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samedi, 06 mai 2017

Sputnik et RT déposeront plainte suite aux accusations portées contre eux par Macron

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Sputnik et RT déposeront plainte suite aux accusations portées contre eux par Macron

Auteur : Sputnik (Russie)

Ex: http://zejournal.mobi 

Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et de RT, a déclaré que les médias déposeront plainte suite aux accusations portées contre eux par le QG d'Emmanuel Macron.

Suite à des accusations portées par le QG du candidat à la présidentielle contre Sputnik et RT concernant une prétendue « diffusion active » de l'information, le service de presse de Sputnik a donné ses commentaires:

« Au moment de la déclaration par le parti de M. Macron concernant une prétendue "diffusion active" de l'information, Sputnik avait publié deux articles basés sur les déclarations publiques du parti En Marche!: l'un contenait le démenti de Macron de l'information sur l'offshore, le second évoquait le dépôt de plainte. De plus, la déclaration des parties n'a pas du tout été évoquée sur les réseaux sociaux de Sputnik. Le QG d'En Marche! n'a pas répondu à Sputnik au sujet des raisons de ces fausses accusations. Sputnik a l'intention de consulter ses avocats concernant les accusations mensongères permanentes du QG d'En Marche! »

Le message officiel du service de presse de l'agence indique que la mention de Sputnik et de RT par le QG de M. Macron dans le contexte de l'enquête n'est pas du tout justifiée. C'est un exemple marquant de la naissance d'un faux qui a pour objectif de tromper la confiance des lecteurs, d'après l'agence.

Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et de RT, a déclaré que les agences attaqueraient le QG de Macron en justice:

"On en a marre de leurs mensonges. On va les attaquer en justice", a-t-elle écrit sur son Twitter.

Le QG de campagne d'Emmanuel Macron, candidat à la présidence française du mouvement En Marche!, a accusé les médias Sputnik et RT d'être impliqués dans la diffusion de l'information concernant la détention, par le politicien, d'un compte offshore aux Bahamas. Cette déclaration du QG a été citée par l'AFP: « Quelques minutes plus tard l'information est apparue sur Twitter et a été "activement diffusée" par les "pages des partisans" du président américain Donald Trump, ainsi que par des comptes proches des sites qui soutiennent le dirigeant russe Vladimir Poutine, par exemple Sputnik et RussiaToday" ».

La rédaction de Sputnik répond à la «marche russe» de Macron

Après les allégations de Mme Le Pen sur de supposés comptes offshores de M. Macron aux Bahamas, l’équipe de ce dernier a entraîné Sputnik dans un scandale sur lequel nous n’avons pourtant jamais rien publié. Lassé de ces accusations de fabrication de fake news, répétées et non documentées, Sputnik France répond par cette lettre ouverte au candidat.

Emmanuel Macron, les rumeurs sur sa vie privée, sa visite au Liban, ses comptes offshores aux Bahamas et l'on en oublie sûrement, tout ceci serait des fabrications de Sputnik France, qui voudrait à tout prix influencer les résultats de l'élection présidentielle, selon l'équipe du candidat En Marche! Cette « litanie russe », cette « marche russe » a rythmé la campagne électorale du candidat, mais elle commence à nuire à la réputation de notre média, dont la rédaction publie cette lettre ouverte.

Monsieur le candidat, 

« La menace russe est partout »: nous sommes prêts à jouer à ce petit jeu tant que les journalistes qui travaillent pour Sputnik France peuvent continuer à exercer librement leur métier. Nous avons répondu à plusieurs reprises aux accusations infondées de la part de l'équipe de M. Macron, en invitant à chaque fois ce dernier et ses représentants au dialogue et à venir s'exprimer librement à notre antenne ou dans nos colonnes.

Si nous réitérons bien volontiers cette invitation, nous souhaitons aussi pointer de doigt une situation grave. Le jour du premier tour, nos journalistes n'ont pas pu travailler, comme le faisaient des centaines de leurs collègues, en raison du rejet de la demande d'accréditation par le QG du candidat Macron.

Plusieurs rejets pour être précis.

D'après un porte-parole d'En Marche!, Sputnik France ne peut être considéré « comme un organe de presse ni comme un média, mais réellement comme une agence de propagande d'État ». Le même porte-parole complimente Sputnik France en nous qualifiant de « phénomène assez singulier » et en assurant qu'il se tient « à la disposition » des autorités russes pour leur « expliquer pièces à l'appui » leur choix de ne pas accréditer Sputnik France.

Laissons d'ailleurs le QG d'Emmanuel Macron et le Kremlin se débrouiller pour communiquer entre eux. Mais puisque c'est de Sputnik France qu'il est question dans ces accusations, nous demandons que soient rendues publiques ces fameuses « pièces à l'appui », pour que les personnes (nous en l'occurrence) qui s'occupent quotidiennement du contenu de https://fr.sputniknews.com/ et de notre journal radiophonique apprennent enfin où se trouvent les « fake news » sur ce site.

D'après les journalistes que nous sommes, ne vous en déplaise, il est pour le moins étrange d'affirmer sans cesse qu'il existe des preuves « de la fabrication de "fake news" par Sputnik France », mais de ne jamais les produire. À chaque accusation infondée, Sputnik a répondu honnêtement et de bonne foi, avec les preuves à sa disposition.

Pourquoi donc l'équipe du candidat Macron ne peut-elle pas se permettre la même chose?

Nous pouvons vous assurer qu'avec l'actualité internationale à traiter en continu, notre rédaction ne peut pas se payer le luxe de passer des heures à inventer des histoires concernant Emmanuel Macron, quand bien même nous en aurions envie.

Pour mémoire, Sputnik est une agence qui existe dans plus de 30 langues et 30 pays. Nous travaillons tous les jours en coordination avec nos collègues dans le monde entier, y compris dans les zones de guerre; ils écrivent tous les jours des articles, font des reportages, parfois au péril de leur vie et donnent des points de vue et des informations que la presse mainstream ne traite jamais. Allez donc leur dire qu'ils ne sont pas journalistes, comme vous l'évoquez.

Votre cheval de bataille, le « péril russe », rapportera très certainement encore quelques suffrages à Emmanuel Macron. C'est votre choix de mener une campagne électorale en partie fondée sur des clichés, au risque de lasser le public avec ces rengaines.

Mais ceci est après tout votre problème. Le plus grave dans cette histoire est de mettre en cause le professionnalisme et l'honnêteté de journalistes travaillant pour un média qui vous déplaît et de faire de celui-ci un bouc émissaire pour votre campagne électorale.

Vous qui reprochez au Front national d'entraver la liberté de la presse parce qu'il refuse d'accréditer certains de nos confrères, n'avez-vous pas le sentiment d'un léger manque de cohérence quand vous refoulez nos reporters de vos propres événements?

Terminons cette lettre par notre traditionnelle invitation à Emmanuel Macron et à son équipe à répondre à nos demandes d'interview et à venir nous présenter leurs preuves de fake news sur Sputnik France.

Peut-être pourront-ils en profiter pour nous donner leur commentaire sur le nombre important de proches du candidat qui ont été décorés alors qu'il était Secrétaire général adjoint à l'Élysée ou ministre de l'Économie, une information révélée par Sputnik France et qui n'a jamais fait l'objet d'accusation en fake news.

Cela se fait à deux jours avant le deuxième tour de la présidentielle.

Source: Sputnik


- Source : Sputnik (Russie)

mercredi, 03 mai 2017

L’hypocrisie de la « communauté occidentale des valeurs » face aux régimes qu’elle n’aime pas

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L’hypocrisie de la « communauté occidentale des valeurs » face aux régimes qu’elle n’aime pas

Quand l’appel à la « démocratie » n’est qu’un prétexte…

Entretien avec le porte-parole de la FPÖ en politique étrangère au Parlement autrichien, le Dr. Johannes Hübner

Propos recueillis par Bernard Tomaschitz

Q. : Dr. Hübner, les Turcs se sont prononcés le 16 avril dernier en faveur de la modification constitutionnelle voulue par le Président Erdogan. Assiste-t-on à l’avènement d’un nouvel Etat autoritaire voire d’une nouvelle dictature aux portes de l’Europe ?

JH : S’il faut croire les médias, il y a toute une série d’Etats autoritaires et de dictatures aux portes de l’Europe. On peut dire à la rigueur que le Maroc est sur la bonne voie démocratique mais on ne peut affirmer la même chose pour l’Algérie et certainement pas pour la Libye qui est devenu un Etat failli. L’Egypte est une dictature. Si on prend les Etats du Golfe, nous découvrons parmi eux des monarchies absolues, quasi féodales. Quant à l’Irak, la Syrie et l’Afghanistan, mieux vaut ne rien en dire.

La Turquie n’est pas un Etat autoritaire : elle conserve toutes ses institutions démocratiques. La république présidentialiste, qui vient d’être établie suite au référendum d’avril, est taillée en fait sur le modèle français car, désormais, les prérogatives du président turc équivalent désormais à celles de son homologue de Paris. Reste à voir, bien sûr, si ce présidentialisme turc demeurera dans un cadre bien policé, semblable à celui de la France, ou s’il basculera dans la dictature comme en Egypte.

Q. : Le président américain Donald Trump a félicité Erdogan par téléphone, alors que ce même président américain adopte un ton nettement plus ferme et plus critique à l’égard du président russe Vladimir Poutine. Comment doit-on juger Erdogan d’une part, Poutine d’autre part, à l’aune de la démocratie et de l’autoritarisme ?

JH : Il faut savoir une chose dès le départ : la démocratie et les droits de l’homme ne sont que des prétextes pour la politique extérieure américaine, pour une bonne part de la politique extérieure des Etats européens et pour les médias dominants. Un prétexte pour mettre en scène une confrontation à l’échelle internationale. C’est évident quand on regarde ce qui se passe : Poutine est critiqué en permanence, il est diffamé et traité d’ « autocrate », on lui inflige des sanctions alors que les monarchies du Golfe ou l’Egypte, qui sont des alliées importantes des Etats-Unis ne sont nullement importunées ; et dans le cas de l’Egypte, reçoivent des subsides s’élevant à des milliards de dollars par an. Le but recherché est de pouvoir punir des régimes mal aimés ou des régimes qui refusent de se laisser aligner de force, en trouvant des prétextes qui cadrent plus ou moins avec les principes de cette « communauté occidentale des valeurs ». Je ne crois pas qu’Erdogan sera dans l’avenir mieux traité que Poutine : j’en veux pour preuves les dernières proclamations de certains hommes politiques européens et américains et les campagnes médiatiques contre la Turquie. Je pense qu’Erdogan finira bientôt par figurer sur la même liste que les dirigeants iraniens, russes ou ressortissants d’autres pays mal aimés.

Q. : Tout dépendra, bien sûr, de la façon dont se comportera Erdogan vis-à-vis de la politique de l’OTAN…

JH : Exact. C’est ainsi que j’interprète les félicitations adressées par Trump au Président turc. Elles équivalent à un dernier avertissement, qui exhorte la Turquie à rester dans les rangs. Quant à savoir si la Turquie y restera, je ne le pense pas vraiment. Si vous vous souvenez, le premier geste d’Erdogan, après le putsch manqué de juillet dernier, a été d’appeler Poutine pour s’excuser suite à la destruction de l’appareil russe par l’aviation turque, au-dessus du territoire syrien. Ce premier geste en politique extérieure équivaut à dire qu’en Turquie on part désormais du principe que les Etats-Unis n’ont peut-être pas soutenu activement le putsch mais l’ont au moins toléré tacitement ou n’ont pas fourni les renseignements qu’ils possédaient sur les putschistes aux autorités turques.

Je pars de l’hypothèse que la Turquie, à moyen terme, quittera l’OTAN et abandonnera son alliance avec les Etats-Unis, du moins si Erdogan se maintient au pouvoir. Reste à savoir si ce nouvel infléchissement de la politique extérieure turque conduira ou non à une alliance solide avec la Russie et avec l’Iran, que craignent les médias occidentaux. Toutefois, vu les configurations qui se dessinent dans la région et vu les conflits d’intérêts divergents et convergents qui s’y opposent, cet infléchissement anti-occidental semble parfaitement inscrit dans les astres…

Q. : Quant à la rage contre Poutine, elle n’est pas due aux discriminations qu’il imposerait soi-disant aux homosexuels, mais à ses tentatives constantes d’empêcher tout élargissement de l’OTAN vers l’Est…

JH : Les motifs invoqués pour imposer les sanctions et pour marginaliser la Russie sont de pures fabrications. L’affaire de la Crimée et le conflit en Ukraine orientale relèvent également de mises en scène tout comme, il y a quelques années, les procès intentés aux Pussy Riots ou à l’oligarque Mikhail Chodorkovski, et l’assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa. Ce sont là des types d’événements qui sont instrumentalisés sans arrêt au fil du temps pour servir de coups de bélier contre un régime qui déplait. Ces coups de bélier sont assénés par des politiciens et des médiacrates portant hypocritement le masque de défenseurs des droits de l’homme, de la démocratie, du pluralisme, de la liberté d’opinion, etc. Cela permet de se donner bonne conscience. S’il n’y avait pas eu la Crimée, on aurait trouvé autre chose.

Q. : S’il faut croire les médias dominants, un autocrate règnerait également aux portes de l’Autriche, dans un pays de l’Union européenne : c’est Viktor Orban, le Hongrois. Comment percevez-vous cette hostilité au dirigeant de notre pays voisin ?

JH : S’il faut croire ces médias, l’autocratisme se répandrait encore ailleurs en Europe, en Pologne, par exemple. Partout où le catalogue des « belles valeurs » de l’Union européenne n’est pas repris tel quel et in extenso, il y aurait autocratie. Pour la nomenklatura eurocratique, les choses sont très simples : qui n’est pas avec nous (à 100%), est un autocrate. Car seul un autocrate a la toupet de vouloir pratiquer une autre politique que celle que préconisent les dirigeants de l’UE, Angela Merkel et les partis qui les soutiennent.

Q. : Cette hostilité à l’endroit de la Pologne et de la Hongrie ne vient-elle pas du fait que ces pays jettent un autre regard sur la politique eurocratique relative aux réfugiés ?

JH : Permettre une immigration massive et incontrôlée est une valeur désormais cardinale dans les canons imposés par la mauvaise élite européenne. Tous sont obligés de l’accepter. Mais ce n’est pas seulement cette volonté malsaine de vouloir faire accepter cette politique migratoire délirante : on reproche aux Hongrois et aux Polonais de ne pas s’aligner sur certaines politiques sociales abracadabrantes, on leur reproche aussi leur politique culturelle, de ne pas prolonger les subsides à des théâtres de gauche véhiculant la junk culture occidentale, de ne pas soutenir des médias de gauche pro-européens. On leur reproche notamment de développer des « structures parallèles » à l’Union européenne comme le « Groupe de Visegrad ». On n’aime pas non plus les politiques en faveur de la famille traditionnelle que développent ces pays. On s’insurge devant leurs réticences à accepter les élucubrations du gendérisme, devant leur rejet des « alternatives sociétales » (c’est-à-dire homosexuelles, etc.) et ainsi de suite… Le parti de Kaczynski en Pologne et Viktor Orban en Hongrie sont ouvertement en état de confrontation avec les lignes préconisées par la fausse élite européenne.

Q.: On craint aussi, en haut lieu, que le Président serbe Aleksandar Vucic, nouvellement élu, révèlerait des tendances autoritaires et serait prêt à suivre les exemples d’Orban et de Poutine. Que faut-il en penser ?

JH : Cette crainte vient du fait que Vucic a tenté naguère de se détacher de la tutelle que cherchaient à lui imposer l’OTAN et l’UE. Il a multiplié les contacts avec la Russie, notamment pour obtenir des armes. La Serbie va recevoir des Mig-29, presque gratuitement. Tout cela sont de entorses infligées aux règles de bienséance imposées par la « communauté occidentale des valeurs ». Qui enfreint ces règles reçoit automatiquement l’étiquette d’ « autocrates », est considéré comme « un danger pour la démocratie » parce que de telles accusations permettent de miner son pouvoir et son crédit.

Lier un adversaire ou un récalcitrant à l’idée d’autocratisme et répéter ces accusations interminablement est un bon expédient pour amener le consommateur moyen à dénigrer les hommes politiques visés, à les prendre pour des « mauvais », sans devoir utiliser son intelligence critique. Et puisqu’il s’agit de « mauvais », on peut tout leur faire, on peut mobiliser contre eux des moyens que l’on n’oserait pas utiliser autrement.

(entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°17/2017, http://www.zurzeit.at ).

Réactivation du nationalisme hindou en Inde

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Georg Immanuel Nagel :

Réactivation du nationalisme hindou en Inde

La politique d’apaisement face aux musulmans prend fin : les nationalistes hindous font face aux islamistes

Le prêtre hindou Yogi Adityanath, 44 ans, est considéré comme le chef spirituel d’un mouvement politique dénommé « Hindutva », que l’on traduit généralement en Occident comme le « nationalisme hindou ». Sur le plan culturel, ce mouvement entend revenir aux racines de la religion hindoue et lutte contre toutes les influences étrangères. Il vise principalement l’islam mais n’épargne pas le christianisme importé par les missionnaires occidentaux.

L’ « Hindutva » téléguide un parti, le « Bharatiya Janata Party » (BJP). En 2014, lors des élections, il a enregistré un franc succès et a pu s’affirmer contre le parti du « Congrès national indien », d’obédience séculière et social-libérale. Depuis cette victoire électorale, le BJP a pu nommer l’un des siens premier ministre, Narendra Modi, chef du gouvernement. Peu avant le déroulement des élections, Adityanath avait annoncé la couleur : le résultat de ces élections allait, de toutes les façons, sonner le glas de la politique d’apaisement face aux musulmans. Ces fortes paroles furent immédiatement suivies d’actes : on fit ferme plusieurs abattoirs musulmans. Pour les Hindous, en effet, les vaches sont des animaux sacrés et les Hindous sont plutôt végétariens : ils n’admettent pas, de ce fait, l’existence d’abattoirs « halal ».

Adityanath est devenu le ministre-président de l’Etat d’Uttar Pradesh, après avoir provoqué un véritable séisme électoral. Cet Etat de l’Union indienne compte 200 millions d’habitants. Il est le plus peuplé d’Inde. Cette position est considérée comme l’une des plus importantes du pays. Quelque 80% des habitants de l’Uttar Pradesh sont hindous, le reste est principalement musulman. Les adhérents à la religion de Mohammed sont donc en minorité, ce qui ne les empêche pas de se méconduire de plus en plus fréquemment. Là-bas aussi, l’islamisme fondamentaliste, prompt à déchaîner la violence, a le vent en poupe.

En acquérant le titre de ministre-président de l’Uttar Pradesh, Adityanath est sorti de l’ombre pour marcher sous les feux de la rampe. Il a toutefois été longtemps membre du parlement et n’était nullement un inconnu. Ce qui a changé, c’est que le mouvement religieux parapolitique qu’il a présidé ne peut plus être considéré comme une marge sans importance de la vie politique indienne. Le nationalisme hindou connaît diverses tendances. La plus forte de celles-ci était représentée par les libéraux (à degrés divers), parmi lesquels il faut compter le premier ministre Modi. Avec l’accession d’Adityanath au pouvoir dans l’Uttar Pradesh, qui a néanmoins reçu l’appui de Modi, les durs du mouvement donneront davantage le ton dans les années à venir.

Adityanath incarne un type nouveau d’homme politique : celui qui a d’abord été un chef religieux avant d’être un chef politique. Avant qu’il n’ait atteint l’âge de trente ans, il était déjà l’hiérarque supérieur d’un temple de Gorakhpur. Il parvenait à attirer de nombreux sympathisants de sa cause. Leur nombre n’a cessé de croître. Sur le plan religieux, sa principale promesse électorale a été de faire bâtir un temple hindou dédié au dieu Rama, là où, précisément, se trouvait jadis une énorme mosquée que la foule des Hindous avait brûlé de fond en comble en 1992. Mais la politique préconisée par Yogi Adityanath ne se borne pas au symbolisme religieux.

En effet, les médias dominants en Occident aiment à répandre l’idée d’une Inde qui se rapproche des valeurs occidentales, qui glisse lentement mais sûrement vers le libéralisme et la modernité. Ce ne sera plus le cas avec une personnalité comme Adityanath. Il passe pour un religieux radical, pour le représentant des intérêts des Hindous, refusant tout compromis, parce que ces derniers représentent finalement l’immense majorité de la population. Il avait acquis la notoriété dans le pays après avoir organisé des manifestations de masse. Lors de l’une d’elles, il avait eu ces paroles : « S’ils tuent un seul d’entre les nôtres, nous tuerons cent des leurs ».

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En 2002, Adityanath avait créé un mouvement de jeunesse, l’ « Hindu Yuva Vahini », que les critiques libéraux qualifient d’ « extrémiste » et de « militant ». Les nationalistes hindous considèrent toutefois qu’une solide attitude d’auto-défense est nécessaire pour protéger la majorité de la population contre les menées agressives des islamistes, toujours plus nombreuses au fil du temps. En effet, force est de constater que, surtout dans les provinces du Nord, les musulmans s’attaquent de plus en plus souvent aux Hindous, commettent des actes terroristes et des assassinats. On reproche, il est vrai, à des groupes comme l’ « Hindou Yuva Vahini » ou à des organisations similaires de faire usage de la violence. Pour venger des assassinats commis au nom de l’islamisme, des nationalistes hindous n’ont pas hésité à incendier des mosquées et à commettre d’autres actes de représailles. Il n’est pas rare non plus que des batailles rangées se déroulent dans les rues entre les différentes factions.

Adityanath apprécie le président Donald Trump. Il avait notamment apprécié la déclaration du futur président des Etats-Unis qui entendait bannir les musulmans du territoire américain (promesse électorale qui n’a pas été tenue…). Egalement, la volonté de juguler l’immigration en provenance de pays musulmans afin de barrer la route au terrorisme. Toutes ces mesures annoncées plaisaient forcément au leader hindou…

Pour le moment, une seule chose semble certaine : l’évolution politique de l’Inde va dans le sens du traditionalisme hindou et de l’auto-défense de la majorité hindoue.

Georg Immanuel Nagel.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°17/2017, http://www.zurzeit.at ).

mardi, 02 mai 2017

L’heure est grave : bref entretien avec Robert Steuckers

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L’heure est grave : bref entretien avec Robert Steuckers

Propos recueillis par Bertrand Müller

Monsieur Steuckers, vous êtes étrangement silencieux sur les élections françaises qui, cette fois, révèlent un enjeu planétaire ? Etes-vous, comme Mélenchon, en faveur du « ni – ni » ou donnerez-vous des consignes de vote ?

Je reste silencieux car je ne dis jamais rien sur les élections avant que les résultats définitifs ne tombent. Je ne donne jamais de consigne de vote, car je sais que le peuple au sein duquel je vis est tiraillé entre des options politiques et idéologiques différentes que je suis bien obligé d’accepter car je n’ai pas les moyens matériels, je veux dire médiatiques, pour changer cette donne. Mon vieux principe est donc de ne rien dire. J’y resterai fidèle. Et ne commenterai les élections qu’après coup, comme le font Thomas Ferrier l’européiste en France ou mon compatriote polyglotte Lionel Baland, du moins si on me le demande. De plus, je n’ai pas la prétention de donner des consignes de vote à mes voisins néerlandais, allemands ou français. Je ne vote pas dans ces pays, mon avis n’y a finalement aucune importance.

Mais vous avez raison : l’enjeu est cette fois de taille. Le néolibéralisme, idéologie à prétention planétaire depuis bientôt une quarantaine d’années, tente d’engager la bataille finale. Elle entend contrôler la planète entière et s’attaque désormais à la France qui, en Europe, a longtemps résisté par le simple effet du poids de son étatisme (dont on peut critiquer certains aspects). L’objectif du planétarisme néolibéral est d’effacer définitivement sur le sous-continent européen les dernières traces d’une économie non libérale, non manchestérienne. En même temps, l’effacement de ces traces signifie automatiquement l’affaiblissement politique et économique de notre continent, dont le modèle, tous vernis idéologiques confondus, reposait sur la solidarité et la redistribution.

L’objectif du mondialisme est d’obtenir une majorité au conseil de sécurité de l’ONU : avec une France gaullienne, le risque, pour l’hégémonisme occidental était de voir se constituer, à l’occasion de chaque crise qui aurait secoué le monde, un bloc de trois puissances disposant du veto (la Russie, la Chine et la France) contre le duopole anglo-saxon. Cette opposition s’était déjà manifestée de facto lors de la guerre contre l’Irak de 2003, quand Chirac, fidèle aux positions gaulliennes, n’avait pas marché dans la combine. C’est la raison pour laquelle les réseaux globalistes/néolibéraux ont manœuvré pour hisser d’abord Sarközy puis Hollande au pouvoir. Macron doit poursuivre cette ligne, avec les mêmes sinistres cliques d'illuminés et d'écervelés à ses côtés. L’Occident libéral, dès ce moment fatidique, disposait d’une majorité au conseil de sécurité de l’ONU (France, Royaume-Uni, Etats-Unis) contre le tandem sino-russe, oeuvrant à la dynamisation de l’espace eurasien. Cette majorité occidentale permettait et permettra de poursuivre la politique désastreuse entamée en Syrie, en Ukraine et en Libye. Personne en Europe n’a intérêt à ce que ces désastres inutiles et sanglants s’accentuent, se perpétuent et se pérennisent. A ce tropisme occidental, réintroduit dans la pratique internationale de la France par Sarközy, s’ajoute l’inquiétante inféodation du pays aux pétromonarchies qatarie et saoudienne.

La question qui se pose à la France est dès lors celle-ci : où se situe l’Etat profond ? Aux Etats-Unis, c’était clair. Et ce l’est resté. Trump a joué une comédie inouïe en tablant sur l’électorat traditionnellement pacifiste et isolationniste des Etats du centre des Etats-Unis, peuplés de Blancs de toutes sortes d’origine : des Irlandais catholiques, des Scandinaves et surtout des Allemands, qui ne partagent pas (ou seulement mollement) les fanatismes profondément ancrés des Américains d’origine britannique. Il n’a pas fallu deux mois au nouveau président, en qui les hommes de bon sens avaient placé tant d’espoirs, pour se réaligner sur l’Etat profond, marqué par le fanatisme enragé des puritanismes et autres fondamentalismes protestants.

En France, la question se pose : quel est l’Etat profond ? Celui que voulait de Gaulle ? Avec une souveraineté bien profilée, un projet et un modèle distinct du libéralisme pur à l’anglo-saxonne et distinct aussi du communisme soviétique ? Un modèle préconisant une troisième voie telle celle annoncée à Phnom Penh en 1966 ? Avec une diplomatie nuancée, respectueuse des régimes nés de l’histoire particulière des peuples, comme le voulaient un Maurice Couve de Murville et un Michel Jobert ? Ou bien, l'Etat profond est-il désormais aux mains d'autres forces, poursuit-il un projet planétaire, déterritorialisé et destructeur, jusqu'ici jugulé vaille que vaille? L'Etat gaullien, clausewitzien et napoléonien de nature, a-t-il définitivement cédé le terrain aux alchimistes fous, prêts à se livrer à toutes les expérimentations biscornues? 

On sait que le néoconservatisme américain, idéologie qui accompagne le néolibéralisme comme si elle était sa sœur siamoise, balaie la diplomatie comme une vieillerie et entend imposer au monde un seul et unique modèle : le sien. Le monde n’est pas un « universum » mais un « pluriversum ». Il le demeurera car on ne peut en gommer la variété. L’objectif postélectoral doit être de maintenir un maximum d’ouverture, impératif politique majeur réclamé jadis par Claude Lévi-Strauss, réactualisé aujourd’hui avec brio par Hervé Juvin. Le projet néolibéral veut araser cette variété. L’option multipolaire réclamée jadis par Couve de Murville et aujourd’hui par les Russes et les Chinois participe d’une volonté de liberté. Cette option volontariste et libertaire s’oppose à un désir puritain et occidental qui, au bout du compte, s’avèrera une impossibilité pratique. Le divers du monde respecte ce qui va au-delà du rationalisme méthodique toute en participant de la raison pratique. L’objectif araseur du globalisme néolibéral et néoconservateur bute contre une impossibilité pratique. Tel est l’enjeu.

Cet enjeu est essentiellement planétaire, concerne en premier lieu la politique internationale. Il a aussi un impact en toute politique intérieure, en France, en Europe, partout ailleurs et même dans les zones laissées pour compte sur le territoire même de la principale puissance hégémonique dirigée aujourd’hui par Donald Trump. Préserver les possibles en diplomatie implique de préserver une pluralité de modèles économiques et sociaux à l’intérieur même des Etats et des régions de ces mêmes Etats. En France, pourquoi ne pas réactiver les politiques socio-économiques de l’intéressement et de la participation, pourquoi ne pas réintroduire le projet d’un Sénat des régions et des professions, afin d’offrir un véritablement modèle alternatif ? Toute idéologie planétaire, le communisme d’hier ou le néolibéralisme d’aujourd’hui, en préconisant un modèle unique à appliquer en tous points de la planète, ignore les lois de la variété requise, ignore les déterminations voulues par le temps et par l’espace. Cette ignorance la condamne à terme à l’implosion. Mais avant que cette implosion finale n’advienne, ces idéologies feront de terribles dégâts. On le voit d’ores et déjà : nous titubons de crise en crise, nous vidons nos pays de leur substance industrielle et agricole, on anémie les familles constitutives de nos peuples en rendant impossible toute transmission matérielle, culturelle et spirituelle. La catastrophe sera tout à la fois économique, culturelle et biologique. Il faut donc une force katéchonique pour la conjurer.

L’abandon d’une idéologie pernicieuse, ignorant les ressorts du temps et de l’espace, est un impératif de l’heure. Et cet abandon doit être immédiatement suivi et d’un retour sain aux tissus réels et hérités de nos traditions et de nos sociétés historiques et d’une volonté d’éradiquer définitivement les fauteurs de désastres, afin de leur ôter pour toujours l’envie de réguler la vie des hommes de chair et de sang.

 

Presseschau Mai 2017

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Presseschau
Mai 2017
 
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Die schöne Illusion „Europa“
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(Stellungnahme zum Brexit)
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Grüner bleibt Grüner
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Eine keltische Sprache als politischer Zündstoff
In der Republik Irland können gälische Toilettenschilder deutsche Touristen in eine peinliche Lage bringen. Im Norden der Insel unterrichten frühere IRA-Häftlinge Schulkinder auf Gälisch. Und gestritten wird überall um diese Sprache.
 
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Wahlmanipulation
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von Thomas Fasbender
 
Tote und Verletzte bei Terroranschlag in St. Petersburg
 
Nach Anschlag in St.Petersburg: Zwei Polizisten bei Angriff von Islamisten in Südrussland getötet
 
(Das Brandenburger Tor wird nach dem St.Petersburger Anschlag nicht angestrahlt…)
Brandenburger Tor
Symbolpolitische Peinlichkeiten
von Michael Paulwitz
 
Lkw rast in Menschenmenge
Stockholm im Ausnahmezustand
Die Züge stehen still, die Innenstadt wird evakuiert: Als Reaktion auf einen Angriff mit einem Lkw hat die Polizei das Zentrum von Stockholm abgeriegelt. Es gab mehrere Tote, der Täter ist noch nicht gefasst.
 
Anschlag in Paris 
Attentäter wegen Angriff auf Polizisten vorbestraft
 
Donald Trump und der Überlebenskampf der alten Machteliten - Podiumsgespräch mit Martin Lichtmesz
 
Syrien
Luftwaffenstützpunkt al-Schairat „in Stücke gerissen“
 
Trump entgleist: Angriff auf Syrien
 
Syrien-Konflikt
Taktische Kehrtwende
von Michael Wiesberg
 
Abschied von der Trump-Illusion
Von Wolfgang Hübner
 
New Orleans entfernt Konföderierten-Denkmäler
 
Türkei
Mehrzahl stimmte mit „Ja“
Nach Erdoğan-Sieg: Union pocht auf Doppelpaß-Reform
 
Der Schock sitzt tief
Kommentar: Deutschtürken stützen Erdogan
 
Die Türken flüchten in Dollar und Euro
 
Jordanischer TV-Kanal diskutiert: Wie wird Europa nach der Machtübernahme durch den Islam aussehen?
 
Antrittsbesuch
Netanjahu läßt Gabriel abblitzen
 
Palmsonntag
Terror gegen Christen in Ägypten
 
Papst-Entgleisung
Ein geschwätziger Politaktivist auf dem Stuhl Petri
von Thorsten Brückner
 
Venezuela
Der Welt droht der größte Staatsbankrott aller Zeiten
 
Flasche Wasser so teuer wie 250 Liter Benzin
Ölmacht am Abgrund: In Venezuela kämpfen Menschen jetzt mit Geiern auf der Müllkippe
 
Millionenraub in Paraguay
Der womöglich größte Überfall der Geschichte
 
Nordkoreas einziges Skigebiet - über Luxus, wo es eigentlich keinen Luxus gibt
Kim jong-un ging in der Schweiz zur Schule - und lernte Skigebiete lieben. Nun hat er eines in Nordkorea nachgebaut. Es kommt luxuriös daher. Aber die Wege dahin sind holprig.
 
(Philippinischer Präsident Duterte)
Sonntagsheld (9) – Sonntagsspaziergang im Minenfeld
Was kommt heraus, wenn man die große Schnauze Akif Pirinçcis kombiniert mit der fröhlich-frischen Tyrannei unseres zweiten Sonntagshelden und einem Hang zur Barbarei à la Erben Mandelas?
 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
(Schuld auf sich genommen – Geldforderung wird folgen…)
Merkel über Flüchtlingskrise „Wir haben uns in der Kolonialzeit an Afrika versündigt“
 
(Claudia Roth sieht auch deutsche Schuld und fordert deshalb das (Kommunal-)Wahlrecht für Türken in Deutschland. Und die AfD wird von ihr natürlich mehrfach mit den Entwicklungen in der Türkei auf eine Stufe gestellt.)
Claudia Roth: „Müssen uns extrem um Erdogan-Anhänger bemühen“
 
Martin Schulz: Der vage Europäer
Als er noch in Brüssel war, hat Martin Schulz leidenschaftlich für Griechenland-Hilfen und einen EU-Beitritt der Türkei gestritten. Aber wie viel Europa kann er sich als Kanzlerkandidat noch leisten?
 
(Steinmeier)
Bundespräsident will nationale Selbstauflösung
 
Kommentar zu Gesetz gegen „Haßkommentare“
Was als erstes auf der Strecke bleibt, ist die Meinungsfreiheit
von Holger Zastrow
 
Schulministerin Sylvia Löhrmann
Dienstwagen: Grünen-Politikerin wehrt sich gegen Vorwurf der Doppelmoral
 
Mehr Geld für Jobcenter 
Nahles kürzt Ein-Euro-Jobs für Flüchtlinge
 
Gesetzesentwurf
Geheimdienste sollen verdeckten Zugriff auf Paßfotos erhalten
 
(Wieder einmal die Verbindung zwischen Kirche und Macht)
Politik und Glaube - Willkommen in der Merkel-Kirche!
Wieder einmal wird die Kanzlerin durch einen Kirchenoberen ausgezeichnet. Doch der enge Schulterschluss mit der Regierung schadet der Kirche. Sie wird immer belangloser und schrumpft zum Milieuverein
 
Petry: AfD ist Garant jüdischen Lebens in Deutschland
 
Rote Karte für Petrys Strategieantrag
 
Korridore der Beliebigkeit. Eine Erwiderung auf Frauke Petrys „Zunkunftsantrag“
 
AfD Hitler-Vergleich: Streit um Björn Höcke droht Partei zu spalten
Protest gegen Parteiausschluss 
AfD-Rebellen feiern Höcke als Anführer des "Widerstands"
 
AfD
Aus Schaden klug werden
von Bruno Bandulet
 
AfD Parteitag 2017 - Eröffnungsrede von Jörg Meuthen | 22.04.2017
 
Die Rede, die der AfD den Weg zum Erfolg zeigt
 
(Alice Weidel und Alexander Gauland führen AfD zur Wahl)
Beweis politischer Vernunft
von Karlheinz Weißmann
 
AfD-Bundesparteitag
Geschlossen in den Wahlkampf
von Dieter Stein
 
Die Rolle der AfD – zehn Antworten
von Götz Kubitschek
 
Laboe
Linken-Politikerin will U-Boot-Denkmal pink anstreichen
 
Zentralrat regt KZ-Besuche für Flüchtlinge an
 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Die AfD und die Republikaner-Falle
 
Justizsenator will AfD-Staatsanwalt beobachten
 
AfD soll in Seniorenheimen massiv um Juden werben
 
Zentralrat der Juden
Verbandspräsident Schuster wirft AfD "massive Hetze" vor
 
Berlin
Gratulationsverbot für AfD-Mitglied
von Felix Krautkrämer
 
Köln
Massenproteste gegen AfD-Parteitag erwartet
 
AfD-Parteitag
Die bunte Einheitsfront und ihre willigen Vollstrecker
von Felix Krautkrämer
 
Parteitag in Köln
Özdemir unterstützt Anti-AfD-Proteste
 
AfD-Parteitag
Meinung
Wahlbeobachter nach Deutschland!
von Thorsten Hinz
 
Kölner Kirchen beten gegen die AfD
 
Kampfbeten gegen Rechts
Köln, die Amtskirchen und der kirchenamtliche Haß
von Thorsten Hinz
 
Schulz verurteilt Kirchenkritik der AfD
 
Demonstrationen und Proteste
AfD-Parteitag: Linksextremisten attackieren AfD-Mitglieder und Polizei
 
Bundesparteitag in Köln
Berliner AfD-Politiker bespuckt und getreten
 
ARD nennt Alice Weidel “Nazi-Schlampe”
 
»Ach Menno!« – Linksextremisten von Anti-AfD-Demo enttäuscht
 
Bayerischer Verfassungsschutz: Bystron unter Beobachtung
 
(Dazu…)
Sonntagsheld (8) – Menschlicher Schutzschild
 
Linksextremismus
Im Griff des linken Terrors
von Hans-Hermann Gockel
 
(Zu den "Antideutschen")
Antideutsche Wende im Falschen – Magnus Klaue, Tumult und FAZ
 
Verfassungsgericht: Pro-NRW-Chef siegt gegen Volker Beck
 
Gericht entscheidet morgen über Satzungsänderung
Büdingen streicht NPD Zuschuss
 
Büdingen muss wieder an NPD zahlen
Die hessische Stadt Büdingen strich der NPD das Fraktionsgeld, die Partei klagte dagegen. Ein Gericht gab ihr nun recht.
 
(Die Stadt Büdingen will die Gerichte in der nächsten Instanz beschäftigen und dafür Steuergeld verschwenden)
Rechtsstreit geht weiter Fraktionsgeld für NPD: Büdingen lässt nicht locker
Die Stadt Büdingen will der NPD-Fraktion im Stadtparlament kein Fraktionsgeld mehr zahlen. Bei Gerichten prallte sie bisher ab. Nun will sie aber das Bundesverwaltungsgericht in Leipzig anrufen.
 
"Reichsbürger" fordert 10.000 Feinunzen Silber von Staatsanwalt
Ein Angeklagter aus dem Dunstkreis der „Reichsbürger“ fordert Edelmetall-Gebühren von einem Staatsanwalt. Der lässt sich darauf nicht ein – sondern leitet ein Strafverfahren ein.
 
Regierungsbericht
Viele Verdachtsfälle rechtsextremer Delikte bei der Bundeswehr
In 275 Fällen wird bei der Bundeswehr wegen des Verdachts rechtsextremer Handlungen ermittelt. Viele der Beschuldigten haben immer noch Zugang zu Waffen.
 
Hamburgs Senat finanziert linken Anti-G20-Gipfel
 
(Steuergeldverschwendung)
Sachsen
Rechtsextreme Vorfälle in Kindergärten, die es gar nicht gibt
von Lukas Steinwandter
 
Deutsche Bank kündigt Konto von Akif Pirinçci
 
Deggendorf
Farbattacke auf Gastwirt nach AfD-Veranstaltung
 
Nordrhein-Westfalen
Haus, Auto, Scheiben: Linksextreme Attacken auf AfD
 
(Jusos und Gewerkschaft ver.di als Kumpanen, Caritas als Helfershelfer…)
Stuttgart
Linksextremisten schlagen AfD-Politiker nieder
 
(Vor 25 Jahren)
Mord an Gerhard Kaindl
Der Angriff dauerte nur eine Minute
von Carsten Pagel
 
Linksextreme Gewaltorgie in Frankfurt fast straffrei
Bankrotterklärung des Rechtsstaates und des CDU-Innenministers
 
(Dazu…)
Ermutigung für Linksextreme in Köln
 
(1.Mai)
Berlin
Anti-Israel-Hetze: CDU-Politiker fordert Verbot von Demo
 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Willkommenskultur: „Die Eitelkeit des Guten“
Von Alexander Meschnig.
 
Katholische Kirche
Bischof warnt vor „falscher Sehnsucht nach geschlossener Heimat“
 
Wulff: Multikulturalismus ist Reformation des 21. Jahrhunderts
 
Gay-Porno Darsteller und Produzent Michael Lucas: „Einwandern sollten nur die diejenigen, die unsere Werte teilen!“
 
Im ersten Quartal kamen fast 50.000 Asylsuchende
 
Asylverfahren
Tausende Flüchtlinge bezeichnen sich als Ex-Taliban-Kämpfer
 
Hunderttausende Syrer dürfen per Familiennachzug kommen
 
Syrischer Flüchtling macht Heimaturlaub in Aleppo
 
Illegale für Pastor wichtiger als deutsche Kinder
 
Asylbetrug
Polizei sprengt Schleuserbande in Deutschland
 
Grüne wollen mit Talentkarte mehr Einwanderer locken
 
Nach Türkei-Referendum
Gabriel fordert Visa-Freiheit für türkische Künstler und Journalisten
 
(Einwanderungslobby)
Sammelflug startet in München
Pro Aysl protestiert gegen Abschiebungen nach Afghanistan
 
Offenbach
Lehrer fordern Stopp
Drei August-Bebel-Schülern droht Abschiebung
 
Junge Migranten
Kommunen rechnen mit vier Milliarden Euro für Unbegleitete
 
Bundesagentur für Arbeit
Zahl der ausländischen Hartz-IV-Bezieher sprunghaft gestiegen
 
Freiberg
Bürgermeister schickt Merkel Rechnung für Asylkosten
 
(Ein Urteil, das nicht überrascht…)
Ermittlungen gegen Linken-Abgeordneten Dehm eingestellt
 
(Dies hingegen ein gutes Urteil…)
Bürgschaften für Flüchtlinge
Sie wollten helfen – und müssen Tausende Euro zahlen
 
Flüchtlingspaten
Gebürgt, gezahlt, enttäuscht
In Hessen sollen Helfer Tausende Euro nachzahlen: Sie hatten Bürgschaften für Flüchtlinge übernommen. Dabei vertrauten sie auf Aussagen des Ministeriums, dass die Patenschaft zeitlich begrenzt sei - wohl ein Irrtum.
 
("Nichtregierungsorganisationen")
Staatsanwalt: NGOs kooperieren mit Schleppern
 
Kardinal Marx wäscht Flüchtlingshelfern die Füße
 
(Unaufgeregte Zustandsbeschreibung der realen "multikulturellen" Gesellschaft)
Verlaufen
 
Integration der Flüchtlinge durch Information
Polizei jagt keine Regimegegner, sondern Kriminelle
 
Kriminalstatistik
Wir haben es geahnt
von Michael Paulwitz
 
Moslemische Privatschule
Schwedens Vornesitzer
von Matthias Bäkermann
 
Hannover
Türken-Hochzeit blockiert Autobahn
 
Köln
Gericht schickt moslemischen Terror-Teenager ins Gefängnis
 
Ein Prozent, der Fall Arnsdorf und Angriffe auf Maximilian Krah
 
Überfall auf Camper bei Bonn
Polizei sucht mit Phantombild nach mutmaßlichem Vergewaltiger
 
Vergewaltigung am Rheinufer: Polizei faßt Verdächtigen
 
Brandenburg/Havel
Gewalttätiger Sex gegen Willen der Frau: Türke freigesprochen
 
(Syrer in Dessau)
Streit eskaliert
Pärchen in Innenstadt mit Messer und Pfefferspray angegriffen
 
Regensburg Mann (28) mit Messer schwer verletzt: Syrer (23) festgenommen       
 
Parchim : Flüchtlinge zerlegen Unterkunft
Polizeieinsatz in Dargelütz. Junge Somalier randalieren und wollen Betreuer erpressen . Täter an andere Orte verlegt.
 
Joggerin überfallen - Tatverdächtiger mit Bildern gesucht
 
 
Chemnitz
Opfer nach Messer-Attacke verschwunden! Polizei sucht Zeugen
 
Schwerte
Töchter beschützt: Einwanderer verprügeln Vater
 
Skandal-Nachspiel
Zwei mutmaßliche Großkreutz-Schläger verhaftet
 
München
Vergewaltigung im Englischen Garten
Video: Polizei fasst Serien-Sextäter durch Zufallstreffer
 
Der mutmaßliche Vergewaltiger von Mering steht jetzt vor Gericht
 
Kriminalität
Völkerfreundschaft in Freiburg
 
(Problemstadtteil Duisburg-Marxloh)
Mord in Duisburg 
15-Jähriger stirbt nach brutalem Angriff
 
Italien
Nordafrikaner terrorisieren Zugpassagiere über Stunden
 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Wie Häuser errichtet werden sollten
Welcher Baustil gefällt und was darf es kosten? Prof. Dr. Friedrich Thießen, Professor für Finanzwirtschaft und Bankbetriebslehre befragte deutschlandweit mehr als 600 Menschen
 
Klötzchen-Architektur
Eintönige Neubauten
 
Fälle in Schwabing, Laim & Sendling
Denkmalschutz in München auf verlorenem Posten?
 
„Benötigen jetzt den großen Wurf“
In Vorpommern verfallen Schlösser. Politiker und Denkmalpfleger setzen deshalb aufs Land
 
Schmargendorfer Bürokratenposse um Wärmedämmung
Wer durch Berlin fährt, kann an allen Ecken und Enden Häuser sehen, die mit Dämmplatten eingepackt werden. Doch der energetische Nutzen dieser Dämmung ist zunehmend umstritten. Immer mehr Mieter widersprechen dieser Modernisierung. So auch im bürgerlichen Schmargendorf, einem Ortsteil von Berlin-Wilmersdorf. Dort wollte eine Mieterinitiative die Baumaßnahme mit Hilfe des Denkmalschutzes verhindern. Doch das geriet zur Behördenposse. Ute Barthel hat die Mieter in Schmargendorf besucht.
 
Potsdam
SPD-Politikerin schlägt Garnisonkirche als Moschee vor
 
Grüße an den BER
Peking baut größten Flughafen der Welt - im Eiltempo
 
„Monument“
Bundeswehr bringt Bus-Denkmal nach Berlin
 
Schleswig-Holsteins Sprachfreunde empört
Die offizielle Wahlbenachrichtigung zur Landtagswahl in Schleswig-Holstein hat bei Sprachfreunden für Empörung gesorgt. Neben fehlenden Satzzeichen und Rechtschreibfehlern fielen grobe Eingriffe in Wortschatz und Grammatik des Deutschen auf.
 
Soros-Stiftung fördert „Correctiv“ im Kampf gegen „Fake-News“
 
Willkürjustiz
NetzDG: Das Ende von Meinungsfreiheit und Rechtsstaat
 
(Verschweigende Medien)
Blinde Flecken in der heilen Multikulti-Welt
von Felix Krautkrämer
 
Journalistenpreis: Deutsche Zeitungsverleger zeichnen Deniz Yücel aus
 
(Humorloser Jan Böhmermann…)
Böhmermann verbietet rechtes „Den töte ich...“-Shirt mit seinem Bild
 
Nach Satire
Österreichs Grünen-Chefin verliert Prozeß gegen Facebook-Nutzer
 
(Löschung des Facebook-Profils)
Freiheit für Imad Karim!
 
Facebook will eure Gedanken lesen
 
Programmbeschwerde gegen ARD wegen manipulativer Berichterstattung zu Syrien
 
Martin Lichtmesz im Gespräch - St. Petersburg, Stockholm, Syrien
 
Pegida, Dresden 10. IV. 2017 – Rede von Götz Kubitschek
 
(Das Wort "Landsleute" wird politisch unkorrekt)
Glosse
Schockmoment im Parlament
von Felix Krautkrämer
 
(Buntstifte mit korrekter "Hautfarbe"…)
Hautfarbenvielfalt
Bunt statt rosa!
von Felix Krautkrämer
 
(Zum Milieu der Schauspielerszene…)
Armin, der Zorn Facebooks
 
Politische Korrektheit führt zur geistigen Knechtschaft
Von Norbert Bolz
 
Kässmann will Reformationsjubiläum international begehen
 
Körperkameras und mehr Persona
Zahl der Übergriffe auf Bahn-Mitarbeiter um ein Viertel gestiegen
 
Höheres Krebsrisiko
Tumor durchs Handy ist Berufskrankheit
 
Äffle und Pferdle oder das Sams? - Kampf um kreative Ampelmotive
 
Thelma und Louise
Lesbisches Pinguin-Paar adoptiert Küken
 
Claudia Roth: Wir haben verstanden (Satire)
 
Zweiter Weltkrieg im Freizeitpark
Panzer, Bomben, Explosionen! Russen stürmen Mini-Reichstag
Krieg als Familienevent: In einem russischen Freizeitpark stellen Hunderte Komparsen die letzten Kriegstage in Berlin nach. Auch der Sturm des Reichstages steht auf dem Programm. Die Rekonstruktion soll eine Lehrstunde für junge Russen sein - auch für den Patriotismus.
 
In Freizeitpark
Russische Patrioten erstürmen „Mini-Reichstag“
 
(Die Zukunft des Fußballs)
Die Zukunft des Zuschauers
 
„Kostüm für Reiche“ Dreckige Jeans für mehr als 400 Euro
Eine vermeintlich dreckige Jeans soll den Träger als jemanden erscheinen lassen, der „sich nicht scheut“, sich dreckig zu machen. Kritiker bezeichnen die teure Hose als „Kostüm für wohlhabende Leute, die Arbeit ironisch sehen“.
 
(Ein Mainstream-Geschichtsbild mündet in eine politische Mainstream-Forderung)
Europas Sturz in die Hölle
Ian Kershaw zeichnet das Panorama einer Epoche
 
Die letzten Europäer - Das neue Europa: Buchpräsentation von Dr. Michael Ley
 
(Zum Roman von Joachim Lottmann)
Alles Lüge in Zeiten der Völkerwanderung
 
 

lundi, 01 mai 2017

Conflits potentiels entre l'Inde et la Chine dans le Sud Himalaya

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Conflits potentiels entre l'Inde et la Chine dans le Sud Himalaya

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La récente visite du Dalai Lama à Tawang, organisée par l'Inde dans une région où la présence indienne est contestée par la Chine, a remis en lumière les vives tensions existant entre ces deux puissances nucléaires dans le Sud Himalaya, revendiqué historiquement par les deux Etats (1) Tawang est une petite ville du nord-ouest de l'État d'Arunachal Pradesh (voir ci-dessous) en Inde. Située en Himalaya à une altitude d'environ 3 000 mètres, elle est le chef-lieu du district de Tawang. Elle a toujours été de tradition bouddhiste et la présence du Dalai Lama n'a rien d'anormal. Néanmoins celui-ci est considéré par la Chine comme un agent du séparatisme indien qui s'oppose, dans ces régions et en Chine même, à la politique de Pékin.

Un moment bonnes, sous l'autorité du Premier ministre indien Manmohan Singh qui avait oeuvré pour rapprocher l'Inde et la Chine au sein du BRICS, elles se sont détériorées avec l'élection de l'actuel Premier ministre Narendra Modi. Celui-ci est membre du Bharatiya Janata Party, un parti nationaliste hindou. Il est Premier ministre de l'Inde depuis le 26 mai 2014. Narendra Modi est influencé par le groupe paramilitaire Rashtriya Swayamsevak Sangh et est considéré comme un leader du mouvement nationaliste hindou.

Par ailleurs, bien plus que Manmohan Singh, jugé à l'époque comme relativement proche de Moscou, il est très largement influencé par Washington, depuis des accords de coopération industrielle et de défense conclus sous Barack Obama.

Il n'est donc pas considéré à Pékin comme un partenaire fiable dans la mise en oeuvre d'actions de coopération et de respect réciproque dans le Sud Himalaya. Il faut rappeler que cette vaste région comporte quatre importantes provinces où l'Inde et la Chine partagent d'importants intérêts. Toutes pourraient être le siège de conflits pouvant éventuellement prendre une forme militaire.

Le Tibet

Le Tibet appartient à la République populaire de Chine. Aussi Pékin prend-t-il très mal le soutien de New Delhi au Dalai Lama, considéré à juste titre comme séparatiste.

L'Inde a reconnu officiellement le Tibet comme faisant partie de la Chine. Mais elle utilise manifestement le leader religieux comme un agent utile pour déstabiliser la présence chinoise. D'où son irritation, le mot n'est pas trop fort, en réaction de la visite de celui-ci à Taiwang.
Le Tibet est la source de 4 grands fleuves asiatiques qui contribuent à permettre une activité agricole dont dépendent plus de 2 milliards de personnes.

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L'Arunachal Pradesh ou Tibet du Sud.

Cette région est également de par sa localisation considérée comme comportant d'importants intérêts géostratégiques, tant pour l'Inde comme un moyen d'intervenir dans les affaires tibétaines que pour la Chine. Celle-ci voit l'Arunachal Pradesh comme un corridor pour influencer l'Etat-pivot de Assam, au Nord-est de l'Inde

Le Népal.

Longtemps sphère exclusive d'influence pour l'Inde, cet ancien Royaume s'est récemment rapproché de la Chine après avoir été accusé par New Dehli d'avoir soutenu injustement des Népalais d'origine indienne, les Mahésis, qui protestaient violemment contre une nouvelle constitution fédérale jugée comme ne respectant pas leurs droits.

L'Inde et la Chine considèrent par ailleurs le Népal comme essentiel au développement de leur influence militaire respective.

Il y a deux ans enfin, la Chine a proposé de connecter le Népal au projet de liaison One Belt One Road (OBOR) à travers une voie ferrée à grande vitesse sous le Mont Everest qui aurait relié le Népal à la province indienne de l'Uttar Pradesh et au port du Ouest Bengale de Kolkate. Présenté par la Chine comme bénéfique pour l'Inde, celle-ci y voit une intolérable immixtion dans ses affaires.

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Le Cashmire

Un projet-phare de l'OBOR, le CPEC ou China-Pakistan Economic Corridor, traverse une région pakistanaise du Cashmir, celle de Gilgit-Baltistan, que l'Inde revendique comme lui appartenant à la suite de son conflit avec le Cashmire. L'Inde voit dans ce projet soutenu par la Chine une façon de réintroduire l'influence pakistanaise dans un territoire contesté. Elle fera sans doute tout pour le faire avorter, aux dépens des intérêts chinois dans l'OBOR. 

1) Voir http://timesofindia.indiatimes.com/city/guwahati/dalai-la...

vendredi, 28 avril 2017

Jetzt bleibt nur eins: Sich von den angelsächsischen Machteliten lösen

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Jetzt bleibt nur eins: Sich von den angelsächsischen Machteliten lösen

von Willy Wimmer

Ex: http://www.zeit-fragen.ch 

Zeitlich käme es genau hin. Einhundert Jahre nach dem historischen Enthauptungsschlag gegen Deutschland durch England, die Vereinigten Staaten und Frankreich in Versailles will England die europäische Entlassungsurkunde. 1919 hatten die Siegermächte des Ersten Weltkriegs mit dem Diktat von Versailles eine Saat für den nächsten grossen Krieg gelegt. 2019 führt uns wieder an die europäischen Abgründe.


Ist diese Sorge in London derart virulent, dass gleichsam als Rache – von wem auch immer – London das deutsche Schicksal des Jahres 1919 treffen könnte – nun von seiten der Rest-EU? Anders konnte am 29. März 2017, dem Tag der Übergabe des Scheidungsbriefes aus London in Brüssel, ein denkwürdiger britischer Kommentar in einer Nachrichtensendung des ZDF1 nicht gewertet werden. Ein distinguierter Gesprächspartner von der Insel, dem man auch ohne jeden zweckdienlichen Hinweis den «Professor» abgenommen haben würde, liess sich zum Brexit einvernehmen.

Versailles war das Trauma, nicht mehr und nicht weniger

Um den aktuellen Hinweis auf Versailles zu verstehen, muss man das historische Versailles unter die Lupe nehmen.
Kundige und international hoch angesehene Gesprächspartner lassen sich heute in vertrauter Gesprächsrunde so vernehmen, dass die europäische Geschichte der letzten 200 Jahre eine einzige angelsächsische Lüge sei. So weit muss man nicht gehen, aber amerikanische Quellen sprechen in aller Offenheit darüber, wie die US-amerikanische Haltung dem Kontinent gegenüber in den Jahrzehnten seit der deutschen Reichsgründung 1871 im Spiegelsaal ebendieses Schlosses in Versailles gewesen sei. Unter allen Umständen habe man eine enge Zusammenarbeit zwischen den kontinentalen Mächten Deutschland und Russland verhindern wollen.
Damit schloss man in Washington nahtlos an die britische Einstellung dem Kontinent gegenüber an, die nach der Niederlage Napoleons alles daran setzte, die «Heilige Allianz» des russischen Zaren und des österreichischen Kanzlers zur friedlichen Konfliktbeseitigung auf dem erneut verwüsteten Kontinent zwecks eigener Interessen zu hintertreiben.
Folgerichtig griffen die USA und Grossbritannien zur überkommenen römischen Methode des «teile und herrsche!».
Es war ein Historiker aus dem Commonwealth, der den neuen Weg zur Beurteilung der Ereignisse geöffnet hat, die zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges geführt haben. Bei Christopher Clark und dann bei anderen war von «deutscher Alleinschuld» aus gutem Grund keine Rede mehr, auch wenn er zielgerichtet die britische Verantwortung für den Ausbruch des Ersten Weltkrieges schamhaft herunterspielte.
Diejenigen, die auf britischer Seite alle Bemühungen, sich des aufstrebenden Deutschlands zu entledigen, orchestrierten, stehen heute im historischen Rampenlicht wie die Herren Milner und Rhodes2, deren Verantwortung unbezweifelbar ist, was die Initialzündung für diese «europäische Urkatastrophe» anbelangt.
Keine Entscheidung der damaligen Mittelmächte – Deutschland und Österreich-Ungarn, später auch das Osmanische Reich und Bulgarien – sollte relativiert oder beiseite geschoben werden. Allerdings macht der heutige Blick für die Gesamtentwicklung eines klar und deutlich: Die Verantwortung für den Ausbruch des Ersten Weltkrieges muss auf den Schultern gesucht werden, die diese Verantwortung auch getragen haben, und da ist das politische London in erster Linie zu nennen.
Sykes-Picot und der darauf folgende amerikanische Kriegseintritt trugen im Verlauf des Ersten Weltkrieges nicht nur dazu bei, die Kriegsmaschinerie der Mittelmächte entscheidend zu schwächen. Sie legten auch die Ursache, jenseits jeder Verantwortung für den Ausbruch dieses Krieges, den «europäischen Modellstaat» Deutschland in die Hölle zu stossen und Österreich dabei gleich mit. Nicht vergessen werden sollte dabei, dass mit dem in Sarajevo hingemordeten Thronfolger die für Europa hoffnungsvollste demokratische, soziale und europäisch denkende Führungspersönlichkeit beseitigt worden war. Das nennt man «Enthauptungsschläge» für Nationen, ein Modell, das die angelsächsische Welt seither auf dem europäischen Kontinent und darüber hinaus mit Erfolg wieder und wieder angewendet hat und anwendet.
Aktuell verschlägt es einem den Atem, wenn in diesen Tagen auf einer Veranstaltung der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) am 3. April 2017 in dem von angelsächsischen Anwaltskanzleien und sogenannten «Nicht-Regierungsorganisationen» durchsetzten Berlin deutsche Politiker den alliierten Streitkräften attestieren, im vergangenen Jahrhundert immer auf der richtigen Seite gestanden zu haben. Im übrigen könne man ihnen deshalb viel verdanken.
Dieses merkwürdige Lob lässt ausser Betracht, dass seit Napoleon Krieg das angelsächsische Geschäftsmodell für den Rest der Welt ist und wir in diesen Tagen sehen, wie auch ein neuer amerikanischer Präsident die angelsächische Rolle definiert: Es seien die aussergewöhnlichen Nationen, deren gottgebenes Recht darin besteht, sich die Welt untertan zu machen, auch wenn sie auf Nationen wie Russland, China, Indien, Brasilien und Iran stossen, nachdem Deutschland dem Schicksal zugeführt werden konnte, das mit dem Namen «Versailles» und Adolf Hitler zutreffend beschrieben werden kann.
Das sind nicht nur die Untoten der Vergangenheit. Bevor wir aus der Rolle, in die wir geraten sind, in den nächsten und dann vielleicht für uns endgültigen Krieg getrommelt worden sind, machen sich in Deutschland Kräfte auf, das durch die Entente-Mächte geschaffene Weltbild – koste es, was es wolle – aufrechtzuerhalten. Sie nennen sich «Antifa» und unternehmen alles, das durch die Angelsachsen Deutschland gegenüber geschaffene künstliche Weltbild aufrechtzuerhalten. Sie brauchen das «Feindbild Deutschland» um ihrer eigenen Existenz willen und liegen damit bestens auf Nato-Kurs.

Die Nato überwindet die Konsequenzen aus den Nürnberger Kriegsverbrecher-Prozessen: war in our time

Die britische Premierministerin Theresa May hat die Brexit-Verhandlungen mit den europäischen Sicherheitsfragen verbunden. Dieser Zusammenhang besteht nur in einer Frage: der immer noch bestehenden britischen Militärpräsenz auf deutschem Staatsgebiet. Diese Präsenz ist heute – unbeschadet aller Abläufe seit 1945 – nur an ein Kriterium im logischen Kontext gebunden: der Mitgliedschaft des Vereinigten Königreiches in der Europäischen Union. Wenn London jetzt beschlossen hat, die EU zu verlassen, ist jeder Grund für eine britische Truppenpräsenz in unserem Land ad acta gelegt. Darüber können auch die aktuellen britischen Bemühungen nicht hinwegtäuschen, die alten Bilder aus der Besatzungszeit wieder aufleben zu lassen. Da hat man sich bemüht, die britische militärische Komponente nach amerikanischem Vorbild vom Hafen Emden dem Nato-Aufmarsch gegen Russland zuzuführen. «Nato-Panzer müssen rollen für den Sieg», anders kann das Bild nicht gewertet werden, auch nicht bei den Amerikanern, denen seit langem daran gelegen ist, Kriegsbilder nach Europa zurückzubringen.
Es ist aber nicht offenkundig das, was den Menschen nicht nur in Deutschland die gröss­te Sorge bereitet. Das Verhalten der USA seit dem verbrecherischen Krieg gegen Jugoslawien stellt die Konsequenzen aus den Nürnberger Kriegsverbrecher-Prozessen in den Schatten. Jedem, der das bezweifelt, kann nur empfohlen werden, sich die Handlungsvollmachten des jeweiligen amerikanischen Präsidenten für einen von den USA gewollten Kriegsausbruch anzusehen.
Dann muss man nur noch 1939 daneben legen, um eine Vorstellung von Hybris und Verhängnis zu erhalten. Dabei hat London, wie jeder seit dem famosen EU-Repräsentanten in Nahost, Herrn Tony Blair, weiss, beim Durchsetzen der amerikanischen Global-Kriegspläne eine Schlüsselrolle. Hier wird alles und jedes abgenickt.
Bislang konnte sich Deutschland in der einen oder anderen Kriegsfrage ducken. Das, was jetzt gegen Russland ansteht, betrifft unsere Existenz, und da hilft es nicht, sich zu ducken und mitzumachen. Da ist Kampf um die eigene Existenz angesagt [Hervorhebung durch Redaktion], und alleine schon deshalb sollte Frau May beim Brexit-Wort genommen werden. «Weg aus Europa» bedeutet: sofortigen Abzug der britischen Truppen aus Deutschland. Washington und London führen Europa und die Welt erneut an den Abgrund. Wir müssen nicht hineinspringen.

Das deutsche Verhängnis: zu oft und zu lange auf London gehört zu haben

Kurz vor den französischen Präsidentschaftswahlen kann niemand sagen, ob es beim Brexit bleiben wird oder uns aus den unterschiedlichsten Gründen das uns bekannte EU-Europa vor jeder Verhandlung in Sachen Brexit bereits um die Ohren geflogen sein wird. Neben uns können nur die Russen beurteilen, von einer amerikanischen wirtschaftlichen Nuklearwaffe getroffen worden zu sein. Was der Harvard-Ökonom G. Sachs nach dem Zerfall der Sowjetunion für die Reste der ehemals sowjetischen Wirtschaft angestellt hat, kann gerade noch mit den Auswirkungen der Lehman-Pleite 2008 für EU-Europa verglichen werden, unabhängig von der folgenden Beteiligung zum Beispiel der Bundesregierung am Aufbrechen europäischer ­Sollbruchstellen. Berlin handelt in Europa nicht wie Bonn.
Kein europäischer Staat hat Berlin oder Brüssel das Mandat erteilt, diese Staaten aufzulösen und die Souveränität der europäischen Völker der vom Finanzplatz London oder der Wallstreet bestimmten «globalisierten Ordnung» auszuliefern. Die Bürger werden von diesem EU-Europa nach Strich und Faden entmündigt und ihrer Rechte beraubt und an die Soros’ dieser Welt ausgeliefert. Das mag der City of London dienen, dem Souverän in Europa nicht. Deshalb London mit den Erinnerungen an Versailles kommen wie der eingangs zitierte «Professor»? So kann nur jemand denken, bei dem Versailles zum Instrumentenkasten seiner Politik gehört. Das wird man auch in Moskau, Peking, Teheran und – ganz aktuell – in Damaskus wissen und nicht nur dort.    •

1    Prof. Anthony Glees im Interview mit dem ZDF heute-journal vom 29.3.20172    Die britischen Politiker Cecil Rhodes und Alfred Lord Milner waren führende Vertreter des britischen Imperialismus vor dem Ersten Weltkrieg.

jeudi, 27 avril 2017

Emmanuel Macron a été élu sur une escroquerie intellectuelle, morale, politique et médiatique

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Emmanuel Macron a été élu sur une escroquerie intellectuelle, morale, politique et médiatique

La crise fondamentale que traverse actuellement la France ne fait que s’aggraver, selon François , candidat à l’élection présidentielle, qui se penche sur les résultats du premier tour.

macron-prof-13-sept-2016.jpgRT France : Quelle est votre lecture des résultats du premier tour de la présidentielle ? Que signifie le fait que les candidats des deux partis de gouvernement n’aient pas été qualifiés pour le deuxième tour ?

François Asselineau (F. A.) : Il y a une crise fondamentale en France qui ne fait que s’aggraver, une crise politique, économique, sociale et morale. A mon avis, la France est en train de foncer vers le désastre. Si les Républicains et le Parti socialiste ont perdu, il y a eu des raisons : François Fillon aurait été élu, s’il n’y avait pas eu ces affaires. S’ils n’ont pas été élus, c’est parce que les Français n’admettent plus les politiques qui leur sont imposées. Les Français n’ont pas encore bien compris que l’origine de ces politiques est l’Union européenne, l’ et l’. J’ai essayé de faire passer ce message, malheureusement les élections en France sont truquées. On l’a distingué en permanence dans tous les . Il y a eu de grands candidats et des petits. Les derniers ont tous fait 1% des voix, parce que pendant plusieurs semaines ils avaient eu droit à 0,9% du temps de parole. En revanche, les prétendus grands candidats ont eu accès à un très grand nombre d’heures et de couverture médiatique. La situation politique française est donc verrouillée. Les Français ont finalement choisi deux personnalités : Emmanuel , parce que les médias n’ont pas arrêté de le promouvoir et Marine Le Pen, parce qu’elle est considérée comme le seul adversaire parmi les grands candidats.

RT France : Comment expliquez-vous la victoire d’Emmanuel Macron au premier tour ?

F. A. : Il a bénéficié d’une couverture énorme. Ce n’est pas moi qui le dit, les Américains ont inventé un système, et ils ont découvert une espèce de loi électorale : plus on promeut quelqu’un, plus quelqu’un passe dans un média pendant des centaines d’heures, plus il a de bulletins dans les urnes. C’est comme une publicité, c’est comme un lavage des cerveaux. Tout au long de l’année 2017 Emmanuel Macron a bénéficié d’une propagande inouïe, à un moment il a obtenu pendant une semaine jusqu’à 75% du temps de parole réservé pour les responsables politiques sur BFM. Malheureusement, il y a des Français qui se sont laissé impressionner. 23% ce n’est pas énormément non plus, pas vraiment considérable, mais cela a suffi pour qu’il arrive en tête. On ne sait pas très bien ce qu’est son programme. Et quand on le saura, les Français ne seront pas du tout d’accord avec ce programme. Il a donc été élu sur une escroquerie intellectuelle, morale, politique, médiatique. On a fait croire aux Français que c’était quelqu’un de nouveau, qui devait remettre du dynamisme en France, alors qu’il a travaillé pendant cinq ans auprès de François Hollande. Il s’agit un petit peu de recycler François sous une autre forme.


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Asselineau sur la présidentielle: «La France est en train de foncer vers le désastre»

La crise fondamentale que traverse actuellement la France ne fait que s’aggraver, selon François Asselineau, candidat à l'élection présidentielle, qui se penche sur les résultats du premier tour.

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Le mystère de la violence américaine

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Le mystère de la violence américaine

 
Auteur : Dmitry Orlov 
Ex: http://zejournal.mobi 
 

Dans un article récent, Paul Craig Roberts a examiné la violence déchaînée sur le monde par la succession des récentes administrations présidentielles aux  États-Unis. La plupart de ces actes étaient en partie ou entièrement illégaux en vertu du droit international, et tous, sans exception, ont été effectués avec de fausses justifications. Roberts conclut que « Washington est une collection d’imbéciles, de gens stupides en restant poli ». Pourtant, lui-même semble stupéfait : « Quelle est la raison de tous ces morts et de ces destructions et des flots de réfugiés vers l’Ouest issue des violences occidentales ? Nous ne savons pas ». La seule raison qu’il trouve est que « … la violence est ce que l’Amérique est. Il n’y a rien d’autre à dire. La violence est le cœur de l’Amérique ».

Indubitablement, il y a beaucoup de vérité là dedans. Mais ce qui manque dans son analyse, c’est la profondeur explicative et la capacité prédictive : quels sont les mécanismes sous-jacents qui rendent cette violence inévitable et qu’est-ce qui a récemment exacerbé cette tendance à la violence gratuite, conduisant Trump à risquer une éventuelle confrontation suicidaire avec des forces armées et fortifiées, et peut-être avec la Corée du Nord, un État potentiellement nucléaire ? Le soupçon de la stupidité est vraiment tentant, mais même si des gens très intelligents ont souvent du mal à suivre la pensée d’autres personnes très intelligentes, une personne stupide se lit plus ou moins à livre ouvert. Si l’esprit de ruche de Washington est en effet tout à fait stupide, toute personne intelligente et expérimentée, comme Roberts, devrait pouvoir prédire toutes ses ampoules aux pieds, ses coups de râteau sur le front et ceux qui en tombent sur les fesses. Et pourtant, dit-il, « Nous ne savons pas ».

De toute évidence, il y a quelque chose qui se passe, quelque chose qui se cache sous la surface trompeusement idiote du New York Times / Washington Post / CNN les « fausses nouvelles », au-delà des tweets présidentiels exaspérés et sans rapport avec les conférences de presse idiotes de la Maison Blanche. Il doit y avoir une force cachée qui mène les embardées de l’Amérique vers une violente défaite auto-infligée. Non, ce ne sont pas les «pirates » ou les « trolls » de Poutine. Nous pourrions perdre beaucoup de temps en vain à chercher un acteur secret et rationnellement intéressé, que ce soit « le marais », « l’État profond », Wall Street, le complexe militaro-industriel ou une cabale de banquiers mondialistes. Pour tous ceux-ci, la hausse de la violence et l’instabilité est minime (rappelez-vous, le gouvernement des États-Unis a un trou de 20 000 milliards de dollars, des pensions malheureusement sous-financées, une infrastructure en mauvais état, un système Obamacare si truqué qu’il va être soufflé, une croissance économique morte, etc). D’autre part, l’inconvénient d’une défaite militaire humiliante est énorme, et peut-être fatale pour tous ceux qui dépendent et bénéficient du statu quo. Gardons à l’esprit que l’armée américaine est la plus chère au monde, mais aussi l’une des plus impuissantes. Cela fait 15 ans et elle n’a toujours pas réussi à pacifier l’Afghanistan. Les seuls « faits sur le terrain » sont sa fiabilité pour créer des catastrophes humanitaires. Et maintenant, ce tas de jonques militaires obsolètes commandées par des incompétents choyés est en train de faire route vers la Corée du Nord… Essayez même de chercher une explication rationnelle.

Partie privée

Mon explication repose sur l’introduction d’une certaine entité non physique qui est à la fois nécessaire et suffisante : balancez votre rasoir d’Occam que vous aimez tant ou vous ne pourrez pas éclaircir la situation. Pour le besoin de cette discussion, supposons que les affaires humaines soient largement contrôlées par des entités appelées égrégores. Ce sont des entités psychiques autonomes constituées de pensées combinées et harmonisées d’un groupe de personnes. Les entités égrégoriques peuvent parfois être conçues comme des dieux ou des démons ou des cultes de la personnalité. Elles peuvent être des entités immensément puissantes, même si elles sont imaginaires, car elles concentrent le pouvoir exprimé par des pensées, par des discours et les comportements d’un très grand groupe. Les égrégores sont omniprésents dans les centres de pouvoir politique : « Car tous les dieux des nations sont des démons… » (Psaumes 96: 5).

Les égrégores ont un souhait ou une entremise qui peuvent être très différents selon les groupes qu’ils contrôlent. En l’absence d’égrégore, les gens ont généralement tendance à se détendre, pour ainsi dire, mais au service des égrégores, ils sont forcés de lutter et peuvent réaliser de grandes choses comme de voyager vers la lune et de construire des pyramides. Les égrégores exercent le contrôle sur les groupes grâce au mécanisme de la falsification des préférences : les gens pensent certaines pensées par eux-mêmes, mais le plus souvent, ils refusent d’exprimer ces pensées en public de peur d’affecter négativement leur condition physique inclusive au sein du groupe. Si, en disant la vérité sur leurs préférences, ils courent le risque d’être licenciés, de se voir refuser d’avoir accès aux ressources, d’être évités, sanctionnés, emprisonnés ou assassinés, ils réfléchiront à deux fois sur ce sujet et vont respecter les mensonges répétés publiquement. S’ils bénéficient du statu quo, ils craignent aussi le changement et refusent de s’opposer même lorsque les exigences de l’égrégore deviennent désagréables pour eux. Lorsque les gens falsifient leurs préférences, ils ont tendance à rechercher des moyens pour justifier cette falsification afin d’éviter une dissonance cognitive, et alors la préférence falsifiée prend la place de leur véritable préférence. L’ambition conduit les grimpeurs sociaux à falsifier leurs préférences car ils considèrent cette malhonnêteté comme un moyen d’atteindre leur fin. Les gens humbles falsifient leurs préférences en répétant ce que les autres disent et font comme on leur dit.

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Les égrégores peuvent être assez puissants, mais leur dépendance au mécanisme de la falsification des préférences, volontaire par essence, les rend aussi assez fragiles. Une seule vérité peut subvertir par inadvertance tout le système de falsification des préférences, incitant tout un groupe de personnes à se prendre publiquement la tête et à se demander « Qu’est-ce que nous pensons ? » Certaines personnes, surtout les enfants, ne sont tout simplement pas capables de détecter la présence d’un égrégore et de falsifier leurs préférences en fonction de ses exigences. Leurs éclats de vérité sont souvent rejetés avec un « Mais ce ne sont que des enfants ! », bien que parfois – lorsque l’égrégore se révèle particulièrement vulnérable –  ils touchent un nerf et provoquent leur soudaine apparition. L’exemple paradigmatique de ceci est servi dans la récit de Hans Christian Andersen, Les nouveaux habits de l’Empereur. Voici l’intégralité de l’intrigue, copiée depuis Wikipedia :

Un vaillant empereur qui ne se soucie que de porter et d’afficher des vêtements embauche deux tisserands qui lui promettent le plus beau et le meilleur vêtement d’un tissu invisible à quiconque soit inapte à sa position ou « désespérément stupide ». Les ministres de l’empereur ne peuvent pas voir les vêtements eux-mêmes, mais prétendent qu’ils le peuvent, par peur de paraître incapables dans leurs positions, et l’empereur fait de même. Enfin, les tisserands déclarent que le costume est terminé, ils miment le vêtir, et l’Empereur marche en procession devant ses sujets. Les gens de la ville jouent aussi le jeu, ne voulant pas paraître impropres à leurs positions ou stupides. Mais un enfant dans la foule, trop jeune pour comprendre la nécessité de faire comme ceci, déclare que l’Empereur ne porte rien du tout, et le cri est repris par d’autres. L’empereur suspecte que cette assertion est vraie mais continue la procession.

Andersen s’arrête de décrire le résultat inévitable de la situation. Les vêtements font un homme, un empereur en particulier, et un empereur nu n’est plus un empereur. Le halo égrégorique au-dessus de la tête de l’empereur nu disparaît rapidement, et l’empereur devient simplement un homme important mais nu se promenant dans la rue. Quand un égrégore attaché à une figure aussi importante disparaît, ce qui se passe souvent est une révolution. La falsification de préférence se renverse brusquement : ceux qui sont encore pro-empereur révisent rapidement leur pensée et deviennent anti-empereurs. Et quand la réaction ou la contre-révolution vient, elle se retourne à nouveau. Après quelques allers et retours, la population devient complètement cynique et commence à refuser de se livrer à une falsification de préférence. Mais ce n’est guère la fin des égrégores, parce que les gens trouvent qu’ils sont déterminés par des égrégores plus petits et plus nantis – attachés à des voyous, des chefs de guerre et des bandes criminelles – qui assurent leur contrôle par une technique de rechange : des actes de violence barbare et indescriptible. Dans un effort pour éviter une mort certaine, les gens recommencent encore à falsifier leurs préférences, et le cycle se répète.

Les entités égrégoriques ne doivent pas nécessairement s’attacher à des personnes très importantes telles que des empereurs ou des personnes très violentes, comme les seigneurs de la guerre. Un bon exemple d’un égrégore plus humble est exposé dans l’intrigue fréquemment remise au goût du jour de « la fille d’un capitaine ». Un certain capitaine de bateau, préoccupé que sa fille puisse finir vieille fille, tente de la socialiser en l’amenant à bord pour un voyage sur l’océan. Certains membres de l’équipage, manquant désespérément de compagnie féminine, tombent instantanément sous son charme et commencent à faire la cour à cette pauvre fille, en lui offrant des fleurs et des chocolats. Pour justifier leur engouement, ils décrivent de manière compulsive les charmes imaginaires de la jeune fille tout en prenant leur quart (l’activité principale à bord des bateaux, immensément ennuyeuse). Les membres de l’équipage non épris de la jeune fille ont alors le choix : ils peuvent soit rester neutres – et se demander s’ils ne sont pas homosexuels – ou ils peuvent falsifier leur préférence et rejoindre le chœur des amoureux. Pour éviter la dissonance cognitive, même ceux qui n’étaient pas amoureux le deviennent peu à peu et comme ils le font, un halo égrégorique s’allume au-dessus de la tête de la jeune fille. En temps voulu, presque tout l’équipage se masturbe vigoureusement tout en imaginant les charmes de la jeune fille. Mais alors l’intendant découvre la fille dans un casier de rangement ayant des relations sexuelles avec un jeune garçon de cabine, dont la conquête est basée sur une seule chose : son manque d’imagination. Il ne pouvait tout simplement pas percevoir le halo égrégorique au-dessus de sa tête. En conséquence, il n’a pas agi comme un imbécile infatué tout autour d’elle. Échauffée par toute cette attention, elle devait choisir quelqu’un et, par défaut, elle l’a choisi. Dès que la nouvelle de la découverte du steward s’est échappée, l’égrégore s’est dissipé sans laisser aucune trace, et l’équipage est retourné regarder du porno sur ses tablettes et ses ordinateurs portables.

En grande partie en raison de la façon dont les cerveaux humains sont câblés (j’aime me référer à cet arrangement comme d’un MonkeyBrain 2.0), les égrégores doivent posséder certains attributs. L’un d’entre eux est un symbole reconnaissable, qu’il s’agisse de la croix, du croissant ou d’un rongeur de bande dessinée. Une autre est une certaine iconographie fixe, comme les vêtements de l’empereur (qui ne peuvent pas être invisibles). Une autre est une idéologie ou un système de croyance. Un autre encore est un ensemble obligatoire de rituels d’habilitation. Gardant cela à l’esprit, examinons l’égrégore en question : l’égrégore du président des États-Unis d’Amérique. Parmi les symboles, il y a le sceau présidentiel et le drapeau, mais le symbole réellement symbolisé d’une manière égrégorique est, bien évidemment, la Maison Blanche. Déplacez la résidence présidentielle, et l’égrégore est automatiquement affaibli. Le fait que la Première Dame (qui est une partie essentielle de l’iconographie présidentielle) n’ait pas réussi à s’installer à la Maison Blanche et séjourne dans son Penthouse de Manhattan avec son fils a été un rude coup pour l’égrégore.

Mais une autre partie de l’iconographie égrégorique a été restaurée sous une forme appropriée. Selon cette iconographie, le POTUS doit être un mâle protestant anglo-saxon et blanc. Il s’agit d’un ancien égrégore, l’un des plus anciens du monde, aux côtés de ceux du pape et de la reine d’Angleterre, et vous ne pouvez pas enseigner à de vieux égrégores trop de nouveaux trucs. Sur les 45 présidents, 43 WASPS, un Irlandais (Kennedy, qui n’a pas duré longtemps) et un mulâtre (Obama). Une fois que l’Irlandais a été effacé, l’égrégore présidentiel a été fortement maintenu par une succession régulière de WASPS – jusqu’au mulâtre, qui l’a bien affaibli. Voir une femme (Clinton) succéder au mulâtre aurait peut-être brisé toute la force restante et l’aurait complètement détruit, mais l’égrégore a réussi à se sauver en manœuvrant un autre WASP (Trump) vers le poste. Le fait que l’ensemble de l’établissement officiel a vu la victoire électorale de Trump comme très peu probable démontre le fait que l’égrégore a son propre agenda, séparé de celui de ceux qu’il contrôle.

En ce qui concerne le code vestimentaire, l’iconographie de l’égrégore présidentiel exige que le président porte toujours le costume et la cravate. La plupart des présidents s’en tirent assez bien, à quelques exceptions près. Jimmy Carter est apparu dans le bureau ovale portant un cardigan, scellant peut-être son destin en tant que président après un mandat. Obama s’est laissé photographier en pantalons courts, mais au moins le cadre était un terrain de golf plutôt que le bureau. Les tenues cul-cul de Hillary Clinton auraient été un désastre pour l’égrégore. Au moins, Trump est en sécurité : il porte vraiment bien le « costume ».

Mais il est encore trop tôt pour déclarer que l’égrégore présidentiel est installé en toute sécurité chez Donald Trump, sur la durée. Il est robuste comme égrégore parce qu’il ne s’attache qu’à un individu donné pendant une période limitée, soit quatre ou huit ans, avant qu’il ne lui soit présenté un autre hôte à habiter. Après une cérémonie publique d’intronisation, suivie d’une étrange morsure d’amour en privé, l’ancien président est dégorgé dans une obscurité relative en tant que non-entité vidée, grise et flasque.

C’est tout à fait différent de l’égrégore présidentiel que l’on trouve dans les pays arabophones. Là, pour être efficace, l’égrégore nécessite un culte de la personnalité et il s’attache très fermement à une personne ou à une famille. Tuez l’individu clé (Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi [à noter que le fils de Kadhafi pourrait prendre le relais, NdT]… Bashar el-Assad ?) et l’égrégore présidentiel disparaît avec l’État tout entier, qui redevient ensuite un groupe de tribus belligérantes. L’égrégore présidentiel aux États-Unis peut simplement renoncer à son ancien hôte et en trouver un nouveau. Il s’agit d’une stratégie de survie égrégorique beaucoup plus robuste, mais beaucoup plus risquée pour son hôte humain, car l’égrégore peut décider de faire en sorte que l’hôte soit mis en accusation ou tué avant la fin de son mandat, et parfois cela arrive.

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En plus d’avoir une iconographie appropriée, afin que l’égrégore présidentiel soit bien installé dans son nouvel hôte, l’hôte doit épouser l’idéologie correcte et suivre tous les rituels appropriés. L’absence de la Première Dame de la Maison Blanche est une violation de l’iconographie, mais c’est une question relativement mineure. Plus important encore, la victoire électorale de Trump a été contestée (sur la base d’aucune preuve) en prétendant qu’elle a été provoquée par « l’ingérence russe ». Cela a remis en question l’exactitude du rituel sacré par lequel l’égrégore se déplace vers un nouvel hôte. La morsure d’amour d’Obama a fonctionné, mais l’égrégore n’est pas entièrement satisfait du nouvel hôte.

Pour aggraver les choses, Trump a lutté contre l’idéologie sacrée : le POTUS doit être « le leader du monde libre » et l’homme le plus puissant sur Terre. Pour commencer, le président doit commander le respect et s’assurer le soutien des membres de son propre parti, et ici, nous avons vu Trump incapable de rassembler les Républicains pour abroger l’Obamacare, quelque chose qu’ils ont essayé de faire presque sans fin sous Obama. Étant incapable de guider l’establishment de Washington vers cette direction, en dépit de représenter le parti majoritaire dans les deux chambres du Congrès, comment Trump peut-il montrer qu’il est le plus grand mâle alpha de toute la planète ? Cela doit rendre l’égrégore présidentiel vraiment inquiet.

Enfin, Trump a péché contre l’égrégore présidentiel d’une autre manière, ce qui est peut-être le plus grave. Vous voyez, les présidents américains ne servent pas les gens, ils servent l’égrégore présidentiel. Les gens soutiennent le président non pas parce qu’il les sert, mais par la falsification des préférences. On leur présente toujours un faux choix entre des gens qu’ils n’aiment pas, mais ils choisissent l’un ou l’autre de peur d’apparaître comme antipatriotiques. Ensuite, s’ils refusent de soutenir celui qui finit par être président, ils risquent d’être désignés comme l’ennemi. Mais ce président particulier a promulgué des promesses plutôt spécifiques, comme l’arrêt de l’immigration incontrôlée, le retour des emplois manufacturiers des pays où ils ont été délocalisés, faire du système de sécurité sociale autre chose qu’un plan d’extorsion ridicule, restaurer l’infrastructure qui s’écroule et rétablir des relations amicales avec d’autres pays. Ce n’est pas atypique. Les candidats à la présidentielle font les plus grandes promesses pour être élus – cela s’appelle « mentir pendant que vous courez vers le bureau », mais la plupart d’entre eux ont la présence d’esprit de renoncer à ces promesses dès qu’ils sont intronisés. Mais Trump, étant un nouveau venu dans les bois politique, a effectivement fait du bruit comme quoi il voulait vraiment accomplir ses promesses de campagne !

Toutes ces faiblesses et ces lacunes ont porté un coup grave à l’égrégore présidentiel. C’est un coup bas, mais ce n’est certainement pas un KO : cela a par contre provoqué, de la part de toutes les personnes dans l’establishment de Washington qui s’y nourrissent, le lancement d’une recherche de moyens pour le sauver et lui redonner le moral. Il s’est rapidement avéré que la seule façon de le faire était de suivre un rituel de déification standard pour élever le nouvel hôte instable de l’égrégore présidentiel au dessus de tous les autres humains.

Les dieux diffèrent de nous, simples mortels, en ce qu’ils ne sont pas liés par le droit humain, et c’est pour démontrer leur nature divine que les présidents américains s’efforcent de devenir des criminels de guerre. Comme l’a dit Roberts, « Notre pays a eu successivement quatre présidents criminels de guerre. Clinton a lancé deux fois des attaques militaires contre la Serbie, ordonnant à l’OTAN de bombarder l’ex-Yougoslavie deux fois, en 1995 et en 1999, ce qui donne à Bill deux crimes de guerre. George W. Bush a envahi l’Afghanistan et l’Irak et a attaqué les provinces du Pakistan et du Yémen depuis les airs. Cela fait quatre crimes de guerre pour Bush. Obama a utilisé l’OTAN pour détruire la Libye et a envoyé des mercenaires pour détruire la Syrie, commettant ainsi deux crimes de guerre. Trump a attaqué la Syrie avec les forces américaines, devenant ainsi un criminel de guerre dès le début de son régime. » Ne mégotons pas sur le nombre exact de crimes de guerre qui ont été commis et reconnaissons que leur nombre est suffisant pour prouver de manière concluante que les présidents américains s’efforcent d’outrepasser le droit humain en assassinant des dizaines de personnes en toute impunité. Ils souhaitent être comme Zeus lançant des éclairs du mont Olympe par caprice ou Poséidon produisant de grands orages pour couler des flottes entières.

Ne négligeons pas de mentionner un rituel d’État mineur mais important : celui de la grâce présidentielle. Les criminels condamnés peuvent faire appel au président, et certains sont pardonnés. Le nombre des pardonnés est trop insignifiant pour que cela soit considéré comme un moyen de rétablir la justice. Au lieu de cela, c’est un moyen pour le président, en tant que criminel ultime, de conférer le droit de commettre des crimes en toute impunité à d’autres criminels sélectionnés au hasard. Faire du président une figure de supplication et de prière pour les criminels est une façon d’affirmer sa nature divine.

Un autre attribut divin de la présidence des États-Unis, et c’en est un que l’administration Trump a adopté avec avidité, c’est la liberté de la tyrannie des faits. Ce ne sont que les humbles humains qui sont liés par ce qui est réel, alors que les dieux peuvent créer leur propre réalité. À cette fin, Trump et son administration cultivent une attitude dédaigneuse à l’égard des faits, laissant la « communauté du renseignement » agir comme un oracle, en admettant que, par exemple, la force aérienne d’Assad a attaqué Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib en Syrie avec des armes chimiques, en ne se basant sur AUCUNE enquête ni AUCUNE preuve. Les sources de renseignement affirment qu’elles jouissent d’une « haute confiance » – ce qui signifie que si vous ne possédez pas une confiance aussi élevée dans leurs fabrications, vous doutez, vous êtes un apostat de la religion d’État et un « théoricien de la conspiration ». La vérité aux États-Unis n’est pas le résultat d’un processus d’enquête et de délibération, c’est le produit de la révélation divine.

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À côté, il convient de mentionner que la stratégie de « la vérité par la révélation » ne fonctionne pas bien en dehors des frontières confinées de l’establishment américain et des médias. La semaine dernière, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson s’est rendu à Moscou. Après une déclaration polie mais précise de son formidable homologue Sergueï Lavrov, il a passé quelques heures à user ses talons dans la salle d’attente de Poutine. Puis, Poutine a pris quelques minutes de son horaire chargé pour s’arrêter. Je suis bien sûr que Poutine a jeté certaines déclarations au visage de Tillerson, par exemple : la Russie n’a pas envahi l’Ukraine ; la Crimée a toujours été russe et le sera toujours ; positionner des troupes de l’OTAN à la frontière de la Russie viole un accord international ; implanter des systèmes de défense antimissiles sur les frontières de la Russie pour défendre l’Europe contre les ICBM iraniens nucléaires inexistants est ridicule et inacceptable ; l’attaque chimique dans Khan Cheikhoun est une attaque sous faux drapeau ; l’attaque américaine par des missiles de croisière sur la base aérienne de Chayrat près de Homs en Syrie était illégale et à cause de cela, les protocoles de gestion de conflits américano-russes sont suspendus ; et, enfin, la présence de troupes américaines sur le sol syrien est une violation de la souveraineté de l’État syrien. Il n’est pas possible de gagner la paix en répétant des mensonges, c’était pourtant la mission de Tillerson à Moscou. C’était une tâche impossible et, bien que personne aux États-Unis n’ait pris soin d’y faire attention, une humiliation internationale. Nous pouvons être sûrs, cependant, que l’égrégore présidentiel en a pris note, s’est senti humilié et a chargé l’esprit de ruche de Washington de chercher de nouvelles façons de frapper les esprits dans le monde : au revoir la Syrie, bonjour la Corée du Nord !

Roberts est assez précis quand il dit que « la violence est le cœur de l’Amérique ». Et maintenant, nous en comprenons la raison : la violence est au centre du culte de l’État par lequel l’animateur humain de l’égrégore présidentiel est déifié. Ce même processus est reproduit de façon fractale dans toute la société : lorsque la police des États-Unis tire sur des dizaines de civils, ou lorsque des tueurs de masse ouvrent le feu dans des lieux bondés, ils s’engagent dans une communion avec l’être suprême – le criminel en chef, le pire sur toute la planète et au-delà de la portée du droit humain. Pour vous assurer que c’est le cas, regardez les sondages favorables de Trump parmi la population à la suite de son attaque de missiles de croisière entièrement inefficace contre la Syrie : sa cote de popularité a atteint 50% pour la première fois.

À l’heure actuelle, ce culte de la violence est tout ce qui soutient l’égrégore présidentiel. Auparavant, les gens étaient tout à fait disposés à falsifier leurs préférences d’un grand nombre de façons pour leur intérêt à maintenir une chance raisonnablement bonne de garder leur pension de vieillesse, de rembourser leurs prêts, d’avoir un avenir prometteur pour leurs enfants, des soins de santé abordables. Mais maintenant, tout ce qui reste est une part de voyeurisme d’une violence insensée. Il n’y a que deux façons de participer à ce culte : en tant que bourreau ou en tant que victime. Les bourreaux falsifient leur préférence de ne pas commettre ses crimes insensés ; ils acceptent les crimes et entrent en communion avec le criminel en chef en épousant la notion selon laquelle les États-Unis représentent encore la paix, la justice et la démocratie, ou des mots creux à cet effet. Les victimes falsifient leur préférence à devoir agir avec force pour abattre ce culte de la violence parce qu’elles ont peur. En même temps, elles évitent toute dissonance cognitive en s’opposant inefficacement, prétendant que cela restaure un peu de leur vertu volée. Bien que beaucoup d’entre elles en parlent, certains ont le courage ou la détermination de faire tout ce qu’ils peuvent faire à ce stade : obtenir un passeport différent, prendre leur argent et leur famille et quitter les États-Unis pour de bon.

Bien sûr, il y a aussi l’option de ne rien faire et de simplement attendre. Soutenu par rien de plus que la violence gratuite et les mensonges flagrants, avec ce baratineur de Trump pour hôte, l’égrégore présidentiel des États-Unis ne semble plus devoir faire long feu dans ce monde. À ce stade, tout ce qu’il faudrait pour qu’il apparaisse pour ce qu’il est serait une défaite militaire retentissante – exactement le genre de coup de grâce qui démange la Corée du Nord et qu’elle pourrait administrer à cette superpuissance en décrépitude progressive depuis des décennies. Même si le plan de la Corée du Nord foire, il y aura beaucoup d’autres occasions pour l’armée américaine de prendre sa raclée. Les États-Unis manquent de pays faibles à détruire. Ceux qui restent sont assez forts pour les détruire en retour. Et même si les États-Unis trouvent encore des pays assez fragiles à détruire, il y a une limite au nombre de fiascos militaires que l’armée américaine, déjà surchargée et épuisée, peut entreprendre à la fois. Oui, vous pouvez simplement attendre ; mais qu’êtes vous en train d’attendre ? Lorsque l’égrégore présidentiel finira par éclater au grand jour, quels autres démons bien plus méchants et plus nantis se précipiteront pour combler le vide ?

Vous pouvez lire ce qui s’est passé lorsque l’égrégore soviétique a soudainement disparu et comment un événement analogue est susceptible d’arriver aux États-Unis, dans mon livre Reinventing Collapse : l’exemple soviétique et les perspectives américaines. Pour une description fictionnelle réaliste de la façon dont l’armée américaine pourrait être défaite, lisez le roman de John Michael Greer, The Twilight’s Last Gleaming.

Note du Saker Francophone

Le livre de Dmitry Orlov, "Les cinq stades de l'effondrement", est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie », c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par M pour le Saker Francophone

mardi, 25 avril 2017

Elections présidentielles françaises : un échec collectif

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Elections présidentielles françaises: un échec collectif

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

A l’issue d’une campagne pénible, polluée par les interventions de la justice, où onze candidats, dont quatre étaient réduits au simple témoignage, se sont affrontés, le premier tour a abouti au duel Macron / Le Pen, celui-là même que tous les sondages indiquaient depuis plusieurs semaines, mais l’ordre prévu a été inversé. Aucun candidat, même les deux finalistes, ne peut s’estimer être sorti vraiment vainqueur de cette confrontation.

Avec 24,01% des voix, Emmanuel Macron est sorti finalement en tête, en ayant bénéficié d’un report de voix favorable à la fois de la droite du PS, du centre et de la gauche de LR, mais aussi d’un soutien médiatique sans faille et de l’action des réseaux Hollande. Candidat créé artificiellement par le système politico-médiatique, sans assise populaire, n’ayant jamais été candidat à la moindre élection même locale, représentant par excellence de la bobocratie, il a su donner l’illusion d’être un homme neuf, libre de tout appareil politicien comme des fameuses « Primaires » qui ne survivront sans doute pas à 2017. En réalité, il a été soutenu par les plus démonétisés et « has been » de la classe politique française, de Robert Hue à Alain Madelin, et par tous les « philosophes » du conformisme le plus béat.

Avec 21,3% des voix, Marine Le Pen réussit à accéder pour la première fois au second tour d’une élection présidentielle. Sa présence était prévue par tous les instituts de sondage depuis plus d’un an, mais en tête et plus près des 27% que des 20%. Or elle a bien failli être éliminée, François Fillon obtenant 20,01% des voix et Jean-Luc Mélenchon 19,58%. Les sondages montraient en effet cette dernière semaine un tassement des intentions de vote en faveur de Marine Le Pen. Les raisons de cette contre-performance sont multiples.

Elle a été concurrencée sur le terrain du vote protestataire par Jean-Luc Mélenchon, sur le terrain de l’Europe, où Nicolas Dupont Aignan a proposé un souverainisme modéré, renonçant à tout départ de l’UE ou de tout abandon de l’euro, et enfin sur le terrain des valeurs conservatrices par François Fillon. Ce dernier a repris à droite ce qu’il a perdu au centre, mais de manière insuffisante. Son pari insensé, alors que l’affaire « Pénélope » l’avait plombé, a bien failli réussir. Il était néanmoins difficile de penser qu’il pourrait vaincre Macron. Certains ont ainsi proposé un vote stratégique, en cherchant à opposer Marine Le Pen et Fillon au second tour, garantissant ainsi l’élimination de la gauche et du candidat médiatique Macron.

D’autres raisons ont pu amener à décourager certains électeurs en sachant que 80% de ceux-ci ont voté Marine Le Pen pour signifier leur opposition à l’immigration sous-entendue extra-européenne. Les prises de position en faveur d’une coopération avec l’Afrique, les aides annoncées aux DOM-TOM, message qui a été fort bien entendu par les domiens par ailleurs, sa modération sur l’islam, devenu compatible avec la république selon elle, auront déstabilisé certains électeurs. Elle aura aussi subi les effets pervers de la dédiabolisation, faisant apparaître Jean-Luc Mélenchon comme davantage contestataire du système en place qu’elle-même. Ses positions sur l’Union Européenne et l’euro ont maintenu entre elle et l’électorat de droite un cordon sanitaire naturel.

La surprise est venue du vote des DOM en sa faveur. 23,5% à la Réunion, 27,3% à Mayotte (île à 99% bantoue et musulmane), 32,5% en Polynésie Française ou encore plus de 25% en Guyane. Une façon de marquer leur sentiment d’appartenance à la France ? Ou bien plutôt la marque des « vertus » de la démagogie socialisante sauce mariniste dans ces territoires ? A Paris, elle ne fait que 5% des voix, score lamentable, pour 12,6% en moyenne en Ile de France. L’ouest reste rétif (15,3% en Bretagne seulement), l’Est, le Nord et le sud-est sont forts. La Corse voit le FN atteindre presque 28% des voix, les nationalistes n’hésitant pas à la soutenir au niveau national alors qu’ils la rejettent au niveau régional.

Fillon échoue de peu, n’ayant néanmoins jamais réussi à remonter la pente. Mélenchon absorbe la gauche du PS sur une ligne plébéienne où il incarne un côté robespierrien, évoquant sa « patrie bien aimée » dans un étrange discours de défaite.

Avec 6,36% des voix, le candidat du Parti Socialiste, Benoît Hamon, prend une correction dans les urnes. Pris en tenailles entre un Mélenchon qui pouvait espérer le second tour et un Macron rejoint par plusieurs ténors du PS, il était contraint à faire de la figuration. Le score du PS laisse augurer d'une future extinction.

Nicolas Dupont-Aignan, avec 4,7% des voix, échoue de peu à voir sa campagne remboursée. Cette perte financière va certainement limiter ses ambitions qu’il annonçait immenses au moment des résultats. Il n’a pas apporté de soutien à Marine Le Pen dimanche soir. Il est douteux qu’il le fasse car cela signifierait un ralliement implicite, dans un contexte où la dédiabolisation du FN a échoué, même si l’anti-fascisme de bazar semble adouci par rapport à 2002, car aucun dirigeant politique, aucune personnalité, n’a annoncé son soutien à la candidate du FN.

Le sympathique quoique peu audible Lassalle sort premier des petits candidats avec 1.2% des voix. Les gauchistes Poutou (1,09%) et Arthaud (0,64%) montrent la réalité électorale de leur activisme de rue, à savoir qu’ils ne représentent personne. Avec 0,92% des voix, Asselineau réalise une performance pour quelqu’un de parfaitement inconnu du plus grand nombre en dehors des réseaux sociaux, même si son score reste très modeste. L’européiste identitaire que je suis ne va pas pleurer sur son sort.  Cheminade, n’ayant obtenu que 0,18% des voix seulement, la colonisation de Mars prend du plomb dans l’aile.

Au second tour, Marine Le Pen peut espérer un report favorable des électeurs de Dupont-Aignan, d'au moins la moitié des électeurs de François Fillon du premier tour, d'une petite part de mélenchonistes. Elle devrait pouvoir dans un contexte gauche/droite réunir 40% des voix, si comme tout le laisse penser, beaucoup de gens de gauche répugnent à voter pour Macron et restent chez eux. Ses chances réelles de victoire sont néanmoins très faibles.

Enfin un troisième tour, avec les élections législatives, peut laisser espérer à la droite classique de prendre sa revanche. Il est douteux que le mouvement "En marche", très composite et sans colonne vertébrale, puisse réunir autour de lui une majorité, à moins d'une "grande coalition" très hypothétique au centre.

Thomas Ferrier (Le Parti des Européens)

samedi, 22 avril 2017

Donald Goes to Canossa

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Donald Goes to Canossa
(A Light-headed discussion of grave affairs)
 
What’s wrong with gassing your own people? After all, California does it and Oklahoma plans it, and these are fine advanced states. I would not like the Russians to send their howling missiles to Sacramento: they gas their own people. While gassing someone’s else people may be considered a sort of interference in their affairs, gassing of one’s own people is clearly one’s own business. Mind your own business, sir, gas your own.

And if these are beautiful babies that you worry about, why, the US flushes them down the drain, a million beautiful babies a year are ripped out by abortionists. Would you like Vlad Putin to strafe the Planned Parenthood headquarters at 434 West 33rd Street, New York, NY as they kill beautiful babies?

Who are “your own people” is also open for interpretation. A few years ago I went to the funeral of a young Palestinian Christian girl who has been gassed to death by Israelis in her own bedroom in Beit Jalla near Jerusalem (they shot a tear gas bomb into her window). Was she “their own people”? If you say she wasn’t, then, by the same measure, the Jews of Germany weren’t “their own people” for the Germans, and then, Hitler did not “gas his own people” making him a great improvement on Bashar Assad, according to the ADL-authorised version.

Why it is so God-awful to gas people and/or beautiful babies, while frying them with napalm, pouring Agent Orange over them or starving them to death is a proper thing to do. Or nuking them, indeed. Would nuking Nagasaki count as a lesser crime than anything else? If it is a question of aesthetics, I think napalm makes the worst pictures of deep-fried babies as those made in Gaza after Israeli attack. They are so awful that I forbade my Italian publisher to place one of them on the cover of my book. In comparison to them, gas deaths are almost blissful.

For these reasons I do not intend to discuss whether Bashar Assad did, or he didn’t. The story is murky, and the Russians – and the alternative press – had a few mutually contradicting versions Rashomon-like. The whole thing was a false flag cautiously prepared by the rebels and/or Americans; or it was a freak accident, a result of Syrian air force hitting a rebel chemical weapons factory, like the US did a week later; or was it a combination of two, the rebels using the spill to raise hell. Washington is not Kurosawa, and the Trump administration immediately declared they knew what happened before the dust settled, just like Bush and Netanyahu all knew on 9/11. For me it is of little interest: in what way these eighty people died – out of hundreds of thousands who have died in the Middle East wars started by President Bush the Senior and continued by his worthy successors.

The verdict of official Washington is of very little value, after the Kuwaiti incubator baby hoax, the Iraqi WMD of Powell, Libyan atrocities and similar fake news. This boy has cried wolf too often for us to pay attention this time. I do not trust anything the mainstream media tells us, for they proved to be inveterate liars. But who cares even if it were true, when we have heard US State Secretary Madeleine Albright saying it was worth while to kill 500,000 beautiful babies to weaken Iraq?

I would advise you to dismiss this horror story of he-gassed-his-own-people and banish it out of your mind. Who cares? It is just a psy-war against his-own-people, meaning you. Rejecting such stories will restore your ability to judge right. Reject whatever they want you to discuss out of hand and you will regain freedom of mind.

However, the underlying story of Donald’s U-turn is one of the most entertaining and riveting stories that deserves to be looked at. Without unnecessary embellishments (“he saw dead babies”) it is even better. After years of twits against Middle Eastern wars and for friendship with Russia, after going against the establishment and winning, such full surrender is amazing.

It is less amazing if you think of his choice: to be removed from power and locked up in the cellars of Alcatraz or Guantanamo. The CIA and The New York Times with help of the judiciary and the ever-treacherous McCain had plotted to jail or kill Trump, and he saw no other way to save his skin but doing a full Canossa.

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Trump had some ambitions, but becoming a martyr hasn’t been one of them. He who fights and runs away, lives to fight another day, he murmured to himself, dumped Bannon and bombed Syria.

It worked like magic. His avowed enemies in Congress and in the media greeted him like a young lad coming out of a cathouse: boy, now you became a man! Now you are a real president! Fareed Zakaria blessed him on CNN: “Donald Trump became President of the United States last night.” The Jews forgot their silly stuff of antisemitism and threw their yarmulkes high in his honour. Mme Clinton stopped sulking and said now she does not regret losing the elections to this fine man. A small deed, but a great reward, Donald could say. If Paris was worth a mass, Washington is worth a strike.

After all, America is an evolved Comanche and Apache tribal union, and the Great White Chief has to have the biggest string of scalps at his belt.

The Russians weren’t unduly upset. They have tolerated Israeli missile strikes and bombings of Syria all the time; so why would they object now? The Russian line is as follows: we fight the terrorists, we do not fight for Bashar Assad against other forces, be it Israel, Turkey, Kurds or the US or against moderate opposition. Yes, it is unfair to Assad, but this is the Russian attitude, like it or not. They do not intend to fight the whole West, Israel and the Sunni kingdoms. They fight against ISIS, Al Nusra and similar extreme factions of Islamic movement. So Trump’s strike annoyed them, but it did not cross the red line they drew.

The Western media stressed that the Syria strike has been aimed against Putin, first of all, that the intention was to humiliate the Russian ruler. The Russians did not think so. For them it was an affair between Trump and Assad. Putin did not feel humiliated, and that’s why he received State Secretary Rex Tillerson at the Kremlin. He and Mr Lavrov told Tillerson that the US has absolutely zero evidence for their claim; that this event should be investigated; that they do not believe Assad was behind it. Tillerson proposed that the Russians switch sides in Syria, and this proposal was been immediately rejected. Lavrov quickly recapped previous the causes of war in Iraq, Libya and Syria; he reminded them of the proven case of 2013 chemical weapons hoax. Still, they parted without acrimony. Russian-American relations are not worse than they were; mainly due to Putin’s dogged desire to avoid war with the US for as long as he can, preferably for another five or six years at least.

Trump managed the China angle well. He claimed that President Xi expressed his understanding or even approval of the strike. The Chinese deny that, but they did not make too much of it. They abstained at the Security Council vote on Syria, and Russia had to veto it alone. This is a big achievement for the American President, and an unexpected one.

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The pundits thought Trump planned to befriend Russia in order to isolate China; surprisingly he used China to isolate Russia. The Russian and the Chinese Presidents should worry about this American gambit more than about the Syrian strike.

Israel has been happy about the strike; Israeli left and right were united on this point, though they offered differing explanations. But then, Israel is happy at any strike at an Arab target. American Jews were happy, too. I wrote of a chasm between liberal Jews and Zionists Donald Trump tried to exploit in his interests. This time he satisfied both factions.

If Trump will be satisfied with this great result, we can say he emerged a winner, and he didn’t even poison his relations with Russia or China. The problem is, he is tempted to repeat this trick with North Korea, and this will be a very costly mistake.

North Koreans, whom I visited last year, are not a soft target like Syria or Iraq. This is the hardest target on the planet. They are used to confrontation with the US. They were born into this confrontation; they grew at the Korean War of 1950s when their country had been devastated by American bombs. Their fathers lived through the Japanese colonisation, and they are determined – never again. They have little love for Americans and for Japanese, and they would like to mete their vengeance on them and on their South Korean stooges. The Japanese and the American soldiers and sailors’ mothers should pray to their gods to restore President Trump to his senses.

If Trump strikes Korea, the Koreans are likely to strike back at the US fleet, the US bases in South Korea and in Okinawa. Probably they will use their nuclear weapons. This is exactly the occasion they prepared their A- and H-bombs for. This is exactly the reason they refused the plans of denuclearisation, and they were right.

A problem with American planning is its repetiousness. They always do the same routine they borrowed from a spaghetti Western. You know, the vigilante calls upon his adversary: release your hostage and drop your gun or I’ll shoot! When the fool drops the gun, the vigilante smiles madly and shoots anyway. It is not a chivalrous approach, but then, American foreign policy is charted by businessmen, not by knights.

In September 2013 Obama threatened Bashar Assad into dropping his gun. Assad gave up his arsenal of chemical weapons, the only thing he could employ against nuclear-armed Israel next door. The Russians (willingly or not) supported this Israeli-American subterfuge. After Assad had voluntarily disarmed, Israel was safe; Assad couldn’t do anything to harm Israel or Americans. Then they accused him of using the chemical weapons he gave up, and attacked him.

The same routine happened in Libya. They threatened Muammar Gadhafi and he gave up his weaponry. He also opened his country for the TNC to buy and operate Libyan oil and gas. They privatised and bought everything they could, and at the end they attacked Libya anyway and killed Gadhafi.

You remember that Saddam Hussein agreed to all American demands, that he opened every door in his country for their inspection, and when they learned he had no WMD, they accused him of possessing WMD, attacked, destroyed his country for good and hanged him. You can’t even call the American foreign policy makers “treacherous”, like you can’t call a cyclone “strong wind”.

The North Koreans had learned this lesson by heart. They are not going to drop their guns, even if the Russians and the Chinese were to beg them on their knees to do it for their sake please. Once, Russia and China were reliable, but it was in the days of Stalin and Mao, they think. Koreans know that nowadays a country has to rely on its own nuclear forces and to be ready to deliver the payload wherever it hurts.

For Iraq and Syria, a nearby spot of enemy’s vulnerability (“the hostage”) was the Jewish state, but they allowed themselves to be convinced to surrender their weapons. For North Korea, the adversary’s vulnerable spots are the US bases, and Japan, an old enemy and the US ally.

Donald Trump had sent a formidable force to the Korean shores. There are tens of thousands of sailors and soldiers, there are ships, nuke-bearing submarines and air force. Just now the Americans exploded their Mother-Of-All-Bombs in Afghanistan, this poor land they ruined – first, by bringing there Osama bin Laden, then by conquering it, and after all, by turning it into biggest producer of drugs in the world, this ultimate source of CIA’s independent wealth. No doubt, the US can destroy Korea – second time within our lifespan. But they can’t scare the North Koreans into submission. The Koreans can’t be scared.

North Korea has no billionaires ready to serve as an American Fifth Column. They have no ethnic or gender minorities, no culture of critique. Stubborn folk, they will not surrender.

Trump will have to bomb them; kill a million; and perhaps a million Japanese and Americans will be killed by the Korean payback. Trump might have his Pacific Fleet sunk just at the time when the US might need it for future confrontation with China. The Koreans can’t harm the continental US in any case, but Trump’s attack and Korean response may undermine the US naval strength, and then the US will be overrun by the same Mexicans Trump hated so much. Ironic justice, of sorts. Nobody can cause so much damage to the Republic as the President, after all. Is it possible? Yes. Not a sure thing, but a possible one.

It will be an inglorious end for Trump’s career, and quite unnecessary one, too. North Korea threatens nobody; they live their own life in their far-away peninsula. They have nukes to make them a hard target, hard to swallow and digest, not in order to attack. It would be better to forget about them, and to return to the things Trump promised to his voters.

It is still possible; his Syrian strike will be forgotten; Trump has enough time left to eliminate his enemies in the Republican Party, to dismantle the CIA, to create his own militia and to proceed and save America.

However, there is a hitch. Why do so many Americans want to have the world war as they push upon Trump to start it? America is overpopulated, that’s why. There are too many people, and since the Trojan war, a war has been the solution for overcrowding. The forces that bring refugees and immigrants to your shores are the same forces that lead you to war.

My baby-boomer generation came to life after the WWII, and the world welcomed us. We grew in spacious places; we had countryside in which to frolic, and housing had been relatively inexpensive. We could have children, we had something to look for. Now it is crowded everywhere; nature has been destroyed or privatised, even the Dead Sea has been killed.

The US population doubled since 1960; Europe (as well as Russia) added 25%, mainly immigrants, some cities grew much faster: Moscow’s population tripled. Population growth brings war. The Middle East is at war, and it is not only America’s fault, but also of their preoccupation with fertility. The population of Israel, of Palestine, of Syria quadrupled, that of Jordan multiplied by factor of ten, while Lebanon has had it better than most by just doubling its population. Unhappy Aleppo’s population grew six times since 1950s, and naturally there was the civil war. Even after so much death and destruction, Syria today has more people than it ever had, while Israel has no place even to bury its dwellers. Israel is a thousand per cent more crowded (its population density is 1,000 per cent higher) than the OECD average.

Another, less discussed reason is that the means of production improved greatly and now Wall Street and other hard-core liberals think there are too many unneeded people who can’t be employed profitably. Instead of returning industries to the US, it is easier to kill a hundred million of America’s surplus population.

For these reasons the War Party wants to start World War Three, to free space for the coming generations and to get rid of surplus. Perhaps this man with orange hair is an unlikely avatar of Shiva the Destroyer, whose attack on Korea will lay our world waste, and bring in the new spacious world for our sons and daughters – if they will survive the war. And if Korea thing will fail, there are still Russia and China, and sooner or later they will oblige. Unless the liberals who want the world without us will be defeated.

Israel Shamir can be reached at adam@israelshamir.net

This article was first published at The Unz Review.

jeudi, 20 avril 2017

Euro : révolver sur la tempe de Marine Le Pen

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Euro : révolver sur la tempe de Marine Le Pen

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com 

Et c’est elle qui a armé le barillet : son projet de sortie de l’euro,    risque de lui interdire une victoire possible au second tour, en détournant une partie déterminante de son électorat potentiel. Pourtant, déjouant les pronostics, après le lamentable épisode Fillon, qui aurait pu fissurer le ”plafond de verre” empêchant Marine Le Pen de l’emporter au second tour, une promesse de victoire n’était pas impossible. Mais voilà… la gaffe de la sortie de l’euro fait peur.

Le fragile atout de Marine : TSM, ” tout sauf Macron ! ”

Face à Fillon au second tour, Marine Le Pen perd. Contrairement à la propagande des médias (pro–Macron à 80%), opposée à Macron, elle peut vaincre. Car en cas de duel au second tour Fillon – MLP, cette dernière serait éliminée à coup sûr, tous les électeurs de Macron et des autres candidats de gauche se reportant sur Fillon, selon la discipline du ”front républicain”. En revanche, un second tour Macron–MLP pourrait voir Marine Le Pen l’emporter : parce qu’une partie de l’électorat Fillon  ne voterait pas Macron, l’héritier de Hollande, mais MLP, par hostilité à cet intrigant, perçu comme un imposteur. Défenseur d’idées laxistes pro–immigration, cosmopolites et francophobes snobs, partisan de la ”discrimination positive”, euphémisme pour racisme institutionnel anti–Français de souche, accusant son propre pays de ”crimes contre l’humanité”, silencieux sur le génocide des chrétiens d’Orient, affirmant l’inexistence d’une ”culture française”, le candidat Macron peut ne pas bénéficier d’un report de voix de la droite filloniste face à MLP. Donc, contrairement aux sondages peu crédibles, Marine Le Pen, récoltant une partie de l’électorat Fillon (”tout sauf Macron !”) pourrait  faire un score légèrement supérieur au faux nez de Hollande et …être élue à l’Élysée.

À ce propos, on notera qu’au cours de ses meetings, Fillon fait très aisément siffler Macron mais échoue lamentablement à faire siffler Marine Le Pen. 

Mais cette chance historique de la présidente du FN d’accéder à l’Élysée est plombée par son programme fébrile de sortie de l’euro, qui s’ajoute à son projet économique ultra–conservateur de gauche, dans le prolongement de la léthargie socialo–étatiste des Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande, voire flirtant avec les momies marxistes Mélenchon et Hamon. Son électorat ne comprend pas : la sortie de l’euro n’est vraiment pas pour lui la priorité…    

Mais avant de critiquer Marine Le Pen, critiquons l’euro

L’euro était une fausse bonne idée. Associer dans une monnaie commune des économies très divergentes, n’était pas une décision économique rationnelle, mais purement politique. L’euro est un projet allemand de domination économique cynique. La France (le naïf Giscard) a suivi le projet par romantisme européiste. L’euro n’était – et n’est toujours– ni plus ni moins que le mark, camouflé sous un faux nez. D’ailleurs, la parité a été fixée à l’époque à 1€ = 2 DM et le siège de la BCE qui gère l’euro est à Francfort. Quelle coïncidence… 

Un des effets pervers de l’euro a été qu’il a permis de faire baisser les taux d’intérêts des emprunts internationaux – grâce à la politique de la BCE de Francfort–  et donc d’encourager à s’endetter de manière irresponsable, notamment les États français et grec, les plus pusillanimes et gauchisés d’Europe. Il ne fallait pas créer l’euro, mais, c’est trop tard : il serait dévastateur de sortir brutalement de cette énorme machine, de ce monstre monétaire. On doit malheureusement faire avec. Et le réformer progressivement. Modifier l’euro de l’intérieur (comme l’UE) serait plus pertinent que revenir à un ”nouveau franc” folklorique : ce remède enfantin serait pire que le mal. 

MLP a parfaitement raison de critiquer la catastrophique Europe de Bruxelles. Elle pose de bonnes questions, mais apporte de mauvaises réponses. Son projet mal ficelé de sortie  inquiète son électorat ; ce qui risque de lui retirer quelques points  fatidiques qui lui permettraient de franchir la barre des 50% au second tour. N’oublions pas que, selon les sondages – qui ne se trompent que de quelques  points dans le pire des cas – 72% des Français ne veulent surtout pas sortir de l’euro. Le pari de Marine Le Pen de renverser cette tendance lourde est impossible à gagner.  

Très graves inconvénients d’une sortie de l’euro

La sortie de la France de l’euro, même négociée –forcément mal–, serait très aventureuse. Elle provoquerait tout d’abord dans les six mois une dévaluation d’au moins 25% du ”nouveau franc”. Tous les détenteurs d’avoirs, particuliers ou entreprises modestes, perdraient une grande partie de leur épargne ou capital. 

D’autre part, cette dévalorisation du ”nouveau franc” générerait une puissante inflation par la hausse de prix des produits importés et même des produits fabriqués en France puisque ces derniers incorporent de nombreux composants importés. D’où une baisse du pouvoir d’achat. La fuite des capitaux, des cerveaux et des compétences s’accroîtrait. Le contrôle des changes serait rétabli. Les détenteurs d’assurance–vie subiraient une limitation de retirer leur épargne, ajoutée à sa dévalorisation fiduciaire.  

« Un projet de sortie de l’euro indissociable d’un défaut sur la dette française […] implique une explosion du chômage et de l’inflation ainsi qu’une chute d’au moins 20 % du pouvoir d’achat des Français », affirme Nicolas Baverez (Le Figaro, 17/ 04/ 2017). Certes, à son habitude, ce catastrophiste patenté exagère peut-être, mais les conseillers économiques du Front national sont–ils vraiment compétents ? 

Quitter l’euro et le remplacer par ”un nouveau franc”, préviennent les deux agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s – qu’on peut ne pas aimer mais dont les prévisions ont très rarement été mises en défaut – reviendrait à mettre la France en cessation de paiement à l’image de la Grèce ou jadis de l’Argentine. Cela impliquerait non seulement de ne plus pouvoir rembourser les intérêts de la dette, mais ne plus pouvoir emprunter. Donc être obligé de cesser de payer à 100% les 6 millions de fonctionnaires et agents publics et autres millions de retraités de ce secteur. Sans parler de la Sécu, endettée jusqu’au cou, qui cesserait de fonctionner, faute de liquidités.

Le pays pourrait être acculé à la faillite. En effet, c’est tout bête : si vous ne pouvez plus rembourser vos créanciers, vous ne pouvez plus continuer à leur emprunter. Et aucun État ne peut forcer les ”marchés”  à lui prêter !  

En cas de sortie effective de l’euro et de son remplacement par une ”nouveau franc”, les premières victimes seraient – non pas les très riches ou les multinationales  – mais les classes moyennes modestes et les petites entreprises, qui verraient s’effondrer la valeur de leurs avoirs, transcrits dans une monnaie dévalorisée. 

Le sophisme de retrouver la ”souveraineté monétaire”

Les arguments en faveur du retour au franc s’appuient sur les exemples du franc suisse, de la couronne suédoise ou de la livre sterling, monnaies de pays prospères qui n’ont jamais adopté l’euro ni inconsidérément changé de monnaie ! Le problème, c’est la mutation monétaire de l’euro, grande monnaie (mal) mutualisée, vers une nouvelle monnaie ressuscitée – le franc – qui ne bénéficierait plus d’aucune confiance ou crédibilité internationales. La réincarnation d’un ectoplasme.    

La candidate MLP, en rétablissant le franc, argumente qu’elle rendra à la France sa « souveraineté monétaire ». Rien de moins sûr avec les étranglements que provoquerait le retour au franc, notamment la mise sous tutelle du pays par le FMI et les autres créanciers, du fait d’une explosion de la dette (dévalorisation du franc et majoration des taux d’intérêt) et de l’impossibilité de la rembourser en euros, la monnaie où elle a été libellée.

Un retour forcé au franc, qui deviendrait une monnaie de singe, aurait exactement l’effet inverse : l’esclavage monétaire. Et l’humiliation de mendier des crédits à la BCE.  La raison (principe de réalité) est que la France est endettée jusqu’au cou auprès des créanciers étrangers  – et non pas nationaux comme le Japon, la Chine et les USA– et qu’un retour au franc signifierait une mise sous tutelle internationale, de notre pays  à l’économie objectivement socialiste.

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Brexit et Frexit : rien à voir

Marine Le Pen a beau expliquer quelle serait ”sage”, qu’elle négocierait avec Bruxelles, l’Allemagne et nos autres partenaires une sortie en douceur de la France de l’euro et une sorte de ”Frexit”, bien peu croient à ce scénario Blanche–Neige. Elle fustige les mauvais prophètes qui prédisaient une catastrophe en cas de vote pour le Brexit. Elle compare un Brexit qui, pour l’instant, ne se passe pas trop mal à un Frexit (France exit, sortie de la France de l’UE). Mais ça n’a rien à voir ! Comparaison n’est pas raison. La Grande Bretagne n’a jamais été réellement membre de l’UE. Elle ne participe ni à l’euro, ni à Schengen et bénéficie d’un régime financier dérogatoire depuis Mme Thatcher.     

Si Marine Le Pen est élue, elle a peu de chance de parvenir à un abandon de l’euro par la France. (D’autant qu’elle risque de ne pas avoir de majorité parlementaire ni de majorité populaire en cas de référendum sur la sortie de l’euro) et de l’UE). Mais  cette éventualité peut créer un vent de panique sur les marchés, provoquant une fuite des capitaux et un recul des investissements en France, causes supplémentaires de destructions d’emplois.

Sortie de l’euro : préoccupation marginale dans l’électorat FN

Alors que Marine Le Pen et le Front national avaient un boulevard devant eux en se présentant comme le seul espoir crédible face à l’invasion migratoire incontrôlée, à l’islamisation massive, à la destruction de l’identité nationale, à l’explosion de la criminalité et de l’insécurité, à l’effondrement de l’école publique, à la marginalisation de la ”France périphérique”, voilà qu’ils se focalisent sur des sujets mal travaillés comme la sortie de l’euro. Ces positions inquiètent les classes populaires, qui craignent un aventurisme d’amateurs et redoutent que le FN, dans son obsession anti–euro, ait oublié leurs préoccupations centrales.  

Une majorité de Français, y compris parmi les nostalgiques du franc et de la souveraineté monétaire française, redoute une sortie de la France de l’euro, par réalisme. Et surtout pour leurs propres économies ! L’assurance–vie est plus importante que l’idéologie…

Le vote FN est motivé par l’immigration, pas par l’euro !  

La motivation du vote FN chez les classes populaires, mais pas seulement, est d’abord la révolte silencieuse contre l’immigration invasive et l’islamisation avec ses conséquences innombrables qui pourrissent la vie de millions de nos concitoyens modestes. La sortie de l’euro avancée comme priorité par MLP leur apparaît donc comme un projet très secondaire, voire utopique et dangereux pour leurs modestes économies. Ce n’est pas qu’ils soient attachés à l’euro ou à l’UE actuelle, très loin s’en faut, mais ils pensent que l’acharnement de MLP contre l’euro et l’UE est une obsession qui ne correspond pas à leurs  préoccupations centrales. Elle risque donc de perdre des milliers (euphémisme) de voix qui lui était acquises. 

Surtout avec ce scénario de référendum : une telle consultation sur la sortie de l’euro et de l’UE, proposée par MLP de manière inconséquente, serait suicidaire pour elle si elle était élue présidente  de la République. Car un ”non” serait probable et la carboniserait, la forçant à démissionner, avec un bonnet d’âne sur la tête et la mort du Front national.  

La confusion des priorités dessert gravement le FN

Les classes populaires françaises se méfient des mesures ”sociales” collectivistes et utopiques qui abondent dans le programme du FN ; elles exigent d’abord, parce qu’elles sont en première ligne, une protection contre l’immigration invasive, l’insécurité endémique qu’elle provoque et les transferts financiers à leur détriment et au bénéfice des aliens.

Marine Le Pen fait de la sortie de l’euro ce qu’elle croit être un  point fort alors que c’est un point faible. Elle s’est enferrée dans un scénario ingérable de référendum et de démission de sa part si elle le perd, ce qui est l’hypothèse la plus probable. Personne n’y comprend plus rien.  

Plutôt que la sortie de l’euro, il fallait un plan astucieux, ”gaullien”, de désobéissance aux institutions de l’UE (Commission, Cour de Justice, Conseil, etc.) selon le principe machiavélien du fait accompli. Mais surtout pas un chantage enfantin qui, finalement, rassure ses ennemis.     

Dans l’urgence, il faut que Marine Le Pen amende son discours sur la sortie de l’euro (pas sur sa critique de l’UE, bien au contraire) en rassurant une partie indispensable de ses électeurs. Elle devrait aussi abandonner cette psychorigidité perdante qu’elle a exprimée dans une interview au Figaro  du 18 avril : la rédaction lui demande si elle ”partirait” (démissionnerait de sa présidence) en cas d’échec de son référendum sur la sortie de l’UE et de l’euro. Elle répond de manière affligeante : « je ne considère pas la politique comme du rodéo, où il faut à tout pris rester sur son cheval ».

Ce qui signifie : je me laisserai tomber de mon cheval si je suis désarçonnée, je démissionnerai sans me battre si je perds mon référendum. Tout ou rien. Ce n’est pas très enthousiasmant. Je voterai tout de même pour elle, mais sans illusions.   

mercredi, 19 avril 2017

If Trump Loses Bannon, Trump Loses the Presidency

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If Trump Loses Bannon, Trump Loses the Presidency

Ex: http://www.americanthinker.com 

I bet big on Donald Trump in the 2016 elections, rather famously.  Now I will be shorting Trump stock for the foreseeable future until Bannon, and Bannon-ism, returns to policy dominance in the White House.

Should Trump ever lose Bannon entirely, Trump is a lame duck.  Some media suggest that Trump could replace Bannon with Jared Kushner.  Jared Kushner is to Steve Bannon what Dan Quayle was to JFK. 

 

Bannon – uniquely among the Trump team – threads together the policy weaves of the Trump electoral majority, a majority dependent upon newfound GOP support from the working class, especially in the northern half of the country, but also the southern upcountry and Appalachia.

Three issues allowed Trump to distinguish himself, both in the GOP primaries and in the general election, to appeal to these GOP skeptic voting constituencies: 

  1. No preachy politics.  These voters want neither Southern Baptists nor Hollywood celebrities lecturing them about morality nonstop.  They generally take a more libertine approach on marijuana, especially amongst the younger cohorts in this constituency.  (Many of these communities were moonshine communities back in the day, especially the Appalachian communities.  You will find a not too surprising overlap between marijuana and moonshine communities historically.)  The Appalachian communities and their kindred constituencies cast decisive votes in more places than West Virginia, Tennessee, Indiana, and Kentucky.  Appalachia dips into Pennsylvania and Ohio, helped make Virginia competitive, tipped the balance in North Carolina, and shares a lot in common in political mindset with places like the Minnesotan Iron Range, the northern woods of Wisconsin, the peninsula of Michigan, and the countryside of Iowa.  They are often Christian but more likely to be Saturday party-goers than Sunday church-goers.
  1. No more dumb war.  Voters from the ancestral regions of the Union draftees after the Civil War – from northern Maine to the Minnesota Iron Range – have, ever since, instinctively viewed war with suspicion.  Study the voting patterns of this kind of county, and you will find that sudden surges turn out to oppose various wars.  The heart of "isolationism" was a Midwestern phenomenon in the same regions that tilted so heavily toward Trump in the election.  It is not a coincidence that areas with historic antiwar tendencies – from east Tennessee to western Wisconsin, from rural Iowa to northern Maine – were some of the biggest pro-Trump trending areas in the country, nor that two states that formed the heart of antiwar politicians in the past (like Ohio's Taft) bolted so heavily toward Trump.  Trump used his war-skeptical views to outflank the war-loving Hillary on both the working-class left and right, giving him the keys to his electoral majority, heisting Bernie primary voters along the way.  Betray this group with another Mideast war, and Trump endangers his electoral majority permanently.  That is where Bannon's inclusion in national security decisions remained critical for Trump's own political future. 
  1. No more job-killing deals.  The global-focused economy of finance and real estate enriched the urban port cities at the expense of the rural- and middle-America small-town heartland, who make our food and make our products.  Trump, despite profiting from that largely coastal port-city world, promised to reverse that economic bargain.  Trade, immigration, and infrastructure all allowed him to carve out distinguishing traits, while also promising a protective government that does not over-rely on regulatory bureaucracy in areas of health, education, and energy.  Tax reform took its role, as did Obamacare reversal, but it all fit into a different fabric of policy ideals from traditional Republican economics, meant to appeal to a GOP-skeptic northern working class rightly skeptical of Ryan economics and McCain foreign policy.

Bannon understands, intricately, each of these issues and, as important, the intimate way each of these issues connects the new constituencies of the Trump electoral majority.  Bannon also understands the adversary – an alliance of Deep-State, administrative-regulatory-state, professional-class career bureaucrats and their media lapdogs and allies.  Bannon also enjoys another unique attribute: actually overcoming them, in the public area of persuasion (the extraordinary rise of Breitbart against a media blackout of the site) and the electoral arena of actual elections (feeding the Tea Party, then fueling Trumpism).

Bannon politically is to Trump what Carville was to Clinton, Atwater was to Poppy Bush, and Kevin Phillips was to Nixon, but he also enjoys a consigliere-type skill set for actual policy that gives strategic substance to Trump's gut-driven, emotive decision-making.  Trump's instinctive ingenuity and persuasive mastery cannot substitute for Bannon's integration of policies and constituencies in actually governing.

Kushner's apparent deference to the war-mongering elements of the national-security establishment and the bank-adoring financiers of Wall Street reveals that he suffers from the same delusional understanding of politics and policy that got the GOP so hated by its own base over the last half-decade.  Kushner looks to the approval of Goldman Sachs; Bannon looks to the approval of those who hate Goldman Sachs.

Lose Bannon, lose the country.  Lose Bannon, lose the presidency.  Trump needs to bet on Bannon, or it will be time to no longer bet on Trump. 

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Les nouveaux néocons: une imposture française?

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Les nouveaux néocons: une imposture française?

 
Ex: http://zejournal.mobi 

On croyait les pompiers pyromanes de Saint-Germain-des-Prés carbonisés par la funeste aventure de leurs mentors américains en Afghanistan et en Irak. Après avoir tenté de propager «leur révolution droit-de-l’hommiste» en Géorgie et en Ukraine et allumé la mèche de l’incendie libyen, les voici de retour. Tous aux abris !

1- La firme BHL et ses grenouillages médiatiques : revue de détails

Après avoir cumulé tant de fiascos, la sagesse aurait voulu qu’ils affichent un profil bas. Chassés piteusement de la porte de l’Histoire, ils reviennent par la fenêtre, en route pour de nouvelles aventures interventionnistes, armés de leurs réseaux au sein de l’establishment parisien.

SOS Racisme, Licra, Urgence Darfour, Urgence Syrie… autant d’acronymes racoleurs pour mieux endormir les masses à coup d’indignations sélectives et sur commande. «Ils», ce sont les néoconservateurs français. Des agents d’influence, directeurs de conscience, intellectuels médiatiques qui picorent dans la main de l’inoxydable milliardaire en francs Bernard-Henri Lévy, dit BHL.

Nombreux ont été les lanceurs d’alerte à démasquer l’imposture de ces faux humanistes, vrais va-t-en-guerre autoproclamés héritiers d’André Malraux ou de Raymond Aron. On ne compte plus les documentaires et ouvrages dévoilant leur discours charriant le vrai, le vraisemblable et le faux. Ils jouissent d’un accès libre dans les médias parisiens amis et partenaires (Le Point, L’Obs, L’Express, Le Monde, Le JDD, Libération, Arte…). Ce qui ne les empêche pas de disposer de leurs propres relais, comme feu la revue Le Meilleur des mondes et son avatar, La Règle du jeu.

Autant de cénacles néoconservateurs bien-pensants dans lesquels les émules de BHL et de Wolfowitz donnent le ton, dessinent les contours et les limites du Bien et du Mal, n’hésitent pas à jeter l’anathème sur le premier «théoricien du complot» venu. Des professionnels du verbe et de la persuasion devant les caméras qui pianotent allègrement leur rengaine sur les maux de l’humanité.

2- Un grand détournement, des anciens soixante huitards maoistes, trotskistes

Anciens soixante-huitards maoïstes, trotskistes, convertis à la fin de la décennie 1960 à la mondialisation heureuse chère à Alain Minc, ces droits-de-l’hommistes, thuriféraires du droit d’Israël à coloniser et réprimer impunément ses indigènes palestiniens, ont compris depuis belle lurette que l’obsessionnel combat contre les fachos et les antisémites de tous bords ne fait plus recette. Aussi assiste-t-on depuis les années 1980 à un habile enfumage, sorte de décloisonnement communautaire en trompe-l’œil destinée à élargir les thèmes et les terrains d’actions. Dans cette galaxie d’ONG (SOS Racisme, Collectif Urgence Darfour, Urgence Syrie, etc.), le procédé est simple :

occuper simultanément et autant que possible le terrain de diverses causes (combat contre la négation des génocides arménien et rwandais, défense des Roms, etc.), coopter des militants extérieurs à leur réseau en échange d’une éphémère visibilité.

3- Benjamin Abtan, L’Egam, un SOS Racisme bis pour l’UE

La scène se passe le 21 septembre 2016 dans le grand amphi Émile-Boutmy de Sciences Po Paris, le même où des années durant l’honorable Dominique Strauss-Kahn dispensait son cours aussi magistral que soporifique.

À la tribune, des représentants des associations estudiantines de Sciences Po, Jeunes Écolo, Jeunes Socialistes, Unef, Uni, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, bref le gratin du bobo parisien «progressiste» dans une représentation frisant la caricature. L’ONG European Grassroots Antiracist Movement, ou Egam, chapeaute l’événement. Quoi de plus normal, quand on va à la pêche aux subventions, que de se présenter comme «le» mouvement antiraciste européen par excellence auprès des fonctionnaires de Bruxelles….

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Pour cette conférence sur la Turquie, Benjamin Abtan, maître de cérémonie, et ses amis ont réuni un casting de choix. Le très atlantiste Bernard Kouchner y cohabite avec des responsables politiques et militants associatifs kurdes de Turquie, mais aussi des militants de la société civile (Arméniens, Kurdes gauchisants…) d’Istanbul, des représentants de la communauté arménienne de France, invités à témoigner chacun à tour de rôle sur la scène. Tous dénoncent la violente répression en cours en Turquie et la situation déplorable des minorités. Pas de débat, peu de questions, mais une rivalité dans l’art oratoire de la dénonciation. La mine grave, Benjamin Abtan semble bien rodé à l’exercice.

La lecture de sa fiche sur le site de La Règle du jeu et du réseau Linkedin nous apprend qu’après avoir été élu à la tête de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) de 2005 à 2007 et un court passage dans le conseil en affaires, cet ancien cadre de l’ONG SOS Racisme, proche de Dominique Sopo, a été conseiller des droits de l’homme de Bernard Kouchner lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères.

Nulle mention, par contre, de son passage dans le cabinet de l’ex-garde des Sceaux Christine Taubira. Si ce n’est qu’il est coauteur, en 2007, d’un ouvrage sur le génocide tutsi (Rwanda. Pour un dialogue des mémoires(1)) et s’affiche en défenseur engagé des droits de l’homme, pourfendeur de tous les négationnismes.

Outre l’Egam, qu’il dirige depuis sa création en 2010, Benjamin Abtan a habilement fondé dans la foulée du décès d’Elie Wiesel le «réseau Elie Wiesel», qui se présente comme le «réseau européen de parlementaires pour la prévention des génocides des crimes de masse et contre le négationnisme». À la tête de cet organisme droit de l’homiste, il s’engage, notamment, dans «la défense des Roms, ou encore pour la reconnaissance du génocide arménien»(2). Encore une astuce que d’emprunter le nom de ce rescapé des camps de la mort, hâtivement qualifié de «conscience du xxe siècle», oubliant par là qu’il était également un actif soutien des colons israéliens extrémistes au soir de sa vie.

4- Les «commémorations tours»

Au milieu des années 2000, l’UEJF et SOS Racisme ont initié une nouvelle formule : les «commémorations tours». Le Rwanda d’abord, la Turquie ensuite. Le message est simple et efficace : «pour la solidarité des naufragés contre la concurrence des mémoires», ce nouveau visage du racisme et de l’antisémitisme, comme le martèlent à l’envi Abtan et ses petits camarades de SOS Racisme.

À peine créée, l’Egam a fait du voyage à Istanbul le 24 avril, date de commémoration du génocide des Arméniens de 1915, une sorte de rituel. Sont du voyage des délégations mixtes comprenant des membres de l’Egam et des associations arméniennes de France cooptées (Collectif Van, UGAB).

Si d’aucuns saluent leur courage d’aller crier le mot «génocide» dans la gueule du loup, d’autres s’irritent du militantisme lucratif de ce réseau en apparence trans européen.

C’est notamment le cas d’Araz K., journaliste arménien de Turquie, pour qui les gesticulations d’Abtan dans les rues d’Istanbul ne se font que face à une caméra. «Benjamin fait des pieds et des mains pour pouvoir être le plus proche des caméras. Chaque 24 avril il répète la même scène ; le reste de l’année, on n’entend généralement pas parler de lui», tance-t-il. Il faut bien avoir de quoi justifier les demandes de subventions !

Fin 2014, l’Egam serait parvenue à décrocher une enveloppe du Conseil régional d’Île-de-France de 60.000 euros sur un budget de 121.000 euros, dont 28.000 euros en frais de personnel et 8.400 euros en frais de gestion rien que pour le déplacement d’une délégation à Istanbul pour le centenaire du génocide des Arméniens (3). Juste avant que le Conseil régional passe à droite, en octobre 2015, ils ont attribué à l’Egam 30 000 euros pour le 101e anniversaire du génocide arménien (4). Militant à temps plein, Benjamin Abtan semble être aussi passé dans l’art de maquiller son salaire aux frais des contribuables.

5- Bernard Schalscha et sa microscopique structure «Association France-Syrie Démocratie»

Dans sa stratégie de captation de ressources (matérielles et symboliques), le patron de l’Egam peut compter aussi sur la synergie mise en place avec des structures amies issues de la même mouvance :

SOS Racisme, Licra, Femen, Ni putes ni soumises, UEFJ, Confédération étudiante, Collectif Urgence Darfour…une structure millefeuilles sur laquelle viennent se greffer d’autres organisations chaque fois qu’on a besoin de leur caution symbolique.

Collectif Urgence Darfour, Ibuka, Collectif Van font partie d’un même réseau, et c’est souvent les mêmes personnes qui animent les dynamiques communes. Parmi elles, citons Bernard Schalscha, secrétaire général de l’association France Syrie démocratie (5), structure confidentielle créée de toutes pièces sur le modèle de Collectif Urgence Darfour et membre du comité de rédaction de La Règle du jeu, où il s’exprime notamment sur les questions liées aux droits de l’homme.

Soixante-huitard, «laïcard», obsédé par l’islamisme, son allure faussement négligée contraste avec les chemises impeccablement repassées de son mentor millionnaire. Toujours est-il que cet homme qui parle à l’oreille de BHL parraine le conseil des ex-musulmans, ce groupe d’«athées» fondé en 2013 (6) par le transfuge palestinien Waleed al-Husseini, auteur d’un pamphlet contre l’Autorité palestinienne (7). Du pain béni pour les militants islamophobes de tout poil, à commencer par la sulfureuse Caroline Fourest…(8).

Quand Schalscha est quelque part, son ami de toujours Jacky Mamou n’est jamais bien loin. Cet ancien trotskiste soixante-huitard French doctor en son temps, président de Médecins du Monde de 1996 à 2000, actuellement à la tête du Collectif Urgence Darfour, a le pedigree du parfait néoconservateur assumé, notamment de par sa proximité avec le Cercle de l’Oratoire (9).

Créé au lendemain des attaques du 11 septembre 2011, ce cercle néoconservateur informel d’amis se réunissant pour échanger leurs opinions sur les sujets d’actualité rassemble une palette d’écrivains chercheurs et journalistes atlantistes sous la houlette de l’ancien trotskiste et journaliste franco-israélien Michel Taubmann.

Citons, parmi ses membres, Bernard Kouchner, André Glucksmann (mort en novembre 2015) et son essayiste de fils Raphaël, le philosophe Pascal Bruckner, le consultant et ex-porte-parole de la milice des Forces libanaises en France Antoine Basbous, le géopoliticien Frédéric Encel, le chercheur Bruno Tertrais, le journaliste Philippe Val, ainsi que Mohammed Abdi, ex-secrétaire général de l’association Ni putes ni soumises…

Sans doute Schalscha croit-il en ce que lui et ses amis réalisent au nom d’une certaine conception de la liberté et du respect de la dignité humaine. Aussi, il n’a pas hésité à embrasser l’ardeur des associations engagées dans la promotion du régime de l’ancien président géorgien au milieu des années 2000, comme il l’a fait pour la Syrie(10).

6- Raphael Glucksman et le commerce lucratif en Géorgie et en Ukraine…

Entre les «révolutionnaires» de Tbilissi et ceux de Saint-Germain-des-Prés, la lune de miel a duré tant que le fantasque Mikhaïl Saakachvili, enfant chéri de Washington, était au pouvoir. Depuis, le héros de la révolution des roses de 2003 a échangé sa nationalité géorgienne contre un plat de lentilles américano-ukrainien.

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Déjà en mars 2010, SOS Racisme, dont le responsable de l’international à l’époque n’était autre que Benjamin Abtan, œuvrait en France pour promouvoir la Géorgie alors qu’au même moment Tbilissi menait une politique de discrimination contre les minorités nationales et religieuses du pays, notamment une violente répression policière contre les Arméniens de la région de Samskhe-Djavakhetie.

En dépit des rapports accablants de l’Onu, du Conseil de l’Europe et d’ONG antiracistes de France, rien n’a été fait pour dénoncer ces violences. Bien au contraire! À croire que leurs fréquents déplacements à Tbilissi sur les pas de leur gourou BHL, parti la fleur aux dents sur-le-champ de bataille, n’avaient qu’une finalité :
prendre position contre Moscou, intervenir en faveur des réfugiés de la guerre russo-géorgienne de 2008, et, dans une moindre mesure, cimenter l’alliance entre la Géorgie et Israël.
Dans son communiqué daté du 8 mars 2008, SOS Racisme et l’Union des étudiants juifs de France annonçaient hardiment la tenue d’un «concert de solidarité avec les réfugiés et pour eux un plus grand camp de réfugiés situé à la lisière de la ligne de démarcation d’Abkhazie(11).

À quelques centaines de mètres du FSB et des soldats russes, nous chanterons pour la liberté des réfugiés, avec notamment Youssou N’Dour, MC Solaar, Jane Birkin». Le grand soir des Bobos assoiffés de justice et de liberté…

Derrière cette «solidarité des ébranlés» se cache un juteux contrat liant l’administration Saakachvili à un proche de la bande de Raphaël Glucksmann (12). Ce dernier est du reste peint dans la Règle du jeu par le journaliste Laurent David Samama, soldat de la garde prétorienne de BHL, comme un parfait progressiste antiréac «citoyen du monde, fervent défenseur de l’idée cosmopolite, supranationale et européenne (13)». En cela, Raphaël Glucksmann est le digne fils de son ex-maoïste de père reconverti au néoconservatisme jusqu’à son dernier souffle.

Marié à l’époque à une Géorgienne (14), le jeune et brillant révolutionnaire en herbe conseillait «son ami» le président géorgien, qui avait confié la promotion de son pays à son agence Noé Com, animée par trois jeunes Français qu’on retrouve dans l’entourage de SOS Racisme et de Benjamin Abtan. Aujourd’hui le manège se répète en Ukraine, où BHL et son fidèle Abtan se rendent régulièrement depuis les premières étincelles de l’Euro Maïdan (15) pour soutenir le pouvoir atlantiste en place.

Non sans talent ni force de persuasion (parfois de coercition), les nouveaux néocons occupent le terrain en tissant des relations suivies avec des militants de tous bords dont ils ignoraient à peu près tout du combat. Jusqu’à preuve du contraire, leur opération de com fait recette.

Si leurs «amis indigènes» arméniens, kurdes, roms, tutsis prêtent volontiers leurs noms et leurs contributions symboliques à l’entreprise droit-de-l’hommiste (signature de pétitions, participation à des colloques et conférences, rédaction d’articles dans la Règle du Jeu etc.). S’ils ne sont toujours pas invités à goûter au gâteau, ils se consolent à la lecture d’une tribune dans la presse parisienne.

En témoigne celle coécrite par les copains de SOS Racisme et de l’Egam, dénonçant la lâcheté de Paris qui persiste à minimiser son rôle trouble au cours du génocide de 1994(16). Il y a de quoi! Surtout quand on apprend qu’excédé par leurs mimodrames, le Quai d’Orsay a fini par supprimer sa subvention annuelle à l’Egam. Heureusement qu’il existe encore des amis sincères, comme Harlem Désir à la tête du ministère des Affaires européennes, pour actionner en continu la pompe à financement…

Notes:

1- Coédité par l’UEJF et Albin Michel, cet ouvrage collectif réunit les contributions d’une palette de «néocons» historiques et cooptés autour de Benjamin Abtan : Souâd Belhaddad (caution arabe du projet), Judith Cohen Solal, Frédéric Encel, David Hazan, Richard Prasquier, Patrick de Saint-Exupéry, Dominique Sopo, Christiane Taubira, David Bénazéraf, Arthur Dreyfuss, Jonathan Hayoun et Serge Kamuhinda avec en prime une préface de Bernard Kouchner

(http://www.crif.org/fr/alireavoiraecouter/Rwanda-Pour-un-dialogue-des-memoires-(*)8971)

2- http://laregledujeu.org/contributeur/benjamin-abtan/ 

3- https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/mariane/RA... et https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/programme_... 

4- http://mariane.iledefrance.fr/cindocwebjsp/temporaryfiles...

5- http://francesyriedemocratie.blogspot.fr/

6- http://www.laicite-republique.org/des-athees-lancent-un-c...

7- Waleed al-Husseini, Blasphémateurs! Les Prisons d’Allah, Grasset, 2015.

8- https://crissementathee.wordpress.com/2015/06/09/le-blasp...

9- Proche du Project for a New American Century (Pnac), le think tank néoconservateur dont étaient issus les principaux membres de l’administration Bush.

10- Son but est de défendre la politique américaine auprès de l’opinion publique, le plus grand danger selon eux étant l’islamisme qu’ils qualifient d’«islamo-fascisme» ou de «fascisme vert», mais fermant les yeux sur les dérives liberticides pratiquées par les États-Unis de l’époque Bush.

11- https://fr.sputniknews.com/international/2015103110192161...

12- http://uejf.org/blog/2010/05/conference-de-presse-de-luej...

13- http://www.ojim.fr/portraits/raphael-glucksmann

14- http://laregledujeu.org/2015/06/02/22258/raphael-glucksma... Il est l’époux d’Eka Zgouladze, vice-ministre de l’Intérieur puis ministre de l’Intérieur en Géorgie sous la présidence de Mikhaïl Saakachvili. Après avoir reçu la nationalité ukrainienne en décembre 2014, elle est nommée quelques jours plus tard vice-ministre de l’Intérieur de l’Ukraine dans le second gouvernement Iatsenouk

15- ( http://www.marianne.net/Georgie-la-french-connection_a223... ) Toujours est-il qu’en 2016, la presse faisait état de la relation de Raphaël Gluksmann avec la journaliste Léa Salamé.

16- http://www.huffingtonpost.fr/benjamin-abtan/adhesion-popu...

17- http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/05/rwanda-i...

18- http://www.madaniya.info/2015/04/25/hommage-aux-victimes-... 


- Source : Madaniya

Tulsi est-elle une sorcière?

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Tulsi est-elle une sorcière?

Ex: http://www.dedefensa.org 

On s’étonnait avec quelque impatience que la vertu et l’échafaud ne se soient pas manifestés plus tôt... Enfin, nous y sommes et ZeroHedge.com/TheDuran.com peuvent, de concert, exprimer leur soulagement : « It's becoming increasingly clear that Gabbard is just another Putin puppet who likely assisted Russian hackers in their efforts to take down Hillary...we sincerely hope the Congress launches an immediate investigation. »

Effectivement, la raciste, xenophobe et homophobe, machiste, white-supremacist, pro-Poutine & pro-Assad, antisémite, couarde & traîtresse Tulsi Gabbard est enfin l’objet de l’attention bienveillante des gardiens vigilants de la fosse aux sorcières. Le McCarthysme original, vraiment, fait cour de récré à côté du McCarthysme-postmoderne de Washington D.C.-Alice in Wonderland. Gabbard est la dernière sorcière en date que l’ogre édenté ait à se mettre sous la dent, pour avoir scandaleusement affirmé que l’attaque contre la Syrie du 6 avril n’était pas justifiée, n’était pas légale, n’était pas humanitaire, n’était pas héroïque, n’était pas intelligente — alors qu’au contraire, elle est bien tout cela, comme chaque jour le montre davantage. Cette attaque et les commentaires qu’elle suscite nous font béer de fascination presqu’admirative devant l’abysse d’au-delà du sans-fond qu’atteint l’hébétude de la néantisation intellectuelle de nos dirigeants-Système et leurs hordes de zombies-Système ramassant les ordures derrière eux. Du point de vue de la pensée et si la pensée à une odeur, le purin, à côté, sent la rose du printemps “qui ce matin avait déclose”.

« Sporting a sweet new “Resist” picture on Twitter, Neera Tanden, President of the Center for American Progress and author of numerous embarrassing email exchanges with John Podesta, called on Hawaiians to oust their Representative, Tulsi Gabbard, for having the audacity to question whether Assad was responsible for the recent chemical weapons attacks in Syria.

» Of course, we're almost certain that Neera's comments had nothing to do with the fact that Gabbard was one of the few House democrats to throw her support behind Bernie Sanders in the 2016 presidential election rather than Tanden's chosen candidate, Hillary.

» Nevertheless, here is Gabbard speaking with Wolf Blitzer of CNN who, like many of his colleagues in the MSM, seems to suddenly be very trusting of the Trump administration. [...]

» Gabbard, who sits on the Armed Services and Foreign Affairs committees, drew criticism earlier this year when she took a somewhat mysterious trip alone to meet with Assad in Syria without alerting House Speaker Paul Ryan.  The liberal Democrat subsequently explained she simply wanted to engage in dialogue with Assad though it clearly burned some bridges within her own party.Per CNN :

» Gabbard told CNN on Friday that she wants to achieve peace in Syria, “Why should we just blindly follow this escalation of a counterproductive regime-change war?” “There's responsibility that goes around,” Gabbard said. “Standing here pointing fingers does not accomplish peace for the Syrian people. It will not bring about an end to this war.“

» Meanwhile, former DNC chair Howard Dean also decided to join in on ganging up on Gabbard, but he immediately got shut down by a follower who asked the obvious question of why engaging in dialogue was disqualifying for Gabbard but violating federal record retention laws and a Congressional subpoena was perfectly fine for Hillary... »

Ce texte de ZeroHedge.com autant qu’une description sarcastique des attaques contre Tulsi Gabbard ont leur place dans le défilé des nouvelles de Washington D.C. In Wonderland, mais ils sont aussi un signe convainquant de l’accélération de la dynamique de désordre dans laquelle l’attaque contre la Syrie n’a mis aucun ordre puisqu’elle a provoqué exactement le contraire. On s’en serait douté, certes, mais pas à la Maison-Blanche ni au Congrès.

En d’autres mots, les attaques contre Gabbard nous disent d’une façon plus générale que la montée du désordre incohérent au moins depuis fin-2015/déut-2016 dans la vie politique aux USA, centré sur la relation antagoniste avec la Russie et la dénonciation hystérique de tout ce qui est russe ou ce qui s’y rattache (Assad et la Syrie), cette montée du désordre ne cesse d’accélérer. Si l’on considère, comme certains l’ont supposé, que le but (?) de Trump avec son affaire syrienne était notamment de faire cesser les attaques contre lui comme “marionnette de Poutine”, c’est sans aucun doute que l’on n’a pas compris l’exacte nature de ces attaques. On ne peut raisonner avec des manœuvres prétendument rationnelles, comme le sont effectivement des machinations de cette sorte, un désordre qui est d’essence à la fois irrationnelle et psychiatrique.

(Bien entendu, nous jugeons là d’une hypothèse qui n’est certainement pas la nôtre. Pour nous, la décision de l’attaque contre la Syrie n’est pas une “manœuvre rationnelle” et elle a aussi bien montré la grande part d’irrationnel, – son côté téléréalité disons, pour faire bref, – du président Trump. Au reste, les conséquences de l’attaque, qui se font sentir essentiellement sinon uniquement à Washington D.C. In Wonderland, découvrent une production extraordinaire d’explications extravagantes de tous les côtés, aussi bien dans l’administration qu’au Congrès, des changements constants d’attitudes [notamment les “flips-flops” de Tillerson sur le sort d’Assad, dont CNN a fait une rubrique, – on en vient à admettre que CNN fait pour une fois un commentaire acceptable, c’est dire où nous en sommes...] Tout se passe comme s’il y avait eu une attaque, un missile strike contre Washington D.C. In Wonderland et non pas contre la Syrie...)

Le traitement entamé contre Gabbard montre que la campagne de néo-McCarthysme, ou de McCarthysme-postmoderne, se produit avec toujours cette montée paroxystique de la férocité, accompagnée de son cortège de sottise, de ridicule et d’incohérences. Le parti démocrate semble enfermé dans une sorte d’asile qu’il s’est créé lui-même, qui invite à une constante radicalisation de sa radicalité désormais devenue sa raison d’être. Les républicains, eux, tentent de suivre puisqu’ils ne peuvent imaginer envisager une autre orientation qu’une radicalisation ; ils peinent à le faire parce qu’ils sont le parti du président, prétendument d’un président réhabilité aux yeux du Système, mais sans que cette pseudo-“réhabilitation” apporte le moindre rangement et le moindre apaisement dans ce parti déstabilisé complètement depuis la montée et la victoire de Trump.

Certes, le McCarthysme-postmoderne est sans aucun doute plus violent et plus incandescent que ne fut le vrai McCarthysme, mais il est aussi complètement incontrôlable, notamment par ceux qui sont censés en profiter. Ce McCarthysme-postmoderne n’a justement pas un Joe McCarthy, à la fois pour le rendre réellement efficace comme dans les années 1950, à la fois pour disparaître en éliminant de ses positions Joe McCarthy comme cela fut fait en 1953-1954 ; il n’a rien d’humain qui puisse prétendre à son contrôle, et répond à une impulsion générale venue du Système, et dont l’effet semble d’abord affecter, psychologiquement, ceux qui prétendent le contrôler et en tirer profit sans savoir ni dans quelle intention ni pour quel but. Le McCarthysme des années 1950 constituait le développement d’une phobie propre à l’américanisme, mais qui avait des effets politiques favorables ou défavorables selon ce qu’on en voulait, et qui effectivement s’avérait contrôlable. Le McCarthysme-postmoderne est complètement autobloquant, il s’annihile lui-même en même temps qu’il se déchaîne, montrant bien ainsi qu’il est une production du Système.

Normalement, comme on l’a vue agir jusqu’ici, et notamment son courage sinon son héroïsme, Gabbard devrait pouvoir résister à ces attaques, sinon même se renforcer contre elles et envisager des possibilités de contre-attaque. Elle n’est pas seule, notamment avec pour allié principal Rand Paul au Sénat et quelques autres parlementaires qui se distinguent épisodiquement, selon les arguments développés, de la meute générale pour des raisons diverses. Puisqu’il n’y a pas de Joe McCarthy mais un courant général qui est généré par le Système, cela signifie que ceux qui relaient ce McCarthysme ne sont nullement unis et même s’affrontent entre eux. Il s’agit du McCarthysme du désordre, sans aucun frein et finalement sans aucun but que lui-même, – le désordre pour le désordre, – et ceux qui parviennent à y résister, – Tulsi Gabbard pour notre propos, certes, – pourraient bien se retrouver en position de force si le désordre atteint un point de rupture.

Confiance, donc, dans Tulsi Gabbard, à propos de laquelle nous venons de lire, alors que nous terminons cet article, cette hypothèse en forme de fervente prière que le Saker US introduit dans l'article qu'il vient lui-même de mettre en ligne  :

« The next four years will be terrible, I am sorry to say.  Our next hope – however thin – for somebody sane in the White House might be for 2020.  Maybe Tulsi Gabbard will run on a campaign promise of peace and truly draining the swamp?  Maybe “America first” will mean something if Gabbard says it?  Right now she seems to be pretty much the only one refusing the accept the “Assad did it” nonsense.  So maybe she can provide the mix of peace and progressive social policies so many Americans really want?  Maybe she could become the first woman President for all the right, rather then wrong, reasons. I don’t know.  2020 is still very, very far away, let’s just hope we all make it to that date before some imbecile in DC decides that war with Russia is a good idea. »

 

Mis en ligne le 12 avril 2017 à 18H01

mardi, 18 avril 2017

Presseschau - April 2017

 

vendredi, 31 mars 2017

The Important Works Of French Author Michel Houellebecq

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The Important Works Of French Author Michel Houellebecq

Ex: http://www.returnofkings.com

Even when he sometimes touches upon subjects that are even “controversial” (i.e. do not conform to general ideas) for people within the manosphere, he often makes good points and either creates laughter or encourages reflection. While his novels mainly take place in France, many of the discourses can be contextualized so that an American can draw the same conclusions with regard to his native country.

In this article I will describe and explain some of the core ideas that Houellebecq has written about in Whatever, The Elementary Particles (2000), Platform (2002), The Possibility of an Island (2005), The Map and the Territory (2012), and Submission (2015). I have also read some of his material in French, such as Lanzarote (2000), but focus solely on the English translations of the novels. Secondarily I will also make value judgments about the overall quality of each novel.

MH-Plateforme.jpgThe sexual marketplace

As ROK writer Troy Francis emphasizes in his terrific article, Houellebecq was one of the first thinkers to analyze the sexual marketplace. This angle was mainly used in Whatever, in which the unnamed protagonist and his ugly virgin co-worker Raphael face the reality of contemporary Western social-liberal culture.

The semi-depressed and cynical protagonist has had sex, although it was about two years ago since the last time, and is thus not a total lost case, but prefers to jerk off rather than to compete for the meat while in a nightclub. His friend, on the other hand, is simply too ugly to bang and even considers to kill a more sexually successful black guy in resentment. It is misanthropic and not very uplifting, although the reality for some people.

“Economic liberalism is an extension of the domain of the struggle, its extension to all ages and all classes of society. Sexual liberalism is likewise an extension of the domain of the struggle, its extension to all ages and all classes of society.”

Whatever is not as well-written and multi-faceted as Houellebecq’s later works, but quite entertaining and makes good points about for instance the significance of material wealth vis-a-vis emotional well-being.

Cloning and aging

The Elementary Particles and The Possibility of an Island focus on futuristic scenarios, cloning in particular. But whereas the former only has genetic programming as a frame, the plot in The Possibility of an Island alternately is about Daniel and his two clones, living as hermits in post-apocalyptic environments.

The real Daniel is an aging yet still successful comedian who manages to bang young hotties up to a point where even he becomes too old for his girlfriend. His hedonistic lifestyle can be looked upon as empty, but at least he is not miserable until he gets cuckolded. It is quite depressing to read about this process but also very realistic.

The controversy, especially spelled out at the end of The Elementary Particles, is that Houellebecq suggests that a world without men would be better and safer. I would leave it up to the readers to reflect on that.

Apart from this dimension, though, it is brimming with real-talk and sharp observations:

“The terrible predicament of a beautiful girl is that only an experienced womanizer, someone cynical and without scruple, feels up to the challenge. More often than not, she will lose her virginity to some filthy lowlife in what proves to be the first step in an irrevocable decline.”

Overall The Elementary Particles is better and perhaps his strongest novel up to this date. It features all of the main strengths of Houllebecq’s particular writing formula, such as dark humour, sharp political and philosophical commentary, social analysis and human relationships (both regarding love and lust).

Sex tourism and hedonism

In Platform, Houellebecq deals with hedonism in parallel with sex tourism in more depth. The protagonist is a 40-year old sex tourist, who, together with his much younger and hotter French girlfriend Valérie, starts to reflect upon the ideal modern world: a place in which less prosperous people, not only Thai (although a large share of the plot occurs in Thailand), can serve the needs of the global middle and upper classes. Only aggressive traditional religions/ideologies like Islam can stand in its way.

About 17 years later we know that this type of world has not been realized, although in part it is still the case that men go to places like Pattaya to have sex with prostitutes. In fact, Matrix-like phenomena such as virtual reality and human-like sex dolls and robots appear to be where things are heading.

Platform is still an entertaining and engaging novel. Some of the characters, Robert in particular, remind one about ROK contributors and commentators.

MH-Map2.jpgIslamization and traditional resurgence

The conservative and traditional angle can fragmentarily be found within Houellebecq’s earliest works, but in The Map and the Territory one finds a more distinctive penchant for pre-modern ideas such as Ferdinand Tönnies’ Gemeinschaft (community preferred over society). For French people, a quiet life on the countryside might be preferable to the urban landscape.

There is also a connection between this and his succeeding book Submission, since the French traditionalist philosopher René Guénon is briefly mentioned in The Map and the Territory. In Submission his writings play a more explicit role in the realm of ideas.

Overall, though, the Islamization of France, is the core idea that Submission hinges upon. It is full of interesting observations:

Hidden all day in impenetrable black burkas, rich Saudi women transformed themselves by night into birds of paradise with their corsets, their see-through bras, their G-strings with multicolored lace and rhinestones. They were exactly the opposite of Western women, who spent their days dressed up and looking sexy to maintain their social status, then collapsed in exhaustion once they got home, abandoning all hope of seduction in favor of clothes that were loose and shapeless.

Style-wise The Map and the Territory might be Houellebecq’s strongest novel, which granted him the Goncourt prize, but idea-wise Submission is more worthwhile.

In summary

Even if many of these ideas have been covered by ROK over the years, and sometimes in more depth, Houellebecq is a great novelist and his books are worth reading only for the sake of pleasure (or for the sake of ideas). It can also be a way to red pill blue pill readers since he, despite the controversy that his books has led to, is a well regarded and award winning author. Strongly recommended.

Read More: Why Michel Houellebecq’s “Submission” Is The Most Important Novel Of 2015

Why Michel Houellebecq’s “Submission” Is The Most Important Novel Of 2015

In the horrific aftermath of the recent atrocities at the offices of Charlie Hebdo, the news –unbeknown to all but the magazine’s sixty-thousand subscribers – that Michel Houellebecq was on the cover of the current issue quickly spread around the world.

To those who have followed Houellebecq’s writing career (he is France’s foremost contemporary novelist by some distance) this was hardly a surprise. After all, Houellebecq is a man who once described Islam as “the stupidest religion” in an interview and was sued by a civil rights group for hate speech (he won on grounds of freedom of speech) and whose book Platform contains the following lines:

Every time I heard that a Palestinian terrorist, or a Palestinian child or a pregnant Palestinian woman, had been gunned down in the Gaza Strip, I felt a quiver of enthusiasm at the thought of one less Muslim.

Nevertheless, there was perhaps some slight surprise that the old provocateur had done it again. Now aged 56, Houellebecq had finally seemed to mellow with his last book The Map and the Territory, which won the Prix Goncourt in 2010, France’s top literary award. Houellebecq, it seemed, had at last been admitted into the fold of respectability.

But then given that his new novel Soumission (Submission in English) imagines a France in the near future led by a Muslim president and subject to Sharia Law, such surprise was misplaced.

Houellebecq and Charlie Hebdo

There was some speculation at the time that the Houellebecq cover had proved an irritant sufficient to motivate the Paris killings. Of course, this proved to be unfounded – after all, the Kouachi brothers had planned their attack for some time, and wouldn’t have known the subject matter of upcoming issues.

Although publication of the book in France wasn’t cancelled, as some thought it might be, nevertheless Houellebecq cancelled all promotion for it and went underground. His friend Bernard Maris, economist and Charlie Hebdo contributor, had been among those killed. When he resurfaced some days later, shaken, his first words were “Je Suis Charlie.”

MH-island.jpgReading Houellebecq’s past comments and hearing Submission’s synopsis it would be forgivable to assume that he is a rabid Islamophobe whose thinking lacks all subtlety—an ignorant rabble-rouser. But nothing could be further from the truth.  Here’s Adam Gopnik of the New Yorker in a recent article on his work:

The other striking thing about Houellebecq is how literary he is—the first hundred or so pages of “Submission” depend on a complicated analysis of the work of the nineteenth-century writer J. K. Huysmans, best known as a novelist of Decadence and the Church, and for his influence on other French writers. This is, at least, an inadvertent compliment to the continued literary culture of France: no American satiric novelist, not Tom Wolfe or Christopher Buckley, could hope to hold a mass audience with hundreds of pages on the follies typically encountered in the university study of Hart Crane, or on how best to conceptualize his relationship with Wallace Stevens.

In fact, Houellebecq is a literary artist of the highest order – he is a satirist in the grand tradition of Orwell and Huxley, taking current social trends and extrapolating them, then looking with horror at what we have become, and what we could become in the near future.

Sexual Marketplace

Heartiste recently tweeted that while Houellebecq is currently having his historical “moment,” what he should really be remembered for is his analysis of the sexual marketplace. This is from his first novel “Whatever”:

It’s a fact, I mused to myself, that in societies like ours sex truly represents a second system of differentiation, completely independent of money; and as a system of differentiation it functions just as mercilessly. The effects of these two systems are, furthermore, strictly equivalent. Just like unrestrained economic liberalism, and for similar reasons, sexual liberalism produces phenomena of absolute pauperization. Some men make love every day; others five or six times in their life, or never. Some make love with dozens of women, others with none. It’s what’s known as ” the law of the market”. In an economic system where unfair dismissal is prohibited, every person more or less manages to find their place. In a sexual system where adultery is prohibited, every person more or less manages to find their bed mate. In a totally liberal economic system certain people accumulate considerable fortunes; others stagnate in unemployment and misery. In a totally liberal sexual system certain people have a varied and exciting erotic life; others are reduced to masturbation and solitude…………

Love as a kind of innocence and as a capacity for illusion, as an aptitude for epitomizing the whole of the other sex in a single loved being rarely resists a year of sexual immorality, and never two. In reality the successive sexual experiences accumulated during adolescence undermine and rapidly destroy all possibility of projection of an emotional and romantic sort; progressively, and in fact extremely quickly, one becomes as capable of love as an old slag.

Houellebecq, who began his creative life as a poet, is behind the humour a deeply sad writer whose work accurately pinpoints the deep inadequacies in contemporary society. He also neatly skewers the concerns of the manosphere in elegant but devastating aphorisms such as the following, from The Possibility of an Island:

Show men endless images of beautiful models and actresses and singers, show them endless images of beautiful, slim, women engaging in sex with enthusiasm, tell them that a world of uncommitted and marriageless sex is the norm — then, for reasons they don’t understand, slam the door in their face.This is not a prescription for long term stability.

Houellebecq looking well, yesterday.

The charge laid against Submission is of course that it is Islamophobic. But is it? An English translation won’t be available until late summer, but early indications suggest that it is not. Gopnik again:

The spectre of an Islamic re-reconquest is therefore mixed with admiration for its discipline and purpose. The Muslim warriors are taken to be antimaterialists inspired by an austere ideal—the very idea of submission to authority that we have lost. In the back-and-forth of fantasies of conquest and submission between panicked Catholics and renascent Muslims, Islam plays an ambiguous role, as both the feared besieger and the admirable Other.

The novel, set in 2022, concerns a middle-aged protagonist called Francois, an academic who is obsessed equally with the work of J.K. Huysmans and sex with young co-eds. When a deal between the left and a popular Muslim party is brokered to prevent the far right from coming to power, the coalition wins the election.

They agree that the socialists will look after finance and foreign affairs, while the Muslims will handle education and social issue. This leads quickly to the introduction of Sharia Law: women are required to wear modest clothes in public, schools are segregated by gender, with girls taught cooking and trained to be wives and mothers, very limited opportunities for higher education. Regular prayer and study of the Koran are also implemented. Polygamy becomes the norm. Left with little choice by the new state, Francois converts to Islam.

MH-Submission (1).jpgIslamophobic

Where many were expecting an excoriating, dystopian account of life under the harsh new regime, it would appear that in fact society stabilizes and things get better in France. With feminism reigned in, traditional values re-established and polygamy encouraged, Francois, it would appear, rather enjoys the new state of affairs.

Far from being Islamophobic, the implication of the novel seems to be that debased western society with its deeply-flawed sexual marketplace would actually be improved by aspects of the faith’s prescripts. It is clear from an interview that Houellebecq recently gave to the Paris Review that his attitudes to Islam have shifted in recent times:

The Koran turns out to be much better than I thought, now that I’ve reread it—or rather, read it. The most obvious conclusion is that the jihadists are bad Muslims. Obviously, as with all religious texts, there is room for interpretation, but an honest reading will conclude that a holy war of aggression is not generally sanctioned, prayer alone is valid. So you might say I’ve changed my opinion. That’s why I don’t feel that I’m writing out of fear [of assimilation into Islam]. I feel, rather, that we can make arrangements. The feminists will not be able to, if we’re being completely honest. But I and lots of other people will.

But this is not a book that will please everyone:

We haven’t spoken much about women. Once again you will attract criticism on that front.

Certainly a feminist is not likely to love this book. But I can’t do anything about that.

The English edition is slated for release in September — without a doubt it will be the most significant fiction release of 2015, both for its commentary on Islam and feminism. I for one can’t wait.

To find out how to operate efficiently in the sexual marketplace and meet beautiful women click here

jeudi, 30 mars 2017

Robert Steuckers : Nationalisme Européen, le combat de demain !

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Robert Steuckers: Nationalisme Européen, 

le combat de demain!

Strasbourg Zone Dissidente

Pour écouter:

https://www.youtube.com/watch?v=dBqGJqvshQc...

Conférence donnée à Strasbourg, le 4 mars 2017.

mercredi, 29 mars 2017

Le tiers inclus nord-irlandais

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Le tiers inclus nord-irlandais

Georges Feltin-Tracol

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com 

Le 2 mars dernier, les électeurs de l’Irlande du Nord (ou Ulster pour les loyalistes britanniques) élisaient leur Parlement régional d’une manière anticipée. Née en 1921 au lendemain de la signature du traité anglo-irlandais qui fondait l’État libre irlandais (Eire) afin de satisfaire la minorité protestante unioniste orangiste alors dominante dans les six comtés du Nord-Est de l’île, l’Irlande du Nord connut une vraie guerre civile de 1969 à 1998 entre les républicains catholiques, les orangistes protestants et leurs alliés, les forces britanniques qui se comportèrent en véritable troupe d’occupation.

L’abandon progressif de la lutte armée et des attentats par l’IRA permit la conclusion des Accord du Vendredi Saint en 1998 et le début d’une période d’apaisement. Le régime d’autonomie régionale favorisa même en 2007 l’impensable, à savoir une coalition gouvernementale entre les anciens ennemis les plus farouches : les unionistes radicaux du pasteur Ian Paisley, nouveau Premier ministre, et le Sinn Fein de Martin Mc Guiness, un ancien chef de l’IRA désigné comme vice-Premier ministre ! Cette entente s’est brisée en décembre 2016. Malade, Mc Guiness démissionna pour protester contre le détournement de subventions publiques au profit des héritiers politiques de Paisley (NDLR SN : il est décédé la semaine dernière).

Hostile au « Brexit » à 55,8 %, l’Irlande du Nord voit avec inquiétude le retour probable d’une frontière terrestre avec l’autre Irlande. Or la population catholique en Ulster sera bientôt majoritaire. L’éventualité d’une réunification de l’île s’éloigne cependant surtout si l’Écosse n’obtient pas son indépendance. Il faut toutefois prendre en compte une nouvelle donnée démographique qui modifie le face-à-face habituel en faveur d’un tiers inclus surprenant. L’Irlande du Nord enfin pacifiée a bénéficié à la fois du dynamisme économique du « Tigre celtique » et des nombreuses aides régionales de l’Union pseudo-européenne. L’Ulster a donc non seulement attiré des Polonais, des Baltes et des Roumains, mais aussi des masses allochtones extra-européennes, en particulier une importante communauté musulmane indo-pakistanaise.

Si les premiers immigrés allogènes se faisaient discrets, leurs enfants se montrent, eux, plus revendicatifs et, comme à Londres, à Édimbourg ou à Cardiff, soutiennent un multiculturalisme dément et l’instauration progressive de la charia. Leurs exigences irritent autant les républicains que les orangistes qui découvrent avec surprise et effroi qu’un troisième larron vient d’entrer en scène…

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 26, diffusée sur Radio-Libertés, le 24 mars 2017.

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Egypte: liquidation de la révolution de 2011?

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Bob Woodward

Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

Avec la libération de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak vendredi, et alors que plusieurs figures du Printemps arabe se trouvent encore en prison, c'est la révolution de 2011 qui vient d'être liquidée symboliquement dans l'Égypte de Sissi. C'est son avocat Farid al-Deeb qui a annoncé vendredi le départ d'Hosni Moubarak de l'hôpital militaire du Caire dans lequel il a passé l'essentiel de ses six années de détention. La libération d'Hosni Moubarak qui avait régné sans partage sur le pays pendant 30 ans vient briser définitivement les aspirations nées d'une révolution qui avait porté l'espoir d'un régime plus démocratique. Outre Moubarak, son ex-ministre de l’Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison.

Depuis que l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d’une main de fer, éliminant toute forme d’opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs de Mohamed Sissi l’accusent d’avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011.

Outre Hosni Moubarak, son ex-ministre de l'Intérieur, Habib al-Adly, qui symbolise la torture et les abus du régime, a aussi été acquitté pour les meurtres de manifestants pendant la révolte. En revanche, Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, deux des plus importants meneurs de la révolution, sont toujours en prison. Depuis que l'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l'armée, a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il dirige à son tour le pays d'une main de fer, éliminant toute forme d'opposition. Six ans après la révolution, les détracteurs d'Abdel Fattah al-Sissi l'accusent d'avoir refermé la parenthèse démocratique ouverte avec le soulèvement de janvier-février 2011. Pour sa part, Hosni Moubarak a été jugé dans deux grandes affaires depuis son départ du pouvoir. Il a notamment été accusé d'avoir incité au meurtre de manifestants pendant la révolte, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police. Condamné à la prison à vie en 2012, il a été blanchi en 2014. Et le 2 mars dernier, la Cour de cassation a confirmé cet acquittement.

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Pour Adel Ramadan, avocat pour l'organisation de défense des droits de l'homme Egyptian Initiative for Personal Rights, Hosni Moubarak a bénéficié d'un traitement spécial lors de son procès. « Il y a une différence entre la façon humaine dont M. Moubarak et les symboles de son régime ont été traités et celle dont ont été traités les militants de janvier 2011 », a-t-il dit à l'Agence France-Presse. Si des militants ont été remis en liberté, certains sont astreints à un contrôle judiciaire strict. Ahmed Maher, fondateur et porte-parole du Mouvement du 6 avril, un groupe très actif en 2011, a été libéré en janvier. Pendant trois ans, il devra se rendre chaque soir au commissariat de son quartier et y passer la nuit.

Toutefois, jeudi, la justice a ordonné la réouverture d'une enquête pour corruption contre l'ex-président, liée à des cadeaux pour lui et sa famille de la part du quotidien gouvernemental Al-Ahram, d'une valeur d'environ un million de dollars. Et la semaine dernière, les autorités ont gracié 203 détenus dans des procédures liées à l'interdiction de manifester. Mais aucun militant réputé n'est sorti de prison. Après la destitution de Mohamed Morsi, l'opposition islamiste a aussi été laminée. En août 2013, l'assaut est donné au Caire contre des milliers de pro-Morsi. Environ 700 d'entre eux sont tués.

Aujourd'hui, l'Égypte du président Sissi est confrontée aux mêmes inégalités, qui ont mené à la révolution de 2011. Le pays connaît de nouveau un régime autoritaire, et traverse une grave crise économique. En novembre dernier, le gouvernement a décidé de laisser flotter sa devise pour obtenir un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Résultat : l'inflation a explosé et la situation économique est devenue la préoccupation majeure des Égyptiens. « Les conditions qui ont mené à la révolution de janvier sont toujours présentes, bien que j'exclurais qu'une autre révolution puisse avoir lieu », explique Mostafa Kamel el-Sayed, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme accusent les autorités d'orchestrer disparitions forcées, arrestations arbitraires et autres détentions illégales. En septembre, la justice a gelé les avoirs d'organisations de défense des droits de l'homme soupçonnées de perception illégale de fonds étrangers.


La première et la principale leçon est que la croisée entre démocratie occidentale et démocratie islamique a commencé. Personne n’a la solution pacifique parce que de chaque côté l’on se croit dans la justesse et dans la suprématie de sa cause.

Aucun pays occidental n’avait vu la montée fulgurante de l’EI après l’élimination de Ben Laden. Quand Ben Ali a trinqué en premier, parce que la Tunisie était devenue un pays touristique de prédilection, peu d’analystes occidentaux avaient fait le rapprochement avec Bali, en Indonésie. Le tourisme est, par essence et par excellence, un vecteur d’échanges de cultures. Les Islamistes en sont allergiques à mourir ? Boko Haram ne le cache à personne.

Le verrou qui empêchait les islamistes de s’épanouir vers le sud du Sahara était Kadhafi et la Libye. Créer une insurrection occasionnerait une répression sanglante de Kadhafi qui mécontenterait les Occidentaux. Les rebelles de Misrata ont fait le jeu et la France de Nicolas Sarkozy y a été entraînée sur avis d’un « philosophe » qui se prenait dur comme pierre pour un philanthrope. Et comme le leadership international manquait à l’époque, Obama et Cameroon ont suivi.

L’impardonnable a été que la résolution 1973 (zone d’exclusion de vol » a été utilisée pour bombarder et pas pour réduire Kadhafi mais pour éliminer le verrou contre les islamistes.

Les « Frères musulmans » d’Egypte furent aussi matés dans le sang par Moubarak, les occidentaux  ont crié au scandale pour lui retenir la main. Il sera renversé par une marée humaine. Mais les réformes étaient contraires à la vision de la démocratie occidentale, la démocratie islamique fut renversée.

Après 6 ans, Moubarak, qui avait été condamné à la peine de mort par les Frères musulmans pour le grand massacre de la place Tahrir vient d’être libéré, Ben Ali n’a pas bénéficier des mêmes considérations.

En Syrie, les choses ont été autres. N’eût été le refus des Russes et Chinois, Bachar Al-Assad aurait été renversé et toute la sous-région se trouverait actuellement sous commandement de l’EI.

La libération de Hosni Moubarak signifie que ce que l’on a qualifié de «Printemps arabe» n‘était autre chose qu’une flambée islamiste que les pays cherchent à tous prix à juguler. Mais le ver est déjà dans le fruit et la condition sociale et juridique favorable à son expansion est, ironie de l’histoire, la démocratie, elle-même. Aucun pays n’est épargné. 

En Afrique subsaharienne, il faut craindre que des petits machiavels jouent avec le feu et s’en servent pour garder ou pour prendre le pouvoir…

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

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Tony Cartalucci:

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

Ex: http://landdestroyer.blogspot.com 

March 23, 2017 (Tony Cartalucci - NEO) - Joint Syrian-Russian-Iranian operations against foreign-funded and armed militant groups across Syrian territory have incrementally dismantled and frustrated the fighting capacity of groups including the so-called Islamic State, Al Nusra, Al Qaeda, and a myriad of other fronts coordinated and arrayed from abroad against Damascus.

With the Russian intervention in late 2015, considerable air power was applied to these militant fronts' logistical lines extending beyond Syria's borders. As the supplies were cut, Syrian forces and their allies were able to isolate and eliminate one stronghold after another.

Now, many of these groups face defeat within Syria, prompting their foreign sponsors into two courses of action - posing as the forces responsible for their defeat as the US and Turkey are attempting to do amid their respective, illegal incursions into Syrian territory, and creating a narrative to serve as cover for the evacuation and harboring of these militant groups elsewhere for future use.

Terrorist Organizations are Empire's Modern Mercenaries 

Just before and since the fall of the Ottoman Empire in the early 20th century, Anglo-American interests have cultivated militant groups across its territory to divide and conquer the entire region - contributing toward Washington and London's greater global hegemonic ambitions.

The terrorist organization known as Al Qaeda, created in part from the shattered remains of the Syrian Muslim Brotherhood defeated by Hafez Al Assad in the 1980's, would be deployed next to Afghanistan after their foreign-backed bid to overthrow the Syrian government failed.
 
Since then, Al Qaeda has participated in NATO operations in the Balkans, across the Middle East and North Africa, and even as far as Asia. The group operates as both a casus belli for Western intervention globally, and as a proxy force able to wage war against governments Western military forces are unable to confront directly as was the case in Libya and currently in Syria.

Al Qaeda and its various subsidiaries and affiliates - including the Islamic State - also serve in an auxiliary capacity such as in Yemen where they hold territory taken by mechanized forces from Persian Gulf invaders.

While Western narratives attempt to portray these militant fronts as independent terrorist organizations operating beyond both international law and the reach of superior Western military and intelligence capabilities, in reality, this narrative is cover for what is obvious state sponsored proxy terrorism and militancy.

The United States has all but admitted its role in the creation of these organizations as well as their ongoing role in their perpetuation. The use of US allies including Saudi Arabia, Qatar, and the United Arab Emirates (UAE) to launder money, weapons, training, and other forms of political and material support through has also been extensively documented.

Keeping the Myth and the Islamic State Alive

RAND Corporation representatives recently penned an editorial in Fortune titled, "Why A Dying Islamic State Could Be An Even Bigger Threat To America," in which they attempt to explain how, despite the Islamic State losing its territorial holdings in Syria and Iraq, the organization will continue to operate and pose as a menace to global security.

In reality, the Islamic State, Al Qaeda, and other fronts will continue to persist for one sole reason - the immense multinational state sponsorship they receive from the United States, NATO, and the Gulf Cooperation Council (GCC).

The Fortune editorial claims:
The liberation of Mosul and Raqqa are important initial steps in diminishing the threat from the Islamic State. Without an actual state, the Islamic State will likely lose a substantial amount of its appeal. Without a secure territorial base to operate from, it may have a harder time organizing external attacks. Yet the Islamic State, like al Qaeda before it, will continue to metastasize and seek to spread its influence once it loses its home base.
The RAND authors also claim:
If the Islamic State is to be defeated and stay defeated, military measures will need to be combined with economic, technical, and political assistance designed to improve state and local capacity. Popular grievances that have given rise to extremist movements need to be better addressed. These are not steps the United States should take alone, but Washington should lead in assembling and guiding donor coalitions working with each of the affected countries. 
However, it is difficult to believe that self-proclaimed professional policymakers and experts failed to consider the source of the Islamic State's fighting capacity - its extensive state sponsorship. No mention is made of this in the editorial, nor is any mention of this made by US, NATO, or GCC politicians, military planners, analysts, or other policymakers. It is an open secret guarded carefully with repetitive editorials and news pieces like the aforementioned RAND piece in Fortune.

With US-NATO-GCC plans frustrated in Syria by a formidable military coalition, the special interests driving this axis will inevitably seek to deploy their proxy forces where such coalitions cannot reach. Current efforts to divide and disrupt socioeconomic and political stability across all of Asia would be served well by the inclusion of veteran terrorists and militants escaping from Syrian-Russian-Iranian forces in the Middle East.

Defiant nations in Southeast Asia in particular, may find local political brush fires turned into infernos with the inclusion of the Islamic State's shifting ranks. In Myanmar, US-Saudi backed militants are already attempting to expand violence surrounding the Rohingya crisis, likely in an attempt to create a pretext for a permanent US military presence in the country aimed at further driving a wedge between Myanmar and neighboring China.

In Thailand, inflaming its lengthy southern insurgency by transforming it from a political struggle into the same sort of intentionally sectarian and destructive conflict that has consumed Libya and Syria could help Washington rein in Bangkok. A similar strategy is likely already under way in the Philippines.

Seeing through the myth, and exposing the true nature of the Islamic State and other terrorist organizations as proxy forces serving multinational special interests, is the most important, and perhaps only way of protecting against the use of such groups to geopolitically coerce, divide, and destroy nations.

Building formidable coalitions both on the battlefield and in information space is also essential in confronting and overcoming such tactics. Attempting to capitulate to Western narratives in fear of alienating public opinion does not eliminate the treat of militant fronts entering into and destroying a nation - in fact - it only further emboldens such efforts. Nations like Libya which attempted to appease Western interests by joining the so-called "War on Terror" no longer exist as functioning states.

In the coming months, as pressure grows on Western proxies operating in Syria and Iraq, editorials like that featured in Fortune will multiply. It is important to expose what the West attempts to portray as inevitable retreat conducted solely by terrorist organizations as the Western-enabled evacuation and redeployment it truly is.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.  
 

mardi, 28 mars 2017

Elections parlementaires aux Pays-Bas: Geert Wilders a-t-il échoué?

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Elections parlementaires aux Pays-Bas: Geert Wilders a-t-il échoué?

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Avec 13,1% des voix (+ 3 points) et 20 sièges (+5), le PVV de Geert Wilders est loin d’avoir remportée les élections parlementaires aux Pays-Bas, contrairement à ce que les sondages annonçaient encore quelques semaines avant que le scrutin n’ait lieu. Néanmoins peut-on parler de la défaite d’un parti qui progresse en cinq ans ? Il faut oser dire que oui.

La progression de Wilders est très modeste. Pour quelqu’un qui prétendait pouvoir réorienter radicalement la politique néerlandaise, on est loin du compte. Mais hors contexte, malgré tout, ce n’est pas si mal. Son parti est désormais le deuxième du pays, et ce n’est pas rien.

En fait, la surprise vient surtout de la chute vertigineuse des travaillistes (gauche sociale-démocrate) qui avec 5.7% des voix et 9 sièges s’effondrent totalement. Leur recul est de 19.1 points et de 29 sièges. Dans un tel contexte, le PVV aurait dû être le principal bénéficiaire de cette chute, d’autant plus que le parti au pouvoir, le VVD de Mark Rutte, avec 21.3% des voix (-5.3 points) et 33 sièges (-8), n’a pas bénéficié du moindre report favorable. Cela ne l’a pourtant pas été.

Qui a donc progressé ? Le CDA (chrétiens-démocrates) avec 12.4% (+3.9) et 19 sièges (+6) est davantage gagnant. Il a récupéré de nombreuses voix perdues par le VVD de Rutte, voix qui ne sont pas allés sur Wilders. Ce dernier a donc récupéré uniquement 1.4% environ du VVD, et 1.7% environ de la gauche. C’est faible. Or ses réserves étaient à droite, surtout sur le dos du VVD, et cela n’a pas fonctionné ainsi.

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Le mouvement Démocrates 66 (D66) avec 12.2% des voix (+4.2) et 19 sièges (+7) est également un des grands vainqueurs de cette élection, ayant pris de nombreuses voix à gauche. Cela a été encore bien davantage le cas des écologistes de gauche (GL) qui avec 9.1% (+6.8) et 14 sièges (+10) ont aspiré littéralement les voix travaillistes.  Le Parti Socialiste (gauche radicale), plutôt eurosceptique, n’obtient que 9.1% des voix (-0.6) et 14 sièges (-1). C’est pour lui aussi une sérieuse déconvenue car il a été incapable de récupérer des voix de la gauche modérée.

Enfin les petits partis ont également grappillé des voix, comme l’Union Chrétienne avec 3.4% (+0.3) et 5 sièges (-), le Parti en faveur des Animaux (PvdD) avec 3.2% (+1.3) et 5 sièges (+2), le Parti des Seniors 50+ avec 3.1% (+1.2) et 4 sièges (+2). Un nouveau venu, représentant la minorité islamo-turque, auparavant intégrée au sein des sociaux-démocrates, Denk, obtient 2.1% des voix et 3 sièges.

Enfin, de petits partis populistes de droite ont pu freiner la progression du PVV. Le Forum pour la Démocratie du politologue Thierry Baudet, eurosceptique, obtient 1.8% des voix et 2 sièges, alors que le VNL (Pour les Pays-Bas) de Jan Roos échoue de peu à entrer au parlement avec 0.4% des voix.

Geert Wilders n’a pas su convaincre mais a aussi été victime de la très grande résistance de Mark Rutte, dont l’effondrement pourtant probable a été enrayé. L’explication est très contextuelle. En s’opposant stratégiquement aux provocations du président turc Erdogan, en interdisant aux ministres turcs de venir prêcher la bonne parole aux Pays-Bas mêmes en direction des Turcs qui y sont installés, Mark Rutte a bénéficié d’un effet patriote, dont le PVV, plus dur et plus cohérent sur cette question, a été la victime. Les voix qui ont échappé à Wilders pour devenir le dirigeant du premier parti du pays l’ont été en raison de cette crise diplomatique, habilement instrumentalisée par le premier ministre sortant.

Enfin, c’est une défaite de l’euroscepticisme alors qu’un sondage sorti il y a quelques semaines indiquait même une majorité de Néerlandais prêts à voter pour un « Nexit », pour un départ des Pays-Bas de l’Union Européenne, en cas de référendum. Or seuls Wilders et les socialistes radicaux le prônaient. Ils n’ont pas été récompensés. Wilders certes n’est pas affaibli mais renforcé, car ses thèmes ont dominé le débat. Mais il n’a pas réussi le coup qu’il espérait. Et en ce sens, c’est un échec, même si cela ne signifie pas que son parti va s’effondrer, ce que rien n’indique. Dans l’opposition, car Wilders ne sera sans doute pas intégré à une coalition gouvernementale, il devrait se refaire même une santé en plaçant le nouveau gouvernement, si le VVD trouve une majorité autour de lui, sous sa surveillance constante.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Elections parlementaires en Bulgarie : à gauche et très à droite

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Elections parlementaires en Bulgarie : à gauche et très à droite

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Les élections parlementaires bulgares anticipées de 2017, les dernières élections ayant eu lieu en 2014, à la demande du gouvernement sortant de droite de Boyko Borisov autour de son parti, le GERB, ont eu lieu dans un contexte tendu où la position vis-à-vis de la Russie et de l’Union Européenne a été au cœur des enjeux, tout comme dans la Macédoine voisine.

Avec 32,6% en 2017 contre 32,67% en 2014, le GERB (« Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie ») reste la première force du pays avec une étonnante constante, maintenant à peu près à l’identique son résultat antérieur. Il gagne 11 sièges, l’amenant à disposer de 95 sièges sur 240, en raison de l’effondrement de plusieurs formations modérées qui ont perdu tous leurs mandats en tombant en dessous de la barre fatidique de 4% des voix.

Mais c’est le Parti Socialiste Bulgare, russophile, qui avec 27,2% des voix, progresse de près de douze points, devant la principale force d’opposition au GERB. Avec 80 sièges (+41), il n’est certes pas en mesure de créer une coalition majoritaire autour de lui, mais il a montré qu’il fallait compter avec lui. Il a profité notamment de l’effondrement du Parti des Réformateurs (3,06%, - 5 points, -23 sièges) et aussi de l’ABR-Mouvement 21, social-démocrate et pro-russes, qui est passé de 5,35% (4,15 + 1,2) et 11 sièges à 1,55% et aucun siège.

De la même façon, la division des partis représentant la population turque de Bulgarie a abouti à un recul du parti DSB (« Mouvement des droits et libertés ») qui, avec 8,99% (-5 points) et 26 sièges (-12) n’est plus faiseur de roi. Il a été notamment victime d’une scission du mouvement Dost, qui obtient 2,86% des voix mais aucun siège.

C’est à la droite du GERB que le jeu a changé. Autour de la coalition « Patriotes unis », les principaux partis nationalistes bulgares autour de l’IMRO, du FNSB et Ataka (le mouvement de Volen Siderov), ont obtenu ensemble 9,07% des voix et 27 sièges (-3) soit moins que la liste Front Patriotique et la liste Ataka en 2014 (11,8%). Leur unité aurait dû logiquement les renforcer mais ils ont été victimes de la concurrence du mouvement Volya (« Volonté ») qui avec 4,15% des voix rentre au parlement et obtient en outre 12 sièges.

Les autres mouvements politiques font de la figuration. Les mouvements nationalistes PNR (0,07%), Association Nationale Bulgare (0,11%) et Renouveau (1,08%), nouveaux, n’ont pas réussi leur implantation dans un contexte de forte concurrence à droite. A gauche, les Verts obtiennent 2,88% des voix, la « Nouvelle République » 2,48% des voix, échouant l’un comme l’autre à entrer au parlement.

Cinq partis seulement seront donc représentés ce qui limite les combinaisons électorales possibles. Le PSB, même avec le parti turc, est minoritaire. Le GERB l’est également, et doit donc se doter d’alliés. L’alliance possible avec le parti Volya serait insuffisante. Il faut donc que le GERB s’ouvre aux « Patriotes unis » afin de disposer d’une majorité parlementaire. Il y aura nécessairement droitisation de la ligne gouvernementale dans un sens en outre davantage eurosceptique. Une grande coalition GERB/BSP est peu vraisemblable. La situation n’est pas celle de l’Autriche ou de l’Allemagne. La droite nationale en Bulgarie n’est pas victime d’un ostracisme particulier.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

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lundi, 27 mars 2017

Les plus belles miettes de la revue de presse de Pierre Bérard

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Les plus belles miettes de la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com 

Au sommaire :

DÉBAT ENTRE LES CINQ PRINCIPAUX CANDIDATS À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Bilan du débat entre les cinq principaux candidats. Machine à lancer des promesse mirobolantes et coûteuse pour Hamon (demain on rase gratis) largement distancé de  ce point de vue par Mélenchon qui se révèle, sans surprise, le meilleur tribun. Macron incarne excellemment le zeitgeist post-politique de l’époque; seigneur de l’empire du vide,  le néant en marche n’a pas crevé l’écran où il apparaissait pour la première fois en débat. Alors qu’il était le plus attendu des candidats, il n’est pas parvenu à dégager une  « vision » d’avenir de sa possible présidence. Provoquant l’éclat de rire de Marine Le Pen, Il n’a pas hésité à répéter le « fake new » selon lequel le nombre d’immigrés n’avait  pas augmenté depuis les années trente, la même ritournelle que les médias nous servent avec leur psittacisme habituel. Il a également assuré sans pouffer de rire qu’il savait ce qu’était les fins de mois difficiles. Macron, pauvre comme Crésus, les neuf millions de démunis apprécieront… L’état de grâce qu’il connaissait jusqu’alors risque d’en pâtir.  Les autres étaient dans leur registre habituel. À ce propos le check up de Laurent Cantamessi.
 
 
L’un des meilleurs debriefing du débat du 19 mars, on le trouve sur TV-Libertés. Bref et précis. Il en ressort que Macron, pour autant qu’on puisse en cerner les idées, correspond à la parfaite définition du ludion selon le dictionnaire, un objet creux rempli d’air soumis par des pressions successives à un incessant mouvement d’aller et retour. Ondoyant, fluctuant et sans doute versatile, il se dérobe sans cesse sans qu’on puisse l’attraper, comme un savon précipité au fond de la baignoire. Mais le bébé cadum du paysage audiovisuel français continuera d’être, n’en doutons pas, le chouchou de la médiasphère.
 
 
Pour Raoul Fougax qui signe sur Metamag son bilan du débat, ce fut d’abord un round d’observation qui a permis à chacun de marquer son territoire sans mordre la poussière. 
Selon lui Mélenchon fut sans conteste le meilleur, ce qui constitue pour Hamon, le terne apparatchik, une mauvaise nouvelle. Macron possède un art consommé de ne rien dire en parlant beaucoup. Il demeure « le joker mondialiste et médiatique choisi contre Marine le Pen… qui, elle, n’est pas parvenue à élargir son électorat ».
 
 

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ZOOM SUR LE CANDIDAT MACRON 
 
• Tous les médias nous cachent délibérément les turpitudes du candidat Macron. TV Libertés, la chaîne TV dissidente, nous réinforme. Émission présentée par Élise Blaise.
 
 
Quand la folie Macron s’empare du « cercle de la raison ». Vincent Trémolet de Villers s’étonne, dans une décoiffante tribune du Figaro, que ceux qui ne juraient jadis que pour la litanie des chiffres, les experts et leur courbe, les techniciens et leur calcul, les spécialistes et leur démonstration puissent s’abandonner aux délires irrationnels du freluquet d’En marche. Faire « marcher » dans la langue vernaculaire se dit aussi de ceux que l’on veut berner…
 
 
Tribune de Paul-François Paoli dans Le Figaro. L’auteur de « Quand la gauche agonise » (Éditions du Rocher, 2016) souligne la contradiction d’un homme qui se dit admirateur de l’historien républicain Ernest Lavisse qui défendait tout à la fois le roman national, dont il fut « l’instituteur », et la mission civilisatrice de la France des droits de l’homme dans ses colonies et qui déclare à Alger tel un Janus contemporain que la colonisation fut un crime contre l’humanité. Le sophiste Macron, symptôme de la névrose de l’universalisme française ?
 
 
Complicité entre « Young Leader ». Emmanuel Macron est-il le candidat de l’atlantisme pur sucre ? Réponse sur le site des Identitaires, Novopress.
 
 
Richard Millet sur son site écrabouille le candidat Emmanuel Macron dont il blâme la servilité idéologique à la repentance, particulièrement éclatante dans ses deux récentes prises de position sur l’absence de culture française et sur le colonialisme assimilé en bloc à un crime contre l’humanité. Position qui lui a valu un satisfecit d’Al-Quaïda dans la péninsule arabique.
 
 
Selon Jean-Paul Brighelli le programme scolaire de Macron est fait pour les gobe-mouches.  
 
 
• L’avocat Régis de Castelnau fait feu contre Macron en relevant les très nombreuses irrégularités qui environnent sa campagne, la propagande éhontée à laquelle se livrent les médias subventionnés, les diverses interventions de l’État et le caractère plus que trouble de son financement. Sa conclusion est limpide : « Emmanuel Macron est donc la solution pour cette partie du Capital, celui de l’oligarchie néolibérale mondialisée qui a fait sécession et qui emmène avec elle celles des couches moyennes qui en profitent… La mondialisation néolibérale est incompatible avec la démocratie. Les gens qui la conduisent le savent bien qui rêvent de démocratie sans démos. Macron est leur agent ». 
 
 
Parus sur le blog de Jean-Paul Brighelli les échanges qu’il a eu avec Malika Sorel-Sutter font le point sur les récentes déclarations du candidat Macron et décèle chez ce présidentiable la parfaite copie conforme du libéral-libertaire, un produit de synthèse entre « Terra Nova » et « L’Institut Montaigne ».
 
 
La caricature d’Emmanuel Macron diffusée sur le compte Twitter des Républicains le vendredi 10 mars a suscité une effervescence démesurée sur les réseaux sociaux et  dans les médias. Tous s'enflamment et accusent le visuel de faire référence aux pires clichés antisémites des nauséeuses années trente. Si il y a motif à être surpris par cette histoire rocambolesque et l’hystérie qu’elle soulève ce n’est pas par le croquis d’une banalité extrême. On pourrait en effet s’étonner que Les Républicains qui ne passent pas pour des ennemis acharnés de la ploutocratie financière aient pu figurer l’ex-banquier Macron selon les stéréotypes classiques du possédant affameur du peuple avec son haut-de-forme, son costume élégant (offert par Bourgi ?) et tranchant avec une faucille maculée de sang un imposant cigare. Comme le remarque Emmanuel Debono dans Le Monde cette imagerie est internationale et dénuée de connotation judéophobe. Elle fut surtout utilisée, et abondamment, par la gauche et les communistes dans leur propagande contre « le grand capital ». La reprise de ce lieu commun par Les Républicains n’avait donc rien à voir avec les arrière-pensées antisémites que certains se plaisaient à y voir, et le visage figuré de Macron ne ressemblait d’aucune façon à l’iconographie en vogue dans les milieux anti-juifs des années trente. Mais puisque on est sensés revivre dans l’atmosphère méphitique de ces années là il fallait bien que la caricature y soit rapportée contre toute évidence. La disposition des médaillons représentant les différents ralliés au fringuant hologramme de Hollande dans laquelle certains ont voulu percevoir une réminiscence de la fameuse toile d’araignée d’un complot enserrant le monde n’avait pour but que de figurer l’éclectisme des has-been rejoignant le panache du candidat (d'Alain Madelin l’ancien Occidental, à Robert Hue fossoyeur du Parti communiste français, et aux dernières nouvelles, jusqu’au crétin des Pyrénées, le traîne-misère Douste-Blazy, c’est dire l’escroquerie !). 
Difficile donc de faire passer ce croquis badin comme relevant des codes de l'obsession antisémite. Pourtant rien n’y a fait : après que le dessin ait été prestement évacué à la première alerte, le courageux Fillon demandait des sanctions contre son auteur.
 
 
Et
 
 
DIVERS
 
L’économiste-philosophe Frédéric Lordon invité de France culture le vendredi 24 mars parle de la souveraineté qui pour lui « s’assimile en totalité au concept de démocratie ». Héros de Nuits debout, il poursuit une réflexion intéressante sur la sortie de l’UE par le bord « droit » (Brexit, Marine le Pen) ou le bord « gauche » qu’il approuve mais dont il éprouve beaucoup de mal à donner un exemple concret.
 
 
Pour Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique et membre du Comité Orwell le cycle néolibéral commencé le 15 août 1971 avec la fin du système de Bretton Woods touche à sa fin. Brexit et Trump sont les prodromes de ce changement de cap qui nous introduit dans une phase de démondialisation, de retérittorialisation et de réhabilitation des frontières. Sa conclusion géopolitique est édifiante : « Soit l’Allemagne joue le jeu de l’Europe européenne, pour reprendre une expression gaullienne, et normalise à cette fin sa relation avec Moscou. Soit elle demeure atlantiste et refuse d’envisager la dimension stratégique de son rapport au monde. Elle restera alors un pays exclusivement mercantiliste… Mais il n’est pas certain que le construction européenne puisse survivre longtemps à la seconde option ».
 
L’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (OJIM) poursuit son indispensable travail de critique des médias de grand chemin. Cette fois il traite  de la mainmise des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) les quatre multinationales américaines, sur notre vie quotidienne. En contrôlant l’information numérique elles contrôlent de fait le formatage des citoyens. 
 
 
Face aux déclarations contradictoires de Donald Trump concernant l’OTAN et la Russie, Jean-Paul Basquiast propose de remplacer l’alliance atlantique par un nouvel organisme de sécurité collective s’étendant de Vancouver à Vladivostok.
 
 
Dans un récent numéro de Marianne, Jean-François Kahn moque la russophobie rabique des médias du « système » qui ont trouvé l’ouvre-boîte universel pour expliquer leurs nombreuses déconvenues face au monde tel qu’il va : « c’est la faute à Poutine ». Tout cela n’est pas sans évoquer la célèbre phrase de Guy Debord extraite de ses commentaires sur la société du spectacle : « cette démocratie si parfaite qu’elle veut en effet être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats ». 
 
 
• Excellente analyse de l’ouvrage de François Bousquet « La droite buissonnière » (Éditions du Rocher, 2017) par Nicolas Faure sur le site de la Fondation Polémia.
 
 
• Rendre le pouvoir au peuple suivant le voeu du fondateur de la cinquième République, tel est l'objectif de Jean-Yves Le Gallou selon lequel ce pouvoir est accaparé par des juges dépourvus de légitimité démocratique. Il faudrait en revenir à une stricte séparation des pouvoirs, condition sine qua non d’un bon équilibre suivant Montesquieu. Ce qui bien entendu n’est plus de règle aujourd’hui, puisque les juges interprètent les lois qui nous gouvernent selon des principes tellement généraux qu’ils peuvent donner cours aux gloses les plus contradictoires. Bonne intervention sur le zoom de TV-libertés assortie d’une déambulation instructive dans le Paris des véritables centres de décision : le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État, le Tribunal administratif, la Cour de cassation, le Tribunal de Paris où siège la XVII chambre liberticide et pour finir la Cour européenne des droits de l’homme qui siège à Strasbourg.
 

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Pour Michel Maffesoli l’écologie reste dans la droite ligne du productivisme, c’est pourquoi il propose de lui substituer ce qu’il appelle l’écosophie, néologisme par lequel il entend non plus un traitement de notre rapport à la nature mais une discipline considérant que l’espèce humaine fait partie de la nature, n’en est séparée d’aucune façon. 
Il y a une « nature des choses » et la prétention de la changer n’a conduit qu’à la dévastation du monde naturel et social. Reprenant la distinction faite par la philosophie allemande entre la culture c’est à dire l’instituant et la civilisation, c’est à dire l’institué, sa démarche s’inscrit dans une perspective résolument « révolutionnaire conservatrice ».
 
 
Ingrid Riocreux affichant en épigraphe de son blog « Décryptons les décrypteurs ! » démonte le reportage de C8 sur le Front National niçois en en dévoilant les trucages et les combines. À dire vrai le procédé de l’infiltration qui caractérise ce type de « révélation » qui ne révèle rien et qui n'est employé qu'à l’encontre de ceux que les médias aiment tant haïr nous en apprend beaucoup plus sur les procédés d’une presse subventionnée que sur les cibles qu’elle vise avec une constance et une obstination jamais démentie et dont chacun a pu mesurer depuis des dizaines d’années la remarquable efficacité.
On lira, pour parfaire cet article, le remarquable entretien de décodage des médias qu’elle livre dans la dernière livraison d’Éléments.                  . 
 
 
La dernière édition d’I-Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp étudie le festival de novlangue fait de litotes utiles pour euphémiser le terrorisme islamique. Elle rappelle opportunément le discours prophétique d’Enoch Powell qui vit sa carrière brisée car il appelait les britanniques au sursaut face à l’immigration. Le Zapping nous signale que le présentateur du journal de TF1 se fait taper sur les doigts par le CSA pour avoir proféré une vérité dérangeante et nous montre un Pascal Bruckner soucieux avant tout de faire battre Marine Le Pen… Une séquence sur les diverses performances des débatteurs lors de l’émission opposant les cinq principaux candidats aux présidentielles publiées dans la presse qui sacre « une large victoire de Macron » confirme ce que nous savions : les médias de l’oligarchie votent et poussent à voter pour le godelureau. Enfin l’émission se termine avec un gros plan sur « La semaine de la presse à l’école » sensée forger l’esprit critique des élèves mais qui se révèle une véritable séance d’endoctrinement, assimilant la critique des médias au « complotisme »…
 
 
La coalition anti État Islamique se devait d’épargner autant que faire ce peut les civils dans son siège de Mossoul, à la grande différence des « barbares russes et pro-assad »qui à Alep n’avaient pas hésité à recourir à des moyens de terreur face à des populations désarmés. On voit par cet article du Monde qu’il n’en est rien. Les guerres ne sont jamais propres, et qui plus est les guerres modernes. Cette information que Le Monde traite avec une pudeur de vierge, ne serait-ce que par le titre de l’article qui parle « d’effondrement » au lieu de rapporter la vérité crue qui est celle d’un « bombardement » en dit long sur l’alignement des médias sur le suzerain américain. Qu’aurait-on lu si il s’était agi d’une action russe au Proche-Orient ?
 
 
Michel Onfray prend position pour un régionalisme anti-jacobin inspiré des Girondins et de Proudhon, seule façon selon lui de renouer avec un idéal communautaire. Son livre « Décoloniser les provinces. Contribution aux présidentielles » Éditions de L’Observatoire, vient de paraitre.
 

samedi, 25 mars 2017

De la terre comme camp de concentration électronique

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De la terre comme camp de concentration électronique

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org 

On est tous contents de perdre notre temps sur le réseau (filet, en latin), de pêcher ici ou là des poissons d’or et des informations, de perdre notre temps qui aurait pu être consacré à cultiver notre vrai jardin. Mais comme dans le parc d’attractions de Pinocchio il y a un prix à payer. Car on vit dans la toile d’araignée.

Je cite dans mon livre sur le web les psaumes et puis Job :

« Alors Job dénonce la toile d'araignée mondiale ... : « ... ainsi périt l'espoir de l'impie. Sa confiance n'est que filandre, sa sécurité, une maison d'araignée. » (8, 15) « L'impie s'est bâti une maison d'araignée. » (27, 18)

Job pourfend le World Wide Web du Malin. Ce dernier tisse pour le piéger dans ses mondes virtuels, mais ses pièges ne tiennent pas. En effet, l'impie lance les jeunes pousses, ou start-up de l'Internet : « Au-dessus du jardin il lançait ses jeunes pousses ... » (8, 1 7) Le symbolisme du réseau est omniprésent. Le réseau a constitué le corps : « Ne m'as-tu pas vêtu de peau et chair, Tissé en os et en nerfs ? » (1 0, 11) Mais la peur du filet est omniprésente : « ... sachez que Dieu lui-même m'a fait du tort Et enveloppé de son filet. » (19, 6) « Ses pieds le jettent dans un filet Et il avance parmi les rets. » (18, 8) Job combat les fils ténus qui l'enserrent : « Un lacet le saisit au talon et le piège se referme sur lui. Le nœud pour le prendre est caché en terre, une trappe l'attend sur le sentier. » (18, 9-10) »

Je cite aussi les psaumes :

« Le psaume X dénonce « les païens (qui) ont croulé dans la fosse qu'ils ont faite, (et dont) le pied s'est pris au filet qu'ils ont tendu ... YHVH a lié l'impie à son propre piège». Le chant 31 est plus sombre; cette fois l'imprécateur s'adresse à Dieu en ces termes:« Tire-moi du filet qu'on m'a tendu, car c'est toi ma force. » Plus loin, le psalmiste espère que le piège se retournera contre son ennemi : « Sans raison ils m'ont tendu leur filet ... le filet qu'ils ont tendu les prendra » (35). »

Les gros malins diront que donc cela a toujours été comme cela, puisque les psaumes le disent, et que j’ai besoin d’un bon tranquillisant. Certainement pas (on en vend assez comme ça à ces humoristes), et ce qui me frappe aujourd’hui pour moi qui ai passé la moitié de ma vie en voyage, c’est que cela se passe aujourd’hui partout comme ça, d’autant, qu’il n’y a plus de paysans, que ce soit en France, au Mexique (éliminés par le GATT, ils sont allés se connecter en Amérique) ou en Ouganda. C’est cela surtout le Grand Remplacement, et il est plus dangereux que le Grand Remplacement ethnique dont on nous rebat les oreilles. C’est Carl Schmitt qui remarquait que le guérillero ou le résistant perd tout pouvoir du moment qu’il n’est plus tellurique mais techno-dépendant. Le Lager (le camp donc) électronique qui recouvre la terre aujourd’hui nous a ôté le tellurisme. C’est pourquoi d’ailleurs que je me débats avec mon livre sur la bataille de mes champs patagoniques. Une résistance au ras du sol est-elle encore possible ?

Les progrès du totalitarisme électronique actuel reposent sur le web qui renforce le pouvoir méphitique des vrais conspirateurs. Ce sont les administrations des démocraties impopulaires, les banques, les services secrets, la police parallèle (pas celle destinée à vous protéger, remplacée) qui devient omniprésente. Michal Snyder rappelle dans theeconomiccollapse.blog.com que la police US arrête des citoyens au retour d’un bref voyage au Canada pour contrôler le contenu, après l’avoir confisqué, de leur téléphone portable. Cette police-là a tous les devoirs, sauf celui de vous protéger. C’est la police mise en place au lendemain des attentats. Demandez-vous après à qui profite le terrorisme ! Dans la foulée on anéantit le cash dont pourraient sans rire se servir les terroristes, et on accuse les russes de hacker les élections ce qui va permettre de les annuler partout.

Car ce n’est pas plus difficile que ça. Au deuxième tour en France vous aurez le choix entre Macron et Hamon ou Macron et Macron. Les autres seront tous en prison, même ceux qui ont baissé leur pantalon.

Et le progrès technologique a permis l’établissement du présent permanent informatif qui noie toute réalité dans la liquidité idiot-visuelle. Guy Debord :

« La construction d’un présent où la mode elle-même, de l’habillement aux chanteurs, s’est immobilisée, qui veut oublier le passé et qui ne donne plus l’impression de croire à un avenir, est obtenue par l’incessant passage circulaire de l’information, revenant à tout instant sur une liste très succincte des mêmes vétilles, annoncées passionnément comme d’importantes nouvelles ; alors que ne passent que rarement, et par brèves saccades, les nouvelles véritablement importantes, sur ce qui change effectivement. Elles concernent toujours la condamnation que ce monde semble avoir prononcée contre son existence, les étapes de son autodestruction programmée. »

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Le problème est qu’avant de s’autodétruire ce machin mondial nous aura détruits. C’est comme le scorpion d’Orson Welles.

L’état mondial actuel devient ivre de sa puissance et transforme donc la terre en camp de concentration électronique ; abolition du cash partout, au Japon pour les JO, à Tai Wan, en Inde et en Europe. Contrôle de l’or et des devises, contrôle de votre pensée, censure de votre information par les chaînes en bandeau de la désinformation, tout devient possible, et cet Etat profond qui est aussi un Etat de surface, un Etat de spectacle (le président truc a visité les francs-maçons, les réfugiés de Calais, les résistants syriens, les amis du Bilderbergs…) de société-écran. Le public, comme dans la fable de Platon, se régale.

Les fondations façon Bill Gates (voyez le texte de Jacob Lovitch traduit par Hervé sur le sakerfrancophone.fr) aussi se régalent. Lucien Cerise en a parlé justement de ceci dans une interview :

«À cet égard, l’initiative commune d’un Bill Gates et d’un Rockefeller de créer sur l’île norvégienne de Svalbard une sorte de bunker « arche de Noé » contenant toutes les graines et semences du monde est plutôt inquiétante. Pourquoi font-ils cela, que manigancent-ils ? Question rhétorique, le projet est fort clair : il s’agit de commencer à privatiser toute la biosphère, ce qui permettra de la contrôler intégralement après l’avoir intégralement détruite. Rigidifier après avoir fluidifié, nous sommes au cœur du Gestell et de l’ingénierie cybernétique, qui partagent le même horizon : l’automatisation complète du globe terrestre.»

Dans un proche domaine, notre vieil ami Ron Paul, dernier gardien des libertés en Amérique, a parlé sur lewrockwell.com des appareils Samsung, firme soi-disant coréenne, qui dévoilent vos pensées et vos murmures même éteints. Faut-il ne pas les acheter pour être tranquille ? Mais ils pourront toujours envoyer cette néo-police, cette police parallèle pour contrôler votre or, votre jardin, votre consommation d’eau (Serge de Beketch avait écrit un beau texte sur ce contrôle via les hélicos : pas d’irrigation pour votre chou en cas de changement climatique, pas question de survivre hors du système technétronique défini par Brzezinski en 1967 !).

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La mondialisation a été rendue facile par la « dangereuse expansion technologique » (Guy Debord) qui a toujours été au service du pouvoir. Redécouvrez le lucide Paul Virilio sur ces sujets aussi. Je ne crois pas au « gouvernement par le chaos » (c’est même une notion-système), je crois comme mon maître La Boétie (il avait seize ans !) au gouvernement par le bon vieux contrôle. Le mot vient de rotula, qui désigne le rouleau, le cylindre en latin. Il a été introduit en Angleterre par les terribles normands conquérants de ce diable de Guillaume, et il servi, ce contrôle à éditer le Livre du Jugement dernier, le Domesday book, qui mesurait la richesse de ces pauvres anglo-saxons poule par poule, œuf par œuf. Le « dénombrement » est d’ailleurs prohibé dans la Bible et l’Eternel frappe Israël de la peste après le dénombrement du peuple (2 Samuel, 24, 1). Mais il obsède tous les pouvoirs, rendus odieux par l’informatique et par le web.

dicours-servitude-volontaire.jpgLe fait que nous nous connections pour le tancer au lieu de prendre la rue l’arrange. Et le web vous piège plus facilement comme son nom l’indique, le filet. Voyez ce qui vient d’arriver à Alain Soral : un dessin numérique bouffon, trois mois de prison. C’est plus sûr pour le PS que la bande à Bonnot. Continuons comme ça, comme dans le huis clos sartrien. L’informatique nous bloque chez nous au lieu de nous faire descendre. J’oubliais, il y a les crétins qui descendent dans la rue par quarante degrés (je les ai vus à Madrid) pour courir après le Pokémon (parfois je me demande si nous ne méritons pas cent fois ce qui nous tombe dessus)…

N’oublions pas non plus que les champions de la mondialisation se veulent les penseurs du global.

Et ce que Hamlet appelle The Distracted Globe, ce mot global donc, et toutes ses connotations néo-totalitaires, PhG en parle très bien, en parle extraordinairement ici-même:

«La rotondité de la terre permet de suggérer que l’espace physique prend la forme d’un symbole de l’inéluctabilité de la modernité comme maîtrise du monde (on dira plus tard globalisation du monde, ce qui veut dire sous forme pléonastique globalisation du globe et confirme que le globe terre n’est pas seulement un phénomène physique, et qu’il est également le symbole à la fois de la maîtrise et de la fermeture du monde par la modernité).»

J’avais appelé Philippe Grasset pour lui rappeler qu’en latin, dans mon dictionnaire Quicherat de 1899 cette méphitique palabre de globe désigne l’escadron de troupes, le gros de cavalerie (globus equitum, chez César), le globus navium (l’escadre, toujours chez césar), l’essaim d’abeilles et même, chez Salluste, la poignée d’aristocrates – d’oligarques ? - ! Ille consensionis globus désigne même la poignée de conspirateurs. Le consensus désigne aussi le complot en latin ; je découvre tous les jours ces lettres latines qu’on m’a si mal apprises. Pensez à ce consensus qu’on vous impose sur les sujets qui motivent les décideurs…

On peut toujours dire que j’exagère et qu’il en reste assez comme ça, comme dit Boris Vian dans un texte célèbre ! Mais voyez comment le fisc vous traite ; voyez comment la police électorale traite les 96% de Français qui ne voulaient plus de socialisme et traque leurs candidats avec l’aide du moteur de recherche ; voyez comment la police de la route vous traite ; voyez comment la banque ou l’aéroport vous traitent ; voyez comment on vous traite en Allemagne (prison ferme) si vous êtes contre l’éducation de la théorie du genre pour votre enfant ; voyez comment le tribunal vous traitera si vous êtes européen ici, américain là-bas. Etre un national devient un obstacle presque dans chaque pays. Car cette civilisation c’est comme le vol terrifiant de GermanWings. Elle est guidée par des fous suicidaires, mais on ne peut plus descendre en marche ; on s’écrasera en plein vol alors.

Très justement le jeune rebelle La Boétie s’en prenait à nous. Car où sont passés les barricades ? On s’est barricadés. La Boétie :

« Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. »

En effet : de la même manière que nous travaillons un jour sur deux pour payer les impôts à nos super-Etats profonds et superficiels, nous avons divisé par deux le nombre de nos enfants. Et c’est la démocratie qui a appliqué ce miracle ; nombre de naissances divisé par deux en Allemagne de l’est après le communisme ; et divisé par deux en Espagne après le franquisme. C’est Orson Welles qui déclara dans une interview que l’Espagne traditionnelle fut détruite par la démocratie et personne d’autre.

Un peu de Tocqueville, encore et toujours :

« Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sut leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans – 400 l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. »

Bibliographie

Bonnal (Nicolas) – Internet et les secrets de la mondialisation (Kindle_Amazon) ; les grands écrivains et la conspiration. Voyez aussi les Territoires protocolaires.

Cerise (Lucien) – Gouverner par le chaos –sur voxnr.com

Dictionnaire de latin (Quicherat, Hachette, 1899)

Grasset (Philippe) – La grâce de l’histoire, le deuxième cercle (éditions mols), p. 200

Hamlet – Acte I, scène 5

Vian (Boris) – Chanson « Ils cassent le monde»

Virilio (Paul) – Cybermonde, la politique du pire (Galilée)

Films

Alphaville – Jean-Luc Godard

Le prisonnier – épisode deux (les cloches de Big Ben)

Enemy of the state (Tony Scott)

Matrix (frères Washowski)

Mr Arkadin (Orson Welles)

Blogs

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Theeconomiccollapse.blog.com