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vendredi, 22 juin 2012

Hongrie : le retour en force du néo-paganisme

Hongrie : le retour en force du néo-paganisme

 

Par Vincent Baumgartner et Corentin Léotard


Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

 

Les néo-païens sont de retour en Hongrie ! Dernière preuve en date de leur influence grandissante, leur don au Kazakhstan d’un « arbre de la vie » de 9 mètres de haut en l’honneur de leurs « peuples frères des steppes ». Cet « életfa » symbolise dans la mythologie hongroise la résistance au Christianisme et constitue un élément essentiel des croyances táltos, les chamanes hongrois. Plus significatif encore, une scène extraordinaire s'est déroulée quelques semaines plus tôt au sein du parlement hongrois : Ojun Adigzsi See-Oglu, un grand chamane venu de la République russe de Touva aux confins de la Sibérie, s’est livré à une danse rituelle devant la Sainte-Couronne, le symbole du christianisme en Hongrie. Ces anecdotes illustrent un renouveau identitaire plus profond et une contre-culture qui prend de l'ampleur.

 

Face au catholicisme romain imposé par la force il y a mille ans par le roi Szent-Istvan (Saint-Étienne), le paganisme est en train de renaître de ses cendres. De nombreux courants néo-païens se sont développés au cours de ces dernières années avec le dépoussiérage d’une histoire hongroise mythifiée et régulièrement célébrée dans des festivals. Il est fréquent de rencontrer l’aigle Turul ou le cerf merveilleux Csodaszarvas au détour d’un village, dont le nom sur le panneau est désormais écris en proto-hongrois (les runes hongroises), banni jadis par Saint-Étienne. Emese, Magor, Koppány, Álmos… ces prénoms issus de la mythologie hongroise sont très populaires. A tel point qu’il semble que la mythologie païenne et chamanique soit en train de devenir un élément symbolique de l’identité nationale.

 

Un pays « fondamentalement païen et en pleine crise identitaire »

Avec l'arrivée au pouvoir au moi de mai 2010 de la Fidesz et de son « éminence grise » - le parti chrétien-démocrate (KDNP) - la Hongrie actuelle se verrait bien en porte-étendard de la Chrétienté en Europe. En fait, comme l’explique l'historien des religions Attila Jakab, "la Hongrie est un pays chrétien seulement dans la rhétorique politique de la droite. En réalité c'est un pays frustré, en pleine crise identitaire, en quête effréné de soi, et fondamentalement païen". Il affirme aussi que "le fondement sociopolitique de ce néo-paganisme hongrois est constitué des frustrations et de l’inculture. Une bonne partie des Hongrois cherche à s’évader et à s’imaginer un passé glorieux, à rechercher le paradis perdu, car le présent est de plus en plus perçu comme invivable". Selon son analyse, habitués à la servitude pendant de longs siècles - le communisme couronnant le tout- les Hongrois sont toujours en attente d’une Moïse-Messie qui les conduirait dans le Canaan de l’abondance pour résoudre leurs problèmes, sans efforts ni sacrifices individuels en contrepartie.

« De même que l’univers des croyances du chamanisme a toujours fait partie de la culture hongroise, il semble que la mythologie chamanique se soit transformée en élément symbolique de l’identité nationale. », écrit pour sa part l’ethnologue Mihály Hoppál [1]. Cette mythologie est particulièrement attrayante pour l’extrême-droite car elle constitue un trait d’union avec d’autres peuples d’Asie centrale et renforce sa thèse selon laquelle les Hongrois ne seraient pas un peuple finno-ougrien (proche des Finlandais et des Estoniens), comme cela est admis par une majorité des scientifiques, mais partageraient des racines communes avec d’autres peuples d'Asie centrale : les Turcs, les Kirghizes, les Turkmènes, les Ouïgours, les Tatars et même les Tchétchènes. Le festival « Nagy-Kurultaj » célèbre chaque année ce « touranisme », un courant idéologique qui vise à l’union des peuples issus des tribus turcophones d’Asie centrale.

 

L’Eglise catholique sonne l’alarme

En 2009, la « Conférence Hongroise des Évêques Catholiques » [2] publiait une lettre qui a été lue dans toutes les églises et qui dénonçait le paganisme véhiculé par les divers courants de la droite extrême. « Il y a quelques années nous pensions que la sécularisation était pratiquement le seul danger. La mentalité de consommation, l’idole de l’hédonisme sont toujours présents chez notre peuple, mais aujourd’hui on assiste aussi à un renforcement du néo-paganisme », indiquait le communiqué. Le président de la « Fédération des Intellectuels Chrétiens » (KÉSZ), le très influent Evêque Zoltán Osztie, déclarait quant à lui que "le néo-paganisme comporte également un aspect anti-hongrois incarné par une certaine forme de radicalisme politique et surtout par le parti d’extrême-droite Jobbik".

Le professeur Attila Jakab explique aussi que "l’Église catholique en Hongrie est plutôt de type byzantin. Elle fut toujours une servante du pouvoir politique en contrepartie de privilèges et d’avantages matériels". En effet, bien que certains religieux aient courageusement tenu tête aux différentes dictatures – tels que le cardinal Mindszenty, célèbre opposant au régime communiste - force est de constater que la majorité d'entre eux n'a fait qu'obéir docilement au pouvoir en place. A présent, les Églises traditionnelles (catholique et protestante) sont "vides d’un point de vue spirituel et intellectuel. Elles n’ont plus les ressources humaines pour faire face au déferlement du néo-paganisme. D’autant plus, qu’une partie des prêtres et des pasteurs, théologiquement très mal formés (à une théologie datant du XIXe siècle), est aussi adepte ou sympathise avec ces idées néo-païennes".

 

Un mouvement porté par le parti Jobbik

Cette contre-culture rampante au sein de la société hongroise se manifeste à plusieurs niveaux. Une partie de la nébuleuse néo-païenne actuelle en Hongrie n’est pas politiquement marquée et se réclame plutôt proche d’un courantNew Age, plus ou moins sectaire. Mais, comme le relève le sociologue des religions Miklós Tomka, la majorité des cultes païens se développent actuellement de paire avec une idéologie d'extrême-droite. Ils ont effectués leur grand retour dans l’espace publique avec le parti parlementaire Jobbik, le principal parti d’opposition à Viktor Orbán avec le parti socialiste.

L’opposition entre christianisme et paganisme trouve un débouché  politique, comme l’explique Attila Jakab : "Le néo-paganisme est déjà un puissant facteur de division entre la droite traditionnelle - qui se définie comme chrétienne et bénéficie de l’appui des Eglises traditionnelles - et l’extrême-droite pour qui le christianisme redéfini est un décor rhétorique. Comme une partie de la droite traditionnelle peut basculer à tout moment vers l’extrême-droite, Viktor Orbán est contraint de jouer double-jeu : préserver les chrétiens traditionnels (de plus en plus fondamentalistes) et ménager les néo-païens". Mais l'opposition entre christianisme et paganisme n’entraîne pas un clivage politique absolu. La droite extrême se trouve elle-même divisée sur le sujet et, tout en se défendant d’être païen, Jobbik accuse la droite traditionnelle Fidesz de renier les racines de la culture hongroise en rejetant le paganisme.

 

Entre Erzsébet et Edit, deux femmes d’une soixantaine d’années habitant un petit village du nord du pays, la conversation est animée. La première soutient le parti socialiste (chassé du pouvoir en 2010) et se dit "scandalisée que n’importe qui puisse venir faire le clown dans un endroit comme le parlement hongrois".

"En quoi ce chamane menaçait-il la Sainte-Couronne ?!", lui rétorque la seconde, à la fois fervente catholique et proche de Jobbik. Elle relativise la portée de ce mouvement néo-païen et, à l’en croire, si la société hongroise est réellement secouée de spasmes de paganisme, c’est inconscient. "La plupart des gens n’ont même jamais entendu parler des táltos [sorte de  chamanes hongrois]. Ici les gens ne croient en rien", regrette-t-elle.

Ce néo-paganisme reste encore flou, si bien qu’il est plus juste de parler d'un syncrétisme composé d’éléments religieux – un chamanisme hongrois réinventé s’articulant avec un christianisme imaginé – et d’un élément d’ordre idéologique : l’antisémitisme. Car l’une des raisons de l'attrait des croyances païennes, c’est le rejet du judaïsme à travers celui du christianisme.

Pour une partie de la nébuleuse néo-païenne, le christianisme n’est qu’un avatar du judaïsme. Comme le proclame le site catholique d'extrême-droite « Regnum Sacrum », « Les adeptes du néo-paganisme considèrent le christianisme comme une secte juive qui est devenue religion universelle et qui a conquise et détruite l'Europe païenne en volant et en détournant ses fêtes et ses mythes. »

Malgré la volonté du gouvernement conservateur de faire du Christianisme le ciment de la nation hongroise, la résurgence d’un néo-paganisme mêlant croyances anciennes et fantasmées, nationalisme et antisémitisme apparaît comme un symptôme d’une société qui n’a pas encore digéré son histoire récente et à la recherche de repères identitaires. Comme l'a écrit le philosophe Alain : « Mais les dieux païens, aussi, croyez-vous qu'on puisse les mépriser ? Le catholicisme en porte l'empreinte, par ses Saints, ses chapelles et ses miracles... ».

 

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[1] « Le chamanisme dans la culture hongroise », Mihály Hoppál, Institut d’ethnologie, Académie hongroise des sciences.

[2] A Magyar Katolikus Püspöki Konferencia

 

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http://www.hu-lala.org/2012/05/17/hongrie-le-retour-en-force-du-neo-paganisme/

 

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Csodaszarvas


jeudi, 21 juin 2012

La démocratie jusqu’à l’indigestion

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La démocratie jusqu’à l’indigestion

par Pierre LE VIGAN

Une société suppose des règles de civilité. Et ce sont ces règles qui rendent possible le droit, et la démocratie, en d’autres termes un code raisonné des affrontements politiques. La civilité, c’est le dépassement des préjugés, des tribus, des égoïsmes. C’est un horizon commun donc une culture commune. Disons le mot : ce sont des mœurs communes. Or à quoi assistons-nous ? À la réduction de la démocratie à des procédures, à des droits sociaux déconnectés des usages culturels de notre pays.

 

Ces droits appliqués à tout constituent une hyper-démocratie : droit à la santé, à la culture, etc. Mais l’inconvénient, c’est que l’hyper-démocratie tue la vraie démocratie. Car l’hyper-démocratie est démesure, hubris (outrage), tandis que la démocratie est l’apprentissage du temps, de la patience, du travail, de l’effort. C’est l’effort même de la civilisation.

 

Nous en sommes là. L’hyper-démocratie est, explique Renaud Camus, « la transposition plus ou moins opportune de la démocratie dans des domaines où sa pertinence est moins immédiatement évidente qu’en celui qui circonscrit le processus décisionnel au sein de la cité ». Par voie de conséquence, les mots perdent leur sens. La culture ne consiste plus à élever tout le monde dans la mesure des possibles de chacun mais à dire que tout est culture. Il en est de même pour l’éducation. Tout le monde a « le niveau » puisque le niveau est celui de tout le monde. Au terme de cela, c’est une moyennisation du monde qui se met en place. Ce sont les vraies hiérarchies qui s’effacent pour laisser la place aux seules hiérarchies de l’argent. Les riches ne sont plus des gens cultivés et aisés (ce qu’ils n’étaient pas toujours mais ce que l’on attendait d’eux !). Ce sont des pauvres qui ont réussis. « Les riches ne sont plus que des pauvres avec plus d’argent », note Renaud Camus. Le festivisme de la vie sociale et l’ironisation de tout sont les conséquences de cela, avec la dépolitisation qui va avec. L’enseignement de l’ignorance se combine avec la généralisation de la muflerie. Pour refaire une démocratie, c’est tout le problème de l’éducation du peuple qui devra être repris.

 

Pierre Le Vigan

 

• Renaud Camus, Décivilisation, Fayard, 212 p., 17 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2486

lundi, 18 juin 2012

Il delirio delle libertà, per Luigi Iannone, porta verso un nuovo totalitarismo

Il delirio delle libertà, per Luigi Iannone, porta verso un nuovo totalitarismo

di Francesco Lamendola

Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]

Da quando l’Illuminismo ha incominciato a predicare la continua perfettibilità dell’uomo, giungendo al suo corollario inevitabile, che il progresso è il motore della storia e che esso è per sua natura illimitato, l’Occidente - e, al suo rimorchio, un po’ alla volta, il mondo intero - si è avviato per una strada che non può non condurre all’implosione.


Un progresso illimitato è una contraddizione in termini, sia sul piano materiale, sia sul piano spirituale. Sul piano materiale, perché un pianeta dalle risorse limitate non può offrire materia ad esso sufficiente (e una eventuale colonizzazione di altri corpi celesti non farebbe che spostare temporaneamente il problema); sul piano spirituale, perché pretende di spostare sul piano del quantitativo ciò che, per sua natura, non può che essere esclusivamente qualitativo: prima cosa fra tutte, appunto, la qualità della nostra vita, che non si misura in base al P.I.L. o ad altri indicatori economici, anzi non si può misurare  affatto.

La libertà, il grande feticcio dei tempi moderni, dopo aver prodotto innumerevoli ecatombi e crudeltà, si è rivelata infine per quel che era: un vuoto simulacro, una parola d’ordine dietro la quale fa capolino la schizofrenia di una ideologia che, per garantire la massima fruizione di essa al maggior numero di persone, giunge al tragico paradosso di toglierne quote sempre più rilevanti ai cittadini, proprio in nome della difesa dell’ordine senza il quale la libertà stessa non può concretamente esistere.

Prima, dunque, si è predicato che la società ad altro non serve che ad assicurare la libertà a tutti, intesa come godimento del maggior numero possibile di diritti; poi, per poter mantenere la promessa, si è introdotta una legislazione sempre più restrittiva della libertà medesima, al fine di tutelarne il godimento, si dice, da parte dei cittadini virtuosi che la rispettano, e contro i cattivi cittadini che ne abusano. Fatto sta che l’erosione della libertà colpisce tutti indiscriminatamente e che le istituzioni coercitive (giudici, tribunali, forze dell’ordine) stanno invadendo, su mandato dei parlamenti democraticamente eletti, spazi sempre più ampi della vita privata dei cittadini, guardati ormai tutti con sospetto dalle autorità, quali possibili sovvertitori dell’ordine costituito.

Il serpente si morde la coda. Si voleva sempre più libertà per godere di sempre maggiori diritti; ma, nello stesso tempo, si pretende sempre più ordine pubblico, perché l’esercizio della libertà sia possibile: il risultato è la tendenza verso una società poliziesca, sul modello del Grande Fratello orwelliano, dove le cose proibite, non solo in ambito pubblico, ma perfino in quello privato o semi-privato (di fatto, in molti casi la distinzione netta é impossibile) diventano talmente numerose, che al comune cittadino diviene praticamente impossibile conoscerne e rispettarne l’elenco completo, trovandosi così perennemente esposto ai rigori della legge.

Questa è una delle aporie della moderna società “democratica”, esemplarmente messe a nudo nel nuovo libro di Luigi Iannone, «Il profumo del nichilismo. Viaggio non moralista nello stile del nostro tempo» (Chieti, Solfanelli, 2021), preceduto da una ricca presentazione di Alain de Benoist e scandito in quattro agili ma incisivi capitoli che passano in rassegna, con un taglio sociologico che ricorda un po’ gli «Scritti corsari» di Pier Paolo Pasolini, gli aspetto più invasivi e allarmanti di questa tarda modernità: «Il paese dei balocchi», «Civili e democratici», «L’insostenibile leggerezza delle idee», «La comunicazione globale».

Il libro è una vera miniera di spunti di riflessione: argomentato con logica stringente, ma anche con ironia e un certo qual humour che ricorda un po’ Cioran, un po’ il Leopardi delle «Operette morali», persegue una tesi che non perde mai di vista, pur nella discussione degli aspetti particolari, e che si può riassumere in questa formula: in nome di una tecnologia disumana che avrebbe dovuto portarci il Paradiso in terra, stiamo costruendo volonterosamente, pezzo per pezzo, giorno per giorno, qualche cosa che finirà per somigliare molto, ma molto, all’Inferno.

Così Iannone  in un passo particolarmente efficace (pp. 80-82; ma avremmo potuto sceglierne parecchi altri):

 

«… in una società che si vorrebbe senza rischi e in cui il primato ella ragione dovrebbe sovrastare ogni cosa, la libertà personale è sempre minata da divieti moralizzatori che tentano di influenzare nel profondo il modo di agire e di pensare, palesando una impercettibile ma incombente tendenza totalitaria. […]

Nel 2009, “The Independent” aveva avvertito i turisti inglesi con una frase perentoria: “Se una cosa è divertente, l’Italia ha una legge che lo vieta”. Eppure, proprio perché ideologico, è un declivio di portata mondiale. Quasi tutte le città occidentali vanno infatti dietro un modello leggibile e lo perseguono con tenacia, perennemente insoddisfatte del livello di ordine sociale raggiunto, e quindi facilitano obblighi e divieti.

Quando anche New York, che ancor oggi nell’immaginario collettivo funge da terra promessa delle libertà, diventa - come ci ricorda Marcello Fa - il ricettacolo di tutti i divieto possibili, allora si palesa cin tutta la sua forza lo snodo cruciale delle tesi che ho fin qui sostenuto: proprio in questa città si passati dalla TOLLERANZA ZERO, che aveva delle sue precipue motivazioni di ordine pubblico e di decoro urbano, alla continua erosione di quote di libertà in cambio di sicurezza.

Proposte in apparenza strambe e in molti casi inapplicabili (il divieto di fumo nei parchi ma esteso alle spiagge; l’idea, davvero peregrina, di vietare il sale nelle pietanze dei ristoranti; di ascoltare gli iPod durante la maratona, ma un senatore aveva chiesto di estendere il divieto ai pedoni newyorchesi per tutto l’anno; di bere bibite troppo gasate; di baciare la ragazza in strada, di sbattere la scopa anche su un cortile interno ad un palazzo, e così via) possono farci gettare uno sguardo lungimirante sulle regole del gioco, su quelle che si stanno preparando per il futuro e sule finalità che alimentano percorsi solo apparentemente privi di logica.

Ora,. Al di là dell’ironia che per fortuna ancora marca il confine fra lecito e surreale e fa apparire tutto ciò meno invadente di quanto in effetti sia, sembra chiaro che le sanzioni possono rappresentare un deterrente efficace per regolare i confini del vivere civile e la loro legittimità un cardine della convivenza da cui non possiamo prescindere. Ciò che però preoccupa non è la ricerca disperata dell’ordine ma l’intento censore, soprattutto quando ostentato come valore dominante e alòl’interno del quale i divieti sono solo la precondizione, la parte più superficiale di una battaglia della restrizione delle libertà individuali che si gioca su più campi.

Ecco perché deve farsi largo la convinzione che il più orribile dei fantasmi potrebbe impadronirsi del nostro tempo. E cioè, una generalizzata tendenza alla perfezione che si caratterizza per le grandi opportunità economiche e sociali offerte dalla competizione globale  e, contemporaneamente, una non percezione del moltiplicarsi delle limitazioni e dei divieti. Insomma, il delirio delle libertà.»

 

Ed era inevitabile che così avvenisse, viste le premesse.

L’ideologia del progresso illimitato porta al conformismo di massa e, a sua volta, il conformismo di massa porta all’individualismo di massa; per reagire ai cui effetti distruttivi non resta che innalzare un idolo all’Ordine pubblico, delegandolo a fare da super-guardiano dei cittadini, nei quali non si è voluto, saputo o potuto gettare nemmeno un seme di spirito critico individuale, unica radice del senso di responsabilità che rappresenta la vera garanzia del vivere civile.

Abbiamo eliminato i doveri dal nostro codice etico; anzi, abbiamo gettato via l’etica, considerata, al pari della metafisica, una anticaglia del passato; abbiamo creduto che, per garantire i diritti di tutti, fosse sufficiente stabilire una società perfettamente ordinata. Ora ci stiamo accorgendo che l’ordine presuppone il senso del dovere e non solo la coscienza dei propri diritti; ma, invece di comprendere l’errore commesso e tornare a parlare dei doveri, consumisti fino all’ultimo, stiamo preferendo affidarci al “deus ex machina” della legge, che ci salverà dall’anarchia e farà rigare dritto anche i soggetti meno propensi al bene comune.

Insomma: se gli uomini non vogliono diventare perfetti con le buone, allora bisognerà renderli tali con le cattive, magari costringendoli sul letto di Procuste; perché è certo che non ci si può accontentare di niente di meno della perfezione. Infatti, una volta tolta di mezzo la scomoda, ingombrante figura di un Dio che tiene l’uomo in un perpetuo stato di minorità e che gli proibisce di mangiare i frutti dell’albero della conoscenza del Bene e del Male, a chi dare la colpa del fatto che il Paradiso in terra non sia stato ancora realizzato seguendo i dettami della Ragione?

Rimane, in mezzo ai fumi dell’individualismo di massa, con tutti i suoi miti e i suoi discutibili riti, una diffusa carenza di senso del bene comune: questo è il problema più urgente che la nostra società dovrebbe affrontare, prima ancora della crisi economica che ci attanaglia: perché questa nasce da quello, e non viceversa.

E tuttavia, da dove potrebbe mai scaturire il senso del bene comune, se l’ideologia dominante non ha fatto altro che battere e ribattere sul tasto dei diritti privati, della libertà privata, dell’edonismo individuale? Se non ha fatto altro che insegnare che la società esiste per garantire al singolo individuo il massimo della libertà possibile, del profitto possibile, della felicità possibile?

Si raccoglie quel che si semina…


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

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LA ISLAMIZACIÓN FORZADA DE BOSNIA-HERZEGOVINA

LA ISLAMIZACIÓN FORZADA DE BOSNIA-HERZEGOVINA

 

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

Bosnios, serbios y croatas son el mismo pueblo de la familia eslava llegado a los Balcanes alrededor del siglo VII d. C,  hablan un mismo idioma –el serbocroata, aunque cada país lo llame de una manera: serbio, bosnio o croata-, que croatas y bosnios escriben con alfabeto romano, mientras que los serbios usan le cilírico. Pero existe un elemento que los diferencia hasta contraponerlos y enfrentarlos a lo largo de la historia: la religión.  Eslavos cristianizados, los serbios lo fueron entre 867 y 869 por el emperador bizantino, Basilio I, después de que reconociesen su autoridad, y por lo tanto se hicieron cristianos ortodoxos, mientras que tenemos el dato de que en 879 el papa Juan VIII reconocía al soberano croata, el duque Branimir, lo que índica que su cristianización se realizó en un contexto romano-católico.
 
 La situación permaneció así hasta que el impacto de la conquista de los Balcanes por el Imperio turco en 1463, cuando Bosnia, que hasta entonces había sido parte de Croacia, pasa a manos de los otomanos y la mayor parte de su población se convirtió al Islam, lo que no ocurrió con los serbio que mantuvieron su religión aún bajo la época de dominio otomano. Croacia siempre estuvo defendida de la avalancha turca por la Serenísima República de Venecia primero, y por el Imperio austro-húngaro después. Éste es el origen de la atávica enemistad entre croatas, serbios y bosniacos (nombre que se da a los bosnios de religión musulmana).
Geográficamente el país se divide en dos zonas: Bosnia, el norte del país y Herzegovina, que debe su nombre a Stefan Vukcic, quien en una carta al Emperador Federico II fechada poco antes de la invasión turca, firmaba como Gran Duque de Bosnia. Duque en alemán se dice Herzog, de ahí que la zona pasase a ser conocida como Herzegovina (El Ducado) en los documentos de la época, siendo oficializado a mediados del siglo XIX, cuando, aún como provincia turca se llamó oficialmente Bosnia-Herzegovina.
 
Bosnia permaneció bajo domino turco hasta 1878 (aunque entre 1718-1739 fue liberada por los austriacos), cuando los bosnios se revelaron contra el Sultán Abdulhamit II, contagiados por la revolución nacionalista de sus vecinos y hermanos de etnia (aunque no de religión) serbios. Estas revueltas motivaron la intervención a su favor de los austro-húngaros y los rusos que terminaron por expulsar a los otomanos de Bosnia, que pasó a ser administrada por el Imperio Austro-Húngaro, como Croacia y Serbia. Después de la desmembración del mismo tras la Primera Guerra Mundial, Bosnia pasó a formar parte de un nuevo Estado: Yugoslavia, que sería dividió en la Segunda Guerra Mundial, cuando Bosnia formó parte del Estado independiente de Croacia, y rehecho tras 1945.
 
Durante varios siglos los católicos (croatas) y los ortodoxos (serbios) que habitaban en Bosnia Herzegovina, se autodefinían como cristianos mientras que a los musulmanes se le llamaba turcos, término que no equivale al de osmanlíes o turkuse, referidos a los propiamente turcos (1). Si los bosnio-católicos estaban plenamente identificados con Croacia, y lo serbo-bosnios con Serbia, ponían a los bosniaco-musulmanes en la tesitura de tomar al Islam como su principal rasgo identificativo. Así es como surge la cuestión fundamental. Para fundamentar la  existencia de un Estado bosnio-herzegovino había dos posibilidades: incluir a católicos, ortodoxos y musulmanes en una sólo República unitaria (nacionalismo bosnio), o tomar el Islam como elemento sobre el que construir su identidad nacional (2) dejando (nacionalismo islámico)  sin resolver el caso de las “minorías” católicas y ortodoxas (3) y su papel en un Estado entendido como musulmán.
Alija Izerbegovic
Bajo el Titismo, Bosnia-Herzegovina era la república yugoslava donde más ciudadanos inscribían en el espacio reservado a “nacionalidad” el término yugoslavos (son ninguna otra referencia), en el registro civil. Es durante los años 60 y más marcadamente aún entre la emigración bosnia a Alemania cuando empieza a difundirse el sentimiento identitario musulmán entre los bosniacos, sentimiento al que el mismo Tito hizo sus guiños, reconociendo a los musulmanes como una “nacionalidad yugoslava” en 1961, cuando éstos –debido a su alto índice de natalidad– pasaron a  ser el grupo más númeroso en Bosnia-Herzegovina  en detrimento de los serbios ortodoxos. Estos guiños de Tito se entienden dentro del contexto de una Yugoslavia que apostaba por integrase en los llamados Países No Alineados, donde se incluía varios Estados de confesión musulmana.
El inicio del proceso de desintegración de Yugoslavia con la independencia de Eslovenia y Croacia abrió las puertas al conflicto interno en Bosnia y la posibilidad de crear un Estado bosnio independiente. Para algunos iluminados, era el momento de construir su Estado musulmán en los Balcanes, entre éstos iluminados el más peligroso era un tal Alija Izerbegovic quien llegaría a convertirse en presidente de la República de Bosnia- Herzegovina. Evidentemente esta definición confesional-nacional era la declaración de exclusión para los serbios y croatas de Bosnia de un proyecto nacional común, de ahí su voluntad y su necesidad de “re-unirse” a los Estados nacionales donde se les reconocía como tales. Croacia y la entonces Yugoslavia, respectivamente.
 
El islam y los EE.UU del lado bosniaco.
 
Alija Izerbegovic habría formado parte de la organización Jóvenes Musulmanes, creada bajo la influencia de los Hermanos musulmanes egipcios. En 1970 publicó un texto titulado Declaración islámica, reeditado en Sarajevo en 1990, donde explicitaba sus intenciones político-religiosas: “Nuestro fin: la islamización… todo lo que en la historia de los pueblos musulmanes constituye un recuerdo de grandeza y valor ha sido creado bajos los auspicios del Islam. Turquía, en tanto que país islámico ha reinado sobre el mundo, en tanto que copia europea, representa un país de tercer orden como tantos otros en el mundo. El movimiento islámico debe y puede tomar el poder desde el momento en que tenga la fuerza numérica y moral para hacerlo  (…) La conclusión es importante: no puede haber coexistencia entre las creencias islámicas y las instituciones políticas y sociales no islámicas…”.  Durante la década de los 70 y 80 a la importante influencia del islamismo egipcio en Bosnia, hay que sumar una nueva y más importante: la iraní. El islamismo iraní era más atractivo para los bosnios, Irán aprovechó esta circunstancia, ganándose el apoyo de los futuros dirigentes del SDA (Partido de Acción Democrática, presidido por Izerbegovic), algunos de los cuales fueron detenidos en 1983 cuando volvían de un congreso en Teherán para la unidad de los chiitas y los sunitas, que el régimen iraní, entonces en guerra con el Irak de Saddam Hussein, había organizado.
 
Una vez estalló el conflicto bosnio, el grueso de la ayuda musulmana a los bosniacos venía de Irán cuyas redes de apoyo –sanitario y logístico– demostraron una alta eficacia, así el 86% de los musulmanes bosnios, decían tener una opinión “favorable o muy favorable” de Irán. En 1992, los Hermanos Musulmanes hicieron llamamientos a la yihad contra los serbios, si bien su ayuda fue menor que la iraní, con ella ponían las bases a una peligrosa relación entre Bosnia y lo más radical del fundamentalismo islámico.
Bosnios integristas
Estados Unidos hizo aparición en el conflicto de la ex Yugoslavia apoyando al bando musulmán y apostando por la unidad de una Bosnia-Herzegovina que incluyera a serbios y croatas bajo el mando de los musulmanes y la presidencia de Alija Izerbegovic, anulando cualquier posibilidad de que la minoría croata se uniera a Croacia (tradicional aliado de Alemania) y que  lo hiciera con Serbia (amigo de Rusia). Recortar la ventaja adquirida por Alemania-UE con las independencias de Croacia y Eslovenia, e impedir  una poderosa Gran Serbia aliada con Rusia, hizo que Washington tomara la bandera musulmana (como luego haría en Kosovo por idénticos motivos) formalizándose de nueva una entente islamo-estadounidenses contra cualquier acercamiento posible entre las dos grandes potencias continentales: Alemania y Rusia.
 
Por su lado el gobierno musulmán de Sarajevo (la capital Bosnia), asesorado y armado por el Pentágono, provocó una situación irreversible para croatas y serbios de Bosnia, esperando que sus constantes provocaciones desataran una ola de violencia que permitiera a la Bosnia musulmana contar con la simpatía de Europa occidental, y la consiguiente intervención armada en su favor. Como reconocía el responsable de la Secretaría de Estado para Exteriores de EEUU en Bosnia: “Lo que en principio era un gobierno bosnio multiétnico y elegido legalmente, se ha convertido en una entidad musulmana extremista y antidemocrática”. El Gobierno de Sarajevo y su Armija (nombre de su ejército) no tuvieron demasiados escrúpulos para conseguir que los serbios fueran presentando como bárbaros en Occidente, y así permitir que los norteamericanos alargaran el conflicto con el objetivo de desestabilizar y debilitar lo más posible esta zona vital para el equilibrio europeo. Así el 27 de mayo de 1992, una explosión delante de una panadería causó 16 muertos bosniacos, las impactantes y horrorosas imágenes aparecieron en las televisiones de todo el mundo y fueron repetidas hasta la saciedad por la CNN, culpando sin la menor duda a los paramilitares serbios de tan espeluznante crimen. Posteriormente los servicios secretos británicos y franceses reconocieron que fue un auto-atentado de los musulmanes cuya única finalidad era atribuírselo a los serbios antes la opinión pública mundial: de esta último “detalle” no se informó en los telediarios mundiales. El 27 de agosto del mismo año, otra masacre arrasaba un mercado de Sarajevo. La OTAN respondió a la masacre con una gran acción: 60 bombarderos atacan las posiciones serbias. Un mes después, expertos británicos también concluyeron que el misil lanzado contra el mercado lleno de civiles provenía de las filas musulmanas: de nuevo se extendió el velo del silencio mediático.
 
El radicalismo islámico, una amenaza para Bosnia-Herzegovina.
 
“Bosnia era un modelo de tolerancia inter-religiosa. El islamismo presente en aquella zona era más laico de lo que se podía imaginar. Los musulmanes de Sarajevo estaban a distancia sideral de los de Oriente Medio. Hoy, por el contrario, después de diez años de turbulencias, también los musulmanes bosnios han entrado en el juego internacional del integrismo” (4)
 
Entre 1992 y 1995 Bosnia-Herzegovina se convierte en una cuestión de primer orden para el islamismo internacional. Después de 2001, las investigaciones sobre redes terroristas islamistas pasan siempre por suelo bosnio. Entre que islamistas procedentes de África y Asia obtienen con asombrosa facilidad la ciudadanía bosnia, con una actitud claramente cómplice por parte de las autoridades locales, parecería más bien que la llegada de estos africanos y asiáticos responda a una determinada voluntad del gobierno musulmán de Sarajevo. Esta campaña de “nacionalizaciones express” respondió a dos motivos; reconocer los méritos de guerra a los muyaidines que tomaron las armas por la Armija; y por otro, permitir la llegada a suelo bosnio de conocidos integrista con los que “reislamizar”· a la población local. Este segundo objetivo provocó y provoca aún hoy  un grado de enfrentamiento entre el “islam tradicional bosnio de impronta moderada” y el “islam integrista importado” por esos neo misioneros wahabitas, que consideraron Bosnia un territorio a “reislamizar”.
 
Esa Bosnia presidida por Alija Izerbegovic no pudo contener las ansias de autodeterminación de las comunidades croatas y serbias. El conflicto bélico que provocó esta tensión  ocupó durante los inicios de la década de los 90 la primera plana de todos los periódicos internacionales, la Paz llegó con el acuerdo de Dayton de 1995, según el cual Bosnia-Herzegovina quedaba dividida en dos entidades pero siempre dentro de un mismo estado. Estas entidades son la Federación de Bosnia Herzegovina –que incluye a musulmanes y croatas– y la Republica Srpska para los serbios, esta última goza de una gran autonomía y sólo las presiones internaciones le impiden que se una a Serbia. Con esta división el órgano de gobierno de la República de Bosnia Herzegovina es colegiado; dos representantes de la Federación (uno católico y otro musulmán) y un tercer serbio de la República Srpska, siendo el que más votos obtenga de estos tres, el presidente nominal de la República. Desde esta división la zona serbia tiene una relación superficial y administrativa con el resto del país, el problema es que en la Federación asistimos a un doble fenómeno, la reislamización en clave wahabita de los bosniacos musulmanes y la marginación y acoso a los católicos croatas.
 
Desde la salida del poder de Alija en 2000 –murió en 2003– hasta hoy los presidentes de la Federación (al frente e la cual está hoy Barik Izerbegovic, hijo del Alija) han intensificado el proceso de islamización, especialmente visible en la capital Sarajevo, antaño conocida por la buena convivencia entre serbios, católicos y musulmanes y hoy con un paisaje más parecido a Ankara que la ciudad europea que siempre fue. En palabras del cardenal Franc Rodé “Sarajevo se ha convertido en una ciudad prácticamente musulmana”, después de su viaje a la zona en junio de 2009 , el cardenal declaró en Radio Vaticano “los católicos fueron las principales víctimas de la guerra y muchos huyeron del país, a Croacia y también a países más lejanos como Australia, Canadá y Nueva Zelanda (…) En Sarajevo, una ciudad de 600.000 habitantes, hoy quedan sólo 17.000 católicos”, señalando también que en muchos pueblos donde no las había habido nunca se han construidos mezquitas, indicando que “existe una clara voluntad de islamizar la región de Sarajevo”. Este mismo año el cardenal de Sarajevo, Vinko Puljic, ha denunciado el crecimiento del fundamentalismo en Bosnia, sin que las autoridades hagan nada para detenerlos, como en muchos otros países europeos, la construcción de mezquitas y las madrasas (escuelas coránicas) están financiadas con petrodólares saudíes.
 
Serbios y croatas han sido víctimas de esta “limpieza religiosa” hecha a base de kalashnikov y medias lunas, pero queremos terminar este artículo señalando que los principales perdedores son los propios bosniacos de religión musulmana, un pueblo eslavo europeo, islamizado a la fuerza por el invasor Turco en la Edad Moderna, y ahora reislamizado con petrodólares y fanatismo saudí.  Para ellos sería necesario replantearse la idea del Estado bosnio como un Estado nacional musulmán. Ellos deberían ser los que combatieran ese islamismo integrista que amenaza la identidad de su pueblo y con convertir a Bosnia en una base logística islamista en su ataque a nuestra Europa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya.
 
 
Algo que ya apuntaba E.J. Hosbawn en su libro Naciones y nacionalismos desde 1870. Ed. Crítica,
 
 NOTAS:
 
(1)   Therry Mudry “Bosnia-Erzegovina. La nascita di una nazione” en Orion, nº5, mayo 1996. Milán
(2)   Barcelona 1991, p. 79: “sin duda los musulmanes bosnios y los musulmanes chinos acabarán considerándose una nacionalidad, toda vez que sus gobiernos los tratarán como si lo fueran”.
(3)   “Minorías” relativamente. Los serbios suponen el 38% de la población de Bosnia, y los croatas el 22%. La suma de ambas “minorías” da el 60% de la población frente al 40% de bosniacos musulmanes.
(4)   Aldo dei Lello, L´utopia con la toga. L´ideologia del triunale internazionale e il proceso Milosevic. Ed. Sovera Multimedia. Roma 2002-
 

Krantenkoppen Juni 2012 (2)

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Krantenkoppen

Juni 2012 (2)

SYRIAN CONFLICT THREATENS TO DEGENERATE INTO WORLD WAR.

"Putin has demanded that the CSTO (Collective Security Treaty Organization) ready itself to deploy (...) in Syria (...). Nicolai Bordyuzha, secretary-general of the CSTO, has confirmed that he is ready to deploy 20,000 men trained for this type of mission and immediately available. (...)

The message is clear: Moscow is ready for world war if NATO and the GCC do not comply with the international obligations as defined in the Annan Plan and persist in aiding terrorism."

http://www.champress.net/index.php?q=en%2FArticle%2Fview%2F1692

LE PRESIDENT CHAVEZ PRESENTE UN DRONE FABRIQUE AU VENEZUELA.

"Le Venezuela disposera bientôt d’une flotte de drones. En effet, le président Hugo Chavez a dévoilé, le 13 juin, le Sant Arpia, un appareil fabriqué localement par la Compagnie vénézuélienne d’industrie militaire (Cavim) et développé en coopération avec la Russie, la Chine et surtout l’Iran. (...) Ce drone, d’une longueur de 3-4 mètres, a été assemblé avec des composants fabriqués au Venezuela et les ingénieurs qui ont travaillé à ce projet ont été formés en Iran. (...) 
Non armé, le Sant Arpia est doté de caméras qui peuvent transmettre en temps réel des images vidéos. Il est servira ainsi à surveiller les pipelines, les barrages et d’autres infrastructures importantes."
http://www.opex360.com/2012/06/16/le-president-chavez-presente-un-drone-fabrique-au-venezuela/

VENEZUELA'S COOPERATION WITH BIG SISTER CHINA.

"China’s growing economic role in Venezuela is a direct result of Hugo Chávez’s systematic drive to supplant U.S. influence over his country, a trend that is spreading throughout Latin America. This staggering compendium of Sino-Venezuela co-operation projects (…) is emblematic of the shift (…) towards China occurring in a region that Washington has traditionally regarded as its own backyard and which is now hanging the U.S. out to dry.  Since 2009, a boost in Sino-Venezuelan cooperation can be remarked in agriculture, energy, housing, telecommunications, trade, transport and tourism."

http://www.voltairenet.org/Venezuela-s-cooperation-with-Big

MEER DAN 60 BASISSEN MET DRONES OP AMERIKAANSE BODEM.

"De meeste Amerikanen denken bij drones aan conflicten in verre continenten. Maar uit een rapport van de organisatie Public Intelligence blijkt dat er in de VS zelf meer dan 60 basissen zijn voor de onbemande vliegtuigen. Op 12 van de 64 basissen zijn bewapende toestellen te vinden, zoals de Reaper en de Predator. (...) Op nog 22 andere locaties is een basis gepland. Volgens Public Intelligence is het erg waarschijnlijk dat (...) er nog meer basissen bestaan in de VS."
http://www.mo.be/artikel/meer-dan-zestig-basissen-met-drones-op-amerikaanse-bodem

L'UNION EURASIATIQUE, PROJET RUSSE CONCURRENT DE L'OCS.

"La création de l'Union eurasiatique est à l'heure actuelle l'objectif prioritaire de la politique étrangère de Moscou, et la Russie devra développer ce projet en tant que principal concurrent de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). (…) Au milieu des années 2000, la Russie était partisan le plus ardent de l'idée de la transformation de l'OCS en bloc militaro-politique ‘anti-Otan’. Cependant, cette idée n'a pas reçu le soutien des autres membres, la Chine étant le principal adversaire de cette initiative. (...) Le principal concurrent de l'OCS sera apparemment l'Union eurasiatique, priorité de la politique étrangère de la Russie."
http://fr.rian.ru/discussion/20120615/195052802.html

RUSLAND BEREID TOT KREDIET VAN 5 MILJARD EURO VOOR CYPRUS.

"Rusland is bereid om het noodlijdende Cyprus een nieuw krediet te verschaffen tot 5 miljard euro. (...) In december had Cyprus al een Russisch staatskrediet van meer dan 2,5 miljard euro gekregen voor 4,5 jaar aan een rente van 4,5%. (...) Op Cyprus zijn grote Russische olie- en metaalconcerns actief, die een deel van hun geld bij Cypriotische banken plaatsten."
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120614_143

RUSSIA INCREASES FLIGHTS OVER ARMENIA.

"Russian fighter jets are conducting an increasing number of training flights over Armenia, a military spokesman said Saturday, sending a clear warning that Russia could intervene at any moment should violence escalate further in the territorial dispute between Armenia and Azerbaijan. (…)
Violence has flared recently along the border of Armenia and Azerbaijan, the former Soviet republics, which have been at war over the disputed territory of Nagorno-Karabakh (…). At least 8 soldiers — 5 Azerbaijanis and 3 Armenians — were killed in clashes along the border last week. (…) Russia maintains a military base in Armenia and regularly sells weapons to Armenia."
http://www.nytimes.com/2012/06/10/world/europe/russia-increases-military-flights-over-armenia.html?_r=1&ref=europe

dimanche, 17 juin 2012

Il mondo anglosassone costituisce una ci­vi­ltà totalmente diversa da quella europea con­tinentale

Il mondo anglosassone costituisce una ci­vi­ltà totalmente diversa da quella europea con­tinentale

di Francesco Alberoni

Fonte: il giornale [scheda fonte]


Il mondo anglosassone - Inghilterra, Stati Uniti, Canada, Australia- costituisce una civiltà totalmente diversa da quella europea continentale. Fino al 1600 non c’era questa separazione. Ha inizio in Inghilterra con Hobbes e Locke, secondo cui lo Stato non sorge dal desiderio di realizzare valori più alti, ma come strumento per garantire ai cittadini la pace e la proprietà. Il sovrano non deve additare al popolo nobili mete, ma solo curarne gli interessi pratici. In seguito Adam Smith mostrerà che la ricchezza delle nazioni è prodotta da chi persegue fini egoistici. Bentham che anche quello che sembra altruismo è in realtà egoismo mascherato. Darwin che nell’evoluzione sopravvive chi ha un vantaggio competitivo sugli altri. Come in economia, dove vince chi sa fare meglio concorrenza.

Questo modo di pensare economicistico è stato esteso a poco a poco alla filosofia, alla sociologia, alla psicologia. Per spiegare come nasce una formazione sociale gli anglosassoni immaginano sempre che la gente si riunisca in vista di un vantaggio, faccia un calcolo dei costi benefici. Non è vero! Le chiese, i partiti, i sindacati, le nazioni si sono tutti formati attraverso movimenti collettivi a cui la gente ha aderito per una spinta ideale, mossa dalla fede. Pensiamo alla nascita del Cristianesimo,dell’Islam,al Risorgimento italiano. Gli anglosassoni non hanno mai fatto una teoria dei movimenti collettivi. E nemmeno una teoria dell’innamoramento perché scientificamente trovano assurdo che due persone si gettino l’uno nelle braccia dell’altro prima di sapere che vantaggio ne avranno, se saranno ricambiati e felici.

Nel Medioevo la gente considerava scientifico solo ciò che era scritto in latino ed aveva l’imprimatur della Chiesa. Gli anglosassoni molto semplicemente leggono solo quello che è scritto in inglese e che è pubblicato da loro. Negli ultimi decenni hanno imposto questo loro modo di pensare anche in Europa. Oggi anche da noi nessuna idea viene considerata scientifica se non è scritta in inglese e approvata dall’accademia anglosassone. L’alta cultura europea, la filosofia, le scienze umane non hanno più niente da dire, sono sparite, ammutolite. Domina solo l’economia coi suoi numeri,ma non ci sono più spiegazioni di ciò che succede veramente, e soprattutto non ci sono più idee, progetti, mete, piani valori.


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samedi, 16 juin 2012

Il Mediterraneo tra l’Eurasia e l’Occidente: i sommari

Il Mediterraneo tra l’Eurasia e l’Occidente: i sommari

Il Mediterraneo tra l’Eurasia e l’Occidente: i sommari

È uscito il numero XXVI (2/2012) della rivista di studi geopolitici “Eurasia”, un volume di 264 pagine intitolato:

IL MEDITERRANEO TRA L’EURASIA E L’OCCIDENTE

Ecco di seguito l’elenco degli articoli presenti in questo numero, con un breve sommario per ciascuno di essi.

IL MEDITERRANEO TRA L’EURASIA E L’OCCIDENTE di Claudio Mutti

“Chi controlla il territorio costiero governa l’Eurasia; chi governa l’Eurasia controlla i destini del mondo”. Questa celebre formula, proposta dallo studioso americano Nicholas J. Spykman (1893-1943) in un libro che apparve postumo mentre era in corso il secondo conflitto mondiale, può aiutare a comprendere il significato geopolitico della “primavera araba”. Ricordiamo che secondo Spykman, esponente della scuola realista, gli Stati Uniti dovrebbero concentrare il loro impegno su un’area fondamentale per l’egemonia mondiale: si tratta di quel “territorio costiero” (Rimland) che, come una lunga fascia semicircolare, abbraccia il “territorio centrale” (il mackinderiano Heartland), comprendendo le coste atlantiche dell’Europa, il Mediterraneo, il Vicino e il Medio Oriente, la Penisola Indiana, l’Asia Monsonica, le Filippine, il Giappone. Non appare perciò infondata una lettura della “primavera araba” alla luce dei criteri geostrategici dettati da Spykman, i quali suggeriscono agli Stati Uniti l’esigenza di mantenere in uno stato di disunione e di perenne instabilità il “territorio costiero” – nel quale rientrano anche le sponde meridionali ed orientali del Mediterraneo.

AL DI LÀ DELL’ETHOS DELL’OCCIDENTE di Fabio Falchi

Nella conferenza “La fine della filosofia e il compito del pensiero” Martin Heidegger non esita ad asserire che «la fine della filosofia significa: inizio della civilizzazione mondiale fondata sul pensiero occidentale-europeo».Tuttavia, se da un lato si deve riconoscere nella tecnoscienza il centro ordinatore della nostra epoca, dall’altro è innegabile che l’Occidente non possa non entrare in relazione con culture “diverse”, in grado di “resistergli” sotto il profilo geopolitico, e che esso stesso rechi in sé ciò che lo “contraddice”, vuoi sotto l’aspetto economico e antropologico (Karl Marx e Karl Polanyi), vuoi sotto quello politico e culturale (Carl Schmitt). Non si dovrebbe allora vedere in ciò, tenendo anche conto che “occidentale” ed “europeo” non sono affatto sinonimi, il segno di «un primo incalzante lampeggiare dell’Ereignis», cioè di una “luce” al di là dell’ethos dell’Occidente?

LA LIBIA CHE È STATA DISTRUTTA di Giovanni Armillotta

Nel saggio si esaminano essenzialmente i processi istituzionali e l’ingegneria costituzionale che hanno presieduto alla fondazione della Prima Repubblica Libica (1969-1977) e della Jamâhîriyya (1977-2011). Analizziamo la tal forma di governo venuta alla luce nella comunità internazionale: le novità e le differenze rispetto ai tradizionali significati della repubblica nei sensi liberal-democratico “occidentale” che democratico-popolare in adozione nei Paesi marxisti posti sia ad Ovest che in Estremo Oriente. Vediamo le cause che hanno favorito l’emergere della Libia quale primo Paese africano ai vertici del prodotto interno lordo procapite, fino al crollo – auspici le liberalizzazioni economiche – della Jamâhîriyya, il cui soffocamento da parte delle potenze postcolonialiste ha fatto precipitare l’ex Stato maghrebino nel tribalismo, nella violenza e nell’integralismo islamico a tutto vantaggio dell’imperialismo e dello sfruttamento dei popoli.

QUO VADIS, TURCHIA? di Aldo Braccio

C’è una duplice possibilità, un diverso destino che incombe sulla Turchia nel medio e lungo termine: sovranità e indipendenza, ovvero essere parte integrante dell’”asse del male” di occidentale invenzione, o essere “serva (alleata di ferro) della NATO”, in prosecuzione dell’impegno filoatlantico imposto al Paese a partire dal secondo dopoguerra. In altri termini, vi è la possibilità di una Turchia ancorata  a una concezione unipolare del mondo, a guida occidentale e particolarmente a guida statunitense, e quella di un Paese che fa affidamento su una futura, prossima dimensione multipolare del pianeta e cerca di favorirne l’avvento.

TURCHIA E SIRIA di Aldo Braccio

Il dipanarsi delle relazioni storiche fra queste due nazioni – sorte dalla dissoluzione dell’impero ottomano – è significativo della difficoltà di ricostruire uno stabile centro geopolitico nell’area vicinorientale. Le contraddittorie strategie di Ankara sono oggi all’origine di una nuova fase di tensione che non corrisponde agli interessi e alle aspirazioni né dello Stato turco né di quello siriano e che provoca evidente imbarazzo nell’opinione pubblica dei due Paesi.

BOICOTTAGGIO CONTRO IL REGIME SIONISTA di Claudia Ciarfella

La campagna di Boicottaggio, Disinvestimento e Sanzioni (BDS) contro le politiche del governo israeliano in Palestina, avviata il 9 luglio 2005, costituisce ad oggi il caso più cruciale e delicato di boicottaggio per fini politici e umanitari: la campagna fu lanciata attraverso un appello della società civile palestinese, sottoscritto poi da numerose altre associazioni, sindacati e personalità di spicco in tutto il mondo, e punta a colpire Israele su vari fronti. Il movimento BDS non tenta di salvaguardare solamente la categoria dei palestinesi nei Territori Occupati, bensì mira al rispetto dei diritti fondamentali dei cittadini arabo-palestinesi di Israele ed, infine, di quelli dei profughi palestinesi, in primis circa il loro diritto al ritorno nelle proprie terre, così come stabilito dalla Risoluzione 194/1948 delle Nazioni Unite. Il grado di incisività della campagna BDS in relazione alla forza politica ed economica di Israele è ancora oggetto di accesi dibattiti.

“TRIPOLI, SUOL DEL DOLORE…” di Alessandra Colla

Dopo una gestazione trentennale, il 29 settembre 1911 le ambizioni colonialistiche del giovane Regno d’Italia sfociano nell’aggressione alla Libia: dichiarata guerra con un pretesto all’Impero ottomano, possessore di quella regione nordafricana, l’Italia si imbarca in un’avventura destinata a segnare irrimediabilmente il corso degli eventi futuri che vedranno protagonista il bacino del Mediterraneo e le terre che vi si affacciano. Sorta di prova generale della guerra 1915-1918, il conflitto italo-turco costituisce da un lato la prima grande campagna di informazione/disinformazione di massa della storia italiana, e dall’altro il terreno ideale per la sperimentazione della nuova tipologia bellica che s’imporrà nel XX secolo: il bombardamento aereo.

LA “PRIMAVERA” DELLA LEGA ARABA di Finian Cunningham

Dal 1945 in poi, la Lega degli Stati Arabi ha sospeso due soli Stati membri: la Libia e la Siria, ambedue nel 2011. L’organizzazione araba ha fornito un sostegno all’azione neocolonialista degli USA e dei loro alleati.

L’EVOLUZIONE NEOOTTOMANA di Federico Donelli

L’articolo analizza il fondamento ideologico e culturale dell’attuale politica estera della Turchia. Definita da molti analisti come una politica di stampo neoottomano, questa, fonda le proprie radici negli anni ottanta e nella carismatica figura di Turgut Ozal che per primo cercò di rilanciare le ambizioni turche attraverso un deciso richiamo del glorioso passato imperiale. L’idea che l’odierna Turchia possa rivivere il ruolo centrale degli antichi fasti ottomani è alla base della dottrina e dell’azione politica del Primo Ministro Erdoğan e del suo ideologo Davutoğlu. In un Vicino Oriente in cui regna un clima di generale instabilità la Turchia è quindi sempre più legittimata a proporsi come il Paese guida della regione.

UN PERICOLO PER L’EURASIA di Andrea Fais

Mentre negli USA e in Europa i canali d’informazione hanno scatenato un clima di entusiasmo per le “primavere arabe”, altrove le reazioni a questi eventi hanno registrato toni contrastanti e umori controversi. Mosca ed Astana avvertono la minaccia di una destabilizzazione che, come auspicato negli USA, potrebbe far saltare le cerniere eurasiatiche comprese tra Egitto e Xinjiang e tra Siria e Tatarstan; Pechino vede nello sconvolgimento del Nordafrica un attacco occidentale all’Unione Africana e ai programmi di sviluppo patrocinati dalla Cina nel Continente Nero.

CHE COSA VUOL DIRE REPUBBLICA ISLAMICA? di Ali Reza Jalali

Il sistema politico iraniano si basa sull’Islam ed in particolare sulla forma sciita, corrente minoritaria per numero di fedeli rispetto all’Islam sunnita. Le istituzioni iraniane quindi sono sottoposte alla tutela di una guida religiosa di alto rango, che ha il compito di intervenire nelle attività dei tre poteri dello Stato (legislativo, esecutico, giudiziario) quando questi si allontanano dai principi islamici. I fondatori della Repubblica Islamica dell’Iran hanno però voluto adattare all’idea tradizionale di Stato islamico i precetti di un moderno sistema costituzionale: questa interessante sfida,che si è concretizzata con la Rivoluzione islamica del 1979, continua oggi ad affascinare gli intellettuali, iraniani e non.

INTRIGO CONTRO LA SIRIA di Alessandro Lattanzio

La Siria è sottoposta a una pressione internazionale, che viene esercitata tramite diversi mezzi: militari, spionistici, terroristici, economici e mediatici. Organizzare una simile operazione ha richiesto molto tempo, grandi risorse ed un’ampia rete internazionale, che comprende sia capi di stato ed ex-ministri, sia docenti, politici e militanti arabi, turchi e occidentali, ovviamente con il necessario sostegno di dissidenti, terroristi e traditori di origine siriana. L’articolo si propone di definire il quadro dell’intrigo contro la Siria.

LA SFIDA DELLA MEZZALUNA TURCA di Vincenzo Maddaloni

Se si pensa che fino ad alcuni mesi fa la marina israeliana e quella turca compivano le manovre congiunte sotto l’egida della NATO, si può capire l’ansia di Tel Aviv quando si è saputo che nei radar della flotta turca le navi e gli aerei israeliani non sono più segnalati come «amici» ma come «ostili». Con i suoi ottantacinque milioni di abitanti a schiacciante maggioranza islamica la Turchia è il secondo paese NATO per potenza militare e ha un forte orgoglio nazionale, memore della storia imperiale ottomana.

GUERRA DI LIBIA: BANCHE, PETROLIO E GEOPOLITICA di Claudio Moffa

Gen. Wesley Clark: “… Una decina di giorni dopo l’11 settembre 2011, andai al Pentagono. Un Generale che aveva collaborato con me mi chiamò: ‘Sir, vi devo parlare un secondo … abbiamo preso la decisione di attaccare l’Iraq’. ‘Una guerra contro l’Iraq? E perché?’ ‘Non lo so! Credo che non sanno più che fare’ . ‘Hanno trovato forse qualche prova di legami tra Saddam e Al Qaeda?’ ‘No, No ..” … Tornai a trovarlo qualche settimana dopo, erano cominciati i bombardamenti in Afghanistan. ‘Stiamo ancora preparandoci ad attaccare l’Iraq?’ ‘Ancora peggio, Sir!’. Prese un foglietto dal tavolo e disse: ‘l’ho appena avuto dalla Segreteria della Difesa. E’ un promemoria che illustra un piano per prendere (to take) 7 paesi in 5 anni’ ” “Cominciamo con l’Iraq, poi la Siria e il Libano, la Libia, la Somalia, il Sudan e infine l’Iran” (http://blog.alexanderhiggins.com/2011/05/22/general-wesley-clark-revealsplan-invade-iraq-syria-lebanon-lybia-somalia-sudan-iran-22858/)

LA FUNZIONE EURASIATICA DELL’IRAN di Claudio Mutti

La strategia statunitense, finalizzata a conseguire il controllo del bordo esterno del continente eurasiatico, ha individuato nell’Iran il segmento centrale di quella fascia islamica che rappresenta il potenziale presidio dell’Eurasia sul versante meridionale. Nell’area che va dall’Asia centrale al Vicino Oriente, l’influenza iraniana è in grado di contrastare la penetrazione occidentale, che ha i suoi attuali veicoli nei movimenti settari appoggiati dalle petromonarchie del Golfo. L’asse Mosca-Teheran può risolvere le contraddizioni esistenti tra la Russia e i musulmani dell’Asia centrale e caucasica, contraddizioni alimentate ed utilizzate dall’Occidente per destabilizzare l’area.

LA DESTABILIZZAZIONE DELLA SIRIA di Carlo Remeny

Ma che cosa c’entra la violenza in Siria con la “Primavera araba”, ammesso che di primavera si possa parlare? Nulla. Si tratta, invece, di un attacco ben preparato da Paesi che per anni hanno recitato la parte degli amici di Damasco con l’obiettivo di monitorare la Siria per lanciare al momento opportuno la loro sfida mortale ad una componente fondamentale dell’alleanza tra Iran, Siria e Resistenza libanese, tanto temuta dall’Occidente.

LA PRIMAVERA EGIZIANA DEL 1919 di Lorenzo Salimbeni

Nell’autunno del 1919 l’Egitto, all’epoca sotto protettorato britannico ed ancora unito con il Sudan, fu attraversato da un movimento rivoluzionario che si opponeva al persistere della presenza britannica, nonostante le promesse di piena indipendenza con le quali era stato stimolato il coinvolgimento egiziano nella Prima Guerra Mondiale. Gli insorti ricevettero la solidarietà di Gabriele d’Annunzio e della Lega dei popoli oppressi che stava prendendo corpo nell’ambito dell’impresa che aveva portato il poeta abruzzese a prendere il controllo di Fiume: non mancarono gli abboccamenti fra emissari fiumani ed egiziani, però non vi furono risultati concreti.

STRATEGIA E GEOPOLITICA DELL’AMERICA LATINA, parte seconda, di Miguel Ángel Barrios

Di fronte alle novità geopolitiche di grandezza epocale di cui è apportatore il secolo XX, l’autore si domanda se l’America Latina possa trasmettere un suo specifico contributo ad un mondo multipolare, che affermerà e sottolineerà le differenze, le diversità e le pluralità. Egli ritiene che, perconseguire un tale scopo, sia indispensabile recuperare l’esercizio del pensiero strategico, al fine di riscattarlo e renderlo capace di far fronte alle molteplici sfide della globalizzazione. L’argomentazione si articola dunque in tre parti, tre veri e propri saggi, il primo dei quali (“Approssimazioni teorico-pratiche”) si prefigge di mettere in luce l’importanza del pensiero strategico e dell’azione strategica. L’autore effettua preliminarmente una panoramica storica della strategia, dalla prospettiva in cui prende forma una teoria generale della guerra; quindi egli colloca la strategia, in quanto metodo di ragionamento, nel campo dell’azione sociale.

INTERVISTA AD ALDO COLLEONI, ex Console della Corea del Nord a cura di Marco Bagozzi

A COLLOQUIO CON MASSIMO FINI di Luca Bistolfi

INTERVISTA A FRANCO CARDINI a cura di Enrico Galoppini

INTERVISTA A SERGEI MARTYNOV, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Bielorussia a cura di Stefano Vernole

L’INDIPENDENZA DELL’EGITTO NEI PIANI DELL’ASSE a cura di Stefano Fabei

Alessandro Lattanzio, Songun, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2012. Recensione di Augusto Marsigliante

Domenico Quirico, Primavera araba. Le rivoluzioni dall’altra parte del mare, Bollati Boringhieri, Torino 2011. Recensione di Claudio Mutti

vendredi, 15 juin 2012

De la géopolitique du pétrole à celle du gaz La Syrie se trouve au centre de la guerre du gaz

De la géopolitique du pétrole à celle du gaz

La Syrie se trouve au centre de la guerre du gaz

par Imad Fawzi Shueibi,* Damas

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shueibi dans l’article magistral que nous publions. A un moment où la zone euro menace de s’effondrer, où une crise économique aiguë a conduit les Etats-Unis à s’endetter à hauteur de 14 940 milliards de dollars, et où leur influence s’amenuise face aux puissances émergentes du BRICS, il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l’énergie du XXIe siècle: le gaz. C’est parce qu’elle se trouve au cœur de la plus colossale réserve de gaz de la planète que la Syrie est prise pour cible. Les guerres du siècle dernier étaient celles du pétrole, mais une nouvelle ère commence, celle des guerres du gaz.

Avec la chute de l’Union soviétique, les Russes ont réalisé que la course à l’armement les avait épuisés, surtout en l’absence des approvisionnements d’énergie nécessaires à tout pays industrialisé. Au contraire, les USA avaient pu se développer et décider de la politique internationale sans trop de difficultés grâce à leur présence dans les zones pétrolières depuis des décennies. C’est la raison pour laquelle les Russes décidèrent à leur tour de se positionner sur les sources d’énergie, aussi bien pétrole que gaz. Considérant que le secteur pétrolier, vu sa répartition internationale, n’offrait pas de perspectives, Moscou misa sur le gaz, sa production, son transport e t sa commercialisation à grande échelle.
Le coup d’envoi fut donné en 1995, lorsque Vladimir Poutine mis en place la stratégie de Gazprom: partir des zones gazières de la Russie vers l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, l’Iran (pour la commercialisation), jusqu’au Proche-Orient. Il est certain que les projets Nord Stream et South Stream témoigneront devant l’histoire du mérite et des efforts de Vladimir Poutine pour ramener la Russie dans l’arène internationale et peser sur l’économie européenne puisqu’elle dépendra, durant des décennies à venir, du gaz comme alternative ou complément du pétrole, avec cependant une nette priorité pour le gaz. A partir de là, il devenait urgent pour Washington de créer le projet concurrent Nabucco, pour rivaliser avec les projets russes et espérer jouer un rôle dans ce qui va déterminer la stratégie et la politique pour les cents prochaines années.
Le fait est que le gaz sera la principale source d’énergie du XXIe siècle, à la fois comme alternative à la baisse des réserves mondiales de pétrole, et comme source d’énergie propre. Par conséquent, le contrôle des zones gazières du monde par les anciennes et les nouvelles puissances est à la base d’un conflit international dont les manifestations sont régionales.
De toute évidence, la Russie a bien lu les cartes et a bien retenu la leçon du passé, car c’est le manque de contrôle au niveau des ressources énergétiques globales, indispensables à l’injection de capital et d’énergie dans la structure industrielle, qui fut à l’origine de l’effondrement de l’Union soviétique. De même la Russie a compris que le gaz serait la ressource énergétique du siècle à venir.

Historique du grand jeu gazier

Une première lecture de la carte du gaz révèle que celui-ci est localisé dans les régions suivantes, en termes de gisements et d’accès aux zones de consommation: 

1.    Russie: Vyborg et Beregovaya 

2.    Annexé à la Russie: Turkménistan 

3.    Environs plus ou moins immédiats de la Russie: Azerbaïdjan et Iran 

4.    Pris à la Russie: Géorgie
5.    Méditerranée orientale: Syrie et Liban
6.    Qatar et Egypte.
Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques: le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet étasunien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz.

Pour la Russie:

Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l’Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu’à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie.
Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la mer Noire jusqu’à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le Sud de l’Italie d’une part, et la Hongrie et l’Autriche d’autre part.

Pour les Etats-Unis:

Le projet Nabucco part d’Asie centrale et des environs de la mer Noire, passe par la Turquie où se situent les infrastructures de stockage, puis parcourt la Bulgarie, traverse la Roumanie, la Hongrie, arrive en Autriche et de là se dirige vers la République tchèque, la Croatie, la Slovénie et l’Italie. Il devait à l’origine passer en Grèce, mais cette idée avait été abandonnée sous la pression turque.
Nabucco était censé concurrencer les projets russes. Initialement prévu pour 2014, il a dû être repoussé à 2017 en raison de difficultés techniques. A partir de là, la bataille du gaz a tourné en faveur du projet russe, mais chacun cherche toujours à étendre son projet à de nouvelles zones.
Cela concerne d’une part le gaz iranien, que les Etats-Unis voulaient voir venir renforcer le projet Nabucco en rejoignant le point de groupage de Erzurum, en Turquie; et de l’autre le gaz de la Méditerranée orientale: Syrie, Liban, Israël.
Or en juillet 2011, l’Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l’Irak et la Syrie. Par conséquent, c’est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban. C’est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s’ouvre, comprenant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Les entraves que ce projet subit depuis plus d’un an donnent un aperçu du niveau d’intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban. Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d’influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, la France veut jouer un rôle dans le monde du gaz où elle a acquis en quelque sorte une «assurance maladie» en Libye et veut désormais une «assurance-vie» à travers la Syrie et le Liban.
Quant à la Turquie, elle sent qu’elle sera exclue de cette guerre du gaz puisque le projet Nabucco est retardé et qu’elle ne fait partie d’aucun des deux projets South Stream et Nord Stream; le gaz de la Méditerranée orientale semble lui échapper inexorablement à mesure qu’il s’éloigne de Nabucco.

L’axe Moscou-Berlin

Pour ses deux projets, Moscou a créé la société Gazprom dans les années 1990. L’Allemagne, qui voulait se libérer une fois pour toutes des répercussions de la Seconde Guerre mondiale, se prépara à en être partie prenante; que ce soit en matière d’installations, de révision du pipeline Nord, ou de lieux de stockage pour la ligne South Stream au sein de sa zone d’influence, particulièrement en Autriche.
La société allemande Gazprom Germania a été fondée avec la collaboration de Hans-Joachim Gornig, un Allemand proche de Moscou, ancien vice-ministre du charbon et de l’industrie minière pour l’énergie, qui a supervisé la construction du réseau de gazoducs de la RDA. Gazprom Germania a été dirigée jusqu’en octobre 2011 par Vladimir Kotenev, ancien ambassadeur de Russie en Allemagne.
Gazprom a signé nombre de transactions avec des entreprises allemandes, au premier rang desquelles celles coopérant avec Nord Stream, tels les géants E.ON pour l’énergie et BASF pour les produits chimiques; avec pour E.ON des clauses garantissant des tarifs préférentiels en cas de hausse des prix, ce qui revient en quelque sorte à une subvention «politique» des entreprises du secteur énergétique allemand par la Russie.
Moscou a profité de la libéralisation des marchés européens du gaz pour les contraindre à déconnecter les réseaux de distribution des installations de production. La page des affrontements entre la Russie et Berlin étant tournée, débuta alors une phase de coopération économique basée sur l’allégement du poids de l’énorme dette pesant sur les épaules de l’Allemagne, celle d’une Europe surendettée par le joug étasunien. Une Allemagne qui considère que l’espace germanique (Allemagne, Autriche, République tchèque, Suisse) est destiné à devenir le cœur de l’Europe, mais n’a pas à sup­porter les conséquences du vieillissement de tout un continent, ni celle de la chute d’une autre superpuissance.
Les initiatives allemandes de Gazprom comprennent le joint-venture de Wingas avec Wintershall SA., une filiale de BASF, qui est le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Allemagne et contrôle 18% du marché du gaz. Gazprom a donné à ses principaux partenaires allemands des participations inégalées dans ses actifs russes. Ainsi BASF et E.ON contrôlent chacune près d’un quart des champs de gaz Loujno-Rousskoïé qui alimenteront en grande partie Nord Stream; et ce n’est donc pas une simple coïncidence si l’homologue allemand de Gazprom, appelé «le Gazprom germanique», ira jusqu’à posséder 40% de la compagnie autrichienne Austrian Centrex Co., spécialisée dans le stockage du gaz et destinée à s’étendre vers Chypre.
Une expansion qui ne plaît certainement pas à la Turquie qui a cruellement besoin de sa participation au projet Nabucco. Elle consisterait à stocker, commercialiser, puis transférer 31 puis 40 milliards de m3 de gaz par an; un projet qui fait qu’Ankara est de plus en plus inféodé aux décisions de Washington et de l’OTAN, d’autant plus que son adhésion à l’Union européenne a été re­jetée à plusieurs reprises.
Les liens stratégiques liés au gaz déterminent d’autant plus la politique que Moscou exerce un lobbying sur le Parti social-démocrate allemand en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, base industrielle majeure et centre des conglomérats allemands RWE et E.ON.
Cette influence a été reconnue par Hans-Joseph Fell, responsable des politiques énergétiques chez les Verts. Selon lui, quatre sociétés allemandes liées à la Russie jouent un rôle majeur dans la définition de la politique énergétique allemande. Elles s’appuient sur le Comité des relations économiques de l’Europe de l’Est – c’est-à-dire sur des entreprises en contact économique étroit avec la Russie et les pays de l’ex-Bloc soviétique –, qui dispose d’un réseau très complexe d’influence sur les ministres et l’opinion publique. Mais en Allemagne, la discrétion reste de mise quant à l’influence grandissante de la Russie, partant du principe qu’il est hautement nécessaire d’améliorer la «sécurité énergétique» de l’Europe.
Il est intéressant de souligner que l’Allemagne considère que la politique de l’Union européenne, pour résoudre la crise de l’euro, pourrait à terme gêner les investissements germano-russes. Cette raison, parmi d’autres, explique pourquoi elle traîne pour sauver l’euro plombé par les dettes européennes, alors même que le bloc germanique pourrait, à lui seul, supporter ces dettes. De plus, à chaque fois que les Européens s’opposent à sa politique vis-à-vis de la Russie, l’Alle­magne affirme que les plans utopiques de l’Europe ne sont pas réalisables et pourraient pousser la Russie à vendre son gaz en Asie, mettant en péril la sécurité énergétique européenne.
Ce mariage des intérêts germano-russes s’est appuyé sur l’héritage de la Guerre froide, qui fait que trois millions de russophones vivent en Allemagne, formant la ­deuxième plus importante communauté après les Turcs. Poutine était également adepte de l’utilisation du réseau des anciens responsables de la RDA, qui avaient pris soin des intérêts des compagnies russes en Allemagne, sans parler du recrutement d’ex-agents de la Stasi. Par exemple, les directeurs du per­sonnel et des finances de Gazprom Germania, ou encore le directeur des finances du Consortium Nord Stream, Matthias Warnig qui, selon le Wall Street Journal, aurait aidé Poutine à recruter des espions à Dresde, lorsqu’il était jeune agent du KGB. Mais il faut le reconnaître, l’utilisation par la Russie de ses anciennes relations n’a pas été préjudiciable à l’Allemagne, car les intérêts des deux parties ont été servis sans que l’une ne domine l’autre.
Le projet Nord Stream, le lien principal entre la Russie et l’Allemagne, a été inauguré récemment par un pipeline qui a coûté 4,7 milliards d’euros. Bien que ce pipeline relie la Russie et l’Allemagne, la reconnaissance par les Européens qu’un tel projet garantissait leur sécurité énergétique a fait que la France et la Hollande se sont hâtées de déclarer qu’il s’agissait bien là d’un projet «européen». A cet égard, il est bon de mentionner que M. Lindner, directeur exécutif du Comité allemand pour les relations économiques avec les pays de l’Europe de l’Est a déclaré, sans rire, que c’était bien «un projet européen et non pas allemand, et qu’il n’enfermerait pas l’Alle­magne dans une plus grande dépendance vis-à-vis de la Russie». Une telle déclaration souligne l’inquiétude que suscite l’accroissement de l’influence russe en Alle­magne; il n’en demeure pas moins que le projet Nord Stream est structurellement un plan moscovite et non pas européen.
Les Russes peuvent paralyser la distribution de l’énergie en Pologne et dans plusieurs autres pays comme bon leur semble, et seront en mesure de vendre le gaz au plus offrant. Toutefois, l’importance de l’Allemagne pour la Russie réside dans le fait qu’elle constitue la plate-forme à partir de laquelle elle va pouvoir développer sa stratégie continentale: Gazprom Germania détient des participations dans 25 projets croisés en Grande-Bretagne, Italie, Turquie, Hongrie et d’autres pays. Cela nous amène à dire que Gazprom – après un certain temps – est destinée à devenir l’une des plus importantes entreprises au monde, sinon la plus importante.

Dessiner une nouvelle carte de l’Europe, puis du monde

Les dirigeants de Gazprom ont non seulement développé leur projet, mais ils ont aussi fait en sorte de contrer Nabucco. Ainsi, Gazprom détient 30% du projet consistant à construire un deuxième pipeline vers l’Europe suivant à peu près le même trajet que Nabucco, ce qui est, de l’aveu même de ses partisans, un projet «politique» destiné à montrer sa force en freinant, voire en bloquant le projet Nabucco. D’ailleurs Moscou s’est empressé d’acheter du gaz en Asie centrale et en mer Caspienne dans le but de l’étouffer, et de ridiculiser Washington politiquement, économiquement et stratégiquement par la même occasion.
Gazprom exploite des installations gazières en Autriche, c’est-à-dire dans les environs stratégiques de l’Allemagne, et loue aussi des installations en Grande-Bretagne et en France. Toutefois, ce sont les importantes installations de stockage en Autriche qui serviront à redessiner la carte énergétique de l’Europe, puisqu’elles alimenteront la Slovénie, la Slovaquie, la Croatie, la Hongrie, l’Italie et l’Allemagne. A ces installations, il faut ajouter le centre de stockage de Katharina en Saxe-Anhalt, que Gazprom construit en coopération avec l’Alle­magne, afin de pouvoir exporter le gaz vers les grands centres de consommation de l’Europe occidentale.
Gazprom a mis en place une installation commune de stockage avec la Serbie afin de fournir du gaz à la Bosnie-Herzégovine et à la Serbie elle-même. Des études de faisabilité ont été menées sur des modes de stockage similaires en République tchèque, Roumanie, Belgique, Grande-Bretagne, Slovaquie, Turquie, Grèce et même en France. Gazprom renforce ainsi la position de Moscou, fournisseur de 41% des approvisionnements gaziers européens. Ceci signifie un changement substantiel dans les relations entre l’Orient et l’Occident à court, moyen et long terme. Cela annonce également un déclin de l’influence étasunienne, par boucliers antimissiles interposés, voyant l’établissement d’une nouvelle organisation internationale, dont le gaz sera le pilier principal. Enfin cela explique l’intensification du combat pour le gaz de la côte Est de la Méditerranée au Proche-Orient.

Nabucco et la Turquie en difficulté

Nabucco devait acheminer du gaz sur 3900 kilomètres de la Turquie vers l’Autriche et était conçu pour fournir 31 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an depuis le Proche-Orient et le bassin caspien vers les marchés européens. L’empressement de la coalition OTAN – Etats-Unis – France à mettre fin aux obstacles qui s’élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu’il est nécessaire de s’assurer la stabilité et la bienveillance de l’environnement lorsqu’il est question d’infrastructures et d’investissement gaziers. La réponse syrienne fut de signer un contrat pour transférer vers son territoire le gaz iranien en passant par l’Irak. Ainsi, c’est bien sur le gaz syrien et libanais que se focalise la bataille, alimentera-t-il Nabucco ou South Stream?
Le consortium Nabucco est constitué de plusieurs sociétés: allemande (REW), autrichienne (ÖMV), turque (Botas), bulgare (Energy Holding Company) et roumaine (Transgaz). Il y a cinq ans, les coûts initiaux du projet étaient estimés à 11,2 milliards de dollars, mais ils pourraient atteindre 21,4 milliards de dollars d’ici 2017. Ceci soulève de nombreuses questions quant à sa viabilité économique étant donné que Gazprom a pu conclure des contrats avec différents pays qui devaient alimenter Nabucco, lequel ne pourrait plus compter que sur les excédents du Turkménistan, surtout depuis les tentatives infructueuses de mainmise sur le gaz iranien. C’est l’un des secrets méconnus de la bataille pour l’Iran, qui a franchi la ligne rouge dans son défi aux USA et à l’Europe, en choisissant l’Irak et la Syrie comme trajets de transport d’une partie de son gaz.
Ainsi, le meilleur espoir de Nabucco demeure dans l’approvisionnement en gaz d’Azerbaïdjan et le gisement Shah Deniz, devenu presque la seule source d’approvisionnement d’un projet qui semble avoir échoué avant même d’avoir débuté. C’est ce que révèle l’accélération des signatures de contrats passés par Moscou pour le rachat de sources initialement destinées à Nabucco, d’une part, et les difficultés rencontrées pour imposer des changements géopolitiques en Iran, en Syrie et au Liban d’autre part. Ceci au moment où la Turquie s’empresse de réclamer sa part du projet Nabucco, soit par la signature d’un contrat avec l’Azerbaïdjan pour l’achat de 6 milliards de mètres cubes de gaz en 2017, soit en s’emparant de la Syrie et du Liban avec l’espoir de faire obstacle au transit du pétrole iranien ou de recevoir une part de la richesse gazière libano-syrienne. Apparemment une place dans le nouvel ordre mondial, celui du gaz ou d’autre chose, passe par rendre un certain nombre de service, allant de l’appui militaire jusqu’à l’hébergement du dispositif stratégique de bouclier antimissiles.
Ce qui constitue peut-être la principale menace pour Nabucco, c’est la tentative russe de le faire échouer en négociant des contrats plus avantageux que les siens en faveur de Gazprom pour Nord Stream et South Stream; ce qui invaliderait les efforts des Etats-Unis et de l’Europe, diminuerait leur influence, et bousculerait leur politique énergétique en Iran et/ou en Méditerranée. En outre, Gazprom pourrait devenir l’un des investisseurs ou exploitants majeurs des nouveaux gisements de gaz en Syrie ou au Liban. Ce n’est pas par hasard que le 16 août 2011, le ministère syrien du Pétrole a annoncé la découverte d’un puits de gaz à Qara, près de Homs. Sa capacité de production serait de 400 000 mètres cubes par jour (146 millions de mètres cubes par an), sans même parler du gaz présent dans la Méditerranée.
Les projets Nord Stream et South Stream ont donc réduit l’influence politique étasunienne, qui semble désormais à la traîne. Les signes d’hostilités entre les Etats d’Europe centrale et la Russie se sont atténués; mais la Pologne et les Etats-Unis ne semblent pas disposés à renoncer. En effet, fin octobre 2011, ils ont annoncé le changement de leur politique énergétique suite à la découverte de gisements de charbon européens qui devraient diminuer la dépendance vis-à-vis de la Russie et du Proche-Orient. Cela semble être un objectif ambitieux mais à long terme, en raison des nombreuses procédures nécessaires avant commercialisation; ce charbon correspondant à des roches sédimentaires trouvées à des milliers de mètres sous terre et nécessitant des techniques de fracturation hydraulique sous haute pression pour libérer le gaz, sans compter les risques environnementaux.

Participation de la Chine

La coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s’agit, selon les experts, de la «base» de leur double véto réitéré en faveur de la Syrie.
Cette coopération ne concerne pas seule­ment l’approvisionnement de la Chine à des conditions préférentielles. La Chine est amenée à s’impliquer directement dans la distribution du gaz via l’acquisition d’actifs et d’installations, en plus d’un projet de contrôle conjoint des réseaux de distribution. Paral­lèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d’être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois. Il a été convenu, par conséquent, que les experts russes et chinois travailleraient ensemble dans les domaines suivants: «La coordination des stratégies énergétiques, la prévision et la prospection, le développement des marchés, l’efficacité énergétique, et les sources d’énergie alternative».
D’autres intérêts stratégiques communs concernent les risques encourus face au projet du «bouclier antimissiles» américain. Non seulement Washington a impliqué le Japon et la Corée du Sud mais, début septembre 2011, l’Inde a aussi été invitée à en devenir partenaire. En conséquence, les préoccupations des deux pays se croisent au moment où Washington relance sa stratégie en Asie centrale, c’est-à-dire, sur la Route de la soie. Cette stratégie est la même que celle lancée par George Bush (projet de Grande Asie centrale) pour y faire reculer l’influence de la Russie et de la Chine en collaboration avec la Turquie, résoudre la situation en Afghanistan d’ici 2014, et im­poser la force militaire de l’OTAN dans toute la région. L’Ouzbékistan a déjà laissé entendre qu’il pourrait ac­cueillir l’OTAN, et Vladimir Poutine a estimé que ce qui pourrait déjouer l’intrusion occidentale et empêcher les USA de porter atteinte à la Russie serait l’expansion de l’espace Russie–Kazakhstan–Biélorussie en coopération avec Pékin.
Cet aperçu des mécanismes de la lutte internationale actuelle permet de se faire une idée du processus de formation du nouvel ordre international, fondé sur la lutte pour la suprématie militaire et dont la clé de voute est l’énergie, et en premier lieu le gaz.

Le gaz de la Syrie

Quand Israël a entrepris l’extraction de pétrole et de gaz à partir de 2009, il était clair que le bassin méditerranéen était entré dans le jeu et que, soit la Syrie serait attaquée, soit toute la région pourrait bénéficier de la paix, puisque le XXIe siècle est supposé être celui de l’énergie propre.
Selon le Washington Institute for Near East Policy (WINEP, le think-tank de l’AIPAC), le bassin méditerranéen renferme les plus grandes réserves de gaz et c’est en Syrie qu’il y aurait les plus importantes. Ce même institut a aussi émis l’hypothèse que la bataille entre la Turquie et Chypre allait s’intensifier du fait de l’incapacité turque à assumer la perte du projet Nabucco (malgré le contrat signé avec Moscou en décembre 2011 pour le transport d’une partie du gaz de South Stream via la Turquie).
La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient. Et à partir de la Syrie, porte de l’Asie, il détiendra «la clé de la Maison Russie», comme l’affirmait la ­Tsarine Catherine II, ainsi que celle de la Chine, via la Route de la soie. Ainsi, il serait en capacité de dominer le monde, car ce siècle est le Siècle du Gaz.
C’est pour cette raison que les signataires de l’accord de Damas, permettant au gaz iranien de passer à travers l’Irak et d’accéder à la Méditerranée, ouvrant un nouvel espace géopolitique et coupant la ligne de vie de Nabucco, avaient déclaré: «La Syrie est la clé de la nouvelle ère».    •

*Philosophe et géopoliticien. Président du Centre de documentation et d’études stratégiques (Damas, Syrie)


Source: http://www.voltairenet.org/La-Syrie-centre-de-la-guerre-du 
(Traduction Réseau Voltaire avec Sega Ndoye)

Les tensions augmentent entre l’Iran et l’Azerbaïdjan

Les tensions augmentent entre l’Iran et l’Azerbaïdjan

Ex: http://medianews.wordpress.com/

Les relations déjà tendues entre l’Iran et l’Azerbaïdjan qui opère comme un avant-poste des Etats-Unis et d’Israël dans la mer Caspienne, ont continué de se détériorer ces derniers jours.

 

Il y avait eu un durcissement de ton de part et d’autre suite au Concours Eurovision de la Chanson qui s’est tenu cette année à Bakou. Le 29 mai, l’Azerbaïdjan avait empêché un influent imam iranien d’entrer dans le pays après que les Islamistes iraniens ont qualifié le concours de la chanson de « parade pour homosexuels. » Il y a eu des protestations réciproques dans les deux pays durant le concours. Téhéran et Bakou ont depuis tous deux rappelé leur ambassadeur.

Le 30 mai, le gouvernement de Bakou avait aussi envoyé une note à Téhéran lui demandant des informations sur le lieu de séjour de deux écrivains d’Azerbaïdjan qui auraient disparu en Iran. Les médias russes parlent maintenant ouvertement d’une « guerre diplomatique. »

La raison de ces relations tendues est l’étroite collaboration de l’Azerbaïdjan avec les Etats-Unis et Israël dans les préparatifs de guerre contre l’Iran. Téhéran a accusé plusieurs fois le gouvernement de Bakou d’être impliqué dans les assassinats de scientifiques nucléaires iraniens qui ont été très probablement perpétrés par des agences du renseignement américain et israélien. L’Iran se sent à juste titre menacé par le réarmement systématique de l’armée d’Azerbaïdjan qui est assuré par Israël et les Etats-Unis.

Les Etats d’Azerbaïdjan, de Russie, du Turkménistan, du Kazakhstan et d’Iran se querellent depuis des années au sujet d’un relevé de frontière dans la mer Caspienne riche en pétrole dont le statut territorial n’a pour cette raison toujours pas été défini. Tahir Zeynalov, analyste de l’Académie diplomatique d’Azerbaïdjan, a dit au journal en ligne Eurasianet.org que l’Azerbaïdjan aura à se défendre contre d’éventuelles tentatives de l’Iran d’effectuer des forages d’exploration pétrolière dans la région que son pays pourrait revendiquer « comme étant le nôtre. »

Durant le récent Concours Eurovision de la Chanson, deux vaisseaux garde-côtes d’Azerbaïdjan ont patrouillé dans le port de Bakou et il y a des divulgations d’articles de presse associant cette manoeuvre à de prétendues menaces de l’Iran. En réaction à cette provocation ouverte, l’Iran a procédé à des exercices militaires impliquant six navires de guerre près de la frontière avec l’Azerbaïdjan.

L’armée de l’Azerbaïdjan, et particulièrement la marine, a été systématiquement réarmée ces dernières années par les Etats-Unis. Entre 2010 et 2011, les dépenses militaires de l’Azerbaïdjan sont passées de 3,95 pour cent à 6,2 pour cent du PIB, voire 3,1 milliards de dollars. Dans un télégramme de 2009 du gouvernement américain, publié par WikiLeaks, l’Azerbaïdjan est décrit comme « un partenaire important dans la guerre contre le terrorisme. » Les dirigeants de l’Azerbaïdjan avaient soutenu les guerres contre le Kosovo, l’Irak et l’Afghanistan.

La dépêche dit aussi: « En tant que partie intégrante du plan d’action individuel pour le partenariat de l’OTAN (NATO Individual Partnership Action Plan), l’Azerbaïdjan a promis d’accroître la capacité de ses forces navales pour empêcher les menaces dans la mer Caspienne et pour apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. A cette fin, le ministre de la Défense travaille en étroite collaboration avec le Département d’Etat à la Défense des Etats-Unis depuis deux ans … Les plongeurs et les commandos de la marine de l’Azerbaïdjan ont reçu un entraînement et de l’équipement de la part des Etats-Unis.

L’Azerbaïdjan est non seulement riche en pétrole et en gaz, qui est largement exporté vers les Etats-Unis et l’Union européenne, mais elle est aussi un important pays de transit pour des ressources provenant du reste du bassin Caspien et d’Asie centrale. La dépêche précitée l’indique clairement : « L’un des intérêts clé américain est ici la capacité de l’Azerbaïdjan à continuer à produire et à exporter des ressources en hydrocarbures provenant de réserves qui sont situées au large de la mer Caspienne. »

Israël est aussi directement impliqué dans l’armement de l’Azerbaïdjan. En février de cette année, Bakou a accepté d’acheter d’Israël des armes d’une valeur de 1,6 milliard de dollars. Les nouveaux systèmes d’armes commandés à Israël comprennent des missiles basés en mer et des drones. Grâce au soutien des Etats-Unis et d’Israël, Bakou dispose à présent d’une marine plus lourdement armée dans la région Caspienne que la Russie.

Selon un rapport publié par le magazine américain Foreign Policy, Israël a maintenant accès aux bases aériennes près de la frontière au Nord de l’Iran, d’où des frappes aériennes pourraient être lancées contre Téhéran.

On a aussi pu voir la semaine dernière à quel point l’Azerbaïdjan est impliqué dans les préparatifs de guerre contre l’Iran, dans un article du Washington Post détaillant la suggestion absurde d’une tentative d’assassinat présumé de l’Iran contre des responsables américains en Azerbaïdjan. (Voir : « Washington Post airs another unlikely Iranian assassination plot »)

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est attendue à Bakou le 6 juin pour rencontrer le président d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le ministre des Affaires étrangères, Elmar Mamedyarov. A l’ordre du jour figurera le conflit du Haut-Karabakh (Nargorny-Karabagh), une région au sujet de laquelle l’Azerbaïdjan a été en conflit pendant des années avec son voisin l’Arménie.

Le conflit territorial au sujet du Haut-Karabakh est un motif important pour le soutien que l’Azerbaïdjan apporte à présent aux Etats-Unis et à Israël. En cas de guerre au sujet du Haut-Karabakh, la Russie et l’Iran se rallieraient à l’Arménie tandis que l’Azerbaïdjan compterait évidemment sur un soutien de Washington.

La question de l’Iran est aussi d’une importance capitale. Selon le journal en ligne de l’Azerbaïdjan AKZ.az, les experts s’attendent à ce que Clinton discute du « programme de la guerre contre le terrorisme et de l’aide à l’Azerbaïdjan, » et du « rééquipement technique des services secrets de l’Azerbaïdjan. »

La Turquie qui appuie aussi une intervention militaire contre la Syrie, et qui joue actuellement un rôle de premier plan pour équiper les rebelles syriens, envoie quatre hauts responsables militaires comme occasion de manifester publiquement son soutien à Bakou, en soulignant les liens de longue date qui existent entre Ankara et ce pays de langue turque. L’agence d’information russe Regnum a cité une source anonyme proche de l’armée turque disant : « Par cette mesure, la Turquie veut faire comprendre à l’Iran qu’elle ne laissera pas l’Azerbaïdjan toute seule. »

Clara Weiss

jeudi, 14 juin 2012

Krantenkoppen Juni 2012 (1)

 Krantenkoppen

Juni 2012 (1)

RUSSIA PREPARES ARMY FOR SYRIAN DEPLOYMENT.

"President Vladimir Putin ordered the general staff to work out a plan for military operations (…) in Syria. The units being prepared for an intervention are the 76th Division of airborne forces (an especially experienced unit of the Russian army), the 15th Army Division, as well as special forces from a brigade of the Black Sea fleet, which has a base in the Syrian port of Tartus.  
The details of the operational plan are being prepared by the (…) Collective Security Treaty Organisation, to which most of the post-Soviet states belong, as well as the Shanghai Cooperation Organization, to which China and Russia belong. (…) Deployment depends on the decision of the Russian government and the UN. However, the plans also foresee that the troops might intervene without UN approval."

http://www.informationclearinghouse.info/article31559.htm

BLOEDBAD HOULA MOGELIJK WERK VAN REBELLEN.

"Syrische rebellen zijn verantwoordelijk voor het bloedbad van Houla op 25 mei. Daarbij werden 108 mannen, vrouwen en kinderen vermoord. (…) Als gevolg van Houla wezen bijna alle westerse landen (…) de ambassadeurs (…) van Syrië uit, waardoor het regime van president Assad volledig geïsoleerd raakte.
Maar de Duitse krant Frankfurter Algemeine Zeitung kreeg een heel ander verhaal te horen van Syrische opposanten afkomstig uit de streek, die op basis van geloofwaardige getuigenverslagen het waarschijnlijk verloop van de aanval op Houla reconstrueerden. (…) De slachtoffers zouden voornamelijk alawitische en sjiitische families zijn in het voor 90% soennitische Houla (…), door de rebellen beschouwd als collaborateur. Alles lijkt dus meer op een godsdienstige eliminatie.
Ook de in Damascus wonende Nederlandse Arabist Martin Janssen zet vraagtekens bij de beweringen dat het bloedbad van Houla het werk is van het regime. (…) Hij baseert zich op verscheidene bronnen. De rooms-katholieke organisatie Fides meldt dat steeds meer christenen en alawieten uit de regio naar Libanon vluchten omdat ze geviseerd worden door gewapende bendes. Voorts is er het klooster van Qara, waar veel mensen naartoe gevlucht zijn. (…) En op 25 mei waren er ook 2 Russische journalisten in Houla die vastgesteld zouden hebben dat de meeste slachtoffers alawieten waren. "

http://www.vandaag.be/buitenland/99003_bloedbad-houla-mogelijk-het-werk-van-rebellen.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

SYRIEN: DIE KRIEGSTREIBER BENUTZEN DEN ALTEN MASSAKER-TRICK.

"Das Massaker in Hula erinnert an das ‘Massaker von Racak‘ in Kosovo. (…) Gegenwärtig instrumentalisieren die westlichen Medienbosse ein Massaker, daß sich in dem westsyrischen Marktflecken Hula zugetragen hat.
Die Meldung wurde am Samstag von der westlichen Propaganda-Organisation mit Berufung auf das ‘Syrische Überwachungszentrum für Menschenrechte‘ in London verbreitet. Die Organisation behauptete, daß die syrische Regierungsarmee die Stadt Hula mit Artillerie beschossen habe.
Eine Schuld der syrischen Regierung an dem Massaker ist nicht bewiesen – im Gegenteil. Doch das Ziel der Übung ist nicht die Wahrheitsfindung. Vielmehr benützen die westlichen Kriegstreiber den Vorfall, um die syrische Regierung zu beschuldigen und die eigene Öffentlichkeit auf einen US-Überfall auf das Land vorzubreiten.
Die syrischen Behörden haben kategorisch dementiert, an dem Massaker beteiligt zu sein: (…)‘Getötet wurden Kinder, Frauen und Greise – die syrische Armee handelt nicht auf diese Weise‘. (…) 
Die Webseite ‘nocheinparteibuch.wordpress.com’ wies am 28. Mai darauf hin, daß sogar in deutschen Systemmedien berichtet wurde, daß sogenannte Freischärler in Hula von Haus zu Haus gegangen seien und dabei wahllos Menschen, darunter Kinder, ermordet hätten. Die Bilder der ermordeten Kinder würden – zumindest in einigen Fällen – darauf hinweisen, daß sie durch Schüsse oder Stich-, Schnitt- und Hiebwaffen ermordet wurden: ‘Opfer von Artillerie sehen anders aus.‘ Der Blog weist darauf hin, daß der Hinweis auf die sogenannten Freischärler plötzlich wieder aus den Internet-Berichten verschwand.
Fazit: Die Morde wurden von Al-Kaida-nahen, wahhabitischen Extremisten ausgeführt. Diese werden von der NATO und den Golf-Staaten als angebliche syrische ‘Opposition‘ unterstützt."

http://kreuz.net/article.15267.html

MEN MOET STOPPEN MET LEUGENS OVER SYRIE.

Pater Daniël Maes, een 73-jarige pater Norbertijn, woont sinds 2010 in Syrië (…). Tijdens een kort verblijf in België getuigde hij (onder andere in Terzake op de VRT) over de toestand in Syrië. (…):  

"Ik zie vooral 2 mechanismen die het Westen gebruikt in de desinformatiecampagne die we ook in het geval van Irak en van Libië hebben gezien. Vooreerst is er de demonisering van de leider, hier dus Assad. Verder het stelselmatig omdraaien van slachtoffer en agressor. De agressors worden in de Westerse pers als slachtoffers voorgesteld en de slachtoffers als agressors. Er zijn me genoeg verhalen bekend van aanvallen door bandieten of terroristen, waarbij er een cameraploeg aanwezig is die alles doorgeeft aan Al Jazeera, die het dan presenteert als een aanval van het regeringsleger. In werkelijkheid wordt het leger door de buitenlandse druk strenge regels opgelegd. In Homs smeekten sommige burgers het leger ‘Kom ons beschermen’. Maar het leger vreesde een grote slachting en wilde eerst de gewapende groepen lokaliseren. (…)
In een opiniestuk op de website deredactie.be (2 juni) citeert Martin Janssen, een arabist die in Damascus woont, uit een rapport over de gebeurtenissen in Houla (bij een bombardement werden daar tientallen volwassenen en kinderen gedood, volgens het Westen het werk van het regeringsleger) dat hij ontving van religieuzen uit het klooster in Qâra, waar pater Maes naar terugkeert: ‘(…) Gewapende rebellen, wier aantal wordt geschat op tussen de 700 en 800 personen, zijn op donderdag 24 mei richting Hama getrokken waar ze het al-Watani ziekenhuis aanvielen en de bewakers doodden. Ooggetuigen verklaren: ‘Vervolgens zijn ze het ziekenhuis binnengevallen waar de gewapende rebellen alle aanwezigen hebben vermoord en nadat ze de lijken naar buiten hadden gesleept, hebben ze het ziekenhuis in brand gestoken. Op video’s is te zien dat de rebellen de lijken hadden gewikkeld in lakens die het Arabische opschrift ‘ministerie van Gezondheid’ hadden’. In Tal Daw, een dorpje in de buurt van Houla, hebben deze gewapende opstandelingen vervolgens hele alawitische families vermoord. Al deze lijken werden vervolgens in Houla voor de moskee verzameld'."

http://mediawerkgroepsyrie.wordpress.com/2012/06/13/men-moet-stoppen-met-leugens-over-syrie-quon-cesse-de-mentir-en-occident-nl-fr/

 

PRIESTER DANIEL MAES BERICHT VANUIT SYRIE.

"Het Westen stelt zich voor als ‘de internationale gemeenschap’ maar vertegenwoordigt in werkelijkheid een steeds kleiner deel van deze internationale gemeenschap. Rusland bv. is ondertussen als werkelijke vriend van Syrië flink aanwezig in het land, weet wat er echt gebeurt en meldt het ook, terwijl het Westen zijn opgeschroefde verontwaardiging met vervalste berichtgeving probeert te etaleren. Meer dan ooit blijven wij hopen op een vrede, vooraleer het Westen met zijn schatrijke corrupte Arabische bondgenoten dit land heeft kunnen ontwrichten. (…) 
De grenscontroles verlopen met de gewone drukte. Aan de eerste grenspost in Syrië hangt een grote spotprent tegen de muur: een Amerikaan die Syrië als een ballon probeert op te blazen met daar onder de tekst 'Het vuur dat ze hier aansteken, zal hun as worden'. Ook op weg naar huis is er niets speciaals te merken. Alle beelden en foto’s van de president staan of hangen er nog zoals voorheen. Misschien is er hier of daar een wachtpost bij gekomen. Het doet me denken aan de journalist van Le Vif-L’Express die me 2 dagen voor mijn vertrek nog kwam opzoeken voor een interview. Hij had zelf na Pasen nog Syrië bezocht en er een reportage over geschreven onder de titel: Waar is de revolutie? Hij had niet veel bijzonders gemerkt, tenzij hier en daar wat georkestreerde herrie. En het zijn deze bendes die nu het grote gevaar vormen. (...)
Uiteindelijk zijn het Amerika met Europa en zijn corrupte Golfstaten die Syrië willen destabiliseren om ook hier hun eigen macht te vestigen, zoals ze al in zovele landen gedaan hebben. Tot heden is er in Syrië geen sprake van een opstand tegen de regering of van een burgeroorlog. De VN-waarnemers zijn uiteindelijk alleen maar hier om het leger te verlammen, terwijl de bendes ongestraft verder kunnen doen. Rusland is alom aanwezig maar laat (…) begaan om groter kwaad te vermijden. Het leger laat ook begaan omdat de media de kleinste stap van het leger kunnen misbruiken. Als Kofi Anan met zijn volk weg is, bestaat er een kans dat Syrië met de hulp van Rusland zelf orde op zaken kan stellen en die doodseskaders van de CIA en consoorten uiteindelijk ook overwonnen kunnen worden. Ondertussen leven we hier in een versterkte burcht."

http://mediawerkgroepsyrie.wordpress.com/2012/06/08/priester-daniel-maes-bericht-vanuit-syrie-7-juni-2012/

CONFLICT SYRIE OOK INFORMATIEOORLOG.

“Volgens de Franse bisschop Philip Tournyol Clos zijn de opstandelingen vooral buitenlandse strijders. De Grieks-katholieke (Melkitische) Archimandriet deed tegenover het Vaticaanse persbureau Fides verslag van zijn reis naar Syrië. Daar bezocht hij onder meer Damascus, Aleppo en (…) Homs. ‘(…) De realiteit ter plaatse is heel anders dan het desinformerende beeld dat de Westerse media opleggen’, aldus Mgr. Clos.
In (…) Homs hebben de opstandelingen 2 wijken bezet, Diwan Al Bustan en Hamidieh, waar zich ook alle kerken en bisschopshuizen zich bevinden. Volgens de archimandriet bieden die een ‘totaal desolate aanblik’. ‘De kerk van Mar Elian is voor de helft verwoest en die van Onze-Lieve-Vrouw-van-de-Vrede is nog steeds bezet door de rebellen. Alle christelijke huizen zijn door hun bewoners met achterlating van al hun eigendommen verlaten en zijn zwaar beschadigd door de gevechten.’
De wijk Hamidieh is nog steeds in handen van verschillende zwaar bewapende en van elkaar onafhankelijke strijdgroepen die worden betaald door Qatar en Saoedi-Arabië. Alle 138.000 christenen zijn gevlucht naar Damascus en Libanon, terwijl anderen hun toevlucht hebben gezocht op het omliggende platteland. Een priester is gedood en een ander is door 3 kogels geraakt. Er wonen er nog maar een paar, maar de 5 bisschoppen zijn moeten vluchten naar Damascus en Libanon.
‘(…) Het bloedige werk van niet uit Syrië afkomstige avonturiers dreigt het land nog verder te destabiliseren’, aldus Mgr. Clos. Hij beroept zich op de vroegere Franse ambassadeur, Eric Chevallier, die dit soort informatie meldde, maar altijd werd afgewezen. Tegelijkertijd zou er voortdurend informatie in het nadeel van het regime vervalst worden. (…) 
‘De Syriërs zijn eenvoudige en vrolijke mensen’, zegt de bisschop. ‘Christenen leven er in vrede en (…) erkennen dat ze zich nog nooit zo vrij hebben kunnen voelen en hun rechten volledig erkend hebben gezien als onder deze regering.’
Volgens Mgr. Philip Tournyol Clos zijn Syrische christelijke en islamitische leiders het erover eens dat ‘de vijanden van Syrië enkele leden van de Moslimbroederschap over hebben gehaald om de broederlijke betrekkingen die vanouds tussen de moslims en christenen bestaan te vernietigen’. ‘Maar dat is ze tot op heden niet geluk en beide gemeenschappen zijn meer eensgezind dan ooit.’
De Syrische soldaten staan nog steeds tegenover buitenlandse strijders, huurlingen, Libiërs, Libanezen, militanten uit de Golf, Afghanen en Turken.”

http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/item/2158-%E2%80%98conflict-syri%C3%AB-ook-informatie-oorlog%E2%80%99.html

SANCTIES TEGEN SYRIE DODELIJKER DAN REGIME ASSAD.

"Met hun sancties tegen Syrië en steun voor de rebellen produceren de VN en de westerse landen 'meer slachtoffers dan het regime zelf'. Dit zei de katholieke bisschop van Aleppo, Mgr. Giuseppe Nazzaro (...).
De uit Italië afkomstige franciscaan keerde zich tegen een te snelle veroordeling van het regime van president Assad door de Verenigde Naties. Er is een 'morele plicht' eerst de omstandigheden, achtergronden en aanstichters van de moordpartijen van de afgelopen weken op te helderen alvorens veroordelingen uit te spreken, aldus de apostolisch vicaris van Aleppo. (...) 
Nazzaro zei verder dat er momenteel een campagne aan de gang is van Qatar, Saoedi-Arabië en andere Arabische Golfstaten om Syrië te 'vernietigen'."

http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/item/2171-sancties-tegen-syrië-dodelijker-dan-regime-assad.html

EEUW LANG GEEN GAY PRIDE IN MOSKOU.

"Russische homo's en lesbiennes mogen de komende 100 jaar geen gay pride organiseren. Dat heeft het stadsbestuur beslist. Eerder al oordeelde een rechtbank dat het verbod op gay pride parades tot mei 2112 wettig is."

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120608_101

"DIT IS EEN KATHOLIEK LAND EN GEEN VAN FLIKKERS DIE ZIEKTES EN AFWIJKINGEN PROMOTEN."

"In Kroatië is een zitting van het parlement geschorst omdat meerdere parlementsleden homofobe uitlatingen hadden gedaan. (...) 'Dit is een katholiek, normaal land en geen land van flikkers die ziektes en afwijkingen promoten', zei afgevaardigde Zoran Vinkovic."
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1447117/2012/06/01/Dit-is-een-katholiek-land-en-geen-van-flikkers-die-ziektes-en-afwijkingen-promoten.dhtml

7 JUNE 2012: RUSSIA DISPLAYS INTERCONTINENTAL NUCLEAR BALLISTIC SUPERIORITY.

"On Thursday, 7 June 2012, Russia conducted 2 ballistic missile launches. (...)
The Bulava R-30 [is] Russia’s most advanced generation of intercontinental ballistic missiles which represents the future of the Russian missile arsenal. With a range of 8000 km, it can be equipped with 10 hypersonic warheads with a yield between 100 and 150 kilotons each on independently-controlled trajectories. Its flight characteristics and highly sophisticated electronic measurement instruments are technically far more advanced than those of their U.S. rivals, to the point that the missile defense system currently being developed by NATO has already been superseded. (...) 
Without an identical show of strength on the part of the Pentagon in the coming days, the successful test launches of the Bulava and Topol have shifted the global ballistic balance in favor of the Russian Federation."

http://www.voltairenet.org/7-June-2012-Russia-displays

SERBIA SAYS 'NYET' TO NATO MEMBERSHIP.

"President-elect Tomislav Nikolic, who is looking for more intensive relations with Russia, has promised that Serbia will never become a member of NATO. (…) He added that he wasn’t sure if Serbia would be admitted into the EU unless ‘we recognize the independence of Kosovo and Metohija.’ 
Many Serbs are ambivalent, if not outright hostile to the idea of restoring full relations with the EU, not to mention the NATO. In 1999 Belgrade was on the receiving end of a massive 78-day bombing campaign by the alliance (…) aimed at removing Yugoslav forces from Kosovo. ‘Our constitution forbids us to abandon Kosovo and Metohija’, Nikolic said. (…) 
Nikolic heaped praise on Moscow, which (…) has never placed demands on the Serbian people. (…) Nikolic went on to thank Russia for supporting Serbia, while stressing that his country ‘would never join NATO’. He also suggested that Putin choose a date to visit the Balkan country. ‘You have earned your prestige with the way you govern Russia. And although Serbia is on a road to the EU … we will be building out our relations with Russia meanwhile’, the Serbian president-elect said at the meeting in Moscow with Putin. (…) 
It should be noted that Serbia also ranks high on Russia's list of respected allies, which was proven by the fact that Nikolic was Putin’s first meeting with a foreign leader since being elected. Meanwhile, Russia is ready to allocate the second loan tranche of $800 million to Serbia, Putin assured his Serbian guest. (…) Earlier, Russia already provided a $200 million loan to Serbia in an effort to consolidate the country's budget. (…) Putin also referred to Serbia as Russia’s ‘spiritual brother’."

http://rt.com/politics/serbia-russia-nato-eu-crisis-377/

AZERI'S VERHOGEN PACHTGELD RUSSISCH RADARSTATION MET 4.000%.

"Rusland dreigt een strategisch belangrijk radarstation in Azerbeidzjan, in de zuidelijke Kaukasus, kwijt te spelen. (...) Bakoe verhoogde immers het pachtgeld voor de installatie met meer dan 4.000%. In plaats van de jaarlijkse som van 7 miljoen dollar (...) wil Bakoe plots 300 miljoen dollar (...). 
Deskundigen in Moskou wijzen voor de uiterst forse verhoging van het huurgeld met de beschuldigende vinger naar de VS. Washington wil wegens haar conflict met het aan Azerbeidzjan grenzende Iran zelf de regio 'controleren', luidde het. De relaties tussen Moskou en Bakoe verlopen ook niet vlekkeloos, gezien Rusland optreedt als beschermheer van Armenië, de aartsvijand van Azerbeidzjan wegens de conflicten om de enclave Nagorno-Karabach.
Het na de implosie van de Sovjet-Unie afgesloten verdrag voor het radarstation dat een radius van ongeveer 6.000 km controleert, loopt dit jaar af."

http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1443506/2012/05/24/Azeri-s-verhogen-pachtgeld-Russisch-radarstation-met-4000.dhtml

COMPUTERS ALS SPION.

"De oorsprong van het virus is nog onbekend. Maar de besmette pc's bevonden zich vooral in Iran. En de Israëlische minister Moshe Ya'alon liet tijdens een interview (...) vallen dat hij het gebruik van dergelijke technieken gerechtvaardigd vindt. (...) Hij voegde eraan toe dat Israël sterk staat op technologisch vlak en dat dit 'allerlei mogelijkheden opent voor ons'. Het Iraanse nieuwsagentschap Fars interpreteert die uitspraken als een schuldbekentenis."
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=IO3QL6H1

RUSLAND ONDERZOEKT OF SUPERJET CRASHTE DOOR SABOTAGE VS.

"In een artikel onder de titel 'Zijn de Amerikanen betrokken bij de crash van de Superjet?' citeert de [Russische massakrant Komsomolskaja Pravda] bronnen binnen de geheime militaire diensten die stellen dat de handelsrivalen van Rusland in de burgerluchtvaartsector belang hebben bij een mislukking van het Soechoj Superjet-project. (...) 'Wij weten dat ze een speciale technologie hebben, net als wij, waardoor signalen vanop de grond geblokkeerd kunnen worden, wat foute analyses van de vluchtparameters oplevert'. De crash vond plaats tijdens een demonstratievlucht om de Superjet 100 te promoten. Dat toestel, het nieuwste model van vliegtuigbouwer Soechoj, is de grote hoop voor de toekomst van de Russische burgerluchtvaart."
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1443447/2012/05/24/Rusland-onderzoekt-of-Superjet-crashte-door-sabotage-VS.dhtml

MALI: SELF-DETERMINATION OR RECOLONALISATION?

"The nationalist aspirations of the Tuareg have been manipulated by foreign governments and politicians to undermine Mali's territorial integrity. Islamic extremists in Mali are backed by NATO's allies in the feudal tyrannies of Saudi Arabia and the Gulf States and have been directly supplied by Qatar by air at the northern Mali city of Gao. These ethnic and Islamic insurgencies have brought chaos to northern and central Mali. (…) The insurgencies threaten Mali's territorial integrity and also the stability of North Africa's main regional power, Algeria. (...)

What has happened in Mali makes no sense unless seen in the geopolitical context of neocolonial terrorist aggression by the NATO powers and their allies. The scale of that military and economic aggression is global, reaching from the Korean Peninsula, to the South China Sea, through Afghanistan, Iran, Iraq and Syria, through Somalia, Sudan and Libya, to Mali and its neighbours and across the Atlantic to Latin America. Their mineral wealth and oil and gas reserves make Mali, Niger and Algeria targets for yet another neocolonial NATO intervention. (…) 
The confluence of NATO neocolonial aggression in North and West Africa follows a familiar pattern. Like Ivory Coast President Ouatarra, Burkina Faso's President Blaise Compaoré is also a sinister enforcer for the NATO powers. Compaoré came to power in 1987 by betraying and murdering legendary revolutionary leader Thomas Sankara. Ouatarra and Compaoré are determined defenders of (…) French interests in West Africa. Their role is the same as that of ruthless repressive leaders like Paul Kagame of Rwanda and Yowere Museveni in Uganda. They defend NATO country corporate interests in Africa against the expansion of Chinese trade and investment interests. (...)

Algeria views with great suspicion the French government's undisguised desire to get unrestricted use of the Malian military air base at Tessalit near the Algerian border, ostensibly for operations against terrorist groups and organized crime. Algeria's leaders, like other African leaders, may come to regret the passive role they took in relation both to NATO's aggression against Libya and NATO country manipulation of the secession of Southern Sudan. 
Surrounded now by unsympathetic or downright hostile governments and extremist Islamic movements, Algeria can hardly welcome the collapse of central authority in Mali. (...) 

The NATO powers have shown in Lebanon, Libya and Syria that they will work closely with Islamic extremists if it suits their neocolonial agenda. They do so either directly as they did in Afghanistan in the 1980s or, as they have done more recently, in alliance with the feudal tyrannies of Saudi Arabia and the Gulf States who have directly supported terrorism against the peoples of Lebanon, Libya and Syria.
The double-game played by the NATO powers in relation to Islamic extremist movements is matched by their hypocrisy in addressing organized crime and narcotics in the region. Narcotics, people trafficking and contraband of all kinds are lucrative multinational businesses generating hundreds of billions of dollars a year. That money flows into the Western financial system propping up its virtually insolvent major banks, as even the relevant UN organization has acknowledged."

http://lizzie-phelan.blogspot.com/2012/05/mali-self-determination-or.html

TAALLESSEN EN STRIKTE REGELS IN KRAAKPAND.

"Met hun sociaal engagement gaan de krakers in tegen de Warschause woonpolitiek die wolkenkrabbers boven betaalbaar wonen verkiest. Hun aanhang groeit. 
Je zou het niet meteen verwachten in een krakerspand, maar in het Warschause Kolektyw Przychodnia houden ze van regels. Op een poster in de vergaderzaal van het afgedankte tbc-ziekenhuis worden ze een voor een opgesomd. 1. We respecteren andermans werk. We houden alles netjes. 2. Vlees en andere niet-vegetarische producten zijn taboe. 3. Hier is geen plaats voor drugs. 4. Tijdens vergaderingen zijn we altijd nuchter. (...)
Maar hun sociaal engagement heeft het begrip van het stadbestuur er niet groter op gemaakt. Toen de bewoners van Kolektyw Przychodnia enkele weken geleden hun ziekenhuis kraakten, verscheen onmiddellijk de politie op het toneel. Door op het dak te klimmen wisten ze het pand bezet te houden. Het was al de tweede keer in een maand tijd dat de Warschause politie de krakers het leven zuur maakt. In april was ze massaal aanwezig tijdens een poging een ander pand te ontruimen.
Het offensief van het stadsbestuur heeft tE maken met de groei van het aantal kraakpanden. Twee jaar geleden telde Warschau amper 1 pand, vorig jaar 2 en dit jaar 4. Het is niet veel in een stad van 1,7 miljoen inwoners, maar de toekomst oogt positief. Dankzij het optreden van het stadsbestuur hebben de krakers in heel Polen aan sympathie gewonnen. Tot enkele weken geleden hadden weinig Polen zelfs maar van hun bestaan gehoord.
Die positieve commentaren hebben de krakers te danken aan de woonpolitiek van het Warschause stadsbestuur. Dat zou meer aandacht hebben voor de bouw van wolkenkrabbers en winkelcentra dan voor de huisvesting van zijn inwoners. Burgemeester Hanna Gronkiewicz-Waltz, een partijgenote van premier Donald Tusk, wordt er door de krakers van beschuldigd Warschau in handen te geven van gewiekste vastgoedmakelaars. Vooral bij de privatisering van stadseigendom zou veel fout gaan. In plaats van de onteigeningen uit het communistische verleden ongedaan te maken komen de teruggeschonken panden vaak in handen van speculanten die de rechten op het onroerend goed voor een appel en een ei hebben afgekocht van de oorspronkelijke eigenaars.
(...) Met de bouw van kantoren of luxeflats kunnen miljoenen worden verdiend."

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120606_00175036

EASTERN RIGHT.

"In part because Orthodox countries did not undergo the Enlightenment, the Orthodox way of thinking about social and political life is so far outside the Western experience that it can sometimes seem barely relevant to American challenges. On the other hand, Orthodoxy’s pre-modern traditionalism can be a rich new source of spiritual and cultural renewal."
http://www.theamericanconservative.com/articles/eastern-right-2/

WIE ZIT ER ACHTER DE 'ONAFHANKELIJKE BLOGSTER' YOANI SANCHEZ?

"De laatste dagen verschenen opnieuw een aantal artikels van de ‘onafhankelijke blogster’ Yoani Sánchez in de pers, o.a. in de gratis krant Metro. Yoani pretendeert er vervolgd te worden omwille van haar vrije mening over het Cubaanse regime. Een beetje duiding over haar persoon en haar geschiedenis ontbreekt in die berichten. Cubanismo vult dit hiaat graag aan.
(...) Yoani Sánchez is een speciaal individu in (...) de Cubaanse dissidentie. Nooit tevoren had een Cubaans dissident zoveel airplay in de media en zoveel internationale erkenning op zo korte tijd. In 2004, 2 jaar nadat ze naar Zwitserland verhuisd was, beslist ze terug te keren naar Cuba. In 2007 wordt ze actief lid van de Cubaanse 'dissidentie' door haar blog 'Generatie Y' op te starten. Ze wordt een fervente criticaster van de regering. Nooit heeft een Cubaans - en misschien wel van de hele wereld - dissident zoveel internationale prijzen verzameld in zo korte tijd. Het aardige daarvan is dat ze daardoor nu al ruimschoots geld heeft om comfortabel te leven op het eiland voor de rest van haar leven. In totaal heeft ze immers 250.000 euro's 'verdiend' met haar blog (…)!
Een gelekt ‘top secret’ bericht uit de SINA (de VS-vertegenwoordiging in Havana) onthult de nauwe relaties van de Amerikaanse regering met Yoani. Michel Parmly, een oud chef van de SINA die regelmatig met haar samen zat in zijn diplomatieke residentie, heeft volgens dit document zijn bezorgdheid geuit over Wikileaks: ‘Ik zou erg gegeneerd zijn moesten de vele gesprekken die ik met Yoani Sánchez had gepubliceerd worden.' (…) 
In 2009 heeft de Westerse pers het interview dat ze had met Obama enorm gemediatiseerd. Yoani zei toen dat ze dezelfde vragen schriftelijk had voorgelegd aan Raúl Castro, maar dat die zich niet heeft verwaardigd erop te antwoorden. De Wikileaks-documenten tonen echter aan dat het een ambtenaar van de SINA is geweest, en niet Obama zelf, die de vragen beantwoorde. Straffer nog: de documenten stellen dat Sánchez nooit iets opstuurde naar Castro. 
Naast haar blog heeft Yoani ook een Twitteraccount die 214.000 volgers had op 12/02/12. Slechts 32 ervan op Cuba. Zij zelf 'volgt’ meer dan 80.000 personen. Ze presenteert zich als volgt op haar blog: ‘Ik woon in Havana en vertel mijn leven hier in stukjes van 140 karakters. Ik twit via SMS, zonder toegang tot het internet’. Dat is nogal moeilijk te geloven: 80.000 personen volgen enkel via SMS en door één keer per week te internetten in een hotel?
Via
www.followervonk.com kan je een analyse maken van de Twitterprofielen. Wat Yoani betreft, kan je zien dat ze sinds 2010 geabonneerd is op meer dan 200 twitteraccounts per dag, met pieken tot 700! Dat kan enkel als je dag en nacht niets anders doet dan twitteren, en dan nog. Het is dus erg waarschijnlijk dat hier een duur PC-programma wordt gebruikt.
Uit de analyse blijkt ook dat 50.000 van de 'volgers' spookaccounts zijn: 27.000 hebben geen foto en 20.000 hebben sinds hun opening minder dan 4 berichten gepost. 3363 volgen niemand en 2897 volgen enkel Yoani of nog 1 account meer. Deze operatie om een opgepompte netpopulariteit te creëren is onmogelijk zonder een goede internetverbinding. Er is goede technische uitrusting en geld voor nodig.
In 2011 verzond Yoani 400 berichten per dag. In Cuba is de prijs voor een SMS 1 CUC, 400 CUC per maand dus, terwijl het gemiddelde maandloon 16 CUC bedraagt ... En er zijn nog meer vragen te stellen natuurlijk: Wie financiert dit alles? Wie creëert de fictieve volgers? Waarom? Welke belangen zitten er achter Yoani?"

http://www.cubanismo.net/cms/nl/artikels/wie-zit-er-achter-de-onafhankelijke-blogster-yoani-s-nchez

HET PLATTELAND VERPAARDT.

"Paarden nemen vandaag 1/3 van het weiland in beslag. Ze vormen pittige concurrentie in de strijd om de landbouwgrond (…). ‘Er is een ongemerkte transformatie bezig die tot een clash zal leiden.'
‘Groentegemeente' lees je bij het binnenrijden van Sint-Katelijne-Waver op een bordje naast de weg. De buurgemeente van Mechelen dankt die titel aan de belangrijke groenteveiling die er staat en aan een lange traditie van tuinbouwbedrijven. Maar als je erdoorheen rijdt, zie je nergens groenten. Je ziet veel serres, dat wel, en nog meer paarden. Kleine weiden met koddige schuilhokjes, een prestigieuze springpaardenfokkerij met alles erop en eraan, villa's met luxestallen, trainingspistes.
‘Het is typisch voor de streek', zegt Greet Lambrecht, die een gemeente verderop een tuinbouwbedrijf heeft met haar man. ‘Vroeger zag je overal tuinbouw, nu zie je overal paarden. Er zijn veel boeren die ermee stoppen en hun grond verkopen. Soms wordt die opgekocht door grotere bedrijven, soms blijft die braak liggen en vaak komen er paardenliefhebbers in de plaats. Nieuwe tuinbouwbedrijven zie je zelden, daarvoor zijn de gronden veel te duur en de winstmarges veel te klein geworden. De hele tuinbouwsector zit in het slop. Je betaalt hier makkelijk 75.000 euro per hectare landbouwgrond. Voor een kapitaalkrachtige paardenliefhebber is dat haalbaar, voor een jonge tuinbouwer niet.'
Het platteland verpaardt, niet alleen in Sint-Katelijne-Waver, maar in heel Vlaanderen (…). Zo'n 155.000 paarden telt Vlaanderen intussen. Niemand heeft iets tegen die beesten, maar hun opmars heeft wel tot een nieuw landschap geleid, en tot spanningen. ‘Paardenhouders zijn vaak typische nieuwe plattelanders, zegt Nicole Vreys, de landschapsarchitecte van de provincie Limburg. ‘Boeren hebben open terreinen, die overlopen in het landschap, terwijl je bij de nieuwe plattelanders net de neiging ziet om alles steriel te maken en af te sluiten, het liefst met hoge geplastificeerde draad en coniferenrijen. (…)'
En dat is niet het enige. ‘Paardenhouders maken gebruik van de landbouwzone, maar ze doen niet aan landbouw. Terwijl dat wel de bedoeling is van die ruimte: eten produceren', zegt Greet Lambrecht. Walter Coen, die een gemengd landbouwbedrijf heeft in het Oost-Vlaamse Machelen, maakt er zich nog drukker in. ‘(…) Ik zie de domste dingen als ik hier rondfiets: paarden, reeën, everzwijnen: allemaal goede landbouwgrond die door rijke mensen aan de landbouw onttrokken wordt. (…) Maar bij landbouwgrond hoort een taak: voedsel produceren.' (…) 
We zien niet alleen verpaarding in landbouwgebied, maar ook een heel sterke toename van zonevreemde bedrijven, zoals aannemers, transporteurs, wellnesscentra, noem maar op. (…) 8% van de open ruimte bestaat uit hobbyweiden, voornamelijk voor paarden. Steeds meer voormalige hoeves worden villa's of huisvesten zonevreemde bedrijven. (…) ‘De transformatie gaat heel snel en grotendeels ongemerkt. Maar ze wekt veel spanning op, die tot een clash zal leiden. Je merkt enerzijds dat de landbouwbedrijven afnemen, maar wel grootschaliger en industriëler worden, wat op weinig vertrouwen en sympathie van de bevolking kan rekenen. Anderzijds ontstaan er spontaan allerlei andere activiteiten, die vaak goed gedijen in onze versnipperde ruimte, maar waar geen beleid voor bestaat."

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120601_00170108

ZWARE CRIMINELEN MOGEN VOORTAAN PROCES AFKOPEN.

"Openbaar aanklagers mogen voortaan voor misdrijven waarop tot 20 jaar cel staat, deals sluiten met de (…) criminelen. Dat staat in een rondzendbrief die het gebruik van minnelijke schikkingen in strafzaken sterk uitbreidt (…). De rondzend...brief bevat een lijst van misdrijven waarvoor criminelen hun proces mogen afkopen: (…) o.m. corruptie, computercriminaliteit, bepaalde gevallen van slagen en verwondingen, van bendevorming en van diefstallen, en alle vormen van bedrog en oplichting. 
(…) De deal kan op elk moment gesloten worden, ook tijdens of zelfs na een proces (…). De schikking kan zelfs lager uitvallen dan de uitgesproken straf en de (…) rechters mogen niet oordelen of de schikking opportuun of proportioneel is. Verdachten die kunnen betalen, behouden ook een blanco strafblad, terwijl andere verdachten in dezelfde zaak nog altijd vervolgd kunnen worden."

http://www.demorgen.be/dm/nl/989/Binnenland/article/detail/1444450/2012/05/26/Zware-criminelen-mogen-voortaan-proces-afkopen.dhtml

Pourquoi BHL est intouchable

Pourquoi BHL est intouchable

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Une bataille judiciaire va-t-elle s’ouvrir entre Marine Le Pen et Bernard-Henry Lévy ? Ce dernier a reproché, mardi, à la patronne du Front national de «faire systématiquement huer, dans ses meetings, des noms à consonance juive». Philippe Bilger, notre blogueur associé, explique pourquoi l’éditorialiste du «Point» a gagné d’avance.

(Bernard-Henry Lévy à Cannes - UPUY FLORENT/SIPA)
 
Marine Le Pen va assigner Bernard-Henry Lévy en justice parce qu’en substance, dans son bloc-notes du Point, celui-ci lui a imputé une responsabilité dans l’agression odieuse des trois jeunes Juifs à Villefranche, près de Lyon (le Point, Nouvelobs.com, Marianne2, le Monde). Le combat n’est même pas inégal, BHL est gagnant par KO avant même de l’avoir livré.

Avec Marine Le Pen, on a le droit de tout se permettre

Marine Le Pen, après tout, ne représente que plus de six millions d’électeurs qui sont par définition des obtus et des fascistes. En plus, elle n’est même pas reçue à l’Elysée par un président qui pourtant semblait avoir fait de l’équité et de la normalité ses guides.

Il est évident qu’elle n’a pas d’honneur, qu’on a le droit de tout se permettre avec elle. Elle a beau avoir renvoyé aux oubliettes les obsessions de son père sur la seconde guerre mondiale, le nazisme et l’antisémitisme, même si elle a connu une terrifiante rechute à Vienne sans doute à cause d’une fidélité à la part sombre de son père si obstinément présent. Ses paroles et ses déclarations n’ont pas l’ombre d’une importance puisque, comme pour Eric Zemmour ou quelques autres, on lui impute, derrière elles aussi décentes qu’elles soient, pensées forcément mauvaises et, s’il le faut, arrière-pensées nauséabondes. Marine Le Pen est faite comme un rat dans l’étau et la bonne conscience de ses adversaires fanatiques. Pour la politique, elle s’en débrouille.

Elle a fait huer le nom de BHL dans ses meetings. Quoi qu’ait accompli ou dit ce dernier, il est scandaleux de s’en prendre à lui parce que ce ne sont jamais ses actions, ses attitudes et ses invectives qui sont mises en cause mais seulement la donnée qu’il est juif. Il est donc interdit, dans tous les cas, d’avoir un différend avec lui : on est naturellement indigne. Celui qui prétendrait ne pas l’aimer à cause de ses oeuvres, de ses écrits, de ses paroles et, plus généralement, de la haute opinion qu’il a de lui-même et que la révérence médiatique lui permet de cultiver serait inéluctablement de mauvaise foi puisqu’il se méprendrait sur la cause exclusive de son dissentiment : parce que BHL est juif ! Peu importe le fait que lui-même, à tous moments et sur tous les plans, l’évoque. C’est comme cela : il est intouchable.

Triomphe sans gloire

Marine Le Pen n’a pas d’honneur ni de sens de l’honneur. Donc tout outrage est possible, confortable, bienvenu.  BHL, lui, a tous les honneurs. Ceux qu’on lui octroie et ceux dont il se pare. Son omniprésence, sa surabondance, son film sélectionné à Cannes en dernière extrémité dans l’urgence, la Libye surexploitée sur le vif, par le livre, par l’image, la rhubarbe et le séné pour Nicolas Sarkozy et lui, sa volonté de se constituer et d’apparaître sans cesse comme un justicier éthique, l’arbitre des élégances morales et des initiatives historiques, le vibrion exemplaire des causes dans l’instant sublimes et durablement perverses – encore la Libye ! –, BHL incontestable, incontesté, applaudi, fêté, encensé, une ou deux critiques négatives sur son film n’altèrent pas sa médiatisation forcenée, BHL une lumière, une clarté pour notre monde sans repères ! On a le droit, même le devoir de dire du bien de lui, ce n’est pas parce qu’il est juif. Du mal : c’est parce qu’il l’est.

Comment BHL aurait-il dû, dans ces conditions, s’abstenir d’accabler MLP ? Il n’avait aucune raison de se gêner puisqu’avec elle on a toute licence, même celle de lui imputer une quelconque responsabilité dans la commission d’actes odieux et qu’elle a jugés très graves avant même l’intimidation de BHL. Il sera assisté, lors de l’audience où tel que je le devine il sera présent, par un avocat remarquable tandis que MLP sera aux côtés d’un conseil obligatoirement choisi par connivence politique et donc perfectible. Parce que d’autres meilleurs, sans doute scandalisés autant qu’elle dans leur for intérieur, se garderaient bien, sollicités, de venir plaider sa cause. On n’est jamais trop prudent, trop lâche !
Je ne doute pas une seconde que BHL saura, si on lui objecte que l’influence de Merah a été peut-être décisive sur le comportement de ces brutes, par un habile retournement démontrer que MLP et Merah doivent être unis dans la même opprobre. Je relève avec intérêt que l’auteur principal présumé des violences s’est présenté à la police mais qu’aucune indication n’est fournie sur son identité et son origine (20 minutes).
A vous dégoûter donc de pourfendre, de dénoncer et d’être injuste puisque, quand on s’appelle BHL, on triomphe sans gloire, on est vainqueur avant le match.

http://www.philippebilger.com

mercredi, 13 juin 2012

Civilization as political concept

Civilization as political concept

Interview with the leader of the International “Eurasian Movement”, a philosopher, and a  professor at Moscow State University Alexander Dugin

Interviewed by the Global Revolutionary Alliance’s own Natella Speranskaja 

Ex: http://www.granews.info/

- The crisis of identity, with which we faced after the Cold War and the collapse of the communist world, is still relevant. What do you think is capable of lifting us out of this crisis  – a religious revival or creation of a new political ideology? Which of the options are you  inclined to yourself?

- After the collapse of communism came the phase of the “unipolar moment” (as Charles Krauthammer called it). In geopolitics, this meant the victory of unilateralism and Atlanticism, and because the pole was left alone, the West has become a global phenomenon. Accordingly,  the ideology of liberalism (or more accurately, neo-liberalism) is firmly in place crushing the two alternative political theories that existed in the twentieth century – communism and fascism . The Global liberal West has now defined culture, economics, information and technology, and politics. The West’s claims to the universalism of it’s values, the values of Western modernity and the Postmodern era, has reached its climax. 

Problems stemming from the West during the “unipolar moment” has led many to say that this “moment” is over, that he could not yet be a “destiny” of humanity.That is, a “unipolar moment” should be interpreted very broadly – not only geopolitical, but also ideologically, economically, axiologically, civilization wide. The crisis of identity, about which you ask, has scrapped all previous identities – civilizational, historical, national, political, ethnic, religious, cultural, in favor of a universal planetary Western-style identity  – with its concept of individualism, secularism, representative democracy, economic and political liberalism, cosmopolitanism and the ideology of human rights.Instead of a hierarchy of identities, which have traditionally played a large role in sets of collective identities, the “unipolar moment” affirmed a flat one-dimensional identity, with the absolutization of the individual singularity.  One individual = one identity, and any forms of the collective identity (for example, individual as the part of the religious community, nation, ethnic group, race, or even sex) underwent dismantling and overthrow. Hence the hatred of globalists for different kind of “majorities” and protection of minorities, up to the individual.

The Uni-polar Democracy of our moment - this is a democracy, which unambiguously protects the minority before the face of the majority and the individual before face of the group.  This is  the crisis of identity for those of non-Western or non-modern (or even not “postmodern”) societies,since this is where customary models are scrapped and liquidated. The postmodern West with  optimism, on the contrary, asserts individualism and hyper-liberalism in its space and zealously  exports it on the planetary scale.

However, it’s not painless, and has caused at all levels it’s own growing rejection.  The problems, which have  appeared in the West in the course of this “uni-polar moment”, forced many to speak, that this “moment’s” conclusion, has not succeeded in becoming “the fate” of humanity.  This, therefore,  was the cost of the  possibility of passage to some other paradigm…

So, we can think about an alternative  to the “unipolar moment” and, therefore, an alternative to liberalism, Americanism, Atlanticism, Western Postmodernism, globalization, individualism, etc. That is, we can, and I think should,  work out plans and strategies for a “post-uni polar world “, at all levels – the ideological and political, the economic, and religious, and the philosophical and geo-political, the cultural and civilizational, and technology, and value.

In fact, this is what I call multi-polarity. As in the case of uni-polarity it is not only about the political and strategic map of the world, but also the paradigmatic philosophical foundations of the future world order.  We can not exactly say that the “uni-polar moment” has finally been completed. No, it is still continuing, but it faces a growing number of problems. We must put an end to it – eradicate it. This is a global revolution, since the existing domination of the West, liberalism and globalism completely controls the  world oligarchy, financial and political elites.

So they just will not simply  give up their positions. We must prepare for a serious and intense battle.   Multi-polarity will be recaptured by the conquered peoples of the world in combat and it will be able to arise only on the smoking ruins of the global West.  While the West is still dictating his will to the rest, to talk about early multipolarity  – you must first destroy the Western domination on the ground.   Crisis – this is much, but far from all.

- If we accept the thesis of the paradigmatic transition from the current unipolar world order model to a new multi-polar model, where the actors are not nation-states, but  entire civilizations, can it be said that this move would entail a radical change in the very human identity?

- Yes, of course. With the end of the unipolar moment, we are entering a whole new world. And it is not simply a reverse or a step back, but it is a step forward to some unprecedented future, however, different from the digital project of “lonely crowds”, which is reserved for  humanity by globalism. Multi-polar identity will be the complex nonlinear collection of different identities – both individual and collective, that is varied for each civilization (or even inside each civilization).

This is something completely new that  will be created.

And the changes will be radical. We can not exclude that, along with known identities, civilizations, and offering of  new ways … It is possible that one of these new identities will become the identity of “Superman” – in the Nietzschean sense or otherwise (for example, traditionalist) …  In the “open society” of globalism the individual is, on the contrary, closedand strictly self-identical.

The multi-polar world’s anthropological map will be, however, extremely open, although the boundaries of civilizations  will be defined clearly. Man will again re-open the measurement of inner freedom – “freedom for”, in spite of the flat and purely external  liberal freedom – “freedom from” (as John Mill), Which is actually,  not freedom, but its simulacrum, imposed for a more efficient operation of the planetary masses by a small group of global oligarchs.

- Alexander Gelevich Dugin, you are the creator of the theory of a multi-polar world, which laid the foundation from which we can begin a new historical stage. Your book“The theory of a multi-polar world” has been and is being translated into other languages. The transition to a new model of world order means a radical change in the foreign policy of nation-states, and in today’s global economy, in fact, you have created all the prerequisites for the emergence of a new diplomatic language. Of course, this is a challenge of the global hegemony of the West. What do you think will be the reaction of your political opponents when they realize the seriousness of the threat posed?

- As always in the vanguard of  philosophical and ideological ideas, we first have the effect of bewilderment, the desire to silence or marginalize them. Then comes the phase of severe criticism and rejection. Then they begin to consider. Then they become commonplace and a truism. So it was with many of my ideas and concepts in the past 30 years. Traditionalism, geopolitics, Sociology of imagination , Ethnosociology, Conservative Revolution , National Bolshevism, Eurasianism, the Fourth Political Theory, National-structuralism, Russian Schmittianism, the concept of the three paradigms, the eschatological gnosis, New Metaphysics and Radical Theory of the Subject , Conspiracy theories, Russian haydeggerianstvo , a post-modern alternative , and so on – perceived first with hostility, then partially assimilated, and finally became part of mainstream discourse in academia and politics of Russia, and in part, and beyond.

Each of these directions has their fate, but the diagram of their mastering is approximately identical. So it will be also with the theory of a multipolar world   It will be hushed up, and then demonized and fiercely criticized, and then they will begin to look at it closely, and then accepted. But for all this it is necessary to pay for it and to defend it in the fight.  Arthur Rimbaud said that “the spiritual battle as fierce and hard, as the battle of armies.” For this we will have to struggle violently and desperately. As for everything else.

- In the “Theory of a multipolar world,” you write that in the dialogue between civilizations the responsibility is born by the elite of civilization. Do I understand correctly, it should be a “trained” elite, that is, the elite, which has a broad knowledge and capabilities, rather than the present “elite”? Tell me, what is the main difference between these elites?

- Civilizational elite – is a new concept. Thus far  it does not exist. It is a combination of two qualities – deep assimilation of the particular civilizational culture (in the philosophical, religious, value levels) and the presence of a high degree “of drive,” persistently pushing people to the heights of power, prestige and influence. Modern liberalism channels passion exclusively in the area of economics and business, creating a preference for a particular social elevator and it is a particular type of personality (which is an American sociologist Yuri Slezkine called “mercurial type”) .

The Mercurial elite of globalism, “aviakochevniki” mondialist nomadism, sung by Jacques Attali, should be overthrown in favor of radically different types of elites. Each civilization can dominate, and other “worlds”, not only thievish, mercurial shopkeepers and  cosmopolitans.  Islamic elite is clearly another – an example of this we see in today’s Iran, where the policy (Mars) and economics (Mercury) are subject to  spiritual authority, of the Ayatollah (Saturn).

But the “world” is only a metaphor. Different civilizations are based on different codes. The main thing is that the elite must be reflected in the codes themselves, whatever they may be. This is the most important condition. The will to power inherent in any elite, shall be interfaced with the will to knowledge, that is intellectualism and activism in such a multipolar elite should be wedded. Technological efficiency and value (often religious) content should be combined in such an elite. Only such an elite will be able to fully and responsibly participate in the dialogue of civilizations, embodying the principles of their traditions and engaging in interaction with other civilizations of the worlds.

- How can you comment on the hypothesis that the return to a bipolar model is still possible?

- I think not, practically or theoretically. In practice, because today there is no country that is comparable to the basic parameters of the U.S. and the West in general. The U.S. broke away from the rest of the world so that no one on its own can compete with them. Theoretically, only the West now has a claim to universality of its values, whereas previously Marxism was regarded as an alternative. After the collapse of the Soviet Union it became clear that universalism is only  liberal, capitalist. To resist Western imperialism there can only be a coalition of large spaces – not the second pole, but immediately multiple poles, each of them with its own strategic infrastructure and with a particular civilizational, cultural and ideological content.

- How real is the sudden transition to a non-polar model? What are the main disadvantages of this model?

- Passage to a non-polar model, about which leaders are increasingly talking of in the Council on Foreign Relations (Richard Haass, George Soros,etc.), means the replacement of the facade of a uni-polar hegemony, the transition from the domination based on military and strategic power of the United States and NATO (hardware ) to dispersed domination of the West as a whole (software). These are two versions – hard-hegemony and soft-hegemony. But in both cases the West, its civilization, its culture, its philosophy, its technologies, its political and economic institutes and procedures come out as the standard universal model.  Over the long term, this will indicate  the transfer of power to a “world government”, which will be dominated by all  the same Western elites, the global oligarchy. It will then  discard it’s  mask and will act directly on behalf of the transnational forces. In some sense non-polarity is worse than uni-polarity, though, it would seem hard to believe.

Non-polarity itself, and even more sharply and rapidly, will not yet begin. For this, the world must go through the turmoil and trials until a desperate humanity itself cried for the world elite with a prayer for salvation. Prior to that, to weaken the power of the United States, world disasters occur, and war. Non-polar world under the control of a world government, consisting of direct representatives of the global oligarchy,  is expected by many religious circles as the coming “of the kingdom of the Antichrist.”

As for the “shortcomings” of such a model, I believe that it is just  “a great parody of” the sacred world empire, which  Rene Guenon warned of in his work The Reign of Quantity and the Signs of the Times. This will be a global simulacrum.  To recognize these “deficiencies” will  not be so easy, otherwise opposition “to the antichrist” would be too simple a matter, and the depth of his temptation would be insignificant.

The true alternative is a multi-polar world, everything else – evil in the truest sense of the word.

- The “counter-hegemony” by Robert Cox, who you mention in your book aims to expose the existing order in international relations and raise the rebellion against it. To do this, Cox called for the creation of counter-hegemonic bloc, which will include political actors who reject the existing hegemony. Have you developed the Fourth Political Theory as a kind of counter-hegemonic doctrine that could unite the rebels against the hegemony of the West?

- I am convinced that the Fourth Political Theory fits into the logic of building counter-hegemony, which Cox spoke of. By the way, also inthe proximity of critical theory in the MO theory, and multi-polar world is a wonderful text by Alexandra Bovdunova ,voiced at the Conference on the Theory of a multipolar world in Moscow, Moscow State University on 25-26 April 2012 .

4PT is not a complete doctrine, this is still the first steps toward the exit from the conceptual impasse in which we find ourselves in the face of liberalism, today rejected by more and more people around the world, in the collapse of the old anti-liberal political theories – Communism and Fascism. In a sense, the need for 4PT – is a sign of the times, and really can not be disputed by anyone. Another matter, what will be 4PT in its final form. The temptation appears to build it as a syncretic combination of elements of previous anti-liberal doctrines and ideologies …

I am convinced that we should go another way. It is necessary to understand the root of the current hegemony. This coincides with the root of modernity as such, and it grows from the roots of modernity in all three pillars of political theories – liberalism, communism and fascism. To manipulate them to find an alternative to modernity and liberalism, respectively, and of the liberal hegemony of the West, is in my view, pointless. We must move beyond modernity in general, beyond the range of its political actors – individual, class, nation, state, etc.

Therefore 4PT as the basis of a counter-hegemonic planetary front should be constructed quite differently. Like the theory of a multipolar world 4PT operates with a new concept – “civilization”, but 4PT puts special emphasis on the existential aspect of it. Hence the most important, the central thesis of 4PT that its subject is the actor -  Dasein. Every civilization, its Dasein, which means that it describes a specific set of existentials. On their basis, should be raised a new political theory  generalized at the following level into a “multipolar federation Of Dasein” as the concrete structure of counter – hegemony. In other words, the very counter-hegemony must be conceived existentially, as a field of war between the inauthentic globalization (global alienation) and the horizon of authentic  peoples and societies in a multipolar world (the possibility of overcoming the alienation  of civilizations).

- When we talk about cognitive uprising, however first of all, our actions should be aimed at the overthrow of the dictatorship of the West?

- The most important step is the beginning of the systematic preparation of a global revolutionary elite-oriented to multi-polarity 4PT. This elite must perform a critical function – to be a link between the local and global. At the local level we are talking about the masses and the clearest exponents of their local culture (religious leaders, philosophers, etc.). Often, these communities do not have a planetary perspective and simply defend their conservative identity before the onset of toxic globalization and Western imperialism.

Raising the masses and the traditionalist-conservatives  to a realized uprising in the context of a complex union of a counter-hegemonistic block is  extremely difficult. Simple conservatives and their supportive mass, for example, of the Islamic or Orthodox persuasion are unlikely to realize the necessity of  alliances with the Hindus or the Chinese. This will be the play  (and they are already actively playing it) of the globalists and their principle of “divide and conquer!” But the revolutionary elite, which is the elite, even within a particular traditionalist elite of society, should take the , heartfelt deep and deliberate feelings of local identity and correlate it within a total horizon of multi-polarity, and  4PT.

Without the formation of such a elite the revolt against the  post-modern world and the overthrow of the dictatorship of the West will not take place. Every time and everywhere   the West has a problem, he will come to the aid of anti-Western forces, which, however, will be motivated by narrow bills to specific civilizational neighbors – most often, just as anti-Western as they are. So it will be and already is the instrumentalization of globalists of various conservative fundamentalist and nationalist movements. Islamic fundamentalists to help the West is one. European nationalists – is another. So a “unipolar moment” extends not only to exist in itself, but also playing the antagonistic forces against him. The overthrow of the dictatorship of the West will become possible only if this strategy  will be sufficient enough to create or make appear a new counter-hegemonic elite. A initiative like Global Revolutionary Alliance – the unique example of really revolutionary and effective opposition to hegemony.

- You have repeatedly said that Eurasianism is a strategic, philosophical, cultural and civilizational choice. Can we hope that the political course chosen by Vladimir Putin (establishment of a Eurasian Union ) Is the first step towards a multipolar model?

- This is a difficult question. By himself, Putin and, especially, his environment, they act  more out of inertia, without calling into question the legitimacy of the existing planetary status quo. Their goal – to win his and Russia’s  rather appropriate place within the existing world order. But that is the problem: a truly acceptable place for Russia is not and can not exist, because the “uni-polar moment”, as well as the globalists stand for the desovereignization of Russia, eliminating it as an independent civilization, and strategic pole.

This self-destruction seems to suit, Dmitry Medvedev and his entourage (INSOR) for he was ready to reboot and go for almost all of it. Putin clearly understands the situation somewhat differently, and his criteria of “acceptability” is also different. He would most of all psychologically  arrange  a priority partnership with the West while maintaining the sovereignty of Russia. But this is  something  unacceptable under any circumstances to the unipolar globalists -  practically or theoretically.

So Putin is torn between multipolarity, where he leads the orientation of  sovereignty and Atlanticism, where he leads the inertia and the tireless work of a huge network of influence that permeates all of the structure of Russian society. Here’s the dilemma. Putin makes moves in both directions – he proclaims multi-polarity, the Eurasian Union, to protect the sovereignty of Russia, even spoke of the peculiarities of Russian civilization, strengthening vertical power, shows respect (if not more) to Orthodoxy, but on the other hand, surrounds himself with pro-American experts (eg, “Valdai Club”), rebuilds, education and culture under the globalistic Western models, has a liberal economic policy and suffers comprador oligarchs, etc.

The field for maneuver Putin is constantly shrinking. The logic of the circumstances pushes him to a more unambiguous choice. Inside the country this uncertainty of course causes growing hostility, and his legitimacy falls.

Outside the country  the West only increases the pressure on Putin to persuade him towards globalism and the recognition of “unilateralism”, specifically – to cede his post to the Westerner Medvedev. So Putin, while continuing to fluctuate between multipolarity and Westernism, loses ground and support here and there.

The new period of his presidency will be very difficult. We will do everything we can to move it to a multipolar world, the Eurasian Union and 4PT. But we are not alone in Russian politics – against us for influence in Putin’s circles we have an army of liberals, agents of Western influence and the staff of the global oligarchy. For us, though, we have the People and the Truth. But behind them – a global oligarchy, money, lies, and, apparently, the father of lies. Nevertheless, vincit omnia veritas. That I have no doubt.

mardi, 12 juin 2012

Multipolarity as challenge

Multipolarity as challenge

Interview with political analyst Alexander Latsa by N.Speranskaya for GRAnews

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The collapse of the Soviet Union meant the cancellation of the Yalta system of international relations and the triumph of the single hegemony - the United States, and as a consequence, transformations of the bipolar world order to a unipolar model. Nevertheless, some analysts are still talking about a possible return to a bipolar model. How do you feel about this hypothesis? Is there a likelihood of emergence of a power capable of challenging the global hegemony?

The collapse of the Soviet Union has indeed led directly to an American domination of the world affairs. When Bush father proclaimed the new world order in the sands of Iraq, many (in the Western world) even thought that it would be so forever, that the history of ideas had stopped and that the world would from now on forever be under American domination. 

We can see today that those who thought so were wrong, and it only took a decade for History to take back its rights, leading America into wars that will accelerate its decline, while paradoxically, they were supposed to establish its domination. 

During the same decade, Russia was reborn from its ashes and has once again become a strong regional power, a power that has visions of domination of Eurasia, as Vladimir Putin hammered during his first speech as the elected president on May 7, 2012. 

We hear a lot more about the Russia / America confrontation than at the beginning of this century but these countries will probably never be anymore the main key players in the world of tomorrow, unlike America and the USSR in the world of yesterday. 

Logically, China is today targeted by the American strategists as being a main adversary as it is most likely to become the leading world power during this century, on an economical, financial and demographic level - perhaps even a military one. China should therefore become the biggest competitor of an America in decline, and if nothing is done, the world of tomorrow will be punctuated by the China/America opposition.

Zbigniew Brzezinski openly admits that the U.S. is gradually losing its influence. Here it is possible to apply the concept of "imperial overstretch", introduced by renowned historian Paul Kennedy. Perhaps, America has faced that, what was previously experienced by the Soviet Union. How do you assess the current state of the U.S.?

Zbigniew Brzezinski is getting older and is probably aware of his mistakes, realizing that his outlook for the future world (under an American domination) have not fully come true. I say "not fully” because today the world is still dominated by the American hyper-power. The dollar is still the dominant currency in 2012 and America remains the world's largest economy, although the 2008 crisis seems to have been almost fatal to this financial domination. On the military level, its predominance is also over. Iraq and especially Afghanistan have shown the limits of the American military supremacy. Nobody longer sees America as an invulnerable power as it was the case a decade ago. Curiously though, America just like the USSR chose to die and go to prove their vulnerability to the world in the same location:Afghanistan. I would like to add that this “end of Empire” had already been planned by a French sociologist, Emmanuel Todd, in 2002.

The loss of global influence of the U.S. means no more, no less, as the end of the unipolar world. But here the question arises as - to which model will happen the transition in the nearest future? On the one hand, we have all the prerequisites for the emergence of the multipolar world, on the other – we face the risk of encountering non-polarity, which would mean a real chaos.

In fact, no one knows what direct and indirect consequences the collapse of this superpower may have. Neither do we know if the unilateral post-transition will not be chaotic, nor how this potential chaos will occur. One can really wonder who the future major players will be in a "world of post-American domination."
China and India are likely to become (in that order) the two dominant powers in the Southern Eurasia and in the South East Asia. Russia will likely become the dominant power in Northern and Western Eurasia but it will also probably be a new pole of attraction for the European nations, for cultural, political and religious reasons.

I would also add that if neither China nor Russia nor India have and probably should not have, global ambitions, those powers should have strong regional ambitions in their respective zones of influence, that is to say in Eurasia / Central Asia / South East Asia. And yet this area is obviously a key strategic geopolitical area. Russian, Indian, Chinese and American regional interests will therefore probably continue to cross, and accentuate the new great game between these great powers at the heart of Eurasia. Thus it is doubtful that the transition towards a multipolar world (or at least towards a world that will no longer be under American control) happens in a non-chaotic, at least initially.

The project of "counter-hegemony", developed by Cox, aims to expose the existing order in international relations and raise the rebellion against it. For this, Cox calls for the creation of counter-hegemonic bloc, which will include those political actors who reject the existing hegemony. The basis of the unipolar model imposed by the United States, is a liberal ideology. From this we can conclude that the basis of the multipolar model just the same has to be based on some ideology. Which ideology, in your opinion, can take replace the counter-hegemonic one, capable of uniting a number of political actors who do not agree with the hegemony of the West?

The opposition of the communist and liberal ideologies had the advantage of structuring the world. With the victory of the liberal ideology, through the military and political victory of the Western coalition, there was more or less  a sense of global unity  because "the world" thought that victory was final and that the ideology of the winner would be "functional". But three decades later (and this has accelerated since the crisis of 2008) the system now appears to be corrupt, probably unsustainable and not adapted to the world. 

The liberal ideology has accelerated the globalization process, but this globalization has probably contributed indirectly to the destruction of the Western domination and of the related liberal ideology, that had put the economy at the heart of human history, just as Marxism had somehow done it before.

To have a glance at the emerging powers undoubtedly gives clues about the near future. The  new emerging  players of the world (BRICS for example), are a group of emerging powers that despite their important cultural, civilizational, geopolitical and demographic differences, also appear to have a lot of similarities. Their emergence is characterized by a type of development that challenges the recommendations of economic liberalism. These powers are characterized by strong state intervention. The BRICs are also societies in transition from an authoritarian tendency (China, Russia) or conservative societies dominated by a cast system (India, Brazil). Consequently they do not accept Western standards i.e. the rule of law and democracy. Their foreign policies are converging to challenge the status quo of the post-Cold War and the Western domination as it is American-centered. BRICS share a core value: a national sovereignty as a basic structural element  of the international system. Last, the BRICS systems have focused on societal systems based on traditions, identity and religion. All these are probably indications on the possible BRICS ideologies in construction, that will replace the current reigning ideology.

If we project the multipolar model on the economic world map, then we’ll get the coexistence of multiple poles, and at the same time, will create a complete matrix for the emergence of a new economy - outside of Western capitalist discourse. In your opinion, is the concept of “autarky of big spaces”, suggested by List, applicable for this?

I think we should differentiate the end of the unipolar world, and its corollary - the end of the current Western-centered world - from the globalization process, as the latter will continue. The Western world collapses mainly for political, demographic and economic reasons but also for spiritual ones. Its "code" of operation is clearly not functional anymore, nor adapted to today's world. Globalization will be lethal to the system that helped to accentuate it. Besides, the dominant power since the end of World War II (America) does not have the means anymore to promote its system of values and of thoughts, nor to impose its military domination. Therefore, America cannot control the Western world any longer.

That said, even if the Western world disappeared and even if the weakening of America continued during the first half of this century, globalization will spread culturally and demographically. As an example, in 2030, the world will perhaps count 8.5 billion people, and all the younger generation of the entire planet will read and write, which never happened before. There are human upheavals to come that are probably unprecedented. I do not think the anti-Western ideology is a sufficient vector to build a new world. BRICS though probably give a “first and vague” idea of what tomorrow's world could be: a world of civilizational and identity consolidation. Actually, it will be world made of a self-centered and wide open spaces.

Globalization should therefore widen and force "the worlds of tomorrow" to get more in contact the ones with the others, but one can sincerely doubt that this will happen in a friendly way and without tension. All this will probably be happening in a very chaotic way at first, since there will not be one dominant power able to more or less control, structure or master these flows.

Do you agree that now the fate of the world order is solved in Russia, that is, in the Heartland, to contain and weaken of which aims the Planetary U.S. strategy?

I see several interrelated equations together, and they are all related to the Heartland. First the global takeover of America and its globalist device happened via a projection capacity, that is to say, by extension beyond its borders to its military, economic and political devices, through NGOs and the revolutions of colours for example. This extension occurred through a unique  military control of the oceans in History, but also by using the dominated Western Europe as a bridgehead to attack Eurasia. This battle against the USSR for the global control turned  (since the fall of the Soviet Union) in a battle against Russia for the control of Eurasia.

Today the U.S. project is weakened by the financial, social, moral and political situation of the country. The expansion of NATO is jammed: the U.S. strategists surely foresaw Russia as a compliant bridgehead to America and that could attack an awakening China. But the reconstruction of Russia since March 2000 and the development of China hamper those plans. This is the reason why Russia is again the main enemy, as it prevents the American’s interference in what is known as the Heartland. 

Russia is now the key equation to prevent the unilateral world under American domination, to turn into a bilateral America / China world. Paradoxically, Russia will now have to deal with China in a subtle balance of forces, both friendly but firm.

We are now on the verge of paradigmatic transition from the unipolar world order model to the multi-polar one, where the actors are no more nation-states, but entire civilizations. Recently in Russia was published a book "Theory of multipolar world," written by the Doctor of Political and Social Sciences, Professor Alexander Dugin. This book lays the theoretical foundation, basis, from which a new historical stage can start, and describes a number of changes both in the foreign policy of nation-states and in today's global economy, which involve a transition to the multipolar model. Of course, this also means the emergence of a new diplomatic language. Do you believe that multipolarity is the natural state of the world and that transition to the multipolar model is inevitable?

I do not believe in the unipolar world and it seems to me that a multipolar world is best able to preserve the overall balance. But this requires several consistent players, of equivalent size and weight and whose own interests do not intersect. We know very well that this is not the case. The grandees of today and of tomorrow have their own interests in mind. I do not believe in an eternal honeymoon between non-western victorious countries.

In that sense, Russia may be facing a very difficult equation to contain an explosion in Asia: first, China will probably naturally and very quickly have its own sphere of influence felt in the pre-squared Russian Central Asia, and second, a Western coalition is currently installing a military device on the Western Russian side. Therefore, the collapse of the U.S. in my opinion refers directly to the place of Europe and Russia in the world of tomorrow. I put these two blocks together for several reasons. Neither Russia nor Europe can afford to face each other, as they both have strategic and structural weaknesses. Europe is currently an economic giant but a political and spiritual dwarf. On the opposite, Russia is a political and spiritual giant but also relatively an economic dwarf, apart from its raw materials.

The Europe / Russia relationship is one of the key points of the future. The political, economic and military potential of a European-Russian block, from the Atlantic to the Pacific Ocean, could make it become one of the giants of tomorrow's world.Of course it also means that Europe must accept to become part of a Eurasian  block, allied with Russia and all the countries that would choose to ally themselves with Russia too, in the near future. 

I spoke of the need to have players of similar size; As a French of Eurasia - and in order for this Eurasian block to constitute itself, I believe in the creation of a Paris-Berlin-Moscow-Astana axis. This huge Euro-Eurasian pole would be a sovereign power and would be essential to contribute to peace on the continent, and why not, in the world.

 

 

lundi, 11 juin 2012

Mut zur Identität: Das Eigene erkennen und verteidigen!

Mut zur Identität: Das Eigene erkennen und verteidigen!

Seminar „Identität“ des Bildungswerks fand am 2./3. Juni 2012 im Erzgebirge statt

Das Bildungswerk für Heimat und nationale Identität e. V. führte am 2./3. Juni 2012 sein erstes Seminar in diesem Jahr durch, das sich mit dem Thema „Identität“ be-schäftigte. Über 40 Teilnehmer, darunter zahlreiche Schüler, Studenten und junge Nachwuchskräfte, trafen sich im Erzgebirge, um zwei Tage lang sachkundigen Vor-trägen zu lauschen und offen und ohne Scheuklappen über Identitätsfragen zu de-battieren. Wie bei allen vorherigen Seminarveranstaltungen des Bildungswerks spiegelte die Teilnehmerschaft auch diesmal die gesamte Bandbreite der politischen Rechten wider: von Nationalkonservativen, Burschenschaftern und Freiheitlichen bis zu Nationalrevolutionären und nationalen Solidaristen; von Anhängern des katholischen Traditionalismus und nationalen Protestanten bis zu Unitariern und bekennenden Neuheiden; von eher bürgerlichen Rechten bis zu aktivistisch orientierten Jugendlichen – über alle weltanschaulichen, politischen und strategischen Differenzen in Einzelfragen hinweg wurde der Diskurs in geistiger Offenheit, oftmals kontrovers, aber stets sachlich und in kameradschaftlichem Geist geführt.

Thorsten Thomsen, Vorsitzender des Bildungswerks

Thorsten Thomsen, Vorsitzender des Bildungswerks

In seinen einleitenden Worten stellte der Vorsitzende des Bildungswerks, Thorsten Thomsen, die Arbeit der unabhängigen Bildungsvereinigung kurz vor, zumal der eine oder andere der Teilnehmer zum ersten Mal dabei war. Zweck des Vereins sei es, so Thomsen, staatsbürgerliche Bildung zu ermöglichen und zu fördern. Die Bildungsarbeit stehe dabei auf dem Boden nationaler und demokratischer Grundanschauungen und orientiere sich an den Werten der deutschen und abendländischen Kultur. Eine organisatorische oder finanzielle Abhängigkeit von einer Partei bestehe nicht, zudem erhalte das Bildungswerk keine staatlichen Fördermittel, sondern finanziere sich ausschließlich durch Spenden, Mitgliedsbeiträge, Fördermitgliedsbeiträge und über den Verkauf der Zeitschrift „hier & jetzt“. Thomsen stellte daraufhin das Theorieorgan des Bildungswerkes in Grundzügen vor und betonte, daß sowohl die Zeitschrift als auch die Seminare die offene Diskussion fördern und Impulse für das national-identitäre Lager in Deutschland aussenden wollen.

Im ersten Sachvortrag mit dem Titel „Die Identität von Grundgesetz und Bundesre-publik Deutschland“ erläuterte der Düsseldorfer Rechtsanwalt Dr. Björn Clemens, der auch als Publizist mit spitzer Feder bekannt ist, inwieweit schon in der Verfaßtheit des Staates eine spezielle Identität angelegt ist.

Dr. Björn Clemens, Rechtsanwalt

Dr. Björn Clemens, Rechtsanwalt

Hierbei wies Clemens auf den anti-preußischen Charakter des Grundgesetzes und somit auch der Bundesrepublik hin, der schon dadurch zum Ausdruck komme, daß der Aufbau des Staates erst in Art. 20 GG geklärt werde, während in Art. 1 GG von individueller Würde und allgemeinen Menschenrechten die Rede sei. Dieser Aufbau folge einer gezielten politischen Zwecksetzung. „Die Rechte des Einzelnen sollen im Vordergrund stehen. Erst kommt der ‚Gott’ Ich, dann der Staat“, so Clemens. Das Grundgesetz sei jedoch nicht nur vornehmlich individualistisch, sondern auch universalistisch ausgelegt, was insbesondere in den Art. 23, 24 und 25 GG zum Ausdruck komme. Hierbei sei die Einbindung in die „goldene Internationale“, das internationale Finanzkapital, erkennbar. Des weiteren manifestiere sich z. B. in den Art. 21 GG (Parteienverbot) oder Art. 9 GG (Vereinsverbot) der Kampf gegen eine „falsche Gedankenwelt“, was auf einen „staatlichen Antifaschismus“ hinauslaufe. Demnach könne man davon sprechen, daß der Staat und seine Verfassung spiegelbildlich identitär zum historischen Nationalsozialismus ausgerichtet seien, was letztlich auch den heilsgeschichtlichen und metaphysischen Charakter des Grundgesetzes begründe. Damit fuße die Bundesrepublik Deutschland auf einer negativen Identität und sei ein radikaler Gegenentwurf zum klassisch-preußischen Staat.

Dr. Tomislav Sunic, Politikwissenschaftler

Dr. Tomislav Sunic, Politikwissenschaftler

Unter anderem über negative Identitäten, so deutsche Selbstbeschreibungen vor dem Hintergrund von Auschwitz oder die Definition des Kroatentums primär als Anti-Serbentum, sprach auch der Politikwissenschaftler und ehemalige Professor an der California State University Dr. Tomislav Sunic aus Zagreb (Kroatien) in seinem Vortrag „Die ethnische Frage als Frage der Identität – Unterschiede zwischen den USA und Europa“. Mit Alain de Benoist und Oswald Spengler bezeichnete er dabei den Begriff der Identität als ambivalent und unscharf. Auch „ethnisch“ sei eher ein „amerikanisches Modewort“, um Begriffen wie „völkisch“ oder „rassisch“ auszuweichen. Rasse und Volk seien früher selbstverständliche Kategorien gewesen, über die jetzt nur noch polemische oder gar juristische Auseinandersetzungen möglich seien. „Nach liberaler Auffassung gibt es keine rassische Identität mehr, sondern nur noch kulturelle Identitäten“, so Sunic, der auch Vorstandsmitglied der „American Third Position“ ist. In den USA gebe es unterschiedliche Identitäten, aber keine speziell amerikanische; aufgrund der unterschiedlichen völkischen Herkunft diene weißen Ethnozentristen daher die rassische Identität als gemeinsame Klammer, während bei europäischen Nationalisten die Volkszugehörigkeit im Vordergrund stehe. Spezielle Bür-gerkriegsidentitäten und auch Zufallsidentitäten spielten hingegen in Mittel- und Osteuropa, vor allem auf dem Balkan, eine herausragende Rolle. Abschließend plädierte Sunic auch im Hinblick auf Europa für eine Überwindung der „Klein-Nationalismen“ und eine stärkere Betonung der gemeinsamen rassischen Identität und des genetischen Erbes. Hierbei stellte er klar, daß der Rassebegriff nicht im Sinne eines biologischen Determinismus zu verstehen ist, sondern gemäß Julius Evola als Einheit des physisch-biologischen und geistigen Elements.

Dr. Baal Müller, Philosoph und Publizist

Dr. Baal Müller, Philosoph und Publizist

Als dritter Referent am ersten Seminartag trat schließlich der Philosoph, Germanist, Publizist und Verleger Dr. Baal Müller auf, der zum Thema „Wider die Konstruktionen – das gefühlte Ich“ sprach und dabei „Grundzüge einer Theorie von Identität und Selbstbewußtsein“ aufzeigte. Hierbei definierte Müller Identität zunächst als vollständige Übereinstimmung von etwas mit sich selbst, grenzte dies vom Begriff der Gleichheit ab und erläuterte anhand der Entwicklung der neuzeitlichen Philosophie, beginnend mit Descartes und seiner Definition des Menschen als „res cogitans“, den Übergang von der „Identität des Ich“ zur „Identität des Wir“. Einen Schwerpunkt legte Müller dabei auf Kant und die Frage der Subjektivität sowie auf den deutschen Idealismus und die Frühromantik, insbesondere Fichtes „Wissenschaftlehre“ und Novalis, der Selbstbewußtsein nicht als rationale Selbstreflexion, sondern als Selbst-Gefühl verstand. Mit Bezug auf Wittgenstein, Nietzsche und Heidegger erläuterte der Referent daraufhin den Übergang von einer Philosophie der Ich-Identität zu einer Identität des Wir, also einer kollektiven Identität, wobei er sich auch intensiv den Grundzügen der Lebensphilosophie nach Ludwig Klages und Alfred Schuler widmete. Nicht zuletzt die geographische Identität, die Frage der Landschaft, in der Gruppen beheimatet sind, sei dabei ein bestimmendes Element, so Müller. So neigten Seevölker eher zum Handel und zur Multikulturalität, während bei Bergvölkern die Sprachvielfalt stärker ausgeprägt seien. Völker, die in geographisch weiten Räumen leben, wiesen hingegen oft eine Tendenz zur Begründung von Imperien auf.

Am zweiten Seminartag standen schließlich noch zwei Kurzvorträge mit anschlie-ßendem Streitgespräch und Diskussion zum Thema „Streitpunkt Zionismus: Legitime jüdische Nationalbewegung und Ausdruck jüdischer Identität oder völkerrechtswidriges Kolonialprojekt“ auf dem Programm. Der Schriftsteller, Freidenker und Anhänger des Guilllaume-Faye-Flügels der „Eurosibirier“ Constantin von Hoffmeister aus Moskau (Rußland) trat dabei in der Position des Fürsprechers des Zionismus auf und bezeichnete Israel als ein „europäisches Kolonialprojekt“ und als „Teil Europas, nicht in geographischer, aber in kultureller Hinsicht“. Ebenso wie der bekannte Vordenker der französischen „Neuen Rechten“ Guillaume Faye oder der nationale Publizist Herbert Schweiger in seinem Buch „Evolution und Wissen“ brachte von Hoffmeister dabei eine europäisch-israelische Bündnisoption zur Abwehr des expansiven Islam ins Gespräch, den er – wie Faye – als „Hauptfeind“ bezeichnete. Demgegenüber vertrat der nationalrevolutionäre Publizist und Initiator der Gruppe „Sache des Volkes“ Jürgen Schwab eine strikt antizionistische Position. Wie von Hoffmeister billigte er dabei dem jüdischen Volk, „auch vor dem Hintergrund seiner Leidensgeschichte“, einen eigenen Na-tionalstaat zu, prangerte jedoch die Gründung des Staates Israel 1948 als völkerrechtswidrig an. Die Vertreibung der Palästinenser bezeichnete er dabei als „ethnische Säuberung“, die von deutschen Nationalisten verurteilt werden müsse. Scharf kritisierte er dabei auch die Position der Bundesregierung, die das Be-kenntnis zum Existenzrecht Israels zur Staatsräson erklärt hatte. Der Islam sei in Deutschland innenpolitisch als Gegner zu betrachten, außenpolitisch jedoch nicht als Feind.

Streitgespräch zwischen Constantin v. Hoffmeister und Jürgen Schwab

Streitgespräch zwischen Constantin v. Hoffmeister und Jürgen Schwab

Für Constantin von Hoffmeister hingegen ist Israel „Teil der westlichen Zivilisation“ und potentieller Bündnispartner des „europäischen Abwehrkampfes gegen den Islam“. Der Zionismus sei als nationalistische und sozialistische Bewegung den nationalen Bewegungen in Europa wesensverwandt. Hierbei verwies von Hoffmeister, der in Moskau als Deutsch- und Englischlehrer an einer Privatschule arbeitet, unter anderem auf das Ha’avara-Abkommen von 1933 zwischen der Jewish Agency, der Zionistischen Vereinigung für Deutschland und dem nationalsozialistischen deutschen Reichsministerium für Wirtschaft, das die Auswanderung deutscher Juden nach Palästina erleichtern sollte. Zudem habe sich eine Persönlichkeit wie der mit Mussolini und dem italienischen Faschismus sympathisierende Avraham Stern von der zionistischen Untergrundorganisation „Irgun“ im Zweiten Weltkrieg für eine Zusammenarbeit mit Deutschland und Italien gegen die Briten eingesetzt. An diese Traditionen könnten deutsche und europäische Nationalisten im Hinblick auf die israelische Rechte wieder anknüpfen. Schwab verwarf diesen Gedanken und wies auf die Feindstellung der israelischen Zionisten und ihrer Verbündeten gegenüber deutschen Nationalisten und Geschichtsrevisionisten hin. „Die Zionisten instrumentalisieren den Holocaust permanent gegen Deutschland und den deutschen Nationalismus“, so Schwab, der auf die nicht nur in der Bundesrepublik existierenden Sondergesetze hinwies, die auch auf Druck der Israel-Lobby zustande gekommen seien. Gleichwohl erteilte er dem Antisemitismus im Sinne eines reinen Ressentiments klare Absage. Dieser sei zwar „emotional verständlich“, aber politisch abzulehnen, „zumal er uns als nationale Deutsche schwächt“. Ebenso abzulehnen sei allerdings auch die „Anbiederung des Rechtspopulismus“ an den Zionismus, wie sie in der „Jerusalemer Erklärung“ zum Ausdruck komme. Für den Nahen Osten schlug Schwab schließlich eine „Drei-Staaten-Lösung“ vor. Neben den eigenständigen Nationalstaaten Israel und Palästina sei ein „Gesamtjerusalem unter deutscher oder europäischer Verwaltung“ in der Tradition des Staufer-Kaisers Friedrich II. zu schaffen, der nach dem Kreuzzug 1229 die Krone des Königreichs Jerusalem erlangte. Von Hoffmeister lehnte eine solche Lösung ab und plädierte stattdessen für ein Groß-Israel und eine geopolitische Achse Jerusalem-Berlin-Moskau. „Palästinenser sind in Wirklichkeit Jordanier und sollten von Jordanien aufgenommen werden“, so der bekennende Eurosibirier und Pro-Zionist. Eine solche Allianz sieht von Hoffmeister als wirksamen Gegenpol zur liberal-kapitalistischen Welt unter der Führung der USA einerseits und zum Vordringen des Islam und der farbigen Völker andererseits.

Insbesondere an diesem letzten Seminarthema und den vorgetragenen Standpunkten entbrannte eine heftige Debatte, die jedoch stets auf hohem akademischem Niveau und in kameradschaftlicher Atmosphäre ausgetragen wurde. Hier prallen zwei Positionen aufeinander, wie sie gegensätzlicher kaum sein können. Aus dem Auditorium wurde mehrfach darauf hingewiesen, daß die eigene deutsche Identität auf keinen Fall vor dem Hintergrund dieser Auseinandersetzung definiert werden dürfe. Stattdessen müsse Identität selbstbewußt vor allem auf Grundlage der eigenen ethnischen, kulturellen und historischen Wurzeln beschrieben werden. Fremdzuschreibungen und sogenannte „negative Identität“ seien abzulehnen. Zusammenfassend war man sich also einig, daß Deutsche und Europäer wieder mehr Mut zur eigenen Identität aufbringen müssen – und vor allem auch den Mut, diese Identität gegen fremdkulturelle Einflüsse wie die Islamisierung oder Amerikanisierung zu verteidigen. Ziel müsse es sein, dem Diktat einer nebulösen „westlichen Wertegemeinschaft“ ebenso eine Absage zu erteilen wie der zersetzenden Ideologie des Multikulturalismus. Die Schwäche des Eigenen bedingt zu einem nicht geringen Teil die Stärke des Fremden. Nur durch eine Wiederentdeckung und wehrhafte Verteidigung der eige-nen Identität ist das weitere Vordringen fremder Identitäten, die als unvereinbar mit deutschen wie europäisch-abendländischen Traditionen bezeichnet werden müssen, wirksam zu verhindern.

Dresden, 05.06.2012

Bildungswerk für Heimat und nationale Identität e.V.
Postfach 32 01 33
01013 Dresden
www.heimat-bildungswerk.de

jeudi, 07 juin 2012

Politiquement correct, occidentalisme impérialiste et fondamentalisme sunnite

Politiquement correct, occidentalisme impérialiste et fondamentalisme sunnite

par Costanzo PREVE

I

1e05225eed30502e1f4540fba2cfd9c6_xl_5qfbhvj46zs4okgs8co4swow8_brydu4hw7fso0k00sowcc8ko4_th.jpgMa déclaration écrite que, si j’avais été Français, j’aurais voté pour Marine Le Pen au premier tour, et Hollande contre Sarkozy au second tour ne pouvait m’attirer que des critiques. Je ne prendrai ici en considération que celles qui m’ont été adressées par des amis : Andrea Bulgarelli, Lorenzo Dorato, Alessandro Monchietto, Maria Serban.

Ces critiques sont de trois sortes.

La première porte sur la brutalité avec laquelle j’ai violé le Politiquement correct. Cette violence serait une attitude inconsciente et même provocatrice, puisque le Politiquement correct demeure un code d’accès au seul domaine qui aujourd’hui m’importe vraiment, qui est celui de la philosophie. Du calme ! – me dit-on. C’est une chose que d’être une voix qui chante en solo, comme tu le fais depuis vingt ans, c’en est une autre que de vouloir épater le gauchiste (1), ce que je traduis ici par « scandaliser la gauche ». Par là, je fournirais trop facilement un prétexte à ceux qui prétendent faussement que je serais passé de gauche à droite.

La seconde concerne la pensée même de Marine Le Pen. Celle-ci aurait tout au plus une conception « de droite sociale traditionnelle », se rapportant à une prépondérance « impériale » française rénovée (2), mais sans considérer le moins du monde les rapports sociaux de production entre les classes.

La troisième sorte de critiques vise l’anti-islamisme (3) radical de Marine Le Pen; si radical, qu’il confinerait à la théorie du « choc des civilisations », et aux invectives d’Oriana Fallaci.

Ce troisième type de critiques est fondamental. Je répondrai d’abord brièvement à celles des deux premiers, mais seules celles du troisième type sont importantes.

II

J’ai des amis personnels de droite, du centre, de gauche, apolitiques, laïcs, religieux. Le bon usage de l’amitié ne suppose pas de considérations doctrinales. Mais je n’ai plus d’« amis politiques » de gauche (ni évidemment « de droite ») depuis une bonne quinzaine d’années. Internet donne d’étonnantes possibilités de diffamation, et je tiens pour sottise d’en avoir peur. Dire que l’on peut voter Le Pen représente une violation extrême du politiquement correct du monde des intellectuels, qui depuis une vingtaine d’années a pris pour ennemi d’élection le « populisme raciste », substitué au vieux capitalisme archaïque. Je considère, quant à moi, qu’accepter par introjection les valeurs du Politiquement Correct, c’est offrir la victoire à l’adversaire, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais qui est celui qui ne peut en aucune façon supporter les nouveautés « inquiétantes » qui poussent à réviser des synthèses acquises et assimilées. Depuis une quinzaine d’années, je me soucie peu de cet adversaire. Quand bien même il y aurait là l’influence d’un subconscient infantile et provocateur, on m’accordera que je n’ai pas besoin de faire les frais d’une psychanalyse pour savoir quelle est la vérité.

III

L’objection de Lorenzo Dorato est plus importante. À ses yeux, Marine Le Pen « n’a pas un programme de correction politique structurelle et forte, dans un sens solidariste », car « la contradiction économique essentielle du capitalisme n’y est traitée en aucune façon ».

Très juste. Soit. Je suis tout à fait d’accord. Mais Dorato affirme aussi que « cela vaut mieux que n’importe quelle perspective globaliste et européiste des néo-libéraux de droite comme de gauche ». Parfait, Dorato a répondu lui-même à sa propre question ! Que le programme de Marine Le Pen ne puisse « être partagé » par un communiste communautaire (4) et anticapitaliste, cela est absolument évident.

Le fait qui importe est que Marine Le Pen est moins « dans le système » qu’un Mélenchon. Tout ce que le système médiatique unifié diabolise en le qualifiant de populiste et de raciste doit être considéré non pas comme bon a priori, mais du moins comme intéressant. Si Marine Le Pen était victorieuse (ce qui, malheureusement, est improbable), elle ferait un trou dans le mur, et de là il naîtrait peut-être quelque chose. Dorato écrit lui-même que « toute proposition politique qui mette en question les dogmes du néolibéralisme et du capitalisme globalisé est meilleur que la direction politique monstrueuse prise par les classes dominantes depuis une vingtaine d’années ». Par ces lignes, Dorato n’a-t-il pas trouvé tout seul la bonne réponse ?

IV

Venons-en à « l’anti-islamisme ». Sur ce point, mes remarques seront nécessairement pauvres et boiteuses, vu mon ignorance fondamentale de la question. Sur le monde arabe et musulman, mes principales lectures ont été les œuvres de Maxime Rodinson, sur la question du rapport entre l’islam et le capitalisme, et Giancarlo Paciello sur la question palestinienne. Récemment, un gros livre d’Eugène Rogan, Les Arabes, traduit en italien en 2012, m’a beaucoup appris. Les remarques que je vais faire sont d’un dilettante, et politiquement incorrectes. Si j’écris des sottises, ce n’est pas grave. Que celui qui les trouvera me corrige. La seule chose qui soit insensée est de s’autocensurer par peur de violer le politiquement correct. Par là, on est perdant sans même avoir joué.

V

Commençons par une évidence historique, qu’il n’est cependant jamais mauvais de rappeler: avant que les musulmans n’« envahissent » l’Europe, par émigration massive, c’est l’Europe qui a « envahi » le monde arabe et musulman, du Maroc à l’Irak et jusqu’à l’Afghanistan, et c’est l’entreprise politique sioniste qui a chassé de la Palestine ses habitants arabes, tant musulmans que chrétiens. Le monde arabe a dû s’engager dans des guerres de libération particulièrement difficiles et sanglantes. Mais il serait insensé de prétendre culpabiliser les peuples français, anglais, et italien. Si on le veut, on peut fort bien utiliser encore la catégorie, toujours nouvelle,  d’« impérialisme ». Cette catégorie est le seul antidote contre le racisme ethnique ou le fondamentalisme religieux; et l’abandon qui s’est fait en Europe de ce concept, depuis une trentaine d’années, a entraîné bien des conséquences regrettables.

VI

L’assimilation de Nasser à un « chef fasciste » a été opérée par la propagande sioniste, et puis ç’a été la même chose avec Saddam Hussein, Kadhafi et Assad. On sait que, depuis 1967, l’État sioniste d’Israël a politiquement, et militairement décidé d’annexer toute la ville de Jérusalem et des tranches de la Cisjordanie rebaptisée « Judée-et-Samarie ». Mais à mon avis (et qu’un expert, me corrige, s’il le veut) le véritable « anti-islamisme » a été postérieur à l’effondrement endogène de la vieille bicoque communiste; il est une suite de 1989 et de la théorie impérialiste du « choc des civilisations », qui, selon la version de Bush, oppose l’Occident et deux cultures (5) qui lui sont « incompatibles »: l’Islam et la Chine.

Vous rappelez-vous Oriana Fallaci ? Si elle avait osé écrire sur les juifs un quart de ce qu’elle a écrit sur les Arabes, elle aurait été arrêtée pour « incitation à la haine raciale », au lieu d’avoir l’honneur des colonnes du Corriere della Sera (6). Et puis tout à coup, à partir environ de 2005, les musulmans sont redevenus « bons »; comme déjà un peu auparavant, sporadiquement, dans les affaires du Kossovo et de Sarajevo. Qu’est-il donc arrivé qui a soudain produit cette volte-face déconcertante ? Elle est à mon avis la clef de la question, et je vais me permettre de faire à ce sujet une hypothèse un peu artisanale.

VII

Dans son roman Kim, Rudyard Kipling parle du « Grand Jeu », en Afghanistan, entre l’Empire britannique victorien et la Russie des tsars. Puisqu’il faut entreprendre un rapide examen de la connexion entre le fondamentalisme sunnite armé (appelé improprement islam politique), l’occidentalisme impérialiste américain, et la stratégie sioniste, commençons donc par le « Grand Jeu » en Afghanistan dans la décennie 1980 – 1990. Après l’intervention soviétique en Afghanistan, l’alliance stratégique entre les services secrets des États-Unis, les monarchies des pétrodollars, et l’armée pakistanaise entra en action. Dans le cadre de cette alliance, les musulmans devinrent « bons » : voir Ken Follet, Les lions du Panshir, dédié à Massoud en 1986, ou le film de Stallone, Rambo III.

Mais ils ne furent « bons » que pendant un temps limité. Il y eut ensuite l’incident de parcours d’Al-Qaïda avec Ben Laden, jusqu’au 11 septembre 2001. Les musulmans devinrent « mauvais » à partir de l’invasion de l’Afghanistan des Talibans, jusqu’à l’attaque de l’Irak en 2003. Cette agression fut si contraire au droit international, si injuste et si éhontée, qu’elle a nécessité toute une couverture symbolique-médiatique « humanitaire » (les peuples contre un féroce dictateur moustachu, puis pendu), associée cependant à un radical « anti-islamisme » (ici encore, à la manière de Fallaci). Il y a même eu des sots d’« extrême gauche » qui dans leur quête tourmentée d’un sujet révolutionnaire de substitution à la décevante classe ouvrière salariée et prolétaire (ou aux invisibles « multitudes »), se sont figurés qu’ils l’avaient trouvé chez les barbus de l’Islam politique armé.

Brève saison d’erreur. Al-Qaïda s’est avéré un sanguinaire mais provisoire « incident de parcours » : si l’on eût bien analysé le rapport entre l’islam et le capitalisme étudié par Rodinson, et quelques autres, on eût compris que l’islamisme fondamentaliste est tout aussi homogène au capitalisme globalisé que l’a été le protestantisme étudié par Weber, avec un élément plus important et plus institutionnel d’assistance sociale obligatoire organisée, mais sur une base purement privée et « tribale ». Au lieu que le nationalisme pan arabe anti-impérialiste lui est au contraire incompatible : il suffit de considérer la férocité avec laquelle l’impérialisme américain, européen et sioniste l’a détruit, comme en Irak, en 2003, en Libye, en 2011, et s’évertue en ce moment à continuer en Syrie. Le cas de l’Iran, nation perse et chiite, doit être considéré séparément.

VIII

C’est pourquoi nous nous trouvons devant un paradoxe, qui, comme tous les paradoxes, paraîtra moins « kafkaïen » dès qu’on l’aura interprété selon sa rationalité secrète, apparemment irrationnelle. D’une part, le fondamentalisme sunnite, avec sa violence et son intolérance, paraît être le milieu culturel le plus insupportable à notre société dont la matrice est occidentale (européenne) et chrétienne avec la modulation des Lumières (et ses nuances de gauche, du centre ou de droite n’importent pas ici). D’autre part, le fondamentalisme sunnite, après l’incident de parcours limité Al-Qaïda – Ben Laden, paraît l’instrument idéal pour normaliser politiquement et militairement les vestiges d’indépendance dans le monde arabe et musulman, entre les mains d’une alliance où l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Europe sont subordonnés aux États-Unis.

IX

Dans un pays comme la France, ce paradoxe provoque une espèce de schizophrénie et de paranoïa tout à fait particulière, étant donné la présence de millions de musulmans sur son territoire, dont une part de fondamentalistes sunnites et salafistes, qui n’est pas majoritaire, mais visible et tapageuse. Avec tous ses défauts, la France a été dans l’histoire un pays capable d’assimiler des vagues de millions d’immigrés portugais, espagnols, polonais, italiens, arméniens, et même de l’Afrique noire. Cela avait donné cette civilisation populaire que l’on peut trouver par exemple dans des romans comme ceux de Simenon sur le commissaire Maigret. La seule composante ethnique qui se révèle inassimilable, et qui proclame qu’elle refuse l’assimilation, est celle qui se réfère au fondamentalisme sunnite.

En ce qui me concerne, cela ne me rend pas anti-musulman. Au contraire, et je serais favorable à bien des idées de Tariq Ramadan, si la nouvelle de son recrutement par l’Université du Qatar et la Qatar Foundation ne m’inspirait quelque prudence… Mais si je ne peux partager un certain « anti-islamisme » (7) français, j’en suis  d’autant moins scandalisé que je tiens compte de ce caractère inassimilable.

Au moment même où j’écris, je ne sais pas encore qui sortira  vainqueur des élections présidentielles en France; mais je vois un grand paradoxe dans la manière sont Sarkozy, d’un côté, cajole électoralement l’« anti-islamisme » (8), tandis que, de l’autre côté (en Libye, en Syrie, etc.), il est le principal allié de l’islam politique,  lequel s’est désormais complètement aligné sur l’émir du Qatar, les États-Unis, l’Arabie saoudite : voyez la propagande cynique de la publicité faite par les médias occidentaux au prétendu « printemps arabe ». L’Occident arme politiquement les mêmes forces qui ont atrocement lynché Kadhafi, font exploser des voitures piégées au milieu de la population civile de Damas, et massacrent des enfants juifs français à Toulouse. Recadrer ainsi le problème, ce n’est pas justifier certaines pointes « anti-islamiques » de Madame Le Pen (9); mais c’est comprendre pour le moins, que ces pointes sont un problème mineur.

Le problème majeur, c’est que l’Occident impérialiste a décidé, pour de sordides intérêts néo-colonialistes, de soutenir l’islam politique « modéré » : si modéré, que marchent derrière lui les assassins salafistes qui sont au service de l’Arabie saoudite, du Qatar, et des États-Unis.

Costanzo Preve

traduit de l’italien par Yves Branca

 

Notes du traducteur

• Avertissement : le texte de cet article, écrit à Turin à la fin avril 2012, comporte des différences de détail avec le texte italien envoyé par l’auteur à quelques correspondants français qui lisent sa langue. Les notes qui suivent rendent compte de la plupart de ces modifications.

Pour le reste, Costanzo Preve m’a honoré de sa confiance pour  adapter encore mieux cet article à la conjoncture française, et à la sensibilité française dans cette conjoncture; et rien n’a été modifié sans lui en référer.

1 : En français dans le texte.

2 : Il n’y a ici aucune allusion ni à l’empire colonial français, ni à l’idéologie impériale européenne moderne, mais au souverainisme du Front national, qui est aujourd’hui l’héritier de l’ancienne politique naturelle capétienne rénovée par de Gaulle : le mot « imperiale » reste  plus proche en italien de son étymologie latine : l’imperium est le commandement, le pouvoir, l’autorité, et donc la souveraineté.

Sur l’idée « impériale » française, Rodolphe Badinand est lumineux dans son chapitre « Quand la France prétendait à l’Empire » de son essai Requiem pour la Contre-Révolution et autres essais impérieux, Alexipharmaque, 2008.

3 : « Islamisme », chez les Italiens qui, comme Preve, écrivent le mieux leur langue, est seulement un doublet du mot « Islam », comme on le trouve encore en français dans le Littré ou chez Ernest Renan : « La religion de Mahomet », et «  l’ensemble des pays qui suivent cette religion ». Le mot « islamiste » n’existe pas encore en italien. Ce terme, « islamista », ne désigne pas, en bon italien, un croyant fanatique, mais seulement un “ islamologue ”.

L’italien distingue plus rigoureusement « Islam », « islam politique » (moderne) et intégrisme ou fondamentalisme islamique. Il n’emploie pas « islamisme » dans ces dernières significations.

On doit donc bien entendre que le terme d’« anti-islamisme » désigne seulement ici une hostilité à l’islam (une « islamophobie », dans l’actuel jargon de la manie « polémique »), prêtée à Marine Le Pen par les interlocuteurs italiens de Preve, auxquels il répond ici. C’est pourquoi j’ai mis ce terme entre guillemets.

4 : Le communisme critiqué et redéfini par Preve est désigné par le terme italien de « comunitarismo », qui, littéralement, devrait se traduire par « communautarisme », et que j’ai provisoirement traduit ainsi, avec note explicative, et quelquefois guillemets, ou italiques; car on connaît la connotation de ce terme en français, qui dépend de la situation même de la France, à laquelle Preve fait allusion à la fin du présent article.

Preve a bien précisé, au début d’une « Autoprésentation » de 2007, que « Monsieur Costanzo Preve a été longtemps un “ intellectuel ” [qui se voulut engagé, puis organique] […], mais aujourd’hui il ne l’est plus. Et de plus, il demande à être jugé, non plus sur la base d’illusoires appartenances à un groupe, mais sur celle, exclusivement, de ses acquis théoriques ».

Entre ces « acquis théoriques », le concept (au sens hégélien du terme) de communauté est absolument central; et ce que Preve appelle communautarisme est non seulement la théorie de la communauté sociale et nationale, mais encore la communauté comme concept. Mais disons d’abord ce que n’est pas le communautarisme, dans cette perspective.

Bien que Preve fasse très clairement raison des formes de communautarisme à rejeter, et des acceptions du terme à réfuter, il importe tout particulièrement de préciser en France, nation formée autour d’un État que les rois appelaient déjà, à la romaine, République (respublica), qu’il ne s’agit pas le moins du monde de « l’utilisation du communautarisme ethnique (ou religieux, ou tribal postmoderne, ou tout cela ensemble), pour ruiner aujourd’hui la souveraineté des États nationaux » (écrit Preve dans son Elogio del comunitarismo – Éloge du « communautarisme »). Preve y comprend le fameux multiculturalisme « emballage pittoresque de la totale américanisation du monde ». La crise de l’État-nation selon le modèle français, qui paraît aujourd’hui m’être plus « producteur de socialité », comme l’écrit Alain de Benoist, a fait en France de communautarisme un terme  effrayant, mais il n’y a pas de fumée sans feu, et la réalité qui lui correspond est en effet « effrayante ».

En Italie, c’est une autre acception du terme qui produit des « réactions pavloviennes », comme le dit Preve, qui affectent le mot « communautarisme » d’une connotation « d’extrême droite » se rapportant  principalement au fascisme, au nazisme, aux prétendues « métaphysiques » contre-révolutionnaires et traditionalistes (Chamberlain, Guénon, Evola) qui assez confusément s’y sont mêlées. Pour élégantes qu’elles puissent être, comme chez Evola, ces « métaphysiques » ont en commun d’être des reconstructions qui mythifient d’anciennes formes d’autorité par nostalgie d’une communauté hiérarchique « naturelle », en remontant toujours plus « haut », de l’« Idée impériale gibeline » jusqu’à l’Âge d’Or de la « Tradition primordiale », en passant par les Hyperboréens, ou les Mages d’Orient, ou le Chakravartin… Les formes d’autorité politique qui en sont issues dans l’Europe du XXe siècle n’ont vu le jour que par la vertu d’un organicisme plus ou moins teinté de naturalisme romantique, mais qui ne pouvait échapper au modèle rigoureusement matérialiste et individualiste du Léviathan de Hobbes, et a produit des régimes à parti unique « interprète des secrets de l’histoire », comme l’écrit Preve, sous un Conducteur suprême. Le collectivisme issu du marxisme a pris une forme analogue (du « petit père des peuples » au « Conducator »), moins par la sécularisation d’idéaux religieux, que par un déjettement théorique scientiste et positiviste, qui est en soi d’essence religieuse : « Le communisme historique du XXe siècle (1917 – 1991) et en particulier sa première période stalinienne furent en tout point et intégralement des phénomènes religieux » (cf. Preve, Histoire critique du marxisme, IV, 10); et Preve a merveilleusement cerné la parenté secrète de l’organicisme social réactionnaire et du collectivisme stalinien : « Le matérialisme dialectique est une variante positiviste tardive d’un code conceptuel primitif, fondé sur l’indistinction et la fusion du macrocosme naturel et du microcosme social ».

Mercantilisme ultra-libéral « multiculturel » d’aujourd’hui, organicisme social ou collectivisme d’hier : Preve en traite comme de « pathologies du communautarisme », dont le diagnostic conduit négativement à la définition même de ce dernier, puisque toutes nient en pratique, ou en théorie, « la constitution irréversible, et historiquement positive, de l’individu moderne responsable de choix éthiques, esthétiques, et politiques ».

Pour Costanzo Preve, la « communauté » est la société même, et le «communautarisme », la communauté pour soi, et/ou sa théorie, laquelle est une correction des idées marxiennes et marxistes de communisme. Cette correction s’opère par une critique  du « matérialisme dialectique », auquel il tente de substituer un idéalisme méthodologique qui implique un retour, qui est un recours, à la philosophie grecque antique et à Aristote : « Comme on le voit, il n’est pas possible même en grec moderne de différencier sémantiquement la “ société ” de la “ communauté ” (respectivement : koinotita, koinonia). Cela ne doit pas nous surprendre, puisque la vie sociale des Grecs était la vie communautaire de la polis, et le mot qu’utilise Aristote pour définir l’homme, politikon zoon (animal politique) pourrait être traduit sans forcer par “ animal social ” ou “ animal communautaire ” […]. Il est bon d’avoir clairement à l’esprit cette origine sémantique et de ne pas penser que le débat commença avec la distinction de Tönnies entre “ société ” (Gesellschaft) et “ communauté ” (Gemeinschaft) – a écrit Preve » dans un article que j’ai traduit pour la revue Krisis (cf. Costanzo Preve, « Communautarisme et communisme », dans Krisis, « Gauche/droite ? », n° 32, 2009).

5 : Le mot italien « Civilta » traduit indifféremment « culture » au sens allemand ou spenglerien de « Kultur » (intériorité spirituelle d’une grande nation à son apogée), et « civilisation » (les formes plus extérieures de la vie civile).

6 : Quotidien milanais qui est l’équivalent italien du journal Le Monde et, autrefois, du Temps.

7, 8, 9 : Voir la note 3.


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mardi, 05 juin 2012

Presseschau - Mai 2012 (1)

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Presseschau

Mai 2012 (1)

Anbei einige Links. Bei Interesse anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

Investmentfonds kaufen tonnenweise Gold
http://www.unzensuriert.at/content/008447-Investmentfonds-kaufen-tonnenweise-Gold

Etappensieg für Okinawa
Teil der auf der japanischen Insel stationierten US-Marines wird abgezogen
http://www.jungewelt.de/2012/05-02/038.php

(Wieder mal so ein Irrer komplett durchgedreht)
Blutbad im US-Bundesstaat Arizona
Neonazi soll vier Menschen erschossen haben
Kleinkind unter den Opfern!
http://www.bild.de/news/ausland/schiesserei/arizona-neonazi-soll-vier-menschen-erschossen-haben-23958242.bild.html
http://www.hna.de/nachrichten/welt/fuenf-tote-blutbad-arizona-2301861.html

Kommunalwahlen in Großbritannien: EU-feindliche UKIP legt kräftig zu
http://deutschlandecho.org/index.php/2012/05/05/kommunalwahlen-in-grosbritannien-eu-feindliche-ukip-legt-kraftig-zu/

Pleite-Griechen mit österreichischen Orden überhäuft
http://www.unzensuriert.at/content/008297-Pleite-Griechen-mit-oesterreichischen-Orden-ueberhaeuft

Griechenland
Von der Nazi-Truppe zur Partei der Unzufriedenen
http://www.zeit.de/politik/ausland/2012-05/griechenland-rechtsextreme

Griechenland Unheilvolle Morgendämmerung
Die rechtsextreme Partei Chrysi Avgi steht vor dem Einzug ins griechische Parlament. Das Parteiprogramm sieht Schießbefehle gegen Flüchtlinge und Arbeitslager für kriminelle Ausländer vor.
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/griechenland-unheilvolle-morgendaemmerung-11736252.html

Hellas ante Portas
http://heinzsauren.wordpress.com/2012/05/20/hellas-ante-portas/

Kurioser Streit um Schwedendemokraten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M505de02c390.0.html

Jagd auf Karl Lueger geht bis nach Vorarlberg
http://www.unzensuriert.at/content/008382-Jagd-auf-Karl-Lueger-geht-bis-nach-Vorarlberg

Italienisches Kommunistenblatt "Il Manifesto" muss schließen
http://www.unzensuriert.at/content/008610-Italienisches-Kommunistenblatt-Il-Manifesto-muss-schlie-en

Israel
Gewalttätige Übergriffe auf afrikanische Immigranten
http://www.hagalil.com/archiv/2012/05/24/uebergriffe/

Fremdenhass
Israelis machen Jagd auf Migranten in Tel Aviv
http://www.welt.de/politik/ausland/article106372274/Israelis-machen-Jagd-auf-Migranten-in-Tel-Aviv.html

"Bagdad ist eine Leiche"
Der irakische Schriftsteller Abbas Khider floh vor Saddam Hussein nach Berlin. Nun ist er zurück in seiner Heimat und entsetzt. Ein Gespräch
http://www.welt.de/print/die_welt/literatur/article106339823/Bagdad-ist-eine-Leiche.html

Moçambique
Die Rückkehr der Kolonialherren
Seitdem Portugal in der Wirtschaftskrise steckt, wandern nicht mehr Afrikaner aus Moçambique in das Land der einstigen Kolonialmacht aus, sondern Portugiesen in die frühere Kolonie. Willkommen sind die Neuankömmlinge nicht.
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/mocambique-die-rueckkehr-der-kolonialherren-11760187.html

Ostafrika: Ritualmorde an Albinos an der Tagesordnung
http://www.unzensuriert.at/content/008285-Ostafrika-Ritualmorde-Albinos-der-Tagesordnung

(Na dann kann ja alles nicht besonders wild sein…)
Lage verfolgter Christen undramatischer als angenommen
Experten berichten im Menschenrechtsausschuss des Bundestages über Nahost und Nordafrika
http://www.24pr.de/article/Lage+verfolgter+Christen+undramatischer+als+angenommen/173662.htm

Südafrika
Entblößter Zuma zieht vor Gericht
"Künstler oder Idiot"
Ein Gemälde sorgt für Diskussionen in Südafrika. Präsident Zuma klagt gegen die öffentliche Darstellung seiner Geschlechtsteile. Aber letztlich geht es auch um Rassenprobleme, Meinungsfreiheit und Demokratie
http://www.monopol-magazin.de/artikel/20105439/Suedafrikas-Praesident-Zuma-Kunstwerk-verbieten.html

23 Ermordete in Mexiko
Drogenmafia hängt Leichen an Autobahnbrücke auf
http://www.focus.de/panorama/welt/23-ermordete-in-mexiko-drogenmafia-haengt-leichen-an-autobahnbruecke-auf_aid_747840.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Olaf Henkel zu den Wahlen in Frankreich und Griechenland
Die Folgen könnte Frankfurt spüren
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=302

EU-Ausländer haben Anspruch auf deutsche Sozialhilfe
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106259773/EU-Auslaender-haben-Anspruch-auf-deutsche-Sozialhilfe.html

Heftige Kritik an Sarrazin-Auftritt bei Günther Jauch
http://www.welt.de/fernsehen/article106346383/Heftige-Kritik-an-Sarrazin-Auftritt-bei-Guenther-Jauch.html?wtmc=stickyticker2

Sarrazin: „Der Euro stiftet Unfrieden in Europa!“
http://www.unzensuriert.at/content/008563-Sarrazin-Der-Euro-stiftet-Unfrieden-Europa

(Zu Sarrazin)
Deutschland halt´s Maul!
http://www.blu-news.org/2012/05/20/deutschland-halts-maul/

Sarrazin geißelt „deutsche Reflexe“
von Ronald Gläser
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50c6b42633d.0.html

Thilo Sarrazin
Kommentar: Erfolgsrezept Populismus
Das Rezept des Thilo Sarrazin ist bedenklich einfach, und es hilft nur einem: Thilo Sarrazin. Von Manfred Brackelmann
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-buch-thilo-sarrazin-2327833.html

Joschka Fischer: Deutsche sollen zahlen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57de71f6ad6.0.html

(Zu den „Piraten“)
Identitätssuche
Seid ihr noch eine Partei, oder lebt ihr schon?
http://www.freitag.de/politik/1218-seid-ihr-noch-eine-partei-oder-lebt-ihr-schon

Die Piratenpartei verstehen – drei Kernbotschaften der Piraten
http://substanz.davidherzog.ch/?p=2160

Augen zu und durch
Keine Partei stößt auf so viel Misstrauen wie die Berliner Piraten. Dabei haben sie jede Menge gute Ideen für die Politik der Zukunft. Sie müssen bloß durchhalten.
Von Juli Zeh
http://sz-magazin.sueddeutsche.de/texte/anzeigen/36648/1/1

Der Koalitionspoker wird kreativer
Die neue Farbenlehre
http://www.n-tv.de/politik/Die-neue-Farbenlehre-article6203716.html

(Zum „Fachkräftemangel“)
Ganz „gechillt“ zum Abitur!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55c31326552.0.html

Baumholder
Nach dem Goldrausch
Kalter Krieg, schummrige Bars und Kneipenschlägereien – 60 Jahre lang brachten Tausende US-Soldaten die große weite Welt nach Baumholder. Jetzt sollen sie abgezogen werden – und in der Kleinstadt wird es dunkel.
http://www.fr-online.de/panorama/baumholder-nach-dem-goldrausch,1472782,15217036.html

Müllentsorgung
Parkwächter oder Pädagogik: Städte kämpfen gegen Müll
http://m.faz.net/aktuell/rhein-main/muellentsorgung-parkwaechter-oder-paedagogik-staedte-kaempfen-gegen-muell-11732715.html

Grüner verlangt "Patriotismus ohne Deutschland"
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article7099471/Gruener-verlangt-Patriotismus-ohne-Deutschland.html

2013 - so sähe Deutschland nach Regierungsübernahme der „Piraten“ aus…
http://www.youtube.com/watch?v=M0dq6lZHNVo&list=UU4rJzokl6-XaUmZmDFd1_Og&index=1&feature=plcp

Nationalsozialismus Opas Krieg
Ein junger Historiker interviewt seinen Großvater, steigt ins Archiv und prüft die Erinnerungen. Die Geschichte eines ungewöhnlichen Buches
http://www.zeit.de/2012/19/Zweiter-Weltkrieg-Zeitzeuge

„Anständig gehandelt - Widerstand und
Volksgemeinschaft 1933 - 1945“
Sonderausstellung im Haus der Geschichte vom 9. Mai 2012 bis zum
31. März 2013
http://www.hdgbw.de/ausstellungen/wechselausstellung/anstaendig-gehandelt-widerstand-und-volksgemeinschaft/

Hanau: Schweigemarsch als mahnende Erinnerung
„Nur weil sie Juden waren“
http://www.op-online.de/nachrichten/hanau/nur-weil-juden-waren-2338564.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(Wen interessiert das und warum wird das veröffentlicht???)
BKA zeigt: So machten die NSU-Terroristen Urlaub
Berlin - Das Bundeskriminalamt hat auf seiner Internetseite private Fotos der Mitglieder der Zwickauer Terrorzelle veröffentlicht. Die Bilder zeigen das Terroristentrio Uwe Böhnhardt, Uwe Mundlos und Beate Zschäpe im Urlaub.
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/nsu-bka-veroeffentlicht-urlaubsbilder-nazi-trios-2309821.html

Zwickauer Terrorzelle: Gericht hebt Haftbefehl auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54ff0026bb6.0.html

(Zur Kampagne gegen Burschenschaften…)
Fundamentale Entsolidarisierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f0abf90638.0.html

Piraten und die Presse
Die Freiheit der Rechten
Auf dem Parteitag der Piraten wird ein Journalist der rechten Zeitung „Junge Freiheit“ geschnitten. Weil sich die Sprecherin bei ihm dafür entschuldigt, kriegt sie nun Ärger.
http://www.taz.de/Piraten-und-die-Presse/!92517/

„Druck auf Zeitungshändler steigern“
Von Felix Krautkrämer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M530df527821.0.html

Niedersächsische Verfassungsschützer haben „Antinationale“ im Visier
http://www.unzensuriert.at/content/008299-Niedersaechsische-Verfassungsschuetzer-haben-Antinationale-im-Visier

(Zum 1. Mai-Krawall)
Die Revolution wird Tradition
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54d038b8c0c.0.html

1. Mai in Berlin Behörden vermuten terroristischen Akt hinter Rohrbomben-Fund
Am 1. Mai wurden bei einer Demo in Berlin drei Sprengsätze gefunden. Inzwischen stellen die Behörden einen Zusammenhang zwischen den Funden her und sprechen von Terrorismus.
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2012-05/berlin-rohrbombe-terror

Linksextremisten greifen Polizisten mit Säure an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M521194d83dc.0.html

Der 8. Mai am Heldenplatz
http://www.sezession.de/32145/der-8-mai-am-heldenplatz.html

Mediaprint bei Strache-Hetze dabei
http://www.unzensuriert.at/content/008463-Mediaprint-bei-Strache-Hetze-dabei

Liest Udo Pastörs Metapolitika/Diskuswerfer und VoxPopuli?
http://deutschlandecho.org/index.php/2012/05/02/liest-udo-pastors-metapolitikadiskuswerfer-und-voxpopuli/

Anti-Nazi-Demonstration
Wissler soll 3000 Euro Strafe zahlen
http://www.fr-online.de/rhein-main/anti-nazi-demonstration-wissler-soll-3000-euro-strafe-zahlen,1472796,15131626.html

Kolumne zur Politik von rechts
Lieber Neofaschismus!
Fast überall in Europa sind rechtsextreme Parteien auf dem Vormarsch. Es herrscht rassistische Sehnsucht.
http://www.fr-online.de/meinung/kolumne-zur-politik-von-rechts-lieber-neofaschismus-,1472602,15144020.html

Computerhacker greifen PI und Pro an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50ad5aafd61.0.html

Neuer hinterhältiger antifa-Anschlag gegen Kirche der Piusbrüder in Stuttgart
http://michael-mannheimer.info/2012/05/11/neuer-hinterhaltiger-antifa-anschlag-gegen-kirche-der-piusbruder-in-stuttgart/

Farbbeutel gegen Fassaden – In Stuttgart las Manfred Kleine-Hartlage
http://www.sezession.de/32243/farbbeutel-gegen-fassaden-in-stuttgart-las-manfred-kleine-hartlage.html#more-32243

Gesinnungsjournalismus macht Jagd auf Frei.Wild
http://www.unzensuriert.at/content/008429-Gesinnungsjournalismus-macht-Jagd-auf-FreiWild

EKD fordert verstärkten Kampf gegen Rechtsextremismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50c53464c4d.0.html

(ein anderes Gedenken an die Bücherverbrennung)
Das bewaffnete Wort
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1890

CDU-Politiker Eichelbaum: Linkspartei verherrlicht Kommunisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5315cab3380.0.html

(Zu Jelpke)
Nur ein roter Soldat ist ein guter Soldat
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5492f3935ab.0.html

Strafe für Willi van Ooyen wegen Anti-Nazi-Demo
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article106319817/Strafe-fuer-Willi-van-Ooyen-wegen-Anti-Nazi-Demo.html

Aachener Polizeipräsident suspendiert Pro-NRW-Funktionär
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e17d6797a7.0.html

Blockupy Linksextremismus
Ein Resümee der linksextremen Festtage am Main
http://www.blu-news.org/2012/05/20/blockupy-linksextremismus/

Nach Protesten - Blockupy-Bündnis will weitermachen
http://www.fnp.de/fnp/region/hessen/nach-protesten-blockupybuendnis-will-weitermachen_rmn01.c.9865206.de.html

Buch zur Occupy-Bewegung
Ansichten eines aufgeschlossenen Anarchisten
http://www.sueddeutsche.de/politik/buch-zur-occupy-bewegung-ansichten-eines-aufgeschlossenen-anarchisten-1.1362106

Großfeuer in Coburg während Landsmannschafter-Treffen
http://www.unzensuriert.at/content/008664-Gro-feuer-Coburg-w-hrend-Landsmannschafter-Treffen

Coburg
Linksextremisten prügeln 81 Jahre alten Mann ins Krankenhaus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59a19ad41e7.0.html

Schweiz
Gewalt fast nur von Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57edf82ccc9.0.html

Antifa-Video zum „Tag der deutschen Zukunft“ (Hamburg, 2.6.12)
http://www.youtube.com/watch?v=TISrbmTQynY
und die Mobilisierungs-Videos von www.tddz.info
http://www.youtube.com/watch?v=LIRyDS429Yo
http://www.youtube.com/watch?v=Ujr_eeYvheo

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Frankfurt, Mikrokosmos der Neuen Weltordnung - Manfred Kleine-Hartlage
http://www.youtube.com/watch?v=7IPYrIF5uy8

Nachlese: Veranstaltungen in Frankfurt und Stuttgart
http://korrektheiten.com/2012/05/11/nachlese-veranstaltungen-in-frankfurt-und-stuttgart/

Manfred Kleine-Hartlage in Stuttgart
http://www.kybeline.com/2012/05/11/manfred-kleine-hartlage-in-stuttgart/

Neue Weltordnung will die Auflösung
G. Andreas Kämmerer: Eine Nachlese zu Manfred Kleine-Hartlage
http://www.blu-news.org/2012/05/15/neue-weltordnung-will-die-auflosung/

Religion und Demografie
http://www.blume-religionswissenschaft.de/reli_demo.html

Ausländer dürfen nicht deutsche Namen annehmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57636d5c087.0.html

(Ein Beispiel für die irreführende Berichterstattung der SPD-Presse. Zitat: „Die Polizei in Bochum hat einen jungen Mann festgenommen, der eine Bomben-Attrappe in der Nähe einer Moschee versteckt hatte. Bei der Kundgebung der rechtspopulistischen Pro NRW vor der Moschee kam es anschließend zu Auseinandersetzungen.“ Von wem die Gewalt ausging, wird in der Überschrift nicht erwähnt, und später erfährt man im Kleingedruckten von dem „Bombenleger“: „Der vorläufig festgenommene junge Mann wird offenbar der linken Szene zugeordnet.“…)
Bomben-Attrappe
Krawall zwischen Pro-NRW-Anhängern und Gegnern bei Kundgebung in Bochum
http://www.derwesten.de/staedte/bochum/krawall-zwischen-pro-nrw-anhaengern-und-gegnern-bei-kundgebung-in-bochum-id6617591.html

Lassen auch Salafisten heute die Antifa die „Arbeit“ machen?
http://www.freiheitlich.me/?p=7711

(auch dies ein Schmankerl…)
Solingen: Salafisten prügeln auf Antifaschisten ein
https://linksunten.indymedia.org/de/node/59620

(Zitat: „Nordrhein-Westfalens Innenminister Ralf Jäger (SPD) warf den Rechtsextremisten im WDR-Fernsehen vor, die gewalttätigen Salafisten gezielte provoziert zu haben.“ Würde er also auch Gewalt von NPD-Anhängern verstehen, wenn diese sich durch eine Demo provoziert fühlen?)
Nordrhein-Westfalen
Erneut Ausschreitungen bei Aktionen von Salafisten und Islam-Gegnern
http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/nordrhein-westfalen-erneut-ausschreitungen-bei-aktionen-von-salafisten-und-islam-gegnern/6595310.html
http://www.youtube.com/watch?v=wRHMHB_EzHA

Gericht erlaubt "Pro NRW" das Zeigen von Mohammed-Karikaturen
http://www.derwesten.de/politik/gericht-erlaubt-pro-nrw-das-zeigen-von-mohammed-karikaturen-id6630356.html

(Sehr interessante Leserdebatte…)
Ausnahmezustand und Souveränität – ProNRW demonstrierte
http://www.sezession.de/32125/ausnahmezustand-und-souveranitat-pronrw-demonstrierte.html

Salafisten rufen für den 8. Mai zur “Endschlacht” auf!
http://sosheimat.wordpress.com/2012/05/07/salafisten-rufen-fur-den-8-mai-zur-endschlacht-auf/

Schwere Panne bei Pro-NRW-Kundgebung
Mutmaßlicher Hintermann der Bali-Anschläge trickst Polizei aus
http://www.focus.de/politik/deutschland/tid-25733/schwere-panne-bei-pro-nrw-kundgebung-mutmasslicher-hintermann-der-bali-anschlaege-trickst-polizei-aus_aid_749546.html

Salafisten
Kommissar aus Duisburg wegen Salafismus suspendiert
http://www.derwesten.de/region/kommissar-aus-duisburg-wegen-salafismus-suspendiert-id6634263.html

Islamist war beim NRW-Verfassungsschutz
Erst wurde er wegen seiner Nähe zum radikalislamischen Salafismus suspendiert: Jetzt stellt sich heraus, dass ein Essener Polizist auch für den Verfassungsschutz gearbeitet haben soll.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106270877/Islamist-war-beim-NRW-Verfassungsschutz.html

Pro NRW-Demo: Mutmaßlicher Terrorist unter Hardcore-Salafisten
http://www.net-tribune.de/nt/node/107254/news/Pro-NRW-Demo-Mutmasslicher-Terrorist-unter-Hardcore-Salafisten

Pro NRW
Die Rückkehr der rechten Zündler
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-05/koeln-salafisten-pro-nrw

Generalbundesanwalt gegen Islamisten
Ermittlungen nach Mordaufruf
http://www.taz.de/Generalbundesanwalt-gegen-Islamisten/!93745/

Islamisten eskalieren Konflikt um „Pro NRW“
„Tötet alle Pro-NRW-Mitglieder“
http://www.taz.de/Islamisten-eskalieren-Konflikt-um-Pro-NRW/!93689/

Muslimische Begräbnisse
SPD für Bestattung ohne Sarg
http://www.fr-online.de/rhein-main/muslimische-begraebnisse-spd-fuer-bestattung-ohne-sarg,1472796,15203848.html

(Für mehr Willkommenskultur…)
Muslimische Bestattungen
Kommentar: Überfällige Änderung
Eigentlich sollte es eine Selbstverständlichkeit sein, dass Menschen dort, wo sie ihren Lebensmittelpunkt hatten, ihre letzte Ruhe finden können. Von Petra Wettlaufer-Pohl
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/kommentar-muslimischen-bestattungen-2310138.html

Mord-Aufruf gegen in Deutschland lebenden Rapper
Teheran - Weil er in einem Song den zehnten Propheten der schiitischen Muslime beleidigt haben soll, muss der iranische Rapper Shahin Najafi um sein Leben fürchten.
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/todesdekret-gegen-iranischen-rapper-deutschland-2311515.html

Bürgerstreife für Chemnitz-Ebersdorf!
http://www.sezession.de/32218/burgerstreife-fur-chemnitz-ebersdorf.html#more-32218

Deutscheopfer.de: Die Bewusstlosen
http://www.sezession.de/32255/deutscheopfer-de-die-bewustlosen.html#more-32255

Fest in Mandern nimmt gewaltätigen Verlauf - Ursache unklar
Kirmes: Verletzte durch Schlägertrupp
http://www.wlz-fz.de/Lokales/Blaulicht/Kirmes-Verletzte-durch-Schlaegertrupp
http://eder-diemel-tipp.de/2012/05/14/pol-kb-bad-wildungen-mandern-schlagertrupp-bei-kirmes/
(hier wird betont "auch Deutsche" seien angeblich unter den Schlägern)
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-waldeck-frankenberg/korbach/mandern-noch-keine-spur-schlaegertruppe-2318103.html

Bocholt: Wegen Rauchverbots Gast erstochen
http://newpi.wordpress.com/2012/05/26/bocholt-wegen-rauchverbots-gast-erstochen/#more-1208

Frankfurt
Jagd auf Schläger aus der City
Polizei fahndet nach Gewalttäter, der zwei junge Männer zu Boden prügelte
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/jagd-auf-schl-ger-aus-der-city_rmn01.c.9678160.de.html

Polizei fasst Schläger von Konstablerwache
http://www.fr-online.de/polizeireport-frankfurt/polizei-fasst-schlaeger-von-konstablerwache,11245052,16109878.html
http://www.ffh.de/news-service/ffh-nachrichten/nController/News/nAction/show/nCategory/rheinmain/nId/13245/nItem/polizei-schnappt-mutmasslichen-brutalo-schlaeger.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Dem baukulturellen Erbe Zukunft geben.
Sieben Punkte, damit München München bleibt
http://muenchen-mitdenken.de/vorschlag/dem-baukulturellen-erbe-zukunft-geben-sieben-punkte-damit-muenchen-muenchen-bleibt

Nordhausen: Ein Dachziegel für Altendorf 48
http://nordhausen.thueringer-allgemeine.de/web/lokal/wirtschaft/detail/-/specific/Nordhausen-Ein-Dachziegel-fuer-Altendorf-48-274390494

Sanierung alter Häuser
So bleiben Denkmäler lebendig
http://www.br.de/fernsehen/bayerisches-fernsehen/sendungen/unkraut/energie-umwelt-energiewende-denkmalschutz100.html

Leipziger Familie restauriert Völkerschlacht-Quartier Wir retten die Blücher-Mühle
http://www.bild.de/regional/leipzig/voelkerschlacht-bei-leipzig/leipziger-familie-restauriert-die-bluecher-muehle-24105600.bild.html

Oldenburg soll schöner werden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f6d2ace26d.0.html

Stuttgarts aktuelle Stadtzerstörung
http://www.german-architects.com/de/pages/page_item/21_12_stadtzerstoerung

(Brüx - Eine verschwundene Stadt. Einst geopfert für den Braunkohleabbau)
Stary Most, Old city Most, Das Verschwundene Brux _1238-1982
http://www.youtube.com/watch?v=lFOwPrpY-Vs

Bayern drängt Deutsch zurück
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5158af90a6f.0.html

Islamische und neudeutsche Vornamen
http://www.sezession.de/32215/islamische-und-neudeutsche-vornamen.html#more-32215

(Gender-Propaganda)
Schwarze Magie in der Wiener Straßenbahn
http://www.sezession.de/32089/schwarze-magie-in-der-wiener-strasenbahn.html

(Antideutsches von der Bauhaus-Uni Dessau)
Wo wohnt das Böse im Schland?
http://www.spiegel.de/karriere/berufsstart/was-mit-werbung-wo-wohnt-das-boese-im-schland-a-761215.html
http://www.tlz.de/web/zgt/kultur/detail/-/specific/Schland-Ein-Projekt-der-Bauhaus-Universitaet-Weimar-219718892

(offenbar senil)
Englischer TV-Astronom: „Nur ein toter Kraut ist ein guter Kraut“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f04549061f.0.html

Israelischer Botschafter bedrängt Schriftstellerverband
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d58e3b837c.0.html

"Zug nach Auschwitz"-Durchsage schockt Fahrgäste
http://www.welt.de/vermischtes/article106259974/Zug-nach-Auschwitz-Durchsage-schockt-Fahrgaeste.html

Vorwurf Antisemitismus
"Basic Instinct"-Autor attackiert Mel Gibson
http://www.spiegel.de/panorama/leute/0,1518,827256,00.html

„Sitze nicht zwischen Antisemiten“
Rolf Hochhuth verlässt die Akademie der Künste
http://www.focus.de/kultur/kunst/sitze-nicht-zwischen-antisemiten-rolf-hochhuth-verlaesst-die-akademie-der-kuenste_aid_748351.html

Die Theodizee der politischen Korrektheit II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f6aea89923.0.html

Sarah Kuttner und die Negerpuppe
http://newpi.wordpress.com/2012/05/25/sarah-kuttner-und-die-negerpuppe/#more-1191

(Das neueste Geschenk des EU-Filz…)
Verbraucher Schadstoffe im Spielzeug: Bundesregierung verklagt EU
http://www.zeit.de/news/2012-05/11/verbraucher-schadstoffe-im-spielzeug-bundesregierung-verklagt-eu-11120007

Fiat-Money = Schuldgeld - Prof. Dr. Franz Hörmann
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vDyYe4iss4A

Automatisierungsdividende für alle
Roboter müssen unsere Rente sichern
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/automatisierungsdividende-fuer-alle-roboter-muessen-unsere-rente-sichern-11754772.html

(Zur Zeitschrift „Vice“)
Globalistische Kulturszene
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f7ee37d35f.0.html

Reisen mit der "Hindenburg"
"Das Schiff war wie ein großer Kindergarten"
http://einestages.spiegel.de/external/ShowTopicAlbumBackground/a24724/l18/l0/F.html#featuredEntry

Aus dem Maschinenraum
Und hinter tausend Masken kein Gesicht
„Anonymous“ ist nicht nur eine Protestbewegung, sondern längst auch eine Marke. Wie alle erfolgreichen Marken wird sie kopiert und kann missbraucht werden.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/aus-dem-maschinenraum/aus-dem-maschinenraum-und-hinter-tausend-masken-kein-gesicht-11762376.html

(Zum Urheberrechts-Streit)
Wer den Apfel küsst
http://www.perlentaucher.de/blog/270_wer_den_apfel_kuesst

(Jetzt müssen die „Nazis“ wieder herhalten…)
Urheberrecht – Was die Piraten mit den Nazis WIRKLICH gemeinsam haben
http://www.journalistenwatch.com/2012/05/13/urheberrecht-was-die-piraten-mit-den-nazis-wirklich-gemeinsam-haben/

Nashornhörner verschwinden aus Naturkundemuseen
http://www.stern.de/panorama/nashornhoerner-verschwinden-aus-naturkundemuseen-1826097.html

Der Feminismus und die "freie Begegnung der Geschlechter"
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36916/1.html

Azerbaïdjan: pas de sanctions!

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

Azerbaïdjan: pas de sanctions!

L'Azerbaïdjan est candidat à l'adhésion à l'OTAN!

 

L’emprisonnement de Ioulia Timochenko, chef de l’opposition ukrainienne, fait que Kiev, juste avant la Coupe européenne de football, essuie un feu roulant de critiques. Ce n’est pas le cas de l’Azerbaïdjan où a eu lieu, le 26 mai, la finale du concours de l’Eurovision. Le président autoritaire Ilham Aliyev n’a rien à craindre: le ministère allemand des affaires étrangères a fait savoir qu’il n’y aurait pas de “campagne systématique” contre cette ancienne république soviétique.

 

Pourtant l’Azerbaïdjan devrait faire rugir de colère cet Occident si zélé à défendre les droits de l’Homme: les manipulations électorales y sont à l’ordre du jour tout comme les entorses lourdes à ces mêmes droits de l’Homme. Amnesty International estime que le nombre de prisonniers politiques est de 75 à 80; quant à l’organisation indépendante “Reporters sans frontières”, qui établit une liste des pays selon qu’ils accordent ou non une liberté de la presse pleine et entière, elle classe l’Azerbaïdjan à la 162ème place sur les 179 Etats qui ont été passés au crible de la grille d’analyse. L’Ukraine, elle, est au 116ème rang. Ensuite, il me paraît opportun d’ajouter que le clan Aliyev a fondé une sorte de dynastie post-communiste (Ilham Aliyev a succédé à son père Heydar en octobre 2003).

 

Mais contrairement à l’Ukraine, l’Azerbaïdjan n’a commis aucune grosse faute: il ne s’est jamais heurté de front aux intérêts géostratégiques des Etats-Unis. Enfin, ce pays caucasien, riche en ressouces et d’une grande importance stratégique, se trouve, depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, tout en haut sur la liste des Etats prioritaires bénéficiant de l’aide américaine. Dans un rapport de planification stratégique édité par l’organisation d’aide au développement USAID, inféodée au ministère américain des affaires étrangères, on a pu lire le constat suivant dès juin 2000: “L’Azerbaïdjan possède d’énormes réserves prouvées de pétrole et de gaz naturel. De plus, il se situe dans une zone géostratégique cruciale entre la Russie et l’Iran”. Par voie de conséquence, Washington ne néglige rien pour mettre Bakou de son côté, tandis que les Azéris louvoient, depuis leur indépendance en 1991, entre les Etats-Unis et la Russie. Si les plans américains réussissent, Washingon pourra tuer deux mouches d’un seul coup de savatte: d’une part, la Russie sera encore un peu plus houspillée hors du Caucase mériodional; ce sera le deuxième revers après la Géorgie. D’autre part, les Américains pourraient créer une pierre d’achoppement entre Moscou et Téhéran.

 

Le but principal des stratèges de Washington est donc de favoriser une adhésion à l’OTAN de l’Azerbaïdjan. Le 3 juin 2009, dans le magazine “Eurasianet”, qui s’affiche sur la grande toile, on pouvait lire un article de Shahin Abbasov, conseiller du spéculateur en bourse Georges Soros, financé par l’”Open Society Institute Azerbaidjan”, où l’auteur évoquait une rencontre avec un responsable très haut placé de l’OTAN, dont il ne citait pas le nom, selon qui l’Azerbaïdjan aurait plus de chance d’adhérer rapidement à l’OTAN que la Géorgie. “Il y a quelque temps, au quartier général de l’OTAN à Bruxelles comme à Bakou, on pensait que la Géorgie serait la première à adhérer au Pacte nord-atlantique et que l’Azerbaïdjan ne suivrait qu’ultérieurement”. Mais la donne a changé depuis la guerre entre la Géorgie et la Russie en août 2008; voilà pourquoi “l’Azerbaïdjan pourrait plus vite devenir membre de l’OTAN que la Géorgie ou l’Ukraine”. Ensuite, dit-on dans l’article, l’Azerbaïdjan dispose de “quelques atouts particuliers”, notamment ses “liens culturels étroits” avec la Turquie, partenaire à part entière de l’OTAN et son importance stratégique cardinale sur le tracé prévu de l’oléoduc Nabucco.

 

Mais avant que les démarches ne soient entreprises en vue de l’adhésion de l’Azerbaïdjan au Pacte nord-atlantique, il faut d’abord briser les bonnes relations qui existent entre Bakou et Moscou. La Russie a conservé, depuis la fin de l’Union Soviétique, la station de radar de Gabala en Azerbaïdjan, une station de haute importance stratégique. Le bail se termine à la date du 24 décembre 2012. A l’heure actuelle, les deux Etats négocient un prolongement de ce bail jusqu’en 2025, mais Bakou exige comme prix de la location non plus la somme de sept millions de dollars par an mais celle de 300 millions! Jusqu’en novembre 2011, on parlait de quinze millions de dollars.

 

Apparemment le prix a été réévalué à la hausse afin que Gabala soit trop cher pour la Russie et qu’ainsi la voie soit ouverte à l’OTAN. En janvier 2010, le politologue Vafa Guluzade, conseiller de l’ancien président Heydar Aliyev, soulignait dans un article: “Le territoire et le peuple de l’Etat d’Azerbaïdjan s’avèrent idéaux pour une coopération avec l’OTAN. Le pays dispose d’une situation géostratégique favorable, sa population est éduquée et capable de se servir de nouvelles technologies. L’Azerbaïdjan dispose aussi de terrains d’aviation militaires, qui pourraient servir de bases à l’OTAN”.

 

Bien sûr, il faut également tenir compte de solides intérêts économiques. A ce propos, on a pu lire les lignes suivantes dans le texte qui exposait en juin 2000 la planification stratégique de l’USAID: “La participation de firmes américaines dans le développement et l’exportation du pétrole et du gaz naturel azerbaïdjanais s’avère importante pour la diversification des importations américaines d’énergie et pour la promotion des exportations américaines. Les Etats-Unis soutiennent l’utilisation de divers tracés d’oléoducs pour faciliter l’exportation du pétrole d’Azerbaïdjan”. Il s’agit surtout de contourner la Russie et l’Iran dans l’acheminement du pétrole et du gaz naturel. Le tracé Bakou/Tiflis (Tbilissi)/Ceyhan achemine déjà le gros du pétrole de la zone caspienne via la Géorgie en direction de la côte méditerranéenne de la Turquie. Cet oléoduc est contrôlé par un consortium anglo-américain sous la direction du géant pétrolier britannique BP.

 

D’autres tracés d’oléoducs devront être construits à court ou moyen terme. On est actuellement en train de boucler les négociations quant à la construction de l’oléoduc TANAP (“Trans-Anatolian Pipeline”) qui devrait acheminer le gaz naturel azerbaïdjanais en Europe via la Turquie. Le projet TANAP, qui aura coûté sept milliards d’euro, devrait avoir une capacité de 16 milliards de m3 par an, ce qui constitue une concurrence majeure pour la Russie, et aussi, bien sûr, pour l’Iran.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°21-22/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

samedi, 02 juin 2012

La Turquie face au front Syrie-Irak-Iran

La Turquie face au front Syrie-Irak-Iran

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


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Après avoir «perdu» la Syrie, la Turquie serait elle en train de perdre l’Irak?


- Cérémonie de fin de formation de recrues de l’armée irakienne à Kirkourk, dans le nord du pays. REUTERS/Ako Rasheed. -

Comme un air de déjà vu, déjà entendu. Après Bachar el-Assad, c’est au tour de Nouri al-Maliki, le premier ministre irakien, de renvoyer l’ancienne puissance ottomane dans ses cordes. Alors que les Turcs pouvaient, en Irak comme en Syrie, se prévaloir de beaux succès économiques et d’une percée politico-diplomatique, le climat entre Ankara et Bagdad se dégrade à grande vitesse (après celui entre Ankara et Damas, l’année dernière). La rupture n’est, ici, pas encore totalement consommée. Mais pour combien de temps encore?

Le 9 mai, Ankara refuse de livrer à Bagdad l’ancien vice-président irakien, Tarek al-Hachémi. Recherché pour avoir commandité l’assassinat de plusieurs officiels, objet d’une «notice rouge» d’Interpol, c’est un sunnite qui a regretté que l’Irak soit devenu un véritable couloir d’acheminement d’armes iraniennes à destination de la Syrie.

En avril, un autre rival du Premier ministre irakien, le président de la région kurde autonome d’Irak Massoud Barzani, avec lequel Ankara a noué d’étroits liens (commissions conjointes, ouverture d’un consulat turc, visites de ministres et omniprésence des entrepreneurs turcs) est reçu en grandes pompes.

Il  accuse Nouri al-Maliki de se conduire en dictateur et s’oppose à la vente par les Etats-Unis de F-16 à Bagdad. On voit mal l’ancien peshmerga Barzani lancer des opérations militaires contre le PKK (mouvement séparatiste kurde en guerre contre Ankara depuis 28 ans et dont les bases arrières se situent dans les montagnes d’Irak du nord) – ce serait un suicide politique. Mais le Président de la région kurde autonome d’Irak peut resserrer l’étau logistique et psychologique autour des rebelles qui sévissent, à partir de son territoire.

Les Kurdes d’Irak, partenaires fiables

Paradoxalement, Massoud Barzani, proche des Israéliens, constitue désormais le seul partenaire vraiment fiable des Turcs dans la région.

A peine les troupes américaines parties qu’en janvier, le ton était donné: trois roquettes tirées sur l’ambassade de Turquie à Bagdad. Cette attaque faisait suite au coup de téléphone de  Tayyip Erdogan à  Nouri al-Maliki,  durant lequel le Premier ministre turc se serait inquiété du sort fait au bloc Iraqiya d’Iyad Allawi, un  ancien baassiste, chiite,  opposé à Nouri al-Maliki et soutenu par la Turquie avec financements largement saoudiens. En jeu: l’équilibre confessionnel et politique de  la coalition gouvernementale mise laborieusement sur pied à la suite des élections de mars 2010.

Depuis plusieurs années, la Turquie intervient dans la politique intérieure irakienne, et ne s’en cache pas. Elle  cherche, selon Beril Dédéoglu, professeure turque de relations internationales, à  «limiter l’emprise d’al-Qaïda sur les sunnites et à gagner le cœur des chiites pour les détourner de l’Iran». 

«C’est en prenant de telles initiatives que la Turquie pourrait conduire la région au désastre et à la guerre civile», aurait rétorqué, une fois le combiné raccroché, le Premier ministre irakien.

Nouvelle passe d’armes verbales, crescendo, en avril. Après avoir été  accusé par son alter égo turc de monopoliser le pouvoir, d’«égocentrisme» politique et de discriminations à l’égard des groupes sunnites dans son gouvernement, Nouri al-Maliki  déclare que la Turquie est sur le point de se transformer en un «Etat hostile» pour «tous».

Téhéran, puissance de référence

C’est «la fin d’une période d’innocence: les Turcs commencent à prendre des coups au Moyen-Orient, ce qui n’est pas nouveau, mais ça l’est pour l’AKP (le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002), suggère le chercheur Julien Cécillon. L’Irak et par extension le Moyen-Orient, deviennent plus une zone à risque qu’un espace d’opportunités pour la Turquie», selon le co-auteur de «La Turquie au Moyen Orient, le retour d’une puissance régionale?» (dirigé par D. Schmidt, IFRI, 2011).

En couverture de l’ouvrage publié en décembre 2011, une photo montre R .T Erdogan et N. al-Maliki, debout côte à côte et au garde-à-vous sur le tarmac de l’aéroport de Bagdad. La photo qui veut symboliser le «nouvel espace de déploiement de la puissance turque» ne remonte qu’à 2009. Elle parait pourtant presque «datée», d’une autre époque : quand certains faisaient référence au «modèle turc» et  la Turquie se flattait d’être une «source d’inspiration» pour les pays arabes.

Les Turcs sont en train de réaliser qu’ils ont aussi peu d’influence sur Nouri al-Maliki qu’ils n’en avaient sur Bachar al-Assad. Et que Téhéran reste la puissance de référence,  à Bagdad comme à Damas. Mais «Ankara a déjà les mains pleines avec Assad et  souhaite  éviter un autre scénario de choc!», analyse Sinan Ulgen, également chercheur associé à Carnegie Europe à Bruxelles. Or comme la Syrie, l’Irak est crucial pour les ambitions régionales de la Turquie.

D’abord économiquement: les routes d’Irak sont essentielles pour que les camions turcs –désormais interdits de Syrie— accèdent aux marchés proche-orientaux. L’instabilité politique irakienne empêche la croissance économique du pays sur laquelle misent les hommes d’affaires turcs (la grande majorité des compagnies étrangères en Irak sont turques et ce sont elles qui reconstruisent le pays). De même qu’elle bride l’exploitation des richesses pétrolières et gazières pour l’acheminement desquelles la Turquie constitue un important pays de transit.

Paix froide Ankara-Téhéran

Et puis, «la déstabilisation du pays, quelques mois après le rapatriement des troupes américaines est de mauvaise augure pour le maintien de l’ordre politique en Irak», prédit Sinan Ulgen, directeur d’Edam, un think-thank turc. «Les risques d’une désintégration de l’Irak sont bien plus élevés qu’en Syrie», ajoute la professeure Béril Dédéoglu, et pourraient conduire à la  constitution d’un Etat kurde indépendant au nord du pays. Une perspective que craignent les autorités civiles et militaires turques, en guerre depuis 28 ans contre «leur» propre mouvement séparatiste kurde, le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan).

Soner Cagaptay du  Washington Institute for Near East Policy nuance: «Ankara juge que le gouvernement de Maliki est autoritaire et qu’il prend ses ordres à Téhéran. Mais elle ne s’affole pas autant qu’elle a pu le faire par le passé d’une division de  l’Irak».  

L’idée d’un Kurdistan indépendant au nord de l’Irak ne constitue donc plus un cauchemar absolu pour Ankara. «Pour autant qu’il conserve les gisements pétroliers de Kirkouk, obtienne un quasi contrôle de Mossoul, et ne s’adjoigne pas une partie du territoire kurde de Syrie!», précise Béril Dédéoglu, spécialiste de relations internationales parfois consultée par le gouvernement turc. Lequel aurait eu connaissance des plans d’indépendance «déjà prêts» de Massoud Barzani.

On assiste donc actuellement au réalignement de Bagdad aux côtés du régime syrien et de l’Iran face à une Turquie qui soutient, elle, l’opposition au régime de Bachar al-Assad. «Il est probable que Téhéran continue à encourager Bagdad contre  Ankara,  en espérant qu’en retour la Turquie s’inclinera face à Assad», avertit Soner Cagaptay. Longtemps en «paix froide», les pouvoirs turc et iranien se sont rapprochés ces dernières années, mais en 2011 Téhéran a très mal pris qu’Ankara autorise l’installation du bouclier antimissile aérien de l’Otan sur son territoire.

C’est donc peut-être un front Iran-Irak-Syrie qui se dessine face à une Turquie moins repliée sur elle-même. L’esquisse d’une recomposition régionale?

L’un des scénarios verrait la Turquie à la tête d’un bloc sunnite, peut-être allié à l’Occident, et opposé à l’Iran et son fameux «croissant chiite» dont la continuité territoriale («du Tadjikistan au sud-Liban») aurait été contrariée par la dislocation de l’Irak et la création d’un Etat kurde au nord avec une entité sunnite au centre du pays.

Un tournant stratégique «sunnite» pour la Turquie, dont la politique étrangère à l’égard de la Syrie, et dans une moindre mesure de l’Irak ne fait cependant pas du tout l’unanimité: ni dans son opinion publique (en particulier dans la minorité alévie, une branche proche des chiites) ni pour le principal parti d’opposition (CHP, le parti républicain du peuple) ni même, en ce qui concerne la Syrie, jusqu’au président de la République de Turquie, Abdullah Gül.

Ariane Bonzon

vendredi, 01 juin 2012

Guerre médiatique de l’OTAN

Guerre médiatique de l’OTAN: le gouvernement syrien blâmé pour des atrocités commises par les escadrons de la mort soutenus par les Etats-Unis

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


SYRIA-POLITICS-UNREST

Alors que les informations fuitent depuis Houla en Syrie, ville voisine de Homs et de la frontière libano-syrienne, il devient de plus en plus clair que le gouvernement syrien n’est pas responsable des tirs d’artillerie ayant tué quelques 32 enfants et leurs parents, comme cela est périodiquement affirmé puis nié par les médias occidentaux et même les Natons-Unies elles-mêmes. Il apparaît que ce massacre serait l’œuvre d’escadrons de la mort ayant agit directement en contact avec les victimes, ces escadrons accusés par les “activistes” anti-gouvernement d’être des “sbires du régime” ou des “milices” et par le gouvernement syrien d’être des terroristes d’Al Qaïda connectés avec l’ingérence étrangère.

Alors que les assassinats se déroulaient, les représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, se préparaient déjà à accuser, à condamner et à punir le gouverneent syrien, appelant pour une réunion immédiate du conseil de sécurité de l’ONU ainsi que laisser libre-court pour les “Amis de la Syrie” à invoquer l’augmentation des livraisons d’armes et de l’aide aux militants. Ceci représentait une hâte politiquement motivée, une opportunité créée ou pas, pour que l’occident pousse son  agenda de longue date à changer le régime syrien. Pendant la même période, l’OTAN a massacré une famille de 8 personnes en Afghanistan, incluant 6 enfants, donc sûrement si l’humanitaire et la justice étaient vraiment les préoccupations motivant ces intérêts occidentaux, alors le cas de l’Afghanistan aurait tout aussi été mis en question avec celui de Houla. Ce ne fut malheureusement pas le cas.

Ce fut aussi durant cette hâte à mettre les feux de la rampe sur l’évènement et à rendre une effet maximum à cette violence, que la BBC a publié une fausse image de l’endroit, qui en fait était la photo d’un massacre prise en Irak, vieille de plusieurs années, disant que cette “preuve”, comme toutes celles fournies, venait “d’activistes pro-démocratie”, ceci une fois de plus mettant en doute la véracité même des affirmations provenant de ces sources douteuss et constantes depuis plus d’un an.

Il est clair que même après un crime typique qui serait commis dans une nation occidentale, la police ne pourrait pas déduire de la scène du crime des conclusions si rapidement, à moins que la police ne soit biaisée et connaisse déjà tous les détails du crime parce qu’elle aurait été elle-même personnellement impliquée dans celui-ci.

Il est clair que quoi qu’il se soit passé à Houla est utilisé de manière désespérée comme point de levier pour faire avancer la prochaine étape de l’agenda insidieux occidental, décrit avec beaucoup de détails dans l’article de Seymour Hersh du New Yorker en 2007 et intitulé: “La redirection”, où il exposa un complot américano-israélo-saoudien qui consiste à armer des extrémistes sadiques et sectaires et de les lâcher contre la Syrie. En fait, dans l’article de Hersh, il interviewait plusieurs sources qui craignaient que ce type de violence ne soit inéluctable, c’est ce que nous voyons se dérouler à Houla.

Alors que certains trouvent difficile de croire que l’occident pourrait mettre en scène, promouvoir et / ou exploiter ce type de violence telle que celle vue à Houla, nous devons nous demander: “Y a t’il des précédents historiques qui pourraient nous donner une idée ou des points de repère sur les ‘si’ et les ‘pourquoi’ “. En de fait, il y en a.

Nous devons nous rappeler de l’été 1939, lorsque les nazis voulant désespérément se faire passer pour de pauvres victimes et jusitifer des actes d’agression militaire, ont mit en scène un incident frontalier dont l’intention était de faussement impliquer la Pologne voisine. Le résultat fut que des troupes allemandes attaquèrent une station radiophonique allemande, et ceci mena à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie. De manière sufisamment ironique, c’est le musée américain de la commémoration de l’holocauste qui nous donne non seulement un compte-rendu de ces évènements, mais aussi une leçon sur “comment tromper le public”:

“Durant toute la seconde guerre mondiale, les propagandistes nazis ont déguisé l’agression militaire destinée à la conquête territoriale en acte d’auto-défense nécessaires et justes. Ils ont toujours dépeint l’Allemagne comme une victime ou victime potentielle d’agresseurs étrangers et étant une nation pacifique, celle-ci a dû prendre les armes pour défendre sa population ou défendre la civilisation européenne contre le communisme. Les buts de guerre professés à chaque étape des hostilités ont presque toujours déguisé les intentions réelles des nazis pour leur expansion territoriale et leur guerre raciste. Ceci fut une propagande de la tromperie, faite pour leurrer ou diriger dans une direction le peuple allemand, les pays occupés par l’Allemagne et les pays neutres.

Durant l’été 1939, alors qu’Hitler et ses aides finalisaient les plans de l’invasion de la Pologne, l’opinion publique allemande était tendue et craintive. Les Allemands étaient encouragés par le gain énorme de territoires et l’extension des frontières de l’Allemagne en Autriche et en Tchécoslovaquie sans avoir eu à tirer un seul coup de feu, mais elle ne participait pas aux manifestations de rues appelant à la guerre, comme la génération de 1914 l’avait fait.

Avant l’attaque de l’Allemagne sur la Pologne le 1er Septembre 1939, le régime nazi lança une campagne médiatique agressive pour construire un soutien populaire pour une guerre que bien peu d’Allemands désiraient. Pour présenter l’invasion comme un acte moralement justifié, une action de self-defense, la presse allemande relaya des informations sur les “atrocités polonaises”, se référant à des accusations réelles ou inventées sur la discrimination et la violence contre la minorité allemande en Pologne. Déplorant l’attitude “belliqueuse” et le “chauvinisme” polonais, la presse attaqua également la Grande-Bretagne qui encourageait à la guerre en promettant de défendre la Pologne en cas d’invasion par l’Allemagne.

Le régime nazi mit même en scène un incident frontalier créé pour faire croire que la Pologne avait de fait déclanché les hostilités. Le 31 Août 1939, des soldats de la SS se déguisèrent en soldats polonais et “attaquèrent” une station radiophonique allemande à Gleiwitz (Gliwice). Le lendemain, Hitler annonçait à la nation allemande et au monde, qu’il avait pris la décision d’envoyer des troupes allemandes en Pologne en réponse à ”l’incursion” polonaise dans le Reich. Le bureau de presse du parti nazi donna pour instruction à la presse allemande de ne pas utiliser le mot “guerre”. Il devait rendre compte simplement du fait que les troupes allemandes avaient repoussé les attaques polonaises, une tactique mise en place pour victimiser l’Allemagne dans le processus. La responsabilité de déclarer la guerre serait laissé aux Britanniques et aux Français.”

Pour l’occident qui avait juré après les pertes catastrophiques de la seconde guerre mondiale que des actes d’agression étrangère à une nation ne serait plus jamais tolérés, nous avons autorisés les pouvoirs de Wall Street et de la City de Londres et ceux dans leur orbite, de continuer leurs conquêtes militaires pas à pas, de l’Afghanistan à l’Irak en passant pas la Libye, la Somalie, le Yémen et maintenant la Syrie. Nous sommes au bord d’une guerre avec l’Iran et tout comme l’Allemagne nazie, ceux qui nous y mènent utilisent une gamme de menaces, de terreur, de promesses et d’excuses intenables pour une fois de plus franchir les frontières d’une autre nation souveraine, de faire la guerre à un peuple et de lui imposer nos systèmes et nos institutions que nous affirmons être “supérieurs”.

Depuis les années 1990, d’après le général américain Wesley Clark, l’occident à rechercher la conquête du Moyen-Orient par l’installation de régimes clients. Depuis 2002, l’occident à chercher à renverser le gouvernement syrien. Clairement, depuis 2007, l’occident conspire contre la Syrie. Des années avant que le terme “printemps arabe” ne fut proféré par les médias occidentaux, la violence qui ravage maintenant la Syrie fut planifiée, avec des militant étant entrainés, financés, armés et mis en place. Le désir de l’occident d’intervenir en Syrie n’est certainement pas pour sauver le peuple syrien de la violence créée par l’occident lui-même, mais d’utiliser cette violence pour s’étendre, tout comme Hitler le fît, par le biais de la conquête militaire.

Si l’ONU permet de manière tragique aux forces du fascisme mondialiste, pauvrement déguisé en “défenseur de la civilisation”, de prévaloir en Syrie, ne vous leurrez pas pour croire, comme le fit le peuple allemand en son temps, qu’il y ait quoi que ce soit de justifiable dans cet état de fait. Houla, tout comme Gleiwitz, est une mauvaise excuse et non pas un impératif moral. L’Allemagne a fini par payer très cher ses transgressions continuelles contre l’humanité, cela a coûté des millions de morts, des décennies d’opportunités perdues, divisés et conquis après avoir été battus et porter la charge d’un lourd passé pour toujours. Quelle récompense osons-nous attendre aujourd’hui de notre ignorance et de notre apathie ?

Tony Cartalucci

Url de l’article:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31081

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

jeudi, 31 mai 2012

SERBIA EN EL BUEN CAMINO

TOMISLAV NIKOLIC PRESIDENTE.

SERBIA EN EL BUEN CAMINO.

 

 


 
Contra lo que anunciaban las encuestas y  repetían los opinion-makers de los mass-media, Tomislav Nikolic ha ganado la segunda vuelta de las elecciones presidenciales serbias y se convierte en el máximo mandatario del país balcánico.
 
Hay que señalar tres circunstancias que sin duda han servido para que Nikolic lograrar aumentar su porcentaje de votos en los últimos días de campaña.
 
Primero las acusaciones por su parte y por todo el Partido Serbio del Progreso (SNS) de fraude electoral en las legislativas y en la primera vuelta de las presidenciales, documentando casos realmente increíbles de escamoteo de votos  a favor del presidente Boris Tadic y su formación.
En segundo lugar el hecho de que el antiguo presidente serbio, Vojislav Kostunica (nacionalista moderado) y su partido democrático serbio (DSS) pidiera el voto en la segunda vuelta para Nikolic. Todo indica que con Nikolic en la presidencia, la coalición gubernamental estará encabezada por su partido SNS, que quedó primero en las legislativas sin lograr la mayoría absoluta, junto al DSS de Kostunica y el Partido de la Nueva Serbia de Veilmir Ilic.
Y como colofón el debate televisivo del día 16 de mayo, en el que Tomislav Nikolic, dirigente del SNS, acusó al presidente saliente Boris Tadic de ser responsable de la independencia de Kosovo, durante el debete, Nikolic destacó las buenas relaciones de su partido con Rusia Unida el partido de Vladimir Putin.
 
Serbia en el buen camino.
 
Con estas palabras encabezada HC Strache, presidente del FPÖ austriaco sus felicitaciones a Nikolic, su aliado oficial en Serbia.  En el mismo comunicado HC Strache hace un llamamiento a que las autoridades de Bruselas no congelan ahora el proceso de adhesión serbio a la UE por “motivos políticos”.   Sin embargo Nikolic, cuyo objetivo es un acercamiento entre la UE y Moscú ha sido claro: “Queremos unirnos a la UE pero si nos dicen que el precio para hacerlo es Kosovo, les diremos que adiós y gracias, nosotros tenemos nuestra propia vía”.
La victoria de Nikolic la celebramos todos los que defendemos la creación de un gran espacio europeo integrado y armónico al margen de potencias e injerencias extranjeras.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Cataluña.

L’Ukraine boycottée ou la vengeance de l’Occident

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Bernhard TOMASCHITZ:
L’Ukraine boycottée ou la vengeance de l’Occident

L’Ukraine est menacée de boycott, non pas pour le sort infligé à Madame Timochenko mais pour l’orientation pro-russe du Président Ianoukovitch

Le prolongement des accords russo-ukrainiens sur la présence de la flotte russe en Mer Noire a heurté les Etats-Unis

Quelques semaines avant le début des matches pour la coupe européenne de football, l’Ukraine, pays hôte, est mis sous pression. Le président de la Commission de l’UE, Barroso, a renoncé à sa visite lors des matches, de même que plusieurs hommes politiques en vue d’Europe occidentale. Quant au ministre allemand des affaires étrangères, Westerwelle, il a adressé quelques remontrances au gouvernement de Kiev: “Le gouvernement ukrainien doit savoir que le chemin vers l’Europe passe par un pont qui repose sur deux piliers: la démocratie et l’Etat de droit”.

Le motif officiel de ces tensions croissantes est la détention de Ioulia Timochenko. L’ancienne première ministre a été condamnée l’automne dernier à sept années de prison pour corruption, parce qu’elle avait conclu un accord gazier avec la Russie, que les juges ont considéré comme défavorable à l’Ukraine. Ces accords ont entraîné une perte de quelque 137 millions d’euros. L’Occident a sévèrement critiqué ce jugement: il critique le Président pro-russe Viktor Ianoukovitch d’avoir voulu se débarrasser d’une adversaire mal aimée. “En infligeant une sentence sévère à l’encontre de Madame Timochenko, le gouvernement Ianoukovitch a rejoint la liste, toujours plus longue, des gouvernements qui utilisent le droit pénal pour l’appliquer à d’anciens dirigeants. Des anciens premiers ministres, des présidents, des ministres et des chefs de l’opposition —tous adversaires politiques de ceux qui sont au pouvoir— sont désormais traduits en justice ou menacés de poursuites judiciaires”, écrit Arch Puddington, vice-président de “Freedom House”, une boîte américaine spécialisée en propagande. Toute une batterie de nouveaux reproches ont fait déborder le vase: la “princesse du gaz” Timochenko se verrait refuser des traitements médicaux en prison, elle y serait maltraitée, etc.

Mais en fait cet assaut propagandiste et médiatique contre l’Ukraine, qui est un pays où la notion d’Etat de droit est différente de celle en vigueur en Occident, a d’autres motivations: il vise le Président Ianoukovitch. Il y a deux ans, quand celui-ci a battu le pro-occidental Viktor Iouchtchenko qui, aux côtés de Ioulia Timochenko, était la deuxième icône de la “révolution orange” soutenue par les Etats-Unis, la politique ukrainienne a changé de cap. Iouchtchenko avait voulu rejoindre l’OTAN: cette intention ukrainienne a été rayée de l’ordre du jour dès l’accession à la présidence de Ianoukovitch. Les relations avec la Russie se sont normalisées, alors qu’elles avaient été fort tendues jusqu’alors. Quand Ianoukovitch a prolongé le contrat de location des bases navales russes en Crimée, à Sébastopol, dont le terme était prévu pour 2017, il a en quelque sorte franchi une ligne rouge.

Dès l’accession de Ianoukovitch à la présidence, le 7 février 2010, le tir de barrage a commencé. Le publiciste américain Walter Russell Mead, habituellement modéré dans ses propos, écrivait, dès le lendemain, que la victoire de Ianoukovitch “constituait un nouveau camouflet à l’idée que le monde tout entier deviendrait rapidement démocratique”. Plus incisif fut le politologue new-yorkais Alexander J. Motyl au cours de l’été 2010 dans les colonnes de la célèbre revue “Foreign Affairs”. D’après Motyl, Ianoukovitch choisirait ses ministres comme un “patron” et privilégierait des hommes et des femmes issus de la minorité russe de l’Est de l’Ukraine, ce qui mettrait le “consensus national en danger”.

On ne s’étonnera guère que Motyl critique surtout le prolongement du bail de location des bases navales de la flotte russe de la Mer Noire. D’après lui, ce prolongement serait une décision irréfléchie, prise à la hâte, sans qu’il n’ait été tenu compte des “effets géopolitiques potentiels pour l’Ukraine”. En prolongeant ce bail, Ianoukovitch aurait “bradé” la sécurité de l’Ukraine en “livrant à la Russie, pour un certain temps, le contrôle informel de la Crimée, des voies maritimes incontournables et des ressources gazières qui la jouxtent”.

Pour les Etats-Unis, le prolongement du bail constitue un revers considérable pour leurs ambitions géopolitiques en Europe orientale. Même si l’adhésion de l’Ukraine n’est plus aujourd’hui à l’ordre du jour, Washington a désormais les mains liées jusqu’en 2042. Avec une base russe sur son territoire national, l’Ukraine n’adhèrera pas au Pacte nord-atlantique; quant à un rejet unilatéral du bail de la part de l’Ukraine, la Russie ne l’acceptera pas. De cette façon, les Etats-Unis éprouveront les plus grandes difficultés à contrôler ce que les géopolitologues de tradition anglo-saxonne nomment le “Heartland”, soit l’espace-noyau eurasien. En 1919, en effet, le géographe britannique Sir Halford J. Mackinder écrivait, suite à la première guerre mondiale, la révolution russe et l’occupation par les troupes allemandes de l’Ukraine après le traité de paix germano-soviétique de Brest-Litovsk: “Qui gouverne l’Europe orientale, domine l’espace-noyau. Qui gouverne l’espace-noyau, domine l’ïle mondiale (l’Europe, l’Asie et de nombreuses portions de l’Afrique). Qui gouvernne l’île mondiale, domine le monde”.

Les Etats-Unis avaient réussi à dominer momnetanément cet espace-noyau, auquel appartient au moins l’Ukraine orientale, grâce à la “révolution orange” qu’ils avaient mise en scène de l’automne 2004 au printemps 2005. A l’époque, l’ambassadeur des Etats-Unis en poste à Kiev, John Herbst, avait joué dans ce jeu un rôle déterminant. Les affaires étrangères américaines écrivent à son sujet: “Lorsqu’il était en fonction, il a travaillé à l’amélioration des relations américano-ukrainiennes et a contribué au déroulement d’élections présidentielles correctes (“fair”). A Kiev, il a vécu la “révolution orange”. Auparavant, John Herbst avait été ambassadeur des Etats-Unis en Ouzbékistan, où il a joué un rôle décisif dans l’installation d’une base américaine appelée à soutenir l’Opération ‘Enduring Freedom’ en Afghanistan”.

Les Etats-Unis n’ont pourtant pas réussi à maintenir sur le long terme l’Ukraine dans leur sphère d’influence. Cet échec s’explique pour plusieurs raisons: le duo Iouchtchenko/Timochenko s’est rapidement dissous; les conditions de vie des Ukrainiens n’ont pas pu être améliorées pour l’essentiel et la politique pro-américaine de Iouchtchenko a accentué le vieux clivage entre Ukraine de l’Est et Ukraine de l’Ouest. Mais cet échec n’exclut pas une nouvelle révolte colorée qui pourrait à nouveau changer la donne. Car n’oublions pas ce qu’écrivait Motyl il y a deux ans: “Si Ianoukovitch maintient le cours qu’il poursuit aujourd’hui, il pourrait provoquer une deuxième révolution orange”. Le cas Timochenko pourrait en donner le prétexte.

Bernhard TOMASCHITZ.
(article tiré de “zur Zeit”, Vienne, n°19/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

 ex: http://mbm.hautetfort.com/  

L’Égypte a acheté une licence pour une douzaine de drones chinois

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Le ministère de la Défense de l’Égypte a acquis une licence pour fabriquer 12 drones ASN-209 de la Chine. Le montant de la transaction n'a pas été précisé. L’Égypte a l'intention d'utiliser des équipements chinois pour réaliser la reconnaissance et la surveillance.

Des drones ASN-209 pesant 320 kg peuvent transporter une charge utile jusqu'à 50 kg. L'appareil dispose d'une vitesse maximale de 140 kilomètres par heure et la portée maximale est de 200 km. ASN-209 peut rester en l'air pour un maximum de 10 heures. Chaque drone peut diffuser la vidéo en direct en temps réel. L'installation de l'équipement radio-électronique est possible.

La structure d'un complexe ASN-209 comprend un avion, un centre de contrôle au sol et des véhicules avec des catapultes pour lancer le drone.

mercredi, 30 mai 2012

Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine

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Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

28 mai 2012 (Nouvelle Solidarité) – Les discussions qui ont suivi les sommets du G-8 et de l’OTAN ont été dominées la semaine dernière par le retour sur le devant de la scène de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair en tant que conseiller pour la réélection de Barack Obama à la Présidence des Etats-Unis.

Ce dévouement de sa part, of course, n’est pas gratuit. Blair et son équipe de spin-doctors, qui avaient été la véritable cheville ouvrière de la guerre en Irak (il avait fourni à Georges W. Bush le fameux mémorandum « prouvant » l’existence sur les armes nucléaires irakiennes, qui se sont révélées par la suite être inexistantes), entendent profiter d’une victoire d’Obama en novembre prochain pour reprendre les rênes du pouvoir en Angleterre.

Comme l’avait rapporté le Guardian de Londres en février 2009, Obama avait présenté Blair comme son « premier ami officiel » lors d’un petit déjeuner de prière à la Maison-Blanche, un mois à peine après son inauguration.

Le nouveau binôme espère diriger le monde (ou ce qui en restera), en s’appuyant sur la doctrine qu’avait annoncée Blair lors d’une conférence à Chicago en 1999 : sous prétexte d’« établir et de répandre des valeurs qui nous sont chères », inaugurer une nouvelle forme de « coopération internationale » en liquidant le Traité de Westphalie de 1648 (et bien sûr en réformant la Charte de l’ONU), c’est-à-dire en sacrifiant l’Etat-nation souverain pour faire place à un nouvel empire.

Comme nous l’avons rapporté sur ce site, avec la création de l’Atrocities Prevention Board (APB — Conseil de prévention des atrocités) Barack Obama a décrété le 23 mars 2012 que les violations des droits de l’homme, où que ce soit dans le monde et tels que son Administration les conçoit, portent directement atteinte… à la sécurité nationale des Etats-Unis !

Un nouvel ajout à la doctrine Blair (la version 2.0) est que l’OTAN doit être capable d’aller en guerre sans consulter les législatures nationales, car il « faudrait trop de temps » pour obtenir leur permission. C’est en effet ce que vient de demander le général Sir David Richards, le chef d’état-major britannique lors d’un discours au Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) le 23 mai à Washington, une proposition qu’il a qualifiée de défense intelligente.

Ceci correspond également à ce que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait déclaré au comité responsable du Sénat plus tôt cette année, au nom de l’administration Obama : pour aller en Libye, nous n’avions besoin que de la permission de l’OTAN. Le respect de la Constitution, qui exige que nous obtenions l’autorisation préalable du Congrès n’est pas très pratique. Nous vous tiendrons informés à notre retour.

Or, comme le résumait l’économiste américain Lyndon LaRouche récemment, la doctrine Blair est l’exacte antithèse de la doctrine défendue par Vladimir Poutine comme base de la politique étrangère russe, qui consiste à défendre le système de droit international hérité du Traité de Westphalie, en réelle coopération avec la Chine, l’Inde, et plus récemment le Pakistan.

Dans son article du 27 février 2012 dans Moskovskiye Novosti, Poutine a réitéré sa position selon laquelle « les principes majeurs nécessaires à toute civilisation incluent la sécurité pour tous les Etats, le rejet de tout usage excessif de la force, et le respect inconditionnel des fondements du droit international. » Il est clair qu’à chaque fois que ces principes ont été négligés, explique-t-il, « les relations internationales ont été déstabilisées ».

Le 17 mai, à la veille du sommet du G-8 et du sommet de l’OTAN à Chicago, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, lors de son discours au 2e Forum juridique international de St.Petersbourg, discours posté par la suite sur le site du gouvernement de la Fédération russe, a lui aussi, tenu à rappeler la doctrine russe :

« Il est souvent dit que le système de droit international est obsolète. Je l’ai moi-même entendu à maintes reprises dans la pratique politique. Ses règles ne permettent pas toujours de lutter efficacement contre de nouvelles menaces. C’est vrai en partie, parce que tout devient obsolète un jour ou l’autre — y compris le droit. Mais le besoin vraiment nécessaire et urgent de moderniser le droit international ne veut pas dire abandonner ses fondements, ce qui me semble absolument évident.

Particulièrement dangereux, à mon avis, sont les actions unilatérales qui vont à l’encontre des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qui est la principale plate-forme de la communauté internationale pour résoudre ses problèmes. Nous n’avons pas d’autre plate-forme, même si cela déplaît à quelqu’un. Il n’y en a simplement pas d’autre ! Et nous comprenons que la Charte des Nations Unies demande surtout le respect de la prééminence du droit et de la souveraineté des Etats.

Une autre remarque, qui me semble importante au regard de mon expérience et de ma pratique politiques — le principe de la souveraineté de l’Etat. Il ne doit pas être affaibli, même si ce serait commode pour la réalisation de certains objectifs politiques immédiats, y compris le but de gagner une élection. Se donner cela comme objectif revient simplement à mettre l’ordre mondial en danger.

Et les exemples d’attaques sur le principe de la souveraineté ont été nombreux au cours des dernières années. Parmi elles, les opérations militaires contre des gouvernements étrangers contournant le cadre des Nations Unies, les déclarations sur la perte de légitimité de tel ou tel régime politique par des gouvernements étrangers et non pas par le peuple du pays, l’introduction de toutes sortes de sanctions collectives contournant les institutions internationales.

Tout cela n’améliore pas la situation dans le monde ; les opérations militaires précipitées dans d’autres pays finissent généralement par provoquer l’arrivée de radicaux au pouvoir. De telles actions, qui portent atteinte à la souveraineté des États, peuvent entraîner facilement de véritables guerres régionales, et même, sans vouloir faire peur à quiconque, à l’utilisation des armes nucléaires. Chacun devrait garder cela en mémoire, surtout lors de réflexions sur la question de la souveraineté de l’Etat »

Alors que le monde transatlantique vacille au bord d’une désintégration spectaculaire de son système financier, il faut bien rappeler ici que les nuées de l’orage financier portent avec elles le risque immédiat d’une guerre globale.

La tentation permanente des élites géopolitiques (fr)anglo-américaines de renoncer à l’outil de la diplomatie pour solutionner nos problèmes avec l’Iran et la Syrie avec des sanctions, des frappes et des guerres humanitaires, est donc de très mauvaise augure.

NOTA BENE : LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

Les vrais raisons du conflit syrien

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Alexander FRISCH:
Les vrais raisons du conflit syrien

Le dernier bastion de la Russie au Levant doit être éliminé!

Les médias occidentaux orchestrent une propagande qui campe le Président syrien Bachar El-Assad comme un despote enragé qui fait ouvrir le feu sur des civils innocents et désarmés et opprime une opposition née au sein même de son peuple. Mais il faut avoir la curiosité de jeter un oeil derrière le voile de ces mensonges propagandistes et de ces ragots colportés par les grandes agences de presse pour constater que le président syrien doit être éliminé, comme le veulent la “communauté occidentale des valeurs” et les services secrets des puissances occidentales, à l’instar de ce qui s’est déjà passé en Libye et en Irak. Le motif n’est pas tant que la Syrie soit considérée comme un allié étroit de l’Iran, lui aussi cible de l’Occident et menacé d’une attaque par Israël; c’est surtout parce que Damas est le dernier allié de la Russie au Levant.

L’influence de Moscou doit être repoussée partout où il est possible de la repousser: tel est le but, non officiellement avoué, des Etats-Unis, puissance dont les problèmes intérieurs et l’endettement démesuré ne sont pas niables et qui perd de plus en plus de terrain en politique étrangère. Ce sont les mêmes fondations, financées par les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales, qui agitent une frange de l’opinion publique en Russie contre Poutine et qui soutiennent le parti de la guerre civile en Syrie, qui veut le départ d’El-Assad. Ces fondations fournissent des armes à l’opposition armée syrienne et mettent tout en oeuvre pour provoquer un changement de régime à Damas, assorti de la chute d’El-Assad et de son parti Baath, séculier et nationaliste panarabe.

Y a-t-il en Syrie une opposition “modérée”?

Même au début de la mission de Nations-Unies en Syrie, la vague de violence ne s’est pas estompée dans le pays. Chaque jour des citoyens syriens perdent la vie dans les combats et dans les attentats à la bombe. On escamote bien le fait que ces victimes, souvent des femmes et des enfants, sont dues aux actions des “opposants” qui, fournis en armes et en explosifs par l’étranger, ne tiennent pas compte de la sécurité et de l’inviolabilité théorique des représentants des Nations-Unies. Récemment deux engins ont explosé à proximité d’un hôtel de la ville d’Idlib, où logeaient des observateurs des Nations-Unies. Au moins vingt-deux personnes ont perdu la vie lorsque des bombes ont explosé coup sur coup près de bâtiments abritant les services secrets de l’armée loyaliste et des forces aériennes. La plupart des victimes appartenaient, dit-on, aux services de sécurité.

Le Président du “Conseil National Syrien”, Burhan Ghalioun, qui parle soi-disant au nom d’une “opposition modérée”, justifie l’usage d’armes contre les instances de l’Etat, car de telles actions relèveraient de la “légitime défense”. Pour le “Conseil National”, mis sur pied par l’Occident, le régime d’El-Assad est sur le point de s’effondrer. Ghalioun le “modéré” déclare à ce propos: “C’est comme un cadavre puant qui attend d’être enterré”. Tandis que la “Communauté occidentale des valeurs” attend manifestement qu’El-Assad dépose les armes volontairement et agite le drapeau blanc face au parti de la guerre civile, armé principalement par les Etats-Unis, le ministre russe des affaires étrangères Serguëi Lavrov remarque en toute clarté que ce sont les poseurs de bombe, les paramilitaires et les terroristes de l’opposition militante qui barrent la route à tout processus de paix réellement stabilisant.

“L’armistice annoncé selon le plan Annan et soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas encore permis une stabilisation définitive —en grande partie parce que les groupes armés de l’opposition tentent sans cesse de commettre leurs provocations: il s’agit principalement d’attentats à l’explosif et d’actes de terreurs ou encore de tirs contre les troupes gouvernementales ou contre des bâtiments publics”, a déclaré Lavrov dans un entretien accordé à la station de télévision russe “Rossiya-24”. La cible de l’opposition armée serait, d’après le ministre russe des affaires étrangères, de faire échouer le plan d’Annan, de susciter la colère de la communauté internationale et de provoquer ainsi une immixtion étrangère. Ensuite, Lavrov a mis les points sur les “i”: “Pour des raisons bien compréhensibles, nous travaillons principalement avec le gouvernement en place que nous tentons de persuader pour qu’il aille au devant des obligations strictes qu’impose le plan d’Annan”. “L’opposition, avec laquelle nous cherchons également à dialoguer se trouve, elle, en revanche, sous l’influence d’autres Etats”, a poursuivi Lavrov, dans une phrase apparemment anodine mais haute de signification. “De ces Etats, nous attendons une attitude responsable face aux obligations que le Conseil de Sécurité des Nations Unies demande de satisfaire”.

Les relations russo-syriennes

Le partenariat qui existe entre la Syrie et la Russie relève d’une vieille tradition: il a commencé quand Damas a plutôt penché vers l’Union Soviétique après s’être débarrassé de la double tutelle française et britannique après la seconde guerre mondiale. Bien qu’officiellement indépendante depuis 1941, la Syrie n’a vu le départ complet des troupes françaises et britanniques qu’en 1946. Dans la foulée, le pays a été secoué par une longue série de soulèvements et de coups d’Etat, situation instable due surtout à la défaite arabe face à Israël en 1948; en 1955, Choukri al-Kouwatli, tourné vers l’Egypte nassérienne, prend le contrôle du pays et sort victorieux de la période d’instabilité. Fin 1956, il rompt les relations diplomatiques avec la France et la Grande-Bretagne, s’envole vers Moscou et obtient d’importantes livraisons d’armes de la part des Soviétiques, pour une valeur totale de 60 millions de dollars.

La montée du chef panarabe légendaire, Gamal Abdel Nasser, en Egypte a également nourri les espoirs syriens de créer un Etat arabe commun. En octobre 1957, des troupes égyptiennes débarquent en Syrie; le 1 février 1958, Nasser et Al-Kouwatli proclament au Caire la fusion en un seul Etat de la Syrie et de l’Egypte ainsi que du Nord-Yémen sous le nom de “République Arabe Unie” (RAU). Cette confédération a toutefois cessé d’exister en 1961 suite au putsch perpétré par un groupe d’officiers syriens. Deux années plus tard, le parti arabe-national Baath prend le pouvoir à Damas puis, à la suite de conflits internes, l’aile gauche du parti fomente à son tour un putsch en 1966 et Noureddine El-Atassi, intransigeant face à Israël, devient le chef de l’Etat. Le premier voyage du nouveau président l’amène à Moscou. La Syrie participe du 5 au 10 juin 1967 à la fameuse “Guerre des Six Jours” contre Israël; elle est la dernière puissance arabe à déposer les armes mais perd les hauteurs du Golan près du Lac de Génézareth. En septembre 1967, El-Atassi préconise la fusion des “Etats arabes socialistes” (Egypte, Algérie, Irak et Syrie) et plaide pour la poursuite du boycott pétrolier contre l’Occident, surtout contre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Un an plus tard commence la construction du barrage sur l’Euphrate avec l’aide financière et technique de l’URSS.

Sous le successeur d’El-Atassi, Hafez El-Assad, le père de l’actuel président syrien, le partenariat avec la Russie s’est largement poursuivi. Entre 1979 et 1989, l’Union Soviétique a livré des armes à la Syrie afin d’obtenir une parité stratégique face à Israël. Sur le plan quantitatif la Syrie a obtenu cette parité en 1989 mais sur le plan qualitatif les systèmes d’armement soviétiques étaient inférieurs à leurs équivalents américains dont disposaient les Israéliens. Toutefois, El-Assad, pendant les trente années de son règne, a pu établir la Syrie comme le principal adversaire d’Israël. Tirant profit du conflit Est/Ouest, il était parvenu à contrôler le Liban et à prendre une position dominante dans le monde arabe.

Dans un entretien avec “ARTE-Journal”, le politologue français, expert de la Russie, Jean-Sylvestre Mongronier a résumé comme suit la longue tradition de partenariat dans les relations syro-soviétiques puis syro-russes: “D’un point de vue historique, le pays se sentait plus proche de l’Union Soviétique. Depuis l’indépendance réelle de 1946, la Syrie a subi un processus de radicalisation et plusieurs coups d’Etat ont eu lieu. Les forces nassériennes, les éléments communistes et les baathistes ont tous été à l’oeuvre. En 1963, c’est le parti Baath qui commet un putsch; en 1970, c’est au tour d’Hafez El-Assad. Le tout a toujours été accompagné d’un rapprochement avec l’URSS. Celle-ci a joué un rôle important dans la construction de l’appareil militaire syrien et dans la reconstitution de celui-ci après la “Guerre des Six Jours” de 1967. En plus, en 1980, Syriens et Soviétiques signent un traité d’amitié et de coopération. La Syrie s’endetta, comme ce fut également le cas de la Libye, sauf que les dettes de Damas étaient sensiblement plus élevées: 13 milliards de dollars. Ces dettes ont partiellement été transformées en achats d’armements”.

Damas doit tomber !

Occupant une place centrale du point de vue géostratégique, entre les Etats arabes et l’Iran, au beau milieu de plusieurs identités religieuses, la Syrie détient donc une position unique dans l’agencement du Proche Orient. Il y a plus de trente ans déjà, Henry Kissinger reconnaissait que le pays avait la capacité de prendre en charge une fonction de stabilisation au Levant. Moscou continue à entretenir des relations étroites avec le gouvernement de Bachar El-Assad, y compris sur les plans technique et militaire, car, comme auparavant, la Syrie demeure un client important de l’industrie russe de l’armement. Récemment, des contrats ont été conclus pour l’obtention de missiles à courte portée.

Ce n’est donc pas un hasard si les “printemps arabes” ont été largement mis en scène par les Etats-Unis et les services secrets occidentaux. L’effervescence de ces “printemps” a ensuite été importée en Syrie car, si Damas tombe, ce sera non seulement l’allié le plus important de l’Iran, menacé par Israël, qui tombera mais aussi un partenaire de longue date de Moscou. La Russie n’est apparemment pas disposée à tolérer une hégémonie totale des Etats-Unis sur l’ensemble du Proche Orient et sur ses richesses minérales. Le ministre russe des affaires étrangères fait valoir l’influence qu’exerce la Russie par l’intermédiaire de la Syrie et trouve désormais les mots justes pour désigner l’opposition syrienne, qui est tout sauf pacifique car elle mène une guerre par procuration pour le compte des Américains.

Alexander FRISCH.
(article tiré de DNZ, Munich, 11 mai 2012).

lundi, 28 mai 2012

Il Canale di Suez alla luce della “primavera egiziana”

ns4tsabr.jpgIl Canale di Suez alla luce della “primavera egiziana”

 

Eliana Favari

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

 

Il Presidente della Suez Canal Port Authority ha recentemente annunciato che, nonostante la grave crisi economica che ha colpito l’Egitto negli scorsi mesi e la diminuzione del numero di navi che hanno attraversato il Canale, i guadagni provenienti dai traffici nel 2011 sono aumentati di quasi mezzo milione di dollari rispetto all’anno precedente. Il Canale di Suez oltre ad essere una delle più importanti fonti di reddito del Paese è anche un indicatore delle attività commerciali mondiali. Gli interessi vitali che gravitano attorno ad esso coinvolgono, oltre all’Egitto, vari attori della comunità internazionale, a cominciare da Israele e Stati Uniti.

A livello globale e regionale l’importanza geopolitica e commerciale del Canale di Suez, che tra non molto compirà 150 anni, non può essere sottovalutata. Il Canale è la più breve via di navigazione internazionale che collega il Mar Mediterraneo con Port Said e il Mar Rosso. La sua importanza, dettata in primo luogo dalla particolare posizione geografica, è legata sia all’evoluzione del trasporto marittimo degli ultimi anni (2/3 del commercio mondiale avviene via mare) che del commercio mondiale in generale. Secondo gli ultimi dati ufficiali, quotidianamente passa per il Canale l’8% del commercio mondiale marittimo e circa 2,4 milioni di barili di petrolio. Inoltre, attraverso il gasdotto SuMed, che collega Ein Sukhna sul Golfo di Suez con Sidi Krir sulla costa del Mediterraneo, passa ogni giorno l’equivalente di 2,5 milioni di barili di petrolio (circa il 5,5% della produzione mondiale)1. Durante la crisi che ha portato alla caduta di Mubarak è bastato lo spettro della sua chiusura (com’era già accaduto all’inizio della Guerra dei sei giorni del 1967) per influire sul prezzo del greggio, ma l’allarme è rientrato quando la giunta militare ha deciso l’invio di unità speciali a guardia delle sue rive. Gli scenari di crisi ipotizzati sulle gravi conseguenze negative per l’economia marittima a seguito dell’eventuale chiusura del Canale sono drammatici. Di certo verrebbero penalizzati quei paesi, come ad esempio l’Italia, la cui economia dipende completamente dal trasporto marittimo. Questo è già avvenuto tra il 1967 e il 1975, durante i lunghi anni della chiusura del Canale nel corso dei quali sono state adottate strategie alternative e a costi maggiori, sviluppando il trasporto del petrolio con superpetroliere lungo la rotta del Capo di Buona Speranza.

Nei mesi successivi alle rivolte, nel febbraio 2011, è sorto un nuovo caso che ha rotto la monotona routine del Canale di Suez: il transito di due navi da guerra iraniane dirette in Siria ha messo in allarme in primo luogo Israele. Dopo giorni di annunci e smentite, due navi da guerra iraniane sono entrate nel Canale di Suez e si sono dirette verso il Mediterraneo per una missione di addestramento. Era la prima volta in trent’anni che le navi militari iraniane attraversavano il canale. Le relazioni tra Egitto e Iran si sono interrotte dopo la Rivoluzione islamica iraniana del 1979 e con il Trattato di pace tra Egitto e Israele dello stesso anno. Questa operazione, definita una “provocazione” dal Ministro degli Esteri israeliano, è stata considerata il primo passo verso il riavvicinamento tra i due Paesi. In molti hanno visto nell’atteggiamento dell’Iran un tentativo di rompere il suo isolamento e di estendere la sua influenza nel Medio Oriente, in parte anche a causa dell’attuale instabilità del suo alleato principale della regione, la Siria. Questa prospettiva ha allarmato soprattutto gli storici alleati dell’Egitto, l’Arabia Saudita e gli altri Paesi del Golfo, ma anche Israele e gli Stati Uniti.

Le questioni fin qui esposte inducono a riflettere sulla complessità degli interessi che ruotano attorno al canale di Suez, ed è bene quindi analizzare gli aspetti storico-giuridici correlati per avere un chiaro punto della situazione. L’art. I della Convenzione di Costantinopoli del 29 ottobre 1888 relativa alla libera navigazione del Canale di Suez che ancor oggi ne disciplina il regime di transito recita: “Il Canale marittimo di Suez sarà sempre libero ed aperto, in tempo di guerra come in tempo di pace, ad ogni nave mercantile o da guerra, senza distinzione di bandiera2. Secondo questo accordo (di cui è parte anche l’Italia) il Canale è soggetto ad un regime di demilitarizzazione. Questo significa che nessun atto di ostilità può essere compiuto al suo interno, ma esso può essere usato da nazioni belligeranti, in tempo di guerra, per eseguire azioni in aree esterne. Tale regime fu strettamente osservato nel corso delle due guerre mondiali, ed anche nel 1936 durante la campagna dell’Italia contro l’Etiopia. Al termine della crisi di Suez del 1956 seguita alla nazionalizzazione della Compagnia del Canale da parte del presidente Nasser, l’Egitto s’impegnò con la Dichiarazione del 24 luglio 1957 a “mantenere libero il Canale e non interrompere la navigazione a favore di tutte le Nazioni entro i limiti e in accordo con le previsioni della Convenzione di Costantinopoli del 18883. L’impegno dell’Egitto a rispettare tale regime non impedì tuttavia di applicare il divieto di transito nei confronti di navi israeliane. Il divieto fu successivamente esteso a qualsiasi carico diretto in Israele, a prescindere dalla bandiera della nave utilizzata per il trasporto, con motivazioni di vario genere riconducibili, in sostanza, alla tesi che il governo egiziano avesse il diritto, in ragione delle ostilità in corso, di adottare misure difensive. La situazione di ostilità tra i due paesi sfociò nel conflitto del giugno 1967, durante il quale Israele occupò la Penisola del Sinai sino alle rive del Canale, mentre l’Egitto bloccò il transito della via d’acqua mediante l’affondamento di quindici navi. Il Canale fu chiuso sino al 1975.

La situazione e le relazioni tra i due Paesi cambiarono con il Trattato di pace del 1979 seguito agli accordi di Camp David tra Sadat, Begin e Carter secondo il quale le “navi di Israele godranno del diritto di libertà di transito attraverso il Canale di Suez e delle sue rotte di avvicinamento lungo il Golfo di Suez ed il Mediterraneo sulla base della Convenzione del 1888…4. Lo stesso Trattato riconosce inoltre che lo Stretto di Tiran ed il Golfo di Aqaba sono vie d’acqua internazionali aperte alla libertà di navigazione di tutte le Nazioni. In aggiunta a questo riconoscimento internazionale dei diritti di Israele, un’ulteriore garanzia è costituita dal Memorandum bilaterale del 1979 con cui gli Stati Uniti, sulla base del Trattato di Pace dello stesso anno, si impegnano ad adottare le misure necessarie a proteggere gli interessi di Israele relativi alla libertà di passaggio nel Canale e alla navigazione nello Stretto di Tiran e nel Golfo di Aqaba. Tali previsioni sono volte in sostanza ad impedire un nuovo blocco marittimo a Israele.

In teoria, quindi, nulla impedisce all’Iran di far transitare proprie navi. A fronte dei diritti di Israele garantiti dagli accordi appena ricordati vi è il generico diritto di cui gode l’Iran, al pari di qualsiasi altra nazione, di avvalersi del regime stabilito dalla Convenzione del 1888. Correttamente, perciò, l’Autorità del Canale ha gestito il caso in modo asettico adottando un basso profilo. Le unità iraniane (una vecchia fregata di costruzione britannica ed una grossa nave appoggio, entrambe dotate di armamento tradizionale) hanno atteso nei pressi di Jedda qualche giorno. Poi sono entrate nel Canale di Suez dirigendosi verso il Mediterraneo per una missione di addestramento ad attività antipirateria in Siria. Apparentemente niente di straordinario, dunque, anche se pare che l’Egitto negli ultimi trent’anni avesse sempre fatto in modo che l’Iran non avanzasse richieste di transito. Da questo punto di vista è chiaro che l’Iran ha abilmente sfruttato la caduta di Mubarak per mettere piede nel Mediterraneo e testare la politica estera del nuovo governo militare egiziano. Peraltro l’Egitto dopo il 1975 ha sempre autorizzato il transito di unità israeliane, compresi i sommergibili classe “Dolphin” dotati di missili balistici diretti nel Golfo Persico. Altro problema è che la presenza iraniana nel Mediterraneo è stata considerata una sfida ravvicinata alla sicurezza di Israele. Ma questo non riguarda il Canale, quanto piuttosto l’assetto geopolitico dello stesso Mediterraneo che, è bene ricordarlo, non è né un mare chiuso come il Mar Nero né una zona smilitarizzata.

Un mese dopo il passaggio delle navi iraniane, il ministro degli Esteri egiziano, Nabil al-Arabi, e il suo omologo iraniano, Ali Akbar Salehi, hanno espresso pubblicamente la volontà di rilanciare i rapporti tra i loro Paesi. «Egiziani ed iraniani meritano di avere relazioni reciproche che riflettano la loro storia e civiltà: l’Egitto non considera l’Iran come un Paese nemico», ha dichiarato al-Arabi, mentre secondo Salehi «le buone relazioni tra i due Paesi aiuterebbero a riportare la stabilità, la sicurezza e lo sviluppo nell’intera regione»5. Ma a preoccupare maggiormente Israele sono state le successive dichiarazioni del Ministro egiziano, il quale ha riconosciuto Hezbollah come parte del tessuto politico e sociale del Libano ed ha affermato di voler intraprendere relazioni più distese con la Siria e con Hamas. A conferma di ciò, non solo è stato riaperto il valico di Rafah, ma i leader di Hamas si sono incontrati con le autorità egiziane per la prima volta alla sede del Ministero degli Esteri, e non in un hotel: un segnale che l’Egitto considera Hamas un partner diplomatico e non più solo un “rischio per la sicurezza”.

Tuttavia, secondo alcuni analisti il riavvicinamento tra Egitto e Iran non dovrebbe causare troppe preoccupazioni perché, per il momento, non si tradurrà in un’alleanza strategica e non andrà ad alterare le alleanze già esistenti sia con i Paesi arabi del Golfo come l’Arabia Saudita che con gli Stati Uniti. La portavoce del Ministero degli Esteri egiziano ha infatti dichiarato: «L’Iran è un vicino regionale con il quale si sta cercando di normalizzare le relazioni. L’Iran non è percepito né come un nemico, come lo era durante l’ex regime, né come un amico»6.

Un personaggio chiave che ha sempre spinto per la ripresa dei rapporti tra i due paesi è Amr Mousa, ex segretario della Lega Araba, ex Ministro degli Esteri egiziano e uno dei favoriti alla successione di Mubarak. Attraverso una politica filo-iraniana, alternativa agli USA ed all’Arabia Saudita, e soprattutto ostile ad Israele, Mousa ha cercato il consenso dei vari partiti formatisi dopo lo tsunami politico causato dalle proteste di febbraio, trovando nell’islamismo il collante giusto per conquistare il potere. Sulla stessa linea si muove Fahmi Howeydi, analista esperto in geopolitica, giornalista e intellettuale. L’ipotesi lanciata da Howeydi ha una logica perfetta, cercando di aggirare il millenario ‘scisma’ tra sunniti e sciiti. Secondo Howeydi il nuovo Egitto dovrebbe rispondere alle richieste del popolo, e quindi prendere le distanza dall’Occidente e dal suo alter ego regionale: Israele. Inoltre, per consolidare la stabilità del Medio Oriente si dovrebbe puntare alla creazione di una triplice alleanza tra Iran, Egitto e Turchia. Una politica estera in grado di mantenere buoni rapporti, ma più equilibrati, con gli USA e di ristabilire l’influenza del paese come leader regionale è fortemente sostenuta a livello popolare dalla maggior parte degli egiziani. La caduta del regime di Mubarak ha creato una situazione politica in cui l’Egitto si è schierato maggiormente a favore del popolo palestinese e sta prendendo le distanze da Israele. Tuttavia, l’Egitto e l’Iran hanno opinioni divergenti sulla questione palestinese: l’Egitto chiede ulteriori negoziati nella regione per una Palestina stabile, mentre l’Iran continua ad incoraggiare la resistenza nei confronti di Israele. D’altra parte, l’Egitto è ben consapevole dell’importanza crescente dell’Iran nel Medio Oriente e della sua influenza su alcune forze regionali, tra cui Hezbollah in Libano, Hamas in Palestina, e gli sciiti in Iraq. Tuttavia, il pieno significato dei rapporti tra Egitto e Iran non è ancora stato rivelato e non è chiaro come si svilupperanno, in particolare in seguito alle elezioni presidenziali egiziane che sono in corso in questi giorni.

* Eliana Favari è dottoressa magistrale in Scienze Internazionali – Global Studies (Università degli Studi di Torino).


NOTE:

1 http://www.suezcanal.gov.eg/

2 Fabio Caffio, Glossario di Diritto del Mare, “Supplemento alla Rivista Marittima”, nr 5/2007.

3 Ibidem.

4 Ibidem.

5 Gomaa Hamadalla, Egyptian FM: Gulf fears of Egypt-Iran détente ‘unjustified’, “al-Masry al-Youm”, 17 aprile, 2011.

6 Davis D. Kirkpatrick, In Shift, Egypt Warms to Iran and Hamas, Israel’s Foes, “New York Times”, 28 aprile 2011, accessibile su http://www.nytimes.com/2011/04/29/world/middleeast/29egypt.html?_r=2 [1] (ultimo accesso effettuato il 15 maggio 2011).