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lundi, 02 janvier 2023

Un économiste de renom met en garde: "L'économie allemande n'est pas indestructible"

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Un économiste de renom met en garde: "L'économie allemande n'est pas indestructible"

Source: https://zuerst.de/2022/12/30/top-oekonom-warnt-deutschlands-wirtschaft-ist-nicht-unkaputtbar/

Berlin. De plus en plus d'éminents experts économiques et financiers considèrent que l'Allemagne est en train de s'enfoncer à belle vitesse dans le marasme. Dans le cercle de plus en plus large des Cassandre, l'économiste et conseiller en stratégie Daniel Stelter a pris la parole. Dans une interview publiée ces jours-ci par le journal Die Welt, il a évoqué la façon dont le monde regarde avec amusement l'Allemagne aller droit dans le mur. Dans ce contexte, Stelter (photo) ne critique pas seulement la politique migratoire du gouvernement fédéral, mais aussi les choix en matière de politique climatique et énergétique. En fin de compte, il considère même que la solvabilité de l'Allemagne sur les marchés financiers internationaux est menacée.

"Le gouvernement vit apparemment dans l'illusion que l'économie allemande est "indestructible"", déclare Stelter. Mais en réalité, de plus en plus d'entreprises quittent l'Allemagne en raison des coûts de l'énergie et cherchent d'autres sites - ce qu'il comprend.

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La cause centrale de la misère est le "tournant énergétique" que la chancelière Merkel avait naguère proclamé. Stelter considère qu'elle a complètement échoué, et ce depuis des années. Il déclare : "Avant la guerre déjà, malgré un investissement estimé à 500 milliards d'euros, nous avions l'électricité la plus chère et en même temps de fortes émissions de CO2. Il est impressionnant de voir comment ce constat continue d'être refoulé, même face à la crise énergétique aiguë que nous vivons aujourd'hui. Le problème que nous devons résoudre est celui du stockage de l'énergie. Et pas du jour à la nuit, mais de l'été à l'hiver. Dans cette situation, fermer les centrales nucléaires restantes ne s'explique pas par un comportement rationnel".

De manière générale, Stelter n'est pas tendre avec la politique économique du gouvernement "feux tricolores". Selon lui, la grande solvabilité de l'Allemagne sur les marchés monétaires internationaux ne pourra pas être maintenue à long terme. "Démographie, politique énergétique, politique climatique, infrastructure, numérisation, charge fiscale, bureaucratie : où que l'on regarde, le monde politique affaiblit la performance économique. Nous sommes en passe de redevenir l'homme malade de l'Europe", prédit l'expert.

Selon lui, la politique allemande en matière d'immigration et de marché du travail est également responsable de cette situation, car "nous ne parvenons pas à attirer suffisamment d'immigrés qualifiés ni à qualifier et à intégrer ceux qui sont arrivés chez nous par le biais de l'asile. Ici aussi, l'échec de la politique est flagrant depuis des années. Nous devons mieux former la génération suivante, réduire la proportion d'étudiants et renforcer la formation professionnelle".

Dans l'ensemble, ce ne sont pas de bonnes perspectives pour l'année à venir. Cela concerne également la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci a de la chance, dit Stelter, de ne pas être tenue pour responsable de l'inflation par la population - bien qu'elle le soit. En effet, bien avant la guerre en Ukraine, l'inflation ne cessait de grimper, conséquence de la politique monétaire de la BCE. (se)

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dimanche, 01 janvier 2023

La Revue de presse de CD - 1 janvier 2023

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La Revue de presse de CD

1 janvier 2023

EN VEDETTE

Faire face à la laideur, par Renaud Camus

« Comme j’ai eu l’imprudence d’élaborer finalement, en particulier avec l’énorme volume intitulé La Dépossession, si ce n’est tout à fait un système, du moins une grille d’interprétation générale des sociétés modernes et contemporaines, toutes les questions que l’on me pose, et les sujets qu’on me propose, vont s’inscrire immédiatement dans cette structure herméneutique, ce qui m’oblige chaque fois à quelques explications sommaires, et aussi rapides que possible, pour les lecteurs ou auditeurs — et ils sont bien sûr l’immense majorité — qui n’auraient pas idée de mes élaborations “théoriques”. Et si l’on me suggère “Faire face à la laideur”, l’inscription est automatique, la mise en place s’opère d’elle-même. Laideur et remplacisme global, de même que mensonge et remplacisme global, sont en effet consubstantiels. » Son discours de clôture du 8e Forum de la Dissidence qui s’est tenu à Paris samedi 3 décembre 2022.

polemia.com

https://www.polemia.com/faire-face-a-la-laideur-par-renau...

ALGÉRIE

L’Algérie est-elle la prochaine cible de Washington ?

La crise énergétique de 2022 a permis à l’Algérie de gagner en richesse et en poids politique dans la région. Alors qu’Alger continue de jouer un rôle plus important dans les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique, sera-t-elle confrontée à des pressions américaines, voire à des tentatives de changement de régime, pour ses positions de politique étrangère qui ne s’alignent pas sur celles de l’Occident ?

lecridespeuples.fr

https://lecridespeuples.fr/2022/12/24/lalgerie-est-elle-l...

DÉCONSTRUCTION

Les nouveaux parrains : « Big Pharma », industriels chinois et cartels mexicains

le trafic de drogues de synthèse (c’est-à-dire à base de substances chimiques) a peu à peu supplanté celui issu de plantes (cocaïne, héroïne, cannabis). Les avantages sont multiples : les nouvelles drogues sont moins chères à produire, ne dépendent pas de la météo, et les ateliers de production sont faciles à cacher. Elles sont aussi beaucoup plus puissantes pour une clientèle toujours plus en manque…  Les cartels mexicains ont forgé une alliance avec des chimistes asiatiques, explique Ioan Grillo dans UnHerd (voir l’article en lien). Le point de bascule est arrivé en 2018 quand les douanes américaines ont saisi plus de cristaux de métamphétamine que de cocaïne (catégorie des drogues « excitantes »). Et en 2021, les saisies de fentanyl ont dépassé celles d’héroïne (drogues « tranquillisantes »). Cette tendance est devenue exponentielle en 2022 : on a saisi 7 fois plus de fentanyl que d’héroïne, et 2,5 fois plus de cristaux de « méth » que de cocaïne…

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/les-nouveaux-parrains-b...

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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Callac, laboratoire du grand remplacement ? Revue de presse

Callac est un petit village des Côtes d’Armor de 2 200 habitants comme il y en a tant en France. Le projet de riches mécènes d’y financer l’installation de nombreux migrants a braqué les projecteurs sur ce qui pourrait préfigurer une politique plus vaste de peuplement des campagnes françaises.

ojim.fr

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L’ICFJ : une pouponnière au service du « monde libre » américain (2)

Seconde partie. En près de trente années d’existence, cette organisation a étendu ses activités dans près de 180 pays et revendique un réseau fort de plus de 150 000 journalistes. Une puissante machine de formation et de mise en réseaux des journalistes dont on parle peu en Europe. Éclairage sur l’ICFJ, un bras incontournable de la force de frappe médiatique US au plan mondial.

ojim.fr

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Revue de presse RT du 18 au 24 décembre 2022

Salutaire exercice de dé/réinformation grâce à Russia Today. Au sommaire de cette semaine : la flambée des prix de l’énergie dans le monde occidental et ses multiples conséquences ; l’OTAN renforce sa présence au Kosovo ; le plafonnement du prix du gaz ; le Qatar et ses pots-de-vin en Europe ; Twitter et le FBI ; la Russie et le Belarus ; la guerre chaude en Ukraine ; les États-Unis et la guerre en Europe.

lesakerfrancophone.fr

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ÉCONOMIE

Colloque sur La Nouvelle Entreprise - Intervention de Valérie Bugault

L’entreprise multinationale est actuellement le vecteur privilégié de la concentration des capitaux et des richesses dans quelques mains anonymes et irresponsables qui se sont, par ce moyen, arrogé des pouvoirs « politiques ». Ce constat s’applique d’une façon générale à tout type de grande entreprise, pudiquement appelée multinationale mais réel conglomérat économique, y compris, et peut-être surtout, aux entreprises monétaires et financières, banques, hedges funds et autres fonds vautours… sans oublier les médias. Il résulte de ces constats une extrême nécessité de réformer le cadre juridique conceptuel dans lequel les relations économiques, nationales et internationales, s’inscrivent.

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ÉTATS-UNIS

Etats-Unis : pourquoi ils dominent toujours

Nikola Mirkovic est auteur de « L'Amérique Empire » (Temporis) qui retrace l'histoire des États-Unis de leur fondation à aujourd'hui, et plus particulièrement sous un angle, celui de sa recherche domination mondiale, militaire, culturelle et économique : prédation financière et juridique avec l'extra-territorialité du droit américain, guerres impérialistes containment géopolitique, bulldozer culturel. Vidéo de VA +.

youtube.com

https://www.youtube.com/watch?v=oo2dV5c_VbU

Les États-Unis ont contribué à détruire la Somalie moderne

Depuis les années 1990, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler l’ensemble du territoire somalien. Des reportages larmoyants sur la piraterie et le terrorisme occultent le fait que de grandes puissances comme les États-Unis sont intervenues à plusieurs reprises dans les affaires du pays et ont aggravé sa situation. Il faut voir le très remarquable film de Ridley Scott, La chute du Faucon noir, qui montre l’échec tragique et pathétique de l’armée américaine à Mogadiscio, en 1993.

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GÉOPOLITIQUE

Guerre en Ukraine : Jusqu’à quand la neutralité de l’Algérie peut-elle tenir ?

Alger a tout intérêt à entretenir de bonnes relations tant avec Moscou qu’avec l’Occident, mais comme Poutine fait durer le conflit, la donne pourrait changer.

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IMMIGRATION

Frontex : un géant entravé par l’UE et les médias

Est-ce vraiment un hasard si c’est au cœur de Varsovie que l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, mieux connu sous son acronyme français FRONTEX, a élu domicile ? Ses bureaux sont logés dans l’imposante Warsaw Spire, elle-même surplombant la bien-nommée « Europejski Plass », véritable épicentre du quartier d’affaires de la capitale polonaise.

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MONDIALISME/TERRORISME

Zoom sur la fondation suisse de Patrick Drahi

Comme tous les hommes d’argent et de pouvoir, Patrick Drahi est à la tête d’une fondation. Philanthropique, bien sûr. Les bonnes œuvres du milliardaire font en cet automne 2022 l’actualité : le média d’investigation suisse Heidi.news publie depuis début novembre une série d’articles consacrés au milliardaire, en collaboration avec la RTS et Le Monde pour certains volets. Le troisième épisode de cette série traite de la fondation de droit suisse de Patrick Drahi, une structure qui aurait des activités ne poursuivant pas toujours le but initial de la fondation.

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RÉFLEXIONS

Le Néolibéralisme : Une contre-révolution anti-démocratie

Un groupe d’intellectuels du XXe siècle a vu dans l’État-nation démocratique une menace pour la propriété privée. Leur solution : transférer le pouvoir à des organismes internationaux non responsables comme l’OMC, ce qui a contribué à ouvrir la voie à ce que nous appelons aujourd’hui le « néolibéralisme ».

les-crises.fr

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SANTÉ/LIBERTÉS

Vers une médecine industrielle ?

La parole ne vient plus directement des industriels et des représentants des laboratoires pharmaceutiques (dont le rôle de ces derniers m’est obscur depuis les récentes réformes). La défense des intérêts économiques est plus insidieuse. La « bonne » parole est prêchée maintenant par mes propres pères ! La même stratégie existait déjà avec les médias. Désormais, certains médecins sont ainsi complices dans le but d’obtenir quelques avantages financiers ou autres. Le phénomène n’est pas nouveau chez les praticiens, notamment hospitaliers. Mais il est désormais porté à son paroxysme ! Se dirige-t-on vers un modèle médical semblable à celui des États-Unis où les conflits d’intérêts sont bien établis et acceptés et où les problèmes de conscience, et les problèmes d’éthique n'existent pas ?

francesoir.fr

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L’hypothèse d’une tolérance immunitaire

La parution de plusieurs études ces dernières semaines ravive les inquiétudes concernant la sécurité des injections anti-Covid à ARNm, du moins… parmi celles et ceux qui se posent la question de la sécurité des injections anti-Covid à ARNm. L’étude d’Irrgang et al., en particulier, parue le 22 décembre 2022 dans Science Immunology, indique que le système immunitaire réagit d’une façon inattendue à la répétition des injections du vaccin anti-Covid Comirnaty de Pfizer. Ce que cette étude met en évidence, c’est que le système immunitaire modifie sa façon de réagir à la protéine Spike au fil des injections répétées : cinq à sept mois après la 2ème injection de Pfizer — et de façon plus marquée et prolongée dans le temps après une troisième injection — on observe un changement du type des anticorps produits par le système immunitaire face à la protéine Spike.

covid-factuel.fr

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UNION EUROPÉENNE

L’Italie et la Pologne déclarent la guerre à l’Union européenne et dénoncent la « dictature des plus forts »

Dans une interview accordée au média italien La Stampa et relayée par Politico, le premier ministre polonais prévient que l’Italie et la Pologne se sont engagés à mettre fin aux diktats des États forts de l’Union européenne, en l’occurrence l’Allemagne et la France, qui décident de tout comme bon leur semble sans consulter les autres.

reseauinternational.net

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Kirill Logvinov: "L'Ukraine n'est qu'un aspect de la guerre hybride contre la Russie"

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Kirill Logvinov: "L'Ukraine n'est qu'un aspect de la guerre hybride contre la Russie"

Par Giulio Chinappi

Source: http://www.cese-m.eu/cesem/2022/12/kirill-logvinov-in-ucraina-solo-un-aspetto-della-guerra-ibrida-contro-la-russia/

ARTICLE PUBLIÉ SUR LE BLOG DE L'AUTEUR : https://giuliochinappi.wordpress.com/2022/12/20/kirill-logvinov-in-ucraina-solo-un-aspetto-della-guerra-ibrida-contro-la-russia/

Le diplomate Kirill Logvinov, envoyé de la Fédération de Russie auprès de l'Union européenne, a analysé la situation internationale, accusant l'Occident de lancer une guerre hybride contre Moscou.

Nommé en septembre comme nouveau chef de la mission de la Fédération de Russie auprès de l'Union européenne, Kirill Logvinov a accordé une interview à l'agence de presse TASS dans laquelle il a analysé la situation internationale actuelle, en commençant par le conflit ukrainien. Selon la lecture de Logvinov, le conflit ukrainien n'est rien d'autre que l'aspect le plus évident de la guerre hybride que le monde occidental a depuis longtemps lancée contre Moscou.

Logvinov, qui a pris la place de Vladimir Čižov, dont il était l'adjoint, à la tête de la mission diplomatique, a réaffirmé que la Russie ne considère pas le conflit en Ukraine comme un conflit local, soulignant également que l'UE n'a pas saisi l'occasion de parvenir à une compréhension mutuelle avec la Russie, préférant suivre servilement les ordres de Washington: "Nous voyons ce qui se passe non pas comme un conflit local, mais comme une guerre hybride déclenchée par l'Occident contre la Russie dans les domaines politique, économique, humanitaire et de l'information", a déclaré M. Logvinov. "Si nous voulons parler d'accords, l'Occident, y compris l'UE et ses États membres, avait la possibilité de conclure un accord, afin d'empêcher la situation de se développer selon le scénario actuel. Ils n'ont pas profité de l'occasion, et l'ont fait de manière provocante et méprisante par rapport aux intérêts de la Russie, et même de toute l'Europe".

"La réticence à penser à l'avenir ne s'applique pas seulement aux propositions russes en matière de garanties de sécurité, mais aussi à d'autres domaines dans lesquels nous avons eu des accords pratiques avec l'UE jusqu'à présent, notamment dans les domaines économique et humanitaire", a ajouté le diplomate. "En effet, nous avons souligné à plusieurs reprises comment les dirigeants européens ont préféré sacrifier leurs propres intérêts pour plaire à leurs maîtres américains. Ce choix suicidaire nous conduit tout droit vers un conflit mondial majeur, dans lequel l'Europe paierait le prix le plus élevé, comme elle l'a fait lors des précédentes guerres mondiales".

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Le monde occidental a alors construit un récit des faits selon lequel le conflit ukrainien a commencé en février, avec le lancement de l'opération militaire spéciale par le gouvernement russe, effaçant l'ardoise de ce qui s'était passé au cours des huit années précédentes: "Cela est fait uniquement pour ne pas mentionner des épisodes tels que, par exemple, le chantage pur et simple exercé sur le président ukrainien de l'époque [Viktor Janukovyč] par l'UE et ses États membres à la veille du sommet du Partenariat oriental à Vilnius en novembre 2013 ou le soutien de facto de Kiev dans son sabotage des accords de Minsk, qui a duré de nombreuses années", a déclaré Logvinov à cet égard.

Le diplomate a également noté que l'UE utilise le prétexte de la "menace russe" pour réduire davantage la marge de manœuvre des États membres. Comme la crise économique ou le Covid-19 dans le passé, la "menace russe" devient ainsi une occasion de priver les États membres de leur souveraineté, qui a été transférée en quantités toujours plus importantes aux institutions supranationales de Bruxelles: "Pendant la phase aiguë de la pandémie du COVID-19, les organisations supranationales de l'UE ont considérablement étendu leurs pouvoirs dans le domaine de la santé, maintenant la Commission européenne essaie d'être à l'avant-garde des efforts pour surmonter la crise énergétique, en cherchant à être un coordinateur pour les achats communs de gaz par les États membres à partir du printemps 2023.

Au lieu de continuer à obéir aveuglément aux ordres de Washington, les pays européens devraient formuler une politique étrangère indépendante fondée sur le nouveau contexte international d'un monde qui évolue de plus en plus vers la multipolarité. Face à l'émergence de nouvelles puissances régionales et mondiales, le projet hégémonique américain de domination mondiale est voué à l'échec, et l'Europe risque d'être aspirée dans le tourbillon de ce naufrage si elle ne change pas de cap à temps. "Aujourd'hui, l'ensemble du système des relations internationales subit sans aucun doute un changement tectonique. Et à un moment donné, lorsque la stabilisation commencera (et cela arrivera inévitablement), nous - et je ne parle pas seulement de la Russie, mais de tous les représentants sensibles de la communauté internationale, qui ne se limite en aucun cas à l'Europe ou à l'Occident - aurons une réelle chance de jeter les bases d'un nouvel ordre mondial plus juste, basé non pas sur les "règles" inventées par une partie, qui peuvent être réécrites au cours du "jeu", mais sur les principes de respect mutuel et d'égalité véritables", a conclu Logvinov.

vendredi, 30 décembre 2022

La prophétie de la philosophie russe sur l'effondrement de la civilisation libérale occidentale et la mission historique de la Russie

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La prophétie de la philosophie russe sur l'effondrement de la civilisation libérale occidentale et la mission historique de la Russie

Igor Evlampiev

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-profezia-della-filosofia-russa-sul-crollo-della-civilta-liberale-occidentale-e-sulla

Dans les circonstances actuelles, il est d'abord nécessaire de voir les changements tectoniques et historiques, dont les racines remontent au début du 19ème siècle. La philosophie russe a toujours été impliquée dans les questions historiques mondiales et a cherché à comprendre les événements historiques. Elle était en phase avec son temps et prévoyait l'avenir. Essayons de comprendre si les prophéties des penseurs russes se sont réalisées.

En tant qu'historien de la philosophie, je dois avancer deux questions. La première est l'idée de l'effondrement de la civilisation occidentale. La seconde est la vision du rôle de la Russie dans ce nouveau monde qui est en train de se créer. Les penseurs russes ont spéculé à ce sujet depuis le début du 19ème siècle, à commencer par Pyotr Tchadaïev.

L'effondrement de la civilisation occidentale

L'effondrement de la civilisation occidentale est un thème qui a été abordé par presque tous les penseurs russes. Même Tchadaïev, qui semblait admirer l'Occident et critiquer la Russie, admirait en fait la grande culture millénaire européenne et considérait l'Europe libérale comme une étrange entité historique qui ne vivrait pas longtemps.

Aujourd'hui, j'ai décidé de parler d'un homme très spécial, le fondateur du libéralisme russe. Le paradoxe est que le libéralisme est également né en Russie, mais selon notre propre version. Mais même le plus célèbre théoricien du libéralisme russe, Boris Tchitchérine (tableau, ci-dessous), a sévèrement critiqué le libéralisme occidental dans ses livres. Il se demandait même comment une construction aussi ridicule pouvait voir le jour, et encore moins être traduite dans la réalité. Du point de vue d'un libéral russe qui a proposé sa version très bien pensée du libéralisme, que je suis, le libéralisme occidental est une impasse absolue du développement social. Cependant, il est nécessaire d'être conscient de ce que les libéraux russes du 19ème siècle ont proposé et de poursuivre cette tradition.

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Tchitchérine attire l'attention sur la fausseté absolue des prémisses originelles de la civilisation libérale de l'Occident. Cette civilisation est née il n'y a pas si longtemps, au siècle des Lumières, et s'est immédiatement opposée à la culture européenne traditionnelle.

Cette idéologie des Lumières prétendait que la liberté humaine est une qualité purement externe; il n'y a rien d'interne en l'homme. En d'autres termes, ce libéralisme occidental considérait l'homme comme un atome social sans essence spirituelle intérieure. Le libéralisme occidental a offert à la société un ordre dans lequel l'essentiel est de collationner le maximum de libertés formelles externes. Tchitchérine et d'autres critiques de la civilisation occidentale ont naturellement compris que si l'homme n'est pas censé avoir une essence profonde, il est généralement impossible de justifier sa différence avec les animaux. Alors cette civilisation libérale est une sorte de machine qui existe selon des lois mécaniques. Les éléments individuels de ce mécanisme croient avoir des libertés et en parlent avec fierté. En réalité, ils ne possèdent pas la chose la plus importante. La liberté humaine n'a de sens que lorsqu'elle vise la créativité, la création d'une nature et d'une culture artistiques. Si la liberté n'est qu'une qualité négative, telle que l'absence de restrictions ("je peux aller où je veux"), alors cette liberté n'offre rien à l'homme. Tout animal de la forêt peut se croire libre, car il va où il veut, là où la nature le permet.

La civilisation, qui a réduit la liberté à une forme extérieure, uniquement à l'absence de restrictions dans le comportement, n'a pas réellement vu une essence spirituelle dans l'homme. Au contraire, elle a progressivement détruit cette essence au cours de l'histoire. La civilisation libérale a émergé dans une Europe de culture, où les individus se distinguaient par leur culture spirituelle. Les traditions de la culture européenne ne pouvaient pas être abolies en un clin d'œil.

Mais le paradoxe est que pendant deux siècles d'existence de la civilisation libérale (19ème et 20ème siècles), cette civilisation a réussi à tuer l'essence spirituelle. Ce que nous avons maintenant, c'est une Europe moderne qui ne comprend absolument pas ou ne connaît pas son passé, qui ne possède pas la chose la plus importante qui était autrefois considérée comme la chose principale pour un Européen, à savoir une excellente éducation, une superbe culture intérieure, une compréhension profonde de la culture, de la spiritualité, de la créativité et de l'histoire. Tout cela a disparu parce que dans le modèle libéral, tout est réduit à des facteurs externes. C'est un des aspects de ce qui se passe.

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En réalité, nous avons affaire à une civilisation qui est progressivement redescendue dans la barbarie. C'est ce qu'interprète très clairement et subtilement un philosophe allemand balte, Hermann von Keyserling, dans son livre Amerika. Aufgang einer neuen Welt (1930). Il a vécu aux États-Unis dans les années 1930 et a observé la civilisation américaine, qui allait bientôt dépasser tout ce que l'humanité avait jamais réalisé en termes de développement matériel. Il conclut que c'est la civilisation exprimant au mieux la nouvelle barbarie. Mais la véritable civilisation signifie essentiellement la société, les gens, leur esprit. Le principe spirituel est fondamental pour l'homme et la société. Ce n'est pas le PIB qui est le moteur du développement humain et social. C'est le degré de spiritualité concentré dans chaque membre de la société qui le fait. Keyserling a tout à fait raison quand il dit qu'avec tout le développement matériel, l'Amérique, dans l'essence spirituelle la plus importante des individus et de la société dans son ensemble, se transforme en une nouvelle barbarie. Ce barbare ne sait pas qu'il est potentiellement un être spirituel ou créatif. Il peut très bien se passer de culture. Sa vie est celle d'une machine ou d'un animal animé par les réflexes les plus simples. Ce processus de barbarisation n'est pas passé inaperçu aux yeux des penseurs russes du 19ème siècle et de nombreux Occidentaux du 20ème siècle. Il a atteint le point où la civilisation occidentale est désormais incapable de résoudre les problèmes les plus élémentaires et de comprendre les autres civilisations qui ont de solides fondations spirituelles. Nous assistons à un processus dans lequel l'ensemble de l'humanité se divise en deux civilisations. La première est celle dans laquelle le principe spirituel est le principe directeur de l'homme et de la société, dans laquelle l'esprit et la culture sont véritablement valorisés et sont exactement ce qui sépare l'homme de la bête. La deuxième civilisation est celle qui, en raison de la logique paradoxale de son développement au cours des deux derniers siècles, a complètement perdu la compréhension de ce que signifie être humain. Les hommes de cette société sont les nouveaux barbares. Ils sont incapables de comprendre l'autre. Ils sont incapables de répondre à un autre point de vue. Ils sont incapables de développer des relations normales, comme on peut le constater lorsque l'on examine les relations internationales. Le choc entre ces deux civilisations était inévitable.

Si l'humanité a un avenir, alors la civilisation guidée par un principe spirituel doit gagner d'une manière ou d'une autre.

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La mission de la Russie, ou "l'idée russe"

Le deuxième point de mon exposé ici examine la façon dont les penseurs russes ont considéré la mission de la Russie dans ce contexte de crise et d'effondrement inévitable de l'Occident. L'effondrement est inévitable car une civilisation dans laquelle l'homme se dégrade au niveau d'un animal est une catastrophe anthropologique, l'extinction de l'homme dans sa véritable essence spirituelle. Alors comment définir exactement l'"idée russe"?

Pour répondre à cette question, nous devons nous tourner vers le concept qui effraie tout le monde, à savoir le concept d'"empire". Nous sommes constamment accusés de vouloir restaurer l'URSS ou l'Empire russe. Étrange, car l'URSS a été fondée sur les ruines de l'Empire russe. Il y a une contradiction logique. Cependant, il s'agit d'un exemple typique de substitution psychanalytique de concepts. En réalité, l'empire est absolument légitime. En outre, il s'agit peut-être de l'un des concepts les plus importants de toute l'histoire politique du monde au cours des deux derniers siècles. Je ne doute pas que l'Occident suive la même voie. La civilisation libérale, qui a fait du concept d'"empire" un épouvantail, est elle-même un empire.

Nous vivons tous dans un empire américain, qui se manifeste comme une entité publique mondiale prétendant montrer le bon chemin à toute l'humanité. Les États-Unis tentent d'imposer un certain mode de développement au monde entier. Ils sont un empire car les empires sont de différents types.

L'empire américain est un empire canonique, dans lequel l'économie est au premier plan. L'Union européenne a également suivi la même voie impériale. Il s'agit d'une tentative d'unification mondiale, conduisant toute l'humanité vers un avenir radieux, où l'essentiel est le bien-être matériel. Le paradoxe est qu'aucun empire n'a jamais vécu de la seule économie. En fait, tous les empires ne deviennent vraiment entiers qu'en raison d'une idéologie, ou d'une religion, ou de toute idée qui va au-delà de l'économie.

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La philosophie russe revient constamment à cette idée. Le chemin de l'humanité est le chemin impérial. Les penseurs russes n'avaient aucun doute à ce sujet. Vladimir Soloviev (tableau, ci-dessus) est le philosophe le plus célèbre qui marquait son accord avec cette idée. Il a passé toute sa vie à planifier un empire mondial, où, contre toute attente, le tsar russe est l'empereur et le pape le grand prêtre. Cela semble un peu drôle, mais il semble que Soloviev ne croyait pas totalement qu'une telle chose était possible. L'œuvre "Monarchie mondiale" constitue un étrange contraste avec son utopie géographique. Il y affirme que l'humanité tend inévitablement vers l'unité, et que nous devrions appeler cette unité "empire". Il est très important de comprendre comment elle est organisée, sur quelle base. Il fait référence à la Rome antique comme exemple d'empire ancien, comme modèle pour tous les empires du monde. Sur cette base, il tente de tracer une voie vers l'avenir, dans laquelle la Russie joue son rôle. Contrairement à toutes ses autres œuvres, où il prône la théocratie, Soloviev place l'idée religieuse au premier plan. Mais il est peu probable qu'une idée religieuse puisse unir toute l'humanité. Les gens professent des religions trop diverses pour être unis sur ce principe, notamment en imposant le christianisme dans le monde entier. Même notre pays n'est pas purement chrétien. Dans cet article, Soloviev propose une autre idée : la culture comme fondement de l'empire. C'est l'idée clé de toute la philosophie du 19ème siècle, selon laquelle la base du futur leadership de la Russie dans le monde est sa haute culture spirituelle. L'Occident se dirige vers la crise et la mort parce que l'idée d'esprit, de culture spirituelle a disparu. Les gens ne comprennent pas ce pour quoi ils vivent. La Russie, au contraire, a conservé cette compréhension.

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Des penseurs différents, apparemment incompatibles, s'accordent sur cette idée. Prenez le poète et diplomate russe Fiodor Tioutchev et l'écrivain et penseur russe Alexander Herzen. En 1850, Tioutchev a publié un article intitulé "Russie et révolution" en Allemagne. Il l'a apporté en Allemagne de façon anonyme. Il a affirmé que l'Europe est sur le point de s'effondrer parce que la révolution s'étend et détruira la grande Europe. La Russie, en revanche, est un rocher qui ne cède pas. La seule chance de survie de l'Europe est de faire partie de l'Empire russe. La célèbre utopie de Tioutchev a une belle fin. L'arche flotte dans l'arène de l'histoire de l'Empire russe. Elle est inébranlable et elle seule deviendra le rempart du prochain ordre mondial. Il est clair que les nations européennes ne se joindront pas à l'Empire orthodoxe russe. C'est ridicule d'affirmer cela aujourd'hui. Les Occidentaux d'Europe de l'Ouest et d'Amérique nous détestent. Nous savons combien la différence est grande entre l'orthodoxie et le catholicisme, même si tous deux sont chrétiens. Tioutchev lui-même était un Européen. Il a vécu en Allemagne pendant 40 ans. Ses deux épouses étaient allemandes. Il appréciait la culture européenne. Mais comment est-il possible pour un Européen intelligent, qui connaît parfaitement l'Europe, d'écrire que c'est l'Empire russe qui sauvera l'humanité ?

Un an après la publication de l'article de Tioutchev, en 1851, Herzen publie son livre "Sur le développement des idées révolutionnaires en Russie". Il y affirme que la Russie est la locomotive de la révolution, c'est-à-dire exactement le contraire. Herzen affirme que l'Europe petite-bourgeoise s'effondre parce que sa culture est morte, alors que dans la Russie autocratique, la culture n'a pas encore fleuri.

Grâce à la révolution, la Russie va devenir un pays spirituel et ouvrir cette culture au monde.

Tioutchev parle d'un empire orthodoxe, dont tout le monde doit faire partie pour survivre à la révolution; Herzen soutient que la révolution doit sauver tout le monde. Comment est-il possible de combiner ces idées ? Herzen considère que Pierre le Grand est le principal révolutionnaire de la Révolution russe. Alexandre Pouchkine et la littérature russe ont poursuivi la tendance révolutionnaire. Et nous comprenons ici qu'il parle d'une révolution spirituelle et culturelle, et pas du tout d'une révolution politique. Il avait une attitude négative envers les révolutionnaires politiques, les qualifiant d'"autocrates à la sauce moustique". Par conséquent, il s'avère que Tioutchev et Herzen parlent de la même chose. Tout comme Tioutchev voit l'empire de la culture spirituelle correspondre à l'image de l'empire orthodoxe, Herzen comprend la révolution comme l'organisation de toute l'humanité en un certain système dans lequel la valeur principale est la culture spirituelle. Cette idée devrait imprégner l'ensemble de la société jusqu'aux cercles mêmes du gouvernement. C'est pourquoi ils utilisent tous deux le concept d'empire dans leurs arguments. Soloviev dit aussi la même chose.

L'Occident moderne s'est dégradé en une barbarie qui n'est pas digne de l'histoire européenne. Nous devons affirmer avec confiance que nous sommes les seuls Européens à perpétuer les traditions de la grande culture européenne. C'est ce que dit toute la philosophie russe.

Par conséquent, notre mission consiste à créer un certain espace, y compris un espace politique, qui fait revivre les traditions de la culture russe, européenne et mondiale. Ensuite, tous les peuples de cet espace pourront développer cette culture à leur manière. Ce sera un nouvel empire spirituel, une nouvelle forme de culture spirituelle et une association politique et sociale de personnes. Et c'est d'eux que dépend la possibilité pour l'Occident actuel de trouver une place dans cette nouvelle formation. S'il existe des forces saines qui comprennent quel genre d'avenir elles veulent, pour faire revivre les traditions de la grande culture spirituelle européenne, alors l'Europe pourra peut-être entrer dans ce futur empire spirituel mondial, mais il ne fait aucun doute que la Russie en sera le leader.

jeudi, 29 décembre 2022

Souveraineté espagnole et avenir géopolitique

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Souveraineté espagnole et avenir géopolitique

Carlos X. Blanco

Source: https://decadenciadeeuropa.blogspot.com/2022/12/soberania-espanola-y-futuro-geopolitico.html

Ceux d'entre nous qui vivent en Occident sont comme des prisonniers avec un bandeau sur les yeux. Bien que nous ayons les coudées franches pour nous débarrasser de ce voile, le peuple n'a même plus envie de faire ce geste libérateur. Pour compléter le tableau, nous, les habitants de cette partie du monde, sommes tranquillement couchés sur un baril de poudre en attendant que quelqu'un allume la mèche. Une puissance non-européenne, la puissance nord-américaine, semble l'avoir déjà allumée. Le problème est que nous n'avons pas réellement de poudre à canon ou d'autres substances combustibles conventionnelles sous nos sièges, ce qui serait déjà à craindre. Nous parlons d'armes nucléaires.

Pourquoi sommes-nous, Européens et Espagnols, les coupables ? Les pays qui ont renoncé à leur souveraineté, ou qui l'ont perdue suite à des coups bas, sont comme des personnes condamnées à mort. Alors que leur fin, déjà décrétée, arrive, ils sont comme des prisonniers qui ne peuvent faire un pas sans être soumis à la surveillance la plus étroite. Comme j'écris depuis l'Espagne, je peux parler de ces processus de première main. Sans avoir besoin de rassembler une documentation abondante sur les affaires des autres, mais plutôt en parlant de mon expérience personnelle, je peux témoigner de ce qui s'est passé depuis ma lointaine enfance: une perte de souveraineté. Ce n'est pas là la pseudo-histoire (la "mémoire démocratique") qui est expliquée dans les écoles espagnoles: c'est l'histoire réelle et vécue dans la plupart des foyers. Officiellement, nous sommes passés de la Dictature à la Démocratie libérale, avec une pluralité de partis. Nous serions passés du bâillon et de la peur au paradis des libertés. En réalité, charnellement, ce que nous avons vu, c'est l'avortement d'autres modes de transition possibles et la perte - par enlèvement et usurpation - de la souveraineté nationale.

Le processus était analogue à celui de nombreuses autres républiques hispaniques. La longue main américaine est visible à chaque étape : coups d'État, création de groupes d'insurgés, cooptation de dirigeants et d'élites... Il s'agit toujours de diriger les processus de changement de l'extérieur et de loin, des processus qui ne doivent pas prendre une situation idyllique comme point de départ : l'Espagne de la fin de la période franquiste n'était pas une Espagne idyllique, loin de là. La clé de ce bref essai n'est pas de faire l'éloge abstrait de n'importe quel type de régime, ni de les comparer dans l'abstrait : régime autoritaire et régime démo-libéral, avant et après 1978. Loin de là, la clé de nos réflexions se trouve dans le continuum "plus de souveraineté - moins de souveraineté". En partant d'une situation de souveraineté maximale, c'est-à-dire lorsqu'une nation et une partie importante du peuple ont le pouvoir sur les décisions ultimes (déclarer la paix ou la guerre, sécuriser et protéger les frontières et les peuples, prendre les grandes décisions du destin sans contrainte), un État peut ensuite se restructurer afin de gagner en libertés et en prospérité. C'est ce que l'Espagne de la fin de la période franquiste n'était pas autorisée à faire. De l'extérieur, avec pas mal de sales manœuvres, dont le terrorisme et les "coups de sabre" déformés et amplifiés, on a poussé une Espagne franquiste qui avait entrepris (avec beaucoup de sacrifices et peu de libertés civiques) de se forger une "insoumission fondatrice" partielle (selon la terminologie du professeur Gullo).

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Cette situation a été parfaitement représentée par plusieurs étapes, dans l'ordre chronologique : l'assassinat de l'amiral Carrero, l'imposition d'un Bourbon traître sur le trône, l'introduction de la partitocratie et du modèle centrifuge de l'État ("État des autonomies" et Régime de 78), la (ré)invention du PSOE dans une perspective néolibérale, c'est-à-dire le socialisme de Felipe González, qui a initié l'ère de la subordination (privatisation et destruction du tissu agro-industriel et éducatif du pays). Tout ça pour quoi ? Pour empêcher qu'une Espagne sur la voie de l'"insoumission fondatrice" soit suffisamment puissante pour que, depuis le propre bloc anticommuniste de l'Occident, elle puisse s'imposer de sa propre voix et comme une note discordante devant les franchisés inféodés aux yankees du Vieux Continent - lire l'Allemagne - et de la Méditerranée - lire la France et le Maroc.

En 1973, le 20 décembre, l'Espagne a vu son Premier ministre, l'amiral Luis Carrero Blanco, se faire exploser, ainsi que deux compagnons : un policier et son chauffeur. Le pays a été choqué de voir les images de ce désastre à la télévision. L'impunité de l'ETA, l'organisation terroriste soi-disant liée à l'indépendance basque, est devenue de plus en plus visible. Cet attentat n'était pas le premier du gang, mais le magnicide, commis avec la bénédiction de l'Oncle Sam, qui préfigurait des décennies de meurtres pendant les années de plomb, au cours desquelles les assassins de l'ETA ont même acquis du prestige parmi la gauche. Les partisans du régime de Franco, alors que le Caudillo était déjà vieux et malade, ont vu dès lors que la "transition" commençait à être pilotée de l'extérieur. L'implication des services secrets américains, et leur connivence avec le séparatisme basque et les groupes violents de toutes sortes, susceptibles d'être utilisés pour déstabiliser le pays, devenait palpable. Il est clair que quelqu'un n'a pas réussi à protéger l'amiral. Les hauts fonctionnaires le savaient et ont acquiescé. Des documents déclassifiés ultérieurement par la CIA indiquent clairement qu'il fallait se débarrasser de Carrero. Et c'est ce qu'ils ont fait. Le fait que les exécutants matériels étaient des membres du groupe terroriste séparatiste basque ne fait pas obstacle aux spéculations plus que raisonnables sur les véritables instigateurs intellectuels, et ces spéculations sont les suivantes :

a) Que les instigateurs, promoteurs, collaborateurs nécessaires, etc. étaient les services secrets yankees, intéressés à bloquer toutes autres formes de transition politique après la mort du Caudillo et désireux de mettre en œuvre "leur" modèle démo-libéral qui, par essence, est le modèle instituant la subordination coloniale aux intérêts des États-Unis.

b) Que les exécutants matériels eux-mêmes, les membres de l'ETA, n'ont pas seulement reçu l'aide, le soutien, la collaboration nécessaire, etc. des Yankees pour cet assassinat spécifique, mais que l'existence même du réseau terroriste, et ses extensions ultérieures sous forme de "combats de rue" et de "socialisation" généralisée de la violence au Pays basque et en Navarre, principalement, étaient le résultat de plans et de fonds étrangers, élaborés aux États-Unis et dans d'autres pays européens (Allemagne, France).

Les spéculations, décrites en a) et b), ne sont peut-être pas faciles à prouver, mais elles sont très rationnelles si nous nous en tenons au moins à la logique des précédents. La logique du précédent est la suivante: si un ennemi traditionnel de l'Espagne (ou de tout autre nation étudiée) a déjà fait son œuvre par le biais de la technique "X", et qu'il a bien réussi, il y a de fortes chances que la technique "X" ait ensuite été utilisée à une époque ultérieure. La politique internationale de l'empire américain est célèbre pour son utilisation des attentats et des sabotages, car ce sont ses techniques "X" préférées. Le naufrage du Maine était l'acte de terreur et de sabotage idéal pour que l'empire yankee arrache à l'Espagne ses précieuses possessions de Cuba, Porto Rico, les Philippines, etc. Par la suite, les Américains ont essayé des tactiques terroristes analogues pour fabriquer le casus belli nécessaire à leurs conquêtes, agressions et déprédations : contre le Japon, le Vietnam, l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, la Libye... D'autre part, l'entraînement, l'armement et la formation de groupes armés (guérillas, "contras", insurgés, djihadistes, "cellules islamistes", ETA et divers groupes "anticapitalistes") est quelque chose de facile à réaliser par des services secrets aussi répandus sur la planète, aussi bien entraînés et arrosés d'argent, et plus que suffisamment formés technologiquement, que le sont les Américains.

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L'empire prédateur yankee est devenu grand, un véritable empire continental, aux dépens de l'Hispanidad. Avec une Hispanidad intacte, la nation yankee ne serait qu'une petite mosaïque de territoires sur la côte atlantique de l'Amérique du Nord. Sans leurs exactions et leurs destructions en Amérique latine, ils seraient restés une extension provinciale de l'anglosphère de l'autre côté de la "grande mare". Et sans l'acquiescement des puissances européennes en 1898, la nation yankee n'aurait pas commencé son escalade planétaire d'agression qui a débuté par l'assaut des derniers vestiges transcontinentaux de la monarchie espagnole.

Les similitudes entre le "tournant" de la politique espagnole après 1973 et les révolutions de couleur actuelles ou relativement récentes, principalement dans les pays arabes, ou le Maidan en Ukraine, sont évidentes. Il s'agit d'activer des éléments locaux mécontents pour une raison quelconque (la raison est la chose la moins importante, et n'est prise en compte que comme carburant humain pour allumer et faire exploser un conflit que l'Empire prédateur a intérêt à exacerber). Le conflit religieux, ethnique, idéologique, séparatiste, etc. est inventé, s'il n'existait pas déjà. Et elle est conçue depuis les bureaux sombres et lointains des services secrets américains.

Lorsque le Premier ministre espagnol et successeur de Franco a été assassiné, peut-être à cause de l'inaction et de la trahison de hauts fonctionnaires franquistes qui s'occupaient déjà de plaire aux Yankees, l'Espagne était loin d'être une nation sans problèmes. Malgré la crise pétrolière de l'époque, le pays avait surmonté la faim de l'après-guerre et l'isolement d'une dictature comme celle de Franco, qui, même si c'était une dictature, n'en était pas plus une que d'autres dans le monde de l'après-1945, chères à Washington. D'autres régimes, parfois plus féroces dans leur despotisme, ont été épargnés par les blocus et l'isolement international, puisque tout cela dépend toujours, finalement, des intérêts géopolitiques et commerciaux du gendarme anglo-saxon. Néanmoins, les Espagnols avaient réussi, par leurs propres efforts et grâce à une gestion technocratique très efficace, à placer leur pays à la neuvième place des puissances économiques mondiales.

En 1973, l'Espagne était un pays industrialisé (aujourd'hui, c'est un simple parc touristique, où l'hôtellerie, le tourisme de plage et la prostitution sont les principales activités). Son système éducatif était exigeant et rigoureux, et les enfants d'ouvriers et de paysans avaient pu accéder en masse au baccalauréat et à l'université. Il y avait des problèmes en suspens: Carrero a été chargé d'une transition non démo-libérale, en direction d'une "démocratie organique" qui aurait intégré les mécontents. Cette tâche, dans une société civile plus saine que celle d'aujourd'hui mais politiquement inexpérimentée, était difficile. Mais la souveraineté économique du pays était, à l'époque, un fait indiscutable, un atout. Pas comme maintenant: l'Espagne démocratique, pro-européenne et pro-ottomane est un pays où l'Union européenne intervient. L'Union européenne, cette monstruosité qui "sauve" en échange de l'obéissance aux diktats de l'institution supranationale. L'UE n'est rien d'autre qu'une machine inventée par le néolibéralisme: elle sert à réduire à néant la souveraineté des États faibles ayant de graves problèmes (corruption, dette, violence, instabilité) pour mieux les piller.

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Cette tentative d'assassinat de l'amiral, lieutenant de Franco et successeur prévisible, n'a pas ouvert la porte à la démocratie, comme les libéraux et les gauchistes ont tendance à le penser, et comme l'ont pensé tous ceux qui ont témoigné leur gratitude aux membres de l'ETA (car, aussi incroyable que cela puisse paraître, cela s'est produit). Cet assassinat de trois personnes, dont l'une était essentielle pour diriger le destin du pays sans renoncer à la souveraineté, a été la clé de tout ce qui a suivi. Puis sont arrivés des gouvernements dirigés par un Bourbon insensé et perfide, qui est maintenant en fuite dans les déserts arabes, entouré de cheikhs identiques à lui en termes d'arrogance et de mépris de l'éthique et de la dignité du peuple. Ce Bourbon, qui, selon la plupart des témoignages, s'est assis sur un trône en papier mâché par la volonté (malavisée et peu judicieuse) de Franco lui-même, était en réalité une marionnette de la CIA et de la Maison Blanche. Avant d'être roi, il vendait déjà des secrets de la patrie à une puissance étrangère, ce qui serait un motif suffisant pour qu'il soit jugé pour haute trahison. En vendant des secrets pour assurer son accession au trône, Juan Carlos Ier a trahi les Sahraouis et a entamé le processus de collusion avec le roi du Maroc qui a marqué la politique étrangère prostituée de l'Espagne depuis lors. La situation actuelle du Royaume d'Espagne est exactement la même que celle créée il y a près de 50 ans par l'actuel "roi émérite": un État qui a cédé une province de son territoire (une ancienne "colonie") comme le Sahara occidental, abandonnant son peuple (le peuple sahraoui, doté du droit à l'autodétermination, un droit qui continue d'être nié), qui a subi et subit une situation de génocide (notamment des bombes au napalm). L'Espagne est toujours une colonie du Maroc après la trahison des Bourbonistes. L'Espagne est une nation à genoux face à un État comme celui du Maroc qui ne cesse de

a) le faire chanter avec la "bombe humaine" de l'immigration illégale,

b) faire entrer la drogue (la principale source de revenus du roi maure et de sa clique) dans ses villes et détruit ainsi la jeunesse espagnole en la dégradant,

c) demander aux caisses publiques espagnoles, avec les impôts prélevés sur le peuple, de payer les études d'une énorme partie, pas encore bien comptabilisée, des enfants et des jeunes maghrébins, tant en Espagne qu'au Maroc,

d) d'établir en Espagne, héritière de la Reconquête, tout le réseau de ses mosquées spécifiquement alaouites en concurrence avec les mosquées saoudiennes et celles des différents émirats,

e) de menacer directement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Espagne en insinuant de nouvelles "marches vertes" sur les îles Canaries, Ceuta, Melilla et l'Andalousie, afin de "récupérer ce qui était autrefois à eux", avec une grave insolence,

f) de favoriser le remplacement ethnique du peuple espagnol avec le plan avoué d'expansion vers le nord.

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Avec tous ces rappels, je souhaite seulement attirer l'attention du lecteur sur la situation géopolitique très fragile de l'Espagne.

L'heure est grave car l'Espagne est une triple colonie. Une colonie des États-Unis et de ses deux franchisés, l'européen et le nord-africain. Cela signifie que l'Espagne pourrait disparaître dans un avenir pas trop lointain et déstabiliser l'ensemble de l'Europe du Sud.

Certaines des clés ont déjà été signalées plus haut, mais je voudrais les énumérer, en retraçant le contexte et les éléments déclencheurs de la "perte de l'Espagne" depuis 1973 et, officiellement avec le R78 (Régime constitutionnel de 1978), c'est-à-dire l'évaporation de sa souveraineté et sa transformation en un pays "PIG" (cochon, terme par lequel l'État hérité du régime de Juan Carlos a été littéralement décrit par l'Allemagne et la France et par la finance internationale): un pays très endetté, désindustrialisé et soumis à un triple colonialisme yankee, marocain et franco-allemand.

1) Ses problèmes liés aux tendances centrifuges. Nous émettons l'hypothèse qu'une idéologie raciste et rétrograde comme celle de Sabino Arana, le leader du nationalisme basque, n'a gagné en force que grâce au terrorisme, et que depuis les années 1960, elle a reçu une aide extérieure inestimable. Aujourd'hui, le feu séparatiste se propage en Catalogne: un essaim de petits partis corrompus animés par des illettrés, comme les partis basques, comme les partis nationalistes catalans, mal à l'aise entre eux et mal à l'aise avec leur propre terre et leur histoire, ne serait jamais dangereux pour l'État sans un fort soutien extérieur, mondialiste et "européiste".

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2) La colonisation culturelle : l'européanisme et l'anglosphère sont sans cesse propagés par le système éducatif et les médias. La véritable tradition hispanique, l'origine de l'hispanité après la victoire de Don Pelayo à Covadonga (722) et son expansion vers le sud pour récupérer les terres des Goths tombées aux mains des musulmans, ainsi que vers les Amériques et l'Asie, sont des processus qui sont ignorés et déformés dans notre système éducatif par l'action de l'idéologie anglo-saxonne et européiste. Il y a un grave problème d'endophobie en Espagne, une phobie de ce qui est propre et interne ou essentiel.

3) L'acceptation à la manière d'un chien des idéologies étrangères les plus folles: l'idéologie du genre et des LGTBI+, l'animalisme, le multiculturalisme, le relativisme culturel et moral... Tout cela fait partie du mécanisme de la domination "occidentale".

4) La destruction de la culture du travail. Cela va de pair avec le processus de privatisation et de désertification agro-industrielle. La gauche post-moderne embrasse les idéologies énumérées au point 3), ainsi que d'autres narcotiques idéologiques, tout en soutenant fermement les idées d'un "salaire universel" et du "droit à la paresse" et du parasitisme comme mode de vie.

5) La destruction du taux de natalité et de la famille, qui est inextricablement liée aux mécanismes 1-4 ci-dessus. De cette façon, l'homogénéité d'un peuple multiséculaire, l'un des plus anciens et des plus définis au monde, est détruite afin d'assurer le remplacement ethnique et le changement de frontières qui en découle. Quand une nation n'est pas envahie par des baïonnettes, elle l'est par des permis de migration gratuits et la fécondité des utérus étrangers.

Il est clair que l'avenir de cette Espagne triplement colonisée est très sombre à moins d'un tournant souverainiste (en termes de direction politique) et d'une "insoumission fondatrice" (en termes de souveraineté économique). Ce changement devrait être complété par un renforcement des forces armées, à intégrer dans les alliances militaires hispano-américaines plutôt que dans les alliances atlantistes, et surtout dans les domaines naval et nucléaire (comme semblait l'envisager Carrero Blanco). Un tel changement semble peu probable maintenant, mais s'il ne se produit pas dans les prochaines années, on peut prévoir:

- La disparition de l'Espagne avec la multiplication des "taifas" qui ne feront que créer plus d'instabilité en Méditerranée.

- L'expansion du Royaume du Maroc vers les îles Canaries et le continent, c'est-à-dire l'Europe. Ainsi, l'État du Maghreb atteindrait des proportions et une force similaires à celles de la Turquie, et obtiendrait une situation analogue à celle de la Turquie, avec des territoires sur deux continents, dont l'Europe.

- L'extension vers le nord de la frontière musulmane. Cela sera également une source d'instabilité.

- Les mouvements de population, toujours indésirables et source de conflits lorsqu'ils sont incontrôlés, massifs et motivés par une "fuite" hors de l'État d'origine. Si l'État espagnol a déjà abandonné une de ses provinces il y a un demi-siècle, il pourrait le faire à nouveau dans d'autres.

- La réduction substantielle du territoire européen d'une UE de plus en plus soumise à l'impérialisme américain et à ses alliés extra-européens qui semblent prêts à étendre leurs propres impérialismes: le Maroc, la Turquie, l'Arabie Saoudite ou Israël seront ravis de voir de nouvelles terres et de nouvelles masses humaines à exploiter.

Il est tout à fait clair que le rôle de l'Espagne est essentiel, malgré sa prostration et sa faiblesse actuelles. Ce que j'ai appelé dans cet essai la "logique des antécédents" ou des "précédents" permet d'anticiper les prochains mouvements du cycle historique. Ce qui s'est déjà produit peut se reproduire, et de manière plus grave et irréversible. Nous, les Espagnols, devons être les premiers à réagir, en devinant les futurs mouvements de l'ennemi, en détectant qui il est et en n'oubliant jamais que c'est un monde dans lequel la vraie paix n'a jamais été déclarée. Malheureusement, c'est comme ça.

mardi, 27 décembre 2022

Après la Russie, c'est au tour du Qatar. Et nous n'aurons plus qu'à acheter du gaz aux Américains

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Après la Russie, c'est au tour du Qatar. Et nous n'aurons plus qu'à acheter du gaz aux Américains

Nous recevons et publions les analyses et réflexions de l'historien et essayiste Michele Rallo, ancien député de la République italienne.

Par Michele Rallo

Source: https://comedonchisciotte.org/dopo-la-russia-tocca-al-qatar-e-a-noi-non-restera-che-comprare-il-gas-dagli-americani/

Il y a définitivement trop de coïncidences.

C'est une coïncidence que la guerre de l'OTAN contre la Russie (déguisée en guerre entre la Russie et l'Ukraine) ait abouti à la fin de la "dépendance" de l'Europe vis-à-vis du gaz russe.

C'est une coïncidence que l'Europe doive compter sur la "dépendance" d'autres fournisseurs et que les États-Unis puissent placer leur coûteux gaz de schiste dans nos pays.

Et voilà maintenant une troisième coïncidence: le scandale providentiel du "Qatargate" amène l'Union européenne à une quasi-rupture avec le Qatar. Le Qatar qui - par pure coïncidence - est actuellement le deuxième plus grand fournisseur de gaz à l'Europe. Et comme le Qatar menace - en représailles - de couper nos approvisionnements en gaz, la part des États-Unis dans les approvisionnements en gaz (très chers) monterait en flèche: et hop, que voilà une quatrième coïncidence! Dans le même temps, comme un effet secondaire inévitable, les pays européens (l'Italie en tête) devraient dépenser encore plus sur leurs factures énergétiques; encore une fois de plus - coïncidence parmi les coïncidences - au profit de Washington.

Soyons clairs : je ne veux pas défendre le PD socialiste italien ni même les petites vierges du Parlement européen qui s'étonnent d'apprendre qu'un système de lobbying organisé (celui du "lobbying" d'importation américaine) a généré des scandales flagrants de corruption. Tout cela est probablement vrai. Mais il est néanmoins surprenant que les services secrets belges aient décidé d'enquêter - seulement maintenant - sur ce qui se passe dans les bureaux secrets de Strasbourg. À l'instigation de collègues des Émirats arabes unis - a-t-on dit - qui sont hostiles au Qatar pour des raisons de politique interne dans l'aire sunnite. 

C'est peut-être vrai. Mais je ne crois pas que les services émiratis soient parmi les mieux équipés et les plus performants du Moyen-Orient. Peut-être - c'est ma malignité - ont-ils à leur tour reçu un tuyau des services secrets de quelque grande, très grande, puissance occidentale. Ces derniers - que je continue à malmener - auraient alors pu convaincre les Belges d'accepter les suggestions venant des Emirats, et ainsi mettre le doigt dans ces engrenages européens infernaux dont les 007 de Bruxelles s'étaient jusqu'à présent obstinément tenus à l'écart.

Et - si l'on souhaite poursuivre l'hypothèse - on pourrait ajouter que le Qatar n'est pas seulement un grand producteur de gaz naturel, mais aussi un pays qui joue un rôle très particulier dans les équilibres internationaux. Il est inextricablement lié à la Turquie (un pays "désobéissant" au sein de l'OTAN qui a refusé d'adhérer aux sanctions contre la Russie) et est, en même temps, une sorte de première escale pour la Chine au Moyen-Orient. Les liens - entre les deux pays - sont très, très étroites. Selon certains, le Qatar jouerait même un rôle de "charnière" (également économique) entre Ankara et Pékin. Selon d'autres - mais une chose n'exclut pas l'autre - le Qatar serait également une sorte de rampe de lancement pour la pénétration de la Chine en Afrique.

Et que dire de ce qui se passe de l'autre côté du golfe Persique ? Sommes-nous sûrs que les protestations contre le gouvernement de l'Iran constituent un événement entièrement spontané ? Pas les protestations - sacro-saintes - contre un régime tristement obscurantiste et sa brutale "police morale". Pas les manifestations - disais-je - qui sont certainement authentiques et spontanées... Pas les manifestations, mais la tentative de les prolonger indéfiniment - au prix de centaines de morts - afin de les transformer en un coup d'État violent contre un gouvernement qui, avec tous ses défauts, est néanmoins l'expression d'un verdict électoral légitime, bien que résultant d'une simili-démocratie absolument sui generis, dans la lignée des canons politiques du Moyen-Orient.

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Êtes-vous sûr que ce qui se passe en Iran est un phénomène entièrement spontané ? Sommes-nous sûrs que la "couverture" de ces événements par les grands médias internationaux ne vise pas à préparer l'opinion publique occidentale à une forme d'intervention ou de simple conditionnement pour défendre les principes démocratiques en Iran ? Et pourquoi une "couverture" similaire n'est-elle pas accordée à ce qui se passe en Afghanistan au même moment ? Dans l'Afghanistan livré par les États-Unis aux talibans, où la police des mœurs (ou son équivalent) a droit de vie et de mort sur tout le monde, où les femmes n'ont même pas un dixième des libertés qui leur sont accordées en Iran, où les condamnations à mort ne sont pas un événement épisodique mais une pratique quotidienne dont plus personne ne s'étonne...

Toutes les coïncidences, tous les indices qui - si nous ébauchions les grandes lignes d'un roman policier - ne pointeraient que dans une seule direction : Washington. Mais comme nous ne sommes pas dans un roman policier, mais dans la réalité formidable du "politiquement correct", nous devons croire que tout est arrivé et arrive par hasard: du sabotage du gazoduc Nord Stream aux pots-de-vin des lobbyistes européens.

Les Américains, quant à eux, sont les "gentils" par excellence. Ils ne font que des guerres pour mettre fin aux guerres.

Le président Thomas Woodrow Wilson l'avait déjà déclaré en 1917. Mais il semble que, après cent cinq ans, ils n'ont toujours pas découvert comment y parvenir. Ils en sont toujours aux déclarations de principe, et je ne pense pas qu'ils iront plus loin. Du moins tant qu'il y aura encore beaucoup de simplets en Europe qui croient aux "coïncidences".

Michele Rallo

Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français ?

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Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français?

par Pierre-Emile Blairon

… et tous ces vieux villages qui puent le monde traditionnel et la bouse de vache ? Rien de plus simple ! pas de bombes, pas de chars d’assaut : l’économie d’énergie ! Fallait y penser ! C’est à la mode et ça ne tue personne !

Dystopies

"Dommage que ça ne tue personne, d’ailleurs... ça aurait fait d’une pierre deux coups !", se sont dit les frères Big Brother et Big Pharma, obséquieusement relayés par les organes de presse, et d’ajouter : "depuis le temps qu’on s’échine à essayer de réduire cette population de gueux ! Nous avons pourtant employé tous les moyens. La pandémie : ça n’a pas marché, ils ont travaillé comme des cochons, les laborantins de Wu-Fu, résultat : pas mieux qu’une bonne grippe de derrière les fagots, comme ils disent chez les ploucs. Le vaccin, oui, ça fonctionne, il y a beaucoup de morts et d’éclopés, mais ça n’est pas suffisant, il nous reste des milliards de doses à écouler. La guerre, c’est bien, ça fait tourner les usines, mais il y en a certains qui ne sont pas d’accord et qui n’arrêtent pas de nous mettre des bâtons dans les roues ; là, nous nous sommes carrément faits rouler dans la farine".

C’est alors que, au moment même où tout ce beau monde mondialiste était dans le désarroi total, le lobby des BTP (Bâtiments et Travaux Publics), une structure économique qui existe dans un vieux pays, la France, d’un vieux continent, l’Europe, eut l’idée de leur proposer la bonne affaire, une lueur d’espoir pour ne pas sombrer dans la neurasthénie : "si on ne peut pas se débarrasser des habitants, on pourra toujours éradiquer tous ces agglomérats hideux et moisis de maisons délabrées ou, au moins, les cacher à notre vue en attendant de les remplacer par des grandes tours pour y loger nos futurs esclaves, comme l’avait si bien imaginé ce bon Le Corbusier pour détruire Paris [1]."

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Ce petit passage d’introduction amusant (?), en forme de conte moderne (de Noël ?), était bien sûr une dystopie. Qu’est-ce qu’une dystopie ? C’est un récit de fiction qui décrit un monde où l’utopie, du genre « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil », loin de se réaliser, a accouché d’un monde catastrophique. 1984, de George Orwell, ou Le Meilleur des Mondes, d’Aldous Huxley, sont des dystopies. Tout comme la république, la démocratie… ou l’architecture de Le Corbusier.

Deux lois mortifères et un règlement stupide : le « diagnostic de performance énergétique »

La vérité, c’est que c’est Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie [2], qui a initié ce processus destructeur en faisant adopter un décret (du 30 mai 2016) qui obligera les propriétaires des maisons (anciennes ou pas) à isoler leurs bâtiments par l’extérieur, une absurdité que Le Canard Enchaîné du 17 août 2016 fut l’un des premiers à dénoncer  (voir l’article).

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Ce décret a été conforté par deux lois qui vont dans le droit fil des mesures contraignantes liées au possible « pass énergétique » qui viendrait remplacer, ou, pire, doubler, le « pass médical » dont rêvent tous les dictateurs de la planète. On peut lire dans un article paru dans Les dernières nouvelles d’Alsace : « Faut-il asseoir la transition énergétique sur un champ de ruines, celui de notre patrimoine ? Malgré d’inventives initiatives individuelles, la maison à colombages perd du terrain, en Alsace : chaque année, elles seraient plus de 300 à finir en petit bois. Le phénomène n’est pas près de s’inverser depuis la promulgation de deux lois aux amers effets secondaires : la loi climat et résilience (2021), qui établit le principe du zéro artificialisation nette et la loi énergie climat (2019), qui vise l’interdiction progressive à la location de passoires thermiques, pour favoriser des rénovations thermiques à mener tambour battant, puisque l’État leur assigne un caractère d’urgence climatique. Deux lois vertueuses en apparence, mais qui font peser sur le bâti ancien une pression inédite et mortifère : l’une en accélérant la densification des centres des communes, ce qui se fera parfois en ratiboisant l’ancien, et l’autre en prônant une rénovation qui ne tient pas compte des caractéristiques bioclimatiques du bâti ancien et qui aboutira à sa ruine. Les matériaux naturels ont en effet besoin de respirer, ce que ne permet pas l’utilisation de polystyrène expansé avec lequel on recouvre de plus en plus souvent les colombages… Depuis cet été, des voix s’élèvent pour dénoncer cette catastrophe qui s’annonce, à savoir que le bois "pourrisse" derrière sa nouvelle coque étanche. »

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A ces deux lois vient s’ajouter une mesure plus ancienne (2016) : le « diagnostic de performance énergétique » (DPE), obligatoire lui aussi lors de la vente ou de la location d’un bâtiment ; ces diagnostics ont vu éclore quantité d’entreprises qui flairaient l’affaire juteuse, toutes aussi incompétentes les unes que les autres, qui conduisent les propriétaires à effectuer des travaux inutiles et coûteux (voir les associations de défense des consommateurs, dont la revue Que Choisir d’octobre 2022).

Les associations de défense du patrimoine sont vent debout contre ces mesures

Le 2 novembre 2022, la sénatrice Sabine Drexler alertait le gouvernement sur les conséquences dramatiques de cet ensemble de mesures sur le patrimoine français qui ne pourrait y survivre (voir son intervention sur Youtube).

Le 18 novembre 2022, il y a donc un mois, le G7, regroupement des principales associations de défense du patrimoine bâti, sous la conduite de Maisons paysannes de France, envoyait une lettre ouverte (comme un SOS ou une bouteille à la mer) à leurs ministres de tutelle : ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et ministre de la Transition énergétique  (Amusant, non, ces ministères de « transition », ce qui veut dire qu’ils ne sont là que provisoirement, en attendant le great reset ou les pass écologique et énergétique ? Et que veut dire « cohésion des territoires » si ce n’est : uniformisation ?)

Voici deux extraits de cette lettre ; nous sourirons malicieusement à la petite phrase : « Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire », comme si les rédacteurs de la loi auraient pu « oublier » que la France existait avant 1948 :

 « Étonnamment, la loi climat & résilience ne mentionne pas le bâti ancien (d’avant 1948) qui ne peut pourtant pas être confondu avec celui d’avant 1975 - dit des “30 glorieuses” - ni rangé dans la catégorie des “passoires thermiques”. Ce bâti ancien, qui constitue l’un des atouts de l’esthétique et de l’attractivité de nos villes et de nos campagnes, appelle certes des travaux pour améliorer sa performance énergétique, mais dans le respect de ses matériaux et de l’écosystème qu’il constitue. Si ces travaux ne respectent pas ce qu’il est - un bâti bioclimatique par nature - et le confondent avec ce qu’il n’est pas - une passoire thermique - loin de l’inscrire dans la durée, ils vont le condamner irrémédiablement. Nous n’imaginons pas un seul instant qu’il s’agisse d’un choix volontaire. C’est donc une omission de la part des rédacteurs de la loi, qu’il est urgent et vital de corriger. […]

 « La disparition programmée de nos menuiseries anciennes, des croisées et des portes - illustrations des savoir-faire du menuisier, du sculpteur, du serrurier ou du verrier - au profit de modèles standardisés, généralement en PVC, n’est pas acceptable. L’âme centenaire de nos maisons ne doit pas être effacée par des productions de l’industrie qui n’ont rien de durable. L’isolation par l’extérieur qui détruit toute ornementation en saillie des façades pour y arrimer des dalles souvent en polystyrène, ramène l’architecture à un simple gabarit et la met en péril. Que penser d’une isolation par l’intérieur substituant au second œuvre ancien et à ses décors, des boîtes en placoplâtre ? Nous nous opposons à cette extinction patrimoniale de masse, à cette négation de l’architecture offerte à tous, annihilant les diversités régionales, les statuts, les époques ou les styles de ces bâtiments. Ce nivellement industriel, consistant souvent à plastifier nos logements, loin de sauver la planète, nous déshumanise et prive les Français de leur héritage artisanal et artistique le plus immédiat. Pour tous les acteurs, il est urgent de mettre en œuvre une politique cohérente de formation technique et patrimoniale qui, comme le confirment certains médias, fait visiblement défaut aujourd’hui. Nos associations sont contactées par de nombreux propriétaires désemparés à la lecture des résultats du nouveau DPE, devenu opposable et qui débouche dans la plupart des cas sur une préconisation d’isolation par l’extérieur, avec des matériaux et des techniques qui font fi de la valeur patrimoniale des façades et des logiques de fonctionnement de leurs matériaux, tous sensibles à l’humidité et perspirants. Devant la catastrophe annoncée, nous attirons votre attention sur ces carences d’une loi qui, appliquée dans l’urgence, risque d’avoir des conséquences néfastes sur le bâti ancien... »

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La France, premier pays touristique au monde

Et, comme en France moderne, tout finit par des chiffres (en France traditionnelle, c’était des chansons, chaque époque a ses priorités), en voici quelques-uns qui prouvent abondamment que ce gouvernement n’en a rien à faire des Français, de la France, de son avenir, et encore moins de son histoire, de son legs patrimonial ou de son rayonnement dans le monde.

Chiffres disponibles de 2019: la France est la première destination touristique mondiale:  90 millions de touristes internationaux en 2019, et la troisième destination pour les recettes engrangées par ce tourisme. Ces touristes ont dépensé en France 170 milliards d’euros pour cette année-là.

En terme d’activité professionnelle, le tourisme emploie 2 millions de salariés directs et indirects et constitue 7 % du PIB français.

Pourquoi les touristes viennent-ils si nombreux en France ? Parce que si la France n’est peut-être pas le plus beau pays du monde (en tout cas, peu s’en faut), il est à coup sûr celui qui offre la plus grande diversité, à la fois de paysages, de monuments, d’architectures locales admirablement et consciencieusement préservées (ces villages et ces petites villes de culture harmonieusement dessinés au fil des siècles et où il fait si bon flâner), de gastronomies et de cultures régionales enracinées, de patrimoine artistique et historique (que la Révolution n’a pas réussi à totalement éradiquer), il bénéficie d’un climat tempéré qui fait qu’il est possible de visiter le pays à peu près tout le long de l’année selon les régions, d’un ensoleillement maximum dans ses régions du sud, et enfin, il dispose de structures d’accueil (hôtellerie et restauration) qui offrent un large choix à la portée de tous les budgets.

Croyez-vous que ces touristes seront encore là lorsque toute cette richesse patrimoniale aura été saccagée ? Pensez-vous qu’ils se déplaceront pour visiter des quartiers sinistres peuplées de tours, pour traverser des zones industrielles sans fin, ou pour croiser des villages aseptisés composés de maisons toutes aussi semblables les unes que les autres ?

La qualité de vie n’est pas une question de richesse matérielle, et même ces « élites » mondialistes, avec tout l’argent dont elles disposent (qu’elles auront volé aux peuples), quand elles sortiront de leurs bunkers, seront alors obligées de vivre dans un monde où toute beauté aura été effacée.

Pierre-Emile Blairon.

[1] En 1922, l’architecte Le Corbusier, préfiguration des transhumanistes, avait imaginé de raser tous les bâtiments anciens sur la rive droite de la Seine à Paris (sauf les églises) pour y construire 18 gratte-ciel qui logeraient entre 500 000 et 700 000 habitants (voir la maquette du projet dit « Voisin »)

[2] Avant de prendre un peu de plomb dans la tête depuis ses derniers revirements, ce qui nous permet de saluer ici sa bravitude).

dimanche, 25 décembre 2022

La revue de presse de CD - 25 décembre 2022

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La revue de presse de CD

25 décembre 2022

EN VEDETTE

Loïk Le Floch-Prigent : Comment la France va-t-elle s’en sortir ?

Longue interview sous forme de vidéo (2h25’12’’) de Loïk Le Floch-Prigent, ingénieur et ancien PDG de Elf notamment, sur l’énergie en général et la désindustrialisation de la France en particulier. Pour clore les témoignages des anciens grands serviteurs de l’État dont la connaissance et le patriotisme ont été balayés par des politiques incompétents. Et c’est loin d’être fini.

thinkerview.com

https://www.thinkerview.com/loik-le-floch-prigent-comment-la-france-va-t-elle-sen-sortir/

ALLEMAGNE

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Entretien avec Benedikt Kaiser. Selon lui, les pouvoirs en place essaient de construire un « danger de droite » permanent. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la charade des « Reichsbürger ». En réalité, ils veulent discréditer la seule opposition, l'AfD, et les empêcher d'accéder au pouvoir.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/21/le-soi-disant-coup-d-etat-en-allemagne-est-destine-a-arreter-l-afd.html

COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qui y’est !)

Sommes-nous tous complotistes ?

C’est sûrement l’un des mots-clés les plus frappants de ces dernières années : complotisme. Entre mouvements sociaux et crise du Covid, qui est complotiste, qui ne l’est pas, et sur quels sujets ? Où s’achève l’exercice de l’esprit critique, où commence le complotisme ? Il semble en tout cas que le gouvernement ait décidé de tout mettre dans le même sac, de mélanger les sujets. En effet, des assises des dérives sectaires et du complotisme devraient être organisées début 2023. Une annonce faite au lendemain de la présentation du dernier rapport de la Miviludes, soulignant une croissance d’un tiers des saisines, avec plus de 4000 demandes l’an passé. Mais pourquoi cette assimilation des deux phénomènes ? "La porosité entre les deux et leur interdépendance tend à s’accroître", a affirmé le secrétariat d’État chargé de la citoyenneté. L’un, le complotisme, mènerait à l’autre, la dérive sectaire. "J'entends adapter l'action de l'État, au sortir des assises des dérives sectaires et du complotisme, afin de pouvoir bénéficier de tous les outils nécessaires pour combattre efficacement ce fléau", a déclaré Sonia Backès.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/sommes-nous-tous-complotistes-n1777/

DÉCONSTRUCTION

Agression du Café Laïque Bruxelles

L’attaque sur un lieu ouvert au public où devait se tenir une conférence donnée par Caroline Eliacheff et Céline Masson, auteurs du Fabrique de l’enfant transgenre, constitue un exemplaire très clair du mode opératoire de nature terroriste pratiqué par les transactivistes. Analyse de Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue.

causeur.fr

https://www.causeur.fr/agression-du-cafe-laique-bruxelles-militants-transgenres-terrorisme-249489?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=34ee582779-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-34ee582779-57276049

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DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Folie russophobe : l’excellente journaliste Anne-Laure Bonnel bannie des médias mainstream

Anne-Laure Bonnel paye pour son indépendance d’esprit. Le 12 septembre 2022, elle était reçue chez Putsch. « Je ne suis pas là pour prendre le parti des Russes. Je ne suis pas anti-Ukraine ou pro-Russe ou anti-Zelensky. Je suis simplement là pour rééquilibrer ce débat parce qu’il est en train de nous mener dans une boucherie, une boucherie terrible ». Le système médiatique ne lui pardonnera pas cette absence de parti pris, injustement pris pour de la russophilie, ou de l’ukrainophobie : son contrat à la Sorbonne n’a pas été renouvelé à cette occasion.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2022/12/20/folie-russophobe-l-excellente-journaliste-anne-laure-bonnel-6418094.html

Affaire Paypal. Jérôme Bourbon (Rivarol) : « Une victoire symbolique, un coup d’arrêt, au moins temporaire, aux décisions unilatérales et arbitraires des organismes bancaires »

Nous avions évoqué la victoire judiciaire pour l’hebdomadaire nationaliste Rivarol face à Paypal. Une victoire symbolique et qui pourrait faire jurisprudence pour d’autres médias, personnalités politiques, victimes elles aussi de la censure de Paypal, mais plus globalement des GAFAM. Pour évoquer cette affaire, nous avons interrogé Jérôme Bourbon, rédacteur en chef de Rivarol.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2022/12/19/212321/paypal-bourbon-rivarol-banques/

L'équipe de France, pas assez blanche ? L'Argentine a un problème avec ses racines africaines

Il faut s’appeler Slate, être de gauche et bienpensant (oxymore !) pour pouvoir publier un texte aussi raciste ! A méditer…

https://www.slate.fr/story/237824/argentine-couleur-peau-noirs-racines-immigres-joueurs-football-debat-mythe-nation-blanche?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20221219&_ope=eyJndWlkIjoiN2I1NmE4ZDcxYzBiOTUzZjhkYjE1Y2VjMTI4OTlhZmIifQ%3D%3D

Revue de presse RT du 11 au 17 décembre 2022

Rituel de ré/désinformation grâce à Russia Today. Cette semaine : la tension entre la Serbie et le Kosovo s’aggrave ; les nations de l’UE augmentent leurs échanges avec la Russie ; la Chine veut abandonner le dollar dans le commerce du pétrole ; le Royaume-Uni admet avoir envoyé des troupes en Ukrainiens.

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-11-au-17-decembre

ÉCOLOGIE/PUNITIVE OU PAS

Carton rouge ! Impostures énergétiques déguisées sous forme de rapports d’experts.

Plusieurs études ont été publiées récemment à propos de l’approvisionnement énergétique de la Suisse après qu’elle se serait décarbonée, ce qui se traduit avant tout par une augmentation massive de la consommation électrique. La bonne nouvelle est que, enfin, il est tenu compte de la réalité des modes de production, permettant ainsi une évaluation plus complète de divers scénarios. Cependant, malgré toutes les qualités intrinsèques des experts impliqués et grassement rétribués, toutes ces études présentent des défauts si honteux qu’elles méritent plusieurs cartons rouges, sauf la mienne bien sûr. Pour les ignorants de la chose cela signifie que même un excellent joueur se fait ainsi expulser du champ de jeu.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=8812&utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=un-recent-article-de-mr-s-blog_3

ÉCONOMIE

Bloomberg : l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

La hausse des prix des carburants due au conflit en Ukraine a coûté à l'Europe un trillion de dollars, selon Bloomberg, qui tire la sonnette d'alarme sur le fait que ce n'est que le début de la plus grande crise depuis des décennies. L'agence prévoit que la concurrence pour le gaz naturel liquéfié (GNL) s'intensifiera après cet hiver, car le vieux continent devra reconstituer ses réserves de gaz face à des approvisionnements faibles ou nuls en provenance de Russie.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/20/bloomberg-l-europe-a-perdu-environ-un-trillion-de-dollars-a-cause-de-la-cri.html

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L’internationalisation du Renminbi : un développement rapide 1/3

Déclenchée en 2009 et sous l’impulsion d’une double stratégie de contournement et d’effort à l’intérieur des systèmes existants, l’internationalisation du Renminbi s’est développée rapidement en termes d’institutions et d’usages. L’internationalisation de la monnaie chinoise Renminbi (RMB) est un sujet qui s’invite de plus en plus dans les débats et les conversations tant entre les experts qu’entre les passionnés de géopolitique.

revueconflits.com

https://www.revueconflits.com/linternationalisation-du-renminbi-un-developpement-rapide-1-3/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=l_internationalisation_du_renminbi_un_developpement_rapide_1_3&utm_term=2022-12-23

ÉNERGIES

Les terres rares, atout maître de la Chine à l’international

La place de la Chine dans l’exploitation des terres rares n’est, toutefois, qu’en partie liée à l’importance de son stock de métaux stratégiques.

contrepoints.org

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Atomes crochus avec le nucléaire : le socle de la souveraineté française

Le sujet du nucléaire abreuve nos discours électoraux, nos préoccupations, nos médias et les actualités géopolitiques du moment. Il a bien sûr été mis aussi sur le devant de la scène suite aux sanctions contre la Russie et la guerre en Ukraine. En France, le nucléaire civil – nos centrales – est le plus contesté par certains segments de notre population et certains corps intermédiaires qui en oublient notre génie nucléaire militaire. Et s’est noyé dans le marasme de la politique énergétique européenne et le suivisme de nos leaders par rapport à la politique allemande et la décision d’Angela Merkel d’en sortir il y a 11 ans.

geopragma.fr

https://geopragma.fr/atomes-crochus-avec-le-nucleaire-le-socle-de-la-souverainete-francaise/

ÉTATS-UNIS

Twitter Files : comment le FBI a discrédité les informations sur le scandale du laptop de Hunter Biden

Les Twitter Files dévoilent (enfin) les dessous de la censure du scandale de Hunter Biden sur la plateforme. C’est l’auteur Michael Shellenberger qui prend le relais avec la partie 7 pour expliquer comment le FBI a discrédité les informations sur les « affaires » du fils de Joe Biden à l’étranger, « avant et après » la publication par le New York Post d'un article sur le scandale lié au contenu de son ordinateur portable.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/twitter-files-comment-le-fbi-discredite-les-informations-sur-le-scandale-du-laptop

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Assassinat de Kennedy : nouvelles archives déclassifiées, la CIA « a participé » à son meurtre, selon Fox News

Les archives nationales américaines ont rendu public jeudi 15 décembre plus de 13 000 documents liés à l'assassinat du président John F. Kennedy en 1963. La Maison-Blanche a, encore une fois, bloqué la publication de milliers d'autres, comme cela a été le cas en 2017. Cela n’a pas empêché la chaîne Fox News et l’un de ses animateurs vedettes, Tucker Carlson, d’interroger « une source qui a eu accès aux documents non divulgués », qui aurait affirmé que « oui, la CIA est impliquée dans la mort » du 35e président des États-Unis.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/assassinat-de-kennedy-nouvelles-archives-declassifiees-la-cia-participe-son-meurtre

FRANCE

En 2022, les Français n’ont jamais autant payé d’impôts depuis 30 ans

Les Français, ménages comme entreprises, ont payé plus d’impôts qu’ils ne l’ont jamais fait depuis 30 ans. Les prélèvements obligatoires en 2022 ont atteint 45,2% du PIB en 2022, soit 0,9 point de plus par rapport à 2021 où le taux a été évalué à 44.3%. En euros, cela fait une augmentation de 86,4 milliards, pour atteindre 1 194 milliards contre 1 107.7 milliards en 2021, selon les derniers chiffres publiés dans le rapport économique, social et financier (RESF), publié le 4 octobre 2022.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe-economie/en-2022-les-fr...

Le naufrage d’EDF expertisé par ses anciens patrons

Débarqués du navire, ses anciens capitaines témoignent devant l'Assemblée nationale. Les anciens PDG d'EDF, Pierre Gadonneix (2004-2009), Henri Proglio (2009-2014) et Jean-Bernard Lévy (2014-2022) ont été auditionnés par la commission d'enquête « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France ». Tous pointent l'incompétence des politiques, et accusent l'Union Européenne et l'Allemagne d'être à l'origine de ce sabordage.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/le-naufrage-dedf-expertise-par-ses-anciens-patrons-n1774/

TOP 8 des pires (et des meilleurs) présidents de la République !

Avec un Pierre-Yves Rougeyron en roue libre, un survol plein d’intérêt des présidents de la Ve République. De l’humour, des connaissances et des extraits vidéo bien trouvés dont certains nous rappellent ou nous apprennent, selon le cas, le pourquoi de l’état de la France aujourd’hui. Mieux qu’un cours d’Histoire récente, qu’on ne donne plus dans nos écoles !

J’suis pas content TV (Greg Tabibian)

https://www.youtube.com/watch?v=DSZpifpCpZg

GÉOPOLITIQUE

« Un nouvel ordre mondial très différent se dessine sous nos yeux »

La façon dont le monde nous apparaît diffère totalement selon la façon dont votre regard est fixé sur le moyeu de la roue ; ou à l’inverse, si vous observez la rotation de la roue autour de son moyeu (et l’allure qu’elle maintient), l’on verrait le monde autrement.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/un-nouvel-ordre-mondial-tres-different-se-dessine-sous-nos-yeux-alastair-crooke/

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IMMIGRATION

France-Algérie, Macron et Darmanin baissent la garde

Ancien ambassadeur à Alger, Xavier Driencourt, l’a été à deux reprises, entre 2008 et 2012 et de 2017 à 2020. Il est donc bien placé pour commenter les récentes décisions prises non seulement par Emmanuel Macron mais encore du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et celui des Affaires étrangères, Catherine Colonna qui ont levé le pied sur la délivrance des visas entre les pays du Maghreb et la France. La porte à une immigration non justifiée de nouveau ouverte mais surtout sans contrepartie. On trouvera ici son interview par Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 21 décembre.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/01/4218985621.pdf 

ISRAEL

« Israël en miettes » – à l’heure de l’autodestruction de l’Occident

L’« Israël » que vous pensiez connaître n’existe plus : les radicaux mizrahi (Juifs originaires des pays arabes) ont chassé l’élite ashkénaze (euro-libérale) du pouvoir lors des dernières élections en « Israël » . Une longue continuité linéaire de la politique israélienne vient d’être mise à mal. Ce résultat représente un « retournement de situation » complet, une rupture avec la diaspora américaine (principalement « réformée ») et avec l’ancienne classe dirigeante laïque, kibboutznik et herzlienne.

lesakerfrancophone.fr

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LECTURE/LITTÉRATURE

Houellebecq, Onfray, Ernaux, Finkielkraut : trouver l’intrus !

Le billet de Thomas Legrand dans le Libération du 6 décembre était consacré à l’entretien croisé de Michel Onfray et Michel Houellebecq paru dans la revue Front populaire. D’après l’éditorialiste qui avait avoué sur France Inter, sans peur des représailles, être « la quintessence du bobo », le philosophe et l’écrivain sont des « trouillards ». De plus, Thomas le Téméraire prétend pouvoir faire la démonstration que Houellebecq dit n’importe quoi depuis toujours ; il en a la preuve absolue : Soumission, écrit-il, roman d’anticipation dans lequel Houellebecq imaginait l’arrivée au pouvoir d’un président musulman, se déroule en 2022. Or, s’esclaffe Legrand, en 2022, c’est… Emmanuel Macron qui a été élu !

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MONDIALISME/TERRORISME

Pérou : L’ambassadrice des États-Unis à Lima était un agent de la CIA

L’ambassadrice des États-Unis au Pérou, Lisa Kenna travaillait pour la CIA et le Pentagone. La veille du coup d’état contre le président élu de gauche, Pedro Castillo, Kenna a rencontré le ministre de la défense du Pérou, qui a ensuite ordonné aux militaires de se retourner contre Castillo. Le coup d’état a déchaîné des protestations massives dans tout le Pérou. Le régime de fait a déchaîné une violence brutale et la police a tué plusieurs manifestants.

reseauinternational.net/

https://reseauinternational.net/perou-lambassadrice-des-etats-unis-a-lima-etait-un-agent-de-la-cia/

RÉFLEXIONS

« La puissance populaire ne se reconnaît plus dans cette élite et se moque de ses mensonges » Interview de Michel Maffesoli

Ce professeur émérite et auteur de nombreux livres évoque, durant cette émission, « la domination des élites » à travers des « mensonges généralisés » et la résistance de « la puissance populaire ». Des notions passées au crible au travers de son savoir sociologique et de ses riches références.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/michel-maffesoli-la-puissance-populaire-ne-se-reconnait-plus-dans-cette-elite

Test politique : êtes-vous progressiste, conservateur ou libéral ?

Dans quelle famille politique vous situez-vous ? Un test politique sur quelques sujets de société vous permet de répondre à cette question.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/19/249098-etes-vous-progressiste-conservateur-ou-liberal?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=91e68a5ce6-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-91e68a5ce6-114773897&mc_cid=91e68a5ce6&mc_eid=e9e66aaefa

RUSSIE

Quelle situation économique en Russie ? Séminaire Franco-Russe #64. Par Jacques Sapir

La 64ème session du séminaire franco-russe s’est tenu à Moscou, en partie en présentiel et en partie par vidéo conférence, les 21, 22 et 23 novembre 2022. Ce séminaire était coorganisé par l’Institut de Prévision Économique de l’Académie des Sciences de Russie (INP ASR, Moscou), l’Institut d’économie et d’organisation de la production industrielle SB ASR (IIEPP SB ASR, Novosibirsk) et le Centre d’Études des Modes d’Industrialisation (CEMI, Paris). Il constitue ainsi un témoignage de la volonté des parties françaises et russes de maintenir ouvert un cadre de discussions scientifiques dans les circonstances actuelles. Le maintien d’un dialogue nous a semblé à tous essentiel dans la situation actuelle. Seul un dialogue scientifique, impulsé par des acteurs non directement étatiques, peut permettre d’abattre le mur d’incompréhension réciproque que la propagande, des deux côtés, cherche à construire.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/quelle-situation-economique-en-russie-seminaire-franco-russe-64-jacques-sapir/

Bulletin N°112. Ukrobolchévisme, Poutine, Blockchain, Artemiovsk. 15.12.2022.

Xavier Moreau traite dans ce nouveau bulletin de l’Asie, nouvel horizon des hydrocarbures russes ; des changements de l’économie russe grâce aux sanctions occidentales ; de Poutine et la blockchain ; de l’ukrobolchévisme/christianisme ; du pape François/Tchétchènes et Bouriates ; commente la carte des opérations militaires actuelles ainsi que des considérations générales sur la situation militaire.

odysee.com/@STRATPOL:d

https://odysee.com/@STRATPOL:d/112b:2

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SANTÉ/LIBERTÉS

L’ordre des Médecins : Les Bons, les Justes et les Méchants

Par le docteur Gérard Maudrux. « Poursuivi par l’Ordre des médecins qui possède une juridiction d’exception qui ne devrait pas exister dans un pays démocratique, je ne me faisais pas beaucoup d’illusions. Pour moi c’est un tribunal d’exception car ce sont les mêmes qui définissent ce qu’ils considèrent comme une faute, qui vous poursuivent et qui vous jugent. La justice ne peut être indépendante et donc juste, quand on est à la fois juge et partie. » 

covid-factuel.fr

https://www.covid-factuel.fr/2022/12/13/lordre-des-medecins-les-bons-les-justes-et-les-mechants/

L’acteur Tim Robbins regrette de s’en être pris aux personnes non vaccinées et non masquées

Témoignage poignant, très intéressant de l’acteur américain Tim Robbins qui revient sur sa propre gestion de la crise sanitaire et sur comment il estime aujourd’hui avoir glissé complètement dans un monde tyrannique en voulant imposer l’inacceptable aux autres alors qu’il pensait être quelqu’un de bien, quelqu’un d’ouvert et de bienveillant. Cette vidéo est très intéressante car elle nous explique comment les gens ont pu être trompés et quel est le moyen que Tim Robbins a utilisé pour se réveiller, notamment le fait d’observer ce qui se passait ailleurs, en Angleterre en l’occurrence.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/lacteur-tim-robbins-regrette-de-sen-etre-pris-aux-personnes-non-vaccinees-et-non-masquees/

SERBIE

L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

Les provocations de l'OTAN risquent de créer un nouveau front de guerre en Europe, exacerbant les tensions entre la Serbie et le gouvernement du Kosovo autoproclamé. La Serbie a officiellement (re)rejoint la liste des méchants selon Washington. Les attaques médiatiques dont Belgrade a fait l'objet ces derniers jours, et qui n'avaient pas eu lieu depuis les attaques de 1999, en sont la preuve. La véritable faute de la Serbie est qu'elle est l'un des rares pays européens à ne pas avoir fait de génuflexion devant le diktat des sanctions anti-russes.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/20/l-otan-utilise-egalement-l-arme-de-la-provocation-contre-la-serbie.html

UKRAINE

Ministre ukrainien négationniste du massacre de Polonais pendant la 2e Guerre mondiale : Varsovie s’indigne d’une telle nomination

Des personnalités du gouvernement polonais ont condamné comme « inacceptable » la décision de l’Ukraine de nommer un ministre qui a récemment nié que le leader nationaliste Stepan Bandera était responsable du massacre de Polonais de souche et de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et a cherché à justifier sa collaboration avec l’Allemagne nazie.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/ministre-ukrainien-negationniste-du-massacre-de-polonais-pendant-la-2e-gm-varsovie-s-indigne-d-une-telle-nomination/

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Guerre en Ukraine : Merkel et ses mensonges criminels

Habités par un mélange de panique et d’illusion, les dirigeants européens continuent à refuser de voir le réel en avançant comme des somnambules. Il ne sera pas question ici de faire la liste des imbécillités qu’ils profèrent mais de pointer les désastreuses déclarations de l’ancienne chancelière allemande Angéla Merkel à propos des accords de Minsk. Désastreuses parce qu’elles vont avoir un impact considérable sur le rapport de force dans la guerre hybride globale qui oppose l’Occident au reste du monde. Merkel vient de reconnaître que les accords de Minsk, dont l’application aurait permis d’éviter la guerre en Ukraine et la tragédie pour son peuple, n’était dans son esprit qu’un chiffon de papier. Accords qu’elle avait parrainés, promus, et soutenus. Elle est venue tranquillement nous dire que tout cela était bidon, qu’il n’avait jamais été question de les appliquer, mais que c’était une manière de gagner du temps pour se préparer à faire la guerre à la Russie.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2022/12/guerre-en-ukraine-merkel-et-ses-mensonges-criminels/

UNION EUROPÉENNE

Le Conseil de l’UE, qui représente les gouvernements des Etats membres, ne prévoit pas de se pencher sur la question du financement et de la promotion des organisations islamistes par l’Union européenne

D’après un article de l’hebdomadaire français Marianne du 18 août 2022, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, aurait déclaré son intention d’écrire à la Commission pour protester contre la diffusion, le 12 août dernier, d’une vidéo concernant la Journée internationale de la jeunesse.

Question de l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle, RN/ID : Le Conseil, dans sa formation « Justice et affaire intérieures », compétent en matière de droits fondamentaux, entend-il ajouter à l’ordre du jour de sa prochaine réunion la question des subventions européennes à des organisations promouvant la propagande islamiste et la diffusion de cette propagande sur les canaux d’information de l’Union ? (23 août 2022)

Réponse du Conseil de l’Union européenne : Monsieur l’Honorable Parlementaire,

Le Conseil ne commente pas les articles figurant dans les médias. Il n’est pas prévu d’inscrire le sujet mentionné dans votre question à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil dans sa formation « Justice et affaires intérieures ».  (13 décembre 2022)

… Remarquable travail, comme d’habitude avec ce média, d’exemples en tous genres sur la propagande immigrationniste de l’UE.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2022/12/14/le-conseil-de-lue-qui-represente-les-gouvernements-des-etats-membres-ne-prevoit-pas-de-se-pencher-sur-la-question-du-financement-et-de-la-promotion-des-organisations-islamistes-par-lunion-europe/

jeudi, 22 décembre 2022

Sur les traces de Johnson: Sunak met en garde Kiev contre un cessez-le-feu

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Sur les traces de Johnson: Sunak met en garde Kiev contre un cessez-le-feu

Source: https://zuerst.de/2022/12/22/in-johnsons-fussstapfen-sunak-warnt-kiew-vor-waffenstillstand/

Londres/Kiev. La Grande-Bretagne se révèle une fois de plus comme une puissance belliciste inébranlable dans le conflit ukrainien, qui ne veut rien savoir d'une solution négociée. Ce sont surtout les Ukrainiens qui en paient le prix.

Le nouveau Premier ministre britannique Sunak a désormais mis en garde contre des négociations trop rapides en vue d'un cessez-le-feu. Le chef du gouvernement a déclaré que "toute demande unilatérale de cessez-le-feu de la part de la Russie est totalement insignifiante dans le contexte actuel". La Russie se servirait d'une telle situation pour se reformer, a déclaré Sunak lundi lors d'une réunion avec les chefs d'Etat et de gouvernement de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) à Riga. Tant que la Russie ne s'est pas retirée, il ne peut et ne doit pas y avoir de véritables négociations. Lors du sommet, Sunak a également appelé à de nouvelles livraisons d'armes à Kiev.

Ces derniers mois, le gouvernement britannique en particulier s'était déjà positionné comme un obstacle solide à toute solution de paix ou de négociation. L'officier de renseignement suisse, conseiller de l'OTAN et auteur de plusieurs livres, Jacques Baud, a rappelé en octobre dans une interview détaillée du portail de médias américain indépendant grayzone.com que l'Ukraine avait été activement empêchée par l'Occident de trouver une solution négociée au moins trois fois depuis le début de la guerre en février, dans deux cas par le gouvernement britannique. En mars, le Premier ministre britannique de l'époque, Boris Johnson, s'était rendu spécialement à Kiev pour faire pression sur le président ukrainien Zelensky et empêcher un accord de paix.

Lors d'une autre tentative, le président turc Erdogan a voulu jouer les médiateurs. Après s'être rendu à Kiev de manière "inattendue", Johnson a déclaré clairement lors d'une conférence de presse à Kiev: "Pas de négociations avec les Russes. Nous devons nous battre. Il n'y a pas de place pour des négociations avec les Russes". (mü)

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mercredi, 21 décembre 2022

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

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Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Entretien avec Benedikt Kaiser

Selon Benedikt Kaiser, ils essaient de construire un "danger de droite" permanent. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la charade des "Reichsbürger". En réalité, ils veulent discréditer la seule opposition, l'AfD, et les empêcher d'accéder au pouvoir.

Le soi-disant coup d'État en Allemagne est destiné à arrêter l'AfD !

Même dans le premier sondage après l'incident des "Reichsbürger", l'AfD est passé de 15 à 15,5 % au niveau national.

Ali Mercan

Source: https://www.aydinlik.com.tr/haber/almanyada-sozde-darbe-afdyi-durdurmak-icindir-356526

L'arrestation du groupe dénommé "Citoyens du Reich" (Reichsbürger) et de certaines personnalités en Allemagne soi-disant pour avoir fomenter un prétendu coup d'État est l'une des mesures atlantistes visant à soutenir l'expansion de l'OTAN vers l'est et prévenir toute adhésion allemande à la multipolarité. Les mesures prises pour empêcher le coup d'État visaient en fait à bloquer l'AfD ("Alternative pour l'Allemagne"), qui prône, dans son programme, l'avènement d'une Allemagne indépendante de l'atlantisme. Les États-Unis sont alarmés par les glissements qui s'opèrent avec Meloni en Italie, Marine Le Pen en France et d'autres phénomènes similaires dans certains pays d'Europe de l'Est, et, de ce fait, ils tentent de les empêcher, notamment en enrôlant l'Allemagne dans leur sillage.

L'AfD, qui est le premier parti dans certains États de l'est de l'Allemagne, continue de se développer à l'ouest malgré les récentes opérations destinées à contrer l'hypothétique "coup d'État" en gestation. Afin d'isoler l'AfD, les médias usent de substantifs et d'adjectifs disqualifiants tels que "extrême droite", "raciste" utilisés à qui mieux-mieux. Ces adjectifs sont utilisés pour dénigrer toutes les forces nationales et les patriotes. Ceux qui attribuent ces adjectifs aux forces nationales représentent d'autres forces politiques telles la Gauche européenne et les Verts, qui sont complètement tombés sous le contrôle de l'hégémonisme atlantiste. Afin de mieux comprendre cette évolution et d'expliquer la montée inévitable de l'AfD, nous avons posé quelques questions à Benedikt Kaiser (*), un observateur de l'AfD:

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Les Reichsbürger (citoyens du Reich) et le prétendu renversement du gouvernement, qu'ils auraient fomenté, ressemblent à une conspiration quelque peu carnavalesque. Pourquoi l'AfD est-elle criminalisée de la sorte ?

A la date du 11 décembre, peu de choses avaient encore été annoncées. Ce qui était connu: des "citoyens du Reich" avaient mis en place un réseau de chat et avaient écrit des articles anti-gouvernementaux. Les "citoyens du Reich" sont en quelque sorte une secte: ces personnes pensent que la République fédérale d'Allemagne est une "GmbH" (une société par actions). Ils veulent revenir à l'Empire allemand, qui est tombé en 1918. Selon la presse, ils pensaient faire revivre la monarchie et nommer un roi à cette fin. Nous avons donc affaire, en l'occurrence, à un groupe "réactionnaire", animés par des amateurs et isolé, ostracisé au sein du peuple. Si des infractions ont été réellement commises, des mesures doivent certes être prises, si besoin s'en faut, contre tel ou tel individu appartenant à ce groupe. Mais ce qui m'interpelle surtout, c'est ce que le monde politique et les médias font de cette affaire, c'est cela qui est important. Les principaux médias avaient été informés des perquisitions jusqu'à deux semaines avant l'incident! Ils connaissaient les noms des accusés. Si ces "citoyens du Reich" sont si dangereux, pourquoi les mesures planifiées ne sont-elles pas prises immédiatement ? Pourquoi tout est mis en place comme pour un gigantesque coup de relations publiques ? Y avait-il un danger évident et une menace sérieuse pour la sécurité nationale et l'ordre fondamental démocratique libre ?

Sont-ils vraiment différents d'un groupe standard "Antifa" (**) ou d'un groupe criminel comme on en trouve dans les grandes villes ? Ce sont des questions qui demeurent ouvertes. L'Office pour la protection de la Constitution (Verfassungschutz) et les autres services secrets doivent clarifier les choses : ces personnes sont-elles des incitateurs et des fanatiques stipendiés ?

La vérité est qu'ils veulent fabriquer un "danger de droite" permanent dans et autour de l'AfD. Afin de créer l'image d'un danger d'extrême droite pour l'AfD et son milieu, la rumeur a couru qu'une ancienne députée de l'AfD était en contact avec certains "citoyens du Reich". Le bloc dirigeant concocte un complot contre cette ancienne juge de Berlin. Ils mettent en scène des conspirateurs et surfent sur la vague de la "lutte contre l'extrême droite" avec la farce des "Reichsbürger". La société est mise en condition contre un ennemi "absolu". Est-ce que ce coup va réussir ? Nous verrons bien. Au moins, cette fois-ci, les médias de premier plan font preuve d'un scepticisme croissant à l'égard des actions agressives et des faux-fuyants de la politique adoptée par la gauche libérale. Le magazine allemand Cicero, le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et d'autres médias expriment un scepticisme croissant.

De quel groupe sont les détenus ?

Comme nous l'avons déjà mentionné, les personnes visées se désignent comme des "citoyens du Reich". Rassemblés en de petits groupes désorganisés et fragmentés, ils comptent environ 20.000 membres dans toute l'Allemagne. En période de crise, comme aujourd'hui, le flux de phénomènes de ce type s'intensifie. Les crises sociales, écologiques et économiques que nous connaissons aujourd'hui (crise énergétique, crise financière, crise migratoire, inflation, etc.) ne sont pas des événements isolés qui ne peuvent être analysés et compris que de manière isolée. Ils progressent ensemble, ils fusionnent. Par conséquent, les crises deviennent plus intenses, plus concentrées. Elles jouent ainsi en faveur du statu quo, du pouvoir dominant.

Plus les conditions deviennent dangereuses et plus ceux qui en profitent se montrent dangereux. Mais en même temps, ces conditions deviennent si complexes que pour certains esprits schématiques, on cherche des réponses simples pour tenter de comprendre le problème. Pouvoir enfin expliquer un monde devenu confus de manière simple et rapide ! Ainsi, on peut plus facilement établir une connexion avec les sectes. Par exemple, les "citoyens du Reich" vivent tous en tenant pour vraie la thèse selon laquelle l'Allemagne fédérale n'est pas réelle, en embellissant cette thèse par des rêves à un Empire allemand (parfois dans ces frontières de 1871, de 1914, de 1937 voire au-delà); de telles visions n'ont pas d'ancrages dans de larges pans de la population. Si possible, ils veulent restaurer l'ancien empire. Avec un pouvoir monarchiste-féodale, pensent-ils, les problèmes disparaîtraient. De telles "analyses" de la crise ne sont bien sûr pas réelles. La situation est peinte en noir et blanc afin de ne pas s'engager dans une véritable analyse. Ce sont des échappatoires aux faits, des retournements de situation et des extravagances idéologiques.

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Il n'existe pas de ligne générale politique et idéologique cohérente chez les "citoyens du Reich", seulement des petites scènes et des contradictions typiques d'une "masse inconsciente". De plus, il n'y a pas d'environnement ou de base sociale claire sur laquelle ils pourraient s'appuyer ; les participants à ce groupe sont des membres individuels issus de toutes les classes et strates. L'idéal des "Reichsbürger" n'offre pas une solution potentielle à la crise, mais est lui-même une conséquence de la crise - le résultat impuissant de la confusion générale et de l'opposition générale. Mais posons tout de même la question : Sont-ils un groupe si marginal et si dangereux ? Les citoyens soi-disant frénétiques représentent-ils réellement une menace tangible pour un État de 80 millions d'habitants ? Il y a beaucoup de doutes à ce sujet et il est nécessaire de réfléchir un peu plus calmement et objectivement. Le débat est recommandé, il est nécessaire.

Pourquoi, dès lors, cette hystérie sociale et cette volonté d'établir des liens avec l'AfD, suggérant une marche commune de celle-ci avec les "citoyens du Reich", dans le but de fabriquer ou de gonfler les lignes de connexion: en réalité, ils veulent discréditer la seule opposition qui se consolide, l'AfD, et l'empêcher d'accéder au pouvoir. La méthode de définir un "coupable par association" est utilisée en l'occurrence, comme elle l'a été si souvent : "La personne A connaît la personne B, donc A pense comme B, donc A peut être conjointement responsable de ce que B a pu planifier..."

Ceux qui se disent "citoyens du Reich" sont désorganisés et fragmentés en petits groupes. Ils comptent environ 20.000 membres dans toute l'Allemagne.

L'AfD continue de se développer dans toute l'Allemagne. Les opérations pourraient-elles avoir pour but d'arrêter ce développement ?

Beaucoup de choses sont faites en Allemagne pour harceler l'AfD et la bloquer dans ses progressions.

L'AfD commet également de façon répétée des gaffes et des erreurs insensées. Mais dans l'ensemble, elle a été dépeinte dans les médias comme le paria de la nation et on a tenté de l'exclure totalement des médias, de l'espace public, de la société civile (etc.). Mais il faut savoir que l'AfD n'est pas comme on la décrit. Il ne s'agit pas d'un parti à cadres idéologiques mais d'un bloc monolithique.

Pour les patriotes et les membres de l'opposition de toutes sortes, l'AfD est un réservoir (un lieu de rassemblement). Parmi les adhérents et sympathisants de l'AfD, il y a des forces libérales, partisanes du maintien de l'économie de marché, des forces sociales-patriotiques, des étatistes ainsi que des forces pro-occidentales et anti-occidentales, etc.

En raison de sa diversité interne, l'AfD est le seul véritable parti d'opposition qui se distingue à l'échelle nationale.

Elle doit donc être isolée, stigmatisée et finalement détruite.

Même dans le premier sondage après l'incident des Reichsbürger, l'AfD est passée de 15 à 15,5 % au niveau national. Ce n'est pas une augmentation énorme, mais cela montre que même de tels rituels médiatiques de forte ampleur ne peuvent pas vaincre immédiatement le parti. Bien sûr, l'AfD est mal à l'aise avec les campagnes de dénigrement en cours. Elle rend difficile l'établissement de contacts et la constitution de groupes nouveaux rassemblant des individus qui, auparavant, étaient inaccessibles les uns aux autres. Perpétrer ce blocage de l'opposition est également l'objectif de la gauche hégémonique libérale. Le but de la campagne est donc de consolider le leadership d'opinion dominant, d'éliminer les mouvements dissidents ou du moins de les isoler et d'en faire des parias en marge de la société et même au-delà.

Tout cela a-t-il un rapport avec l'expansion de l'OTAN vers l'est ?

Il s'agit clairement d'une question de politique intérieure. Il n'y a plus de possibilités aujourd'hui, dans les forces de gauche et chez les libéraux de gauche, pour remodeler le système. Les éléments critiques (défenseurs de la tradition étatique allemande) doivent dès lors, aux yeux de cette gauche, être purgés de l'appareil de sécurité. Mais en même temps, l'omniprésent "danger de la droite" est mis en scène. Cette menace est utilisée comme prétexte pour la création d'un ordre "nivelé". Créer la peur a toujours été un instrument de domination efficace pour de tels projets niveleurs. Le conseiller de l'AfD, Marvin T. Neumann, a déclaré sur la plateforme en ligne Tagesstimme: "En tout cas, une société multiethnique et libérale ne peut survivre qu'avec une censure maximale. La propagande, certains mécanismes de peur et l'existence continue d'un faux pluralisme corrompu peuvent être ainsi maintenus comme un carnaval de la société. Mais un tel avenir est celui d'un conflit institutionnalisé et d'un "État profond" hypertrophié et totalitaire s'imposant par la force. On ne peut rien dire de plus à ce sujet. J'espère que les citoyens d'origine turque en République fédérale d'Allemagne voient clair dans ce jeu !".

* * *

Les déclarations de Benedikt Kaiser montrent qu'en Allemagne, comme dans toute l'Europe, l'AfD avancera au bénéfice des forces qui défendent l'État national. Face à l'effondrement irréversible de la domination atlantiste, l'alignement mondialiste fait tout ce qu'il peut pour maintenir l'Europe sous sa coupe. Le scénario du "coup d'État" en Allemagne est une opération atlantiste dans le plein sens du terme et vise à éliminer ceux qui défendent l'indépendance de l'Allemagne en tant qu'État. Cette opération, qui repose sur la liquidation de l'AfD, aura le résultat inverse et les forces qui s'éloignent de l'Atlantique continueront à se développer, comme on le voit partout en Europe.

NOTES :

(*) Benedikt Kaiser a étudié les sciences politiques à Chemnitz (Saxe). Il travaille en tant qu'assistant de recherche, rédacteur et éditeur. Kaiser est actif dans la sphère politique. Il est commentateur et analyste dans le camp non-conformiste de la République fédérale d'Allemagne. Son concept politique est le "patriotisme solidaire". Kaiser écrit régulièrement pour des magazines nationaux et internationaux tels que Die Kehre et Sezession, Komentar (Hongrie) et Tekos (Belgique). Il est correspondant en Allemagne pour d'importants magazines français - éléments et Nouvelle Ecole.

(**) Le mouvement Antifa est un mouvement militant politique de gauche, antifasciste, opérant aux États-Unis, qui comprend des groupes autonomes d'activistes qui cherchent à atteindre leurs objectifs par l'action directe plutôt que par la réforme politique.

mardi, 20 décembre 2022

L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

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L'OTAN utilise également l'arme de la provocation contre la Serbie

par Giulio Chinappi

Source: http://www.cese-m.eu/cesem/2022/12/la-nato-usa-larma-della-provocazione-anche-contro-la-serbia/

Article également publié sur le blog de l'auteur: https://giuliochinappi.wordpress.com/2022/12/13/la-nato-usa-larma-della-provocazione-anche-contro-la-serbia/

Les provocations de l'OTAN risquent de créer un nouveau front de guerre en Europe, exacerbant les tensions entre la Serbie et le gouvernement du Kosovo autoproclamé.

La Serbie a officiellement (re)rejoint la liste des méchants selon Washington. Les attaques médiatiques dont Belgrade a fait l'objet ces derniers jours, et qui n'avaient pas eu lieu depuis les attaques de 1999, en sont la preuve. La véritable faute de la Serbie est qu'elle est l'un des rares pays européens à ne pas avoir fait de génuflexion devant le diktat des sanctions anti-russes.

Malgré la forte pression de l'OTAN et de l'Union européenne, le gouvernement serbe a toujours poursuivi son intérêt national plutôt que de suivre servilement les ordres émis depuis la rive occidentale de l'océan Atlantique. Cette position a été réitérée par le président Aleksandar Vučić la semaine dernière. Dans une interview accordée à l'agence de presse russe TASS, Vučić a rappelé que son pays a fait l'objet de sanctions pénales imposées par l'Occident de 1992 à 2001, et que la Serbie rejette donc l'approche des sanctions et reste déterminée à prendre des décisions de politique étrangère de manière indépendante.

Afin de punir la Serbie, l'OTAN a décidé d'utiliser la même arme de provocation que celle utilisée précédemment contre la Russie et la Chine, en utilisant à cette fin le gouvernement du Kosovo autoproclamé, non reconnu comme légitime par la moitié de la communauté internationale. L'invasion militaire de l'enclave serbe de Mitrovica est en fait un acte d'extrême provocation à l'encontre de Belgrade, au point que l'on ne peut exclure la possibilité du déclenchement d'un conflit armé dans un avenir proche.

Rappelons que l'opération militaire lancée depuis le Kosovo en direction de Mitrovica et des autres régions à majorité serbe viole les accords de Bruxelles, selon lesquels les forces armées du Kosovo ne peuvent pénétrer dans les zones à majorité serbe du nord du Kosovo sans l'autorisation des dirigeants des quatre municipalités serbes.

"Priština renforce constamment et systématiquement sa présence dans le nord du Kosovo. La situation est explosive. La campagne d'intimidation et de harcèlement contre la population serbe se poursuit. L'objectif est de prendre le contrôle du territoire. Et ils le font sous l'œil passif de l'Occident et même avec son soutien", a dénoncé Aleksandr Bocan-Charčenko, l'ambassadeur russe à Belgrade, décrivant parfaitement la situation actuelle.

Le président Aleksandar Vučić a répondu à ces provocations en demandant aux Nations unies la possibilité qu'un contingent militaire de la République de Serbie entre dans le nord du Kosovo. Le Premier ministre serbe, Ana Brnabić, a souligné à son tour que le gouvernement kosovar d'Albin Kurti ne respecte pas les accords internationaux, violant ouvertement l'Accord de Bruxelles, l'Accord de Washington et les résolutions de l'ONU qui sont censés réglementer les relations entre la Serbie et le Kosovo. Selon le Premier ministre serbe, Kurti considère comme une menace "nos appels continus à la paix et à la stabilité, au dialogue ouvert et honnête, au respect et à la mise en œuvre complète de tous les accords conclus dans le cadre du dialogue entre Belgrade et Priština". Brnabić a souligné que les actions provocatrices de Kurti et l'inaction de l'UE risquaient de provoquer une nouvelle guerre entre Serbes et Albanais.

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Miloš Vučević (photo), ministre de la Défense de Belgrade, a déclaré que le Kosovo ne garantit pas la sécurité de la population serbe sur son territoire, violant ainsi la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. La même résolution autorise ensuite la Serbie à envoyer son contingent militaire dans le nord du Kosovo. Le parlement de Belgrade devrait prendre une décision à cet effet le 15 décembre.

Le plan contre la Serbie risque d'ouvrir un nouveau front de guerre au cœur de l'Europe, alors que le conflit ukrainien se poursuit. Bien sûr, frapper la Serbie pour l'OTAN signifie avant tout frapper la Russie, l'allié historique de Belgrade. Une fois encore, l'ambassadeur Aleksandr Bocan-Charčenko a souligné à quel point les événements au Kosovo rappellent étroitement ce qui s'est passé en Ukraine à partir de 2014, lorsque le gouvernement de Kiev a commencé à persécuter la population russophone à la suite du coup d'État pro-occidental connu sous le nom d'Euromaïdan. "Toute la situation, absolument toute, y compris l'attitude de Priština envers les Serbes du Kosovo, ressemble bien sûr, à plus petite échelle, à tout ce qui s'est passé en Ukraine. Les mêmes schémas, le même comportement de la part de l'Occident", a déclaré le diplomate dans une interview accordée à la chaîne Rossija-24. "Selon les services de renseignement serbes, Pristina conçoit une telle provocation pour rejeter la faute sur les Serbes. C'est une pratique de routine qui a été utilisée plus d'une fois", a ajouté l'ambassadeur.

"Les tensions augmentent rapidement, ce qui est une tendance très dangereuse. Je dirais que la situation a atteint un point au-delà duquel une effusion de sang ou une phase chaude du conflit est possible", a encore averti Bocan-Charčenko. Le diplomate russe a ajouté que la politique territoriale des autorités kosovares est la principale raison de la situation actuelle : "Il y a des raisons sous-jacentes et la volonté de Priština de prendre tout le Kosovo à tout prix, par tous les moyens, y compris les zones à population serbe".

Ce que Bocan-Charčenko ne peut pas dire ouvertement, c'est que non seulement les États-Unis et l'OTAN sont les premiers responsables de la situation actuelle au Kosovo, étant donné que le Kosovo n'existerait même pas sans le soutien militaire de l'OTAN, mais qu'il existe également des secteurs occidentaux qui espèrent l'ouverture d'un nouveau front de guerre afin de poursuivre l'objectif d'anéantir tous ceux qui ne se plient pas à la volonté de Washington. Après tout, la nature belliciste et impérialiste de l'OTAN aujourd'hui reste la même que celle qui a conduit au bombardement de Belgrade il y a 23 ans.

Le défi russe à l'ère numérique

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Le défi russe à l'ère numérique

Pavel Tulaev

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/la-sfida-russa-nellera-digitale

L'objectif est de former un nouveau sujet, c'est-à-dire un leader et un vainqueur de la Quatrième Guerre mondiale. Plus généralement, nous discuterons du contexte et des problèmes de la création des conditions préalables à notre victoire, des particularités du développement du cyberespace informationnel et culturel.

Étant donné que le conflit militaire local en Ukraine, dans le contexte de la soi-disant "guerre hybride" mondiale, bat son plein et qu'il est désormais clair pour tout le monde que la Russie est opposée à l'ensemble de l'Occident uni représenté par l'OTAN, je pense qu'il est crucial de se concentrer sur les aspects mondiaux des processus en cours. Dans mes publications de ces 30 dernières années, c'est-à-dire depuis les années 1990, j'ai fait référence à cette question comme aux "guerres de notre génération".

La lutte pour le leadership mondial ou régional implique de nombreux acteurs dans de nombreux espaces, mais il importe aujourd'hui de mettre l'accent sur la sphère de la science et de la technologie (la noosphère), le cyberespace (le monde virtuel) et les médias (communication mobile, plateformes de réseaux, etc.). Ce sont les sphères de haute technologie, dites "innovantes", qui fournissent le leadership en matière d'armement moderne. Ce sont eux qui transforment la nature de la guerre, les méthodes et les formes de la guerre.

9788898444786.jpgCertains analystes pensent qu'une guerre réseau-centrée se déroule en Ukraine. La théorie d'une telle guerre a été développée par le commandement militaire américain, en particulier par la Force Transformation Branch. Cette doctrine a été adoptée et appliquée lors de plusieurs conflits armés. Elle a été étudiée en détail par notre collègue Leonid Savin dans son livre Network-centric and network warfare.

Je tiens à souligner que l'essence de la cyberguerre moderne ne réside pas dans le fait que l'Ukraine est devenue un terrain d'essai, mais dans le fait que son espace est "aérien", non "terrestre" et non "aquatique". C'est pourquoi il faut opposer à la domination américaine sur mer et à l'expansion chinoise sur terre l'aérocratie, c'est-à-dire la domination dans le ciel, dans tous ses sens, plutôt que la guerre de tranchées à l'arme légère.

Je ne vais pas démêler ici le sujet compliqué de la multipolarité et de la poly-subjectivité, y compris les structures transnationales et potentielles, mais il convient de noter ici que la compétition mondiale dans son ensemble est formée par un enchevêtrement complexe de contradictions et de conflits, la lutte ouverte et secrète des services spéciaux, les complexes militaro-industriels, l'apprentissage mutuel et la destruction par différents moyens en cas de collision militaire.

Les spécialistes savent que le monde vit une quatrième révolution industrielle. Avec la production à forte intensité intellectuelle, l'automatisation et la robotique, la "numérisation" est arrivée. Que cela soit bon ou mauvais est une question philosophique et éthique. D'un point de vue spirituel, on peut critiquer la civilisation de la machine pour sa déshumanisation, son aliénation et ses effets destructeurs sur l'homme et la nature. L'esprit de Prométhée, qui a apporté le feu de la connaissance à l'humanité, conduit à la tragédie de Faust. Le Dieu-homme chrétien dégénère en "homme", ce qui conduit à l'individualisation de la conscience, à la dégradation de l'individu et de la société moderne en tant que telle.

En outre, les élites dirigeantes, parfois qualifiées de "gouvernement mondial" ou de "traîtres", utilisent consciemment les dernières technologies pour leurs propres intérêts de classe et de clan. Ils cherchent à contrôler non seulement la production, mais l'humanité dans son ensemble. D'où le contrôle numérique (rappelez-vous la récente expérience COVID-19), les cyber-armes sur les fronts militaires et "pacifiques". D'où la culture consciente de sujets zombifiés, de bio-robots programmés, l'utilisation du sexe comme arme sociale et l'imposition de toutes sortes de "nouvelles normalités".

On donne à quelqu'un le droit de créer et d'utiliser la haute technologie, de se conformer aux normes de l'élite mondiale, et on lui tend des pièges logiques et géopolitiques, on lui impose des "technologies retardatrices" et on le vide de ses "déchets culturels" (art dégénératif).

J'espère que tout le monde ici comprend ce que sont la dépendance technologique et les diktats programmatiques.

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Les jeunes gens riches et vertueux s'empressent d'acheter les derniers modèles avancés d'ordinateurs portables, de téléphones, de vidéos et d'appareils photo, puis on leur explique soudain qu'il s'agit de "réseaux ennemis" ou de "services du Quatrième Reich". Il s'avère que les produits Microsoft, Google, Facebook, Skype, Twitter, WhatsApp, Vyber, Instagram et autres sont conçus pour les besoins des services de renseignement occidentaux.

En fait, de nombreux objets techniques dotés d'un logiciel personnel, des téléphones mobiles aux PC, possèdent un numéro d'identification unique qui peut être utilisé pour surveiller les activités du propriétaire du jouet en question. À cet égard, les patriotes les plus radicaux déconseillent l'utilisation de logiciels occidentaux. Et que propose-t-on à la place ? C'est la question principale.

Répondez-moi, s'il vous plaît, d'où vient le leadership si nous sommes loin derrière la Chine, le Japon, les États-Unis et l'Europe en matière de science, de technologies innovantes, d'éducation, de communications, d'intensité de fabrication et de robotique ? Je pense que vous connaissez cette triste statistique. Si ce n'est pas le cas, je vous la présenterai.

Rappelons également la triste expérience historique de l'URSS : la génétique a été déclarée science bourgeoise, la cybernétique également, d'ailleurs inventée par les sionistes; Tsiolkovsky a longtemps été considéré comme un constructeur de dirigeables, Korolev a été déclaré trotskiste et Tupolev le chef du parti fasciste russe; la même situation s'est produite avec d'autres grands scientifiques: Losev, Snesarev, Svechin et bien d'autres. Un schéma commun est évident: l'incompréhension des gènes par les autorités et les bureaucrates, qui les interprètent selon leur paradigme simplifié et souvent primitif.

Ce que le gouvernement russe actuel devrait faire dans ces circonstances, je ne le dis pas. Il existe un Conseil national de sécurité, plusieurs institutions analytiques et services spéciaux importants, ainsi qu'une Douma d'État dotée d'une structure d'experts bien développée à cet effet.

En général, comme je l'ai déjà écrit et dit à plusieurs reprises, il est nécessaire d'introduire largement la théorie et la pratique du leadership. Il est évident que dans le contexte d'une concurrence mondiale féroce, nous avons besoin d'une "percée russe" : le cyberespace, la noosphère, le "ciel" au sens large, doit devenir un champ de compétition.

Et bien sûr, cet habitat virtuel qualitativement nouveau du sujet russe ne doit pas se transformer en un dépotoir d'informations sur un sujet brûlant de la guerre : où quelqu'un a été tué, ce qui a été dynamité et où. Un tel vecteur d'information, dans l'esprit des bulletins télévisés du front, conduit à l'hystérie, à la panique et à la dépression de l'opinion publique.

Notre monde russe dans l'espace réel et virtuel devrait être multidimensionnel, complet, harmonieux, esthétique, etc. Un mode de vie sain, la force de l'esprit, les connaissances fondamentales et appliquées, la tradition nationale, la stratégie pacifique, etc. devraient être cultivés ici.

Il est tout à fait logique que le conflit local en Ukraine, appelé "Opération militaire spéciale", ait éveillé un nouveau niveau de compréhension de nombreux problèmes. C'est sur les lignes de front de la guerre mondiale que naît une nouvelle génération de vainqueurs, les futurs dirigeants du monde russe.

Quo vadis, Rossija ? L'avenir idéologique de la Russie

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Quo vadis, Rossija ? L'avenir idéologique de la Russie

Nick Krekelbergh

Source : Bulletin d'information de la Fondation Delta, n° 175, décembre 2022

Au-delà de la caricature

En Occident, les avis sur l'état du régime politique en Russie sont traditionnellement très partagés. Après 1991, le rôle central du pays au sein du bloc communiste de l'Est et l'association directe de la république soviétique de Russie en tant que pars pro toto du système marxiste-léniniste se sont estompés. Depuis lors, dans les grands médias occidentaux, toutes les relations internationales sont généralement réduites à une opposition binaire entre les régimes dits "démocratiques", d'une part, et "autocratiques", d'autre part. Poutine peut alors être rangé dans cette dernière catégorie sans trop d'explications, avec les autres "dictateurs" tels qu'ils existent ou ont existé : Assad, Erdogan, Xi, Maduro, feu Saddam Hussein, jusqu'à récemment Bolsonaro et, avec un peu d'effort, l'ancien président américain Trump, sans oublier Viktor Orbán, peuvent également être ajoutés à la liste. Bien que ce genre de pseudo-analyses n'ait guère de sens sur le plan intellectuel, elles constituent néanmoins invariablement le point de départ de presque tous les articles journalistiques que l'on peut lire sur le sujet sur CNN, la BBC et, un peu plus près de nous, également sur NPO et VRT NWS. D'autres, qui se situent principalement du côté de la droite classique sur l'échiquier politique, ont du mal à pardonner aux Russes leur passé communiste et considèrent toujours la Fédération de Russie comme une sorte de continuation de l'URSS à une échelle plus limitée, une âme sœur, un peu plus pauvre, du Parti communiste chinois, prête à récupérer son ancienne position de premier plan dans la course des nations dès que l'Occident encore éveillé oserait montrer le moindre signe de faiblesse. D'autres encore ne voient dans la Russie rien d'autre qu'un État en faillite, une station-service dotée d'armes nucléaires sortie de ses limites, dirigée par une oligarchie hédoniste et corrompue regroupée autour de la personne de Vladimir Poutine par le biais de réseaux économiques informels et du crime organisé. Il va sans dire qu'aucune des conceptions exposées ci-dessus ne dépasse le niveau de la caricature. Néanmoins, on peut remplir des bibliothèques entières de livres écrits par des auteurs qui ne peuvent ou ne veulent pas sortir de ce cadre intellectuel-là.

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Poutine contre Poutine

En réalité, le régime de Vladimir Poutine possédait (et possède toujours) un caractère très complexe et très hybride, qui n'a jusqu'à présent, à aucun moment, perdu son caractère post-idéologique. Dans son livre Poutine contre Poutine, Alexandre Douguine souligne le caractère divisé du régime russe arrivé au pouvoir à la fin des années 1990. D'une part, Poutine a alors été élu avec le soutien des libéraux russes (Anatoli Sobtchak, Boris Berezovsky, Anatoli Tchoubaï, etc.) et a bénéficié de l'approbation franche de l'Occident. Une grande partie de ses deux premiers mandats présidentiels sera donc consacrée par Poutine à essayer d'intégrer et de renforcer l'économie russe dans le système mondial néolibéral dominé par l'Occident. Mais en même temps, Poutine était un patriote russe (pas nécessairement un nationaliste), avec une certaine préférence pour les valeurs conservatrices, qui voulait rendre son pays à nouveau pertinent sur la scène mondiale et restaurer une partie de la gloire passée des Soviétiques (et de l'empire tsariste russe). Pendant deux décennies, Poutine va se balancer sur une fine corde raide entre les deux vecteurs, le vecteur libéral guidant fortement au début mais le vecteur patriotique gagnant progressivement en importance. À partir de 2007 surtout, la Russie a commencé à adopter une position plus affirmée, le discours de Poutine à la conférence internationale sur la sécurité à Munich constituant un point d'ancrage important. Ici, pour la première fois, il a critiqué en termes vifs la nature unipolaire des relations internationales et le caractère monopolistique des États-Unis dans celles-ci. La guerre avec la Géorgie en 2008, la prise de contrôle de la Crimée et la guerre civile dans le Donbass en 2014 ont impulsé des accélérations successives dans ce processus. Néanmoins, Poutine n'a jamais réussi à évoluer vers ce que Douguine décrit comme un "conservatisme actif" : une mobilisation sociale et économique à grande échelle pour un projet idéologique conservateur. Il a été largement limité en cela par un trio de facteurs : l'inertie politique et la passivité de son propre entourage (les siloviki), une opposition active des oligarques et l'influence idéologique persistante de quelques irréductibles libéraux, dont Anatoli Tchoubaï.

Le grand désengagement

Lorsque Tchoubaï a démissionné de ses fonctions politiques en mars 2022 et a fui le pays, cela a été présenté par les commentateurs occidentaux, qui, à l'époque, croyaient encore à une implosion économique rapide de la Russie, comme une perte substantielle de soutien à Poutine au sein de son propre entourage. En réalité, ce fait s'est plutôt montré révélateur de l'extinction définitive du vecteur libéral au sein du système russe. "C'est la grande déconnexion entre l'Occident et la Russie", a tweeté l'analyste géopolitique américano-russe Mark Sleboda le 2 mars 2022 en réponse au départ de nombreuses grandes multinationales et entreprises occidentales de Russie. "Les liens économiques se limiteront à l'énergie et à certaines autres matières premières et produits chimiques pour lesquels l'Europe dépend de la Russie. (...) Les liens politiques, sociaux et culturels seront également rompus dans une large mesure". Bien que, selon Sleboda, cette transition soit semée d'embûches (qui, soit dit en passant, ne sont pas si mauvaises pour l'instant), un monde multipolaire serait finalement l'étape finale inévitable. Tout cela est bien beau, mais maintenant que le système politique et économique occidental n'est plus un exemple brillant, la question reste de savoir ce qui va prendre sa place. Ces derniers mois, d'éminents faiseurs d'opinion, dont l'Arménienne-Russe Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne médiatique RT, ont déjà exprimé leur admiration pour certains aspects du "système chinois", tels qu'un cadre-parti confucéen et discipliné, des mesures anticorruption efficaces et un contrôle effectif de l'espace d'information. À cet égard, Gorbatchev semble avoir manqué les opportunités de l'époque que la Chine (post-)Dengiste a réussi à capitaliser - un retard que la Russie (post-)Poutiniste aimerait maintenant rattraper. Cela ne signifie pas pour autant que la Russie peut simplement revenir au marxisme-léninisme de l'ère soviétique, même si la popularité du PCFR a fortement augmenté peu avant la guerre et que les communistes étaient, à long terme, un challenger bien plus sérieux pour le parti au pouvoir Jedinaja Rossiya que les libéraux atlantistes de Navalny.

Eurasisme pragmatique et bolchevisme national, pas le conservatisme européen

Si certains analystes s'attendaient à ce que les Russes misent sur un messianisme pan-slave à l'ancienne comme idéologie surplombante après l'invasion de l'Ukraine, la rhétorique mobilisatrice des médias et de l'establishment politique russes est néanmoins principalement dirigée contre l'Occident impérialiste, néo-colonial et "woke", comme l'a également noté Jordan Peterson, ce qui fut clairement affiché lors du discours de Poutine après l'annexion des quatre oblasts ukrainiens de Cherson, Lugansk, Donetsk et Zhaparozhe. L'idéologue de Visegrád, David Engels, s'obstine cependant à réfuter le "conservatisme européen" de l'État russe, qui reste selon lui "un avatar de l'Union soviétique". Le déploiement de soldats musulmans tchétchènes et d'autres minorités non chrétiennes en Ukraine est un élément particulièrement problématique pour les défenseurs conservateurs de la civilisation européenne chrétienne. En effet, il semble que les Russes soient peut-être arrivés à une version réellement politique de l'eurasisme idéologique et du bolchevisme national après de nombreux détours, comme en témoigne également l'embrassade enthousiaste de leur héritage multiethnique slave, eurasien et finno-ougrien, tant dans la propagande nationale que dans la mobilisation. D'autre part, des choix socio-économiques difficiles n'ont pas encore été faits, mais comme le pays semble se convertir lentement à une économie de guerre, cela ne peut manquer d'arriver. Le sociologue ukrainien Volodymyr Ishchenko affirme qu'en cas de victoire russe dans la guerre contre son pays : "(...) l'État russe devra acheter la loyauté des Russes et des nations soumises (les Ukrainiens, ndlr) par une politique économique moins conservatrice sur le plan fiscal et plus keynésienne". Et aussi: "L'élite dirigeante devra expliquer à la société pourquoi tant de soldats russes sont morts, pourquoi ils ont tué tant de leurs 'frères' ukrainiens, pourquoi le peuple a dû faire face à des sanctions". Signification: "cela (exigerait) un projet impérialiste-conservateur plus cohérent reliant les intérêts des élites russes à ceux des classes et nations subordonnées. Il faudrait également des institutions politiques plus fortes pour mobiliser un consentement actif au projet hégémonique des élites russes - un parti au pouvoir avec une adhésion de masse, un mouvement populaire pro-gouvernemental, ou ses équivalents à l'ère numérique."

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L'organisation de jeunesse russe Yunarmiya lors du défilé de la Victoire à Moscou, le 9 mai 2019.

RÉFÉRENCES

Alexander Dugin (2014) Putin versus Putin. Vladimir Putin viewed from the right. Arktos.

David Engels (2022) “Who can predict his own future when the future of Europe seems to be so dark?” Interview door
Andrej Sekulović, geraadpleegd via: KLIK

Jordan Peterson (2022) Russia versus Ukraine or Civil War in the West? Geraadpleegd via: KLIK

Volodymyr Ishchenko (2022) Russia’s war in Ukraine may finally end the post-Soviet condition.
Geraadpleegd via: KLIK

 

Nick Krekelbergh

lundi, 19 décembre 2022

Bloomberg: l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

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Bloomberg: l'Europe a perdu environ un trillion de dollars à cause de la crise énergétique

Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-bloomberg_leuropa_ha_perso_circa_un_trilione_di_dollari_a_causa_della_crisi_energetica/82_48248/

La hausse des prix des carburants due au conflit en Ukraine a coûté à l'Europe un trillion de dollars, selon Bloomberg, qui tire la sonnette d'alarme sur le fait que ce n'est que le début de la plus grande crise depuis des décennies.

L'agence prévoit que la concurrence pour le gaz naturel liquéfié (GNL) s'intensifiera après cet hiver, car le vieux continent devra reconstituer ses réserves de gaz face à des approvisionnements faibles ou nuls en provenance de Russie.

"Même si de nouvelles installations d'importation de GNL sont mises en service, le marché devrait rester sous tension jusqu'en 2026, date à laquelle des capacités supplémentaires seront disponibles aux États-Unis et au Qatar. Cela signifie qu'il n'y aura pas de répit dans les prix élevés", prédit l'agence. Sans compter que le Qatar a ouvertement remis en question ses approvisionnements en gaz à l'Union européenne après le tristement célèbre scandale de pots-de-vin impliquant certains députés européens. 

Selon le centre d'analyse Bruegel, les gouvernements européens ont alloué plus de 700 millions de dollars d'aides aux entreprises et aux ménages pour les aider à faire face à la hausse des coûts énergétiques. Toutefois, le soutien deviendra de plus en plus inabordable face à la hausse des taux d'intérêt et à l'entrée possible en récession économique. Il convient de rappeler que la dette de la moitié des économies du bloc dépasse 60 % du PIB.

Bien que les efforts déployés cet été par l'UE pour reconstituer les réserves de gaz, à des prix records, aient jusqu'à présent atténué le problème d'approvisionnement, la chute actuelle des températures met à rude épreuve le système énergétique du continent.

Le régulateur allemand de l'énergie a averti la semaine dernière que deux indicateurs sur cinq étaient devenus critiques, notamment les niveaux de consommation, et a appelé à une réduction de la consommation d'énergie.

Les achats de GNL n'ont jamais été aussi élevés en Europe et l'Allemagne met en service de nouveaux terminaux flottants pour recevoir ces approvisionnements. Cependant, la situation est exacerbée par la concurrence croissante de la Chine, qui augmentera ses achats de GNL de 7 % l'année prochaine, de même que d'autres pays asiatiques.

Les livraisons de GNL à l'UE ont atteint 105 milliards de mètres cubes entre janvier et octobre 2022, soit une hausse de 64 % par rapport à la même période l'année dernière, dépassant ainsi les importations du plus gros acheteur, la Chine, selon les données de Kpler.

L'augmentation des importations s'inscrit dans un contexte de baisse des approvisionnements en provenance des pipelines russes en raison des sanctions internationales imposées à Moscou et aussi en raison du conflit en Ukraine, de la politique européenne de substitution des approvisionnements russes et du sabotage des pipelines Nord Stream.

Les hauts et les bas de l'offre et l'augmentation de la demande de GNL en Europe ont fait exploser les prix à plus de 3000 $ les 1000 mètres cubes, soit 10 fois plus que les niveaux d'avant la crise.

dimanche, 18 décembre 2022

Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie protestent contre la politique migratoire de l'UE

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Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie protestent contre la politique migratoire de l'UE

Peter Logghe

Source: Nieuwsbrief Deltastichting, Nr. 175, December 2022

Le 12 novembre, Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie ont remis une déclaration commune à la Commission européenne dénonçant avec force le manque de solidarité européenne dans l'accueil des migrants. En raison de leur situation géographique, ce sont les États membres de l'UE où les migrants posent généralement le pied en premier après avoir traversé la Méditerranée. Ces États en ont assez des nuisances de la migration.

L'action conjointe n'est pas surprenante si l'on regarde les chiffres. 44.000 migrants sont arrivés en Italie depuis juin, un chiffre qui s'élève à près de 90.000 depuis janvier 2022, sans compter les nouveaux arrivants qui empruntent la route des Balkans. Par cette déclaration, Malte, Chypre, la Grèce et l'Italie veulent avant tout responsabiliser les autres États membres de l'UE et les encourager à réfléchir à une politique migratoire différente.

Vers une révision des opérations dites de sauvetage en mer?

Il est clair que les 4 pays mentionnés ne veulent pas seulement plus de solidarité. "Nous ne pouvons pas accepter l'idée que les pays où les migrants ont mis le pied à terre pour la première fois soient les seuls points de débarquement, surtout si cela se fait par l'intermédiaire de navires appartenant à des organisations privées qui opèrent de manière totalement indépendante des États membres de l'UE. Nous confirmons notre affirmation selon laquelle le modus operandi de ces navires privés n'est pas conforme à l'esprit du cadre juridique international des opérations de sauvetage en mer."

Plus loin dans la déclaration, nous lisons en fait l'essentiel de l'action commune des 4 Etats membres de l'UE : "...Nous pensons qu'il est nécessaire et urgent d'entamer une discussion sérieuse sur la meilleure façon de mettre en place des opérations de sauvetage en Méditerranée, nous voulons le faire en contrôlant comment les navires privés respectent les conventions internationales pertinentes et comment les Etats dont ils battens pavillon assument leurs responsabilités telles que définies dans les conventions internationales". L'Allemagne est l'État du pavillon de nombreux navires d'ONG qui servent de taxis modernes pour les migrants.

L'Autriche, la Hongrie et la Serbie concluent leur propre pacte anti-migratoire

Entre-temps, les chefs de gouvernement de l'Autriche, de la Hongrie et de la Serbie, qui souhaitent davantage de protection aux frontières et moins de migrants, ont conclu leur propre pacte contre la politique migratoire de l'UE dirigée par l'Allemagne. Par exemple, le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré: "Le système d'asile de l'UE a échoué". L'asile à la carte ne devrait pas réellement exister, et les trois gouvernements ont en outre dénoncé le "tourisme d'asile". Face à l'échec des politiques européennes en matière de migration, ces trois pays prendront en main la protection de leurs frontières.

Le mécontentement monte dans l'Union européenne, et la thèse selon laquelle la politique migratoire de l'UE a besoin d'une refonte complète gagne du terrain. Nous vous tiendrons informés !

Peter Logghe

La revue de presse de CD - 18 décembre 2022

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La revue de presse de CD

18 décembre 2022

EN VEDETTE

Quelle politique migratoire pour la France ? – Propositions concrètes

Dans une étude précieuse – que Polémia publie en 7 parties tant elle est importante et complète – André-Victor Robert analyse en profondeur la politique migratoire que devrait adopter la France. Dans cette ultime partie, ce haut fonctionnaire avance plusieurs propositions concrètes. Retrouvez l’intégralité de l’étude au format PDF en cliquant sur ce lien. Par André-Victor Robert, haut fonctionnaire.

polemia.com

https://www.polemia.com/quelle-politique-migratoire-pour-...

AFRIQUE

Biden ouvre le sommet sur l’Afrique en sanctionnant les dirigeants africains

L’administration Biden organise un sommet avec une quarantaine de dirigeants de pays africains. Le titre de l’article du New York Times sur ce sommet est révélateur : Biden fait venir les dirigeants africains à Washington, en espérant les impressionner. « Amener les dirigeants africains à Washington » ? Pourquoi ne pas plutôt écrire « inviter les dirigeants africains à Washington » ? Cela ne rappelle-t-il pas les millions d’Africains qui ont été « amenés en Amérique » au cours des siècles passés?

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/biden-ouvre-le-sommet-sur-l...

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ASIE

Les héritiers de Gengis Khan à l’assaut de la démocratie?

Les contacts entre les peuples de la steppe et l’Europe se sont tissés dès la plus haute Antiquité. Des rencontres, des échanges et aussi des guerres qui ont conduit à une admiration et une méfiance réciproque.

revueconflits.com

https://www.revueconflits.com/les-heritiers-de-gengis-kha...

DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

Traité international sur la pandémie: l’OMS se réunit pour imposer la censure de la « désinformation »

Les membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence internationale de santé publique non élue, se réunissent pour examiner une version préliminaire d’un projet de traité international sur la pandémie qui donnera à l’OMS de nouveaux pouvoirs pour « lutter contre les informations fausses, trompeuses, la mésinformation ou la désinformation » et être juridiquement contraignant en vertu du droit international. Le projet de traité contient diverses dispositions à l’article 16 (« Renforcement de la pandémie et de la littératie en santé publique ») qui obligent les 194 États membres de l’OMS (qui représentent 98 % de tous les pays du monde) à cibler la soi-disant désinformation.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/traite-international-sur-...

Pour une journaliste du service public, Zemmour «n’a rien d’un être humain»!

Éric Zemmour était invité sur BFM TV pour faire face à un festival de mauvaise foi journalistique, face à trois interrogateurs qui lui coupaient la parole, lui reprochaient de ne rien proposer de concret ou voulaient absolument lui faire tenir des propos racistes. Comme après chaque interview sur BFM TV, les séquences les plus marquantes de l'entretien ont été diffusées sur Twitter, accompagnées d'un sobre résumé. C’en était trop pour Khadija Toufik, journaliste rédactrice au service économie de France Télévisions qui a posté : « On s'en fiche, de ce qu'il raconte! Par pitié, arrêtez de donner la parole à cet individu qui n'a rien d'un être humain. »

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/pour-une-journaliste-du-service-...

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Grève au New York Times

Le NYT est une institution du clergé médiatique libéral libertaire. Un vrai succès économique, le journal woke par excellence qui met une majuscule à Black, mais pas à white. Le même qui voit dans la décapitation de Samuel Paty une bavure policière. Mais dont certains employés se mettent en grève pour des histoires de gros sous.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/greve-au-new-york-times/?utm_source=n...

Revue de presse RT du 4 au 10 décembre

Exercice hebdomadaire de dé/réinformation à partir de la RDP de Russia Today. Au sommaire de cette semaine : les importations américaines en provenance de Russie ont plus que doublé ; problèmes entre Serbes et Albanais de souche dans le Kosovo ; les censures dans le monde occidental ; le dollar et l’euro fortement concurrencés par d’autres monnaies ; l’Égypte rejoint le banque BRICS ; la guerre chaude en Ukraine ; les aveux de Merkel ; l’embargo sur le pétrole russe.

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-4-au-...

ÉCOLOGIE/PUNITIVE OU PAS

Plus productive et toujours durable, les progrès nécessaires de l’agriculture

L’agriculture a domestiqué les hommes depuis plus de 12 000 ans en les attachant à un territoire devenu patrimoine. Elle a permis à l’humanité de s’alimenter et d’atteindre aujourd’hui les 8 milliards d’habitants. Rien ne s’est montré plus durable. Et ça doit continuer.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=8795&utm_source=mailpoet&am...

ÉCONOMIE

Reconsidérer la géoéconomie comme un élément constitutif de l'analyse géopolitique

Pour assurer une analyse géopolitique complète, il est fondamental de toujours aussi garder à l'esprit la géoéconomie, une sous-discipline qui devrait être mieux formalisée et structurée pour faciliter son utilisation efficace.

euro-synergies.hautetfort.com

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ÉNERGIES

Audition détonante de l’ancien Haut-commissaire à l’énergie atomique

L’audition de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale du Haut-commissaire à l’énergie atomique, Yves Bréchet, souligne magistralement l’absence totale de vision à long terme des dirigeants politiques français.

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Audition d'Henri Proglio sur la transition énergétique

Devant la commission de l’Assemblée nationale, le président d'honneur d'EDF, Henri Proglio, s’est exprimé sur l’indépendance énergétique et la dégringolade de notre souveraineté nationale. Après avoir résumé l’état de l’énergie en France au début du siècle, alors modèle dans le monde entier, il commence son réquisitoire : « Il ne restait qu’à tout détruire ». Pourquoi ? Comment ? Tels sont les développements d’une dramatique descente aux enfers. Les accusés : l’Europe et les différents gouvernements français.

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ÉTATS-UNIS

Le Parti de la guerre est le véritable vainqueur des élections US de mi-mandat

Les fabricants d’armes distribuent beaucoup d’argent pour s’assurer que, quel que soit le parti au pouvoir, ce sont bien les législateurs de ce parti-là qui mènent la danse.

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FRANCE

Mayotte : l’arme migratoire pour déstabiliser le territoire

Aux confins de l’océan Indien, Mayotte concentre de nombreuses difficultés qui fragilisent le lien social et nuisent au développement du territoire. Entretien avec la députée Estelle Youssoupha pour comprendre les enjeux de Mayotte.

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Nouvelle-Calédonie : un an après le référendum, quelles perspectives?

Un an après le 3e référendum, la France manque toujours d’une vision pour la Nouvelle-Calédonie. Ce ne sont pourtant pas les intérêts qui manquent, entre la présence chinoise et l’enjeu indopacifique.

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« Vaincre ou mourir » : l’histoire de France à l’écran

Le Puy du fou se lance dans le cinéma avec un premier film consacré à Charette et aux guerres de Vendée. Un pari délicat qui pouvait laisser craindre un film convenu. Il n’en n’est rien. Tant par le jeu des acteurs que la réalisation, cette page d’histoire est une réussite.

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Où est la souveraineté numérique de la France ?

Pas de guerre sans ordinateur et matériel informatique. Or la France, dans ces domaines, est dépendante de la Chine et des États-Unis. Est-il alors possible de bâtir une souveraineté numérique, et donc politique, tout en étant dépendant des autres États ? Éléments de réponse sur l’enjeu essentiel de la souveraineté numérique.

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GAFAM

Finalement le monde des GAFAM a des limites, lesquelles?

Chiffre d’affaires en berne, licenciement, projets foireux, la Silicon Valley semble dans un cauchemar.

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L'Observatoire des multinationales dénonce la « toile d'influence » tissée en France par les Gafam

Lobbying, recrutement, financement : les géants américains du numérique ont tissé ces dernières années une « toile d'influence » en France, dénoncée dans un rapport d'une trentaine de pages publié mardi par l'Observatoire des multinationales, une association qui milite pour l'encadrement des activités de lobbying. « Les filiales françaises des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont déclaré en 2021 la somme de 4,075 millions d'euros de dépenses de lobbying en France, contre 1,35 million en 2017, soit une multiplication par trois », affirme l'association en se fondant sur les données de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). L'association se donne comme mission d'éclairer les relations entre grands acteurs économiques et pouvoir politique.

francesoir.fr

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Twitter files, la suite : censure à tous les étages

Le paysage de l’information grand public change et ce n’est pas à la faveur des institutions officielles, de la presse traditionnelle ou des organes médiatiques habituels, au contraire.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/13/445765-twitter-fi...

GÉOPOLITIQUE

Le deuxième monde, la semi-périphérie et l'État-civilisation dans la théorie du monde multipolaire (2 et 3), par Alexandre Douguine

Suite et fin de la première partie (http://eurosynergies.hautetfort.com/archive/2022/11/25/l...)

Passons maintenant à une théorie différente - l'« analyse du système mondial » construite par Immanuel Wallerstein, représentant de l'école marxiste des relations internationales (principalement dans son interprétation trotskiste), s'appuyant sur la doctrine de « la grande durée » et les théoriciens latino-américains de l'économie structurelle (R. Prebisch et S. Furtado). Il a développé un modèle de zonage du monde en fonction du niveau de développement du capitalisme. Cette vision représente un développement des idées de Vladimir Lénine sur l'impérialisme en tant que stade de développement le plus élevé du capitalisme, selon lequel le système capitaliste gravite naturellement vers la mondialisation et l'extension de son influence sur toute l'humanité. Les guerres coloniales entre les puissances développées ne sont que la phase initiale.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/04/l...

Le grand jeu pour l'Antarctique

Le changement climatique et le progrès technologique ont progressivement conduit les grandes puissances à se disputer les extrémités de la planète : les deux pôles. Mais si l'on en sait plus sur la course à l'Arctique, on en sait moins sur le grand jeu qui a pour objet l'Antarctique. Bien que, chiffres et faits à l'appui, ce qui se passe sur le continent gelé est tout sauf sans importance et négligeable.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/05/l...

IMMIGRATION

Coupe du monde de football : les médias de grand chemin jettent un voile pudique sur les « incidents »

Dans plusieurs villes de France, des violences ont éclaté après la qualification de l’équipe du Maroc en quart, puis en demi-finale de la coupe du monde de football organisée au Qatar. Ces événements ont été présentés de façon laconique comme de simples « incidents » par de nombreux médias de grand chemin. Peut-on pour autant réduire des affrontements contre les forces de l’ordre et la dégradation de biens publics et privés à des événements peu importants ? Hors des sentiers battus, la lecture de certains médias et des réseaux sociaux permet d’en douter. En marge de ces violences, c’est également la dimension culturelle voire civilisationnelle du soutien à l’équipe du Maroc qui a été occultée par les médias centraux.

ojim.fr

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LECTURE/LITTÉRATURE

Annie Ernaux : la vengeance seule sous la plume !

Aurais-je eu envie d’écrire ce billet si Annie Ernaux, notre prix Nobel de littérature, n’avait pas attaqué avec aigreur Michel Houellebecq en se questionnant ainsi faussement : « …quitte à avoir une audience avec ce prix, étant donné ses idées délétères, franchement, mieux vaut que ce soit moi » (Le Parisien). Cette charge mesquine est insupportable à plus d’un titre. D’abord parce qu’on connaît la sensibilité de gauche, le progressisme chic du Comité Nobel, le conduisant généralement à placer l’amour de la littérature derrière l’idéologie et la conception du monde qu’on se doit de « porter » pour lui complaire. Ensuite, en raison du fait que cette condescendance d’Annie Ernaux envers notre plus grand romancier d’aujourd’hui était choquante.

causeur.fr

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MONDIALISME/TERRORISME

Les gros actionnaires des fabricants de vaccins n’ont aucune morale, ce sont des machines à cash

C’est l’organisation la plus puissante et la plus opaque qui soit. Une nébuleuse d’investisseurs liés entre eux et contrôlant le gotha de l’industrie et la bourse. Maîtres des réseaux sociaux et propriétaires des médias, les gros gestionnaires d’actifs ont le pouvoir de manipuler la politique et la finance. Dans la dérive autoritaire dont ont bénéficié les pharmas, il ne fait pas de doute qu’ils ne sont pas restés les bras croisés.

infomeduse.ch

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PROCHE-ORIENT

Ingérence des Émirats arabes unis : Les renseignement US tirent la sonnette d’alarme

Un nouveau rapport suggère que l’influence des États du Golfe sur la politique américaine a désormais atteint le niveau d’un défi de sécurité nationale.

les-crises.fr

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La détérioration des relations entre l'Egypte et Israël

La « paix froide » entre les deux parties devient « glaciale ». Récemment, de nombreux rapports ont fait état d'une crise imminente dans les relations égypto-israéliennes. Les tensions ont commencé à faire surface alors que l'Égypte, selon des sources crédibles, mène des discussions secrètes avec l'Iran pour normaliser les relations entre les deux pays.

euro-synergies.hautetfort.com

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RÉFLEXIONS

Francophonie, état des lieux

Finalement on s’aperçoit d’un glissement du français du statut de langue de culture de tout l’Occident et d’une partie du reste du monde à celui d’une langue de masse, notamment africaine.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2022/12/11/445353-francophon...

RUSSIE

Opération militaire spéciale : le démantèlement de l’Ukraine et de l’OTAN sont en bonne voie

Sous le très poétique titre « La guerre de Boucles d’Or », Dmitry Orlov fait un point très complet des multiples changements et implications géopolitiques, intérieurs, économiques et sociétaux de l’opération militaire en Ukraine. Indispensable pour bien comprendre la politique russe.

lecridespeuples.fr

https://lecridespeuples.fr/2022/12/16/operation-militaire...

Ignorer les leçons de l’armée romaine, une erreur que Poutine paye au prix fort

Le 24 février 2022, les forces russes envahissaient l’Ukraine. L’impréparation de leurs forces et leur échec stupéfiant devant Kiev et Kharkiv en février/mars ne sont pas sans rappeler un épisode célèbre de la rébellion juive qui éclata en 66 ap. J.-C. en Judée. Le légat de Syrie et général romain Caius Cestius Gallus subit alors une défaire écrasante et d’autant plus humiliante qu’il était à la tête d’un des outils militaires les plus performants du monde antique. Vladimir Poutine, nouveau Tsar/César d’une « Russie éternelle » qui se veut l’héritière de l’Empire romain d’Orient devenu byzantin, aurait manifestement dû relire « La guerre des Juifs » de Flavius Josèphe.

revueconflits.com

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SANTÉ/LIBERTÉS

Soignants suspendus : pourquoi le gouvernement les laisse crever?

Nous avons une nouvelle fois vécu une parodie de démocratie. Le 24 novembre, la petite bande au pouvoir en France a encore usé de tous les stratagèmes à sa disposition pour satisfaire aux caprices de Jupiter : continuer de laisser crever les soignants suspendus. La France est désormais seule en Europe à maintenir cette loi inhumaine. Le ministre de la Santé a même dévoilé les vraies raisons du blocage : l’ego du chef et la rancœur de quelques soldats qui ont obéi et préfèrent bannir les dissidents que d’y être confronté. Comme pour toutes les statistiques, le gouvernement maintient le flou sur leur nombre réel et ne compte que ce qui l’arrange. Enfin, nous verrons que la totalité des statistiques à notre disposition nous montre à quel point cette décision ne repose sur rien de scientifique. Une vidéo sur le sujet est disponible ici.

francesoir.fr

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SERBIE

L’OTAN cherche un prétexte pour attaquer la Serbie (à nouveau)

La situation au Kosovo occupé par l’OTAN se détériore rapidement (voir ici et ici). L’humiliation de l’OTAN en Ukraine pousse ses dirigeants à essayer de prouver leur « valeur martiale » et leur « virilité » en, je cite, « de temps en temps, les États-Unis doivent ramasser un petit pays minable et le jeter contre un mur juste pour prouver qu’ils sont sérieux » (Michael Ledeen). Et, encore une fois, les anglo-sionistes veulent attaquer un pays orthodoxe pour « montrer à la Russie » ce qui pourrait lui arriver à elle (Strobe Talbott).

lesakerfrancophone.fr

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UKRAINE

Guerre en Ukraine : vidéo N°19

La situation continue à se dégrader en Ukraine. Sur le plan militaire, les troupes de Kiev subissent des pertes insupportables. Comme le dit l’expert suisse Jacques Baud : « Si les opinions publiques occidentales connaissaient le niveau des pertes de l’armée ukrainienne sous-direction Otan, elles exigeraient l’arrêt des hostilités et le passage immédiat à la négociation ». Au sommaire. Situation militaire sur le terrain et perspectives : limites du soutien occidental et saignée de l’armée ukrainienne. Responsabilité des commentateurs de la presse système ; Duplicité de Merkel, Hollande et Macron sur les accords de Minsk : comment la France et l’Allemagne n’ont pas respecté leur parole, se sont comportées en domestiques des États-Unis, et sont aussi responsables de la guerre. Indispensable pour comprendre ce qui se passe actuellement en Ukraine. Merci à Régis de Castelnau.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2022/12/guerre-en-ukraine-video...

UNION EUROPÉENNE

« L’europrostituée mafieuse »… vu de Grèce

Nos chalutiers sont à vendre, nos politiciens sont vendus. Époque terminale où les... gros acheteurs payaient parfois tout en argent comptant, quand la métapolitique prostituante depuis sa tanière de l’européisme se nomme alors tout simplement « l’europrostituée mafieuse ». L’expression du jour appartient à une certaine presse grecque dite « populiste », laquelle depuis le soir du 9 décembre fait ainsi l’écho à sa manière, de l’arrestation à son domicile à Bruxelles de l'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, qui est une des vice-présidentes de l'assemblée des lobbyistes.

greekcrisis.fr

http://www.greekcrisis.fr/2022/12/Fr0999.html

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La dictature gazière préférée de l’Union européenne

Un parti qui monopolise le pouvoir depuis des décennies, une presse muselée, une armée qui viole régulièrement le droit international et commet des crimes de guerres, un clan mafieux qui se maintient au pouvoir grâce à ses exportations de gaz… On pourrait penser qu’il s’agit de la Russie de Vladimir Poutine, mais c’est de l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliyev dont il est question. Loin d’être considéré comme un État-voyou par l’Union européenne, celle-ci n’a cessé de se rapprocher de l’Azerbaïdjan depuis le conflit ukrainien. Ilham Aliyev est un « partenaire fiable et sur lequel on peut compter », selon les mots d’Ursula von der Leyen, qui a affiché une étonnante complicité avec le chef d’État azéri lors d’une récente conférence de presse. Ces propos n’ont pas manqué de choquer, tant ils intervenaient peu de temps après une agression militaire brutale du régime azéri contre son voisin arménien. L’Union européenne serait-elle en passe de livrer, une fois de plus, l’Arménie aux appétits de l’Azerbaïdjan ?

lvsl.fr

https://lvsl.fr/la-dictature-gaziere-preferee-de-lunion-e...

Qatargate : à Strasbourg, les macronistes dégagent le RN. C’est pourtant laid, l’exclusion…

C’est comme dans le cochon : avec l’affaire des valises de billets, tout est bon. Tenez, la Commission européenne vient tout juste de sanctionner l’ennemi public numéro un en Europe, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Une sanction décidée pour… corruption, ainsi que Le Figaro le relate dans son numéro du 15 décembre 2022, page 8. Car on ne mégote pas avec la morale, dans la grande maison des Européens. La preuve ? Plus de la moitié des fonds européens destinés à la Hongrie, soit 6,3 milliards d’euros, restent gelés. Ça lui apprendra, à Viktor Orbán. Pour bénéficier de la somme, le Premier ministre hongrois va devoir faire ses preuves. La création d’une Autorité pour la transparence, de fabrication hongroise, n’a pas convaincu l’incorruptible Commission. Peut-être a-t-elle observé de près le fonctionnement des vingt-quatre Hautes Autorités françaises grassement entretenues par le contribuable pour une efficacité réduite ?

bvoltaire.fr

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samedi, 17 décembre 2022

Déception face au double jeu de Merkel: les relations germano-russes au plus bas

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Déception face au double jeu de Merkel: les relations germano-russes au plus bas

Source: https://zuerst.de/2022/12/16/enttaeuschung-ueber-merkels-doppelspiel-deutsch-russische-beziehungen-auf-dem-tiefpunkt/

Moscou/Berlin. Les relations germano-russes, volontairement ruinées par les hommes politiques allemands depuis l'invasion russe de l'Ukraine, ont atteint un nouveau point bas. Pour une fois, ce n'est pas le chancelier Scholz ou la ministre des Affaires étrangères Baerbock qui sont à blâmer, mais l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Elle vient de lâcher une bombe lors de deux entretiens avec le Spiegel et Zeit Online: elle a reconnu que l'Occident, et en particulier le gouvernement fédéral, n'a jamais eu intérêt à ce que les accords de Minsk - qui devaient en fait garantir la fin des hostilités dans le Donbass - soient respectés.

L'ex-chancelière a déclaré textuellement: "Et l'accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l'Ukraine. Elle a aussi utilisé ce temps pour devenir plus forte, comme on le voit aujourd'hui".

L'aveu posthume de Merkel met la hache à la racine du récit occidental de la "guerre d'agression russe". Jusqu'à aujourd'hui, le Kremlin fait référence aux antécédents de la guerre, qui ont commencé en 2014 avec le changement de pouvoir à Kiev et le harcèlement qui s'en est suivi contre la population d'origine russe dans l'est de l'Ukraine.

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Le protocole de Minsk I, signé le 5 septembre 2014 dans la capitale biélorusse, résume les résultats des négociations entre l'Ukraine, l'OSCE et la Russie pour un plan de paix. L'accord a acquis le statut de traité international contraignant le 17 février 2015, suite à l'adoption de la résolution 2202 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies, rédigée dans les mêmes termes.

Le protocole comprend douze points et prévoyait, entre autres, l'interruption immédiate et réciproque du recours à la force armée et la vérification du cessez-le-feu par l'OSCE. Il prévoyait également une décentralisation du pouvoir en Ukraine, notamment par l'adoption d'une loi sur l'autonomie temporaire "dans certaines régions des oblasts de Donetsk et de Lougansk". En outre, "des mesures devraient être prises pour améliorer la situation humanitaire dans le Donbass" et des élections locales anticipées devraient être organisées dans les zones litigieuses. Plus important encore, toutes les formations armées illégales, leur matériel militaire ainsi que les francs-tireurs et les mercenaires devraient être retirés et un programme de reconstruction économique du Donbass et de "rétablissement des fonctions vitales de la région" devrait être adopté.

Alors que la Russie comptait sur une mise en œuvre rapide des accords de Minsk pour parvenir à une pacification des régions directement limitrophes de la Russie, les politiciens occidentaux - comme l'ex-chancelière allemande vient de l'avouer ouvertement - ne voyaient dans ces accords qu'un moyen de gagner du temps. L'ex-président ukrainien Porochenko s'était également exprimé dans le même sens il y a quelque temps.

Alors que l'aveu d'Angela Merkel a été à peine évoqué dans les médias allemands, il a eu un retentissement international considérable. Les médias russes ont largement couvert l'événement. Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, s'est exprimé à ce sujet lors d'une conférence de presse le 9 décembre et s'est dit profondément déçu, à titre personnel, par le double jeu de Merkel. Littéralement: "Franchement, je ne m'attendais pas à entendre cela de la part de l'ancienne chancelière allemande, car j'ai toujours supposé que les dirigeants de la République fédérale d'Allemagne étaient sincères à notre égard".

Mais il est désormais évident "que nous avons fait tout ce qu'il fallait en ce qui concerne le lancement de l'opération militaire. Pourquoi ? Parce qu'il s'est avéré que personne ne voulait appliquer tous ces accords de Minsk".

Au vu des déclarations de Merkel, "la confiance est maintenant presque nulle, mais après de telles déclarations, la question de la confiance se pose naturellement: comment et sur quoi peut-on négocier, et peut-on négocier avec qui que ce soit, et où sont les garanties? C'est évidemment la grande question", a déclaré M. Poutine, avant de poursuivre: "Malgré tout, nous devrons finir par nous entendre. J'ai déjà dit à plusieurs reprises que nous étions prêts à trouver des accords, nous sommes ouverts. Mais cela nous oblige bien sûr à réfléchir à qui nous avons affaire".

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s'est montrée plus claire et moins diplomatique. Face aux récents appels occidentaux en faveur d'un tribunal international pour les crimes de guerre russes en Ukraine, elle a demandé que Merkel soit traduite devant un tribunal international. La déclaration de Merkel ne signifie pas moins qu'elle a œuvré pendant des années pour une guerre avec la Russie. (mü)

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L'ex-président du FPÖ Strache fonde une plate-forme pour la paix: "Tous ceux qui doutent ne comprennent pas Poutine"

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L'ex-président du FPÖ Strache fonde une plate-forme pour la paix: "Tous ceux qui doutent ne comprennent pas Poutine"

Source: https://zuerst.de/2022/12/17/ex-fpoe-chef-strache-gruendet-friedens-plattform-nicht-jeder-der-zweifelt-ist-putin-versteher/

Vienne. Une initiative de paix remarquable a été lancée en Autriche. L'initiateur de la "Plateforme pour la paix et la neutralité" est l'ancien chef du FPÖ Heinz-Christian Strache. Lundi, une table ronde très attendue a eu lieu à Vienne. Les invités étaient Andreas Mölzer, vétéran du FPÖ, Peter Fichtenbauer, ancien conseiller national libéral et "avocat du peuple", Christina Baum, députée de l'AfD au Bundestag, Heinrich Fiechtner, ancien député de l'AfD au Landtag de Bade-Wurtemberg, et Efgani Dönmez (photo), sans étiquette.

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Le motif de l'événement et de la création de cette plate-forme était qu'il n'y avait "aucune initiative de paix visible et audible", a expliqué Strache, qui a animé le débat. Il a reproché à l'Occident de ne pas avoir invité la Russie à la table des négociations. L'ancien député européen Mölzer a constaté que "du côté européen, on n'apporte absolument rien de positif pour le moment".

Les participants au débat étaient également d'accord sur le fait que la Russie était présentée de manière unilatérale et négative dans les médias occidentaux. Les causes de la guerre sont toutefois beaucoup plus complexes, a constaté Mölzer. Et: "Tous ceux qui doutent ne sont pas ceux qui comprennent Poutine (Putin-Versteher)".

Pour Christina Baum (photo), députée de l'AfD au Bundestag, qui s'était déjà prononcée au Bundestag contre l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, la Russie ou le chef du Kremlin Poutine ne sont pas non plus responsables de la guerre en Ukraine. "L'agresseur est celui qui force son adversaire à prendre les armes", a-t-elle déclaré en citant Frédéric le Grand. Elle s'était déjà dit avant la guerre "espérons que Poutine garde son sang-froid", car il a été "provoqué en permanence".

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Avec Dönmez, ancien membre des Verts et de l'ÖVP, un participant du camp des partis mainstream a également enrichi la table ronde. Mais Dönmez a également plaidé pour la retenue et la compréhension à l'égard de la Russie : "On nous présente un récit, une histoire que nous devons accepter sans réfléchir. En tant que médiateur, je dis : je veux aussi comprendre un Monsieur Poutine". Cela vaut également pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président turc Erdogan. Au lieu de cela, l'Occident se livre à une escalade délibérée.

La guerre est une guerre par procuration des grandes puissances, selon Dönmez. L'UE n'agit que comme un "État vassal" des États-Unis. Poutine a rendu service à ces derniers avec la guerre: l'UE s'est en effet rapprochée des Etats-Unis et s'est distancée de la Russie. L'UE devrait en fait poursuivre une politique de paix indépendante, a expliqué Dönmez.

Ensuite, un autre éclat amusant: interrogé par l'animateur Strache sur le fait de savoir si l'Ukraine était l'incarnation des "valeurs occidentales", l'ex-député AfD du Landtag Heinrich Fiechtner (photo) a répondu : "Malheureusement, oui, elle l'est - dans toute sa connivence corrompue".

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Le groupe de discussion était également d'accord pour prendre parti en faveur de la neutralité autrichienne, qui est de plus en plus érodée, au moins depuis le début de la guerre en Ukraine. "Une adhésion à l'OTAN est, je pense, la dernière chose que les Autrichiens souhaitent", a constaté Strache. La députée de l'AfD Baum a abondé dans le même sens, estimant qu'"il est très important que l'Autriche reste neutre". Elle souhaite qu'il en soit de même pour l'Allemagne. (mü)

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jeudi, 15 décembre 2022

Attaques contre Nord Stream: Wagenknecht s'interroge - le gouvernement allemand reste muet

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Attaques contre Nord Stream: Wagenknecht s'interroge - le gouvernement allemand reste muet

Source: https://zuerst.de/2022/12/15/nord-stream-anschlaege-wagenknecht-hakt-nach-die-bundesregierung-bleibt-stumm/

Berlin. Deux mois et demi après l'attentat à l'explosif contre les deux gazoducs Nord Stream, le gouvernement allemand reste extrêmement muet, soit qu'il ne dispose pas de nouvelles informations, soit qu'il ne souhaite pas les communiquer.

Sahra Wagenknecht, députée du parti Die LINKE au Bundestag, ne veut pas en rester là. Dans une nouvelle question écrite adressée au gouvernement fédéral, elle avait demandé ce que l'on savait des "Dark Ships", qui auraient navigué à proximité du lieu de l'attentat quelques jours avant celui-ci, le 26 septembre. Le journal informatique américain Wired a fait état il y a quelque temps de ces deux navires qui avaient éteint leurs balises de localisation (cf.: https://www.wired.com/story/nord-stream-pipeline-explosion-dark-ships/ ). La société américaine "SpaceKnow" avait analysé les données satellites pertinentes et les avait mises à la disposition de l'OTAN. Wagenknecht a demandé si le gouvernement en avait pris connaissance et quelles conclusions il en avait tirées.

Mais le gouvernement allemand continue de faire la sourde oreille. Le ministère de la Justice a refusé de répondre ces jours-ci. Dans une réponse écrite, le secrétaire d'Etat Benjamin Strasser indique de manière voilée que "l'Office fédéral de la police criminelle et la police fédérale ont été chargés d'assurer les tâches de police dans le domaine de la poursuite pénale". Cette fois encore, le gouvernement fédéral se retranche derrière de prétendus intérêts de confidentialité et refuse de fournir des informations plus détaillées - l'intérêt du Parlement à être informé doit "passer après l'intérêt légitime de confidentialité pour protéger les enquêtes en cours". Une information "rendrait concrètement plus difficiles, voire impossibles, des mesures d'enquête plus approfondies", suggère le secrétaire d'État.

Il y a pourtant de nouvelles informations - et elles ne sont pas du tout confidentielles, mais se trouvent dans une expertise de l'organisation de protection de l'environnement "Greenpeace". Il s'agissait en fait de documenter les dommages environnementaux causés par les fuites des pipelines. Il s'avère que les pipelines ont dû être endommagés par environ 200 à 400 kilos d'explosifs.

Les médias suédois spéculent également sur le fait que les "Dark Ships" pourraient provenir de Karlskrona. Là encore, les images satellites le prouveraient. Mais le gouvernement suédois garde lui aussi un profond silence. Sahra Wagenknecht estime que c'est inacceptable : "Si l'on bafoue à ce point le droit à l'information, il ne faut pas s'étonner que l'on spécule publiquement sur le fait que le gouvernement n'est pas du tout intéressé à faire la lumière sur cet acte de sabotage unique", a-t-elle déclaré mardi. (st)

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mardi, 13 décembre 2022

Les "points chauds" de la planète : où pourrait éclater la prochaine guerre?

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Les "points chauds" de la planète : où pourrait éclater la prochaine guerre?

Andrea Muratore

Source: https://insideover.ilgiornale.it/politica/scioperi-tensioni-ed-esercito-allertato-cosa-succede-davvero-nel-regno-unito.html

Ces dernières années, la guerre du Haut-Karabakh d'abord, puis le violent conflit en Ukraine ont enflammé des scénarios jugés critiques pour l'ordre international par les analystes et les décideurs. Les guerres préventives déclenchées par l'Azerbaïdjan et la Russie contre, respectivement, l'Arménie et l'Ukraine ont montré le retour du recours à la force comme moyen de résoudre les conflits entre États avec une véhémence jamais vue depuis la fin de la guerre froide.

La fin du bipolarisme et l'évanouissement rapide de l'utopie unipolaire du monde dirigé par les États-Unis ont conduit l'ordre mondial à se transformer en un grand désordre international, anarchique et sans règles précises. Cela a alimenté les poussées de tension dans le contexte d'une rupture de plus en plus progressive des freins et contrepoids qui délimitaient l'équilibre des pouvoirs. Le déclin du bipolarisme et les scénarios de guerre hybride et économique qui ont émergé dans divers contextes ont fait le reste, mettant essentiellement en contact les puissances dans diverses régions du monde. Conflits gelés ou de faible intensité sur le point de se réveiller, régions du monde âprement disputées entre puissances, points de contact entre anciens et nouveaux empires revenus s'affronter, zones à revendications politiques multiples : les zones de tension où la prochaine guerre pourrait éclater sont nombreuses.

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Carte par Alberto Bellotto: les zones de tension dans le monde. Le théâtre finlandais et baltique rapproche la possibilité d'un conflit en Europe centrale et occidentale.

Syrie, Libye, Yémen : trois "bombes" non désamorcées

Le Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont les premières zones à être soigneusement évaluées. Celle de Syrie, dont il a été question récemment dans ces colonnes, est la plus violente des guerres gelées sans issue définitive, même si formellement personne ne met plus en péril le maintien au pouvoir du régime alaouite de Bachar el-Assad. Le pays peine à retrouver son unité, et la reprise des opérations turques contre les Kurdes du Rojava nous a récemment rappelé à quel point ce pays tourmenté du Moyen-Orient présente définitivement des problèmes de stabilité.

Outre la Syrie, le Yémen et la Libye sont aussi des pays déchirés par leurs propres guerres civiles dont la priorité est aujourd'hui de sortir du bourbier qui les voit comme des zones de conflits et de guerres par procuration entre des mosaïques hétéroclites de puissances. Bien que n'étant pas à l'ordre du jour des conflits directs entre États, ces trois nations correspondent à autant de "trous noirs" géopolitiques et stratégiques, sources de tensions pour l'ordre international, à l'instar d'une autre zone souvent sous-estimée, le Sahel.

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Carte par Alberto Bellotto. Erratum: à la place du mot "Gabon", il faut évidemment écrire "Sénégal".

Etats-Unis et Chine, le front du Pacifique

Bien entendu, les "trous noirs" peuvent être problématiques pour les litiges liés à d'éventuels effondrements d'États ou à l'infiltration de terroristes dans des pays à l'institutionnalisation réduite. Mais le vrai problème, aujourd'hui, reste les points de contact possibles entre les grandes puissances. Des espaces où le risque de confrontation entre blocs de pouvoir est direct.

La première pensée qui vient à l'esprit est évidemment la mer de Chine méridionale et le bras de fer entre la Chine et les États-Unis. Ces derniers mois, les exercices navals de Pékin dans le détroit de Taïwan et la visite de la présidente de la Chambre des représentants de Washington, Nancy Pelosi, sur l'île considérée comme une "province rebelle" par Pékin ont marqué les tensions et la rivalité politique entre les deux géants.

Depuis le début de l'année 2022, la Chine a complètement militarisé avec ses propres forces trois des nombreuses îles qu'elle a construites dans la mer de Chine méridionale contestée, les armant de systèmes de missiles de différents types, en premier lieu l'anti-navire Donfeng-21. Le Guardian rappelle que lors de l'effort décisif de la Chine en mars pour "armer" ses territoires artificiels, "le commandant américain pour l'Indo-Pacifique, l'amiral John C. Aquilino, a déclaré que les actions hostiles contrastaient fortement avec les assurances antérieures du président chinois Xi Jinping selon lesquelles Pékin ne transformerait pas les îles artificielles dans les eaux contestées en bases militaires". 

Dans les îles Spratley, disputées avec plusieurs autres nations de la région, en premier lieu les Philippines et le Vietnam, la Chine utilise des bateaux de pêche comme élément de projection. En moyenne, ils jettent l'ancre dans l'archipel contesté de l'Indo-Pacifique pendant au moins neuf mois de l'année.

Washington répond par un système complexe de présence navale. Le commandement du Pacifique, qui gère également les opérations dans l'océan Indien, dispose de deux flottes, la troisième et la septième, avec les porte-avions Nimitz, Carl Vinson, Ronald Reagan et Theodore Roosevelt déployés à San Diego et l'Abraham Lincoln à Yokosuka, au Japon. En plus de Taïwan, armée jusqu'aux dents pour se défendre, Washington compte évidemment sur le Japon, le Vietnam, qu'ils ont redécouvert, et la base aérienne et navale de Guam pour contenir la Chine.

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Carte par Alberto Bellotto

Cachemire et Kouriles, terres contestées

Toujours en Asie, il existe des contextes dans lesquels les différends territoriaux jouent le rôle principal et peuvent élever la barre de la confrontation entre puissances. L'agression de la Russie contre l'Ukraine et la mort tragique de Shinzo Abe, par exemple, ont rallumé les projecteurs sur la revendication du Japon concernant les îles Kouriles "arrachées" à Tokyo par l'Union soviétique après la brève guerre de Moscou contre l'Empire japonais en août 1945.

L'assassinat d'Abe a privé le Japon du seul homme d'État qui avait tenté une stratégie diplomatique pour s'approcher progressivement d'un règlement de la question avec la Russie. Le regain de tensions de ces derniers mois ajoute une zone de tension en Extrême-Orient.

La situation au Cachemire, disputé entre l'Inde et le Pakistan, dont New Delhi contrôle une partie importante, est encore plus problématique. L'Inde et le Pakistan ont tenté à plusieurs reprises d'entamer des dialogues pour résoudre le statut contesté de la région, qui fait l'objet de discussions depuis 1947, et se sont affrontés à quatre reprises dans le passé (1948, 1965, 1971 et 1998). Le véritable épicentre d'un conflit potentiellement dévastateur à l'échelle mondiale se trouve ici, où la tension est toujours à son comble entre deux puissances nucléaires.

La Baltique : la nouvelle "mer chaude"

L'Europe n'est pas exempte de la présence de tels "points chauds", et après le tournant du 24 février 2022, jour de l'invasion de l'Ukraine, le nouveau "lac" atlantique, la mer Baltique, est devenu le point de confrontation le plus critique entre le camp euro-atlantique et la Fédération de Russie.

La Baltique est la région où se trouve la ligne d'expansion de l'OTAN, destinée à s'étendre à la Suède et à la Finlande dans les années à venir. Elle est affectée par la présence ostensible de la Russie à Kaliningrad et dans la région de Saint-Pétersbourg, qui est lourdement dotée en personnel. Elle dispose de la plus grande flotte russe de la région et des forces armées des pays européens les plus hostiles à Moscou : l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et surtout la Pologne. Elle est centrale pour les infrastructures énergétiques: le cas du Nord Stream endommagé, dans cette perspective, l'enseigne.

Et justement, la Baltique pourrait être l'épicentre des tensions dans les années à venir. Un pivot européen d'un grand désordre mondial dans lequel les petites et moyennes turbulences se doublent de grands défis. Et qui pourrait semer les graines de nouveaux conflits dans les années à venir.

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La Hongrie peut-elle servir de pont entre l'Iran et l'Europe?

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La Hongrie peut-elle servir de pont entre l'Iran et l'Europe?

Mohammad Salami

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/lungheria-puo-fare-da-ponte-tra-liran-e-leuropa

Parce que Budapest met activement en œuvre sa politique de "regard vers l'Est", Téhéran trouvera en Europe un partenaire potentiellement utile.

Lors de la signature du protocole de la troisième session de la Commission mixte pour la coopération économique entre l'Iran et la Hongrie, le 16 novembre, le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a exprimé son soutien au droit de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

Il a également écrit sur sa page Facebook que le gouvernement hongrois a l'intention d'intégrer l'Iran dans le système de coopération internationale et que Budapest a l'intention d'étendre la coopération économique avec l'Iran sanctionné dans le but de "normaliser la situation".

Après avoir repris le pouvoir en 2010 et formé un gouvernement, le parti hongrois Fidesz a défini sa principale priorité comme étant d'améliorer l'économie nationale, de créer des emplois et d'attirer les investissements directs étrangers (IDE). Budapest a progressivement mis en place les plates-formes juridiques nécessaires pour permettre aux entreprises étrangères de réaliser des investissements, notamment dans le secteur industriel.

La politique étrangère hongroise est donc fortement axée sur le développement des relations économiques avec les partenaires étrangers afin de maintenir et de poursuivre la croissance économique et d'attirer davantage d'IDE.

Entre 1989 et 2019, la Hongrie a reçu environ 97,8 milliards de dollars d'IDE, principalement dans les secteurs de la banque, de l'automobile, du développement de logiciels et des sciences de la vie. L'UE représente 89 % de l'ensemble des IDE entrants.

La politique "ouverte sur l'Est" de la Hongrie

Cependant, la présence des pays de l'Est et l'augmentation du volume des échanges et des investissements en Hongrie sont particulièrement remarquables. Cette présence est due à la politique hongroise d'"ouverture à l'Est", qui est devenue l'un des principes de la politique étrangère et de l'économie du pays depuis 2012.

La crise financière et économique mondiale de 2007-2009 et son impact sur l'économie européenne ont été l'un des catalyseurs du gouvernement hongrois dans le lancement de cette initiative. Grâce à cette politique, la Chine est devenue le cinquième partenaire commercial de la Hongrie, le volume des échanges bilatéraux ayant augmenté de plus de 25 % en 2020 par rapport à l'année précédente.

Indépendamment du succès discutable de cette politique, il y a deux points qui font que la Hongrie est déterminée à la poursuivre :

Tout d'abord, la position de la Hongrie en tant que porte d'entrée de l'Europe occidentale fait de Budapest un point d'accès important à ces marchés et potentiellement aussi une plaque tournante de logistique et de transport entre l'UE et l'Asie.

Deuxièmement, Budapest part du principe qu'une véritable représentation des intérêts nationaux de la Hongrie ne sera possible que lorsque le pays aura atteint une plus grande visibilité au niveau mondial et sera en mesure d'obtenir le soutien d'importants acteurs internationaux et régionaux.

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Iran et Hongrie

Les relations irano-hongroises ne peuvent être dissociées de la politique clé de Budapest consistant à "regarder vers l'est". La Hongrie a une vision particulière de l'Orient, y compris de l'Asie occidentale, et considère l'Iran comme un acteur stratégique important dans la région.

"Le gouvernement hongrois a toujours soutenu l'approche équilibrée de l'Iran dans les forums internationaux et la poursuite du développement des liens bilatéraux", a déclaré Péter Szijjártó en juillet.

La coopération entre Budapest et Téhéran a été privilégiée dans plusieurs domaines : l'énergie, le commerce, la migration, les échanges d'étudiants et le soutien aux négociations nucléaires de l'Iran.

Dans le secteur économique, l'Iran et la Hongrie ont signé jusqu'à présent trois protocoles de coopération économique. La plupart des coopérations concernent l'agriculture, l'élevage et la santé. En outre, le volume des échanges économiques entre les 2ème et 3ème comités mixtes de coopération économique a augmenté de 55 %.

À la suite d'une récente réunion à Budapest, le ministre iranien des finances et de l'économie, Ehsan Khandouzi, a annoncé que les deux pays prévoyaient de porter le commerce bilatéral annuel à 100 millions d'euros. En outre, fin 2021, l'Iran et la Hongrie ont signé un protocole d'accord visant à élargir la coopération économique dans les domaines du traitement de l'eau, des semences, des centrales électriques, de l'alimentation animale et des matériaux de construction, ainsi que les opportunités d'investissement conjoint.

"Nous souhaitons que l'Iran revienne au plus vite dans le système de coopération pacifique au sein de la communauté internationale. Nous pensons que la coopération économique peut être la première étape de ce retour", a déclaré Szijjártó lors de sa dernière visite en Iran.

En plus de la coopération économique, il y a 2000 étudiants iraniens en Hongrie et le gouvernement a l'intention d'accorder des bourses d'études à 100 étudiants iraniens. Budapest a également apprécié le rôle de l'Iran dans la prévention du flux de migrants vers la Hongrie, notamment les Afghans, et soutient politiquement l'acquisition par l'Iran d'une technologie nucléaire pacifique.

Exploiter les liens tendus de Budapest avec l'Union européenne

Du point de vue de l'Iran, la Hongrie peut l'aider à contourner les sanctions, à entrer sur les marchés mondiaux et à agir en tant que médiateur pour atténuer les politiques européennes belliqueuses envers l'Iran. La tension de Budapest avec l'UE en adoptant des politiques qui, dans certains cas, violent les propres procédures et réglementations de l'UE, incite également l'Iran à approfondir son partenariat stratégique avec la Hongrie pour favoriser les intérêts de Téhéran en Europe.

La Hongrie et l'UE s'affrontent depuis des années sur des questions allant de l'indépendance de la justice à la liberté des médias et aux droits des réfugiés. En septembre, plusieurs législateurs européens ont déclaré que la Hongrie était devenue "un régime hybride d'autocratie électorale".

En retour, Budapest a accusé à plusieurs reprises Bruxelles de porter atteinte à ses intérêts nationaux et de s'immiscer dans sa politique intérieure. En 2018, la Hongrie a adopté une loi criminalisant l'aide aux demandeurs d'asile illégaux, punissant les contrevenants d'un an de prison maximum. L'Union européenne a fermement condamné la nouvelle législation, mais la Hongrie a tenu bon.

Une perspective orientée vers l'est

L'opposition de l'UE à la Hongrie et l'adoption d'un alignement plus étroit sur l'Est ont incité Budapest à adopter une attitude positive et plus proactive vis-à-vis de pays tels que la Chine, la Russie, l'Iran et, dans une certaine mesure, la Turquie.

Actuellement, la Hongrie entretient de solides relations économiques et énergétiques avec la Russie. En s'opposant à la visite du rapporteur spécial sur les droits de l'homme en Russie, Budapest est devenue la seule capitale européenne à prendre cette position.

Si la Hongrie a voté en faveur de deux résolutions anti-russes de 2014 pour l'Ukraine, elle s'est également opposée à un programme d'aide de l'UE de 18 milliards d'euros pour cet État en difficulté.

Budapest est fortement tributaire de Moscou pour ses approvisionnements énergétiques : 85 % du gaz et 65 % du pétrole du pays sont fournis par la Russie. Contrairement à d'autres membres de l'UE dépendants de l'énergie, les autorités hongroises s'opposent fermement et ouvertement aux sanctions contre la Russie, notamment dans le secteur de l'énergie.

Concernant les pénuries d'énergie de 2022, le ministre hongrois des Affaires étrangères a même encouragé l'Europe à se tourner vers Téhéran : "Une entrée plus forte de l'Iran sur le marché mondial de l'énergie est conforme aux intérêts de tous les pays et nations du monde".

Sur la question de l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, la Hongrie - comme la Turquie - a déclaré son opposition à ce plan, qui est essentiellement une opposition à l'expansion de l'OTAN en Europe ou à l'Est.

Les positions communes de la Hongrie avec la Russie et le bloc de l'Est se recoupent inévitablement avec certaines des politiques de l'Iran. En se coordonnant avec l'Europe et l'Asie occidentale, l'approfondissement des relations stratégiques entre Budapest et Téhéran peut devenir un moyen de promouvoir leurs objectifs et intérêts mutuels.

Dans le même temps, la Hongrie se méfiera d'éventuelles sanctions occidentales si elle est considérée comme trop proche de l'Iran.

dimanche, 11 décembre 2022

Les États-Unis ont-ils déclaré une "guerre économique" à l'Europe?

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Les États-Unis ont-ils déclaré une "guerre économique" à l'Europe?

Andrea Muratore

Source: https://insideover.ilgiornale.it/tecnologia/gli-usa-hanno-dichiarato-una-guerra-economica-alleuropa.html

Fair is fool and fool is fair : il faut déterrer Shakespeare et Macbeth pour percevoir la compétition économique entre les États-Unis et l'Europe qui a émergé depuis que l'administration Biden a adopté la loi sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act ou IRA). La Maison Blanche prêche l'unité du camp occidental face aux crises mondiales, la prône en pleine crise ukrainienne, parle de valeurs communes et de démocratie, mais promeut une intervention économique qui mène à une véritable guerre économique dans des secteurs stratégiques contre le sous-continent qui devrait être son principal partenaire, l'Europe.

Cela semble contradictoire, presque impensable, mais c'est pourtant le cas: Biden a signé Wrath en août en saluant la règle comme l'action la plus "incisive" que le pays ait prise pour lutter contre la crise climatique. En effet, la règle prévoit 370 milliards de dollars de subventions pour les technologies critiques et la transition énergétique, avec une référence aux objectifs de décarbonisation promus lors de la Cop26 à Glasgow. Mais pour Bruxelles, ces incitations sont "discriminatoires à l'égard des industries européennes de l'automobile, des énergies renouvelables, des batteries et des industries à forte intensité énergétique". C'est ce que dit le faucon rigoriste Valdis Dombrovskis, qui, dans sa fonction de vice-président de la Commission, cumule à la fois le contrôle des comptes et des délégations commerciales des pays. Par exemple, l'IRA prévoit 7500 dollars de subventions pour l'achat de véhicules électriques achetés par des citoyens américains, à condition qu'ils soient assemblés dans la vaste zone économique de l'ex-Nafta (Canada, États-Unis, Mexique).

Le défi américain

Les subventions sont devenues un point de discussion central lors du Conseil du commerce et de la technologie qui s'est tenu récemment à Washington. Le lundi 5 décembre, le commissaire Dombrovskis a rencontré le secrétaire d'État américain Tony Blinken dans le cadre de la réunion transatlantique États-Unis/UE. Ils ont déclaré que Washington et Bruxelles ont discuté de l'avenir de la politique climatique américaine, mais n'ont annoncé aucun accord.

La philosophie américaine a été exposée par la secrétaire au Trésor de Biden, l'ancienne gouverneure de la Fed, Janet Yellen, qui, s'exprimant lors du sommet DealBook, a indiqué que Wrath est une loi qui peut guider une nouvelle phase de la politique industrielle et que le préavis peut aider à créer des "chaînes d'approvisionnement appropriées" autour des matières premières rares nécessaires aux technologies vertes, évidemment contrôlées par Washington. "C'est une forme de 'friendshoring'", a déclaré le principal économiste de l'équipe de Biden.

L'IRA va au-delà de toute politique d'incitation promue par l'UE qui, rappelle le Financial Times, "est déjà en train de débourser son programme NextGeneration Eu de 800 milliards d'euros" (y compris le Fonds supplémentaire et les allocations à des programmes tels que Horizon Eu), qui exige de chaque État membre qu'il "consacre au moins 37 % des dépenses nationales de relance aux investissements et aux réformes liés au climat". L'UE alloue également des fonds à des "projets verts" dans le cadre de son programme d'aide régionale, et soutient des initiatives dans des domaines tels que l'hydrogène et les batteries. Et elle tente d'augmenter la puissance de feu de son plan énergétique RepowerEU, qui vise à sevrer l'UE des combustibles fossiles russes et à améliorer les infrastructures énergétiques". Mais aucun plan ne prévoit de subventions directes comparables à celles des États-Unis.

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La combinaison de l'IRA et du Chips Act, la manœuvre de 52 milliards de dollars visant à subventionner l'industrie nationale des semi-conducteurs, pourrait ouvrir un fossé entre les États-Unis et l'Europe. Après tout, la loi sur les puces est un instrument de l'IRA et pourrait être le plus grand effort du gouvernement américain depuis des décennies pour remodeler une industrie stratégique à partir de zéro. Le New York Times a rappelé le montant des ressources qu'il mobilisera : "Environ 28 milliards de dollars du fonds dit "CHIPS for America" devraient être consacrés à des subventions et à des prêts pour aider à la construction d'installations de fabrication, d'assemblage et de conditionnement de certaines des puces les plus avancées du monde. Une autre tranche de 10 milliards de dollars sera consacrée à l'expansion de la production pour les générations précédentes de technologies utilisées dans les automobiles et les technologies de communication, ainsi que pour les technologies spécialisées et d'autres fournisseurs de l'industrie, tandis que 11 milliards de dollars iront à des initiatives de recherche et de développement liées à l'industrie.

La délocalisation industrielle et le capitalisme politique basé sur le retour massif du dirigisme étatique, même dans des économies libérales comme les États-Unis, marquent une phase de démondialisation et peuvent en même temps coincer l'Europe. Qui ne veut pas être submergé par ce qu'elle considère comme une vague subreptice de protectionnisme.

Comment répondre au défi américain

Le ministre allemand de l'économie, Robert Habeck, a récemment fait savoir que la première puissance industrielle d'Europe, l'Allemagne, soutient les réponses symétriques et est prête à une guerre commerciale avec les États-Unis. Emmanuel Macron a lancé l'idée d'un "Buy European Act" en réponse aux mesures américaines. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a également préconisé des réponses à la démarche américaine. L'idée que les États-Unis mènent une guerre économique pour promouvoir leur suprématie dans les technologies de pointe et faire de l'Europe un satellite émerge de nombreux côtés du discours public européen. D'une part, Washington investit dans la course européenne aux technologies directement sur le Vieux Continent : les Etats-Unis font construire des usines telles que l'usine de puces d'Intel qui sera basée en Italie ; ils mettent la main sur le cloud souverain européen avec Big Tech ; avec leurs fonds, ils participent à la course à la transition énergétique et au jeu du GNL et des re-gazéifieurs. D'autre part, ils élèvent des barrières à l'entrée sur leur marché.

Le fait que Joe Biden ait en fait suivi Donald Trump dans ses desseins en matière de droits de douane et l'ait dépassé sur le front de la politique industrielle en dit long. Le 10 décembre, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a jugé que l'ancien président Donald Trump avait violé les règles du commerce mondial en 2018 lorsqu'il avait invoqué des raisons de sécurité nationale pour imposer des droits de douane sur l'aluminium et l'acier, déclenchant ainsi la "guerre tarifaire" en réponse aux subventions déclarées illégales par l'OMC et fournies par l'Union européenne au consortium Airbus. L'OMC a rejeté l'appel des États-Unis, expliquant que les droits de douane n'avaient pas été introduits "en temps de guerre ou autre situation d'urgence". Mais l'administration Biden a condamné la décision et a réaffirmé qu'elle ne supprimera pas les droits de douane, qui sont considérés comme essentiels pour défendre le marché intérieur et les chaînes de marchandises centrées sur Washington.

Biden a clairement indiqué que son friend-shoring sera d'abord un near-shoring qui vise à exploiter la régionalisation des chaînes de production en façonnant autour des Etats-Unis un système dynamique et compétitif avec les grands pôles de l'économie mondiale. Dans cette perspective, l'Europe apparaît plutôt comme un satellite de second rang, précisément parce qu'elle est perçue comme étant à la traîne dans tous les secteurs clés: des batteries aux puces, du programme énergétique commun au programme de l'innovation. La dépendance dans les secteurs stratégiques comme premier dérivé de la subalternité politique, à un moment où la guerre en Ukraine a vu la grande défaite dans l'autonomie européenne et dans la capacité d'imaginer un Vieux Continent comme protagoniste de la globalisation: l'agenda Biden applique avec une lucidité impitoyable ce que, après tout, le président avait écrit dans son programme électoral dirigiste et interventionniste.

L'Europe ne doit pas mourir de paresse

Coincée entre la concurrence avec la Chine, la guerre énergétique et psychologique de la Russie et la volonté de son principal allié (sur le papier) de l'attirer comme satellite géo-économique après avoir assuré sa minorité géopolitique, l'Europe peut et doit réagir. Et elle ne peut le faire qu'en voyant grand : des semi-conducteurs à la course aux matières premières critiques, l'UE doit jouer le rôle d'une grande puissance. En investissant, en planifiant et en changeant de paradigme : moins de rigorisme réglementaire à la Domborvskis et plus de vision pionnière à la Thierry Breton, le super-commissaire français à l'industrie, qui figure parmi les rares qui ont imaginé les politiques qui permettraient à l'Europe de rester dans le jeu sur les batteries, les puces, l'innovation, l'intelligence artificielle.

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En général, en Europe, a déclaré Alessandro Aresu à Data Manager, "c'est comme si la volonté de faire ou de pouvoir faire quelque chose de grand, de créer des institutions importantes, impliquant surtout les pays européens, ne se matérialisait plus. L'ESA et le CERN sont nés dans les années 1950 et 1970 en réponse aux grandes tensions de la guerre froide qui impliquaient également la science et la technologie. Depuis lors, nous n'avons rien construit de vraiment comparable. Pas même en réponse à la "crise actuelle". Des projets de transition européens aux défis tels que le réacteur nucléaire Iter et les corridors d'infrastructure européens, la base existe. Nous devons réfléchir à l'industrie du futur et à ce qui déterminera les relations de pouvoir de demain à l'échelle mondiale. Afin de ne pas mourir de paresse face aux défis des rivaux et, plus inquiétant, des pays alliés.

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La revue de presse de CD - 11 décembre 2022

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La revue de presse de CD

11 décembre 2022

EN VEDETTE

Pierre Brochand (ex-DGSE) : « Pourquoi l'immigration est l'enjeu central de notre vie publique »

Le 15 novembre, l'ancien patron des services secrets et ambassadeur a prononcé un discours sur l'immigration à l'Amicale gaulliste du Sénat. Un texte exceptionnel que Le Figaro s'est procuré. Pierre Brochand y résume tous les enjeux que fait peser une immigration incontrôlée et propose des solutions. Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu'ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël. Il est intervenu lors d'un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème : « Pour une véritable politique de l'immigration ».

COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qui y’est !)

Rudy Reichstadt : la désinformation est-elle un sport de combat ?!

 

Un décryptage maison d'un invraisemblable clip de propagande produit par le « directeur de Conspiracy Watch » pour le compte de la chaîne parlementaire française... Réalisant une sorte de « tour de force » : comment aligner autant d'informations fallacieuses et trompeuses en deux minutes trente ? Il y a bien sûr quelques savoir-faire impliqués dans une telle truanderie. Abonnez-vous à ce blog remarquable et original.

Le blog de Jean-Dominique Michel (Anthropo-logiques)

https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/RR:e5?r=5ACdaJT...

DÉCONSTRUCTION

Les conflits psychiques provoqués par la gestion politique de la crise sanitaire

L’article qui suit, écrit par la victimologue Marielle Vicet, inaugure sur ce blog une série de réflexions portant sur les dimensions psychologiques individuelles et collectives de la crise sanitaire. L’enjeu est important. Loin de la vision enchantée des confinements et autres mesures de « distanciation sociale » que nous propose la propagande politico-industrielle, la réalité des impacts psychosociaux de ces politiques sanitaires interpelle les chercheurs et les praticiens de la santé mentale, cette dernière étant une dimension très importante de la santé en elle-même.

qg.media/blog/laurent-mucchielli

https://qg.media/blog/laurent-mucchielli/les-conflits-psy...

On n’a pas d’armes mais on a des trans

Document officiel édité par le Secrétariat général pour l’administration (SGA), traitant du changement de genre au sein du Ministère des Armées. Nous sommes parés à la guerre de haute intensité… 

lesalonbeige.fr

https://www.lesalonbeige.fr/on-na-pas-darmes-mais-on-a-de...

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Clinatec : rencontre avec un repenti

Dans une récente tribune du Monde, le pédopsychiatre Bruno Falissard dénonce la technolâtrie de ses confrères : « La médecine est le meilleur alibi de l’hubris technoscientifique, écrit-il. Dans l’espoir utopique de pouvoir vaincre la mort et la souffrance par la puissance sans limite de notre science, nous tous, médecins, patients, autorités de santé, politiques... nous enivrons du flot ininterrompu des découvertes (...) Il est grand temps d’arrêter cette folie. » Bruno Falissard doit passer de bons moments avec ses collègues de l’académie de Médecine, où siège également Alim-Louis Benabid, le neurocrate grenoblois, fondateur de Clinatec et incarnation de l’hubris technoscientifique en milieu médical.

piecesetmaindoeuvre.com

https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/clinatec_repe...

Obligatoire : mon programme pour rééduquer les étudiants de Sciences Po

Par Geoffroy Lejeune. « J’ai fait un rêve, comme dit l’autre. La nuit dernière, encore agacé par la dernière polémique née au sein de Science Po, notre prétendue « école de formation des élites de la Nation », mon inconscient m’a trahi et inspiré quelques pensées. »

r.news.valeursactuelles.com

https://r.news.valeursactuelles.com/mk/mr/H6RwniXiZnkr1_h...

La marque Balenciaga accusée de promouvoir la pédopornographie : ce qu’il faut retenir du scandale

Pédopornographie, BDSM, accusations de complotisme... La marque de luxe Balenciaga est au cœur de la tempête suite à un scandale qui ébranle depuis plus d'une semaine le monde de la mode, sans épargner médias et politiques. La cause à des campagnes de promotion de vêtements pour enfants en prévision de Noël et du printemps 2023, qui mettent en scène des enfants dans des décors qui ne passent pas inaperçus, dont les accessoires renvoient à l'esthétique fétichiste sadomasochiste. Des scènes qui suscitent colère et indignation, provoquant une campagne de boycott de la marque accusée de promouvoir la pornographie infantile.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe/la-marque-balenciaga-ac...

DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ

La corruption médiatique

Information versus publicité, désinformation versus subventions étatiques ou privées, Slobodan Despot, créateur de l’indispensable hebdomadaire Antipresse, livre son point de vue sur la corruption de la presse. Intervention dans le cadre du colloque sur « Corruption et fraude dans la crise COVID depuis 2020 », organisé cette année par Ariane Bilheran et Vincent Pavan. Vidéo.

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« Des dirigeants britanniques dînent avec ceux qui fomentent l’assassinat de mon mari. » – Entretien avec Stella Assange

Declassified s’est entretenu avec Stella Assange, la femme du fondateur de WikiLeaks, pour parler de la façon dont il tient le coup dans sa quatrième année au sein de la prison de Belmarsh, et comment son cas menace le cœur même de la liberté.

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Covid : une étude explore les expériences de médecins et de chercheurs qui ont été la cible d’une répression ou d’une censure

Dès le début de l’émergence du Covid-19, il a été largement fait usage de la censure, mais également de tactiques d’intimidations qui ont porté atteinte à la réputation et à la carrière de médecins et chercheurs « dissidents », quel que soit leur statut académique ou médical et peu importe leur stature. En effet, les auteurs de l'étude citent notamment Didier Raoult, professeur de médecine, infectiologue, microbiologiste (IHU-MI, Marseille), Michael Levitt (prix Nobel de chimie), John Ioannnidis, professeur d'épidémiologie (Stanford), Peter Doshi (Rédacteur au British Medical Journal, professeur sur les services de santé pharmaceutiques à l'université du Maryland) ou encore Laurent Mucchielli (sociologue, directeur de recherche au CNRS),  L'objectif de cette étude a été de rendre compte des expériences et des réponses des médecins et chercheurs qui ont été la cible d'une répression et d'une censure inédites suite à des publications ou des déclarations sur le Covid qui remettaient en cause le point de vue dominant, et ce, afin d’éclairer le public des effets délétères de l’absence du débat contradictoire pour la médecine, la science et la santé publique.

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Google et YouTube accordent un investissement de 13,2 millions de dollars aux organismes de fact-checking

Le 29 novembre, le journal quotidien berlinois die Berliner Zeitung a rapporté que Google et YouTube ont accordé un investissement de 13,2 millions de dollars aux organismes de fact-checking. Cette somme servira à financer, dès le début de l’année 2023, le lancement d’un fonds mondial de vérification des faits qui permettre de soutenir un réseau de 135 organismes de fact-checking présents dans 65 pays.

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Revue de presse RT du 27 novembre au 3 décembre

Au sommaire cette semaine de notre exercice de ré/désinformation : le monde occidental (l'UE, l'Allemagne), le monde multipolaire (l'armement russe, la Kazakhstan, la Chine, Taïwan, l'Iran, l'Afrique du l'Ouest, les BRICS), la guerre chaude en Ukraine, la nouvelle guerre froide (contre la Chine, la Grande-Bretagne, la Russie, l'OTAN), la guerre pour les esprits (Meta, la Turquie vs le PKK)

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Martine Wonner : « C'est la première fois qu'il y a, à ce point, une chasse aux sorcières »

« La liberté d’opinion et d’expression d’un parlementaire se trouve sous l’emprise d’ordres juridictionnels qui portent atteinte à la fonction législative », écrit dans un communiqué Me Brusa avocat de Martine Wonner, suite à la décision le 25 novembre de la Chambre disciplinaire de première instance du Grand-Est de l’Ordre des médecins de la suspendre de son activité de médecin-psychiatre pour un an. Une décision de justice que conteste Martine Wonner. Cette émission est également l'occasion d'évoquer ses collègues médecins ou pharmaciens, eux aussi, visés par des plaintes et de revenir sur les retentissements et les répercussions que peuvent avoir les procédures disciplinaires intentées par le Conseil de l’ordre des médecins dans la liberté d’expression et d’opinion, mais également dans la liberté de prescrire certains traitements.

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ÉCOLOGIE

Fabien Bouglé : « Les gouvernants sont complètement soumis au lobby éolien »

L'expert en politique énergétique, Fabien Bouglé, revient pour BV sur le projet gouvernemental qui vise à installer 15.000 nouvelles éoliennes. L'expert s'en prend aux politiques antinucléaires qui soutiennent à tout prix l'éolien, conduisant la France à s'approvisionner en Allemagne pour son électricité.

bvoltaire.fr

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ÉCONOMIE

Coupures de courant : la soviétisation continue

Si vous avez aimé les pénuries de masques, les confinements, les couvre-feux, l’inflation, la fin de l’abondance et les pénuries d’essence, vous devez être profondément heureux de ce qui s’apparente donc à un nouvel épisode de soviétisation de l’Hexagone. Ce nouvel épisode n’est rien d’autre qu’une tiers-mondisation heureuse car planifiée. L’effondrement économique et social n’est plus une fatalité puisqu’il est annoncé tout sourire par une élite politique expliquant joyeusement que tout est sous contrôle.

contrepoints.org

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ÉNERGIES

Prix du gaz, armement... Les pays européens accusent les États-Unis de profiter de la guerre en Ukraine

Les tensions entre les États-Unis et les pays de l’Union européenne s’accentuent, les Européens accusant les Américains de « tirer profit de la guerre ». Entre les prix du gaz exporté en Europe, la loi américaine sur la réduction de l’inflation qui prévoit des subventions historiques ou encore le marché de l’armement… les sujets de discorde sont multiples. Des « fractures » qui pourraient arranger la Russie.

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Les pays pronucléaires doivent-ils payer pour les pays antinucléaires ?

Serait-il normal que les pays pronucléaires (comme la France) prennent en charge les surcoûts des productions d’électricité des pays antinucléaires (comme l’Allemagne par exemple) ?

revueconflits.com

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Approvisionnement électrique de la Suisse conforme aux objectifs climatiques

Dans l'étude à propos des capacités de production nécessaires pour répondre à la demande future à tout moment, il est démontré que pour des raisons physiques et géographiques, le pays ne peut pas être approvisionné par des énergies exclusivement renouvelables. La stratégie énergétique du Conseil fédéral doit être révisée fondamentalement, sans délai.

Le blog de Michel de Rougemont

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ÉTATS-UNIS

Elon Musk dévoile les « Twitter Files » liés à l'histoire de l'ordinateur portable de Hunter Biden

Elon Musk passe à l’acte. Une semaine après avoir qualifié l’ingérence de Twitter dans les élections présidentielles américaines de “réalité évidente” et promis de publier sur le réseau social les documents prouvant ses dires, le nouveau propriétaire et PDG de Twitter a divulgué, vendredi soir, des documents internes à la plateforme sur l’affaire du « laptop » de Hunter Biden, le fils de l’actuel président des États-Unis Joe Biden.

francesoir.fr

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L’armée américaine est déployée dans bien plus de pays qu’on ne le croit

Un nouveau rapport révèle que le ministère de la Défense utilise des programmes de « coopération en matière de sécurité » pour mener des « guerres secrètes » et recommande au Congrès d’y mettre un frein.

les-crises.fr

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FRANCE

Coupures d’électricité. Le Floch-Prigent : « On ne peut pas gagner 5% de consommation avec le comportement domestique »

« La communication du gouvernement et des dirigeants des entreprises repose plus sur la peur de l’avenir, sinon la panique, en particulier à propos des mesures éventuelles dans les écoles. Pourtant, il y a des réalités et le moins que l’on puisse faire, c’est de partir d’elles avant de s’exprimer. » Interview de l’ancien PDG de GDF.

fdesouche.com

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GAFAM

La collusion de l’État, des médias et de BigTech a un nom. Serait-ce « fascisme » ?

Du point de vue des réseaux sociaux, la semaine écoulée fut riche d’enseignements…

contrepoints.org

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Aux États-Unis, des ex-agents de la CIA et du FBI responsables de la sécurité sur Facebook

Meta, entreprise privée ou nouvelle branche du gouvernement américain ? De nombreux anciens agents de la Central Intelligence Agency (CIA), soit l’Agence centrale de renseignements des États-Unis, et du Federal Bureau of Investigation (FBI) sont embauchés par Facebook pour décider du contenu qui sera jugé indésirable ou abusif par la plateforme. À tel point que les relations étroites entre le célèbre réseau social et le gouvernement américain commencent à inquiéter. Au total, 40 000 employés du géant du web, actuellement propriétaire de Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp, entre autres, seraient en charge de modérer le contenu de Facebook, détenant le pouvoir absolu sur l’information publique. « Ce sont eux qui prennent les décisions autour du contenu qui sera autorisé, mis en avant ou supprimé. Ces décisions concernent toutes les nouvelles et informations que des milliards d’utilisateurs reçoivent et voient chaque jour », explique le journaliste Alan MacLeod dans une enquête publiée sur le site de Mint Press News.

Francesoir.fr

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Apple est dans la paume de Xi Jinping

Le Parti communiste chinois (PCC) a fait entrer des blindés dans la ville de Zhengzhou alors que l’immense site de production d’iPhone est toujours en proie à des grèves et à de violentes manifestations. Outre l’exaspération qui gagne les centres urbains chinois face à la politique du « zéro-Covid » du gouvernement, l’attitude d’Apple est pointée du doigt. L’immense cité industrielle qui fait travailler 200.000 personnes à Zhengzhou fabrique son « smart phone » iconique depuis 2007. Le conflit qui dure avec le personnel de l’usine pourrait causer une perte de production de 6 millions d’unités d'iPhone Pro cette année. Cette crise révèle la dépendance d’Apple à la Chine où sont fabriqués 95 % de ses iPhones. La direction de la firme en a conscience : les nouveaux iPhone 14 sont produits en Inde depuis septembre, et la fabrication des MacBook et AirPods a été déplacée au Vietnam. Cela reste modeste par rapport au poids de la Chine qui propose de meilleures infrastructures.

laselectiondujour.com

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Les Twitter Files « examinés » par un avocat, anciennement du FBI, Elon Musk annonce l’avoir viré

De nouvelles révélations à propos des Twitter Files. Le journaliste Matt Taibbi n’a toutefois pas encore publié la suite des échanges internes au réseau social sur l’affaire de l'ordinateur portable de Hunter Biden. Le collaborateur d'Elon Musk explique surtout le retard dans la publication des autres documents. Et l’une des raisons n’est pas des moindres : l'avocat de Twitter, aussi un ancien avocat du FBI, Jim Baker, a procédé à la vérification, voire à la « censure » du premier lot des « Twitter Files », « sans que la nouvelle direction en soit informée ».

francesoir.fr

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GÉOPOLITIQUE

Le terrorisme : menace ou instrument des grandes puissances ?

Xavier Moreau analyse et démontre que le terrorisme est instrumentalisé par des agences de renseignements occidentaux. Il propose de très nombreux exemples à travers des vidéos d’hommes politiques et d’extraits de journaux. Avec comme invité Nicolas Mirkovic.

Analyses du Monde

https://www.youtube.com/watch?v=yYlHCocNGOE

Lobbying, ingérence : Comment les Émirats arabes unis ont manipulé la politique étrangère américaine

Les Émirats arabes unis ont orienté la politique étrangère américaine en leur faveur par une série d’exploits légaux et illégaux, selon un document sans précédent des services de renseignement américains.

les-crises.fr

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IMMIGRATION

Pierre Lellouche : « Le tournant c’est le regroupement familial en 1976, sous Chirac et Giscard, c’est à partir de ce moment-là que l’immigration de travail est devenue une immigration de peuplement » Vidéo

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2022/12/05/pierre-lellouche-le-...

On est passé d’une immigration de travail à une immigration fondée sur des droits

« La France a toujours été une terre d’immigration » a déclaré Emmanuel Macron. La notion d’immigration est relativement récente, argumente la démographe Michèle Tribalat qui retrace ici l’évolution du phénomène migratoire depuis 1850. Paru dans Le Figaro.

synthesenationale.hautetfort.com

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« L’Europe a des racines judéo-chrétiennes. Personne n’a forcé personne à venir ici. À Rome, fais comme les Romains. Si cela ne leur plaît pas, il y a des vols pour l’Arabie saoudite ou l’Iran » déclare l’eurodéputé belge Assita Kanko (ECR)

Femme noire, mère de famille, elle se dit pour une immigration choisie et foncièrement anti-islamiste. « Comme beaucoup de Bruxellois, j’ai quitté la ville en raison de l’insécurité et du communautarisme, qui sont entretenus par un assistanat généralisé de la gauche », confesse-t-elle. Le ton est donné.

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MONDIALISME/TERRORISME

Pourquoi Bill Gates achète-t-il massivement des Terres Agricoles

Comme l’indiquait le New York Post le 27 février 2021, Bill Gates est aujourd’hui le premier propriétaire de terres agricoles aux États-Unis. Le milliardaire détient 97.000 ha de terres agricoles et près de 11.000 ha d’autres terrains. Ces possessions se trouvent dans 19 États, dont près de 28.000 ha en Louisiane et plus de 19.000 ha dans l’Arkansas. Quand on lui demande pourquoi il achète autant de terres, sa réponse reste confuse. Vidéo.

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ONG

Comment détruire l’industrie (1)

La décennie écoulée a vu un coup plutôt audacieux d’ONG militantes visant à ostraciser la plupart des industries du dialogue sur les politiques publiques.

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PROCHE-ORIENT

Qatar-Bashing : La grande hypocrisie médiatique

C’est l’histoire d’un homme qui met le feu à la maison de ses voisins, toutefois on ne lui reproche pas d’être un incendiaire, mais de discriminer les femmes et les homosexuels. C’est exactement la situation actuelle du Qatar.

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RÉFLEXIONS

Corruption juridique au cours de la crise Covid

Partie prenante à la procédure du Grand Jury du Dr Reiner Füllmich, Virginie de Araujo-Recchia a déposé de nombreuses plaintes dont une plainte pour « dérives sectaires », impliquant des faits « d’abus frauduleux de l’état d’ignorance et de la situation de faiblesse », ainsi que de « complicité d’empoisonnement et de génocide ». Bien que n’ayant que peu d’éloquence pour un avocat, son texte, en dessous de sa vidéo, est un remarquable réquisitoire contre les attaques généralisées contre les libertés dans le monde occidental soi-disant démocratique.

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RUSSIE

Merkel : Les accords de Minsk étaient une tentative de donner du temps à l’Ukraine

« L’accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. Elle a également utilisé cette période pour se renforcer, comme vous pouvez le constater aujourd’hui. L’Ukraine de 2014-2015 n’est pas l’Ukraine moderne », a-t-elle déclaré à Die Zeit.

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Poutine parle de l’Ukraine, de Merkel et de la guerre nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu avec des journalistes après le sommet de l’Union économique eurasiatique dans la capitale kirghize de Bichkek vendredi. Parmi les sujets abordés figuraient les dernières révélations de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, l’opération militaire en Ukraine, la menace d’une guerre nucléaire, l’échange de prisonniers très médiatisé avec les États-Unis et les relations russes avec l’UE et l’Afrique

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Situation en Ukraine : conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des affaires étrangères russe

« Nous voudrions attirer l’attention sur une date importante pour l’Ukraine contemporaine. Le 1er décembre marque le 31e anniversaire de l’organisation du référendum panukrainien sur le soutien à l’Acte de proclamation de l’indépendance du pays adopté par le Conseil suprême de la République socialiste soviétique d’Ukraine le 24 août 1991. À l’époque, 90 % des habitants de la république s’étaient prononcés en faveur de cette décision, confirmant les termes de sa politique nationale et étrangère contenus dans la Déclaration sur la souveraineté de l’Ukraine du 16 juillet 1990. Il s’agit notamment du statut neutre, non aligné et non nucléaire de la république. La référence à cet Acte a été ensuite consignée et se trouve à ce jour dans la Constitution de l’Ukraine. »

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SANTÉ/LIBERTÉS

Radiation : Au tour du Dr Marc Girard, éminent expert auprès des tribunaux

Inlassable lanceur d’alertes depuis les années 90, le Dr Marc Girard a informé ceux qui ont accepté de l’écouter (car la pensée unique ne date pas d’aujourd’hui) sur le distilbène, l’hormone de croissance, le vaccin contre l’hépatite B, la dangerosité du vaccin H1N1, les dangers du Gardasil inutile et dangereux, les inconvénients de la mammographie, du dépistage du cancer de la prostate par le PSA, sur la mascarade du procès mediator etc., sur les risques des imprégnations hormonales des femmes… et bien sûr sa critique clairvoyante de la gestion du rhume covid. Son parcours émaillé de la révélation de tant de scandales médicaux-sociaux l’ont conduit à son propre drame personnel par la persécution des autorités depuis de longues décennies. Son roman de vie mériterait un volume en soi qui éclairerait son parcours personnel en le remerciant, mais surtout l’état de la pharmacovigilance en France depuis les années 90.

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Covid-19 : les entretiens de Jean-Marc Sabatier pour FranceSoir réunis dans un recueil publié au Brésil

Les éditions brésiliennes Intermezzo ont publié les entretiens réalisés par Jean-Marc Sabatier pour FranceSoir. Directeur de recherche au CNRS, docteur en biologie cellulaire et microbiologie, il est le premier chercheur au monde à avoir identifié le dysfonctionnement du système rénine-angiotensine et la suractivation du récepteur AT1R comme étant responsables des maladies covid. Ses découvertes fondamentales sont aujourd'hui reprises et confirmées par de nombreux chercheurs.

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SERBIE

La tension monte encore d’un cran entre Serbes et Albanais dans le nord de la province du Kosovo

Plusieurs centaines de policiers des autorités autoproclamées du Kosovo sont entrés dans Mitrovica, provoquant l’émoi des autorités serbes. La région fait face à un regain de tensions, alors que Pristina entend y tenir des élections anticipées. Le 8 décembre au soir, plusieurs centaines de policiers, appartenant aux autorités albanaises autoproclamées de Pristina, ont investi la partie nord de Mitrovica, ville partagée entre Serbes et Albanais. Parmi eux, des membres des « forces spéciales », qui étaient « en tenue de combat militaire et avec des véhicules blindés », selon Petar Petkovic, directeur serbe du Bureau pour le Kosovo-et-Métochie. Ils auraient alors littéralement occupé la ville entière, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse donnée dans la soirée.

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UKRAINE

Guerre en Ukraine. Vidéo n°18

Nous tentons désormais régulièrement de ré-informer en particulier sur l’aspect militaire des opérations. Et de dissiper le brouillard dispensé par un système médiatique asservi aux intérêts des USA. Si l’Occident (et nous avec) va dans le mur, autant essayer de savoir et de comprendre pourquoi et comment. Au sommaire de cette vidéo : le bilan des pertes ukrainiennes et les déclarations de Von der Leyen sur les 100 000 morts ; l’aide occidentale et ses limites ; offensive russe d’hiver ou pas ? Retour sur la bataille de Marioupol à partir du livre de Sylvain Ferreira.

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Guerre en Ukraine : il n’y aura pas de paix carthaginoise

Par Douglas Abbott Macgregor (né le 4 janvier 1953), colonel à la retraite de l’armée américaine et ancien fonctionnaire du gouvernement, ainsi qu’un auteur, consultant et commentateur de télévision. Les dirigeants politiques et militaires nationaux qui ont engagé l’Amérique dans des guerres de choix au Vietnam, dans les Balkans, en Afghanistan et en Irak, l’ont fait en règle générale parce qu’ils étaient convaincus que les combats seraient courts et décisifs. Les présidents américains, les conseillers présidentiels et les chefs militaires supérieurs n’ont jamais cessé de considérer que la stratégie nationale, si elle existe, consiste à éviter les conflits à moins que la nation ne soit attaquée et obligée de se battre. La dernière victime de cette mentalité est l’Ukraine.

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UNION EUROPÉENNE

Dépendante envers Moscou et déférente envers Washington, l’Allemagne se retrouve paralysée

La dépendance de Berlin au gaz russe et sa déférence envers la politique américaine la mettent dans une situation difficile, notamment auprès des électeurs.

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samedi, 10 décembre 2022

Stupéfiante offensive sur les plats pays

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Stupéfiante offensive sur les plats pays

par Georges FELTIN-TRACOL

En septembre dernier, une patrouille de la police belge interpellait quatre individus louches qui rôdaient autour du domicile privé du ministre fédéral belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Leur intention visait à l’enlever ou à ravir l’un de ses proches. Courant octobre, la princesse héritière des Pays-Bas, Catharina-Amalia d’Orange-Nassau, se voit contrainte de délaisser son appartement d’étudiante à Amsterdam et de retourner vivre au palais royal parental bien mieux protégé. Quant au Premier ministre néerlandais Mark Rutte, il ne se déplace plus seul en vélo. Ces trois exemples montrent que la Belgique et les Pays-Bas entrent dans une « guerre moléculaire » larvée due à la montée en puissance sur notre continent des organisations de la drogue.

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Utilisant pleinement les méfaits de la mondialisation marchande et le transport maritime par porte-conteneur, des groupes criminels belges et néerlandais tels la Mocro Maffia coopèrent avec les bandes organisées d’Amérique latine. Premiers ports d’Europe par le tonnage embarqué ou débarqué, Anvers et Rotterdam constituent les portes d’entrée idéales pour le trafic de drogue en Europe où, à la différence de l’Amérique du Nord au marché saturé, existe une forte demande pour cause de déchéance spirituelle totale. Le port français du Havre en Normandie bénéficie lui aussi de cette activité illégale fort lucrative, mais dans des proportions moindres. La zone portuaire d’Anvers s’étend sur 500 km², soit environ cinq fois la surface de Paris. Les rues de ce vaste complexe ne sont pas répertoriées, ni cartographiées, ni indiquées par satellite. Selon les dockers et des délinquants repentis, il est assez facile de livrer une grosse cargaison de drogue sans se faire remarquer.

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Des reportages récents témoignent de l’inquiétante situation des ports de la Mer du Nord. Les trafiquants incitent les dockers à travailler pour eux, en les menaçant parfois. Les pressions sont terribles, d’autant que les organisations criminelles n’hésitent pas à tuer. Elles ont déjà assassiné en juillet 2021 le journaliste Peter Rudolf de Vries (photo) qui enquêtait sur leurs trafics. Auparavant, le 26 juin 2018, un attentat à la voiture bélier était commis contre le siège du journal De Telegraaf. Outre les journalistes trop curieux, ces nouvelles mafias transnationales visent d’autres groupes concurrents. Fusillades en pleine rue, jets de grenade, explosions à la bombe, exécutions sommaires rythment le quotidien de la cité flamande en proie à une insécurité grandissante.

Si les Pays-Bas et la Belgique ne sont pas encore des États en déshérence bien qu’il faille soupçonner l’insistance des nouvelles mafias auprès des principales formations politiciennes, ces deux pays entrent dans une phase chronique de violences publiques croissantes qui s’apparente à la situation chaotique de la Colombie dans les années 1980 – 1990 quand le gouvernement de Bogota affrontait le célèbre et redoutable cartel de Medellin de Pablo Escobar.

En dépit des saisies record de cargaisons illicites et le démantèlement répété des réseaux, police et justice, victimes des coupes budgétaires décidées au nom de l’ultra-libéralisme maastrichtien, n’endiguent plus le phénomène. Le déploiement de l’armée dans l’aire portuaire serait une possibilité que les autorités belges refusent pour l’heure d’envisager par crainte de favoriser encore plus le vote « populiste »… Le bourgmestre d’Anvers, le national-centriste indépendantiste Bart De Wever, chef de la NVA (Nouvelle Alliance flamande), critique la faible réactivité des gouvernement régional et fédéral qui lui sont hostiles. La hausse de la délinquance en Flandre, y compris à la campagne où se multiplient les points de deal, profiterait en priorité d’après les sondages au Vlaams Belang.

Par pruderie droit-de-l’hommiste, les reportages ne mentionnent pas la conjonction de deux phénomènes qui bouleversent en profondeur la physionomie générale de la Flandre belge et des Pays-Bas. Ces deux plats pays paient aujourd’hui cinquante ans d’immigration extra-européenne voulue et encouragée. Les dirigeants des bandes mafieuses ont des origines allogènes. Vit en Belgique et aux Pays-Bas une importante diaspora marocaine dont les meneurs proviennent de la région septentrionale du Rif, historiquement rétive à Rabat. Le dimanche 27 novembre 2022, les Bruxellois ont peut-être compris qu’un grand remplacement démographique s’effectuait avec les émeutes provoquées par des Marocains heureux de célébrer la victoire au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de balle au pied de leur équipe sur la Belgique (2 – 0).

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Divisée en plusieurs clans, plus ou moins puissants et souvent rivaux, la Mocro Maffia ne forme toutefois pas un ensemble cohérent puisque les conflits tribaux de là-bas se cumulent aux contentieux « commerciaux » d’ici et maintenant. Divers accords se nouent au Surinam, l’ancienne Guyane néerlandaise, ainsi qu’avec des États africains en déclin en passe de devenir des narco-États.

Le second facteur concerne bien sûr la légalisation de la toxicomanie aux Pays-Bas à partir de 1976. La liberté laxiste de fumer un pétard sans se préoccuper d’ailleurs du bilan carbone émis à cette occasion n’entraîne pas la fin des réseaux, mais au contraire les renforce. Quant à la demande, loin de diminuer, elle augmente dans toutes les classes d’âge. Le 10 août 2022, une trentaine de sénateurs PS publiait dans Le Monde une tribune libre en faveur de la dépénalisation du cannabis en avançant des motifs les plus grotesques les uns que les autres. Honte à ces parlementaires fourriers de la décadence ! Parmi les signataires pour qui il serait plus grave de ne pas porter de masque que de fumer un joint, il y a l’actuelle vice-présidente du Sénat et élue de l’Oise, Laurence Rossignol, déplorable ministresse de la Famille de 2016 à 2017 sous Flamby, qui soutient par ailleurs la pénalisation de pauvres clients de braves prostituées alors qu’ils ne font que satisfaire un impératif naturel légitime, ce qui n’est pas le cas pour la drogue ! Dans Causeur de novembre 2022, le libertarien français Laurent Obertone prône lui aussi la légalisation de la fumette dans une perspective néo-darwiniste sociale assez aberrante.

Il importe non seulement de briser les réseaux de trafic de drogue en s’attaquant aux producteurs, aux distributeurs, aux transporteurs et aux guetteurs. Il faut aussi se montrer impitoyable envers les consommateurs. Plutôt que de les envoyer en prison, les plus aisés verraient leur fiscalité augmentée de 200 %. En cas d’insolvabilité, ils effectueraient pour une durée renouvelable de six à dix-huit mois une cure de désintoxication virile dans des chantiers du peuple en plein air.

Oui, il est probable que ces propos soient considérés dans quelques années comme « toxicophobes » et punissables par une future loi liberticide. Longtemps, la toxicophobie a signifié la crainte de l’empoisonnement. De nos jours, les milieux crasseux, jamais en retard dans l’abjection catagogique, parlent de « discriminations toxicophobes », à savoir un sentiment négatif que ressent une personne vis à vis la toxicomanie et les drogués. Cette détestation engendrerait chez les toxicomanes un sentiment d’humiliation incroyablement tenace. Pauvres choux ! Ainsi le voisinage devrait-il accepter de bon gré l’ouverture de dix salles de shoot dans sa rue près de l’école maternelle. La vieille dame devrait pour sa part donner sur le champ son sac et sa maigre pension au premier junkie venu. Les fumeurs de crack du cloaque parisien de Stalingrad devraient incarner la forme idéale de l’humanité. Pas sûr que ce discours satisfasse des riverains, découragés, fatigués et excédés…

L’ombre pesante de la « narco-guerre » plane sur toute l’Europe occidentale. Le recours aux drogues contribue à l’ethnocide en cours des Albo-Européens. La réponse, draconienne, doit être militaire et implacable. On n’est plus au temps des expériences élitistes relatées par Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Théophile Gautier ou Eugène Delacroix ou même par Ernst Jünger dans Approches, drogues et ivresse (1970). La massification des drogues et leur démocratisation posent un évident problème social et sanitaire, psychologique et philosophique, économique, politique et géostratégique. L’indispensable salut public exigera par conséquent une ambitieuse politique de la « Grande Santé » physique et mentale résumé par cet adage fondamental, esthétique, altier, hygiénique et intemporel d’« un esprit sain dans un corps sain ».   

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 54, mise en ligne le 6 décembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.

Le porte-drapeau de la démocratie libérale...

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Le porte-drapeau de la démocratie libérale...

par Daniele Perra

Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-portabandiera-della-democrazia-liberale

Le Financial Times a nommé Volodymyr Zelensky "homme de l'année", le qualifiant, entre autres, de "Churchill de l'ère sociale" et de "porte-drapeau de la démocratie libérale". Jetons un coup d'œil rapide au CV de l'ancien acteur. Voici quelques passages de "Objectif Ukraine" (Anteo Edizioni).

"L'indice mondial de la démocratie 2020 place l'Ukraine au troisième rang des pays européens les moins démocratiques (juste derrière la Russie et le Belarus et devant la Bosnie-Herzégovine). Elle est 79ème au niveau mondial et 92ème (derrière le Myanmar) dans le classement sur la qualité de la démocratie établi par l'Université de Würzburg. Plus mauvaises encore sont les données concernant la corruption (122ème position sur les 180 pays pris en considération), celles relatives à la liberté d'opinion (98ème position, mais la pression antidémocratique suite à l'intervention directe de la Russie dans le conflit n'est pas prise en compte) et celles concernant la liberté de la presse (106ème position ; l'Italie est 58ème derrière la Sierra Leone).

Les données concernant la liberté économique (une pierre angulaire de l'UE) ne sont pas moins intéressantes. Ici, Kiev se classe au 130ème rang mondial (derrière le Niger et le Burkina Faso). Ce chiffre n'est pas surprenant étant donné que les oligarques ukrainiens (contrairement à leurs "pairs" russes tant décriés) contrôlent des secteurs clés de l'économie nationale. En d'autres termes, l'Ukraine (présentée par la propagande occidentale comme une démocratie "faible" en cours d'établissement) ne répond pas à un seul des paramètres (proprement occidentaux) requis pour l'adhésion à l'UE".

Et encore: "Deuxièmement, il convient de signaler que les espoirs populaires qui avaient accompagné l'élection de Volodymyr Zelensky en 2019 s'étaient déjà largement effondrés un an plus tard. Face à des sondages le montrant en grande difficulté, l'ancien comédien a procédé à un remaniement gouvernemental massif qui a conduit au remplacement de 11 des 17 ministres et à la nomination au poste de Premier ministre de Denys Shmyhal (lié à ce Rinat Akhmetov qui avait assuré la grande visibilité de Zelensky dans la campagne électorale grâce à ses chaînes de télévision).

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Le 22 septembre 2021, le conseiller de Zelensky et cofondateur avec l'actuel président ukrainien du studio de production télévisé Kvartal-95, Serhiy Shefir, a subi une tentative d'assassinat après avoir reçu l'ordre de travailler en catimini pour adoucir les positions des oligarques afin de les amener à abandonner les pratiques prédatrices flagrantes envers l'économie ukrainienne. En d'autres termes, l'objectif de Zelensky était de réduire leur pouvoir politico-économique exagéré et de les convaincre de ramener au pays au moins une partie des capitaux transférés dans des paradis fiscaux : à Chypre (destination favorite de Medvedchuk, Kolomoyski et Timoshenko) ainsi qu'en Suisse, aux États-Unis, en Israël ou au Royaume-Uni.

De toute évidence, le plan ne tenait pas compte du fait que Zelensky, qui était un chouchou de la télévision, s'était rapidement transformé en un "oligarque" en conflit ouvert avec ses rivaux directs. Après qu'Akhmetov, Kolomoyski et Pinchuk ont été nommés par le président en tant qu'"observateurs spéciaux" pour la gestion de la pandémie de Covid 19, l'éclatement du scandale connu sous le nom de "Papiers Pandora" a particulièrement exacerbé cette lutte et ses effets sur le pouvoir politique.

Plus précisément, ce qui a été défini comme la plus grande enquête de l'histoire du journalisme (avec 90 pays impliqués sur une période de 25 ans, de 1996 à 2020, et plus de 600 journalistes d'investigation employés sur deux ans de travail et 2,9 téraoctets de données contenues dans des milliers de documents, d'images et de feuilles de calcul) a prouvé ni plus ni moins que le "cercle magique" de Zelensky était parmi les plus corrompus au monde. Ils montrent comment la fortune économique de Zelensky a commencé grâce à un transfert en espèces de 40 millions de dollars de son "ennemi" actuel, Igor Kolomoyski (propriétaire de la chaîne de télévision qui a diffusé la série "Serviteur du peuple"), et présentent des preuves concrètes de la création par Zelensky et Shefir d'un circuit de sociétés offshore entre Chypre et les îles Vierges, grâce auxquelles l'ancien acteur a caché les recettes considérables du studio de télévision Kvartal-95 aux autorités fiscales ukrainiennes. Acculé bien avant l'intervention directe de la Russie dans le conflit civil en cours dans l'est du pays, le président ukrainien n'a eu d'autre choix que de recourir à la carte de la friction avec Moscou pour obtenir un nouveau consensus interne et externe."

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