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lundi, 09 mai 2016

Akif Pirinçci:" L’intégration est une historiette mensongère !"

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L’intégration est une historiette mensongère !

Entretien avec l’écrivain germano-turc Akif Pirinçci sur les impacts de l’immigration musulmane massive, sur la nécessité d’une assimilation et sur la démission du politique

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

Monsieur Pirinçci, votre dernier livre traite du « grand remplacement » (de l’Umvolkung). Dans quelle mesure ce « grand remplacement » a-t-il progressé, au vu de l’immigration de masse et du chaos migratoire que nous observons aujourd’hui en Europe ?

AP : Chez nous, en Allemagne, ce processus étrange de « remplacement de la population » est très avancé : il suffit de le constater, et à l’œil nu, dans toutes les rues par où l’on passe. Jadis, seuls les initiés s’en rendaient vraiment compte car les personnes étrangères entraient au compte-gouttes. Aujourd’hui, ce remplacement, auparavant très lent, ne s’observe plus seulement dans les grandes agglomérations. Dans bon nombre de quartiers de Bonn, je vois désormais déambuler des bandes d’hommes d’origine arabe dans les rues, je les vois traîner dans les bistrots, sirotant du café, servis par de jolies serveuses allemandes. Je n’imagine même pas que ces gens travaillent : ils sont tout simplement là.

Dans les villes, on n’entend plus que très peu parler allemand. Je ne sais pas pendant combien de temps ce pays s’appellera encore l’Allemagne.

Quelles seront les conséquences de ce processus, s’il se poursuit et s’amplifie encore ?

AK : La première conséquence sera que nous nous serons acheminés vers l’éclosion d’une société servile, composée d’esclaves. Pourquoi ? Parce qu’il faudra payer tout cela. Dans mon livre intitulé justement « Umvolkung », j’ai calculé qu’il nous faudra quelque 50 milliards d’euros, chiffres actuels. Cela correspond exactement à un huitième du budget de l’Etat allemand. Cette somme colossale devra être gagnée par l’économie du pays ou provenir d’un gigantesque endettement. Si, au cours de l’année qui vient, autant de migrants arrivent, qui seront totalement inutiles et improductifs, tant sur le plan culturel que sur le plan économique, et qui le resteront pendant des décennies, alors il faudra non plus 50 petits milliards d’euros mais 175 milliards ! Somme qui devra être déboursée chaque année, si l’on veut que ces gens puissent mener ici une vie décente. Et quand chacun de ces réfugiés attirera en Allemagne quatre autres personnes de son pays, au nom du regroupement selon les habitudes prises, alors la population qui travaille (majoritairement allemande ou européenne) sera réduite à l’esclavage pour payer ces 50 à 175 milliards d’euros.

akif1BCzJr0fHL.jpgOn peut bien sûr me rétorquer : « Attention ! Les gens ne se laisseront pas faire ! ». Mais que feront-ils ? On peut imaginer qu’ils émigreront sous d’autres cieux. Cependant, il faut savoir que l’émigrant est un type particulier d’humain, comme l’étaient par exemple mes parents, personnes de nature aventureuse. Or la plupart des Allemands contemporains ne sont pas des types d’aventuriers. Ils veulent faire tranquillement leur boulot, élever leurs enfants et partir en vacances.

En matière d’intégration, il y a des problèmes depuis longtemps. Le monde politique, en fait, veut-il vraiment l’intégration ?

AP : L’intégration ? C’est une historiette mensongère ! L’intégration, c’est un vocable inventé par un quelconque tocard gauchiste ou écolo. Pour moi, il n’y a que l’assimilation qui fonctionne, parce qu’un Etat ou une communauté populaire (ethnique) ne peut pas fonctionner quand chacun mitonne sa petite cuisine dans son coin. Il ne suffit pas de parler l’allemand (ou la langue officielle du pays). Cela ne suffit pas, comme le démontre l’histoire des pays multi-ethniques. Franchement, il n’y a que l’assimilation qui marche mais, rappelons-le, l’assimilation est un acte volontaire. On ne doit pas avoir besoin d’interprète, comme mes parents qui n’en ont jamais eu besoin et qui, de surcroît, n’ont jamais rien demandé à l’Etat. L’assimilation fonctionne généralement au mieux par l’intermédiaire des enfants mais nos gouvernements ont au contraire tout fait pour que les enfants ne s’assimilent pas. Partout, on leur donne des cours de religion islamique et on leur met dans la tête qu’ils doivent rester ce qu’ils sont. Mais, ajoute-t-on, tu pourras toujours devenir astrophysicien, si cela te chante. Nous voyons pourtant ce que cette religion a engendré dans leurs pays d’origine. Pourquoi n’avons-nous pas dit : si vous voulez rester chez nous, le processus d’assimilation sera peut-être long mais il se fera uniquement selon le modèle allemand.

Cela ne se passe pas ainsi, sans nul doute parce que le politiquement correct s’est incrusté trop profondément, a acquis trop d’influence…

AP : Il n’y a pas que le politiquement correct ! Toute cette affaire de migrants et de réfugiés génère une industrie qui rapporte des milliards et s’avère plus pondéreuse que les géants Apple, Google et Microsoft réunis. Je pense qu’un dixième de la population allemande profite directement ou indirectement de ces vagues migratoires.  Cette aubaine (pour 10% de la population) constitue un doux poison qui permet d’amplifier le phénomène. L’immigration actuelle est rendue possible par une armée de profiteurs. J’en déduis que l’association « Pro Asyl », qui favorise ces vagues migratoires, est plus puissante que le syndicat des fonctionnaires allemands (Deutscher Beamtenbund).

Tout simplement parce qu’elle a de bons contacts avec les médias et peut ainsi déclencher de vastes campagnes de sensibilisation…

AP : En effet, elle imprime sa marque. Lorsque vous passez les journaux en revue, vous constatez qu’il y a un article critique déplorant que le pays est « submergé d’hommes jeunes et analphabètes, dont on ne sait pas où leur trouver du gibier sexuel si bien qu’on aura un été de viols collectifs, etc. ». Face à ce seul article critique, vous trouvez dix articles qui vous expliqueront doctement qu’un certain Osman ou un certain Omar, réfugiés en Allemagne, ont ouvert une petite boutique de bijoux à deux filiales ou une autre entreprise du genre. Ces anecdotes, insignifiantes, sont montées en épingle pour faire croire que les artisans d’un second miracle économique sont enfin arrivés chez nous. C’est aberrant. Au contraire, on voit de plus en plus de bonnes femmes circuler dans nos villes, engoncées dans des voiles ou des robes-sacs : comment pourraient-elles bien œuvrer à un miracle économique en conservant de tels accoutrements ?

N’est-ce pas étrange que ce soit justement les milieux de gauche qui prétendent agir pour la démocratie mais, en réalité, travaillent à la suppression de toute démocratie en Allemagne et en Autriche ?

AP : Ils se sont toujours foutus de la démocratie. Il y a quelques jours, en Allemagne, on a démantelé un groupe terroriste qualifié d’extrême-droite, composé bien évidemment d’une brochette de zozos qui avaient accumulé dans une cave des fusées de feu d’artifice. Rien que le fait de qualifier une telle brochette de « terroristes de droite » est du plus haut ridicule, alors même que les antifas commettent des voies de fait réelles, battent des citoyens et les envoient à l’hosto, manient le gourdin à qui mieux mieux, sans que policiers ni juges n’interviennent. Mais tant va la cruche à l’eau qu’elle se brise : depuis peu, la cruche, en effet, présente des fissures de plus en plus profondes.

Et, à votre avis, quand se brisera-t-elle, cette cruche ?

AP : La cruche se brisera à la fin de cette année, j’en suis absolument sûr, car au bout de ces prochains mois, de nouvelles vagues de migrants vont arriver. Les Allemands se rendront compte des sommes astronomiques que tout cela va coûter et qu’en plus les impôts vont augmenter de manière vertigineuse, qu’ils soient directs ou indirects. Tous les Allemands, sans exception, vont se voir taxés ou ponctionnés d’une façon ou d’une autre : je ne pense pas qu’ils soient un peuple aussi léthargique qu’on veut bien le croire. La « douloureuse taxatoire » qu’on leur infligera sera telle qu’ils se réveilleront et présenteront la note à ce gouvernement de cinglés, je devrais dire de criminels cinglés.

Les Allemands, encore majoritaires jusqu’à nouvel ordre, vont-ils devoir s’adapter aux migrants musulmans, encore minoritaires ?

AP : On avance le chiffre de 4,5 millions de musulmans présents sur le sol allemand. Ce chiffre est inexact car une femme sur huit ou sur dix circule voilée ou affublée d’un foulard. J’estime le nombre de musulmans à dix millions, parmi lesquels nous trouvons des gens modérés, normaux, adaptés à la vie moderne. Mais ceux-là courberont l’échine lorsque les radicaux, les excités, prendront le pouvoir. C’est ce qu’ils ont fait dans la quasi-totalité des pays musulmans. C’est justement chez vous, en Autriche, que l’on entend que la journée de la fête des mères a été supprimée dans quelques écoles maternelles. Le démantèlement de vos institutions et traditions s’opère graduellement et, un jour viendra où Noël sera aboli, où il n’y aura plus de Pâques, où l’on ne célèbrera plus que le ramadan.

(entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°17/2016, http://www.zurzeit.at ).  

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Somnolent Europe, Russia, and China

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Somnolent Europe, Russia, and China

Can the world wake up?

By

PaulCraigRoberts.org

On September 19, 2000, going on 16 years ago, Ambrose Evans-Pritchard of the London Telegraph reported:

“Declassified American government documents show that the US intelligence community ran a campaign in the Fifties and Sixties to build momentum for a united Europe. It funded and directed the European federalist movement.

“The documents confirm suspicions voiced at the time that America was working aggressively behind the scenes to push Britain into a European state. One memorandum, dated July 26, 1950, gives instructions for a campaign to promote a fully fledged European parliament. It is signed by Gen. William J. Donovan, head of the American wartime Office of Strategic Services, the precursor of the CIA.”

The documents show that the European Union was a creature of the CIA.

As I have previously written, Washington believes that it is easier to control one government,the EU, than to control many separate European governments. As Washington has a long-term investment in orchestrating the European Union, Washington is totally opposed to any country exiting the arrangement. That is why President Obama recently went to London to tell his lap dog, the British Prime Minister, that there could be no British exit.

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Like other European nations, the British people were never allowed to vote on whether they were in favor of their country ceasing to exist and them becoming Europeans. British history would become the history of a bygone people like the Romans and Babylonians.

The oppressive nature of unaccountable EU laws and regulations and the EU requirement to accept massive numbers of third world immigrants have created a popular demand for a British vote on whether to remain a sovereign country or to dissolve and submit to Brussels and its dictatorial edicts. The vote is scheduled for June 23.

Washington’s position is that the British people must not be permitted to decide against the EU because such a decision is not in Washington’s interest.

The prime minister’s job is to scare the British people with alleged dire consequences of “going it alone.” The claim is that “little England” cannot stand alone. The British people are being told that isolation will spell their end, and their country will become a backwater bypassed by progress. Everything great will happen elsewhere, and they will be left out.

If the fear campaign does not succeed and the British vote to exit the EU, the open question is whether Washington will permit the British government to accept the democratic outcome.

Alternatively, the British government will deceive the British people, as it routinely does, and declare that Britain has negotiated concessions from Brussels that dispose of the problems that concern the British people.

Washington’s position shows that Washington is a firm believer that only Washington’s interests are important. If other people’s wish to retain national sovereignty, they are simply being selfish. Moreover, they are out of compliance with Washington, which means they can be declared a “threat to American national security.” The British people are not to be permitted to make decisions that do not comply with Washington’s interest. My prediction is that the British people will either be deceived or overridden.

It is Washington’s self-centeredness, the self-absorption, the extraordinary hubris, and arrogance, that explains the orchestrated “Russian threat.” Russia has not presented herself to the West as a military threat. Yet, Washington is confronting Russia with a US/NATO naval buildup in the Black Sea, a naval, troop, and tank buildup in the Baltics and Poland, missile bases on Russia’s borders, and plans to incorporate the former Russian provinces of Georgia and Ukraine in US defense pacts against Russia.

When Washington, its generals, and European vassals declare Russia to be a threat, they mean that Russia has an independent foreign policy and acts in her own interest rather than in Washington’s interest. Russia is a threat because Russia demonstrated the capability of blocking Washington’s intended invasion of Syria and bombing of Iran. Russia blunted one purpose of Washington’s coup in the Ukraine by peacefully and democratically reuniting with Crimea, the site of Russia’s the Black Sea naval base and a Russian province for several centuries.

Perhaps you have wondered how it was possible for small countries such as Iraq, Libya, Syria, Yemen, and Venezuela to be threats to the US superpower. On its face Washington’s claim is absurd. Do US presidents, Pentagon officials, national security advisors, and chairmen of the Joint Chiefs of Staff really regard countries of so little capability as military threats to the United States and NATO countries?

No, they do not. The countries were declared threats, because they have, or had prior to their destruction, independent foreign and economic policies. Their policy independence means that they do not or did not accept US hegemony. They were attacked in order to bring them under US hegemony.

In Washington’s view, any country with an independent policy is outside Washington’s umbrella and, therefore, is a threat.

Venezuela became, in the words of US President Obama, an “unusual and extraordinary threat to the national security and foreign policy of the United States,” necessitating a “national emergency” to contain the “Venezuelan threat” when the Venezuelan government put the interests of the Venezuelan people above those of American corporations.

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Russia became a threat when the Russian government demonstrated the ability to block Washington’s intended military attacks on Syria and Iran and when Washington’s coup in the Ukraine failed to deliver to Washington the Russian Black Sea naval base.

Clearly Venezuela cannot possibly pose a military threat to the US, so Venezuela cannot possibly pose an “unusual and extraordinary threat to the national security of the US.” Venezuela is a “threat” because the Venezuelan government does not comply with Washington’s orders.

It is absolutely certain that Russia has made no threats whatsoever against the Baltics, Poland, Romania, Europe, or the United States. It is absolutely certain that Russia has not invaded the Ukraine. How do we know? If Russia had invaded Ukraine, the Ukraine would no longer be there. It would again be a Russian province where until about 20 years ago Ukraine resided for centuries, for longer than the US has existed. Indeed, the Ukraine belongs in Russia more than Hawaii and the deracinated and conquered southern states belong in the US.

Yet, these fantastic lies from the highest ranks of the US government, from NATO, from Washington’s British lackeys, from the bought-and-paid-for Western media, and from the bought-and-paid-for EU are repeated endlessly as if they are God’s revealed truth.

Syria still exists because it is under Russian protection. That is the only reason Syria still exists, and it is also another reason that Washington wants Russia out of the way.

Do Russia and China realize their extreme danger? I don’t think even Iran realizes its ongoing danger despite its close call.

If Russia and China realize their danger, would the Russian government permit one-fifth of its media to be foreign owned? Does Russia understand that “foreign-owned” means CIA owned? If not, why not? If so, why does the Russian government permit its own destabilization at the hands of Washington’s intelligence service acting through foreign owned media?

China is even more careless. There are 7,000 US-funded NGOs (non-governmental organizations) operating in China. Only last month did the Chinese government finally move, very belatedly, to put some restrictions on these foreign agents who are working to destabilize China. The members of these treasonous organizations have not been arrested. They have merely been put under police watch, an almost useless restriction as Washington can provide endless money with which to bribe the Chinese police.

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Why do Russia and China think that their police are less susceptible to bribes than Mexico’s or American police? Despite the multi-decade “war on drugs,” the drug flow from Mexico to the US is unimpeded. Indeed, the police forces of both countries have a huge interest in the “war on drugs” as the war brings them riches in the form of bribes. Indeed, as the crucified reporter for the San Jose Mercury newspaper proved many years ago, the CIA itself is in the drug-running business.

In the United, States truth-tellers are persecuted and imprisoned, or they are dismissed as “conspiracy theorists,” “anti-Semites,” and “domestic extremists.” The entire Western World consists of a dystopia far worse than the one described by George Orwell in his famous book, 1984.

That Russia and China permit Washington to operate in their media, in their universities, in their financial systems, and in “do-good” NGOs that infiltrate every aspect of their societies demonstrates that both governments have no interest in their survival as independent states. They are too scared of being called “authoritarian” by the Western presstitute media to protect their own independence.

My prediction is that Russia and China will soon be confronted with an unwelcome decision:accept American hegemony or go to war.

dimanche, 08 mai 2016

Conferenza sul patrimonio archeologico e culturale siriano distrutto dai terroristi

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Islamisme + gangstérisme, une G4G-nouvelle?

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Islamisme + gangstérisme, une G4G-nouvelle?

Ex: http://www.dedefensa.org

lindU01_AC_UL320_SR200,320_.jpgOn reconnaît souvent William S. Lind lorsqu’il est question de la “Guerre de 4ème Génération” (G4G, ou 4GW en anglais, pour Fourth Génération Warfare). Il en est l’initiateur et le principal commentateur depuis plusieurs années et presque deux décennies. Bien entendu, les évènements, depuis 9/11, lui ont donné une grande et rude matière à explorer. Il semble bien que Lind nous propose une nouvelle avancée conceptuelle, si potentiellement riche de prolongements, voire de bouleversements, qu’il lui faudrait peut-être songer à en faire une nouvelle entité à partir d’un constat éventuel de changement de sa nature.

Dans son dernier article sur TraditionalRight.com, le 2 mai, Lind nous informe qu’il croit avoir distingué une évolution importante de la G4G, notamment selon des témoignages recueillis en Belgique, à partir de ce “laboratoire” de l’islamisme qu’est devenu le quartier fameux de Molenbeek à Bruxelles. (Les témoignages sont notamment rapportés par le New York Times le 12 avril, pour ce qui est des sources de Lind. Mais ils se recoupent avec d’autres publications.)

En gros, il s’agit du constat d’une collision organique, voulue, presque conceptuelle, entre le terrorisme islamique, et le projet islamiste en général, et ce que Lind nomme “les gangs”, c’est-à-dire une certaine catégorie du crime organisé. On a des exemples nombreux de collaboration, voire de collusion entre ces deux domaines, mais il semblait jusqu’alors s’agir d’évènements conjoncturels, utilitaires, des arrangements tactiques, etc. Lind y voit désormais, lui, une appréciation structurelle dégageant un nouveau concept qui lie ces deux domaines, non seulement d’un point de vue tactique mais d’un point de vue stratégique, non seulement pour des raisons d’opportunités utilitaires, mais pour des causes fondamentales, qui pourraient être qualifiées d’idéologiques, voir de “civilisationnelles”.

Les deux premiers paragraphes de son article exposent bien le problème : « Un article du 12 avril dans le New York Times met en évidence une possible évolution de la G4G, évolution qui pourrait rendre extrêmement sérieuse la menace que la G4G constitue pour les États. Sous le titre “Le mentor des djihadistes rassemble le crime et la religion : les ‘Gangsters Islamiques’ de Bruxelles pourrait fournir des recrues [aux djihadistes]”, l’article rapporte l’histoire de Khalid Zerkani, un islamiste radical de Bruxelles qui recruta des jeunes gens pour mener la guerre du djihad aussi bien en Syrie qu’en Europe. Plus gangster qu’érudit islamiste, Zerkani préfère les recrues qui ont un passé criminel.

» Les officiels de la sécurité en Belgique qui connaissent Mr. Zerkani disent qu’il argumentait auprès des jeunes dévoyés que leur passé criminel n’était nullement un obstacle pour la cause islamique, mais au contraire une fondation vitale. Le Times cite Hind Fraihi, expert de Molenbeeck, bastion de l’islamisme à Bruxelles, qui estime que l’islamisme extrémiste s’y est “transmuté ... en une entreprise criminelle conduite par ‘une synergie entre le banditisme et l’Islam’”. »

Les connexions entre gangstérisme (crime organisé) musulman et islamisme sont connues. Une des plus fameuses et très fondatrice de la démarche est le cas  d’Ali La Pointe, proxénète condamné et enfermé à la prison de Barberousse à Alger de 1954 à 1956, et recruté pendant son emprisonnement par le radicalisme du FLN dont on découvre aujourd’hui qu’il était peut-être bien de coloration fortement islamiste et qu’il pourrait même être un inspirateur de Daesh. Ali La pointe devint l’adjoint de Yacef Saadi pour la zone autonome du FLN à Alger, pour lancer la “bataille d’Alger” fin 1956. Depuis, la démarche du gangstérisme vers l’extrémisme islamiste, effectué en prison par des contacts entre détenus de droit commun et détenus islamistes, est devenu un archétype du recrutement des djihadistes (Jacques Audiard en a fait le thème de son film Le Prophète).

Mais ce que découvre et développe Lind autant comme un constat autant que comme une hypothèse beaucoup plus large est ici très différent. Il ne s’agit pas d’une évolution mais d’une coopération proche de la fusion, aucun des deux groupes n’abandonnant complètement son état initial. Pour lui, les témoignages recueillis  (cités plus haut) montrent que la nébuleuse djihad, non seulement peut s’arranger, mais favoriserait l’existence et le développement de structures de crime organisé lui fournissant bien entendu des combattants et d’autres moyens, et entretenant de son côté sa propre puissance qui viendrait renforcer indirectement le courant djihadistes. Au reste, nous ne sommes pas loin de cette formule avec Daesh et son activité de vente des pétroles syrien et irakiens qu’il a récupérés sur son territoire conquis.

Là aussi, Daesh coopère avec des groupes, – intermédiaires ou pas, voire situés au plus sommet de l’État avec le groupe de la famille Erdogan, – qui sont de constitution mafieuse, ou du crime organisé. La différence est dans ce qu’il n’est nullement assuré qu’il y ait collusion idéologico (religieuse)-opérationnelle, comme Lind interprète la chose à partir des confidences de Zerkani et des observations de Frahini. Lind envisage en effet non seulement une coopération, non seulement un développement parallèle, mais aussi une réelle connivence idéologique et religieuse, rendant beaucoup plus solide et durable l’intégration opérationnelle.

Quelle nouveauté apporte ce schéma éventuel ? Pour Lind, la G4G est une guerre menée par des moyens divers, allant du conventionnel-bas à l’asymétrie complet, entre des groupes transnationaux et des États. Dans ces groupes transnationaux, il plaçait aussi bien les djihadistes et que le crime organisé (que d’autres groupes). Jusqu’alors, Lind observait pourtant qu’il n’y avait pas alliance sinon occasionnelle entre ces groupes, et même parfois concurrence. Cette absence d’homogénéité constituait évidemment un avantage pour les États, qui avaient à affronter un adversaire souvent divisé, et même dont ils (les États) pouvaient accentuer la division par diverses interventions. La “G4G nouvelle” inaugurerait une réelle proximité, une coalition profonde entre deux groupes, cela constituant un réel danger pour les États.

« Si les gangs [le crime organisé] et d’autres types d’entité-G4G telles que les djihadistes commencent à coopérer contre un ennemi commun, l’État, alors la G4G pourrait évoluer d’une façon importante. L’État aurait beaucoup moins la possibilité de se concentrer sur un seul type d’adversaire parce que les autres pourraient immédiatement profiter du terrain qui serait libéré pour leur action par l’absence de surveillance. Les États d’ores et déjà très affaiblis le seraient encore plus parfois jusqu’à un point de rupture. La G4G elle-même en viendrait à se réaliser comme a ‘Ding abn sich’ [comme un “être-en-soi”, selon l’expression kantienne]. »

lindxxxxEL._SX311_BO1,204,203,200_.jpgLind estime que ce processus est beaucoup plus dangereux et significatif que celui qui a lieu avec Daesh. Il juge en effet que ce qui se passe avec Daesh doit très vite rencontrer ses propres limites, parce qu’il ne juge pas que les forces de Daesh, qui conquièrent aisément des territoires, sont capables de les conserver longtemps sous leur contrôle. L’émergence de Daesh a été un phénomène spectaculaire mais, selon Lind, il n’est pas promis à durer, les groupe-G4G étant plus formés pour prospérer dans un cadre étatique affaibli que de se constituer eux-mêmes en un cadre de type-étatique : le Hezbollah est ainsi beaucoup plus à l’aide pour durer, ce qu’il montre chaque jour, au sein d’un cadre étatique en faillite permanente, que Daesh dans un cadre étatique qu’il a établi en son nom et dont il assure toute la responsabilité.

Mais si l’on suit la logique de Lind qui ne nous est pas indifférente, surtout selon la ligne djihadiste, on est conduit à des observations d’un point de vue différent qui offrent d’autres perspectives. Il résulte des observations de Lind que ce courant qu’il assimile à une G4G-nouvelle, comme l’espèce d’“insurrection de l’Islam” dans sa forme actuelle comme on représente souvent le djihad en général, n’est pas capable de vraiment se réaliser en tant qu’entité légitime, et même, par des amalgames avec des groupes tels que le crime organisé qui sont par nature déstructurant, perd encore plus d’espoir de légitimation même si l'ensemble acquiert plus de force. Peut-être en arriveraient-ils à se considérer effectivement comme autant de “Ding abn sich”, mais il s’agirait d’“êtres-en-soi” faussaires et invertis, bien dans notre époque, puisqu’ils n’auraient aucune légitimité structurante.

Par contre, bien entendu, il est de fait que leur action accentue le désordre, et même le chaos, et constitue des attaques contre des entités dont la légitimité est extrêmement affaiblies et qui renvoient en général au Système, lui-même déstructurant et sans légitimité. Dans des cas comme la Belgique et la France, si le développement du djihadisme, en plus avec la crime organisé, peut apparaître fort justement comme extrêmement dangereux, il contribue également à accentuer la perte accélérée de crédit d’autorités qui sont depuis longtemps faussaires et usurpatrices, dans le chef des gouvernements en place. Les actions du djihadisme contribuent à créer des crises internes graves, sociales et identitaires, mais ces crises ne font que rendre compte d’une façon pressante et ouverte, sans échappatoire possible, et donc avec profit pour faire réaliser la situation, des malaises formidables qui minent ces sociétés pour des raisons ayant peu de rapport sur le fond avec le djihadisme, et l’essentiel de leur rapport avec la crise du Système et de la postmodernité. De ce point de vue l’aspect déstructurant de ces actions des entités de type djihadistes ou autres dans ce domaine de la “G4G-nouvelle” a par effet indirect paradoxal et vertueux, un effet structurant en mettant à nu l’imposture des structures prétendant au rôle étatique : il accentue dans la population le réflexe antiSystème et la recherche d’un substitut.

Selon nous, il s’agit d’un argument de plus à opposer à la logique du “choc des civilisations” de type religieux qui mène en général la pensée à propos des évènements en cours en opposant des civilisations fondées sur des religions. On le voit d’ailleurs dans les pays musulmans, où le djihadisme tel qu’on le conçoit aujourd’hui (de type sunnite/salafiste) se heurte à des structures étatiques fortes qui sont pourtant d’une même religion dominante, qu’elles soient de directions non-religieuse (Syrie, Égypte) ou religieuse (régime chiite d’Iran). Au reste, on constate bien entendu que les exemples de réussite du courant que Stéphane Courtois nomme “révolutionnaire-islamiste” en général sont liés à des structures étatiques fortes, ou à des liens avec des structures étatiques fortes, comme le montrent les cas de l’Iran et du Hezbollah. (Pour nous, le Hezbollah est mieux caractérisé par ses liens avec l’Iran que par sa situation au sein d'un État devenu fantôme, au Liban.)

La principale résistance au courant djihadiste dans sa phase actuelle, complètement déstructurante, vient des ces mêmes structures étatiques fortes (Syrie, Iran, Russie) ou de ces organisations liées à des structures étatiques fortes (Hezbollah). Au contraire, les limites et l’instabilité de Daesh trouvent leurs racines opérationnelles dans leurs liens et leur “sponsoring” directs et indirects avec des entités elles-mêmes déstructurées et déstabilisées, ou disposant d’une légitimité extrêmement douteuse (Arabie, pays des Golfe, voire Turquie avec son pouvoir psychologiquement déstructuré pour le Moyen-Orient, mais aussi les politiques étrangères des gouvernements déstructurés européens, les diverses agences US autonomes aux dépens d’un pouvoir central délégitimé, etc.).

Tout cela nous conduit, comme on le voit, vers des jugements d’affrontement renvoyant au schéma Système versus antiSystème, qui est une des marques essentielles du bon usage de la G4G, avec des rôles ambigus et évolutifs attribués à différents acteurs dont l’orientation est changeante et instable. La même chose se retrouve effectivement sur le champ de bataille, avec la confusion du chaos dans le déroulement courant des évènements et, lorsque la situation générale est embrassée d’assez haut, la mise en évidence de l’engagement le plus clair et le plus net, et de loin le plus important : la même équation Système versus antiSystème, au travers de la lutte entre les dynamiques déstructurantes et déstabilisantes, et les courants et les situations structurantes.

dedefensa.org

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Fourth Generation War Evolves

William S. Lind

An article in the April 12 New York Times points to possible evolution in 4GW, evolution that would make the threat it poses to states all the more serious. Titled, “Jihadi Mentor Mingled Crime with Religion: ‘Gangster Islam’ Drew Recruits in Brussels,” the piece tells the story of Khalid Zerkani, a radical Islamic in Brussels who recruited young men to wage jihad both in Syria and in Europe. More gangster than Islamic scholar, Zerkani preferred recruits who had a criminal past:

Belgian security officials and people who know Mr. Zerkani said he had assured Molenbeek’s wayward youth that past criminal convictions were not an obstacle to the Islamic cause, but a vital foundation. The Times quotes an expert on Molenbeek, a heavily Islamic part of Brussels, Hind Fraihi, as saying that Islamic extremism there “has mutated…into a criminal enterprise driven by ‘the synergy between banditism and Islam.'”

From the state’s perspective, one of the challenging aspects of 4GW is that it faces not just multiple opponents, but multiple kinds of opponents, ranging from gang members through people belonging to specific ethnic groups (e.g., Chechens) to religious fanatics. There can be no “one size fits all” answer to the diverse challenges 4GW presents.

However, the state also benefits from the fact that its 4GW opponents are so different. The success of one does not necessarily benefit all; in fact it can weaken others. If one is surging, the state can concentrate against it while putting others on the back burner.

The threat to the state would grow if 4GW entities of different kinds began working together. This is what the Times story suggests could have happened in Molenbeek. If the criminals were lone operators, no more than petty criminals, then it probably does not change much. However, if they were gang members, then the situation could be more serious.

lindyyyyR6mlL.jpgGangs are classic 4GW entities because the provide a wide variety of services, starting with protection, that puts them in direct competition with the state. They thrive where the state is too weak or corrupt to perform its duties, duties the gangs can perform. When that happens, legitimacy flows away from the state and to the gangs.

Should gangs and other types of 4GW entities such as jihadis start cooperating against a recognized common enemy, the state, then 4GW would have evolved in an important way. The state would be less able to focus on one type of challenger because others would immediately take advantage of being neglected. Already thinly-stretched states would be stretched further, sometimes to the breaking point. 4GW would itself in effect become conscious as a Ding an sich.

Again, a gang-jihadi alliance may not have happened in Molenbeek. My guess is that probably it did not, at least not yet. But the many Molenbeeks splashed across Europe are each a Petri dish where 4GW is evolving. That evolution will include both false starts and steps forward for 4GW. There is no way to stop the process except to cleanse the dish. 

PS: In Syria and Iraq, what seemed an important evolutionary step for 4GW may be proving a false start. That step is the move by ISIS to form a caliphate, which is to say to take and hold territory. Light cavalry warfare, the only type of warfare Arabs are good at, is poorly suited to holding ground. Doing so also has made ISIS targetable by the slow-adapting but powerful firepower delivery systems found in state militaries. The inability of pure Islam to govern is alienating the people under ISIS’s control. It is far too soon to write ISIS off, especially in Iraq where the state and its armed forces are both mirages. But I would not be surprised if in the long run 4GW entities which attempt to replace the state are less successful than those which prefer to operate within a hollowed-out state, e.g., Hezbollah.

William S. Lind

François Cusset: les conditions d’une “révolte globale” sont sur le point d’être réunies

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Pour l’historien François Cusset, les conditions d’une “révolte globale” sont sur le point d’être réunies
 
Ex: http://www.oragesdacier.info
 
Occupation des places publiques, affrontements de rue, manifestations sauvages… Les “circonstances objectives” décrites par Lénine seraient-elles sur le point de converger ? Pour L’historien François Cusset, la question se pose. Si l’état d’urgence et les peurs qu’il génère peuvent réduire la volonté insurrectionnelle, l’auteur n’exclue pourtant pas une révolte historique en France. 
 
Déconnexion des élites 
Le constat est le suivant : lorsque un certain nombre de dominés considèrent “qu’ils n’ont plus rien à perdre”, une étincelle suffit pour déclencher le brasier de la révolution. Si l’historien n’observe pas encore d’étincelle, “la masse critique des ras-le-bol” demeure à ses yeux “plus déterminée que jamais” Dans une perspective historique, il rappelle la déconnexion des élites politiques et médiatiques face aux précédentes grandes manifestations. Lorsqu’en 1995 la France se lève face aux réformes des retraites du Premier ministre Alain Juppé, chacun juge que la révolte ne prendra pas. Il en résulte “la plus longue grève générale du pays depuis trois décennies et le réveil des forces sociales après quinze ans d’anesthésie mitterrandienne.” Même son de cloche en avril 1968. Lorsque les élites lisent dans les colonnes du Monde que “La France s’ennuie“, personne ne semble à priori en désaccord. Et pourtant. 
 
Un espace social radicalisé 
Que dire du contexte actuel dans une France en plein “état d’urgence constitutionnalisé” ? À l’heure où la police et l’armée occupent les rues française dans une proportion inédite, l’espace sociale tend à se radicaliser. François Cusset évoque pêle-mêle les “zadistes indéboulonnables de l’Isère à la Loire-Atlantique, collectifs ruraux en sécession du Limousin à la Haute-Provence, intermittents du spectacle occupant le théâtre de l’Odéon et des militants syndicaux battant le pavé ou le lançant sur les CRS sans attendre les consignes de leurs directions dépassées.” Les conditions idéales d’une “convergence des luttes” ? Pas si sûr. 
 
Une révolution inédite ? 
Pour se concrétiser, l’historien décrit 3 étapes nécessaires. D’abord, la désignation d’un adversaire commun “plus vaste qu’une seule loi El Khomri de destruction du code du travail, mais moins flou que l’hydre abstraite du capital.” Ensuite, “le refus du mirage électoral.” Sur ce point, les chiffres de l’abstention et la défiance du peuple à l’égard des politiques donnent raison à l’historien. Pour finir : “un accord a minima sur les moyens d’action.” Alors que l’utilisation de la violence fait débat au sein des manifestants, ce point ne semble pas résolu. Cependant, François Cusset l’atteste. Lorsque ces questions seront tranchées, “un mouvement uni déferlera en comparaison duquel mai 68 et décembre 95 auront l’air d’innocentes parties de plaisir.” 
 

Republicans Feel Trump Terror

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Republicans Feel Trump Terror

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

NEW YORK –  It’s been a treat watching the arrogant, Masters of the Universe Republicans wring their hands and ululate over the terror that is Donald Trump.

Most of my serious Republican friends don’t know what to do:  they yearn to be close to power, but fear backing Trump will make them pariahs at their local golf club. So they are still hiding in the closet.

‘I am Shiva, destroyer of worlds!’ That’s Trump’s message to America’s oligarchs. And scared they should be because of even a modest Trump revolution would threaten their corrupt, stultified political system and their wallets.

As a former conservative Republican who has watched his lifelong party become a vehicle for special interests and religious fundamentalists, I say ‘blow it to smithereens.’ Build a new party that represents America’s 99%, not the gilded 1%. 

I’m sick of reading the New York Times sneer at ‘uneducated white male workers who support Trump.’ What about all the welfare recipients who are the core of Hilary Clinton’s supporters?

Trump vows to make the trains run on time. But at a deeper level, he threatens three of the nation’s most sacred cows: 1. imperial war-making, the American Empire,  and the military industrial complex; 2. the vast power of Wall Street and its shameful  tax breaks; 3. the Israel lobby and its undue influence over US foreign policy.

No wonder his candidacy has produced so much fierce opposition and cries of anguish. Trump is remarkably brave, or incredibly foolish, to gore all these sacred cows at the same time.

Still, Trump is answering a deep current in American politics, dating from the Founding Fathers, that wants to avoid foreign entanglements and wars. Foes call this isolationism. In the Trump view, the US has drained its resources and mental energy waging wars abroad that have brought it no benefit at all except a rickety empire.

In 2015, US warplanes dropped 23,144 heavy bombs on six Muslim nations. US forces are now fighting in Iraq, Syria, Pakistan, Afghanistan, Yemen, Somalia and West Africa. Do we really wonder why so many furious Muslims want revenge against the west? Trump has yet to understand this.

But Trump is right when he says no more foreign wars. Equally important, it’s time to begin dismantling the US Empire which is precisely what invites attacks we call ‘terrorism.’

Today, NATO does not defend the US or Europe. It is a control mechanism that keeps Europe under American strategic domination. It should have been ditched when the Soviet Union collapsed. Instead, we see the Washington neocons who control the Obama administration’s policy planning to send a full US armored brigade to Russia’s western border and intensifying air and naval patrols there. Madness, and likely stepping stones to a new war.

Candidate Trump advocates grown-up dialogue and cooperation with Russia and an end to Hillary Clintons’ crass war-mongering and hates Putin campaign.  

Trump’s call for ‘even-handed’ US policy in the Mideast was greeted with fury and horror by Israel’s partisans who are now asking Washington for $4.2 billion in annual military aid.

But Trump’s daring effort to forge peace in the Mideast has run head-on into the mighty US Israel lobby which helped orchestrate a ferocious anti-Trump media campaign.

Now, it appears Trump has met his match. Pro-Israel billionaire Sheldon Adelson has just made peace with Trump and announced he will support the Republican candidate. This sends an important message out to Israel’s supporters to lay off the Donald. In return, Trump just announced he actually favors more Israeli settlements on the Occupied West Bank.

Meanwhile, the slighted Republican establishment is still sulking and won’t endorse Trump – yet. Its leaders are right when the say Trump must change his speech regarding Mexicans and Muslims. But they don’t really care about either.

What they really do care about is the danger of cutting the Pentagon’s $700 billion annual budget, protecting the military industrial complex, and defending Wall Street from government investigation. After all, it’s Wall Street that funds Congress.

The Republicans opposing Trump are not, as they claim, conservatives. They are advocates of big, big government, foreign wars, welfare for favored industries, tax breaks for farmers and key supporters. And, of course, almost half of GOP voters call themselves fundamentalist Christians, making today’s party a semi-theocratic, far right political movement.

Real conservatives are for low taxes, small government, no foreign wars and states rights. Rather what Trump is preaching.

samedi, 07 mai 2016

Westerse elite in paniek nu Trump definitief Cruz heeft verslagen

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Westerse elite in paniek nu Trump definitief Cruz heeft verslagen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Burgers in Amerika en Europa beginnen eindelijk op te staan tegen de extreemlinkse globalistische Nieuwe Wereld Orde elite, die onze grenzen, culturen en welvaart met islamitische massa immigratie wil uitwissen

De Amerikaanse media deden er de afgelopen weken nog alles aan om met vaak extreem negatieve berichtgeving en peilingen die een nek-aan-nek race voorspelden te voorkomen dat Donald Trump ook in Indiana de voorverkiezingen zou winnen. Tevergeefs: Trump behaalde gisteren een verpletterende overwinning, die Cruz tandenknarsend deed besluiten zich uit de race voor de Republikeinse nominatie terug te trekken. Hoewel? Cruz zei letterlijk dat hij zijn campagne zou ‘opschorten’. Volgens Infowars betekent dit dat de partij elite van plan is om tijdens de nominatie conventie in Cleveland alsnog Trump terzijde te schuiven, en tegen de grote meerderheid van de eigen kiezers in alsog de door velen gehate Cruz aan te wijzen, die tijdens de verkiezingen in november vrijwel zeker van Hillary Clinton zal verliezen.

Grote media zoals CNN, CNBC, ABC en Fox News hadden tijdens de voorverkiezingen de handen ineen geslagen om het ‘rechtse populisme’ en nationalisme te demoniseren en in extremistische hoek neer te zetten. Wij Europeanen kennen dat al langer van ‘onze’ eigen reguliere media, die op de achtergrond door dezelfde globalistische elite die de grenzen, culturen, democratiën en welvaart van het Westen willen uitwissen door onze landen met miljoenen moslimmigranten te overspoelen, worden bestuurd.

‘Trump is symbool tegen tirannie’

De communistische Chinese president Jinping, de Marxistische paus Franciscus, de autoritaire socialistische Mexicaanse president Nieto, de grote filmsterren en regisseurs in Hollywood, ze werden allemaal ingeschakeld om Trump zwart te maken. Hij werd zelfs voor terrorist uitgemaakt omdat hij de slogan ‘America First’ gebruikt.

Maar de Republikeinse kiezers lieten zich deze keer eens niet intimideren. Integendeel, hoe meer Trump werd belasterd, hoe groter zijn voorsprong in de peilingen werd. Infowars kopstuk Alex Jones vat de reden samen: ‘Trump is een symbool tegen tirannie. Alles wat de hoeren van de politiek, de ‘presstitutes’, deden, keerde als een boemerang tegen hun eigen verraderlijke hoofden terug.’

Jones zegt natuurlijk niet zeker te weten of Trump echt een goede president zal worden. ‘Maar ik weet wel dat de communisten in China bijna 100 miljoen mensen hebben vermoord, waarvan 84 miljoen door Mao Tse Tung. En die moordlustige schoften waagden het onze binnenlandse zaken te manipuleren, en hadden het lef ons te vertellen dat wij niet Trump mogen kiezen.’

Nationalisten in Oostenrijk en Duitsland in opmars

In Oostenrijk heeft een nationalistische presidentskandidaat afgelopen week de eerste ronden van de verkiezingen gewonnen. Natuurlijk noemen ook Nederlandse media Norbert Hofer valselijk ‘extreem rechts’, maar alles wat hij wil is zijn eigen land en volk, en daaraan verbonden hun welvaart en hun toekomst, beschermen tegen de door de Europese elite gewilde moslim migranteninvasie.

In Duitsland is de anti-immigratie / anti-islamisering partij AfD aan een grote opmars bezig, zozeer dat Angela Merkel inmiddels heeft aangegeven haar christendemocratische CDU toch weer wat conservatiever te willen maken, in de hoop de vele verloren kiezers terug te winnen. Onder Merkel is de CDU juist verworden tot een ultralinkse club die in veel opzichten als twee druppels water lijkt op De Groenen.

Globalistische elite in media en politiek in paniek

Partijen en politici  die de soevereiniteit van hun land en het zelfbeschikkingsrecht van hun eigen volk willen behouden en beschermen, worden door de Amerikaanse en Europese media steevast neergezet als extremisten en zelfs (neo-)nazi’s. En dat terwijl juist het streven naar een groot grenzenloos socialistisch imperium, met één centraal oppermachtig gezag, zoals de Europese Unie en ook de Democratische Amerikaanse presidentskandidaten Hillary ‘saringas’ Clinton en Bernie Sanders dat willen, rechtstreeks uit de kokers van de echte Nazi’s afkomstig is. Het globalisme is dan ook weinig anders dan een mooier verpakte vorm van deze levensgevaarlijke ideologie.

Jones waarschuwt dat de Republikeinse elite dermate in paniek is, dat ze mogelijk inderdaad de kleine lettertjes van hun eigen statuten gaan gebruiken om Trump alsnog terzijde te schuiven, en de door hem gewonnen gedelegeerden gewoon in meerderheid op Cruz laten stemmen. ‘Dus ze kunnen Trumps overwinning nog van hem stelen. Maar de globalisten kunnen de veranderingen die het volk wil niet meer stoppen.’

Amerikanen en Europeanen worden wakker

Het lijkt er dan ook op dat de Amerikanen eindelijk in de gaten krijgen dat ze voortdurend op schaamteloze wijze worden misleid en belogen door de grote media. Uit een laatste opiniepeiling bleek dat nog maar 6% van de bevolking vertrouwen heeft in de gevestigde massamedia. Nu Europa nog, en zeker Nederland, omdat veel mensen hier nog steeds denken dat ze objectief worden geïnformeerd door politiek-correcte linkse media zoals de NOS, RTL, NRC, AD, en noem ze (bijna) allemaal maar op.

Ook in Brussel zal de ongerustheid flink zijn toegenomen, want als Trump wordt gekozen zullen de nieuwe volks-vrijheidspartijen in Europa, zoals in Nederland de PVV, vermoedelijk extra gesterkt worden. De Europeanen zullen dan nog meer geloof krijgen dat ze van de ondermocratische, totalitaire, neo-Marxistische pro-immigratie / pro-islam elite in Brussel af kunnen komen, en de zeggenschap over hun eigen landen en toekomst weer terug kunnen pakken.

Xander

(1) Infowars

Zie ook o.a.:

02-05: Topjournalist Hersh: Hillary Clinton liet saringas aan Syrische rebellen geven

jeudi, 05 mai 2016

Interview with Gerard Russell on Heirs to Forgotten Kingdoms

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Interview with Gerard Russell on Heirs to Forgotten Kingdoms 

Ex: http://www.onreligion.co.uk

GerardRussell.jpgFormer British diplomat, Gerard Russell, has published a work looking at the minority religions in the Middle-East.

Abdul-Azim Ahmed speaks to him.

AA: Thank you Gerard for speaking to us about your book. Could you begin by telling us a bit about yourself?

GR: Sure. I’m a former British diplomat. I’ve been in the Middle East for many years and I learned Arabic. I’ve lived in Cairo, Jerusalem, Baghdad, Jeddah, and Kabul. In each of these places I had encountered these little religions, little communities, which when I looked at them, seemed to have preserved remarkably intact elements of much earlier trends and traditions of human thought. You see these communities, you think ‘this is amazing, this is history alive in the present day!’

AA: Can you tell me more about the religions you looked at, and where they come from geographically?

GR: I looked mainly at the places where I had lived and where I could say something that others perhaps couldn’t. So in Egypt I looked at the Copts, likewise Palestine for the Samaritans – Palestine-Israel I should say particularly as they are the original Israelites. I looked at Lebanon for the Druze, Iraq for the Yazidis and Mandaeans, Iran for the Zoroastrians and also I looked at Pakistan for an outlier group which is very different from the others, which is the Kalasha who live in Chitral in Pakistan.

AA: There was a very gruesome and unfortunate way in which the topic you look at gripped the headlines. In the summer of 2014, the self-styled Islamic State besieged a community of Yazidis in Iraq, and many were asking the question ‘who are the Yazidis?’ Naturally you were well placed to answer.

GR: That’s right. It’s not the first time that the Yazidis have been exposed to this kind of horror. In 2007 there was a massive terrorist attack which killed over 700 of them in Sinjar. So there is something of a history of this. Although it is important to remember that between the Ottomans (who as late as 1880s were behaving abominably to the Yazidis) and the al-Qaida attack in 2007, there was actually a prolonged period of mutual coexistence and inclusion. Egypt 1860 to 1920 is also a good example. There is a very clear trend in those times in which people of all religions in the Middle-East behaved to each other more decently than was sometimes the case in Europe during that era. That is important to remember because the narrative says ‘Muslims are uniquely intolerant’ which simply isn’t true; the reality is that the Middle-East was ahead of Europe in including its Christian and Jewish minorities for many years. The fact that it appears so negative now by comparison, is a product of particular circumstances – it is not inevitable at all!

AA: From that contemporary context, it is interesting to look at the roots as you mentioned. For myself, I find the Mandaeans and Yazidis especially intriguing, because they seem to echo a familiar theology of the three Abrahamic faiths, but have stark differences also. How was your experience of this?

GR: One thing that is interesting about the Mandaeans is that they recognise certain Jewish prophets such as Noah, but not Abraham. So you might think that is peculiar, because Abraham is the patriarch, but in fact they have this in common with many religions of two millennia ago. To the ascetics of the Middle-East, those who wanted a strict morality, they read about Abraham and they weren’t very impressed. The Mandaean rejection of Abraham is interesting because it connects us to that historic era, which is when the Mandaean religion was conceived.

The Mandaeans have an almost impenetrable demonology and cosmology written in their language, which is Babylonian Aramaic. Some of their rituals are thought provoking, such as the tradition of the priest staying awake for seven days and seven nights without eating to become ordained. Likewise, to become a bishop, you have an amazing ceremony where a message is sent to ‘other side’ through a dying person, to gain permission for this particular person’s appointment. Fascinating ideas. Sometimes when I read about these, it really makes me reflect and not just as ‘wow, this is really old’ but ‘wow, this is an interesting concept’. The Yazidis’ belief in Melek Taus is one such thing.

AA: Well maybe that is a point to pick up on. There is a certain familiarity, certainly for Muslims, with the cosmology of the creation of Adam and Eve, of the angels, of the role of Satan. But of course the Yazidis have a much more idiosyncratic understanding of Melek Taus who is associated with the fallen Archangel Iblis. Could you elaborate a bit more on that? It is an almost subversive take on traditional Quranic readings.

GR: Yes, it really is, when you look at certain aspects of Yazidi belief. For example, Melek Taus – he appears to be the Archangel Azazel, or Lucifer, or Iblis as he is called in Islam. The Yazidis use the term Iblis, but not Shaitaan which they see as insulting and in fact it is a taboo.

The Yazidis, like Muslims, believe Iblis rebelled against God, but unlike Muslims, Yazidis believe he was forgiven. That said, if you look back to the ninth century, there were a lot of Sufi movements that explored the idea of Satan in a way that wasn’t entirely hostile. The Islamic saint Rabia al-Basra said she wanted to quench hell, to extinguish the fires of hell, so that none would be good out of fear of punishment. The Yazidis actually say that the fires of hell have been quenched by the tears of Melek Taus’. It is in one sense a radical departure from the Islamic tradition, but in another sense, it is not a million miles away from what some Muslims have sometimes believed.

AA: That similarity, outwardly at least, is comparable to the Samaritans and the Jewish religion. Many people will be familiar with the story of the Good Samaritan, but unaware of the history of the people and their religion.

GR: The Samaritans have a great advocate who travels the world called Benny Tsedaka. They are interesting as they are both Palestinian and Israeli by nationality and politically – this is unique. Although to the outside world they look simply Jewish, it is much complex than that. The word Jewish comes from Judea and the tribe of Judah. The Samaritans are the descendants of a different people from the Northern Kingdom of Israel, supposedly wiped out by the Assyrians in the seventh century BCE. So they see themselves as being a separate people. They are not accepted by traditional Jewish Rabbis who do not regard them as ‘kosher’, as being part of the people of Israel.

The thing that really distinguishes them from Judaism is that whereas the Jews were scattered by the Romans, the Samaritans were largely left alone. It seemed like a blessing to them at the time. Interestingly though, the consequence is that now they almost don’t exist. They never really adjusted to living in diaspora. They have kept the old traditions exactly as they were. They still have a priestly caste, they still have sacrifices, and they keep The Law incredibly strictly. They almost became extinct as there were fewer than 30 of them at one point whereas there are now 771. So they have shown an amazing resilience.

One thing to remember about these religions is that people have predicted their extinction many times before, but they have been proven wrong, they have remarkable resilience. People in the 1840s saying the Druze will no longer have Chiefdoms in Lebanon, well they do. They said in the 1880s the Samaritans won’t last much longer, well they did. Politics changes – the mood can be hostile one year and then ten years later it may not be.

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AA: That is a sobering thought, but positive too. That these religions may be more permanent than the transient politics of the region, and may outlive these contemporary catastrophes we see. Moving away from the Levant and Iraq to the Kalasha in Pakistan – could you tell us some more about them? They seem like another tradition that has survived despite the odds.

GR: These groups of course survived for many reasons, among them that there is a willingness in Islam for coexistence, or toleration at least, of other religions. But there were often geographical reasons – such them living in marshes or mountains. Often a conquering force would simply resign themselves to not enter a particular piece of land because it was simply too difficult.

In the case of the Kalasha, they lived in the great mountains of the Hindu Kush. There used to be a whole collection of tribes in that region who practiced what we could describe as an antique form of paganism. It really does involve many gods and sacrifices, ceremonies and dance, wine drinking too! They survived for a long time because of the mountains, and even Tamerlane, who was one of the few who did want to go around and convert people by force, couldn’t subdue them.

A few remaining Kalasha live in Chitral on what are now good terms with the local authorities. It has been a mixed history however. You can read some incredibly passionate books in defence of the Kalasha by Pakistani intellectuals. There were some individuals, particularly a local cleric who wanted to convert them in the 1950s, but they have survived.

AA: Taking a step back, there is a question I have which I wonder if you can shed some light on – is there a particular reason why the Middle East has a larger amount of religious diversity than Europe?

GR: That is a great question. There are a few reasons. One is that it has a very deep past. When Christianity and Islam arrived, the Middle East already had other deeply embedded religions which had philosophies which were very sophisticated and therefore more resistant to conversion than the equivalent in Europe.

The second reason is that historically the Arab Muslims who conquered those areas, they had to establish their own authority while having their own distinct religion. So they didn’t put emphasis on conversion, but they wanted acent for their rule. When Christianity came into Europe, it came via the Romans who had already ruled Europe for 300 years, they didn’t need to be as tolerant.

The third thing, which is partly related to that, is that Islam was quite accepting of other religions (I don’t mean to exaggerate – in actual behaviour, it was very similar to the Christianity in Western Europe) but what was unusual about Islam was that it had this greater level of acceptance of other faiths because of the Quran making it explicit these religions were respected, and this respect extended to religions that you might not immediately think about, such as the Mandaeans, also called the Sabians. And so I think it does prove something very important which is that the history of Islam, in particular the history of Islam when it was at its height in terms of culture and technology, when Baghdad was the capital of the world and the leading civilisation, was a history of religious diversity.

AA: Thank you very much for your time Gerard.

Heirs to Forgotten Kingdoms by Gerard Russell is available for purchase online and in bookstores.

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Heirs to Forgotten Kingdoms – illuminating the plight of the Middle East’s minorities

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Heirs to Forgotten Kingdoms – illuminating the plight of the Middle East’s minorities

This journey by Gerard Russell into the ‘disappearing religions of the Middle East’ is a fascinating record of the end of tolerance

William Dalrymple

Ex: http://www.theguardian.com

Book-cover-UK.jpgIn the spring of 2006, Gerard Russell was a bored British diplomat stewing in the heat of the Green Zone in Baghdad, “a five-mile 21st-century dystopia filled with concrete berms and highway bridges that ended in midair where a bomb had cleaved them”. Then he received a call from the high priest of the Mandeans.

The Mandeans, he knew, claimed descent from Seth, son of Adam, and believed themselves to be the last followers of John the Baptist. They were also said to be the last surviving remnant of the Gnostic sects that once proliferated across the Middle East in late antiquity. In addition, Arab scholars had long recognised them as “the last Babylonians”. It was, writes Russell, “rather like being summoned to meet one of the knights of the Round Table”. He arranged to meet the high priest and his entourage in Al-Rasheed hotel on the edge of the Green Zone.

The encounter had, however, a sad conclusion. The high priest told Russell how the American invasion of Iraq had unleashed a firestorm on his people. The Mandeans had been protected by Saddam Hussein, who saw them as a link to the ancient Babylonian empire that the Ba’athists claimed as the precursor of the modern nation state of Iraq. But during the anarchy after his fall, and the US occupation that followed, life had become impossible. The high priest spoke of the long series of forced conversions, bombings, killings and kidnappings for ransom that had affected his flock since 2002. Now he wanted to transport the entire community to the west: “There are only a few hundred of us left in Iraq,” said the high priest. “And we want to leave. We want your country to give us asylum.”

The slow and still continuing unravelling of the vast multiethnic, multireligious diversity of the Ottoman empire has been the principal political fact of both the Middle East and the Balkans ever since the mid-19th century. Under the capricious thumb of the sultans, the different faiths, tribes and ethnicities of the Ottoman empire had lived, if not in complete harmony, then at least in a kind of pluralist equilibrium: an interwoven patchwork of different communities living separately, yet side by side. But with the Ottoman retreat from the Balkans in the early 19th century, and the eventual collapse of the rest of that empire in the aftermath of the first world war, that patchwork was ripped apart.

Everywhere, pluralism was replaced with a ferocious polarisation. Almost all the former Ottoman lands suffered bouts of savage bloodletting, and some of these – Turkey 1919-21, Palestine 1948, Cyprus 1963-4, Lebanon 1975-90, Bosnia 1991-2, Iraq from 2002 and most recently in Syria from 2011 – grew into civil wars of startling violence and fought along religious faultlines.

In the aftermath of each of these wars, from Sarajevo to Baghdad, in dribs and drabs and occasional tragic exoduses such as occurred with the Yezidis last summer, ethnic and religious minorities have fled to places where they can be part of a majority: the Pontic and Smyrna Greeks to Greece; the Anatolian Armenians to Armenia; the various Jewish communities to Israel – in each case creating religious nationalisms operating in two directions. Those too few for that, such as the Mandeans and Yezidis, have tended to abandon the region altogether, seeking out places less heavy with history, such as North America or Australia. The recent Isis-driven departure of the Yezidis and Chaldean Christians of Mosul is only the latest chapter in a process that began with the secession of Serbia and Greece from Ottoman control in the 19th century, and the subsequent explusion of their Turkish minorities: in 1878, for example, about 130,000 Bosnian Muslims migrated from Sarajevo to areas under Ottoman rule.

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Baptism ritual of the Mandeans

Islam has traditionally been tolerant of minorities: the relatively gentle treatment of Christians under Muslim rule contrasts strongly with the fate of Jews and Muslims in, say, 15th-century Spain, forced to flee or convert and even then pursued by the cruelties and tortures of the Inquisition. As Aubry de la Motraye, a 17th-century Huguenot exile escaping religious persecution in Europe, admiringly put it, “there is no country on earth where the exercise of all religions is more free and less subject to being troubled than in Turkey”. The same broad tolerance that gave homes to the Jews expelled from Spain and Portugal also protected the survivors of other religions that preceded Islam: not just Judaism and eastern Christianity, but also Yezidis, Samaritans and Mandeans, as well as relative latecomers such as the Druze and the Alawites.

All this came to an abrupt end after the first world war, and the establishment of a series of ethno-religious Ottoman successor states such as Serbia, Turkey and Israel. Here, citizenship was often conflated with a religious and ethnic identity. In each of these, majoritarianism was the rule, and minorities felt increasingly unloved and unwelcome.

This process has only accelerated in the 21st century, especially in Iraq, Syria and Egypt, where the slow decline of communism and Arab nationalism, “Islamism’s secular competitors”, has taken place in parallel with the rise of fundamentalist Salafi Islam. As Russell observes: “In Egypt, the past 50 years have seen much more violence against the Copts than the previous 50 years had. Iraq, a country ruled in the 1950s by a man of mixed Shi’a-Sunni parentage, is now a maelstrom of communal violence.”

In each case, the situation of the minorities has grown increasingly untenable: the Chaldeans, Mandeans and Yezidis have all had to flee Iraq, the last Armenians have left Syria and the Copts are now haemorrhaging out of Egypt. To the east of Ottoman lands, among the Zoroastrians of Iran and the Kafir Kalash of Afghanistan, there has been a similar process of growing violence culminating in emigration.

There have been good studies of individual parts of the process, but Heirs to Forgotten Kingdoms, Russell’s brilliant and constantly engaging account of his travels through the disappearing religions of the Middle East, is the first attempt to pull all these diverse threads together. His descriptions of dogged believers clinging on in their last shrines may be terse compared with the fully drawn pen portraits one gets from Ryszard Kapuściński or Colin Thubron, but where Russell excels is in his ability to link the past and the present, and to draw from a well of historical and theological scholarship, and his deep erudition in Arabic and Farsi, to show why we must take note of these unlikely survivors from the ancient Middle East, why their emigration matters and how this is likely to affect contemporary politics.

The opening Mandean chapter shows the full range of Russell’s strengths. The Mandeans are usually looked on as the last of the Gnostics, yet he convincingly shows that many of their customs and traditions date from many centuries earlier: their scriptures are written “in a language very close to that used by Jewish scholars who compiled the Babylonian Talmud”. Their music and hymns and their avoidance of meat and alcohol, as well as their suspicion of sex, link them to the Manicheans, whose founder, Mani, was born into a Mandean household. Their use of astronomy and some of their spells, which still invoke the goddess Libat or Ishtar, are inheritances from Babylon.

It is a similar case with the Yezidis. They have long been accused by their Muslim and Christian neighbours of being devil worshippers. This is a crude caricature of a much more interesting and complex esoteric theology, whose worship of the peacock angel, Melek Taus, draws on elements of Assyrian and Sumerian religious beliefs and whose bull slaughter is an inheritance from that early competitor of Christianity, Mithraism. At the centre of their belief is their faith that Melek Taus, having rebelled against God, “extinguished the fires of hell with his tears of repentance and was restored to favour as the chief of all the angels”.

The book, which opens with one dystopia, Baghdad, ends with another: the urban wasteland of Detroit, the unlikely destination of many of these exiles. On the way, Russell takes us on a fascinating and timely journey through the beliefs and predicaments of seven fascinating but little-known religions; as well as the Mandeans and Yezidis, we meet the last of the Iranian Zoroastrians, the Druze and Samaritans lodged uneasily between Israel and the Arabs, the increasingly persecuted Coptic Christians of Egypt and the Kafir Kalash of the Hindu Kush. It’s a long time since I read a travel book that taught or illuminated so much, but its importance is greater than that. Tragically, this book puts on record for the last possible time a once-plural world that is on the verge of disappearing for ever.

• William Dalrymple’s Return of a King: The Battle for Afghanistan is out in paperback.

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La fin programmée des oligarques...

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La fin programmée des oligarques...

par Michel Geoffroy

Ex: http://www.polemia.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'effondrement prévisible de l'oligarchie, la classe des nantis de la mondialisation...

La fin programmée des oligarques

Aujourd’hui une oligarchie transnationale domine sans partage les post-démocraties occidentales. Mais son règne touche à sa fin.

L’oligarchie, fille de la fin de l’URSS

L’oligarchie s’est imposée dans la seconde moitié du XXe siècle à la suite de l’effondrement de l’URSS et de la disparition de l’hypothèque que le socialisme, d’abord, et le communisme, ensuite, faisaient peser sur le système capitaliste.

L’oligarchie correspond donc dans l’ordre métapolitique au triomphe de la conception du monde du protestantisme anglo-saxon sur tous ses adversaires.

Sur ce plan, le XXe siècle a été le siècle des Anglo-Saxons, celui de leur suprématie. Au point que certains ont cru avoir atteint la fin de l’histoire, avec le triomphe planétaire du libéralisme économique et de la « démocratie » et bientôt un gouvernement mondial sous leur direction.

L’oligarchie bourgeoise : un cocktail de libéralisme et de mai 1968

Dans l’ordre sociologique, l’oligarchie correspond à la bourgeoisie libérée de la peur de la révolution socialiste et qui pour cette raison ne met plus aucun frein à la recherche de son intérêt ni à l’exploitation des autres – mais une bourgeoisie désormais mondialiste et non plus patriote, car la richesse, comme les grandes entreprises, est de nos jours majoritairement transnationale.

Dans l’ordre idéologique, l’oligarchie correspond à l’alliance du libéralisme, de l’esprit libertaire et du cosmopolitisme : un cocktail original qui transcende la vieille opposition droite/gauche puisque la gauche a renoncé à révolutionner le capitalisme. L’esprit libertaire est hérité de la révolution culturelle des années 1960, initiée aux Etats-Unis et qui s’est ensuite répandue dans tout l’Occident.

Mais à la différence des libertaires du XIXe siècle qui ne voulaient « Ni Dieu ni Maître », les libertaires actuels sont au service de la domination sans partage de l’Argent : car ils ont transformé le « Jouissons sans entraves » de mai 1968 en « Consommons sans limites ». Et ils ont ouvert la voie à la marchandisation du monde, comme l’illustre le fait que la promotion de l’homosexualité au rang de normalité débouche sur la GPA, c’est-à-dire la marchandisation de la maternité.

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Le règne sans partage des oligarques

Les oligarques règnent en Occident depuis environ 30 années et ils l’ont façonné à leur image et conformément à leurs intérêts.

Les résultats parlent d’eux-mêmes : abolition des frontières, destruction des traditions et des cultures nationales, précarisation générale des salariés, augmentation des inégalités de revenus et de la violence sociale, immigration massive, ahurissement médiatique des populations, réduction des libertés politiques.

En Europe ils ont pris la direction de l’Union européenne pour la transformer en espace de libre-échange inféodé aux Etats-Unis et ils ont ouvert la voie au Grand Remplacement des Européens sur leur propre terre.

Les oligarques se croient tout permis et prétendent désormais régenter le monde entier par le truchement de la superpuissance américaine.

Mais en réalité la situation leur échappe.

Les oligarques ne comprennent pas que le monde change

L’oligarchie incarne la classe des nantis de la mondialisation et promeut donc les « valeurs » des marchands : le contrat et le marché. C’est pourquoi elle perd de plus en plus pied dans un monde marqué par le retour de l’Histoire, de la Foi (islam), de la Violence et du Tragique : c’est-à-dire un monde de plus en plus chaotique que le « doux marché » ne sait pas réguler.

Les oligarques ont oublié que nous ne sommes plus au temps de Thatcher et de Reagan.

Le vide laissé par la disparition de l’URSS est, depuis, en train de se combler par la réémergence des anciennes civilisations (Chine, Inde, Asie notamment) et par le retour à la puissance de la Russie. L’islam s’affirme aussi comme un universalisme concurrent du mondialisme yankee, au surplus plus dynamique que lui au plan démographique.

Il apparaît de plus en plus, en outre, que la domination des Etats-Unis ne sera pas durable : car à la fragilité d’une économie reposant sur l’endettement et la suprématie du dollar (de plus en plus contestée par la Chine notamment) s’ajoute l’éclatement communautaire d’une société multiraciale où l’élément WASP décline irrémédiablement.

Le rêve oligarchique est en train de se briser

L’oligarchie se berce du rêve du contrôle total mais c’est une illusion fatale. Car comme l’écrivait Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’imprévu ».

Le rêve de l’oligarchie est en train de se briser au XXIe siècle.

D’abord, l’oligarchie n’est qu’un mal européen et nord-américain en réalité : car il découle de la décadence occidentale. L’inversion des valeurs qui correspond à la suprématie de la fonction marchande est un symptôme de décadence car le marché ne fait pas, seul, société.

Les oligarques occidentaux s’illusionnent aussi quant à leur capacité à soumettre tous les peuples à leur idéologie. En réalité l’idéologie occidentale est de plus en plus minoritaire à l’échelle du monde et elle est, à juste titre, considérée comme une agression contre leur identité par tous les autres peuples. L’échec des « révolutions arabes » débouchant non pas sur la « démocratie » mais sur l’islamisme ou la dictature le démontre une nouvelle fois.

oligarchie1.pngLe monde est en train d’échapper à l’oligarchie

L’économie mondiale dérégulée selon les recettes libérales devient chaotique pour tout le monde, y compris pour l’oligarchie.

L’oligarchie, qui se parait des couleurs de la compétence, apparaît de plus en plus incapable de réguler quoi que ce soit : l’économie, le chômage, les trafics de drogue comme les flux migratoires.

Enfin, en Europe même, les conséquences désastreuses de la mondialisation pour le plus grand nombre, le Grand Remplacement et le chaos migratoire contribuent au réveil de la conscience identitaire européenne.

L’idéologie libérale/libertaire recule pour toutes ces raisons et la contestation politique des oligarques progresse partout, y compris aux Etats-Unis comme le montrent l’audience croissante de D. Trump ou de B. Sanders. Partout les peuples occidentaux commencent à se réveiller de leur léthargie et à contester les pouvoirs en place, c’est-à-dire la superclasse mondiale.

La dissidence est partout en marche

Les oligarques se prétendaient à l’avant-garde, éclairée, de l’humanité nouvelle. Mais aujourd’hui plus personne ne croit sérieusement à ce qu’ils racontent.

Le marxisme soviétique est mort du décalage entre l’idéologie et la réalité vécue par le plus grand nombre. Le Mur de l’Est est tombé pour cette raison. Il est en train de se passer la même chose en Occident.

L’oligarchie est une élite en perdition. Pour cette raison, comme toujours dans l’histoire, une nouvelle élite la remplacera bientôt.

On ne la voit pas encore car, dissidente, elle est cachée et diabolisée par le Système. Mais elle existe et se prépare. L’histoire est en marche.

Oligarques de tous les pays : préparez-vous à faire bientôt vos valises !

Michel Geoffroy (Polémia, 29 avril 2016)

TTIP and TPP vs Eurasian Integration

TTIP and TPP vs Eurasian Integration

If official reports are to be believed, US President Barack Obama’s recent visit to Europe covered everything except for what was actually at the heart of the discussions, namely the Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP).

For Obama, whose foreign policy successes look pathetic even compared to those of his predecessor George W Bush, it is vitally important that he finishes his presidency with a bang, especially since, by his own admission, prospects for the future of the TTIP will be extremely uncertain once the White House changes hands.

And it is not even that Donald Trump, who is openly critical of the global ambitions of the current American elite, has a chance of becoming president. There will also be problems should Hillary Clinton become president, even though, like Obama, she represents the interests of transnational corporations and is a great believer in the idea of US global dominance. The election campaign currently underway in the US has already shown that the electorate is willing to place the interests of the US as a nation state above the imperial ambitions of the elite and large corporations. Trump is not the only one to have expressed this trend, there is also Bernie Sanders and even, to some extent, the number two in the Republican race, Ted Cruz. Even if she wins, therefore, Hillary Clinton will be forced to take this point of view into account, particularly as it will only gain her supporters over time.

Europe’s leaders (with the exception of German Chancellor Angela Merkel and UK Prime Minister David Cameron, perhaps) are also not full of enthusiasm at the prospect of their countries becoming colonial appendages to a US monopoly, especially as the majority of countries in Europe also have elections coming up. So if Obama actually succeeds in concluding the TTIP, he will be able to feel like a winner. Along with the Trans-Pacific Partnership (TPP) agreement signed between the US and 11 countries of the Asia-Pacific region in October 2015, the outgoing US president will be able to take credit for creating a hugely powerful American-centric system that engulfs the whole of Eurasia from the West and the East and subordinates a number of developed or successfully developing national economies to American (or rather multinational) capital, with a view to the strangulation or subsequent subordination of those countries left out of the TTIP and TPP – primarily China, Russia, India and a number of others.

In addition, America’s attempts to create the TPP and TTIP, which are designed to break the balance of interests in Eurasia completely, are taking place amid strengthening integration processes within Eurasia itself. The joint statement issued by Russian President Vladimir Putin and Chinese President Xi Jinping in May 2015, during the 70th Anniversary of WW II Victory celebrations, on the integration of the Eurasian Economic Union (EEU) and the Silk Road Economic Belt opened up huge possibilities for uniting the economies of all the countries in Greater Eurasia. And the process of India and Pakistan’s accession to the Shanghai Cooperation Organisation (SCO) as fully-fledged members (with the possibility of Iran also joining the SCO in the near future) that began in July of the same year simply complete these integration processes.

usa-euxxx.jpgMoreover, the integration initiatives in Eurasia are not limited to the EEU, the Silk Road Economic Belt and the SCO. In this context, the Eurasian initiative of South Korean President Park Geun-hye, Kazakhstan’s ‘Nurly Zhol’ programme and Mongolia’s Steppe Route project are also worth mentioning. The fundamental difference between all of these projects and the TTP and TTIP projects being promoted and financed by the US is as follows. The main objective of the TPP and TTIP (besides subordinating the member countries’ economies) is to impede the economic growth of the leading Eurasian countries, primarily China and Russia, and prevent their integration into the Asia-Pacific Region and Eurasia. Thus the TPP and TTIP initiatives are exclusive, they deliberately exclude America’s main economic and political rivals. In contrast, the EEU, the Silk Road Economic Belt, the SCO and all the other projects and initiatives mentioned above are by definition inclusive. They are not only open to participation by all the countries in the region, but would simply be unrealisable if just one of the countries located in an area where major infrastructure projects were being implemented was unable, for whatever reason, to take part.

And here we see the following picture. In addition to creating certain frameworks that are under the complete domination of the US (and thereby working for the completely hopeless goal of preserving the unipolar world order), forces that have no interest in the realisation of inclusive integration processes in Eurasia are attempting to directly torpedo these initiatives. If we were to compare a map of the hot spots in Eurasia with a map of the Silk Route’s proposed routes, for example, we would see that most of the trouble spots are located along these routes (along with the routes intended for the development of other integration projects), as well as at the junctions and the most crucial points.

These include the territorial disputes (between China and its neighbours in East and Southeast Asia, for example, or between India and Pakistan), ethnic conflicts (in Myanmar, Nepal and the Pakistani province of Balochistan), civil wars (in Syria or Ukraine), and direct foreign military intervention (in Afghanistan and Iraq) that have placed these countries on the brink of collapse, piracy in the Strait of Malacca and the Horn of Africa, and much more. And it can hardly be considered a coincidence that the conflict in Nagorno-Karabakh (which is undoubtedly being orchestrated by forces outside of the country) once again flared up just when the situation surrounding Iran (which, until recently, was one of the main obstacles to Eurasian integration) was beginning to more or less get back to normal. We should also mention here the enormous efforts of foreign (primarily American) NGOs in Central Asia, where a huge number of conflicts and potential conflicts are lying dormant or smouldering. And thus we get a complete picture of how, in addition to engulfing Eurasia in its own projects, the US is seeking to weaken the continent’s unity in favour of the old principle of ‘divide and rule’.

La tentation totalitaire du multiculturalisme

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La tentation totalitaire du multiculturalisme

 

Extrait d'une tribune de Mathieu Bock-Côté dans La Nef :

"[...] Il y a des limites au constructivisme. On ne saurait réduire l’humanité à sa souffrance, comme le souhaite la gauche humanitaire, non plus qu’à sa force de travail, comme le prétend la droite néolibérale, qui voudrait réduire les populations à autant de ressources humaines à déplacer selon les exigences à la fois capricieuses et fonctionnelles du capital. On ne saurait déraciner et transplanter des peuples à loisir, sans provoquer d’immenses tensions.

multikulti-braun.jpgLe déni des cultures est un déni anthropologique grave, qui conduit, à terme, à une inintelligibilité du monde semeuse de tensions et de conflits. Le déni des cultures est un déni du réel.

L’impératif de l’ouverture à l’autre, qu’on présente comme la fondation éthique du régime diversitaire, bute sur deux questions : de combien d’autres s’agit-il et de quels autres s’agit-il ?

Il y a un certain paradoxe à voir l’idéologie multiculturaliste chanter la diversité du monde mais amalgamer tous les peuples dans la figure de l’autre, comme s’il y avait, fondamentalement, une interchangeabilité de toutes les cultures. Dès lors, dans la mesure où aucune n’est liée à un territoire, il suffirait d’un peu de pédagogie interculturelle pour qu’elles apprennent à cohabiter.

On voit à quels désastres une telle philosophie désincarnée et étrangère aux passions humaines comme à l’histoire peut conduire. L’utopisme entretient une psychologie politique particulière : lorsque l’utopie est désavouée par le réel, elle blâme ce dernier et entend durcir l’application de sa politique. Plus la société désavoue ses commandements, plus elle croit nécessaire de pousser loin l’expérimentation politique. La tentation totalitaire du multiculturalisme lui vient justement de ce constat d’un désaveu du réel.

La question de l’immigration, de ce point de vue, est une des plus importantes de notre temps, parce qu’elle rappelle à sa manière la part irréductible de chaque culture, ce qui ne veut pas dire non plus qu’elles sont imperméables entre elles.

La réalité désavoue cette fiction idéologique maquillée derrière la référence au vivre ensemble. On a beau chanter la multiplication des identités qui témoignerait d’une floraison des minorités dans une société ouverte à chacun de ses membres, on constatera surtout une désagrégation du corps politique, on doit surtout y voir un éclatement de la cité qui ne parvient plus à assumer une idée historiquement enracinée du bien commun. […]"

mercredi, 04 mai 2016

Presseschau Mai 2016

Le Traité transatlantique: un nouveau diktat contre l’Europe

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Le Traité transatlantique: un nouveau diktat contre l’Europe

Auran Derien, enseignant

Ex: http://metamag.fr

L’économie est le néant de l’Être, remplacé par des marchandises, ainsi que la privation de projets, de pensée et d’histoire en faveur des querelles de procédures sans fins et de la vente de tout ce qui pue.

Le diktat transatlantique est entré dans sa phase apocalyptique pour permettre à la finance globalitaire d’envoyer tout le monde au tapis et de se goberger de tout ce qui est encore disponible. Les Hercules de la jactance pieuse appliquent leur obsession habituelle, si vulgaire et si banale, tirée de la Génèse : «Prends la terre et soumets-là».

Après la destruction de l’Europe par les Européens eux-mêmes, durant le XXème siècle, ahuris de propagande par les banquiers de Londres et de Wall Street, il reste effectivement à évincer les Européens de leur terre, à institutionnaliser le pillage par le diktat transatlantique puis, lorsque tout aura été volé, à mettre le point final, le génocide par la submersion des nouveaux venus du vaste monde. Après, les hordes de trafiquants iront recommencer ailleurs….

La destruction massive légale

Tant dans les Parlements qu’à la Commission Européenne quelque chose de monstrueux se passe. L’entrain manque. Le journal The Independant a publié un article que seul Charles Sannat a repris, dans lequel il apparaît quelques éléments obtenus par le groupe indépendant Corporate Europe Observatory (CEO) sur les infamies du diktat transatlantique.

Les champions du monde de la démocratie, de la transparence et de l’honnêteté, les merveilleux fonctionnaires du paradis européen, seraient en fait des charognards de la débâcle face aux goulus globalitaires. Une commission non élue est chargée de fixer les domaines de négociation qui plaisent aux rois du monde, car tous ces sacrés fonctionnaires veulent bien sacrifier l’Europe et sa population mais surtout pas leurs bénéfices. Ainsi, dans le secret, personne ne connaîtra les montants qui leur tomberont dans les poches car, “pas de dollars, pas de traité” selon le principe déjà appliqué en 1917, “pas d’or, pas de révolution bolchévique”…

Le document auquel se réfère le CEO laisse percer une méthodologie de l’obscurantisme qui ne devrait pourtant étonner personne puisque la volonté de tromper, par des accords flous et équivoques, est systématique chez ces Tartufes associés pour dépouiller l’univers. Quelle fut la caractéristique des propositions du Trésor américain, en 1944 à Bretton Woods, pour mettre en place un système monétaire international? La grande économiste anglaise, Joan Robinson, déclara qu’elles étaient aussi claires qu’une énigme policière. La croisade actuelle contre l’Europe reprend la même démarche.

Le juge de paix, une fonction essentielle pour les “Al Capone associés”

Les relations entre les hommes et les choses dominent la mentalité des financiers globalitaires. Leur frénésie marchande transforme tout autre producteur en ennemi absolu et ce combat, expliqua un jour Walter Rathenau (La mécanisation du monde. Dans : Contribution à la critique de notre temps. Aubier/Montaigne, 1972.) est un combat de politique privée. La seule activité qu’aucune révolution, depuis le XVIIIème siècle, ne voulut jamais détruire est la coterie commerciale. La révolution française supprima les corporations qui réglaient les activités économiques et obligea les individus à se dépouiller de toute protection. Cela a duré jusqu’aujourd’hui où le rapport est totalement inversé. D’une activité d’homme libre, le commerce est devenu une activité d’oppresseurs, de tyrans.

Les financiers mondialistes proclamant comme toujours l’avènement du paradis terrestre grâce au marché mondial frénétique, nouvelle nigologie qui a succédé depuis 1989 à l’apologie des soviets, ont un besoin ontologique de la règle mafieuse qui décide entre gangs, entre sectes, entre groupes. Il leur faut à tout prix éviter le rôle du politique, la loi de l’État, loi plus vaste, plus générale que celle du juge de paix mafieux. Car l’idée de bien commun est absente de la perception sectaire, qui voit dans le capital à faire tourner une représentation de l’esprit universel, universellement vide bien sûr mais agressif.

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Le politique avant l’économique reste un principe de fonctionnement des pays du groupe BRICS, ce qui éclaire les raisons de la haine des banksters à leur encontre. L’Europe, dirigée par des larbins à la solde de maîtres étrangers, est destinée à continuer la guerre contre sa population, à accélérer son génocide, à se prostituer aux banksters et autre engeance. Pourquoi les tenants de la finance mondialiste se gêneraient-ils ?  Les membres de la Commission Européenne, comme les dirigeants des États sont tous consentants.

Vive les grandes banques, vive la reine Clinton, l’ogre Obama, le veau dollar, ainsi que la législation qui permet de voler la BNP et Alstom, la Standard Chartered britannique, les banques suisses, Volkswagen, les données et les techniques, etc, etc. Nous vivons dans la criminalité permanente, continuité des pratiques anglaises testées dès le XVIIème siècle. L’inhumanité au nom de l’humanité, voilà devant quoi se prosternent les constipés du bulbe et autres truies répugnantes de la Commission Européenne, éradicateurs de l’Europe par le diktat transatlantique.

Hillary Clinton et la guerre néolibérale de Wall Street contre l’Amérique Latine

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Hillary Clinton et la guerre néolibérale de Wall Street contre l’Amérique Latine

Auteur : Eric Draitser
Ex: http://zejournal.mobi

Qu’un coup d’Etat soit en cours au Brésil et que la droite utilise des mesures politiques extraordinaires pour renverser Dilma Rousseff sont désormais des secrets de polichinelle.

Mais ce dont on parle peu dans tous ces débats sur la destitution de la présidente et la corruption qui gangrène le Brésil est le contexte plus large de toute cette affaire : comment la finance internationale travaille avec Hillary Clinton et d’autres élites politiques américaines pour réaffirmer le Consensus de Washington en Amérique Latine; comment la droite dans toute la région collabore à ce projet; et comment cela se manifeste dans les pays visés. Bien que les pièces de ce puzzle puissent être partiellement cachées, il est temps de les assembler pour découvrir le tableau d’ensemble.

Le Brésil et l’Argentine: des études de cas de l’ingérence de Wall Street

Tandis que le monde entier attend le prochain épisode du drame brésilien en cours, il est essentiel d’observer pourquoi avoir déployé un tel spectacle avec ce processus d’« impeachment ». Élue et réélue à quatre reprise au cours des quatre derniers scrutins, Dilma Rousseff et le Parti des Travailleurs constituent indéniablement la formation politique la plus populaire au Brésil, un pays connu pour ses profondes divisions entre une riche élite de droite et la masse des travailleurs et des pauvres qui soutiennent principalement la gauche, y compris, ces dernières années, le Parti des Travailleurs.

Avec cette dynamique, il n’est pas étonnant de découvrir que le gouvernement est en train d’être chassé par une coalition d’extrémistes de droite, allant de ceux qui soutiennent sans réserve la dictature militaire brésilienne installée par les USA à ceux qui veulent simplement voir le Brésil suivre un modèle plus néolibéral de développement économique. Cependant, ce qui pourrait surprendre pas mal de gens est le rôle clé que jouent dans ce processus les puissants intérêts financiers, et qu’ils continueront à jouer dans tout futur gouvernement au Brésil.

A la mi-avril, juste au moment où le vote d’impeachment devait avoir lieu, Reuters révélait que le vice-président brésilien de droite, Michel Temer, préparait déjà sa liste de candidats potentiels pour son cabinet présomptif, une fois chassés Dilma et le Parti des Travailleurs. Temer a désigné Paulo Lerne au poste de ministre des finances ou de directeur de la Banque Centrale. Lerne est président des opérations de Goldman Sachs au Brésil, ce qui en fait peut-être l’éminent représentant de Wall Street dans le pays.

On ne peut évidemment point passer sous silence l’influence considérable que des sociétés comme Goldman Sachs exercent, au-delà de leurs avoirs réels, dans le pays. Par exemple, le capital financier de Wall Street entretient de très bonnes relations avec le plus riche des Brésiliens, Jorge Paulo Lemann, un multimilliardaire qui possède Heinz Ketchup et Burger King, qui est l’actionnaire majoritaire de Anheuser-Busch et Budweiser, et qui est un proche associé de Warren Buffett. Avec son pedigree financier, il n’est pas surprenant que Lemann et les intérêts qu’il représente soutiennent financièrement les groupes impliqués dans les manifestations de rue réclamant la destitution de Dilma Rousseff. Parmi eux, le très visible VemPraRua (descend dans la rue).

Il n’est pas non plus surprenant que d’autres groupes essentiels engagés dans ces manifestations soient directement financés par d’autres intérêts de Wall Street, en particulier les Koch Brothers, tristement célèbres. Charles et David Koch sont les financiers clés derrière le Mouvement Brésil Libre (MBL) et les Etudiants pour la Liberté (EPL), à travers l’Atlas Economic Research Foundation et l’Atlas Leadership Academy, toutes deux ayant engendré quelques-uns des principaux leaders des manifestants.

Pour ces raisons, il ne faut pas s’étonner si des acteurs clés dans cette campagne d’impeachment au Brésil semblent prendre leurs ordres auprès de responsable américains, ou, au minimum, s’ils collaborent avec eux. En fait, le lendemain du vote d’impeachment, le Sénateur Aloysio Nunes se trouvait à Washington pour des réunions de haut niveau, avec le Sénateur républicain Bob Corker, président et membre de haut rang de la commission sénatoriale des affaires étrangères, et le Sénateur démocrate Ben Cardin, un soutien clé de Hillary Clinton. Nunes devait également rencontrer le sous-secrétaire d’Etat Thomas Shanon, le troisième plus haut responsable du Département d’Etat, qui est à la tête des affaires latino-américaines, de même que des représentants de l’organisation lobbyiste Albright Stonebridge Group, dirigée par le soutien indéfectible de Clinton, Madeleine Albright.

Ces réunions indiquent effectivement le désir de la part des fomenteurs de ce coup d’Etat de collaborer avec toutes les parties du Consensus de Washington – Républicains et Démocrates, capital privé et agences gouvernementales – pour mettre en œuvre une transition en douceur au Brésil soutenue par les Etats-Unis. En fait, on pourrait penser qu’ils s’occupent à refaire le coup du Honduras de 2009, auquel avait présidé Hillary Clinton et ses amis lobbyistes bien introduits à Washington.

Effectivement, il semble que tous ces discours lucratifs que Clinton a donnés chez Goldman Sachs ne visaient pas simplement à impressionner le géant de Wall Street en promettant combien son administration serait favorable à la finance au niveau national, mais également à démontrer les précieux services qu’elle pourrait fournir à ses mécènes en matière de politique étrangère. Pour se rendre compte à quel point Hillary Clinton et Goldman Sachs travaillent la main dans la main, il suffit simplement de regarder vers le Sud, depuis le Brésil, à savoir le brillant exemple de l’Argentine.

En novembre 2015, Mauricio Macri a évincé son rival en remportant la présidence de l’Argentine. Cette claire victoire de la droite en Argentine a été, en fait, l’équivalent politique d’une OPA hostile de la part de Wall Street. Dans les six jours de ce triomphe électoral, Macri avait déjà dévoilé son équipe économique clé constituée d’initiés de Wall Street et de représentants des Big Oil, entre autres industries.

Avec Macri, l’économie argentine est maintenant fermement entre les mains d’Alfonso Prat-Gay (le ministre des finances), un banquier de Wall Street de longue date, idéologue néolibéral et ancien président de la Banque Centrale d’Argentine. Francisco Cabrera (qui émargeait auparavant auprès du géant bancaire HSBC et d’autres institutions financières) a pris le poste de ministre de l’industrie, tandis qu’un autre idéologue néolibéral, Federico Sturznegger, sert à présent en tant que président de la Banque Centrale. De plus, le nouveau ministre de l’énergie, Juan Jose Aranguren, est l’ancien président de la division argentine du géant pétrolier Shell.

Avant tout, Macri n’a pas caché la proximité de son administration avec le capital financier et les grandes entreprises, ainsi que son équipe économique le démontre de façon criante. Et Macri a lui-même rendu cela aisément visible en capitulant, en février dernier, face aux exigences du milliardaire vautour, Paul Singer, l’Argentine acceptant de payer près de 5 milliards de dollars (75% de la demande) au groupe de Singer, qui avait tenu bon contre le refus constant du gouvernement de Christina Fernandez de se soumettre à la volonté des milliardaires de Wall Street. Avec ce seul acte, Macri a démontré au monde entier, et en particulier aux financiers de New York et de Londres, que l’Argentine est ouverte aux affaires.

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Hillary Clinton et le programme néolibéral en Amérique Latine

Il ne fait aucun doute que l’une des cibles en Amérique Latine reste les matières premières et les produits de base : le Brésil comme l’Argentine sont reconnus comme étant des sources majeures pour l’énergie et les autres produits de base, tandis que le Venezuela reste l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole. De ce seul point de vue, ces pays présentent donc évidemment une grande valeur aux yeux des chacals de Wall Street. Mais il y a beaucoup plus, alors que l’Amérique Latine est vue maintenant comme un point de convergence de la campagne plus large visant à étendre l’hégémonie des USA, de Wall Street et de Londres, à la fois dans les domaines économique et politique.

Peut-être les pièces centrales de cette campagne sont-elles le Partenariat transpacifique (TPP) et le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), lesquels créeraient une infrastructure commerciale supranationale des grandes entreprises, qui subordonnerait avant tout les nations individuelles à l’hégémonie des grandes entreprises et du capital. Naturellement, les forces progressistes de gauche en Amérique Latine, et leurs alliés, représentaient la pierre d’achoppement majeure à la mise en œuvre du TPP et du TTIP. Mais cela est bien parti pour changer.

Macri a signalé son désir d’utiliser le Mercosur comme véhicule pour entrer dans le TTIP, l’accord massif de libre-échange qui ouvrirait les participants au capital européen et américain. Il a indiqué de la même manière son désir de se rapprocher des pays de l’Alliance Pacifique, dont trois d’entre eux (le Chili, le Pérou et le Mexique) sont déjà à bord avec le TPP. De telles manœuvres sont rendues possibles par deux facteurs importants.

D’abord, il y a la suppression du gouvernement Rousseff qui, bien qu’il soit disposé à engager le dialogue sur le TTIP, n’a pas voulu se soumettre aux intérêts de Washington et du capital londonien.

Ensuite, il y a l’élection de Clinton qui pointe à l’horizon, laquelle reste la principale représentante de Wall Street dans la course présidentielle américaine. Bien que ses liens de longue date avec Goldman Sachs et d’autres banques puissantes soient parfaitement documentés, sa vénération pour le libre-échange au service de la politique américaine, malgré sa rhétorique de campagne vide, est également bien connue.

Clinton a menti sans se démonter durant les débats démocrates nationaux sur la question du TPP, en disant qu’elle s’y oppose maintenant, bien qu’elle y fût encore favorable en 2012 lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat. Clinton disait alors que le TPP : « établit l’étalon-or des accords commerciaux ». Tandis qu’elle se fait passer à présent pour une protectionniste s’opposant à un accord qui serait mauvais pour les travailleurs, elle a démontré dans le passé son soutien infaillible pour ce type de soi-disant libre-échange.

Inversement, Donald Trump a vraiment indiqué son opposition au TPP, bien qu’il faille noter que son argument selon lequel celui-ci bénéficierait à la Chine est risible. Pourtant, Trump n’a pas le béguin pour ce type d’accord de libre-échange, et on ne pourra pas compter sur lui pour être capable de réunir les parties nécessaires pour le réaliser. Par conséquent, Hillary Clinton apparaît une fois encore comme étant le choix de Wall Street.

C’est peut-être pour cette raison que Charles Koch, du binôme des Koch Brothers, les infâmes milliardaires de droite, a admis récemment qu’il pourrait soutenir Hillary Clinton face à une domination de Donald Trump. C’est effectivement à présent la position déclarée de penseurs néoconservateurs très influents et de stratèges de droite, dont Max Boot, qui a décrit Clinton comme « éminemment préférable », Robert Kagan qui voit Hillary en « sauveteur du pays », et Eliot Cohen qui a décrit Clinton comme étant « de loin, le moindre mal ».

Et pourquoi ces néocons de droite, accouplés avec les idéologues néolibéraux de l’aile libérale de la politique américaine, s’alignent-ils derrière Hillary Clinton ? Il y a une réponse simple : Clinton tiendra parole. Et lorsqu’il s’agira de l’Amérique Latine, le plus gros lot de tous est le changement politique au service de l’exploitation et du contrôle économiques.

Depuis l’ascension de Hugo Chavez, l’Amérique Latine a suivi son propre chemin, en démocratisant et en s’éloignant de son ancien statut d’« arrière-cour des Etats-Unis ». Avec Hillary Clinton et Wall Street travaillant main dans la main avec leurs mandataires de droite en Amérique Latine, Washington vise à réaffirmer son contrôle. Et c’est le peuple de la région qui en payera le prix.

Eric Draitser est un analyste géopolitique indépendant basé à New York.

Traduction JFG-QuestionsCritiques

lundi, 02 mai 2016

L'ÉTONNANTE INDULGENCE DE L'UE VIS-À-VIS DE LA DÉRIVE "NATIONALE-ISLAMISTE" D'ERDOGAN

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L'ÉTONNANTE INDULGENCE DE L'UE VIS-À-VIS DE LA DÉRIVE "NATIONALE-ISLAMISTE" D'ERDOGAN

par Alexandre del Valle

Ex: http://www.les4verites2brane.com

Tandis que la situation politique et sociale de la Turquie ne cesse de s'aggraver sous l'égide de Reccep Tayip Erdogan, et que celui-ci participe largement à la déstabilisation de toute la région, l'UE continue à faire preuve d'une étonnante indulgence à l'égard de ce pays.

Depuis le début de la guerre civile syrienne, et depuis la dérive autoritaire du néo-sultan Recep Taiyyp Erdogan, presque plus personne n'ose soutenir que le parti de la Justice et de Développement (AKP) au pouvoir à Ankara et son leader charismatique incarnent encore l'espoir d'un "islamisme modéré et pacifique", et que la Turquie moderne vantée par les partisans de son adhésion à l'Union européenne demeure encore un garant de la stabilité au Proche-Orient et de la paix entre le monde musulman et l'Occident, un pont qu'il vaudrait mieux avoir "avec nous que contre nous" selon ses thuriféraires.

En 2002, lors de l'accession au pouvoir de l'AKP en Turquie, les rares voix qui n'étaient pas en extase devant le prétendu équivalent turc (AKP) des "chrétiens démocrates" européens, et ceux qui, comme moi, osaient écrire que la Turquie dans l'Europe serait un Cheval de Troie islamiste (2002) et non pas une garantie de paix et de laïcité, étaient immédiatement rangés dans la catégorie infâme des "turcophobes" et des adeptes du "choc des civilisations" entre l'Occident et le monde musulman, la Turquie réislamisée étant présentée comme une "chance" inouïe de faire en sorte que l'Europe ne soit plus un "club chrétien", gage de paix avec le monde islamique...

Après avoir souligné la caractère absurde et masochiste d'un argument consistant à donner des gages de reniement de ses propres racines spirituelles pour être accepté par une entité qui réaffirme sans complexe les siennes, nous avions annoncé que l'ouverture des négociations avec Ankara en vue de l'adhésion à l'UE déclencherait un double processus de déstabilisation de l'Union européenne - incapable de digérer l'Etat successeur de l'Empire ottoman encore plus nationaliste et aussi peu fairplay que la Grande-Bretagne – et d'affaiblissement-démantèlement du modèle kémaliste-laïc, combattu tant par les islamistes turcs qui le jugent "apostat" que par les eurocrates de Bruxelles et les Etats-Unis qui le trouvaient trop anti-démocratique, militariste et hostile au libéralisme.

Là réside le secret de la longévité du néo-sultan Erdogan: il a réussi à déjouer tous les pronostics de coups d'Etat en utilisant comme boucliers face aux militaires turcs anti-islamistes, le rôle stratégique de la Turquie au sein de l'OTAN, son prétendu désir d'Europe et de réformes, puis sa soi-disant capacité à exporter au Moyen-Orient un modèle d' "islamisme démocratique" soft face au terrorisme jihadiste. Ceci explique pourquoi les stratèges des puissances atlantiques ont empêché l'armée turque de renverser l'AKP d'Erdogan. D'où le fait que le néo-sultan irascible ait pu faire juger et emprisonner moult militaires de haut rang, maints policiers, intellectuels ou journalistes kémalistes laïques, sans que l'armée ne bouge. Aujourd'hui, le pays laïque d'Atätürk n'est plus qu'un vieux souvenir et il laisse la place à une nouvelle Turquie "national"-islamiste", néo-ottomane donc expansionniste.

SOURCE : atlantico 29.04.2016

dimanche, 01 mai 2016

Les Allemands réticents à l’idée de défendre la Pologne et les pays baltes

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Les Allemands réticents à l’idée de défendre la Pologne et les pays baltes

Allemagne – Les Allemands ne veulent pas défendre la Pologne et les Pays baltes contre la Russie

par Olivier Bault

Ex: http://www.visegradpost.com

Un sondage réalisé début mars par l’institut TNS pour les Polonais de l’Instytut Spraw Publicznych (ISP) et les Allemands de la Fondation Bertelsmann a de quoi inquiéter les alliés d’Europe centrale et orientale. À la question de savoir si des soldats allemands doivent être envoyés pour défendre d’autres pays de l’OTAN comme la Pologne et les Pays baltes en cas d’attaque russe, 57 % des Allemands interrogés ont répondu non. Seuls 31 % ont répondu oui et 12 % n’étaient pas sûrs.

L’Allemagne est le principal obstacle au déploiement de forces de l’OTAN dans les pays de l’ancien bloc de l’Est car elle craint que cela n’envenime encore les relations avec la Russie. Les réticences allemandes à la présence de bases permanente de l’OTAN en Pologne et dans les Pays baltes ont été réitérées par la ministre de la Défense allemande Ursula von der Leyen il y a deux semaines pendant la conférence sur la sécurité GLOBSEC 2016 dans la capitale slovaque Bratislava.

Le commandant opérationnel des forces polonaises a également signalé, lors d’une conférence de presse avec le ministre de la Défense Antoni Macierewicz, la forte opposition allemande à la participation de forces ukrainiennes aux grandes manœuvres Anakonda 2016 qui se dérouleront en Pologne du 7 au 17 juin, avec la participation d’environ 31.000 militaires dont environ 12.000 Polonais, 13.900 Américains, 1.200 Espagnols et 1.000 Britanniques. Le général Tomaszycki a aussi évoqué des difficultés posées par les autorités allemandes pour la circulation sur le réseau routier des forces américaines censées se rendre d’Allemagne en Pologne pour ces manœuvres.

À l’automne 2014, les médias allemands publiaient un rapport sur la capacité opérationnelle des forces armées allemandes selon lequel l’Allemagne, en raison du sous-financement chronique de son armée, serait de toute façon incapable de secourir efficacement ses alliés de l’Est en cas de besoin.

Les salafistes et la République

Les salafistes et la République

Recension de « Silence Coupable » de Céline Pina

Auteur : Jacques Sapir
Ex: http://zejournal.mobi
 

silence_coupable.jpgUn livre très intéressant vient de paraître, publié chez un petit éditeur, c’est Silence Coupable de Céline Pina [1]. L’auteur est une élue locale PS, qui fut conseillère régionale d‘Île de France. Son livre se veut un cri d‘alarme, mais aussi un cri de détresse, quant à l’abandon de la laïcité qu’elle perçoit et qu’elle analyse dans plusieurs domaines. Elle dénonce une politique d’abandon de la part des politiques, qui ne peut que mener le pays soit à la tyrannie soit à la guerre civile.

L’intérêt de ce livre vient de ce qui est décrit et analysé. Car l’analyse s’appuie le plus souvent sur une expérience de terrain. Tout, bien entendu, n’est pas nécessairement du même intérêt, mais le lecteur trouvera des descriptions et des analyses du plus haut intérêt dans son livre. Il en tirera un sentiment de colère ou d’angoisse, mais ce livre ne le laissera pas indifférent. C’est même une lecture qu’il convient de conseiller à tous et de souhaiter qu’elle soit même imposée aux élites parisiennes bien pensantes tout comme la vaccination est imposée aux enfants. Il en va de la salubrité dans notre pays !

Les salafistes font de la politique

Ce livre, il est vrai, est assez décousu. Mais, cela traduit le sentiment de colère, colère d’ailleurs largement justifiée, qui a présidé à son écriture et ne doit pas être porté à son préjudice. En plus d’une assez longue introduction, il s’articule en trois chapitres, qui traitent des méfaits de l’électoralisme et du clientélisme (chapitre I), de la question du droit des femmes et de l’islamisme (chapitre II) et enfin de la convergences des identitaires que l’auteure croit déceler entre le Front National et les islamistes.

L’introduction définit, quoi que de manière assez lâche, le terme d’islamisme qui s’applique globalement à la mouvance salafistes et plus précisément aux organisations liées aux Frères Musulmans dont certaines (Baraka City) sont nommément désignées. Cette précaution est indispensable car si les tendances les plus politiques et radicales de l’islam sont les plus visibles, elles ne sont pas – et de loin – les plus nombreuses. On pourrait ici ajouter que ce dont il est question est une lecture à la fois moderne (car adaptée aux codes de communication politique en vigueur) et régressive de l’islam. Cette lecture régressive alimente un projet politique constitué, qui est antagonique avec les principes d’organisation de la République et de la démocratie et l’inconséquence des politiques qui se refusent à « nommer l’ennemi » est ici justement dénoncée[2]. Cette capacité de la mouvance salafiste et des Frères Musulmans à « faire de la politique » alors que les principaux partis, du P « S » aux « Républicains » ont abandonné le domaine des choix politiques est aussi très bien remarquée.

Electoralisme et clientélisme

pinagetImageEm.ashx.jpgLe premier chapitre s’ouvre sur une dénonciation au vitriol des méfaits du clientélisme qui fut pratiqué tant par les partis de « gauche » que par ceux de droite. On sent ici nettement que c’est l’expérience de l’élue de terrain qui parle. La description des petites comme des grandes compromissions, que ce soit lors du « salon de la femme musulmane » ou dans l’éducation nationale (et le rôle funeste à cet égard de la Ligue de l’enseignement ou de la Ligue des droit de l’Homme sont ici très justement pointés du doigt) montre que Céline Pina connaît parfaitement son sujet. Il est clair que certains élus cherchent à s’allier avec les islamistes tant pout avoir le calme ans un quartier que pour faire jouer une « clientèle » électorale. Le procédé est anti-démocratique. Il est surtout suicidaire dans le contexte actuel. Malek Boutih l’avait déjà énoncé et Céline Pina enfonce le clou et donne des exemples.

Elle montre, aussi, que la montée en puissance des organisations islamistes n’a été possible qu’en raison de la perte d’un véritable projet de transformation (qui fut dissous dans le magma européen) mais aussi en raison de la montée du narcissisme dans la société[3].

On ne peut qu’approuver sur ce point. Pour l’avoir dans mon ouvrage Souveraineté, Démocratie Laïcité[4] moi aussi dénoncé, je pense que l’on peut établir un lien entre les « parades narcissiques » et la montée des comportements religieux ostentatoires. Mais, il y a aussi, et peut être surtout, un projet politique dans tout cela. Ceci est clairement affirmé à plusieurs reprises.

De l’islam et de l’islamophobie

Cette question du projet politique est d’autant plus importante qu’elle est niée par ceux que Céline Pina appelle les « idiots utiles » de l’islamisme. On connaît le discours, pour l’avoir beaucoup entendu, ne tombons pas dans « l’islamophobie » ». Mais, qu’entend-on par là ? S’il s’agit de dire que tous les musulmans ne sont pas des terroristes, que l’islamisme n’est pas l’islam, il s’agit d’une évidence. Mais, à vouloir combattre une soi-disant « islamophobie » on peut aussi préparer le terrain à une mise hors débat de l’Islam et des autres religions. Et là, c’est une erreur grave, dont les conséquences pourraient être terribles. Elle signe la capitulation intellectuelle par rapport à nos principes fondateurs. Non que l’Islam soit pire ou meilleur qu’une autre religion. Mais il faut ici affirmer que toute religion relève du monde des idées et des représentations. C’est, au sens premier du terme, une idéologie. A ce titre, toute religion est critiquable et doit pouvoir être soumise à la critique et à l’interprétation. Cette interprétation, de plus, n’a pas à être limitée aux seuls croyants.

C’est un point important. La nécessaire discussion qu’il faut avoir sur le rôle de la colonisation, et aussi sur ses crimes, doit être disjointe de la question de la laïcité mais aussi de celle du droit à la critique des religions. Le mélange des genres ouvre ici toutes grandes les portes dans lesquelles s’engouffreront, si l’on n’y prend garde, les mouvements qui portent un islam à la fois politique et profondément réactionnaire.

Droits des femmes, égalité et puissance symbolique du corps des femmes

Les pages qui sont consacrées aux droits des femmes et à l’islamisme sont particulièrement intéressantes. Céline Pina montre bien en quoi la question du corps des femmes est un enjeu stratégique pour les islamistes et comment ils entendent en faire un objet soumis afin de soumettre, à sa suite, l’ensemble de la population.

Cela pose, dans un contexte nouveau, la question de la frustration sexuelle utilisée comme arme dans une idéologie qui apparaît nettement comme proto-fasciste. De ce point de vue, le fait que l’habillement devienne aujourd’hui un enjeu politique invite le législateur à se saisir de la question. De ce point de vue, il convient de rappeler ici le texte de notre Constitution, qui dit : « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République »[5].

On doit ici en comprendre les enjeux. La Res Publica ce principe d’un bien commun qui est à la base de la République, et qui découle de la souveraineté, implique la distinction entre un espace privé et un espace public. Cet espace public est constitué tant par un processus d’exclusion que par un processus d’inclusion. La contrepartie du processus d’inclusion (sans distinction de race, de religion ni de croyance) doit être l’exclusion radicale de ceux qui rejettent ce principe.

Les limites de l’ouvrage

Les critiques que l’on doit faire à cet ouvrage portent en réalité sur des points où Céline Pina se révèle imprécise. Par exemple sur le projet « islamique » : ce dernier n’est pas opposé à l’état de droit, car il considère que le droit doit être défini par la religion (et en l’occurrence l’islam). C’est ici la confusion classique entre « état de droit » et démocratie. L’obsession pour la rule by law (i.e. la légalité formelle) et la fidélité au texte tourne bien souvent à l’avantage des politiques gouvernementales quelles qu’elles soient[6]. Il faut rappeler, à la suite de David Dyzenhaus, qu’il peut y avoir des « états de droit » qui sont particulièrement régressif, comme le fut l’Apartheid en Afrique du sud[7]. La véritable question consiste à penser la légitimité et sa source, la souveraineté, comme émise depuis un corps politique qui ne doit être divisé par nulle croyance religieuse, nul préjugé sur la « race », ou sur le sexe. Or, s’il y a quelque chose qui gène dans ce livre est qu’il est fait référence de nombreuse fois à la « légitimation des institution » mais nullement à la légitimité, ni à sa source, la souveraineté.

De même doit-on relever une erreur sur la question de la laïcité. Cette dernière ne date nullement de la loi de 1905 qui, en France, établit seulement la séparation de l’église et de l’Etat. L’origine de la laïcité est plus ancienne, et elle est associée à l’émergence de la distinction entre une sphère privée et une sphère publique, point qui est par ailleurs justement souligné dans le livre.

Enfin, la « tirade » obligée sur « l’ADN » du Front National dépare dans un livre de cette qualité. C’est une regrettable facilité. D’une part parce que l’ADN est une caractéristique des êtres vivants et que c’est une métaphore qui tire l’analyse politique, et les sciences sociales en générale, vers l’idée de « lois naturelles », ce qui est une erreur. D’autre part parce que le refus de voir le processus d’évolution, mais aussi de divergence, qui est aujourd’hui à l’œuvre au sein du Front National pose le problème d’un aveuglement devant la réalité.

Mais, ces critiques ne doivent nullement décourager le lecteur. Bien au contraire ; Céline Pina a écrit un livre important, un livre qui la plupart du temps sonne juste et touche ce qui fait mal dans notre société. Nous ne saurions jamais assez l’en remercier. Il faut donc lire ce livre et souhaiter qu’il ait le plus grand retentissement possible.

Notes

[1] Pina C., Silence Coupable, Paris, Kero, 2016.

[2] P. 11 et pp. 35-36.

[3] Elle cite deux fois, en introduction, ce problème, aux pages 9 et 16.

[4] Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Paris, Michalon, 2016.

[5] Article premier du préambule de la Constitution de 1946 repris dans la Constitution de 1958 : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/preambule-de-la-constitution-du-27-octobre-1946.5077.html

[6] Dyzenhaus D., The Constitution of Law. Legality In a Time of Emergency, Cambridge University Press, Londres-New York, 2006.

[7] Dyzenhaus D, Hard Cases in Wicked Legal Systems. South African Law in the Perspective of Legal Philosophy, Oxford, Clarendon Press, 1991.


- Source : RussEurope

samedi, 30 avril 2016

LE PROJET D'ETHNOCIDE DES PEUPLES EUROPEENS

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Chers Amis, 

La prochaine conférence du CASTELLARAS aura lieu Jeudi 12 mai 2016, à 18h45.  

Restaurant le VERGUETIER,  7 chemin d'Eguilles, CD 17. Aix en Provence 13090

La conférence sera animée par Guillaume FAYE, auteur d'une trentaine de livres dont le dernier est "Comprendre l'Islam" (Ed Tatamis) et animateur du blog gfaye.com ou J'ai tout compris.

« LE PROJET D'ETHNOCIDE DES PEUPLES EUROPEENS »

Un génocide est l'anéantissement physique d'un peuple par la violence. Un ethnocide est la destruction d'un peuple par des procédés non sanglants et plus longs: submersion migratoire progressive, destruction de l'identité culturelle et de la mémoire historique, mesures de répression, de spoliation et de relégation des autochtones.

fayecoleur.gifLa "crise des migrants" qui suit 40 ans de colonisation de peuplement massive en Europe de l'Ouest, l'islamisation de la société parallèle au terrorisme islamique, les politiques de préférence étrangère, l'effondrement du niveau de l'Education Nationale avec l'abolition des enseignements historiques et identitaires, le laxisme judiciaire synonyme d'une explosion de la criminalité, les politiques fiscales anti-familiales, ne sont pas la conséquence d'une déliquescence, d'une faiblesse, d'une démission de l'Etat et des élites. C'est l'inverse.

Il s'agit  d'un projet, d'une action volontaire de la part de minorités actives au sein des Etats européens (surtout l'Etat français) et des institutions de Bruxelles; le but raciste est la disparition démographique et culturelle des peuples européens au cours du XXIe siècle. La collaboration avec l'islam invasif est manifeste. Qui sont les auteurs, les inspirateurs et les complices de ce projet d'ethnocide des peuples européens? Le conférencier proposera une réponse.

Pour une bonne organisation, merci de nous confirmer votre présence par mail à : lecastellaras@gmail.com

Participation 10€ - Un apéritif / cocktail suivra cette conférence.

Cordialement et à très bientôt. 

L'équipe du Castellaras

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vendredi, 29 avril 2016

Pakistan and India «Trade Off» Allies, KSA and China Start a Cold War

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Pakistan and India «Trade Off» Allies, KSA and China Start a Cold War

Ex: http://en.riss.ru

Pakistan and India appear willing to «trade off» allies with one another, «exchanging» their privileged partnerships with the Saudis and Russians

Andrew Korybko

In an unfolding geopolitical shift that would have been unthinkable just a few years ago, Pakistan and India appear willing to «trade off» allies with one another, «exchanging» their privileged partnerships with the Saudis and Russians respectively as a means of enhancing their relative position vis-à-vis their leaderships’ attitude towards China. While Russia and India are still close historic and strategic partners, the former ties of fraternity have, despite rhetorical statements and symbolic actions by their each of their governments, gradually frayed amidst the post-Cold War geopolitical situation and the developing one that’s playing out in the New Cold War. More importantly, however, is that India’s obvious efforts to cozy up with Saudi Arabia are aimed not only against Pakistan, but also tacitly against China in a demonstration of one of the most unusual and nontraditional geopolitical arrangements of the New Cold War.

Preface

The research at hand aims not to present an extensive academic review of the history of relations between the examined countries, the nitty-gritty nuances of their present and developing ties, nor an absolute collection of facts about each and every one of their most recent newsworthy events as it relates to one another, but to broadly raise awareness about the unmistakable geopolitical patterns that are emerging in the larger context of the New Cold War. The spoken-about relationships are not irreversible and many things may still change in this unprecedented period of global uncertainty and systemic transition, although they do convincingly appear to be entering a stage where this will become increasingly difficult as new strategic mentalities set in and become customary thinking among their deep state (military, intelligence, and diplomatic) representatives.

The purpose is not to heap scorn onto India or its countrymen, and the invocation of that country’s name as well as that of its capital should not be interpreted as referring to Indian people in general. When mentioned in this text, they relate only to the present Indian political establishment, and the same general rule holds true for each of the countries that are being studied. Nevertheless, the work is unapologetically critical of India for, as the author sees it, unnecessarily flirting too closely with the unipolar world out of a reactionary knee-jerk response to the presumed imperatives of «containing China» and «pressuring Pakistan», which may ultimately result in New Delhi wittingly or unwittingly becoming a key American strategic ally in the New Cold War with time.

The «Trade-Off»

Pakistan:

To summarize one of the most admittedly unexpected geopolitical trends of the modern day, Pakistan is moving away from Saudi Arabia and closer to Russia at the same moment that India is doing the reverse. For example, Islamabad refused to join Riyadh’s «anti-terrorist» coalition, although this has led to a split between Pakistan’s political and military classes. Saudi Arabia hasn’t given up trying to woo Pakistan, however, since the latest talk is that the commander of Pakistan’s armed forces could possibly lead the Saudis’ «anti-terrorist» bloc. This «tug-of-war» between the pro-Saudi military and the ruling pro-Chinese politicians will likely define Pakistan’s strategic situation for the near future, and it’s very possible that Riyadh and its Washington ally may try to once more stir the pot of separatism and terrorism in Baluchistan as a means of pressuring Islamabad to redirect its trajectory back towards its traditional unipolar allies. That being said, like the author wrote for the Russian Institute of Strategic Studies back in September 2015, Pakistan is the «zipper» of pan-Eurasian integration and this geopolitical obviousness has led to an intensification of ties between Islamabad and Moscow, predicated on the shared anticipated benefit that both of them will receive through the Central Asia-South Asia multipolar transnational connective infrastructure nexus being constructed by China in accordance with its One Belt One Road vision.

India:

India is proceeding in the opposite direction of Pakistan, which can be seen both by its steady replacement of Russia with the US as its chief arms supplier and Modi’s recent visit to the land of King Salman. To expand on New Delhi’s wealth of new strategic relations with Washington, the two sides are on the verge of agreeing to a «Logistical Support Agreement» that «would allow the two militaries to use each other’s land, air and naval bases for resupplies, repair and rest». In practice, this means that the US can employ «plausibly deniable’ pretexts to move its land, air, and sea forces on a de-facto rotational basis, whether indefinite or temporary (likely decided on a case-by-case basis depending on the military facility in question and the current geopolitical context) all the way up to China’s Tibetan and Yunan borders. Though it’s a promising and pragmatic sign that India opted not to participate in the US’ proposal that they jointly patrol the South China Sea, it’s still very disturbing that Modi previously spoke about so-called «freedom of navigation» in the region, which is commonly uttered as a euphemism for «containing China».

Swinging the focus over to Saudi Arabia, the US’ premier unipolar ally in the Arab region, the national general secretary of the BJP and unnamed government officials are quoted by Reuters as openly boasting that the Prime Minister’s trip is meant to «deal with Pakistan» by «[using] economics, strategy and emotional ties to win the hearts of Islamabad’s friends», which amounts to «an effort to ‘de-hyphenate’ India from Pakistan». India’s advances towards Saudi Arabia are not just premised on a simple desire to «pressure Pakistan», but are instead part of what the New Delhi establishment likely sees as a shrewd and preemptive way to deflect the potentially forthcoming danger of Saudi-supported terrorism inside the country against the majority «Hindu infidels» (as they’re derogatorily seen by Islamic extremists). Al Qaeda, which has always been linked to prominent Saudi individuals, businessmen, and «charities», announced in September 2014 that it would be moving into the Indian subcontinent, and given the rising pro-Daesh sympathies and Islamic fundamentalist tendencies that have taken root in Bangladesh since then, India could be trying to ingratiate itself with one of the world’s chief sponsors of international terrorism in order to acquire a guarantee that Riyadh will do its utmost to prevent these Saudi-tied organizations from targeting it.

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The Choice:

Russia and China do not force any conditions onto their partners or let their sovereign decisions to engage in diversified geopolitical relations detract from their bilateral ties, though the same cannot  be said for the US and Saudi Arabia. While it’s entirely possible for India and Pakistan to pragmatically and simultaneously engage with a multitude of international actors, the US and Saudi Arabia, just as they’ve historically done with others before (most notably in the recent instances of Ukraine and Yemen), will force these two South Asian states into a false «either-or» choice that results in zero-sum consequences for the rejected set of partners. India will likely be able to straddle the New Cold War divide in such a way that the relationship that its civil society and business actors have with Russia would remain intact, but New Delhi’s high-level state-to-state geopolitical coordination with Moscow would undoubtedly suffer.

Furthermore, if India even succeeds in pulling off the aforementioned optimistic scenario of retaining positive non-governmental ties with Russia amidst heavy American pressure, this would be purely due to the historical affinity between both sides and is not replicable as it relates to full-spectrum Indian-Chinese relations. Concerning these, they would obviously be adversely affected and the current in-process Cold War between New Delhi and Beijing in the Greater Indian Ocean-South Asia Region can be expected to accelerate and reach possibly hostile levels, especially in the event that the «Logistical Support Agreement» leads to some sort of American military presence (however temporary) close to China’s mainland borders.

Concerning Saudi Arabia, it’s not in a position to force India into making a choice, but it already is trying to do this with Pakistan, which has been a decades-long ally and in which it has entrenched institutional and soft power influence that it cultivated over time. Just like the US will try to force India to choose between itself and Russia, Saudi Arabia will seek to do something similar in forcing Pakistan to choose between itself and China. Both pressuring actors hold certain foundational assumptions about their given targets, namely the Americans believe that the Indians will unabatedly proceed along their defined anti-Chinese geopolitical trajectory while the Saudis think that the Pakistani-Russian ties are dependent on their shared convergence through China’s One Belt One Road Central Asia-South Asia infrastructure. Accordingly, the US sees no need to explicitly address India’s grand strategy towards China because it already largely aligns with Washington’s interests, while Saudi Arabia correspondingly knows that Pakistan’s choice concerning Riyadh or Beijing will determine its ultimate course of action towards Moscow.

The Saudi-Chinese Cold War

South Asia:

Tangential to the topic of Saudi Arabia’s changing relations towards India and Pakistan, it should be overtly emphasized that both branches of the Saudis’ South Asian ties are based off of Riyadh’s calculations towards China. Extrapolating a bit, a grand strategic review of South Asia and the Horn of Africa indicates that a Cold War between Saudi Arabia and China is indeed occurring at the moment and looks likely to develop into a serious geopolitical factor in the future. To clarify what is meant by this, it’s easier to begin with the region that’s presently under focus. Saudi Arabia and China are competing for influence in Pakistan and the loyalty of its most influential elite classes, the military and political establishments, which has already been described previously.

Moving over to Bangladesh, China worked hard to make itself one of the country’s premier strategic partners over the past couple of decades, but the current political unrest centered on the pro-Saudi Bangladesh Nationalist Party could reverse all of that if the opposition manages to exploit the ongoing events and ends up seizing power. The last zone of competition between the two countries lays in the Maldives, which just emerged from a very tense period of Hybrid War drama that the author analyzed at the time, and is now tilting closer to Saudi Arabia than it is to China. For example, although occupying a crucial position along China’s One Belt One Road Sea Lines of Communication, the Maldives are now part of the Saudis’ «anti-terrorist» coalition and the two sides have agreed to boost «religious ties», which is typically an expression that denotes the Saudis’ institutionalized proselytization of violent Wahhabism.

Horn of Africa:

As it regards the Horn of Africa, China is very closely partnered with Ethiopia, which is the world’s fastest-growing economy and is expected to soon emerge as a continental leader. Central to the One Belt One Road vision is that belief that China must acquire access to new markets and outbound investment destinations in order to sustain domestic growth and internal stability. Ethiopia occupies a major role in this strategy and it’s essential that China tap into its awakening potential, which explains why it’s constructing the Ethiopia-Djibouti Railway that’s set to open very soon. Complementary to this geo-economic imperative, China is also opening its first-ever overseas military base in Djibouti, which will allow it to exert dual influence on the maritime reaches of the Bab-el-Mandeb and the Horn of Africa’s Ethiopian heartland.

In parallel with this happening, the Saudis and the GCC military bloc that they oversee have also been moving into this region ostensibly under the guise of gaining logistical support facilities for their War on Yemen. An October 2015 UN report documented how «Eritrea forged a new strategic military relationship with Saudi Arabia and the United Arab Emirates that involved allowing the Arab coalition to use Eritrean land, airspace and territorial waters in its anti-Houthi military campaign in Yemen” and that «Eritrean soldiers are embedded with the United Arab Emirates contingent of the forces fighting on Yemeni soil». The author thoroughly analyzed what this development means for disrupting the hitherto equitable military balance between Eritrea and its Ethiopian rival, and the conclusion was that the GCC might use its new ally’s territory as a launching pad for exerting asymmetrical influence onto Ethiopia. Furthermore, Qatar already has troops in both Eritrea and Djibouti as part of a UN-agreed conflict mediation mechanism, while Saudi Arabia is about to open up a base in the latter coincidentally at the same time as China is supposed to. Another key development to consider is that the UAE is allegedly interested in opening up a military facility in the Gulf of Aden-abutting Somalian region of Somaliland.

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Altogether, it’s plain to see that a recognizable pattern is emerging – the GCC is steadily encircling China’s Ethiopian ally, and whether it had intended for this to happen or not, it’s very possible that a security dilemma between the two sides will erupt as they jostle for influence along the Red Sea and the Horn of Africa hinterland. Ethiopia is integral to China’s global vision and has an irreplaceable role as a geographically convenient middleman for African-based Chinese businesses, using its advantageous conduit position to facilitate their interaction with European and Asian markets via the maritime access that they’ll acquire from the Ethiopian-Djibouti Railway. Contrarily, the US recognizes this unparalleled importance and is likely to call upon its GCC allies in exerting pressure against Chinese interests there as a means of subverting Beijing’s geo-economic benefits. This could take the form of Qatar and Eritrea, both of which have been linked to the terrorist group Al Shabaab, utilizing the militant organization as a proxy lever of destabilizing influence against Ethiopia, particularly in targeting the northwestern part of the latter’s Somali Region through which the Ethiopia-Djibouti Railway is expected to pass. Moreover, even if the GCC only provides strategic support to its new Red Sea ally (or illegally circumvents UNSC sanctions in shipping it weaponry), then this could launch a proxy arms race with China, which would be compelled to boost the capabilities of Ethiopia in order to compensate for the unexpected offsetting of the military equilibrium that its ally has with Eritrea.

It’s relevant to bear in mind that Ethiopia is truly envisioned to play a major role in the One Belt One Road global connective infrastructure network, and that China’s opening of its first-ever overseas military base in Djibouti is partially founded on strategically securing its partner’s rise and supervising the terminal point of the Ethiopia-Djibouti Railway. Likewise, this only gives the US an even greater motivation to try to offset its rival’s plans, which is where the role of the Saudi-led GCC and its Horn of Africa military deployments comes into focus. Relatedly, it’s not a coincidence that both Djibouti and Somalia joined the Saudis’ «anti-terrorist» coalition, and while it’s doubtful that Djibouti would do anything to destroy the enormous win-win benefit that it’s expected to reap from its cooperation with China, the same can’t be said for Mogadishu’s calculations in siding with the bloc. Somalia might not object to its territory being used to asymmetrically destabilize Ethiopia, especially considering that the GCC-allied and fellow extremist-propagating state of Turkey is also opening up a base in the national capital.

India And Pakistan In The New Cold War’s Shifting Geopolitics

The research has argued up until this point that the South Asian states of India and Pakistan are moving in opposite geopolitical directions, with New Delhi and Islamabad «trading off’ their traditional Russian and Saudi allies respectively between one another out of their divergent calculations in posturing towards China. Pakistan is favorable to China and is thus intensifying its relations with Russia in accordance with the same multipolar motivations that guide its relations towards Beijing, while India is opposed to China and is doing the same with Saudi Arabia out of animosity towards both Islamabad and Beijing. It’s this latter angle of how India’s emerging partnership with Saudi Arabia is aimed against China that has yet to be elaborated on, so the forthcoming section will describe the geopolitical principles that are guiding this move and conversely catapulting Pakistan’s global multipolar significance to even greater heights than it ever was before.

Enter India:

As it stands, India is poised to play a decisive role in the emerging Saudi-Chinese Cold War and Modi’s visit to the Arabian Kingdom has to be seen in this context. Recalling all that was analyzed above about the Red Sea-to-Bay of Bengal rivalry between Riyadh and Beijing, it’s self-evident how India’s insertion into this tense geopolitical equation could come as a game-changer for the unipolar world. In fact, as India becomes more assertive in projecting its maritime interests, its strategic anti-Chinese complementarity with Saudi Arabia (especially as it overlaps in the Maldives) can eventually jeopardize the freedom of navigation that China will depend on in making the maritime portion of its One Belt One Road project a feasible reality.

While it’s not expected that the Saudi-Indian «coalition» will ever shut down these routes entirely, from the Chinese perspective, this strategic partnership could certainly present a formidable joint opponent as it relates to the proverbial «line of fire» battleground states of Bangladesh and the Maldives. Should the Saudis and Indians succeed in wrestling these two countries out of China’s pragmatic orbit to the point that that the One Belt One Road’s pertinent infrastructure projects are adversely impacted, then this would complicate China’s efforts to establish reliable Sea Lines of Communication and thus weaken the sustainable reliability of its maritime economic access to Europe and East Africa. The structural ramification of this development is that China would become inversely dependent on the mainland portion of its New Silk Road strategy, which could thus be disproportionately offset if the US and its allies manage to spark a series of Hybrid War scenarios in Central Asia.

The Rimland Alliance:

To put India’s prospective strategic alliances with the US and/or Saudi Arabia into a global perspective, New Delhi would essentially be sealing most of the Eurasian Rimland together as an integral part of Washington’s nascent supercontinental alliance against Russia and China. At this very moment, the US is striving to construct an «Intermarum» coalition of anti-Russian states in Eastern Europe which would then link up with Erdogan’s Turkey and be in a close strategic working proximity with the Saudi-led GCC. On the other side of Eurasia, the US aims to bring Japan and South Korea together under an ostensibly «North Korean»-directed military coordination mechanism that would obviously have an unstated dual anti-Chinese function. Expanding on Japan’s role, the island state is expected to be the US’ main «Lead From Behind» partner in bringing together the Northeast Asian and Southeast Asian theaters into a grand anti-Chinese ‘containment’ front, building upon ASEAN’s TPP-member states and the Philippines in order to expand the US-led strategic coalition into the entire economic bloc. In between these Western, Middle, and Eastern Eurasian blocs lays India, which could arguably play the key role in bridging the geographic divide between the US’ GCC and Japan-ASEAN allies. All told, India is integral to the long-term endurance of the Rimland Alliance, which is why it’s being so aggressively courted by US.

The Pakistani Pivot:

The possibility that India could strategically join forces with the unipolar world by siding with the US and/or Saudi Arabia (either of which would attain the same structural ends vis-à-vis the Rimland Alliance) is not lost on Russia and China, which correspondingly have reacted by deepening their ties with Pakistan out of pure geopolitical necessity. Iran is also important to both of these multipolar Eurasian anchors, but unlike Pakistan, the former Persia is strategically hemmed in by the Saudis and their sectarian «anti-terrorist» coalition, which could predictably be used against it to varying nonconventional extents in a «containment»-esque sort of way. Although there still exists a multitude of beneficial multipolar opportunities in Iran that Russia and China can realistically tap into, the inconvenient geostrategic fact remains that the country is strictly a continental power and that most of its maritime potential (except for the Indian-affiliated Chabahar port) is dependent on the Strait of Hormuz and consequently subject to potential GCC and US obstruction in a similar (albeit less intense) manner as the Strait of Malacca is. So as not to be mistaken, the author isn’t dismissing the importance of Iran in the emerging multipolar world order – the country has a very strategic significance – but this needs to be tempered with a realistic assessment of its geographical limitations.

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Pakistan, on the other hand, is the ultimate Eurasian pivot state in China’s One Belt One Road vision, since only it alone has the capability of «zipping» together the diverse economic blocs surrounding its near vicinity and directly connecting the interests of Russia and China. It’s true that Moscow and Beijing’s mainland economic interests also intersect through Tehran, but those of the East Asian state must first transit all the way through Central Asia in order to get there. Accounting for the very real possibility that the US will attempt to stage some sort of Hybrid War disruption there in the coming future, perhaps triggered by the inevitable passing of Islam Karimov, the «Uzbek Gaddafi» who miraculously managed to unify all of his country’s disparate clans, it can be projected that Central Asian destabilization might hinder China’s plans for directly connecting its economy to Iran. On the other hand, Pakistan, while a target itself, is considerably better accustomed to dealing with such threats owing to its battle-hardened experience in the post-9/11 era, and furthermore, Russian-Chinese-Pakistani infrastructure projects would only have to traverse through the relatively stable and much-less-threatened country of Kazakhstan.

The Containment Breakout Plan:

The combined military-strategic axes of Russia-Kazakhstan and China-Pakistan fuse together at the Dzungarian Gate and are strong enough to forge a reliable development corridor for all of Eurasia that boldly breaks through the Rimland Alliance via its pivotal Pakistani portion. Pakistan is absolutely essential to Russia and China in providing both of them with a non-unipolar-influenced access route to the Indian Ocean, which becomes all the more important as the US progressively tightens the «containment» noose around their respective West Eurasian and East Eurasian peripheries. India’s potential incorporation into the Rimland Alliance through its cooperation with the US-Saudi strategic axis only heightens the importance of the Pakistani Pivot to Moscow and Beijing’s long-term planning, and New Delhi’s strong flirtations with this unipolar bloc are unwittingly hastening the fulfilment of the very same development corridor that it ideally wishes was scrapped. It can thence be observed that India’s touchy reaction to the China-Pakistan Economic Corridor and its subsequent outreaches to the US-Saudi strategic axis have the very real potential of setting off a massive security dilemma if they haven’t done so already, and that with Brazil and South Africa already under «constitutional coup» pressure by the US, then India’s «defection» to the unipolar forces would assuredly spell the end of BRICS and strip it down to its original Russian-Chinese core.

Concluding Thoughts

The New Cold War, although still in its infancy, has already been filled with exciting twists and turns, be it the reunification of Crimea with Russia or Russia’s anti-terrorist intervention in Syria. On the negative front, however, it’s led to the US asserting a heavy degree of unprecedented influence over most of Ukraine in turning it against Russia, as well as making strong strides in «poaching» strategic states into the restrictive TPP arrangement and away from China’s sway. With the global proxy war in full gear between the unipolar and multipolar worlds, the two sides are struggling to undermine the other at the same time as they’re competing amongst themselves for the loyalty of on-the-fence «neutral’ states.

It’s this latter dynamic in which India could play a game-changing role, since while it engages in institutional (BRICS) and economic multipolarity, it has yet to fully commit itself to embracing the geopolitical aspects of this responsibility. Attempting to sit on the fence for as long as possible but still making highly publicized geopolitical outreaches to the unipolar world, India is giving its fellow Eurasian allies an uncomfortable feeling that it isn’t fully sincere in its stated multipolar commitments and that it might «flip» towards the US in the same paradigm-changing fashion as China did in the 1970s.

By moving closer to the US-Saudi strategic axis at the precise time that its two main members are waging proxy competitions against Russia and China in the context of the New Cold War, India’s activity inspires justified suspicion from what it claims are its multipolar partners and fully legitimizes their new era of strategic relations with Pakistan. As regretful as it is for the author to forecast, if New Delhi’s current geopolitical trajectory continues to proceed apace, then India might enact the game-changing decision to turn its back on the multipolar world by siding with the US and Saudi Arabia out of narrow-minded spite for Pakistan and China, which could tragically collapse its decades-established relations with Russia in the process.

The author’s viewpoint may not coincide with the opinion of RISS.

EU-militairen oefenen in Duitsland op uitbreken burgeroorlogen in Europa

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EU-militairen oefenen in Duitsland op uitbreken burgeroorlogen in Europa

Brussel onverminderd verder met veroorzaken instorting sociale cohesie en sociale zekerheid in EU-landen

Militaire- en politie eenheden van de EU hebben zojuist in de Duitse deelstaat Nordrhein Westfalen een oefening gehouden op het uitbreken van burgeroorlogen in Europa. De linkse parlementariër Andrey Hunko diende protest in tegen de geheimhouding van de oefening, omdat hem de toegang tot het oefengebied werd ontzegd.

Ongeveer 600 man namen eerder deze maand in Weeze deel aan de oefening die erop was gericht om grote sociale onrust en opstanden in Duitsland en andere EU-staten neer te slaan. De scenario’s waren letterlijk gericht op het uitbreken een burgeroorlogen.

‘Het gaat bij de EU trainingen onder andere om de handhaving tijdens protesten en demonstraties. De bijpassende methodes kunnen vanzelfsprekend net zo goed bij een burgeroorlog als bij politieke bijeenkomsten worden ingezet. De gemeenschappelijke training betekent tevens een militarisering van de politie. Dat is zeer zorgwekkend, en is in Duitsland in strijd met het gebod dat politie en leger gescheiden moeten blijven.’

Hunko wilde de burgeroorlog-oefeningen, die door de EU werden gefinancierd, als waarnemer bijwonen, maar hij kreeg daar geen toestemming voor. De EU-Commissie en de politie instanties van de betrokken EU landen wilden geen pottenkijkers. (1)

De Duitse professor Christian Pfeiffer, voormalig deelstaat-minister van Justitie en ’s lands bekendste criminoloog, waarschuwde in maart dat de massale immigratie van miljoenen moslims al op zeer korte termijn een nieuwe explosie van criminaliteit en zelfs een burgeroorlog zullen veroorzaken.

Massa immigratie en instorting sociale cohesie moeten tot Superstaat leiden

De oefening is naar onze mening het zoveelste bewijs dat de Europese elite welbewust toestuurt op een enorme maatschappelijke crisis, om deze onder het mom van het herstellen van de orde aan te grijpen voor het oprichten van een federale Europese Superstaat.

Het belangrijkste wapen waarmee Brussel deze crisis in gang wil zetten is de massale immigratie van miljoenen moslims, waardoor de sociale cohesie ontwricht raakt vanwege de explosie van criminaliteit en de gedwongen islamisering van de samenleving, de sociale zekerheid onbetaalbaar wordt, en een ongekend ernstige financieel-economische crisis losbarst, met een golf van faillissementen en miljoenen extra werklozen. Dat zal de doorsnee Europeaan over een grens heen jagen, en dat is het moment waarop de EU ordertroepen keihard op hen zullen inslaan – letterlijk.

Islamitische terreuroorlog andere ‘trigger’

Een andere ‘trigger’ kan het begin van de al langer voorspelde gevreesde islamitische terreuroorlog tegen de Europese bevolking zijn. Zo zou er in enkele dagen tijd een zeer groot aantal grote en kleinere aanslagen in Europa kunnen plaatsvinden, waar de autochtone bevolking dan heftig tegen zal protesteren. Niet de terroristen, maar de Europeanen zullen dan het doelwit worden van de Europese ordetroepen.

Complottheorie? Nauwelijks. De grote Franse krant Le Figaro berichtte eerder dit jaar op basis van documenten van de geheime dienst dat er in Libië maar liefst 500.000 moslimmannen in kampen wachten om vermomd als vluchtelingen naar Europa te reizen. Duizenden van hen zijn rechtstreeks afkomstig uit de ISIS-trainingskampen in het land, en zijn volledig bereid om eenmaal in Europa op bevel een bloedbad aan te richten. Een deel van hen is inmiddels per NAVO schip (!) in Italië aangekomen, en de rest volgt vanaf de zomer.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Brzezinski réduit à la pensée-zombie

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Brzezinski réduit à la pensée-zombie

Ex: http://www.dedefensa.org

Est-il encore utile de lire Brzezinski ? Oui, pour mesurer l’avancement de la néantisation d’une pensée qui veut malgré tout encore répondre aux exigences de ses propres théories hégémoniques dont la politique-Système semblerait l’application. Au contraire, cette pensée est le produit d’un Système, et donc de sa politique-Système, qui n’a d’autre but qu’une pseudo-hégémonie par défaut et par obligation puisqu’il a pour véritable but celui de l’entropisation du monde impliquant la néantisation de la pensée de ceux qui lui sont soumis. (Ainsi boucle-t-on un cercle vicieux en une parfaite démonstration du mouvement perpétuel vers le néant : l’hégémonie du monde par néantisation du monde.)

Ces dernières années, depuis la crise de l’Ukraine commencée avec le “coup de Kiev” de février 2014, il y avait eu des hauts et des bas dans la pensée de Brzezinski, alors qu’auparavant elle avait semblé pouvoir se fixer heureusement dans une vision révisionniste qu’on pouvait juger d’une qualité notable (voir en novembre 2012). Désormais, c’en est fait et c’en est fini ; l’âge dira-t-on par convenance, mais non, car Brzezinski pourrait sembler garder l’esprit vif ; bien plus encore certes et à notre estime, il s’agit de l’achèvement d’un périple intellectuel catastrophique qui n’a jamais abandonné ses racines fondées sur les illusions de l’école de pensée américaniste-moderniste pour aboutir finalement à l’accouchement de la néantisation-Système de l’achèvement postmoderniste. Le temps, d’ailleurs très rapide, a fait son œuvre, moins pour “vieillir” cette pensée (ce qui n’est pas nécessairement mauvais, comme le montre le bon vin) mais pour montrer ce qu’elle recèle en vérité, tout au fond d’elle-même.

(Pour le cas particulier de Brzezinski, l’affaire ukrainienne a joué un rôle spécifique, en ressuscitant ses vieilles racines polonaises et la haine du Russe qui va avec. Dans le cadre de cette pensée devenue pensée-Système, cela a permis la renaissance de l’“antirussisme” à visage découvert, sous forme d’une obsession créatrice des choses les plus extraordinaires de l’inversion de l’esprit, dont l’archétype est certainement le phénomène du déterminisme-narrativiste qui joue un rôle fondamental, à la fois d’emprisonnement et d’entraînement de la pensée.)

... Par conséquence de tout ce qui précède, il ne nous paraît pas très utile de reproduire, ni de lire précisément le dernier texte-doctrine de Brzezinski du 17 avril 2016 dans The National Interest, sous le titre « The Global Realignement ». Reportons-nous au texte de Katehon.com du 21 avril (repris par Russia Insider [RI] le 23 avril). Il nous en donne une analyse critique suffisante pour comprendre ce qu’il y a dans l’esprit de Brzezinski et ce qu’il y a de faussaire dans la pensée de Brzezinski. On se contentera de mentionner le sous-titre du texte de Brzezinski qui, à lui, seul, offre un exemple stupéfiant de schizophrénie dans sa contradiction interne, dont l’interprétation en termes simples est à peu près ceci : “puisque nous sommes de moins en moins fort, c’est à nous de prendre la direction des choses...” (« As its era of global dominance ends, the United States needs to take the lead in realigning the global power architecture »), – “plus nous sommes faibles, plus nous sommes forts”, ou mieux et doctement dit, en “déplaçant à peine le curseur” des vertus nominées : “plus nous sommes zombies, plus nous sommes génies”, tout cela terminé par l’immortelle citation de notre Sénèque-cinématographique très souvent rappelée utilisée ces derniers temps (« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »)... Mais quoi, ne s’agit-il pas là d’une conception absolument correspondante aux temps que nous vivons où l’inversion constitue le fondement de la logique ?

Rien que cette introduction nous donne la nausée devant la tâche, pourtant réduite au minimum syndical, de donner un rapide aperçu de la pensée de Zbigniew  Brzezinski... Et répétons-le tant nous en sommes convaincus, d’instinct et d’intuition dirions-nous, assurés que nous sommes que Brzezinski n’est nullement gâteux. Ce qu’il dit correspond tellement bien à ce que pense le Système : zombie d’accord, mais gâteux certes non. Ainsi, nous dit-il comme s’il nous présentait une terrible Vérité inspirée des dieux : l’hégémonie des USA est en grande déconfiture, et sa puissance, notamment d’influence, à mesure. (C’est nous qui complétons par la deuxième proposition qui est évidemment inéluctablement conséquence directe de la première.) Ce qui le conduit aussitôt à proposer un certain nombre de mesures que l’on confiera aux seuls USA pour empêcher le monde de sombrer dans le chaos, – puisque sans hégémonie US, qui est la cause du chaos où nous nous trouvons, le monde sombrerait dans le chaos.

... Par conséquent, les USA en déclin, en repli, en plein processus de réduction de leur puissance et de leur influence doivent entreprendre diverses manœuvres stratégiques pour empêcher que le monde, qui est dans le chaos avec eux et grâce à eux, sombre dans le chaos. Seul celui qui a institué le chaos est capable de contenir le chaos qu’entraînerait son retrait, ou plutôt dirait-on de maintenir un chaos made in USA, une sorte de chaos exceptionnaliste si vous voulez, pour prévenir n’importe quelle autre sorte de chaos... Ces mesures impliquent une présence et une influence maintenues sinon augmentées au Moyen-Orient, une implication de la Russie et de la Chine dans une guerre contre le terrorisme (au Moyen-Orient), sous impulsion et machination US, tandis que les USA alimenteraient également les terroristes de façon à embourber la Chine et la Russie dans cette guerre antiterroriste. Entretemps ou parallèlement, la politique de regime change serait évidemment poursuivie sous l’expression gracieuse de “global democratic awakening”, Poutine liquidé, la Russie intégrée à l’Europe qui serait bien entendu sous contrôle US. Pour la Chine, on verra plus tard, mais il est entendu que son destin est scellé. Mais nous arrêtons là, – le texte ci-dessous, vous éclairera peut-être plus, pour notre part nous ne voyons aucun intérêt à éclairer pour l’explorer le trou noir de la néantisation de la pensée : éclairer un “trou noir” représente un exercice dont l’absurdité rend compte d’elle-même de son inutilité proche de la perfection.

Brzezinski n’est pas un original, ou bien un malade mental qu’il faut rapidement extraire des salons washingtoniens, encore moins un gâteux répétons-le avec force, à moins que l’on conclurait que le Système lui-même est gâteux ; bien au contraire il exprime assez joliment et avec une assurance sans pareille, une sorte d’exceptionnalisme de l’arrogance, des sentiments généraux qu’on trouve dans tous les milieux de sécurité nationale qui comptent à Washington. Véritablement, la direction-Système actuellement en place, avec ses sénateurs fous (McCain, Graham), avec sa multitude d’experts, de think tanks, de lobbies, avec sa gestion exotique d’une campagne présidentielle qui explose comme un feu d’artifice de désordre, de fraudes, de démagogie et d’exclamations où l’on distingue comme par inadvertance quelques bonnes vérités-de-situation, la direction-Système pense exactement dans le sens que nous décrit Brzezinski, à la même hauteur et selon la même méthodologie, secouée des mêmes spasmes de zombie. En fait, l’énoncé et l’évolution de la “pensée stratégique” US se limitent à une question de titre et de sous-titre : vous gardez constamment la même non-politique de chaos et de néantisation, et cela constitue le titre inamovible, que vous saluez régulièrement comme une ruse pleine de trouvailles, et que vous rebaptisez régulièrement “au goût du jour” (sous-titre) : hyperpuissance, Empire, hégémonie, déclin, exceptionnalisme, décadence, nation indispensable, effondrement de la puissance, etc., – qu’importe l’étiquette pourvu qu’on ait l’ivresse.

zb-strat980166bf4f9c04c127439d9f531.jpgTout cela n’a plus rien à voir avec la vérité-de-situation, ou quoi que ce soit ayant le moindre rapport avec la vérité (la réalité, elle, n’existant plus comme on le sait). Il s’agit d’un pur raisonnement de type déterminisme-narrativiste où la donnée déterminante, la   conception impérative, est que les USA doivent rester la chose dominante de tout, et de toutes les façons. Même en déclin, même en cours d’effondrement, même en perte vertigineuse d’influence, même non-existante et disparue, elle reste cette puissance exceptionnaliste et unique qui est absolument nécessaire au bon ordre du monde ou au désordre total du monde, ou aux deux à la fois puisque bon ordre et désordre total ne font qu’une seule et même chose au début et au bout du compte.

Ce qui est remarquable dans ce cas, c’est que des esprits comme celui de Brzezinski, qui a connu le Guerre froide, et qui tenait compte de la réalité du monde (qui existait encore), que l’on aimât ou non ses orientations stratégiques, ait succombé à son tour aux extraordinaires conditions de communication existantes à Washington, et notamment au déterminisme-narrativiste qui contrôle tous les esprits du domaine... Cela conduit à renforcer notre hypothèse courante selon laquelle l’influence du Système, dans sa surpuissance autodestructrice, n’a jamais été plus haute et plus grande, qu’elle a littéralement transmuté les esprits en résidus de zombie (et cela à Washington bien plus qu’ailleurs car à Washington, chez un McCain, un Graham ou un Brzezinski, on croit à ce qu’on dit, alors que dans les pauvres colonies européennes, on préfère ne pas penser du tout de crainte de penser mal un instant, par pur réflexe d’incontinence).

Toujours “plus que jamais” puisque le mouvement ne faiblit pas et accélère au contraire dans le même sens, nous nous trouvons dans une situation pseudo-politique qui est totalement exempte du fait politique en tant qu’acte raisonné et conçu d’une manière délibérée. Le “politique” des USA (avec celle du bloc BAO, qui suit aveuglément et sans plus essayer à y rien comprendre celle des USA) est un phénomène totalement étranger au moindre contrôle humain et au moindre dessein humain. Elle ne répond à aucune logique familière à l'esprit, fît-ce celle de la conquête, celle de la destruction, etc. Elle est emportée par un flux dont l’“inspiration” est évidemment extérieure à elle-même et n’a plus rien de spécifiquement humain, pour suivre une mécanique de destruction jusqu’à l’anéantissement à laquelle elle ne comprend rien. Les plus grandes intelligences, – Brzezinski n’en est certainement pas dépourvu, – se sont placées au service de ces forces par faiblesse de caractère et vulnérabilité de la psychologie. Ils suivent un courant dont ils ne comprennent ni la signification ni le sens. Ils pondent des doctrines comme les poules des œufs, toujours de la même forme, avec toujours le même contenu, chaque fois en jurant faire du nouveau.

Brzezinsky Forced to Downsize US Imperial Ambitions

zbigniew-brzezinski_1978-07-20.gifFamous American political scientist Zbigniew Brzezinski once again frightened mankind by saying that “the end of America's global role ... would most probably be global chaos”. To avoid this, the supporter of the American hegemony of the United States suggested Global Realignment. That's the name of his article in the JournalThe American Interest. So, what is the American Interest according to Brzezinski?

To briefly summarize the content of Brzezinski’s article it boils down to two theses:

1) The United States is no longer a global imperial power.

2)  As was already mentioned above - the probable chaos as a result of the collapse of the US imperial hegemony. In order for the United States to maintain its power, Brzezinski offers several recipes:

a) Make the main geopolitical rivals of America - Russia and China - work towards US interests. This is supposed to use the crisis in the Middle East as a source of supposed common threats to all three powers.

“America can only be effective in dealing with the current Middle Eastern violence if it forges a coalition that involves, in varying degrees, also Russia and China”.

"The political prospect for China in the near future is to become America's principal partner in containing global chaos, of the sort that is spreading outward (including to the northeast) from the Middle East. If it is not contained, it will contaminate Russia's southern and eastern territories as well as the western portions of China".

 b)    Making the Islamic world work towards US interests. To do this, Brzezinski once again recalls his doctrine of "global democratic awakening", which justifies US involvement in Arab Springs. The gist of it is simple: use the anti-American forces to strengthen US domination through the various mechanisms of influence and direct infiltration. Brzezinski states that special attention should be focused on the non-Western world's newly politically aroused masses, and this can be understood only in the context of his theory of global democratic awakening. The emergence of ISIS, and before that the color revolutions of the Muslim Brotherhood, in the Islamic world can be regarded as the practical application of this particular strategy. These forces “surprisingly” create problems for anyone except the United States.

c) To maintain the US military presence in the Middle East by any means. The text states that this is crucial for the United States, as withdrawal will immediately trigger the collapse of American hegemony:

“A comprehensive US pullout from the Muslim world favored by domestic isolationists, could give rise to new wars (for example, Israel vs. Iran, Saudi Arabia vs. Iran, a major Egyptian intervention in Libya) and would generate an even deeper crisis of confidence in America's globally stabilizing role. In different but dramatically unpredictable ways, Russia and China could be the geopolitical beneficiaries of such a development even as global order itself becomes the more immediate geopolitical casualty. Last but not least, in such circumstances a divided and fearful Europe would see its current member states searching for patrons and competing with one another in alternative but separate arrangements among the more powerful trio”.

In other words, Brzezinski offers the following strategy, where the Middle East is playing a key role:

1.     To foment chaos and war in the region, relying on the strength of "global democratic awakening."

2.     Declare war on terrorism and to shift the burden onto Russia and China, drawing them into a hopeless conflict in the region.

3.     Maintain or even increase its military presence under the pretext of preserving stability in the Middle East.

Of course, all of this is masked by the theses of the struggle against terrorism and paying attention to the suffering of Muslims and the inhabitants of the Third World in general, and because the main actors in the crisis in the Middle East chessboard of Eurasia - Russia, China, Iran, Turkey, Israel, Egypt, Europe, and Saudi Arabia - are invited to participate in it. The pretext is that they are all interested in resolving the conflict, but in fact it will only lead to a conflict of interest and increase the chaos.

"The overall threat of Islamic terrorism" is not a “threat” per se. The US were seriously hit by Islamism only once in its history, on September 11th, 2001. In the US, Muslims consist of around 1% of all citizens, as opposed to the multi-million Muslim populations of Russia and China. And unlike these two countries, there is no region in the US where the threat of Islamist separatism may emerge.

The US is separated from the conflict region by the Atlantic Ocean. Thus, the US can afford to play at two tables at once - to covertly support extremists and combat terrorism, drawing Russia and China into the conflict and subsequently weakening the Islamic world as well.

America hopes to use the US-grown Islamic extremists to re-engage Russia into their orbit, as has been noted - probably post-Putin. It will be the threat of Islamism that will be used in order to engage Russia in an America-centric system. Brzezinski openly declared that this pro-Western strategy relies on Russian nationalism, or on Russia’s transition from the Byzantine imperial expansionist ideology to the concept of Russian national bourgeois European states as part of the Western world:

“Russia's own future depends on its ability to become a major and influential nation-state that is part of a unifying Europe”.

It is significant that Brzezinski, in accordance with the classical geopolitical tradition, considers the main US enemy to be Russia, not China:

“And that is why it behooves the United States to fashion a policy in which at least one of the two potentially threatening states becomes a partner in the quest for regional and then wider global stability, and thus in containing the least predictable but potentially the most likely rival to overreach. Currently, the more likely to overreach is Russia, but in the longer run it could be China”.

Brzezinski’s analysis is based on a manipulation of facts and outright lies, designed to hide the rough edges of his vision.

Firstly, he is absolutely wrong when he assesses Russia's position. From the point of view of Brzezinski, this country is in the latest convulsive phase of its imperial devolution. Meanwhile, Russia reunified with Crimea in 2014, and before that in 2008, conducted a successful military campaign in Georgia. In 2015-2016, for the first time since the collapse of the USSR, Russia launched a military campaign overseas - in Syria. Russia demonstrates not imperial devolution, but imperial renaissance. Even if Russia tries to become a nation-state, is will only push it to expand, as millions of Russians live in the territories of Ukraine, Belarus, the Baltic countries, and Kazakhstan. Both imperial and truly national versions of Russia do not fit into the Brzezinski’s vision of Russia - as one of the states of the European Union.

Secondly, Brzezinski did not take into account the new rising superpowers: India, Brazil, and South Africa. Indirectly, this may mean that the United States dropped them off, hoping to overthrow their independent elite by color revolutions and coups, like what is currently happening in Brazil. However, their demographic, economic, and, as in the case of India, ideologically anti-Western potential is extremely high.

Thirdly, he overlooks the potential for disintegration within the " European Union". The migration crisis, the collapse of the Schengen, diametrically opposite positions between leaders of states on key issues, and the growth of Euroscepticism, are all problems in the euro zone. This is not a Union that Russia would like to enter. This is not a Union where Brzezinski's ideas may promote the globalist agenda: “play a constructive role in taking the lead in regard to transnational threats to global wellbeing and even human survival”.

Fourthly, Brzezinski demonstrates thinking within the neorealist paradigm of "hegemonic stability". The collapse of US hegemony in his opinion would mean the collapse of the world order as such. But, first of all, the US does in no way contribute to the preservation of world order, turning the whole world into a zone of controlled chaos using the theory by another American analyst - Steven Mann. Why would it be a factor of stability in the future? Secondly, a number of neo-realists believe that the bipolar world will have a greater equilibrium than a unipolar one. Thirdly, there is a model of a multipolar world as a world divided by the imperial "big spaces", which takes into account the diversity of the world’s civilizations. It is also not chaos, but the most adequate alternative to American unilateralism.

It may be concluded that Brzezinski’s article demonstrates the desperate attempts of the American elite to maintain its hegemony in the world. At the same time it is full of propaganda clichés, and in many cases its assessment of the situation does not correspond to reality.

 Katehon.com (Russia Insider)

Nuit debout ou le Royaume de l'illusion

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Nuit debout ou le Royaume de l'illusion

Nietzsche nous explique que « « l’amour du prochain » est toujours un à-côté, en partie conventionnel, arbitraire et illusoire par rapport à la peur du prochain. »1 Au moment même où cette peur hante l’Europe en proie à une profonde crise civilisationnelle apparaît Nuit Debout qui exalte l’égalité, l’amour de l’Autre, la paix dans le monde et autres déclinaisons universalistes de la « moraline ».

Cette peur est la mère de ce mouvement et en révèle l’essence : le déni de la réalité. Nuit Debout ne s’inscrit aucunement dans le pays réel qui affronte la peur de sa disparition : il s’agit d’une communauté hors sol, d’un Royaume de l’Illusion. Ses membres étant incapables d’affronter cette peur (car elle engage des pulsions à rebours de leurs valeurs), ils préfèrent se réfugier en dehors de la réalité, place de la République, dans une micro-société renfermée sur elle-même où antiracistes, néo-hippies et autres joueurs de tam-tam pullulent.

Même si son but premier, que je soutiens, est le combat contre le capitalisme Nuit Debout lutte surtout contre les dits fascistes, ceux qui rappellent la réalité. Entre la « commission immigration » qui milite pour l’ouverture totale des frontières, la « commission féministe » qui présente l’homme blanc comme le mal à exterminer, la « commission LGBTIQIAP+ » qui véhicule les études du genre ou encore les commissions « droit de l’humain » et « antispéciste », ils n’ont qu’à bien se tenir.

Bien qu’ayant une prétention nationale, leurs travaux ne sont en fait destinés qu’à eux-mêmes. Comme l’explique Michel Maffesoli, ce mouvement est postmoderne et donc présentéiste. « Ils prétendent construire le monde, ici et maintenant, par le seul fait d’être ensemble (…). C’est une nuit idéologique où ce qui importe c’est de rêver le monde tel qu’il devrait être, et non le penser tel qu’il est. »2. Ils s’organisent en assemblée constituante non pour le peuple français – car ils n’ont ni mandat de ce dernier ni légitimité – mais pour leur propre troupeau.

La constitution qui aboutira sera la loi fondamentale de l’ordre juridique de ce Royaume de l’Illusion. Les normes et le langage – sur lequel veille la « commission vocabulaire » – agiront sur les nuitdeboutistes comme un placebo leur permettant de ne pas faire face au désastre que subit l’Europe.

Pour m’y être rendu il y règne la dictature du « on », de « l’être-dans-la-moyenne » qui « se maintient fictivement dans la moyenne de ce qui est comme il faut, de ce qu’on vante et de ce qu’on déprécie, de ce à quoi on promet le succès et de ce à quoi on le dénie. Cet être-dans-la-moyenne, à l’intérieur duquel est tout tracé d’avance jusqu’où il est possible et permis de se risquer, surveille toute exception à se faire jour »3 comme nous l’explique Heidegger. Nuit Debout n’est pas un mouvement populaire spontané grouillant d’idées en phase avec le pays réel mais une structure pré-établie où tout débat d’idées doit être conforme à l’idéologie égalitariste. Celui qui sort de ce cadre est un ennemi qu’il faut chasser à coups de latte.

S’y forme alors une « égalisation de toutes les possibilités d’être »4 à l’image de l’horizontalité dont se réclame le mouvement, une « généralisation du bonheur du troupeau dans sa verte prairie »5 comme le dirait Nietzsche. Tous ceux qui tentent de s’élever au-dessus de cet « être-dans-la-moyenne » sont diabolisés, jetés dans la case définitive du Mal. Pourtant c’est bien de ces hommes supérieurs capables de discernement, d’audace, plein de vigueur et de volonté dont l’Europe et la France actuelles ont besoin et non d’idées fictives, illusoires, niveleuses à l’origine de notre mal-être contemporain.


1Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, in « Oeuvres », Ed. Flammarion, collection « Mille et une pages », p.733

3Heidegger, Etre et temps, Ed. Gallimard, Paris, 1986, p.170

4Ibid

5Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, in « Oeuvres », Ed. Flammarion, collection « Mille et une pages », p.667

Elections américaines. L'establishment commence à s'inquiéter

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Elections américaines. L'establishment commence à s'inquiéter

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les élections américaines du super-mardi 26 avril 2016 ont confirmé la force de ce qu'il faut bien appeler la vague de fond qui conduit Donald Trump vers la direction du parti républicain et peut-être vers la présidence des Etats-Unis. Il a emporté haut la main les cinq états où il se présentait. Tout permet de penser qu'il fera de même lors des élections qui lui restent à gagner. De tels succès ne peuvent pas s'expliquer seulement par la verve et le dynamisme du personnage. Elles révèlent un rejet populaire profond de l'actuel système de gouvernement américain, résumé pour faire simple par le terme d'establishment. Même si Donald Trump se trouvait empêché en phase finale, par une manipulation des procédures électorales, ou simplement par un assassinat, d'accéder au pouvoir, il paraît peu probable que les millions d'électeurs ayant voté pour lui rentrent chez eux en attendant de futures élections présidentielles.

L'establishment reporte aujourd'hui ses espoirs d'éviter une crise majeure sur l'élection d'Hillary Clinton. Celle-ci semble effectivement en passe de l'emporter définitivement sur son challenger « socialiste » Bernie Sanders. Mais ce sera par une courte marge. Là encore, des millions d'électeurs déçus par le succès d'une candidate dont la « pourriture » pour employer le mot, n'échappe plus à grand monde, sauf à ceux et celles qu'elle continue à abuser, n'accepteront pas de voir une présidente Clinton n'appliquer en rien ses promesses électorales fallacieuses et redonner toute sa voix au pouvoir militaro-industriel dont les agissements continuent à mettre en danger la paix du monde. Que feront-ils?

C'est une question que se pose de plus en plus, non seulement les milieux politiques libéraux, mais les représentants de l'establishment. Réussiront-ils, par des manoeuvres véritablement criminelles, à refaire l'unité de la population dans la perspective par exemple d'un affrontement majeur américano-russe déclenché par Hillary Clinton? Rien n 'est moins certain. Pourront-ils, en provoquant des troubles populaires par l'intermédiaire des services secrets, faire appel à la garde nationale ou l'armée pour réaffirmer leur légitimité? Dans un pays où les citoyens sont largement armés et de plus en plus tentés par la rébellion contre les pouvoirs fédéraux, on peut douter du succès de l'opération.

Certains commentateurs pensent que si Trump et Sanders étaient finalement éliminés de la course à l'investiture par des tractations entre les représentants officiels des deux partis républicain et démocrate, ils pourraient s'accorder pour constituer un troisième parti, inimaginable aujourd'hui dans le cadre des moeurs politiques. Même s'il rassemblait des électeurs aux origines et intérêts différents, ce troisième parti pourrait incarner le refus de l'establishment à la base de la vague de fond qui porte les deux candidats. S'il était constitué en temps utile, il pourrait faire élire un président des Etats-Unis les représentant. Dans le cas contraire, il pourrait mener la vie dure à Hillary Clinton, au niveau des institutions fédérales et locales. Mais de toute façon le système de pouvoirs actuels serait fortement ébranlé.

Ce pourrait-être une occasion pour les Européens de rappeler leur existence et pour les plus audacieux d'entre eux de commencer à rejeter la domination américaine. Mais n'y comptons pas trop.

 

jeudi, 28 avril 2016

America’s Long Misguided War to Control the Greater Middle East

THE CONVICTION that invasion, bombing, and special forces benefit large swaths of the globe, while remaining consonant with a Platonic ideal of the national interest, runs deep in the American psyche. Like the poet Stevie Smith’s cat, the United States “likes to gallop about doing good.” The cat attacks and misses, sometimes injuring itself, but does not give up. It asks, as the U.S. should,

What’s the good
Of galloping about doing good
When angels stand in the path
And do not do as they should

Nothing undermines the American belief in military force. No matter how often its galloping about results in resentment and mayhem, the U.S. gets up again to do good elsewhere. Failure to improve life in Vietnam, Lebanon, Somalia, Iraq, Afghanistan, and Libya stiffens the resolve to get it right next time. This notion prevails among politicized elements of the officer corps; much of the media, whether nominally liberal or conservative; the foreign policy elite recycled quadrennially between corporation-endowed think tanks and government; and most politicians on the national stage. For them and the public they influence, the question is less whether to deploy force than when, where, and how.

Since 1979, when the Iranians overthrew the Shah and the Soviets invaded Afghanistan, the U.S. has concentrated its firepower in what former U.S. Army colonel Andrew Bacevich calls the “Greater Middle East.” The region comprises most of what America’s imperial predecessors, the British, called the Near and Middle East, a vast zone from Pakistan west to Morocco. In his new book, America’s War for the Greater Middle East, Bacevich writes, “From the end of World War II until 1980, virtually no American soldiers were killed in action while serving in that region. Within a decade, a great shift occurred. Since 1990, virtually no American soldiers have been killed anywhere except the Greater Middle East.” That observation alone might prompt a less propagandized electorate to rebel against leaders who perpetuate policies that, while killing and maiming American soldiers, devastate the societies they touch.

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Bacevich describes a loyal cadre of intellectuals and pundits favoring war after war, laying the moral ground for invasions and excusing them when they go wrong. He notes that in 1975, when American imperium was collapsing in Indochina, the guardians of American exceptionalism renewed their case for preserving the U.S. as the exception to international law. An article by Robert Tucker in Commentary that year set the ball rolling with the proposition that “to insist that before using force one must exhaust all other remedies is little more than the functional equivalent of accepting chaos.” Another evangelist for military action, Miles Ignotus, wrote in Harper’s two months later that the U.S. with Israel’s help must prepare to seize Saudi Arabia’s oilfields. Miles Ignotus, Latin for “unknown soldier,” turned out to be the known civilian and Pentagon consultant Edward Luttwak. Luttwak urged a “revolution” in warfare doctrine toward “fast, light forces to penetrate the enemy’s vital centers” with Saudi Arabia a test case. The practical test would come, with results familiar to most of the world, 27 years later in Iraq.

The Pentagon, its pride and reputation wounded in Vietnam as surely as the bodies of 150,000 scarred American soldiers, was slow to take the hint. The end of compulsory military service robbed it of manpower for massive global intervention. Revelations of war crimes and political chicanery from the Senate’s Church Committee and the Pike Committee in the House added to public disenchantment with military adventures and intelligence meddling in other countries’ affairs. It would take years of effort to cure America of its “Vietnam Syndrome,” the preference for diplomatic before military solutions.

In the Middle East, President Gerald Ford saw no reason to rescind his predecessor’s policy, the Nixon Doctrine of reliance on local clients armed by the U.S. to protect Persian Gulf oil for America’s gas-hungry consumers. Nothing much happened, though, until one of the local gendarmes, the Shah of Iran, fell to a popular revolution and the Soviets invaded Afghanistan.

BacevichAmericasWar.jpgCHANGE CAME with the Carter Doctrine, enunciated in the president’s January 1980 State of the Union address: “An attempt by any outside force to gain control of the Persian Gulf region will be regarded as an assault on the vital interests of the United States of America, and as such an assault will be repelled by any means necessary, including military force.”

Carter’s combative national security adviser, Zbigniew Brzezinski, wrote later, “The Carter Doctrine was modeled on the Truman Doctrine.” Bacevich comments that the Truman Doctrine of ostensibly containing the Soviet Union while absorbing the richer portions of the decolonizing French and British Empires “invited misinterpretation and misuse, with the Vietnam War one example of the consequences.” Carter’s doctrine, modified but not rescinded by his successors, led to similar consequences in Afghanistan and Iraq.

George W. Bush took the Carter Doctrine to fresh lengths when he made the case, prepared for him by national security adviser Condoleezza Rice, for preventive war in a speech at the U.S. Military Academy on June 1, 2002: “If we wait for threats to fully materialize, we will have waited too long.” Bacevich quotes the Nuremberg court’s view of preventive war: “To initiate a war of aggression is the supreme international crime differing only from other war crimes in that it contains within itself the accumulated evil of the whole.” After the failures to impose order in Afghanistan and Iraq, President Barack Obama rather than abandon the policy merely moved its emphasis from Iraq to Afghanistan without achieving any military or political objectives.

Bacevich, a West Point graduate and Vietnam veteran, while conceding his “undistinguished military career,” is more willing than most journalists to question the justice and utility of expanded military operations in the Middle East and to challenge the media-hyped reputations of some of America’s favorite generals, Stormin’ Norman Schwarzkopf, Colin Powell, Wesley Clark, and David Petraeus foremost. One general who comes out well in Bacevich’s assessment is British, Sir Michael Jackson, who resisted Wesley Clark’s order to block a runway at Pristina airport against Russian flights into Kosovo. His answer, worthy of Gen. Anthony McAuliffe’s reply of “Nuts” to the German demand for surrender at Bastogne: “Sir, I’m not starting World War III for you.”

This tour de force of a book covers the modern history of American warfare with sharp criticism of political decisions and rigorous analysis of battlefield strategy and tactics. As such, it should be required reading at the author’s alma mater. It would not hurt for those aspiring to succeed Barack Obama as commander-in-chief to dip into it as well. None of them, with the possible exception of Bernie Sanders, is likely to reject the worldview that led to so many deaths around the world. Watch for more military missions. Be prepared for more assassination by drone, of which even former Afghanistan commander Gen. Stanley McChrystal said, “They are hated on a visceral level, even by people who’ve never seen one or seen the effects of one.” McChrystal pointed out that drone strikes are great recruiters, not for the U.S. military, but for the Taliban, al Qaeda, and ISIS.

Ignoring Bacevich and heeding the call of the intellectual warmongers who guided Bush, Obama’s successor, like Stevie Smith’s cat, is likely “to go on being / A cat that likes to / Gallop about doing good,” expanding rather than limiting the projection of armed might into the Greater Middle East.

Charles Glass, former ABC News chief Middle East correspondent, recently published Syria Burning: A Short History of a Catastrophe (Verso).

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Charles Glasscharlesglassbooks@​gmail.com