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lundi, 27 avril 2015

Les USA jonglent entre chaos et coordination pour contenir la Chine

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Les USA jonglent entre chaos et coordination pour contenir la Chine

Par Andrew Korybko

Ex: http://www.cercledesvolontaires.fr

Ce n’est aujourd’hui plus un secret que les USA sont résolus à contenir la Chine, tout en évitant soigneusement de s’engager dans une confrontation directe avec elle. En lieu et place, les USA entretiennent une double politique de création de chaos aux franges de l’ouest et du sud-ouest de la Chine tout en coordonnant une alliance d’endiguement le long du sud-est et du nord-est de sa périphérie. L’Asie Centrale, le nord-est de l’Inde et le Myanmar en représentent les composantes chaotiques, tandis que les « porte-avions insubmersibles » du Japon et des Philippines en sont les composantes coordonnées.

De cette façon les USA encerclent littéralement le pays avec des situations et des états hostiles (avec l’exception évidente étant la frontière russe), espérant que ceci puisse désorienter les décideurs politiques chinois et par voie de conséquence paver la route de l’infiltration interne à travers la déstabilisation externe. Au milieu de tous ces complots la Chine ne reste pas inactive ou passive, puisqu’elle a trois stratégies spécifiques à l’esprit pour briser la Coalition d’Endiguement Chinois (CEC) et contrer le pivot des USA vers l’Asie.

Cultiver le chaos

La stratégie de la CEC à l’ouest et au sud-ouest est de créer une ‘frange régionale’ déstabilisée à même d’infecter les provinces périphériques vulnérables de la Chine par son chaos contagieux. Cette section examine comment la grande stratégie US en Asie Centrale et dans l’ouest de l’Asie du Sud-Est est conçue précisément à cette fin, alors qu’une publication précédente de l’auteur avait déjà exploré les perspectives d’une réaction en chaîne de Révolutions Colorées émanant depuis Hong-Kong.

Turkménistan : l’état ‘ermite’ d’Asie Centrale est identifié comme le pays étant le plus vulnérable à une offensive transnationale des Talibans, dans un avenir indéfini. Si ceci devait se produire et que le pays n’était pas suffisamment prêt à se défendre, alors les conséquences désastreuses s’étendraient immédiatement à la Russie, à l’Iran et à la Chine, tel qu’il a été expliqué dans un article antérieur de l’auteur. En ce qui concerne cette dernière, ceci implique une déstabilisation massive des importations régionales chinoises de gaz naturel de la part de son plus grand fournisseur actuel, ce qui aurait évidemment des répercussions négatives au Xinjiang, ultime cible des politiques de chaos US en Asie Centrale en rapport avec la République Populaire. Plus les importations énergétiques chinoises continentales sont menacées et périlleuses, plus le pays doit s’appuyer sur leur réception par voie maritime ce qui, au regard de la supériorité navale US les place directement sous le contrôle de Washington dans l’éventualité d’une crise.

Kirghizistan : la menace stratégique émanant du Kirghizistan est plus tangible que celle trouvant son origine au Turkménistan, en ce que la république montagneuse borde directement le Xinjiang. À l’examen de la stratégie destructrice des USA en Asie Centrale, il devient évident qu’ils ont un intérêt à provoquer la chute du gouvernement kirghize par le biais d’une autre Révolution Colorée afin, entre autres choses, de créer un havre terroriste ouïghour pouvant enflammer l’insurrection ethnico-religieuse dirigée depuis l’extérieur contre Beijing. Du point de vue de la politique étrangère US, donc, une crise au Kirghizistan est un levier géopolitique qui peut être actionné pour activer davantage d’instabilité au Xinjiang, avec l’objectif d’attirer potentiellement l’Armée de Libération du Peuple dans un bourbier. Dans le schéma général des choses, les deux républiques d’Asie Centrale, le Turkménistan et le Kirghizistan, sont essentiellement des armes anti-Chinois attendant d’être (dé)construites par les USA pour être utilisées contre la province stratégique du Xinjiang, avec l’Ouzbékistan jouant aussi un rôle similaire s’il devait imploser (ou y être incité par les USA).

Inde du nord-est : dans ce recoin de l’Inde, qui peut être culturellement considéré comme la frange du nord-est de l’Asie du Sud-Est, la foule de tensions ethniques et d’insurrections émergentes qui ont lieu pourraient faire le bond d’une crise domestique, à une crise d’ampleur internationale. L’auteur avait précédemment évalué que l’une des répercussions de la violence de l’année dernière inspirée par Bodo avait été de déstabiliser la proposition de couloir commercial Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar (BCIM), affectant négativement les projets de Beijing pour une ‘Route de la Soie du Golfe du Bengale’. Toutefois, l’internationalisation de la situation pourrait voir les guerres ethniques encourager des acteurs militants non-étatiques au Myanmar, avec comme objectif final qu’ils en viennent à déstabiliser la province du Yunnan, la région chinoise ayant la plus grande diversité culturelle et ayant été comparée à ‘un microcosme parfait‘ du pays entier. Bien que pour le moment aucune preuve n’a été avancée pouvant suggérer que les USA aient joué le moindre rôle dans l’instigation des dernières violences dans la province de l’Assam, cela n’implique pas qu’ils ne puissent pas le faire à l’avenir, surtout maintenant que les dés de la tension ethnique ont été jetés. Cette Épée de Damoclès est perpétuellement suspendue au-dessus de la tête des décideurs politiques indiens, car ils comprennent qu’elle peut être utilisée contre eux au cas où ils résistaient à la pression de Washington de se soumettre davantage à la Coalition d’Endiguement Chinois (CEC).

Myanmar : la plus grande menace conventionnelle envers la Chine le long de sa bordure méridionale (hors une Inde hostile) repose dans le débordement des guerres ethniques depuis le Myanmar vers l’intérieur du Yunnan. Actuellement, ceci se produit déjà puisque les récentes violences à Kokang (État de Shan) ont forcé des milliers de personnes hors de leurs foyers vers la Chine en tant que réfugiés, où il est rapporté qu’ils sont vus comme étant un ‘poids’ pour les autorités. Assez clairement, la Chine comprend les vulnérabilités du Yunnan face à une déstabilisation externe du même type qu’au Xinjiang, quoique manifestée autrement, d’où sa sensibilité à ce qui pourrait être un nouvel embrasement de la guerre civile au Myanmar. Après tout, l’explosion de violence inattendue a une fois de plus retardé la conclusion des pourparlers de paix longtemps attendus du pays, dont la finalisation avait été antérieurement prévue.

thediplomat_2014-04-30_14-13-00-386x288.jpgCependant, désormais d’autres groupes ethniques ont été encouragés par les affrontements, ils envoient leurs propres combattants et mercenaires à Kokang, qui est en outre d’ores et déjà sous régime de loi martiale. Il semble dorénavant que le fragile processus de paix national soit au bord de l’effondrement total, et que les combats puissent se répandre à d’autres régions si leurs milices respectives choisissent de profiter de toute déconvenue perçue du gouvernement à Kokang pour lancer leurs propres offensives. Tout ceci mènerait à la détérioration de la sécurité du Yunnan et à l’influx de milliers de réfugiés supplémentaires, certains pouvant même être affiliés à des militants voulant provoquer leurs propres soulèvements à l’intérieur de la Chine. C’est ce facteur qui effraie le plus Beijing, nommément, que les jungles du Yunnan puissent un jour devenir le foyer de combattants similaires à ceux du Xinjiang, désireux de livrer une autre portion du pays au chaos.

Schémas chaotiques: ce qui est cohérent dans tout ce chaos, c’est qu’il suit une espèce d’ordre en termes de stratégie US. Les pays étudiés longent les franges de l’ouest et du sud-ouest de la Chine, qui sont déjà mûres pour des provocations ethniques. De plus, deux des états bordant les provinces ciblées, le Kirghizistan pour le Xinjiang et le Myanmar pour le Yunnan, sont intrinsèquement instables pour des raisons qui leur sont propres, faisant d’eux des ‘bombes à retardement actives’ pouvant être incitées à exploser sur le seuil de la Chine par les USA. En ce qui concerne le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le nord-est de l’Inde, leurs déstabilisations sont des détonateurs pour les deux ‘bombes’ principales, le Kirghizistan et le Myanmar, bien que le dysfonctionnement de n’importe laquelle des régions susmentionnées affaiblisse la Chine en lui-même. En bref, ce vecteur de la grande stratégie US est orienté vers la destruction d’états-clés de la périphérie de la Chine afin d’éroder la force du gouvernement central le long de ses propres régions périphériques, dont deux (le Xinjiang et le Yunnan) sont vulnérables face à une déstabilisation dirigée de l’extérieur et visant l’agitation ethnique.

Coordonner l’endiguement

De l’autre côté de la Chine, les USA façonnent une Coalition d’Endiguement Chinois (CEC) pour confronter Beijing et la provoquer à une intervention de type ‘Brzezinski à l’envers‘ dans la Mer de Chine du Sud (si elle n’est pas déjà entraînée au Myanmar). Le Japon et les Philippines sont les pièces centrales de cette stratégie, et il est envisagé que la Corée du Sud et le Vietnam y jouent également des rôles essentiels. Examinons les plans de Washington pour chaque pays présenté, tout en étudiant comment ils s’imbriquent tous ensemble dans le schéma plus vaste :

Les ‘porte-avions insubmersibles’

Japon : la remilitarisation du Japon sous le Premier Ministre Shinzo Abe a irrité à la fois la Chine et la Corée du Sud, qui se souviennent encore vivement des cicatrices de la Seconde Guerre Mondiale. Beijing est particulièrement troublée par la ‘réinterprétation‘ de la constitution pacifiste du Japon, où il a été décidé que ses ‘forces d’auto-défense’ pouvaient assister des alliés en guerre à l’étranger, des analystes ayant notoirement souligné que cela faisait certainement allusion à son allié de défense mutuelle, les USA. Quoiqu’il en soit, cela ne se limite pas qu’à une simple coopération avec les USA et peut également venir en appui à des armées régionales; c’est ici que les Philippines entrent en scène.

Les Philippines : comme avec le Japon, les USA conservent un engagement de défense mutuelle avec les Philippines qui a encore été renforcé par la signature d’un accord supplémentaire de 10 ans l’été dernier. Les Philippines ont élevé leurs relations avec le Japon en partenariat stratégique en 2011, ce qui fait de Tokyo le seul hormis Washington à bénéficier de ce privilège auprès de Manille, qui vient aussi d’en conclure un avec le Vietnam. Ceci est extrêmement important car il en découle que les Philippines se transforment en nœud central reliant les trois principaux partenaires de la CEC, et que tout déclenchement d’hostilités entre elles et la Chine y attirerait probablement ses trois autres partenaires, jusqu’à un certain point (ce qui est étudié plus loin).

Soutien secondaire

Vietnam : cet état d’Asie du Sud-Est est historiquement engagé dans une rivalité avec la Chine, rivalité la plus récemment exprimée au travers des émeutes anti-chinoises de 2014 et de l’antérieure Guerre Sino-Vietnamienne de 1979. Bien qu’il ne soit pas annoncé que Hanoï entre dans une relation formelle de défense avec Washington semblable à celles de Tokyo et de Manille, les liens entre les deux se sont progressivement réchauffés au fil des années, les USA allégeant un embargo de ventes d’armes au Vietnam en fin d’année dernière pour annoncer il y a une semaine qu’ils allaient leur fournir 6 patrouilleurs. La coopération militaire et la coordination stratégique sont appelées à s’intensifier dans les années à venir, tandis que les USA embarquent le Vietnam à bord de la CEC comme membre de soutien, bien qu’il ne soit pas clair si cela s’amplifie davantage en plein jour ou s’active plutôt dans l’ombre, ou encore en reste à son niveau actuel.

Considérant que le pays partage une réelle frontière terrestre avec la Chine et que la puissance militaire chinoise est plus forte sur terre que sur mer, il est présentement improbable qu’Hanoï entre en confrontation directe avec elle (à moins qu’elle ne soit garantie de réitérer ses fortunes de la guerre de 1979). Ce qui est cependant plus probable est qu’elle assume le rôle d’un double ‘meneur depuis l’arrière‘, partenaire avec les Philippines dans l’endiguement de l’activité navale de la Chine dans la Mer de Chine du Sud, pouvant éventuellement venir à leur secours dans l’éventualité d’un conflit formel. Travaillant indirectement à travers les Philippines via son nouveau partenariat stratégique avec le Vietnam, Washington et Hanoï pourraient occulter leurs liens militaires de plus en plus importants et ainsi éviter une indignation domestique concernant leur alliance militaire de facto. Non seulement cela, mais le Vietnam peut également conserver une mesure de possibilité de dénégation dans sa relation avec la CEC, bien que cela ne puisse peut-être pas rester crédible longtemps s’il va plus avant dans une coopération plus profonde avec l’US Navy, principalement en autorisant davantage d’escales portuaires à ses navires et de possibles manœuvres navales conjointes.

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Corée du Sud : Séoul est le maillon faible de la CEC, mais il est malgré tout nécessaire d’examiner le rôle prévu par les USA pour elle, quelle que soit leur réussite dans sa mise en œuvre. L’idée est que la Corée du Sud et le Japon forment la base de la section du Nord-Est de la CEC, mais étant donné les importants problèmes existant entre eux (prioritairement leur opinion de la Seconde Guerre Mondiale et la dispute territoriale des Rochers Liancourt), il sera difficile pour leurs gouvernements de s’accorder avec leurs citoyens sur une telle éventualité. Portant l’affaire encore plus loin, la Corée du Sud est délibérément ambigüe sur sa volonté d’héberger une infrastructure de défense anti-missiles sur son territoire, démontrant qu’elle est suffisamment pragmatique dans sa politique pour prendre en considération les intérêts de la Chine. Ceci peut être influencé par le fait que les deux ont d’ores et déjà signé un Accord de Libre Échange qui représente l’un des hauts points de la diplomatie régionale chinoise de ces dernières années.

En dépit de cela, Séoul, Tokyo et Washington se sont reliés pour partager des renseignements sur la Corée du Nord, créant un réseau pouvant facilement être dirigé contre la Chine dans un avenir défini par le ‘besoin’ s’en faisant sentir. Ceci signifie que Séoul n’est pas prêt à abandonner complètement Washington pendant encore longtemps, ayant récemment prolongé le contrôle US sur ses forces armées en temps de guerre jusqu’au milieu des années 2020. Quand le renforcement de la puissance des USA et les avancées de l’influence chinoise sont mises dos-à-dos, la Corée du Sud peut le plus clairement être vue comme un objet de compétition stratégique pour les deux grandes puissances, bien que plus de 28.000 troupes US soient actuellement stationnées dans le pays. Par conséquent, que le pays puisse s’engager entièrement en faveur de l’un ou de l’autre n’est pas certain, impliquant que les perspectives de son intégration entière dans la CEC sont sévèrement limitées bien qu’elles soient en mesure d’avoir un impact extrêmement important, dussent-elles aboutir.

Rassembler les morceaux

Chaque pièce de la CEC fait partie d’un schéma plus vaste, et certaines lignes de pensée stratégiques relient tout ensemble dans une entité semi-intégrée. Un conflit déclaré entre la Chine d’une part et le Japon ou le Vietnam d’autre part engendrerait des coûts énormes pour chaque belligérant, dont des coûts économiques (qui peuvent être considérés comme les plus importants par le Japon/Vietnam), servant ainsi de contrepoids au bellicisme et aux provocations militaires irrésistibles. Les mêmes ‘ralentisseurs’ ne sont pas aussi visibles quand il s’agit des Philippines, cependant, impliquant que le deuxième ‘porte-avions insubmersible’ des USA puisse servir ‘d’appât’ pour leurrer la Chine dans une ‘Brzezinski à l’envers’ en Mer de Chine du Sud. Alors qu’une analyse sommaire peut amener à disqualifier les Philippines de la moindre chance de succès militaire face à la Chine, un examen plus minutieux (via les détails mentionnés plus haut) indique que l’archipel peut être un énorme piège au regard des relations stratégiques et militaires qu’il entretient avec des tierces parties.

Dans l’éventualité d’hostilités entre Beijing et Manille, Washington offrirait sûrement une quelconque forme d’aide et de soutien à son allié. Ses actions en Ukraine peuvent être vues comme un coup d’essai de ce dont elle parvient à se dédouaner (et dans quels cadres de temps) dans l’assistance à un intermédiaire faible face à une grande puissance, et il est anticipé que de telles leçons stratégiques et logistiques seront certainement appliquées aux Philippines lors de tout conflit qu’elles puissent avoir avec la Chine. Tout comme l’Ukraine a servi de cri de ralliement pour réinventer l’OTAN comme alliance contre la Russie, les Philippines peuvent probablement servir de cri de ralliement pour formaliser la CEC en une organisation analogue orientée contre la Chine. Les autres partenaires stratégiques des Philippines, le Japon et le Vietnam, se rallieraient sans doute à la défense de Manille de la même façon que le font la Pologne et la Lituanie pour l’Ukraine (quoiqu’à une échelle beaucoup plus large et significative). Pour Tokyo et Hanoï, ils peuvent voir l’opportunité de projeter davantage de forces en Mer de Chine du Sud et de tester divers équipements militaires qu’ils peuvent diriger en hâte vers les Philippines (des navires dans le cas du Vietnam et des drones dans celui du Japon). Compliquant encore plus les choses seraient l’Inde et l’Australie, deux états en dehors de la région comme les USA, jetant aussi leur dévolu du côté de Manille de la même façon que le Japon et le Vietnam, utilisant le conflit fabriqué comme excuse pour renforcer leur influence dans la région.

mer_chine_du_sud.jpgCe qui compte le plus ici n’est pas de savoir si les Philippines peuvent gagner (ce qui est hautement improbable), mais le fait qu’elles puissent devenir une ‘Ukraine d’Asie du Sud-Est’, faussement dépeintes par les médias mainstream comme victimes d’une grande puissance non-occidentale (alors qu’en réalité les rôles ont été inversés) et partiellement sacrifiées afin de servir de cri de ralliement pour la concrétisation de la CEC. Non seulement la CEC serait-elle formalisée par un tel scénario, mais tous les partenaires officiels et non-officiels des Philippines pourraient également inonder la Mer de Chine du Sud de leur soutien, y établissant peut-être même une présence permanente de facto (même si il y est plutôt fait référence comme étant une présence ‘tournante‘). De plus, en leurrant la Chine vers un conflit avec les Philippines (à travers des provocations inacceptables), la CEC peut également surveiller la manière dont opèrent l’Armée et la Marine de Libération du Peuple en temps de guerre, fournissant des méthodes et des tactiques observables pouvant être analysées dans le façonnage de contre-mesures appropriées pour le ‘vrai combat’ dans un avenir indéfini.

Briser le Mur de la CEC

Tout est loin d’être perdu, toutefois, puisque la Chine a trois options qu’elle peut employer simultanément pour briser le mur d’endiguement et s’extirper de l’asphyxie stratégique projetée par les USA. Voici ce que prévoit Beijing :

L’Échange Sud-Coréen

Ainsi que décrit précédemment, la Corée du Sud est loin d’être une ardente alliée des USA, au vu des énormes avancées que la Chine y a fait au cours de la dernière décennie au point que Séoul n’a le choix que de se comporter de manière pragmatique avec elle. Ceci entend qu’il devient de plus en plus improbable qu’elle se soumette totalement à la CEC, l’enlevant de la chaîne d’endiguement en construction autour de la Chine. L’objectif de la Chine, donc, est de maintenir la ‘neutralité’ sud-coréenne dans la ‘guerre froide’ que mijotent les USA contre la Chine, avec comme scénario idéal que Séoul expédie le dossier du retour du contrôle sur ses forces armées en temps de guerre et, peut-être, impose des limites (ou des retraits échelonnés) à la présence militaire US sur place. Bien qu’un tel développement puisse sembler être un fantasme politique à l’heure actuelle, cela n’entend pas qu’il ne s’agisse pas de l’objectif final que projette la Chine. En définitive, si la Corée du Sud échange les USA pour la Chine comme partenaire favorisé (ce qui peut progressivement se produire à travers la combinaison d’un sentiment anti-US croissant, la rancune anti-japonaise et des attitudes pro-nord-coréennes), il va sans dire qu’un monumental séisme géopolitique de cet acabit engendrerait des répliques de grande portée, ressenties le plus immédiatement dans les pourparlers entre les Corées du Nord et du Sud mais s’étendant possiblement à travers le reste de la zone Asie-Pacifique.

Naviguer sur la Route de la Soie Maritime

Le plus grand acte de la Chine, à travers peut-être toute son histoire est la connexion de l’Afrique et de l’Eurasie par des routes commerciales terrestres et maritimes à son initiative. Considérant celle-ci dans le contexte de ce document, elle détient la possibilité de transformer des états géopolitiquement malavisés et potentiellement hostiles d’Asie du Sud-Est en partenaires pragmatiques sur les mêmes lignes que le modèle sud-coréen. Outre ce bénéfice stratégique majeur, la Route de la Soie Maritime obstruerait aussi le groupement commercial du Partenariat Trans-Pacifique (TPP) qui est conçu comme un bloc économique anti-chinois. Cette entité contrôlée par Washington pourrait potentiellement relier encore plus ensemble les économies associées  pour créer la ‘fondation économique’ d’un ‘OTAN d’Asie de l’Est et du Sud-Est’, la CEC, et c’est pourquoi il est si important pour la Chine de préempter ces mesures par l’entremise de la Route de la Soie Maritime.

À une échelle plus vaste, les actes de la Chine pourraient représenter un pas de plus dans l’accomplissement de son projet de Zone de Libre Échange de l’Asie-Pacifique, qui est la réponse de Beijing au TPP. Elle en a déjà posé les fondations à travers ses Accords de Libre Échange avec la Corée du Sud et l’Australie, deux alliés archétypiques des USA, démontrant qu’avec le ‘dur labeur’ déjà accompli, il sera peut-être plus facile de rassembler davantage d’entités plus politiquement pragmatiques et moins influencées par les USA dans ce réseau et dans un avenir proche. En allant plus loin, bien que la Route de la Soie Maritime ne soit pas uniquement restreinte à l’Asie-Pacifique, elle peut utiliser la région pour expérimenter diverses approches diplomatiques et économiques qui peuvent être affinées et appliquées plus loin ‘en aval’ (peut-être entre la Chine et l’Afrique de l’Est) en transformant le projet en véritable entreprise transcontinentale, pouvant un jour relier toutes les régions de libre échange de la Chine entre elles en une macro-zone de libre échange.

Renforcer l’OCS

La troisième méthode que peut employer la Chine pour rompre l’encerclement de la CEC est de renforcer l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghaï) afin de stabiliser l’Asie Centrale. Non seulement ceci peut prévenir ou rapidement éteindre les menaces chaotiques décrites dans la première section, mais si c’est une réussite, cela peut fournir un contournement terrestre commode de la CEC (si elle n’est pas neutralisée ou empêchée de naître d’ici là) qui pourrait renforcer le vecteur continental du projet de la Route de la Soie et relativement préserver la Chine du chantage maritime des USA et de leurs alliés. Bien que cela n’efface pas complètement de telles menaces (qui doivent toujours être prises en compte dans les calculs stratégiques de la Chine), cela pourrait fournir un débouché utile et approprié pour l’engagement avec le reste de l’Eurasie et la sécurisation de précieuses importations énergétiques du bassin de la Mer Caspienne. Agrandir l’OCS serait également une manière de la renforcer, puisque cela étendrait ses responsabilités à d’autres pays avec lesquels la Chine s’engage, tout en fournissant un forum non-occidental pour la résolution des disputes entre ses membres (par exemple entre la Chine et l’Inde, ou encore entre ces deux mêmes au sujet du Népal ou du Bhoutan).

Pensées de conclusion

Les USA sont engagés dans deux guerres froides au jour d’aujourd’hui, l’une contre la Russie s’attirant presque toute l’attention, tandis que l’autre contre la Chine couve encore. Tout comme ils le font contre Moscou, les USA engendrent un voisinage d’hostilité artificielle contre Beijing et reliant par la suite les états irrités et manipulés ensemble en une espèce de coalition d’endiguement. Alors que la politique des USA se dévoile encore contre la Chine, ils apprennent à coup sûr une chose ou deux de leur campagne contre la Russie, c’est-à-dire qu’une crise a besoin d’être concoctée afin que se déroule le vecteur asiatique de la Nouvelle Guerre Froide. Le chaos qu’engendre Washington en Asie Centrale et en Asie du Sud-Est continentale convient davantage à la militarisation plutôt qu’à la politisation, ce qui explique pourquoi les USA ont besoin de fabriquer une crise en Mer de Chine du Sud impliquant les membres projetés de la Coalition d’Endiguement Chinois. Beijing devra adroitement manœuvrer entre le chaos et la coordination afin de supporter la grande déstabilisation que complotent les USA tout autour de sa périphérie, mais si elle réussit dans ses contremesures stratégiques la multi-polarité fleurira dans toute la zone Asie-Pacifique et se fortifiera à travers l’Eurasie.

Andrew Korybko est un analyste politique et journaliste pour Sputnik qui vit et étudie actuellement à Moscou.

Source : http://orientalreview.org/2015/03/16/the-us-is-juggling-chaos-and-coordination-in-order-to-contain-china/

Traduction : Will Summer

¿EE.UU. INSTALÓ ARMAS ATÓMICAS EN COLOMBIA?

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¿EE.UU. INSTALÓ ARMAS ATÓMICAS EN COLOMBIA?

PELIGROSOS PLANES GRINGOS CONTRA VENEZUELA Y LA REGIÓN

Ex: http://laiguana.tv

Aunque el gobierno neoliberal de Juan Manuel Santos se ufana en el ámbito interno de impulsar un proceso de paz con la insurgencia de las Farc, su política internacional (dictada desde Washington), en contraposición, apunta a desestabilizar la armonía y la integración regional. Así lo dejó entrever durante su charla magistral el pasado 8 de abril en Bogotá, el sociólogo y politólogo argentino, Atilio Borón, en el marco de la Cumbre Mundial de Arte y Cultura para la Paz, organizada por la Alcaldía Mayor de la capital colombiana.

Por un lado, Borón dijo que es un contrasentido que mientras la irrupción de China en la geopolítica mundial está desplazando el protagonismo del Atlántico hacia el continente asiático, Colombia se empeña tozudamente en impulsar la Alianza del Pacífico, un invento de Washington para contrarrestar la presencia cada vez mayor de Beijing en América Latina y horadar el proceso integracionista de la Patria Grande. De otra parte, agregó, el hecho de que el gobierno de Santos en forma por demás disciplinada haya aceptado las directrices del Pentágono para que Colombia ingrese a la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN), y al mismo tiempo existan serios indicios de que el Comando Sur haya instalado armamento nuclear en este país andino, da una clara señal de amenaza para la paz de la región.

El analista argentino hizo énfasis en señalar que la OTAN no es más que “la fuerza imperial de choque”, desde la cual Washington lanza su estrategia de ofensiva militar hacia diversos países o regiones del mundo, a los que determina o considera que constituyen amenazas para sus intereses. En consecuencia, señaló, el ingreso de Colombia a esta alianza militar extracontinental no aporta en absoluto a la paz.

Conflicto colombiano es pretexto para militarización de Estados Unidos


colombia-usa-flags-expat-chronicles1.jpgDurante su conferencia en el Teatro Bogotá, Borón con su característica capacidad dialéctica y didáctica a la vez, mostró cómo en Colombia se lleva a cabo un proceso de paz con un actor armado como las Farc en medio de un mundo convulsionado por múltiples conflictos, originados en buena medida por el declive del imperialismo estadounidense.

“La paz en Colombia es la paz de toda América Latina”, fue el título de la charla del reputado analista político y catedrático universitario, actualmente director del Programa Latinoamericano de Educación a Distancia (PLED) del Centro Cultural de la Cooperación de Buenos Aires.

En desarrollo de su exposición, Borón demostró el rotundo fracaso de la intervención directa de Estados Unidos en materia de combate al narcotráfico y a la insurgencia en Colombia, desde hace ya varias décadas. Trajo a colación el ejemplo del denominado Plan Colombia suscrito por el entonces mandatario conservador Andrés Pastrana con la administración Clinton (toda una estrategia de entrega de soberanía a Washington).

Dicho Plan que a los colombianos se les vendió como una “ayuda” norteamericana, resultó un completo fiasco, pues como lo graficó Borón en cifras tomadas de informes de Naciones Unidas, el narcotráfico en vez de disminuir, aumentó. En efecto, hubo un incremento exponencial de cultivos ilícitos tanto en México, Colombia y Afganistán, países en donde coincidencialmente Estados Unidos interviene directamente.

Además, la intervención directa del Pentágono, la CIA, la DEA y el Departamento de Estado en los asuntos colombianos ha servido para el enriquecimiento de empresas de armamento norteamericano y al mismo tiempo para la financiación de campañas de congresistas estadounidenses (que hacen lobby en favor de los consorcios que se benefician), así como para la presencia de Israel.

Es que de la guerra interna en Colombia no solamente se favorece en grado superlativo Estados Unidos sino también Israel, como bien lo anotó Borón. Desde 1960, el Mossad (servicio de inteligencia) y organizaciones de espionaje israelitas que operan bajo la fachada de seguridad hacen presencia en territorio colombiano asesorando grupos paramilitares y redes mafiosas de narcotráfico.

Juan Manuel Santos tanto como ministro de Defensa como ahora en calidad de primer mandatario prohija y aplaude la presencia israelita en Colombia porque como lo ha señalado en reiteradas ocasiones, sería “muy positivo” que este país “sea el Israel de Suramérica”.

Por todo lo anterior, Borón dijo que ojalá las negociaciones de paz que se desarrollan en La Habana entre el gobierno de Santos y las Farc lleguen a buen puerto porque el conflicto colombiano es el mejor pretexto para la militarización de Estados Unidos en la región.

El contexto geopolítico

La coyuntura de la realidad sociopolítica colombiana en medio de posibilidades ciertas de poner fin a un conflicto interno de más de medio siglo pasa por el declive del imperio estadounidense, el colapso europeo, y la irrupción, en consecuencia, de nuevos actores en la escena de la geopolítica mundial.

Borón pone de manifiesto en el actual escenario mundial el protagonismo de China e India, el retorno de Rusia, la debacle de la Unión Europea, las alianzas regionales y la decadencia del imperialismo estadounidense, factores todos estos que van a tener una incidencia directa en el devenir político de América Latina.

Es enfático en llamar la atención sobre el peligro que se cierne sobre el mundo y específicamente sobre la región, el declive de Washington, pues sostiene que en la fase de descomposición los imperios se tornan más represivos y sanguinarios y trae a colación ejemplos históricos como la etapa final del imperio otomano con el genocidio armenio (en 1915), o el caso británico con la brutal represión en la India.

En el plano económico, el politólogo argentino, demuestra cómo Estados Unidos se encuentra en la sin salida: por un lado debe más de lo que produce; por otro, es cada vez más progresivo el reemplazo del dólar en el comercio internacional. Y para complementar, suministra un dato más: mientras en este año de 2015 China construirá 15 mil kilómetros de vías férreas, en contraste, la nación norteamericano no construirá mi uno solo, con lo cual su infraestructura vial comienza a quedar rezagada.

A ello hay que sumar, dice Borón, la creciente desigualdad que se viene presentando en Estados Unidos con su consecuente quiebre respecto de su integración social. No obstante, es desorbitado su gato militar, así como es evidente también su cada vez mayor aislamiento internacional, lo cual queda reflejado, por ejemplo, en las últimas derrotas que ha tenido que tragarse la Casa Blanca, precisamente, en su principal zona de influencia, América Latina. En efecto, primero tuvo que aguantarse que dos países latinoamericanos como Ecuador y Bolivia le pusieran freno a su actitud sempiterna de injerencia en asuntos internos. El presidente ecuatoriano Rafael Correa cerró la base militar de Manta; y el mandatario boliviano Evo Morales expulsó a la misión diplomática estadounidense. Más recientemente, en la OEA (el Ministerio de las Colonias como la denominó Fidel Castro), el gobierno de Obama perdió por goleada cuando planteó su intervención en Venezuela. Estos acontecimientos, agrega Boron, eran impensables apenas hace unos años.

E.U. lanza feroz reconquista de América Latina para asegurar recursos naturales

En medio del imparable desmoronamiento del imperio estadounidense, Washington no se resiste en su propósito injerencista en América Latina porque es la manera de asegurar mediante artimañas y engaños (tratados de libre comercio, golpes blandos, Alianza para el Pacífico, terrorismo económico, alianzas militares) el acceso (vía el saqueo y el pillaje) a la rica biodiversidad que produce esta región para poder seguir manteniendo su descomunal patrón capitalista de consumo.

Por esta razón, Washington despliega su artillería militar en todo el continente, como bien lo esboza Borón en su magistral libro, América Latina en la geopolítica del imperialismo, que obtuvo el Premio Libertador al Pensamiento Crítico en 2013.

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Estados Unidos, explica este reputado analista internacional, ancla su estructura militar en América Latina tanto en Colombia como en Honduras para lanzar sus aventuras. El mar Caribe está totalmente controlado militarmente por el Pentágono, que además cuenta con alrededor de 80 bases a lo largo y ancho del hemisferio. No es gratuito tampoco que en 2008 el Comando Sur haya activado la IV Flota, coincidencialmente poco después de que el entonces gobierno brasileño de Lula da Silva anunciara el descubrimiento de un gran yacimiento petrolífero submarino en el litoral paulista.

Obviamente que los pretextos para esta descomunal militarización de Estados Unidos a lo largo y ancho del continente son el narcotráfico, los populismos (como estigmatizan a los gobiernos progresistas de la región), las calamidades naturales y la seguridad continental. Falacias que ayudan a propalar los grandes oligopolios mediáticos de propiedad de los sectores decadentes de la ultraderecha latinoamericana. Por ello Borón exhorta a no confundirse: “el nombre de todo esto es petróleo”, y de esta manera explica porque toda la estrategia de desestabilización y satanización al gobierno de Venezuela del presidente Nicolás Maduro.

¿Si Venezuela, fuera productor de tomates o de papas, Estados Unidos buscaría derribar al gobierno bolivariano de Venezuela con la activa colaboración de sus lacayos de la derecha latinoamericana?, se interroga el politólogo argentino. No es gratuito por lo tanto el feroz ataque emprendido por la Casa Blanca contra el proceso político inaugurado por el comandante Hugo Chávez. 

¿E.U. tiene armamento nuclear en Colombia?

Borón cerró su conferencia en Bogotá, dejando un inquietante interrogante: “Colombia bien podría ser hoy un país en el que Estados Unidos instaló armamento nuclear en abierta violación al acuerdo internacional regional, mediante el cual nuestros países se comprometieron a mantener América Latina como una nuclearizada zona de paz”.

Si bien, agrega, el tratado suscrito entre Uribe Vélez y Obama que autorizaba la utilización de siete bases militares fue declarado inexequible por la Corte Constitucional de Colombia, “lo cierto que este tropiezo legal no ha impedido que Estados Unidos haya proseguido operando militarmente en ese país”.

(Politiqueroscaicedonia)

TTIP. Le corporate power transnational à l'assaut de ce qui reste du pouvoir des Etats

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TTIP. Le corporate power transnational à l'assaut de ce qui reste du pouvoir des Etats

par Jean Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Nous avions signalé il y a quelques jours, sous le titre de présentation « Les véritables maîtres du monde » une étude de chercheurs suisses publiée en 2011 et dont nous avons seulement pris connaissance récemment. Il s'agit de « The Network of global corporate control ». Or on retrouve aujourd'hui ce corporate power directement à l'oeuvre pour faire aboutir les projets de TTIP
 
Nous avions signalé il y a quelques jours, sous le titre de « Les véritables maîtres du monde » une étude de chercheurs suisses publiée en 2011 et dont nous avons seulement pris connaissance récemment. Il s'agit de « The Network of global corporate control » http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v2.pdf. L'étude analyse dans le détail ce que les auteurs présentent comme un superorganisme organisé en filet qui étrangle le monde afin de se l'approprier. Ce superorganisme est constitué du réseau des grandes entrepris transnationales. Bien que nulle autorité n'en assure en apparence la direction, il prend toujours en temps opportun les bonnes décisions permettant d'augmenter en permanence son influence.

Evoquer un superorganisme peut surprendre. Mais ceci n'étonnera pas ceux qui étudient le fonctionnement des superorganismes, qu'ils soient constitués d'humains ou d'autres espèces vivantes. Constamment un tel organisme s'adapte aux modifications de l'environnement et tente de prendre les bonnes décisions lui permettant d'y survivre. Certains n'y réussissent pas et disparaissent. D'autres y réussissent et s'étendent tout en se renforçant.

Dans le cas des entreprises transnationales, on ne prétendra pas qu'elles n'aient pas à leur tête des chefs capables de prendre les décisions nécessaires, non seulement à la survie de l'entreprise individuelle, mais aussi au développement du système global. Néanmoins, l'expérience montre que ces chefs, quelles que soient leurs compétences, n'ont pas suffisamment de clairvoyance et de pouvoir pour analyser et maîtriser l'ensemble des facteurs nécessaires au développement de ce système. Un mécanisme encore mal analysé, dit parfois pensée de groupe ou comportement de groupe, s'établit entre eux du fait de leurs interactions. En conséquence de ce mécanisme, l'organisme tout entier, qu'il convient alors de qualifier de superorganisme, prend collectivement les décisions les plus aptes à son développement. Mais ce mécanisme est aveugle à tout ce qui n'est pas l'intérêt immédiat du superorganisme.

Stop_TTIP.jpgLe « corporate power » des entreprises transnationales, par la voix de ses représentations, affirmera à l'unisson qu'il prend les bonnes décisions, tant pour ces entreprises que pour l'humanité toute entière. Mais il suffit d'un minimum de regard critique pour constater que si, dans le court terme, certaines de ces décisions sont favorables au développement, non seulement de ces entreprises, mais de l'humanité, ce n'est pas le cas globalement. Un accord général s'est désormais établi, tout au moins entre les scientifiques, pour montrer que ces décisions conduisent à des catastrophes, en matière de réchauffement climatique, de disparition des écosystèmes et même de l'humanité en général, désormais menacée de surpeuplement, d'inégalités dans le développement et autres maux qui pourraient se révéler mortels. Même en ce qui concerne les réseaux numériques, si souvent vantés, on peut constater qu'ils encouragent autant le développement de nouvelles criminalités que celui de la culture.

Le seul remède à ces maux, aussi insuffisant et politisé qu'il soit, tient à la mise en place de réglementations et de services publics sous le contrôle des Etats nationaux, organisés pour faire entendre les exigences de l'intérêt général à long terme, plutôt que le seul profit financier et économique à court terme, moteur principal du corporate power. Or ce sont les survivances de telles réglementations et services publics que désormais ce pouvoir veut faire disparaître. Il s'agit, concernant l'Europe, des négociations sur le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) que Washington, relayé par la Commission européenne, veut désormais faire aboutir au plus vite.

Le TTIP


Ces négociations, pour le peu que l'on en connait, visent explicitement à faire disparaitre le peu de barrières que les Etats nationaux et leurs administrations mettaient aux abus du corporate power transnational. Inévitablement, cette disparition conduira à terme aux grandes catastrophes évoquées ci-dessus, face auxquelles le corporate power, uniquement préoccupé de son profit à court terme sera incapable de faire face.

Or beaucoup de personnes s'étonnent de voir, malgré les résistances croissantes, que la marche vers le TTIP et vers son homologue pour l'Asie, l'accord de Partenariat transpacifique, continue à se dérouler inexorablement. Bientôt ces Traités seront signés et leurs effets commenceront à se faire sentir. Le corporate power en sortira renforcé, les intérêts du reste de l'humanité et du monde en général seront de plus en plus mis en danger.

Mais cet étonnement des observateurs naïfs vis-à-vis de cette marche inexorable tient au fait qu'ils n'ont pas encore pris conscience du poids aujourd'hui dominant de ce corporate power, bien décrit par l'étude précitée des chercheurs suisses. Ceux-ci ne connaissaient pas encore sans doute les projets concernant de tels traités, mais ils les auraient sûrement pris en exemple de ce qu'ils ont nommé un réseau d'appropriation du monde par les entreprises multinationales. Certaines de ces entreprises feront valoir qu'à travers ces traités, elles visent le plus grand bien de l'humanité. Mais les chercheurs suisses, ou ceux qui s'inspirent de leurs travaux, pourraient aisément montrer que le superorganisme du corporate power transnational marche aveuglément, au delà de la domination du monde, à la destruction de celui-ci. Mais alors il ne restera plus d'Etats nationaux, de services publics et de réglementations susceptibles de s'y opposer.

Annexe

Pour faire le point sur les perspectives à ce jour des négociations sur le TTIP, nous reprenons ici les principaux éléments d'un article de Paul De Clerck, Friends of the Earth Europe, Lora Verheecke, Corporate Europe Observatory et Max Bank, LobbyControl, « How TTIP could create a red tape labyrinth » https://euobserver.com/opinion/128350

Cet article est traduit, adapté et commenté sur le site DeDefensa, auquel le lecteur pourra se référer http://www.dedefensa.org/article-le_ttip_ou_le_suicide-_-la-kafka_20_04_2015.html

 

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How TTIP could create a red tape labyrinth

Après deux ans de négociations entre l'UE et les USA sur le TTIP,  vous vous attendriez à être bien avertis de toutes les dispositions controversées que contient le projet. Il n'en est rien, car le pire est encore à venir.

Alors que les négociateurs se retrouvent à New York ce lundi 20 avril pour de nouvelles conversations, une nouvelle version “fuitée” d'une proposition de la Commission Européenne pour un chapitre connu sous le nom de “Coopération de Régulation” (disons CR, pour la facilité du propos de cette adaptation, – NDLR) montre que l'accord devrait mettre en place des barrières quasiment infranchissables sur la voie de toutes les législations des pays et institutions concernés. Les corps législatifs de la Commission européenne et du gouvernement US, aussi bien que des 28 États-membres et des 50 États de l'Union, pourraient tous devenir l'objet d'entraves et d'obstacles bureaucratiques sans limites.

Stop_TTIPnnnn.jpgL'objectif de la CR est d'aligner les lois présentes et à venir de l'UE et des USA pour “réduire les charges inutiles, les duplications et les divergences des régulations et règles affectant le commerce et les investissements”. Si des efforts pour une telle CR paraissent logiques et justifiées à première vue, une lecture plus attentive des propositions conduisent à s'alarmer considérablement des procédures et de leurs conséquences.

Pour parvenir à l'harmonisation désirée, la Commission propose de créer un organisme de CR, composé de fonctionnaires civils des deux côtés, qui auraient pour tâche d'apprécier dans quelle mesure les actes législatifs aussi bien de l'UE que des USA sont compatibles entre eux et avec les impératifs du commerce et des investissements. S'ils ne le sont pas, cet organisme aurait le pouvoir d'établir des barrières supplémentaires sur la voie des lois incriminées en proposant des mesures pour renforcer l'harmonisation ou réduire l'impact et les coûts sur les entreprises, – que les gouvernements seraient obligés de prendre en considération. Il pourrait, par exemple, proposer que des législations jointes USA-UE ou même internationales aient la prééminence.

Toutes ces mesures doivent avoir comme résultat inévitable d'affaiblir, de ralentir, voire de complétement stopper les processus de législation et les lois que produit ce processus. Pire encore, ces recommandations pourraient être faites à n'importe quel moment du processus législatif, donnant par conséquent l'opportunité constante d'affaiblir et de repousser le processus conduisant à l'adoption des lois, y compris à un moment où ces lois sont en train d'être examinées par les élus du peuple dans tel ou tel pays.

La CR demande aux législateurs de suivre des procédures qui conduiraient fort probablement à plusieurs années de retard pour les lois envisagées, et obligeraient les législateurs à accorder la plus sérieuse attention à toutes les contestations soulevées, jusqu'aux plus dérisoires et aux plus intrusives. Cela obligerait à créer une énorme bureaucratie de fonctionnaires civils, qui aurait pour tâche d'évaluer chaque loi nationale et chaque loi de l'UE pour voir dans quelle mesure elle s'accorderait aux lois similaires aux USA, et vice-versa. Ce processus conduirait à la production de nouvelles vagues de paperasseries bureaucratiques pour les gouvernements, et à de nouvelles dépenses pour les contribuables.

Tout cela aurait également un fort effet dissuasif auprès des législateurs de l'UE et des États-membres, de seulement tenter d'introduire de nouvelles lois pour protéger les intérêts du public. La conséquence la plus importante de la CR conduirait à un effet préventif négatif considérable. Si les législateurs savent qu'à chaque étape du processus menant à une loi leur travail peut être mis en question et examiné, ils seront beaucoup moins enclins à suivre dès le départ des références de nouveauté et des standards de grande qualité.

Les propositions actuelles de l'UE offrent au corporate power des opportunités particulièrement prometteuses d'affaiblir et de retarder les législations qu'il considère comme “anti-commerciales”, c'est-à-dire tout ce qui peut conduire à des coûts supplémentaires pour leurs compagnies. La proposition prescrit que l'UE doit inclure dans chacun des processus de régulation une consultation des actionnaires et qu'elle doit tenir compte des avis qui seront donnés. Cela donne aux groupes ainsi concernés des moyens très puissants de faire barrage à tout nouveau standard qui pourrait conduire à des coûts plus élevés.

Enfin, last but not least, la CR telle qu'elle est proposée pour le TTIP conduira à une érosion significative du processus démocratique de l'UE et des États-membres en permettant à un pays étranger d'examiner attentivement les propositions législatives et faire pression pour leur adoption avant même que les institutions démocratiques représentatives, tels que le Parlement Européen, les parlement nationaux et les États-membres, aient la possibilité de seulement les apprécier.

Tout cela donne d'énormes pouvoirs à des petits groupes d'individus qui ne sont comptables en aucune façon devant l'intérêt public européen, d'accorder la priorité aux préoccupations du commerce et de l'investissement par rapport à tout autre intérêt. La Coopération de Régulation est un système qui introduit volontairement des obstacles et des barrières pour la mise en place d'une véritable régulation. Cela devrait conduire sans aucun doute à des négociations sans fin, sans résultats, entre législateurs pour l'harmonisation de leurs lois. Ce labyrinthe de paperasserie pourrait créer effectivement un blocage complet de tout nouveau standard européen pour les domaines environnemental, social et de la santé au sein de l'Union Européenne.

Paul De Clerck, Lora Verheecke, Max Bank

Jean Paul Baquiast

jeudi, 23 avril 2015

Le fanatisme religieux est un élément essentiel du soutien étasunien à Israël

Le fanatisme religieux est un élément essentiel du soutien étasunien à Israël

Auteur : Glenn Greenwald
Traduction Dominique Muselet
Ex: http://zejournal.mobi

Un nouveau sondage de Bloomberg Politics parvient à des résultats qui, quand on y pense, sont pour le moins étonnants.

En ce qui concerne les relations entre Israël et les Etats-Unis, à laquelle de ces propositions adhérez-vous :

- Israël est un allié mais nous devrions poursuivre nos intérêts quand ils divergent de ceux d’Israël : 47%

- Israël est un important allié, la seule démocratie de la région, et nous devrions le soutenir même si nos intérêts divergent : 45%

- Je ne sais pas : 8%

Près de la moitié de tous les Américains veulent soutenir Israël, même si les intérêts de ce pays divergent des intérêts de leur propre pays. Seule une minorité d’Américains (47 %) disent que leur pays doit poursuivre ses propres intérêts plutôt que de soutenir Israël quand il faut faire un choix entre les deux. C’est le reniement complet du Discours d’adieu de George Washington de 1796 dans lequel il soulignait qu’"il était absolument capital de ne pas se laisser aller à la haine invétérée et irréductible contre certaines nations et à la passion amoureuse pour d’autres ... La nation qui s’habitue à détester ou à aimer une autre nation en devient forcément plus ou moins l’esclave".

Il est inimaginable qu’une grande partie des Etasuniens veuille soutenir un pays étranger, quel qu’il soit, même lorsque cela est contraire aux intérêts étasuniens. Seul Israël suscite ce degré de ferveur et d’abnégation chez les Etasuniens. Cela vaut donc la peine de se demander d’où vient cette bizarrerie de l’opinion publique étasunienne.

La réponse devrait nous mettre tous mal à l’aise : c’est le fanatisme religieux. Les médias étasuniens adorent se moquer du fait que des nations ennemies, surtout les nations musulmanes, soient menées par des forces religieuses extrémistes, mais c’est précisément ce facteur qui explique en grande partie le fervent soutien de la population américaine à Israël. En donnant les résultats de son sondage, Bloomberg a fait la remarque suivante :

La religion semble jouer un rôle important dans ces chiffres. Les chrétiens sont plus nombreux que l’ensemble des sondés, 58% contre 35%, à soutenir Israël même contre l’intérêt des Etats-Unis. Les Etasuniens sans appartenance religieuse ont été les moins prêts à le faire, à 26%.

La principale raison pour laquelle les chrétiens évangéliques des États-Unis sont si dévoués à Israël est simple : leur doctrine religieuse radicale leur enseigne que c’est Dieu qui l’exige. En 2004, Pat Robertson a prononcé un discours intitulé "Pourquoi les chrétiens évangélistes soutiennent-ils Israël ?" dans lequel il a dit : "Les chrétiens évangélistes soutiennent Israël parce que nous croyons que les paroles de Moïse et des anciens prophètes d’Israël ont été inspirées par Dieu," et "nous pensons que la création d’un état juif sur la terre promise par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob a été ordonnée par Dieu." Il a ajouté que "le peuple élu de Dieu" – les Juifs - avaient un devoir envers Dieu, celui de lutter contre les "vandales musulmans", afin qu’Israël reste uni entre leurs mains :

Si le peuple élu de Dieu laissait ses sites les plus sacrés, tomber aux mains d’Allah – si les vandales musulmans se rendaient maîtres des tombeaux de Rachel, de Joseph, des patriarches, des anciens prophètes – s’ils croyaient que leur droit à la Terre Sainte vient uniquement de Lord Balfour d’Angleterre et de la volage ONU plutôt que des promesses du Dieu tout-puissant alors dans ce cas, l’Islam aura gagné la partie. Dans le monde musulman se répandrait le message qu’"Allah est plus grand que l’Eternel" et que les promesses de l’Eternel aux Juifs n’ont aucune valeur.

C’est cet épouvantable discours extrémiste religieux au sujet d’Israël qu’on entend encore et encore dans les plus grandes églises évangélistes d’Amérique. La très populaire secte "dispensationaliste"* repose sur la croyance dogmatique qu’un Israël unifié aux mains des Juifs est la condition préalable à l’Armageddon ou à l’Enlèvement et à la Seconde venue de Jésus : une croyance partagée non par des milliers, mais par des millions d’Américains. Comme l’évangéliste Robert Nicholson le dit dans un essai nuancé et réfléchi de 2013 portant sur les différences doctrinales qu’on trouve dans ce groupe : "Les évangélistes croient que Dieu a choisi le peuple bibliques d’Israël comme instrument de la rédemption de l’humanité, un agent terrestre à travers lequel il accomplirait son grand plan pour l’histoire." Comme, le célèbre et influent, John Hagee, l’a dit en termes simples : "Nous soutenons Israël parce que toutes les autres nations ont été créées par l’action des hommes, mais Israël a été créé par un acte de Dieu !".

Il va sans dire que la croyance religieuse joue également un rôle dans le soutien à Israël des juifs américains. En effet, les néocons font fréquemment le lien entre la judéité américaine et le soutien à Israël en faisant valoir qu’un bon Juif Américain ne devrait pas être Démocrate parce que ce parti ne soutient pas suffisamment Israël (ce qui ne les empêche pas d’accuser "d’antisémitisme" les critiques d’Israël qui font état du même lien que celui qu’ils exploitent eux-mêmes). Comme le montre un sondage Pew de 2013 :

La plupart des Juifs américains ressentent au moins un certain attachement affectif pour Israël, et beaucoup se sont rendus dans l’état juif. Quatre sur dix croient qu’Israël a été donné au peuple juif par Dieu, une croyance que partagent environ huit sur dix juifs orthodoxes.

L’extrémisme religieux juif est directement lié au soutien à Israël, comme l’a noté The Forward : "De tous les Juifs, ce sont les Juifs orthodoxes qui soutiennent le plus l’AIPAC". Le New York Times a récemment parlé du lien entre l’activisme juif et le soutien à Israël : "Les Républicains ... sont plus inconditionnellement pro-israélien que jamais" en partie à cause "d’une forte augmentation des dons en leur faveur" de la part de ce que J. Street appelle un "petit groupe de très riches juifs américains", comme Sheldon Adelson.

Mais les Juifs ne forment que 1,4% de la population américaine, ce qui limite encore ce phénomène. (En revanche, 82% des Américains se disent chrétiens et "37 % de tous les chrétiens se disent nés de l’Esprit-Saint ou évangélistes"). De plus, les Juifs américains ont longtemps été divisés sur le poids à donner à Israël dans leur vision politique et il y a une érosion de ce soutien chez les jeunes Juifs américains, en particulier. De fait, les chrétiens évangéliques sont beaucoup plus fermes dans leur soutien à Israël que les Juifs américains, comme le dit Bloomberg : "Pour de nombreux Démocrates, même ceux qui sont juifs, la question n’a pas la même importance." Le soutien d’origine religieuse des évangélistes - et l’alliance cynique entre les deux factions religieuses - est crucial pour le maintien de ce soutien.

Il est important de ne pas trop simplifier le rôle joué par le fanatisme religieux. Il y a, bien sûr, d’autres facteurs qui expliquent ce bizarre soutien américain à Israël même au détriment de leur propre pays. Le profond rejet des musulmans qui a suivi le 11 septembre a été habilement exploité pour générer ce soutien. On répète aux Etasuniens depuis des dizaines d’années qu’Israël est une “démocratie” - une affirmation de plus en plus difficile à soutenir - et donc un allié politique naturel. Les Américains ont tendance à ne pas remettre en question ni même à débattre des raisons politiques qui sous-tendent le soutien bipartite, et le dévouement sans faille à Israël est depuis des années,la prise de position bipartite par excellence. Et, comme David Mizner l’a récemment expliqué dans Jacobin, Israël est depuis longtemps un "état-client" qui permet au gouvernement américain de déployer par procuration sa volonté de puissance au Moyen-Orient.

Mais on ne peut nier que l’extrémisme religieux joue un rôle très important dans l’attitude des Américains envers Israël. Compte tenu de son importance, c’est un phénomène remarquablement peu discuté pour la bonne raison que les personnalités médiatiques étasuniennes trouvent très agréable d’accuser calomnieusement d’autres pays d’être animés par le fanatisme religieux, tout en ignorant le fait que leur propre pays l’est tout autant. Le fait que le journaliste politique de NPR, Domenico Montanaro, soit choqué de ce que le soutien à Israël ait engendré le soutien passionné de la foule lorsque Ted Cruz a annoncé sa candidature à la présidentielle à Liberty University donne la mesure du peu de place que cette question occupe dans le débat public.

Comme Dave Weigel se l’est demandé, après avoir vu ce tweet, comment quelqu’un dont le métier est de couvrir la politique peut-il trouver cela surprenant ? C’est parce que ce phénomène est très rarement discuté. C’est amusant, facile et auto-satisfaisant de croire que les pays que nous n’aimons pas sont la proie d’un fanatisme religieux qui dicte leur politique étrangère. C’est beaucoup moins amusant et moins réconfortant de penser à nous-mêmes de cette façon. Mais il ne fait aucun doute que l’extrémisme religieux prévaut en Amérique, et que le soutien général et bizarrement inconditionnel à Israël a pour origine principale une doctrine religieuse extrémiste sur la volonté de Dieu.


- Source : Glenn Greenwald-Traduction Dominique Muselet

mercredi, 22 avril 2015

US and France Support Saudi Arabia against the Shia in Yemen: Al-Qaeda, ISIS and Syria

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US and France Support Saudi Arabia against the Shia in Yemen: Al-Qaeda, ISIS and Syria

Nawal Soueif, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: Modern Tokyo Times 

The governments of America and France have decided to support Saudi Arabia in its bombing of innocent civilians in Yemen. At the same time, regional Sunni Muslim dominated nations have also joined in the indiscriminate killing of Yemeni nationals based on the anti-Shia menace of Saudi Arabia. After all, events in Syria highlight the hatred of Saudi Arabia, Turkey and Qatar towards multi-religious Syria. Similarly, events in Bahrain, whereby the Shia suffer systematic persecution, was met by more support and interference by outside nations in maintaining this reality.

Before focusing on Yemen, it is clear that Saudi Arabia is the most draconian nation state in the world whereby women are whipped if not fully covered up from head to toe. At the same time, not one Buddhist temple or Christian church (or any non-Muslim place of worship) is tolerated. Likewise, the same feudal monarchs control society in Saudi Arabia and export Salafi and Takfiri militancy far and wide. Therefore, irrespective of what is unfolding in Yemen, it is clear that Saudi Arabia doesn’t have any moral authority therefore America and France should be ashamed of their behavior.

In America, thousands of people perished on September 11 because of mainly Saudi terrorists but of course political elites in Washington glossed over this reality. Similarly, thousands of American soldiers have been killed in Afghanistan and Iraq based on Gulf petrodollars and the covert sectarian and terrorist ratlines of certain Gulf powers. Indeed, France is also facing a growing Salafi and Takfiri threat whereby citizens are killed by radical Sunni Takfiri Islamists, that follow the hate spewed mindsets being exported within the Gulf. Given this reality, then what threats are Shia Houthi Muslims exporting in Yemen?

Alistair Baskey, White House spokesperson, stressed: “The United States is providing our partners with necessary and timely intelligence to defend Saudi Arabia and respond to other efforts to support the legitimate government of Yemen.”

In other words, America is protecting anti-Christian, anti-democratic and anti-female rights Saudi Arabia, whereby the government isn’t elected to any major degree. At the same time, it is abundantly clear that Takfiri and Salafi fanatics are beheading and slaughtering Muslims, Christians and other faiths alike in several nations. Yet how and where did these Takfiri and Salafi groups obtain their indoctrination, military hardware and geopolitical objectives?

Obviously, without the involvement of Gulf petrodollars and the intrigues of feudal Gulf monarchs, Turkey, and Pakistan (Afghanistan and Kashmir), then this one long and growing jihadist conveyor belt could not exist to any major degree. America and the United Kingdom clearly have been involved in the sinister intrigues of international jihadi networks for decades. This notably applies to intrigues against the government of Afghanistan in the 1980s and early 1990s; in Bosnia whereby thousands of international jihadists entered this nation based on the geopolitical whims of Washington, Ankara and London; and more recently NATO forces and Gulf feudal monarchs involved themselves in overthrowing Gaddafi in Libya based on utilizing various Takfiri and Salafi jihadist terrorist groups. Similarly, in Syria it is clear that al-Qaeda affiliates and ISIS (Islamic State – IS) have gained greatly by the intrigues of NATO Turkey and enormous funding obtained throughout the Gulf region.

The above reality sums up the real menace and hypocrisy behind the words of Antony Blinken, Deputy Secretary of State of America. He reported in Riyadh that: “Saudi Arabia is sending a strong message to the Houthis and their allies that they cannot overrun Yemen by force.”

He continued: “As part of that effort, we have expedited weapons deliveries, we have increased our intelligence sharing, and we have established a joint coordination planning cell in the Saudi operation center.”

France also made it abundantly clear that they support the most draconian nation state in the world by supporting undemocratic Saudi Arabia in its anti-Shia bombing of Yemen. Laurent Fabius, Foreign Minister of France, stated France was “naturally on the side of its regional partners for the restoration of stability in Yemen.”

He continued by stating: “Concerning Yemen, we are here to demonstrate our support, especially political, to the Saudi authorities.”

Of course, France, just like Saudi Arabia, was behind (both France and Saudi Arabia – and other nations – are still behind the destabilization of Syria) mass instability in Libya and Syria. This was based on supporting various sectarian forces (Syria) and numerous different militias. Once Gaddafi was overthrown in Libya, then the same Gulf and NATO powers abandoned this nation to various al-Qaeda affiliates, countless different militias and now ISIS is also entering the vacuum.

This makes a mockery of America, France and Saudi Arabia caring about “stability.” After all, the religious mosaic of Muslims, Christians and the Druze in Syria, is only surviving because of the Syrian government remaining steadfast against Takfiri terrorist barbarity being funded against this nation. Therefore, central forces in Syria are doing everything in order not to end-up like Afghanistan, Iraq and Libya.

France 24 reports: “The Saudi-led coalition said on Saturday that it had conducted 1,200 air strikes since March 26 and neutralized the air and missile capabilities of the rebels and their allies.”

Of major importance, France 24 says: “Meanwhile, al Qaeda-linked militants have taken advantage of the security vacuum to seize control of swathes of the country’s southeast.”

In other words, Gaza and the cleansing of Alawites (Syria) Christians (Iraq and Syria), Yazidis (Iraq) and the Shabaks (Iraq) – alongside horrific massacres of Shia Muslims by ISIS in Iraq, doesn’t concern Riyadh and other feudal Gulf powers to any degree. After all, it is Gulf petrodollars and the intrigues of NATO Turkey (Turkey is anti-Syria) that is responsible for the carnage in Iraq and Syria respectively. Therefore, the Saudi led bombing attacks against the Shia Houthis in Yemen – just like the weakening of the armed forces of Syria – is assisting al-Qaeda affiliates and ISIS.

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Despite this, America and France are selling their democratic and secular souls in order to appease anti-Christian and despotic Saudi Arabia. This reality means that the deaths of vast numbers of Shia Houthi Muslims and Yemeni nationals doesn’t concern the elites of America, France, Saudi Arabia and other Sunni Muslim dominated nations that are supporting Riyadh. Equally important, the above nations are all involved in weakening the two most powerful military forces that are fighting against al-Qaeda (Syria and Yemen) and ISIS (Syria). Given this reality, the same forces of instability are once more involving themselves against the people of Yemen but what did the Shia Houthis do to deserve this?

http://www.france24.com/en/20150412-france-fabius-support-saudi-campaign-yemen-houthis/

http://www.english.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=29105&cid=524#.VSwaVWb6nLU

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mardi, 21 avril 2015

Yemen. Imbroglio grandissant pour Washington

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Yemen. Imbroglio grandissant pour Washington

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La coalition mise en place au Yemen contre les Houthis soutenus par l'Iran (Operation Decisive Storm) multiplie les frappes aériennes et provoque un nombre croissant de pertes civiles et de destructions. C'est l'Arabie saoudite qui est à la tête de cette coalition avec un soutien de moins en moins discret du Pentagone. D'autres Etats arabes sont censés y participer, dont l'Irak. Mais l'Iran qui se positionne de plus en plus au Moyen-Orient en rival de l'Arabie saoudite, dénonce avec une vigueur croissante les frappes aériennes au Yemen - lesquelles d'aileurs ne font pas reculer les Houthis..

Récemment, le médiateur mis en place par l'ONU depuis 2011, le diplomate marocain Benomar, avait démissionné, faute de pouvoir obtenir le moindre. résultat dans une situation de guerre qui ne cesse de s'aggraver. Le Conseil de Sécurité de l'ONU vient de décider un embargo sur les armes destinées aux Houthis. Mais il s'agit d'une mesure purement symbolique. Celles-ci, apparemment, proviendraient de l'Iran.

Bien évidemment, des groupes armées se revendiquant soit d'Al Qaida (Al Qaeda in the Arabian Peninsula). soit de l'Isis, opèrent presque librement eu Yémen, profitant du conflit et plus directement du désordre résultant de l'intervention saoudienne, dont les conséquences humanitaires sont de plus en plus visibles.

Les alliés de l'Amérique s'opposent

Or en visite à Washington le 15 avril, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a dénoncé la campagne aérienne menée par l'Arabie saoudite, dont les effets selon lui sont contre-productifs, car plongeant le Yemen dans le chaos. L'ambassadeur saoudien Adel al-Jubeir a répondu que ces critiques étaient irresponsables. Pour sa part, l'Iran a soutenu jusqu'ici l'offensive irakienne contre Daesh mais s'oppose aux opérations menées par Ryad.

Obama est pris entre deux inconciliables, continuer à appuyer l'Irak et derrière elle l'Iran, dont à la suite du compromis nucléaire il ne veut pas se fâcher, et d'autre part continuer à alimenter en matériels et appuis diplomatiques l'offensive saoudienne au Yémen. Ceci d'autant plus qu'il apparaît de plus en plus que cette offensive ne vise pas principalement à combattre l'implantation de Daesh dans ce pays, mais à faire du Yémen une sorte de protectorat destiné à l'aider à combattre l'influence iranienne.

Il est clair que dans cette situation la puissance montante, alliée par ailleurs de la Russie, comme d'ailleurs de la Chine dans le cadre des preojets du Brics,, est l'Iran. L'Arabie Saoudite ne pourra que reculer, malgré sa richesse pétrolière et les grands égards déployés par la diplomatie occidentale. Elle exprime des « valeurs » si l'on peut parler de valeurs, définitivement indéfendables, y compris dans le monde arabe. S'il existait une diplomatie européenne, celle-ci aurait depuis longtemps choisi son camp.

Jean Paul Baquiast

Keep That Iranian Genii Bottled Up!

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Keep That Iranian Genii Bottled Up!

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

The deal reached in Lausanne, Switzerland by Iran and five powers, led by the US, appears to be about nuclear capability.

In fact, the real issue was not nuclear weapons, which Iran does not now possess, but Iran’s potential geopolitical power.

Iran, a nation of 80.8 million, has been bottled up like the proverbial genii by US-led sanctions ever since the 1979 Islamic Revolution deposed Shah Pahlavi’s corrupt royalist regime. The Shah had been groomed to be the chief US enforcer in the Gulf.

More than a dozen American efforts to overthrow the Islamic government in Tehran have failed. Washington resorted to sabotage and economic warfare, sought to throttle Iran’s primary exports, oil and gas,  to derail its banking system, and prevent imports of everything from machinery to vitamins. 

The US and Israel have used the extremist group People’s Mujahidin to murder Iranian officials and scientists.

There is no doubt that this western economic siege drove Iran to make major concessions over its nuclear energy program, a source of great national pride and prestige that broke what Grand Ayatollah Ali Khamenei called the “backwardness” imposed by the western powers on the Muslim world to keep it weak and subservient.

Like Cuba, another state that long defied Washington, Iran eventually found the price of its independence and self-interest too high to bear. As with Saddam’s Iraq, US-led sanctions caused its military to rust away and its oil exports to fall painfully.

Israel’s anguished alarms over Iran’s supposed nuclear “threat” were not even believed by its own crack intelligence services or those of the United States, but the relentless drumbeat of hate Iran propaganda convinced many in North America and even better-informed Europe that Iran is a menace.

What Israel really feared was not Iran’s non-existent nuclear threat  but rather its ongoing support for the beleaguered Palestinians.

Iran became the last Mideast nation giving strong backing to creation of a Palestinian state. The Arab states opposing Israel have been silenced: Syria, Libya and Iraq crushed by war and torn asunder, Egypt and Jordan bought off with huge bribes. The Saudis have secretly allied themselves to Israel. So only Iran was left to champion Palestine.

That is why Israel made such a determined effort to push the US into war with Iran. With the feeble Arab states largely demolished or gelded, Israel’s hold on the Occupied West Bank and Golan would be unchallenged.

But for the United States, the geostrategic calculus is somewhat different. The Iranian revolution of 1979 profoundly challenged America’s Mideast imperium – what I call the American Raj after the manner in which  the British Empire ruled India.

Washington’s Mideast political-strategic architecture was built on feudal and brutal military regimes. Ever since 1945, the deal was that the feudal oil states supplied oil at bargain basement prices in exchange for US military and political protection. In addition, the Arab oil monarchies undertook to buy huge amounts of American arms from plants in key political states that none of them knew how to effectively use. The most recent deal amounts to $46 billion of US weapons for the Saudis.

Washington’s Mideast Raj  forms one of the enduring pillars of American global power. Though America consumes less and less Mideast oil each year, its control of  the flow of oil from Arabia to Europe, Japan, China and the other parts of the Asian economy gives it huge strategic leverage. Japan and Germany both vividly remember they lost WWII because of lack of oil.

The 1979 Iranian Revolution gravely threatened this sweetheart arrangement. Iran demanded that its Arab neighbors follow Islam’s calls to share wealth, avoid ostentation, live modestly, and care for the needy – in short, the very opposite of the flamboyant Saudis and Gulf Arabs.

Iran set the example by funding extensive social programs and education. Of course, Iran’s challenge to share the wealth was anathema to the oil monarchs and their American patrons. By 1980, an undeclared conflict was underway across the Muslim world between the Saudis and Iran – one that still rages today as we see most recently in the expanding Yemen war.

iran-fenced-in.gifUS policy has been to keep the infectious, troublesome Iranians isolated and contained, rather as Europe’s reactionary powers did with revolutionary France at the end of the 18th century. While the reason given by Washington was Iran’s alleged nuclear threat, the sanctions regime was really aimed at fatally weakening Iran’s economy and provoking the overthrow of the Islamic government and its replacement by tame Beverly Hills Iranian exiles.

Unfortunately for US imperial policymakers, the dangerous chaos they created  in Iraq and Syria, and the rise of ISIS, necessitated working with Iran to keep a lid on this boiling pot. That means easing sanctions on Tehran and allowing its economy to start coming back to life.

Hence the Lausanne deal. But Tehran does not trust Washington to adhere to the pact. Grand Ayatollah Khamenei asserted last week there would be no deal unless sanctions against Iran were lifted “immediately.” To many Iranians it seemed clear that Washington had no intention of lifting key sanctions, only slowly lessening relatively unimportant ones.

Washington faces a major dilemma over the isolation of Iran. If sanctions are substantially lifted, Iran will increase oil and gas exports and begin rebuilding its industrial base and obsolete military forces. Europe,  Russia, China and India are all eager to resume doing business with Iran.

But lifting sanctions will make Iran stronger and even more of a political threat to America’s Mideast satraps – who want the Persian genii bottled up. Claims that Mideast states like Egypt, Saudi Arabia and the UAE fear a nuclear arm race are spurious. Save Egypt and Jordan, all are next door to Iran.  Nuclear weapons have no use in such close quarters.  Egyptians lack food, never mind nuclear arms.

Israel and its partisans, who have successfully purchased much of the US Congress, remain determined to scupper the nuclear deal. There are so many potential slips between cup and lip that reaching an effective, lasting deal will be very difficult. Iran is not wrong to be skeptical.

lundi, 20 avril 2015

L'Iran, un clou dans la chaussure d'Obama?

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L'Iran, un clou dans la chaussure d'Obama?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Il avait été dit, mais nous n'avons pas les moyens de vérifier l'information, que signer un accord nucléaire avec l'Iran, au terme duquel ce pays renoncerait à développer une arme atomique et verrait lever les sanctions économiques contre lui, a été considéré par Barack Obama comme un grand succès personnel.
 
Ainsi pouvait-il justifier le prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné dans un passé déjà lointain. Plus généralement, il pouvait inscrire à son actif, au terme d'une présidence constellée de guerres perdues, d'imbroglios diplomatiques et d'échecs sur le plan intérieur, au moins une promesse tenue.

Malheureusement pour Obama, les choses ne se présentent pas aussi favorablement, concernant l'accord sur le nucléaire. D'abord ledit accord, ou plus exactement le pré-accord dit de Lausanne, est considéré par le fidèle allié Israël comme une défaite majeur infligée par l'ami américain. Benjamin Netanyahu, après l'avoir exposé devant un Congrès américain compréhensif, ne cesse de le répéter. Ce message est relayé aux Etats-Unis comme dans le reste du monde par les différents lobbys juifs, dont l'AIPAC en Amérique. Ils considèrent, à tort ou à raison que l'Iran n'a pas renoncé à la promesse faite il y a quelques années, de « rayer Israël de la carte ». On pourrait cependant penser que l'Etat juif dispose de suffisamment de moyens militaires et de renseignement pour tuer dans l'oeuf un tel projet, si Téhéran faisait la folie d'essayer de le réaliser.

Cependant, en dehors des Israéliens et de leurs amis à Washington, il apparaît qu'une très grande majorité de parlementaires américains, à la Chambre comme au Sénat, se propose de ne pas ratifier le traité avec l'Iran. Leur principal motif n'est pas la sécurité d'Israël, mais le désir de torpiller Obama, qu'ils présentent comme le plus mauvais des présidents américains. Iront-ils jusqu'à refuser le traité, ce qui serait immédiatement considéré comme une sorte de déclaration de guerre par l'Iran? La chose est fort possible. Iront-ils ensuite à pousser le Pentagone à des frappes directes contre les sites nucléaires iraniens, ou plus vraisemblablement inciter Israël à le faire? On en parle, et pas seulement à Téhéran ou Tel-Aviv.

Par précaution, le ministre iranien de la défense envisagerait en conséquence ces temps-ci un possible accord militaire entre l'Iran, la Chine et la Russie, destiné dans un premier temps à contrer le réseau antimissile de l'Otan, mis en place en Europe sous le nom de BMDE, que nous avions abondamment commenté sur ce site. L'Inde pourrait éventuellement s'y joindre ultérieurement Le BMDE est officiellement présenté comme destiné à décourager des frappes balistiques iraniennes, totalement imaginaires à ce jour. En fait, il est destiné à rendre inopérantes, comme nul ne l'ignore, des frappes russes en retour d'une attaque de l'Otan dirigée contre la Russie. Or, en cas de conflit américano-iranien, le BMDE pourrait servir à réaliser des frappes, éventuellement nucléaires, contre l'Iran. Il était donc naturel que l'Iran se tourne vers la Russie pour acquérir des batteries anti-missiles dites S.300. Au delà de cette première défense, il est également naturel que l'Iran cherche à promouvoir une alliance militaire avec la Russie et la Chine, en vue de se défendre contre toute attaque américaine, aujourd'hui ou plus tard.

Il n'est pas possible aujourd'hui de pronostiquer les chances de réalisation d'un tel accord. Mais d'ores et delà, la perspective de celui-ci renforce considérablement le poids de l'Iran, comme grande puissance régionale au Moyen-Orient. Elle pourra ainsi faire avorter les intentions des puissances sunnites alliées des Etats-Unis, dont l'Arabie Saoudite est la plus irresponsable, visant à mener des guerres au Yémen contre les Houthis, alliés de principe de l'Iran, ou contre la Syrie de Bashar al Assad, allié aussi bien de l'Iran que de la Russie.

Concernant la Chine, elle ne pourra que s'intéresser à une alliance stratégique avec l'Iran, incluant la Russie. Ainsi se constituerait un axe favorisant ses grands projets économiques et politiques, par l'intermédiaire d' un pays aux ressources considérables et qui, en tant qu'héritier du grand Empire Perse, ne s'estime pas nécessairement devoir représenter les intérêts des monarchies pétrolières. 

L'Iran, nous demandions-nous, est-elle donc en passe de devenir un clou dans la chaussure d'Obama? C'est à lui en premier lieu qu'il faudrait poser la question.

 

Jean Paul Baquiast

lundi, 06 avril 2015

Le Déclin de Bretton Woods

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LA CHINE A PROPOSÉ LA CRÉATION D'UNE BANQUE
 
Le Déclin de Bretton Woods

Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
 
« L'Angleterre n'a pas d'amis ou d'ennemis, elle n'a que des intérêts permanents ».
Winston Churchill

Une information passée inaperçue. La Chine a proposé la création d'une Banque (l'AIIB), l'Asian Infrastructure Investment Bank, Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures dotée d'un capital initial de 100 milliards de dollars. Elle a pour objectif de répondre aux besoins croissants d'infrastructures ( transports, barrages, ports, etc.. ) de la région asiatique. Créée en 2014 sur l'initiative de la Chine, elle est destinée à financer les projets d'infrastructures dans la région Asie-Pacifique.

La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique, a annoncé samedi 29 mars à Bo'ao, en Chine, le premier vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov. L'AIIB vient surtout concurrencer la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD), deux organisations contrôlées par les Occidentaux, qui en détiennent les principales parts de vote et les postes clés. Traditionnellement, la Banque mondiale est dirigée par un Américain, le FMI par un Européen, la BAD par un Japonais.

Le système bancaire en bref 

Pour avoir une idée du fonctionnement du système actuel qui génère une financiarisation, lisons cette contribution qui en explique le mécanisme et ses perversions : « Le système bancaire actuel fonctionne selon un principe très simple. Celui qui veut emprunter de l'argent promet au banquier qu'il remboursera et sur cette promesse le banquier lui crée un avoir. Sur cela l'emprunteur doit des intérêts. La Banque centrale européenne (BCE) oblige les banques d'avoir 2 centimes en réserve pour chaque euro qu'elles doivent à leurs clients. Nos avoirs bancaires sont maintenant couverts pour quelques pourcentages d'argent réel, le reste de l'argent n'existe pas. Nous n'avons donc pas d'argent à la banque, mais un avoir de la banque, une promesse du banquier, qu'il nous donnera du vrai argent en échange si nous lui demandons. Les banques empruntent le vrai argent de la BCE. C'est l'argent dans notre porte-monnaie. Le vrai argent est également utilisé sous forme électronique dans les paiements entre banques. Dans le trafic de paiements interbancaires quotidien, les banques annulent les montants qu'elles se doivent mutuellement et le soir elles ne se paient que les différences. Ainsi, avec un tout petit peu d'argent les banques, entre elles, peuvent payer des millions.» 
 

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«Dans l'argent'' en circulation, les prêts s'entassent toujours plus... Les intérêts pour les épargnants sont payés par les emprunteurs. Ces intérêts aussi portent des intérêts. A 3% d'intérêts l'épargne double en 24 ans, à 4% en 18 ans. Donc les riches deviennent de plus en plus rapidement plus riches. Aujourd'hui 10% des Européens les plus riches détiennent 90% des richesses. La masse de pseudo-argent ne cesse de croître. Aux alentours de 1970 elle avait atteint le stade où les avoirs dépassent le Produit intérieur brut. Cela menait au développement d'un secteur financier, où l'on gagne l'argent avec l'argent, c'est-à-dire avec des intérêts et en soufflant des bulles à la Bourse. (...) Les banquiers ont réussi à convaincre les gouvernements, que ce serait mieux s'ils n'empruntaient plus à leur banque centrale (ce qui dans la pratique revenait à emprunter sans intérêts) et, à la place, d'emprunter à des banques commerciales, donc à intérêts». 

«Dans tous les pays qui l'ont accepté la dette publique croissait exponentiellement. (...) Les gouvernements devaient réduire leurs dépenses pour faire face à la charge croissante des intérêts. Mais contre l'effet de la croissance exponentielle des intérêts on ne pourra pas gagner avec des réductions de dépenses. Les gouvernements devaient vendre des services publics pour rembourser les dettes..(...) Les pays faibles se retrouvent endettés, sans possibilité de s'en sortir. Les banques profitent de ces montagnes de dettes croissantes et font porter les risques par les payeurs d'impôts.

Quelle serait la solution? 

La solution de tous ces problèmes est aussi simple que sa cause. Nous devons ériger une banque d'Etat qui a le droit exclusif de créer de l'argent. Il faut interdire les prêts d'argent inexistant. Une banque d'Etat n'a pas besoin de capital, ni de bénéfices. Aussi, les intérêts peuvent rester très bas ou être compensés fiscalement. Le gouvernement ne sera plus dépendant des banques.

Il est tragique de voir comment des pays sont ruinés. Ils laminent les dépenses sociales au profit des remboursements d'intérêts et ceci ad vitam æternam puisque le principal est encore hors de portée du remboursement. Par contre, et sans faire dans un prosélytisme déplacé, dans le mécanisme de la finance islamique, l'usure (intérêt n'existe pas) et les risques sont partagés entre l'emprunteur et sa banque.

La naissance d'une banque en dehors de l'hégémonie américaine 

Les Chinois sont devenus les plus grands créanciers de la Terre: une réserve de plus de 3000 milliards de dollars en devises. Elle achète des obligations d'État mais aussi des entreprises privées, des hôtels, des cliniques, des monuments historiques, des tableaux, des châteaux, des infrastructures ( aéroports, ports ) etc. La Chine représente maintenant 15% de l'économie mondiale et a conquis la deuxième place devant le Japon. 

La Chine a annoncé, être désormais la première puissance commerciale mondiale. Elle n'a jamais vraiment considéré l'Union Européenne comme un partenaire politique de premier plan. Et malgré sa rivalité avec les Etats-Unis, elle estime que Washington est le seul véritable interlocuteur sur la scène internationale. Pour rappel, les pays du Brics dont fait partie la Chine forment un bloc important à l'échelle mondiale. Leur poids démographique atteint 3 milliards de personnes, soit 42% de la population mondiale et leur PIB représentait en 2010, quelque 14.000 milliards d'USD, ou 18,5% du PIB mondial. Leur réserve de devises est estimée à 5000 milliards d'USD, dont 3200 milliards pour la seule Chine. 

La Chine a décidé de sortir en douceur, de l'orbite du dollar et du système de Bretton Woods, On sait que les Etats-Unis s'opposent, en vain, à la nouvelle puissance montante du monde, la Chine. Par les investissements qu'elle opère dans le monde, la Chine devient presque un pays prédateur, à l'affût des bonnes affaires dans le monde. Et surtout avec sa politique «gagnant-gagnant» et grâce à sa main-d'oeuvre très peu coûteuse, elle opère dans tous les continents y compris en Europe et aux États-Unis. Deuxième puissance du monde depuis 2010, détentrice de plus de 4000 milliards de réserves de change, la Chine, qui a commencé à internationaliser sa monnaie, le yuan, sait que « le temps travaille pour elle ». Et les États-Unis en sont conscients. Partant d'une « vérité » que le dollar américain ne peut rester indéfiniment la monnaie-centre du monde, la Chine vise à surpasser l'Amérique et devenir la première puissance économique, financière et monétaire du monde. 

aiib.jpegLe 17 mars, à Pékin. Martin Schulz, le président du Parlement européen a qualifié de « bonne chose » les adhésions européennes à la banque d'infrastructure asiatique. A ce jour, une trentaine de pays figurent dans cette liste, parmi lesquels l'Inde, Singapour, l'Indonésie et l'Arabie saoudite. Lorsqu'il a été lancé par la Chine en octobre 2013, le projet de Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures avait fait des vagues dans le monde des organisations multilatérales. Il était difficile de ne pas voir dans ce projet « anti-Bretton Woods » la volonté du président XI Jinping d'affirmer et de voir reconnue la puissance chinoise dans le monde des institutions multilatérales, aujourd'hui encore largement dominé par les Américains et les Européens.

Alors que le délai pour souscrire s'achève mardi 31 mars 2015 au soir, l'Égypte a annoncé, la veille, lundi 30 mars 2015, sa décision de rejoindre la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII - AIIB). Elle en deviendra officiellement le 14 avril 2015 un membre fondateur. La Turquie a posé sa candidature vendredi 27 mars 2015. La BAII devrait commencer ses activités fin 2015. 

Les Etats-Unis jettent l'éponge. Ils vont coopérer avec la BAII 

Le lundi 31 mars, date butoir pour le dépôt des candidatures pour devenir membre fondateur de la BAII, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a déclaré que son pays prévoyait de coopérer avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette annonce s'est faite après un entretien d'une heure que M.Lew a eu avec le Premier ministre chinois Li Keqiang ce lundi à Beijing, selon le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao. M.Zhu a confirmé, à l'Agence de presse Xinhua que le secrétaire américain au Trésor souhaitait la bienvenue à la Chine pour jouer un plus grand rôle dans les affaires économiques internationales. C'est une passation de pouvoir, pour ne pas dire une capitulation. Après avoir vu ses alliés les plus solides partir et l'un après l'autre, rejoindre le projet chinois, les Etats-Unis ont fini par faire un constat amer; ils ont été tout simplement ignorés et traités comme quantité négligeable dans cette affaire. Avec ou sans eux la BAII se fera et le monde entier, hormis le fidèle Japon et quelques petits satellites, sera là pour y participer. Que faire d'autre maintenant sinon tenter de jouer avec les instruments qui sont encore en sa possession, le FMI et la Banque mondiale, avec lesquels la BAII aura à coopérer d'une manière ou d'une autre? 

Le Japon s'interroge sur sa participation à la BAII. L'administration Obama a été prise de court par le ralliement de plusieurs poids lourds européens (Royaume-Uni, France, Allemagne...) à cette banque qui compte déjà une trentaine d'Etats membres, comme l'Australie ou la Corée du Sud et l'Egypte. D'ailleurs, Séoul prendrait 4 à 5% de la Banque asiatique d'investissement. La France, l'Allemagne et l'Italie ont décidé, après le Royaume-Uni, de rejoindre la nouvelle Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette décision des trois capitales européennes, est à l'évidence un revers diplomatique pour les Etats-Unis. Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise. 

Mon Dieu protégez moi de mes amis, mes ennemis ; je m’en charge !

Cette citation attribuée à Talleyrand illustre d’une façon parfaite, la perfidie des vassaux vis à vis de l’empire. « Il fallait bien que ça explose un jour, lit-on sur le journal Le Monde, mais la déflagration est partie de là où on ne l'attendait pas. La rivalité entre les Etats-Unis et la Chine pour la domination économique du globe a fait, le 12 mars, un détour surprenant par la Grande-Bretagne qui, bravant la fatwa de Washington, a annoncé son intention de rejoindre la nouvelle banque régionale de développement chinoise AIIB comme membre fondateur. Epidermique et un peu ridicule, la réaction des Etats-Unis ne s'est pas fait attendre. Un responsable américain, s'abritant derrière l'anonymat, a accusé Londres d'être « dans des arrangements constants avec Pékin », (...). Une fois que les Britanniques, censés entretenir une relation privilégiée avec les Etats-Unis, avaient ouvert la brèche en rejoignant l'AIIB, trois autres pays européens s'y sont engouffrés.» 

On est toujours par définition écrit Philippe Bernard, trahi par ses alliés, mais le coup a néanmoins été rude pour Washington. Jeudi 12 mars, le chancelier de l'Echiquier, George Osborne, a créé la surprise en annonçant la décision de faire du Royaume-Uni un membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) que la Chine a lancée en octobre 2014. Rejoindre la BAII représente «une chance sans équivalent pour le Royaume-Uni et l'Asie d'investir et de dégager ensemble de la croissance», s'est félicité M.Osborne. 

Après Londres, ce sont donc Paris, Berlin et Rome qui ont décidé de rejoindre le 17 mars la Banque asiatique lancée par la Chine, en octobre 2014. Paris, Berlin et Rome soulignent qu'elle aura « vocation à travailler en partenariat avec les banques multilatérales d'investissement et de développement existantes ».

*Professeur, Ecole Polytechnique enp-edu.dz

vendredi, 03 avril 2015

Sanctions antirusses? Les affaires américaines vont bien, merci!

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Sanctions antirusses? Les affaires américaines vont bien, merci!

Auteur : Baudouin Lefranc
Ex: http://zejournal.mobi

Nous évoquions il y a déjà quelques mois ici et ici à quel point la politique américaine en matière de sanctions antirusses est caractérisée par l’expression « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Les États-Unis continuent à largement s’exempter des sanctions auxquelles ils poussent pourtant l’Union européenne avec insistance.

« Ce n’est pas le moment de faire des affaires avec la Russie. » a communiqué le Département d’Etat américain au sujet des ententes intervenues fin février entre les présidents chypriote et russe. Les Etats-Unis se permettant une fois de plus d’appeler l’Europe à renoncer à la coopération économique avec la Russie, le député russe Alexeï Pouchkov, président de la commission parlementaire de la Douma pour les affaires étrangères, a ironisé sur Twitter : « Les échanges entre les Etats-Unis et la Russie ont progressé de 7% en 2014. Ils exercent des pressions sur l’U. E. et font dans le même temps de l’argent. Pourquoi McDonald’s et Coca-Cola ne soutiennent pas les sanctions d’Obama et ne nous débarrassent pas de leurs produits ? Ils seraient fidèles aux principes, et nous en meilleur santé. »

C’est ainsi que le groupe pétrolier américain ExxonMobil continue tranquillement à travailler en partenariat avec l’entreprise publique russe Rosneft sur un puits de forage en mer de Kara.

Autre exemple : le constructeur aéronautique américain Boeing continue allègrement à travailler avec le consortium russe Aviation Equipment. Aucun des programmes de coopération entre les deux sociétés partenaires n’a été abandonné à cause des sanctions réciproques décrétées par les gouvernements américain et russe.

Et pendant ce temps, l’Espagne, la Grèce et d’autres pays se plaignent du prix à payer pour les sanctions antirusses imposées par l’Union européenne. Pendant ce temps également, le Mistral devant être livré à la Russie l’année dernière attend toujours à Saint-Nazaire, les chantiers navals DCNS/STX déboursant 2,5 millions d’euros par mois pour son entretien et sa sécurité.


- Source : Baudouin Lefranc

mercredi, 01 avril 2015

Le général Breedlove et the Hybrid War

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Le général Breedlove et the Hybrid War

Ex: http://www.dedefensa.org

Au Brussels Forum du GMF évoqué par ailleurs (voir le 23 mars 2015 : «[L]a grande fête de l’atlantisme à la fois la plus pompeuse, la plus opulente, la plus indiscutable pour Bruxelles devenue ainsi, pour trois jours, la capitale de l’euroatlantisme...»), nous avons eu droit à un spectacle intéressant, et même instructif, – du moins, selon notre point de vue... Il est bon en effet, dans ce rendez-vous annuel d’une si haute tenue, d’introduire un général significatif, si possible de la puissante cohorte américaniste, pour bien marquer de quel côté se trouve la puissance et de quoi l’on parle exactement. Cette année, comme en 2014 d’ailleurs, c’était le général Breedlove, aviateur de l’USAF devenu pour un temps le commandant en chef suprême des forces alliés en Europe (SACEUR). Interrogé comme on s’attendait qu’il fut, Breedlove a donné des précisions absolument imprécises sur son attitude vis-à-vis de l’Ukraine, du style qui enfonce les portes ouvertes, du type-“toutes les options sont sur la table”, etc. ; envisageant la possibilité de livraisons d’armes tout en disant que cela risquait d’être déstabilisant, envisageant aussi “l’inaction” et disant que cela aussi risquerait d’être déstabilisant. Bref, aucun intérêt sinon la confirmation que Breedlove a bien appris sa leçon...

Passons à autre chose, qui est le cœur de notre sujet. Breedlove se trouvait, avec trois autres invités, placé devant le thème “future of conflict” (l’“avenir de la guerre” ou “le conflit du futur”, etc., les traductions, souvent avec des sens différents, ne manquent pas). Plutôt que s’aventurer dans le prévisionnisme qui ressemblerait aujourd’hui à une sorte de “complotisme du futur” tant les choses sont complexes, le général Breedlove a préféré nous parler simplement du présent, et d’ailleurs un présent qui s’est révélé avoir un passé. Il s’agit de “the Hybrid War”, ou “guerre hybride” comme on l’a aisément compris. (Certains ont aussi parlé de la “guerre furtive”, ou “Stealth war”, – mais laissons-les parler et revenons à l’expression officiellement admise.)

Le général Breedlove a donc exposé que la “guerre hybride”, à défaut d’être le conflit du futur, était certainement celui du présent ; et cette “guerre révolutionnaire” (du point de vue technique) n’est certainement pas nouvelle, nous confie-t-il encore. Effectivement, l’expression “guerre hybride” est employée, notamment, dès le 30 mars 2007, dans un rapport de la colonelle Margaret S. Bond, de la réserve de l’US Army, pour le US Army War College ; l’auteure ajoute que ce type de conflit est également désigné sous l’acronyme de DIME, ce que nous confirme Breedlove ... DIME emprunte, de manière très simple et explicite, les initiales des quatre moyens qui sont utilisés dans ce type de conflit, – Diplomatie, Information, Militaire, Économie. On dira aussitôt que cela non plus n’est pas très nouveau, même par rapport à 2007, que de tous les temps une guerre a recouru de diverses façons aux moyens de la diplomatie, de l’information, de la force militaire et de l’économie. Breedlove en convient d’ailleurs complètement, nous confirmant plus encore la “nouveauté” de cette “guerre révolutionnaire” qui n’a rien de nouveau...

«And frankly, to start off, to sort of demystify it, there is this feeling that it is something new and exciting or different. And it is different, but really, it is a collection of tools that we’ve seen in warfare before. We in the military like to use a simple model when we teach in our schools. We keep everything very simple. So we use a model called DIME, diplomatic, informational, military, and economics. So, as we dissect this hybrid war or this unconventional war that we see being waged today, the new things are how these tools that we have recognized from before are now put together and used in new ways to bring new kinds of pressure diplomatically to attack a capitol, to attack the credibility of the leadership of a nation, diplomatically to try to disassemble those support mechanisms for our capitol, those alliances, those agreements, and other nations that are a part of helping a capitol.»

Effectivement, ce qui constitue un aspect très particulier et sans doute révolutionnaire de la “guerre” dans le Donbass, c’est la façon dont on a usé des différents moyens («the new things are how these tools... are now put together and used in new ways»). Plus précisément, il s’agit sans aucun doute de l’extraordinaire importance prise par le moyen de l’information (c’est-à-dire la communication selon le cadre très large du système de la communication) par rapport, pour l’essentiel, au moyen de l’activité militaire, notamment dans le cas du débat sans fin sur l’intervention ou pas de l’armée russe en tant que telle dans le Donbass. L’intérêt est donc dans l’interconnexion entre le moyen de l’information (de la communication) et le moyen militaire. On s’attache à ce qu’en dit Breedlove dans cette intervention initiale dont on a déjà donné un extrait, où il expose les définitions des composants de l’acronyme DIME, et précisément, pour notre cas, les deux moyens de l’information (de la communication) et du militaire. (Comme on le lit, il dit fort peu de choses de l’aspect diplomatique qui est intervenu d’une façon conventionnelle et l’on laisse également l’aspect économique où rien de révolutionnaire n’est intervenu, mais plutôt une utilisation massive des moyens habituels de la guerre économique, des sanctions aux manipulations financières.)

«So, first, in a diplomatic way, to attack credibility and to try to separate a nation from its support mechanisms. Informationally, this is probably the most impressive new part of this hybrid war, all of the different tools to create a false narrative. We begin to talk about the speed and the power of a lie, how to get a false narrative out, and then how to sustain that false narrative through all of the new tools that are out there, the social media tools, the way that we can use the internet and purchasing and employing those informational tools that get this narrative out.

»Militarily, of course, the military tools are relatively unchanged, but how they are used or how they are hidden in their use, is the new part of this hybrid war. How do we recognize, how do we characterize and then how do we attribute this new employment of the military in a way that is built to bring about ambiguity? Employed to bring about ambiguity. And that ambiguity, then, to either be embraced by those who want to embrace it or attacked by those who see the subversiveness of it. And then, if that sort of unattributable use of the military doesn’t work, and the objectives are not being met, then a more overt use of the military.»

Le premier passage, qui concerne la section “guerre de la communication” (plutôt que “guerre de l’information”) est intéressant malgré sa brièveté, dans l’esprit même de la dialectique employée. Il n’est plus question de “désinformation”, de “mésinformation”, etc., qui sont des techniques employées par rapport à la réalité, mais bien de narrative en tant que telles qui sont effectivement, presque inconsciemment mais d’une manière extrêmement convaincante pour notre interprétation, présentées comme des objets ou des concepts en soi et non plus des méthodes. On voit bien que Breedlove s’attache moins à la question de la méthode pour influencer la perception de la réalité qu’au constat implicite qu’il doit exister des narrative, qui sont des objets en soi présentant d’une façon autonome une réalité complètement faussaire, des moyens accomplis et autonomes de la “guerre hybride”. Certes, l’emploi par Breedlove du qualificatif “faux” [false] s’adresse bien entendu dans sa position conformiste appuyée fermement sur sa psychologie de l’inculpabilité aux affirmations russes, à ce que lui, Breedlove, juge être leur narrative ; mais cet emploi prend finalement la résonnance d’une redondance inutile mais également extrêmement significative, lorsqu’il est correctement interprété.

La narrative selon Breedlove est un outil de la guerre, donc il n’a pas de nationalité, et dire que la narrative est false n’a pas grand sens puisque la narrative n’est pas construite en référence à la réalité, mais pour sa valeur propre comme outil d’influence sur la marche de la guerre. Implicitement, d’ailleurs, le discours de Breedlove impliquant cette indifférence de la narrative par rapport à la réalité et en faisant un outil essentiel indiquent que la technique est d’usage courant du côté US, car les USA n’ont aucunement l’habitude, par leur doctrine de masse et de force, de ne pas employer un outil de la guerre dès lors qu’ils en connaissent l’existence et peuvent en disposer, – ils utilisent tous les moyens, et puisque la narrative en est un reconnu par eux, ils l’utilisent donc nécessairement. C’est une attitude et une conception que ne partagent pas les Russes, qui, s’ils admettent qu’il existe des formes de “guerre hybride“, ne font pas de la narrative un moyen en soi, sans rapport avec la réalité. Pour eux, la réalité existe encore, et ils se soumettent donc à la logique de la “vérité de situation” ; nous soupçonnons bien entendu que ce n’est aucunement le cas du côté US. (Bien entendu, Breedlove, n’ayant guère d’intérêt pour l’existence d’une “vérité de situation”, n’imagine pas une seconde que puisse exister le phénomène du déteminisme-narrativiste. C’est dire implicitement qu’il y est d’autant plus enchaîné.)

L’autre aspect évoqué par Breedlove dans l’extrait cité, — l’aspect militaire, — est très intéressant surtout lorsqu’il est mis en rapport avec l’extrait sur le moyen de la communication (narrative). Dans cette partie, Breedlove revient exactement à ce qu’il nous disait il y a exactement un an, lors du précédent Brussels Forum, lorsqu’il décrivait l’extraordinaire insaisissabilité, pour les observateurs, des opérations russes qui aboutirent à détacher la Crimée du contrôle de Kiev, pour laisser s’organiser le référendum jusqu’à la sécession et au rattachement à la Russie (voir le 24 mars 2014). Il décrit l’activité du “moyen militaire” en répétant le même mot, – “ambiguïté”, – bien entendu en référence à cette expérience de la crise ukrainienne à partir de mars 2014 («How do we recognize, how do we characterize and then how do we attribute this new employment of the military in a way that is built to bring about ambiguity? Employed to bring about ambiguity. And that ambiguity, then, to either be embraced by those who want to embrace it or attacked by those who see the subversiveness of it»). Le problème qui apparaît alors est de savoir comment réconcilier ce fait même de l’ambiguïté de l’activité militaire, c’est-à-dire de l’extrême difficulté à l’impossibilité de l’identifier précisément, de la localiser, de la décrire et de la comprendre, avec le fait de la narrative qui, au contraire, prétend vous montre une réalité tranchée, claire et évidente de la responsabilité et de la fourberie de l’adversaire dans le chef de son activité militaire mise au grand jour, sans la moindre ambiguïté. Comment réconcilier cette “ambiguïté” dont tout montre que Breedlove l’a reconnue pour ce qui concerne l’activité des forces russes sur le théâtre général de cette crise, notamment en Crimée, avec ses propres diverses clameurs, dans les quatre ou cinq deniers mois, proclamant que des unités russes étaient engagées, qu’elles étaient en nombre important et précisés (quoique changeant d’une version à l’autre) ? D’un côté, on affirme que ce qui caractérise l’activité militaire, c’est l’impossibilité de la mesurer et de l’identifier exactement, de l’autre on proclame que cette activité militaire est massive, comme si on l’avait exactement mesurée et identifiée.

Ainsi peut-on déterminer la faiblesse de l’exposé de Breedlove, en ceci que son affirmation que la narrative est une arme de communication est une déclaration unilatérale. Effectivement, comme on l’a vu plus haut, les Russes n'ont jamais accepté cette définition et cette conception, affirmant qu’ils rendaient compte de la réalité des choses en affirmant n’être pas intervenus en unités régulières dans le Donbass, et donc affirmant de facto qu’il existait bien une “vérité de la situation”. Breedlove, lui, officialise le montage et l’usage de la narrative, impliquant que le côté US/BAO considère cette “arme” et l’utilise effectivement, ce qu’il montre et démontre a contrario et involontairement par le passage qui suit. A cet égard, on peut conclure que les élites-Système du bloc BAO, d’une façon ou d’une autre, sont emprisonnées au déteminisme-narrativiste de deux façons : d'une part au niveau du contenu des narrative qu’elles développent en se faisant croire à elles-mêmes qu’elles les contrôlent (aspect “technique” de cette “‘arme de guerre”), mais en croyant le plus souvent, ou en étant obligées de croire à leur contenu, et ainsi conduites à justifier de ce contenu jusqu’au terme de la logique ; d'autre part, au niveau de la méthodologie, par cette façon exposée par Breedlove de donner à la narrative un statut majeur dans la “guerre hybride” alors qu’elle n’y figure pas précisément dans l’arsenal russe. C’est, par un curieux raccourci, affirmer la réalité sinon la vérité d’une technique dont on explique par ailleurs qu’elle est toute entière bâtie sur la manipulation, le simulacre et le mensonge, – le très puissant, le surpuissant mensonge, comme arme-Système, auquel Breedlove rend un très étrange hommage en parlant de «...the speed and the power of a lie». On conviendra que cette extrême complication, ou cette extrême sophistication d’une pensée évidemment sophiste dans le sens très péjoratif du mot, rend particulièrement difficile, après les avoir perdues, d’espérer retrouver un jour une “vérité de situation”, sinon la réalité elle-même. C’est là la fondamentale et mortelle faiblesse du bloc BAO, enchaîné au Système et à sa politique de déstructuration et de dissolution, – ici poussée à l’extrême, déstructuration et dissolution de la réalité, alors que le champ d’action continue à être une crise ukrainienne bien réelle, elle...

lundi, 30 mars 2015

Yemen: le coup de poignard d'Israël

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YEMEN : LE COUP DE POIGNARD D'ISRAEL
 
Comment on piège les États-Unis

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Cela va beaucoup plus vite qu'on ne le pense. On n'attendra pas Hillary Clinton. De toute façon, à Jérusalem, nous sommes dans l'agenda 2015. Le problème iranien doit être résolu avant la fin de l'année. On a compté et recompté les centrifugeuses. Téhéran devrait avoir la bombe à la fin de l'année. 

En fait, on l'attendait en Syrie, en Irak ou en Iran mais il est fort probable que la grande bataille du Moyen-Orient ait commencé cette semaine au Yémen. Cette grande bataille aura lieu. En quittant Aden, le président Abdo Rabbu Mansour Hadi a ouvert le scénario du pire. La fuite du chef de l’état confirme que sa garde rapprochée et l’armée nationale ne sont plus en mesure de faire le poids face aux rebelles chiites Houthis, dont l’avancée est fulgurante. C'est le nouveau grand échec d'Obama puisqu'il y a encore quelques mois, ce dernier présentait médiatiquement le Yémen comme le modèle d’une lutte efficace contre les réseaux islamistes, en particulier le groupe Al-Qaeda très présent dans le pays ainsi que la région ( Coulibaly le terroriste français de l'hypercasher de Vincennes s'en réclamait ). Ce qui se joue au Yémen est plus grave que la crise syrienne car il peut amener très vite un affrontement entre toutes les puissances régionales aujourd'hui déchirées sur le front syrien ou la question iranienne. Un choc frontal entre les monarchies du golfe, l'Arabie Saoudite et leur rival régional, l’Iran semble inévitable mais pourrait aussi entraîner très vite et de facto leurs alliés dans l'intervention. La Russie fait route militairement vers le Yémen. Elle avait pourtant mis en garde les Etats-Unis et son principal allié, l'Arabie Saoudite contre le déclenchement de toute invasion du Yémen, appelant à l'arrêt immédiat des attaques. La Russie débarquera ses forces sur le territoire yéménite si l'Arabie Saoudite ne se retire pas. Hier, selon l'agence Reuters, les navires russes se dirigeaient vers le détroit de Bab el-Mandeb.
 
Car c'est avec 100 avions, 150 000 soldats que l'Arabie saoudite a envahi le Yémen pour contrer l’Iran. Pendant que les médias étaient occupés par un crash européen suicidaire dans les Alpes, l’Arabie Saoudite réussissait à mobiliser en un temps record une coalition régionale pour mener des frappes contre des positions Houthis autour de la ville d’Aden. Avec succès puisque l’aéroport aurait déjà été repris aux rebelles. Or, derrière l’Arabie Saoudite, se trouve le Qatar, le Koweït, le Bahreïn et les Émirats arabes unis. Quatre navires de guerre égyptiens seraient aussi en route vers le golfe d'Aden. La Ligue arabe dans son ensemble soutient cette intervention saoudienne, par ailleurs défendue par les Etats-Unis et... la France ! Le feu vert a d'ailleurs forcément été donné par Washington, sapant de fait les efforts réels d'un rapprochement avec l'Iran.

Un accord désormais difficile avec l'Iran
 
Mais soyons attentif : on  remarquera très judicieusement que ces interventions arrivent juste après la victoire écrasante de Benjamin Netanyahu aux élections législatives israéliennes. Or s'il est bien un pays qui dans cette affaire et surtout ces derniers jours, n'a pas cessé de jeter de de l'huile sur le feu yéménite, c'est bien Israël qui s'est efforcé de transformer un simple conflit régional et tribal en un véritable conflit international. Derrière les frappes saoudiennes, il y a donc les USA mais surtout Israël. C'est Jérusalem qui n'a pas cessé ces derniers jours de dénoncer médiatiquement les slogans antisionistes des Houthis, pointant d'un doigt vengeur l'Iran et ce alors que les Etats-Unis tentaient justement de parvenir à un accord avec la République islamique pour le 30 mars. L'accord est désormais impossible. La manipulation israélienne a été totale. En pleines négociations sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis ont été contraints d'apporter leur soutien à l'intervention saoudienne. Pire, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est senti obligé de « saluer le travail de la coalition qui agit militairement » contre les rebelles chiites. L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 10 avions de combat, tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10. En plus de ces pays du Golfe, l'opération « saoudienne » mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite comme l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc. Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen.
 
Pour l'instant ce qui est certain, c'est que le Yémen est entré en guerre civile mais c'est bien évidemment plus que cela, c'est en fait une guerre par procuration entre les deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite avec derrière, le jeu des grandes alliances ( Israël, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Egypte, France d'un côté et Russie, Syrie, Iran de l'autre ). Ce conflit conduira inéluctablement à la désintégration du pays, à la création sur place d'une sorte de Somalie, un nouveau état-chaos, un état failli. Mais combien de temps durera cette guerre « locale » ? Si la Russie envahit le Yémen, les Etats-Unis peuvent-ils rester les bras croisés ?  Semble donc bien se profiler un nouveau champ de bataille, ce champ de bataille millénaire des Perses et des Arabes, des Chiites et des Sunnites, un champ de bataille fomenté de toutes pièces par les sionistes. Il s'agit donc bien d'une guerre « mondiale régionale  » aux conséquences imprévisibles.

Il faut reprendre les vidéos et les discours de ces dernières semaines pour comprendre attentivement comment on en est arrivé là. Il faut  réécouter, par exemple, le très controversé discours de Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain. Qu'avait-il fait là-bas si ce n'est en effet préparé habilement le terrain psycho-guerrier en accusant et en dramatisant à outrance la crise yéménite ? Nous le répétons : il y a eu une opération de détournement calculé et prémédité du passage d'un conflit tribal en conflit « mondial régional » au Yémen sous l'égide d'Israël.
 

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Tous les renseignements satellitaires dont a bénéficié l'armée saoudienne durant son invasion sont de source américaine. Les forces américaines, sans participer directement aux opérations, ont bien établi « une Cellule de planification conjointe avec l’Arabie saoudite pour coordonner le soutien américain ». C'est ce qu'a précisé Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) de la Maison Blanche, tout en réitérant malgré tout la nécessité de privilégier le dialogue politique, sous égide des Nations unies. Par ailleurs, l’intervention de l’Arabie saoudite et de ses alliés est parfaitement illégale en droit international et constitue de facto une agression internationale, un casus belli. Militairement, l’intervention de l’Arabie saoudite n’a guère de sens si elle ne se poursuit pas au sol. Du coup, en débarquant ses troupes, la Russie répondrait légitimement au casus belli. Elle obligerait l'Arabie saoudite ou ses alliés à intervenir au sol dans un face à face et une confrontation militaire. Alors les États-Unis auraient-ils sous-estimé une fois de plus la détermination russe ? Seront-ils une fois de plus les dindons de la farce israélienne ? 

Les Etats-Unis avaient pourtant tout fait jusqu’ici pour se tenir à l’écart du conflit, pensant et pariant sur la dislocation du Yémen, avec l'idée que le pays se scinderait en deux comme la Corée durant la fin de la Guerre froide. Ils ont une fois de plus mal évolué le pouvoir de nuisance d'Israël et de son allié contre-nature, Ryad. Pour l'instant, l’Iran s’en est tenu à condamner une « démarche dangereuse (…) violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale ». L’action militaire va « encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d’un règlement pacifique des divergences internes au Yéme  », a simplement déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Marzieh Afkham.

EEUU impone sanciones contra Alexander Dugin, la Unión Euroasiática de la Juventud, y dos de sus dirigentes

Los sancionados eurasistas son Alexander Dugin, Andrey Kovalenko, y Pavel Kanishchev, además de la Unión Euroasiática de la Juventud.

Las sanciones congelan los bienes de los señalados e impide a cualquier entidad financiera de Estados Unidos hacer negocios con los individuos o instituciones sancionados. Estas sanciones siguen los pasos de las acciones emprendidas por la Unión Europea y Canadá el pasado 16 de febrero, que fueron prorrogadas la semana pasada. Por otra parte, incluyen a Oleg Kozyura, jefe del Servicio Federal de Migración de Rusia en Sebastópol (Crimea), al que EE.UU.

EFE | ÚN.- Estados Unidos anunció hoy nuevas sanciones contra una entidad financiera rusa, una organización política, y catorce personas, entre ellos el ex primer ministro de Ucrania Mykola Azárov, por su papel en el conflicto en el este del país.

Las sanciones congelan los bienes de los señalados e impide a cualquier entidad financiera de Estados Unidos hacer negocios con los individuos o instituciones sancionados.

“Desde el inicio de esta crisis, hemos demostrado que vamos a imponer costos a los que violan la soberanía y la integridad territorial de Ucrania”, indicó el subsecretario interino para Terrorismo e Inteligencia Financiera del Departamento del Tesoro de EE.UU., Adam Szubin, en un comunicado.

Entre los sancionados también hay dos altos funcionarios del Gobierno del expresidente de Ucrania Víktor Yanukóvich.

Esos señalados son el ex primer viceministro Serhiy Arbuzov y la exministra de Salud Raisa Bogatyrova, que está siendo investigada por malversación de fondos estatales “a gran escala” y la transferencia ilegal de estos fondos fuera del país.

El Departamento del Tesoro indicó que los sancionados han sido incluidos en su “lista negra” por ser responsables o cómplices de “amenazar la paz, la seguridad, la estabilidad, la soberanía y la integridad territorial de Ucrania”.

El listado también incluye ocho a separatistas ucranianos y un pro-separatista ruso, así como la organización Unión Euroasiática de la Juventud, rama juvenil del ultranacionalista Movimiento Euroasiático ruso, a la que EE.UU. acusa de estar reclutando individuos con experiencia militar para combatir en Ucrania.

Se trata de Roman Lyagin, que sirvió como jefe de la Comisión Electoral Central de la autoproclamada República Popular de Donetsk; su ex “ministro de Defensa”, el comandante rebelde Serhii Zdriliuk; el ex “ministro de Seguridad”, Alexander Khodakovsky, y Alexandr Karaman, que ha ejercido varios cargos en el gobierno de esa región.

Figuran, además, Ekaterina Gubareva, ex “ministra de Exteriores”, de la autoproclamada República Popular de Donetsk; así como los líderes de la autoproclamada República Popular de Lugansk Sergei Abisov y Yuriy Ivakin.

Por otra parte, incluyen a Oleg Kozyura, jefe del Servicio Federal de Migración de Rusia en Sebastópol (Crimea), al que EE.UU. acusa de la expedición sistemática y rápida de pasaportes rusos a residentes en Crimea.

Además, también sancionó al Banco Comercial Nacional Ruso, al que el Tesoro acusa de trasladarse a la región ucraniana de Crimea después de que Moscú se anexionase ese territorio en 2014.

Estas sanciones siguen los pasos de las acciones emprendidas por la Unión Europea y Canadá el pasado 16 de febrero, que fueron prorrogadas la semana pasada.

“Si Rusia sigue apoyando la actividad desestabilizadora en Ucrania y viola los acuerdos y la puesta en práctica del plan de Minsk (para lograr una solución pacífica al conflicto), los costos sustanciales que ya enfrenta seguirán aumentando”, advirtió Szubin.

Fuente: Libreprensa

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Originales del Departamento del Tesoro de los EEUU:

Treasury Announces New Designations of Ukrainian Separatists and their Russian Supporters

3/11/2015

Action Targets Eight Ukrainian Separatists, a Russian Pro-Separatist Organization and Three of its Leaders, a Crimean Bank, and Three Former Yanukovych Officials

WASHINGTON – The United States supports the Minsk agreements and views them as the best means to a diplomatic resolution of the conflict in eastern Ukraine. The proof of Russia’s peaceful intentions in Ukraine would be in its full and unambiguous implementation of the September Minsk agreements and the February 12 Minsk Implementation Plan. Recent assaults by Russian-armed separatists, however, particularly those that have targeted Debaltseve and Mariupol – two cities that unquestionably lie outside of separatist-occupied territory according to the September 19 ceasefire line – constitute violations of the letter and spirit of the Minsk agreements.

eury-asianmission.jpgAs part of an ongoing effort to hold accountable those responsible for violations of Ukraine’s sovereignty and territorial integrity, the U.S. Department of the Treasury today imposed sanctions on eight Ukrainian separatists and one pro-separatist Russian entity and its leaders pursuant to E.O. 13660 for being responsible for or complicit in actions or policies that threaten the peace, security, stability, sovereignty, or territorial integrity of Ukraine, for being leaders of such entities, or for asserting governmental authority over a part or region of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine. Additionally, Treasury today designated and blocked the assets of one bank pursuant to E.O. 13685 for operating in the Crimea region of Ukraine, and three individuals pursuant to E.O. 13660 for the misappropriation of state assets of Ukraine. These sanctions follow similar action taken by the European Union and Canada on February 16. We continue to work to remain in lockstep with our international partners in our efforts to incentivize a diplomatic resolution to the crisis in Ukraine.

“From the start of this crisis, we have demonstrated that we will impose costs on those who violate the sovereignty and territorial integrity of Ukraine. That includes individuals, organizations, businesses, and the governments that support them,” said Acting Under Secretary for Terrorism and Financial Intelligence Adam J. Szubin. “If Russia continues to support destabilizing activity in Ukraine and violate the Minsk agreements and implementation plan, the already substantial costs it faces will continue to rise.”

Undermining Ukraine’s Sovereignty – Executive Order 13660

Roman Lyagin has served as the chairman of the Central Election Commission (CEC) and as minister of social and labor policy of the self-proclaimed Donetsk People’s Republic (DPR). In his role as CEC chairman, he helped organize a number of votes in the region that were denounced as illegal by the government of Ukraine in Kyiv, including a May 2014 “independence referendum” and a November 2014 election for leadership positions in the self-proclaimed DPR. In addition, Lyagin actively interfered with the internationally-recognized national Ukrainian elections by confiscating ballots and preventing voting in the May 2014 Ukrainian parliamentary elections and the October 2014 election for Ukraine’s President. He has been designated for having asserted governmental authority over a part or region of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine, and for having engaged in actions that have undermined democratic processes in Ukraine.

Yuriy Ivakin is being designated pursuant to E.O. 13660 for asserting governmental authority over a part or region of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine, and for being a leader of the self-proclaimed Luhansk People’s Republic (LPR), an entity whose property and interest in property are blocked by this order. Ivakin has led the ministry of internal affairs of the self-proclaimed LPR. In May 2014, Ivakin, accompanied by representatives of the self-proclaimed LPR, entered the regional directorate of the Ukrainian Ministry of Internal Affairs in Luhansk and declared himself the head of the regional directorate.

Aleksandr Karaman has held a number of leadership posts within the self-proclaimed DPR, including minister for social and labor policy, foreign minister, deputy prime minister, and deputy chairman of the council of ministers. Karaman is being designated for being a leader of the self-proclaimed DPR, and for threatening the peace, stability, sovereignty, and territorial integrity of Ukraine.

Oleksandr Khodakovskyy is being designated pursuant to E.O. 13660 for being responsible for or complicit in actions or policies that threaten the peace, security, stability, sovereignty, or territorial integrity of Ukraine, and for asserting governmental authority over a part or region of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine. Khodakovskyy is the former head of the self-proclaimed DPR security service, and is the chief of the Vostok Battalion, a unit of the DPR militia that engaged in fighting with the Ukrainian military at Donetsk Airport.

Senior “rebel commander” Serhii Zdriliuk served as an aide to Igor Girkin (a.k.a Igor Strelkov), former “defense minister” of the self-proclaimed DPR. Zdriliuk and Girkin were involved in the takeover of Ukraine’s Crimea region that led to Russia’s illegal annexation of the region in March 2014. He is being designated for actions that threaten the territorial integrity of Ukraine, and has acted on behalf of the self-proclaimed DPR. Girkin was designated in June 2014 pursuant to E.O. 13660.

The Eurasian Youth Union has actively recruited individuals with military and combat experience to fight on behalf of the self-proclaimed DPR and has stated that it has a covert presence in Ukraine. Aleksandr Dugin, Andrey Kovalenko, and Pavel Kanishchev are leaders of the Eurasian Youth Union. This group and its leaders are being designated for being responsible for or complicit in actions or policies that threaten the peace, security, stability, or sovereignty or territorial integrity of Ukraine.

Ekaterina Gubareva is being designated for being responsible for or complicit in actions or policies that threaten the peace, security, stability, sovereignty, or territorial integrity of Ukraine. Gubareva previously held the title of foreign minister of the self-proclaimed DPR, and has engaged in efforts to transfer funds from Russia to the DPR. She was a signatory to an October 2014 statement signed by self-proclaimed DPR and LPR leaders and representatives refusing to return to the Government of Ukraine control of the Ukrainian side of the international border with Russia.

Sergei Abisov was appointed minister of interior affairs of the self-proclaimed Republic of Crimea in May 2014. Abisov is being designated because he has asserted governmental authority over a part or region of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine.

Oleg Kozyura is the head of the Federal Migration Service of Russia in Sevastopol, Crimea, and is responsible for the systematic and expedited issuance of Russian passports for the residents of Crimea. As leader of the Federal Migration Service of Russia in Sevastopol, Kozyura facilitated the issuance of more than 260,000 Russian passports to the citizens of Sevastopol and other regions. Kozyura is being designated because he leads an entity that has, or whose members have, asserted governmental authority over a part of Ukraine without the authorization of the Government of Ukraine.

Crimean Bank – Executive Order 13685

eury-snovygeopolitiki_0.jpgRussian National Commercial Bank (RNCB) is being designated today pursuant to E.O. 13685 for operating in the Crimea region of Ukraine. RNCB had no presence in the Crimea region of Ukraine prior to its occupation and attempted annexation by Russia and Russian authorities have used the bank to facilitate its illegal efforts to incorporate Crimea into the Russian Federation. Following the annexation, RNCB bought or took over branches of retreating banks and now operates the largest banking network in Crimea.

Former Yanukovych Officials and Misappropriation of Ukrainian State Assets – Executive Order 13660

Mykola Azarov is the former Prime Minister of Ukraine. Azarov is being designated because he is responsible for the misappropriation of state assets of Ukraine.

Serhiy Arbuzov is the former First Deputy Prime Minister and former acting Prime Minister of Ukraine. He is being designated for acting on behalf of former Ukrainian President Viktor Yanukovych as First Deputy Prime Minister and as a member of Yanukovych’s inner circle. Arbuzov was a leading member of a group of Yanukovych political appointees responsible for key economic positions in the government.

Raisa Bohatyriova is the former Minister of Health of Ukraine. She is currently under investigation in Ukraine for the large-scale embezzlement of state funds and the illegal transfer of those funds outside the territory of Ukraine. She is being designated for the misappropriation of state assets of Ukraine.

All the individuals and entities designated today are blocked. Their property and interests in property within U.S. jurisdiction are frozen and U.S. persons are generally prohibited from doing business with them.

For identifying information on the individuals and entities named in this release, please click here.

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Fuente: ht tp://www.treasury.gov/press-center/press-releases/Pages/jl9993.aspx

Ukraine-related Designations
3/11/2015
OFFICE OF FOREIGN ASSETS CONTROL
Specially Designated Nationals List Update
The following individuals have been added to OFAC’s SDN List:

ABISOV, Sergei (a.k.a. ABISOV, Sergei Vadimovich); DOB 27 Nov 1967; POB Simferopol, Crimea, Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

ARBUZOV, Serhiy (a.k.a. ARBUZOV, Sergey G.; a.k.a. ARBUZOV, Serhiy Hennadiyovych); DOB 24 Mar 1976; POB Donetsk, Ukraine; Former First Deputy Prime Minister of Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

AZAROV, Mykola Yanovych (a.k.a. AZAROV, Mykola Nikolai Yanovych; a.k.a. PAKHLO, Nikolai Yanovich); DOB 17 Dec 1947; POB Kaluga, Russia; Former Prime Minister of Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

BOHATYRIOVA, Raisa Vasylivna (a.k.a. BOGATYRIOVA, Raisa; a.k.a. BOGATYROVA, Raisa; a.k.a. BOGATYRYOVA, Raisa; a.k.a. BOHATYREVA, Raisa; a.k.a. BOHATYROVA, Raisa; a.k.a. BOHATYRYOVA, Raisa; a.k.a. BOHATYRYOVA, Rayisa); DOB 06 Jan 1953; POB Bakal, Chelyabinsk, Russia (individual) [UKRAINE-EO13660].

DUGIN, Aleksandr (a.k.a. DUGIN, Aleksandr Gelyevich; a.k.a. DUGIN, Alexander Gelyevich); DOB 07 Jan 1962 (individual) [UKRAINE-EO13660].

GUBAREVA, Ekaterina (a.k.a. GUBAREVA, Yekaterina); DOB 05 Jul 1983 (individual) [UKRAINE-EO13660].

IVAKIN, Yuriy Vladimirovich (a.k.a. IVAKIN, Yurii); DOB 13 Aug 1954; POB Perevalsk, Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

KANISHCHEV, Pavel; DOB 1986 (individual) [UKRAINE-EO13660].

KARAMAN, Aleksandr (a.k.a. CARAMAN, Aleksandru; a.k.a. KARAMAN, Alexander; a.k.a. KARAMAN, Oleksandr); DOB 26 Jul 1956; POB Republic of Mordovia, Russia (individual) [UKRAINE-EO13660].

KHODAKOVSKYY, Oleksandr Sergeyevich (a.k.a. KHODAKOVSKIY, Aleksandr; a.k.a. KHODAKOVSKY, Alexander); DOB 18 Dec 1972; POB Donetsk, Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

KOVALENKO, Andrey; DOB 30 Dec 1985 (individual) [UKRAINE-EO13660].

KOZYURA, Oleg Grigorievich (a.k.a. KOZYURA, Oleg Grigoryevich); DOB 19 Dec 1962; POB Zaporozhye, Ukraine; Head of the Office of the Federal Migration Service in the City of Sevastopol (individual) [UKRAINE-EO13660].

LYAGIN, Roman (a.k.a. LIAGIN, Roman; a.k.a. LIAHIN, Roman; a.k.a. LYAHIN, Roman); DOB 30 May 1980; POB Donetsk, Ukraine (individual) [UKRAINE-EO13660].

ZDRILIUK, Serhii Anatoliyovych (a.k.a. ZDRILIUK, Serghiei; a.k.a. ZDRILYUK, Sergei; a.k.a. ZDRILYUK, Sergey; a.k.a. ZDRYLYUK, Serhiy); DOB 23 Jun 1972; POB Vinnytsia Region, Ukraine; nationality Ukraine; citizen Russia (individual) [UKRAINE-EO13660].

The following entities have been added to OFAC’s SDN List:

EURASIAN YOUTH UNION, Russia 3, Bagrationovskiy Proezd, House 7, Area 20 B, Office 405, Moscow 121087, Russia; Website http://rossia3.ru; Email Address esm@rossia3.ru [UKRAINE-EO13660].

RUSSIAN NATIONAL COMMERCIAL BANK (a.k.a. RNKB OAO; a.k.a. ROSSISKI NATSIONALNY KOMMERCHESKI BANK OTKRYTOE AKTSIONERNOE OBSHCHESTVO; a.k.a. “RNCB”), d. 9 korp. 5 ul.Krasnoproletarskaya, Moscow 127030, Russia; SWIFT/BIC RNCO RU MM; Website http://www.rncb.ru; Email Address rncb@rncb.ru; BIK (RU) 044525607; Registration ID 1027700381290 (Russia); Tax ID No. 7701105460 (Russia); Government Gazette Number 09610705 (Russia) [UKRAINE-EO13685].

Fuente: ht tp://www.treasury.gov/resource-center/sanctions/OFAC-Enforcement/Pages/20150311.aspx

Desde La Cuarta Teoría Política en español* queremos mostrar nuestro apoyo y reconocimiento a los camaradas sancionados por la mafia imperialista estadounidense y sus cipayos.

*Naturalmente, desde la Página Transversal nos unimos a ese apoyo y reconocimiento.

Fuente: La Cuarta Teoría en español

samedi, 28 mars 2015

Why Washington Provides Neither Peace Nor Prosperity

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Daniel McAdams: Why Washington Provides Neither Peace Nor Prosperity

The Daily Bell

From the Bionic Mosquito

Today’s DB interview is with Daniel McAdams, from the Ron Paul Institute for Peace and Prosperity.  The interview offers a valuable reminder that war is the issue for all individuals concerned with libertarian, liberal, and free-market (e.g. Austrian) ideas.

I offer only a couple of quotes from the interview:

I view [the Institute’s] number one priority to be fighting war propaganda. Calling out the lies of the neocons and a lapdog mainstream media that walks lock-step with the US regime, regardless of which party is in power.

I am not aware of many organizations that do this regularly and continuously, as a matter of principle (of course, LRC and the Mises Institute come to mind).  Speaking out against war is an end unto itself, the single-most important work that can be done by those concerned with liberty and freedom.

[The Institute] hope[s] to expand our outreach this coming year to include small seminars, conferences, and eventually a foreign policy summer school modeled on the Mises Institute’s summer program in Austrian economics.

I applaud this effort; in addition to the summer program in Austrian economics at the Mises Institute, it seems to me that there is a need for two other such programs – the one mentioned by McAdams regarding foreign policy and another on revisionist history regarding war.  I guess these latter two may be combined, as understanding the lies of wars past offers a good foundation for developing sound foreign policy today.

Read the interview; support all voices against aggressive war.

From the Daily Bell

Daily Bell: Hello. Thanks for taking time to speak to us.

Daniel McAdams: Thank you. I have been a Daily Bell reader for years and what a thrill to be interviewed by the publication!

Daily Bell: Thank you. That’s a very kind compliment. You are executive director of the Ron Paul Institute. Give us a sense of the scope and priorities of the Institute? How is it doing? Is outreach going well?

Daniel McAdams: We came up with the concept around the time Dr. Paul called us all in to his congressional office in the midst of his last presidential run to inform us that he was retiring from Congress. It was a dramatic moment for all of us on his Washington staff, as we had worked together for more than a decade through some of the most difficult times. There was definitely the feeling of us being contra mundi on the Hill.

The idea of the Institute was to continue Dr. Paul’s outreach and education in the areas of foreign policy and civil liberties, with a special focus on how a peaceful foreign policy leads to real prosperity. “Peace, commerce, and honest friendship,” as it was said. Similarly, we felt it was important to shine the light on the nexus between the financial interests of the global elites and the promotion of war and destruction. Thus we criticize the Federal Reserve as the chief banker of the war machine.

We knew we could not compete financially with the big Beltway think tanks, whose budgets overflow with the profits of the military-industrial complex. But it is also true that it only takes a few motivated people to really make a difference. So we set out to make the case for uncompromising non-interventionism. Unlike the Beltway thinkers, we never wanted to serve up tedious policy prescriptions to PhD.’s or “global chessboard” geopolitical bloviators. We put together a top-notch “beyond Left/Right” board of advisors, drawn largely from the group of guest speakers at Dr. Paul’s famous Thursday policy lunches held in his congressional office.

The Institute’s intended audience is the millions worldwide who have had their eyes opened to non-interventionism and the importance of protecting civil liberties by Dr. Paul’s 40 years in public life, and particularly those who saw the light through his last two presidential campaigns. Of course we also want to reach the many who are on the verge of having their eyes opened! Our audience is the informed and interested average reader – preferably one with a sense of humor and appreciation for a bit of sarcasm here and there.

The current centerpiece of the Institute’s outreach efforts is our increasingly influential website, on which we feature Dr. Paul’s regular weekly column, the original writings of myself and my colleague Adam Dick, and a highly-curated collection of the best writing available drawing heavily from the work of our board members and associates. Our aim is to create a highly readable product that is thought-provoking, slightly edgy, and oftentimes cheeky especially when poking fun at the neocons. We have passed 110,000 Facebook followers and I am fascinated by the lively and well-informed debate among our readers when we post our articles there. Our original work is regularly republished by hundreds of news websites around the world. I appear regularly on television and radio programs worldwide, and I speak at various conferences and events.

We are the publisher of Ron Paul’s new book, which is in its final stage of preparation for release this spring. This is to be his first book dealing with foreign policy and war since 2007 and his first book since he retired from Congress in 2013. It is a great book and people are going to be very surprised by it!

We also will launch a couple of programs as we begin our third year in operation. First planned is a unique kind of fellowship program for young communicators. We would like to help train the next generation of critical thinkers in writing about foreign policy and civil liberties for our kind of audience.

Daily Bell: Give us some background on your relationship with Ron Paul. How did you first come to know him? What is it in particular that has led you to work with him some 14 years now?

Daniel McAdams: I first came to hear the name “Ron Paul” as I was sitting in my apartment in Budapest, Hungary at the end of the 1990s while the US was gearing up for war on Serbia. I had discovered Antiwar.com and Justin Raimondo’s writing through a then-popular conservative discussion website and I noticed Antiwar.com kept posting remarkably insightful columns on the Balkans by a US Congressman called Ron Paul. At the time I was making regular trips to the Balkans, writing about the impending disaster of US intervention there. I was amazed that someone back in the US really “got it” and from then on I always hoped to at least let him know how much I appreciated his work.

I had not given a great deal of thought to the concept of non-interventionism and in fact I had a fellowship at the time to do a book on how the US needed to start supporting the “good guys” overseas instead of the “reformed” commies that Clinton had been backing. It was through reading Dr. Paul and the other greats like Lew Rockwell and his group that I came to understand that the only logical solution to the problem of the post-Cold War era was to embrace non-interventionism as the guiding principle of US foreign policy. Nothing else made sense. So…I kind of wasted a year writing book! But of course it was not a waste at all, as I discovered the practicality of the non-interventionist perspective. It was not really theoretical to me. I came to realize that not only was it impossible for the US, thousands of miles away, to accurately pick the “good guys” to support overseas, it was immoral for them to attempt to do so.

Daily Bell: You recently moved your family and the Institute to Texas so you could office closer to Dr. Paul?

Daniel McAdams: Well, because we were never going to be a think tank in the Washington, D.C. sense of the word, it made very little sense to waste our time and very limited resources trying to influence those whose vested interests were in maintaining the US empire. It made much sense to decamp to where we could work more closely with Dr. Paul, operate more cheaply, and better connect with our intended audience.

Daily Bell: Give us a sense of the priorities of the Institute. With all the issues that need addressing these days, what’s most important, from the Institute’s perspective?

Daniel McAdams: There are numerous organizations that call themselves “antiwar” and many of them legitimately so. But opposing war once it has started is akin to buckling your seat belt after an auto accident. It’s too late! I view our number one priority to be fighting war propaganda. Calling out the lies of the neocons and a lapdog mainstream media that walks lock-step with the US regime, regardless of which party is in power. That is also where you are in the bulls-eye of the war-promoters. And it’s always the same. When Dr. Paul strongly opposed the war on Iraq – and especially the propaganda that lied us into that war – he was called an apologist for Saddam. These days when we point out that the US government has yet to show any evidence of the massive Russian invasion of Ukraine they claim took place over the past year, we are called “Putin’s mouthpiece.” You will notice that the war-promoters always seek to personalize their propaganda. It is always about Saddam and Gaddafi and Assad and Putin. They rely on creating a single demon upon which we are supposed to focus our daily two minutes of hate. Worst of all, so far it works.

Daily Bell: How did you become involved in the freedom movement generally? What made you go to work with Ron Paul initially?

Daniel McAdams: I am slightly wary of what are called “movements.” Too often they can devolve into restricting doctrines and even cultish tendencies. I prefer to focus on the principles and the issues. There are plenty of young people these days who are interested in Dr. Paul’s ideas. That is absolutely terrific and encouraging. But in my opinion, many of them need to read more and concentrate less on being “activists.” That is why we formed the Institute: to help ground the energy and activism in real knowledge of the issues. Nothing wins a debate better than a deep understanding of the current facts and also the antecedents.

My work with Dr. Paul began almost by accident. When I returned from Europe at the end of 1999, I was finally able to deliver to one of Dr. Paul’s staffers my message of thanks for all the excellent articles Dr. Paul had written about US policy in the Balkans. I was moping around Washington without work after being dismissed from a very unsuited think-tank job (long story) when out of a blue came a call from that very same Ron Paul staffer asking whether by chance I was looking for work! He had been planning to leave the office and he wanted to find a suitable possible replacement before he announced his intentions to Dr. Paul. It was a life-changing moment, to say the least.

Daily Bell: Give us some background into your own education and work before joining Dr. Paul.

Daniel McAdams: Well, ha ha, I was an English major at UC Berkeley in 1988. I had no idea what to do with that! It was a time of economic recession and so I did the absolutely logical thing in such circumstances: I went to graduate school! The only useful thing that came out of that for me was an internship in the State Department’s Bureau of Intelligence and Research, which taught me how to condense three weeks of reading classified and unclassified material into three sentences in the Secretary of State’s Morning Intelligence Summary. Brevity and clarity.

Daily Bell: You worked in eastern Europe. Tell us about that.

Daniel McAdams: While working on my masters in international relations in 1992 I had an offer to go to Budapest and help the local Gallup office set up a think tank to study the sociological aspects of the regime change in Hungary and eastern Europe. I was doing my thesis on the system change in Hungary so I thought it would be a good idea to break from academia and really get a feel for what was happening on the ground.

So along with my eager wife we left San Francisco for Budapest, where we remained for seven years. Faced with the realization that the Gallup job was more or less a farce and that I did not yet want to go home, I luckily landed a position as editorial page editor of the Budapest Sun, which was then owned by the current military writer for USA Today, Jim Michaels. Jim was a great friend and mentor and he helped me bridge the gap between my former academic writing and the real world of writing for real people.

Eventually I was invited to work with a group of Oxford intellectuals in the British Helsinki Human Rights Group, where I began traveling chiefly to the Balkans to monitor elections and political unrest. I was there for what I consider one of the prototype US-led regime change operations, in Albania in 1996. In my somewhat naïve state I was astonished that the US government was overthrowing a genuinely anti-communist and free-market leader, Sali Berisha, in favor of the barely reformed and still very thuggish former communist party. Surely there must be some mistake, I was convinced. Soon I realized that the US supported the “reformed” communists in east Europe not because they were secretly pro-commie, but rather because they sought above all control over these places. The communists were highly skilled in subverting their own national interests to the desires of a strong foreign power – and in getting rich in the process. Nationalists like Berisha, and Vladimir Meciar in Slovakia at the time, were simply not reliable for the US. Once I asked Berisha why he thought the US turned on him. He demurred slightly, but mentioned that he refused a US demand to use Albanian territory as a secret listening station for the unraveling situation in what was once Yugoslavia. He did not want to get involved in the affairs of other countries in the region. To the US, that was simply unacceptable.

As Albania fell apart with US assistance, I became aware that the US funded “NGOs” like the International Republican Institute were not at all as advertised back home. When the leader of the anti-communist opposition was murdered in broad daylight by a communist hit team, the IRI country representative told me in his office that he was glad the guy was murdered because he was too radically anti-communist. I realized then that the National Endowment for Democracy and the various cut-out groups it funds like IRI were actually enemies rather than champions of freedom and liberty.

Ironically, we were constantly attacked by the other Helsinki groups because we were the only one not funded by governments! According to them, only a government-funded human rights group could legitimately monitor the human rights actions of the governments that fund them! The “official” election monitoring organizations like the OSCE usually wrote their election report before the election had even taken place. They demanded openness from the governments they monitored but they would not even allow a legitimately credentialed monitoring organization like the British Helsinki Group to attend their briefings because we wrote critical things about their conclusions. This corruption contributed strongly to my transformation into a non-interventionist.

Daily Bell: You seem to have an affinity for supporting the progress of places like Ukraine. Do you have a familial connection – or is it a kind of professional preoccupation?

Daniel McAdams: I did have an academic interest in the region when I was in grad school, but working in Congress later required me to quickly get up to speed on wherever there was a trouble spot. So through the years I have focused on Iraq, Syria, Africa, and elsewhere. In Ukraine now there is the important matter of the possibility of a major world conflict breaking out. That does tend to focus the mind!

Daily Bell: What’s going on in Ukraine concerning the present crisis? Can you give us some background?

Daniel McAdams: The US has been meddling in Ukraine’s internal affairs since at least the early 2000s and the Orange Revolution, which was covertly and overtly funded and supported by the US government. As with all the enterprises of the neocons and interventionists it quickly came a cropper, with the population voting back in the fellow that the US had helped depose as soon as they next had the opportunity to do so. That fellow, Yanukovych, was finally dispensed with in the US-backed coup last February. The promised stability, democracy, and prosperity has, as in other US interventionist projects, come up somewhat short. The Libyans were supposed to have experienced nirvana once US and French planes bombed the country back to the stone age. Ditto the Syrians after US Ambassador Robert Ford set the regime change mechanism in motion. And the glorious Arab Spring? Ask the Yemenis and Tunisians how it’s all working out.

Daily Bell: Why is the West so determined to destabilize Ukraine, in your view?

Daniel McAdams: Destabilization is the effect more than the intent, I think. But as with most foreign policy actions there is a confluence of influences. Certainly the US oligarchs cannot wait to get their hands on Ukraine’s potential natural resource riches. We all know about vice president Biden’s son’s eager leap into the fray. And there is nothing like snapping up millions of acres of enormously productive farmland in a country whose economy has been obliterated. Of course the military-industrial complex has its own interests, as both NATO expansion and conflicts produce new customers whose purchases can be safely guaranteed by the US taxpayer. And the neocons who dominate both political parties are endlessly pursuing the Wolfowitz doctrine that no potential rival to US hegemony can be allowed to emerge. The plan is to encircle Russia and ultimately overthrow what they view as a non-cooperative regime. It is like little Albania writ large – demand total obedience. They are intoxicated by what they believe are their prior successful regime changes, and encouraged to pick off ever-larger targets. But of course their work is all coming apart. Even Serbia has seen recent protests against the government’s obsequiousness toward the US and EU.

Daily Bell: Is this an ongoing program? Could it end up in a military confrontation directly with Russia?

Daniel McAdams: The danger is great. Led by neocons like Assistant Secretary of State Victoria Nuland, Anthony Blinken, Susan Rice and so on, with the participation of foreign assets like NATO Secretary General Jens Stoltenberg, the US is determined to push Russia beyond its already-stated red-line. A quick review of recent NATO military exercises right on the Russian border lends evidence to the view that they are actually hoping to provoke a conflict. And the propagandized population, where the mainstream media is compliant beyond Pravda proportions, is convinced that Putin is a madman who must be stopped.

Daily Bell: What’s your opinion of Putin?

Daniel McAdams: He is a foreign politician. I am not a Russian citizen. And I am not crazy about any politician. To the extent he is a brake on the designs of the neocons for world domination, which I believe will lead to economic ruin and tyranny for my country, I suppose I welcome those perhaps unintended consequences. The same with the late Hugo Chavez, whose socialist policies I obviously did not endorse. But when he challenged US intervention in his country and the region – even standing up to a US-sponsored coup against him – he was even if inadvertently helping those of us who advocate peace and commerce rather than embargoes and war. We cannot afford a world empire and the pursuit of empire abroad historically goes hand-in-hand with lurching tyranny at home. A look at the state post-9/11 civil liberties in the US shows in what direction we are heading.

Daily Bell: Is Ukraine going to divide into two separate entities?

Daniel McAdams: That is not for us to decide. In principle, secession is a commendable pursuit. Our country was founded on secession. The Founders decided that they no longer wanted to be governed by the British crown so they seceded. If a group of people 6,000 miles away decide they want to be governed by a different group of people than they had been previously, it is hard to see why that is of any concern to the United States. But this hubristic idea that we are the one indispensable nation leads Americans to endlessly ask themselves and each other, “what are we going to do about…?” Plus the breaking up of large entities into smaller entities often leads to more freedom through more accountability. The ancient Catholic principle of subsidiarity was supposed to be at the core of the European experiment, but they seem to have abandoned that concept rather quickly.

Daily Bell: What about other countries in the area? Are things getting better or worse?

Daniel McAdams: There is a growing unrest particularly among central European countries who have relied on trade with Russia or on import of Russian gas. In Hungary particularly the US and EU are looking to isolate and likely eventually undermine the government of Viktor Orban. Orban had the gall to strike a deal with the Russians to upgrade a nuclear power plant without permission from Brussels and he stuck it to the international banksters. Likewise, the Czech Republic’s Zemen is thought to be unreliable due to his insufficient enthusiasm toward sanctions on Russia. Europe is Germany and Germany seems to be having a nervous breakdown, smacked around by an abusive spouse in Washington but unsure where to go for shelter.

Daily Bell: Russia is constantly accused of lying about its troops and about the “war.” Is it?

Daniel McAdams: I am certainly prepared to believe claims of a massive Russian invasion of Ukraine – they say more than 15,000 with the normal accompanying equipment. But because we have all lived through 2002 and the “mobile chemical labs” and “mushroom cloud” lies, it seems a safe course to hold out for some proof. How hard can it be in the age of the high-definition satellite to produce conclusive evidence of such a massive Russian invasion? It is very interesting to, on one hand hear the harrowing claim of Victoria Nuland in the Senate that the Crimeans are living through a “reign of terror” under Russian rule, while at the same time reading in such mainstream journals as Forbes that a June Gallup poll found that some 83 percent of Crimeans of all ethnicities thought the referendum to secede from Ukraine was legitimate. Asked whether life would be better for them after joining Russia, more than 73 percent said it would. And when a German poll asked whether the population agreed with the Russian “annexation” of Crimea 82 percent said “yes.” We are supposed to believe this is a “reign of terror”? Or that perhaps Gallup or the Germans are in the pay of Putin?

Ultimately it is of little concern to the United States if Russia is taking an interest in the spreading chaos next door. Do the neocons want us to believe the US would not take an interest if the Chinese overthrew the Mexican government and were holding massive military exercises in Tijuana?

Daily Bell: What are the plans for the Institute in the near future? Is foreign policy going to become a larger concern?

Daniel McAdams: We hope to expand our outreach this coming year to include small seminars, conferences, and eventually a foreign policy summer school modeled on the Mises Institute’s summer program in Austrian economics. But I believe our focus will remain to a large degree on producing the kinds of analysis and perspective you will find nowhere else. The neoconservatives have attacked us relentlessly, which I take as a badge of pride. The Washington Free Beacon, founded by Bill Kristol, has a regular panic attack about the Ron Paul Institute’s activities. This year we have been linked on the Drudge Report two or three times, which has greatly expanded our reach. I plan to keep growing our readership.

Daily Bell: How about yourself? Other plans? Additional personal or professional outreach?

Daniel McAdams: Lately I have been involved with helping Dr. Paul set up his Ron Paul Liberty Report. He is no longer associated with the Voices of Liberty and is working on launching his own regular Internet television program closer in line with his perspectives and drawing from our rich circle of brilliant friends and associates worldwide.

Daily Bell: How can people get involved with the Institute?

Daniel McAdams: I very much hope people will visit our website regularly at RonPaulInstitute.org. From there you can locate us on Facebook and Twitter. Dr. Paul is known for his frugality and if anyone is so kind as to provide us with financial support I can assure them it will be spent very carefully. We are a project of Dr. Paul’s FREE Foundation, a 501(c)3 organization, so donations are tax deductible.

Daily Bell: Any other points you’d like to make?

Daniel McAdams: Thank you so much for including me in your excellent interview series and best wishes.

Daily Bell: Thanks for your time.

Reprinted with permission from The Daily Bell.

vendredi, 27 mars 2015

President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

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President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

Joachim de Villiers, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

President Obama was on the wrong side of history when America plugged to support the Muslim Brotherhood in Egypt and in other nations in North Africa and the Middle East. Similarly, he is on the wrong side of history when it comes to his judgment on Venezuela. Therefore, regional nations have openly rebuked Obama after he declared that Venezuela was a national security threat.

If Obama is so concerned about human rights then he should focus on allies like Saudi Arabia that bans all non-Muslim faiths and persecutes the Shia. Likewise, he should ostracize Turkey where journalists face prison and so forth. On top of this, the Obama government didn’t hesitate to spy on allies and enemies alike in relation to the spying and espionage scandal.

Indeed, irrespective if nations support or oppose the current leader of Venezuela, it is clear that the situation is an internal issue. Also, the history of America meddling throughout South America is one of supporting right-wing death squads, powerful crony elites and political despots. Therefore, Obama’s open meddling into the internal affairs of Venezuela is a reminder that America still deems it fine to destabilize in South America.

Ernesto Samper, the secretary-general of the Union of South American Nations (UNASUR), rebuked Obama. He stated that the UNASUR bloc opposes “any attempt at internal or external interference that attempts to disrupt the democratic process in Venezuela.”

The President of Ecuador, Rafael Correa, lambasted the Obama government. He stressed this strongly by stating: “An executive order by Obama declaring Venezuela a national security threat and declaring a national emergency to face this threat … It must be a bad joke, which reminds us of the darkest hours of our America, when we received invasions and dictatorships imposed by imperialism…”

Correa also focused on the Obama administration being completely out of touch because he stressed: “Will they understand that Latin America has changed?”

Obama’s declaration that Venezuela is a national security threat seems like a sinister ghost from the past. Also, with peace talks continuing in Cuba between the government of Colombia and FARC then Obama’s timing is also an enormous misjudgment. Similarly, recent positive signs between America and Cuba will be hindered by Obama’s policy towards the current government of Venezuela.

President Evo Morales of Bolivia was also scathing about the Obama administration. Indeed, Morales rightly pointed out that Obama’s executive order is a threat to “all of Latin America and the Caribbean.”

Morales continued by stating: “We condemn, we repudiate, in the 21st Century we won’t accept this kind of intervention by the United States …. All of our solidarity and our support goes to President Maduro, and the revolutionary Bolivarian government and people of Venezuela.”

Other regional nations condemned America therefore it is difficult to see how Obama deems this policy to be fruitful. On the contrary, the open meddling into the internal affairs of Venezuela will only fuel more anti-Americanism throughout the region. Therefore, the Cold War logic of Obama towards Venezuela resembles the sinister forces of old and this reality means that Obama is on the wrong side of history.

 

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mtt

 

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mercredi, 25 mars 2015

Porque Venezuela constituye una “inusual y extraordinaria amenaza al gobierno de los EEUU”

Ex: http://www.elespiadigital.com

Por Oglis Ramos*

Las acciones tomadas por Washington y ordenadas por su vocero principal y criminal internacional Barak Obama contra la República Bolivariana de Venezuela, son señales de temores del imperio ante la creciente influencia de la Unidad Bolivariana Latinoamericana, esta unidad  liderada por Chávez y continuada por Maduro ha sembrado  el terror en el seno mismo del imperialismo norteamericano; el cual ve a los líderes latinoamericanos como una amenaza a los intereses de las trasnacionales que son los verdaderos dueños del poder que ostenta La Casa Blanca; este terror  se hace viral cada día más en las mentes retorcidas de los políticos estadounidenses, los cuales ven afectados los intereses que han mantenidos a lo largo de la historia de dominación norteamericana en Latinoamérica y que hoy los pueblos que fueron oprimidos le dijeron no al garrote yanqui y que, por vías crueles era aplicado induciendo y generando caos, sabotajes, intervenciones armadas y golpes militares en los países que se revelaban ante las pretensiones de las oligarquías internas y las mafias económicas internacionales; ejemplo de esto Guatemala y Chile ambos fueron atacados con la misma satanización internacional y el mismo modelo de sabotaje para luego instaurar represiones que desembocaron en miles de muertos y desaparecidos.

El gobierno norteamericano retoma las acciones del pasado contra la insurgencia de los pueblos latinoamericanos, desatando la más cruel campaña internacional de guerra mediática en contra de gobiernos legítimos y democráticos, los cuales alzando la bandera de sus libertadores y engrosando las más fieles ideas de liberación hoy enfrentan al mismo imperialismo de antaño.

La Revolución Bolivariana catalogada por el inquilino de la Casa Blanca como una amenaza a la seguridad estadounidense es sin duda una gran falacia que hoy el “premio nobel de la guerra” quiere hacer ver a la opinión pública mundial. La Revolución Bolivariana ha manifestado ser  pacífica y respetuosa de los derechos humanos, en sus más de doce años, el proceso bolivariano ha sufrido los más bestiales ataques  que van desde atentados terroristas, golpe de estado, sabotaje económico, asesinatos a líderes populares y militares de la fuerzas armadas, y a pesar de todas estas acciones coordinadas y dirigidas por las agencias de inteligencias que operan en Latinoamérica al servicio de la “Agencia de  Criminales Internacionales” (CIA), ha mantenido su carácter de respeto e integridad por el valor humano. El escenario que se teje contra Venezuela es sin duda un plan para iniciar a desestabilizar toda la región y mantener así a raya cualquier intento de sublevarse ante los designios del poder económico imperial.

La pérdida de influencia del bloque económico imperial (BM, FMI, BID) en la gran mayoría de los países que integran el ALBA , CELAC y UNASUR  es la primera señal  y el primer golpe que recibe el imperialismo norteamericano, el cual cuenta con aliados muy cercanos a las fronteras venezolanas como los es Colombia, que a pesar de encontrarse integrando los organismos que nacieron de la rebeldía latinoamericana se camufla y juega frontalmente con políticas comerciales que se encuentran enmarcadas en el plan del Área de Libre Comercio para las Américas (ALCA) y dentro de su territorio pose inmensas bases militares que hace que el medio oriente sea solo un juego de niños; a esto le sumamos el creciente aumento de mercenarios en Perú el cual cedió su territorio no solo para amenazar a los países de la región, sino para demostrar el reacomodo militar y mercenario de la Casa Blanca en América Latina; tal y como lo ha venido haciendo en el continente europeo. Sin duda alguna estamos ante una escalada de amenazas a la paz suramericana que el gobierno de los EEUU quiere romper y sembrar en esta región lo que ha cosechado en el Medio Oriente.

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Las acciones de Washington contra las naciones de América del Sur que se resisten a que su brazo sea torcido y quebrado van encaminada a imponer los designios tal y como lo hicieron en el pasado, solo que en este momento la integridad Suramericana se encuentra unificada bajo principios de hermandad inseparable, temor que siente el gobierno de Obama y sus amos trasnacionales al declarar una “emergencia nacional y una amenaza a la seguridad nacional de los Estados Unidos”; es por lo tanto la forma más clara de injerencia en contra de una República soberana.  El vilipendio al que está siendo expuesta la República Bolivariana de Venezuela y su gobierno al decir Barak Obama de que no hay garantías de derechos humanos al decir “la violación de derechos humanos y abusos en respuesta a protestas antigubernamentales, los arrestos arbitrarios y detención de protestantes antigubernamentales, constituye una inusual y extraordinaria amenaza a la seguridad nacional y política internacional de los Estados Unidos de América, y por ende declaro una emergencia nacional para tratar con esta amenaza” queda claro que al premio nobel de la guerra hace a un lado los miles de muertos que causo en Libia, los miles de muertos que causo y sigue causando en Siria, los muchos miles de otros países solo con el afán de mantener una supremacía mundial; así mismo hace un lado el reciente informe de la Agencia de Criminales Internacionales (CIA) y sus actuaciones alrededor del mundo y esto sin olvidar las manifestaciones y su forma brutal y represiva como actúan asesinando y encarcelando a ciudadanos agobiados por actuaciones de su gobierno y por las crisis que ha causado: empobrecimiento de millones de norteamericanos. Por lo tanto estas amenazas de Venezuela contra los Estados Unidos se dan por los resultados que ha dado la Revolución Bolivariana y su mensaje de unidad a los pueblos oprimidos por el imperialismo norteamericano, mensajes que le causan terror y pesadillas; que en tan poco tiempo se halla avanzado en los países que ayer estaban bajo el yugo norteamericano y que hoy han demostrado avanzar en:

1-      Lucha contra la pobreza y reducción de la misma en toda Latinoamérica

2-      El carácter anti imperialista y democrático de los jóvenes organismos emergentes los cuales han desplazados a los viejos y arcaicos organismos de intervención ilegal (OEA, ONU)

3-      La relación Rusia y china en el ámbito económico, tecnológico y militar lo cual causa preocupación y enojo a los EEUU además de quitarle una región geoestratégica.

4-      La derrota de los tratados de libre comercio, los cuales luego de ser enterrada el ALCA,  aun continua e nuestra América a través de países satélites entregados a los Estados Unidos con políticas claramente neoliberales  (Colombia, Perú, Chile)

5-      Independencia militar y tecnológica.

6-      Desarrollo de inmensas reservas de petróleo sin el control de las principales trasnacionales guerreristas petroleras estadounidenses.

Entonces quien si se convierte en una amenaza para la América del Sur es y será los Estados Unidos, ya que con su afán de expansión y dominación pretende por el uso de las amenazas y de la fuerza arrodillar la voluntad inquebrantable de miles de millones de seres humanos que creen en que otro mundo es posible.

*Analista Venezolano

Berlín se distancia de Washington sobre Ucrania

Por Diana Rojas

Ex: http://www.elespiadigital.com

El gobierno alemán está mostrando su creciente indignación por lo que considera como “una peligrosa propaganda” norteamericana para sabotear el cese el fuego en Ucrania. Los alemanes y otros europeos están preocupados por los intentos de, entre otros, el comandante supremo aliado de la OTAN en Europa, Philip Breadlove,  y la secretaria adjunta del Departamento de Estado para Europa, Victoria Nuland, para exagerar la implicación rusa en el conflicto.

Responsables alemanes manifiestan, según el periódico norteamericano McClatchy, que los informes norteamericanos sobre la situación en Ucrania son totalmente inexactos o alegaciones sin confirmar. Cuando Breadlove afirmó que unos 40.000 soldados rusos se hallaban en la frontera preparando una invasión, fuentes de inteligencia europeas afirmaron que el número era de 20.000 y que no existía una intención de invadir.

Responsables europeos han rechazado también las afirmaciones de que unos 50 tanques rusos habían cruzado la frontera y señalaron que se trataba de un puñado de vehículos blindados y probablemente no militares en su origen.

Los informes alemanes señalan también una amplia diferencia en el número de rusos implicados en el conflicto del Donbass. Ellos estiman esta participación en unos 600, muy lejos de las cifras que ofrecen los comandantes norteamericanos de la OTAN y que rondan entre los 12.000 y los 20.000.

Sabotear esfuerzos de mediación alemanes

La revista alemana Der Spiegel se preguntó recientemente: “¿Quieren los norteamericanos sabotear los intentos de mediación europeos liderados por la canciller Merkel?” Esto en referencia al encuentro de Minsk entre Angela Merkel y el presidente francés, François Hollande, con el presidente ucraniano, Petro Porochenko, y su homólogo ruso, Vladimir Putin, para buscar un alto el fuego.

Esta disputa se produce en un momento en el que EEUU se dispone a enviar 75 millones de dólares en ayuda no letal a Ucrania, incluyendo 30 vehículos Humvee blindados y hasta 200 no blindados.

En las últimas semanas, la canciller alemana, Angela Merkel, parece frustrada con las propuestas que emanan del Congreso de EEUU y de partes de la Administración Obama para enviar armas a Ucrania, señalando que esto podría frustrar la oportunidad de hallar una solución diplomática y escalar la crisis.

Los responsables alemanes han advertido también que tras las visitas de políticos o militares estadounidenses a Kiev, los dirigentes ucranianos parecen más belicosos y optimistas sobre las perspectivas de que su Ejército pueda ganar el conflicto en el campo de batalla. “Nosotros tenemos luego que llevar a los ucranianos de vuelta a la mesa de negociaciones”, dijo un funcionario alemán.

Bob Lo, un experto sobre Rusia de la Chatham House de Londres, dijo que la disputa no es tanto sobre números sino sobre la forma en que el conflicto de Ucrania debe ser resuelto. Algunos responsables norteamericanos creen que sin una amenaza militar creíble las negociaciones de paz no tendrán éxito, mientras que los alemanes consideran que una amenaza de este tipo sólo serviría para escalar el conflicto.

Divergencia de intereses

Según el analista de la CIA Raymond McGovern se trata de la primera disputa seria entre Washington y Berlín desde la Segunda Guerra Mundial. Él señala que Alemania es capaz de enfrentarse políticamente a EEUU y tomar decisiones independientes por primera vez desde hace 70 años.

“Los alemanes han pasado de la adolescencia a la edad adulta y están dispuestos por primera vez en 70 años a hacer frente a EEUU y decirle: Nuestros intereses no coinciden con los vuestros. No queremos una guerra en Europa Central y tenemos la intención de evitarla”, indicó McGovern.

En realidad, esto demuestra la diferencia de intereses entre ambos países. La mitad del PIB alemán procede de las exportaciones y de ellas sólo el 40% va destinado ahora a la UE. Alemania busca y necesita los mercados de Asia, incluyendo países como Rusia, China e Irán, a los que ve como socios potenciales y no como rivales estratégicos, como hace EEUU.

Irritación norteamericana

Según Lo, numerosos funcionarios norteamericanos están insatisfechos de la política de Berlín y trabajan para hacer fracasar las iniciativas alemanes.

El ex director de la Agencia de Seguridad Nacional (NSA), Michael Hayden, declaró el 11 de marzo que la agencia nunca renunciará a espiar a los dirigentes alemanes sean cuales sean las consecuencias políticas. Hayden señala que la canciller alemana defiende ante todo los intereses alemanes y busca evitar una agravación de la situación en Ucrania, lo que Hayden parece lamentar.

Las revelaciones del ex agente de la CIA, Edward Snowden, sobre la actividad de los servicios secretos estadounidenses en Alemania provocaron un escándalo diplomático en el verano de 2013. La revista Der Spiegel señaló entonces que la NSA vigilaba 500 millones de conexiones telefónicas y de Internet en Alemania. En octubre de 2013, los medios anunciaron que Merkel estaba entre los espiados por los servicios de inteligencia estadounidenses. La canciller alemana ordenó entonces al servicio de inteligencia alemán BND y al Ministerio de Defensa reducir su cooperación con los estadounidenses.

mardi, 24 mars 2015

Exdirector de la CIA: "Se ha producido la mayor ruptura entre Alemania y EE.UU. desde la II Guerra Mundial"

Exdirector de la CIA: "Se ha producido la mayor ruptura entre Alemania y EE.UU. desde la II Guerra Mundial"

 

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Figuras como el exdirector de la CIA Michael Hayden no ocultan su malestar e intentan que Berlín rectifique su posición sobre el conflicto ucraniano porque los alemanes están actuando como adultos y no como siervos subordinados a la alianza de los 'cinco ojos' (EE.UU., Reino Unido, Canadá, Australia y Nueva Zelanda), sostiene el exoficial de la CIA Ray McGovern.

"La ruptura más significativa desde la Segunda Guerra Mundial entre Alemania y EE.UU. acaba de ocurrir", ha declarado el exoficial de la CIA Ray McGovern a RT. "Por primera vez en 70 años, los alemanes están saliendo de la adolescencia para entrar a la edad adulta; están dispuestos a hacer frente a EE.UU. y decirles 'mira, nuestros intereses no son los mismos que los vuestros, no queremos una guerra en Europa Central y vamos a evitarlo'", ha afirmado McGovern.

Asimismo, el exoficial ha revelado que el exdirector de la CIA está "muy instatisfecho estos días, especialmente con la actuación de la canciller alemana Angela Merkel porque ya no está actuando obedientemente al considerar en primer lugar los intereses de Alemania e impedir que empeore la situación en Ucrania".

"Hayden trata de decirle a Merkel y a todos los demás que están fuera de la alianza de los 'cinco ojos', que son ciudadanos secundarios y seguirán siéndolo mientras no obedezcan igual que lo hacen los otros cuatro (Reino Unido, Canadá, Australia y Nueva Zelanda)", ha advertido McGovern.

lundi, 23 mars 2015

USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

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New York Times: USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

Kurt Nimmo

Wie die New York Times (NYT) berichtete, hat die amerikanische Regierung al-Qaida »im Wesentlichen aufgrund fehlender Aufsicht und mangelnder Kontrolle der Finanzen« Millionen Dollar zukommen lassen. Laut verschiedener Medien wie Fox News und anderer Medienkonzerne ist dies kein Einzelfall, sondern fügt sich in eine ganze Reihe anderer Fälle von Korruption und Missmanagement der Regierung ein.

Das Geld, das mutmaßlich aus einem geheimen CIA-Fonds zur Bezahlung von Entführern stammt, wurde von al-Qaida zur Finanzierung ihrer Operationen und Waffenkäufe genutzt. Die USA und Bahrein behaupten weiterhin, kein Lösegeld an Terrorgruppen zu bezahlen.

Einzelheiten zu den Geldzahlungen tauchen angeblich in den Papieren Osama bin Ladens auf, der, zumindest nach der offiziellen Darstellung, 2010 in Pakistan von amerikanischen Spezialkräften getötet wurde. Laut zahlreichen anderen Quellen starb der frühere CIA-Aktivposten, der die arabisch-afghanischen Mudschaheddin im Krieg der CIA gegen die Sowjetunion in Afghanistan anführte, bereits Ende 2001 und nicht erst 2010, wie die Regierung und die Mainstream-Medien behaupten.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/kurt-nimmo/new-york-times-usa-zahlten-al-qaida-millionen-von-dollar.html

dimanche, 22 mars 2015

Russia Under Attack

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Russia Under Attack

By

PaulCraigRoberts.org

While Washington works assiduously to undermine the Minsk agreement that German chancellor Merkel and French president Hollande achieved in order to halt the military conflict in Ukraine, Washington has sent Victoria Nuland to Armenia to organize a “color revolution” or coup there, has sent Richard Miles as ambassador to Kyrgyzstan to do the same there, and has sent Pamela Spratlen as ambassador to Uzbekistan to purchase that government’s allegiance away from Russia. The result would be to break up the Collective Security Treaty Organization and present Russia and China with destabilization where they can least afford it. For details go here.

Thus, Russia faces the renewal of conflict in Ukraine simultaneously with three more Ukraine-type situations along its Asian border.

And this is only the beginning of the pressure that Washington is mounting on Russia.

cartoon-2(359).jpgOn March 18 the Secretary General of NATO denounced the peace settlement between Russia and Georgia that ended Georgia’s military assault on South Ossetia. The NATO Secretary General said that NATO rejects the settlement because it “hampers ongoing efforts by the international community to strengthen security and stability in the region.” Look closely at this statement. It defines the “international community” as Washington’s NATO puppet states, and it defines strengthening security and stability as removing buffers between Russia and Georgia so that Washington can position military bases in Georgia directly on Russia’s border.

In Poland and the Baltic states Washington and NATO lies about a pending Russian invasion are being used to justify provocative war games on Russia’s borders and to build up US forces in NATO military bases on Russia’s borders.

We have crazed US generals on national television calling for “killing Russians.”

The EU leadership has agreed to launch a propaganda war against Russia, broadcasting Washington’s lies inside Russia in an effort to undermine the Russian people’s support of their government.

All of this is being done in order to coerce Russia into handing over Crimea and its Black Sea naval base to Washington and accepting vassalage under Washington’s suzerainty.

If Saddam Hussein, Gaddafi, Assad, and the Taliban would not fold to Washington’s threats, why do the fools in Washington think Putin, who holds in his hands the largest nuclear arsenal in the world, will fold?

European governments, apparently, are incapable of any thought. Washington has set London and the capitals of every European country, as well as every American city, for destruction by Russian nuclear weapons. The stupid Europeans rush to destroy themselves in service to their Washington master.

Human intelligence has gone missing if after 14 years of US military aggression against eight countries the world does not understand that Washington is lost in arrogance and hubris and imagines itself the ruler of the universe who will tolerate no dissent from its will.

We know that the American, British, and European media are whores well paid to lie for their master. We know that the NATO commander and secretary general, if not the member countries, are lusting for war. We know that the American Dr. Strangeloves in the Pentagon and armaments industry cannot wait to test their ABMs and new weapons systems in which they always place excessive confidence. We know that the prime minister of Britain is a total cipher. But are the chancellor of Germany and the president of France ready for the destruction of their countries and of Europe? If the EU is of such value, why is the very existence of its populations put at risk in order to bow down and accept leadership from an insane Washington whose megalomania will destroy life on earth?

samedi, 21 mars 2015

The New "Dugin Affair"

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Cold War II: This Time, The Commies Are In Washington

The New "Dugin Affair"

By

Pro Libertate Blog

Ex: http://www.lewrockwell.com

dugin-conf-against.jpgThe Regime in Washington is the only government asserting the supposed right to carry out summary executions anywhere on the face of the globe, so we shouldn’t be surprised to learn that it also claims the right to impose “sanctions” on foreign citizens who publicly criticize it. On March 11, the Office of Foreign Assets Control (OFAC) added Russian academic Alexander Dugin to its roster of “individuals and entities to be sanctioned over Russia’s interference in Ukraine.”

This decree means that any property belonging to Dugin that is within reach of the Soyuz (aka the country formerly known as the United States of America) is subject to forfeiture, and US citizens who do business with the professor will face criminal prosecution under the Trading with the Enemy Act.

What did Dugin – a so-called “mad professor” who will inevitably be portrayed on film by Russell Crowe — do that merits this designation? He holds no government position, nor is he the chieftain of a private criminal syndicate. Dugin, an outspoken Russian nationalist, has been depicted as a species of terrorist – the intellectual leader of a “revisionist” movement in Russia.

It is his use of the written and spoken word that provoked the outrage of the Trotskyites controlling Washington’s war-making apparatus. Dugin’s heretical rejection of Washington’s imperial rule-set made him “one of the most dangerous people on the planet,” according to noted geostrategic analyst Glenn Beck.

In other words, Dugin – a citizen of a country with which the United States is not formally at war – was targeted for economic punishment as a thought criminal. He should consider himself fortunate that he hasn’t yet been targeted for a drone strike.

According to the OFAC, sanctions against Dugin and a dozen other figures were necessary in order to “hold accountable those responsible for violations of Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

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If that were the objective, Assistant Secretary of State Victoria Nuland’s name would be at the top of the index of proscribed persons. A little more than a year ago, some might recall, Nuland was caught in the act of plotting to unseat Ukraine’s elected president and install a junta that would take dictation from Washington and the IMF.

Nuland has apologized to EU leaders about whom she made disparaging remarks during the intercepted phone call with US Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt – thereby acknowledging the authenticity of the recording. She has never apologized, to say nothing of being held accountable, for her role in violating “Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

It appears that those in charge of the Regime, like their Soviet forebears, employ “Aesopian language” in their public pronouncements about foreign policy, much as Soviet ruler Leonid Brezhnev did in the September 1968 address outlining the doctrine that bore his name.

“Without question, the peoples of the socialist countries and the Communist parties have and must have freedom to determine their country’s path of development,” explained Brezhnev in a sentence pregnant with the word “however.”

“Any decisions they make, however” – there it is! – “must not be harmful either to socialism in their own country or to the fundamental interests of other socialist countries…. Whoever forgets this in giving exclusive emphasis to the autonomy and independence of Communist parties is guilty of a one-sided approach, and of shirking their internationalist duties…. The sovereignty of individual socialist countries cannot be set against the interests of world socialism and the world revolutionary movement.”

On this principle, Brezhnev insisted, the August 1968 Soviet-led invasion of Czechoslovakia, in which hundreds were killed and a reformist government was destroyed, was not a violation of that country’s “socialist sovereignty,” but rather an enhancement thereof.

The ruling elite in Washington and the EU see developments in Ukraine in the same light. The coup that ousted the country’s elected president, Viktor Yanukovych, was a responsible exercise in “internationalism”; the plebiscite that led to Crimean secession, by way of contrast, was an offense against the “world revolutionary movement” that must be punished through mass bloodshed.

Brejnev3.jpgBrezhnevite language was recited by US Commissar for War Chuck Hagel during a surrealistic speech last October in which he claimed that the US and NATO “must deal with a revisionist Russia – with its modern and capable army – on NATO’s doorstep.”

Rear Admiral John Kirby was given the unpalatable task of defending Hagel’s statement when asked about it by AP reporter Matt Lee.

“Is it not logical to look at this and say – the reason why Russia’s army is at NATO’s doorstep is because NATO has expanded, rather than Russia expanding?” a composed and visibly disgusted Lee asked of Kirby, whose twitchiness and flop sweat summoned inevitable comparisons to Nathan Thurm, the pathologically dishonest lawyer played by Martin Short.

“I think that’s the way President Putin probably looks at it – it is certainly not the way we look at it,” oozed Kirby by way of a non-reply.

“You don’t think that NATO has expanded eastward towards Russia?” Lee wearily persisted.

“NATO has expanded,” Kirby grudgingly admitted, before trying to deflect the conversation toward Russia’s supposed transgressions.

“It wasn’t NATO that was ordering tons of tactical battalions and army to the Ukraine border,” Kirby declared.

“I am pretty sure that Ukraine is not a member of NATO – unless that’s changed,” Lee pointed out, while trying, without success, to get Kirby to admit the obvious  fact that “You are moving closer to Russia and you’re blaming the Russians for being close to NATO.”

Kirby began his exercise in baroque double-speak saying that Russia’s “intentions and motives” displayed an effort to call back “the glory days of the Soviet Union.” He ended by accusing Russia of aggression by moving troops within its own borders in response to US-abetted violence within a neighboring country.

There is nothing novel about Soviet-grade semantic engineering of this kind by a Pentagon spokesliar. In a November 2005 press conference, Donald Rumsfeld, who at the time was Chief Commissar for Aggression and Occupation — or, as the position is more commonly known, Secretary of Defense – described what he called an “epiphany” regarding the resistance to the Regime’s humanitarian errand in Iraq.

“This is a group of people who don’t merit the word `insurgency,’ I think,”Comrade Rumsfeld pontificated. “I think that you can have a legitimate insurgency in a country that has popular support and has a cohesiveness and has a legitimate gripe. This people don’t have a legitimate gripe.”

This, too, was a familiar theme in Brezhnev-era official cant: Once the forces of “progress” have taken control of a country, all resistance is “counter-revolutionary,” because nobody could have a legitimate grievance.

How, then, were the Iraqi guerillas to be described, since the term “insurgents” was forbidden? Shortly before leaving for a scandal-abbreviated term as head of the World Bank, Rumsfeld’s deputy Paul Wolfowitz employed the orthodox Marxist expression “forces of reaction” to describe those ungrateful Iraqis who had taken up arms against the radiant forces of democratic liberation.

Language of this kind has a familiar odor to Russian nationalists like Dugin, who displays no nostalgia for the Soviet Union into which he was born in 1962.

“We distinguish between two different things: the American people and the American political elite,” Dugin explained a year ago in a “Letter to the American People on Ukraine.” “We sincerely love the first and we profoundly hate the second.”

“The American people [have their] own traditions, habits, values, ideals, options and beliefs that are their own,” he continues. “These grant to everybody the right to be different, to choose freely, to be what one wants to be and can be or become. It is a wonderful feature. It gives strength and pride, self-esteem and assurance. We Russians admire that.”

Unfortunately, Dugin continues, the American political elite have their own version of the Brezhnev Doctrine under which respect for “diversity” is limited by the “international obligations” imposed by the Empire.

“The American political elite, above all on an international level, act quite contrary to [American] values,” Dugin asserts. “They insist on conformity and regard the American way of life as something universal and obligatory.”

Most Americans, Dugin correctly surmises, “sincerely think that the Russian nation was born with Communism, with the Soviet Union. But that is a total misconception. We are much older than that. The Soviet period was just a short epoch in our long history. We existed before the Soviet Union and we are existing after the Soviet Union.”

Ukraine, from Dugin’s perspective, is defined by a “multiplicity of identities,” the most important of which, to him, is Kiev’s role in the “genesis” of the Russian people. Eastern and western Ukraine, he contends, is historically and culturally part of “Greater Russia.” Contemporary Kiev and the western section of the country are more congenial to the West.

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Apart from the ideological demands (and crony capitalist interests) of Washington and the EU, there is no reason why Ukraine cannot peacefully devolve into two or more political entities. The alternative is continuing, and escalating, the US-abetted civil war that increasingly appears to be a preliminary round in what could become a direct military conflict between Washington and Moscow.

“We have no thoughts of, or desire to, hurt America,” Dugin insists. “You want to be free. You and all others deserve it. But what the hell are you doing in the capital of ancient Russia, Victoria Nuland? Why do you intervene in our domestic affairs?… Any honest American calmly studying the case will arrive at the conclusion: `Let them decide for themselves. We are not similar to these strange and wild Russians, but let them go their own way. And we are going to go our own way.’”

Merely to suggest such a non-interventionist posture, Brezhnev’s disciples in Washington would object, is to “shirk our internationalist duties.”

“The American political elite has another agenda,” Dugin correctly observes. It is “to provoke wars, to mix in regional conflicts, to incite the hatred of different ethnic groups. The American political elite sacrifices the American people to causes that are far from you, vague, uncertain, and finally very, very bad…. They lie about us. And they lie about you. They give you a distorted image of yourself. The American political elite has stolen, perverted and counterfeited the American identity. And they make us hate you and they make you hate us.”

Dugin offers an alternative approach:

“Let us hate the American political elite together. Let us fight them for our identities – you for the American, us for the Russian, but the enemy in both cases is the same, the global oligarchy who rules the world using you and smashing us. Let us revolt. Let us resist. Together. Russians and Americans. We are the people. We are not their puppets.”

Sober and responsible people might find elements of Dugin’s worldview – and some of his past associations — troubling or even repellent while finding his prognosis of current affairs to be sound and compelling.

One need not endorse what Dugin would like to build in his own country in order to appreciate the truths he tells about the people who are orchestrating a war that could destroy both our country and his. And the means used to criminalize Dugin for giving voice to impermissible thoughts is irrefutable proof that Washington, not Moscow, is home to the true heirs of Lenin’s totalitarian vision.

Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Le général Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Auteur : Daniel McAdams
Ex: http://zejournal.mobi

clark.jpgDe nombreuses personnes connaissent le général Wesley Clark comme l’homme qui a quasiment déclenché la troisième Guerre mondiale, lorsqu’il a donné l’ordre aux Britanniques de tirer sur les forces de maintien de la paix russes qui avaient atterri à Pristina, la capitale du Kosovo, avant l’arrivée des Américains. On rapporte que le commandant britannique de la KFOR, le général Sir Mike Jackson, aurait répondu: «Je ne commencerai pas la troisième Guerre mondiale pour vous».

Toutefois, une des caractéristiques les plus intéressantes du général Clark est sa tendance à laisser échapper, de temps à autre, des propos surprenants.

Comment pourrait-on oublier l’entretien qu’il a accordé à Amy Goodman en 2007 et dans lequel il a dévoilé qu’un des officiers généraux du Pentagone lui avait montré, peu après les attentats du 11 septembre 2001, une note de service de Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de l’époque, qui exposait les grandes lignes des projets mondiaux militaires des Etats-Unis. Selon Clark, le général avait déclaré:

«Nous allons détruire sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et, pour terminer l’Iran.» J’ai demandé: «Est-ce que c’est secret?» Il a répondu: «Oui.» Moi, j’ai dit: «Alors ne me le montrez pas.» Quand je l’ai revu, il y a environ un an, j’ai demandé: «Vous vous souvenez?» Et il a répliqué: «Monsieur, je ne vous avait pas montré cette note de service-là! Je ne vous l’avait pas montrée!» [Général Wesley Clark lors d’un entretien accordé à Amy Goodman de Democracy Now, 2/3/15]

Maintenant, Clark est de retour avec d’autres propos étonnants.

Loin d’être une organisation qui aurait surgit de manière spontanée en tant que la cause de tous les maux, au moins selon le général Wesley Clark, l’EI a été créé et financé par nos «alliés les plus proches». Le général a affirmé: l’EI s’est développé grâce aux financements de la part de nos amis et alliés… afin de lutter à mort contre le Hezbollah.

Il n’a pas expliqué de quels amis et alliés il parlait, il a néanmoins indiqué que la situation s’est transformée en un «monstre de Frankenstein». [Général Wesley Clark lors d’un entretien avec CNN Newsroom, 17/2/15]

En effet, notre initié, le général Wesley Clark, nous fait savoir que nos alliés les plus proches au Moyen-Orient ont contribué à la création de l’EI – l’organisation pour la lutte contre laquelle nous dépensons des milliards de dollars.

On sait que Israël, l’Arabie saoudite et d’autres Etats du Golfe sont depuis longtemps obsédés par la lutte contre le Hezbollah et Assad. De la même manière, ces deux Etats s’appliquent pour que les Etats-Unis continuent à lutter dans la région pour leur compte. Et si c’était eux qu’il avait en tête?

Au lieu de continuer à renforcer sa présence militaire dans la région afin de lutter contre l’EI, il est probablement grand temps que les Etats-Unis parlent sérieusement avec leurs «alliés» au Moyen-Orient.


- Source : Daniel McAdams

A Green Light for the American Empire

 

 

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A Green Light for the American Empire

The American Empire has been long in the making. A green light was given in 1990 to finalize that goal. Dramatic events occurred that year that allowed the promoters of the American Empire to cheer. It also ushered in the current 25-year war to solidify the power necessary to manage a world empire. Most people in the world now recognize this fact and assume that the empire is here to stay for a long time. That remains to be seen.

Empires come and go. Some pop up quickly and disappear in the same manner. Others take many years to develop and sometimes many years to totally disintegrate. The old empires, like the Greek, Roman, Spanish and many others took many years to build and many years to disappear. The Soviet Empire was one that came rather quickly and dissipated swiftly after a relatively short period of time. The communist ideology took many decades to foment the agitation necessary for the people to tolerate that system.

Since 1990 the United States has had to fight many battles to convince the world that it was the only military and economic force to contend with. Most people are now convinced and are easily intimidated by our domination worldwide with the use of military force and economic sanctions on which we generously rely. Though on the short term this seems to many, and especially for the neoconservatives, that our power cannot be challenged. What is so often forgotten is that while most countries will yield to our threats and intimidation, along the way many enemies were created.

The seeds of the American Empire were sown early in our history. Natural resources, river transportation, and geographic location all lent itself to the development of an empire. An attitude of “Manifest Destiny” was something most Americans had no trouble accepting. Although in our early history there were those who believed in a powerful central government, with central banking and foreign intervention, these views were nothing like they are today as a consequence of many years of formalizing the power and determination necessary for us to be the policeman of the world and justify violence as a means for spreading a particular message. Many now endorse the idea that using force to spread American exceptionalism is moral and a force for good. Unfortunately history has shown that even using humanitarian rhetoric as a justification for telling others what to do has never worked.

Our move toward empire steadily accelerated throughout the 20th century. World War I and World War II were deadly for millions of people in many countries, but in comparison the United States was essentially unscathed. Our economic power and military superiority steadily grew. Coming out of World War II we were able to dictate the terms of the new monetary system at Bretton Woods as well as the makeup of all the international organizations like NATO, the United Nations, and many others. The only thing that stood in America’s way between 1945 and 1990 was the Cold War with the Soviet Union. Significant events of 1990 sealed the fate of the Soviet Empire, with United States enjoying a green light that would usher in unchallenged American superiority throughout the world.

Various names have been given to this war in which we find ourselves and is which considered necessary to maintain the empire. Professor Michael Rozeff calls it the “Great War II” implying that the Great War I began in 1914 and ended in 1990. Others have referred to this ongoing war as “The Long War.” I hope that someday we can refer to this war as the “The Last War” in that by the time this war ends the American Empire will end as well. Then the greatness of the experiment in individual liberty in our early history can be resumed and the force of arms can be replaced by persuasion and setting an example of how a free society should operate.

There are several reasons why 1990 is a significant year in the transition of modern day empires. It was a year that signaled the end of the USSR Empire and the same year the American Empire builders felt vindicated in their efforts to assume the role of the world’s sole superpower.

On February 7, 1990 the Central Committee of the Communist Party of the Soviet Union met and ceded its monopoly political power over its empire. This was followed in a short period of time with the breakup of the Soviet system with 15 of the 17 republics declaring their independence from Moscow. This was not a total surprise considering the fact that the Soviets, in defeat, were forced to leave Afghanistan in February 1989. Also later that year, on November 9, 1989, the Berlin wall fell. Obviously the handwriting was on the wall for the total disintegration of the Soviet system. The fact that the Communist Party’s leaders had to concede that they no longer could wield the ominous power that the Communist Party exerted for 73 years was a seminal event. None of this could have been possible without significant policy changes instituted by Mikhail Gorbachev after his assuming power as president in 1985, which included Glasnost and Perestroika—policies that permitted more political openness as well as significant economic reforms. These significant events led up to the Soviet collapse much more so than the conventional argument that it was due to Ronald Reagan’s military buildup that forced the Soviets into a de facto “surrender” to the West.

The other significant event of 1990, and not just a coincidence, was the “green light” message exchanged between April Glaspie and Saddam Hussein on July 25, 1990. Though the details of this encounter have been debated, there is no doubt that the conclusion of it was that Saddam Hussein was convinced that the United States would not object to him using force to deal with a dispute Iraq had with Kuwait. After all, the US had just spent eight years aligning itself with him in his invasion and war with the Iranians. It seemed to him quite logical. What he didn’t realize was the significance of the changes in the world powers that were ongoing at that particular time. The Soviets were on their way out and the American Empire was soon to assert its role as the lone super power. The US was anxious to demonstrate its new role.

When one reads the communications between Washington and Iraq, it was not difficult to believe that a green light had been given to Saddam Hussein to march into Kuwait without US interference. Without this invasion, getting the American people to support a war with Iraq would have been very difficult. Before the war propaganda by the US government and the American media began, few Americans supported President Bush’s plans to go to war against an ally that we assisted in its eight-year war against Iran. After several months of propaganda, attitudes changed and President Bush was able to get support from the US Congress, although he argued that that was unnecessary since he had obtained a UN resolution granting him the authority to use his military force to confront Saddam Hussein. The need for Constitutional authority was not discussed.

US ambassador April Glaspie was rather explicit in her comments to Saddam Hussein: “we have no opinion on Arab – Arab conflicts, like your border disagreement with Kuwait.” The US State Department had already told Saddam Hussein that Washington had “no special defense or security commitments to Kuwait.” It’s not difficult interpreting conversations like this as being a green light for the invasion that Hussein was considering. Hussein had a list of grievances regarding the United States, but Glaspie never threatened or hinted about how Washington would react if Hussein took Kuwait. Regardless, whether it was reckless or poor diplomacy, the war commenced. Some have argued that it was deliberate in order to justify the beginning of the United States efforts in rebuilding the Middle East – a high priority for the neoconservatives. Actually whether the invasion by Saddam Hussein into Kuwait was encouraged or permitted by deliberate intentions or by miscalculations, the outcome and the subsequent disaster in Iraq for the next 25 years was a result of continued bad judgment in our dealing with Iraq. That required enforcing our goals with military intervention. The obvious failure of this policy requires no debate.

On August 1, 1990, one week after this exchange between ambassador Glaspie and Saddam Hussein, the invasion of Kuwait by Iraq occurred. Immediately following this attack our State Department made it clear that this invasion would not stand and President Bush would lead a coalition in removing Iraqi forces from Kuwait. On January 17, 1991, that military operation began. The forced evacuation of Iraqi troops from Kuwait was swift and violent, but the war for Iraq had just begun and continues to this day. It also ushered in the climactic struggle for America’s efforts to become the official and unchallenged policeman of the world and to secure the American Empire.

President Bush was not bashful in setting the stage for this clearly defined responsibility to assume this role since the Soviet Empire was on the wane. A very significant foreign policy speech by Bush came on September 11, 1990 entitled, “Toward a New World Order.” This was a clear definition of internationalism with United States in charge in the tradition of Woodrow Wilson and Franklin D Roosevelt. In this speech there was a pretense that there would be Russian and United States cooperation in making the world safe for democracy—something that our government now seems totally uninterested in. Following the speech, the New York Times reported that the American left was concerned about this new world order as being nothing more than rationalization for imperial ambitions in the middle 1980s. Obviously the geopolitics of the world had dramatically changed. The green light was given for the American hegemony.

This arrogant assumption of power to run the world militarily and to punish or reward various countries economically would continue and accelerate, further complicating the financial condition of the United States government. Though it was easy for the United States to push Hussein back into Iraq, subsequent policy was destined to create havoc that has continued up to the present day. The sanctions and the continuous bombing of Iraq were devastating to the infrastructure of that country. As a consequence it’s been estimated that over 500,000 Iraqis died in the next decade, many of them being children. Yet there are still many Americans who continue to be mystified as to why “they – Arabs and Muslims – hate us.” By the end of 1991, on Christmas Day, the final blow to the Soviet system occurred. On that date Gorbachev resigned and the Soviet flag was lowered for the last time, thus officially ending the Soviet Empire. Many had hoped that there would be “a peace dividend” for us since the Cold War was officially ended. There’s no reason that could not have occurred but it would have required us to reject the notion that it was our moral obligation and legal responsibility to deal with every crisis throughout the world. Nevertheless we embarked on that mission and though it continues, it is destined to end badly for our country. The ending of the Soviet Empire was a miraculous event with not one shot being fired. It was a failed system based on a deeply flawed idea and it was destined to fail. Once again this makes the point that the use of military force to mold the world is a deeply flawed policy. We must remember that ideas cannot be stopped by armies and recognize that good ideas must replace bad ones rather than resorting to constant wars.

It should surprise no one that a policy endorsing the use of force to tell others how to live will only lead to more killing and greater economic suffering for those who engage in this effort, whether voluntarily or involuntarily. Twenty five years have passed since this green light was given for the current war and there’s no sign that it will soon end. So far it has only emboldened American political leaders to robustly pursue foreign interventionism with little thought to the tremendous price that is continuously paid.

During the 1990s there was no precise war recognized. However our military presence around the world especially in the Middle East and to some degree in Africa was quite evident. Even though President George HW Bush did not march into Baghdad, war against the Iraqi people continued. In an effort to try to get the people to rebel against Saddam Hussein, overwhelming sanctions and continuous bombing were designed to get the Iraqi people to rebel and depose Hussein. That did not work. Instead it worked to continue to build hatred toward America for our involvement in the entire region.

Our secretive influence in Afghanistan during the Soviet occupation had its unintended consequences. One was that we were fighting on the side of bin Laden and we all know how that turned out. Also, in an effort to defeat communism, the CIA helped to promote radical Islam in Saudi Arabia. Some argue that this was helpful in defeating the Soviets in Afghanistan. This most likely is not true since communism was doomed to fail anyway, and the cost to us by encouraging radical Islam has come back to haunt us.

It has been estimated that our policies directed at Iraq during the 1990s caused the death of thousands of Iraqis, many of these coming from the destruction of their infrastructure and creating a public health nightmare. When Madeleine Albright was asked about this on national TV she did not deny it and said that that was a price that had to be paid. And then they wonder why there is so much resentment coming from these countries directed toward United States. Then George Bush Junior invaded Iraq, his justification all based on lies, and another 500,000 Iraqis died. The total deaths have been estimated to represent four percent of the Iraqi population. The green light that was turned on for the Persian Gulf War in 1990 stayed lit and even today the proponents of these totally failed wars claim that the only problem is we didn’t send enough troops and we didn’t stay long enough. And now it’s argued that it’s time to send ground troops back in. This is the message that we get from the neoconservatives determined that only armed might can bring peace to the world and that the cost to us financially is not a problem. The proponents never seem to be concerned about the loss of civil liberties, which has continued ever since the declaration of the Global War on Terrorism. And a good case can be made that our national security not only has not been helped, but has been diminished with these years of folly.

And the true believers in empire never pause. After all the chaos that the US government precipitated in Iraq, conditions continue to deteriorate and now there is strong talk about putting troops on the ground once again. More than 10,000 troops still remain in Afghanistan and conditions there are precarious. Yemen is a mess as is also Libya, Pakistan, Somalia, Syria, and Ukraine — all countries in which we have illegally and irresponsibly engaged ourselves.

Today the debate in Congress is whether or not to give the President additional authority to use military force. He asked to be able to use military force anyplace anytime around the world without further congressional approval. This is hardly what the Founders intended for how we dealt with going to war with other nations. Some have argued, for Constitutional reasons, that we should declare war against ISIS. That will prove to be difficult since exactly who they are and where they are located and how many there are is unknown. We do know it is estimated that there are around 30,000 members. And yet in the surrounding countries, where the fighting is going on and we are directly involved, millions of Muslims have chosen not to stand up to the ruthless behavior of the ISIS members.

Since declaring war against ISIS makes no more sense than declaring war against “terrorism,” which is a tactic, it won’t work. Even at the height of the Cold War, in a time of great danger to the entire world, nobody suggested we declare war against “communism.” Islamist extremism is based on strong beliefs, and as evil as these beliefs may be, they must be understood, confronted, and replaced with ideas that all civilized people in the world endorse. But what we must do immediately is to stop providing the incentive for the radicals to recruit new members and prevent American weapons from ending up in the hands of the enemy as a consequence of our failed policies. The incentives of the military-industrial complex along with the philosophy of neoconservatism that pushes us to be in more than 150 countries, must be exposed and refuted. Occupation by a foreign country precipitates hatred and can never be made acceptable by flowery words about their need for American-style “democracy.” People who are occupied are always aware of the selfish motivation of the occupiers.

The announcement by President George HW Bush on September 11, 1990 about the new world order was well received. Prior to that time it was only the “conspiracy theorists” who constantly talked about and speculated about the New World Order. Neoconservative ideas had been around for a long time. They were endorsed by many presidents and in particular Woodrow Wilson with his goal of spreading American goodness and making the ”world safe for democracy” – none of which can be achieved by promoting war. In the 1990s the modern day neoconservatives, led by William Kristol and Robert Kagan, enjoyed their growing influence on America’s foreign policy. Specifically, in 1997 they established the Project for the New American Century (PNAC) for the specific purpose of promoting an aggressive foreign policy of interventionism designed to promote the American Empire. This policy of intervention was to be presented with “moral clarity.” “Clarity” it was, but “moral” is another question. Their goal was to provide a vision and resolve, “to shape a new century favorable to American principles and interest.”

It was not a surprise that admittedly the number one goal for the New World order was to significantly increase military spending and to be prepared to challenge any regime hostile to America’s interests. They argued that America had to accept its unique role as the sole superpower for extending international order as long as it served America’s interests. Although neoconservatives are thought to have greater influence within the Republican Party, their views have been implemented by the leadership of both Republicans and Democrats. First on PNAC’s agenda was to continue the policy designed to undermine Saddam Hussein with the goal of eventually invading Iraq – once they had an event that would galvanize public support for it. Many individuals signed letters as well as the statement of principles and most were identified as Republicans. Interestingly enough, the fourth person on the list of signatories for the statement of principles was Jeb Bush, just as he was planning his second run for governor of Florida. The neoconservatives have been firmly placed in a position of influence in directing America’s foreign policy. Though we hear some debate between the two political parties over when and whom to strike, our position of world policeman is accepted by both. Though the rhetoric is different between the two parties, power always remains in the hands of those who believe in promoting the empire.

The American Empire has arrived, but there’s no indication that smooth sailing is ahead. Many questions remain. Will the American people continue to support it? Will the American taxpayer be able to afford it? Will those on the receiving end of our authority tolerate it? All empires eventually end. It’s only a matter of time. Since all empires exist at the expense of personal liberty the sooner the American Empire ends the better it will be for those who still strive to keep America a bastion for personal liberty. That is possible, but it won’t be achieved gracefully.

Though the people have a say in the matter, they have to contend with the political and financial power that controls the government and media propaganda. The powerful special interests, who depend on privileges that come from the government, will do whatever is necessary to intimidate the people into believing that it’s in their best interest to prop up a system that rewards the wealthy at the expense of the middle class. The nature of fiat money and the privileges provided to the special interests by the Federal Reserve makes it a difficult struggle, but it’s something that can be won. Unfortunately there will be economic chaos, more attacks on our civil liberties, and many unfortunate consequences coming from our unwise and dangerous foreign policy of interventionism.

Since all empires serve the interests of a privileged class, the people who suffer will constantly challenge their existence. The more powerful the empire, the greater is the need for the government to hold it together by propaganda and lies. Truth is the greatest enemy of an abusive empire. Since those in charge are determined to maintain their power, truth is seen as being treasonous. Whistleblowers and truth tellers are seen as unpatriotic and disloyal. This is why as our empire has grown there have been more attacks on those who challenge the conventional wisdom of the propagandists. We have seen it with the current administration in that the president has used the Espionage Act to curtail freedom of the press more than any other recent president. Fortunately we live in an age where information is much more available than when it was controlled by a combination of our government and the three major networks. Nevertheless it’s an uphill struggle to convince the people that it is in their best interests to give up on the concept of empire, foreign interventionism, allowing the special interests to dictate foreign policy, and paying the bills with the inflation of the money supply provided by the Federal Reserve. The laws of economics, in time, will bring such a system to an end but it would be nice if it would be ended sooner through logic and persuasion.

If it’s conceded that there was a dramatic change with the green light given by April Glaspie and President Bush in 1990, along with the collapse, almost simultaneously, of the Soviet system, the only question remains is when and who will turn on the red light to end this 25 year war. Sometime it’s easier to establish an empire than it is to maintain and pay for it. That is what our current political leaders are in the business of currently doing and it’s not going well. It appears that a comparatively small but ruthless non-government entity, ISIS, is playing havoc with our political leaders as well as nearly all the countries in the Middle East. Because there is no clear understanding of what radical Islam is all about  —since it is not much about Islam itself — our policies in the Middle East and elsewhere will continue to drain our resources and incite millions more to join those who are resisting our occupations and sanctions. The day will come when we will be forced to give up our role as world policeman and resort to using a little common sense and come home.

This will only occur when the American people realize that our presence around the world and the maintenance of our empire has nothing to do with defending our Constitution, preserving our liberties, or fulfilling some imaginary obligation on our part to use force to spread American exceptionalism. A thorough look at our economic conditions, our pending bankruptcy, our veterans hospitals, and how we’re viewed in the world by most other nations, will compel Americans to see things differently and insist that we bring our troops home – the sooner the better.

Vocal proponents of the American Empire talk about a moral imperative that requires us to sacrifice ourselves as we try to solve the problems of the world. If there was even a hint this effort was accomplishing something beneficial, it might be more difficult to argue against. But the evidence is crystal-clear that all our efforts only make things worse, both for those we go to teach about democracy and liberty and for the well-being of all Americans who are obligated to pay for this misplaced humanitarian experiment. We must admit that this 25-year war has failed. Nevertheless it’s difficult to argue against it when it requires that that we not endorse expanding our military operations to confront the ISIS killers. Arguments against pursuing a war to stop the violence, however, should appeal to common sense. Recognizing that our policies in the Middle East have significantly contributed to the popular support for radical Islam is crucial to dealing with ISIS. More sacrifices by the American people in this effort won’t work and should be avoided. If one understands what motivates radical Islam to strike out as it does, the solution would become more evident. Voluntary efforts by individuals to participate in the struggle should not be prohibited. If the solution is not more violence on our part, a consideration must be given to looking at the merits of a noninterventionist foreign policy which does not resort to the killing of hundreds of thousands of individuals who never participated in any aggression against United States — as our policies have done since the green light for empire was given.

How is this likely to end? The empire will not be ended legislatively or by the sudden embrace of common sense in directing our foreign policy. The course of interventionism overseas and assuming the role of world policeman will remain for the foreseeable future. Still the question remains, how long will that be since we can be certain that the end of the empire will come. Our military might and economic strength is now totally dependent on the confidence that the worldwide financial markets give to the value of the US dollar. In spite of all the reasons that the dollar will eventually be challenged as the world reserve currency, the competition, at present, by other currencies to replace it, is nil. Confidence can be related to objective facts such as how a country runs its fiscal affairs and monetary policy. Economic wealth and military strength also contribute artificial confidence to a currency. Perceptions and subjective reasons are much more difficult to define and anticipate. The day will come when the confidence in the dollar will be greatly diminished worldwide. Under those conditions the tremendous benefits that we in the United States have enjoyed as the issuer of the reserve currency will be reversed. It will become difficult if not impossible for us to afford huge budget deficits as well as very large current account deficits. National debt and foreign debt will serve as a limitation on how long the empire can last. Loss of confidence can come suddenly and overwhelmingly. Under those conditions we will no longer be able to afford our presence overseas nor will we be able to continue to export our inflation and debt to other nations. Then it will require that we pay for our extravagance, and market forces will require that we rein in our support for foreign, corporate, and domestic welfare spending. Hopefully this will not come for a long time, giving us a chance to educate more people as to its serious nature and give them insight into its precise cause. Nevertheless we live in a period of time when we should all consider exactly what is the best road to take to protect ourselves, not only our personal wealth but also to prepare to implement a system based on sound money, limited government, and personal liberty. This is a goal we can achieve. And when we do, America will enjoy greater freedom, more prosperity and a better chance for peace.

Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

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SYRIE : L’AVEU AMÉRICAIN
Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Le djihadisme qui veut nous détruire, nous l’avons créé, les Américains l'ont financé. Nous avons partout voulu tuer le mauvais cochon. On commence à peine à le comprendre et encore pas tout le monde. L'extraordinaire revirement américain sur le régime Assad est tout de même un sacré aveu.

Assad résiste et son régime avec lui. On pensait qu’il allait être emporté en quelques mois par un printemps démocratique syrien  puis par une rébellion armée de gentils sunnites voulaient en finir avec la dictature de la minorité chiite des Alaouites. Son armée, dirigée par les cadres de la minorité religieuse au pouvoir, a tenu bon. Petit à petit la rébellion a changé de visage et a été confisquée par les djihadistes sunnites.

C’était tout de même prévisible, l’ennemi syrien de Damas, combattu par les Américains, était en fait le même que celui imposé par les Américains à Bagdad. Le pouvoir chiite irakien a donc réussi à déclencher une révolte sunnite armée devenue une insurrection islamiste.

Notre incohérence est telle que le succès des djihadistes irakiens, destructeurs des cultures passées et génocidaires de chrétiens a été rendue possible par l’apport décisif de l'infrastructure de l'armée baasiste, c’est à dire nationaliste et laïque de Saddam Hussein. La cohérence est du côté de la Russie et de l'Iran, surtout de l'Iran qui, en Irak comme en Syrie, appuyé sur le terrain par le hezbollah libanais, soutient l’arc chiite qui résiste au djihadisme sunnite.

La réalité géopolitique s’impose petit à petit à l'utopie idéologique. C’est  ce qui inquiète tant les monarchies du golfe qui financent, contre les chiites, les égorgeurs sectaires de l’EI. Car c’est l' Iran, allié d'Assad, qui a la clé de la victoire sur le terrain, au sol, et certainement pas nos bombardements de bonne conscience. Les américains, principaux responsables sauf en Libye de ce chaos devenu une guerre mondiale religieuse ou en tout cas une guerre menée au monde par une secte se référant à une religion, commencent peut-être à comprendre.

Les Etats-Unis devront négocier avec le président syrien Bachar el-Assad pour mettre fin au conflit qui vient d'entrer dans sa cinquième année, a reconnu le secrétaire d'Etat américain John Kerry. « Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I », a déclaré Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne CBS .Washington travaille pour « relancer » les efforts visant à trouver une solution politique au conflit, a dit le chef de la diplomatie américaine. Les Etats-Unis avaient participé à l'organisation de pourparlers entre l'opposition syrienne et des émissaires de Damas à Genève au début de l'année dernière. Ce processus de Genève prévoit une transition politique négociée. Mais les deux cycles de négociations n'avaient produit aucun résultat et la guerre s'est poursuivie.

Depuis le début du conflit en mars 2011, plus de 215.000 personnes ont été tuées et la moitié de la population déplacée. Les Etats-Unis, a poursuivi le secrétaire d'Etat, « continuent certes à pilonner le groupe Etat islamique, qui s'est emparé de larges pans de territoire en Irak et en Syrie, mais leur objectif reste de mettre fin au conflit en Syrie. Les Etats-Unis ne veulent pas d'un effondrement du gouvernement et des institutions en Syrie qui laisserait le champ libre aux extrémistes islamistes, dont le groupe Etat islamique (EI) ».

« Aucun d'entre nous, Russie, Etats-Unis, coalition [contre l'EI], Etats de la région, ne veut un effondrement du gouvernement et des institutions politiques à Damas », a déclaré  John Brennan, directeur de la CIA, à New York devant le centre de réflexion Council on Foreign Relations. Des « éléments extrémistes », dont l'EI et d'anciens militants d'Al-Qaïda, sont « en phase ascendante » dans certaines régions de Syrie, a soutenu M. Brennan. Interrogé sur une potentielle coopération entre Washington et Téhéran en Irak, M. Brennan a suggéré que les deux pays collaboraient indirectement contre un ennemi commun, l'EI. « Il y a un alignement de certains intérêts entre nous et l'Iran » en ce qui concerne la lutte contre l'EI en Irak, a-t-il affirmé.

On commence a comprendre qui est l’ennemi principal. Enfin… On… pas encore vraiment les Anglais et encore moins les Français qui continuent à sauter sur place en scandant, d’exécutions d’otages en attentats? de destructions en épurations, « démocratie – démocratie – démocratie » 

vendredi, 20 mars 2015

Stratfor: VS wil ten koste van alles alliantie Duitsland-Rusland voorkomen

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Stratfor: VS wil ten koste van alles alliantie Duitsland-Rusland voorkomen

‘Amerika zet volken tegen elkaar op om te voorkomen dat ze zich tegen VS keren’

VS zet in op het ten val brengen van Rusland en de EU en het steunen van Turkije en Japan als nieuwe machten

George Friedman, hoofd van de Amerikaanse private inlichtingendienst Stratfor, heeft in een toespraak gezegd dat het belangrijkste strategische doel van de Verenigde Staten het voorkomen van een alliantie tussen Duitsland en Rusland is. Dat pact zou namelijk als enige de wereldwijde hegemonie van Amerika kunnen uitdagen. Friedman erkende dat de VS over de hele wereld een ‘verdeel en heers’ tactiek toepast door volken en landen tegen elkaar op te zetten, zodat ze zich niet tegen Amerika (kunnen) keren.

‘Amerika moet oceanen en ruimte blijven controleren’

‘De VS heeft een fundamenteel belang: ze controleert alle oceanen van de wereld,’ aldus Friedman in een toespraak voor de in 1922 opgerichte Chicago Council on Global Affairs. ‘Geen enkele andere macht heeft dat ooit gedaan. Daarom vallen wij bij volken binnen, maar kunnen zij niet bij ons binnenvallen. Dat is een prachtige zaak.’

‘Het behouden van de controle over de oceanen en de ruimte is het fundament van onze macht. De beste manier een vijandelijke vloot te overwinnen is te voorkomen dat zo’n vloot wordt opgebouwd.’

Verdeel-en-heers

‘De politiek die ik zou aanbevelen is die Ronald Reagan in Irak en Iran heeft toegepast. Hij financierde beide partijen, zodat ze tegen elkaar gingen vechten en niet tegen ons. Het was cynisch, zeker niet moreel verdedigbaar, maar het functioneerde.’

‘Dat is het punt: de VS kan Eurazië niet bezetten. Op het moment dat we één laars op Europese bodem zetten, zijn wij op grond van de demografische verschillen getalsmatig totaal in de minderheid. Wij kunnen een leger verslaan, maar niet Irak bezetten... Wij zijn wel in staat om meerdere met elkaar overhoop liggende machten te ondersteunen, zodat ze zich op zichzelf concentreren...’

Die ‘ondersteuning’ bestaat volgens Friedman uit militaire, economische en financiële hulp en het sturen van –natuurlijk dik betaalde- ‘adviseurs’ van bijvoorbeeld zijn eigen private inlichtingendienst.

‘Uit balans brengen van landen zeer eenvoudig’

Dat Amerikaanse regeringen dachten tegelijkertijd ‘democratie’ naar landen zoals Afghanistan en Irak te brengen, is een misrekening geweest, aldus de Stratfor topman. Het uit balans brengen van landen bleek echter buitengewoon eenvoudig. Friedman noemde het niet, maar hij zal ongetwijfeld de vele burgerdoden door onder andere drone aanvallen en de totale chaos bedoelen die in diverse landen ontstond na Amerikaans ingrijpen.

Amerikaans imperium wordt nog groter

Grote voorbeeld is wat hem betreft het Romeinse Rijk, dat eveneens een verdeel-en-heers tactiek toepaste. De Nazi’s hebben in zijn ogen bewezen dat een directe bezetting niet werkt, maar alleen indirecte controle over landen en volken mogelijk is.

Het Amerikaanse imperium is wat Friedman betreft nog lang niet uitgegroeid. Er komt zelfs nog een ‘derde hoofdstuk’ aan. Wat dat inhoudt vertelde hij niet, maar daarbij gaat het ongetwijfeld om het realiseren van de ‘Nieuwe Wereld Orde’ zoals die op 11 september 1991 door president George Bush werd aangekondigd. (1)

Alliantie Duitsland-Rusland grootste bedreiging

Wat dit nog machtigere Amerikaanse imperium zou kunnen bedreigen is een alliantie tussen Duitsland en Rusland. Het voorkomen van die concurrerende wereldmacht is in Friedmans ogen de komende jaren het belangrijkste strategische doel van de Verenigde Staten. De door de CIA geleide staatsgreep in Oekraïne en de anti-Russische propaganda in de Westerse media staan geheel in het teken van het veroorzaken van zoveel mogelijk spanningen tussen Europa en Rusland.

Ten val brengen Rusland en EU

In zijn boek ‘De volgende 100 jaar’ (2009) schreef de chef van Stratfor dat de Verenigde Staten er voor zullen zorgen dat Turkije, Polen en Japan tussen 2020 en 2030 nieuwe regionale machten worden, en Oost Europa een pro-Amerikaans blok wordt. Al deze ontwikkelingen hebben als doel twee potentiële concurrenten, Rusland en de EU, ten val te brengen.

Xander

(1) KOPP
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten