samedi, 11 juin 2022
Ces dépenses inutiles
Ces dépenses inutiles
par Georges FELTIN-TRACOL
Ce dimanche 12 juin, plus de 48 millions et demi de Français s’apprêtent à élire une nouvelle Assemblée nationale. La campagne a été d’un grand ennui. L’abstention risque d’être élevée. Le système médiatique hexagonal préfère disserter sur les maux de la société étatsunienne ou sur le jubilé de la reine d’Angleterre plutôt que de débattre des problèmes français parmi lesquels la question lancinante de la dette publique. Il y a quinze ans, le Premier ministre de Nicolas Sarközy, François Fillon, déclarait gouverner « un État en faillite ».
Cette faillite n’est pas que financière; elle est systémique. Les exemples abondent. C’est le cas du maintien de l’ordre et de la sécurité publique le 28 mai dernier au Stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des champions, ou intellectuelle avec l’effondrement du niveau scolaire, de la crèche jusqu’à l’université. Malgré les dénégations répétées du gouvernement, taxes et impôts vont s’accroître sur les catégories moyennes laborieuses, accélérant ainsi leur déclassement social. Désormais averti, le Régime macronien fera tout pour écraser dans l’œuf une nouvelle fronde ou jacquerie populaire semblable aux « Gilets jaunes ». Les citoyens français vont devenir plus que jamais les vaches à lait du Système parce qu’il faut rembourser les dettes de la ploutocratie internationale.
Avant d’augmenter la pression fiscale, il est encore possible de réaliser des économies en supprimant des dépenses inutiles. Outre le gisement de l’immigration, d’autres secteurs mériteraient une diète sévère. Chaque année, la Cour des comptes publie un rapport qui mentionne les délires des collectivités territoriales (des ronds-points dispendieux ici, un pont inachevé là) et de l’État, piètre administrateur de ses biens immobiliers. Ce texte annuel ravit des journalistes dont les plus serviles pourfendent sans répit toute intervention publique. Le document ne s’attarde pourtant pas sur trois grandes gabegies permanentes.
On a tendance à considérer la médiacratie comme un quatrième pouvoir qui influence l’autorité judiciaire, menace le législatif et s’offre à l’exécutif. C’est une liberté fictive, car, en France, la presse procède du pouvoir politique. Huguenot converti au catholicisme, le médecin du roi Louis XIII, Théophraste Renaudot (1586 – 1653), édite un hebdomadaire de quatre pages tous les samedis, La Gazette. Avant même son lancement en 1631, le journal bénéficie du soutien déterminant du Principal ministre du roi, le cardinal de Richelieu. Cette dépendance congénitale perdure encore. Les rares enquêtes sur les aides étatiques à la presse les chiffrent à un montant d’environ un milliard huit cents millions d’euros. En 2010, la loi de finance attribue une manne de 437 millions d’euros. À cette somme rondelette s’ajoutent des aides indirectes (environ vingt millions), des dispositifs personnels aux journalistes (encore vingt millions) et d’autres appréciables financements. Le lamentable quotidien communiste L’Humanité survit grâce à ces scandaleuses perfusions financières… La presse officielle n’informe pas ses lecteurs; elle n’en a pas ! Elle travaille l’opinion pour le régime en place ! D’où un conformisme moutonnier outrancier qu’on retrouve en Belgique et en Allemagne.
Le deuxième domaine reste un univers obscur difficilement observable : le financement public des formations syndicales s’élèverait à une centaine de millions par an de la part de l’État, sans compter les subventions données par les communes, les départements, les régions et les entreprises publiques, privées et parapubliques. Des lois prises en 2008 et modifiées en 2014 maintiennent une opacité certaine. Il est surprenant que la CGT ou Solidaires – SUD, ces contestataires de pacotille de l’« ordre établi » libéral – bourgeois, vivent des subsides que leur versent diverses institutions soi-disant rétives au syndicalisme supposé révolutionnaire. Il y a bien longtemps que les responsables syndicalistes côtoient les hiérarques d’entreprises transnationales aux dîners mensuels du Siècle au mépris de la Charte d’Amiens d’inspiration anarcho-syndicaliste de 1906. Un vrai syndicat ne doit-il pas compter que sur ses seuls adhérents et cotisants ? Ces millions d’euros seraient bien mieux employés dans l’investissement des hôpitaux ou la rénovation des infrastructures de circulation.
Un troisième gisement d’économie concerne le financement public des partis politiques régi par les lois de 1988, de 1990, de 1995, de 2000 et de 2017. Un Français ne peut donner aux partis de son choix qu’un maximum de 7500 euros par an. Le fonctionnement de la partitocratie en place dans l’Hexagone depuis les années mitterrandiennes bénéficie surtout d’un versement annuel. Cette somme se fonde sur les seuls résultats aux élections législatives. Toute formation politique qui sollicite un financement public doit présenter un minimum de cinquante candidats qui recueillent au moins 1 % des suffrages. Chaque vote représente un euro soixante-quatre. Si le parti a des députés et des sénateurs, il reçoit encore plus d’argent. Un député élu lui apporte 37.400 euros. N’y a-t-il pas là un véritable traitement discriminatoire? En 2022, ce financement s’élevait à 68 millions d’euros dont plus de 20 millions pour La République en marche ! Cela n’empêche pas que de nombreux partis tels le Rétrécissement népotique (RN) soient fortement endettés tout en s’indignant de la dette française.
Le financement public des syndicats et des partis politiques constitue une honte nationale. S’il est inadmissible qu’un parti puisse bénéficier d’aide financière d’une personne morale, l’État n’a pas à payer indirectement les permanents. Syndicats et partis devraient subvenir à leurs besoins par leurs seuls moyens, c’est-à-dire les cotisations, les ventes de produits dérivés et les dons défiscalisés à 66 %. Plutôt que de gaspiller un « pognon de dingue », l’État devrait cesser au plus tôt tout financement public. En revanche, il prendrait sur lui l’impression des bulletins de tous les candidats inscrits, de leurs affiches électorales et de leurs professions de foi. Est-il en effet acceptable de devoir imprimer un bulletin de vote sur un papier qui ne correspond pas à celui prévu par le code électoral de 70 grammes au mètre carré impossible à trouver sur le marché ? Il importe de respecter d’autres contraintes comme utiliser un papier blanc de format A4 ou une police de caractère identique avec le risque que le président du bureau de vote l’invalide finalement.
La partitocratie hexagonale agit en parasite aux dépens des véritables forces vives productrices de la France. Bien gérer l’argent des contribuables n’est pas une vertu libérale. C’est une action de bon sens, ce bon sens que les Français semblent avoir perdu...
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 36, mise en ligne le 7 juin 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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vendredi, 10 juin 2022
Conflit ukrainien: un champ d'expérimentation pour de nouvelles armes américaines?
Conflit ukrainien: un champ d'expérimentation pour de nouvelles armes américaines?
Erich Körner-Lakatos
Source: https://zurzeit.at/index.php/ukraine-konflikt-experimentierfeld-fuer-neue-us-waffen/
Washington aide Kiev, mais au compte-gouttes
Les observateurs intéressés ont de plus en plus l'impression que les Etats-Unis - ou plus précisément leur complexe militaro-industriel (© Dwight Eisenhower) - considèrent le conflit en Ukraine comme un laboratoire pour tester l'efficacité de leurs différentes armes dans des conditions aussi proches que possible de la guerre.
L'exemple historique est la guerre civile espagnole (1936-1939), où la Russie soviétique et le Reich allemand ont tous deux utilisé leurs armes ultramodernes pour l'époque afin de tester leur efficacité au combat, en quelque sorte dans des conditions de temps réel. Citons par exemple le char russe T-26 et le bombardier en piqué allemand Ju-87 (Stuka), ainsi que le canon de DCA de 88 mm. Ce dernier est ensuite utilisé - une autre innovation ! - par l'Afrikakorps allemand dans le combat terrestre contre les chars.
Le 1er juin, Washington a annoncé qu'il fournissait désormais aux Ukrainiens des lance-roquettes multiples M142 Himars (automoteurs mais non blindés). Il s'agit du plus efficace des trois types d'artillerie fournis à Kiev par les Américains.
Jusqu'à présent, quatre-vingt-dix M777 (ci-dessus) ont été mis à la disposition des troupes de Zelenski. Il s'agit d'obusiers non blindés tirés par des tracteurs, dont les munitions standard peuvent neutraliser des cibles jusqu'à 25 km de distance, voire 40 km avec des munitions spéciales. Les obusiers, comme les canons, peuvent également neutraliser des cibles ennemies en tir direct (tir à plat), mais seulement à une distance plus courte. Il est également prévu d'envoyer des obusiers blindés M109, dont la portée est comparable à celle de l'obusier M777.
Toutefois, les lance-roquettes M142 Himars sont beaucoup plus efficaces et permettent d'attaquer des objets ennemis à une distance comprise entre 40 et 75 km. "Himars" signifie "High Mobility Artillery Rocket System" (système de roquettes d'artillerie à haute mobilité). Six missiles d'artillerie guidés avec précision par satellite peuvent être tirés par l'engin. Les forces de Zelenski disposeront ainsi à l'avenir d'une arme équivalente au lance-roquettes multiple russe BM-30 Smertch (Tornado) (ci-dessous), capable de couvrir des distances allant jusqu'à 70 km.
Le lance-roquettes M142 Himars est moins destiné à fournir un appui-feu immédiat aux unités de combat sur le terrain qu'à neutraliser les pièces d'artillerie ennemies positionnées plus en arrière (tir de contre-batterie). Mais surtout, un lanceur M142 peut agir dans la profondeur de l'espace ennemi, détruisant ainsi des cibles logistiques (bases de ravitaillement en nourriture, armes et munitions) ou des bases d'engins de combat et d'hélicoptères.
Pour l'instant, les experts militaires américains semblent vouloir observer les effets du lanceur en utilisant des munitions standard. L'étape suivante pourrait être l'utilisation de munitions dites "Atacms"." Atacms" est l'abréviation de "Army Tactical Missile System". Ces munitions spéciales sont actuellement refusées aux Ukrainiens, et Kiev n'est pas autorisé à tirer sur des cibles en Russie, c'est-à-dire de l'autre côté de la frontière, avec des armes américaines.
Pourtant, cela aurait des conséquences durables. Les missiles Atacms à courte portée, tirés par le lanceur M142 Himars, peuvent être utilisés contre des cibles situées à une distance de trois cents kilomètres (soit la distance entre Vienne et Salzbourg). De nombreuses unités de ravitaillement russes se trouvent entre cent et deux cents kilomètres en arrière de la ligne de front respective.
Depuis l'est de l'Ukraine, la région de Belgorod, où des unités de combat russes sont formées en masse et prêtes à être déployées sur le front, et les aérodromes militaires tels que la base aérienne de Voronej, d'où décollent les bombardiers Su-34 pour les missions au-dessus de l'Ukraine, se trouvent dans le rayon d'action potentiel des armes Atacms. Il y a aussi l'aéroport de Szhcha, près de la frontière orientale de la Biélorussie.
Vladimir Poutine ne reste pas inactif pour autant. L'armée russe a déjà commencé à cibler les voies de transport par lesquelles les nouvelles armes sont livrées depuis l'Ouest, c'est-à-dire principalement les lignes de chemin de fer à partir de la frontière occidentale de l'Ukraine. Une grande partie des lance-roquettes M142 pourrait également être victime de ces contre-attaques. M. Zelenski ne devrait donc pas se réjouir trop vite.
18:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : armements, actualité, ukraine, états-unis, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Anarchie au Royaume-Uni: Boris Johnson sur le point de tomber
Anarchie au Royaume-Uni: Boris Johnson sur le point de tomber
Par Wolfgang Eggert
Source: https://www.compact-online.de/anarchy-in-the-uk-boris-johnson-vor-dem-fall/?mc_cid=4c30a4c7c2&mc_eid=128c71e308
Le Premier ministre britannique a été victime d'un vote de défiance. Qu'est-ce qui se cache réellement derrière tout cela - et qu'arrivera-t-il ou qui viendra après Boris-Brexit ? La ministre des Affaires étrangères Liz Truss est pressentie pour lui succéder. Nous dressons le portrait de cette figure de la ligne dure russe dans le numéro de juin de COMPACT, que vous pouvez commander ici: https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-6-2022-gruene-im-krieg/.
Le disque punk par excellence - Never Mind the Bollocks ("Oublie les C*** à l'air") - est sorti en 1977 pour le 25e anniversaire de l'accession au trône de la reine d'Angleterre. Avec des chansons comme l'ironique "God save the Queen" ou "Anarchy in the UK". Tout le monde pensait que les interprètes - les Sex Pistols - étaient des gauchistes. Et c'était sans doute le cas. À l'époque en tout cas.
Aujourd'hui, alors que la Queen fête une fois de plus son anniversaire, le chanteur John Lydon, alias Jonny Rotten, a fait savoir que la révolte contre "le haut" ou "le système" n'existait plus que du côté de la droite. L'homme ne se soucie toutefois pas de ce décalage. Il reste fidèle à lui-même. Et à sa coiffure, qui donne l'impression qu'il vient de se faire sécher les cheveux fraîchement lavés sur un bateau de pêche au milieu de la mer du Nord.
Ce n'est pas la seule raison pour laquelle Lydon ressemble au Premier ministre anarchique de son pays. Le 6 juin, Boris Johnson a dû faire face à un vote de défiance interne à son parti. Le "partygate" aurait été l'élément déclencheur: Plus d'une douzaine de festivités, longtemps vendues par Johnson comme des "réunions de travail", ont eu lieu au 10 Downing Street - alors que l'élite politique avait envoyé le reste du pays dans son bureau à domicile dans un isolement confinatoire et monacal pour cause de Corona.
Des photos prises à la sauvette ont fait le tour du monde. On y voyait des tables de bureau décorées de confettis et de serpentins, sur lesquelles étaient posées des boissons alcoolisées, avec en arrière-plan le Premier ministre éméché essayant de nouer sa cravate.
Ne vous y trompez pas. Ce procédé, ou plus exactement ces procédés, ne sont pas de nature à créer un fossé entre le peuple et les dirigeants de l'île. Bien au contraire. Tout Anglais s'y reconnaît: les hommes, comme - particularité européenne - les femmes d'ailleurs, se lâchent quand on le leur permet.
Si c'est interdit, c'est encore mieux: c'est pourquoi les images du ministre britannique de la Santé Matt Hancock, qui, marié et annonçant chaque jour de nouvelles règles de distance, embrassait sa secrétaire avec la langue dans le couloir du bureau, capturées en secret puis publiées, n'ont pu susciter qu'admiration et jalousie au pays de la bière chaude.
Malgré cela, le Premier ministre, qui planait au-dessus de tout, a été conduit par des rabat-joie devant l'échafaud moral de son parti, pour y être renvoyé et envoyé dans le désert "par manque de moralité et de crédibilité" (comme si les politiciens dits démocratiques n'avaient jamais possédé aucune de ces deux qualités).
Une vengeance tardive
Il n'est pas nécessaire d'être très malin pour découvrir qui étaient les instigateurs de ce théâtre et de quoi il s'agissait réellement : La véritable toile de fond est - toujours - le Brexit, qui a considérablement entamé l'existence du royaume. L'Irlande du Nord et l'Écosse sont sur le point de quitter le Royaume-Uni, avec l'aide de l'UE, qui devrait également avoir de nombreux acteurs de la presse britannique sur ses listes de paie.
Ce qui explique que les journalistes mentent sur ce même vote de défiance, comme ils l'ont toujours fait. De même que les arguments sur la nécessité du vote étaient mensongers, l'analyse du résultat des élections peut également être considérée comme tirée par les cheveux.
Oui, il est vrai que si l'on demande à un groupe politique s'il apprécie le président, 40% de "non" sont un désaveu. Mais il serait faux de conclure, comme l'ont fait les médias, que Johnson a perdu la confiance de son propre camp.
En réalité, c'est plutôt le contraire qui s'est produit: lorsque Boris Brexit a été soumis au vote des Tories, ce sont même des députés moins "conservateurs" qui ont voté pour lui - non pas parce qu'il était trop conservateur pour eux, mais tout simplement parce qu'il voulait répondre au souhait de son peuple de quitter l'UE.
De ce point de vue, Johnson a même réussi à gagner quelques voix dans les rangs de son parti, soudoyé par les lobbyistes (on pense involontairement à Trump et aux républicains américains). Le fait qu'il ait réussi, en passant outre la couche sociale éloignée de Whitehall, à servir aux Tories dans les urnes le meilleur résultat électoral de mémoire d'homme - c'est cadeau !
Conséquences géopolitiques
Reste la question de savoir ce que l'on souhaite à cet homme, à ce pays... et, d'un point de vue allemand, à soi-même.
Il y a plusieurs réponses à cette question, qui sont tout à fait contradictoires :
1) Pour sa position d'incitation à la guerre dans le conflit ukrainien, cet homme devrait partir ; et le plus vite possible, car il risque la guerre nucléaire, après laquelle notre continent aurait (encore !) l'air pire que la coiffure du Premier ministre anglais aujourd'hui déjà. Tant les Britanniques que les Européens continentaux peuvent - et même doivent ! - penser ainsi s'ils ont encore un peu de bon sens.
Mais les deux parties devraient maintenant
- 2) en ce qui concerne l'UE, croiser les doigts pour que Boris puisse continuer à se débattre aussi longtemps que possible. Les Britanniques peuvent le faire dans l'espoir que l'île, libérée de l'étau bruxellois, ne sera pas entraînée dans la chute du continent ou qu'elle pourra - déjà avant - reconquérir davantage de libertés nationales ; les Européens de l'UE, en particulier ceux de Paris et de Berlin, devraient également se réjouir d'une nouvelle dérive de l'ancienne Grande-Bretagne, car un retour de Londres compliquerait à nouveau le transfert de pouvoir vers l'Allemagne et la France - et donc la ligne géopolitique.
Le vote de défiance semble maintenant tout droit imposé par le continent, de sorte que l'on peut se demander s'il y a encore ici (chez "nous") des romantiques désespérés qui veulent ramener les Britanniques dans le bateau ? Ou s'agit-il seulement d'une punition au vu et au su de tous, afin que les éventuels sortants puissent voir ce qui les attend si, un jour, ils abandonnent Bruxelles - et deviennent "bornés" ?
C'est dans ce dernier groupe que l'on peut trouver un certain nombre de représentants du Grand Jeu qui peuvent encore considérer comme "historique" la lutte pour le globe (qui ne peut être menée que dans le cadre de grandes alliances). Ils savent à quel point Britannia a joué un rôle hostile à l'Europe pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
Et qui, dans un certain esprit de revanche territoriale, souhaitent aux Lords et aux Dames, en plus d'une nourriture médiocre et de coups de soleil sévères, que Boris Johnson continue à les harceler. Car lui, et lui seul, peut poursuivre le Brexit avec suffisamment de courage pour que la fédéralisation naissante du Royaume-Uni (c'est-à-dire la souverainisation de l'Écosse et de l'Irlande du Nord sous le drapeau européen) soit menée à bien.
Qui succèdera à Boris-Brexit ?
Pendant ce temps, dans les médias britanniques, les journalistes et les soi-disant experts férus de l'UE et/ou du Nouvel Ordre Mondial discutent de l'impact du vote précédent. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que Boris "est fini". Presque personne ne lui accorde plus d'une année de survie politique. Presque tout le monde, y compris Nigel Farage, s'attend à une débâcle électorale conservatrice dans le cas contraire. La question est de savoir qui les Tories veulent mettre en avant comme candidat de remplacement pour éviter un tel désastre.
Les patriotes allemands, du moins ceux qui sont prêts et capables de penser leurs rêves politiques "à l'anglaise" - un défi de taille, il est vrai -, peuvent souhaiter Jacob Rees-Mogg (foto), ministre du Brexit enrichi par la Bourse dans le cabinet Johnson, une caricature de l'Angleterre d'avant-hier dans sa présentation et son apparence. L'effet serait une dérive immédiate de l'île vers l'Atlantique, ce qui, du point de vue local, n'est pas la pire des solutions.
Mais il est plus probable que l'intronisation d'un "candidat du centre", que l'establishment du vieux parti croit capable de réconcilier les camps, un candidat qui laisse les Saxons pêcheurs poser à nouveau leurs filets dans le reste de l'Europe. Que Dieu lui-même nous en préserve !
Dans le numéro de juin de COMPACT, dont le thème principal est "Les Verts en guerre", nous montrons comment l'ancien parti pour la paix se plaît à être le moteur d'un échange de coups nucléaires. Baerbock, Habeck, Hofreiter & Co. mènent leur combat sur deux fronts : à l'extérieur contre la Russie, à l'intérieur contre leur propre peuple. Commandez ici - ou abonnez-vous dès maintenant avec ce numéro (https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-6-2022-gruene-im-krieg/ ).
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jeudi, 09 juin 2022
La dimension religieuse de la guerre en Ukraine
La dimension religieuse de la guerre en Ukraine
Par Silvia Palacios et Lorenzo Carrasco
Source: https://jornalpurosangue.com/2022/05/31/a-dimensao-religi...
Au-delà des implications militaires et géo-économiques évidentes, la guerre en Ukraineprésente un aspect plus profond, culturel et spirituel, un domaine qui a prospéré dans la reconstruction de la Russie, accompagnant sa renaissance chrétienne après la désintégration de l'Union soviétique.
Depuis le début du conflit, pour sa simple défense des valeurs chrétiennes, le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Cyrille Ier, a été placé au centre d'une féroce campagne internationale orchestrée par les hautes sphères du pouvoir anglo-américain, notamment le Conseil œcuménique des Églises (COE), également connu sous le surnom d'"ONU des Églises", exigeant l'expulsion du chef religieux de cet organisme. Incapable de prendre des mesures positives pour arrêter la guerre, l'ONU se dirige vers l'obsolescence et on peut en dire autant du COE.
Après la chute du mur de Berlin en novembre 1988, au lieu d'accueillir et de collaborer avec un pays sortant pacifiquement du communisme, les puissances occidentales ont tenté d'ériger un autre mur, cette fois conçu pour contenir la Russie, en la traitant comme une "station-service dotée d'armes nucléaires". Du point de vue de l'hégémonisme, cela signifiait la désigner comme un simple fournisseur de matières premières, en particulier d'énergie, obligé de se plier sans condition aux règles des "valeurs occidentales" de plus en plus éloignées de leurs racines culturelles chrétiennes.
Adhérer à l'agenda LGBT, au néo-malthusianisme et à l'idéologie du genre, est devenu le passeport pour entrer dans la civilisation européenne. Mais si cette idéologie déformée est ancrée dans les sièges de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, elle ne représente pas le sentiment profond des nations du Vieux Continent et n'est pas non plus partagée par la tradition russe, qui rend des hommages très spécifiques à la patrie, à la famille et à la religion.
Ainsi, faire de la renaissance culturelle et spirituelle de la nation slave un objectif national se heurte évidemment à l'apostasie européenne, à laquelle le président Vladimir Poutine et d'autres membres de son cabinet, ainsi qu'une grande partie de l'élite pensante du pays, se sont publiquement confrontés à plusieurs reprises.
Le sentiment national qui imprègne la population russe a été exprimé par Nikolai Patrushev, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale de Russie, dans une interview accordée au journal officiel Rossyiskaya Gazeta le 29 avril :
"(...) A cet égard, la Russie a choisi la voie de la protection intégrale de sa souveraineté, de la défense ferme des intérêts nationaux, de l'identité culturelle et spirituelle, des valeurs traditionnelles et de la mémoire historique.
"Nos valeurs spirituelles et morales nous permettent de rester nous-mêmes, d'être honnêtes avec nos ancêtres, de préserver l'individu, la société et l'État. Les Européens, par exemple, ont fait un choix différent. Ils ont adopté des valeurs dites libérales, alors qu'en réalité elles sont néo-libérales. Ils favorisent la priorité du privé sur le public, l'individualisme qui supprime l'amour de la patrie et la disparition progressive de l'État. Il est désormais évident qu'avec une telle doctrine, l'Europe et la civilisation européenne n'ont aucun avenir. Apparemment, ils répéteront les leçons qu'ils n'ont pas encore apprises."
Le phénomène historique de la négation de ces splendides racines est typique de la décadence civilisationnelle et marque la distinction entre civilisation et culture. L'Europe et les États-Unis sont riches et civilisés, mais avec des cultures décadentes, car la culture présuppose l'exercice de valeurs de transcendance, dans la compréhension que la prospérité et le progrès économique - aujourd'hui en déclin - ne sont pas les seules causes du bonheur.
Lorsque Poutine a ordonné le début des opérations militaires en Ukraine, il savait, avec les dirigeants politico-militaires et religieux russes, qu'il donnait un "coup de pied dans la table" de l'ordre hégémonique euro-atlantique, qui a converti l'Ukraine, depuis le coup d'État de 2014, en un bélier contre la sécurité territoriale russe.
D'autre part, la plupart des dirigeants européens, qui sont les figurants dans une comédie bouffonne dirigée depuis Bruxelles et Washington, savent qu'une victoire russe en Ukraine signifierait la fin de l'utopie mondiale entretenue depuis la naissance de l'Establishment anglo-américain, lors des conférences de paix de Paris en 1919, à la fin de la Première Guerre mondiale. Sans entrer dans le sujet pour le moment, les conséquences de ces accords pour l'Europe sont connues.
Le Conseil Œcuménique des Églises (COE)
Des années plus tard, cette utopie d'un gouvernement mondial s'est concrétisée et, entre autres, en 1937, des personnalités prestigieuses du pouvoir anglo-américain ont fondé le Conseil œcuménique des Églises (COE) pour stimuler le dialogue interreligieux d'une manière si pâle qu'elle ouvre la porte à une vague interprétation d'un nécessaire œcuménisme. Parmi ses fondateurs figurent John Foster Dulles, futur secrétaire d'État américain et agent de la guerre froide, et le Britannique Philip Kerr, Lord Lothian, qui a qualifié l'État souverain d'"instance démoniaque", à l'origine de guerres et de conflits.
Depuis lors, le COE s'est consacré à la promotion et au soutien vigoureux de causes séculières compatibles avec un corps de doctrine relativiste, à la limite de l'absurde avec la postmodernité, dont les objectifs sont de déstabiliser, de subvertir et de démembrer les États nationaux souverains. En substance, leur mission consiste à consolider les structures gouvernementales du "One World" mondialiste, puisque le nationalisme est, selon eux, la principale cause des guerres. Ce n'est pas un hasard si, en Europe, le terme "nationalisme" est devenu presque synonyme de nazisme et que tous ceux qui s'opposent à ce programme "politiquement correct" sont volontiers qualifiés d'ultra-droitiers et essuient d'autres épithètes insultantes.
La vaste structure du COE lui permet d'être un contributeur précieux à la guerre culturelle menée dans le monde libéral occidental pour noyer la société dans l'hédonisme radical, la disparition de la famille naturelle, l'agenda "identitaire", le mouvement "woke", le transhumanisme et d'autres agendas créés par les oligarchies transnationales.
Inquisition contre le patriarche Cyril I
Le 7 mars, le patriarche Cyrille Ier a prononcé un sermon sans ménagement qui a eu un grand retentissement international, évoquant le fait que la charte d'admission au monde occidental libéral exige la reddition à un système de convictions aux antipodes du christianisme, dont les manifestations sont accueillies en fanfare, comme dans les manifestations du mouvement LGBT+ et autres.
Une autre homélie de Cyrille Ier, commentée dans AsiaNews le 27 avril, illustre sa lutte contre ce qu'il décrit comme des "contre-valeurs" occidentales. Dans la cathédrale historique de l'Assomption, à l'intérieur du Kremlin, il a appelé le peuple à se rassembler autour de "la ville de Moscou, le centre de toutes les Russies" pour se défendre contre "les centres de pouvoir de l'étranger".
Selon lui, le peuple russe doit redécouvrir son unité intérieure, "car seule l'unité fait notre force, et si nous gardons la foi de nos pères dans nos cœurs, alors la Russie sera invincible". Il a ajouté que "la victoire n'est pas toujours celle des armes, mais aussi celle de l'esprit, et beaucoup aujourd'hui voudraient que cet esprit disparaisse". Il a énuméré les tactiques de l'ennemi qui "sème la confusion, crée de nouvelles idoles, attire l'attention sur de nouvelles pseudo-valeurs, pour inverser la dimension de la conscience de l'homme, de cette verticale qui l'unit à Dieu à cette horizontale, sur laquelle sont implantées toutes les exigences de la chair humaine".
Rien de plus illustratif contre le rôle joué par Cyrille Ier et l'Église orthodoxe que deux articles récents publiés par le Financial Times, porte-parole de la City de Londres, dans les éditions des 18 et 19 avril. Les titres respectifs, "L'Église orthodoxe russe donne une légitimité à la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine" et "La 'guerre sainte' du Kremlin contre l'Ukraine", trahissent la crainte que l'exemple d'une Russie défendant les valeurs chrétiennes ne se propage à d'autres pays, dont la Hongrie de Viktor Orbán. Quelques paragraphes donnent une idée de ce sentiment : "L'idée d'une 'guerre sainte' en Europe peut sembler être un retour aux siècles passés. C'est pourtant, en substance, la manière dont l'Église orthodoxe russe et son chef, le patriarche Cyrille de Moscou, ont dépeint l'invasion russe en Ukraine. "Un tel comportement ne montre pas seulement comment l''église et l'État se sont entremêlés dans la Russie de Vladimir Poutine, mais il est également important de comprendre les motivations de la Russie moscovite. Bien qu'elle n'en fasse pas officiellement partie, l'Église orthodoxe russe est devenue un pilier de facto du régime autocratique de Poutine.
"La plupart des paroisses en Ukraine ont choisi de rester soumises au patriarche Cyrille même après 2019 [lorsqu'il y a eu une scission dans l'Église orthodoxe ukrainienne], environ 12.000 paroisses, soit environ un tiers de toutes les paroisses restent sous le contrôle de Moscou. Maintenant, de nombreux partisans del'Eglise de Moscou en Ukraine laissent le patriarche Cyrille en dehors de leurs prières.
"Des centaines de prêtres ukrainiens qui restent formellement membres de l'Église de Moscou ont demandé que le patriarche soit jugé par un tribunal ecclésiastique spéciale pour avoir béni la guerre."
Ajoutant à la vague inquisitoriale, le Financial Times déclare : "Lord Rowan Williams, l'ancien archevêque de Canterbury, après avoir visité l'Ukraine au cours de la deuxième semaine d'avril, a déclaré qu'il y a de 'solides arguments' en faveur de l'expulsion de l'Église russe du Conseil œcuménique des Églises, à moins que le patriarche Cyrille Ier ne condamne le meurtre de membres de son 'propre troupeau'.
Lord Rowan a été le chef spirituel de l'Eglise anglicane entre 2002 et 2012 et est célèbre pour ses sympathies envers les demandes du lobby LGBT au sein de l'Église d'Angleterre. Cette déviation, ainsi que d'autres, a accéléré l'effondrement de cette institution.
D'autre part, encourageant le lynchage du patriarche, le Parlement européen l'a condamné le 7 avril dans une déclaration: "Le rôle du patriarche Cyrille Ier de Moscou, chef de l'Église orthodoxe russe, est condamné pour avoir fourni une justification théologique à la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine ; et loue le courage des 300 prêtres de l'Église orthodoxe russe qui ont signé une lettre condamnant l'agression".
Dans la même veine, aux Etats-Unis, tous les réseaux du COE dans les fondations, les églises et les universités, sont mobilisés pour sanctionner le patriarche. Par exemple, l'Institut Dietrich Bonhoeffer de Washington a alerté ses affiliés, appelant à faire pression pour que, lors de la prochaine assemblée du COE en septembre, l'adhésion de l'Église orthodoxe russe soit annulée ou du moins suspendue indéfiniment, "parce que Cyrille Ier persiste à justifier l'agression de Poutine en qualifiant l'invasion de croisade religieuse".
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Le rejet du processus de Bologne et les convulsions idéologiques de l'élite
Le rejet du processus de Bologne et les convulsions idéologiques de l'élite
Alexandre Douguine
Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/rejection-bologna-process-and-ideological-convulsions-elite?fbclid=IwAR3e0i0ctc2K_xnV04MyAx2pbVwdyoUSAjQxy83p61YhJbOFtdOayDtS2zM
Parlons du rejet du processus de Bologne [NDLR : Il s'agit du processus de réforme du système d'enseignement supérieur au niveau international, qui a débuté en 1999 à l'Université de Bologne, dont il tire son nom. Cet accord a permis la mise en place d'un système presque unifié de reconnaissance et d'équivalence des qualifications académiques. De nombreux États européens adhèrent au processus, mais depuis trois ans, on assiste à un abandon progressif de la convention]. Le point central est une question de principe. L'introduction du système de Bologne faisait partie d'un projet global : la pleine intégration de la Russie dans le monde global, ce qui signifie l'adoption sans restrictions de toutes les normes et règles de l'Occident. Il ne s'agissait pas seulement d'éducation, mais de la principale stratégie du gouvernement russe depuis 1991. L'adaptation de tous les niveaux de vie - éducation, économie, culture, science, politique, technologie, mode, art, éducation, sports, médias - aux normes de l'Occident moderne était le principal objectif de toutes les réformes. Cela s'appliquait à tout et constituait l'objectif principal des autorités, tant sous Eltsine que sous Poutine. La mise en œuvre du système de Bologne est un élément mineur de cette stratégie globale.
Bien sûr, il y a une différence entre les années 1990 et les années 2000. Sous Eltsine, l'acceptation totale des normes et modèles occidentaux s'accompagnait d'une intégration dans le monde global et d'une volonté de tout sacrifier pour elle, y compris la souveraineté et l'indépendance. La standardisation est donc allée de pair avec la dé-souverainisation.
Sous Poutine, la souveraineté a été proclamée comme la valeur la plus élevée, mais l'occidentalisation et la standardisation se sont poursuivies. Apparemment, suivant l'exemple de Pierre le Grand, Poutine a décidé d'utiliser la technologie occidentale pour renforcer le pays et, à un moment donné, en s'appuyant sur ces normes empruntées, de frapper un grand coup. Pierre lui-même a ouvert une fenêtre sur l'Europe pour les canons russes. Dans le même temps, Pierre brisait également la tradition russe, alors que Poutine a hérité d'une société dans laquelle la tradition était déjà brisée.
Si l'on accepte l'hypothèse selon laquelle Poutine poursuivait une stratégie consistant à copier le système occidental dans le but de renforcer la souveraineté russe, et il n'y a pas d'autre hypothèse intelligible, alors avec le début de l'OMU est venu le moment de vérité: il était temps de contre-attaquer, l'Occident, qui s'était entêté à essayer de nous arracher l'Ukraine en trompant et en hypnotisant la population naïve de la Petite Russie, était touché. Là encore, il y a un parallèle avec Pierre: celui qu'évoque la bataille de Poltava, modèle que la Russie actuelle s'entête à poursuivre depuis février 2022. Tout s'emboîte.
Cependant, il y a une différence entre le 18ème siècle et le 21ème siècle : la technologie occidentale moderne est inextricablement liée à l'idéologie, la technologie elle-même porte un code clair de globalisme et de libéralisme. Ni les biens ni les objets ne sont idéologiquement neutres, et encore moins les méthodes d'enseignement et les disciplines universitaires, que la Russie actuelle a servilement copiées au cours des 30 dernières années. Au début, c'était un signe de défaite, puis un "plan astucieux" pour se concentrer et se préparer à une attaque en représailles. Maintenant, que faire de ces éléments, technologies et institutions que la Russie a copiés de l'Occident ? Pas seulement le système éducatif, mais tout le reste : les technologies de l'information, les institutions financières, les codes culturels, les mécanismes du marché, la mondialisation de la main-d'œuvre et de l'approvisionnement en énergie, et même la démocratie elle-même, le parlementarisme, les élections, les droits de l'homme, bref, tout...
Après 30 ans de domination de cette stratégie particulière, la Russie n'a rien, ou presque rien, qui lui soit propre. Le système de Bologne n'est qu'un syndrome. Dans ce problème, comme dans un miroir, on peut voir tout le reste.
Alors que faire des normes occidentales dans une situation où l'Occident nous a jetés et où nous devons lui donner une réponse civile globale ?
C'est généralement le principal problème aujourd'hui. Il est devenu si aigu avec le début de l'opération militaire spéciale et, à son tour, notre propre victoire en dépend directement. Après tout, même les relations avec Kiev, malgré toute sa folie depuis Maidan 2014, nous renvoient à ce dilemme.
Moscou insiste : soyez avec nous.
Kiev demande : où allez-vous, car nous pouvons décider d'être avec vous ou de ne pas être avec vous ?
Moscou répond : nous allons vers l'Occident, vers le monde global, et c'est pourquoi nous standardisons tout. Nous avons également introduit le système de Bologne.
Kiev proteste : si vous allez vers l'Ouest, nous y allons aussi, nous sommes plus proches, et maintenant nous aurons, nous aussi, le système de Bologne.
Moscou commence à s'énerver : nous allons vous faire du mal !
Kiev n'abandonne pas et parle de lard, de "héros", de voyages sans visa et... de Bandera.
Nous le savons tous.
Mais il s'agit de répondre à la question raisonnable de Kiev : où allez-vous ? Si la Russie va à l'Ouest, toutes les autres nations fraternelles sont parfaitement capables de le faire par elles-mêmes, sans elle. Il est assez facile de traduire des manuels et des guides occidentaux de l'anglais ou du chinois en ukrainien, en kazakh, en tadjik et même en tchétchène ou en tatar. Le russe comme intermédiaire n'est pas du tout nécessaire.
C'est pourquoi sous Eltsine, tout le monde nous fuyait, mais c'est aussi pourquoi ils ne se précipitent pas vers nous sous Poutine, car tant que nous sommes encore dans le paradigme occidental, tout le monde veut aussi aller à l'Ouest.
Aujourd'hui, ce slogan s'est effondré. Il s'avère que nous n'irons pas nous-mêmes, et l'Occident non seulement ne nous attend pas, mais il nous déteste avec férocité - d'où la vague frénétique de russophobie, inaugurée par l'Opération militaire spéciale. Mais pendant 30 ans, nous avons marché et dit que nous marchions, à nous-mêmes et aux autres, dans la direction de l'Occident. Maintenant, la direction est devenue claire et les responsables de l'OMS s'empressent de se montrer comme des patriotes radicaux. À bas le système de Bologne. Mais tout cela ne semble-t-il pas trop facile ?
Tout d'abord, nous pouvons et devons supprimer le système de Bologne (nous, les patriotes, nous battons pour cela depuis longtemps), mais revenir simplement au modèle soviétique n'est pas du tout une solution, c'est même impossible et inutile. Nous avons besoin d'une idéologie claire de l'éducation qui correspond à la Russie en tant que civilisation, et en tant que civilisation qui a défié l'Occident. Qui, parmi les fonctionnaires du ministère de l'éducation, peut réfléchir ne serait-ce qu'un instant à des questions aussi graves ? On ne trouve pas de telles personnes dans la nature.
Deuxièmement, le système de Bologne concerne la forme de l'éducation, mais n'affecte en rien le contenu. Revenir aux normes spécialisées et soviétiques et maintenir le contenu libéral des humanités de base est absolument absurde. Le système de Bologne a été conçu pour synchroniser le libéralisme et le mondialisme inhérent au contenu de l'éducation avec les formes d'apprentissage et d'évaluation généralement acceptées en Occident. L'éducation est le principal instrument de pouvoir sur les esprits. Ce n'est pas une coïncidence si, au cours des 30 dernières années, les libéraux ont formé une armée d'éducateurs comme agents d'influence libérale. Toutes les institutions éducatives russes, principalement les universités, en sont remplies. Dirigés par les services spéciaux occidentaux et soutenus activement par des fondations qui leur sont associées, comme dans le cas de Soros, mais pas seulement, ils ont accordé la plus grande attention au contenu, c'est-à-dire aux paradigmes idéologiques. Et ce n'est pas une question pour les bureaucrates. Ni, je le crains, aux Tchécoslovaques, car quelle a été leur éducation ? D'un genre particulier ? Oui, le patriotisme était mis en avant, mais qui s'est occupé du contenu idéologique ? Une fois encore, le retour aux anciens cadres soviétiques n'est pas une option. Ces personnes sont souvent respectables, mais elles ne comprennent que partiellement le nouveau monde, même si le vecteur éthique a été préservé. Cela, hélas, ne suffit pas.
Troisièmement, même si nous supposons que les autorités réalisent la gravité du problème de l'éducation souveraine, autrefois à la merci des agents libéraux, et qu'elles s'en préoccupent réellement, le problème ne peut être résolu sans transformations similaires dans d'autres domaines. Comment est-il possible de dé-libéraliser l'éducation et de maintenir en même temps les normes libérales occidentales dans tous les autres domaines de la vie ? Le marché, le capitalisme, la numérisation, l'intelligence artificielle, la croyance non critique dans le progrès scientifique et technologique, la robotisation, finalement la démocratie, le parlementarisme, la société civile et les droits de l'homme sont tous des copies des normes libérales occidentales et sont si profondément ancrés dans la société que la simple pensée de devoir les éradiquer horrifierait toute personne au pouvoir, et certainement pas le peuple (qui comprend tout plus clairement et plus simplement).
Cela conduit inévitablement à des convulsions idéologiques. Continuer à copier l'Occident et ses normes, standards et règles n'est plus possible. Nous avons été déconnectés de la mise à niveau et, de plus, les failles et les correctifs intégrés à la technologie ont déjà été activés pour s'autodétruire et effacer les données. Nous nous sommes fiés à cette technologie et avons été légitimement déçus. Alors nous nous sommes précipités désespérément vers la substitution d'importations, sous prétexte de construire pour nous un Occident moderne, égalitaire mais sans les LGBT+, voire avec eux mais dans une version " patriotique ", fidèle au gouvernement.
Rejetons ce satané système de Bologne occidental et mettons en place notre propre "système de Bologne russe", et ainsi de suite pour tout. C'est une solution très intelligente. Bien sûr, il y a une issue, mais le gouvernement doit d'abord s'assurer que ce qu'il propose aujourd'hui n'est pas du tout une escroquerie. Si nous ne commençons pas à penser souverainement, il s'agira de traduire le mode d'emploi d'un aspirateur en vieux slavon ou d'y attacher une cravate rouge.
Je me suis convaincu qu'il est totalement inutile et même pervers de donner des conseils à des personnes qui n'en ont pas besoin et qui, de plus, sont convaincues de tout savoir elles-mêmes. Nous devons donc nous préparer à un jeu de miroirs : rejet du système de Bologne, rejet du système de Bologne, rejet du système de Bologne, rejet du système de Bologne, et ainsi de suite jusqu'à la période suivante, pour toutes les autres substitutions d'importation. Lorsque ce cycle sera terminé, nous parlerons alors sérieusement des réformes de l'éducation. Et pas avec n'importe qui.
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La Finlande dans l'OTAN
La Finlande dans l'OTAN
Leonid Savin
Source: https://katehon.com/ru/article/finlyandiya-v-nato
Le 12 mai, le Premier ministre et le Président finlandais ont officiellement annoncé qu'ils avaient décidé de demander à adhérer à l'OTAN. Évidemment, il n'y aura pas de référendum sur la question, tout sera décidé arbitrairement par les autorités actuelles.
Il faut se poser la question : la Finlande était-elle vraiment un pays neutre ? Bien que le traité de paix de Paris de 1947 et le traité d'amitié avec la Russie soient toujours en vigueur, Helsinki est depuis de nombreuses années un membre de facto de la communauté politico-militaire occidentale. Le fait que cette adhésion ne soit pas légalement formalisée ne signifie pas que la Finlande n'a pas concocté de plans russophobes ou qu'elle n'a pas été conciliante envers ses partenaires de l'OTAN.
La Finlande est l'un des partenaires élargis de l'OTAN et participe activement au processus de planification et de révision de l'OTAN depuis 1995. En outre, la Finlande a participé à plusieurs opérations de gestion des crises de l'OTAN et est régulièrement invitée aux réunions de l'OTAN, notamment depuis la fin février 2022. Actuellement, la Finlande compte au total 300 soldats chargés de la gestion des crises et du maintien de la paix - déployés au Liban, au Kosovo, en Irak, au Mali, en Somalie, en Méditerranée et au Moyen-Orient.
En février 2022, la Finlande a participé à l'exercice de l'OTAN "Cold Response" en Norvège avec 680 soldats, dont 470 conscrits [i].
En ce qui concerne l'Union européenne, la Finlande a été l'un des États membres les plus actifs dans le développement de la politique de sécurité et de défense commune ces dernières années et a souligné les responsabilités de l'UE en tant que "communauté de sécurité", rappelant aux autres États membres qu'ils ont convenu d'une défense mutuelle (Traité sur l'Union européenne, article 42.7).
Depuis 2014, la Finlande participe à l'initiative de la plate-forme d'interopérabilité de l'OTAN (avec la Suède, l'Ukraine, la Jordanie, l'Australie et la Géorgie) [ii]. Cette initiative vise à développer des normes, doctrines, procédures et applications d'équipement communes. De toute évidence, l'OTAN ne s'adapte pas aux normes géorgiennes ou jordaniennes, mais les membres invités adoptent l'expérience de l'OTAN et introduisent les normes nécessaires. En fait, la Finlande a passé huit ans à s'adapter et à se réorganiser selon les critères de l'OTAN.
Le "Centre d'excellence pour les menaces hybrides" a été déployé à Helsinki en 2017 [iii]. Ses fondateurs sont l'UE et l'OTAN, entre autres.
Le flirt actif des dirigeants du pays avec l'OTAN a commencé en 2018. À l'époque, le président finlandais, qui avait déjà été réélu à la tête de l'État, s'exprimant en septembre à la Brookings Institution, une institution néoconservatrice américaine, a déclaré :
"Une Europe forte signifie une OTAN plus forte. Et une Europe plus forte est un partenaire plus utile pour les États-Unis... La Finlande prend sa défense très au sérieux. Nous n'avons jamais affaibli notre garde depuis la fin de la guerre froide. Le désir de nos citoyens de défendre leur pays est le plus fort d'Europe.
Le maintien d'une défense nationale forte nous envoie deux messages puissants. Il s'agit d'un seuil contre les agresseurs potentiels. Et cela fait de nous un partenaire plus intéressant. Cela se traduit par une coopération bilatérale étroite avec de nombreux pays de l'OTAN, dont les États-Unis... La Russie le fait de manière agressive, en roulant les mécaniques sur le plan militaire et en utilisant également ses forces armées, comme nous l'avons vu en Ukraine et en Syrie" [iv]. Son message était clair.
Le mois suivant, l'armée de l'air finlandaise a participé à un exercice international organisé sous les auspices des États-Unis en Alaska et au Nevada. C'était la première du genre pour la partie finlandaise [v].
En général, avec l'OTAN, la Finlande effectue régulièrement des exercices militaires, y compris sur son propre territoire. L'exercice naval multinational le plus récent s'est déroulé au large des côtes finlandaises, face à la ville de Turku [vi].
Du 2 au 13 mai, la Finlande a accueilli l'exercice de chars Arrow, auquel ont également participé des militaires de Grande-Bretagne, de Lettonie, d'Estonie et des États-Unis[vii].
De manière révélatrice, le 13 avril 2022, le Président de la République a adopté une nouvelle loi sur le service militaire volontaire des femmes.
Plus tôt en Finlande, une campagne médiatique sur le sujet de l'engagement des réservistes dans l'armée s'est intensifiée. "En raison de la situation en Ukraine, les forces armées reçoivent maintenant de nombreuses demandes de la part des citoyens - par exemple, des instructions sur la possibilité de demander à servir même à un âge légèrement plus avancé.
C'est une belle démonstration de la motivation et de la volonté des Finlandais de participer à la défense du pays, si nécessaire. Les forces armées comptent environ 900.000 soldats formés dans les unités de réserve. Les réservistes sont l'épine dorsale de la capacité de défense de la Finlande, puisque 97 % de nos forces armées sont des réservistes", a déclaré le colonel Jukka Nurmi de l'état-major général, qui est chargé de l'inspection des réservistes.
Dans le même temps, il a été noté qu'"il n'y a pas de menace militaire immédiate pour la Finlande. La formation systématique des réservistes et des conscrits se poursuivra dans les forces de défense afin de maintenir et d'accroître leurs capacités en fonction des besoins actuels et futurs" [viii].
La question se pose : s'il n'y a pas de menace militaire, pourquoi la Finlande rejoindrait-elle l'OTAN ?
Il est clair que ce n'est pas pour les Finlandais, mais pour Bruxelles et Washington, qui saisissent chaque occasion d'encourager Helsinki dans cette direction.
Par exemple, une étude du Centre américain d'études stratégiques et internationales offre une justification plutôt bizarre de l'adhésion de la Finlande à l'OTAN. Il indique que les Finlandais ne sont pas intéressés à inviter des contingents militaires étrangers sur leur territoire, afin de ne pas provoquer la Russie.
Mais pour justifier en quelque sorte le conflit russo-finlandais, les auteurs avancent une version sur l'occupation des îles Aland, à laquelle Helsinki devra répondre. Mais la Finlande ne dispose ni d'une aviation de combat de la classe nécessaire, ni de systèmes de défense aérienne pour contrer la Russie. Par conséquent, si l'OTAN veut venir à la rescousse, cela prendra beaucoup de temps en raison de la géographie et de la distance [ix].
D'un point de vue fiscal, les experts américains estiment qu'il faudrait un peu plus d'un milliard de dollars pour équiper la Finlande de façon minimale, et 5,3 milliards de dollars pour un renforcement plus qualitatif [x].
Le budget annuel actuel de la Finlande en matière de défense est fixé à 5,1 milliards d'euros - soit 1,9 % du PIB. Il y a seulement deux ans, la part de la défense dans le PIB était de 1,3 % [xi].
Soit dit en passant, l'augmentation des dépenses militaires a commencé précisément en 2018, lorsqu'un rapprochement actif avec l'OTAN a eu lieu.
Cette année-là, une augmentation aussi rapide est également due à l'achat de nouveaux avions de combat F-35 aux États-Unis (qui sont de mauvaise qualité et Washington essaie de vendre les marchandises en retard à qui il peut). Toutefois, en raison de la crise en Ukraine, l'armée finlandaise recevra un financement supplémentaire de 700 millions d'euros en 2022 et de 788 millions d'euros en 2023, ce qui portera son budget à 2,2 % du PIB. La publication libérale finlandaise Yle écrit que cela est justifié par la situation en Ukraine [xii].
Alors, que peut donner la Finlande à l'OTAN sur le plan militaire ?
Le nombre de militaires actifs dans les forces de défense finlandaises est faible : environ 19.000, plus une unité de gardes-frontière paramilitaires d'environ 3000 soldats, qui peut être totalement ou partiellement intégré aux forces de défense après mobilisation. Cependant, en raison du système de conscription, il existe une grande réserve. L'armée de campagne entièrement mobilisée compte 280.000 hommes, avec plusieurs centaines de milliers de réservistes disponibles pour compenser les pertes [xiii].
Les unités finlandaises peuvent être grossièrement divisées en trois catégories principales : les unités opérationnelles les mieux entraînées et les mieux équipées, les forces régionales et les unités locales (dont certaines sont fréquemment entraînées et maintiennent un haut niveau de préparation au combat).
L'armée de l'air et la marine utilisent des équipements très sophistiqués, tels que des missiles air-sol compatibles, des missiles antinavires Gabriel et des missiles RIM-162 Sea Sparrow, et sont très performants sur le plan opérationnel. Néanmoins, tout le personnel de l'armée de l'air et de la marine (et, dans le cas de la marine, la plupart des membres du personnel de quart des navires) sont des conscrits ou des réservistes.
L'industrie de la défense finlandaise étant hautement spécialisée, le pays se procure une grande quantité de machines et d'équipements à l'étranger. C'est pourquoi elle coopère activement avec d'autres partenaires nordiques et européens en matière d'approvisionnement. Environ 40 à 60 % des équipements, munitions et outils militaires sont exportés, y compris les systèmes de communication, les véhicules, les bateaux et les équipements de défense.
L'industrie de la défense autochtone est principalement composée de petites et moyennes entreprises privées, le chiffre d'affaires total des secteurs de la défense, de l'aérospatiale et de la sécurité s'élevant à 1,84 milliard d'euros en 2020. À quelques exceptions près, comme Patria, fabricant du véhicule modulaire blindé et du système de mortier NEMO, il n'y a pas d'acteurs industriels majeurs.
Compte tenu de la spécialisation au sein de l'OTAN, il est probable que la Finlande se retrouve avec un petit segment basé sur sa capacité de production existante. L'une des plus grandes forces de l'armée finlandaise, en ce qui concerne les normes européennes, est l'artillerie. La Finlande possède environ 1500 systèmes d'artillerie.
Indépendamment de la manière dont l'infrastructure militaire et les capacités de combat de la Finlande évolueront après son adhésion à l'OTAN, la Russie devra y répondre. Il a déjà été indiqué qu'une telle action ferait automatiquement passer le statut de la Finlande à celui d'un "état inamical".
Évidemment, cela ne suffira pas, car de telles actions doivent être sanctionnées par un effet stratégique à long terme. Une question distincte devrait être la probabilité de livraisons d'armes de la Finlande à l'Ukraine (probablement via la Pologne), car après avoir rejoint l'OTAN, Helsinki aura moins de souveraineté et devra faire plus de concessions à la fois à Washington et à Bruxelles.
En outre, un accord technique a été signé le 24 mai entre le gouvernement finlandais et le Haut Commandement de l'OTAN, en vertu duquel la Finlande met son territoire à la disposition des pays de l'OTAN pour accueillir des bases militaires et fournir toute logistique. Ainsi, même sans être officiellement membre de l'Alliance, Helsinki est déjà pleinement engagée dans l'expansion de l'OTAN.
Les Finlandais ont également signé récemment un accord avec la Grande-Bretagne visant à renforcer la coopération militaire.
[i] https://maavoimat.fi/en/-/finland-to-participate-in-cold-...
[ii] https://www.nato.int/cps/en/natohq/topics_132726.htm
[iii] https://www.hybridcoe.fi/
[iv] https://www.brookings.edu/events/a-stronger-europe-our-co...
[v] https://puolustusvoimat.fi/-/1951206/ilmavoimat-red-flag-...
[vi] https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_195001.htm
[vii] https://maavoimat.fi/en/-/army-mechanised-exercise-arrow-...
[viii] https://puolustusvoimat.fi/-/reservilaisilta-runsaasti-yh...
[ix] https://www.csis.org/analysis/future-nato-enlargement-for...
[x] https://www.geopolitika.ru/article/vo-chto-mozhet-oboytis...
[xi] https://www.defmin.fi/files/5209/TAE_2022_GDPshare_27.9.2...
[xii] https://yle.fi/news/3-12393378
[xiii] https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2021/03/65...
11:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finlande, espace baltique, otan, europe, affaires européennes, politique internatioale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 08 juin 2022
Les États-Unis mènent en Ukraine une guerre aux frais de l'Union européenne contre... l'Union européenne
Les États-Unis mènent en Ukraine une guerre aux frais de l'Union européenne contre... l'Union européenne
Alexander Gorokhov
Source: http://www.elespiadigital.com/index.php/noticias/politica/37922-2022-06-05-15-47-02
Ce n'est un secret pour personne que l'opération militaire spéciale (OMS) actuellement en cours en Ukraine est en réalité une confrontation non pas tant des troupes russes contre les troupes ukrainiennes, mais plutôt une confrontation des grands projets du monde russe, d'une part, et de l'union euro-américaine, d'autre part. Guerre par procuration classique, lorsque quelqu'un tente de protéger ses intérêts mondiaux par procuration sur un territoire étranger aux dépens de quelqu'un d'autre, affaiblissant ainsi l'ennemi.
Les marionnettistes dans les plans des marionnettistes
À première vue, la situation donne l'impression que la guerre est menée contre la Russie par l'entremise de l'Ukraine sur le territoire de celle-ci et à ses dépens. Mais la définition même d'une guerre par procuration, que nous avons prise comme point de départ, nie le rôle de l'Ukraine en tant que véritable partie dans le conflit. Et une étude plus approfondie de la question confirme cette conclusion.
Commençons par le fait que l'Ukraine a cessé d'être un sujet des relations internationales pour devenir un objet des relations internationales après le coup d'État de février 2014. Et cela est confirmé par la discussion publique de l'assistante du chef du Département d'État, Victoria Nuland, avec l'ambassadeur américain en Ukraine sur la candidature du futur premier ministre "carré". Et plus tard, la nomination, à la suggestion des États-Unis, d'étrangers comme membres du gouvernement ukrainien, diverses "réformes" et remaniements de personnages clés sous la pression des États-Unis.
Et si pendant près de sept ans, l'objectivité de l'Ukraine a été diplomatiquement réduite au silence, au cours de la dernière année avant l'opération militaire russe, les dirigeants russes n'ont plus caché le fait que toute négociation sur les affaires ukrainiennes ne devait pas être menée avec Kiev, mais avec Washington, qui décide de tout ce que l'Ukrainien est autorisé à faire.
En outre, les événements précédant le début du conflit démontrent que les Etats-Unis ont ouvertement poussé l'Ukraine à opter pour une solution militaire dans la question de la propriété du Donbass et de la Crimée. En outre, les dirigeants militaro-politiques de l'Ukraine ont même essayé pendant un certain temps d'éviter la "phase chaude", réalisant que le potentiel militaire de l'Ukraine n'était en rien comparable à celui de la Russie. Mais, étant a priori dépendante, elle a été contrainte de se préparer à une attaque suicide dans le Donbass. Les documents trouvés confirment les plans visant à lancer une "opération de restitution des territoires temporairement saisis" à partir du 8 mars 2022. En outre, les plans dont ont hérité les militaires russes et ceux de Donetsk à Mariupol indiquent que le but de l'opération dans le Donbass était d'obtenir un accès ultra-rapide à la frontière russe.
La thèse selon laquelle les hostilités actuelles sont menées aux dépens des fonds ukrainiens n'est pas vraie du tout. Oui, une partie du financement provient bien sûr des poches des contribuables ukrainiens. Mais le transfert massif d'armes, de munitions et d'équipements militaires à l'Ukraine par les pays de l'OTAN, ainsi que d'autres aides militaires (y compris la fourniture de renseignements en ligne), ont approché, s'ils ne les ont pas encore dépassés, les coûts de la guerre pour l'Ukraine. Et le fait que la loi Lend-Lease pour l'Ukraine (rappelez-vous que le concept même de Lend-Lease implique une assistance aux États menant des hostilités dans l'intérêt des États-Unis) ait été introduite plus d'un mois avant le début du conflit, témoigne d'un conflit militaire planifié par les États-Unis entre l'Ukraine et la Russie.
Ainsi, l'Ukraine est un outil et un champ de bataille pour les États-Unis afin de défendre leurs propres intérêts. Mais ce n'est qu'une première approche pour comprendre la situation. Avec la deuxième approche, tout est encore plus intéressant.
Si la Russie n'est pas un concurrent des États-Unis, qui l'est ?
Au cours des cent dernières années, l'Union soviétique et la Fédération de Russie, malgré des périodes de rapprochement et même de relations d'alliance avec les États-Unis, ont vécu sans sanctions américaines... moins d'un mois : entre l'abrogation de l'amendement Jackson-Vanik et l'adoption de la loi Magnitsky. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l'aide Lend-Lease était fournie à la Russie soviétique, il existait des listes de matériaux, d'équipements et d'armes dont la fourniture à l'URSS était interdite. Sans surprise, l'ancien commandant de l'OTAN en Europe, Philip Breedlove (photo), a admis que la Russie constitue une menace existentielle durable pour les États-Unis et leurs alliés. Et la menace implique son élimination ou du moins son affaiblissement. Et mieux, par les mains d'une puissance ou un acteur tiers.
"Au cœur de toute stratégie en Europe doit se trouver la prise de conscience que la Russie constitue une menace existentielle durable pour les États-Unis, leurs alliés et l'ordre international".
Malgré cette déclaration tapageuse, la "menace russe" n'est que militaire pour les États-Unis. Et Washington est bien conscient que la puissance militaire russe est nettement inférieure à la puissance militaire des États-Unis, sans parler de la puissance combinée des États membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord. Et puisque Moscou est également consciente de cette vérité immuable, il ne faut pas s'attendre à ce que la Russie fasse la guerre. Ni une guerre avec des armes conventionnelles, encore moins une attaque suicidaire avec des armes nucléaires. La domination économique mondiale est bien plus importante pour les États-Unis. Et dans cette affaire, la Russie n'est pas du tout un concurrent des États-Unis.
Et qui sont les concurrents ? Il y en a deux : la Chine et l'Union européenne. En outre, l'affaiblissement économique de l'un entraînera automatiquement l'affaiblissement de l'autre : les fabricants chinois et les consommateurs européens sont fortement interconnectés. Et leur affaiblissement conduit inévitablement au renforcement d'"un singe rusé assis dans un grand arbre, au pied duquel deux tigres se battent". De plus, il est également saturé de bananes qui sont soudainement devenues disponibles pour lui. Après tout, avec le début de l'opération militaire des forces armées russes en Ukraine, les actions du complexe militaro-industriel américain ont considérablement augmenté. Et ceci avant même le début du plan proposé par la Pologne pour remplacer l'équipement militaire obsolète datant de l'époque de l'URSS, qu'elle se proposait de livrer à l'Ukraine, par un équipement américain plus récent et plus coûteux.
En d'autres termes, en incitant les marionnettes polonaises à faire un tel pas dans le temps, les États-Unis ne tuent pas deux, mais beaucoup d'oiseaux d'une seule pierre. Premièrement, elle soutient sa propre économie, deuxièmement, elle oblige les Européens à acheter des armes américaines, ce qui affaiblit l'un des deux principaux concurrents économiques et, troisièmement, elle affaiblit délibérément la Russie, la forçant à dépenser des fonds supplémentaires pour "éliminer" la "ferraille" fournie à l'Ukraine, quatrièmement, elle augmente la saturation de l'OTAN en systèmes d'armes modernes et, cinquièmement, elle prolonge l'agonie de la "guerre pour les intérêts américains jusqu'au dernier Ukrainien".
Mais ce n'est pas tout. Les Américains eux-mêmes admettent déjà que la Russie, à leur indescriptible surprise, s'en sort bien avec des sanctions record en termes quantitatifs et qualitatifs. En outre, les réserves financières de la Russie non seulement n'ont pas diminué suite à leur introduction, mais ont augmenté après le début de l'opération militaire d'environ 12 milliards de dollars en raison de la hausse des prix de l'énergie. Dans le même temps, pour la même raison, l'économie de l'UE subit d'énormes pertes, la production la plus importante est arrêtée à cause de la hausse des prix du gaz, et en raison de l'embargo sur l'importation d'engrais russes et biélorusses, le spectre de la pénurie alimentaire plane aux portes de l'Europe. Bien sûr, ils essaient de régler ce dernier problème en exportant à la hâte quelques dizaines de millions de tonnes de céréales d'Ukraine, condamnant le pays à la famine : en raison de la pénurie de carburant et des hostilités, la saison des semailles en Ukraine a en fait été interrompue. Le pain de la prochaine récolte, semble-t-il, les Européens devront l'acheter à un prix plus élevé aux États-Unis.
Faut-il s'étonner que les alliés américains de la coalition anti-russe souffrent de la guerre en Ukraine ? Dans le paradigme de la guerre par procuration, il n'est non seulement pas étrange, mais naturel : que la guerre soit menée sur le territoire ukrainien, mais principalement aux frais de l'Union européenne contre... l'Union européenne. Et le fait que les querelles des Ukrainiens et des Russes ne soient pas non plus un problème : l'essentiel est que ce sont les Américains qui sont les principaux bénéficiaires de cette guerre hybride par procuration.
Que devons-nous faire, comment devons-nous être ?
Dans une guerre, même s'il s'agit d'une guerre hybride contre la Russie et non associée à des hostilités "chaudes", cela signifie que la question aiguë est de savoir comment traiter ceux qui se sont impliqués du côté de nos adversaires. En fait, ils se sont maintenant tirés une balle dans le pied en Europe : dans le contexte des sanctions anti-russes imposées, le taux d'inflation dans tous les pays de l'UE et de l'OTAN, y compris les États-Unis, a fortement augmenté.
La "guerre du gaz" a entraîné un bond sans précédent des prix du "combustible bleu" et, par exemple, en Allemagne, les industriels disent déjà franchement qu'il est moins cher de fermer de nombreuses entreprises que de poursuivre leur production. Les tentatives de limiter l'approvisionnement en pétrole russe ont déjà entraîné une forte hausse des prix du carburant en Europe et aux États-Unis. Qui, soit dit en passant, n'a rien pour remplacer le pétrole de l'Oural dans un certain nombre de raffineries qui sont prêtes à le traiter. Il y a une forte probabilité de crise alimentaire en raison des restrictions sur les importations d'engrais russes. En outre, une hausse des prix du blé a déjà été observée. Et que se passera-t-il après la récolte, qui n'est évidemment pas suffisante sans l'approvisionnement en blé russe ? Après tout, la pénurie de céréales qui se profile en Inde aura également une incidence sur le prix.
Je ne veux pas hausser les épaules, en répondant de manière absolument symétrique, comme pour l'expulsion mutuelle des diplomates. Dites ce que vous voulez, mais le gaz, le pétrole, les engrais, les matières premières industrielles, la nourriture, c'est aussi de l'argent qui sert à renflouer le budget russe. Oui, il existe un certain nombre de pays qui peuvent théoriquement acheter littéralement tous les volumes de ces biens, ce que l'Europe et les États-Unis refusent à leur propre détriment.
Ce qui se passe aujourd'hui avec les prix, en fait, est une répétition, un avertissement aux ennemis de ce qui les attend s'ils entrent dans une confrontation militaire ouverte avec la Russie sous la pression de Washington.
Et ce n'est que le début. Une proposition a déjà été soumise à la Douma d'État pour que la Russie se retire de l'OMC, ce qui permettra une réponse plus ciblée à la pression des sanctions. Par exemple, en modifiant le montant des droits d'importation et d'exportation des pays, en fonction de leur degré de loyauté envers la Russie.
Oui, les revenus de la Russie provenant des hausses de prix "sanctionnées" aujourd'hui battent des records: selon les analystes de Citi, Gazprom reçoit environ 200 millions de dollars par jour, et ses revenus cette année pourraient être le double de ceux de l'année dernière. Mais aujourd'hui, l'Occident discute de plans visant à créer un cartel pour "contrôler" le prix du pétrole russe. Et cela a-t-il un sens de continuer à "gronder gentiment" les pays que nous considérons toujours comme nos "alliés", malgré leurs mesures véritablement anti-russes ? Après tout, comme vous le savez, la Russie n'a que trois alliés : l'armée, la flotte et les forces spatiales nouvellement créées.
Bien sûr, il ne faut pas prendre de décisions drastiques, créant des difficultés pour notre économie avec des contre-mesures. Mais c'est pour cela que le gouvernement existe, pour évaluer et calculer soigneusement les conséquences de ces mesures. Que les circonstances évoluent de telle sorte que notre pays soit devenu un instrument de la guerre géopolitique par procuration menée par les États-Unis contre l'Europe et la Chine, mais il est en notre pouvoir de faire en sorte que cet instrument ne soit pas aveugle, afin que nous ayons la possibilité de tirer le maximum de profit de notre position, et que la Russie en sorte renforcée. L'essentiel est de comprendre la véritable nature du conflit actuel, dans lequel nous avons été poussés avec tant de force : avertis, nous sommes donc armés.
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mardi, 07 juin 2022
La présidence Macron, l’Etat et la dé-civilisation française
La présidence Macron, l’Etat et la dé-civilisation française
Avec un appendice sur les historiens libertariens américains
Nicolas Bonnal
On a vu sur Telegram (c’est censuré en France) des images de Paris, après le marché de Belleville, qui font penser à une mégapole africaine en pleine déconfiture (beau résultats pour une ville nécrosée par sa dette et sa fonction publique pléthorique, par sa population remplacée aussi) ; on a vu que l’OMS va diriger un Etat mondialiste et vaccinateur furieux, qui privera huit milliards de citoyens de leur liberté sinon de leur santé/vie ; on a vu un grand effondrement culturel français, et ce pays qui était jadis le phare de la civilisation est devenu le réceptacle des daubes cannoises ou autres (lisez ou relisez l’Etat culturel de Fumaroli ou les livres de mon ami Paucard) ; on a aussi vu que l’Etat espagnol mitraille chimiquement sa population et qu’il se prépare à voler toute sa population : énième version des corralitos latinos – ce n’est pas dans les webzines complotistes mais dans les journaux Mainstream maintenant. On a vu aussi que le super-Etat totalitaire européen dirigé par la très folle administration Leyen se renforce par sa guerre avec la Russie et prépare un cocktail de pénurie, de déglingue et de contrôle informatique globalitaire des populations hébétées ; car si l’Etat est un destructeur de la civilisation il détruit aussi les populations.
L’Etat romain dégénéré a créé le citoyen idiot (tonto) dont a parlé Ortega y Gasset dans sa rébellion des masses. Ces masses sont d’ailleurs des créations de l’Etat moderne: c’est le dernier homme de Nietzsche et le citoyen transformée en Turc dont parle Tocqueville, qui ajoute qu’on lui ôtera, au citoyen moderne, le trouble de penser et la peine de vivre, l’euthanasie mentale précédant l’autre. Et ce peuple nouveau pour parler comme l’autre semble content de son sort puisqu’on le voit revoter Macron (je sais, il y a des abstentions…) aux législatives sans oublier Mélenchon. Ces deux individus sont des émanations du PS, le parti fourre-tout et catho de gauche qui a aujourd’hui gangréné tous les partis: le PS c’était le parti fonctionnaire, le parti totalitaire à la française qui aura tout créé même ses milliardaires: c’est le parti de la gauche caviar et de la bourgeoisie sauvage (Taine dit que le bourgeois est une création de l’Etat – pas du commerce - et comme il a raison) dénoncées en leur temps par des hommes de gauche courageux comme mon éditeur Thierry Pfister (chez Albin Michel) ou comme Guy Hocquenghem.
Il est hallucinant de voir qu’on nous fait la farce du néolibéralisme alors qu’on vit une phase crépusculaire et folle de super-étatisme planétaire ; que cet étatisme s’entende avec les oligarques vaccinateurs et les GAFAM, eux-mêmes émanations du Deep State et du Pentagone n’étonnera que les idiots du village médiatique. C’est l’Etat qui créé ces boîtes, qui a privatisé les monstres, comme c’est l’Etat français ou autre qui a liquidé l’activité économique nationale ou remplacé la population ; le grand remplacement est du reste surtout psychologique (le peuple nouveau) comme je le rappelle inutilement en citant toujours Don Siegel et ses profanateurs de sépultures.
L’Etat moderne (Maistre a évoqué ce pullulement des lois lors des premières années de la Révolution, pullulement dépassé depuis) est depuis deux siècles le grand facteur de la décivilisation en Occident et maintenant dans le monde. Le traditionaliste guénonien (et musulman) Titus Burckhardt en a parlé à propos du Maroc, devenu depuis son indépendance un bon petit élève de la mondialisation. Hans Hoppe a souligné le rôle destructeur de l’Etat en matière de famille: l’avortement, l’enseignement (limité à: « tes pas un garçon, t’es une fille ! »), le divorce, l’aide à la femme célibataire, la misandrie administrative, tout a été fait par les fonctionnaires pour détruire la famille, ce seul Etat, disait Chesterton qui crée et aime ses citoyens. L’Etat moderne lui les hait et les détruit ou les remplace, ses citoyens. C’est pour cela aussi qu’il aime les guerres, « cette santé de l’Etat », et c’est comme cela que les guerres mondialistes se sont multipliées à partir du moment où on a évoqué le nouvel ordre mondial qui enchante des millions de bureaucrates et de politiciens à travers la planète.
Le contrôle des oppositions politiques par le fric et le financement des campagnes politiques accélère cette entropie. Tout le monde se bat du coup pour imposer la pénurie, le couvre-feu, la guerre, la Terreur et le bataclan médiatique destiné à contrôler des populations toujours plus stupides et formées à l’être depuis l’école qui n’a jamais été aussi peu libre dans notre histoire (relisez Chaunu et découvrez quelle liberté aux siècles des Lumières).
Revenons à notre hexagone si bien nommé. Entre Notre-Dame, le Stade de France (sic), les gilets jaunes, le délitement de l’école, de la police, de l’hôpital et tout le reste, nous assistons avec la résidence Macron (il sera réélu trois ou quatre autres fois, ne vous en faites pas, son peuple nouveau y pourvoira), à la fin de la civilisation française, plus exactement à la fin de ses restes ; à la formation aussi d’une population neuve et nécrosée, usée et anesthésiée ; l’historien Stanley Payne en a parlé aussi à propos de l’Espagne ; l’Etat a progressivement engendré un mouton républicain qui lui est parfaitement soumis et ne se rend plus compte non plus des coups de pied au cul ou du grand effondrement de son niveau de vie. On a parlé de citoyen ludique enfant ou adolescent, mais vu Macron et son électorat je dirais plutôt qu’on voit un citoyen vieux (y compris quand il est jeune), gavé de BFM, propre à illustrer la tirade des sept âges de Shakespeare: en fait on est dans un monde de vieillards inactifs, craintifs et peu créatifs et on demande à cet hexagone administratif «(« plus froid des monstres froids »…) de ressembler aux territoires protocolaires dont il a recouvré une terre sacrée jadis couverte de champs, de villages et de chapelles.
Sources
https://www.amazon.fr/Chroniques-sur-lHistoire-Nicolas-Bo...
https://www.amazon.fr/gp/product/B0B2HND9MM/ref=dbs_a_def...
https://www.amazon.fr/territoires-protocolaires-Nicolas-B...
Je joins à ces quelques lignes désabusées (c’est un peu tard pour espérer…) une ancienne bibliographie des meilleurs auteurs libertariens américaines. Eux ont parfaitement compris et expliqué comment Lincoln, Wilson, Roosevelt, Johnson, Biden ou autres ont créé leur Etat totalitaire et belliqueux.
Auteurs libertariens : une bonne petite bibliographie
Les intellectuels libertariens ont révisé toute leur histoire américaine. À l’heure de l’État profond devenu fou et rigolo, ce n’est pas une inutile affaire ; deuxièmement, ils se rapprochent du guénonisme (c’est très visible chez l’Allemand Hans Hoppe). La montée de l’État, de la bureaucratie, de la réglementation, de la fiscalisation suppose une dégénérescence métaphysique, celle que pressentaient d’ailleurs les taoïstes chinois il y a plus de deux mille ans, quand les empereurs (relisez René Grousset) organisaient déjà des Grands remplacements de population: un autre livre à écrire ! La réfutation taoïste de l’État providence fut il y a vingt ans mon premier texte posté sur le web, par Alain Dumait, aux 4 vérités. Tout est disponible gratuitement sur Mises.org. Vous donnez ce que vous voulez. Je ne sais pas si j’écrirai un livre de présentation de cette splendide école, qui se rattache à Tocqueville, Benjamin Contant, et Frédéric Bastiat. Raico n’aimait pas trop Hayek et il adorait ces penseurs français. Une grande partie des libéraux que j’ai connus dans les années quatre-vingt-dix ont fini néocons.
J’ai insisté surtout sur les travaux historiques, plus intéressants pour nous.
On commence par Murray Rothbard, auteur du manifeste libertarien. Ses pages sur l’histoire diplomatique sont extraordinaires de culot, de bon sens et d’autorité. Il exonère Staline pour la Guerre Froide, comme Ralph Raico d’ailleurs. On peut lire aussi son livre sulfureux sur Wall Street et les banques. Enfin, bien sûr, Rothbard irrépressible, où il défend sa conception de la culture et du cinéma, qui est la mienne ; et le film de Corneau Tous les matins du monde. Dans le même livre, Murray faisait la chasse aux chasseurs d’antisémites ! On n’a pas fini de rire ! C’était à propos des menaces et des insultes qui frappaient le pauvre Buchanan. Murray définit nûment la théorie de la conspiration « Ce qui s’oppose au mensonge des historiens officiels. »
Ralph Raico vient de mourir, raison de plus pour l’honorer, ce maître. Son chef-d’œuvre concerne les grands leaders et les grandes guerres. Ces grands leaders sont tous des catastrophes car pour devenir un grand président, il faut la guerre, civile ou mondiale. Wilson, Lincoln, Roosevelt, etc. sont restés dans les mémoires grâce à leurs horreurs.
Lisez aussi le Raico sur les libéraux romantiques français.
Butler Shaffer: Les magiciens d’Ozymandia, d’après le beau poème oublié de Shelley. Le ton est plus philosophique et traditionnel. Butler fait le commentaire de l’écroulement vaseux de la civilisation US et occidentale. C’est lui l’auteur du « test Hitler », d’où il ressort que « l’écolo antitabac, contrôleur de vitesse, végétarien et guerrier humanitaire Hitler est, quand il est présenté anonymement, plus populaire auprès des jeunes que Jefferson (esclavagiste, rebelle armé, contrebandier, planteur de tabac,…) »
John Denson, Les reconsidérations sur la présidence. Livre collectif et splendide sur la montée du totalitarisme américain. Une contribution de l’universitaire Michael Levin, sur le président comme ingénieur social. Comment aussi on a saboté les études (un autre grand humaniste juif, Harold Bloom, en avait parlé), l’armée, tout au nom du Politiquement correct.
Les coûts de la guerre, essai sur les victoires pyrrhiques de l’Amérique. Merveilleux ouvrage collectif. Édité encore par John Denson. Extraordinaire contribution de Rothbard sur les deux seules guerres justes (1776 et Sécession, côté sudiste bien sûr) et de Joseph Stromberg sur la guerre hispano-américaine de 1898, qui démarra avec un faux attentat et se termina par un génocide aux Philippines, puis la fondation de l’interventionnisme destructeur et presque calamiteux (Cuba, Corée, Vietnam, l’Amérique centrale…).
La Guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle par Harry Elmer Barnes. J’ai évoqué Frédéric Sanford sur la manière dont Roosevelt empêcha un règlement européen et antihitlérien à Munich. Sur ces sinistres affaires, lire et relire aussi Guido Preparata. Hitler, le monstre anglophile et utile pour la dominance anglo-saxonne dans ce monde…
Le mythe de Roosevelt de John Flynn qui a vu la montée de l’ère managériale en même temps que James Burnham. Livre effarant par sa justesse. Lisez tout John Flynn, journaliste et héros de la guerre antisystème.
Thomas Di Lorenzo : Lincoln, qui montre ce que tous les lecteurs de mémorialistes savaient : Lincoln détraqué, homme du business et des tarifs douaniers, fanatique étatique de la loi, et qui prépara sur les cendres du vieux sud (600 000 morts pour abolir un esclavage aboli partout ?) le nouveau désordre américain.
Démocratie, le dieu qui a échoué, de l’Allemand Hans-Hermann Hoppe. Un régal pour les réacs.
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lundi, 06 juin 2022
Embargo pétrolier de l'UE: se tirer une balle dans le genou (ou un peu plus haut)
Guerre économique
Embargo pétrolier de l'UE: se tirer une balle dans le genou (ou un peu plus haut)
Thomas Röper
Source: https:// _wp_cron=1654348907.0830259323120117187500 & www.anti-spiegel.ru/2022/eu-oelembargo-der-schuss-ins-eigene-knie-oder-etwas-hoeher/?doing
Après un mois d'âpres négociations, l'UE s'est mise d'accord sur un mini-embargo pétrolier contre la Russie. Toutefois, l'embargo risque de toucher les citoyens de l'UE bien plus durement que la Russie.
Alors que la prospérité de l'Allemagne et d'autres pays de l'UE fond comme neige au soleil, l'UE vient d'adopter une mesure qui va fortement aggraver cette tendance.
La chute des revenus réels
Le revenu réel est défini comme suit :
"Le revenu réel est un indicateur qui représente le pouvoir d'achat en tenant compte de l'inflation. Il décrit donc la quantité de biens que l'on peut acheter sur le marché avec le revenu nominal "+.
En clair, le revenu réel décrit le pouvoir d'achat. Lorsque les revenus réels augmentent, les gens peuvent se permettre de dépenser plus, lorsqu'ils baissent, les gens s'appauvrissent, même si leurs salaires augmentent sur le papier mais qu'ils ne peuvent se permettre de dépenser plus en raison de la hausse des prix due à l'inflation.
En Allemagne, les revenus réels ont fortement baissé depuis 2020. Grâce aux mesures Covid, les revenus réels se sont effondrés de 4,7% au deuxième trimestre 2020. Il s'agit d'un record absolu, car la plus forte baisse des revenus réels en Allemagne à ce jour depuis 2000 a eu lieu suite à la crise financière de 2008: au deuxième trimestre 2009, les revenus réels ont baissé de 0,9%.
Ce que nous vivons depuis 2020 n'a jamais été observé depuis la dernière guerre en Europe et, de facto, les politiques ne font rien pour y remédier, mais continuent de prendre des décisions qui accélèrent même le processus. Au dernier trimestre, les revenus réels en Allemagne ont chuté de 1,8%, soit le troisième plus haut niveau depuis l'an 2000, après les 4,7% du deuxième trimestre 2020 et la baisse de 2% du premier trimestre 2021.
Ce à quoi nous assistons actuellement est un appauvrissement massif de larges couches de la population, comme le confirment les banques alimentaires. Ces dernières années, de plus en plus de personnes en Allemagne sont devenues dépendantes des banques alimentaires si elles ne veulent pas mourir de faim. La situation est donc, même si tous les Allemands ne le ressentent pas encore, particulièrement dramatique.
L'appauvrissement est fait maison
Les médias affirment que la pandémie de Covid est responsable de l'appauvrissement des années 2020 et 2021. Ce n'est pas vrai, car la raison de la baisse massive des revenus réels n'était pas le Covid-19, mais les mesures imposées par les gouvernements pour lutter contre le Covid-19. Ce n'était pas le virus qui était en cause, mais les fermetures massives d'entreprises dans le cadre des mesures de confinement.
Ce sont les mesures prises par les gouvernements qui ont provoqué l'appauvrissement, et pour une raison quelconque, les médias ne veulent pas le formuler ainsi. Entre-temps, des études de l'OMS montrent également que les mesures n'ont pas eu de succès sanitaires mesurables, car dans des pays comme la Suède, où il n'y a pratiquement pas eu de restrictions, la grande extinction de masse n'a pas eu lieu. En revanche, les pays qui ont renoncé à des mesures radicales - en Europe, on peut citer la Suède, la Biélorussie et la Russie comme exemples - ont beaucoup mieux traversé la pandémie sur le plan économique.
Maintenant que la pandémie est en grande partie surmontée, l'économie devrait normalement repartir à la hausse, mais l'UE et ses États membres continuent de prendre des décisions qui vont poursuivre et même accélérer l'appauvrissement. Les Allemands en font déjà l'expérience depuis des mois avec l'augmentation du prix du gaz et donc du coût de l'électricité et du chauffage. Cette évolution a commencé dès 2021 et j'ai signalé depuis l'été 2021 que l'UE avait elle-même créé ce problème.
Les "médias de qualité" n'ont découvert le sujet qu'à partir d'octobre 2021, lorsque les gens ont commencé à le ressentir. J'ai décrit très souvent pourquoi la hausse des prix du gaz est un problème créé par l'UE, pour ne pas le répéter, vous pouvez le lire sur mon site (cf. supra), si c'est nouveau pour vous.
L'"embargo pétrolier"
Maintenant, après presque un mois de querelles, l'UE s'est mise d'accord sur un embargo pétrolier contre la Russie, bien qu'il soit difficile de le qualifier ainsi. Les points essentiels sont que l'UE n'importera plus de pétrole russe livré par pétroliers. Et ce, seulement à partir de la fin de l'année.
Cette mesure aura pour conséquence que les pays de l'UE importeront probablement plus de pétrole de Russie d'ici là afin de constituer des réserves. La Russie peut donc se réjouir d'une demande plus élevée et de prix plus élevés.
D'ici la fin de l'année, les marchés pétroliers internationaux seront donc perturbés, car l'UE devra trouver de nouveaux fournisseurs pour remplacer le pétrole russe, sous la pression du temps. La Russie devra également trouver de nouveaux acheteurs, mais cela devrait être plus facile pour elle que de trouver de nouveaux fournisseurs pour les Européens. Comme l'UE est pressée par le temps, elle sera inévitablement obligée de proposer des prix plus élevés, ce dont la Russie peut se réjouir, des prix en hausse sur les marchés mondiaux permettront à la Russie de vendre son pétrole à ses nouveaux clients pour plus d'argent également.
La stupidité de la Commission européenne
C'est la Commission européenne qui a voulu imposer l'embargo sur le pétrole à tout prix, mais certains pays de l'UE ne voulaient pas d'embargo sur le pétrole, l'exemple le plus connu étant la Hongrie. Comme l'UE doit prendre de telles décisions à l'unanimité, la Hongrie pouvait demander des exceptions pour elle-même et elle l'a fait. La Hongrie (ainsi que la République tchèque et la Slovaquie) n'a pas de ports et dépend donc du pétrole amené par l'oléoduc russe. Par conséquent, l'"embargo pétrolier" de l'UE ne concerne que le pétrole livré par navires-citernes. Le pétrole russe acheminé par oléoduc peut continuer à être importé. La Hongrie a donc obtenu gain de cause.
Mais il y a mieux : si l'UE ne parvient pas à remplacer entièrement le pétrole russe livré par tankers d'ici la fin de l'année, la Hongrie devrait devenir un vendeur de pétrole russe, car elle pourra, si nécessaire, importer plus de pétrole via l'oléoduc russe qu'elle n'en consomme elle-même. Comme le pétrole russe acheminé par oléoduc devrait également être moins cher que le pétrole commandé dans l'urgence et livré par tankers, je suis prêt à parier qu'à la fin de l'année et au début de l'année 2023, nous verrons la Russie pomper plus de pétrole dans ses oléoducs vers l'Europe, plutôt que moins.
Ce que la Commission européenne a fait passer en force et qu'elle appelle "l'embargo pétrolier" va très probablement rapporter à la Russie plus d'argent qu'elle n'en a gagné jusqu'à présent sur son pétrole, car les prix du pétrole vont augmenter. De plus, le pétrole russe continuera d'arriver en Europe par les oléoducs. Voilà ce que j'appelle un embargo efficace !
Le conflit au sein de l'UE va même si loin que des pays comme la Grèce ou Chypre ont pu obtenir que leurs pétroliers puissent continuer à transporter du pétrole russe, par exemple pour le vendre en Inde ou dans d'autres pays. Voilà ce que j'appelle un embargo pétrolier contre la Russie ! Ou est-ce plutôt un embargo de l'UE contre elle-même ?
Les pétroliers européens ne transporteront bientôt plus le pétrole russe vers l'UE, mais vers l'Asie, où les pays paieront probablement plus que ce que les États membres de l'UE ont payé jusqu'à présent, en raison des bouleversements attendus sur le marché international du pétrole. Cela ne manquera pas d'énerver Poutine.
C'est vous qui payez la facture !
En revanche, la Commission européenne a réussi à faire en sorte que le prix du pétrole continue à augmenter, ce qui entraînera inévitablement une nouvelle hausse de l'inflation en Europe, qui bat déjà régulièrement de nouveaux records. En effet, le prix du pétrole n'est pas seulement synonyme de hausse du prix de l'essence, mais aussi de hausse du prix de tout.
Lorsque l'essence et le diesel deviennent plus chers, les prix de tout augmentent, car les marchandises que vous achetez dans les magasins sont transportées par camion, entre autres, et cela devient plus cher. De plus, les prix de l'énergie continuent d'augmenter, ce qui rend la production de tous les biens plus chère, car rien ne peut être produit sans énergie.
Il est donc aussi certain que le fameux "Amen à l'église" que l'inflation va continuer à augmenter (ou du moins rester très élevée) et que, par conséquent, les revenus réels vont continuer à baisser. En d'autres termes, vous, vos amis et vos voisins, ainsi que tous les autres consommateurs, payez la facture de la politique insensée de la Commission européenne et l'appauvrissement ne fera qu'augmenter.
Au slogan lancé par les Verts "geler contre Poutine" s'ajouteront probablement des slogans tels que "avoir faim contre Poutine" ou "s'appauvrir contre Poutine". Un commentateur de la télévision russe vient de commenter la politique de l'UE en ces termes :
"Pour faire chier Moscou, on va se geler les oreilles, on va affamer le monde pour... Oui, pour faire quoi ? Ce n'est pas vraiment clair".
Pénurie d'essence en été ?
Der Spiegel a interviewé le chef de l'Agence internationale de l'énergie, qui prévient qu'il pourrait y avoir une pénurie d'essence, de diesel et de kérosène cet été. Nous ne parlons donc pas seulement de prix plus élevés, mais même du risque que les stations-service européennes manquent d'essence pendant la saison des vacances d'été. Et ce n'est pas la méchante propagande russe qui le dit, c'est l'Agence internationale de l'énergie.
En Russie, on ne peut que secouer la tête, car ce que fait la Commission européenne est presque un suicide économique. Elle a d'abord abattu l'économie avec les mesures Covid et maintenant, alors que l'économie pourrait se redresser, elle lui donne un coup de boule avec ses mesures énergétiques et ses sanctions contre la Russie.
Mais selon les médias, la Commission européenne n'est pas à blâmer. Au début, c'était la faute du Covid, alors que ce sont les mesures Covid qui ont abattu l'économie. Maintenant, c'est prétendument la faute de Poutine, alors qu'en réalité, ce sont les sanctions anti-russes, totalement incongrues, qui créent les problèmes dont souffrent de plus en plus les Européens.
À qui cela fait-il le plus mal ?
Bien sûr, les sanctions créent des problèmes pour la Russie, cela ne fait aucun doute. Mais je vis en Russie et dans la vie de tous les jours, on ne remarque presque rien des sanctions. Certes, de nombreux prix ont brièvement augmenté en mars lorsque le rouble s'est effondré, mais entre-temps, le rouble ne s'est pas seulement redressé, il a tellement augmenté par rapport à l'euro que le rouble est jusqu'à présent la monnaie la plus forte du monde cette année. Par conséquent, l'inflation en Russie est à nouveau en baisse.
Comment cela s'accorde-t-il avec les prévisions des experts occidentaux du début du mois de mars, selon lesquelles les sanctions occidentales allaient rapidement anéantir l'économie russe, dévaluer complètement le rouble et conduire la Russie à la faillite ?
En Russie, l'essence coûte l'équivalent de 80 centimes d'euro et son prix en roubles n'a pas changé. Les rayons des supermarchés en Russie sont pleins, à aucun moment il n'y a eu de pénurie de quoi que ce soit (ou d'huile de tournesol, etc.). La population russe ne ressent guère les sanctions et pour compenser les hausses de prix qui ont eu lieu en mars, le gouvernement russe a décidé d'augmenter les prestations sociales au 1er juin. Parmi celles-ci, il y a d'ailleurs une augmentation des retraites de 10%. Quand cela a-t-il été fait pour la dernière fois en Allemagne ou dans d'autres pays européens ?
Et si vous pensez que les retraites en Russie ne sont pas suffisantes pour vivre, vous êtes encore victime de vieux préjugés. Les retraités russes peuvent désormais se permettre à peu près la même chose que les retraités européens, car ils bénéficient de toutes sortes de réductions et ont donc des frais nettement moins élevés que les retraités européens. J'en ai déjà parlé en détail, mais si c'est nouveau pour vous, vous pouvez le lire sur mon site (cf. supra).
Je ne peux pas le qualifier autrement: l'UE est en train de se tirer une balle dans le genou, ou comme Poutine l'a dit il y a quelque temps à propos des sanctions américaines : "Ils ne se tirent pas seulement une balle dans le genou, mais un peu plus haut" (ndt: et risquent d'atteindre l'artère fémorale...).
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Vers une "RAF verte" ?
Mouvement pour le climat
Vers une "RAF verte" ?
Des militants radicaux pour le climat appellent à des actes de violence
Robert Mühlbauer
Source: https://paz.de/artikel/kommt-eine-gruene-raf-a6935.html
Une partie du mouvement pour la sauvegarde du climat se radicalise, appelle à la violence et aux actes de sabotage et bénéficie encore et toujours du soutien des médias établis. Ainsi, le marxiste et activiste climatique suédois Andreas Malm (photo) a récemment été autorisé à publier un pamphlet de plusieurs pages dans le Spiegel, dans lequel il faisait la promotion d'actions militantes. Selon lui, face à la progression du réchauffement climatique, les formes de protestation démocratiques et légales ne suffisent plus. "Nous n'avons pas besoin de grands concepts pour nous rendre compte que seuls le sabotage et les dégâts matériels sont désormais utiles. C'est le capital fossile lui-même et les réalités qu'il a créées qui nous y poussent", écrit l'auteur, présenté avec bienveillance par le "Spiegel" comme le "maître à penser d'un mouvement climatique radical".
Les premières actions violentes ont déjà eu lieu : Malm rappelle "Ende Gelände", qui voulait occuper par la force une mine à ciel ouvert, les "Fridays for Sabotage", qui ont endommagé des infrastructures gazières, ou le dégonflage des pneus des véhicules SUV. Malm considère comme un fanal de la lutte pour le climat une attaque menée en février par des activistes anonymes cagoulés sur un site de construction de pipeline de l'Ouest canadien, sur la rivière Wedzin Kwa en Colombie Britannique. "Ils ont détruit des bulldozers et des camions et fracassé d'autres machines, des générateurs, de l'équipement lourd et des remorques". Les dégâts matériels se sont élevés à plusieurs millions de dollars. Malm invite ouvertement ses amis à commettre davantage de sabotages de ce type.
Sabotage et dommages matériels
La vice-présidente de l'AfD, Beatrix von Storch, a annoncé qu'elle porterait plainte contre l'"extrémiste climatique" pour incitation au crime (article 111 du code pénal). Le fait que le "Spiegel" publie l'appel de Malm au sabotage et à la destruction de biens sans aucune prise de distance critique, ce qui peut être considéré comme une approbation. Le magazine d'information de centre-gauche avait déjà eu peu de scrupules à publier des pamphlets extrémistes. En 1970, le magazine de Hambourg avait publié le tristement célèbre essai d'Ulrike Meinhof intitulé "Natürlich kann geschossen werden" (Bien sûr, on peut tirer), qui a été à l'origine des autres actes de la RAF. Meinhof est entrée dans une frénésie de haine avec des déclarations telles que "Les flics sont des porcs, nous disons que tout type en uniforme est un porc, ce n'est pas un être humain, et c'est ainsi que nous devons nous occuper de lui". Selon lui, il est erroné de parler avec les "flics", on ne peut que tirer.
Certes, le radical de gauche suédois, à qui le "Spiegel" offre désormais une grande tribune, s'efforce de prendre formellement ses distances avec tout plaidoyer visant à infliger des dommages corporels. Aucune personne ne devrait être attaquée physiquement . Mais certains militants du mouvement radical pour le climat ont pourtant déjà franchi cette limite. Lors d'affrontements entre des occupants de mines à ciel ouvert ou de forêts, ils ont attaqué des policiers. Malm lui-même rappelle le militant allemand pour le climat Tadzio Müller (photo) qui - toujours dans le Spiegel - prédisait l'année dernière qu'une partie de la jeunesse, qui milite pour le climat, était en train de se radicaliser au point de pouvoir créer à terme une "RAF verte". "Celui qui empêche la protection du climat contribue indirectement à créer la future RAF verte. Ou des cellules de partisans clandestins et climatistes", a déclaré ce conférencier de longue date de la Fondation Rosa Luxemburg.
Prétendument en état d'urgence
La plupart des penseurs du mouvement climatiste extrême s'efforcent d'éviter tout parallèle avec l'évolution vers la violence terroriste qu'avait connue la RAF en s'attaquant à des personnes concrètes. La RAF déshumanisait les policiers, les chefs d'entreprise ou les hommes politiques, qu'elle faisait abattre en tant que représentants du "système". "Les gens ne sont pas le problème", écrit aujourd'hui Malm dans le Spiegel. Il serait "gravement préjudiciable à la lutte pour le climat que des activistes franchissent cette limite - par exemple en attaquant des mineurs dans les gisements charbonniers ou en assassinant des cadres du secteur pétrolier". La question est de savoir si tout le monde pense ainsi.
Des activistes climatiques complètement excités et aveuglés par des idées apocalyptiques délirantes pourraient à un moment donné franchir cette limite. De toute façon, beaucoup ont déjà renoncé aux méthodes démocratiques et légales. Lorsque les protestations démocratiques ne leur permettent pas d'avancer, ils parlent de "changer de système" - c'est le cas de la militante de "Fridays for Future" Luisa Neubauer, qui a parfois exprimé sa sympathie pour la manière dont la Chine, pays à économie communiste planifiée, transforme son économie et son approvisionnement énergétique, soi-disant beaucoup plus rapidement et efficacement que l'Occident. Les activistes qui évoquent en permanence la fin du monde à cause du changement climatique pensent pouvoir en tirer une sorte de justification pour la transgression des lois. La Terre est en feu, l'urgence climatique n'a pas de délai. Ils s'imaginent être dans une situation d'urgence qui nécessite d'enfreindre la loi.
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dimanche, 05 juin 2022
"L'hypermoralisme fait partie du mode de vie actuel" - Entretien avec Thor Kunkel
"L'hypermoralisme fait partie du mode de vie actuel"
Entretien avec Thor Kunkel
Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz
Source: https://zurzeit.at/index.php/hypermoralische-haltung-gehoert-zum-heutigen-lifestyle/
L'écrivain Thor Kunkel évoque les Verts, qui ont sacrifié le pacifisme sur l'autel du pouvoir et se sont entendus avec les Etats-Unis, et le risque que cette politique entraîne l'Allemagne dans la guerre en Ukraine.
Si l'on regarde la position des Verts en République fédérale d'Allemagne sur la guerre en Ukraine, ils n'ont aucun scrupule face aux livraisons d'armes. Où est passé le mouvement pacifiste dont sont issus en partie les Verts ?
Thor Kunkel : Nous avons tous été surpris, je pense, par la rapidité avec laquelle ce parti, qui s'est longtemps revendiqué du mouvement pour la paix et qui jouit donc d'une sympathie sans précédent auprès des jeunes électeurs, s'est transformé en très peu de temps. On pourrait parler d'un parti de politiciens au pouvoir. Remarquez qu'il s'agit de politiciens de pouvoir dépourvus de tout bagage professionnel.
Thor Kunkel fait partie des écrivains germanophones modernes. Il a étudié les arts plastiques, notamment à Francfort-sur-le-Main et à San Francisco, et a travaillé pendant de nombreuses années comme créatif pour des agences de publicité britanniques et néerlandaises (photo : Thor Kunkel).
Ce ne sont donc pas les bonnes personnes qui occupent des postes à responsabilité ?
Kunkel : C'est une certaine tradition chez les Verts. Pensez au fameux discours de Joschka Fischer en 1999 sur l'entrée en guerre de l'OTAN au Kosovo : on a découvert après coup que M. Fischer n'avait même pas lu le traité de Rambouillet. On a alors dit que si les chapitres 7 et 8 avaient été connus auparavant, de nombreux députés Verts n'auraient pas voté pour la guerre à l'époque. En d'autres termes, un certain manque de professionnalisme est tout à fait typique des Verts.
En ce qui concerne le pacifisme, ou plutôt la non-violence, il n'y a jamais eu de condamnation claire de la RAF de la part des Verts, et des représentants des Verts continuent de faire des mamours avec le petit monde des Antifa, qui est tout sauf pacifique.
Kunkel : Je dirais que la base du parti est relativement violente. Mais en ce qui concerne le comportement de Mme Baerbock et de M. Habeck, il y a encore d'autres raisons déterminantes, - la vassalité vis-à-vis des Américains et aussi l'intention de ne décevoir aucun des amis transatlantistes.
Si nous jetons un bref coup d'œil à l'histoire, lors de la guerre du Vietnam, le mouvement pacifiste a violemment critiqué les États-Unis et a quasiment glorifié les Nord-Vietnamiens et Ho Chi Minh. Au début des années 80, lors de la double décision de l'OTAN sur le réarmement, les États-Unis ont à nouveau été vivement critiqués, tandis que le rôle de l'URSS était occulté. D'où vient cette divergence ?
Kunkel : Tout d'abord, la gauche a fait à l'époque ce qu'elle fait aujourd'hui, c'est-à-dire qu'elle s'est solidarisée avec les peuples coloniaux exploités, parmi lesquels elle comptait les Nord-Vietnamiens. Par ailleurs, l'impérialisme géopolitique des États-Unis était alors à son apogée, ce qui correspondait très, très bien à la phase de légitimation des partis de gauche et des partis verts. Aujourd'hui, nous nous trouvons dans une situation différente : les Verts font partie de l'establishment. Ils sont choyés par les médias qui leur sont favorables, et ils savent aussi que la jeune génération les soutient. Ils cultivent un style de vie élitiste et ont appris à s'accommoder de la dernière grande puissance occidentale, les États-Unis. Les élites s'arrangent toujours avec les dirigeants, et cela explique le changement que vous venez d'évoquer.
Le nouveau roman de Thor Kunkel, "Welt unter", va bientôt paraître.
Cela signifie que les choses vont probablement continuer ainsi avec les Verts, car la coalition "feux de circulation" va, selon les prévisions actuelles, tenir jusqu'à la fin de la législature.
Kunkel : Nous devons partir de ce principe. La majorité des Allemands approuvent cette orientation belliciste, cette "attitude", comme on dit, de la ministre des Affaires étrangères. On dit qu'elle fait du bon travail et que les Allemands sont également satisfaits du travail de M. Habeck. Bien entendu, ces déclarations des médias grand public doivent être prises avec précaution. Je pense toutefois qu'ils n'ont pas perdu la confiance en adoptant une position qui consiste à livrer des armes lourdes à un seul des belligérants. La majorité des Allemands semble les soutenir.
Parce qu'ils pensent être du bon côté sur le plan moral ?
Kunkel : Cela correspond exactement à cette attitude hypermoraliste qui fait aujourd'hui partie du style de vie vert, on est alors "moralement protégé". De nos jours, le prestige, la réputation et cette attitude morale sont presque devenu des avantages en monnaie sonnantes et trébuchantes. On sait aussi, bien sûr, que si l'on adopte une position critique - du moins en Allemagne -, on risque aujourd'hui de perdre son gagne-pain ou de ruiner sa carrière. Celui qui fait partie du système et tous ceux qui gagnent simplement leur vie se taisent.
Pourrait-on également formuler cela de manière un peu provocante en disant que l'opinion dominante est que "le monde doit être sauvé par l'hypermoralisme allemand" ?
Kunkel : Si vous faites allusion aux années 30 et 40, je ne peux que vous donner raison. J'ai l'impression que le risque d'être impliqué d'une manière ou d'une autre dans cette guerre est pris à la légère. On fait semblant de ne pas être impliqué dans la guerre, ce qui n'est pas vrai dans les faits. On ne peut pas livrer systématiquement des armes lourdes à une partie belligérante et prétendre ensuite ne pas être impliqué. Si des soldats ukrainiens sont formés par des Américains en Allemagne pour pouvoir maîtriser certains systèmes de missiles qui tuent des soldats russes, il s'agit clairement d'une forme de "service de guerre". S'il devait y avoir des réactions, s'il devait y avoir des explosions nucléaires, cette guerre se déroulerait principalement en Europe et les États-Unis seraient, comme toujours, en dehors du jeu.
C'est ce qui avait été envisagé dans les années 1970 comme le pire scénario de la 3ème Guerre mondiale. Un éventuel échange de coups devait se limiter au sol européen, plus précisément au territoire de l'Allemagne vaincue. En raison de leur manque de souveraineté, les gouvernements de l'époque - Schmidt, Kohl - ont accepté que des armes nucléaires soient installées sur le territoire allemand. Dans le pire des cas, on pourrait s'attendre à ce que ces systèmes d'armes fixes soient utilisés. Curieusement, cela semble laisser la population allemande indifférente, car elle n'a guère tiré de leçons des événements fatals de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant longtemps, la grande maxime politique de la République fédérale était "plus jamais la guerre", et l'armée allemande ne devait pas participer à des opérations de guerre à l'étranger. Puis, comme vous l'avez déjà mentionné, le gouvernement fédéral rouge-vert et le ministre des Affaires étrangères Fischer ont déclenché la guerre de l'OTAN contre la Serbie, et l'Allemagne risque maintenant d'être entraînée dans la guerre qui sévit aujourd'hui en Ukraine. Comment expliquer tout cela ?
Kunkel : Je ne sais pas. Il s'agit vraisemblablement de certains schémas de réaction qui semblent se répéter. En arrière-plan, il semble y avoir un objectif supérieur et symboliquement chargé - un objectif fixé par nos "amis" transatlantiques, dont la géopolitique doit être accomplie par le vassal. Un État souverain se comporterait différemment dans cette situation, et surtout, les politiciens allemands ne seraient pas prêts à risquer la vie de millions d'Allemands pour une politique absurde basée sur des "valeurs" (occidentales). Même si la catastrophe n'arrive pas tout de suite, plus les belligérants s'échauffent, plus le risque est grand que cela ait des conséquences que les "professionnels de la politique" comme Mme Baerbock et M. Habeck ne peuvent pas prévoir. Ce qui m'inquiète, c'est que la caste politique semble considérer 89 millions d'Allemands comme une masse de manœuvre qui doit simplement rester immobile.
J'aimerais vraiment entendre un jour un M. Scholz déclarer clairement: "Le bien du peuple, que je représente en vertu de ma fonction, passe avant tout". Avant les "valeurs" (occidentales), avant la politique symbolique, et même avant les victimes de la guerre, dans laquelle l'Allemagne n'a aucune responsabilité. En revanche, une guerre nucléaire en Europe serait si terrible qu'on ne veut pas y penser. Le comportement arrogant de certains personnages clés du gouvernement ukrainien suggère d'ailleurs de qui pourrait provenir une première frappe nucléaire en cas de doute. Je pense qu'un macho comme Zelenski n'a pas grand-chose à envier à Poutine.
Pour revenir brièvement au pacifisme : Peut-on résumer cela en disant que le pacifisme n'était ou n'est toujours qu'un slogan politique de la gauche ?
Kunkel : Il semblerait que oui. Pour le parti, c'était un terme de combat utile dans la boîte à outils du marketing politique, bien que je ne veuille pas nier à de nombreux membres de la gauche et du parti des Verts une attitude pacifiste de base. Dans la vie politique quotidienne, l'affirmation d'être un mouvement pacifiste était bien sûr un plus émotionnel et une feinte rhétorique visant à discréditer indirectement l'adversaire politique.
Il est également significatif que le terme ait récemment été utilisé dans le débat politique. M. Habeck a fait savoir que, bien qu'il éprouve du respect pour une "position de pacifisme inconditionnel" au sein de son parti, il "pense que c'est faux". Mme Baerbock a répondu aux questions de l'opposition que les Verts "ne voulaient plus être endormis". Ils sont prêts - à la différence de l'AfD - à adapter leurs exigences programmatiques "aux circonstances". Cela ressemblait à de l'auto-dénigrement, mais n'a pas vraiment irrité qui que ce soit. On sait que Mme Baerbock a une relation quelque peu légère et inconsistante avec la vérité.
L'entretien a été réalisé par Bernhard Tomaschitz.
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La revue de presse de CD - 05 juin 2022
La revue de presse de CD
05 juin 2022
EN VEDETTE
Harari et "l'homme numérique de demain" : les projets inquiétants du Forum de Davos
Certains le connaissent, d’autres pas. Pourtant, son rôle est majeur au sein du Forum économique mondial, puisqu’il en est le conseiller principal. Yuval Noah Harari est un écrivain et historien israélien, auteur du best-seller "Sapiens", ouvrage qui ajoute la science à l'histoire de notre humanité entière. En 2018 déjà, avant la pandémie mondiale, il évoquait les concepts de l’homme numérique de demain. Cet homme serait celui que l’on pourrait "pirater", pour lequel la vie n’aurait plus de sens réel. Les dirigeants devraient alors tout mettre en œuvre pour remédier à cela, notamment grâce aux jeux vidéos et aux médicaments. Le bras droit de Klaus Schwab s’est également fait connaître avec son second tome : "Homo Deus".
Francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-science-tech/yuval-hara...
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES
Revue de presse RT (Russia Today) du 22 au 28 mai
Au menu cette semaine, l’Europe et les Etats-Unis qui continuent, de façon totalement volontaire et assumée, leur chute économique ; l’Ukraine qui plus elle perd plus elle se fascise ; la Russie et la Chine qui prépare leurs défenses contre l’inévitable assaut final, et suicidaire, de l’Occident. La crise vue du côté russe…
Lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-22-au...
Rivarol privé d’aides à la presse
C’est une pétition signée d’historiens, de personnalités diverses que nous évoquerons plus loin qui a entraîné cette mesure. Une trentaine de personnes considéraient que cette « propagande salit le travail des historiens ». La pétition remarque pourtant que la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) réunie en 2018 avait accordé son imprimatur au journal et renouvelé les avantages qui résultent du numéro d’immatriculation : TVA à taux réduit (2,1 % au lieu de 20 %), tarifs postaux préférentiels et accès aux aides à la presse. Tout journal qui appartient à la catégorie des publications d’information politique et générale (IPG) et qui couvre en principe tout le champ de l’actualité y a droit. La pétition, qui demandait l’annulation de l’immatriculation du journal en tant qu’IPG, ajoute « pour autant que ces informations tendent à éclairer le jugement des citoyens ». Mais qui sera l’arbitre des élégances pour déterminer les « bonnes informations » qui vont « éclairer le jugement des citoyens » ? Les signataires de la pétition ?
Ojim.fr
https://www.ojim.fr/rivarol-aides-a-la-presse/?utm_source...
Arabie Saoudite, les rois de la communication ?
Parole d’expert réalisé avec notre partenaire Terra Bellum au sujet de l' « Arabie Saoudite, les rois de la communication » ? Pierre Conesa analyse les ressorts de l’influence du Royaume Wahabite dans les démocraties occidentales et les bénéfices qu’il cherche à tirer d’une communication bien huilée grassement financée par la pétro-monarchie. Vidéo.
httgeopragma.frps://geopragma.fr/parole-dexpert-arabie-saoudite-les-rois-de-la-communication-avec-pierre-conesa-membre-du-comite-dorientation-strategique-de-geopragma-2/
ÉCONOMIE
Le miroir aux alouettes de la réindustrialisation
Dès la fin de la guerre froide il devint intéressant de confier des tâches productives à des régions du monde devenues accessibles et qui disposaient d’une abondante main d’œuvre bon marché. Les pays occidentaux se transformèrent en économies de services, plus rémunérateurs, tout en pensant rester maître de leurs technologies. Si les tâches industrielles migrèrent vers l’Asie, elles furent accompagnées par les savoir-faire, sans que l’on veuille se rendre compte de cette dépossession. Trois décennies plus tard, les dépendances sont inversées : le confort matériel s’importe désormais de là-bas et la maîtrise technologique n’est plus une chasse gardée.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=8469&utm_source=mailpoet&am...
Alerte ! la dette de la France est structurelle
La dette du pays ayant maintenant dépassé le montant du PIB, il faut s’interroger pour savoir s’il va être possible de faire en sorte qu’elle n’augmente pas davantage encore dans les années à venir.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2022/05/31/428495-alerte-la-...
ÉNERGIES
Qui gagne la guerre de l’énergie ?
Nos dirigeants européens sont des irresponsables. En obéissant aveuglément aux Américains, ils ont mis en danger tout le volet des ressources énergétique dont l’Europe a besoin car nos économies reposent encore sur le gaz, le pétrole et le charbon dont la Russie nous fournit l’essentiel de nos besoins.
synthesenationale.hautetfort.com
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2022/06/0...
ÉTATS-UNIS
L'Afrique, les pays BRICS et les républicains américains bloquent le traité mondial de l'OMS sur la pandémie !
Comme pour la lutte contre le diktat mondial de Corona, de nombreux pays du Sud, et en particulier ceux d'Afrique, sont à nouveau à la pointe de la résistance. En effet, le très controversé traité mondial de l'OMS sur les pandémies, qui vise à mettre en place une dictature mondiale de la santé au-dessus du statut constitutionnel des États-nations souverains, est rejeté dans ces pays. Au Brésil et dans d'autres parties du monde, on se défend également.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/06/02/l...
FRANCE
Renaissance démocratique : Macron dissimule son mépris de la démocratie
Si la majorité semble s’être effectivement entichée de cette idée de renaissance, son application à la question démocratique semble quelque peu paradoxale lorsqu’on se souvient du bilan d’Emmanuel Macron sur ce point.
Contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2022/05/31/429128-renaissanc...
Le fiasco de la Ligue des champions au Stade de France a un retentissement mondial
La Mondiovision a offert un spectacle navrant à quelque 400 millions de téléspectateurs sur la planète. Ils étaient pourtant privilégiés par rapport aux quelque 80.000 supporters qui avaient eu la mauvaise idée de se rendre au Stade de France. Attentes interminables, intrusions, vols, agressions y compris sexuelles (surtout à la sortie du stade), jets de gaz lacrymogènes d’une police débordée contre d’authentiques amateurs de football venus souvent de loin et en famille… un chaos inouï. Mais au lieu de reconnaître tout de suite le désastre et d’en demander pardon aux victimes, le ministre de l’Intérieur et la nouvelle ministre des Sports, témoins directs de ce fiasco, ont rejeté la faute sur les fans anglais en évoquant « une fraude massive, industrielle de faux billets », d’où « 30.000 à 40.000 supporters » sans billet ou munis de faux billets
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/le-fiasco-de-la-ligue-d...
GÉOPOLITIQUE
Ukraine/Russie : en Amérique latine et en Asie, des pays refusent de suivre les sanctions
Les Américains encouragent avec ardeur l’Ukraine dans une guerre qui, pour beaucoup, est une lutte décisive pour la liberté humaine. L’intensité de notre engouement fait qu’il est facile de supposer que tout le monde dans le monde le partage. Ce n’est pas le cas. La réaction passionnée des Américains n’a de pareil qu’en Europe, au Canada et chez la poignée d’alliés des États-Unis en Asie de l’Est. Pour de nombreuses personnes dans le reste du monde, le conflit Russie-Ukraine n’est qu’une autre guerre occidentale inutile dans laquelle ils n’ont aucun intérêt.
Les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/ukraine-russie-en-amerique-lati...
La Russie, l'Iran et l'Inde créent un troisième pôle d'influence dans les relations internationales
Le ministre russe des Transports, Valery Savelyev, vient de reconnaître le rôle vital que joue aujourd'hui l'Iran pour la logistique de son pays grâce au corridor de transport Nord-Sud (NSTC - North South Transport Corridor). Selon lui, les sanctions occidentales sans précédent imposées par les États-Unis en réponse à l'opération militaire russe en cours en Ukraine "ont pratiquement brisé toute la logistique dans notre pays. Et nous sommes obligés de chercher de nouveaux couloirs logistiques".
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/05/27/l...
La dynamique de la puissance dans la région indo-pacifique est en pleine mutation
La patrouille aérienne conjointe, au-dessus des eaux de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale, lundi, par une force opérationnelle aérienne composée de Tu-95MS russes capables de transporter des armes nucléaires et de bombardiers stratégiques H-6K chinois n’aurait pas pu être une réaction plus instinctive à la tournée du président américain Joe Biden en Asie, sans parler de ses remarques provocatrices évoquant une guerre apocalyptique entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/la-dynamique-de-la-puissanc...
IMMIGRATION
Projet Horizon : des migrants dans nos campagnes
Le fond de dotation « Merci » qui appartient à la famille Cohen cherche à implanter des dizaines de familles de migrants dans la ville rurale de Callac en Bretagne. Yann Vallerie, habitant local et fondateur du site Breizh Info, s’inquiète d’un projet qui changerait la population et les mœurs de nos campagnes.
Lincorrect.org
https://lincorrect.org/projet-horizon-des-migrants-dans-n...
LECTURE
L’Institut Iliade met à disposition tous les numéros d’Enquête sur l’Histoire, magazine fondé par Dominique Venner, de 1992 à 1999
L’Institut Iliade vient de mettre à disposition tous les numéros d’Enquête sur l’Histoire, magazine fondé par Dominique Venner, de 1992 à 1999. Enquête sur l’histoire est une revue française qui traitait de sujets d’histoire. Fondée en 1991 par Dominique Venner, elle était liée à la mouvance de la Nouvelle Droite. Elle disparut en 1999. Comme l’explique Dominique Venner dans l’éditorial du premier numéro de cette revue : « Il est impossible de penser le présent et le futur sans éprouver derrière nous l’épaisseur de notre passé, sans le sentiment de nos origines. Il n’y a pas de futur pour qui ne sait d’où il vient, pour qui n’a pas la mémoire du passé qui l’a fait ce qu’il est. Mais sentir le passé, c’est le rendre présent. Le passé n’est pas derrière nous comme ce qui a été autrefois. Il se tient devant nous, toujours neuf et jeune ».
Les numéros sont désormais tous libres d’accès et de téléchargement
Breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2022/05/31/187382/linstitut-i...
MONDIALISME/BIOTERRORISME/DICTATURE
Forum économique mondial 2022 : le retour de l’homme de Davos
La réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos est peut-être la conférence la plus impopulaire au monde, et son fondateur et président, Klaus Schwab, l’une des personnalités les plus méprisées au monde. Souvent comparé au Dr. Denfer, le personnage joué par Mike Meyers dans la série Austin Powers, et régulièrement comparé à un super-méchant de James Bond sur Internet, Schwab est considéré comme un mégalomane messianique dirigeant une infâme cabale de dirigeants mondiaux et de chefs d’entreprise vers un avenir dominé par une élite mondialiste.
Contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2022/06/02/431611-forum-econ...
Soros et la fermeture hermétique de la "société ouverte"
Lorsque nous évaluons les bouleversements qui se produisent dans notre société et qui sont devenus soudainement si évidents, nous nous retrouvons souvent à en tenir quelques noms pour responsables, toujours les mêmes. Bien que cela ne satisfasse pas entièrement notre désir de compréhension et se prête au risque de simplifier à l'excès la réalité, il ne fait aucun doute que l'action visible par laquelle les individus exercent leur pouvoir est le miroir à travers lequel nous pouvons tenter d'identifier les lieux où nous mènent les forces mystérieuses qui guident le cours des événements.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/06/03/s...
RÉFLEXIONS
Au-delà du "gauchisme" : le fléau "trotskyste" dans les mouvements contre-hégémoniques
C'est surtout au sein des mouvements communistes qu'ont émergé les "trotskystes". Léon Trotsky était un marxiste révolutionnaire qui, entre autres contributions théoriques au marxisme, a représenté la première opposition majeure au sein du parti bolchevik dans la période post-Lénine. Léon Trotsky a mis en avant une ligne "plus marxiste" au détriment d'une ligne "plus nationale" adoptée par Josef Staline. C'était une façon de chercher à préserver les acquis de la révolution russe, de fortifier son propre État plutôt que d'appliquer la vision marxiste d'une soi-disant révolution mondiale.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/05/28/a...
Grand espace et idée d'empire - contre-projet à l'UE
L'État-Nation : pour certains, c'est un modèle dépassé, pour d'autres, c'est la possibilité de revenir au "bon vieux temps". Mais le problème soulevé par l'Etat-Nation réside dans le fait qu'il est d'une part trop faible pour contrer la menace de la mondialisation, l'espace qu'il domine n'étant tout simplement pas assez vaste, et d'autre part trop fort lorsqu'il s'agit de restreindre les libertés de son propre peuple, puisqu'il tente de rendre tous les citoyens "égaux" à partir d'un centre, au-delà des frontières des régions, des tribus et des états qui se sont développés au fil du temps.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/05/29/g...
SANTÉ/INTERDICTIONS/LIBERTÉS
Documents Pfizer : trop gros pour être vrai ?
Les documents Pfizer ont du mal à sortir. Il est vrai que plusieurs centaines de milliers de pages n’est pas évident à éplucher. Rien qu’un dossier de patient fait 250 pages, il y en a plus de 40 000, et il faut vérifier que ses éléments ont bien été retranscrits, et le résultat non déformé. Un travail de fous, que même la FDA, l’EMA, l’ANSM n’ont pas fait. Personne n’ayant réellement les moyens de le faire, l’industrie pharmaceutique a le champ libre pour faire ce qu’elle veut. Même pour des dossiers plus petits, comme le Paxlovid, du même menteur, personne n’a vu les rebonds.
Covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2022/06/01/documents-%c2%a8p...
UNION EUROPÉENNE
Char à laver
Sur un site peu connu mais très atlantiste, un plumitif résume un article du Washington Post. Selon le Wapo, citant la secrétaire étasunienne au commerce Gina Raimondo, les chars russes ne fonctionnent que par la grâce de circuits électroniques pris à des lave-linges et des frigos. Il y a donc cinq programmes, dont un pour obus délicats, et la rotation de la tourelle est déterminée par la vitesse d’essorage. C’est pour fabriquer de nouveaux chars, ou réparer les quelques-uns restants, que les Russes pillent les maisons en Ukraine et envoient à l’arrière les précieuses machines à laver.
Lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/char-a-laver
D’un rapport l’autre, le Conseil de l’Europe n’en finit donc pas son autoflagellation !
fdesouche.com
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samedi, 04 juin 2022
La malédiction de l'hypocrisie de gauche - Comment les pacifistes sont devenus des bellicistes
La malédiction de l'hypocrisie de gauche
Comment les pacifistes sont devenus des bellicistes
Andreas Mölzer
Source: https://andreasmoelzer.wordpress.com/2022/06/02/vom-fluch-der-linken-heuchelei/
Si l'on analyse le débat actuel sur la guerre en Ukraine, on ne peut tirer qu'une seule conclusion: les plus grands bellicistes sont actuellement issus des rangs de la gauche européenne. Ces dernières semaines, les appels à la livraison d'armes lourdes, à un engagement toujours plus fort en faveur de Kiev et, dans certains cas, à une intervention active dans le conflit, ont été les plus virulents, voire les plus hystériques, de la part des représentants de la gauche de l'échiquier politique.
Si vous écoutez les Verts allemands, de la plus grande ministre des Affaires étrangères de tous les temps au président des Verts bavarois aux cheveux hirsutes, vous savez qu'un parti de véritables bellicistes s'est formé, abandonnant derrière lui l'ancien pacifisme de la révolte de 68 et de la Nouvelle Gauche. A l'époque, on disait "Des socs plutôt que des épées" et "Faire la paix sans armes" et on manifestait contre la guerre du Vietnam et contre le réarmement de l'OTAN. Aujourd'hui, ce sont les épigones de cette ancienne Nouvelle Gauche qui critiquent massivement le chancelier allemand Olaf Scholz parce qu'il n'est pas prêt à livrer des armes lourdes offensives à l'Ukraine.
Il convient d'analyser plus en détail comment peut s'expliquer un changement aussi radical dans l'attitude fondamentale de la gauche vis-à-vis de la guerre et de la paix. D'une part, cela tient bien sûr à l'adversaire actuel dans cette guerre en cours. Vladimir Poutine est depuis longtemps l'ennemi idéal de la gauche, car il incarne tout ce que la gauche déteste et rejette avec ses positions conservatrices en matière de patriotisme, de famille et d'attitude envers les homosexuels. Vladimir Poutine est alors rapidement comparé à Adolf Hitler, et les spécialistes en sciences politiques affirment plus facilement que le régime actuel du Kremlin est bien sûr un fascisme bien réel. Ils ignorent les voix modérées qui font remarquer que Poutine ne menace d'extermination aucun groupe ethnique ou social et que le fascisme implique la pénétration organisationnelle de la population et de tous les secteurs de la société. L'image de l'ennemi Poutine et du méchant impérialisme russe suffit à motiver le nouvel enthousiasme de la gauche pour la guerre.
Une autre cause de ce changement de paradigme idéologique au sein de la gauche est sans doute l'hypocrisie que ces messieurs-dames ont depuis longtemps intériorisée, hypocrisie à laquelle on s'est concrètement habitué dans ce domaine et dans la fonction de bien-pensant attitré. Cette bien-pensance de gauche, qui s'est notamment développée sur la question de l'immigration de masse au cours de ces dernières années, est naturellement capable de porter des jugements en matière de guerre et de paix en toute décontraction, dans une pose complaisante de supériorité morale. Les Ukrainiens et leur président Zelenski, considérés auparavant comme l'un des pays les plus corrompus avec un président, lui, extrêmement corrompu, sont soudain ceux qui mènent une guerre juste, à savoir une guerre défensive, alors que Poutine est présenté comme un tyran fou et sanguinaire à la tête d'un régime tout aussi sanguinaire et d'une armée non moins sanguinaire. Et contre cela, l'utilisation d'armes lourdes est alors la moindre des choses.
Dans le paysage politique et médiatique allemand, la gauche belliciste rejoint curieusement les chrétiens-démocrates de Friedrich Merz et le style journalistique et polémique du "Bild-Zeitung". Alors que les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz freinent des quatre fers et se montrent réticents à l'idée de livrer des armes lourdes, ce sont ces deux secteurs politiques-là qui se profilent carrément comme des bellicistes. Et quiconque adopte une attitude prudente en ce qui concerne la prise de position dans la guerre en Ukraine est aussitôt diffamé parce qu'il "comprend Poutine" (est un "Putin-Versteher").
Bien que de plus en plus de voix s'élèvent dans les médias pour reconnaître qu'une défaite militaire totale des Russes est tout simplement impensable et que toute nouvelle escalade et extension de la guerre vers un conflit européen, voire mondial, doit être évitée à tout prix, la seule conséquence logique de cette reconnaissance, à savoir la recherche d'une paix négociée, semble encore lointaine. Ces dernières semaines, les discussions entre Moscou et Kiev se sont révélées fausses négociations et ont échoué sans donner le moindre résultat.
Les tentatives de médiation, comme celles du Turc Erdogan ou d'Israël, sont restées lettre morte jusqu'à présent, et les contacts téléphoniques réels ou supposés entre Macron et Poutine ou entre Scholz et Poutine n'ont guère donné de résultats. Sans parler des tentatives plutôt ridicules du chancelier autrichien de communiquer avec le maître du Kremlin. Il n'en reste pas moins que des négociations sérieuses devront avoir lieu un jour. Et celles-ci devront partir du principe qu'un éventuel compromis de paix devra naturellement tenir compte de la partie russe, c'est-à-dire que les gains de terrain russes dans l'est et le sud-est de l'Ukraine devront probablement être maintenus à long terme. Les bellicistes de gauche en Occident ne veulent pas en entendre parler. De même, les francs-tireurs du 10 Downing Street et de la Maison Blanche à Washington tentent encore aujourd'hui de nous faire croire que seule une défaite totale des Russes pourrait mettre fin à la guerre. Mais tout cela est illusoire et ne fait qu'accroître le risque d'une escalade généralisée jusqu'à la guerre nucléaire mondiale.
C'est ainsi que les va-t-en-guerre de gauche, tout comme les anglo-américains qui haïssent les Russes, s'avèrent être la véritable grande menace pour la paix mondiale. Bien entendu, cela ne change rien au fait que Vladimir Poutine et la Russie ont déclenché une guerre d'agression que rien ne justifie au regard du droit international. Néanmoins, les négociations restent le seul moyen d'y mettre fin. Et pour cela, il faudra offrir à Poutine un scénario de sortie. La soif de guerre, hypocritement déguisée en défense des "valeurs occidentales", comme le fait actuellement la gauche, rendra impossible la fin de la guerre et une solution pacifique.
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La politique face à l'apocalypse
La politique face à l'apocalypse
Source: https://www.tradicionviva.es/2022/04/28/politica-ante-el-apocalipsis/
Dans un essai publié dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le politologue Comte Peter von Kielmansegg (photo) critique le fait que les élites politiques allemandes ne sont pas à la hauteur des défis stratégiques auxquels le pays est confronté. Face au risque d'utilisation d'armes nucléaires en Europe, les décideurs doivent être en mesure de faire face au "danger d'une catastrophe apocalyptique". Pour cela, ils auraient besoin de vertus classiques, comme le "courage prudent". La "classe politique" allemande, quant à elle, a démontré à plusieurs reprises sa "cécité" stratégique et ne sera probablement pas en mesure de prendre les décisions sages et courageuses nécessaires pour éviter les dommages à la communauté.
L'Allemagne est "un cas d'instabilité particulière". Les élites politiques du pays ont eu tendance à idéaliser la faiblesse et le manque de sagesse. La "classe politique" est "convaincue que son évitement habituel de l'urgence" est "la preuve d'une moralité supérieure, laquelle est le propre d'une communauté purifiée par l'expérience historique".
L'"aveuglement avec lequel cette classe politique a délibérément conduit son pays dans la dépendance énergétique de la Russie de Poutine jusqu'à la toute dernière seconde et a géré la Bundeswehr presque jusqu'à l'effondrement silencieux" "ne les qualifie pas exactement pour prendre l'initiative dans la direction opposée".
Dans la situation actuelle, il est particulièrement important de trouver des solutions éthiques qui ne doivent pas être interprétées comme un signe de faiblesse du côté russe, car cela pourrait conduire à une escalade, par exemple sous la forme d'une invasion russe des anciennes républiques soviétiques que sont les États baltes. Il s'agit avant tout d'éviter une guerre avec la Russie, car cela pourrait "se terminer en apocalypse".
D'un point de vue européen, le moyen le plus favorable d'éviter une escalade militaire est l'échec de l'invasion russe, car il pourrait en résulter une disposition à un cessez-le-feu chez les dirigeants politiques de la Russie, qui n'est pas encore perceptible. Quoi qu'il en soit, la situation en Europe centrale restera probablement instable sur le long terme. La "naïveté politique des dix ou vingt dernières années" ne pourra donc "plus se reproduire" en Europe occidentale (1).
Nous avons évoqué ici le manque de sagesse de la culture stratégique de l'Allemagne, qui devient maintenant évident. Il y a quelques semaines, le général de brigade à la retraite Erich Vad, ancien conseiller militaro-politique de la chancelière Angela Merkel, a critiqué dans ce contexte la "rhétorique de guerre" qui prévaut en Allemagne et qui est présentée "hors de toute bonne intention éthique". Cependant, la "route de l'enfer" est "toujours pavée de bonnes intentions". Il faut "penser à la guerre en cours entre la Russie et l'Ukraine depuis la fin février" et, surtout, s'efforcer de prévenir une nouvelle escalade et éviter une éventuelle troisième guerre mondiale (2). (sur la réaction d'Erich Vad, voir: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/04/28/le-general-de-brigade-a-la-retraite-erich-vad-il-regle-maintenant-ses-compt.html#more ).
Il y a quelques mois, l'ancien ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel et Urban Rid, ancien chef de service à la Chancellerie fédérale, ont diagnostiqué un déclin des élites étatiques en Allemagne. Cependant, les auteurs n'ont pas abordé les causes culturelles de ce problème et les réponses possibles à celui-ci. Les réponses possibles ont été décrites par l'historien israélien Shalom Salomon Wald dans son ouvrage sur les conditions préalables à l'existence à long terme des nations, où il a identifié un certain nombre de caractéristiques intellectuelles et culturelles dont doivent faire montrer les élites étatiques qui ont réussi en temps de crise (3).
Du point de vue de la doctrine sociale chrétienne, le pape Pie XII avait décrit l'essence de l'idée d'élite dans la tradition occidentale, qui comprend également les éléments spirituels énumérés par Wald. Ainsi, les États fonctionnels reposent sur une élite de personnes qui "se distinguent par leur esprit et leur force de caractère". Seules les personnes "à la doctrine claire et saine, à la volonté ferme et droite" sont capables "d'être des dirigeants et des responsables de leurs concitoyens" (4 ). Dans ce contexte, le pape Pie XI avait décrit la doctrine sociale chrétienne comme "l'école de l'élite dans la vie sociale et politique" (5). Cependant, en dehors d'initiatives privées individuelles, il n'existe actuellement aucune institution en Allemagne qui poursuit une formation d'élite dans ce sens. La suggestion de Werner Weidenfeld de créer une "école de pensée stratégique" n'a pas non plus reçu de réponse pertinente.
Cet article a été initialement publié en allemand sur renovatio.org.
Sources:
1) Peter Graf Kielmansegg : "La guerre de Poutine", Frankfurter Allgemeine Zeitung, 19.04.2022, p. 7.
2) Christoph Driessen : "Das Dilemma des deutschen Pazifismus", Aachener Zeitung, 14.04.2022, p. 2.
3) Shalom Salomon Wald : Rise and Decline of Civilizations : Lessons for the Jewish People, Boston/Jerusalem 2014, pp. 220-241.
4) Benignitas et humanitas 20.
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Salmigondis macronien
Salmigondis macronien
par Georges FELTIN-TRACOL
Le 24 avril dernier, à 20 h 01, une fois annoncée la réélection d’Emmanuel Macron commençait la bataille pour sa succession prévue en 2027. En révisant en 2008 la Constitution, Nicolas Sarközy, l’esprit tourné vers le funeste modèle des États-Unis, imposa la limitation de deux mandats présidentiels consécutifs. Sans cette interdiction institutionnelle, vu son âge, « Manu » aurait pu briguer un troisième, voire un quatrième mandat…
Cette absurdité institutionnelle aiguise déjà l’appétit de certaines figures de la Macronie d’autant que les élections législatives des 12 et 19 juin prochains montrent que les alliés du chef de l’État réélu représentent, avec leurs formations politiques respectives, un ensemble disparate.
Centrisme contre-populiste, le macronisme s’étend sur tous les champs du spectre politique, du communiste Robert Hue à une soi-disant « extrême droite » incarnée par le maire de Béziers, Robert Ménard, en passant par la sociale-démocratie, l’écologisme, le radicalisme, la démocratie chrétienne et la pseudo-droite libérale – sécuritaire. Autour de La République en marche devenue Renaissance, du MoDem (Mouvement démocrate) et du Parti radical gravitent une composante libérale-bankstériste (Horizons d’Édouard Philippe et Agir – La droite constructive de Franck Riester), une faction écologiste (En commun), un courant sociétaliste divisé en Territoires de progrès et en Fédération progressiste, et même une aile souverainiste avec Refondation républicaine de Jean-Pierre Chevènement. Chacune de ces composantes à l’audience groupusculaire se prépare à l’échéance cruciale de 2027.
La diversité des sensibilités ne s’arrête pas aux partis; elle concerne aussi des individus. Quoi de commun en effet entre Pap Ndiaye, le nouveau ministre wokiste de la (ré)éducation nationale, et Manuel Valls, candidat dans la circonscription des Français expatriés au Portugal, en Espagne, en Andorre et à Monaco, si ce n’est qu’une forte attachement au cosmopolitisme ? Les commentateurs remarquent la défaveur des laïcards du Printemps républicain. Dans un duel post mortem, Olivier Ferrand de Terra Nova l’emporte finalement sur Laurent Bouvet...
En nommant à Matignon une terne technocrate sans changer pour l’heure de secrétaire général de l’Élysée, Emmanuel Macron veut aussi neutraliser les rivalités naissantes entre des candidats putatifs. Il est vrai qu’un second mandat est toujours très compliqué. Réélu en 1965, Charles De Gaulle assiste à l’affrontement croissant entre Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing. Réélu en 1988, François Mitterrand prononce la dissolution de l’Assemblée nationale choisie en 1986. Les élections législatives de juin 1988 lui donnent une majorité relative. Son quatrième premier ministre, le socialiste Michel Rocard, doit au gré des projets de loi s’appuyer tantôt sur les communistes, tantôt sur les centristes. Il use et abuse par conséquent de l’article 49 – 3. Fait impensable depuis la révision de 2008 qui en limite l’usage. Par ailleurs, François Mitterrand contemple le naufrage de son courant en 1990 au congrès du PS à Rennes. Le mitterrandisme explose, miné par la féroce rivalité entre Laurent Fabius et Lionel Jospin. Réélu en 2002 après la « Quinzaine de la haine », Jacques Chirac n’arrive pas à entraver la montée en puissance de Nicolas Sarközy aux dépens de ses poulains Alain Juppé et Dominique Galouzeau de Villepin. On se souvient que, ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarközy encourage la fronde des étudiants et des lycéens contre le contrat première embauche (CPE) en 2006 afin de mieux saper l’autorité de Villepin, son propre chef du gouvernement et potentiel présidentiable.
À cinq ans de la fin prévue du second mandat macronien, qui lorgnent déjà sur la présidence de la République ? Malgré un âge certain, il y a François Bayrou qui n’a jamais renoncé à accéder un jour à la magistrature suprême. Il aimerait surtout ne plus être un « faiseur » de président. Fondateur et président d’Horizons, l’ancien premier ministre Édouard Philippe enregistre dans les enquêtes d’opinion une forte popularité. Étrange pour quelqu’un qui a tant martyrisé la France périphérique et appliqué avec une absence de bon sens la tyrannie covidienne. Très discret, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a supervisé en tant que principal responsable de la coalition présidentielle Ensemble ! l’investiture des candidats aux législatives. C’est un poids lourd qui va compter. Candidat malheureux (2,38 %) à la primaire de la « droite » et du centre en 2016, Bruno Le Maire y pense sûrement tous les matins. Deuxième personnage du nouveau gouvernement, il conserve le ministère de l’Économie et en fait son fief à l’instar de Giscard d’Estaing, secrétaire d’État aux Finances de 1959 à 1962, puis ministre de l’Économie et des Finances de 1962 à 1966, et de 1969 à 1974, soit douze ans en deux fois, rue de Rivoli, l’ancienne adresse de ce ministère avant le déménagement à Bercy. Enfin, n’oublions pas l’« homme qui dissout plus vite que son ombre » : Gérald Moussa Darmanin. Ce fidèle sarközyste suit le même parcours que son triste mentor (le budget pour l’un, les comptes publics pour l’autre avant d’investir le ministère de l’Intérieur). Sa reconduction l’incite à penser à d’autres étapes plus prometteuses.
Ces ambitions navrent des macroniens qui aimeraient les circonvenir en organisant un parti unique et un seul groupe au Palais-Bourbon. Bien que ne s’appréciant guère, Édouard Philippe et François Bayrou s’unissent un instant et douchent immédiatement toute intention unitaire. Pas question d’imiter l’UMP de Jacques Chirac ! Cette profusion de micro-partis et de pré-candidats présidentiels démontre que le macronisme n’est pas une pensée politique structurée. Ce n’est qu’un opportunisme politico-électoral circonstanciel.
L’actuel locataire de l’Élysée doit donc s’attendre à un quinquennat compliqué et peut-être plus agité encore que le précédent. Pour reprendre une expression en cours aux États-Unis, il sera bientôt un « canard boiteux », c’est-à-dire un président sans plus aucune influence politique déterminante. Qu’il y ait donc un grand désordre à venir chez les macroniens ne peut être qu’une grande satisfaction publique !
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 35, mise en ligne le 31 mai 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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jeudi, 02 juin 2022
Nouvelle loi sur les services numériques (DSA): l'UE va renforcer la censure des sites de réseaux sociaux
Nouvelle loi sur les services numériques (DSA): l'UE va renforcer la censure des sites de réseaux sociaux
Source: https://www.tradicionviva.es/2022/05/01/nueva-ley-de-servicios-digitales-dsa-la-union-europea-incrementara-la-censura-en-redes-sociales/
Avec la nouvelle loi sur les services numériques (DSA) de l'Union européenne, les entreprises technologiques telles que Facebook, Instagram, Twitter, Youtube et Google devront se conformer à de nouvelles exigences pour censurer les contenus indésirables dans le cadre de la nouvelle législation et notamment ce qu'elles appellent la "désinformation" sur leurs plateformes, après que des fonctionnaires du Parlement européen, de la présidence française du Conseil de l'UE et de la Commission se soient mis d'accord le 23 avril 2022 sur le nouvel ensemble de règles quant à la manière dont les grands acteurs de l'internet devront modérer et gérer les messages des utilisateurs.
La nouvelle loi est présentée sous un ensemble de bonnes intentions, telles que la "sauvegarde de la vie privée", et la prévention d'actes illégaux, comme le "terrorisme", l'"exploitation sexuelle des enfants", etc., toutes questions qui ont toujours été, logiquement, interdites par les différentes plateformes. Toutefois, le véritable objectif politique de ce type de législation, comme l'ont déjà déclaré des ONG telles qu'Amnesty et des leaders politiques mondiaux d'outre-mer, tels que Barack Obama et Hillary Clinton, sera de contrôler et de censurer ce que les Fact Checkers considèrent désormais comme de la "désinformation", ou la vaste catégorie des "discours de haine".
Le portail européen "Politico.eu" explique : "À l'avenir, les régulateurs surveilleront les efforts déployés par les géants de la technologie pour mettre fin à la diffusion de fausses informations, comme les batailles de l'information l'ont montré lors de la pandémie de coronavirus et du conflit en Ukraine. Ils s'assureront que les grandes entreprises numériques contrôlent mieux les algorithmes qui peuvent promouvoir des contenus extrêmes et dangereux".
Les entreprises seront tenues de publier des rapports semestriels détaillés sur leurs efforts de modération, y compris le nombre d'employés, l'expertise, les langues parlées et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour supprimer le contenu indésirable. Ils seront tenus de divulguer le nombre de comptes qu'ils ont suspendus et le contenu qu'ils ont supprimé.
Des amendes pour non-conformité allant jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial toucheront les géants des médias sociaux comme Facebook et Instagram, les moteurs de recherche comme Google, les plateformes de diffusion de podcasts comme Spotify et les marchés en ligne comme Amazon. La dernière menace serait le bannissement des entreprises qui enfreignent les règles de manière répétée.
"La loi sur les services numériques est une étape importante", a déclaré Thierry Breton, commissaire chargé du marché intérieur. "C'est la première fois en 20 ans que l'Europe s'attaque à la réglementation de l'espace numérique et de l'information."
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Politique européenne: le traité de l'OMS sur la pandémie signifierait "l'abolition de la démocratie"
Politique européenne: le traité de l'OMS sur la pandémie signifierait "l'abolition de la démocratie"
L'abolition de la démocratie par les élites mondiales se poursuit... Cela revient ni plus ni moins à priver les gens de leurs droits"
Source: https://www.tradicionviva.es/2022/05/22/politica-de-la-ue-el-tratado-pandemico-de-la-oms-significaria-la-abolicion-de-la-democracia/
BRUXELLES, Belgique ( LifeSiteNews ) - Le 11 mai, la députée allemande du Parlement européen (MEP) Christine Anderson (photo) a prononcé un discours corsé contre le traité sur les pandémies récemment proposé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avertissant que "l'abolition de la démocratie par les élites mondiales se poursuit".
"Le 3 mars, la Commission européenne a été autorisée... à renégocier le traité avec l'Organisation mondiale de la santé au nom des États membres. Sous le prétexte d'améliorer la réponse mondiale à la pandémie, le plan consiste à permettre à l'OMS d'assumer les pouvoirs exécutifs du gouvernement des États membres en cas de pandémie", a expliqué M. Anderson. "Accorder des pouvoirs gouvernementaux à [un] organe non élu est l'exact opposé du recours démocratique et supprime toute possibilité pour les gens de demander des comptes aux responsables."
"Cela revient à rien de moins qu'à priver le peuple de son droit de vote. Je vous implore de faire ce pour quoi vous avez été élus", a-t-elle exhorté ses collègues. "Regardez ça et protégez les droits des gens."
Anderson a appelé les citoyens à "écrire à vos députés européens [et] leur faire savoir que vous ne tolérerez pas qu'ils vous privent de vos droits à un recours démocratique. Faites-leur savoir que tout député européen qui soutient ou vote en faveur de cette mesure n'obtiendra plus jamais leur vote".
Comme l'explique la pétition de LifeSite contre le traité proposé, "194 États membres représentant 99 % de la population mondiale sont censés signer avec l'OMS des traités de lutte contre les pandémies qui permettraient au [directeur général de l'OMS] Tedros, ou à tout autre directeur général futur, de dicter exactement comment leur nation devrait réagir à une nouvelle épidémie d'une maladie qu'ils considèrent comme une pandémie. Cette attaque contre la souveraineté nationale ne surprendra pas ceux qui, pendant des années, ont écouté des élites comme Klaus Schwab et Bill Gates discuter de leur vision de la centralisation du pouvoir dans des organisations mondialistes comme le Forum économique mondial (WEF), l'OMS et le reste des Nations unies".
Dans un communiqué de presse daté du 21 décembre 2021, l'OMS a annoncé que "l'Assemblée mondiale de la santé a décidé de lancer un processus mondial pour... créer un organe intergouvernemental de négociation (OIN) chargé de rédiger et de négocier une convention, un accord ou un autre instrument international de l'OMS sur la prévention, la préparation et l'intervention en cas de pandémie."
"Les représentants de Biden ont soumis des amendements au Règlement sanitaire international (RSI) de l'OMS, qui donneraient au directeur général le droit de déclarer des urgences sanitaires dans n'importe quelle nation, même en cas de contestation par le pays en question", indique la pétition de LifeSite. "Ces amendements, qui seraient juridiquement contraignants en vertu du droit international, seront votés par l'Assemblée mondiale de la santé (l'organe directeur de l'OMS) lors d'une convention spéciale qui se tiendra du 22 au 28 mai et jetteront les bases de l'adoption d'un véritable traité sur la pandémie."
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"Lobbyland": un ancien député allemand explique comment l'Allemagne est prise en otage par les lobbies
"Lobbyland": un ancien député allemand explique comment l'Allemagne est prise en otage par les lobbies
Eugen Zentner
Source: https://geopol.pt/2022/06/01/lobbyland-ex-deputado-alemao-explica-como-a-alemanha-esta-refem-dos-lobis/ & https://www.nachdenkseiten.de/?p=84388
Le pouvoir des associations de lobbyistes est énorme. Dans le système politique allemand, presque rien ne fonctionne sans eux. Leur influence atteint le point où de nombreux textes législatifs sont écrits mot à mot par eux. L'ancien politicien du SPD Marco Bülow parle dans ce contexte de "Lobbyland", c'est-à-dire d'un État qui subordonne tout au principe des grands et des puissants et des profits qu'ils engrangent. Dans son livre du même nom, il s'appuie sur son expérience de député pour décrire les mécanismes et les règles de fonctionnement de la politique en Allemagne.
Jusqu'à ce que notre auteur arrive à son vrai sujet, tire ses conclusions, il s'était frayé un long chemin à travers son ancien parti social-démocrate. Bülow avait en effet rejoint la SPD en 1992, s'était d'abord impliqué dans les Jusos [la branche jeunesse du parti] pendant plusieurs années et avait acquis progressivement une réelle notoriété politique dans sa ville natale de Dortmund. Il a rapidement gagné la sympathie des électeurs. En 2002, il entre enfin au Bundestag en tant que candidat direct. Entre 2005 et 2009, il a été porte-parole de son groupe parlementaire pour l'environnement, la conservation de la nature et la sûreté des réacteurs. En 2018, il y a eu une rupture. Bülow a quitté la SPD après 26 ans de militantisme, en réponse à des conflits survenus de longue date avec la direction son parti quant au contenu idéologico-politique et au personnel. Jusqu'en novembre 2020, il a continué à siéger au Parlement en tant qu'homme politique sans parti, qui n'était inféodé à aucun groupe parlementaire, mais il a ensuite rejoint DIE PARTEI, dont il a été député au Parlement jusqu'à la fin de la législature.
L'auteur esquisse la rupture entre lui et la SPD sur la base de certaines positions qui furent particulièrement formatrices au cours de sa carrière. Comme s'il s'agissait d'une sorte de chemin de Damas, il décrit sa déception croissante face au style de gouvernement du chancelier de l'époque, Gerhard Schröder, qui lui a montré ce qu'il en était réellement derrière la façade politique: "On peut nommer des gens selon ses propres idées, qui sont à son goût, qui dictent tout ce qui est ensuite approuvé par une majorité au Bundestag. Et si c'est serré, alors vous faites pression sur les dissidents ou menacez de ne plus les impliquer. À la fin, vous avez votre décision sans le moindre changement et vous êtes étonnés de voir comment vous avez simplement suspendu la représentation du peuple".
À Berlin, il y aurait 6000 lobbyistes en activité, soit presque dix fois plus que de parlementaires. La majorité absolue sont des lobbyistes dits à but lucratif pour les industries pharmaceutiques, de l'armement ou de la finance.
On comprend que l'indignation de Bülow fut grande, d'autant plus lorsqu'un collègue expérimenté du parti lui a dit carrément que le jeu se jouait de cette façon et non pas d'une autre: "Vous avez deux options. Si vous acceptez les règles du jeu, vous aurez peut-être la possibilité de jouer plus haut dans la hiérarchie du parti à un moment donné et peut-être de vous faire accepter pour un ou deux postes. Si vous ne les acceptez pas, alors vous devrez quitter le terrain rapidement". Ces passages sont parmi les plus forts du livre. Ils donnent un aperçu des coulisses, montrent comment la politique se fait réellement au parlement et au sein des partis. Bülow ouvre le débat en dehors des sentiers battus, de l'omerta, pour ainsi dire, mais ne va malheureusement pas en profondeur.
L'exposition des principales structures, des paramètres du système et des formes typiques de comportement reste malgré tout rudimentaire dans son livre. Les principaux projecteurs qu'il allume ne sont pas très éclairants. Au lieu de cela, l'auteur allume une simple torche ici et là, et surtout s'arrête de nous éclairer au moment où les choses commencent vraiment à devenir intéressantes. Cependant, certaines déclarations sélectives confirment les soupçons de nombreux observateurs critiques et semblent encore plus authentiques venant de la bouche d'un ancien député. Il s'agit, par exemple, de son expérience selon laquelle "aucun des projets de loi parlementaires n'a été adopté sans la consultation et l'approbation du gouvernement". La même explosivité est contenue dans sa description de la pratique et de la manière dont les amendements législatifs sont effectués. Selon M. Bülow, les politiciens experts ne peuvent influencer certaines nuances qu'au prix de nombreux efforts. La plupart des changements ont toutefois résulté de la pression exercée par les lobbyistes.
On peut également apprendre de l'ancien parlementaire que la participation d'un parti au gouvernement rend son groupe parlementaire plus intéressant pour les associations de lobbying. Cela explique, entre autres, pourquoi certains politiciens ont changé d'avis si rapidement - comme, par exemple, le leader de la FDP Christian Lindner, qui s'était prononcé contre la vaccination obligatoire avant les dernières élections fédérales, mais qui a adopté une position exactement inverse lorsque son parti devint partie prenante de la coalition [actuelle] dite des feux tricolores (SPD-Verts-FDP). Qu'en est-il des groupes parlementaires eux-mêmes? La situation est-elle plus démocratique à ce niveau-là qu'au niveau des non-partis? Bülow dément catégoriquement et fait savoir que de nombreux postes sont formellement élus, mais qu'en réalité ils sont pourvus. Il n'y a pas de culture du débat ouvert. Les députés sont inconditionnellement soumis à la pression du groupe parlementaire.
Lorsque l'auteur aborde enfin son véritable sujet, on voit rapidement quels conflits internes et externes avec son parti l'ont conduit à le quitter: "S'il y a un fort lobby économique, écrit-il, la SPD s'y ralliera. Tant dans la question des voitures que dans celles de l'énergie, de l'agriculture, de l'industrie pharmaceutique. Il se liera même avec les militaires, même si cela est contraire aux principes de la social-démocratie." Comme les autres partis, la SPD s'est éloignée de sa propre base et de sa classe, a noté Bülow, surtout pendant la période de la Grande Coalition (CDU/CSU-SPD). Le budget, a-t-il dit, était un "budget déterminé par les lobbies" dans lequel les offres faites aux groupes d'intérêt respectifs étaient dissimulées de manière déguisée, souvent sous la forme de subventions dont personne ne pouvait suivre la trace.
À Berlin, il y aurait 6000 lobbyistes, soit presque dix fois plus que de parlementaires. La majorité absolue de ceux-ci sont des lobbyistes dits à but lucratif pour les industries pharmaceutiques, de l'armement ou de la finance. Contrairement aux "lobbyistes d'intérêt public", ils disposent de plus de moyens, mais ils sont également mieux formés et ont de meilleurs contacts en politique. Cela révèle la misère de tout le système. La relation étroite entre les politiciens et les lobbyistes produit ce que Bülow appelle "l'effet de porte tournante": "Il y a de plus en plus de politiciens qui utilisent leur mandat comme tremplin pour se lancer ensuite dans les affaires en tant que lobbyistes". Plus importants que les qualifications, dit-il, sont les numéros de téléphone. "Et, bien sûr, en tant que lobbyiste, vous avez un meilleur accès à vos anciens collègues. C'est une situation gagnant-gagnant".
Alors, que faire? L'ancien député estime qu'un registre des lobbyistes n'a pas beaucoup de sens, du moins s'il n'est pas contrôlé de manière indépendante et si les violations des règles n'entraînent pas de sanctions sévères. Au lieu de cela, il préconise des instruments qui rendent transparents ce dont les politiciens et les lobbyistes parlent vraiment, les accords qu'ils concluent réellement. Selon lui, les structures en place doivent être complètement révisées. Il ne sert à rien de remplacer les personnes ou le parti. À la fin de son livre, Bülow illustre ce à quoi pourraient ressembler des changements significatifs à l'aide de quelques points clés. L'accent est mis sur ce qu'il appelle le "triangle de l'avenir": "La base de ce triangle, soit le côté inférieur, est la véritable démocratie avec toutes ses obligations et ses droits. Les deux autres côtés sont constitués des besoins sociaux et des nécessités de base de la vie. Sous le terme "social", je voudrais également comprendre la justice générale et la cohésion. Par moyens de subsistance, j'entends l'environnement, le climat, la nature dans son ensemble".
Les propositions de Bülow sont idéologiquement colorées et contiennent à l'évidence des éléments de la politique verte-gauchiste. A priori, il n'y a rien de répréhensible à cela, mais en de nombreux endroits apparaît ce qui a discrédité ses représentants au cours de ces dernières années: l'horizon étroit de la critique qu'ils formulent. Par exemple, Marco Bülow se plaint de l'influence limitée du lobby des énergies renouvelables, qu'il considère comme agissant dans l'intérêt public. Ce faisant, il ne se rend pas compte que ce secteur est également devenu une entreprise à but lucratif dans laquelle ce sont principalement les grandes entreprises qui gagnent de l'argent. Il s'agit moins d'une question d'environnement que d'argent, comme l'a clairement montré le documentaire d'investigation "Headwind '21" du cinéaste néerlandais Marjin Poels. Il montre le côté sombre des soi-disant parcs éoliens, pour lesquels non seulement des surfaces entières de terrain ont été défrichées, mais où des matières premières sont également nécessaires, dont l'extraction cause de réels dommages à l'environnement.
La vision critique est également brouillée lorsque Bülow met en avant les réactions positives aux mauvaises politiques. Si les mouvements de protestation sont loués, ce sont uniquement les mouvements verts comme les "Vendredis pour l'avenir". Le fait que des centaines de milliers de personnes soient descendues dans la rue depuis les mesures Covid pour manifester contre des politiques de plus en plus autoritaires n'est même pas mentionné - tout comme l'émergence du parti die Basis. Au lieu de cela, l'auteur cite DIE PARTEI comme preuve de la façon dont les nouveaux partis émergent du mécontentement envers le système. Les expériences autour du Covid sont au moins partiellement incluses dans le livre. Bülow l'a écrit pendant cette période et a, entre autres, traité de plusieurs scandales de mascarade impliquant des politiciens de la CDU. Ici aussi, il est évident que sa critique omet des aspects importants. Bülow ne mentionne pas d'un mot les nombreuses manipulations, les contradictions dans le récit officiel sur le Covid et les incitations à la corruption des institutions de santé, dont le camp politique gauche-vert est également en partie responsable.
L'auteur couronne le tout lorsqu'il cite Correctiv et Tilo Jung de Jung & Naiv comme exemples de journalisme indépendant et critique dans sa conclusion. Pendant la crise du Covid, cependant, les deux ont montré leur vrai visage. Correctiv, financé par les fonds de fondations et de grandes entreprises numériques, a dénigré tous ceux qui s'écartaient de la ligne de conduite du gouvernement avec ses prétendues vérifications des faits. En revanche, leur mauvaise conduite et leurs confusions n'ont pas été abordées. Et Tilo Jung a qualifié tous les détracteurs des mesures gouvernementales dans le cadre de la pandémie d'"extrémistes de droite". C'est du journalisme partisan particulièrement flagrant et cela n'a rien à voir avec un reportage objectif et indépendant. À cet égard, ils font également partie, en un sens, d'un lobby dont les pratiques devraient être critiquées tout autant que l'influence compliquée d'autres groupes d'intérêt.
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mardi, 31 mai 2022
Ukraine, la défaite du modèle allemand: du leader au "paria" du Vieux Continent
Ukraine, la défaite du modèle allemand: du leader à "paria" du Vieux Continent
par Roberto Iannuzzi
Source : Il Fatto quotidiano & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-la-sconfitta-del-modello-germania-da-leader-a-paria-del-vecchio-continente
La guerre en cours en Ukraine n'est pas seulement un conflit par procuration entre la Russie et l'OTAN, mais un affrontement qui redéfinit l'équilibre des forces entre les deux côtés de l'Atlantique et l'équilibre même des forces au sein du continent européen. Une Europe qui ne peut pas profiter des ressources énergétiques bon marché de la Russie ni commercer avec Moscou (et qui sait, peut-être même pas avec la Chine demain) est fatalement plus dépendante du gaz liquéfié et du marché américain. L'augmentation de la facture énergétique (une tendance déjà amorcée avant le conflit) entraînera une hausse spectaculaire des coûts de production, ce qui se traduira par une baisse de la compétitivité des entreprises européennes et, en fin de compte, par un appauvrissement du vieux continent.
Le cas allemand est vraiment emblématique dans ce contexte. Berlin s'était consacré à la construction d'un modèle économique performant sans prêter attention aux fondements géopolitiques contradictoires sur lesquels il reposait. L'Allemagne a alimenté son industrie en hydrocarbures russes et a utilisé la main-d'œuvre bon marché des pays d'Europe de l'Est, accueillis dans l'UE depuis 2004. Grâce à l'euro, relativement plus faible que le mark, elle a pu facilement exporter ses produits vers le marché unique européen et dans le monde entier, où elle compte les États-Unis et la Chine parmi ses principaux clients. Elle a ainsi accumulé des excédents commerciaux compris entre 5,6 et 7,6 % du PIB au cours des dix dernières années. Bien qu'elle ait fini par dépendre énergiquement et économiquement de la Russie et de la Chine (deux adversaires stratégiques des États-Unis), Berlin est cependant restée militairement subordonnée à Washington, en restant au sein de l'OTAN et en soutenant son élargissement à l'Est, sans développer cette autonomie stratégique européenne dont la force motrice aurait dû être le soi-disant "axe franco-allemand".
Au sein de l'UE, Berlin s'est imposé comme un acteur économiquement hégémonique sans élaborer une vision politique qui renforcerait la cohésion des Etats membres, ni imaginer de solution pour aplanir les inégalités au sein de l'Union. Comme l'a écrit le journaliste allemand Wolfgang Münchau dans le Financial Times en 2020 - sous la direction d'Angela Merkel, l'Allemagne n'a toujours fait que le strict minimum pour assurer la survie de la zone euro, la laissant se traîner d'une crise à l'autre. En Ukraine, Berlin a essentiellement suivi les politiques anti-russes de Washington, croyant naïvement que cela profiterait à la "profondeur stratégique" allemande. Merkel a ainsi soutenu le soulèvement de Maidan à Kiev en 2014, et appuyé les sanctions imposées à Moscou après l'occupation russe de la Crimée. Mais cela ne suffit pas aux États-Unis, longtemps agacés par le modèle mercantiliste allemand et l'Ostpolitik de Berlin.
Washington avait compris depuis longtemps que Moscou, Pékin et le continent asiatique étaient désormais en mesure d'offrir à l'Allemagne et à l'Europe des possibilités de commerce et d'investissement plus avantageuses que celles des États-Unis. N'ayant plus la force économique de lier le vieux continent à eux comme ils l'avaient fait dans l'après-guerre, les États-Unis n'avaient plus que l'outil coercitif suivant : 1) attirer la Russie dans un conflit en Ukraine, en l'accusant d'être l'agresseur ; 2) construire un nouveau rideau de fer en Europe, en le renforçant par un système de sanctions qui maintiendrait ses alliés dans l'orbite économique américaine ; 3) isoler Moscou, en créant les conditions d'une rupture économique avec la Chine. Transformer l'Ukraine en un pion à jeter en pâture à la Russie a servi à effacer l'alignement naissant entre Berlin, Moscou et Pékin.
L'objectif russe était initialement opposé à l'objectif américain: couper le cordon ombilical qui lie le vieux continent à l'Amérique et créer, avec la Chine et l'Europe dirigée par l'Allemagne, un ordre multipolaire fondé sur l'intégration économique de l'Eurasie. En intervenant en Ukraine, Moscou a manifestement estimé que Berlin et l'Europe n'étaient pas récupérables, et s'est résigné à s'appuyer sur l'axe avec Pékin, se pliant en fait au projet américain d'une nouvelle confrontation des blocs. Dans ce cadre, l'Allemagne, qui était le chef de file de la composante européenne de l'"île-monde" eurasienne, se voit reléguée au rang de "paria" dans un vieux continent qui est à nouveau dirigé par les Américains. Bien qu'il se soit conformé au régime de sanctions voulu par Washington (également destiné à saper les fondements de la compétitivité allemande), le successeur de Mme Merkel, Olaf Scholz, est montré du doigt par les extrémistes européens pro-Kiev, et par le gouvernement ukrainien lui-même, comme un "pacifiste" pro-Poutine parce qu'il rechigne à adopter des politiques encore plus autodestructrices.
Pendant ce temps, le centre de gravité européen de l'OTAN s'éloigne de l'axe franco-allemand au profit d'un arc de pays - de la Grande-Bretagne aux nouveaux candidats à l'OTAN, la Finlande et la Suède, en passant par les républiques baltes et la Pologne - qui ont pris la tête de la croisade anti-russe. Avec Londres qui, ironiquement, pousse l'Ukraine à adhérer à l'UE après le Brexit !
* Auteur du livre Se Washington perde il controllo. Crisi dell'unipolarismo americano in Medio Oriente e nel mondo (2017).
Twitter : @riannuzziGPC
https://robertoiannuzzi.substack.com/
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Qui paiera pour l'opération la plus autodestructrice du continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale?
Qui paiera pour l'opération la plus autodestructrice du continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale?
par Andrea Zhok
Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/chi-paghera-per-l-operazione-piu-autodistruttiva-sul-continente-europeo-dalla-seconda-guerra-mondiale
Notes sur la guerre russo-ukrainienne
1) Au lendemain de l'invasion, l'Europe avait deux options.
Elle aurait pu accompagner les sanctions nécessaires d'une double requête à Zelensky et à Poutine, visant à entamer des négociations immédiates sur la base des deux exigences fondamentales du conflit: la neutralité de l'Ukraine et le respect des accords de Minsk. Si Zelensky ne s'était pas senti couvert et si sa démarche n'avait pas été garantie s'il poursuivait la guerre, la paix aurait probablement pu être obtenue en une semaine.
Ou, et c'est le choix qui a été fait, l'Europe a commencé à dire que Poutine était le nouvel Hitler, était un fou, un animal; elle pouvait dès lors commencer à approvisionner l'Ukraine en argent, en instructeurs et en armements lourds, elle pouvait déclencher une vague de russophobie embarrassante et elle pouvait persévérer dans cette voie jusqu'à dire (comme Borrell) que la guerre devait être réglée sur le terrain (les diplomates s'improvisant guerriers avec le cul des autres).
2) En fournissant à l'Ukraine des tonnes d'armes sans aucune garantie quant à leur destination, l'Europe a créé une zone de guerre folle à ses portes, à laquelle participent non seulement l'armée régulière et les milices mercenaires, mais aussi des groupes paramilitaires et des clusters de combattants irréguliers, incontrôlables, agissant de manière autonome, souvent avec des intentions plus terroristes que militaires (comme le bombardement d'une école à Donetsk hier), et qui n'obéira jamais à aucune paix signée par Zelensky. Il y a la perspective (et c'est un desideratum américain depuis le début) d'un conflit de longue durée, ou peut-être après une déclaration de trêve d'un conflit d'intensité réduite, qui engagera l'armée russe pour longtemps et conduira à la destruction totale de l'Ukraine - au moins de la partie de ce pays située à l'est du Dniepr.
3) Comme toujours, plus le conflit dure, plus les deuils s'accumulent, plus la haine irrévocable envahit les âmes, et plus on abandonnera les derniers scrupules dans la conduite de la guerre (la Russie a progressivement augmenté le poids des types d'armement utilisés, l'Ukraine a commencé à viser le territoire russe dans la province de Belgorod). Nous verrons quelle sera la limite dans l'escalade.
4) Entre-temps, nous avons tous allègrement occulté le fait qu'en Ukraine, outre les gazoducs et les centrales nucléaires, il existe certains des plus grands gisements de plutonium et d'uranium enrichi au monde. En bref, nous jouons à la guerre, qui s'intensifie progressivement, dans l'une des zones les plus dangereuses de la planète en termes de répercussions générales possibles. Il est utile de rappeler que la distance entre l'Italie et l'Ukraine est de 1500 km à vol d'oiseau, celle entre l'Ukraine et les États-Unis est de 7500 km (avec un océan entre les deux).
5) Sur le plan économique, l'Europe a parié sur l'accès à des sources d'énergie abondantes et à prix modéré. L'Europe étant la zone du monde la plus vouée à la transformation industrielle et la moins dotée en ressources naturelles, l'actuelle politique ukrainienne de l'Europe équivaut à avoir fait un nœud coulant et à se le passer au cou. L'Europe soutient et alimente une guerre à sa propre porte, et non seulement cela, mais elle fait tout pour qu'elle dure longtemps et pour rompre définitivement toutes ses relations avec le reste de l'Eurasie. En substance, nous nous coupons de la partie du monde dont nous sommes économiquement complémentaires (la Russie pour les ressources, la Chine pour la fabrication de base, tous les BRICS en tant que plus grand marché du monde). Dans le même temps, nous nous subordonnons à nouveau et sans alternative à un concurrent primaire avec lequel nous sommes en concurrence directe sur le plan industriel, mais qui, contrairement à l'Europe, est énergétiquement autonome.
6) Ayant atteint ce point, la Russie n'a plus un intérêt primordial à parvenir à une paix rapide. D'un point de vue économique, elle paie effectivement un prix, mais d'un point de vue stratégique, elle est en train de devenir la référence mondiale pour la "revanche" de cette partie majoritaire du monde qui s'est sentie malmenée par le tyran américain pendant des décennies. Cette victoire stratégique permet à la Russie de cultiver une alliance substantielle avec la Chine, une alliance absolument invincible et incassable à tout point de vue: territorial, démographique, économique et militaire.
7) L'Europe, en revanche, a creusé sa propre tombe. Si les gouvernements européens ne parviennent pas, d'une manière ou d'une autre (et pour l'instant à grands frais), à rétablir les relations avec la partie restante de l'Eurasie, le sort de notre sous-continent est scellé. Les deux siècles d'ascension mondiale qui ont débuté au début du XIXe siècle connaitront une fin peu glorieuse. Dès l'automne, nous commencerons à voir les premiers signes de ce qui s'annonce comme une nouvelle contraction économique de longue durée, une contraction qui, impliquant les pays européens en bloc, aura des caractéristiques inédites, bien plus lourdes que la crise de 2008, car il n'y aura pas ici de "garanties de fiabilité financière" pour tenir le coup.
En regardant Draghi, Macron, Scholz et leurs marionnettes parlementaires aujourd'hui (en Italie, la quasi-totalité de l'arche parlementaire), la seule question qui reste est: est-ce que quelqu'un va payer ?
Qui paiera pour l'opération la plus autodestructrice du continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale ? Les journalistes mercenaires et écervelés qui ont fabriqué et répété le récit de propagande pour alimenter la guerre paieront-ils ? Vont-ils payer les politiciens qui ont soutenu activement la guerre ou qui ont fait des génuflexions devant les diktats du Premier ministre ?
Ou devant les nouveaux chômeurs et travailleurs pauvres, réussiront-ils une fois de plus le tour de passe-passe consistant à expliquer qu'il n'y avait pas d'alternative ?
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dimanche, 29 mai 2022
Grand espace et idée d'empire - contre-projet à l'UE
Grand espace et idée d'empire - contre-projet à l'UE
Par Alexander Markovics
L'État-Nation : pour certains, c'est un modèle dépassé, pour d'autres, c'est la possibilité de revenir au "bon vieux temps". Mais le problème soulevé par l'Etat-Nation réside dans le fait qu'il est d'une part trop faible pour contrer la menace de la mondialisation, l'espace qu'il domine n'étant tout simplement pas assez vaste, et d'autre part trop fort lorsqu'il s'agit de restreindre les libertés de son propre peuple, puisqu'il tente de rendre tous les citoyens "égaux" à partir d'un centre, au-delà des frontières des régions, des tribus et des états qui se sont développés au fil du temps. Nous assistons chaque jour à deux de ces dérives: d'une part, l'immigration de masse que l'État-nation ne peut pas réguler (et ne semble pas vouloir empêcher) et, d'autre part, les citoyens sont contraints de penser à l'unisson et selon les médias et de se faire vacciner partout où cela est possible. L'État-nation devient donc de plus en plus problématique, précisément parce qu'il considère l'homme comme un individu, libéré de tout lien collectif (peuple, religion, région, sexe, etc.) - mais quelle pourrait être une alternative à cet État ?
Tout d'abord, il est important de considérer deux points importants dans l'évolution historique de l'Europe: alors que l'État-nation européen a échoué lors de la longue guerre civile de 1914 à 1945, un monstre bureaucratique s'est développé après 1945 dans le cadre de l'"unification européenne" sous l'égide des États-Unis, qui tente non seulement d'uniformiser toute l'Europe, mais aussi d'inculquer aux peuples du Vieux Monde la mondialisation et ses vices de la manière la plus approfondie possible. Il est intéressant de noter que l'Union européenne actuelle n'est en principe rien d'autre qu'un immense État-nation, qui semble être une version libérale du "Quatrième Reich européen" imaginé par le national-révolutionnaire Jean Thiriart, dont le projet était également dominé par un centralisme rigide. Dès les années 1960, cette construction monstrueuse a finalement reçu la réponse audacieuse d'une "Europe des patries" (Charles de Gaulle), qui exigeait le maintien de la souveraineté nationale des États européens tout en favorisant la coopération entre les différents pays.
Cependant, cela ne résout pas le problème de l'État-Nation - le centralisme vis-à-vis de ses propres citoyens d'une part, l'incapacité à lutter contre la mondialisation d'autre part - mais tente seulement de l'atténuer dans le cadre d'un "compromis". La véritable alternative à l'État-Nation se nourrit des sources de notre histoire et associe deux concepts: l'empire et le grand espce. De ces deux concepts, l'idée d'empire est sans aucun doute la plus ancienne. Son objectif est de concilier les contraires en son sein, en s'appuyant sur l'idée de communauté. Comme l'a expliqué le sociologue allemand Ferdinand Tönnies en 1887 dans son livre Gemeinschaft und Gesellschaft, la société (qui est la forme dominante de la vie en commun dans l'État-nation) est dans un état permanent de tension et d'hostilité: les gens ne font rien les uns pour les autres tant qu'on ne leur promet pas quelque chose en retour, s'ils coexistent pacifiquement, c'est uniquement séparés les uns des autres (par leurs intérêts économiques en concurrence permanente), et non sous la forme d'une coexistence. La communauté, en revanche, attribue à chaque personne une place unique, elle est "organique" parce que ses membres ne sont pas identiques les uns aux autres, mais se complètent mutuellement comme les organes d'un corps. Elle est fondée sur la notion d'intérêt général, qui ne découle pas du principe de causalité, mais du principe de subsidiarité tel que l'avait formulé Johannes Althusius. Celui-ci définit la communauté comme un empilement de communautés/coopératives de vie simples et privées (familles, collèges séculiers, corporations) et de communautés mixtes (villages, villes et provinces), finalement couronnées par une communauté supérieure. Le chef de l'empire - historiquement sous la forme de l'empereur - est chargé de représenter les valeurs communes de l'empire, d'incarner et de garantir sa mission - le bien commun, la paix - et d'assurer la médiation entre les différents niveaux.
Sa mission religieuse et eschatologique est de constituer le katechon, la figure qui arrête la progression de l'Antéchrist, qui s'oppose aux forces du mal, sans doute représentées aujourd'hui par la mondialisation et l'idée d'un "monde unique". L'État est en cela "res publica", chose commune à l'ensemble du peuple, puisque chaque niveau a pour mission de décider le plus seul possible des choses qui le concernent, la politique a ici pour mission de faire vivre les hommes en communauté, la souveraineté ne se retrouve donc pas ici, comme dans la théorie moderne de l'État (national), uniquement au niveau le plus élevé, qui élimine tous les corps intermédiaires en dessous de l'État et au-dessus de l'individu, mais à tous les niveaux de la communauté. L'empire n'est donc pas un État centralisé, mais plutôt une fédération. Comme il existe en son sein une fédération entre les peuples, les communautés et les activités de production, l'idée de coopération est fondamentale pour l'Empire. Il nie donc les fondements du capitalisme, qui repose sur une concurrence permanente entre les individus.
Mais comment une communauté avec des spécificités culturelles, ethniques et traditionnelles différentes peut-elle fonctionner ? Elle le peut en acceptant précisément ces différences sur le plan juridique, tant qu'elles ne contredisent pas la loi commune. Le peuple politique (demos) n'étant pas assimilé au peuple ethnique (ethnos), ces différences peuvent subsister car, contrairement au libéralisme, l'empire ne cherche pas à réduire la nationalité à la citoyenneté, ni à définir la citoyenneté de manière ethnique, ce qui confondrait les deux concepts. La condition préalable est bien sûr l'existence d'un peuple d'empire qui, conscient de sa propre histoire, de sa religion et de ses origines, se sent capable de créer des valeurs pour un empire commun.
Un tel empire peut alors être multiculturel au sens propre du terme, puisqu'il réunit sous une même idée des peuples différents les uns des autres et conscients de leur identité (dont la remigration éventuelle est ainsi facilitée), et non pas "multiculturel" comme Berlin-Kreuzberg, sans disposer d'aucun type de culture.
D'un point de vue géopolitique, un mariage avec l'idée du Großraum de Carl Schmitt est logique. En 1939, dans son ouvrage sur le "Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte" (ordre du grand espace avec interdiction d'intervention pour les puissances étrangères à l'espace), celui-ci constatait, sur fond de l'expérience de blocus par les puissances maritimes anglo-saxonnes, que seul un espace à l'abri des blocus pouvait être souverain et garantir la pérennité de ses peuples. L'idée d'autarcie qui en découle, et dont l'Europe prend à nouveau douloureusement conscience dans le contexte de ses propres sanctions contre la Russie, exige la coopération de plusieurs peuples, à charge pour les Reichsvölkern (dans le cas de l'Europe, il en existe même deux, l'Allemand et le Français) d'unifier cet espace par une idée politique dont les peuples doivent disposer d'une autodétermination interne dans le sens de l'idée de subsidiarité. A cet égard, Schmitt a déjà reconnu, par anticipation et par analogie avec les représentants de l'idée eurasienne, qu'il n'existe pas seulement un empire européen qui doit régner sur le monde entier, mais également plusieurs grands espaces et empires (Schmitt citait déjà à l'époque la Russie et le Japon comme exemples à côté des Etats-Unis). L'idée de grand espace est donc d'emblée multipolaire et non unipolaire et permet l'existence de plusieurs systèmes politiques dans le monde, et pas seulement celui de la "seule démocratie occidentale qui fait le bonheur" aux yeux de Washington, ce qui permettrait de reproduire l'ordre intérieur de l'empire à l'échelle mondiale.
Bien sûr, un tel pluricentrisme dans le monde, dont parle également le politologue russe Leonid Savin, présuppose que nous acceptions l'existence de différentes cultures au-delà des slogans tels "Refugees welcome !" et de la "Cancel Culture" néolibérale de l'Occident moderne. Ce n'est qu'ainsi que l'Allemagne et l'Europe pourront elles aussi redécouvrir leur propre identité traditionnelle et faire renaître l'Empire au sens propre du terme.
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L'Europe à l'ombre de la guerre: inflation galopante, prix des services publics faramineux
L'Europe à l'ombre de la guerre: inflation galopante, prix des services publics faramineux
Un bilan par le journal hongrois Magyar Nemzet
Ex: https://magyarnemzet.hu/kulfold/2022/05/europa-a-haboru-arnyekaban-elszabadult-az-inflacio-egekben-a-rezsiarak
L'Europe à l'ombre de la guerre : l'inflation est incontrôlable, les prix des logements montent en flèche
La guerre en Ukraine et la politique de sanctions contre la Russie ont de graves conséquences pour les pays européens, avec une baisse significative du niveau de vie. Le centre d'information MediaWORKS a publié une série d'articles explorant les effets de la guerre jusqu'à présent et ceux qui risquent de se faire sentir dans un avenir proche. Dans la première partie, nous analysons le déchaînement sans précédent de l'inflation et la multiplication des frais généraux en Europe à la suite de la forte hausse des prix des matières premières.
Un conflit de guerre peut à lui seul causer des dommages à l'économie mondiale, mais surtout aux pays situés dans la région du conflit militaire. C'est particulièrement vrai dans le cas de la guerre Russie-Ukraine, qui oppose deux pays riches en ressources. La situation géographique de la Russie et son statut de grande puissance amplifient l'impact économique du conflit. De plus, les conséquences économiques négatives pour l'ensemble du continent européen sont considérablement exacerbées par la politique de sanctions de l'Union européenne et des États-Unis.
Voyons ce que cela signifie en chiffres concrets, et comment les actions de l'UE, motivées par la politique et l'idéologie, affectent le niveau de vie des Européens. L'inflation est l'un des facteurs qui se ressentent immédiatement dans la vie quotidienne.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 7,4% en mars. C'est en Estonie que l'inflation est la plus élevée, avec une hausse des prix de 19,1 % en glissement annuel en avril, mais une forte inflation - supérieure à celle de la Hongrie - touche également la Lituanie, la République tchèque, la Lettonie, la Bulgarie, la Roumanie, la Pologne, les Pays-Bas et la Slovaquie.
Des records d'inflation sont battus
L'inflation dans la zone euro s'est accélérée pour atteindre un nouveau record à la fin du mois d'avril, lorsque le taux annuel a atteint 7,5 % contre 7,4 % en mars. L'accélération du rythme de la détérioration monétaire est due à la hausse des prix des matières premières en raison de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie, selon les données préliminaires publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, fin avril.
L'inflation dans la zone euro est désormais plus de trois fois supérieure à l'objectif précédent de la Banque centrale européenne, à savoir deux pour cent.
Le rapport montre que les prix des produits alimentaires, de l'alcool et du tabac ont augmenté plus rapidement dans la zone euro ce mois-ci, passant de 5% en mars à 6,4% en avril. Entre-temps, les biens industriels non énergétiques ont augmenté de 3,8 % après 3,4 % au troisième mois, et le prix des services a augmenté de 3,3 %, après une hausse de 2,7 % le mois précédent. La croissance annuelle des prix de l'énergie, quant à elle, a ralenti mais est restée extrêmement élevée, à 38 % en avril contre 44,4 % en mars, selon le résumé d'Eurostat. Hors énergie, l'inflation dans les pays étudiés est passée de 3,4 % en mars à 4,2 %, tandis qu'en excluant l'énergie, les denrées alimentaires et les produits de luxe, l'indice des prix à la consommation a atteint 3,5 % à Pâques, contre 2,9 % le mois précédent.
L'épidémie de Covid et la guerre en Ukraine, entre autres facteurs, ont contribué à cette détérioration.
Les gens ressentent les effets de la hausse des prix
Le taux d'inflation a battu de vieux records dans toute l'Europe. En Autriche, la dépréciation monétaire a atteint 7,2 % en avril. Il s'agit du taux d'inflation le plus élevé en Autriche depuis l'automne 1981. Les gens ressentent les effets de la hausse des prix sur leur propre peau. Selon un sondage réalisé à l'époque, 92 % des personnes interrogées ont déclaré que le prix des denrées alimentaires de base avait augmenté de manière significative.
Trente pour cent des personnes envisagent de modifier leurs habitudes d'achat en conséquence. 75 % pensent qu'il est très important de n'acheter qu'en cas d'offre spéciale, tandis que 59 % pensent qu'ils chercheront une alternative moins chère à la marque à laquelle ils sont habitués.
L'inflation en Espagne est la pire depuis 1985. Fin mars, le gouvernement espagnol a été contraint d'assouplir les conditions d'importation de maïs après que 30 % du maïs destiné à l'alimentation animale ait été importé d'Ukraine, laissant les stocks épuisés par la guerre. Outre les cultures vivrières et fourragères, le prix du gaz et de l'électricité a également augmenté.
L'inflation en Croatie était de 9,4 % en avril. Selon l'Institut national des statistiques, il s'agit de la plus forte dépréciation monétaire depuis l'indépendance du pays. Les derniers chiffres constituent un record absolu pour le pays adriatique. Le record croate était de 8,4 % en juillet 2008. Ceci a maintenant été battu.
La Grèce a organisé une grève nationale le 6 avril en raison de l'inflation, qui, selon les habitants, n'a pas été favorisée par les efforts déployés par le gouvernement pour alléger le fardeau de la hausse des prix de l'énergie grâce à des subventions de quelque 3,7 milliards d'euros depuis septembre.
En dehors de l'UE, la situation n'est pas meilleure au Royaume-Uni. Dans son édition du 21 mai, l'hebdomadaire The Economist rapporte que le taux d'inflation annuel du Royaume-Uni a atteint 9 % en avril, soit l'une des plus fortes augmentations depuis 40 ans. Cela donne au Royaume-Uni le taux d'inflation le plus élevé parmi les pays du G7. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Barley, a déclaré que les hausses "apocalyptiques" des prix des denrées alimentaires étaient à blâmer en tant que facteur externe de l'inflation, mais The Economist note que la hausse des prix de l'énergie était principalement responsable de la flambée de l'inflation britannique.
Des frais généraux élevés
Aux Pays-Bas, les frais généraux ont augmenté de 86 % en avril en raison de la hausse des prix de l'électricité et du gaz naturel. En Estonie, l'augmentation des frais généraux était d'environ 60 % à la mi-mai, sous l'effet d'une hausse de 34 % des loyers, en plus du triplement des prix du gaz naturel. En Lettonie, le prix du gaz naturel domestique avait augmenté de près de cinq fois et demie en un an à la mi-mai, et l'électricité était presque quatre fois plus chère en avril de cette année qu'un an auparavant. En parallèle, les loyers ont augmenté de 32 %. Tout cela a entraîné une augmentation des frais généraux moyens de 335 % en Lettonie, selon les chiffres officiels. En Lituanie, une multiplication par cinq du prix du gaz s'est traduite par une hausse de 38 % des frais généraux moyens à la mi-mai.
En Roumanie, les frais généraux des ménages ont augmenté de 65 % en moyenne à la mi-mai. L'électricité a augmenté de 60 %, tandis que le prix du gaz a augmenté jusqu'à 300 %, selon le fournisseur.
La hausse des prix de l'énergie est donc un casse-tête majeur dans la plupart des pays européens. Alexander Handschuh (photo), de l'Association des villes et municipalités allemandes, a déclaré que la réduction de la durée de l'éclairage des rues était l'une des idées envisagées par les villes à la mi-mai. Mais de nombreuses villes et communes n'ont d'autre choix que de réduire encore l'éclairage public, selon une enquête de l'agence de presse allemande DPA. À Weimar, dans l'est du pays, il est prévu d'allumer les lampadaires une demi-heure plus tard et de les éteindre une demi-heure plus tôt à partir du 1er juin. Dans le même temps, les responsables de la ville de Mayence, dans l'ouest du pays, prévoient de réduire davantage l'éclairage public sur les chemins piétonniers et les pistes cyclables, après que l'éclairage public ait été réduit de 50 % dans certaines zones. Dans la ville de Darmstadt, l'éclairage public est atténué et éclairé lorsque les routes sont utilisées, grâce à la technologie des capteurs. Jusqu'à la moitié des coûts d'électricité des villes sont consacrés à l'éclairage des rues, a récemment annoncé le ministère des affaires économiques du Land de Hesse. La raison en est que les prix de l'énergie en Allemagne ont augmenté progressivement depuis le début de la guerre en Ukraine en février.
Le gouvernement italien limite à la fois la climatisation et le chauffage
Des centaines de milliers de personnes en Italie ont manifesté fin mars parce que 200.000 familles de la Vénétie, la région la plus riche du pays, sont incapables de payer leurs factures de services publics. Le gouvernement fournit 20 milliards d'euros pour aider les familles à faible revenu à faire face à l'augmentation des factures de services publics et propose également des paiements échelonnés, mais cela ne suffit pas pour aider certaines familles et petites entreprises, qui ont également été touchées par les effets de l'épidémie, à faire face à la hausse des prix.
La climatisation dans les écoles et autres bâtiments publics en Italie sera interdite à partir de mai à des températures inférieures à 25 degrés Celsius. Le Premier ministre Mario Draghi a ironiquement décrit la climatisation comme un exemple de ce que les Italiens pourraient avoir à sacrifier en échange de la paix en Ukraine. En effet, la température intérieure des bâtiments publics ne doit pas dépasser 19 degrés Celsius en hiver. La restriction sera en vigueur jusqu'au 31 mars, bien que l'on ne sache pas encore comment la consommation sera contrôlée. Les contrevenants s'exposent à des amendes de 500 à 3000 euros. La mesure ne s'applique pas aux hôpitaux, mais pourrait être étendue aux maisons privées à terme.
Le gouvernement espagnol a été contraint de geler les prix de l'électricité en raison du rythme de la détérioration financière. C'est nécessaire, car des milliers de personnes à travers le pays ont protesté contre les hausses de prix brutales. Plusieurs organisations espagnoles ont appelé à des manifestations à la mi-mars pour faire baisser les prix, protéger l'emploi et arrêter la détérioration des conditions de vie. Les organisateurs ont exigé que le gouvernement et l'Union européenne agissent pour freiner les hausses folles des prix et réformer le système de tarification de l'électricité afin que les ménages et les entreprises paient en fonction de leur consommation réelle.
Nous utiliserons les revenus des bénéfices supplémentaires pour protéger les emplois, les pensions, le soutien aux familles et maintenir les réductions des factures de services publics, ainsi que pour préserver la sécurité", a écrit le ministre d'État László György.
Une enquête choquante sur le peuple britannique
Trois Britanniques sur cinq ont été contraints d'éteindre leur chauffage en raison des prix élevés du gaz, selon un sondage Ipsos publié à la mi-mai. L'enquête révèle des résultats choquants, disent-ils.
Elle a souligné qu'un quart des Britanniques sont contraints de manquer un repas par jour en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, et que trois Britanniques sur cinq ont été contraints d'éteindre leur chauffage en raison des prix élevés du gaz.
Plus d'un quart des Britanniques ont annulé leur abonnement à la télévision par câble ou à un service de streaming (HBO, Netflix), et plus de la moitié des gens ont réduit leurs dépenses de divertissement. L'enquête a également révélé que l'augmentation du coût de la vie est surtout ressentie par les personnes dont les revenus sont les plus faibles selon les normes britanniques. Plus de la moitié des personnes gagnant moins de 20.000 £ par an étaient très inquiètes du coût de la vie au cours des six prochains mois. Au Royaume-Uni, de nombreuses personnes sont contraintes de chauffer moins afin de réduire le coût de leur facture de gaz.
L'augmentation moyenne des frais généraux cette année a été de 700 £ (320 000 forints). Cette évolution a été favorisée par une augmentation de 54 % du plafond des prix en avril, d'autres augmentations étant prévues en octobre. Le sondage a révélé que près d'un Britannique sur cinq a été contraint de contracter un prêt pour couvrir ses frais de subsistance quotidiens.
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La guerre en Ukraine comparée à celles du passé récent
La guerre en Ukraine comparée à celles du passé récent
par Gennaro Scala
Source : Gennaro Scala & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-guerra-in-ucraina-paragonata-a-quelle-del-recente-passato
Afin de rendre ce qui se passe en Ukraine plus intelligible pour nous, nous devons nous demander comment nous, Occidentaux, comprenons la guerre. Je vais donc essayer d'esquisser une approche comparative avec les guerres du passé récent, qui servira peut-être de base à des développements ultérieurs. De manière plus ou moins non dissimulée, pour la culture occidentale dominante, la meilleure façon de faire la guerre est le modèle dit "Shock and Awe": vous attaquez une nation (sans même déclarer la guerre), larguez un déluge de bombes sur sa capitale et ses principales villes, forçant ainsi l'État attaqué à se rendre. Cependant, bien que ce modèle garantisse des résultats immédiats, à long terme, comme il évite une véritable confrontation avec l'armée ennemie, il ne parvient pas à établir un contrôle sur l'État vaincu, comme on l'a vu en Irak et en Afghanistan. La guerre "d'en haut" fait des dizaines de victimes mais ne parvient pas à briser réellement ceux qui sont prêts à se battre. En général, la masse des combattants survit aux bombardements, car elle constitue la partie la plus active et la plus organisée de la population attaquée. Une véritable défaite de l'armée adverse implique de "descendre sur terre" et d'affronter directement l'armée ennemie, même dans des conditions de nette supériorité technique.
La dernière véritable guerre menée par les États-Unis a été la guerre du Viêt Nam. L'issue de cette guerre a conditionné les guerres suivantes, car les États-Unis ont évité toute confrontation directe depuis lors. Avec l'augmentation de l'engagement américain à partir de 1965, cette guerre a entraîné une opposition croissante, en particulier de la part des jeunes, avec un refus généralisé de s'enrôler, des manifestations de masse et la montée d'une culture d'opposition qui a abouti à ce que l'on appelle le mouvement de "68". Probablement inattendues, ces protestations ont induit un profond changement dans les relations entre les classes sociales aux Etats-Unis. Peu de temps après, en 1973, l'armée de conscription prenait fin, laissant place à une armée exclusivement professionnelle, et le pacte social qui l'accompagnait, caractérisé par une prospérité généralisée et un quasi plein emploi, prenait également fin. La pauvreté, et avec elle la marginalisation sociale et la petite criminalité généralisée, a commencé à devenir un phénomène courant dans les sociétés américaines. Une transformation immortalisée, par exemple, dans le film Taxi Driver de Martin Scorsese.
Les manifestations anti-guerre étaient justifiées de tous les points de vue, même ceux qui n'étaient pas purement pacifistes. Tout d'abord, les objectifs de la guerre n'étaient pas bien compris, le pouvoir en place évoquait une "lutte contre le communisme" qui est devenue une lutte contre une sorte de monstre aux contours indéfinis. De plus, la conduite de la guerre par les Etats-Unis, qui consistait à s'attaquer à la société vietnamienne en brûlant des villages entiers, a provoqué de fortes crises morales chez les soldats qui ont été contraints d'attaquer une population envers laquelle ils ne ressentaient aucune inimitié. Le but de la guerre était principalement l'endiguement du communisme, mais si cet objectif était clair pour les classes dirigeantes, pour les soldats des classes inférieures, cet objectif ne semblait pas être une motivation suffisante pour être contraint de faire la guerre. Cet objectif découlait du système américain d'hégémonie mondiale, et n'était pas tant une question idéologique qu'un système de domination mondiale sans finalité concrète. À l'inverse, avec les États-Unis soutenant la résistance afghane, quelque chose de très similaire s'est produit pendant la guerre de l'Union soviétique en Afghanistan, qui fut l'un des facteurs qui ont conduit à l'"effondrement du communisme". Dans cette guerre aussi, il y avait des phénomènes de désaffection populaire, envers une guerre dont on ne comprenait pas les raisons, qui se trouvaient non pas dans un conflit réel avec l'Afghanistan, mais dans la lutte globale contre les USA. Les anciens combattants ont ensuite donné naissance aux premiers groupes d'opposition, ce qui a conduit plus tard à la glasnost de Gorbačëv.
Les mouvements de 68 ont effectivement apporté un changement radical, les motivations de la protestation étaient sacro-saintes mais ont fini par être déclinées en une opposition générique à la guerre de nature essentiellement individualiste, et un rejet générique de la guerre qui évite toute réflexion sur le rôle du conflit dans les relations humaines. La "culture de 68" était née, dans laquelle nous sommes encore partiellement immergés et qui a ensuite été habilement transformée par les médias américains en une autre façon de vendre la culture américaine aux peuples du monde. La base individualiste de cette protestation a fini par correspondre à la reformulation du pacte social après la conclusion de la guerre, que nous pouvons esquisser comme suit :
1) l'État n'exige pas de l'individu qu'il participe à la guerre au péril de sa vie, qui n'est confiée qu'à ceux qui le font professionnellement ;
2) l'État ne garantit pas la participation à la vie sociale par ce mode fondamental qu'est le travail. Cela devient un champ de lutte darwinienne pour l'existence (néo-libéralisme) dans lequel il y a toujours le danger de se retrouver dans le panier des exclus et des sans-abri.
Ce deuxième point a fait l'objet de mystifications considérables, car il est présenté comme le résultat de changements impersonnels dans le système économique. L'économie est conforme à la signification originale du terme, l'"entretien ménager". La concentration du pouvoir économique et le pouvoir coercitif de l'État donnent aux classes dirigeantes un large pouvoir d'"administration" de la société, le secteur économique étant géré précisément comme la propriété des propriétaires du capital. Ainsi, les fortes inégalités sociales et la précarité du travail qui naissent dans ces années-là et qui donneront plus tard naissance au système libéral sont le résultat de la volonté des classes dirigeantes d'exercer une forte pression sur les classes inférieures afin d'inciter une proportion suffisante de la population à choisir "librement" la voie de l'enrôlement dans l'armée, sous peine d'être rejetée dans l'armée des SDF. Cela est possible grâce à la concentration du pouvoir économique et du pouvoir de l'État, qui offrent d'amples possibilités de façonner la société.
En raison de ce pacte, les classes dirigeantes ne peuvent pas demander aux classes populaires de participer à la guerre, sauf par la forme mystifiée de la "coercition libérale" que nous venons d'évoquer. Mais en même temps, le nombre de morts à la guerre doit être minimal, sinon elle n'apparaîtrait plus comme un aléa naturel du métier, mais comme un véritable sacrifice social. Et en même temps, puisque ce qui motive principalement l'enrôlement est le salaire, trop de risques en feraient un jeu qui n'en vaut pas la chandelle. Pour ces raisons, dans les guerres récentes, les États-Unis ont suivi la méthode "choc et effroi" (Shock and Awe) comme principale modalité de faire la guerre, car elle permet d'obtenir des résultats rapides (mais qui sont finalement annulés à long terme), tout en minimisant les pertes en guerre.
Nous arrivons donc à l'époque actuelle pour montrer comment la guerre en Ukraine représente un nouveau narratif par rapport aux guerres jumelles du Viet Nam et de la guerre soviétique en Afghanistan, qui étaient très similaires dans leurs objectifs et leurs résultats.
La guerre en Ukraine, qui n'est en fait pas appelée "guerre" mais "opération spéciale", a été présentée avec des objectifs limités et très spécifiques. Chaque article de Ria Novosti et des autres principaux journaux russes concernant le conflit en Ukraine comporte un paragraphe final (à la demande évidente du gouvernement) résumant les objectifs du conflit, qui ne fait actuellement référence qu'à la protection et à la libération de la population d'origine russe du Donbass. Initialement, il y avait également une référence à la dénazification, mais elle a maintenant disparu, ce qui reflète probablement le nouveau rétrécissement des objectifs à la seule conquête du Donbass. En outre, des efforts ont été faits pour minimiser les pertes civiles, même au prix de la limitation de l'action de l'armée. L'objectif politique étant d'inclure les populations russophones ou russophiles (et en général celles qui, en Ukraine, ont l'intention de se ranger du côté de la Russie), et donc d'éviter la haine de la population civile, il n'y a pas eu de bombardement de villes, et en général les attaques aériennes et de missiles ont été dirigées vers les infrastructures militaires. Au départ, on a tenté de limiter l'attaque aux infrastructures civiles également, mais avec l'augmentation exponentielle de l'aide militaire occidentale, la nécessité de frapper les routes, les ponts, les chemins de fer et les dépôts de carburant pour limiter le flux d'armes et de carburant vers l'armée ukrainienne est devenue évidente.
La Russie y parviendra probablement à un prix considérable en vies humaines et en termes matériels, comme cela est déjà évident. Mais cela n'a pas entaché le consensus de la population russe, qui a en fait augmenté ces derniers mois, et il est donc clair qu'elle partage les objectifs et les modalités de cette guerre. La Russie a été entraînée dans cette guerre par les États-Unis et la Grande-Bretagne dans le but de perturber son fonctionnement civil et militaire, mais l'effet inverse risque d'être atteint.
Ce qui précède nous indique que depuis l'effondrement de l'Union soviétique, la Russie a fait sa conversion en un système impérialiste-mondialiste alternatif au système capitaliste dirigé par les États-Unis pour lequel le communisme était l'ennemi. Précisons que nous utilisons les deux termes, faute d'une meilleure terminologie, "système impérialiste" et "système mondialiste-impérialiste", dans le sens respectif d'un système composé de différentes entités étatiques, ethniques, religieuses et culturelles avec un groupe hégémonique, mais intégré en son sein et délimité vers l'extérieur. En ce qui concerne le "système impérialiste-mondialiste", nous laissons le mot à la revue italienne de géopolitique Limes, en soulignant que ses éditeurs n'utilisent pas ce terme. "En règle générale, l'empire établit et défend ses limites actuelles. L'Amérique refuse de les fixer. Sa frontière est toujours mobile, jamais définie. Si elle devait fortifier un limes au nom du canon impérial (la référence au mur du Rio Grande, Sagrada Familia de l'architecture frontalière, est intentionnelle), elle risquerait de perdre son identité et son empire d'un seul coup. Si elle ne se limitait pas, elle serait victime de la boulimie d'espace et de pouvoir, la maladie professionnelle des empires" (L'Impero nella tempesta, 1/2021).
En bref, l'impérialisme-mondialisme est un système dédié à la domination mondiale sans limites définies.
L'Occident sera-t-il capable de se reconvertir en un système impérial aux objectifs spécifiques et délimités ? Sinon, le risque existe que, dans la confrontation avec le monde non-occidental, qui vient de commencer avec le conflit indirect avec la Russie, ce soit plutôt l'Occident qui s'écroule.
Qui vivra verra. Et c'est aussi un vœu pieux.
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La revue de presse de CD 29 mai 2022
La revue de presse de CD
29 mai 2022
EN VEDETTE
Vidéo de l’intervention de Pap Ndiaye au colloque « Fondements de la discrimination contemporaine » organisé le 15 avril 2021 à la Sorbonne par la mission égalité-lutte contre les discriminations à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. On se croirait dans la pire des universités woke américaine…
Fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2022/05/24/pap-ndiaye-et-sa-vis...
AFRIQUE
La coopération internationale anti-Daesh s’intensifie à Marrakech
La Réunion ministérielle de la coalition anti-Daech qui s’est tenue les 12 et 13 mai 2022 à Marrakech marque une nouvelle étape dans l’engagement et la coordination internationale dans la lutte contre le terrorisme. L’accueil de l’évènement par le Royaume du Maroc témoigne d’une volonté d’axer l’action internationale sur le continent africain notamment. L’Observatoire d’études géopolitiques assistait à cette réunion en tant qu’observateur.
Revueconflits.com
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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/DICTATURE
Les correspondants de presse en Europe centrale : Hongrie, Tchéquie, Slovaquie (II)
Le profil du correspondant local dans un pays donné influe grandement sur la qualité et l’orientation des articles publiés sur le même pays dans les médias de grand chemin. Nous publions la suite d’une série sur les pays d’Europe Centrale avec deux médias en ligne, d’orientation opposée, mais traitant des mêmes pays. Deuxième partie.
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Jacques Attali détient les clés du bonheur des générations futures
Qui décide de ce qui est bon pour les générations à venir ? Quel être suprême est au courant des découvertes scientifiques et techniques qui viendront ridiculiser quelques-uns de nos émerveillements actuels ? La réponse est dans la question. Jacques Attali se sent une âme de berger conduisant les nouveau-nés vers un horizon rayonnant. Il a tout prévu, tout pensé. Les clés d'un monde idéal sont dans la boîte à gants ! Heureusement qu’il pense pour nous, pauvres humains.
bvoltaire.fr
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Bellingcat : Le Monde victime de la propagande britannique, ou complice ?
Quand un « grand quotidien du soir » qualifie Bellingcat, une émanation des services britanniques, « d’ONG », le tout dans le contexte du conflit russo-ukrainien, que faut-il en penser ? Amateurisme ou complicité ? Nous laissons au lecteur le soin de tirer sa propre conclusion. Visite des lieux.
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ÉCOLOGIE
Marion Cotillard, naïveté écologique et moraline
En promotion pour le film Frère et Sœur, l’actrice Marion Cotillard s’évertue à prodiguer conseils et avertissements sur l’écologie. Un combat d’une hypocrisie sans nom, tant l’artiste fait partie de ceux qui contribuent le plus au réchauffement climatique — en toute connaissance de cause — par leurs habitudes de vie.
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ÉCONOMIE
Préparatifs pour un nouveau monde : à propos de la « transformation structurelle » de l'économie russe
Pour le directeur du Centre de mécanique sociale, Mikhail Churakov, il est nécessaire de créer l'infrastructure de base, d'assurer la participation, de combler le fossé entre la métropole et les zones rurales intérieures, de garantir un système de commande et de contrôle efficace et de soutenir l'innovation scientifique. En bref, retour à la programmation économique, sinon à la planification.
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La solution énergétique européenne ? La pauvreté, pardi !
L’Union européenne a une solution pour combattre sa dépendance énergétique russe : encore plus d’écologie, et plus de pauvreté.
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ÉTATS-UNIS
Sans surprise, ce ne sont pas les résultats sur lesquels les médias traditionnels voulaient se concentrer. Pour situer le contexte, le sondage a été commandé par NBC News et réalisé par Hart Research Associates/Public Opinion Strategies du 5 au 10 mai, en posant à un total de 1 000 adultes une série de questions relatives à la politique, aux personnalités politiques et à Disney.
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Pourquoi les États-Unis utilisent des armes biologiques sans avoir de comptes à rendre?
Les États-Unis ont depuis longtemps démontré à la communauté mondiale leur mépris des réglementations internationales, ainsi que leur volonté de déclencher une guerre en utilisant des armes de destruction massive partout dans le monde. C’est ce que les Américains ont fait au Japon, lorsqu’ils ont largué des bombes nucléaires sur les civils à Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Par la suite, de nombreux autres incidents ont été documentés et rapportés aux Nations unies, impliquant l’utilisation d’armes chimiques et bactériologiques par les États-Unis contre leurs opposants, non seulement en Corée, mais aussi dans d’autres régions du monde
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FRANCE
Chauffeur de bus assassiné à Bayonne : ce que signifie la décision du juge d'instruction
Sur décision du juge d'instruction, les deux principaux accusés du meurtre, en juillet 2020, de Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne, échappent aux assises, et les faits qui leur sont reprochés ont été requalifiés. Une appréciation aussi étonnante que révélatrice des problèmes de la justice française, et que l'avocat Régis de Castelnau propose d'analyser dans cette vidéo.
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Alors que le champ de recherches qu’il propose de développer aurait pu en faire l’économie, Pap Ndiaye a cru bon de consacrer tout un chapitre pour tenter de réhabiliter la « race » dans le discours public français et dans la recherche en sciences sociales. C’est sur cette partie du livre que je vais m’arrêter car l’argumentation de Pap Ndiaye s’oppose en tous points à celle que développent les deux universitaires américaines dans leur livre. Leur but étant de montrer que la race est une fiction qui aboutit à aggraver le racisme en occultant ses véritables causes.
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Nupes, affaire Taha Bouhafs : assiste-t-on au retour d’une gauche autoritaire ? Comment expliquer cette tendance de la principale force de gauche aujourd’hui à renouer ainsi avec les pratiques opaques que l’on croyait dépassées ?
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GÉOPOLITIQUE
Les pachtounes, peuple d’Afghanistan. Alain Lamballe
Peuple installé à cheval entre le sud de l’Afghanistan et l’ouest du Pakistan, le peuple pachtoune est composé de guerriers montagnards dont les fureurs et les malheurs ont bouleversé le monde. Ce sont eux qui règnent sur l’Afghanistan de manière quasi ininterrompue depuis des siècles. Aujourd’hui, tous les Pachtounes ne sont pas taliban mais la grande majorité des taliban sont pachtounes. Émission avec Alain Lamballe pour comprendre qui sont les pachtounes. Podcast.
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OTAN : quand la Finlande déclare la guerre
« En compagnie de la Suède, la Finlande a fait acte de candidature auprès de l’OTAN pour intégrer l’Alliance Atlantique. Cette démarche acte une rupture de la neutralité finlandaise issue de la Seconde Guerre mondiale et interroge sur les motivations réelles d’Helsinki ainsi que sur les conséquences de cette décision. Notre incollable historien militaire Sylvain Ferreira décrit le cadre et les enjeux de ce qui constitue une résiliation unilatérale de plusieurs traités internationaux. Je ne sais pas pourquoi mais cela me fait irrésistiblement penser à un jeu de mon enfance, une espèce de jeu de marelle, où l’on traçait le nom de pays à la craie et on déclarait la guerre aux autres. Sauf que ces guerres-là ne faisaient pas de morts. » Régis de Castelnau
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Quelles chances pour la diplomatie en Ukraine ? Le grand débat
Comment trouver la porte de sortie face à la guerre en Ukraine, bloquée dans une impasse sur le terrain, aucun des deux côtés n’ayant la force de remporter une victoire militaire ? Au niveau diplomatique, l’Italie vient de soumettre un plan avec 4 points à l’ONU et le G7.
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Holodomor 2.0
Les gouvernements kiéviens qui se sont succédé ont tenté jusqu’à aujourd’hui de justifier leur russophobie à cause de la grande famine (Holodomor) qui eut lieu dans les années 1930 en URSS. Cette accusation a pour but d’une part de faire endosser les crimes du bolchévisme à la Russie et aux Russes et d’autre part à faire croire à l’existence d’un peuple ukrainien qui aurait en commun d’avoir été « génocidé » par « l’occupant russe ». Ces deux présupposés sont totalement faux. Par Xavier Moreau, homme d’affaires, analyste politico-stratégique installé à Moscou et fondateur du site Stratpol.
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Le cosmos comme espace de la géopolitique
L'espace est devenu une arène de rivalité géopolitique entre trois puissances mondiales: les États-Unis, la Chine et la Russie, la Russie jouant le rôle d'outsider. Au début du 21e siècle, le politologue américain Everett Dolman, dans son article "Geostrategy in the Space Age", a utilisé pour la première fois le terme "astropolitique", le qualifiant de géopolitique étendue au "royaume de l'espace". Par ailleurs, E. Dolman a défini l'astropolitique comme "l'étude de la relation entre l'espace extra-atmosphérique, la technologie et le développement de la stratégie politique et militaire"
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Thilo Sarrazin : « Le grand remplacement a bel et bien commencé. En France, comme en Allemagne »
Après une longue carrière au ministère des Finances fédéral, Thilo Sarrazin, diplômé en économie de l’université de Bonn, docteur en droit et en science politique, est nommé secrétaire d’État au ministère des Finances de Rhénanie-Palatinat. De janvier 2002 à avril 2009, il est élu sénateur en charge des finances à Berlin. Adhérent au SPD (parti socialiste allemand) dès le début des années 1970, il en est exclu en 2020.
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Immigration. Un rapport du sénat réaliste… et inquiétant !
Le rapport met en lumière une administration française qui plie sous le poids d’une immigration croissante et d’un droit complexe. Pourtant, en dépit de ce constat alarmant, auquel on aurait pu ajouter la fragmentation de la société française, les membres de la commission d’information prônent des mesures qui ne feraient qu’augmenter l’immigration extra-européenne. Les préconisations en matière de droit d’asile et d’éloignement des étrangers en situation irrégulière sont également loin de prendre la mesure de la gravité de la situation.
Polemia.com
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LECTURE
Lire et relire Guillaume Faye : Guillaume Faye et la vision archéofuturiste
L’idée de coupler la tradition mythologique et philosophique grecque avec l’élan futuriste agitait l’esprit de Guillaume Faye dès le moment où je l’ai connu et ai travaillé avec lui entre 1979 et 1987. Ces années furent les plus fécondes de son itinéraire intellectuel. Guillaume Faye avait été profondément marqué par ses professeurs de grec et de latin lors de ses années de lycée. Il avait lu Platon, se réclamait du réalisme d’Aristote, lectures qu’il avait complétées par une immersion dans les travaux de Mircea Eliade, de Walter Otto et de Georges Dumézil. Faye était aussi un disciple du philosophe italien Giorgio Locchi qui fut le véritable mentor de ce que l’on allait appeler plus tard, par simplification journalistique, la « Nouvelle Droite ». Sans Locchi, elle n’aurait pas été ce qu’elle est, en dépit de l’ostracisme subi injustement par le penseur italien, après 1979, année de son retrait définitif. Un beau texte de Robert Steuckers.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/05/24/g...
MONDIALISME/BIOTERRORISME
Bioterrorisme: la variole recréée en laboratoire. Vidéo Science et vie, 2020
L’humain subit une attaque en règle depuis de nombreuses années maintenant. La chose prend des formes multiples et variées selon le moment et le lieu. Cela peut aller de la simple confiscation du travail par délocalisation d’activités ancestrales jusqu’à l’organisation de pénuries alimentaires ou médicamenteuses. Cependant, le plus impressionnant reste la volonté de dénaturer l’être humain, de le chosifier, pour mieux en faire une ressource exploitable à volonté.
Lilianeheldkhawam.com
https://lilianeheldkhawam.com/2022/05/25/bioterrorisme-la...
OTAN
En voulant adhérer à l’OTAN, la Suède et la Finlande se jettent au bord du gouffre
En décidant de détruire leurs relations avec la Russie, les dirigeants suédois et finlandais entraînent leur peuple sur une voie dangereuse. La neutralité a été abandonnée sans autre raison objective que la russophobie dictée par les Américains.
Lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2022/05/23/en-voulant-adherer-...
RÉFLEXIONS
Dominique et Pierre-Guillaume de Roux
Dominique et Pierre Guillaume de Roux, père et fils morts jeunes, privés de ce que le destin aurait souhaité et que le destin a refusé, de sorte qu'il reste d'eux un homme inachevé, pris dans l'embuscade de la mort. Éditeurs par urgence impraticables, gaullistes à la droite du Général, Dominique païen posthume de tout serment et Pierre Guillaume chrétien par la foi : il a choisi l'Église orthodoxe comme un Byzantin après l'implosion des Croisades, prostitué à un souk d'indulgences, d'honneurs, de manœuvres avec l'Islam.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/05/20/d...
De l'importance de la censure
De la même manière que la richesse ne peut s'apprécier que parce qu'il y a de la pauvreté, le bonheur parce qu'il y a le malheur, la confrontation à la censure permet d'apprécier la valeur de la liberté d'expression. Celle-ci est aussi indispensable à la démocratie que la censure l'est à la dictature.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions-editos/de-limportance-...
SANTÉ/INTERDICTIONS
Déclarations de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, le 5/01/2022
"Derrière les non-vaccinés, il y a un mouvement contestataire qui est violent, qui est très violent, qui est même menaçant avec tous ceux qui se vaccinent". "La liberté de ces 10 % s’arrête là où celle des 90 % commence".
https://twitter.com/SenseurFR/status/1527695584731201536
Pilotes et scientifiques se regroupent au niveau mondial pour alerter sur les risques de la vaccination
30 compagnies aériennes, des milliers de pilotes et environ 17 000 physiciens et chercheurs en médecine tirent la sonnette d’alarme pour dénoncer les risques liés « aux vaccins ». Un communiqué du collectif Free to fly Canada publié le 17 mai rapporte les incohérences en matière de sécurité aérienne et dénonce l'obligation vaccinale pour travailler.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe-sante/milliers-de-navig...
Qu’attendre de la nouvelle ministre de la Santé ?
Brigitte Bourguignon a été nommée ministre de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement Élisabeth Borne. Des défis urgents et colossaux l’attendent.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2022/05/25/428200-quattendre...
Sommet mondial sur le Covid: 17.000 scientifiques appellent à mettre fin à l'état d'urgence sanitaire
Lors d'un sommet mondial sur le Covid, 17 000 médecins et scientifiques ont fait une déclaration commune le 11 mai par la voix de leurs représentants. Appelant à mettre un terme à l'état d'urgence sanitaire enclenché au début de la crise du Covid-19, ils accusent les grandes sociétés pharmaceutiques, les gouvernements, les agences de santé publique et les médias grand public d'avoir, par leurs actions, causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes. Avec vidéo.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/politique-monde/sommet-mondial-...
Tout sur le Monkeypox
Une simulation de pandémie à Monkeypox avait été faite il y a 14 mois, faisant dire que c’était prévu, voire organisé. Non. Cet organisme est sérieux, les responsables également, et la maladie n’est pas si rare et ancienne. Faites 20 simulations avec des germes différents pour des épidémies de ce type, il y en aura forcément une qui tombera juste. Si le résultat de cette étude est inquiétant, c’est parce que c’est une simulation dans l’hypothèse d’une guerre bactériologique, avec infestation initiale massive, ce qui n’est pas le cas ici.
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2022/05/26/tout-sur-le-monke...
UNION EUROPÉENNE
Le Conseil de l’Europe a publié une série de lignes directrices à l’intention de ses 46 États membres, qui visent à prévenir et à combattre le discours de haine, aussi bien en ligne qu’hors ligne. Dans une « Recommandation » adoptée lors de sa session annuelle qui se tient à Turin, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe appelle les gouvernements à élaborer des stratégies globales de prévention et de lutte contre le discours de haine, notamment en adoptant un cadre juridique efficace et en mettant en œuvre des mesures calibrées et proportionnées.
Sdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2022/05/20/le-conseil-de-leurop...
Vote à la majorité : Nathalie Loiseau promeut « l’Union européenne à 32 »
Ce week-end, Nathalie Loiseau répondait aux questions de L’Obs à propos de la généralisation envisagée du vote à la majorité qualifiée dans les institutions européennes. Une occasion pour elle de faire la promotion du fédéralisme.
frontpopulaire.fr
https://frontpopulaire.fr/o/Content/co11241180/vote-a-la-...
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samedi, 28 mai 2022
Forum économique eurasien: l'Occident sur une trajectoire de collision avec les économies émergentes
Forum économique eurasien: l'Occident sur une trajectoire de collision avec les économies émergentes
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2022/05/26/euraasian-talousfoorumi-lansi-tormayskurssilla-nousevien-maiden-kanssa/
L'Union économique eurasienne (qui comprend actuellement la Russie, le Belarus, l'Arménie, le Kirghizstan et le Kazakhstan) organise pour la première fois cette année son propre forum économique. Le coup d'envoi de l'événement, qui se déroulera du 26 au 27 mai, a été donné dans la capitale kirghize, Bishkek.
Le thème du Forum est "L'intégration économique eurasienne à l'ère du changement mondial". Nouvelles opportunités d'investissement".
Plus de 2500 participants de 15 pays de l'Union économique eurasienne et de pays désireux d'approfondir leurs relations avec l'Organisation - la Chine, le Vietnam, d'autres pays asiatiques et l'Amérique latine - prendront part au Forum économique. Plusieurs pays africains et européens ont également exprimé leur intérêt pour la réunion.
Le Forum comprendra une session plénière avec la participation des chefs d'État de l'Union par vidéoconférence, et 21 sessions thématiques pour discuter du "développement des infrastructures de transport et d'énergie, de la politique financière et bancaire, de la coopération industrielle, du commerce électronique, de l'agenda de la jeunesse et des nouveaux domaines de coopération au sein du Conseil économique eurasien".
En ouvrant l'événement, le Premier ministre kirghize Akylbek Žaparov estime que l'Union économique eurasienne "pourra devenir une destination majeure pour l'économie mondiale et contribuer à éliminer les distorsions et les déséquilibres qui se sont développés dans les relations économiques mondiales au cours des dernières décennies".
Le Forum économique se penchera également sur "la promotion et la popularisation de l'idée d'eurasisme". Ceci est lié au "programme jeunesse, qui est l'un des nouveaux domaines de l'intégration eurasienne en termes de large participation des jeunes aux processus de l'Union économique eurasienne".
Lors d'un débat sur l'interaction et la coopération internationales, le représentant de la Biélorussie, le vice-ministre des Affaires étrangères Yuri Ambrazevich, a déclaré que "l'essor de l'Eurasie a lieu au milieu des changements mondiaux". "L'Occident, défendant sa position dominante, se heurtera inévitablement aux pays émergents", a-t-il déclaré.
De nombreux analystes estiment qu'à moyen terme, nous nous dirigeons déjà vers un "monde macro-régional". Ce scénario est soutenu par de nombreux facteurs, et le concept de mondialisation n'est plus défini uniquement en fonction de l'Occident.
"La transition vers un monde multipolaire sera perturbatrice. Les affrontements entre l'Occident défendant sa position dominante et les leaders émergents définissant de nouveaux pôles sont inévitables", confirme M. Ambrazevich.
Selon lui, le conflit actuel en Ukraine est l'une de ces perturbations. "Il est encourageant que le vote de l'ONU [au cours duquel de nombreux pays ont refusé de participer aux sanctions anti-russes] ait montré que de plus en plus de pays non occidentaux décident de poursuivre leurs propres intérêts. Cependant, les nouveaux centres de développement devront travailler dur pour prouver leur droit à l'existence."
"Avant que le monde macro ne voie la lumière du jour, l'ordre mondial subira de nombreux changements. Par exemple, les chaînes de production et de logistique seront raccourcies et confinées à d'énormes clusters régionaux", prédit M. Ambrazevich.
"L'industrie manufacturière jouera à nouveau le rôle principal dans l'économie, avec l'importance croissante de la spécialisation industrielle, qui dépend de la disponibilité des ressources naturelles", a conclu le diplomate biélorusse.
Il a souligné qu'"en se concentrant sur l'autosuffisance, une plus grande résilience aux chocs extérieurs" et "une gouvernance efficace par des gouvernements forts", les macrorégions ont le potentiel de "fournir une alternative à la mondialisation occidentale, d'assurer une distribution plus équitable des ressources et des biens et l'inclusion de tous dans le développement".
"L'ordre mondial libéral rend impossible pour le tiers monde d'atteindre le même niveau de vie que le milliard d'or [la population totale des pays développés]. Le concept occidental de mondialisation cimente ce fossé", a déclaré M. Ambrazevich, qui s'attend à un changement de la situation.
La réunion du Forum économique eurasien est un autre signe que les institutions de l'Occident sont déjà remises en question. Espérons que le souhait du Premier ministre kirghize Zhaparov se réalisera et que la Communauté économique eurasienne deviendra également une union politique, s'enrichissant de nouveaux membres.
19:53 Publié dans Actualité, Eurasisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : forum économique eurasien, géopolitique, économie, eurasie, eurasisme, asie, europe, affaires européennes, affaires asiatiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook