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dimanche, 16 novembre 2014

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria

US-funding-boko-haram-nigeria-al-qaeda-al-shabab.pngBoko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

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Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.

Quelques questions pour briser le tabou

Première puissance économique africaine depuis le premier trimestre 2014, premier pays producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria qui conserve par ailleurs sa confortable position de première puissance démographique (180 millions d’habitants) du continent retient de plus en plus l’attention des médias. Seulement, dans les chaînes de télévision ou les colonnes des journaux, cette triple puissance qu’est le Nigeria est désormais réduite à un nom devenu son synonyme : Boko Haram. Présenté par les« grands »médias « presstitués » comme un groupe de « fous de Dieu », Boko Haram n’aurait pas d’autres visées que de créer un Califat dans une partie du Nigeria, à défaut de soumettre tout le pays à la loi islamiste, la Charia. Aucun lien avec les puissances impérialo-capitalistes engagées dans une lutte à mort pour conserver l’hégémonie mondiale face à la Chine. Et grâce à la grande communication faite autour de l’ « enlèvement » le 14 avril 2014 de plus de 200 jeunes filles (le nombre varie en fonction des sources) dans la localité de Chibok, la secte islamiste a acquis une renommée planétaire. Ses actions sont relayées autant que celles des autorités nigérianes sont censurées. Comme pour prouver aux yeux du monde que le président nigérian, Jonathan Goodluck n’a paradoxalement aucune chance !

Mais est-ce une surprise si ces médias « oublient » systématiquement de vous dire à qui profitent en dernier ressort les crimes commis par la secte Boko Haram ? Pourquoi notre grande presse garde-t-elle un silence complice sur les origines des fonds et des armes lourdes qui permettent aux adeptes de Boko Haram de semer la mort au Nigeria, et bientôt au Cameroun ? Pourquoi les médias qui arrosent le monde ne diffusent-ils pas ce câble de Wikileaks qui citait nommément l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique à Abuja, Terence P. MacCulley comme le coordinateur des actions de déstabilisation du Nigeria ? Face à la redéfinition des équilibres géostratégiques imposée par la pénétration de la Chine en Afrique, Boko Haram comme la Séléka en République Centrafricaine est devenue une arme redoutable pour préserver la mainmise des multinationales occidentales sur les matières premières et accélérer la mise en place d’Africom, le Commandement militaire US pour Afrique.

BokoHaram : à qui profitent les crimes de la secte islamiste ?

Pour envahir l’Irak et tuer son président au nom du pétrole, les Etats Unis d’Amérique de Georges Bush ont trompé la planète entière en affirmant que Saddam Hussein, devenu l’ennemi à abattre détenait des armes de destruction massive. Colin Powell est allé plus loin en sortant des tubes à essai qu’il a présentés en mondovision comme les échantillons de ces armes à la disposition de Saddam Hussein. 10 ans après, tout le monde a constaté qu’il s’agissait d’un gros mensonge made in Washington.

En 2011, une vidéo sur le chef de guerre congolais Joseph Kony postée sur You Tube et largement commentée dans les médias a été regardée dit-on par plusieurs millions d’internautes. Stupéfaits par les crimes de Joseph Kony, les internautes du monde entier ont juré la perte de Kony. En retour, les USA ont proposé leur aide pour officiellement traquer les troupes de l’Armée de Résistance du Seigneur que commande l’ « invisible » Kony. Trois ans après, le résultat est le suivant : Joseph Kony est toujours en fuite. Mais au nom de sa traque, les USA ont installé des bases militaires en République Démocratique du Congo, en Ouganda, en République Centrafricaine, etc.

Autrement dit, à travers cette campagne, Washington a solidement installé les bases militaires dans cette partie de l’Afrique particulièrement riche en minerais précieux et très sollicités par la Chine qui en a grand besoin pour son industrialisation.

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Le Nigeria fait son entrée dans la gueule du loup

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1971, le Nigeria garde le record de putschs en Afrique. Le pays a connu plusieurs groupes irrédentistes parmi lesquels le Mouvement pour la Survie du peuple Ogoni (Mosop) que dirigeait l’écrivain Ken Saro-Wiwa (pendu en 1995), le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend). Le Mosop et le Mend avaient des revendications clairement formulées : gestion inclusive des ressources pétrolières. Les membres des deux organisations faisaient recours aux moyens légaux descendant dans la rue pour manifester mais n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’attaquer au pouvoir central ou aux compagnies pétrolières, sources de leurs malheurs.

BokoHaram : un fantôme à plusieurs facettes

Crée à Maiduguri par Mohamed Yusuf en 2002, au lendemain des attentats du 11 septembre, Boko Haram évolue au gré des événements politiques nigérians et des orientations géostratégiques dessinées par les grandes puissances occidentales.

De 2002 à 2006, la secte s’inscrit dans la logique de recrutement-endoctrinement. Néanmoins, elle effectue quelques actions de violence comme pour prouver sa capacité d’action et se faire connaître. De 2006 à 2009, au fur et à mesure que le sudiste Olusugun Obasanjo s’obstinait à modifier la constitution (2006) pour briguer un troisième mandant à la tête du Nigeria, Boko Haram franchit un pallier dans la violence.

Les Etats de Bauchi, Wudil, Potiskum ,Maiduguri, Borno, Yobe, Kano deviennent le théâtre des violences incessantes. Celles-ci ont fait des morts aussi bien dans les rangs des forces de sécurité que dans la population civile et les adeptes de la secte. Son fondateur a d’ailleurs été exécuté en juillet 2009. Mais, comme cette hydre mythologique dont une tête coupée en faisait renaître 1000, Boko Haramn’est pas mort avec Mohamed Yusuf .

Quand Boko Haram s’invite dans la lutte pour le pouvoir entre le Nord et le Sud

Il est un élément qui permet de comprendre le versant nigéro-nigérian du phénomène Boko Haram. Entre 2006 et 2007, le président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo use de tous les stratagèmes pour écarter le candidat favori du Nord à la présidentielle.

Atiku Aboubacar qui a pourtant été son vice-président de 1999 à 2007 est tantôt accusé de corruption, tantôt exclu du parti au pouvoir, le Parti Démocratique Populaire (PDP). Déçu, il quitte le PDP et se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2007 sous la bannière du Parti populaire de Tout le Nigeria (ANPP).

Finalement, c’est le malade Umaru Yar’Adoua qui succède à Obassanjo. Yar’Adoua est certes du Nord, mais il n’a pas le poids politique, encore moins le soutien populaire dont jouit le richissime Atiku Aboubakar que l’entourage d’Obassanjo trouve trop proche de Washington. Ce qui est sûr c’est que depuis cette brouille de plus et peut être de trop entre le Nord et le Sud, Boko Haram est devenu plus violent que jamais. S’attaquant aux écoles, églises chrétiennes et autres lieux publics. Avec ce nouveau redéploiement, l’on constate que la secte devenue le cheval de Troie de l’élite du Nord Nigeria dispose désormais d’armes lourdes. Ses troupes aujourd’hui estimées à 30 000 hommes, sont plus disciplinées, semblent plus entraînées. Bref elles sont devenues plus « professionnelles » ! Ceci fait immédiatement penser au daesh en Irak c’est-à-dire une arme de chantage manipulée par des intérêts occultes…

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Finalement, le 5 mai 2010, à la mort du président nordiste OumarouYar’Adoua qui n’a pas fini son mandat, le pouvoir revient au Sud avec l’élection de Jonathan Goodluck, originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger. Les musulmans du Nord se sentent une fois de plus floués. Ils estiment que la bande à Jonathan Goodluck et Obassanjo a violé l’accord tacite qui veut que non seulement le Nord et le Sud dirigent le pays à tour de rôle, mais aussi qu’il revient à chaque partie de choisir son candidat-président.

Une disposition que le parti au pouvoir aurait violée aussi bien en 2007 qu’en 2011. On comprend par là pourquoi à l’approche de l’élection présidentielle de 2015, Boko Haram multiplie les actes de terreur qui visent sur le plan interne à fragiliser le président sudiste Jonathan Goodluck.

Pour cette mission, les grands médias jouent un rôle déterminant. Ils font une communication sélective qui consiste à communiquer sur les actions de Boko Haram et à passer sous silence les actions des forces de sécurité nigérianes qui ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. En 2009 par exemple, l’armée nationale a infligé une cinglante déculottée aux membres de la secte, tuant son fondateur Mohamed Yusuf et un millier de ses combattants. Dans une lettre datant du 9 août 2009, Sanni Umaru qui s’est présenté comme le successeur de Mohamed Yusuf a reconnu la perte de plus de 1 000 hommes par Boko Haram. Certes gangrené par la corruption, le gouvernement fédéral n’est pas (pour l’instant) l’éléphant mort que vous présente votre téléviseur !

Le Nigeria est confronté à la guerre de quatrième génération et dans celle-ci, la guerre de l’information est un pilier central. Les médiamensonges des journaux et télévisions « presstitués » deviennent des obus de mortier qu’on tire du matin au soir. Notre poste de télévision devient un fantassin de l’ennemi installé dans notre propre salon, tirant jour et nuit en direction de notre cerveau !

Avec les financements de l’élite du Nord et ceux des acteurs extérieurs, la secte islamiste s’est suréquipée et dispose désormais d’armes lourdes ainsi que de chars. Outre les soutiens financiers et logistiques, ces islamistes terroristes bénéficient d’importantes complicités dans l’administration et dans les forces de sécurité. Ce sans quoi il n’aurait jamais été possible d’enlever plus de 200 filles dans un établissement scolaire et disparaitre sans être appréhendé. Parmi les financiers de Boko Haram, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont en tête de peloton bien sûr pour le compte de l’empire certes, mais avec l’avantage de déstabiliser un acteur majeur et futur rival sur le marché du pétrole et du gaz. En 2050, le Nigeria seul aura environ 400 millions d’habitants, soit la troisième puissance démographique du monde. Cela n’arrange pas les affaires de beaucoup de gens…

La dimension occidentalo-impérialiste : fragiliser le Nigeria et écarter la Chine

Les puissances sont jalouses de leur position et des privilèges y afférant. Elles s’emploient à freiner toute concurrence, aussi petite soit-elle. En tant que triple puissance (démographique, économique et pétrolière) africaine, le Nigeria s’est involontairement attiré des ennemis hors du continent. Pour ne pas arranger les choses, l’ancien président Olesugun Obasanjo a commis le « crime » de briser le monopole des entreprises occidentales dans l’exploitation des vastes gisements de pétrole du Nigeria en ouvrant les puits aux Chinois.

En effet, pendant plus d’un demi-siècle les compagnies pétrolières françaises, anglaises et étasuniennes ont régné en maîtres imperturbables dans la production pétrolière au Nigeria. Et puis, coup de théâtre ! En avril 2006, le président Obasanjo, qui n’a pas reçu l’appui des Occidentaux dans sa tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, se fâche et se tourne vers la Chine. Au grand dam de Shell, Texaco, Chevron…, les autorités nigérianes annoncent en grandes pompes avoir signé un contrat d’exploitation avec la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour plus de deux milliards de dollars avec une prévision de production de 225 000 barils jour. Dans la même logique, le président Obasanjo a négocié un prêt d’un milliard de dollars auprès du gouvernement chinois afin de financer la réhabilitation des voies ferrées du Nigeria et acheter du matériel roulant. La partie chinoise se donne deux ans pour produire son premier baril de pétrole au pays de Ken Sarowiwa et de Wole Soyinka.

Ce rapprochement Abuja-Pékin crée des insomnies dans les capitales occidentales. Perdre le contrôle du Nigeria qui produit 2,5 millions de barils par jour est un coup dur pour Paris, Londres et Washington. D’autant plus que le Nigeria et son voisin le Cameroun constituent une sorte de glacis stratégique incontournable pour le contrôle du Golfe de Guinée.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’inquiètent de voir le premier producteur africain de pétrole s’affranchir de leur tutelle. L’Iran, deuxième producteur de l’or noir au monde se moque des directives éditées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Venezuela, cinquième producteur mondial de pétrole s’est affranchi des directives des monarchies arabes et de l’impérialisme occidental depuis plus d’une décennie. Il gère son pétrole en toute souveraineté. Or, ad vitam aeternam, ces pétromonarchies entendent être le centre de régulation du marché du pétrole mondial. Ce qui est le seul lot de consolation que leur laisse l’impérialisme occidental.

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Face aux velléités souverainistes du Nigeria, les réactions ne se font pas attendre. Chez l’Oncle Sam, on le sait, la meilleure défense c’est l’attaque ! L’administration US lance précipitamment son Commandement militaire pour l’Afrique en 2008, année où la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) démarrait ses activités pétrolières dans le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Dans la précipitation, les USA n’attendent pas l’obtention d’un accord de siège pour lancer l’Africom. Il faut faire quelque chose. Point besoin d’attendre qu’un pays africain accepte d’abriter Africom pour le lancer. Six ans après son lancement, ce Commandement militaire étasunien pour l’Afrique est toujours basé à… Stuttgart en Allemagne.

Certains peuvent toujours y voir une simple coïncidence. Mais, cela n’enlève rien sur le fait que le Commandement militaire étasunien pour l’Afrique ne vise pas à lutter contre le terrorisme comme l’indique le discours officiel. Africom est le bras militaire de la diplomatie US pour contrer l’émergence d’une puissance endogène et surtout écarter la Chine de Afrique. Pour éviter que l’Empire du milieu ne s’empare de leur place de première puissance économique mondiale, les USA, incapables de fermer les industries chinoises, empêchent que celles-ci puissent accéder aux matières premières qui leur sont indispensables.

La CIA à l’œuvre

S’appuyant sur les câbles de Wikileaks, l’organisation Greenwhite Coalition affirme que pendant plusieurs années, les USA ont déployé les gros moyens pour déstabiliser le géant d’Afrique. En fouillant dans sa mémoire, le pays de Georges Bush a constaté que les troupes de l’Ecomog (EconomicCommunity of West African States Monitoring Group), la force militaire de la CDEAO (Communauté de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), majoritairement constituée de militaires nigérians avait joué un rôle important (institution de cessez-le-feu) dans les guerres civiles au Libéria et en Siéra-Léone dans les années passées.

Craignant que le Nigeria utilise l’Ecomog pour supplanter l’influence des grandes puissances dans la sous-région, le président Georges Bush, fonde l’Acri (Africa Crisis Response Initiative ) en 2004. Avec l’aide de la CIA, l’Acri recrute des jeunes islamistes qu’elle forme à la collecte du Renseignement, au maniement des armes, aux techniques de survie. Les jeunes formés sont mis à la disposition de la secte BokoHaram qui s’en sert pour semer la mort !

Greenwhite Coalition constate également que la CIA a installé des camps d’endoctrinement et de formation le long des frontières poreuses du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. Bien plus, un autre câble diplomatique US révèle que pour conduire la déstabilisation du Nigeria, l’ambassade US au Nigeria est devenue un véritable laboratoire. Pour mieux mener le sinistre projet, Washington n’a pas trouvé mieux que Terence P. MacCulley pour occuper le poste d’ambassadeur dans ce pays. Terence P. MacCulley n’est pas un diplomate comme les autres. En plus d’être le coordinateur de la politique étrangère d’Africom, il est l’un des architectes de l’Africa Crisis Response Initiative. Son expérience est mise à contribution pour fragiliser le pouvoir fédéral afin de justifier l’intervention des pays de l’OTAN.

Il n’aura échappé à personne que les attaques de la secte islamiste se font désormais avec une précision digne d’une armée professionnelle bien entrainée ! Elle dispose d’un effectif que la rançon issue du marchandage des otages ne peut payer. Car pour enrôler, nourrir, équiper et soigner des milliers de combattants comme c’est le cas de Boko Haram, il faut avoir des financements importants et réguliers. Or le business des otages n’obéit pas à cet impératif.

Quand Michelle Obama fait le marketing des drones US au Nigeria

Pour mieux comprendre l’implication des USA dans la déstabilisation du Nigeria, il faut revisiter les derniers évènements qui se rapportent à ce pays. Le dernier en date est incontestablement la campagne « Bring Back our girls », lancée personnellement par la première dame des Etats Unis d’Amérique. Restée en retrait pendant les six premières années de présidence de son mari, Michelle Obama s’est muée en mascotte du complexe militaro-industriel US. En lançant la campagne Bringbackourgirls sur facebook, elle a légitimement attiré l’attention du monde sur le sort des 200 filles enlevées par la secte islamiste.

Mais, ce qu’on ne dit pas c’est que Michelle Obama a trouvé un nouveau ciel pour les drones US et un nouveau terrain d’actions pour les Marines et autres forces spéciales étasuniennes. Au nom de la recherche des 200 lycéennes, le président étasunien a décidé l’envoi de 70 militaires au Tchad.

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Obama en a profité pour renforcer les effectifs militaires US au Nigeria. Jusqu’en mai 2014, 50 soldats étasuniens étaient régulièrement affectés à l’ambassade des USA au Nigeria. 20 Marines y assuraient la formation des militaires locaux. La campagne lancée par Michelle Obama a permis d’accroitre ce nombre.

Rappelez-vous la campagne lancée pour, nous avait-on dit, traquer Joseph Kony. Elle a permis aux USA de quadriller le Congo, l’Ouganda, la RCA… Brink back our girls permet de quadriller l’Afrique de l’Ouest. Etablissant l’axe Mogadiscio-Ouagadougou, avec 12 pays sous la botte de Washington. A ce jour, 29 pays africains ont accordé le droit aux USA d’utiliser leurs aéroports. Et n’oubliez jamais que les forces spéciales sont toujours précédées des hommes de Renseignements qui collectent certes des données utiles pour les militaires, mais font de l’espionnage économique et industriel au service de l’Empire. On voit à qui profite les crimes de Boko Haram en dernier ressort. La guerre c’est le plan !

Boko Haram : un poker menteur très rentable

En français, BokoHaram veut dire : « l’école interdite ». Boko renvoie au livre Book et Haram veut dire interdit. Son contraire est Halal. Plusieurs « spécialistes » et « experts » de Boko Haram préfèrent la traduction suivante : « L’éducation occidentale est un péché ».

Cependant, il est étonnant de constater que Boko Haram ne s’attaque pas aux intérêts des Occidentaux qui sont pourtant ses ennemis objectifs si l’on en croit la traduction des « experts ». Au Nigeria, les grandes marques occidentales ne manquent pourtant pas. Les plus visibles dictent la loi dans le pétrole qui est la principale source en devises du pays.

Au lieu de s’attaquer à elles pour confirmer le caractère Haram de l’Occident, la secte préfère s’en prendre aux Nigérian(e)s dont le crime inexpiable serait d’être chrétien(e)s ou de fréquenter une école laïque. Aboubakar Shekau n’a-t-il pas revendiqué l’enlèvement des 200 filles dans une vidéo ? Quelle incohérence ! Boko Haram est donc ce que son nom n’indique pas. Autrement dit Boko Haram n’est pas ce que vous en savez.

Contrairement à Boko Haram, le Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni et le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger s’opposaient ouvertement aux intérêts de l’Occident. Les deux organisations s’en prenaient directement aux multinationales pétrolières et à leurs relais nigérians. En 1992, trois ans avant sa pendaison à Port Harcourt le 10 novembre 1995 par le régime de Sani Abacha, l’écrivain Saro-Wiwa (assassiné avec 8 autres militants du Mosop) indexait les compagnies pétrolières en ces termes : « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace ». Poursuivi par les familles des victimes pour complicité dans l’élimination de Saro-Wiwa et ses compagnons, le pétrolier Shell a accepté de payer 15,5 millions de dollars en juin 2009.

La rançon de la mauvaise gestion

Si BokoHaram recrute avec tant de facilité au Nigeria, c’est aussi parce que les dirigeants successifs de ce pays se sont illustrés par une redistribution inéquitable des ressources pétrolières. Exemple : l’écart entre le taux de scolarisation au Sud et au Nord du pays est abyssal. Pareil pour la couverture sanitaire. Tenez ! Sur 100 000 femmes qui enfantent au Nigeria, 1 800 meurent au Nord contre 80 dans le Sud du même pays. Face à cette misère entretenue par les hommes politiques généralement empêtrés dans les affaires de corruption et de détournement de deniers publics, les populations des zones lésées sont réceptives aux manipulations.

Pour attirer le maximum de personnes qu’il a finalement converties au djihad, Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram insistait dans ses prêches sur ces inégalités. Il pointait le pouvoir fédéral comme étant la cause du chômage des jeunes. Et ces derniers étaient nombreux qui attendaient leur premier emploi après plusieurs années d’études universitaires. En usant de tous les subterfuges pour écarter le nordiste Atiku Aboubakar et placer le malade Omaru Yarad’oua, Olesugun Obasanjo a renforcé le clivage Nord-Sud et Boko Haram prospère au Nord parce qu’il a le soutien de l’élite nordiste. Les Nordistes sont prêts à tout pour qu’un Sudiste ne remporte pas l’élection de 2015.

L’issue de cette consultation électorale déterminera probablement le cours de l’histoire du Nigeria. Si un ressortissant du Sud gagne, les actes terroristes de Boko Haram vont vraisemblablement se multiplier. Un rapport circonstancié du National Intelligence Council des USA évoque d’ailleurs une probable partition du Nigeria en 2015. Par contre si un nordiste l’emporte, les données pourront changer. Les musulmans verront l’arrivée d’un des leurs à la tête de l’Etat fédéral comme la correction d’une injustice. Comme un instrument au service de l’élite nordiste du Nigeria, BokoHaram aura atteint l’une de ses missions historiques. Mais, puisqu’elle est aussi et surtout au service des puissances étrangères, Boko Haram pourra migrer vers un autre pays exactement comme l’ont fait les djihadistes takfiri abandonnant la Lybie conquise pour la Syrie de Bachar Al-Assad. En clair, ses combattants pourront être envoyés sur un nouveau front pour une mission similaire : contrer la Chine et obtenir des contrats léonins pour les multinationales occidentales.

Après le Nigeria, le Cameroun ?

Le Cameroun est la cible idéale pour les puissances impérialistes occidentales. Pourquoi le Cameroun de Paul Biya ? Comme le président centrafricain François Bozizé renversé par une coalition rebelle en mars 2013, le malheur de Paul Biya c’est d’avoir décidé de diversifier les partenaires économiques du Cameroun. Ainsi, ce pays considéré depuis près d’un siècle comme bastion imprenable de la France a largement ouvert ses portes à la Chine. En 10 ans, l’Empire du milieu a supplanté la France dans l’économie camerounaise. Gagnant progressivement tous les grands marchés : construction des barrages de Mekin et M’mvelle, construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.

Le Cameroun c’est aussi le verrou du golfe de Guinée et la gâchette de toute l’Afrique. On l’appelle « l’Afrique en miniature ». Déstabiliser ce pays c’est la garantie de mettre le feu à tout le Golfe de Guinée. Déjà, depuis plus de deux ans, les incursions de la secte nigériane ont presque totalement détruit le commerce de bétail dans le nord du Cameroun alors que la misère sociale est justement la raison essentielle pour laquelle la secte recrute si facilement ses djihadistes. La stratégie du chaos est donc bien en marche. Jusqu’ici, les seuls otages occidentaux attribués ou revendiqués par la secte nigériane Boko Haram ont été enlevés au…Cameroun.

Le 19 février 2013, une famille française constituée de Tanguy Moulin-Fournier et son épouse, leurs quatre fils et Cyril le frère de Tanguy sont enlevés à l’extrême-Nord du Cameroun. En visite en Grèce, François Hollande réagira tout de suite en indiquant que cette famille est entre les mains de Boko Haram. Boko Haram n’avait encore fait aucune revendication de ce rapt. Il a fallu attendre le 21 pour qu’Aboubakar Shekau revendique l’enlèvement. En novembre de la même année 2013, un autre Français, Georges Vandenbeusch, 42 ans est enlevé à Nguetchewé, localité du Nord-Cameroun. Le Conseil épiscopal du Cameroun n’a signé aucun communiqué rendant public cet enlèvement. L’instance est restée tout aussi muette après la libération de Vandenbeush le 31 décembre. Ce qui est inhabituel. Lorsqu’un prêtre catholique est en difficulté, le Conseil épiscopal prend officiellement position en condamnant l’acte. Ce qui n’a jamais été le cas pour Georges Vandenbeusch qui était pourtant présenté comme prêtre catholique. Le 5 avril 2014, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne sont enlevés à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, capitale de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun. L’enlèvement est attribué à la secte islamiste. On dirait que BokoHaram ne voit les Occidentaux qu’au Cameroun !

En fait, à travers ces enlèvements, la secte islamiste et ses financiers impérialistes veulent faire passer dans l’opinion internationale que le régime de Yaoundé est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et des étrangers et ainsi préparer les esprits à une future occupation militaire du pays comme en Centrafrique.

Une nouvelle carte de l’Afrique se dessine. Les frontières issues de la colonisation n’arrangent plus ceux qui les ont tracées à l’époque. Des informations sérieuses parlent de la constitution d’un nouvel état regroupant le nord du Nigeria, du Cameroun, de la Centrafrique et le sud du Tchad et qui sera un émirat islamique comme celui qui se prépare en Irak.

Finalement, la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye n’est pas différente de celle qui a plongé le Mali dans le chaos. La différence entre le renversement de Laurent Gbagbo en Côte-D’ivoire et de celui de François Bozizé en Centrafrique c’est l’identité des présidents renversés. Au Nigeria, les actions de Boko Haram servent les mêmes intérêts que ceux de la Séléka en République Centrafrique. Par ces temps de faillite économique en occident, les pays de l’Otan, conduits par le nouveau couple anthropophage USA-France veulent endiguer la pénétration chinoise et reprendre les énormes ressources naturelles disponibles dans cette partie du monde.

Il est également question de déstructurer le continent africain qui sera tout de même la première puissance démographique mondiale en 2050 avec deux milliards d’habitants. Dans cette troisième guerre mondiale qui est la lutte pour l’hégémonie planétaire, tout Etat souverain est un danger pour l’Occident et tout Etat très grand doit être divisé en entités plus facilement manipulables comme au Soudan, et comme prévu pour l’Irak.

La guerre risque d’être longue et large. La campagne d’occultation des vraies causes aussi. Et la grande force de l’impérialisme est de toujours faire porter la responsabilité de ses guerres par d’autres. Ce qui complique évidemment la compréhension des causes profondes et des objectifs finaux des conflits contemporains. Face à cela, le choix devient simple pour les africains : soit combattre pour leur libération définitive et travailler pour devenir la puissance émergente du 21ème siècle, ou alors accepter une recolonisation directe qui cette fois est bien partie pour durer 1000 ans !

America’s Jihad

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America’s Jihad

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The Islamic State organization seems to have arisen overnight, well-armed, and swiftly moving through Iraq and Syria, seemingly unstoppable. One might wonder as to how plausible it is to believe the CIA, U.S. National Security Council, and Mossad supposedly hitherto knew little or nothing of the Islamic State jihadists. We are apparently expected to believe that they appeared from nowhere as if by magic.

It is apt to recall the present Jihad bogeyman arose from the Mujahideen, which was formed by the CIA as a guerrilla force against the Russians in Afghanistan. The “clash of civilizations,” as neocon historians refer to the “war on terrorism,” was a contrivance; not the result of an inexorable historical law. By the end of the First World War much goodwill existed between the Entente and the Arabs who had fought together against the Ottoman Empire, with the expectation that the Arab states would achieve independence, thanks to the heroic efforts of T. E. Lawrence and the Arabic fighters. Their guerrilla war against the Turks had been crucial to the war effort, although subsequently besmirched by Zionist propagandists.[1] Thanks to Zionist machinations, the Entente had spoken with a forked tongue to the Arabs while making a contrary promise to the Zionists to back a Jewish state in Palestine in return for Jewish influence supporting the Entente cause, by then in a predicament, in the USA. The result was the Balfour Declaration and the needless prolongation of the war[2] so that the Zionists and the messianists could get their nose poked into Palestine until such time as being able to dump themselves en masse after the Second World War.

It is also opportune at this point to recall those who introduced terrorism into Palestine. The Irgun, Stern and Palmach underground regarded the British as the “new Nazis,” and for that matter anyone who stood in the way of their messianic dreams. Hence, United Nations envoy Count Folke Bernadotte, who had negotiated for thousands of Jews to leave German occupied territory, was gunned down by the Sternists because his suggestions for the boundaries of Israel were regarded as an affront to Jewry.[3] Ultimately, the Zionist dream for Israel extends the boundaries from the rivers Nile to Euphrates (Genesis 15: 18) and any compromise of captured territory would mean the surrendering of the deeds of promise from God Himself,[4] unless there is a longer-term motive involved. There cannot be peace in the Middle East until that dream is forgotten, which is not going to happen, any more than the aim of rebuilding the Temple of Solomon upon the ruins of the Al Aqsa Mosque as the prerequisite for the coming of the Jewish Messiah;[5] the declaration of Jerusalem as the capitol of the world, and the elimination of “idolatrous” religions, to be replaced by the Seven Noahide Laws, already promulgated by U.S. Congress.[6] As the Israeli scholar Dr. Israel Shahak documented, such notions are alive and kicking in Israel.[7] Yet we are constantly told of “Muslim fanaticism.” We are also told of the hatred Islam possesses for Christianity, despite the recognition of Jesus as a great prophet, and his mother. Meanwhile, Talmudic Judaism teaches that Jesus was the son of a whore and a Roman soldier, Pandira, and is in hell boiling in semen. The hatred of Talmudic Jews for Christianity is frequently manifested by the Orthodox custom of spitting on monks and priests, and in many other ways, again documented by Shahak.[8]

In short, the origins of the present Middle East terrorism stem from Franco-British duplicity and Zionist machinations during the First World War, and rampant religious lunacy from Judaism rather than Islam. As the political and judicial theorist Dr. Carl Schmitt pointed out, an outer enemy is often the prerequisite for the formation or maintenance of unity among disparate elements. Hence, Zionism requires “anti-Semitism” to exist. Israel requires the myth of belligerent Arab neighbors ever ready to run them into the Dead Sea. The USA requires a new global bogeyman after the demise of the USSR, to maintain its role as the world’s “big brother,” albeit one of a particularly vulgar and bullying type. While Putin’s Russia has somewhat served the role once occupied by the USSR, it is difficult to imbed the notion into the world’s consciousness that Putinism, like Sovietism, supposedly aims at world conquest, and only the USA can stop this. An added factor is required. Jihadism serves these purposes for both the USA and Israel. Where would the USA have been since the implosion of the Soviet bloc, had it not been for Jihadism? Largely obliged to mind its own business for the first time since before Woodrow Wilson.

Mujahideen a U.S. Creation

The ground for Jihadism was sown by the U.S. arming of the Mujahideen against the USSR in Afghanistan. The CIA describes its role in founding Jihadism:

After the Soviet Union invaded Afghanistan in December 1979, President Carter directed CIA to assist the Afghan mujahidin. CIA came to see that the indigenous Afghan opposition to the Soviets was less an organized movement than widespread opposition by villages and tribes. Through Pakistan, CIA provided the mujahidin with money, weapons, medical supplies, and communications equipment. Initially the goal was to drain Soviet resources by keeping their forces bogged down. In 1985, CIA shifted from a plan of attrition to one that would help the rebels win. One of the pivotal moments came in September 1986, when the mujahidin used CIA-provided Stinger missiles to shoot down three Soviet Mi-24D helicopter gunships. As part of this escalation of financial and materiel support, President Reagan issued new guidance that put CIA into more direct contact with rebel commanders, beginning an era of CIA interaction with tribal and local leaders that continues through the post-9/11 era. [9]

The CIA then supported the Northern Alliance against the Taliban government. The CIA also claims that it supported the Northern Alliance against Al Qaeda and bin Laden when they moved into Afghanistan from the Sudan. However, an NBC report states of CIA support for bin Laden:

As his unclassified CIA biography states, bin Laden left Saudi Arabia to fight the Soviet army in Afghanistan after Moscow’s invasion in 1979. By 1984, he was running a front organization known as Maktab al-Khidamar – the MAK – which funneled money, arms and fighters from the outside world into the Afghan war.

What the CIA bio conveniently fails to specify (in its unclassified form, at least) is that the MAK was nurtured by Pakistan’s state security services, the Inter-Services Intelligence agency, or ISI, the CIA’s primary conduit for conducting the covert war against Moscow’s occupation.

The CIA, concerned about the factionalism of Afghanistan … found that Arab zealots who flocked to aid the Afghans were easier to “read” than the rivalry-ridden natives. While the Arab volunteers might well prove troublesome later, the agency reasoned, they at least were one-dimensionally anti-Soviet for now. So bin Laden, along with a small group of Islamic militants from Egypt, Pakistan, Lebanon, Syria and Palestinian refugee camps all over the Middle East, became the “reliable” partners of the CIA in its war against Moscow.[10]

These Afghan veterans became the nucleus for Jihadists further afield.[11]

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Serbia Targeted

When the U.S. globalists wanted to dismember Yugoslavia and globalize the wealth of Kosovo, again we find the Mujahideen. The USA claims to be fighting Islamic terrorism worldwide. Milosevic’s Serbia was on the frontline fighting Islamist terrorism. Rather than U.S. support for the Serbs, the support went to Islamist terrorists and gangsters. Serbs had been the target of Islamists for decades. They aimed to carve out a Greater Albania by annexing Kosovo. The U.S./NATO interest was that of privatizing the globalizing the vast mineral wealth and other resources of the region run by the State.

In 1998 the Kosovo Liberation Army was described by U.S. special envoy to Bosnia, Robert Gelbard, as “terrorists.” The U.S. State Department had previously prepared a report detailing the methods of the KLA to intimidate Kosovan-Albanian ethnics into supporting them. Prior to Milosevic’s intervention to restore order, U.S. official sources were reporting that Albanian ethnics were fleeing their villages in their entirety to escape the KLA. Also well-known by American and European police agencies were the drug-trafficking connections the KLA had with organized crime in Europe and Turkey.[12]

The KLA aim was for a Greater Albania including parts of Serbia, Greece, Macedonia, and Montenegro. Chris Hedges, when New York Times Balkans Bureau Chief (1995-1998), wrote in Foreign Affairs of a map of the Greater Albania found at a KLA compound. Hedges reported: “Between 1966 and 1989 an estimated 130,000 Serbs left the province because of frequent harassment and discrimination by the Kosovar Albanian majority.” Hedges mentioned the funding that the KLA was receiving from Islamic states and the presence of Mujahideen in the KLA staging area in northern Albania. In 1981, the Associated Press reported that 4000 Serbs fled Kosovo due to anti-Serb riots, and the desecration of Orthodox churches and graves. [13]

When Serb forces attacked Srebrenica, it was to end the armed attacks mounted from the Islamist base on nearby villages. A news report of the time cites “intelligence sources” as stating that it was “harassment which precipitated the Serb attack on the 1,500 Muslim defenders inside the enclave.”[14] General Philippe Morillon, commander of the U.N. troops in Bosnia (1992-1993), testified before the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia that Muslim forces based in Srebrenica had “engaged in attacks during Orthodox holidays and destroyed villages, massacring all the inhabitants. This created a degree of hatred that was quite extraordinary in the region.” Between May and December 1992, Muslim forces repeatedly attacked Serb villages around Srebrenica, killing and torturing civilians; some were mutilated and burned alive. Muslim forces in Srebrenica murdered over 1,300 Serbs and had “ethnically cleansed” a vast area.[15]

The London Spectator reported that during 1992-1995 the Pentagon helped Islamists from Central Asia to reach Bosnia and join the Bosnian Muslims, stating:

As part of the Dutch government’s inquiry into the Srebrenica massacre of July 1995, Professor Cees Wiebes of Amsterdam University compiled a report entitled “Intelligence and the War in Bosnia”, published in April 2002. In it he details the secret alliance between the Pentagon and radical Islamic groups from the Middle East, and their efforts to assist Bosnia’s Muslims. By 1993, there was a vast amount of weapons-smuggling through Croatia to the Muslims, organised by ‘clandestine agencies’ of the USA, Turkey and Iran, in association with a range of Islamic groups that included Afghan Mujahideen and the pro-Iranian Hezbollah. Arms bought by Iran and Turkey with the financial backing of Saudi Arabia were airlifted from the Middle East to Bosnia – airlifts with which, Wiebes points out, the USA was “very closely involved.”[16]

One of the stated war aims of NATO was that the Yugoslav Federation would become a “free market” economy. The fight for a “free market” economy was not an aim that seems to have been widely publicized by the spokesmen for the U.S. State Department and British Foreign Office at the time. The prize was the Trepca mining complex, which had operated 24 hours a day, having the richest lead, lignite and zinc deposits in Europe, and one of the richest world-wide. Once the moral pontifications of the Rambouillet diktat were dispensed with, chapter four makes the aim clear enough: Article I (1): “The economy of Kosovo shall function in accordance with free market principles.”[17] A Privatization agency of Kosovo was established, but the economy, including Trepca, remains in a shambles.

Russia, Libya, Syria…

Islamists have likewise proven useful within the Russian Federation. The primary pro-Chechnya lobby in the USA was the Freedom House-founded American Committee for Peace in Chechnya. This included some of the most notable neocons and Zionists: Richard Perle; Elliott Abrams; former U.S. Ambassador to the U.N., Kenneth Adelman; Midge Decter of the Heritage Foundation; Frank Gaffney of the Center for Security Policy; Bruce Jackson of the U.S. Committee on NATO; Michael Ledeen of the American Enterprise Institute, and former CIA director R. James Woolsey.[18] It is strange that of these enthusiasts for the rights of Muslims in Russia, all but Abrams and Ledeen were members of the arch-Zionist Project for a New American Century, founded in 1997. A sub-branch was the Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000 headed by Perle, which prepared a blueprint for the reorganization of the Middle East, that calls in particular for “regime change” in Syria and Iran, This seems to be the plan that is be is being followed.[19]

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While the ACPC changed its name to American Committee for Peace in the Caucasus, it seems to have become largely defunct since 2013. That is the year of the Chechan bombing in Boston. Wayne Madsen, writing for the Strategic Culture Foundation, commented:

After revelations that an entity called the Caucasus Fund was used by the CIA-linked Jamestown Foundation of Washington, DC to sponsor seminars on the North Caucasus in Tbilisi from January to July 2012, Georgian authorities moved to shut down the fund. The reason given by Georgia was that the organization had “fulfilled its stated mission”. Caucasus Fund and Jamestown Foundation events were attended by accused Boston Marathon bomber Tamerlan Tsarnaev, a citizen of Kyrgyzstan born to parents from Dagestan. Jamestown had previously held a seminar in Tbilisi on “Hidden Nations” in the Caucasus, which, among other issues, promoted a “Greater Circassia” in the Caucasus. [20]

Madsen remarks of the general strategy:

U.S. “humanitarian” and “civil society” assistance to radical Islamist groups has, for the past three decades, filtered into the coffers of terrorist groups celebrated as “freedom fighters” in Washington. This was the case with U.S. support for the Afghan Mujaheddin through such groups as the Committee for a Free Afghanistan during the Islamist insurgency against the People’s Democratic Republic of Afghanistan in the 1980s and the Bosnia Defense Fund in the 1990s. In the case of Afghanistan, U.S. and Saudi money ended up in the hands of insurgents who would later form “Al Qaeda” and in Bosnia U.S. funds were used by Al Qaeda elements fighting against Yugoslavia and the Bosnian Serb Republic and, later, Al Qaeda elements supporting the Kosovo Liberation Army (KLA) in its war against Serbia.[21]

Terrorists supported by the USA to oust Qaddafi were then sent to Syria to continue the American Jihad against stable states. The CIA had been funding a Libyan rebel army since 1988, Khalifa Haftar’s Libyan National Army. Haftar had been living for twenty years in Virginia, prior to returning to Libya with CIA and Saudi backing. Patrick Cockburn commented in The Independent:

Even shadier is the background of Abdul Hakeen al-Hassadi, a Libyan who fought against the US in Afghanistan, was arrested in Pakistan, imprisoned probably at Bagram, Afghanistan, and then mysteriously released. The US Deputy Secretary of State, James Steinberg, told Congressmen he would speak of Mr Hassadi’s career only in a closed session.[22]

Mossad Destablization

Israel has sought to keep the entire region in a state of destabilization. This serves several factors. A constant state of conflict portrays Israel as the only stable entity in a volatile region. Destabilization ensures that there can be no united front against Israeli’s aspirations, which are never-ending. The notion of Jews being surrounded by mad Arabs keeps the Israelis in a state of preparedness and unity. Israel went to the extent of backing the Red Brigades in Italy during the 1970s as part of a destabilization strategy, indicating the extent of the strategy. According to Magistrate Ferdinando Imposimato, who led the investigations into the 1978 kidnapping and murder of former Prime Minister Aldo Moro, “‘at least until 1978 Israeli secret services had infiltrated Italian subversive groups. He said that based on confessions of jailed guerrillas who turned police informers there had been an Israeli plan to destabilize Italy. The plan aimed at reducing Italy to a country convulsed by civil war so that the United States would be forced to count more on Israeli for the security of the Mediterranean,’ the judge said.” [23]

The extent of this destabilization strategy has included Mossad backing of Islamists at an early stage. According to a UPI news report on a 2002 Hamas bombing of a Jersualem city bus,

Israeli Prime Minister Ariel Sharon immediately vowed to fight “Palestinian terror” and summoned his cabinet to decide on a military response to the organization that Sharon had once described as “the deadliest terrorist group that we have ever had to face.” Active in Gaza and the West Bank, Hamas wants to liberate all of Palestine and establish a radical Islamic state in place of Israel. It has gained notoriety with its assassinations, car bombs and other acts of terrorism. But Sharon left something out.

Israel and Hamas may currently be locked in deadly combat, but, according to several current and former U.S. intelligence officials, beginning in the late 1970s, Tel Aviv gave direct and indirect financial aid to Hamas over a period of years. Israel “aided Hamas directly – the Israelis wanted to use it as a counterbalance to the PLO (Palestinian Liberation Organization),” said Tony Cordesman, Middle East analyst for the Center for Strategic [and International] Studies [CSIS]. Israel’s support for Hamas “was a direct attempt to divide and dilute support for a strong, secular PLO by using a competing religious alternative,” said a former senior CIA official. … According to U.S. administration officials, funds for the movement came from the oil-producing states and directly and indirectly from Israel. The PLO was secular and leftist and promoted Palestinian nationalism. Hamas wanted to set up a transnational state under the rule of Islam, much like Khomeini’s Iran.[24]

Even when the support for Hamas seemed to be backfiring there were those who continued to see a dialectical advantage:

But even then, some in Israel saw some benefits to be had in trying to continue to give Hamas support: “The thinking on the part of some of the right-wing Israeli establishment was that Hamas and the others, if they gained control, would refuse to have any part of the peace process and would torpedo any agreements put in place,” said a U.S. government official who asked not to be named. “Israel would still be the only democracy in the region for the United States to deal with,” he said. All of which disgusts some former U.S. intelligence officials.[25]

The strategy was confirmed by Mossad defector Victor Ostrovsky, who was told by a prominent Mossad officer that a decision was made to “destabilize Jordan to the point of civil anarchy.” The officer explained to Ostrovsky that this would be done by circulating counterfeit money and “arming religious fundamentalist elements, similar to Hamas and the Muslim Brotherhood,” assassinating leading figures who are symbols of stability, causing riots in the university to prompt government repression. The plan was also to destabilize Egypt in the same manner, with Mossad running guns to “Egyptian fundamentalists” through Afghanistan.[26]

Ostrovsky further relates that “Mossad had to come up with a new threat to the region, a threat of such magnitude that it would justify whatever action the Mossad might see fit to take.” The attitude of many in Mossad and elsewhere in Israeli ruling circles is that in order to maintain “fortress Israel” the “constant threat of war” needs to be maintained.[27]

Supporting the radical elements of Muslim fundamentalism sat well with the Mossad’s general plan for the region. An Arab world run by fundamentalists would not be a party to any negotiations in the West, thus leaving Israel once again as the only democratic, rational country in the region.  And if the Mossad could arrange for the Hamas to take over the Palestinian streets from the PLO, then the picture would be complete.[28).

This destabilization dialectic is the same as that being enacted on a global scale by the USA to maintain its global ambitions. Since the Soviet bogeyman no longer exists as justification for U.S. global ambitions, the bogeyman of the “global war on Islamic terrorism” was quickly created as a substitute. While Putin has been demonized to at least keep the semblance of a Russian bogeyman intact, it cannot convincingly be said that Putin aims at “world conquest.” However, “Islamism” is a new threat to world peace, with a world Jihad and the aim of imposing Sharia law over the world. This new global threat must be met under U.S. leadership, which generally means U.S. domination, politically, economically and even morally and culturally, or what has been described as the “new world order.”

The Study Group for a New Israeli Strategy stated that Israel’s aims must be to

Work closely with Turkey and Jordan to contain, destabilize, and roll-back some of its most dangerous threats. This implies clean break from the slogan, “comprehensive peace” to a traditional concept of strategy based on balance of power. Change the nature of its relations with the Palestinians, including upholding the right of hot pursuit for self defense into all Palestinian areas and nurturing alternatives to Arafat’s exclusive grip on Palestinian society. [29]

Both aims have been fulfilled. As we have seen the backing of Jiahists involves the use of Jordan and Turkey, and the primary target is Syria, now that Saddam has been eliminated from Iraq. While the blueprint was addressed to Israel, one can see the role being played out by the USA in its fulfilment:

Israel can shape its strategic environment, in cooperation with Turkey and Jordan, by weakening, containing, and even rolling back Syria. This effort can focus on removing Saddam Hussein from power in Iraq — an important Israeli strategic objective in its own right — as a means of foiling Syria’s regional ambitions. [30]

Islamic State of Iraq and the Levant (a.k.a The Caliphate)

Suddenly ISIL (or ISIS, the Islamic State of Iraq and Syria) snaps onto the scene to pose the biggest threat to world peace, whose path of terror also happens to be a march through the states that have been marked for destruction by the Zio-neocons; Syria particularly. Like Hafta in Libya, and later Syria, the head of the Islamic State organization, Abu Bakr al-Baghdadi, has links with the USA. He was a “civilian internee” at an U.S. internment center in Umm Qasr, Iraq. He was “unconditionally released” in 2009.

What can be said is that Abu Bakr al-Baghdadi’s declaration of himself as Caliph of all Muslims world-wide has spread further factionalism among Muslims. Despite the universal repudiation among even radical Muslims, U.S. foreign policy strategists are building up ISIL as the most potent Islamic force. Assem Barqawi, the spokesperson for the al-Qaeda-affiliated al-Nusra Front – an erstwhile ally of ISIL in the Syrian war – spurned al-Baghdadi’s claim to a universal Caliphate, countering: “In short, al-Baghdadi and ISIL have no support whatsoever among Muslims. They are loathed even by their fellow ultra-Salafis, Wahhabis and Takfiris.” On the other hand terrorism expert William McCants of the Brookings Institution, said to the New York Times: “ISIS is now officially the biggest and baddest global jihadi group on the planet… Nothing says ‘hard-core’ like being cast out by Al Qaeda.” Dr. Kevin Barrett, an Arabist scholar, regards it likely that al-Baghdadi is a mind-control asset from his time at Umm Qasr camp:

The secrecy surrounding al-Baghdadi’s five years in US custody strongly suggests that the self-proclaimed “caliph of Islam” is actually a Muslim version of Jim Jones. His “Islamic State” is a Muslim Jonestown. It is designed to mass-suicide Islam by turning Muslims against each other.[31]

William Engdahl, a foreign policy specialist, opines:

Key members of ISIS it now emerges were trained by US CIA and Special Forces command at a secret camp in Jordan in 2012, according to informed Jordanian officials. The US, Turkish and Jordanian intelligence were running a training base for the Syrian rebels in the Jordanian town of Safawi in the country’s northern desert region, conveniently near the borders to both Syria and Iraq. Saudi Arabia and Qatar, the two Gulf monarchies most involved in funding the war against Syria’s Assad, financed the Jordan ISIS training. Advertised publicly as training of “non-extremist” Muslim jihadists to wage war against the Syrian Bashar Assad regime, the secret US training camps in Jordan and elsewhere have trained perhaps several thousand Muslim fighters in techniques of irregular warfare, sabotage and general terror. The claims by Washington that they took special care not to train ‘Salafist’ or jihadist extremists, is a joke. How do you test if a recruit is not a jihadist? Is there a special jihad DNA that the CIA doctors have discovered?[32]

In 2012, Aaron Klein reported that Egyptian officials had talked of training being given to terrorist forces to be deployed to Syria by the USA, Turkey, Jordan and Saudi Arabia. The training camp was at the Jordanian town of Safawi.[33]

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Among the tangled intricacies of the Middle East imbroglio a course was established to bring chaos to the region, formulated by think tanks where American and Jewish messianists converge. Their recommendations appear as the ones being enacted, but these strategists themselves are the heirs to aims of long duration and a politicized religious fanaticism that is obscured by a worldwide barrage of propaganda about a new Muslim threat.

References

  1. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom (2013), http://www.barnesandnoble.com/w/seven-pillars-of-wisdom-t-e-lawrence/1103272301?ean=9781908476562
  2. Samuel Landman, Great Britain, the Jews and Palestine (London: New Zionist Press, 1936), 2-3. Landman was Honorary Secretary of the Joint Zionist Council of the United Kingdom, 1912; Joint Editor of The Zionist 1913-1914; Solicitor and Secretary for the Zionist Organisation 1917-1922; and adviser to the New Zionist Organisation, ca. 1930s.
  3. Bernadotte called on Israel to relinquish the Negev and Jerusalem in return for western Galilee. Since the Zionist messianists think they are entitled by no less than God to a vast region, this was nothing sort of blasphemy.
  4. http://www.globalresearch.ca/greater-israel-the-zionist-plan-for-the-middle-east/5324815
  5. See the plans at: https://www.templeinstitute.org/
  6. Promulgation of “U. S. Education Day” honoring Rebbe Schneerson, the Lubavitch Messiah, and the Seven Noahide Laws, Proclamation 5463, April 19, 1986; Public Law 102—14 (H.J. Res. 104) March 20, 1991; Day of International Tribute, June 28, promulgated 2002.
  7. Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (London: Pluto Press, 1994).
  8. Shahak, Jewish Fundamentalism in Israel (Pluto Press, 1999).
  9. “Afghanistan,” Central Intelligence Agency, https://www.cia.gov/library/publications/additional-publications/devotion-to-duty/afghanistan.html
  10. Michael Moran, “Bin Laden Comes Home to Roost,” NBCNews.com, August 24, 1998, http://www.nbcnews.com/id/3340101/#.VD9w2TY5QqR
  11. Michael Moran, ibid.
  12. See: Frank Viviano, “Drugs Paying for Conflict in Europe,” San Francisco Chronicle, June 10, 1994.
  13. 13.“Minorities Leaving Yugoslav Province Dominated by Albanians,” Associated Press, October 17, 1981.
  14. Michael Evans, “Muslim soldiers ‘failed to defend town from Serbs,’” Times London, July 14, 1995.
  15. Jan Willem Honig and Norbert Both, Srebrenica: Record of a War Crime, (Penguin Books, 1997), p. 79.
  16. Brendan O’Neill, “How We Trained al-Qa’eda,” Spectator, London, September 13, 2003.
  17. Rambouillet Agreement: Interim Agreement for Peace and Self-Government in Kosovo.
  18. “American Committee for Peace in Chechnya,” Right Web, http://rightweb.irc-online.org/profile/American_Committee_for_Peace_in_Chechnya
  19. Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000, A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm, 1996.
  20. Wayne Madsen, “Washington’s ‘Civil Society’: CIA Financing of Chechen and Caucasus Regional Terrorists,” Global Research, May 6, 2013, http://www.globalresearch.ca/washingtons-civil-society-and-cia-financing-of-chechen-and-other-caucasus-regional-terrorists/5333359
  21. Wayne Madsen, ibid.
  22. Patrick Cockburn, “The Shady Men Backed by the West to Replace Gaddafi,” The Independent, April 3, 2011, http://www.independent.co.uk/voices/commentators/patrick-cockburn-the-shady-men-backed-bythe-west-to-displace-gaddafi-2260826.html
  23. “Arrest Wrecked Brigades’ Plan for Massacre,” The Evening Post, Wellington, New Zealand, January 18, 1982, p. 1.
  24. Richard Sale, “Hamas History Tide to Israel,” UPI, June 18, 2002; Information Clearing House, http://www.informationclearinghouse.info/article10456.htm
  25. Richard Sale, ibid.
  26. Victor Ostrovsky, The Other Side of Deception (New York: Harper, 1995), p. 182.
  27. Victor Ostrovsky, ibid., p. 251.
  28. Victor Ostrovsky, ibid., p. 252.
  29. Study Group for a New Israeli Strategy, A Clean Break, op. cit.
  30. Study Group, ibid.
  31. Kevin Barrett, “Who is Abu Bakr al-Baghdadi?”, PressTV, http://www.presstv.ir/detail/2014/07/14/371210/who-is-abu-bakr-albaghdadi/
  32. “ISIS in Iraq: A CIA-NATO Dirty war Op?”, June 26, 2014, http://www.infowars.com/isis-in-iraq-a-cia-nato-dirty-war-op/
  33. Aaron Klein, “Mideast War in March?”, February 24, 2012, WND, http://www.wnd.com/2012/02/mideast-war-in-march/

 

About the Author

Dr. K R Bolton
 
K R Bolton holds doctorates and certifications in theology, psychology and social work studies and a Ph.D.h.c. He is a Fellow of the Academy of Social and Political Research (Athens), and of the Institute for Higher Studies on Geopolitics and Auxiliary Sciences (Lisbon), and has been widely published on a variety of subjects in the scholarly and general media. Some of his books include: Revolution from Above; The Banking Swindle; Stalin: The Enduring Legacy; The Geopolitics of the Indo-Pacific: Emerging Conflicts, New Alliances; introductions to new editions of Oscar Wilde's Soul of Man Under Socialism, Belloc's Europe and the Faith, and T E Lawrence's Seven Pillars of Wisdom; and an upcoming book on Peronism (2013). 
 

 

samedi, 15 novembre 2014

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

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The US ‘Trojan horse’

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

by NICOLA NASSER
Ex: http://www.counterpunch.com

Dismantling what the former US President George W. Bush once described as the Syria – Iran component of the “axis of evil,” or interrupting in Iraq the geographical contiguity of what King Abdullah II of Jordan once described as the “Shiite crescent,” was and remains the strategic goal of the US – Israeli allies in the Middle East unless they succeed first in “changing the regime” in either Damascus or Tehran.

The US, Israel and their regional allies have been on the record that the final target of their “regime change” campaign in the Middle East was to dismantle the Syria – Iran alliance.

With the obvious failure of Plan A to dismantle the self- proclaimed anti-Israel and anti – US Syrian – Iranian “Resistance Axis” by a forcible “regime change” in Damascus, a US – led regional alliance has turned recently to its Plan B to interrupt in Iraq the geographical contiguity of that axis.

This is the endgame of President Barack Obama’s strategy, which he declared on last September 10 as ostensibly against the Islamic State (IS).

This would at least halt for the foreseeable future all the signed and projected trilateral or bilateral Iranian, Iraqi and Syrian pipeline networks to carry oil and gas from Iran and Iraq to the Syrian coast at the Mediterranean.

Israeli Col. (res.) Shaul Shay, a research associate at the Begin-Sadat Center for Strategic Studies and a former Deputy Head of the Israel National Security Council anticipated in writing on last January 21 what he called the “Salafi Crescent” that is dangerously emerging to challenge the “Shia Crescent.”

“The growing involvement of Sunni Salafi jihadis in Iraq (since 2003), among the rebels in Syria (since 2011), and in Lebanon has created a ‘Salafi Crescent’ … from Diyala [in eastern Iraq] to Beirut,” he wrote.

“A positive outcome” of this Salafi Crescent “will be the decline in Iranian influence in the region,” Shay concluded.

Conspiracy theories aside, the eventual outcome is a sectarian Sunni military and political wedge driven into the Iraqi geographical connection of the Iran-Syria alliance in a triangle bordering Turkey in the north, Iran in the east, Jordan in the west and Saudi Arabia in the south and extending from north eastern Syria to the Iraqi province of Diyala which borders Iran.

Iraqi Kurdistan is already effectively an independent state and cut off from the central government in Baghdad, but separating Iran and Syria as well and supported by the same US – led anti – IS coalition.

Amid the misinformation and disinformation, the fact is that the IS threat is being used as a smokescreen to confuse and blur this reality.

The IS was conceived and delivered in an American womb. The US – drafted and enforced current constitution produced the sectarian government that is still trying to rule in Iraq. Sectarian cleansing and exclusion of Sunnis could not but inevitably create its antithesis.

The IS was the illegitimate fetus born and nurtured inside the uterus of the US – engineered political process based on a constitution legalizing a federal system based in turn on sectarian and ethnic sharing of power and wealth.

This horrible illegitimate creature is the “legacy” of the US war on Iraq, which was “conceived” in the “sin” of the US invasion of the country in 2003, in the words of the president of the Arab American Institute, James J. Zogbi, writing in the Jordan Times on last June 16.

US Senator John McCain, quoted by The Atlantic on last June 23, thanked “God,” the “Saudis and Prince Bandar” and “our Qatari friends” for creating the “monster.”

The pro-Iran government of former Prime Minister Noori al-Maliki was squeezed by the IS military advances to “request” the US help, which Washington preconditioned on the removal of al-Maliki to which Iran succumbed. The IS gave Obama’s IS strategy its first success.

However, al-Maliki’s replacement by Haider al-Abadi in August has changed nothing so far in the sectarian component of the Iraqi government and army. The US support of Iraq under his premiership boils down only to supporting continued sectarianism in the country, which is the incubator of the survival of its IS antithesis.

Moreover, the destruction of the Iraqi state infrastructure, especially the dismantling of Iraq’s national army and security agencies and the Iraqi Baath party that held them intact, following the US invasion, has created a power vacuum which neither the US occupation forces nor the sectarian Shiite militias could fill. The IS was not powerful per se. They just stepped in on a no-man land.

Similarly, some four years of a US – led “regime change” effort, which was initially spearheaded by the Muslim Brotherhood and which is still financed, armed and logistically facilitated by the US regional allies in Turkey, Qatar, Saudi Arabia as well as by allied western intelligence services, has created another power vacuum in Syria, especially on border areas and in particular in the northern and eastern areas bordering Turkey and Iraq.

US Senator Rand Paul in an interview with CNN on last June 22 was more direct, accusing the Obama administration of “arming” and creating an IS “safe haven” in Syria, which “created a vacuum” filled by the IS.

“We have been fighting alongside al Qaeda, fighting alongside ISIS. ISIS is now emboldened and in two countries. But here’s the anomaly. We’re with ISIS in Syria. We’re on the same side of the war. So, those who want to get involved to stop ISIS in Iraq are allied with ISIS in Syria. That is the real contradiction to this whole policy,” he said.

The former 16 – year member of the US Congress and two – time US presidential candidate Dennis Kucinich, writing in the http://www.huffingtonpost.com on last September 24, summed it up: The IS “was born of Western intervention in Iraq and covert action in Syria.”

The US ‘Trojan horse’

The IS could have considered playing the role of a US “Frankenstein,” but in fact it is serving as the US “Trojan horse” into Syria and Iraq. Fighting the IS was the US tactic, not the US strategy.

On record, Iranian deputy foreign minister Hossein Amir-Abdollahian said that “the best way of fighting ISIS and terrorism in the region is to help and strengthen the Iraqi and Syrian governments, which have been engaged in a serious struggle” against the IS. But this would not serve the endgame of Obama’s strategy, which targets both governments instead.

Beneficiaries of the IS “Trojan horse” leave no doubts about the credibility of the Syrian, Iranian and Russian doubts about the real endgame of the US – led declared war on the IS.

The United States was able finally to bring about its long awaited and promoted “front of moderates” against Iran and Syria into an active and “air-striking” alliance, ostensibly against the IS.

In Iraq, the IS served the US strategy in wrestling back the so called “political process” from the Iranian influence by proxy of the former premier al – Maliki. Depriving al – Maliki of a third term had proved that there is no unified Iran – backed “Shia house” in Iraq. The US has its own influence inside that “house.”

Installing a US Iraqi satellite was the strategic goal of the US – led invasion and occupation of Iraq in 2003. Instead, according to Doug Bandow, writing in Forbes on last October 14, “Bush’s legacy was a corrupt, authoritarian, and sectarian state, friendly with Iran and Syria, Washington’s prime adversaries in the Middle East. Even worse was the emergence of the Islamic State.”

This counterproductive outcome of the US invasion, which saw Iran wielding the reigns of power in Baghdad and edging Iraq closer to Syria and Iran during the eight years of al-Maliki’s premiership, turned the red lights on in the White House and the capitals of its regional allies.

Al-Maliki, whom Bush had designated as “our guy” in Baghdad when his administration facilitated his premiership in 2006, turned against his mentors.

He edged Iraq closer to the Syrian and Iranian poles of the “axis of evil.” Consequently he opposed western or Israeli military attack on Iran, at least from or via the Iraqi territory. In Syria, he opposed a regime change in Damascus, rejected direct military “foreign intervention” and indirect proxy intervention and insisted that a “political solution” is the only way forward in Iraq’s western Arab neighbor.

Worse still was his opening Iraq up to rival Chinese and Russian hydrocarbon investments, turning Iraq a part of an Iran-Iraq-Syria oil and gas pipeline network and buying weapons from the Russian Federation.

Al- Maliki had to go. He was backed by Iran to assume his second term as prime minister in spite of the US, which backed the winner of the 2010 elections for the post, Ayad Allawi. The US had its revenge in the 2014 elections. Al-Maliki won the elections, but was denied a third term thanks to US pressure.

The IS was the US instrument to exert that pressure. US Secretary of State John Kerry during his visit to Baghdad on last June 23 warned that Iraq was facing “an existential threat.”

It was a US brinkmanship diplomacy to force al-Maliki to choose between two bad options: Either to accept a de facto secession of western and northern Iraq on the lines of Iraqi Kurdistan or accept the US conditional military support. Al-Maliki rejected both options, but he had paid the price already.

The turning point came with the fall of Iraq’s second largest city of Mosul to the IS on last June 10. Iraqi Kurdistan inclusive, the northern and western Iraq, including most of the crossing points into Syria and Jordan in the west, were clinched out of the control of Baghdad, i.e. some two thirds of the area of Iraq. Al-Maliki was left to fight this sectarian Sunni insurgency by his sectarian Iran-backed Shiite government. This was a non-starter and was only to exacerbate the already deteriorating situation.

Al- Maliki and Iran were made to understand that no US support was forthcoming to reign in the IS until he quits and a less pro-Iran and a more “inclusive” government is formed in Iraq.

The creation of the IS as the sectarian Sunni alternative against Iran’s ruling allies in Baghdad and Damascus was and is still the US tactic towards its strategic endgame. Until the time the US strategy succeeds in wrestling Baghdad from Iran influence back into its fold as a separating wedge between Iran and Syria, the IS will continue to serve US strategy and so far Obama’s strategy is working.

“America is using ISIS in three ways: to attack its enemies in the Middle East, to serve as a pretext for U.S. military intervention abroad, and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance,” Garikai Chengu, a research scholar at Harvard University, wrote in http://www.counterpunch.org/ on last September 19.

As a doctrine, since the collapse of the Ottoman caliphate early in the twentieth century, western powers did their best to keep Arabs separated from their strategic depth in their immediate Islamic proximity. The Syria – Iran alliance continues to challenge this doctrine.

Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories (nassernicola@ymail.com).

vendredi, 14 novembre 2014

Sommet des Amériques: Cuba plébiscitée, les Etats-Unis isolés

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Sommet des Amériques: Cuba plébiscitée, les Etats-Unis isolés

Auteur : Salim Lamrani
Ex: http://zejournal.mobi

Malgré les multiples pressions des Etats-Unis, l’Amérique latine refuse d’organiser le prochain Sommet des Amériques sans la présence de Cuba.

Pour la première fois de son histoire, le prochain Sommet des Amériques qui aura lieu en mai 2015 au Panama pourra compter sur la présence de Cuba, ostracisée depuis le triomphe de la Révolution de 1959 par les Etats-Unis avec son expulsion de l’Organisation des Etats américains (OEA) en 1962. La Havane n’avait pas pu participer aux précédentes éditions de 1994, 1998, 2001, 2005, 2009 et 2012. Cette septième rencontre, qui réunit les 34 pays membres de l’OEA tous les trois ou quatre ans, fait suite au Sommet de Carthagène (Colombie), d’avril 2012, où des débats virulents avaient opposé les Etats-Unis (soutenus par le Canada) et l’Amérique latine qui n’acceptait pas l’absence de Cuba. Les nations du continent avaient unanimement convenu qu’aucune autre réunion ne pourrait avoir lieu sans la présence du gouvernement de La Havane, isolant ainsi Washington.

Durant des décennies, Cuba s’est retrouvée isolée suite aux pressions de la Maison Blanche. Ainsi, en 1962, toutes les nations, du Canada à l’Argentine, avaient rompu leurs relations avec La Havane, à l’exception notable du Mexique. Aujourd’hui, tous les pays du continent disposent de relations diplomatiques et commerciales normales avec Cuba, à l’exception des Etats-Unis.

Washington a multiplié les pressions sur le Panama afin que Cuba ne soit pas invitée en avril 2015. En plus des intenses tractations diplomatiques directes, les Etats-Unis ont émis plusieurs déclarations publiques s’opposant à la participation de La Havane au prochain Sommet des Amériques. Le Département d’Etat, par le biais du secrétaire d’Etat pour les Affaires de l’hémisphère occidental, Roberta Jacobson, a réitéré son opposition à la présence de l’île.

Juan Carlos Varela, Président du Panama, n’a pas cédé aux pressions étasuniennes et a réaffirmé sa volonté d’accueillir Cuba. « L’Amérique est un seul continent et inclut Cuba. Il faut respecter cela. La ministre des Affaires étrangères, Isabel de Saint-Malo, l’a notifié au secrétaire d’Etat John Kerry lors de sa visite à Washington […]. Tous les pays doivent être présents. […] La participation de Cuba est importante car elle pourrait apporter beaucoup au débat sur les situations politiques. Par exemple, les négociations pour la paix en Colombie se déroulent à La Havane ».

Le Panama a même symboliquement dépêché Isabel de Saint Malo, Vice-présidente de la République et également ministre des Affaires étrangères, à Cuba pour faire part de l’invitation au Président Raúl Castro.

« La famille américaine serait incomplète sans Cuba. En tant qu’hôte, le Panama a fait part de son souhait de compter avec la présence de tous les pays. Puisque le Sommet est celui des Amériques et que Cuba est un pays des Amériques, pour la participation soit totale, la présence de Cuba est nécessaire. Si vous invitez votre famille à déjeuner et que vous mettez de côté un membre, la famille n’est pas complète. », a déclaré Isabel de Saint Malo. De son côté, Martín Torrijos, Président du Panama de 2004 à 2009, a salué le « triomphe collectif » de l’Amérique latine qui a su résister aux pressions en provenance du Nord.

Même Miguel Insulza, secrétaire général de la très docile Organisation des Etats américains, a fait part de son souhait de voir Cuba au Sommet : « Il n’y a aucun motif légal » qui empêche la participation de La Havane. Insulza a rappelé qu’il était temps pour les Etats-Unis « d’essayer autre chose » après plus d’un demi-siècle de politique hostile vis-à-vis de l’île de la Caraïbe, et d’opter pour le « dialogue ».

 

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Lors du dernier Sommet de 2012, plusieurs pays tels que l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua, avaient conditionné leur participation à l’édition de 2015 à la présence de Cuba. En mai 2014, les membres de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), qui regroupe 12 nations, a rendu publique une déclaration exprimant « sa volonté que la République sœur de Cuba soit présente au prochain Sommet des Amériques de façon inconditionnelle et sur un plan d’égalité ».

De la même manière, Haïti et le Nicaragua ont partagé ce point de vue. Selon Managua, « un Sommet des Amériques sans Cuba n’est pas un sommet des Amériques ».

L’Equateur avait déjà boycotté le Sommet de Carthagène de 2012. Son Président Rafael Correa en avait expliqué les raisons : « Un Sommet des Amériques sans Cuba est inadmissible, tout comme était inadmissible une Organisation des Etats américains sans Cuba ». En 2009, l’OEA avait décidé d’abroger la résolution relative à l’exclusion de l’île. « L’Amérique latine ne peut tolérer cela. J’ai décidé que tant que je serai Président de la République d’Equateur, je n’assisterai plus à aucun Sommet des Amériques », sans la présence de Cuba, a-t-il ajouté.

La solidarité exprimée par l’Amérique latine vis-à-vis de Cuba est emblématique de la nouvelle ère que traverse le continent depuis une quinzaine d’années, marquée par une volonté d’émancipation, d’indépendance et d’intégration et le refus de l’hégémonie étasunienne. Elle illustre également l’isolement total dans lequel se trouve Washington et le rejet que suscite sa politique désuète et cruelle de sanctions économiques contre La Havane, lesquelles affectent les catégories les plus vulnérables de la société, à commencer par les femmes, les enfants et les personnes âgées.


- Source : Salim Lamrani

jeudi, 13 novembre 2014

Zbigniew Brzezinski : "Le vrai choix"

Zbigniew Brzezinski : "Le vrai choix"

Vincent Satgé

Ex: http://www.voxnr.com

 

 

 Classique géopolitique. Vincent Satgé présente l’ouvrage de Zbigniew Brzezinski, « Le vrai choix », Ed° Odile Jacob, 2004. Dans ce livre, l’auteur constate tout d’abord que le choix de la domination n’est pas, à moyen ou long terme, possible ni même profitable aux Etats-Unis. Il s’interroge ensuite sur la manière pratique d’exercer un leadership sur les affaires mondiales. Il pointe, enfin, les faiblesses institutionnelles qui risquent de mettre à mal la mise en œuvre de la diplomatie américaine. Dix ans après sa parution, cet ouvrage est un Classique pour penser - et discuter - la puissance des Etats-Unis.

Le « Diploweb.com » développe cette rubrique, en synergie avec Les « Yeux du Monde.fr » : offrir une fiche de lecture synthétique d’un ouvrage classique qu’il faut savoir situer dans son contexte et dont il importe de connaître les grandes lignes... avant de le lire par soi même.

Pour ne pas manquer une fiche, le mieux est de s’abonner à notre compte twitter.com/diploweb.


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Le vrai choix, L’Amérique et le reste du monde fut publié alors que les Etats-Unis étaient engagés dans l’opération Iraqi freedom. Au vu des tensions internationales qui ont accompagné cette campagne militaire, on pouvait raisonnablement attendre de Zbigniew Brzezinski qu’il choisisse avec précaution les formules et les tournures à employer. Peine perdue car, dès l’introduction, ce dernier expose sa thèse crûment : « Notre choix ? Dominer le monde ou le conduire » [1]. Appelant de ses vœux une « communauté internationale d’intérêts partagés » sous supervision américaine, il se plaçait ainsi dans une position intermédiaire assez inconfortable, fustigeant les influents néoconservateurs comme les colombes libérales.

Zbigniew Brzezinski est habitué à être sous le feu des critiques. Détenteur d’un doctorat de l’Université d’Harvard, il s’est surtout fait connaître pour avoir été le principal conseiller des affaires étrangères de Jimmy Carter lors de la campagne présidentielle de 1976. Une fois l’élection remportée, il fut de 1977 à 1981 son conseiller à la Sécurité nationale durant une période agitée (particulièrement lors de l’échec de l’opération Eagle Claw visant à libérer les diplomates américains pris en otage en Iran). Depuis, il a notamment exercé la fonction de conseiller au Center for Stategic and International Studies (CSIS) ainsi que de professeur de relations internationales à la Johns Hopkins University à Washington D.C.

S’il a publié de nombreux ouvrages (Illusion dans l’équilibre des puissances en 1977 ou L’Amérique face au monde co-écrit en 2008 avec Brent Scowcroft), Zbigniew Brzezinski est surtout connu pour Le grand échiquier (1997). Il y détaille notamment les alternatives dont disposaient les Etats-Unis pour maintenir leur influence sur l’Europe et l’Asie, clés du contrôle sur le reste du monde. Seul défaut de cet ouvrage qui fit date : il ne couvre pas la période postérieure au 11 septembre, évènement qui a considérablement réorienté la politique étrangère des Etats-Unis.

Le Vrai Choix, à l’inverse, nous livre un regard plus actuel sur les options qui restent aux Etats-Unis s’ils souhaitent conserver leur rang mondial. Le raisonnement de Zbigniew Brzezinski peut être dès lors décomposé en trois temps. Il constate tout d’abord que le choix de la domination n’est pas, à moyen ou long terme, possible ni même profitable aux Etats-Unis. Il va ensuite s’interroger sur la manière pratique d’exercer un leadership sur les affaires mondiales. Enfin, il pointe les faiblesses institutionnelles qui risquent de mettre à mal la mise en œuvre de la diplomatie américaine.

La guerre contre le terrorisme ainsi que l’unilatéralisme amoindrissent la sécurité des Etats-Unis

La position géographique privilégiée des Etats-Unis les a souvent amenés à considérer leur sécurité comme définitivement acquise. Encadrés par des voisins peu puissants, placés entre l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique, les Etats-Unis étaient quasiment en situation d’insularité jusqu’à la Guerre Froide. Une fois le rival soviétique disparu, le sentiment d’invulnérabilité repris le dessus jusqu’aux attentats du 11 septembre. Le monde et les Etats-Unis prirent ainsi définitivement conscience que la mondialisation permet aux menaces de s’affranchir des distances, du fait de la prolifération des technologies ou du terrorisme le plus « artisanal » qui soit. Face à ce nouveau défi, la réaction politique des Américains ne fut, pour l’auteur, clairement pas à la hauteur. « L’insécurité peut être socialement désagréable, elle doit être politiquement gérable » [2]. Ainsi les pouvoirs publics ont-ils investi énormément sur des dispositifs tels que le bouclier anti-missile, oubliant que le type d’attaque que ce dernier prévient est rendu improbable par les représailles que courrait l’Etat agresseur. Un attentat terroriste, par contre, pourrait causer des dégâts matériels aussi importants tout en empêchant de répliquer et de neutraliser l’organisation responsable. Le meilleur moyen de se prémunir des attaques qui visent le territoire américain reste de renforcer les capacités des services de renseignement.

Par ailleurs, cette lutte contre le terrorisme doit être accompagnée d’un effort d’identification de la menace. Il apparaît en effet absurde de désigner le terrorisme comme l’ennemi en ce sens qu’il ne s’agit que d’une « technique meurtrière d’intimidation », utilisée par tous types de mouvements [3] (les attentats suicides, de 1981 à 2001, auraient ainsi majoritairement été menés par les Tigres Tamouls du Sri Lanka, marxistes donc s’opposant aux religions). Derrière le terrorisme, c’est l’acte politique qu’il s’agit de comprendre. Or, sur ce point, « les Etats-Unis ont montré une extraordinaire réticence à prendre en compte la dimension politique du terrorisme et à restituer celui-ci dans son contexte politique » [4].

Outre la guerre contre le terrorisme, c’est bien les interventions unilatérales qui mettent en péril la sécurité des Etats-Unis. Le discours du Président G. W. Bush à l’académie de West Point le 1er juin 2002, a largement justifié le concept d’« attaque préemptive » (lorsqu’un acteur estime qu’un autre Etat est sur le point de mener une action offensive) à l’encontre d’« Etats voyous ». Une telle attitude sur la scène mondiale ne peut qu’entraîner une détérioration des rapports avec les Européens et donner à penser que la guerre contre le terrorisme peut être réduite à une initiative exclusivement américaine aux fortes connotations antimusulmanes. Le « conflit des civilisations » de Samuel Huntington adviendrait alors à titre de prophétie auto-réalisatrice. Au final, la sécurité des Etats-Unis seraient encore moins garantie vu que « l’acquisition clandestines d’armes de destruction massive prendrait vite le rang de priorité parmi les Etats déterminés à ne pas se laisser intimider. Ils trouveraient là une incitation supplémentaire à soutenir les groupes terroristes, lesquels, animés par la soif de vengeance, seraient alors plus enclins que jamais à utiliser, de façon anonyme, ces armes contre l’Amérique » [5]. Bref, on passerait du paradigme MAD (mutual assured destruction) de la Guerre Froide à celui de SAD (solitary assured destruction) ce qui pour Zbigniew Brzezinski s’assimile à une « régression stratégique ».

Loin de poursuivre dans une posture dominatrice et isolante, les Etats-Unis doivent redéfinir leur position sur la scène internationale.

6541-33761631.jpgLe premier volet de cette redéfinition concerne l’identification des zones sensibles de la planète. La première est celle des « Balkans mondiaux » [6] qui, avec le Moyen-Orient en particulier, doit être traitée avec le plus grand soin sous peine de détériorer les relations entre les Etats-Unis et l’Europe et les Etats-Unis et le monde musulman. Vient ensuite l’Asie qui est « une réussite économique, un volcan social et une bombe politique » [7], constat plus que jamais d’actualité avec les rivalités économiques et territoriales exacerbées, sans parler de vieux contentieux historiques (colonisation du Japon et timide repentir pour ses crimes de guerre ; relations indo-chinoises ; conflit latent entre le Japon et la Russie à propos des îles Kouriles et Sakhaline ; le dossier nord-coréen ; Taïwan, « 23e province chinoise »). Une approche régionale sur tous ces points chauds devrait permettre une résolution (et une prévention) des conflits qui y sévissent, surtout de ceux dont on parle peu. L’auteur pointe ainsi la question assez peu posée du Cachemire, occulté par le conflit israélo-arabe. Avec 1,2 milliards d’habitants, deux Etats nucléaires et des populations très sensibles aux rengaines nationalistes, la zone mérite plus d’attention que celle dont elle bénéficie actuellement.

Une fois les situations à risques identifiées, les Etats-Unis ont besoin d’alliés pour y faire face. Selon Zbigniew Brzezinski, le seul partenaire digne de ce nom est, à la vue de son potentiel politique, militaire et économique, l’Union européenne. Leur association, au-delà de l’utilité pratique, permettrait de désamorcer les critiques d’unilatéralisme (ou au moins de les affaiblir). Ensemble, Europe et Etats-Unis sont « le noyau de la stabilité mondiale ».

Cela ne veut pour autant pas dire que leur entente aille de soi. Deux menaces planent au-dessus de leur entente cordiale. Les questions de défense et le « partage du fardeau » sont primordiales. Les Américains se plaignent souvent du manque d’investissement des Européens dans leurs dépenses militaires, tandis que le Vieux Continent dénonce souvent sa tutelle américaine. Toutefois l’un autant que l’autre sortent gagnant du statu quo. En effet, l’Europe ne doit sa cohésion interne qu’à la présence américaine tandis que la prééminence américaine ne pourrait s’accommoder d’une Europe militairement autonome. L’observation se vérifie surtout dans des régions telles que le Moyen-Orient (qui accueillerait l’Europe à bras ouvert vu la détérioration des rapports avec les Etats-Unis) ou encore l’Amérique latine (qui a des liens historico-culturels importants avec l’Espagne, la France et le Portugal). La seconde entrave à un rapprochement du couple Europe-Etats-Unis concerne la question des règles qui sous-tendent l’ordre mondial. Brzezinski le reconnaît sans détour : « c’est en fonction de son utilité ponctuelle que telle ou telle doctrine est mise en œuvre de façon sélective [...] Pour le monde extérieur, le message est clair : lorsqu’un accord international contredit l’hégémonie américaine et pourrait brider sa souveraineté, l’engagement des Etats-Unis en faveur de la mondialisation et du multilatéralisme atteint ses limites » [8]. Ainsi fut-ce le cas pour le protocole de Kyoto ou encore la Cour pénale internationale.

Pour parvenir à ses fins, l’Amérique doit s’évertuer à sauvegarder des institutions démocratiques et capables de produire du consensus sur la diplomatie à mener.

Selon Zbigniew Brzezinski, l’évolution de la composition ethnique des Etats-Unis risque, à terme, de compliquer la définition de la politique étrangère américaine. En effet, si le pays à longtemps été dominé par une majorité WASP (White Anglo-Saxon Protestant), la progression des communautés tierces qui réclament et qui obtiennent une reconnaissance politique est un phénomène tendant à s’amplifier. Ainsi la victoire du Président J. F. Kennedy en 1960 (seul président catholique des Etats-Unis à ce jour), la nomination d’Henry Kissinger au poste de secrétaire d’Etat (réfugié juif d’origine allemande) en 1973, ou encore celle de Colin Powell au même poste en 2001 en sont divers exemples (la présidence Obama n’étant pas citée car postérieure à l’écriture de l’ouvrage).

Le bât blesse lorsque chaque communauté vise, à travers des groupes de pression, à faire prévaloir son influence sur celle des autres. Avec la banalisation de « groupes de veto ethniques », la diplomatie américaine pourrait bien devenir un exercice de haute voltige politique (voire impossible à réaliser). Que ce soit par le vote d’amendements au Congrès, le financement de campagnes électorales ou encore la constitution de comités parlementaires autour d’intérêts ethniques, la politique étrangère des Etats-Unis est sensible aux revendications infra-nationales. La Maison Blanche pourrait être, hors campagne électorale, assez peu concernée : seulement, c’est bien le Congrès qui vote le budget (et l’affectation des aides financières internationales montre d’ailleurs assez fidèlement le poids de chaque groupe particulier). Ainsi, plutôt que d’être une synthèse ne satisfaisant personne, la politique extérieure des Etats-Unis devrait s’efforcer de rester bâtie sur un compromis visant l’intérêt général de l’Amérique. D’aucuns avancent que la politique étrangère du Canada, rôdé à gérer une société multiculturelle, pourrait constituer un modèle à suivre pour les Etats-Unis. Seulement ces derniers, à l’inverse de leur voisin, exercent des responsabilités internationales d’une ampleur totalement différente.

En outre, le rôle de « nation indispensable » tenu par les Etats-Unis met en péril le caractère démocratique de leurs institutions. Lorsqu’ils ont accédé au statut de grande puissance au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un appareil administratif imposant s’est mis en place afin d’assumer les nouvelles responsabilités du pays à l’international (représentations diplomatiques, directions des forces et des bases à l’étranger, services de renseignement...). Cette « bureaucratie impériale », sous la conduite de l’exécutif américain, est en principe contrebalancée par la surveillance du Congrès (qui vote ses crédits et organise des comités sur son activité). Seulement, dans des périodes politiquement troubles, il arrive que le Congrès lâche la bride de l’exécutif. Ce fut le cas en 2002 lorsque les parlementaires abandonnèrent le droit de déclarer la guerre à l’Irak au Président des Etats-Unis. Cette procédure a, ponctuellement mais indiscutablement, brisé l’équilibre des pouvoirs constitutionnels américains. Le même constat peut être fait avec le Patriot Act du 26 octobre 2001 qui a réduit l’étendue du pouvoir judiciaire (en particulier les écoutes effectuées sur demande gouvernementale). Au final, l’hégémonie des Etats-Unis peut menacer leur propre démocratie autant que leur mixité sociale toujours plus hétérogène peut entraver leur capacité à décider et mettre en œuvre leur diplomatie.

Le vrai choix semble, de prime abord, assez révélateur de l’époque où il a été rédigé. Si Zbigniew Brzezinski défend le multilatéralisme à moyen-terme, il reconnaît la nécessité d’agir parfois de manière unilatérale. S’il reconnaît que les Etats-Unis ont un discours sur la mondialisation trop frappé de messianisme, il n’hésite pas à vilipender les élites russes et européennes qui seraient tout autant dans l’excès dans leurs critiques (on notera avec amusement que deux Français, Jean Baudrillard et Pierre Bourdieu pour ne pas les citer, sont particulièrement visés). Enfin, la « destinée manifeste » est à ce point intégrée dans le raisonnement de l’auteur qu’il n’hésite pas à conclure sur ces quelques lignes qui ont de quoi faire hausser les sourcils : « « Laissez rayonner vos lumières devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres » [9]. Que rayonne l’Amérique. » [10]

Lorsque l’on a accepté ces nombreuses réserves, il nous reste un ouvrage très bien structuré aux raisonnements pertinents, documentés et toujours d’actualité. Pour ne rien gâcher, l’auteur a, avec l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, gagné son pari.Les Etats-Unis ont, ces dernières années, favorisé le leadership au détriment de la domination unilatérale. Reste à savoir s’il s’agit d’un changement de doctrine définitif ou bien, comme l’avance Serge Sur, d’« une stratégie à plus long terme de reconfiguration de la puissance américaine et de reconstruction d’une hégémonie durable » .

 

notes

 

 

Co-président du site Les Yeux du Monde.fr, site de géopolitique pour les étudiants, Vincent Satgé est en Master 2 de Sciences Politiques à l’Institut d’études politiques de Bordeaux.

[1] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, p.12

[2] Ibid, p.34

[3] Robert Pape, "Dying to kill us", New York Times, 22 septembre 2003

[4] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, P.53

[5] Ibid, p.57

[6] « Le grand échiquier », Zbigniew Brzezinski, Ed. Bayard Jeunesse, 1997 : "Région instable qui s’étend approxiamtivement du canal de Suez au Sinkiang et de la frontière russo-kazakh au Sri Lanka".

[7] « Le vrai choix », Zbigniew Brzezinski, Ed° Odile Jacob, mars 2004, p.146

[8] Ibid, p.203

[9] Evangile selon Saint Matthieu, 5 : 14-16

[10] Serge Sur, « Les nouveaux défis américains », Questions internationales, n°64, novembre-décembre 2013

Plus

. Découvrez le site Les Yeux du Monde.fr

. Voir d’autres présentations

J. Vaïsse, "Barack Obama et sa politique étrangère (2008-2012)", Éd. O. Jacob, 2004.

Y. Lacoste, "La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre", La Découverte, 1976, réed. 2012

P. Moreau Defarges, « Introduction à la géopolitique », Seuil, 2009

R. Kagan, « La puissance et la faiblesse », Hachette Littératures, 2006

G. Chaliand, « Le nouvel art de la guerre », L’Archipel, 2008

M. Foucher, "L’Europe et l’avenir du monde", Ed. Odile Jacob, 2009

Hubert Védrine, « Continuer l’Histoire », Flammarion, 2008

F. Bozo, "La politique étrangère de la France depuis 1945", Flammarion, 2012.

 

source

Diploweb :: lien

mercredi, 12 novembre 2014

The Fall of the Wall Almost Started WWIII

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Twenty-five years ago this week,  the Soviet empire in Eastern Europe was collapsing. The Berlin Wall had been breached. The Communist East German government was literally swept away by the storm tide of history.

It was also the most dangerous moment the world had faced since the 1963 Cuban missile crisis. What would the Soviet leadership do?   Just graciously give way or use its huge Red Army and KGB to crush the uprisings?

Interestingly,  in a raw exposure of shameful historical enmity, Britain’s prime minister Margaret Thatcher and France’s president Francois Mitterand both called Soviet leader Mikhail Gorbachev to urge him not to allow German reunification. 

The Soviet Union’s reformist leader could have stopped the uprisings in East Germany, Hungary, and Czechoslovakia. The mighty Group of Soviet Forces Germany (GSFG) based in East Germany had 338,000 crack troops in 24 divisions, with 4,200 tanks, 8,000 armored vehicles, 3,800 guns and rocket launchers and 690 combat aircraft.

NATO planners had long believed that GFSG could punch through western defenses on the North German plain and storm Antwerp and Rotterdam by D+8.  Other Soviet corps in Czechoslovakia, Poland and Hungary would strike west.  Switzerland’s defense planners foresaw a massive Soviet thrust through their nation and into the Rhone Valley, outflanking NATO defenses to the north.

General Secretary Gorbachev could have quickly used the iron fist. But true to his humanistic philosophy and his innate decency, the Soviet leader ordered the GFSG to stand down, pack up, and return to the Soviet Union even though there were no barracks or apartments for the returning Soviet legions.

The opening of the East German wall and subsequent fall of its Communist government mixed Karl Marx with Groucho and Harpo Marx. In a comedy of errors, the bumbling East German government became paralyzed as mobs tried to storm the wall and get to West Germany. No high official wanted to give the order to shoot. The gates of the wall were opened by mistake.

In the USSR, resistance among hardline Communists, the military brass and the KGB was intense. Gorbachev would have been unable to sound the retreat without the support of Foreign Minister Eduard Shevardnadze.

He was a remarkable man: the tough former KGB boss of Georgia and Communist Party chief,  Shevardnadze seemed an improbable reformer. But he co-authored the liberating policy of glasnost and perestroika and forced its adoption by the unwilling Soviet hierarchy.

I twice interviewed Shevardnadze in Moscow: he was determined to sweep away the communist system and end the Cold War. We used to call him “Chevvy Eddy.” His quick wit and sardonic humor made him very likeable. I asked him if he might consider becoming president of an independent Georgia – which he later did until overthrown by the US-backed 2003 “rose revolution.”

Soon after the fall of the Berlin Wall, I walked through the just abandoned GFSG headquarters in Wünsdorf, near Berlin. It was a scene of utter desolation: broken windows, phones and plumbing ripped out of the walls, secret files blowing in the wind. The mighty Red Army had gone. As a veteran cold war warrior, I found it incredible that an empire could disappear so quickly. Just a few regiment of Soviet soldiers and tanks, I mused, could have stopped the East German uprising.

 

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In secret, Gorbachev and Shevardnadze agreed to a deal with US President George H.W. Bush and his senior strategy officials:  the Soviet Union would pull out of Eastern Europe and the Baltic. In exchange, the US vowed not to advance NATO into Eastern Europe or anywhere near Russia’s borders.

Equally important, Gorbachev refused to use force to keep the USSR together.

The Soviet leaders believed they had an ironclad deal. They did not.

The next three US administrations – Clinton, Bush II, and Obama – violated the original sphere of influence accord and began advancing US power east towards Russia’s borders. The most recent NATO foray was the overthrow of Ukraine’s pro-Russian government, a ham-handed act that nearly sparked World War III.

For imperial-minded Washington, the temptation to kick Russia while it was down and gobble up its former dominion was irresistible.   Gorbachev was mocked in western power circles – and by many angry Russians – as a foolish idealist: “the Soviet Jimmy Carter.”

Today, 25 years after the fall of the Soviet imperium, US promises have been revoked.  Washington appears determined to undermine the Russian Federation and further dismantle it. Washington sees Russia as a has-been, a minor power unworthy of respect or amity.

The Russians have actually be told to stop complaining because the Gorbachev-Bush deal was not put in writing, only oral. A naïve oversight by the Russians?

From retirement, Gorbachev bitterly watches all he strove for turn to ashes as his countrymen blame him for destroying the Soviet Union. Shevardnadze died in Georgia last July. The Cold Ware is back, to the joy of the triumphant Republicans in Washington.

Soon after the wall fell, I recall writing that unless the western allies and the Soviets came to a firm agreement of spheres of influence and a neutral zone in Middle Europe and the Baltic

that a dangerous series of clashes was inevitable. We are now there.

 

mardi, 11 novembre 2014

Another Fake Bin Laden Story

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Another Fake Bin Laden Story

By

PaulCraigRoberts.org & http://www.lewrockwell.com

RT, one of my favorite news sources, has fallen for a fake story put out by the Pentagon to support the fantasy story that a SEAL team killed Osama bin Laden, who died a second time in Abbottabad, Pakistan, a decade after his first death from illness and disease. http://rt.com/usa/202895-navy-seal-shot-binladen/This fake story together with the fake movie and the fake book by an alleged SEAL team member is the way the fake story of bin Laden’s murder is perpetrated. Bin Laden’s alleged demise at the hands of a SEAL team was a propaganda orchestration, the purpose of which was to give Obama a hero’s laurels and deep six Democratic talk of challenging his nomination for a second term.

Osama bin Laden died in December 2001 of renal failure and other health problems, having denied in his last recorded video any responsibility for 9/11, instead directing Americans to look inside their own government. The FBI itself has stated that there is no evidence that Osama bin Laden is responsible for 9/11. Bin Laden’s obituary appeared in numerous foreign and Arabic press, and also on Fox News. No one can survive renal failure for a decade, and no dialysis machine was found in the alleged Abbottabad compound of bin Laden, who allegedly was murdered by SEALs a decade after his obituary notices.

Additionally, no one among the crew of the ship from which the White House reported bin Laden was buried at sea saw any such burial, and the sailors sent messages home to that effect. Somehow a burial was held onboard a ship on which there are constant watches and crew on alert at all hours, and no one witnessed it.

Additionally, the White House story of the alleged murder of bin Laden changed twice within the first 24 hours. The claim that Obama and his government watched the action transmitted live from cameras on the SEALs’ helmets was quickly abandoned, despite the release of a photo of the Obama regime intently focused on a TV set and alleged to be watching the live action. No video of the deed was ever released. To date there is no evidence whatsoever in behalf of the Obama regime’s claim. Not one tiny scrap. Just unsubstantiated self-serving claims.

Additionally, as I have made available on my website, witnesses interviewed by Pakistan TV reported that only one helicopter landed in Abbottabad and that when the occupants of the helicopter returned from the alleged bin Laden compound, the helicopter exploded on takeoff and there were no survivors. In other words, there was no bin Laden corpse to deliver to the ship that did not witness a burial and no SEAL hero to return who allegedly murdered an unarmed bin Laden. Moreover, the BBC interviewed residents in Abbottabad, including those next door to the alleged “bin Laden compound,” and all say that they knew the person who lived there and it was not bin Laden.

00000000006a00.jpgAny SEAL who was so totally stupid as to kill the unarmed “Terror Mastermind” would probably have been courtmartialed for incompetency. Look at the smiling face of the man Who Killed Bin Laden. He thinks that his claim that he murdered a man makes him a hero, a powerful comment on the moral degeneracy of Americans.

So what is this claim by Rob O’Neill about? He is presented as a “motivational speaker” in search of clients. What better ploy among gullible Americans than to claim “I am the one who shot bin Laden.” Reminds me of the western movie: The Man Who Shot Liberty Valance. What better way to give Rob O’Neill’s claim validity than for the Pentagon to denounce his revelation for breaking obligation to remain silent. The Pentagon claims that O’Neill by claiming credit has painted a big target sign on our door asking ISIS to come get us.

What unbelievable nonsense. ISIS and anyone who believed Obama’s claim to have done in bin Laden already knew, if they believed the lie, that the Obama regime claimed responsibility for murdering an unarmed bin Laden. The reason the SEAL team was prevented from talking is that no member of the team was on the alleged mission.

Just as the ship from which bin Laden was allegedly buried has no witnesses to the deed, the SEAL unit, whose members formed the team that allegedly dispatched an unarmed Terrorist Mastermind rather than to take him into custody for questioning, mysteriously died in a helicopter crash when they were loaded in violation of procedures in an unprotected 1960s vintage helicopter and sent into a combat zone in Afghanistan shortly after the alleged raid on “bin Laden’s compound.”

For a while there were news reports that the families of these dead SEALs do not believe one word of the government’s account. Moreover, the families reported receiving messages from the SEALs that suddenly they felt threatened and did not know why. The SEALs had been asking one another: “Were you on the bin Laden mission?” Apparently, none were. And to keep this a secret, the SEALs were sent to their deaths.

Anyone who believes anything the US government says is gullible beyond the meaning of the word.

lundi, 10 novembre 2014

Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

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Le parlement russe va se prononcer sur une loi interdisant la circulation des dollars américains en Russie

Auteur : Audrey Duperron
Ex: http://zejournal.mobi

La Douma, la chambre basse du parlement russe, vient de se faire soumettre un projet de loi qui interdirait la circulation des dollars américains sur le territoire russe, rapporte l'agence de nouvelles APA de l'Azerbaïdjan.

Si cette proposition est adoptée, les Russes disposeront d’une année pour fermer leurs comptes en dollars auprès de banques russes. Ils devront convertir les sommes dont ils disposent en dollars en roubles ou dans d'autres devises. S’ils ne le font pas, ils risquent de se faire bloquer leurs comptes en dollars, et de se faire confisquer leurs espèces en dollars par les autorités fiscales, la police ou les services douaniers.

Dès l’entrée en vigueur de la loi, il ne sera plus possible de se procurer des dollars en Russie. Cependant, cette interdiction ne s’appliquera pas sur les opérations de change effectuées par la banque centrale russe, le gouvernement russe, les Ministères des Affaires étrangères et de la Défense russes, les services secrets russes et les services de sécurité fédéraux russes.


- Source : Audrey Duperron

samedi, 08 novembre 2014

Wird sich nun nach den Zwischenwahlen in den USA wirklich etwas ändern?

Wird sich nun nach den Zwischenwahlen in den USA wirklich etwas ändern?

Michael Snyder

Quelle: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-snyder/wird-sich-nun-nach-den-zwischenwahlen-in-den-usa-wirklich-etwas-aendern-.html

Manche Dinge verändern sich nur schwer. Die Republikaner haben zwar bei den Zwischenwahlen zum amerikanischen Kongress am 4. November im Senat die Mehrheit gewinnen (52:43 Sitze) und ihren Vorsprung im Repräsentantenhaus noch ausbauen (243: 179 Sitze, zuvor 233:199 Sitze) können. Auch bei den Gouverneuren haben sie nun die Nase vorn. Aber wird das tatsächlich den Kurs des Landes ändern? Wird sich überhaupt etwas ändern?

 

Viele Menschen hoffen, dieses Wahlergebnis könnte zu einem »Wendepunkt« für Amerika werden, aber die Geschichte lehrt uns, dass es mit an Sicherheit grenzender Wahrscheinlichkeit nicht so kommen wird. In den vergangenen 30 Jahren haben sich unabhängig davon, welche der beiden großen Parteien im Weißen Haus saß oder im Kongress die Mehrheit hatte, die Dinge nur unwesentlich geändert.

In dieser Zeit hat sich allerdings die Staatsverschuldung explosionsartig vermehrt, unsere langfristigen Wirtschaftsprobleme haben sich verschärft, unsere Freiheiten und Bürgerrechte wurden weiter eingeschränkt und unsere Nation verkam in moralischer Hinsicht immer mehr. In Wahrheit bestehen zwischen den meisten Demokraten und dem Großteil der Republikaner nur sehr geringe Unterschiede. Die Korruption ist in Washington extrem verbreitet und reicht sehr hoch, und nur wenige Politiker sind in der Lage, in dieser Umgebung ihre moralischen Prinzipien aufrechtzuerhalten.

In der letzten Zeit wurden die Zwischenwahlen vorrangig zu einem Strafinstrument gegen die Regierung, die jeweils im Weißen Haus saß. Gegenwärtig gibt es, was die Präsidentschaft Barack Obamas betrifft, sicherlich viel Grund, enttäuscht zu sein. Viele halten ihn sogar für den schlimmsten Präsidenten der amerikanischen Geschichte, und das will schon einiges heißen.

Als Obama im Januar 2009 sein Amt antrat, lagen seine positiven Umfragewerte extrem hoch und entsprechend groß war auch die Erwartungshaltung. Aber im Verlaufe seiner ersten und jetzt zur Hälfte seiner zweiten Amtszeit sind sie deutlich gefallen. Laut einer CNN-Umfrage von Ende Oktober sind 53 Prozent der Amerikaner mit der Amtsführung ihres Präsidenten unzufrieden, und fast 70 Prozent der Amerikaner sind über die Entwicklung im Land und die Richtung, die es nimmt, verärgert und besorgt.

Und mit Sicherheit spiegelt sich diese Unzufriedenheit, die das Land prägt, in den Wahlergebnissen vom Dienstag wider. Aber trotz der Millionen und Abermillionen abgegebener Stimmen besteht kaum eine Chance, dass sich in der Art und Weise, wie dieses Land regiert wird, etwas ändert.

Einer der Gründe hängt sicherlich damit zusammen, dass Barack Obama als Präsident die Möglichkeit hat, gegen alle ihm missliebigen Gesetze, die der republikanische Kongress verabschiedet, sein Veto einzulegen. Und die Republikaner verfügen nicht über die notwendige Mehrheit, um das Veto des Präsidenten zu überstimmen.

Dies bedeutet zum Beispiel, dass die Republikaner nicht in der Lage sein werden, die von ihnen vehement abgelehnte Reform des Gesundheitswesens, das sogenannte Obamacare, rückgängig zu machen. Und unabhängig davon, ob die Mehrheit der amerikanischen Bevölkerung dies ablehnt oder nicht, müssen wir mindestens für die nächsten zwei Jahre mit einem Stillstand in der Politik rechnen.

Die neue Situation nach den Wahlen bedeutet andererseits aber auch, dass Barack Obama in der Lage ist, im Alleingang die sogenannte Keystone-Pipelinezu stoppen.

Auch wenn Umfragen zeigen, dass die amerikanische Bevölkerung mit überwältigender Mehrheit für die Pipeline ist, wird sie nur gebaut werden können, wenn Barack Obama dem zustimmt.

Warum sich wahrscheinlich nur wenig in Washington ändern wird, hängt auch damit zusammen, dass sich Demokraten und Republikaner eigentlich in viel mehr Fragen einig als uneinig sind. Betrachten wir einmal folgende Beispiele:

  • Die amerikanische Staatsverschuldung ist in den vergangenen Jahren unabhängig davon, welche Partei die Mehrheit im Kongress hatte, explosionsartig angestiegen. Als die Republikaner vor vier Jahren die Mehrheit im amerikanischen Repräsentantenhaus errangen, ging das vor allem darauf zurück, dass sie im Wahlkampf versprochen hatten, die Regierungsausgaben zu senken, aber nichts Entsprechendes geschah. Die amerikanische Staatsverschuldung stieg im Haushaltsjahr 2014 im Gegenteil um mehr als eine Billion Dollar.

  • Beide Parteien befürworten einhellig den Aufbau einer weltweiten Wirtschaftsordnung, die bereits zum Verlust von Millionen gut bezahlter amerikanischer Arbeitsplätze geführt hat. Gegenwärtig verhandelt Barack Obama hinter verschlossenen Türen über ein neues Freihandelsabkommen mit Europa, das als Transatlantisches Freihandelsabkommen (TTIP) bekannt ist. Sollte dieses Abkommen zustande kommen, werden noch weitere Arbeitsplätze in Amerika verloren gehen, und unsere Wirtschaft wird weiteren Schaden nehmen. Leider befürworten die Republikaner Obamas Bemühungen und haben keineswegs die Absicht, sich diesem hinterhältigen Vertrag in den Weg zu stellen.

  • Die Geschichte lehrt uns, dass die Republikaner im Senat auch weiterhin die meisten der von Barack Obama vorgeschlagenen ultraliberalen Richter anstandslos bestätigen werden. Heute werden in Amerika viele der großen Rechtsfragen letztlich von Richtern, die früher Aktivisten waren, entschieden, und es ist alles andere als wahrscheinlich, dass die »Tyrannei der Justiz« bald enden wird.

  • Die beiden großen politischen Parteien haben gezeigt, dass sie nur wenig Respekt für unsere Bürgerrechte und Freiheiten haben. Beide erneuern und verlängern willfährig das PATRIOT-Gesetz, wenn es zur Abstimmung gestellt wird, und weder Demokraten noch Republikaner lassen in irgendeiner Weise erkennen, dass sie dem missbräuchlichen Vorgehen von Geheimdiensten wie der NSA oder anderen Behörden wie der dem Innenministerium unterstellten Behörde für Verkehrssicherheit TSA Einhalt gebieten wollen.

  • Unabhängig davon, wer im Kongress die Mehrheit hat, erhält die Organisation Planned Parenthood, die sich unter dem Deckmantel der Familienplanung für das Recht auf Abtreibung einsetzt, alljährlich Millionen und Abermillionen Dollar aus der Staatskasse. Seit der Entscheidung in dem Verfahren Roe vs. Wadeaus dem Jahre 1973, in dem die Entscheidung zur Abtreibung weitgehend der »Privatsphäre« der Frau untergeordnet wurde, wurden mehr als 50 Millionen Amerikaner getötet. Dies ist eine nationale Schande, aber keine der beiden großen Parteien will dagegen etwas unternehmen.

  • Demokraten wie Republikaner sind davon überzeugt, dass eine Zwei-Staaten-Lösung zu einem anhaltenden Frieden zwischen Palästinensern und Israel führen würde. Und beide Parteien unterstützen die Bewaffnung »gemäßigter Dschihadisten« in Syrien. Die USA haben seit Jahrzehnten schwerwiegende Fehler in ihrer Politik des Nahen und Mittleren Ostens begangen, und dies wird sich wohl in absehbarer Zeit auch nicht ändern.

  • Keine der beiden großen Parteien stellt die angebliche »Unabhängigkeit« der amerikanischen Notenbank Federal Reserve (Fed) in Frage. Bei der Fed handelt es sich in Wirklichkeit um ein demokratisch nicht legitimiertes, niemandem verantwortliches Bankenkartell, das größeren Einfluss auf die Wirtschaft besitzt als Barack Obama oder der amerikanische Kongress. Aber unsere Politiker unternehmen nicht das Geringste, um diese bösartige und skrupellose Institution zu zerschlagen und unter öffentliche Kontrolle zu bringen, obwohl deren Vorgehen extrem fahrlässig ist. Wie ich schon an anderer Stelle schrieb, ist die Fed entscheidend für viele unserer seit Langem anhaltenden wirtschaftlichen Probleme verantwortlich, aber der Kongress sieht keinen Handlungsbedarf.

Natürlich ließe sich diese Liste noch beliebig fortsetzen. Ich möchte an dieser Stelle aber vor allem deutlich machen, dass diese Zwischenwahlen den Kurs, den dieses Land eingeschlagen hat, nicht ändern werden.

Vielleicht gibt es bei den Clowns einige Veränderungen, aber der Zirkus als Ganzes bleibt bestehen.

Amerika befindet sich auf dem Weg in den Untergang, und Demokraten wie Republikaner sind gleichermaßen für diese Tragödie verantwortlich.

 

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Unverdienter Sieg

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Unverdienter Sieg

von Prof. Paul Gottfried

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Professor Paul Gottfried kommentiert die Midterm-​Wahlen in den USA: Nicht glanzvoll, sondern nur mit Hängen und Würgen konnten sich die Republikaner durchsetzen.

Jetzt kann ich mit Genugtuung behaupten, daß ich das Ergebnis des jüngst in den USA ausgetragenen Wahlkampfes mit Akribie vorhergesagt habe. Mein Prognose war, daß die Republikanische Partei eine Mehrheit der Mandate im Bundessenat nach großen Anstrengungen erringen würde.

Ohne die sozialkonservative Parteibasis zwingend anzusprechen, erreichten die Republikaner den Zieleinlauf mit acht neuen Mandaten im Senat und vierundzwanzig im Unterhaus. Die meisten hinzugewonnenen Sitze legten sie aber mit einer mickrigen Gewinnspanne von ein bis drei Prozent zu. Die Siegerpartei wollte vor allem mit ihrer Mißbilligung von Obamas Gesundheitspolitik und Kritik an einer einsatzbereiten Außenpolitik punkten. Sozialfragen wurden laut Pat Buchanan „nicht mal mit der Kneifzange“ angefasst. Zudem wurden republikanische Kandidaten von einer Gottesangst erfaßt, daß sie mit traditionsgebundenen Christen in schädlicher Verbindung gebracht werden könnten und dabei die Frauen und Minoritäten vergraulen würden.

Notfalls mit Bestechung

Die Parteibonzen und das sozial-​links geneigte Mäzenatentum setzten alles daran, jeden gewagten Herausforderer ihrer gut angepaßten oder einförmig dressierten mittleren Kandidaten mit großem Aufwand von Geld und Werbemitteln kleinzuhalten. Im Bundesstaat Mississippi wurden die Diffamierungsanstrengungen der republikanischen Parteioberen so weit getrieben, daß ein wählbarer Gegner des 78- ​jährigen, tattrigen Amtshabers Thad Cochran ohne den geringsten Beweis als „racist“ in der Vorwahl schlechtgemacht wurde. Der Republikanische Bundesausschuß heuerte sogar schwarze Demokraten an, die beauftragt wurden, ihre Stammesbrüder zur Urne zu treiben, damit Cochran sich durchsetzen konnte. Eine Vielzahl der bestochenen Wähler gaben ihre Stimmen gesetzeswidrig ab, da sie schon in der vorausgegangenen Demokratischen Vorwahl abgestimmt hatten.

In den meisten Bundesstaaten, auch in denjenigen, die nicht parteilich begrenzte Vorwahlen (open primaries) veranstalten, ist es dem Wähler erlaubt, nur einmal wahlweise für Republikaner oder Demokraten zur Urne zu gehen. Auf Amtsstellen und Pfründe, die eine Senatsmehrheit nach sich ziehen würde, lossteuernd, beeilte sich die Parteiführung der „Grand Old Party“ (GOP) die Moralität über den Haufen zu werfen. Und das als eine Partei, die tagein, tagaus auf ihre Ehre insistiert und die Gegenseite der ärgsten Verdorbenheit bezichtigt.

Ohne eigene Vision dagegen

Um eine mögliche Niederlage abzufedern, erläuterten die republikanischen Medien den parteitreuen, daß ein bis dahin nicht ausreichend diskutierter Faktor Schaden bereiten könnte. Es stellte sich heraus, daß die andere Partei über eine riesigere Schatulle verfügte und das Mißverhältnis bei der Waffenstärke den Republikanern eine Enttäuschung eintragen dürfte. Darüber hinaus gelang es der anderen Partei, mit hervorragenden Prominenten ins Feld zu ziehen. Nie wollte man den Verdacht aufkommen lassen, daß die Begünstigung der möglichst farblosen Kandidaten, wie am deutlichsten in Bundesstaaten wie Michigan und Kansas, der Partei etliche Verluste einbringen könnte. Felsenfeste Standpunkte wiesen die Republikaner nichtsdestotrotz auf.

 

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Sie setzten sich Obamacare entgegen, machten aber nicht deutlich, was das Programm ersetzen soll oder ob sie die Willenskraft aufbringen können, das Pfuschwerk abzuschaffen. Gleichzeitig sind sie für eine tatkräftige Außenpolitik und weitere Aufrüstung. Leider findet ihre Kriegstreiberei in der Öffentlichkeit wenig Anklang. Während nach Umfragen mehr als siebzig Prozent unserer amerikanischen Wählerschaft einen Einsatz gegen ISIS bejaht, ist das Ergebnis keineswegs mit Begeisterung für stete amerikanische Kampfhandlungen quer durch die Welt gleichzusetzen.

Und auch wenn eine Mehrzahl der Amerikaner für ein verstärktes Vorgehen gegen ISIS eintreten – diese Haltung rangiert mit Abstand hinter anderen innenpolitischen Sorgen. Aus Kreisen republikanischer Anhänger entnimmt man, daß eine strenge Immigrationspolitik vorrangig bleibt. Aber die Parteitaktiker laufen solchen brenzligen Kampfpositionen davon. Im Gegensatz zu ihrer Basis ist die Republikanische Geberklasse auf eine aufgelockerte Einwanderungspolitik verschrieben und sozial links ausgerichtet. Die unverkennbare Lücke zwischen Feldherren und Fußsoldaten der Partei läßt sich schwerlich mit weiteren Kriegsaktionen und Aufrufen zu einem amerikanischen Überlegenheitsgefühl auffüllen.

Gleichgültig ob Elefant oder Esel

Achtbare linksgerichtete Kommentatoren ließen verlauten, daß republikanische Senatskandidaten verlieren mußten, weil sie nicht genug für die Frauenbewegung geleistet haben. Die betreffenden Kandidaten bemühten sich nicht genug, so die Anklage, zu ansteckenden christlichen Reaktionären eine Distanz zu halten. Diese Anschuldigung läuft der wahrnehmbaren Wirklichkeit zuwider. Es fiel schwer, die meisten republikanischen Kandidaten und ihre demokratischen Gegner sozialpolitisch zu unterscheiden.

Entweder übergingen die Republikaner Sozialfragen oder wollten den Eindruck vermitteln, daß sie und die Demokraten, was die Frauen und illegale Einwanderer betrifft, ähnliche Ansichten haben. Als ein demokratischer Senatskandidat im Bundesstaat Colorado gegen seinen republikanischen Gegner eiferte wegen seiner angeblichen Weigerung Verhütungsmittel in allerlei Läden erhältlich zu machen, ging der Angriff daneben. Sozialpolitisch stellte sich der Republikaner wie sein demokratischer Ankläger. Die zwei konkurrieren miteinander im Anbiedern – bei der Frauenbewegung, bei Schwulen und den Sachwaltern der „Illegals“.

Mangelnde Mobilisierung der Demokraten…

Der republikanische Wahlsieg erhärtet zwei Eindrücke: Zuallererst erreichten es die Parteimedien und die wohlhabenden Förderer, die Basis an der Leine zu halten. Man bläute der republikanischen Wählerschaft ein, daß die demokratische Opposition und voran Obama ihr eigenes Land an den Bettelstab bringen. Entgegen dem weitverbreiteten Spruch konnte man wenigstens in diesem Fall den Hund hinterm Offen hervorlocken. Ohne eine wohlüberlegte Alternative vorzuschlagen und ohne an Sozialfragen von rechts heranzugehen, richtete es die Werbebranche der republikanischen Partei ein, das Geschäft wie immer zu treiben.

Zum anderen verloren der Präsident und seine Partei wegen ihrer gescheiterten Politik das Wohlwollen der meisten Wähler, mit den merklichen Ausnahmen seiner schwarzen Gefolgschaft und des schon ausufernden Staatsbeamtentum. Zum Leiden des jeweiligen Staatsträgers besteht ein klaffender Widerspruch zwischen den Interessen der meisten Amerikaner und den Begehren der Minderheiten, die sich ihm anhängen. Aber auch das ist nicht überzubewerten. Weil gerade die Schwarzen nach ihrer begeisterten Unterstützung des ersten halbschwarzen Präsidenten kaum Verbesserungen für sich warhnehmen, versäumten sie vorgestern, für Obama in gleichwertigen Zahlen wie vorher einzutreten. Kurzum siegten die Republikaner nicht wegen des eigenen Verdienstes – der recht spärlich erscheint.

…und Enthaltung bei den Republikanern

Das Publikum zeigte den Demokraten ihre Verdrossenheit anschaulich. Der Washington Post–Berichterstatter Dan Balz erachtet die erfolgte Wahl als eine „ablehnende Entscheidung“, die nicht mit „einem mündigen Auftrag“ zu verwechseln sei. Jedenfalls sind die Demokraten bei dieser Zwischenwahl glimpflich davongekommen. Die meisten Verluste sind bei der nächsten Bundeswahl in zwei Jahren zu vermuten.

Genau aus diesen Gründen bin auch ich der Wahl ferngeblieben. Eine Förderung des geringeren Übels kam für mich nicht in Frage. Meine Stimmenthaltung werde ich gern überdenken, sobald bedeutende Alternativen zum Kampf antreten. Aber ich bezweifle, daß zu meinen Lebzeiten die erwünschte Änderung eintreffen wird.

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The American Failure behind ‘Grand Strategic Cultures’ and Modern Conflict

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Matthew Crosston :

The American Failure behind ‘Grand Strategic Cultures’ and Modern Conflict

This work is about how a specific conceptualization of ‘culture’ in intelligence studies, amongst scholars at first but subsequently practitioners as well, has taken on too powerful a role, one that has become too restrictive in its impact on thinking about other intelligence communities, especially non-Western ones. This restriction brings about unintentional cognitive closure that damages intelligence analysis. My argument leans heavily in many ways on the fine work of Desch in Security Studies, who cogently brought to light over fifteen years ago how ultra-popular cultural theories were best utilized as supplements to traditional realist approaches and were not in fact capable of supplanting or replacing realist explanations entirely. Intelligence Studies today needs a similar ‘intellectual intervention’ as it has almost unknowingly advanced in the post-Cold War era on the coattails of Security Studies but has largely failed to apply some needed corrective measures that discipline enforced on itself when it came to cultural approaches over the past two and a half decades.

In the early literature within Intelligence Studies there were two traditions of ‘culture’ that, while affiliated with each other, were still quite distinct. The more accurate version in my opinion dealt with intelligence culture more in the manner of organizational culture, with its commensurate almost corporate-like elaborations. A second broader version co-existed alongside this, tied more intimately with the concept of a country’s strategic culture grandly defined. This version stated intelligence cultures would be a fairly accurate mimic or mirror of the grander strategic national culture. Every country’s strategic culture would be inevitably unique, tied within a complex web of language, history, local custom, religion, ethnicity, etc. In time as a discipline Intelligence Studies has shifted from that quieter, more humble, and quite frankly more accurate and accessible conceptualization of culture to the grander one that is inherently more mysterious, semi-knowable at best. This is of course rather whimsically ironic given that the nation most responsible for this push is the state with by far the largest, most organizationally micro-managed intelligence community and is almost always victim to the accusation by other nations of having no true definable culture at all NOT dependent upon innate business-corporate concepts.

The consequence of this is important: this semi-mystical conceptualization can actually cause scholars and practitioners to get bogged down searching for ‘intrinsic essences’ of a grand strategic culture when all they should rightly focus on is how national security priorities can suddenly or surprisingly change and evolve, forcing intelligence communities to alter and adapt their organizational culture and subsequent priorities and foci. It is very much like the corporate mindset. In fact, intelligence communities by training and objective strive to be pragmatic and ‘non-cultural.’ For some reason Intelligence Studies over time has transformed this innate pragmatic struggle and made it more about problems within a state’s unique grand strategic culture, whatever it may happen to be. This not only oversteps the mark in terms of how we should be pursuing our research in Intelligence Studies, it does not accurately reflect reality as it ‘false forces’ scholars to ignore important modern minutiae that would otherwise be emphasized in a system focusing on corporate organizational culture instead. I find a connection with this process to the cognitive closure discussed brilliantly by Hatlebrekke. Indeed, I am basically arguing here that over-adherence or over-emphasis on this ‘grand strategic cultural’ approach to intelligence evaluation often induces its own cognitive closure amongst scholars and practitioners, thus leading to inaccurate analyses and conclusions.

Intelligence communities by hook or by crook seek optimal information for gaining optimal insight over a dynamic evolving issue range. This is arguably especially the case for intelligence communities NOT in the West as they tend to not be the beneficiaries of internal political stability and intellectual traditions that have placed ‘rules of the game’ and operational/ethical constraints over Western intelligence behavior. Thus this work is both a rebuke against how the concept of grand strategic culture has evolved to dominate the research thinking of intelligence studies scholars and a plea to consciously return to the less grand but more accurate tradition of corporate organizational culture as a primary causal pathway to determine modern non-Western intelligence community behavior and priority-making.

Let’s take two very distinct ‘quick glance’ cases to illustrate all of this high-minded theory: the rise of radical Islam in the 1990s and the conflict in Eastern Ukraine today. There are TONS of scholarly, diplomatic, and journalistic confirmations since the 1990s testifying to the fact that the United States always had ample opportunity to understand the threat Osama bin Laden and Al-Qaeda could represent to the country. While this ‘intelligence failure’ has been examined from numerous sides that deal with communication gaps, bureaucratic infighting, and turf wars, what has been largely ignored is the fact that the national myopia on the part of America can be largely explained by its over-reliance on this grand strategic cultural approach of intelligence, which simply dictated to the entire country in the 1990s that America was impervious to any external terrorist threat. If it had jettisoned this approach and instead focused on the more corporate organizational cultural approach, then all of the aforementioned information could have gained greater focus and relevance.

The conflict in Ukraine today is still massively misconstrued and misinformed in the West. Once again, it is the over-reliance on grand strategic culture that pushes the problem. This approach leaves an analyst with no choice but to begin from a foundation that assumes Russian aggression, Russian aspiration for re-establishing empire (whatever that actually means is never defined of course), and Russian desire to interfere in the affairs of its neighbors. All of these approaches are overblown and sometimes purposely misconstrued for the agendas of other parties. When utilizing an organizational cultural approach for intelligence, however, one is forced to look more carefully at the economic, political, and military agreements and deals that were already in place and meant to be enforced when the Maidan revolution took place and forced the Ukrainian President to flee. Focusing on the aftermath of that removal and the consequences to those micro-realities goes MUCH farther in explaining how the conflict has proceeded across Eastern Ukraine. The failure of the West to understand this or know how to engage the conflict so as to be a positive source for resolution rather than a hindrance to all parties is still stronger evidence of how the grand strategic cultural approach forces analysts to think in limited, stereotypical, and highly polarizing ways. Let alone the fact that accuracy is reduced as a consequence.

Since it is useless to close the scholarly barn door after the intellectual cows have escaped, the proposal here is to adopt the term ‘condition’ to take the place of the organizational concept of culture and allow the grand strategic concept of culture to maintain its naming rights. To understand intelligence communities – their beliefs, priorities, and operational goals in the modern day – one need not be a prophet of a country’s particular and parochial grand strategic culture. One simply needs to focus on the strategic and dynamic intelligence conditions that engage, create friction, and produce change – sometimes slowly, sometimes quickly – within the community in question. Ironically, this call for a similar ‘Deschian’ intellectual intervention that took place within Security Studies more than fifteen years ago also offers Intelligence Studies a chance to properly differentiate itself as a discipline from its ‘big brother’ and thus further solidify its place within the pantheon of intellectualism.

Dr. Matthew Crosston is Professor of Political Science and Director of the International Security and Intelligence Studies program at Bellevue University, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/10/31/the-american-failure-behind-grand-strategic-cultures-and-modern-conflict/

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vendredi, 07 novembre 2014

El acuerdo secreto Arabia Saudita-EE.UU. sobre Siria

Trascienden detalles de un nuevo acuerdo secreto entre Arabia Saudita y EE.UU. llamado a destruir Siria y el grupo terrorista Estado Islámico por medio del petróleo y el gas.

El acuerdo implica el control del petróleo y del gas de toda la región y el debilitamiento de Rusia e Irán mediante ‘las inundaciones’ del mercado mundial con petróleo barato de Arabia Saudita, afirma el escritor y analista en temas de petróleo William Engdahl en un artículo en el portal Global Research.

El drástico colapso de los precios del crudo está siendo causado deliberadamente por los saudíes, los mayores productores de la OPEP, afirma Rashid Abanmy, presidente del Centro de Política Petrolera y Expectativas Estratégicas de Arabia Saudita, con sede en Riad.

La mayoría de los analistas declara que la razón principal de la política de mayor producción del crudo árabe es conquistar el mercado, pero el verdadero objetivo de tal política es, según Abanmy, presionar a Irán sobre su programa nuclear y a Rusia para que deje de apoyar al Gobierno de Bashar al Assad en Siria.

El acuerdo secreto Kerry-Abdalá

El 11 de septiembre, el secretario de Estado estadounidense, John Kerry, se reunió con el rey saudita Abdalá bin Abdelaziz en su palacio en el mar Rojo. Al encuentro también asistió exjefe de la inteligencia saudita, el príncipe Bandar.

El resultado de la reunión fue el acuerdo de apoyo saudita a los ataques contra el Estado Islámico en Siria a cambio de apoyo de Washington a los saudíes para derrocar al Gobierno de Al Assad, un fuerte aliado de Rusia, y también asestar un golpe ‘de facto’ a Irán, un Estado que obstaculiza a Arabia Saudita y Emiratos Árabes Unidos asumir el control del emergente mercado de gas natural, y destruir el beneficioso comercio de Rusia y la Unión Europea.

Implementación práctica del acuerdo

Una de las anomalías más raras de la reciente campaña de bombardeos de Estados Unidos y sus aliados, supuestamente contra el Estado Islámico, es el hecho de que con la gran guerra que asola a la región petrolera más rica del mundo, el precio del crudo siga cayendo en picado.

Desde junio, cuando el Estado Islámico tomó rápidamente la región rica en petróleo de Irak alrededor de Mosul y Kirkuk, el punto de referencia, es decir el precio del crudo marca Brent, cayó un 20%. Sin embargo, la demanda diaria mundial de petróleo no ha descendido en un 20%.

Lo que ha sucedido es que el viejo aliado de Estados Unidos dentro de la OPEP, el reino de Arabia Saudita, ha estado inundando el mercado con petróleo con enormes descuentos, lo que ha provocado una guerra de precios dentro de la OPEP, con Irán siguiendo el ejemplo saudita y el pánico en los mercados de futuros de petróleo.

Los sauditas están dirigiendo sus ventas con descuentos a Asia y, en particular, a su principal cliente asiático, China, donde están ofreciendo su crudo a tan solo 50-60 dólares por barril en lugar del precio anterior, de alrededor de 100 dólares.

Fuente: RT

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

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Author: Tony Cartalucci

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

Ex: http://journal-neo.org

US-funded newspapers promote US-funded NGOs in their efforts to halt infrastructure projects that would reduce flooding, produce clean, renewable energy, and provide jobs and development for millions. 

The Irrawaddy,” which claims to be “a leading source of reliable news, information, and analysis on Burma/Myanmar and the Southeast Asian region,” has doggedly covered efforts by so-called “activists” to prevent the construction of dams all across Southeast Asia – from Myanmar (still called by its British imperial nomenclature “Burma” by the Western media), across Thailand, and in Laos.

Its most recent article, “Thai Power Firm’s Business Tactics ‘Use Burma’s Weak Laws’,” is a typical representation of these efforts. It reports that:

One of the chief financiers of hydroelectric dams planned on Burma’s Salween River is accused of investing in countries where there is “oppression and limited transparency” in order to achieve its objectives.

Having been restricted in its activities at home, the Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT) wants to use Burma and Laos as proxy suppliers of electricity via environmentally damaging river dams, the US-based NGO International Rivers told The Irrawaddy.

Dams are undoubtedly disruptive to the surrounding, existing environment and surely governments and special interests regularly sidestep their responsibility to ensure dam construction results in equitable outcomes for surrounding human populations as well as wildlife. However, to oppose their construction entirely is a regressive, politically motivated agenda peddled by some of the most sociopolitically and environmentally destructive special interests on Earth.

To understand this, one must understand what both The Irrawaddy and International Rivers have in common, and specifically why their agenda has become entwined in the battle against real development across all of Southeast Asia.

US-Funded “Newspapers” and “Activists”

Both The Irrawaddy and International Rivers are creations and perpetuations of the US State Department and several Fortune 500 corporate-financier funded foundations. These include foundations that represent the interests of corporations including Exxon, Chevron, British Petroleum (BP), Total, as well as big-finance and the World Bank. Already, it should be easy to understand why Western energy giants and financiers would be interested in arresting the development of sustainable energy independence across Southeast Asia.

The Irrawaddy is literally a creation of the US State Department via its National Endowment for Democracy (NED). This is revealed in a 2006 report titled, “FAILING THE PEOPLE OF BURMA? A call for a review of DFID policy on Burma,” published by the Burma Campaign UK. In it, it states specifically:

The NED sub-grant program also has fostered the development of three well-known Burmese media organizations. The New Era Journal, the Irrawaddy, and the Democratic Voice of Burma (DVB) radio have become critical sources of independent news and information on the struggle for democracy in Burma. 

NED, while claiming to be “a private, nonprofit foundation dedicated to the growth and strengthening of democratic institutions around the world,” has upon its board of directors (past and present) an unsavory collection of Fortune 500 representatives, pro-war Neo-Conservatives, and establishment politicians tied to some of the most regressive global agendas. These include Goldman Sachs, Boeing, Exxon, the above mentioned Brookings Institution, and many more.

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It is clear that this collection of special interests is not concerned with the human or environmental impact of hydroelectric energy production –  considering many are directly overseeing the global petroleum racket. Instead is a desire in eliminating both potential competitors, as well as any semblance of geopolitical independence in regions of the planet they seek to project their power into.  With think tanks like Brookings drawing up battle plans for everything from the invasions of Afghanistan and Iraq, to decade-spanning occupations, to proxy wars against Syria and Iran, it is not difficult to understand lesser forms of projecting power – through co-opted NGOs masquerading under the guise of “environmentalism” and “social activism,” are also amongst their tools.International Rivers, over the years, has been funded by the following; The Sigrid Rausing Trust, Tides Foundation, Google, Open Society, the Ford Foundation, to name a few. Many of those contributing to International Rivers, are themselves creations of corporate-financier interests. Direct sponsors, such as the Sigrid Rausing Trust, Ford Foundation, and Open Society, are also involved in funding policy think tanks such as the Brookings Institution – a pro-war, pro-corporate conglomeration that features alongside the Sigrid Rausing Trust as donors (.pdf), banking empires including JP Morgan, Bank of America, and Barclays Bank, big-oil interests including Exxon, Chevron, Shell, and Statoil, as well as big-defense corporations Boeing, Northrop Grumman, and Raytheon,

In fact, International Rivers makes a very interesting point that frames America’s war on Asian dams perfectly. Under “Banks and Dam Builders” it claims:

Traditionally, the World Bank Group has been the most important financier of large dams. For decades, the World Bank funded the construction of mega-dams across the world. 

In recent years, however, Chinese financial institutions have taken over this role, and have triggered a new boom in global dam building. Other public sector national banks, including Brazilian banks, Thai banks, and Indian banks, have also financed an increasingly important share.

And there in lies one of many problems Wall Street and London and their “World Bank” have with Asia’s dam boom – their fingers aren’t in the pie in a region they openly seek to influence, manipulate, and even use as a collective proxy against China.

The River Ruse

How exactly does one go about demonizing sustainable, renewable energy production that doubles as a means of flood management and river navigation?

International Rivers and the well-intentioned activist subsidiaries it dupes into propagating its regressive agenda focus on several angles to demonize hydroelectric power – ranging from the plausible to the absolutely ridiculous. Upon International Rivers’ website filed under “Our Work,” one will find perhaps the most ridiculous excuse International Rivers proposes a nation should not build a dam because of – “Climate Change and Rivers.” Citing an obscure study regarding methane producing bacteria found in virtually all permanent freshwater bodies from ponds to lakes and everything in between, International Rivers claims that dams and the reservoirs they create are contributing to “global warming” and therefore should not be built.

Upon International Rivers’ “Mekong Mainstream Dams” page, it claims:Other excuses International Rivers uses to obstruct dam projects that will bring electricity for modern infrastructure, industry, and other necessary requirements for producing job opportunities and a better quality of life is the defense of indigenous populations and their unsustainable fishing of various rivers’ dwindling fish populations. In reality, a dam’s construction would provide the means for many of these fishing communities to switch over to more productive occupations allowing fish populations to either recover, or be relocated to areas they can be carefully managed and nursed back to healthy levels.

The revival of plans to build a series of dams on the Mekong River’s mainstream in Cambodia, Laos, and Thailand presents a serious threat to the river’s ecology and puts at risk the wellbeing of millions of people dependent on the river for food, income, transportation and a multitude of other needs.

Only these people fishing and living along the rivers exist in a condition of abject poverty, trapped in a cycle of poor education, menial labor, exploitation, and dwindling natural resources being increasingly overtaxed – specifically because the Mekong is not being developed as project after project is “shelved” as International Rivers proudly puts it, due to their regressive work. These fisheries are being plundered by people who are unable to make any other living – again – primarily because of the lack of real, tangible, infrastructure development along the Mekong.

Real Problems, Real Solutions 

This is not to say there are no real issues to debate when it comes to dam construction. Governments and investors seeking to build such projects have a responsibility to both the local people and the surrounding environment to ensure that the inevitable disruption and displacement that occurs is duly compensated for and that the benefits of the dam demonstrably outweigh the inconveniences it causes before construction.

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Flood management, transportation, and other benefits provided by the proper, well-planned construction of dams have raised millions out of poverty and literally lit up the lives of people around the planet from the rural south in the United States during the Great Depression, all across Europe for generations, to China today. Special interests in the West, already having constructed their dams and enjoying the fruits of well-developed infrastructure and industrialization are leveraging the disparity such development has granted them over impoverished, developing nations to kick-over any attempts to catch up – at least as long as that catching up isn’t accomplished through Western corporations, banks, and other monopolies.A middle ground must be found between those who seek to construct dams, and those who will be affected by them. Provisions for protecting or even expanding fisheries after a dam is completed, utilizing the reservoir that will form is one way of accomplishing this. Ensuring that energy produced by the dam will lead to industrialization and local development that will provide better jobs and opportunities for local communities is another. Creating modern means of bypassing dams for improved river navigation is another way dams can demonstrably improve the lives of local communities and businesses.

When a large-scale infrastructure project is ready to move from the drawing board toward breaking ground, there is much to debate about, and even potentially protest against regarding the manner in which the project is built, by whom, and to whose benefit. However, the topic of whether or not real, tangible, infrastructure development should be build should never be up for debate. It is the inherent right of all to move forward and upward. Those irrationally protesting any infrastructure project of any kind based on the tenuous arguments of disrupting the environment or unsustainable practices carried out by desperately poor people who need such projects to thrive, are the true enemies of progress, the environment, and ultimately the very people they claim to help.

Local activists caught up in lies and propaganda can be forgiven for being misled, and should work to fulfill their role as a true check and balance against infrastructure development – not a perpetual, irrationally obstruction to it. Organizations like International Rivers, however, cannot be forgiven. Affiliated with the planet’s worst socioeconomic and environmental criminals, activists the world over should ostracize and avoid them – lest they be tainted too by the regressive agenda of special interests.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

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Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

Mattia Pase

Ex: http://www.ilprimatonazionale.it

Roma, 6 ott – Suona quasi beffardo, dopo il disastro delle elezioni di Mid Term, lo slogan obamiano “Yes, we can” che, piaccia o meno, ha condizionato la politica mondiale per alcuni anni. Già persa la Camera dei Rappresentanti, i democratici americani perdono anche il Senato, senza nemmeno l’onore delle armi. La sconfitta condanna infatti all’impotenza il Presidente Barack Obama, costretto da qui alla scadenza del suo mandato, nel dicembre 2016, a convivere con un Parlamento ostile.

I segni premonitori della disfatta in realtà si erano già visti nella vittoria su Mitt Romney, alle ultime presidenziali. Nonostante l’affermazione netta sul candidato repubblicano, Obama aveva infatti perso circa cinque milioni di elettori, fatto piuttosto inusuale nelle dinamiche politiche statunitensi, rispetto alla trionfale elezione del novembre 2008. Cinque milioni di delusi, per un Presidente che aveva fatto leva sull’entusiasmo popolare per insediarsi alla Casa Bianca, erano evidentemente un campanello d’allarme che Obama non ha voluto, o saputo, ascoltare. I cinque milioni si sono moltiplicati, causando un’astensione di massa delle minoranze e delle donne che ha lasciato campo libero all’elettorato repubblicano, capace di imporsi anche in Stati tradizionalmente democratici.

Solitamente è l’economia a determinare le fortune dei governi statunitensi, tanto che ad affossare i Repubblicani, nel 2008, più che le scriteriate politiche di George Bush jr, era stato il crollo delle borse a seguito dell’affaire Lehmann Brothers. Di questi tempi, invece, l’economia a stelle e strisce è in crescita, ma questo non ha impedito la netta affermazione del Grand Old Party, che a questo punto si trova in pole position nella lunga ricorsa alla successione a Obama. Il che, va detto, non significa che il prossimo Presidente sarà sicuramente un repubblicano. Significa, piuttosto, che il Partito Democratico è costretto a trovare un personaggio capace di mobilitare le masse che si sono sentite tradite dal “primo presidente nero”, per sperare di ribaltare la situazione, come peraltro già successo nella storia recente degli Stati Uniti. L’elettorato repubblicano sembra invece più fedele e disciplinato, visto che McCain nel 2008 e Mitt Romney nel 2012 hanno ricevuto praticamente lo stesso identico numero di voti, nonostante la diversità dei due personaggi. Di certo la batosta non è dispiaciuta a quella parte del Partito Democratico che non ha mai visto Obama con particolare simpatia.

Visto dall’Europa, Obama è stato indubbiamente un ottimo comunicatore, preso ad esempio da diversi “colleghi” dei partiti di centro-sinistra del Vecchio Continente, e un mediocre politico. Si ricorderanno, di lui, la discussa riforma sanitaria, l’altrettanto discussa vicenda dell’uccisione di Bin Laden, e una sfilza interminabile di fallimenti in politica estera. Dal balbettante comportamento di fronte alla “primavera” egiziana alla repentina retromarcia sull’attacco al Regime di Bashar Al Assad in Siria, dall’incapacità di gestire la questione ucraina (per la prima volta l’Unione Europea è riuscita ad essere più efficace, o meno inefficace, dell’alleato d’oltreoceano, il che è tutto dire) all’esplosione della nuova guerra civile irachena, Obama si è dimostrato ben lontano dall’immagine di Comandante in Capo che gli americani amano cucire addosso al loro presidente. Nè hanno giovato, al “presidente nero”, gli scontri razziali nel Missouri.

Sono così scomparsi i suoi ammiratori europei, le t-shirt con il suo volto sornione, gli improvvisati Nando Moriconi che si spellavano le mani di fronte all’ennesima dimostrazione dell’american dream. Tutto finito, tutto rinchiuso nel cassetto delle delusioni politiche da dimenticare in fretta. Ripescheranno l’immagine di Obama – in mancanza d’altro – fra qualche lustro, sorvolando sulle sue incertezze e sui suoi fallimenti, e ricordandone solo l’aura di novello Kennedy del terzo millennio. Impossibile azzardare ipotesi su cosa cambierà politicamente nel prossimo biennio, e più in là, quando un nuovo presidente si insedierà nella sala ovale. Nè è dato sapere se, perso il perdibile, Obama tenterà qualche colpo di coda per riabilitare la propria presidenza, ribellandosi al lento crepuscolo che sembra attenderlo di qui al 2016. Difficile, con l’ostilità di entrambe le Camere, ma non impossibile, considerando una certa propensione al masochismo da parte dei dirigenti repubblicani e la latente divisione fra i compassati conservatori e gli esagitati del Tea Party.

La sola cosa certa è che gli Stati Uniti si preparano a una lunghissima campagna elettorale presidenziale, e che questa, molto probabilmente, sarà più incentrata sulle questioni di politica interna che sul ruolo di gendarme globale che Washington ha iniziato ad interpretare con la caduta del Muro, e che, a seguito dei ripetuti disastri delle amministrazioni Bush e Obama – in Medio Oriente e non solo – sembra interessare sempre meno gli elettori a stelle e strisce. Per sapere se questo eventuale ripiegamento potrà rappresentare un’opportunità per gli altri attori della scena politica mondiale, non resta che attendere.

Quello che pare evidente è lo spaesamento delle compagini socialdemocratiche europee con il testa il Partito Democratico di casa nostra, nato all’insegna del veltroniano “si può fare”, mutuato appunto dall’obamiano “Yes, We can”. Il fallimento del presidente americano non può essere ignorato da Renzi, è di certo un campanello d’allarme per chi ha fatto dello slogan e dell’immagine buonista un efficace macchina raccatta voti che si è inceppata nel momento in cui doveva passare dalle parole ai fatti. Saper comunicare rifacendosi il trucco non basta e l’annuncio accattivante via twitter inizia a fare cilecca anche durante le campagne elettorali. Il crepuscolo di Obama non può essere ignorato dagli epigoni europei.

Mattia Pase

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lundi, 03 novembre 2014

L'ISIS : de la déesse maçonne au Nouvel Ordre Mondial

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L'ISIS : de la déesse maçonne au Nouvel Ordre Mondial

Auteur : Laurent Glauzy
Ex: http://zejournal.mobi

L’Isis (Islamic State of Iraq and Syria) est utilisée pour justifier la guerre au Moyen-Orient et provoquer un sentiment de panique dans le monde entier. Il ne s’agit pas d’une théorie de la conspiration, mais du plus ancien procédé mis en pratique par l’élite occulte, traçant ainsi les contours de la géopolitique grâce à une classe politique tout aussi corrompue que serve. Pour ce faire, l’Isis a été instaurée par les forces qui la combattent.

Quand, pour des raisons économiques, politiques, hégémoniques, une guerre est nécessaire, la classe politique doit passer par l’approbation du public, généralement opposé à un conflit armé. Il faut donc contourner la volonté du peuple en façonnant un ennemi si terrifiant que les populations imploreront leurs dirigeants et leurs gouvernements pour déclarer la guerre.

C’est la raison d’exister de l’État islamique en Irak et en Syrie, comme des vidéos de décapitations « bien produites » et promues dans le monde entier par toute la presse. Les différentes sources d’information rapportent alors des titres alarmistes sur l’Isis, dans le but d’émouvoir l’opinion publique et de favoriser l’invasion des pays du Moyen-Orient. La barbarie de l’Isis constitue un prétexte idéal à l’intervention d’une coalition internationale. Ce groupe produit une menace nationale essentielle pour tailler dans les droits et pour augmenter la surveillance des citoyens des démocraties occidentales. En bref, l’Isis est un autre exemple de la tactique séculaire utilisée pour créer un ennemi terrible et imaginaire dans le but d’effrayer les masses: un des fondements de la stratégie préconisée pour assurer l’assujettissement des masses, exposé dans le Rapport de la Montagne de fer. Dans Le grand échiquier (1997), Zbigniew Brzezinski constate : « Pendant que l’Amérique devient une société toujours plus multiculturelle, il pourrait être plus difficile de construire un consensus sur les questions de politiques extérieures, excepté dans des circonstances d’une menace extérieure directe. » Un groupe terroriste est ainsi susceptible de fédérer les opinions d’une nation composée d’une mosaïque de minorités.

Cependant, la désinformation connaît ses limites. Une dizaine d’années après l’invasion de l’Irak (qui est encore aujourd’hui une zone de chaos), l’opinion publique n’ignore plus que cette guerre a été fondée sur le mensonge des « armes de destruction massive » abondamment annoncées par le président américain George W. Bush et le secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld.

Sur ces mêmes principes mensongers, les États-Unis et leurs alliés (ensemble avec le Conseil des relations extérieures et d’autres groupes d’opinion internationaux élitaires) ont pour objectif de faire éclater une guerre au Moyen-Orient, où la Syrie campera le rôle de la nation à abattre. Pour mener à bien ce projet de guerre, un évènement unique et médiatique a complètement retourné les opinions : une courte vidéo montre un djihadiste masqué décapitant le journaliste américain James Foley, le 19 août 2014.

Les réactions furent immédiates. Tournées en haute définition, avec une parfaite illumination cinématographique, les vidéos des décapitations doivent générer une sensation viscérale d’horreur et de terreur. La victime est vêtue d’un habit orange, qui rappelle les tenues vestimentaires des détenus de Guantanamo Bay. Le terroriste agite en l’air un couteau. Ainsi manipulée, l’opinion publique ne peut qu’admettre le déclenchement de la guerre. La diffusion de ces images suscita une hystérie anti-islamiste dans le monde entier, sentiment qui fut constamment exploité par l’élite mondiale.

Comme ce fut planifié plusieurs mois auparavant, la guerre est déclarée à l’Isis. Dans un entretien avec USA Today, intitulé Panetta : 30-years war and a leadership test for Obama, l’ex-directeur de la CIA, Leon Panetta, déclara que les Américains devraient se préparer à une guerre de trente ans qui s’étendra à la Syrie. Il est frappant de constater qu’en quelques mois, un groupe terroriste émergeant du néant, a engendré le chaos dans les régions que les États-Unis et leurs alliés cherchaient à attaquer depuis des années. De plus, il est à souligner que le nom d’« Isis », est symbolique. Pourquoi un groupe « Islamique » adopte le nom d’une déesse égyptienne chère aux « frères » maçons, ayant la réputation de faire couler le sens des peuples en fomentant des guerres mondiales et en instituant des coups d’État sanglants ? Cette réalité est, entre autres, affirmée par le célèbre historien juif François Fejtö dans Requiem pour un empire défunt et par l’ancien maçon d’origine juive Aron Monus. Isis est une des entités préférées de l’élite occulte.

Continuité de l’histoire

Le financement de ce groupe islamiste par la CIA, n’est pas invraisemblable. En réalité, des cas différents et évidents appartenant à l’histoire récente montrent que les États-Unis ont déjà ouvertement soutenu des groupes islamistes extrémistes.

L’exemple le plus flagrant et bien documenté est la création des Moudjahidine, un groupe qui a été créé par la CIA pour attirer l’URSS dans un « piège afghan ». Le terme « Moudjahidine » décrit des « musulmans qui luttent sur le sentier d’Allah » dérivant du mot « jihad ». Le « grand ennemi » d’aujourd’hui était l’ami du passé. L’architecte de cette politique fut Zbigniew Brzezinski, un des hommes d’État les plus influents de l’histoire des États-Unis. De JFK à Obama, ce conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981, a été une importante figure qui a façonné la politique des États-Unis dans le monde entier. Il a créé aussi la Commission trilatérale [supra-maçonnique] avec David Rockefeller. En 1998, lors d’un entretien accordé au Nouvel Observateur, Brzezinski expliqua comment les Moudjahidine ont été utilisés en Afghanistan :

Question : L’ancien directeur de la CIA, Robert Gates, a déclaré dans ses mémoires [From the Shadows], que les services secrets américains ont commencé à aider les Moudjahidine Afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité. Vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire ? Vous confirmez ?

Brezinski : Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux Moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité gardée secrète est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et ce jour-là j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.

Peu d’années après, ces « combattants pour la liberté » se sont transformés en terroristes taliban, parmi lesquels Oussama ben-Laden, ancien agent de la CIA, est devenu l’ennemi public n°1. Ils ont été instrumentalisés pour justifier la guerre en Afghanistan. Les Moudjahidine ont été créés pour promouvoir les intérêts américains. Pour soi-disant s’opposer à la Russie, Washington a aussi soutenu les Frères Musulmans en Égypte dont les représentants étaient francs-maçons (Dr John Coleman, ancien agent du MI-6), Sarekat Islam en Indonésie, il Jamaat-e-Islami au Pakistan et le régime islamique en Arabie saoudite. La logique de la bannière étoilée est résumée en ces termes par Henry Kissinger : « L’Amérique n’a aucun ami ou ennemi permanent, seulement des intérêts. »

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La Rolex du Djihadiste

L’Isis est la nouvelle Al-Qaïda, complètement adaptée aux temps modernes. Apparue, sortie de rien en quelques mois, l’Isis bénéficie d’un grand nombre de ressources, d’armes, d’équipements multimédia high-tech et de spécialistes en propagande. D’où proviennent les capitaux et son savoir-faire ? L’histoire du représentant de l’Isis, Abu Bakr al-Baghdadi, est extrêmement trouble. D’après certains rapports, al-Baghdadi a été arrêté et incarcéré par les Américains de 2005 à 2010 à Camp Busca, en Irak. Actif dans le mouvement djihadiste, il assuma le contrôle de la branche irakienne d’al-Qaïda, après la mort de deux de ses supérieurs.

Peu après sa libération, al-Baghdadi gravit rapidement les échelons d’Al-Qaïda. Il accumula une fortune, avant d’être expulsé par la nébuleuse islamiste, et de conduire aujourd’hui l’Isis. A-t-il été soutenu par des forces externes ? Pendant sa première apparition publique comme responsable de l’Isis, al-Baghdadi a ordonné aux Musulmans de lui obéir. Il porte une montre particulièrement onéreuse, probablement une Rolex, de plusieurs milliers de dollars. Un choix de mode étrange pour un représentant qui a juré de combattre la « décadence occidentale ».

Concernant les très théâtrales vidéos de décapitation, elles présentent des détails faisant penser à un vulgaire montage. En premier lieu, pourquoi les victimes (juste avant leur décapitation) sont-elles aussi calmes ? Il serait bien plus logique de voir une victime en état de panique. Pourquoi le sang ne jaillit-il pas quand le couteau tanche la gorge de la victime ? Et, enfin pourquoi la bouche du tortionnaire est-elle masquée ? S’agirait-il de masquer un accent anglais ? Ce ne sont que quelques contradictions se multipliant avec la liste des victimes.

Prétexte d’un pouvoir dictatorial en Occident

Le matériel de propagande utilisé par l’Isis est moderne et supérieur à l’équipement de l’habituelle « propagande islamique » qui se trouve en circulation au Moyen-Orient. Naomi Wolf, l’auteur et ex-conseiller de Bill Clinton a attiré une avalanche de critiques quand elle a exprimé son scepticisme concernant l’Isis, et appelant à la rigueur journalistique. Naomi Wolf a de bonnes raisons pour parler de l’Isis. Dans The End of America (La fin de l’Amérique) (2007), elle a défini dix étapes nécessaires à un groupe fasciste (ou gouvernement) pour détruire le caractère démocratique d’un État. L’Isis permet cette transition politique des nations dit « démocratiques » vers des régimes totalitaires :

- Créer un ennemi interne et externe terrifiant

- Créer des prisons secrètes dans lesquelles est pratiquée la torture.

- Développer une caste délinquante ou une force paramilitaire qui ne correspond pas aux citoyens.

- Imposer un système de surveillance interne.

- Molester des groupes de citoyens.

- Opérer des détentions arbitraires.

- Avoir comme objectif des individus clés.

- Contrôler la presse.

- Traiter tous les dissidents politiques comme des traitres.

- Suspendre l’état de droit.

Alors que dans le monde occidental, le public s’affaire à étiqueter quiconque doute d’un récit officiel en le présentant comme une « théorie du complot », le public des pays du Moyen-Orient est plus sceptique sur l’Isis et le soi-disant Jihad. Par exemple, au Liban et en Égypte, l’idée que l’Isis soit une création des États-Unis et de la Cia était déjà soutenue par de hauts fonctionnaires : les actions et le Modus operandi de l’Isis sont suspects. En fait, le groupe semble surtout être fait sur mesure pour aider les États-Unis à atteindre et à justifier ses objectifs militaires au Moyen-Orient.

Dégoûtés par les vidéos de décapitations, la majeure partie des occidentaux sont à présent favorables à l’anéantissement de l’Isis. Naturellement, ils ne se rendent pas compte que cette même ferveur les portera à devenir victimes de leur gouvernement et de mesures liberticides. Car, l’Isis a constitué des menaces, poussant les gouvernements à agir. Le cas échéant, « agir » signifie réduire la liberté de parole en augmentant la surveillance.

Le Canada a déjà utilisé le « danger » de l’Isis pour espionner des citoyens et travailler sur la rédaction de nouvelles lois permettant une surveillance accrue de la population. Michel Coulombe, directeur depuis octobre 2013 du Service Canadien du Renseignement de Sécurité(CSIS), a ainsi affirmé qu’il n’y avait pas de signes d’une attaque terroriste contre le pays, mais que les autorités surveillent quatre-vingt suspects terroristes canadiens qui ont tourné des vidéos violentes dans le monde entier. Il explique que les quatre-vingt suspects n’ont pas pu être inculpés en raison de la difficulté en cours de recueillir des preuves. Et, le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney a exposé de manière évasive qu’il compte introduire très rapidement de nouveaux textes législatifs pour soutenir les forces de l’ordre en vue de dépister les terroristes.

Dans l’article Extremists to have Facebook and Twitter vetted by anti-terror police (La police anti-terroriste va examiner les messages Facebook et Twitter des extrémistes), The Telegraph observe qu’au Royaume-Uni, les conservateurs ont présenté l’Extremist Disruption Orders, une liste de règles sans précédent qui auront de graves implications contre la liberté d’expression. « Les messages des extrémistes sur Facebook et Twitter devront être approuvés de manière préventive par la police sur la base de règles radicales prévues par les conservateurs. Il pourra leur être interdit de parler publiquement à l’occasion d’évènements publics représentant une menace pour le fonctionnement de la démocratie. Theresa May, ministre de l’Intérieur, prévoit des textes permettant aux juges d’interdire des manifestations et l’association de personnes spécifiques »

Conclusion

L’Isis a toutes les caractéristiques d’un groupe djihadiste monté et subventionné par la CIA, à seule fin de faciliter la guerre à l’extérieur et la répression à l’intérieur.

Si nous regardons l’histoire sur le principe du divide et impera au Moyen-Orient, des détails suspects concernant l’Isis et les répercussions de son existence dans le monde occidental, il apparait que ce groupe est la continuité de plusieurs modèles.

Il serait donc judicieux de se demander : Qui tire avantage de la présence de l’Isis et de la terreur qu’elle génère ? Que gagnerait l’Isis en tournant des vidéos barbares qui provoqueraient les armées les plus puissantes du monde ? Quels sont les bénéfices d’une classe politique occidentale préparant la soviétisation des peuples ? À l’insu de ses populations, l’Europe et l’occident se préparent à entrer dans le Nouvel Ordre Mondial, appellation de la future dictature que les élites Illuminati, sous l’œil d’Isis, préparent pour réduire le monde en un immense Archipel du goulag. Tel sera le monde sans frontière de cet ordre supra-maçonnique. L’Isis est le dieu du très satanique Nouvel Ordre Mondial.

- Source : Laurent Glauzy

dimanche, 02 novembre 2014

Le conflit en Ukraine et la géopolitique américaine

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Le conflit en Ukraine et la géopolitique américaine

par Jean-Claude Empereur
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Le conflit qui se déroule depuis plusieurs mois en Ukraine est une parfaite illustration d'une constante de la géopolitique anglo-saxonne : s'opposer par tous les moyens à la constitution d'un bloc continental euro-russe.

Cette stratégie très ancienne, elle remonte en effet  au XVIIIème siècle a été théorisée   dès 1904   par J. H.  Mackinder et complétée, beaucoup plus tard, par N. Spykman, s'est manifestée dans la politique de « containement » , d'endiguement, définie  pendant la guerre froide par  John Foster Dulles et appliquée  sans interruption  depuis lors. Elle est sous jacente dans la pensée de Zbigniew Brzezinski telle qu'elle est exprimée dans « Le grand échiquier ». L'arrimage de l'Ukraine à l'Occident, son intégration dans l'Otan et dans L'Union Européenne  sont alors conçus comme des moyens de déstabilisation et, à terme, de dislocation de la Russie.

Elle vise à organiser un cordon sanitaire  continu depuis le Royaume-Uni jusqu'au Japon en passant par le Moyen Orient et l'Asie du Sud Est.
Elle a été conçue, bien avant la naissance de l'Union Soviétique, et s'est poursuivie voire même renforcée après sa chute.
 
Fondamentalement, c'est  une stratégie d'interdiction de puissance et d'indépendance tournée contre l'avènement d'une « Grande Europe ».

Cette politique  entraine  plusieurs conséquences :

1.    Maintien de l'isolement de la Russie post-soviétique  toujours considérée chez certains responsables politiques américains comme étant potentiellement  l'ennemi principal par :
·      la diabolisation de ses dirigeants, Vladimir Poutine, en particulier,
·      le renforcement  technologique et militaire (bouclier anti missile, cyber défense etc.)
·     l'élargissement ou plus précisément l'épaississement territorial du cordon sanitaire (extension  continue de l'OTAN, et recherche d'un contact direct avec la frontière russe, contrairement aux engagements qui semblent avoir été pris vis-à-vis du gouvernement soviétique  lors de la chute du Mur de Berlin).

2.    Renforcement en réaction à cet encerclement   des liens terrestres continentaux entre la Russie et la Chine (réseaux d'hydrocarbures, réseaux ferroviaires, TGV Pékin Moscou, nouvelle route de la soie).

3.    Justification et sur-légitimation des liens naissants encore fragiles entre les BRICS en particulier par une stratégie de dédollarisation dans les échanges entre les différents partenaires préfigurant un contre-encerclement de revers : les assiégeants devenant assiégés.

 L'Europe, solidaire, puissante, indépendante et souveraine que nous appelons de nos vœux doit se construire en rupture avec cette situation en relançant le projet de partenariat euro-russe.

Ce partenariat prenant appui sur la continuité territoriale, la profondeur stratégique,  la tradition et l'unité  culturelles, l'immensité et la diversité des ressources doit fonder l'un des éléments essentiels de la vision géopolitique d'un Europe redevenue souveraine.

Dans  cette perspective il ne s'agit pas, bien entendu, de passer d'une soumission à l'autre, mais de retrouver autonomie et liberté de manœuvre.

Au-delà de ce partenariat strictement  continental une alliance plus vaste dans un cadre euro-BRICS doit être envisagée.

Une fois de plus le comportement chaotique et ambigu de la diplomatie des membres de l'Union Européenne traduit l'absence totale de vision géopolitique de celle-ci.  Pourtant cette compétition multipolaire acharnée - le véritable visage de la mondialisation - n'est autre que la  confrontation permanente des différentes visions géopolitiques des grands acteurs mondiaux.

Jean-Claude Empereur

Les Etats-Unis ont créé ce Daesh

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«Les Etats-Unis ont créé ce Daesh, s’ils voulaient le détruire, il suffirait d’un mot»

Entretien avec Pierre Merjaneh, député d'Alep

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com

Excellente interview réalisée par Reinformation.tv qui éclaire un peu plus sur la situation syrienne et le rôle déterminant des USA, d’Israël et des monarchies du Golfe dans ce conflit qui tourne au génocide.

Pierre Merjaneh est chrétien et député de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, depuis 2012.
Ancien joueur de basket et conseiller municipal, il bénéficie d’une excellente réputation à Alep comme partout en Syrie, et chose plus rare, chez les partisans de Bachar el Assad comme dans l’opposition…
De passage par la France, il répond aux questions de Réinformation.tv au sujet de la guerre qui ravage son pays depuis presque quatre ans.

Quelle place a eu la majorité des Syriens dans cette guerre ?

Au début, beaucoup de Syriens étaient avec ceux qui réclamaient des réformes, beaucoup ont même manifesté mais petit à petit, ils ont compris que ce n’étaient pas les réformes qui étaient prioritaires dans le combat, mais bien la destruction de l’Etat syrien et de l’armée syrienne. Ceux qui ont compris que ces manifestations allaient finalement conduire au chaos se sont retirés de ce combat qu’ils pensaient juste.
D’ailleurs, lors des dernières élections présidentielles, les Syriens ont été très nombreux à venir voter, mais tous ne sont pas venus voter pour la personne de Bachar el Assad mais pour dire : « l’Etat syrien existe, laissez-nous discuter nous-même notre avenir ».

Y avait-il à Alep des manifestations comme ailleurs en Syrie dès le début ?

Non pas tellement, il y avait quelques vagues manifestations ici où là de temps en temps. Mais la ville d’Alep est plus ou moins encerclée par des zones d’habitats illégaux dans lesquelles se sont déroulées les premières manifestations.
Il semblait alors que quelque chose se passait là-bas, il y a eu des trahisons à plusieurs niveaux de sorte qu’ils ont pu faire entrer des armes et lorsque les « rebelles » ont voulu attaquer la ville d’Alep c’était donc plus facile…
La première manifestation a été provoquée dans le quartier An-Ansari avec un but bien précis… Il y avait des snipers « rebelles » sur les toits de la place par laquelle la manifestation devait passer.
Et lorsque la police est arrivée, sans aucune autre arme que les matraques habituellement prises lors de manifestations, les manifestants se sont soudainement dispersés. Dix-sept policiers ont alors été tués par les hommes postés sur les toits.
Je peux l’assurer, je me suis immédiatement rendu sur les lieux.
Et c’est exactement l’inverse qui a été raconté par Al Jazeera, Al Arabiya et France 24…

Vous dites que les manifestations « ont été créées », pouvez-vous nous préciser, selon vous, le rôle des Etats-Unis ?

C’est exactement la même chose que ce qu’il s’est passé en Tunisie, en Lybie, en Egypte et même au Soudan, en Irak, au Yemen… Dans toute la région.
L’économie joue toujours un rôle essentiel dans de tels conflits et les Etats-Unis s’intéressent au pétrole et au gaz de la région.
Les Etats-Unis sont les plus à mêmes de savoir les quantités et les capacités pétrolières et gazières de la Syrie…
Ils cherchent donc à placer un gouvernement qui travaille à 100 % pour les Etats-Unis.
Sinon, il lui suffirait de dire un seul mot à la Turquie pour que cette dernière ferme les frontières et cesse d’envoyer armes et djihadistes et ce serait fait.

Et Israël ?

Israël entretient désormais des relations amicales avec Al Nosra ! Ses frontières sont désormais ouvertes pour leurs combattants. Israël les protègent, les soignent et le Premier Ministre va même leur rendre visite à l’hôpital…
Al Nosra qui a été se mettre dans la zone du Golan dans laquelle ni l’armée syrienne ni l’armée israélienne ne peuvent pénétrer…
Que voulez-vous que je dise de plus ? La destruction de l’armée syrienne réjouit Israël qui est d’ailleurs le grand profiteur de tout ce qui se passe dans la région et de l’effondrement des Etats…

Quel est donc le but de l’Etat Islamique ? Et celui de la coalition partie le combattre ?

Le but de l’EI est de créer un Califat dans la région et même au delà, jusqu’en Espagne d’ailleurs…
Les Etats-Unis, par l’intermédiaire du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe présents dans cette coalition, ont créé ce Daesh…
S’ils voulaient le détruire, il leur suffirait d’un mot pour fermer le robinet financier, les arrivées d’armes et de djihadistes… Il leur suffirait d’exiger la fermeture des frontières et de donner un an à l’armée syrienne.

samedi, 01 novembre 2014

Google: vers la domination robotique globale?

Google: vers la domination robotique globale?

Auteur : Eric Pinzelle
Ex: http://zejournal.mobi

1) Qui connaît réellement l'empire de Google?

Les grandes choses ont de petits commencements. Il y a dix ans à peine, Google entrait en Bourse. Aujourd'hui, un analyste prédit que l'entreprise fondée par Larry Page et Sergey Brin serait la première a atteindre le billion de dollars de capitalisation boursière (NYPost du 10 octobre 2014). Selon l'analyste Colin Gillis employé par BCG Partners, "Google va croître aussi vite qu'une traînée de poudre grâce aux investissements dans des secteurs comme les voitures autonomes et la robotique". Évaluée à l'origine à 23 milliards de dollars, l'entreprise atteint aujourd'hui 366 milliards, devenant la 4e compagnie au monde, très proche de Microsoft et d'Exxon Mobil.

Depuis février 2001, Google a acquis 172 entreprises dans des secteurs extrêmement variés. Toutefois, ces derniers mois, la firme californienne a multiplié des achats qui intriguent inévitablement tous les observateurs. Entre octobre et décembre 2013, 8 firmes de robotiques étaient rachetées presque coup sur coup. Ensuite, ce furent 4 entreprises spécialisées dans l'intelligence artificielle, les deux dernières acquisitions dans ce domaine datant du 23 octobre. Sans compter les sociétés de drones de haute altitude et d'imagerie satellite. Qu'est-ce que Google pourrait vouloir en faire? Certains commentateurs se demandent ainsi si l'entreprise ne veut pas créer une armée de robots, et si c'était le cas, dans quel but? On peut penser qu'il s'agirait d'une chasse aux talents dans des domaines d'avenir, Google étant devenu un amalgame de technologies diverses. Il y a dix ans, Google était clairement un moteur de recherches. Aujourd'hui, les marchés et le grand public ne savent plus trop définir l'entreprise ni ne comprennent ce qu'elle est en train de devenir.

Les citoyens de la planète devraient peut-être se poser la question. Rappelons que Google a la mainmise sur une immense part des connaissances humaines, peut parler n'importe quelle langue, l'entreprise a cartographié l'ensemble des rues et chemins de la planète, elle en sait certainement plus sur vos données personnelles (votre localisation, où vous vous rendez, votre téléphone, ordinateur, vos amis, vos contacts, toute votre vie digitale...) que le système ECHELON lui-même. Ces éléments troublants interpellent de nombreux observateurs: Google serait-elle en train de se transformer en Skynet?

D'après les fondateurs de Google, les robots auront remplacé les humains vers 2035 pour un monde meilleur. Étrange vision de l'avenir dont on ne sait s'il faut s'en réjouir. Selon leur nouveau gourou Ray Kurzweil, (responsable de l'équipe d'ingénieurs, également conseiller de l'armée américaine dans les domaines scientifiques), dès 2029 les robots pourront faire tout ce que font les humains, de manière plus efficace. Cet inventeur touche à tout prédit qu'avant dix ans les ordinateurs auront atteint un certain niveau de "conscience" et qu'à l'horizon 2045 ils seront des milliards de fois plus puissants que tous les cerveaux humains sur Terre.

Perspective tout à fait sidérante et pour le mois effrayante d'un avenir de silicone et d'acier, d'un monde plus que jamais à deux vitesses. Heureusement que le slogan de Google: "Don't do evil", "ne faites pas le mal" est là pour nous rappeler que les dirigeants actuels de cet empire affichent des convictions pacifiques... Est-ce suffisant pour nous rassurer pour autant?

2) La robotisation dans le domaine militaire

La technologie robotique militaire est hautement classifiée et gardée secrète. Pour autant certains projets sont déjà connus, certains employés depuis des années, et d'autre ont reçu un certain éclairage médiatique. Google, depuis ses dernières acquisitions, y prend une part active.

Commençons par les drones, ces fameux avions sans pilotes, qui servent d'appareils de reconnaissance et parfois d'attaque. La toute première attaque lancée contre une cible au sol par un drone Predator eut lieu près de Khost au Pakistan le 4 février 2002. La CIA était aux commandes et des informations donnaient à penser que Ben Laden était présent sur les lieux. Un missile Hellfire fut tiré et trois civils innocents exécutés. On entrait dans une nouvelle ère: tuer devenait distant, sans risque, presque comme dans un jeu vidéo. Ces machines volantes mortelles sont devenues les "héros" de la guerre « propre et chirurgicale » pour ceux qui en possèdent et savent communiquer dans ce sens vis à vis des opinions publiques. Les opérateurs à distance, certains situés à des milliers de km, peuvent toujours déclarer qu'ils ne font qu'obéir aux ordres. Les victimes sont totalement déshumanisées.

De nos jours, des centaines de drones sont utilisés par de nombreuses nations dont la France. Notons au passage l'énorme retard de la France dans ce domaine: l'armée de l'air n'en possède pour l'instant que 6 pour plus de 400 dans l'arsenal américain! Nos drones ne sont d'ailleurs pas armés à ce jour par décision politique. Le gouvernement américain ayant franchi ce pas depuis longtemps, le sénateur Lindsey Graham estimait en février 2013 que plus de 4700 personnes avaient déjà été victimes de l'attaque des drones au Pakistan, en Irak, en Lybie, au Yemen, en Somalie, en Afghanistan... D'après le ministère de la défense pakistanaise, 80% des tués seraient des civils (voir: drones.pitchinteractive.com/).

Aujourd'hui mercredi 29 octobre, le ministre de l'intérieur Chaudhry Nisar Ali Khan exigeait l'arrêt définitif des attaques de drone au Pakistan lors de son entretien avec le représentant américain Daniel Feldman. Des drones patrouillent aussi le long de la frontière américano-mexicaine pour des missions de surveillance diurnes et nocturnes.

Du côté de l'espace, un petit véhicule orbital robotisé de 8m de long, le X-37 B de Boeing (Phantom Works division), utilisé par l'US Air Force, lancé en décembre 2012 a été récupéré sur la base de Vandenberg ce 17 octobre. Les missions précises de cet engin (il s'agissait déjà de la troisième) sont inconnues du grand public. L'appareil est lancé à l'aide d'une fusée et atterrit sur Terre comme la navette spatiale.

Pour la Navy et les Garde-côtes, des systèmes opérationnels sont à présent capables de mettre en place une "nuée" (swarm) d'embarcations rapides armées et autonomes afin d'assaillir et encercler tout ennemi ou danger potentiel de manière collective. La technologie à l’œuvre (programme CARACaS) a été développée par la NASA pour les rovers martiens. Testée en situation réelle le 14 août sur la rivière James en Virginie avec 13 embarcations robots, elle serait économique: le système était installé sur des bateaux déjà en service.

De son côté, l'entreprise privée Juliet Marine Systems a mis au point le GHOST, un bâtiment robotisé furtif. Rapide (50 nœuds) et pouvant être équipé de 90 missiles NEMESIS, la société de Portsmouth prétend qu'elle pourrait les vendre à seulement 10 millions de dollars l'unité. Jusqu'à présent, le Pentagone et la Navy ne sont pas montrés intéressés mais un contrat pour 25 bâtiments aurait été conclu avec un pays non dévoilé.

Vient ensuite la catégorie des robots utilisés pour le déminage, comme les PackBot de Irobot (qui furent utilisés dans la centrale de Fukushima après le tsunami de 2011) et le Talon de l'entreprise QinetiQ par exemple. Ce dernier, dans une version modifiée appelée SWORDS est capable de transporter toute une panoplie d'armements (mitrailleuses M 240, M 249, lance grenades de 40 min...). Ce sont d'ailleurs trois robots SWORDS qui furent pour la première fois employés en situation de combat en Irak en 2007. Les rapports concernant la mission sont contradictoires. L'armée les aurait finalement retiré du théâtre d'opérations sans les avoir utilisés. QinetiQ est déjà passé à l'étape suivante en développant le robot MAARS, décrit selon la firme comme "puissant, agile, modulaire et prêt au combat". Le HDT Global Protector est un engin à chenille assez similaire, capable de transporter 227 kg de matériels ou d'être équipé d'armes portatives, tout comme le Northrup Grumman CamMEL qui est lui désigné comme un rover multi-usage.

Les robots humanoïdes et ceux qui tentent de reproduire les animaux. Google a fait l'acquisition d'une panoplie d'entreprises travaillant dans la robotique dont Boston Dynamics qui a obtenu 140 millions de Dollars de contrats du Département d’état américain et de ses agences depuis l'an 2000. L'entreprise se vante d'ailleurs de conseiller et d’équiper l'Armée, la Marine et les Marines avec le développement des robots les plus avancés de la planète. Les robots PETMAN et ATLAS de taille humaine sont déjà capables de marcher et d'évoluer sur tous les terrains. BigDog est un robot évoluant sur 4 pattes capable de transporter 150 kg, lancer de lourds objets à distance, Cheetah détient le record mondial de vitesse pour un robot quadrupède avec ses 45 km/h. Tous ces projets ont été financés en grande partie par la DARPA, l'agence pour les projets de recherche avancée de défense à l'origine, par exemple d'ARPANET, l'ancêtre d'internet. En combinant toutes ces avancées sur l'autonomie, la mobilité, la puissance et la vélocité, Google détiendrait déjà les clefs du futur combattant robotisé de nos pires cauchemars. En parallèle, la DARPA continue également de diriger de nombreux projets dont le X-37 B, des travaux sur l'interface neuronale directe, les exosquelettes HULC et XOS...

La Directrice actuelle de la DARPA, l'ingénieur Arati Prabhakar, expliquait récemment que son agence investissait pour des raisons de sécurité nationale. Google, en tant qu'investisseur privé comptait bien honorer les contrats en cours, ce qui était perçu comme un "signe positif". En réalité, personne, pas même le Département d’état, ne connaît vraiment les intentions des dirigeants de la firme californienne à ce sujet, ni l'étendue des travaux en cours au sein du très secret laboratoire Google X supervisé par Sergey Brin en personne.

3) Robots et stratégie au sein de l'armée américaine

On n'arrête pas le progrès. Aussi, afin de se doter d'équipement adapté, l'armée américaine fait régulièrement un état des capacités robotiques et de leurs avancées. En octobre 2013, Northrop Grumman, 5D Robotics, HDT Robotics, iRobot, QinetiQ et Lockheed Martin ont présenté pendant plusieurs jours différents robots d'usage militaire. Déplacement, autonomie, transport de charges lourdes, franchissement de terrain étaient évalués à Fort Benning en Géorgie. L'événement visait à présenter à l'état major la "technologie réellement disponible" et comment elle pouvait être appliquée à la Défense. A cette occasion, 4 compagnies ont mis à disposition leurs robots armés, comme le Protector, monté d'une mitrailleuse M-240. D'autres engins robotisés ou autonomes furent testés au mois d'août de cette année à Fort Benning.

D'après Scott Hartley, co-fondateur de 5D Robotic, il pourrait y avoir 10 robots pour 1 soldat dans l'armée américaine d'ici une décennie. Ces robots pourraient déplacer matériels et équipements, effectuer des patrouilles de sécurité, suivre les soldats sur le champ de bataille pour un soutien logistique voire prendre part au combat.

Toutes ces évolutions vont dans le sens de la stratégie mise en place par le Commandement d’entraînement et de doctrine de l'armée (TRADOC). Ce haut commandement est chargé de modeler l'armée du future, de développer et de maintenir la doctrine militaire, mais aussi de la formation et de l’entraînement des soldats, la production de manuels militaires...etc. Le magazine Popular Science de janvier consacrait d'ailleurs un fascinant article à ce sujet. "Vers 2050 les soldats américains pourraient bien lutter aux côtés de collègues robots". Le général Robert Cone (alors Directeur du TRADOC) révélait que l'armée comptait ramener la taille des équipes de combat des brigades de 4000 à 3000 soldats, drones et robots servant de complément.

Pourquoi remplacer des hommes par des machines? Les hommes coûtent trop cher: il faut les entraîner, les nourrir, les équiper, et encore les suivre durant tout le reste de leur vie après leur retour à la vie civile. En 2012, un quart du budget du Pentagone était consacré à l'entretien et à la paie des soldats d'actives et les retraités.

Dans l'armée américaine, l'escouade de 9 hommes est la plus petite unité de combat opérationnelle. Les transports de troupes sont crées en prenant en compte ce format.

Les équipes de combat des brigades constituent les plus petites unités moyennes qui peuvent être envoyées au combat de manière indépendante. En réduisant les soldats dans les escouades, on réduit les effectifs de la brigade, ce qui entraîne des véhicules plus petits et moins chers. Pour ne pas diminuer la capacité opérationnelle en diminuant les effectifs, les brigades doivent pouvoir compter sur tout ce qui est nécessaire. En cela, le général Cone expliquait que l'armée américaine allait "devoir changer fondamentalement la nature de la force et qu'il fallait pour cela une avancée déterminante dans la science et la technologie". Ce qui, selon lui, devrait arriver vers 2030-2040.

Il existe encore un large fossé entre l'adoption de nouvelles technologies et la création des doctrines militaires d'application. Le programme Futur Combat Systems, en cours de 2003 à 2009 visait justement à la mise en place progressive de telles avancées au sein de l'armée: moins d'hommes, davantage de robots.

Ce mois-ci, Paul Scharre, Directeur du 20YY Warfare Initiative du «Centre pour une Nouvelle Sécurité Américaine» rendait public un rapport intitulé "Robotiques sur le champ de bataille, l'arrivée de la nuée" (Robotics on the Battlefield -The Coming Swarm). "Des équipes de robots interconnectés vont changer la manière de faire la guerre pour les Etats Unis et d'autres pays". Dans un futur proche, des "nuées de systèmes robotisés vont créer des changements considérables dans le cadre d'opérations militaires". "Les forces armées capables d'appréhender la meilleure façon d'employer ces nuées, les structures, la doctrine, la formation, le commandement et le controle nécessaires à leur soutien auront un avantage significatif par rapport à celles qui ne le maitriseront pas" conclut le rapport. La stratégie militaire est en perpétuelle mutation.

4) Quelles limites à la guerre robotisée?

Une foule de questions se posent ainsi déjà: quelles seront les limites de cette révolution robotique? Devons-nous donner la capacité de prendre la décision de tuer à des machines? L'avènement de ces nouvelles technologies entraînent la crainte de voir un jour les champs de bataille envahis par d'innombrables robots combattants.

Et si de puissants cyborgs militaires atteignaient un certain degré d'intelligence artificielle, la boite de Pandore serait ouverte. Des spécialistes tentent d’alerter l'opinion publique. Selon Elon Musk, le génial fondateur de SpaceX et de Tesla Motors: "jouer avec l'intelligence artificielle serait comme invoquer le démon". Particulièrement critique il déclarait dans le même sens: "Je pense que nous devrions être très prudents avec l'intelligence artificielle qui est potentiellement plus dangereuse que les armes nucléaires".

Contre cet univers militaro-technico-industriel la résistance s'organise déjà de manière dispersée. Un inventeur se propose ainsi de créer une armée de robots pour lutter contre les robots militaires ennemis: le Professeur du MIT Chris Csikszentmihalyi et son équipe crée depuis des années des machines destinées à lutter contre les machines pour s'opposer aux guerres et aux "puissants" qui menaceraient nos libertés.

Sur le plan éthique, la conférence donnée par le physicien Mark Gubrud, à Atlanta lundi 27 octobre portait sur la même thématique. Ce membre du Comité pour le contrôle des robots armés, a prévenu l'auditoire, parlant de la possibilité de plus en plus pressante "d'armées de robots luttant dans une guerre où les humains n'auraient aucun rôle".

Actuellement plus de 50 organisations militent contre les robots militaires. Une campagne active sur le net, intitulée "Stop Killer Robots" est en cours depuis avril 2013. Mardi 28 octobre, sa coordinatrice, Mary Wareham, a délivré un communiqué devant le Comité de désarmement et de la Sécurité internationale de l'Assemblée des Nations Unies.

"La vitesse actuelle des changements technologiques impose des délibérations urgentes et une action bien plus rapide" prévenait le rapport. « Nous avons de nombreuses préoccupations avec ces "robots tueurs", mais la plus importante préoccupation est sans doute la notion de permettre à une machine de sélectionner et de prendre une vie humaine sur le champ de bataille, dans le cadre du maintien de l'ordre, ou d'autres situations. Nous avons constaté que nombreux sont d'accord avec nous, c'est un pas de trop, c'est franchir une ligne qui ne devrait jamais l'être. Ce serait un affront à la dignité humaine. »

Dans ce monde de plus en plus cybernétique, Google est bel et bien en passe de devenir incontournable. Un empire est en train de se constituer sous nos yeux. Le Professeur Noel Sharkey, spécialiste en robotique et intelligence artificielle à l'Université de Sheffield déclarait aujourd'hui, jeudi 29 octobre, au journal The Independent: "J'aimerais penser que Google va en fait utiliser cette technologie avancée pour construire un extraordinaire robot civil – peut être un robot capable de livrer des colis ou pour l'aide à domicile, mais l'attractivité de contrats militaires de plusieurs millions de dollars pourraient les pousser du côté obscure. Espérons que cela n'arrivera pas".

Gageons que vous ne verrez plus jamais le moteur de recherches Google de la même manière...


- Source : Eric Pinzelle

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Le rôle diplomatique secret de Google dénoncé par Julian Assange

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Le rôle diplomatique secret de Google dénoncé par Julian Assange

Auteur : Guillaume Champeau 
Ex: http://zejournal.mobi
 

Assange continue de déranger

Dans un livre publié en septembre dernier, le fondateur de Wikileaks décrit en profondeur le rôle diplomatique joué très discrètement mais efficacement par Google, en particulier dans les pays arabes. Pour Julian Assange, Google est devenu une officine au service des intérêts américains, notamment grâce à sa filiale Google Ideas dirigée par Jared Cohen.

"Personne ne veut reconnaître que Google a beaucoup grandi et en mal. Mais c'est le cas". En septembre dernier est paru chez OR Books le livre When Google Met Wikileaks, écrit par Julian Assange. Le magazine Newsweek en publie cette semaine de très longs extraits, dans lesquels le fondateur de Wikileaks décrit avec minutie le rôle de l'ombre joué par Google dans la politique internationale des Etats-Unis. Le passage est véritablement passionnant, et mérite d'être lu. Il est étayé par des documents, dont beaucoup avaient fuité sur Wikileaks, qui donnent corps à l'analyse.

En résumé, Julian Assange estime qu'à travers l'action très politique de deux responsables de Google, son président Eric Schmidt et le beaucoup plus discret Jared Cohen, la firme de Mountain View est devenue une officine diplomatique au service des intérêts américains. Elle accomplirait une version modernisée du soutien qu'apportait la CIA aux dictateurs d'Amérique du Sud pendant la guerre froide. Il ne s'agit plus aujourd'hui de soutenir les régimes autoritaires contre les tentations communistes du peuple, mais de soutenir les rebelles contre les régimes autoritaires islamiques du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Déguisé sous des traits humanitaires, l'objectif fondamental reste toutefois le même : défendre le libéralisme économique et les intérêts stratégiques américains.

Le libéralisme économique étant perçu comme une résultante des droits de l'Homme, il suffirait de défendre la liberté d'expression, de faciliter la communication entre les hommes et de mettre en valeur toutes formes de libertés individuelles pour que le libéralisme économique s'impose de lui-même. A cet égard, Internet est une aubaine. On sait que l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a ainsi financé un clone de Twitter à Cuba, ou tenté d'imposer des réseaux sociaux en Afghanistan, au Kenya ou au Pakistan.

Jared Cohen, l'homme de l'ombre des révolutions arabes

De son côté, Google a fondé Google Ideas, une structure méconnue dont l'agenda est exclusivement politique. Il s'agit de voir "comment la technologie peut permettre aux gens de faire face à des menaces en étant confrontés au conflit, à l'instabilité et la répression". L'organisation est dirigée par Jared Cohen, un ancien conseiller diplomatique de Condoleeza Rice et d'Hillary Clinton au ministère des affaires étrangères du gouvernement américain.

Selon sa fiche Wikipedia, Jared Cohen est un jeune spécialiste (33 ans) de l'anti-terrorisme, de la "contre-radicalisation", du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud, des libertés sur Internet, et de "l'encouragement à l'opposition dans les pays répressifs". Il fut considéré l'an dernier par TIME comme l'une des 100 personnalités les plus influentes, tandis que le New Yorker lui avait consacré dès 2007 un portrait élogieux, qui rappelle qu'il s'était rendu en Iran pour aider l'opposition dès ses jeunes années d'étudiant.

L'activité de Cohen au sein de Google Ideas lui a valu jusqu'aux inimités de Stratfor, l'officine privée très influente et proche du pouvoir dont les e-mails avaient fuité en 2011 sur Wikileaks, valant au pirate-informateur pas moins de 10 ans de prison. Ils voyaient l'activité diplomatique de Google comme une forme de concurrence.

Dans un courriel interne cité par Julian Assange, daté du 27 février 2012, le responsable aux renseignements de Stratfor avait parlé en ces termes d'un projet confidentiel de Jared Cohen de se rendre dans les semaines suivantes à la frontière entre l'Iran et l'Azerbaïdjan

Google a le soutien et la protection aérienne de la Maison Blanche et du Département d'Etat. En réalité, ils font des choses que la CIA ne peut pas faire. Mais je suis d'accord avec toi. Il va se faire kidnapper ou se faire tuer. C'est ce qui pourrait arriver de mieux pour exposer le rôle secret qu'a Google pour faire mousser les soulèvements, pour être franc. Le gouvernement US pourra prétendre qu'il ne savait rien, et c'est Google qui tiendra le sac de merde.

Dans son livre, Julian Assange décrit par ailleurs toute une galaxie de fondations et associations qui sont directement ou indirectement liées à Google Ideas et à la diplomatie américaine, fondées ou rejointes par Jared Cohen. Parmi elles figurent Movements.org, créé par Cohen, qui a fusionné avecAdvancing Human Rights. Or ce choix n'est pas neutre. AHR a été fondé par Robert Bernstein, qui a démissionné en 2010 de la prestigieuse association Human Rights Watch qu'il avait pourtant fondée. Il reprochait à HRW d'avoir été trop critique contre les violations des droits de l'homme par Israël. Par opposition, Advancing Human Rights ne s'intéresse donc qu'aux "sociétés fermées", fermant les yeux sur des régimes critiquables aux apparences plus démocratiques.

Un pouvoir d'influence sans précédent ?

De là à dire que Google Ideas protège aussi les intérêts israéliens en aidant à déstabiliser les puissances arabes voisines, il n'y a qu'un pas que Julian Assange prend garde de ne pas franchir. Il met toutefois en garde contre le pouvoir d'influence politique de Google, qui joue aussi bien sur des faits de société que sur des enjeux beaucoup plus stratégiques.

"Google est perçu comme une entreprise essentiellement philanthropique", écrit Assange. Mais, fait-il remarquer, si une entreprise militaire privée comme Academi (anciennement Blackwater) "avait un programme tel que Google Ideas, ça lui vaudrait un examen critique intense" auquel Google échappe, grâce à son image de bienfaiteur de l'Internet.

"Les aspirations géopolitiques de Google sont fermement mêlées dans celles de l'agenda des affaires étrangères de la plus grande superpuissance mondiale. A mesure que le monopole de Google sur la recherche et les services Internet s'accroît (...), son influence sur les choix et les comportements sur la totalité des être humains se traduit en un véritable pouvoir d'influer sur le cours de l'histoire".

- Source : Guillaume Champeau

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mardi, 28 octobre 2014

« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »

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« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 
Entretien avec Evgeny Morozov
L’universitaire Evgeny Morozov dénonce le discours des entreprises du numérique, qui camoufle « une nouvelle forme de capitalisme ».

 

On ne sait pas si Evgeny Morozov a beaucoup d’amis dans la Silicon Valley. Mais une chose est certaine : dans cette enclave californienne d’où sont issus la plupart des géants du Web (Google, Facebook, Microsoft, Yahoo!, Twitter, etc.), cet intellectuel biélorusse a quelques ennemis.

Il s’est d’abord attaqué au caractère parfois ambigu de la liberté en ligne et des discours qui l’entourent dans son premier ouvrage The Net Delusion (non traduit en français). Il entreprend, dans son dernier livre Pour tout résoudre, cliquez ici (FYP éditions) un démontage au vitriol des discours et de l’idéologie des entrepreneurs et des patrons américains du numérique, dont les entreprises font partie du quotidien de millions d’internautes.

 

Dans votre livre, vous critiquez le discours issu des entreprises de la Silicon Valley, que vous qualifiez de « solutionnisme ». Comment le définiriez-vous en quelques phrases, et quelle menace fait-il peser ?

Le solutionnisme, c’est la tendance qu’ont certains acteurs, spécifiquement les entrepreneurs et les entreprises de la Silicon Valley, à prétendre qu’ils savent comment résoudre de grands problèmes politiques et sociétaux. Il s’agit par exemple de la tendance à compter sur des applications, des appareils de self-tracking [le fait de collecter soi-même des données personnelles sur ses activités], des capteurs divers de plus en plus présents dans notre vie quotidienne pour résoudre des problèmes de société. Le principal danger, c’est que nous dépendions de quelques entreprises pour s’attaquer à des questions qu’on avait jusqu’ici l’habitude de résoudre collectivement, à travers l’Etat ou d’autre actions collectives.

Les technologies ne sont pas des intermédiaires neutres, elles redéfinissent aussi le problème auquel elles s’attaquent. Si vous vous attaquez par exemple au changement climatique en suivant exactement combien d’énergie vous consommez dans votre maison, si vous tentez de mettre fin au problème de l’obésité en prenant pour acquis le fait qu’elle est uniquement issue de mauvaises habitudes de la part de l’individu, vous finissez par mettre de côté des facteurs sociaux et politiques plus importants. L’obésité n’existe pas seulement parce que les gens s’alimentent mal, c’est aussi parce que les entreprises agroalimentaires ont trop de pouvoir, parce qu’on ne régule pas assez la publicité qu’elles adressent aux enfants, parce que, aux Etats-Unis par exemple, les infrastructures ne sont pas conçues pour favoriser la marche à pied. C’est un vaste ensemble de facteurs qui sont oubliés lorsque la technologie seule est l’outil par défaut pour orienter les actions d’un individu.

Dans votre livre, vous dites que les solutionnistes rejettent la politique et la remplacent par des algorithmes. Mais ces entreprises de la Silicon Valley ne font-elles pas également de la politique ?

La vision classique de la politique, où on débat du bien commun et de la manière de l’atteindre, est remplacée par une réponse standard qui est : le problème vient de l’individu. C’est bien sûr une forme de régime politique, qui n’a rien à voir avec la démocratie telle qu’on la définit habituellement.

Comment définiriez-vous ce régime ?

Le libéralisme ! Ce que l’on voit dans la Silicon Valley, c’est un programme qui ne questionne pas du tout l’extension omniprésente du marché, y compris dans les domaines politiques et sociaux.

Vous écrivez dans votre livre que ces entreprises de la Silicon Valley ne comprennent pas la politique et s’en tiennent à l’écart. Mais les hommes politiques ont tendance à se rapprocher de ces entreprises.

Cela leur permet de se présenter comme étant dans l’air du temps, d’être perçus comme pro-innovation. Et, en ce moment, être pro-innovation est toujours bien vu, notamment parce qu’il n’y a plus assez d’argent pour s’attaquer aux grands problèmes de manière ambitieuse. En ces temps de crise politique et économique, les géants de la Silicon Valley ont la vie facile et peuvent se présenter comme nos sauveurs, car les solutions qu’ils apportent semblent fonctionner.

Mais, à l’inverse, n’y a-t-il pas un problème d’hommes politiques qui ne comprennent pas la technologie, qui ne l’utilisent pas ?

Je suis peut-être cynique, mais aujourd’hui les hommes politiques savent ce que les lobbyistes leur disent. S’ils ont besoin de savoir ce que les industries du divertissement savent, ils le sauront. Et si cette industrie est plus forte que l’industrie des nouvelles technologies, eh bien ils n’en sauront pas plus. En ce sens, je ne crois pas en une politique épistémologique ou davantage de connaissances va tout simplement améliorer les choses. Si c’était le cas, il suffirait d’envoyer quelques politiciens en séminaire.

La technologie n’est pas différente d’autres domaines : l’assurance, la banque… Mais aujourd’hui personne ne traite la Silicon Valley avec la même suspicion avec laquelle on traite Wall Street. Je pense qu’on devrait. C’est seulement en considérant ces acteurs comme des acteurs économiques rationnels, qui recherchent un but économique, qu’on pourra saisir se rendre compte de leur pouvoir. Si on les considère uniquement comme des innovateurs qui rendent notre vie meilleure sans rechercher le profit, ils continueront de d’avoir la voie libre.

Vous écrivez que les entreprises de la Silicon Valley s’en remettent totalement à leurs algorithmes, qui sont souvent présentés comme neutres et impartiaux. Mais les algorithmes sont créés par des humains, ils ont un impact sur le monde. Faut-il, comme le suggère en France le Conseil d’Etat, introduire de la bonne vieille politique dans les algorithmes, sur leur transparence par exemple ?

Cela dépend. On peut mettre en place un système d’inspection, d’audit des algorithmes, mais on peut aussi défendre l’idée selon laquelle l’algorithme constitue un secret commercial. D’un autre côté, je ne veux pas qu’on se limite à un seul mode d’action juridique ou législatif. La meilleure façon de résoudre les problèmes qui peuvent se poser, avec Google par exemple, c’est peut-être de réfléchir davantage à la création de moteurs de recherche non commerciaux, ou en tout cas non financé par la seule publicité.

Bien sûr, c’est très compliqué, et il serait naïf de considérer qu’il y a une volonté politique ou de l’argent pour investir dans ce type d’infrastructures. Car ces entreprises et ces algorithmes sont de nouveaux types d’infrastructures, de la même manière que le sont les routes, les chemins de fer, l’eau ou l’électricité. Pourquoi ne pas adopter pour les technologies de l’information l’approche que nous avons eu dans le passé concernant les infrastructures traditionnelles ? Le problème, c’est que toutes les grandes infrastructures non numériques sont passées entre les mains d’acteurs privés, car l’Etat providence est au bord du gouffre. C’est difficile de croire qu’on pourra avoir un investissement public dans ce domaine.

C’est un sujet très compliqué, mais il faudra bientôt s’en saisir, car, au final, tout revient aux questions suivantes : qui détient les infrastructures ? Qui gagne de l’argent avec ? Par exemple : comment les gouvernement vont-il gérer la pression qui va s’exercer pour qu’ils privatisent les données de leurs propres citoyens ?

Selon moi, c’est la prochaine évolution. Les Etats vont accéder aux données des gens comme vous et moi et les vendre en masse aux publicitaires, cela arrive déjà un peu en Grande-Bretagne où le gouvernement vend des données médicales. C’est la nouvelle frontière de la privatisation.

Vous dites que l’imperfection de la société est parfois salutaire, et que la technologie ne devrait pas s’y attaquer. Avez-vous un exemple ?

Je ne veux pas d’un système qui applique des décisions automatiquement. Je ne veux pas d’un système qui vous empêche de pénétrer dans une certaine zone d’une ville si le système pense que vous êtes susceptible de commettre un délit. Ce n’est pas une question de technologie, mais plutôt de la manière dont on met en place une règle. Bien sûr, on peut souscrire à l’idée que l’Etat doit être une bureaucratie qui ne déroge jamais à la règle et considérer qu’y déroger ne peut causer que des problèmes. Mais je viens d’un pays d’Europe de l’Est, et je sais qu’un système comme cela peut être mis en place de manière si injuste que la seule manière de s’en sortir est de contourner le système. Si on a un système très strict, avec des caméras partout, de la biométrie, qui ne laisse aucune marge de manœuvre, alors on va finirdans un système kafkaïen.

A plusieurs reprises vous semblez regretter la disparition d’une certaine forme d’expertise, d’élites traditionnelles. N’est-ce pas une vision oligarchique ?

Non, je ne pense pas. C’est une façon de signaler qu’il y a des autorités et de l’expertise qui fonctionnent différemment de la simple agrégation des opinions des utilisateurs ou des citoyens. C’est une façon de procéder qui doit être défendue. Il est absurde que la Silicon Valley se félicite d’avoir des milliers de critiques pour un livre sur Amazon au lieu d’une seule dans la New York Review of Books. Ce sont deux choses différentes. Ce n’est pas que l’une soit meilleure que l’autre, nous devons les encourager toutes les deux, mais elles fonctionnent différemment.

Sur l’aspect plus politique, les efforts pour réformer la politique entrepris par la Silicon Valley ne sont pas sous-tendus par une vision sophistiquée de la politique. Ces gens n’ont pas compris ce que c’est que représenter. Ils ne savent pas ce que les hommes politiques font depuis des siècles. Ça ne veut pas dire que le système actuel fonctionne, au contraire, mais je ne pense pas que remplacer un système qui ne fonctionne pas par un autre qui ne fonctionne pas non plus soit un succès.

Cela fait désormais un an et demi que les documents soustraits à la NSA par Edward Snowden ont commencé à être publiés. Que pensez-vous de la réaction qui a suivi ?

La réaction à ces fuites a été faiblarde. J’aurais espéré qu’il y ait plus d’indignation, et cela n’a pas abouti à repenser les choses, même en Europe où il y aurait pu y avoir une pression plus forte. Le débat en Europe a été confisqué par les grandes entreprises de télécoms, qui ont l’oreille des gouvernements. Par ailleurs, le débat se concentre sur le terrain juridique alors que, pour moi, la question est économique.

Nous sommes dans une nouvelle forme de capitalisme, où l’on paie des biens et des services avec nos données, qui sont ensuite vendues contre de la publicité. Au lieu de prendre cela en compte et de comprendre les nouvelles structures à mettre en place pour réguler cette nouvelle forme de capitalisme, nous faisons semblant de penser que rien n’a changé depuis cinquante ans, qu’on vit encore dans la société du téléphone et que tout ce qu’il y a à faire est de changer nos lois et peut-être d’avoir plus de supervision. Ça a été la réponse par défaut aux révélations de Snowden. On tourne en rond avec ces questions juridiques.

Que pensez-vous du droit au déréférencement, aussi appelé « droit à l’oubli », reconnu récemment par la justice européenne ?

Je pense que d’un point de vue idéologique, cela va dans la bonne direction. On donne davantage de pouvoirs aux citoyens sur la manière dont leurs informations circulent et apparaissent en ligne. Le contenu précis de la décision peut être critiquée en ce que cela donne à Google le pouvoir de décider quelle information relève de l’intérêt public. C’est une provocation utile, cela va nous amener à penser plus précisément à la manière dont on peut ralentir la fusion de toutes les sphères sociales. Les données vous concernant en tant que citoyen, en tant qu’artiste, en tant que journaliste sont en train d’être agrégées en un seul endroit, accessible en ligne. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne évolution.

Le Monde

00:05 Publié dans Actualité, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silicon valley, entretien, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 26 octobre 2014

La verdad oculta tras el ébola: la guerra entre EEUU y China

 

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La verdad oculta tras el ébola: la guerra entre EEUU y China

Por Aaron Klein

Ex: http://www.elespiadigital.com

La Casa Blanca siempre se enorgullece de no desaprovechar una buena crisis en su propio beneficio.

Y parece que el brote de Ébola que azota África occidental es la oportunidad perfecta para alcanzar uno de sus más ansiados objetivos: construir una presencia militar estadounidense en África que contrarreste la creciente inversión China y su influencia en el continente.

No deja de ser curiosa la forma en que EEUU ha ofrecido ayuda a la región ante el desastre del Ébola: un incremento de personal militar en la región, formado por 3000 fuerzas estadounidenses que se unirán al Mando de África de EEUU, también conocido como AFRICOM.

El objetivo declarado de esas fuerzas, de acuerdo con un comunicado de la Casa Blanca, es establecer un Comando Conjunto de la Fuerza con sede en Monrovia, Liberia, para “proveer un mando regional y un apoyo de control… y facilitar la coordinación con el gobierno de Estados Unidos y los esfuerzos internacionales de socorro”

El plan de Obama para luchar contra el Ébola en África occidental implicará una inversión de 500 millones de dólares, que se añadirán a los gastos de las conocidas como “Operaciones de Contingencia en Ultramar”. Incluso algunas estimaciones dicen que el coste real se elevará a los 750 millones de dólares.

Ciertamente, el personal militar enviado a África puede ayudar a contener el brote de Ébola, pero también es evidente que puede haber otros motivos ocultos para su despliegue…

LA GUERRA ECONÓMICA POR CONTROLAR ÁFRICA Y SUS RECURSOS

Recordemos que en agosto, el Banco Mundial declaró que el crecimiento económico en la zona del África Sub-Sahariana, rica en recursos naturales, aumentó en un 4,7% en 2013 y se estima que se elevará hasta un 5,2% a finales de 2014. Ese crecimiento económico se ha debido, en gran parte, a la inversión internacional en recursos naturales e infraestructura, según señala el Banco Mundial.

Por su parte, el Washington Post informó en agosto que en los últimos años, China “se ha convertido, sin lugar a dudas, en el más formidable de los inversores extranjeros en África”, pues en 2009 China superó a los EE.UU. como mayor socio comercial de África.

Los datos son reveladores: el comercio de China con los países africanos doblaba prácticamente al de los EE.UU. en 2013. China realizó negocios por un valor de 200 mil millones de dólares ese año, en comparación con los alrededor de 110 millones de dólares en negocios entre África y los EE.UU. en el mismo periodo.

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En agosto, el ex presidente Bill Clinton apuntó las posibilidades de crecimiento de Estados Unidos en África durante una mesa redonda con los principales ejecutivos de Wal-Mart, General Electric, Dow, el conglomerado industrial Dangote Group con sede en Nigeria y el holding de inversión Sudafricano Shanduka Group.

“Me parece que sólo hemos arañado la superficie acerca de lo que podríamos y deberíamos estar haciendo en la región y creo que estamos perdiendo el tren”, dijo Clinton, según informa el Washington Post. “Debemos entender que ésta es una gran oportunidad para las empresas estadounidenses”

El gobierno de Obama ya trató de ampliar la influencia de EE.UU. en los países Africanos, cuando se convirtió en el anfitrión de una cumbre de África y viajó al continente el año pasado.

Paralelamente, la secretaria de Comercio, Penny Pritzker, dobló la presencia de su departamento en África, llevando oficinas de Comercio a un total de ocho países africanos.

Sin embargo, esa cifra palidece en comparación con las oficinas comerciales de China, establecidas en 54 naciones africanas.

¿SERÁ UTILIZADO AFRICOM PARA EXPANDIR LA INFLUENCIA DE EEUU EN ÁFRICA?

Oficialmente, la misión de Africom debe ser: “colaborar con socios internacionales y otras agencias para desarrollar las capacidades de defensa, responder a crisis y disuadir y derrotar amenazas transnacionales, con el fin de promover los intereses nacionales de EEUU y promover la seguridad regional, la estabilidad y la prosperidad”

Pero como señaló en 2012 el periodista Dan Glazebrook, del periódico The Guardian, el vicealmirante Robert Moeller, declaró en una conferencia del año 2008 que Africom puede tener otros objetivos establecidos.

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Moeller declaró en una conferencia del Africom en Fort McNair, el 18 de febrero de 2008, que la misión también tenía como objetivo principal: “preservar el libre flujo de los recursos naturales de África hacia el mercado global”

En un artículo de opinión del año 2010, en la revista Foreign Policy, titulado “La verdad sobre Africom”, Moeller afirmó: “Que nadie se lleve a error. El trabajo de AFRICOM es proteger las vidas estadounidenses y promover los intereses estadounidenses”

Aún así, y de forma un poco contradictoria, Moeller escribió que la misión principal del Africom era coordinarse con las naciones africanas y expresó su temor de que la misión fuera expandir el dominio estadounidense en la región.

“No, el ejército estadounidense no está tratando de apoderarse de África”, escribió Moeller.

Algunas personas hablan asimismo de una conspiración por derrocar a Muammar Gaddafi en Libia, pues sería el líder de facto del movimiento panafricano y representaba un obstáculo importante a la hora de ampliar la influencia occidental en el continente.

Gaddafi fue el mayor inversor africano en la región y ayudó a impulsar la creación de la Unión Africana, que se compone de 54 estados africanos. También pretendía crear una moneda africana común y un pasaporte común.

La revolución en Libia del año 2011 que acabó con Gaddaffi, fue asistida por la OTAN y dirigida en gran parte por AFRICOM.

Glazebrook reivindica en su artículo en The Guardian que “echando a Muammar Gaddafi, Africom había eliminado al adversario más feroz de su proyecto”

Continúa Glazebrook: “Se estima que la Libia de Gaddafi había invertido unos 150 mil millones de dólares en África, a menudo en proyectos de infraestructura y desarrollo social y esta generosidad le sirvió para comprar muchos amigos, particularmente en las naciones más pequeñas. Mientras Gaddafi mantuviera este nivel de influencia en África, el Africom estaba destinado al fracaso”

¿EL ÉBOLA MARCA EL COMIENZO DEL PROYECTO DE AFRICOM?

Hasta que apareció el brote de Ébola en África occidental, el Africom sólo contaba con aproximadamente 2,000 efectivos asignados, con la sede del comando ubicada en Stuttgart, Alemania.

Gracias a la Directiva del Ébola de Obama, ahora se enviarán 3.000 efectivos a una base en África, estableciendo específicamente un nuevo Mando Conjunto de la Fuerza en Monrovia, Liberia, en colaboración con socios internacionales.

Un logro largamente ansiado, pues el objetivo a largo plazo de Africom siempre fue establecer una base importante y permanente en territorio Africano.

Recordemos que la expansión de las misiones de Africom también fue considerada a principios del año 2012, cuando los EE.UU. enviaron 100 Fuerzas Especiales con la supuesta misión de cazar al infame criminal de guerra James Kony (enmedio de una gran maniobra de propaganda mediática en EEUU, de la que poco llegamos a oir hablar en Europa).

Curiosamente, una reciente encuesta realizada acerca de la actitud de los países africanos, mostró que tan sólo una crisis como la del Ébola podía ayudar a persuadir a los países escépticos del continente a aceptar una mayor presencia de AFRICOM.

Y casualmente, eso es exactamente lo que ha sucedido…

En el año 2010, el encuestador y politólogo A. Carl LeVan analizó más de quinientas noticias sobre África, descubriendo, tal y como expone en sus conclusiones que “el apoyo de los diferentes países a AFRICOM, se correspondía con una mayor dependencia de éstos a la ayuda externa y que los países que disfrutaban de mayores niveles de crecimiento con menor ayuda extranjera, eran los más críticos con la presencia de AFRICOM”

LeVan destacó la fuerte influencia que tenían los medios de comunicación Africanos a la hora de apoyar u oponerse a un aumento de la presencia de Africom.

Pero sin embargo, esa influencia puede tener los días contados.

El mes pasado, la agencia de noticias All Africa informó que los países africanos estaban tomando medidas enérgicas contra los medios de comunicación, enmedio del actual brote de Ébola, lo que conllevó las quejas de la prensa y de los activistas locales por los derechos civiles.

Fuentes:

http://www.wnd.com/2014/10/militarys-ebola-mission-to-edge-out-china-in-africa/

http://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jun/14/africom-imperial-agenda-marches-on

vendredi, 24 octobre 2014

Les Etats-Unis et les ONG : une alliance politique contre la souveraineté des Etats

Les Etats-Unis et les ONG : une alliance politique contre la souveraineté des Etats

Auteur : Julien Teil 
Ex: http://zejournal.mobi

Lorsque la Russie a décidé de légiférer sur la question des ONG financées par l’étranger, les ONG et les médias occidentaux ont présenté ce projet de loi, depuis adopté, comme une « loi anti-ONG ». Ils annoncèrent même que cette loi constituait une atteinte à la « liberté d’expression », usant pour ce faire de tout un tas d’approximations et de mensonges sur sa finalité.

Après l’avoir combattue dans les médias, les ONG, encadrées par l’administration Obama se sont engagés dans une véritable lutte politique contre la décision souveraine de l’Etat russe.

Au nom de ce combat, le président Obama a tenu un discours révélateur sur le rôle accordé aux ONG dans la diplomatie américaine, confirmant ce que de nombreux chercheurs affirment depuis très longtemps : à savoir que les Etats-Unis cherchent à dissimuler leurs liens financiers avec les ONG dans le monde et qu’ils s’ingèrent effectivement dans les affaires intérieures des Etats par ce biais.

Les Etats-Unis affirment depuis près de 30 ans que le « respect pour les droits de l’homme » est la « pierre angulaire de la paix mondiale ». C’est en ces termes que Ronald Reagan présentait l’engagement diplomatique des Etats-Unis devant l’assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 1986. C’est également sous l’Administration Reagan que fut créée la National Endowment for Democracy(NED) quelques années plus tôt. Elle a pour mission officielle de « promouvoir la démocratie à l’échelle internationale » comme elle l’indique son site internet et dispose d’un impressionnant réseau mondial d’ONG auxquelles elle accorde de généreux subsides.

Mais l’organisation, financée presque intégralement par le congrès des Etats-Unis, s’est surtout illustrée par des ingérences répétées dans des processus politiques étrangers. Un de ses fondateurs, Allen Weinstein, déclarait en 1991 « ce que la NED fait aujourd’hui, nous le faisions avec la CIA vingt ans auparavant. ». Si une organisation avec de telles perspectives finance des centaines d’ONG dans le monde, comment ne pas s’attendre à ce que les Etats victimes de ces ONG s’y opposent ?

La chambre basse du parlement russe (Douma) a donc adopté en 2012 un projet de loi qui qualifie les ONG recevant un financement étranger et qui ont une activité politique d’«agents de l’étranger» et les a désormais placé sous contrôle gouvernemental.

Selon les associations concernées, cette initiative vise à réduire toute critique du gouvernement russe au silence. Mais ces mêmes associations ne disent jamais que cette loi est est en partie calquée sur une loi états-unienne, assez ancienne d’ailleurs, le Foreign Agents Registration Act, dans laquelle elles ne voient manifestement aucune forme de censure. De plus, la loi russe n’entrave en rien la liberté d’expression des ONG. Elle ne fait que leur imposer un certain statut mais sans aucune restriction sur leurs activités. Elle leur impose simplement de se déclarer comme financées par l’étranger lorsque cela est le cas.

Aujourd’hui, ce n’est pas moins de 20 Etats dans le monde qui pensent à légiférer sur la question ou qui l’ont déjà fait. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène isolé et exclusivement russe mais plutôt du résultat de la saturation éprouvée par les Etats victimes de ces ONG.

Depuis 2012 et la loi russe, les ONG s’agitent : Amnesty International déclare que cette loi est « sinistre », la FIDH publie des rapports, les ONG s’organisent et créent des alliances pour dénoncer cette loi. Mais aucune de ces nombreuses associations ne dit mot de la stratégie politique qui a été développée par les Etats-Unis et leurs ONG vassales pour la contourner.

Car ce n’est pas en éditant des rapports et en faisant des discours dans les médias que les ONG vont pouvoir continuer à s’ingérer dans les affaires intérieures d’Etats qui sont désormais protégés par leurs juridictions.

Dés 2011, les Etats-Unis ont mis sur pied avec quelques Etats partenaires un énième chantier sur les droits de l’homme. Il s’agit de l’Open Government Partnership (OGP) – (Partenariat pour un Gouvernement Transparent ) dans lequel s’est particulièrement investie Hillary Clinton. Il consiste en la création d’un énième collège intergouvernemental financé par ses Etats membres et par des fondations états-uniennes (la Fondation Ford, l’Open Society Institute, etc.). Le but recherché est de rassembler un maximum d’Etats sur une vision dont les Etats-Unis sont les auteurs. Par la même occasion, ils s’assurent que leur projet sera défendu par tous ses membres devant les institutions internationales.

Lors d’une table ronde sur la société civile à New York en 2013, le président Barack Obama a rappelé à son assemblée l’effort conjointement fourni par les 60 membres de l’OGP afin de « promouvoir des institutions transparentes, efficaces et responsables, en partenariat avec la société civile ».

Les « lois anti-ONG » étant à l’ordre du jour, Barack Obama n’a pas dissimulé l’importance accordée aux ONG dans la diplomatie états-unienne, déclarant « En pratique, chaque fois que je voyage à l’étranger, je fais tout pour trouver le temps de rencontrer les citoyens qui s’engagent face à toute une gamme de problèmes. Et, je m’efforce de soulever la qualité de leur travail et de leur affirmer que les Etats-Unis soutiennent leurs efforts ». Quel soutien les Etats-Unis apportent ils à ces citoyens « engagés » ? Et quelle solution peut leur apporter Barack Obama face aux lois qui répriment les ingérences étrangères par l’intermédiaire des ONG ?

Les « organisations de la société civile » présentent attendaient avant tout les réponses à ces questions qui demeurent en suspend depuis la loi russe. Barack Obama déclara : « Il est vrai que de nombreux pays qui tentent de limiter l’action des ONG peuvent adopter des lois et qu’ils vont ensuite soutenir que des ONG ne respectent pas ces lois. C’est pourquoi je pense qu’il est si important de développer des structures institutionnelles qui contraignent les décisions des gouvernements ».

Autrement dit, les Etats-Unis se moquent complètement des décisions juridiques des autres Etats. Ils aimeraient qu’ils soient « contraints » de suivre leur vision et accessoirement celle des militants des ONG qu’Obama rencontre « en pratique, chaque fois qu’il fait un voyage à l’étranger ». Tant que ces contraintes n’existent pas, les Etats-Unis ne peuvent faire qu’une chose et le président Obama n’y va pas par quatre chemins : « Nous devons faire en sorte de trouver des moyens pour financer les ONG de manière à les rendre plus difficilement identifiables comme des outils des États-Unis ou des puissances occidentales ». Comme les fameuses « lois anti-ONG » s’intéressent en priorité aux ONG financées par des gouvernements occidentaux, Barack Obama propose tout simplement de rendre les sources de financements des ONG plus opaques.

Il n’y a là rien de nouveau si ce n’est qu’Obama admet cette pratique et que cette dissimulation volontaire trouve désormais une justification.

En quoi le secret, tant cultivé par les ONG et les Etats qui les financent, serait porteur de « transparence » comme le suggère pourtant l’intitulé du « Partenariat pour un Gouvernement Transparent » ? En pratique, Obama souhaite l’ internationalisation de l’aide financière aux ONG afin qu’on ne puisse déterminer l’origine des fonds. Quant au « Partenariat pour un Gouvernement Transparent », n’a-t-il pas pour finalité de coaliser des Etats qui, dans les institutions internationales parleraient d’une voix pour défendre le projet de Barack Obama et d’Hilary Clinton, à savoir « développer de structures institutionnelles qui contraignent les décisions des gouvernements » ?

En quoi contraindre un Etat à soumettre son système juridique aux volontés états-uniennes serait une forme de « partenariat » pour un « gouvernement transparent » ?

De même que l’OTAN a globalisé sa puissance militaire en normalisant les systèmes politiques des Nations européennes par l’intermédiaire de l’Union Européenne, les Etats-Unis ne cherchent-ils pas tout simplement à normaliser les systèmes juridiques des autres Etats afin de globaliser la portée de leur propre modèle juridique, sociétal et humanitaire ?

 - Source : Julien Teil

mardi, 21 octobre 2014

Terrorism and Turmoil: US Containment of China

Terrorism and Turmoil: US Containment of China
 
Global Research

With Hong Kong’s “Occupy Central” fully exposed as US-backed protest movement, readers should be aware that this latest turmoil is but one part of a greater ongoing campaign by the United States to contain and co-opt the nation of China.

As early as the Vietnam War, with the so-called “Pentagon Papers” released in 1969, it was revealed that the conflict was simply one part of a greater strategy aimed at containing and controlling China.

Three important quotes from these papers reveal this strategy. It states first that:

“…the February decision to bomb North Vietnam and the July approval of Phase I deployments make sense only if they are in support of a long-run United States policy to contain China.”

It also claims:

“China—like Germany in 1917, like Germany in the West and Japan in the East in the late 30′s, and like the USSR in 1947—looms as a major power threatening to undercut our importance and effectiveness in the world and, more remotely but more menacingly, to organize all of Asia against us.”

Finally, it outlines the immense regional theater the US was engaged in against China at the time by stating:

“there are three fronts to a long-run effort to contain China (realizing that the USSR “contains” China on the north and northwest): (a) the Japan-Korea front; (b) the India-Pakistan front; and (c) the Southeast Asia front.”

While the US would ultimately lose the Vietnam War and any chance of using the Vietnamese as a proxy force against Beijing, the long war against Beijing would continue elsewhere.

This containment strategy would be updated and detailed in the 2006 Strategic Studies Institute report “String of Pearls: Meeting the Challenge of China’s Rising Power across the Asian Littoral” where it outlines China’s efforts to secure its oil lifeline from the Middle East to its shores in the South China Sea as well as means by which the US can maintain American hegemony throughout the Indian and Pacific Ocean.

The premise is that, should Western foreign policy fail to entice China into participating in Wall Street and London’s “international system” as responsible stakeholders, an increasingly confrontational posture must be taken to contain the rising nation.

This proxy war has manifested itself in the form of the so-called “Arab Spring” where Chinese interests have suffered in nations like Libya that have been reduced to chaos by US-backed subversion and even direct military intervention. Sudan also serves as a proxy battleground where the West is using chaos to push Chinese interests off the continent of Africa.

More recently, political turmoil has hit Southeast Asia. Thailand has only just recently ousted a US-proxy regime headed by dictator Thaksin Shinawatra, while neighboring Myanmar attempts to stave off sedition headed by US-British political fronts led by Aung San Suu Kyi.

Within China itself, the US wields terrorism as a means to destabilize and divide Chinese society in an attempt to make the vast territory of China ungovernable. In the nation’s western province of Xianjiang,the United States fully backs violent separatists.

Indeed, first and foremost in backing the Xinjiang Uyghur separatists is the United States through the US State Department’s National Endowment for Democracy (NED). For China, the Western region referred to as “Xinjiang/East Turkistan” has its own webpage on NED’s site covering the various fronts funded by the US which include:

International Uyghur Human Rights and Democracy Foundation $187,918
To advance the human rights of ethnic Uyghur women and children. The Foundation will maintain an English- and Uyghur-language website and advocate on the human rights situation of Uyghur women and children.

International Uyghur PEN Club $45,000
To promote freedom of expression for Uyghurs. The International Uyghur PEN Club will maintain a website providing information about banned writings and the work and status of persecuted poets, historians, journalists, and others. Uyghur PEN will also conduct international advocacy campaigns on behalf of imprisoned writers.

Uyghur American Association $280,000
To raise awareness of Uyghur human rights issues. UAA’s Uyghur Human Rights Project will research, document, and bring to international attention, independent and accurate information about human rights violations affecting the Turkic populations of the Xinjiang Uyghur Autonomous Region.

World Uyghur Congress $185,000
To enhance the ability of Uyghur prodemocracy groups and leaders to implement effective human rights and democracy campaigns. The World Uyghur Congress will organize a conference for pro-democracy Uyghur groups and leaders on interethnic issues and conduct advocacy work on Uyghur human rights.

It should be noted that the above list was taken from NED’s website in March 2014 – since then, NED has deleted several organizations from the list, as it has done previously regarding its support in other nations ahead of intensified campaigns of destabilization it wished to cover up its role in.

All of these NED-funded organizations openly advocate separatism from China, not even recognizing China’s authority over the region to begin with – referring to it instead as “Chinese occupation.”

Of the March 2014 terror attack in Kunming, the US-funded World Uyghur Congress would even attempt to justify it by claiming Chinese authorities have left the separatists with little other choice. The US State Department’s “Radio Free Asia” report titled, “China’s Kunming Train Station Violence Leaves 33 Dead,” reported:

World Uyghur Congress spokesman Dilxat Raxit said in an emailed statement that there was “no justification for attacks on civilians” but added that discriminatory and repressive policies provoked “extreme measures” in response.

From full-blown proxy wars in the 1960′s spanning Southeast Asia, to the US-engineered “Arab Spring” in 2011, to terrorism in Xinjiang and turmoil in Hong Kong today – what is taking place is not a battle for “democracy” or “freedom of expression,” but an existential battle for China’s sovereignty. For whatever problems the Chinese people have with their government, it is their problem and theirs alone to solve in their own way. Using the promotion of “democracy” as cover, the US would continue its attempts to infect China with US-backed institutions and policies, subvert, co-opt, or overthrow the political order in Beijing, and establish upon its ashes its own neo-colonial order serving solely Wall Street and Washington’s interests – not those of the Chinese people.

 

Image: Protest leader Benny Tai - fully entwined with the US State Department’s National Democratic Institute - sitting as a director for years of the Centre for Comparative and Public Law (CCPL) which collaborates with and receives funding from the US government – calls for the “occupation” of Hong Kong.

Hong Kong was already occupied – by Britain from 1841 to 1997. For the mobs of “Occupy Central,” many have good intentions, but the leadership is knowingly in league with foreign interests seeking to subvert, divide, and destroy the Chinese people – not unlike what China had suffered at the hands of European powers in the 1800′s to early 1900′s.

dimanche, 19 octobre 2014

50 preguntas y respuestas sobre el Tratado de Libre Comercio entre EEUU y Europa

por Alberto Garzón Espinosa y Desiderio Cansino Pozo

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

El debate público sobre el Tratado de Libre Comercio (TLC) que se está negociando entre la Unión Europea y Estados Unidos es casi inexistente. Y eso a pesar, o quizás debido a, su importancia.  Se trata de una serie de 50 preguntas y respuestas que de forma pedagógica intentan desvelar la importancia de un Tratado negociado de espaldas a la ciudadanía y que apoyan los principales grupos de poder económico y político. Esperamos que sea útil.

1. ¿Qué es un tratado de libre comercio?

Un tratado de libre comercio es un acuerdo que se firma entre dos o más países y que tiene como objetivo ampliar el mercado de bienes y servicios entre los países firmantes. Para ello se busca la reducción o eliminación de las barreras arancelarias y no arancelarias que existen en un determinado momento entre espacios económicos. Es decir, busca la reducción o eliminación de los impuestos a la importación y de la regulación relativa a la comercialización internacional de bienes y servicios. Cuando el acuerdo se firma entre dos países es conocido como acuerdo bilateral mientras que cuando se firma entre más de dos países se denomina acuerdo multilateral. En el mundo hay más de 3.000 acuerdos internacionales de inversión, la mayoría de ellos bilaterales.

2. ¿Cuándo se ha empezado a negociar el tratado entre EEUU y la UE?

El 28 de noviembre de 2011 durante encuentro entre líderes europeos y estadounidenses se creó el Grupo de Trabajo de Alto Nivel sobre Empleo y Crecimiento (HLWG, por sus siglas en inglés). Este grupo tenía como objetivo estudiar las políticas necesarias para incrementar el comercio y la inversión entre EEUU y la UE, haciendo recomendaciones a los diferentes gobiernos. En junio de 2013 la Unión Europea y los Estados Unidos anunciaron el inicio de negociaciones para llegar efectivamente a un Acuerdo Transatlántico de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), también conocido simplemente como Tratado de Libre Comercio (TLC). Las conversaciones comenzaron finalmente durante el mes de julio de 2013, y se prevé que se pueda aprobar finalmente durante 2014.

3. ¿Por qué no me he enterado antes?

Aunque la Comisión Europea ha insistido en que la negociación es transparente, lo cierto es que el proceso de negociación es prácticamente secreto. No se conocen detalles concretos de las negociaciones y sólo algunos documentos filtrados desde las propias instancias europeas han permitido ir desgranando los pilares del futuro acuerdo. El negociador principal de la parte europea reconoció en una carta pública que todos los documentos relacionados con las negociaciones estarían cerrados al público durante al menos treinta años. Concretamente aseguró que esta negociación sería una excepción a la Regla 1049/2001 que establece que todos los documentos de las instituciones europeas han de ser públicos[1]. Asimismo, el comisario De Gucht aseguró en el Parlamento Europeo que la negociación del TLC debía tener grado de confidencialidad y negó la función de negociación al Parlamento[2]. Lo que supone un ataque más a la ya escasa democracia en el seno de la Unión Europea.

4. ¿Entonces qué principio guía la redacción del documento?

Son los intereses económicos de las multinacionales los que están dictando las negociaciones. De hecho, la Comisión Europea se embarcó en más de 100 encuentros cerrados con lobistas y multinacionales para negociar los contenidos del tratado. La Comisión Europea tuvo que reconocer esos encuentros a posteriori, y más del 90% de los participantes resultaron ser grandes empresas[3].

5. ¿Quién apoya este TLC en España?

Dado que no hay debate público, es muy difícil conocer la opinión de la ciudadanía o de las organizaciones civiles. Sin embargo, la mayoría de los partidos del Congreso de los Diputados sí se han posicionado ya. El acuerdo firmado en junio de 2013 entre el Partido Popular y el Partido Socialista en el Congreso recogía una petición expresa al Gobierno para «apoyar un rápido comienzo de las negociaciones de un acuerdo de libre comercio entre los Estados Unidos de América y la Unión Europea ambicioso y naturalmente beneficioso»[4].

6. Al menos podremos votar los ciudadanos…

No, dado que la aprobación final del TLC corresponde al Parlamento Europeo. Sólo en caso de que las autoridades nacionales quisieran consultar a sus ciudadanos podríamos participar de forma directa en la decisión. Sin embargo, el 6 de mayo de 2014 el Congreso de los Diputados rechazó la convocatoria de un referéndum sobre el TLC, como proponía Izquierda Unida, con los votos en contra de PP, PSOE, CIU, PNV y UPyD.

7. ¿Son muy altas las barreras arancelarias entre EEUU y la UE?

No. La propia Comisión Europea ha reconocido que «las relaciones económicas entre los Estados Unidos y la Unión Europea pueden ser consideradas entre las más abiertas del mundo»[5]. Asimismo, la Organización Mundial del Comercio ha estimado que las tarifas promedio rondan el 3,5% en Estados Unidos y el 5,2% en la Unión Europea. Estamos hablando de niveles extraordinariamente reducidos.

8. ¿Entonces qué se busca con el TLC?

La Comisión Europea considera que «las medidas regulatorias constituyen el mayor obstáculo para incrementar el comercio y la inversión entre Estados Unidos y la Unión Europea»[6]. Así, el propósito no es la reducción de los ya bajos niveles arancelarios sino la modificación de la regulación existente en las relaciones comerciales entre ambos espacios económicos, favoreciendo únicamente a las grandes empresas transnacionales que son las únicas interesadas.

9. ¿De qué tipo de regulación estamos hablando?

Se trata de la regulación relacionada con el control sanitario de determinados productos, con los estándares medioambientales, con los convenios laborales, con la propiedad intelectual e incluso con la privatización de servicios públicos. Se argumenta que estas normas suponen costes adicionales para las empresas, todo lo cual sería una pérdida de potencial económico para las distintas economías.

10. ¿Y cómo afectaría un TLC al crecimiento económico y el empleo?

Según informes económicos favorables al acuerdo, el TLC crearía en EEUU y UE hasta dos millones de nuevos puestos de trabajo y estimularía el crecimiento económico incluso un 1% anual. Sin embargo, el propio informe de la Comisión Europea apunta a un posible crecimiento económico del 0,1% anual en uno de las mejores escenarios posibles. Por otro lado, la Comisión Europea también señala entre los beneficios de este Tratado la bajada de precios.

11. Menos es nada. ¿Son creíbles esas predicciones?

En absoluto, dado que se han extraído de modelos econométricos que dependen de unas hipótesis poco realistas. Siempre es posible torturar los modelos estadísticos y los propios indicadores para que nos digan lo que queremos. Es mucho más riguroso basarse en la experiencia pasada de tratados similares que en esbozar milagros sobre el papel.

12. ¿Hay experiencias pasadas que sean equiparables?

Sí, por ejemplo el conocido como Acuerdo de Libre Comercio de Norte América (NAFTA, por sus siglas en inglés). Cuando se firmó por Canadá, Estados Unidos y México en 1993 se anunció que crearía un total de 20 millones de empleos. Pasado el tiempo la propia Cámara de Comercio de EEUU ha reconocido que tal promesa no se materializó[7]. De hecho, las estimaciones independientes más razonables apuntan a que finalmente hubo una pérdida neta de empleos cercana al millón de personas debido a las deslocalizaciones[8].

13. ¿Es posible que el TLC destruya puestos de trabajo?

Por supuesto, y de hecho incluso la Comisión Europea asume que va a ocurrir. Lo que sucede es que la Comisión considera que será un efecto parcial circunscrito a algunos sectores económicos y zonas geográficas y que será compensado por efectos positivos en otros sectores económicos y regiones. También algunos pensadores liberales sostienen que los efectos perjudiciales sobre el empleo serán compensados por el desplazamiento productivo hacia líneas de actividad más eficientes[9].

14. Entonces… ¿aumentar la oferta de bienes y servicios va a crear empleo en España?

No. Nuestro problema no es la oferta sino la demanda. Si nuestros ingresos y rentas disponibles son menores, lógicamente compramos menos. Es decir, cada vez somos más pobres y no se incrementan las ventas. Por lo tanto, lo que se va a producir es un trasvase de ventas desde las empresas locales hacia las grandes empresas que son las pueden mantener estructuras de costes y precios reducidos a lo largo del tiempo hasta que hayan logrado eliminar a la competencia local.

15. ¿Quiere decir eso que se destruirán empresas y sectores?

Efectivamente. Cuando se amplían los mercados la competencia se incrementa y las empresas nacionales se ven obligadas a competir con las extranjeras. Y en esa pugna acaban victoriosas las empresas más competitivas. Todas las que no puedan competir y ofrecer precios más bajos tendrán que desaparecer junto con todos sus puestos de trabajo. De hecho, la Comisión Europea ha reconocido que la ventaja competitiva de algunas industrias estadounidenses generarán un notable impacto negativo en sus homólogas en la Unión Europea, pero asume que los gobiernos tendrán fondos suficientes para mitigar los costes que ello genere[10].

16. ¿Cómo se verá afectada la agricultura europea?

El modelo agrario europeo es muy diferente al estadounidense, tanto en su organización como sobre todo en su tamaño. En EEUU hay 2 millones de granjas, mientras que en la Unión Europea hay 13 millones. En promedio una granja estadounidense es 13 veces más grande que una europea, lo que permite a las empresas estadounidenses competir en mejores condiciones. Por eso los agricultores europeos están tan preocupados: la amenaza de una concentración de poder y riqueza en el sector es muy alta.

17. ¿Mayor concentración?

Sí, el efecto final de un proceso como el descrito es siempre un aumento de la concentración y centralización de las empresas. Dicho de otra forma: el pez grande se come al pez chico. El TLC implicará un duro golpe a la mayoría social del tejido empresarial europeo, que está constituido en su 99% por pequeñas y medianas empresas. Hasta ahora, los desarrollos normativos en los distintos países de la Unión Europea buscaban equilibrar las condiciones en el juego de la economía de mercado defendiendo a las pequeñas empresas para que tuvieran la oportunidad de competir en igualdad de condiciones con las grandes. Con el TLC este equilibrio se rompe para inclinarse la balanza a favor de las grandes corporaciones.

18. ¿Y ello conducirá a una UE más homogénea?

No, lo que es más probable es que se produzca una ampliación de la brecha centro-periferia que ya existe en la Unión Europea. La estructura productiva de los países de la periferia (Portugal, Grecia, España…) está mucho menos desarrollada y es mucho menos competitiva, de modo que una mayor competencia proveniente de las empresas estadounidenses será un golpe mortal a las frágiles industrias de la periferia europea. Además, no sólo se conducirá hacia una UE menos homogénea, sino que la brecha entre economías ricas y pobres, entre el norte y el sur, a escala mundial no haría más que aumentar. Dicho de otro modo, el norte se alía con el norte.

19. ¿Supone eso el fin de las posibilidades de reindustrialización?

Sí, porque se establece una camisa de fuerza que limita enormemente la capacidad de desarrollar una industria propia y competitiva para los gobiernos de las economías menos desarrolladas. Al fin y al cabo, los países que primero se industrializaron lo hicieron a través de medidas totalmente contrarias a las apuntadas por los tratados de libre comercio.

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20. ¿Es eso cierto? ¿Es posible el desarrollo sin libre comercio?

Por supuesto. Como afirma el trabajo del reputado economista Ha-Joon Chang, «los consejos dados a los países en desarrollo durante las dos últimas décadas no sólo han sido básicamente erróneos sino que también ignoran la experiencia histórica de los propios países industrializados cuando se esforzaban por alcanzar el desarrollo»[11]. Concretamente, los países que primero se desarrollaron lo lograron a través de políticas de protección a la industria naciente y subsidios a la exportación, hoy prácticas consideradas muy negativas por los organismos internacionales.

21. ¿Significa eso estar en contra del comercio?

En absoluto. El comercio es muy positivo para las relaciones económicas y sociales, pero debe enmarcarse en un conjunto de reglas que impidan la concentración de poder y riqueza o la vulneración de los derechos humanos. El propio Adam Smith, a menudo símbolo del capitalismo industrial, fue partidario de establecer topes al libre comercio al percibir que un mercado desenfrenado y carente de la acción del Estado podía atacar la esencia humana.

22. ¿Entonces por qué se nos recomienda medidas erróneas?

El economista alemán Friedrich List lo resumió con una metáfora. Según él, «un ardid muy común e inteligente que practica quien ha alcanzado la cumbre de la grandeza es retirar la escalera por la que ha trepado para impedir a otros trepar tras él»[12]. Ello quiere decir que los países más desarrollados, que tienen industrias de alto valor añadido muy competitivas recomiendan al resto la apertura de fronteras comerciales porque saben que la victoria de sus empresas está asegurada. El propio List ya apoyó la idea según la cual «en presencia de países más desarrollados, los países [económicamente] atrasados no pueden desarrollar nuevas industrias sin contar con la intervención estatal, especialmente con protección arancelaria». Dicho de otra forma, en ese terreno de juego será imposible para España encontrar otro modelo productivo sostenible y equilibrado.

23. ¿Y qué pasará durante la lucha competitiva entre las empresas?

Cuando varios países abren sus fronteras para crear un mercado común de bienes y servicios se da un fenómeno de competencia hacia la baja o carrera hacia el fondo en el que se desploman los estándares laborales, los medioambientales e incluso los democráticos. Eso es lo que supondrá la aprobación del TLC. Aunque la retórica oficial de la Comisión Europea habla de «armonización de la regulación», se trata en realidad de un proceso en el que la igualación viene dada a la baja. Así, se habla de un proceso de mínimo denominador común en el que el resultado de la armonización será la igualación al nivel de la regulación más laxa.

24. Entonces, ¿pueden verse afectados los derechos laborales?

Sí. EEUU se ha negado a ratificar convenios de la Organización Internacional del Trabajo (OIT), incluyendo aquellos que se refieren a la libertad de asociación y a las prácticas sindicales. Su legislación -irónicamente llamada derecho al trabajo- es en realidad una legislación contra la negociación colectiva y el sindicalismo, y ha modelado en EEUU un sistema de competencia a la baja en materia laboral entre los Estados. Todos pugnan por atraer inversiones internacionales y nacionales por la vía de reducir aún más las condiciones laborales. Una igualación de la regulación hacia el sistema estadounidense es compatible con la cruzada que la Comisión Europea ha iniciado contra los salarios y el peso salarial en la renta. El TLC podría servir de catalizador del acercamiento de las normas laborales europeas a los estándares estadounidenses. Una generalización de la carrera hacia el fondo.

25. ¿Y a qué tipo de trabajo conducen estas normas?

En un escenario de incremento de la competencia, y en el que opera una tendencia de carrera hacia el fondo, el trabajo se va precarizando cada vez más y se disipan las posibilidades de un trabajo indefinido o estable. Las empresas siempre estarán dispuestas a deslocalizarse hacia las regiones donde se den menos salarios y costes laborales –entre los cuales cabe incluir los derechos laborales-, de tal forma que la amenaza es permanente. Esa amenaza, junto con la del desempleo, presiona a la baja todos los estándares. Incluido el del salario, cuestión que ya teorizaron los economistas clásicos (Marx, Ricardo, Smith) al hablar de una tendencia hacia el salario de subsistencia, esto es, hacia un nivel verdaderamente ínfimo.

26. ¿Significa eso que habrá nuevas reformas laborales?

Efectivamente. Una vez aprobado el TLC todos los Gobiernos tendrán que adaptar sus normativas nacionales a los nuevos acuerdos internacionales, lo cual implicará una nueva ola de reformas laborales, financieras, fiscales, etc. que sirva a esa armonización regulatoria propuesta en el tratado.

27. ¿Van a pagar las empresas menos impuestos?

Las grandes empresas ya tienen mecanismos para eludir el mayor pago de impuestos posibles. Los aranceles se repercuten al consumidor final de los bienes o servicios. La eliminación de los mismos suponen una merma en los ingresos públicos de los Estados, que podrían destinarse para compensar el impacto ecológico de la actividad económica o los costes sociales de las deslocalizaciones empresariales.

28. ¿El tratado también regulará el sector sanitario?

Toda la regulación está sujeta a ser modificada por el tratado, pero los negociadores de Estados Unidos han señalado particularmente a la regulación sobre sanidad y productos fitosanitarios como principales objetivos a armonizar[13]. Y es que la regulación de la Unión Europea en esta materia está mucho más desarrollada y es más rígida que la de Estados Unidos, razón por la cual una armonización a la baja será especialmente lesiva para los ciudadanos europeos.

29. ¿Eso quiere decir que estará en riesgo mi salud?

Muy probablemente. La Unión Europea utiliza actualmente un principio de precaución que impide que determinados productos puedan comercializarse a pesar de que no haya suficiente investigación científica que revele su peligrosidad. El sistema funciona porque son las empresas las que tienen que demostrar que sus productos no representan un problema para la salud del consumidor. Y ese proceso es largo, lo que los empresarios estadounidenses consideran que es un coste que hay que evitar.

30. ¿Y si finalmente se produce esa armonización?

Pues entre otras cosas los supermercados europeos se inundarán de productos que son habituales en Estados Unidos y que sin embargo a día de hoy están prohibidos en la Unión Europea por motivos sanitarios o ecológicos. Por ejemplo, el 70% de toda la comida vendida en Estados Unidos contiene ingredientes modificados genéticamente, algo impensable actualmente en la Unión Europea.

31. ¿Y por qué a día de hoy están prohibidos tantos productos?

En las décadas de los ochenta y noventa la Unión Europea introdujo restricciones a la importación de muchos productos estadounidenses por motivos de salud. Por ejemplo, las granjas estadounidenses suelen incrementar su productividad a través de la implantación a los animales de hormonas que les hacen engordar y crecer más rápido. Dichas hormonas, aplicadas sobre las reses o los pollos, están bajo sospecha tras vincularse con la proliferación del cáncer en humanos. Por eso la Unión Europea ha bloqueado sistemáticamente tantas importaciones, a pesar de las duras críticas de la industria estadounidense.

32. ¿También el medio ambiente se verá afectado?

Sí, y no sólo porque la regulación medioambiental será modificada sino también porque el incremento del volumen de intercambio de bienes y servicios afectará al medio ambiente. La propia Comisión Europea prevé un incremento de hasta 11 millones de toneladas métricas de dióxido de carbono emitidas a la atmósfera, lo que obviamente contraviene todos los protocolos internacionales de medio ambiente. Si finalmente se incrementa el comercio, se incrementarán también los recursos materiales, hídricos y energéticos necesarios para su producción, así como residuos, emisiones y desechos. Eso sí, en un alarde de hipocresía y economicismo, la Comisión Europea espera que «las ganancias asociadas con el incremento del comercio sean en principio suficientemente grandes como para pagar los costes necesarios para la disminución de la polución»[14]. Pero cabe advertir que la lógica monetarista y de mercado son ineficaces para dar solución a los problemas ecosistémicos, ya que éstos se rigen bajo otros principios.

33. Y la armonización de la regulación medioambiental, ¿cómo afectará?

De la misma forma que ocurría en el aspecto sanitario, con una armonización a la baja y la ruptura del principio regulatorio de precaución que actualmente usa la Unión Europea. Por ejemplo, hoy en día la Unión Europea bloquea más de 1.200 sustancias que se utilizarían en cosméticos, mientras que Estados Unidos sólo bloquea poco más de diez. Además, la armonización de la regulación sobre prácticas que dañan al medio ambiente podría abrir la puerta al fracking en Europa.

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34. ¿Qué es el fracking?

Esta práctica permite extraer gas o petróleo del subsuelo pero dejándolo prácticamente inutilizable y plagado de sustancias tóxicas, alergénicas y cancerígenas. Además, es un proceso vinculado a la generación de terremotos de diferente magnitud. De ahí que esta práctica esté siendo frenada legislativamente en la Unión Europea, algo criticado duramente por las grandes empresas y por sus partidarios. Y es que las grandes empresas estadounidenses de exportación de gas y petróleo están buscando formas de superar la normativa europea respecto a la fracturación hidráulica (fracking) para poder incrementar sus beneficios. El primer ministro del Reino Unido, sin ir más lejos, denunció que la legislación europea permitía que «nuestros competidores vayan por delante de nosotros en la explotación de estos recursos»[15].

35. ¿Qué ocurrirá con la propiedad intelectual?

El Tratado incluirá disposiciones para promover los llamados derechos digitales, es decir, supuestamente para proteger a las empresas de la piratería digital. Pero en realidad esto puede suponer la restricción del acceso al conocimiento y la puesta de obstáculos a la innovación.

36. Eso me suena… ¿no se debatió ya en el Parlamento Europeo?

Efectivamente, el TLC busca recuperar el espíritu del Acuerdo Comercial Antifalsificación (ACTA, por sus siglas en inglés). Aquel acuerdo fue debatido y felizmente rechazado en el Parlamento Europeo en el año 2012, pero las grandes empresas y sus lobbies no se han rendido y buscan ahora incluir los aspectos fundamentales dentro del TLC.

37. ¿Y cómo afectará a los ciudadanos esa inclusión?

Hay que recordar que en Estados Unidos las grandes empresas pueden acceder sin límites a toda la información privada de sus clientes. Así, empresas como Facebook, Google o Microsoft tienen capacidad de utilizar esa información como deseen. Sin embargo, en la Unión Europea hay límites que protegen ese espacio personal. ACTA y ahora el TLC buscan romper esa regulación europea para armonizarla con la falta de límites de Estados Unidos. Y ello incluye la posibilidad de que los proveedores de internet puedan dar toda la información -incluido el historial de navegación- a los gobiernos y grandes empresas. En definitiva, con la excusa de querer proteger los derechos de propiedad intelectual de las grandes empresas se vulneran claramente los derechos individuales de los ciudadanos.

38. ¿Y eso afecta a las medicinas?

Exacto, pues el TLC busca reforzar los derechos de propiedad intelectual. Y ello incluye el fortalecimiento de las patentes de las empresas farmacéuticas. Esta política supone un mayor coste para los presupuestos públicos en sanidad, retraso en la incorporación de genéricos y mayor coste de los medicamentos para los hogares. Hay que recordar que cuando un medicamento con patente compite con un medicamento genérico se produce una disminución del precio de los medicamentos en cuestión, todo lo cual beneficia no sólo a los hogares sino también a la administración pública.

39. ¿Y a los servicios públicos?

El Tratado alcanza a todos los sectores de la economía, incluido el sector público. Muchos de los sectores públicos en Europa son fundamentalmente privados en Estados Unidos, y existe la amenaza real de que las grandes empresas estadounidenses vean Europa como un gran mercado para su expansión. Al coincidir esto con las políticas de austeridad promovidas por la Comisión Europea, hay un riesgo más que evidente de que el deterioro de la calidad de los servicios públicos sea la excusa de una futura ola de privatizaciones en numerosos sectores públicos. Ello apunta a una reducción del Estado y su capacidad de intervenir en la economía.

40. Eso interpela a la democracia…

Sí. La democracia en su definición procedimental implica una serie de reglas que permiten a los ciudadanos elegir a los representantes que tomarán las decisiones políticas. Pero entre los requisitos previos se encuentra asimismo la igualdad ante la ley de todos los ciudadanos, que es en quienes reside la soberanía nacional. Sin embargo, este tratado de libre comercio atenta directamente contra este requisito al conceder una mayor protección legal a las grandes empresas que a los propios ciudadanos o a los Estados.

41. ¿Quiere decir que las grandes empresas se sitúan por encima de los Estados?

Desgraciadamente así es, dado que el TLC incluirá una cláusula de protección de los inversores extranjeros (conocida como Investor-State dispute settlement, ISDS) que permitirá a las multinacionales demandar a los Estados cuyos gobiernos aprueben leyes que afecten a sus beneficios económicos presentes o futuros.

42. ¿Entonces el TLC estará por encima de la Constitución de cada país?

Sí, será como una supraconstitución. Y los tribunales internacionales de arbitraje, que no están constituidos por jueces independientes, tendrán un nivel judicial más alto que los tribunales nacionales. Así, un Estado puede ser condenado por un tribunal internacional por haber vulnerado los posibles beneficios de una multinacional. Pero además las grandes empresas pueden obviar los tribunales locales y directamente demandar a los Estados a través de tribunales internacionales, algo que ningún ciudadano puede hacer.

43. ¡Eso ni en la ciencia ficción!

Ojalá sólo fuera parte de una novela distópica. Pero la realidad es que estas cláusulas y los tribunales internacionales de arbitraje ya existen en el mundo desde hace mucho tiempo, pues han llegado de la mano de muchos otros tratados de libre comercio. Lo que sucede es que esta vez llegan a la Unión Europea de una forma mucho más clara.

44. ¿Y ya hay empresas que hayan demandado a los Estados?

Sí, por ejemplo la multinacional estadounidense Phillip-Morris ha demandado a Uruguay por 2.000 millones de dólares por haber puesto alertas sanitarias en las cajetillas de tabaco. Otra multinacional como Vattenfall ha demandado a Alemania por 3.700 millones de dólares por haber apagado sus centrales nucleares. Otra como Lone Pina ha demandado a Canadá por 250 millones de dólares canadienses por la moratoria de fracking que aprobó el Gobierno de Quebec.

45. ¿Se han dado sentencias condenatorias contra los Estados?

Hay muchos ejemplos. Ecuador fue sentenciado a pagar 2.300 millones de dólares a la petrolera Occidental Petroleum por abandonar la construcción de un pozo de petróleo en el Amazonas. E incluso Libia tuvo que pagar 900 millones de dólares de ”beneficios perdidos” por un proyecto turístico en el que sólo se habían invertido 5 millones de dólares.

46. ¿Cuál es la base de esas denuncias que ganaron las multinacionales?

Fundamentalmente argumentan que las decisiones de los gobiernos les han quitado la expectativa de beneficios futuros. Es decir, se trata de un concepto que se extiende hasta las supuestas ganancias perdidas a causa de determinadas políticas.

47. Eso quiere decir que los gobiernos están en indefensión…

Claro, porque el comportamiento de los Gobiernos cambia en la medida que existe una amenaza permanente de demandas multimillonarias por parte de las multinacionales. Por ejemplo, el ministro de Salud de Nueva Zelanda anunció el retraso de la aprobación de un pack sanitario hasta que se conociese la sentencia de Phillip Morris contra Australia.

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48. Si un gobierno cambia y quiere aplicar otra política, ¿qué ocurre?

Pues que es carne de cañón para todas las multinacionales que crean que ese cambio afecta a sus beneficios presentes y futuros. El caso paradigmático es Argentina, que tras la crisis de 2001 cambió radicalemente de política económica para intentar proteger a sus ciudadanos y desde entonces ha recibido más de 40 denuncias por parte de multinacionales…

49. Bueno, los Estados siempre pueden ganar en un juicio

Difícilmente en muchos casos. Hay que pensar que las multinacionales cuentan además con gabinetes de abogados especializados en la materia que generalmente están mucho más preparados que los abogados de los propios Estados. Pocos Estados se pueden permitir pagar la alta remuneración que reciben los abogados de las grandes multinacionales, y mucho menos mantener un equipo entero especializado en el tema.

50. ¿Podríamos decir que es un negocio económico en crecimiento?

Sí, a finales de 2013 había un mínimo de 268 demandas pendientes contra 98 países (UNCTAD). En los noventa sólo había una docena. Se trata de un nuevo negocio en sí mismo, lo que ha hecho que muchas empresas de abogados se hayan especializado y estén dispuestas a litigar por cualquier evento que crean puede servir para sacarle dinero a los Estados, desviándose como consecuencia grandes cantidades de recursos y fondos públicos hacia las grandes empresas, en lugar de dedicarse a los servicios públicos fundamentales que garanticen la vida digna de las personas.

[1] Carta de I. García Bercero a L. Daniel Mullany con fecha 5 de julio de 2013 y titulada “arrangements on TTIP negotiating documents”. http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/july/tradoc_151621.pdf

[2] Intervención durante el debate en el Parlamento Europeo de 22 de mayo de 2013: “EU trade and investment agreement negotiations with the US”.

[3] http://corporateeurope.org/trade/2013/09/european-commission-preparing-eu-us-trade-talks-119-meetings-industry-lobbyists

[4] http://www.pp.es/sites/default/files/documentos/8030-20130613142939.pdf

[5] Comisión Europea (2013): “Impact Assesment Report on the future of EU-US trade relations”.

[6] Comisión Europea (2013): “Impact Assesment Report on the future of EU-US trade relations”.

[7] U.S. Chamber of Commerce (2012): “NAFTA Triumphant. Assesing two decades of gains in Trade, Growth and Jobs”. Disponible en https://www.uschamber.com/sites/default/files/legacy/reports/1112_INTL_NAFTA_20Years.pdf

[8] Economic Policy Institute (2003): “NAFTA-related job losses have piled up since 1993”. Disponible en http://www.epi.org/publication/webfeatures_snapshots_archive_12102003/

[9] Schwartz, P. (2013): “El deseado acuerdo transatlántico sobre comercio e inversión: un buen proyecto difícil de llevar”, en Revista de Economía ICE, nº 875, noviembre-diciembre 2013.

[10] Comisión Europea (2013): “Impact Assesment Report on the future of EU-US trade relations”.

[11] Chang, H-J. (2002): Retirar la escalera. La estrategia del desarrollo en perspectiva histórica. Catarata, Madrid.

[12] Ibidem.

[13] Executive Office of the President. The United States trade representative (2013). Carta a John Boehner, portavoz.

[14] Comisión Europea (2013): “Impact Assesment Report on the future of EU-US trade relations”.

[15] ElMundo.es (16/04/2014): “Cameron acusa a la Unión Europea de frenar el fracking”. Disponible en http://www.elmundo.es/ciencia/2013/12/17/52b0419761fd3d1e328b4575.html

Fuente: ATTAC

Extraído de: Círculo Viriato

Justifications for U.S. imperialism

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Justifications for U.S. imperialism

There are numerous arguments offered in support of U.S. imperialistic policy. It is not for nothing that America has about 1000 military bases in some 160 foreign countries.  These justifications, although all of them specious, must have at least some significant power.

Democracy

One case in favor of foreign interventionism is that the North American colossus must “export democracy” to the backward nations of the world. The difficulty with this is that soldiers are stationed in many nations that are fully democratic. Another awkwardness is U.S. policy toward Egypt. The Al Sisi regime overthrew democratically elected Mohamed Morsi. Did the U.S. sever all relations with Egypt; at least stop all foreign aid to it in protest? To ask this is to answer it. Of course not. So, democracy is merely a veneer for U.S. action. And, a good thing too, since Hitler (the real one, not any near eastern pretender) rose to power not through a coup de etat, but via a thoroughly democratic process. Also putting the kibosh on this argument is Hans Hoppe’s magnificent book, Democracy – The God That Failed: The Economics and Politics of Monarchy, Democracy, and Natural Order. Read that and weep, all those of you who support the U.S. military prancing all over the globe to bring democracy to the heathen.

Remember the hanging chads in the Florida? How would people in the U.S. like it if battalions from Albania, Argentina or Australia invaded our country in order to repair our pitifully low level of democracy? Not too well, but the powers that be in this country do not cotton to us placing ourselves in the moccasins of others, particularly those of foreigners.

World’s policeman

Another defense of U.S. imperialism is that this country must be the policeman of the world. If it could be a good cop, then, perhaps, just maybe, there might be some reason to support this (at least for non-libertarians who do not oppose such busy-body behavior on principle). But, a tiny peek at the record would show this country instead taking on the role of Inspector Clouseau.  Consider: the moderate Arab forces, the ones the U.S. is supporting, based on credible claims sold a person to ISIS for beheading for $50,000. ISIS is surging in its war with the pesh merga based on U.S. weapons it stole, bought, commandeered from, these self same “moderates.” The U.S. is the bitter enemy of Iran and Bashar Assad of Syria, and yet, who is fighting ISIS, the “Hitler du jour?” Yes, Iran and Syria. The U.S. drug policy has also undermined countries from Mexico all the way down to South America. There, drug gangs fight government military forces (ok, ok, also gangs) on almost even terms. And then there is the U.S. “protection” of nations such as Afghanistan, Libya and Iraq that have seen tens of thousands of innocents perish. With “protection” like this, the client states of the U.S. would almost be better off with its enmity.

Self-defense

Does anyone remember 9/11? Or the numerous occasions when the Drug Enforcement Agency invaded the wrong home and killed innocent children?  How would people in the U.S. like it if regiments from Brazil, Burundi or Botswana invaded our country in order to protect us from this sort of abuse? Not too well, but the powers that be in this country do not cotton to us placing ourselves in the moccasins of others, particularly those of foreigners.

The U.S. military pokes its snout into hornets’ nests all around the planet. And then our chattering classes are shocked, shocked, when some of those insects come here to bite us. Ron Paul spoke truly to Rudy Giuliani when he called this “blowback.” They are here because we were there, spoke Congressman Paul to a befuddled ex Mayor of New York City. No truer words were ever said.

U.S. interests

Then there is the claim that U.S. must place “boots on the ground” all around the world based on American “interests.” What does this mean? If domestic businessmen locate in foreign countries, and are mistreated, then the government of this country must step in to “protect our vital foreign interests” abroad.

Sometimes, this is couched in terms of oil. We need oil do we not? Of course we do. Therefore, when our oil companies go to foreign lands, U.S. armies must follow them, lest they come to any harm.

BushVObamaEras-small.jpgOne problem with this is that there is no earthly reason to send troops abroad merely to ensure imports. Switzerland also imports oil. It does no such thing. Rather, it depends upon the self-interest of the oil exporters. Even apart from developing domestic oil, or importing it from a country such as Canada there is no case whatsoever to meddle in the affairs of other nations just to ensure oil availability. How many free market economists does it take to change a light-bulb? None, they leave it to market forces. How many soldiers does it take to ensure imports? None. This, too, can safely be left to market forces.

Another difficulty is that this argument in behalf of imperialism is  impossible to generalize. If it is justified for U.S. troops to follow American businessmen to foreign lands lest they be mistreated, why does not the same apply the other way around? That is, suppose an entrepreneur from Cuba, or China or Chad set up a company in one of our 50 states, and armies from those nations entered our country on the ground that our judicial system might be unfair to them.  How would public opinion in this country react to such goings on? Not too well, but the powers that be in this country do not cotton to us placing ourselves in the moccasins of others, particularly those of foreigners.

The problem here is one of overlapping sovereignties. National governments, not to put too fine a point on the matter, are like scorpions. Leave each of them alone on its own patch, and relative peace prevails. But put two of them in a bottle and shake it up, and what do you get? Mayhem, that is what. Similarly, if each scorpion-government tended to its own garden, and contented itself with exploiting its own citizens, then, at least, there would be a vast reduction in international war. But, let one of these scorpion-governments (I’m growing fond of this phrase) claim sovereign power in the territory of the other and the result is pandemonium.

No, the only sane policy is for each nation, up to and including the “home of the free, land of the brave” to tell its nationals something along the following lines: “Lookit, the world is a dangerous place. We, the government of the U.S. have sovereignty only over our own country. If you go elsewhere, say, to Denmark, or Dubai, or Dominican Republic, whether as a tourist or an investor or a businessman, you go at your own risk. We can only protect you on our own soil. Once you go abroad, you throw yourself at the mercy of whatever rules and regulations they have over there, and however they administer their legal system. Similarly, when people from other nations come over here, they place themselves under our rule, for better or worse.

Would be that every country followed such policies. If so, there would certainly be far less strife in the world.

P.S. Memo to the U.S. government: Suppose a tourist from Ecuador, El Salvador or Ethiopia took a vacation in the U.S. or a businessman set up a grocery here. If they were to follow policy blazed by the U.S., the armies from these countries would follow. How would we like them apples? Not too well, but the powers that be in this country do not cotton to us placing ourselves in the moccasins of others, particularly those of foreigners.