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mercredi, 20 avril 2016

Salmane, Al-Sissi, Erdogan, Netanyahu, ou la quintessence d’un énième plan US pour compenser leur échec en Syrie?

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Salmane, Al-Sissi, Erdogan, Netanyahu, ou la quintessence d’un énième plan US pour compenser leur échec en Syrie?

Par Nasser Kandil

En Août 2013, nous traduisions un article de M. Nasser Kandil intitulé : « Le Sinaï : Base américaine ? » [1]. Nous en rappelons cet extrait :

« … il est plus que probable que les Services de sécurité et la politique des USA vont désormais concentrer leurs efforts sur le Sinaï. Cela pourra prendre des mois et même des années au cours desquelles ils testeront plusieurs options. Parmi ces options, transformer cette zone en refuge pour les différents réseaux d’Al-Qaïda sur lesquels les drones US pourraient continuer leur besogne, ou la transformer en refuge pour les Frères Musulmans; lesquels, forts de leur continuité géographique avec leurs autres Frères à Gaza leur permettraient de lancer une guerre ouverte contre le chaos dans toute l’Égypte.

Une autre option plus facilement réalisable serait d’exploiter toutes ces entrées ouvertes au chaos dont des opérations fabriquées prétendument menaçantes pour Israël, notamment pour « Elat » si proche, afin de justifier leur mainmise directe sur le Sinaï au moyen de bases militaires gigantesques qui deviendraient le plus important porte avion US du monde.

Cette mainmise des États-Unis sur le Sinaï semble être devenue l’objectif stratégique du moment. À partir de là, il sera possible de compenser la perte des richesses pétrolières et gazières due à leur échec en Syrie. À partir de là, la sécurité d’Israël sera sous leur garde directe ainsi que celle de l’Asie, de l’Afrique et des pays du Golfe qui ne pourra pas échapper à leur vigilance. Ainsi, les États-Unis pourront dire qu’ils sont redéployés mais non vaincus !

Les yeux US sont braqués sur le Sinaï. Faisons-en autant, surtout les Égyptiens et leur Armée, maintenant que la mainmise sur le Sinaï risque de menacer la souveraineté de l’Égypte, laquelle souveraineté exige de se libérer des contraintes unilatérales imposées par « les accords de Camp David ».

Aux observateurs et géo-stratèges avertis de faire le lien avec cette synthèse des dernières analyses du même auteur, en rapport avec le sommet de l’OCI [Organisation de la coopération islamique] du 15/16 avril, précédé du « cadeau incroyable de l’Égypte à l’Arabie Saoudite » [2], non l’inverse, tellement incroyable que la colère gronde en Égypte [3], un pays qui se retrouverait avec deux îles stratégiques en moins, alors que le Canal de Suez serait menacé dans un très proche avenir et non seulement dans une dizaine d’années par le projet iranien de canal navigable [4] traversant tout le pays pour relier la mer Caspienne au golfe Persique [NdT].

Offensives politiques de l’Arabie Saoudite

Malgré ses échecs, l’Arabie Saoudite dispose toujours de trois cartes maîtresses :

  • La sauvegarde d’une certaine influence sur la future gouvernance yéménite étant donné que les pourparlers de paix, au Koweït, ont lieu entre les Houtis et « Ali Mohsen al-Ahmar », l’homme des Saoudiens au Yémen, nommé vice-président par le président contesté Abd Rabbo Mansour Hadi, après limogeage de Khaled Bahah début avril.
  • Ladite opposition syrienne par le biais du « Groupe de Riyad » rendu cette semaine aux pourparlers entre Syriens à Genève.
  • Le Courant du Futur au Liban

Ayant échoué à éliminer ses adversaires au Yémen, en Syrie et au Liban, l’Arabie Saoudite a imaginé pouvoir réunir ces trois cartes pour prouver qu’elle avait encore la capacité de jouer un rôle régional face à l’Iran en passant de la confrontation militaire à la confrontation politique.

Une confrontation politique qui s’est traduite par une offensive du roi Salmane dans plusieurs directions :

  • Annonce calculée de la trêve au Yémen pendant sa visite en Égypte.
  • Mainmise sur les deux îles égyptiennes de Tiran et Sanafir en Mer Rouge.
  • Pressions sur les pays participant au sommet de l’OCI pour l’instrumentaliser contre l’Iran.

Le tout dans le but de créer une nouvelle équation qui établirait l’équilibre voulu par les USA et Israël devenu ouvertement le meilleur allié de l’Arabie Saoudite: le trio « Arabie Saoudite-Turquie-Égypte », face à l’Iran, l’Irak, la Syrie et l’Algérie.

La Trêve obligée au Yémen

Concernant le Yémen, il faut quand même noter que telle n’était pas leur position de départ. Les Al-Saoud voulaient tout simplement écraser les Houtis pariant sur leur puissance financière et la bénédiction des USA. Les voilà obligés de négocier avec eux, d’admettre qu’ils n’ont pas réussi à entrer dans Sanaa, ni à briser le siège de Taiz, et que le maximum qu’ils aient pu obtenir est leur mainmise sur Aden alors qu’il est désormais de notoriété publique que les forces sur lesquelles ils s’appuient sont en majorité affiliées à Daech et Al-Qaïda.

 YEMEN

Au Yémen, nous avons donc affaire à une équation différente de la situation en Syrie, puisque ceux qui négocient sont ceux qui se battent sur le terrain, tandis que ladite opposition syrienne qui prétend négocier à Genève ne représente pas grand chose sur le terrain militaire et, par conséquent, ne peut pas arrêter la guerre menée contre l’Armée arabe syrienne par l’intermédiaire de Daech et Al-Nosra alias Al-Qaïda, deux organisations exclues de la trêve et du processus politique.

La mainmise sur les îles de Tiran et de Sanafir en Mer Rouge

Ces deux îles inhabitées sont situées dans le détroit de Tiran qui sépare le golfe d’Aqaba de la Mer Rouge. L’Armée égyptienne les a occupées avant la guerre de 1967 empêchant Israël d’emprunter le détroit à partir du port d’Elat. Selon un récit égypto-saoudien, elles seraient sous la souveraineté de l’Égypte depuis 1950, le roi Abdul Aziz ayant demandé au roi Farouk d’y déployer des forces égyptiennes pour prévenir toute attaque israélienne contre les deux îles, tandis que des chercheurs, des diplomates et des juristes égyptiens, s’appuyant sur de vieilles cartes ottomanes, s’accordent à dire que les deux îles font partie intégrante du Sinaï et donc de l’Égypte.

Suez  Elat

Aujourd’hui, la question ne consiste pas à discuter de ce problème de souveraineté bien qu’il suscite de vives polémiques et de violentes manifestations en Égypte [5]. La question est, pourquoi maintenant, alors que les accords de Camp David, ayant restitué à l’Égypte ces deux îles occupées par Israël en 1967 à condition qu’elles ne soient cédées à quiconque sans son accord, datent de 1981, et que les discussions à leur sujet entre l’Arabie Saoudite et l’Égypte durent depuis une trentaine d’années sans que l’Égypte ne consente à s’en séparer ? Certains prétendent qu’Israël, non plus, ne voyait pas cette cession d’un bon œil jugeant l’Arabie Saoudite moins fiable que l’Égypte.

Tenant compte des accords de Camp David, de la satisfaction affichée par le corps diplomatique et les médias israéliens à l’annonce de cette cession, de la détresse économique de l’Égypte au bord de la faillite, et surtout de la chronologie des événements qui se sont rapidement succédés durant le périple de dix jours du roi Salmane entre l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Turquie, il devient clair que ce transfert de souveraineté n’aurait pu se faire sans l’accord des Israéliens; voire, sans leur planification [6].

Décidé à exploiter la trêve au Yémen, Salmane s’arrange pour être en Égypte au moment même de sa déclaration, ce qui suggère qu’il vient en sauveur et non en quémandeur de piétailles pour poursuivre sa guerre meurtrière au Yémen: au total, 25 milliards de dollars sur cinq ans c’est plus qu’une bouffée d’oxygène pour le gouvernement égyptien; avec cependant, le projet de construction d’un pont terrestre entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite à un moment critique où on ne voit pas très bien son utilité pour l’Égypte, tandis qu’Israël espère ouvertement en profiter pour des trajets plus directs avec l’Arabie Saoudite.

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Certains rapports parlent d’un accord israélo-saoudien pouvant expliquer ce moment précis de l’acquisition de ces deux îles par les Saoudiens. Elles serviraient deux objectifs :

  • Le premier: Amener les pipelines saoudiens vers l’Europe suivant un trajet passant par la presqu’île du Sinaï, puis le port de Haïfa; ce qui en ferait le « Rotterdam de la Méditerranée », un rôle lui ayant échappé suite à l’échec d’Israël dans sa guerre contre le Liban en 2006 grâce à la résistance héroïque du Hezbollah, alors qu’il était prévu de construire une connexion avec le réseau Nabucco venant du Kazakhstan en passant par le port turc de Ceyhan. De Haïfa, le pipeline aurait été prolongé jusqu’au port d’Ashqelon, puis la Mer Rouge, pour garantir les livraisons de pétrole à la Chine et à l’Inde, au cas où une guerre des États-Unis contre l’Iran conduirait à la fermeture du détroit d’Ormuz.
  • Le deuxième: Servir à la coopération entre les deux pays en matière de déploiement d’unités d’intervention militaire, de renseignements par satellites et radars hautement performants, évidemment après s’être accordés sur les normes communes d’identification des amis et des ennemis.

Quant à l’Égypte, elle risque de ne pas récolter grand-chose de ce pont terrestre qui prendra appui sur ces deux îles et certains pensent que l’expansion de Haïfa pourrait conduire à la fermeture du canal de Suez.

Pressions sur L’OCl

L’Arabie Saoudite a pesé de tout son poids, notamment financier, pour que la déclaration finale du sommet de l’OCI accuse l’Iran de soutenir le terrorisme et d’interférer dans les affaires intérieures des États musulmans de la région, en plus d’ajouter une clause qualifiant le Hezbollah d’organisation terroriste.

Ce faisant, Salmane a poursuivi une action entreprise avant de se rendre en Égypte: payer le prix pour mettre fin à la diffusion d’Al-Manar TV par l’opérateur égyptien NileSat, après l’avoir expulsée du satellite ArabSat quelques mois auparavant.

Avant le sommet, Salmane a tenté de rallier à sa cause la Turquie et le Pakistan, profitant du parapluie politique US qui relie leurs trois pays à Washington. Et alors que des pays participants avaient décidé de créer un climat favorable à une médiation pakistanaise entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, s’est chargé de faire ajouter à la déclaration finale des clauses propres aux Pays du Golfe condamnant l’Iran et le Hezbollah, des clauses non soumises à tous les chefs d’état ou ministres des Affaires étrangères et qui ne se discutent pas en assemblée [mais qui sont, sans surprise, les seules retenues par les médias dominants, NdT].

Résultat de cet art de la gestion des défaites: Al-Sissi a boudé le sommet; tenant compte de leurs intérêts supérieurs sécuritaires et commerciaux, la Turquie et le Pakistan ont décidé de ne pas entrer en conflit avec l’Iran; la délégation iranienne s’est retirée avant la réunion de clôture; de nombreuses délégations se sont abstenues de commentaires et la Turquie a procédé à une opération cosmétique par un laïus de bonnes intentions appelant à des relations de coopération avec l’Iran. En d’autres termes, l’entreprise de Salmane a échoué.

Il n’en demeure pas moins qu’une fois de plus ce sommet a failli à la cause même de sa création, « la cause palestinienne » à peine évoquée, alors que l’Arabie Saoudite cherche à couvrir Israël en saisissant toutes les occasions pour prétendre qu’une solution est sur les rails et en s’acharnant sur l’Iran, la Syrie, le Yémen et le Hezbollah.

Pressions sur le Liban

La participation du Liban au sommet de l’OCI a été une occasion de mesurer jusqu’où irait l’Arabie Saoudite pour le transformer en champ de bataille contre le Hezbollah. Or, il semble qu’elle soit déterminée à aller plus loin encore et jusqu’à l’explosion, si toutefois les USA et l’Occident, parfaitement conscients que partout où elle est passée le terrorisme s’est enraciné, la laissaient faire.

En effet, l’ « Affaire Michel Samaha » semble n’avoir été qu’un exercice préparatoire pour mettre à l’épreuve les nerfs du gouvernement libanais et tester la fidélité de ses alliés locaux tels Saad Hariri et le ministre de la Justice Achraf Rifi; lequel, non content d’avoir remis en cause le jugement de la Cour de cassation militaire au Liban, avait appelé à traduire l’ancien ministre Samaha devant la Justice canadienne au prétexte qu’il est détenteur de la nationalité canadienne et même devant le TPI [ici, le Tribunal International pour Liban].

Aujourd’hui, certains voudraient aller dans le sens inverse, considérant que ceux qui seraient accusés par le TPI devraient être traduits devant la Justice libanaise. Ceux-là n’ont pas trouvé mieux que d’accuser Sayed Nasrallah en personne de l‘assassinat de Rafiq Hariri; une rumeur dont la source serait le Procureur du TPI. Ce même tribunal qui n’a cessé de balader ses accusations de la Syrie au Liban et dont nul n’ignore l’influence de l’argent sur ses décisions, comme l’ont reconnu nombre de ceux qui ont préféré démissionner que de continuer à y travailler.

Or, au stade où nous sommes, une simple question s’impose: Est-ce que l’organisation Al-Qaïda aurait pu se développer et être utilisée en Syrie si Rafiq Hariri n’avait pas été assassiné ?

Et soit dit en passant, ceux qui portent ces accusations, contre celui qui combat Al-Qaïda et évite que le Liban ne se laisse entraîner dans le bourbier de leur « fitna », se souviennent-ils que la première fois où ils ont entendu parler « d’Al-Nosra et du Jihad dans les Pays du Levant » c’était justement quand ces deux organisations ont déclaré être responsables de l’assassinat de Rafiq Hariri ?

Se souviennent-ils avoir entendu parler d’Al-Nosra presque simultanément par David Petraeus, l’ex patron de la CIA, disant: « Pas de victoire contre Daech sans coopération avec Al-Nosra ! » ? Par Moshe Ya’alon ainsi que Netanyahou affirmant tous les deux qu’ « Al-Nosra ne représente pas un danger pour Israël » ? Et par le président français, François Hollande, appelant à « considérer Al-Nosra comme un partenaire potentiel dans le processus politique en Syrie » ?

Nasser Kandil

Sources : Al-Binaa /Top News Nasser Kandil

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id...

http://www.al-binaa.com/?article=108660

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id...

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id...

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id...

http://www.al-binaa.com/?article=109591

http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id...

 Synthèse et Traduction par Mouna Alno-Nakhal

 Notes :

 [1] Le Sinaï : Base américaine ?

http://www.mondialisation.ca/le-sinai-base-americaine/534...

 [2] Le cadeau incroyable de l’Egypte à l’Arabie Saoudite

http://www.tel-avivre.com/2016/04/10/le-cadeau-incroyable...

[3] Sissi offre deux îles égyptiennes stratégiques aux Saoud

http://www.mondialisation.ca/sissi-offre-deux-iles-egypti...

 [4] L’Iran se relie à l’Eurasie avec le Canal Perse : le canal de Suez de l’Iran

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7049

 [5] Le président égyptien sous le feu des critiques pour avoir cédé deux îles à l’Arabie saoudite

https://francais.rt.com/international/18939-president-egy...

 [6] Israël dit avoir approuvé par écrit le transfert d’îles à l’Arabie saoudite

Le ministre de la Défense révèle la coordination entre Jérusalem, Le Caire et Ryad, et souligne une interaction stratégique naissante

http://fr.timesofisrael.com/israel-dit-avoir-approuve-par...

How the American Neoconservatives Destroyed Mankind’s Hopes for Peace

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How the American Neoconservatives Destroyed Mankind’s Hopes for Peace

Ex: http://zejournal.mobi

When Ronald Reagan turned his back on the neoconservatives, fired them, and had some of them prosecuted, his administration was free of their evil influence, and President Reagan negotiated the end of the Cold War with Soviet President Gorbachev.

The military/security complex, the CIA, and the neocons were very much against ending the Cold War as their budgets, power, and ideology were threatened by the prospect of peace between the two nuclear superpowers.

I know about this, because I was part of it.  I helped Reagan create the economic base for bringing the threat of a new arms race to a failing Soviet economy in order to pressure the Soviets into agreement to end the Cold War, and I was appointed to a secret presidential committee with subpeona power over the CIA. The secret committee was authorized by President Reagan to evaluate the CIA's claim that the Soviets would prevail in an arms race. The secret committee concluded that this was the CIA's way of perpetuting the Cold War and the CIA's importance.

The George H. W. Bush administration and its Secretary of State James Baker kept Reagan's promises to Gorbachev and achieved the reunification of Germany with promises that NATO would not move one inch to the East.

The corrupt Clintons, for whom the accumulation of riches seems to be their main purpose in life, violated the assurances given by the United States that had ended the Cold War. The two puppet presidents-George W. Bush and Obama-who followed the Clintons lost control of the US government to the neocons, who promptly restarted the Cold War, believing in their hubris and arrogance that History has chosen the US to exercise hegemony over the world.

Thus was mankind's chance for peace lost along with America's leadership of the world.  Under neocon influence, the United States government threw away its soft power and its ability to lead the world into a harmonious existance over which American influence would have prevailed.

Instead the neocons threatened the world with coercion and violence, attacking eight countries and fomenting "color revolutions" in former Soviet republics.

The consequence of this crazed insanity was to create an economic and military strategic alliance between Russia and China. Without the neocons' arrogant policy, this alliance would not exist.  It was a decade ago that I began writing about the strategic alliance between Russia and China that is a response to the neocon claim of US world hegemony. 

The strategic alliance between Russia and China is militarily and economically too strong for Washington. China controls the production of the products of many of America's leading corporations, such as Apple.  China has the largest foreign exchange reserves in the world. China can, if the government wishes, cause a massive increase in the American money supply by dumping its trillions of dollars of US financial assets.

To prevent a collapse of US Treasury prices, the Federal Reserve would have to create trillions of new dollars in order to purchase the dumped financial instruments. The rest of the world would see another expansion of dollars without an expansion of real US output and become skepical of the US dollar. If the world abandoned the US dollar, the US government could no longer pay its bills.

Europe is dependent on Russian energy. Russia can cut off this energy. There are no alternatives in the short-run, and perhaps not in the long run. If Russia shuts off the energy, Germany industry shuts down. Europeans freeze to death in the winter. Despite these facts, the neocons have forced Europe to impose economic sanctions on Russia.

What if Russia responded in kind?

NATO, as US military authorities admit, has no chance of invading Russia or withstanding a Russian attack on NATO.  NATO is a cover for Washington's war crimes.  It can provide no other service.

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Thanks to the greed of US corporations that boosted their profits by offshoring their production to China, China is moderinized many decades before the neocons thought possible. China's military forces are moderized with Russian weapons technology. New Chinese missiles make the vaunted US Navy and its aircraft carriers obsolete.

The neocons boast how they have surrounded Russia, but it is America that is surrounded by Russia and China, thanks to the incompetent leadership that the US has had beginning with the Clintons. Judging from Killary's support in the current presidential primaries, many voters seem determined to perpetuate incompetent leadership.

Despite being surrounded, the neocons are pressing for war with Russia which means also with China. If Killary Clinton makes it to the White House, we could get the neocon's war.

The neocons have flocked to the support of Killary. She is their person. Watch the feminized women of America put Killary in office.  Keep in mind that Congress gave its power to start wars to the president.

The United States does not have a highly intelligent or well informed population. The US owes its 20th century dominance to World War I and World War II which destroyed more capable countries and peoples. America became a superpower because of the self-destruction of other countries.

Despite neocon denials that their hubris has created a powerful alliance against the US, a professor at the US Navy War College stresses the reality of the Russian-Chinese strategic alliance#mce_temp_url#.

Last August a joint Russian-Chinese sea and air exercise took place in the Sea of Japan, making it clear to America's Japanese vassal that it was defenceless if Russia and China so decided.

The Russian defense minister Sergey Shoigu said that the joint exercise illustrates the partnership between the two powers and its stabilizing effect on that part of the world.

Chinese Foreign Minister Wang Yi said that Russian-Chinese relations are able to resist any international crises.

The only achievements of the American neoconservatives are to destroy in war crimes millions of peoples in eight countries and to send the remnant populations fleeing into Europe as refugees, thus undermining the American puppet governments there, and to set back the chances of world peace and American leadership by creating a powerful strategic alliance between Russia and China.

This boils down to extraordinary failure. It is time to hold the neoconservatives accountable, not elect another puppet for them to manipulate.


- Source : Paul Craig Roberts

lundi, 18 avril 2016

Renaud Camus : « Il faut créer et préserver des sites de l'exigence »

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Renaud Camus: «Il faut créer et préserver des sites de l'exigence»

Renaud Camus ─ Extrait tiré d'un entretien de la revue Réfléchir & Agir (n°52 - Hiver 2016)

Ex: http://frontdelacontre-subversion.hautetfort.com

R&A : Au-delà du raz-de-marée des clandestins, l'effondrement de notre civilisation n'est-il pas total et perceptible autant dans la destruction très avancée de la langue française que dans le triomphe des écrans ?

R. C. : Je suis tout à fait d'accord avec vous quant à l'état de délabrement avancé de la langue française, qui touche toutes les classes sociales mais aussi toutes les classes culturelles. Jadis parlaient mal les gens qui parlaient mal, aujourd'hui c'est à peu près tout le monde, à commencer par ceux, professeurs, intellectuels, que leur profession ou leur vocation devraient inciter à apporter un soin particulier à leur langage. La clavier de la langue ne cesse de perdre des touches. Ce n'est pas seulement le vocabulaire, qui se réduit, c'est la syntaxe qui se contracte en même temps qu'elle se délabre. A peine a-t-on eu le temps de faire son deuil du subjonctif imparfait ou du passé simple, c'est le futur qui bat de l'aile (« Tu viens la semaine prochaine et on prend un verre ? »), l'impératif (« Corinne, tu sors de l'eau ! ») et même maintenant le subjonctif présent, si du moins l'on s'en remet à Karim Benzema dans ses démêlés récents avec Valbuena (« Alors j'lui dis : " Faut qu'tu vas voir le mec " »). Or la réduction du clavier de la langue n'a pas seulement des conséquences sur la communication, elle en a aussi sur l'intellection et même la perception. L'homme ne peut rien appréhender de ce que son vocabulaire ne sait pas nommer ; il ne peut rien concevoir de ce que sa syntaxe ne sait pas ordonner. L'effondrement syntaxique est une des composantes essentielles de l'hébétude qui gagne, et cette hébétude est elle-même la condition sine qua non du Grand Remplacement. Qu'il s'agisse d'éducation, de culture, de territoire ou de beauté du monde, je fonde de grandes espérances sur les sanctuaires, comme au Haut Moyen-Âge. Il faut créer et préserver des sites de l'exigence, de l'étude, de la rigueur, de la splendeur : des lieux de conservation et de rayonnement, et bien sûr de reconquête. »

 

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Power Hovers over Asia Once Again

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Power Hovers over Asia Once Again

Ex: http://www.katehon.com

When Portugal and Castile set out to sail the Atlantic to skirt the Islamic fence, the main political and economic forces of the world were not European. The most important power of the era, as much for its territory (10 millions square kilometers) as for its population (around one-hundred million inhabitants), as well as for its development in manufacturing and craftsman production, was the Chinese Empire.

The Ming Dynasty in 1368, with the expulsion of the Mongols, was able to achieve political unification and the centralization of power. China was the main military force in the world. Its war marina was made up of one-thousand five-hundred ships, and its army added up to a little over one million men. It also bragged the technological vanguard of the era. From this technological development came incredible important inventions, like that compass, gunpowder, paper, the printing press, just to mention the most relevant and well-known ones. Likewise, in matters of infrastructure –roads and canals- China was possibly the most developed region in the world. It also underwent intense commercial traffic – of very considerable dimensions - with the Indonesia, Philippines and Japan of the time.

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Asia held in its bosom – together with China - other important political and economic powers: the Moghul Empire, the Maratha Confederacy – in what is now the territory of India -, the Persian Empire and the Ottoman Empire. India, though it covered a surface area of 3.5 million square kilometers, had a population of eighty million inhabitants and with an industrial development not inferior to China, it found itself disincorporated between the Moghul Empire, the Maratha Confederacy and a hodgepodge group of independent princedoms. The Maratha Confederacy dominated the center of modern-day India. To the south, a multitude of independent princes controlled the Malabar and the Coromandel coasts. Political disintegration made India, despite its enormous economic weight, not is a geostrategic player of any importance.

Persia was the second Islamic power, with close to ten million inhabitants. In 1502, under the Safavid Dynasty – of Shiite creed -, it recorded an extremely important rebirth as much of its political power as in trade, industry, art and architecture. Its strategic position caused it to become a power with possibilities of influencing world events. The Turkish Ottoman Empire – then, the main strategic “threat” of the European Peninsula- was the major Islamic power. With fourteen million inhabitants, it dominated the Balkan Islands, the Black Sea, the eastern Mediterranean, Asia Minor, the Mesopotamian, Northern Africa and the Red Sea. [1]

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The center of world power was, unarguably, in Asia, Nevertheless, with the ocean voyages of discovery that western European sailors carried out five centuries ago, the transformation of the geopolitical map of the world began. Thus the center of world power gave a sudden leap. It jumped, from the heart of the Chinese Empire, to the Iberian Peninsula and later to flutter over Seville and Lisbon, and then for a time over to Isabel’s England to finally skip over the Atlantic and plant itself in North America, where the elite leadership, descendants of the “founding fathers”, built the first continental industrial State-nation in history, raising, as had England in its time, once again, the threshold of power.

From the beginning of the first period of globalization – starring the great Portuguese, Italian and Spanish sailors -, power abandoned Asia.

Nowadays, however, as Arnold Toynbee warned early on:

We are going into a new age, in which the physical means of human traffic will no longer be the steppe nor the ocean but rather the air, and in an aerial age humanity can reach, by flapping its wings, the liberation of its juvenile bonds to the capricious configuration of the surface –solid and liquid- of the globe. In an aerial age, the central position of gravity of human affairs can be determined by human geography and not the physical one; not by the disposition of the oceans and sea, steppes and deserts, rivers and mountain ranges, passes and narrow passages, but rather by the distribution of mass, energy, ability, knowledge and human character. And, amongst these human factors, the gravitation of mass may eventually become great than its influence in the past. (Toynbee, 1967: 73)

Thus, it is possible to state that power hovers, once again, over Asia though it still has not “alighted” on any specific nation.

China, a New Actor that Aspires to Stardom

The intervention of the United States in the Second World War –though done belatedly so that the setback would allow the definite strategic weakening of the British Empire- was decisive to defeat the attempt of the most anti-human and sinister world domination of modern times. Humanity owes the United States – and Russia - for the defeat of the Nazi barbarity.

Nevertheless, the victory of the United States over the powers of the Axis did not lead it, in and of itself, to become the only hegemonic world power, as the American ruling elite had planned, and believed, as far back as the times of war against Spain.[2]

And it is true that, for forty years, the “soviet counter power” hindered the hegemonic configuration but, from the implosion of the Soviet Union on, the United States recuperated “global primacy” and it was once again left open to North American power the possibility of unilaterally organizing the international system in its different aspects, in such a way that its own interests, in any order, would be assured and would be maintained in time. However, this possibility today depends on – according to Brzezinski’s perspective - not only on the power that the United States has accumulated but also on how it “plays” on the Euro-Asian game board.

According to Brzezinski, since Eurasia is and has been the center of world power –since the time the continents have been able to interact in the terrain of politics, for around five-hundred years, to hinder the emergence of a Eurasian power, dominant and antagonistic, for the United States it is a “fundamental objective” in terms of its capacity to exercise global primacy: “The foreign policy of the United States should continue to dealing with the geopolitical dimension and employ its influence in Eurasia to create a stable continental balance in which the United States would exercise the function of political referee. Eurasia is, well, the game board in which the struggle for global primacy continues being played, and that struggle involves geo-strategy: strategic arrangement of political interests” (Brezinski, 1998: 12). Because of that, he concludes, “it is essential that there not be an emergence of any aspirant to Eurasian power capable of dominating Eurasia and, furthermore, also capable of challenging the United States” (12).

In the analysis made by the majority of the American ruling elite, that “aspirant State” and which, according to Brzezinski’s logic, would have to be neutralized before it finished completely developing its national power- is the People’s Republic of China. In Brzezinski’s thesis, the global primacy of the United States “depends directly on how long, and how effectively, they can maintain their preponderance in the Eurasian continent” (Brzezninski, 1998: 39).

Nationalism & Globalization in China

The extraordinary consistent growth of Chinese domestic gross product, the opening of its economy to foreign investments, the spectacular modernization of its productive apparatus and the impacting outbreak of its industrial production into the world markets clouds the fact that China dives into globalization in outright nationalistic effervescence. This is the politically central fact that should be kept in mind for any serious analysis of the future of this country. Chinese leadership has a historical imperial vocation and has lived through the last five-hundred years of Western predominance as a “deep humiliation”. [3]

In order to comprehend Chinese nationalism and the “feeling of humiliation” –that feeds it to a large extent- it is not enough to retract to the Opium War but rather it is better to remember that five-hundred years ago, when continents began to interact, the Chinese Empire – despite possessing all the required material conditions - was not the main player of the first stage of globalization due solely to an irreversible strategic error made by the Ming dynasty.

As we have already affirmed, globalization starts when the Latino-Germanic world, venturing out into the immense Atlantic Ocean, overcomes the enclosure to which it had been submitted by the Islamic-Ottoman world in the so called “Middle Ages”, from the 7th century on. Until that historic moment, all the small Christian kingdoms of the European peninsula were much farther behind the Chinese Empire and they possessed, before it, an outright scientific and cultural deficit:

The European culture, less developed (in comparison with the Islamic, Hindustani, and especially the Chinese culture), separated by the Ottoman-Islamic “wall” of the central regions of the Asian-AfroMediterranean continent was, then, until the end of the 15th century, peripheral. (Dussel, 2004: 19)

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Seventy years before Columbus landed on America, the Chinese Imperial fleet had already carried out numerous trans-oceanic trips with one of the possibly reaching as far as the American continent. Admiral Zheng He, a Muslim Eunuch, installed a large school of oceanic navigation and built the biggest naval squadron in history for the Chinese Emperor.

Zheng_He.jpgZheng made, at least, seven incredible voyages, between 1405 and 1423, around the southern Pacific, the Indian Ocean, the Persian Gulf and the coasts of Africa. With his expeditions he opened the doors of the empire to other cultural realities and also to other commercial possibilities. On March 5th of 1421 he set sail from the Nanking port to make his seventh trip with a fleet composed of six-hundred junks and thirty-thousand crew members. These expeditions were commercial and scientific, and the squads mapped Africa and Asia, being it highly probable that they circumnavigated, for the first time, the entire globe and, thus, discovered America. On the return trip from that seventh voyage, an erroneous geo-political Chinese decision made that new knowledge never turn into a conquest. In 1424, the Emperor – convinced by the members of the court that the Admiral’s trips took away more than they brought back to the imperial coffers - decided to suspend the naval expeditions.

The kingdoms of Portugal and Castile –to which the maps created by the Chinese squadron possibly might have reached -, far less developed than the Chinese Empire, threw themselves into the Atlantic and undertook the great voyages of discovery, thus usufructing the “strategic mistake” made by Chinese power.

mingmap.jpgThe Ming Emperor, in 1424, decided to abandon the naval expeditions, and thus, the indisputable dominion of all the oceans, the discovery and the conquest of new lands. The Chinese decision of abandoning the naval expeditions left, in a sense, an emptiness of power that was filled by Europe.

To our understanding, this is the motive for which – according to the very same “reading of history” - China believes it was destined to create a universal empire and that that vocation was snatched away from it by the “barbaric” peoples of the tiny European peninsula.

Brzezinski:

The intense current nationalism of the Chinese people is new only as far as its social penetration, seeing as how in it intervene self-identification and the emotions of an unprecedented number of Chinese. Chinese nationalism is done being a phenomenon primarily confined to students that, in the early years of this century, were the precursors of the Kuomintang and of the Chinese Nationalist Party. Chinese nationalism is, currently, a phenomenon of the masses that defines the mentality of the most populated State in the world. That mentality has deep historical roots. History has predisposed the Chinese elite to think that China is the natural center of the world. In fact, the word “China” in Chinese – Zhong-guo, or “middle kingdom”- transmits the idea of the centrality of China in world matters and, at the same time, it reaffirms the importance of national unity. (Brzezinski, 1998: 163)

As a consequence, if China is able to neutralize the terrible exogenous forces –that desire its internal fragmentation- maintain its social stability and its accelerated rate of development during the next three decades, it will then reach the conditions that Helio Jaguaribe denominates “equipollence” with the United States. The success of Chinese development –plus the possible partial recuperation of Russian power, that would begin with Vladimir Putin, and to the adoption of a foreign policy and a policy of self-defense on behalf of the hard nucleus (Germany and France) of the European Union- could cause a “multi-polar world order” to prevail mi-century, a circumstance that would increase the international margin of labor and national autonomy of South American countries.

The Challenges that Come from the Far East

And now, independently from the fact that China could become a high technology and knowledge producing power – a condition sine qua non for it to reach a relationship of “equipollence” with American power- there are few doubts as to whether or not it is a real possibility that around 2030 the Asian country would be in a position to become a great industrial power, with real capacities for providing, with their manufactured products, for the entire world.

Once China transforms into the “world’s big factory”, it will also become – as already happens, in a certain way, presently -, a “giant vacuum of raw materials”, consequently provoking a substantial elevation of their international prices. This fact, that already favors the primary South American economies, will tend to become more and more obvious. A new golden wave will then come about for the exportation of primary products, an era into which, maybe, we have already entered.

The adding into the realm of universal commerce of a new and voracious demander of raw materials (to which we must add the growing demand of India) – whose presence can already clearly be “palpated” at present, through the simple statistical survey of the amazing increases in value of commodities in recent years- it will generate a new pressure, added to those already in existence, that could paradoxically influence in a highly negative way in the possibilities of autonomous development of the South American region.

It is that, encouraged by the growing values of their extractive products, the temptation to go back to pre-industrial diagrams – especially in Argentina and, though in less measure, also in Brazil - could become more and more intense. Furthermore, it would encourage – and even worse, “it would justify” - the position of those local elite that consider plans for autonomous industrial development “unnecessary” and even “forced”. This goes without mentioning those South American countries whose economies continue depending on pre-industrial plans, in which, directly, the future would make it unpractical to make any attempt to industrialize or technologize autonomously. To the mental pressure for,  and consequent temptation of, deindustrializing we must add, as a compliment or natural corollary, the disproportionate global “offer” of manufactured goods – from low, midrange and high technology- that with the irruption of a “salesmen” China (and probably also of India) they will end up lowering the prices of these manufactured goods to probably despicable levels.

The existence of a new “buyer” of raw materials has, as a logical counterpart, the apparition of a new ”seller” of manufactured goods, and the competition and overabundance of the latter will end up exponentially multiplying international pressure to maintain the totality of South America as a “natural market” and, thus, obtain “unrestricted openness” of the economies of South American nations. Such an overabundance of manufacture good in the global market – of which the scale of production that China can reach will be in large part be responsible- will tend to make the price of any manufactured industrial product made far away from our region infinitely inferior to the cost of any manufactured industrial product in South America.

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We will have to add the destructive effect of possible surpluses of global industrial production to the disproportionate supply. Given the enormous scale of production that China’s economy is capable of reaching –and India’s as well- between 2020 and 2050, it is highly probable that these economies generate enormous surpluses of production to such point that, indiscriminately dumped into the international market, they would be sold at despicable prices, even under that of their costs, for it will be more valuable to these new economies to poorly sell their produced goods before halting their growth. The commercial dispute with other already industrialized nations for specific markets will be capable of making South America one of the main “ducks at the wedding” of this global dispute for consumption markets.

This situation would clearly be capable of annihilating local production and, due to not being neatly and completely foreseen and neutralized by an intelligently protective policy, consented to, common and univocal, it would condemn all of South America to an excluding specialization and it would return the nations of the region to the condition of mere providers of raw material and non-manufactured agricultural products.

Footnotes:

1. The numbers on the population, surface area, industrial production and effectives of the armies used here are taken from the brilliant work of Aldo Ferrer (2001b: 19-28).

2. From the beginning of the First World War, the American ruling elite came up with the idea that the United States should support English power to eliminate to only real competitor that was German industrial power, to become in that way the main hegemonic power in the world. One of the men of the elite who most clearly expressed the North American hegemonic project from the time of the war with Spain was Theodor Roosevelt. But the American ruling elite knew that the execution of that geopolitical plan would not be bearable to the people, imbued with deep democratic ideals. Thus, Woodrow Wilson will translate, into a more easily assimilated way –by wrapping it in an idealistic format- for the American people, the hegemonic geopolitical project that had been expressed brutally by Roosevelt. As the American historian Immanuel Wallerstein states (quoted by MetholFerre, 2001: 30), the fundamental fact of the first half of the 20th century is the Anglo-Saxon alliance, that destroys German industrial power, which was the heart of Europe. That act settled the question of the century that later became the competition of two State continents, the Soviet Union on one hand and the United States on the other. And that new competition just barely went to sleep in 1989.

3. All of China’s story has predisposed its ruling elite to think that their nation is the natural center of the world: “That perspective also implies the existence of a hierarchic system of radially ordered influence that goes from the center to the periphery, and thus China, as the center, expects to be treated with difference by others. […] From that lens, the loss of China’s grandiose –the last one-hundred and fifty years of humiliation is an aberration, a profanation of the special Chinese condition and a personal insult to each Chinese- should be erased and its perpetrators deserve to be punished” (Brzezinski, 1998: 163-164).

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dimanche, 17 avril 2016

La Macédoine convoitée par les Américains

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La Macédoine convoitée par les Américains

Ex: http://www.katehon.com

Le 24 courant auront lieu des élections législatives anticipées en Macédoine, décidées après la démission du Premier ministre, Nikola Grouevski, à l'issue d'une cabale organisée contre lui par des mouvements stipendiés par les services américains, tels que les Fondations Georges Soros qui fleurissent dans les pays de l'est de l'Europe.

Dépourvue certes d'accès à la mer, la Macédoine occupe néanmoins une place stratégique importante au cœur des Balkans, attirant la convoitise des Américains. Elle est entourée par la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, l'Albanie et le Kosovo. Durant son histoire, illustre depuis Alexandre le Grand, elle a subi des mutations territoriales, des mouvements migratoires à l'instar de la vague de migration actuelle qui frappe le continent européen, enrichissant sa culture mais compliquant la compréhension des enjeux politiques aussi bien de ce pays que de cette région de l'Europe. Cette complexité et cette mosaïque s'illustrent par le nom qu'elle a offert à des plats composés de mélanges de légumes ou de fruits, à l'instar de la « balkanisation », une terminologie qui fait référence au processus de fragmentation des Etats et des régions en entités plus petites, hostiles les unes envers les autres.

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En effet, la Macédoine contemporaine s'est tissée au cours des guerres des Balkans, entre le XIXème et le XXème siècle, comme le décrit bien le journaliste et essayiste, Milenko Nedelkovski : d'abord, lors des soulèvements contre les Ottomans dont le plus célèbre est celui du 2 août 1903, le jour de la Saint Elie, ensuite son passage à une autonomie limitée sous la Fédération de Yousolavie, en 1944, avant d'accéder à l'indépendance en 1991, à l'issue de la chute de l'ex-Union soviétique et la dislocation de la Fédération yougoslave.

Mais cette indépendance n'est pas dépourvue de difficultés qu'elle rencontre avec ses voisins. La Grèce lui conteste son nom, craignant une sécession d'une partie du nord de son territoire, à l'instar du pays Basque partagé entre la France et l'Espagne.

Dans une moindre mesure, la Serbie et le Bulgarie sont méfiants de leur voisin et maintiennent avec lui des relations distantes. L'essor économique de la Macédoine, pays limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce, membres de l'Union européenne qui endurent des difficultés, augmente cette crainte.

Par ailleurs, les rapports entre la Macédoine avec l'Albanie sont difficiles en raison d'un conflit opposant les Macédoniens d'origine albanaise, de confession musulmane, aux Macédoniens chrétiens de rite orthodoxe. Ce conflit a éclaté en 2001, menaçant ce pays d'une sécession au profit du Kosovo, ce qui explique aussi ses relations actuellement tendues avec cette province.

Cet imbroglio est un terrain d'expérimentation favorable aux projets visant la création du chaos non seulement dans les Balkans mais dans l'ensemble des pays de l'Est de l'Europe allant jusqu'aux frontières de la Russie.

Les Américains, présents dans la région comme ils le sont dans le Caucase, alimentent ces divisions et ces conflits par le biais du « soft power », notamment à travers les Fondations précitées de George Soros.

L'ambassade américaine de Skopje est une véritable forteresse, un bâtiment impressionnant s'étendant sur plusieurs hectares avec une technologie sophistiquée, pour dissuader et exercer une hégémonie sur cette région. Les Macédoniens semblent excédés par ces intrigues et soutiennent massivement leur Premier Ministre sortant, Nicolas Gruevski, candidat du parti patriote (VMRO-DPME) à ces élections qui, nous l'espérons, confirmeront l'indépendance de ce pays.

 

La Russia e le relazioni con le repubbliche del Caucaso meridionale

di Emanuele Cassano * 

Ex: http://www.notiziegeopolitiche.net

Se attualmente il Caucaso viene considerato l’estrema propaggine sud-orientale dell’Europa, questo si deve principalmente al fatto che negli ultimi due secoli di storia la regione ha vissuto quasi ininterrottamente sotto il dominio russo. Fu proprio l’Impero zarista ad avviare a partire dalla metà del XIX secolo il processo di occidentalizzazione di una regione che fino a quel momento veniva comunemente considerata storicamente e culturalmente parte del Medio Oriente, essendo rientrata per secoli nelle sfere d’influenza di imperi come quello ottomano e quello persiano, che hanno fatto del Caucaso una terra di conquista.


Verso l’inizio del XIX secolo, consolidate le recenti acquisizioni territoriali (territori di Rostov, Astrakhan e Krasnodar), e approfittando della contemporanea crisi che stava colpendo le due principali potenze regionali, ovvero i già citati imperi ottomano e persiano, l’Impero russo decise di provare a espandere ulteriormente i propri confini verso sud, nella regione del Caucaso, dove già aveva creato qualche avamposto militare. Il primo paese ad essere annesso all’Impero fu la Georgia, che già dal 1783 era diventata un protettorato russo. Invocato dal sovrano locale, nel 1801 lo zar Alessandro I entrò a Tbilisi con l’esercito, ponendo fine a una violenta guerra civile e incorporando il Regno di Kartli-Kakheti (Georgia centro-orientale) all’Impero russo. Nel 1810 i russi annetterono anche il Regno di Imereti (Georgia centro-occidentale), completando la conquista del paese. Nel frattempo l’Impero russo aveva intrapreso l’ennesima guerra contro i persiani (1804) per alcune dispute territoriali riguardanti proprio l’annessione della Georgia, uscendone qualche anno dopo vincitore. A porre fine al conflitto fu il Trattato di Gulistan, stipulato nel 1813, che obbligò l’Impero persiano a riconoscere il dominio russo sulla Georgia e a cedere allo zar il Dagestan, buona parte dell’Azerbaigian e parte dell’Armenia settentrionale.

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Nel 1817 le truppe zariste guidate da Aleksey Yermolov diedero il via alla conquista del Caucaso settentrionale, abitato principalmente da popoli montanari che però riuscirono a opporre una tenace resistenza all’invasione russa. Nel 1826 scoppiò l’ultima delle guerre russo-persiane, che terminò due anni dopo con il Trattato di Turkmenchay, in seguito al quale l’Impero russo acquisì i khanati di Erivan, Nakhcivan e Talysh, oltre alla provincia di Iğdır; mentre un anno dopo i russi ebbero la meglio anche sugli ottomani, che dovettero cedere i porti di Anapa e Poti e parte della Georgia meridionale. Dopo quasi mezzo secolo di dure battaglie, i russi riuscirono infine a piegare anche la tenace resistenza dei montanari del Caucaso settentrionale, sconfiggendo prima gli uomini dell’Imam Shamil nel 1859 e poi spezzando definitivamente nel 1864 la resistenza dei circassi, arrivando a conquistare l’intera regione. Le ultime acquisizioni territoriali nel Caucaso avvennero in seguito alla Guerra russo-turca del 1877-78, quando gli ottomani dovettero cedere allo zar l’Agiara e la provincia di Kars.


In seguito alla Rivoluzione russa del 1917, che segnò la fine dell’Impero zarista, i popoli del Caucaso vissero un breve quanto effimero periodo di indipendenza, segnato da numerose guerre interetniche. Tra il 1919 e il 1921 l’Armata Rossa riuscì a riconquistare la regione, che entrò in seguito a far parte dell’Unione Sovietica. Il Caucaso settentrionale venne inglobato all’interno della RSS Russa, mentre in quello meridionale, dopo la breve esperienza della RSFS Transcaucasica, vennero create le RSS di Georgia, Armenia e Azerbaigian. Il dominio russo nel Caucaso meridionale durò per altri settant’anni, fino a quando nel 1991, in seguito al collasso dell’Unione Sovietica, le tre repubbliche non proclamarono la propria indipendenza.


Nonostante siano passati ormai 25 anni dalla dissoluzione dell’URSS, per una serie di fattori storici, politici e culturali Mosca continua a esercitare tutt’ora una forte influenza nel Caucaso meridionale, che rappresenta una regione chiave sotto molti punti di vista, verso la quale la Russia nutre ancora grandi interessi economici e geostrategici. Per queste ragioni anche dopo l’esperienza sovietica Mosca ha sempre cercato di mantenere i paesi del Caucaso all’interno della propria sfera d’influenza, usando la diplomazia,cercando di stringere negli anni accordi mirati a rafforzare la cooperazione reciproca, ed esercitando quando necessario il proprio potere coercitivo, garantitole dal ruolo di principale potenza regionale.

Il difficile rapporto con la Georgia.


In seguito alla decisione del governo di Tbilisi di rompere ogni relazione in seguito alla Seconda Guerra in Ossezia del Sud del 2008, Mosca continua a non avere alcun rapporto diplomatico ufficiale con la Georgia. Nonostante l’assenza di relazioni ufficiali, parte delle forti tensioni accumulatesi in seguito alla guerra sono state comunque stemperate negli ultimi anni, soprattutto in seguito alla salita al potere del partito del Sogno Georgiano dopo le elezioni parlamentari del 2012. L’ascesa del Sogno Georgiano, guidato dal miliardario Bidzina Ivanishvili, l’uomo più ricco del paese, ha di fatto posto fine agli anni di governo di Saakashvili, da sempre ostile nei confronti del Cremlino, e del suo Movimento Nazionale Unito, che l’anno successivo ha poi perso anche le elezioni presidenziali. La débâcle degli uomini di Saakashvili ha fatto credere a molti analisti politici in un possibile cambio di rotta di Tbilisi in politica estera e ad un conseguente riavvicinamento alla Russia; tale riavvicinamento non si è però mai concretizzato, a causa delle inconciliabili posizioni che hanno impedito finora lo sviluppo di un dialogo costruttivo tra Mosca e Tbilisi.

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Il principale motivo di scontro tra i due paesi è la questione delle repubbliche separatiste di Abkhazia e Ossezia del Sud, il cui status è tuttora disputato. Tbilisi considera le due regioni parte integrante del proprio territorio, continuando a denunciare l’occupazione da parte delle milizie locali e dell’esercito russo; il Cremlino invece, in seguito al confitto del 2008 ne ha riconosciuto l’indipendenza, stringendo nel tempo rapporti sempre più stretti con i due governi locali. Come affermato recentemente dai vertici del governo georgiano, Tbilisi non ha intenzione di ripristinare i rapporti con Mosca né ora né in un prossimo futuro, almeno finché la situazione non cambierà. Il governo georgiano si aspetta infatti che la Russia faccia un passo indietro, ritrattando il riconoscimento delle due repubbliche o perlomeno ritirando le proprie truppe dalle regioni occupate; dal canto suo Mosca, principale alleato di Sukhumi e Tskhinvali, non sembra essere disposta a prendere in considerazione le richieste di Tbilisi.


La rottura dei rapporti diplomatici con Mosca ha finito per influire fortemente anche sull’economia georgiana, considerando che fino al 2006 la Russia è stata uno dei più importanti partner commerciali di Tbilisi. Il primo segno di rottura è avvenuto proprio in quell’anno, con l’embargo economico imposto da Mosca nei confronti dei vini georgiani per presunte violazioni delle norme sanitarie. La situazione è poi nettamente peggiorata in seguito al conflitto russo-georgiano, quando Mosca ha deciso di aumentare sensibilmente il prezzo del gas destinato alla Georgia, paese che non dispone di materie prime, la quale per pronta risposta ha iniziato a importare in misura sempre maggiore dall’Azerbaigian (attualmente Tbilisi importa il 90% del gas naturale da Baku, mentre solo il restante 10% proviene dalla Russia, diretto in Armenia). Recentemente, dopo che la domanda di gas nel paese è aumentata, il governo di Tbilisi ha provato a intavolare una trattativa con Gazprom per aumentare la quantità di gas russo commercializzabile nel mercato georgiano, per fare concorrenza all’Azerbaigian e ottenere prezzi più competitivi; la decisione di trattare con la compagnia russa è stata però fortemente contestata dall’opposizione, che è scesa in piazza per protestare contro la trattativa, costringendo il governo a prendere accordi per un aumento di fornitura con la compagnia azera SOCAR.


A fine anno in Georgia si terranno le elezioni parlamentari, con il Sogno Georgiano arrivato al termine del proprio mandato con Giorgi Kvirikashvili come primo ministro, dopo la parentesi di Garibashvili, che proverà a riconfermarsi alla guida del paese nonostante il crescente calo di consensi, difendendosi ancora una volta dall’assalto del Movimento Nazionale Unito dell’ex presidente Saakashvili, ora guidato dal suo delfino Davit Bakradze. L’esito di queste elezioni potrebbe avere un importante impatto nel bene o nel male sulle future relazioni tra Mosca e Tbilisi.

La cooperazione con Abkhazia e Ossezia del Sud.


Un discorso a parte meritano Abkhazia e Ossezia del Sud, territori che la Russia riconosce ufficialmente come repubbliche indipendenti. In seguito al riconoscimento Mosca ha intensificato i rapporti diplomatici e commerciali con Sukhumi e Tskhinvali, assumendosi inoltre l’incarico di difenderei loro confini, nonché ponendosi come principale garante del loro status quo. Negli anni immediatamente successivi al conflitto con la Georgia, per cercare di far ripartire il settore economico dei due paesi Mosca ha provveduto a elargire una serie di importanti finanziamenti ai due governi, mentre per cercare di aggirare il loro isolamento politico (oltre alla Russia l’Abkhazia e l’Ossezia del Sud sono riconosciute solo da Nicaragua, Venezuela e Nauru) ha provveduto a distribuire passaporti russi ai cittadini abkhazi e sud-osseti, permettendogli di spostarsi agevolmente all’interno della Federazione Russa e di viaggiare all’estero.


Nel 2014 la Russia ha stretto con l’Abkhazia un importante accordo di cooperazione che ha ulteriormente rafforzato i legami economici tra i due paesi, all’interno del quale è stato definito un prestito di circa 5 miliardi di rubli (più o meno 65 milioni di euro); parte dello stesso accordo è stata anche la creazione di uno spazio comune di difesa e sicurezza, con la decisione di Mosca di aumentare la militarizzazione del confine abkhazo-georgiano. L’anno successivo la Russia ha firmato un secondo accordo “sull’alleanza e l’integrazione” con l’Ossezia del Sud, attraverso il quale Mosca ha deciso di attuare un’unione doganale tra i due paesi per venire incontro alla precaria economia osseta, togliendo inoltre i controlli alla frontiera per rendere più agevole il transito delle persone. L’accordo ha riguardato anche la sicurezza, con la decisione di accorpare le milizie sud-ossete alle forze armate russe e agli altri corpi di sicurezza che presidiano la regione, andando a formare un vero e proprio esercito unico.

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Questi ultimi accordi hanno portato le due repubbliche caucasiche a raggiungere un elevato grado d’integrazione con Mosca, spingendo diversi analisti politici a ipotizzare soprattutto nel caso dell’Ossezia del Sud una possibile futura annessione alla Russia; ipotesi rafforzata dalle parole del presidente sud-osseto Leonid Tibilov, che lo scorso ottobre ha fatto capire che il suo paese sarebbe pronto a votare l’unione alla Russia, definita come “il sogno di tante generazioni di osseti”. Finora questa ipotesi è stata però sempre smentita da Mosca, la quale è conscia del problematico impatto che una mossa di questo tipo avrebbe sulla comunità internazionale e sui rapporti con la Georgia.

L’alleanza con l’Armenia in chiave euroasiatica e la questione del Nagorno-Karabakh.


Intrappolata in una morsa formata da due paesi ostili come la Turchia a ovest e l’Azerbaigian a est, fin dal momento della sua indipendenza l’Armenia ha sempre cercato di intrattenere buoni rapporti con la Russia, unico alleato affidabile nella regione in grado di proteggere Yerevan dai bellicosi vicini ed evitarle l’isolamento politico. Nonostante questo, l’Armenia ha mantenuto per anni una posizione piuttosto ambigua in politica estera, legandosi in modo sempre più stretto a Mosca ma cercando di seguire contemporaneamente la strada dell’integrazione europea.


Dopo diverse indecisioni, nel 2013 il governo di Yerevan ha finalmente scelto il percorso da intraprendere, annunciando di volere aderire all’Unione Doganale Euroasiatica, interrompendo così il processo di integrazione europea a soli due mesi dal vertice del Partenariato Orientale tenutosi quell’anno a Vilnius, in cui l’Armenia avrebbe dovuto firmare l’Accordo di associazione con l’Unione Europea. L’anno successivo il paese è entrato ufficialmente all’interno della neonata Unione Economica Euroasiatica, aggiungendosi a Russia, Bielorussia e Kazakistan.

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Il recente ingresso dell’Armenia nell’Unione Euroasiatica ha contribuito a rafforzare ulteriormente i già solidi rapporti con Mosca, che rappresenta attualmente il primo partner commerciale di Yerevan sia per quanto riguarda le importazioni che le esportazioni. Negli ultimi anni la Russia ha inoltre concesso una serie di sostanziosi finanziamenti mirati a rilanciare l’economia dell’Armenia, che in cambio ha garantito a Mosca l’esclusiva in diversi settori economici tra cui alcuni di fondamentale importanza come quello dell’approvvigionamento energetico. La maggior parte del gas e del petrolio consumato nel paese caucasico viene infatti importata da Mosca, che al momento vanta il diritto esclusivo a utilizzare tutte le infrastrutture energetiche presenti nel paese, compreso il gasdotto che collega Yerevan a Teheran, rilevato lo scorso anno da Gazprom attraverso la filiale armena Armrosgazprom. In mano a una compagnia russa è anche il settore dell’energia elettrica, che viene gestito dalla Inter RAO.


Tra la Russia e l’Armenia si registra una grande cooperazione anche nel settore della sicurezza. Considerato il progressivo riarmo azero, nonché l’aumento dell’instabilità nella regione del Nagorno-Karabakh, recentemente teatro di violenti scontri, nell’ultimo periodo Mosca ha concesso a Yerevan una serie di prestiti mirati a finanziare l’acquisto di armamenti di produzione russa, intensificando inoltre le esercitazioni congiunte con l’esercito armeno. In cambio del supporto militare l’Armenia ha concesso alla Russia di mantenere attiva la 102ª Base Militare di Gyumri, nel nord-ovest del paese, così come la 3624ª Base Aerea di Erebuni, situata alle porte di Yerevan. Recentemente l’Armenia ha inoltre firmato con Mosca un accordo che prevede la creazione di un sistema regionale comune di difesa aerea, che assicurerà lo scambio di informazioni tra i due paesi su tutto lo spazio aereo del Caucaso, e aiuterà lo sviluppo dei sistemi missilistici di difesa aerea e dei sistemi radar armeni.


La Russia gioca inoltre un ruolo di primo piano nel processo di pacificazione del Nagorno-Karabakh, territorio conteso tra Armenia e Azerbaigian che fu teatro nella prima metà degli anni Novanta di un sanguinoso conflitto armato, terminato nel 1994 in seguito a un cessate il fuoco negoziato proprio dal Cremlino. Il fatto che in oltre vent’anni i governi di Armenia e Azerbaigian non siano mai riusciti ad avviare un dialogo costruttivo, aspettando che qualche organizzazione o paese terzo risolvesse la questione per conto loro, ha così finito per conferire gradualmente alla Russia un ruolo di fondamentale importanza nel processo di risoluzione del conflitto.


Attualmente Mosca insieme a Francia e Stati Uniti siede alla presidenza del Gruppo di Minsk, struttura creata nel 1992 dall’OSCE (all’epoca CSCE) per cercare di risolvere la questione del Nagorno-Karabakh attraverso vie diplomatiche, la quale finora non è però riuscita a conseguire risultati importanti. Ma il ruolo di primo piano di Mosca va oltre i negoziati portati avanti dal Gruppo di Minsk; in seguito alle reciproche provocazioni e ai conseguenti incidenti che si sono verificati negli ultimi anni lungo la linea di confine armeno-azera, il Cremlino, quale principale potenza regionale,è sempre stato pronto a prendere in mano la situazione, finendo quindi per essere legittimato dalle due parti nel ruolo di principale mediatore del conflitto.

Mosca e l’Azerbaigian, amici in conflitto d’interessi.


Il rapporto che l’Azerbaigian ha intrattenuto con la partire dalla fine dell’epoca sovietica si può definire ambivalente: da un lato Baku ha sempre cercato di mantenere rapporti amichevoli con Mosca, a cui è in parte ancora legata dal recente passato e poiché consapevole dell’importante peso del Cremlino in chiave regionale; dall’altro il paese caucasico ha sviluppato negli anni una politica di progressivo allontanamento dalla Russia, per avvicinarsi invece alla Turchia e ai paesi occidentali, specialmente europei, con i quali intrattiene importanti rapporti economici. Considerati quindi i legami che uniscono Baku a Mosca e i rapporti commerciali che allo stesso tempo la avvicinano all’Europa, i vertici del paese caucasico negli ultimi anni hanno preferito promuovere una linea neutrale in politica estera, decidendo di non schierarsi apertamente né con l’una né con l’altra parte. La posizione di neutralità assunta dall’Azerbaigian è stata confermata dalla decisione di aderire nel 2011 al Movimento dei paesi non allineati, unico caso tra le repubbliche del Caucaso.

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In ambito economico i rapporti tra Russia e Azerbaigian sono segnati dal conflitto d’interessi nel settore energetico causato dal tentativo dei paesi dell’Unione Europea di diversificare il proprio approvvigionamento cercando fornitori alternativi a Mosca, e dal fatto che Bruxelles abbia individuato proprio in Baku il partner ideale per la realizzazione di questo progetto. Nel 2006, con la realizzazione dell’oleodotto Baku-Tbilisi-Ceyhan, l’Azerbaigian è riuscito a fare arrivare il proprio petrolio fino al bacino del Mediterraneo e quindi ai mercati europei, aggirando per la prima volta la Russia. Inoltre, a partire dal 2007, in seguito all’inizio dello sfruttamento del grande giacimento off-shore di Shah Deniz, il più grande giacimento di gas naturale del paese, l’Azerbaigian ha deciso di interrompere le forniture di gas russo, rivelatesi ormai non più necessarie, diventando a sua volta uno dei più importanti produttori regionali. Con la definitiva rinuncia da parte della Russia al progetto South Stream, che avrebbe dovuto trasportare il gas russo in Europa attraverso il Mar Nero e i Balcani, l’Azerbaigian ha colto l’opportunità di prendere parte alla creazione un proprio Corridoio Meridionale del Gas, progetto reso possibile dall’inizio dei lavori di realizzazione dei gasdotti TANAP e TAP, che trasporteranno il gas azero fino in Italia. Nonostante il conflitto d’interessi nel settore energetico, negli ultimi anni Mosca e Baku hanno comunque firmato diversi accordi commerciali che hanno portato a un continuo aumento degli scambi economici tra i due paesi.


Tra i settori chiave in cui i due paesi collaborano maggiormente vi è sicuramente quello della sicurezza. Baku negli ultimi anni ha incrementato esponenzialmente le proprie spese militari, stringendo importanti accordi con Mosca ma anche con Israele per l’acquisto di nuovi armamenti mirati ad ammodernare il proprio esercito e per l’organizzazione di esercitazioni militari congiunte. Nel 2012 la Russia è stata comunque costretta a rinunciare alla propria presenza militare nel paese caucasico, con la chiusura della stazione radio di Qabala in seguito al mancato accordo per il rinnovo del contratto d’affitto dell’impianto. Nonostante i due paesi abbiano sempre collaborato nel settore della sicurezza, vi sono anche punti su cui essi si trovano in disaccordo. Su tutti vi è la questione del Nagorno-Karabakh, del cui processo di pacificazione la Russia svolge un ruolo chiave. Secondo il governo dell’Azerbaigian infatti, il Gruppo di Minsk, co-presieduto da Mosca, sarebbe troppo sbilanciato su posizioni filo-armene; inoltre a Baku non viene visto di buon occhio il consistente supporto militare che la Russia fornisce all’Armenia, con l’obiettivo di far fronte proprio al riarmo azero, così come continua a creare tensioni il progressivo avvicinamento di Yerevan a Mosca, culminato con l’ingresso dell’Armenia all’interno dell’Unione Economica Euroasiatica.

* Emanuele Cassano. Studente di Scienze Internazionali con specializzazione in Studi Europei presso l’Università degli Studi di Torino, si occupa dell’area del Caucaso, sia dal punto di vista politico che da quello storico e culturale. Dal 2012 è redattore di East Journal, mentre dal 2014 è coordinatore di redazione della rivista Most, quadrimestrale di politica internazionale.

Refugees Are a Vital Part of the Modern Nation-State

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Refugees Are a Vital Part of the Modern Nation-State

The refugee crisis has been arguably the news story of the last year. Like every news-story, it has settled down into a tit-for-tat dialectic and has assured its own propagation. What I mean by that is that the big picture is barely even conceived, not to mind discussed, and so the problem, since it is not understood, will never converge to a solution amidst the heat of debate.

So, what is the big picture of the refugee crisis? And when I say big, it is with the intention of aiming for a picture with as much perspective as we need so as to understand the crisis fully. Without taking this primary step we are unable to engage with the issue in an honest and forthright manner.  Is the big picture Syria? Sunni versus Shia? The Middle East? The War on Terror? The Clash of Civilisations? Religion? Human evil?

It is none of these although one could make a case based on the numbers of refugees on record that the crisis is largely a matter of either Arabic/South Asian Muslim-majority or Sub-Saharan Christian-majority nations. This does not stand scrutiny, though. Refugees are a symptom of the modern nation-state. Here is the evidence.

First, a broad outline of the evolution of the modern nation-state. The modern nation-state began to emerge most strongly after the French Revolution and stood triumphant after WWI. In the interim there was considerable resistance from the ‘old guard’ – the Hapsburgs and Romanovs of the world – who had developed ‘States’ but had not fostered a national spirit. The great Empires who fell to the ground during or after WWI were not ‘nations’, i.e. they were not territories inhabited by those who shared a mixture of well-defined ethnic, religious, linguistic, historical, or cultural characteristics.

After WWI, the principle of self-determination was vigorously promoted at the Versailles peace conference. The purpose of self-determination was to have the components of an international law system. To have a workable international system, there had to be units that were similar, even identical in form, in much the same way as a domestic legal system requires citizens who largely think the same.

Having people of the same nationality live together in the same territorial region appeared a simple answer at first to President Wilson. As the negotiations in Paris wore on, it became obvious that such a ‘clean’ solution was unrealistic. National self-determination was then supported by another concept, the idea of protecting minority rights.

During the war, there were large numbers of refugees fleeing the onrushing troops and artillery barrages. This was not unusual historically. During the Thirty Years’ War or the Napoleonic invasions, people often had to leave their homes carrying what belongings they could muster to seek shelter elsewhere. What was unusual about the ‘war to end all wars’ was the aftermath. Before WWI, refugees would typically have just gone back home. Now, new states were being forged and in order for these new states to satisfy ideals of self-determination, they had to expel or incorporate ‘aliens’ or ‘comrades,’ respectively. This was a particularly acute problem in central and Eastern Europe, where there was a vast patchwork of nationalities and religions.

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German refugees leaving the newly created state of Poland, 1920.

The new nation-states in Europe eventually settled down into some sort of order in the inter-war years. However, there was one notable and well-known example during this time and later in the WWII years, that of National Socialist Germany, which demonstrated the anatomy of the nation-state idea. Here, there was a very conscious effort to completely purify Germany of all ‘alien’ influences and to absorb those peoples who had become ‘unmoored’ from German national destiny. Minority rights were totally swept aside and the bare nakedness of self-determination was apparent. Japan somewhat shadowed Germany also in the inter-war years.

After the war, Europe was like a nut caught in a vice-grip, the two handles of the vice-grip held by the US and Soviet Union, the latter fostering a quite conservative nationalism to supplement the proletarian revolution. Therefore, as a result of the stabilizing influence of the US and USSR, conflict and hence refugee crises were largely quelled in Europe. In the Cold War, the genie of national self-determination spread to non-European nations. Israel declared independence and began expelling the natives. In return there was the rise of Arab nationalism and Jews, tolerated and respected under the Caliphs and Sultans, left Egypt, Yemen, and other places in droves. Pakistan and India deliberately expelled and absorbed who they wanted in perhaps the most tragic episode of the modern nation-state when Britain packed up and left in 1947.

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Schematic of migrations on the Indian sub-continent after Pakistani and Indian independence.

Then the ‘winds of change’ begun in Africa. In Rwanda, Nigeria and other places there was ethnic cleansing and there were also expulsions of colonial settlers, sometimes even ethnic minorities like those of Asian extraction kicked out by Idi Amin in the 1970s. And then, just to remind Europe of the post-WWI culture of self-determination, the former Yugoslavia rent itself apart in ethnic clashes during the 1990s. Kosovo, which most people in the world had never heard of, was the symbol of unfinished business left over from WWI. Oh yeah, let’s not forget Rwanda where two tribes who had lived peacefully together for hundreds of years prior to the Belgian occupation, now literally cut each other to pieces.

At this stage, I really don’t need to mention Iraq or Syria or Lebanon. You can see from what has been cited that refugee crises have affected most parts of the ‘Old World’ since WWI, the American nations having the benefit of being either dominated by Anglo-Saxon or Hispanic cultures and thus avoiding internecine conflicts (which is probably why Woodrow Wilson chose this template for international consumption). The big picture is obvious and no one can deny it. It is the construct of the nation-state which is joined at the hip with refugee crises and one can say that refugees are inherently part of a world where international law has nation-states as components.

As long as the nation-state ideal exists, there will always be the possibility of refugee crises and there will always be refugee camps stocked with those who are nation-less. Nearly 100 years after the nation-state concept became the bread and butter of international relations we really need to ask ourselves whether such a grossly inhumane concept has a future. It was an academic proposition but academics typically only have experience of the academic and not the real world. At time of writing, however, the academics and bureaucrats seem unwilling to broach this issue and, for the time being, a blogger on WordPress with a few followers is likely to be about as far as this question is pursued. And, it’s only a matter of time before refugees travel away from Europe and not towards her as new justifications for nation-states are formulated by demagogues.

 

samedi, 16 avril 2016

CIA Operations lead to the Spread of Chaos in the World

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Author: Martin Berger

CIA Operations lead to the Spread of Chaos in the World

Ex: http://journal-neo.org

Most people are aware of the wide range of secret US Central Intelligence Agency (CIA) operations which the White House has been employing at different points throughout history to wreak havoc around the globe. And eventually even those who don’t may soon fall victims of the wide range of operations the CIA conducts.

The following are just some of the most notorious:

Operation ARTICHOKE – evolved from Project Bluebird and was launched in 1951 to be transformed later in the project MKULTRA . The goal of this operation was to test the government’s ability to cause amnesia through the use of psychotropic substances among certain individuals. This operation resulted in the creation of amphetamines and LSD that were tested on the population of the Federal Republic of Germany.

Operation AJAX – was launched in 1953 in close cooperation with British secret services to topple the government of Iran, which was the first successful attempt to launch a coup d’etat from abroad in modern history.

Operation Cyclone – the code name of a CIA program to arm the Afghan mujaheddin fighters during the Afghan War, which led to the emergence and the consequent strengthening of the Al-Qaeda terrorist organization. Former American agents admit that this was one of the longest and most expensive covert CIA operations, with a total cost of 20-30 million a year in 1979 when it started and soon reached a staggering 630 million dollars per year by 1987. This operation alone plunged a number of regional players into chaos.

Operation Mockingbird – was launched in 1950 in a bid to influence the international media. The implementation of this operation was handed over to Philip Graham, who later became the editor-in-chief of the Washington Post. Declassified documents have already uncovered that such high-profile media outlets including ABC, NBC, CBS, AP, Reuters, Time, Newsweek, and many others have been compromised by the CIA. To achieve the stated objectives of the operation, American agents influenced journalists, students, cultural organizations and whole journals to publish whatever sort of stories they deemed necessary. As the operation started targeting foreign media and political organizations as well. As the operation developed even further, the CIA started bribing foreign media and political figures. According to Western media analysts, the assets that were acquired during the Operation Mockingbird have been put to “good use” by the CIA and the White House up to and including today to influence the US and foreign media outlets. This fact was confirmed by a German journalist who works for Frankfurter Allgemeine Zeitung, Dr Udo Ulfkotte. However, the continuous abuse of the Western media that is forced into feeding fabricated information to its readers and viewers has resulted in a serious crisis of trust, since most people no longer believe anything Western media sources report.

Most readers need not be reminded that the “Arab Spring” was fabricated, which subsequently allowed the White House to get rid of a number of undesirable Arab leaders. Despite the obvious nature of the wide spanning operation, it seemed that no Western analyst would voluntarily admit its true nature or the implications of its final result. So-called “American-style democracy” failed in nearly every Arab nation, many of which are now permanently plunged into chaos, misery, poverty and violence.

The list of CIA failures wouldn’t be complete without mentioning Project AERODYNAMIC which was developed back in 1949. The stated goal of this operation was the destabilization of Ukraine via the promotion of Russophobia across its population. The CIA decided that it would be really clever to exploit notorious war criminal Stepan Bandera, a Ukrainian Nazi collaborator during the days of WWII. The development of this operation was outsourced to such companies as Prolog Research and Publishing Associates Inc. and as for the implementation, we can witness it today still unfolding before our very eyes.

Turkey is yet another country that is being exploited by the CIA in a bid to destabilize the EU through the flow of refugees. Despite the havoc that these actions have created, the EU is apparently unable to do anything about it, since Turkey enjoys special protection from the White House.

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The most recent CIA secret operations, of course, involve various “doping scandals” and, of course, the Panama Papers. Strategists from Langley are actively couching these operations behind the belief of the absolute majority of the world population that no criminal activities should be concealed in any area of our lives, whether it’s sports or financial matters. For sure, the main beneficiary of these scandals is the White House, since it’s “exposing” the crimes of other countries, namely those that are reluctant to follow Washington’s orders.

If we are to take a look at the recent doping scandals, it should become evident of the absence of any charges against American athletes and the fact that all allegations were voiced before April 2016, when the International Olympic Committee was to name the final list of states that would compete for a chance to host the Summer Olympic Games of 2024, with the United States determined to content using all possible means, both legal and illegal.

As for the Panama Papers, the CIA didn’t pursue the goal of fighting corruption with those, since the United States could be considered at the very forefront of such corruption across the globe for years. These papers were released to target the leaders of Russia, China and some other states that have opposed Washington and its global agenda. However, Ukrainian President Petro Poroshenko and British Prime Minister Cameron got caught in what could be considered “friendly fire”, since the population of the states that those figures lead are now calling for the impeachment of their corrupt leaders. As far as CIA involvement is concerned, one should mention that there’s two organizations that have been working in close cooperation with them – OECD (Organisation for European Economic Co-operation) and FATF (Financial Action Task Force), both for a long time. Moreover, the influence the CIA enjoys in Panama is well-known since Washington’s support of the former military dictator of this country – Manuel Noriega, who was an agent of the CIA. That is why the US State Department spokesman Mark Toner was forced to make the following statement (emphasis added):

I would like to refute the assumptions and allegations that we in any way involved in the actual leak of these documents

However, organizations such as USAID (United States Agency for international development) and “Open Society”, also known as the Soros Foundation, are openly listed among the sponsors of the Center for the study of corruption and organized crime that released the papers along with the Consortium of Investigative Journalism.

Of course, the list of the CIA’s operations goes on, but it should be noted that most of them aim at creating chaos to distract the people of the US and other regions of the world from the pressing social problems they encounter in their day-to-day lives. After all, in recent years the United States has been active to show its politicians in the best possible light in contrast to a background of global crime, corruption, and dictatorships they claim holds the upper hand in many other states. What else can they do when their military adventures in the Middle East have virtually destroyed the region, unleashing a wave of terrorism across the globe? It is terrorism that has been bred by Al-Qaeda which was in turn nurtured by Washington in a bid to fight its competition across the globe. But will the CIA ever be held accountable for its various “experiments” and “secret programs” – that’s the big question.

Martin Berger is a freelance journalist and geopolitical analyst, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

America's Imperial Overstretch

America's Imperial Overstretch

Message: What are you Americans doing here?

In the South China Sea, U.S. planes overfly, and U.S. warships sail inside, the territorial limits of islets claimed by Beijing.

In South Korea, U.S. forces conduct annual military exercises as warnings to a North Korea that is testing nuclear warheads and long-range missiles that can reach the United States.

U.S. warships based in Bahrain confront Iranian subs and missile boats in the Gulf. In January, a U.S. Navy skiff ran aground on an Iranian island. Iran let the 10 U.S. sailors go within 24 hours.

But bellicose demands for U.S. retaliation had already begun.

Yet, in each of these regions, it is not U.S. vital interests that are threatened, but the interests of allies who will not man up to their own defense duties, preferring to lay them off on Uncle Sam.

And America is beginning to buckle under the weight of its global obligations.

And as we have no claim to rocks or reefs in the South China Sea — Vietnam, Taiwan, Malaysia, Brunei and the Philippines do — why is this our quarrel?

If these rocks and reefs are so vital they are worth risking a military clash with China, why not, instead, impose tariffs on Chinese goods? Let U.S. companies and consumers pay the price of battling Beijing, rather than U.S. soldiers, sailors, and airmen.

Let South Korea and Japan build up their forces to deal with the North, and put Beijing on notice: If China will not halt Kim Jong Un’s nuclear weapons program, South Korea, and Japan will build their own nuclear deterrents. Half a century ago, Britain and France did.

Why must we forever deter and, if need be, fight North Korea?

And why is the defense of the Baltic republics and East Europe our responsibility, 5,000 miles away, not Germany’s, whose economy is far larger than that of Russia?

Even during the darkest days of the Cold War, U.S. presidents refused to take military action in Hungary, Czechoslovakia or Poland.

When Moscow intervened there, the U.S. did nothing. When did the independence of Eastern Europe become so vital an interest that we would now risk war with a nuclear-armed Russia to ensure it?

Under Article 5 of NATO, an attack upon any of 28 allied nations is to be regarded as an attack upon all.

But is this the kind of blank check we should give Turkey’s Recep Tayyip Erdogan, who, a few months back, ordered a Russian fighter plane that crossed into Turkish territory for 15 seconds be shot down?

Do we really want to leave to this erratic autocrat the ability to drag us into a war with Russia?

When Neville Chamberlain in 1939 handed a war guarantee to a junta of Polish colonels, who also had an exaggerated opinion of their own military power and prowess, how did that work out for the Brits?

America should not write off the Baltic Republics or Eastern Europe. But we should rule out any U.S.-Russian war in Eastern Europe and restrict a U.S. response to Russian actions there to the economic and diplomatic. For the one certain loser of a U.S.-Russian conflict in Eastern Europe — would be Eastern Europe.

As for Iran, the U.S. intelligence community, in 2007 and 2011, declared with high confidence that it had no nuclear weapons program.

Since the Iran nuclear treaty was signed, 98 percent of Iran’s enriched uranium has been shipped out of the country; no more 20 percent enriched uranium is being produced; the Arak reactor that could have produced plutonium has been scuttled and reconfigured; and nuclear inspectors are crawling all over every facility.

Talk of Iran having a secret nuclear-bomb program and testing intercontinental missiles comes, unsurprisingly, from the same folks who assured us that Iraq had weapons of mass destruction.

The goal is the same: Stampede America into fighting another war, far away, against a nation they want to see smashed.

Since the end of the Cold War in 1991, this country has been steadily bled and slowly bankrupted. We are now as overextended as was the British Empire in the 1940s.

And like that empire, we, too, are being challenged by nations that seek to enlarge their place in the sun — a resurrected Russia, China, Iran. And we are being bedeviled by fanatics who want us out of their part of the world, which they wish to remake according to the visions of their own faiths and ideologies.

Time for a reappraisal of all of the war guarantees this nation has issued since the beginning of the Cold War, to determine which, if any, still serve U.S. national interests in 2016. Alliances, after all, are the transmission belts of war.

This is not isolationism. It is putting our country first, and staying out of other people’s wars. It used to be called patriotism.

Trains Against Terrorism: The New Silk Road Crosses Afghanistan

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Author: Caleb Maupin

Trains Against Terrorism: The New Silk Road Crosses Afghanistan

Ex: http://journal-neo.org

Recent developments around the world concerning the seemingly unrelated topics of railways, heroin production, and international terrorism point toward emerging realities about the global economy.

On April 4, 2016, the 48th anniversary of the assassination of Dr. Martin Luther King Jr., an Amtrak Train derailed in western Pennsylvania. Two Amtrak workers were killed. Accidents on Amtrak and other systems of United States public transportation are becoming much more common. Just a few weeks before, the DC Metro, the second-largest subway system in the country, closed down for an entire day for urgent safety repairs. In January, someone died when a DC metro station filled up with smoke.

Every day, Amtrak train passengers in the United States are transported over a 106-year-old bridge in Hackensack, New Jersey. () It’s widely acknowledged that the decaying railway bridge needs to be repaired, but the funds simply cannot be put together. The plan to replace the bridge was abandoned in 2014 when the funds raised for the project came up $900 million short.

As the US public transportation system decays, it is still highly useful to individuals who support themselves with a certain illicit profession — narcotics trafficking. According to City Lab, train and bus stops are the ideal spot for those transporting cocaine, crystal meth, or the drug which is causing an epidemic throughout the United States: heroin.

The Global Heroin Problem

Every day 78, people in the United States die from heroin overdoses. Heroin use gradually increased in the first decade of the 21st century. By 2012, the rate of heroin-related deaths was four times what it was in 2002. Between 2012 and 2013, the number of deaths skyrocketed by 39%. Heroin addiction is rising all across the United States, and poppy fields are sprouting up across Mexico to meet the demand.

Currently, just over fifty percent of US heroin originates in Mexico. The rest of the heroin can be traced to the country where 90% of the world’s heroin is produced: Afghanistan.

The first poppy fields intended for opium production sprouted in Afghanistan when it was under British economic domination during the 1870s. Heroin sprouted up in many different parts of the world — accompanying the slaughter of indigenous peoples, the singing of “God Save the Queen,” and the institution of public floggings — as a kind of trademark of British imperialism.

Heroin production was a very small factor in Afghanistan until 1979. Following the seizure of power by the pro-Soviet People’s Democratic Party, the US Central Intelligence Agency began cooperating with Gulbuddin Hekmatyar. Hekmatyar was the top drug lord in Afghanistan, and with the help of the CIA and the Saudi monarchy, poppy fields sprouted up everywhere. As Sunni takfiri extremists from around the world went to Afghanistan to fight against the People’s Democratic Party, the booming heroin industry of Afghanistan was utilized to fund the operations. The Pakistani secret police, cooperating with the CIA and the Saudis, escorted trucks full of heroin across the Afghan-Pakistan border.

The Taliban government that came to power in Afghanistan during the 1990s saw the drug as a violation of Islamic teachings and thus worked to wipe out heroin production. According to the United Nations, the crackdown on heroin in Afghanistan had decreased production “from 3,300 tons in 2000 to 185 tons in 2001.”

After the US invasion following the September 11 attacks, heroin production in Afghanistan dramatically increased. Since 2001, heroin production in Afghanistan has risen to astoundingly high levels. No country in history has ever produced as much heroin as Afghanistan currently does, accounting for 90% of all world production.

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The “Trade and Transport” Plan

Heroin production has been key in strengthening another problem in Afghanistan — terrorism. Since 2001, US leaders have been fighting a “War on Terror.” The goal is to  wipe out “terrorism.” However, in each of the countries invaded by the United States since the “War on Terror” began, terrorist organizations have gotten stronger.

Sunni takfiri terrorist groups like ISIS and Al-Nusra had virtually no presence when the secular Baath Arab Socialist Party controlled Saddam Hussein’s Iraq. Now extremists, including ISIS and Al-Qaeda, are very prevalent in the country. ISIS has set up shop in Libya since the overthrow of Gaddafi. Years of drone strikes have clearly not created stability in Yemen.

In Afghanistan, heroin dealing has been a key factor in subsidizing a terrorist organization called “Jundallah” which conducts kidnappings, bombings, and other terrorist activities. Jundallah are Saudi-funded terrorists based in Afghanistan who seek to overthrow the Islamic Republic of Iran, whose clerics they deem to be “Shia Apostates.” They appear to have received assistance from the United States, Britain, and various pro-western regimes in the region.

While Iran has graciously hosted over 2 million refugees since 2001, Jundallah and other anti-Iranian terrorists based in Afghanistan have arranged for heroin to be routinely smuggled across the borders. Heroin addiction is currently a huge problem in Iranian society.

When addressing the United Nations Security Council about the problems of Afghanistan on June 22, 2015, Iranian deputy ambassador Hossein Deghani explained Iran’s plan to aid the country. He said: “In the view of the Iranian government, trade and transport are two main fields for expansion of Tehran-Kabul relations.” He highlighted the fact that Afghanistan is a landlocked country, and that this has limited its ability to export. He talked of the project for the construction of a railroad from China, through Central Asia and Afghanistan, to Iran.

On February 16, the first train to travel from China to Iran successfully arrived. The train was constructed utilizing the most recent innovations in transportation technology, and completed the journey of 5,900 miles in just 14 days. A sea voyage between the two countries takes 30 days longer, at minimum.

China’s 13th Five-Year Plan includes connecting Afghanistan with the emerging Central Asian Rail System. Trains would travel from China’s city of Kashgar to the Afghan city of Herat, and then connect to Iran after crossing Kyrgyzstan and Tajikistan. Access to Iran’s various seaports would ensure that Afghanistan could begin exporting at a much higher rate.

Currently, China’s government-controlled banks are funding railroad projects in 30 different countries. In 2013, China exported $3.23 billion in railroad equipment.

Afghanistan is not a wealthy country. The CIA World Factbook describes it as arguably the most impoverished country in the world. It has no oil deposits. The once-vast timber resources of Afghanistan were nearly eradicated by the British Empire, and the reforestation efforts of the 1980s were abandoned when the People’s Democratic Party was overthrown. Though Afghanistan has almost nothing to offer the People’s Republic of China, the central banks are willingly investing billions into putting a railroad through this deeply impoverished country. Chinese banks are funding the project, even as growth in the Chinese economy is notably slowing.

Stability for Central Asia: Why Invest in Afghanistan?

How is it possible that projects for building new, modern railroads in impoverished Afghanistan can be financed, while financing is unavailable to replace a 106-year-old railway bridge in the richest country on earth? Why do Chinese banks invest in the most impoverished, drug-infested, and war-torn country in the world — while US banks are unwilling to invest in highly developed and industrialized Hackensack, New Jersey?

The answer can be found in simplistic phrases used by Mao Zedong, the founder of the People’s Republic. US banks operate as capitalist institutions, where, as Mao put it, “profits are in command.” Banks in the United States lend money in order to make a return on their investment. With the huge rate of public debt amid the shrinking US economy, lending money to replace a dangerous bridge in New Jersey — or to the federal government to beef up the Amtrak system, or to the District of Columbia in order to fix up the DC Metro — is not a smart business move. As the wages of US workers go down, and tax revenue shrinks, “debt crises” are plaguing the western world. During the Great Depression of the 1930s, the US government’s slogan was “give a man a job.” During the depression of the 21st Century, the rallying cry is “austerity.” Government workers are being laid off and public services like food stamps, libraries, and fire departments are being cut. It is clearly not a good time to lend money to the US government.

It’s not a good time to lend money to the Afghan government either. The country is arguably worse off than it has ever been before, but the major banks in China operate under a different principal. The government-owned banks in China operate with “politics in command,” to use Mao’s phraseology.

The decision to build and improve railroads in Afghanistan, as well as Indonesia, Thailand, Africa, Eastern Europe, and elsewhere is not a financial decision for China’s banks. It is a political one. The trains that China is constructing all over the world are part of the “One Belt, One Road” policy, and fit into the overall global vision of Chinese President Xi Jinping. Xi has become well-loved throughout the impoverished countries for his plan to build a “New Silk Road.”

Xi Jinping argues that it is in China’s interest to see people around the world lifted out of poverty. According to Xi, one key to eliminating poverty is the construction of infrastructure. The rhetoric of the Chinese Communist Party on the global stage presents a vision of peace, where countries do not go to war with one another, because they are economically bound together.

In the case of Central Asia, China has a real self-interest in stabilization. The drug-dealing terrorists and extremists of Afghanistan, unleashed and empowered by the US invasion, have recently found their way into China. The recent wave of mass stabbings conducted by extremist groups among China’s Islamic Uyghur minority have not arisen spontaneously. Money from Saudi Arabia and training from the western-backed insurgents fighting against the Syrian government has been used to fund anticommunist takfiris in China’s Islamic regions. Many Chinese people fear that the horrors unleashed in places like Paris and Brussels could eventually happen in Chinese cities if conditions in Afghanistan are not improved.

Stability in Afghanistan means jobs, economic opportunities, and a means of survival beyond heroin trafficking and extremism for the impoverished Afghan people. Working in the interests of Chinese society, not the profits of a few capitalists, Chinese banks are funding infrastructure projects in Central Asia. These banks are not obeying stockholders. They are obeying the Communist Party, which has 86 million members who are trained in Marxist-Leninist ideology, Mao Zedong Thought, and Deng Xiaoping Theory.

The foreign policy goals of the Chinese government, under the leadership of Xi Jinping — who in the US press is widely decried as a “hardliner” and compared to Joseph Stalin — has been to stabilize the world by providing economic opportunity to imperiled regions. If people are not starving and desperate, the world will be a much safer place, not just for China, but for all countries.

Wall Street Bankers: The New Opium Warriors

Who gains from instability? What forces could possibly view as beneficial, economically or otherwise, the rise of terrorist groups like ISIS? Unfortunately, the answer is global monopoly capitalism, headquartered on Wall Street and the London Stock Exchange.

The regimes targeted and deposed by the US “War on Terror” have all been sources of stability and economic independence. The Taliban was wiping out the drug trade, and planning to build oil pipelines. Saddam Hussein’s Iraq had an independent, state-run oil company that was exporting petroleum on the world markets, as did Gaddafi’s Libya. Prior to western efforts to foment civil war, Syria was one of the most stable countries in the Middle East, with religious diversity and a high-quality healthcare and educational system.

Though people in western countries continue to live in fear of terrorist attacks, and a crisis of mass migration is causing political turmoil in Europe, the leaders of western government continue to foment chaos in Syria. Each day, as US leaders work to overthrow the Syrian Arab Republic, ISIS and Al-Qaeda get stronger. Iran and Russia, two countries who have made gigantic efforts to fight against ISIS in Syria, are targeted by economic sanctions from the United States.

Economic development does not only mean alleviating poverty and reducing terrorism. It also means eliminating the monopoly of the west. If countries can remain impoverished and war-torn, Wall Street and London can remain at the center of the world economy, and everyone will be forced to purchase from them. Economic development around the world means western corporations will face new competitors.

In two infamous “Opium Wars,” the British Empire forced China to accept the domination of foreign corporations. The official reason for the war was objections to Chinese tariffs and protection of domestic businesses. The wars were known as the “Opium Wars” because they ensured that Britain could import narcotics, which were key in impoverishing China.

The first time the US military intervened in China was to put down the Boxer Rebellion. In 1899, Chinese nationalists called “Boxers” began to attack symbols of Christianity, which they saw as a foreign religion imposed on the country by western capitalism. They also confiscated opium pipes and lynched drug dealers. The United States Marine Corps was dispatched in order to ensure that the Boxer Nationalist Movement was not successful, and that China remained “the sick man of Asia” as it was widely known at the time.

However, China is no longer the “sick man of Asia.” In 1949, it had a revolution and the Communist Party came to power. China soon seized control of its own natural resources, and began to develop its industries with a planned economy. Prior to 1949, China had no steel industry. Today, more than 50% of the world’s steel is produced in China’s government-owned steel industry. The standard of living inside China has risen drastically in what the Communist Party describes as the “Great Revival” of China to its role as a global superpower.

The New Silk Road Vision and the “One Belt, One Road” policy applies the lessons China learned over the course of the 20th century. China’s billions of people have learned that the hope for reducing poverty, drug addiction and other societal ills is with central planning, infrastructure, and public control over the economy.

The United States at this time could serve as a case study in the tragic results of “profits in command.” Crime rises, civil liberties are stripped away, and police routinely kill innocent civilians as corporations make money from “prisons for profit.” The US military is all over the world functioning as part of a “military industrial complex” that stimulates Wall Street. Culture is in decline as Hollywood and television drop to vulgarly low levels. Reality TV shows and superhero action films, pornography and other guaranteed money-makers are everywhere as enlightened artistic expression is rare. Homelessness rises as millions of houses sit empty. Hunger rises amid agricultural surplus. The irrationality of a profit-run economy is on full display as the entire society spirals into a low-wage police state. The fact that media circus clown Donald Trump espouses racism and promotes violence doesn’t prevent him from being a serious contender in the presidential election.

With our transit systems in decay and heroin addiction rising, perhaps it is time for the United States to start learning from China’s alternative vision.

jeudi, 14 avril 2016

Attentats à Paris et à Bruxelles : «C'est l'ennemi qui nous désigne»

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Attentats à Paris et à Bruxelles : «C'est l'ennemi qui nous désigne»

Par Mathieu Bock-Côté

Ex: http://www.lefigaro.fr

FIGAROVOX/ANALYSE:

Pour comprendre la guerre qui oppose l'Europe à l'islamisme, Mathieu Bock-Côté nous invite à redécouvrir Julien Freund.


Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Son prochain livre Le multiculturalisme comme religion politique paraît le 18 avril aux éditions du Cerf.


julfs.jpgPendant un bon moment, la figure de Julien Freund (1921-1993) a été oubliée. Il était même absent du Dictionnaire des intellectuels français paru en 1996 au Seuil, sous la direction de Jacques Julliard et Michel Winock, comme si sa contribution à la vie des idées et à la compréhension du monde était insignifiante. Son œuvre n'était pas rééditée depuis 1986. L'ancien résistant devenu philosophe qui refusait les mondanités parisiennes et la vision de la respectabilité idéologique qui les accompagne œuvrait plutôt en solitaire à une réflexion centrée sur la nature du politique, sur la signification profonde de cette sphère de l'activité humaine.

Son souvenir a pourtant commencé à rejaillir ces dernières années. Après avoir réédité chez Dalloz en 2004 son maître ouvrage, L'essence du politique, Pierre-André Taguieff lui consacrait un petit ouvrage remarquablement informé, Julien Freund: au cœur du politique, à La Table Ronde en 2008. En 2010, certains des meilleurs universitaires français, parmi lesquels Gil Delannoi, Chantal Delsol et Philippe Raynaud, se rassemblaient dans un colloque consacré à son œuvre, dont les actes seront publiés en 2010 chez Berg international. Son œuvre scientifique y était explorée très largement.

Mais ce sont les événements récents qui nous obligent à redécouvrir une philosophie politique particulièrement utile pour comprendre notre époque. L'intérêt académique que Freund pouvait susciter se transforme en intérêt existentiel, dans une époque marquée par le terrorisme islamiste et le sentiment de plus en plus intime qu'ont les pays occidentaux d'être entraînés dans la spirale régressive de la décadence et de l'impuissance historique. Freund, qui était clairement de sensibilité conservatrice, est un penseur du conflit et de son caractère insurmontable dans les affaires humaines.

Dans son plus récent ouvrage, Malaise dans la démocratie (Stock, 2016), et dès les premières pages, Jean-Pierre Le Goff nous rappelle ainsi, en se référant directement à Freund, que quoi qu'en pensent les pacifistes qui s'imaginent qu'on peut neutraliser l'inimitié par l'amour et la fraternité, si l'ennemi décide de nous faire la guerre, nous serons en guerre de facto. Selon la formule forte de Freund, «c'est l'ennemi qui vous désigne». C'est aussi en se référant au concept d'ennemi chez Freund qu'Alain Finkielkraut se référait ouvertement à sa pensée dans le numéro de février de La Nef.

En d'autres mots, Freund ne croyait pas que l'humanité transcenderait un jour la guerre même si d'une époque à l'autre, elle se métamorphosait. Le conflit, selon lui, était constitutif de la pluralité humaine. Et contre le progressisme qui s'imagine pouvoir dissoudre la pluralité humaine dans une forme d'universalisme juridique ou économique et le conflit politique dans le dialogue et l'ouverture à l'autre, Freund rappelait que la guerre était un fait politique insurmontable et que l'accepter ne voulait pas dire pour autant la désirer. C'était une philosophie politique tragique. Mais une philosophie politique sérieuse peut-elle ne pas l'être?

La scène commence à être connue et Alain Finkielkraut l'évoquait justement dans son entretien de La Nef. Freund l'a racontée dans un beau texte consacré à son directeur de thèse, Raymond Aron. Au moment de sa soutenance de thèse, Freund voit son ancien directeur, Jean Hyppolite, s'opposer à sa vision tragique du politique, en confessant son espoir de voir un jour l'humanité se réconcilier. Le politique, un jour, ne serait plus une affaire de vie et de mort. La guerre serait un moment de l'histoire humaine mais un jour, elle aurait un terme. L'humanité était appelée, tôt ou tard, à la réconciliation finale. Le sens de l'histoire en voudrait ainsi.

Freund répondra qu'il n'en croyait rien et que si l'ennemi vous désigne, vous le serez malgré vos plus grandes déclarations d'amitié. Dans une ultime protestation, Hyppolite dira qu'il ne lui reste plus qu'à se réfugier dans son jardin. Freund aura pourtant le dernier mot: si l'ennemi le veut vraiment, il ira chercher Jean Hyppolite dans son jardin. Jean Hyppolite répondra terriblement: «dans ce cas, il ne me reste plus qu'à me suicider». Il préférait s'anéantir par fidélité à ses principes plutôt que vivre dans le monde réel, qui exige justement qu'on compose avec lui, en acceptant qu'il ne se laissera jamais absorber par un fantasme irénique.

La chose est particulièrement éclairante devant l'islamisme qui vient aujourd'hui tuer les Occidentaux dans leurs jardins. Les élites occidentales, avec une obstination suicidaire, s'entêtent à ne pas nommer l'ennemi. Devant des attentats comme ceux de Bruxelles ou de Paris, elles préfèrent s'imaginer une lutte philosophique entre la démocratie et le terrorisme, entre la société ouverte et le fanatisme, entre la civilisation et la barbarie. On oublie pourtant que le terrorisme n'est qu'une arme et qu'on n'est jamais fanatique qu'à partir d'une religion ou idéologie particulière. Ce n'est pas le terrorisme générique qui frappe les villes européennes en leur cœur.

On peut voir là l'étrange manie des Occidentaux de traduire toutes les réalités sociales et politiques dans une forme d'universalisme radical qui les rend incapables de penser la pluralité humaine et les conflits qu'elle peut engendrer. En se délivrant de l'universalisme radical qui culmine dans la logique des droits de l'homme, les Occidentaux auraient l'impression de commettre un scandale philosophique. La promesse la plus intime de la modernité n'est-elle pas celle de l'avènement du citoyen du monde? Celui qui confessera douter de cette parousie droit-de-l'hommiste sera accusé de complaisance réactionnaire. Ce sera le cas de Freund.

Un pays incapable de nommer ses ennemis, et qui retourne contre lui la violence qu'on lui inflige, se condamne à une inévitable décadence. C'est ce portrait que donnent les nations européennes lorsqu'elles s'imaginent toujours que l'islamisme trouve sa source dans l'islamophobie et l'exclusion sociale. On n'imagine pas les nations occidentales s'entêter durablement à refuser de particulariser l'ennemi et à ne pas entendre les raisons que donnent les islamistes lorsqu'ils mitraillent Paris ou se font exploser à Bruxelles. À moins qu'elles n'aient justement le réflexe de Jean Hyppolite et préfèrent se laisser mourir plutôt que renoncer à leurs fantasmes?

Dans La fin de la renaissance, un essai paru en 1980, Freund commentait avec dépit le mauvais sort de la civilisation européenne: «Il y a, malgré une énergie apparente, comme un affadissement de la volonté des populations de l'Europe. Cet amollissement se manifeste dans les domaines les plus divers, par exemple la facilité avec laquelle les Européens acceptent de se laisser culpabiliser, ou bien l'abandon à une jouissance immédiate et capricieuse, […] ou encore les justifications d'une violence terroriste, quand certains intellectuels ne l'approuvent pas directement. Les Européens seraient-ils même encore capables de mener une guerre»?

On peut voir dans cette dévitalisation le symptôme d'une perte d'identité, comme le suggérait Freund dans Politique et impolitique. «Quels que soient les groupements et la civilisation, quelles que soient les générations et les circonstances, la perte du sentiment d'identité collective est génératrice et amplificatrice de détresse et d'angoisse. Elle est annonciatrice d'une vie indigente et appauvrie et, à la longue, d'une dévitalisation, éventuellement, de la mort d'un peuple ou d'une civilisation. Mais il arrive heureusement que l'identité collective se réfugie aussi dans un sommeil plus ou moins long avec un réveil brutal si, durant ce temps, elle a été trop asservie».

Le retour à Freund est salutaire pour quiconque veut se délivrer de l'illusion progressiste de la paix perpétuelle et de l'humanité réconciliée. À travers sa méditation sur la violence et la guerre, sur la décadence et l'impuissance politique, sur la pluralité humaine et le rôle vital des identités historiques, Freund permet de jeter un nouveau regard sur l'époque et plus encore, sur les fondements du politique, ceux qu'on ne peut oublier sans se condamner à ne rien comprendre au monde dans lequel nous vivons. Si l'œuvre de Freund trouve aujourd'hui à renaître, c'est qu'elle nous pousse à renouer avec le réel.

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La Turquie est partout !

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La Turquie est partout!

Michel Lhomme, politologue

Ex: http://metamag.fr

Pour les attentats de Bruxelles comme pour ceux de Paris, la proximité entre les suspects et la Turquie apparaît comme un élément clé du dossier.

Au-delà de la Turquie, ce sont les liens avec le wahabisme saoudien ou du moins certains de ses services qui se profilent mais ce qui paraît clair, c’est que de plus en plus la piste nous ramène à la Turquie. C’est d’ailleurs la thèse défendue âprement par le réseau Voltaire souvent bien informé.

Ainsi l’Audi S4 noire, ayant servi à véhiculer les auteurs des attentats de Bruxelles et appartenant à un jeune turc de vingt-deux ans, identifié par les services de renseignement belges pour avoir fait, en 2015 un voyage en Arabie Saoudite aux motivations peu claires nous ramène une fois de plus, par les enquêtes et les fuites policières, non pas à des fanatiques de banlieue en roue libre mais plutôt à une intense activité militarisée entre d’un côté des exécuteurs de basses œuvres installés en Belgique et de l’autre des organisateurs qui sont souvent passés par la Turquie via l’Arabie Saoudite pour rejoindre l’État Islamique ou pour en revenir.

L’enquête de ces derniers jours montre bien cette fois que les services de renseignement s’intéressent aux allées et venues entre l’Europe et l’Arabie Saoudite qui demeure pourtant l’un des principaux partenaires militaires de la France dans la déstabilisation programmée depuis 2011 de la Syrie.

Il est tout de même curieux que, tout à coup, les routes d’Europe se trouvent parcourues par une multitude de suspects qui empruntent toujours la route du Danube pour revenir à la frontière turque alors que dans le même temps la Russie prend au sérieux les menaces de fermeture du Bosphore par Istanbul.

Il devient de plus en plus frappant que la version officielle des attentats qui limitait l’organisation de ceux-ci à 8 personnes, ne tient pas. En réalité, des réseaux structurés, importants, dotés de moyens étrangers, sont à l’œuvre. Il est maintenant évident que des services secrets étrangers (Turquie?) manipulent ou essaient de manipuler les événements.

Mais à ce front occidental turc, serions-nous passés à un front oriental turc avec les combats meurtriers qui ont repris entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabagh et qui ont fait plus de trente morts. Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui couvait depuis 1994 a repris ces derniers jours (« d’une ampleur inédite » selon le Haut-Représentant du Haut-Karabagh en France) dans le Haut-Karabagh, chacun de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie se rejetant la responsabilité d’avoir rompu la trêve et repris les hostilités.

N’est-ce pas alors l’ouverture d’une énième guerre par procuration et une fois de plus entre la Russie et la Turquie sur fond de guerre en Syrie ? En effet, la Russie soutient l’Arménie au sein d’une alliance dans l’Organisation du Traité de Sécurité Collective, la Turquie soutient l’Azerbaïdjan pour prendre de revers l’Arménie avec qui elle est en conflit historico-mémoriel.

De fait, cette semaine, le président Vladimir Poutine a appelé à un «cessez-le-feu immédiat» , alors que le président Recep Tayyip Erdogan a dit soutenir « jusqu’au bout » son allié azerbaïdjanais. A cette rivalité russo-turque  »nouvelle » dans le feu des événements s’ajoute dans le conflit du Haut-Karabagh, le rôle de l’Iran.

En effet, l’Iran est peuplé comme l’Azerbaïdjan de chiites, mais pour des raisons géostratégiques (en particulier le tracé des gazoducs et des oléoducs), Téhéran est proche diplomatiquement de l’Arménie. Or, diviser le peuple chiite est aussi une belle option dans le scénario de chaos actuel du champ de bataille syrien.

Ah, mais que l’Orient est donc compliqué !

mardi, 12 avril 2016

Pirinçci: Böhmermann ist kein Held

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Pirinçci: Böhmermann ist kein Held

von Felix Krautkrämer

Ex: http://jungefreiheit.de

Deutschland streitet über die Schmähkritik Jan Böhmermanns an Erdogan. Ist das noch Satire oder bloß plumpe Beleidigung? Die JUNGE FREIHEIT hat mit einem Experten für Fäkalsprache über den Fall geredet und den Publizisten Akif Pirinçci nach seiner Meinung zu Böhmermanns Gedicht befragt.

Herr Pirinçci, ganz Deutschland redet über Jan Böhmermann, weil er den türkischen Premier Erdogan in einem Schmähgedicht beleidigt hat. Können Sie die Aufregung nachvollziehen?

Pirinçci: Ach, der Böhmermann, das ist einer, der immer frech tut, aber in Wahrheit stets auf der richtigen Seite steht. Jetzt ist er halt mal ausgerutscht und hingefallen. Das wird aber keine negativen Konsequenzen für ihn haben, weil er sich den „richtigen“ Feind ausgesucht hat. Dafür wird er jetzt als Held gefeiert. Für etwas, wofür es keinen Mut brauchte.

Wie ein Besoffener, der durch die Straßen rennt und grölt

Wie finden Sie sein Gedicht?

Pirinçci: Lustig. Es ist auch keine Beleidigung an sich. Das Ganze ist doch sinnfrei. Bis auf den Punkt mit der Unterdrückung der Kurden enthält es auch keine politischen Inhalte. Der Rest ist auf jeden anwendbar, um ihn zu schmähen. Es ist, wie wenn ein Besoffener nachts durch die Straßen rennt und grölt. Und die Fäkalität in seinem Gedicht finde ich witzig.

Die Ausdrucksweise ist Ihnen ja auch nicht fremd …

Pirinçci: Wissen Sie, das linke Lustigsein war in den vergangenen Jahren ziemlich eingeschlafen. Es hatte keinen Biß mehr, keine Schärfe, alles war berechenbar, und da bin ich gekommen und habe das mal etwas aufgewirbelt, mit meiner Sprache. Ich habe diese Art der Schmähkritik hier ja quasi erst eingeführt. Satire muß nicht immer eine politische Botschaft haben, sondern darf manchmal auch einfach nur die Sau rauslassen. Als eigentliches Mittel zum Zweck.

In Ihrem Fall ist das aber nicht auf solche Begeisterung gestoßen.

pirin9783944872223.jpgPirincçi: Ich bin als Künstler aus dem deutschen Kulturleben ausgelöscht und ausradiert worden. Meine Bücher werden nicht mehr verkauft und sogar aus Bibliotheken verbannt, selbst meine Katzenkrimis. Da hat sich kaum einer daran gestört. Im Gegenteil: Die meisten haben das auch noch beklatscht. Böhmermann dagegen wird glimpflich davonkommen. Er wird ein paar tausend Euro Strafe wegen Beleidigung zahlen müssen, aber dann als heldenhafter Künstler in die Geschichte eingehen. Mir hat man dagegen die Existenz zerstört. Aber ich bin ja auch kein Linker. Da ist das dann ok.

Deutsche Debattenkultur könnte in Obszönitäten ertrinken

Noch ist nicht entschieden, ob es ein Verfahren im Fall Böhmermann geben wird.

Pirinçci: Egal, wie die ganze Angelegenheit ausgeht, die Kulturlandschaft kann nur verlieren. Entweder wird ein Richter entscheiden, was ein Künstler in Deutschland sagen darf und was nicht. Oder aber der Richter sagt, das ist alles von der Kunst- und Meinungsfreiheit gedeckt. Und dann wird die deutsche Debattenkultur, insbesondere im Netz, in Obszönitäten ertrinken und darin ersticken.

Wieso?

Pirinçci: Weil dann jeder reimen kann, was er will. Zum Beispiel über den Geruch gewisser Körperteile der Bundeskanzlerin, um bei Böhmermanns Beispiel zu bleiben. Und wenn es dann Ärger gibt, braucht er nur zu sagen: Das ist Satire, der Böhmermann durfte das ja auch.

Türken haben andere Beleidigungskultur

Sie stammen selbst aus der Türkei, hätte Böhmermann nicht wissen müssen, daß jemand wie Erdogan einen anderen Ehrbegriff hat als jemand, der nach 1968 in Deutschland sozialisiert wurde?

Pirinçci: Das glaube ich gar nicht. Wir haben in der Türkei eine viel hochentwickeltere Fluch- und Beleidigungskultur als die Deutschen. Das geht weit über das hinaus, was in Deutschland gebräuchlich ist. Ein „Ich fick deine Mutter“ ist da noch harmlos. Insofern müßte Erdogan das eigentlich abkönnen.

Warum reagiert er dann so empfindlich?

Pirinçci: Weil er weiß, daß er Deutschland in der Hand hat. Er sitzt am Flüchtlingshahn und wenn ihm ein Verhalten Deutschlands nicht paßt, dann dreht er diesen Hahn einfach etwas auf und läßt zehntausende Flüchtlinge nach Europa und Deutschland strömen. Andererseits: Vielleicht ist er auch einfach nur größenwahnsinnig geworden. Er hat gesehen, daß er in der Türkei unbequeme Journalisten ins Gefängnis stecken kann und hat sich möglicherweise gedacht: Mal gucken, ob das auch in Deutschland klappt. Nur daß er sich mit Böhmermann dabei eigentlich gar keinen unbequemen Komiker rausgesucht hat.

Ankara exige des poursuites pénales contre le comédien allemand pour ses propos sur Erdogan

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Ankara exige des poursuites pénales contre le comédien allemand pour ses propos sur Erdogan

Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Jan-Böhmermann-Alles-alles-über-Deutschland.jpgLe satiriste allemand Jan Böhmermann (photos) avait, lors d’une émission diffusée par la chaîne publique ZDF-neo, traité le président turc de pédophile et de zoophile. Ankara exige à présent que des poursuites pénales soient engagées contre le comédien.

Le gouvernement turc a réclamé au ministre allemand des Affaires étrangères d’ouvrir des poursuites pénales suite à la diffusion, fin mars, de l’émission télévisée dans laquelle Jan Böhmermann avait lu un poème sur le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, l’Allemagne envisage d’étudier méticuleusement le contenu des revendications demandées par la Turquie afin de déterminer un plan d’action approprié.

Le parquet allemand avait déjà ouvert une enquête préliminaire à l’encontre du comédien après qu’une vingtaine de plaintes ont été déposées, et, que le porte-parole de la chancelière allemande, Angela Merkel, a qualifié les propos du comédien de «sciemment insultants».

Source : RT

lundi, 11 avril 2016

Der Konflikt in Berg-​Karabach

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Der Konflikt in Berg-​Karabach

von Robin Classen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Lernajin Gharabagh, zu deutsch „gebirgiger schwarzer Garten“, heißt die Region Berg-​Karabach auf armenisch. Sie war schon immer recht inhomogen und jetzt kracht es dort erneut.

Die etwa 11.500 Quadratkilometer große Gebirgsregion wird heute von rund 147.000 christlichen Armeniern bewohnt, die die Region für einen unabhängigen Staat halten und auch als solchen führen.

Ebenso wie alle anderen Staaten der Weltgemeinschaft, die Vereinten Nationen und der Europarat hat auch Armenien die Region allerdings noch nicht als Staat anerkannt. Völkerrechtlich wird sie als stabilisiertes De-​facto-​Regime angesehen. 1991 stimmten bei einem Referendum jedenfalls gerade einmal 24 von 108.000 Wählern gegen die Unabhängigkeit. Um für seine Rechte einzutreten, hat sich die „Republik Bergkarabach“ mit den russisch gesteuerten Separatistenstaaten Abchasien, Südossetien und Transnistrien zur „Gemeinschaft der nicht-​anerkannten Staaten“ zusammengetan.

Der Berg-​Karabach-​Konflikt entlud sich bereits 1992 in einem Krieg

Und in der Tat kann die Region sich darauf berufen, schon zu Zeiten der Sowjetunion den Status eines autonomen Gebietes innegehabt zu haben. Nachdem der Sowjetbolschewismus 1990 zusammenbrach, entflammte ein Streit zwischen den frisch gebackenen Staaten Armenien und Aserbaidschan um die Zugehörigkeit der Region. Die Folge ab 1992: Zwei Jahre lang gab es Krieg. Bis zu 50.000 Menschen starben, 1,1 Millionen vornehmlich muslimische Aserbaidschaner wurden aus der Region vertrieben, in der heute wohlgemerkt nur noch 147.000 Menschen leben.

Morde an Zivilisten durch beide Seiten und grausames Vorgehen von Milizen säte Hass, der heute noch in den Köpfen festsitzt. Armenische Truppen eroberten zudem auch weitere Provinzen, weswegen die heutige Republik Bergkarabach mit 11.500 Quadratkilometern wesentlich größer als die autonome Sowjetprovinz ist, die nur 4.400 Quadratkilometer verwaltete. Bei den zusätzlich annektierten Provinzen handelt es sich um strategisch wichtige Grenzregionen zum Iran, aber vor allem zum Protektor und großen Bruder Armenien, der heute noch mit 20.000 Soldaten die Waffenstillstandslinien wehrhaft hält. Dies ist angesichts immer wieder auftretender Grenzscharmützel mit Toten auf beiden Seiten und immer wiederkehrenden Kriegsdrohungen auch bitter nötig.

Russland verhält sich vorbildlich

Aserbaidschan hat mehrfach betont, den Status Quo nicht zu akzeptieren und notfalls militärisch eine Wiedereingliederung in das eigene Staatsgebiet anzustreben. Dass es dazu noch nicht gekommen ist, liegt vornehmlich an der in diesem Konflikt wirklich als vorbildlich zu bezeichnenden Rolle Russlands, welches tendenziell eher auf armenischer Seite steht, aber bereits seit 25 Jahren regelmäßig als unparteiischer Vermittler mit beiden Seiten Abkommen und Lösungsmöglichkeiten ausgearbeitet hat. Die Türkei, bei den Armeniern vor allem durch den Völkermord am armenischen Volk in Verruf, stand seit jeher wenig verwunderlicher Weise auf Seiten des Bruder-​Turkvolks der Aserbaidschaner.

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Historisch gesehen verfügt die Region über eine ähnlich wechselhafte Zugehörigkeit wie die Krim oder Israel, welche bekanntlich ebenfalls regelmäßig für Schlagzeilen sorgen. Ethnokulturell homogen war Berg-​Karabach wohl noch nie. Wie ein roter Faden zieht sich allerdings eine mal mehr, mal minder starke Präsenz christlich-​armenischer Kultur und Menschen durch seine Geschichte. Ab dem 8. Jahrhundert war die Region allerdings von wechselnden islamischen Völkern besetzt, was sich auch in der Ansiedlung einer entsprechenden Bevölkerung niederschlug.

Nach dem Russisch-​Persischen-​Krieg gelangte die Region 1805 jedoch unter russische Herrschaft, was zur Wiederansiedlung zehntausender Armenien führte. Ähnliches geschah nach dem Völkermord in und der Vertreibung der Armenier aus der Türkei. Immer wieder waren die Siedlungsbewegungen beider Seiten mit gewaltsamen Spannungen verbunden, sodass die viel kritisierte Aussage des ehemaligen armenischen Präsidenten Robert Kotscharjan, Armenier und Aserbaidschaner seien „ethnisch inkompatibel“, gewissermaßen durchaus der Wahrheit entspricht.

Die schlimmsten Auseinandersetzungen seit dem Waffenstillstand von 1994

Das letzte Aufflammen des Konflikts liegt nicht weit zurück: Im Sommer 2014 starben einige Soldaten auf beiden Seiten wegen Scharmützeln an der Grenze. Doch was nun am 2. April in der Region geschah, könnte mehr als nur ein Strohfeuer sein. Wie aus dem Nichts griff Aserbaidschan mit Panzern, Hubschraubern und Artillerie an und tötete 18 armenische Soldaten und ein armenisches Kind. Armenien will daraufhin fünf aserbaidschanische Panzer zerstört haben. Es war die schwerste bewaffnete Auseinandersetzung seit dem Waffenstillstand von 1994.

Für einen länger andauernden militärischen Konflikt spricht diesmal auch die weltpolitische Gesamtlage. Insbesondere das nördlich gelegene Russland und die westlich an Armenien grenzende Türkei könnten diesmal versucht sein, einen Stellvertreterkrieg zu führen. Seit dem Abschuss eines russischen Kampfjets durch die Türken sind die Beziehungen zwischen Russen und Türken angespannt wie seit langen Zeiten nicht mehr. Russland hat Tausende Soldaten in Armenien stationiert, aber seit jeher auch einen guten Draht zu Aserbaidschan gehalten, was die zentrale Rolle als unparteiischer Verhandlungsführer erst ermöglichte.

Doch der Preis war hoch: Zwischen 2010 und 2015 sind laut WELT die aserbaidschanischen Rüstungsimporte um mehr als 200 Prozent gestiegen – und die stammen hauptsächlich aus Russland. Wozu diese Waffen dienen sollten, hätte dem Kreml klar sein müssen. Ein 200 Millionen Dollar Kredit zum Kauf von russischen Waffen an den in der Eurasischen Union organisierten Verbündeten Armenien sollte wohl das Gleichgewicht wahren, doch wer Waffen kauft, wird diese irgendwann auch einmal einsetzen wollen.

Der NATO-​Russland-​Konflikt könnte eskalieren

Aserbaidschan würde dabei wohl Erdogans Rückendeckung genießen: Man werde das Land „bis zum bitteren Ende“ unterstützen, tönte der Irre von Ankara. „Wenn die armenischen Provokationen andauern, starten wir eine umfassende Operation auf der ganzen Länge der Front und setzen alle unsere Waffen ein“, verlautbarte derweil Aserbaidschan. Da die „armenischen Provokationen“ ohnehin nur in der Propaganda Aserbaidschans existieren, ist ein solcher offener Krieg nicht völlig ausgeschlossen. Deutschland sollte sich derzeit an den regional erfahrenen Verhandlungspartner Russland halten, dessen Außenminister binnen weniger Stunden Aserbaidschan immerhin zu einer Feuerpause bewegen konnte.

Sollte es zum offenen Konflikt kommen, so wäre wohl wegen der NATO-​Geiselhaft eher mit einer einseitigen Positionierung pro Aserbaidschan zu rechnen. Dies würde den Kalten Krieg mit Russland auf eine neue Stufe heben, denn Armenien ist nicht nur in dessen Eurasischer Union organisiert, sondern auch in der russisch dominierten „Organisation des Vertrags über kollektive Sicherheit“. Außerdem unterhält Russland in Armenien eine Militärbasis mit etwa 5.000 Soldaten.

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Die Legionäre des Iran

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Die Legionäre des Iran

Ex: http://younggerman.de

Junge, Greise und Kinder. Die Basij sind die gelbe Legion der Märtyrer der Schia. Ihre Zahl geht in die Millionen und man muss anerkennen, dass der Iran und die schiitische Welt, die Idee des Volksheeres verwirklicht haben. Der momentane Kommandant, Mohammad Reza Naqdi, schätzt die Stärke seiner Freiwilligenmiliz auf etwa 23 Millionen, was gut einem Drittel der iranischen Bevölkerung entspricht. Diese Zahl könnte aus propagandistischen Gründen übertrieben sein. Allerdings ist es ein Fakt, dass die Basij sich auf eine gewaltige Masse und Popularität stützen können. Sie sind vielleicht am ehesten vergleichbar mit einer echten mittelalterlichen Miliz. So umfassen die Aufgaben der Basij nicht so sehr den brutalen Kampf, wenngleich sich zehntausende von ihnen im Iran-Irak Krieg in sogenannten „Human-wave(Menschenwellen) Angriffen opferten und auch heute viele von ihnen für iranische Interessen in Syrien kämpfen. Ihre Hauptaufgaben liegen eher im lokalen bzw. regionalen Bereich, wo sie die Polizei unterstützen oder gar ersetzen. Die Aufrechterhaltung der religiöses Kleidungsvorschriften für Frauen gehört genauso dazu wie die Bekämpfung von Kriminalität. Dabei ist noch eine ganz wichtige Komponente dabei, die Volksmilizen des Mittelalters nicht hatten. Die Basji sind schiitische Glaubenskrieger des Islam und gleichzeitig beinharte Nationalisten des Iran. Die Regierung in Teheran rekrutiert die Massen an Basji aus den durch echten Glauben und krude Propaganda getränkten Millionen der Städte und Dörfer. Nicht nur aus iranischem Gebiet, sondern auch im Libannon, wo die schiitische Position ebenfalls stark ist.

Menschliche Wellen

Groß – Ajatollah Chomeinei gründete die Organisation 1979 und machte klar, dass sie sich aus den Landeskindern des Iran zusammensetzen musste. Und zwar allen Landeskindern. Ob jung oder alt – alle waren aufgerufen der Volksmiliz beizutreten. Und man muss anerkennen, dass die gelbe Legion unglaubliche Menschenmassen auf den Plan gerufen hat. Vor allem während des verherrenden Iran-Irak Krieges starben zehntausende von ihnen auf den staubigen Schlachtfeldern des Mittleren Ostens. Die berüchtigten Kindersoldaten mit den harten Augen sind keine ausschließliche Domäne der Sunniten. Es zeigte sich, dass die schiitische Lust am Märtyrertod riesige Volksmassen begeistern konnte.  Die Zahlen der einberufenen Basij schwankt je nach Quellen zwischen 1 Millionen und 3 Millionen. In Großangriffen gegen Saddams Linien eingesetzt, verreckten zehntausende von ihnen elendig in den Giftgasfeldern dieses Golfkrieges.

Armee aus dem Volk gegen das Volk

Es ist kein Geheimnis, dass die Revolutionsgardisten und Milizen nach dem Krieg eine viel dubiosere Rolle eingenommen hatten, als während des Krieges. Wo vorher vielleicht glühender Patriotismus sich mit islamischer Überzeugung mengte, rückte nun die Hand des neuen Gottesstaates am persischen Golf an die Schalthebel der jungen Freiwilligen. Aus den Legionären wurden schnell die Vollstrecker und Wächter der Revolution und ihrer Ideen. Die Hüter der islamischen Revolution im Iran, welche nun vor allem die Aufgaben typischer Geheimpolizei übernahmen: Überwachung, Kontrolle und Repression.

Erst mit dem Beginn des Syrien-Krieges sahen die Basij wieder häufigeren Einsatz außerhalb des eigenen Landes. Wo sie vorher noch in den Protesten 2009 in Teheran gegen das eigene Volk eingesetzt wurden, beschwört die iranische „Propganda“ nun wieder ihren Heldenmut in Syrien, wo sie die Regierung Assads und ihre glaubensnahen Brüder der Alawiten unterstützen. Aber vor allem sichern sie den iranischen Zugang zum Mittelmeer und schützen das schiitische Kerngebiet im Libannon. Das dabei gleichzeitig gegen die USA und Großbritannien und gegen die von den Saudis unterstützten Sunniten ausgeteilt wird, kommt der Regierung in Teheran wohl sehr gelegen. Es handelt sich um eine Erprobung der eigenen strategisch-militärischen Fähigkeiten in Echtzeit und unter realen Bedingungen. Die iranischen Soldaten erweisen sich laut den syrischen Verbündeten zumindest als überaus hilfreich. So hilfreich, dass die syrischen Offiziere oftmals um ihre Authorität bangen müssen, da sie der Professionalität der iranischen Geheimdienstler nicht viel entgegen zu setzen haben.

Syrien? Das ist nur die Fortführung des „Great game“, welches man schon seit Jahrhunderten im Orient spielt. Nur die Spielfiguren ….die Spielfiguren haben ihr Eigenleben entwickelt.

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samedi, 09 avril 2016

Entretien avec Guy Mettan

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Entretien avec Guy Mettan: «On assiste à la faillite de la puissance intellectuelle de la France»

 
Ex: http://arretsurinfo.ch

Guy Mettan est un journaliste et une personnalité politique suisse. Il a été rédacteur en chef de le Tribune de Genève et président de la Croix Rouge Genevoise. Aujourd’hui, il est député PDC (centriste) au Grand Conseil du canton de Genève et directeur du Club suisse de la presse. En 2015, il a publié Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne aux Éditions des Syrtes.

Guy Mettan, bonjour. Commençons par votre livre. Vous pensez que la russophobie que l’on observe depuis la Deuxième guerre mondiale sert à structurer le patchwork des sociétés occidentales « contre un ennemi commun ». Est-ce là sa seule fonction?

Non, le « contre un ennemi commun » n’est que l’une de ses fonctions. La russophobie, comme je l’explique dans ce livre, est un phénomène qui remonte très loin et qui concerne un large espace géographique. J’ai effectivement voulu en montrer les racines profondes et les manifestations. Elle trouve des formes nouvelles à chaque génération, mais découle d’un substrat qui est, lui, très ancien.

Concrètement, depuis une dizaine d’années, plus la crise de l’Union européenne s’intensifie, plus la russophobie s’accroît. C’est comme si l’UE avait elle aussi besoin de se créer un ennemi pour exister : c’est le sens de cette expression. Cependant, la russophobie n’est absolument pas limitée à l’UE, bien au contraire : elle est encore plus virulente aux États-Unis.

Pensez-vous qu’il y ait réellement une russophobie chez les Européens ou s’agit-il d’une fabrication de la propagande américaine ?

Historiquement, la russophobie n’est pas venue des USA. En France, elle était déjà présente de la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècle ; c’est suite à sa défaite face à l’Allemagne en 1870 que la France a renoué avec la Russie pour faire face à la menace de l’Empire allemand.

La russophobie a dès lors émigré en Grande Bretagne. Après les guerres napoléoniennes, elle a servi à justifier le conflit géopolitique entre l’Empire britannique et la Russie en Asie centrale. Elle a ensuite émigré en Allemagne à la fin du XIXème siècle : les Allemands cherchaient en effet à agrandir leur empire à peine unifié et se sont tournés vers les territoires d’Europe de l’Est. C’était la fameuse théorie du Lebensraum, l’espace vital, d’abord mise en place par le IIe Reich et ensuite reprise avec une violence extrême par Hitler. La russophobie est donc avant tout un phénomène européen qui a ensuite  migré aux États-Unis. Une fois la Deuxième Guerre mondiale gagnée grâce à l’apport soviétique – 26 millions de morts dont 13 millions de Russes – les Américains se sont emparés de cette russophobie pour en faire le fondement idéologique de la Guerre froide et justifier leur propre expansionnisme. Les États-Unis, au fond, sont les derniers héritiers de cette longue tradition russophobe.

On constate donc qu’il n’existe pas de russophobie intrinsèquement européenne. Il existe effectivement un conflit, qui remonte selon moi à Charlemagne et au schisme religieux de 1054. Cette vieille division a fait naître une profonde rivalité entre ces deux mondes, qui resurgit aujourd’hui à la faveur de circonstances politiques. Elle relève plus de facteurs politiques que d’une haine inextinguible. Il existe d’ailleurs aussi une forme de russophilie : avant, elle  se situait dans les partis communistes occidentaux. Elle existe encore à gauche, mais de façon plutôt marginale. De nos jours, la russophilie est surtout dans le camp conservateur.

La Russie a toujours généré en Europe des sentiments de forte sympathie et/ou de forte haine. Simplement, ces haines, ces phobies dominent au niveau officiel, celui des chancelleries et des médias, parce qu’elles servent des intérêts politiques. En l’occurrence, elles servent à légitimer l’expansionnisme occidental. Sous prétexte de s’opposer à un supposé expansionnisme russe, on légitime son propre expansionnisme. C’est le rôle de la propagande russophobe. On le voit à propos de la Syrie et plus largement à chaque fois que la Russie s’exprime ou agit : les propos russophobes s’exacerbent, deviennent même violents.

guymettan9782940523184.jpgSelon certains analystes américains, la Guerre froide a été la « colle sociale » qui a servi à structurer les USA. Pensez-vous que l’UE réussisse aussi à se forger une identité avec cet ennemi ?

Oui, je crois que la russophobie a deux fonctions. D’une part, elle permet de structurer l’espace géopolitique. C’est l’argument avancé pour justifier les incursions, les agressions, pour ne pas dire les invasions effectuées par l’Occident (appelons-le l’Occident puisque, que ce soit l’UE ou les États-Unis, ce sont deux composantes d’une même réalité géopolitique).

D’autre part, la russophobie permet de façonner politiquement et sociologiquement l’opinion. Elle permet, via une forme de propagande, d’obtenir l’adhésion des opinions populaires à ce programme d’expansion, qui est, osons le dire, un programme impérialiste. Voilà pourquoi la russophobie est si utile et si souvent exploitée par les médias, par les chancelleries et par les Think Tanks qui structurent l’opinion publique en Occident.

Nous allons en venir à la façon dont votre livre a été accueilli. En Suisse dont vous êtes originaire et où vous résidez, il a reçu un bon accueil. Est-ce que cela a été le cas en France ?

En Suisse, cela fait 35 ans que je connais le milieu du journalisme et cela s’est plutôt bien passé. Ajoutons que la Suisse est un pays particulier : nous avons quatre langues, deux religions et quatre cultures. Nous sommes donc habitués à prendre en considération des opinions qui ne sont pas forcément les nôtres. Et, contrairement à la France, nous n’avons pas l’habitude de stigmatiser quelqu’un parce qu’il serait de gauche ou de droite. Pendant les campagnes politiques, tout le monde débat autour d’une même table. En France, si vous êtes estampillé de gauche, il est impossible de débattre avec quelqu’un de droite, et inversement. Nous avons donc une tradition un peu différente. Enfin, en raison de notre neutralité, nous sommes plus habitués à écouter des points de vue qui ne sont pas ceux de la majorité.

En France, mon livre a été bien reçu par le public. Il se vend bien mais son succès repose sur le bouche-à-oreille. Les médias français m’ont tous boycotté.

Pensez-vous que la censure dont vous avez fait l’objet était orchestrée ? 

Non, je ne pense pas que ce soit orchestré. Cela relève de la tendance générale : les médias de gauche ou de droite, en tous cas sur la Russie, disent tous à peu près la même chose. On ignore donc simplement une opinion divergente parce qu’elle ne rentre pas dans le cadre. Fait curieux, même le Monde Diplomatique, qui est pourtant beaucoup plus ouvert à d’autres points de vue, notamment de pays émergents ou de pays du Sud, et qui est le moins russophobe des médias français, n’a pas publié de critique. J’ai pu faire paraître une opinion dans Libération, grâce à un ami. Aucun autre passage dans les médias, qu’ils soient écrits ou audiovisuels.

En revanche, et c’est un point intéressant, plus on s’éloigne de la France et des États-Unis, meilleur est l’accueil. Les Italiens, les Chinois vont traduire et éditer le livre d’ici la fin de l’année. La Russie aussi, cela va de soi.

Ce n’est pas surprenant puisque la russophobie est un phénomène exclusivement européen et américain. En Amérique latine, en Afrique, en Asie, même au Japon malgré les deux guerres qui ont opposé Russie et Japon, les réactions russophobes sont absentes.

Pensez-vous que la censure de l’UE, et des médias mainstream occidentaux en général, soit la marque d’une faiblesse ? Quand on n’accepte pas d’écouter un dissident, est-ce parce qu’on a une position fragile et qu’on est mal à l’aise ?

Certainement. La Russie met le doigt sur nos propres insuffisances en matière de politique étrangère. Elle les dévoile aux opinions politiques occidentales qui ont été largement endormies par la propagande, qui parlait d’ « expansion de démocratie », de « lutte pour les droits de l’homme », etc. Mais ces raisons d’intervenir ne servaient en réalité qu’à masquer des intérêts purement économiques et géopolitiques. La Russie révèle cette vérité dérangeante aux franges les plus lucides de l’opinion occidentale.

C’est exactement ce qui se passe aussi avec la Syrie. Pendant des années, on nous a vendu les rebelles syriens comme des « combattants de la liberté ». C’est ainsi qu’on les nommait en 2011. Ensuite, on les appelait « djihadistes », « combattants de la foi », ce qui est encore une dénomination politique. Jusqu’à ce qu’enfin, on se rende compte que ces gens étaient des purs terroristes. Il a fallu deux attaques à Paris, celle de Charlie Hebdo et celle du 13 novembre pour que les Français se rendent compte qu’on avait affaire à des terroristes purs et durs, et aucunement à des « combattants de la liberté » comme on nous l’avait seriné pendant des années. Les Russes l’avaient dit bien avant et leur intervention l’a démontré.

Pensez-vous que dans l’UE, c’est l’amplification de ce malaise qui engendre une surenchère dans la russophobie allant jusqu’à des insultes régulières envers Vladimir Poutine ?

Le malaise, aujourd’hui amplifié, a commencé en 2003, c’est-à-dire au moment où la Russie a voulu récupérer sa souveraineté nationale sur ses ressources, et qui parallèlement s’est opposée à l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Entre 2001 et 2003, après les attentats du 11 Septembre, la Russie et les États-Unis s’entendaient très bien. Poutine avait même offert ses bons services à Bush dans sa lutte contre l’islamisme.

Début 2003, vint l’affaire Khodorkovski : le président russe s’est opposé à la mainmise des Américains sur le pétrole russe. Kodorkovski a été mis en prison parce qu’il cédait tous les actifs russes de Ioukos aux Américains pour une bouchée de pain, et qu’il voulait se présenter aux élections afin d’être élu président et devenir le relais de la politique américaine en Russie. Ensuite, à l’automne 2003, la Russie s’est opposée à l’invasion de l’Irak. Ces deux événements ont suscité une recrudescence de la propagande anti-russe dans les médias occidentaux.

Puis vint l’affaire de la Géorgie, en 2008. Alors même que c’était le président Saakachvili qui avait attaqué les forces russes en Ossétie, on a vu la propagande occidentale affirmer le contraire. Encore aujourd’hui, bien qu’un rapport accessible à tous sur le site du Conseil de l’Europe démontre que c’est bien la Géorgie qui avait attaqué, les journaux continuent à diffuser la fausse version.

Les propos hostiles à la politique de la Russie ont ensuite été alimentés par l’Ukraine. On sait maintenant que la révolution du Maïdan a été largement fomentée, comme l’a dit Victoria Nuland, Secrétaire d’État américaine adjointe, par l’investissement dans des ONG de 5 milliards de dollars destinés à renverser le gouvernement Ianoukovitch. Bien sûr, le peuple ukrainien était excédé par la corruption ambiante, mais nous avons attisé ce mouvement et nous avons profité de cette frustration populaire pour mener à bien un coup d’État qui n’était pas du tout le changement voulu par le peuple. Et deux ans plus tard, le gouvernement mis en place avec Iatseniouk apparaît tout aussi corrompu que le précédent.

Mais par le biais de cette révolution vampirisée par des oligarques pro-occidentaux, l’Ukraine a basculé dans le camp occidental, réalisant un rêve américain vieux de 50 ans. Brzezinski écrivait noir sur blanc : « l’Amérique doit absolument s’emparer de l’Ukraine, parce que l’Ukraine est le pivot de la puissance russe en Europe. Une fois l’Ukraine séparée de la Russie, la Russie n’est plus une menace ». C’est ce programme qui a été réalisé en 2014. On s’en apercevra avec éclat, mais dans dix ou quinze ans, quand la vérité commencera à sortir peu à peu. Comme pour le début de la guerre du Vietnam et l’incident du golfe du Tonkin, la vérité finira par émerger, mais seulement quand elle sera devenue indolore et surtout, irréversible.

Revenons aux médias. Quand on observe le paysage médiatique américain, on y constate un pluralisme beaucoup plus marqué que chez nous. Là-bas, il va de la droite dure neocon de Fox News jusqu’à des publications de gauche grand public comme Salon.com et à des voix radicales, des journalistes très engagés contre le système qui ne sont absolument pas des marginaux, comme par exemple Glenn Greenwald. On a même eu récemment une tribune du neveu du président Kennedy contre la politique étrangère américaine. Pourquoi la France, et même l’Union Européenne, sont-elles plus royalistes que le roi anglo-saxon et pourquoi tente-t-on à ce point d’étouffer le débat d’idées ici ?

Pour moi qui suis francophone, qui ai passé mon bac en France, qui vis constamment aux coté de Français, c’est une immense déception et un grand mystère. Comme vous l’avez dit, si les médias dominants aux États-Unis sont totalement anti-russes, il existe aux États-Unis des médias marginaux ou des voix marginales qu’on peut entendre. Il y a beaucoup de recherches universitaires, même dans de petites universités, qui dénoncent ces manipulations, cette mainmise des médias mainstreams sur l’opinion générale.

Il existe même des publications d’universités aussi célèbres que Princeton contre le système américaniste…

Oui. Ces voix sont marginales, certes, au sein des publications générales des universités, mais elles existent toutes. Mon livre ne cite d’ailleurs que des sources américaines, anglaises ou européennes. En Allemagne aussi on peut trouver ces voix-là, même si elles sont périphériques. En revanche en France, c’est totalement exclu. Pour moi, c’est une immense déception, parce que cela marque l’abdication des grands intellectuels français.

La France, depuis le XVIIIe siècle, a toujours été un phare intellectuel pour le monde. Elle a un peu perdu de sa puissance politique mais elle était restée, jusqu’au début des années 90, disons une grande puissance intellectuelle ; maintenant on assiste à sa faillite.

Aujourd’hui, les intellectuels sont tous complètement alignés dans une sorte d’unanimisme. Ils expriment une vision du monde totalement sectaire qui prétend s’appuyer sur le culte des droits de l’homme, de la démocratie, de l’humanisme et qui, de fait, se révèle être une manière d’instrumentaliser l’esprit des Lumières et des droits de l’homme pour le mettre au service de causes et d’intérêts totalement médiocres. Pour vendre des armes à l’Arabie Saoudite, on est capables de diaboliser Poutine et de ne pas dire un mot sur ce qui se passe en Arabie saoudite, où c’est cent fois pire que tout ce que l’on peut voir et que l’on pourrait critiquer en Russie. C’est pareil pour la Turquie.

Pour l’observateur que je suis, cet aveuglement paraît absolument incompréhensible. Cette espèce de subjugation intellectuelle représente une démission intellectuelle face aux États-Unis et aux Anglo-saxons ou tout du moins, face à une partie de l’establishment intellectuel anglo-saxon.

Cet aveuglement des intellectuels fait écho à un aveuglement politique. Si en février 2014, la France  avait joué le rôle que l’on attendait d’elle dans la crise ukrainienne, elle se serait précipitée à Moscou pour exiger le respect de l’accord qui avait été signé le 21 février 2014 par Laurent Fabius, Steinmeyer et d’autres. Ianoukovitch aussi l’avait signé. Alors la guerre civile aurait été évitée. La Crimée, le Donbass seraient toujours ukrainiens. Poutine serait sorti de ce guêpier en sauvant la face, la tête haute, ce qui est toujours important en politique. Même chose en Syrie : s’obstiner à vouloir absolument faire du renversement d’Assad un préalable à toute négociation est politiquement suicidaire.

On assiste à un alignement total de la France sur les États-Unis, une démission, une capitulation. S’il s’agissait d’un rapport de force, on pourrait comprendre. Mais vu de l’extérieur, sur le plan intellectuel, qu’aucun journaliste français ne conteste cette position est incompréhensible.

Une dernière question : récemment, pour alimenter l’hystérie, les médias ont mis en avant des opposants à Poutine qui ne sont tout bonnement pas crédibles, comme Garry Kasparov. La montée dans l’hystérie est-elle une bonne stratégie de propagande ? Cela a-t-il un impact efficace sur les foules ?

J’ai reçu Kasparov. Dans la presse que je dirige, je donne la parole à Poutine, aux opposants, je donne la parole à tout le monde parce que justement, j’estime que c’est une règle de base du journalisme intellectuellement honnête. Ce qui ne veut pas dire que l’on doive adhérer à tout ce qui est dit, mais quand on fait ce travail, on est d’autant plus autorisé à émettre sa propre opinion que l’on donne aussi à l’opinion publique les moyens de juger.

Pour répondre à votre question, il est vrai que l’hystérisation peut être efficace. On l’a vu pendant les années 30, où l’on avait affaire à un hystérique qui a réussi à captiver les foules, à les drainer. L’hystérie peut être un moyen de communication redoutable. Quand la conscience collective est anesthésiée, elle finit par adhérer aux discours les plus extrémistes.

C’est un sujet de préoccupation grave pour les vrais démocrates. Un vrai démocrate ne peut pas accepter qu’un homme politique s’exprime de façon hystérique. Face à une société éveillée, lucide, critique, informée, le danger de l’hystérie est faible ; en revanche, quand l’opinion est en permanence bombardée par de la propagande, elle commence à y adhérer, et l’hystérie l’emporte. Ce point devrait mobiliser une attention toute particulière de la part des démocrates.

Interview réalisée par Corinne Roussel, publiée le 5 avril 2016 par Les-crises.fr 

Source: http://www.les-crises.fr/


Terrorisme et migration: nous produisons des légions de déracinés et de mécontents

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Terrorisme et migration: nous produisons des légions de déracinés et de mécontents

Ex: http://lesobservateurs.ch
 

De Roger Köppel

L'Europe est sur le point de s'autodétruire. Aucune civilisation qui ne sécurise plus ses frontières et accueille, sans orientation, des centaines de milliers, voire des millions d'étrangers difficilement ou à peine intégrables, n'a de chance de survie. La mentalité délirante du «nous y arriverons» a régulièrement provoqué des catastrophes au cours de l'histoire européenne. Il est probable que les hommes d'État européens se soient aussi dit «nous y arriverons» en lançant leurs armées dans une guerre qu’ils pensaient de courte durée pendant l'été 1914. Quatre ans et des millions de morts plus tard, on a reconnu l'erreur. Ce sont les peuples qui en ont payé le prix, pas les gouvernants. La surestimation de ses propres capacités est la source de tous les maux.

Le problème fondamental aujourd'hui reste l'islam. Pour des raisons sur lesquelles nous n'avons pas besoin de nous attarder, cette religion est particulièrement exposée au risque de détournement par des fanatiques et des fous attirés par la mort. Ce n'est pas la foi en elle-même qui est à blâmer, toutefois, il est troublant que ce ne sont pas des bouddhistes, des protestants, des juifs ni des Témoins de Jéhovah barbares qui font sauter des aéroports et des terrains de jeu. Ce sont des membres de la communauté musulmane qui s'arrogent le droit au nom de leur Dieu de commettre de telles atrocités. Le détournement de Dieu à des fins terrestres existe ou a existé probablement dans de nombreuses religions. Mais la virulence de la terreur islamiste est un fait. Le passer sous silence et l'enjoliver ne servent à rien.

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Qu'ont à voir les attentats terroristes avec l'immigration actuelle en provenance d'Afrique du Nord et du Proche-Orient? Les personnes bienveillantes calment le jeu. Elles disent que les poseurs de bombes sont nés en Europe et ont un passeport européen. C'est vrai. Mais c'est bien ce qui est alarmant. Apparemment, les communautés musulmanes en France, en Belgique ou en Allemagne sont des foyers de non-intégration et d'incitation à la haine religieuse. La «politique d'intégration» portée aux nues des États a échoué. Les naturalisations ne constituent pas un prérequis, mais devraient éventuellement attester une intégration réussie. Paris et, maintenant, Bruxelles sont des symptômes aigus d'une politique d'immigration erronée, qui va mal.

Alors que l'intégration des musulmans nés dans ces pays ne marche guère, l'UE accueille des millions de croyants de l'islam d'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Cela ne fait qu'augmenter considérablement la menace de terrorisme en Europe. Le risque existe que pénètrent sous le couvert de l'asile des islamistes, futurs auteurs d'attentats-suicides. Je trouve, cependant, encore plus catastrophique le fait que des politiciens uniquement soucieux de leur image fassent subir à nos sociétés, sans mandat pour le faire, des changements assimilables à une thérapie de choc, à un niveau transnational, et ce, à vitesse grand V.

La grande majorité des migrants ne remplissent pas les conditions pour réussir leur intégration dans notre économie concurrentielle. Au contraire, ils importent leurs visions de la politique, de l'État de droit, des femmes et de la religion qui datent d’avant la modernité. Ils viennent de régions où les luttes tribales et les vendettas ont encore cours, où l'on met en pratique avec un zèle sacro-saint, voire fatal, des idées moyenâgeuses sur l'honneur masculin. Il est prévisible que nombre d'entre eux finiront dans les filets de la protection sociale, sans la pression du travail pour s'adapter. Le risque est que nous produisions des légions de déracinés et de mécontents qui chercheront des soupapes d'échappement politiques à leur déception. La France et la Belgique ne sont qu'un avant-goût. Il est illusoire de croire que la politique puisse venir à bout de cette migration de masse.

Bien entendu, je ne crois pas que les structures ethniques ou culturelles soient immuables. L'homme est flexible et adaptable lorsque les circonstances l'exigent. Nous sommes la seule créature capable de se réinventer, concept que les philosophes ont appelé «transcendance pratique». Bien sûr, les musulmans peuvent se faire accepter dans notre société et réussir. Mais, force est de constater qu'il y a précisément des groupes et des cultures qui mettent plus de temps que d'autres à prendre pied. Ces différences culturelles et ces influences du milieu d'origine ne sont pas insurmontables, mais elles existent, et il faut les prendre en compte. Une bonne politique d'immigration est donc toujours une question d'individualités, de mesure et de nombre. Plus les difficultés d’intégration de certaines cultures sont grandes, plus l'immigration devrait être menée de manière prudente et mesurée. Les autorités doivent apprendre à dire non.

L'UE fait le contraire. L'accord sur les réfugiés avec la Turquie est un autre aveu de faillite. Bruxelles refile la responsabilité de protéger les frontières orientales de l'Europe à l'autocrate Erdogan. On paie des milliards, on fait miroiter aux Turcs la possibilité de voyager sans visa et, en plus, on leur prend des migrants du Proche-Orient, en nombre illimité. Ce n'est pas un accord, c'est une soumission. Elle montre que l'UE n'est plus en mesure ou plus désireuse d'exercer ses missions régaliennes essentielles. Les accords de Schengen sont désormais lettre morte, tout comme le Règlement de Dublin sur les réfugiés, qui n'a jamais fonctionné. La situation est instable et dangereuse. Des conflits sociaux menacent. L'extrémisme politique prendra de l'ampleur tant que les élites et leurs médias ne seront pas prêts à discuter des problèmes qu'ils ont créés, ni à les résoudre.

Et que se passe-t-il en Suisse? L'immigration ne ralentit pratiquement pas. L'initiative contre l'immigration de masse est encore loin de la mise en œuvre. Le Conseil fédéral fait primer les intérêts de l'UE sur la décision populaire. En matière d'asile, la ministre de la Justice Sommaruga mise excessivement sur la culture de l'accueil. La nouvelle révision de la loi sur l'asile rendra la Suisse encore plus attrayante pour les fraudeurs en matière d'asile et les faux réfugiés. Le Conseil fédéral devrait envoyer des signaux de protection accrue des frontières, n'accorder l'asile qu'aux personnes dont la vie et l'intégrité physique sont vraiment en danger. Au lieu de cela, on augmente les capacités d'accueil. Désormais, le gouvernement veut même avoir le droit d'exproprier des personnes privées et des communes. L'aide judiciaire pour tous les demandeurs d'asile devrait accélérer les processus. Ce serait une erreur de plus, car la Suisse ne renvoyant pratiquement pas les demandeurs d'asile déboutés, les conseils juridiques ne permettront au mieux qu'à ce qu'encore plus de faux réfugiés aient le droit de rester en Suisse encore plus vite – «en procédure accélérée».

Alors qu'il faudrait de la modération, c'est la démesure qui prévaut. Cela n'augure rien de bon.

Roger Köppel  / Die Weltwoche

vendredi, 08 avril 2016

Pays-Bas: rejet massif de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE

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Pays-Bas: rejet massif de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE

Ex: http://zejournal.mobi

Les Pays-Bas disent « non » à 61%

Les électeurs néerlandais ont dit massivement non mercredi 6 avril, à l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne lors d’un référendum convoqué par des groupes eurosceptiques devenu un vote symbolique sur l’UE, affirme l’agence de presse néerlandaise ANP.
Se fondant sur les résultats de 191 municipalités, l’ANP annonce que le non l’emporte avec 61,1%, et que le taux de participation s’élève finalement à 32,2%. Des estimations initiales le plaçaient sous les 30%, ce qui aurait invalidé le scrutin.

Le référendum - dont les organisateurs admettent qu’il ne concerne pas l’Ukraine mais répond à une animosité plus large envers l’UE - était suivi de près par les Européens, Kiev et Moscou. Les résultats seront également examinés à la loupe en Grande-Bretagne, quelques mois avant le vote de juin sur une sortie de l’Union européenne.

Le Premier ministre néerlandais, favorable à l’accord

Le Premier ministre libéral Mark Rutte avait appelé dans la journée ses concitoyens à approuver l’accord, qui vise à renforcer le dialogue politique ainsi que les échanges économiques et commerciaux entre l’UE et l’Ukraine. « Nous devons aider l’Ukraine à bâtir un Etat de droit, à construire sa démocratie, à soutenir ses minorités, notamment les juifs, et la communauté homosexuelle », a-t-il lancé.

En Ukraine, on se souvient de la volte-face de l’ancien président Viktor Ianoukovitch, qui avait renoncé au dernier moment, sous la pression de Moscou, à signer cet accord, et avait provoqué le soulèvement proeuropéen du Maïdan en 2013. Pour Kiev, qui a envoyé des ministres faire campagne aux Pays-Bas, cet accord représente une « nouvelle ère » pour l’Ukraine, tandis que Moscou le considère comme un empiètement des Européens dans sa sphère d’influence.

NLref.PNGLe débat sur la ratification de l’accord relancé

Certaines associations eurosceptiques, ayant appelé à ce vote, estiment que l’accord n’est qu’un exemple de plus d’une Union européenne bureaucratique et technocratique ayant perdu le contact avec les citoyens.

Les Pays-Bas sont le dernier pays de l’UE à ne pas avoir ratifié l’accord, qui a cependant reçu le feu vert du Parlement. En dépit de son caractère consultatif, le scrutin contraint le Parlement à débattre à nouveau sur la ratification de cet accord d’association et risque de plonger le gouvernement néerlandais dans un abîme de difficulté ; d’autant plus que celui-ci assure actuellement la présidence semestrielle tournante du Conseil de l’Union européenne, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson.

Stupeur en Ukraine

C’est avec stupeur, que le résultat du référendum hollandais a été accueilli en Ukraine, un pays dont une grande partie de la population se déclare toujours favorable à un rapprochement avec l’Union européenne. Cet échec est une épine de plus dans le pied du président Petro Porochenko, déjà mis en cause, depuis quelques jours, dans le scandale des Panama Papers, rapporte notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin.

C’est aussi un camouflet pour le Premier ministre Arseni Iatseniouk, résolument pro-européen, mais qui ne dispose plus au Parlement d’une majorité lui permettant de gouverner. En attendant un hypothétique changement à la tête de l’exécutif, les citoyens ukrainiens commencent à réaliser que l’Union européenne en crise n’est pas en mesure de résoudre les problèmes structurels qui touchent l’Ukraine, à commencer par une corruption endémique et la faillite de l’Etat de droit.

Désormais tous les regards sont tournés vers le Parlement néerlandais qui suite au référendum, pourrait dénoncer l’accord d’association et donc rendre le texte caduque.

 

Presseschau - April 2016

mardi, 29 mars 2016

Color Revolutions as an Element of Net-Centric Warfare

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Color Revolutions as an Element of Net-Centric Warfare

SouthFront: Analysis & Intelligence is offering a new exclusive analytical series “Clandestine Warfare of the 21th Century”.

Written by Prof.Dr. Vladimir Prav exclusively for SouthFront 

Ex: https://southfront.org

Contemporary geopolitical struggle concepts invariably include provisions concerning the creation and functioning of “networks.” The sense of a “net” or a “network principle” lies in the exchange of information, the maximum possible expansion of information production, access, distribution, and feedback. The “net” is the main element of information space, in which information operations are carried out with the aim of achieving political, economic, informational, technical, and military objectives. “Network” as a system in the global understanding of the term includes several elements which earlier used to be viewed as strictly separate phenomena.

The basic principle of conducting modern geopolitical struggle is “net-centrism.” This principle based on three postulates.

1. The modern world is defined not only by transport corridors with associated flows of goods and services, but also informational and communications networks, which form the skeleton of the global information space.

2. The global historical process is a unified, global process of conflict, mutual help, or neutral coexistence of human societies organized along hierarchical (vertical) and also network (horizontal) principles, with the net-centric (horizontal) possibly becoming dominant in the future. Vertical and horizontal network structures, with varying origin, purpose, numerical strength, geographic and temporal boundaries, and legal status, are both the objects and subjects of the global historical process whose interaction facilitates the emergence of new structures and connections.

3. The dynamically developing of artificial (electronic) networks which intertwine and interact with psycho-social networks and amount to a qualitatively new social phenomenon, are a unique feature of the informational network skeleton of the future global society. That phenomenon is identified within the net-centric information war concept as SPIN—Segmented, Polycentric, Ideologically integrated Network. We should note that Microsoft offered a more precise definition of this phenomenon, namely “electronic nervous system,” or ENS.

The main global actor systematically using the net-centric principle in geopolitical struggle is the USA. Its executive actors are the mutually intertwined state agencies, corporations, and international network structures.

The international networks structures, which are usually referred to as “behind the scenes actors”, and which are the basic initiators of the process of globalization, are essentially a network of highly influential NGOs which form the Euro-Atlantic’s globalists (or Western) ideological “super-community” and which are closed to outsiders. Such network structure can exert serious pressure on the whole of global political environment, financial system, economy, through its representatives and lower-rank international entities. They can also make and implement decisions to effect a change of regime and course of development of selected countries.

Relying on the mobilization of net-centric assets located under the control of these representatives, the Euro-Atlantic’s globalists “super-community”can effect a “soft” resolution of a wide range of clearly defined and coordinated domestic and international political problems.  Global direction and control can be effected thanks to the existence of such a distributed and hierarchically ordered meta-net-centric organization whose upper echelons are represented by networks which belong to the Western “super-community”. The individuals being directed may not even understand that he is being directed, and even if he does, he will not be able to figure out from where the directions are emanating and who bears responsibility for it.

The main content of all “net-centric wars” consists of “effects-based operations” (EBO). This is the most important concept in the entire net-centric warfare theory developed in the US. EBO are defined by US specialists as a “combination of actions aimed at forming a specific model of behavior among friends, neutral forces, and enemies during peace, crisis, and war.” (Edward A. Smith, Jr. Effects based Operations. Applying Network centric Warfare in Peace, Crisis and War, Washington, DC: DoD CCRP, 2002.) EBO’s main result is the establishment of full and absolute control over all parties to the conflict (including armed conflict), and their complete manipulation under all circumstances. Including when the conflict is ongoing, when it is threatening, and when there is peace.

The essence of “net-centric warfare” is that it does not have a beginning or an end, it is being conducted on a permanent basis, and its objective is to ensure that the parties conducting the war have the ability to effect comprehensive control over all international actors. Embedding the “network” deprives countries, nations, armies, and governments of all vestiges of independence, sovereignty, and even separate existence, transforming them into closely controlled, programmed objects. It allows the implementation of a new model of direct planetary control, of global dominion of a new type, where the content, motivation, actions, and intentions of international actors are all subject to outside direction.

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It’s a design for global manipulation and total control on a world scale. That is apparent from the EBO definition. EBO tasks include forming a behavior structure not only among friends, but also neutrals and enemies, in other words, both enemies and neutrals act in accordance with a scenario imposed on them and are driven not by their own will but by the will of the EBO executors. If enemies, friends, and neutrals do that which the Americans want them to do, they become puppets even before their ultimate defeat. The battle is won before it even begins. EBO are conducted concurrently with military operations, during crises and during peacetime, which reflects the total character of net-centric wars.

A net-centric war’s strategic objective is the absolute control over all the participants of the political process on a global scale. Its tactical objective is to establish the geopolitical aggressor’s control over the victim state’s assets, with the “transfer” largely taking place in a willing and voluntary manner since the attack is not perceived as aggression but rather as an impulse toward further development.

This makes net-centric war far more complex to implement than a traditional “hot” war, but it is also vastly more effective. Results of “hot wars” are usually challenged and dissipated over time (as shown by World Wars I and, especially, II). The effects of net-centric wars can last for centuries, until the aggressors and their basic needs change.

Net-centric war’s main front is located in the mental space, with the enemy’s goal being the destruction of traditional basic values of a given nation and implanting its own. The existence and structure of this type of war cannot be perceived on the level of mass consciousness. If the political elite of a society that is being targeted by net-centric war is not sufficiently qualified to identify this type of aggression and organize suitable response, the society itself is doomed to a crushing geopolitical defeat.

Specialists note another characteristic peculiar to net-centric wars, namely the absence of a rigid structure within the aggressor entity. We’d like to point out that it is due to the high degree of heterogeneity among the entity’s institutional elements. Individual and comparatively autonomous state and non-state elements of the aggressor are not part of some vertical hierarchy, instead they are connected by irregular horizontal interactions. The absence of hierarchy and regularity of interaction makes it difficult to clearly identify the existence and activities of the aggressor.

Due to the peculiar nature of NCW (Net-Centric Warfare), its technological structure (or the sum total of social technologies used to attack the target society) is very complex. NCW technologies include “multi-step combinations and intrigues whose instigators are not evident, a wide spectrum of means of influence, and using individuals who are ignorant of their role.”  Most importantly, according to US experts, NCW is a post-industrial informational post-modern era differ from ordinary wars of industrial modern era by their desire to achieve an outwardly bloodless reapportionment of territories and resources. The objective is to sustain the image “developed democracies’” which are conducting NCWs in a wide variety of geopolitical contexts under the slogan of protecting human rights. In an era of total “humanization”, conducting combat operations is viewed as a flawed option. The world society sleeps better if outwardly everything looks fine. Thanks to modern technologies and gathered experience, even genocide can be pursued without gas chambers and mass shootings. It’s enough to create conditions to reduce birth rates and raise death rates. Success can also be achieved by dumbing down the nation through changing its stereotypes and behavior norms so that even an escalation of events to the level of violence is perceived as natural.

Today one of the characteristic manifestations of NCW in a globalizing world are “color revolutions”. A Color Revolution (CR) is a net-centric operation whose objective is the removal of existing political regimes in another country. It is based on “non-violent struggle” methods developed by George Sharp in the 1980s (a US product, one of net-centric technologies). The CR concept implies establishing full control over a country and its territory without the use of armed force, if possible. It can be achieved by applying “soft power” which US political scientist Joseph Nye Jr. defines as a state’s (or alliance’s or coalition’s) ability achieve desired international results through persuasion and not suppression, imposition, or compellence, which is characteristic of “hard power.” Soft power achieves its effect by inducing others to adhere to certain international norms of behavior, which leads to the desired outcome without applying compellence.

Color Revolution consequences.

For states and political systems, CRs contain aspects of colonialism. The interests of the target society are not taken into consideration, it is expendable “spare change.” The “revolutionaries” are the first to vanish from stage and, often, from life itself. People who sincerely begin to believe in CR ideals without suspecting that those ideals have been induced are the fuel for such revolutions, and are also expendable. The society itself is destabilized, social foundations are undermined, the respect for government disappears, dissatisfaction increases, and economy is in anything but a normal state. These are the ideal conditions to impose Western social models. US enters the country.

CR brings no benefit to the country’s political forces or society. The only beneficiary is the USA, which establishes a painless, non-violent, “soft” control over its new territory.

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Modern Georgia is an example. It lost its sovereignty after the “Revolution of Roses” triggered serious transformations, destabilized the society, and led to the loss of about 20% of the country’s territory. Georgia is the most important US bridgehead in the Caucasus. It is so for a number of reasons:

– Georgia is an element of the Caucasus isthmus through which Russia obtains direct contact with Iran with which it wants to establish a strategic relationship.

– Georgia is a base for a force build-up and projection throughout the entire Caspian region, including Russia.
– Georgia is a transit country for energy resources from the Caspian to Europe.

Pursuing the main task of US geopolitics related to Russia and Caspian, the US took Georgia from under the last vestiges of Russia’s geopolitical influence and subjected it to its own direct geopolitical control. Georgia adopted an Atlanticist development vector and lost the last remnants of its sovereignty.

There are a number of other important factors.

1. The US seeks to establish direct military and strategic control over Azerbaijan and Armenia. Leaders of Azerbaijan are certain that the opposition demonstrations in March of 2011 and the planned attempts to oppose the existing constitutional order were organized from outside the country.

2. In order to ensure partnership with the EU, and particularly with Germany, the US created a cordon sannitaire extending from the cold northern seas through the Baltic States, Ukraine, Moldova, toward Georgia. Belarus is at the moment a breach in the cordon, with Poland filling that breach. The belt, consisting of Ukraine, Latvia, Lithuania, Estonia, Moldova, and Georgia, which cuts Russia off from Europe, was created by the US in order to achieve their top geopolitical objectives through the sequential initiation of CRs in these countries as part of the NCW against Russia.

In the last 20 years, US and NATO transformed Ukraine into a country hostile to Russia also through the application of net-centric technologies. The 2014 coup and 2014-2015 civil war were initiated by the US, which also provided informational, financial, and military support. Ukraine’s domestic and foreign policies are strictly anti-Russia in character.

3. Uzbekistan and Kirgiziya will remain key US geopolitical presence platforms in Central Asia. US will never abandon the intent to establish full control over the region. It will periodically destabilize the situation there in order to take Uzbekistan and Kirgiziya under control.

Usually such unsuccessful “velvet” coup attempts of the sort we observed in Uzbek Andijan or in the somewhat confusing “revolution cascade” in Kirgiziya are followed by harsher scenarios. The level of pressure is gradually increased. The “velvet” scenario is replaced by a harder line, including clashes with police, first casualties, pogroms, and then, as a rule, the situation is destabilized along ethnic lines since it is the hardest type of conflict to resolve. These actions are accompanied by a parallel creation of several social instability epicenters, the rise in economic problems, disruptions of the social situation, and a general domestic political polarization. The goal is to force these countries’ leaders to agree that they have lost control, that they no longer have power.

The outcome is the country’s territory passing under US control. The CR, should it be successful or semi-successful, is followed by more direct approaches which can ultimately lead to military operations as in Iraq and Libya.

Being a nuclear weapons state, Russia is considered by the US and NATO one of its main geopolitical adversaries. The current key geopolitical US objective is a regime change in Russia consisting of removing Vladimir Putin and his team from power. Analysis suggests that at the moment Ukraine, Caucasus, and Central Asia are the most advantageous places for the US to use in order to ratchet up pressure on Russian leadership. Maintaining the potential for violence in these locations will continue until they find a new, fresher source of conflict on Russian territory, with a potential for successful separatism, which could become a constant source of externally induced political pressure on Russian leadership.

lundi, 28 mars 2016

Les «rebelles» en plastoc

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Les «rebelles» en plastoc

Ex: http://www.oragesdacier.info

 
Après les événements de La Manif pour Tous et de la loi Taubira, Le Figaro n’hésitait pas à écrire un article sur « Cathos et rebelles », montrant une nouvelle génération issue de la contestation « de droite ». Parmi ces personnes figurait Madeleine de Jessey, espérant naïvement reprendre l’espace public afin de mêler le spirituel au temporel et faire avancer les idées des contestataires de La Manif pour Tous au sein de l’UMP. C’est ainsi que Sens commun prit naissance, pour finalement être à l’image du mouvement, suivre le sens commun imposé par la droite libérale républicaine dans laquelle elle a été intégrée et noyée. 
 
Ces propos liminaires n’ont pas pour vocation d’attaquer Sens commun gratuitement (« on ne tire pas sur une ambulance »), mais bien de mettre en avant le déficit idéologique de la droite libérale ou « droite d’affaires » qui n’est visible aujourd’hui seulement parce qu’elle a été sauvée par les socialistes lors des élections régionales. Il est quand même fascinant de voir un Premier ministre faire campagne (car ce n’est pas son rôle), et encore plus de le voir appeler expressément à voter pour le camp – supposé – rival afin de faire barrage à un parti qui cumule dès à présent 9 millions d’électeurs à lui tout seul. Ce qui ne fait d’ailleurs qu’entériner le fait que la droite libérale et la gauche dite socialiste ne sont que les deux faces d’une pièce libérale et cosmopolite. 
 
Depuis les événements liés à la loi Taubira jusqu’à la tragique soirée du 13 novembre 2015, il a pu être observé, comme à chaque débat de société, un jeu de communication politique entre les gentils bienveillants et manichéens pour un monde meilleur, puis l’opposition politique (qui reprendra le même rôle dans le cadre d’une alternance). Quoi qu’il en soit, quand la déconstruction est à l’œuvre, rien dans l’opposition politique ne permet une politique formelle de contestation constructive ni de proposition alternative. Tout simplement parce que le fossé idéologique qui devrait les séparer n’existe plus, et cela depuis bien des années.Cependant, le « droitard » ou homme de droite censé supposer incarner une « droite forte » y voit bien un jeu d’opposition, en fustigeant le Parti socialiste de l’antichristianisme, du clientélisme envers les musulmans, la lâcheté politique, l’immigration de masse. Certains ont même pu voir dans Laurent Wauquiez, Thierry Solère, Christian Estrosi ou encore Xavier Bertrand des révélations politiques de cette droite opposée aux socialistes, alors qu’ils sont simplement les moins détestés de tout le paysage politique de la droite libérale. Mais qu’ont-ils fait à propos des thèmes précédemment cités ? 
  • Sur l’antichristianisme ? Rien n’a été fait pour prévenir ou réprimer les actes de vandalisme des lieux chrétiens en France, quand un simple graffiti sur un autre lieu de culte fait se déplacer le ministre de l’Intérieur. Pire, c’est bien sous Sarkozy que des jeunes contestant les pièces de théâtre blasphématoire ont été envoyés par cars entiers aux commissariats. 
  • Sur le clientélisme des minorités ? Il ne faut pas oublier que c’est Chirac qui a créé la HALDE ; que c’est avec Sarkozy qu’a été créé le Conseil français du culte musulman (CFCM), tentative utopique de créer un « Islam de France », d’autant plus avec un Conseil piloté en sous-main par les Frères musulmans… 
  • Sur l’immigration de masse ? Chirac a permis le regroupement familial, quand Sarkozy, à travers un discours « droitiste » faisait entrer chaque année 200 000 clandestins (avec l’accord bienveillant des grands cartels et du MEDEF d’ailleurs…) 
  • Sur l’Europe ? Quand la France dit non à la Constitution européenne en 2005, Sarkozy ratifie le traité de Lisbonne (version similaire à 95% de la Constitution européenne) via le Parlement réuni en Congrès. Hollande en sera le continuateur avec le pacte budgétaire. 
  • Sur la lâcheté politique ? Qui désormais chez les Républicains a clairement pris position en faveur de l’abrogation du « mariage pour tous » ? Sens commun ? L’entrisme trotskyste et le désir de places s’est substitué à une position politique de circonstance. Pourquoi d’ailleurs abroger une loi qui était dans les cartons de l’UMP avec leur fameux contrat d’union civile. Lâcheté politique représentée aussi à travers tous les autres pans de la politique actuelle, et notamment sur la question des migrants clandestins, des mesures sécuritaires et liberticides, ou encore de l’Union européenne. 
Le désir « droitard » de se constituer en opposition politique doit être soit sincère (mais alors pathétique) soit totalement faux (et cynique), mais dans tous les cas, il est veule et lâche dans sa manière d’affronter les problèmes de la Cité. Il est surtout lâche en ce qu’il reprend les termes de son prétendu rival, à savoir à qui mieux mieux reprendra le terme de « républicain » (à la fois vide et sacré comme le constate le professeur Frédéric Rouvillois), et, en rejetant ce qu’il appelle comme « populisme » ce qui n’est que l’aspiration populaire au respect des valeurs communes et logiques dans le bon fonctionnement de la vie en communauté. 
 
Allez, tout n’est pas perdu pour le « droitard », il lui reste une solution, celle de devenir rebelle au sens « jüngerien » du terme. Dans « Le traité du Rebelle ou le recours aux forêts » (Der Waldgänger), Ernst JÜNGER dessine une nouvelle de ses figures. Le mot « Waldgänger » désigne le proscrit islandais du Haut Moyen Age scandinave qui se réfugiait dans les forêts. Exclu de la communauté, ce réprouvé pouvait être abattu par tout homme qui le croisait. Pour sa part, JÜNGER définit le Rebelle de la manière suivante : « Nous appelons ainsi celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant. Tel pourrait être le destin d’un grand nombre d’hommes, et même de tous – il faut donc qu’un caractère s’y ajoute. C’est que le Rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. Est Rebelle, par conséquent, quiconque est mis par la loi de sa nature en rapport avec la liberté, relation qui l’entraîne dans le temps à une révolte contre l’automatisme et à un refus d’en admettre la conséquence éthique, le fatalisme. A le prendre ainsi, nous serons aussitôt frappés par la place que tient le recours aux forêts, et dans la pensée, et dans la réalité de nos ans ». 
 
Nous ne prétendons pas être des rebelles, ni être mieux que les « droitards », la question n’a pas lieu d’être. Nous prétendons seulement que la véritable politique se fait en accord avec la décence commune chère à Georges Orwell et le « populisme » tel que Christopher Lasch l’a développé, c’est-à-dire que la politique doit se faire dans le respect et dans la même vision que l’attente populaire, fondée sur le respect des valeurs de la communauté, et, n’en déplaisent aux détracteurs, ce populisme ne se transcrit pas politiquement à travers un parti en particulier mais bien par la référence primordiale à la propriété privée, les libertés publiques, la fin de tout processus de déconstruction idéologique, la souveraineté et la protection de notre patrie.
 

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dimanche, 27 mars 2016

Hillary’s Emails, Gaddafi’s Gold Dinars and Arab Springs

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Hillary’s Emails, Gaddafi’s Gold Dinars and Arab Springs

Ex: http://zejournal.mobi

Buried amid tens of thousands of pages of former US Secretary of State Hillary Clinton’s secret emails, now being made public by the US Government, is a devastating email exchange between Clinton and her confidential adviser, Sid Blumenthal. It’s about Qaddafi and the US-coordinated intervention in 2011 to topple the Libyan ruler. It’s about gold and a potentially existential threat to the future of the US dollar as world reserve currency. It’s about Qaddafi’s plans then for the gold-based Dinar for Africa and the Arab oil world.

Two paragraphs in a recently declassified email from the illegal private server used by then-Secretary of State Hillary Clinton during the US-orchestrated war to destroy Libya’s Qaddafi in 2011 reveal a tightly-held secret agenda behind the Obama Administration’s war against Qaddafi, cynically named “Responsibility to Protect.”

Barack Obama, an indecisive and weak President, delegated all presidential responsibility for the Libya war to his Secretary of State, Hillary Clinton. Clinton, who was an early backer of an Arab “regime change,” using the secret Muslim Brotherhood, invoked the new, bizarre principle of “responsibility to protect” (R2P) to justify the Libyan war, which she quickly turned into a NATO-led war. Under R2P, a silly notion promoted by the networks of George Soros’ Open Society Foundations, Clinton claimed, with no verifiable proof, that Qaddafi was bombing innocent Libyan civilians in the Benghazi region.

According to a New York Times report at the time, citing Obama Administration senior sources, it was Hillary Clinton, backed by Samantha Power, then a senior aide at the National Security Council and today Obama’s UN Ambassador; and Susan Rice, then Obama’s ambassador to the United Nations, and now National Security Adviser. That triad pushed Obama into military action against Libya’s Qaddafi. Clinton, flanked by Powers and Rice, was so powerful that Clinton managed to overrule Defense Secretary Robert Gates, Tom Donilon, Obama’s national security adviser, and John Brennan, Obama’s counterterrorism chief, today CIA head.

Secretary of State Clinton was also knee-deep in the conspiracy to unleash what came to be dubbed the “Arab Spring,” the wave of US-financed regime changes across the Arab Middle East, part of the Greater Middle East project unveiled in 2003 by the Bush Administration after occupation of Iraq. The first three target countries of that 2011 US “Arab Spring”–an action in which Washington used its “human rights” NGOs such as Freedom House and National Endowment for Democracy, in cahoots as usual, with the Open Society Foundations of billionaire speculator, George Soros, along with US State Department and CIA operatives–were Ben Ali’s Tunisia, Mubarak’s Egypt and Qaddafi’s Libya.

Now the timing and targeting of Washington’s 2011 “Arab Spring” destabilizations of select Middle East states assume a new light in relation to just-released declassified Clinton emails to her private Libya “adviser” and friend, Sid Blumenthal. Blumenthal is the slick lawyer who defended then-President Bill Clinton in the Monika Lewinsky and other sex scandal affairs when Bill was President and facing impeachment.

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Qaddafi’s gold dinar

For many it remains a mystery just why Washington decided that Qaddafi personally must be destroyed, murdered, not just sent into exile like Mubarak. Clinton, when informed of Qaddafi’s brutal murder by US-financed Al Qaeda “democratic opposition” terrorists, told CBS news, in a sick, joking paraphrase of Julius Caesar, “We came, we saw, he died,” words spoken by her with a hearty, macabre laugh.

Little is known in the West about what Muammar Qaddafi did in Libya or, for that matter, in Africa and in the Arab world. Now, release of a new portion of Hillary Clinton’s emails as Secretary of State, at the time she was running Obama Administration war on Qaddafi, sheds dramatic new light on the background.

It was not a personal decision of Hillary Clinton to eliminate Qaddafi and destroy his entire state infrastructure. The decision, it’s now clear, came from circles very high in the US money oligarchy. She was merely another Washington political tool implementing the mandate of those oligarchs. The intervention was about killing Qaddafi’s well-laid plans to create a gold-based African and Arabic currency to replace the dollar in oil trades. Since the US dollar abandoned gold exchange for dollars in 1971 the dollar in terms of gold has dramatically lost value. Arab and African OPEC oil states have long objected to the vanishing purchasing power of their oil sales, mandated since the 1970’s by Washington to be solely in US dollars, as dollar inflation soared more than 2000% to 2001.

In a newly declassified Clinton email from Sid Blumenthal to Secretary of State Hillary Clinton dated April 2, 2011, Blumenthal reveals the reason that Qaddafi must be eliminated. Using the pretext of citing an unidentified “high source” Blumenthal writes to Clinton, “According to sensitive information available to this source, Qaddafi’s government holds 143 tons of gold, and a similar amount in silver… This gold was accumulated prior to the current rebellion and was intended to be used to establish a pan-African currency based on the Libyan golden Dinar. This plan was designed to provide the Francophone African Countries with an alternative to the French franc (CFA).” That French aspect was only the tip of the Qaddafi gold dinar iceberg.

Golden Dinar and more

During the first decade of this century, Gulf Arab OPEC countries, including Saudi Arabia, Qatar and others, began seriously diverting a significant portion of the revenues from their vast oil and gas sales into state sovereign wealth funds, many based on the success of Norway’s Oil Fund.

Growing discontent with the US War on Terror, with the wars in Iraq and in Afghanistan, and with overall US Middle East policies after September 2001, led most OPEC Arab states to divert a growing share of oil revenues into state-controlled funds rather than trusting it to the sticky fingers of New York and London bankers as had been the custom since the 1970’s when oil prices went through the roof, creating what Henry Kissinger fondly called the “petro-dollar” to replace the gold-backed dollar Washington walked away from on August 15, 1971. The present Sunni-Shi’ite war or clash of civilizations is in fact a result of the US manipulations after 2003 in the region— “divide and rule.”

By 2008 the prospect of sovereign control by a growing number of African and Arab oil states of their state oil and gas revenues was causing serious concern in Wall Street as well as the City of London. It was huge liquidity, in the trillions, they potentially no longer controlled.

The timing of the Arab Spring, in retrospect, increasingly looks tied to Washington and Wall Street efforts to control not only the huge Arab Middle East oil flows. It is now clear it was equally aimed at controlling their money, their trillions of dollars accumulating in their new sovereign wealth funds.

However, as is now confirmed in the latest Clinton-Blumenthal April 2, 2011 email exchange, there was a qualitatively new threat emerging for Wall Street and the City of London “gods of money,” from the African and Arab oil world. Libya’s Qaddafi, Tunisia’s Ben Ali and Mubarak’s Egypt were about to launch a gold-backed Islamic currency independent of the US dollar. I was first told of this plan in early 2012, at a Swiss financial and geopolitical conference, by an Algerian with extensive knowledge of the project. Documentation was scarce at the time and the story remained in my mental back-burner. Now a far more interesting picture emerges that puts the ferocity of Washington’s Arab Spring and its urgency in the case of Libya into perspective.

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‘United States of Africa’

In 2009, Qaddafi, who was at the time the President of the African Union, had proposed that the economically depressed continent adopt the “Gold Dinar.”

In the months prior to the US decision, with British and French backing, to get a UN Security Council resolution that would give them the legal fig-leaf for a NATO destruction of the Qaddafi regime, Muammar Qaddafi had been organizing the creation of a gold-backed dinar that would be used by African oil states as well as Arab OPEC countries in their sales of oil on the world market.

Had that happened at the time Wall Street and the City of London were deep into the financial crisis of 2007-2008, the challenge to the reserve currency role of the dollar would have been more than serious. It would be a death knell to American financial hegemony, and to the Dollar System. Africa is one of the world’s richest continents, with vast unexplored gold and mineral wealth, had been intentionally kept for centuries underdeveloped or in wars to prevent their development. The International Monetary Fund and World Bank for the recent decades have been the Washington instruments to suppress African real development.

Gaddafi had called upon African oil producers in the African Union and in Muslim nations to join an alliance that would make the gold dinar their primary form of money and foreign exchange. They would sell oil and other resources to the US and the rest of the world only for gold dinars. As President of the African Union in 2009, Qaddafi introduced for discussion to African Union member states Qaddafi’s proposal to use the Libyan dinar and the silver dirham as the only possible money for the rest of the world to buy African oil.

Along with the Arab OPEC sovereign wealth funds for their oil, other African oil nations, specifically Angola and Nigeria, were moving to create their own national oil wealth funds at the time of the 2011 NATO bombing of Libya. Those sovereign national wealth funds, tied to Qaddafi’s concept of the gold dinar, would make Africa’s long-held dream of independence from colonial monetary control, whether of the British Pound, the French Franc, the euro or the US dollar, a reality.

Qaddafi was moving forward, as head of the African Union, at the time of his assassination, with a plan to unify the sovereign States of Africa with one gold currency, a United States of Africa. In 2004, a Pan-African Parliament of 53 nations had laid plans for an African Economic Community – with a single gold currency by 2023.

African oil-producing nations were planning to abandon the petro-dollar, and demand gold payment for their oil and gas. The list included Egypt, Sudan, South Sudan, Equatorial Guinea, Congo, Democratic Republic of Congo, Tunisia, Gabon, South Africa, Uganda, Chad, Suriname, Cameroon, Mauritania, Morocco, Zambia, Somalia, Ghana, Ethiopia, Kenya, Tanzania, Mozambique, Cote d’Ivoire, plus Yemen which had just made significant new oil discoveries. The four African member-states of OPEC–Algeria, Angola, Nigeria, a giant oil producer and the largest natural gas producer in Africa with huge natural gas reserves, and Libya with the largest reserves–would be in the new gold dinar system.

Little wonder that French President Nicolas Sarkozy, who was given the up-front role in the war on Qaddafi by Washington, went so far as to call Libya a “threat” to the financial security of the world.

Hillary’s ‘rebels’ create a central bank

One of the most bizarre features of Hillary Clinton’s war to destroy Qaddafi was the fact that the US-backed “rebels” in Benghazi, in the oil-rich eastern part of Libya, in the midst of battle, well before it was at all clear if they would topple the Qaddafi regime, declared they had created a Western-style central bank, “in exile.”

In the very first weeks of the rebellion, the rebel leaders declared that they had created a central bank to replace Gadhafi’s state-owned monetary authority. The rebel council, in addition to creating their own oil company to sell the oil they captured announced: “Designation of the Central Bank of Benghazi as a monetary authority competent in monetary policies in Libya and appointment of a Governor to the Central Bank of Libya, with a temporary headquarters in Benghazi.”

Commenting on the odd decision, before the outcome of battle was even decided, to create a western-style central bank to replace Qaddafi’s sovereign national bank that was issuing gold-backed dinars, Robert Wenzel in the Economic Policy Journal, remarked, “I have never before heard of a central bank being created in just a matter of weeks out of a popular uprising. This suggests we have a bit more than a rag tag bunch of rebels running around and that there are some pretty sophisticated influences.”

It becomes clear now in light of the Clinton-Blumenthal emails that those “pretty sophisticated influences” were tied to Wall Street and the City of London. The person brought in by Washington to lead the rebels in March 2011, Khalifa Hifter, had spent the previous twenty years of his life in suburban Virginia, not far from CIA headquarters, after a break with Libya as a leading military commander of Qaddafi.

The risk to the future of the US dollar as world reserve currency, if Qaddafi had been allowed to proceed–together with Egypt, Tunisia and other Arab OPEC and African Union members– to introduce oil sales for gold not dollars, would clearly have been the financial equivalent of a Tsunami.

New Gold Silk Road

The Qaddafi dream of an Arabic and African gold system independent of the dollar, unfortunately, died with him. Libya, after Hillary Clinton’s cynical “responsibility to protect” destruction of the country, today is a shambles, torn by tribal warfare, economic chaos, al-Qaeda and DAESH or ISIS terrorists. The monetary sovereignty held by Qaddafi’s 100% state-owned national monetary agency and its issuance of gold dinars is gone, replaced by an “independent” central bank tied to the dollar.

Despite that setback, it’s more than notable that now an entirely new grouping of nations is coming together to build a similar gold-backed monetary system. This is the group led by Russia and China, the world’s number three and number one gold producing countries, respectively.

This group is tied to the construction of China’s One Belt, One Road New Silk Road Eurasian infrastructure great project. It involves China’s $16 billion Gold Development Fund, and very firm steps by China to replace the City of London and New York as the center of world gold trade. The Eurasian gold system emerging now poses an entirely new quality of challenge to American financial hegemony. This Eurasian challenge, its success or failure, could well determine whether we allow our civilization to survive and prosper under entirely different conditions, or whether we decide to sink along with the bankrupt dollar system.


- Source : F. William Engdahl

L’Occident et la Turquie – un sale jeu qui dure

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L’Occident et la Turquie – un sale jeu qui dure

par Willy Wimmer

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hd. Depuis le sommet de l’UE avec la Turquie du 6 et 7 mars, d’importants fonctionnaires dirigeants de l’UE et quelques rares Etats de l’UE – en première ligne la chancelière allemande – ont donné le mot d’ordre qu’une solution durable avec la Turquie concernant la question migratoire va bientôt être finalisée et résoudra durablement les problèmes des mois passés. Willy Wimmer a été pendant plus de 30 ans député du Bundestag de la CDU, secrétaire d’Etat au ministère de la Défense et vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE. Son analyse illustre pourquoi l’espoir d’arriver à un accord durable dans la question des réfugiés avec la Turquie est une chimère. Non seulement à cause des revendications de la Turquie et les contenus des programmes prévus, mais aussi parce que l’Occident lui-même joue un sale jeu avec la Turquie: d’une part, on veut la garder comme alliée militaire dans la région du Moyen-Orient, d’autre part, on soutient déjà depuis des années – depuis l’agression illégale, en violation du droit international, de l’OTAN contre la Yougoslavie en 1999 – une politique de désintégration de ce pays et la formation d’un Etat kurde. Willy Wimmer craint que l’Allemagne puisse soudainement se retrouver dans une situation internationale difficile, suite à laquelle elle aurait à payer un prix très élevé, comme cela s’est produit à la suite de la Première Guerre mondiale.

Quiconque le désire peut prendre connaissance de ce que la Turquie veut et demeure en état de faire, en volant en hélicoptère entre la métropole de Diyarbakir et la frontière irako-syrienne par dessus un paysage presque infini. Jusqu’à l’horizon, on observe au début de l’été des champs de céréales. Mais ce n’est qu’une première vue, il est nécessaire de regarder plus attentivement. A tout moment, on reconnaît des murs de fondation de maisons, de villages et de villes détruites au milieu du vert soutenu. Ils témoignent de la lutte du gouvernement turc contre les Kurdes au cours des années 1970 quand plus de 3000 villages et villes ont été rasés. Des centaines de milliers de personnes ont ainsi perdu leur base de vie et leur patrie. Cela s’est passé avec l’aide de grands propriétaires terriens kurdes soutenant le gouvernement turc à Ankara dans la lutte contre les Kurdes. Prétendument, il s’agissait jadis comme aujourd’hui de combattre le PKK, mais en réalité, Ankara créa de cette manière une immense région dépeuplée pour tenir à distance les Kurdes d’Irak et de Syrie. Aux millions de personnes, ayant dû quitter leur patrie, il ne resta rien d’autre que d’aller vivre sur la côte méditerranée turque ou d’émigrer à Stuttgart ou Cologne.


A l’époque, nous Occidentaux avions accepté cette situation sans broncher, car il y avait une justification officielle de la part du gouvernement turque suite à la guerre froide. Dans la lutte contre le communisme athée qu’on imaginait chez le Kurdes chaque moyen était bon. Donc: éliminons les Kurdes. Dans la République turque cette attitude n’a vraisemblablement pas changée entretemps. La dimension de la lutte semble le prouver.

Nouvelle stratégie de l’OTAN après la «victoire» dans la guerre froide

La guerre de l’OTAN contre Belgrade en 1999 fut ressentie à Ankara comme si l’on sonnait le glas pour la Turquie. Sans s’occuper du droit international en vigueur, l’Occident s’est mis à nettoyer les Balkans de toute influence russe et de les fileter à sa guise, bombes sur Belgrade incluses. Précisément pour un pays de transit comme la Turquie, il était évident que les démarches occidentales dans les Balkans visaient au contrôle des tracés des voies de transport du pétrole et du gaz.


Mme Ciller, chef du gouvernement turc d’alors, a entrepris diverses activités dans les Balkans pour éviter le pire. Le gouvernement turc n’avait qu’à observer son propre pays, pour étudier les conséquences des séparations ethniques que poursuivaient notamment les Etats-Unis pour mieux imposer leurs buts dans cette région. Si l’on compte correctement toutes les peuplades vivant sur le territoire de la Turquie entre les Arméniens, les Kurdes et le Turcs, on arrive à vingt-quatre au sein de la République turque. Donc assez d’aspects à prendre en compte dans les calculs des stratèges occidentaux. Selon le modèle des années 1970, les acteurs des Etats-Unis et de leurs alliés les plus proches savent parfaitement que les flux de déplacés atterriront quelque part entre Flensburg et Passau.

Merkel et le mirage turc

Comme un moulin à prières et avec une sorte de dernier espoir, la Chancelière fédérale encore en fonction parle d’une amélioration de la situation migratoire, pouvant être atteinte uniquement en coopération avec la Turquie. Il faudrait conseiller à Berlin de lire les journaux. Il est effarant de constater toutes ces déclarations d’intention fanfaronnes que nous avons dû subir au cours des derniers mois. En relation avec la Turquie, on a même proposé d’envoyer des bâtiments de l’OTAN dans la mer Egée pour verrouiller les flux migratoires. Les navires n’avaient pas encore quitté leurs ports d’attache quand Ankara ne se sentait déjà plus lié à son engagement: jamais au monde on reprendrait sur territoire turc les personnes sauvées par les bateaux de l’OTAN dans la mer Egée. Mais pourquoi la Turquie devrait-elle se comporter différemment de ceux qui promettent des milliards sans jamais les débourser pour financer l’aide humanitaire turque? Un «souk» n’est rien à côté de la manière dont on se comporte l’un envers l’autre tout en appelant cela «relations amicales». Cependant Ankara réalise une chose: à l’ouest de la Turquie, on supplie Ankara de coopérer pour stopper la migration vers l’Europe et à l’est du pays, on applique le scalpel contre la volonté de la Turquie – d’ailleurs, par les mêmes acteurs s’activant en Occident pour faciliter les flux migratoires, prochainement aussi de Libye, pour protéger les flancs des guerres américaines.


Ankara a tenté faire disparaître la Syrie de la carte et entend en même temps sonner vigoureusement le glas dans la partie orientale de son territoire.


Depuis la fin de la Première Guerre mondiale le monde a assigné aux Kurdes un destin spécial. On ne leur a pas même accordé ce que les Azéris entre l’Iran et l’Azerbaïdjan avaient obtenu, excepté au cours d’une très courte période.

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Apprendre de l’histoire?

Ce qui se passe actuellement dans cette Grande région, nous renvoie 100 ans en arrière. Tout porte à croire qu’on veut à nouveau nous relier, nous les Allemands, avec le destin de cette région, avec des conséquences que nous ne pourront guère influencer. Pour quiconque s’est approfondi ces dernières semaines dans l’ouvrage historique de David Fromkin1 pour trouver des réponses aux questions concernant les problèmes actuels de cette Grande région, la situation actuelle, c’est du déjà-vu. Cette bible de l’histoire récente du Moyen- et Proche-Orient est intitulée «The Peace to End All Peace», ce qui est un titre tout à fait adapté à la situation actuelle. Si l’on tire les leçons des évènements de l’époque, la grande importance de cette région pour nous en Europe apparaît clairement. Ceci avant tout parce qu’Israël a perdu toute ses craintes de se positionner ouvertement en faveur de l’aspiration des Kurdes à fonder leur propre Etat. Cela a de grandes conséquences, car le gouvernement fédéral n’a pas hésité, tout en connaissant le soutien d’Israël aux Kurdes, à envoyer des troupes dans la région kurde.

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C’est une fois de plus du déjà-vu. En Allemagne, on a oublié ce que David Fromkin et d’autres ont écrit. La société juive et notamment les citoyens américains de religion juive étaient très favorables à l’entrée en guerre des Empires centraux contre l’Entente dans la Première Guerre mondiale. Le surplus en droits que les citoyens juifs avaient obtenus dans l’empire allemand, en comparaison à d’autres Etats, y était pour beaucoup. Cela devait changer fondamentalement pour correspondre aux intérêts de l’Entente, comme on a pu le démonter grâce aux archives de Moscou rendues publique par la suite. Le célèbre «Accord Sykes-Picot» entre l’Angle­terre et la France fut un moyen adapté. L’empereur allemand continua à soutenir ses alliés ottomans et ne réagit pas aux exigences envers lui, visant à créer un «foyer national du peuple juif» en Palestine. En fait, en Allemagne, il n’est pas nécessaire d’en dire davantage pour expliquer pourquoi aujourd’hui des soldats allemands se trouvent dans une région, où Israël propage ouvertement et sans fard la formation d’un Etat indépendant. Il est difficile d’agir de manière plus anhistorique en s’étonnant par la suite des conséquences en Allemagne.    •
(Traduction Horizons et débats)

1     Le livre de David Fromkin «A Peace to End All Peace: The Fall of the Ottoman Empire and the Creation of the Modern Middle East» a paru en 1989. Il décrit les évènements, ayant abouti à la désintégration de l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Cela eut des conséquences drastiques pour le Proche-Orient qui, selon Fromkin, menèrent à une nouvelle guerre mondiale, très peu connue, durant jusqu’à nos jours.

samedi, 26 mars 2016

Extrait du discours du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur l’état de la nation

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«Je suggère que nous nous reposions sur la source antique de la démocratie européenne: la volonté du peuple»

Extrait du discours du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur l’état de la nation, le 28 février 2016

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Mesdames, Messieurs,

Les deuxième et troisième décennies du XXIe siècle seront les décennies de l’immigration massive. Nous entrons dans une ère à laquelle nous ne sommes pas préparés. Nous avons cru que ce genre de choses n’aurait pu se produire que dans un lointain passé, ou resterait confiné dans les pages des livres d’histoire. En fait, pourtant, les quelques années à venir verront de plus en plus de gens – des multitudes dépassant la population entière de certains pays européens – se fixer en Europe. Il est temps de faire face à la réalité. Il est temps de marquer la séparation entre ce qui existe et ce que nos voudrions voir exister. Il est temps de dissiper les illusions, les théories sophistiquées, les idéologies et les rêves utopiques.


La réalité, c’est que depuis longtemps déjà, un monde de sociétés parallèles s’est développé avec une régularité persistante, loin sous la surface, dans un certain nombre de pays européens. La réalité, c’est que selon un naturel ordre des choses, cela fait régresser notre monde – et avec lui, nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants. La réalité, c’est que ceux qui arrivent ici n’ont aucune intention d’adopter notre mode de vie parce qu’ils considèrent que le leur a plus de valeur, de force et de visibilité que le nôtre. Et pourquoi, d’ailleurs, en changeraient-ils? La réalité, c’est qu’ils ne fourniront pas le supplément de main-d’œuvre que nécessitent les usines d’Europe de l’Ouest.


Dans les faits, on voit que pour des générations entières le taux de chômage est beaucoup plus élevé – parfois même plusieurs fois supérieur – parmi les gens n’étant pas d’origine européenne. La réalité, c’est que les pays européens n’ont pas non plus été capables d’intégrer les personnes en provenance d’Asie et d’Afrique, même ceux arrivés graduellement, sur un laps de temps couvrant plusieurs décennies. Comment pourraient-ils dans ce cas y parvenir maintenant, si rapidement et pour un si grand nombre de personnes? La réalité, c’est que nous sommes incapables d’utiliser le monde musulman pour résoudre les problèmes démographiques d’une Europe indéniablement vieillissante et diminuée, sans y perdre notre mode de vie, notre sécurité et nous y perdre nous-mêmes. La réalité, c’est qu’à moins que nous n’y mettions rapidement le holà, nous allons voir émerger un niveau de tension ingérable, entre une Europe vieillissante et un jeune monde musulman, entre une Europe séculaire et athée et un monde musulman de plus en plus fervent, entre une Europe incapable de fournir des emplois à sa propre jeunesse qualifiée et un monde musulman sous-qualifié. Et ceci n’est pas en train de se produire dans une contrée lointaine, par conséquent sans danger pour nous, mais ici, au cœur de l’Europe.

Mesdames, Messieurs,

Il n’est cependant pas trop tard pour les élites européennes d’appréhender la leçon du Général de Gaulle: «La politique doit se baser sur les faits. La politique, quand elle est un art, un service, et non une exploitation, consiste à agir pour un idéal fondé sur la réalité des faits». La réalité est historique, culturelle, démographique et géographique. Il n’est peut-être pas encore trop tard pour que nous comprenions que la réalité n’est pas une limite à la liberté. L’enseignement que nous sommes à présent en train d’en tirer, c’est que la liberté ne peut exister en opposition à la réalité; sans réalité il n’y a rien d’autre que délire politique et intoxication politique. Nous pouvons bien sûr bâtir notre monde sur notre désir des idéaux les plus nobles, mais si ce monde n’est pas basé sur des faits réels, il demeurera un vœu pieux. Lorsqu’on s’oppose au réel, il n’y a ni avancement individuel, ni progrès communs; il n’y a plus qu’échec, déception, amertume et finalement, cynisme et autodestruction. C’est sans doute pourquoi on voit tant de malheureux politiciens à l’esprit noble et libéral errant dans les couloirs de Bruxelles. Que nous le voulions ou non, les vagues d’immigration massive n’auront jamais rien de pacifique: lorsque des flots de populations se cherchent une nouvelle patrie, cela mène inévitablement à des conflits car ces personnes désirent occuper des endroits où d’autres vivent déjà: des gens qui ont fait de ces endroits leurs propres chez-eux et qui souhaitent protéger leurs foyers, leurs cultures et leurs modes de vie.

Mesdames, Messieurs,

L’histoire a enfoncé notre porte: elle a assiégé les frontières de l’Europe, la sécurité des cultures européennes et des citoyens européens. Bien que l’urgence ne favorise pas la pensée nuancée – et encore moins les sentiments raffinés – ce n’est pourtant pas contre les migrants que nos devons nous insurger. La majorité d’entre eux sont aussi des victimes: victimes de l’effondrement des gouvernements dans leurs pays, victimes de mauvaises décisions internationales, victimes des passeurs. Ils font ce qu’ils pensent être dans leur propre intérêt. Le problème est que nous autres Européens ne faisons pas ce qui devrait être dans notre propre intérêt. Il n’existe pas de meilleur mot pour désigner l’action de Bruxelles que celui d’«absurde». On dirait le capitaine d’un navire se dirigeant droit vers une collision et qui, au lieu d’entreprendre une manœuvre d’évitement, se préoccuperait de déterminer lesquels des canots de sauvetage doivent être non-fumeurs. C’est comme si, au lieu de réparer l’avarie de la coque, nous discutions de savoir quelles cabines seraient inondées et dans quelle mesure elles le seraient.

Mes amis,

En fait, on peut stopper l’immigration massive. L’Europe est une communauté d’un demi-milliard de personnes – cinq cent millions d’habitants. Nous sommes plus nombreux que les Russes et les Américains réunis. La situation de l’Europe – son développement technologique, stratégique et économique – lui donne les moyens de se défendre.
Le fait que Bruxelles soit incapable d’organiser la défense de l’Europe est déjà un problème en soi, mais il y a un autre problème, encore plus important, qui est qu’elle manque de la volonté de s’en charger. A Budapest, Varsovie, Prague et Bratislava, il nous est difficile de comprendre comment nous avons pu atteindre ce point où il est devenu possible à des gens venant d’autres continents et d’autres cultures de pouvoir être admis ici en Europe, sans aucun contrôle. Il est difficile de comprendre l’affaiblissement de l’instinct naturel et fondamental de notre civilisation, qui est de garantir notre propre défense, celle de nos familles, de nos foyers et de notre terre.


Mais, Mesdames et Messieurs, nous avons réellement des choses à défendre: la coexistence des nations européennes, libres, chrétiennes et indépendantes; les mêmes racines, les mêmes valeurs, la même histoire, la même interdépendance géographique et géopolitique; l’égalité entre les sexes; la liberté et la responsabilité; la libre concurrence et la solidarité; la fierté et l’humilité; la justice et la pitié. Nous sommes tout cela: c’est cela l’Europe. L’Europe est Hellas, la Grèce antique, pas la Perse; c’est Rome, pas Carthage; c’est le christianisme, pas un califat. Quand nous le disons, nous ne proclamons pas que nous sommes meilleurs, mais que nous sommes différents. Démontrer l’existence d’une civilisation européenne indépendante ne signifie pas qu’elle soit meilleure ou pire; cela veut seulement dire «nous, nous sommes comme ceci et vous, vous êtes comme cela».
Il y a quelques années encore, ces idées paraissaient évidentes. Il y a quelques années encore, il nous semblait que nous étions d’accord. Il y a quelques années encore, les choses avaient l’air en ordre: les cœurs et les esprits des dirigeants européens avaient l’air d’être en accord avec notre notion de ce qui était juste. L’un après l’autre, ils avaient décrété la mort du multiculturalisme. Il y a quelques années encore, nous pensions qu’ils avaient réalisé que les arrivées massives de migrants ne pouvaient favoriser leur intégration dans leurs pays. Mais en 2015, tout a changé. L’harmonie d’autrefois s’est désintégrée. Nous sommes tombés en chute libre, exactement dans le chaos intellectuel dont nous avions lutté pour sortir. Un beau matin, tout d’un coup, nous nous sommes réveillés au son de la «Willkommenskultur». Les dirigeants européens nous racontent maintenant que nous devons aider. En haut lieu, on nous presse de montrer notre solidarité et d’offrir notre assistance.

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Mes Amis,

Tout cela est naturel. Nous n’avons pas non plus des cœurs de pierre. Il est également vrai que nous n’avons pas des têtes de cailloux. Nous gardons présente à l’esprit la règle la plus importante lorsqu’on offre son aide: si nous les aidons ici, ils viendront ici; si nous les aidons là-bas, ils resteront là-bas. Au lieu de tenir compte de cette règle, Bruxelles a commencé à encourager ceux qui vivaient dans les endroits les plus pauvres et les moins chanceux du monde à venir en Europe et à échanger leurs existences pour quelque chose de différent. Chaque soir, dans la moitié du monde – ou au moins dans la moitié de l’Europe – les gens, chez eux, tentent de comprendre ce qui a bien pu arriver et ce qui se cache derrière tout ceci. Bientôt, chaque famille en Europe parviendra à sa propre explication – et je ne veux pas manquer de m’atteler à la mienne. De la façon dont je le vois, à Bruxelles et dans quelques autres capitales européennes, les élites politiques et intellectuelles se considèrent comme des citoyens du monde – par opposition à la majorité de la population, qui a, elle, un fort sentiment national. De la façon dont je le vois, les dirigeants politiques en sont également conscients. Et comme ils n’ont aucune chance de se faire comprendre par leur propre peuple, ils préfèrent lui tourner le dos. Comme on le dit dans cette partie du monde, «ils savent ce qu’il faut faire, ils osent le faire et ils le font». Mais ceci signifie que le vrai problème n’est pas à l’extérieur de l’Europe, mais en Europe. Ceux qui mettent le plus en danger l’avenir de l’Europe ne sont pas ceux qui veulent y venir, mais les dirigeants politiques, économiques et intellectuels qui essaient de redessiner l’Europe contre la volonté de ses populations. C’est ainsi que, pour planifier le transfert en Europe de plusieurs millions de migrants, est apparue la plus bizarre coalition de l’histoire du monde: les passeurs de clandestins, les activistes des droits de l’homme et les hauts dirigeants européens.

Mesdames et Messieurs,

A ce jour, nous admettons sans contrôle ni sélection des centaines de milliers de personnes venant de pays avec lesquels nous sommes en guerre, sur les territoires desquels les Etats membres de l’Union européenne sont engagés dans des opérations militaires. On ne nous a laissé aucune possibilité de dépister ceux qui pouvaient représenter un danger pour nous. A ce jour non plus, nous n’avons aucune idée de qui est terroriste, qui est criminel, qui est migrant économique et qui a réellement pris la fuite pour sauver sa vie. Il est difficile de ne pas appeler cela autrement que de la folie. […]

Mes Amis,

Nous devons arrêter l’avancée de Bruxelles. Ils se sont mis dans la tête qu’ils allaient répartir entre nous – de façon obligatoire et ayant force de loi – les migrants qui ont été transférés en Europe. Cela porte le nom de «quotas migratoires imposés». Ils ont pris cette décision de façon unilatérale, illégale, irrationnelle, injuste et minable concernant 120?000 migrants. En outrepassant avec mépris et en contournant le principe de souveraineté nationale représenté par les Premiers ministres des Etats membres, ils ont décrété l’adoption de cette loi directement au Parlement européen. Nous contestons cette décision et nous luttons pour son annulation devant la Cour européenne. A Bruxelles aussi, bien qu’en Hongrie, il semble que l’appétit vienne en mangeant. Ils veulent donc mettre en place un système appliqué à chaque migrant et chaque Etat membre qui assurera une redistribution obligatoire, continuelle et permanente des migrants.

Mes Amis,

L’UE est clairement divisée en deux camps: d’un côté il y a les fédéralistes, et de l’autre les tenants de la souveraineté nationale. Les fédéralistes veulent des Etats-Unis d’Europe et des quotas migratoires imposés, tandis que les supporters de la souveraineté nationale veulent une Europe composée de pays libres mais ne veulent pas entendre parler de quelque forme de quotas que ce soit. C’est ainsi que les quotas migratoires imposés sont devenus l’essence et le symbole même de l’époque où nous vivons. Ceci est important en soi, mais contient aussi tout ce que nous craignons, ce dont nous ne voulons pas, et recèle un potentiel explosif par rapport à l’alliance des peuples européens. Nous ne pouvons nous permettre de laisser Bruxelles se placer au-dessus des lois. Nous ne pouvons nous permettre de laisser les conséquences de politiques insensées se répandre dans les pays ayant respecté l’observance de chaque traité et de chaque loi – comme nous l’avons fait nous-mêmes. Nous ne pouvons nous permettre de les laisser nous forcer ou forcer qui que ce soit d’autre à importer les fruits amers de leurs politiques malavisées. Nous ne voulons pas – et nous ne le ferons pas – importer le crime, le terrorisme, l’homophobie et l’antisémitisme en Hongrie. Il n’y aura pas en Hongrie de zones urbaines hors-la-loi, il n’y aura pas de violence dans les rues ou de rixes entre migrants, il n’y aura pas d’incendies criminels dans les camps de réfugiés, et les gangs n’enlèveront ni nos femmes, ni nos filles. En Hongrie, nous étoufferons dans l’œuf toute tentative de ce genre et nous les punirons de manière conséquente.

Mesdames et Messieurs,

Nous ne renoncerons pas à notre droit à décider avec qui nous désirons vivre et avec qui nous ne voulons pas vivre. C’est pourquoi nous devons résister à ceux qui cherchent à populariser l’idée des quotas en Europe et nous leur résisterons. «Un risque est toujours risqué», comme le dit la vieille blague de Budapest, et nous devons en fait rassembler notre courage. Nous allons devoir en faire preuve car, pour la plus grande gloire de la démocratie européenne nous devons nous dresser face à la censure, au chantage et aux menaces. En Belgique, on a retiré des librairies des livres écrits par le ministre hongrois de la Justice et la presse de certains Etats répand sur nous des mensonges éhontés. Le ton qu’on emploie contre la Hongrie est insolent, grossier et agressif. De plus, on nous menace également de sanctions économiques, on nous accuse d’ingratitude par rapport aux soutiens que nous avons reçus. C’est une réaction semblable à celle du prêtre de l’histoire à qui l’on demandait d’éliminer les inégalités de richesses. «Parfait», dit-il, «partageons-nous le travail: vous convainquez les riches de donner et je convaincrai les pauvres d’accepter». C’est comme cela qu’on conçoit les choses. La réalité, cependant, est que nous ne devons rien – pas le moindre sou. Affaiblie, saignée à blanc, non compétitive et dénuée de tout capital après quarante-cinq ans de communisme, la Hongrie a ouvert ses portes aux compagnies occidentales. Chacun en a profité: les compagnies occidentales ont rapatrié autant d’argent à partir de la Hongrie que l’Europe en a envoyé ici. Nous sommes quittes et nous n’avons pas de compte à rendre.

Mesdames et Messieurs,

Finalement, comment pourrons-nous stopper l’offensive des quotas migratoires de Bruxelles? Je suggère que nous fassions confiance à l’antique source de la démocratie européenne: la volonté du peuple. S’il est vrai que le peuple ne veut pas de l’actuelle et démente politique d’immigration de Bruxelles – et même qu’il s’y oppose – nous devons faire place à sa voix et écouter ce qu’il a à dire. Après tout, l’Union européenne est basée sur les fondements de la démocratie. Cela signifie que nous ne devons pas prendre de décisions qui puissent changer dramatiquement la vie des gens sans les consulter, et contre leur volonté. C’est pourquoi nous allons organiser un référendum en Hongrie. Ceci ne concerne pas le quota, déjà décidé et actuellement contesté devant les tribunaux; ceci est déjà du passé. Le référendum concerne le futur: nous appelons les citoyens hongrois à combattre, en opposition au nouveau système européen des quotas migratoires imposés qui sera à l’ordre du jour en mars. Nous croyons que, même dans son état actuel, Bruxelles ne doit pas dépasser les limites de ses propres concepts. Cela ne doit pas se retourner contre les Européens.


L’Union européenne ne doit pas être une sorte d’«Union soviétique réactivée». Nous, les Hongrois, ne rejetterons pas l’Europe, en dépit de toutes ses faiblesses, de son émaciation et de son instabilité; et nous ne l’abandonnerons pas, malgré son actuel accès d’égarement. Nous sommes des citoyens de la même Europe spirituelle et historique, au même titre que Charlemagne, Léonard de Vinci, Beethoven, Saint Ladislas, Imre Madâch ou Béla Bartók. Notre Europe est bâtie sur des fondations chrétiennes et nous sommes fiers qu’elle ait accompli la réalisation de la liberté humaine et spirituelle. Nous sommes nombreux en Europe, et nous avons différents modes de pensée. Il y a ceux qui croient en des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité et il y a ceux qui croient en la trinité de Dieu, la patrie et la famille, et un royaume à venir de foi, d’espoir et d’amour. Mais quelles que soient nos croyances personnelles, aucun d’entre nous ne souhaite une Europe se soumettant, confrontée à un torrent humain délibérément dirigé vers nous, à des demandes agressives d’affirmation de morales et de coutumes différentes. Nous ne croyons pas que l’Europe soit condamnée à ce destin, nous ne croyons pas que l’Europe choisira de renoncer à des valeurs millénaires. Nous ne le croyons pas mais, Monsieur le Président Balog, ce que nous savons et affirmons, c’est que la Hongrie ne s’engagera pas d’un seul pas sur ce chemin.


Vive l’Europe, Vive la Hongrie!    •

Source: www.miniszterelnok.hu/in_english_article/prime_minister_v... 

(Traduction Horizons et débats)

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«Notre place est dans le camp de la paix»

km. Le 28 février 2016 à Budapest, le premier ministre hongrois Victor Orban a prononcé devant le Parlement un discours sur l’état de la nation, lequel a provoqué l’attention bien au-delà des frontières du pays. Alors que la première partie de son intervention portait avant tout sur l’histoire, le passé et l’avenir du pays, il a développé dans la seconde partie, que nous rapportons ci-dessous, le thème préoccupant actuellement l’Europe: les millions de personnes en provenance d’Asie et d’Afrique qui cherchent actuellement à migrer en Europe. On peut cependant ajouter que la première partie du discours est aussi digne d’intérêt, car elle montre un politicien ne répondant pas aux critères habituellement en vigueur chez nous. En témoigne la surprenante déclaration en faveur de la paix faite par Orban et livrée en ces termes: «C’est uniquement en l’absence de toute pression hostile de la part de grandes puissances que les Hongrois pourront être indépendants, uniquement dans ce cas qu’ils pourront vivre en liberté, qu’ils pourront emprunter la voie qui démontre leur talent et leur volonté […]. Bien sûr, il y a des époques, et cela a été vrai autrefois pour notre région, où ont soufflé des vents belliqueux, et où toute ligne politique s’est trouvée réduite à la question ‹qui est avec qui?›. Si de telles époques, si pénibles, devaient se reproduire, ce serait toujours à notre désavantage. Nous en étions vraiment malades, au point même de sembler en être arrivés au point de recevoir les derniers sacrements. C’étaient de tristes temps, pleins de tragiques cauchemars. A cette époque, ces rêves étaient remplis de hyènes, de vautours tournant en rond au-dessus des champs, de personnes déplacées, de réfugiés, de centaines de milliers de gens fuyant les camps de la mort. C’est donc un droit sacré de la politique extérieure hongroise que ce désir de paix chez nous, Hongrois. Notre place est dans le camp de la paix. Il n’est pas dans l’intérêt des Hongrois de se joindre à ces actions internationales irrespectueuses, insultantes, et qui agressent le sentiment national de l’un ou l’autre pays. […] Cette politique complaisante, prétentieuse et basée sur la supériorité morale, si séduisante et si souvent populaire dans la moitié occidentale du continent – et parfois aussi de l’autre côté du grand étang – n’est ni notre politique, ni notre voie, et elle n’est pas plus dans notre intérêt. La paix, la collaboration, le commerce, les investissements mutuels, l’équilibre régional de nos intérêts, la mise en place de ces mêmes intérêts – constituent les pierres angulaires de la politique étrangère (nationale) hongroise».