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jeudi, 20 mai 2021

L'Asie centrale éteint les conflits grâce au régionalisme

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L'Asie centrale éteint les conflits grâce au régionalisme

Par Vincenzo D'Esposito

Ex : http://osservatorioglobalizzazione.it/osservatorio/asia-c...

Le récent conflit entre le Tadjikistan et le Kirghizstan a marqué, malgré sa brièveté, une césure importante dans l'histoire de l'Asie centrale. Depuis 1991, il n'y a jamais eu de véritable conflit armé entre deux États dans la région. Pas même pendant la guerre civile tadjike. La question de la rivière Isfara est donc un signal d'alarme pour les deux États les plus intéressés par le développement du régionalisme en Asie centrale, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan. Il y a aussi un grand absent, qui est resté sur la touche alors qu'il dispose de tous les outils pour mettre fin immédiatement au conflit: la Russie.

Une région contestée

Depuis l'indépendance des cinq républiques, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan, elles ont rencontré de sérieuses difficultés pour développer des relations interétatiques amicales. Les années d'Union soviétique ont laissé derrière elles une multiplicité de situations non résolues qui ont conditionné la géopolitique de l'Asie centrale pendant des décennies. D'une part, il y a eu une propension générale à la fermeture envers d'autres États, comme au Turkménistan et en Ouzbékistan, tandis que d'autre part, il y a eu une tentative de rechercher une plus grande stabilité grâce au soutien d'acteurs extérieurs à la région. Le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizstan ont vu d'un bon œil la volonté de la Russie et de la Chine de se positionner en tant que piliers de la sécurité régionale.

Cela a conduit à la création de nombreuses structures chargées de poursuivre une plus grande intégration en Eurasie, tant sur le plan économique que sur celui de la sécurité. L'Union économique eurasienne, l'Organisation de coopération de Shanghai et l'Organisation du traité de sécurité collective ne sont que quelques-unes des organisations mises en place pour parvenir à une plus grande intégration. Dans ce contexte, la Chine a privilégié une coopération principalement dans les domaines économique et commercial, tandis que la Russie s'est surtout préoccupée de sécurité et de stabilité régionale. Au fil des ans, cependant, certains éléments critiques de ce système sont apparus.

L'ordre régional qui se mettait en place reflétait une approche purement hétéro-dirigée, c'est-à-dire décidée à Moscou et à Pékin sans tenir compte de manière adéquate des particularités et des besoins des États de la région d'Asie centrale. L'intérêt pour l'Asie centrale elle-même était nécessaire afin de contrebalancer les initiatives russes et chinoises en Eurasie. La démonstration pratique vient, par exemple, de l'échec de l'Organisation de coopération de Shanghai à devenir un projet géo-économique à part entière, comme la Chine l'aurait souhaité. Le refus catégorique de la Russie, lié à de simples calculs de puissance et à la perte d'influence sur les économies régionales, a conduit au développement des Routes de la Soie comme une approche alternative et non médiatisée vers une plus grande interconnexion économique entre le Dragon et les ‘’Stans’’.

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Évolution de la situation en Asie centrale au cours des dernières années

Dans ce modèle de coopération, qui prévalait il y a encore quelques années, il y avait deux acteurs placés en marge de la scène régionale: l'Ouzbékistan d'Islam Karimov et le Turkménistan avec sa politique de neutralité permanente. Confinés à l'intérieur de leurs propres frontières, jaloux de leur indépendance et opposés à toute influence extérieure, il a été difficile pendant des années d'établir un dialogue avec ces deux États.

L'Ouzbékistan de Karimov, en particulier, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour être une entité géopolitique autonome. Conscient de l'influence que la géopolitique a conféré à son propre pays, situé au milieu de l'Asie centrale, fertile et peuplé, Karimov a empêché par sa politique l'émergence d'un véritable bloc régional. Ce choix a été fait principalement parce que Tachkent craignait qu'une ouverture vers ses voisins aurait signifié, par réflexe, une ouverture vers Moscou également. Cela aurait signifié pour l'État une perte conséquente d'autonomie de manœuvre.

Avec l'élection de Shavkat Mirziyoyev en 2016 à la tête du pays, une nouvelle saison a toutefois débuté à Tachkent. La transition démocratique menée par le nouveau président a fortement réformé le pays et l'a ouvert au monde extérieur. Elle l'a notamment ouvert aux autres pays d'Asie centrale, avec lesquels elle a entrepris une série de contacts visant à résoudre toutes les questions en suspens de l'ère Karimov. Dans ce climat de détente, bien qu'en partie, le Turkménistan s'est également joint à ce mouvement en avançant timidement vers une plus grande implication dans la dynamique régionale.

L'objectif de l'Ouzbékistan est de créer un bloc régional capable de se présenter sur la scène internationale comme un acteur indépendant, en cohérence interne avec les politiques des différents États d'Asie centrale. En cela, Tachkent a trouvé un soutien dans le Kazakhstan de l'énergique président Nazarbayev, d'abord, et du nouveau président Tokaev, ensuite. La synergie entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, qui rapproche de plus en plus les deux plus grandes économies régionales et voit s'établir entre elles une relation de complémentarité, oriente l'Asie centrale vers la voie d'une plus grande intégration.

La réduction des effectifs de Moscou

Ce processus présuppose une poussée interne vers le renforcement des États d'Asie centrale et une réduction des influences extérieures. Au niveau de la consolidation interne, à ce jour, seul le Kirghizstan connaît une situation d'instabilité endémique, due avant tout à la corruption de sa classe exécutive. Les quatre autres États, au contraire, vivent dans une situation de stabilité qui leur permet d'attirer des investissements étrangers pour renforcer leurs économies.

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La Chine, l'Union européenne, la Turquie et les États-Unis sont entrés dans la région pour investir et empêcher la Russie de garder le contrôle des riches gisements de la mer Caspienne. Dans le cas de la Chine et de la Turquie, il y a également un élément supplémentaire, à savoir la tentative d'étendre leurs sphères d'influence respectives sur un territoire qu'elles ont considéré au fil des siècles comme leur propre arrière-cour et qui n'est entré dans l'orbite russe que depuis le XIXe siècle.

A ce jour, la politique multi-vectorielle du Kazakhstan et la politique d'autonomie stratégique de l'Ouzbékistan conduisent ces deux Etats, leaders incontestés de la région, à tenter de dialoguer avec tous les acteurs les plus intéressés par l'Asie centrale sans trop s'exposer à eux. Au sein de la région, cependant, ils s'affirment comme les arbitres des principaux conflits, comme cela s'est produit dans le cas de l'affrontement entre le Tadjikistan et le Kirghizistan le mois dernier. Tachkent a joué un rôle de premier plan dans la médiation entre les parties, bien que des contacts aient également été établis par Nursultan et Asgabat.

La Russie apparaît donc comme un acteur qui doit nécessairement être redimensionné pour ne pas être écrasé. Bien que Moscou dispose de forces importantes en Asie centrale et reste le principal garant de la sécurité de ces États, on observe une tendance à réduire la dépendance à l'égard d'un seul acteur extérieur par des contacts avec d'autres puissances régionales. La passivité relative des Russes lors du récent conflit sur la rivière Isfara en est une autre preuve, même si la 201e division était stationnée au Tadjikistan et que Moscou avait le pouvoir de bloquer le flux des envois de fonds des migrants kirghizes et tadjiks pour faire pression sur les deux gouvernements. Des propositions de médiation sont venues de Moscou, mais le Kremlin a soigneusement évité de s'impliquer activement dans cette affaire.

Les États qui veulent voler de leurs propres ailes

La rapidité avec laquelle des mesures ont été prises pour mettre fin au conflit montre à quel point les cinq pays d'Asie centrale apprécient le climat de détente qui s'est créé entre eux. Cette situation favorise davantage d'investissements et de nouvelles possibilités de relance d'une région qui se veut le lien entre la Chine et l'Europe et qui s'intéresse en même temps à l'océan Indien.

La diversification des relations avec toutes les grandes puissances permet à l'Asie centrale, d'une part, de mener une politique multisectorielle et de dialoguer avec plusieurs parties, et, d'autre part, de préserver, et dans un certain sens de retrouver, son autonomie stratégique. La dépendance excessive à l'égard de la Russie en termes de sécurité et d'énergie se réduit lentement, tandis que la Turquie apporte un soutien qui évite une dérive trop orientaliste et pro-chinoise dans les cinq républiques.

Toutes ces politiques sont fonctionnelles et bénéficient à la réalisation d'un véritable régionalisme, qui ne peut exister que si les États d'Asie centrale décident de leurs objectifs et de leurs lignes programmatiques. Ni Moscou, ni Pékin, ni personne d'autre.

A propos de Vincenzo D'Esposito

Diplômé en études internationales à l'université "L'Orientale" de Naples avec une thèse sur l'‘’hydrogémonie’’ dans le bassin du Syr Darya. Actuellement inscrit au Master de premier niveau en développement durable, en géopolitique des ressources et en études arctiques au SIOI. Il a étudié et travaillé en Allemagne après avoir obtenu deux bourses Erasmus, qui l'ont conduit d'abord à étudier à Fribourg-en-Brisgau, puis à effectuer un stage à la Chambre de commerce italienne pour l'Allemagne. Passionné par l'Asie centrale et l'énergie, il collabore avec certains think tanks en tant qu'analyste géopolitique.

La démocratie comme mystique impériale

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La démocratie comme mystique impériale

Petru Romosan

Ex : https://flux.md/

La démocratie telle que nous la connaissons dans les principaux pays de cette tradition (Royaume-Uni, France, États-Unis) est imparfaite, car rien d'humain n'est parfait, la perfection n'appartient qu'à Dieu. Il y a aussi la célèbre phrase de Winston Churchill, citée par tous - "la démocratie est la pire forme de gouvernement, à l'exception de toutes les autres" - que nous avons tendance à considérer comme une vérité absolue. Il est vrai que Winston Churchill et la Grande-Bretagne, ainsi que (surtout) I.V. Staline et l'URSS, et F.D. Roosevelt et l'Amérique, ont battu Adolf Hitler et fait tomber l'Allemagne nazie. Mais ce fait est encore loin de faire du rejeton des ducs de Marlborough une sorte de député de Dieu qui produit des vérités inattaquables.

Churchill a prononcé la célèbre phrase devant la Chambre des communes le 11 novembre 1947, mais il citait alors un prédécesseur non identifié. Voyons le contexte plus large: "De nombreuses formes de gouvernement ont été essayées, et seront essayées dans ce monde de péché et de malheur. Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou omnisciente. En effet, il a été dit que la démocratie est la pire forme de gouvernement, à l'exception de toutes les autres formes qui ont été essayées de temps à autre...". Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou infaillible. Il a été dit, en effet, que la démocratie est la pire forme de gouvernement, à l'exception de toutes les autres formes qui ont été essayées de temps à autre..." - extrait du volume d'aphorismes Churchill by Himself, PublicAffairs, 2011).

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Alors, la démocratie est-elle imparfaite, comme l'oligarchie ou comme la dictature et la tyrannie, ou est-elle juste un peu imparfaite, contrairement aux autres formes de gouvernement, qui sont absolument imparfaites? Une chose que personne n'a clarifiée jusqu'à aujourd'hui. Des États-Unis de Joe Biden à la France d'Emmanuel Macron en passant par la Roumanie de Klaus Iohannis, la démocratie apparaît de plus en plus dépourvue de contenu, ne reposant que sur des formes vides (élections, vote), qui ne peuvent évidemment pas contenir de contenu. Une vraie forme sans substance, pour rappeler Titu Maiorescu. La démocratie s'est transformée, lentement mais sûrement, par l'intelligence et la perfidie du peuple, en son contraire, l'oligarchie.

Car derrière les "élus", il y a les "électeurs", il y a la presse mainstream, payée et contrôlée, les services secrets ou l'État profond (aux services secrets s'ajoutent les hauts fonctionnaires inamovibles) et surtout les oligarques, les grandes fortunes. Les décisions des oligarques à huis clos annulent et ridiculisent le vote populaire. Et la démocratie n'est plus "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple", comme l'appelait Abraham Lincoln dans son discours de Gettysburg du 19 novembre 1863. Les élus ne sont que les marionnettes du grand capital accumulé, légalisé et inattaquable. Et, bien sûr, les "représentants" du peuple satisfont en même temps, par le trafic d'influence et la trahison du vote, leurs intérêts mesquins et privés, ce qu'on appelle communément la "corruption".

La remise en cause de l'organisation de la vie publique, de la politique, de la démocratie vient de partout, notamment après les élections de 2020 aux USA, et revêt même souvent des aspects techniques. "Un autre résultat (des changements nécessaires - n.n.) devrait être qu'il met fin aux efforts visant à bloquer une véritable réforme du vote aux États-Unis. Cela devrait signifier qu'il y aura toujours plus de machines à voter informatisées de mauvaise qualité comme les systèmes Dominion et Smartmatic que les lobbyistes ont vendus dans 28 États, souvent en versant un généreux pot-de-vin [...]. Rien ne décidera si seuls des imbéciles et des crapules brigueront les hautes fonctions dans ce pays, mais au moins, ils pourront être élus équitablement" (James Howard Kunstler - Don't look now, kunstler.com, 26.04.2021).

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Mais la décadence et la misère de la démocratie, ces derniers temps, sont sans fin. Il n'est pas du tout clair, bien qu'il soit facile de le comprendre, comment presque tous les politiciens, presque tous les représentants du peuple et, avec eux, la plupart des fonctionnaires publics sont des gens sans travail, des gens sans loi et des gens sans Dieu. Il devrait pourtant être facile de comprendre que les oligarques et leurs sbires aux États-Unis, en France et en Roumanie ne peuvent choisir leurs marionnettes politiques et leurs hauts fonctionnaires que parmi des personnes sans convictions fortes, habituées à enfreindre la loi, que l'on peut faire chanter avec leurs propres dossiers, des personnes ayant une formation médiocre, ce qui les rend peu compétitives sur le vrai marché du travail.

Le manque de cohérence et de responsabilité du vote "démocratique" qui nous donne les représentants du peuple ne s'arrête pas aux élus. Ceux qui choisissent ou prétendent choisir devraient également être interrogés. N'oublions pas non plus les "absents", car l'absentéisme est en hausse dans le monde entier. Si les élus ne respectent pas leurs programmes, les promesses faites pendant la campagne, ils ne sont pas sanctionnés d'une quelconque manière. Ils ne seront sanctionnés que "politiquement". Ce qui, bien sûr, n'est qu'une mauvaise blague. C'est un moyen de faire sortir les escrocs par la porte arrière pour faire de la place à d'autres escrocs. Et depuis le haut. Et les "électeurs", les citoyens, se réconcilient facilement avec cette comédie burlesque et passent à l'élection suivante sans trop de mal de tête ni de souvenirs.

Mais les suggestions pour "réparer" la démocratie viennent aussi d'un peu partout. "Je pense que les hommes politiques doivent assumer l'entière responsabilité de leurs paroles comme de leurs actes, et que cette responsabilité doit être mise en œuvre par le biais du droit administratif et pénal. Les politiciens doivent assumer la responsabilité personnelle et matérielle de toutes les promesses qu'ils font pendant la campagne, et le non-respect de ces promesses devrait être assimilé à une rupture de contrat et à une négligence criminelle. [...] Je trouve déraisonnable d'espérer qu'un électorat irresponsable et incompétent puisse élire des hommes politiques responsables et compétents" (Dmitry Orlov - "Mon credo politique", cluborlov.blogspot.com, 8.05.2021).

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Mais le système dit "démocratique" est encore plus pervers. Le vote est secret (avec toute une cérémonie d'isolement des électeurs), et le secret sera généralement gardé pendant toute la durée du mandat du mauvais élu. Pourquoi le vote n'est-il pas public, ouvert et avec une responsabilité publique pour votre choix ? Pourquoi la personne qui a mal voté, de manière intéressée ( ?), pour un candidat minable n'est-elle pas prise à partie, éventuellement avec une responsabilité concrète ? Et les journalistes, sociologues et autres flagorneurs qui ont aboyé pendant tout un mandat pour leur favori (on se souvient des "intellectuels de Băsescu" - aussi appelés "steakers de Băsescu" - de Evenimentul zilei, Cotidianul ou Revista 22 de l'époque), déversant mensonges et sophismes, attaques contre les opposants, etc..., ils n'ont aucune responsabilité? Peuvent-ils recommencer avec le prochain "élu" Klaus Iohannis, par exemple?

La démocratie, telle qu'elle est pratiquée depuis la Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale sous l'influence américaine, s'apparente davantage à une narcose, et ressemble beaucoup à la religion, voire au dogmatisme. De l'autre côté du rideau de fer se trouvait la "démocratie populaire", le pouvoir du parti unique. Les États-Unis ont construit leur vaste empire et, après 1989, l'ont étendu à l'Europe de l'Est, exportant avant tout la "démocratie", un produit véritablement mystique. Jusqu'aux récentes élections américaines de 2020, disputées entre Donald Trump-Joe Biden, avec leurs machines "volantes" (Dominion, Scytle, Smartmatic, Hammer, Scorecard...), le concept de démocratie avait une force religieuse. Vous ne pouviez pas exprimer le moindre doute car vous étiez automatiquement mis hors jeu, qualifié de "communiste", de "sécuritariste", d'"amoureux de la dictature". Ce n'est qu'en 2020 que l'on a découvert que des machines à voter ont été utilisées dans d'autres élections, dans d'autres pays. La Roumanie a été citée (sur la carte Scytle), et récemment l'élection de Macron en 2017 en France est remise en question.

L'invention des "machines à voter", "soft", a été liée au 11 septembre 2001, à l'attaque des tours jumelles, date à laquelle le 20e siècle s'est achevé et la fin de la démocratie en Occident a commencé. Mais n'oublions pas que d'autres méthodes de truquage des votes, d'intoxication primitive de l'électorat (avec des sondages, avec des talk-shows, avec des interviews, avec de l'argent...), surtout des moins ou pas du tout préparés, sont utilisées depuis les âges sombres et l'illusion démocratique. Comme Ion Iliescu a été élu plusieurs fois après 1989 en Roumanie. Mais une enquête sérieuse donnerait des résultats surprenants, même dans les grandes maisons des démocraties occidentales.

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La démocratie ne peut pas être parfaite parce qu'elle est faite par des hommes, mais que faire si la merveilleuse démocratie n'existe plus depuis un certain temps, plus du tout? Ou, pire, est-elle devenue le contraire de ce qu'elle prétend être - une oligarchie? Sparte se réclame d'Athènes, et Athènes est devenue, loin s'en faut, la Sparte oligarchique. Ou, pour en venir à notre époque, les États-Unis imitent à la lettre la Chine, avec son parti unique. Le parti démocrate de Joe Biden, Hillary Clinton, Nancy Pelosi, Kamala Harris est incapable d'accepter l'existence de deux partis et vise à mettre hors la loi le parti républicain.

Quelqu'un croira-t-il à l'avenir à la démocratie comme il l'a fait au cours des 70 dernières années? Si l'on dit qu'un poète est un homme qui a oublié tous ses métiers, nous constatons que les politiciens démocratiques d'aujourd'hui, souvent décrits comme des "professionnels", sont généralement des personnes qui n'ont jamais eu de métier. Que mettra-t-on à la place de la démocratie qui s'est vidée de son sens, de son contenu ? Les cinquante prochaines années apporteront inévitablement plusieurs réponses: démocratie participative (comme en Suisse), technocratie (Union européenne), autocratie (comme en Russie), dictatures ou tyrannies, militaires ou civils ?

Le débat sur la démocratie ne peut être achevé en quelques pages. Il faut voir comment les empires britannique, français et américain, qui pratiquaient la démocratie réelle dans la métropole, la revendiquaient aussi avec propagande dans leurs colonies, imposant en fait leurs satrapes, leurs affidés locaux. La démocratie est-elle un luxe que seuls les empires peuvent se permettre ? Et, bien sûr, seulement au centre ? Mais il y a aussi le mystère de l'Inde, la plus grande démocratie de ces 70 dernières années, née seulement après que les Indiens aient chassé les impérialistes britanniques. Les prétentions tragi-comiques des Etats-Unis à faire de la démocratie avec l'armée, avec la guerre, comme en Irak ou en Afghanistan, par exemple, ont déjà été largement analysées. Y a-t-il une démocratie en Roumanie aujourd'hui ? Grand serait l’homme qui parviendrait à donner la bonne réponse et à l'argumenter !

Petru Romoșan.

mercredi, 19 mai 2021

L'air de la censure souffle: je crains le pire...

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L'air de la censure souffle: je crains le pire...

par Diego Fusaro

Source : Diego Fusaro & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/soffia-aria-di-censura-temo-il-peggio

Le tournant autoritaire qui caractérise le mode de production capitaliste de ces derniers temps, et que l'urgence épidémiologique du coronavirus a renforcé avec un timing incroyable, trouve sa correspondance précise aussi et non pas secondairement dans la limitation croissante des espaces de liberté permis par l'ordre discursif dominant. There is no alternative, l'infâme devise de Thatcher, qui proscrit effectivement la possibilité ontologique de vivre autrement que selon le modus libéral, devient de plus en plus le critère des régimes de vérité: ou, mieux, du régime de vérité au singulier, c'est-à-dire du seul ordre de discours autorisé; celui, en fait, qui agit comme un complément idéologique aux relations de pouvoir dominantes dans le capitalisme technocratique et postbourgeois tardif. Notre époque est donc candidate pour devenir la première où la problématisation critique et le doute socratique en tant que tels sont ostracisés par la stupide catégorie dite de la "conspiration", répétée à la façon du perroquet par le troupeau domestiqué des derniers hommes de la civilisation de masse.

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Avec la catégorie du ‘’complot’’, en outre, on ne fait rien d'autre que de dénier le droit à l'existence à tout discours qui ne coïncide pas millimétriquement avec ce qui est prétendument vrai, parce que les groupes dominants en ont décidé ainsi. En bref, il est temps de s'en remettre et de l'admettre ouvertement: même l'ordre néolibéral peut s’avérer répressif et intolérant, tout comme les formes que l'on a l'habitude de définir, par rapport au XXe siècle, comme totalitaires.

L'année 2021, qui a commencé par l'exil forcé hors des réseaux sociaux même pour le président sortant des États-Unis d'Amérique Donald Trump, se poursuit maintenant de manière cohérente avec la censure des livres (interdits de librairie) qui osent critiquer le nouvel ordre érotique prôné par le projet de loi Zan, comme cela s'est produit ces jours-ci, et puis aussi avec la tempête à la Rai, dont on parle beaucoup ; une tempête provoquée par une émission de Raidue, qui avait l'audace de critiquer ce merveilleux paradis que l'on ne peut que louer et qui porte le nom glorieux d'Union européenne. "Intolérable, nous avons besoin d'un changement radical": ce n'est pas une phrase extrapolée d'un procès de la Sainte Inquisition, qui aurait culminé avec le bûcher du malheureux hérétique du moment ; c'est plutôt, selon ce que rapporte La Stampa de Turin, le commentaire éclairé du toujours lucide et réfléchi secrétaire du "parti démocratique" - jamais le nom n'a été plus orwellien - Enrico Letta. Lequel Enrico Letta, on s'en souvient, a écrit il y a quelques années un pamphlet intitulé sans équivoque Mourir pour Maastricht, qui méritera peut-être un jour une place à part dans les archives de l'histoire de l'idéologie politique: en effet, le titre prometteur n'a pas clarifié quel était le sujet de "mourir pour Maastricht" et maintenant surgit un doute plus que légitime que le sujet, rétrospectivement, était la libre pensée.

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En bref, un projet misérable comme l'Union européenne, né comme une contre-offensive impitoyable du capital vainqueur après 1989 contre les classes ouvrières d'Europe, ne pouvait que culminer avec la mort de la liberté de pensée et d'expression. La mort au nom du progrès et de la lutte contre toutes les discriminations, soyons clairs. Les mots de Letta, en réalité, laissent peu de place à la fantaisie: le changement radical qu'il invoque avec une fureur héroïque est, simplement, le réalignement immédiat et sans négociations possibles sur l'ordre du discours hégémonique; celui qui, précisément, vous laisse généreusement dire ce que vous voulez sur l'Union européenne, à condition que ce que vous voulez dire coïncide avec ce que les groupes dominants du bloc néolibéral oligarchique veulent faire dire. Nous n'en sommes qu'au début, remarquez bien. Il devient de plus en plus clair que la combinaison du capitalisme et de la démocratie n'était qu'une parenthèse éphémère de la seconde moitié du 20ème siècle: la Restauration du capital est en cours et est destinée à aller beaucoup plus loin, si elle ne rencontre pas des formes de résistance active par le bas. C'est à nous de décider ce que nous allons faire de notre histoire: continuer à souffrir en silence, en perdant un morceau de liberté et d’autonomie après l'autre, ou mettre de côté la "résilience" pour revenir à la pratique de formes saines et appropriées de résistance.

10:38 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, censure, néolibéralisme, diego fusaro | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 18 mai 2021

Cancel culture? "Ils sont comme le ministère de la Vérité d'Orwell"

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Cancel culture? "Ils sont comme le ministère de la Vérité d'Orwell"

Entretien avec Giuseppe Culicchia

Source : Il Giornale & https://www.ariannaeditrice.it/

Jamais banal, auteur de romans importants, capable d'aller de l'imagerie pop à la satire en passant par l'intimisme non mièvre, et bien plus transgressif que les auteurs réputés comme tels mais qui font ensuite la queue pour obtenir une Strega en embrassant la carte sainte de Berlinguer. Je parle de Giuseppe Culicchia, je suis au téléphone avec lui pour discuter, et je lui pose quelques questions sur le politiquement correct et son environnement.

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La biographie officielle de Philip Roth retirée parce que son auteur est accusé de harcèlement, un grand scientifique libéral comme Richard Dawkins accusé de transphobie, l'autobiographie de Woody Allen bloquée par son éditeur initial. Elisabetta Sgarbi a déclaré que l'effacement et les cultures sont deux mots qui ne vont pas ensemble. Votre E finsero felici e contenti me vient à l'esprit. Cette fiction devient-elle dangereuse ou pensez-vous qu'elle deviendra si ridicule qu'elle s'autodétruira ?

"La soi-disant ‘’culture de l'annulation’’ est ridicule et dangereuse. Ridicule parce que cela n'a aucun sens de mettre à l'index certains livres ou films pour des raisons de comportement sexuel ou d'idées sur les droits des auteurs, ou de modifier ou d'interdire des classiques parce qu'ils ne sont pas conformes à l'air du temps. Accuser Les Aventures de Huckleberry Finn ou Au cœur des ténèbres de racisme parce que le mot "nègre" y figure ou en raison de la manière dont les peuples africains y sont décrits est tout à fait surréaliste; Mark Twain a lutté pour l'abolition de l'esclavage, Conrad a écrit le réquisitoire le plus féroce contre le colonialisme. Dangereux parce que rayer de notre passé les choses que nous n'aimons pas, au lieu de les étudier et de former une pensée critique, signifie simplement s'empêcher de comprendre non seulement la littérature ou le cinéma, mais aussi l'Histoire dans sa complexité".

Parlons du féminisme. Dès que vous objectez quelque chose à une femme, vous êtes un misogyne. Mais elles, par exemple Murgia ou Valerio ou beaucoup d'autres encore, peuvent facilement dire que tous les mâles sont comme les fils de mafiosi. Il me semble qu'il y a au contraire un problème de misandrie. En plus du fait que si vous enlevez le féminisme à ces champions du féminisme, il ne reste rien. Ils ne sont certainement pas des exemples d'excellence.

"Quand je pense au féminisme, je pense à un essai que j'ai lu et qui m'a éclairé quand j'étais petit, Dalla parte delle bambine (Du côté des filles), d'Elena Gianini Belotti, ou au roman Cassandra de Christa Wolf, ou à des figures comme Angela Davis et Leni Riefenstahl. Je suis né homme, blanc, hétérosexuel, et je suis devenu père: franchement, la seule chose dont je me sente coupable en tant qu'individu est d'avoir donné naissance à des enfants dans ce monde tel qu'il est. Mais ce sont deux beaux enfants, j'ai confiance en eux et dans le fait qu'ils sauront, entre autres, respecter les femmes. Parce que le respect est fondamental, et non seulement en théorie mais aussi en pratique, il doit être mutuel".

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À ce rythme, ils en viendront à interdire toutes les œuvres d'art et pas seulement elles. Le politiquement correct veut changer les dictionnaires en effaçant les mots. Le mot "N", le mot "F", on dirait qu'on vit dans une croisade de mots croisés.

"Effacer les mots" est, sans surprise, le travail de Syme, le fonctionnaire du ministère de la Vérité qui, dans le 1984 d'Orwell, est chargé de compiler le dictionnaire de la novlangue. Mais l'utilisation déformée des mots remonte à loin et ne concerne pas seulement les minorités: pensez au monde du travail, où les licenciements sont devenus des ‘’redondances’’, ou aux euphémismes utilisés à l'époque par le journalisme de guerre, où les victimes civiles ont été transformées en ‘’dommages collatéraux’’. Pour revenir au domaine de la comédie, demander à un comédien de suivre le manuel du politiquement correct, c'est non seulement lui coller les bras mais l'empêcher de faire son travail. Et comme toujours, en Italie, il y a deux poids et deux mesures: aujourd'hui, par exemple, le body-shaming est fortement condamné lorsqu'il s'adresse à une personnalité publique de gauche, mais depuis vingt ans, la cible est un homme de droite et personne n'a fait de bruit".

Vous êtes également le traducteur de Bret Easton Ellis, qui s'est également élevé contre le politiquement correct. Il me semble qu'aux États-Unis, la situation est pire qu'ici.

500046.jpg"Le fait que le politiquement correct et la culture du cachet soient nés aux États-Unis n'est pas une coïncidence: c'est le pays de l'individualisme et du narcissisme le plus exaspéré, et il suffit de relire ou même de lire The Culture of Complaint de Robert Hughes pour avoir une idée des racines d'un phénomène qui a pris naissance sur les campus de ces universités où même l'Iliade est ridiculement et dangereusement éliminée des cours parce qu'elle est sexiste, chauvine, violente et patriarcale. Dans notre pays, après tout, il y a ceux qui voudraient faire de même avec la Divine Comédie, même pendant l'année de Dante".

Comme chacun le sait, je suis à moitié pédé, au moins de moi-même je peux le dire ?

"Je dirais que oui, j'ai des amies qui se disent tranquillement ‘’salopes’’. Le fait est, et la récente controverse née de l'affaire Rai/Fedez en est une démonstration claire, que le discours sur les droits des minorités a totalement occulté celui sur les droits des travailleurs. Le fait que le 1er mai on parle d' ‘’homotransfobia’’ au lieu du drame d'un pays qui a vu non seulement la perte de 900.000 emplois mais aussi l'annulation de tout projet d'avenir possible pour des générations entières qui, après l'introduction des lois sur le travail précaire, ne peuvent espérer qu'un stage de 600 euros par mois, sans parler de ceux qui sont réduits à travailler gratuitement juste pour ajouter un peu d'expérience à leur curriculum, est emblématique. Mais là encore, les politiques libérales ont été adoptées par le plus grand parti de ce qui était autrefois la gauche, alors pourquoi être surpris? Les droits civils, les migrants, l'antifascisme donnent l'impression d'être autant de feuilles de vigne pour ceux qui ont réellement introduit le travail précaire en Italie avec le fameux paquet Treu, en 1997, lorsque Romano Prodi était au gouvernement. Et puis nous nous plaignons de la fuite des cerveaux, ou nous sommes scandalisés parce que les coursiers d'Amazon ne peuvent même pas aller aux toilettes".

La planète Terre a quatre milliards et demi d'années, la vie sur Terre existe depuis quatre milliards d'années, mais nous nous inquiétons de ce que nous faisons à la planète au cours des cinquante dernières années et de la façon dont les êtres humains vivront dans cent ans. Vous êtes passionné par l'avenir de l'humanité ?

"J'avoue qu'il y a une grande curiosité en moi: le monde est un entrepôt d'histoires, et j'aimerais savoir comment elles vont se poursuivre. Mourir sera comme oublier dans un train le seul exemplaire existant d'un livre qui a commencé par le voyage, avec de très belles pages et d'autres décidément douloureuses, et d'autres encore inutiles, mais globalement très intéressantes. De ce point de vue, ce sera vraiment dommage".

Questions de Massimiliano Parente.

18:01 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, cancel culture, politiquement correct | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 17 mai 2021

Les activités de Soros au Myanmar

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Les activités de Soros au Myanmar

Alexander Markovics

Alors qu'un professeur de sport montre des exercices de gymnastique à la télévision d'État, des véhicules militaires circulent en arrière-plan. Ce qui est considéré comme une exception et un scandale en Occident n'est rien d'autre qu'un retour à la normale au Myanmar, où ces scènes se sont déroulées le 1 février 2021. Dans cet État multiethnique de plus de 54 millions d'habitants, en proie à des émeutes ethniques répétées de la part des Karen chrétiens et des Rohingya musulmans, la milice règne depuis 1962 ; entre 2011 et 2021, des éléments libéraux-démocratiques ont été introduits dans le pays. Ce jour-là, l'armée a déclaré l'état d'urgence et déposé la conseillère d'État Aung San Suu Kyi pour fraude électorale. S'ensuivent des manifestations de masse, soutenues par l'Occident, dont la répression fait des centaines de morts. Il s'en est suivi des protestations massives de l'Occident, de l'Amérique à l'Europe en passant par le Japon, qui avait commencé à développer un satellite pour et avec le Myanmar et qui suspend maintenant toute coopération en ce domaine.

Peu après, le 12 mars, le gouvernement militaire a informé toutes les organisations non gouvernementales du pays qu'elles devaient dorénavant signaler toutes les transactions financières impliquant des étrangers. Cependant, l'Open Society Foundation, l'organisation mondiale de George Soros qui se consacre à perturber les sociétés hostiles au libéralisme, n'a pas obtempéré et a retiré d'importantes sommes d'argent de ses comptes, ce qui a entraîné la confiscation de ceux-ci par l'État et l'arrestation de ses dirigeants. Alors que les partisans de Soros parlent d'une suppression non provoquée de leur organisation, un regard sur l'évolution politique du Myanmar brosse un tableau très différent. À l'instar de ce qui s'est passé en Europe de l'Est dans les années 1980, le "porte-drapeau de la démocratie libérale" (Financial Times) tente de diffuser la démocratie occidentale, l'"économie de marché" et le libéralisme au Myanmar depuis 1994.

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Cela signifie invariablement s'attaquer aux valeurs traditionnelles et, bien sûr, saper l'unité nationale - tout cela au nom de la "société ouverte". Dans ce cas, Soros avait l'intention de renforcer les "droits des minorités" au Myanmar - une approche populaire pour balkaniser un État. Mais, comme nous l'avons vu à partir de l'exemple de l'Europe de l'Est, la fondation de Soros rend principalement les autres États "ouverts" à leur pillage par les capitalistes occidentaux, à la destruction de leur ordre moral et religieux, et même à leur division territoriale. L'ancienne conseillère d'État Aung San Suu Kyi était considérée comme une proche alliée de Soros et allait même jusqu'à nommer des ministres à la demande de l'éminence grise du mondialisme. Mais l'armée a réussi à empêcher cela - notamment parce qu'elle craignait une détérioration des relations avec la Chine voisine, qui est en guerre contre Soros, surtout après le saccage qu"il a provoqué à Hong Kong.

La position géostratégique importante de l'État sur la route maritime de la Nouvelle route de la soie en a fait une cible de l'impérialisme occidental. Mais l'intervention de l'armée a sauvé le pays de ce destin pour le moment. Pour les mondialistes, cela représente une défaite dans le cadre du "Great Reset" souhaité.

La CIA et d’autres préparent une nouvelle résistance afghane contre les talibans

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La CIA et d’autres préparent une nouvelle résistance afghane contre les talibans

Par Moon of Alabama

Le 9 septembre 2001, Ahmad Shah Massoud, le commandant d’un front anti-taliban dans le nord de l’Afghanistan, était tué par deux kamikazes. Massoud, d’ethnie Taijik, avait combattu contre l’occupation soviétique, puis contre des seigneurs de guerre rivaux et enfin contre les Talibans. Massoud et les groupes sous son commandement contrôlaient moins de 10 % de l’Afghanistan. Ils étaient financés par les services secrets américains, français et britanniques. (Amrullah Saleh, le chef du renseignement de Massoud, avait reçu une formation de la CIA à la fin des années 1990).

Après le 11 septembre, la CIA et les forces spéciales américaines ont rencontré les alliés de Massoud, leur ont donné beaucoup d’argent pour engager davantage de combattants et ont soutenu leur marche sur Kaboul par des frappes aériennes massives. Deux mois plus tard, les talibans battaient en retraite, en rentrant chez eux ou se retirant au Pakistan. Les États-Unis ont installé les différents seigneurs de guerre et criminels qui avaient combattu sous Massoud comme nouveau gouvernement.

C’était une erreur. C’est le comportement criminel de ces seigneurs de guerre qui avait conduit le public à soutenir la prise de pouvoir des talibans. L’installation au gouvernement des chefs de guerre qui avaient pillé le pays garantissait le retour des talibans.

En 2006, les talibans étaient de retour. Depuis lors, ils ont repris le contrôle de plus de la moitié de l’Afghanistan. Malgré l’énorme puissance de feu « occidentale » utilisée par les États-Unis et leurs alliés, ils n’ont trouvé aucun moyen d’empêcher le rétablissement du pouvoir des talibans. Finalement, le président Trump a négocié un cessez-le-feu avec eux qui permettait aux États Unis de se retirer d’Afghanistan sans subir de nouvelles pertes.

Hier, les derniers soldats américains ont quitté l’aéroport de Kandahar, autrefois la plus grande base américaine du sud de l’Afghanistan :

Les États-Unis ont achevé leur retrait de l'aérodrome de Kandahar, dans le sud 
de l'Afghanistan, qui était autrefois la deuxième plus grande base militaire du
pays pour les forces américaines, ont indiqué des responsables vendredi.  

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La province de Kandahar était le berceau des talibans et a connu ces derniers 
mois d'intenses affrontements entre les militants résurgents et les forces afghanes. Des frappes aériennes américaines ont été lancées depuis la base la semaine
dernière pour aider les forces afghanes à repousser une offensive majeure
des talibans. "Ils ne nous ont pas officiellement remis la base, mais je peux confirmer
qu'ils l'ont quittée mercredi"
, a déclaré Khoja Yaya Alawi, porte-parole

de l'armée afghane à Kandahar. "Ils ont remis toutes les installations aux forces afghanes", a ajouté
Massoud Pashtun, le directeur de l'aéroport de Kandahar.

Ce retrait d’Afghanistan ne convient pas à la CIA et aux autres services secrets. Ils savent que les talibans vont bientôt écraser le gouvernement afghan et régner à nouveau sur le pays. Mais ils veulent garder un pied en Afghanistan pour continuer leurs ingérences et agir contre divers ennemis présumés, qu’il s’agisse de l’Iran, du Pakistan ou de la Chine. Il y a aussi le commerce de la drogue qui permet à l’agence d’obtenir des fonds hors comptabilité.

Ils envisagent donc maintenant de revenir à la situation de septembre 2001 et de recommencer :

Les agences d'espionnage occidentales évaluent et courtisent des dirigeants 
régionaux extérieurs au gouvernement afghan qui pourraient être en mesure de
fournir des renseignements sur les menaces terroristes longtemps après le
retrait des forces américaines, selon des responsables américains, européens
et afghans. ... Parmi les candidats envisagés aujourd'hui pour la collecte de renseignements
se trouve le fils d'Ahmad Shah Massoud, le célèbre combattant afghan qui a
mené la lutte contre les Soviétiques dans les années 1980, puis contre les
talibans en tant que chef de l'Alliance du Nord la décennie suivante. Le
fils - Ahmad Massoud, 32 ans - a passé ces dernières années à essayer de
faire revivre l'œuvre de son père en rassemblant une coalition de milices
pour défendre le nord de l'Afghanistan. Les Afghans, les Américains et les Européens affirment qu'il n'y a pas de
coopération officielle entre M. Massoud et les services de renseignement
occidentaux, même si certains ont tenu des réunions préliminaires. Si la
C.I.A. et la D.G.S.E. française s'accordent à dire qu'il pourrait fournir
des renseignements, les avis divergent quant à savoir si M. Massoud, qui
n'a pas fait ses preuves en tant que dirigeant, serait capable de commander
une résistance efficace.

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Pourquoi diable les services secrets « occidentaux » veulent-ils une « résistance efficace » contre le régime taliban en Afghanistan ? Pourquoi, après plus de 40 ans, ne peuvent-ils pas, au moins pour une fois, arrêter de mettre le bazar dans ce pays ?

Massoud junior a fait ses études en Iran et en Grande-Bretagne :

Après avoir terminé ses études secondaires en Iran, Massoud a suivi pendant un 
an un cours militaire à l'Académie militaire royale de Sandhurst. En 2012, il
a commencé un diplôme de premier cycle d’études sur la guerre au King's College
de Londres, où il a obtenu sa licence en 2015. Il a obtenu son master en politique
internationale à la City, Université de Londres, en 2016.

Sandhurst et Kings College peuvent donner une bonne éducation quand on se prépare à être un caniche de haut niveau pour l’ancien empire. Mais ils ne permettent pas de diriger qui que ce soit en Afghanistan. Contrairement à son père, Massoud junior n’a jamais combattu dans une guerre ou même contre un chef de guerre concurrent. Il n’a aucune crédibilité dans la rue.

Pourtant, certains responsables « occidentaux » veulent soutenir Massoud dans la nouvelle guerre civile qu’il envisage :

Les différents gouvernements et responsables alliés ont des opinions différentes 
sur M. Massoud et la viabilité de son mouvement. Les Français, qui étaient des
partisans dévoués de son père, considèrent que ses efforts sont pleins de
promesses pour organiser une véritable résistance au contrôle des Talibans. David Martinon, l'ambassadeur de France à Kaboul, a déclaré qu'il avait observé
M. Massoud de près au cours des trois dernières années et l'a désigné pour un
voyage à Paris afin de rencontrer des dirigeants français, dont le président.
"Il est intelligent, passionné et c'est un homme intègre qui s'est engagé
envers son pays"
, a déclaré M. Martinon. Washington est plus divisé, et certains analystes du gouvernement ne pensent

pas que M. Massoud soit capable de construire une coalition efficace.

Malgré cela, quelqu’un le finance secrètement :

Ces derniers mois, la rhétorique de M. Massoud s'est durcie, s'en prenant 
au [président Ashraf] Ghani lors d'une récente cérémonie à Kaboul, et
ses efforts pour obtenir un soutien international sont devenus plus agressifs.
En plus de tendre la main aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et à la France,
M. Massoud a courtisé l'Inde, l'Iran et la Russie, selon des personnes au fait
de ses démarches. Des documents des services de renseignement afghans suggèrent
que M. Massoud achète des armes - par le biais d'un intermédiaire - à la Russie.

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Les services « occidentaux » n’ont-ils rien appris au cours des 20 dernières années ? Quel est le but du financement d’une résistance contre les Talibans ? Quel est, s’il vous plaît, l’état final souhaité pour l’Afghanistan et est-il même théoriquement réalisable ?

Nous pouvons ne pas aimer la façon dont les talibans vont diriger l’Afghanistan. Mais ils se sont avérés être la seule force capable de créer un environnement quelque peu stable et pacifique pour les habitants de ce pays.

Pourquoi ne pouvons-nous pas juste en rester là ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé pour le Saker Francophone

dimanche, 16 mai 2021

La revue de presse de CD 16 mai 2021

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La revue de presse de CD

16 mai 2021

ECONOMIE

Le lithium prendra-t-il la place du pétrole ?

Electromobilité : un changement radical de la relation homme/voiture est en cours. Le lithium sera-t-il le « carburant » du futur et supplantera-t-il le pétrole ? Entre-temps, la course géopolitique à l'accaparement des précieux éléments naturels a déjà commencé.

Euro-synergies.Hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2021/05/06/l...

La métropolisation de la France, un danger pour la République

La métropolisation est une tendance lourde de nos sociétés. Né aux États-Unis, ce phénomène de concentration de la production de richesses dans de très grandes agglomérations a gagné la France au cours des dernières décennies et l’a profondément transformée. La métropolisation a conduit à une éviction des classes moyennes et populaires des métropoles, renvoyées dans une France périphérique appauvrie. La crise des Gilets jaunes a mis en lumière les dommages démocratiques de cette partition sociale et territoriale. C’est la thèse de Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui vient de publier dans la collection Le Débat chez Gallimard L’impasse de la métropolisation.

Le Vent Se Lève

https://lvsl.fr/les-metropoles-et-la-metropolisation-de-l...

FRANCE

Nucléaire en France : les éléments du choix

Le nucléaire a mauvaise presse auprès des principaux mouvements écologistes. L’histoire récente nous rappelle bel et bien que l’énergie nucléaire est sujette à d’importantes contraintes technologiques, financières et humaines. Le risque d’un accident majeur, même s’il est probablement limité en France, n’est pas nul. Ainsi, l’énergie nucléaire nécessite une vision stratégique de long terme, des investissements réguliers, une conservation du savoir-faire et des compétences, un appui permanent de l’État et de la société. Toutefois, une fois ces conditions remplies et le choix réalisé de manière démocratique, une énergie nucléaire bien gérée peut représenter un réel apport pour relever le défi de la transition énergétique. Un apport que les écologistes pourraient n’avoir pas le luxe de refuser.

Le Vent Se Lève

https://lvsl.fr/nucleaire-en-france-les-elements-du-choix...

GEOPOLITIQUE

L’Ukraine, le piège de la sécurité européenne

Jean-Claude Galli, membre du Comité d’orientation stratégique de Geopragma, revient sur les rapports de force qui s’affrontent dans le Donbass et les enjeux qui alimentent la récente escalade des tensions.

Geopragma

https://geopragma.fr/lukraine-le-piege-de-la-securite-eur...

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Égypte et Éthiopie : jeu à somme Nil ?

Les tensions montent autour du projet éthiopien du barrage de la Renaissance. Le Caire craint une main mise d’Addis-Abeba sur les eaux du Nil bleu et exige le maintien du statu quo hydraulique et stratégie dans la région. 

Conflits

https://www.revueconflits.com/gil-mihaely-nil-ethiopie-eg...

Perte de l’indépendance stratégique de la France : l’autre pétition des militaires

Dans une tribune publiée il y a quelques jours, un certain nombre de militaires de haut grade ayant quitté le service actif et regroupés au sein d’un « cercle de réflexion interarmées » déplorent vivement la participation de la France aux exercices militaires de l’OTAN dirigés contre la Russie. Ils y voient la soumission de notre pays à une stratégie américaine dangereuse et la perte de notre indépendance stratégique. Ainsi qu’une « erreur politique confinant à la provocation irresponsable », dont on peut penser qu’elle est dictée à la fois par l’alignement permanent d’Emmanuel Macron sur la politique des États-Unis et sur la confiscation du ministère des affaires étrangères français par le groupe de faucons néoconservateurs installés par Kouchner au Quai d’Orsay.

Vu du Droit

https://www.vududroit.com/2021/05/perte-de-lindependance-...

MEDIAS

Les médias américains, Pravda de la CIA et des agences de renseignement ?

La presse américaine, pendant longtemps, avait su se confronter à l’appareil de l’État profond, attitude qui culmina dans l’affaire des Pentagon Papers, dans les années 70, et ce avec le plein soutien de la Cour Suprême des États-Unis. Mais c’est à partir de l’affaire Snowden (qui divulgua en 2013 des informations secrètes aux journalistes Glenn Greenwald et Laura Poitras) que la galaxie de la sécurité nationale a montré les dents. Cette évolution a été d’autant plus facile que les journalistes, payés par des entreprises de presse au capital social de plus en plus concentré, sont progressivement devenus des distributeurs de nouvelles prérédigées par l’establishment des agences de presse. Bref, l’intrusion du « Big Business » comme du « Big Government », renforcée par la culture de l’instantané en continu, ont ainsi asphyxié l’essence même du journalisme.

OJIM

https://www.ojim.fr/les-medias-americains-pravda-de-la-ci...

Complots - comploteurs - complotistes

Un essai d’analyse de la crise sanitaire qui se déroule depuis le début de 2020 à travers ces trois termes à partir d’une question : « Y a-t-il eu un complot mené dans les coulisses de l’État français ? » Pour répondre à une telle question, rien de mieux que de se référer à un ensemble de faits parfaitement documentés… Un examen délicat qui souvent se résume à l’enfantin « C’est celui qui dit qui y’est »

Francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/complots-comp...

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Qui sont les « Décodeurs » ? Entre GAFAM, argent et influence. Première et deuxième partie

Aujourd’hui plus que jamais la vérification d’information, aussi appelée « fact checking » a le vent en poupe. Les journalistes et médias dispensent leurs vérités ou ce qu’ils estiment telles, sous l’ombre protectrice des multinationales américaines. Cinq grands médias ou agences en ont en France le quasi- monopole : Les Décodeurs du Monde, Désintox et Checknews par Libération, l’AFP Factuel, Fakes Off de 20 Minutes, et Les Observateurs de France 24.

OJIM

https://www.ojim.fr/qui-sont-les-decodeurs-entre-gafam-ar...

https://www.ojim.fr/qui-sont-les-decodeurs-entre-gafam-ar...

SECURITE

Loi Renseignement 2 : la surveillance algorithmique hors de contrôle

Protéger les citoyens du terrorisme en intégrant une surveillance de masse algorithmique altère les libertés fondamentales et se fait sans aucun élément probant quant à son efficacité.

Contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2021/05/05/396765-loi-rensei...

Cybersécurité : « Les attaques informatiques peuvent créer le chaos », alerte le patron de l’ANSSI

« On ne sera jamais assez ambitieux parce que nous sommes face à des menaces qui sont extrêmement fortes ». Auditionné par la commission des affaires européennes du Sénat, Guillaume Poupard, patron de l’ANSSI (agence nationale des systèmes de sécurité des systèmes d’information) a listé, ce jeudi, les enjeux en matière de cybersécurité auxquels la France doit faire face.

Public Sénat

https://www.publicsenat.fr/article/politique/cybersecurit...

samedi, 15 mai 2021

2040? Bye Bye USA...

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Café Noir N.23

2040? Bye Bye USA...

 
Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde.
Émission du Vendredi 14 mai 2021 avec Pierre Le Vigan, Gilbert Dawed & André Archimbaud.
 
 
LE LIVRE D'ANDRÉ ARCHIMBAUD CHEZ AVATAR ÉDITIONS
 
Combat pour L’Hémisphère Nord – L’Amour d’Ariane https://avatardiffusion.com/livre/com...
 
RÉFÉRENCES (EN FRANCAIS)
 
Youri Bezmenov (Tomas David Schuman) https://fr.wikipedia.org/wiki/Youri_B...
Michel Geoffroy – La Superclasse mondiale contre les peuples https://shop.via-romana-pro.com/reinf...
Saul Alinsky – Être radical : manuel pragmatique pour radicaux réalistes https://www.leslibraires.ca/livres/et...
 
RÉFÉRENCES (EN ANGLAIS)
 
Yuri Bezmenov Ideological Subversion (Video) https://www.youtube.com/watch?v=QuyYG...
Scénario Aztèque – Aztlan https://www.globalsecurity.org/milita...
Scénario Aztèque – Chicano Movement https://www.history.com/news/chicano-...
Scénario Aztèque – National Council of La Raza https://constitutionwarrior.wordpress...
 
AUTRE Café Noir N.20 — Turquie entre Pantouranisme, Ottomanisme, et Islam Émission du Vendredi 23 avril 2021 avec André Archimbaud. https://youtu.be/u6vb1Vai4yM #cafenoir

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La paix improbable, la guerre impossible

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La paix improbable, la guerre impossible

Par Gaston Pardo

Les centres de renseignement occidentaux et eurasiens sont à la fois le bras armé et le bras discret de l'État. Instruments d'analyse de situations simples et complexes qui, si elles n'étaient pas menées à bien, conduiraient à une issue catastrophique, ils sont le symbole de la toute-puissance de l'empire conçu par le brillant géostratège Zbigniew Brzezinski dans ses livres et dans sa prestation aux côtés du président James Carter en tant que conseiller à la sécurité nationale (1977-1981).

41XVGc65yoL._SX338_BO1,204,203,200_.jpgD'autre part, mais en lien conjoncturel avec le stratège Brzezinski, le Canadien Thomas Gifford, dans son volumineux thriller Assassini, illustre de manière inédite l'activité, pendant la Seconde Guerre mondiale, d'un appareil de renseignement dirigé par l'avocat et espion catholique d'origine irlandaise William Donovan. Ce service de renseignement, particulièrement efficace dans le scénario de la Seconde Guerre mondiale en Europe, proposait déjà la Russie comme l'adversaire représentatif du Mal dans le monde.

C'est ainsi qu'a été tracé une fois pour toutes le désir ardent de la puissance unipolaire qui tient aujourd'hui à le rester, de mener, à son profit, toutes les avancées de la guerre psychologique pour combler, dans sa confrontation politique interne avec les successeurs des puritains associés au Parti républicain, tous les trous noirs dans son contrôle des minorités nationales immigrées aux États-Unis, parmi lesquelles se distinguent les Irlandais, les Italiens, les Juifs, les Polonais, les Latinos avec leurs leaders respectifs et leurs machineries de gangsters. 

La force d'Hillary Clinton

Huma Abedin est américaine et a fait ses études en Arabie saoudite. Son père dirige une revue universitaire - dont Huma elle-même a été le rédacteur en chef pendant des années - une publication qui publie régulièrement les opinions des Frères musulmans. Sa mère préside l'association saoudienne des femmes membres des Frères musulmans et a travaillé avec l'épouse du président égyptien Mohamed Morsi, un autre représentant des Frères musulmans.

Son frère Hassan travaille pour le cheikh Yusuf al-Qaradawi, le prédicateur et conseiller spirituel d'Al-Jazeera. Lors d'un voyage officiel en Arabie saoudite, l'ancienne secrétaire d'État a visité l'école Dar al-Hekma avec Saleha Abedin - la mère de Huma - qui préside l'association des sœurs membres des Frères musulmans.

Huma Abedin était une figure centrale de la campagne électorale d'Hillary Clinton, avec son directeur de campagne, John Podesta, qui était chef de cabinet de la Maison Blanche sous le président Bill Clinton. Podesta est également l'agent d'influence chargé de promouvoir les intérêts de l'Arabie saoudite au Congrès américain, une tâche pour laquelle il a reçu la modique somme de 200.000 dollars par mois. C'est ce qu'affirme le Réseau Voltaire.

Le 12 juin 2016, l'agence de presse officielle jordanienne a publié une interview du prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, qui a défendu la modernité de sa famille en faisant valoir que la famille royale saoudienne a financé - illégalement - 20 % de la dernière campagne électorale d'Hillary Clinton. Le lendemain, l'agence a annulé la dépêche contenant ces informations et a affirmé que son site web avait été piraté.

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Huma Abedin (photo avec Hillary Clinton) n'est pas la seule personne de l'administration de Barack Obama à avoir des liens avec les Frères musulmans:

- Le demi-frère du président actuel, Abon'go Malik Obama, qui préside la Fondation Barack H. Obama, est également trésorier de l'Œuvre missionnaire des Frères musulmans au Soudan. Abon'go Malik Obama rend compte au président soudanais Omar el-Bechir.

- Membre des Frères musulmans, il est membre du Conseil national de sécurité des États-Unis. De 2009 à 2012, il était Mehdi K Alhassani. On ne sait pas qui l'a remplacé, mais la Maison Blanche a nié qu'il y ait un membre des Frères musulmans au Conseil national de sécurité, jusqu'à ce qu'on apprenne qu'Alhassani était membre de la confrérie.

- Rashad Hussain, l'ambassadeur américain auprès de la Conférence islamique, est également membre des Frères musulmans.

- D'autres membres dûment identifiés de la Confrérie occupaient des postes moins importants dans l'administration Obama. Mais il convient de mentionner en particulier Louay M. Safi, actuellement membre de la Coalition nationale syrienne et ancien conseiller du Pentagone.

En avril 2009, deux mois avant son célèbre discours du Caire, le président Obama a reçu secrètement une délégation des Frères musulmans dans le bureau ovale. Il avait déjà invité Ingrid Mattson, la présidente de l'Association des frères et sœurs musulmans aux États-Unis, à son inauguration.

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De son côté, la Fondation Clinton a employé Gehad el-Haddad (photo), l'un des dirigeants mondiaux des Frères musulmans, qui avait auparavant été responsable d'un programme de télévision coranique, comme chef de son projet Climat. Son père était l'un des cofondateurs des Frères musulmans en 1951, lorsque la Central Intelligence Agency (CIA) et le MI6 ont décidé de les faire revivre. Gehad a quitté la Fondation Clinton en 2012 pour devenir, au Caire, porte-parole de Mohamed Morsi, alors candidat à la présidence égyptienne, puis porte-parole des Frères musulmans à l'échelle mondiale.

Il s'avère par ailleurs que dans l'équipe de l'ancien adversaire d'Hillary Clinton, Donald Trump, se trouvait le général Michael T. Flynn, qui a tenté de s'opposer à la création de Daesh par la Maison Blanche et a démissionné de son poste de directeur de la Defense Intelligence Agency en signe de protestation. Et à côté de lui, également membre de l'équipe Trump, se trouvait Frank Gaffney, un guerrier froid historique, aujourd'hui qualifié de "complotiste" pour avoir dénoncé la présence de membres des Frères musulmans dans le gouvernement fédéral.

Bien entendu, du point de vue du FBI, tout soutien aux organisations djihadistes constitue un crime, quelle que soit la ligne politique de la CIA. En 1991, le FBI - et le sénateur John Kerry - ont provoqué l'effondrement de la BCCI, la banque pakistanaise enregistrée aux îles Caïmans et largement utilisée par la CIA dans toutes sortes d'opérations secrètes avec les Frères musulmans, le même stratagème que l'agence de renseignement américaine emploie souvent avec les cartels de la drogue d'Amérique latine.

Zbigniev Brzezinski

Comme l'a écrit Neil Clark le 29 mai 2017, on peut dire que l’héritage de Zbigniew Brzezinski, décédé à 89 ans, est concentré dans le texte intitulé "Notre monde en flammes" (World in flames - the legacy of Cold War warrior Brzezinski). Ce géo-stratège a recommandé et orchestré l'opération qui allait conduire à l'intervention russe en Afghanistan, au déploiement de la résistance afghane, d'où sont parties les ramifications de la résistance guerrière islamiste, à commencer par Ben Laden. Dès son origine, la CIA a été l'instrument opérationnel de cette énorme entreprise, à laquelle l'Arabie saoudite a contribué financièrement dès le début.

La version officielle a longtemps soutenu que les États-Unis avaient répondu en entraînant les moudjahidines ("combattants de la liberté"), comme on les appelait alors, pour réagir à l'intervention soviétique de décembre 1979.

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En 1998, Brzezinski a admis avoir donné au président Carter le premier ordre exécutif d'aider les "rebelles afghans" en juillet 1979, cinq mois avant l'entrée des forces russes en Afghanistan. "J'ai écrit une note au président dans laquelle j'expliquais qu'à mon avis, une telle aide induirait une intervention militaire soviétique" avait déclaré Brzezinski. Peu de temps avant, plusieurs responsables américains avaient rencontré des chefs "rebelles". Dès 1977, ‘’Zbig’’ avait créé le groupe de travail sur les nationalités, dont l'objectif était d'affaiblir l'Union soviétique en stimulant les tensions raciales et religieuses.

L'équipement militaire initial de la nébuleuse des minorités remonte à cette époque et il est opportun d'y réfléchir aujourd'hui, non pas avec les ressources de la pensée conformiste mondialisée, et d’y percevoir une menace superlative contre la civilisation. La guerre raciale, successeur de la guerre ethnique. Guerre des religions, guerre linguistique, comme en Afrique. Les tendances rebelles à la pensée unique sont écrasées par l'imposition de chiffres et d'opérations psychologiques telles que celles qui incitent les gens à voter en faveur de certaines candidatures.

La véritable responsabilité est celle du Système, avec l'organisation colossale de divers services d'agitation et de subversion des moyens opérationnels du Système, et sans doute la plus ambitieuse opération globale de déstabilisation jamais lancée par les USA (En 1980, Brzezinski évoquait "l'arc de crise" du monde qui va de l'Inde à la Somalie et dont la ligne de démarcation s'étendait sur les pays du Caucase. Le président Carter a créé le Central Command qui est aujourd'hui le plus puissant commandement politique et militaire des forces expansionnistes américaines. C'est ainsi qu'a été créée la structure du pouvoir réel qui oriente aujourd'hui les ambitions et les préférences psychologiques d'un public toujours plus consommateur.

Il est bon de rappeler à quel point, et à quelle profondeur, quelle absence de scrupules, quelle myopie et quel cynisme, quel idéalisme si fortement lié au destin du capitalisme, les États-Unis ont semé les graines dont on récolte aujourd'hui les fruits amers. Aux USA, à Washington D.C., se développe une corruption effrénée, en installant une communication générant des événements dérivés de simulacres purs et simples, transformant diverses organisations, parmi lesquelles la CIA depuis 1947, en archétypes de pouvoirs énormes et incontrôlables.

Pour un Islam libre et indépendant

Dans un point précédent, nous avons prononcé nos vœux pour que la présence dans un futur proche de migrants musulmans venant des zones turcophones et d'Afrique du Nord soit un moyen de renouvellement spirituel en Amérique et un renforcement de la transcendance de l'État.  L'Islam ne doit pas se limiter à être une force auxiliaire dans les manœuvres des puissances occidentales.

Les Frères musulmans ne justifient leur rôle d'organisation que par le fait que leur action répond à un centre de décision unique. Mais la boussole ottomane ne doit pas manquer pour éclairer le chemin de l'islam américain.

Nous avons dit qu'aujourd'hui encore, dans l’aire turcophone, il y a une convergence de deux projets géopolitiques en cours: celui de Biden qui consiste à retirer ses forces militaires d'Afghanistan et le projet de l’aire turcophone d'être unie sans limites d'aucune nature du nord de l'Iran à la zone ouïghoure de la Chine. L'activité de l'Islam ottoman manque déjà pour empêcher les deux algorithmes de se heurter.

jeudi, 13 mai 2021

Du retour de Malthus et du devoir de dépeuplement

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Du retour de Malthus et du devoir de dépeuplement

par Nicolas Bonnal

Marx a écrit de nombreux textes contre Malthus. Il sentait que la tendance lourde ou finale serait au malthusianisme qui est le propre des élites anglo-saxonnes (normandes plutôt). Ces élites éternellement sans pitié ont dépeuplé l’Ecosse, l’Irlande et aussi le pays de Galles, dépeuplé par les guerres et le charbon, et où fut tourné l’effrayant Prisonnier. Puis elles ont créé une Amérique vide de rares colons où furent massacrés les indiens et exploités les esclaves africains. L’explosion démographique européenne et le capitalisme industriel peuplèrent cette Amérique, mais le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie restèrent vides ; on sait que ces médiocres dominions appliquent à la lettre la dictature sanitaire, avec une conscience que seule peut leur envier la France à Macron ou l’Allemagne de Merkel, qui applique le plan Morgenthau presque à la lettre.

Marx explique surtout que pour Malthus il faut rendre la population surnuméraire. Elle ne l’est pas au départ, mais elle le devient. On fabrique un être humain bon à rien dans les mégalopoles et puis on le lui reproche ensuite. Nous sommes de trop et pour être de trop – et donc « exterminables » – il faut être sans travail, ce qui arrive partout maintenant. Complexé ou abruti, le surnuméraire humain se laisse effacer.

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Comme je l’ai expliqué dans mon texte sur le Reset, nous avons été conditionnés par le cinéma pour crever, et ce depuis un demi-siècle.  Nous vivons une époque formidable qui relève en effet des bonnes dystopies des années 70. Je recommanderais ironiquement « Woody et les robots (Sleeper) »… En voyage dans les années 2200 dans une société néototalitaire, notre bon Woody trouve qu’elle ressemble à sa bonne vieille Californie sociétale. On n’y a aucune liberté, on n’y fait plus l’amour ni l’humour… Quant à ce qu’on y mange… On n’y voit pas d’enfants. On n’en voit jamais dans les films dystopiques. Car à quoi serviraient-ils en effet sinon à être mangés ? Kronos le mangeur d’enfants rime avec chronos le temps qui passe.

L’addiction technologique, les news, la théorie du genre, les migrations impromptues, le pullulement législateur (relisez Lao Tsé), l’ineptie fiscalité, le féminisme ultra, les éoliennes, la dinguerie écolo ou la mode hyper-végétarienne ont un seul but : la réduction du stock humain jugé pléthorique. Mais tout cela reste timide à côté du moyen définitif employé par nos grands-argentiers et usuriers : l’argent. 

Rien de neuf depuis Marx et Malthus, dira-t-on. 

Le coût de la vie devient fou en Occident et il est nié par les instituts de statistiques ; on sait évidemment pourquoi. Car la folie haussière voulue par les banquiers centraux et leurs séides a un effet collatéral – une conséquence objective bien visible: le dépeuplement. Il est trop cher de faire des enfants, de les élever, de les mettre au monde au sens noble du terme.

Mon ami Hervé avait traduit pour lesakerfrancophone.fr un texte étonnant de l’économiste hérétique Chris Hamilton. Et lui donne une info que taisait Michael Snyder dans ses chroniques sur les US décatis : la belle chute démographique.

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Et cela donne:

« De 2007 à 2018, les naissances aux États-Unis ont diminué de 470 000 sur une base annuelle, soit une baisse de 11 %. Le taux de fécondité aux États-Unis a également baissé, passant de 2,12 à 1,72 naissances, soit une baisse de 18 % (2,1 naissances chez les femmes en âge de procréer est considéré comme une croissance zéro). Cela s’est traduit par 4,5 millions de naissances nettes de moins aux États-Unis depuis 2007 que ce que le recensement avait estimé en 2000 et à nouveau en 2008. C’est plus d’une année entière de naissances qui n’ont jamais eu lieu. »

Chris donne les conséquences de cet effondrement forcé de la natalité :

« La forte baisse des naissances, par rapport à la hausse anticipée, et le ralentissement de l’immigration anticipée ont eu pour conséquence que le recensement a revu à la baisse la croissance de la population américaine jusqu’en 2050 de plus de 50 millions de personnes. »

Les détails arrivent chez notre économiste et accrochez-vous ? car ils sont effrayants et concernent toutes les races (même les gilets jaunes ?)…

« Le déclin des naissances aux États-Unis a été particulièrement marqué chez les personnes ayant les revenus et les actifs les plus faibles. De 2007 à 2016, les taux de fécondité des Amérindiens sont passés de 1,62 à 1,23. Le taux de natalité hispanique est passé de 2,85 à seulement 2,1. Le taux de natalité des Noirs est passé de 2,15 à environ 1,9 et celui des Blancs de 1,95 à 1,72 (mise à jour avec le rapport national des statistiques de l’état civil jusqu’en 2017 … Le taux de natalité des Hispaniques est tombé sous le seuil de remplacement à 2,006, celui des Noirs à 1,824 et celui des Blancs à 1,667). Encore une fois, ces taux de natalité ne sont valables que jusqu’en 2016, les baisses en 2017 et 2018 sont importantes et s’accélèrent. »

La natalité baisse ou s’effondre en Grèce en en France, en Espagne, en Italie, etc. Idem en Amérique du sud ou en Asie où le coût de la vie est prohibitif.

Hamilton explique la conspiration des Harpagon pour nous faire disparaître :

« La raison de la baisse rapide des taux de natalité depuis 2007 aux États-Unis et dans la plupart des pays du monde semble être les programmes actuels de ZIRP, les faibles taux d’intérêt et les programmes d’assouplissement quantitatif qui ont pour effet de gonfler les prix des actifs. »

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Observation-clé de notre hérétique :

« La majorité des actifs sont détenus par de grandes institutions et par des populations qui ne sont plus en âge de procréer. Ces politiques se traduisent par une hausse des prix des actifs beaucoup plus rapide que celle des revenus. Par exemple, les éléments non discrétionnaires comme la maison ; le loyer ; l’éducation ; les soins de santé ; les assurances ; la garde d’enfants, etc. augmentent en flèche par rapport aux salaires. »

A moins de bosser dans le foot ou comme gardiens-cadres-supérieurs du camp électronique-GAFA, les jeunes adultes sont sacrifiés, on le voit autour de nous.Serveur dans un café paumé ou ingénieur sous-payé dans une métropole surpeuplée ; je connais personnellement des dizaines de cas, tous d’anciens étudiants du reste. 

Hamilton écrit :

« Pour les jeunes adultes, cela signifie qu’ils comptent beaucoup plus sur l’endettement pour s’instruire et qu’une proportion beaucoup plus grande de leur revenu subséquent est consacrée au service de cette dette. Il en résulte aussi une plus grande dépendance des jeunes adultes à l’égard de l’endettement pour acheter une maison ou une plus grande partie de leur revenu pour payer leur loyer, fournir des soins de santé, s’assurer ou s’occuper de leurs enfants (puisque les deux parents travaillent généralement à temps plein). »

On liquide les stocks de population pauvre :

« Le résultat net de ces politiques du gouvernement fédéral et de la banque centrale visant à stimuler le marché boursier, le prix des maisons et l’effondrement des intérêts payés sur l’épargne est l’effondrement des taux de natalité et du total des naissances. Cela diminue la demande actuelle et future et la qualité de vie des jeunes, des pauvres, surtout des non-Blancs, ce qui représente peut-être le plus grand transfert de richesse que l’humanité ait connu. »

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Le robot remplacera le philippin. La bourse monte comme ça, miraculeusement, indépendamment du chiffre d’affaires et des perspectives macroéconomiques. Les banques centrales suffisent à rassurer les marchés par leur comportement saligaud. Le super-Mario a bien mérité de son employeur Goldman Sachs. Par contre, si le marché n’a plus besoin de notre consommation, mais seulement de notre disparition ou de notre remplacement, faisons notre prière…

Et Chris de conclure pour nous éclairer :

« Ainsi, les États-Unis continuent le débat ridicule sur le « Mur de Trump » et les naissances internationales continuent de s’effondrer de Chine en Russie, en Europe, au Japon, en Corée du Sud, etc. Le coupable de la décélération des naissances est la « médecine » de la banque centrale et du gouvernement fédéral pour gaver le prix des actifs, détruisant l’avenir pour faciliter la vie des riches et des personnes âgées. Il en résulte un effondrement des taux de fécondité dans le monde entier […] ce qui fait que les gains financiers sont transférés à une minorité décroissante de détenteurs d’actifs et les pertes aux jeunes, aux pauvres et à ceux qui ont peu ou pas de biens. »

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C’est Gilles Chatelet que j’ai évoqué ici qui mêlait Hermès (la duperie de la communication typique de notre monde néototalitaire) et le vieux scélérat anglican. Car comme on citait Malthus et son irréprochable et inusable essai sur les populations :

« Un homme qui est né dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir de ses  parents la subsistance qu’il peut justement leur demander et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit à la plus petite portion de nourriture et, en fait, il est de trop. Au grand banquet de la Nature, il n’a pas de couvert pour lui. »

Très juste donc, grand maître et inspirateur de nos socialos-néo-libéraux. A ceci près qu’aujourd’hui, non content d’interdire la table aux pauvres, on vire de table une partie de ceux qui étaient déjà assis. C’est même pour cela qu’on nous demande de voter… on verra si les exterminés réagiront…

Rappelons que les Harpagon qui dirigent le monde, les décisionnaires donc, sont des nonagénaires génocidaires. On a la famille d’Angleterre, le prince Charles, Schwab, Rockefeller, Soros, Rothschild, Gates (qui a 66 ans mais en paraît le double), des poignées de faces hideuses effritées qui n’ont qu’une seule obsession : liquider la jeunesse et dépeupler à coups de vaccins ou de privations.

 

Biden veut une Turquie malléable: sa stratégie fonctionnera-t-elle?

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Biden veut une Turquie malléable: sa stratégie fonctionnera-t-elle?

Par Salman Rafi Sheikh

Ex : https://geopol.pt/2021/05/07/biden-quer-uma-turquia-malea...

En lâchant la "bombe du génocide", le président américain en exercice semble avoir enclenché un processus qui, selon lui, obligerait la Turquie à s'aligner sur les politiques américaines, alors que les chances politiques d'Erdogan sont apparemment en baisse. N'oublions pas que Joe Biden s'était engagé pendant sa campagne électorale à reconnaître le génocide arménien. Ainsi, alors que l'administration Trump continuait à esquiver cette question, il a fallu moins de trois mois à Joe Biden, nouveau résident de la Maison Blanche, pour reconnaître officiellement le génocide arménien; d'où la question: quels objectifs particuliers l'administration Biden cherche-t-elle à atteindre par cette initiative extraordinaire?

Ces dernières années, la Turquie se positionne de plus en plus comme un "acteur indépendant" entre l'Ouest et l'Est, et utilise cette interaction pour réaliser ses propres ambitions "néo-ottomanes", c'est-à-dire des objectifs qui visent à redonner à la Turquie la position perdue d'acteur mondial majeur qu'était l'empire ottoman au XIXe et au début du XXe siècle.

Au cours des dernières années, la Turquie et les États-Unis ont développé des visions du monde divergentes qui ne sont plus façonnées par un quelconque scénario dominant de l’ancienne guerre froide mondiale. Ainsi, à l'heure où les États-Unis renforcent leur position vis-à-vis de la Russie et de la Chine, de nombreux membres de la coalition gouvernementale turque, y compris le parti d'extrême droite, le Mouvement nationaliste, estiment que la Turquie devrait développer des liens plus forts avec la Russie et la Chine, et mettre fin aux liens avec les États-Unis, l'UE et l'OTAN. Cela a conduit le gouvernement de coalition en Turquie à croire de plus en plus que le monde n'est plus centré sur l'Occident et qu'il existe une marge considérable pour les manœuvres stratégiques.

Cependant, c'est l'auto-positionnement de la Turquie en tant qu'"acteur indépendant" qui l'a mise sur une trajectoire de collision avec les États-Unis. Nombreux sont ceux qui, aux États-Unis, considèrent Erdogan non pas comme un allié de l'OTAN, mais avant tout comme un autocrate qui peut créer des turbulences au détriment des États-Unis dans le Moyen-Orient élargi. Plus important encore, les diverses actions de la Turquie, notamment sa coopération croissante avec la Russie en matière de défense, semblent avoir créé une crise au sein de l'OTAN, l'entravant à l'occasion.

En tant que tel, avec Biden qui tente de faire revivre l'Otan et de réintégrer les États-Unis dans le concert européen pour inverser la dynamique lente des écarts transatlantiques croissants qui ont émergé pendant l'ère Trump, il est impératif que toute division dans l’ensemble transatlantique soit subvertie, ce qui nécessite que tous les membres de l'Otan s'alignent sous le commandement des États-Unis, un objectif que l'administration Biden considère de la plus haute importance pour restaurer la domination perdue de l'Amérique, et raviver sa capacité à influencer et façonner unilatéralement les affaires politiques mondiales.

Mais la question cruciale est la suivante: la Turquie renoncera-t-elle à ses propres ambitions géopolitiques pour plaire à l'administration Biden et l'aider à atteindre la suprématie américaine ?

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Si Erdogan s'est empressé d'adopter une attitude conciliante à la suite de la reconnaissance du génocide arménien par Biden, la Turquie y voit généralement une tentative américaine d'affaiblir le régime d'Erdogan en attisant les divisions politiques au sein de la Turquie en vue d'un "changement de régime". La livre turque est déjà tombée à des niveaux quasi record par rapport au dollar américain après la reconnaissance du génocide par M. Biden, ce qui complique la position politique déjà faible d'Erdogan.

En effet, la référence de Biden au génocide en tant que "génocide arménien de l'ère ottomane" semble viser la rhétorique politique intérieure d'Erdogan qui s'appuie largement sur les héritages de l'ère ottomane, y compris son statut de puissance mondiale. En reconnaissant le génocide, l'administration Biden a obligé les gens du monde entier à prendre conscience de ce que le "néo-ottomanisme" a à offrir au XXIe siècle.

Par conséquent, les objections de la Turquie à cette reconnaissance découlent de la crainte de demandes de réparations, ainsi que de la crainte d'être considérée comme un pays paria, détesté autant par ses territoires cibles "néo-ottomans" en Asie et en Afrique que par l'Occident (les États-Unis et l'Europe).

Toutefois, si l'administration de Joe Biden a peut-être calculé qu'adopter un ton dur à l'égard de la Turquie pourrait rendre Erdogan malléable, il n'en reste pas moins que la reconnaissance du génocide arménien par Biden pourrait également finir par s'ajouter à la longue liste des désaccords entre les alliés de l'OTAN. Ainsi, au lieu de forcer un Erdogan politiquement faible à s'aligner sur les États-Unis au sujet de la Russie, la reconnaissance pourrait également pousser la Turquie à se rapprocher encore plus de la Russie et de la Chine, laissant la crise des liens entre la Turquie et les États-Unis perdurer pendant longtemps.

S'il est possible qu'il n'y ait pas de réaction immédiate, car Erdogan a des options limitées à un moment où il lutte contre l'une des crises de COVID les plus élevées au monde, couplée à une chute continue de la livre turque, Ibrahim Kalin, conseiller d'Erdogan, a déclaré que la Turquie va peser sa réaction avec soin, et ses contre-mesures pourraient même impliquer de mettre fin à la coopération militaire avec l'Otan, ajoutant ‘’qu’il y aura une réaction de différentes formes et types et degrés dans les jours et mois à venir."

Toutefois, une telle réaction, si elle implique d'attaquer l'OTAN de l'intérieur, nécessitera le soutien de la Russie et même de la Chine, un soutien qu'Ankara ne peut obtenir sans procéder à des changements politiques cruciaux dans certains domaines sensibles de sa politique. Un approfondissement des liens avec la Russie ne sera peut-être pas possible si la Turquie n'accepte pas de modifier sa politique consistant à compliquer inutilement les zones de conflit, de la Syrie à l'Ukraine. En ce qui concerne la Chine, la Turquie devra recalibrer sa compréhension des allégations américaines de "génocide" des musulmans ouïgours dans la région du Xinjiang. Pour la Turquie, la reconnaissance américaine du génocide arménien devrait servir de leçon sur la façon dont une telle rhétorique est souvent politiquement motivée, cherchant à déstabiliser une politique particulière.

Par conséquent, la capacité de la Turquie à compenser les problèmes déclenchés par Biden dépendra de la manière dont elle fera contrepoids en établissant soigneusement des liens avec la Russie et la Chine, deux des plus puissants concurrents stratégiques des États-Unis.

Pressions occidentales sur la Turquie

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Pressions occidentales sur la Turquie

Par Aldo Braccio

Ex: https://www.eurasia-rivista.com/richiamo-occidentale-alla...

Avril 2021 : on assiste à une accentuation de la pression occidentale sur la Turquie, placée entre un réalignement atlantique (pour lequel, toutefois, un " changement de régime " significatif et une rééducation appropriée de l'opinion publique seraient nécessaires) et le dialogue eurasien. Des États-Unis et de l'Union européenne viennent des leçons de morale - consciencieusement marquées par l'idéologie décadente du politiquement correct - et d'histoire (concernant le conflit entre Turcs et Arméniens) visant à réaffirmer la pensée unique autorisée en matière de droits civils et de recherche historique. Des positions polémiques, des menaces et, de temps en temps, des flatteries qui ajoutent aux tensions en Méditerranée - où une alliance fonctionne déjà pour exclure la Turquie de tout jeu - et en Mer Noire, où l'ingérence militaire de Washington prévoit la collaboration obligatoire d'Ankara dans une perspective anti-russe.

I.

Le mur de l'OTAN présente quelques fissures qu'il n'est pas toujours facile de cacher ou de minimiser: c'est par exemple le cas de la Turquie, à propos de laquelle les attaques médiatiques continues et intenses (et pas seulement) contribuent à creuser la distance entre le monde occidental et le monde turc.

Derrière la regrettée - et grotesque - " discourtoisie du canapé "[1] mise en scène en avril 2021 à l'occasion du sommet entre la Turquie et l'Union européenne se cache d'abord l'idéologie du politiquement correct, qui se conjugue avec une hostilité préjudiciable à l'égard de ce qui est turc : mais il y a aussi un jeu géopolitique plus profond qui concerne en particulier les scénarios à l’œuvre dans la Méditerranée et la mer Noire (c'est-à-dire de la "Méditerranée au sens large") dans le contexte de la confrontation russo-américaine.

Il s'agit de scénarios qui impliquent directement la République turque, la plaçant probablement devant un choix géopolitique décisif pour son avenir.

Mais prenons en considération l'autre controverse anti-turque, plus lourde, qui a explosé en avril 2021, celle du ‘’génocide des Arméniens’’, relancée avec force par le nouvel occupant de la Maison Blanche.

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Joe Biden a toujours eu, à titre personnel, peu de sympathie pour la Turquie d'Erdoĝan, mais aussi pour les Turcs en général, considérés comme génocidaires des Arméniens. Avec des membres du Congrès et des sénateurs des partis républicain et démocrate - tels que Joe Knollenberg, George Radanovich et Nancy Pelosi - le sénateur Biden s'est distingué depuis la première décennie de notre siècle dans la campagne pour la reconnaissance de cette prétendue extermination, allant au-delà de la volonté d’Erevan elle-même - plus prudente que la diaspora arménienne disloquée en Occident - et surtout de l'Eglise arménienne basée en Turquie[2].

Lors de la campagne électorale pour la présidence des États-Unis, le candidat Biden a réitéré sa position, annonçant en août 2020 son intention de faire reconnaître par les États-Unis le génocide des Arméniens attribué aux Turcs.

Comme on le sait, la Turquie ne reconnaît pas et conteste radicalement cette thèse, allant jusqu'à poursuivre ceux qui la soutiennent - et ce, selon une leçon qui vient de l'Occident, où l'on fait souvent semblant de faire taire et d'emprisonner ceux qui proposent courageusement des recherches historiques non conformes à la "vérité" officielle.

Quelle que soit la réalité historique de l'affaire - certes douloureuse mais controversée - la Turquie a toujours perçu cette grave accusation portée contre elle comme une ingérence inacceptable et injustifiée, portant atteinte à sa dignité nationale. Un nouveau pas a été franchi dans cette direction, marqué par une couverture médiatique mondiale: le New York Times du 21 avril a été le premier à rapporter que le président Biden avait décidé de "reconnaître le meurtre d'un million et demi d'Arméniens comme un génocide", et que l'annonce officielle serait faite trois jours plus tard.

C'est ainsi que, le 24 avril, M. Biden a écrit solennellement que "le peuple américain honore tous les Arméniens qui sont morts dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans’’.

Le président américain a montré qu'il voulait adoucir le ton de la déclaration - qui reprend par ailleurs les motions similaires approuvées entre octobre et novembre 2020 par le Congrès et le Sénat américains, bien que non contraignantes - en espérant une "réconciliation entre l'Arménie et la Turquie" et une "normalisation de leurs relations". Mais la réaction d'Ankara, de son président et de son ministre des affaires étrangères, a été, à juste titre, dure et furieuse.

Mais en fait, la déclaration solennelle de Biden va dans une direction tout à fait différente de la réconciliation et de la normalisation: elle interrompt la laborieuse tentative de confrontation - même dans le domaine de la recherche historique - en cours entre Turcs et Arméniens pour la fouler aux pieds et condamner son objectif, exacerbant les pulsions nationalistes des extrémistes des deux côtés.

Une déclaration publique récente et raisonnable d'Erdoğan ("Je me souviens respectueusement des Arméniens ottomans qui ont perdu la vie dans les conditions difficiles de la Première Guerre mondiale, et je présente mes condoléances à leurs petits-enfants") est annulée par la "vérité officielle" sanctionnée par Washington, qui intervient pour exciter les esprits: comme cela arrive toujours, surtout au Proche-Orient.

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Une autre attaque contre Erdoğan, que le président américain s'était réservée à l'occasion de la sortie de la Turquie de la Convention dite d'Istanbul, c'est-à-dire la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, en vigueur depuis août 2014 : une convention que la Turquie considère viciée par une orientation idéologique hostile à la famille traditionnelle sous couvert de lutte contre la violence.

"Un choix soudain et injustifié, alors que dans le monde nous assistons à une augmentation des cas de violence domestique, y compris les nouvelles sur l'augmentation des féminicides en Turquie", a commenté Biden, qui avait déjà accusé Erdoğan d'"autocratie", un concept qui s'avère être complètement similaire à celui de dictature, bien que peut-être moins explicite.

L'Union européenne, comme à son habitude, s'est adaptée à l'accélération du ton américain: la commission des affaires étrangères du Parlement européen - par exemple - a condamné Ankara pour "les déclarations provocatrices à l'encontre de l'UE et de ses États membres, la politique hostile, l'éloignement de plus en plus marqué des valeurs et des normes européennes, l'incarcération massive et continue de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme et d'opposants politiques"; le ridicule scandale des canapés, mentionné ci-dessus, a ensuite relancé toutes les raisons et tous les prétextes d'accusation contre le pays du Croissant de Lune.

L'Italie, elle aussi, joue un rôle dans le barrage antiturc - ainsi que dans les barrages antirusse et antichinois - comme en témoigne l'attaque soudaine du Premier ministre Draghi contre le président Erdoğan, qualifié rien de moins que de "dictateur", sur fond de campagne médiatique antiturque continue et martelée de la presse italienne.

Le rôle de l'Italie semble être celui indiqué par le secrétaire d'État Blinken lors de la réunion/convocation du ministre des affaires étrangères Di Maio à Washington: une "forte collaboration sur la Libye, l'Ukraine et l'Afghanistan". "L'Italie et les États-Unis partagent la même préoccupation concernant la présence de forces étrangères en Libye", a confirmé Di Maio avec diligence, faisant évidemment allusion à la Turquie et à la Russie, considérées comme des intrus gênants dans un pays que l'Italie a également contribué à plonger dans le chaos le plus total.

II.

Tout cela est certainement le prélude à une nouvelle tentative occidentale de changement de régime en Turquie - cette fois peut-être par des moyens électoraux, plutôt que par un coup d'État militaire - mais cela provoque déjà une forte pression sur Ankara [3], pour l'inciter à coopérer avec la politique extrémiste des États-Unis contre la Russie, la Chine et l'Iran [4].

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Nous avons déjà mentionné l'importance des scénarios de la Méditerranée et de la mer Noire: si dans le premier cas, le fer de lance de la campagne visant à évincer la Turquie est l'alliance sans précédent entre la France, Israël et la Grèce (avec l'approbation explicite de l'Union européenne), dans le second, l'option d'une "réhabilitation" de la Turquie est réclamée par Washington, qui est toujours à l'aise avec la politique des menaces et des flatteries. En particulier, dans cette phase, les Américains exigent le passage de leurs navires de guerre - et évidemment ceux de l'OTAN - à travers les détroits (Bosphore, Dardanelles, mer de Marmara) - vers la mer Noire, une zone cruciale dans le déploiement antirusse ; c'est là que le grand exercice US-Ukraine-OTAN, nommé Sea Breeze, a été annoncé pour l'été. Le rôle attribué à la Turquie par la Convention de Montreux, qui réglemente le passage par le "Détroit", est, dans cette perspective, important et décisif.

Il faut reconnaître que les relations entre Ankara et Kiev sont bonnes, mais cela ne suffit pas à Washington: dans le cadre d'un récent sommet du Conseil de coopération turco-ukrainien, Erdoğan a en effet déclaré qu'"Ankara est favorable à une résolution rapide et pacifique des différends entre la Russie et l'Ukraine par le biais de négociations", afin de "préserver la paix en mer Noire".

On est loin de la position de Washington, qui ne veut tout simplement pas entendre parler d'équidistance entre la Russie et l'Ukraine et cherche plutôt, comme le souligne le politologue et professeur d'université turc Volkan Özmedir, à "favoriser intentionnellement une augmentation de ces tensions en poursuivant une stratégie visant à ramener de son côté des membres de l'OTAN comme l'Allemagne et la Turquie"[5].

NOTES

1] Une description objective de l'événement, loin des représentations hypocrites des grands médias, dans : Giuseppe Mancini, Il sofà della Von der Leyen: dietro lo scandalo inesistente c’è solo il protocollo, www.laluce.news 7 avril 2021.

2] En ce qui concerne plus particulièrement les Arméniens de Turquie, il convient de tenir compte de: Beraaa Gőktürk, Patriarche arménien de Turquie - "L'exploitation de la douleur d'autrui nous attriste’’ www.aa.com.tr 23 avril 2021. Le patriarche Sahak Mashalian note que le fait de mettre la question historique du ‘’génocide’’ à l'ordre du jour des parlements d'autres pays "ne sert pas le rapprochement des Arméniens et des Turcs, et retarde même leur réconciliation."

3] Le 29 avril, le secrétaire d'État américain, M. Blinken, est allé encore plus loin en annonçant des sanctions en cas de deuxième achat de systèmes de défense S-400 de fabrication russe.

4] Mais cette attitude arrogante et simpliste conduit de plus en plus à une impatience généralisée de la Turquie face aux prétentions occidentales, ainsi qu'à une plus grande prise de conscience historique et géopolitique. Nous citons par exemple Ibrahim Karagül dans Yeni Şafak (le journal le plus représentatif de la zone gouvernementale) du 26 avril 2021, qui souligne qu'il existe des forces en Turquie "en faveur de la protection des États-Unis et de l'Occident sur la Turquie". "Une protection - explique-t-il - demandée depuis l'époque ottomane par les libéraux, les conservateurs et les islamistes pro-américains; les États-Unis sont au centre de l'attaque contre la Turquie (...) ils constituent un État qui s'est établi sur le sang de millions de personnes, qui a massacré des centaines de milliers de personnes même au XXIe siècle (...) mais ils ne sont plus au centre du monde": ils perdent du terrain face aux puissances émergentes du XXIe siècle, et ils sont à couteaux tirés avec la moitié du monde, ils n'ont plus aucune crédibilité (...). Les États-Unis, l'Europe, Israël, toutes les puissances troublées et préoccupées par la montée en puissance de la Turquie, soutiennent la bataille (contre elle) encore plus qu'avec la tentative de coup d'État de 2016". Toujours dans Yeni Şafak et les mêmes jours, Abdullah Muradoğlu déclare que "les fausses accusations de Biden contre la Turquie sont le dernier exemple de la vacuité de la compréhension américaine du terme "allié" (...) Inutile de dire qu'il n'y avait pas de place pour une mentalité génocidaire dans l'ordre établi par l'Empire ottoman". Muradoğlu détaille ensuite les précédents de la politique étrangère américaine, notamment les cas des massacres de la Seconde Guerre mondiale, de Dresde et des bombes atomiques sur le Japon, pour conclure que "les États-Unis doivent se regarder dans le miroir longtemps avant de prêcher le génocide."

5] Sur ce sujet et les retombées de la Convention de Montreux (non signée par les États-Unis), l'intéressant article: Esperto turco: la Convenzione di Montreux ostacola gli USA nel Mar Nero, dans www.it.sputniknews.com du 17 avril 2021.

Aldo Braccio

Aldo Braccio a collaboré assidûment à Eurasia. Rivista di studi geopolitici depuis le premier numéro et a publié de nombreux articles sur son site web. Ses analyses concernent principalement la Turquie et le monde turcophone. Sur des sujets liés à la zone turque, il a donné des conférences au Master Mattei de l'Université de Teramo et ailleurs. Il est l'auteur du livre La norma magica. Il sacro e il diritto in Roma (sur les relations entre la conception du sacré, le droit et la politique dans la Rome antique) et Turkey ponte d'Eurasia (sur le retour du Pays du Croissant sur la scène internationale). Il a écrit plusieurs préfaces et a publié de nombreux articles dans des journaux italiens et étrangers. Il a participé au VIIIe Forum italo-turc qui s'est tenu à Istanbul et a été invité à plusieurs reprises, pour des interviews et des commentaires, par la radio et la télévision d'État iraniennes.

mercredi, 12 mai 2021

L'importance géopolitique de la Mongolie au stade actuel

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L'importance géopolitique de la Mongolie au stade actuel

Pourquoi la Mongolie est-elle toujours dans le jeu géopolitique ?

Ex : https://katehon.com/ru/article/geopoliticheskoe-znachenie...

La Mongolie d'aujourd'hui est l'un des meilleurs exemples de la transformation relativement rapide et réussie d'un ancien pays socialiste en un pays moderne, dynamique et démocratique doté d'un système politique multipartite, d'une économie de marché et d'une politique étrangère ouverte.

Alors qu'elle était en marge de la politique internationale il y a seulement quelques décennies, la Mongolie attire de plus en plus l'attention de la communauté internationale, des hommes politiques, des politologues, des économistes, des chefs d'entreprise et des médias. Un certain nombre de facteurs géopolitiques, stratégiques, économiques et autres ont suscité un intérêt croissant pour la Mongolie. Le pays, qui occupe une position stratégique importante en Asie intérieure profonde, est en train de devenir le théâtre de rivalités politiques et économiques ouvertes et cachées entre la Russie, la Chine, les États-Unis, le Japon, l'UE, le Royaume-Uni, le Canada et la Corée du Sud, entre autres.

La situation de la Mongolie est importante sur le plan stratégique, car elle se situe sur la "colonne vertébrale" de la Chine, mais aussi dans le "ventre" de la Russie.

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Outre les liens bilatéraux avec les pays étrangers, la Mongolie utilise activement le format multilatéral de la coopération internationale, en participant à de nombreuses organisations intergouvernementales. Il suffit de citer des organisations faisant autorité telles que l'ONU, l'OCS, l'OSCE, l'OTAN et l'ASEM, auxquelles la Mongolie participe à des degrés divers, pour comprendre le degré d'implication de la Mongolie dans les relations internationales.

Entre-temps, le pays est confronté à de graves problèmes économiques. Lorsque les prix des produits de base sont montés en flèche au début des années 2000 - en particulier l'or et le cuivre, dont la Mongolie dispose en abondance -, le pays est brièvement devenu l'économie à la croissance la plus rapide du monde, avec la bourse la plus rentable. Des chercheurs d'or poussiéreux d'Amérique du Nord et d'Europe ont bu du brandy coûteux dans des boîtes de nuit somptueuses à Oulan-Bator. Mais le boom minier a été de courte durée, et en 2017, la Mongolie a dû se tourner vers le Fonds monétaire international pour obtenir une aide financière.

Il serait commode d'attribuer les difficultés de la Mongolie à la fameuse "malédiction des ressources" qui frappe les pays qui investissent massivement dans un petit nombre de produits de base sans pouvoir se diversifier. Aujourd'hui, la Mongolie est l'otage des prix des matières premières. Chaque jour, la Mongolie est confrontée à de très sérieux défis pour préserver sa démocratie et se bat pour survivre.

En effet, la place de la Mongolie dans le système actuel des relations internationales est unique. Premièrement, seules deux nations dans le monde - la Russie et la Chine - partagent une frontière avec la Mongolie. Ses deux voisins sont des grandes puissances. Effectivement, ce sont toutes deux de grandes puissances, ce qui influence grandement la signification géopolitique de la position de la Mongolie et l'intérêt du monde extérieur pour le pays.

Deuxièmement, la Mongolie n'est pas seulement un objet dans le nouvel alignement des puissances dans le Grand Jeu. Avec une population d'un peu plus de trois millions d'habitants et un potentiel économique et de politique étrangère incomparable à celui de ses voisins, ce pays participe activement aux affaires internationales et contribue à l'agenda politique. Cependant, la Mongolie n'est pas encore désignée comme un partenaire égal de la Russie et de la Chine, les géants de la civilisation. Ce fait donne lieu à toute une série de problèmes qui doivent être résolus.

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Bien que la Mongolie proclame l'équivalence de tous les partenaires étrangers avec lesquels elle coopère, il est possible d'identifier certains d'entre eux avec lesquels la partie mongole accorde la plus grande priorité. À ce jour, la Mongolie a établi des partenariats stratégiques avec cinq États: la Russie (en 2006), le Japon (en 2010), la Chine (en 2014), l'Inde (en 2015) et les États-Unis (en 2019). Avec tous les autres partenaires étrangers, la Mongolie établit des relations de moindre importance. Dans le même temps, même parmi les cinq pays susmentionnés, il est possible d'identifier sa hiérarchie conventionnelle. Ce n'est pas un hasard si les partenariats stratégiques ont été établis principalement avec Moscou, Tokyo et Pékin. Ces préférences sont dues à un certain nombre de circonstances objectives de nature géographique, politique, économique et autre.

Le fait est que la Mongolie est distinctement différente de ses voisins, d'une part, et étroitement liée à eux par des liens historiques et culturels, d'autre part. Dans l'histoire mondiale, le treizième siècle est appelé à juste titre l'ère de l'empire mongol, fondé par Gengis Khan. Après avoir été connus de l'ensemble du monde habité d'Eurasie, les Mongols ont rejoint d'autres grandes nations conquérantes et se sont déclarés comme un peuple représentant une civilisation distincte. Toutefois, à partir du XVIIe siècle, la grandeur de la Mongolie en tant que noyau politique de la civilisation eurasienne a été remplacée par plusieurs siècles de dépendance à l'égard de l'Empire Qing.

La volte-face d'Elbegdorj à l'égard de son voisin du sud met en évidence la position agressive de la Chine dans la région, ainsi que les difficultés que rencontrent les petits pays face à des superpuissances dont ils dépendent de plus en plus pour leur développement économique (la Chine consomme actuellement environ 90 % de toutes les exportations de la Mongolie). Comment choisiront-ils entre les valeurs démocratiques et la prospérité lorsque le monde se rassemblera dans des camps concurrents dirigés par Washington et Pékin ?

La Mongolie espère se couvrir en étant à la fois un "partenaire de l'OTAN" (avec des pays comme le Japon et la Nouvelle-Zélande) et un observateur de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Toutefois, le risque pour un pays comme la Mongolie, comme pour de nombreux voisins de la Chine, est que l'hostilité entre les pays augmente - et cela obligera à choisir clairement son camp.

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Ce qui est intéressant, c'est de savoir comment l'avenir immédiat de la Mongolie, située entre les deux géants que sont la Russie et la Chine, va évoluer sous l'influence de leurs géopolitiques qui définissent la situation mondiale actuelle.

La Russie, qui a été contrôlée par les Mongols jusqu’au XVIIe siècle, s'est renforcée et est devenue l'un des rares pays à définir la politique mondiale. Bien qu'aujourd'hui la Chine domine dans le chiffre d'affaires du commerce extérieur de la Mongolie, celle-ci reste stratégiquement dépendante de la Russie.

Tout ce qui précède nous permet de classer avec confiance la Mongolie comme un sujet actif de la politique mondiale moderne. Mais elle est encore très jeune et fragile. Sa viabilité peut être ébranlée par un certain nombre de circonstances extérieures. Dans le monde turbulent d'aujourd'hui, avec ses guerres de l'information, ses sanctions économiques et ses conflits militaires, la sécurité nationale de la Mongolie ne peut être assurée que par des liens organiques étroits, dans un dialogue constant avec ses voisins. Par conséquent, le principal défi de la Mongolie sur la scène internationale consiste à démontrer à ses voisins proches et lointains la valeur intrinsèque du dialogue pacifique pour préserver sa sécurité nationale.

Conclusion: la Mongolie se trouve dans une position extrêmement précaire sur le plan géographique, démographique et économique. Enclavée et isolée en Asie de l'Est, elle possède la plus faible densité de population de toutes les nations souveraines du monde. Trois millions de personnes, dans un pays de la taille de l'Alaska, vivent à côté de 133 millions de Russes au nord et de 1,4 milliard de Chinois au sud. Le pays possède également l'un des climats les plus froids du monde. Si ces facteurs limitent largement l'économie de la Mongolie, celle-ci possède le meilleur cachemire du monde, un énorme potentiel de tourisme écoculturel et, surtout, d'immenses réserves minérales.

En définitive, le garant ultime de la souveraineté de la Mongolie reste la Russie. Elle a un intérêt clair et durable dans une Mongolie indépendante, et son contrôle stratégique sur les secteurs de l'énergie et des transports de la Mongolie en fera un adversaire redoutable en cas de futures menaces chinoises, qu'elles soient économiques, politiques ou militaires.

mardi, 11 mai 2021

Vigny et la servitude militaire : propos atemporels sur la lettre des généraux

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Vigny et la servitude militaire: propos atemporels sur la lettre des généraux

par Nicolas Bonnal

La réaction des militaires est une bonne et intéressante chose. Renvoyons dos à dos le national-chauvinisme et le gauchisme écervelé, et soulignons en quoi cette réaction lettrée est importante : elle donne raison à Vigny et nous confirme dans notre présent éternel. Depuis 200 ans rien ne bouge en France : le peuple est cuit et cocu, la bourgeoisie et les banquiers sont tout-puissants et mondialistes, le nationalisme et le catholicisme sonnent creux. Alors on râle comme Céline.

Dans Servitude et grandeur militaire, texte magique que je mets au niveau de la conclusion des Mémoires d’outre-tombe,  on peut lire ceci sur nos militaires ennuyés après les épopées napoléoniennes (on en reparle) :

« Leur couronne est une couronne d’épines, et parmi ses pointes je ne pense pas qu’il en soit de plus douloureuse que celle de l’obéissance passive. »

unnamedAdVsgm.jpgVigny qui est jeune officier comprend aussi que les militaires seront toujours un peu ringards, un peu en retard : « …la vie ou du caractère militaire, qui, l’un et l’autre, je ne saurais trop le redire, sont en retard sur l’esprit général et la marche de la Nation, et sont, par conséquent, toujours empreints d’une certaine puérilité. »

Les militaires sont résignés (toujours ?) :

« Ce n’est pas sans dessein que j’ai essayé de tourner les regards de l’Armée vers cette GRANDEUR PASSIVE, qui repose toute dans l’abnégation et la résignation. »

Vigny rappelle le destin glorieux des militaires d’antan. Il souligne comme Tocqueville que la grande France est morte sous Louis XIV (et comme il a raison !) :

« Soumis à l’influence toute populaire du prêtre, il ne fit autre chose, durant le moyen âge, que de se dévouer corps et bien au pays, souvent en lutte contre la couronne, et sans cesse révolté contre une hiérarchie de pouvoirs qui eût amené trop d’abaissement dans l’obéissance, et, par conséquent, d’humiliation dans la profession des armes. Le régiment appartenait au colonel, la compagnie au capitaine, et l’un et l’autre savaient fort bien emmener leurs hommes quand leur conscience comme citoyens n’était pas d’accord avec les ordres qu’ils recevaient comme hommes de guerre. Cette indépendance de l’Armée dura en France jusqu’à M. de Louvois, qui, le premier, la soumit aux bureaux et la remit, pieds et poings liés, dans la main du Pouvoir souverain. »

Cette histoire d’uniformes m’évoque celle des masques ; combien ont refusé vraiment d’en porter ? Vous ? Moi ? Un sur mille ? Un sur un million ?

Et de donner ce bel exemple (l’inévitable vieux noble breton) :

« Ils haïssaient particulièrement l’uniforme, qui donne à tous le même aspect, et soumet les esprits à l’habit et non à l’homme. Ils se plaisaient à se vêtir de rouge les jours de combat, pour être mieux vus des leurs et mieux visés de l’ennemi ; et j’aime à rappeler, sur la foi de Mirabeau, ce vieux marquis de Coëtquen, qui, plutôt que de paraître en uniforme à la revue du Roi, se fit casser par lui à la tête de son régiment : «Heureusement, sire, que les morceaux me restent, »dit-il après. C’était quelque chose que de répondre ainsi à Louis XIV. »

Après Napoléon donc  l’armée piétine et devient fonctionnaire :

« L’Armée moderne, sitôt qu’elle cesse d’être en guerre, devient une sorte de gendarmerie. Elle se sent honteuse d’elle-même, et ne sait ni ce qu’elle fait ni ce qu’elle est ; elle se demande sans cesse si elle est esclave ou reine de l’État : ce corps cherche partout son âme et ne la trouve pas.

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L’homme soldé, le Soldat, est un pauvre glorieux, victime et bourreau, bouc émissaire journellement sacrifié à son peuple et pour son peuple qui se joue de lui; c’est un martyr féroce et humble tout ensemble, que se rejettent le Pouvoir et la Nation toujours en désaccord. »

Vigny souligne l’ennui : 

« La vie est triste, monotone, régulière. Les heures sonnées par le tambour sont aussi sourdes et aussi sombres que lui… La servitude militaire est lourde et inflexible comme le masque de fer du prisonnier sans nom, et donne à tout homme de guerre une figure uniforme et froide. Aussi, au seul aspect d’un corps d’armée, on s’aperçoit que l’ennui et le mécontentement sont les traits généraux du visage militaire. »

Obéir, obéir, obéir, tel est votre destin, militaires, fût-ce à des Macron, à des Hollande, à des Sarkozy et aux leaders américains de l’OTAN :

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« La Grandeur guerrière, ou la beauté de la vie des armes, me semble être de deux sortes: il y a celle du commandement et celle de l’obéissance. L’une, tout extérieure, active, brillante, fière, égoïste, capricieuse, sera de jour en jour plus rare et moins désirée, à mesure que la civilisation deviendra plus pacifique ; l’autre, tout intérieure, passive, obscure, modeste, dévouée, persévérante, sera chaque jour plus honorée… »

On parle beaucoup de Napoléon ces temps-ci. Vigny aussi, et un peu plus intelligemment que les commentateurs câblés :

« C’est une chose merveilleuse que la quantité de petits et de grands tyrans qu’il a produits. Nous aimons les fanfarons à un point extrême et nous nous donnons à eux de si bon cœur que nous ne tardons pas à nous en mordre les doigts ensuite. La source de ce défaut est un grand besoin d’action et une grande paresse de réflexion. Il s’ensuit que nous aimons infiniment mieux nous donner corps et âme à celui qui se charge de penser pour nous et d’être responsable, quitte à rire après de nous et de lui. »

Le futur est au Gambetta, au Paul Reynaud, au Sarkozy :

« Bonaparte est un bon enfant, mais il est vraiment par trop charlatan. Je crains qu’il ne devienne fondateur parmi nous d’un nouveau genre de jonglerie… »

Vigny imagine une conversation entre le pape et Napoléon. Et le phénomène corse d’éructer contre le vieux pontife en des termes américains (« nous inventons la réalité » - voyez Karl Rove) :

« Mon théâtre, c’est le monde ; le rôle que j’y joue, c’est celui de maître et d’auteur ; pour comédiens j’ai vous tous, Pape, Rois, Peuples ! et le fil par lequel je vous remue, c’est la peur ! - Comédien ! Ah ! il faudrait être d’une autre taille que la vôtre pour m’oser applaudir ou siffler, signor Chiaramonti !Savez-vous bien que vous ne seriez qu’un pauvre curé, si je le voulais ? Vous et votre tiare, la France vous rirait au nez, si je ne gardais mon air sérieux en vous saluant. »

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La France avec Napoléon devient le pays de la pose militaire (René Girard en a bien parlé dans son livre sur Clausewitz) et cela va lui coûter de cher de 1870 à 1940 :

- « C’est vrai ! Tragédien ou Comédien. - Tout est rôle, tout est costume pour moi depuis longtemps et pour toujours. Quelle fatigue ! quelle petitesse ! Poser ! toujours poser ! de face pour ce parti, de profil pour celui-là, selon leur idée. Leur paraître ce qu’ils aiment que l’on soit, et deviner juste leurs rêves d’imbéciles. »

Dans le même temps Vigny pressent l’effondrement chrétien du pays (cela met du temps un effondrement, voyez Michelet sur cette question) :

« Cependant il secoua la tête avec tristesse, et je vis rouler de ses beaux yeux une larme qui glissa rapidement sur sa joue livide et desséchée. Elle me parut le dernier adieu du Christianisme mourant qui abandonnait la terre à l’égoïsme et au hasard. »

Vigny résume cette ennuyeuse époque bourgeoise (lisez ce qu’écrit Marx sur Malthus comme as du « dépeupler bourgeois » pour comprendre) :

« Les Grandeurs éblouissantes des conquérants sont peut-être éteintes pour toujours. Leur éclat passé s’affaiblit, je le répète, à mesure que s’accroît, dans les esprits, le dédain de la guerre, et, dans les cœurs, le dégoût de ses cruautés froides. Les Armées permanentes embarrassent leurs maîtres. »

Il ne reste comme chez Balzac que la consommation :

« Dans le naufrage universel des croyances, quels débris où se puissent rattacher encore les mains généreuses ? Hors l’amour du bien-être et du luxe d’un jour, rien ne se voit à la surface de l’abîme. On croirait que l’égoïsme a tout submergé ; ceux même qui cherchent à sauver les âmes et qui plongent avec courage se sentent prêts à être engloutis. »

Comme tous les vrais chrétiens (Drumont, Bloy, Bernanos), Vigny comprend les cathos bourgeois issus de la Révolution et du concordat mieux que personne :

« Les chefs des partis politiques prennent aujourd’hui le Catholicisme comme un mot d’ordre et un drapeau ; mais quelle foi ont-ils dans ses merveilles, et comment suivent-ils sa loi dans leur vie ? - Les artistes le mettent en lumière comme une précieuse médaille, et se plongent dans ses dogmes comme dans une source épique de poésie ; mais combien y en a-t-il qui se mettent à genoux dans l’église qu’ils décorent ? »

Mais remontons le moral des troupes – et pas du troupeau de la servitude volontaire. Que reste-t-il à nos soldats alors et aux rares rebelles de la France du coronavirus et du nouvel ordre mondial ? Oh, un mot pas très compliqué : l’honneur. 

Vigny : « Cette foi, qui me semble rester à tous encore et régner en souveraine dans les armées, est celle de l’HONNEUR. L’Honneur, c’est la conscience, mais la conscience exaltée. - C’est le respect de soi-même et de la beauté de sa vie portée jusqu’à la plus pure élévation et jusqu’à la passion la plus ardente. »

Le baroud d’honneur, comme on dit. On verra si nous en sommes capables, et si nous saurons pour une fois ne pas nous contenter d’un paraphe.

Sources :

https://www.dedefensa.org/article/balzac-et-la-prophetie-...

https://www.les4verites.com/international/chateaubriand-e...

https://www.dedefensa.org/article/comment-loccident-zombi...

https://www.amazon.fr/Louis-Ferdinand-C%C3%A9line-pacifis...

Une lettre tragi-comique d’un ami sur la dictature Woke et Covid au Québec

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Une lettre tragi-comique d’un ami sur la dictature Woke et Covid au Québec

Par Hans-Patrice Perrier

Hans-Patrice Perrier écrit à Nicolas Bonnal :

Les séquelles de Mai 1968, indélébiles, presque une religion chez nous.

RADIO-CANADA, modelée sur la BBC, c'est la PRAVDA canadienne et au Québec les animateurs de « Tout le monde en parle », Guy A. Lepage et ses alcooliques, lancent des fatwas à tous vents contre ceux et celles qui osent apporter des bémols au NARRATIF ambiant.

Le féministe et le LGbétisme sont une religion d'état chez nous. Point barre.

Un père de Colombie Britannique qui refusait que sa fille de 9 ans, si ma mémoire est bonne, prenne des hormones afin de se préparer à un changement de sexe a été condamné à 6 mois de prison ferme.

Tu dois comprendre cela : nous ne sommes pas des « couillons », nous vivons dans un système soviétique 2.0.

TOUS les employés de la fonction publique, tant fédérale que provinciale, doivent suivre des cours d'ÉTHIQUE mondialiste et n'ont PAS le droit de DÉFENDRE des positions contraire à l'éthique du gouvernement sur leur PROPRES RÉSEAUX SOCIAUX.

C'est une dictature impitoyable et parfaite.

J'ai perdu deux amis et me suis battu sans fins en tentant de raisonner les membres de ma famille au sujet de la PLANDÉMIE.

Hier, fête des mères, d'énormes hélicoptères noirs de (l'OTAN ?) survolaient le ciel de Montréal en surveillant le troupeau humain qui tentait de prendre un peu d'air et de jouer à la balle dans les quelques parcs qui permettent à la ville bétonnée de respirer un peu.

Des gens autour de moi s'exclament : « vivement quand nous seront TOUS vaccinés, on pourra relâcher un peu les mesures de contrôle, mais pas trop tout de même ! ».

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Je ne suis pas d'accord pour dire que les gens sont des consommateurs entièrement décervelés, puisque leur pouvoir d'achat a été érodé de 300 % depuis 40 ans.

Un appartement de taille moyenne, en état passable, valait 75 euros il y a 40 ans. Le même réduit commande un bon 750 euros pas chauffé actuellement ...

Le salaire minimum est passé d'environ 2.85 euros en 1980 à autour de 10.85 euros actuellement.

Les salaires ont été multipliés par quatre durant cette transition, alors que le coût des appartements a été multiplié par 10 à 12 fois !

Il faut que tu comprennes que la classe moyenne a été LAMINÉE complètement chez nous, tout en avalant la pilule du « vivre ensemble », de la rectitude politique et du féminisme à tous crins.

La DISCRIMINATION POSITIVE a fait que je n'ai JAMAIS pu obtenir un poste en communication au sein du gouvernement, ce qui représentait une des très RARES fenêtres d'opportunité pour un petit-bourgeois intello déclassé.

Alors, j'ai cumulé des boulots minables à 10 euros de l'heure, des décennies durant, alors que certaines copines du secondaire avaient obtenus les fameuses promotions en com. pour un salaire de 25 euros et plus de l'heure.

Elles se sont payé une maison et un chalet, avec l'aide du salaire du conjoint, et puis elles l'ont foutu à la porte et ont raflé la quasi-totalité de la mise.

Les tribunaux, la fonction publique, l'enseignement, la police, l'ensemble du corps social a été formaté pour discriminer les HOMMES HÉTÉROS et faire en sorte qu'il devienne presque impossible de fonder une famille chez nous.

Moyenne des divorces à tous les 5, 6 ou 7 ans ... de vie « commune ».

La classe moyenne laminée, les mecs spoliés et névrosés, le boulot précaire et la qualité de vie quasi nulle, la PLANDÉMIE a fait le reste pour ÉCRASER la populace sous le rouleau compresseur des mesures d'URGENCE.

Chez nous, comme en France, ce sont les COMMISSAIRES de la SANTÉ PUBLIQUE (du salut), comme durant la RÉVOLUTION FRANÇAISE, qui gouvernent par décret. Des camps d'internements pour les récalcitrants ont bel et bien été érigé dans la ville de Québec et ailleurs ...

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Si vous sortez après le couvre-feu ou faites une fête à 7 ou 8 personnes chez vous, vous vous exposez à des amendes astronomiques et même au risque d'être handicapé à vie après d'une demi-douzaine de poulets vous aient tabassé et presque démoli un coup que vous vous êtes effondré par terre.

Tout cela ne représente pas des JÉRÉMIADES ou des observations fallacieuses ou des fariboles, c'est la triste réalité mon ami.

Oui, il y a l'esprit moutonnier, mais il y a AUSSI une terrible dictature qui ne dit pas son nom, mais se contente de SÉVIR dans son plus simple appareil répressif à l'heure de t'écrire.

Dans tous les milieux de travail, en plus de devoir porter le masque, de n'avoir pas accès aux chiottes dans certains cas, de devoir se la fermer et bosser plus fort, il faut se coltiner à des CHARTES DU COMPORTEMENT et de l'ÉTHIQUE EN MILIEU DE TRAVAIL mitonnées par les paliers supérieurs de gouvernement ...

Qu'est-ce que l'éthique ? - Canada.ca

Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société.

Voilà mon pote, jusqu'à l'éthique qui a été détournée afin de satisfaire à la DOXA MONDIALISTE et de servir de courroie de transmission afin de nous abrutir encore plus.

Et, pourquoi les gens acceptent tout ça ?

Et, bien, nous sommes nés dans cet environnement autour des années 1960 et 1970 ... et, pour ma part, j'ai bien tenté de me révolté et de me regimber, alors j'ai perdu quantité de boulots, de copines et d'amis ... tu te retrouves seul et paumé quand tu es un mouton noir.

Seuls, la discipline personnelle, la foi et le courage permettent de s'en sortir et de ne pas perdre la tête au coeur d'une telle acédie.

Les gens ne sont PAS des couillons, ce sont des AUTOMATES programmés et dirigés à distance.

Nous sommes victimes d'une campagne de MAGIE OPÉRATIVE à grand déploiement.

TOUT est basé sur la PEUR.

Mai 1968 : le PLAISIR et l'HÉDONISME

Mai 2021 : la PEUR et la SOUFFRANCE

Voilà le paradigme.

Comme Orlov et Bonnal, dans une certaine mesure, je crois que la seule issue possible c'est l'IMPLOSION de ce système machiavélique et proprement diabolique.

Bonne fête des mères en retard et bon printemps mon pote !

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Aperçu rapide de la situation en France, en mai 2021

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Aperçu rapide de la situation en France, en mai 2021

par La Hire

Je n’arrive pas à dormir, nerveux malgré une grande fatigue, alors j’écris à l’improviste ceci. J’hésitais et je voulais le faire plus tard, genre +/- un an, mais l’histoire n’attend pas et s’accélère de plus en plus. Je ne voudrai pas me retrouver à la traine, même pour une chose aussi insignifiante qu’un écrit et pourtant, je ne suis plus très passionné par la politique et tout ce qui s’y rattache. Je vais essayer de dresser un bilan rapide de la situation ambiante. Pour tout curieux, ce n’est pas mon idée de ce qu’il faut faire, peut-être que ce sera pour bien plus tard. Du reste, on pourra écrire un livre (et il y en a déjà plein) sur ce pourquoi nous sommes là, etc. Pour l’instant, on ne va pas trop s’étendre sur les détails. Alors récapitulons.

En France, en 2021, le régime (mot neutre, genre nous les humains, sommes des mammifères) est la Vème République. Le régime a connu une période de prospérité économique vers la fin des 30 glorieuses. Depuis les mandats Giscard/Mitterrand (deuxième moitié années 70/début 80), le pays connait une décroissance économique, hausse constante du chômage et entre autre, surtout, une mutation du régime vers ce qu’il est aujourd’hui, donc depuis +/-40 ans. Ce régime est en-haut, libéral-mafieux, en bas étatique à fond. Il n’est pas indépendant, lié au-dehors de France à l’Union Européenne (domination politique/économique) et à une « alliance militaire » qu’il ne dirige pas.

La forme du régime est autoritaire molle, pseudo-démocratique (en théorie) et a décuplé son durcissement depuis l’épisode des Gilets Jaunes et le début de l’épidémie de COVID. Les moyens de répression du régime sont d’abord la mort sociale, puis la machine judiciaire, les forces de police et enfin, l’armée.

Mafieux, ce n’est pas une expression, il en obéit à plusieurs critères :

-Caste fermée, on n’y accède qu’aux moyens (très forts) financiers, au copinage, au népotisme.

-Plus d’éthique. Comme l’ont montré et le montrent les scandales à répétition, sa culture est ouvertement « pas vu, pas pris ».

-Affichage d’une richesse de plus en plus ostentatoire.

-Censure de plus en plus ouverte et de plus en plus visible.

-Usage de plus en plus fréquent et décomplexé de la force.

-Racket omniprésent et systématique, contre les entreprises, ce qui reste de classe moyenne, les commerçants divers, les automobilistes etc (au moyen surtout d’une démultiplication exponentielle de taxes).

-Casse progressive des institutions publiques « utiles » (santé, secours, forces de l’ordre, armée) et entretien d’une caste toujours plus grande administrative parasitaire.

-Achat de la sympathie et de la paix sociale, avec une part de l’argent qu’elle a racketté.

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La forme que prend le régime est de plus en plus totalitaire :

-Flicage de plus en plus généralisé, par tous les moyens.

-Contrôle des déplacements (pas au-delà d’un certain rayon, difficultés pour sortir du pays, puis de l’UE, etc.)

-Difficultés croissantes à l’obtention de la propriété (foncière, immobilière, etc.).

-Prévention de la moindre capacité d’autonomie du peuple (Déplacement automobile régulé, associations obligatoires pour tout, interdiction pratique de plus en plus fréquente de s’entrainer même à des choses insignifiantes si vous faites de la politique d’opposition, etc.).

-Alignement flagrant des médias « officiels » sur les thèmes (idées, champ lexical, images, etc.) diffusées par le régime. Contrôle des médias « officiels » par le régime au moyen de l’école de journalisme, de la carte de presse, du ministère de l’information, etc.

-Poursuites pénales contre écrivains/artistes de plus en plus nombreuses et visibles («sous couvert « d’appel à la haine », « d’antisémitisme » ou de « fake news », définitions toujours plus larges).

-De plus en plus d’encadrement dans toutes les manifestations publiques du peuple (telle conférence interdite, telle manifestation sévèrement encadrée, disproportion forces de police/manifestants, etc)

-Utilisation de la police républicaine toujours plus comme :

1) Moyen de sécurité personnelle (quartiers « de pouvoir » ou résidences privées d’hommes politiques protégés et ultra sécurisés tandis que de larges zones sont abandonnées).

2) « Milice » de protection du régime (avec mise en avant de la BAC comme unité du maintien anti-émeute alors que ce n’est pas du tout son rôle, etc.)

3) Passage au cours des années 2010 d’une stratégie classique du maintien de l’ordre à une doctrine de la répression systématique et dissuasive.

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-Les élections aujourd’hui, en 2021 (depuis plus ou moins longtemps mais comme pour tout, la tendance à fortement accéléré ces dernières années) ne servent pas à leur rôle premier, mais à envoyer divers messages. Il est illusoire d’espérer changer quoi que ce soit (mis à part quelques mesures superficielles) au moyen direct des élections, seulement indirect (en se faisant entendre). Si les élections ne vont pas dans le sens du régime, il en ignore le résultat (référendum de 2005) et passe quand même les mesures un peu plus tard et un peu plus discrètement (traité de Lisbonne de 2007).

Ajoutons à cela une situation générale comme suit : la société française est fortement morcelée en petites « tribus » sociales, musicales, vestimentaires, culturelles, ethniques (revendicatives) et religieuses (ostentatoires). La sociologie a aussi largement changé, d’une population relativement homogène jusque dans les années 70, on est passé progressivement et de plus en plus à une société complètement hétérogène. Les problèmes sont multiples et on pourrait continuer des heures comme cela, mais aussi principalement :

Le régime, ce qui reste de la « droite » et de la « gauche » sont incapables de comprendre, d’analyser ce qu’il se passe devant eux, d’accepter que le monde change et donc que leurs logiciels réflexifs doivent être largement mis à jour.

Le régime continue idéologiquement de plus en plus d’agir à l’intérieur par une fuite en avant dans la répression et l’absurde, et à l’extérieur comme si c’était encore la première guerre froide (finie en… 91 !). Ce qui reste de la « droite » et de la « gauche » se morcelle en mille tribus contradictoires. Elles aussi ne savent pas s’adapter et évoluer, elles continuent d’essayer de comprendre le monde avec des grilles de lecture obsolètes, ce qui les amène à disparaitre plus ou moins vite.

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L’effritement de plus en plus rapide de la société est ralenti autant que possible par :

-Le confort matériel (décroissant très vite).

-Le décalage mental (« Les dictatures, c’est quand les gens sont habillés en militaires, c’est la Corée du Nord, pas ici, voyons, nous on est une gentille démocratie, c’est ce qu’ils disent à la télé ! »)

-La force. C’est le régime qui concentre les moyens de force pratique et le pouvoir de frapper les dissidents au portefeuille ou de les emprisonner, voire de les tuer si le régime se trouve trop menacé.

Cela étant, fatalement, arrivera un moment où ce ne sera plus possible de « tenir les choses ensembles » et ce moment semble arriver de plus en plus vite. Pour le régime comme pour les gens, l’impression domine que rien ne va jamais changer et que ça va être les années 90 à perpétuité.

En attendant, concrètement, la machine consomme énormément et ne produit plus rien, donc cqfd elle est dysfonctionnelle.

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Sans entrer dans les détails, deux grands cas de figure sont possibles.

  • La guerre civile. On en parle de partout.

Le gros interdit à franchir serait d’abord mental, car pour les français de 2021, la guerre ici, ce n’est pas possible, c’est de la science-fiction, ça n’existe pas. Face à la pénurie matérielle et si jamais le fil de plus en plus fin qui tient notre « économie » (ou plutôt notre illusion de confort) se cassait, des comportements violents, chaotiques puis prédateurs apparaitraient vite, comme on en a vu le début par exemple lors du début de l’épidémie de COVID.

Si guerre il y avait, elle serait peut-être très localisée : scénario yougoslave, libyen ou syrien.

Elle serait particulièrement féroce car la violence serait provoquée par principalement des différences (réelles ou perçues) sociales, ethniques et/ou religieuses.

Elle serait totale en certains endroits parce que pendant plus de 7 décennies, la violence a été enseignée comme une chose mauvaise, refoulée et cachée au maximum. Et donc, comme tout ce qui est refoulé, on risque un retour de flammes particulièrement violent et inattendu.

Elle serait à 3, 4, 5… factions, pas juste 2. Au début, du moins.

Elle serait aggravée par le fait qu’il y ait en France une forte communauté musulmane « passive » et une « minorité » active de musulmans d’influence salafiste, des frères musulmans etc. Cette faction serait donc immédiatement soutenue par les pays du Golfe et la Turquie (donc argent + armes) et peut-être par l’afflux de combattants étrangers aguerris.

Elle serait asymétrique et de moyens matériels disproportionnés: les forces du régime ayant un armement bien supérieur à celui des différentes fractions du peuple, qui lui n’aurait quasiment rien. Le régime, suivant son incapacité habituelle à changer à s’adapter à de nouveaux paradigmes, la mènera peut-être comme une contre-insurrection classique au Moyen-Orient ou en Afrique (et aura de grandes chances d’échouer)

Elle pourrait être une série de micros conflits et « troubles » localisés ou durer longtemps. Il a fallu au moins 40 ans pour en arriver à ce point. L’éclatement de la Yougoslavie (Slovénie, Croatie puis Bosnie) a pris 5 ans. La guerre au Yémen dure depuis 7 ans, celle de Lybie depuis +/-  9 ans, celle en Syrie depuis 10 ans.

  • Il ne se passe « rien ».

L’UE ou le FMI ont fait/font/feront un coup d’état plus ou moins discret et prennent le contrôle sur la « machine » cassée.

Plus ou moins discret car les apparences seraient peut-être sauvegardées : on serait officiellement toujours sous la Vème République, on voterait, la Constitution serait préservée en apparence, de même que la devise, le drapeau ne changerait pas, etc.

La loi, l’ordre, le contrôle et le flicage seraient donc renforcés et on répéterait comme on le fait aujourd’hui que c’est « pour le bien » ou « pour la sécurité » des gens.

Il pourrait y avoir en apparence un « coup de balais », intervention de l’armée ou de la gendarmerie pour « ramener l’ordre » et calmer en gros 50% des motifs publics de mécontentements que sont l’immigration et l’insécurité (tandis que grosso modo 50% des autres sont d’ordre économico-social).

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Dans ce dernier cas, des têtes tomberaient symboliquement (condamnation de quelques dizaines de politiciens corrompus). Peut-être que le « coup de balais » se limiterait à l’expulsion médiatisée de quelques imams radicaux plus nombreux que d’habitude et un durcissement de la répression des troubles sociaux.

Ce pourrait aussi être un déchainement de violence autorisée des forces de l’ordre ou du peuple, d’autant plus fort qu’il aurait longtemps été refoulé (« Allez-y les gars, c’est open bar, tirez dans le tas, faites-vous plaisir, feu vert).

Une telle action « fusible » ne réglerait pas les problèmes de fond mais pourrait calmer un peu la situation et donc de gagner du temps.

Quoi qu’il advienne, il faut partir de plusieurs principes.

-Droite et gauche sont périmées, il faudra comprendre la France différemment, peut-être en la résumant à une opposition populaire au régime.

-La France d’abondance matérielle et de paix sociale apparente que nous avons connu disparait et va probablement disparaitre.

-Il faut se baser sur la pratique, la réalité, ne serait-ce que pour aller chercher le pain, et non plus sur la théorie (des manuels d’éducations civiques aux actualités « officielles »).

-Il faut apprendre psychologiquement de se préparer du mieux que possible aux situations inattendues et apprendre à sortir de sa routine mentale pour réagir le plus rationnellement possible en cas d’imprévu. Ce n’est pas une mince affaire, surtout que tout est de plus en plus renforcé de la part du régime pour cultiver chez nous un esprit et un état physique de victime isolée, passive et vulnérable.

Il va donc falloir, dans tous les cas, réaliser ce qu’on a en face de soi, à tous les niveaux et à toutes les échelles de temps, déterminer une ou des actions en conséquent, les réaliser, plus tard, en tirer des conclusions. C’est difficile et inhabituel pour les gens habitant en France, mais ils pourront de moins en moins fuir la réalité.

En conclusion, 2 chances sur 3 que ce serait le cas « 1 » (guerre civile) et 1 chance sur 3 que ce serait le cas « 2 » (« rien »). On verra bien ce qu’il advient. Pour ma part, c’est simplement ce que j’imagine.

Si j’écris de nouveau, je résumerai pourquoi, par exemple, le terrorisme n’est pas une solution et autres considérations plus ou moins pratiques.

Bon courage à tous.

 

La Hire.

Une matrice totalitaire à facettes multiples

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Une matrice totalitaire à facettes multiples

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
 
Ex: https://lesobservateurs.ch/2021/05/10/une-matrice-totalitaire-a-facettes-multiples/

Les thèmes des votations du 13 juin peuvent paraître disparates et n’avoir que peu de liens ensemble. Erreur, le fil conducteur, le fil blanc dont est cousu ce five-pack liberticide et moraliste, est une sorte de condensé de valeurs sociétales liberticides de gauche et de droite. Au nom de l’impératif moral de sauver en urgence la planète (et combattre le racisme, le patriarcat, l’homo et la transphobie) on cherche à imposer des mesures étatistes paternalistes toujours plus extrêmes (car « on » n’en fait jamais assez, bien sûr selon ces rêveurs forcenés et déconnectés du réel). Pour se rapprocher d’un idéal inaccessible de pratique de l’agriculture, moins polluante, respectueuse de l’environnement, libérée de sa réputation d’être empoisonneuse et maltraitante pour les espèces animales. La nature où domine surtout la Loi de la Jungle, des équilibres précaires et aléatoires deviendrait-elle l’alibi de naïfs utopistes ?

La science et l’intelligence artificielle,  nouvelles religions du Réel

Les problèmes causés par la croissance industrielle et démographique (l’un va avec l’autre) sont pourtant clairement identifiés et des solutions sont proposées : nouvelles technologies avec développement du nucléaire du futur, l’hydrogène,  les énergies durables dont le solaire et l’éolien. S’impose le florissant business vert avec ses start-up et son recours à l’intelligence artificielle pour gérer, organiser la pénurie et la consommation globale. L’humanité irrationnelle et consommatrice de nouveaux gadgets et marchandises (y compris la fécondation améliorée, la gestation artificielle, l’amélioration de la santé par intervention préventive sur les gènes) doit être suppléée par une gestion optimale informatisée et supervisée par les autorités morales et scientifiques. La crise émotionnelle de la Covid sert manifestement à faire avancer les technologies de traçage et de contrôle social, permet aux Big Pharma de  développer et d’investir dans la nouvelle médecine de demain. Par les thérapies géniques et le mRNA il y aura moins de maladies dues aux bactéries et virus, moins de cancers et de troubles auto-immuns puisque l’on sera automatiquement « vacciné » par des interventions préventives sur nos gènes. La vaccination dont l’efficacité semble peu durable et facilitatrice de mutations plus agressives (variants) nous transformera en OGM résistants peut-être à court terme avec obligation vaccinale régulière pour devenir « durable ».

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La peur de la maladie, la suspicion de contamination par autrui, la croyance de l’aggravation par un virus des maladies de l’âge ou de société imposent l’acceptation des risques de produits peu contrôlés et vraisemblablement pas aussi définitivement efficaces que promis.

La Loi  Anti-Covid enterre sans limite de temps la démocratie directe citoyenne, la liberté individuelle, la responsabilité individuelle et le droit de prendre des risques et de choisir le traitement qui nous convient.

Elle est certainement la plus redoutable du paquet vu ses tendances centralisatrices autoritaires, son recours aux « experts » scientifiques autoproclamés et alimentés par les données numériques qu’ils interprètent en fonction de leurs croyances, sous l’influence des Big Pharma et des Big Data qui offrent aux Etats des solutions sans alternatives possibles. Le pouvoir politique, normalement  sous le  contrôle/contrepoids citoyen, est placé sous tutelle : c’est la Covid qui dicte les conditions et commande disent les dirigeants politiques qui se limitent dorénavant à lire sur leur prompteur les communiqués de l’OMS, de Bill Gates et de l’OFSP. La politique, c’est prendre des décisions en fonction des besoins de la population, c’est oser prendre des risques, définir des priorités. Pas grand-chose de ressemblant au bon sens n’émerge ni  des  de statistiques de l’OFSP ni de son rythme timoré/prudent/autoritaire culpabilisant : ne pas se relâcher surtout, la santé avant tout, etc…

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Le peuple doit pouvoir s’exprimer, le fédéralisme fonctionner, les décideurs vraiment décider.

Ceux qui applaudissent à cette « urgence » sanitaires et ses directives souvent discriminatoires, contradictoires, liberticides sont d’abord la coalition rose, verte, rouge, violette. Elle trouve ainsi le justificatif pour avancer leur agenda du climat que les citoyens peinent à mettre spontanément en place. Freinage des voyages, taxes sur le carburant, abandon du chauffage au mazout, achat incité de véhicules verts (mesure qui a créé le mouvement des « gilets jaunes), taxes sur les billets d’avion. Interdiction des pesticides de synthèse qui seront remplacés par des organismes génétiquement modifiés, disparation de l’agriculture productive locale qui s’effondrera face à la concurrence massive globale. A part 10% d’agriculteurs  qui s’engageront avec succès dans le bio, économie de niche, il y a fort à parier que notre dépendance de la production mondiale augmentera. A propos, comment ceux qui se préoccupent de la qualité de l’eau et de l’influence  certes néfaste (à dose inadéquate) des pesticides de synthèse acceptent-ils la vaccination génique, la présence d’hormones ou de traces de drogues d’agrément dans l’eau potable ? Faut-il combattre les pesticides de synthèse pour développer les organismes génétiquement modifiés. Y a-t-il vraiment progrès ?

Le Bon Sens, la responsabilité individuelle, le réalisme des paysans qui perçoivent bien le problème et modifient leurs usages est largement suffisant.

On voit bien que derrière les bonnes intentions des « gentils bobos indignés et alarmés » se cachent d’autres risques. La fin de l’agriculture de proximité, la gestion globale intensive des ressources, l’impossibilité aux citoyens de contrôler leurs produits et la dépendance vis-à-vis de l’agroalimentaire dopé et amélioré. La loi sur le CO2 est du même registre, obligeant les classes laborieuses et moyennes à changer de chauffage, de voiture et aux financiers  de vendre et s’échanger des permis de polluer. L’effet sur le climat et la nature, dont la résilience est sous-estimée,  sera limité mais le pouvoir centralisé, sa voracité de taxation déchaînée  sera renforcé sans contre-poids réel.

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La Loi sur le terrorisme est, à droite, le même artifice. L’intervention préventive ne touchera pas que les activistes islamistes, mais surtout les militants pour la démocratie, les esprits critiques et sceptiques,  ceux qui défendent le libre choix médical, le respect de la sphère privée, la responsabilité personnelle contre le moralisme étatiste.

Par cohérence, pour renforcer la démocratie, malgré de fausses bonnes intentions, il faut voter 5 x NON à ces tentatives de dépossession.

Dominique Baettig, ancien conseiller national, militant souverainiste.

09:26 Publié dans Actualité, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, définition, totalitarisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 10 mai 2021

La revue de presse de CD - 9 mai 2021

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La revue de presse de CD - 9 mai 2021

ECONOMIE

Après l’affaire Danone : comment les fonds activistes font trembler les PDG

Ce n’est pas la peau des entreprises qu’ils veulent, mais souvent celle de leurs dirigeants. En mars 2021, ces fonds d’investissement ont réussi à faire tomber le PDG de Danone, Emmanuel Faber. Leur objectif : impulser le changement dans l’entreprise, générer une hausse du cours de l’action et revendre au plus haut... même s’il faut renverser la direction pour ça. Enquête sur ces nouveaux acteurs capables de tout pour arriver à leurs fins. Vidéo.

Les Echos

https://www.youtube.com/watch?v=VVMebvjqI5M

FRANCE

Pétition des mille : grandeur et misère du « devoir de réserve »

La publication d’une pétition, signée par un grand nombre de militaires, s’inquiétant de l’état de leur pays a provoqué un grand tintamarre. Le danger d’un fascisme imaginaire stimulant l’appétit répressif des antifascistes de pacotille. Au nom d’un devoir de réserve inventé pour la circonstance.

Vu du Droit

https://www.vududroit.com/2021/05/petition-des-mille-gran...

GEOPOLITIQUE

Reconnaissance du génocide arménien par Joe Biden : le dessous des cartes

Samedi dernier, le génocide arménien a été officiellement reconnu par le Président américain Joe Biden. Il est premier dirigeant américain à franchir le pas. Quelles seront les conséquences pour la Turquie, ses relations avec Washington et sur la politique extérieure agressive d’Erdogan ? Décryptage avec Tigrane Yégavian*, chercheur associé au CF2R et spécialiste du Caucase et des minorités d’Orient.

Fildmédia.com

https://fildmedia.com/article/reconnaissance-du-genocide-...

Un canal sur le Bosphore et un nouveau pacte avec les États-Unis. Le pari d'Erdogan

Ces dernières semaines n'ont pas été comme les autres pour la Turquie. Elles ont commencé par un raid policier impliquant des amiraux à la retraite, les plus importants du pays, accusés de fomenter un coup d'État, et se sont terminées par le "sofa-gate" d'Ankara, pour se conclure avec les propos de Mario Draghi contre Recep Tayyip Erdogan, défini comme un "dictateur" par le Premier ministre italien. Les trois épisodes semblent complètement indépendants, du moins en apparence. Qu'est-ce qui peut unir dix amiraux accusés d'avoir signé un document faisant craindre un coup d'État avec une conférence de presse du Premier ministre italien au Palazzo Chigi ? Tout indiquerait qu'il s'agit de deux dossiers totalement distincts. Pourtant, il existe un fil conducteur : une fine ligne rouge qui relie Ankara à Rome en passant par Istanbul et Tripoli et qui révèle l'un des rapports de force les plus complexes de la Méditerranée.

Euro-Synergies

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2021/04/28/u...

MEDIAS

Relations entre la presse et les forces de sécurité : un rapport sévère pour l'administration

Le 3 mai, un rapport de 116 pages a été rendu au Premier ministre Jean Castex qui dresse un état des lieux, ainsi que 32 recommandations, sur les relations entre la presse et les forces de l'ordre. Rédigé par une commission indépendante dirigée par l'ancien contrôleur des prisons Jean-Marie Delarue, ce document ne manque pas d'écorner certains passages controversés du schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) publié en septembre 2020 ou de la proposition de loi Sécurité globale présentée un mois plus tard (pour la deuxième fois).

RT.com/France

https://francais.rt.com/france/86282-relations-entre-pres...

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RWANDA

Que s’est-il passé au Rwanda le 6 avril 1994 ? Vidéo avec Charles Onana

Le 6 avril 1994, l’avion Falcon 50 transportant deux chefs d’État africains, leurs collaborateurs et trois Français, membres de l’équipage, est abattu par un missile SAM 16 au-dessus de l’aéroport de Kigali. Cet acte est reconnu par l’ONU comme « l’événement-déclencheur » du génocide au Rwanda. Depuis plus de 20 ans, ses auteurs ne sont ni arrêtés ni jugés. Toutes les enquêtes menées par l’ONU, la justice belge, espagnole et française sont sabotées et en proie à de fortes pressions politiques. Interview de Charles Onana, Docteur en sciences politiques et spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs et des conflits armés, auteur de « Enquêtes sur un attentat. Rwanda, 6 Avril 1994 » aux éditions L’Artilleur.

Sud Radio

https://www.sudradio.fr/societe/charles-onana-laffaire-de...

SECURITE

L’inexorable ascension des drones

A moins d’avoir vécu coupé du monde ces dix dernières années, plus personne ne s’étonne de la présence des drones, que ce soit auprès des particuliers, des professionnels ou des armées. Ils sont de plus en plus nombreux, et utilisés pour toujours plus de tâches. Relativement économiques – si l’on met à part la catégorie des drones militaires de plusieurs tonnes, – ils sont assez faciles à piloter et leur emploi est bien plus souple qu’un avion ou un hélicoptère piloté. De plus, ils peuvent être utilisés dans des endroits dangereux sans risquer la moindre vie. Le marché civil des drones est en croissance exponentielle depuis une dizaine d’années et devrait dépasser les 8 milliards de dollars par an à l’horizon 2022, tous marchés confondus

CF2R.org

https://cf2r.org/rta/linexorable-ascension-des-drones/

dimanche, 09 mai 2021

Les raisons pour lesquelles les gauchistes ne réussiront jamais à désarmer les Américains

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Les raisons pour lesquelles les gauchistes ne réussiront jamais à désarmer les Américains

Par Brandon Smith

Source Alt-Market

La confiscation des armes a toujours été le Saint Graal des régimes totalitaires. Sans désarmement, le contrôle entièrement centralisé d’une population n’est pas possible. Et s’il est vrai que tous les régimes maléfiques ne cherchent pas à désarmer chaque citoyen (du moins pas tout de suite), ils désarment toujours les personnes qu’ils ont spécifiquement l’intention de blesser le plus.

Par exemple, les défenseurs du contrôle des armes à feu aiment aujourd’hui souligner que le Troisième Reich en Allemagne n’a pas désarmé toute la population allemande. Il s’agit d’une position plutôt bizarre pour les gauchistes, car ils ne cessent de se plaindre et de crier que des nazis se trouvent à chaque coin de rue et derrière chaque arbre, mais ils défendent TOUJOURS leurs politiques de confiscation des armes en arguant que les nazis n’étaient pas aussi mauvais que les conservateurs le supposent. Bien sûr, ce qu’ils mentionnent rarement, c’est que les nazis ont effectivement désarmé des millions de personnes, pour la plupart des Juifs et des opposants politiques, en vertu des lois allemandes de 1938 sur les armes à feu.

Les nationaux-socialistes ont désarmé les personnes qu’ils prévoyaient de liquider. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : ils ne voulaient pas que leurs cibles soient en mesure de se défendre. Ils ont permis à leurs partisans politiques de conserver leurs armes légalement ; il ne s’agit pas d’un assouplissement des lois sur les armes à feu, en fait, c’est l’inverse – Il s’agit d’une application sélective de la confiscation des armes basée sur la loyauté idéologique.

De façon hilarante, les gauchistes américains, lorsqu’ils sont confrontés à ce fait, doublent leurs arguments de contrôle des armes. Au lieu d’admettre leur erreur stupide, ils diront : « Oui, les nazis ont désarmé les Juifs et d’autres personnes, mais le fait d’avoir des armes à feu n’aurait fait aucune différence pour leur sauver la vie… » Et voilà – La logique circulaire la plus arriérée de tous les temps. Si la possession d’armes par les Juifs et d’autres personnes n’a pas empêché leur massacre, pourquoi les nazis se sont-ils donné la peine de les désarmer ? Les gauchistes n’ont pas de réponse à cette question.

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Ils essaient d’argumenter contre les faits en utilisant une hypothèse ; en réalité, comment le sauraient-ils ? Peut-être que le fait de posséder des armes à feu aurait pu sauver la vie de millions de personnes que les nazis avaient considérées comme des ennemis de l’État? Peut-être cela aurait-il eu un effet dissuasif sur l’Holocauste ? Peut-être les nazis auraient-ils eu peur d’étendre leur tyrannie en Europe s’ils avaient eu à craindre que leur propre population ne se défende et ne perturbe leur élan ? Peut-être la Seconde Guerre mondiale n’aurait-elle jamais eu lieu ? Nous pourrions discuter d’hypothèses toute la journée…

Ce dont nous sommes certains, c’est que le désarmement est TOUJOURS l’une des premières mesures prises par les totalitaires pour asseoir leur contrôle sur une population, et c’est le cas le plus fréquent chez les plus grands tueurs politiques de l’histoire moderne – Et non, ce ne sont pas les nazis, ce sont les communistes.

Alors que le débat fait rage sur le nombre exact de décès attribués aux gouvernements communistes, on estime qu’ils sont responsables d’environ 65 à 100 millions de meurtres au cours du siècle dernier, un génocide sans précédent dans l’histoire. Ces décès ont été causés par des moyens directs, tels que les fusillades de dissidents, ou indirects, tels que l’emprisonnement de dissidents jusqu’à ce qu’ils meurent de complications, ou le vol de vivres aux communautés rurales, qu’ils laissaient mourir de faim en masse.

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Staline a notamment déclaré que tout vol de biens de l’État était un crime punissable de mort. Dans le même temps, il a déclaré que toute production, y compris la production alimentaire, était la propriété de l’État. Donc, si vous mangez de la nourriture qui ne vous a pas été accordée par l’État, vous volez, et vous pouvez donc être fusillé. Vous voyez comment cela fonctionne ?

Rien de tout cela n’aurait été possible sans les lois sur le contrôle et la confiscation des armes à feu mises en place avant le grand génocide. En 1918, les bolcheviks et le Conseil des commissaires du peuple ont imposé aux citoyens russes de rendre leurs armes à feu sous peine de poursuites judiciaires. Les restrictions et les sanctions concernant les armes à feu ont été renforcées au fil des ans jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, lorsque les Soviétiques ont répugné à armer leur propre population en réponse à l’invasion nazie. En fait, la facilité avec laquelle l’armée nazie a traversé le front oriental était en partie due au désarmement de la population russe.

Les gouvernements communistes n’autorisent les gens à avoir des armes à feu dans leurs mains que lorsqu’ils se battent contre les ennemis idéologiques et étrangers du régime. Vous avez le droit d’être de la chair à canon pour les élites, mais vous n’avez pas le droit de vous défendre contre ces mêmes élites.

Les Américains (principalement les Américains conservateurs) ont une compréhension approfondie de cette dynamique. Alors que les gauchistes sont plus soucieux de réécrire l’histoire à leur avantage, nous sommes plus soucieux d’en tirer des leçons. Nous savons où mène le contrôle des armes à feu, tout comme les Pères fondateurs de notre nation, et c’est pourquoi ils ont codifié la possession d’armes à feu dans la constitution américaine comme un droit inaliénable en vertu du 2ème amendement. Voici les raisons pour lesquelles les gauchistes, les globalistes et les communistes ne seront JAMAIS en mesure de désarmer la population américaine comme ils l’ont fait dans les nations précédentes…

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Nous connaissons l’histoire du contrôle des armes

Comme indiqué ci-dessus, nous avons étudié l’histoire des tyrans. Il n’y a aucune tyrannie qui ait jamais existé qui n’ait pas essayé de désarmer la population, ou de désarmer la partie de la population que le gouvernement avait l’intention de réduire en esclavage ou de détruire. Les gauchistes ont la bave aux lèvres en essayant de réimaginer l’histoire d’une manière qui contourne ou ignore la question de la tyrannie lorsqu’il s’agit du contrôle des armes à feu. Ils perdent leur temps.

Ils ne parviendront jamais à convaincre les conservateurs et les modérés que la confiscation des armes n’a pas été une étape clé dans l’établissement de diverses tyrannies dans l’histoire moderne. Toute la gymnastique mentale et la manipulation, toute l’énergie qu’ils dépensent à essayer de rationaliser un génocide comme étant en quelque sorte « inévitable » indépendamment des droits des armes à feu – tout cela pour rien. Nous sommes bien plus intelligents qu’eux. Nous connaissons bien l’héritage du contrôle des armes à feu, et cela rend leurs tactiques inutiles.

Nous comprenons l’incrémentalisme – nous connaissons toutes les astuces

Le niveau de malhonnêteté impliqué dans la défense du contrôle des armes à feu est étonnant. Les gauchistes utilisent souvent le mensonge comme moyen de gagner du capital politique ; s’ils étaient complètement honnêtes quant à leurs intentions, ils ne recevraient pas un grand soutien de la population pour leurs efforts. Les accapareurs d’armes prennent soin, dans la plupart des cas, d’utiliser des expressions telles que « bon sens » lorsqu’ils parlent de nouvelles restrictions. Ils essaient de ne pas admettre que ce qu’ils veulent vraiment, c’est un désarmement complet, du moins, ils ont essayé jusqu’à récemment.

L’incrémentalisme a été le mot d’ordre pendant des décennies, mais depuis un an, ils foncent. Certains politiciens de gauche admettent ouvertement leurs véritables objectifs, parce que franchement, la chanson et la danse ne fonctionnaient pas et qu’ils savent que les conservateurs ne vont pas permettre un nouvel empiétement sur leurs droits.

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Je trouve intéressant que les gauchistes soient si étonnés de notre refus de tout compromis sur de nouvelles restrictions des armes à feu. Ils semblent penser que chaque nouvelle fusillade de masse leur apporte un nouveau capital de contrôle des armes. Peut-être que c’est ainsi que les choses fonctionnaient autrefois, mais plus maintenant. Franchement, ces fusillades n’ont rien à voir avec nos droits en matière d’armes à feu. Punir tout le monde pour les crimes d’une poignée de personnes n’est plus acceptable pour les conservateurs, car nous savons que si nous donnons un ongle aux partisans du contrôle des armes, ils nous prendront le bras.

Kamala Harris, aujourd’hui vice-présidente des États-Unis, est l’une des nombreuses Démocrates qui cherchent ouvertement à obtenir le rachat obligatoire des armes à feu par le gouvernement et le démantèlement des droits des armes à feu. Cependant, c’est Beto O’Rourke qui a vraiment fait tomber le masque en ce qui concerne les véritables intentions des accapareurs d’armes. Il a déclaré que « oui, les Démocrates vont nous enlever nos AR-15 ».

Joe Biden est célèbre pour ses déclarations mettant en garde contre les armes de qualité militaire entre les mains de civils et pour avoir dit aux gens qu’un « fusil de chasse à double canon » est « supérieur » à l’AR-15 pour la défense domestique. De toute évidence, une arme à deux coups avec une portée effective limitée à environ 50 mètres ou moins rend très difficile la lutte contre la tyrannie gouvernementale. Et nous savons tous qu’à terme, même les fusils de chasse seront retirés.

L’objectif spécifique de Biden, cependant, semble être les lois sur les armes à feu dites « Red Flag« , qui permettent aux autorités de confisquer les armes à feu de personnes non impliquées dans des activités criminelles, et ce sur la base de témoignages par ouï-dire et sans procédure régulière. Les critères incluent toute « suspicion de maladie mentale », ce qui est totalement subjectif. Les conservateurs ont été accusés de maladie mentale parce qu’ils s’opposent aux confinements lié à la Covid-19, qu’ils remettent en question la sécurité des vaccins, qu’ils remettent en question la légitimité de la propagande alarmiste sur le réchauffement climatique dans les médias, etc. N’IMPORTE QUOI pourrait être étiqueté comme maladie mentale par l’État et donc rendre une personne susceptible d’être ciblée par les lois « Red Flag« .

Il s’agit d’un incrémentalisme ciblé et d’une application sélective du contrôle des armes à feu, tout comme celle utilisée par les nazis. Les lois « Red Flag«  permettent au gouvernement d’attaquer les opposants politiques et idéologiques un par un et de les désarmer, tout comme les nazis ciblaient sélectivement leurs opposants politiques pour les désarmer. Nous savons où tout cela va nous mener. Nous l’avons déjà vu auparavant.

Les émeutes raciales de BLM

Malgré les fausses affirmations des médias grand public, nous avons vu de première main la destruction et la folie perpétrées par des groupes marxistes comme Black Lives Matter. Ils sont tout sauf « pacifiques », ils sont dangereux par leur manque d’intelligence et de logique, et leur idéologie de justice sociale est un cancer qui infecte et débilite chaque organe vital de la civilisation occidentale.

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Dans son film « Platoon », le personnage d’Oliver Stone, Chris Taylor, dit : « L’enfer est l’impossibilité de raisonner ». Si cela ne décrit pas le mouvement pour la justice sociale d’aujourd’hui, alors je ne sais pas ce qui le fait.

Si un groupe de personnes est déterminé à faire de chaque tragédie une affaire de racisme et de « suprématie blanche », malgré tous les faits qui prouvent le contraire, et qu’il utilise ensuite ces tragédies comme excuse à la violence de masse, alors ce sont des fanatiques, et les fanatiques ne peuvent être raisonnés. Ce sont des sectaires avec une mission, et ils feront tout pour accomplir cette mission.

Dans ce cas, la mission des marxistes de BLM et des fondations globalistes qui les financent (comme la Fondation Ford et la Fondation Open Society ) est de détruire le tissu même de l’Amérique, de la « brûler« , puis de la reconstruire en une enveloppe méconnaissable dépourvue de principes ou de liberté.

Ouais, je ne pense pas que les propriétaires d’armes conservateurs vont accepter ça. Brûler leur propre quartier est une chose, mais les activistes de BLM ont essayé de s’étendre au-delà des frontières de leurs propres villes poubelles dans le passé, et nous n’allons pas leur permettre d’agir violemment. Pour cette seule raison, les conservateurs ne désarmeront jamais.

Le programme de contrôle est exposé au grand jour

Il y a une raison pour laquelle les gauchistes et les globalistes sont si obsédés par le fait de priver les Américains d’armes à feu prêtes au combat, et il ne s’agit pas de « sauver des vies ». Ces armes ont un effet dissuasif sur la tyrannie. Tant qu’elles existent, notre capacité à reprendre nos autres droits et libertés existe.

Si quelque chose a convaincu les propriétaires d’armes à feu de la nécessité de posséder des armes à feu, c’est bien l’année dernière, marquée par une pandémie de peur. Qu’avons-nous appris jusqu’à présent ? Eh bien, nous sommes maintenant pleinement conscients de l’agenda du « Grand Reset« , qui a été promu sans relâche par le Forum économique mondial et divers dirigeants politiques. Ce programme prévoit des années de blocages économiques et de mandats médicaux, de vaccinations forcées, de passeports sanitaires par lesquels une personne pourrait être complètement exclue de l’économie, une nouvelle société sans cash, une économie partagée dans laquelle vous ne posséderez rien et que vous devez aimer.

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Les « passeports » sanitaires ou vaccinaux sont particulièrement déconcertants. D’une part, les gouvernements n’ont pas nécessairement à les appliquer tout de suite. Ils peuvent simplement autoriser leurs partenaires commerciaux à exiger ces passeports de toute personne souhaitant obtenir un emploi ou faire des achats dans leurs magasins. Une fois que ce système est ancré dans le monde des consommateurs, les gouvernements peuvent intervenir et faire des passeports une obligation légale. Finalement, les passeports donnent à l’establishment la capacité de contrôler et de micro-gérer chaque aspect de la vie de chaque individu. Si vous ne vous conformez pas à tous vos caprices, les technocrates peuvent facilement annuler votre passeport et vous faire mourir de pauvreté et de faim.

Cela serait impossible à faire dans un pays où la majorité de la population est armée. Je pense que l’on peut dire sans se tromper que la plupart des Américains ne veulent pas vivre dans le monde dystopique envisagé par les globalistes du WEF, et nous nous battrons pour que cela ne se produise pas.

La tyrannie est mise en œuvre par des hommes armés sur le terrain

Mon mantra préféré des accapareurs d’armes est l’affirmation selon laquelle « votre AR-15 ne vous aidera pas contre un char Abrams ou un drone Predator ». Ces personnes ne comprennent pas le fonctionnement des systèmes totalitaires. Afin de contrôler une population, vous devez avoir des troupes loyales sur le terrain… partout. Non seulement cela, mais vous avez également besoin de civils loyaux, un grand pourcentage de la population, pour agir comme vos yeux et vos oreilles et parfois la force brute. Et enfin, vous avez besoin que toute personne qui pourrait s’opposer à vous ait peur de prendre des mesures pour se défendre. Vous avez besoin qu’ils soient dociles et passifs.

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La tyrannie comporte de nombreuses pièces mobiles, et les tanks et les avions sont secondaires par rapport à la main-d’œuvre de base. Et là où il y a des troupes et d’autres personnes qui font respecter la tyrannie, il y a de nombreuses cibles. Là où il y a des armes à feu, il y a un moyen d’éliminer un tyran au sommet de la pyramide avec une seule balle bien placée. En outre, vous n’avez pas besoin de véhicules blindés et de jets furtifs pour combattre la tyrannie ; ce dont vous avez besoin, c’est d’une bonne arme à feu pour éliminer les personnes qui conduisent et pilotent ces machines. Un rebelle intelligent pourrait même prendre ces armes pour son propre arsenal dans le processus.

De nombreux propriétaires d’armes à feu sont également des vétérans de l’armée, et ils ont vu comment les choses se sont passées dans des endroits comme l’Afghanistan, où toute la puissance militaire du monde a été inefficace contre des membres de tribus munis de vieux AK-47 et d’engins explosifs improvisés en bord de route. Il s’agit de la force de la volonté et d’un minimum d’armes à feu. Les guerres de guérilla ne sont pas menées en termes de batailles, elles sont menées en termes d’attrition. Les Américains le comprennent mieux que quiconque.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, l’ethos des voleurs d’armes est essentiellement inutile. Ils peuvent avoir une domination totale sur le gouvernement fédéral, ils peuvent avoir tous les gouvernements des états de leur côté et passer des centaines de lois et de décrets faisant de chaque propriétaire d’arme un criminel, et cela n’aurait toujours aucune importance. Nous ne céderons pas, nous préférons nous battre.

Les élitistes et les gauchistes ne semblent pas comprendre. Peut-être que c’est la façon dont leur cerveau fonctionne. Peut-être ne peuvent-ils pas comprendre l’idée que certaines personnes ne transigeront pas sur certaines libertés, quel qu’en soit le prix. Ils pensent que tout le monde a une limite, que tout le monde a un prix. Ils pensent que tout le monde peut être acheté, ou que tout le monde peut être amené à se soumettre. La vérité est que beaucoup d’entre nous ne le peuvent pas. Certains d’entre nous n’ont pas de prix, et nous ne pouvons pas être contraints de nous soumettre.

Nous sommes les personnes qui maintiennent la liberté en vie, et les totalitaires sont terrifiés par nous ; l’accaparement des armes n’est qu’une extension naturelle de leur peur et de leurs doutes. Lorsqu’une oligarchie cherche à désarmer la population, c’est un signe certain qu’elle est sur le point de s’emparer d’encore plus de contrôle, et elle a peur que la population ne la détrône. Et honnêtement, ils devraient avoir peur.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

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samedi, 08 mai 2021

Coronavirus et Servitude Volontaire

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Café Noir N.22

Coronavirus et servitude volontaire

Avec Nicolas Bonnal

Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde.
Émission du vendredi 7 mai 2021 avec Gilbert Dawed & Nicolas Bonnal.
 
 
RÉFÉRENCES
 
Si quelques Résistants… Coronavirus et Servitude Volontaire https://www.amazon.fr/quelques-resist...
 
Psychologie des foules et religion vaccinale Quelques citations du bon Dr Gustave Le Bon, dont les enseignements demeurent impeccables. https://voxnr.com/51315/psychologie-d...
 
LIVRES DE BONNAL CHEZ AVATAR EDITIONS
 
Louis Ferdinand Céline – La Colère et les Mots https://avatareditions.com/livre/loui...
Internet – La Nouvelle Voie Initiatique https://avatareditions.com/livre/inte...
Le Choc Macron – Fin des Libertés et Nouvelles Résistances https://avatareditions.com/livre/le-c... #cafenoiraef

Élections régionales de Madrid: punition pour la gauche

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Élections régionales de Madrid: punition pour la gauche

Par Jordi GARRIGA

Ex: https://metainfos.com/2021/05/06/

Ce mardi 4 mai, des élections régionales anticipées ont eu lieu dans la Communauté de Madrid. Elles étaient anticipées car les dernières avaient eu lieu en 2019. La raison de l’avance électorale était la rupture du pacte gouvernemental entre le Parti populaire et Ciudadanos dans la région de Murcie et l’accord du nouveau gouvernement régional de Ciudadanos avec le parti socialiste. La présidente de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, craignant le même mouvement à Madrid (puisqu’elle gouvernait grâce à la même combinaison), a décidé de faire avancer les élections, malgré le fait que la gauche ait tenté d’éviter cet appel, signe que le plan était bien de faire la même chose qu’à Murcie.

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Malgré les sondages gouvernementaux, qui prédisaient une victoire pour les partis de gauche, l’actuelle président de Madrid a réalisé un grand triomphe, obtenant 65 députés (+35) et touchant la majorité absolue (sur 132 sièges). Il faut tenir compte du fait qu’elle gouvernait auparavant grâce au pacte de ses 30 députés à l’époque avec les 26 de Ciudadanos et 12 de VOX. Elle a donc gagné son pari !

Le parti le plus perdant a été Ciudadanos, un parti du centre libéral qui avait joué électoralement aux côtés de la droite, mais de manière inattendue et contre l’opinion de ses cadres et des membres du parti, ou des électeurs, qui s’étaient alors tourné vers le parti socialiste en essayant changer le gouvernement de trois régions par des motions de défiance. La punition a été totale: de 26 députés à 0. Plus de 500 000 voix perdues.

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Au contraire, la présidente Díaz Ayuso, qui a été diabolisée et assiégée à la nausée par le gouvernement central et ses médias, a reçu le soutien de 1.600.000 voix, remportant 1 million de voix en plus et représentant la force la plus plébiscitée dans tous les districts de Madrid et sur 176 des 178 communes de la région. Dévastateur ! Les raisons les plus plausibles de ce soutien populaire ont sans aucun doute été sa position contre la fermeture des lieux de travail  en défendant une circulation maximale, organisant du coup une confrontation permanente avec le gouvernement socialiste en Espagne pendant et sur la crise du COVID.

Le parti socialiste est descendu de la première position à la troisième, avec son candidat Gabilondo, personnage gris sans charisme, dépassé de quelques milliers de voix par un autre candidat de gauche, séparé du PODEMOS, Más Madrid.

VOX a pour sa part été maintenu, passant de 12 à 13 députés et remportant près de 50 000 voix supplémentaires. Il a déjà annoncé sans surprise sa volonté de soutenir un gouvernement du Parti populaire dans la région.

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Le soir même des élections, Pablo Iglesias, qui avait démissionné de son poste de vice-président du gouvernement espagnol pour être candidat du PODEMOS, a annoncé sa démission de ses fonctions et de la politique. Comme je l’ai annoncé (https://metainfos.com/2021/04/18/pablo-iglesias-ou-quand-...), même si je ne m’attendais pas à ce que ce soit si tôt. Sa candidature a obtenu 80 000 voix de plus qu’en 2019, mais c’est clairement un échec avec 7% de voix au total. Dans tous les quartiers populaires qu’ils prétendent représenter, la droite a gagné et l’étrange campagne intimidante, dans laquelle ils ont reçu des lettres avec des balles à l’intérieur, ainsi que leurs appels à parier entre «démocratie ou fascisme» n’ont guère influencé les résultats. En fait, le véritable électorat espagnol, au-delà des cris hystériques des médias, ne se préoccupe pas des problèmes typiques d’une guerre civile qui a pris fin il y a plus de 80 ans, mais plutôt de pouvoir manger et pouvoir travailler tous les jours. Les appels antifascistes ou anticommunistes (Vox avec son « nous avons arrêté le communisme à Madrid« ) ont déjà perdu de leur efficacité à cause d’une certaine saturation passéiste. Le monde a changé mais certaines générations comme en France ne s’en sont pas encore rendu compte !

En fait, les vrais communistes et fascistes qui se sont présentés à ces élections, avec leurs candidatures marginales qui n’ont pas atteint 1% des voix, ont été encore plus acculés: le Parti communiste des travailleurs d’Espagne (PCTE) est passé de 2610 à 1 653 voix (0,05%) et la Falange Española de las JONS (FE de las JONS) de 2 217 à 1 129 voix (0,03%)…

Le chef du PP, Pablo Casado, dans son euphorie a annoncé que ces élections marquent le début de la récupération du gouvernement espagnol. Certes, puisque la lecture initiale de ces élections pourrait bien être le retour, dans peu de temps, du bipartisme en Espagne. Si, jusqu’à récemment, cinq partis se disputaient directement des positions de pouvoir dans les différentes élections, la carte politique espagnole est maintenant la suivante:

– Ciudadanos, après une série d’erreurs stratégiques  disparaîtra rapidement et presque tous ses électeurs iront au Parti populaire.

– PODEMOS, après le départ de Pablo Iglesias a de nombreuses possibilités de désintégration, puisque son leader était le pilier fondamental de sa cohésion.

– VOX, qui malgré son maintien, ne cesse de suivre le Parti populaire, court le risque que ses électeurs finissent tôt ou tard par parier sur le parti le plus grand, le plus modéré et qui en dit autant sans trop crier.

Le "New Space": un univers spatial en transformation accélérée...

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Le "New Space": un univers spatial en transformation accélérée...

par Christopher Coonen
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christopher Coonen, cueilli sur Geopragma et consacré à l'espace comme nouveau champ de déploiement de la puissance et de la conflictualité. Secrétaire général de Geopragma, Christopher Coonen a exercé des fonctions de directions dans des sociétés de niveau international appartenant au secteur du numérique. 

Le New Space: un univers spatial en pleine transformation accélérée

Il semble opportun, au moment où l’humanité célèbre le soixantième anniversaire du premier homme Yuri Gagarine à voyager dans l’espace, le lancement réussi de la fusée Space X pour transporter quatre astronautes à la Station spatiale internationale (ISS) et en ramener quatre autres hier via le module Space X, de se pencher sur ce phénomène qu’est le New Space.  Même si en apparence c’est un contraste avec le Old Space, dominé alors par les superpuissances géostratégiques et militaires concurrentes qu’étaient les Etats-Unis et l’URSS, il révèle en fait l’émergence fracassante du New Space ; et il convient sans doute de non pas parler d’un New Space mais des New Space. En réalité, il s’agit de plusieurs phénomènes qui se conjuguent et concourent à une dynamique globale.

Qu’est-ce que le New Space ? C’est la transformation du Old Space en New Space autour de quatre axes majeurs : l’ouverture de l’espace à de nouveaux acteurs essentiellement privés, à de nouveaux pays, à de nouveaux champs d’application y compris militaires, et afin de poursuivre de nouveaux objectifs y compris financiers. Le Old Space, c’est l’industrie spatiale telle qu’on la concevait il y a quelques années encore : les acteurs étaient avant tout des monopoles d’Etat, les objectifs étaient pour l’essentiel des objectifs politiques et stratégiques avec un lien très étroit entre les enjeux militaires nationaux et les aspects scientifiques des missions spatiales. Ils étaient cantonnés à des tâches d’observation de la Terre, d’étude de l’univers, d’exploration, de démonstration de technologie et d’une activité humaine en orbite basse. Et la maîtrise des coûts et la profitabilité n’étaient pas du tout une priorité. 

Les nouveaux acteurs sont des milliers d’entreprises, pour le moment américaines pour la plupart, qui visent à conquérir l’espace. Cela se traduit dans les faits par la privatisation de l’accès à l’espace et à l’arrivée dans l’économie spatiale d’acteurs de la Silicon Valley et des GAFAM. Ces nouveaux entrants dans un secteur d’activité qui était jusqu’alors réservé aux Etats et Institutions publiques font bénéficier au spatial traditionnel des innovations et des technologies issues d’autres domaines comme celles du numérique ou de la Big Data. Jeff Bezos (fondateur de Blue Origin et patron d’Amazon) voit son rôle comme bâtisseur d’infrastructures spatiales afin que « la prochaine génération puisse bénéficier d’un environnement entrepreneurial dynamique dans le domaine spatial. »

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Les partenariats public-privé se multiplient également : l’abandon de la navette spatiale américaine en 2011 a contraint la NASA à ouvrir le marché du ravitaillement de l’ISS au secteur privé avec Space X, car elle dépendait depuis lors de la fusée russe Soyouz pour transporter les astronautes américains jusqu’à la station orbitale. Space X n’est pas la première à avoir mis sur le marché un lanceur réutilisable (la navette spatiale américaine ayant cet honneur) ; toutefois, c’est effectivement la première société à avoir réussi à recycler un lanceur… et à réduire ainsi drastiquement les coûts (avec une réduction, semble-t-il, de près de 30% du coût habituel). 

L’impact capital lié au New Space sont les réactions entraînées par l’irruption de ces start-ups et de ces nouveaux acteurs dans le domaine spatial. Cette irruption n’est pas sans lien avec la conception de la nouvelle fusée Ariane 6, plus économe, car se voyant légèrement bousculée, cet acteur traditionnel se voit contraint d’innover à son tour avec un lanceur réutilisable. Pour l’Europe, l’Agence Spatiale Européenne a démontré que l’on devait compter sur elle. ArianeSpace, fondée en 1980, est devenue non seulement le premier « opérateur de transport spatial privé » mais est restée leader du marché de façon incontestable jusque très récemment. Et elle a permis à un grand nombre de pays de lancer leur premier satellite de télécommunications.

Pour les pays en développement et en accélération, cette nouvelle ère est aussi une opportunité inédite dans l’histoire de la conquête spatiale. Le Japon a procédé avec succès au lancement de sondes lunaires et pour explorer aussi des astéroïdes. La Chine avec les missions lunaires Chang’e et son rover Lapin de Jade qui a pu parcourir la surface de la Lune, en a fait l’un des rares pays à avoir réussi un tel exploit. En outre il y a quelques jours, la Chine a réussi le lancement d’un des trois modules qui constitueront sa future station spatiale orbitant la Terre. Et elle vise elle aussi des missions sur Mars. L’Inde est également extrêmement dynamique : déploiement d’un orbiteur autour de la Lune, mise en orbite autour de Mars d’une sonde, et une autre mission lunaire comprenant un orbiteur, un atterrisseur et un rover.

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Enfin, Israël procède régulièrement au lancement de satellites de basse orbite grâce à son lanceur Shavit.

La multiplication des acteurs étatiques et l’émergence d’acteurs privés ont abouti à la constitution de l’embryon de ce nouvel âge spatial.

À l’ère du New Space, ce n’est pas parce qu’une destination existe qu’elle est un objectif. Elle doit correspondre à des objectifs commerciaux, ce qui impose de réfléchir aux débouchés sur les marchés dès l’étude de chaque programme. Ce faisant, à la différence du Old Space, le New Space pense en premier lieu aux besoins du client et des utilisateurs de la donnée.

L’économie du New Space fait de la donnée spatiale un produit à forte valeur ajoutée. Pour rentabiliser les investissements consentis, elle doit être immédiatement disponible et utilisée pour une très grande variété d’applications et de services commerciaux, y compris dans des domaines jusqu’ici réservés aux acteurs gouvernementaux, tels que la recherche scientifique ou l’exploration spatiale.

L’un des catalyseurs essentiels pour le New Space repose sur la miniaturisation des satellites : les microsatellites et nanosatellites permettent à de nouveaux acteurs de « se payer » leur satellite, les coûts de lancement et de mise en orbite payés par les clients dépendant avant tout du poids de la charge utile à transporter. De plus petits satellites se traduisent par des satellites plus légers – ils ne se mesurent plus en tonnes et mètres mais en kilos et centimètres – et sont donc moins chers.

Cela permet également de transporter plus de satellites à la fois : ce seul mois de mars 2021, plus de 360 satellites ont été mis en orbite. 

En d’autres termes, des dizaines de milliers de satellites, dont le lancement par grappes a déjà commencé, vont peupler l’espace. Ils seront d’ailleurs au cœur du projet Starlink qui vise à construire un réseau très puissant et global et qui rendra l’Internet accessible à des utilisateurs qui aujourd’hui n’y ont pas accès dans les contrées les plus reculées de notre planète.

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Ce foisonnement d’innovation va entraîner la conception d’usines spatiales, le minage lunaire et d’astéroïdes,  le tourisme spatial et suborbital, des stations spatiales privées, les missions d’exploration spatiale de « l’espace lointain », mais aussi des entreprises spécialisées dans l’information financière sur le marché spatial. On peut sans doute parier que cette nouvelle industrie pèsera des centaines de milliards de dollars d’ici quelques décennies …

De façon un peu plus nouvelle, l’Espace n’est plus seulement un vaste lieu où affirmer sa puissance symbolique ou militaire. C’est devenu un enjeu pour gagner de l’argent, ce qui implique une politique de réduction des coûts de l’accès à l’espace afin d’être compétitif. Cette réduction des coûts a pour conséquence un plus grand nombre d’acteurs pouvant se lancer dans l’exploitation commerciale de l’espace et de gagner ainsi des parts de marché, tout en suscitant une demande plus importante. Néanmoins, les Etats restent de très gros clients et ils soutiennent parfois avec énormément de fonds publics « leur » industrie spatiale – que serait Space X sans le financement de la NASA ? La prochaine étape sera l’essor de sociétés commerciales financées uniquement par des fonds privés. La structure du marché est donc appelée à évoluer encore, allant en grossissant si l’écosystème s’avère viable, et devenir autonome par rapport aux Etats au fur et à mesure de cette croissance.

Enfin, un autre champ d’application prioritaire est militaire, comme en témoigne la création par le président Trump du US Space Force, rejoint par la France avec le Commandement de l’espace basé à Toulouse. Le US Space Force constitue une nouvelle branche et sera composée de 16 000 militaires et civils déjà employés de l’US Air Force. Le secrétaire à la Défense américain a résumé l’enjeu ainsi : « L’US Space Force protégera les intérêts nationaux des Etats-Unis en se concentrant uniquement sur l’espace. Conformément à notre stratégie de défense nationale, l’US Space Force veillera à ce que nous soyons compétitifs, dissuasifs et gagnants en position de force, en protégeant notre mode de vie et notre sécurité nationale.“ Il est certain que d’autres puissances s’engageront dans cette voie, la Chine et la Russie étant les candidats les plus évidents. Même si cette évolution est sans doute inévitable, elle est inquiétante car le Traité de 1967 sur les principes régissant les activités des Etats en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, interdit le placement dans l’espace d’armes et prône donc des activités pacifiques. Mais ce traité important à sa signature parait totalement insuffisant à notre époque avec la multiplication des acteurs, le changement des intérêts et l’évolution des technologies spatiales. En effet, les missiles envoyés depuis la terre pour détruire des objets spatiaux sont hors du champ d’application de ce traité. De plus, ce traité ne fait pas mention des armes par destination ;  en effet, n’importe quel satellite peut devenir une arme s’il est placé en orbite et envoyé sur un satellite ennemi. Il devient urgent donc de renégocier ce Traité d’une époque bien lointaine. 

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Avec le New Space, un foisonnement d’innovations sont donc à attendre dans les années à venir, mais aussi l’extension des rivalités géopolitiques terriennes à l’espace, notamment entre les Etats-Unis et la Chine. On ne peut que regretter que l’Europe, ayant abandonné ses programmes d’exploration humaine de l’espace, soit désormais reléguée au rang de partenaire junior. 

Christopher Coonen (Geopragma, 3 mai 2021)

vendredi, 07 mai 2021

Fond Européen de la Défense: une dotation ne suffit pas pour armer l’Europe

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Fond Européen de la Défense: une dotation ne suffit pas pour armer l’Europe

FED : l'Union européenne alloue 7,9 milliards d'euros à la création d'une défense commune, mais cela ne suffit pas à nous libérer des États-Unis.

par Salvatore Recupero

Ex : https://www.centrostudipolaris.eu/

Le 29 avril 2021, les députés ont approuvé l'adoption du Fonds européen de défense (FED), qui sera doté d'un budget de 7,9 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Il s'agit peut-être d'un premier pas vers le soutien et la coopération en matière de défense en Europe. Pour l'instant, cependant, nous ne serons pas pour autant autonomes par rapport à Washington. En fait, la création d'un système de défense européen n'exclut pas un partenariat avec les États-Unis.

La genèse de l'EoF

C'était l'année 2016 et Jean-Claude Junker (alors président de la Commission européenne) avait parlé de la nécessité de créer une défense européenne commune (1). L'homme politique luxembourgeois invitait notamment à réfléchir à la nécessité de prendre la responsabilité de protéger les intérêts et le mode de vie des citoyens européens, sur leur territoire et à l'étranger, sans déléguer leur protection aux pouvoirs militaires des autres. L'idée était (et est) excellente, et indépendamment de ce que l'on peut par ailleurs penser de Junker.

Pour passer des paroles aux actes, il a fallu créer un fonds (le Fonds européen de défense) uniquement pour financer les premiers projets. Tout cela devait faire partie du "plan d'action européen en matière de défense". Entériné par le Conseil, l'EoF est devenu une réalité le 7 juin 2017, lorsque la Commission a adopté une communication intitulée "Établissement du Fonds européen de défense", soulignant ses caractéristiques distinctives. Il ne manquait que le sceau du Parlement. Il n'y a donc plus d'alibis.

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L'avenir du FED

Que va-t-il se passer maintenant? Simple, l'UE pourra cofinancer des programmes de recherche et de développement dans le domaine militaire. Mais sans la coopération des États nationaux, l'effort risque d'être inutile. Il faudra donc profiter de l'expérience acquise ces deux dernières années avec les projets pilotes (2): l'Edidp (le programme de développement de l'industrie européenne de la défense) pour 500 millions 2019-2020 ; et le PADR, l'action préparatoire dans le domaine de la recherche, pour 90 millions.

Bien que nous n'en soyons qu'aux premiers pas, l'enthousiasme est grand. Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur et des services, a parlé d'un "jour historique pour l'Europe", car "l'idée de travailler ensemble pour promouvoir notre Union de défense et pour la sécurité des citoyens de l'UE est désormais une réalité tangible". L'opération aura également des effets positifs d'un point de vue économique, comme l'a expliqué la vice-présidente de la Commission européenne chargée des questions numériques, Margrethe Vestager. Selon Mme Vestager, "le Fonds jouera un rôle essentiel en permettant aux PME de participer aux chaînes d'approvisionnement de la défense et en développant la coopération industrielle transfrontalière. L'Italie aussi, par la voix de son ministre de la Défense Lorenzo Guerini, a exprimé sa grande satisfaction pour l'accord conclu. Tout va bien alors? Pas tout à fait.

Les Italiens veulent les Américains

Guerini, en effet, fait pression pour la participation de pays non membres de l'UE. En pratique, l'Italie (mais pas seulement elle) se félicite de la présence des Américains. À ce stade, une question se pose: mais pourquoi impliquer "nos alliés" alors que nous investissons pour nous rendre plus autonomes ? La réponse n'est que trop évidente: nous sommes forcés de le faire. L'Europe a perdu la Seconde Guerre mondiale et paie toujours pour cette défaite. Pas une feuille ne bouge sans que Washington ne le veuille. La rhétorique de la libération ne tient pas la route. Nous disons plutôt qu'après avoir porté le collier pendant plus de soixante-dix ans, nous nous sommes convaincus qu'il s'agit d'un collier (sans laisse). Cependant, il faut dire que la Maison Blanche avait déménagé à temps sans que le ministre de la PD n'en ait eu besoin.

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Les États-Unis ne reculent pas d'un pouce

Le journal en ligne Formiche.net (3) avait anticipé il y a plus d'un mois l'intention de la Maison Blanche d'entrer dans le projet de coopération structurée permanente (Pesco) dédié à la mobilité militaire. Une intervention qui est possible grâce au règlement approuvé en novembre qui "ouvre la défense européenne aux États-Unis". Un paradoxe en plein essor.

Pour mieux le comprendre, nous devons expliquer davantage ce qu'est le ‘’projet de coopération structurée permanente’’. La ‘’coopération structurée permanente’’ (Pesco precisely) est la coopération structurée permanente en matière de défense signée par 25 pays européens lors du Conseil Affaires étrangères/Défense de Bruxelles en 2017. Il s'agit de la première étape exécutive vers l'intégration des forces armées européennes, car elle vise à "simplifier et normaliser les procédures de transport militaire à l'intérieur des frontières européennes". C'est pourquoi l'OTAN, ou plutôt le Pentagone, ne pouvait pas être spectateur. Et c'est ainsi que dans les premiers jours de mars arrivent les nouvelles: l'entrée des Etats-Unis dans le Pesco se passe bien et "peut fonctionner". C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur Stefano Sannino, secrétaire général du Service européen d'action extérieure, lors d'un événement de l'ECFR, rapporté par DefenseNews.

Il est évident que les questions sont beaucoup plus complexes. Quelques lignes ne suffisent pas pour analyser la question de manière exhaustive. Cet épisode clarifie cependant nos idées sur l'équilibre des forces entre les deux côtés de l'Atlantique.

L'importance d'une armée européenne

Pour en revenir au thème de l'article, un "fonds" ne suffit pas à faire de l'Europe une puissance militaire, mais c'est un premier pas. Une condition nécessaire mais pas suffisante pour avoir une armée européenne qui ne dépend pas du Pentagone.

À la lumière de ce qui a été dit, il est clair que l'Union européenne doit agir différemment. Le professeur Vittorio De Pedys explique comment dans le numéro 21 de la revue Polaris (4). Selon M. De Pedys, "un accord fort est nécessaire immédiatement sur trois aspects. Le premier est la défense des frontières. La coopération dans ce domaine est essentielle car il y a, et il y aura de plus en plus, le danger du terrorisme, la marée montante de l'immigration, l'illégalité, le commerce des armes, les patrouilles et la sécurité des frontières extérieures.

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L'autre aspect est celui des missions internationales de "maintien de la paix". Au lieu de dépenser autant d'argent et de vies de jeunes gens à faire les guerres des autres, il serait bon d'envoyer les forces d'une armée et d'une marine européennes sur les théâtres où nos intérêts l'exigent (Méditerranée, Afrique du Nord, Tchad, Libye, Syrie, etc.). Enfin, la création d'une industrie européenne de la défense qui permettrait d'acheter des systèmes d'armes étrangers de manière concertée et moins coûteuse. L'Europe est l'un des quatre grands acteurs mondiaux par la taille de ses armées et de ses armements : elle dispose de porte-avions (italiens et français) et de marines de guerre, qui lui permettraient de projeter son pouvoir d'influence sur différents théâtres ; elle entretient également un surprenant rapport de force et d'influence avec un très grand nombre d'anciennes colonies situées à l'autre bout du monde, qui sont sensibles à toute proposition européenne unifiée. Cet énorme potentiel n'est pas du tout exploité aujourd'hui parce qu'il est fragmenté dans un fatras (et non une somme) inepte, stérile et substantiellement inutile de micro-politiques nationales". Ces mots nous montrent quelle est la bonne approche pour construire une Europe qui redevienne un phare de la civilisation.

Notes :

  1. (1) Fonds européen de défense : un financement pour l'avenir de la défense européenne par Lucrezia Luci, Geopolitica.info, 13 septembre 2020 https://www.geopolitica.info/european-defence-fund-finanz...
  2. (2) La défense européenne commence. Feu vert pour le fonds de (presque) 8 milliards d'euros par Stefano Pioppi, Formiche.net, 26 avril 2021 https://formiche.net/2021/04/fondo-europeo-difesa-approva...
  3. (3) La défense européenne s'ouvre aux États-Unis. Voici les plans pour la mobilité militaire par Stefano Pioppi, Formiche.net, 16 mars 2021 https://formiche.net/2021/03/usa-difesa-europea-pesco/
  4. (4) L'Europe que nous voulons - Populaire, pas populiste, souveraine, pas souverainiste, européenne, pas européiste par Vittorio De Pedys, Polaris Magazine, Numéro 21 Hiver 2018 https://www.centrostudipolaris.eu/2018/11/01/leuropa-che-...

 

Le lithium prendra-t-il la place du pétrole?

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Le lithium prendra-t-il la place du pétrole?

Electromobilité: un changement radical de la relation homme/voiture est en cours. Le lithium sera-t-il le "carburant" du futur et supplantera-t-il le pétrole?

Entre-temps, la course géopolitique à l'accaparement des précieux éléments naturels a déjà commencé.

par Salvatore Recupero

Ex : https://www.centrostudipolaris.eu/

Nombreux sont ceux qui pensent que les voitures électriques garantiront une mobilité durable dans un avenir proche. Même si les choses ne se passent pas exactement comme ça, il est désormais clair que la politique et les grands constructeurs automobiles ont choisi de miser sur les voitures électriques. Voyons pourquoi.

La voiture électrique et le carburant durable

Le numéro 23 de la revue Polaris (1) a analysé cette question, en soulignant le "projet d'un changement radical de vie dans la relation entre l'homme et la voiture". Un projet radical imposé par l'augmentation des utilisateurs, par la limitation des sources de pétrole".

Le changement ne sera pas si simple. Actuellement, les problèmes sont nombreux, mais nous nous limiterons à en citer au moins deux. Le premier concerne les méthodes de recharge des batteries électriques: "Il est nécessaire de construire une infrastructure de colonnes de recharge qui réduise les temps de charge en les rendant similaires à ceux du plein d'essence". Le deuxième point est lié au lithium. Cet élément est essentiel à la production des batteries électriques qui alimenteront la mobilité du futur. Tous les véhicules écologiquement durables (scooters, vélos et voitures électriques) dépendront du précieux métal alcalin.

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Comment les constructeurs automobiles évoluent

Les constructeurs automobiles s'activent pour se mettre au diapason. Par exemple, dès 2018, Matthias Müller (PDG de Volkswagen) a expliqué aux actionnaires que: "Un nouveau jeu a commencé, avec de nouvelles tendances, de nouvelles technologies, de nouvelles alliances". M. Müller faisait référence à un "processus de transition énergétique" qui modifiera la géographie des matières premières. Toujours en Allemagne, BMW (2) est passé de la parole aux actes. La société munichoise a signé (le 31 mars dernier) un accord de plus de 300 millions de dollars avec la société américaine Livent, engagée dans l'extraction de lithium dans le système lacustre andin de la province argentine de Catamarca. "Le lithium - explique Andreas Wendt, membre du conseil d'administration de BMW - est l'une des matières premières essentielles de l'électromobilité. En obtenant cet élément auprès d'un second fournisseur, nous répondons aux exigences de la production de notre cinquième génération actuelle de cellules de batterie".

Malgré les mesures prises par Volkswagen et BMW, l'Europe (pour l'instant) est faible dans ce secteur par rapport à d'autres concurrents. Par exemple Tesla: l'entreprise américaine, dirigée par l'excentrique Elon Musk, est spécialisée dans la production de voitures électriques, de panneaux photovoltaïques et de systèmes de stockage d'énergie.

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L'Extrême-Orient se déplace donc à l’allure d’un train à grande vitesse. Le japonais Toyota, par exemple, entend "se transformer d'une entreprise de fabrication de voitures en une entreprise de mobilité, car il devra fournir toutes sortes de services de transport, de la production de voitures à la connectivité, au partage de voitures et à la production de batteries". Et puis il y a la Chine, qui ne craint pas la concurrence dans ce secteur (comme dans d'autres).

La Chine et la "bataille des batteries

En parlant de Pékin, il est utile de rappeler que la State Grid Corporation of China est le deuxième groupe mondial par son chiffre d'affaires (350 milliards de dollars). Aujourd'hui, elle est en mesure de construire la quasi-totalité des composants pour les réseaux UHV - pour la transmission d'énergie à très haute tension - en courant alternatif et continu, ainsi que tous les composants (transformateurs, interrupteurs, etc.) du marché mondial. Son réseau s'est déjà implanté en Europe et prévoit de construire 21 centrales électriques dans le corridor sino-pakistanais. En Afrique, elle prévoit d'agir sans concurrence.

La Chine, d'ailleurs, (comme on peut le lire sur Start Mag) est "entrée dans la bataille des batteries de voitures avec l'ambition de dominer le monde" (3). La véritable pomme de discorde est le contrôle et la fourniture du lithium (ainsi que d'autres éléments rares).

La géopolitique du lithium et des terres rares

Dans l'article de Start Mag ci-dessus, il est également mentionné que: "Selon l'U.S. Geological Survey, la Chine domine ce marché des matériaux et métaux rares, les principaux composants pour la production de batteries rechargeables, un marché lucratif. Elle contrôle la quasi-totalité de ce marché. Sur les 170.000 tonnes produites l'année dernière, 71% (120.000 tonnes) l'ont été par ces derniers. Les autres producteurs, l'Australie (20.000 tonnes) et les Etats-Unis (15.000 tonnes), sont loin derrière".

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Les États-Unis pour contrer ce " monopole ", sous la présidence Trump, avaient délégué la question au Pentagone, via le Defense Production Act. Le plan de la Maison Blanche était simple: aider les pays alliés (Australie et Brésil) à maximiser leur capacité d'extraction afin de dépendre le moins possible de Pékin. Nous allons maintenant voir ce qui se passe avec Biden.

Une inconnue demeure: que fait (et fera) l'UE? Pour l'instant, hormis les initiatives de quelques grandes entreprises allemandes, il n'y a que des projets pour un avenir pas trop lointain. Le 12 mars dernier, en effet, des membres de la Commission européenne faisant autorité (4) l'ont promis: "D'ici 2025, les entreprises européennes auront la capacité de fournir toutes les batteries lithium-ion nécessaires aux constructeurs automobiles du continent, assurant ainsi l'autosuffisance dans un secteur clé pour l'avenir de la mobilité et au-delà". Elle devrait créer dans les prochaines années "l'Airbus des batteries impliquant des dizaines d'entreprises dont des constructeurs automobiles et des groupes énergétiques".

Maros Sefcovic (vice-président de la Commission européenne) a également annoncé qu'il "travaillera avec la Banque européenne d'investissement pour mobiliser des fonds privés supplémentaires et obtenir 50 milliards d'euros de plus pour atteindre les objectifs ambitieux de 2025". "En avril", a déclaré M. Sefcovic, "la Commission et les entreprises privées signeront un accord pour financer la recherche de pointe à hauteur d'environ 900 millions d'euros.

La route empruntée pourrait être la bonne. Au-delà de ce que l'on peut penser des voitures électriques, c'est un match que l'on ne peut pas se contenter de regarder depuis les tribunes.

Notes :

  1. (1) Mettez le Greta dans le moteur - Les écotaxes ne réduiront pas la pollution mais elles financeront les restructurations Magazine Polaris, Numéro 23 automne hiver 2019 https://www.centrostudipolaris.eu/2020/01/01/metti-greta-...
  2. (2) Voitures : Argentine, Bmw passe un accord avec Livent pour des batteries au lithium, Ansa Motori, 31 mars 2021 https://www.ansa.it/canale_motori/notizie/industria/2021/...
  3. (3) La guerre entre la Chine, les États-Unis et l'UE pour les batteries des voitures électriques Startmag, par Giuseppe Gagliano 04 avril 2021 https://www.startmag.it/energia/la-guerra-tra-cina-usa-e-...
  4. (4) En 2025, l'Europe sera autosuffisante dans la production de batteries pour les voitures électriques, Agi, 12 mars 2021 https://www.agi.it/economia/news/2021-03-12/entro-2025-eu...

 

jeudi, 06 mai 2021

Pénurie plus internet. Pourquoi leur Grand Reset est un simulacre qui masque le réel effondrement occidental…

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Pénurie plus internet. Pourquoi leur Grand Reset est un simulacre qui masque le réel effondrement occidental…

Par Alexandre Karadimas

1- Le Great Reset c'est la pénurie plus l'Internet !

Avant toute chose, replaçons-nous dans le contexte économique actuel :

  • l'Occident, c'est-à-dire la Zone Dollar (Amérique du Nord, Europe non Russe, anciens dominions britanniques comme l'Australie ou Israël, etc.) est ruiné. Il l'était déjà longtemps avant le COVID, sans doute déjà avant la crise de 2008
  • le pic pétrolier conventionnel a eu lieu en 2006, et l'épuisement des ressources, anticipé avec précision dès 1970 (il faut toujours rappeler l'étude de Dennis Meadows, par exemple évoquée ici : https://www.rtbf.be/info/economie/detail_2030-l-annee-de-... ) devient visible, notamment par l'inflation du prix des biens réels.

Or cet « Occident » représente une part considérable du commerce mondial. De manière convenue, on l'oppose à la Russie (énergie, puissance militaire) et à la Chine (production industrielle), mais ces deux ensembles sont très étroitement liés à l'Occident. Il s'agit donc de la fin d'une époque économique à une échelle planétaire.

Notre élite parle d'un plan défini longtemps à l'avance, le Great Reset (la Grande Réinitialisation), qui est un emballage à la mode technologique d'une condition de pénurie permanente.

Pour résumer, on veut nous faire croire que la vie d'une famille ouvrière des années 1900 (circulation en vélo, de la viande une fois par semaine, un petit appartement) est le summum de la branchitude, tout ça parce qu'on y ajoute Internet, dans ses différentes déclinaisons (Smartphone, objets connectés etc.)

Grâce au COVID, Internet est devenu l'outil central du Système dans sa phase de contrôle maximal et ouvre la voie à la promesse du Great Reset.

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2- COVID, a job for Aquaman

Sur tvtropes.org, l'excellente encyclopédie des procédés narratifs, on trouve la description d'un procédé nommé « This looks like a job for Aquaman »

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/ThisLooksLikeAJobForAquaman

Aquaman est un super-héros lié à l'eau. Comme la plupart des gens passent très peu de temps dans un environnement aquatique, les scénaristes sont obligés d'inventer des histoires abracadabrantesques se déroulant dans les océans, ou même un simple égout, pour pouvoir utiliser ce personnage.

La crise du COVID est comparable à Aquaman, en ce que tout ce qu'elle fait était hors de tout sens commun et n'avait comme seul but que de promouvoir le personnage principal, à savoir le Great Reset.

Les mesures anti-COVID prises par la plupart des pays n'ont aucun sens à part celui de détruire les alternatives au Système et d'imposer une version d'Internet extrêmement intrusive.

Par exemple le commerce traditionnel ne fonctionne plus, il faut passer par la grande distribution ou commander par Internet. La restauration hors fast-food et franchises, a été exterminée.

De manière comparable, on communique par l'intermédiaire d'Internet, l'école et le travail sont sur l'écran, on obtient ses laissez-passer pour le couvre-feu de manière électronique, et de même pour tout le reste.

Les informations sont devenues totalitaires et même la contestation se retrouve à passer par Internet (comme ce présent message par exemple).

Ce contrôle total correspond à une situation d'exception, mais voilà, la COVID étant temporaire, c'est le Great Reset qui lui succédera. Cette perspective est tout ce qu'il y a d'officiel.

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3- Quarante ans de faillite technico-scientifique

Le Grand Reset est le point culminant du récit techno-magique lié à l'informatisation puis la mise en réseau de nos économies, un récit vieux de quarante ans maintenant (en ce qui concerne la culture populaire, mais bien plus vieux dans les milieux technico-scientifiques).

L'ordinateur est sensé nous simplifier la vie, décupler les capacités de ses utilisateurs, optimiser l'utilisation des ressources et même, grâce à l'Intelligence Artificielle, nous protéger une fois pour toute de notre propre connerie.

Or, pour quiconque ayant travaillé en entreprise depuis les années 90, nous avons pu constater l'évolution inverse, à tel point qu'aujourd'hui le management est assez universellement considéré comme inefficace, stupide et même cruel.

L'ingénieur est exploité jusqu'au burnout, après quoi il devient obsolète. Son avis ne compte plus.

Des dynasties cooptées, parfois même par le droit du sang, dirigent de grandes structures en suivant des idéologies ouvertement stupides, qui ne sont suivies que par ceux qui n'ont jamais créé ou même travaillé.

Ces structures échouent en permanence, sans s'en cacher (la ville de Paris ou l'avion F-35 par exemple) sans que cela n'aboutisse à une quelconque remise en question, puisque la planche à billets mondiale récompense les idiots et expose les entreprises bien gérées à se faire dévorer.

La télévision et le cinéma ne savent plus nous faire rire ou nous émouvoir, ce qui est leur mission première en tant que courroie de transmission du pouvoir. De simples amateurs sur Youtube redeviennent les bouffons et les caricaturistes issus du peuple, et Youtube de s'en féliciter sans se rendre compte que sa censure et sa désinformation permanente en font un obstacle puis un ennemi.

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4 – L'impossibilité de sauver un système condamné

S'il y a bien actuellement un signe manifeste d'effondrement c'est la passivité des gens. Nicolas Bonnal s'en désole mais c'est en vérité tout à fait compréhensible. Nous sommes dépossédés de tout moyen d'agir (ce qu'en anglais on nomme « agency ») et nous avons pu constater que même un mouvement aussi populaire (et réellement populaire, puisque sans structure et sans chef) que les Gilets Jaunes pouvait être infiltré par le Système puis détourné.

La supercherie du COVID, la stratégie du choc, a si bien fonctionné que l'on a renoncé à le dénoncer. Nous avons vu que la moitié des gens autour de nous a tout gobé, alors à quoi bon.

Il n'y aura personne pour aller chercher la mamie qui dénonce les contrevenants à la police et lui expliquer ce que représentent 135 Euros en équivalent de batte de base-ball. Nous ne sommes pas comme ça, parce d'une part il n'y a plus de société, donc la mamie n'a pas pensé en tant que traîtresse aux siens, mais pensait bien faire dans l'absolu, et d'autre part on a sans doute la même à la maison. La situation ne peut plus être rétablie.

Les opposants baignent tous dans les théories de conspiration parfois assez débiles (moi comme les autres), ce qui ne constitue pas une base politique solide pour une éventuelle action.

Puisqu'il n'y a plus de moyen de corriger le Système, les différents représentants du peuple (ceux qui sont encore en contact avec la réalité) ayant été non pas muselés mais démotivés, il va donc faire faillite, c'est-à-dire cesser de fonctionner. C'est là le mécanisme de l'effondrement.

Nous le savons bien mais non ne pouvons pas nous l'avouer, car avouer c'est déclencher.

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5 – Le fantasme du contrôle

De toutes les manières avec lesquelles on nous a présenté le Great Reset, il apparaît que c'est un fantasme de contrôle. On nous dit « les choses seront comme ci et comme ça » en nous priant de bien vouloir prendre leur parole comme argent comptant.

Or, tiens justement, si nous parlons d'argent comptant, il n'y a rien. Ils peuvent créer de la monnaie ex nihilo, donc c'est du vent, ce sont des vendeurs de vide.

Du coup on comprend beaucoup mieux la nécessité du contrôle. On pourrait penser que ce sont juste des personnes habituées à diriger de grandes structures, et donc à les contrôler, ce qui est sans doute vrai dans une certaine mesure, mais non déterminant.

Ce qui par contre est déterminant, c'est qu'il ne doit exister aucune forme d'échange (monnaie, troc, parole donnée ou autre) viable, sans quoi leur monnaie, qu'ils désirent unique et mondiale, s'avérerait comme immédiatement sans valeur.

Nos élites se placent dans la position d'escrocs ruinés, incapables d'honorer leurs promesses. Au fur et à mesure que notre pouvoir d'achat disparaît, cela les mène inexorablement à l'usage de la répression et la violence, pour que l'on ne puisse pas contester leur mensonge.

Or la répression ne crée rien. Deux ou trois décennies de « management au stress » ont envoyé une partie des ingénieurs et techniciens en burnout, une autre à l'étranger et la dernière à n'en faire que le minimum, sous l'autorité de cheffes incultes qui ressemblent à Victoria Nuland. Nous sommes à l'âge des moyens techniques les plus extraordinaires de l'histoire de l'humanité et nous ne créons plus rien.

C'est pour ça que les promesses du Great Reset en termes d'impression 3D, d'ordinateurs quantiques et de nanoparticules en deviennent grotesques. Ce seront des situations comme celle montrée dans la vidéo « The Expert » mais encore plus désastreuses : https://www.youtube.com/watch?v=BKorP55Aqvg

Les premiers à le savoir sont ceux qui parlent du Great Reset, puisque ce sont eux qui peuvent mesurer la rentabilité des sommes qu'ils engloutissent dans ce genre de structures. Le Great Reset est un simulacre.

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En conclusion, ce prolongement ultime du rêve technico-scientifique qu'est le Great Reset va se terminer en cauchemar, l'Effondrement, qui tuera la plupart d'entre nous, puisque c'est bien là le résultat des effondrements.

Notre époque aura été celle des illusions les plus réalistes, à la différence des systèmes religieux qui prévalaient alors dans les autres civilisations complexes.

Notre technologie ne va pas totalement disparaître, car elle aidera certainement à la survie de certains, mais elle devrait être, dans un futur indéterminé, mieux maîtrisée car mieux intégrée à ce que la vie sera devenue. Ce ne sera pas un Great Reset mais quelque chose de différent, les choses n'étant jamais acquises.