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vendredi, 01 février 2013

Europe : Les jeunes générations sont-elles perdues ?

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Europe : Les jeunes générations sont-elles perdues ?

 

A chaque crise sérieuse, on se lamente sur le sort des jeunes qui ne trouvent pas de travail et que l’on qualifie de “génération perdue”. Mais de telles générations, il y en a eu d’autres dans l’histoire et à chaque fois, elles s’en sont sorties, écrit , un chroniqueur polonais.

Ils devaient être notre espérance, mais ils sont devenus un fardeau. Plus de 400.000 jeunes Polonais sont sans emploi. Et peu en parlent autrement que sous le terme de “génération perdue”. Le fléau concerne l’ensemble du continent européen, mais demeure particulièrement grave dans le Sud.

Selon les données d’Eurostat, publiées en octobre, le taux de chômage des moins de 25 ans atteint 27,8 % en Pologne, contre 55,9% en Espagne, 57% en Grèce et 36,5% en Italie. Même dans un pays aussi riche que la France, un jeune sur quatre est sans emploi.

Des statistiques biaisées

De telles statistiques impressionnent, mais elles prêtent aussi à confusion. Elles ne prennent en compte que ceux qui travaillent ou ne travaillent pas, laissant ainsi de côté tous ceux qui étudient, font des stages professionnels, voyagent, ou ne travaillent pas par choix. De ce point de vue, le concept NEET, mis en place par l’Organisation mondiale du travail, paraît mieux adapté pour mesurer le phénomène du chômage de jeunes.

Quand on quantifie les personnes qui ne travaillent pas, n’étudient pas et ne sont pas en formation (No Employment, Education, Training – NEET), il s’avère qu’elles représentent 15,5 % des Polonais âgés de 15 à 29 ans. Bien sûr, c’est toujours trop (une augmentation de 22 % depuis le début de la crise), mais ce n’est plus qu’une personne sur six, et non plus une sur deux, qui se retrouve réellement “sans perspectives”.

Comment parler d’une génération perdue, quand cinq jeunes sur six suivent un parcours sensé ? Ce n’est guère différent dans le reste de l’Europe. Le taux de NEET est de 23 % en Grèce et de 21% en Espagne. Et dans des pays comme les Pays-Bas et l’Autriche, il tombe à 5-8 % seulement.

Jeunes, sans emploi mais pas sans avenir

Paradoxalement, une telle proportion de jeunes parmi les chômeurs peut être source d’espoir. L’exemple de l’Espagne est très éloquent à cet égard. L’explosion du chômage dans ce pays résulte moins de la récession que de la réforme du marché du travail menée par le Premier ministre Mariano Rajoy.

“Grâce aux mesures mises en oeuvre, les employeurs peuvent licencier bien plus facilement, mais quand la conjecture est plus favorable, ils n’hésiteront pas à réemployer”, estime Jorge Nunez du CEPS (Centre for European Polcy Studies) à Bruxelles. Avant les réformes de Rajoy, les sociétés espagnoles devaient négocier les changements dans les contrats de travail avec les syndicats de branche, et non au niveau des entreprises.

En dépit de cette réglementation stricte, héritée de l’époque de Franco, une fois la prospérité retrouvée, les entrepreneurs espagnols ont repris systématiquement le risque de recruter de nouveaux employés. Après l’adhésion à l’UE en 1986, le taux de chômage chez les jeunes a été divisé par deux en trois ans, en tombant à 18 %. Les jeunes Espagnols sortiront-ils cette fois la tête de l’eau aussi rapidement ?

Zsolt Darvas, de l’Institut Bruegel, à Bruxelles, explique : “Une chose est sûre, il s’agit de la génération la mieux formée dans l’histoire de ce pays. Grâce aux réformes de Monsieur Rajoy, l’économie espagnole a rapidement gagné en compétitivité : le commerce extérieur du pays enregistrait, il y a encore 5 ans, un déficit de 11 % du PIB. Depuis, il connaît un excédent commercial équivalant à 2 % du PIB”.

Un choc salutaire

La Pologne est dans une situation comparable. Notre pays a déjà connu deux vagues de “ générations perdues” en 1992/1993 et 2002/2003, et en vit une troisième à l’heure qu’il est. Même en s’appuyant sur les statistiques pessimistes du GUS (Office centrale de statistiques), on s’aperçoit que le chômage touche aujourd’hui deux fois moins de jeunes Polonais de moins de 25 ans qu’en 1995. Le niveau de formation est un autre atout de l’actuelle “génération perdue”. La Pologne a aujourd’hui cinq fois plus d’étudiants qu’en 1990, et le pourcentage d’actifs diplômés de l’enseignement supérieur est aujourd’hui 2,5 fois supérieur.

Les périodes de crise ont toujours été pour la Pologne un temps de restructuration profonde de son économie. Depuis 2008, la productivité de notre travail a augmenté de 20%. Le développement d’industries et de services innovants, telles que l’électronique de pointe, les recherches moléculaires ou la production de composants automobiles de haute qualité, attirent les grandes entreprises qui délocalisent leur production du Sud vers l’Est de l’Europe, et notamment la Pologne.

On pourrait dire qu’un taux de chômage élevé est en quelque sorte le prix à payer pour améliorer la compétitivité polonaise, gage d’une supériorité durable sur ses rivaux dans les années à venir. En attendant, selon les données d’Eurostat, notre productivité – plus de deux fois inférieure à celle de l’Allemagne – n’a atteint l’année dernière que 57 % de la moyenne européenne.

Le modèle allemand

L’Allemagne reste clairement un exemple de l’impact efficace des réformes du marché de travail sur l’amélioration des perspectives d’emploi des jeunes. Le chômage y est à son plus bas niveau depuis la réunification du pays : non seulement le chômage des jeunes (12 %), mais également celui de l’ensemble de la population (5,4 %), et l’on se dirige progressivement vers le plein emploi. Pourtant, il y a dix ans, avant les réformes de Gerhard Schröder, l’Allemagne était considérée comme “l’homme malade de l’Europe” en termes de marché du travail.

“Nous devrions tout d’abord nous inspirer du système de formation professionnelle allemande. Les perspectives des jeunes dépendent en partie d’eux-mêmes et de leur capacité à adapter leurs projets à la réalité du marché”, explique Katinka Barysch du Center for European Reform, basé à Londres.

De nombreux signes laissent espérer aux jeunes Polonais et Européens que le pire est derrière eux. Même si l’année 2012 s’est achevée dans le marasme économique, l’UE a évité le pire : la désintégration de la zone euro et l’effondrement de l’Union. Aussi peu croyable que cela semble aujourd’hui, dans deux ou trois ans, ce sont bien de jeunes actifs extrêmement compétents qui pourront dicter leurs conditions d’emploi aux employeurs, et non l’inverse.

Press Europ

Esempio Islanda

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Esempio Islanda

Reykjavik vince la sua battaglia legale. La Corte europea per il libero scambio dà ragione al popolo islandese che non dovrà rimborsare in pieno i clienti britannici e olandesi per il fallimento del fondo Icesave

Andrea Perrone

armoiries_ISLANDE (2).gifLa Corte europea dà ragione al popolo islandese. L’Islanda dovrà rimborsare solo l’importo minimo previsto per legge pari a 20mila euro a tutti quei risparmiatori britannici e olandesi che avevano investito nella banca online Icesave e che era ignobilmente fallita nel 2009. La Corte Ue del libero scambio ha inoltre respinto il ricorso dei governi di Gran Bretagna e Olanda – che chiedevano al governo di Reykjavik la cifra stratosferica di 2 miliardi di euro – contro i rimborsi minimi concessi ai correntisti di Icesave.


Il confronto con Londra e Amsterdam risale al 2009 quando l’Islanda, dopo il crack del suo sistema finanziario, si era rifiutata di restituire i soldi ai 350mila utenti inglesi e olandesi della Icesave, il conto online della banca Landesbanki che aveva attirato 4,5 miliardi di euro di depositi grazie ai tassi d’interessi particolarmente elevati. Il rifiuto del popolo islandese è stato più volte motivato grazie ad un paio di referendum che hanno sottolineato a larga maggioranza la volontà di rifiutare qualsiasi restituzione di danaro da parte degli islandesi perché non colpevoli del fallimento della banca. I veri responsabili sono stati infatti individuati e sono riconducibili a banchieri e politici che hanno speculato sulla banca e fatto finta di nulla pur sapendo che stava per fallire. Per questo il popolo islandese costituito in maggioranza da pescatori e allevatori si è detto assolutamente contrario a qualsiasi rimborso che avrebbe portato l’isola ad una crisi economica irreversibile.


Le autorità bancarie britanniche e olandesi, dopo un primo serrato confronto con l’Islanda, avevano deciso di rimborsare al 100% i loro concittadini rimasti a bocca asciutta, riservandosi di rivalersi in sede legale su Reykjavik. Da parte sua l’Islanda, grazie alla ripresa della sua economia e al riassetto del suo sistema creditizio, ha provveduto a rimborsare la cifra di 20mila euro a testa prevista dagli accordi con l’Unione europea. E dopo una serie di minacce – da parte di Londra e Amsterdam – che preannunciavano già la loro opposizione all’ingresso nell’Ue dell’Islanda, qualora Reykjavik non avesse rimborsato i loro cittadini, Gran Bretagna e Paesi Bassi hanno deciso di fare ricorso alla Corte europea per il libero commercio, opponendosi alla decisione di rimborsare i propri cittadini e clienti Icesave per una quota minima, ma subendo una sonora sconfitta. La sentenza del tribunale Ue, nonostante tutto, ha fatto giustizia ad un Paese come l’Islanda che è uscita completamente risanata dal fallimento da 80 miliardi di euro delle sue banche Kaupthing, la Glitnir e la Landsbanki. Un default equivalente a più di dieci volte il Prodotto interno lordo dell’isola. L’ennesima vittoria per il piccolo Stato dell’Europa settentrionale che, dopo aver rimandato a casa i tecnocrati del Fondo monetario internazionale, pronti a concedere un prestito ad usura in cambio di duri sacrifici, è riuscita a far riprendere la sua economia, che nel 2013 dovrebbe crescere del 2,9%. Un bel successo per un Paese che conta poco più di 300mila abitanti e che nonostante questo ha avuto il coraggio di opporsi all’usura internazionale, alla Perfida Albione e all’Olanda. A fallire come aveva ricordato subito dopo la scoperta del crack finanziario l’attuale primo ministro di Reykjavik, Johanna Sigurdardottir è stato tutto il sistema fondato sul libero mercato. “Le banche private hanno fallito, il sistema di supervisione ha fallito, la politica ha fallito, l’amministrazione ha fallito, i media hanno fallito e l’ideologia di un mercato libero e non regolamentato ha fallito completamente”, aveva chiosato il premier. La risposta del popolo islandese è stata dunque un bell’esempio che dovrebbe essere seguito da tutti quei popoli che vittime dei Signori del denaro intendono affrancarsi dal loro iniquo dominio.


29 Gennaio 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=18761

jeudi, 31 janvier 2013

Se soumettre ou résister?

«Il n’y a aucune raison pour que la Suisse cède au chantage des Etats-Unis et de l’UE»

par Dieter Sprock

Cette année, il y aura en Suisse plusieurs sujets brûlants qui devront être discutés et soumis au verdict du peuple. Ce sont notamment les questions suivantes: «Quelle suite donner à nos relations avec l’UE?» et la votation sur l’«initiative pour la suppression de l’armée». Il en va de l’avenir du pays. Il est donc indispensable de se référer à la réalité existante dans l’UE, notamment en Allemagne, et à la situation politique générale, et non pas à la propagande.
Prétendre que l’UE est un «facteur de paix» relève de la propagande. L’UE n’est pas un facteur de paix et le fait scandaleux d’avoir reçu le Prix Nobel de la paix n’y change rien.1 Quelques jours seulement après la remise de ce prix, le président de la Commission européenne, Barroso, louait la production d’armes et de munitions comme le plus important facteur de croissance dans les Etats membres. C’est elle qui donne un élan à la créativité technique des hommes, qui représente le secteur exigeant les plus hautes qualités professionnelles et qui crée un grand nombre d’emplois …
Des pays de l’UE ont participé au démembrement de la Yougoslavie – principalement l’Allemagne –, se trouvent impliqués depuis onze ans dans une guerre insensée et destructrice en Afghanistan, ont participé en tant que «coalition des volontaires» à la guerre d’agression des Etats-Unis contre l’Irak, au mépris du droit international, et sont impliqués militairement en Libye, en Syrie et au Mali, cherchant à tout prix à «participer» à toutes les guerres de cette planète.

L’UE n’est pas non plus un facteur de paix à l’intérieur de l’Europe

L’UE n’est pas non plus un facteur de paix à l’intérieur de l’Europe. On n’a pas oublié l’agression contre l’Autriche, dont la population avait osé voter, librement et démocratiquement, pour un gouvernement qui ne convenait pas à la Commission européenne. Dans les quelques pays, où les populations avaient pu voter sur le Traité de Lisbonne, il fallut se soumettre à des votations répétées jusqu’à ce que le résultat soit conforme. Et maintenant, alors qu’un monde économique malhonnête s’effondre et qu’on assiste aux conséquences des tromperies, ce sont les pays qui en souffrent le plus qui sont mis sous pression.

L’UE, un satellite des Etats-Unis, l’OTAN étant son bras armé

Dans sa conception même, l’UE ne fut jamais un facteur de paix. Les Etats-Unis voulurent, après la Seconde Guerre mondiale, assurer leur prééminence en Europe. L’Europe devait servir de tête de pont aux Etats-Unis dans leur lutte pour la domination du monde face à l’Union soviétique et en même temps ouvrir le marché européen aux biens et aux intérêts financiers américains. A travers l’OTAN, on développa le potentiel militaire de l’Europe pour le mettre au service de l’hégémonie américaine.
Dans son livre «Le grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde» Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité du président Carter et actuellement de l’administration Obama, n’en finit pas de prétendre que la «fonction» d’une Europe unie et supranationale est de servir de «tremplin» à l’extension de la puissance américaine dans le continent eurasiatique.2 Il explique que le vieux continent est pour les Etats-Unis d’une énorme importance géostratégique. Toute extension de l’espace européen permet automatiquement aussi d’élargir la sphère d’influence des Etats-Unis. Dans le cadre institutionnel de l’OTAN «les Etats-Unis collaborent avec les pays les plus dynamiques et les plus influents d’Europe. Ils participent ainsi avec eux aux décisions relevant des affaires intérieures de la région.» Il faut aussi prendre en compte que le système américain se déploie encore à un autre niveau, «constitué par un réseau mondial d’organismes spécialisés, en particulier les institutions financières ‹internationales›». Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale représentent, officiellement, des intérêts «globaux». En réalité, «l’Amérique y joue un rôle prépondérant», selon Brzezinski.3 On peut y ajouter d’autres organisations internationales, comme par exemple l’OCDE et l’OMS qui travaillent également sous domination américaine – l’OCDE pour la mise au pas de tout ce qui touche à l’enseignement, en ignorant les structures démocratiques des pays,4 et l’OMS pour la privatisation des structures de santé nationales et leur ouverture aux investisseurs mondialisés.
Sur cette base, il apparaît clairement que l’Union européenne, dont l’Allemagne, «avec le soutien des Etats-Unis» (Brzezinski), s’est placée à la tête, est un projet de la haute finance américaine, une pierre du nouvel ordre mondial prévu par les Etats-Unis, qui est très éloignée de toute réflexion pacifiste. Les pays qui ne se soumettent pas à la dictature mondiale du monde financier sont victimes de sanctions, voire de guerres, à l’instar de la Yougoslavie, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie.

Le Non sans appel de la Suisse à l’EEE

Dès que le peuple suisse avait dit non à l’EEE, le pays s’est trouvé en proie aux attaques; et elles se sont suivies les unes après les autres: à commencer par les accusations stupides des Etats-Unis concernant les comptes en déshérence dans les banques suisses (leur recherche a coûté plus cher que ce que cela a rapporté), le reproche infondé de coopération avec l’Allemagne de Hitler débouchant sur l’affirmation que la Suisse était coresponsable des crimes de guerre de l’Allemagne, en passant par l’attaque de l’Allemagne contre le secret bancaire (Peer Steinbrück!), les médias allemands s’en donnant à cœur joie contre la Suisse. Et pour terminer – une fois que les tromperies de la finance mondiale étaient découvertes – les accusations, qui tentent de rendre la Suisse responsable de l’échec de l’idéologie financière anglo-américaine.
Après ce tir de barrage, soutenu voire renforcé par les médias suisses, tout particulièrement la radio et la télévision, l’UE s’imagine pouvoir jouer face à la Suisse aux brigands de grand chemin. L’endettement des pays de l’Union européenne (y compris l’Allemagne) a pris une telle ampleur que seul un assainissement radical reste envisageable – et de reconnaître honnêtement qu’on est en faillite!

Digression historique

«Se soumettre ou résister» est le titre d’un livre publié par Alice Meyer, le sous-titre étant «La Suisse au temps du national-socialisme allemand.» Il fut réédité en 2010 avec une préface de Marthe Gosteli.5 Ce livre atteint une grande importance dans la discussion concernant la Suisse neutre dans le monde. Il s’appuie sur des témoins de l’époque et de nombreux dossiers et documents que le rapport Bergier avait tout simplement ignorés.
Lors de la prise de pouvoir par Hitler la situation de la Suisse neutre connut un changement dramatique. L’Allemagne nationale-socialiste ne représentait pas qu’une menace militaire pour la Suisse. Selon Alice Meyer «elle menaçait la Suisse, dès 1933, également politiquement et idéologiquement, du fait qu’elle agissait par la propagande, appelée ‹stratégie élargie›». Jusqu’au moment de l’effondrement de la France en 1940, il s’agissait de s’opposer à l’introduction de la pensée nationale-socialiste et de rester vigilant contre le travail de sape des nationaux-socialistes. «Depuis juin 1940, alors que l’existence de la Suisse était sérieusement menacée et que les nationaux-socialistes s’imaginaient que la Suisse était mûre pour se soumettre à la ‹nouvelle Europe›, il s’agissait de tout mettre en œuvre pour éveiller et maintenir dans la population la volonté de tenir bon et de résister.»
La Suisse fut envahie de matériel de propagande. Tout se trouvait au service de la propagande nationale-socialiste: la culture, la radio, la presse, les films, les informations cinématographiques. «Camouflé sous des relations diplomatiques en apparence correctes et des assurances officielles sournoises, les nationaux-socialistes se comportaient comme si la Suisse était un ennemi contre lequel il fallait s’assurer une bonne position de départ.» Les professions d’amitié profonde et durable, telles que «on ne peut imaginer l’Europe sans la Suisse» ou bien «personne, en Allemagne, n’imagine de s’en prendre à l’indépendance d’autres Etats» se trouvaient en opposition avec d’autres déclarations comme «il en est terminé des petites nations», «A l’avenir, il n’y aura plus de neutralité. Les pays neutres vont être absorbés dans les espaces de pouvoir des grands pays, ils seront littéralement aspirés.» (Hitler à Rauschning en 1933). La volonté d’indépendance des Suisses était taxée de «mentalité paysanne arriérée», voire de «cupidité et d’aspiration bornée à la liberté». On forma dans les écoles de propagande nationale-socialiste des propagandistes pour la Suisse et on installa des préfets (Gauleiter) en Suisse à l’aide d’une «cinquième colonne».

Le réarmement allemand camouflé par une propagande de paix

Hitler s’efforça de cacher l’énorme réarmement économique et militaire de l’Allemagne par des assurances de volonté de paix et une propagande antibolchévique, afin de tranquilliser le monde et la Suisse. Selon Alice Meyer, «après la Première Guerre mondiale, tant chez nous que dans les autres démocraties occidentales, la foi en la sécurité collective, représentée par la Société des Nations, et plus tard la grande crise économique eut pour effet que la défense militaire fut négligée».
Lorsque l’espoir de la sécurité collective internationale fut balayé et que le peuple suisse prit conscience que l’Allemagne voulait la guerre, la volonté de préserver la politique de neutralité armée reprit le dessus. «En l’espace de huit ans, le peuple suisse accepta la dépense d’un milliard de francs pour le réarmement. L’emprunt militaire de 1936, au bas taux de 3% fut souscrit en quelques mois tout en dépassant la somme fixée de 100 millions de francs. Le parti social-démocrate, qui avait refusé la défense militaire du pays depuis 1917, changea d’opinion en 1937 et se prononça en faveur de la défense armée du pays. Cette réconciliation politique fut le prélude pour un événement important au plan social. Alice Meyer écrit qu’«en été 1937, les associations des employeurs et des salariés des plus grands groupes économiques de Suisse, de l’industrie de la métallurgie et de l’horlogerie, conclurent un accord pour la paix sociale, qui interdisait aux employeurs de procéder au lock-out et aux salariés de mener des grèves, lors de conflits.»
Après l’effondrement de la France, la Suisse se trouva en été 1940 devant l’alternative: «Se soumettre ou résister?» Il va de soi qu’il y avait alors déjà certains qui voulaient se soumettre. Ils s’imaginaient que l’Allemagne accepterait la Suisse dans sa «nouvelle Europe» sur pied d’égalité, dans la mesure où elle se ferait «toute petite» et «prendrait les désirs allemands pour des ordres». «Ils ne connaissaient pas le fond même du national-socialisme.» Puis, il y avait ceux qui voulaient entrer dans la «nouvelle Europe» par conviction. Ils parlaient de la «dernière chance» de s’engager pour «participer et combattre». Mais la grande majorité du peuple suisse soutint la direction militaire et politique pour une politique de résistance sans faille. Selon Alice Meyer «les Suisses qui se décidèrent pour cette politique après l’effondrement de la France, n’étaient pas des rêveurs. Ils ne fermèrent pas les yeux, conscients qu’ils étaient que certaines concessions sur le plan économique seraient pour nous une nécessité, certes tragique mais inévitable, si nous voulions survivre. Mais ils savaient aussi que céder dans des questions touchant les fondements mêmes de notre indépendance n’entrait pas en ligne de compte.»6

En route pour un monde multipolaire

Le monde est en profonde transformation. L’Amérique n’est plus l’«unique puissance mondiale», même si cela peut encore apparaître ainsi dans la vue étroite des Européens.7 Car, entre-temps d’autres acteurs sont apparus dans le monde, notamment la Chine, l’Inde, la Russie, les Etats membres de l’ASEAN, ainsi qu’une série de pays d’Amérique latine. Ils mènent leur politique sans tenir compte des Etats-Unis. L’Amérique est placée devant le devoir difficile de s’intégrer d’égal à égal dans un monde multipolaire en développement et doit utiliser son énorme potentiel pour résoudre les difficultés à l’intérieur de son propre pays. Elle n’est plus en mesure de mener des guerres dans le monde entier et exige que l’OTAN défende les intérêts américains au Proche-Orient et en Afrique, alors que les Etats-Unis se concentrent sur la région du Pacifique. Quant à l’Europe, elle devrait participer plus fortement aux dépenses de guerre et mettre plus de troupes à disposition.
L’UE a suivi la voie américaine et se trouve en faillite politique et économique. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le chômage en Europe ne fut jamais plus élevé qu’actuellement. L’idéologie anglo-américaine du «marché libre», qui serait conduit par une main invisible pour offrir à tout le monde la prospérité, est un échec. Les prix de la plupart des biens de consommation ne sont pas réglés par l’offre et la demande, mais par la spéculation. Les populations des Etats du bloc de l’Est, mais aussi des pays du sud-est européen, qui avaient salué l’entrée dans l’UE avec de grandes espérances pour une vie meilleure, se rendent compte qu’ils ont été trahis. Leurs pays ont été véritablement rachetés et sont maintenant sous la coupe de forces étrangères.

La Suisse, un pays ouvert au monde, qui ne doit en aucun cas céder au chantage

Il n’y a aucune raison pour que la Suisse cède au chantage des Etats-Unis et de l’Union européenne. Elle est un pays ouvert au monde qui fait du commerce et des échanges culturels avec le monde entier. Sans le corset de l’UE, cette voie lui reste ouverte plus que jamais. Dans la mesure où elle se rapprocherait de l’UE et reprendrait le droit européen, elle serait entraînée sans rémission dans la politique de guerre de l’UE et de l’OTAN et perdrait sa souveraineté. Elle serait confrontée à des exigences financières encore accrues, voire à des obligations de mise à disposition de troupes. Les quelques avantages à court terme de l’industrie d’exportation et de quelques instituts financiers ne justifient pas cette prise de risques. C’est le peuple qui paierait les frais matériels et spirituels, mais en fin de compte aussi l’économie elle-même.
Qu’en serait-il d’une Europe unie sans UE, dans laquelle les pays pourraient de nouveau mener leur propre politique en compétition pacifique les uns avec les autres? Les contrats commerciaux n’ont pas besoin de pressions politiques. Et l’affirmation que sans UE les pays européens se lanceraient dans des guerres fratricides est une pure invention américaine. Elle sert à dominer l’Europe.
Ce sont les Etats-Unis qui empêchent l’analyse historique correcte de la Seconde Guerre mondiale en maintenant sous clé leurs documents dans les archives. On se demande bien pourquoi.
 
1 cf. Horizons et débats no 45 du 29/10/12, L’UE
est-elle pacificatrice dans le sens de Nobel? et no 51 du 10/12/12, Le Prix Nobel de la paix 2012 est illégal et ne doit pas être versé à l’UE.
2 Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier.
L’Amérique et le reste du monde. Paris 1997,
ISBN 2-227-13519-0.
3 ibd. p. 53/54
4 cf. Horizons et débats no 25 du 18/6/12, Débarassons-nous de cette camelote.
5 Alice Meyer, Anpassung oder Widerstand. Die Schweiz zur Zeit des deutschen Nationalsozialismus. Frauenfeld 2010, ISBN 978-3-7193-1542-9.
6 ibd. p. 134 sq.
7 cf. Horizons et débats no 53 du 28/12/12,
«Elargir la réflexion» et «Un monde sans dominance des USA, né à Phnom Penh».

Onwetende aspirant-leraren

Onwetende aspirant-leraren

Hoe zou dat komen?

door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

imagesCA3XD8SYAls we een enquête onder leerkrachten in opleiding mogen geloven, is het erg droevig gesteld met de algemene kennis in die groep. We geloven het, het was zelfs voorspelbaar. Ze is een gevolg van veel processen, waaronder de inhoud van het onderwijs zelf en de evolutie van de media. Men oogst wat men zaait. Maar vinden onze overheden dat wel erg?

Valt er iets aan te doen? De cijfers spreken voor zich. Ze zijn laag op bijna alle vlakken. Geografische kennis van zowel eigen land als de wereld, 30 % heeft blijkbaar geen idee dat de VS in Noord-Amerika liggen. Geschiedenis, de helft heeft geen idee wanneer ongeveer de slag van Waterloo plaats had. Bijna 30 % heeft geen flauw idee wanneer Colombus in Amerika terechtkwam. Recente geschiedenis? Voor 58 % kan de oorlog in Vietnam om het even wanneer geweest zijn. Mao Zedong? Twee derde weet niet dat die iets met China te maken had. Dagelijkse economie? De helft heeft blijkbaar geen idee wat de index van levensduurte is, bijna de helft weet niet wat inflatie betekent. Dat 85 % niet weet dat Herman Van Rompuy voorzitter van de EU-Raad is, wekt bijna leedvermaak op.

“Vakidioten”

Hoe is het zo ver kunnen komen dat er onder degenen die de komende generaties kennis en begrip moeten bijbrengen, zoveel zijn die daar zelf niet over beschikken? In de jaren 1960 ging de contestatie onder meer over de toen op stapel staande plannen voor hervormingen van het onderwijs. De contestatie ging tegen wat we “de vakidiotie” noemden, de tendens om de opleidingen steeds gespecialiseerder en zwaarder te maken, met minder oog voor “algemene vakken”. Om afgestudeerden te krijgen die zeer vakkundig zijn, maar die alleen buiten hun vakterrein kijken als ze door van buitenuit toe gestimuleerd zijn.

We kregen hoe dan ook een onderwijs waarin de plaats van vakken als aardrijkskunde en geschiedenis gemarginaliseerd werden. Of anders werden ingevuld, vaak met goede bedoelingen, bij voorbeeld om rond projecten te werken. Eén voorbeeld uit de vele waarin scholieren van 17-18 me vroegen voor bijstand: een groepje maakt een jaarwerk rond Silvio Berlusconi. Tijdens het gesprek heb ik het over Mussolini en het fascisme. Volslagen onbekend voor die scholieren. Met andere woorden: het elementaire historisch referentiekader ontbreekt. En dan hebben we het hier nog over een van de “elitescholen”.

Sinds de jaren 1990 zijn er al talrijke oproepen van wetenschapslui en onderwijsexperten geweest om geschiedenis en aardrijkskunde een betere plaats te geven. Enige kennis van die vakken is en blijft onontbeerlijk om een bruikbaar referentiekader te hebben, om de actualiteit van vandaag enigszins te kunnen plaatsen.

 Google

Daar wordt tegen opgeworpen dat dit voorbijgestreefd is gezien men om het even waar om op het even welk ogenblik een beroep kan doen op Google. Inderdaad, de mogelijkheden voor informatie en communicatie zijn zonder voorgaande. En toch is de enquête onder de toekomstige leerkrachten zeer symptomatisch voor de onwetendheid over wat er in de samenleving zowel dichtbij als ver gebeurt.

Google, Wikipedia enz. zijn bijzonder nuttige hulpmiddelen, geen vervangmiddelen. Als er geen referentiekader is, is er ook geen inzicht, elke context ontbreekt. Het leidt zeker niet tot beter begrip voor actuele toestanden.

Blinde vlekken

Nooit eerder verschaften technische middelen zoveel mogelijkheden om geïnformeerd te worden over wat er rondom ons en in de rest van de wereld gebeurt. We kunnen al meer dan twintig jaar oorlogen, rampen, trouwfeesten, sportgebeurtenissen rechtstreeks volgen. En toch helpt dit op zichzelf duidelijk niet. Informatie is immers koopwaar geworden, ze moet doen “verkopen”. Normen als accuraat, geduid, volledig… werden steeds meer ondergeschikt aan de hoofdnorm: winst maken. Uitgevers zijn geen mecenassen.

Controleren en in zijn context plaatsen, zijn niet zo lonend en dus niet nuttig in de concurrentiestrijd. Komen daar vaak duidelijke ideologische motieven bij: Mega-uitgever Rupert Murdoch legt zijn tientallen media (gedrukt, beeldmedia…) een strakke (zeer conservatieve) politieke lijn op. Gevolg is dat de lezer, luisteraar, kijker overspoeld wordt met “informatie” die aan de winstnorm moet beantwoorden. Dus zo weinig mogelijk duiding, laat staan analyse. Korte items, de klant niet vervelen met uitleg, “people” op alle vlakken. Inspelen op emoties, op voyeurisme eerder dan inspelen op zucht naar kennis en begrip.

Vooral bij sommige openbare omroepen zijn er pogingen om tegen de stroom op te roeien (bij de VRT en RTBF bijv.), maar ook zij moeten geloven aan de trend: Toen we in de jaren 1970 met Panorama begonnen, was het motto “De wereld ons dorp”, dat is verworden tot “Ons dorp de wereld”, zei journalist Walter Zinzen bij de begrafenis in 2002 van Julien Peeters, de journalist die met Panorama startte. (Tekst toespraak in archief van Uitpers).

Mondialisering

De betrekkelijke onwetendheid van de aspirant-leerkrachten in Vlaanderen is jammer genoeg niet uitzonderlijk. Decennia geleden was de toestand bij voorbeeld in de Verenigde Staten al veel erger. Een gevolg van de volledig op winst ingestelde media die al lang het principe huldigden van “ons dorp de wereld”, wat commercieel voordelig was. Maar ook van een onderwijs waarin bijzonder weinig aandacht was (en is) voor wat er buiten de eigen regio, laat staan buiten de VS aan de hand is.

Dat bleek telkens pijnlijk bij elk conflict waarbij de VS waren betrokken. Steevast had de overgrote meerderheid van de studenten geen enkel idee waar dat conflict ergens plaats had. Telkens weer stuurt Washington militairen naar landen waar de VS niets van afweten, een onwetendheid die doordringt tot de inlichtingendiensten.

Om dat tij te doen keren, is er meer nodig dan wat bijschaven. Het valt niet te keren met een mediawereld die vooral op winst uit is en, op lovenswaardige uitzonderingen na, de heersende neoliberale ideologie verspreidt. Aan het onderwijs kan wel worden gesleuteld, weliswaar in een ongunstige context van media en googleïsering.

Voorlopig tegen de stroom op roeien, zoals de vele initiatieven op het net: De Wereld Morgen en andere alternatieve bronnen zoals Uitpers.

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mercredi, 30 janvier 2013

Il Venezuela cede all’Iran i suoi caccia F-16

 

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Il Venezuela cede all’Iran i suoi caccia F-16

Alla fine degli anni ’70, l’Iran imperiale di Riza Palivi aveva ordinato 160 cacciabombardieri General Dynamics (oggi Lockheed) F-16A Fighting Falcon. Tuttavia, con la caduta dello Shah, nel 1979, l’ordine venne annullato e gli aeromobili non furono mai consegnati, anche se alcune attrezzature per la loro manutenzione erano già giunte in Iran.
Nell’agosto 2012, almeno due F-16 sarebbero stati avvistati nella base aerea di Mehrabad, presso Teheran. Infatti, secondo alcuni fonti, un Fighting Falcon sarebbe operativo dalla base iraniana, mentre un altro sarebbe stato sottoposto a un processo di reverse engineering e poi forse inviato in Pakistan. Il quotidiano spagnolo ABC aveva anche riportato che almeno un F-16A Block 15 dei 24 acquistati dal Venezuela, nel 1983, era stato inviato in Iran nell’agosto 2006, nell’ambito della cooperazione militare tra Iran e Venezuela, che vede anche l’impiego di due droni iraniani Mohajir (ribattezzati Sant’Arpia) da parte delle forze armate venezuelane. Infatti, nell’agosto 2006 il Maggior-Generale Roger Lara Lamb e il Tenente-Colonnello Luis Reyes Reyes avviarono e gestirono l’operazione per la consegna all’Iran di quel primo cacciabombardiere F-16A.
In seguito, nell’agosto 2009, il Presidente della Compañia Anomina Venezolana de Industrias Militares (CAVIM), Generale Eduardo Richani Aref si recò a Teheran, dove affermò che “i venezuelani si sono impegnati ad accelerare la fattibilità degli studi presentati dall’AIO [Aviation Industries Organization] iraniana riguardo al caccia F-16“, Il viceministro per la logistica del ministero della Difesa iraniana, Generale Mohammad Mohammad Lou Beig, siglò il documento che comprendeva anche altri accordi di cooperazione, come la vendita dei droni Mohajir.
Sempre secondo il quotidiano spagnolo ABC, un F-16B biposto, di stanza nella base aerea di Maracay, sarebbe stato smontato, imballato in grandi contenitori di legno sigillati e privi di contrassegni, e quindi caricati nella base aerea el Libertador, su un Boeing KC-707 dell’Aeronautica Militare venezuelana. Il volo avrebbe fatto scalo in Brasile (Recife) e in Algeria prima di giungere a Teheran. Dei piloti e tecnici venezuelani sarebbero stati inviati per rimontare il velivolo e addestrare gli iraniani presso la base di Mehrabad, in Iran.
La notizia era stata divulgata da ABC in concomitanza con la visita del presidente iraniano Mahmoud Ahmadinejad in Venezuela. Ahmadinejad aveva detto che l’Iran sosterrà sempre il Venezuela di Chavez: “Apprezziamo la vostra opposizione all’imperialismo”, e Chavez avrebbe risposto che “siamo consapevoli delle minacce alla sovranità e all’indipendenza iraniane. Potete contare sul nostro sostegno. Sosterrò Ahmadinejad in tutte le circostanze, dato che i nostri legami con l’Iran sono una questione sacra per noi.”
Già nel maggio 2006, il Generale Alberto Muller, consigliere di Chavez, aveva dichiarato all’Associated Press che valeva la pena prendere in considerazione “la possibilità di una trattativa con l’Iran per la vendita di quegli aerei“, e di aver raccomandato al ministro della Difesa che il Venezuela considerasse la possibilità di vendere gli F-16 a un altro paese, come Russia, Cina, Cuba o Iran, in risposta al bando degli Stati Uniti sulle vendite di armamenti all’amministrazione del Presidente Hugo Chavez. Il dipartimento di Stato degli Stati Uniti, reagiva avvertendo che Washington avrebbe dovuto firmare ogni vendita di F-16, cosa che il portavoce Sean McCormack suggeriva essere assai improbabile. “Senza il consenso scritto degli Stati Uniti, non è possibile trasferire articoli per la difesa, e in questo caso gli F-16, a un paese terzo“. Ma il Generale Muller ribadiva: “La raccomandazione che faccio al ministro, e che farò al Presidente al momento opportuno, è che gli F-16 siano venduti a Paesi terzi, poiché gli USA, non conformandosi alla loro parte dell’accordo (ovvero inviare i pezzi di ricambio e permettere così la manutenzione degli F-16A), ci liberano da qualsiasi obbligo a rispettare la nostra parte.”
Dei 24 F-16 acquistati nel 1983, solo dodici-sedici restano operativi, mentre gli altri vengono conservati per mancanza di pezzi di ricambio. Il governo di Caracas comunque aveva annunciato l’intenzione di vendere o cederli a Paesi terzi, anche senza il permesso degli Stati Uniti. L’F-16 verrebbe valutato dall’Iran per testare i propri sistemi difesa aerea, in previsione di un possibile attacco aereo israeliano o statunitense al programma nucleare iraniano, dove verrebbe impiegato il cacciabombardiere F-16I Sufa (Block 52).
Dopo la visita a Teheran nel 2009 dei vertici militari venezuelani, quando si sarebbe deciso l’invio di ulteriori cacciabombardieri F-16A, almeno altri tre velivoli si troverebbero oggi in Iran. Ely Harmon, ricercatore israeliano presso l’Istituto Internazionale per il Controterrorismo, ha affermato che “Questo aereo è molto utile per l’Aeronautica dell’Iran, perché può così addestrare i propri piloti alle tattiche degli avversari, dimostrando anche la profonda relazione tra l’Iran e il Venezuela. Una partnership che potrebbe anche manifestarsi in una rappresaglia contro coloro che attaccassero gli impianti nucleari iraniani.”

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Venezuela Threatens to Sell F-16 Fleet to Iran, Associated Press, 16 maggio 2006
Inter-american Security Watch 22 giugno 2012
The Aviationist 20 agosto 2012

A cura di Alessandro Lattanzio

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Frères musulmans et Néo-Ottomans

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Bernhard TOMASCHITZ:

Frères musulmans et Néo-Ottomans: le nouveau binôme turc

Le premier ministre turc Erdogan et son ministre des affaires étrangères Davutoglu veulent s’engager dans le “choc des civilisations” mais non du côté occidental

Peu avant la fin de l’année 2012, Recep Tayyip Erdogan a, une fois de plus, exhorter le président syrien Bachar El-Assad à se retirer. “Les chefs qui ne sont plus acceptés par leur peuple ne peuvent demeurer au pouvoir”, a-t-il dit. Mais le souci d’Erdogan n’est pas de voir se construire une démocratie chez ses voisins du Sud mais bien plutôt de renforcer l’influence turque dans la région, ainsi que celle de la branche sunnite de l’islam. El-Assad, avec qui Ankara entretenait encore d’excellentes relations il y a moins de deux ans, appartient à la foi alaouite, considérée comme “hérétique” par les puristes.

Outre Erdogan, le ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qui, naguère, avait théorisé la notion de “profondeur stratégique”, s’était posé comme le principal champion d’une nouvelle politique de grandeur, d’inspiration néo-ottomane. Au départ, cette option avait suscité l’inquiétude du ministère américain des affaires étrangères, comme on a d’ailleurs pu l’apprendre via un document révélé par “Wikileaks” et datant de 2004. Les Américains appelaient alors à se méfier du géopolitologue et futur ministre turc des affaires étrangères: celui-ci “serait perdu dans son imaginaire néo-ottoman” et rêverait “de donner pour tâche à la Turquie d’étendre l’islam à l’Europe”, “de récupérer l’Andalousie (pour l’orbe musulmane) et de venger la défaite des armées ottomanes devant Vienne en 1683”.

Cette analyse est partagée par un politologue turc, Soner Cagaptay, convaincu qu’Erdogan et Davutoglu sont des adeptes critiques du politologue américain Samuel Huntington, récemment décédé. Pour Huntington, les “civilisations vont se heurter”; pour les deux hommes politiques turcs, il y aura aussi un “choc des civilisations” mais, contrairement au théoricien américain, ils pensent que la Turquie, dans ce jeu, doit se désolidariser de l’Occident. Pour Cagaptay, Davutoglu penserait que les bonnes relations que la Turquie entretient avec l’Occident depuis quelques décennies relèvent d’une “forme d’aliénation”. Le parti au pouvoir en Turquie, l’AKP, voudrait dès lors “corriger le cours actuel de l’histoire qui a affaibli les Musulmans depuis l’effondrement de l’Empire ottoman”.

Dans sa démonstration, Cagaptay décrit la vision de l’AKP comme portée par une option “nous contre eux” qui, avant le 11 septembre 2001 n’avait pas trouvé un écho tous azimuts. En effet, ajoute-t-il, les attentats de New York ont fait éclore, à tort ou à raison, l’idée virulente qu’il existe bel et bien un “monde musulman” différent des autres. Par conséquent, la vision cultivée par l’AKP est “tombée sur un sol fertile et a transformé le rôle de la Turquie dans le monde et aussi le rôle de l’Etat et de sa politique étrangère”. Cagaptay décrit comme suit l’idéologie de l’AKP, formation directement issue du “Parti du Bien-Etre” de l’ancien chef de file des islamistes turcs, Necmettin Erbakan: “Même si l’islamisme est traditionnellement non violent en Turquie, il recèle en lui six caractéristiques dangereuses: il est anti-occidental, antisémite, anti-israélien, anti-européen et anti-démocratique et cultive, de surcroît, des préjugés anti-séculiers, qui sont tous repris en choeur par les Frères Musulmans”.

Dans un rapport édité par Steven G. Merley pour le compte du “Jerusalem Center for Public Affairs” et intitulé “La Turquie, la Fraternité Musulmane globale et la flotille de Gaza”, on explique l’étroitesse des rapports entretenus par Erdogan avec l’islam politique depuis ses jeunes années. En 1976, alors qu’il n’était encore qu’un obscur étudiant dans une école secondaire, Erdogan est élu président de l’organisation des jeunes (section d’Istanbul) du “Parti du Salut National” d’Erbakan. A cette époque, il avait déjà des liens avec la WAMY (l’Association Mondiale de la Jeunesse Musulmane), fondée en 1972 par un organisme saoudien dont l’objectif était de diffuser les doctrines de l’islam le plus rigoureux, sous sa forme wahhabite. Dans le rapport de Merley, on peut lire que la WAMY “depuis sa fondation entretient des rapports étroits avec les Frères Musulmans”, et se pose dès lors comme un réseau international de personnes privées et d’organisations issues de la branche égyptienne des Frères Musulmans. Plus loin, le rapport mentionne la personne de Kemal El-Helbawy, un porte-paroles des “Frères”, qui vit en Grande-Bretagne. El-Helbawy a déclaré au “Wall Street Journal” que c’est justement dans le cadre de la WAMY qu’il a rencontré l’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani, l’ancien vice-premier ministre de Malaisie Anwar Ibrahim et... Erdogan. Et El-Helbawy ajoute: “Tous ont commencé leur carrière au sein de la WAMY”.

Le rapport de Merley spécifie “qu’Erdogan semble avoir maintenu ses liens avec la fraternité Musulmane internationale, qu’il avait acquis au temps de sa fréquentation de la WAMY”. Dans ce contexte, Merley évoque également Mohammed Madi Akef, ancien dirigeant de la Fraternité Musulmane en Egypte, qui avait déclaré en 2005 à un magazine égyptien qu’il connaissait très bien Erdogan et Erbakan, depuis le temps où il avait séjourné en Turquie. De plus, Akef décrivait les deux hommes politiques turcs comme de “bons amis”. Mais il y a encore un autre épisode de la biographie d’Erdogan qui atteste amplement de l’ancrage profond du chef du gouvernement turc dans les milieux islamistes: en juin 2008, Anwar Ibrahim, vice-premier ministre de Malaisie, se réfugie dans l’ambassade turque de son pays parce qu’il est l’objet d’une enquête policière pour “délit d’homosexualité” (tout acte sexuel de nature homosexuelle, jugé immoral, est punissable dans les pays musulmans). D’après l’agence “Associated Press”, un haut fonctionnaire turc aurait déclaré qu’Anwar Ibrahim avait choisi l’ambassade de Turquie comme refuge, vu “ses contacts étroits avec le premier ministre turc Erdogan”.

Ce sont donc les liens étroits entre les hautes sphères gouvernementales turques et les milieux islamistes qui expliqueraient la volte-face d’Ankara face à la Syrie, ainsi que l’appui que les Turcs apportent désormais aux rebelles syriens qui, comme les Turcs et les Saoudiens, sont des sunnites. Selon des milieux bien informés d’Istanbul, l’Arabie Saoudite aurait versé dix milliards de dollars à l’AKP d’Erdogan juste avant les dernières élections parlementaires. En fin de compte, Turcs et Saoudiens ont les mêmes intérêts en Syrie, qui vont bien au-delà du simple soutien qu’ils apportent aux rebelles sunnites. La Syrie est le pays par lequel pourraient bientôt transiter la gaz naturel de la région du Golfe. Damas, en effet, a signé en juillet 2011, un accord avec l’Irak et avec l’Iran pour que soit construit à terme un gazoduc amenant les hydrocarbures du Kurdistan irakien, de l’Iran et du Golfe sur les rives de la Méditerranée. Si jamais ce projet se concrétisait, l’Iran, rival de l’Arabie Saoudite pour devenir la puissance prépondérante dans le Golfe Persique, renforcerait son poids géostratégique; quant à la Turquie, elle subirait un incontestable ressac dans ses efforts constants pour devenir dans la région la seule et unique plaque tournante de la distribution de l’énergie.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, nr. 1/2, 2013; http://www.zurzeit.at/ ).

« Casa Pound, une terrible beauté est née ! »

« Casa Pound, une terrible beauté est née ! »

par Jean NON-CONFORME

 

Artisti-x-CasaPound_web.jpgCasa Pound, une terrible beauté est née ! est le premier ouvrage paru aux Éditions du Rubicon, les éditions du réseau M.A.S. Il s’agit de la traduction du livre d’Adriano Scianca, responsable culturel de Casa Pound, parue en Italie sous le titre Reprendersi Tutto que nous pouvons traduire par « Tout se ré-approprier ». En environ 360 pages, l’ouvrage tend à développer quarante concepts qui font Casa Pound, le désormais célèbre mouvement néo-fasciste italien qui tient son nom de l’immeuble imposant occupé depuis de longues années au 8 de la Via Napoleone III à quelques pas de la gare centrale de Termini, à Rome.

L’ouvrage débute dans son édition française par une préface de Gabriele Adinolfi, qu’on ne présente plus. L’introduction de l’ouvrage est de Flavio Nardi, également animateur culturel au sein de C.P.I. (Casa Pound Italia) et la conclusion de Gianluca Iannone, responsable de C.P.I. et chanteur du groupe de rock ZetaZeroAlfa. L’édition française est agrémentée d’un cahier couleur de 24 pages qui permet de pénétrer un peu l’ambiance du mouvement : esthétique, manifestations, affrontements avec les adversaires politiques, rôle central de la jeunesse, culture, slogans, etc. Nous trouvons également une photo de quelques militants du M.A.S. devant la Casa Pound Latina.
 
Le livre permet par l’intermédiaire des quarante concepts d’aborder des thèmes variés comme l’histoire du fascisme, la genèse de C.P.I., les principes et les valeurs, le rôle central de l’esthétique et de la culture et in fine l’esprit du mouvement. Bien que nous soyons partisan de la philosophie selon laquelle dans un mouvement, il faut soit tout prendre, soit ne rien prendre, il n’est pas pour autant contre-productif de voir dans ce livre des pistes de réflexions.
 
Quelques figures ressortent clairement de l’ouvrage : Ezra Pound, Filipo Tommaso Marinetti, Gabriele d’Annunzio, Friedrich Nietzsche, Julius Evola. À travers ces cinq personnalités nous trouvons une philosophie centrale à l’ouvrage : l’action et la volonté. Adriano Scianca tire clairement une ligne dans l’ouvrage entre les partisans de l’action, forcément révolutionnaire, et les partisans de la réaction, qui ne le sont pas. Que ce soit à travers des mouvements artistiques (futurisme), à travers des épopées révolutionnaires (la prise de Fiume) ou par la philosophie de la construction du « surhomme » et de l’élévation de soi (Nietzsche, Evola), l’auteur est clair sur les intentions du mouvement : agir, aller de l’avant, aller là où on ne nous attend pas, donner le rythme et en somme tout reprendre. Cette volonté d’aller de l’avant correspond au concept d’« estremocentroalto », qui fait l’objet d’un Manifeste, définit dans l’ouvrage et qui se résume ainsi : « Putain, à partir de maintenant nous allons faire ce que nous voulons ! (p. 99). » Ainsi que l’écrit l’auteur : « Estremocentroalto, c’est cela. En finir d’écouter les autres, ceux qui font la révolution au bar, mettre fin à la confusion, à l’aliénation, à la scission. Commencer à faire ce qu’il nous plaît, en en prenant la responsabilité. Estremocentroalto c’est une manière de se revendiquer d’une communauté en marche et libérée du lest pour avancer plus vite (p. 99). »
 
Cette vitalité possède elle-même sa propre philosophie, certainement un peu « abrupte » pour nos contemporains. L’auteur s’y penche dans les chapitres « Mort » et « Vie ». Nous comprenons rapidement de quoi il est question. Un homme ne doit pas vivre pour vivre mais vivre pour exploiter au maximum ses capacités. Ainsi la construction d’un homme meilleur va de paire avec la constitution d’un ordre nouveau. La vie va de paire avec le sourire et la joie qui reviennent régulièrement dans l’ouvrage. Comme le dit Adriano Scianca, « le sourire est solaire ». L’auteur est à ce titre sans pitié avec ce qu’on appelle les « pro-life » à qui il reproche d’être des mouvements défensifs, c’est-à-dire réactionnaires. « L’Estremocentroalto a beaucoup d’ennemis avec un seul nom : Réaction (p. 333) », ou encore : « La logique créative a laissé la place à une logique défensive. Qu’y a-t-il de moins vital, en effet, que les nombreux mouvements pro-life, constitués de visages creux et exsangues d’enfants de chœur en service actif permanent ? La vie est une explosion, non une valeur ! (p. 345). » Adriano Scianca ne fait ici qu’écrire ce que nous sommes nombreux à avoir constaté, les mouvements de défense de la vie ou de la famille « traditionnelle », sont souvent des mouvements bourgeois et réactionnaires. Adriano Scianca n’hésite pas à égratigner au passage la dite « famille traditionnelle » qu’il qualifie de « bourgeoise et individualiste (p. 346) ». Ce qui se dégage ici c’est une vision très différente des rapports sociaux. La famille bourgeoise ne crée rien, elle reproduit. Or quel est le sens profond de la philosophie du livre ? Action et volonté, donc créer, fonder et « donner vie (p. 345) ».
 
Le chapitre « Marbre » est sûrement un des plus intéressants du livre, car il explique concrètement le fruit de cette action : fonder. Ce chapitre mêle un certain nombre d’éléments tout à fait pertinents : la nécessité de délimiter l’espace, le rapport au sacré (les lecteurs avisés pourront sûrement établir un lien avec l’œuvre de Mircea Eliade), la capacité pour les hommes de modeler leur environnement (assécher un marais, par exemple) et bien sur des considérations esthétiques, puisque Casa Pound s’affiche en lettres de marbre sur le fronton du bâtiment romain et aussi, d’une certaine manière, la ville nouvelle fondée va se donner à voir aux hommes par son style architectural qui est au cœur de ce qui permet d’identifier une civilisation. Car ne nous y trompons pas, Adriano Scianca sait pour quel objectif lutte C.P.I. : fonder une civilisation. Rien de moins. Ainsi le chapitre débute par cet échange :
 
« — Qu’est-ce que l’italianité ?
 
— L’italianité c’est le marbre qui l’emporte sur le marécage. »
 
Cet échange nous renvoie aussi à la question de l’identité, perçue par Adriano Scianca comme étant en perpétuelle évolution. La fondation est au cœur de l’identité définie par l’auteur. Ainsi Adriano Scianca oppose le mythe de la fondation de Rome, où Romulus va délimiter l’espace et tuer son frère qui transgresse la limite avec la légende de Caïn et Abel. Voilà ce qu’en dit Adriano Scianca : « Caïn est enraciné, actif et construit son monde. Abel est déraciné et n’a aucune intention de s’affirmer dans une dimension historique et humaine, qu’il estime profane et insignifiante » et lorsque Caïn tue son frère : « La punition de YHVH n’est pas choisie au hasard puisque Caïn, le paysan lié à la terre, devra cheminer sur la route de l’exil et devenir nomade (p. 226). » Voilà comment Adriano Scianca trace une nouvelle fois un profond sillon, entre une pensée héritée des mythes antiques européens, basés sur la divinisation de la terre, de la cité, la métaphysique de l’action, l’esprit d’aventure, de création et de conquête, et la pensée de l’Ancien Testament qui condamnerait la capacité de l’homme à créer et à agir, puisque seul YHVH est créateur, et qui fait de toute les figures créatives, actives, vitalistes et enracinées, des figures lucifériennes. On peut voir un lien ici entre Lucifer et Prométhée. L’identité développée par l’auteur se base donc sur des principes, une philosophie et non simplement sur du patrimoine ou des héritages. L’auteur critique la vision d’une identité-musée. « Pour un mouvement identitaire d’inspiration fasciste, donc toujours existentialiste et jamais essentialiste, l’identité n’est pas un simple fait tenu pour acquis dont il suffirait d’affirmer tautologiquement la présence ! Au contraire ! L’affirmation identitaire surgit précisément dans le but de conquérir un objectif, de dépasser une résistance, d’accomplir un parcours et d’affirmer une vision de soi (p. 186). » L’histoire de l’Europe et des Européens est une perpétuelle refondation. Les Européens de demain doivent concevoir l’identité comme un ensemble de ce qui fut, de ce qui est et de ce qu’ils feront. Adriano Scianca ne brosse pas ici une vision défensive et résistante de l’identité contre des menaces dont il faudrait se défendre, mais il exhorte à une vision volontariste de l’identité. Ainsi page 188 nous pouvons lire que « la nation n’existe jamais et il faut sans cesse la créer ». Cette phrase, qui peut paraître anodine est en réalité lourde de sens. De même que la phrase d’Oswald Spengler qui conclue le chapitre « Identité » : « Celui qui parle trop de race n’en a aucune. Ce qui compte ce n’est pas la pureté mais la vigueur raciale qu’un peuple possède (p. 189). » Une nouvelle fois, Adriano Scianca dessine une limite entre ceux qui ont un esprit défensif et ceux qui ont un esprit de conquête. Par la suite, le chapitre « Tradition » est l’occasion d’aborder assez longuement Julius Evola et de mettre ici aussi un coup de pied dans les conceptions attentistes. L’auteur cite en introduction du chapitre Gianluca Iannone à ce sujet : « Julius Evola ? […] L’un de ces intellectuels lus et diffusés principalement comme clé expérimentale, surtout pour justifier l’immobilisme d’une partie du milieu. En vérité, Evola a été autre chose qu’un gourou qui, sur un fauteuil à roulettes et dans une semi-obscurité, prêchait la formation du Moi aristocratique en attendant la grande guerre (p. 312). » Evola doit donc fournir non pas les armes intellectuelles d’un immobilisme aristocratique mais être lu comme une clé de compréhension de la Tradition et de ce qui nous amène à lutter. Lutter pour quoi ? Pour fonder un empire ? Pour créer une nouvelle civilisation. Ainsi s’exprime Julius Evola : « On peut se demander ce qui, au fond, distingue l’idéal impérial de celui religieux. En général, on peut dire ceci : le premier se fonde sur une expérience immanente, l’autre sur une expérience dualiste de l’esprit. Quand on ne conçoit pas de hiatus entre esprit et réalité, ni qu’on ne cherche le premier hors du second (Mon royaume n’est pas de ce monde…), la manifestation spirituelle est aussi celle d’une puissance qui vainc, subjugue et ordonne la réalité. L’inséparabilité de l’idée de puissance et de l’idée de spiritualité est le pivot de l’idéal impérial et guerrier (pp. 207-208). » Nous sommes donc des « sentinelles impériales (p. 206) », et portons notre empire en nous, dans n’importe quelle situation, même quand le contexte nous est hostile. Rien ne peut se fonder sans l’esprit de lutte. Car il est toujours question de lutte. La lutte, c’est la vie. Puisque chaque jour où le soleil se lève, nous devons au minimum lutter contre la faim et la soif. Ce qui n’est pas la vie, en revanche, c’est l’usure et le chapitre en question l’explique bien : « L’art, la maison, le travail : voici trois victimes de l’usure. Avec l’usure meurt la beauté, la dimension la plus profonde et la plus haute de la vie. La maison meurt, l’âtre, le terrain solide sur lequel se base toute existence réellement humaine. Enfin, le travail se meurt, qui ne donne plus de fruits, qui dépérit, qui devient stérile (pp. 328 – 329). »
 
Face à ce monde gris et décharné engendré par l’usure, Casa Pound oppose le style, l’explosivité, l’imaginaire. Car une chose est certaine, et le mouvement est critiqué pour ça, Casa Pound pourrait de l’extérieur passer pour un mouvement festif. Ce qui est à l’origine de Casa Pound peut laisser songeur au premier abord. Ce ne sont ni des prêches enflammés d’un tribun populiste, ni les manifestations contre les ennemis de la nation, ni les milliers d’autocollants venant s’écraser sur nos poteaux comme une vague s’éclate sur une digue, rien de tout ça n’est vraiment à l’origine de Casa Pound, à l’origine il y a un bar, le Cutty Sark et un groupe de rock, ZetaZeroAlfa. Casa Pound, qui ne portait pas alors ce nom là il y a quinze ans, est d’abord un mouvement culturel devenu un mouvement social puis un mouvement politique. D’abord il y a la communauté, soudée autour des soirées du Cutty Sark et des concerts de Z.Z.A., une communauté capable d’occuper des bâtiments pour loger des familles romaines. Une communauté vivante qui grâce à la culture et à son action sociale agrège peu à peu les jeunes italiens, pour devenir le mouvement que nous connaissons. Gianluca Iannone n’hésite pas à rappeler la genèse du mouvement en conclusion du livre : « Nous sommes encore surpris de voir comment, autour d’un groupe de rock, s’est construit un mouvement national qui agit dans tous les domaines de la vie quotidienne du pays, qu’il s‘agisse du sport, de la solidarité, de la culture ou de la politique. » Un pied de nez aux critiques du « gramscisme de droite » et à tous ceux qui n’envisagent la politique que sous l’angle du sérieux. D’ailleurs le chapitre « Art » est clair : « Pour la première fois un mouvement naît spontanément métapolitique, à savoir entièrement libéré des références aux partis et aux stratégies politiques (p. 52). » L’auteur de poursuivre : « On connaît l’intuition de Walter Benjamin, qui opposait l’esthétisation de la politique futuro-fasciste à la politisation de l’art communiste. » Casa Pound Italia est assurément un mouvement esthétique, une esthétique qui parle à la jeunesse. Casa Pound Italia c’est aujourd’hui la jeunesse, celle qui fréquente les bars, les concerts, les ateliers de tatouages, les clubs de sport, les universités, au premier abord, la même que la nôtre, sauf que… cette jeunesse qui vit à fond peut devenir une redoutable machine politique capable de se mobiliser pour le logement, pour les travailleurs, pour la défense d’un monument, pour l’université populaire, l’école publique, pour le don du sang, une jeunesse capable de venir aux victimes d’un tremblement de terre et de lutter contre le vampirisme des banques. Derrière les t-shirts de hardcore, les pantalons à carreaux ou les piercings dans le nez se cachent de véritables  « légions impériales (p. 206) » à l’assaut du futur. Idée que nous trouvons dans le préambule du chapitre « Jeunesse » : « À l’époque de la précarité et des castes de vieux oligarques, alors que toute boussole et toute latitude semblent perdues, le Blocco en appelle au rassemblement des jeunes en leur disant qu’il est possible, si on le veut, de redevenir les protagonistes de l’Histoire. Qu’il est possible, par la volonté et le sacrifice de reprendre en main son destin, de tout se ré-approprier (p. 167). »  Massés derrière la tortue fléchée du mouvement ou derrière l’éclair cerclé du Blocco Studentesco, dont Adriano Scianca donne la signification dans le chapitre « Symbolique », ils veulent conquérir l’avenir et crient « Giovinezza al potere ! », « la jeunesse au pouvoir !»
 
Le chapitre « Style » poursuit et complète naturellement le chapitre « Art ». Contrairement à la vision américaine du « staïle », le style décrit par Casa Pound est dynamique et vertical. Adriano Scianca va même jusqu’à dire : « Faire une chose précisément d’une certaine manière, parce que c’est ainsi que les choses doivent être faites et non d’une manière quelconque, parce que la forme est le plus essentiel (p. 306). » Cela peut évoquer les débats qui ont court chez les sportifs comme « gagner avec la manière », car ce qui compte ce n’est pas seulement de gagner, c’est d’avoir proposé un beau jeu. D’avoir fait honneur à son sport, de ne pas l’avoir dénaturé. Il en va de même ici pour l’action politique. Elle prend son sens avec les formes et grâce aux formes. « Il faut faire de la vie une œuvre d’art » peut-on lire page 308. L’auteur rappelle d’ailleurs l’étymologie du terme qui viendrait soit de « stylus », petit scalpel qui servait à écrire et donc à tracer et à donner du sens, ou alors du grec « stylos », la colonne. Le style c’est « l’homme vertical », la droiture : « Sens de la droiture, du dos bien droit, de l’homme vertical. La construction d’une figure saine, solaire, bien droite comme un menhir, comme un sceptre royal, comme une épée : voilà l’objectif d’une anthropo-technique positive, activée et stylée (p. 309). » Ainsi Casa Pound a développée une esthétique propre et nombreux sont les militants et sympathisants italiens et étrangers qui adhèrent en premier lieu à l’esthétique Casa Pound.
 
Le livre d’Adriano Scianca est également riche en réflexions diverses sur des thèmes aussi variés que l’amour, l’espoir, l’antifascisme, le fascisme, l’anarchie, les Juifs, l’honneur, la guerre, la violence, l’histoire, les différences, et bien sûr les femmes, si importantes pour la société et dont le mouvement défend le « temps d’être mère » (« tempo di essere madri ») mais n’enferme pas seulement dans la maternité. Ces thèmes peuvent faire l’objet d’un chapitre ou se retrouver de façon transversale. Les chapitres politiques auront surtout le mérite de rétablir quelques vérités historiques sur l’histoire du fascisme et sur la praxis fasciste quant aux religions. Si l’auteur est assez clair dans son rejet du « judéo-christianisme », il n’en demeure pas moins qu’il reconnaît la possibilité aux croyants de trouver une place dans la société moyennant l’abandon de certaines ambitions politiques. Ainsi le sionisme autant que la puissance de l’Église sont critiqués. Cela tranche clairement avec le nationalisme français, dans lequel l’élément catholique est souvent apparu comme un ferment d’unité. Il n’en est rien de l’autre côté des Alpes, car l’unité territoriale, politique, tout comme la mise en place d’une mystique propre furent freinée par l’Église, autant chez les catholiques conservateurs que chez les « catho-communistes » comme les appelle Scianca. On retrouve en filigrane l’opposition séculaire entre l’Empire et l’Église.
 
La lecture de ce livre n’a fait que me conforter dans mes impressions sur Casa Pound, bien que, comme je l’indiquais en préambule, certains passages pourraient être débattus ou critiqués. Il n’en demeure pas moins que derrière le décorum, Casa Pound est une entité vivante dotée d’une pensée propre. Et si nous pouvons appréhender le mouvement de l’extérieur, il convient d’en cerner les dynamiques internes. Ce livre peut y aider. Il doit aussi être une base sérieuse de réflexion pour nous tous sur ce que doit être le militantisme du IIIe millénaire. Il sera aussi une révélation pour certains, sur ce qu’ils sont ou ne sont pas. Objet militant, support intellectuel, source d’imaginaire ou retour au réel, ce livre doit aussi être une invitation au voyage pour palper, même timidement, cet organisme vivant et essayer de comprendre ce qui se cache derrière les apparences. Que Gabriele Adinolfi se rassure, en France aussi nous sommes nombreux à être des romantiques, à nous retrouver dans l’esthétisation de la politique et à rejeter les bigoteries diverses.
 
Pour le mot de la fin, nous pouvons le laisser à Gianluca Iannone :
 
« Parce que, lorsque tu donnes tout, tu possèdes tout. Parce que ce que tu ne possèdes pas encore, tu te le ré-appropries (p. 363). »
 
En deux mots : Tout reprendre !

Jean Non-Conforme
 
• Adriano Scianca, Casa Pound : une terrible beauté est née ! Les mots de Casa Pound : 40 concepts pour une révolution en devenir, préface de Gabriele Adinolfi, introduction de Flavio Nardi et postface de Gianluca Iannone, Les Éditions du Rubicon, Paris, 2012, 363 p., 24 €, à commander à : leseditionsdurubicon@yahoo.fr
 
• D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 5 novembre 2012.

 


 

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Quelques impressions sur l’opération Serval

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Quelques impressions sur l’opération Serval

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Depuis le 11 janvier 2013, l’armée française intervient dans le conflit malien à la demande pressée de son gouvernement intérimaire menacé par l’offensive des islamistes. Des groupes djihadistes ont plus ou moins fortuitement répliqué en s’en prenant à des Occidentaux à In Amenas dans le Sahara algérien.

Le règlement algérien de la prise d’otage a suscité de nombreux commentaires désapprobateurs. Oui, l’assaut des forces spéciales dans le complexe gazier s’est traduit par de lourdes pertes, en particulier parmi les otages occidentaux, mais le gouvernement algérien ne pouvait pas – et ne voulait pas – procéder autrement. Même si l’Algérie a autorisé le survol de son territoire par l’aviation française dans le cadre de l’opération Serval à la grande colère de la presse algérienne, elle demeure très attachée à sa souveraineté nationale. D’abord réticente à toute intervention française au Mali – donc dans son arrière-cour -, elle a pris l’action terroriste à In Amenas comme un outrage majeur. Au cours de la guerre civile des années 1990, rares furent les attaques islamistes contre les sites d’hydrocarbures. C’est à se demander si ce ne serait pas une opération sous faux drapeau…
 
Outre un attachement « souverainiste » viscéral, Alger souhaite garder son contrôle sur la région. Historiquement, le Sud algérien qui correspond à une partie du désert saharien n’a jamais fait partie de la régence beylicale d’Alger. D’ailleurs, au moment des négociations sur l’indépendance en 1961 – 1962, la France envisagea un instant de transformer le Sahara en condominium franco-africain. Le projet échoua et l’Algérie s’étendit vers le Sud en échange d’accords secrets avec Paris sur les essais nucléaires.
 
La question des frontières est bien à l’origine du désordre malien. Le Mali est un État artificiel composé de diverses ethnies négroïdes (les Bambaras, les Malinkés, les Soninkés, les Peuls, les Sénoufos, les Dogons, les Songhai, etc.) et « blanches » (les Arabes ou « Maures » ou les Touareg) souvent antagonistes. Quelques mois avant l’indépendance, une délégation targuia demanda au général De Gaulle de prévoir un État des Touareg distinct du futur Mali. L’homme de Colombey ne les écouta pas ! Il en résulta une persécution de la minorité targuia par la majorité noire malienne.
 
Ce sont les forces indépendantistes du M.N.L.A. (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) qui sont à l’origine de la sécession, le 6 avril 2012, du Nord du Mali, mais elles furent rapidement doublées par leurs « alliés » islamistes qui profitèrent de la chute orchestrée par l’Occident globalitaire oligarchique de Kadhafi en Libye pour disposer en abondance de munitions, d’armes performantes et de combattants aguerris. Toutefois, les islamistes du Nord du Mali ne présentent aucune homogénéité puisqu’on recense la présence d’A.Q.M.I (Al-Qaïda au Maghreb islamique), d’Ansar Dine (« Défenseurs de la religion ») du Targui indépendantiste d’origine malienne Iyad Ag Ghali, de ses récents dissidents du M.I.A. (Mouvement islamique de l’Azawad), d’Ansar al-Charia (« Défenseurs de la Charia »), du M.U.J.A.O. (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et du Mouwaghina Bi Dam (« Les signataires par le sang ») de Mokhtar Belmokhtar, réputé proche de certains services algériens. Les spécialistes estiment même que ces mouvements armés désignent en réalité des bandes autonomes conduites par quelques meneurs débrouillards et ambitieux. Dans le cadre d’une vive concurrence, ces petits chefs, mi-terroristes mi-maffieux, auraient cherché à s’emparer de Bamako le plus rapidement possible avant une probable intervention militaire africaine secondée par la France prévue à l’automne 2013. Ces éléments assez indisciplinés parièrent aussi sur l’inexpérience de François Hollande. Or leur offensive vers le Sud força la décision française. En cas d’inaction de Paris, les derniers États alliés de la zone auraient sollicité l’assistance des États-Unis ou d’une autre puissance. La réaction était par conséquent vitale. Elle fut rapide et solitaire, hors de toute gesticulation onusienne et euro-bruxelloise
 
Sur cette crise africaine, l’Union européenne témoigne d’une évidente et pitoyable aboulie. La première puissance commerciale mondiale est un ectoplasme militaire, d’où une pusillanimité certaine de la part de ses États-membres. Il est vrai qu’ils ne peuvent pas se lancer dans une aventure extérieure quand ils réduisent les dépenses militaires au maximum. En outre, l’idée même de guerre paraît dorénavant incongrue pour les masses repues de consommateurs abrutis.
 
Enfin, au-delà de l’urgence géopolitique, l’opération Serval sert des considérations politiciennes. Très impopulaire dans les sondages, le locataire de l’Élysée table sur une union nationale salvatrice qui ferait oublier l’imposant succès des « manifestants pour tous » du 13 janvier, malgré une navrante frigidité de ne pas foncer sur le palais présidentiel, et l’odieuse reddition des syndicats devant le patronat le 11 janvier dernier. Effective, l’unité nationale fut brève. Il importe maintenant de s’interroger sur les objectifs de cet engagement.
 
Pour les hiérarques socialistes, ils sont clairs : il s’agit, d’une part, de restaurer la souveraineté et l’intégrité du Mali et, d’autre part, de rétablir les droits de l’homme. S’il faut se scandaliser de la destruction de sanctuaires musulmans soufis par des talibans sahéliens d’une rare ignorance, l’application musclée de la Charia paraît au contraire une bonne chose qu’il faudrait étendre, le cas échéant, aux banlieues de l’immigration dans l’Hexagone. Trancher la main, le pied, la langue, voire la tête, éviterait la surpopulation carcérale.
 
On doit appréhender que les responsables français, méconnaissant les réalités locales, assimilent les Touareg aux islamistes. Il est dès lors imaginable que le Nord une fois reconquis, les populations touareg et arabes subissent représailles et exactions de la part de Maliens négroïdes prêts à une éradication génocidaire définitive…
 
Fidèle à son habitude d’araser les différences authentiques, la République hexagonale s’ingénie à soutenir tous les niveleurs du monde. L’Azawad, ou plus exactement les trois Azawad (du Sahara, de l’Ouest maure et du fleuve), ne doivent pas disparaître au profit d’entités fantoches et artificielles. Si la lutte contre le djihadisme – cet autre mondialisme mortifère – entretenu par l’Arabie Saoudite, le Qatar et certains cénacles de l’« État profond » yankee ou britannique est une obligation quasi-morale, le bon sens voudrait que Paris puisse rallier à cette lutte ces experts du désert que sont les « Hommes  bleus » en promouvant leurs revendications identitaires légitimes. Pourquoi alors ne pas encourager des Azawad qui, parrainés par Alger et Paris, stabiliseraient cette région primordiale de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre d’un Mali fédéral ?
 
Mais avec les socialistes aux manettes, il faut craindre que leur haine pour toute identité véritable les aveugle et fasse de cette opération un nouveau bourbier. Mourir pour Bamako ou Tombouctou pour des billevesées juridiques et mondialistes n’est pas une solution digne.

Georges Feltin-Tracol
 

 


 

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dimanche, 27 janvier 2013

World War III Has Begun

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– It`s the First Asymmetric War Long Awaited by Pentagon Think Tanks

Wayne MADSEN
Ex: Strategic-Culture.org


The Pentagon has already declared World War III and President Barack Obama and the Congress never even carried out their constitutional duties to approve the use of American military power for war.

One might reasonably conclude that the United States has outsourced war. Presently, World War III is being conducted on two continents – Asia and Africa – with two others – Europe and South America – looming on the horizon. Today, wars are crafted by the upper one percent of wealthy elitists who, using non-governmental organizations, television networks, non — profit “think tanks,” and public relations firms, can declare war on nations without a whimper from elected public officials.

Symmetric warfare is no longer an option for the global elites. World Wars I and II severely affected the investments of many of the global elite families as a result of the destruction of cities, factories, railways, seaports, and other infrastructures. The Korean, Vietnam, the Arab-Israeli, and Iraq wars were messy affairs that also adversely affected markets and destroyed valuable infrastructures. The Cold War never developed into a hot nuclear war because of the doctrine of Mutually Assured Destruction (MAD), which ensured that a nuclear first strike by either the West or the East would result in total annihilation of both sides, along with the rest of the world. Even a western military attack on China would have had disastrous results for the attackers, especially since China could retaliate with a nuclear counter-attack and wipe out the U.S. Seventh Fleet and its East Asian naval bases, including Okinawa and Guam. A new type of warfare was required by the elites: asymmetric warfare – the use of unconventional warfare tactics, including information warfare, by proxies, non-state actors, agents provocateur, and fifth columns.

Largely financed by hedge fund mega-tycoon George Soros and his Central Intelligence Agency interlocutors, our present asymmetric World War III was field tested just like any new product. The “themed” revolutions were market-tested first in Serbia, and then in Ukraine, Georgia, and Kyrgyzstan, to oust problematic governments that did not want to get on board with the dictates of the unelected and unaccountable real controllers of the financial and political destiny of the world.

Pro-western and pro-European Union governments, comprised of a number of individuals who were funded by Soros and other non-state operations established by the global elites, for example, the Council on Foreign Relations, the Bilderberg Group, the Trilateral Commission, Freedom House, U.S. Institute of Peace, and others funded and supported by the Houses of Rothschild, Rockefeller, Mellon, and others saw to it that new governments took root in Belgrade, Kiev, Tbilisi, and Bishkek. These new governments were not elected but took power as a result of themed street rebellions, a new manifestation of unconventional warfare. 

No longer did armies, navies, and air forces have to face each other across battlefields and battle zones and theaters of warfare. One merely had to embed fifth columnists and provocateurs inside a targeted nation's capital city, media, political party apparatus, and "civil society" infrastructure to bring about the defeat of the government outside the normal political process and replace it with a new government beholden to the desires of the central banks and global oligarchs.

The beginnings of the asymmetric world war began in Belgrade, Serbia when Otpor – a Serbian resistance movement dedicated to overthrowing the Slobodon Milosevic regime – launched the first “themed revolution.” Otpor’s symbol was a clenched fist, an emblem that would reappear in the future in other capital cities from Kiev to Cairo. Otpor received massive funding from a network of western contrivances, including George Soros’s Open Society Institute, the neo-conservative-infiltrated U.S. National Endowment for Democracy, and various European Union-funded NGOs that were intimately linked to Soros’s “democracy engineering” operations.

The playbook used for Otpor in Serbia and by similar organizations in toppling the governments of Georgia in the Rose Revolution, Ukraine in the Orange Revolution, and Kyrgyzstan in the Tulip Revolution, was developed by University of Massachusetts professor Gene Sharp, the founder of the Boston-based NGO, the Albert Einstein Institute, which helped train Otpor activists in civil disobedience and popular resistance campaigns designed to overthrow governments, those democratically-elected and those not. Albert Einstein Institute-trained provocateurs launched popular resistance campaigns around the world aimed at replacing governments unwilling to acquiesce to the dictates of Western elites. Internal opposition forces, all acolytes of Sharp, for instance Kmara, which helped install the pro-Western and pro-Israeli Mikheil Saakashvili in Georgia; Pora in Ukraine that propelled pro-NATO Viktor Yushchenko into the presidency; and KelKel in Kyrgyzstan that replaced Askar Akayev with the corrupt Kurmanbek Bakiyev. 

The domino effect of the themed revolutions saw Serbs helping to overthrow the Georgian government, then Serbs and Georgians flocking to Kiev to oust the Ukrainian government, and Georgians and Ukrainians being directly involved in the insurrection in Bishkek. The neo-conservatives and Sharp had borrowed a page from the Communists and the international proletarian movement that saw Communist cadres fight against capitalists and fascists in foreign civil wars, for example, the Spanish Civil War and conflicts in Africa and Southeast Asia.

Sharp was an alumnus of Harvard University’s CIA-linked Center for International Affairs, also abbreviated “CIA,” which is not coincidental. Harvard and the CIA of Langley, Virginia have long maintained a close relationship. In fact, Sharp was never interested in ensuring the will of the people to map out their own future but was putting into practice the theory of asymmetric warfare – the vanquishing of enemies through the use of proxy internal forces without the requirement for invading foreign armies and the massive death and destruction associated with such action.

Many of Sharp’s tactics have been seen in practice in many asymmetric warfare targets. These include the creation of a perception of a successful movement, even if there is not one. The use of western-controlled news networks like Fox News that showed a video clip of anti-austerity Greek rioters in Athens falsely depicted as anti-government protesters in Moscow and Al Jazeera’s use of a video erroneously showing a U.S.- and Saudi-backed bloody crackdown of pro-democracy protesters by Bahrain’s security forces as the bloody repression of protesters by Syria’s government are examples of Sharp’s propaganda and disinformation tactics.

Cultivating foreign support is another key element of Sharp’s asymmetric warfare tactics. The virtual control exercised by Soros over Human Rights Watch after the multi-billionaire hedge fund kingpin donated $100 million to the group is a case in point. The human rights NGO was at the forefront of hyping “atrocities” committed by the Qaddafi regime in Libya but remained largely silent on Libyan rebel atrocities committed against Libyan and African blacks, as well as Qaddafi loyalists. In so doing, Human Rights Watch had a powerful accomplice in the International Criminal Court, which tended to look the other way when CIA- and Saudi- and Qatari’ supported Libyan rebels were committing the massacres.

Another Sharp tactic is to seek change outside the electoral system. This tactic was evident in the 2004 Orange Revolution in Ukraine, where election results were rejected, and in the recent Russian parliamentary election, where Soros- and U.S. neocon-financed election monitoring groups like Golos rejected the outcome of the election and used shills like former Soviet President Mikhail Gorbachev to call for the nullification of the election. Interference following the Sharp and Soros methodology can also be seen in the presidential candidacies of Russian oligarch and New Jersey Nets basketball owner Mikhail Prokhorov and the backing by western propaganda outlets like the Christian Science Monitor (now derided as the “Christian Zionist Monitor” after its takeover by interests who favor a neo-imperialist U.S. foreign policy) of Moscow street protest veteran Alexei Navalny.

Sharp and Soros are on the same page in calling for the internal opposition forces’ use of the Internet, fax, and social networks like Facebook and Twitter to advance their agendas. 

In the next phases of World War III, the asymmetric warriors of the Pentagon and their adjunct non-state actors will continue to turn up the heat in the Arab World, with the revolutions in Libya, Syria, Tunisia, Yemen, and Egypt, after a somewhat shaky start that saw the advancement of Islamist groups, being brought under more western and NATO control. Russia’s presidential election and a turndown in the Chinese economy, with growing village-based dissent among China’s growing middle class, will present further opportunities for the promoters of World War III. The sudden death of North Korea’s leader Kim Jong Il has also resulted in a call for an expansion of social networking operations, most notably by the CIA- and Soros-infested Washington Post, inside Asia’s hermit kingdom. 

Myanmar, China’s restive provinces of Tibet and East Turkestan, Lebanon, Iran, Algeria, Sudan, Zimbabwe, Venezuela, Nepal, Belarus, Ecuador, Bolivia, Pakistan, Laos, and the two Congos also present opportunities for the World War III architects. Those who seek to extend American and global elitist control over the entire planet will not rest until every acre of land comes under the firm control of the oligarchs of Wall Street, the spymasters of the CIA, and the globalist business cartels and families.


Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

À L’ASSAUT DE LA MODERNITÉ

À L’ASSAUT DE LA MODERNITÉ

par Xavier EMAN

(In « Livr’arbitres » numéro 10, www.livr-arbitres.com )

Depuis plusieurs années, le mouvement de droite radicale et sociale italienne « Casapound » suscite intérêt et interrogations au sein de l’ensemble de la mouvance identitaire et patriote européenne.

Si c’est sans doute avant tout l’esthétique de ce mouvement — offensive, novatrice, insolente et avant-gardiste — et ces méthodes d’action — audacieuses et inventives — qui ont intrigués puis passionnés des observateurs sans cesse plus nombreux, Casapound Italia ne peut bien évidemment se résumer à cela.

Car Casapound, qui se veut le rassemblement des « fascistes du troisième millénaire », n’est pas qu’un groupe activiste, c’est un mouvement politique révolutionnaire qui s’appuie sur un corpus idéologique complet et propose à ses membres une véritable « vision du monde » alternative.

C’est cette vision qu’Adriano Scianca, responsable de la culture de CP et journaliste diplômé en philosophie, expose et explicite dans son ouvrage dont la version française est titrée : Casapound, une terrible beauté est née (Éditions du Rubicon, 21 rue Fécamp, 75012 Paris. hhtp://www.leseditionsdurubicon.com).

À travers quarante concepts fondamentaux (Action, Fascisme, Femme, Nature, Usure, Identité, Histoire, etc.), l’auteur propose une plongée intellectuelle et doctrinale dans l’univers archéo-futuriste et explosif du mouvement à la tortue. Ainsi, on croisera dans ces pages aussi bien Heidegger, Nietzsche, Junger et Drieu que le capitaine Harlock (« Albator » en France), Metallica et, bien sûr, Zetazeroalfa, le groupe rock dont Gianlucca Iannone, le charismatique président de CP, est le chanteur.

Adriano Scianca dessine ainsi une mosaïque plurielle, bouillonnante et multicolore dont se dégagent peu à peu une cohérence interne et une ligne directrice forte.

D’une lecture parfois ardue (du fait de la profondeur des sujets et concepts abordés) mais toujours passionnante, « Casapound, une terrible beauté est née ! » représente un ouvrage fondamental pour qui veut sérieusement connaître et comprendre la pensée et l’action des « fils de la Tortue » ainsi que la portée de la révolution organique qu’ils incarnent.

Un livre qui ne laissera personne indifférent, pour preuve les polémiques qu’il suscite depuis sa sortie, notamment au sein d’une « extrême-droite » qui n’en finit plus de rancir et qui semble avoir bien du mal à supporter les expériences faisant sortir les idéaux patriotes et sociaux des placards plein de naphtaline où ils sont remisés depuis plus de soixante ans.

TROIS QUESTIONS À ADRIANO SCIANCA

  1. La traduction française de votre ouvrage dont le titre original est Riprendersi tutto (Tout reprendre) vient de sortir, publié par les Éditions Rubicon. Pouvez-vous nous dire quelle est la nature de ce livre : est-ce un essai de sciences politiques, le programme politique de Casapound, une histoire de ce mouvement ?

Je crois que Riprendersi tutto est la structuration d’un lexique politique en premier lieu pour les militants mais également pour tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont curieux de découvrir CasaPound. Le livre est né d’une insatisfaction vis-à-vis des descriptions que l’on pouvait donner de notre mouvement. On en parlait souvent en termes de « déjà vu » alors que notre mouvement est véritablement un phénomène nouveau dans le panorama politique italien et probablement européen.

  1. Votre mouvement politique s’est placé sous les auspices du grand écrivain et poète américain Ezra Pound. Pourquoi ce choix et signifie-t-il que la littérature joue un rôle important au sein de votre formation politique ?

Ezra Pound — auteur sur lequel portera mon prochain livre — fut une figure intellectuelle très importante de son époque et je pense que nous devons tous encore aujourd’hui en apprécier la portée. Casapound s’est surtout inspiré de ses théories sociales, en particulier sur le thème du logement. Ce qui est sûr, c’est que la littérature joue un rôle important à CasaPound. Notre première occupation se nommait CasaMontag comme le personnage de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

Nous avons aussi récemment organisé des conférences autour de Bukowski ou de Kérouac. Nous n’oublions pas non plus Robert Brasillach et les grands auteurs de notre « milieu ». À l’entrée de CasaPound, on peut trouver sur les murs une galerie de noms peints, outre les auteurs que je vous ai cité, on y retrouve : Pirandello, Eliot, Orwell, Ballard, Tolkien, Saint-Exupéry, Fante, Mishima, Pessoa, Majakovskij, Marinetti, D’Annunzio, Jünger, Yeats, Dante, Hölderlin, Omero, Céline. Ceux-là, et bien d’autres encore, sont les anges gardiens de notre action quotidienne.

  1. L’édition française de votre ouvrage répond notamment à un intérêt croissant des milieux patriotes et identitaires européens pour le « phénomène » Casapound. Comment expliquez-vous cet engouement et pensez-vous que le « modèle » Casapound soit exportable à l’étranger ?

    L’intérêt pour le phénomène CasaPound vient des résultats obtenus par ce mouvement au cours des dernières années et de son approche innovante. Le modèle CasaPound est-il exportable ? Dans la forme, non mais dans l’esprit, certainement.

Très souvent des camarades étrangers qui viennent à notre rencontre veulent eux aussi faire des « Occupations Non Conformes » de retour chez eux. Cela nous fait plaisir mais nous pensons surtout que pour obtenir ce résultat, il faut d’abord des bases solides. Cpi est né d’un petit groupe de personnes mais qui représentait avant tout une communauté de destin très unie et qui a obtenu des résultats incroyables grâce à des efforts inimaginables. C’est par ça qu’il faut commencer : communauté, unité, hiérarchie, esprit de sacrifice, idées claires. Ceux qui viennent à notre rencontre et qui nous demandent la « recette de la révolution » sont dans l’erreur car elle n’existe pas. L’unique recette qui existe consiste dans un travail quotidien et la foi dans ses idées. C’est ça l’esprit de Cpi qui doit être exporté, les résultats viendront d’eux-mêmes.

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samedi, 26 janvier 2013

Trans-humanity and post-Europe: Satanic agenda of US intelligence

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Trans-humanity and post-Europe: Satanic agenda of US intelligence

Ex: http://english.pravda.ru/
 

'Yes; is it a science?'

'Yes, there is such a science... but... I confess I can't explain to you what sort of science it is.'

Brothers Karamazov

By Nicolas Bonnal 

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When I first read the Global Trends redacted by the NIA, I first thought I was reading a bad screenplay for a low-budgeted Sci-Fi movie.

We are no more free citizens in modern nations; for there are no nations and no free citizens. We are just grey and febrile pawns, volatile and nervous ants and cyber-cockroaches - name it as you want - lodging in a big technological concentration camp named the American matrix. An individual will be by no mean himself, for the old Christian subject is dead. For our ruling elites, who always lament the Russian resilience and threaten strangulated Iran, there are no nations, no races, no spirituality and no soul: there is just a cyber-personality in search of an ergonomic perfection and a global network of electronic prisons and ecological surveillance. As foresaw Job, the current man is cast into a net by his own feet, and he walks upon a snare.

Global warming means indeed global warning and more rules and fines and sentences in the western camp, the so-called free world. The progress of science - or labelled so - means that we must improve ourselves in order to match the cold machine of the global western system. Modern technology served mainly to embed the Bentham nightmare of a total panopticon. A regulated and submitted humanity, that has lost any identity or even priority of her own, is such prepared to be managed and even reduced in quantity (too many aged people, too many consumers, etc.) and of course annihilated in quality.  Bleak acronym NIA means "negated" in French.

Dostoyevsky again:

There are numbers of them there, hundreds of them underground, with hammers in their hands. Oh, yes, we shall be in chains and there will be no freedom...

The Global Trends of the National Intelligence Agency hint to what French philosopher Deleuze named the modern bad script. For western life is merely a bad dream. It has no roots and propagates no goal, once it has drowned Christianity or Moslem civilization with the artefacts of progress and the most vulgar greed. It seems that the so rich Indian world has been easily neutralized too; thanks may be to the preparative of the British Empire and the role of the cast of Vaishya the West is converting six thousand years of civilization into cash.

Let them talk their proper lines. Our global and post-human dreamers dream so of a global middle-class easily controlled by ruthless elites:

A transnational elite-educated at the same global academic institutions-emerges that leads key nonstate actors (major multinational corporations, universities, and NGOs). A global public opinion consensus among many elites and middle-class citizens on the major challenges-poverty, the environment, anti-corruption, rule-of-law, and peace-form the base of their support and power. Countries do not disappear, but governments increasingly see their role as organizing and orchestrating "hybrid" coalitions of state and nonstate actors which shift depending on the challenge.

Hybrid: how much they enjoy that word! Your future wife, your future kids will be a hybrid of plant, machine and weird reptile! We can make it for you and sell it you!

Even if the data show the contrary they want to undermine as infamous Sutherland uttered what is left of our national identities:

Increasingly, elites in developed countries are likely to consider migration policy as part of an economic growth strategy, particularly as competition grows for highly skilled employees.

The World Bank estimates that a 3-percentage-point increase in the stock of migrants by 2025 would lead to a 0.6-percent increase in global income, a gain of $368 billion, with developing countries and migrants from those countries benefiting more than the natives of high-income countries. This is more than the gains from removing all remaining barriers to free trade.

The nomadic and cybernetic society is led by a pure quantitative agenda: as I already stated before the publication of this incredible documents, Guenon and traditional East have failed where the West had triumphed. But Guenon was right while predicting a reign of the quantity. Read that again:

Years from now I think that historians will see changing immigration and mobility as the foundation for the growing political and technological cooperation. For good or for ill, a cosmopolitan elite with ties to multiple countries has formed: these elites are comfortable working and living in multiple places. Even the less skilled are more mobile, filling in gaps in many aging societies.

Here at least global dreamers tell us the truth: destroying societies by the elites (the dead fish rots by the head as we always have known) and the legions of not so illegal aliens. They cross and crush then peoples and old classes. Brainwashed foreign students of the American universities will confirm this truth if allowed between two shooting parties...

But that's not all. Terminating Asia or 'old Europe' is not enough. The Illuminati agenda of American Intelligence wants more: it doesn't only want anymore Iranians, Russians, Englishmen or Frenchmen: it just wants no human left on the surface of the earth (are we too much ecologically active and threatening any virus or species of mosquito?).

There will be so a cyber-monster or a Hollywood-like Superman who may seduce the new ghost of Hitler but not the heir of Jesus. I quote the full lunatic passage:

As replacement limb technology advances, people may choose to enhance their physical selves as they do with cosmetic surgery today. Future retinal eye implants could enable night vision, and neuro-enhancements could provide superior memory recall or speed of thought. Neuro-pharmaceuticals will allow people to maintain concentration for longer periods of time or enhance their learning abilities. Augmented reality systems can provide enhanced experiences of real-world situations. Combined with advances in robotics, avatars could provide feedback in the form of sensors providing touch and smell as well as aural and visual information to the operator.

But the neuro-something civilization will have a price. What we know in our ruined old western countries is that the modern technoscience with all its gadgets and items has always had an enormous price; even if it doesn't have the so hoped results:

Owing to the high cost of human augmentation, it probably will be available in 15-20 years only to those who are able to pay for it... Moral and ethical challenges to human augmentation are inevitable.

Bringing out the Golem - this legendary monster of the ghetto of Prague- has always been the dream of modern science. Yet it will easier to turn the human being into a machine than to turn the machine into a human being. Ask governor Schwarzenegger or Jean-Claude van Damme!

Brain-machine interfaces in the form of brain-implants are demonstrating that directly bridging the gap between brain and machine is possible. Military organizations are experimenting with a wide range of augmentation technologies, including exoskeletons that allow personnel to carry increased loads and psycho-stimulants that allow personnel to operate for longer periods.

Human augmentation could allow civilian and military people to work more effectively, and in environments that were previously inaccessible. Elderly people may benefit from powered exoskeletons that assist wearers with simple walking and lifting activities, improving the health and quality of life for aging populations. Successful prosthetics probably will be directly integrated with the user's body. Brain-machine interfaces could provide "superhuman" abilities, enhancing strength and speed, as well as providing functions not previously available.

The folly of this ill-written dramatic text shows us at least one thing: America -or whatever means that word now- won't stop here. It has become a printing-machine of dollars and barbarities. God knows if we can be preserved from such an agenda of techno-prisoners consenting to their fate with their distorted brains. Ask Dostoyevsky again, for the Russian genius knows much about God than the Illuminati:

What should I be underground there without God? Rakitin's laughing! If they drive God from the earth, we shall shelter Him underground. One cannot exist in prison without God; it's even more impossible than out of prison.

Nicolas Bonnal 

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Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Par Louis Denghien


 

 

À Genève, ce 11 janvier, c’est le russe Alexandre Loukachevitch qui sera le « mâle dominant » : outre les BRICS, la ligne de son pays sur la Syrie est désormais rejointe par plusieurs pays arabes…

 

Genève accueille aujourd’hui, à nouveau, un sommet diplomatique sur la Syrie. Disons que par rapport à celui qui s’y était tenu à la fin du mois de juin, le contexte, l’atmosphère sont nettement plus favorables à la Syrie et à son président.

Le triomphe de la ligne russe

La rencontre de vendredi est de dimension plus modeste que la précédente : n’y assistent que les Russes, les Américains et l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi. De niveau plus modeste aussi, puisque les deux pays ne sont représentés que, côté russe, par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, et côté américain par le secrétaire d’État adjoint William Burns. Quand Sergueï Lavrov et Hillary Clinton étaient en personne à Genève en juin dernier.  Cette relative « modestie » peut témoigner du fait que sur l’agenda américain, la question syrienne revêt moins d’importance ou d’urgence que naguère.  En tout cas aux yeux de l’administration Obama 2, qui  a changé les têtes, et sans doute la ligne, de sa diplomatie ces derniers jours. Exit les interventionnistes (et ultra-sionistes) Hillary Clinton (politique étrangère) et Leon Panetta (Défense) respectivement remplacés par John Kerry et Chuck Hagel, le premier connu pour sa connaissance de la région et de Bachar al-Assad, le second pour ses prises de position anti-guerre et critiques envers l’alignement systématique de son pays sur les intérêts israéliens.

Côté russe, en revanche la ligne est inchangée : jeudi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a réaffirmé jeudi 10 janvier que « seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays« . Et donc du choix de leurs gouvernants. En une allusion transparente au premier d’entre eux, Loukachevitch a encore affirmé la nécessité de réunir les conditions d’un dialogue entre les autorités et l’opposition « sans aucune condition préalable, conformément au Communiqué de Genève« . Lequel communiqué adopté à l’issue du sommet international le 30 juin 2012 ne faisait plus d’un départ du pouvoir de Bachar la condition sine qua non à l’ouverture de négociations inter-syriennes. En disant cela, le porte-parole de la diplomatie russe répondait fermement à son homologue américaine Victoria Nuland qui avait déclaré la veille devant des journalistes que Washington avait l’intention de renouveler ce vendredi à Genève la pression diplomatique en vue d’obtenir le départ de Bachar : un objectif qui parait encore moins à portée que le 30 juin. Et qui n’est plus, de toute façon, la préoccupation principale des États-Unis dans la région.

La position russe a été appuyée, ce même jeudi 10 janvier, par une déclaration commune des BRICS – organisation de coopération associant la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud – faite par le conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon. Une déclaration qui semble être un décalque de celle de Loukachevitch : « Seuls les Syriens peuvent décider de leur avenir. D’autres pays ne peuvent intervenir qu’en intermédiaires lors des négociations« . M. Menon s’exprimait, c’est à noter, à l’issue d’entretiens sur les questions internationales avec son homologue du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.

Et ce front commun BRICS, campant sur des positions définies depuis des mois, a reçu encore l’appui de l’Iran et de l’Égypte : en visite au Caire, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a signé avec son collègue égyptien Mohamed Kamel Amr une déclaration sur la Syrie prônant une solution politique en dehors de toute ingérence étrangère. Salehi a également transmis au président Morsi une invitation officielle de Mahmoud Ahamadinejab à se rendre en Iran. Le rapprochement entre l’Égypte – pays sunnite à direction Frères musulmans, et donc hostile au gouvernement syrien – et l’Iran, un des plus fermes soutiens régionaux de Bachar al-Assad se précise, après avoir été spectaculairement amorcé en août dernier par la présence à Téhéran de Morsi, à l’occasion du sommet des Non alignés. Et c’est plutôt l’Égypte qui se rapproche de la position iranienne, une évolution lourde de conséquences au sein du monde – et de la Ligue – arabes.

Or cette ligne générale de soutien à une solution politique, négociée, entre Syriens, promue depuis des mois par Moscou, est évidemment une condamnation implicite de l’opposition radicale et de ses soutiens occidentaux et arabo-monarchiques. Car c’est de ce côté qu’on a demandé maintes fois une intervention étrangère et, en attendant, livré ouvertement des armes aux rebelles. L’interventionnisme est clairement du côté de l’opposition exilée et ismamo-bobo, et pour s’en convaincre il faut lire les toutes dernières déclarations du responsable de la diplomatie britannique William Hague qui parle encore d’armer ses chers rebelles. Le refus de négocier aussi : après le président de la Coalition nationale de l’opposition, cheikh al-Khatib, son « ambassadeur » à Paris a déclaré au Nouvel Observateur que la solution en Syrie ne pouvait être que militaire.

Et justement ces positions extrémistes n’ont plus la côte chez le plus puissant des parrains de l’opposition radicale syrienne : à Washington, l’inquiétude devant les progrès politiques, sinon militaires, des salafistes et affilés à al-Qaïda au sein de l’insurrection a pris le pas sur l’hostilité au régime baasiste allié de l’Iran. Les nouvelles têtes d’Obama 2 devraient promouvoir une nouvelle ligne sur la Syrie, moins offensive. Et si les Américains se retirent de la partie, le Qatar et la Turquie vont se retrouver bien isolés.

Un mot de Lakhdar Brahimi, très attaqué par les médias syriens après sa dernière déclaration assez désobligeante envers Bachar al-Assad. Il s’est excusé pour certains mots qu’il avait utilisés à propos du président syrien. Mais n’est pas revenu sur le fond de ses propos, qui était que Bachar devait quitter le pouvoir. De toute façon cette prise de position, tardive et « qataro-compatible » sera de peu de poids face à la détermination russe (et à l’ »infléchissement » américain) : de toute évidence, M. Brahimi devrait faire ce vendredi à Genève de la figuration. De prestige, mais de la figuration quand même….

 

L’Arabie séoudite divorce du Qatar ?

Le nouveau prince héritier d’Arabie Séoudite, Abdel Aziz, a rencontré des officiers syriens pour négocier une suspension de l’aide du royaume wahhabite aux rebelles de Syrie : c’est L’Orient Le Jour, grand quotidien libanais anti-syrien qui l’écrit

 

Doha et Ankara risquent d »être d’autant plus isolés que selon un article publié ce 11 janvier par le très anti-Bachar quotidien libanais L’Orient Le Jour, il y aurait de l’eau dans le gaz – (ou le pétrole ) entre le Qatar et le royaume jusque-là frère d’Arabie séoudite, précisément à propos de la Syrie. En effet, selon la journaliste Scarlett Haddad (qui collabore aussi bien à L’Express qu’au quotidien francophone libanais), qui s’appuie sur des confidences de « milieux diplomatiques libanais« , le régime syrien  profite, outre de certains récents succès militaires à Damas, Alep, Idleb et Homs, d’ »une conjoncture arabe en évolution« .

Et l’évolution serait la suivante : le chef de la diplomatie séoudienne, le prince Seoud al-Fayçal, s’est rallié lui aussi, à l’issue d’une réunion avec son homologue égyptien Amr (décidément fort actif) au principe d’une solution politique en Syrie, abandonnant donc la ligne d’armement des bandes qui prévalait jusque-là à Ryad. Mais il y a mieux, annonce Scarlett Haddad : le fils du roi Abdallah, le prince héritier Abdel Aziz lui-même, a rencontré « récemment » des officiers syriens en Jordanie. Des officiers dûment mandatés par Damas, et qui ont exigé du prince l’arrêt ds aides séoudiennes à l’opposition armée. Scarlett Haddad dit que suite à cette entrevue discrète, les aides séoudiennes auraient fortement diminué, sans s’interrompre tout à fait. Les diplomates libanais sondés par la journaliste font observer à ce sujet que lors de sa récente intervention publique, Bachar n’a pas attaqué l’Arabie séoudite, pourtant naguère un de ses ennemis régionaux les plus en pointe.

Scarlett Haddad ajoute que des rencontres ont également eu lieu entre officiers syriens et représentants du renseignement militaire égyptien. Et que d’autres États du Golfe, comme le Koweit, le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis, ainsi que la Jordanie, se sont eux aussi prononcé – assez discrètement – en faveur d’une solution politique, et non militaire-révolutionnaire, en Syrie. Le pourquoi de ce glissement, qui laisse bien seul le Qatar ? Eh bien, c’est la même raison qui explique la nouvelle prudence américaine : « Le royaume hachémite (la Jordanie) et les Émirats arabes unis, écrit Scarlett Haddad, craignent de plus en plus la montée en puissance des islamistes et des Frères musulmans en particulier, et commencent à les soumettre à de fortes pressions chez eux ».

Qui est le plus isolé aujourd’hui ? Bachar ou l’émir du Qatar ?

C’est particulièrement vrai en Jordanie où les Frères constituent la principale force d’opposition au régime du roi pro-occidental Abdallah. Notons que si toutes ces têtes couronnées arabes s’inquiètent des Frère musulmans, que doivent-ils penser des djihadistes et salafistes à l’oeuvre en Syrie ! Bref, les semeurs de vent islamo-fondamentalise s’inquiètent à présent de la tempête qu’ils sont en train de récolter.

Encore une fois, c’est un quotidien important du Proche-Orient, et pas réputé pour sa bienveillance avec la Syrie de Bachar, qui publie ces informations, dont on serait curieux de savoir de qu’en pensent, par exemple, Le Monde ou Libération. À ce propos, on se souviendra qu’une de ritournelles de nos médias, depuis un an et demi, était que Bachar al-Assad était « de plus en plus isolé« . Nous disions alors qu’ils se trompaient ou mentaient. Nous le redisons avec plus de force encore à la lumière de récents développement. Et Scarlett Haddad le dit avec nous : pour elle, tout ceci « permet de croire que la situation actuelle du président syrien serait nettement plus confortable qu’il y a quelques mois« . « C’est d’ailleurs la raison, ajoute-t-elle, pour laquelle il a choisi de prononcer un discours à ce moment précis« .

Même si la journaliste conclut son article en estimant que pour des raisons de prestige, en quelque sorte, « la communauté occidentale, États-Unis en tête, ne peut en aucun cas accepter de voir Assad gagner le bras de fer engagé avec son opposition« . Sauf que, comme nous  le disons plus haut, les États-Unis de 2013 ne sont plus tout à fait ceux de 2012. Et que même dans des circonstances objectivement plus favorables, la coalition occidentale n’a pas réussi à menacer sérieusement le pouvoir syrien. Alors aujourd’hui…

Bachar « de plus en plus isolé » ? Pas vraiment. En revanche, l’émir du Qatar – et François Hollande…

 

Le discours de vainqueur de Bachar, le 6 janvier, s’expliquerait non seulement par des succès militaires mais par une « conjoncture arabe en évolution ». Une évolution pas favorable aux excités comme l’émir al–Thani et le Premier ministre Erdogan…

Iran in the strategic plans of the U.S.

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Iran in the strategic plans of the U.S.

 

 
Ex: http://geopolitica.ru/
 

The Iranian issue, which had been pushed aside under the shadow of the U.S. presidential campaign, has once again come to the forefront. On November 30th, U.S. Secretary of State Hillary Clinton stated that «the U.S. administration is open to bilateral talks with Iran if Tehran will show a similar willingness to do so» (1).

Clinton explained this «openness» of America to its strategic adversary in that «the behavior of Iran is already a threat that will grow exponentially if it has nuclear weapons at its disposal «(2). It is therefore clear: the United States is ready for any action against Iran, before they have the protection of a nuclear umbrella. The problem for Washington is not only the Iranian nuclear program but the worldview of the Iranian leadership, against whom they use the theme of the fight for the non-proliferation of nuclear weapons.

Let's listen to what Henry Kissinger says in this regard, as he is a person belonging to a narrow circle of people who make decisions, not like Clinton, who just brings them before the public.

One would say about Kissinger that «he smells of power». Kissinger «sharply raised the value and prestige of the National Security Council in the years when America was in decline - in the 1970`s» (3).He was the only senior advisor of U.S. President Richard Nixon's foreign policy (1969-1974) and the most important person in the White House (4). As William Isaacson wrote about him, «Kissinger in the 1970`s played a huge role in creating global peace and in the victory over communism»(5). He is a protégé of the Rockefellers, a member of the Bilderberg Club and Nobel Peace Prize winner (1973) for his role in the achievement of the Paris Agreement on Ending the War and Restoring Peace in Vietnam, the initiator and organizer of detente in relations with the USSR and the policy of cooperation with China, an intellectual and a brilliant analyst, Henry Kissinger always knows what he is talking about.

On November 17 The Washington Post published an article by Henry Kissinger « Iran must be President Obama’s immediate priority», in which, among the most important challenges facing the U.S. president and the one most demanding an urgent solution, he specified stopping Iran's nuclear program… (6).

The starting point for the motivation of the United States to come to a «settlement» with Iran was the Israeli position, which according to Netanyahu, is ready to establish a «red line» that Iran should not cross «in its pursuit of nuclear weapons»(7). In response to Israel's intent to hold to such a «red line», Kissinger made it clear that it is the prerogative of the United States and nobody else (to call a spade a spade, it is the prerogative of the Jewish lobby in the U.S.). The determination of what should be meant by the expression» it is unacceptable for Iran to gain access to nuclear weapons», must be issued by Washington, and only there can the proverbial «red line» be made (8).

Kissinger assures his readers that the talks with Iran on a «5 +1» basis (the permanent members of the UN Security Council - Russia, the U.S., Britain, China, France and Germany) are futile, hopeless and create the conditions for the growth of Iranian nuclear capabilities. If we do not stop Iran's nuclear program now, says Kissinger, then «the result will be a substantial increase in the uncontrolled proliferation of nuclear weapons in the region», in the already incandescent «Arab spring»(9). From these words can be seen another meaning for the «twitter revolutions» in the Middle East: the U.S. first heated up the region(10), to solve the problem of «non-proliferation» of a non-existent nuclear-armed Iran in a situation of high conflict.

In an interview on October 6, 2012, Kissinger said that the main problem for the new U.S. president is the internal state of the country, which is experiencing social and economic crisis (11). The future of America depends on solving this major problem. And history shows that the U.S. often prefers to resolve its domestic problems by the use of foreign policy tools, ranging from two world wars and ending in Libya. Now it is Iran`s turn.

Obama must once and for all solve the Iranian nuclear issue, said Kissinger. «The time available for a diplomatic outcome shrinks in direct proportion as the Iranian enrichment capacity grows and a military nuclear capacity approaches. The diplomatic process must therefore be brought to a point of decision. The P5+1 or the United States unilaterally must put forward a precise program to curtail Iranian enrichment with specific time limits. «(12).

«We cannot afford another strategic disaster», insists Kissinger, referring to the mystifying problem of the «the apocalyptic strain in the Iranian theocracy». To enhance the effect, he talks about his almost absolute certainty, «the near-certainty that several regional powers will go nuclear if Iran does», which allegedly will increase the likelihood of a nuclear exchange.

That is why the U.S. must «insist on limiting Iran's enrichment activities, by aiming to cut Tehran`s access to raw materials for nuclear weapons». Kissinger says that «the higher the level of enrichment, the less time will be needed to create weapons-grade nuclear material. Conventional wisdom holds that the highest practically enforceable limit is 5 percent enrichment, and then only if all fissile material beyond an agreed amount is safeguarded outside Iran» (I leave out the question of who formulates this 'conventional' view. - EP).

At the same time, the old diplomat leaves a loophole for maneuver. As he said before, «This does not imply a red line authorizing any country to go to war. However respectfully the views of friends are considered, the ultimate decision over peace or war must remain in the hands of the president,» emphasizes Kissinger. And as to the question, why bilateral talks with Iran are needed, Kissinger answers with all sincerity: Diplomacy may reach an acceptable agreed outcome. Or its failure will mobilize the American people and the world (in the war against Iran. – E.P). It will clarify either the causes of an escalating crisis, up to the level of military pressure, or ultimate acquiescence in an Iranian nuclear program. Either outcome will require a willingness to see it through to its ultimate implications».

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Kissinger`s logic is: «... To the extent that Iran shows willingness to conduct itself as a nation-state, rather than a revolutionary religious cause, (i.e. to fulfill all U.S. conditions and give up its sovereignty. – E.P) and accepts enforceable verification, elements of Iranian security concerns should be taken seriously, including gradual easing of sanctions as strict limits on enrichment are implemented and enforced. But time will be urgent. Tehran must be made to understand that the alternative to an agreement is not simply a further period of negotiation and that using negotiations to gain time will have grave consequences. (my italics. – E.P). “What is this if not the threat of war?» A creative diplomacy, allied to a determined strategy (i.e. the threat of military action? – E.P), may still be able to prevent a crisis provided the United States plays a decisive role in defining permissible outcomes».

* * *

According to the latest report of the Director General of the IAEA, Iran has 16 nuclear facilities. Among them are the particularly important uranium enrichment plants at Natanz and Fordow. In addition, there is an experimental plant in which uranium is enriched up to 19.8% (13). By the way, this is still low-enriched uranium.

The Iranian leaders have repeatedly stated that the increase in up to 5% enriched uranium-235 is due to the need to produce nuclear fuel for light water reactors and that enriched up to 20% is for research reactors. However, now there is only one energy reactor in Bushehr, for which Russia undertook to supply nuclear fuel during its lifetime. Plans for the construction of both power and research reactors have not been implemented. Moreover, under the influence of severe financial and economic sanctions imposed by the EU, the U.S. and others, Iran was forced to propose a plan for a phased suspension of uranium enrichment up to 20% in exchange for the easing of sanctions. In particular, Iran agreed to suspend activity at the uranium enrichment plant at Fordow (14) .However; this has not been the understanding in Washington or Brussels. In contrast, Washington, having achieved concessions began to prepare the field for a tightening of sanctions against Iran and forced Iran to more concessions. Such tactics of the White House, among other things, are designed to put an end to the Russian-proposed principles for the settlement of the situation regarding the Iranian nuclear program – mutual reciprocity.

It is worth mentioning one more statement, this from Clinton. During a speech on November 29, 2012 at the Brookings Institution (Washington), she said: “We’ve made progress with Moscow on areas such as nuclear arms reduction, sanctions on Iran, and trade, and we seek to expand our areas of cooperation. But the reality is that we have serious and continuing differences on Syria, missile defense, NATO enlargement, human rights, and other issues. It will be up to us and our European partners to continue looking for opportunities to engage with Russia and to make progress on the issues that matter to us». (15).Now one of the major issues of importance to the U.S., is Iran. Here, to expect that Russia could agree to what the Americans want is unlikely. The plan for «bilateral talks» with Iran and the presence of Russian pressure on Iran is not working.

In response to growing pressure from the United States, Iran can stop IAEA inspections on its territory, withdraw from the NPT, and even make a decision to conduct a nuclear test. Washington would be unable not to intervene in this situation. Thus, the U.S. is deliberately provoking and stirring up the situation on everything around Iran. On the one hand – there is the offer of bilateral talks (eliminating other negotiators) and on the other - to provoke harsh measures from Tehran that would justify a «response», including military action.

Kissinger's article «Iran must be President Obama’s immediate priority».

Some have argued that even in the worst-case scenario, a nuclear Iran could be deterred. Yet this ignores the immensely costly, complex and tension-ridden realities of Cold War-era deterrence, the apocalyptic strain in the Iranian theocracy and the near-certainty that several regional powers will go nuclear if Iran does. Once nuclear balances are forged in conditions where tensions are no longer purely bilateral, as in the Cold War, and in still-developing countries whose technology to prevent accidents is rudimentary, the likelihood of some nuclear exchange will mount dramatically.

This is why the United States has insisted on limits on Iranian enrichment — that is, curtailing access to a weapon’s precursor elements. Abandoning the original demand to ban all enrichment, the P5+1 has explored what levels of production of fissile material are compatible with the peaceful uses authorized by the Non-Proliferation Treaty. The higher the level of enrichment, the shorter the time needed to bring about militarily applicable results. Conventional wisdom holds that the highest practically enforceable limit is 5 percent enrichment, and then only if all fissile material beyond an agreed amount is safeguarded outside Iran.

I remember a phrase by Chancellor of the Austrian Empire Klemens von Metternich, who can be likened to Kissinger. «Because I know what I want and what others are capable of, I am fully prepared». (16)

Kissinger, and those whom he directs, know what they want. However, do they flatter themselves that they know what others are capable of?
________________________________________
(1) Hillary Clinton: U.S. ready for bilateral talks with Iran. URL: http://www.itar-tass.com/c12/586576.html
(2) As above.
(3) D. Rothkopf Running the World. The Inside Story of the National Security Council and the Architects of American Power. N.Y.: Public Affairs, 2005. P. 126.
(4) H. Smith: The Power Game. How Washington Works. L.: Collins, 1988. P.568, 598.
(5) W. Isaacson Kissinger: A Biography. N.Y. etc.: Touchstone Books, 1992. P. 767.
(6) H. Kissinger Iran must be President Obama's immediate priority. URL: http://www.washingtonpost.com/opinions/henry-kissinger-iran-must-be-president-obamas-immediate-priority/2012/11/16/2edf93e4-2dea-11e2-beb2-4b4cf5087636_story.html
(7) Netanyahu will determine to the UN General Assembly the «red lines» for Iran. URL: http://www.rosbalt.ru/main/2012/09/25/1038402.html
(8) H. Kissinger: Iran must be President Obama's immediate priority ...
(9) As above.
(10) Details from Elena Ponomareva: Secrets of the «color revolutions». In Part III. 2012. № 1-6. URL: http://svom.info/authors/elena-ponomareva/
(11) Henry Kissinger - Extended. URL: http://www.washingtonpost.com/video/thefold/henry-kissinger---extended/2012/10/05/fa5ea71c-0f3b-11e2-bd1a-b868e65d57eb_video.html
(12), Iran should become an immediate priority for Obama. URL: http://www.inosmi.ru/world/20121119/202345548.html/. Further references are given in this article.
(13) V.V. Evseev: The Iranian nuclear programme in a Middle Eastern perspective / / New Eastern Outlook. 10/12/2012. URL: http://www.ru.journal-neo.com/node/119230.
(14) As above.
(15) Clinton has found a «challenge» for Europe. URL: http://www.rg.ru/2012/11/30/clinton-site.html
(16) M. Kalb, B Kalb. Kissinger. New York: Bell Books, 1975. P. 628.

Source: Strategic Culture Foundation

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vendredi, 25 janvier 2013

Xavier Faure: "Pourquoi je souhaite devenir russe!"

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Xavier Faure: "Pourquoi je souhaite devenir russe!"

Propos recueillis par Alexandre Latsa

Ex: http://fr.rian.ru/

Sur le même sujet: Un pilote de montgolfière français souhaite devenir Russe comme Depardieu

 
Alors que l’affaire Depardieu n’en finit pas de faire des remous médiatiques, on peut cependant déjà tirer une conclusion de ce Buzz planétaire: la Russie pour des centaines de millions de gens apparaît comme un pays dans lequel on peut désormais envisager de s’installer.

 

On peut même imaginer que l’affaire Depardieu a fait plus pour l’image de la Russie que la plupart des grands cabinets de PR qui travaillent pour l’Etat! Depardieu n’est cependant pas le seul à vouloir devenir russe. Les lecteurs de RIA Novosti ont pu lire une nouvelle surprenante vendredi dernier affirmant qu’un pilote de Montgolfière français, du nom de Xavier Faure, souhaitait lui aussi devenir Russe!

 

J’ai donc voulu en savoir plus sur ses motivations à "souhaiter devenir russe".

 

Xavier Faure bonjour et merci de bien vouloir rependre a mes questions, tout d’abord, pourriez vous vous présenter?

 

J'ai 37 ans, célibataire, né à Reims en Champagne. J'ai étudié le Russe comme première langue étrangère au collège. Je n'étais pas un très bon élève mais j'ai toujours porté ce pays dans mon cœur. J'ai ensuite étudié dans le domaine technique et obtenu un brevet de technicien en électrochimie, avant de travailler dans diverses usines, de simple operateur jusqu'à chef d'équipe. J'ai ensuite travaillé comme équipier de montgolfière, un métier au contact du public et de la nature. Puis j'ai passé mon brevet en contrat de qualification. En 2006, je suis devenu pilote professionnel après 150 heures de vols et avoir piloté des montgolfières de gros volumes dans différentes grosses sociétés en France et à l'étranger. Du fait de la précarité et de la saisonnalité de cette activité, j'ai essayé en parallèle de trouver une activité stable qui me correspondrait.

 

J'ai donc passé un examen professionnel en sérigraphie en 2001, puis un BTS en agriculture Biologique en 2007 mais les belle promesses sur le Bio ne sont pas suivis de financement. Parallèlement donc j’ai travaillé sur d'autres sujets: l'eau sous tous ces aspects, des traitements naturels a la potabilisation, les médecines alternatives et quantiques et aussi sur les systèmes énergétiques innovants. Je suis en relation avec des chercheurs et expérimentateurs dans ces domaines et j'écris quelques articles dans des revues spécialisés. En gros je fais de la veille technologique.

 

Si j’ai bien compris vous résidez actuellement à Koungur, une petite ville dans l’Oblast (région) de Perm. Pourriez-vous nous présenter la ville, et ce que vous y faites? Comment y est la vie?

 

C'est une très petite ville de province, source de quelques moqueries de la part des habitants des grandes villes, mais c'est surtout une étape sur la voie du transsibérien. Elle est traversée par trois rivières. Le Héros Ermak y serait arrivé en Bateau et aurais fait étape avant de conquérir les territoires sibériens et battre les tatares. Les Armes de la ville sont la corne de l'abondance et les cristaux de l’Oural, ainsi que le bateau d’Ermak.

 

Koungur possède de nombreuses et magnifiques églises et il est possible de se baigner dans les rivières en été comme en hiver, c'est même le sport local préféré, me semble-t-il. Il y a une grotte très rare ou il y de la glace toute l'année, plusieurs usines et de la place tout autour pour se poser en montgolfière. Comme partout en Russie les femmes y sont très belles.

 

La nature est très riche avec les paysages typiques des contreforts de l’Oural, plats avec de la forêt trouée par de grandes étendues de champs peu cultivés et des vallées fluviale plus prononcés mais parfois encaissées. En France, cela pourrais ressembler à un mélange de régions entre Colmar au pied des Vosges et les Ardennes entre Charleville-Mézières et Gisors.

 

Il y a quelques usines comme "Маштаб" qui fabrique des camions et emploie entre 3.000 et 4.000 personnes, deux usines de transformation de viande dont la célèbre "Телец", deux usines de limonade "Пикон", le "Молокобинат" pour le lait, deux scieries et d'autres que je ne connais pas encore.

 

La vie y est dure et douce en même temps. Dure économiquement car il me semble qu’il faille au moins deux activités pour vivre correctement. Il y beaucoup de "débrouille" mais tous le monde se connaît et il y a une forte entraide et une importante solidarité que je ne connais pas chez nous en France, en tout cas pas à cette échelle. J'entends malgré tout, souvent, que c'est moins fort qu'il y a 10-15 ans en arrière. L'esprit de la surconsommation effrénée et l’hyper matérialisme me semble porter atteinte à l'âme des gens et ici comme ailleurs les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais il y encore de la marge avant d'arriver à la même situation qu'en France. Les habitants sont patriotes, ils aiment leur pays et l'affichent. La ferveur religieuse est aussi très présente et importante.

 

Les institutions locales et fédérales sont socialement très présentes surtout après des enfants, écoles, bibliothèques, maison des activités de l'enfance pour les petits, maison des jeunes et du tourisme, parcs pour les enfants et installations de jeux enfantins, le sport et les installations sportive, stades, piscine, salles d’entraînement etc. Il y a aussi des musées dont celui de la conquête spatial et enfin le collège des Artistes et son foyer ou j'habite et dont les conditions matérielles pourraient paraître spartiates pour un Européen normal. Il y partout de grands quartiers d'isbas traditionnelles et parfois un ensemble d'immeubles au milieu. On trouve des petits magasins partout et quelques hypermarchés de types super U, et il y a aussi un club très actif d'école de pilotes de montgolfière, dirigé par Andreï Vertiproxov, ancien pilote de Mig.

 

Mes occupations sont diverses. J'ai fait quelques interventions dans une école locale ou on y enseigne le Français en deuxième langue. L'administration issue de l'époque Eltsine pousse pour l'anglais en première langue et le français ainsi que l'allemand font de la résistance. Je suis sinon fort occupé par mes démarches administratives (pour obtenir un passeport Russe) et les nombreuses interviews que j’ai commencé à donner a ma grande surprise. Enfin et surtout j’apprends le russe.

 

Pourquoi avoir choisi une aussi petite ville, alors que généralement les étrangers s’installent plus généralement dans des grandes villes russes?

 

J'aime les petites villes car la nature est à porté de la main, c'est très important pour moi. Je ne supporte plus, en France comme ailleurs, l'absurdité de la vie dans les grandes villes. Passer sa précieuse vie dans les embouteillages à dépenser une énergie de plus en plus rare, tout ça pour un travail qui ne sert qu’à perpétuer un système moribond, me parait complètement aberrant.

 

Mais surtout, j'ai trouvé un endroit ou je me sens à ma place.

 

Grâce à Daria Gissot de l'association So!art qui représente la ville de Perm à Bruxelles,  j'ai cet été participé à "небесная ярмака", le festival de montgolfière annuelle de Koungur. Elle m'avait souvent parlé de sa Région natale et c'est un projet que nous avions depuis longtemps.

 

J'ai rencontré ici de nombreuses personnes avec qui je me suis profondément lié d'amitié, une équipe municipale dynamique et volontaire, ainsi qu'une population chaleureuse. Une sorte de liberté et de joie de vivre malgré les soucis quotidiens, règne ici. Une ville, belle, historique avec un potentiel de développement important. Bref, un petit morceau de paradis, comme il en existe beaucoup en Russie.

 

Comment arrive-t-on de France (Lille?) à Koungur? Je veux dire physiquement bien sûr mais aussi mentalement? Quelles sont les raisons ou motivations qui vous ont poussé à quitter la France?

 

Et bien en voiture déjà, car je suis parti avec ce qui me semblais essentiel à emporter et j'ai traversé toute l'Europe et le pays baltes. Après, moralement, je ne sais pas expliquer comment, c'est à l'intérieur que cela se joue et je n'ai pas les mots pour le dire, il faut le vivre. Comme ont dit en Russe "просто так" simplement comme ça! Quelques habits chauds, une volonté de fer de rester et d'y vivre et un forte envie de pleurer de joie tout les jours quand je me lève et que je regarde par la fenêtre et ce malgré les difficultés.

 

Les raisons sont diverses et nombreuses. D’abord je crois que fondamentalement j'ai toujours voulu habiter en Russie, donc c'est un rêve d'enfant que je devais réaliser avant d'être trop âgé.  Ensuite la situation en France est devenue intenable sur beaucoup de plan. La vie est excessivement chère, cela se dégrade chaque jours et ne va pas s'arranger de si tôt, je pense même que cela va fortement se dégrader cette année. La situation économique et sociale est exécrable. Je n'y ai plus de perspectives d'emploi. Les projets et idées que j'ai eues n'ont rencontré aucun écho. Je trouve que beaucoup de gens sont fermé d'esprit ne s'intéressent qu'a eux et sont vieux dans leur tête. Les politiques n'en ont que faire du peuple et ne vivent que pour eux et leurs petites magouilles personnelles. Il n'est pas possible ne montrer qu'on aime son pays, comme en Russie. Je ne me sentais plus de rester en France. C'est mon pays que j'aime, j’aime son histoire qui me rend fier, j’aime sa culture et sa cuisine, il a été grand, mais je n'arrive plus à m'y projeter dans le futur.

 

Aujourd'hui, la France est un pays en faillite qui ne peut plus payer ses militaires en opération depuis 8 mois et qui fait enlever les culasses des armes quand le président visite une caserne!

 

J'ai vécu une expérience intéressante l'hiver dernier qui m'a décidé à partir. En revenant d'Afrique, j'ai remarqué qu'en nous posant à Orly les même gens qui était joyeux dans l'avion devenait soudain apathique comme si un couvercle leur était tombé dessus. C'est là que j'ai réalisé qu'il y avait une atmosphère particulière qui planait sur la France. J'ai eu la confirmation de ce phénomène par beaucoup de personnes qui ont voyagé ainsi que sur le blog de Pierre Jovanovic : nombreux sont ceux qui ont ressentis la même chose. Personnellement, je suis de nature joyeuse mais c'était un effort de tous les instants de ne pas être contaminé par cet apathie générale et c'était très énergivore et fatiguant.

 

En Russie il y a beaucoup de problèmes à régler mais ma vie c'est transformé d'un mauvais film de série B en aventure de tous les instant. Il m'arrive ici des choses qui n’auraient pas été possible en France!

 

L’image de la Russie est mauvaise, tout le monde le sait. Vous habitez dans ce pays depuis quelques mois et dans des conditions normales (pas en tant qu’expatrié), quelle est votre opinion sur l’image de la Russie par rapport à ce qu’est la Russie en réalité? Ou du moins telle que vous la vivez?

 

La vision médiatique est complètement fausse et n'a pas grand chose à voir avec la réalité. Il règne ici une forme d’insouciance, un joyeux bazar organisé, (les russes disent всё нормално!) à tout bout de champs pour les choses un peu curieuse et il y a une envie de vivre que j'ai aussi rencontré en Afrique noire et qui à a mon avis disparu depuis longtemps de chez nous dans nos pays Européens.

 

Sinon c'est une démocratie représentative comme les autres, ni plus ni moins avec ses particularités propres, qui sont une administration parfois lente et lourde et des différences sociales très marqués, résultat sans doute de l'hyper-libéralisation de l'économie des années 90. Les Russes sont comme les autres humains, ils y en a des bons, des très bons, des mauvais et des très mauvais, mais heureusement ceux que je connais ont un cœur "grand comme ça".

 

Surtout, je m'y sens plus libre que ces dernières années en France. Il y plein de choses, aussi simple que de se baigner librement en rivière par exemple, qui ne sont plus possible en France. Gérard Depardieu à dit que: "La Russie est une grande démocratie". La Russie est une démocratie comme la France (qui d’ailleurs à été un modèle dans la rédaction de la constitution russe) et c'est un pays à l'échelle d'un continent donc oui, techniquement "c'est une grande démocratie".

 

Comparativement à la France et dans le cadre du quotidien vécu: quel est le plus grand atout de la Russie et aussi ce qu'il faut améliorer en priorité?

 

Le plus grand atout, c'est la solidarité. Les Russes sont tous différents mais se sentent tous Russes dans l'âme et sont prêt à vivre ensemble et à construire une grande Russie. L'immense espace territorial est aussi un grand atout car il recèle de nombreuses ressources naturelles qui assurent à la Russie son indépendance. Il y a ici de la place pour tous et pour tout faire.

 

J'entends très souvent autour de moi des plaintes envers l'état des routes et la précarité des rémunérations et du système des retraites. Une autre inquiétude est la dépendance économique basé principalement sur la ventes des ressources énergétiques, qui si celles-ci devaient se tarir, laisseraient la Russie exsangue. Je pense que la Russie devrait massivement investir dans les économies d'énergies et les ressources locales de productions énergétiques et alimentaires. Parallèlement développer un système de sécurité sociale fort sur le modèle Français, modèle envié dans le monde entier et qui a été un gage de prospérité économique pendant 40 ans, jusqu'aux attaques gouvernementales de ses dernières années.

 

Beaucoup de Français, depuis l’affaire Depardieu, affirment à haute voix vouloir un jour devenir russe, notamment sur ma page Facebook j’ai pu le constater. Tous ne connaissent pas la Russie, mais ce pays pour eux représente quelque chose, comme une sorte de forteresse? Etes-vous d’accord avec cela?

 

Oui en partie. Pour l'instant c'est un pays qui semble être sur une position non-aligné par rapport à l'axe du bien censé être le monde des démocraties occidentales. En tout cas, elle participe à l'élaboration d'un monde multipolaire favorisant l'entente des peuples et est donc gage de stabilité mondiale et de prospérité économique. Les valeurs qui ont permis aux humains de vivre ensemble y sont encore défendues.

 

Le même phénomène a eu lieu envers la France quand le Président Chirac avait refusé de participer à la deuxième guerre en Irak. La France s'était levé contre une injustice majeure et avait suscité l'intérêt et l'admiration à travers le monde. Partout les Alliances Françaises avaient été envahies par des personnes qui voulaient apprendre le français.

 

La Russie représente aujourd'hui un phare guidant les gens qui refusent la vision simpliste, marchande et unipolaire du monde, et qui recherchent un peu d'enthousiasme et de chaleur humaine. Elle retrouve un peu le statu qu'avait l'URSS face au modèle tout capitalisme libéral américain, mais dans un monde qui a évolué et où les repères et valeurs sont différents.

 

Vous avez parlé de prendre la nationalité russe? Vous êtes donc prêt à abandonner votre nationalité française comme le prévoit la loi russe?

 

Et bien, je ne suis pas un expert en droit international, mais je ne vois pas d'inconvénient à abandonner la nationalité française! Mes meilleurs amis en France sont Belges, Polonais, Russes, Géorgiens. La France est aujourd’hui vendue à l'idée européenne qui ne reconnaît pas les nations en tant qu'entités souveraines. 90% des lois françaises qui sont votées par le parlement sont des lois européennes transcrites en droit français. La Commission Européenne décide du budget de la France. Le drapeau français a disparu du site de l’Élysée et nos gouvernements privatisent le système des retraites et la sécurité sociale, soit le meilleur système de protection sociale que tout le monde nous envie.

 

La France en tant que tel pour moi n'existe plus donc quid? Où est le problème?

 

Vous sentez-vous proche de la mentalité russe, et si oui comment la définiriez vous ? En quoi diffère-t-elle de la mentalité française?

 

Oui, je me sens assez proche de la mentalité russe, qui est une forme de résignation joyeuse, "вот как мы живем" disent souvent mes amis. Voilà comment nous vivons, traduction. "C'est dur mais on est chez nous avec nos amis et cela nous plaît, que peut-on faire d'autre?". C'est un mélange de survie au jour le jour et de vie intense de chaque bon moment de la vie sans trop se poser de question sur l'avenir.  En tout cas en province c'est comme cela que je le ressens.

 

En France tous est contrôlé, aseptisé, propre, rangé, légiféré, organisé, fini! Il est difficile de trouver de l'aventure comme c'était possible jusque dans les années 1950. Il n'y a plus de grandes causes dans lesquelles s'identifier sinon celles proposées par le monde anglo-saxon. C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup partent en vacances loin, dans des destinations exotiques et aventureuses. Moi qui est vécu une grande partie de ma vie à Reims puis suis parti pour mon travail aux 4 coins de la France: Angers, Saumur, Toulouse, Lille, j'ai ressenti partout le même malaise d'être jeune avec peu de débouché et de faire face a cette situation nouvelle en France: l'ennui dans des grandes villes désertées à partir de 20h00, les tensions avec les banlieues, l'incompréhension réciproque, etc.

 

Quels sont vos plans et objectifs aujourd’hui en Russie? Que pensez- vous que la Russie peut vous apporter?

 

Dans un premier temps, je vais travailler avec les élèves de l'école de français de Perm, le temps de mieux maîtriser le russe et d'étudier le fonctionnement des structures locales. Mon expérience dans l'émission d'Andreï Makarov sur la Première chaîne m'a donné envie de participer à des émissions où il est possible de débattre calmement des questions économiques et sociales et d'apporter mon expertise, car j'ai aussi étudié l'économie politique dans un parti politique pendant cinq ans. J'écris parallèlement des articles sur la vie en Russie et aussi sur les autres sujets auxquels je m’intéresse à destination de la France.

 

Par la suite, je souhaiterais partager l'expérience de mes divers domaines de compétences, montgolfières, tourisme et agriculture biologique avec la Russie et principalement à Koungur. J'aimerai aider Koungur à devenir une ville modèle dans le domaine des questions d'environnement et monter une association de promotion des techniques liées à la protection de l'environnement en Oural, voire créer une maison de l'environnement et du tourisme environnemental, comme il en existe en France, associant une découverte du terroir en Montgolfière. Un tel centre serait je crois un pôle d'excellence et d'attraction pour Koungur.

 

Il y a ici de nombreuses possibilités. Le président Poutine et le premier ministre Medvedev ont déclaré: "2013 année de l'environnement et de l'agriculture biologique en Russie", l'occasion d'agir dans ce sens est une chance dont Koungur pourrait se saisir. La ville est idéalement située dans ce cadre, au croisement de deux axes routiers importants, un axe Nord/Sud et l'autre faisant le lien entre la Russie européenne et asiatique. La ville est proche d'un aéroport et desservie par une ligne ferroviaire. De plus, son cadre naturel et historique la chaleur de sa population, sont tout autant d'atouts qui en font une ville attractive.

 

J'aimerai que la Russie m'apporte, que la France ne permet que difficilement d’obtenir, un travail, de la reconnaissance et un terrain pour construire une maison et une famille. Mais j'aimerai surtout que ma présence ici permette à la Russie ainsi qu'à la France, deux grand pays avec des histoires communes sur de nombreux points, de mieux se comprendre et de travailler ensemble en dépassant les conflits politiques.

 

Merci Xavier Faure pour vos réponses, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter votre blog, qui relate votre nouvelle vie en Russie.

 

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

jeudi, 24 janvier 2013

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

syria  oil pipeline through kurdistan.jpg

No matter what was said about the causes of the conflict in Syria, there is one fundamental thing connected with Petropolitics and interests of  global capital. Now let's go away aside the tactics of guerrilla warfare and analysis formed situation with methods of propaganda through Social Networks and hidden religious motives. 
The state of affair of the regional powers, which are the most important players in energy politics presents Iraq and Iran are on the one hand and Qatar and Saudi Arabia are on another. Syria mediates possible infrastructural regional projects, and trunk pipelines could link the region of The Great Middle East to Western Europe. 
 
The environmental determinism pointes out that this state is in a more advantageous position than Turkey through which the Baku–Tbilisi–Ceyhan pipeline lies. The South Caucasus is further north and the Russian Federation have strategic interests there. 
 
So, Syria is the only fall-back position as an alternative of a transit country. Besides having own oil fields, Syria's leadership is quite aware of the importance of country's geographical location.
 
In 2009 Bashar al-Assad has been promoting a "Four Seas Strategy" to turn the country into a trade hub among Persian Gulf, the Black Sea, the Caspian Sea and Mediterranean Sea. In 2010, the government signed a memorandum of understanding with Iraq for the construction of two oil pipelines and one gas pipeline to carry gas and oil from Iraq’s Akkas and Kirkuk fields on the Mediterranean Sea. In July 2011 Iranian officials announced a $10 billion gas pipeline deal between Syria, Iraq and Iran that would transport gas from Iran’s South Pars gas field, the world’s biggest, through Iraq to Syria. Also was planned an extension of the AGP from Aleppo in Syria, to the southern Turkish city of Kilis that could later link to the proposed Nabucco pipeline linking Turkey to Europe.
 
The presence of such players in one team contradicted the Washington's plans to manipulate energy flows to Europe. These plans might be ruined by serious force  majeure circumstances. At the beginning of 2011 the first demonstrations in Syria were already held and the idea of creating chaos was supported by The West and the regional powers, because it could prevent the realization of Syria's Four Seas Strategy. Turkey is one of these countries which run counter to its own strategy  "not to have problems with neighbors". The second state is diminutive Qatar which serves interests of the USA and the UK. Turkey depends on gas from 
Russia and Iran. It was advantageous for Turkey from the point of view of Eurasian Strategy to enter into alliance with Syria, (there is dependence on the West through NATO), then Qatar found out the advantage of destruction of a possible energy alliance. Earlier Qatar had proposed a gas pipeline to Syria to transport gas across Europe, but this idea was refused. A sense of revenge had a great impact on The Arab Spring. Estimating the perspective gas income to Europe and having found the support from paranoid politicians who were anxious about Gazprom's monopoly, Qatar started to support for an extended front of opposition - the National Transitional Council, a politically amorphous structure, some Non-Governmental Organizations and Jihad terrorists, many of whom do not even understand their enemies. Taking into account the means of tools of soft power, Qatar and The Department of State of U.S. started sponsoring different religious centers and organizations in particular those which are connected with the Sufi Tradition and mystical Islam in general. For example, Sheikh Abdelkader, a follower of Sheikh Mawlay al Arabi ad Darqawi’s theory, established links with Qatar and the UAE, getting a financial support from these countries. The center of the Naqshbandi order in Cyprus also was involved in a pro-American shady undertaking. Sheikh Nazim Al-Haqqani established links with the State Department and propagandized threat from Russia: the fake script of the invasion of Turkey and the liberation of Istanbul with the help of Anglo-American army. 
 
Moreover Qatar has worth millions contracts for the purchase of arms from the USA. It is doubtful whether the diminutive state is going to defend from the neighboring satellite states - Saudi Arabia, Bahrain or the UAE. Probably they act on suggestion of The Pentagon for the hypothetical protection from Iran, which is not going to conflict with the countries on the other side of  the Persian Gulf. Iran as an important ally of Syria is the next target of the West. This is not a random collection of facts.
 
This is the actual position of affairs of the Mid-East geopolitics. Be watchful!
 
Регион: 

Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

par Gustave LEFRANÇAIS

 

« Le spectacle du “ terrorisme international ” dont le langage spectaculaire ne cesse de parler afin d’en mieux cacher la nature et les sources n’est que l’instrument d’indistinction du développement chaotique global par lequel l’ordre de la marchandise tente d’échapper à la crise économique et financière systémique de son fétichisme. »

 

L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction,

Éditions Révolution sociale, 2007.

 
La vérité s‘inscrit toujours en négatif des apparences mises en scène par les experts étatiques de la conscience fausse et au total rebours du crétinisme universitaire et médiatique de la vie asservie puisque dans le monde de l’indistinction marchande, la totalité du réel est réellement renversée en totalité jusqu’à faire de chaque vérité un simple moment du faux partout fallacieusement réécrit et constamment retranscrit spécieusement comme inverse de ce qui est vraiment.
 
L’objectif du gouvernement du spectacle mondial, après avoir impulsé le printemps arabe de l’embrouillement accéléré aux fins de davantage maîtriser le devenir géo-politique du Moyen-Orient et d’y disperser les dernières expressions démodées de souveraineté non totalement intégrée au marché de ses exigences, consiste à aujourd’hui toujours plus avancer dans le grand ébranlement du monde africain afin d’y imposer des turbulences et convulsions croissantes qui légitimeront ainsi de nouvelles interventions militaires au nom de la religion des droits de l’homme marchandisé et de la recomposition précipitée des marchés.
 
Pour la classe dirigeante du cosmopolitisme de l’argent, l’ennemi terroriste téléguidé au plus haut niveau, est indispensable puisqu’il autorise ici un contrôle toujours plus renforcé des spectateurs de la domestication citoyenne tout en permettant là-bas la construction impérialiste d’une politique d’agression systématiquement exaspérée. C’est le cercle manipulatoire sans fin des perversions infinies de l’indistinction terroriste qui se renforce à mesure que la crise financière de la surproduction capitaliste s’accentue lourdement et qui, des macro-machinations du 11 septembre 2001 aux micro-combinaisons de l’affaire Merah, voit partout les orchestres occultes du Pentagone et de leurs métastases hexagonales s’exciter dans l’illusion, l’intoxication, la manœuvre et la manigance.
 
Cette guerre malienne utilisée subsidiairement pour redorer l’image d’un pouvoir discrédité et usé en un temps record et tenter ainsi de faire oublier des plans d’austérité intensifiée vient d’abord nous rappeler centralement que la France hollandienne, digne héritière du sarkozysme antérieur, n’est plus là qu’une banale et dérisoire province otaniste des États-Unis, simplement chargée avec les autres satellites de l’O.T.A.N. d’assumer les fonctions de gendarmerie générale dans les territoires que Washington entend remodeler adéquatement à ses impératifs économiques et politiques d’unification par la stratégie de la tension perpétuelle et du morceler illimité.
 
De cette façon et à cet endroit, le chaos et la déstabilisation se propagent et augmentent continûment par le management contrôlé de la marchandise terroriste et le jeu tortueux des forces spéciales de la schizophrénie gouvernante qui avivent intentionnellement la permanence historique des contradictions ethno-tribales sahéliennes. Ceux qui s’étonnent bien naïvement de tels faits et trouvent irresponsable que Paris ait lancé la guerre contre le régime du colonel Kadhafi puisque les effets de cette dernière ont commencé à déséquilibrer toute la région qui s’étend de la Centrafrique au Tchad, n’ont décidément rien compris et ont la culture bien courte
 
Dans le monde de l’inversion spectaculaire universalisée, les choses doivent toujours se lire à l’envers de ce que le système cabalistique de l’aliénation prétend… L’incendie généralisé qui couve sous la cendre du réel si mal dissimulé par les mensonges du fétichisme spectacliste, est bien évidemment l’expression dialectique d’une réaction en chaîne strictement souhaitée et supervisée qui voit les djihadistes de la C.I.A. du front Sud, sur-armés suite notamment au pillage délibéré et prémédité des arsenaux libyens, préposés à l’édification d’un Sahélistan pendant que leurs collègues du front Nord partis combattre le système el-Assad, eux, chapeautés par les diverses antennes américano- israéliennes du renseignement et de la feinte appuyées sur l’argent qatari coulant à flots, sont dépêchés à l’édification d’un Syristan.
 
Désormais, la dictature démocratique de l’argent est parvenue au stade supérieur de sa domination complètement réalisée. En tout lieu, règne le spectacle autocratique de la marchandise, de sa violence, de ses impostures et de sa terreur. Les seules forces spectaculaires organisées sont celles qui veulent le spectacle de la violence, de la terreur et de ses impostures en une Union sacrée politicienne de la propagande tous azimuts… Aucune structure politique efficiente ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe comme indistinction généralisée du faux omni-présent ni contrevenir à la soumission universelle qui concerne tout et tous dans la réussite sociale répandue du mensonge circulatoire triomphant de la maffia étatique mondialiste.
 
La démocratie totalitaire du marché est cette tyrannie si parfaite qu’elle possède le don de pouvoir façonner elle-même son pire ennemi mythologique, le terrorisme. En réalité, elle ambitionne exclusivement d’être regardée à l’aune métaphorique des ennemis allégoriques qu’elle modèle dans des fictions extraordinaires et formidables plutôt que sur la matérialité de la pourriture de sa nature concrète.
 
L’équivoque, l’obscurité, le double-sens, l’énigme, l’inconnaissance, l’imbécillité et le bobard sont ainsi organisés partout par le spectacle tyrannique de l’indistinction. La préservation de la domination marchande sur le monde des spectateurs asservis s’opère donc la plupart du temps par attaques inventées sous faux-drapeaux dont la transmission médiatique a pour objet essentiel de faire bien sûr oublier les véritables enjeux, la portée logique et les conséquences recherchées.
 
Les manœuvres terroristes persistantes du G.I.A. algérien sont directement nées des bureaux nébuleux de la sécurité militaire algérienne dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement F.L.N. et de discréditer le F.I.S. afin de museler alors durablement la population qui avait porté ce dernier au pouvoir en décembre 1991. Quelle ganache journalistique pourrait encore désormais faire semblant de ne point savoir qui était vraiment derrière la vague d’attentats commis en France en 1995 et l’assassinat des moines de Tibhirine l’année suivante ?
 
Mais qui est donc ce Mokhtar Belmokhtar figure emblématique des services spéciaux du djihad algérien qui serait l’architecte de l’attaque sanglante du site gazier de B.P. à In Amenas? C’est tout bonnement un ancien d’Afghanistan formé au combat par les légions islamiques de la C.I.A., vétéran du G.I.A., vénérable du G.S.P.C. (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et représentant de la nébuleuse barbouzarde Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Chef racailleux de divers services parallèles spécialisés en enlèvements multiples, caïd d’innombrables trafics multiformes, allant des armes aux drogues en passant par les cigarettes, et alimentant de la sorte tous les circuits économiques souterrains de la criminalité étatiquement parrainée dans ce vaste Sahara aux millions de dollars d’argent sale voracement attendu par tous les banquiers cossus du blanchiment en argent propre.
 
La société moderne de la démocratie aboutie du spectacle du faux qui repose sur l’industrie moderne du fétichisme marchand de l’indistinction n’est pas fortuitement ou superficiellement terroriste, elle l’est fondamentalement parce que le spectacle de la terreur devient l’une des principales productions de la crise actuelle de l’économie politique à mesure que l’argent qui a totalement asservi les hommes ne parvient plus à produire la possibilité de sa propre re-production.
 
Le pouvoir étatique du mensonge déconcertant est devenu si mystérieux qu’après les ténébreux attentats ésotériques du 11 septembre 2001, on a pu se demander qui commandait vraiment l’hermétique complexe militaro-industriel des États-Unis, la puissance la plus considérable du monde démocratique du despotisme du négoce ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique du négoce despotique si ce n’est justement la terreur de la loi de la valeur elle-même…
 
Le spectacle capitaliste des marionnettes terroristes de l’exotisme islamique est une sorte de théâtre d’effigie dont la clandestinité structurelle reproduit à l’extrême la division du travail pour que la base utilisée ignore tout du sommet utilisateur. La représentation des lampistes n’y est naturellement jamais assurée par les commanditaires en chair et en os mais par des figurines naïves (les marionnettes de l’exécution) manipulées dans l’ombre par des marionnettistes (les manipulateurs des corps détachés de la supercherie étatique, eux-mêmes impersonnellement manœuvrés par la dialectique anonyme et impitoyable des chimères de la folie de l’acquisition marchande).
 
Après avoir été massivement utilisés contre la Libye, les groupes islamo-trafiquants sahéliens d’ailleurs soutenus implicitement par l’O.T.A.N. dans leur liquidation de la contraignante présence armée Touareg, se sont renforcés en une vaste continuité territoriale potentielle s’approchant d’abord du Tchad et du Nigeria pour aller ensuite toucher les larges étendues possibles qui vont du Sénégal jusqu’au Soudan. Il est clair que si le gouvernement du spectacle mondial entend bien les utiliser comme force dépendante de déploiement de ses machinations stratégiques pour étaler son chaos régulé, il n’entend point, en revanche, leur laisser la possibilité d’acquérir une puissance d’expansion autonome. C’est là ce que vient signifier très emblématiquement ce rappel à l’ordre belliqueux du petit brigadier yankee Hollande qui est censé faire ressortir là que l’or, la drogue, les diamants, l’uranium et les métaux précieux que recèle singulièrement le Mali peuvent certes donner lieu à d’importantes commissions pour les agents islamistes de sécurité du nouvel ordre mondial mais que l’essentiel des ressources doit bien continuer à être géré principalement et directement par la classe capitaliste du spectacle mondialiste, elle-même.
 
En fait et toutes proportions gardées, c’est un peu comme lorsque la police organise en banlieue une descente emphatique dans un blafard quartier de vente de drogues… À l’évidence, elle ne vient pas annoncer qu’elle va abolir l’économie souterraine, elle procède uniquement à une vérification d’encadrement de ses flux pour les ajuster aux nécessités générales du commerce officiel des servitudes indispensables.
 
Le terrorisme islamiste des appendices armés du gouvernement du spectacle mondial est le dernier mystère de la crise généralisée du capitalisme moribond, et seul ceux dont la compréhension radicale va jusqu’à dé-chiffrer le fétiche des mystifications démocratiques peuvent saisir le piège tordu de la terreur étatique.
 
Le spectacle terroriste industriel de masse de la tromperie mondialisée est apparu avec la démocratie complètement réalisée de la liberté despotique du marché. On vérifiera qu’il ne pourra disparaître du monde qu’avec l’anéantissement de cette dernière. Alors les hommes fatigués de n’être plus que de pauvres pacotilles déambulatoires emprisonnées par les grandes surfaces de la transaction, se mettront certainement en mouvement pour substituer aux servilités de la civilisation de l’Avoir, l’auto-émancipation vers la communauté de l’Être.

Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Peter LOGGHE

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, nr. 67 - Januari 2013

Als men het over de militante islam heeft, dan kijkt men vooral naar de Arabische landen (de bron van het islamisme) of bij uitbreiding naar (al dan niet nieuw-opgerichte) Centraal-Aziatische landen als Kazachstan, Kirgizië, Afghanistan, Pakistan. De Arabische Lente – of wat daar moet voor doorgaan – werd door de media in alle huiskamers binnengebracht, en de strijd van en tegen de Taliban ligt nog op ieders netvlies gebrand.

Nochtans is het niet zo dat elk conflict, waarin de militante islam een factor van belang is, even goed gekend is, wel integendeel. In en rond de Zuid-Thailandse stad Pattani en in de regio’s Pattani, Narathiwat, Yala, Songkhla en Satun is al jarenlang een separatistische beweging aan het werk, de Pattani United Liberation Organization (PULO), die de Malays van Thailand wil samenbrengen in een islamitisch sultanaat.

De leden van deze in 1968 opgerichte separatistische en terroristische beweging – die ondertussen is versplinterd in drie elkaar min of meer concurrerende bewegingen – kregen een PLO-opleiding. De PULO gaat door als de gevaarlijkste en meest militante beweging binnen de grenzen van Thailand. Zij stelde de unitaire staat Thailand in vraag en wilde de Malay-identiteit beschermen, de Malaytaal- en alfabet.

Maar er is meer aan de gang. Het blijkt steeds duidelijker dat achter het op het eerste zicht nationalistisch discours in feite een religieus programma schuilgaat en dat dit ook steeds vaker blijkt uit de daden van de PULO. Tot voor enkele jaren waren de aanslagen van de Pattani United Liberation Organization bijna uitsluitend gericht op militaire centra en op administratieve strategische doelwetten hoofdzakelijk in Bangkok. De strijd verlegt zich nu steeds vaker naar het Pattanigebied zelf en richt zich steeds meer tegen leraren en tegen boeddhistische monniken. Tegen boeddhisten in het algemeen trouwens, zodat de toestand in het stadje Pattani, waar de boeddhisten vandaag bijvoorbeeld nog slechts 15% van de ongeveer 55.000 inwoners uitmaken, behoorlijk gespannen is.

Bomaanslagen en moordpogingen tegen het onderwijzend personeel zijn er schering en inslag. Islam en onderwijs: het blijft een problematisch vraagstuk! Waar de militante islam het voor het zeggen krijgt – de talibanstrekking zeg maar – wordt opvoeding plots over een gans ander boeg gegooid. Jongens en meisjes worden gescheiden, meisjes krijgen weinig of geen schoolopleiding meer, scholen worden gesloten. In Zuid-Thailand worden leraren en leraressen vermoord. Neergeschoten. “Wij hebben angst”, is dan ook een veelgehoorde opmerking, aldus ooggetuige Hinrich Rohbohm in JungeFreiheit(02/13, 4 januari 2013). Waarom terreur op onderwijzend personeel? Religieuze motieven, aldus de overgebleven leraren: “Moslimmeisjes mogen niet gemeenschappelijk met jongens  worden onderwezen volgens de islam. En om dat te bereiken, worden leraren gedood. Geen leraar, geen onderwijs”.

Moslim schoolkinderen wachten op de aanvang van de dagelijkse vlaggegroet, op de achtergrond zien we wat overblijft van de klaslokalen, die de nacht ervoor door vermoedelijke Moslimrebellen werden aangestoken.Leraren en leraressen capituleren en vertrekken of geven hun ontslag. Dat is uiteindelijk wat de bedoeling is van deze islamitische terreurgroep: schrik aanjagen zodat boeddhistische monniken uit de streek vertrekken, het onderwijzend personeel dusdanig terroriseren dat dit het gebied verlaat, en  het ondertussen op een geleidelijke manier veroveren. De organisatie eist de invoering van de sharia in Zuid-Thailand. Boeddhistische kloosters liggen ook steeds vaker onder vuur.

De aanslagen op boeddhistische monniken en op leraren en leraressen zorgen voor véél slachtoffers: in Pattani, Yala, en Narathiwat zijn er dagelijks gemiddeld 3 tot 4 aanslagen. Meer dan 11.000 sinds 2004. Meer dan 5.000 mensen kwamen hierbij om, en 9.000 werden gewond. Zelfs in de ‘hoofdstad’ Hat Yai – een stad met ongeveer 200.000 inwoners, waarvan ‘slechts’ 30% moslims – voelt men de spanning. Zeker na de aanslag op het Lee Gardens Plaza Hotel begin april 2012, waarbij 400 mensen werden gewond.

Wat ooit begonnen is als een nationalistische bevrijdingsoorlog is verworden tot een religieuze – en dus totale – oorlog. Misschien wel nuttige achtergrondinformatie mocht u in ‘onze’ Vlaamse pers ooit eens lezen over het Sultanaat van Pattani?

(Peter Logghe)

mercredi, 23 janvier 2013

La position stratégique de la Roumanie dans l’Union Européenne

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La position stratégique de la Roumanie dans l’Union Européenne

par Floriana Maniutiu
 
Ex: http://www.infoguerre.fr/

La Roumanie a été un pays très attractif au fil du temps pour les plus grandes puissances du monde : l’UE, la Russie et les Etats-Unis, grâce à sa position géographique, à ses ressources naturelles disponibles et à l’accès aux voies maritimes importantes. Toutefois, le manque d’une vraie stratégie post-adhésion UE ainsi que la mauvaise coordination des pratiques politiques nationales ont mené à un fort affaiblissement de l’influence de la Roumanie sur l’UE, durant ces dernières années. Est-ce que, à nos jours, la Roumanie représente encore d’intérêt pour l’Union Européenne et son intégration totale au sein de l’Europe ?

UN GRAND POTENTIEL EN TERMES DE PUISSANCE…

La position géographique. L’isthme ponto-baltique

Le territoire roumain représente la frontière Est de l’UE et l’OTAN et constitue le lien avec l’Europe Orientale, la Russie et le Moyen Orient. Il serve comme plateforme de transport paneuropéen ainsi que comme porte d’entrée pour toute activité commerciale provenant de l’Est.

L’accès aux voies de transport maritime

La Roumanie comprend sur son territoire plus de 30% de la voie fluviale la plus importante de l’Europe, le Danube, ayant aussi accès à la Mer Noire. Cette position marque le point de confluence des pôles générateurs de transports de l’Europe, Balkans et du Moyen-Orient. Elle constitue ainsi une plateforme importante des flux de trafic du basin marin (devenant un hub pour la circulation fluviale qui remonte le Danube), représentant un grand intérêt pour les secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’énergie (énergie nucléaire et hydraulique, la centrale « Portile de Fier » étant une des plus grandes centrales hydroélectriques européennes).

Les ressources naturelles et le potentiel énergétique

La richesse naturelle du territoire roumain se traduit par de grandes quantités de ressources, notamment : le bois, le charbon, les grandes surfaces agricoles et les terrains fertiles, mais aussi le gaz naturel et le pétrole. La Roumanie est considérée un des pays les plus attractifs du point de vue de son potentiel énergétique pour l’exploitation des ressources renouvelables. On mentionne ici l’énergie éolienne et les réserves de gaz de schiste comme domaines d’intérêt majeur pour une exploitation future.

L’axe de la défense et de la sécurité internationale

Suite à l’adhésion à l’OTAN en 2004, le Roumanie s’inscrit sur l’axe de la défense et de la sécurité internationale, par l’ouverture de l’espace terrestre et aérien aux troupes militaires américaines et par la création des bases militaires portuaires pendant la guerre en Irak. Ainsi, ce pays arrive à être un point militaire stratégique pour la préparation des cadres militaires et aussi pour la participation active en temps de conflit.

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…MAIS UNE FAIBLE UTILISATION DES FORCES

L’instabilité politique interne et les problèmes de corruption

L’intensification des conflits et des désaccords entre les forces politiques présentes au sein du gouvernement roumain a conduit à un vrai coup d’Etat cette année, mettant en lumière deux aspects négatifs majeurs : la pratique de la corruption aux plus hauts niveaux de l’Etat, ainsi que l’abus de contrôle du président de la république et des autres membres de la gouvernance. Les derniers événements qui ont eu lieu sur la scène politique roumaine ont eu un impact majeur sur l’image externe du pays. L’instabilité politique de l’Etat a diminué la confiance de l’Union Européenne et des autres partenaires externes en l’Etat roumain, affectant ses perspectives futures de gagner des nouveaux accords et de contrats d’investissement.

Un ralentissement du développement dans tous les domaines stratégiques

A présent, la Roumanie garde une position globale plutôt faible face à l’Union Européenne. Dans le cadre de la crise économique européenne qui a débuté en 2008, les problèmes nationaux existants au niveau de la gestion des finances publiques, de la corruption et de la bureaucratie se sont aggravés. En conséquence, la Roumanie a subit des grands déficits budgétaires, ainsi qu’une forte diminution en termes de volume d’investissements directs étrangers, ralentissant son évolution à long terme. En même temps, tous ces éléments ont engendré une dégradation majeure en termes de puissance de la Roumanie sur le marché européen de consommation.

Dans le domaine militaire aussi, on constate une baisse de l’influence de la Roumanie. L’Etat ne bénéficie plus d’un équipement technique performant et mis à neuf, imputable au manque d’investissements au cours des dernières années. Cela révèle la décroissance en importance du pays en ce domaine à travers le temps, dû à l’échec de développer une stratégie claire et de s’affirmer comme vrai acteur dans la problématique de la défense et pas comme un simple accessoire.

Mais peut-être un des plus grands échecs que la Roumanie a vécu reste celui du secteur énergétique, par l’incapacité de participer aux projets South Stream ou Nabucco. L’Etat roumain a eu une position incertaine dans les négociations, favorisant l’alliance avec la Russie dans la perspective d’obtenir un accord direct avec celle-ci pour l’approvisionnement en gaz naturel (en vue de renoncer aux intermédiaires), mais en se déclarant en même temps partisan du projet South Stream, pour les implications pour l’Union Européenne. Ce jeu confus a mis sous doute, une fois de plus, la loyauté de la Roumanie face à l’UE, diminuant sa crédibilité en qualité de partenaire et d’allié.

Les échecs diplomatiques

Sur le plan international, la Romanie n’a pas encore réussi à élaborer une stratégie diplomatique claire, ce qui a rendu difficile l’amélioration de son image externe. Cela s’explique principalement par une orientation vers la défense des intérêts nationaux face à l’organisation européenne, au lieu d’essayer d’intégrer les valeurs européennes globales dans l’élaboration de sa politique nationale.

L’Etat roumain s’est aussi confronté avec un problème de représentation dans le Conseil Européen, mettant en lumière le manque de concordances existant au niveau des réglementations nationales. La séparation des attributions concernant la politique externe du pays marque le clivage entre celui qui élabore et celui qui représente les stratégies internationales de l’Etat à l’extérieur. Ce fait a entrainé un manque de confiance des partenaires et des acteurs européens dans le déroulement de leurs négociations avec l’Etat roumain car ils doivent passer par des intermédiaires qui n’ont ni d’intérêts directs, ni pouvoir de décision.

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Il semble aussi important de mentionner les entraves rencontrées dans les démarches d’adhésion à l’espace Schengen. Si, à la base, c’était un problème de positionnement géographique qui facilitait l’entrée du commerce illégal et du trafic illégal des personnes en Europe, maintenant, le refus d’adhérer à l’espace Schengen est surtout un problème d’ordre politique. Les officialités européennes ont conditionné la révision de toute nouvelle demande d’adhésion par la résolution des conflits politiques internes et par la création d’un environnement interne stable.

PERSPECTIVES ET CONCLUSION

A ce jour, la Roumanie n’est plus considérée comme un membre significatif pour l’Union Européenne. Elle n’a pas réussi développer de smart power qui lui aurait permis de combiner de manière efficace ses outils de puissance, afin de reprendre sa place comme partenaire-clé dans l’espace européen. Cette situation pourrait cependant changer, à condition que la Roumanie dirige tous ses efforts vers une résolution des tensions politiques internes, suivie par une redéfinition totale de ses stratégies externes futures.

Floriana Maniutiu

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Cristescu Juliette et Muntele Ionel, « Les conséquences humaines et territoriales du processus d'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne », L'Information géographique, 2007/4 Vol. 71
Duboz Marie-Line, « Bulgarie, Roumanie » Interrogations sur leur adhésion à l'Union européenne, Le Courrier des pays de l'Est, 2007/5 n° 1063, p. 34-42
Institutul « Ovidiu Sincai » : « Influenta Romaniei in Uniunea Europeana : Rezultate si perspective », Raport de analiza politica, 2009/5, Bucuresti, « Despre Actiunea Internationala a Romaniei – dilema institutionala sau problema politica ? », Raport de analiza politica, 2012/05
Lhomel Édith, « Roumanie 2002-2003 » Un parcours encourageant, mais parfois sinueux, Le Courrier des pays de l'Est, 2003/6 n° 1036-1037, p. 173-189
Lhomel Édith, « Roumanie 2003-2004 » Sur la dernière ligne droite ?, Le Courrier des pays de l'Est, 2004/4 n° 1044, p. 185-201

 

Rey Violette et Groza Octavian, « Bulgarie et Roumanie, un « entre-deux » géopolitique dans l'Union européenne », L'Espace géographique, 2008/4 Tome 37, p. 365-378

Post-US world born in Phnom Penh

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Post-US world born in Phnom Penh

by David P. Goldman

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

It is symptomatic of the national condition of the United States that the worst humiliation ever suffered by it as a nation, and by a US president personally, passed almost without comment last week. I refer to the 20 November announcement at a summit meeting in Phnom Penh that 14 Asian nations, comprising half the world’s population, would form a Regional Comprehensive Economic Partnership excluding the United States.


President Obama attended the summit to sell a US-based Trans-Pacific Partnership (TPP) excluding China. He didn’t. The American ledpartnership became a party to which no-one came.


Instead, the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN), plus China, India, Japan, South Korea, Australia and New Zealand, will form a club and leave out the United States. As 3 billion Asians become prosperous, interest fades in the prospective contribution of 300 million Americans – especially when those Americans decline to take risks on new technologies.
America’s great economic strength, namely its capacity to innovate, exists mainly in memory four years after the 2008 economic crisis.


A minor issue in the election campaign, the Trans-Pacific Partnership was the object of enormous hype on the policy circuit. Salon.com enthused on 23 October:

“This agreement is a core part of the Asia pivot that has occupied the activities of think tanks and policymakers in Washington but remained hidden by the tinsel and confetti of the election. But more than any other policy, the trends the TPP represents could restructure American foreign relations, and potentially the economy itself.”

As it happened, this grand, game-changing vision mattered only to the sad, strange people who concoct policy in the bowels of the Obama administration. America’s relative importance is fading.


To put these matters in context:
The exports of Asian countries have risen more than 20% from their peak before the 2008 economic crisis, while Europe’s exports have fallen by more than 20%. American exports have risen marginally (by about 4%) from their pre-2008 peak.


China’s exports to Asia, meanwhile, have jumped 50% since their pre-crisis peak, while exports to the United States have risen by about 15%. At US$90 billion, Chinese exports to Asia are three times the country’s exports to the United States.


After months and dire (and entirely wrong) predictions that China’s economy faces a hard landing, it is evident that China will have no hard landing, nor indeed any landing at all. Domestic consumption as well as exports to Asia are both running nearly 20% ahead of last year’s levels, compensating for weakness in certain export markets and the construction sector. Exports to the moribund American economy are stagnant.


In 2002, China imported five times as much from Asia as it did from the United States. Now it imports 10 times as much from Asia as from the US.


Following the trade patterns, Asian currencies began trading more closely with China’s renminbi than with the American dollar. Arvind Subramanian and Martin Kessler wrote in an October 2012 study for the Peterson Institute:

“A country’s rise to economic dominance tends to be accompanied by its currency becoming a reference point, with other currencies tracking it implicitly or explicitly. For a sample comprising emerging market economies, we show that in the last two years, the renminbi (RMB/yuan) has increasingly become a reference currency which we define as one which exhibits a high degree of co-movement (CMC) with other currencies.


In East Asia, there is already a RMB bloc, because the RMB has become the dominant reference currency, eclipsing the dollar, which is a historic development. In this region, 7 currencies out of 10 co-move more closely with the RMB than with the dollar, with the average value of the CMC relative to the RMB being 40% greater than that for the dollar. We find that co-movements with a reference currency, especially for the RMB, are associated with trade integration.


We draw some lessons for the prospects for the RMB bloc to move beyond Asia based on a comparison of the RMB’s situation today and that of the Japanese yen in the early 1990’s. If trade were the sole driver, a more global RMB bloc could emerge by the mid-2030’s but complementary reforms of the financial and external sector could considerably expedite the process.”

All of this is well known and exhaustively discussed. The question is what, if anything, the United States will do about it.


Where does the United States have a competitive advantage? Apart from commercial aircraft, power-generating equipment, and agriculture, it has few areas of real industrial pre-eminence. Cheap natural gas helps low-value-added industries such as fertilizer, but the US is lagging in the industrial space.


Four years ago, when Francesco Sisci and I proposed a Sino-American monetary agreement as an anchor for trade • integra•tion, the US still dominated the nuclear power plant industry. With the sale of the Westinghouse nuclear power business to Toshiba, and Toshiba’s joint ventures with China to build power plants locally, that advantage has evaporated.
The problem is that Americans have stopped investing in the sort of high-tech, high-value-added industries that produce the manufactures that Asia requires. Manufacturers’ capital goods orders are 38% below the 1999 peak after taking inflation into account. And venture capital allocations for high-tech manufacturing have dried up.


Without innovation and investment, all the trade agreements that the Washington policy circuit can devise won’t help. Neither, it should be added, will an adjustment in exchange rates.

What does the United States have to offer Asians?

It is hard to fathom just what President Obama had in mind when he arrived in Asia bearing a Trans-Pacific Partnership designed to keep China out. What does the United States have to offer Asians?
•    It is borrowing $600 billion a year from the rest of the world to finance a $1.2 trillion government debt, most prominently from Japan (China has been a net seller of Treasury securities during the past year).
•    It is a taker of capital rather than a provider of capital.
•    It is a major import market but rapidly diminishing in relative importance as intra-Asian trade expands far more rapidly than trade with the United States.
•    And America’s strength as an innovator and incubator of entrepreneurs has diminished drastically since the 2008 crisis, no thanks to the Obama administration, which imposed a steep task on start-up businesses in the form of its healthcare program. 


Washington might want to pivot towards Asia. At Phnom Penh, though, Asian leaders in effect invited Obama to pivot the full 360 degrees and go home.                            •

Source: Asia Times Online, 27.11.2012

“With a view to preserving the independence, integrity and fruitful diversity of the cultures”

Source: Constitution of the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO)

The Governments of the States Parties to this Constitution on behalf of their peoples declare:
    That since wars begin in the minds of men, it is in the minds of men that the defences of peace must be constructed;
    That ignorance of each other’s ways and lives has been a common cause, throughout the history of mankind, of that suspicion and mistrust between the peoples of the world through which their differences have all too often broken into war;
[...]
    For these reasons, the States Parties to this Constitution, believing in full and equal opportunities for education for all, in the unrestricted pursuit of objective truth, and in the free exchange of ideas and knowledge, are agreed and determined to develop and to increase the means of communication between their peoples and to employ these means for the purposes of mutual understanding and a truer and more perfect knowledge of each other’s lives;
    In consequence whereof they do hereby create the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization for the purpose of advancing, through the educational and scientific and cultural relations of the peoples of the world, the objectives of international peace and of the common welfare of mankind for which the United Nations Organization was established and which its Charter proclaims.

Article I: Purposes and functions

1. The purpose of the Organization is to contribute to peace and security by promoting collaboration among the nations through education, science and culture in order to further universal respect for justice, for the rule of law and for the human rights and fundamental freedoms which are affirmed for the peoples of the world, without distinction of race, sex, language or religion, by the Charter of the United Nations.
    [...]
3. With a view to preserving the independence, integrity and fruitful diversity of the cultures and educational systems of the States Members of the Organization, the Organization is prohibited from intervening in matters which are essentially within their domestic jurisdiction.

*    Adopted in London on 16 November 1945, last amended by the UNESCO General Conference on 16 November 1999

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Thema: Zuspitzung der Lage in Mali

Ex: http://de.rian.ru/

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Die Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali, deren Handlungen zur Besetzung des nördlichen Teils des Landes durch Islamisten geführt hatten, sind einem Zeitungsbericht zufolge von US-Instrukteuren im Kampf gegen den Terrorismus geschult worden.

"In den zurückliegenden vier Jahren haben die USA ein umfassendes Anti-Terror-Programm in der Region absolviert sowie bis zu 600 Millionen Dollar in die Ausbildung von Militärkontingenten in Mali investiert", berichtet die "New York Times" am Montag. "Nachdem gut bewaffnete Islamisten aus dem benachbarten Libyen im März 2012 in nördliche Gebiete von Mali eingedrungen waren, kam es in Mali zu einem Militärputsch mit dem von den Amerikanern ausgebildeten General Amada Sanogo an der Spitze."

Dem Blatt zufolge haben die Amerikaner nicht nur den heranreifenden Putsch übersehen, sondern auch außer acht gelassen, dass das Kommando über Elitetruppen an Vertreter der Touareg übertragen wurde, die seit rund 50 Jahren im Konflikt mit der Zentralregierung stehen. "Im April riefen die Touareg im Norden von Mali den Staat Azawad aus. Die Befehlshaber von drei der vier Armeeeinheiten im Norden des Landes gingen samt Personal und Waffen auf die Seite der Separatisten über, verstärkt durch etwa 1600 Deserteure."

"Die Hilfe der Amerikaner erwies sich als nutzlos. Sie hatten die falsche Wahl getroffen", zitierte das Blatt einen malischen Offizier.

mardi, 22 janvier 2013

Expanding the thinking

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Expanding the thinking

We are witnessing a new era in Asia – in contrast to North America, Europe is in danger of missing the same

by Urs Schoettli

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

cc. Many politically active thinkers have noticed in recent weeks that in some places, the equilibrium is shifting and the screws are adjusted anew. Does our thinking lag behind reality? Have we been fed only with polemics about entire parts of the world since the Lehman Brothers crisis?


    That means that thinking needs to be ex-panded so that it can focus on reality. The following articles are devoted to this issue.


While in Europe one crisis chases the next and tunes of gloom and doom are sounded, major developments are underway in Asia that give rise to optimism. Unfortunately, the historical turn of an era is perceived in a very limited manner in Europe. The US as a resident state of the Pacific Rim are more on alert.


Coming from Asia it is not a pleasant matter to visit Europe, currently. The Western World seems to have once again fallen victim to one of its collective civilization tantrums. An apocalyptic mood prevails everywhere, with respect to the euro, the climate, democracy and the market economy. What a dramatic difference to the euphoria following the fall of the Berlin Wall, when the Westerners thought that world history would now be written anew once and for all time, the noble values of liberalism would meet with worldwide recognition.


Under such circumstances it is difficult to be optimistic, and yet we want to take a chance. First we must recall once again that the Europeans of the 68 generation are among the most favored generations of world history. Not only could they benefit from the unprecedented prosperity and peace of the last six decades, they could as well witness two positive turning points in world history: the disappearance of the Iron Curtain in Europe and the re-emergence of Asia – not only its return to the world economy and to world politics, but also, and above all its cultural and intellectual renaissance.


Cause to be optimistic


It is due to a persistent Euro-centrism that up to now the Asian Renaissance has not yet been perceived by the intellectual mainstream in Continental Europe as a major turning point. What knowledge is being developed at universities about the development in Asia remains largely confined to an interested audience. What is lacking is the reflection and classification of the historical changes in Asia in a general critique of the times. The main task is to adequately comprehend the dimensions of the Asian Renaissance. What is going on today in India, in China and in Japan, how Asia positions itself in the world of the 21st Century, has its origins in a more distant past, which cannot be comprehended within the traditional world history, which has largely marginalized the Orient as exotic. Thus, for instance the discussion of the Confucian concept of the state in new China, or the relevance of the Meiji Restoration in Japan for pending reforms should finally be picked up in Europe as well.


The historical and cultural classification of the beginnings of Asian renaissance could certainly help to brighten up the rampant pessimism in Europe. Where do we find the overdue acknowledgement that we, despite of all the problems that worry us from Iran to North Korea, from Syria to South Africa, live in a time in which also optimism is justified? What can there be more splendid than to experience how in countries of continental dimensions two centuries of self-inflicted and externally caused decadence have been overcome, that about a billion people are freed from bitterest poverty, hundreds of millions of households have moved up into the middle class, new industries, the most modern infrastructure and glittering cities are being raised, the general level of education is being raised and dozens of universities can join up to the best in the world!


The perception of the new Asia in Europe is ambivalent. On the one side there is the corporate world, which has discovered Asia since long and does lucrative business there. Since long there are not only multinational and big companies, but also SMEs who have discovered Asia as a market and production location. Just Switzerland and Germany, which in contrast to many other European countries can still count on a competitive and highly innovative manufacturing industry, know how much the prosperity of the Old World depends on Asia’s welfare by now. On the other hand, there are also fears in the face of the “yellow peril” that Asians could buy Europe and steal its jobs.


Knowledge about Asia as an educational mandate


The short-winded media are focusing  once again on sensations and wrong developments in Asia. A majority of reports make India appear as a subject of corruption and poverty, China is described  regarding violations of human rights and regarding the persecution of dissidents. And as for Japan, the headlines are full of reports on the catastrophe at the nuclear site of Fukushima. Of course it is the function of a free press to denounce irregularities, but if commentators who have hardly ever lived in Asia and foreign correspondents who after a short time know everything better than the locals, if those people define the level of information alarming distorts are  of course, the inevitable consequence. 

 
It proves to be fatal that the knowledge about Asia does not count among traditional Western educational subjects but if this was the case, it would permit the Europeans to correctly evaluate the enormous changes Asia has gone through in the last three decades. Whereas in the Anglo-Saxon world a far stronger cosmopolitism of language and media permits Asian voices to gain direct publicity, in Continental Europe notwithstanding there is the paternalistic fug of a number of self-nominated experts who are as arrogant as to occupy the monopoly of interpretation and explanation of what is the mentality the “Asiatic type”, the “Chinese type”, of the “Indian type” or what it should be. Especially concerning the “Middle Kingdom” where there has been a long tradition of Europeans since Leibniz projecting their own ideas onto the Chinese people.


Indeed “9/11” was a shock, a bloody and bitter ceasure which to the present day has influenced and put a strain on the relations between the predominantly secularized West and the Islamic world. The decline partly already realized, partly imminent and leading to bloody religious wars which we had supposed to have been overcome since the Age of Enlightenment, is worrying and anguishing lots of people. It is the more important to correctly evaluate the modernization processes that are going on in Asia. For several decades pleasant developments have been happening there which should inspire some optimism in us. Who always looks at China focusing only on the aspect of a totalitarian regime, ignores the gigantic progress that has been achieved in terms of the development of Law in China. Who only focuses on corruption whenever talking about India, ignores the big number of purifying forces that are working among the citizens, in the media and in their policy. Even if the balance might be so-so, and even if there is still the possibility for some improvement, the general direction, the development which India, China and Southeastern Asia is taking makes you very confident. Positive things are happening there which Europeans may often only dream about.  

Solid foundations

Certainly Asia is not immune to economic downturns or even crises either. Currently the big three, Japan, China and India, also suffer from  the global economic turmoil of the euro crisis. However, the main causes of the economic downturn is homemade and can therefore be solved on their own again. Those who consider Asia’s economic renaissance a temporary phenomenon are wrong. Not only does the huge unmet demand in domestic markets ensure prospects for favorable growth, but  also the major infrastructural and institutional basis has been laid in the past three decades, which can be built upon in the future. Not least, we think of the tremendous advances in higher education.


The times when Europeans were able to give fatherly benevolent judgments on the success of Asians are over. Likewise, the injuries caused by the European colonial empires in 19th and 20th century receded into the background. No longer do all Chinese interlocutors remind you of the Europeans’ crimes in the Opium Wars. The generational change that is under way guarantees that you meet on an equal footing. On the Asian side there is still an enormous desire to learn, but there is the confidence as well that they will be able to catch up with the West, even surpass it. Injuries like the “Cultural Revolution” have faded into the background.


At the start of the Asian Age, the word “ex oriente lux” gets a new meaning. After the transfer of knowledge, techniques and ideas has gone unilaterally from the West to the decadent East for too long a time, a self-doubting Europe may now receive new impetus from Asia. In this case, the exchange should go far beyond prosperous economic relations and should bring cross-fertilization in a comprehensive sense. There would be a great benefit if - two centuries after Hegel’s time – the Europeans were able to look at developments in world history not only from their own cherished point of view.  

Source: Neue Zürcher Zeitung, 19.11.2012

(Translation Current Concerns)

lundi, 21 janvier 2013

The Fourth Political Theory

 

 

 

 
Natella Speranskaya:  How did you discover the Fourth Political Theory? And how would you evaluate its chances of becoming a major ideology of the 21st century?
 
Felix H. Widerstand:  I discovered the Fourth Political Theory after making some research and looking for alternative political ways of organization. I understood that the concepts “left” and “right” are tricky and deceptive ways to mislead the people in order to divide them; and that there must be a real way to combat against globalism and resist the “new world order” that is being implemented by Zionist controlled West (USrael and it´s colony “EU”).
 
So, I discovered Third-positionism, and became a supporter of national-revolutionary movements in a multipolar geopolitical order (In the Arab countries they have Baathism, Nasserism; in Latinamerica they have Peronism, Bolivarianism; and in our countries we have Eurasianism). This is also known as "international nationalism"; against chauvinism and racism but for the preservation of all identities and of all cultures. I see Eurasianism, or the Fourth Political Theory, as a contemporary way of resistance  for those of us who live “from the Canary Islands to Vladivostok”. For resistance against the plutocratic, materialistic, economicist sytem disguised as "democracy", and against american cultural imperialism.
 
The chances to become a major ideological force are now still low in my opinion (at least for westerners), because of the constant brainwashing that our society is exposed to. Consumerism, individualism, mammonism, and all kind of filth is being pumped in the brains of our people by the media on a daily basis. But the first step should be to spread the idea, to open the eyes of the people, letting them know that other ways of social organization are possible. Then, we need good leaders able to organize the people and who can stand strong and defiantly against the NWO, always defending national soveraignity, at all costs. 
 
The best way of political organization is, in my opinion, a traditional one, were spiritual values are respected, were a collective pride is encorauged, and were social justice is implemented; against usury, exploitation and capitalism.
 
But this ideas are viewed as “extremist” “fascist” and “anti-democratic” by the politically correct left and by the politically correct right.
 
Natella Speranskaya:  Leo Strauss when commenting on the fundamental work of Carl Schmitt The Concept of the Political notes that despite all radical critique of liberalism incorporated in it Schmitt does not follow it through since his critique remains within the scope of liberalism”. “His anti-Liberal tendencies, – claims Strauss, - remain constrained by “systematics of liberal thought” that has not been overcome so far, which – as Schmitt himself admits – “despite all failures cannot be substituted by any other system in today’s Europe. What would you identify as a solution to the problem of overcoming the liberal discourse? Could you consider the Fourth Political Theory by Alexander Dugin to be such a solution? The theory that is beyond the three major ideologies of the 20th century – Liberalism, Communism and Fascism, and that is against the Liberal doctrine.
 
Felix H. Widerstand:  Indeed, the Liberal doctrine (plutocracy, usury and wild capitalism) is the parasitic economic system used by US-imperialists (Zionists, because Zionists are not only in “Israel”, they are in Washington and New York as well) to control the world and destroy the economic and national soveraignity of all countries that still follow independent policies and don´t bow to globalism. We have seen this very recently in Libya, we saw this in Iraq, in Yugoslavia, and are witnessing the same again with the events going on in Syria. What a coincidence that all countries that are being destroyed by the warmongers had an independent banking system and were not followers of the Liberal doctrine!!
 
Leo Strauss was the main perpetrator of the “neocon” ideology, he was a Zionist supremacist like all his powerful and now active followers (Elliott Abrams, Paul Wolfowitz, Charles Krauthammer, Richard Perle, Douglas Feith, and so on and so forth – all this filthy disgusting criminals have a very evil agenda)
 
The solution to liberalism would be to restore the national and economic soveraignity of all countries, in a geopolitically multipolar world. We must go out of the “European Union”, go out of the World Bank, Greece (for instance) should stop paying interests to the banksters of Goldmann Sachs; all countries wanting national soveraignity back should go out of all this international globalist organizations that, in an Orwellian way, are enslaving countries in the name of “freedom and democracy”.
 
I see Prof. Dugin´s organization and activism as a very good alternative to fight against this system.
 
Natella Speranskaya:  Do you agree that today there are “two Europes”: the one – the liberal one (incorporating the idea of “open society”, human rights, registration of same-sex marriages, etc.) and the other Europe (“a different Europe”) – politically engaged, thinker, intellectual, spiritual, the one that considers the status quo and domination of liberal discourse as a real disaster and the betrayal of the European tradition. How would you evaluate chances of victory of a “different Europe” over the ”first” one?
 
Felix H. Widerstand:  Of course, there are this two Europes; the first one is being imposed upon us by the Masonic architects of the liberal agenda – see the “Kalergi plan” – particularly since the so-called “Frankfurt School” (Horkheimer, Adorno, Marcuse…) started to spread all kind of filth and poison to overthrow the traditional European values and society with their “cultural Marxism” and “political correctness”; they (by the way) directly influenced the May ´68 protests in France (a CIA operation, the first “colour revolution”, long time before Ukraine´s) with agitators like Cohn-Bendit, to overthrow President De Gaulle, who did not bow to NATO as requested.
 
This “liberal Europe”, slowly suffocating us, is sadly the majoritary tendency; particularly in the West. The “other” Europe, the “different” one, is the one resisting to this psychological warfare and dominium strategy. We are the minority. But this spiritual, traditional Europe, proud and conscious of its roots and willing to preserve its soveraignity and its identity is geographically much better represented in the East: I see Russia as a big hope for all Europeans.
 
Natella Speranskaya:  “There is nothing more tragic than a failure to understand the historical moment we are currently going through; - notes Alain de Benoist – this is the moment of postmodern globalization”. The French philosopher emphasizes the significance of the issue of a new Nomos of the Earth or a way of establishing international relations. What do you think the fourth Nomos will be like? Would you agree that the new Nomos is going to be Eurasian and multipolar (transition from universum to pluriversum)?
 
Felix H. Widerstand:  Yes, we must rediscover our past, to better understand our present, because only if we understand our present we will be able to construct our future. A Multipolar worldview, like the one proposed by the Eurasian movement, is the only alternative against the planetary hegemony on the “one-World” imperialists.
 
Natella Speranskaya:  Do you agree that the era of the white European human race has ended, and the future will be predetermined by Asian cultures and societies?
 
Felix H. Widerstand:  I would rather say that the white European human race has being forced to an end in Europe, due to bio-social engineering, and a very careful and well prepared long-term programm (remember the Kalergi-plan).
 
Indeed, the Asian (particularly the Chinese and Indian masses) outnumber the Europeans extremely, and the Africans as well… They are very numerous, while the whites are always becoming less and less.
 
In this context of the Asian cultures, it is sad to point out that the great Japanese nation, with a heroic history and tradition, has been americanized in the last decades becoming also a corrupted capitalistic-mercantilistic society, almost as bad as the modern western civilization.
 
Natella Speranskaya:  Do you consider Russia to be a part of Europe or do you accept the view that Russia and Europe represent two different civilizations?
 
Felix H. Widerstand: I consider Russia a particular, an own civilization, but with European roots. Nowadays there is a very huge difference in the average mentality of the ordinary westerner and the Russians (and other Eastern Europeans); because Russians and Easterners are still not that corrupted by western poison, and they are still able to preserve their heritage and identity.
 
Natella Speranskaya: Contemporary ideologies are based on the principle of secularity. Would you predict the return of religion, the return of sacrality? If so, in what form? Do you consider it to be Islam, Christianity, Paganism or any other forms of religion?
 
Felix H. Widerstand: The contemporary ideologies that proliferate in the West after the French Revolution and were reaffirmed during the XX century by freudo-marxist currents are indeed propagating secularism and atheism. The Masonic-talmudic architects behind these modern ideologies know perfectly well that this is the best method to weaken a society: by spreading individualism and condemning communitarism and spirituality: “Divide and conquer!”
 
Christianity has been infiltrated and destroyed from within in the western world, and almost all (organized churches) what remains is corrupt (the Vatican, the Protestant sects, etc). Only in the East, like in Russia, the Orthodox faith represents still a spiritual alternative. Islam, on the other side, has proved to be a good way of resistance for the Muslim countries. Particularly the Shia-current, practiced mostly in Iran, and that preserves also some ancient Persian Zoroastrian heritage. But also within Islam there is a tendency trying to destroy this religion from within, like a Trojan horse: It´s Saudi wahhabism, the “Calvinist” kind of Islam. This wahhabi (or salafi) fanatics are being supported by the West, this is the main ideology behind “Al-Qaeda” and all this terrorist groups which took over Libya and are trying to destroy Syria. Also, this is the ideology of the Chechen terrorists, and of the Bosnian ones in the Yugoslavian wars of the ´90. This demonic perversion, which has nothing to do with real Islam (like scholar Imran Hosein and many other real Muslims pointed out), is being used by the West as proxy, as mercenaries, as "useful idiots".
 
Zionist imperialism is trying to put Christianity and Islam against each other (“Clash of civilizations”), to destroy both of them more easily. And the sad thing is that they are being succesfull! We must awake and realize who the real enemy is.
 
While I sympathize with ancient Paganism, I think that we have to be very careful with the modern “neo-pagan” tendencies that are being spread in the West since the “hippy” times; all this “New Age” fake spirituality is also a part of this plan to overthrow culture and society.
 
In my opinion, every nation, every culture, should be attached to its own spiritual tradition; be proud of it and stay strong. We see this with sovereign national leaders like President Chávez from Venezuela, who is a fervent Catholic; or with President Lukashenko from Belarus who is a devout Orthodox Christian. Also the martyr Gaddafi, was a strong believer in Islam (he encouraged Sufism and Islamic studies in Libya). He condemned the Wahhabi terrorism and rightly pointed out that this disgusting Saudi ideology is nothing more than an infiltration of the Zionist West in the Arab-Muslim world.

SOS-Racisme: histoire d'une manipulation

Mardi 29 janvier (19 h 30) : conférence de Synthèse nationale à Paris...

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dimanche, 20 janvier 2013

Adieu à Yves Debay, camarade d’école

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Robert STEUCKERS:

Adieu à Yves Debay, camarade d’école

Nous venons d’apprendre la mort d’Yves Debay, fondateur et ancien directeur de la revue militaire “Raids” et créateur et directeur en exercice de la revue “L’Assaut”, grand reporter de guerre, brillant photographe des choses militaires. Il a été frappé par une balle en pleine tête à Alep en Syrie, où, apparemment, il couvrait un combat entre miliciens djihadistes et soldats kurdes de l’armée régulière syrienne. Yves Debay est le quatrième camarade d’école dont j’ai à déplorer la disparition, après Eric Volant, tué en franchissant un gué pyrénéen par des irréguliers de la Guardia Civil espagnole parce qu’il avait choisi de soutenir l’ETA, suite à son engagement communiste, dû à une très grande déception, celle de ne pas avoir été autorisé à étudier l’histoire; après Jean-Paul Leyssens, devenu gynécologue, tué par une avalanche dans la région de Grenoble et après Georges Ramos, suicidé, c’est maintenant au tour de ce sacré lansquenet d’Yves Debay de quitter notre monde vétuste et sans foi, le rendant encore plus fade.

J’ai connu Yves Debay sur le chemin de l’école. Ucclois du quartier “Churchill” comme Leyssens, Yves Debay résidait dans un bel appartement de l’Avenue Messidor, face à la propriété Brugmann, qui n’avait pas encore été bâtie: c’était un endroit magique; de ce domaine de type aristocratique, aménagé par l’un de ces nombreux Allemands recrutés par Léopold II pour construire la Belgique moderne, il ne restait que les caves d’un ancien château en ruine, où, quand nous étions louveteaux, notre Akéla, un fils de la famille Biswall des chocolats Côte d’Or, organisait des jeux captivants où il s’agissait de s’emparer d’un “spoutnik” tombé par hasard dans les environs du château et qu’il ne fallait pas laisser aux mains de l’ennemi... Il s’ensuivait des bagarres homériques pendant tout l’après-midi.

A l’époque des dernières années de nos secondaires à l’Institut Saint Jean-Baptiste de la Salle à Saint-Gilles, c’était les maquettes Tamiya qui nous intéressaient et Debay était un virtuose en ce domaine et un réalisateur de dioramas des plus réalistes: cette passion était la prémisse patente et essentielle de l’avenir original et hors du commun qu’il allait se forger en toute liberté. Nous étions dans les années 72 à 74. C’est Debay qui m’a présenté Frédéric Beerens, le théoricien du groupe, le lecteur infatigable auquel rien n’échappait ni en sciences ni en philosophie ni en politologie. C’est lui qui vient, en même temps que Bernard Leveaux, Président des “Amis de Jean Mabire”, de m’annoncer la nouvelle de la mort tragique de notre ami de jeunesse. Nous nous sentons tous deux très meurtris: c’est tout un pan de nos jeunes années qui vient de s’évanouir dans le néant de la mort et que nous ne pourrons jamais plus évoquer avec l’homme le plus haut en couleurs de notre petite bande.

Les extraits de presse que j’ai déjà pu lire sur la grande toile nous campent tous un Debay jovial, amateur de dives bouteilles, provocateur, débiteur de blagues bien corsées qui doivent à coup sûr donner de l’urticaire aux thuriféraires dévots de la “political correctness”. C’est exact. Yves Debay n’aurait donc pas changé. Heureux homme: il a toujours échappé à ces étouffantes conventions sociales et langagières qui rendent notre civilisation si monotone, si désagréable à vivre. Mieux: il a réussi à faire accepter ses frasques, par se les faire pardonner! Beau tour de force!

Yves Debay, dès son adolescence, était un collectionneur d’armes: je me souviens, toujours avec un réel plaisir, d’un beau jour ensolleillé de printemps, où il descendait du tram 18, à “Ma Campagne”, flanqué d’un autre Ucclois de Saint-Job, un certain Van H., garçon très poli, très bien élevé, toujours engoncé dans son loden “sapin vert”. Debay était hilare. Van H. “sapin vert” était attéré. Debay n’avait rien étudié pour son interrogation de mathématiques mais ne voulait pas d’échec: sur la plateforme du 18, il avait brandi un bel exemplaire de “Smith & Wesson” de l’armée britannique, menaçant de trucider le prof, un certain Gl., binoclard pète-sec, affublé d’un éternel cache-poussière blanc de pharmacien, si d’aventure il échouait à cette épreuve de math. C’était évidemment de la provocation. Il disait ça pour rire. Le but réel était de nous inviter dans la cave de Beerens pour s’exercer au tir avec l’arme favorite des anciens officiers de sa Gracieuse Majesté: grâce aux instructions bienveillantes de Debay, j’ai mis la balle dans le mille!

Un autre jour, Debay descendait de son tram, une Winchester emballée dans une toile de camouflage, qu’il est allé ensuite exhiber à ses condisciples et ses professeurs, tous ravis. Autres temps, autres moeurs. Aujourd’hui, on appelerait les démineurs... Les tenants de la “Mietjesmaatschappij” en auraient fait cinq colonnes à la une dans la presse débile. On imagine les manchettes: “Des armes dans un institut catholique! Trafic de fusils à répétition! Incitation à la violence!”, etc. Son arme favorite toutefois était la M1 de sa mère, qu’elle avait manié au Katanga pour échapper aux troupes régulières congolaises et aux soldats de l’ONU, poursuivant Belges et gendarmes katangais, partisans de la sécession de cette province riche en minerais (de cuivre notamment). Debay affirmait que c’était grâce à cette arme que sa mère avait sauvé la vie de l’enfant de six ans qu’il était à l’époque.

Souvent le lundi, Debay narrait les bagarres dans lesquelles il avait été impliqué le samedi soir dans l’une ou l’autre boîte de Bruxelles. Un jour, il exhibait son épaule, côté face, tenaillée par un tesson de bouteille et raccommodée de plusieurs points de suture... En dernière année d’humanités, j’ai personnellement eu une bagarre brève avec un hurluberlu qui nous agaçait copieusement, Leyssens et moi-même, en nous reprochant de ne pas avoir des idées conformistes en matières politiques. Les Congolais de la classe, dont une armoire à glace, qui, paraît-il, est aujourd’hui un ponte de la “Lyonnaise des Eaux” à Kinshasa, ne marchaient pas dans la combine de l’hurluberlu qui essayait de les exciter contre nous. En fait, ce gringalet, ce “freluquet tout de guimauve” (dixit Beerens), voulait que ce monsieur africain bien bâti, très fier de son appartenante à la race bantoue et futur cadre de la “Lyonnaise des Eaux”, me casse la gueule à sa place, par procuration en quelque sorte. Muni d’un fil de fer enroulé autour du poing, je n’ai frappé l’hurluberlu qu’une seule fois à la tête, fondant sur lui comme l’éclair: il n’a pas été assommé mais, pire pour son matricule, a éclaté en sanglots, sous les rires de commisération des trois Africains de la classe. Dans la bagarre brève, un banc de la classe s’est renversé sur un complice de l’hurluberlu: le professeur de latin a fait mander le préfet, surnommé “Mickey Mouse” parce que ses chaussures, comme celles de la célèbre souris de Disney, cuinaient très souvent et son nez, presqu’aussi long que celui d’un nasique, et ses incisives jaunâtres, souvent visibles, faisaient immanquablement penser au museau d’un souriceau. “Mickey” est arrivé riant de bon coeur, en voyant la déconfiture sanglotante de mon piètre adversaire, et en agitant ses clefs, car il ponctuait toujours sa présence de cet habituel cliquetis. Je n’ai pas été sanctionné. Mais l’hurluberlu a battu le rappel de ses coreligionnaires. A quatre heures, ils sont vingt-cinq devant la porte, prêts à nous faire notre fête. Nous sommes quatre: Debay, Leyssens (capable de frapper comme un dingue quand il le fallait), Isb. (un camarade arménien) et votre serviteur. Debay distribue des fiches électriques mâles à coincer entre les phalanges de nos doigts, pour le cas où il y aurait “friction”, et donne les ordres, bien dans son style: avancez lentement, en ricanant, sans reculer! Nous avons avancé, lentement, dans la rue d’Espagne, interrompus seulement par un “kamikaze” ennemi, le fameux “Rb” qui a tenté de briser notre ligne en fonçant droit sur nous avec sa pétrolette. Une bourrade sur l’épaule, quand nous avons desserré nos rangs pour le laisser passer l’a fait choir de sa selle et il est parti penaud. Constatant la perte et l’inefficacité de son unique élément motorisé, la double douzaine de matamores s’est disloquée sous les appels au calme d’un certain Bohyn, bonhomme débonnaire qui nous aimait bien. Le choc de cette guerre des boutons n’a donc pas eu lieu.

Je pourrais encore rappeler bien des anecdotes de cette sorte: celui de la M1 et des pigeons de la propriété Brugmann, le toit de tuiles face à l’appart de Debay dans la rue Américaine, l’obus offert en cadeau à ce grand amateur de motos et d’armes qu’était un autre condisciple, Gr., les conséquences de ce cadeau, le voyage en Grèce avec les deux sombreros et la casquette para du Congolais N’zoao, la mémorable soirée arrosée d’Olympie, la cuite de son complice suisse C à l’alcool de banane, la terreur de la famille grecque qui nous hébergeait, la plus formidable bataille de boules de neige de mon existence dans le jardin du Comte de Grunne à Forest, les mésaventures de Debay avec Mme R et son amant D (un chauve qui gagnait chichement sa croûte comme représentant en lotions capillaires, authentique!), les collages d’affiches à Saint-Gilles (Place de Bethléem et Place Fontainas), l’affaire du passe-partout d’une résidence de l’Avenue Churchill et le “mésusage” qui en fut fait, etc.

Yves-Debay-.jpgBref, dans notre école, nous étions la bande des “Pas-comme-les-autres”, même si Leyssens, Beerens et moi étions en apparence parfaitement “scolaires”. Debay ne l’était évidemment pas. Il sentait en lui l’appel de l’action et du grand large. Chassé de l’école après un coup fumant, qu’il narre d’ailleurs à demis mots dans le bulletin des “Amis de Jean Mabire”, Debay quitte notre institut sans regret, tout comme nous qui aspirions à autre chose, et s’inscrit à l’école “toutes armes” de Sainte-Anne à Laeken. Après sa période d’instruction et de formation, il rejoint en Allemagne le “2ème Chacha” (= “Chasseurs à Cheval”), une unité blindée équipée de petits chars britanniques de type “Scorpion”. Dans sa garnison, proche du Rideau de Fer, Debay s’est forcément ennuyé. La vie quasi courtelinesque des casernes en temps de paix, renforcée encore par le surréalisme congénital et souvent éthylique des “gamelles” belges, n’était pas faite pour lui, qui avait d’ailleurs, en plus, la nostalgie de son Afrique natale. Il se porte volontaire en Rhodésie dans l’armée de Ian Smith, où il commande une unité d’infanterie africaine engagée contre les Mozambicains qui recevaient, à l’époque, des armes soviétiques. Debay est revenu en 1979, en pleine campagne électorale pour l’élection du premier Parlement européen. La Sûreté de l’Etat belge avait interdit de parole Giorgio Almirante, pourtant candidat, et Blas Piñar, venu de Madrid pour le soutenir: les deux hommes politiques devaient expliciter leurs programmes et intentions dans les salons de l’Hôtel Métropole. Les gauchistes avaient rameuté leur ban et leur arrière-ban et occupaient le centre de la ville, menaçant de prendre d’assaut le local du futur “Parti des Forces Nouvelles”, le long du canal, où Almirante et Piñar devaient se replier (ce qu’il ne firent pas). Quelques journalistes, dont Alain Derriks que j’accompagnais, étaient présents sur place. Y compris une délégation du “Parti Ouvrier Européen”, téléguidé par Lyndon LaRouche et son épouse allemande, et qui tentait de nous démontrer que Khomeiny était un agent de l’Intelligence Service. Près de trois cents personnes étaient rassemblées près du local, pour le défendre en cas d’attaque: du jamais vu dans les annales de la “droite” musclée en Belgique. Debay n’avait évidemment pas résisté au désir de venir sur place, alléché par la perspective d’une immense bagarre de rue. Ce furent de joyeuses retrouvailles. Dans sa malette, Debay avait des photos de Rhodésie, dont celles de son ordonnance, un géant noir avec la poitrine couverte de chaînes de munitions pour sa .30, qu’il portait avec autant d’aisance qu’un gentleman de la City trimbale son riflard. Debay a évoqué ce jour-là un engagement de son peloton: les Mozambicains, armés de mortiers soviétiques, avaient déclenché le combat en canardant les Rhodésiens mais sans régler la hausse de leurs pièces. Ils tiraient 600 m trop loin. Debay avait ordonné l’assaut, baïonnette au canon: les Mozambicains continuaient à tirer et s’étonnaient que les Rhodésiens et leur grand diable de chef blanc ne tombaient pas comme des mouches...

Après l’intermède rhodésien, Debay a servi dans l’armée sud-africaine puis dans l’armée française, heureuse d’accueillir ses expériences.

Mise à part une visite à son nouvel appartement de la Rue Américaine à Ixelles au temps de son service au “2ème Chacha”, je n’ai plus vu Debay, depuis cette soirée électorale de 1979 et depuis nos folles années à l’Institut SJBLS, et j’ai loupé un rendez-vous qu’il avait donné à quelques anciens, dont les frères Beerens, parce que j’étais à l’étranger. Je vais le regretter jusqu’à mon dernier souffle, d’autant plus que j’espérais bien fort que Bernard Leveaux, qui connaissait Debay et le voyait plus souvent, nous organise bientôt un rendez-vous agréable dans une belle auberge. Le seul contact avec Debay a été indirect: par les revues “Raids” puis “L’Assaut”. C’est dans “Raids” que j’ai lu avec joie et attention ses mésaventures en Irak, son bivouac dans le désert avec son geôlier, le Lieutenant Ali, son retour à Paris où il a acheté de beaux jouets pour les enfants de l’officier irakien. Baroudeur de grand coeur, voilà ce qu’était bien mon camarade d’école le plus célèbre, Yves Debay!

Lors de mes visites annuelles à la Foire du Livre de Francfort, je ne manquais pas de faire un tour dans le stand allemand qui proposait aux libraires les livres, richement illustrés, d’Yves Debay, en version originale ou en traduction. “Raids” et “L’Assaut” sont des revues de haute qualité, de facture parfaite, et Yves Debay a pu y déployer un autre de ses talents: celui du grand photographe qui sait cadrer à merveille ses sujets. J’ai rarement vu une collection de sujets photographiés aussi bien cadrés que les chars ou les soldats happés par le “Hasselblatt” d’Yves Debay. On a le tournis rien qu’en pensant à la richesse fabuleuse que doivent receler ses archives photographiques. Les collections de “Raids” et de “L’Assaut” prouvent qu’Yves Debay a été le plus productif de tous les bons sujets (que les sots diront “mauvais”) que comptait notre bande de “Pas-comme-les-autres”. L’histoire retiendra indubitablement son nom. Non seulement pour le très beau récit de sa captivité en Irak, véritable morceau d’anthologie, mais aussi pour des reportages hors ligne sur les manoeuvres de l’OTAN en Macédoine, sur l’arme blindée turque, sur les opérations dans les Balkans, sur les nageurs de combat grecs, sur le 2°REP à Sarajevo, sur les forces américaines en Allemagne à l’heure du “grand retrait”, etc. Comment ne pas être fasciné par la qualité exceptionnelle des photos dans ce numéro spécial hors-série (n°5) de “Raids” consacré aux chars de combat en action... ou par la remarquable technicité des dossiers de “L’Assaut” consacrés aux fusils d’assaut, etc.

yves debay, reporters de guerre, militaria, actualité,

Debay, le jour de sa mort, avait derrière lui quarante ans d’expériences militaires diverses, glanées sur tous les fronts possibles et imaginables de la planète. C’est une existence mouvementée qu’il a délibérément choisie, en toute liberté, en dépit de toutes les conventions sociales, au scandale des pense-petit. Et cette vie passionnante d’aventures a été rendue possible pendant quatre décennies par une baraka qui a été sa plus fidèle compagne. Le 17 janvier 2013, pour la première fois, à Alep, celle-ci était absente. La balle qui a tué Debay a mis fin à une incroyable existence, hors du commun, en une époque particulièrement triviale et “homogénéisée” à outrance, livrée aux pires des imposteurs. Debay fut l’une des dernières incarnations de l’homme voulu et chanté par Brantôme au 16ème siècle! Je regrette déjà de ne pas pouvoir lire les mémoires complètes, rédigées directement de sa main, que n’aurait pas manquer d’écrire ce vaillant et joyeux camarade d’école et de devoir à tout jamais me contenter des fragments, fort sublimes déjà, qu’il nous a laissés. Mais, par ailleurs, peut-on imaginer un Debay, usé par l’âge comme nous le serons tous, appuyé sur un bâton, souffrant des maux de la vieillesse, lui qui a gardé de ses seize ans jusqu’à la veille de ses soixante ans, jusqu’à la balle fatale d’avant-hier, la même trogne joviale, le même ricanement joyeux, les mêmes passions? Debay a choisi et trouvé, plus que les autres de notre petite bande, la liberté totale mais l’étreindre à pleins bras exige un double prix: pour vivre au rythme des armées, pour coller à la geste militaire qui se déroule hic et nunc, il faut composer avec le système puisque lui seul peut déployer la force armée, détient les clefs de la souveraineté. C’est ça la première tranche du prix à payer. Nous, européistes impériaux, nous aspirants à la souveraineté totale pour notre aire civilisationnelle, n’avons pas d’armée autonome qui puisse réaliser sur l’échiquier international nos voeux de “pax europea”. S’il avait opté sans concession pour notre radicalité, qu’il partageait en secret, Debay aurait été condamné à proclamer —vox clamans in deserto— une vérité inexistante dans le réel mais sans nul doute “advenante” dans un futur que nous espérons ardemment mais que nous ne connaîtrons pas. Debay a vécu dans l’action, et non dans l’espérance, et dans le réel imparfait, dont il acceptait certains travers, seule manière de nous léguer des récits militaires et des photographies magnifiques, seule façon possible de jouer à fond une vie à la Brantôme, une vie où on ne se dérobe pas, où on ne triche pas avec la mort. Yves Debay est mort de la mort du soldat, comme des millions d’autres, comme le fils d’Ernst Jünger à Carrare en 1944, et du reporter de guerre, comme Kurt Eggers en 1943 ou Jean Roy, reporter de “Paris-Match”, à Suez en 1956. Et cette mort brutale, soudaine, nette comme le coup de ciseau de la Parque, est la seconde moitié du prix à payer parfois (mais pas toujours), dès l’instant fatidique où la déesse “Baraka” se montre tout à coup distraite... Yves l’a payée, elle aussi, cette seconde moitié du prix. C’est à coup sûr une mort qu’il a dû envisager mille fois, qu’il aurait acceptée en riant, et un buvant un coup, et même deux, à la santé des grands ancêtres. Qu’il est parti rejoindre dans le Walhalla. Puisse la chair du sanglier Mimir lui ravir le palais. Puisse l’hydromel, servi par les Walkyries, lui arroser le gosier jusqu’au Ragnarök! Il l’a bien mérité!

Robert Steuckers.

Forest-Flotzenberg, 18 et 19 janvier 2013.

Consommation et Surconsommation

Consommation et Surconsommation

 

L’accès à la consommation nous est présenté comme la source du bonheur, alors que paradoxalement, être consommateur rend vaine toute tentative d’accéder au bonheur. La publicité est là pour nous rappeler à l’ordre, pour créer l’insatisfaction, le manque et une dépendance par rapport à des produits qui jusque-là n’étaient pas indispensables à l’épanouissement, et qui s’ajoutent à nos besoins.

Il serait plus sage de ne pas tenter d’avoir tout ce que l’on nous propose, mais de savoir apprécier ce que l’on a. Il faudrait d’ailleurs faire en sorte de se libérer de la surabondance (également surabondance de pollution, d’uniformisation, de stress … etc !) plutôt que de convoiter avec obsession ce qui nous fait défaut (le pouvoir d’achat, l’emploi, l’innovation, les parts de marché, la croissance, etc), pour plus de simplicité et moins d’illusionnisme. Posséder le dernier « iphone » est-il indispensable à la vie ?

Comment les hommes faisaient-ils avant toutes ces technologies high-tech qui se régénèrent indéfiniment ? Comment vivaient-ils, étaient-ils épanouis, étaient-ils en manque? En manque de quoi, de bien matériel ? Mais combien de ces choses sont vraiment utiles à notre épanouissement ? Ne servent-elles pas plutôt à cacher notre frustration devant ce monde que nous avons de plus en plus de mal à comprendre et à appréhender ?

L’expansion du développement transforme sur son passage l’autarcie des peuples en misère, et partout sur terre, goûter à « l’économie de marché » devient une addiction qui se substitue à tout mode de vie alternatif (gratuit) et indépendant (libre). Ce système économique arrivera à son apogée quand la mondialisation aura transformé toutes les cultures et toutes les ressources naturelles en marchandises identiques.

Aujourd’hui l’argent ne représente plus rien de concret et se répand plus vite que les réalités du monde qui nous entoure, l’économie s’est emballée comme un taureau fou. En se déconnectant de la réalité, elle est devenue nocive. Cette pseudo science économique régit les décisions politiques de tout bord, mais dans ses savants calculs, elle oublie un facteur essentiel et déterminant : les limites de la planète.

En revanche elle est la source de gains faramineux pour une petite oligarchie constituée de financiers qui ont su endetté des pays en voie de développement comme le Brésil, aujourd’hui contraint à rembourser sa dette en puisant dans les poumons de la planète : la forêt Amazonienne.

En renouvelant obsessionnellement le marché pour amasser des gains, le progrès technologique a rendu la surproduction et la surconsommation responsable de la plus part des problèmes écologiques. Croire en l’émergence d’une nouvelle technologie pour régler ces déséquilibres serait alors un nouveau piège du progrès. Il est impératif de réduire notre impact sur la planète, nous ne sommes pas des consommateurs nés.

Cette surconsommation nous est imposée malgré nous par le modèle de développement capitaliste. Aujourd’hui cette doctrine consumériste est une foi quasi-religieuse et fondamentaliste. Nous sommes pris en otage par le culte et le conditionnement de la consommation. Dans cet empire économique tout n’est pourtant pas régi par le matérialisme, et il existe quantité d’alternatives pour contribuer à son bien-être.

S’il est parfaitement humain d’avoir des désirs autres que nos besoins fondamentaux, passé un certain seuil ces désirs exacerbés deviennent déraisonnables et finissent par être une source de problèmes pour soi et les autres. De plus l’ironie veut qu’une fois l’objet de son désir obtenu, on est toujours insatisfait. Ces deux constats permettent d’établir que le bonheur ne s’achète pas, le bonheur s’apprend en s’ouvrant au monde et en établissant une éthique personnelle, et non en suivant des modèles préétablis.

2CCR

(Merci à BOB)