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samedi, 21 mai 2011

Terre & Peuple n°47: l'enjeu démographique

 

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Terre & Peuple n°47

 

L'enjeu démographique

 

Dans le numéro 47 de TERRE & PEUPLE Magazine, bâti autour du thème ‘L’enjeu démographique’, Pierre Vial accuse de haute trahison ceux qui continuent de débattre du multiculturalisme face au cataclysme du tsunami migratoire. Et il enchaîne sur l’islamophilie d’une certaine extrême-droite, d’Alain Soral à Christian Bouchet en passant par Alain de Benoist.  Il en profite pour exécuter Franco Cardini, catho tradi qui s’efforce d’infiltrer le politiquement correct au moyen d’impostures historiques, sur la nature et l’objet des croisades, sur l’origine de la chevalerie, sur les ordres militaires, sur la fameuse ‘magnanimité’ du Sultan Saladin et sur la prétendue insignifiance de la bataille de Poitiers.

A propos de l’euthanasie, Monique Delcroix s’aventure, à approuver celle-ci en prenant appui sur la certitude qu’on aurait de faire ‘le bien’ lorsqu’on achève un animal blessé. Le bien de l’animal ? Ou le bien de l’homme que l’image dérange ? Ou le bien des vivants unis à tenir ensemble la mort à distance ?

A propos de l’émission de TV ‘Les enfants d’Abraham, Pierre Vial, encore, rappelle que les religions monothéistes retirent à l’homme la liberté de juger de ce qui est bon ou mauvais pour lui.

Jean Leblancmeunier regrette que l’argent corrupteur ‘footbalise’ le rugby, sport viril gâché par le marketing-spectacle. Alors que, en Nouvelle –Zélande, c’est encore l’austère mystique qui règne : « Le ballon qu’on passe au moment de tomber, c’est comme la vie qu’on transmet. »

C’est avec le national socialisme et le communisme que Claude Perrin poursuit son étude des mythes. Pour emporter l’adhésion du peuple, le premier lui propose une Weltanschauung, ‘porte ouverte sur autre chose’. Le Fuhrer, entraîneur, reste une énigme : il se croit prophète, aimant « qui attire l’acier du peuple ».  Le mythe du sang est le principe structurant et c’est le mérite qui définit la nouvelle aristocratie. Le svastika est devenu le symbole national. L’auteur souligne que l’image du nazisme résiste au dépérissement pour entrer de plus en plus vivace dans le mythe. A ce mythe du sang, les communistes opposent celui de la lutte des classes, qui débouche sur l’assassinat de la bourgeoise et sur la dictature d’un seul homme. Mis à part Salvador Allende, ces hommes défendent rarement les armes à la main leurs régimes, lesquels meurent de gangrène. Le mythe égalitaire du suffrage universel n’est qu’un ersatz incapacitant et la concurrence électorale accule à ce qui recueille la popularité facile : la corruption et la décadence. Mais les mythes survivent dans nos rêves, où murmure notre nature. Tout mythe implique une transcendance, appel des temps anciens. La jeunesse actuelle est en manque : on ne lui propose que le Veau d’Or , lequel n’est d’ailleurs réservé en réalité qu’à une super-classe.

Pierre Vial ouvre le dossier de la démographie en soulignant que faire des enfants témoigne de la confiance en soi.

Alain Cagnat assume quatre des six articles du dossier. Il note qu’en moins de trente ans tous les grands dictionnaires ont rompu avec les définitions classiques du concept de race, qu’ils qualifient de ‘scientifiquement aberrantes’, au moment même où des marqueurs génétiques permettent de situer la région d’origine de nos ancêtres, où Cavalli Sforza suggère neuf subdivisions d’homo sapiens et où les génomes permettent de distinguer des races dans l’espèce humaine. Le deuxième article relève que l’antiracisme a pour objet la disparition des Blancs, par la haine de soi érigée en vertu, aux fins d’installer une religion nouvelle : celle de la gouvernance mondiale. Paradoxe apparent, au moment où on protège l’identité des minorités visibles contre le racisme des ‘petits Blancs’, on prône le métissage. C’est contraire à l’opinion de Levy-Strauss dont pourtant les anti-racistes se réclament : celui-ci ne voit en effet de ‘civilisation mondiale que dans une coalition de cultures’ et il avertit avant tout contre l’explosion démographique.  Celle-ci fait le thème du troisième article : jusqu’au XXe siècle, les équilibres démographiques étaient réalisés parce que les taux élevés de mortalité étaient compensés par une grande fécondité (6 à 8 enfant par femme). Mais l’hygiène, la médecine et une meilleure alimentation provoquent une explosion démographique : le délai pour ajouter un milliard d’unités à l’humanité ne cesse de diminuer. Les optimistes croient à une ‘transition démographique’. La richesse des pays industrialisés et la générosité de leurs régime sociaux produit sur les populations misérables du tiers monde l’effet d’une pompe aspirante.  Dans le même temps, les ressources, alimentaires comme énergétiques, se tarissent et la fécondité des Européens ne cesse de baisser, alors que celle de ses envahisseurs ne baisse toujours pas. Le quatrième article dénonce cette invasion ‘pacifique’ comme une stratégie de destruction de l’identité européenne, pôle de déséquilibre d’un mondialisme qui vise un profond métissage.  Le prétexte est qu’il faut remédier au vieillissement de l’Europe, ce qui d’après l’ONU nécessiterait, pour la seule France, une ‘migration de remplacement’ annuelle de 1,5 millions de 2010 à 2025 et de 2,4 millions de 2025 à 2050 ! Ce serait un ras de marée parfaitement inutile au grand patronat demandeur de main d’œuvre peu payée, car les permis de séjour au motif de ‘travail’ ne sont qu’une infime minorité et une fraction croissante d’emplois restent vacants. D’autre part, le métissage est heureusement un échec, car la femme blanche n’a plus la cote et les immigrés s’orientent de plus en plus vers l’endogamie.  Cependant, il est devenu impossible de dissimuler des coûts et des nuisances qui crèvent les yeux.

Pierre Vial, soulignant l’importance primordiale de la démographie, rappelle la mise en place en 1941 du Service national des statistiques sous la direction d’Alexis Carrel. Alfred Sauvy qui lui succède (1945-1962) dénoncera la dénatalité (la ‘peste blanche’ selon Pierre Chaunu) due à la saignée de la première guerre mondiale et il prophétisera l’actuelle invasion sud-nord. Le gouvernement de Vichy avait sacralisé la famille et pratiqué une politique nataliste (aide aux familles nombreuses, forte prime à la première naissance), qui a été continuée par Sauvy, avec comme résultat le baby-boom qui commence en 1942. L’indice de fécondité sera encore de 2,0 enfants par femme en 1964, lorsque se dessine le baby-krach, conséquence de la déruralisation, du chômage des jeunes et de l’individualisme narcissique. Le dossier se clôture sur les réflexions de cinq jeunes ménages de notre communauté qui ont des enfants.

Jean-Patrick Arteault poursuit sa dissection des ‘Racines du mondialisme occidental’ en situant le rôle et l’influence de la Société Fabienne, cénacle sélectif qui servira de caution morale aux décisions souvent cyniques des politiques.  Mais les Fabiens ne sont pas les rêveurs que dénoncent les marxistes. La fameuse ‘ruse fabienne’ consiste à préférer une gradation réaliste de la socialisation, pour amener le peuple au socialisme par des réalisations concrètes, partielles et imparfaites. Car le vulgaire n’est capable de véritablement assimiler la théorie que par la pratique.  Parmi les vulgarisateurs fabiens, il y a pourtant pas mal de grandes pointures :

-         Georges Bernard Shaw, futur Prix Nobel de littérature, qui traite notamment le thème de l’éducation du peuple dans sa pièce Pygmalion. Il est fasciné autant par Mussolini que par Staline.

-         Herbert George Wells : auteur fantastique, très féru d’un ‘nouvel ordre mondial’, une république universelle à gouverner par les savants.

-         Annie Besant : co-auteur des ‘Essais fabiens’, réformatrice de l’enseignement primaire, théosophe et fondatrice de l’obédience maçonnique du Droit Humain.

-         Sydney Webb : grand organisateur de la Société Fabienne. Il est à l’origine du parti travailliste et il a fondé la London School of Economics and Political Sciences, homologue de Science Po qui collabore avec le Groupe Milner. Il découvre dans le stalinisme ‘les idées fabiennes en acte’ et n’en démordra pas jusqu’à sa mort en 1947.

La finalité fabienne est ‘démocratique’ : appropriation des moyens de production par l’Etat, mais le gouvernement doit aller, non pas au peuple, mais à des individualités héroïques. Les capitaines d’industrie et les experts, qui se sont désignés par leur mérite, sont les garants moraux de l’ordre et du progrès. Le peuple ouvrier est incapable de s’abstraire de ses intérêts à court terme. Webb a une conception organique de la société : les individus ne sont pas définis par leur relation avec leur gouvernement, mais par leur coopération au sein de la structure industrielle dans le cadre de l’Etat.  Les Fabiens sont réfractaires au référendum, sauf au niveau municipal pour entretenir la participation de la base. Ils sont opposés au libre-échangisme. La rupture aurait dû être irrémédiable avec les manipulateurs de masse du Groupe Milner, très proches du Bloc de l’aristocratie terrienne, mais ils ont en commun  l’héritage platonicien de John Ruskin : un état gouverné par les philosophes, et qui pilote bien sûr l’économie. La Guerre des Boers va être un révélateur : une forte minorité souhaite la victoire des Boers et une crise consécutive de l’impérialisme ; une minorité plus faible approuve la guerre, par solidarité nationale ; la majorité avec G.B. Shaw, propose une tierce voie plus subtile : l’impérialisme n’est contestable que s’il recherche la puissance par l’exploitation coloniale, pas s’il vise le bénéfice de la communauté mondiale. En attendant que celle-ci se réalise, il faut se satisfaire des fédérations impériales les plus responsables.  Les membres pacifistes et anti-impérialistes quittent alors la société fabienne, laquelle se rapproche au contraire du Groupe Milner, notamment au sein du Coefficents Club, fondé par les Webb pour rapprocher les fabiens et les impérialistes sociaux. L’osmose de la société avec les Américains va se faire par les écrivains Jack London et Upton Sinclair, et par Graham Wallas, l’universitaire du groupe des fondateurs, qui va être invité à enseigner à l’université Harvard, à Cambridge Massachusetts.

vendredi, 20 mai 2011

Le Bulletin célinien n°330 (mai 2011)

 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien, n° 330.
 
Au sommaire:

Marc Laudelout : Bloc-notes
Jean-Pierre Doche : Voyage inutile ! (Jean-François Balmer à Sceaux)
Stéphane Balcerowiak : Une lettre [sur Céline] de Ramon Fernandez à Pol Neveux
F. G. : « Ça a débuté comme ça » (Théâtre du Pont Neuf, à Toulouse)
Jean-Paul Angelelli : Le retour de Lucien Rebatet
Stéphane Balcerowiak : Revin vaut bien une thèse
M. L. : Céline et le légionnaire
Frédéric Saenen : Un dilettante déloyal (Jean Fontenoy)
Alain Ajax : Point de vue. M. Godard est-il négligent ?
Agnès Hafez-Ergaut : Hommes, chevaux et guerre dans Casse-pipe (II)
M. L. : Céline sur tous les fronts (IV)
M. L. : David Alliot, pourfendeur des idées reçues sur Céline

Un numéro de 24 pages, illustrations. Prix : 6 € frais de port inclus (chèque à l’ordre de M. Laudelout).

Le Bulletin célinien

B. P. 70
Gare centrale
1000 Bruxelles
Lors du colloque Céline qui s’est tenu au Centre Pompidou en février dernier, il s’est produit un incident pittoresque. Se présentant à la fois comme membre de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Société des Études céliniennes depuis des décennies, un auditeur s’est dit accablé par les réquisitoires dont Céline était l’objet, ne reconnaissant pas l’écrivain (dont il est un lecteur assidu) dans le portrait totalement à charge qu’on faisait de lui. Il faut dire que Martin, Lindenberg, Hartmann & cie ne firent pas dans la dentelle, présentant Céline comme le chantre des camps de la mort. Assertion que même un Henri Godard, peu suspect de complaisance envers Céline, a toujours récusée (1) .
Ainsi arrive-t-on à culpabiliser les lecteurs de Céline. Un philosophe médiatique – et, accessoirement, ancien ministre de l’Éducation Nationale – n’a pas hésité à estimer « douteuse » l’admiration que l’écrivain suscite (2).
Une spécialiste de Céline met, elle, en garde le lecteur de… Voyage au bout de la nuit car on y trouve « tous les ingrédients pour le populisme actuel » : « Le regard porté par Céline sur son époque, est aussi dangereux pour la nôtre. De Céline, il n’y a pas de lecture innocente possible : la vigilance doit s'exercer jusque dans l’appréciation du style, et pas seulement dans l’effort pour restreindre à l'œuvre, l'admiration que nous pourrions être tentés d'éprouver pour l'écrivain (3). » Vigilance donc. On se plaît à imaginer les commentaires goguenards que cette prose eût inspiré à Albert Paraz. Dans son journal, il campe un nommé Reilhac, marxiste de stricte observance, s’écriant : « Ça sent le néo-fasciste ! Vigilance ! ». Et Paraz d’ajouter : « Croyez-moi, il a trouvé le moyen de dire ça en roulant les R. » (4)
On apprend, par ailleurs, que la municipalité de Paris s’apprête à dénommer « place Louis-Aragon » un coin de l’île Saint-Louis, au prétexte que le poète stalinien a vécu, dans l’immeuble qui surplombe ce coin, une liaison avec la milliardaire anglaise Nancy Cunard. Le maire de Paris, qui s’est associé aux cris d’orfraie de Serge Klarsfeld contre Céline, ne voit donc aucun inconvénient à honorer Aragon qui appela au meurtre de Léon Blum et qui osa applaudir à l’assassinat d’un enfant (le tsarévitch de Russie), ajoutant au crime l’insulte et la moquerie (5).
« Céline s’est mis à jamais hors de toute consécration officielle », affirmait Henri Godard en 1994, puis en 1998 (6). Une dizaine d’années plus tard, il revenait sur ce jugement en cautionnant l’inscription de Céline dans les « Célébrations nationales 2011 ». On sait ce qu’il en advint. En portant un regard suspicieux sur les lecteurs de Céline, une étape est désormais franchie.

Marc LAUDELOUT

1. « Il n’y a, dans les textes, correspondances ou propos mis au jour jusqu’à présent aucune attestation d’une connaissance de la réalité du processus de solution finale. » (Henri Godard, Notice de « Guignol’s band » in Romans III, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 945.)
2. Luc Ferry, « Célébrer Céline ? », Le Figaro, 29 janvier 2011. La citation est la suivante : « Céline n’est ni Hugo ni Molière : non seulement le jugement de l’histoire n’est pas passé, mais l’« admiration » qu’il suscite est pour le moins douteuse, à proprement parler discutable si l’on songe que l’exceptionnelle virulence de son antisémitisme n’est pas ou ne peut pas être tout à fait sans lien avec le fond de son œuvre. »
3. Frédérique Leichter-Flack, « Céline, le « style contre les idées » ? Méfiance ! », www.lemonde.fr, 27 janvier 2011.
4. Albert Paraz, Valsez saucisses, Amiot-Dumont, 1950, p. 82.
5. Dans Hourra l’Oural (1934). Texte réédité dans les Œuvres complètes d’Aragon (La Pléiade).
6. Henri Godard,
Céline scandale, Gallimard, coll. « Blanche », 1994 (rééd. Gallimard, coll. « Folio », 1998).

 

 

mardi, 17 mai 2011

Revista de Historia del Fascismo - III

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Revista de Historia del Fascismo - III

Sumario número III correspondiente a Marzo 2011:

TENDENCIAS
Henri De Man y el “socialismo ético”

Capítulo de Nè destra nè sinistra. La nascita dell’ideologia fascista, Zeev Sternhell, Akropolis, Nápoles 1984, págs. 119-139.
En España no existe ninguna obra relevante sobre Henri de Man y su “neosocialismo” o “planismo” que influyó ampliamente en los “no conformistas de los años 30”. De ahí que hayamos decidido presentar esta traducción de profesor Sternhell que ilustra la vida y la obra de este socialista que abandonó el marxismo hacia ese espacio gris que existió con el fascismo.

BIOGRAFIAS
Hugo Wast, de oficio escritor, de vocación nacionalista y antisemita

La conspiración del silencio no siempre alcanza sus objetivos. Los detractores de Hugo Wast no han podido evitar que en Argentina muchas calles lleven su nombre y que, sistemáticamente, bibliotecas públicas de las grandes ciudades recuerden en sus rótulos al que fuera uno de los mejores escritores argentinos del siglo XX. No en vano, cuando murió, Wast había vendido tres millones de ejemplares de sus obras. Incluso hoy, después de sesenta años de muro de silencio, sus obras son reeditadas con cierta frecuencia y en Google aparecen 18.000 referencias a su vida y obra. En buena medida, los grandes escritores argentinos del siglo XX se nutrieron de las obras de Wast. Sin embargo, lo más habitual cuando acudimos a biografías o historias de la literatura argentina poíticamente correctas se limitan a definir a Wast como “escritor antisemita”. Y lo era, pero era bastante más que eso: católico, conservador, dotado de una pluma ágil y vigorosa que se movía bien tanto en relato cortos como en novelas de gran calado, alguien, en definitiva, que merece ser recordado. Para quien esto escribe constituye un honor recordar la pluma de Hugo Wast y recomendar su lectura para los amantes de la literatura de expresión castellana.

DOSSIER: FASCISMO UNO Y TRINO
Tres orígenes para el mismo movimiento, tres concepciones de un mismo fascismo

Entre las distintas interpretaciones del fascismo se tiende a considerar a este movimiento político del siglo XX como algo homogéneo o, al menos, algo a lo que se reconocen solamente variedades nacionales. Parece una obviedad, pero no está de más recordar que el fascismo es un “producto de síntesis” entre “lo nacional” y “lo social”. Y si esto es así parece lógico que existan tres variedades de fascismo: aquel que es “más nacional que social”, aquel otro que es “más social de nacional” y, finalmente, aquel que intenta mantener el equilibrio entre “lo nacional y lo social”. Esto nos permite hablar de un “fascismo de derechas”, de un “fascismo de izquierdas” y de un “fascismo centrista”. Este esquema es fácilmente aplicable en todas aquellas naciones en las que el fascismo alcanzó el nivel de fuerza política pujante: Italia, Alemania, Francia, España…

FASCISMO Y SECTAS
Logia Thule: el ancestro inmediato del NSDAP. Mito y realidad.

Este artículo debería ser consultado tras la lectura de otro dos publicados anteriormente en la RHF: el dedicado al estudio de las sectas ariosóficas y el dedicado a la revista Ostara. Se ha escrito que la “Logia Thule” era la “rama bávara de la Orden de los Germanos” y esto es sólo cierto a medias y el matiz no deja de tener interés. El impacto de la Logia Thule sobre el NSDAP fue real… pero mínimo y no fue más allá de lo que se ha llamado “la prehistoria del nacionalsocialismo”.

SECTAS
La vertiente ocultista del peronismo (III de III)
Perón, masón y miembro de la Logia Propaganda 2

Es fácil divisar las dos vertientes de estas notas sobre la Logia Anael y el papel de López Rega. Una e ellas afecta al General Juan Domingo Perón, dirigente y fundador del justiciaismo argentino y seguramente el político mejor valorado y que despertó más entusiasmos en aquel país durante el siglo XX. La obra tiene que ver con López Rega. Ambas se refieren a su vinculación con el ocultismo. Las preguntas a formular son, pues, tres: ¿Hasta qué punto el general Perón, Eva Perón e Isabel Martínez de Perón creían en el espiritismo? ¿Se afilió Perón a la masonería? ¿Cuáles eran las fuentes doctrinales de López Rega?

COMENTARIOS
“La derecha radical y Europa”, respuesta a la revista Sistemas (III de III)

Llegamos al tercer y último jalón de nuestra respuesta a la revista Sistemas, considerada como “científica” a la vista de los errores de bulto contenidos… Seguramente se nos escapará alguna puntualización, pero estamos convencidos de que, al menos en sus líneas generales, habremos ayudado a plantear la cuestión de fondo: la necesidad de un debate profundo y vinculante sobre Europa en el seno de la “derecha radical”.

DERECHA FASCISTA
II PARTE: EL CAMPO MONÁRQUICO DURANTE LA REPÚBLICA

Continuando con la serie de artículos y comentarios sobre la “derecha fascista española”, añadimos hoy la tercera parte titulada: “El campo monárquico durante la República” y “Acción Española”, faltando la última parte sobre Renovación Española que publicaremos en el número 4 de la RHF.

TERRORISMO
LA OAS EN ESPAÑA. Notas sobre el libro A la sombra de Franco.

La lectura de la obra del villenero Gastón Segura Valero, A la sombra de Franco, subtitulada El refugio de los activistas franceses de la OAS, nos ha inspirado algunos comentarios que amplían el contenido de este libro –que no parece extremadamente aceptable y bien documentado- pero al que le hemos observado algunas carencias y huecos que intentaremos compensar en las páginas que siguen.

NEOFASCISMO
El nacimiento de Ordre Nouveau

Les mouvement d’extreme droite en France aprés 1944. François Duprat. Editions Albatros, París 1972, págs. 192-200

François Duprat, asesinado por un comando izquierdista en una carretera de Bretaña mediante la colocación de un artefacto explosivo bajo s vehículo en marzo de 1978 pertenecía a la dirección de Ordre Nouvea y es el autor de estas líneas incluidas como capítulo final de su obra Les Mouvements d’extreme droite. Vale la pena añadir que dos años después de que fueran publicadas estas páginas, Ordre Nouveau resultó prohibido por las autoridades, sin embargo impulsó la creación del Front National que hasta el pasado 15 de enero de 2011 ha sido dirigido por Jean Marie Le Pen. En torno a ese eje ha fructivado en los últimos 30 años el movimiento de oposición nacional en Francia, cuya semilla inicial fue Ordre Nouveau. Estos fueron sus primeros pasos.

 

Características:

Formato libro 150 x 210 mm
Páginas 216Tapas en cuatricomía con solapas

Pedidos: eminves@gmail.com

Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar)

Forma e pago: ingreso en cuenta corriente BBVA (al hacer el pedido indicamos el número)



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lundi, 16 mai 2011

Revista de Historia del Fascismo - Julius Evola en Alemania

 

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Revista de Historia del Fascismo

Sumario

REVISIONES

Hitler [no] me ha dicho: Rauschning, un falsario desenmascarado

Durante décadas el libro de Hermann Rauschning Hitler me ha dicho se ha considerado como un pieza fundamental del Caso Hitler. Desde obras “ligeras” como El retorno de los brujos de Louis Pauwels y Jacques Bergier hasta las  sesudas  obras  de  historiadores  académicos  como Trevor-Roper, era frecuente entre los años 50 hasta finales del milenio, recurrir a esta obra para dirimir cómo era la verdadera personalidad del führer. Aun hoy algunos siguen considerando a esta obra como “fuente primaria”… lamentablemente  para  ellos,  desde  hace  20  años,  está demostrado ad nauseam que la obra de Rauschning no tiene credibilidad sino que es uno de tantos ejemplos de propaganda de guerra.

BIOGRAFIAS

Abate Barruel: el padre de todas las conspiranoias

A  finales  del  siglo  XVIII  al  abate  Augustin  Barruel  consiguió una fama extraordinaria con la publicación de su obra Memorias para servir a la historia del jacobinismo en  donde  daba  una  explicación  teleológica  a  todos  los episodios que se habían sucedido en Francia a partir de 1780 y que se desencadenaron aquella orgía de sangre que  fue  la  Revolución  Francesa.  El  éxito  de  Barruel  fue tan rutilante como efímero, sin embargo, todavía hoy se le considera como el introductor de la visión conspirativa de la historia y su obra como el “padre” de todas las conspiraciones. Esta es la vida y la obra del abate Barruel…

NEOFASCISMO

L’Uomo Qualunque: un producto de postguerra

En la confusión de la Italia de la postguerra, durante un corto  ciclo  de  apenas  tres  años,  un  partido  político  de nuevo cuño llamó particularmente la atención: el Fronte dell’Uomo Qualunque, literalmente el Frente del Hombre Cualquiera (aunque otra traducción alternativa sería “del Pobre Diablo”) entendiendo como tal al ciudadano sin expectativas  que  sufre  las  consecuencias  de  las  situaciones  adversas  generadas  por  otros.  El Uomo  Qualunque fue  un  grito  de  desesperados  que  se  extinguió  pronto ingresando una parte sustancial de sus miembros en el Movimiento  Social  Italiano  que  heredó  también  buena parte de sus votos. 

MÍSTICA FASCISTA

Codreanu y su mística guerrera

Nuestro colaborador Eduardo Basurto nos envía este artículo sobre la mística guerrera de Codreanu que supone el primer estudio publicado en la Revista de Historia del Fascismo  sobre  esta  corriente  en  Rumania.  Además  de hacer honor al título, el estudio de Eduardo Basurto realiza un repaso a la historia de la varidad rumana del fascismo singularmente preciso.

CINEMATOGRAFÍA

Forces Occultes… El cine francés bajo la ocupación

Hasta hace poco inencontrable y desde que se han puesto en marcha las plataformas de intercambio de archivos Peer to Peer y youTube fácilmente accesibles en la red, Forces Occultes es un película extraña que responde en primer lugar a las exigencias antimasónicas del gobierno francés de Vichy y de la propaganda alemana. Pero nos equivocaríamos si considerásemos que Forces Occultes solamente  es  “propaganda”.  Es  mucho  más:  refleja  por primera vez en la historia del cine cómo es una iniciación masónica de la que hasta ese momento el “gran público” no tenía conciencia exacta en qué consistía. Y no hay en ella absolutamente ninguna falsificación. La pesquisa en torno  a Forces  Occultes  nos  llevará,  por  extensión  lógica, en la segunda parte de este artículo, a examinar el panorama del cine “colaboracionista” realizado durante la ocupación y terminará con una referencia a la figura de Claude Autant-Lara, fallecido en 2000 después de ser durante un período diputado europeo del Front National.

DOSSIER:

Julius Evola y el III Reich
Las relaciones y los proyectos de Julius Evola en Alemania 1930-1945.

I. Introduccion

II. Julius Evola y la cultura alemanas

III. Contactos en el Reich 

          - La Comunidad de  Trabajo de los nacionalistas

          - Con la “revolución conservadora”

          - La red del príncipe KarlAnton von Rohan

          - Gottfried Benn y el Rivolta  

          - Del Herrenklub a las SS

          - La “defensa de la raza” en Alemania e Italia

          - Los objetivos del período 1938-1943

          - Evola en el Cuartel General del Führer

 

Características: 

Formato libro 150 x 210 mm

Páginas 216

Tapas en cuatricomía con solapas 

Pedidos: eminves@gmail.com 

Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar) 

Forma e pago: ingreso en cuenta corriente BBVA (al hacer el pedido indicamos el número) o pago a través de pay-pal (ver columna de la derecha)

 

Suscripción: 

6 números: 100 euros

12 números: 200 euros



vendredi, 13 mai 2011

Rébellion n°47

 

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Rébellion n°47

Au sommaire :

Editorial

Le crépuscule de l’Odyssée


Sciences et capitalisme

>La science en péril

>La question de la science

>Courte réflexion sur la science et le cas du « nanomonde »

 

>Les Nanotechnologies : Aux frontières du réel ?

 

Entretien

Des animaux et des hommes, entretien avec Alain de Benoist

 

Chronique des livres

Des animaux et des hommes. La place de l’homme dans la nature d’Alain de Benoist

Clelia ou le pouvoir des prêtres, de Giuseppe Garibaldi

 

Disponible contre 4 euros à l'adresse :

 Rébellion C/O RSE - BP 62124 - 31020 TOULOUSE Cedex 02 FRANCE

mercredi, 04 mai 2011

L'Afrique réelle n°16

L'Afrique Réelle N°16

Avril 2011

 


SOMMAIRE :

Editorial de Bernard Lugan : Le printemps arabe a-t-il vraiment eu lieu ?

ACTUALITE : COTE D'IVOIRE :

- La défaite de Laurent Gbagbo

- Abidjan : une ville ethno-politiquement cloisonnée

DOSSIER : LIBYE, LA GUERRE DE BHL ET DE L'ELYSEE ?

- La France dans le piège libyen

- La triple erreur de la France

RWANDA :

- Le général Tauzin parle

IDEES :

- L'aide au développement a étouffé l'Afrique

Pour obtenir l'intégralité du numéro au format PDF il vous suffit simplement de souscrire un abonnement annuel de 35€ à l'Afrique Réelle donnant droit aux 12 numéros de l'année 2011.

Paiement par carte bleue et Paypal

Paiement par chèque

vendredi, 08 avril 2011

Sezession 41 / April 2011

heft41 gross Aktuelle Druckausgabe: Sezession 41, April 2011 [1]

Sezession 41, April 2011

Abonnement der Sezession [2] 

 

Freies Heft

Editorial

Grundlagen

Philosophie schlägt Politik -
Über den mißachteten Spengler
Frank Lisson

Intellektueller Verrat
Karlheinz Weißmann

Betrachtungen über die Revolution
in Nordafrika
Manfred Kleine-Hartlage

Liberale Offenbarungseide
Peter Kuntze

Rechts ist noch Platz -
eine Literaturlücke
Thorsten Hinz

Kleiner Traktat über die Vielfalt
Martin Lichtmesz

Ist Kultur schädlich?
Thomas Bargatzky

Kurzbeiträge

Sarrazins Impuls und die
„Tabus bis zur Verlogenheit“
Gespräch mit Hans Mathias Kepplinger

Guttenberg, „Gorch Fock“ und
die Frau als Soldat
Erik Lehnert

Hansjoachim von Rohr -
ein konservativer Kämpfer
Karlheinz Weißmann

Dienste

Rezensionen

Vermischtes

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Bulletin célinien n°329 - avril 2011

Vient de paraître : Le Bulletin célinien, n° 329. Au sommaire:

Marc Laudelout : Bloc-notes
M. L. : Céline sur papier glacé
M. L. : Jean-Pierre Dauphin, pionnier de la recherche célinienne
M. L. : Les pamphlets toujours interdits ?
Jean-Paul Angelelli : Hommage à Jean José Marchand
M. L. : Céline sur tous les fronts (III)
*** : 200 témoignages sur Céline
Éric Mazet : Le témoignage de Tinou Le Vigan
A. C. : Le passé rouge de Montandon
M. L. : Céline dans « Actualité juive »
Agnès Hafez-Ergaut : Hommes, chevaux et guerre dans Casse-pipe (I)
Henri Godard nous écrit.



Un numéro de 24 pages, 6 € franco par chèque à l’ordre de M. Laudelout.

Le Bulletin célinien
B. P. 70
Gare centrale
B 1000 Bruxelles
Belgique

Le Bloc-notes de Marc Laudelout
 

Les céliniens néophytes confondent parfois bibliographie de et sur Céline. C’est-à-dire bibliographies primaire et secondaire. Le pavé que Jean-Pierre Dauphin et Pascal Fouché publièrent en 1985 ressortit de la première catégorie : il référençait tous les écrits (publiés ou attestés) de Céline (1). Ce travail était le fruit d’une thèse, « Chronologie bibliographique et critique de Louis-Ferdinand Céline » (1973), qui réunissait pour la première fois de manière systématique textes épars, petits écrits et marginalia de l’écrivain. Le livre fut rapidement épuisé. Depuis 2007, il est consultable sur le site internet www.biblioceline.fr. Huit ans auparavant, J.-P. Dauphin avait publié le premier tome (1914-1944) d’une bibliographie des articles en langue française consacrées à Céline (2). Le second (1945-1961) n’est jamais paru. Aujourd’hui paraît un fort volume regroupant ces deux volets dans une édition revue et augmentée. Ce nouvel ouvrage de référence procuré par les éditions du Lérot marque aussi le retour de Jean-Pierre Dauphin sur la scène célinienne (3).
Cette bibliographie constitue l’aboutissement d’années de dépouillement de la presse périodique entamé dès 1964 par ce pionnier de la recherche célinienne. Les livres consacrés en tout ou partie à Céline étant très peu nombreux de son vivant (4), cet ouvrage recense essentiellement les articles de presse, consistants ou superficiels, parus dans la presse francophone. Travail titanesque, on s’en doute. D’autant que ne se bornant pas à donner les références des articles, l’auteur en résume la teneur en une ou deux phrases, parfois davantage. Cette bibliographie, présentée de manière chronologique, permet de mesurer l’évolution de la réception critique de l’œuvre, avec ces hauts (Voyage au bout de la nuit) et ces bas (Féerie pour une autre fois). Évoquant ailleurs cette matière, l’auteur relevait que ces années de critique célinienne « offrent un tableau très sûr des limites, des aberrations et de la misère d’une époque (5) ». D’autant que rares furent les aristarques à la hauteur de cette œuvre en constante évolution. L’accueil critique des trois chefs-d’œuvre que sont Mort à crédit, Guignol’s band et Féerie en atteste à l’envi. Surnagent malgré tout, dans la période considérée, quelques noms qui, à des titres divers, ont su rendre compte de l’esthétique célinienne : Léon Daudet, Claude Jamet, Morvan Lebesque, Roger Nimier, Jean-Louis Bory, Pol Vandromme, pour ne citer que ceux-là. Il faudra attendre la fin du XXe siècle pour que l’œuvre soit enfin perçue dans sa globalité et sa radicalité. Quant aux pamphlets, ils ont souvent donné une image réductrice de l’écrivain : le fait que durant sept ans Céline n’ait pas signé de roman n’a pas peu contribué à brouiller son image. Encore faut-il observer qu’il ne cesse d’être pamphlétaire dans ses œuvres de fiction d’après-guerre.

Marc LAUDELOUT


1. Ouvrage salué avec éclat dans le BC : M. L., « Un monument célinien ! », n° 38, octobre 1985. Voir aussi l’article de Christine Ferrand, « Voyage au bout des écrits de Céline », paru le 30 septembre 1985 dans Livres Hebdo et repris dans le BC, n° 39, novembre 1985.
2. Jean-Pierre Dauphin, L.-F. Céline 1. Essai de bibliographie des études en langue française consacrées à Louis-Ferdinand Céline, vol. 1 : 1914-1944, Lettres modernes-Minard, Paris 1977.
3. Jean-Pierre Dauphin, Bibliographie des articles de presse & des études en langue française consacrés à L.-F. Céline, 1914-1961, Du Lérot, 2011, 470 p.
4. Dont les livres de Robert Denoël, Apologie de Mort à crédit (1936), H.-E. Kaminski, Céline en chemise brune ou le mal du présent (1938), Maurice Vanino, L’affaire Céline. L’école d’un cadavre (1950), Milton Hindus, L.-F. Céline tel que je l’ai vu (1951) et Robert Poulet, Entretiens familiers avec Louis-Ferdinand Céline (1958).
5. Jean-Pierre Dauphin, « De méprises en confusions », introduction de Les critiques de notre temps et Céline, Garnier, 1976.

jeudi, 07 avril 2011

Terre & Peuple n°47 - Editorial de Pierre Vial

Terre et Peuple n°47

La guerre civile en France?

Multiculturalisme ou multiracialisme?

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Editorial

Par Pierre Vial

L’hebdomadaire Marianne a publié un « Hors-série » (février-mars 2011) intitulé « La guerre civile en France ». Où il s’agit de passer en revue les conflits qui ont opposé les Français entre eux, depuis la guerre de Cent Ans jusqu’en mai 68 (il est affirmé, au passage, qu’ « il n’y a pas eu de génocide en Vendée »…on sait que le concept de génocide doit être réservé à certains) . Mais avec un prolongement jusqu’à nos jours, qui éclaire l’objectif réel de la publication. Dans un « Avant-propos » intitulé « Le spectre », il s’agit de mettre en garde les « citoyens »  contre les tentations qui pourraient les guetter : « Aujourd’hui, c’est d’une forte minorité musulmane qu’une partie de l’opinion, aiguillonnée par les démagogues, s’effraie. Les émeutes urbaines, des faits divers sordides, les ratés d’une insertion sociale malade du chômage créent un climat d’appréhension dangereux ». Moralité : « La France est défiée de reconstruire avec tous ses citoyens les principes d’un vouloir vivre ensemble sans esprit d’exclusion ». Car, bien sûr, on évite de poser la seule bonne question : ces « émeutes urbaines », ces « faits divers sordides », la faute à qui ? A quels « citoyens » ?

De l’extrême gauche à une ex-Nouvelle Droite qui, si j’ai bien compris, veut être aujourd’hui classée à gauche,  en passant par toutes les nuances de la gauche et de la droite parlementaires, c’est à dire alimentaires, on nous sert la tarte à la crème du « vivre ensemble ». Mais, pour « vivre ensemble », encore faut-il en avoir envie.

On connaît la chanson. Il y a « des problèmes » ? La raison en est « sociale ». Il faut donc accélérer la mixité. Mixité sociale, dit-on officiellement. En fait mixité raciale, comme tout le monde le sait mais n’ose le dire de peur d’être « pris en charge » par les nouveaux Inquisiteurs. Pas un mot, bien sûr, quant à la seule et vraie raison des « dysfonctionnements », comme on dit pudiquement, de la société « française » : une société multiraciale est, inévitablement, une société multiraciste. Parler de « guerre civile » évite de parler de la seule guerre, inévitable, qui vient : la guerre raciale. Et les apprentis-sorciers qui rêvent que « la République » va, grâce à ses « valeurs » (la « laïcité », cheval de bataille de Sarkozy…et de Marine Le Pen) , pouvoir mettre tout le monde d’accord, vont se réveiller dans un cauchemar sanglant. Ils auront tout fait pour.

Cependant des politiciens, qui ont les yeux vissés en permanence sur les chiffres des instituts de sondage, commencent à s’inquiéter. Au sujet de la seule question qui compte vraiment pour eux : leur réélection. Qui semble menacée par une évolution de l’état d’esprit des populations dans divers pays d’Europe, où l’immigration est enfin perçue pour ce qu’elle est, c’est à dire une invasion. Aussi faut-il jeter du lest. Le multiculturalisme, adopté comme recette miracle du « vivre ensemble » dans les pays confrontés à une forte immigration, est aujourd’hui répudié par nombre de politiciens de premier plan. La première, la chancelière allemande Angela Merkel a brisé le tabou, en déclarant le 16 octobre 2010 que « le multikulti a complètement échoué ». En Grande-Bretagne, le premier ministre David Cameron a embrayé le 5 février en dénonçant  un multiculturalisme d’Etat » qui amené la Grande-Bretagne à tolérer des comportements « en contradiction complète avec nos valeurs ». Bon dernier, Sarkozy déclare à son tour, le 10 février, sur TF1 : « La vérité, c’est que dans toutes nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueillait ». Bel exemple de retournement de veste de la part de celui qui, il n’y a pas si longtemps, n’avait que la « discrimination positive » à la bouche, tout le monde sachant bien qu’il s’agissait, avec cette belle formule, de favoriser systématiquement et sur tous les plans les envahisseurs au détriment des Européens.

A l’heure où les vagues d’invasion en provenance du sud de la Méditerranée prennent des proportions cataclysmiques, les débats oiseux sur l’intérêt du multiculturalisme sont proprement criminels et ceux qui, d’une façon ou d’une autre, s’y prêtent, sont coupables de haute trahison à l’égard de nos peuples européens. Qu’ils y réfléchissent : l’accélération de l’Histoire que nous sommes en train de vivre peut provoquer l’apparition d’une légitime justice populaire qui n’aura nul besoin d’un quelconque Tribunal Pénal International.

Vous pourrez vous procurer ce numéro au stand de Terre et peuple samedi prochain 9 avril lors du colloque de Synthèse nationale sur les 35 ans du regroupement familial à Paris (cliquez ici).

 

vendredi, 18 mars 2011

Terre a Peuple Magazine n°46

 

TERRE & PEUPLE Magazine

 

Le n°46 du T&P Mag est axé autour du thème ‘Le Soleil reviendra’.

 

Dans son éditorial, Pierre Vial dénonce l’opportunisme carriériste de Marine Le Pen et il avertit : « Nous ne mourrons pas pour Tel-Aviv ! »

 

Robert Dragan cite ‘Le Cri du Contribuable’ en regard de ‘Capital’, à propos de l’immigration, pour situer ce qu’elle coûte à la France : 75 milliards d’euros pour le premier contre 45 seulement pour l’autre, qui fait distraitement l’impasse sur les coûts des clandestins. Pour les recettes qu’elle apporte, Capital en découvre 60 milliards alors que Le Cri n’en trouve que 49. Pour Le Cri, la politique migratoire creuse un déficit de 382 milliards là où Capital aboutit à un solde positif de 12,4 milliards d’euros !  Pour Capital, il n’y aurait qu’1,1 millions de Beurs en France. Le Cri en dénombre 3,4 millions au coude à coude avec 2,4 millions de Sub-sahariens. Capital trouve à se féliciter que des hôpitaux tournent avec 50% de médecins étrangers, moins payés !

 

Pierre Vial ouvre ensuite le dossier du Soleil invaincu, en louant la sagesse de l’Eglise qui, en l’an 440, a fixé la naissance du Christ au moment de la renaissance de la lumière solaire.

 

André Stator note, comme une évidence, que la culture de mort contemporaine est bien le rejeton du ‘judéo-christiano-judaïsme’ et il relève que c’est au moment du plus grand péril que la conscience des anciens paganismes refait surface, avec une clarté jamais atteinte. Toutefois, sans perception mystique sincère, fût-ce accompagnée de la spéculation philosophique courante depuis les philosophes présocratiques, le paganisme n’est qu’un simulacre et ne peut alors répondre au besoin du très grand nombre. Le paganisme européen est une religion du sang, qui cherche à s’enraciner dans des hauts lieux d’émergence tellurique. L’antique paganisme européen appartenait à des peuples qui ont cessé d’exister : c’est notre Ancien Testament. Il nous manque notre Nouveau Testament, la Voie des Ancêtres, pour retrouver le contact au divin dans le culte des traditions et les rites familiaux. Dans la ligne des phratries grecques, celle de l’autel du foyer des Romains, de la célébration des Tuatha dê Danaan irlandais, de la Samain des Celtes, le culte de la mémoire de nos anciens qui nous ouvrent une porte sur l’Autre Monde et qui vivent encore à travers leur descendance.

 

Dans un joli petit conte, F.F. fait réapparaître un Merlin qui ressemble assez à Odin.

Alain Cagnat décrit la vision de Noël qu’ont les Européens de l’est, qui sont encore relativement préservés du consumérisme américain et qui célèbrent toujours de vrais Noëls. Les cloches sonnent à la volée. Les mécréants vont comme tout le monde à la messe de minuit. Et ils construisent des crèches rien que pour l’émerveillement des enfants. Et ils jeûnent le 24 décembre en attendant de faire ripaille de cochon au réveillon des petites heures. Ils dressent des sapins (que les bolcheviks avaient interdits) et les ornent de décorations naturelles. Ils laissent une place à table pour les ancêtres disparus, pour les invités empêchés, pour le miséreux inattendu, pour les enfants à naître.

 

Claude Perrin consacre un article substantiel à l’importance des mythes dans les sociétés humaines.  Il oppose le mythe à la légende, le premier étant une interprétation du réel, qui met en scène les dieux ou les forces de la nature, alors que la seconde propose le modèle idéalisé du héros ou du saint : il y a ainsi le mythe des Travaux d’Hercule et la légende d’Arthur. Dans les société primitives, le mythe est vérité absolue. Il fonde la vie sociale à quoi il sert de modèle. Dans les sociétés modernes, on idéalise une société primitive, qui sert à son tour de mythe paradisiaque, d’autant plus qu’on découvre que les société primitives avaient elles aussi conscience d’avoir perdu un paradis primordial. Mais le mythe moderne du progrès et de la croissance sans fin commence à se fissurer. Dans une nature sans pitié, le mythe de l’égalité débouche sur la dernière étape avant la mort.

 

Philippe Walter est cité pour la page ‘Saint Nicolas’ de sa Mythologie chrétienne (Imago 2003), qui révèle la riche généalogie païenne du bienveillant évêque, dépositaire à la fois des secrets de la médecine et de la métallurgie (notamment le nickel) et des gisements souterrains, de la fécondité généreuse de la terre, avec des lutins malicieux et bienfaisants, et du monde primitif de l’Homme sauvage, avec la grande cavalcade nocturne d’Odin.

 

Pierre Vial tresse des couronnes à ses amis les sangliers, Gullinborsti (Soies d’or) et Slidrugtanni (Boutoirs dangereux). Il évoque la chasse pour la fête de Noël dans La Billebaude de Henri Vincenot, avant d’interroger Jean-Patrick Arteault sur les racines du mondialisme occidental. Celui-ci souligne pour cette fois comment la Fabian Society s’est constituée séparément du Groupe Milner, avant de se fondre dans sa mouvance tout en conservant un net penchant sur la gauche non marxiste. Sa figure dominante est le philosophe écossais Thomas Davidson.  Ce dernier s’est d’abord lié au Transcendantalisme américain d’Emerson (pour qui le christianisme doit se débarrasser de sa rigidité et de son biblisme littéral) et à la Société Philosophique de Saint-Louis (des hégéliens qui insistent sur la philosophie pratique, le travail sur soi-même et l’éducation démocratique, l’expression artistique sous intuition spirituelle). Avec le transcendantaliste James Eliot Cabot, Davidson anime un club d’orientation métaphysique. Déçu par le protestantisme, il étudie l’orthodoxie et le catholicisme. La vision des ruines du Parthénon lui cause un choc spirituel et la dévotion catholique le marque profondément. Il passe 18 mois dans le monastère du prêtre-philosophe Rosmini, pour qui l’âme a la faculté de voir Dieu, si elle est cultivée en vivant la Vie Véritable. Davidson évolue d’abord vers un panthéisme, auquel il préfère finalement la métaphysique d’Aristote corrigée par le principe de l’âme du monde d’Emerson. L’individu peut devenir un dieu pour autant que des relations sociales restrictives ne l’entravent pas. Davidson fonde alors avec un petit groupe de futurs Fabiens, The Fellowship of New Life, compagnonnage de ressourcement spirituel dans une morale coopérative. Il fonde ensuite, en parallèle, la Fabian Society, sur le principe que la subordination du matériel au spirituel et le travail sur soi-même n’empêchent pas de travailler sur le monde, malgré un risque de contamination par la société ambiante. La confrérie n’a jamais compté plus de trente membres, de faible surface sociale si on les compare au Groupe Rhodes-Milner. Leur socialisme est une éthique de fraternité avant d’être économique et politique. Les marxiste les qualifient d’utopistes. Des échecs successifs, notamment ceux de Robert Owen, jeune grand patron self made qui a par deux fois tenté vainement de créer une communauté de solidarité coopérative avec ses ouvriers, inspirent aux Fabiens de se replier sur l’éducation populaire. Le peuple a besoin d’être guidé, et même sans qu’il s’en aperçoive : c’est la‘ruse fabienne’, sur le modèle du dictateur romain Fabius Cunctator. Et sur le modèle du chrétien socialiste William Morris, que Jean Mabire qualifie de ‘médiéval socialiste’ (T&P Mag n°11). Ce sont ces socialistes qui vont servir d’alibi moral aux politiques, souvent cyniques, du groupe Rhodes-Milner.

 

Joachim Irigoyen déshabille à la fois Henri Proglio, président d’EDF et de Veolia (ex-Vivendi) et son ‘ami’ Dominique Strauss-Kahn, deux spécimens de tonalité maçonnique de l’hyper-classe, dont les grandes nécessités d’argent sont étrangères à l’indigence !

 

Edouard Rix définit la thalassapolitique, antonyme maritime de la géopolitique, figuré par la baleine Léviathan qui, dans la Kabbale, combat le taureau terrien Behenot, ou par l’anaconda qui s’efforce d’étouffer peu à peu l’île continentale du monde. Il cite l’Américain Mahan, l’Allemand Ratzler et le Britannique Mackinder, pour qui la mer est la source primordiale de puissance : la mer peut agir contre la terre alors que l’inverse n’est pas vrai. Les puissances maritimes mettent dès lors leurs efforts à empêcher les puissances continentales de s’unir et d’avoir accès à la haute mer.

 

Robert Dragan, pour déboutonner le chanteur rock Florent Pagny qui avait cru pouvoir se permettre certaines liberté de langage, prend appui sur un extrait admirablement prophétique  des ‘Derniers jours de l’Eternel’ de Pierre Gripari, professeur de dissidence, qu’il est urgent de relire.

 

Robert Dragan encore fait partager son coup de cœur pour ‘La confession négative’, un livre décapant de Richard Millet, qui fait du hachis des paisibles criminels, escrocs moraux qui sèment les désastres au nom des beaux sentiments. Le livre décrit, à partir de l’exemple vécu du Liban, l’abominable guerre civile ethnique et religieuse à laquelle se trouvent acculées quasi irrémédiablement les sociétés multiculturelles.

 

Pierre Vial, enfin, clôture le numéro sur les images idylliques de la tradition de la désalpe -en Savoie on dit la démontagnée-, le retour avec la fin de l’été des troupeaux de la montagne dans la vallée. C’était au 30 septembre dernier une fête fleurie et colorée pour laquelle il n’y avait pas que les bergers et les bergères, les batteurs et les sonneurs pour se parer des tenues traditionnelles, mais tout un peuple à l’unisson, le peuple suisse qui réveille les espoirs avec ses votations.

lundi, 07 mars 2011

Le Bulletin célinien n°328 (mars 2011)

Le Bulletin célinien n°328 - mars 2011

Vient de paraître : Le Bulletin célinien, n° 328.

Au sommaire:

- Marc Laudelout : Bloc-notes
- Claude Dubois : Résurrection d’Alphonse Boudard
- M. L. : Céline sur tous les fronts [suite]
- M. L. : Zizanie chez les céliniens
- Affaire Klarsfeld-Céline : les points de vue de David Alliot, Claude Duneton et Pierre Lainé.
- Laurie Viala : Illustrer Céline (IV)

Le numéro 6 euros par chèque à l'ordre de Marc Laudelout, à adresser à:
Le Bulletin célinien
Bureau de poste 22
B. P. 70
1000 Bruxelles
celinebc@skynet.be

Le bloc-notes de Marc Laudelout

 

Le colloque « Céline, réprouvé et classique » fut une réussite. Durant deux jours, la « petite salle » (158 places) du Centre Pompidou était comble et les organisateurs peuvent se targuer d’avoir obtenu, en guise d’heureux épilogue, la participation (gracieuse !) de Fabrice Luchini. La veille, le spectacle, conçu par Émile Brami et magistralement interprété par Denis Lavant, remporta un égal succès. Bémol : à la différence des colloques organisés par la seule Société des Études céliniennes, quasi aucun apport nouveau ne fut délivré dans les diverses communications, les orateurs ayant puisé la teneur de celles-ci dans leurs contributions antérieures (parues en livre ou en revue). Une faiblesse de l’organisation – rien n’était prévu le samedi matin – contraignit certains orateurs à condenser leur texte au moment même où ils le lisaient. Ce fut parfois dommage...
L’originalité de ce colloque fut de donner la parole à des anti-céliniens patentés : Jean-Pierre Martin, qui signa naguère un mémorable Contre Céline (1997), et Daniel Lindenberg, auteur d’une belle contrevérité : « Sous l’Occupation, Céline alla jusqu’à poser très sérieusement [sic] sa candidature au Commissariat général aux questions juives » (1) . Ces deux universitaires ont comme point commun d’avoir communié jadis dans la même ferveur maoïste. L’un à la GP (Gauche prolétarienne), l’autre à l’UJCML (Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes). Cette expérience militante leur permet assurément de juger avec acuité la dérive totalitaire de romanciers ayant été aussi des écrivains de combat. La nouveauté consiste à relier Céline à Auschwitz. Ainsi, J.-P. Martin cita, pour l’approuver, Serge Doubrovsky : « Que vouliez-vous que moi, juif, je fasse d'un écrivain qui voulait mon extermination ? Si je n'ai pas été gazé à Auschwitz, c'est malgré Céline (2).» Jamais auparavant de tels propos ne furent tenus dans un colloque consacré à l’écrivain. Les céliniens qui font autorité ont écrit exactement le contraire : « Céline, mieux que tout autre, savait qu’il n’avait pas voulu l’holocauste et qu’il n’en avait pas même été l’involontaire instrument (3).» Dixit François Gibault. Quant à Henri Godard, il a toujours considéré que, si l’antisémitisme de Céline fut virulent, il ne fut pas meurtrier (4). Et Serge Klarsfeld lui-même tint ce propos lors d’une soutenance de thèse consacrée précisément aux pamphlets : « Malgré leur outrance insupportable, ils ne contiennent pas directement d’intention homicide (5). » En cette année du cinquantenaire, une étape a donc été franchie. Il s’agit de faire d’un antisémite incontestable un partisan des camps de la mort. En décembre 1941, lors d’une réunion politique, Céline se rallia à un programme préconisant la « régénération de la France par le racisme ». Il précisait ceci : « Aucune haine contre le Juif, simplement la volonté de l’éliminer de la vie française (6). » Il suffira désormais de supprimer ces quatre derniers mots pour faire de Céline un partisan du meurtre de masse.

Marc LAUDELOUT

Photographie C. Desauziers (Bpi 2011)

1. Daniel Lindenberg, « Le national-socialisme aux couleurs de la France. II. Louis-Ferdinand Destouches, dit “Céline” », Esprit, mars-avril 1993, p. 209.
2. Michel Contat, « Serge Doubrovsky au stade ultime de l’autofiction », Le Monde, 3 février 2011. Et Jean Daniel de blâmer « une célébration qui ferait l’impasse sur le caractère infâme, abject et déshonorant des écrits antisémites que Céline a publiés, y compris dans le moment même où il savait [sic] que les juifs étaient déportés en Allemagne pour y être gazés. » (« Carnets d’actualité. Instants de pensée et d’humeur », Le Nouvel Obs.com, 2 février 2011.)
3. François Gibault, Préface à
Lettres de prison à Lucette Destouches et à Maître Mikkelsen, Gallimard, 1998.
4. Henri Godard, « Louis-Ferdinand Céline » in Célébrations nationales 2011, Ministère de la Culture, 2010.
5. Propos tenus le 16 octobre 1993 à l’Université Paris VII lors de la soutenance de Régis Tettamanzi (thèse sur Les pamphlets de Louis-Ferdinand Céline et l'extrême droite des années 30. Mise en contexte et analyse du discours.)
6. Voir
Céline et l’actualité, 1933-1961 [Les Cahiers de la Nrf] (Gallimard, 2003, rééd.), pp. 143-146.

 

vendredi, 04 mars 2011

NRH: L'Italie, de la chute de Rome à l'unité

Nouvelle Revue d'Histoire:

L’Italie, de la chute de Rome à l’unité

La Nouvelle Revue d’Histoire est en kiosque (n°53, mars – avril 2011). Le dossier central est consacré à l’Italie, de la chute de Rome à l’unité de 1861. On peut y lire, notamment, des articles de Jacques Heers, de Michel Ostenc (« L’Eveil du Risorgimento », « Mazzini ou le nationalisme républicain ») ou de Philippe Conrad (« Napoléon III, l’acteur essentiel ») et un entretien avec Marco Perruzi, intellectuel padanien, proche de la Ligue du Nord (« Vers une partition de l’Italie ? »).  Hors dossier, on pourra lire, en particulier, une analyse du dernier ouvrage de Pierre Manent sous la plume de Dominique Venner, un article de François Bousquet sur l’oeuvre de D.H. Lawrence, un entretien avec Bernard Lugan sur le Maroc et un entretien sur le populisme européen avec le conseiller national suisse Oskar Freysinger, ainsi que la chronique de Péroncel-Hugoz.

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dimanche, 27 février 2011

Rébellion n°46: Renverser l'oligarchie!

Sortie du numéro 46 de la revue Rébellion

Renverser l'oligarchie !

michel drac,t. meyssan,paul adam,révolution arabe,thibault isabel

Au sommaire :

- Editorial : L'empire occidental destabilisé.

- International : L'Egypte au bord du sang ( par T. Meyssan).

- Entretien : La question raciale avec Michel Drac.

- Pensée : Michel Clouscard et le capitalisme de la séduction. 

- Philo : Les Etats idéaux par Thibault Isabel 

- Littérature : Paul Adam, le Dandy au tarot. 

Disponible contre 4 euros à notre adresse :

Rébellion C/O RSE

BP 62124 - 31020 TOULOUSE Cedex 02 FRANCE

Règlement par chèque ou timbres possible. 


Annonce à diffuser massivement sur vos blogs, Facebook et autres mails listes. Merci de nous aidez à gagner la bataille de l'information ! 


 

samedi, 26 février 2011

Réfléchir et agir n°37: Pour une économie enracinée et solidaire

Le numéro 37 (hiver 2011) est disponible.

Pour une économie enracinée et solidaire !

Vous le trouverez chez nos diffuseurs

(librairies et kiosques)

 

mardi, 15 février 2011

Jean Mabire, l'écrivain soldat

Jean Mabire, l'écrivain soldat

Ex: http://lepolemarque.blogspot.com/


Avant l’écrivain militaire à succès, il y eut Jean Mabire le chasseur alpin, le lieutenant de réserve déjà trentenaire rappelé sous les drapeaux pour effectuer sa période dans le djebel algérien. Une arme pas comme les autres, à laquelle Mabire resta fidèle toute sa vie. Rien pourtant ne prédestinait l’écrivain normand à coiffer la célèbre tarte bleu-roi des chasseurs. Son attirance pour les troupes d’élite et autres hommes de guerre (deux titres de revue qu’il dirigea dans les années quatre-vingt) ne s’explique pas non plus sans cette connaissance intime qu’il acquit en Algérie de la guerre et de ceux qui la font. Chacun à sa manière, Philippe Héduy et Dominique Venner ont chanté le caractère initiatique de cette guerre qui refusait de dire son nom. Après deux numéros « Vagabondages » et « Patries charnelles », le Magazine des Amis de Jean Mabire a donc choisi de rendre hommage dans sa dernière livraison à l’écrivain et au soldat.
Le toujours dynamique Bernard Leveaux ouvre la marche avec un retour sur la série de livres que J. Mabire consacra aux unités parachutistes, son autre saga (pas moins de onze volumes) avec l’histoire de la Waffen-SS. Légion Wallonie, Les Panzers de la Garde noire, Mourir à Berlin… Éric Lefèvre, son documentariste, assurément aujourd’hui l’un des meilleurs connaisseurs du sujet en France, revient dans « L’Internationale SS » sur cette partie incontournable de l’œuvre de Mabire, à laquelle on aurait toutefois tort de la résumer. La biographie du maître − son passage au 12e BCA − n’est pas oubliée et l’on comprend, en lisant son article « Chasseur un jour… », pourquoi le capitaine (H) Louis-Christian Gautier dut se faire violence pour ne pas médire des troupes de montagne !
Le dossier est encore complété par la relecture, confiée à votre serviteur, du livre Les Samouraïs (« La plume et le sabre ») et les souvenirs très vivants des années de service en Rhodésie d’Yves Debay, rédacteur en chef de la revue Assaut (le bien titré « Mercenaire ! »).
À chaque parution, une publication qui se bonifie, sur le fond comme sur la forme.

L. Schang

Les Amis de Jean Mabire 15 route de Breuilles 17330 Bernay Saint-Martin (cotisation à partir de 10 euros)
Retrouvez aussi l’AAJM en ligne sur son site : http://amis.mabire.free.fr

lundi, 31 janvier 2011

Céline, toujours...

Céline, toujours...

Le Magazine Littéraire du mois de février 2011 consacre son dossier à... Céline !

On y trouvera notamment des articles de David Alliot, d'Yves Pagès, de Maxime Rovere ou de Pascal Ifri, universitaire américain par ailleurs spécialiste de Rebatet.

On pourra aussi lire un entretien avec Céline datant de 1958 et consacré à Rabelais, ainsi qu'un chapitre non paru de Féérie pour une autre fois. 

Céline magazine littéraire.jpg

samedi, 22 janvier 2011

Le Bulletin célinien n°326

Le Bulletin célinien n°326 - Janvier 2011

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°326.
 
Au sommaire :

Marc Laudelout : Bloc-notes
Henri Godard : Doit-on, peut-on célébrer Céline ?
Gaël Richard : Le procès de Céline
M. L. : Un auteur et son éditeur
Benoît Le Roux : Les derniers mots de Brasillach sur Céline
Laurie Viala : Illustrer Céline (II)
M. L. : De Céline à Braibant
Matthias Gadret & Marc Laudelout : 2010, (autre) année célinienne
Jean-Paul Angelelli : « Petrouchka » d’Albert Paraz
S. G. : Une interprétation intimiste de « Mort à crédit »
M. L. : La correspondance de Céline à Bente Johansen
M. L. : Céline sur tous les fronts

Le numéro 6€
Par chèque à l'ordre de Marc Laudelout à :
Le Bulletin célinien

BP 70
B1000 Bruxelles 22

 

 

C’est en 1981, année du vingtième anniversaire de la mort de Céline, que débuta la petite aventure du Bulletin célinien. Lequel a donc aujourd’hui trente ans ¹. Bien des ouvrages sont annoncés pour cette année du cinquantenaire. Le plus consistant sera assurément le volume D’un Céline l’autre (plus d’un millier de pages) rassemblant les témoignages de ses contemporains. Plus décisif pour la connaissance de l’écrivain, ce Dictionnaire de la correspondance de Céline tant attendu. Et, pour les célinomanes, cette bibliographie, Tout sur Céline, recensant ce qui s’est écrit et dit sur l’écrivain depuis la parution de « Voyage au bout de la nuit » ². Pas moins de trois colloques sont prévus en 2011. Le premier, « Céline, réprouvé et classique », aura lieu début février au Centre Pompidou, à Paris ³.

Un récent séjour à Paris m’a permis de faire la connaissance de Matthias Gadret, webmestre du blog « Le Petit Célinien », qui réalise, comme les abonnés internautes le savent, un travail précieux. La rencontre fut d’autant plus agréable qu’elle se fit en compagnie du cher Claude Dubois, premier éditeur de Céline en verve et indéfectible amoureux de Paris 4. Celui d’antan surtout. Dans la préface de son anthologie (1972), il dénonçait « l’expropriation hors capitale du menu peuple, les gros coups de l’immobilier, la destruction systématique de Paris village, Belleville, Grenelle, Ménilmuche… la restauration d’un “Marais” pour richards, et l’invasion massive de la Grand’Ville par l’étranger, provinciaux et autres... ». Ce fut un plaisir de présenter l’un à l’autre ces deux céliniens de génération différente. Séduit par le parler populaire, Matthias est également un lecteur enthousiaste d’Audiard et de Boudard. C’est dire s’il se révéla un auditeur attentif de Claude Dubois évoquant ses innombrables heures passées au Balajo ou celles en compagnie d’Alphonse et de Gen Paul qu’il a tous deux bien connus.

Marc LAUDELOUT


1. Un n° 0 parut en 1981, suivi de quatre numéros l’année suivante. Le BC devint mensuel à partir de 1982. http://louisferdinandceline.free.fr
2. David Alliot, D’un Céline l’autre, Robert Laffont, coll. « Bouquins » (préface de François Gibault) ; Jean-Paul Louis, Éric Mazet et Gaël Richard, Dictionnaire de la correspondance de Céline, Du Lérot ; Alain de Benoist, Arina Istratova et Marc Laudelout, Tout sur Céline (Bibliographie – Filmographie – Phonographie – Internet), Le Bulletin célinien.
3. Colloque « Céline, réprouvé et classique », organisé par la BPI et la SEC, les vendredi 4 et samedi 5 février.
Thèmes annoncés : 1) Journée du 4 février, Dr Destouches et Mr Céline : « Céline et la médecine » par Isabelle Blondiaux ; « Les Traces d’une vie (recherches biographiques) » par Gaël Richard – Controverses et reconnaissances internationales : « La redécouverte de Voyage au bout de la nuit » par Christine Sautermeister ; « Céline au Japon : Œuvres complètes et French Theory » par Yoriko Sugiura ; « D’Elsa Triolet à Victor Erofeev : les avatars russes de Céline » par Olga Chtcherbakova ; « Céline chez les fils de la perfide Albion » par Greg Hainge – Céline et la critique : « Entretien avec Philippe Bordas, écrivain » — 2) Journée du 5 février, Céline et l’histoire : Table ronde avec Jean-Pierre Martin, Yves Pagès, Daniel Lindenberg et Delfeil de Ton ; Un autre Céline : « L’Œuvre épistolaire » par Sonia Anton ; « Céline au cinéma » par Émile Brami ; « Céline au théâtre » par Johanne Bénard ; « Céline et les gender studies » par Tonia Tinsley. Une partie théâtrale est également prévue le vendredi : « Faire danser les alligators sur la flûte de Pan », choix de correspondances établi par Émile Brami et interprété par Denis Lavant, ainsi que le samedi : lecture d’extraits de textes de Céline par Fabrice Luchini.
Signalons que, pour le cinquantenaire de sa mort, Céline est mentionné dans la rubrique « Célébrations nationales en 2011 » de Culture Communication, le magazine du Ministère de la Culture et de la Communication (déc. 2010-janv. 2011). À cette occasion, Henri Godard a écrit un texte figurant sur le site officiel « Archives de France » que nous reproduisons à la page suivante. D’ores et déjà, l’année 2011 s’annonce fertile pour les céliniens (voir p. 23)
4. Sur le blog, on peut désormais voir le documentaire « Paris vu sous 7 angles », présenté par Claude Dubois et dans lequel il évoque le Montmartre de Céline, Gen Paul et Marcel Aymé. Réalisation : Fabrice Allouche. Production : TV Only. NRJ Paris (2008).


Terre & Peuple Magazine n°46 - Hiver 2010

Terre et Peuple Magazine n°46- Hiver 2010

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Éditorial de Pierre Vial : Les masques tombent

En Bref : Nouvelles d'ici et d'ailleurs

Nos traditions : Les fourneaux d'Epona 

Société : Que lire sur l'immigration ?

Traditions : Sanglier mon ami

Entretien : Les racines du Mondialisme Occidental

Les Hommes du système : De Proglio à Straus Kahn

Thalassopolitique: Géopolitique du Léviathan

Société : Qu'est ce qu'un chanteur Rock ?

 

Culture : Notes de lecture

Tradition : La Désalpe

Communauté : XV° Table Ronde de Terre et Peuple

DOSSIER - Le Soleil reviendra

Livre : La confession négative

Editorial de Pierre Vial:

Les masques tombent

Le site WikiLeads a fait un travail de salubrité publique en dévoilant bien des turpitudes de nos si bons amis américains. Qui, par exemple, exploitent à fond – c’est de bonne guerre – la servilité sarkozyenne à leur égard (voir page 4). Mais il y a bien d’autres révélations sur les dessous cachés de la politique américaine, qui habituellement restent dans le secret des bureaux feutrés des ambassades. Maintenant, tout s’étale sur la place publique et c’est bien ainsi car seuls les benêts et surtout les aveugles et sourds volontaires pourront dire qu’ils ne savaient pas…

Ainsi en est-il des consignes de flicage organisé, systématique données aux diplomates américains travaillant aux Nations Unis, qui doivent espionner leurs collègues des autres ambassades mais aussi les fonctionnaires de l’ONU. Un câble du 31 juillet 2009, signé Hillary Clinton et classé bien sûr « secret noforn », est sans ambiguïté à cet égard : il faut découvrir et transmettre aux services américains concernés (la « communauté du Renseignement », c’est à dire la NSA) les numéros de compte en banque des « cibles », leurs numéros de carte de fidélité des compagnies aériennes, leurs horaires de travail, leurs empreintes digitales, leur ADN, leur signature, leurs numéros de téléphone portable (avec les codes secrets, tout comme pour les adresses emails). Ceci vaut aussi, bien sûr, pour les soi-disant meilleurs alliés des Etats-Unis.

Ces derniers ont donc un compte à régler avec l’Australien Julian Assange, le fondateur de WikiLeeads. Qui vient opportunément d’être mis en prison en Angleterre suite à un mandat d’arrêt lancé contre lui en Suède pour une affaire de mœurs. « Une bonne nouvelle », a apprécié, sans rire, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. Tandis que WikiLeads, dès ses premières révélations,  était la cible de cyberattaques, le service de paiement sur Internet Paypal, puis les compagnies de carte de crédit MasterCard et Visa ont interrompu les transferts de fonds vers les comptes de WikiLeads et la banque suisse Postfinance a fermé le compte d’Assange, en gelant ses avoirs.

On ne pardonne pas à Assange d’avoir révélé que, dans tous les rapports entretenus par les Etats-Unis avec les divers pays du monde, règne un cynisme permanent. Tandis que sont démontrées certaines tendances lourdes de la politique américaine, comme le soutien inconditionnel apporté à Israël.

Voilà qui amène à faire le lien avec une affaire fort déplaisante. Il arrive que l’on regrette d’avoir eu raison et qu’on préférerait s’être trompé. Hélas…Les faits sont là et ils sont têtus.  Lorsque j’ai publié dans le n° 44 de Terre et Peuple « Grandes manœuvres juives de séduction à l’égard de l’extrême droite européenne », je n’ai pas voulu citer certains noms, au bénéfice du doute. Aujourd’hui le doute n’est plus permis.

En effet une délégation de représentants de mouvements nationalistes européens s’est rendue, début décembre, en « pèlerinage » en Israël. Elle était composée, entre autres, de Heinz-Christian Strache, président du Fpöe autrichien, Andreas Moelzer, député européen Fpöe, Filip Dewinter et Frank Creyelmans du Vlaams Belang (Creyelmans est président de la commission des Affaires étrangères du parlement flamand),  René Statkewitz, Patrick Brinkmann (pro NRW, Allemagne). Reçue à la Knesset, la délégation déposa une gerbe au mur des Lamentations (photos de Strache et Moelzer portant la kippa…), puis se rendit sur la frontière entre Israël et la Bande de Gaza, où elle rencontra des officiers israéliens de haut rang chargés d’expliquer la situation sur le terrain. Visite de la ville d’Ashkelon, réception par le maire de Sderot, entretiens avec le ministre du Likoud Ayoob Kara et le rabbin Nissim Zeev, député du mouvement Shas (catalogué « d’extrême droite »), actifs partisans du Grand Israël refusant l’évacuation des colonies juives de Cisjordanie…

La raison officielle de la présence de cette délégation était la participation à un colloque justifiant la politique israélienne contre les Palestiniens. D’où la « Déclaration de Jérusalem » présentée par les visiteurs européens et affirmant : « Nous avons vaincu les systèmes totalitaires comme le fascisme, le national-socialisme et le communisme. Maintenant nous nous trouvons devant une nouvelle menace, celle du fondamentalisme islamique, et nous prendrons part au combat mondial des défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme ». Dewinter a précisé : « Vu qu’Israël est le poste avancé de l’Ouest libre, nous devons unir nos forces et combattre ensemble l’islamisme ici et chez nous ». Bref, le piège que je dénonçais précédemment a bien fonctionné.

Ces gens, guidés par le souci de réussir à tout prix une carrière politicienne, ont donc choisi ce que Marine Le Pen appelle la « dédiabolisation ». Autrement dit se mettre au service de Tel-Aviv. Pitoyable et sans doute inutile calcul.

Nous, nous avons une ligne claire : ni kippa ni keffieh, ni casher ni hallal, ni Tsahal ni Hamas. Nous ne nous battons que pour les nôtres. Contre les Envahisseurs et les exploiteurs. NON, NOUS NE MOURRONS PAS POUR TEL-AVIV.

 

Pierre VIAL

 

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mercredi, 19 janvier 2011

Rébellion n°45

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Sortie du numéro 45 de "REBELLION"

Sommaire: http://rebellion.hautetfort.com/

Avec un hommage à Jean PARVULESCO!

mardi, 04 janvier 2011

Synthèse de Terre & Peuple Magazine (n°45)

Synthèse de T&P Magazine n°45

Réalisée par le prévôt de la bannière Wallonie de TP

 

TP45.jpgLe numéro 45 de notre revue TERRE & PEUPLE Magazine est construit autour d’un dossier sur le thème ‘Croire et combattre’. En tête de ce dossier Pierre Vial, qui dans son éditorial a souligné l’insécurité grandissante, prévient que ‘l’arbre Rom ne doit pas dissimuler la forêt africaine’. Il nous avertit que ne survivront que ceux qui sont déterminés à combattre, ceux qui ont la foi en eux-mêmes, alors qu’on nous invite à nous résigner. Il dénonce, dans cette démission, le poison de la ‘modernité’, pensée issue de la renaissance, qui méprisant les traditions et les valeurs médiévales donnera naissance aux prétentions cartésiennes. Et, bientôt, au rationalisme matérialiste, aux Lumières et au scientisme du XIXe siècle, ce positivisme sur lequel la bourgeoisie va asseoir un économisme forcené, qui conduit la désacralisation du monde. Dans cette inversion des valeurs, les frères jumeaux libéralisme et marxisme se donnent mission de réordonner l’humanité. En réaction à cette agression du capitalisme bourgeois, un socialisme français est né, produit par de hautes figures : Proudhon, Blanqui, Sorel. La vision de ceux-ci est la nôtre : refus de l’exploitation de l’homme par l’homme, de la dictature de l’argent et de la prévalence d’intérêts individuels sur l’intérêt communautaire. Nous épousons la cause des Communards, prêts à combattre jusqu’au sacrifice. Pour offrir sa vie, il faut avoir la foi. La foi en quoi ? La croyance en notre communauté. La croyance de notre communauté, car comme le disait encore Alain de Benoist en 2009 : « Il n’y a pas de communautés d’hommes sans relation concrète formelle (…) ». La religion romaine reposait sur l’accomplissement scrupuleux des rites et le sénat avait dans ses fonctions d’y veiller. Chez les Celtes et les Germains comme en Grèce, c’est également avec le ciel qu’on tisse les liens qui resserrent la communauté. Voilà  près de 2000 ans, une religion étrangère, qui faisait miroiter une fascinante évasion hors d’un réel trop lourd à porter, nous a été imposée comme unique et obligatoire. A une phase radicale, où le martial saint Martin détruit les sanctuaires et les arbres sacrés, succédera une phase de récupération par l’Eglise d’une large part des anciens cultes :  nombre de cathédrales sont élevées sur d’anciens sites sacrés. Récupération aussi de traditions païennes, tel le compagnonnage guerrier qui produira la chevalerie et les ordres militaires (celui du Temple notamment). Aujourd’hui, nous devons revivifier le grand élan communautaire des croisades contre des envahisseurs, à qui l’islam sert avant tout d’alibi. Tous croyants, chrétiens comme païens, nous devons nous unir pour cette guerre qui sera très longue (la Reconquista a duré quelques siècles). Par foi en nous-mêmes, en nos enfant et en les enfants de nos enfants. Pierre Vial complète ce texte par un portrait de ‘Blanqui l’Enfermé’ (qui a passé trente-trois ans de sa vie en prison) et par celui du mouvement ‘Thule Seminar’ qu’a fondé notre ami Pierre Krebs afin de restituer au peuple allemand, en même temps que la mémoire qu’on lui a volée, la conscience de son identité. Il souligne à cet égard une‘libération de la parole’ qui est consacrée aujourd’hui en Allemagne par le livre de Thilo Sarrazin, haut responsable politique qui démontre le danger mortel de l’immigration-invasion et rencontre une énorme adhésion.

 

Robert Dragan, qui est l’auteur (sous la direction de Pierre Vial) du beau livre ‘Fêtes païennes des quatre saisons’, se laisse une fois encore interroger par lui sur le rôle déterminant qu’a joué la finance américaine dans l’aboutissement de la révolution bolchevique. La source essentielle de l’information sur cette matière se trouve dans trois livres d’une série consacrée à Wall Street par Anthony Sutton, de l’université Stanford le tout synthétisé par Pierre de Villemarest dans ‘Complicité et financement soviéto-nazi’. Qu’il y ait eu une source allemande au financement de la révolution bolchevique n’est que logique : l’Allemagne, prise entre deux fronts, avait un intérêt vital à affaiblir l’armée tsariste. Au contraire, un financement par les Américains apparaît comme paradoxal au moment même où les Etats-Unis s’engagent sur le front de l’ouest et que les bolcheviques vont libérer l’armée allemande du front de l’est. C’est précisément cette trahison cynique des capitalistes qui a motivé l’auteur à mener sa recherche, au moment où les marchands d’armes de son pays vendaient au Vietnam de quoi tuer les jeunes Américains. Mais ce n’était pas que leur sordide intérêt que poursuivaient les banquiers anglo-américains. En finançant non seulement la révolution bolchévique, mais la construction de l’URSS (Staline n’a-t-il pas déclaré en 1944 à Harriman : « Les deux tiers de nos industries de base sont dus à votre aide et assistance technique. »), c’est leur objectif mondialiste qu’ils poursuivent. La Russie tsariste était la seule puissance occidentale à refuser la création d’une banque centrale privée. Otto Kahn, d’American International Corp, pourra dire aux bolcheviques: “Ce qui nous oppose, ce n’est pas tant ce qui doit arriver que comment cela arrivera.”

Le dossier est complété par la recension du livre de Philippe Martin ‘A la recherche d’une éducation nouvelle. Histoire de la jeunesse allemande’. Il y retrace le grand mouvement du peuple allemand en réaction contre les méfait de l’industrialisation, par le retour vers l’éducation physique et sportive, artistique et musicale, le travail artisanal et l’aide sociale d’une jeunesse rebelle à la vie dans les villes industrielles.

 

 

 

Jean-Paul Lorrain clôture le dossier en tressant une couronne de martyr au communard Louis Rossel, figure sublime d’un officier français fusillé pour désertion, alors qu’il avait décidé au contraire de reprendre le combat, indigné par « la capitulation d’une forteresse intacte gardée par une armée intacte ». Sa lettre de demande de grâce au président de la république est tout sauf une supplique et elle restitue, paradoxalement, toute sa dimension héroïque à son sacrifice.

 

Roberto Fiorini accuse le trait du libéralisme qu’on béatifie, alors qu’on diabolise le protectionnisme qui n’est pourtant que la résistance des peuples à la destruction systématique de leur identité. La Chine, qu’on se plaît à leur dénoncer, ne fait pourtant rien d’autre que profiter du système mondialiste libéral, lequel corrompt politiciens et syndicalistes pour tenter de légaliser le laisser faire et le laisser délocaliser. Pendant ce temps, les capitaux sont orientés vers la spéculation financière plutôt que vers la production, moins rentable mais créatrice d’emplois. Les Chinois ne sont plus limités à recopier nos produits à bas prix, ils forment des spécialistes et n’auront bientôt plus besoin de nos compétences. Grâce aux montagnes d’argent accumulées par leurs exportations, ils rachètent nos entreprises, les matières premières précieuses, les terres agricoles afin d’avoir la maîtrise alimentaire. Disposant d’un pouvoir autoritaire fort, ils sont en mesure de contraindre leur main-d’œuvre à produire à des conditions rentables. Finançant nos dettes (dont les intérêts leur sont servis par nos populations), ils ont les moyens de nous prendre à la gorge. Il est temps de réagir et de protéger notre communauté contre ses prédateurs. Non, le protectionnisme n’est pas la guerre. Le commerce est déjà une forme de guerre.  Maurice Allais, prix Nobel d’économie, avertissait en décembre 2009 encore de l’urgente nécessité d’un protectionnisme à l’échelle européenne.  Seule une telle vision politique nous sortira des griffes du piège économique.

 

Jean-Patrick Arteaud reprend sa conversation avec Pierre Vial sur ‘Les racines du mondialisme occidental’ en remarquant que le mondialisme anglo-saxon est avant tout américain. Si seules les sources britanniques ont été explorées jusqu’ici (Ruskin, Oxford, le Bloc Cecil Rhodes et le Groupe Milner, la Fédération mondiale dans la foulée du Commonwealth), les Etats-Unis sont naturellement appelés à réintégrer cette fédération impériale, quitte à en déplacer le centre vers l’Amérique. C’est Philip Kerr, un aristocrate anglais (il est le petit-fils du Duc de Norfolk), qui va être l’acteur de ce recentrage. Brillant produit d’Oxford et lié à plusieurs membre du Milner Kindergarten, il va être bientôt l’éditeur de la revue du groupe, ‘The Round Table’. Il le restera jusqu’en 1917, pour devenir le secrétaire du Premier Ministre Lloyd George. Entre temps, il est fréquemment ‘missionnaire’ de l’idée anglophone en Amérique. Pour lui, cette idée, hors de tout racialisme, est un mélange de démocratie contrôlée, de confiance dans le progrès, d’individualisme et de capitalisme libéral. Aux Etats-Unis, son problème est de faire des Noirs de bons Anglophones. Mais un autre aspect de sa mission est de contrer la menace de l’Empire allemand : ses colonies africaines font obstacle au projet de Cecil Rhodes d’unifier le continent ; son fort développement industriel porte ombrage à l’industrie britannique ; le Kaiser ne cesse de renforcer sa puissante flotte de guerre ; enfin, autocratie militariste, l’Allemagne est comparable à la rude Sparte. Comme Athènes pour les guerres du Péloponnèse, l’Angleterre, brillante et cultivée, doit pour défendre la civilisation en péril se trouver des alliés. Pour Philippe Kerr, quel meilleur allié se faire que les Etats-Unis. Il se voue alors à la mise en place d’une fédération anglo-saxonne qui doit dominer les mers, garantir la paix et mettre en échec l’impérialisme germanique. Il se lie au journaliste américain Walter Lippmann qu’il va aider à lancer un journal, The New Republic, qui sera à la fois d’orientation sociale (Fabian Society) et de soutien, dès le déclenchement de la guerre, au point de vue britannique tel qu’il est exprimé par The Round Table. Bien que Lippmann ait soutenu Theodor Roosevelt, candidat aux présidentielles évincé par Woodrow Wilson, le conseiller de ce dernier, le ‘colonel’ Mandell House, ne le choisit pas moins pour faire partie de The Inquiry et d’en devenir bientôt secrétaire général. Il s’agit d’ule n groupe de travail qui prépare les fameux 14 points de Wilson, dans lesquels il introduit la pensée de la Table Ronde. Lippmann est alors une des chevilles ouvrières du CFR, le Council of Foreign Relations, cénacle du mondialisme anglo-saxon. Cette institut international financé par la fondation Carnegie (J.P. Morgan et Rockefeller) est la réplique américaine d’une institution privée financée par le Groupe Milner sous la dénomination Royal Institute of International Affaires (RIIA) et ensuite sous le nom de son siège, Chattam House. D’un côté comme de l’autre, on professe que les valeurs anglo-saxonne sont le summum humain, que la masse populaire doit être élevée (formatée) et que la démocratie est la bonne voie, pour autant que le peuple fasse le bon choix. On parviendra à l’y amener grâce aux ‘agents psychologiques du changement’, outils de manipulation des masses de formes très diverses (y compris la terreur, notamment par le bombardement des villes allemandes) et des méthodes nouvelles de propagande, que Lippmann appelle la fabrique du consentement. Ce qui devrait faire douter de la possibilité de persuader les peuples par des idées pertinentes.

 

 

 

Eric Delcroix reprend cette balle au bond à propos des prétentions à l’action métapolitique de la Nouvelle Droite telles qu’elles sont exprimées dans le numéro d’été de la revue Eléments. Notre ami reboutonne paternellement Alain de Benoist qui y a affirmé n’avoir nullement changé de cap, mais avoir été mal compris à l’origine. Eric Delcroix, qui lui n’a rien oublié, le rappelle à l’ordre, mais sans l’ombre d’une acidité, veillant même à larder la langue de ses conclusions, sinon d’une précision raffinée, de l’une ou l’autre expression populaire à la fois juteuse et croustillante. Michel Marmin, cité pour mémoire, tient à rassurer les peuples : son violon n’est pas désaccordé et il aime autant l’avenir qui nous est promis, si pas mieux.

 

Alain Cagnat, dans ‘L’Afrique sans les Blancs’, administre un vomitif, avec le catalogue révoltant des faillites, des gabegies, des coups d’état, des dictatures sordides, des mascarades démocratiques, des cascades de chaos en ethnocides et de mutineries en débâcles sanitaires, pour le profit de quelques clans de repus, de quelques ONG et d’entreprises américaines et chinoises. Le texte de ce catalogue ne se résume pas : c’est un révulsif qui s’avale d’un coup, sans sucrette, en se pinçant le nez. Avec la consolation de l’aveu de quelques sages Africains, tel Jean-Paul Ngoupandé : « Crevons donc, si tel est notre choix, mais ne nous en prenons qu’à nous-mêmes. »

 

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dimanche, 26 décembre 2010

Revista Arjé

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Revista Arjé nº 5, pensando con Textos

Ex: http://proyectoarje.blogspot.com/ 

Estimados/as, les invito a la lectura del quinto número de la Revista Arjé, en su formato digital (e imprimible). Pueden descargarlo directamente desde el link: http://www.box.net/shared/gdu9ahr3sq (solo “pesa” 900 kb) o solicitando por mail su envío como archivo adjunto en un correo electrónico.

Y para aquellos lectores que quieran comentar, discrepar, coincidir, debatir los artículos expuestos, queda abierta la posibilidad de dejar comentarios en este espacio del blog.

Contenidos

La planchificación social, por Darío Valle Risoto, pág. 2

“Un lenguaje gutural que cambia rápidamente de códigos incomprensibles donde el que no pertenece a la tribu se pierde, una forma extraña de modular las palabras que se pegan y hacen del ejercicio siempre apasionante de la comunicación algo muy parecido a una tortura.
La cultura plancha reivindica lo vulgar, se siente orgullosa de su deformidad y plantea un desafío al buen gusto. Los especímenes planchas detestan los buenos modales, a la gente educada les llaman “chetos” y siempre hacen ruido. Parece que el volumen de su música o su forma espontánea de insultarse como muestra de afecto, deba ser necesariamente soportado por todos.”

Ricardito Fort: chocolate por fuera, merengue de corazón, por Santiago Cardozo, pág. 4

“A esta altura ya son varias las generaciones sometidas a (dominadas por) las leyes del espectáculo: quizás el omnipresente Ricardo Fort, cuyo final mediático está determinado de antemano (aunque no necesariamente visible, puesto que responde a la lógica misma del capitalismo que lo ha creado), constituya hoy el ejemplo más cabal y elocuente, el ejemplo por antonomasia, de la noción de sujeto sin sujeto, de un sujeto sin espesor, paradójicamente expresado por la musculatura de esta entidad que identificamos como un anti-hiperobjeto (Núñez, 2009). Así son las cosas: un anti-hiperobjeto recorre la televisión…”

Mujica y Aristóteles: el futuro de América Latina, por Pablo Romero, pág. 6

“Si hemos de volver a algún punto reivindicable del pasado como proyecto saludable de futuro, quizás diría que tendríamos que irnos unos cuantos siglos atrás, para instalarnos casi en la cuna del nacimiento de la filosofía occidental. Regresar a la obra mayor de nuestra cultura en el terreno de la filosofía política que entiendo es La Política, de Aristóteles. La idea de priorizar la consolidación de una democracia republicana por sobre otros modelos posibles de gobierno y la práctica política vinculada al desarrollo de determinadas virtudes éticas, entre las que cuenta el evitar siempre los extremos y defender la alternancia entre las condiciones de gobernante y gobernado, sigue siendo un proyecto político radical. Algunos entienden que la posición de Aristóteles es conservadora y que su “punto medio” como propuesta ética y política, en donde impera la búsqueda del bien común a partir del cultivo de virtudes como la moderación, la prudencia y la razón dialogante, puede ser finalmente asunto bueno para que nada cambie. Yo, por el contrario, me declaro aristotélico en ese punto de su propuesta y coincido en que hay que evitar los extremos y que radicalizar posiciones es la manera más cómoda de plantarse en la arena política y la mejor manera de ser un conservador. Y en este punto es que quiero tomar la figura de Mujica, el presidente de mi país, como un ejemplo de alguien que ha comprendido cabalmente este asunto.”

Filosofía, Agronomía y Política, por Ariel Arsuaga, pág. 12

“Marx acertó mucho, pero comparto con Juan Grompone que se equivocó en creer que la revolución la harían los obreros porque no tenían nada que perder. Ahora tienen mucho para perder, aunque no tengan el poder y la historia enseña que los oprimidos no son los que hacen las revoluciones. ¿Cuál revolución y por quiénes se estará gestando? ¿Nos dará el tiempo, antes del desastre ecológico, para entender que la equidad es el camino para convivir y que para durar hay que conservar? Yo creo ver que la revolución está en ciernes, desde la hipótesis de Gaia hasta el Proyecto Venus que imagina una economía no monetaria basada en los recursos. ¿Seremos capaces de salir de una economía de la escasez que justifica el precio y las clases y que necesita crecer indefinidamente para sortear la ley de la plusvalía decreciente? ¿Podremos inventar una economía de la abundancia que nos conduzca a la equidad?”

Apología de Diotima, por Mariella Nigro, pág. 14

“En el ágape, la bebida inspira la idea y la retórica estricta, el encomio, la ironía y la mayéutica. Apartado del gineceo, el simposio, en tanto ceremonial discursivo, es una continuación del ágora de la polis, bajo un protocolo dialógico roto en El banquete por la voz de una mujer. El festín intelectual se desarrolla tal vez, en un nivel metafísico, en aquella caverna alegórica donde se proyectan unas sombras que habrán de descifrar los comensales mediante el ejercicio de la razón y la dialéctica. Pero el prisionero de la caverna que se libera llega a conocer el mundo real a través de la preceptora de un gineceo antiguo: Sócrates dice lo que una vez le enseñó sobre el amor la sabia Diotima. Testimonio, relato y prescripción. Y cuestión de género.”

Sobre la reflexión filosófica, por Angelita Parodi, pág. 17

“Tuve oportunidad de leer, hace ya un buen tiempo, en su idioma original, una novela de tono trágico, escrita por el berlinés Christoph Merckel: “Bockshom”, que trata de ciertos dramas del mundo actual, centrados en la figura de dos niños afectados por la marginación, el abandono y la inseguridad de su destino, que se unen para vivir de lo que puedan recoger en su vagabundeo. Pero no me referiré a las aventuras, o más bien desventuras de esos niños. Me llamó la atención un curioso personaje que aparece en uno de sus capítulos, de nombre Viktor, sentado en cuclillas al borde de una carretera, solo, sin compañía humana o animal alguna, vestido con incómoda, pobre y encogida vestimenta y sin pertrecho alguno que le sirviera de defensa o abrigo. Y sin embargo su rostro muestra una sonrisa de inocente placidez. Solo se dedica a contemplar con asombro el tránsito incesante de esa carretera, y en ese asombro se genera en su mente la pregunta que podría expresar el germen de una filosofía de la vida. Todos pasan de largo en apurada carrera, pasan y pasan sin detenerse. ¿Tras de qué corren? ¿Adónde se dirigen? ¿Por qué tanta prisa?, parece preguntarse aunque no lo exprese en palabras.”

Revisión del programa transhumanista de Niels Bostrom, por Alejandro G. Miroli, pág. 19

“Si la filosofía clásica –la matriz que nace en el pensamiento greco-occidental o indostano-oriental- parece incapaz de dar cuenta de dichas mutaciones en la medida que su horizonte propio parecía ser la intencionalidad propia de la sensibilidad humana sin prótesis, otros programas filosóficos asumen la tarea de generar una metafísica para la intencionalidad protésica; y ha sido la filosofía transhumanista la que planteó una Ética y una Antropología filosófica capaces de evaluar y bosquejar programas de acción al proponer una agenda apologética de la Tecnosfera. Entre tales filósofos sobresale el filósofo británico Nick Bostrom por la proyección y radicalidad de su obra.”

Adolfo Sánchez Vázquez a sus 95 años, por Jorge Reyes López, pág. 23

“Asimismo, examina el valor de la ética en el socialismo. Sánchez Vázquez insiste en que la ética socialista a construir no puede derivarse de meros fines utilitarios, egoístas, o privilegiando cualquier medio en el cumplimiento de un cierto fin (aun el de la revolución). En este sentido, la posición de nuestro autor en lo relativo al acto moral consiste en que éste debe de circunscribirse hacia el bien que ofrezca una transformación a favor de su comunidad y su historia. De ahí que tanto la responsabilidad como de la libertad posean un papel imperativo en este proceso. La célebre obra titulada Ética (1968), es el resultado de este periodo. Dentro de estas inquietudes se publicó su obra Del socialismo científico al socialismo utópico (1971), destacando el sentido de la apertura hacia el futuro por construir y la función orientadora de las utopías en la marcha hacia una nueva humanidad.”

samedi, 25 décembre 2010

"Figures de proues": une revue qui retourne aux sources de l'âme européenne

« Figures de proues » : une revue qui retourne aux sources de l’âme européenne

Le premier numéro de la revue Figures de proues, sous-titrée « Cahiers de recherches sur l’héritage littéraire, culturel et l’imaginaire européens », est paru il y a quelques jours. Rencontre, en Alsace où il vit, avec son rédacteur en chef Pierre Bagnuls, Européen fervent, amoureux des épopées et des textes fondateurs de notre identité.

NOVOPress : Vous avez intitulé votre revue Figures de proues, un nom qui évoque immanquablement le voyage, l’aventure mythique et les îles au Nord du monde. Que va-t-elle donc explorer ?

Pierre Bagnuls : J’ai souhaité que Figures de proues, au fil de ses quatre numéros par an, parte à la redécouverte de notre héritage spécifique d’Européens. Pour moi, qui suis un amoureux des livres, et convaincu qu’ils sont indispensables pour former des hommes libres, c’est-à-dire capables de penser par eux-mêmes, cela passe nécessairement par la découverte ou la redécouverte des textes de nos grandes gestes héroïques et de nos grandes aventures.

Notre héritage est tellement vaste et riche… Je suis par ailleurs convaincu qu’il nous faut aujourd’hui recréer une homogénéité européenne, et elle se fera par la culture, par une « musique » qui liera les Européens en une communauté charnelle et organique. Il faut que nous rebâtissions une vue du monde commune, des idéaux communs, des référents identiques ou proches qui imprégneront nos âmes et nos esprits, pour savoir où nous allons collectivement  et en conscience. Sinon, quel sera notre avenir d’hommes et de femmes européens solidaires ethniquement, culturellement et politiquement ?

Nous subissons le métissage multiculturel, nous allons vers une acculturation chaotique qui modifie complètement les données géopolitiques de notre continent en particulier, et notre avenir en général. Contre cela, il faut se préserver, et l’identité forte y contribue grandement et majoritairement. C’est à cela d’abord que Figures de proues, à sa mesure – ce n’est que celle d’une revue – souhaite contribuer.

Mais Figures de proues n’est pas une revue politique ?

L’objectif de la revue est de participer à la forge des idées enracinées et identitaires. En ce sens, certainement est-elle politique. Mais elle a surtout vocation à renouer avec le fil d’Ariane de la tradition européenne, la plus ancienne tradition, antérieure au christianisme.

Personnellement, je n’ai pas la foi chrétienne, et peut-être pas la grâce qui l’accompagne. Je me sens plus proche de ce que l’on peut encore connaître de l’antique foi des autochtones européens. C’est donc une démarche en forme de quête. Je dois cela au Grèce [Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne] et à des auteurs comme Jean Mabire, Dominique Venner, Alain de Benoist, Jacques Marlaud, Robert Steuckers… et tant d’autres écrivains qui avaient une conviction moins militante que ceux-ci, mais tout aussi sincère. La foi dans les grands ancêtres et leurs mythes éternels !

Qui sont donc nos guides pour ce premier numéro ?

La revue propose trois types d’explorations : des personnalités emblématiques, écrivains, penseurs ou poètes, qui sont des inspirateurs et des ré-enchanteurs du monde ; des textes essentiels souvent injustement tombés dans l’oubli ; enfin des recensions de livres formateurs ou même de chefs d’œuvre pour se nourrir d’imaginaire européen authentique – en ce sens, la revue n’est pas nécessairement au service des « nouveautés », qui ont souvent la vie bien courte.

Ce premier numéro propose des escapades littéraires sur ce que j’ai appelé le « recours au refuge », c’est-à-dire l’abri, la hutte ou le chalet qui sont souvent les matrices de nos légendes et le lieu où se fomentent nos salutaires révoltes contre le monde moderne. Il présente aussi des textes d’Ernst Jünger, de Pierre Drieu La Rochelle, de Jean Giono ou de Thierry Maulnier. Parmi d’autres ouvrages, nous avons notamment retenu deux magnifiques romans vikings « réalistes », Orm Le Rouge et Frères Jurés, qui nous plongent dans l’univers mental des hommes du Nord.

Ce premier numéro est en effet très axé sur le monde nordique. Votre revue s’aventurera-t-elle sur d’autres terres ?

Bien sûr, il s’agira aussi bien de pérégriner en terres celtes ou grecques que de se plonger dans la littérature romantique, dans la philosophie ou dans la littérature de voyage. Tout cela, je l’espère, donnera des pistes et aidera à renouer avec la poésie des peuples européens… et avec son éternité.

Figures de proues (éditions d’Heligoland),
n°1, Equinoxe 2010, tarif découverte : 5 euros.

Pour s’abonner à Figures de proues, c’est ici [1] 

 

[cc [2]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://alsace.novopress.info [3]]


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[3] http://alsace.novopress.info: http://alsace.novopress.info

vendredi, 24 décembre 2010

L'Afrique réelle n°11 & 12

L'Afrique Réelle N°12 - Décembre 2010

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com/ 

Editorial :
En Côte d’Ivoire, le premier tour des élections présidentielles avait fait apparaître un pays coupé en trois, la coalition Kru Lagunaires de M. Gbagbo totalisant 37% des voix, le parti Baoulé 25% et l’ensemble nordiste 33%. Au second tour, M. Ouattara l’a emporté après qu’eut été reconstituée autour de sa candidature l’alliance entre Baoulé et Nordistes qui avait jadis permis au président Houphouët-Boigny de gouverner. Dans un réflexe de survie, M. Gbagbo a alors fait un coup d’Etat et mis le pays en situation de quasi guerre civile. La « communauté internationale » est la grande responsable de ce gâchis pourtant prévisible. Après la partition du pays intervenue à la suite des évènements de 2002, elle a en effet voulu, au nom de la démocratie et de la « bonne gouvernance », contraindre au dialogue, à la réconciliation, à la réunification et au partage du pouvoir des populations qui n’avaient jamais eu de passé commun. Postulant que la paix allait sortir des urnes, elle a englouti des sommes considérables dans un processus électoral bancal. Le résultat de cette cécité ethnologique et politique est catastrophique.
Les positions des deux camps sont en effet inconciliables car elles sont ancrées sur des mentalités inscrites dans la longue durée. Pour les Kru du sud forestier, ensemble ethnique auquel appartient M. Gbagbo, les Nordistes forment un monde rattaché à l’univers du Sahel. Selon eux, ce vaste ensemble malinkédioula-mossi, rêve de reprendre vers le Sud une expansion bloquée durant la parenthèse coloniale. La coupure Nord-Sud entre le monde sahélien, ouvert et structuré en chefferies ou en royaumes d’une part, et le monde forestier littoral peuplé d’ethnies à la géopolitique cloisonnée d’autre part, est bien la grande réalité géopolitique régionale[1].
La priorité est désormais de tenter de circonscrire l’incendie afin d’éviter son extension à toute l’Afrique de l’Ouest, tant les imbrications ethniques y sont importantes. Le problème est que la question ivoirienne étant d’abord ethnique, sa résolution ne passe certainement pas par une artificielle recomposition démocratique à l’ « européenne », mais bien par une redéfinition de l’Etat. Comme il n’existe plus de fédérateur et que tous les dirigeants politiques sont discrédités, tout replâtrage faussement consensuel avec un gouvernement dit d’ « unité nationale », ne serait qu’une solution artificielle, fragile, provisoire et porteuse d’embrasements futurs. Dans ces conditions, et dans l’état actuel de la situation, la seule issue réaliste n’est-elle pas la reconnaissance de la partition entre des Nord pro-Ouattara et des Sud pro-Gbagbo ? Plus tard, peut-être, une nouvelle union pourrait naître, mais sur des bases solides, c'est-à-dire dans le cadre d’une confédération à définition clairement ethnique.
Dans l’immédiat, maître du pays Kru et du cordon littoral peuplé par ses alliés Akié, Abouré et autres Lagunaires, Laurent Gbagbo contrôle la Côte d’Ivoire « utile ». Grâce aux revenus du pétrole, du café, du cacao, des ports, appuyé sur l’armée et la gendarmerie, il va tenter de contraindre les acteurs économiques internationaux à composer avec lui. Jouant la carte nationaliste il va s’opposer avec virulence au « diktat » de l’ONU et accusera tout particulièrement la France, bouc émissaire idéal. Mais dans ce très périlleux jeu du « quitte ou double », il n’est pas certain qu’il ait toujours avec lui sa chance légendaire… Quant à Alassane Ouattara, chef de l’Etat légitime mais désarmé, il n’est encore que le « roi de Bourges » d’un Nord déshérité et il risque d’apparaître bientôt aux yeux des Ivoiriens comme l’homme de l’étranger. Le temps jouant contre lui, il est donc condamné à brusquer les évènements. En a-t-il seulement les moyens ?
Bernard Lugan

[1] Accrochés d’une manière pathétique à leurs vieilles croyances « new age » et post-marxiste, Jean-Loup Amselle, Jean-Pierre Chrétien et Elikia M’Bokolo du CNRS soutiennent
que les ethnies sont des créations coloniales. Plus encore selon Jean-Loup Amselle, la notion même de Sahel est le produit de la colonisation. Dans la même veine il
serait possible de soutenir que le phénomène des grandes marées en Bretagne est une conséquence de l’occupation allemande de 1940…
 2010

L'Afrique Réelle N°11 - Novembre 2010

SOMMAIRE :
Dossier : Les élections ivoiriennes
- Les peuples de Côte d'Ivoire
- La crise ivoirienne
- Les élections du 31 octobre 2010
Histoire : Origines de l'homme, adieu Afrique ?
Editorial de Bernard Lugan :
Le 31 octobre 2010, cinq années après la fin officielle du mandat du président Laurent Gbagbo, et après six reports successifs, les élections présidentielles ivoiriennes qui devaient mettre un terme à la situation de « ni guerre ni paix » prévalant dans le pays depuis la tentative de coup d’Etat de 2002, se sont enfin tenues. Organisées à grands frais par la communauté internationale, loin de permettre une sortie de crise, elles ont au contraire compliqué une situation politique aussi complexe qu’explosive.
Ce scrutin qui n’a rien résolu démontre une fois de plus que la démocratie africaine est d’abord une ethno mathématique. Sondage ethnique grandeur nature, ces élections ont ainsi confirmé que la Côte d’Ivoire est bien composée de trois ensembles ethniques coagulés lors de ces élections autour de trois leaders : Henri Konan Bédié qui avec  25% des voix n’a pas été capable de rassembler au-delà de ses seuls soutiens Baoulé ; Alassane Ouattara qui en obtenant 32,5% des voix a montré qu’il demeurait le chef incontesté des ethnies nordistes et Laurent Gbagbo, arrivé en tête avec un décevant 38,3% des suffrages.
Le président sortant a cependant fait la preuve qu’il était capable de rassembler au-delà de sa petite base ethnique Kru/Bété. C’est ainsi que les Akan non Baoulé ont largement voté pour lui. Son épouse, Simone est elle-même Abouré, petite tribu Akan dont territoire commence à Bassam et le chef d’état-major des Armées, le général Philippe Mangou est Ebrié ; quant aux Attié, vieux résistants au pouvoir colonial et à celui d’Houphouet-Boigny, ce sont de solides alliés. De plus, Laurent Gbagbo a montré qu’il est le seul candidat ayant un électorat éparpillé trans-ethnique.
Le second tour des élections est programmé pour le 21 novembre 2010 et il s’annonce serré. Durant la campagne, les passions vont être exacerbées, ce qui ne va pas favoriser la cicatrisation de la fracture ethnique ivoirienne.
Après l’actualité immédiate, le second dossier traité dans ce numéro 11 de l’Afrique Réelle nous conduit sur le long chemin de nos origines car l’idée selon laquelle toutes les populations de la planète seraient originaires d’Afrique est aujourd’hui  de plus en plus difficile à soutenir. Davantage acte de foi que véritable démonstration scientifique, cette quasi croyance obligée repose en fait sur deux postulats. Le premier est celui de l’hominisation dont on nous affirme qu’elle se serait faite en Afrique et uniquement en Afrique. Le second est adossé à un schéma diffusionniste selon lequel, ce serait à partir du continent africain que nos ancêtres auraient migré. Ils l’auraient quitté en deux fois, d’abord vers 2 millions d’années avec Homo erectus, puis, il y a environ  90 000 ans avec l’Homme moderne (théorie dite de l’ « Eve africaine »).
Or, ces deux postulats sont aujourd’hui considérablement affaiblis en raison de découvertes récentes dont nous faisons le point dans ce numéro. Mais au-delà de ces nouveautés, la question des origines de l’homme dépasse désormais la controverse scientifique car elle a été placée au cœur de l’entreprise de déstructuration mentale des Européens. Elle a en effet permis de faire entrer dans la tête des nantis coupables du vieux continent l’idée selon laquelle nous serions tous des Africains, de lointains immigrés en quelque sorte. Dans ces conditions, pourquoi vouloir limiter l’accès à notre sol à ces « cousins » venus aujourd’hui d’Afrique alors que nos ancêtres l’avaient fait avant eux il y a quelques dizaines de milliers d’années ?

dimanche, 12 décembre 2010

Le Bulletin célinien n°325

Le Bulletin célinien n°325

 
Décembre 2010
 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°325 de décembre 2010.
 
Au sommaire :

- Marc Laudelout : Bloc-notes
- M. L. : Lucien Descaves au « Club du Faubourg »
- Claude Duneton : Céline et la « tourbe » du langage populaire
- V. M. : Une adaptation théâtrale exemplaire
- Benoît Le Roux : Anouilh et Céline
- Laurence Viala : Illustrer le texte célinien (1)
- Ramon Fernandez : « L’Église » (1933)
- Les souvenirs de Maurice Gabolde
- Willy de Spens : Un après-midi chez L.-F. Céline

Un numéro de 24 pages, 6 € frais de port inclus à :
Le Bulletin célinien
Bureau de poste 22
B. P. 70
B 1000 Bruxelles
 
Bloc-Notes:
 
À propos du « refus de parvenir », expression (rendue célèbre par Albert Thierry et les syndicalistes révolutionnaires) traduisant une volonté d’être fidèle à ses origines populaires, Paul Yonnet trace un parallèle avec la figure de Céline : « ...C’est une exigence du même ordre qui traverse Voyage au bout de la nuit, mais aussi l’œuvre entière de Céline, jusque dans les images qu’il nous donne de lui, durant les dix dernières années de sa vie, asilaires (1)». Et de renvoyer aux pages que le psychiatre Yves Buin consacre à ce thème : « Sa déshérence, Céline tient à la montrer. Plus qu’au clochard exhibé, au hâbleur volontaire du déclin, c’est à l’asilaire que Céline fait penser si l’on s’en réfère aux photographies de l’ère Meudon se déroulant tel un film. Un asilaire ? C’est-à-dire un de ses falots personnages d’hospice, de foyer social hors le monde, et plus encore des grandes concentrations carcérales où, au milieu des déments et des agités que l’on enferme, subsistent des êtres atones, ravinés, habitacles d’une vie éteinte, des êtres lassés, revenus de tout et de nulle part, que rien ne dérange plus et qui ne dérangent plus personne. (…) Il est de l’humanité invisible. Le Céline des trois ou quatre dernières années est de cette confrérie d’abandonnés. Probablement n’y siège-t-il pas en permanence. Aux parutions de ses livres, et entre elles, il doit concéder à la représentation mais avec les habits de scène qu’il s’est choisis pour le dernier acte et, l’asilaire, en lui, affleure (2). » En d’autres termes, Céline donnerait à voir, de manière spectaculaire, qu’il n’est pas parvenu, qu’il a refusé de parvenir, qu’il a tout fait pour qu’il en soit ainsi.
 
Cette vision du Céline de la fin contraste avec celle d’un autre biographe, Philippe Alméras, qui voit en l’ermite de Meudon un épigone de Chodruc-Duclos : « Sous la Restauration, Chodruc-Duclos, l’“homme à la longue barbe”, exhibait chaque jour au Palais-Royal sa misère et sa saleté pour exposer l’ingratitude des Bourbons. Céline, aidé par l’incurie des artistes, et grâce à Match ou à L’Express, confronte route des Gardes ses contemporains d’une façon pas tellement différente (3). »
 
Et si au lieu de voir l’intention de témoigner de ceci ou de cela, il ne fallait pas tout uniment constater chez lui une totale indifférence à son aspect vestimentaire ? Sauf durant une brève période – des années vingt au début des années trente –, Céline ne s’est jamais préoccupé de sa mise. Certains le lui reprochaient d’ailleurs (4). Exilé au Danemark, il s’en est encore moins soucié et cette attitude, qui n’était nullement une pose, n’a fait que s’accentuer durant les dix dernières années de sa vie. Cela en fit un personnage aussi pittoresque que Paul Léautaud avec, comme autres points communs, un attachement profond pour les animaux allant de pair avec une misanthropie foncière (5). Et surtout une volonté farouche de demeurer libre.

Marc LAUDELOUT

1. Paul Yonnet, « La sortie de la révolution » in Le Débat, n° 160, mai-août 2010, pp. [37]-46. Rappelons que Paul Yonnet est l’auteur du Testament de Céline (Bernard de Fallois, 2009).
2. Yves Buin, Céline, Gallimard, coll. « Folio biographies », 2009, pp. 436-437.
3. Philippe Alméras, « Céline vu de gauche, vu de droite » in Nouvelle École (« Les écrivains »), n° 46, automne 1990, pp. 40-48.
4. « On me fait volontiers grief de bouder les assemblées… (…) On m’y trouve mal habillé… N’est-ce pas, Monsieur Ménard ? » (Lettre à Jean Lestandi, 10 septembre 1942. Reprise dans Cahiers Céline 7, 2003 [rééd.], p. 171.)
5. Sur ce parallèle, voir Pierre Lalanne : « Louis-Ferdinand Céline et Paul Léautaud » sur le blog L’ombre de Louis-Ferdinand Céline à la date du 15 février 2010. À Jacques Chancel, en juillet 1957, il confie : « Je ne suis qu’un bouffon. Paul Léautaud est mort. Il fallait un pauvre qui pue. Me voilà. ». Repris dans Cahiers Céline, 2 (« Céline et l’actualité littéraire, 1957-1961 »), 1993 (rééd.), pp. [95]-99.

 

mardi, 16 novembre 2010

Nouvelle revue d'histoire, n°51: Les Années 30 - Rêves et révolutions

 

Bientôt en kiosque !

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