôle important dans l’économie – mais pas tout à fait celui que les néolibéraux lui attribuent. Elle met en lumière le caractère régressif de la politique fiscale française et, grâce à l’analyse de données jusque-là ignorées, les inégalités des dépenses publiques françaises. Le travail de Delatte montre comment Paris ne se contente pas de financer des programmes sociaux, mais déverse chaque année des milliards d’euros en crédits d’impôt et en allègements fiscaux pour les grandes entreprises, se mettant ainsi « au service » du secteur privé. Entre deux sessions de l’université d’été de La France Insoumise à la fin du mois d’août, Delatte s’est entretenue avec Cole Stangler de Jacobin sur le type d’interventions que fait vraiment l’État français – et sur ce que pourraient être des politiques fiscales et monétaires alternatives.

L’État droit dans le mur, par Anne-Laure Delatte. Fayard, 2023.

les-crises.fr

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Véronique Monguillot, le deuil impossible

Trois ans après la mort de son mari, Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne violemment agressé et décédé des suites de ses blessures en juillet 2020, Véronique Monguillot nous ouvre les portes de sa maison. Au micro de BV, elle revient sur l’agression subie par son mari, sur le procès de agresseurs, et s’inquiète de l’état de notre pays.

bvoltaire.fr

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Où est passé le magot du cinéma français ?

Certains amateurs de notre cinéma populaire hexagonal se demandent toujours où a pu passer la 7e Compagnie. Nous nous demandons nous où a pu passer une partie des fonds du Centre national du cinéma et de l’image animée, le fameux CNC, les deux fois 700 millions d'euros de son budget total sur la période 2021-2022 ? Je m'interroge, car il semble possible qu'au lieu de servir les intérêts du cinéma, l'usage qui a été fait durant cette période des fonds du CNC s'apparente plutôt à une magouille entre copains, dans l'opacité de mise dans ce genre et sans qu'on sache où est passé l'argent véritablement. Depuis juillet 2019, le CNC est présidé par Dominique Boutonnat. Ex-producteur de cinéma et ami personnel de Patrick Sébastien et Emmanuel Macron, ce monsieur a été reconduit pour trois ans dans ses fonctions en juillet 2022, et ce, malgré un bilan fortement contesté par « les professionnels de la profession » (comme on dit dans ce milieu), et surtout, une mise en examen pour agression sexuelle qui fait un peu tache... Le CNC est placé sous l'autorité du ministère de la Culture. Mais son fonds de soutien à la création, comme ses frais de fonctionnement, ne sont pas ponctionnés sur le budget de la rue de Valois, et proviennent de taxes prélevées dans le secteur ainsi que des cotisations professionnelles. La première de ces taxes, créée en 1948, porte sur les entrées en salles. Elle correspond à 10,7 % du prix de chaque entrée (majorée de 50  % pour les œuvres pornographiques ou qui incitent à la violence). Ainsi, les films hollywoodiens distribués et diffusés en France financent le fond du CNC. Les chaînes de télévision ont également été assujetties à la taxe depuis 1986 (taxe étendue à la vidéo en 1993), à hauteur de 2 % du prix de vente (10 % pour le « hard » et la violence), la vidéo à la demande en 2003, et enfin, Internet depuis 2007. Ces différents opérateurs sont soumis à une taxe proportionnelle à leur chiffre d'affaires, avec des taux différenciés selon leur usage de l'image et la TVA qui leur est applicable. La taxe sur les éditeurs et distributeurs de la télévision est celle qui rapporte le plus au CNC : 532 millions d'euros en 2013. Elle est suivie de la taxe sur les salles de cinéma (130 millions) et de la taxe vidéo (près de 26 millions). Ces taxes ont augmenté de 70 % entre 2002 et 2012, selon la Cour des comptes. Et depuis 2008, une taxe qui ponctionne Canal + plus largement, ainsi que le câble, le satellite, les fournisseurs d'accès à Internet et les opérateurs de téléphonie mobile, a permis d’encore augmenter le budget du CNC. En retour, l'État a opéré jusqu'en 2013 des prélèvements importants sur le produit de ces taxes. D'un montant total de 322,4 millions en 2013, ces taxes ajoutées aux remboursements des aides versées sous forme d'avances ont permis au CNC de distribuer au total 783,47 millions d'euros, dont 322,4 millions au cinéma, 285,4 millions au secteur audiovisuel (qui recoupe en partie le secteur cinéma) et 124,38 millions à des dispositifs transversaux (notamment le jeu vidéo). Enfin, le CNC a investi 51,3 millions pour l'aide à la numérisation des salles de cinéma. Notons, qu'en outre, le secteur bénéficie aussi d'aides publiques. D'après la Cour des comptes, le soutien fiscal à celui-ci est passé de 18,6 millions d'euros en 2002, à 145 millions d'euros en 2012. Le secteur du cinéma bénéficie également d'aides des collectivités territoriales (celles-ci s'élevaient à 47 millions d'euros en 2012, contre 7 millions dix ans plus tôt) et de soutiens indirects de l'État, comprenant entre autres le régime des intermittents du spectacle... Pour la période 2021-2022, tout cela fait un budget total de plus de 700 millions d'euros par an. Or, pendant ces deux années, crise Covid oblige, les financements consentis par le CNC ont été marginaux, sinon inexistants, comparés aux années précédentes. D'où cette simple question : que sont devenus ces deux fois 700 millions ?

francesoir.fr

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GAFAM / IA

Comment lutter contre la pédopornographie sans entrer dans la surveillance généralisée?

Face à la menace grandissante de la pédopornographie, l’Europe envisage de renforcer le « client-side scanning » (CSS). Mais ce choix technologique est loin de faire l’unanimité. Le client-side scanning (CSS ou analyse côté client en français) est, si l’on s’en réfère à la définition : « Un terme générique faisant référence aux systèmes qui analysent les données du message (ex. : texte, images, vidéos, tous types de fichiers) afin de rechercher des correspondances ou des similitudes avec une base de données de contenu répréhensible avant l’envoi du message à son destinataire. Par exemple, votre logiciel antivirus peut y avoir recours pour trouver et désactiver des logiciels malveillants avant qu’ils ne nuisent à votre ordinateur. » L’idée de scanner les fichiers du côté du client pour détecter les menaces existe depuis les débuts de l’informatique. Cela a toujours soulevé des questionnements relatifs à la confidentialité et la fiabilité des communications, et a pris de l’importance avec la popularisation d’Internet et l’augmentation des menaces en ligne. L’Europe se propose désormais d’aller encore plus loin dans l’usage du client-side scanning, qui, jusqu’ici, se voyait imposer certaines limites. La technologie se voyait en effet interdite d’être utilisée pour scruter des correspondances privées par des tiers – quels qu’ils soient – fut-ce les prestataires eux-mêmes ! Ces dernières étant, jusqu’à ce jour, protégées de toute intrusion par le chiffrement de bout en bout (End-to-end encryption ou E2EE). Pour « mieux » lutter contre la pédopornographie, c’est ce « rempart » (E2EE) qui est remis en cause par le texte en approche. Là commence la polémique, et pour cause.

contrepoints.org

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GÉOPOLITIQUE

Mer Noire et Géorgie : une région stratégique

Le Caucase est une région hautement stratégique pour l’Europe. Carrefour de l’Eurasie, point de passage du transport de l’énergie, rond-point entre la Russie, la Turquie et l’Iran, cette région montagneuse ne peut pas rester à l’écart de la réflexion stratégique. La Géorgie, allié ancien et fort de l’Europe, est un pays vital pour la stabilité de la région. Depuis une quinzaine d’années, près de 80 % de la population géorgienne est convaincue que l’avenir du pays réside dans l’Union européenne. La réciprocité est, hélas, nettement moins évidente. Pourtant, à l’aune des crises en Ukraine, en 2014, du conflit de septembre-novembre dernier au Haut-Karabakh, entre Arménie et Azerbaïdjan et les soubresauts politiques des dernières semaines à Erevan, ayant conduit à la démission du Premier ministre, Nikol Pachinian, l’Europe dispose, dans la région de partenaires engagés au profit de la sécurité des Européens. L’importance de la Géorgie et plus largement le Caucase du Sud, diffère, néanmoins, selon les pays européens. Les trois Républiques trentenaires – Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan – legs de la dislocation de l’URSS, dans les années 1990-1991, sont traditionnellement affiliés, depuis la fin des années 1970, à l’« Ostpolitik » allemande et sont associés aisément à l’interconnexion commerciale entre les pays riverains de la mer Baltique et ceux de le mer Noire, à travers le bassin du fleuve Danube. La France, qui s’était courageusement et géopolitiquement, positionnée dans la zone, en mettant en exergue son statut de puissance médiatrice dans le conflit qui a opposé la Russie et la Géorgie, en août 2008, semble de nouveau comprendre le caractère éminemment stratégique de la région. Il est vrai qu’en 2008, la France présidait à la fois le Conseil européen et le G8 – la Russie n’y ayant été suspendue qu’en 2014.

revueconflits.com

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Les « droits de l’océan », une nouvelle religion fait son apparition à l’ONU

Des idéologues écologistes ont été chargés de promouvoir un plan visant à accorder des « droits » à « l’océan » lors de la récente réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. L’« ordre mondial international » est de plus en plus radical dans son engagement environnemental et anti-humain quant aux politiques qu’il promeut. Dans la grande cause du « sauvetage de la planète », les préceptes scientifiques et les analyses empiriques sont mis de côté au profit d’un mysticisme religieux néo-terrestre. Dernier exemple en date. Des idéologues écologistes ont été invités à promouvoir un plan visant à accorder des « droits » à « l’Océan » (au singulier, avec un O majuscule) lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) 2023 qui vient de s’achever à New York. Les « droits de l’océan », Wesley ? Ils plaisantent ? J’aimerais bien. Les « droits de l’océan » sont un sous-ensemble du mouvement des « droits de la nature » qui élève la « Nature » (avec un N majuscule) au-dessus de la prospérité humaine et adopte une approche quasi religieuse de la gestion du monde de la nature. Le mouvement des « droits de la nature » frise le paganisme. Ainsi, la constitution de l’Équateur stipule : « La nature ou Pachamama, où la vie se reproduit et existe, a le droit d’exister, de persister, de maintenir et de régénérer ses cycles vitaux, sa structure, ses fonctions et ses processus d’évolution ». Pachamama est la déesse inca de la Terre, et le déploiement du terme n’est pas accidentel. En effet, le mouvement Pachamama (si l’on peut dire) a récemment gagné du terrain, parfois dans des endroits surprenants. Par exemple, des idoles de Pachamama ont été incluses, à la grande controverse, dans des messes catholiques internationales à haute visibilité. Les droits des océans sont imprégnés de la même émotion mystique, comme l’indique un document intitulé « Nous sommes l’océan et l’océan est nous », présenté à l’Assemblée générale des Nations unies. Ce document encourage ce qu’il appelle une « vision écocentrique du monde » et doit servir de base à une future « Déclaration universelle des droits de l’océan », qui sera promulguée à l’ONU d’ici à 2030.

The Epoch Times

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GRANDE BRETAGNE

Le Grand Jeu, l’histoire des hostilités secrètes entre les Britanniques et les Russes

Entretien avec Taline Ter Minassian. Terme désignant la confrontation permanente entre la Russie continentale et les puissances maritimes anglo-américaines en Asie centrale, le Grand Jeu fait l’objet d’une analyse rigoureuse de Taline Ter Minassian. Dans son dernier ouvrage, elle raconte et explique les parties historiques qui se sont jouées dans ces régions, qui attirent aventuriers et agents secrets.

Sur l’échiquier du Grand jeu. XIXe-XXIe siècles, par Taline Ter Minassian. Nouveau Monde Éditions, 2023.

revueconflits.com

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HONGRIE

Balázs Hidvéghi (Fidesz) : « Nous disons non à l’immigration illégale, à la transformation de l’Europe et au multiculturalisme »

Balázs Hidvéghi est député européen du Fidesz, le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé en français pour Breizh-info.

breizh-info.com

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IMMIGRATION / ISLAM

Une alliance d’imams européens se réunit à Paris

Le même jour que l’attaque massive des Frères Musulmans du Hamas en Israël, le samedi 7 octobre dernier, s’est tenu à la Grande mosquée de Paris un évènement important pour l’islam européen. Il s’agit du lancement de l’Alliance des Mosquées, Associations et Leaders Musulmans en Europe (AMMALE), regroupant les dirigeants des principales mosquées européennes dont Rome, Madrid, Hambourg, Stockholm, dix-sept au total. Deux invités retiennent l’attention, l’ex grand mufti de Bosnie, Mustafa Seric, étant membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR), organe des Frères Musulmans, et le directeur de la mosquée de Madrid, Hussam Siddiq Khoja, institution salafiste appartenant à la Ligue islamique mondiale de l’Arabie Saoudite. La liste n’a pas été publiée, mais certains participants méritent que l’on donne leur parcours politique et religieux…

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Submersion migratoire: Berlin stoppe les financements aux ONG ?

Il y a quelques jours, la nouvelle de l’arrêt du financement allemand des ONG qui opèrent en Méditerranée fuitait dans les journaux, avant d’être démentie en haute sphère. La question reste ouverte et rappelle les sommes colossales requises par ces associations caritatives plus qu’opaques. Le 6 octobre, le journal Bild révélait que les 2 millions d’euros annuels habituellement attribués par le Parlement allemand aux ONG patrouillant en mer ne figuraient pas dans le projet de budget pour 2024. Une décision qui aurait été motivée par une Chancellerie hostile à des fonds objet de litige avec l’Italie de Giorgia Meloni, qui accuse Berlin de financer l’action des organisations sur son territoire sans consulter le gouvernement italien. Ces ONG sont les premières forces qui organisent concrètement la déferlante migratoire que subit la péninsule et leur collusion avec les trafiquants d’êtres humains est notoire ce que les Italiens réitèrent avec force. Mais le ministre allemand des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a vite démenti, arguant l’erreur technique…

breizh-info.com

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Vincent Lapierre agressé durant un reportage à Brest : il montre l’état de la ville

Brest, une ville bretonne qui rencontre quelques problèmes depuis peu de temps. Reportage avec Vincent Lapierre…qui a même été agressé sur place !

Vincent Lapierre

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« Enrichissement culturel » dans les transports en commun

Ses multiples avances ont été poliment refusées par les jeunes femmes présentes dans la rame. Au bout d’un moment, une dame a tenté – toujours poliment – de lui faire comprendre qu’il fallait maintenant qu’il laisse ces jeunes femmes tranquilles, puisqu’elles ne semblaient pas intéressées par une belle histoire d’amour avec cet ingénieur venu enrichir la culture française. Sa réaction – sur le Coran – n’a pas tardé. Écoutez bien les mots qui sortent de cette bouche. Et n’oubliez pas que c’est le quotidien de beaucoup de Françaises obligées de fréquenter les transports en commun chaque jour pour aller travailler. Vidéo.

lalettrepatriote.com

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ISRAËL

L'attaque du Hamas fait voler en éclats les négociations entre Israël et l'Arabie Saoudite

En frappant inopinément Israël, le Hamas a violemment recentré l'attention mondiale sur la question palestinienne, portant un coup sévère aux efforts visant à sceller un accord entre Israël et l'Arabie Saoudite, avec la médiation américaine. Les combattants islamistes soutenus par l'Iran, qui dirigent la bande de Gaza, appauvrie et assiégée, ont lancé samedi des milliers de roquettes et infiltré des combattants en Israël, pile 50 ans après l'attaque des États arabes contre Israël lors du jour saint juif du Yom Kippour. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que son pays était en guerre. Le 22 septembre, lors de son discours à l'Assemblée Générale de l'ONU, Netanyahu a révélé qu'Israël était « aux portes » d'une avancée historique vers un accord de paix avec l'Arabie Saoudite. Affichant des cartes pour illustrer l'isolement d'Israël depuis sa création en 1948 et la normalisation avec six pays, dont quatre en 2020 via les Accords d'Abraham, il a déclaré : « La paix entre Israël et l'Arabie Saoudite inaugurera un véritable nouveau Moyen-Orient ». Joe Biden, le président des États-Unis, espérant un triomphe diplomatique avant les élections américaines, pressait pour cet accord, incitant Israël à faire des concessions à l'Autorité Palestinienne, rivale du Hamas. Le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, a évoqué des progrès avec Israël lors d'une rare interview sur Fox News le 20 septembre. Toutefois, il a souligné l'importance de reconnaître la Palestine, une priorité pour le roi Salman bin Abdulaziz. Brian Katulis, vice-président du Middle East Institute de Washington, estime que la violence de ce week-end met en lumière les tensions persistantes entre Israël et les Palestiniens, et que « les Accords d'Abraham de 2020 avaient tendance à balayer ces questions sous le tapis ».

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The Gatekeepers : documentaire sur le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien

Cinq anciens directeurs du service israélien de sécurité intérieure et de renseignement, le Shin Beth, dévoilent les dessous de la politique antiterroriste menée par leur pays depuis la guerre des Six Jours, en 1967. Ils tirent le bilan de leurs échecs, de leurs succès, et évoquent les actions violentes qu’ils ont dirigées – attentats ciblés, exécutions sommaires ou enlèvements. Le récit part de la retraite du Sinaï et de la guerre du Liban, retrace la montée de l’extrémisme juif, les deux intafadas et l’invasion récente de Gaza. Des archives inédites de l’armée et des documents privés appartenant à des soldats étoffent leur témoignage. Deux vidéos d’ARTE.

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L’hypocrisie de l’Occident face à Gaza brisant ses chaînes est écœurante

Par Jonathan Cook. L'Occident n'éprouvera que peu de sympathie lorsque, une fois de plus, les Palestiniens assiégés seront bombardés par Israël, l'immense souffrance étant justifiée par l'expression « riposte » ou « représailles » israéliennes. L'actuel élan de sympathie à l'égard d'Israël devrait faire frémir quiconque a ne serait-ce qu'un demi cœur. Non pas parce qu'il n'est pas terrible que des civils israéliens meurent et souffrent en si grand nombre. Mais parce que les civils palestiniens de Gaza ont été confrontés à des agressions répétées de la part d'Israël, décennie après décennie, entraînant des souffrances bien plus grandes, sans jamais susciter une fraction de l'inquiétude actuellement exprimée par les hommes politiques ou les opinions publiques occidentaux. L'hypocrisie de l'Occident face aux combattants palestiniens qui tuent et blessent des centaines d'Israéliens et en retiennent des dizaines d'autres en otage dans les communautés autour et à l'intérieur de la bande de Gaza assiégée est en effet frappante. C'est la première fois que les Palestiniens, enfermés dans l'enclave côtière de Gaza, parviennent à infliger à Israël une frappe significative vaguement comparable à la sauvagerie à laquelle les Palestiniens de Gaza ont été confrontés à maintes reprises depuis qu'ils ont été enfermés dans cette cage il y a plus de 15 ans, lorsque Israël a commencé son blocus terrestre, maritime et aérien en 2007. Les médias occidentaux qualifient l'évasion et l'attaque des Palestiniens de Gaza de « sans précédent », ainsi que l'échec le plus lamentable d'Israël en matière de renseignement depuis qu'il a été pris au dépourvu lors de la guerre du Kippour, il y a exactement 50 ans. Il y a deux leçons immédiates et opposées à tirer de ce qui s’est passé ce week-end. La première est que l’esprit humain ne peut être mis en cage indéfiniment. Les Palestiniens de Gaza n’ont cessé d’imaginer de nouveaux moyens de se libérer de leurs chaînes. La deuxième leçon est qu’Israël, indulgemment soutenu par ses protecteurs occidentaux, n’est toujours pas incité à intérioriser la vérité fondamentale susmentionnée. La rhétorique de son gouvernement actuel de fascistes et de suprémacistes juifs peut être particulièrement laide, mais il existe un large consensus parmi les Israéliens de toutes tendances politiques sur le fait que les Palestiniens doivent continuer à être opprimés.

middleeasteye.ne

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JORDANIE

Conflit israélo-palestinien: la stabilité de la Jordanie menacée par les colonies israéliennes

L’idée fantaisiste selon laquelle Amman devrait céder des terres pour une nouvelle Palestine n’est pas près de disparaître. Les partisans israéliens de la ligne dure affirment souvent qu’au lieu d’un État indépendant, les Palestiniens devraient accepter la Jordanie comme leur patrie. (Après tout, la Jordanie régnait sur la Cisjordanie et de nombreux Jordaniens ont des racines palestiniennes.) La version la plus modérée de ce plan consiste à remettre sous autorité jordanienne les parties de la Cisjordanie dont Israël ne veut pas. La version la plus extrême consiste à expulser physiquement les Palestiniens vers la Jordanie. Malgré l’absence de consentement jordanien ou palestinien, l’idée d’une Jordanie comme patrie palestinienne continue de circuler dans les cercles nationalistes israéliens. Elle gagne également du terrain dans des coins inattendus de Washington. Le mois dernier, la publication libérale Just Security a publié une « proposition créative et originale » de Jonathan Panikoff, directeur de l’Initiative Scowcroft pour la sécurité au Moyen-Orient au sein du Conseil centriste de l’Atlantique.

les-crises.fr

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HONGRIE

« Comprendre la stratégie hongroise » : le manuel de stratégie de Balázs Orbán

Par Michel Geoffroy. La parution de Comprendre la stratégie hongroise, livre de Balázs Orbán, juriste, politologue et directeur politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, tombe à point nommé au moment où, une nouvelle fois, les médias mainstream font le procès de la Hongrie et maintenant de la Slovaquie accusée de suivre son exemple. L’ouvrage, préfacé par Viktor Orbán lui-même, constitue en effet une analyse positive et documentée des réalisations du gouvernement actuel de la Hongrie. Il comporte d’ailleurs un appareil bibliographique et des références très développées, à vrai dire aussi intéressantes que le texte lui-même. Mais l’auteur ne se limite pas à cela car il replace l’action politique entreprise depuis 2010 dans le cadre plus large de l’histoire et de la culture millénaire de la Hongrie. Ce que souligne le Premier ministre hongrois dans sa préface : l’intérêt du livre à ses yeux est bien de donner « les valeurs et les principes issus de notre histoire et de notre caractère national, sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour aborder les décennies à venir ». C’est en cela qu’il constitue une démarche stratégique originale et paradoxalement valable pour d’autres pays : car Balázs Orbán nous explique que le temps des modèles uniques est justement révolu, et, à l’exemple de la Hongrie, il nous invite à choisir en nous-mêmes notre propre modèle. Et à rester suffisamment souples pour nous adapter aux événements et surmonter les obstacles. Donc une approche aux antipodes du progressisme mondialiste et dogmatique qui prétend imposer un seul modèle à toute l’humanité, indépendamment du contexte culturel de chaque pays.

Comprendre la stratégie hongroise, par Balázs Orbán. La Nouvelle Édition, 2023.

polemia.com

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IRLANDE

Irlande. « Irish Freedom Party veut être le protecteur du peuple irlandais plutôt que le toutou de Bruxelles »

Interview d’Hermann Patrick Kelly est un journaliste et homme politique irlandais. En septembre 2018, il a participé à la fondation du Parti irlandais de la liberté (Irish Freedom Party) dont il est aujourd’hui le président. Kelly travaille au Parlement européen et a été attaché de presse de Nigel Farage et du politicien roumain Cristian Terheș (ECR). Notre confrère Alvaro Penas l’a interrogé pour The European Conservative (vous pouvez également retrouver deux interviews précédentes de lui sur breizh-info.com)

The European Conservative

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ISRAËL

Benjamin Netanyahou, Gaza et le Hamas : relations ambiguës ?

Après les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, la nécessité de l'unité nationale en Israël semble prendre le pas sur les clivages survenus depuis la réélection de Benjamin Netanyahou en novembre 2022, divisions qui ont conduit certains à parler d'une guerre civile imminente ou même de la création de deux Etats israéliens distincts. La coalition au pouvoir vise la formation d'un gouvernement d'union nationale, qui inclurait probablement des leaders de l'opposition telles que l'ancien général Benny Gantz ou Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, qui a souligné dans une interview récente que « la politique n'intéresse personne en ce moment ». Néanmoins, ces appels à l'unité ne signifient pas que les critiques envers Netanyahou aient soudainement disparues, au moins dans les médias israéliens. Le Times of Israel et Haaretz ont tous deux publié des articles l'accusant d'être indirectement responsable des horreurs de samedi dernier, et cela pour plusieurs raisons. Netanyahou serait responsable de la défaillance grave des services de renseignement dans les semaines précédant l'invasion par le Hamas ; il est notamment allégué que l'Egypte (dont un officier du renseignement a parlé anonymement à l'Associated Press) auraient averti Israël que « quelque chose de gros » se préparait à Gaza, mais que ces avertissements n'ont pas été pris en compte - une allégation démentie par Netanyahou. Divers commentateurs ont estimé que les forces de sécurité israéliennes croyaient que la situation en Cisjordanie constituait une menace plus grande : ils auraient donc laissé la frontière avec la bande de Gaza insuffisamment défendue le 7 octobre (bien que d'autres facteurs aient également été cités dans ce contexte, tels que les permissions accordées à de nombreux soldats pour la fête juive de Soukkot). Et certains sont allés jusqu'à accuser Netanyahou d'avoir fait des choix sécuritaires politiquement motivés, en allouant des ressources excessives à la protection des colons israéliens en Cisjordanie à cause de leur poids dans l'électorat de la coalition gouvernementale.  Les détracteurs de Netanyahou lui reprochent aussi d'avoir affaibli Ie pays en créant un climat d'incertitude et de division par son programme très contesté de réforme judiciaire ainsi que par l'inclusion d'éléments ultra-nationalistes dans sa coalition, créant ainsi une fenêtre d'opportunité pour l'action des ennemis d'Israël.

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ITALIE

Coup d’État des juges : en Italie aussi ils entravent la démocratie et favorisent l’immigration illégale

En 2016, Jean-Yves Le Gallou écrivait : « L’immigration massive est promue par les juges en France et en Europe. C’est vrai de toutes les catégories de juges, le pénal, l’administratif, le constitutionnel et l’européen. Cette politique transcrit leur idéologie commune. Elle est l’occasion d’un véritable coup d’État des juges ». L’Italie vient d’en faire les frais, publiquement. Car, si de coutume c’est dans le silence médiatique que les magistrats interprètent les lois ou ne les appliquent pas, une bataille juridique vient d’éclater au grand jour. Une affaire grave puisqu’elle peut mettre un frein à la tentative du gouvernement Meloni d’opérer les rapatriements et donc de décourager les départs. Mais que s’est-il passé ? Un juge de Catane – Iolanda Apostolico – a refusé d’appliquer les nouvelles mesures adoptées par le gouvernement, remettant en liberté quatre clandestins tunisiens qui devait être placés dans un Centre de Permanence pour Rapatriements (CPR) à Pozzallo, en Sicile. Selon le décret ministériel entré en vigueur le 14 septembre dernier, les déboutés du droit d’asile qui ne peuvent pas présenter personnellement une garantie de 5.000 euros pour subvenir à leurs besoins pendant l’examen de leur recours doivent être retenus dans de tels centres. Cela pour éviter qu’ils passent aux mains de la criminalité organisée ou qu’ils disparaissent dans la nature. Les quatre clandestins devaient quant à eux être rapidement expulsés, puisque la Tunisie est sur la liste des pays sûrs, et que les deux pays ont signé un accord facilitant les expulsions. En outre, deux d’entre eux avaient déjà reçu un ordre de quitter le territoire italien. Mais la magistrature, véritable contre-pouvoir qui s’oppose frontalement aux gouvernements démocratiquement élus, ne s’arrête pas à ces petits détails. Selon elle, le décret est inconstitutionnel et contraire aux directives de l’Union européenne. Une décision, qui, si elle est validée fera jurisprudence et démontera la stratégie de l’exécutif. Ce n’est pas sans rappeler les vicissitudes de Matteo Salvini (Lega) qui avait été accusé par d’autres magistrats de « séquestration de personnes » pour avoir empêché le débarquement de migrants d’un navire ONG lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Encore une fois, en Europe, la défense du droit d’individus entrés illégalement sur nos territoires a pris le pas sur le bien commun des nations et des populations autochtones.

breizh-info.com

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LECTURE

Lois extraterritoriales, indépendance des dirigeants politiques, lobbying et corruption...

Entretien avec Patrick Jaulent (deuxième partie). Cet ancien directeur d’une agence nationale de cybersécurité et docteur en électronique, présente son nouveau livre. Il évoque la politique contemporaine, ses rouages législatifs, le droit et les phénomènes de corruption. Que signifient par exemple les lois dites extraterritoriales ? Quel est leur poids dans la marche du monde ? Nos dirigeants peuvent-ils encore exercer en toute indépendance le mandat qui leur est octroyé par les citoyens, au sein de nos démocraties représentatives ? L'influence grandissante des lobbies industriels est sévèrement mise en cause. Grâce à un pouvoir financier démesuré, celle-ci passe par des dons massifs réalisés auprès de nombreuses formations politiques et de leurs membres. En France, du simple maire au président, en passant par les députés (le schéma est le même aux États-Unis), le personnel voué originellement au fonctionnement de nos démocraties, est exposé à des risques de mise sous tutelle et de corruption. Au final, qui vote les lois ? Les dirigeants politiques ne sont-ils pas sous contrôle ? Ce sont ces questions que Patrick Jaulent se pose, tentant d'apporter le plus de réponses possibles à la fois dans son ouvrage et sur le plateau de France-Soir.

Corruption mondiale, par Patrick Jaulent. Autoédition, 2023.

francesoir.fr

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Jérôme Coulombel : « J’ai voulu à mon échelle briser l’espèce d’omerta qui règne dans le milieu de la grande distribution alimentaire »

Ancien directeur juridique du département contentieux de Carrefour France, Jérôme Coulombel dénonce dans un livre courageux les pratiques inqualifiables dont il a été témoin. Ce livre est une plongée dans les coulisses du géant de la grande distribution. Derrière l’image lisse du premier employeur privé de France et les têtes de gondole aux promotions alléchantes, se cache un système déséquilibré qui fait d’innombrables victimes : les fournisseurs sous pression, auxquels on impose des prestations de service disproportionnées, voire fictives ; les franchisés, étranglés financièrement et gardés contractuellement captifs ; les salariés qui perdent leurs avantages sociaux quand ils ne font pas l’objet de plans de licenciement ; et en définitive les clients qui payent toujours plus cher… S’appuyant sur des documents explosifs, et des témoignages accablants, Jérôme Coulombel appelle à un juste rééquilibrage des relations humaines, juridiques et commerciales au sein de ce groupe. L’enquête fouillée et édifiante d’un lanceur d’alerte, qui se bat au nom des franchisés en détresse et des consommateurs. Interview.

Carrefour, la grande arnaque, par Jérôme Coulombel. Éditions du Rocher, 2023.

breizh-info.com

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Voyage au cœur de la presse de gauche collabo

L’histoire officielle nous présente une France de l’Occupation divisée en deux : celle de la Résistance qui ne put être que de gauche et surtout communiste et celle de la Collaboration, de droite et surtout d’extrême droite. Pourtant, sur fond d’antibellicisme, dont la genèse est compréhensible après le traumatisme de la boucherie de 14-18, des anciens combattants, mais aussi tout un pan de la gauche pacifiste de l’entre-deux-guerres, vont chanter les louanges du nouveau régime installé à Vichy. Beaucoup des socialistes et des libertaires regroupés quelques années auparavant au sein du Centre de Liaison contre la guerre ou de la Ligue des droits de l’Homme deviendront des partisans de la collaboration. Dès la mi-juin 1940, la presse parisienne, réagissant au traumatisme historique de la défaite, appelle à répudier un passé désormais honni. Cette volonté unanime de rupture et de renouveau politique contraste avec la multiplication des journaux politiques de gauche, tenants de la collaboration et souvent rivaux. L’engagement, jugé aberrant, du courant socialiste et de sa presse en faveur de l’Allemagne nazie fut pourtant bien réel.

Le Nouveau Présent

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49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger.

Qu’en est-il aujourd’hui de la division, de l’équilibre et du contrôle des pouvoirs entre le gouvernement et l’Assemblée nationale ? Sommes-nous condamnés à déléguer nos voix à des députés bridés par un pouvoir exécutif à tendance hégémonique ? Les articles 49-3, 47.1, 40… de la Constitution, que le gouvernement utilise pour bâillonner le Parlement, sont-ils les signes du funeste compte à rebours de notre démocratie ? Dans un livre captivant et pédagogique, Philippe Quéré partage son expérience de collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale. Depuis seize ans, dans l’opposition ou dans la majorité, à la présidence d’une commission ou d’un groupe parlementaire, il a été particulièrement frappé par la faiblesse de cette institution face à un pouvoir exécutif qui impose de plus en plus ses lois et son agenda. Pour faire vivre le contre-pouvoir de l’Assemblée, l’auteur en appelle aux citoyens. Après nous avoir fait découvrir le fonctionnement du Parlement, ses règles et ses procédures, il propose un « Règlement citoyen » à l’usage de tous. Il donne ainsi les clefs d’une participation citoyenne au travail parlementaire pour que l’Assemblée nationale devienne, enfin, la Maison du peuple. Après avoir été collaborateur parlementaire de Dominique Raimbourg, de 2007 à 2017, Philippe Quéré occupe la même fonction auprès de Boris Vallaud depuis 2017. Il a écrit de nombreux articles consacrés aux questions institutionnelles et parlementaires, publiés notamment dans Le Monde, Libération, Ouest-France et à la Fondation Jean-Jaurès. Nous l’avons interrogé pour en savoir plus sur l’ouvrage.

49.3, 47-1, 40… contre-pouvoir en danger, par Philippe Quéré. Max Milo, 2023.

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MONDIALISME /ONG / OTAN / TOTALITARISME

Poutine avertit le « terroriste mondialiste » Klaus Schwab que ses « jours sont comptés »

Le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, est un « terroriste mondialiste » qui « rançonne l’humanité », selon le président russe Vladimir Poutine, qui a averti l’élite que son nouvel ordre mondial avait échoué et que ses « jours étaient comptés ». Le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours le 5 octobre lors de la session plénière de la 20ème réunion du Club de discussion international Valdaï à Sochi et a souligné les changements tectoniques et irréversibles qui se produisent dans l’ordre mondial. Selon Poutine, les mondialistes, dont Schwab et ses proches conseillers, sont des « cibles militaires légitimes » parce qu’ils ont activement tenté de prendre le pouvoir illégalement par le biais d’un coup d’État mondialiste. Il y a seize ans, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, Poutine a déclaré aux dirigeants occidentaux que le type naturel de système international était la multipolarité, montrant clairement que la Russie s’opposerait à la création d’un nouvel ordre mondial fondé sur l’ordre international libéral basé sur des règles et poussé agressivement par l’élite mondialiste et ses politiciens libéraux dans les démocraties occidentales. L’heure de vérité a sonné, selon Poutine, et les plans de l’élite mondiale pour un nouvel ordre mondial reculent sous nos yeux tandis qu’un nouveau monde multipolaire, dans lequel les cultures traditionnelles conservent leur héritage à l’intérieur de leurs propres frontières, se lève comme un phénix.

Poutine expose six principes de civilisation pour le monde de l’après-Nouvel Ordre Mondial. Lors de son discours de Valdaï, Vladimir Poutine a énoncé six principes auxquels la Russie souhaite adhérer et a proposé aux autres nations de se joindre à elle.

thepeoplesvoice.tv

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RSF érige des frontières à la liberté d’expression

L’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) a choisi de ne pas signer la pétition de l’association European Digital Rights (EDRi) visant à promouvoir l’interdiction totale des logiciels espions. Confiant, RSF estime, selon La Lettre A, que « la position actuelle des députés européens offre des garanties suffisantes pour protéger les journalistes ». C’est probablement l’argument le plus étonnant avancé par RSF contre la pétition de l’EDRi. En se fiant à la position d’élus comme garantie pour protéger les journalistes, RSF et son secrétaire général Christophe Deloire semblent pêcher par naïveté ou simplement prendre un virage guère conciliable avec la liberté de la presse. En effet, l’association fondée par Robert Ménard estime que le Media Freedom Act, un texte de loi émanant du Conseil de l’Union Européenne (présenté en juin 2023) et qui sera l’objet de négociations avec le Parlement, garantit suffisamment la protection des journalistes. La commission parlementaire des libertés civiles du Parlement Européen aurait ainsi apporté des gages suffisants. La composition du parlement étant par nature volatile, ce que n’ignore pas RSF à huit mois des élections européennes, s’en tenir à la position des parlementaires peut apparaître particulièrement précaire. RSF, dont les positions en matière de liberté d’expression sont à géométrie variable, semble jouer la carte de la modération dans ses négociations avec Bruxelles. Une méthode qui peut permettre d’obtenir des gages de l’UE mais qui risque également de discréditer encore plus l’association et d’ouvrir la voie à un peu plus de surveillance des médias par le pouvoir politique.

ojim.fr

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ONG

Hillary Clinton et Olena Zelenska se sont associées dans une fondation opaque

L’objectif principal de la Fondation est de restaurer le capital humain de l’Ukraine afin que chaque Ukrainien se sente physiquement et mentalement en bonne santé, protégé et capable d’exercer son droit à l’éducation, au travail et à la construction d’un avenir en Ukraine. Malgré le passé trouble de la fondation Clinton et son implication dans la crise d’Haïti et le scandale de l’enlèvement de 30 enfants qui a nécessité l’intervention de Bill Clinton pour faire libérer les pédo-criminels, cette association pose de nombreuses questions. Le sujet des enfants est un thème récurrent et concerne encore une fois des petits Ukrainiens qui ont été évacués des orphelinats pour leur permettre de séjourner temporairement à l’étranger. Le séisme haïtien et la guerre en Ukraine ont attiré énormément de trafiquants d’enfants et d’ONG qui couvrent des activités criminelles pédophiles et mafieuses. Mais chaque jour apporte son lot de demandes et de besoins. Des fonds supplémentaires sont nécessaires et c’est pour cela que l’épouse de Zelensky a créé sa Fondation pour tenter de lever des fonds qui selon la législation des pays représentent une manne financière qui échappe à l’impôt en toute légalité. Olena Zelenska a rappelé que les dirigeants politiques et économiques du monde entier se sont réunis en septembre 2022 pour la 77ème Assemblée générale des Nations unies à New York. L’opportunité de ce rassemblement a permis à Olena Zelenska d’inviter tout le gratin mondialiste à une soirée caritative pour le lancement de sa Fondation. Les personnalités de la soirée étaient : l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Rodham Clinton, James Cleverly secrétaire d’État aux affaires étrangères, au Commonwealth et au développement du Royaume-Uni, le directeur général du Metropolitan Opera de New York Peter Gelb, l’animateur de télévision et acteur américain Jimmy Fallon, l’acteur Matt Damon, l’actrice Brooke Shields, ainsi qu’un nombre important de diplomates et d’hommes d’affaires. Le président ukrainien quant à lui il s’est joint à la soirée en visio depuis Kiev. « Nous luttons pour la liberté et la protection de notre peuple. Nous faisons tout notre possible pour impliquer nos amis – les amis de la liberté – dans le monde entier, qui sont prêts à contribuer à notre lutte ». Bien sûr, le dernier invité pour la fondation de Olena Zelenska se nomme le Forum de Davos !...

geopolintel.fr

https://www.geopolintel.fr/article3714.html

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Les punaises de lit au pays des cloportes

Les punaises n’ont jamais eu bonne réputation. « Oh ! punaise ! », l’expression populaire désuète nous le rappelle, et quand une personne est qualifiée de punaise, ce n’est jamais pour la valoriser. Mais la punaise avait presque disparu, elle est de retour et, semble-t-il, en force. Apparemment, il est plus difficile pour le gouvernement de confiner les punaises que les Français. Les punaises permettent cependant à quelques politiciens de faire des effets de manche. Le débat français sur la punaise, qui fait rire la presse du monde entier, est une nouvelle preuve de l’affaissement du niveau de nos politiciens au-delà même de l’inénarrable Mme Panot et de sa fiole à punaises de lit à l’Assemblée. « Une vague de panique saisit le pays, les punaises de lit prolifèrent dans tous les lieux du quotidien. Elles font vivre un calvaire aux millions de nos concitoyens infestés. Elles leur font perdre le sommeil, provoquent de la paranoïa et les isolent socialement », a martelé la députée du Val-de-Marne. La patrie est en danger. Sur les réseaux circule un texte marocain désopilant qui propose aux Français l’aide du Maroc face au fléau avec une allusion au rejet par le Maroc de l’aide française pour le tremblement de terre de l’Atlas. À chacun son ressenti catastrophique. On retiendra tout de même la communication de l’illustre Olivier Véran qui ne cesse d’émerveiller. La punaise de lit est la preuve du réchauffement climatique. Avant les années 60 il devait donc y avoir en France un réchauffement dont on n’a pas parlé. La punaise provient des voyages et déplacements de la mondialisation décidément peu heureuse. Ce sont donc, pour Véran et la Macronie, les riches et irresponsables touristes qui prennent l’avion, en se moquant de la pollution, vers des destinations exotiques et lointaines, qui ramènent les punaises de lit. Cela, c’est politiquement correct, on peut le dire. En revanche, invoquer le rôle des migrations et des migrants, notamment clandestins et donc sans contrôles sanitaires, c’est interdit.

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RÉFLEXION

La tempête d'Al-Aqsa. Le Moyen-Orient est-il en train d'exploser ?

Par Alexander Douguine. Le 7 octobre 2023, le mouvement palestinien Hamas entame une action militaire contre Israël. Les villes israéliennes limitrophes de la bande de Gaza ont été attaquées. L'aile militaire du Hamas a affirmé avoir frappé plus de 50 positions militaires israéliennes. La branche militante du mouvement palestinien Hamas a publié une déclaration selon laquelle elle avait capturé quelque 35 militaires et colons israéliens lors d'une opération à l'intérieur d'Israël. Le ministre israélien de la défense a déclaré que le Hamas avait déclaré la guerre à son pays. En réponse, l'armée israélienne a annoncé le lancement de l'opération « antiterroriste » « Iron Swords » dans la bande de Gaza. L'état d'urgence est imposé dans tout Israël. Une escalade en Israël pourrait déclencher une réaction en chaîne. Les Palestiniens n'ont aucune chance dans une telle guerre, car ils ne peuvent pas détruire Israël ou lui infliger une défaite militaire significative. Mais Israël n'a pas non plus de raison de se battre. La Palestine est techniquement un territoire israélien, qu'il ne contrôle pas et ne peut contrôler en aucune circonstance. Il est également impossible de détruire physiquement tous les Palestiniens. Si la situation internationale était différente, les Palestiniens pourraient compter sur la compassion de la gauche internationale, mais les États-Unis sont dirigés par des néoconservateurs et des mondialistes. Ils ne se soucient certainement pas des Palestiniens. Bien qu'ils ne soient pas non plus très proches des politiques nationalistes d'Israël. Mais c'est la réaction en chaîne - et surtout le comportement des États islamiques (principalement l'Iran, la Turquie, l'Arabie saoudite, les autres États du Golfe et l'Égypte) - qui pourrait en être la suite logique. C'est du moins ce que les stratèges du Hamas avaient peut-être à l'esprit lorsqu'ils ont décidé de déclencher le conflit. La multipolarité se renforce, l'intensité de l'hégémonie occidentale dans le non-Ouest collectif s'affaiblit. Les alliés de l'Occident dans le monde islamique - surtout la Turquie et les Saoudiens - ne suivent pas automatiquement les moindres ordres de Washington. C'est dans cette situation que le pôle islamique, qui a récemment rejoint les BRICS par défi, passera son test.

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Les cycles de Kondratiev face à la révolution de l'intelligence artificielle

Qui se souvient de Nikolaï Kondratiev, assassiné par Staline il y a 85 ans ? Brillant économiste ayant épousé dans sa jeunesse la cause de la révolution à la fin du régime tsariste, il avait soutenu la (très) relative libéralisation introduite par Lénine. Accusé dès 1930 de soutenir le complot imaginaire du « parti industriel », le régime stalinien l'avait condamné à 8 ans d'emprisonnement avant de l'exécuter le 17 septembre 1938. Quel crime avait-il commis ? Il avait étudié de manière rigoureuse l'histoire économique britannique depuis la Révolution Industrielle. Sur la base de données empiriques, il avait tiré des conclusions qui le rendaient hérétique aux yeux du Parti. Contrairement à ce que professait Karl Marx, l'économie suivait des cycles de croissance et de dépression au rythme de l'innovation technologique. Cette analyse – fondée sur l'étude de la fluctuation des prix de matières premières (le blé et le cuivre par exemple) - contredisait les fondements de l'idéologie marxiste qui promettait des « lendemains qui chantent » grâce à la planification étatique. Kondratiev a identifié 2 cycles complets de 50 ans de 1770 à 1896 : une croissance de 25 ans alimentée par l'innovation technologique suivie par une dépression d'une période équivalente. Les théoriciens économistes sont nombreux à considérer que nous sommes au début d'un sixième « cycle K » grâce à l'émergence de l'Intelligence Artificielle (IA), après l'électricité (1900), le pétrole (1950) et Internet (1990). Même si certains théoriciens pensent cependant que nous sommes toujours à la fin du cinquième cycle. Des technologies existantes et maîtrisées n'ont pas encore atteint leur plein potentiel : des champs de développement concernent toujours les semi-conducteurs ou les batteries au lithium par exemple…

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La revue Éléments, vitrine de la Nouvelle droite, a fêté ses 50 ans !

Créée en 1973 par des hommes et des femmes qui avaient alors à peine trente ans, la revue Éléments vient le 30 septembre, lors d’un colloque à Paris, de fêter ses 50 ans. Breizh Info, bien sûr présent, en fait le récit. Dès l’ouverture des portes, à 14 h, des amis qui pour certains s’étaient perdus de vue depuis des décennies se retrouvent. Les plus anciens racontent que peu de temps après les émeutes de 1968, ils avaient compris qu’il fallait, pour reconquérir le terrain culturel, créer un nouveau courant de pensée de droite. Ainsi était né le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), qui sera appelé plus tard Nouvelle droite. Suite à la revue Nouvelle École, de pure réflexion, la Nouvelle droite lançait en septembre 1973 une revue davantage destinée au grand public : Éléments (ou Éléments pour la civilisation européenne). Les premiers lecteurs se souviennent avec nostalgie de la découverte de thèmes devenus depuis fondamentaux : Le terrorisme intellectuel (n°3), La « révolution conservatrice » (n°20), Le droit à la différence (n°33), Droits de l’homme : le piège (n°37)… Ils avaient permis d’entamer une véritable réflexion sur la nocivité du libéralisme, de l’égalitarisme et du mondialisme. A 14 h 30, beaucoup de monde se presse dans la grande salle de conférences, laquelle est vite pleine, démontrant déjà le succès de ce colloque. À juste titre si l’on en croit la liste des différents intervenants : aux côtés des invitants Alain de Benoist, François Bousquet et Pascal Eysseric, les invités étaient Gaël Brustier, Régis Le Sommier, Slobodan Despot, Thibaud Gibelin, Jean-Paul Brighelli, Roger Chudeau, David L’Épée, Julien Damon, Nicolas Gauthier, Christophe Levallois. Un beau plateau.

breizh-info.com

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Sarah Melis : « La liberté ne nous sera pas donnée, nous devons nous battre pour elle »

Le calme règne désormais autour de Sarah Melis (23 ans). En novembre 2021, elle s'est retrouvée dans l'œil du cyclone en tant que co-organisatrice d'une manifestation contre la politique de vaccination et de covidage. Cette manifestation a été bruyante et quelques vitres ont été brisées. Des liens avec l'extrême droite lui ont été attribués, on a même dit qu'elle était la marionnette du Vlaams Belang. En toute honnêteté, l'auteur que je suis, moi, Johan Sanctorum, doit admettre qu'il s'y est rallié dans une certaine mesure à l'époque. Par la suite, il s'est avéré que ce n'était pas si simple, et je suis heureux de donner à Sarah Melis l'occasion de raconter elle-même, et sans détours, son histoire.

sanctorumblog.wordpress.com

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« On habitue les gens à être toujours sous la contrainte et donc à obéir. » Entretien avec Laurence Waki, philosophe

Dans cet entretien, nous recevons l’écrivain et philosophe Laurence Waki. Bien connue des lecteurs de France-Soir pour ses récentes tribunes publiées dans nos colonnes, l'auteur revient sur la place du philosophe aujourd’hui au sein de notre société. Elle évoque notamment la responsabilité qui incombe à ceux qui pratiquent cette discipline. Selon Laurence Waki, le citoyen peine à sortir de son apathie à cause des multiples injonctions données par le gouvernement depuis de nombreuses années : « Aujourd’hui, on apprend aux gens à être moins autonome et à avoir peur de ce que l’on fait.  ». Un échange passionnant et roboratif.

francesoir.fr

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RUSSIE

Poutine et la montagne multipolaire magique

Par Pepe Escobar. Il y avait une bouffée de « La Montagne Magique » de Thomas Mann lors de la 20ème réunion annuelle de Valdaï cette semaine dans un hôtel sur les magnifiques hauteurs de Krasnaya Polyana. au nord-ouest de la pittoresque station balnéaire de Sotchi. Mais au lieu de plonger profondément dans l’attrait et la dégénérescence des idées dans une communauté introvertie des Alpes suisses à la veille de la Première Guerre mondiale, nous nous sommes immergés dans de nouvelles idées puissantes exprimées par une communauté d’intellectuels de la majorité mondiale à la veille possible de la Troisième Guerre mondiale psycho-néo-con. Et puis, bien sûr, le président Poutine est intervenu, frappant comme la foudre la séance plénière. Il s’agit d’un Top Ten non officiel de son discours, avant les questions-réponses qui étaient typiquement engageantes : « J’ai même proposé à la Russie d’adhérer à l’OTAN. Mais non, l’OTAN n’a pas besoin d’un tel pays (…) Apparemment, le problème réside dans les intérêts géopolitiques et dans une attitude arrogante à l’égard des autres ». « Nous n’avons jamais déclenché la soi-disant guerre en Ukraine. Nous essayons d’y mettre fin ». « Dans le système international, l’anarchie règne en maître ». « Ce n’est pas une guerre territoriale. La question est bien plus vaste et fondamentale : elle concerne les principes sur lesquels sera construit un nouvel ordre mondial ». « L’histoire de l’Occident est la chronique d’une expansion sans fin et d’une immense pyramide financière ». « Une certaine partie de l’Occident a toujours besoin d’un ennemi. Pour préserver le contrôle interne de leur système ». « Peut-être que [l’Occident] devrait mettre un frein à son orgueil ». « Cette époque [de domination occidentale] est révolue depuis longtemps. Cela ne reviendra jamais ». « La Russie est un État-civilisation distinct ». « Notre compréhension de la civilisation est très différente. Premièrement, il existe de nombreuses civilisations. Et aucune d’entre elles n’est meilleure ou pire que l’autre. Elles sont égales, en tant qu’expressions des aspirations de leurs cultures, de leurs traditions, de leurs peuples. Pour chacun de nous, c’est différent ». Le thème de ValdaÏ 2023 était, à juste titre, « une multipolarité équitable ». Les principaux axes de discussion ont été présentés dans ce rapport détaillé et provocateur. C’est comme si le rapport avait préparé le terrain pour le discours de Poutine et ses réponses soigneusement élaborées aux questions de la plénière.

Sputnik Globe

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Russophobie et hispanophobie : des histoires presque parallèles

Les visiteurs de la bibliothèque du monastère de l'Escorial peuvent voir, près du portrait de la belle Isabelle du Portugal, plusieurs cartes de l'Eurasie datant du 16ème siècle voire d'avant. L'Espagne dominait le monde à cette époque et il est compréhensible que la plus riche bibliothèque de l'Empire contienne les meilleures cartes de ce qui était alors le monde cartographié. Quiconque veut chercher la Russie sur ces cartes de l'Escorial ne la trouvera pas. De fait, vous ne la trouverez pas. À la place, vous verrez « Tartarie ». Les Russes qui visitent la bibliothèque s'en amusent beaucoup. Russophobie ? Non. Il n'y avait pas de russophobie au 16ème siècle parce que ce que nous appelons aujourd'hui la Russie n'existait pas. En revanche, il y avait une très forte hispanophobie encouragée par les Hollandais, les Anglais et les Français, alors ennemis de l'Espagne. L'hispanophobie avait le vent en poupe. Une Légende Noire créée pour une seule raison : l'Espagne était la puissance dominante du monde et, de plus, elle défendait la foi de Rome contre les hérésies dogmatiques anglo-teutoniques contre Rome qui avaient surgi en particulier dans le Nord de l'Europe (un Nord plus tard dominateur). Il est bien connu que la Légende Noire de l'Espagne est sans aucun doute la première et la plus intense et longue opération de propagande orchestrée au niveau international contre une grande nation. C'est une campagne qui a duré plusieurs siècles et qui se poursuit encore aujourd'hui, poussée par Hollywood et les médias anglo-saxons, contre tout ce qui est hispanique en Amérique espagnole, héritière de l'Espagne. Mais cette hispanophobie, cette guerre culturelle séculaire contre tout ce qui est hispanique, a été couronnée de succès. Et, pire que tout, même certains Espagnols sans cervelle (et même certains Russes ou Ukrainiens sans cervelle, ou divers imbéciles dans d'autres pays) ont fini par croire tous les mensonges contre l'Espagne et tout ce qui est hispanique. Aujourd'hui, c'est au tour de la Russie. Depuis la légende noire contre l'Espagne, jamais dans l'histoire autant de mensonges, de diffamations et de faussetés n'ont été déversés contre une grande nation que de nos jours contre la Russie. Avec au moins une différence : tout est accéléré par l'importance décisive des nouvelles technologies de l'information, le cinéma, la télévision et la presse écrite étant contrôlés par les grands groupes anglo-saxons d'aujourd'hui. À Hollywood, la manipulation est constante : ce sont toujours les Russes (ou les Hispaniques) qui sont les méchants. Dans les réseaux sociaux, c'est un peu la même chose, même si la Russie (et aussi l'Espagne) s'y défend un peu mieux. Et mieux vaut ne pas parler des grands médias : il est gênant d'avoir honte de l'immense manipulation des imbéciles qu'ils exercent sans vergogne, avec leurs messages et leur propagande constamment vomis.

euro-synergies.hautetfort.com

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SANTÉ

On sait enfin pourquoi le Covid-19 provoque des crises cardiaques et des AVC

Une infection au Covid-19 augmente le risque de complications cardiaques, comme une crise cardiaque, jusqu'à un an après la maladie. Une équipe de chercheurs vient enfin de comprendre pourquoi. Le risque de complications cardiaques, comme l'infarctus du myocarde, est plus élevé jusqu'à un an après avoir été infecté par le Covid-19. Après avoir contracté le Covid-19, le risque de maladies cardiovasculaires ou d'AVC est plus élevé jusqu'à un an après l'infection. Jusque-là, ce phénomène, bien constaté sur les patients, n'avait pas encore été totalement compris. Des études avaient déjà montré que le virus peut infecter les tissus des poumons ou du cerveau, mais très peu de travaux portaient sur les artères coronaires. Cette fois, une large étude vient de mettre le doigt sur les raisons de ce risque accru : le SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19, est bien capable d’infecter les coronaires et d'y augmenter l'inflammation.

nature.com

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Nouvelle dose de plainte pour le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, suite à ses propos mensongers

Le 6 octobre 2023, le professeur Perronne et Xavier Azalbert, directeur de la rédaction et de la publication de France-Soir déposaient plainte à la CJR (Cour de justice de la République) contre le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, à la suite de ses propos mensongers sur France Inter le 3 octobre selon lesquels il n’y aurait pas d’effets secondaires de la vaccination Covid-19. Dans un tweet daté du 8 octobre, le ministre de la Santé récidivait. Non seulement il confirmait ses propos, mais surtout, il commettait une fake news puisque ce n’est pas France-Soir qui l’attaque, mais Xavier Azalbert, directeur de la rédaction. Choqués par les propos du ministre de la Santé, de nombreuses victimes d’effets secondaires de la vaccination et/ou représentants de collectifs de victimes, ou d’association, ont déposé ce 12 octobre une plainte à la CJR. BonSens avait proposé d'aider les parties qui voudraient porter plainte et elle annonce cette nouvelle plainte. Les faits reprochés au ministre sont les mêmes que ceux de la plainte de Christian Perronne et Xavier Azalbert, à savoir l’infraction de tentative d’escroquerie au consentement à la vaccination par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, faits prévus et réprimés par les articles 121-5, 313-1 et 313-2 du code Pénal. Les plaignants considèrent que « l’affirmation s’avère fallacieuse » au regard des informations scientifiques disponibles dans de nombreux pays et des documents officiels des autorités sanitaires française et européenne. Me Protat avait d’ailleurs déclaré le 6 octobre à France-Soir. « En prétendant qu’il n’y a pas d’effets secondaires à la vaccination contre la Covid-19 alors que des centaines de milliers de cas sont répertoriés en France, dont 25 % graves, le ministre de la Santé a employé des manœuvres frauduleuses. » Le professeur Delfraissy, ancien président du Conseil scientifique, confirmait que le ministre Aurélien Rousseau « avait tort de dire qu’il n’y avait pas d’effets secondaires de la vaccination contre la COVID-19 » ce 7 octobre dans C l'hebdo sur France 5. À ces propos viennent s’ajouter les déclarations de l’ONIAM (Office national d'indemnisation des accidents médicaux) aux questions de la sénatrice LR Muller-Bronn à propos des effets secondaires – 91 victimes des effets secondaires de la vaccination auraient déjà été indemnisées. Un fait que ne peut ignorer le ministre de la Santé.

francesoir.fr

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SUISSE

Me Jacques Schroeter : Vaccins Covid, Un peuple gravement trompé par ses autorités

Lettre au Conseil fédéral suisse au sujet du contrat passé avec Pfizer pour l’achat d’un « produit » rebaptisé vaccin. Document.

craft.me

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SYRIE

Au Levant, le massacre de Homs a tranché entre le sérieux et le jeu

Trois jours de deuil national ont été observés après l’attaque terroriste meurtrière du 5 octobre courant par des drones armés, juste après la fin de la cérémonie de promotions d’officiers à l’Académie militaire de Homs, en Syrie. Des parents, des enfants, des amis, des instructeurs et des frères d’armes s’étaient rassemblés en une foule compacte pour célébrer l’événement d’autant plus réjouissant qu’un certain optimisme flottait dans l’air après l’annonce de l’accord stratégique syro-chinois suite à la visite de la délégation syrienne et du couple présidentiel en Chine. Le 6 octobre, le ministère de la santé annonçait 89 décès, dont 31 femmes et 5 enfants, ainsi que 277 blessés, certains dans un état grave. Depuis le 7 octobre les regards du monde entier sont tournés vers la Palestine occupée où l’évolution des attaques et des ripostes démesurées posent deux questions essentielles. Celle de savoir si une immense douleur transformée en colère puis en résistance contre l’occupant n’est pas une force insoupçonnée qui rétablira les droits des Palestiniens, comme ce que nous percevons de l’évolution du ressenti de l’écrivain syrien, Naram Sarjoun, trois jours après le massacre de Homs. Et celle de savoir si les Israéliens n’ont pas laissé faire pour mener une guerre totale contre les Palestiniens et rayer Gaza de la carte, comme se le demandent certains observateurs régionaux et occidentaux, dont le Docteur Philip Giraldi et le Professeur Michel Chossudovsky.

reseauinternational.net

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Revue de presse (non exhaustive) sur l’attentat terroriste du 5 octobre à l’Académie militaire de Homs en Syrie

Damas-Sana (Agence Arabe Syrienne d’Information), le 6 octobre : « Le ministère de la Santé a annoncé que le nombre de martyrs de l’attaque terroriste qui a visé la cérémonie de remise des diplômes de l’Académie militaire à Homs s’est élevé jusqu’à présent à 89, dont 31 femmes et 5 enfants. Le ministère a publié sur Telegram que le nombre de blessés avait atteint 277 ». Dans les médias français (dans les extraits cités, surlignages M-A P)…

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Les huit années de la Russie en Syrie

Par Leonid Savin. Le 30 septembre 2015, la Russie a commencé à mener des missions spéciales sur le territoire de la Syrie en réponse à une demande des dirigeants du pays. La raison de la présence militaire russe en Syrie était l’activité d’un nouveau type de groupes terroristes, qui agissaient en fait comme des armées à part entière, utilisant non seulement des armes légères et des explosifs, mais aussi des chars, des véhicules blindés et de l’artillerie. Le catalyseur de ce processus a été le printemps arabe, qui a débuté en Tunisie à la fin de l’année 2010. Le feu des coups d’État s’est rapidement propagé en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Là où les régimes étaient soutenus par les États-Unis (Bahreïn, Arabie saoudite), les manifestations ont été brutalement réprimées et l’Occident a détourné le regard. Lorsque des forces indésirables pour les États-Unis étaient au pouvoir, les protestations étaient non seulement encouragées, mais aussi directement soutenues, notamment par des livraisons d’armes. La Libye a été pratiquement détruite par ces violentes turbulences. En Égypte, en revanche, le processus a été inversé et le président Morsi, qui avait pris ses fonctions à la suite d’une vague de protestations, a été condamné à la prison à vie. Contrairement à certains pays où des politiciens pro-occidentaux ont pris le pouvoir après des révolutions colorées, la Syrie a maintenu une continuité qui remonte à l’Union soviétique. Ainsi, grâce en grande partie à la décision de fournir une assistance militaire à la Syrie, nous avons pu maintenir en place un gouvernement ami. Au départ, la Syrie était isolée par nombre de ses voisins. Toutefois, par la suite, malgré la position anti-syrienne, un certain nombre de pays du Golfe et la Turquie ont refusé d’adopter une ligne de conduite dure à l’égard de Damas. C’est tout à l’honneur de Moscou, qui a défendu les intérêts de la Syrie, notamment en créant le Centre de réconciliation des parties et en organisant des lieux de négociation. Les séries de réunions répétées, y compris dans le cadre d’Astana, n’ont pas été faciles. Certains pays arabes ont également tenté à plusieurs reprises d’obtenir des concessions de la part de Moscou en ce qui concerne la Syrie, mais cela ne s’est pas produit. Cette ligne de conduite cohérente a gagné le respect des États de la région. La Syrie a récemment réintégré la Ligue arabe ; les relations diplomatiques ont été rétablies avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, Oman, la Tunisie et l’Arabie saoudite. Dans le même temps, Moscou a été appréciée non seulement en tant que médiateur, mais aussi en tant que partenaire fiable sur lequel on peut compter, contrairement aux pays occidentaux qui peuvent soudainement oublier leurs clients.

geopolitika.ru

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UKRAINE

Guerre en Ukraine – Vidéo n° 59

Par Régis de Castelnau et Hervé Carresse. Au sommaire de ce numéro indispensable pour bien comprendre ce qui se passe en Ukraine et dans le monde occidental : Introduction ; I) Quid de l’échiquier géopolitique ? II) Quid de l’organisation et du fonctionnement d’un état-major opérationnel ? III) Quid du front maritime ? IV) Quid des centres de gravité des belligérants ? V) Quid de l’aide occidentale ? VI) Quid du front maritime ? VII) Quid des frappes ukrainiennes dans la profondeur ? VIII) Quid de la situation du front terrestre ? IX) Quid de la désinformation ?

Vu du Droit

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Hervé Carresse : Ukraine, stratégies, réalité militaire et prospective

Près de 600 jours après l’entrée des troupes russes en Ukraine, le conflit est loin d’être terminé, mais les lignes de front sont stabilisées depuis plusieurs semaines. Les Russes, après une première étape optimiste, ont décidé depuis longtemps de miser sur l’attrition du camp d’en face formé par les combattants ukrainiens, mais aussi l’appui occidental, aussi bien sur le plan militaire que stratégique. L’Ukraine et la Russie voient toutefois leur engagement respectif dans le conflit bien différemment. Pour la première, une guerre totale qui affaiblit son économie, son territoire, mais aussi et surtout son peuple. Pour la Russie, un conflit à la portée civilisationnelle, soutenu par sa population et dont les dommages financiers restent encore contenus. À l’orée d’un nouvel hiver synonyme de difficultés croissantes sur le terrain, l’ancien militaire Hervé Carresse (État-Major de l’Armée de Terre et BSPP) livre son analyse objective du terrain. Il présente les centres de gravité des deux camps, leurs points forts et leurs faiblesses et dresse les différents scenarii pour la suite de cette guerre fratricide aux portes de l’Europe.

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La guerre d’Ukraine, révélateur de l’incompétence stratégique et du cynisme des dirigeants du système politico-médiatique européen

Par le Général Jean-Bernard Pinatel. The Economist, avec la lucidité et le cynisme légendaires des britanniques, prend acte de l’échec de la contre-offensive et commande à l’Union Européenne de se préparer à une guerre longue. The Economist est un magazine d’actualité britannique fondé en 1843 par James Wilson et détenu par la famille Agnelli avec une participation des familles Rothschild, Cadburry et Schroders. Il est considéré comme un des plus influents hebdomadaires dans le monde. Il a publié, vendredi 22 septembre 2023 sous la plume de sa rédactrice en chef Zanny Minton Beddoes, un article intitulé « Time to a rethink » qui est un modèle du genre car il met fin à un an et demi de mensonges occidentaux sur une victoire rapide de l’Ukraine et appelle désormais à penser une guerre longue. Le constat est amer mais lucide : « La contre-offensive ne fonctionne pas. Malgré les efforts héroïques et les violations des défenses russes près de Robotyne, l’Ukraine a libéré moins de 0,25 % du territoire occupé par la Russie en juin. La ligne de front de 1000 km a à peine changé. L’armée ukrainienne pourrait encore faire une percée dans les prochaines semaines, déclenchant l’effondrement des forces russes fragiles. Mais d’après les données des trois derniers mois, ce serait une erreur de miser là-dessus ». Tout ce que j’ai écrit et proclamé depuis 18 mois, me faisant qualifier de pro-russe, est inscrit noir sur blanc dans l’article de ce magazine britannique qui témoigne une fois de plus de l’acharnement historique de l’Angleterre à bâtir et à diriger des alliances contre la puissance dominante en Europe : Au XIXe siècle contre la France de Napoléon, au XXe contre l’Allemagne de Guillaume II et d’Hitler, aujourd’hui contre la Russie de Poutine. The Economist suggère des réajustements pour ne pas dire une rupture totale avec ce qui est fait depuis 18 mois.

geopragma.fr

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Pierre De Gaulle : Ukraine, une guerre américaine de plus ?

Interview qui apporte de nombreuses informations peu relayées et pourtant capitales. La guerre en Ukraine a mis en évidence la dérive européenne. L’OTAN et les États-Unis, dont les financements, les armes, les renseignements et la logistique fournis à Kiev prouvent l’affrontement contre la Russie, sont parvenus à instaurer aux portes de l’Europe une guerre fratricide et meurtrière. Face à cet élan suicidaire, l’Union européenne suit pour son plus grand malheur. La France, loin de sa politique non-alignée chère au général De Gaulle, embrasse en tout point les obsessions de Bruxelles, souvent dictées par Washington. Ses finances sont sous tutelle avec une dette explosive qui la place entre les mains des créanciers internationaux. Son indépendance, acquise notamment par un travail visionnaire sur le nucléaire civil, a été démantelée par des hommes politiques défendant des intérêts étrangers. Dans la lignée de son grand-père, Pierre De Gaulle s’exprime pour redonner à la France l’envie d’être elle-même : une puissance indépendante sachant défendre les intérêts de son peuple. Il livre sa lecture de la guerre en Ukraine qui rompt les liens historiques entre Paris et Moscou et dénonce une attitude dangereuse de surenchère meurtrière. Il est temps pour la France de retrouver le chemin de son histoire.

TVLibertés

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UNION EUROPÉENNE

Pacte européen d’immigration de Grenade : un autre Munich

À Grenade, l'Union européenne a fait la preuve de sa soumission définitive à l’immigration incontrôlée en trouvant un accord sur un pacte de migration européen. Un accord définitif avec le Parlement européen est recherché avant le 6 juin 2024, trois jours avant les élections européennes durant lesquelles ce thème sera central et où tout pourrait changer. Pourtant, le traité de Lisbonne de 2009 contient les dispositions permettant de s’opposer à ce funeste objectif. Une autre voie est possible. Or, l’objectif de l’accord de Grenade est de réduire l’immigration irrégulière, pas d’y mettre fin. Rien d’étonnant puisque, dès 2020, Ylva Johanson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, déclarait : « Il est crucial d’ouvrir autant de voies de migration légale que possible. » Tout le monde est reparti content de Grenade en déclarant que la paix migratoire était sauvée, ou en feignant d’y croire, afin de sauver les élections de 2024. Cela nous rappelle un malheureux accord de Munich de 1938… On connaît la suite. L'accueil des migrants sera organisé et permanent avec la relocalisation migratoire au sein des pays membres. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a réclamé - maigre consolation - que les ONG de secours en Méditerranée fassent débarquer les migrants dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon. À voir dans la pratique. La véritable question à se poser est celle de la sécurité des frontières extérieures de l’UE, promise par les accords de Schengen et qui restent une passoire, l’agence Frontex étant parfaitement inefficace sur le contrôle des entrées.

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-pacte-europeen-dimm...

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Derrière une intention louable, L’European Media Freedom Act de la Commission von der Leyen propose en réalité une régulation excessive qui pourrait miner la liberté d’expression et la liberté de la presse en Europe

L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. L’examen par le Parlement européen, dans la quasi-indifférence générale, du « European Media Freedom Act » (acte européen sur la liberté des médias) pensé par la Commission von der Leyen apparaît comme une énième illustration de ce principe. De prime abord, les intentions apparaissent fort louables. La révolution numérique ne cesse de bouleverser le secteur des médias, et donne à des problématiques vieilles comme le monde – ingérences des pouvoirs, déstabilisation provenant de puissances étrangères, désinformations et manipulations en tout genre – une nocivité décuplée à l’ère numérique, quand les flux de contenus circulent de manière instantanée à une échelle massive et mondiale. Et nous ne sommes qu’à la préhistoire de l’Intelligence Artificielle qui va apporter tout autant son lot d’exceptionnelles opportunités pour la création de menaces pour notre capacité à distinguer le vrai du faux, le réel du fantasmé, l’information de la manipulation. Par ailleurs, il apparaît incontestable que le climat ne cesse de se dégrader pour les journalistes, et plus généralement pour ceux qui font de la transmission de l’information leur vocation. Partout, l’accaparement d’une vaste majorité des revenus publicitaires par quelques plateformes a affaibli le modèle économique des éditeurs et paupérisé tout une profession, pourtant si nécessaire à la démocratie. Pire encore, l’algorithmisation de la distribution des contenus favorise tout ce qui clive, qui clinque et fait cliquer, ce qui constitue une pression de plus pour les contenus de qualité qui doivent se battre pour la visibilité comme pour la rentabilité. Enfin, plus localement, et principalement en Hongrie et en Pologne, la concentration des médias dans les mains de proches du pouvoir constitue un risque majeur pour le pluralisme des points de vue. Pour le mener, encore faut-il bien percevoir les menaces, qui ne sont pas nécessairement celles qui provoquent le plus d’indignation. Or, la principale menace actuelle est celle de l’excès de régulation, qui comme toujours étouffe plus qu’il ne protège. Le Media Freedom Act en est un exemple flagrant.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/10/11/465190-la-liberte...

Les contrats d’achats de vaccins anti-COVID-19 de Pfizer-BioNtech en Europe et dans le reste du monde

Sur mandat des États membres du 18 juin 2020, au titre de l’aide d’urgence prévue par le règlement 2016/369 modifié par le règlement 2020/521 du 14 avril 2020, la Commission européenne a attribué un contrat-cadre (Advance Purchase Agreement, APA), au groupement Pfizer-BioNtech, et à plusieurs autres fournisseurs. Ce contrat, passé de gré à gré pour une durée de 24 mois, était exécuté par les États membres au moyen de Vaccine Order Forms, dont le contenu était défini dans l’annexe I de l’APA, sur lequel étaient précisés les quantités commandées et les lieux de livraison, en particulier. Analysé en août 2021, il prévoyait l’achat de 200 millions de doses et une option pour 100 millions supplémentaires en Europe. C’est ce premier contrat qui avait fait l’objet de l’étude comparative. J’avais conclu « un contrat aussi favorable à un industriel me paraît anormal. » La Commission européenne a ensuite attribué deux nouveaux contrats au seul groupement d’entreprises Pfizer-BioNtech, alors que le mandat explicite des États membres n’en est pas connu, en février 2021 puis en mai 2021, pour 1,8 milliards de doses. La durée et les clauses de ces deux derniers contrats, qui auraient été directement négociés, en dehors de ses attributions, par la présidente de la Commission, ne sont pas connues. Pfizer a vendu son produit dans de nombreux pays dans le monde (même si l’Inde avait initialement demandé à Pfizer de faire des études sur des cohortes spécifiques à l’Inde) et plusieurs contrats ont été rendus publics : celui du Brésil et plus récemment, sur décision judiciaire, celui de la République sud-africaine (RSA). Examiner ces contrats et comparer leur contenu à celui de l’APA de novembre 2020 apparaissait comme critiquement utile et dans l’intérêt citoyen. La première réaction de toute personne habituée aux contrats de la commande publique nationaux ou internationaux est que ces contrats sont rédigés de manière tout à fait dérogatoire aux règles et usages rencontrés partout dans le monde, en matière de commande publique. Sur le plan matériel, les contrats du Brésil et de la RSA, signés au cours de la même période (mars 2021) sont très proches et sont articulés de façon quasi identique. Si le contrat européen de novembre 2020 semble différent sur la forme, ses stipulations sont similaires aux deux autres, sur le fond. Tout cela porte à considérer que les contrats ont été, contrairement aux bonnes pratiques générales, rédigés par le cocontractant et non par l’acheteur public. Pour conclure, il est possible d’affirmer que ces contrats sont léonins au profit du contractant Pfizer-BioNtech et font ressortir le principe de privatisation des profits au profit d’entreprises privées pour une socialisation des risques et des coûts au détriment des États. Il s’avère qu’aujourd’hui des entreprises privées, pourtant multi condamnées dans le cas de Pfizer, sont plus puissante que des États et des organisations internationales à qui elles peuvent se permettre de dicter leurs conditions. Interview vidéo.

francesoir.fr

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samedi, 14 octobre 2023

De l'autodétermination de toute civilisation

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De l'autodétermination de toute civilisation

Par Aleksej Dzermant

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2023/10/alla-questione-dellautodeterminazione-della-civilta/

Récemment, j'ai eu plusieurs conversations intéressantes avec des personnes qui ont soulevé la question de l'autodétermination de notre civilisation. Il s'agit d'un sujet important qui comporte plusieurs aspects.

Le premier est la terminologie. Ce que nous appelons notre civilisation, le nom que nous utilisons, parce que la perception que nous avons de nous-mêmes et la perception par les forces extérieures en dépendent. Il existe donc différents noms : russe, européen de l'Est, slave de l'Est, eurasien.

Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Le terme "russe" fait largement référence à l'élément ethnoculturel ou national russe, tandis que l'inclusion d'autres éléments pose des problèmes, qui sont quelque peu nivelés.

La civilisation russe est sémantiquement plus large : ce concept se réfère à la Russie historique, qui a unifié l'Eurasie du Nord et formé une matrice civile commune. D'autre part, elle ne peut être identifiée qu'à sa forme moderne, la Fédération de Russie, bien que le concept lui-même soit beaucoup plus large.

Européen de l'Est - continue de nous lier à des modèles eurocentriques, ne tient pas compte du rôle et de l'importance des éléments non européens, est un concept géographiquement et géopolitiquement trop étroit.

Slave oriental - la même autolimitation ethnoculturelle que le russe, en fait, ils sont synonymes.

Eurasien - dans le sens donné à cette notion par les Eurasistes classiques, elle est liée à la notion de Petite Eurasie, Eurasie-Russie, Eurasie du Nord, mais il est difficile de l'identifier à l'ensemble de la Grande Eurasie, qui se compose de différentes civilisations: chinoise, indienne, arabe, persane, etc.

Apparemment, la définition optimale serait une définition complexe, par exemple la civilisation russo-eurasienne, où il y a une référence à la Russie historique, mais pas de connotations ethniques strictes, où il y a une référence géopolitique et où il n'y a pas d'eurocentrisme.

Les frontières de la civilisation russo-eurasienne coïncident en général avec les frontières de l'URSS et plusieurs zones frontalières: Europe de l'Est, Mongolie, Afghanistan.

Au-delà de la définition "académique" ou politiquement opportune d'une civilisation particulière, une certaine image lui est identifiée, généralement associée à ses ancêtres réels ou imaginaires.

Pour la civilisation occidentale, ce sont les Anglo-Saxons, c'est-à-dire les Britanniques et les Américains, avec les Australiens et les Néo-Zélandais qui leur sont rattachés. Pour les peuples individuels, ce sont les Gaulois des Français, les anciens Germains des Allemands, les Romains des Italiens, les Hellènes des Grecs.

Ces tribus et ces peuples du passé, leurs noms évoquent des ancêtres primordiaux, des images primordiales, qui ont transmis leur feu métaphysique aux peuples et aux pays modernes. Aucune civilisation ne peut exister et se développer sans un tel noyau métaphysique.

Pour notre civilisation, de quelle image s'agit-il? Les images passent souvent par la poésie, surtout à des époques cruciales, lorsque l'esprit de l'époque et de celle à venir transparaît. Les poètes ont un bon sens de ces choses.

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Pour nous, une telle image est apparue dans un poème visionnaire d'Alexandre Blok, écrit au tout début de l'année 1918, dans lequel il proclame: "Oui, nous sommes des Scythes !". Aucun géopolitologue, culturiste ou publiciste ne peut sans doute le dire mieux.

Aujourd'hui encore, en Ukraine, tout tourne autour des vieux lieux, des autels et des foyers de l'ancienne Scythie, comme si nous devions recommencer notre civilisation depuis le début. Et si nous voulons nous comprendre nous-mêmes, nous différencier de l'Europe et des autres civilisations, nous ne pouvons pas nous passer de ces images et de ce qu'elles cachent.

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Dans la question de l'autodétermination de la civilisation, il ne suffit pas de s'appeler correctement, de connaître son nom et d'en identifier le noyau métaphysique, mais il faut incarner un certain objectif particulier, qui se reflète dans toutes les formes clés de la civilisation.

Notre civilisation a cet objectif supérieur, qui peut être défini par trois termes: Sophia, mondanité, cosmisme. Sophia est l'âme du monde, mais aussi son commencement vivant et brûlant. Sans la Russie, le peuple russe et ses proches, le monde perdra son équilibre, ne tiendra pas sur ses bords et roulera en enfer. C'est pourquoi notre destin est d'aspirer aux sommets de l'esprit et de les atteindre, mais aussi de mener pour cela une guerre sainte éternelle avec les forces supérieures du mal. Sans nous et sans nos efforts, le mal triomphera sur terre.

Nous pouvons en effet être sensibles à l'échelle mondiale et comprendre ainsi mieux que d'autres les tâches et les perspectives communes de l'humanité, à savoir la création d'un ordre mondial plus harmonieux et plus juste. Nous sommes l'une des rares civilisations capables d'adhérer au projet mondial, et le rejeter reviendrait à renoncer à une partie de nos réalisations, à l'histoire de notre ascension.

Nous avons été les premiers à comprendre et à réaliser concrètement l'entrée de l'homme dans l'espace et c'était un développement logique de notre Sophia et de notre appartenance au monde. Sophia la Sage cherche en nous un mode de pensée et d'action Dieu-humain, et sur ce chemin nous arrivons inévitablement à la transcendance et à la commensurabilité avec le Cosmos, à la participation à la création et à l'exploration de nouveaux mondes. Pour aller plus loin dans le cosmos, et c'est notre vocation intérieure, il est nécessaire que les Russes deviennent l'humanité, et que l'humanité devienne russe.

Ce sont les dernières facettes de notre identité civilisée, il y a des choses plus appliquées qui demandent aussi une compréhension indépendante et un contenu authentique: la structure politique, la question nationale, la distribution des biens publics.

En termes politiques et sociaux, notre civilisation peut être définie comme une unité de prêtrise, de tsaricité et de zemstvo.

Le sacerdoce, c'est la Sainte Russie, l'ensemble des gens saints, des moines, des monastères, des prophètes, des voyants, des soufis, des chamans, des temples orthodoxes, des mosquées, des datsans, des lieux de pouvoir - tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, relie notre civilisation au monde subtil. L'idée de la Russie sacrée est à la base orthodoxe, mais pas seulement : en s'étendant, on peut dire qu'elle réunit tout ce qui est sacré et qui passe dans notre flux général, qui s'y fond.

Le Royaume/Tsaricité est le pouvoir du Roi Blanc, dont la mission est de s'efforcer d'incarner le Royaume de Dieu sur terre, ainsi que d'incarner sous forme politique l'idée de justice et d'unification des peuples. Cela n'est souvent possible que sous la forme d'un formidable empire militaro-bureaucratique, qui seul peut protéger notre civilisation des troubles intérieurs et des agressions extérieures.

Le Zemstvo est notre "société civile", conçue pour contrebalancer la formidable structure et le caractère du royaume, c'est l'auto-organisation des gens du peuple et le libre arbitre, qui s'effondre souvent dans la révolte et la rébellion s'il y a un trop grand fossé entre la sainteté, le pouvoir, l'élite et les gens du peuple.

Bien sûr, une telle structure est plus qu'un idéal, mais ce n'est qu'alors que notre civilisation atteint le sommet de son développement, lorsqu'il existe un lien vivant entre ces éléments ; si ce lien disparaît, les erreurs commencent à s'accumuler et ce fardeau conduit finalement au redémarrage de notre civilisation et à son incarnation sous une nouvelle forme.

Moscou - la Troisième Rome, l'Empire russe, l'Union soviétique, la Fédération de Russie et les Alliés - sont des formes différentes d'une civilisation unique et dans chacune d'entre elles, nous trouverons les trois éléments, bien qu'avec des contenus différents. Par exemple, chez les bolcheviks, l'idée de sainteté était incarnée par l'ascétisme des premiers révolutionnaires qui se sacrifiaient et sacrifiaient tout pour le bonheur de l'humanité, les secrétaires généraux étaient une dynastie de tsars rouges, et le zemstvo apparaissait sous la forme du soviet.

vendredi, 13 octobre 2023

Géopolitique de l'énergie: les conséquences de l'implication de l'Iran dans le conflit israélo-palestinien

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Géopolitique de l'énergie: les conséquences de l'implication de l'Iran dans le conflit israélo-palestinien

Fabrizio Verde

Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-geopolitica_dellenergia_le_conseguenze_del_coinvolgimento_delliran_nel_conflitto_israelopalestinese/5871_51217/

Bien qu'Israël ne soit pas un pays producteur de pétrole et qu'il n'y ait pas de grandes infrastructures pétrolières internationales près de la bande de Gaza ou du sud d'Israël, le dicton selon lequel "Moïse a conduit les Juifs au seul endroit de tout le Moyen-Orient où il n'y a pas de pétrole" est bien connu. Toutefois, l'éclatement de conflits dans la région a des répercussions sur la stabilité du marché mondial du pétrole. Cela est dû à deux raisons principales: tout d'abord, les marchés mondiaux de l'énergie réagissent négativement aux troubles au Moyen-Orient, car la région contribue à environ un tiers de la production mondiale de pétrole. Ensuite, les actions militaires en Israël et dans les territoires palestiniens ont ajouté du stress à une économie mondiale et à un système financier déjà en difficulté. L'effet initial a été modéré et les investisseurs sont préoccupés par d'autres questions tout aussi urgentes. Toutefois, si les actions militaires se poursuivent ou s'intensifient, l'impact sur les marchés pourrait être énorme - et cela ne s'applique pas seulement au prix du pétrole, qui est évident pour tout le monde.

Un exemple peut être trouvé dans la guerre dite du "Jugement dernier" (Yom Kippour) de 1973, l'événement géopolitique le plus perturbateur pour l'économie mondiale et les marchés financiers de toute la période de l'après-guerre. La principale conséquence de l'affrontement israélo-arabe qui a suivi a été la multiplication par deux et demi du prix du pétrole en raison de l'embargo imposé par les pays de l'OPEP sur la fourniture d'or noir aux pays soutenant Israël. La crise pétrolière qui en a résulté a eu des conséquences considérables non seulement à l'époque, mais aussi pour les décennies à venir.

Aujourd'hui, les marchés mondiaux de l'énergie reflètent surtout une forte inquiétude quant à l'implication potentielle de l'Iran dans le conflit. Il est possible que les prix augmentent "non pas tant parce que le conflit affecte actuellement l'approvisionnement en pétrole, mais parce que l'on craint que le conflit n'attire d'autres acteurs tels que l'Iran, qui a soutenu le Hamas", a déclaré l'expert Andy Lipow, responsable du département Énergie de la société de conseil Lipow Oil Associates.

Le Congrès fait pression sur l'administration Biden pour qu'elle prenne des mesures drastiques contre Téhéran. "Ces attaques renforcent la nécessité d'une politique plus agressive à l'égard de l'Iran et de ses dirigeants", a insisté samedi le sénateur Jim Risch, principal animateur républicain de la commission sénatoriale des affaires étrangères.

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Le rôle clé de l'Iran sur les marchés de l'énergie

L'Iran a fait un retour en force sur les marchés pétroliers mondiaux au cours de l'année écoulée, avec une production et des exportations en forte croissance. Selon l'Agence internationale de l'énergie, la production iranienne de pétrole brut a augmenté de 600.000 barils par jour au cours des huit premiers mois de 2023, ce qui en fait la deuxième source de croissance de l'offre mondiale en 2023, juste derrière les États-Unis. En août, la production iranienne a atteint 3,14 millions de barils par jour, le niveau le plus élevé depuis 2018, lorsque l'administration Trump a abandonné l'accord sur le nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (PGAC), et a rétabli les sanctions américaines sur le pétrole iranien. Les exportations de pétrole brut de l'Iran ont augmenté pour atteindre 1,9 million de barils par jour, selon Kepler, dont 80% à destination de la Chine.

Les mesures de Trump avaient réduit la production et les exportations de pétrole iranien à leur niveau le plus bas depuis 30 ans. Mais depuis 2022, l'administration Biden a fermé les yeux sur ses propres sanctions et a mis en veilleuse certaines mesures visant à empêcher les expéditions de pétrole iranien. La réduction de la pression américaine a été faite pour faciliter les négociations qui ont abouti à la libération de cinq citoyens américains détenus en Iran et, surtout, pour augmenter la liquidité du marché mondial du pétrole dans le contexte de la guerre en Ukraine et des sanctions sur le pétrole russe.

Implication de l'Iran dans le conflit contre Israël

L'implication possible de l'Iran dans l'attaque du Hamas contre Israël pourrait pousser les États-Unis à réintroduire leurs sanctions contre Téhéran, réduisant ainsi de manière significative ses exportations de pétrole. Les prix du pétrole pourraient alors atteindre 100 dollars le baril, voire plus, ce qui alimenterait l'inflation et compliquerait encore les efforts des banques centrales pour la contrôler. Il convient toutefois de noter que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis disposent d'une importante capacité de production de pétrole et pourraient augmenter leur production s'ils le souhaitaient.

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Le détroit d'Ormuz

Les marchés mondiaux de l'énergie craignent également que l'implication potentielle de l'Iran ne déclenche une instabilité dans le détroit d'Ormuz, le point de passage énergétique le plus important au monde. Chaque jour, un cinquième de l'approvisionnement mondial en pétrole et un quart du commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) passent par cette voie maritime entre Oman et l'Iran.

Toute interruption du transit, même pour quelques jours, aurait des conséquences importantes sur les prix mondiaux du pétrole et du gaz. De même, les répercussions des actes de sabotage contre les infrastructures pétrolières et gazières dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord seraient considérables. Bien qu'ils ne soient pas nécessairement tangibles à l'heure actuelle, ces risques sécuritaires doivent être soigneusement évalués et gérés par les gouvernements, à commencer par ceux de l'Europe.

Le point de vue des experts

Les experts soulignent que l'Iran, avec son rôle clé sur les marchés mondiaux de l'énergie et sa production croissante de pétrole, est un acteur essentiel de la dynamique des prix du pétrole. L'implication potentielle de l'Iran dans le conflit israélo-palestinien pourrait déstabiliser davantage le marché pétrolier, entraînant une hausse des prix et une incertitude économique. Il convient de noter que les pays importateurs et les investisseurs réagissent aux attentes de hausse des prix, ce qui pourrait intensifier la tendance sur les marchés mondiaux de l'énergie.

En outre, la crainte de perturbations dans le détroit d'Ormuz est une réelle préoccupation pour les marchés de l'énergie. Toute interférence ou instabilité dans cette voie de transit essentielle pourrait avoir un impact significatif sur l'approvisionnement mondial en pétrole et en gaz, avec des conséquences directes sur les prix. Par conséquent, les implications de l'implication potentielle de l'Iran dans le conflit israélo-palestinien vont bien au-delà du niveau géopolitique.

Israël et la Palestine ne sont pas des fournisseurs directs de pétrole, mais ils se trouvent dans une région où des problèmes énergétiques peuvent rapidement apparaître. Selon le Russe Dmitry Zhuravlev, directeur général de l'Institut des problèmes régionaux et politologue, le conflit en cours au Moyen-Orient a déjà provoqué une augmentation des coûts de transport. Cela est principalement dû à l'augmentation automatique des taux d'assurance dans les situations de conflit. M. Zhuravlev explique à aif.ru: "Quelle que soit la distance entre le champ de bataille et une plate-forme pétrolière, un conflit militaire entraîne automatiquement une augmentation des tarifs d'assurance. Le Royaume-Uni est le plus grand assureur maritime au monde, et cela concerne jusqu'à 80% des tarifs".

Une autre raison de la hausse des prix est liée aux attentes. Zhuravlev souligne: "L'économie moderne est basée sur les attentes. Lorsque les gens s'attendent à ce que le prix des biens augmente, ils les achètent de manière agressive. Cette augmentation de la demande est à l'origine de l'augmentation réelle des prix. Dans le cas présent, la guerre a créé des anticipations d'augmentation des prix, incitant de nombreuses personnes à acheter des contrats à terme sur le pétrole et le gaz, même si elles n'ont pas l'intention de les recevoir. Ce comportement contribuera à de nouvelles hausses de prix".

Comme nous l'avons vu, l'Iran joue un rôle clé en tant que l'une des principales plaques tournantes du pétrole et du gaz dans le monde. Les craintes concernant l'implication de l'Iran dans le conflit ont déjà entraîné une hausse des prix des ressources énergétiques.

Igor Yushkov, analyste russe au National Energy Security Fund, prévient : "Si un conflit direct entre Israël et l'Iran se produit, nous nous attendons à une réduction des exportations de pétrole iranien, dont la majeure partie est destinée à la Chine. La production et les exportations de pétrole iranien ont augmenté ces dernières années. Par conséquent, toute perturbation aurait un impact significatif sur le marché. Aujourd'hui déjà, nous assistons à une pénurie. Même une petite perturbation de l'offre pourrait faire grimper les prix et affecter tous les pays consommateurs".

Malgré ces inquiétudes, M. Yushkov estime qu'il ne faut pas s'attendre à une répétition de la crise énergétique de 1973. Au cours de cette crise, les pays arabes avaient interrompu l'approvisionnement en pétrole des nations qui avaient soutenu Israël dans la guerre, notamment les États-Unis, l'Europe et le Japon. "Aujourd'hui, il semble peu probable que cela se produise, compte tenu de la consolidation des pays arabes. Si le conflit devait s'aggraver, il pourrait affecter les producteurs de pétrole en réduisant les exportations, mais pour l'instant, il semble que les restrictions affectent principalement le marché du gaz. Récemment, Israël a suspendu la production de gaz pour Chevron, et même avant cela, la demande de gaz en Europe était élevée, avec des prix dépassant les 100 dollars les 1000 mètres cubes. Par conséquent, le secteur pétrolier est potentiellement plus vulnérable, mais jusqu'à présent, les restrictions concernent le marché du gaz".

Conclusions

En conclusion, l'implication potentielle de l'Iran dans le conflit israélo-palestinien est une variable critique pour l'équilibre des marchés mondiaux de l'énergie. L'Iran, avec son importante production de pétrole et de gaz, joue un rôle clé dans le paysage énergétique mondial, et toute perturbation de ses exportations pourrait déclencher une hausse des prix des ressources énergétiques.

Cette situation suscite des inquiétudes légitimes, en particulier pour l'Europe, qui a déjà beaucoup souffert des sanctions imposées aux ressources énergétiques bon marché de la Russie. La région européenne a été mise à genoux par ces sanctions, qui ont gravement affecté l'approvisionnement en gaz naturel et en pétrole. Une nouvelle hausse des prix des ressources énergétiques, résultant d'une éventuelle escalade du conflit au Moyen-Orient et de l'instabilité en mer d'Arabie, pourrait porter un coup encore plus dur aux économies déjà épuisées de l'Europe.

En bref, l'Europe est à nouveau confrontée à un risque sérieux, qui découle en partie des événements géopolitiques au Moyen-Orient et en partie des conséquences des politiques impérialistes des soi-disant "alliés".

jeudi, 12 octobre 2023

Le nouveau front de guerre sera-t-il le dernier?

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Le nouveau front de guerre sera-t-il le dernier?

par Luciano Lago

Source: https://www.controinformazione.info/il-nuovo-fronte-di-gu...

Le nouveau front de guerre qui s'est ouvert entre Israël et la Palestine pourrait être le dernier, le définitif, qui pourrait inopinément conduire le monde vers une troisième guerre mondiale

On ne voit pas comment les services de renseignement israéliens ont pu être pris par surprise par l'attaque du Hamas et d'autres groupes palestiniens à partir de Gaza. Il n'est pas explicable que les services de renseignement israéliens (ceux qui connaissent même les repaires les plus cachés des dirigeants du Hamas) n'aient pas su que des armes américaines et occidentales en provenance d'Ukraine et d'Afghanistan étaient stockées à Gaza, notamment des missiles et des roquettes antichars, des drones et des radars portables.

D'autre part, il est tout à fait concevable que, dans l'action menée par la résistance palestinienne, il y ait la main d'acteurs extérieurs, qui peuvent être l'Iran et, de manière directe, la Russie, qui ont tous deux des comptes à régler avec le gouvernement de Tel-Aviv.

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L'Iran doit se venger de toutes les frappes aériennes menées par Israël contre les forces iraniennes en Syrie au cours des deux dernières années, ainsi que de l'assassinat de scientifiques iraniens et du général Soleimani (qui a été assassiné par les États-Unis sur ordre d'Israël). En contrepartie, l'Iran a fourni des armes, des formations et des technologies de pointe à des groupes palestiniens.

La Russie a un compte ouvert avec Israël pour son aide à l'Ukraine, pour ses raids en Syrie contre des cibles russes et syriennes, pour le rôle d'Israël dans le soutien à l'Azerbaïdjan, l'envoi d'armes et de renseignements dans la guerre contre l'Arménie et la facilitation de la conquête du Haut-Karabakh.

Pour toutes ces situations, on peut imaginer qu'Israël (sur ordre de Netanyahou) a laissé une ouverture non gardée pour permettre l'attaque du Hamas, même s'il n'a pas prévu l'ampleur du massacre de soldats et de civils israéliens qui s'en est suivi (environ un millier de morts et des milliers de blessés). 

De son côté, le front nord du Liban risque lui aussi d'exploser, le Hezbollah ayant neutralisé les bases de radars à la frontière et préparant ses forces de missiles à frapper le territoire israélien. Et ce, alors qu'Israël a déjà commencé à bombarder la zone frontalière du Liban.

Ce qui s'est passé, c'est que le gouvernement de Netanyahou a décrété l'état de guerre et se prépare à raser Gaza et, avec l'aide des États-Unis, à mener des représailles contre l'Iran.

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Les porte-avions et les groupes de frappe navals américains ne se rendent pas en Méditerranée pour attaquer le Hamas, mais pour frapper l'Iran, probablement les sites pétroliers et industriels de ce pays. Netanyahou essaie depuis longtemps de convaincre Washington d'attaquer l'Iran, il en a maintenant l'occasion et le prétexte.

Israël est prêt à utiliser ses armes nucléaires contre l'Iran. Netanyahou a demandé à Biden et à Blinken de lui laisser les mains libres sur l'Iran et de lui fournir de l'aide.

Selon des sources confidentielles, l'ambassadeur d'Israël à Moscou aurait averti le gouvernement russe que, puisqu'Israël considère l'Iran comme le principal responsable de l'attaque actuelle, Téhéran serait frappé avec des "bombes nucléaires stratégiques".

On ne sait pas quelle sera la réponse de la Russie, qui doit penser à défendre son allié et ses intérêts au Moyen-Orient.

Les forces ukrainiennes attaquées par la Russie

En attendant, l'issue de la guerre en Ukraine semble scellée par la défaite des forces ukrainiennes et de l'OTAN.

La persistance des États-Unis et de leurs satellites européens à mener une guerre par procuration contre la Russie a ouvert une fenêtre d'opportunité pour la résistance palestinienne. Alors que Washington est piégé dans un conflit par procuration qu'il a orchestré sans en mesurer les conséquences, l'offensive inattendue de la résistance sur le territoire israélien met en lumière la fragilité de l'État colonisateur et déstabilise l'axe impérialiste.

Dans le prochain épisode, nous assisterons à l'abandon de l'Ukraine par les États-Unis et au déclenchement probable des hostilités avec l'Iran, un fait qui affectera d'autres pays arabes et islamiques qui se mobiliseront pour défendre Jérusalem et la Palestine. Erdogan a déjà commencé à s'agiter et à exiger le retour d'Israël aux frontières de 1967.

Nous verrons si ces prédictions sont exactes, mais les conséquences seront certainement très négatives pour l'Europe, qui paiera le prix de son ignominie avec les effets des guerres dont elle a été complice, lorsque les prix du pétrole, du gaz et des matières premières monteront en flèche.

La diaspora sikh: dans l'ombre du Khalistan

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La diaspora sikh: dans l'ombre du Khalistan

Giorgio Sani

Source: https://katehon.com/ru/article/diaspora-sikhov-v-teni-halistana

L'assassinat de Hardeep Singh Nijjar (photo), un dirigeant sikh canadien, par des agents présumés de l'État indien devant le gurdwara de Surrey, en Colombie-Britannique, en juin 2023, a déclenché un incident diplomatique majeur entre l'Inde et le Canada. Nijjar était un chef religieux accusé par l'Inde de diriger la force interdite des Tigres du Khalistan. Bien que né dans l'État indien du Pendjab, il était citoyen canadien, et son assassinat sur le sol canadien par deux militants non identifiés ayant des liens présumés avec l'Inde a été qualifié par le Premier ministre canadien Justin Trudeau de "violation inacceptable de notre souveraineté".

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Indépendamment de l'implication présumée de l'État indien, le meurtre de Nijjar a des implications plus larges que les relations indo-canadiennes. Il met en lumière le phénomène du nationalisme sikh et la relation entre la diaspora sikhe et sa "patrie" du Pendjab. En outre, il remet en question la signification de l'identité et de la souveraineté sikhe dans un monde en voie de globalisation.

Les Sikhs constituent une communauté culturelle et religieuse distincte en Asie du Sud, avec une diaspora active et une patrie territoriale. Ils se distinguent par le fait que la plupart des hommes sikhs portent leurs cheveux non coupés dans des turbans et peuvent porter des épées cérémonielles appelées kirpans, conformément aux enseignements de leur dixième et dernier gourou, Gobind Singh. Il y a environ 26 millions de sikhs dans le monde, la grande majorité d'entre eux vivant dans l'État indien du Pendjab, où ils sont légèrement majoritaires. Le Pendjab est leur patrie et Amritsar est la Jérusalem ou la Mecque des sikhs, où se trouve le sanctuaire le plus sacré, Sri Harmandir Sahib, dans le complexe du Temple d'or.

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Environ 2 à 3 millions de sikhs forment une diaspora dispersée dans le monde entier. Il s'agit notamment de colons qui ont émigré vers les anciens dominions de l'Empire britannique, y compris le Canada et ses colonies. Nombre d'entre eux ont toutefois été contraints de fuir le Pendjab pendant la guerre civile qui a éclaté entre les militants sikhs et le gouvernement central après la prise d'assaut du Temple d'or d'Amritsar, sanctuaire du sikhisme, par les troupes indiennes sur ordre du Premier ministre indien Indira Gandhi en 1984. Gandhi a ensuite été assassinée par son garde du corps sikh, ce qui a entraîné un pogrom, prétendument organisé par des membres du parti au pouvoir, le Congrès national indien (CNI), qui a fait trois mille morts. Cela a conduit à une guerre civile au Pendjab, où divers groupes militants, dont certains soutenaient clairement la création d'un État sikh séparé, le Khalistan, se sont rebellés contre le gouvernement central. Certains d'entre eux étaient peut-être soutenus par le Pakistan, mais ils jouissaient d'une certaine légitimité au Pendjab, car le gouvernement central a suspendu les élections et déployé des forces armées pour écraser le mouvement en faveur de "l'autodétermination nationale", au prix d'environ 30.000 vies humaines.

Bien que la "normalité" soit revenue au Pendjab au milieu des années 1990 avec le rétablissement des élections démocratiques, le Khalistan a continué à vivre en diaspora, notamment dans des sociétés multiculturelles telles que le Canada, qui a accueilli de nombreux migrants du Pendjab. Il y a trois décennies, Benedict Anderson (1992) a suggéré que le nationalisme sikh au Canada était une forme de "nationalisme à distance", ce qu'il entendait par "nationalisme sans responsabilité". En effet, Nijjar faisait campagne pour un référendum au Canada sur l'indépendance du Khalistan lorsqu'il a été abattu. Les sikhs représentent 2 % de la population canadienne, soit à peu près la même proportion qu'en Inde. Alors qu'aujourd'hui, les principaux problèmes du Pendjab, essentiellement agricole, sont les suicides d'agriculteurs dus au poids de la dette, et que la libéralisation prévue du secteur agricole a déclenché des manifestations d'agriculteurs il y a trois ans, le chômage des jeunes et une épidémie de drogue, le spectre du Khalistan plane toujours dans la diaspora. J'examinerai ci-dessous trois raisons à cela.

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La première est que la souveraineté sikhe est incarnée, c'est-à-dire que les sikhs portent des symboles qui leur rappellent qu'ils font partie d'une communauté religieuse et politique: la Khalsa. L'ordre des Khalsa, ou "communauté des purs", a été fondé par le dixième et dernier Guru Gobind Singh (1658-1707).

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Guru Gobind a conféré une autorité spirituelle au livre saint sikh, le Granth Sahib, et une autorité séculière à la communauté des sikhs baptisés par le biais de la doctrine du Guru Panth, le corps social de la communauté (Khalsa collectif) dans lequel son esprit est éternellement présent. Cela a conduit à un discours qui identifie les Sikhs comme une communauté politique et religieuse partageant des mythes et des souvenirs collectifs liés à l'établissement de l'ordre Khalsa et à l'empire subséquent du Maharadjah Ranjit, qui régnait autrefois sur un empire qui s'étendait jusqu'aux frontières de l'Afghanistan moderne. Bien qu'en pratique l'empire de Ranjit Singh ait été multiconfessionnel, les Sikhs constituaient une "minorité dominante" et, après sa mort, il a fallu deux guerres aux Britanniques pour annexer officiellement le territoire. Les sikhs se souviennent de leur histoire chaque fois qu'ils visitent le gurudwara, leur lieu de culte.

La deuxième raison est que l'Inde ne peut plus prétendre être un État laïque. Contrairement aux versions nord-américaine et française de la laïcité, la laïcité indienne a toujours été fondée sur la reconnaissance des différences religieuses et culturelles dans la sphère publique. En théorie, l'État était censé être un arbitre neutre entre les revendications concurrentes des communautés religieuses et maintenir une "distance de principe" par rapport à la religion. Dans la pratique, cependant, l'État indien est apparu après la partition forcée du sous-continent par les Britanniques, mais aussi du Pendjab, entre l'Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane. Les Sikhs se sont retrouvés au cœur des événements. Ils se sont rangés du côté de l'Inde, mais nombre d'entre eux sont devenus des réfugiés contraints de fuir l'épuration ethnique au Pakistan.

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Les tentatives de trouver une patrie en Inde ont porté leurs fruits avec la réorganisation linguistique du Pendjab. Les sikhs ont déclaré que le pendjabi, largement parlé par toutes les communautés religieuses du Pendjab, était leur propre langue. Alors qu'ils recherchaient une plus grande autonomie au sein de l'Inde, le gouvernement central, sous la direction d'India Gandhi, a cherché à diviser la communauté sikhe en parrainant des militants. Ces derniers ont eu des conséquences désagréables en lançant une campagne d'intimidation brutale contre les hindous et les membres des sectes minoritaires sikhes. Enfin, l'État a cherché à supprimer les militants qui s'étaient réfugiés dans le complexe du Temple d'or. Dans leur tentative de les "chasser", les troupes indiennes, dont beaucoup étaient elles-mêmes sikhs, ont profané le Temple d'or, tuant de nombreux pèlerins. À partir de ce moment, une grande partie de la communauté sikhe est entrée en guerre contre l'État indien. Bien que l'État ait finalement réussi à réprimer le mouvement, il ne pouvait plus prétendre à la laïcité. Même l'élection du Premier ministre sikh Manmohan Singh n'a pas réussi à apaiser de nombreux sikhs. L'émergence ultérieure du nationalisme hindou, soutenu par le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP), a intensifié la consolidation de l'identité nationale indienne autour d'un noyau ethnique hindou. Sous la direction du Premier ministre Narendra Modi, l'Inde est devenue un État hindou ou Hindu Rastra.

largepreview-1.pngLa raison la plus importante est peut-être que l'ordre international actuel ne reconnaît que les nations qui peuvent prétendre au statut d'État. Les Sikhs ont peut-être constitué une nation avant même d'être indépendants de la domination coloniale britannique. La revendication du statut d'État pour les Sikhs est basée, comme Gurharpal Singh et moi-même l'avons affirmé dans notre récent ouvrage intitulé Sikh Nationalism, sur un noyau ethnique pendjabi, puisque le sikhisme n'est pas une religion de conversion, sur une langue pendjabi et sur une patrie territoriale. Cependant, toutes ces composantes de la nationalité sikhe peuvent être contestées. En effet, la nation elle-même est mieux perçue comme une "communauté imaginée". Ce qui est indéniable, c'est que les Sikhs ont leur propre système politique, issu du mouvement Akali visant à reprendre le contrôle des gurdwaras sous la domination coloniale britannique. La création du comité Shiromani Gurdwara Prabandhak a fourni aux Sikhs un mécanisme de régulation des gurdwaras. Des élections concurrentielles ont été organisées pour contrôler le Comité, qui était dominé par diverses factions du Shiromani Akali Dal, le principal parti politique sikh. Toutefois, le contrôle du Comité ne s'étendait pas à la diaspora, où diverses factions engagées dans la création d'une patrie sikhe ont vu le jour. Hardeep Singh Nijjar était le chef de l'une de ces factions qui a organisé le référendum sur le Khalistan. L'allégation d'implication de l'État indien, si elle est confirmée, ne fera que souligner ce que de nombreuses minorités, en particulier les musulmans, considèrent depuis longtemps comme un fait: l'Inde sous le régime du BJP est une patrie pour les hindous.

Malgré le racisme profondément enraciné et souvent violent auquel sont confrontés de nombreux sikhs de la diaspora, les sikhs sont devenus à bien des égards une "minorité modèle". Le succès de l'intégration de nombreux migrants sikhs dans la société multiculturelle du Canada est illustré par l'élection du praticien sikh enturbanné Jagmeet Singh à la tête du Nouveau parti démocratique, un partenaire électoral crucial du Premier ministre Justin Trudeau. Pourtant, de nombreux sikhs de la diaspora éprouvent encore des difficultés à voyager en dehors du Khalistan. J'ai avancé trois raisons : la souveraineté sikhe est incarnée par le Khalsa ; l'Inde est en train de devenir un rashtra hindou ; et l'ordre international actuel donne la priorité à la reconnaissance des nations qui peuvent revendiquer le statut d'État. En bref, le Khalistan continue de jeter une longue ombre sur la diaspora.

mercredi, 11 octobre 2023

Des projets occidentaux pour concurrencer la route de la soie

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Des projets occidentaux pour concurrencer la route de la soie

par Matteo Parigi

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2023/10/i-progetti-occidental...

Même pas le temps d'attendre l'entrée effective des nouveaux membres des BRICS+ au début de l'années prochaine que les États-Unis se lancent dans une étude folle et désespérée pour donner du fil à retordre, pour ainsi dire, à la soi-disant Initiative Belt and Road (BRI), c'est-à-dire le projet chinois de Nouvelle Route de la Soie, qui en est maintenant à son dixième anniversaire.

Lors du sommet du G20 à New Delhi les 9 et 10 septembre derniers, le Premier ministre indien Narendra Modi a salué par téléphone l'initiative de Joe Biden visant à créer une alternative à la BRI: celle-ci s'appelle "Corridor Inde-Moyen-Orient-Europe" (IMEC), le plan consiste en 20 milliards de dollars investis par Washington dans la création d'un corridor qui, à partir de la ville indienne de Mumbai, traverse la mer d'Arabie, puis la péninsule du Moyen-Orient pour finalement se connecter à l'Europe via le Pirée, à Athènes. Cependant, l'impression que cet IMEC est un ajout de plus à la série de routes de la soie imaginées par l'Occident et qui ne se trouve que sur "la route des bonnes intentions" n'est pas vaine. Ceux qui connaissent le proverbe savent où il mène.

Qu'est-ce que l'IMEC ?

Le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe est, comme mentionné dans l'introduction, un plan d'investissement concocté par les États-Unis et l'Inde auquel s'ajoute le soutien de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Union européenne représentée par Ursula von der Leyen. Le plan prévoit des investissements d'un montant initial de 20 milliards de dollars pour la construction d'infrastructures logistiques afin qu'une route commerciale entre l'Europe et l'Asie, via la péninsule arabique, prenne forme. Actuellement, l'hypothèse de la route euro-asiatique prévoit la mise en place de deux des plus grands ports du continent eurasiatique, le Pirée à Athènes et le port international de Mumbai.

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Environ 5500 kilomètres entrecoupés de quelques arrêts stratégiques: au départ d'Athènes, Haïfa (Israël), Al Haditha, Riyad, Harad (Arabie Saoudite), Al Guwaifath, Jebel Ali (Emirats Arabes Unis) et enfin Mumbai (Inde). Pour l'instant, bien sûr, il n'y a rien de concret au-delà de la bonne volonté. Les États-Unis de Joe Biden s'efforcent de prendre le contrôle de l'Inde afin de construire le mur anti-chinois autour du Céleste Empire, qui existe déjà comme ligne de tension avec Taiwan et le Japon.

L'Inde, déjà membre du QUAD, se trouve actuellement avec un pied dans deux chaussures [1] étant donné son partenariat simultané avec la Russie en tant que fournisseur indispensable de pétrole et d'armes. La propriété transitive dicte dans ce cas que la rivalité avec la Chine n'est pas amère comme on le dit, diluée précisément par l'intérêt commun d'avoir une Russie forte contre l'Occident dirigé par les États-Unis. Mais en dehors de ces considérations, il est difficile pour l'instant que les Indiens soient vraiment intéressés, malgré l'apparente exaltation de Modi [2], par un projet de transport exigeant passant par des zones délicates et déstabilisées (la Jordanie et Israël), freiné et gonflé par au moins cinq frontières nationales qui nécessitent des contrôles, des certificats et des permis; interrompu par deux mers qui obligent les marchandises à se faufiler entre de multiples changements d'itinéraire: navires marchands à l'aller, transport sur roues sur la péninsule et enfin retour à la mer à nouveau.

Il s'agit là d'un facteur fortement dissuasif par rapport au canal de Suez classique, qui permet le commerce entre le monde et le Vieux Continent par la seule marine marchande. D'autres critiques n'ont pas manqué, à tel point que certains pensent qu'il pourrait même favoriser la Route de la Soie au lieu de la combattre [3].

Hussein Askary, vice-président de l'Institut Belt-and-Road en Suède, souligne l'absurdité de jongler avec des conteneurs de fret entre la mer, la terre (avec un climat désertique) et la mer (et la terre à nouveau). Kamran Bokhari, du New Lines Institute for Strategy and Policy, note que le corridor échoue dans son intention éventuelle d'enlever de l'influence à l'Iran, dans la mesure où il ne touche pas du tout les États les plus proches de Téhéran (Syrie, Irak, Yémen, Liban). Il pourrait tout au plus servir de facilitateur entre des paires d'États ou des routes individuelles, comme entre Israël et l'Europe, par exemple, mais l'ensemble du projet semble loin d'être efficace.

L'Europe : une porte d'entrée mondiale

Comme nous l'avons mentionné dans l'introduction, le "plan Marshall pour l'Eurasie" prend place aux côtés d'autres projets d'infrastructure, tels que le partenariat transpacifique (TTP) et l'"initiative indo-pacifique libre et ouverte". Les idées d'Ursula et de son parrain politique Biden ont donné naissance au Global Gateway [4], une "stratégie intelligente" visant à "réduire le déficit d'investissement mondial". Cette dernière, précise l'institution elle-même, produira des bénéfices pour les communautés locales. Or, on peut se demander dans quelle mesure une stratégie qui entend développer des réseaux mondiaux autoproclamés peut en même temps respecter les localités territoriales. Elle ne peut qu'apparaître comme une véritable biplanification à la Orwell, où tout est concevable en même temps que son contraire, malgré l'irrésolue contradiction.

Mais pour revenir à l'agenda concret, l'UE a alloué 300 milliards d'euros à investir, sans surprise, dans les secteurs du numérique, de l'énergie, de la logistique, de la santé, de l'éducation et de la recherche. Sur la question du numérique, il est intéressant de noter que nulle part l'UE ne parle de développement technologique, mais seulement de numérisation, alors qu'il s'agit de deux choses totalement différentes. Et ce n'est pas tout: l'UE admet qu'elle vise une véritable transformation numérique. Les commissaires non élus de Bruxelles admettent qu'ils veulent littéralement changer l'anthropologie et tout le mode de vie des Européens, le peuple de l'esprit pour paraphraser Hegel. D'ailleurs, le concept de transformation numérique est peut-être le seul véritable point commun avec le nouveau monde multipolaire, puisque les BRICS utilisent exactement la même expression, du moins d'après ce qui est écrit dans la déclaration officielle de la dernière réunion de Johannesburg [5]. En tout état de cause, les tentatives de l'Europe de se connecter à d'autres marchés, notamment asiatiques, ne sont que des chevaux de Troie dans un double but: faire la guerre à la prépondérance chinoise et accéder à des ressources dont, suite aux sanctions contre la Russie, l'Europe s'est elle-même amputée.

États-Unis : reconstruire un monde meilleur (Build Back Better World)

Lors du premier G7 de Joe Biden en juin 2021, le président nouvellement élu a approuvé un plan de 40.000 milliards de dollars à investir d'ici 2035 pour créer un réseau mondial Blue Dot d'infrastructures avancées. Le nom du plan reprend celui de la politique adoptée au niveau national pour sortir l'économie étoilée de la crise sanitaire (Build Back Better). Les principaux domaines d'intervention devraient être la santé, la technologie, le climat et l'égalité des sexes [6]. L'initiative a été interprétée comme un retour à l'approche multilatérale, conçue par les États-Unis pour engager autant de partenaires que possible contre la Chine.

Malgré la forte opposition du Sénat, Biden a renouvelé le plan en juin 2022, promettant la mobilisation de 600 milliards de dollars auprès des personnes intéressées au sein du G7, dont 1/3 serait entièrement américain. Cependant, en décembre 2022, il n'y a déjà plus aucune trace de la poursuite du plan, alors que l'économie nationale est au point mort, mettant en échec toute la gestion économique de l'équipe Biden. Il convient de noter que les conditions d'accès aux fonds consistent, pour changer, en les valeurs suivantes : climat, santé et "sécurité sanitaire", technologie numérique, égalité et justice entre les sexes (lire dans son ensemble : Grande Réinitialisation). En ce sens, la GG européenne est parfaitement superposable au B3W.

Les dix ans de la route de la soie

Pendant ce temps, la Chine célèbre le 10ème anniversaire de l'initiative Belt and Road, fille de Xi Jinping, également dans sa 10ème année de présidence. Des doutes et des critiques surgissent des mégaphones rivaux quant à la transparence réelle du projet [7]. Sont notamment contestés l'absence de listes officielles de pays adhérents, la négligence des procédures bureaucratiques, les dépenses énormes et peut-être insoutenables de la Chine, les dommages environnementaux et l'accusation d'avoir placé de nombreux pays asiatiques dans le soi-disant piège de la dette.

Mais les chiffres sans surprise parlent plutôt de quelque 150 pays membres qui ont fait de la Chine le premier investisseur étranger au monde. Depuis 2013, date du lancement de la vaste stratégie de développement de la Ceinture économique de la Route de la soie et de la Route de la soie maritime du 21ème siècle, les Chinois ont respectivement réalisé [8] :

    - En Afrique: environ 100.000 km de routes, 10.000 km de voies ferrées et 100 ports, écoles et hôpitaux nouveaux ou rénovés. En outre, 98% des marchandises africaines destinées à la Chine sont exonérées de taxes, ce qui constitue une incitation au développement de l'industrie locale africaine.

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  - En Asie indo-sinusienne: lignes ferroviaires à grande vitesse vers le Laos, la Malaisie, Singapour, tandis que des connexions avec le Pakistan (Corridor économique), le port de Gwadar, le port de Kyaukphyu en Birmanie et le chemin de fer reliant ce dernier sont en cours de construction.

- Sur le continent eurasien, six grands corridors économiques sont en cours de construction: Chine-Mongolie-Russie, le pont eurasien, Chine-Asie centrale-Asie de l'Ouest, Chine-Péninsule indochinoise, Chine-Pakistan et Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar. Le corridor terrestre et maritime occidental a permis de relier 300 ports dans 111 pays différents, dont la majeure partie de l'Europe.

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Le projet a également renforcé la coopération au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), y compris avec l'Inde, qui l'a rejointe avec le Pakistan en 2017. Grâce aux deux principales institutions foncières de la zone, la Nouvelle banque de développement et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, il a été possible d'obtenir des prêts qui ont permis la pérennisation du géant chinois. Sans avoir, entre autres, à recourir à de simples emprunts publics, sachant que la balance de Pékin est nettement excédentaire depuis des années et qu'elle provient à 40% des échanges commerciaux avec les pays de la BRI. De plus, et c'est un point crucial, le plan Marshall chinois ne met pas en place et ne présuppose pas d'institutions militaires, telles que des bases dans des territoires étrangers, des alliances militaires ou le commerce d'armes.

L'ampleur de l'impact est considérable et le succès, s'il y en a un, devra être observé sur au moins une autre décennie, parallèlement à la mise en œuvre d'autres projets mondiaux tels que l'Agenda 2030 et les politiques européennes pour une transition verte d'ici 2035. Une guerre froide commerciale et technologique qui ne cache pas l'intention de gagner les cœurs et les esprits du monde, probablement dans tous les sens du terme.

NOTES:

[1] https://comedonchisciotte.org/fare-lindiano-in-tutti-i-mo...

[2] https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/g20-lindia-glo...

[3] https://www.scmp.com/news/china/article/3235111/western-l...

[4] https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/prioriti...

[5] https://brics2023.gov.za/wp-content/uploads/2023/08/Jhb-I... , pp. 22-23.

[6] Pietro Masina, Challenging the Belt and Road Initiative : The American and EuropeanAlternatives, p.13.

https://cadmus.eui.eu/bitstream/handle/1814/74905/RSC_PP_... .

[7] https://time.com/6319264/china-belt-and-road-ten-years/

[8] http://www.chinatoday.com.cn/ctenglish/2018/commentaries/...

 

La civilisation judéo-chrétienne n'existe pas en Occident

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La civilisation judéo-chrétienne n'existe pas en Occident

Alexandre Douguine

Source: https://katehon.com/ru/article/iudeo-hristianskoy-civiliz...

L'escalade de la guerre d'Israël contre la Palestine consolide certainement le monde islamique. Les conservateurs occidentaux parlent à nouveau de défendre la "civilisation judéo-chrétienne face aux musulmans" - l'idéologie radicale du Hamas leur fournit une excuse commode pour cela. Cependant, une société profondément athée, matérialiste, légalisant toutes sortes de perversions, qui a depuis longtemps abandonné la théologie et les valeurs (et orientations) traditionnelles, ne peut être considérée ni comme chrétienne ni comme juive.

Si l'Occident, tel qu'il est aujourd'hui, soutient Israël, c'est qu'il a commis une grave erreur. Après tout, si la civilisation du diable est de votre côté, vous avez fait quelque chose de mal. Il n'existe pas de monde judéo-chrétien. Cela n'a pas de sens. Le monde islamique, en revanche, existe bel et bien, et ses traditions sont encore très fortes. Il s'avère que ce ne sont pas les judéo-chrétiens contre les musulmans, mais les musulmans contre la culture satanique, contre le Dajjal. L'idée de M. Biden de combiner le thème du soutien à l'Ukraine avec celui du soutien à Israël ne fait que le souligner: l'Occident est toujours du côté de ceux qui se soumettent à son hégémonie, qui le servent. Les musulmans n'étaient pas les ennemis de l'Ukraine et les alliés de la Russie (à l'exception d'un Iran et d'une Syrie éveillés sur le plan eschatologique), et ils le seront désormais.

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La Russie est un pôle d'un monde multipolaire.

L'islam est le pôle du monde multipolaire.

Ces deux pôles s'opposent aux tentatives désespérées de l'Occident pour sauver l'unipolarité et sa domination mondiale à tout prix - même au prix d'une guerre mondiale. Le conflit palestinien avec Israël n'était pas la ligne de front du conflit des civilisations. Aujourd'hui, c'est le cas. Tout comme les frictions entre la Russie et l'Ukraine étaient régionales jusqu'à ce que l'Occident soutienne les nazis de Kiev. La guerre en Ukraine est alors devenue la ligne de front de la confrontation mondiale entre la multipolarité et l'unipolarité.

L'ampleur de cette confrontation ne cesse de croître. La situation devient de plus en plus inquiétante. Des milliards de personnes sur la planète sont déjà convaincues que l'Occident collectif et ses alliés sont le mal absolu et la civilisation de l'Antéchrist.

Peut-être que seule l'arrivée de Trump aux États-Unis ou le début d'une véritable guerre civile dans ce pays peut sauver le monde de l'apocalypse, ou du moins la retarder. Les démocrates, les mondialistes et les néo-conservateurs mènent l'humanité tout droit vers l'abîme. Ce que les démons sont censés faire, à proprement parler.

17:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, alexandre douguine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 10 octobre 2023

La stratégie du Hamas

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La stratégie du Hamas

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-strategia-di-hamas/

Qu'ont en tête les commandants du Hamas ? L'opération Tempête Al-Aqsa, lancée ces derniers jours et qui a pris de court les Israéliens, peut-elle être considérée comme un feu de paille, un énième accès de rage de ceux qui, au fond d'eux-mêmes, se sentent impuissants ? Au fond, une folle aventure militaire ?

Le premier à ne pas croire à une telle lecture est Benjamin Netanyahu. Il a immédiatement déclaré que ce qui se profile est une véritable guerre. Pas une simple opération anti-terroriste.

Comment lire cette déclaration ?

Qui ne sont d'ailleurs pas des paroles en l'air, puisque le gouvernement de Jérusalem a rendu active la "clause Aleph 40". C'est-à-dire qu'il a déclaré l'état de guerre sur l'ensemble du territoire. Ce qui n'a jamais été le cas pour les attentats ou l'Intifada. Ce qui signifie qu'ils ne s'attendent pas à une solution rapide du problème. Par essence, les représailles, aussi massives et dures soient-elles, ne suffiront pas.

Mais la question que nous devons nous poser est autre. Que vise le Hamas ? Ou plutôt quelle est sa stratégie ?

Tout d'abord, écartons les élucubrations inutiles sur une attaque improvisée au dernier moment, pour profiter des problèmes internes d'Israël. Certes, le moment a peut-être été saisi lorsque l'attention du gouvernement et de l'opinion publique était la plus distraite. Mais une attaque de cette ampleur ne s'improvise pas. Elle se prépare longuement et méticuleusement. Selon les experts militaires, depuis au moins un an.

De plus, l'offensive du Hamas semble n'être que la partie émergée de l'iceberg. Car immédiatement, le Hezbollah, au Liban, est lui aussi entré en action. Pour l'instant avec des tirs de roquettes contre le territoire israélien. Mais il mobilise ses forces en parallèle.

Regardons la carte. Le Hamas attaque depuis Gaza. Le Hezbollah se déplace depuis le Liban. Et puis, il y a la Syrie. Où les forces fidèles à Assad, massivement soutenues par le Hezbollah et les Iraniens, pourraient intervenir. Pour régler la facture des raids israéliens sur son territoire.

J'utilise le conditionnel, bien sûr. Car une éventuelle attaque également à partir du front syrien impliquerait aussi, d'une manière ou d'une autre, l'implication directe de Téhéran. Lequel est derrière le Hamas et, surtout, le Hezbollah.

Et cela signifierait le déclenchement d'un incendie dans tout le Moyen-Orient. Une guerre qui pourrait devenir la plus dévastatrice et la plus étendue que ces terres tourmentées aient jamais connue.

De plus, il y a le double problème représenté par le Qatar d'une part et l'Arabie Saoudite d'autre part.

Les Saoudiens détendent prudemment leurs relations avec Israël. En vue d'une pacification qui aurait été un pas beaucoup plus grand que celui, désormais ancien, avec l'Egypte. Une normalisation des relations qui, si elle n'est pas à archiver totalement, est devenue, en quelques heures, très, très lointaine. Car Riyad a immédiatement témoigné de sa solidarité avec le "peuple palestinien". Un choix obligatoire pour ne pas risquer de perdre son influence sur l'ensemble du monde arabe sunnite.

Plus complexe encore, peut-être, est la position du Qatar. Qui est, de notoriété publique, le principal bailleur de fonds du Hamas. Ainsi que la base sûre où se réfugie généralement la direction politique de l'organisation palestinienne. Mais l'émir est en même temps un proche allié de Washington. Et, en général, des pays occidentaux. Une sorte de "sentinelle" implantée au cœur du magmatique monde arabe. Qui a joué un rôle bien plus important que la taille de son propre pays dans les événements de ces décennies. Je me souviens, pour ne citer qu'un exemple, de l'importance du financement du Qatar dans le soulèvement libyen qui a renversé Kadhafi. Et que ce sont des parachutistes qataris qui ont capturé le colonel... pour le livrer aux Français... puis à son triste sort.

La position de la Turquie devient également problématique à ce stade. Erdogan cherche depuis longtemps à exercer une forte influence dans le monde arabe. On l'a vu en Libye, et de manière encore plus visible en Syrie. Mais aucune puissance qui souhaite exercer une quelconque influence sur les Arabes ne peut s'opposer aux Palestiniens. Ni même rester neutre face à l'éclatement, et surtout à l'extension, d'un conflit entre le monde arabe et Israël.

La disparité des forces entre Israël et le Hamas est évidente. Malgré l'effet de surprise, l'offensive lancée par les Palestiniens n'a aucune chance d'aboutir à un succès militaire durable.

Mais le raisonnement de ceux qui ont planifié cette offensive est beaucoup moins grossier.

Il s'agit d'un calcul politique. Un calcul qui pourrait s'avérer bien plus dangereux à terme que les éphémères succès militaires actuels.

Dangereux pour Israël. Et, plus encore, pour l'équilibre de toute la région.

L'Italie atlantiste a remplacé le gaz russe par du gaz algérien pro-Hamas et pro-russe. Mais elle le paie plus cher

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L'Italie atlantiste a remplacé le gaz russe par du gaz algérien pro-Hamas et pro-russe. Mais elle le paie plus cher

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/litalia-atlantista-ha-sostituito-il-gas-russo-con-quello-dellalgeria-filo-hamas-e-filo-russa-pero-lo-paga-di-piu/

Les atlantistes n'ont pas eu le temps de se réjouir du fait que l'Algérie avait retiré sa demande d'adhésion aux Brics, que la douche froide est immédiatement arrivée: Alger s'est hissé au premier rang pour exprimer sa solidarité avec les Palestiniens. Précisons que le fait de faire partie ou non de l'accord avec le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud ne remet nullement en cause l'appartenance au Global South. Cela ne remet pas non plus en question le choix des alliances, la conscience de qui sont les amis et les ennemis.

Une différence abyssale avec ceux qui confondent maître et ami. L'amitié suppose la liberté de choix, la servitude n'offre pas le même privilège. De plus, avoir un maître, c'est risquer de faire tous les mauvais choix. Pour plaire au maître, on se fait du mal à soi-même.

Ainsi, il devient pathétique pour les institutions italiennes d'arborer des symboles israéliens au moment où elles achètent 26 milliards de mètres cubes de gaz à l'Algérie. Et ce, pour réduire les achats de gaz russe à des prix inférieurs, pour obéir à Rimbam-Biden. Aujourd'hui, souligne Marco Rizzo, leader de Democrazia Sovrana Popolare, le principal fournisseur de gaz de l'Italie est le pays d'Afrique du Nord le plus proche du Hamas, tout en continuant à être proche de Moscou.

Oui, car le renoncement aux Brics n'est qu'une question technique, liée à la formule actuelle qu'Alger juge inutile pour le pays. Mais le lien avec la Russie reste plus que solide. Tandis que pour l'Italie américanophile, le coût de l'énergie s'aggrave, mettant à genoux familles et petites entreprises. Sans même entamer l'alliance de plus en plus solide entre les pays du Sud. Au contraire, la répression annoncée par Israël pourrait encore aggraver la situation de l'approvisionnement énergétique de l'Europe. Et en perspective aussi des approvisionnements en autres matières premières indispensables à un Vieux Continent qui en manque cruellement quand il n'en est pas totalement dépourvu.

L'Asie centrale au centre des intérêts américains

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L'Asie centrale au centre des intérêts américains

Leonid Savin

Source: 4https://www.geopolitika.ru/article/centralnaya-aziya-v-fokuse-interesov-ssha

Lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Joe Biden s'est entretenu avec les dirigeants des pays d'Asie centrale, honorant ainsi les républiques post-soviétiques - Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan - que les États-Unis appellent le "C5".

La Maison Blanche a indiqué que "le président américain a discuté avec ses interlocuteurs de l'importance de créer un environnement commercial plus favorable aux échanges avec les entreprises américaines et aux investissements du secteur privé par la création d'une plateforme commerciale du secteur privé qui compléterait la plateforme diplomatique du C5+1". Les États-Unis ont proposé de lancer le dialogue C5+1 sur les minéraux critiques afin de développer les vastes richesses minérales de l'Asie centrale et d'améliorer la sécurité des minéraux critiques. Cet effort s'inscrit dans le cadre des travaux menés actuellement par les États-Unis pour soutenir les investissements et le développement de la route de transport transcaspienne (le "corridor du milieu") par le biais de partenariats pour les infrastructures et les investissements mondiaux."

Dans ce commentaire, tout est clair : les États-Unis veulent accéder aux ressources naturelles et contrôler les communications dans la région.

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La réunion des dirigeants d'Asie centrale était attendue et plutôt programmée dans l'agenda du département d'État américain. Au début de cette année, Frederick Starr (photo), un éminent universitaire américain spécialisé dans l'Asie centrale et lié à l'establishment américain, a publié un rapport basé sur des recherches de terrain dans la région sur les perceptions des actions américaines. Le rapport conclut que les États-Unis ont récemment été perçus de manière plutôt critique dans les pays d'Asie centrale, bien qu'il existe un certain réseau d'occidentalistes qui comptent sur l'aide financière de Washington et parlent donc de l'influence croissante de la Russie et de la Chine. Les recommandations portent notamment sur la nécessité pour le président américain de rencontrer les dirigeants de ces républiques. L'importance des divers instruments économiques qui renforcent l'influence américaine dans la région a également été mentionnée. Il a été suggéré que les États-Unis et l'Azerbaïdjan soient inclus dans l'agenda régional commun, ce qui transformerait le concept "C5+1" en "C6+1".

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L'implication économique progressive de l'Occident dans les affaires des pays d'Asie centrale pourrait finir par modifier l'atmosphère politique. Divers prétextes peuvent être utilisés à cette fin. Par exemple, l'Ouzbékistan pourrait devenir une plaque tournante de l'énergie, et il ne s'agit pas seulement de corridors de transport pour le gaz, mais aussi pour d'autres types d'énergie.

Le New York Times écrit que "les Émirats veulent être considérés comme une superpuissance respectueuse du climat dans le domaine des énergies renouvelables, en investissant des milliards dans l'énergie éolienne et solaire dans des pays comme l'Ouzbékistan, alors même qu'ils aident ces mêmes pays en développement à produire des combustibles fossiles pendant des décennies grâce à leurs autres investissements". Il est probable que l'UE et les États-Unis profiteront également de l'ouverture actuelle de l'économie ouzbèke.

Selon les médias, Pékin pourrait abandonner le transit russe pour éviter les sanctions occidentales et utiliser un nouvel itinéraire passant par le Kirghizstan.

L'apparition d'une telle ligne ferroviaire réduirait considérablement la durée du voyage et offrirait une alternative à l'itinéraire actuel entre le Kazakhstan et la Russie. Depuis l'Ouzbékistan, le chemin de fer pourrait se connecter à la voie ferrée Ouzbékistan-Turkménistan jusqu'au port de Turkmenbachi sur la mer Caspienne ou au port de Bakou en Azerbaïdjan, et accéder aux marchés de la Géorgie, de la Turquie et même des pays de la mer Noire tels que la Bulgarie.

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Le Kirghizstan y a son propre intérêt, puisque, comme l'Ouzbékistan, le pays est enclavé.

D'un point de vue géopolitique, le chemin de fer est conforme aux objectifs plus larges de la politique étrangère de la Chine dans le cadre de l'initiative "Belt and Road", qui vise à renforcer la connectivité des transports et la coopération économique à travers l'Eurasie.

La RAND Corporation s'inquiète également des intérêts américains en Asie centrale. L'analyste Hunter Stoll suggère de renouveler les investissements économiques dans les pays de la région. Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken s'est rendu au Kazakhstan et en Ouzbékistan cette année, la première visite personnelle d'un secrétaire d'État américain en exercice depuis plus de trois ans. Il y a rencontré des représentants de cinq pays d'Asie centrale. M. Blinken a annoncé que l'administration Biden allait financer à hauteur de 20 millions de dollars l'initiative de résilience économique pour l'Asie centrale (ERICEN), ce qui portera le financement total à 50 millions de dollars. L'ERICEN repose sur trois piliers principaux : l'expansion des routes commerciales, le renforcement du secteur privé et l'investissement dans les personnes par le biais de la formation et de l'éducation.

Il s'agit là de ce que l'on appelle le "soft power". M. Stoll suggère d'utiliser un outil de puissance dure, à savoir la présence militaire américaine en Asie centrale. Pour ce faire, il est nécessaire de créer une couverture appropriée - la lutte contre le terrorisme.

Pour ne pas irriter la Russie ou la Chine, la présence doit être minimale et les bénéfices maximaux.

Le programme de partenariat d'État encourage les relations entre les unités de la Garde nationale américaine et les pays d'Asie centrale. Depuis 2002, la Garde nationale de Virginie est partenaire du Tadjikistan ; depuis les années 1990, les Gardes nationales de l'Arizona et du Montana sont respectivement partenaires du Kazakhstan et du Kirghizistan ; la Garde nationale du Mississippi et l'Ouzbékistan sont partenaires depuis 2012 ; et jusqu'en 2011, la Garde nationale du Nevada était partenaire du Turkménistan.

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En outre, depuis 2002, les forces américaines ont mené à plusieurs reprises l'exercice Steppe Eagle, un exercice d'entraînement multinational impliquant des troupes américaines, britanniques, kazakhes, kirghizes, ouzbèkes et tadjikes.

Stoll souligne l'importance des fonctions réelles des forces spéciales du Commandement central de la défense des États-Unis sur le terrain, dont l'Asie centrale est la zone de responsabilité.

Il ne fait aucun doute qu'étant donné l'activité de la Russie en direction de l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne tenteront de tirer parti de cette situation. Et dans le contexte des rapports réguliers de russophobie au Kazakhstan ou des tentatives d'escalade des relations entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, tout signal d'une présence occidentale accrue en Asie centrale devrait susciter l'inquiétude.

lundi, 09 octobre 2023

Les Etats-Unis passent la patate chaude de la guerre en Ukraine à l'Europe

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Les Etats-Unis passent la patate chaude de la guerre en Ukraine à l'Europe

par Paolo Ferrero

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26488-paolo-ferrero-gli-usa-stanno-passando-all-europa-la-patata-bollente-della-guerra-in-ucraina.html

La vraie nouvelle de ces dernières semaines est que les Etats-Unis se désengagent de la guerre en Ukraine et refilent complètement la patate chaude à l'Europe. Il est en effet évident que face à l'échec de la contre-offensive militaire ukrainienne, les classes dirigeantes américaines - qui étaient déjà divisées auparavant - mûrissent l'idée que la guerre en Ukraine ne mérite plus tous les efforts financiers consentis jusqu'à présent. De plus, les coûts de la guerre et son utilité - par rapport à la grande cible qu'est la Chine - sont définitivement entrés dans la campagne électorale des futures élections présidentielles, et c'est ainsi que le compromis entre démocrates et républicains pour éviter un effondrement du budget fédéral s'est soldé par une réduction des dépenses militaires pour l'Ukraine. Pour l'instant, zéro dollar.

Nos médias locaux font semblant de ne pas s'en apercevoir et continuent de dire du mal des Russes, d'amplifier la contre-offensive ukrainienne et de considérer la réduction des fonds américains pour l'Ukraine comme un accident de parcours, mais ce n'est pas le cas. Après tout, cette décision américaine a sa propre logique, car les États-Unis ont fondamentalement atteint leurs objectifs en ce qui concerne l'Europe. Voyons ce qu'il en est :

1) Après l'effondrement du mur de Berlin, les États-Unis ont saisi l'occasion de devenir la seule superpuissance mondiale au lieu de construire la paix. Dans ce cadre, ils ont poussé l'élargissement de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie.

2) En 2014, ils ont facilité et soutenu un coup d'État en Ukraine, réussissant à placer définitivement ce pays dans l'orbite occidentale.

3) Ils ont œuvré à la non-application des accords de Minsk en favorisant par tous les moyens leur boycott à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine.

4) Ayant refusé tout dialogue et toute médiation avec la Russie, ce qui l'a incitée à ouvrir la guerre, ils ont rejeté tous les compromis possibles qui avaient mûri après les premières semaines de la guerre.

5) Avec la guerre, tous les pays de l'OTAN se sont impliqués et ont poussé à l'adoption d'un doublement substantiel des dépenses militaires pour les porter à 2 % du PIB. De cette manière, les dépenses de l'OTAN, qui pesaient auparavant en grande partie sur le budget des États-Unis, ont été réparties sur les Européens.

6) Avec la guerre, ils ont adopté des sanctions contre la Russie, ce qui a entraîné une rupture substantielle des relations économiques avec l'Europe. Ces sanctions n'ont pas fait plier la Russie, mais elles ont exercé une pression structurelle sur l'industrie allemande - et donc européenne - dont la compétitivité reposait sur la combinaison de faibles coûts des matières premières, du professionnalisme et de la technologie. Les sanctions ont transformé l'économie allemande (et italienne) en un dangereux concurrent de l'industrie américaine.

7) Comme le montrent plusieurs enquêtes indépendantes, les États-Unis et certains pays de l'OTAN sont probablement impliqués dans l'explosion du gazoduc Nord Stream, qui fait de l'Allemagne et de l'Europe des importateurs à prix élevé de gaz de schiste américain.

8) Avec la guerre, l'OTAN s'est élargie à la Suède et à la Finlande et a modifié ses missions, passant d'un rôle défensif sur le sol européen à un rôle offensif sur le sol mondial, la Chine étant identifiée comme le principal adversaire. Un outil militaire important des États-Unis a ainsi été renforcé.

9) La guerre a produit des milliers de réfugiés, qui ont bien sûr été accueillis par les pays européens.

10) La guerre a été recherchée parce qu'elle était utile pour affaiblir la Russie. Si les objectifs plus ambitieux de déstabilisation du gouvernement ou d'éclatement de la Russie en de nombreux petits États ont manifestement échoué, la guerre oblige néanmoins la Russie à dépenser beaucoup d'argent et à sacrifier beaucoup d'hommes dans ce massacre épouvantable. Il est donc bon que la guerre se poursuive.

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11) En ce qui concerne l'OTAN, le coût humain de cette guerre a été entièrement reporté sur le peuple ukrainien qui a été utilisé par les généraux occidentaux comme chair à canon sans aucune considération pour la vie de ce peuple. L'Ukraine est le théâtre d'un carnage qui fait pâlir les tranchées de la Première Guerre mondiale. Un carnage unilatéral, car tandis que les Russes, en grande supériorité de moyens et d'hommes, défendent leurs lignes, les Ukrainiens attaquent et sont envoyés à l'abattoir contre les lignes des autres. Les États-Unis ont abandonné la guerre au Viêt Nam après avoir fait 50.000 morts, alors que nous en sommes à des centaines de milliers de morts ukrainiens, mais cela n'a pas d'importance aux États-Unis et le fidèle Zelensky, qui gouverne le pays sous la loi martiale, continue d'enrôler tous ceux qu'il peut.

12) La guerre a un coût économique énorme pour l'Ukraine. Ces coûts ont été en grande partie payés par des prêts américains en échange de la vente d'entreprises et de territoires ukrainiens. La société financière américaine BlackRock a été chargée par le gouvernement Zelensky de gérer cette gigantesque vente de son pays. L'Ukraine, dont la population n'est plus que la moitié de ce qu'elle était en 1991 lorsqu'elle a quitté l'Union soviétique et qui voit sa population en âge de procréer décimée, a été transformée à toutes fins utiles en une dépendance américaine prête à l'investissement et à l'exploitation.

13) Les nations européennes récalcitrantes face à la guerre - comme la Hongrie - sont persuadées de donner des milliards aux budgets de l'UE. Il est évident que ces dons ne sont pas payés par les États-Unis, mais par les autres États européens, y compris l'Italie.

Dans cette situation, les États-Unis, qui n'ont jamais donné aux Ukrainiens leurs meilleures armes de peur qu'elles ne tombent entre les mains des Russes et que ces derniers ne découvrent leurs secrets, coupent les fonds et le coût de la guerre retombera donc entièrement sur l'Europe. Il est difficile d'imaginer une classe dirigeante plus démente que le centre-droit et le centre-gauche au niveau européen. La seule alternative à cette situation insensée est la lutte pour un cessez-le-feu et une trêve : le 4 novembre, nous serons dans la rue pour cela !

Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

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Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26497-redazione-le-reazioni-internazionali-sulla-situazione-in-palestina-e-israele.html

Voici quelques-unes des réactions internationales à l'action militaire de la Résistance palestinienne en Israël. La communauté internationale ne se résume pas aux Etats-Unis et à l'Union européenne, et les réactions apparaissent assez différenciées.

La position du Hezbollah

Voici la réponse du chef du Hezbollah, Nasrallah, à l'appel à la résistance lancé par le Hamas, sous le nom de code "Inondation d'Al-Aqsa" :

    "Le Hezbollah félicite le peuple palestinien qui résiste et les combattants héroïques des factions palestiniennes, en particulier nos chers frères des Brigades Al-Qassam et du Mouvement de la résistance islamique, le Hamas, pour l'opération héroïque de grande envergure et divinement soutenue qui promet une victoire complète.

    "Cette opération triomphante est une réponse décisive aux crimes continus de l'occupation et aux violations continues des saints, des honneurs et des dignités.

    "Elle confirme une nouvelle fois que la volonté du peuple palestinien et le fusil de la résistance sont le seul choix possible pour faire face à l'agression et à l'occupation.

    "Il envoie un message au monde arabe et islamique et à la communauté internationale dans son ensemble, en particulier à ceux qui cherchent à normaliser leurs relations avec cet ennemi, que la cause palestinienne est éternelle et qu'elle est en passe de remporter la victoire et la libération.

    "Nous appelons les peuples de notre nation arabe et islamique, et les peuples libres du monde entier, à déclarer leur soutien et leur appui au peuple palestinien et aux mouvements de résistance, en affirmant leur unité dans le sang, la parole et l'action.

"La direction de la Résistance islamique au Liban suit de près les développements significatifs sur la scène palestinienne, surveillant les conditions sur le terrain avec le plus grand intérêt. Ils sont en contact direct avec les dirigeants de la Résistance palestinienne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, et évaluent constamment les événements et le déroulement des opérations.

    "Nous appelons donc le gouvernement de l'ennemi sioniste à comprendre les leçons importantes enseignées par la Résistance palestinienne sur le champ de bataille et dans les arènes de confrontation".

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Position de l'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade" et a rappelé ses mises en garde répétées contre les dangers d'une "explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation".

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade du conflit entre les Palestiniens et Israël" à la suite de la grande opération militaire lancée par la Résistance palestinienne samedi.

Selon Arab News, le ministère saoudien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il "suivait de près l'évolution de la situation sans précédent entre un certain nombre de factions palestiniennes et les forces d'occupation israéliennes, qui a conduit à un niveau élevé de violence sur plusieurs fronts.

Nous rappelons nos avertissements répétés sur les dangers d'une explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation", ajoute la déclaration.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken au sujet de l'escalade de la violence à Gaza et dans ses environs, selon le communiqué.

Le prince Faisal aurait souligné le "refus du royaume de prendre des civils pour cible et la nécessité pour toutes les parties de respecter le droit humanitaire international".

Position de l'Iran

Le ministre iranien des affaires étrangères, Amir-Abdollahian, a déclaré que "l'opération de résistance palestinienne est un mouvement spontané et le résultat des crimes incessants du régime sioniste contre la Palestine".

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La Russie : Cessez le feu, négociez

C'est la position russe exprimée samedi par la porte-parole du ministère des affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova.

"Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à cesser immédiatement le feu, à renoncer à la violence (et) à faire preuve de la retenue nécessaire", a-t-elle déclaré.

Mme Zakharova a appelé les parties à entamer "un processus de négociation visant à établir une paix globale, durable et attendue depuis longtemps, avec l'aide de la communauté internationale".

Le conflit de longue date entre Israël et la Palestine ne peut être résolu par la force, mais uniquement par des moyens diplomatiques", a ajouté Mme Zakharova.

La porte-parole du ministère des affaires étrangères a également rappelé que Moscou maintenait sa position en faveur de négociations "pour la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en paix et en sécurité avec Israël".

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Les États-Unis soutiennent Israël

Voici l'une des déclarations publiées par le département d'État américain immédiatement après le début de la guerre :

"Les États-Unis condamnent sans équivoque les attaques effroyables menées par les terroristes du Hamas contre Israël, y compris contre des civils et des communautés civiles. "Le terrorisme n'est jamais justifié. Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les Israéliens qui ont perdu la vie dans ces attaques.  "Nous resterons en contact étroit avec nos partenaires israéliens. Les États-Unis soutiennent le droit d'Israël à se défendre".

Pour sa part, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a tweeté sur la plateforme de médias sociaux X : "Nous condamnons sans équivoque les attaques effroyables des terroristes du Hamas contre Israël" et "Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les vies israéliennes perdues dans ces attaques".

Le même sentiment a été exprimé par le président américain Joe Biden : "Les États-Unis condamnent sans équivoque cette attaque effroyable contre Israël par les terroristes du Hamas depuis Gaza, et j'ai clairement indiqué au Premier ministre Netanyahu que nous sommes prêts à offrir tous les moyens de soutien appropriés au gouvernement et au peuple d'Israël".

La position de la Chine

La Chine a appelé à un cessez-le-feu immédiat après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était "en guerre" à la suite d'une attaque surprise menée par des militants du Hamas, dans le cadre d'une escalade majeure du conflit qui oppose depuis des décennies les combattants palestiniens à l'armée israélienne.

Pékin est "profondément préoccupé par l'escalade actuelle de la tension et de la violence entre la Palestine et Israël", a déclaré dimanche le ministère chinois des affaires étrangères dans un communiqué.

"Toutes les parties concernées sont invitées à faire preuve de calme et de retenue, à cesser le feu immédiatement, à protéger la population civile et à empêcher que la situation ne se détériore davantage", a-t-il ajouté.

La position du gouvernement et des partis italiens

En tant que vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, M. Tajani a réitéré sa solidarité avec Israël. Le gouvernement, a déclaré le numéro un de la diplomatie italienne, condamne avec la plus grande fermeté les attaques contre Israël. La vie des gens, la sécurité de la région et la reprise de tout processus politique sont en danger. Le Hamas doit cesser immédiatement cette violence barbare. Nous soutenons le droit d'Israël à exister et à se défendre".

La Ligue a exprimé sa solidarité inconditionnelle avec Israël. "Tout mon soutien au peuple d'Israël, attaqué violemment et lâchement par des extrémistes islamiques", a commenté le vice-premier ministre Matteo Salvini.

La secrétaire du PD, Elly Schlein, a parlé de "notre condamnation claire et ferme de l'attaque terroriste du Hamas contre les civils israéliens avec des milliers de roquettes et de raids. Au nom du Parti démocrate, j'exprime mes plus sincères condoléances aux victimes de cette attaque ignoble. La communauté internationale doit immédiatement se mobiliser et intervenir pour mettre fin à cette agression et à cette escalade violente qui compromet les perspectives de dialogue et n'apporte que mort et destruction.

Solidarité avec le peuple et les institutions israéliennes pour la lourde attaque terroriste qu'ils ont subie", a déclaré Carlo Calenda, leader d'Azione, "Nous condamnons fermement l'acte criminel du Hamas : nous espérons que tous les moyens diplomatiques disponibles seront utilisés pour mettre fin à l'agression le plus rapidement possible.

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La position du Front populaire de libération de la Palestine

C'est le moment de retrouver la nature de la lutte et la dignité de la nation arabe. Les rocs inébranlables des rangs de la résistance se sont unis pour répondre à l'appel de la Palestine, à l'appel d'Al-Quds et d'Al-Aqsa, dans lequel l'essence du conflit est redécouverte et l'honneur de la nation arabe est restauré. Ils sont déterminés à remporter une victoire stratégique sur l'ennemi dans une bataille qui ouvrira la porte du retour et redéfinira l'histoire de la Palestine et de la région.

Le Front populaire exhorte notre peuple héroïque à participer activement, dans toute la Palestine, à la bataille contre l'inondation d'Al-Aqsa. Chacun, de sa position et avec les moyens dont il dispose, doit attaquer l'armée ennemie et ses colons, couper ses lignes d'approvisionnement, saboter ses installations vitales, et poursuivre les envahisseurs sionistes terrorisés par les attaques de la résistance, en les frappant partout sur le sol palestinien.

Le Front souligne son appel à tous ceux qui portent des armes, en particulier les membres des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, à s'engager dans la bataille du peuple palestinien contre son ennemi et à prendre la position naturelle de tout Palestinien libre qui lutte pour se libérer de l'occupation et réaliser les objectifs et les droits de tout notre peuple.

La position de la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est revenu sur l'importance de la création d'un Etat palestinien et appelle à "l'équité" dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas. Une guerre qui a repris au Moyen-Orient et qui, depuis hier, a fait des centaines de morts tant dans la bande de Gaza que dans les colonies israéliennes.

La France, laboratoire de la Secte mondialiste

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La France, laboratoire de la Secte mondialiste

Pierre-Emile Blairon

Transcription de l’intervention de Pierre-Emile Blairon au colloque de la Ligue du Midi, 1er octobre 2023, Villeneuve-lès-Avignon, sur le thème : Décadence et chaos.

Dans mon exposé, je vais utiliser certaines citations, la plupart de ces citations proviennent des responsables eux-mêmes des deux sectes qui prétendent diriger le monde et qui sont complices : la secte mondialiste et la secte transhumaniste, ceci pour prouver que je n’invente rien.

1. Le coup d’État planétaire de 2020 

Je ne sais pas s’il y aura des historiens sur notre planète au 22e siècle, ni même s’il y aura quelqu’un, mais s’il y en a, ils retiendront l’année 2020 comme la tentative d’un coup d’État planétaire, c’est le grand reset, comme l’appelle Klaus Schwab, qui semble être le chef, ou l’adjudant-chef, de la secte mondialiste qui a préparé ce coup d’État avec ses amis milliardaires transhumanistes. Ce grand reset est la forme qu’a pris l’accouchement d’un long processus de subversion qui éclate au grand jour ; ce bébé qui est né en 2020 – un bébé merveilleux selon ses géniteurs, puisqu’il est 2.0, et même deux fois 2.0, puisqu’il est né en 2020 ; vous savez ce que signifie ce 2.0 ; selon le dictionnaire, cette formule qualifie « une chose qui s'est totalement renouvelée, transformée, qui a connu une évolution majeure, une quasi-révolution. »

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Le représentant des transhumanistes en France, Laurent Alexandre, dans un débat face à Michel Onfray, a dit ceci : « L’Homme 1.0 est mort, l’homme 2.0 modifié par la technologie arrive. Si nous ne nous hybridons pas avec l’IA (l’intelligence artificielle), nous allons être marginalisés, et nous allons disparaître. » Ce qui veut dire que nous devons nous transformer en robots.

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Ce bébé 2.0 me rappelle celui du film Rosemary’s baby, du réalisateur Roman Polanski, dont on connaît les déboires judiciaires, un film sorti en 1968, une année hautement subversive, un film qui sonne comme le signal de départ des événements à venir ; ce bébé universel qui est né alors est bien celui de Satan.

2. Manifestations juvéniles de « satanisme »

Pour des esprits rationnels, Satan – ou le diable - n’existe peut-être pas, on peut les comprendre, cette référence paraît anachronique, faite pour faire peur aux enfants qui ne sont pas sages, comme l’histoire du Chaperon rouge et du grand méchant loup, mais il faut bien admettre que les satanistes, qui se définissent eux-mêmes comme tels, sont bien réels comme les décisions délirantes qu’ils nous imposent.

Nous allons voir que beaucoup d’actions des mondialistes sont déterminées par rapport à la numérologie, dates, chiffres, nombres symboliques, ou par rapport à d’anciennes formules magiques ; c’est le monde d’Harry Potter couplé à celui de l’Inquisition, ça semble très infantile, à la limite de la débilité, mais il ne faut pas oublier que ça nous vient des Etats-Unis, la nation qui a été fondée par les premiers pilgrims et les sectes bibliques, et ensuite continué plus ou moins gentiment par Hollywood et Walt Disney. Quand j’emploie le mot « secte » pour désigner la mouvance mondialiste, c’est avec un brin d’humour. Ces gens paraissent ridicules aux yeux de personnes ayant gardé un peu de bon sens. Par exemple, on a peine à imaginer que certains dirigeants des Etats-Unis, comme la famille Bush, ont  appartenu à un groupe plus ou moins secret, appelé Skull and Bones, crâne et os. Ne manque plus que les toiles d’araignée et les déguisements de fantômes pour évoquer Halloween, autrement dit la Samain, l’une des grandes fêtes celtes que les Américains, et même certains Européens, se sont appropriée pour en faire une réjouissance pseudo-satanico-commerciale en y exposant les enfants censés effrayer leurs parents.

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Voici quelques exemples de ces curieuses interventions de personnalités qu’on aurait crues moins superstitieuses et plus austères :

Par exemple, Christine Lagarde, qui dirige le FMI, a demandé à son auditoire, lors d’une intervention en 2014, de « penser au 7 magique » (pourquoi en 2014 ? Parce que la somme de tous les chiffres de 2014 est 7, tout bonnement), et elle a prédit 7 années prospères qui vont suivre jusqu’à 2021 » , « année ou le FMI aura quelque chose à faire », rajoute-t-elle sur un ton mystérieux. 7 années prospères peut-être pour les mondialistes et une année 2021 qu’elle espérait sans doute celle du triomphe de ses amis oligarques.

Autre exemple, Bill Gates qui a déposé un brevet concernant un « système de crypto-monnaie utilisant des données sur l’activité corporelle » (celui qui sait ce que ça veut dire est un champion), brevet numéroté : 060606, 666, « le nombre de la bête » dans l’Apocalypse de Jean ; je vous en rappelle le texte d’origine :  « À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle impose une marque sur la main droite ou sur le front. Et nul ne pourra acheter ou vendre, s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C’est le moment d’avoir du discernement : celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est six cent soixante-six. ». La marque, c’est évidemment cette volonté des mondialistes de tracer tous les humains par une puce implantée, mais nous verrons que ce nombre n’est pas que ça..

A propos de ladite « bête », Macron a eu cette phrase : « Je crois que notre génération doit savoir que la Bête de l’évènement est là, elle arrive, qu’il s’agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d’autres chocs.  » C’est une technique habituelle des membres de cette élite autoproclamée : Ils décrivent ce qui va se passer en faisant croire qu'il ne s'agit pas de leur plan mais d'une "fatalité" dont ils ne sont pas responsables et même qu’ils combattraient. C’est ce que fait aussi Laurent Alexandre, le représentant en France de la secte transhumaniste qui est en complète fusion avec la secte sataniste mondialiste, quand il écrit dans son livre au titre très explicite  La Mort de la mort[1] (toujours cette obsession de devenir « immortel ») : « Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. » Il écrit encore : « Avoir des millions de nanorobots médicaux dans le corps est une perspective intéressante, à condition que la sécurité informatique soit assurée. Imaginez que des bioterroristes parviennent à prendre le contrôle de ces nanorobots ! En les rendant agressifs, ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus. Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS (c’est un coronavirus), de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible. »

C’est très intéressant, surtout quand on sait que ce livre est paru en avril 2011 ! Donc, en 2011, Laurent Alexandre, tel un prophète, envisage l’éventualité d’une pandémie de coronavirus qui pourrait provoquer des millions de morts et il ajoute :  « avant qu’un vaccin soit disponible » !

3. Les psychopathes

Depuis l’année 2020, nous sommes entrés par la grâce de ces psychopathes, dans un monde de cauchemar que nous ne pouvions même pas imaginer. Et encore aujourd’hui, la plupart de nos concitoyens n’en ont toujours pas pris conscience. Je rappelle la définition d’un psychopathe, elle correspond exactement au caractère de ces gens : « ce syndrome caractérise des gens arrogants, très manipulateurs, insensibles, séducteurs et dominants. Ils n'ont aucun remords ou empathie. »

En France, toutes les avanies qui semblent nous tomber brusquement sur le dos dans des domaines très différents comme l’invasion migratoire préméditée, l’insécurité organisée et la justice politisée, la liquidation de nos fleurons économiques et industriels comme EDF, Alstom et bien d’autres, la totale déliquescence de nos valeurs traditionnelles, la négation de nos principes les plus évidents et naturels comme la différenciation sexuelle ou la préservation de l’innocence et de la pureté de nos enfants, l’abolition de nos frontières, la destruction méthodique de l’instruction publique et de notre système de santé, la disparition de notre qualité de vie dont personne n’ose même plus évoquer ne serait-ce que le concept, tellement c’est devenu un luxe, disparition qui conduit au saccage de nos terroirs, de nos paysages et de notre cadre de vie avec leurs nouvelles énergies soi-disant renouvelables, les diverses manipulations génétiques ou dérèglements climatiques (c’est leur nouvelle lubie – il est probable que toutes ces catastrophes dites naturelles qui se multiplient sur toute la planète actuellement ne soient pas si naturelles que ça), toutes ces épreuves que nous subissons - et la liste est loin d’être exhaustive - ne sont pourtant pas le fruit du hasard.

Il faut bien nous rendre à l’évidence : elles nous sont imposées, il s’agit d’un plan concerté.

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Nos esprits raisonnables n’ont pas mesuré l’ampleur de la catastrophe qui s’abattait sur nous. Il ne s’agit pas tant de la nocivité d’un virus qui aurait été concocté dans un laboratoire franco-chinois, mais plutôt de ce qu’il représentait comme test pour mesurer nos capacités de résistance à une manipulation somme toute grossière.

Ce qui nous a effectivement permis de découvrir le véritable désastre : la grande majorité de la population française, européenne et même planétaire est tombée dans le panneau, s’est soumise à toutes les injonctions étatiques sans avoir élevé la moindre objection ; il suffisait de faire peur aux foules.

Certains d’entre nous ont gardé un esprit critique, ceux qu’on a appelés d’abord des lanceurs d’alerte, puis ensuite des complotistes mais qui ne sont que des gens avertis  et curieux ; ces personnes lucides ont compris ceci : Les complotistes sont désignés ainsi par ceux qui organisent les complots, à savoir les comploteurs.

Victor Hugo écrivait dans Les Misérables : « Mentir, c'est la face même du démon ; Satan a deux noms : Il s'appelle Satan et il s'appelle Mensonge. »

Au début de leur prise de pouvoir, les mondialistes ont régné effectivement par le mensonge ; on se souvient des déclarations contradictoires de nos gouvernants d’un jour à l’autre, ou d’un ministre à l’autre, au début de cette période covidiste, qui nous ont fait penser qu’ils étaient incompétents ; mais non : nous avons fini par comprendre que chacune de leurs interventions et de leurs actions était parfaitement préméditée et calibrée. Ces gens maîtrisent parfaitement l’art du mensonge, de la manipulation des masses - ou de l’ingénierie sociale, pour parler un langage plus moderne.

Puis, peu à peu, ces mêmes dirigeants, un peu partout dans le monde, ont cessé de mentir, ils n’ont plus rien caché de leurs véritables intentions.

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Pourquoi sont-ils si sûrs d’eux-mêmes ? Pour deux raisons principales.

 - D’abord parce qu’ils savent qu’ils ont réussi au moins une partie de leur plan : leur emprise sur les masses. Ils peuvent affirmer les pires insanités, exposer leurs projets les plus liberticides, les populations lobotomisés n’y prêtent plus attention, comme si elles refusaient d’y croire. En fait, peu importe aux masses que ce soit vrai ou faux ; elle ne veulent tout simplement pas en entendre parler ; depuis des années, les alerteurs s’échinent à apporter les preuves de la grande manipulation ; en vain ; c’est : « Après moi, le déluge ! »

- Il faut dire aussi que ces dirigeants occidentaux, qui se considèrent comme « l’élite », sont arrogants à ce point pour une deuxième raison : c’est parce que les adjudants--chefs comme Schwab, qui les supervisent, les ont convaincus qu’ils étaient invincibles (voire immortels), parce qu’ils seraient protégés par une caste secrète de Supérieurs inconnus, selon leur jargon, qui est celui d’un occultisme de bas-astral, une caste qui actionnerait tous les rouages qui fabriquent le monde matériel, caste elle-même héritière de très anciennes officines qui ont œuvré depuis des siècles, voire des millénaires, pour prendre ce pouvoir bien terrestre qu’elles pensent avoir arraché aux instances divines. Le satanisme de nos modernes élites est à la fois puéril, archaïque et féroce ; il puise ses références dans les vieux grimoires de magie noire et s’accompagne presque toujours de perversions sexuelles comme nous l’avait montré Stanley Kubrick dans le dernier film qu’il a réalisé, Eyes wide shut, les yeux grands fermés, un titre qui caractérise bien l’attitude timorée de la masse.

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4. Les origines

Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour comprendre un problème et tenter de le résoudre, il faut toujours retourner à ses origines.

A. Origines anciennes

Je parle de siècles et de millénaires.

Nos modernes satanistes sont les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme, qui milite pour un homme augmenté, équivalent du surhomme.

5a518500d6a89efb6b6e229d7e6f36f0.jpgCette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque ; je ne prendrai pour seul exemple de cette folie, exemple qui est caricatural,  que cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins richissimes du Golfe persique qui les distrait de leurs collections de Ferrari ou des courses de chameaux dont ils sont restés friands ; mais cette frénésie de constructions verticales apparue à New-York et à Chicago, à la fin du 19e siècle, hautes tours qu’on a appelées gratte-ciel – le mot gratte-ciel symbolise à merveille cette volonté de concurrencer les dieux - , cette frénésie s’est étendue à l’ensemble de la planète, si bien que les villes de culture, qui se distinguaient par une architecture enracinée, perdent leur particularité et sombrent dans l’anonymat et l’uniformité de ces terrifiantes mégapoles dont Oswald Spengler avait si bien prophétisé la sinistre emprise au début du 20e siècle, dans son livre « Le déclin de l’Occident ».

Le psychothérapeute Paul Diel dira  que « Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux[2]. »

Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces anges est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux : l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.

On peut constater que paganisme et christianisme se rejoignent ici, pour une fois, au moins pour avoir un diable en commun.

B. Histoire contemporaine

Voyons maintenant rapidement quelques épisodes de l’histoire contemporaine qui ont favorisé l’émergence de la Secte.

En même temps que les gratte-ciel, sont apparues tout au long du 19e siècle quantité d’inventions scientifiques et techniques qui faisaient penser que le monde entrait dans une phase de bonheur et de prospérité matériels.

La fée électricité, le cinéma, la photographie, le télégraphe, le téléphone, la machine à vapeur, le train, l’avion… un tourbillon d’inventions techniques qui ne pourront que tourner la tête des foules et les persuader qu’une ère nouvelle était en train de bouleverser leur vie, celle du progrès sans fin.

Un autre événement, culturel cette fois, va s’insérer dans cette suite de révolutions techniques ; c’est la parution d’un livre qui va changer radicalement l’idée qu’on se faisait de l’origine de l’Homme . Jusqu’à la parution en 1859 de l’ouvrage de Darwin, L’Origine des espèces, c’était les religions du Livre, les bien nommées, qui expliquaient que c’était leur Dieu unique qui avait créé l’espèce humaine, les animaux, la terre et la nature, le cosmos dans son ensemble. Les thèses de Darwin sur l’évolution supposent que l’ancêtre de l’Homme est le singe et vont, bien sûr, à l’encontre de la doctrine créationniste des monothéistes. L’ouvrage de Darwin eut un grand succès qui perdure encore ; cette théorie de l’évolution a été à l’origine d’une autre théorie qui en découle et qui est tout aussi aberrante : celle du progrès , qui a donné naissance à ses partisans, nos chers amis les progressistes.

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On comprend pourquoi l’influence de l’Église commence alors à décliner à cette époque ; et c’est même en 1850 qu’on voit apparaître le mot : anticlérical.

A cette même période, l’Université crée les premières chaires d’Histoire, et va former de nouveaux historiens qui vont réviser leurs connaissances à l’aune de leur époque si fertile en nouveautés. Ils ont alors estimé que le Moyen-Age était une période obscurantiste, sans doute parce que c’est au Moyen-Age qu’ont été érigées les plus somptueux édifices réalisés par le génie européen : je veux parler des cathédrales ; c’est encore au Moyen-Age qu’on a vu le retour des valeurs éternelles qui ont constitué le socle spirituel indo-européen avec l’élaboration du code de chevalerie, c’est toujours au Moyen-Age que l’on a assisté à une résurgence fugace de la Tradition primordiale avec l’apparition du cycle du Graal.

Selon ces historiens, l’époque moderne débute soit en 1453 avec la chute de Constantinople, soit en 1492 avec la découverte de l'Amérique, en gros à la Renaissance, ce qui induit que la Renaissance, par un retournement sémantique inclus dans toute fin de cycle, était donc le début de la fin ; selon ce même principe, le mouvement philosophique qu’on appellera le Siècle des Lumières (entre 1715 et 1789) sera le début de l’obscurcissement de la pensée et de la disparition des valeurs traditionnelles jusqu’à l’apparition de la Révolution française qui aura été préparée par ce même mouvement rationaliste, individualiste et libéral.

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Il est probable que la Révolution française ne fut à l’origine qu’une agitation de quelques fanatiques éméchés, recrutés dans les bas-fonds et manipulés par les bourgeois issus du mouvement des Lumières, des troubles que les historiens progressistes feront passer pour une révolte populaire et qui sera le modèle de toutes les révolutions sanglantes qui lui ont succédé de par le monde. La Révolution engendrera la République française, un concept politique que nos  dirigeants contemporains aimeraient bien faire passer pour l’âme même de la France, comme si l’histoire de notre pays avait commencé à la Révolution. Certains se souviennent que nos vieux maîtres d’école nous apprenaient que nous étions Français, de souche gauloise, sous un régime momentanément républicain.

5. Evolution ou involution ?

Le principe de progrès et d’évolution qui est entré alors dans la tête et la logique de tous au point d’être considéré comme une évidence, est la plus formidable réussite de manipulation et de conditionnement des masses, avant même celle de la pseudo-pandémie et du pseudo-vaccin que nous avons vécu en direct. Mais ces notions sont d’ordre purement humain, issues de l’intelligence, ou de l’ignorance, humaine. Nous allons voir que ces théories ne sont, en fait, que des utopies, puisqu’elles ne se rattachent à aucun élément concret.

Selon Julius Evola, seule une petite minorité de personnes a conscience de cette manipulation parce que ces personnes ont conservé ce que Julius Evola appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première[3] ».

Evola précise qu’il est « plus juste de dire que le singe dérive de l’homme par involution que d’affirmer que l’homme dérive du singe par évolution[4]. »

Et il rajoute dans Révolte contre le monde moderne : « Le fait qu'à la conception aristocratique d'une origine d' "en haut", d'un passé de lumière et d'esprit, se soit substituée de nos jours l'idée démocratique de l'évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l'inférieur, l'homme de l'animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d'une recherche scientifique consciente et libre, qu'à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l'avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l'homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. »

Encore un mot à propos de cette théorie de l’évolution pour nous retrouver au cœur des événements actuels.

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Notre bon professeur Raoult, avant de s’opposer aux représentants de la pseudo-médecine, avait écrit un livre qui posait les vraies questions à propos du travail de Darwin et il en démolissait les dogmes ; le titre de son livre ne laisse aucun doute sur son contenu : Dépasser Darwin, livre paru chez Plon en 2010, qui dérangeait la presse de gauche puisque l’Express titrait sur cette parution dans le style bien tordu que nous leur connaissons : « L’étrange évolution du professeur Raoult ;  verdict : Raoult s'égare et se contredit. ». Ces braves petits journalistes se permettaient de condamner cette sommité mondiale du haut de leur ignorance, mais on comprendra mieux la perfidie de cette démarche, sachant que l’article est daté du 28 mai 2020, en plein procès stalinien du professeur Raoult. Que c’est bon de pouvoir hurler avec les loups...

Cette faculté spirituelle innée, qui permet à certains de conserver la mémoire des temps primordiaux comme le disait Evola, présente l’avantage de ne pas être vulnérable aux attaques des nouveaux Titans qui ne peuvent s’exercer que sur le plan de la technique et de la matérialité ; face à ces hommes et ces femmes différenciés, la charge transhumaniste, qui vise à s’introduire dans le corps de chaque individu pour en faire un robot ou un esclave, ne peut rien.

6. Le principe cyclique

Quelques mots sur le principe cyclique qui est à l’opposé du principe linéaire des progressistes.

Toutes les civilisations traditionnelles, dès l’apparition de l’humanité, se sont référées à l’observation de la nature pour comprendre la marche du monde. Elles en ont toutes conclu que le monde vivait sur Terre selon un principe cyclique, qui est lui-même d’essence cosmique ; tout vit et meurt et revient ; il n’y a ni début ni fin ; nos ancêtres ont établi une mesure du temps en observant le mouvement cyclique des planètes. Les heures, les jours, naissent et meurent selon la course du Soleil, de même que les saisons, les arbres fleurissent chaque année et leurs feuilles tombent à l’automne pour la plupart et, sauf intervention humaine, il fait froid en hiver et chaud en été sous nos climats dits tempérés.

On a l’illusion d’un progrès parce que celui-ci est matériel, qu’il se voit, qu’il se touche, avec lequel on vit ; ce progrès est entièrement relié à la techno-science que les hommes semblent avoir inventée comme une sorte de prothèse pour remplacer les pouvoirs naturels qu’ils possédaient dans les temps anciens, selon les mythes d’origine.

On se massacrait autrefois à coups d’épée, et maintenant, c’est à coups de canon ; le sang coule toujours à flots et ça réjouit notre secte sataniste, mais où est le progrès spirituel ?

9782253059745_1_75.jpgJean Giono qui a consacré son œuvre à vouloir comprendre le fonctionnement de la nature écrit dans Triomphe de la vie : «  Le seul mot d’ordre depuis l’ivresse de la fin du 19e siècle, c’est aller de l’avant. Tout cela est bel et bon quand on sait en premier lieu qu’aller de l’avant, c’est retourner en arrière… Constamment, vous retournez en arrière parce que c’est la loi de tout[5]. »

En réalité, nous ne retournons pas en arrière ; c’est le secret que ne pourront jamais percer ceux qui ne cessent de courir après, même si on le leur dévoile ; nous ne retournons pas en arrière, nous retournons à la source, la source de la civilisation primordiale qui est à l’origine de toutes les sociétés traditionnelles et qui est la source du savoir sur notre planète. Plus on est « moderne », donc d’apparition récente, et plus on est archaïque, déliquescent, parce que plus éloigné de l’origine, de la source, qui est un renouvellement permanent, comme une fontaine de Jouvence, puisque l’eau qui en surgit n’est jamais la même. Ceci vaut aussi pour les civilisations. l’Amérique, appelée aussi le Nouveau Monde, est en fait le plus dégénéré, car le plus loin de la source, ou pour les religions comme l’islam, qui est la dernière religion monothéiste d’importance apparue dans l’univers religieux qui est donc la plus éloignée de la spiritualité originelle.

7. Les quatre âges d’un cycle

Les anciennes sociétés indo-européennes : hindoues, grecques et iraniennes principalement, ont établi la conception d’un cycle du temps divisé en quatre âges : le plus ancien, le plus long et le plus heureux, c’est l’Age d’or, remplacé par l’Age d’argent, puis l’Age de bronze, et enfin vient l’Age de la fin du cycle appelé l’Age de fer chez les Grecs, le Kali-Yuga chez les Indous, l’Age du loup ou l’âge sombre chez les Germains, un âge dont nous vivons actuellement les derniers instants. Les cycles se suivent et se ressemblent, ils se terminent tous dans la confusion, le chaos, la décadence  et la totale inversion de toutes les valeurs vertueuses qui constituaient le socle de nos sociétés millénaires ; mais un arbre, s’il pouvait parler, se désolerait tout autant de voir ses feuilles faner, se transformer en pourriture, mais aussi en humus qui préparera l’engrais pour une nouvelle saison, pour un nouveau cycle. Pour les humains, il faut attendre l’horreur absolue (et je crois que nous n’en sommes pas loin) pour voir arriver la fin de ces désordres et l’émergence du nouveau cycle.

Cette horreur est inévitable, mais ce n’est pas une raison pour des Européens à la longue mémoire de se comporter comme des spectateurs passifs en considérant de loin, dans leur fauteuil, les événements tragiques qui vont inévitablement se dérouler ; tout changement de cycle se fait grâce à une infime minorité clairvoyante et résolue qui est en charge de préparer les bases de ce nouveau cycle et, surtout, de préserver le moyeu intangible de cette roue qu’ils sont amenés à faire repartir sous les attaques de ceux qui veulent remplacer Dieu, ou les Dieux, en l’occurrence pour notre cycle actuel, ce que j’appelle la secte mondialiste.

Juste quelques remarques sur des faits évidents mais que personne n’évoque parce que ces faits naturels vont à l’encontre de la doxa évolutionniste ; c’est pour cette raison que j’ai parlé d’aberration à propos des théories de Darwin et des progressistes.

A l’observation de la nature, nous voyons bien que tout est involution sur Terre, et non pas évolution, ce qui est l’utopie des progressistes. Tout va toujours du meilleur au pire et non pas du pire au meilleur. Notre propre vie ne se fait pas de la vieillesse à la jeunesse, ou de la mort à la naissance, mais c’est le contraire ; nous allons toujours vers la mort ; c’est d’ailleurs pour faire mentir la nature que les transhumanistes veulent supprimer la mort, un phénomène bien regrettable mais inévitable. Au solstice d’été, nous fêtons la nuit la plus courte de l’année, et donc le jour le plus long ; mais dès le lendemain du solstice, les jours commencent à raccourcir. Les civilisations et les cultures font de même : il y a une naissance, un apogée, un déclin, l’ancien monde romain, par exemple.

Je vous donne deux exemple concrets pour bien comprendre une fin de cycle.

L’exemple de la piscine : quand on saute dans une piscine, il faut attendre de toucher le fond pour donner un petit coup de talon pour remonter.

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L’exemple de la montre : je n’ai pas trouvé de meilleur exemple concret pour symboliser le concept de cyclologie. Regardez la montre que vous avez au poignet ; si elle n’est pas numérique, elle est composée de rouages, des roues dentées de  différents diamètres et de trois aiguilles représentant les heures, les minutes et les secondes, chaque aiguille étant souvent terminée par une flèche ; un grand cycle comme celui dont nous vivons la fin est lui aussi composé de petits cycles qui ont tous démarré au zénith, les trois aiguilles pointant leur flèche sur le 12, le midi, le point le plus haut du soleil, et ils termineront leurs cycles, les flèches inversées tête en bas sur le 6 ; lorsque les trois aiguilles pointent en même temps sur le 6, elles composent le 666 de l’Apocalypse, donc la fin du cycle avec une totale inversion des valeurs, l’Apocalypse est une conjonction de catastrophes naturelles ou initiées par l’humain, mais, en même temps commence la remontée vers le midi, vers le nouveau cycle, ce que la religion chrétienne appelle la Révélation.

Chacun de nous porte le début et la fin du monde à son poignet.

8. Le projet de la Secte

Quel est le projet de la secte ?

Le projet de la Secte est justement d’arrêter le cours du cycle naturel pour le remplacer par leur propre utopie en mode linéaire qui consiste à supprimer la mort par des moyens techniques, immortalité dont seraient bénéficiaires uniquement une certaine caste, la leur. Jacques Attali nous dévoile ce projet sans complexe.

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Le nom même d’Attali n’échappe pas à ce besoin maladif d’inversion dont la secte est si gourmande. On se demande s’il n’a pas fait exprès de porter ce nom. Je l’appelle Attali, le fléau de Dieu. Dans une vidéo que j’ai vue récemment, il a tout bonnement décrit le monde qu’ils sont en train de nous concocter.

Il a énoncé son discours avec un cynisme effrayant et un total manque d’empathie.

Ecoutez bien, il dit ceci :  « Il est évident que ça se terminera un jour par un gouvernement mondial, équilibré, démocratique (ben voyons !) qui mettra en place des règles, qui dominera le système financier, il y aura une monnaie mondiale. Les humains se diviseront en trois catégories : il y aura les nomades de luxe ; mais leur déracinement sera un luxe choisi et non pas une souffrance ; ils auront tous les moyens, tous les outils de la liberté, y compris la liberté génétique de devenir un autre (Je ne vois pas où est l’intérêt ? Si ce n’est de cautionner toutes ces manipulations génétiques) ; ils seront 100 à 150 millions.

A l’autre bout, il y aura 5 ou 6 milliards de nomades de misère qui seront nomades d’une ville à l’autre, d’une campagne à l’autre par nécessité, pour trouver à manger.

Et, au milieu, une classe moyenne qui vivra dans l’espérance illusoire de rejoindre les nomades de luxe et dans la terreur réelle de basculer dans l’infra-nomadisme. Ces gens regarderont la vie des nomades de luxe à la télé et se réjouiront de regarder le spectacle de la souffrance des autres, de la misère des autres, en se réjouissant de ne pas en être. ». -  Voilà le merveilleux projet de la secte mondialiste.

Cet homme doit avoir une drôle de mentalité pour penser que des gens normaux peuvent se réjouir de la misère des autres, il le dit même deux fois ; c’est l’attitude typique du manipulateur qui reporte ses propres turpitudes sur ses victimes.

Dans cette vidéo, il fait semblant d’ignorer la première des mesures que ces nouveaux maîtres veulent prendre : à savoir la réduction de la population mondiale, à moins qu’il ne considère que ces 5 ou 6 milliards d’individus infra-nomades, comme il dit, sont destinés tout simplement à mourir de faim, ce qui est implicite dans sa description.

D’autant plus qu’on se souvient qu’il avait lancé l’idée d’une euthanasie pour les plus de 65 ans qui, passé cet âge, ne servent plus à rien. Je le cite : « Dès qu’on dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. C’est parfaitement clair si l’on se rappelle que les deux tiers des dépenses de santé sont concentrées sur les derniers mois de vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure[6]. » Lui qui aura 80 ans le mois prochain ne se sent évidemment pas concerné puisqu’il se range d’emblée dans la caste des nomades de luxe qui auront toute liberté de vivre comme bon leur semble.

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9. La France, laboratoire de la secte mondialiste

Pourquoi la France serait-elle le laboratoire de la secte mondialiste ?

Parce que la France est un concentré de tout ce que l’Homme, son œuvre et la nature ont pu faire de mieux, c’était autrefois le siège de la culture, du beau, du bon et du bien, un véritable paradis.

La France occupe une place unique dans le monde par sa situation géographique, son climat, la diversité de ses terroirs et de ses peuples, son histoire, sa langue - qui fut longtemps celle des élites européennes - l’œuvre de ses ancêtres ; sa douceur de vivre représentait le paradis sur terre ; c’est pour cette raison que les satanistes ont jeté leur dévolu sur notre pays pour en faire leur pandémonium, c’est-à-dire la demeure du diable, pour remplacer celle de Dieu. Ils veulent jouir du pouvoir de saccager ce qui est beau. Il s’agit là d’un triple crime : Crime contre l’humanité, crime contre l’œuvre de l’Homme, crime contre la nature.

Le personnel politique français a été choisi depuis longtemps pour cet autre grand remplacement, par exemple, les individus formatés par la Secte, les Young leaders, nourris aux techniques de manipulation des masses comme les poulets de batterie sont nourris aux OGM ;  Macron, Edouard Philippe, Gabriel Attal et d’autres sont passés par cet apprentissage, on note même le nom de Marlène Schiappa, dont on peut se demander en vertu de quoi (sans jeu de mots) elle a figuré sur cette liste  ?

L’apparition de ces zombies de luxe avait été largement préparée par les présidents de la République française qui avaient précédé Macron, et surtout par les deux derniers, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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Sarkozy collectionne les diktats mondialistes :

Il a commencé par trahir le peuple français en 2005 en ne tenant aucun compte du référendum sur le Traité constitutionnel européen dont les Français ne voulaient pas à 55 % des voix. On sait que l’Europe de Bruxelles n’est qu’une courroie de transmission de l’Ordre mondial.

Le 17 décembre 2008, il a prôné le métissage obligatoire des Français. Voici ce qu’il a dit : « En relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D'ailleurs c'est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés. La France a toujours été au cours des siècles métissée. La France a métissé les cultures, les idées, les histoires. La France qui a su métisser ces cultures et ces histoires, en a construit, produit un discours universel parce que, elle-même, la France se sent universelle dans la diversité de ses origines. Mesdames et messieurs, c'est la dernière chance. Si le volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »

Le 16 janvier 2009, il a cette phrase qui veut tout dire : «"On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer."

En 2011, il fait intervenir la France en Libye, ce qui a pour effet de libérer les Africains contenus par le gouvernement libyen qui vont se répandre sur le continent européen.

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Hollande, lui, est responsable, entre autres, et c’est déjà beaucoup, de la mort de centaines de milliers de soldats russes et ukrainiens et d’un parjure de la France qu’il représentait ; il était chargé de garantir la bonne application des accords de Minsk et il a au contraire tout fait pour que ces accords ne soient pas appliqués, en avouant même que le seul but était de retarder l’application de ces accords pour donner le temps à l’Ukraine et aux Occidentaux de s’armer.

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Quant à Macron, c’est l’élu de la clique mondialiste. Schwab a dit de lui  : « Macron est celui qui doit nous emmener dans le monde d’après ». 

Macron, le 26 avril 2023, a eu cette phrase, je ne sais plus à propos de quoi, mais elle peut servir de leitmotiv à tout ce qu’il entreprend :  « On est en train d’inventer un modèle ; c’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit. »

Je le répète : les transhumanistes mondialistes n’arriveront jamais à leurs fins parce qu’ils sont incapables de se hisser à un niveau autre que matériel ; ils pourront toujours se déguiser en Belzébuth tant qu’ils voudront, rien n’y fera.

Je laisse à Cioran le soin de conclure avec cette phrase terrible  :  « Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l’abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d’homme ? »

Merci de m’avoir écouté.                                                                            

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Laurent Alexandre, La mort de la mort, éditions JCLattès

[2]. Paul Diel, Le Symbolisme dans la mythologie grecque, Payot.

[3]. Révolte contre le monde moderne

[4]. Métaphysique du sexe, éditions l’Age d’Homme, p.18.

[5]. Le Triomphe de la Vie, page 31, éditions Grasset

[6]. Jacques Attali, L’avenir de la vie, 1981, Seghers

dimanche, 08 octobre 2023

Ukraine: la défaite des néocons et de l'Europe

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Ukraine: la défaite des néocons et de l'Europe

Source: https://www.piccolenote.it/mondo/ucraina-la-sconfitta-neocon-e-delleuropa

Du coup d'État de 2014, à la guerre de la même année jusqu'au conflit actuel. Comment les néocons ont plongé Kiev dans l'abîme.

"Nous entrons dans la phase finale de la débâcle de 30 ans des néoconservateurs américains en Ukraine. Le plan néoconservateur visant à encercler la Russie dans la région de la mer Noire par le biais de l'OTAN a échoué". C'est ce qu'affirme Jeffrey Sachs dans un article publié par Consortium news.

"Quatre événements ont anéanti les espoirs des néoconservateurs quant à l'élargissement de l'OTAN vers l'Ukraine, la Géorgie et au-delà", explique Sachs.

Guerre perdue, territoires perdus

Le premier est que la Russie est en train de gagner la guerre, le second est "l'effondrement en Europe du soutien à la stratégie néoconservatrice américaine". La Pologne ne parle plus à l'Ukraine. La Hongrie s'oppose depuis longtemps aux néoconservateurs. La Slovaquie a élu un gouvernement anti-néoconservateur", et dans les différents pays de l'UE, le soutien aux dirigeants qui s'alignent sur la ligne néoconservatrice s'effondre.

Le troisième facteur est la difficulté pour l'Amérique de continuer à financer l'Ukraine, difficulté mise en évidence par la récente victoire des républicains trumpistes à la Chambre des représentants. Enfin, le quatrième facteur est la possibilité d'une contre-offensive russe, rendue possible par le fait que les forces ukrainiennes ont été décimées dans des assauts inconsidérés.

On peut argumenter sur le dernier point, à savoir que les Russes seraient mal avisés d'attaquer parce qu'ils pourraient subir des pertes difficiles à gérer. Mais la possibilité existe. Les Russes pourraient tenter une attaque limitée et puissante pour obtenir une victoire symbolique avec des pertes limitées.

Un pion qu'ils pourraient jouer dans l'élection présidentielle américaine pour coincer les candidats à la Maison Blanche. Une défaite directe, quoique symbolique, de l'Ukraine sur le théâtre de la guerre tomberait comme un couperet sur la campagne électorale de Biden ou de son éventuel remplaçant, car elle sonnerait comme un échec et mat de la stratégie des démocrates à l'égard de Kiev.

Et, bien sûr, cela favoriserait un éventuel candidat républicain opposé à l'aide à l'Ukraine, car un tel développement donnerait raison à ce refus (pour l'instant, quel que soit le candidat républicain, il devra tenir cette ligne s'il veut attirer le vote trumpien, qui est de bonne ampleur).

Mais au-delà du détail, la remarque de Sachs sur la défaite de "l'unilatéralisme néo-conservateur" en ce qui concerne l'Ukraine semble exacte.

Ce qui est encore plus intéressant, c'est ce qu'il écrit sur les désastres produits par l'ingérence des néoconservateurs en Ukraine au cours des dernières années. Ainsi Sachs : "Les néoconservateurs américains sont en grande partie responsables de l'affaiblissement des frontières de l'Ukraine [établies lors de l'indépendance] en 1991".

"La Russie n'a revendiqué la Crimée qu'après le renversement du président ukrainien Viktor Yanukovitch, [coup d'État] alimenté par les États-Unis en 2014. De plus, la Russie n'a pas annexé le Donbass après 2014, exigeant au contraire que l'Ukraine honore l'accord de Minsk II soutenu par l'ONU et basé sur l'autonomie du Donbass. Mais les néoconservateurs ont préféré armer l'Ukraine pour qu'elle reprenne le Donbass par la force plutôt que d'accorder une "autonomie" à la région.

Si l'on garde cette dynamique à l'esprit, on peut comprendre que la cession du Donbass aux Russes, qui apparaît aujourd'hui comme une destinée manifeste, ne sera pas le couronnement de l'agressivité, ou du succès, des forces russes, mais découlera des erreurs des néoconservateurs et des dirigeants ukrainiens qui ont obéi docilement à leurs diktats.

La relativité du dogme de l'intégrité territoriale 

Encore une fois, alors que l'Occident brandit dans cette guerre l'intégrité territoriale comme s'il s'agissait d'un dogme irrévocable - d'où l'impossibilité de reconnaître la cession d'une partie des territoires ukrainiens aux Russes comme une possibilité - la relativité de ce dogme est démontrée par l'histoire récente.

"L'OTAN, rappelle Sachs, a bombardé la Serbie pendant 78 jours en 1999 jusqu'à ce qu'elle cède la région à majorité albanaise du Kosovo. En 2008, les États-Unis ont reconnu le Kosovo comme une nation souveraine. De même, le gouvernement américain a soutenu l'insurrection du Sud-Soudan pour qu'il se sépare du Soudan et a ensuite reconnu le nouvel État. On peut également ajouter au catalogue la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan, qui est en réalité syrien. Et bien d'autres choses encore.

Qui plus est, toutes ces décisions ont été prises ou accueillies avec enthousiasme par les mêmes cercles, néocons et libéraux, qui prônent aujourd'hui le dogme susmentionné.

Ailleurs dans son article, Sachs esquisse quelques perspectives pour sortir du conflit et reconstruire une architecture européenne de sécurité. Nous ne les citons pas car il est encore trop tôt pour considérer la crise ukrainienne comme close et parce que les perspectives esquissées pour l'Europe semblent quelque peu iréniques.

En effet, l'unilatéralisme néo-conservateur n'a pas seulement dévasté l'Ukraine, qui risque d'être rayée de la carte, mais aussi les Etats européens qui ont suivi, ou ont été contraints de suivre, les stratégies irréalistes et perdantes de cet idéalisme militant.

Ainsi, la défaite de l'Ukraine est aussi la défaite de l'Europe, qui paiera cher cette défaite, en termes de déclin économique et de déresponsabilisation géopolitique (Paris a déjà perdu la Françafrique...).

Tout cela entraînera une instabilité politique sur le Vieux Continent qui, espérons-le, restera contenue, sous peine de voir naître des monstres à la fois subversifs et autoritaires (les deux faces, en général, d'une même pièce). Nous verrons bien.