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dimanche, 28 mai 2017

Frankreich-Wahl – das Syndikat hat eingegriffen

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Frankreich-Wahl – das Syndikat hat eingegriffen

Für Deutschland droht Macron teuer zu werden

von Prof. Dr. Eberhard Hamer

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Jeder wundert sich, wie ein politischer Nobody wie Macron plötzlich in Frankreich die meisten Stimmen erringen konnte – vorbei an bewährten Politikern und etablierten Parteien.

Das Geheimnis Macron lüftet sich, wenn man erfährt,

  • dass es sich um einen Rothschild-Banker handelt,
  • dass die französische ebenso wie die deutsche Presse von der Finanz- und Grosswirtschaft dirigiert werden,
  • dass die französischen Konzerne und Arbeitgeberverbände (ebenso wie die deutschen) fanatisch für ein Gesamteuropa und die weitere Zuwanderung von Arbeitskräften kämpfen und Angst davor hatten, dass Le Pen siegen würde,
  • dass aber das französische Volk und das Syndikat aus Finanz- und Grosswirtschaft beide von den korrupten Politfunktionären der alten Parteien gründlich enttäuscht sind und diesen Leuten die Unterstützung entzogen haben,
  • so dass – um Le Pen zu verhindern – das Syndikat nun einen neuen Mann aus dem Hut gezaubert, finanziert, ihm die Mainstream-Presse zu Hilfe geschickt und ihn so als Retter der eigenen Machtposition, der eigenen Europa-Interessen, für weitere Immigration und gegen den Verfall der Traditionsparteien durchgesetzt hat.

Hier zeigte sich, wie das Machtsyndikat von Finanz- und Konzernwirtschaft die politische Macht über Frankreich hat und über Parteien und Volksströmungen hinweg durchsetzen kann. Die Kluft zwischen dem Wirtschaftssyndikat und dem politischen Frankreich wurde zugunsten ersterer durch einen von ihr ins Rennen geschickten und mit allen Machtmitteln durchgesetzten Kandidaten entschieden.

In Deutschland ist die Ausgangsposition ähnlich. Auch hier besteht längst eine Kluft zwischen einerseits der Finanz- und Konzernindustrie, ihrer Presse und den etablierten Parteien und andererseits den Interessen der Mehrheit des Volkes, welches zum Beispiel keine Haftung für alle Staaten und Banken Europas tragen oder keine Massenimmi-gration nach Deutschland will. Wer diese Interessen des Volkes vertritt, wird vom Machtkartell der Konzerne, der Presse und ihrer Politik als -«populistisch» diffamiert, als Gefahr für die von den Konzernen geforderte Zuwanderung und politische Zentralisierung Europas angesehen und in der von diesen Kräften beherrschten Presse zunehmend mit Hassartikeln verfolgt, so dass inzwischen deren Repräsentanten gefährlich leben und sozial ausgegrenzt werden.

Eins ist in Deutschland wie in Frankreich: Alle etablierten Parteien vertreten die Forderungen der im Hintergrund regierenden Finanzindustrie und Konzerne und trommeln auf die Gegenmeinung ein.

Für Deutschland droht aber Macron teuer zu werden. Seine Hinterleute wollen, dass Europa entgegen allen Verträgen aus der Haftungs- und Schuldenunion zu einer Transfer-union und zu einer Fiskalunion mit einem eigenen Finanzminister fortentwickelt wird. Dann verliert zum Beispiel Deutschland seine Finanzsouveränität, werden unsere Steuern, unsere Exportüberschüsse und unsere Target-Guthaben bei der EZB alle in den gemeinsamen Topf geworfen und von der EU-Kommission nach dem Willen der südeuropäischen Schuldnerländer verteilt. Wir haften dann nicht nur für alle Schulden wie jetzt, sondern wir haben dann auch keine Überschüsse mehr, sondern nur noch gemeinsame und wachsende Schulden – die von mir schon bei der Gründung des ESM beschworene «Lust am gemeinsamen Untergang».

Macron hat auch bereits verkündet, dass für Frankreich die Schuldenbremse (3%) nicht mehr gelte, dass man entgegen aller EU-Verträge lieber hemmungslos Schulden machen wolle als zu sparen und dass die Sparwünsche Deutschlands nicht mehr die EU blockieren, sondern sich dem Willen des Finanzsyndikats unterwerfen müssten. Praktisch läuft das auf die Sozialisierung aller deutschen Export-überschüsse, Guthaben und Sparanstrengungen hinaus.

Man könnte sagen: «Es wird nichts so heiss gegessen, wie es gekocht wird.» Da aber die südeuropäischen Schuldenländer infolge des Brexit eine deutliche Mehrheit über die Sparländer haben, wird die EU zum hemmungslosen fröhlichen Schuldenstadel, die EZB zur Schuldenmaschine und zum Hedgefonds aller europäischen Staatsschulden, wird dadurch der Euro immer wertloser – bis niemand den Euro mehr haben will oder der Crash aus einer der Finanz- oder Sozial-blasen schon früher eintritt.

Nicht nur Macron hat gewonnen, sondern vor allem das hinter ihm stehende Finanzsyndikat für die Eurozentralisierung und Fortsetzung der Schuldenorgien – alles, was Deutschland nicht wollte und für das es nun mit büssen wird.       

samedi, 27 mai 2017

Manchester, ville gangrenée par l'islamisme radical?

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Bob Woodward:

Ex: http://decryptnewsonline.com 

 
C’est l’un des premiers lieux perquisitionnés par la police après l’attentat à la Manchester Arena. Une maison d’Elsmore Road, à Fallowfield, dernier lieu de vie connu de Salman Abedi.
 
La bannière n’a que quelques jours, elle a encore la tenue de celle qui sort tout juste de l’imprimante. « Le FC Fallowfield cherche des sponsors », peut-on lire sur le grillage qui borde le terrain. Dans une ville de football comme Manchester, la quête de mécènes ne devrait pas s’avérer trop compliquée pour ce club qui évolue en première division amateurs. Mais un bénévole de l’équipe, qui s’affaire à tondre un gazon pourtant déjà parfait, reconnaît que « la nouvelle publicité autour du quartier ne va pas aider ».
 
A quelques centaines de mètres de là, derrière le carrefour de Princess Street, un cordon de police bleu et blanc barre l’une des petites rues qui donnent sur le boulevard. Elsmore Road ressemble à toutes ses voisines, avec son enfilade de petits cubes de briques, aux jardins plus ou moins bien entretenus, mais toujours de taille parfaitement équivalente.
 
C’est pourtant là que depuis quarante-huit heures se presse, dans un ballet obsessionnel et désorganisé, la presse du monde entier. Depuis que la police a fait sauter les gonds de la porte d’entrée d’une de ces maisons à étage aux façades un peu défraîchies, dans la nuit de lundi à mardi 23 mai, quelques heures seulement après l’attentat de la Manchester Arena, qui a fait vingt-deux morts et une soixantaine de blessés.
 
C’est là la dernière adresse connue de la famille Abedi, dont le deuxième des quatre enfants, Salman, 22 ans, a été identifié comme le kamikaze du concert d’Ariana Grande, grâce à une carte bancaire retrouvée dans une poche de son pantalon et des techniques de reconnaissance faciale.
 
« Imagine, on l’a peut-être croisé »
 
Comment « comprendre le cerveau perverti et dérangé qui a considéré qu’une salle remplie de jeunes enfants n’était pas un lieu attendrissant mais une occasion de commettre un carnage » ? Beaucoup sont venus chercher une réponse aux propos de la première ministre britannique, Theresa May, dans cette « rue tranquille », d’un quartier « tout aussi tranquille », commente laconiquement un voisin.
 
A côté de lui, sa femme, sa belle-mère et sa fille de 6 ans ont sorti les chaises dans le jardin pour profiter « du spectacle ». Devant, un cameraman d’une télévision italienne s’emporte contre un chauffeur de taxi qui vient de rouler sur un de ses sacs de matériel.

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A l’heure de la sortie d’école, le lycée voisin déverse son flot d’élèves, dont beaucoup ont l’âge de ceux qui étaient lundi soir au concert. A un arrêt de bus, quatre adolescentes s’inquiètent : « Imagine, on l’a peut-être croisé », « tu crois qu’il est allé à quelle école ? » ou encore, « de toute façon, je suis sûre qu’il était débile, j’ai vu sa photo ». L’une d’elles, qui porte un voile violet assorti à son uniforme, soupire « du mal que ça va faire, tout ça ».
 
Il n’a pas fréquenté la même école. Dans son parcours un peu cahoteux et marqué par les nombreux déménagements, Salman Abedi semble, selon la presse britannique, avoir passé la plus grande partie de sa scolarité au Burnage Media Arts College, aujourd’hui Burnage Academy, un établissement pour garçons de 11 à 16 ans, situé à l’est du quartier de Fallowfield.
 
Mais le nom de Salman Abedi est désormais lié à ce quartier où, selon les dernières données de 2011, 30 % des quelque 15 000 habitants sont nés à l’étranger, dont 19 % hors de l’Union européenne.
 
Dans les rues de ce quartier résidentiel, il n’est pas difficile de constater la « mixité » dont tous les riverains croisés sur les trottoirs parlent spontanément. Et positivement. « J’habite dans le quartier depuis vingt et un ans, et je me suis toujours dit que j’avais une chance dingue parce que j’ai tous les pays du monde dans mon jardin », raconte une brune d’une trentaine d’années qui peine avec la poussette de ses jumeaux. « On a tous à cœur de vivre bien ensemble », résume un Egyptien, installé là depuis six ans.
 
Sur Princess Street, quelques boutiques vendent des kebabs, des fruits exotiques et des journaux. Un cabinet d’avocat à la vitrine poussiéreuse propose des « conseils en droit de l’immigration ». « On n’a rien à voir avec un Molenbeek mancunien dont certains médias ont fantasmé l’existence », affirme un professeur de l’école St-Kentigern, qui préfère garder l’anonymat.
 
Dans l’imaginaire collectif de Manchester, le quartier de Fallowfield, situé à trente minutes du centre-ville en bus, est l’opposé d’un lieu d’extrémisme religieux. Accolée au principal campus universitaire de la ville, la partie orientale du quartier de Fallowfield est réputée pour être un bastion étudiant, dont les fêtes légendaires ont provoqué un débat jusqu’au Parlement britannique.
 
Sur Wilmslow Street, qui délimite le quartier, le Chicken King est le meilleur conseil donné aux nouveaux étudiants. « Meilleure recette anti-gueule de bois », raconte John, un étudiant en histoire de 23 ans qui sort son téléphone pour faire écouter une chanson à la gloire du fast-food.
 
Diaspora libyenne
 
La cohabitation a de quoi surprendre, dans ce quartier où 20 % des habitants se disent musulmans. Le quartier abrite notamment une large diaspora libyenne, dont la famille Abedi faisait partie. Le père de Salman, Ramadan Abedi, 50 ans, était un officier de sécurité sous le régime de Kadhafi, avant d’être inquiété pour ses liens avec le Groupe islamique combattant en Libye (GICL), proche d’Al-Qaida. La famille avait quitté la Libye en 1993.
 
Après l’annonce de l’attentat, la communauté britannico-libyenne a publié un communiqué pour condamner l’acte « dans les termes les plus fermes ». « Cette attaque était une attaque contre nous tous. Les responsables ne méritent pas de vivre dans notre communauté », peut-on lire.

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« Nous aussi nous avons perdu des centaines de membres de notre communauté qui ont lutté contre l’Etat islamique, à Syrte, en Libye, il y a quelques mois, et nous sommes à nouveau affectés par le deuil, rappelle Abdullah, une des personnalités à l’origine de ce communiqué. Il ne faut pas oublier non plus que de nombreux membres de notre diaspora sont des médecins, qui ont aidé lundi soir à sauver des vies. »
 
Fallowfield doit néanmoins l’admettre : le quartier a hébergé en son sein un homme qui avait choisi de se radicaliser. Selon la BBC, plusieurs personnes avaient signalé, par l’intermédiaire de la plateforme de prévention, les changements dans l’attitude de Salman Abedi ces derniers mois.
 
Comment la police a-t-elle pu passer à côté ? Sous la pression médiatique, Scotland Yard a été contrainte de confirmer que Salam Abedi, dont les photographies montrent le visage à peine dégrossi de l’adolescence, était connu des services de police, sans préciser à quel point.
 
Jeudi matin, deux hommes ont été arrêtés à Manchester, ces arrestations portant à huit le nombre de personnes en garde à vue dans le cadre de l’enquête qui s’oriente sur la recherche d’« un réseau ». A Manchester, l’existence de réseaux islamistes est connue. Dans le quartier voisin de Moss Side, où la police a procédé à plusieurs opérations depuis lundi soir, une quinzaine de jeunes sont partis ces dernières années combattre dans les rangs de l’Etat islamique. En 2015, des jumelles de 16 ans, Salma and Zahra Halane, avaient essayé de quitter leur quartier de Cholton pour gagner la Syrie.
 
Mais la ville a préféré opter pour une stratégie différente de Birmingham, considérée comme la principale base arrière des djihadistes au Royaume-Uni. Cette dernière avait fait polémique, en 2010, en installant plus de deux cents caméras pour surveiller les quartiers fréquentés en majorité par des musulmans. Une initiative de 3 millions de livres, finalement avortée sous le feu des critiques, qui voyaient là un projet transformant tous les musulmans en suspects.
 
Manchester « a réussi à éviter ce piège », analyse Jim Bonworth, inspecteur retraité de la Greater Manchester Police, interrogé par le Washington Post. « La police locale se repose beaucoup sur les informations qui viennent de la communauté, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ce lien. » Reste que ce lien, dans le cas de Saman Abedi, a visiblement failli.
 
La stratégie pro-islamiste et communautariste des pays anglo-saxons, alliés indéfectibles des monarchies wahhabites du Golfe et si critiques envers le laïcisme à la française, ne les épargnera pas.

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N’oublions pas que Salman Abedi, le terroriste de Manchester, vivait dans le pays européen qui a le plus soutenu les islamistes libyens anti-Kadhafi, dont son père et sa famille sont proches. Ici, impossible d’affirmer qu’Abedi aurait agi pour « punir » la Grande-Bretagne d’avoir « persécuté les musulmans libyens » ou défendu ‘l’apostat Kadhafi ». Comme dans toute forme de totalitarisme, l’explication est que le suprémaciste islamiste, fort de son sentiment de supériorité et de mépris envers les non-musulmans, n’a aucun devoir de gratitude envers « l’infidèle », même si celui-ci est utile ou son complice objectif.
 
Les Britanniques - qui ont cru longtemps être épargnés (jusqu'à 2005 et même après cela) par les « terroristes verts » en raison de leur normes « islamiquement correctes » très poussées (lois anti-islamophobie, refus de publier les caricatures de Mahomet de Charlie Hebdo, acceptation des tribunaux islamiques; tolérance envers moult groupes fanatiques islamistes sur leur sol ; refus d’extrader pendant longtemps des terroristes, etc) et de leur appui continuel à l'islamisme radical sunnite, sont une fois de plus frappés par ceux-là mêmes qu'ils ont choyés durant des décennies. Ils ont été en effet avec les Etats-Unis depuis les années 1920-30 les fers de lance de l’islamisme wahhabite (pacte de Quincy Roosevelt-Ibn Saoud vanté récemment par Trump en Arabie) et des Frères Musulmans partout dans le monde. Ils ont été les plus acharnés ennemis des nationalistes arabes-laïques (durant la guerre froide et jusqu’à nos jours), qu’il s’agisse de l’Afghanistan (en appuyant et armant les ancêtres d’Al-Qaïda-moujahidines contre l’URSS), de l’ex-Yougoslavie (en aidant le leader islamiste Izétbegovic et les milices islamistes face aux Serbes), en Turquie (en soutenant R. T. Erdogan contre les laïques Kémalistes) ; en Irak (en aidant les milices sunnites et les chiites pro-iraniens contre Saddam Hussein) ; en Libye (en mettant en place des ex-militants pro-Al-Al-Qaïda et des Frères musulmans pour éradiquer le régime de Kadhafi) ; et, plus récemment, en Syrie, face au diable Bachar al-Assad et à leurs alliés iraniens et russes, où les pays de l’OTAN ont appuyé (la France de Hollande-Fabius en tête), les milices islamistes sunnites les plus radicales liées entre autre à Al-Qaïda-Al-Nusra, alias Fatah al-Sham ou Tahrir al-Sham,
 
Triste exemple de continuité géopolitique pro-islamiste, le nouveau président Donald Trump, qui vient de faire allégeance aux Wahhabites saoudiens et autres pétromonarchies sunnites wahhabites qu’il critiquait jadis, vante les « formidables » régimes turc, pakistanais, qatari et saoudien, en fait les quarre mamelles du totalitarisme islamiste sunnite « institutionnel » dont le bras droit pro-occidental ignore le bras gauche salafo-jihadiste... Et il est évident que les Etats-Unis ne seront pas plus payés de retour qu’Albion, eux qui ont subi le 11 septembre perpétré par 14 sujets saoudiens accueillis sur le sol US...

Se coucher devant les dictatures du Golfe et autres islamistes salafistes ou frères-musulmans, ainsi que le font les pays occidentaux atlantistes depuis des décennies, ou accorder des privilèges aux islamistes subversifs et communautaristes sur notre sol au nom d'une « politique d'apaisement », ne servira à rien et ne calmera pas les radicaux. Car les islamistes totalitaires, adeptes d’un impérialisme théocratique planétaire, et donc assoiffés de domination, ne dénoncent « l’islamophobie » supposée de l’Occident que pour  justifier leur barbarie et recruter des musulmans qu’ils tentent de rendre collectivement et individuellement paranoïaques aux termes d’une habile stratégie de guerre psychologique. En réalité, ils nous frappent pour ce que nous sommes et non pour ce que nous faisons. Le communautarisme, les « indulgences » et autres « atténuants culturels » ou « accommodements raisonnables » octroyés aux chantres de la charià en Occident ne protègera jamais les mécréants. Et s’il est vrai que les interventions néo-impériales des Occidentaux en terre musulmane depuis les années 1990 n’ont fait qu’accentuer la haine islamiste et ont donné des prétextes aux jihadistes, ceux-ci n’en sont pas moins hostiles envers toute entité qui ferait obstacle à leur projet universel de domination califale, ceci que nous nous mêlions de leurs affaires ou pas.

 

Des radicalisés connus des services de police que les juges laxistes et les forces de polices en manque d’effectifs ont laissé filer dans la nature

Le nouvel islamikaze pro-Da’esh de Manchester, Salman Abedi, était - comme presque tous ses prédécesseurs - parfaitement connu des services de police. Avec le sang-froid et la préparation d'un homme aguerri et la complicité de plusieurs autres « radicalisés », il avait pris le métro à la station Victoria Station puis avait attendu que les jeunes sortent de la salle de concert pour exploser à la sortie aux termes d’une stratégie assez professionnelle et avec le concours de spécialistes des explosifs, sachant que l’on voit très rarement un kamikaze capable de fabriquer lui-même ce type de bombe humaine. Loin d’être un « loup solitaire », comme on le dit à chaque fois depuis Mohamed Merah, Coulibaly, Abaoud, Abdeslam (avant que l’on découvre des réseaux et des fratries solidaires dans l’horreur), Abedi n’était pas seul puisque plusieurs complices ont été arrêtés et identifiés. Son identité était bien connue des services de renseignements anglais et américains.

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Connu pour être un musulman sunnite très pieux et converti à l’islamisme radical au contact d’extrémistes libyens anti-Kadhafi et pro-jihadistes très présents à Manchester, Salman était le fils de Libyens ayant fui le régime de Muammar Kadhafi pour trouver refuge à Londres, puis dans le quartier résidentiel de Fallowfield (sud de Manchester). Le jeune homme, troisième de la fratrie, était retourné en Libye récemment et la police britannique savait qu’il y avait retrouvé des jihadistes libyens puis qu’il était allé ensuite en Syrie via des filières de Da’esh. Egalement lié à Raphael Hostey, alias Abou Qaqa al-Britani, fameux recruteur de Da’ech tué en Syrie en 2016 par un drone, il y aurait suivi des entraînements terroristes au cours des 12 derniers mois. Il est proprement incroyable qu’un tel énergumène n’ait pas été filé en permanence ou mis hors d’état de nuire si peu de temps après l’attaque de Westminster (mars 2017) et en pleine période d’alerte maximale. Mais il est vrai que Salman Abedi et son père, Ramadan, alias “Abu Ismail”, étaient liés à des islamistes libyens ex-alliés d’Al-Qaïda qui ont été utilisés par les armées française, britannique et américaine comme des « combattants de la liberté » lorsqu’il fallait faire tomber la Jamahiriyya anti-islamiste de Kadhafi… C’est d’ailleurs un jihadiste historique ancien d’Afghanistan et d’Al-Qaïda, Belhaj, ex membre du Groupe islamique combattant libyen (GICL), que les Occidentaux ont mis au pouvoir à Tripoli comme « gouverneur militaire » puis ont aidé à faire assassiner Kadhafi... Le père de Salman est d’ailleurs retourné en Libye juste avant l’attentat dans la zone tenu par les rebelles salafistes et frères musulmans qui combattent l’armée du laïque général Haftar. Il a déclaré sans surprise que son fils est « innocent" et a dénoncé l’arrestation en Grande Bretagne d’un second fils, également innocent.
 
Contrairement à un lieu commun ressassé à chaque attentat, le terroriste Salman et sa famille ne peuvent pas être considérés comme des « convertis récents, ignorants, sans racines et sans formation religieuse » : les deux frères Abedi ont étudié le Coran de façon intensive et leurs parents étaient eux-mêmes radicalisés politiquement, religieusement instruits et pratiquants assidus. Fanatisé en Grande Bretagne par des islamistes connus des services et liés à Daesh et Al-Qaïda et liés à la Libye, Abedi a été radicalisé non pas seulement sur internet ou « en dehors des mosquées » et des imams, mais par des réseaux humains extrémistes religieux liés à des mosquées intégristes qui ont pignon sur rue dans les « banlieues de l’islam » de Grande Bretagne. Il fréquentait le centre islamique de Manchester (Didsbury Mosque), à l’instar de plusieurs membres du groupe de combat islamique libyen qui vivaient dans le quartier, et même de son père qui y faisait souvent la prière. Rappelons que Manchester abrite la plus grande diaspora libyenne dont nombre de membres accueillis comme « réfugiés politiques » ont fait leur jihad contre Kadhafi et le général Haftar en Libye, jihad « bien vu » par les Occidentaux tant qu’il est tourné contre un pays arabe nationaliste anti-islamiste désigné comme ennemi (Saddam Hussein, Bachar al-Assad, Muammar Kadhafi, etc) par le Qatar, la Turquie, et l’Arabie saoudite, ceux qui donnent le ton aux pays de l’OTAN.

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Loin d’être un « exclu », un pauvre ou un « déshérité » victime du « racisme » ou de « l’islamophobie », Salman Abedi a grandi dans le pays le plus pro-islamiste, le plus communautariste et le plus « tolérant » d’Europe. Le Royaume-Uni est en effet la nation démocratique occidentale où les islamistes ont le plus de liberté, souvent bien plus encore que dans la plupart des pays arabo-musulmans. Loin d’être sans horizon professionnel, le jeune Salman avait intégré une université de management et il aurait pu bénéficier d’une situation économique confortable à l’issue de ses études s’il ne les avait pas brutalement interrompues sous l’influence des professionnels du fanatisme politico-religieux. Comme tous les totalitarismes et les sectes, ceux-ci misent sur le lavage de cerveau, la propagande et la manipulation mentale. Sous-estimer cette idéologisation, cette force de persuasion des fanatiques, ne pas vouloir reconnaître que les terroristes bénéficient de complicités et aides communautaires, de solidarités humaines et civilisationnelles face aux « mécréants », ne pas admettre que la fanatisation islamiste est liée aussi à l’islam orthodoxe jamais réformé et à certains de ses enseignements officiels qui sacralisent la « violence licite », puis croire que seul le web et l’auto-radicalisation couplés aux « causes socio-économiques » qui n’auraient « rien à voir avec l’islam » expliqueraient le processus d’incubation terroriste constituent des erreurs d’analyses fatales. Ces erreurs empêchent de combattre le mal et donc rendent inefficace les politiques dites de « déradicalisation ». On ne rend pas « gentil » et humaniste un coupeur de tête qui a pris le goût du sang et qui est imbibé de charià version salafiste-takfiriste puis qui a le droit de mentir totalement et de se renier devant les juges et les psychiatres. Qu’ils soient des psychopathes attirés par Da‘esh ou Boko Haram ou qu’ils soient des fanatisés devenus psychopathes par idéologie, les terroristes aguerris ne peuvent être déradicalisés, sauf rares exception. On ne peut plus rien faire pour eux, mais on peut en revanche contrer et annuler la propagande pré-jihadiste sur le terrain idéologico-religieux avant que le jeune soit radicalisé sur le web, par des proches ou dans des mosquées. Cette déradicalisation ex ante passe nécessairement par l’éducation et la lutte à la racine même (source dumot radical) de la fanatisation théocratique hélas contenue dans la Charià, donc dans un corpus officiel que des imams éclairés doivent mettre à l’index et excommunier définitivement comme les y a invités le président égyptien Al-Sissi lui-même fin janvier 2014.

Macron, artefact et marionnette

 

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Macron, artefact et marionnette

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com  

Un artefact est une fabrication qui se substitue au réel et dont la vraie nature est travestie. Une marionnette est un personnage de spectacle dirigé par une volonté extérieure. Emmanuel Macron relève peut–être des deux. Feu d’artifice médiatique, brillant et creux, talentueux et retors, il est le produit de forces idéologiques et financières qui l’ont créé afin de neutraliser la menace d’une France identitaire.  Macron a été formaté pour donner à la décadence et à la destruction de la France le visage rassurant d’un jeune premier souriant. En outre, son ”libéralisme” économique, sympathique de prime abord dans ce pays objectivement communiste au taux de chômage double de ses voisins, s’avérera vite bidon. Macron sera une poule mouillée en matière de réformes. Trop peur de la bagarre…

L’opération Macron, montée par des réseaux financiers et médiatiques   

L’élection d’Emmanuel Macron  à l’Élysée serait « le coup de poker le plus sidérant de toute l’histoire politique française » selon Guillaume Tabard (Le Figaro 10/05/2017). En tout cas, il a été bien préparé, notamment par l’exécution de François Fillon grâce à un appareil judiciaire partial, politisé et obéissant à Macron, alors ministre de l ‘Économie de Hollande (voir un article précédent de ce blog).

Tous les médias s’extasient – ou font semblant – de la fulgurante ascension du plus jeune président de la République, 39 ans, hors parti, fondateur d’un mouvement, En marche !, (devenu ” La République En Marche”, LREM) véritable start up politique revendiquant déjà 230.000 adhérents (chiffre exagéré, évidemment) et ridiculisant le PS et la droite. Pas de miracle là dessous : seulement une opération financière massive, préparée dans le secret depuis 2014, destinée à faire élire l’exécutant, le porte–parole de milieux dirigeants cosmopolites, oligarques internationaux alliés à d’importants intérêts musulmans. Pierre Bergé est évidemment de la partie. Tous ont choisi en Macron leur cheval de Troie, pour mettre la main sur la France et enrayer le péril (”populiste” ou plutôt populaire) du Front national présenté comme fascisant. Bien que ce dernier soit bien affaibli par l’agent Philippot et le programme contre–productif qu’il a imposé. 

La ligne économique floue de Macron – et nullement ”libérale” ! –  n’est pas le plus important pour ceux qui l’ont fabriqué ; ce qui compte, c’est son positionnement politique cosmopolite et islamophile. Macron et son lobby sont le résultat d’une opération financière internationale de grande ampleur – avec des dessous probablement cent fois plus opaques que les petites combines de Fillon poursuivi pour des broutilles par une justice au garde–à–vous. Fillon, qui était le symbole d’une France provinciale et catholique détestée – autant que la France déclassée et prolétarisée qui votre FN. Deux populations de souche méprisées par l’oligarchie cosmopolite qui finance Macron et qu’il représente. 

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La fulgurante ascension du playboy Emmanuel Macron, jamais vue dans l’histoire de la République ni chez nos voisins, s’explique donc en grande partie par l’ampleur d’une stratégie financière et médiatique  préparée depuis quelques années, impliquant de très gros investissements. Jamais Le Canard Enchaîné ni la justice n’oseront se pencher sur les ressorts de l’ascension de Macron.  C’est un homme qui a beaucoup plus de pouvoirs d’intimidation et de relations que M. Fillon…   

La campagne électorale de Macron a été financée à hauteur de 15 millions d’euros sans qu’aucune investigation judicaire ne survienne. Dans l’opacité la plus totale. À côté de cela, Fillon, le cocu content, est persécuté par une justice aux ordres. Cherchez l’erreur.

Show, vacuité et boniments

 Flou et ambigu sur tous les sujets, surtout régaliens, Emmanuel Macron apparaît à la fois brillant et d’une vacuité insipide. Mais dans cette société du spectacle, le vide, la superficialité, le show l’ont emporté sur le raisonnement et la réflexion politiques.  

 Rien que le vocabulaire d’Émmanuel Macron, se voulant le « progressiste » contre les « réactionnaires »appartient aux clichés de la vieille gauche. Macron est un jeune vieux, qui recycle des poncifs. C’est le produit chromé d’élites médiocres et fluctuantes, intelligentes, certes,  mais sans caractère ni convictions.

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La « recomposition complète de la vie politique » avec Macron est une plaisanterie. La majorité des médias aux ordres (qui critiquent le ”poutinisme” de leurs confrères russes !) l’ont présenté  comme « le président des patriotes contre la menace nationaliste ».  Patriote, un homme qui explique qu’il n’y a pas de culture française, mais seulement une ” culture  en France ” ?

Un de ses expressions répétitives, « je vais être clair », signifie exactement le contraire. Le ”macronisme” est un syncrétisme opaque et mou qui se compare ridiculement au gaullisme en se voulant ”rassembleur”.  En Marche ! signifie aussi l’inverse : Sur Place ! L’immobilisme, le réformisme minimaliste ou fallacieux sont la marque de fabrique de Macron, dont les ”réformes” n’ont été que des crottes de souris quand il était dans le gouvernement socialiste. Il représente le Système avec perfection : une communication flamboyante, des actes et des résultats misérables. 

En nommant le juppéiste Edouard Philippe (droitiste mou sans idées précises, girouette, issu du PS passé à droite et…islamophile) comme Premier ministre, Macron veut évidemment casser la droite et récupérer un maximum de voix LR aux législatives. Se concrétise bien là une stratégie de type IIIe et IVe République, politicienne mais non pas politique (c’est-à-dire avec un ”axe de volonté”) au sens de Carl Schmitt.

Macron se présente comme le rassembleur droite–gauche, une sorte de voiture balai. Il est la synthèse du vieux Système, de la gauche d’appareil et de la droite affairiste (et non pas entrepreneuriale), c’est–à–dire les deux faces de la même pièce. Il ne rassemble qu’une oligarchie déjà rassemblée.  

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Macron, agent de l’invasion migratoire et de l’islamisation

Ses propos tenus  en Algérie où il a accusé son propre pays de « crimes contre l’humanité » du fait du colonialisme (tout cela pour obtenir le vote des musulmans de France) révèlent un homme sans honneur et inquiétant. On note aussi une étrange tolérance envers un membre musulman de son équipe qui refusait de condamner le terrorisme islamique. Sur l’immigration et l’islamisation, Macron sera probablement encore plus laxiste que ses prédécesseurs. Il semble indifférent, voire favorable, à ces processus mortels pour la France.

Le président du Crif, (principale association juive), au nom d’une position anti FN, a appelé à voter pour lui, bien qu’il soit soutenu par l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), structure  islamiste et antisémite dissimulée, partisane de la disparition d’Israël, financé par l’Arabie saoudite, actrice de l’islamisation de l’Europe et très en retrait sur la condamnation du terrorisme djihadiste. C’est une contradiction suicidaire de la part de cette haute autorité juive.   

Comme un certain nombres de hauts responsables juifs, M. Francis Kalifat, exactement d’ailleurs comme ses homologues chrétiens, est victime d’une naïveté destructrice face à l’islam. À moins que ce ne soit du calcul… Mais il est risqué. En tout cas, Emmanuel Macron  a été le candidat (comme Hollande) plébiscité par l’immense majorité des votants musulmans. Et c’est lui que les islamistes préfèrent. C’est normal : il n’y a rien dans son programme pour arrêter ou même ralentir l’invasion migratoire. Et tout pour l’accentuer.   

Soumission, la feuille de route du gouvernement Macron

Le Premier ministre, Édouard Philippe, un de ces LR macronisés, est un faux laïc et un vrai dhimmi (soumis) islamophile. Maire du Havre, il avait, en 2012, fait jeter 8.500 desserts  de cantines scolaires parce qu’ils contenaient de la graisse de porc, se soumettant ainsi avec lâcheté à la charia et imposant la nourriture hallal aux enfants non–musulmans. 

Dans la même veine, le nouveau président a promis une « bienveillance exigeante » envers l’idéologie islamique. On sait ce que ce genre de langue de bois veut dire. Plus encore que Juppé, inventeur de l’ « identité heureuse », Macron veut favoriser la discrimination positive, le multiracialisme et le multiculturalisme « heureux et inclusifs » (alors qu’ils sont dévastateurs). Macron est un grand ami de l’invasion migratoire à majorité islamique. C’est normal : les financiers qui l’ont porté au pouvoir, d’où pourraient-ils venir ? De quels pays ?

Détail très important : Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, encarté socialiste, musulman, peu soupçonnable de ”racisme islamophobe”, péché capital, a été éjecté de En Marche ! Pourquoi ?  Parce qu’il critiquait trop l’islamisme violent et l’UOIF, « classée parmi les organisations terroristes par les Émirats arabes unis », note Ivan Rioufol. Cette UOIF, très louche, a bruyamment soutenu Emmanuel Macron. Réfléchissez pourquoi. UOIF–Macron, même combat ?    

Macron refuse d’interdire les Frères musulmans en France, comme le voulait Fillon. Son ministre de la Justice, François Bayrou, vieille canaille opportuniste et girouette professionnelle, est sur la même ligne que lui. Macron, sous des dehors factices de lutte contre Dae’ch au Mali et au Moyen–Orient, capitulera devant l’islam conquérant et son immigration invasive en terre de France. Encore plus que ses cinq catastrophiques prédécesseurs (Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande). 

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Macron contre  le FN : procédés déshonorants

Macron est, en beaucoup plus dur, sur la même ligne anti FN que la majorité des politiciens guimauve LR – dont le chef bien coiffé Baroin qui a appelé à voter pour lui contre Marine Le Pen et qui, maintenant, en pleine contradiction, appelle à voter contre LREM aux législatives. (1) 

Macron sera le défenseur utopique et angélique des « quartiers populaires » (immigrés non–Européens musulmans) et des « minorités culturelles » (même signification), qui seront bientôt majorités, si rien ne change, et qui le sont déjà dans de nombreuses villes et banlieues, avec une explosion de la criminalité, de l’insécurité et de la dégradation des conditions de vie.

Un des ministres de Macron, Richard Ferrand, a été un des financiers d’associations palestiniennes et une de ses secrétaire d’État, Marlène Schiappa, est une militante anti–israélienne pro–arabe. Macron se dit ”pro –Européen”, mais n’est–ce pas être  ”anti–Européen” que d’organiser l’invasion ethnique de l’Europe ? Inversion orwelienne perverse du langage. 

Macron a essayé de ”rediaboliser” Marine Le Pen et le FN par une visite symbolique à Oradour–sur–Glane et au Mémorial de la Déportation et à celui de la Shoah, et en célébrant la mémoire d’un Marocain, Brahim Bouarram, noyé dans la Seine il y a plus de vingt ans en marge d’un défilé du 1er mai du FN à la suite d’une rixe avec des skins qui n’avaient rien à voir avec ce dernier. Le message est clair : Marine Le Pen et le FN seraient des racistes héritiers de Vichy et du nazisme. Ce procédé usé est injurieux, comme l’a montré Gilles–William Goldnadel, pour la mémoire des juifs jadis déportés, instrumentalisés par la communication électorale de Macron qui, par ailleurs, manœuvre sans scrupules  avec les musulmans judéophobes.  La communauté juive devrait vraiment se poser des questions sur Macron et son double discours permanent. Ce président n’est pas fiable. Pour personne.

Après Macron, le FN ?

Archange entouré de courtisans, il est mauvais pour le nouveau président d’être pris par les médias pour une sorte d’Obama français, de thaumaturge. Emmanuel Macron, pendant toute sa campagne, a donné l’impression, par sa gestuelle, son regard étrangement fixe et son langage ampoulé et exalté – mais insignifiant – d’imiter un télé–évangéliste américain. Le spectacle primait sur le fond, quasi absent. Plus merveilleuse est l’image, plus dure sera peut-être la chute. D’autant que déjà, en tout début de mandat, sa cote de popularité est plus faible que celle de ses prédécesseurs ; il ne bénéficiera d’aucun ”état de grâce”. Plusieurs commentateurs ont dit qu’il ne fera pas de vieux os et que son échec entraînera en 2022 la victoire du Front national. Mais ce dernier ne semble pas au meilleur de sa forme. Ce sera le thème du prochain article de ce blog : «  L’avenir  du Front national ».  

(1) Le FN avait inventé l’UMPS pour souligner la connivence entre l’UMP et le PS. Et, suite à une profonde bêtise qui procède d’une profonde logique, le mouvement de Macron s’intitule LREM (La république en marche) qui reproduit (ridicule) LR – Les Républicains.  

vendredi, 26 mai 2017

"La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie" de Hadrien Desuin

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Tribune littéraire d’Eric Delbecque

"La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie" de Hadrien Desuin

Ex: http://destimed.fr 

Dans La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie (Éditions du Cerf), Hadrien Desuin part d’un constat fort et simple : la vassalisation de la France dans le monde. Il en tire une conclusion tout aussi limpide et lourde : à l’heure de la mondialisation, la hiérarchisation classique qui donne la priorité à la politique intérieure sur la politique étrangère ne fonctionne plus. Dans un monde « ouvert », il convient d’abord de manifester sa cohérence et sa force à l’étranger. Or, l’Hexagone ne s’en montre plus capable.

Notre voix à la surface de la planète se résume à trois mots : morale, compassion et communication. Adieu à la realpolitik. Desuin parle avec une grande clarté et justesse : « Aujourd’hui, la nouvelle religion universelle des droits de l’Homme voudrait en finir avec la distinction entre conviction éthique et action diplomatique. Pour les chantres de la mondialisation heureuse, la fragmentation des nations est néfaste sans qu’ils ne réalisent combien le meilleur des mondes qu’ils projettent laisse place à une fragmentation communautaire bien plus violente. De surcroît, la globalisation ressort propice à une sorte de naïveté humanitaire où chaque crise internationale apparaît réductible un fait divers collectif ».

Sur un jeu d’échec global réapparaissant dans sa nature forcément tragique, la France a perdu la boussole dans le grand chaos planétaire. Quant à l’Europe, elle ne trouve pas sa place dans la grille internationale de la puissance. Notre pays s’égare dans un atlantisme paresseux qui lui évite le trouble d’élaborer dans la douleur un position constructive et originale dans le concert des nations, dont elle a pourtant eu le secret durant la parenthèse gaullienne.

Parallèlement, elle s’engouffre trop volontiers dans la promotion d’un droit d’ingérence caricatural qui fabrique davantage de problèmes qu’il n’en résout. « Le concept de « guerre humanitaire » […], écrit l’auteur, forme une synthèse hybride entre le courant doctrinaire atlantiste et belliciste d’une part et la mouvance associative des droits de l’homme d’autre part. Il relève du glissement des idéaux du pacifisme humaniste militant vers la notion de responsabilité militaire protectrice. L’ingérence marque la tentative de légitimer par le droit international n’importe quelle guerre au nom de principes supérieurs, indéniablement nobles mais aux conséquences incalculables et aux effets souvent désastreux ».

Hadrien Desuin décrit ensuite quelques lieux où s’élabore cet atlantisme droit-de-l’hommiste, compagnon du néoconservatisme, notamment la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), créée en 1993. Le résultat aujourd’hui ? Une politique étrangère réduite au suivisme vis-à-vis des Américains, et une propension à substituer le respect craintif du politiquement correct à l’analyse géopolitique lucide. Ce premier problème se double d’un second : la dénonciation permanente de l’identité nationale qui conduit à un « messianisme humanitaire à la française ». Ce dernier s’enracine dans une conception « hors-sol, déracinée et abstraite de l’identité. Inversement, le messianisme à l’américaine repose sur la certitude que les Etats-Unis ont une mission évangélisatrice et que l’humanité doit suivre la patrie américaine ».

L’ensemble de cette logique a fini par aboutir à la réintégration par la France du commandement militaire de l’OTAN. Quant à l’Europe de la défense, elle demeure une politique assez théorique… Les Européens, français compris, apparaissent toujours peu ou prou à la remorque de Washington. Notons d’ailleurs que la Maison Blanche sait s’affranchir des règles de la morale droit-de-l’hommiste quand les intérêts de la bannière étoilée l’exigent. En témoigne le cas de l’Iran : plus question d’Axe du Mal ou d’exportation du modèle démocratique. Face aux ambitions russes et chinoises, il est devenu essentiel de régler la question iranienne. Il en découle naturellement une politique de défense peu enthousiasmante depuis vingt ans (malgré les efforts et les incontestables réussites de personnalités particulières, comme Jean-Yves Le Drian). Notons enfin que l’auteur met en lumière les incohérences de la politique française au Moyen-Orient et vis-à-vis de la Russie.

Au final, Hadrien Desuin démontre avec talent et précision que la France ne décide plus en toute indépendance sur la scène internationale mais en fonction d’intérêts politiciens et au nom de l’utopie d’une démocratie universelle qui produit des désastres en série. Retrouver la singularité de la voix de la France impose de sortir de cette impasse. Un ouvrage stimulant à lire attentivement !

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Eric DELBECQUE Président de l’ACSE et membre du Comité Les Orwelliens (ex-Comité Orwell). Il vient de publier : Le Bluff sécuritaire

EU kijkt toe terwijl Saudi Arabië en Turkije op de Balkan het Kalifaat oprichten

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EU kijkt toe terwijl Saudi Arabië en Turkije op de Balkan het Kalifaat oprichten
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl 

‘Kosovo veranderd in islamitisch terreurcentrum’

‘Geweld- en haatimams kunnen dankzij Europese troepen ongestoord hun gang gaan’ 


Terwijl de Balkan in snel tempo wordt geïslamiseerd, onderneemt Europa helemaal niets. Veel burgers beseffen inmiddels dat wij daarna aan de beurt zullen zijn.

Recht onder de ogen van de KFOR vredestroepen in Kosovo is Saudi Arabië druk bezig het door de NAVO van Servië afgepakte moslim drugs- en maffiarepubliekje Kosovo te veranderen in een strenge Shariastaat. De Turken zijn ondertussen in meerdere Balkanlanden bezig hun invloed dwingend uit te breiden. Zoals bekend streeft de Turkse dictator Erdogan –die afgelopen weekend opnieuw tot hoofd van de islamistische AK Partij werd ‘gekozen’- naar het herstel van het Ottomaanse Rijk, inclusief de destijds door de Turken veroverde landen van Oost Europa.

Kosovo dankzij Europese troepen veranderd in islamistisch terreurcentrum

De Saudische pogingen om Kosovo ‘in te lijven’ in hun extreem strenge en discriminerende variant van de islam, het Wahabisme, zouden volgens het Duitse Die Welt worden bevestigd in een geheim rapport van de regering in Berlijn. Daarin worden eerdere vragen van Linke parlementariër Sevim Dagdelen over de groeiende invloed van Saudi Arabië en Turkije op de Balkan behandeld.

Zowel de Saudische staat, rijke individuele Arabieren als NGO’s en andere instellingen pompen voortdurend geld en haatimams in Kosovo. ‘Onder de ogen van KFOR heeft Kosovo zich tot een islamistisch terreurcentrum in de regio ontwikkeld. Het is schandalig dat Saudische geweld- en haatpredikers dankzij Duitse soldaten ongestoord de ideologische basis daarvoor konden leggen,’ aldus Dagdelen.

Turken ook in Oost Europa begonnen met herstel Ottomaanse Rijk

Concurrent Turkije is ondertussen ook bezig zijn eigen variant van de islam –die feitelijk nog gevaarlijker is, omdat deze onder het dekmantel van ‘gematigdheid’ minstens net zo extreem en gewelddadig is als de Saudische versie- te verspreiden op de Balkan.

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‘Sinds de AKP regering in 2002 aan de macht kwam, en met name sinds de ambtstermijn van voormalig minister van BuZa Ahmet Davutoglu, is het buitenlandse beleid van Turkije een nieuwe richting ingeslagen,’ vervolgt Dagdelen. ‘In lijn met deze nieuwe richting wordt ook –maar niet uitsluitend- politieke nadruk gelegd op gebieden, die vroeger deel van het Ottomaanse Rijk waren.’

AKP versus Gülen beweging

Vooral in de nu al overwegend of gedeeltelijk islamitische Balkanlanden Bosnië-Hercegovina, Albanië, Macedonië en Kosovo worden de Turken steeds actiever. Het conflict tussen de Erdogans AK Partij en de Gülen beweging, die volgens Ankara verantwoordelijk is voor de mislukte staatsgreep van vorig jaar, begint ook in deze landen op te laaien.

De Turkse regering oefent de nodige druk op de Balkan overheden uit om instellingen van Gülen te sluiten, en zowel namen van volgelingen van Gülen als informatie over hen los te krijgen. Turkse regeringsofficials maken hier geen geheim van, mede omdat Europa toch nooit actieve stappen tegen Turkije onderneemt.

‘Strijd om ziel van islam’

In zijn boek ‘Vijandbeeld Europa over het Tijdperk Erdogan’ beschrijft ondernemer en oprichter van de AD-Democraten Remzi Aru hoe de DITIB en andere Turkse verenigingen en instellingen actief lobby voeren in de Balkanlanden. Hij rechtvaardigt dit door te stellen dat er in landen zoals Bosnië, Kosovo en Albanië een ‘strijd om de ziel van de islam’ zou kunnen uitbreken, waarin de Turken en Saudi’s tegenover elkaar komen te staan.

Volgens de Linke parlementariër kan Erdogan ongestoord zijn ‘Neo-Osmaanse imperialistische politiek’ in Kosovo doorzetten. Tegelijkertijd gebruikt hij zijn groeiende invloed in Kosovo om ook daar –net als in zijn eigen land- politieke zuiveringen uit te voeren. (1)

Eerst de Balkan, dan wij

Als de EU lidstaten hier niets tegen ondernemen –en daar ziet het er niet naar uit-, dan kan de Balkan al binnen enkele jaren geheel ten prooi vallen aan de islam en het Kalifaat. Veel –maar nog lang niet genoeg- Europese burgers gaan inmiddels beseffen dat het daar niet bij zal blijven, en dat daarna onze landen –goedschiks of kwaadschiks- aan de beurt zullen zijn.

Maar zolang ook wij nog steeds een regering hebben die weigert ook maar iets te ondernemen tegen de islamisering van onze samenleving en de massa immigratie uit moslimlanden, zal de Turken en Saudi’s geen strobreed in de weg gelegd worden, mede dankzij de volle medewerking van Brussel.

Xander

(1) Anonymous

America’s Culture War On Russia

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America’s Culture War On Russia

 

The other day on this blog, in a discussion of Team Trump’s dodgy relations with Russian officials, I described Russia as a “hostile foreign power.” Some of you objected to that, saying that Russia is actually friendly. That’s simply not true. I mean, I wish the US and Russia were more friendly, but we are hostile foreign powers to each other. After all, it was the United States that pushed post Cold War NATO to the Russian border. Maybe we had good reasons for that (or not), but there’s no rational way for the Russians to see it other than a hostile act.

In The Atlantic last week, Sigal Samuel wrote about Russian (and Eastern European) anxiety about America’s hostility on the culture war front:

In many Central and Eastern European countries, people are concerned about America’s influence on Russia and on their own nations—and they want Russia to push back, according to a major new Pew Research Center survey.

The results of the survey—released, by coincidence, just hours after Russian Foreign Minister Sergei Lavrov visited the White House and jokedabout Comey’s firing—reveal that in most nations with Orthodox Christian majorities, Russia is seen as an important buffer against the influence of the West. Because the study was conducted between June 2015 and July 2016, before Trump’s election, it does not capture any shifts in public opinion that his administration may have provoked. Still, the survey offers illuminating insights into how America is perceived, and about how those perceptions correlate with religious identity.

There are complex reasons why the Orthosphere nations see the West as a threat, including economic ones. However:

But the perception of clashing values goes beyond different economic models. Pheiffer Noble added that there is a widespread sense among Russians that they are safeguarding civilization, be it through the conservative gender norms and sexual norms they advocate, the literature they produce, or the soldiers they send off to war in every generation. “In Russian culture, they have their canon, and their canon is pretty impressive,” she said. “They’ve got Tolstoy and Dostoevsky. They’ve got iconography. They’ve got the idea of suffering as a cultural value—and they feel like they’re also winning at that.”

Sergei Chapnin, the former editor of the official journal of the Russian Orthodox Church, agreed that many Russians feel their country is both integral to European culture and superior to it. (Indeed, 69 percent say their “culture is superior to others,” the survey shows.) “We have a desire to cooperate with Europe and to call Europe an enemy,” he said. “These exist at the same time in the mass consciousness in Russia.” But he also warned that “politicians manipulate” this psychological tension, appealing sometimes to pro-Western feeling and sometimes to anti-Western feeling, in order to serve their own purposes.

Well, sure. But that doesn’t mean the psychological and cultural tensions aren’t real, and important. It’s very difficult for Americans to think of ourselves as anything but bearers of light and goodness to the nations of the world. Along those lines, many of us (especially secular liberals) see resistance to American values — and, more broadly, secular Western values — as a sign of irrational prejudice. The presumption that Western values are universal values is very strong.

These values are globally powerful not so much because they are true (though they may be), but because they are borne by the most economically and culturally powerful nations on earth, especially the United States. Ryszard Legutko, the Polish Catholic political philosopher, writes about how Western liberalism has come to mimic the coercive and unjust ways of the communism it displaced in Eastern Europe. Cultural imperialism is a real thing, and it is no less imperialistic because it hides its aggressiveness from the aggressors. As Legutko puts it, “The liberal-democratic man, especially if he is an intellectual or an artist, is very reluctant to learn, but, at the same time, all too eager to teach.”

When it comes to Orthodox Christianity and Orthodox Christian peoples, many Westerners assume that the Orthodox are just like our Christians, except they use more incense and come in more pronounced ethnic flavors. I used to be this way too, before I entered Orthodoxy in 2006. At that time, a fellow convert in my parish told me to be patient, that it would take at least a decade for my mind to begin thinking like an Orthodox Christian. I didn’t understand that. I thought it would simply be a matter of getting used to a few doctrinal changes, and a different way of worship. Not true. Orthodoxy is not so much a set of propositions as it is a way of being in the world — a way that has for the most part not been conditioned by the experience of modernity, as Western Christianity has.

I’m not here to argue whether that’s a good or a bad thing, though I think it’s mostly a good thing. My point is that Orthodox Christian civilization is meaningfully different from Western civilization, which assumes that liberal individualism is the correct social model.

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In the US, for example, our religious culture has been dramatically shaped by Evangelical Protestantism, the Enlightenment, and capitalism — all modern phenomenon that understand religion in individualistic, voluntary terms. Orthodox cultures have a much more traditional form of Christianity and morality, and see religion in far more communal terms — as it was seen in the West prior to the Reformation and the Enlightenment. Patriarch Kirill, the head of the Russian Orthodox Church, has correctly described the basic principle of Western cultural life today as affirming the individual’s freedom of choice, which includes diminishing the role of religion in public life. Kirill continued:

We cannot say that we live in a completely peaceful environment. Today there are battles without roar of guns, and the enemy who threatens us does not visibly cross our borders. However, we are all involved into what the Orthodox tradition calls ‘the invisible battle’. Everyone today is involved in this battle. We are offered a chaos, but we should not be bought by these recommendations and should not participate in the creation of chaos … We are offered sin, a destruction of the moral foundations.

In an academic paper about differences between the West and the Orthodox East on the meaning of human rights, law professor Mark Movsesian has written:

The [Russian Orthodox Church’s social teaching’s] ambivalence about individual rights and its emphasis on the religious community reflect central themes in Orthodox thought, which distrusts Western-style individualism. It is not simply a matter of rejecting the “excesses of individualism” in the matter of Western communitarian scholars. Orthodoxy often expresses discomfort with the very idea of the autonomous individual as a rights-holder. Orthodox thought emphasizes the relational self: a person is defined by relationship to others in the body of the Church. As Daniel Payne writes, “the Orthodox tradition understands the human being ecclesially rather than individualistically.” As a consequence, the tradition has a problem with the idea of individual rights in the Western manner. “[I]f there is any concept of rights in Orthodox political culture,” Payne explains, it is not individual rights, but “group rights.”

Moreover, Orthodox thought conflates religious and national identities in a stronger way than in the West. To be sure, religion can serve as a marker of national and cultural identity in the West as well; consider Italy and Poland. And citizenship in Orthodox countries is not directly tied to religion; as a formal matter, one can be a Russian citizen and not an Orthodox Christian. But religion and nationality are intertwined in a particularly powerful way in the Orthodox world. In Russia, for example, it is a “widely accepted idea”—“shared by politicians, intellectuals and clergy”—that Orthodoxy is the fundamental factor in national identity. Other historical and ethnic factors pale in comparison. The same may be said for other Orthodox countries, like Greece.

This is hard for Westerners — including Westerners like me, who have converted to Orthodoxy — to grasp. I bristle, for example, at restrictions on religious liberty in Russia, in particular on the freedom of minority forms of Christianity. But this is because I have a Westernized view of how religion relates to society. As Movsesian says elsewhere in the same law journal paper (for which there is no link), the Catholic Church’s current teaching on religious liberty is also informed by modernity’s individualism.

My point in this blog entry is not to argue for the superiority of one model over the other. I think both have their strengths and weaknesses. I do want, however, to point out that when Orthodox countries reject liberal Western ideas (e.g., gay rights, religious liberty), they are not necessarily doing so out of bigotry, but because they have a fundamentally different view on what the human person is, what the church is, and what society is. They see the West’s war on their traditions in the name of secular liberalism as an act of aggression — and they’re right. Many of us Westerners regard our actions instead as human rights activism, as fighting for basic liberties against structures of bigotry. But doing so requires accepting the modern Western way of seeing the world as normative — and assuming so is an act of cultural imperialism.

Hey, sometimes cultural imperialism is defensible. It was a very good thing, for example, that the colonizing British in the 19th century put an end to the ancient Indian practice of suttee (widow-burning). Even so, we should practice self-awareness when we are being cultural imperialists, and understand how our cultural hegemony appears in the eyes of other civilizations.

Contemporary America most fundamentally operates on the principle elucidated by Justice Anthony Kennedy in the 1992 Planned Parenthood v. Casey opinion:

At the heart of liberty is the right to define one’s own concept of existence, of meaning, of the universe, and of the mystery of human life.

Leaving aside the legal and philosophical incoherence of this statement, and the coercion it conceals, it is nevertheless an accurate précis of the way Americans think about the relationship between society and religion, or any other source of transcendent meaning. Orthodox countries rightly reject it, because it is profoundly untrue to their own traditions and ways of living. To the Orthodox mind, what Kennedy proposes here is not liberty at all, but a form of bondage. Again, I’m not trying to convince you that the Orthodox view is correct, but only to point out that when Orthodox countries push back against Western “human rights” activists, it is a matter not only of self-defense, but defending themselves against what they genuinely believe to be lies that will destroy the fabric of society.

 

Macron : un cheval de Troie américain au Palais de l’Élysée

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Macron : un cheval de Troie américain au Palais de l’Élysée

Auteur : Wayne Madsen 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
Le nouveau président français, Emmanuel Macron, qui a été poussé dans la course présidentielle française en tant que contrepoids pro-Union Européenne pour empêcher l’élection de la leader du Front National Marine Le Pen, semble avoir plus qu’une relation décontractée avec les États-Unis. Alors qu’il travaillait au sein du ministère de l’Économie, successivement comme inspecteur spécial et comme ministre, Macron a supervisé le vol virtuel des industries françaises stratégiques, par des entreprises américaines ayant des liens solides avec la communauté américaine du renseignement.

Le piratage des ordinateurs du mouvement de campagne En Marche ! de Macron par des hackers inconnus a fourni un matériel intéressant. Les défenseurs de Macron affirment que les fichiers informatiques publiés sont soit faux, soit des informations externes. Cependant, un ensemble de fichiers portant sur le vol virtuel du géant de la technologie de l’information en France, par des personnes connectées à la CIA, est exactement le type de fichiers que l’on s’attend à trouver lors de la campagne de Macron. Le premier travail de Macron dans le gouvernement français était de protéger les intérêts des entreprises françaises de la concurrence et surtout des acquisitions étrangères.

Le travail des services de renseignement américains pour acquérir le leader de la technologie des cartes à puce français Gemplus International a débuté en 2001 et l’opération était en grande partie terminée en 2004, l’année où Macron est devenu inspecteur des finances au ministère de l’Économie française. L’industrie française a longtemps été une cible pour la surveillance et / ou l’acquisition par des entreprises américaines. La CIA a joué un rôle important dans ces opérations de guerre économique. Par exemple, la société française d’électronique Thomson-CSF était une cible majeure pour l’Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA) et la surveillance de la CIA.

Les documents concernant la reprise réussie de Gemplus, ainsi que sa principale usine de Gemenos, Bouches-du-Rhône, en France, par une firme américaine appelée Texas Pacific Group (TPG), sont inclus dans la tranche de fichiers extraits des ordinateurs de En Marche ! TPG a d’abord acquis des actions Gemplus en février 2000. En 2006, Gemplus a fusionné avec Axalto pour former Gemalto, et le contrôle effectif des États-Unis sur l’entreprise est alors devenu total.

En septembre 2002, Alex Mandl, un Américain originaire de Vienne, en Autriche, et ancien président d’AT & T, président et directeur de Teligent, membre du conseil d’administration de la société de capital-risque IN-Q-TEL de la CIA et membre du conseil d’administration du néoconservateur American Enterprise Institute, a été nommé PDG de Gemplus International. Il continue en tant que président exécutif de Gemalto.

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À la suite de la divulgation de l’ancien contractant de la NSA Edward Snowden, on sait maintenant que le Siège des communications du gouvernement britannique (GCHQ), travaillant avec la NSA, a pénétré avec succès les cartes SIM utilisées par Gemalto. Le GCHQ / NSA a réussi à intercepter les communications mobiles en utilisant des cartes SIM Gemalto activées par cryptage en Afghanistan, au Yémen, en Inde, en Serbie, en Iran, en Islande, en Somalie, au Pakistan et au Tadjikistan. L’attaque GCHQ-NSA a également visé les centres de personnalisation de cartes SIM Gemalto au Japon, en Colombie et en Italie. Le hack NSA / GCHQ des chips SIM de Gemalto par leur équipe conjointe d’exploitation de combinés mobiles (MHET) représente peut-être la plus grande opération d’interception de la NSA dans l’histoire, qui a vu des milliards d’appels mobiles et de messages texto interceptés et décodés par la NSA et son partenaire britannique. Plus grave est l’inclusion des données d’identification de la carte SIM de Gemalto dans la base de données de la CIA contenant les numéros des téléphones cellulaires ciblés par les frappes de drones américaines.

Les documents internes de En Marche ! identifient quatre agences gouvernementales françaises qui ont mené des enquêtes sur la prise de contrôle de Gemplus. Ce sont les Renseignements généraux (RG), la Direction de surveillance du territoire (DST), le ministère de l’Industrie et le ministère de l’Économie de Macron.

La presse française aux ordres, qui a encensé Macron, un ancien banquier de Rothschild, décrit les documents Gemplus comme n’ayant rien à voir avec Macron. Les médias français font valoir que Macron était un simple élève de l’École nationale d’administration (ENA), l’élite de l’administration publique française, jusqu’à ce qu’il soit diplômé en 2004. Cependant, comme le montrent clairement les documents divulgués, la prise de contrôle de Gemplus était toujours menée par le gouvernement français, lorsque Macron est devenu inspecteur au sein du ministère de l’Économie en 2004. Comme le rôle de Macron était de s’assurer que les entreprises françaises étaient à l’abri des tentatives étrangères visant à bloquer la croissance économique française, sa performance, comme en témoigne la perte des emploi français au profit d’intérêts étrangers, a été consternante.

Il est très probable que les dossiers de En Marche ! sur la prise de contrôle de Gemplus avaient pour but d’avoir des informations de sauvegarde à disposition, au cas où le rôle de Macron dans la dissimulation des détails de la reprise américaine de Gemplus devait devenir public. Tout parti politique doit être prêt à faire face aux révélations exposées par les inquisitions de l’opposition concernant ses candidats. Il est également à noter que quelques-uns des éléments publiés par En Marche ! déclaraient que la politique de Macron était de surveiller, mais pas d’empêcher, l’appropriation d’industries et d’entreprises françaises stratégiques par des firmes étrangères.

En 2008, Macron a quitté le gouvernement pour rejoindre la Banque Rothschild & Cie. Il est également devenu chef de file dans la Fondation franco-américaine (FAF), largement néoconservatrice, qui compte parmi ses collègues Hillary Clinton, le général Wesley Clark et l’ancien président de la Banque mondiale, Robert Zoellick.

La question pratique concernant Macron est la suivante : qu’est-ce qu’il savait de la prise de contrôle de Gemplus et quand l’a-t-il su ? Les fichiers Gemplus de En Marche !, contenus dans un dossier intitulé Macron, et traitant de la prise de contrôle par les Américains, ressemblent à un roman d’espionnage à la John LeCarré.

Un fichier, marqué Confidentiel, et envoyé à Stefan Quandt, de la famille milliardaire Quandt, propriétaire des firmes renommées BMW et Daimler en Allemagne, se préoccupe de la dépréciation de la valeur des actions de Gemplus en 2001, dans le contexte de « relations et d’affrontements extrêmement tendus entre les personnes principales aux échelons supérieurs et la rupture de la communication avec le personnel. En conséquence, la majeure partie d’entre eux est complètement démotivée aujourd’hui ».

En tant qu’inspecteur au sein du ministère de l’Économie, il est étonnant que Macron n’ait pas été au courant de la violation de la loi française qui a eu lieu avec la reprise américaine de Gemplus. Ceci est également décrit dans un autre fichier Gemplus de sa campagne, se focalisant sur la situation concernant Gemplus après la prise de contrôle par les US : « Les déclarations irresponsables, souvent suivies par des revirements sur les fermetures de sites et le licenciement du personnel, avant même de consulter leurs représentants (comme le requièrent la loi et le bon sens) ».

Les Quandt sont très timides et ont une bonne raison pour cela. Günther Quandt a fabriqué des fusils Mauser et des roquettes antiaériennes pour le Troisième Reich. Il a divorcé de sa première épouse, Magde Quandt, après avoir eu un enfant, Harald Quandt. Magde a ensuite épousé le ministre de la Propagande nazie Joseph Goebbels. Stefan Quandt, qui a participé à la reprise de Gemplus, est le fils d’Herbert Quandt , qui est le demi-frère de Harald Quandt.

Les informations négatives sur Gemplus ont abouti à un rapport de Goldman Sachs du 24 janvier 2002, qui a exhorté l’entreprise à continuer sa restructuration, dirigée par les Américains, pour maintenir la santé du marché. Bien qu’il ait été étudiant à l’ENA à l’époque, il y a peu d’informations sur les projets auxquels Macron a été affecté de 2001 à 2003 par ses professeurs de service civil.

D’autres fichiers liés à Gemplus dans le dossier En Marche ! concernent l’une des vedettes de Gemplus, Ziad Takieddine, un courtier en armes druze franco-libanais et diplômé de l’Université américaine de Beyrouth, liée à la CIA. Takieddine a aidé à concevoir la reprise américaine de Gemplus, avec l’aide de Stefan Quandt. Takieddine a aidé à conclure des accords majeurs de vente d’armes françaises avec la Libye, la Syrie, l’Arabie saoudite et le Pakistan. Accusé de blanchiment d’argent dans les îles Vierges britanniques par son ex-femme, Takieddine est également l’oncle d’Amal Alamuddin, la femme de l’acteur George Clooney. Takieddine est aussi un amer ennemi politique de l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a perdu la primaire de la course à la présidentielle en 2017 contre son rival conservateur François Fillon. Macron a marginalisé Fillon au premier tour de l’élection présidentielle, arrivant en deuxième position devant lui.

Takieddine, Quandt et une société suspecte de la CIA, Texas Pacific Group (TPG), faisaient clairement partie d’un complot pour se débarrasser du cofondateur français de Gemini, Marc Lassus, et des cadres français de l’entreprise. La décision de licencier Lassus et ses collègues français a été prise lors d’une réunion du conseil d’administration de Gemplus qui s’est tenue à Washington, et non en France, le 15 décembre 2001. Un autre acteur important dans la reprise américaine de Gemplus était Lee Kheng Nam, un dirigeant d’affaires de Singapour et titulaire d’un diplôme en recherche opérationnelle et analyse systémique de l’École de troisième cycle de la marine américaine à Monterey, en Californie. Le cofondateur de TPG, David Bonderman, de Fort Worth, au Texas, a également été fortement impliqué dans la prise de contrôle hostile de Gemplus. L’acquisition de Gemplus par TPG a été menée à travers une société fantoche, coquille vide pratiquement inconnue, enregistrée à Gibraltar qui s’appelait Zensus. Bonderman, qui est juif, a provoqué un soulèvement politique en 2012 en Égypte, lorsqu’il a rencontré Khairat El-Shater, le chef-adjoint des Frères musulmans et membre du gouvernement de Mohamed Morsi. Bonderman a déclaré qu’il cherchait des « opportunités d’investissement » en Égypte.

Dans un document Word non daté, trouvé dans les ordinateurs de En Marche ! , Lassus cite : «Je suis convaincu que la société d’investissement TPG avait une forme d’accord avec son gouvernement [US, NdT] pour déménager le siège social en Californie. Ils ont essayé à nouveau en janvier 2002». Les syndicats ouvriers de Gemplus ont prédit que la production de l’entreprise passerait de la France à la Pologne. Le plus grand syndicat français, la CGT, a déclaré que le but de la reprise de Gemplus était de dépouiller la France de son leadership technologique sur les cartes à puce. Gemplus employait 7 000 travailleurs français, avant sa prise de contrôle par les Américains. Le document Word non daté fait également référence aux agences gouvernementales françaises ayant « lancé des enquêtes » et recherché des « informateurs internes ». Macron a-t-il joué un rôle, soit dans les enquêtes menées par le ministère de l’Économie, soit dans la dénonciation des  « informateurs internes » de Gemplus à ses amis américains ?

Lorsque la firme américaine General Electric a repris la société française Alstom, productrice de turbines et spécialisée dans les technologies nucléaire, le ministre de l’Économie de l’époque, Macron, a déclaré qu’il avait approuvé ces prises de contrôle, parce que « l’intervention de l’État dans l’industrie ne se produit qu’au Venezuela ». Cette remarque est parvenue comme une musique très douce, aux oreilles des milliardaires de l’administration Donald Trump.

Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone

jeudi, 25 mai 2017

L’auteur présumé de l’attentat de Manchester était proche des services de renseignement britanniques

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Grande-Bretagne: l’auteur présumé de l’attentat de Manchester était proche des services de renseignement britanniques

Contrairement à ce que rapportent les médias, les parents de Selman Abidi ou Labidi, l’auteur présumé de l’attentat suicide de Manchester, ne sont pas des réfugiés mais des personnes ayant bénéficié d’un des nombreux programmes spéciaux de protection des services des renseignements britanniques. 

Selman est né de parents libyens à Manchester en 1994. 

Son père, Ramadan Abidi, était un officier de rang intermédiaire dans les services de renseignement libyens avant d’être recruté par les britanniques. 

Sa couverture aurait été grillée de façon accidentelle par un proche de sa femme, Samia Tebbal, peu de temps après l’échec d’un vaste complot au sein de l’Armée libyenne visant l’assassinat de Mouammar Gaddafi. 

Cet énième complot visant Gaddafi avait non seulement déclenché l’une des plus vastes purges au sein des services de sécurité mais la dissolution des forces armées libyennes, remplacées par ce que Gaddafi appelait « le peuple armé » ou « le peuple en armes ». Un concept vaguement inspiré des systèmes suisse et suédois en ce qui concerne la logistique de défense qui s’avérera fatal en 2011, lorsque la Libye a été attaquée par l’OTAN.

C’est les services secrets britanniques qui se chargèrent de la fuite ou l’exfiltration de la famille Abidi de Libye. 

Officiellement, les Abidi ont fui la dictature de Gaddafi pour se réfugier en Angleterre. 

Les Abidi ont été d’abord installés à Londres avant de déménager dans une banlieue au sud de Manchester oú il résident toujours depuis plus d’une décennie. 

Comme de nombreux jeunes des banlieues des grandes villes européennes, Selman a grandi sans repères fixes et a affiché un enthousiasme particulier vis à vis de ce que l’on appelle le « Printemps Arabe » au point de vouloir rejoindre les rebelles libyens. Cela a naturellement attiré très vite l’attention des renseignements britanniques chargés de prospecter les banlieues à la recherche de candidats prêts à se sacrifier au combat contre les ennemis de Sa Majesté au nom d’Allah. 

L’attentat suicide ayant frappé un concert de pop à Manchester à fait 22 morts et 50 blessés selon un bilan diffusé ces dernières heures. 

La police britanniques a très vite révélé l’identité de l’auteur présumé de cet attentat. Ce qui laisse à penser que ce dernier était non seulement connu mais sous supervision par des agents traitants issus du même milieu que son entourage immédiat. 

Ces détails n’ont été diffusés par aucun grand media européen et il ne le seront sans doute jamais. Raison d’État oblige.

mardi, 23 mai 2017

Allemagne: Intégrer les migrants ?

  • La liste ne place pas la culture allemande en position dominante et ne la considère même pas comme culture de référence (Leitkultur) ; quant au groupe de travail il n'exige pas des migrants qu'ils s'assimilent au mode de vie allemand. En réalité, les principes directeurs encouragen, les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont importées avec eux en Allemagne.

  • "Nous ne pouvons demander que nos coutumes soient respectées si nous ne sommes pas capables de les énoncer ... Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de l'Occident, culturellement, spirituellement et politiquement". — Thomas de Maizière, ministre allemand de l'intérieur.

  • Les partisans du Leitkultur affirment qu'il faut empêcher l'émergence de sociétés parallèles, notamment celles qui sont régies par la charia islamique.

Un groupe de travail gouvernemental mis en place pour promouvoir l'intégration des migrants dans la société allemande a établi et rendu public la liste des caractéristiques qui fondent la culture allemande.

Cette liste gomme soigneusement un certain nombre de termes politiquement incorrects comme « patriotisme » ou « culture dominante » (Leitkultur) et ramène les traditions et valeurs allemandes au plus petit dénominateur commun. Le groupe de travail fait implicitement du multiculturalisme l'expression essentielle de la culture allemande.

L'initiative pour l'intégration culturelle (Initiative Kulturelle Integration) a été créée en décembre 2016 par le gouvernement allemand pour promouvoir la « cohésion sociale » d'une société allemande qui, grâce à la chancelière Angela Merkel s'est enrichie de plus d'un million de migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.

Le groupe de travail - piloté par le Conseil allemand de la culture (Deutscher Kulturrat) en étroite collaboration avec le ministère de l'Intérieur et deux douzaines d'associations spécialisées dans les médias, les affaires religieuses et l'intérêt général - a été chargé de parvenir à un consensus sur ce qui forme le cœur de la culture allemande. L'opération avait bien sûr pour but de faciliter l' « intégration culturelle » des migrants en les encourageant à adhérer à un corpus de valeurs culturelles unanimement partagées.

Après cinq mois de délibération, le groupe de travail a présenté le 16 mai une liste de ce qu'il a affirmé être les 15 principes directeurs de la culture allemande. Sous le slogan « Cohésion dans la diversité », la liste énumère surtout des idées génériques - égalité entre les sexes, liberté d'expression, liberté de religion, pluralisme et démocratie - qui n'ont rien de spécifiquement allemand.

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La liste ne mentionne pas non plus que la culture allemande est la culture de référence (Leitkultur) en Allemagne, ni que cette culture allemande est intrinsèquement liée à chacun des points évoqués ; quant au groupe de travail, il n'exige pas explicitement que les migrants s'assimilent au mode de vie allemand. Les principes directeurs énoncés produisent même le sentiment inverse : ils encourageraient en fait les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont apportées avec eux en Allemagne. L'objectif du groupe de travail qui était à l'origine d'inciter à l'intégration et à l'assimilation semble avoir évolué vers la coexistence, la tolérance et l'adoption par les Allemands de la culture de base du migrant.

Le préambule démarre ainsi :

« L'intégration affecte l'ensemble de la population en Allemagne. La cohésion sociale ne se décrète pas et ne peut faire l'objet d'une politique ... La solidarité est l'un des principes fondamentaux de notre coexistence. Elle se manifeste dans notre compréhension mutuelle et dans l'attention aux besoins des autres - nous défendons une société de solidarité ...

« L'immigration change la société et exige de l'ouverture, du respect et une tolérance mutuelle ... Il n'est pas correct d'agiter des craintes et d'afficher son hostilité - nous défendons une société cosmopolite ...

« Le processus d'intégration européen n'est pas seulement une garantie pour la paix en Europe, la prospérité et l'emploi, il incite aussi à la convergence culturelle et à l'émergence de valeurs européennes communes - nous voulons une Europe unie ».

Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière, partisan bien connu de l'idée d'une culture dominante (Leitkultur), a exprimé sa déception face au flou dans lequel le groupe de travail s'est cantonné pour ce qui est de la Germanité. « Nous ne pouvons exiger que l'on respecte nos coutumes si nous hésitons à les énoncer », a-t-il déclaré. Lors d'une conférence de presse donnée à Berlin le 16 mai, il a développé :

« Je suis formellement en désaccord avec le Conseil culturel allemand sur la Leitkultur : j'aime ce mot, ce qui n'est pas le cas du conseil. Je n'ai toujours pas compris si ce qui vous dérange est le mot 'noyau dur' ou le mot 'culture' ou la combinaison des deux mots. A moins qu'il ne s'agisse d'autre chose dans le passé ».

Les tenants de la Leitkultur affirment qu'il faut empêcher qu'en Allemagne, se constituent des sociétés parallèles, notamment quand elles sont régies par la charia islamique. Ces opposants proclament qu'énoncer le principe de Leitkultur obligerait les migrants à abandonner certains éléments de leur identité pour se conformer aux us et coutumes de la majorité – soit le contraire de l'idéal multiculturel qui autorise les migrants à reproduire en Allemagne toutes les composantes de leur identité.

Le 29 avril, De Maizière a publié une tribune dans Bild qui a provoqué un torrent de critiques. Il exigeait des migrants qu'ils acceptent la Leitkultur allemande, affirmant que sans l'adhésion de tous à un « noyau culturel de base, la société perdrait ce fil conducteur d'autant plus nécessaire que les mouvements migratoires et la société ouverte nous rendent plus diversifiés ».

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Dans son article, de Maizière a énuméré les dix caractéristiques qui sont à la base de la culture allemande, y compris la méritocratie et le respect de la culture et de l'histoire allemandes. Il a ajouté: « au-delà de notre langue, de notre constitution et du respect des droits fondamentaux, quelque chose nous lie dans nos cœurs, et ce quelque chose nous rend différents et nous distingue des autres».

Concernant la religion, de Maizière a écrit que « notre Etat est neutre, mais amical envers les églises et les communautés religieuses ... Les clochers d'église structurent notre paysage. Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de L'Occident, de manière culturelle, spirituelle et politique ». Il a ajouté :

« En Allemagne, nous disons notre nom et pour nous saluer nous nous serrons la main. Nous sommes une société ouverte. Nous marchons visage dévoilé. Nous ne portons pas de burqas ».

Les réflexions de De Maizière ont été largement tournées en dérision. Martin Schulz, candidat des sociaux-démocrates (SPD) à la chancellerie, a déclaré que la « culture dominante » de l'Allemagne, c'était la liberté, la justice et la coexistence pacifique, lesquelles étaient au cœur de la constitution ».

Jamila Schäfer du Parti Vert, a déclaré :

« Dès que vous définissez votre identité par le pays auquel vous appartenez, vous tendez à adopter une attitude de supériorité. C'est dangereux et antidémocratique car c'est une attitude d'exclusion. Une société est toujours en évolution et les mouvements migratoires sont un facteur de changement. Je ne crois pas qu'un vivre ensemble pacifique passe par la préservation de sa propre culture ».

Poussé à l'extrême, le point de vue de Schäfer indique aux Allemands qu'ils auraient intérêt à renoncer à la culture allemande en échange d'une paix sociale chimérique : le patrimoine judéo-chrétien allemand serait ainsi lentement remplacé par la charia islamique. De nombreux élus allemands sont d'accord avec Schäfer.

Le leader des démocrates libres, Christian Lindner, a accusé de Maizière de rouvrir un débat « vieux et obsolète »: « encore une fois, il s'agit de religion ».

« Une certaine conception de l'islam suggère, voire même interdit, aux hommes de serrer la main des femmes. Ce n'est pas une bonne chose, mais cela ne fait de mal à personne. Le débat sur la Leitkultur n'a rien à voir ici ».

La commissaire allemande à l'intégration, Aydan Özoğuz, a jugé « ridicule et absurde » le débat sur la Leitkultur. Dans une tribune du Tagesspiegel, elle a soutenu :

« Au-delà de la langue, une culture spécifiquement allemande n'est tout simplement pas identifiable. Historiquement, les cultures régionales, l'immigration et la diversité ont façonné notre histoire. La mondialisation et la pluralisation ont amplifié plus encore la diversité. Les immigrants ne peuvent tout simplement pas être régis par une culture majoritaire ».

En dépit de la critique des politiciens allemands, de Maizière semble avoir le soutien de l'opinion publique allemande. Un sondage Insa-Focus du 5 mai, a indiqué que 52.5% des Allemands interrogés estiment que l'Allemagne a besoin d'une Leitkultur. Seuls 25.3% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y étaient opposées.

Les arguments de de Maizière surgissent au beau milieu d'une campagne destinée à rallier à la CDU les votes conservateurs. Une partie de cet électorat, ulcéré par la politique migratoire de Merkel, a rallié Alternative pour l'Allemagne (AfD) un parti d'opposition qui se donne comme objectif de réduire les flux migratoires.

Un sondage Forsa-Stern-RTL du 17 mai a montré que si les élections fédérales de septembre avaient lieu aujourd'hui, la CDU de Merkel gagnerait avec 38% des voix, loin devant le SPD avec 26%. Le FDP obtiendrait 8% des voix, suivi des Verts et de l'AfD qui auraient chacun 7%. Si les Allemands devaient choisir leur chancelier directement, sans passer par les listes d'un parti, Merkel gagnerait avec 50%, contre 24% pour son principal challenger, Martin Schulz, du SPD. Les électeurs allemands, du moins pour l'instant, semblent se satisfaire du statu quo, avec ou sans Leitkultur.

Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute basé à New York.

dimanche, 21 mai 2017

Nouveau Gouvernement Macron : ultra-libéralisme, soumission à Bruxelles et bellicisme

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Nouveau Gouvernement Macron : ultra-libéralisme, soumission à Bruxelles et bellicisme

Nous avons un nouveau gouvernement. Qu'importe, d'ailleurs ! C'est Macron qui gouvernera, ou plutôt l'éminence noire Attali ; l'un des maîtres du monde les plus redoutables, Rothschild ; l'UE des banksters et l'Amérique profonde des néo-conservateurs. Et ce gouvernement, sans doute très provisoire, n'est là que pour flouer les futurs électeurs aux Législatives.

D'ores et déjà, quatre tendances:

- Ultra libéralisme,

- Soumission à Bruxelles,

- Mise en place du Nouvel Ordre Mondial, totalitaire (un seul Parti), liberticide, asexué..

- Préparation aux guerres...

L'ultra libéralisme saute aux yeux. Peu importe d'ailleurs que l'on se dise de gauche, de droite, du centre, il suffit de voir arriver Gérard Collomb, grand bourgeois partisan de la mondialisation malheureuse, ou au Travail (quelle provocation !) Muriel Pénicaud, engagée dans les multinationales notamment du CAC40. La contestation sera dans la rue, et de masse ! Surtout avec le grand perdant de la Primaire, Bruno Le Maire, parrain des jobs à 5 euros (http://www.lepoint.fr/presidentielle/et-bruno-le-maire-cr...), qui hérite de l'Economie. L'homme est choisi par Macron pour son libéralisme impitoyable...
 

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La TOTALE soumission à Bruxelles passera entre autres par deux Européistes acharnées, la Modem De Sarnez pour toujours plus d'UE des banksters, et horreur suprême, pour le TAFTA (https://www.libre-echange.info/veille/article/vote-desast...), et la « centriste » Goulard, ne voyant pas l'austérité dans les politiques actuelles, et adversaire résolue de la liberté d'information sur le Net. Cette politique de folle soumission à Bruxelles sera totalement contraire aux intérêts des Français. Et au numérique, voici un homme issu de la diversité, d'une famille marocaine, pour créer des « French Bureau ». On est loin d'un Montebourg...

Le Nouvel Ordre Mondial (NWO) cher à Attali se met INSIDIEUSEMENT en place, dès ce mercredi matin avec l'annonce du choix des rythmes scolaires par nos écoles, pour pas après pas, mener à l'autonomie des établissements, et à la PRIVATISATION de l'enseignement public ; qui le voit ? Tout est si bien présenté pour nous berner ! Le NWO est totalitaire, avec un seul Parti - comme celui que le pion Macron prépare discrètement -, des médias collabos (ainsi, C dans l'Air annonce déjà « la palme d'or du casting » pour ce gouvernement), des lois liberticides (Macron a prévu la poursuite de la loi d'Urgence, et qu'il gouvernera par ordonnances ; Mme Goulard veillera à bâillonner la ré-information), la préparation à un monde asexué (la féministe Marlène Schiappa travaillera au respect de l'égalité des femmes et des hommes, prélude d'un futur monde asexué)...
 

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Pire que tout, des va-t-en guerres réputés rentrent dans le nouveau gouvernement Macron-Rothschild, de Mme De Sarnez mettant sur le même plan l'humaniste (http://eva-coups-de-coeur.eklablog.com/assad-n-est-pas-un...) Assad et les égorgeurs de Daesh, à Sylvie Goulard (on peut s'attendre avec elle à un déploiement en Syrie voire contre la Russie, et à une Défense européenne soumise à l'OTAN), et ne parlons pas de Le Drian, qui a fait ses preuves en ciblant obsessionnellement le Président Assad, en osant soutenir et armer (au nom, l'hypocrite, de la « lutte contre le terrorisme ») l'I, en laissant prospérer Boko Haram, en jouant au pompier-pyromane en Afrique, pour après avoir délégué des mercenaires islamistes, proposer les services de la France afin de « rétablir l'ordre », comprenez : contrôler la politique d'Etats africains, et piller leurs ressources. Le Drian ne va-t-il pas aussi se confronter à Poutine ? Alerte, la France sera sur un volcan...

De toutes façons, même si nous avons là une idée de la politique qui sera menée par Macron-Rothschild, il s'agit certainement d'un gouvernement provisoire, mélangeant individus de Droite, de Gauche, du Centre, au bilan désastreux, recyclés pour donner aux Français l'illusion de « rassemblement », alors que le but est de draguer les Electeurs déboussolés par tous les bouleversements, en particulier par les difficultés que connaissent actuellement les Partis traditionnels, victimes du machiavélisme du pouvoir actuel appuyé en coulisses par le plus perfide, François Hollande, et les médias aux ordres du Système.

Pour séduire les Electeurs, on fait miroiter un rassemblement harmonieux, alors qu'il a en son sein un Bayrou qui sera vite floué (http://actualiteevarsistons.eklablog.com/macron-et-bayrou...), le leurre provisoire Hulot prié de collaborer avec un gouvernement pour qui le profit prime sur tout, sur la défense de l'environnement en particulier, et qui défendra les centrales nucléaires comme le gaz de schiste !
« Un pathétique pitre dont la veste est évidemment réversible vient d'être nommé premier sinistre » (AbdalahGeronimoCohen)
La vie politique moralisée ? Foutaises ! Le Premier Ministre lui-même traîne plusieurs boulets (https://www.legrandsoir.info/edouard-philippe-implique-da..., http://www.lexpress.fr/actualite/politique/edouard-philip.....), et le travail de la Haute Autorité est toujours contestable, car elle n'a jamais dénoncé, par ex, les multiples casseroles de Macron (voir mon dossier http://actualiteevarsistons.eklablog.com/macron-et-bayrou...).
 

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Ainsi, tout est imposture : Gouvernement au casting fourre-tout pour berner les indécis, ministres leurres, pseudo renouveau, buts réels masqués dont le plus important est de « diviser pour régner »... Et la menace Macron est plus que jamais d'actualité (http://actualiteevarsistons.eklablog.com/la-menace-macron...).

Les Français vont-ils mordre à l'hameçon, ou enfin démasquer l'imposteur Macron ?
 
 
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vendredi, 19 mai 2017

Emmanuel Macron et la soumission de la France aux Etats-Unis

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Emmanuel Macron et la soumission de la France aux Etats-Unis

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Le nouveau gouvernement français désigné par Emmanuel Macron comporte certes des personnalités intéressantes. Mais la ligne politique de ce gouvernement et sa marge de manoeuvre dépendront du résultat des élections législatives du 18 juin
 Selon le poids et la nature de l'opposition à Macron qui en résultera, le programme de celui-ci, au plan intérieur, pourra plus ou moins bien être appliqué. De toutes façons, tout laisse penser qu'il sera plus orienté à droite qu'à gauche. La France en Marche a beau vouloir refuser le recours à ce qu'elle prétend être une terminologie dépassée, l'opinion continuera à reconnaître les différences entre la droite et la gauche. Ainsi une législation du travail faisant comme il est prévisible une large part aux exigences du MEDEF et du CAC 40, au détriment des intérêts des salariés, sera sans ambiguïté ressentie comme de droite.

Mais la question n'est pas là. La vraie question concerne le positionnement de la France au plan international. Ceci tant en ce qui concerne l'Union européenne que dans le domaine des relations avec les Etats-Unis et la Russie. En ce qui concerne l'Union, nous avons précédemment indiqué que malgré les demandes de la France, renouvelées lors de la dernière entrevue à Berlin Merkel-Macron, rien ne changera. L'Allemagne continuera à refuser toute politique visant à relancer l'économie française par des investissements industriels européens, comme à protéger l'économie, non seulement française mais européenne, par un minimum de barrières extérieures. Or comme l'Allemagne a réussi à la suite d'abandons français successifs, à mettre la politique de l'Union au service de ses intérêts à court terme, les nouveaux ministres « européens » du gouvernement Macron n'obtiendront aucune concession de sa part.

Il y a plus grave. Aucun effort ne sera fait par la France pour se dégager de la domination des intérêts de la finance américano-centrée. Ceci d'autant plus que les intérêts économiques des groupes qui ont financé la campagne de Macron et qui continueront à l'appuyer vivent essentiellement de leurs activités à Wall Street. Aucun effort ne sera fait non plus pour rapprocher la France d'un rôle qui correspondrait pourtant à sa situation géographique et à ses intérêts pour l'avenir, celui d'une puissance eurasiatique. Les candidats aux présidentielles qui proposaient un début de rapprochement avec Moscou n'ont pas été entendu. Emmanuel Macron n'a jamais proposé la moindre démarche en ce sens, le nouveau gouvernement français vu sa composition n'en fera rien non plus.

Or des évènements très importants se préparent au plan intérieur américain. Tout laisse penser qu'à Washington la campagne anti-Donald Trump prendra de plus en plus d'ampleur. Il risque d'être prochainement destitué. Les éléments les plus bellicistes du complexe militaro-diplomatique américain prendront alors le pouvoir. Si la France n'a pas su prendre ses distances vis-à-vis des Etats-Unis, elle sera entrainée, comme tous les alliés de ceux-ci, notamment au sein de l'Otan, dans des affrontements pouvant prendre une forme militaire avec la Russie et la Chine.

Mais manifestement Macron dans ce domaine n'est pas et ne sera pas De Gaulle. Se positionner d'une façon équilibrée entre l'Est et l'Ouest ne paraît pas être le moindre de ses soucis. Atlantiste il est, atlantiste il restera.

Les fruits pourris de la partitocratie allemande

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Les fruits pourris de la partitocratie allemande

par Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch 

A la veille des élections au Bundestag allemand de septembre 2017, la Landeszentrale für politische Bildung [«Centrale pour la formation politique»] de Bade-Wurtemberg a publié une étude de 88 pages concernant le «populisme de droite». Cette institution étatique de droit public est soumise au Landtag [Parlement] de Bade-Wurtemberg. Actuellement, cinq partis politiques sont représentés au Landtag: l’Alliance 90/Les Verts, la CDU, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), la SPD et la FDP. L’AfD a, lors des élections au Landtag en mars 2016, obtenu la troisième place en nombre de voix, soit 15,1% des électeurs en faveur des candidats de ce parti. La situation est similaire dans d’autres Länder du pays. Les adversaires de l’AfD sont choqués et s’efforcent de faire diminuer le nombre d’électeurs en faveur de ce parti afin de le faire disparaître de la scène politique.

Une institution étatique discrimine un parti

Avec sa nouvelle brochure, la «Centrale pour la formation politique» s’immisce activement dans la campagne électorale. Elle apparaît comme un soutien aux autres partis, car dans ce cahier, dans le chapitre consacré au «populisme de droite» se trouvent des textes dépréciatifs visant l’AfD, donc l’un des partis se présentant aux élections de septembre.
Les concurrents de l’AfD ont le droit, dans le cadre de leur liberté d’opinion, de s’exprimer sur l’AfD comme sur d’autres partis. Mais ce n’est pas le cas pour une institution étatique telle que la «Centrale pour la formation politique du Bade-Wurtemberg».
Dans son article 21, la Loi fondamentale allemande règle le rôle des partis politiques et les relations entre l’Etat et les partis. On y trouve les formulations suivantes:

«(1) Les partis concourent à la formation de la volonté politique du peuple. Leur fondation est libre. Leur organisation interne doit être conforme aux principes démocratiques. Ils doivent rendre compte publiquement de la provenance et de l’emploi de leurs ressources ainsi que de leurs biens.
(2) Les partis qui, d’après leurs buts ou d’après le comportement de leurs adhérents, tendent à porter atteinte à l’ordre constitutionnel libéral et démocratique, ou à le renverser, ou à mettre en péril l’existence de la République fédérale d’Allemagne, sont inconstitutionnels. La Cour constitutionnelle fédérale statue sur la question de l’inconstitutionnalité.
(3) Les modalités sont réglées par des lois fédérales.»

Les organes et les institutions étatiques ne peuvent intervenir dans la vie des partis que dans la mesure où ces derniers ne répondent pas aux conditions de l’alinéa 1 de l’article 21 ou si, selon l’alinéa 2, ils sont inconstitutionnels.
 Au préalable de l’éventuelle reconnaissance par la Cour constitutionnelle allemande d’une violation de la Constitution, les partis peuvent être observés par les autorités des Länder et l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, lors d’un soupçon fondé d’inconstitutionnalité. Il est alors possible de mentionner les partis concernés dans les rapports publiquement accessibles de ces offices.

«Populisme de droite», une notion agressive …

«Populisme de droite» n’est pas une notion constitutionnelle ou d’importance juridique. C’est, tout au contraire, une notion chargée d’émotion et de ce fait plutôt diffuse utilisée dans les débats d’idées entre les partis et très souvent à caractère plutôt dépréciatif. Il vise une mise à l’écart de la société et donc à la discrimination. Il n’est pas compatible avec la participation à la vie politique et sociale sur un pied d’égalité de tous les partis et toutes les personnes.

… et le rôle ambigu de certains professeurs universitaires

Il n’est guère possible d’améliorer cette situation quand des professeurs universitaires se mêlent de cette lutte d’opinion, comme cela est le cas dans la brochure de la «Centrale pour la formation politique». Il s’agit bien plus d’une instrumentalisation alarmante des Hautes écoles afin d’enrober une certaine position d’une touche «scientifique». Pour l’instant, on ne se préoccupe guère publiquement de ce procédé. La grande majorité des membres des Hautes écoles continuent de se prévaloir d’une aura scientifique impliquant soi-disant l’objectivité et la vérité. Des études, telle celle de Tim B. Müller parue en 2010 concernant l’instrumentalisation de milliers de «scientifiques» par les services secrets américains – «Les va-t’en-guerre et les savants. Herbert Marcuse et les systèmes de pensée pendant la guerre froide» – ne sont guère publiquement discutées. On peut estimer qu’il n’en ira pas autrement en Allemagne, alors même que la Loi fondamentale élève la «liberté de la science» à un droit fondamental. C’est donc cette dépendance bien visible et cet esprit partisan de nombre de scientifiques qui répand dans la population un scepticisme concernant les performances des universités. Malheureusement, cela mène également au scepticisme envers la science elle-même.
Pour un pays comme l’Allemagne, prétendant appliquer la séparation des pouvoirs et être un Etat de droit libre et démocratique, cette prise de parti de la part des organes et des instances étatiques représente un grand danger. Par la soumission de scientifiques aux puissants partis politiques, on augmente gravement ce danger.

L’Allemagne, une partitocratie

L’Allemagne est depuis longtemps caractérisée de «partitocratie», c’est-à-dire un Etat dans lequel les partis politiques tiennent fortement en mains le pouvoir étatique. Il existe cependant diverses appréciations de ce fait. Les partis utilisent-ils ce pouvoir pour le bien commun, ou en profitent-ils pour des intérêts personnels? L’exemple de la «Centrale pour la formation politique» de Bade-Wurtemberg se prête à la deuxième version, comme bien d’autres organismes. Des esprits critiques envers la partitocratie, à l’instar de Karl Albrecht Schachtschneider et Hans Herbert von Arnim, tous deux spécialistes de droit public, mettent depuis de nombreuses années le doigt sur ce phénomène.
Il semble cependant que tous les partis ne sont pas les bienvenus dans cette partitocratie. Pour «y avoir accès» en tant que parti, il faut remplir des «conditions d’accès» se trouvant au-delà du droit et de la loi. C’est ainsi que les partis se départagent les possibilités d’influer sur le pouvoir étatique afin de discriminer un nouveau parti qui, au cours des élections des trois dernières années, a connu d’importants succès et caresse l’espoir de faire son entrée dans le Bundestag en septembre prochain.

«Course au pouvoir» et «oubli du pouvoir»

Richard von Weizsäcker, membre du CDU et ancien président fédéral du pays, avait déjà déclaré – il y a 25 ans, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Die Zeit – que l’orientation vers partitocratie était une erreur. Il estima que l’influence des partis dépassait de loin ce que la Loi fondamentale avait voulu: «Ils [les partis] s’infiltrent dans toutes les structures de notre société, y compris dans la vie des sociétés pourtant apolitiques […]. Cela s’étend, directement ou indirectement, dans les médias, dans la justice lors des élections de juges, mais également dans la vie culturelle et sportive, dans les instances cléricales et les universités.» Les organes étatiques, prévus par la Loi fondamentale, «ont passé sous la houlette d’une influence grandissante […] d’un centre ne faisant pas partie des organes constitutionnels, mais se trouvant pratiquement au dessus d’eux: les centrales des partis politiques.» Richard von Weizsäcker parlait de la «course au pouvoir» et de l’«oubli du pouvoir» des partis. Course au pouvoir, car le seul but des partis consiste à gagner les élections et à renforcer ses positions au sein du pouvoir étatique; oubli du pouvoir, car les partis ont totalement perdu de vue leur mission constitutionnelle de contribuer à la formation de la volonté politique du peuple tout en respectant la souveraineté populaire et l’ordre étatique constitutionnel.

L’injustice ne peut être combattue que par la justice

Il y a 25 ans de cela et l’état des choses n’a pas avancé. Bien au contraire. L’absence de scrupules des partis, dans leur façon de traiter le pouvoir étatique qu’ils ont usurpé, s’est accrue. Aujourd’hui, on entend dire que l’Allemagne se rapproche, ou se trouve
déjà, dans une situation remplissant les conditions mentionnées dans l’article 20 al. 4 de la Loi fondamentale. Cet article précise que «tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendrait de renverser cet ordre, s’il n’y a pas d’autre remède possible.»
«Résistance» signifie uniquement rétablir l’ordre étatique prévu par la Loi fondamentale. Cela correspond à dire que la «résistance» ne doit pas dépasser le cadre de l’ordre constitutionnel et étatique, qu’elle est limitée par les droits fondamentaux formulés dans le cadre de la Loi fondamentale. L’injustice doit être combattue par la justice.

mardi, 16 mai 2017

Guillaume Faye & Yann-Ber Tillenon: Macron président, quel avenir pour la France ?

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Guillaume Faye & Yann-Ber Tillenon:

Macron président, quel avenir pour la France ?

lundi, 15 mai 2017

Préciser au plus vite les thèmes des futures oppositions

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Préciser au plus vite les thèmes des futures oppositions

par Jean-Paul Bastiat & Jean-Claude Empereur

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Emmanuel Macron a été élu avec plus de 65% des votes, comme le laissaient présager les sondages. Mais il a été élu avec un nombre important d'abstentions, environ 26% et un nombre record de votes blancs estimés à 8% . Même si tous les abstentionnistes ne peuvent être comptabilisés comme anti-Macron, l'essentiel de ceux-ci, ainsi que les votes blancs résultant du refus de choisir entre Macron et Marine Le Pen, font que l'élection du nouveau Président, en fait sinon en droit, n'a été décidée que par une minorité d'électeurs.
Macron n'aura recueilli sur son nom qu'environ 20 millions de suffrages sur les 46 millions de français en âge de voter. De plus, de nombreux électeurs d'Emmanuel Macron n'ont voté pour lui que pour faire barrage à Marine le Pen. Sauf erreur, c'est la première fois dans l'histoire de la 5e République qu'un Président aura été si mal élu.

On peut donc penser que le pays est profondément divisé et n'arrivera pas à s'unir sous ce nouveau Président. Des pans entiers de la population paraissent prêts à entrer dans une opposition radicale, que certains observateurs pensent pouvoir qualifier de future sécession.

Ce qui sauvera momentanément le nouveau pouvoir sera l'incapacité, pour un temps, des opposants de tous bords à s'unir dans une opposition cohérente. Ceci apparaît déjà dans la préparation des futures élections législatives. Face aux candidats de En Marche, une gamme incohérente d'adversaires se prépare. Elle réunit ce qui reste de vrais réfractaires dans le Parti socialiste, les soutiens de la France Insoumise, c'est-à-dire de Jean-Luc Mélenchon, quelques « communistes » et bien évidement les membres du Front National. Ceux-ci, même s'ils se divisent entre durs et moins durs, sur le mode de Florian Philippot, même si beaucoup reprochent à Marine Le Pen de nombreuses erreurs de campagne, ne devraient jamais accepter de se rallier à la nouvelle majorité présidentielle. On voit mal d'ailleurs pourquoi Marine Le Pen refuserait à l'avenir d'en prendre la direction.

Parmi ces opposants, on ne comptera évidemment pas ceux qui, chez Les Républicains, le Parti socialiste ou le Modem, font aujourd'hui quelques objections de forme à rejoindre En Marche, non par conviction mais pour faire payer plus cher leur ralliement.

Les conflits de principe ou oppositions personnelles caractérisant ces divers opposants les empêcheront de se présenter rassemblés aux électeurs, en se mettant d'accord sur des candidats uniques face à ceux de En Marche. Tout laisse donc penser qu'une majorité présidentielle substantielle favorable au nouveau Président se dégagera, lui laissant les mains libres pour appliquer ses objectifs politiques et géostratégiques, ou plutôt ceux des forces profondes qui ont provoqué sa candidature et financé sa campagne.

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Deux France

Il en résultera qu'à terme, deux France se dégageront et nécessairement s'opposeront. La première sera une France des beaux quartiers profondément imbue de libéralisme économique, de soumission aux intérêts financiers et à l'Amérique. La deuxième France sera celle des quartiers urbains périphériques et d'une partie de la France rurale, qui refuseront de plus en plus de servir les intérêts de la première. Mentionnons seulement pour être précis que dans la première France, celle dite ici des beaux quartiers, figurent aussi un certain nombre d'opposants à Emmanuel Macron se présentant eux-mêmes comme de gauche – notamment un certain nombre de militants de la France Insoumise.

Confrontés aux prochaines élections législatives, comme aux 5 années suivant ces dernières, les opposants ont théoriquement deux possibilités. La première consistera à s'unir quelles que soient leurs divergences pour constituer à tous une forte minorité voire une majorité de députés. Cette union n'est pas impossible, mais paraît cependant très improbable vu les antagonismes actuels entre les diverses oppositions. La France Insoumise et le Front national, par exemple, accepteraient-ils de s'entendre sur le candidat le mieux placé pour l'emporter sur un candidat En Marche ou Les Républicains.

L'autre solution serait que les deux composantes majeures de l'opposition, France Insoumise et Front national, se bornent à tenter, dans les circonscriptions où ils pourraient l'emporter sur En Marche ou Les Républicains, de faire élire un de leurs représentants. Ils pourraient ainsi constituer dans la future Assemblée Nationale des minorités plus ou moins fortes susceptibles de gêner beaucoup la mise en oeuvre du programme d'Emmanuel Macron, comme les dérives possibles de ce dernier vers un pouvoir personnel.

Dans les deux cas, ces minorités seront, lors des élections comme durant les 5 années qui viennent, d'autant plus aptes à susciter des soutiens dans l'électorat qu'elles préciseront les grandes lignes de leurs objectifs politiques, en mettant en évidence les points de convergence, nombreux selon nous, que ces objectifs pourraient présenter.

Il devrait leur être possible de recenser ces points de convergence et de préciser les questions sur lesquelles les divers programmes demeurent encore trop flous. Ainsi, concernant l'Union européenne ou l'euro, il serait indispensable, sans mentionner une possible sortie qui paraît aujourd'hui très impopulaire, de se mettre d'accord sur les aménagements que France Insoumise et Front national jugent aujourd'hui nécessaires. L'opposition se distinguerait ainsi de la soumission à des institutions conçues dès l'origine pour imposer le poids des Etats-Unis et de la finance atlantiste sur l'ensemble de l'Europe, et en particulier sur une France jugée encore trop « gaullienne ».

Nous nous efforcerons pour notre compte de recenser sur ce site les divers éléments qui devraient selon nous être pris en compte par les futures oppositions, quelles que soient par ailleurs leurs divergences.

( A suivre. Ci-dessus, version révisée à la date du 13/05/2017)

 

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En relisant notre article, j'ai un commentaire

Par Jean-Claude Empereur
 
Je pense que tôt ou tard il faudra créer et structurer un véritable " bloc national" que seul l'approfondissement de la crise sous sa triple composante financière , identitaire et au bout du compte, géopolitique rendra inévitable.
La question est de savoir de quoi sera composé ce bloc.
Deux questions se posent aujourd'hui qui n'ont pas été posées dans le bon ordre au cours de cette passionnante campagne  : que faire? et comment en est on arrivé, là ?
Malheureusement les différents candidats, par opportunisme et par électoralisme, voire par démagogie,se sont contentés de ne poser que la première c'est ã dire la plus facile ,sans jamais aborder la seconde qui , bien entendu , était un préalable , mais qui était aussi la plus difficile et surtout la plus dangereuse.
Tout est donc ã recommencer. Il faudra du temps...
 

 

«Grands enjeux de l’élection présidentielle en France: la gouvernance contre le peuple»

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«Grands enjeux de l’élection présidentielle en France: la gouvernance contre le peuple»

par Diana Johnstone

Ex: http://cerclearistote.com

(article rédigé en avril 2017) 

L’élection présidentielle française 2017 n’est pas une plaisanterie. Il s’y dessine un conflit lourd de  conséquences entre deux conceptions radicalement opposées de la vie politique. D’une part, la « gouvernance », qui signifie l’administration de la société par une élite cooptée, sur le modèle des sociétés commerciales. D’autre part, le système traditionnel appelé « démocratie, » qui signifie que le peuple choisit ses dirigeants par des élections libres et loyales.

Historiquement, en France, les événements politiques ont tendance à caractériser des époques et à clarifier des dichotomies ; en l’occurrence, il s’agit de la distinction évanescente entre la gauche et la droite. Cette élection pourrait bien être un événement de cette sorte.

Qu’est-ce que la gouvernance ?

Il est de plus en plus clair que le pouvoir des élites transatlantiques a décidé depuis longtemps que la démocratie représentative traditionnelle n’est plus adaptée à un monde globalisé fondé sur la libre circulation du capital. En revanche, son modèle favori est « la gouvernance », terme emprunté au  monde des affaires, et qui se rapporte à la bonne gestions de  de grandes entreprises accordées dans la poursuite d’un objectif unique et visant à une efficacité maximale. Cette origine est évidente en bien des aspects de la gouvernance politique : unanimité obligatoire sur les « valeurs », renforcée par des médias organisés ; mise en œuvre de comités spécialisés pour fournir des suggestions sur des sujets délicats et rôle joué par la « société civile » ; recours à la psychologie et à la communication pour façonner l’opinion publique ; mise à l’écart des trublions et cooptation des leaders.

Ces traits caractérisent toujours davantage la vie politique de l’Ouest. Aux États-Unis, la transition de la démocratie à la gouvernance a été ménagée par le système bipartite, qui limite le choix des électeurs à deux candidats, sélectionnés et approuvés par les principaux actionnaires du business national, selon leur engagement à suivre le programme de la gouvernance. Tout cela fonctionnait gentiment, jusqu’à ce qu’Hillary Clinton, l’insurpassable favorite de !’élite tout entière, fut battue d’une choquante façon par un intrus non adoubé, Donald Trump. Si la réaction sans précédent de l’élite de la gouvernance montre combien elle est peu disposée à céder le pouvoir à un profane, la situation en France est encore plus claire. Trump représente à bien des égards un coup du sort, un loup solitaire, sans base populaire clairement définie et qui n’a, en l’état actuel, pas réussi à arracher le pouvoir à « l’État profond », demeuré loyal aux options de la  gouvernance occidentale. La situation aux États-Unis demeure donc incertaine, mais le renversement s’affirme, bien que difficile à définir : ressentiment populaire contre les gouvernants globalisants, spécialement en raison des inégalités économiques et du déclin du niveau de vie pour la majorité de la population.

Hillary Clinton a réellement choisi de faire usage du mot « gouvernance » pour décrire ses objectifs, en partenariat avec Goldman Sachs et d’autres représentants de la « société civile ». Toutefois, elle n’était pas un aussi pur produit du système globalisant que ne l’est le candidat français Emmanuel Macron.

La gouvernance personnifiée

La première façon d’éclairer le rôle assigné à Macron est tout simplement de jeter un œil sur les médias : les couvertures stéréotypées à l’infini des magazines, les boniments débités, les interviews sur des platitudes – et jamais un mot de critique (tandis que ses principaux rivaux sont systématiquement dénigrés) . En janvier, Foreign Policy, présentait Macron à ses lecteurs comme « l’anglophone germanophile, que l’Europe politique attend».

Sa carrière professionnelle explique pourquoi les médias du courant dominant en Europe saluent Macron comme le messie.

Né à Amiens il n’y a que 39 ans, Emmanuel Macron a passé la plus grande partie de sa vie à l’école. Comme la plupart des dirigeants français il a été formé dans plusieurs des meilleures écoles de l’élite française,  mais non dans la meilleure (pour les connaisseurs : il a échoué à Normale Supérieure ; mais il a « fait » Sciences-po et l’ENA). Les médias US paraissent impressionnés de ce qu’en cours de route, il ait étudié la philosophie ; mais ce n’est pas une affaire en France.

En 2004 il a réussi au concours de l’Inspection Générale des Finances, l’un des corps qui ont fait la réputation du système français depuis Napoléon. Les Inspecteurs des finances ont la garantie de l’emploi à vie et sont choisis comme conseillers économiques des administrations ou du secteur privé. À l’Inspection Générale des Finances, il fut distingué par Jean-Pierre Jouyet, haut fonctionnaire dans la cinquantaine, aux relations très influentes, qui le recommanda à Jacques Attali, le plus spectaculaire gourou intellectuel des 35 dernières années qui ait régalé les gouvernements français successifs de ses visions futuristes (Jérusalem  capitale d’un futur gouvernement mondial, par exemple). En 2007 Attali coopte Macron dans sa super- élitiste « Commission pour la Libération de la Croissance », accréditée pour cornaquer la Présidence. Une étoile était née – une étoile du monde des affaires.

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La commission Attali prépara une liste de 316 propositions explicitement dévolues à « instaurer une nouvelle gouvernance au service de la croissance ». Dans ce contexte, « croissance » signifie,  naturellement, croissance des profits, par la réduction du coût du travail, la levée des barrières à la circulation du capital, la dérégulation. Les quarante membres de l’élite planifiant l’avenir de la France incluaient les présidents de la Deutsche Bank et de la firme suisse Nestlé. Ce qui fournissait au jeune Macron un très précieux carnet d’adresses.

En 2008, sur recommandation d’Attali, Macron fut engagé par la banque Rothschild à de hautes fonctions.  Les commissions consécutives à l’achat de Nestlé pour neuf milliards de dollars firent de Macron un millionnaire.

À quoi devait-il cette ascension qui, il y a deux siècles, aurait fait le sujet d’un roman de Balzac ? Il était « impressionnant » rappelle Attali. Il cheminait avec tout le monde et « ne contrariait personne ».

Alain Minc, une autre star experte en tout, le définit un jour comme ceci : Macron est chic, mais par-dessus tout il fait un bon banquier parce qu’il est « charmant » – une qualité nécessaire pour faire « un métier de putes ».

Macron est fameux pour ses maximes pleines de sagesse, comme  :

« Ce dont la France a besoin c’est de davantage de jeunes qui veulent devenir milliardaires ». Ou bien : « Qu’avons-nous à faire de programmes ? Ce qui compte c’est la vision. »

Ainsi Macron a-t-il lancé sa carrière sur la base de son charme et de sa « vision ». S’il a une vision claire, c’est certainement celle du chemin vers les sommets.

Formation de l’élite de la gouvernance

Ce chemin est pavé de contacts. Les membres de l’élite de la gouvernance opèrent par cooptation. Ils se reconnaissent les uns des autres, ils « se flairent entre eux », ils ont la même mentalité.

En ce moment, l’active police de la pensée est certes prompte à condamner les propos dénonçant la « gouvernance» comme des manifestations de la théorie du complot. Mais il n’y a pas de complot, parce que l’on n’en n’a pas besoin. Des gens qui pensent de la même façon agissent de concert, personne n’a à leur dire ce qu’ils ont à faire.

Ceux qui dénoncent toute allusion au « complot » paraissent croire que des gens qui possèdent un immense pouvoir, spécialement financier, ne se soucient pas d’en user. Ils préfèrent rester en retrait et disent « Au  peuple de décider » ; comme, par exemple, George Soros.

En réalité, ceux qui détiennent le pouvoir, non seulement l’utilisent mais sont convaincus qu’ils doivent l’utiliser, pour le bien de l’humanité et du monde entier. Ils savent les choses mieux que quiconque, pourquoi donc devraient-ils laisser les décisions capitales aux masses ignorantes ? C’est pourquoi David Rockefeller a fondé la commission trilatérale il y a 40 ans, pour étudier comment résoudre la difficulté d’un « excès de démocratie »

De nos jours, des idéologues amusent les masses par des considérations sur eux-mêmes ; leurs groupes d’appartenance identitaire, le genre auquel ils pourraient appartenir, qui trahit qui, et qui est-ce qu’il faut « haïr » pour crime de « haine ».

Et pendant ce temps-là, l’élite se rencontre, se concerte et décide du meilleur...

Grâce à Jouyet, Macron fut coopté en 2007 dans un club appelé les Gracques (allusion à deux héros de l’histoire romaine) qui se consacre à étudier les « valeurs » découlant du rejet de l’État keynésien, impropre à la globalisation et au développement de l’Union européenne.

En 2011, il fut coopté dans le club de la Rotonde,  qui entreprit de conseiller au président Hollande d’administrer à la France un « choc de compétitivité »… favorisant l’investissement par l’allègement de la dépense publique et des coûts du travail.

En 2012, il fut accueilli au sein de la Fondation Franco-américaine, réputée pour sélectionner les « jeunes leaders» du futur.

En 2014, Macron a décroché le gros lot. Le 31 mai et le 1er juin de la même année, il fut associé à la réunion annuelle du Bilderberg à Copenhague. Ce rassemblement ultra-secret des architectes de la « gouvernance » a été fondé en 1954 par le prince Bernhard des Pays-Bas. Aucun journaliste n’est autorisé à assister aux réunions du Bilderberg, mais les barons de la presse y vont, pour s’entendre sur le consensus qui doit être répandu dans les masses.

Et les programmes Politiques ? Que sont-ils ?

Avec toutes ses accréditations, Macron s’imposa comme conseiller économique de François Hollande en qualité de ministre de l’Economie, des finances et de l’économie numérique, sous le premier ministre Manuel Valls, où il promut vigoureusement la maison Attali, sur  le prétexte de dynamiser « la croissance ». Entre autres choses, il inversa la politique de son prédécesseur en approuvant la vente à la General Electric d’un joyau de la couronne de l’industrie française, la branche énergie d’Alstom, dont dépend l’industrie nucléaire en France,

Ministre, Macron fut responsable des mesures les plus impopulaires de toute l’impopulaire présidence de Hollande. La loi dite « loi Macron » promouvant une dérégulation massive conforme aux directives de l’Union européenne, ne put obtenir l’approbation d’une  majorité au parlement, et dut être promulguée par  recours à l’article 49-3 de la Constitution, qui autorise le premier ministre à publier une loi sans vote.

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Son exploit suivant fut plus voilé. Il élabora la « réforme » (c’est à dire le démantèlement partiel) de la loi française sur le travail, présentée au public sous le nom de la jeune ministre du Travail née au Maroc, Myriam El Khomri. Mme El Khomri n’avait pratiquement rien à voir avec « sa » loi, si ce n’est qu’elle prêtait son joli minois et son nom issu de la « diversité ethnique » à  une législation furieusement impopulaire, qui fit descendre dans la rue pendant plusieurs semaines des foules de travailleurs protestataires, éclater le parti socialiste et obligea le premier Ministre Manuel Valls à recourir une fois de plus, à l’article 49-3 pour promulguer cette loi.

Ici l’histoire devient presque comique. Les coups et le choc de Macron au sein du gouvernement Hollande/Valls, détruisant pratiquement le parti socialiste français, l’a laissé divisé et démoralisé. La voie lui est ouverte désormais pour apparaître en  champion héroïque du « futur », « ni à gauche ni à droite », de « la France des gagnants », dans son nouveau parti, « En marche » (ce qui peut signifier « toujours plus haut et vite »)

A présent, Macron s’est hissé au sommet des sondages, au coude à coude avec le coureur de tête Marine Le Pen, pour le premier tour du 23 avril  et, par conséquent, favori pour le tour décisif du 7 mai. Son charme, qui lui a valu une brillante carrière de banquier et la flagornerie des médias de masse, fait merveille  pour le porter à la présidence, par ses seuls appas  juvéniles.

Les Medias et le peuple

Comme jamais auparavant, la presse et la télévision, d’où la plupart des gens tirent leur information, sont devenues non seulement unanimes dans leurs choix et sans scrupules dans leurs procédés,  mais tyranniques pour condamner les sources d’information indépendantes, qu’elles taxent de  « trucage » et de « fausseté». On devrait les qualifier de « médias de formatage des esprits ». L’objectivité appartient désormais au passé.

Il y a onze candidats officiels au poste de président de la République. L’extravagante admiration des médias de formatage des esprits pour Macron leur fait traiter ses rivaux les plus sérieux comme des délinquants, jeter quelques os à ronger à ceux dont l’élimination est certaine et ignorer les autres. Appuyé par ces médias de formatage, Macron est le candidat d’une gouvernance autoritaire, contre tous les autres candidats et la démocratie française elle-même.

Traduit de l’anglais par Philippe Renoux et Yves Branca.

———

Source : Site Counterpunch, tell the facts, name the names, 31 mars 2017.)

Diana Johnstone née en 1934, est une universitaire et journaliste américaine. Diplômée d’études slaves, elle a obtenu son doctorat à l’Université du Minnesota. Journaliste à l’Agence France Presse dans les années 1970, elle a séjourné en France, en Allemagne et en Italie, avant de s’installer définitivement à Paris en 1990. Ouvrages traduits en français :

  • La Croisade des fous : Yougoslavie, première guerre de la mondialisation, Le Temps des Cerises, 2005
  • Avec Stephen Lendmann et d’autres auteurs, Ukraine, le coup d’état fasciste orchestré par les Etats-Unis, article ‘Ukraine, nouveau rideau de fer » – édition Delga, Paris,2014 )
  • Hillary Clinton : La reine du chaos, Delga, 2016

VS: sancties als EU Londen hard aanpakt na brexit

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VS: sancties als EU Londen hard aanpakt na brexit

De Verenigde Staten willen dat Londen het financiële centrum van Europa blijft, ook na de brexit. De Amerikanen dreigen met sancties als Brussel financiële instellingen in Londen dwingt belangrijke activiteiten naar het Europese vasteland te verplaatsen.

Jeroen Van Wensen 
Bron: De Volkskrant

De voorzitter van de Amerikaanse toezichthouder CFTC, Chris Giancarlo zei woensdag dat de Verenigde Staten "tegenmaatregelen" zullen nemen als de EU in de brexitonderhandelingen eist dat de zogenoemde 'clearing' van financiële transacties die in euro's worden afgerekend, voortaan in het eurogebied moeten plaatsvinden.

Londen dankt zijn positie als financieel centrum mede aan het feit dat 's werelds grootste clearinghuizen daar gevestigd zijn. Een gedwongen verhuizing naar het eurogebied kan de City 83.000 banen kosten, becijferde consultancyclub EY in 2016. Amsterdam, Parijs en Frankfurt strijden om de financiële instellingen die als gevolg van de brexit Londen verlaten.

"Balkanisering"

Driekwart van de rentederivaten gedenomineerd in euro's wordt nu afgehandeld door clearinghuizen in Londen. Dagelijks gaat daar een bedrag van 850 miljard euro in om. Als een clearinghuis in de problemen komt, kunnen de gevolgen groot zijn. De Europese Centrale Bank wil daarom dat clearinghuizen die handelen in eurocontracten in het eigen toezichtsgebied zijn gevestigd. Dat betekent dus verhuizen, als Londen straks niet meer in de EU ligt.

Maar de VS zijn bang voor een "balkanisering" cq. versnippering van de financiële markten, wanneer elk land of muntunie zijn eigen clearing gaat regelen. Dat leidt tot hogere kosten voor financiële instellingen bij het handelen in effecten of derivaten. Bovendien denken de Amerikanen dat het toezicht op de clearinghuizen door die versnippering minder effectief wordt.

Strijd

Jaap Koelewijn, hoogleraar Corporate Finance aan de Nederlandse Nyenrode Business Universiteit, kan wel meevoelen met de Amerikanen. "Ik verdenk de EU ervan hiermee politiek te bedrijven", zegt hij. "Waarom zouden de Europeanen beter toezicht kunnen houden dan de Britten? Het lijkt een beetje plagerij van de EU in het kader van de brexit."

Er woedt al jaren strijd tussen de eurolanden en de Britten over de clearingactiviteiten die plaatsvinden in euro's. In 2015 haalden de Britten hun gelijk bij het Hof van Justitie van de Europese Unie. Dat oordeelde toen dat clearinghuizen vanuit Londen transacties in euro's mochten blijven afhandelen. Nu de Britten waarschijnlijk in 2019 de EU verlaten, zet Brussel de kwestie opnieuw op de agenda.

Clearinghuizen

Clearinghuizen zijn de oliemannetjes van de financiële markten. Ze zorgen ervoor dat kopers en verkopers van effecten (aandelen, obligaties) en derivaten (opties, futures, warrants) erop kunnen vertrouwen dat de tegenpartij in de transactie zijn verplichtingen nakomt. Als koper en verkoper elkaar in de ogen kunnen kijken, hoeft dat niet. Wie een bloemkool koopt van een groenteman op de markt, geeft met de ene hand geld en pakt met de andere hand meteen de bloemkool. Dat 'gelijk oversteken' bij een transactie is niet mogelijk als de koper en verkoper zich op grote afstand van elkaar bevinden.

Een belegger in Amsterdam die een pakket aandelen koopt van iemand in New York moet geld overmaken en dan maar hopen dat de ander de gekochte aandelen levert. Clearinghuizen garanderen dit door als tussenpersoon op te treden. Zij ontvangen zowel het geld van de koper als de aandelen van de verkoper en laten de transactie pas doorgaan als beide partijen hebben geleverd.

Voor die dienstverlening vraagt het een flinke commissie. Clearing is één van de meest winstgevende activiteiten in de financiële wereld.


Bron:  http://www.demorgen.be/economie/vs-sancties-als-eu-londen... 
 

Macron, le président du vieux monde

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Macron, le président du vieux monde

par Hervé Kempf (Reporterre)

Ex: https://reporterre.net 

Sous les habits neufs de M. Macron, le néo-libéralisme continue sans changer. Marginalisant l’écologie, et oubliant l’inégalité sociale.

Emmanuel Macron est un personnage remarquable : on ne gravit pas aussi rapidement les échelons de la pyramide du pouvoir si l’on n’est pas doté de qualités exceptionnelles. Et même si la chance a largement joué son rôle - la faillite de François Fillon, la déliquescence plus rapide que prévue du Parti socialiste -, la capacité à s’engouffrer dans les opportunités est un talent que tous n’ont pas. Il ne fait pas de doute que cette énergie ascensionnelle va continuer à se déployer dans les premiers mois de la nouvelle présidence.

Il reste que M. Macron n’a pas gravi la montagne à la force de son seul poignet. Massivement soutenu par tous les médias des dominants (faut-il encore rappeler que la "presse" est aujourd’hui l’instrument des Arnault, Bolloré, Bouygues, Dassault, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse, Pinault... ?), il n’a pas gagné à la loyale. Plutôt qu’un duel Macron-Le Pen, on aurait pu assister à un duel Macron-Mélenchon bien plus stimulant si la presse oligarchique n’avait pas pilonné dans la dernière ligne droite le candidat de la France insoumise. Mais l’oligarchie avait bien sûr choisi son camp. Ce serait Fillon ou Macron. Fillon tombant à l’eau, ce fut Macron.

Homme remarquable, appliquant les méthodes entrepreneuriales en vogue - En marche a appliqué tous les outils marketing et a fonctionné en mode "start-up", comme l’a raconté Mediapart -, M. Macron n’en est pas moins porteur des idées du vieux monde. Le vieux monde ? Celui où l’on croit que la croissance reste le moteur de l’équilibre social, que la question écologique est secondaire, et qu’une société peut vivre sans désordre avec de fortes inégalités.

Pour grimper rapidement, M. Macron a adopté les idées de ses parrains. Ou étaient-ce les siennes ? Peu importe. Deux hommes en particulier l’ont propulsé vers les hautes sphères : Henry Hermand, millionnaire ayant fait fortune dans la construction de centres commerciaux dévoreurs de terres agricoles et propageant l’étalement urbain, et Jacques Attali, qui l’a recruté en 2007 dans sa "Commission pour la libération de la croissance". Le nom de cette commission créée par M. Sarkozy en disait tout. Parmi les prescriptions qui révélaient la pertinence de ses analyses, il y avait la libération accrue des règles du marché financier parisien, un an avant que n’éclate la grande crise financière... Mais l’oligarchie n’a cure de ses erreurs, et M. Attali continue à parader, tandis que ses poulains galopent dans les prairies du pouvoir. Et de l’argent, puisque M. Macron est passé par la banque Rotschild.

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Béton, croissance et finances

Béton, croissance et finances, voilà donc le terreau idéologique sur lequel M. Macron s’est épanoui. Le nouveau président a déjà quatre ans d’expérience gouvernementale à son actif, à l’Elysée où il a conseillé François Hollande dans son orientation néo-libérale, puis au ministère de l’Economie.

Et la liste des actes ou intentions de M. Macron parle d’elle-même : travail le dimanche, facilitation de l’affichage publicitaire, permis de recherche de gaz de schiste, soutien au projet nucléaire d’Hinkley Point, autorisation de l’extraction de sable à Lannion, accord très favorable aux sociétés autoroutières, encouragement à l’exploitation minière en Guyane, amendement législatif sur les déchets nucléaires à Bure - l’écologie est le cadet des soucis du nouveau président.

Et les signaux qu’il a lancé ne sont pas très positifs : en matière d’agriculture, il veut « continuer le combat » de son « ami » Xavier Beulin, chantre de l’industrialisation agricole et de la compétitivité. Son programme d’investissement sur la transition écologique s’élève à un modeste 15 milliards d’euros sur cinq ans, moins, rappelait Thomas Porcher lors de notre Alter soirée électorale que le coût du projet nucléaire d’Hinkley Point en Angleterre. Quant à son entourage proche, il vient pour partie du monde du béton de son parrain Henry Hermand : avant de rejoindre En marche comme porte-parole, Benjamin Griveaux était chez Unibail Rodamco, grand promoteur de l’immobilier commercial (qui veut par exemple lancer Val Tolosa). « Le programme Macron fait saliver les promoteurs », signale La Lettre A, en laissant notamment prévoir l’abaissement des possibilités de recours contre les permis de construire.

Sur les autres domaines que l’environnement, n’attendez pas de progrès. Le mot « inégalité » n’apparait pas dans le programme de M. Macron, pas plus que celui d’évasion fiscale. Une nouvelle loi Travail sera imposée par ordonnances (une variante du 49.3, consistant à forcer la main au Parlement pour légiférer), et pour la « sécurité », on embauchera 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires et l’on construira 15.000 places de prison.

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Tout cela n’est guère encourageant. Le néo-libéralisme continue sous de nouveaux habits, l’écologie est marginalisée, le vieux monde perdure.

Mais il craque. Le niveau étonnamment élevé des votes blancs ou nuls au deuxième tour de l’élection présidentielle montre que de plus en plus de gens ne supportent plus le chantage qui nous est imposé entre le fascisme et le néo-libéralisme. L’assise de M. Macron n’est pas solide. Et autre tournant porteur d’espoir de cette campagne présidentielle, le camp de la gauche a solidement intégré l’écologie dans sa vision du monde et dans sa politique. Il reste à ce que ce camp s’unisse. Sinon les vieilles idées de M. Macron continueront à détruire le monde.


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samedi, 13 mai 2017

Macron, président ready made...

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Macron, président ready made...

par Richard Millet

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque, pour le quotidien italien La Verità Emmanuel Macron, le nouveau président de la République...

Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié l'automne dernier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

Macron, président ready made

D’une certaine façon, Macron a toujours déjà été élu. L’unanimité extatique qui l’a porté au pouvoir s’est drapée d’une prétendue contestation à gauche (le bobo trotskiste Mélanchon) et de l’habituel épouvantail d’ «extrême-droite » : Marine Le Pen, dont les hystériques défenseurs des « valeurs républicaines », prétendument menacées par la « montée du fascisme », n’admettraient pour rien au monde qu’elles trouvent en Le Pen un ardent défenseur.

Macron n’a donc pas été élu, comme on le dit, sur les ruines des partis politiques (y compris le Front national) ; il l’a été par un système qui avait besoin de faire croire à sa propre décomposition pour présenter Macron comme l’homme « providentiel », principalement parce qu’il est jeune. L’argument du « jeunisme » est en effet puissant dans un pays qui tient encore aux apparences pour cacher la fatigue de l’enchantement démocratique. La démocratie, en l’occurrence, consiste à faire croire aux gens qu’ils peuvent décider d’un destin politique qui ne serait pas entièrement soumis à l’argument économique : on aurait ainsi le choix entre plusieurs candidats, puis deux ; et si Macron n’est pas Le Pen, Le Pen et Macron représentent bien les deux faces d’un même désastre : le candidat par défaut – conséquence de la « défection » de Dominique Strauss-Kahn, en 2012, qui a porté Hollande au pouvoir, et aujourd’hui, Fillon ayant conduit la « droite » au suicide, Macron, candidat secret de l’Élysée. Ce défaut marque la fin de l’apparatchik français, clientéliste, conservateur, qui vivait de l’indifférenciation entre la droite et la gauche. De ce « renouveau », le ready made Macron est la quintessence, comme Trudeau, Merkel, Obama, Blair, etc., noms génériques de la social-démocratie mondialiste. Tous s’enchantent de l’élection d’un homme dont on peut dire qu’il a été aussi porté au pouvoir pour que l’Europe ne connaisse pas un Trump français.

Macron a donc été élu non par le peuple français (quel « peuple » ? et qui est vraiment français, dans cet imbroglio post-démocratique ?) mais par les médias officiels - détenus par une poignée de business men post-gauchistes, qui ont fait voter les lois sur l’euthanasie, le mariage homosexuel, la procréation assistée, la gestation pour autrui, bientôt la libéralisation du cannabis, les manipulations génétiques, le vote des étrangers, et tous ces dispositifs nihilistes que le Système politico-médiatique présente comme l’unique version du progrès.

Et comme nous sommes en France, ancienne nation littéraire, la farce électorale a pris une dimension théâtrale, malgré l’absence de femmes, mais avec ses traitres, la lutte entre jeunes et vieux, ses rebondissements, et le grotesque qui tient lieu de débat ; car les vraies questions ont été soigneusement évitées, notamment celle de l’immigration de masse, principalement musulmane, Le Pen modérant son discours pour ne pas trop paraître Front national, Macron pour faire un peu oublier qu’il était le candidat déclaré des musulmans.

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Observons pour finir les symboles de la victoire de Macron, cet homme qui a prétendu qu’il n’y a pas de culture française tout en se disant l’ami du philosophe Paul Ricœur : la cour du Louvre, la pyramide mondialiste de Pei, Bonaparte et Beethoven, l’hymne « européen », une foule « bigarrée », parfaitement sélectionnée ethniquement par les organisateurs du spectacle ; bref, le vieux rituel du mortifère Mitterrand au service d’un homme jeune mais en fin de compte très vieux : rien de neuf, donc, sous le soleil de la République médiatique ; les Français, qui ont fait semblant de réfléchir à leur avenir, sont passés de l’insignifiant Hollande au sémillant Macron ; ils peuvent continuer de dormir de leur sommeil d’esclaves consentants.

Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 9 mai 2017)

Les conceptions atlantiques et européennes de Charles de Gaulle et de Ludwig Erhard, 1963-1966

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Grandeur ou Grand Marché?

Les conceptions atlantiques et européennes
de Charles de Gaulle et de Ludwig Erhard,

1963-1966

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Frederik Dhondt 

Mémoire de Recherche 

Academiejaar: 2008-2009

Institut d'Études Politiques de Paris
ÉCOLE DOCTORALE DE SCIENCES PO
Master 2 recherche : Relations Internationales (Histoire)  

Soutenu le 24 septembre 2009

Mémoire sous direction du Prof. Maurice VAÏSSE

Jury : M. Maurice VAÏSSE (Professeur des Universités à l’IEP de Paris)
M. Christian WENKEL (Docteur en Histoire, Institut Historique Allemand/IEP de Paris)

vendredi, 12 mai 2017

Terreur et amnésie: fabrique de la soumission

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Terreur et amnésie: fabrique de la soumission

Europe: Nouvelle Vague de Migrants à l'Horizon

  • « En termes d'ordre public et de sécurité intérieure, je dois absolument savoir qui pénètre dans notre pays ». - Le ministre autrichien de l'Intérieur, Wolfgang Sobotka.

  • La Turquie apparait déterminée à inonder l'Europe de migrants : soit avec le consentement des Européens au moyen de l'exemption de visas, soit comme châtiment des Européens pour refus d'accorder l'exemption de visa demandée.

  • Les migrants qui arrivent en Italie sont essentiellement des migrants économiques à la recherche d'une vie meilleure. Les demandeurs d'asile légitimes ou les réfugiés qui fuient les zones de guerre sont une infime minorité.

  • Michael Møller, directeur du bureau de l'ONU à Genève, a été très clair : l'Europe doit se préparer à accueillir plusieurs millions d'autres migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.

L'Union européenne a donné six mois aux États membres pour lever les contrôles aux frontières qu'ils avaient instaurés au moment de la crise migratoire de septembre 2015.

Ce retour à l'ouverture des frontières et à la liberté de circuler sans visa à l'intérieur de l'UE, se produit à un moment où le nombre de migrants qui traversent la Méditerranée continue d'augmenter. Cette exigence ne tient pas compte non plus du fait que les autorités turques menacent de plus en plus fermement de renégocier l'accord frontalier qui a permis de réduire le flux de migrants en provenance de la Turquie vers l'Europe.

Les opposants à la mesure ont fait valoir que la levée des contrôles aux frontières pourrait être à l'origine d'une seconde crise migratoire, d'autant plus forte qu'elle serait perçue comme un encouragement par plusieurs millions de migrants potentiels en Afrique, Asie et au Moyen-Orient. Sans parler de l'incitation faite aux djihadistes de franchir incognito les frontières européennes pour opérer des attentats où et quand ils le souhaitent.

A l'occasion d'une conférence de presse donnée à Bruxelles le 2 mai, le commissaire européen chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos, a appelé l'Autriche, le Danemark, l'Allemagne, la Norvège et la Suède – les pays les plus riches et les destinations les plus recherchées par les migrants - à éliminer au cours des six prochains mois, les contrôles temporaires que ces pays ont instaurés aux frontières internes de Schengen.

L'accords de Schengen, entré en vigueur en mars 1995, ont aboli les frontières entre Etats membres de l'UE, afin que les ressortissants des Etats signataires puissent circuler sans passeport à l'intérieur de ce nouvel espace. L'accord de Schengen, comme la monnaie unique, sont des piliers de l'Union européenne et la pierre angulaire des futurs États-Unis d'Europe. Bien que la monnaie unique et l'ouverture des frontières soient aujourd'hui fragilisées, les défenseurs du fédéralisme européen bataillent pour les maintenir en vie.

Avramopoulos a soutenu que les contrôles aux frontières ne relevaient « pas d'un esprit européen de solidarité et de coopération ». Il a déclaré:

« Le moment est venu de revenir un fonctionnement normal de l'espace Schengen en levant progressivement les derniers obstacles. Tel est notre but, et il demeure inchangé : un espace Schengen opérationnel, exempt de contrôles aux frontières internes. Schengen est l'une des grandes réalisations du projet européen. Nous devons tout faire pour le protéger. »

Les contrôles temporaires aux frontières ont été restaurés en septembre 2015, après que des centaines de milliers de migrants ont débarqué en Europe. Certains États membres, Allemagne en tête, avaient reconnu à divers pays de l'UE le droit dérogatoire de réinstaurer des contrôles d'urgence sur une durée de deux ans. Depuis, l'Union européenne a approuvé le renouvellement de six mois en six mois des contrôles à la frontiière germano-autrichienne, aux frontières entre l'Autriche la Hongrie et la Slovénie et aux frontières danoise, suédoise et norvégienne (la Norvège est membre de Schengen mais pas de l'UE). Plusieurs pays avaient fait valoir que ces contrôles aux frontières étaient indispensables pour lutter contre la menace du terrorisme islamique.

Le 2 mai, la Suède, qui affirme effectuer les contrôles frontaliers les plus stricts au sein de l'UE, a annoncé que ceux-ci seront prochainement supprimés à sa frontière danoise. La Suède a reçu 81 000 demandeurs d'asile en 2014 ; 163 000 en 2015; 29 000 en 2016, et prévoit d'en accueillir autant en 2017.

Le 26 avril, l'Autriche a réclamé au contraire une prolongation sans limitation des contrôles aux frontières. « En termes d'ordre public et de sécurité interne, il m'importe de savoir qui rentre dans notre pays », a déclaré le ministre autrichien de l'Intérieur Wolfgang Sobotka. L'Autriche, qui a accepté environ 90 000 migrants en 2015, a également appelé à un « report » du programme de redistribution des réfugiés au sein de l'UE, programme qui oblige les États membres de l'UE à accepter une répartition obligatoire et proportionnelle des demandeurs d'asile au sein des pays membres.

Le 9 mars, la Norvège a reconduit ses contrôles aux frontières sur une nouvelle période de trois mois.

Le 26 janvier, le Danemark a reconduit le contrôle de ses frontières pour les quatre prochains mois. Le ministre de l'Intérieur, Inger Støjberg, a déclaré que son gouvernement maintiendrait ces mesures « jusqu'à ce que les frontières extérieures de l'Union européenne soient sous contrôle ».

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Le 19 janvier, l'Allemagne et l'Autriche ont annoncé que les contrôles aux frontières qui séparent leurs deux pays seraient reconduits indéfiniment, « tant que la frontière extérieure de l'UE n'est pas correctement protégée ».

Simultanément, le nombre des migrants qui débarquent en Europe a recommencé d'augmenter. Sur les 30 465 migrants arrivés au premier trimestre de 2017, 24 292 (80%) ont abordé en Italie, 4 407 sont arrivés en Grèce, 1 510 en Espagne et 256 sont passés par la Bulgarie, a indiqué l'Office international des migrations (OIM).

À titre de comparaison, les arrivées de migrants en Europe au cours des trois premiers mois de 2017 ont été supérieures en nombre aux arrivées de migrants qui ont eu lieu sur les trois premiers mois de 2015, année record du mouvement migratoire vers l'Europe.

La tendance devrait se poursuivre tout au long de 2017. L'amélioration des conditions climatiques favorise déjà les traversées de la Méditerranée au départ de la Libye vers l'Europe. En avril, sur une seule semaine, 9 661 migrants ont abordé les côtes de l'Italie.

Les migrants qui composent cette nouvelle vague migratoire ont une motivation économique et sont simplement à la recherche d'une vie meilleure en Europe. Les demandeurs d'asile légitimes ou les réfugiés qui fuient les zones de guerre ne représentent plus qu'une infime minorité. Selon l'OIM, les migrants arrivés en Italie au cours des trois premiers mois de 2017 proviennent, par ordre décroissant : de Guinée, du Nigeria, du Bangladesh, de Côte d'Ivoire, de Gambie, du Sénégal, du Maroc, du Mali, de Somalie et d'Erythrée.

En février, l'Italie a passé un accord financier avec le gouvernement reconnu par l'ONU à Tripoli pour retenir les migrants en Libye et lutter contre les trafiquants d'êtres humains. L'accord a été approuvé par l'Union européenne et l'Allemagne.

Toutefois, le 2 mai, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a pris du recul et déclaré que l'accord italo-libyen ignorait les « conditions de séjour catastrophiques » en Libye et ne freinerait pas le mouvement migratoire. Il a ajouté que l'Allemagne était maintenant partisane de lutter contre les flux migratoires en luttant contre l'instabilité en Afrique :

« Nous essayons d'aider à stabiliser les pays sur le continent, mais cela est difficile. Nous devrons faire preuve de persistance, d'endurance et de patience. Dans l'intérêt des Africains, comme dans celui des Européens ».

La solution à long terme de Gabriel - dans le meilleur des cas, elle mettra plusieurs dizaines d'années à porter ses fruits - implique que les migrations de masse d'Afrique vers l'Europe continueront sans relâche au cours des années à venir.

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L'Italie a pris le relais de la Grèce comme principal point d'entrée des migrants en Europe. Et cela, en raison de l'accord de réduction des flux migratoires signé entre l'Union européenne et la Turquie en mars 2016. Mais au cours des dernières semaines, les autorités turques ont menacé de mettre fin à l'accord affirmant que, selon eux, l'UE n'avait pas respecté sa parole.

L'accord prévoyait que l'UE s'engageait à payer 3 milliards d'euros à la Turquie, mais aussi à exempter de visa 78 millions de Turcs et à relancer les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. En échange, la Turquie acceptait de reprendre tous les migrants et réfugiés qui étaient arrivés en Grèce par la Turquie.

Dès que l'accord a été conclu, le flux des migrants arrivant en Grèce a commencé de se tarir, sans être stoppé définitivement. Selon les données fournies par l'Union européenne le 12 avril 2017, 30 565 migrants ont atteint la Grèce depuis l'entrée en vigueur de l'accord de migration. Seuls, 944 d'entre eux sont repartis en Turquie. Malgré cela, ces chiffres contrastent nettement avec les centaines de milliers de migrants arrivés en Grèce au plus fort de la crise migratoire. La coopération de la Turquie est essentielle à la fermeture des vannes migratoires.

Le 22 avril, le ministre turc des Affaires européennes, Ömer Çelik, a lancé un ultimatum à l'Union européenne : si les Européens n'accorient pas d'exemption de visa aux citoyens turcs d'ici la fin du mois de mai, l'accord signé avec l'UE serait suspendu et la Turquie inonderait à nouveau l'Europe de migrants.

Le 17 mars, le ministre de l'Intérieur de la Turquie, Süleyman Soylu, a averti que son pays « sidèrera » l'Europe en renonçant à l'accord et en envoyant 15 000 réfugiés syriens par mois en Europe :

« Nous avons un accord de réadmission. Je vous le dis Europe, avez-vous ce courage ? Si vous le souhaitez, nous vous enverrons les 15 000 réfugiés que nous retenons chaque mois et cela vous sidèrera. Vous devez comprendre qu'aucune stratégie n'est possible dans la région sans la participation de la Turquie ».

En février 2016, le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait déjà menacé d'ouvrir les vannes qui retiennent aujourd'hui plusieurs millions de migrants. « Nous pouvons laisser passer les migrants en direction de la Grèce et de la Bulgarie à tout moment et nous pouvons mettre les réfugiés dans des autocars », a-t-il déclaré au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Dans un discours, il a également marqué son impatience :

« Il n'y a pas marqué « idiot » sur notre front. Nous serons patients, mais nous agirons comme il convient. Ne croyez pas que les avions et les bus ont été fabriqués pour rien. »

 

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En février 2016, le président turc Recep Tayyip Erdoğan (à gauche) a menacé d'envoyer des millions de migrants en Europe. « Nous pouvons ouvrir les vannes en direction de la Grèce et de la Bulgarie à tout moment et nous pouvons mettre les réfugiés dans les autobus », a-t-il déclaré à Jean-Claude Juncker (à droite), président de la Commission européenne. (Source de l'image: bureau du président turc)

 

Les responsables européens expliquent à la Turquie que l'exemption de visa passe par le respect de 72 conditions, y compris la plus importante : un allègement des lois antiterroristes, que le régime Erdogan utilise pour faire taire les opposants politiques, notamment depuis le coup d'Etat raté de juillet 2016. La Turquie a refusé de se conformer aux exigences de l'UE.

Les opposants à l'exemption de visa craignent que des millions de ressortissants turcs ne finissent par migrer vers l'Europe. Le magazine d'information autrichien, Wochenblick , a récemment rapporté que 11 millions de Turcs vivent dans la pauvreté et « nombre d'entre eux rêvent de s'installer en Europe centrale. »

D'autres analystes estiment que l'exemption de visa offre à Erdoğan la possibilité d'exporter son « problème kurde » en Allemagne. Selon le ministre bavarois des Finances, Markus Söder, des millions de Kurdes n'attendent que l'exemption de visa pour échapper aux persécutions du régime d'Erdoğan : « Nous risquons d'importer un conflit interne turc », a-t-il averti . « En fin de compte, moins de migrants arriveront par bateau, mais d'autres arriveront en avion ».

L'Union européenne est ainsi prise dans une situation sans issue. D'une manière ou d'une autre, la Turquie parait déterminée à inonder l'Europe de migrants : soit avec l'autorisation de l'Europe au moyen d'un système d'exemption de visa, soit sans son autorisation, si elle refuse l'exemption de visa.

Les responsables grecs ont récemment révélé qu'ils avaient élaboré des plans d'urgence pour faire face à une nouvelle crise migratoire. La Turquie accueille quelque trois millions de migrants en provenance de Syrie et d'Irak, dont beaucoup attendent probablement l'opportunité de fuir vers l'Europe.

L'Italie se prépare également au pire. Près d'un million de personnes, principalement originaires du Bangladesh, de l'Égypte, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Soudan et de la Syrie sont en Libye en attente d'un moyen de traverser la Méditerranée, indique l'OIM.

Le directeur du bureau des Nations Unies à Genève, Michael Møller, a déclaré que l'Europe devait se préparer à l'arrivée de millions d'autres migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient. Dans une interview au journal The Times, Møller, un Danois a déclaré :

« Nous avons assisté à l'une des plus grandes migrations humaines de l'histoire. Et elle risque de s'accélérer. Les jeunes ont tous des téléphones portables, ils peuvent voir ce qui se passe dans d'autres parties du monde, et cela agit comme un aimant ».

Le ministre allemand du Développement Gerd Müller a fait écho à l'avertissement de Møller:

« Des mouvements migratoires plus vastes sont à venir : la population africaine doublera dans les prochaines décennies. Un pays comme l'Egypte passera à 100 millions d'habitants, et le Nigeria à 400 millions. À notre époque numérique avec Internet et les téléphones mobiles, tout le monde est informé de notre prospérité et de notre mode de vie. »

Müller a ajouté que 10% seulement des migrants qui ont pris la route sont arrivés en Europe : « Huit à dix autres millions sont en chemin ».

Soeren Kern est senior fellow de l'Institut Gatestone, basé à New York.

jeudi, 11 mai 2017

Islamic Terror: Bienvenue !

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Il ne reste qu’une seule chose à faire: se libérer des élites anglo-saxonnes du pouvoir

 

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Il ne reste qu’une seule chose à faire: se libérer des élites anglo-saxonnes du pouvoir

par Willy Wimmer

Ex: http://www.zeit-fragen.ch 

Juste 100 ans après la décapitation de l’Allemagne, menée par l’Angleterre, les Etats-Unis et la France à Versailles, l’Angleterre exige un acte de libération de l’UE. En 1919, les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale semèrent avec leur diktat de Versailles les graines de la prochaine grande guerre. L’an 2019 va nous rapprocher à nouveau des abîmes européens.
L’Angleterre risque-t-elle – quasiment comme une vengeance pouvant provenir de n’importe qui – de souffrir du même sort que l’Allemagne en 1919? Il est difficile de comprendre différemment le commentaire mémorable exprimé lors des nouvelles de la ZDF1 [2e chaîne de la télévision allemande] du 29 mars 2017, jour de la notification de la demande de divorce de Londres à Bruxelles. Un interlocuteur distingué de l’île, méritant certainement d’être appelé «professeur», s’est exprimé au sujet du «Brexit».

Versailles fut un traumatisme, ni plus ni moins

Pour comprendre le «Versailles» actuel, il faut se pencher sur le Versailles historique.
Des interlocuteurs bien informés et très estimés défendent l’idée, lors de discussions en cercle familier, que l’histoire européenne des derniers 200 ans n’était qu’un seul mensonge anglo-saxon. Il ne faut pas nécessairement aller si loin. Cependant, des sources américaines expliquent en toute franchise et publiquement quelles étaient les positions des Etats-Unis envers le continent, au cours des décennies ayant suivi la fondation de l’Empire allemand de 1871 dans cette même Salle des Miroirs à Versailles. On voulut à tout prix empêcher une collaboration étroite entre les deux puissances continentales de l’époque, l’Allemagne et la Russie.


Ainsi, les Etats-Unis et la Grande Bretagne recoururent à la méthode romaine classique du «diviser pour régner», les événements ayant débouché sur le déclenchement de la Première Guerre mondiale. C’est un historien issu du Commonwealth qui ouvrit la voie pour évaluer les évènements ayant déclenché la Grande Guerre. Christopher Clark et d’autres dans son sillon ne parlèrent à juste titre plus de l’«unique responsabilité allemande», tout en minimisant terriblement la responsabilité britannique dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale.


Washington rejoignit l’attitude britannique face au continent, poursuivant après la défaite de Napoléon, par tous les moyens et pour des intérêts particuliers, le but de saper la «Sainte Alliance» du tsar russe avec le chancelier autrichien, formée pour trouver un règlement pacifique sur ce continent à nouveau dévasté.


Les personnes ayant déployé du côté britannique les efforts intenses pour se débarrasser de l’Allemagne émergente, sont aujourd’hui des personnages historiquement connus tels les Messieurs Milner et Rhodes,2 dont la responsabilité pour l’impulsion initiale de cette «catastrophe originelle européenne».


Il ne faut relativiser ou écarter aucune décision prise par les Empires centraux – empires allemand et austro-hongrois, par la suite l’empire Ottoman et la Bulgarie. Cependant, la vue actuelle sur les développements généraux rend pourtant évidente une chose: il faut chercher la responsabilité pour le déclenchement de la Première Guerre mondiale sur les épaules de ceux qui l’ont réellement portée, et là on trouve en première ligne la Londres politique.


Les accords Sykes-Picot de 1916 et par la suite l’entrée américaine dans la guerre ne contribuèrent pas seulement à déstabiliser de manière décisive la machinerie de guerre des Empires centraux. Ils créèrent également la base pour jeter à l’enfer l’«Etat modèle européen» qu’était l’Allemagne, accompagné par l’Autriche, bien qu’ils ne portaient, en réalité, aucune responsabilité pour le déclenchement de cette guerre. N’oublions pas qu’avec le meurtre de l’héritier du trône à Sarajevo, on s’était débarrassé de la personnalité dirigeante la plus prometteuse de l’Europe, ayant des idées sociales, démocratiques et européennes. C’est ce qu’on nomme «décapitation» contre les nations – un modèle que le monde anglo-saxon a utilisé par la suite et utilise encore avec succès et de manière répétitive sur le continent européen et au-delà.


Actuellement, on reste le souffle coupé face à la réunion de la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) du 3 avril 2017 où, dans ce Berlin peuplé de chancelleries anglo-saxonnes d’avocats et de prétendues «organisations non-gouvernementales», des politiciens allemands attestent aux forces armées alliées d’avoir toujours été du bon côté au cours du dernier siècle. En outre, fut-il précisé, il fallait leur être très reconnaissant.
Cette homélie curieuse omet le fait que depuis Napoléon, la guerre est le modèle d’affaires anglo-saxon pour le reste du monde et qu’actuellement, nous sommes tous témoins de la manière dont un nouveau président américain définit le rôle anglo-saxon: c’est aux nations extraordinaires qu’appartient le droit divin de soumettre le monde, même si elles sont confrontées à d’autres nations telles la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Iran – et ceci après avoir poussé l’Allemagne dans son destin, ce qu’on peut décrire par les termes de «Versailles» et «Adolf Hitler».


Il ne s’agit là pas seulement des revenants du passé. Avant d’être menés tambour battant dans la prochaine guerre, peut-être définitive pour nous, il y a en Allemagne des forces voulant coûte que coûte maintenir la vision du monde créée par les puissances de l’Entente cordiale [de 1904 entre le Royaume uni et la France, ndt.]. Ils se nomment «groupes antifascistes» et entreprennent tout pour maintenir la vision du monde créée artificiellement par les Anglo-saxons à l’encontre de l’Allemagne. Il leur faut un «cliché ennemi de l’Allemagne» pour pouvoir survivre et ainsi, ils rejoignent à merveille les positions de l’OTAN…

L’OTAN surmonte les conséquences des procès de Nuremberg: la guerre à l’heure actuelle

Le Premier Ministre britannique Theresa May a lié les négociations sur le Brexit aux questions de sécurité européenne. Ce lien n’existe que dans un seul domaine: l’actuelle présence militaire britannique sur le territoire allemand. Cette présence est logiquement liée – malgré tous les changements depuis 1945 – à un seul critère: la participation du Royaume-Uni à l’Union européenne. Etant donné que Londres a décidé de quitter l’UE, une présence de troupes britanniques dans notre pays est dénuée de tout fondement. Les efforts britanniques actuels de faire revivre les anciennes images de la période d’occupation ne peuvent pas masquer ce fait. On s’est donné la peine de transporter la composante militaire britannique, selon l’exemple américain, du port allemand d’Emden [sur la mer du Nord] vers les pays d’Europe orientale où l’OTAN les déploie contre la Russie. «Les chars de l’OTAN doivent rouler pour la victoire», l’image ne peut pas être interprétée autrement, pas même chez les Américains qui, depuis longtemps, souhaitent réimporter des images de guerre en Europe.


Ce n’est cependant pas entièrement clair et cela préoccupe beaucoup les gens, pas seulement en Allemagne. Le comportement des Etats-Unis depuis la guerre criminelle contre la Yougoslavie est pire que les conséquences des procès de Nuremberg. Toute personne doutant de cela est priée d’étudier les procurations des présidents américains concernés relatives au déclenchement de guerres voulues par les Etats-Unis.
Il ne reste plus qu’à comparer la situation de 1939 à cela pour obtenir une idée de l’hybris et du désastre qui peut en résulter. Depuis l’engagement du fameux représentant de l’UE pour le Proche-Orient M. Tony Blair, il est avéré que Londres joue un rôle-clé dans la mise en œuvre des plans bellicistes globaux des Etats-Unis. Là, tout est approuvé et signé sans broncher.


Jusqu’à présent, l’Allemagne a pu esquiver l’une ou l’autre question de guerre. Mais ce qui est actuellement prévu contre la Russie affecte notre existence, et là, on ne peut plus se tapir et collaborer. Il est grandement temps de se battre pour sa propre existence [mise en relief par la rédaction], et pour cette seule raison, Mme May devrait être prise au mot concernant le Brexit. «Sortir de l’Europe» signifie: retrait immédiat des troupes britanniques de l’Allemagne! Washington et Londres conduisent à nouveau l’Europe et le monde au bord de l’abîme. Nous ne sommes pas obligés de sauter.

La tragédie allemande: avoir écouté Londres trop souvent et trop longtemps

Peu avant les élections présidentielles françaises, personne ne peut dire si l’on restera confronté au seul Brexit ou si pour diverses raisons encore inconnues, l’Europe dans sa forme connue de l’UE aura explosé avant même le début des négociations sur le Brexit. A part nous, les Russes sont les seuls à savoir ce que cela représente d’être frappé par l’arme nucléaire économique des Américains. Ce que l’économiste de Harvard Jeffrey Sachs a fait après l’effondrement de l’Union soviétique avec les restes de l’ancienne économie soviétique, peut être uniquement comparé avec l’impact de la faillite de Lehman en 2008 pour l’Europe de l’Union européenne.


Aucun Etat européen n’a mandaté Berlin ou Bruxelles de dissoudre ces Etats et de livrer la souveraineté des peuples européens à l’«ordre globalisé» dirigé par les places financières de Londres ou de Wall Street. Par cette Europe de l’UE, les citoyens sont totalement mis sous tutelle, privés de leurs droits et livrés aux Soros de ce monde. Cela peut servir la City de Londres, mais certainement pas les peuples souverains en Europe. Alors confronter Londres avec les souvenirs de «Versailles», comme la proposé le «professeur» du début? Une telle idée ne peut survenir que chez des personnes ayant «Versailles» dans leur boîte à outils politiques. Cela est connu à Moscou, à Pékin, à Téhéran et – actuellement – à Damas … mais également ailleurs.     

(Traduction Horizons et débats)

1    Anthony Glees, dans une interview accordée au ZDF heute-journal du 29/3/17
2    Les politiciens britanniques Cecil Rhodes et Alfred Lord Milner étaient les représentants principaux de l'impérialisme britannique avant la Première Guerre mondiale.

 

mercredi, 10 mai 2017

EUROPESE ONMACHT, TURKSE HOON

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Dirk Rochtus:

EUROPESE ONMACHT, TURKSE HOON

Ex: http://www.doorbraak.be

Turkije wil dat de Europese Turken zich in een referendum kunnen uitspreken over de herinvoering van de doodstraf.

Premier Charles Michel breekt zich het hoofd over de vraag of de Turkse staat een referendum over de herinvoering van de doodstraf kan of mag organiseren in zijn ambassade of consulaten op Belgisch grondgebied. Hij is niet de enige. Het probleem ligt ook de Duitse bondskanselier Angela Merkel zwaar op de maag. Dat een kandidaat-lidstaat van de Europese Unie (EU) overweegt de doodstraf in te voeren, druist in tegen de basisprincipes van diezelfde waardengemeenschap. Europese leiders gruwen bij de gedachte dat ze zo een referendum op hun grondgebied zouden moeten gedogen. Moeten? Of hebben ze het recht om het te verbieden? De Duitse regering heeft advies ingewonnen van de 'Wissenschaftliche Dienste' van de Bondsdag (het federale parlement). Volgende elementen komen naar voren uit dit wetenschappelijke advies (waarin ook volkenrechtspecialisten geciteerd worden):

Advies

1° Voormalige staatssecretaris Peter Altmaier verklaarde in de week van 12 maart 2007 als antwoord op schriftelijke vragen van leden van de Bondsdag dat de Bondsregering sinds 1991 toelaat aan geaccrediteerde vertegenwoordigingen van buitenlandse staten – dus ambassades en consulaten – om nationale verkiezingen voor te bereiden en door te voeren in de Bondsrepubliek.

2° Jurist Marten Breuer stelt dat in de collectieve wilsuiting van een staatsvolk door middel van een stemming een 'Hoheitsakt' (een soevereine act) te zien valt (Breuer, Marten, Verfassungsrechtliche Anforderungen an das Wahlrecht der Auslandsdeutschen, Berlin 2001, S. 191). De woordvoerder van het Auswärtiges Amt (het Duitse Ministerie van Buitenlandse Zaken) sloot zich tijdens een persconferentie op 15 maart 2017 aan bij deze stelling: 'Ein Wahlvorgang ist, wenn Sie so wollen, ein ganz besonders edler hoheitlicher Vorgang. Deshalb unterliegt dieser einer völkerrechtlichen Genehmigungspflicht durch den Gaststaat. Das gilt nicht nur für Deutschland, sondern das gilt überall auf der Welt.' (Verkiezingen zijn, als u zo wil, een heel bijzondere edele manier om soevereiniteit uit te oefenen. Daarom zijn deze – zoals het volkenrecht voorschrijft – onderhevig aan een goedkeuring door de gaststaat. Dat geldt niet alleen voor Duitsland, maar dat geldt overal ter wereld).

3° De juriste Anna von Notz schrijft op het forum 'Verfassungsblog': "Rechtlich ist die Sache klar. Es gibt keinen Anspruch der Türkei darauf, dass sie Abstimmungen in Deutschland durchführen darf. Die Entscheidung darüber liegt im politischen Ermessen der Bundesregierung." (Juridisch is de zaak duidelijk. Turkije heeft er geen aanspraak op dat het stemmingen in Duitsland mag doorvoeren. De beslissing daarover is afhankelijk van de politieke beoordelingsvrijheid van de Duitse regering.)

Precedent

Met andere woorden: de regering van de gaststaat (in het Duits 'der Empfangsstaat') moet haar toestemming geven voor het doorvoeren van verkiezingen en referenda omdat het hierbij gaat om het uitoefenen van soevereiniteit door de buitenlandse staat, de zendstaat (in het Duits 'der Entsendestaat'). De regering van de gaststaat geniet dus de vrijheid om zo een daad al dan niet toe te laten en om te bepalen onder welke voorwaarden. Ze kan dus een buitenlandse staat haar toelating weigeren om verkiezingen/referenda op haar grondgebied te organiseren. In Duitsland bestaat daar zelfs een precedent voor. De Syrische regering wilde in 2014 ook in haar buitenlandse vertegenwoordigingen (ambassades en consulaten) presidentsverkiezingen organiseren. De Duitse regering heeft dat geweigerd met een aan Damascus gerichte schriftelijke nota omdat het niet ging om een 'democratisch gelegitimeerde verkiezing'.

Hoon

Bij het Turkse referendum over de doodstraf gaat het om iets om wat volkomen indruist tegen de waarden van de EU. Volgens Frank Schorkopf, Professor aan het Institut für Völkerrecht und Europarecht van de universiteit van Göttingen, heeft de Bondsregering dan zelfs een 'Versagungspflicht', de plicht om de toelating te weigeren De volkenrechtspecialist haalt het voorbeeld aan van buitenlandse misdadigers die de Bondsregering ook niet mag uitleveren aan een staat waar hen de doodstraf zou wachten.

Verbieden is één ding, het verbod doorvoeren nog iets anders. Turkije kan zo een verbod naast zich neerleggen en het referendum toch doorvoeren in zijn ambassades en consulaten. Die vormen geen extraterrioriaal gebied, aldus Anna von Notz. Ze vallen onder de soevereiniteit van de gaststaat, maar ze genieten wel bescherming en onschendbaarheid. De politie van de gaststaat mag er niet zonder toestemming van de buitenlandse staat binnendringen.

Regeringen van EU-lidstaten zijn machteloos. Ze kunnen geen daden laten volgen op woorden. De Turkse regering kan dus haar zin doen, maar dan zou daaruit alleen maar haar hoon voor de EU blijken.

 

Présidentielles : station “État de Grâce” supprimée

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Présidentielles : station “État de Grâce” supprimée

Ex: http://www.dedefensa.org

Dans un texte mêlant dérision et gravité que le New York Times nous restitue en français qui est sa langue du cœur autant que de l’esprit, l’écrivain algérien Boualem Sansal constate : « En France, on change de président tous les cinq ans, mais rien ne change jamais qui vienne vraiment d’eux. » ... On notera que, sans le vouloir précisément même s’il le sait évidemment, l’écrivain a signifié ce nouveau phénomène de la politique française, qui est la durabilité extrêmement réduite des présidents. Depuis Sarko, le président n’est plus réélu même s’il se présente, – et nous pourrions dire jusqu’au paradoxe, “même s’il ne se représente pas”. Nous disons cela comme s’il s’agissait d’une règle nouvelle alors que la démission de De Gaulle, la mort de Pompidou et même l’échec de Giscard de 1981, devraient être considérés comme autant d’avatars accidentels dont certains tragiques. Désormais, ce n’est plus l’accident : la règle semble être devenue, aujourd’hui, que le président est comme un Kleenex, jetable après emploi et qui ne vaut que pour un seul emploi.

(La prochaine étape pourrait être et devrait être, en bonne logique subversive, le président-kleenex impropre à la consommation, jeté avant de s’en servir, bref par interruption du quinquennat pour cause de crise de régime. Macron, le président qui innove en tout, pourrait bien nous apporter également cette “modernisation” décisive de la postmodernité. Il aurait alors bien mérité de la République française, européenne et laïque.)

Plus encore et mieux encore, car l’on nous dit, dans le chef de certaines plumes inspirées, qu’il s’agit de l’élection “triomphale” d’un président. (Dixit sans crainte de la réalité des chiffres qui ridiculise la qualification de la performance l’organe de référence du Système ; le quotidien Le Monde dans sa newsletter d’information pour les les lecteurs réticents : « Le triomphe de Macron, les défis du président »)... Eh bien, ce “triomphe” est immédiatement suivie (le lendemain) d’une manifestation de contestation d’une politique d’ores et déjà condamnée avant que d’exister, avec des accusations redoutables (« En marche vers la guerre sociale »), que même les sites US se font un plaisir de détailler, – ZeroHedge.com, par exemple. On ne parle même pas des horions qu’ont aussitôt échangé ceux qui avaient soutenu Macron par inadvertance, et notamment ceux qui, dans cette diversité de circonstance, ont aussitôt proclamé que leur ralliement s’arrêtait là et qu’ils reprenaient aussitôt leur (vraie ?) bataille ; il suffisait d’entendre un Barouin avertissant que tout soutien à Macron pour les législatives signifierait l’exclusion immédiate du fautif du parti LR. Autrement dit, non seulement il n’y a pas d’état de grâce mais il y aurait plutôt un immédiat état de disgrâce qui suivrait, vingt-quatre plus tard, “le triomphe de Macron”.

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(Certes, nous avons compris la finesse du titreur qui suit le déterminisme imposé par la narrative [déterminisme-narrativiste]. Le triomphe est celui de l’homme sans équivalent, la pure merveille sortie de la glèbe franco-globalisée qui a réussi cet exploit sans précédent de séduire un peuple entier, – et quel peuple, mazette, selon les statistiques de l’élection, – alors que “les défis” sont ceux de cette fonction suprême que le monde entier nous envie.)

Effectivement, la situation est singulière, le gênant n’étant pas l’élection face à la contestation, mais le “triomphe” de l’élection salué aussitôt par la contestation très organisée par des acteurs sociaux habituels (syndicats) et selon une thématique dont l’extrême est du type “vers la guerre sociale”. L’esprit de la Vème République est bien que l’élection présidentielle constitue effectivement un moment sacré (mais laïque, certes car l’on tient aux contradictions du genre) où un personnage identifié à un parti ou à une tendance devient par la grâce de la fonction, et au moins pour une période symbolique (justement dit-“état de grâce”), le président de “tous les Français” ; Hollande lui-même y avait eu droit bien que fort courtement, c’est dire si l’esprit a le cuir épais et ne meurt pas facilement... La postmodernité a finalement balayé tout cela avec le “président Macron” (il sera difficile de se passer de guillemets) comme déjà l’élection de Trump l’annonçait (quoique d’une façon encore ambiguë tant l’opposition publique, – dans la rue et dans les médias, – était ouvertement organisée, manipulée et financée par des manipulateurs idéologisés). L’élection de Macron inaugure donc une époque nouvelle, ce qui fait d’ailleurs partie de son programme.

Il est vrai que le texte de Sansal est intéressant par ce mélange de dérision et de gravité, ce qui est au fond parfaitement définir la forme de l’opération. Aux USA, il y a quelques mois, pour l’élection de Trump, ce fut assez semblable si l’on veut bien s’en souvenir, au point que nous jugeâmes judicieux d’inclure dans notre Glossaire.dde l’expression volontairement paradoxale sinon oxymorique de “tragédie-bouffe”. Au fond, ce phénomène de suppression d’un temps d’armistice pour cause d’“état de grâce” qui renvoie à un processus de modernisation et de rentabilisation, – comme l’on supprime les arrêts pour les bus et les trains, et les stations de métro, – signifie simplement que le temps métahistorique ne prend plus de gants, un peu comme s’il disait : “on n’arrête pas une crise en cours, même pour un nouveau président” ; simplement, enfin, parce que le temps métahistorique est également et nécessairement un temps crisique, et que, par conséquent il ne souffre aucune interruption de la crise.

Emmanuelle-Macron-227x300.jpgAinsi avons-nous de ces contradictions presque immédiates, y compris dans le propos et assumées comme telles, qui rendent compte de cette cohabitation du dérisoire et du tragique. Sans en rendre compte par la logique précise de son analyse le commentateur en rend compte effectivement en faisant défiler ces contradictions. Nous ignorons si cela est voulu, mais dans tous les cas cela a la vertu du vrai (d’une vérité-de-situation fondatrice du caractère tragédie-bouffe). Ainsi nous dit-il que les présidents changent et ne changent rien, parce que « la France ne se gouverne plus elle-même », qu’il y a l’Europe qui donne ses consignes et la “mondialisation” (le globalisation) qui fait que « la terre ne tourne plus que dans un sens », celui du « cartel des banques » ; puis il enchaîne aussitôt par la proposition de bon aloi mais tout de même assez paradoxale « Voilà pourquoi il importait que soient débattus durant la campagne présidentielle tous ces thèmes mondialisés... », pour aussitôt émettre la réserve évidente qui explique tout : « Mais ceux-ci ont été à peine évoqués. Peut-être est-ce à cause d’un sentiment d’impuissance face à ces problèmes. »

... Ce qui fait bouffe encore plus dans cette affaire, bien entendu, c’est qu’on se précipite en désespoir de cause mais pour une si belle cause, jusqu’aux plus extrêmes hystériques contre la chose la plus sérieuse du monde qui est, comme on le sait, la “menace fasciste”. La campagne se fit donc, surtout au second tour, comme si on nous étions en 1924 ou en 1933, ce qui ne gêne pas trop les tenants la globalisation tous comptes faits. Mélenchon s’est vanté, après le résultat final, d’être celui qui avait permis d’arrêter le fascisme (celui de 1924-33, donc) ; bien sûr, puisque c’est lui qui a permis en bonne partie de faire élire l’homme de la globalisation ; la belle intelligence de Mélenchon ne hume-t-elle pas ce que cette contradiction peut avoir de bouffe, à côté de la tragédie ? A peine indirectement, Sansal met cela en évidence lorsqu’il salue plutôt ironiquement le talent rassembleur de Mélenchon (« En tout cas, il a formidablement égayé la campagne. Quel bateleur, quel stratège, ce Jean-Luc! Merci pour ces bons moments »), puis en signale aussitôt la conséquence qui n’est pas des plus habiles (« En affaiblissant les Républicains, le Parti socialiste et le Front national, Mélenchon aura profité à Macron ainsi qu’aux oligarques »). Tout cela crève tellement les yeux que plus personne ne voit distinctement, – ceci explique cela, – que cette bataille si furieuse contre un danger vieux de 80 ans et totalement anéanti dans sa véritable puissance il y a 60 ans est conduite au profit exclusif du seul danger planétaire et sans aucun précédent pour aujourd’hui même. Et pourtant, nombre de ces combattants du passé (les “antifafs”) connaisse parfaitement et dénoncent à mesure l’existence de cette puissance destructrice d’aujourd’hui même qui passe tout puisqu’elle menace le monde lui-même, toutes espèces et idéologies bouffe-fantasmagoriques confondues.

Sans doute se trouve-t-il une frustration secrète de devoir tenir un rôle si faussaire et, en combattant l’ennemi imaginaire, de favoriser non seulement “l’ennemi principal” mais le seul Ennemi possible ; laquelle frustration, à cause de son ampleur, fait souvent tomber le débat “contre le fascisme” dans l’ivresse de l’outrance et du bombastique, – le bruit remplit le vide et écarte les pensées qui pourraient s’aventurer sous l’écume des jours, – qui nous restitue le style tragédie-bouffe qui est le nôtre.

Quoi qu’il en soit, pour les lecteurs avisés, on trouve dans le texte de Sansal plusieurs marques de cette situation attristante. Homme courageux et grand écrivain qui ne craint pas de dénoncer le pouvoir corrompu en Algérie tout en restant sur place au risque des contraintes et des pressions qu’on imagine, Sansal est acclamé par le monde culturel et littéraire (et progressiste-sociétal) français et européen, et les institutions qui vont avec. Il constitue une de ces situations paradoxales si nombreuses où le Système chérie certains critiques de lui-même dans une position spécifique, parce que le jeu de billard pratiqué entre les diverses tromperies et simulacres des situations lui permet tout de même (au Système) d’en tirer avantage du point de vue de la vertu apparente qu’il veut conserver dans le domaine de la communication. Il n’empêche, cet article qui dit une bonne partie de son fait à un nouveau président si exceptionnel par son “triomphe” de jeune homme quasiment “sorti de rien” (les banques, une belle fortune qu’il s’est faite, un an à Bercy mais jamais d’élection, un rassemblement d’influence et de fortunes pour l’encourager de consignes diverses, une presseSystème déchaîné pour le promouvoir et détruire ses adversaires, cela vous donne un innocent aux mains propres, un être d’exception et un “inconnu” vertueux pour une présidentielle), – cet article-là a dû faire penser au Système, où l’on est très strict en ce moment pour maintenir la discipline dans ces moments très difficiles, que la vertu dont on parlait plus haut, dont il a besoin, est parfois payée un peu cher.

Ainsi nous permettons-nous d’emprunter cet article de Boualem Sansal, écrivain, auteur dernièrement de 2084, du 8 mai 2017...

dedefensa.org

 

La France, état altéré

Il y a du nouveau en France: un nouveau système pour désigner le président de la république. Ni plus réellement une démocratie, ni une dictature, c’est quelque chose qui n’a pas encore de nom. Un acronyme ou un mot porte-manteau construit de «démocratie», «dictature» et «ploutocratie» ferait bien l’affaire.

Le mécanisme fonctionne ainsi: des patrons de grands groupes financiers, industriels et commerciaux, ainsi que d’éminents conseillers habitués de l’Elysée, de Matignon et de Bercy ont choisi le futur président de la république — Emmanuel Macron, en l’occurrence — et l’ont instruit de sa mission. Ensuite ces oligarques ont mobilisé l’Etat, le gouvernement, la justice, les médias, les communicants, les artistes, les cachetiers, les sondeurs, les sociétés de Paris et les grands noms de la société civile pour le porter à la magistrature suprême. La machine s’est mise au travail et en un tour de piste a fait de l’impétrant le candidat du peuple, le favori, le héros indépassable. Lui-même en est devenu convaincu.

kid-ger_382866.jpgLe reste était une simple formalité: il suffisait juste d’éliminer les autres candidats. On en a mis beaucoup sur la ligne de départ, désespérant le peuple en lui donnant l’image de la déplorable division dans laquelle les partis politiques ont entrainé le pays. Puis on a promis des primaires pour remédier à ça: il y aura un tri impitoyable! En effet: les candidats sérieux — Manuel Valls, Alain Juppé — ont été éliminés.

La justice a ensuite lancé des fatwas contre les gros candidats qui restaient, et la presse, bras séculier de l’oligarchie, les a traqués. François Fillon et Marine Le Pen ont été poursuivis pour vol à l’étalage, leurs photos placardées à la une des journaux.

On accuse aussi Jean-Luc Mélenchon de pas mal de crimes. Il aurait assassiné le Parti socialiste, caporalisé les communistes, volé des troupes aux Républicains et aux frontistes et contrevenu aux règles de la soumission en appelant son mouvement La France insoumise.

En tout cas, il a formidablement égayé la campagne. Quel bateleur, quel stratège, ce Jean-Luc! Merci pour ces bons moments. Notre côté romantique invétéré a apprécié ton mot en forme de salut à la veille du premier tour: «Allez, viennent les jours heureux et le goût du bonheur!»

En affaiblissant les Républicains, le Parti socialiste et le Front national, Mélenchon aura profité à Macron ainsi qu’aux oligarques — mais tout en gagnant lui-même aussi. Maintenant, les législatives.

L’autre inconnue dans l’affaire aura été le peuple. Il est trop bête, dit-on; c’est un troupeau angoissé, qui peut réagir n’importe comment. D’ailleurs, le moment est peut-être venu d’en changer. Ce peuple-ci a fait son temps. Il parle encore de de Gaulle, Jaurès, Jeanne d’Arc. C’est vrai qu’il rechigne un peu: dimanche, les électeurs se sont abstenus de voter en nombre record.

Le résultat de ce méli-mélo c’est Macron. Jamais élu auparavant, tête d’un mouvement vieux de juste un an, le voilà président de la République. On ne faisait semblant de douter de son ultime succès que pour écarter la suspicion de manipulation politique. Alors que Fillon a été mis en examen et que la justice française a demandé la levée de l’immunité parlementaire de Le Pen à l’Union européenne, elle a refusé d’ouvrir une enquête sur le patrimoine de Macron, pourtant demandée par de nombreux candidats.

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Mais au fond tout ça c’est du frichti, des amusettes, des histoires de carrières personnelles. Valls, Juppé, Le Pen, Fillon, Macron, Mélenchon, Hamon, Tartempion — tout ça c’est pareil, à peu de choses près. En France, on change de président tous les cinq ans, mais rien ne change jamais qui vienne vraiment d’eux.

La France ne se gouverne plus elle-même; l’Europe a toujours son mot à dire. La mondialisation fait que la terre ne tourne plus que dans un sens — le sens du cartel des banques, qui a pris le relais du cartel des compagnies pétrolières, qui avait pris le relais du cartel des compagnies minières.

Voilà pourquoi il importait que soient débattus durant la campagne présidentielle tous ces thèmes mondialisés: l’islamisation, le terrorisme, le réchauffement climatique, la migration, l’affaiblissement des institutions multilatérales. Mais ceux-ci ont à peine été évoqués. Peut-être était-ce à cause d’un sentiment d’impuissance face à ces problèmes. Mais le fait de ne pouvoir rien y changer n’est pas une raison de ne pas y regarder.

Cette campagne présidentielle n’aura pas non plus confronté les options stratégiques de la France à moyen et long terme. La France saura-t-elle réinventer ses institutions? Et surtout: saura-t-elle enrayer son déclin? Saura-t-elle retrouver son rôle de moteur de l’Europe, surtout face à l’Allemagne? Cette campagne présidentielle aura été une campagne de gouvernement qui discute de gestion des ressources et d’équilibre des comptes. On a parlé boutique avec quelques accents lyriques pour faire grandiose. Mais tout du long on a plié sous la tyrannie du court-termisme et du pas-de-vague.

A gauche comme à droite, les grands partis d’antan ont été brisés, discrédités. La recomposition politique en France ressemble à un nettoyage par le vide. Entre-temps la fonction présidentielle a aussi été considérablement affaiblie. Merci Nicolas Sarkozy et François Hollande. Macron, héritier d’une fonction qui a été mise au plus bas, va vite découvrir l’étroitesse de sa marge de manœuvre — d’autant plus qu’il sera l’otage de la troupe disparate qui l’a fait arriver là.

Boualem Sansal