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mercredi, 28 novembre 2012

“The Economist” menace la France

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Filippo GHIRA:

L’hebdomadaire britannique “The Economist” menace la France

 

Dans un dossier de 14 pages, l’hebdomadaire anglais prévoit une détérioration catastrophique de l’économie française et l’effondrement complet des titres publics de la République. Les spéculateurs ont ouvert le feu!

 

Après avoir mis l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Italie dos au mur, la finance anglo-saxonne a décidé, semble-t-il, de faire une nouvelle victime: la France.

 

L’hebdomadaire anglais “The Economist” écrit sur quatorze pages que la “faiblesse cachée” de la seconde puissance économique du continent européen, après l’Allemagne, représente une véritable “bombe à retardement”, dont l’explosion se produira tôt ou tard, et provoquera à court terme des dommges sans mesure à toute l’Union Européenne et, par voie de conséquence, au système monétaire de l’euro.

 

La couverture de l’hebdomadaire est éloquente: un faisceau d’horribles et immangeables pains de type “baguette”, devenus les très tristes symboles de la France à l’étranger, maintenus par un ruban tricolore comme s’il s’agissait de bâtons de dynamite... avec une mèche allumée: soit l’explosion programmée. Les articles et la couverture du magazine pourraient fort bien être pris à la légère, considérés comme une simple recherche de sensation journalistique. Mais “The Economist”, dans le passé, a souvent servi de prophète de malheur: indirectement, l’hebdo britannique avertissait, dans le plus pur style mafieux, les futures victimes de la finance anglo-saxonne. En règle générale, l’identité des futures victimes a toujours été annoncée à l’avance... En fait, “The Economist” est une des deux voix officielles des spéculateurs de la City. Comme le quotidien “Financial Times”, cet hebdo fait partie du groupe éditorial Pearson qui, depuis une bonne dizaine d’années, mène campagne contre l’Union Européenne et surtout contre son système monétaire centré sur l’euro, monnaie unique considérée comme une dangereuse concurrente du dollar en tant que devise de référence et d’échange dans les transactions internationales. Si l’euro se donne dès aujourd’hui un rôle plus important, il deviendra bien vite supérieur au dollar et mettra sérieusement en péril non seulement Wall Street et le billet vert mais aussi la livre Sterling et la place financière de la City par laquelle transitent de 70% à 75% des opérations sur titres émis en euro.

 

Dans ce jeu, bien mis au point par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, nous découvrons une stratégie reposant sur le principe tactique de “marcher divisés pour frapper à l’unisson”. “The Economist” et le “Financial Times”, tout comme le “Wall Street Journal” de New York, ont la prétention d’être les “consciences critiques” et autonomes du capitalisme international. Leur voix se prétend “libre et indépendante”, selon un principe très britannique se voulant “objectif”, où les textes sont soi-disant pondus “en séparant bien les faits des opinions”. En réalité, cette prétention à l’objectivité totale permet de déployer une authentique mystification parce qu’il n’existe aucun texte au monde qui ne reflète pas les idées de celui ou celle qui l’a écrit. Donc, pour éviter que l’on accuse ses articles de “subjectivisme”, “The Economist” ne publie que des textes non signés. L’article apparaît donc comme l’oeuvre d’une équipe, qui a confronté ses points de vue pour aboutir à une objectivité crédible, et non comme l’oeuvre d’un journaliste ou d’un économiste que l’on pourrait situer et considérer comme “subjectif”.

 

La France serait donc “une bombe à retardement au coeur de l’Europe”, selon la couverture même d’un récent numéro de “The Economist” qui part du principe qu’un Président socialiste comme François Hollande ne pourra que faire augmenter les dépenses publiques, induisant par là même un déséquilibre fort négatif des comptes de la République. La dette publique et le déficit iront de mal en pire; l’écart entre les bons du trésor et le “Bund” allemand augmentera et l’euro, de ce fait, encaissera un coup des plus durs qui l’abattera définitivement. Voilà le scénario prévu par “The Economist”.

 

On a donc décidé à Londres de s’attaquer à la France, ce qui signifie, en clair, qu’une guerre économico-financière vient de commencer, une guerre qui ne connaîtra peut-être pas de vainqueurs mais qui connaîtra, c’est sûr et certain, un vaincu: l’Europe. Au départ, “The Economist”, qui ne fait jamais une grande différence entre socialistes, d’une part, et libéraux ou démocrates chrétiens, d’autre part, quand il s’agit de juger les forces politiques majoritaires du continent européen, n’avait pas émis de jugements négatifs sur Hollande, au moment de sa victoire électorale contre Sarközy, parce que le nouvau président socialiste avait réclamé une politique économique différente en Europe et avait ainsi apporté quelques lézardes dans la ligne rigoriste du traditionnel front franco-allemand. En fait, Paris avait commencé à faire pression pour que l’on aide les pays en difficulté du Sud de l’Europe et pour que l’on adopte tout de suite un Fond permanent de sauvetage des Etats.

 

Hollande réclamait peut-être une autre politique mais elle était, elle aussi, décisionniste. Hollande pouvait se le permettre parce que l’Etat des comptes publics de la France était relativement bon et parce que les mesures de politique économique décidées par le nouveau pouvoir présidentiel socialiste permettaient à terme de récupérer 10 milliards d’euro en mesures d’austérité et 20 milliards en taxes diverses: ce train de mesures devait limiter l’augmentation de la dette à 91% à peine du PIB. Cette stabilisation aurait été possible malgré le fait que la récession s’est lourdement fait sentir en France, frappant une économie qui, comme en Italie, repose pour l’essentiel sur des petites et moyennes entreprises. Ensuite, Hollande a opté pour l’augmentation des taxes sur les entreprises, sur les dividendes et les revenus supérieurs à un million d’euro (75%). Toutes ces mesures déplaisent profondément aux ultra-libéraux anglo-saxons.

 

A Londres, on craint —ou peut-être espère-t-on?— que les mesures sociales, qu’Hollande serait éventuellement amené à prendre, feraient rapidement empirer la situation, le Président socialiste ne voulant rien céder de la souveraineté de la France à l’UE, ni sur le plan politique ni sur les plans économique et bancaire. Dans ce cas, avertit et menace “The Economist”, la France finira par perdre la confiance des investisseurs et de l’Allemagne. Du reste, rappelle l’hebdomadaire anglais, plusieurs pays de la zone euro ont été bien obligés de prendre acte de la position des marchés, qui tourne souvent, et très vite, à l’hostilité. La crise des titres publics français pourrait dès lors survenir dès l’année 2013. Dans le chef de “The Economist”, c’est là une menace, dans le plus pur style mafieux.

 

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 20 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

Goldman Sachs festigt seine wirtschaftliche Übernahme Europas

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Goldman Sachs festigt seine wirtschaftliche Übernahme Europas

Paul Joseph Watson

Mit seiner »überraschenden« Ernennung zum neuen Gouverneur der Bank of England festigt der Kanadier Mark Carney, der 2012 am Treffen der Bilderberger teilnahm, den beherrschenden Einfluss der Investmentbank Goldman Sachs auf alle größeren europäischen Volkswirtschaften.

Diese Ernennung war für viele, die davon ausgegangen waren, der derzeitige stellvertretende Gouverneur der britischen Zentralbank, Paul Tucker, würde den Chefposten übernehmen, ein Schock. Aber bereits im April dieses Jahres wurde berichtet, dass man hinter den Kulissen dabei sei, Carney , der noch im November 2011 für weitere drei Jahre zum kanadischen Zentralbankchef ernannt worden war und zugleich Vorsitzender des so genannten Financial Stability Board der G20 ist, für diese Funktion in Position zu bringen.

Carney gehörte früher 13 Jahre zur Führungsriege bei Goldman Sachs und spielte 1998 in der russischen Finanzkrise eine wichtige Rolle. Diese Krise wurde von Goldman Sachs noch dadurch verschärft, dass das Unternehmen Russland einerseits beriet, andererseits aber an Finanzwetten beteiligt war, die darauf setzten, Russland werde seine Schulden nicht bezahlen können.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/paul-joseph-watson/goldman-sachs-festigt-seine-wirtschaftliche-uebernahme-europas.html

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

von Sergei Guneev

Der russische Aussenminister Sergej Lawrow hat in einem Telefongespräch mit Nato-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen die Besorgnis Russlands über die Pläne der Nato zur Aufstockung ihres Militärpotentials in der Türkei bekräftigt. Das geht aus einer Mitteilung des russischen Aussenministeriums hervor.
Das Telefongespräch fand auf Initiative der Nato-Seite statt.
Laut der Mitteilung hat Rasmussen Lawrow über die Situation mit dem an die Nato gestellten Antrag der Türkei informiert, ihr Patriot-Abwehrraketen zur Verfügung zu stellen. 
Der russische Aussenminister äusserte Besorgnis über die geplante Verstärkung des Militärpotentials der Nato in der Region und bekräftigte das Angebot, eine direkte Verbindung zwischen Ankara und Damaskus herzustellen, um unerwünschte Zwischenfälle zu vermeiden.
Die Seiten erörterten auch die Vorbereitung auf die zum 4. Dezember nach Brüssel einberufene Ministersitzung des Russland-Nato-Rates.
Das Nato-Mitglied Türkei hatte die Allianz ersucht, ihr Patriot-Raketenkomplexe für den Schutz der 900 Kilometer langen Grenze zu Syrien zur Verfügung zu stellen. Laut dem Nato-Chef soll der Antrag von Ankara unverzüglich geprüft werden.

© RIA Novosti vom 23.11.2012

mardi, 27 novembre 2012

Le retour du dauphin d’Ahmadinedjad

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Ferdinando CALDA:

Le retour du dauphin d’Ahmadinedjad

 

Mashai sera probablement candidat aux présidentielles iraniennes de 2013: les conservateurs sont furieux et évoquent, avec la même rage que les médias occidentaux, l’installation en Iran, d’un “modèle de transition poutinien”.

 

“Ils ne pourront pas empêcher ma candidature aux prochaines présidentielles. Je poursuivrai sur la route qui est le mienne sans faire le moindre compromis, même au prix de ma propre vie”. C’est par cet appel, véritable cri du coeur, qu’Esfandiar Rahim Mashai, bras droit du président iranien Mahmoud Ahmadinedjad, a annoncé son intention de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, prévues pour juin 2013. Cette déclaration aurait été prononcée peu avant la mi-novembre 2012 à Téhéran mais elle n’aurait filtré dans les médias que le 16 ou le 17, suite à des notes affichées sur les sites d’information iraniens, comme les philo-conservateurs “Tabnak” et “Nimruz”. Ces déclarations incendiaires du dauphin d’Ahmadinedjad —qui pourront sans doute être démenties prochainement— s’inscrivent dans un climat politique plutôt tendu, où le président et son équipe sont depuis longtemps déjà la cible des critiques conservatrices, venues des milieux proches du “Guide Suprême”, Ali Khamenei. Ce dernier a pris Mashai dans le collimateur parce que le dauphin du Président déploie une rhétorique nationaliste et prend des positions considérées comme étant à la limite de l’”hérésie”. Le “Guide Suprême” se montre surtout irrité par la thèse de Mashai qui évoque le prochain retour du Douzième Imam de la tradition chiite, un “Messie” qui, de fait, mettrait un terme à la légitimité même du “Guide Suprême” en tant que chef spirituel (et politique).

 

Dans le passé, l’évocation d’une possible candidature de Mashai aux présidentielles iraniennes avait déjà déchaîné de vives protestations dans les rangs des conservateurs partisans du “Guide”, qui avaient accusé Ahmadinedjad (qui, légalement, ne peut pas se représenter pour un troisième mandat consécutif) de vouloir instituer en Iran un “modèle poutinien” afin de se maintenir au pouvoir. La présidence avait toujours démenti, jusqu’ici, la candidature de Mashai mais les partisans d’Ahmadinedjad feraient pression pour que cette candidature soit effective car ils sont désormais convaincus qu’au cours de ces deux dernières années, le bras droit du Président a bien résussi à obtenir une sorte de consensus dans de vastes strates de la population iranienne, surtout les plus humbles, grâce à ses prises de position nationalistes et “laïques”.

 

Entretemps toutefois le poids politique d’Ahmadinedjad s’est réduit dans le pays suite aux coups que lui ont porté les élites conservatrices, la hiérarchie des mollahs et la magistrature. Traditionnellement proches des courants conservateurs, les juges, ces derniers temps, ont littéralement harcelé les collaborateurs du Président. Parmi les dernières embuches mises en place par la magistrature conservatrice, citons notamment l’arrestation, fin septembre 2012, d’Ali Akbar Javanfekr, directeur de l’agence de presse “Irna” et conseiller d’Ahmadinedjad.

 

Arrestations, attaques en règle perpétrées par des clercs, confrontations avec le “Guide Suprême”, sanctions internationales et actes politiques jugés trop ambitieux ou trop risqués (tant en politique intérieure qu’en politique extérieure) ont mit en péril le pouvoir d’Ahmadinedjad. A cause de l’inflation galopante, au début de la troisième semaine de novembre 2012, le Parlement iranien a bloqué, du moins jusqu’au printemps prochain, la réforme des subsides accordés par l’Etat pour l’alimentation et l’énergie, alors qu’Ahmadinedjad désirait ardemment que passe cette réforme. Le blocage de la réforme a pourtant été approuvé par 183 voix favorables; 4 voix s’y sont opposé et il y a eu 20 abstentions.

 

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 17 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

 

Quels sont les autres candidats à la présidence en Iran?

 

A quelques mois des prochaines élections présidentielles iraniennes, on ne connait pas encore les candidats officiels. Selon des sondages récents publiés dans le quotidien “Iran” (et qui restent à vérifier), le bras droit d’Ahmadinedjad, Esfandiar Rahim Mashai bénéficierait d’un bon appui au sein de la population (35%). Après lui, on aurait l’ancien président réformiste Seyyed Mohammed Khatami, qui fut à la tête du gouvernement iranien entre 1997 et 2005. Malgré les pressions des milieux politiques réformistes, il ne semble pas que Khatami ait l’intention de se présenter. Chez les conservateurs, en revanche, le consensus semble s’être fait autour de la personne de l’actuel maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf. D’autres noms sont parfois évoqués comme celui du président du Parlement Ali Larijani, chef de file du mouvement qui soutient aujourd’hui Khamenei et mène toutes les campagnes contre l’entourage d’Ahmadinedjad (F.C.).

De l’extension du conflit malien

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De l’extension du conflit malien

 

La communauté d’Etats africains ECOWAS envoie des soldats

 

Le conflit qui frappe le Mali, où des éléments islamistes ont pris le contrôle de la moitié septentrionale du pays depuis le printemps dernier, menace de s’internationaliser. En effet, la communauté d’Etats d’Afrique occidentale ECOWAS, dont le Mali est membre, a décidé très récemment d’envoyer une troupe d’intervention de 3300 hommes dans ce pays secoué par une crise apparemment sans solution, s’il n’y a pas intervention étrangère. L’intervention est provisoirement limitée à une seule année: “Nous prévoyons 3300 soldats pour la durée d’un an” a déclaré le Président du Groupe ECOWAS, Alassane Ouattara.

 

Cette communauté économique ouest-africaine a été contrainte par les Etats-Unis et par l’UE de procéder à cette démarche interventionniste car il s’agit, au Mali, de combattre l’AQMI, soit “Al-Qaeda pour un Maghreb Islamique”. Comme le pensait en octobre dernier le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle, le “Mali ne peut devenir le refuge de terroristes”, car un tel havre de repli dans le nord du pays constituerait une menace pour la sécurité mondiale”, non seulement pour le Mali lui-même mais pour l’Europe. En octobre également, l’UE a décidé d’envoyer des instructeurs militaires dans ce pays africain déstabilisé. De même, on spécule de plus en plus quant à la mise en oeuvre de drones américains.

 

Il s’agit certes de combattre des islamistes mais ce n’est pas tout, loin s’en faut: le conflit qui s’est abattu sur le malheureux Mali sert de prétexte aux Etats-Unis pour s’ancrer de plus en plus profondément en Afrique occidentale et, simultanément, pour enrayer l’influence chinoise sur le continent noir, où Beijing est perpétuellement en quête de matières premières.

 

(source: “zur Zeit”, Vienne, n°46/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

 

Conférence de Bernard Lugan

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Renseignements : conference.lugan@hotmail.fr

dimanche, 25 novembre 2012

Die Sahara, ein schwelendes Pulverfass?

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Die Sahara, ein schwelendes Pulverfass?

Wirtschaftliche und politische Machtspiele

von Ines Kohl *

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Die territorialen Grenzen in der Sahara zwischen Mali, Niger, Algerien und Libyen sind von jeher durchlässig, und die Tuareg nutzen sie für ihre Strategien mit Handel, Schmuggel und Migration. Doch seit dem Libyen-Krieg hat sich viel verändert. Zudem sind neue Akteure auf den Spielplatz Sahara gekommen, die an den Ressourcen der Region interessiert sind.

«Agence de Voyage: Arlit–Djanet, Arlit–Libya» steht auf dem liebevoll handbemalten Schild, das die kleine Lehmhütte mitten in Arlit, der Uran-Stadt in Nordniger, ziert. In der Hütte steht ein alter Schreibtisch, auf dem Listen mit Namen von Passagieren liegen. An der mit dunkelrotem Stoff verkleideten Wand hängen Fotos, die – einer touristischen Werbung gleich – zeigen, wie die Agentur ihre Passagiere nach Algerien oder Libyen befördert: 30 Personen sitzen fein säuberlich geschlichtet auf einem Toyota-Pick-up und fahren durch die Wüste; jeder von ihnen mit einem 5-Liter-Wasserkanister in der Hand.
Vor der Hütte sitzt Osman; schön gekleidet in einem orangen Bazin, mit einem schwarzen Chech um den Kopf geschlungen. Osman arbeitet hier als Verantwortlicher, wenn der Chef der Agentur, Murtala genannt, seine Dependance in Tahua besucht. Zudem ist er Kamosho, «Passagiere-Auftreiber», und Guide, der den Passagieren zu Fuss den Weg von Algerien nach Libyen weist.


Früher, vor dem Libyen-Krieg, erklärt mir Osman, sind die Autos bis Djanet gefahren und haben die Passagiere in den Gärten vor der Oase abgesetzt. Als jedoch im Zuge des Krieges Tuareg-Militärs und Söldner begonnen haben, das halbe Waffenarsenal al-Gaddafis ausser Landes zu bringen, wurden die Kontrollen der algerischen und nigrischen Sicherheitskräfte verschärft. Seitdem traut sich kaum ein Chauffeur mehr mit seiner illegalen Fracht bis nach Djanet, sondern entlässt seine Passagiere bis zu 70 Kilometer vor dem Ort, mitten in der Sahara. Dadurch ist ein neuer Berufszweig entstanden; jener des Guides, eines lokalkundigen Führers, der die Passagiere zu Fuss direkt über die grüne Grenze nach Libyen bringt.

EU-Absichten und lokale Strategien

Illegal ist das Geschäft mit der Grenze jedoch nur bedingt, denn hier in Niger, einem Mitglied der CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, einer 1975 gegründeten Wirtschaftsgemeinschaft westafrikanischer Staaten) ist es völlig legal, einen Toyota mit «Sans-papiers» vollzuladen und bis an die Grenzen von Algerien oder Libyen zu bringen. Die Gendarmerie Nationale gibt dazu gegen ein kleines Entgelt die Erlaubnis. Bis zur nigrischen Grenze sind die Konvois der Toyotas also völlig legal. Über die Grenze ändert sich das schlagartig: Legaler Transport wird zu illegaler Migration.
Die Europäische Union instrumentalisiert die nordafrikanischen Staaten als Vor­posten der Festung Europa, damit sie gegen die ­potentiellen EU-MigrantInnen vorgehen. Während Libyen unter al-Gaddafi keine wirklichen Massnahmen ergriff, um seine südlichen Aussengrenzen zu schützen und das Land zudem auf die Arbeitskraft der illegalen MigrantInnen angewiesen war, verfolgt Algerien mit aller Härte die transnationalen Akteure und versucht dadurch gleichzeitig, den Benzinschmuggel in den Griff zu bekommen. Die Tuareg,1 die sowohl den Treibstoff- als auch den Menschenschmuggel seit Jahren erfolgreich betreiben und selbst transnationale GrenzüberschreiterInnen par excellence sind, finden jedoch immer wieder neue Strategien, um die staatlichen Hürden zu umgehen (Kohl 2007, 2009, 2010).
«Was sollen wir denn sonst tun», erklärt mir einer der Chauffeure. «Wir alle haben Familie, unsere Kinder haben Hunger, wovon sollen wir leben? Von Luft? In Niger gibt’s keine Arbeit. Der Staat tut nichts, um uns zu helfen. Entweder werden wir alle Rebellen oder Banditen, oder wir packen unsere Toyotas mit Passagieren und Benzin voll. Iban eshughl – keine Arbeit, das ist unser Problem!»
Während des Libyen-Krieges ist der Verkehr zwischen Niger, Algerien und Libyen komplett zum Stillstand gekommen. Nun beginnen langsam die ersten Hausa nach Libyen zurückzukehren und hoffen auf Arbeit. Tuareg kehren noch sehr zögerlich zurück, zu gross ist noch ihre Angst vor dem neuen Libyen.

Arlit, Zentrum für Handel, Schmuggel und Migration

Arlit ist ein Zentrum des innersaharischen Handels und Schmuggels zwischen Niger, Mali, Algerien und Libyen. Gleichzeitig ist die Stadt der Ausgangspunkt der illegalen Migration von Sub-SaharierInnen auf dem Weg nach Libyen, um dort Arbeit zu finden oder weiter nach Europa zu gelangen.
Der nigrische Staat weiss, dass er die «Human trafficking»-Strategien nicht unterbinden kann. Somit wurde eine beiderseitige Lösung zwischen den Akteuren, den Tuareg und dem Staat gefunden: Die Chauffeure müssen ihre Passagiere registrieren. Dies nutzt den Passagieren, die im Falle eines Unfalls oder einer Autopanne gesucht und gefunden werden können, und es schützt sie vor skrupellosen Chauffeuren, die lediglich am Geld interessiert sind, die Passagiere mitten in der Sahara aussetzen und dem Tode preisgeben. Es dient auch den Chauffeuren, die bei einer Kontrolle der Militärs einen Passagierschein vorweisen können und sich dadurch von Banditen, Rebellen oder den Drogenschmugglern unterscheiden und somit nicht verfolgt und sanktioniert werden.
Osman kann viele Geschichten vom Geschäft mit der Grenze erzählen. Er hat bis zum Libyen-Krieg als Guide zwischen Djanet in Algerien und Ghat in Libyen gearbeitet und auf dem dreitägigen Fussmarsch übers Gebirge zahlreiche potentielle EU-MigrantInnen, Tuareg und in Libyen Arbeitssuchende hin- und hergeführt. Mit Beginn der Kämpfe in Libyen hat er wie viele Tuareg fluchtartig das Land verlassen. Zurück in Arlit sind die Chancen, eine Arbeit zu finden, jedoch gering. Vor allem für jene, die keine Schule besucht haben. Allerdings finden auch jene, die Diplome vorweisen können, kaum Arbeit.

Uran – Segen oder Fluch?

Dabei ist Arlit jene Stadt, in der der französische Kernenergie-Konzern Areva seit den späten 60er Jahren die grössten Uran-Minen der Welt betreibt, Somaïr (Exploration seit 1971) und Cominak (seit 1978). Areva, zum grössten Teil in Besitz des französischen Staates, ist der Weltmarktführer in der Nukleartechnik. Gleichzeitig rangiert der Niger auf dem Human Development Index von 20112 auf dem zweitletzten Platz. Zwei Drittel des Landes sind Wüste und Halbwüste. Die ökonomische Grundlage bilden Landwirtschaft und Viehzucht, die durch alle paar Jahre wiederkehrende Dürren und ausbleibende Regenfälle oder neuerdings sturzflutartige Regenfälle stark gefährdet sind. Eine soziale staatliche Versorgung ist nicht vorhanden, Arbeit gibt es keine, und die Rate der ­An­alphabetInnen ist trotz eines staatlichen Schulsystems vor allem unter Frauen und NomadInnen erschreckend hoch (über 80 Prozent). Ibrahima, zwölf Jahre alt, besucht eine der staatlichen Schulen in Arlit. Er ist in der fünften Klasse (CM1) und schildert mir die Situation in seiner Schule: «Wir sind 93 Schüler, Buben und Mädchen. Wir haben zwei Lehrer, und pro Tisch sitzen fünf Schüler.» Das Bildungsniveau ist dementsprechend.
Ein Grossteil der nigrischen Bevölkerung lebt mit ständig drohendem Hunger, hofft auf Almosengaben und ist von europäischen Hilfslieferungen und Entwicklungsprojekten abhängig. Vor allem der von Tuareg bewohnte Norden ist von sozialer und politischer Marginalisierung und ökonomischer Misswirtschaft betroffen. Bizarr, wo doch hier der grösste Arbeitgeber des Landes angesiedelt ist. Die Arbeiter in den Uran-Minen kommen fast alle aus den südlichen Landesteilen, während die hier lebenden Tuareg nach wie vor kaum eingestellt werden.
Seit einigen Jahren ist Areva durch Negativschlagzeilen bekanntgeworden. Greenpeace konnte beweisen, dass bei der Uran-Gewinnung nicht nur die Gesundheit der Minenarbeiter gefährdet ist, sondern dass auch das gesamte Umfeld der Mine von radioaktiver Verstrahlung betroffen ist.3 Rund um Arlit ist ein künstliches Gebirge aus Abraum, jenem Gestein, aus dem das Uran ausgewaschen wurde, entstanden, zu dem jährlich mehrere Tonnen Gestein hinzukommen. Auf dem Markt in Arlit wird kontaminiertes Altmetall aus der Mine verkauft, und der Sand in vielen Häusern ist teilweise bis zu 500fach über dem Normalwert radioaktiv verstrahlt, erzählt mir Moussa, ein Mitarbeiter der lokalen NGO Aghirin Man.4 Die kleine NGO konnte mittlerweile erreichen, dass der kontaminierte Sand in Teilen der Stadt von Areva durch unbedenklichen ersetzt wird.
Moussa, selbst jahrelang in Libyen als Dolmetscher im Tourismus tätig und im Zuge der Kämpfe zurück in den Niger geflohen, hofft, in der neuen von Areva geplanten Mine von Imouraren, 80 Kilometer südlich von Arlit, Arbeit zu finden. Moussas Dossier mit Schulabschlüssen und Diplomen liegt schon seit einem Jahr im Gemeindeamt. Bis dato ohne Antwort. «Ohne Beziehungen oder Korruption», meint er resignierend, «haben Tuareg keine Chance hineinzukommen.»

Eine neue Uran-Mine evoziert tribale Differenzen, aber auch Hoffnung

Für die Vorarbeiten in Imouraren, die 20135 mit der Uran-Exploration beginnen soll, werden nun jedoch ausdrücklich Tuareg aus der Region eingestellt. Damit hofft Areva, die ansässige Bevölkerung zufriedenzustellen und dadurch eine weitere Rebellion oder ein vermehrtes Banditenwesen zu verhindern.
Zu den Forderungen der letzten beiden Rebellionen (1990 bis 1997 und 2007 bis 2009) zählten unter anderem die explizite Teilhabe an den Einkommen der Mine.
Doch die durchaus zu befürwortende Integration der Lokalbevölkerung in die neue Mine löste ein partielles Erstarken tribaler Differenz aus. Tribale Unterschiede wurden in den letzten Jahrzehnten von lokaler Seite selbst mehr und mehr in den Hintergrund gedrängt, und die sozialen und politisch-ökonomischen Ungleichheiten zwischen der vor­kolonialen dominanten «Oberklasse» (imajeren/imujar/imuhar), den ehemaligen Nachfahren von Sklaven (iklan) und den einst tributpflichtigen Gruppen (imrad) verblassten im alltäglichen Leben. Die präferentiell endogamen Heiraten wurden vor allem von der jungen Generation (ishumar) ihrer traditionellen Wichtigkeit enthoben. In Zeiten von kapitalistischer Marktwirtschaft findet man auch Nachfahren ehemaliger Sklaven, die ihre ehemaligen Herren in bezug auf ökonomisches Kapital überflügelt haben. Mit den Arbeitsaussichten bei Areva jedoch beginnen tribale Unterschiede instrumentalisiert zu werden. Jene Stämme (tawsit), die rund um Imouraren leben, in erster Linie Ikazkazen und Kel Agharus, stehen seitdem in Konkurrenz um die Position des Sprechers für die gesamte Region. Zudem sind die auf gleichem Territorium lebenden Stämme seit der Rebellion (2007 bis 2009) in einen Zwist verwickelt, der durch die Entführung eines Stammesältesten der Ikazkazen durch die Kel Agharus ausgelöst und im Zuge der Konkurrenz verstärkt wurde. Auf einer nächsthöheren Ebene jedoch versuchen beide, die Einstellung anderer Gruppen des östlich gelegenen Air-Gebirges zu verhindern, indem sie diese als ­potentielle Rebellen und Banditen denunzieren. Damit versuchen sie vehement, ihre eigenen Leute unterzubringen, selbst wenn sie über keine geeigneten Diplome verfügen.
Doch Imouraren ist die neue Hoffnung für alle nigrischen Tuareg. Viele der aus Libyen geflohenen Tuareg wollen nicht mehr zurück, da sie fürchten, dass sich die Situation in Post-Gaddafis Libyen noch lange nicht stabilisieren wird. Auch mehr als acht Monate nach al-Gaddafis Tod schwebt sein Geist noch immer über dem Land. Vor allem jene, die noch nie in Libyen waren, sind der Meinung, ein Libyen ohne al-Gaddafi könne nicht existieren oder, wie es ein Skeptiker ausdrückt: «Libyen wird weitere 42 Jahre brauchen, damit es wieder gut wird!»

Chaos im freien Libyen

In der Tat sieht es im Süden des Landes nicht gut aus. Zwar gibt es hier keine intertribalen Auseinandersetzungen, und alle Oasen haben sich – bis auf das kleine al-Barkat an der algerischen Grenze gelegen, dass selbst nach dem Tod von al-Gaddafi noch die grüne Fahne hisste – schnell von den Resten des alten Regimes befreit: Alle öffentlichen Ämter und Büros, aber auch Schulen, wurden zerstört und geplündert. Einrichtungsgegenstände und Büromaterial finden sich entweder in diversen Privathaushalten wieder oder wurden von Tuareg ausser Landes geschafft und in Algerien, Mali und Niger zum Verkauf angeboten. Moktar zum Beispiel erbeutete fünf Kopiergeräte und brachte sie zu Fuss nach Djanet, wo sie noch immer auf Käufer warten. In Agadez in Niger stehen auf riesigen Parkplätzen gestohlene Fahrzeuge aus Libyen: nagelneue Toyota-Landcruiser und Pick-ups, verschiedene PKW-Marken und ein Grossteil an Zieraten der chinesischen Baufirmen.
In die leeren Betriebswohnungen der Chinesen in Ghat sind kurzerhand Libyer und MigrantInnen eingezogen. Ajebu, eine nigrische Targia, die mit ihren fünf Kindern und ihrem Mann seit vielen Jahren in Libyen in einem halbzerfallenen Lehmbau einer Altstadt lebt und nie etwas von den sozialen Zuwendungen al-Gaddafis gesehen hat, okkupierte kurzerhand ein leerstehendes Appartement des Wohnhauses einer chinesischen Baufirma. Freudestrahlend erzählte sie am Telefon: «Stell dir vor! Wir haben Wasser und Strom, eine richtige Küche und Fliesen am Boden!»
Kurz nach al-Gaddafis Tod und dem allgemeinen Machtvakuum in Libyen versuchte jeder, so viel wie möglich zu erbeuten. Vor allem das von allen gefürchtete Büro für Innere Sicherheit (maktab hars ad-dachiliy), das zu Zeiten al-Gaddafis das Ziel hatte, mittels eines ausgeprägten Spitzelwesens die Bevölkerung unter Kontrolle zu halten, wurde in Ghat komplett geplündert und zerstört. – Mit der Begründung, dieses Amt sei einzig und allein von al-Gaddafi geschaffen worden und habe nun (endlich!) keine Legitimation mehr. Die erbeuteten Gegenstände, darunter nagelneue originalverpackte Kalaschnikovs und Pistolen, wurden unter den Plünderern verteilt oder verkauft. Die dazugehörende Munition gibt es beim Zigarettenhändler ums Eck zu kaufen: Kugeln für Kalaschnikovs um 50 gersh, jene für Pistolen um 25 gersh: Munition kostet so viel wie Kaugummi. Dementsprechend hoch ist die Gewalt in Südlibyen. Junge Burschen tragen ihre pubertären Konflikte nun mit der Pistole in der Hand aus. Zeinaba, eine seit 15 Jahren in Libyen lebende nigrische Targia, ist bestürzt und meint: «Unsere Kinder werden alle zu Banditen! Gestern haben sie wieder einen Mann in unserer Nachbarschaft erschossen. Wegen Geld. Das passiert jetzt täglich! Ich traue mich kaum noch auf die Strasse.» Ihr Sohn Elias pflichtet ihr bei und ergänzt: «Alkohol kommt in rauhen Mengen hinzu. Die Leute trinken auf der Strasse, schiessen betrunken Salven in die Luft und grölen: ‹Libyen ist frei!›»

Folgen des Libyen-Krieges

Libyens Freiheit hat einen grossen Preis, den nicht nur die LibyerInnen bezahlen müssen, sondern der auf die gesamte Sahara- und Sahelregion aufgeteilt wurde. Die aus Libyen geschmuggelten Waffen haben die gesamte Sahara in ein schwelendes Pulverfass verwandelt. Ein Grossteil des immensen Waffenarsenals al-Gaddafis wurde ausser Landes geschafft und dient nun verschiedenen Rebellen in Mali, im Tschad oder im Sudan. Aber auch extremistische terroristische Gruppierungen, wie zum Beispiel AQMI (al-Qaida du Maghreb Islamique), profitierten davon.
In Niger ist mittlerweile fast jeder Nomade bewaffnet. Auch früher trugen Tuareg-Nomaden Schwerter und Messer: als Arbeitshilfe und zum Schutz gegen Schakale. Heute jedoch sind es Kalaschnikovs aus Libyen. Zum Selbstschutz und zur Selbstjustiz, wie Bala erklärt, da die Polizei und das Militär kaum etwas gegen die zahlreichen Banditen unternehmen, die ihre eigenen Leute überfallen. «Seit dem Libyen-Krieg», fügt er hinzu, «gibt es am Tiermarkt jede Menge Waffen zu kaufen. Und gar nicht teuer. Seitdem haben wir alle eine Kalaschnikov zu Hause, um uns gegen die Banditen zu schützen.» Das Problem der Banditen ist eine direkte Folge der letzten Rebellion. Den Ex-Rebellen wurden im Zuge der Friedensverhandlungen, die al-Gaddafi leitete, Integration ins Militär und Entschädigungszahlungen versprochen, vom nigrischen Staat aber nicht eingehalten. Diese schlecht bis gar nicht ausbezahlten und immer noch grösstenteils bewaffneten Ex-Rebellen formierten sich in den letzten Jahren zu einem unkontrollierten Banditentum und destabilisieren ebenfalls die Sahara.

Die fabrizierte Unsicherheit in der Sahara und im Sahel

Diese zunehmende Phase der Destabilisierung und Unsicherheit der gesamten Region ist jedoch nicht hausgemacht, sondern fremd­initiiert, und zwar seit die USA 2001/2002 unter George Bush den «Krieg gegen den Terror» ausriefen, die Sahara und den Sahel als eine potentielle Zone des Terrorismus brandmarkten und als Rückzugsgebiet für extremistische Militante aus Afghanistan definierten. Die ersten Entführungen von Touristen in Algerien im Jahre 2003 erhärteten das Gerücht von der Sahara als Terrorzone. 2004 kreierte George Bush daher die Pan-Sahel-Initiative (PSI) und bekämpfte mit Unterstützung lokaler Regierungen den angeblichen Terrorismus. Jeremy Keenan zufolge ist klar, dass die Entführungen zwar von den islamistischen Extremisten der GSPC (Groupe Salafiste pour la Combat) begangen, aber von algerischen und amerikanischen Geheimdiensten geplant wurden, um den Verdacht der Sahara als Terrorzone zu erhärten. Wieso?
Laut Keenan ist das Ziel der USA, eine ideologische Basis für die Militarisierung Afrikas zu schaffen, um primär Zugang zu Ressourcen zu bekommen.6 Algeriens Motivation, am inszenierten Kampf gegen den Terror mitzuwirken, lag in seinem Wunsch der politischen Re-Etablierung in EU und Nato begründet. Zudem brauchte Algerien militärische Unterstützung von den USA, um politisch-hegemoniale Ziele in Westafrika zu erreichen und sich gegen Libyen behaupten zu können. Die USA wiederum brauchten einen Verbündeten in Afrika, um ihre Militarisierung durchzusetzen. (Keenan 2006, 2009) Seit 2005 ist ein Rückgang der US-Stimmungsmache erkennbar, aber noch immer finden Entführungen in der Sahara und im Sahel statt, die nun der in AQMI (al-Qaida du Maghreb Islamique) umbenannten Gruppe zugeschrieben werden.
Seit der Entführung von MitarbeiterInnen der Firma Areva in Arlit (Niger) im September 2010 werden auch nigrische Tuareg verdächtigt, Kontakte zu AQMI zu haben. Der Grossteil der Lokalbevölkerung weist die Verbindungen heftig zurück und beschuldigt den nigrischen Staat, ein derartiges Amalgam zu betreiben, um von der EU Gelder für den Kampf gegen den Terrorismus zu bekommen. Einige meinen jedoch, dass es Tuareg geben könnte, die für Geld mit AQMI kooperieren. Aber wenn es Kontakt gibt, dann von ökonomischer und nicht von ideeller Natur.
Einer ganzen Generation von jungen Tuareg wurde durch den inszenierten Kampf gegen den Terror die Lebensbasis entzogen. Der Wüstentourismus brach zusammen, Grenzüberschreitungen wurden schwieriger und Strategien von Handel und Schmuggel kriminalisiert. Der Krieg in Libyen verschärfte die Situation und liess eine grosse Anzahl an geflüchteten arbeitslosen Sub-Sahariern zurück. Einem Grossteil junger Leute wurde die Lebensbasis entzogen. Ihnen bleiben kaum Auswegstrategien aus ihrer kritischen ökonomischen und sozialen Lage.

Ausweg aus der Krise: Rebellion und Separation?

In Mali, wo am 17. Jänner 2012 eine neue Rebellion ausgebrochen ist, ist die Kooperation zwischen einer Fraktion der Tuareg und AQMI eindeutig. Der Führer von Ansar Din, Iyad ag Aghali, kooperiert mit einer Fraktion von AQMI.7
Doch der Grossteil der malischen Tuareg-Rebellen, die sich in der MNLA8 (Mouvement National de libération de l'Azawad) formiert haben, distanzieren sich explizit von Kontakten zu diesen extremistischen Gruppierungen. Der traditionell liberal praktizierte Islam der Tuareg geht mit salafistischen Ideen nicht konform.
Den malischen Rebellen geht es jedoch nicht mehr um Dezentralisierung, ökonomische Teilhabe und soziale Unterstützung, wie in den Rebellionen zuvor. Nachdem ihre bisherigen Forderungen an den Nationalstaat stets ohne Erfolg blieben, kämpfen sie nun um Autonomie und Separation vom malischen Staat. Sie sind in der aktuellen Rebellion sehr erfolgreich, nicht zuletzt, da sie gut vernetzt und organisiert und vor allem durch Waffen aus Libyen sehr gut ausgerüstet sind.

Die Neokolonialisierung der Sahara

Während sich die malischen Tuareg um die Anerkennung ihres neuen Staates bemühen, nigrische Tuareg weiterhin auf Arbeit in der neuen Uran-Mine hoffen und viele WestafrikanerInnen zurück nach Libyen wollen, um Arbeit zu finden, wird der Sahel von einer weiteren Hungerkatastrophe heimgesucht. Früher hat Libyen als einer der ersten Staaten mit Hilfslieferungen die verarmten NomadInnen unterstützt. Heute fehlt es an einem schnell agierenden Partner. Den Akteuren in der Sahara und im Sahel, allen voran Frankreich, die USA und China, aber auch Indien, Korea, Kanada und anderen geht es weder um humanitäre Hilfe noch um Unterstützung zur Demokratisierung, sondern einzig um Ressourcen. Erdöl, Gas, Uran und Phosphat haben neue Akteure auf den Plan gerufen, und vor allem die Tuareg sind auf dem Spielplatz globaler wirtschaftlicher und politischer Interessen gelandet. Die Re-Kolonialisierung bzw. Neo-Kolonialisierung (Claudot-Hawad 2012) der Sahara und des Sahel wird jedoch weder Frieden noch Zugeständnisse von Minderheitenrechten bringen, sondern neuen Zündstoff für das bereits schwelende Pulverfass.    •

Quelle: International. Die Zeitschrift für internationale Politik II/2012; www.international.or.at  

1    Tuareg ist eine Fremdbezeichnung, die jedoch Eingang in den europäischen Sprachgebrauch gefunden hat. Die emischen Termini variieren je nach Region und Dialekt: Imuhagh in Algerien und Libyen, Imushgh in Mali und Imajeghen in Niger. Das in vielen Umschriften gebräuchliche gh wird als im Rachen gesprochenes r prononciert. Auf Grund der breiten Leserschaft dieser Zeitschrift verwende ich wegen des besseren Verständnisses den europäisierten Begriff Tuareg (Pl): Sgl. fein.: Targia, Sgl. mask.: Targi. Wichtig ist mir hierbei nur anzumerken, dass Tuareg schon der Plural ist. Es gibt keine TuaregS!
2    Niger rangiert auf Platz 186 vor der Demokratischen Republik Kongo. http://hdr.undp.org/en/statistics/
3    Greenpeace International (6. Mai 2010)
Areva’s dirty little secret, www.greenpeace.org/international/en/news/features/ArevaS-dirty-little-secrets0605l0/
Greenpeace International (2010), Left in the dust: Areva’s radioactive legacy in the desert town of Niger, www.greenpeace.org/international/Global/international/publications/nuclear/2010/Areva_Niger_report.pdf 
4    www.ciirad.org/actualites/dossiers%202007/uranium-afriq//photos-niger.pdf      
5    www.areva.com/EN/operations-623/a-topranked-deposit-ftir-longterm-minmg.htm
6    Bis 2015 werden 25 Prozent des Erdöl- und Erdgasverbrauchs der USA von Westafrika (besonders aus dem Golf von Guinea) geliefert werden müssen (Keenan 2009: 125 nach CIA Global Trends 2015).
7    Seit der Gründung hat sich die salafistische terroristische Bewegung in verschiedene Gruppen mit unterschiedlichen Strategien und Zielen zersplittert. Derzeit gibt es drei Fraktionen, die von Abdul-Hamid Abu Said, Moktar bei Moktar und Yahya Abu-Hammam, auch Yahya Juani genannt, geführt werden. (Interview mit Jermy Kennan auf France24 am 4. April 2012 www.youtube.com/watch?v=BseudPITb6U)
8    www.mnlamov.net/
Literaturhinweise
Claudot-Hawad, Hélène (2012). Business, profits Souterrains et Strategie de la terreur. La recolonisation du Sahara, www.temoust.org/business-profits-souterrains-et,15758
Keenan, Jeremy (2006). Security and Inseamty in North Africa, in: Review of African Political Economy, Nummer 108, 269–296, www.gees.org/
documentos/Documen-01279.pdf
Keenan, Jeremy (2009). The Dark Sahara: America’s War on Terror in Africa, Pluto Press, New York
Kohl, Ines (2007). Tuareg in Libyen: Identitäten zwischen Grenzen. Reimer, Berlin
Kohl, Ines (2009). Beautiful Modern Nomads: Bordercrossing Tuareg between Niger, Algeria and Libya. Reimer, Berlin
Kohl Ines (2010). Saharan «Borderline»-Strategies: Tuareg Transnational Mobility, in: Tilo Grätz (Hg.). Mobility, Transnationalism and Contemporary African Societies. Cambridge Scholars, Newcastle upon Tyne, 92–105

*Ines Kohl (Mag. Dr.) ist Forscherin am Institut für Sozialanthropologie (ISA) der Österreichischen Akademie der Wissenschaften (ÖAW). Sie arbeitet über Tuareg, Jugendkultur, Mobilität und Transnationalität in Libyen, Algerien und Niger.
Mail: ines.kohl(at)oeaw.ac.at; www.kohlspross.org

 

samedi, 24 novembre 2012

L'Europe ne sera sauvée que par une remise en cause du dogme libre-échangiste!

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L'Europe ne sera sauvée que par une remise en cause du dogme libre-échangiste!

Ex: http://infonatio.unblog.fr/

Jean-Luc Gréau n’est pas vraiment un agité altermondialiste. Cadre au CNPF, puis au MEDEF pendant trente-cinq ans, c’est un économiste iconoclaste qui nourrit sa réflexion aux meilleures sources : Smith, Schumpeter et Keynes. À la différence de bon nombre de ses pairs, il a vu venir la crise, comme il la voit aujourd’hui se poursuivre. Un économiste avisé. L’espèce est rare.

Le Choc du mois : Quelles sont selon vous les nouveautés radicales qui caractérisent la globalisation économique mise en place dans les années 1980-1990, et dont vous dites qu’elles ont changé la nature même du libéralisme économique ? 
Jean-Luc   Gréau : Nous percevons maintenant avec netteté les deux orientations cruciales qui ont ouvert la voie à la transformation économique et financière de ces trente dernières années. Une première orientation est donnée par la subordination de l’entreprise aux volontés expresses de ces actionnaires puissants que sont les fonds de placement. La personne morale « entreprise » a été instrumentalisée et abaissée au rang de machine à faire du profit (money maker). Le phénomène est manifeste pour les sociétés cotées qui ne sont pas protégées par un capital familial ou par des actionnaires de référence, mais il affecte aussi beaucoup de sociétés non cotées, contrôlées par des fonds dits de « private equity » qui ont les mêmes exigences que les actionnaires boursiers.
Une deuxième orientation est représentée par le libre-échange mondial qui concerne surtout l’Europe, espace le plus ouvert au monde, et à un moindre degré, les États-Unis. Cette ouverture des marchés des pays riches revêt une importance cruciale du fait que, contrairement au double postulat de suprématie technique et managériale des Occidentaux d’une part, et de spécialisation internationale du travail d’autre part, les pays émergents ont démontré leur capacité à rattraper nos économies et à s’emparer de parts de marché croissantes, y compris dans les secteurs à fort contenu technologique. Sait-on que les États-Unis subissent, depuis 2003, un déficit croissant de leurs échanges dans ces secteurs ?
La grande transformation s’est produite quand ces deux orientations ont conjugué leurs effets pour entraîner les économies développées dans une spirale de déflation rampante des salaires qui a été longtemps masquée par l’endettement des particuliers. C’est cela que signifie au premier chef la crise des marchés du crédit déclenchée en 2007 : l’incapacité pour de nombreux ménages occidentaux de rembourser une dette disproportionnée.

Estimez-vous que nous allons vers une sortie de crise comme le prétendent les chefs d’État du G20 ?
Non, la crise du crédit privé n’est pas résorbée, en dépit de ce qu’affirme la communication tendancieuse de la corporation bancaire: elle couve discrètement dans les comptes de nombreux organismes. Aujourd’hui, nous devons faire face de surcroît à une montée des périls sur la dette publique de la plupart des pays occidentaux, pour ne pas dire tous. L’affaissement des recettes fiscales, le subventionne-ment des banques en faillite et les mesures de relance ont sapé les fondements de l’équilibre des comptes publics. Pour conjurer les nouveaux périls, il faudrait que se manifeste une providentielle reprise économique forte et durable redonnant aux Etats les moyens de faire face à leurs obligations financières. Mais les orientations qui ont conduit au séisme sont toujours à l’œuvre et l’on peut craindre au contraire leur renforcement.

Comment interprétez-vous la crise suscitée par l’explosion de la dette publique grecque ?
La faillite virtuelle de la Grèce, qui devrait précéder de peu celle d’autres pays européens, nous enseigne deux choses. La première est que le choix d’une monnaie unique impliquait le choix corrélatif d’une union douanière. Or, nous avons fait, immédiatement après Maastricht, le choix inverse de l’expérience, en forme d’aventure, du libre-échange mondial et de la localisation opportuniste d’activités et d’emplois dans les sites les moins chers. Ce choix a fragilisé par étapes les économies les moins compétitives, de la périphérie européenne, mais aussi des économies dignes de considération comme la française et l’italienne. Il a en outre conduit l’Allemagne, puissance centrale, à réduire ses coûts du travail, pour se maintenir à flot grâce à un courant d’exportation croissant, mais au prix d’une consommation chronique-ment en berne, qui pèse sur les exportations des partenaires européens vers le marché allemand. L’Europe, s’il n’est pas trop tard, ne sera sauvée que par une remise en cause du dogme libre-échangiste.
La deuxième est probablement que la monnaie unique a joué, à l’inverse de ce qu’imaginaient ses concepteurs, un rôle d’inhibiteur des faiblesses et des déséquilibres. Avant la crise, tous les pays de la zone euro bénéficiaient de conditions d’emprunt favorables. Les écarts de taux entre l’Allemagne et les pays aujourd’hui directement menacés étaient tout à fait négligeables. C’était là la grande réussite apparente de l’euro. Mais ce faisant, et avec l’apport complémentaire des fonds dits de cohésion structurels, les pays membres de la zone euro n’ont, en dehors de l’Allemagne et des Pays-Bas, pas pensé leur modèle économique. Des déficits extérieurs structurels sont apparus partout où l’on n’avait pas les moyens de relever le double défi du libre-échange et de la monnaie forte. Ces déficits structurels n’ont aucune chance de se résorber, sauf dans deux hypothèses : la sortie de l’euro par les pays concernés ou l’entrée en violente dépression de la demande interne. On conviendra que chacune de ces hypothèses renferme la probabilité de la fin de l’Europe, telle que nous l’avons vu vivre depuis les commencements du projet.

Le dollar pourra-t-il rester selon vous l’étalon monétaire universel dans les années qui viennent ?
Il existe un malentendu ancien et majeur au sujet du rôle international du dollar. La devise américaine a cessé de constituer, une fois pour toutes, un étalon pour les autres monnaies, à partir de son flottement décidé au printemps 1973. Depuis lors, il fluctue, comme la plupart des autres monnaies importantes, en suivant de fortes variations dans le temps. Or, une monnaie étalon joue par définition le rôle d’un môle d’amarrage pour les autres monnaies. Au surplus, le rôle du dollar en tant que monnaie étalon ne figure plus dans aucun texte en vigueur. Il demeure prédominant en tant que moyen international de facturation et de règlement des transactions commerciales et financières. Cette prédominance découle de la puissance intrinsèque de l’économie américaine, mais aussi de la facilité d’acheter des biens internationaux comme les matières premières avec une seule monnaie. De surcroît, les partenaires asiatiques des États-Unis s’en sont toujours accommodés dans la mesure où ils étaient d’un côté importateurs de matières premières, et, d’un autre côté, exportateurs vers les États-Unis. L’entrée en scène de l’euro n’a pas modifié cet état de choses, sinon à la marge. Les Airbus sont toujours facturés en dollars, comme les Boeing.
On peut penser cependant que la situation pourrait évoluer du fait du déclin relatif de l’emprise économique et financière des États-Unis. La puissance américaine a trouvé un interlocuteur en la personne de la nouvelle puissance chinoise. C’est entre ces deux pays qu’a commencé, semble-t-il, le régime de partage de la domination, ce qui crée une situation dangereuse pour les autres parties du commerce mondial, mais aussi à terme, pour les États-Unis eux-mêmes, qui ne peuvent escompter autre chose qu’une poursuite de leur déclin relatif. La Chine deviendra maîtresse du jeu, sauf si les Occidentaux font obstacle à son impérialisme économique ou si ce pays devait connaître à son tour une crise due à la surchauffe qui se manifeste depuis quelques mois.

D’après vous, la crise économique que doit affronter le monde depuis trois ans a-t-elle ébranlé la solidité des dogmes libre-échangistes ?
Hélas, à l’instant présent, les dogmes, les tabous et les interdits qui définissent l’expérience néo-libérale restent en place. On se réjouit officiellement de ce que le libre-échange ait survécu malgré la gravité de la crise dont il constitue pourtant une cause majeure. On exhorte maintenant les pays sinistrés ou en difficulté à de nouveaux sacrifices sans prendre en considération le risque de retour en force de la crise de la demande et de rechute consécutive de l’ensemble des marchés financiers. L’aveuglement persiste et s’aggrave, en dehors de petits cercles de personnes placées en prise directe avec les entreprises ou les territoires sinistrés. Une chape de plomb s’est à nouveau refermée sur les consciences sincèrement ouvertes au débat. Mais le déni de réalité ne pourra se prolonger longtemps. Patience !

Propos recueillis par Pierre-Paul Bartoli

LECHOCDUMOIS mai 2010

À lire : Jean-Luc Gréau, La Trahison des économistes, « Le Débat », Gallimard, 250 p., 15,50 €

L’armée tunisienne sous commandement qatari

Tunisie : l’armée tunisienne sous commandement qatari

par Karim Zemerli
 
 

Le général Rachid Ammar vient de signer avec le chef d’état-major des forces armées qataries deux accords stratégiques qui enrôlent l’armée nationale tunisienne dans la future coalition contre la Syrie, le Hezbollah, l’Iran et probablement l’Algérie. Etait-ce pour cette raison que le bruit a couru à Tunis il y a quelques semaines sur la démission d’Abdelkrim Zbidi, le ministre de la Défense ?

 
L’information n’est pourtant pas ultra secrète, mais certains médias locaux l’ont passée sous silence. A l’exception d’Espace Manager et de JawharaFM, aucun média n’a jugé utile de reprendre la dépêche de l’Agence TAP selon laquelle la Tunisie et le Qatar viennent de signer, lundi 20 novembre 2012 à Doha, « un mémorandum d’entente relatif à la coopération militaire, et un projet de protocole exécutif relatif au détachement de militaires tunisiens auprès des forces armées qataries ». Il est vrai que cette dépêche présente l’événement comme étant banal, ordinaire et courant dans les relations entre Etats « frères ».

Predatory Falcon III, la nouvelle alliance islamo-impérialiste

Selon l’Agence TAP, cet accord stratégique et inédit dans l’histoire de la Tunisie a été signé lors de la visite qu’a entamée  le ministre de la Défense nationale Abdelkrim Zbidi au Qatar le 18 novembre et qui s’achève aujourd’hui 21 novembre. Cette visite répondait à l’invitation du Général-major et chef d’état-major des forces armées du Qatar Hamad Ben Ali Al-Atia, pour participer à une conférence de hauts cadres militaires sur les manœuvres communes « Faucon Prédateur III » pour l’année 2012. Rien que le nom donné à ces manœuvres communes -Predatory Falcon III- porte l’estampille du Pentagone et laisse présager contre quels mouvements de résistance et contre quels pays elles seront dirigées, à moyen et long termes.
Le très discipliné Rachid Ammar, chef d’état-major des armées, accompagnait le ministre de la Défense. Ils ont rencontré à cette occasion, l’émir héritier du Qatar Cheikh Tamim Ben Hamed Al-Thani, le fils ainé de Hamad et Mozza. La rencontre a permis de passer en revue « les perspectives de renforcement de la coopération militaire et d’échanger les vues sur des questions d’intérêt commun ».

Des militaires tunisiens en entrainement à la base d’Al-Aydid

Abdelkrim Zbidi et le général Rachid Ammar ont eu une série de rencontres avec les représentants des quelques rares pays arabes, islamiques et européens participant à cette conférence militaire. Parmi ces pays islamiques, la Turquie et l’ensemble des ex-Etats soviétiques qui ont obtenu leur indépendance après l’implosion de l’URSS, dont l’Azerbaïdjan, qui est depuis 1994 un élément du dispositif OTAN et sous le drapeau duquel des militaires israéliens participent discrètement à l’opération « Faucon Prédateur III ».
Contrairement à ce qui a été rapporté par l’Agence TAP, l’organisateur des manœuvres « Faucon Prédateur III » n’est pas le Qatar mais les Etats-Unis, et ces manœuvres ont commencé le 4 novembre et ne se terminent pas le 19 mais le 22 novembre. Elles mobilisent près de 1500 militaires dont 60% sont des officiers. A noter que depuis janvier 2012, dans le secret le plus total, 200 officiers et sous-officiers tunisiens suivent un stage d’entrainement à la base américaine Al-Aydid au Qatar, à partir de laquelle l’aviation américaine menait ses bombardements contre l’Irak et récemment contre la Libye. Et depuis mars 2012, la représentation militaire au sein de l’ambassade de Tunisie à Doha a été portée de deux à 29 officiers, ce qui fait que pour la première fois, le nombre des militaires a dépassé celui des diplomates ! Durant leur séjour à Doha, Rachid Ammar et Abdelkrim Zbidi ont d’ailleurs « inauguré ce département militaire au sein de l’ambassade », selon la dépêche même de la TAP.

L’Iran se prépare à la bataille décisive

Simple hasard du calendrier ou mesure dissuasive, l’armée iranienne a commencé ses manœuvres le 10 novembre. Selon l’Agence de presse iranienne IRNA, « des troupes et des équipements militaires ont été déployés dans les positions au cours des trois premiers jours des exercices militaires, qui se déroulent dans 8 Etats du Sud et de l’Est du pays ». La zone d’exercice militaire s’étendrait ainsi sur 850000 kilomètres et prendrait fin le 17 novembre 2012. Sont inclus dans ces manœuvres des chasseurs à réactions, des avions ravitailleurs, des drones de fabrication iranienne, des batteries de défense antiaérienne, des équipements de communication et de l’artillerie.
Depuis le coup d’Etat atypique du 14 janvier 2011, plusieurs officiers supérieurs de l’armée nationale tunisienne ont été contraints à la retraite anticipée. Dès février 2011, la même purge a touché le ministère de l’Intérieur (La Presse du 2 février 2011), qui a d’ailleurs signé avec le Qatar plusieurs accords de coopération, y compris l’équipement et la formation des forces de l’ordre et les agents de sûreté nationale.

La Tunisie sous protectorat qatari !

Ainsi, la colonisation de la République Tunisienne par l’émirat bédouin du Qatar n’est pas une fiction mais une réalité bien affligeante. Outre l’achat des meilleures entreprises tunisiennes (voir à ce sujet le remarquable article de Sami Ben Mansour publié le 19 novembre dans www.webdo.tn ) et qui n’est pas une simple conquête économique selon les normes et les exigences de la globalisation, mais une stratégie de wahhabisation graduelle, le Qatar dirige de fait la diplomatie tunisienne et contrôle les deux autres ministères de souveraineté, à savoir l’Intérieur et la Défense. Avec l’engagement de nos forces armées au sein de « Predatory Facon III », la boucle est bouclée, les bouches sont fermées et la Dignité du tunisien annihilée. D’inspiratrice du « printemps arabe » avec  sa tragi-comique « révolution du jasmin », la Tunisie est devenue une colonie du Qatar, intégrée au Grand Moyen Orient, le plan des néoconservateurs américains qui a commencé en Irak et qui ne s’achèvera pas avant la destruction de la Syrie, l’isolement de l’Iran et la proclamation d’un Etat palestinien…sur les territoires jordaniens !

http://www.tunisie-secret.com

Karim Zemerli

vendredi, 23 novembre 2012

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

La maximalisation des bénéfices des banques est «économiquement insensée»

helmut_DV_20101207124206.jpgLe mercredi 7 novembre, lors du forum économique de l’hebdomadaire de Hambourg Die Zeit, l’ancien chancelier Helmut Schmidt a déclaré, devant 600 invités de l’économie et de la politique, qu’avec la crise de surendettement en arrière-plan, il n’est pas impensable qu’il y aura de profonds changements politiques et économiques. «Nous nous trouvons à la veille d’une possible révolution en Europe», prévient Schmidt. Il pressent que dans toute l’Europe la confiance dans les institutions européennes a diminué. La situation en Chine et aux Etats-Unis est également caractérisée par des incertitudes.
Une journée entière des managers, des politiciens et des scientifiques ont discuté sur l’avenir de l’Europe et de l’euro.
Le vice-directeur de la Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, s’est montré autocritique et a qualifié la maximalisation à court terme des bénéfices des instituts bancaires d’«économiquement insensé».
Elle ne devrait plus avoir lieu, «elle nous nuit à long-terme». De plus, on attend des cadres dirigeants du plus important institut bancaire allemand, qu’ils ne touchent leurs gratifications qu’après cinq ans de carence.
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré au sujet de la lutte contre la crise de l’endettement: «Nous pouvons y arriver, mais en Grèce nous n’avons pas encore passé le cap.»

Source: «Hamburger Abendblatt» du 9/11/12

Polderislam: illusie of realiteit?

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Ex: http://www.apache.be/

Polderislam: illusie of realiteit?     

De Nederlandse liberale VVD-politicus Frits Bolkestein pleitte al in 1997 in zijn boek ‘Moslims in de polder’ voor de integratie van moslims in de samenleving door hen westerse waarden en normen te laten overnemen. Een van zijn belangrijkste stellingen was de oprichting van een Nederlandse opleiding voor imams. Hij vond dat imams, die dikwijls voor vier jaar vanuit Turkije of Marokko als godsdienstleraar naar Nederland komen, niet bijdragen tot de integratie van islamieten in de Nederlandse samenleving. Ook van een ander initiatief werd veel verwacht: in de Amsterdamse zogenaamde ‘Poldermoskee’ was Nederlands de voertaal, maar de moskee sloot in 2010 al na twee jaar de deuren.

Bolkestein streefde in zijn boek naar een imam die in het Nederlands preekt, zodat Turkse, Marokkaanse en Surinaamse moslims naar dezelfde moskee kunnen. Hij hoopte ook dat de preek zou eindigen met een gebed voor het Nederlandse staatshoofd eerder dan de wereldlijke leider in het land van herkomst.

 

Hoge verwachtingen

Op het eerste gezicht lijkt de wens van Bolkestein in vervulling te zijn gegaan. De Nederlandse taal rukt op in de moskee, zo schreef het Nederlandse dagblad Trouw in december 2011: “In een aantal islamitische gebedshuizen preekt de imam tegenwoordig in het Nederlands. In andere moskeeën is de preek in het Arabisch, maar wordt die na afloop in het Nederlands samengevat.”

Het Nederlands zou vooral in Marokkaanse moskeeën in opkomst zijn. Volgens de Amsterdamse jongerenimam Yassin Elforkani komt dit voornamelijk door de jongeren. Die spreken vaak nauwelijks Arabisch. Bovendien hebben zij ”behoefte om religiositeit te linken aan de Nederlandse context”. Volgens Elforkani begint het preken in het Nederlands ”een structurele aanpak te worden”.

    “De Poldermoskee werd snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Maar ze moest snel de deuren sluiten”

Het Nederlands is dus vaker te horen in moskeeën. Maar de vraag of er daarmee ook een Nederlandse islam ontstaat, zoals Bolkestein dat graag had gezien, is volgens Nico Landman, hoofddocent islamitische studies aan de Universiteit Utrecht, niet zo gemakkelijk te beantwoorden. Op een bijeenkomst over ‘De maatschappelijke rol van de moskee’ in Purmerend (25 november 2011) stelde hij: ”Dat de moskeegangers geleidelijk aan meer Nederlands worden, in ieder geval in hun taalgebruik, is onmiskenbaar. Maar dat hoeft in feite niets te zeggen over de interpretatie van de islam.”

 

Westermoskee

Toch werd de opening van de eerste Nederlandse Poldermoskee in 2008 met gejuich en hoge verwachtingen ontvangen. De Poldermoskee was speciaal bedoeld voor een generatie die zich moslim én Nederlands voelt. Preken zijn in het Nederlands, etnische afkomst doet er niet toe en vrouwen en mannen bidden in dezelfde ruimte. Het moest volgens de initiatiefnemers een plek worden voor debat en dialoog, waar andersdenkenden en niet-moslims welkom zijn.

De Poldermoskee werd al snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Net zoals de joden in de 19de eeuw van hogerhand het gebruik van Nederlands in de synagoge kregen opgelegd. Van meet af aan verwelkomden politici en waarnemers dan ook de komst van de Poldermoskee, hoewel ze een initiatief was van Mohammed Cheppih, die bekend stond om zijn radicale opvattingen als voormalig kandidaat-voorzitter van de Arabisch-Europese Liga.

Want ook andere gebedshuizen wisten onder het mom van het gebruik van de Nederlandse taal overheidssubsidie los te peuteren, zoals de Westermoskee, een initiatief van de fundamentalistische Turkse organisatie Milli Görüs. Doorgaans bleken deze moskeeën echter helemaal niet zo liberaal.

 

Orthodoxe islam

    “Jonge islamitische mannen kiezen voor de orthodoxe islam uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee voor hen betekent”

De Nederlandse oud-journalist en islamkenner Carel Brendel omschrijft in zijn weblog (17 augustus 2012) de activiteiten in deze moskeeën als: “bezield, hartstochtelijk, vroom, orthodox en fundamentalistisch. Maar liberaal en vooruitstrevend zijn ze beslist niet”. Ook de Leidse islamoloog Maurits Berger ziet het zo. Hij heeft het in het Nederlands Dagblad (18 februari 2012) over “een groeiende orthodoxe islam, ook onder jonge moslims in Nederland. Hun ouders zouden zo niet praten. Jongere moslims zijn beter geïntegreerd dan hun ouders, maar ook veel orthodoxer, tegen alle voorspellingen in.”

Volgens Üzeyir Kabaktepe, de relatief liberale voormalige directeur van Manderen B.V. – de officiële opdrachtgever van de (overigens nooit gebouwde) Westermoskee -, komt de keuze van steeds meer jonge islamitische mannen voor de orthodoxe islam voort uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee vormt. Kabaktepe zegt dat het leven buiten de moskee onoverzichtelijk kan zijn. De rol van de vader in het gezin is uitgespeeld en de tweede generatie is op zichzelf aangewezen. “Pa verdient weinig of is afgekeurd. Pa kan de druk binnenshuis niet aan, want het huis is het domein van zijn vrouw. Pa is een loser”, is de conclusie van Üzeyir Kabaktepe.

 

Haat

Als maatschappelijk succes uitblijft, resteert slechts cynisme. Kabaktepe (geciteerd in NRC, 23 mei 1997): “Het is een explosieve en potentieel gevaarlijke generatie die is opgegroeid in haat.” Haat, omdat ze zich kansloos en niet gewaardeerd voelen. En als lokale en mondiale spanningen samenkomen, dan wordt de beheersing van deze haat steeds moeilijker. Karaktepe, die enkele jaren geleden uit zijn directeursfunctie werd ontheven op verzoek van Milli Görüs – dat hem te gematigd vond – geeft aan dat de moskee kan helpen om spanningen te beheersen. “Mits ze onder een goede leiding staat”, zo zegt hij.

Volgens Brendel is het dan ook een misverstand dat het fundamentalisme vooral bloeit onder een uitstervende groep oudere migranten: “Salafisten, Moslimbroeders en aanverwante groeperingen hebben niet stilgezeten. Ze hebben de afgelopen jaren veel energie gestoken in websites, videokanalen, islamscholen en conferenties, waar Nederlands de voertaal is en die zich richten op hier geboren allochtone jongeren en autochtone bekeerlingen.”

 

Integratie

De verwachtingen van ‘de Nederlandse moskee’ met een gematigde islam lijkt daarmee niet uit te komen. Islamologe en antropologe Welmoet Boender waarschuwde in een interview met kennislink.nl (10 september 2008) bij de opening van de Poldermoskee al voor te hoge verwachtingen: “De Poldermoskee wordt gezien als dé plaats waar een Nederlandse islam zal ontstaan, terwijl daar eerst nooit ruimte voor was. De ontwikkeling van een ‘Nederlandse islam’ heeft echter tijd en ruimte nodig, en gemeenschapsgevoel laat zich niet dwingen.” Ze heeft inmiddels wel gelijk gekregen. Op 12 november 2010 sloot de moskee, na fiscale problemen, definitief de deuren.

Toch ziet zij ook een lichtpuntje in het integratiedebat: “Jonge Nederlandse moslims zijn al jarenlang bezig met het ontwikkelen van hun eigen interpretaties van de islam. Zij discussiëren al lang over wat het betekent om een moslim in Europa te zijn, over man/vrouwverhoudingen en over de relaties tussen moslims en niet-moslims.” Volgens Boender worden al die debatten dus wel degelijk gevoerd, maar niet zo zeer in de moskee dan wel daarbuiten: op internet, bij studentendebatten en tijdens andere lezingen.

Integratie via de moskee met behulp van de Nederlandse taal is dus helemaal niet nodig. Ook Brendel ziet dit zo en terecht wijst hij op het feit dat de joodse integratie in de 19e eeuw verkeerd wordt geïnterpreteerd. Brendel: “De joodse emancipatie verliep namelijk niet via de synagoge, maar juist buiten de synagoge, dankzij vooruitstrevende joden die zich tegen de wil van de rabbijnen aan de orthodoxie ontworstelden. Niet de Nederlandse taal, maar het zelf-kritisch-denken gaf uiteindelijk de doorslag.”

Les élites nord-atlantiques jouent leur survie en Syrie

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Richard MELISCH:

Les élites nord-atlantiques jouent leur survie en Syrie

 

Pourquoi la politique extérieure américaine est-elle si agressive: parce que le destin des élites nord-atlantiques se décide au Proche-Orient!

 

Le gouvernement américain et les médias inféodés au système ont falsifié les statistiques du chômage en les évaluant à la baisse, ont minimisé le nombre d’immigrants illégaux et l’ampleur des dettes fédérales américaines; en revanche, ils ont gonflé le chiffre des emplois créés et celui de la production de l’économie américaine. Des manipulations à faire rougir de confusion et de honte toute l’encre noire des imprimeries!

 

Tandis que Paul Craig Roberts, qui fut jadis le porte-paroles du ministre américain des finances, a déploré la chute de l’Amérique dans la pauvreté dans un article paru sur le site “Global Research” et daté du 26 août 2012. Il évoquait les six millions d’Américains obligés de vivre dans les rues ou sous les ponts et de survivre grâce à des bons alimentaires ou des tickets d’essence. Une Amérique où les 40% de pauvres, de gagne-petit, ne possèdent que 0,3% de la richesse nationale, tandis que les gagne-gros, qui sont 20%, en gagnent 84%... L’éditorialiste Pete Papaherakles, pour sa part, rappelle dans “American Free Press” que les géants de Wall Street sont intangibles et qu’ils sont les véritables maîtres de l’Amérique: “Le ministère de la justice a fait savoir, au bout de deux années d’enquête, qu’il ne déposerait pas plainte contre le consortium Goldman Sachs, surnommé le “vampire squid”... Et cela en dépit de l’expertise et des recommandations d’une commission sénatoriale, d’un acte d’accusation de plus de 640 pages et de 56 millions d’autres pages de preuves attestant de l’attitude criminelle de la Banque Goldman Sachs qui a vendu des hypothèques non couvertes pour une valeur totale de 1,3 billions de dollars (soit 1,3 million de millions!!), portant de la sorte préjudice à ses clients. De même, la plainte pour parjure contre le directeur de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein (l’homme qui avait déclaré devant le Sénat qu’il se bornait simplement à parachever l’oeuvre de Dieu...), et contre d’autres responsables de la banque, a été abandonnée... Autre raison expliquant cet “acquittement” avant la lettre: Reid Weingarten, avocat-vedette de la Goldman Sachs, est un ami de longue date de Holden, le ministre de la justice... Quelles conclusions doit-on tirer de tout cela? Que les géants du monde bancaire de la “Federal Reserve”, comme la Goldman Sachs, ne sont pas simplement au-dessus des lois: ils sont la loi!”.

 

La Syrie et l’Iran, dont les forces militaires reposent sur la détention de missiles défensifs russes et sur une armée fidèle au régime en place, se fient à l’alliance russo-chinoise, souvent évoquée. Quand on a demandé à l’historien russe Andreï I. Fourzov, chef du centre de recherches sur la Russie à l’Université de Moscou, ce qu’il pensait de l’hypothèse qui pose comme plausible le déclenchement prochain d’une troisième guerre mondiale, il a répondu, aux questions du site “KP.ru”: “Le régime syrien est de facto le seul régime séculier fort dans tout le monde arabe. Il gène les atlantistes dans leur volonté de créer le “Plus Grand Moyen Orient” (Greater Middle East). Si le régime d’Al-Assad s’effondre, le roquet américain qu’est le Qatar obtiendra un accès aux gisements de gaz qui se trouvent en Syrie et au large des côtes syriennes, ce qui s’avèrera défavorable aux exportations de gaz iranien et affaiblira les Russes de Gazprom... Après la chute de toutes ces pièces de domino qu’ont été la Tunisie, la Libye et l’Egypte, les atlantistes espèrent que viendra très bientôt le tour de la pièce Syrie. C’est justement sur le territoire syrien que se télescopent la “poussée vers l’Est” des atlantistes et la “poussée vers l’ouest” de la Chine, ce qui nous mène à une sorte de croisade pour les matières premières. En Syrie, la Russie entretient une base navale... Malgré l’énorme arsenal matériel et logistique dont dispose la machine de guerre américaine, orchestrée par des constructeurs et des ingénieurs venus de partout et bénéficiant d’une solide expérience, les Américains connaissent aujourd’hui une hypertrophie de leurs forces. Ils ont besoin d’une pause pour reprendre leur souffle. C’est pour cette raison qu’en janvier 2012, le président Obama a annoncé l’avènement d’une nouvelle doctrine militaire: les Etats-Unis ne doivent dorénavant plus s’armer pour mener deux guerres simultanément; s’équiper pour une seule guerre à la fois suffit. Pour s’y préparer, les autorités militaires américaines ont déménagé 60% de leur potentiel militaire dans la zone extrême-orientale du Pacifique, afin de faire éventuellement face à la Chine... Lors du sommet de l’OTAN en mai 2012, les puissances de l’alliance atlantique se sont mises d’accord pour que ni les Etats-Unis ni leurs satellites européens ne se retirent “vraiment” du Proche Orient. Le danger serait trop grand de voir les concurrents chinois et russes s’installer à leur suite en Irak et en Afghanistan...”.

 

Quand on lui demande quels sont ses pronostics, le Prof. Fourzov répond: “Ce qui est en jeu, c’est le sort même des élites nord-atlantistes; il ne s’agit plus pour elles de contrôler le pétrole ou de dominer le Proche Orient, mais, plus simplement, de survivre. Elles n’ont dès lors pas d’autres options que d’aller encore et toujours de l’avant... Après la Syrie et l’Iran, ce sera le tour de la Russie... L’ancien chef du KGB Leonid Jebarchine a très bien su exprimer la situation: ‘L’Occident ne veut qu’une seule chose de la Russie, c’est qu’elle cesse d’exister”. Les préparatifs vont bon train en tous domaines... Nous avons envoyé des unités de notre marine et testé des missiles intercontinentaux. La Russie demeure encore et toujours une puissance atomique et c’est elle, plutôt que la Chine, qui reste l’ennemi principal pour les Américains. Nous vivons pour l’instant une guerre unique qui a commencé par l’attaque de l’OTAN contre la Yougoslavie et, ensuite, cela a été encore l’OTAN qui s’est attaqué récemment à la Syrie. Ensuite, il nous faut forger une alliance politique et militaire capable de dompter l’agresseur et de procurer à la Russie un répit, de façon à ce qu’elle puisse se péparer à la grande guerre du 21ème siècle, au grand hallali que le capitalisme s’apprête à sonner. Vu la mauvaise situation économique dans laquelle se débattent les Etats-Unis, vu l’imminence des élections présidentielles, une attaque de l’OTAN ne pourra avoir lieu qu’entre décembre 2012 et février 2013”.

 

Et, nous, les Européens de l’UE, que pouvons-nous attendre des nabots politiques issus des rangs de nos “élites démocratiques”, qui prêchent ouvertement l’assassinat d’adversaires politiques sur trois continents? Naguère, l’on mettait encore en scène des procès-bidon contre Milosevic ou Saddam Hussein; quant à Kadhafi, quelques années plus tard, il a été purement et simplement occis, avec l’aide de l’OTAN. C’est une preuve irréfutable de bassesse morale et d’hypocrisie incommensurable qu’a donnée la clique dirigeante du “God’s Own Country” quand elle a visionné en “life”, un jour de mai 2012, l’exécution d’un Ben Laden sans défense par un commando spécial américain! Dans quelle bassesse l’Europe eurocratique a-t-elle, elle aussi, chaviré, dès qu’elle a laissé des satrapes la gouverner, des satrapes qui rampent devant la coprocratie américaine...?

 

Richard MELISCH.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

Quand la Chine divise pour régner

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“M.”/ “ ’t Pallieterke”:

Quand la Chine divise pour régner

 

Tant l’Europe que les Etats-Unis et la Chine sont confrontés aujourd’hui à des problèmes de prise de décision politique. Comment agencer cette prise de décision pour faire face aux problèmes de l’heure? Comment la couler en un récit compréhensible pour les électeurs ou les citoyens? La Chine, en tout état de cause, est le pays qui nous suggère les méthodes et le récit les plus intéressants. Il y a passation du pouvoir au moment où sévit une crise économique. Le fait est que les Chinois ne sont nullement désemparés: en témoigne la façon dont ils essaient d’augmenter leurs liens commerciaux avec les pays européens.

 

Obama a certes été envoyé pour la seconde fois à la Maison Blanche mais d’autres élections récentes ont suscité un “Congrès divisé” comme on dit dans les médias. Ce fait rend toute prise de décision difficile à Washington. Mais les choses sont-elles plus sereines, plus aisées, en Europe? La prise de décision, du moins au niveau européen, se voit considérablement freinée par la nécessité d’un consensus entre tous les participants à la table de négociations. Certaines décisions sont imposées au 27, quasiment à l’arraché, mais elles suscitent alors bien des frustrations.

 

En Chine, nous observons un tout autre tableau. Au cours des dernières années écoulées, le parti communiste chinois a pu se maintenir dans un pays pourtant en pleine mutation. Un nouvel encadrement politique semble vouloir s’imposer, c’est bien connu, mais on ne sait pas trop comment mettre cette volonté de changement en oeuvre. Pour l’analyste George Friedman du fameux institut texan “Stratfor”, nous sommes face à une réalité commune en Europe, en Chine et aux Etats-Unis, les trois pôles étant confrontés à un problème de prise de décision politique. Cependant, malgré le “Congrès divisé” à Washington, les Américains, sur l’autre rive de l’Atlantique, sont finalement mieux lotis que les Européens.

 

La situation économique en Europe ne cesse de péricliter. Selon toute vraisemblance, l’UE terminera l’année 2012 avec une croissance économique négative de 0,3%. Dans l’eurozone, ce sera même 0,4%. La Chine aussi fait face à un mauvais bilan économique. En soi, les chiffres de la Chine font saliver tous les Européens d’envie; pourtant, pour les normes chinoises, ce mauvais bilan constitue un solide ressac. Et c’est juste en ce moment crucial que le pays change d’équipe dirigeante. C’est une procédure connue, en principe gérable, mais elle n’est jamais survenue dans un tel contexte économique. Aux Etats-Unis, on constate certes une croissance économique modeste. Mais, pour l’Europe, comme les Etats-Unis connaissent quelques difficultés d’ordre politique, ces faibles succès économiques américains ne provoquent pas de grands dommages psychologiques: les Européens n’ont pas leurs nuits agitées de cauchemars. Les Européens conçoivent l’Etat différemment que les Américains. En Europe, la notion d’Etat prend une place plus importance dans la société. Tout dysfonctionnement de la machine Etat est perçu autrement en Europe qu’aux Etats-Unis.

 

Une période de crise

 

Examinons maintenant la situation chinoise, la plus intéressante des trois. A peine vingt-quatre heures après les élections américaines s’est ouvert le 18ème Congrès national du PC chinois, où 2270 délégués élisent les 370 membres du Comité central qui, à leur tour, choisissent une vingtaine de membres du Politbureau, après quoi neuf personnalités (et peut-être moins) seront désignées pour faire partie d’un comité exécutif (qui exercera le véritable pouvoir). Toutes les décisions importantes sont ainsi prises à l’avance (et là, des balises à la démocratie totale sont installées...), comme Lénine et Mao l’ont voulu. A la différence des Etats-Unis, où l’on attendait avec impatience pour savoir qui allait emporter le poste de président, on savait déjà en Chine que Xi Jinping serait le nouvel homme fort de la République populaire.

 

On sait aussi à Beijing que la nouvelle direction sera confrontée à une longue période de crise, qui s’étendra sur plusieurs années. Ce qui est moins évident, c’est l’ampleur des problèmes.

 

Pour autant que nous puissions disposer de chiffres fiables, la communication est très sélective. Personne ne conteste que les défis sont gigantesques. La population urbaine s’est accrue au cours de ces dernières années pour atteindre le chiffre hallucinant de 480 millions d’âmes. Par conséquent, la moitié de la population chinoise habite désormais dans des villes, souvent tentaculaires. Les zones rurales approchent ce qu’il est convenu d’appeler le “Point Lewis” (du nom de l’économiste William Arthur Lewis), c’est-à-dire le moment où le travail bon marché et abondant issu des seules campagnes cesse d’être disponible. Même avec leur machine politique hyperperformante, les Chinois auront de réelles difficultés à maîtriser ce problème.

 

Une nouvelle Europe

 

Les temps difficiles ne doivent induire aucune politie à demeurer inactive, à conserver ses vieilles routines. Et les Chinois ne font aucun sur-place. On en veut pour preuve la façon dont les Chinois approchent l’Europe depuis quelque temps. Cette tentative d’approche de la part de la Chine doit nous intéresser au plus haut point, vu que bon nombre d’économistes estiment aujourd’hui que la Chine est plus importante que les Etats-Unis pour l’avenir de l’Europe. Depuis un certain temps déjà, la Chine est le principal partenaire commercial du bloc européen. Mais au sein de ce bloc, il y a des différences et des divergences bien visibles, écueils auquel Beijing veut apporter une solution. Il y a quelques semaines, un colloque important s’est tenu dans la capitale chinoise, auquel participaient seize pays d’Europe centrale et orientale. Les autres pays membres de l’UE n’avaient pas été invités. Cette initiative est emblématique de la manière dont les Chinois établissent des “contacts” avec l’Europe. Ils s’adressent à des Etats individuellement et négligent totalement les institutions de l’UE. Ce n’est évidemment pas du goût de la Commission européenne, mais celle-ci demeure impuissante face au fait accompli que créent en permanence les Chinois. Dans une déclaration, prononcée sur le ton de la prudence, Lady Ashton, responsable de la politique extérieure de l’UE, a fait clairement comprendre que l’Europe devait être considérée comme une seule et unique plateforme, mais ses propos n’ont guère été pris en compte à Beijing, ... comme d’habitude...

 

La stratégie chinoise est bien pensée, avertissent les analystes de la politique internationale. Le rapport de force qui s’établit entre la Chine et un seul pays européen est bien entendu très différent d’un rapport de forces où la Chine serait confrontée à une Union de 27 Etats. La stratégie des entreprises chinoises et leur volonté de s’implanter cadrent bel et bien dans une vaste stratégie visant à servir les intérêts de la Chine. Exemple: la Chine achète de plus en plus d’éléments dans le port d’Athènes, Le Pirée. Exactement comme, il y a quelques années, l’ex-ministre américain Rumsfeld faisait la différence entre la “vieille Europe” et la “nouvelle Europe” (c’est-à-dire l’Europe centrale et orientale), les Chinois opèrent aujourd’hui la même distinction.

 

“M.”/ ‘ Pallieterke, Anvers, 14 novembre 2012.

jeudi, 22 novembre 2012

La Russie, l’Occident et l’Allemagne

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La Russie, l’Occident et l’Allemagne

 

Extrait d’un entretien accordé par Alexandre Douguine au magazine allemand “Zuerst”

 

Q.: Monsieur Douguine, l’Occident ne se trouve-t-il pas dans une mauvaise situation?

 

AD: Absolument. Mais la situation dans laquelle se débat l’Occident est différente de celle en laquelle se débat la Russie. Regardez l’Europe: l’UE se trouve dans un état de crise profonde; la rue en Grèce se rebelle ouvertement, l’Europe centrale et septentrionale croupit sous les charges sociales, politiques et économiques apportée par l’immigration de masse depuis ces dernières décennies. Même les Etats-Unis sont plongés dans une crise profonde. Mais, pourtant, c’est cette crise qui va faire se corser la situation. Car dans de telles situations d’instabilité et de précarité, ce sont toujours les partisans de lignes dures qui finissent par avoir le dessus. Aux Etats-Unis, actuellement, on évoque ouvertement une guerre contre l’Iran, même si à New York un bon paquet de citoyens américains manifestent contre Wall Street. On ne discute plus que du moment idéal pour commencer la prochaine guerre. Lénine disait en son temps: hier, c’était trop tôt, demain ce sera trop tard.

 

Q.: Vous defendez l’idée d’une alliance eurasiatique. Cette idée n’implique-t-elle pas que les Etats européens se détachent progressivement de l’UE bruxelloise, un processus à prévoir pour le moyen voire le long terme, et se donnent de nouvelles orientations. Est-ce là une hypothèse réaliste?

 

AD: La Russie est l’allié naturel d’une Europe libre et indépendante. Il n’y a donc pas d’autres options. Bien sûr, l’Europe actuelle n’envisage pas cette option, car elle est systématiquement refoulée par le fan-club transatlantique des égéries des “Pussy riots”. Mais cela pourrait bien vite changer. Qui imaginait, au début de l’été 1989, que le Mur de Berlin allait tomber en automne? Une poignée d’esprits lucides que l’établissement considérait comme fous ou dangereux.

 

Q.: Comment voyez-vous l’avenir des relations germano-russes, tout en sachant que celles-ci ont été jadis bien meilleures?

 

AD: Il y a beaucoup de liens entre l’Allemagne et la Russie. Nous avons une longue histoire commune. On aime à l’oublier aujourd’hui, surtout dans le vaste Occident. Lors de la signature de la convention de Tauroggen en 1812, le Lieutenant-Général prussien Johann David von Yorck a négocié de son propre chef un armistice entre le corps prussien, contraint par Napoléon de participer à la campagne de Russie, et l’armée du Tsar Alexandre. La Russie a soutenu la révolte prussienne contre les Français, ce qui a permis de lancer la guerre de libération des peuples contre Napoléon. La diplomatie russe a permis aussi en 1871 que le Reich allemand de Bismarck puisse devenir réalité  sur l’échiquier européen. La Russie a toujours soutenu le principe d’une Allemagne forte sur le continent européen. Otto von Bismarck recevait souvent l’appui de Saint-Pétersbourg. Ce ne sont là que deux exemples: la liste des coopérations germano-russes est longue et, à chaque fois, les deux protagonistes en ont bénéficié. Sur le plan culturel, les relations sont tout aussi étroites: philosophes russes et allemands s’appréciaient, se sentaient sur la même longueur d’onde. Mais nous nous sommes également opposés dans des guerres sanglantes mais, Dieu merci, cette époque est désormais révolue.

 

Q.: Et aujourd’hui?

 

L’Allemagne est le pilier porteur de l’économie européenne. L’économie européenne, c’est en réalité l’économie allemande. L’idée sous-jacente de l’économie allemande diffère considérablement de l’idée qui sous-tend la praxis économique du capitalisme occidental et britannique. En Allemagne, on mise sur l’industrie, de même que sur une création de valeurs réelles par le biais de la production de biens et non pas sur le capitalisme financier et bancaire qui, lui, ne repose sur rien de matériel. Aujourd’hui l’Allemagne est contrôlée par une élite exclusivement imprégnée d’idéologie “transatlantique”, qui empêche tout rapprochement avec la Russie. En Russie, on a aujourd’hui des sentiments pro-allemands. Poutine, on le sait, passe pour un grand ami de l’Allemagne. Mais malgré cela, le gouvernement de Berlin, et aussi l’opposition à ce gouvernement, essaie d’intégrer encore davantage l’Allemagne dans une UE en mauvaise posture, tout en renonçant à de larges pans de la souveraineté allemande. Pour l’Allemagne, une telle situation est dramatique!

 

Q.: Dans quelle mesure?

 

AD: L’Allemagne est aujourd’hui un pays occupé, déterminé par l’étranger. Les Américains contrôlent tout. L’élite politique allemande n’est pas libre. Conséquence? Berlin ne peut pas agir pour le bien du pays comme il le faudrait, vu la situation. Pour le moment, l’Allemagne est gouvernée par une élite qui travaille contre ses propres intérêts. Nous, les Russes, pouvons aider l’Allemagne parce que nous comprenons mieux la situation de votre pays, en état de servilité, et parce que nous travaillons à créer des réseaux germano-russes en divers domaines. Nous pourrions travailler avec divers groupes au sein de la République Fédérale, nous pourrions améliorer nos relations culturelles. Je crois fermement qu’un jour se recomposera une Allemagne libre, forte et autonome en Europe, qui lui permettra de jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Est et l’Ouest du sous-continent. Le rôle que jouent actuellement les vassaux de l’eurocratie bruxelloise et de Washington ne permet pas de forger un vrai destin pour l’Allemagne.

 

Q.: Monsieur Douguine, nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.

 

Entretien paru dans le magazine “Zuerst!”, Oktober 2012, http://www.zuerst.de/ ).

Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

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Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

 
 

by Olivia Kroth

Ex: http://english.pravda.ru/  

According to the Russian media Izvestia, Cossacks shall patrol Moscow's main streets soon, to look out for illegal vendors and illegal parkers. The Cossack detachment will be about 600 men strong. Unauthorized trade by all kinds of peddlers shall be curbed, as well as the clogging of pathways by wrongly parked cars.

The Cossacks have already been assisting the Interior Ministry and the Federal Penitentiary Service, also helping rescue workers and first aid units. 

President Vladimir Putin said in his pre-election program in February 2012 that the Russian Cossacks shall be re-integrated into the military and police forces. He thinks highly of them and wants to give them the opportunity of using their full potential in the service of the Russian Federation. 

According to the Committee for Cossack Affairs, as quoted by Izvestia, the Cossacks doing police service in Moscow will wear armbands and carry identity cards like other squad members, patroling the streets in their traditional uniforms with red stripes.

This might turn out to be an extra touristic bonus, as many foreigners love the Cossack lore with their colorful uniforms, beautiful songs, legends and special customs, a unique memory of old Russia. 

Cossack souvenirs, such as cavalry equipment and Cossack clothes - the traditional sheepskin hat, the riding boots - are a big hit among people worldwide. Cossack nostalgia, expressed by such beautiful music as produced by the Kuban Cossack Choir, is very popular as well. 

According to Izvestia, the Cossacks will be assisting Moscow police officers, but will not be able to detain suspects or apply sanctions on their own. The Cossack units shall patrol main streets and parks, and watch out for potential trouble-makers around churches, childrens' playgrounds and public gathering places.

The new Cossack units must meet the same physical requirements as the regular police.  They must be physically fit and free of any criminal record. The final approval will be given by the Interior Ministry.

The Moscow Cossack Society has about 9.000 members. On the 17th of October 2012, they gathered at the second International Cossack Village Festival in Moscow. A highlight of this festival was the construction of a chapel devoted to Don Icon of the Mother God. Kirill, the Metropolitan of Stavropol and Nevinnomysk, blessed the chapel.

Cossacks protected the Russian Orthodox Church and the Motherland during difficult times. Today, Cossacks continue doing so, educating children and young people according to their high ethical standards.

Cossacks are strong people, problem solvers, with traditional family values. They go on protecting the Orthodox religion, because it is their foundation, the secure ground they stand on. 

A lot of families with their children were gathered at the cheerful Cossack Festival in Moscow, sharing their traditional food, mead and songs with guests, especially the "Lyubo!" - song. It shows that Cossacks have a future.

At the festival, Cossack Colonel, Igor Kulichev, told the press that the Cossack Society of Moscow has special programs for patriotic education of the young generations, providing security and order, training them in civil defense and crime protection. The main tradition of Cossacks is serving the state and society. 

They originally stem from democratic, semi-military societies in Southern Russia. Cossacks played an important role as pioneers in the Russian Far East. By the 18th century, Cossack hosts in the Russian Empire served as buffer zones on the borders as border guards, enjoying vast autonomy. Cossack militia protected forts, settlements, trading posts and performed police functions on the frontiers. 

Later, they became an integral part of the Russian Army. The Cossack Light Cavalry, agile riders of the steppe, played an important role driving Napoleon's army out of Russia. During the French retreat, Cossack brigades of light cavalry attacked constantly from the back and harrassed their flanks, in order to weaken the retreating French army. 

Traditionally, Cossack cavalry men are among the best riders worldwide, performing astounding stunts. It seems that they are like an incarnation of the ancient Greek centaurs, half horse, half man. 

Napoleon himself stated with a mixture of admiration and envy, "Cossacks are the best light cavalry troops that exist. If I had them in my army, I would go through all the world with them." 

Fortunately, he did not have them in his army, which arrived back home, in France, battered and broken, decimated to a sheer minimum. The Cossacks played no small part in their ultimate defeat.  

Cossacks have always served the Motherland well. They keep doing so until this very day. 

 

Prepared for publication by:

Lisa Karpova
Pravda.Ru

Energie et défense: les vieux amis et les nouveaux ennemis d’Ankara

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Alessia LAI:

Energie et défense: les vieux amis et les nouveaux ennemis d’Ankara

 

Les rapports entre Turcs et irakiens se sont envenimés depuis quelques mois; en revanche, les relations commerciales avec Israël ont repris récemment...

 

L’EPDK, l’autorité turque qui régule le marché de l’énergie, ne permettra vraisemblablement pas à une société du Nord de l’Irak d’exporter du gaz naturel, parce que cette société n’a pas signé à temps un accord prévu de longue date, vu les tensions politiques qui agitent la région. La société turque Siyahkalem Ltd, qui opère sur le marché de l’énergie, avait décidé d’importer du gaz, en commençant par un volume annuel de 700 millions de m3 à partir de 2014, pour arriver à un volume de 3,2 milliards de m3 en 2033. La société devait soumettre une proposition de contrat à l’EPDK dans un délai de 90 jours mais “les vicissitudes politiques qui rythment les rapports turco-irakiens et les rapports entre le gouvernement central de Bagdad et le gouvernement du Kurdistan irakien du Nord du pays ont conduit à l’échec de l’accord”, précise une source de l’Agence Reuters.

 

Au cours de ces dernières semaines, en effet, les tensions ont augmenté entre Bagdad et Ankara, surtout depuis que la Turquie a accordé l’asile politique à l’ancien vice-président irakien Tareq al-Hashemi, condamné à mort pour terrorisme. L’Irak a également demandé à la Turquie de cesser ses attaques contre les forces rebelles kurdes, repliées sur territoire irakien mais dans la région autonome kurde, sur laquelle le gouvernement central de Bagdad exerce peu de contrôle et avec laquelle les Turcs ont forgé des liens assez étroits ces dernières années, surtout dans le domaine des hydrocarbures, cette région possédant les champs pétrolifères les plus productifs de l’Irak. Le gouvernement irakien, pour sa part, a exclu, le 7 novembre 2012, la société nationale turque d’exploitation pétrolière TPAO de toute présence active dans la zone dite du “bloc 9”, tout en niant que cette mesure soit une rétorsion face aux accords signés par la TPAO dans le Kurdistan irakien.

 

Avec une telle toile de fonds, on ne s’étonnera pas que les relations entre la Turquie et Israël soient redevenues amicales. Une société israélienne, qui concevait des systèmes électroniques pour les avions espions turcs avant la crise diplomatique qui a opposé Tel Aviv à Ankara depuis 2009 (à l’époque de l’opération “Plomb fondu” puis de l’attaque contre la flotille “Mave Marmara”) vient de reprendre ses activités. En 2002, le ministère turc de la défense avait commandé auprès de la firme aéronautique américaine Boeing quatre avions espions Aewc 737-700, ainsi qu’un radar de terre, des systèmes de contrôle et d’autres matériels pour l’instruction du personnel et la manutention. Le site internet du quotidien turc “Hurriyet” rapporte que la firme israélienne Elta Systems a décidé de reprendre la fabrication de dispositifs spéciaux pour les avions espions de type Boeing 737 Aewc. Cette décision, d’après le quotidien turc, permet de reprendre la production, ajournée depuis longtemps, de quatre nouveaux 737-Aewc (pour un prix total de quelque 1,2 milliard d’euro). Enfin, cette décision indique la fin de tout interdit frappant les exporations de matériels destinés à la défense entre Israël et la Turquie. Elles avaient effectivement été gelées depuis deux ans.

 

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, le 10 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

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Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

Het is interessant om te zien hoe de Europese Unie, duidelijk tegen de zin van haar leden, er alles aan doet om Griekenland in de EU te houden. Drastisch besparen, de bevolking in armoede, miljarden er in pompen, alles moet maar kunnen. Behalve een Griekse exit. Één van de redenen hiervoor is een geopolitieke.

Eén van de vele besparingsmaatregelen in Griekenland hield het verkopen van staatsbedrijven in. Het gasbedrijf DEPA speelt een belangrijke rol hierin. De verkoop hiervan zou tussen de € 500 miljoen en € 1 miljard moeten opbrengen. De Griekse staat heeft 65% van de aandelen nu in handen, Hellenic Petroleum 35%. In totaal zouden beide aandelenpaketten verkochten moeten zijn bij het begin van 2013. Gazprom en Negusneft, beide Russische bedrijven (Gazprom zelfs een staatsbedrijf), hebben hier reeds grote interesse voor getoond.

In het verleden hebben Rusland en Oekraïne grote ruzie gehad over de prijs van aardgas. Oekraïne wou de Russische prijzen niet betalen en Rusland weigerde nog aan Oekraïne te leveren. Oekraïne ligt echter op de route van de aardgasleidingen tussen Rusland en Europa en tapte dus gewoon af. Het bezitten van een Griekse route zou voor Rusland dit soort problemen moeten vermijden. Tevens bezorgt het Rusland opnieuw een meer voelbare aanwezigheid in het gebied van de zuidelijke Balkan. De laatste jaren zijn ook de banden tussen Griekenland en Rusland sterk aangehaald en ook op Cyprus is Rusland meer aanwezig. Daar hebben ze ook interesse getoond in het helpen verlichten van de Cypriotische schuld, tevens met meer Russische invloed als gevolg.

De Griekse gebieden zijn lange tijd in de Britse invloedssfeer geweest. Ze hebben er dan ook meerdere vlootbasissen. Zeker met het uitzicht op het Suez-kanaal belangrijke feiten. Maar met de huidige opstanden in de Arabische wereld zijn deze basissen nog belangrijker geworden aangezien vandaar interventies kunnen worden gelanceerd (gaande van de huidige inzet van special forces tot eventueel later meer reguliere militaire zetten). Rusland heeft slechts één zeebasis in de Middellandse Zee en dat is in het Syrische Tartus.

Het binnenbrengen van Griekenland en Cyprus in de Russische invloedssfeer zou dan ook een belangrijk alternatief kunnen vormen voor het geval Assad toch zou bezwijken onder de islamistische opstandelingen. Voor de machtige elites in Washington en Brussel zou een toename van Russische invloed echter ten zeerste ongewenst zijn.

Selon le chef de l’Armée, la crise de la dette de l’UE constitue la menace principale pour la Suisse

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Selon le chef de l’Armée, la crise de la dette de l’UE constitue la menace principale pour la Suisse

Avec nervosité, la Commission européenne renvoie au prix Nobel de la paix

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Lors d’une conférence à la Chambre de commerce belgo-suisse à Bruxelles, le commandant de corps suisse André Blattmann, chef de l’Armée, a déclaré que la crise de la dette en Europe et le chômage élevé qui l’accompagne constituaient, pour la Suisse, la plus grande menace en matière de politique de sécurité.
Ce jugement n’a pas particulièrement attiré l’attention, jusqu’à ce que l’hebdomadaire belge, La Libre Belgique, reprenne les déclarations du chef de l’Armée suisse, ce qui a mis la puce à l’oreille de la Commission européenne. Agacée, la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde, a déclaré vendredi passé que Bruxelles ne comprenait pas les peurs de la Suisse. Que la Commission européenne n’avait aucune intention de commenter (lisez: écouter) de pareils «scénario-catastrophe». Selon elle, l’Union européenne est et demeure un projet de paix. «C’est en tant que telle qu’elle a récemment aussi été honorée du prix Nobel de la paix».
Hors caméra, le ton employé était encore plus strident: on verserait de l’huile sur le feu, on attiserait la peur de l’UE et de toute manière, de pareilles fantaisies étaient risibles. Ah bon: ces gens de Bruxelles n’ont vraiment pas beaucoup de raisons de rigoler.
Le chef de l’Armée regrette la «colère de Bruxelles», mais il affirme qu’il maintient son point de vue. Il dit que le but de n’importe quelle organisation de sécurité était de se préparer à des cas difficiles. Qu’il avait parlé des risques pour la sécurité en relation avec la crise de la dette. Si des cohortes de réfugiés débordaient sur la Suisse, l’armée devait protéger l’infrastructure nationale sensible, même s’il ne désirait pas voir ce scénario.
L’armée a exercé ce cas en septembre. Au cours de l’exercice «Stabilo Due», une pareille situation a été envisagée.

* * *
C’est ce qu’on peut dire de l’énervement provoqué par André Blattmann à Bruxelles. Il n’y a pas eu d’énervement semblable causé par la déclaration de Helmut Schmidt qui a parlé de la «veille de la révolution en Europe» et qui a formulé ainsi les choses de façon beaucoup plus nette.
Mais il faut analyser plus en détail les raisonnements de Bruxelles. La circonstance curieuse que «l’UE a reçu un prix Nobel de la paix» (lequel a été remis au cours des dernières années à plusieurs criminels de guerre), est interprétée par la porte-parole de la Commission européenne comme s’il était impossible qu’il y ait des troubles. Nous nous souvenons encore parfaitement du politicien grec qui a déclaré, il y a quelques semaines, que la Grèce se trouvait dans une situation comparable à celle de la République de Weimar à son époque.
Celui qui met la tête dans le sable n’a qu’à supprimer le drapeau bleu avec les étoiles jaunes et adopter «l’autruche» comme animal héraldique, si possible sur un innocent fond blanc.
Mais soyons un peu plus provocants: qu’est-ce que le projet pacifique entreprend pour combattre le chômage? Par exemple en Grèce, en Espagne et de plus en plus dans tous les pays de la ceinture méridionale et occidentale de l’UE? L’ancien chancelier Schmidt mentionne des révolutions qui dé­stabilisent. Dans ce domaine, André Blattmann et d’autres attendent une réponse. Au lieu d’instaurer une formation professionnelle pour la jeune génération, l’UE choisit de toutes autres solutions: il y a bien longtemps qu’on instaure de vastes appareils policiers pour combattre les révoltes. Horizons et débats a plusieurs fois traité ce sujet. C’est pourquoi la déclaration de vendredi de la porte-parole de la Commission européenne est pleine d’hypocrisie. Vous avez le bonjour de la force de gendarmerie européenne Eurogendfor et du terrain d’exercice de l’OTAN Altmark en Allemagne.
Nous demandons que Bruxelles explique ce qui est prévu concernant la crise du chômage. Des forces de police en masse sont évidemment une réponse, mais ce n’est pas une voie à suivre! Même aux Etats-Unis, où règne un concept bouffi appelé «Homeland Security», ça ne marcherait pas.
Ces derniers temps, la Grèce meurtrie a encore dû acheter des centaines de chars blindés Abrams d’occasion et des masses d’autres armements. Ça rime à quoi?
Non, il faut des réponses sérieuses et sincères. Il faut réfléchir au rapport entre les économies, le bien commun et l’économie nationale. L’invocation dogmatique de locutions globalisantes toutes faites fait partie de «l’arrière-garde du progrès d’hier» selon la formule du divisionnaire Bachofner récemment décédé. Il se serait réjoui des réflexions du commandant de corps Blattmann et lui aurait immédiatement donné un coup de main. Il faut réfléchir sur cette mélopée de la mondialisation, même si ce n’est pas facile pour toutes les rédactions.
Heiner Flassbeck (62), l’économiste en chef et spécialiste monétaire de l’Organisation des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève a fait un essai. Il y a quelques jours, dans une interview avec le «Tages-Anzeiger», il a dit en parlant de la crise monétaire qu’il fallait réfléchir au projet de l’«ouverture» de tous les domaines économiques. Il n'a pas plaidé le contraire, mais pour une économie nationale raisonnable. «Il faut abandonner ce régime, même si à courte échéance cela sera dur. Les importations doivent autant que possible être remplacées par des produits indigènes. Ça fonctionne toujours, nous avons vu ça dans beaucoup de pays, même au Brésil où tout le monde a dit que ça ne fonctionnerait pas.»
Si on conserve le travail dans son propre pays, si des fers à repasser sont de nouveau fabriqués en Allemagne, les chemises cousues en Italie et pas par des Coréens du Nord, le chômage sera moindre. La chemise coûtera peut-être un peu plus cher, mais qu’est-ce que ça fait? Peut-être sera-t-elle produite pour une durée de vie un peu plus longue. Les révolutions nous feront de toute façon totalement passer l’envie de porter des chemises.
Mais revenons au sujet: si Bruxelles distribue nerveusement des muselières et qualifie les scénarios du chef de l’Armée suisse ou de l’ancien chancelier Schmidt de «fantaisies du désastre», le point névralgique a probablement été touché. Donc: poursuivons!
Le chef de l’Armée a raison et mérite la reconnaissance et le respect de la population. Il montre quelque chose qui nous manque: de la force d’âme et de l’envergure. En appelant un chat un chat et en prononçant des vérités désagréables, il démontre qu’il prend sa tâche au sérieux. On peut prendre modèle sur lui.
Mais en Suisse aussi, il y a quelques retouches à faire. Pas seulement au budget de l’armée.
Il y a un an et demi, au printemps 2010, le même chef de l’Armée avait montré la même «carte des risques» comme celle qu’il vient de présenter à Bruxelles, et il avait désigné cinq pays comme étant «en danger»: la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal. Bien des collaborateurs des médias et d’autres personnes un peu entravées dans leur pensée par le ton dominant, des «experts en sécurité» et des parlementaires ont alors fait la moue. Avant tout en Suisse alémanique. André Blattmann a même dû entendre au Parlement: «Mais tu n’as pas le droit de dire ça». Ces gens n’ont pas voulu reconnaître qu’une armée qui ne peut plus appeler une menace par son nom, a un assez gros problème. Comment pourra-t-elle s’exercer alors?
Ceux qui naguère l’ont accablé d’injures ont encore du pain sur la planche. On peut apprendre et devenir plus intelligent. On peut même réviser ses opinions. Si les mêmes personnes devaient retomber à présent dans le même piège de raisonnement en empêchant la pensée libre qui est d’intérêt national, nous reprendrions la totalité des articles du mois de mars 2010 et nous désignerions par leur nom ces dames et messieurs qui ont à réfléchir.
Comme dit l’adage: «La réalité n’est jamais polémique, elle est tout au plus désagréable.»•

 

«Je ne vois plus d’avenir pour l’union monétaire européenne. Les difficultés économiques conduisent de plus en plus vers une désintégration politique. Les injures mutuelles sont à l’ordre du jour. Les pays apparemment bons font des prescriptions aux pays apparemment méchants – cela menace de détruire l’ensemble de l’intégration politique du demi-siècle écoulé. Pour moi, l’union monétaire ne vaut pas cela.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«[La sortie de l’union monétaire et une dévaluation] seraient en tout cas préférables à la présente dévalorisation par les baisses de salaire, par lesquelles on détruit l’économie nationale de nos pays. L’économie nationale sera ruinée avant qu’on ne parvienne à rétablir la capacité de concurrence. Aucun gouvernement élu n’y survivra. C’est pour cette raison que nous avons aujourd’hui cette folle instabilité politique. Mon plus grand souci est que dans ces pays, on détruit ainsi la démocratie».

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«Il y a aujourd’hui, sans qu’il y ait eu une pression préalable sur les salaires, un chômage élevé, lequel exerce par ricochet une pression sur les salaires. Cela détériore chez les gens l’espoir d’un meilleur revenu, et c’est précisément ce qui empêche l’essor économique et la réduction du chômage. C’est un cas classique de système instable – l’Etat devrait intervenir directement. Il n’y a plus d’autres moyens: la politique monétaire n’a plus aucun charme et l’augmentation des dépenses de l’Etat est tabou. Comme on refuse également les interventions dans le marché du travail, la politique économique est totalement bloquée.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«Se précipiter dans plus d’intégration, en partant de la plus grande désintégration politique des dernières 50 années – c’est tout à fait illusoire.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

Les FEMEN : des agents provocateurs ?

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Les FEMEN : des agents provocateurs ?

 
       

 

Ex: http://french.ruvr.ru/
 

Depuis quelques mois, nombre de français ont entendu parler des FEMEN, ce groupuscule féministe Ukrainien composé de jeunes et jolies jeunes femmes, et dont la méthode de combat et de revendication consiste à exposer ses seins au grand jour. Les actions des FEMEN pour l’amélioration de la condition des femmes ou la lutte contre la prostitution en Ukraine ne peuvent au demeurant qu’attirer de la sympathie. Lorsque celles-ci manifestent en petite culotte pour dénoncer le système « sexe contre diplômes » dans les universités ukrainiennes, tous les hommes de la planète les soutiennent, cela va sans dire. On peut tout autant difficilement être contre elles, lors de leur stimulante campagne appelant à « lire plus » et motivée par le slogan : « si tu ne lis pas plus, je ne couche pas avec toi » (!). Enfin comment ne pas être d’accord avec elles lors de leurs manifestations contre la prostitution pendant l’euro de football en Ukraine ? Les FEMEN jouent sur leur somptueuse plastique et une symbolique très identitaire et guerrière qui, une fois n’est pas coutume, ne semble pas déranger les élites globalistes européennes.

C’est il y a un an que le mouvement a commencé à prendre de l’ampleur et à surtout activement se mêler de politique internationale. Les jeunes féministes se sont revendiquées de l’heritage de la révolution orange en Ukraine, ce coup d’état démocratique destiné à vassaliser durablement l’Ukraine dans l’alliance occidentale. Fin 2011, elles ont aussi manifesté en soutien de la révolution du Lotus en Egypte, contre Moubarak, et pour l’émancipation des femmes Egyptiennes. Nul ne peut douter que le bilan des courses, ne doit sans doute pas être à la hauteur de leurs espérances, mais leur croisade anti-Moubarak et pour l’émancipation des femmes s’est depuis transformé en une croisade contre la Shariah et l’islamisme, ainsi que contre la Burka. Curieusement, les provocations des FEMEN en Turquie et en Tunisie n’ont pas abouti a quoi que ce soit. Le fait de se déshabiller devant une mosquée n’a pas visiblement eu en Turquie l’effet escompté.

Au sein de l’Union Européenne le mouvement a reçu un accueil beaucoup plus favorable. Les FEMEN ont organisé depuis un an un réel tour d’Europe, destiné à l’organisation d’actions dans différents pays, mais aussi à la création de structures FEMEN dans différents pays: suisse, hollande, Italie ou encore France par exemple en réaction à l’affaire Strauss Khan. A l’international, c’est le Brésil qui a lui été cet été contaminé par cette vague feministe-orange. On se demande toujours avec quels moyens et quels soutiens logistiques ces déplacements ont été organisés. La Voix de la Russie a publié un texte très intéressant à ce sujet, et qui met en lumière des faits assez intéressants, notamment le fait que les FEMEN bénéficient de soutien plus qu’inattendus à l’ouest comme à l’est, via des stars du Show-business Ukrainien, des hommes d’affaires allemands et américains ou encore plausiblement la présence française à l’étranger, puisque les FEMEN notamment étaient invitéesa l’ambassade de France a Kiev le 14 juillet 2012. Ces soutiens ne sont pas surprenants lorsqu’on sait que les FEMEN défendent l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et s’opposent également à l’ingérence russe en Ukraine. Il est aussi à noter que lors de leur dernière visite à Moscou, celles-ci ont été reçues par Sergueï Mironov, le leader du parti d’opposition social-démocrate Russie Juste, parti qui a activement participé aux contestations de rues en Russie, contestations que certains ont comparées a une tentative de révolution de couleur en Russie.

C’est justement cet été que les choses ont commence à prendre une autre ampleur. Le message global des FEMEN s’est politisé, s’affirmant de plus en plus contre le racisme, le sexisme et les valeurs patriarcales qui règnent dans les sociétés industrialisées, valeurs promues selon elles par les religions. Leurs campagnes politiques vont alors de plus en plus se diriger contre les leaders de l’Europe orientale : Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko, Victor Ianoukovitch ou leurs alliés en Europe, Sylvio Berlusconi en tête. En juillet dernier, les FEMEN tentent d’agresser le patriarche orthodoxe Cyrille lors d’une visite a Kiev, sous le slogan : Tuez Cyrille, la campagne étant accompagnée d’une photo de ce dernier décapité. Charlie hebdo n’aurait sans doute pas fait plus ignoble. Très logiquement finalement cette action a été revendiquée en soutien au Pussy-Riot, ces 3 anarchistes russes ayant été arrêtées pour avoir organisé un concert punk dans la cathédrale Saint Sauveur à Moscou et dont deux d’entre elles ont été condamnées pour hooliganisme. En réaction à la condamnation de ces dernières, les FEMEN ont donc jugé nécessaire d’attaquer l’église et de tronçonner une croix érigée en mémoire des victimes de la répression stalinienne et qui datait de la révolution de couleur orange. Ce faisant, elles voulaient tant manifester leur déception de l’Ukraine orange que montrer leur détermination face a l’église Chrétienne.

La réaction du pouvoir Ukrainien a été sans doute moins disproportionnée que celle du mainstream médiatique qui a réagi de façon relativement obsessionnelle à ce non événement: dans tous les pays du monde les manifestations non organisées sont illégales et la destruction d’édifices publics et religieux également hors la loi. De façon surprenante, suite à cela, la coupeuse de croix arrive à s’enfuir d’Ukraine en étant pourtant recherchée en Ukraine et trouve refuge en France ou s’installera peu de temps après la base arrière et internationale des FEMEN. L’antenne française est rapidement créée à Paris composée de militantes françaises et sous la férule de Inna Shevshenko, Loubna Meliane ou encore Safia Lebdi qui à jugé bon de m’écrire J

L’orientation très à gauche de ces cadres français est parfaitement adapté aux revendications des FEMEN pour une nouvelle société sans religions, sans différences entre hommes et femmes et en faveur des droits des minorités. La proximité du mouvement avec les groupes libertaires de gauche français tels que « ni putes ni soumises » ou avec « le parti socialiste » semble clairement indiquer les raisons d’êtres de ce groupuscule féministe qui n’a rien trouvé de mieux que d’aller hier en France déranger une manifestation autorisée pour la famille traditionnelle en hurlant « in Gay We trust ». Les FEMEN, déguisées en bonne sœur, ont gazées des poussettes et des enfants avec du faux gaz en hurlant « voila le sperme de dieu », déclenchant vraisemblablement le stress et la colère du service d’ordre de la manifestation. On se demande comment il aurait pu en être autrement. Le mainstream s’est lui contenté de parler de coups que les FEMEN auraient reçu. Evidemment nul ne saurait cautionner les coups que l’une des activistes a vraisemblablement reçu (ce qui n’est pas la première fois) mais de la même façon qu’avec les Pussy-Riot on peut se demander quelles sont les motivations réelles d’une telle action.

Une femme (théoriquement une future mère) trouve t'elle normal d’aller hurler et jeter du gaz (aussi faux soit t-il) sur des familles en poussette ? N’y a-t-il d’autres moyens pour de jolies jeunes femmes, dont des responsables associatives françaises, de se faire entendre ? Comment la société et les journalistes auraient réagi si des manifestants pour le mariage homosexuel avaient été agressés de la même façon par des partisans du mariage traditionnel ?

Produit marketing importé à sans doute très bas coût, les FEMEN ont depuis leur arrivée en France dévoilé leur vrai visage, celui d’un groupuscule féministe financé et soutenu par l’Occident, sous contrôle politique et moral d’une gauche française libertaire et sectaire, et dont à ce jour, les revendications exprimées sont bien loin des préoccupations populaires et nationales tant françaises qu’Ukrainiennes.

mercredi, 21 novembre 2012

Londres refuse de prêter ses bases aux Etats-Unis

Ferdinando CALDA:

Londres refuse de prêter ses bases aux Etats-Unis pour toutes opérations contre l’Iran

 

Le gouvernement britannique se souvient de ses déboires irakiens: il sait désormais que toute attaque préventive viole le droit international

 

xin_58030224084311104011.jpgLondres vient de rejeter le requête de Washington: les Etats-Unis ne pourront pas utiliser les bases militaires britanniques pour d’éventuelles actions contre l’Iran. Les Britanniques avancent pour argument que toute attaque préventive contre Téhéran constituerait une violation du droit international, vu que la République Islamique ne représente pas, ajoutent-ils, une “menace claire et immédiate”. C’est du moins ce qu’écrit le “Guardian”, qui cite des sources gouvernementales britanniques. Selon le célèbre quotidien, Washington aurait demandé à pouvoir utiliser les bases militaires britanniques de Chypre, celles de l’Ile de l’Ascension (au milieu de l’Atlantique) et de Diego Garcia dans l’Océan Indien. A la suite de cette requête américaine, Londres aurait commandé une sorte d’audit légal au Procureur général du Royaume, puis à Downing Street, au Foreign Office et au ministère de la Défense. “La Grande-Bretagne violerait le droit international si elle venait en aide à une opération qui équivaudrait à une attaque préventive contre l’Iran”, a déclaré un haut fonctionnaire britannique au “Guardian”; et il ajoute: “le gouvernement a utilisé cet argument pour rejeter les demandes américaines”.

 

D’autres sources ont souligné que la requête des Etats-Unis n’était pas formelle mais qu’elle constituait toutefois un signal, annonçant un conflit imminent. Il s’agirait plutôt de sonder les positions du gouvernement britannique. La réponse de Londres a certainement fait l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. L’une des sources du “Guardian” aurait par ailleurs déclaré: “Je crois que les Etats-Unis ont été assez surpris que les ministres (britanniques) se soient montrés si réticents à donner anticipativement les garanties nécessaires pour ce type d’assistance”. Et cette source explique: “On aurait pu s’attendre à ce que l’opposition vienne des libéraux-démocrates seulement mais elle a trouvé des voix chez les conservateurs également”.

 

Comme le note encore le “Guardian” dans un autre article, l’opposition du gouvernement britannique à accorder son appui inconditionnel au renforcement de la présence militaire américaine dans la région du Golfe Persique montre clairement que les leçons tirées de la guerre d’Irak de 2003 sont encore très présentes dans les esprits à Londres. A cause de l’appui qu’il avait apporté à l’invasion américaine de l’Irak, l’ancien premier ministre Tony Blair avait dû rendre des comptes devant les juges pour avoir répété les bobards quant aux “armes de destruction massive” de Saddam Hussein. Cette fois, souligne le “Guardian”, la Grande-Bretagne a pris des positions claires: elle n’accordera aucun blanc-seing et prendra ses décisions en toute autonomie quand il s’agira de distinguer ce qui est légal de ce qui ne l’est pas.

 

Cela ne signifie pas pour autant qu’il existe des différences substantielles entre les vues adoptées à Londres et à Washington sur le dossier iranien. Ni sur la nécessité ou l’opportunité d’une intervention militaire. Tant les commandants militaires américains que leurs homologues britanniques, ainsi que les Israéliens et les Iraniens, sont tous convaincus qu’une action militaire, quelle qu’elle soit, aura des conséquences dangereuses dans toute la zone (et même au-delà) et risquerait bien de se révéler contre-productive: Téhéran ne renoncera pas pour autant à son programme nucléaire. Personne cependant n’ose courir le risque de se retrouver impréparé au cas où la situation dégénèrerait. Pour ce qui concerne les Britanniques, il n’y a qu’une dizaine des bâtiments de la marine royale qui croisent actuellement dans le Golfe Persique, y compris un sous-marin nucléaire.

 

La principale inconnue, pour le moment, reste les actions menées par Israël, où, depuis quelques mois, le gouvernement de Benjamin Netanyahu jette constamment de l’huile sur le feu et vicie le climat déjà fort tendu par sa rhétorique tissée de menaces. Depuis les présidentielles américaines, les analystes prévoient une nouvelle série d’initiatives diplomatiques mais aussi que tout nouvel échec (que l’on escompte pourtant pas...) donnerait prétexte aux Israéliens de frapper l’Iran. Et là, si l’Iran riposte en focalisant ses tirs de manière proportionnée sur Israël seul, Washington et ses alliés pourrait difficilement justifier une intervention militaire contre l’Iran devant le droit international. Tant Obama que Romney, les deux candidats à la présidence, ont, pendant la campagne électorale, assuré leur soutien total à Israël en cas d’attaque iranienne. Mais Londres, qui se souvient de ses déboires irakiens, pourrait éprouver des réticences à violer une fois de plus les règles du droit international.

 

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ; articla paru dans “Rinascita”, 27 octobre 2012; http://rinascita.eu/ ).

Présidentielles américaines: le poids des voix ethniques

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Présidentielles américaines: le poids des voix ethniques

 

Obama est devenu président pour la seconde fois grâce aux minorités ethniques. Les Euro-Américains (ou les “Blancs”) n’ont été que 39% à voter pour le premier président (à moitié) noir des Etats-Unis. Chez les “Latinos”, Obama a récolté 71% des voix et chez les Noirs (ou Afro-Américains), le score mirobolant de 93%, qui est toutefois inférieur à celui qu’il avait obtenu lors de sa première élection à la présidence en 2008. Chez les Asiatiques, Obama a récolté le score très confortable de 73%. Même les Latinos d’origine cubaine, dont une bonne part était jusqu’ici demeurée fidèle au Parti Républicain, ont voté majoritairement pour Obama lors des dernières présidentielles. Le soutien à Obama chez les autres minorités s’est révélé en recul mais il obtient néanmoins une majorité de 58%.

 

Ces chiffres se confirment une nouvelle fois lorsque l’on observe la répartition des voix selon les appartenances religieuses. Pour les électeurs chrétiens, il n’y a guère de différences entre ceux qui choisissent les Républicains et ceux qui votent pour les Démocrates. Obama n’a obtenu que 42% des votes protestants et 50% des votes catholiques. Les athées ont voté à 70% pour Obama. Les adeptes des “autres religions”, dont les Musulmans, ont voté, eux, à 74% pour Obama. On a prétendu que les femmes avaient majoritairement voté pour Obama mais ce n’est qu’à moitié vrai. Il s’agit surtout de femmes issues des minorités ethniques. 56% des “Blanches” ont voté pour Romney.

 

(source: “ ’t Pallieterke”, Anvers, 14 novembre 2012).

 

La France d’en-bas contre l’Europe d’en-haut

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La France d’en-bas contre l’Europe d’en-haut

par Georges FELTIN-TRACOL

Le 29 mai dernier, à une forte majorité, le corps électoral français a rejeté la ratification du Traité constitutionnel européen (T.C.E.). Trois jours plus tard, le 1er juin, les électeurs néerlandais ont fait de même, plus massivement encore. Cette double victoire du non a plongé l’eurocratie dans la consternation, l’hébétude et la rage. Malgré la nette victoire du oui survenue au Luxembourg le 10 juillet suivant, l’état comateux du T.C.E. demeure.

La vigueur du non français a surpris les observateurs. Il signifie le cinglant désaveu du peuple envers une certaine manière de faire campagne. Matraqué par une intense propagande « oui-ouiste » orchestrée par la quasi-totalité du personnel politique, reprise et démultipliée par la grande presse et les grands médias, l’électeur, d’instinct, s’est opposé à ce nouveau « bourrage de crâne ». « Ce non est bien évidemment une réaction automatique, immédiate, à l’ultimatum qu’a été dès le début ce référendum, commente Jean Baudrillard. Réaction à cette coalition de la bonne conscience, de l’Europe divine, celle qui prétend à l’universel et à l’évidence infaillible, réaction à cet impératif catégorique du oui, dont les promoteurs n’ont même pas supposé un seul instant qu’il pouvait constituer un défi – et donc un défi à relever. Ce n’est donc pas un non à l’Europe, c’est un non au oui, comme évidence indépassable » (Libération, 17 mai 2005).

Déçus, amers et vindicatifs (comme le prouve l’hallucinant et édifiant éditorial de July dans Libération du 30 mai), les tenants du oui ont beau jeu de souligner l’hétérogénéité du non. Pour la circonstance, la distinction gauche-droite a su s’éclipser au profit d’une convergence circonstancielle et momentanée de périphéries radicales, contestataires et oppositionnelles contre un centre modéré, gouvernemental et installé. D’après les enquêtes d’opinion, la majorité des électeurs « nonistes » provient de la gauche. Pour le démographe Hervé Le Bras, il ne fait aucun doute que « la carte des résultats du référendum donne un verdict clair : le non de 2005 épouse la géographie de la gauche, pas celle de l’extrême droite » (Libération, 1er juin 2005). « L’importance de la victoire du non, insistent Bruno Cautres et Bernard Denni, doit donc assez peu aux souverainistes qui, à la différence de 1992, ne se retrouvent en nombre qu’au F.N. et au  M.P.F. » (Libération, 7 juin 2005). Annie Laurent confirme cette analyse en précisant qu’« à l’aune des élections régionales de 2004, la gauche parlementaire représente 44 % du vote non, la droite parlementaire 18 % et le F.N. 28 % » (Le Figaro, 14 juillet 2005). « Pour le philosophe Philippe Reynaud, signale Nicolas Weill, “ ce qui l’a emporté, c’est avant tout une problématique sociale, antilibérale et anticapitaliste ” » (Le Monde, 4 juin 2005).

Un non pluraliste

La part de la gauche dans le succès du non est indéniable. Il faut toutefois appréhender ce non de gauche comme passéiste et rétrograde. Tout au long de la campagne, les dissidents des Verts et du P.S. (Fabius, Mélenchon, Emmanuelli, Montebourg), José Bové, le P.C.F., la L.C.R., Lutte ouvrière, l’extrême gauche et la C.G.T. ont défendu l’« exception française », les « acquis sociaux » et le droit illimité et incompressible à la « gréviculture ». Critiquant surtout la troisième partie économiciste du texte, ils ont encouragé une certaine conception de la France, sœur jumelle survivante de l’Albanie maoïste d’Enver Hodja, dernière réserve à dinosaures bourdivins, ultime « Sovietic Park » au monde. La gauche revendicative a favorisé un non de résignation, car elle est incapable de comprendre les défis du XXIe siècle, aveuglée par une grille de lecture antédiluvienne remontant à la Ire Révolution industrielle ! Ne soyons pas surpris d’y retrouver d’indécrottables utopistes, d’ineffables pacifistes et de pitoyables tiers-mondistes. Ainsi, Libération (31 mai 2005) rapporte le témoignage d’un étudiant appelé Jérôme qui a voté « non » parce qu’il n’a « pas envie de créer une seconde superpuissance qui, comme les États-Unis, pillerait les pays d’Afrique » (sic). La sottise idéologique reste d’actualité !

La deuxième composante du non rassemble la nébuleuse souverainiste, national-républicaine et nationiste, c’est-à-dire le F.N. et le M.P.F., bien évidemment, mais aussi le M.N.R., les gaullistes de Charles Pasqua et de Nicolas Dupont-Aignan, les chevènementistes, les royalistes, le Parti des travailleurs de Daniel Gluckstein (catalogué « national-trotskyste »), les chasseurs de C.P.N.T., etc. D’une argumentation plus fondée, leur non n’est pas moins présentiste et paradoxal. Ils condamnent, à juste titre, ce qu’entreprend l’Europe technocratique, c’est-à-dire l’éradication et le remplacement des identités populaires par un grand marché planétaire, tout en reproduisant cette démarche ethnocidaire dans l’Hexagone. Plus exactement, la bureaucratie bruxelloise reprend la méthode jacobine républicaine hexagonale afin d’édifier un super-État centralisé européen. Ne s’exemptant pas de contradictions, ils défendent avec acharnement la langue française, mais méprisent les langues régionales et vernaculaires ! Au nom d’une francophonie mythique, ils acceptent les migrants du Maghreb et d’Afrique noire, mais accusent le « plombier polonais » et la « coiffeuse hongroise » de « manger le pain des Français ». Dans Le Figaro du 31 juin 2005, un certain Nordine, chauffeur de taxi de son état, explique son vote négatif par un raisonnement xénophobe : « L’Europe va s’épuiser en voulant renflouer l’Est. Les Roumains et les Polonais que je vois ici ne respectent rien. » Tiens donc ! Les « jeunes » des banlieues qui brûlent les voitures viendraient-ils d’Europe de l’Est ? L’information sensationnelle vaut son pesant de cacahuètes. Le discours souverainiste atteint ici ses limites. Son fixisme autour d’une France idéalisée par les « quarante rois qui… » (on connaît la chanson) et les « hussards noirs de la République », l’empêche de comprendre les grandes mutations de notre temps. Il est intéressant de remarquer que les territoires dont les élus sont des ténors de l’État-nation (la Vendée pour Philippe de Villiers, les Yvelines pour Christine Boutin, Maison-Laffitte pour Jacques Myard, les Hauts-de-Seine pour Charles Pasqua) ont porté le oui en tête.

 

La dernière catégorie du non ressort de la marginalité. Elle n’en est pas moins fondamentale, car porteuse d’une ambition européiste s’appuyant sur l’identité, la souveraineté et la puissance. C’est un non d’avenir qui entend bouleverser l’actuel paysage politique et politiser l’enjeu européen. C’est déjà en bonne voie puisque « les référendums sur l’Europe réussissent là où échouent les élections au Parlement européen : créer un espace démocratique pour organiser le débat autour de la construction européenne » (B. Cautres et B. Denni, art. cit.). Ce non d’avenir dépasse de loin le non droitier et le non gauchiste. En effet, « si l’on retient qu’il s’agissait d’abord d’un non identitaire s’opposant à un élargissement sans limites, à une fédéralisation d’éléments clés des politiques nationales, et à une réduction des protections sociales nationales sans contreparties apparentes pour les salariés exposés, la réponse ne peut résider dans un replâtrage de l’Union. C’est une refondation de la construction européenne qui s’impose » (Christian Saint-Étienne, Le Figaro, 18 et 19 juin 2005). Et l’auteur d’ajouter, avec pertinence, que « le non social est un non identitaire au sens où les salariés ont l’impression qu’on veut casser les protections nationales pour mieux les laminer dans une Union qui, du fait d’un élargissement sans limites, a changé de nature ». « Est-ce à dire que la question sociale primerait désormais sur la question nationale ? “ L’une et l’autre sont liées ”, fait observer l’historien de l’Europe Robert Frank, de l’université Paris-I. Le chômage que la France connaît depuis des décennies représente un ferment “ destructeur de l’identité nationale ”. Aujourd’hui, pense M. Frank, “ l’identité nationale est multiple et superpose plusieurs attachements, régionaux, nationaux mais également européens ”. Plutôt que de malaise, il préfère parler d’une “ crise de l’identité européenne des Français ” » (Nicolas Weill, art. cit.).

Préparer la Grande Europe identitaire et populiste

Dépassant la stupide et stérile querelle gauche-droite, le non d’avenir identitaire et populiste, car populaire, sait, comme semble le convenir Emmanuel Todd, que « les milieux populaires, ouvriers et employés, représentent 50 % du corps électoral, et que cette proportion explique les instabilités du système politique français. Les ravages du libre-échange, dont souffrent les milieux ouvriers, ont encore radicalisé leur révolte. […] La vraie nouveauté est l’entrée en fureur d’une parties des classes moyennes » (Emmanuel Todd, Le Nouvel Observateur, 9 – 15 juin 2005). Attirons toutefois l’attention sur le discret mépris à l’égard des couches populaires. E. Todd semble leur reprocher l’instabilité politique comme s’il croyait que la politique ne fût que la version sophistiquée de La Petite Maison dans la prairie et non l’acceptation du conflit. C’est indéniable : « le non, de “ gauche ” ou d’extrême droite, confirme le géographe Jacques Lévy, contient une incontestable composante nationaliste, à la fois sous la forme d’un protectionnisme commercial, relancé à propos des services par la directive Bolkenstein, et d’un refus de la libre circulation » (Libération, 1er juin 2005). Il en résulte « une recomposition du champ politique. Au clivage gauche-droite s’est substituée une ligne de partage qui oppose schématiquement le “ peuple ” aux “ élites ”, les radicaux aux modérés, les électeurs anti-système à ceux qui se reconnaissent dans les partis de gouvernement. En ce sens, le 29 mai n’est pas un nouveau 10 mai, mais bien plutôt un super-21 avril. Or cette recomposition s’est opérée autour du rapport à l’État et à la nation. Plus précisément, la question sociale a rejoint la question nationale » (Claude Weill, Le Nouvel Observateur, 9 – 15 juin 2005).

Plus généralement, la victoire du non démontre la faillite des oligarchies. Le 29 mai restera comme une magnifique claque donné à un Établissement plus attiré par les lubies mondialistes libérales-libertaires de la « Nouvelle Classe » que par les inquiétudes légitimes du peuple. Il est cependant navrant d’employer le beau mot d’« élite » pour désigner les couches dirigeantes maffieuses qui monopolisent la politique, l’économie, les syndicats, la culture, les médias, et qui asservissent la France. Si elles forment une élite, c’est très sûrement dans la gabegie des ressources, le détournement des finances et le conformisme politique ! Elles sont les élites de la nullité; une parodie d’élite. Le seul terme adéquat qui leur convient est celui d’« oligarchie ». Dans Sinistrose. Pour une renaissance du politique (Flammarion, 2002), Vincent Cespedes observe que la France vit en non-démocratie : en-dehors de l’exercice d’un droit de vote formel et illusoire car sans grand effet, le citoyen est réduit à la figuration politique. Le fort taux de participation sur un sujet a-priori jugé compliqué par les oligarques prouve a contrario l’intérêt du peuple pour la Res Publica.

Emmanuel Todd croit que « les gens du oui ont choisi leur défaite. Les gens du oui, compétents, les élites, se sont refusé, ou ont été incapables, de définir une Europe effectivement protectrice » (art. cit.). La dénonciation reste bien modeste. Traduirait-elle en fait sa lassitude et son agacement de Todd de faire partie des perdants, une fois encore après Maastricht en 1992 ? « La classe politique française toute entière porte dans cet échec une énorme responsabilité, écrit pour sa part Alain Caillé. Vis-à-vis de l’Europe, elle n’a su que cumuler arrogance, ignorance et incompétence. Arrogance aussi longtemps qu’elle a cru pouvoir donner le la en Europe. Ignorance de la réalité des autres pays qui rejoignaient l’Europe. De la réalité tout court. Incompétence dans le rapport aux nouvelles institutions européennes. Les députés français y brillent plus souvent par leur absence que par leur force de proposition. Force est de constater qu’aucun des grands partis français n’a su développer un discours sur l’Europe, totalement absente de la dernière présidentielle ou des dernières législatives » (Libération, 24 mai 2005). « Cela signifie, poursuit Jean Baudrillard, la faillite du principe même de la représentation, dans la mesure où les institutions représentatives ne fonctionnent plus du tout dans le sens “ démocratique ”, c’est-à-dire du peuple et des citoyens vers le pouvoir, mais exactement à l’inverse, du pouvoir vers le bas, par le piège d’une consultation et d’un jeu de question / réponse circulaire, où la question ne fait que se répondre oui à elle-même » (art. cit.). Le scrutin du 29 mai 2005 indique l’état de sécession du peuple. Son exaspération peut, à plus ou moins long terme, virer en révolution, avec le risque d’une reprise en main possible par les gauchistes et leurs alliés islamistes.

Néanmoins, « le non identitaire ouest-européen pourrait servir de socle à un renouveau de la construction européenne [car] s’interdire d’analyser les non français et hollandais pour ce qu’ils sont, c’est s’interdire de penser la refondation de l’Europe. L’avenir de l’Europe ne peut se construire que sur la vérité et la lucidité » (Christian Saint-Étienne, art. cit.). La construction européenne voulue par ses fondateurs dans une direction intégratrice fonctionnaliste paie maintenant au prix fort son absence de politisation. « Car, insiste Alain Caillé, le défaut majeur auquel a succombé la construction européenne est connu : avoir préféré l’élargissement économique à sa consolidation politique » (art. cit.).

L’urgente et souhaitable politisation ne doit pas toucher que les instances européennes, elle doit aussi concerner la France et ses terroirs. L’alternative est désormais simple : ou les oligarchies sourdes, autistes et aveugles poursuivent leur travail de dissolution des identités ethniques, culturelles et populaires dans le grand chaudron de la mondialisation avec les inévitables réactions de résistance et de rejet, ou les peuples retrouvent leur citoyenneté,  recouvrent, enfin, le pouvoir de décider de leur destin.

Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com

mardi, 20 novembre 2012

Le maire de Salonique accusé de “turcophilie”

Boutaris-Drasi.jpgLe maire de Salonique accusé de “turcophilie”

 

Boutaris (photo), maire de Salonique en Grèce, imaginait naguère avoir élaboré un bon plan pour faire entrer de l’argent dans l’escarcelle de sa ville: il a organisé une vaste campagne publicitaire pour faire venir des touristes turcs à Salonique (ou Thessaloniki). Comme beaucoup d’autres villes grecques, Salonique contient encore bon nombre de traces de l’occupation ottomane pluriséculaire que le pays tout entier a subie depuis les 14ème et 15ème siècles. Boutaris a pensé, sans doute à juste titre, que beaucoup de Turcs aimeraient visiter les restes de leur “glorieux passé” en cette Grèce, où ils furent jadis conquérants et oppresseurs. De surcroît, Salonique est la ville où Atatürk est né. Sa maison natale pourrait bien attirer des autocars complets de touristes turcs. Bref, Boutaris se voyait déjà palper à pleines mains l’oseille des touristes.

 

Mais les Grecs sont un peuple qui a le sens de l’honneur: ils ne sont pas prêts à tout pour encaisser de l’argent, même en cette période de crise, de restriction, d’austérité et de disette. Le “bon plan” de Boutaris a suscité le scandale. Les Grecs sont furieux. Ils accusent le maire de Salonique d’être un traitre à l’hellénité et d’être un “turcophile”. Lors d’une cérémonie religieuse en souvenir de l’évacuation définitive de Salonique par les Turcs (en 1912), Boutaris a essuyé des tombereaux d’injures, notamment proférés par les moines descendus, pour l’occasion, du célèbre monastère du Mont Athos.

 

Sans doute Boutaris aurait-il pu éviter ces déboires s’il avait rédigé la présentation de son plan en des termes plus mesurés et plus banals. Mais ce bougre de “turcophile” de Boutaris a absolument tenu à faire du zéle, du “politiquement correct”, en écrivant notamment cette phrase malheureuse: “Avec l’UE, je me sens partenaire (de la Turquie). Avec les Turcs, je me sens comme un frère”. Voilà ce qu’il ne fallait pas dire!

 

(source: “ ’t Pallieterke”, Anvers, 14 novembre 2012).

Hu Jintao: “Nous n’adopterons aucun modèle de démocratie occidentale!”

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Sebastiano CAPUTO:

Hu Jintao: “Nous n’adopterons aucun modèle de démocratie occidentale!”

 

Les défis majeurs du nouveau président Xi Jinping seront la lutte contre la corruption et les réformes relatives à la redistribution des richesses

 

Hu a défendu son idée de “développement scientifique”, c’est-à-dire une idée qui vise l’équilibre entre progrès économique illimité et souci de la pauvreté

 

Le 8 novembre 2012, lors de son discours d’ouverture pour le dix-huitième congrès national du parti communiste chinois, le secrétaire général, qui est aussi le président sortant, Hu Jintao, a parlé pendant plus de 90 minutes pour proposer une nouvelle fois les politiques qu’il avait suggérées pendant les dix ans de son “règne”; il lançait simultanément un avertissement à son successeur Xi Jinping. Devant près de trois mille délégués chinois élus aux niveaux municipaux, provinciaux et régionaux, réunis dans la “grande salle du peuple” à Pékin (Beijing) sur la Place Tienanmen, Hu a défendu son idée de “développement scientifique”, c’est-à-dire une idée qui vise l’équilibre entre un progrès économique illimité et l’attention qu’il convient d’apporter à la pauvreté, à l’écologie, à l’augmentation de la richesse, qui se conjugue à des rythmes différents dans les villes et dans les campagnes. “Nous devons viser plus haut et travailler plus durement encore pour pouvoir poursuivre notre développement de manière scientifique, c’est-à-dire en promouvant l’harmonie sociale et en améliorant la vie des gens”, a affirmé le président sortant qui, en mars 2013, cèdera officiellement le pouvoir à Xi Jinping. “La Chine restera au stade premier du socialisme”, a-t-il ajouté sur le ton de l’avertissement, “et devra viser une modernisation socialiste avec pour objectif au terme de l’année 2020 de doubler les revenus pro capita de la population urbaine et rurale par rapport aux chiffres de l’année 2010. Il faudra aussi veiller à augmenter la demande intérieure dans le but de parfaire une stratégie cherchant à diversifier notre économie jusqu’ici axée principalement sur l’exportation, afin d’en arriver à une économie modérément prospère en 2020”.

 

“La perspective scientifique pour le développement” est donc la formule que Hu Jintao a répété à plusieurs reprises lors de son discours d’adieu. Cette perspective cherche ainsi à promouvoir l’objectif d’un développement équilibré et durable, perspective qui devra guider le parti communiste chinois dans les années à venir. En se référant encore et toujours aux idées de ses prédécesseurs Mao Zedong, Deng Xiaoping et Jiang Zemin, le chef de l’Etat chinois a très nettement exclu, pour l’Empire du Milieu, toute adoption d’un modèle de “démocratie à l’occidentale”, en valorisant clairement, comme il y a trente ans, l’idéal d’un “socialisme à caractère chinois”. Tout en recherchant un “développement pacifique”, Hu a toutefois ajouté que, dans le futur, “il faudra moderniser l’armée pour se préparer à la sauvegarde résolue des droits maritimes de la Chine qui”, selon lui, “doit devenir une puissance toujours plus maritime”. Hu faisait bien entendu référence au contentieux diplomatique récent avec le Japon à propos des îles Senkaku/Diaoyu. Enfin, le leader communiste a abordé plusieurs fois le problème de la corruption, qui affecte certains membres de l’aréopage, un mal endémique qui, s’il n’est pas éradiqué, provoquera la chute du pays. De fait, Hu a promis une politique de la “main de fer” même s’il revendique, conjointement à son dauphin Wen Jiabao, des résultats fort probants en matière de lutte contre la corruption: leur équipe a justement dénoncé près de 640.000 cas de corruption en un an! Dans cette masse, seuls 24.000 coupables ont été traduits devant les tribunaux. Le discours de Hu était assorti de menaces: “celui qui violera la loi sera poursuivi, qui qu’il soit, et quel que soit le niveau de pouvoir ou le rôle officiel qu’il aura tenu”. Toutefois la lutte contre la corruption demeurera le défi le plus important pour Xi Jinping, surnommé le “petit prince rouge” (parce qu’il a été “recommandé”, étant le fils de Xi Zhong Xun, figure mythique de la “longue marche” et fondateur du parti communiste chinois). Il est donc un successeur qui apparaît aux yeux des trois mille délégués réunis pour le congrès de Pékin (Beijing) comme la personnalité médiatrice qu’il faut pour unir les multiples factions qui cohabitent au sein du parti, comme le “Clan de Shanghaï”, la coalition dite de “Tuanpai”, les “réformistes” et l’armée. Issu de l’université de Tsinghua,véritable Mecque de l’élite politique chinoise, où ont été formés la plupart des hauts dirigeants du pays, y compris le président sortant Hu Jintao, Xi Jinping a reçu plusieurs postes dans l’administration politique, économique et militaire au cours de ces cinq dernières années. Mais, au-delà de la lutte contre la corruption, le défi le plus important à relever, et qui attend le nouveau chef de l’Etat chinois, est sans nul doute la réforme à parfaire dans le domaine de la redistribution des richesses du pays dans les strates les plus pauvres de la population, ce qui implique d’améliorer les modes d’assistance sociale par l’Etat et d’augmenter les salaires.

 

Sebastiano CAPUTO.

( sebastianocaputo@hotmail.it ; article issu de “Rinascita”, Rome, 10 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

lundi, 19 novembre 2012

Die syrischen Rebellen verlieren die moralische Überlegenheit

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Die syrischen Rebellen verlieren die moralische Überlegenheit

Anhänger sind der Arroganz, Kriminalität und zunehmender Greueltaten überdrüssig

von Anne Barnard

ex: http://www.zeit-fragen.ch/

«Sie hätten die Leute sein sollen, auf die wir für den Aufbau einer Zivilgesellschaft angewiesen sind.»

Nach zwanzig Monaten syrischem Bürgerkrieg verstärken sich Gewalt und soziale Desintegration, da die Regierung und die Rebellen brutalere Taktiken anwenden ohne voranzukommen, die Syrer sind zunehmend düsterer Stimmung, von Abscheu und Hoffnungslosigkeit erfasst, und haben die Befürchtung, dass keine der beiden Seiten den Konflikt beenden kann.
Selbst für Parteigänger der Regierung von Präsident Bashar al-Assad scheint die extreme Gewalt um so sinnloser, als sie keine Erfolge zeitigt. Aber der vielleicht grösste Stimmungsumschwung fand unter den Anhängern der Rebellen statt, die lange Zeit die moralische Überlegenheit des Kampfes gegen die Diktatur für sich beanspruchten, nun aber ihre eigenen Kämpfer der Arroganz, des kriminellen Verhaltens und der Hinrichtungen wegen kritisieren.
Neue Protestrufe richten sich nicht gegen die Regierung, sondern gegen die Streitkräfte der Rebellen. «Die Leute wollen eine Reform der Freien Syrischen Armee», haben die Menschenmengen ausgerufen. «Wir lieben euch, korrigiert euren Weg.»
Jüngste Greueltaten und Fehltritte von Rebellen haben den Enthusiasmus mancher ziviler Anhänger zum Schwinden gebracht, deren Opferbereitschaft den Kämpfern geholfen hatte, der überlegenen Schlagkraft der Regierung standzuhalten. Schlecht durchgeführte Offensiven haben Vergeltungsmassnahmen und Zerstörung gebracht, insbesondere in Syriens grösster Stadt, Aleppo, einer historischen Stadt, die seit Jahrhunderten das stolze Erbe aller Syrer darstellte.
Die zunehmende Zahl der Defizite, welche die Rebellen auf dem Kerbholz haben, ist durch den sich wandelnden Charakter der Opposition noch verstärkt worden: von einer Streitkraft aus Zivilisten und abtrünnigen Soldaten, die zu den Waffen griff, nachdem die Regierung tödliche Gewalt gegen friedliche Proteste einsetze, zu einer, die zunehmend von extremistischen islamischer Dschihadisten getrieben wird.
Die Radikalisierung der Opposition hat auch westliche Hauptstädte zurückhaltender werden lassen, die Rebellen mit Waffen zu versehen, die sie für einen Sieg brauchen. Sie rangen statt dessen mit wenig Erfolg darum, einen anderen Weg zur Beendigung des Abnützungskrieges zu finden, wobei Washington bei der Bildung einer funktionsfähigen Exilregierung behilflich war, und die Türkei die Einführung einer de-facto Flugverbotszone über dem nördlichen Syrien erwog.
Es waren die kleinen Akte sinnloser Zerstörung und kleinlicher Erniedrigung und die kaltblütige Hinrichtung von Gefangenen, welche viele Syrer dazu brachten, zu glauben, dass manche Rebellen genauso verdorben sind wie die Regierung, die sie bekämpfen. Letzte Woche zirkulierte ein Video, das Rebellen zeigt, die gefesselte syrische Soldanten zu Boden zwangen und auf sie schossen; die Vereinten Nationen bezeichneten es als Beweis für ein Kriegsverbrechen.
«Sie hätten die Leute sein sollen, auf die wir für den Aufbau einer Zivilgesellschaft angewiesen sind», klagte ein ziviler Aktivist in Sarqeb, der nördlichen Stadt, in der das Video am Donnerstag offensichtlich aufgenommen worden war. An diesem Tag, sagte der Aktivist, habe er Rebellen gesehen, die Soldaten aus einer Milchfabrik vertrieben und diese dann zerstörten, obwohl die Einwohner die Milch bräuchten und gute Beziehungen zum Besitzer hätten. «Sie beschossen die Fabrik mit Granaten und stahlen alles», schilderte der Aktivist, «das sind widerwärtige Taten.»
Einige der strammsten Anhänger des Aufstandes beginnen zu fürchten, dass die Leidens Syriens – die verlorenen Menschenleben, die Auflösung des sozialen Netzes, die Zerstörung des Erbes – umsonst sind.
«Wir dachten, die Freiheit sei so nahe», sagte ein Kämpfer, der sich selbst Abu Ahmed nannte und dessen Stimme von Kummer belegt war, als er letzten Monat via Skype aus Maaret al-Noaman – einer strategischen Stadt an der Fernverkehrsstrasse von Aleppo nach Damaskus – sprach. Stunden später endete dort ein Sieg der Rebellen in einem Desaster, als Luftschläge der Regierung Zivilisten zerrieben, die glaubten, an einen Ort der Sicherheit zurückzukehren.
«Das zeigt, dass das eine grosse Lüge war», meinte Abu Ahmed über den Traum der Selbstregierung, der, wie er sagte, ihn dazu inspirierte, eine kleine Rebellen-Kampftruppe aus seinem nahegelegenen Dorf Sinbol zu führen. «Wir können das nicht erreichen. Wir können nicht einmal an Demokratie denken – wir werden für Jahre betrübt sein. Wir beklagen Opfer auf beiden Seiten.»
Wie Dutzende von Interviews mit Syrern zeigen, schüren eine Folge von Katastrophen Ekel und Frustration auf allen Seiten.
Im Juli tötete ein Bombenanschlag der Rebellen vier höhere Beamte in einem schwer bewachten Gebäude in Damaskus, was zu neuer Unsicherheit unter den Anhängern der Regierung führte. Der zunehmende Einsatz grosser Bomben durch die Rebellen, die Zuschauer töten, und die zunehmende Profilierung von Kommandos mit extremistischen religiösen Programmen haben auf beiden Seiten Bedenken Auftrieb gegeben.
Im September haben Rebellen in Aleppo eine Offensive gestartet, die blutige Kämpfe in zuvor ruhige Gebiete brachten, die aber nicht zu der Wende führten, die sie versprochen oder auf die sie gehofft hatten.
Im Versuch, das Überlaufen von Soldaten einzudämmen und die Belastung des Militärs zu reduzieren, hielt die Regierung die Truppen auf den Basen zurück und setzte vermehrt die Luftwaffe und Artillerie ein und ebnete hemmungslos ganze Viertel ein. Aber der Strategiewechsel hatte Kontrolle und Sicherheit nicht wiederhergestellt. Die Hauptstadt Damaskus gleicht Bagdad, als es im Griff von amerikanischer Besatzung und Aufstand war; offizielle Gebäude sind von Schutzwällen gegen Explosionen umgeben und Checkpoints drosseln Handel und tägliches Leben.
Nachdem er Zeuge eines Bombenanschlages der Rebellen und eines Angriffs mit Kleinwaffen auf ein zentrales Regierungsgebäude geworden war, beklagte der Chauffeur eines wohlhabenden Geschäftsmannes, dass die auffälligen Sicherheitsmassnahmen ihn «in Angst leben» liessen – ohne wirksam zu sein.
«Ich will, dass mir jemand von der Regierung eine Antwort gibt», sagte er. «Die Regierung kann seine wichtigsten Armee- und Sicherheitsgebäude nicht schützen, wie kann sie dann uns schützen und das Land führen?»
Selbst innerhalb Assads solidester Basis, der Minderheit der Alawiten, quoll letzten Monat bei einem Handgemenge in einem Coffeeshop in Qardaha, der Stadt der Vorfahren des Präsidenten, die Unzufriedenheit über. Einige Alawiten beklagen, dass sie von alawitischen regierungstreuen Milizen an den Rand gedrängt und drangsaliert würden.
Laut Fadi Saad, der eine Facebook-Seite mit dem Namen «Alawiten in der syrischen Revolution» unterhält, seien andere kürzlich von schweren Verlusten in der überproportionalen alawitischen Vertretung in Militär und Milizen erschüttert worden.
Auf seiten der Rebellen hat die Schlacht in Aleppo schwelende Frustrationen unter zivilen Aktivisten angefacht, die sich von Bewaffneten dominiert fühlen. Eine Aktivistin aus Aleppo berichtet, dass sie sich mit Kämpfern traf, um nach Wegen zu suchen, wie man die Versorgungswege der Regierung unterbrechen könnte, ohne die Stadt zu zerstören – vergebens. Rebellen wollten Ruhm und Publizität, sagte die Aktivistin, selbst wenn das bedeutet, in die Altstadt einzudringen und damit das Feuer der Regierung dorthin zu ziehen, durch das ihr mittelalterlicher Markt niederbrannte.
«Wozu riskiert man das Leben der Menschen?» sagte die Aktivistin. «Die Freie Syrische Armee schneidet dem Regime nur die Nägel – wir wollen Resultate sehen.»
Ein anderer Aktivist aus Aleppo, Ahmed, sagte, er habe die Rebellen gebeten, nicht im Amt für Telekommunikation zu campieren. Sie taten es trotzdem und die Angriffe der Regierung legten den Telefondienst lahm.
Ein anderer Kämpfer, an den er sich erinnerte, schoss in die Luft, als Kunden ihn bei einer langen Schlange vor einer Bäckerei für das Brotholen nicht vorliessen. Wieder ein anderer, schilderte er, geriet in Wut, als ein Mann, der seinen Wagen wusch, ihn versehentlich anspritzte. «Er schoss auf ihn», sagte Ahmed, «aber Gott sei dank war er kein guter Schütze, so dass der Kumpel nicht verletzt wurde».
Die namentlichen Führer des losen Dachverbandes Freie Syrische Armee sagen, sie hielten sich an ethische Standards und behaupten, dass die Regierung die überwiegende Zahl der Übergriffe begehe und machen verbrecherische Gruppierungen für das schlechte Verhalten der Rebellen verantwortlich.
Dann kam letzte Woche das Video: Männer krümmen sich am Boden, starren nach oben und schreien vor Entsetzen. Rebellen stehen über ihnen und brüllen eine Kakophonie von Befehlen und Beleidigungen. Einige tragen Kampfanzüge, aber sie bewegen sich wie eine Bande, nicht wie eine militärische Einheit: sie rempeln und drängeln, treten Gefangene, zwingen sie auf einen Haufen. Plötzlich wird der Lärm von automatischen Waffen übertönt. Staubspritzer steigen aus dem Haufen auf, dann Stille.
«All das abstossende Zeug, welches das Regime praktizierte, kopiert jetzt die F.S.A.», sagte Anne, eine Angestellte im Finanzbereich in Damaskus über das kürzliche Verhalten.
Sie machte die Regierung für das missliche Verhalten der Gesellschaft verantwortlich, sagte aber, dass die Rebellen nicht besser seien. «Sie sind ungebildete Leute mit Waffen», sagte sie.
Nach den Luftschlägen in Maaret al-Noaman sagte der enttäuschte Kämpfer Abu Ahmed, die Syrer würden weinen, wenn sie die Zerstörung der Stadt «unseres berühmten Dichters und Philososophen» Abu al-Ala alMa’arri sähen.
Der Dichter des 10. Jahrhundert, ein Skeptiker und Rationalist, der in der jetzt verwüsteten Stadt begraben liegt, schrieb oft über Desillusionierung und die Fehlbarkeit von Möchtegern-Helden: «Wie oft sind unsere Füsse auf Staub getreten/Die Augenbraue eines Arroganten, den Schädel eines Liebenswürdigen?»
Abu Ahmed sagte, er habe das Mosaik-Museum der Stadt zunächst von Soldaten, dann von Rebellen geplündert und mit Abfall übersät vorgefunden. «Ich sah Leichen sowohl von Rebellen als auch von Regimetruppen, ich sah Bierflaschen», sagte er. «Ehrlich, ehrlich, die Worte sind mir im Halse stecken geblieben.»    •

Quelle: © International Herald Tribune vom 9. November 2012

(Übersetzung Zeit-Fragen)

IKRK-Konvention zum allgemeinen Schutz von Kriegsgefangenen

Art. 13
Die Kriegsgefangenen sind jederzeit mit Menschlichkeit zu behandeln. Jede unerlaubte Handlung oder Unterlassung seitens des Gewahrsamsstaates, die den Tod oder eine schwere Gefährdung der Gesundheit eines in ihrem Gewahrsam befindlichen Kriegsgefangenen zur Folge hat, ist verboten und als schwere Verletzung des vorliegenden Abkommens zu betrachten. Insbesondere dürfen an den Kriegsgefangenen keine Körperverstümmelungen oder medizinische oder wissenschaftliche Versuche irgendwelcher Art vorgenommen werden, die nicht durch die ärztliche Behandlung des betreffenden Kriegsgefangenen gerechtfertigt sind und nicht in seinem Interesse liegen.
Die Kriegsgefangenen müssen ferner jederzeit geschützt werden, namentlich auch vor Gewalttätigkeit oder Einschüchterung, Beleidigungen und der öffentlichen Neugier.
Vergeltungsmassnahmen gegen Kriegsgefangene sind verboten.

Genfer Abkommen über die Behandlung der Kriegsgefangenen, abgeschlossen in Genf am 12.8.1949

* * *
me. Der in der Konvention erwähnte «Gewahrsamsstaat» dürfte im Fall des von aussen nach Syrien hineingetragenen Destabilisierungskrieges eine Staatengruppe sein. Dazu zählen alle Staaten, welche die irregulären Truppen mit Waffen, Munition, Logistik, «Ausbildnern» und Spionage unterstützen. Dazu müssen den Meldungen nach gezählt werden: Frankreich, England, Deutschland, die Türkei, Kuwait, Saudi-Arabien, Israel und die USA. Sie alle tragen die Verantwortung für «ihre Truppen», sind also Gewahrsamsstaaten im Sinne der Genfer Konventionen und können entsprechend sanktioniert werden.