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jeudi, 28 décembre 2017

Islamabad et la lutte contre le terrorisme

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Islamabad et la lutte contre le terrorisme

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le Pakistan avait été accusé le 21 août 2017 par Donald Trump de soutenir le terrorisme. Islamabad, par la voix du ministère des affaires étrangères, avait qualifié le lendemain de  décevantes les critiques américaines. Celles-ci  « ignorent les énormes sacrifices de la nation pakistanaise » dans la lutte contre le terrorisme.

Il est indéniable que le Pakistan, qui comporte en son sein de très nombreux groupes approchés par le terrorisme islamique, n'est nulle part considéré comme un agent très actif du contre-terrorisme. Ceci n'a pas empêché la tenue à Islamabad les 20-22 décembre d'une conférence régionale sur le terrorisme. Y participaient des parlementaires d'Iran, de Turquie et d'Afghanistan. La Russie et la Chine y étaient représentées en tant qu'invitées. 

L'Iran était représentée par le Speaker Ali Larijani, la Russie par le Speaker de la Douma Vyacheslav Volodin, très proche du Kremlin, la Turquie par le vice-président de l'Assemblée Ismail Kahraman et l'Afghanistan par le Speaker Abdul Rauf Ibrahimi, porte-parole du Hezb-e-Islami Gulbuddin qui est la plus grande des factions du parti Hezb-e-Islami d'Afghanistan. On observera que celui-ci a été placé, à tort ou à raison, sur la liste officielle des organisations terroristes par le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni.

L'objet de la conférence était la lutte contre le terrorisme en Afghanistan. L'accent a été mis sur les substantielles ressources que lui procurait le narco-trafic. Le Pakistan et l'Iran considèrent que depuis l'arrivée dans le pays de la coalition sous direction américaine, les cultures de pavot se sont considérablement multipliées, ainsi que le nombre des laboratoires manufacturant la drogue. Les vues aériennes confirment d'ailleurs ce jugement.

Vyacheslav Volodin a mis en parallèle la Syrie et l'Afghanistan, exposant que si les mêmes efforts internationaux n'étaient pas faits pour combattre les organisations terroristes islamiques en Afghanistan, celle-ci pourrait devenir le fiel d'un Etat Islamique EI ressuscité. L'on constate en effet depuis l'élimination de l'EI en Syrie, que des transferts importants de militants islamiques et même d'armements se font vers l'Afghanistan. Or la Russie se préoccupe de plus en plus d'infiltrations islamiques dans les pays dits du 'Stan à sa frontière sud (Afghanistan, Tajikistan et Uzbekistan). Celles-ci pourraient très vite multiplier les attentats en Russie même.

Vladimir Poutine

Vladimir Poutine, dans un communiqué le lendemain de la conférence d'Islamabad, a constaté qu'en effet, sous la présence américaine, les trafics de drogues et le terrorisme n'ont pas diminué, mais au contraire augmenté. Cependant, avec sa prudence habituelle, il s'est refusé à en faire porter la responsabilité sur les Etats-Unis. Sans les Américains, a-t-il dit, la situation aurait pu être pire.
Il ne paraît pas favorable à une intervention russe en Afghanistan sur le modèle qui a rencontré un plein succès en Syrie.

Cependant, le 26 décembre, lors d'un sommet « informel » des Etats du CIS (Commonwealth of Independent States) à Moscou, il a mis l'accent sur la volonté russe de participer aux efforts communs contre le terrorisme, le crime trans-frontières, le trafic de drogues et d'armes. Il a par ailleurs confirmé la volonté de renforcer la coopération économique et les investissements productifs au sein des pays du CIS et du Collective Security Treaty Organization (CSTO).

Moins discrètement, le chef d'Etat-Major général russe le général Valery Gerasimov a confirmé qu'après leur défaite en Syrie des milliers de combattants de l'EI se dirigeaient vers la Libye et les pays de l'Asie du sud-ouest. Il a par ailleurs indiqué que, selon des observations spatiales ou d'autres sources, des centaines de combattants de l'EI s'entrainent désormais dans les bases américaines en Syrie. Les questions russes sur cette question sont restées sans réponse des Américains.

Concernant l'Afghanistan, les experts militaires russes considèrent qu'elle est en train de devenir un point fort de l'EI, avec plus de 10.000 hommes entrainés et bien armés s'y étant retranchés.

Le Pakistan proche ne devrait pas considérer ceci sans inquiétude, s'il était bien décidé, comme le gouvernement l'affirme, à lutter contre le terrorisme.

Quoi qu'il en soit, rien n'a été dit officiellement sur ces questions lors de la conférence de décembre 2017 à Islamabad.

 

mardi, 26 décembre 2017

Le phare spirituel de l’Europe

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Le phare spirituel de l’Europe

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

« Il est des lieux où souffle l’esprit. Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. […] Illustres ou inconnus, oubliés ou à naître, de tels lieux nous entraînent, nous font admettre insensiblement un ordre de faits supérieurs à ceux où tourne à l’ordinaire notre vie. Ils nous disposent à connaître un sens de l’existence plus secret que celui qui nous est familier, et, sans rien nous expliquer, ils nous communiquent une interprétation religieuse de notre destinée. Ces influences longuement soutenues produiraient d’elles-mêmes des vies rythmées et vigoureuses, franches et nobles comme des poèmes. Il semble que, chargées d’une mission spéciale, ces terres doivent intervenir, d’une manière irrégulière et selon les circonstances, pour former des êtres supérieurs et favoriser les hautes idées morales. » Ces propos de Maurice Barrès, écrits en 1913 dans La Colline inspirée, concordent parfaitement avec la Sainte-Montagne plus connue sous le nom de Mont Athos.

Point culminant à 2033 m de la plus orientale des péninsules grecques de la Chalcidique, le Mont Athos devient dès la fin du VIIe siècle le lieu de retraite des ermites. L’endroit se couvre bientôt de monastères qui dépendent directement du patriarchat œcuménique de Constantinople. Très tôt, le territoire, dédié à la Vierge Marie, applique l’abaton (un terme grec signifiant « lieu pur ou inaccessible ») : l’accès y est interdit à toute personne de sexe féminin ainsi qu’à tout animal femelle, excepté pour des raisons pratiques les poules et les chattes.

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L’actuelle hystérie féministe voit dans cette interdiction « anachronique » le caractère machiste, discriminatoire et sexiste de la Sainte-Montagne. Dès 2002, une socialiste député grec au Parlement européen avait réclamé de l’assemblée une ferme condamnation. Athènes s’y opposa avec vigueur. En effet, la Grèce garantit les spécificités de ce « Tibet chrétien » reconnues par le traité de Lausanne en 1923 et par les différents traités européens.

Héritier de l’Empire byzantin dont il a gardé l’étendard doré à l’aigle impériale bicéphale, le Mont Athos est un État monastique autonome de 2 250 habitants qui se répartissent entre les vingt monastères d’origine grecque, russe, bulgare, roumaine, serbe, géorgienne et arménienne. Organe délibératif, sa Communauté sacrée réunit les représentants de chaque monastère. Quatre moines choisis pour un an forment la Sainte-Épistasie, l’instance exécutive présidée par un Protos.

Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998, le Mont Athos concilie avec une harmonie certaine spiritualité, tradition et écologie. Des éoliennes discrètes et des panneaux solaires fournissent aux monastères leur propre électricité. Tandis que le Mont Saint-Michel croûle sous le tourisme de masse et que le Rocher de Saint-Michel d’Aiguilhe au Puy-en-Velay connaît pour l’instant une fréquentation somme toute supportable, le Mont Athos reste encore ce grand phare spirituel de l’Europe.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 58, diffusée sur Radio-Libertés, le 22 décembre 2017.

Olympisme vertueux – olympisme pervers

Stupeur dans l’Olympisme, le dopage sévit, consternation, la corruption aussi. Qui aurait pensé de telles abjections possibles, dans ce monde de vertu. L’hébétude règne. En vérité, seuls les naïfs, les ingénus ou les niais peuvent croire à ces simagrées de probité, mais certainement pas les professionnels du sport, d’où elles émanent, particulièrement des experts de la magouille et de la manipulation.

Ainsi le dopage serait l’apanage de la Russie, qu’il conviendrait de punir pour son manquement au code de déontologie de l’Olympisme. Il faudrait la clouer au pilori, en lui interdisant de participer aux jeux d’hiver organisés en Corée du Sud. Le sort à réserver à l’Olympisme pervers, face à l’Olympisme vertueux des autres nations, au premier rang desquelles figurent les États-Unis.

La réalité s’inscrit en faux, d’une Russie unique dévoyée du dopage, qui seule, mériterait les châtiments. La vérité est cruelle pour les chevaliers Bayard, car le dopage inonde, submerge, tous les pays, dont l’un des plus puissant d’entre eux, les États-Unis, qui occupent la première place dans ce triste palmarès.

L’attention est polarisée sur la Russie, afin d’occulter la reine du dopage, qui avec 652 cas recensés depuis 1976, arrive en tête de ce singulier hit-parade. La quasi-totalité des autres pays formant le peloton.

Si dans le sport, la culture du dopage est planétaire, plus de 52 médailles olympiques ont été retirées depuis 2000, elle apparaît particulièrement bien implantée aux États-Unis depuis les années 1960. Sans même être mis en cause, de nombreux athlètes américains ont dévoilé qu’ils prenaient des produits dopants.

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La dissimulation, comme pour les jeux olympiques de Sydney, ou l’éducation des athlètes à déjouer les contrôles antidopage, pratiqués par les États-Unis, montrent bien que, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, les qualités naturelles des sportifs américains, ne sont pas les seules à les hisser sur les podiums olympiques.

Reconnaissons, malheureusement, que cette gangrène s’étend à tout le monde sportif, à toutes les disciplines. Des centaines de cas de dopages, en cyclisme, en haltérophilie et combien dans les sports les moins contrôlés, comme le football et le rugby. Même le tir à l’arc ou le golf le subissent. Dans la compétition à la prévarication, la corruption s’illustre également.

Quelques cas récents sont suffisamment significatifs, car une liste exhaustive constituerait une encyclopédie. Citons, pour l’Olympisme, la mise en cause du président du comité olympique brésilien et le doute de la justice française sur la désignation de Tokyo 2020, pour le football, l’interrogation sur l’attribution du mondial 2022 au Quatar et l’affaire multiforme Sepp Blatter à la FIFA.

Pour réhabiliter le sport professionnel, il convient, comme le préconise l’Agence Mondiale antidopage, que tout le domaine sportif soit soumis aux mêmes règles de contrôle. Seul un organisme totalement indépendant de ce milieu, peut éventuellement y parvenir.

Actuellement, les sanctions sectorielles, hypocrites et iniques qui frappent la Russie, ne sont pas recevables. C’est à une révision fondamentale, de toutes les structures qui régissent le sport, qu’il faut procéder. Sans ça, l’enthousiasme pour le sport professionnel va continuer de s’étioler. Il doit retrouver les valeurs dont il est normalement porteur, l’excellence, l’amitié et le respect, qui rejettent les pratiques actuelles, le dopage, la corruption et l’intrigue politique. Face à ce constat, il serait atterrant et scandaleux que la Russie soit bannie des jeux d’hiver organisés en Corée du Sud, alors que les États-Unis y sont admis. L’égalité, l’impartialité, la justice, imposent la participation de la Russie.

jeudi, 21 décembre 2017

Amerika moet weg uit het Midden-Oosten

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Amerika moet weg uit het Midden-Oosten

SAMEN MET TURKIJE EN IRAN WIL RUSLAND DE WERELD HERTEKENEN

‘Amerika moet weg uit het Midden-Oosten’

Alexander Doegin wordt wel eens de huisideoloog van Poetin genoemd. Hij droomt van een nieuwe wereld. Waar Turkije en Iran het Midden-Oosten beheersen en Europa geen vazal van de Verenigde Staten meer is. ‘Vergeet dat liberalisme. Daag ons uit met jullie eigen waarden.’

Van onze redactrice in Nederland Corry Hancké

De Russische filosoof Alexander Doegin was zaterdag in Amsterdam voor de jaarlijkse Nexus Conferentie. Een dag later vertelt hij over de clash die hij daar met de Franse filosoof Bernard-Henri Lévy had. De twee mannen zijn elkaars tegenpolen.

‘Hij is alles wat ik niet ben. Lévy verdedigt de imperialistische ideologie van het Westen en vecht tegen de opkomende multipolaire wereld. Alles wat ik bewonder, keurt hij af. Alles waarvoor hij staat, vind ik fout. Het was een echte clash van ideeën. Het was boeiend, want we vertrekken allebei vanuit de idee van een eeuwenoude oorlog tussen beschavingen: de oorlog tussen Sparta en Athene of tussen Rome en Carthago. Een oorlog tussen een landmacht en een zeemacht.’

‘De landmacht – en dat is een land als Rusland, staat voor een onveranderlijke, collectieve identiteit. De zeemacht ziet constante verandering, globalisering en vooruitgang als hoogste goed. Ze probeert iedereen te bevrijden van een collectieve identiteit, omdat die onderdrukkend zou zijn.

Maar dat liberalisme loopt ten einde. Het eindigt in decadentie en een complete loskoppeling van de natuurlijke wetten. Geslachtsbepaling of het uitstellen van de dood door artificiële intelligentie, zijn een ontkenning van de menselijke waarden. Je krijgt immortaliteit voor de prijs van
menselijkheid.’

Welke waarden zijn belangrijk voor een landmogendheid?

‘Een landmacht baseert zich op het concept van eeuwigheid. Het gaat om identiteit, het is een sacrale houding tegenover de natuur, de wereld en God. In die visie is God belangrijker dan de mens, hiërarchie is beter dan gelijkheid, traditie en identiteit zijn belangrijker dan verandering en grensverlegging. Eigenlijk is de afwezigheid van verandering de meest positieve waarde. Je probeert dezelfde te zijn als je voorouders en je conserveert hun manier van leven.’
‘De geest van de moderne mens is zo beïnvloed door de zeemogendheid dat hij de landwaarden als archaïsch, negatief beschouwt. Maar als je vanuit de waarden van een landmacht kijkt, dan zie je dat vooruitgang leidt tot decadentie, immoraliteit en verlies van waardigheid. Het verlies van de collectieve identiteit is nihilisme.’
‘Men probeert ons tegenwoordig te vertellen dat de weg naar een zeemogendheid de enige mogelijke is. Maar dat klopt niet, het is een keuze. Landen als Rusland, China, Turkije, Iran of zelfs India kunnen kiezen voor identiteit in plaats van voor liberalisme, vooruitgang, bevrijding,... De hegemonie van de westerse waarden is niet onaantastbaar. De geschiedenis ligt open.’

Rusland zoekt toenadering tot Turkije. De Turkse president Erdogan deelt jullie ‘landwaarden’?

‘Correct, hij moet kiezen tussen een Euraziatische en westerse identiteit. Ik had mijn bedenkingen bij hem, maar nadat hij de Gülenpartij heeft opzijgezet, komt hij steeds dichter bij die Euroaziatische kernwaarden en neemt hij steeds meer afstand van het Westen.’

Helpt u hem daarbij?

‘Ja, ik help de Turken om te kiezen voor het Eurazianisme. Mijn boek is in Turkije vertaald en het biedt aan de militairen een ander denkkader. Tevoren kenden ze alleen het Navo-Atlantisch denkkader, waarin hen werd geleerd hoe ze tegen Rusland moeten vechten. In mijn handleiding leg ik uit dat Turkije kan kiezen en ook tegen de VS kan vechten. Vroeger, als je als Turk niet tevreden was met de rol van de Amerikanen in de regio, zoals hoe ze de Koerden naar onafhankelijkheid helpen, dan had je geen keuze, want je had maar één denkkader.’
‘Iran staat voor dezelfde keuze. Dat land zag Rusland altijd als de oude vijand, maar toen mijn boeken er werden vertaald, ontdekten de Iraniërs dat er parallellen bestaan tussen het Euroazianisme en hun visie op de samenleving. Dat sloeg een brug tussen Rusland, Turkije en Iran. Die metafysische brug leidt uiteindelijk naar concrete politieke actie.’
Ze heeft alvast de situatie in Syrië doen kantelen. Rusland en Turkije gingen samenwerken en samen gaven ze de Syrische president al-Assad de mogelijkheid om de burgeroorlog in zijn land te winnen. ‘Dat klopt, Syrië was de laatste dominosteen die viel.’

Begon het toen in 2015 een Russische piloot boven Turkije werd neergeschoten?

‘Ik heb toen hard gewerkt om een confrontatie tussen Turkije en Rusland te vermijden en om de banden tussen beide landen aan te halen. Niet omdat ik pro-Turks ben, neen, ik ben Russisch-orthodox. Maar ik ben tegen de Amerikaans hegemonie.’
‘Die samenwerking heeft ook geleid tot de deal tussen Irak en de Iraanse generaal Soeleimani, waardoor het opstandige Kirkoek weer in handen van Irak kwam. Dat was de tweede grote overwinning die we hebben behaald in de multipolaire wereld.’

Die nieuwe samenwerking verandert de situatie in het Midden-Oosten grondig.

‘Ja, maar daar zijn tientallen jaren aan voorafgegaan. Na de val van de Sovjetunie hebben we met een aantal Russische patriotten een Euraziatische visie ontwikkeld, gebaseerd op de “landwaarden”. Die visie zijn we aan het uitdragen en we werken aan een alliantie met Turkije en Iran. Het was een lange weg. Poetins politiek is de finalisatie van die ideeën.’ 

De strijd in Syrië was het eerste kantelpunt. Wat wordt de volgende stap?

‘Amerika moet weg uit het Midden-Oosten. Eerst zullen we aandacht geven aan de heropbouw van Syrië en Irak. We hebben een militaire overwinning behaald, nu moet de politieke volgen. We moeten de territoriale eenheid bewaren, we moeten uitzoeken wat we aan de Koerden kunnen bieden. Ze zijn door het Westen in de steek gelaten en nu kan Rusland een oplossing voor de Koerden zoeken. We zullen hen geen nieuwe staat laten bouwen, want niet iedereen is daar voorstander van. Islamitische Staat moet verdwijnen, dat is duidelijk. En de invloed van de Saudi’s moet worden gestopt. De oorlog in Jemen moet worden beëindigd. Daar kunnen we, tegen de Saudi’s in, de sjiieten helpen.’

U wil de Verenigde Staten weg uit het Midden-Oosten. De huidige Amerikaanse president Trump is sowieso minder geïnteresseerd in buitenlands beleid. Het kan dus voor de Russen niet zo moeilijk zijn om de Amerikanen te verdrijven?

‘Het is iets gemakkelijker dan vroeger. Trump zegt dat hij een non-interventionist is. Hij zou natuurlijk afstand kunnen nemen van die belofte, zoals hij wel vaker heeft gedaan. Maar hij heeft binnenlandse problemen. Dat hij die maar eerst oplost. Wij willen vrede, we willen een wereld die vrij is van de Verenigde Staten en van zijn zogenaamde democratie. Laat Eurazië en Europa met rust. Europa moet niet bang zijn, wij gaan dat niet inpalmen.’

En Oekraïne dan?

‘Oekraïne is deels Europees deels Russisch. Het is een nieuwe staat, die de keuze had als België te worden, een land met twee entiteiten. Maar het westelijke deel van Oekraïne wilde het hele land domineren, in naam van de democratie en de mensenrechten, alhoewel er ook fascisten bij waren.
Daarom is het oostelijk gedeelte in opstand gekomen en die opstand hebben wij gesteund. Wij zijn dus geen dreiging voor Europa, wij zijn geen dreiging voor West-Oekraïne. Dat is voor ons een legitiem deel van Oost-Europa.’
‘Het is boeiend: je ziet in Oost-Europa steeds meer landen die toenadering tot ons zoeken. Ik merk dat landen als Polen of Hongarije zich afvragen of Europa wel zo’n ideale wereld is. De Polen denken dat democratisering en vooruitgang hun katholieke identiteit vernietigen. De beweging die de nadruk legt op de Poolse identiteit groeit, ik krijg er steeds meer aanhangers. Hetzelfde voor Hongarije. Daar vraagt men zich af wat het beste is: hun identiteit laten vernietigen door Europa of ze te behouden, met onze steun. Voor hen is de EU een culturele bedreiging. Wij daarentegen dringen ons niet op, zij hebben gewoon de keuze.’
‘Aangezien wij Europa niet bedreigen, hebben de Europeanen een kans om over hun identiteit na te denken. Ze hebben gezien welke chaos de Amerikaanse zeemogendheid veroorzaakt. Europa heeft een kans om zich te bezinnen. Ik droom van een sterk, onafhankelijk Europa dat zijn eigen logica hanteert en dat misschien tegen ons is. En toch verkies ik dat, want dat zou betekenen dat Europa opnieuw waardigheid heeft en niet langer de vazal van de Verenigde Staten is. Wees de ander die het verschil maakt. Nu? met al dat liberalisme, zijn jullie dat niet. Daag ons uit met jullie eigen
waarden.’

mercredi, 20 décembre 2017

La Vraie Droite contre-attaque !

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La Vraie Droite contre-attaque !

Recension du livre métapolitique de Daniel Friberg

par Thierry Durolle

Ex: http://www.europemaxima.com

À l’aube du XXIe siècle, certains s’imaginent, à tort, que la Gauche et la Droite sont deux clivages politiques dépassés. L’émergence de formations politiques ou métapolitiques transcourants pourrait en effet nous tromper. Pourtant il n’en n’est rien. Bien que des idées de gauche passent à droite et vice versa (1), il y aura toujours une Gauche et une Droite « éternelles », « métaphysiques »; une Gauche synonyme d’horizontalité et une Droite de verticalité.

En cet âge sombre, où la confusion est reine, ces repères se trouvent donc parfois malmenés. Alors oui, il faut reconnaître que les frontières, dans certains cas, sont poreuses ou bien que le dialogue entre deux camps opposés est possible. L’histoire du Cercle Proudhon est d’ailleurs un bel exemple d’union sacrée. Néanmoins, il ne faut pas que le dialogue, ou l’emprunt de méthodes au camp adverse en vienne à modifier l’ADN des deux ensembles. Que Michel Onfray discute avec Alain de Benoist soit. Est-il devenu un homme de Droite pour autant ?

Évoquer la Droite en France ramène toujours aux libéraux, au patronat, aux affairistes de tout poil, même s’ils présentent une pointe de conservatisme un peu réactionnaire aux yeux des plus progressistes. À ce titre, nombre de ténors de la Droite « classique » sont compatibles avec les idées sociétales du Parti socialiste et d’En Marche. Est-ce la Droite « classique » qui se rabat sur sa gauche ou n’est-elle pas, historiquement parlant, la véritable Gauche, celle qui naquit a de la Révolution bourgeoise de 1789 ?

Dans ce cas-là, qu’en est-il de la véritable Droite ? Le Suédois Daniel Friberg, responsable des éditions Arktos, fondateur du groupe de réflexion métapolitique Motpol, et rédacteur européen de la plate-forme AltRight.com, s’est lui aussi posé cette question. Son livre, Le retour de la vraie droite, est désormais disponible en français. Ce petit recueil comporte six textes (en plus de la préface et de la postface) et d’un « dictionnaire métapolitique ».

DF-RVD.jpgDans son texte, « Le retour de la vraie Droite », l’auteur revient en premier lieu sur l’ascension culturelle de la Gauche et conqtate que « les idéaux de l’Occident ont subi une inversion totale, et des idées qui se situaient initialement à la périphérie de l’extrême gauche ont été élevées au rang de normes sociales qui prévalent aujourd’hui dans l’éducation, les médias, les institutions gouvernementales et les ONG privées (p. 2) ». Un tel résultat, nous explique l’auteur, n’aurait pas pu être possible sans « les sociologues et philosophes marxistes de l’Institut für Sozialforschung de Francfort [qui], au début du XXe siècle, visaient, au travers de la conception de la philosophie et leur analyse sociale sélective, à saper la confiance dans les valeurs et hiérarchies traditionnelles (p. 2) ». Sans doute que d’autres facteurs sont rentrés en ligne de compte concernant l’involution de l’Occident, et non pas uniquement des facteurs politiques, mais cela ne rentre peut-être pas dans la grille de lecture de l’auteur – ce qui n’enlève rien, par ailleurs, à la justesse de ses propos.

Justement, Daniel Friberg souligne que cet essor de la Gauche culturelle (que l’on nomme parfois « marxisme culturel ») fut rendu possible par « trois facteurs principaux ». Tout d’abord, « après la Seconde Guerre mondiale, la Droite a été assimilée au camp des vaincus, en particulier au national-socialisme (p.5) ». Ensuite la « longue marche de la Gauche à travers les institutions […] s’est accélérée dans les années 1960 et 1970 et a culminé dans la mainmise sur les médias, les institutions culturelles et les systèmes éducatifs, c’est-à-dire sur les piliers de la société qui forment précisément les pensées et les opinions des gens (p. 5) ». Enfin, la « nouvelle Gauche a rejeté la classe ouvrière européenne, jugée incurablement réactionnaire par les minorités sexuelles et ethniques (p. 5) ». Mais le plus important reste que « cette évolution a coïncidé avec la montée de puissants nouveaux intérêts et courants économiques et politiques (p. 6) ». N’est-ce pas un résumé de la genèse du paradigme libéral-libertaire actuel ?

Daniel Friberg relate ensuite brièvement l’émergence de la Nouvelle Droite. Est-ce bien nécessaire de revenir sur cet épisode sans doute bien connu du public français ? Dans tous les cas, son influence sur Daniel Friberg et certains de ses camarades déboucha sur la naissance de la Nouvelle Droite suédoise. « S’il fallait dater précisément le début de ces activités, écrit Friberg, on pourrait dire que la Nouvelle Droite suédoise est née en 2005, lorsqu’un petit groupe d’étudiants de droite a commencé à se former à Göteborg; il réunissait ceux d’entre nous qui s’étaient engagés avec enthousiasme dans la lecture d’un certain nombre d’ouvrages révolutionnaires, dont l’édition originale anglaise du livre New Culture, New Right de Michael O’Meara, ainsi que des essais d’Alain de Benoist, Guillaume Faye, Dominique Venner, Pierre Krebs et d’autres penseurs de la Nouvelle Droite continentale (p. 12). » Tout ce bouillonnement culturel « dextriste » donnera, le 10 juillet 2006, la création d’un cercle métapolitique nommé Motpol. D’autres projets alternatifs de Droite apparaîtront en Suède comme Fria Tider ou Avpixlat.

À l’époque, la méthode de conquête finale du pouvoir envisagée par la Nouvelle Droite n’est pas nouvelle en soit, mais son usage par un mouvement de Droite reste inédit. Elle consiste en ce que certains ont appelé un « gramscisme de Droite » à cause de l’adaptation qu’elle fit des théories du communiste italien : préparer les esprits pour parachever la prise de pouvoir politique. Daniel Friberg, en bon disciple des ténors du mouvement susnommé mise lui aussi sur cette méthode. Presque cinquante ans après l’avènement du GRECE en France, le bilan est pourtant décevant, voir médiocre. L’influence de la Nouvelle Droite s’est faite sur les milieux de la Droite nationale, et ce, pour le meilleur (c’est du moins notre avis). Il faut également préciser l’influence préalable d’Europe Action et, dans un registre différent, de Jeune Europe. En revanche, son influence sur le peuple est quasi nul, la faute à une campagne médiatique dont le but fut l’instauration d’un cordon sanitaire entre le peuple et la Nouvelle Droite, mais aussi, à la teneur hautement intellectuelle des travaux et des productions du GRECE ou de la revue Nouvelle École. Ainsi nous sommes assez sceptique sur l’efficacité de la métapolitique à influencer le peuple. En revanche, nous croyons plus à la pertinence d’une initiative comme TV Libertés, ainsi qu’aux autres plate-formes opérant à un travail de ré-information.

Dans le chapitre intitulé « Orientations » (sympathique clin d’œil à un philosophe italien), Daniel Friberg esquisse les grandes lignes de ce qu’il estime appartenir à une véritable pensée de Droite. Là encore le lecteur familier avec les idées de la Nouvelle Droite ne sera pas déstabilisé. Ethno-différencialisme, alter-européisme, anti-libéralisme, anti-impéralisme droit-de-l’hommiste, refus de l’uniformisation du monde et du mondialisme, refus de la méthode révolutionnaire empruntée à l’extrême gauche – « La vraie Droite ne devrait pas chercher à imiter cette stupidité, qui n’est que perte de temps (p. 35) » – figurent parmi ces orientations. Daniel Friberg réitère à propos de la méthode métapolitique qu’il qualifie à juste titre de « transformation graduelle ». La remarque qui nous vient immédiatement à l’esprit est « Avons-nous encore le temps ? » La réponse est sans doute non. Quels sont concrètement les succès de la métapolitique sur le peuple en France ? L’emploi dans les médias et par une infime frange du peuple des expressions comme « Français de souche » (2) et « Grand Remplacement » ? En outre, le discours métapolitique des cercles de réflexions issus de la Nouvelle Droite n’ont que très rarement concordé avec le Front national par exemple, alors qu’en face les gouvernements successifs œuvrent avec succès à notre neutralisation.

Nonobstant ces critiques concernant l’emploi de la métapolitique prôné dans cet ouvrage, Le retour de la vraie droite de Daniel Friberg est surtout digne d’intérêt pour le néophyte. Son langage clair, ses propos synthétiques et son utile dictionnaire métapolitique constitueront un excellent point de départ pour de nombreux jeunes militants.

Thierry Durolle

Notes

1 : Arnaud Imatz l’a parfaitement démontré dans son livre Droite / GauchePour sortir de l’équivoque. Histoire des idées et des valeurs non conformistes du XIXe au XXe siècle, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2016.

2 : L’un de nos objectifs devrait inclure la réhabilitation du concept de nationalité – et non plus de citoyenneté – française, avec comme tout premier prérequis, sa nature albo-européenne, c’est-à-dire le fait d’être Blanc. Pour cela le travail à effectuer ne concerne pas seulement le domaine bioculturel, mais s’accompagne aussi d’un travail de revalorisation de l’Histoire de France, ou bien encore par la mise en avant d’une philosophie politique adaptée à nos objectifs.

• Daniel Friberg, Le retour de la vraie droite. Un manuel pour la véritable Opposition, Arktos, 117 pages, 2017, 12,72 €.

mardi, 19 décembre 2017

Syrie: le facteur chinois

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Bernhard Tomaschitz :

Syrie: le facteur chinois

Beijing accroît son engagement en Syrie pour mieux asseoir sa stratégie géopolitique après le conflit !

La Chine vient donc d’accroître son engagement en Syrie. Depuis avril 2016, quelque 300 conseillers et instructeurs chinois sont présents en Syrie d’après le Middle East Monitor ; désormais, la Chine veut y envoyer des soldats pour soutenir le Président Bachar El-Assad. On pense que ces soldats appartiendront aux fameuses unités d’élite chinoises, les « Tigres de Sibérie » et les « Tigres de Nuit ». Selon le droit chinois, l’envoi d’expéditions militaires à l’étranger est autorisé, à condition que ce soit pour combattre le terrorisme. Ensuite, on peut dire que les intérêts syriens et chinois coïncident en matière de sécurité. D’après les sources syriennes, quelque 5000 islamistes venus du Xinjiang chinois combattent dans les rangs de Daesh. Les Chinois craignent dès lors que ces hommes, après la défaite subie par l’organisation terroriste, ne reviennent dans leur pays et y commettent des attentats.

La Chine a cependant d’autres intérêts en Syrie, sur le long terme cette fois, car ce pays du Levant aura un rôle important à jouer dans le grand projet chinois de la « route de la soie », l’OBOR. C’est la raison majeure qui amène Beijing à intervenir dans le processus de paix. « En tant que membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, la Chine a toujours veillé à ce que règne la paix, la stabilité et le développement au Proche-Orient », a déclaré, fin novembre 2017, Geng Shuan, porte-paroles du ministère chinois des affaires étrangères. Geng Shuan s’est avéré encore plus précis : « La Chine soutient les efforts des pays de la région qui cherchent à renforcer la lutte antiterroriste et entendent rétablir l’ordre et la stabilité ». La Chine est prête à échanger des idées avec les pays de la région « qui travailleront à la réalisation du projet OBOR et qui voudront assurer la paix et la stabilité en optant pour une politique de développement ».

La Chine, tout comme la Russie, veut participer à grande échelle à la reconstruction de la Syrie pour gagner en influence dans la région aux dépens des Etats-Unis. Beijing et Moscou profitent du fait que l’Occident, engoncé dans ses marottes idéologiques, cultive encore et toujours l’illusion d’un changement de régime à Damas. « Les Etats occidentaux disent qu’ils apporteront leur soutien à la reconstruction de la Syrie seulement si s’amorce « un processus crédible conduisant à un véritable changement politique soutenu par la majorité du peuple syrien », écrivait l’agence Reuters le 24 novembre 2017. La Chine, elle, ne demande à la Syrie que de faire preuve de ‘flexibilité’, d’esprit de dialogue et de négociation.

Pour se préparer à l’ère de la reconstruction, une rencontre bilatérale sino-syrienne de haut niveau a eu lieu en juillet dernier. Y participait également la « Banque d’investissements structurels asiatique », créée à l’initiative de la Chine. On y a planifié l’édification d’un parc industriel en Syrie, qui serait ouvert aux entrepreneurs chinois et aurait une valeur de deux milliards de dollars. Comme le remarquait Asia Times, « rien n’aurait davantage de sens qu’un engagement chinois ». Finalement, les négociants syriens ont été très actifs sur la route de la soie pour le petit commerce, avant la tragique guerre civile syrienne ». Les Chinois n’ont pas oublié non plus qu’aux temps de l’ancienne route de la soie la Syrie contrôlait le passage des marchandises vers l’Europe et vers l’Afrique.

Aujourd’hui, ajoute Asia Times, le projet OBOR fera inévitablement émerger un « moyeu syrien ». Ce n’est donc pas un hasard si l’ambassadeur syrien en Chine, Imad Mustafa, mise sur cet atout. La Chine, la Russie et l’Iran recevront la priorité demain, après la fin des hostilités, quand il s’agira de lancer les programmes de reconstruction, de rééquipement et d’investissements infrastructurels. Les Etats-Unis et, à leur suite, les Etats de l’Union européenne, resteront sur le carreau.

Avec l’aide de la Chine, Assad pourra sans doute réaliser son rêve des « Quatre mers ». En 2009, il avait déclaré dans un interview : « Dès que l’espace économique entre la Syrie, la Turquie, l’Irak et l’Iran sera intégré, nous deviendrons le lien nodal entre la Méditerranée, la Caspienne, la Mer Noire et le Golfe Persique. Dès que ces mers seront reliées entre elles, nous serons, dans le monde, le point d’intersection optimal pour tous investissements, transports et autres ». On avait planifié en Syrie la construction de routes, de ports et d’oléoducs. De plus, la stratégie dite des « Quatre mers » avait été évoquée dans « Syria today » en janvier 2011 : ce projet, disait le magazine syrien, «montrera que la Syrie, en matière de stabilité, ne dépendra plus des Etats-Unis et de leurs principaux alliés : c’est là un message clair pour beaucoup d’autres pays comme le Venezuela, le Brésil et l’Argentine ».  Assad n’a plus pu réitérer ce message car, très peu de temps après l’avoir formulé une première fois, les Etats-Unis ont déclenché leur guerre contre la Syrie, par terroristes interposés.

Or, sept ans après avoir énoncé ce projet, Assad a, envers et contre tout, consolidé son pouvoir et a offert aux adversaires géopolitiques des Etats-Unis l’occasion de gagner considérablement en influence au Levant. On dirait que l’histoire a puni l’Amérique. L’analyste russe Alex Gorka en tire des conclusions pertinentes : « La Chine peut devenir un acteur très important en Syrie. La Syrie, en effet, doit être reconstruite et la Chine est en mesure d’offrir cette aide. En tant que membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, le rôle qu’elle peut jour pour parvenir à une solution pacifique est de toute première importance. La participation chinoise fait que le processus de paix sera vraiment international, avec une large représentation de puissances autres qu’occidentales, réduisant du même coup le rôle que pourra jouer l’Ouest ».

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°50/2017, http://www.zurzeit.at ).  

lundi, 18 décembre 2017

Ukraine. L'Union européenne à la botte de Washington

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Ukraine. L'Union européenne à la botte de Washington

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'Union européenne, lors d'un sommet européen à Bruxelles le 14 décembre, a décidé de reconduire ses sanctions contre la Russie à propos de l'Ukraine. Ces sanctions touchent des banques, des entreprises de défense et des compagnies pétrolières russes, et interdisent aux Européens les investissements financiers en Russie.

Le conflit ukrainien connait actuellement un regain. Les Ukrainiens de Kiev, soutenus et armés jusqu'ici de façon non officielle par les Etats-Unis, ont repris de violentes offensives contre les séparatistes russophones de l'Est. Les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les « rebelles » séparatistes, notamment en leur fournissant des armes, ce qui semble exact, bien que Moscou démente catégoriquement la chose. Mais le soutien russe reste modeste. Il n'est en rien comparable à l'aide occidentale. On apprend d'ailleurs aujourd'hui que le Canada a décidé, officiellement, d'armer les Ukrainiens de l'Ouest   https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/...

La décision du sommet européen devra encore être officiellement adoptée par les 28 pays de l'Union européenne, probablement dès la semaine prochaine, selon un porte-parole de l'Estonie, le pays qui assure la présidence tournante de l'Union jusqu'à fin décembre.

Il est regrettable que ni Angela Merkel ni Emmanuel Macron n'aient présenté d'objections à la décision du Conseil, au prétexte que le protocole de Minsk n'était toujours pas appliqué. Mais ils ont paru en imputer la responsabilité à la Russie, sans mentionner la volonté de Kiev, affichée dès le début, de n'en tenir aucun compte,. Depuis quelques mois, elle a repris ses offensives sur une large échelle.

Moscou a réagi calmement, mais il est évident que les relations entre la Russie et les Européens, déjà quasiment au point mort, ne s'amélioreront pas. Dans un premier temps, les contre-sanctions russes, dont souffre principalement l'agriculture françaises, ne seront pas levées.

La récente tournée européenne du secrétaire d'Etat Rex Tillerson a montré que Donald Trump fera tout son possible pour éloigner l'Europe de la Russie...et qu'il y a déjà réussi. Tillerson n'a cessé d'affirmer que la Russie était une menace grandissante pour l'Europe: « L'agression russe en Ukraine reste la plus grande menace actuelle contre la sécurité européenne » “Russia's aggression in Ukraine remains the biggest threat to European security.”. Aucun de ses interlocuteurs européens n'a fait valoir la moindre objection.

Il en résultera qu'au plan géostratégique, l'alliance entre la Russie et la Chine se renforcera. L'Europe sera de moins invitée à s'y joindre, le voudrait-elle. Quant à l'Ukraine, Vladimir Poutine dans sa dernière conférence de presse a mis en garde contre le risque d'un « massacre dans les Etats ukrainiens russophones pire que celui de Srebrenica si les Occidentaux continuaient à renforcer leur aide aux forces ukrainiennes nationalistes de Kiev ». On remarquera qu'avec sa prudence habituelle il n'a pas évoqué dans ce cas une intervention militaire de la Russie en défense des républiques populaires de Lougansk et de Donetz.

dimanche, 17 décembre 2017

Un pont-tunnel ferroviaire à travers le détroit de Bering?

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Un pont-tunnel ferroviaire à travers le détroit de Bering?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce projet, plusieurs fois étudié dans le passé, a toujours échoué devant le refus du Canada et des Etats-Unis d'être relié à la Russie. Pourtant il ressurgit dans l'esprit d'un certain nombre d'Etats et d'investisseurs privés susceptibles d'être intéressés par les perspectives d'emplois et de développement économique qu'il générerait.

Il suffit de regarder une carte pour en comprendre l'intérêt. Même si le réchauffement climatique facilitait les trafic maritimes dans les mers adjacentes dites mer des Tchouktches et mer de Sibérie orientale, ces passages resteraient aléatoires voire dangereux une grande partie de l'année. Les liaisons trans-Pacique présentent leurs propres inconvénients. Une voie ferrée rapide doublée d'un pont-tunnel ferroviaire sous le détroit de Bering représenterait un investissement certes coûteux mais qui serait vite rentabilisé par les retombées économiques en résultant.

Le détroit n'est large que de 51 miles nautiques. Le tunnel pourrait selon les premières estimations être construit à des profondeurs d'entre 50 et 100 m, ce qui est tout à fait à la portée , même si l'on tient compte du fait que le sol est gelé, des méthodes modernes d'ingénierie. Il en serait de même des tronçons de ponts permettant d'y accéder.

La Chine a repris le projet dans le cadre de son grand programme d'interconnexion international dit One Belt One Road. La voie ferrée permettrait la circulation de trains à grande vitesse, tant pour les marchandises que pour les voyageurs. Ils relieraient la Chine et la Russie au Canada et aux Etats-Unis. L'Académie Chinoise d'Ingénierie ( Chinese Academy of Engineering) a déjà proposé de nommer la future ligne China-Russia-Canada-America line.

La Chine a besoin de charbon. Elle pourra l'importer des mines de l'Alaska. De même, elle pourra importer du pétrole de l'Alberta, à hauteur de 3 millions de barils par jour. Les défenseurs des énergies nouvelles ne s'en réjouiront pas, mais ils ne seront évidemment pas écoutés. Le coût du tunnel serait d'environ $35 milliards, montant très faible au regard du coût total d'une future liaison ferroviaire reliant Pékin à Moscou et à Washington.

Même si pour le moment, le climat politique à Washington ne peut pas faire espérer un accord des Etats-Unis sur un tel projet, on peut penser que le Canada, le Mexique et même certains Etats d'Amérique centrale y verraient une occasion irremplaçable de se relier à l'ensemble euro-asiatique en cours de mise en place. L'Allemagne, nous l'avons vu dans un article précédent, sera certainement prête à y investir, compte tenu des bénéfices qu'elle en retirerait.

samedi, 16 décembre 2017

Donald Trump et le sionisme chrétien

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Donald Trump et le sionisme chrétien

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les commentateurs politiques européens se sont étonnés de voir Donald Trump décider de transférer l'ambassadeur américaine à Jérusalem. Trump reconnaissait de fait cette ville comme la capitale d'Israël, Etat s'affirmant juif, alors qu'elle est également revendiquée comme capitale au moins religieuse par les musulmans et par les chrétiens.

Etait-ce une de ses irresponsabilités habituelles, ou une provocation gratuite à l'égard des musulmans de Palestine – lesquels n'ont pas tardé de commencer à réagir?

Ce n'était rien de cela. Il s'agissait de la satisfaction donnée à une partie de son électorat, lequel lui est resté imperturbablement fidèle, et que l'on désigne par les Sionistes Chrétiens ou « Christian Zionist » . Il s'agit d'une croyance religieuse très répandue aux Etats-Unis, parfois qualifiée de christianisme évangélique ou fondamentaliste, dont le vice-Président Mike Pence est le représentant le plus connu. Il en est de même des deux George Bush.

Récemment, devant le sommet annuel des « Christians United for Israel », Mike Pence a rappelé qu'il était temps de voir Donald Trump concrétiser enfin ses promesses électorales de soutien à Israël. Pour les Sionistes Chrétiens, l'actuel Etat d'Israël est la réalisation d'une des prophéties de la Bible et l'avenir des Etats-Unis est lié irrévocablement à celui de cet Etat. Binjamin Netanyahu serait lui aussi un éminent représentant de cette croyance. Disons qu'il n'y a pas fait allusion lors de sa visite à l'Elysée du 10 décembre.

Préparer Armageddon

Pour les Sionistes Chrétiens américains, formant répétons-le une partie importante de l'électorat de Donald Trump, il faut obéir aux injonctions du Messie en se préparant pour la bataille finale d'Armageddon. Selon la Bible, telle qu'ils l'interprètent, Jésus reviendra alors sur la Terre et fera triompher son Royaume. Tous les fidèles d'autres religions, Musulmans, Juifs, Bouddhistes, Hindous Catholiques ou autres, ainsi que les athées, se convertiront à la parole du Seigneur. Sinon ils seront massacrés. Les évangéliques considèrent donc que l'existence même de l'État d'Israël ramènera Jésus sur Terre, le fera définitivement reconnaître comme Messie et assurera le triomphe de Dieu sur les forces du mal.

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Mais pour cela, la terre historique de l'ancien Israël devra être purgée des hérétiques, notamment des musulmans qui l'ont envahie. Ceci ne se fera pas pacifiquement. Comme l'indique le terme d'Armageddon, le retour de Jésus sera précédé d'une série d'évènements catastrophiques, encore imprévisibles. Israël sera détruit pendant l'Apocalypse. Ceux des Juifs que ne regardent pas Jésus comme le Messie seront détruits comme les autres.

Rappelons que pour les Sionistes Chrétiens américains, dont Mike Pence se veut le représentant à la Maison Blanche, sans attendre l'Apocalypse, il faut éliminer d'ores et déjà tous les hérétiques qui pourront l'être, par exemple les médecins qui pratiquent la contraception, ou les homosexuels. Par contre, ils considèrent la force armée américaine, la première au monde, comme devant faire partie des instruments destinés à servir la colère de Dieu contre les hérétiques. Le complexe militaro-industriel américain, même s'il ne partage pas systématiquement cette vision apocalyptique, s'en réjouira. Les crédits ne lui manqueront pas à l'avenir.

On peut espérer que Donald Trump n'est pas aussi convaincu que le sont ses pieux électeurs de la nécessité de préparer l'Armageddon. Mais que ne fera-t-il pas pour conserver et élargir sa base électorale?

vendredi, 15 décembre 2017

Allemagne, le début d’une crise de régime

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Carnets d’outre Rhin:

Allemagne, le début d’une crise de régime

Olivier Tisier ♦
Correspondant de Métamag à Berlin

Ex: http://metamag.fr

La coalition jamaïque a fait du reggae

Après une énième tentative avortée de coalition jamaïcaine, les membres du FDP, le parti libéral qui avait été revigoré par on ne sait quel miracle, ont choisi de se retirer. Cela fut fortement critiqué par les Verts (les Grünen) qui ne voyaient, pour leur part, aucune raison de quitter les négociations puisque leur directeur Cem Özdemir estime que la démocratie naît du compromis. Cela peut sembler dépassé mais pour lui, l’interêt de l’Allemagne doit passer avant les querelles de partis. Le chef du FDP, Christian Linder a déclaré, au contraire, qu’ils n’abandonneraient pas les électeurs de son parti en participant à une coalition contraire à ses valeurs. Il a ajouté qu’il valait mieux ne pas gouverner que de gouverner mal.

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Ainsi, après des semaines de tractations, rien n’est finalement sorti de ces échanges sauf des conflits et de fausses promesses. Il faut dire que le principal thème du désaccord portait sur l’immigration. La plupart des membres de ce qui aurait été la future coalition aurait voulu la réduire. Le FDP parle d’une fenêtre maximale de 150 000 à 250 000 personnes, la CDU de 200 000 tandis que les Verts se refusaient à tout quota qu’ils jugent inacceptable. La dispute a porté aussi sur le regroupement familial. Les Grünen voudraient que chaque réfugié ayant un statut de protection même subsidiaire puisse en bénéficier alors que la CDU et la CSU en particulier y sont totalement opposés.

Désaccord aussi sur le concept de pays d’origine validé. Le FDP veut instaurer un quota maximum de 5% d’immigrés issus du Maghreb. Les Grünen y sont naturellement totalement opposés.

Et Angela Merkel dans tout cela? La chancelière est très déçue de l’arrêt des négociations. Elle déclare vouloir faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le pays continue à être bien gouverné. Seulement les Allemands, peuple pragmatique s’il en est, se rendent bien compte que la CDU et la CSU sont conjointement responsables de cette crise de régime en ayant voulu créer une coalition de chimères. Merkel devrait au cours du mois de décembre s’entretenir avec le président Frank Walter Steinmeier.

Que risque-t-il donc se passer ? Un gouvernement ne possédant pas une majorité serait bien trop affaibli pour gouverner, aussi l’Allemagne repassera-t-elle sans doute par la case ”élections”. Rappelons que le SPD, grand absent, avait depuis les résultats des dernières élections décliné fermement toute possibilité de Groko, c’est à dire de GrosseKoalition.

Un professeur d’université dans la tourmente

L’université de Leipzig évalue les poursuites juridiques possibles à l’encontre d’un professeur. Il est en effet reproché au professeur de droit Thomas Rauscher d’être raciste. La direction de l’université a déclaré promouvoir un monde ouvert et être totalement opposée aux idéologies intolérantes et xénophobes. Le professeur Rauscher avait tweeté : «Nous ne devons rien aux Africains et aux Arabes. Ils ont détruit leur propre continent par la corruption, la paresse, les conflits ethniques et religieux et maintenant nous prennent ce que nous avons bâti avec efforts ».

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Rauscher a, de plus, commenté la manifestation d’indépendance à Varsovie en ces termes: « Une Europe blanche de nations frères, c’est pour moi un but merveilleux ».On imagine mal en France ce que fut d’ailleurs cette journée de l’indépendance du 11 novembre à Varsovie dont on n’a pas parlé dans l’hexagone sauf pour dire que c’était une manifestation de l’extrême droite polonaise alors que dans la capitale polonaise, ce fut carrément grandiose : le rassemblement d’une population unie dans un nationalisme réel. Chacun avait son brassard blanc et rouge, les drapeaux étaient fièrement brandis. On sentait alors à Varsovie que le peuple polonais en avait bavé de vivre sous le joug russe et qu’il chérit ainsi plus que tout et avec amour l’indépendance de sa patrie. Mais revenons à Leipzig, où la ministre des Sciences (SPD), Eva Maria Stange a critiqué les idées xénophobes du professeur Rauscher. La responsable du cycle secondaire de l’enseignement, affiliée aux Verts, Claudia Maicher a indiqué que la réaction de l’université était nécessaire et fondée. Encore une fois dans les hautes sphères de l’enseignement, que l’on soit en France ou en Allemagne, on trouve des femmes de gauche, c’est disons classique. On trouve aussi parfois des hommes c’est vrai, enfin des hommes d’un certain type, c’est plus original ! L’association des étudiants socio-démocrates se sont en tout cas empressés de perturber le cours du professeur sous le slogan original « Rauscher dégage ». Ils ont aussi projeté ses tweets sur le mur de la salle d’amphi. Le professeur leur a demandé de ne plus perturber son cours et a critiqué « leurs méthodes de nazi ».

Entre temps, il avait supprimé son compte tweeter. Ce professeur de droit originaire de Franconie enseignait depuis le milieu des années 90 à Leipzig. Il était aussi directeur de l’institut pour les procédures de droit privé européennes ainsi que professeur de droit privé. En fait, cet universitaire représente un certain type d’allemand de plus de 40 ans qui sent que le pays qu’il a connu est en train de partir à volo. Une bonne partie de cette génération ne bronche pas et se console en faisant des voyages à Majorque ou en roulant dans des Mercedes rutilantes. Mais le fait que cette affaire se passe dans l’ancienne Allemagne de l’Est ne nous surprendra pas car les gens y sont plus attachés à leur identité que dans le reste du pays.

Des milliers de suppressions d’emplois annoncés chez Siemens

A Berlin, les employés, le conseil d’entreprise et les syndicats ont protesté contre l’annonce de milliers de licenciements chez Siemens. Déjà, l’annonce du plan avait donné lieu à des manifestations à Leipzig. Siemens souhaite supprimer pour des raisons de changement structurel mondial, 6 900 emplois dans la production. D’après Janina Kugel du comité de direction, c’est le seul moyen pour Siemens de conserver ses parts de marché face à la concurrence. C’est l’ère du capitalisme le plus sauvage, des banksters et ce genre d’événements ne vont hélas que s’amplifier dans l’avenir. A moins de revenir vers un protectionnisme national.

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Ces licenciements concernent plusieurs sites allemands. Les turbines de Görlitzet Leipzig avec 920 suppressions et le site de Erfurt qui sera vraisemblablement vendu. A Berlin, ce sont 870 emplois qui sont concernés. Les sites d’Erlangen et Offenbach devrait être fusionnés. Mülheim dans la Ruhr devrait perdre 640 employés. IG Metall promet de se battre pour chaque emploi. D’après les mots de son représentant qui est aussi membre du conseil de surveillance de Siemens, Jürgen Kernen: «Un plan social d’une telle importance est au regard de la situation globale de l’entreprise absolument inacceptable mais seul compte pour le capitalisme l’augmentation du profit ».

En effet la semaine précédant ces annonces, le PDG de Siemens Joe Kaeser avait présenté le bilan annuel en indiquant que cette année avait été particulièrement bonne. Et c’est presque au même moment que ce dernier s’apprête à jeter dehors quantité de ses salariés. On peut ainsi comprendre le dégoût et la colère des ouvriers. La présidente du conseil d’entreprise  Birgit Steinborn a elle aussi ajouté que ce plan était un coup bas porté aux employés de Siemens. Les représentants du personnel voient aussi dans ces suppressions de postes une trahison du pacte conclu en 2010 concernant la garantie de l’emploi. Mais les promesses, même les garanties sociales des pactes de « flexibilité » ou des ordonnances de « flexi-sécurité » n’engagent à Berlin comme à Paris que ceux qui y croient.

jeudi, 14 décembre 2017

La quintessence de l’expérience chinoise

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La quintessence de l’expérience chinoise

HE WENPING*

Ex: https://histoireetsocietes.wordpress.com

Lorsque Deng Xiaoping, architecte en chef de la réforme et de l’ouverture menées en Chine, avait rencontré en août 1985 le président tanzanien de l’époque, Julius Kambarage Nyerere, venu effectuer une visite en Chine, il avait affirmé : « Notre réforme est une expérimentation, aussi bien pour la Chine que pour le monde. Si elle réussit, nous pourrons fournir nos expériences pour qu’elles servent la cause socialiste et le développement dans les pays sous-développés aux quatre coins du globe. »

Aujourd’hui, plus de trente ans après le lancement de la politique de la réforme et de l’ouverture, la Chine polarise l’attention du monde de par son succès économique phénoménal. Elle a non seulement réussi l’exploit de faire sortir plus de 700 millions d’habitants de la pauvreté, mais en plus, elle est parvenue à se hisser au rang de deuxième économie mondiale juste derrière les États-Unis.

Alors comment la Chine a-t-elle pu opérer cette brillante métamorphose ? Tout au long de la réforme, comment le Parti communiste chinois (PCC), en tant que parti au pouvoir, a-t-il fait pour consolider sa capacité à gouverner et gagner constamment en popularité auprès du peuple ?

dengtime.jpgDéveloppement économique et gouvernance politique

Au cours de ces trente dernières années de réforme et d’ouverture, la Chine a accumulée une expérience très riche et variée en matière de développement, qui couvre de multiples domaines : agriculture, industrie, commerce extérieur, réduction de la pauvreté, culture et éducation, développement des ressources humaines, renforcement des capacités de gouvernance, etc.

Depuis longtemps, les réalisations du développement économique chinois s’attirent largement l’admiration et les éloges du monde, y compris les pays occidentaux. Quant aux nombreux pays en développement, ils s’inspirent de l’expérience chinoise, en particulier de celle acquise dans la réduction de la pauvreté et le développement économique, puisqu’il s’agit des deux principaux objectifs ciblés par les gouvernements de ces pays.

Les accomplissements de la Chine dans ces deux domaines sont applaudis et très peu contestés à l’échelle internationale. Toutefois, la route est encore longue et sinueuse avant que le monde parvienne à comprendre pleinement la gouvernance politique de la Chine. D’après certains, la réforme chinoise ne se borne qu’à la dimension économique, alors qu’elle marque le pas dans la dimension politique. À en croire d’autres, la réforme économique chinoise va trop vite, tandis que son régime politique, inadapté, finira par s’effondrer.

À la fin des années 1980 et au début des années 1990, avec l’éclatement de l’URSS et la fin de la Guerre froide, des grands débats et pronostics sur « l’effondrement de la Chine » ont émergé dans le monde occidental, en écho à la thèse de « la fin de l’histoire » prêchée par le chercheur américain d’origine japonaise Francis Fukuyama. Comme la suite l’a démontré, la Chine ne s’est pas effondrée, bien au contraire ! Elle s’est engagée d’un pas plus assuré sur la voie du développement et de la stabilité. Néanmoins, les préjugés et les idées négatives sur la gouvernance politique chinoise, qui ont pris racine dans la méconnaissance de la Chine ou la mentalité digne de la Guerre froide, persistent dans l’opinion publique internationale, à dominante occidentale.

Ce « nuage » formé d’a priori a commencé à se dissiper au début du XXIe siècle, époque caractérisée par un monde plus globalisé et secouée par des bouleversements nouveaux, en particulier dans la dernière décennie. Alors que le monde a subi la crise financière survenue en 2008 et le Printemps arabe amorcé fin 2010, soit deux épreuves d’une portée planétaire menaçant le développement économique et sociopolitique, la Chine socialiste sous la direction du PCC n’a connu ni krach financier en réplique au séisme frappant l’épicentre capitaliste, ni crise sociopolitique tels les troubles connus dans le monde arabe, en dépit des prédictions de certains observateurs occidentaux. A contrario, grâce à son système politique présentant certains avantages, elle s’est avérée plus résiliente aux pressions et aux chocs que les États-Unis et l’Europe, avec leurs systèmes capitalistes.

Ainsi, ces dernières années, la gouvernance politique chinoise est devenue un sujet d’attention pour une foule d’analyses, au même titre que le partage de l’expérience chinoise en matière de développement. En septembre 2014, le livre Xi Jinping : la gouvernance de la Chine a été publié pour la première fois. En seulement deux ans et demi, cet ouvrage traduit en de nombreuses langues (anglais, français, russe, arabe, espagnol, portugais, allemand, japonais, etc.) a été imprimé à plus de six millions d’exemplaires dans une centaine de pays et régions du monde. De plus en plus de gouvernements et partis politiques étrangers, fascinés par les prouesses attribuées à la « voie chinoise », se sont mis à puiser des idées dans la sagesse des dirigeants et du parti au pouvoir chinois. De nombreux pays en développement notamment espèrent trouver, par le biais de l’expérience chinoise, leur propre voie de développement sur l’actuel échiquier international, caractérisé par un multilatéralisme croissant et l’essor du monde non occidental. Ainsi, l’expérience chinoise voit son attractivité dépasser le cadre du développement économique pour atteindre la sphère de la gouvernance politique.

En particulier depuis le XVIIIe Congrès du PCC, les réalisations de la Chine, par exemple dans l’édification du Parti et la lutte contre la corruption, sont au vu et au su de la communauté internationale. Ainsi, tout naturellement, l’intérêt qu’éprouvent les pays en développement pour le « modèle chinois » ne se cantonne plus au développement économique, mais commence à s’étendre au développement politique, qui se traduit par l’édification du Parti et la gouvernance de l’État. Par ailleurs, certaines mesures telles que les formations proposées aux partis politiques étrangers, les dialogues entre les partis et l’établissement de mécanismes d’échanges ont également pris une place importante dans les relations qu’entretiennent les pays en développement avec la Chine.

deng-time-magazine-maos-ghost.jpgRéforme progressive

L’un des principes au cœur de l’expérience chinoise consiste à procéder à la réforme de manière progressive, en pondérant les rapports entre réforme, développement et stabilité, en vertu d’un concept de développement qui évolue avec son temps. Dans un pays en développement en pleine transition, les grandes réformes ont inévitablement des répercussions sur la structure sociale d’origine et sa stabilité. Or, la réforme se doit de considérer la stabilité comme la prémisse et le développement comme la finalité. La voie chinoise de réforme et d’ouverture adhère donc au principe suivant lequel « la stabilité est prioritaire ». Comme le soulignait Deng Xiaoping, « la stabilité passe avant tout ». Il faut apaiser l’agitation sociale et conforter la stabilité avant de rechercher le développement, puis entretenir cette stabilité grâce aux fruits de la réforme et du développement, afin de parvenir à un équilibre coordonné entre stabilité, développement et réforme.

Au cours de la réforme et du développement économiques, le gouvernement chinois a appliqué une « approche par tâtonnements » pour garantir une transition en douceur, considérant qu’une réforme radicale serait susceptible de provoquer des turbulences dans l’économie nationale et ainsi d’accroître le risque et la probabilité d’échec de la réforme. En d’autres termes, il s’attaque aux questions les plus faciles d’abord et les plus difficiles ensuite, étape par étape. En outre, il commence toujours par mettre en œuvre des projets pilotes, puis, en fonction des résultats obtenus, décide ou non de les généraliser et de les promouvoir. Que ce soit l’instauration du système d’exploitation forfaitaire à base familiale en milieu rural ou la promotion des entreprises rurales, que ce soit la réforme des entreprises publiques ou la réforme du secteur financier, sans oublier les réformes opérées dans l’emploi, la sécurité sociale, la répartition des revenus et le registre d’état civil, lesquelles visent à soutenir le passage d’une économie planifiée à une économie de marché… Dans toutes ces réformes, l’objectif a toujours été d’atténuer le choc ressenti par les groupes les plus vulnérables, ainsi que de limiter ou de répartir les coûts et les risques associés.

Dans le domaine politique, c’est également dans le respect de cette prémisse, la stabilité, que les réformes s’opèrent. Celles-ci consistent à élargir graduellement la participation politique, tout en promouvant activement les recherches et essais relatifs aux élections démocratiques (organisées dans un premier temps aux échelons de base) et à la démocratie au sein du Parti, dans le but ultime de réaliser l’égalité politique.

C’est grâce à cette progression graduelle et ordonnée que la réforme chinoise a pu s’approfondir cycle après cycle. Et dans le même temps, cette réforme méthodique a permis à la Chine d’accomplir, dans l’ensemble, une transition socioéconomique particulièrement vaste et profonde, en un laps de temps très court et dans des circonstances relativement harmonieuses et stables.

Depuis le lancement de la réforme et de l’ouverture il y a plus de trente ans, au-delà d’équilibrer les relations réforme-développement-stabilité, le gouvernement chinois, avec les différentes générations de dirigeants, s’attache à guider en tout temps le développement, l’envisageant selon une conception évolutive, pour que celui-ci réponde en permanence aux exigences de l’époque. Considérant que « les problèmes découlant du développement doivent être résolus par le développement » et que « le développement constitue la source et la solution des problèmes », il saisit le « développement » comme une clé multifonction pour engager les diverses réformes.

Tout comme les défis et les tâches auxquels fait face la Chine évoluent en fonction des stades de développement traversés, le concept de développement chinois a été renouvelé à plusieurs reprises ces trente dernières années. Dans les années 1970 et 1980, au sortir de la Révolution culturelle, le plus grand défi à relever pour la Chine consistait à sortir de son état de faiblesse et de pauvreté, et à réaliser les « quatre modernisations » de l’industrie, de l’agriculture, de la défense nationale, ainsi que des sciences et des technologies. Ainsi, l’architecte en chef et pionnier de la réforme et de l’ouverture, Deng Xiaoping, a avancé les fameux préceptes « Le développement est la pierre de touche » ou « Peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape les souris ». Guidée par ce concept de développement, l’économie chinoise a suivi une progression fulgurante, avec un taux de croissance à deux chiffres.

Cependant, ce développement exponentiel a produit des effets secondaires, notamment un développement extensif, la pollution de l’environnement et l’accroissement des disparités de revenus. Afin de résoudre les problèmes découlant du développement, la troisième session plénière du XVIe Comité central du PCC, tenue en octobre 2003, a présenté le nouveau concept de développement scientifique. Les grands principes de ce concept sont les suivants : insister sur une planification générale sans pour autant négliger chaque domaine particulier ; placer l’homme au centre de toutes les préoccupations ; établir un concept de développement global, coordonné et durable ; et favoriser le développement à la fois socioéconomique et humain. D’après ce nouveau concept de développement scientifique, il serait simpliste d’assimiler la croissance du PIB au développement et au progrès social, et à ce compte-là, il convient de remédier aux déséquilibres observés dans certains domaines et certaines régions, où les progrès sociaux, la valeur attribuée à l’homme et le bien-être à long terme sont négligés au profit des indices économiques, des acquisitions matérielles et des intérêts immédiats.

dengpc-2001-002.jpgÀ l’heure où l’environnement économique et commercial international est de plus en plus complexe et hasardeux, le Comité central du PCC, avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant, a lancé en temps opportun le concept de développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé. M. Xi a indiqué : « Nous devons prendre conscience que l’économie chinoise, en dépit du volume considérable qu’elle représente, n’est pas encore robuste et qu’en dépit de sa croissance très rapide, elle n’affiche pas une qualité optimale. Notre modèle de développement extensif qui misait principalement sur les facteurs de production, en particulier les ressources, pour stimuler la croissance économique et l’expansion du volume économique n’est pas durable. Il est temps d’accélérer notre transformation pour passer d’un développement essentiellement alimenté par les facteurs de production et l’investissement massif à un développement tiré par l’innovation. »

En conclusion, c’est en persistant dans l’idée de développement, mise au diapason de son époque, que la Chine est devenue sans conteste l’exemple type d’un État développeur.

Gouvernement fort et politiques adéquates

Le second principe au cœur de l’expérience chinoise consiste à avoir un gouvernement fort et engagé dans le développement, ainsi que des dirigeants visionnaires et des politiques adéquates. Dans un pays en pleine transition, il est nécessaire d’avoir, à certaines périodes et pour certains domaines, un « gouvernement fort », doté d’une grande autorité politique et d’une vive capacité en matière de gouvernance. L’objectif étant d’unir la population nationale autour d’une volonté commune et d’un sentiment de cohésion, ainsi que de conjuguer les efforts de tout le pays pour faire progresser de manière ordonnée les réformes économiques, sociales et politiques.

Dans l’histoire humaine, les faits démontrent depuis longtemps que le développement économique peut être atteint dans des circonstances politiques autres que la démocratie occidentale. Dans les années 1960 et 1970, certains pays et régions en développement (à l’instar des « Quatre dragons asiatiques ») ont connu une croissance économique assez rapide. Pour expliquer cet essor des économies émergentes de l’Asie de l’Est, dont la Chine, de nombreux chercheurs occidentaux ont recouru au concept du soi-disant « État développeur ». Selon leur définition, « un État développeur se caractérise par un modèle de développement économique dirigé par un gouvernement fort et faisant preuve d’une ferme volonté de développement économique, un gouvernement capable de mobiliser et de redistribuer efficacement les diverses ressources dans le but de promouvoir le développement national. »

Concernant le régime politique, bien que le système de collaboration multipartite et de consultation politique sous la direction du PCC ait longtemps été interprété par les sociétés occidentales comme « un parti unique au pouvoir de longue date », toutes les analyses faisant preuve d’objectivité reconnaissent qu’« un parti unique au pouvoir de longue date » est plus à même d’assurer une continuité politique. Élaboré pour la première fois en 1949 sous la houlette du PCC, le Plan quinquennal pour le progrès social et le développement économique en est désormais à sa XIIIe édition.

En accord avec les plans quinquennaux successifs, la Chine poursuit ses efforts de manière ordonnée dans la construction d’infrastructures, dans l’aménagement de zones économiques spéciales, ainsi que dans la coopération internationale en matière de capacités de production et pour la construction des Nouvelles Routes de la Soie. De plus, le PCC ne cesse de perfectionner ses équipes de cadres dirigeants aux différents échelons par le biais du système de mandat, de la direction collective, de la sélection au mérite et de la mise en concurrence des candidats aux postes. C’est donc en assurant une « bonne gouvernance » plutôt qu’en poursuivant aveuglément la « démocratisation des élections » que le PCC cherche à renforcer sa popularité, qui constitue le socle de la gouvernance de l’État.

En outre, bien que les réalisations du développement économique chinois soient connues et reconnues du monde entier, très peu de gens semblent se rendre compte que la Chine a mené sa réforme économique en simultané et en symbiose avec sa réforme sociopolitique. Les résultats obtenus à travers la réforme économique sont donc indissociables des efforts déployés dans le cadre de la réforme sociopolitique. Ces trente dernières années, de nombreuses réformes progressives sur la supervision du pouvoir et la mise en œuvre de contre-pouvoirs sont menées, notamment dans le système de direction, le système de nomination des cadres dirigeants, le système électoral (élections internes au Parti, mais aussi élections aux échelons de base), les systèmes législatif et judiciaire, ainsi que le système de prise de décision.

De cette manière, la réforme économique peut progresser en continu et en profondeur, et au cours de la transition socioéconomique majeure, les différentes ethnies et les diverses couches sociales parviennent à vivre en harmonie et à concilier leurs intérêts. Bien sûr, la Chine est encore confrontée à de nombreux défis dans son processus de développement, comme le fossé entre riches et pauvres ou les inégalités entre les différentes régions. Mais du point de vue diachronique, le peuple chinois jouit de droits économiques, sociaux et politiques toujours plus nombreux, aujourd’hui à un niveau sans précédent dans son histoire. C’est sans doute pourquoi le « Consensus de Beijing » axé sur le développement est en mesure de concurrencer le « Consensus de Washington » axé sur la libéralisation économique. D’ailleurs, ce « Consensus de Beijing » est aujourd’hui prisé par un nombre croissant de pays en développement.

*HE WENPING est chercheuse senior à l’Institut Chahar et chercheuse à l’Institut de recherche sur l’Asie de l’Ouest et l’Afrique qui relève de l’Académie des sciences sociales de ChinePropos d’expert

Lire aussi :
• HE Wenping, China-Africa Knowledge Project Research Hub – Jeune Afrique – World Economic Forum.
• Dossier documentaire Economie Chine, Monde en Question.
• Index Économie, Monde en Question.
• Veille informationnelle 中國 Chine, Monde en Question.

mardi, 12 décembre 2017

L’atlantisme: une passion française

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L’atlantisme: une passion française

Auteur : Guillaume Berlat
Ex: http://zejournal.mobi

 

 

« L’OTAN est un faux-semblant. C’est une machine pour déguiser la mainmise de l’Amérique sur l’Europe. Grâce à l’OTAN, l’Europe est placée sous la dépendance des États-Unis sans en avoir l’air » déclarait le 13 février 1963 le général de Gaulle qui en connaissait un rayon sur nos meilleurs amis américains. Manifestement, les choses ont peu évolué dans notre Douce France. Au lieu de se tenir à distance respectable de cette institution avatar de la Guerre Froide comme l’avait fait le premier président de la Cinquième rompant avec la structure militaire intégrée de l’Alliance atlantique, ses successeurs n’ont eu de cesse que de reprendre une place pleine et entière à Evere et à Mons. Malheureusement, le rôle d’idiot utile n’est jamais payant auprès du grand frère américain, pas plus hier qu’aujourd’hui. La théorie de la servitude volontaire chère à Etienne de la Boétie n’a pas pris la moindre ride. Il est pathétique d’entendre déclamer par les servants de la liturgie des éléments de langage de l’OTAN les fadaises sur « l’alliance la plus durable de l’histoire ». Quelques précisions sémantiques s’imposent d’entrée de jeu pour mieux appréhender le concept d’atlantisme qui n’est pas neutre.

PRÉCISIONS SÉMANTIQUES

Avant toute chose de quoi parle-t-on concrètement dans un domaine où la confusion est souvent la règle ? D’un fort ancrage anglo-saxon de l’OTAN que l’on doit compléter par un questionnement sur la finalité de l’Alliance atlantique après la fin de la Guerre froide.

Un fort socle anglo-saxon de l’OTAN

Sur le plan de l’étymologie : le terme d’atlantisme est un dérivé d’atlantique, concept contenu dans l’appellation de l’ « Organisation du traité de l’Atlantique Nord » (OTAN sous son acronyme français et NATO en anglais). Le mot atlantique est issu du grec atlantikos, Atlantique. Il est un dérivé d’Atlas, du nom d’une chaîne de montagnes situées en Afrique du Nord. L’adjectif « atlantique » qualifie ce qui concerne l’Océan atlantique et les pays riverains. L’atlantisme désigne une politique extérieure caractérisée par le soutien apporté aux Etats-Unis, notamment dans le cadre de l’OTAN. Conceptualisé au début de la Guerre froide, l’atlantisme prône une étroite coopération entre les Etats-Unis, le Canada et les pays européens dans les domaines politique, militaire, économique et culturel. L’objectif avoué consiste, en principe, à assurer la sécurité des pays membres de l’OTAN (clause de solidarité de l’article 5 qui veut qu’une attaque contre l’un de ses membres est considérée comme une attaque contre tous) et de protéger les valeurs qui les unissent : démocratie, libertés individuelles et Etat de droit. L’atlantisme désigne aussi l’attitude politique, l’opinion, la doctrine de ceux qui font du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) la base de leur action extérieure et qui, au nom de ces principes, s’alignent de manière plus ou moins systématique, idéologique sur la politique extérieure des Etats-Unis qu’elle soit entièrement justifiée ou totalement infondée, ce qui arrive parfois.

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Un questionnement sur la finalité de l’OTAN dans l’après-guerre froide

Depuis la fin de la Guerre froide, l’atlantisme est souvent dénoncé, dans les mouvements de gauche et altermondialistes de certains pays d’Europe, mais aussi chez ceux qui se revendiquent du gaullo-mitterrandisme, comme un soutien à la politique étrangère des États-Unis et à la défense d’une conception purement anglo-saxonne du libéralisme économique. Les préjugés envers l’atlantisme sont plutôt favorables au Royaume-Uni, en Pologne, dans les pays Baltes, et défavorables en France et en Allemagne. Un atlantiste est un partisan de l’atlantisme. L’adjectif atlantiste qualifie ce qui est relatif à l’atlantisme(1). L’Atlantiste se revendique d’une vision occidentaliste et universaliste du monde consistant à prétendre se substituer aux autres peuples pour définir leurs intérêts, y compris par la force pour les plus récalcitrants d’entre eux (Cf. concept du Grand Moyen-Orient développé par George W. Bush après la guerre en Irak). On peut mesurer les effets négatifs d’une telle conception du monde à travers les expériences afghane, irakienne, libyenne. Cette approche atlantiste peut se résumer sommairement en un amour immodéré de l’OTAN(2) complété par une haine viscérale de la Russie(3).

Un retour en arrière sur l’immédiat après Seconde Guerre mondiale dans notre pays.

LA TENTATION OTANIENNE : UN MARQUEUR DE LA QUATRIÈME RÉPUBLIQUE

Durablement affaiblie sur la scène internationale après « l’étrange défaite » de 1940, la France de la Quatrième République n’a d’autre ressource que de se soumettre aux Diktats de Washington surtout à une époque où le péril soviétique est bien présent en Europe. La défaite de Dien Bien Phu ne redore pas le blason terni d’une France affaiblie politiquement, économiquement et diplomatiquement. En dépit des appels à l’aide lancés à l’Amérique pour l’aider à desserrer l’étau autour de la cuvette de la mort, Washington reste de marbre. Cela lui permettra de remplacer la France en Indochine. L’expédition franco-britannique de Suez est condamnée par les États-Unis. Les premières tentatives d’acquisition de l’arme atomique font l’objet de sévères mises en garde de Washington auquel l’OTAN emboîte le pas.

La France est accusée d’être un pays proliférateur et priée de cesser de jouer dans la cour des grands. La guerre d’Algérie vient ajouter un sujet de mécontentement américain à l’endroit de la « Grande Nation ». Mais, lorsqu’on est affaibli, il faut savoir faire bon cœur contre mauvaise fortune et se montrer un otanien discipliné et servile. Accepter sans coup férir les humiliations répétées, les Oukazes, les rabaissements… venus de Washington. Il faudra attendre le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958 pour que la donne change petit à petit… mais sûrement. Cela va décoiffer chez les esprits formés au moule de la servitude atlantiste.

Le retour du général de Gaulle aux affaires en 1958 constitue de ce point de vue une véritable rupture idéologique vis-à-vis de l’Amérique et de ses outils de domination, en particulier militaires.

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LE CHOIX DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE : LE DÉSIR DU GÉNÉRAL

Seul un retour à une économie forte et dynamique permet au premier président de la Cinquième République de gagner son indépendance militaire.

Le retour de l’autonomie économiqueC’est que le général de Gaulle a quelques idées bien arrêtées sur la nature de la relation qu’il entend développer avec les États-Unis qui lui ont donné pas mal de fil à retordre pendant la Seconde Guerre mondiale et à la Libération de la France qui avait vocation à un régime de tutelle. La première de ses préoccupations consiste à rembourser toutes ses dettes aux Américains tout en mettant un terme au conflit algérien pour retrouver les mains libres. Allié fidèle en cas de coup dur, il le sera comme pendant les crises de Berlin et de Cuba. Aligné indéfectible en temps normal, il refusera de l’être choisissant la voie de l’indépendance nationale. Construire une Europe avec un moteur franco-allemand, renforcer le franc, contester la convertibilité du dollar, réclamer voix au chapitre dans les grandes décisions otaniennes… telles sont les grands axes de la politique étrangère du général de Gaulle. Contrairement à certains de ses éminents successeurs, il fait ce qu’il dit. Les actes suivent les paroles au grand dam de nos excellents amis américains très peu portés à la contradiction et au rejet de leur politique hégémonique, pour ne pas dire parfois, leur politique impériale.

Le choix de l’indépendance militaire

Qui dit indépendance économique, dit indépendance diplomatique (parler avec Moscou, établir des relations diplomatiques avec Pékin, critiquer la guerre du Vietnam lors du discours de Phnom Penh ; titiller Washington en Amérique latine et au Québec…) et indépendance militaire (parvenir au seuil nucléaire sans l’aide américaine et faire ses premiers essais nucléaires dès le début des années 1960 dans le Sahara). Toutes choses, on l’imagine, qui ne sont pas du meilleur goût pour nos alliés américains et pour toute la piétaille française grassement rémunérée pour lutter contre le terrorisme mais surtout pour cultiver un état de servitude volontaire vis-à-vis du tuteur américain.

N’ayant obtenu aucune réponse favorable à ses demandes de traitement identique à celui des Britanniques, le général de Gaulle en tire les conséquences : retrait de la structure militaire intégrée, départ de toutes les troupes américaines stationnées en France, déplacement du siège de l’OTAN de Paris à Bruxelles… Circulez, il n’y a rien à voir en France. Allez voir chez nos voisins belges ! Ils seront ravis de vous héberger à Bruxelles et à Mons pour aller vous préparer à faire la guerre… surtout après la fin de la Guerre froide. Le premier président de la République traite directement avec l’ours soviétique et avec Mao sans aller chercher ses instructions à la Maison Blanche.

En France, les vieux démons ont la vie dure. Chassez le naturel, il revient au galop. Sortie par la grande porte de l’histoire gaullienne, la pensée atlantiste revient par la petite fenêtre de l’histoire sarkozyste.

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LE RETOUR AU BERCAIL OTANIEN : LE CHOIX DE NICOLAS SARKOZY

Après quelques hésitations des successeurs directs du général de Gaulle en termes de positionnement par rapport à l’OTAN, c’est l’un de ceux qui se prétendent ses héritiers qui pratiquera la transgression, la trahison.

Les héritiers du général

Les successeurs du général de Gaulle, avec des degrés différents, maintiennent le dogme gaullien tout en se montrant plus souple sur la forme. Georges Pompidou n’aura pas le temps matériel de s’affirmer mais fait le voyage aux États-Unis sous les lazzis. Valery Giscard d’Estaing apprécie ses rencontres avec ses homologues américains, flattant ainsi son ego démesuré. François Mitterrand veut se différencier de l’homme du coup d’état permanent tout en le caricaturant mais doit, au moins au début de son premier quinquennat, montrer pattes blanches en raison de la présence de ministres communistes dans son premier gouvernement. L’affaire Farewell lui permet de démontrer qu’il est un allié fiable dans la lutte contre les menées subversives de l’URSS.

Reconnaissons-lui le mérite d’avoir proposé la création d’une confédération européenne après la chute du mur de Berlin (rejetée avec vigueur par tous nos alliés) et d’avoir interpellé George Bush père lors du sommet de l’OTAN à Rome en 1992, lui rappelant que l’Alliance atlantique n’était pas la Sainte Alliance. Quant à Jacques Chirac, il s’opposera, certes, à la guerre en Irak de 2003 mais fera assaut d’amabilités auprès de Washington pour se faire pardonner sa déviance anti-atlantiste. Il en faudra de peu pour qu’il rejoigne la structure militaire intégrée de l’OTAN. Il y renoncera dans la mesure où les Américains ne lui proposeront pas un grand commandement.

« Sarko l’américain », le capitaine de pédalo et Jupiter

Il faudra attendre l’arrivée au pouvoir en 2007 pour que « Sarko l’américain » brise le tabou en reprenant en 2009 le chemin perdu du Saint des Saints en se rangeant sous la coupe du Pentagone. Les Américains décident, les Français exécutent comme des idiots utiles. En échange, nous recevons un commandement à Norfolk en Virginie (SACT ou Commandement Suprême Allié de la Transformation). Tout est bien qui finit bien pour la France ! Le président de la République multiplie les attentions à l’endroit de ses interlocuteurs américains. Mais, contrairement à ce qu’il escomptait (ceci ne relevait-il pas de la vulgaire farce ?), les Américains et autres Britanniques ne font pas le moindre pas en direction de la politique européenne de sécurité et de défense.

L’argument est imparable en période de restrictions budgétaires, pourquoi faire mal au Berlaymont ce que l’on fait parfaitement à Evere ! C’est le règne du circulez, il n’y a rien à voir. Quant à François Hollande qui avait critiqué la décision de Nicolas Sarkozy alors qu’il était le chef de l’opposition, il n’y trouve rien à redire dès qu’il prend ses fonctions à l’Élysée. Il fait même rédiger un rapport par Hubert Védrine qui souligne les inconvénients d’un nouveau départ de la structure intégrée. Tout est bien qui finit bien. Jupiter écrase la main de Donald Trump mais essuie ses avanies successives (retrait de l’accord sur le climat, décertification de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, retrait de l’UNESCO au moment où une Française, Audrey Azoulay est désignée comme directrice générale Place Fontenoy…). Dans son discours sur la refondation de la Sorbonne, il se prononce pour une défense européenne en concertation avec l’OTAN, le membre de phrase qui tue. Ce qui signifie en clair que tout change pour que rien ne change ! La servitude volontaire a encore de beaux jours devant elle.

La voie est désormais libre pour tout ce que la France compte d’admirateurs de l’Amérique.

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L’AMOUR DE L’AMÉRIQUE : LES NÉOCON TIENNENT LE HAUT DU PAVÉ PARISIEN

L’américanisme touche d’abord une haute administration passée par le même moule de l’ENA qui est majoritairement néo-conservatrice.

Une haute administration passée par le même moule

Mais, il y a plus grave encore dans cette otanomania. Elle concerne toute la haute administration française (formée sur les bancs de l’ENA) qui constitue le meilleur ambassadeur des thèses néoconservatrices en France et dans les institutions internationales. Que nous dit le général Pierre Lorenzi sur le sujet : quand les hauts fonctionnaires civils trustent la quasi-totalité des directions du ministère de la défense (des armées) et des postes interministériels à vocation stratégique ?

La  qualité de l’administration civile française, la valeur de ses hauts fonctionnaires, issus pour un certain nombre de l’ENA et l’ouverture de la Défense à des savoir-faire originaux ne sont pas contestées. La Défense peut se sentir honorée de l’attrait de ces fonctionnaires civils pour la chose militaire. Mais cette tendance très nette à la substitution des personnels d’encadrement aboutissant peu à peu au monopole des personnels civils sur ces postes laisse perplexe quand on connait l’investissement de la Défense – et donc du contribuable français  – dans la sélection et la formation permanente de ses  officiers généraux. Aller chercher ailleurs ce dont la Défense dispose largement en son sein, à un moment où les contraintes budgétaires sont sans cesse rappelées, répond-il à un besoin effectif ?

Pour illustrer ces propos, observons la distribution des rôles dans l’appareil de sécurité et de défense français et les parcours universitaires et professionnels de leurs détenteurs : président de la République : inspecteur des finances ; Premier ministre : conseiller d’Etat ; ministre des Armées : conseillère d’Etat ; Secrétaire Général de la Défense et de la Sécurité Nationale : conseiller maître à la Cour des Comptes ; éphémère prédécesseur du ministre des Armées, directeur des Affaires financières au ministère de la Défense, directeur du Service Historique de la Défense, directeur des Relations Internationales et de la Stratégie au ministère des Armées, directeur de la DGSE, responsable national du contre-terrorisme, coordinateur du renseignement auprès du Président : tous diplômés de l’ENA !

Sans compter le nombre considérable de conseillers, membres et directeurs de cabinets de ces dirigeants, et la diminution considérable du nombre de militaires dans le pilotage des derniers Livres blancs de la Défense, dont l’extension à la sécurité constitue là encore un prétexte supplémentaire à la marginalisation des militaires. Plus largement, on peut s’étonner que le musée de l’air et de l’espace, à forte dimension militaire, ne soit plus dirigé par un officier général de l’armée de l’Air ou que la communication de la défense (DICOD) soit désormais pilotée exclusivement par des civils (4).

Une haute administration majoritairement néo-conservatrice

Ce que l’on dit moins est que notre élite bienpensante pense (le terme est peu approprié), parle anglais, ne rêve que d’un monde unilingue et se nourrit au lait des « think tanks » d’Outre-Atlantique, du cinéma d’Hollywood, de la chanson anglo-saxonne, privilégie le « fast food » à la gastronomie française…. Elle se montre de plus en plus incapable de penser français de parler français. À Abidjan, le président de la République, Emmanuel Macron qui avait vanté la veille à Ouagadougou les vertus de la langue française et de la francophonie (il était accompagné de sa représentante personnelle pour la Francophonie, Leïla Slimani), n’hésite pas à évoquer une task force » (pour évoquer un groupe de travail ou une force opérationnelle) et « l’intelligence » (en parlant du renseignement).

En un mot, elle est néo-conservatrice, plus néo-conservatrice que les néo-conservateurs américains-5). C’est la fable bien connue de l’élève qui dépasse le maître. Cette élite gagnerait à méditer le petit opuscule de Noam Chomsky intitulé « De la guerre comme politique étrangère des États-Unis »(6). On reste confondu au spectacle d’une haute administration formée sur les bancs des meilleures écoles de la République, en particulier de l’ENA, qui succombe aux sirènes américaines sans mesurer les impasses auxquelles conduit la diplomatie (ou l’absence de diplomatie) d’une Amérique rongée par l’hubris alors même qu’elle perd de plus en plus son rôle de nation indispensable dans le monde. Pense-t-elle que la France serait une terre de mission américaine qui se grandirait en s’abaissant au rôle de valet de Washington ?(7)

Cette dérive néo-conservatrice préjudiciable aux intérêts bien compris de la France ne semble émouvoir que quelques esprits chagrins ! Comment parler sérieusement de « souveraineté européenne » comme le fait le président de la République, Emmanuel Macron lors de son discours de la Sorbonne tout en se mettant dans le même temps sous le parapluie américain de moins en moins fiable et de moins en moins crédible depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche (le président jugeant « obsolète » l’OTAN) ? Nous devenons plus otanien que les Américains alors que ces derniers deviennent moins otanien. Méfions-nous que notre atlantisme ne se transforme un jour en Atlantide, cette île mythique évoquée par Platon qui fut engloutie par les flots dans un cataclysme provoqué à l’instigation de Zeus, dieu grec que les Romains appelaient Jupiter… Telle serait la morale de cette passion française, qui dévore nos élites et qui a pour nom l’atlantisme.

Notes:

(1) www.toupie.org/Dictionnaire/Atlantisme.htm 

(2) Jaap de Hoop Scheffer, « La Turquie pose un sérieux problème à l’OTAN », Le Monde, 24 octobre 2017, p. 22.

(3) Gaidz Minassian, L’illusoire « soft power » russe, Le Monde, 24 octobre 2017, p. 22.

(4) www.asafrance.fr/item:la-defense-pilotee-par-des-hauts-fo... , 20 octobre 2017. 

(5) Juliette Grange, Les néoconservateurs, Agora Pocket, 2017.

(6) Noam Chomsky, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, Agone, 2017.

(7) Jean-Michel Autran, La France, terre de mission américaine, Vendémiaire, 2017.

dimanche, 10 décembre 2017

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Presseschau - Dezember 2017

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Agenda 2050: Der neue Totalitarismus

Die Vision, die Merkel bewegt

http://www.freiewelt.net/nachricht/die-vision-die-merkel-...

CSU-Landesgruppenchef Dobrindt - Jamaika soll gegen AfD eintreten

https://www.zdf.de/nachrichten/heute/csu-landesgruppenche...

Geplatzte Verhandlungen

Grüne und Union enttäuscht über Jamaika-Aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/gruene-...

Jamaika-Aus

Schwarzgrüner Kuschelkurs

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/schwarzgr...

In Deutschland muss wieder Politik gemacht werden

Nicht die FDP, sondern die AfD lässt Merkel scheitern!

http://www.pi-news.net/nicht-die-fdp-sondern-die-afd-laes...

Sieg!

Die FAZ hat kürzlich den Verlauf der gescheiterten Verhandlungen zur Jamaika-Koalition anhand von Hintergrundgesprächen nachgezeichnet. Wenn die folgende Szene nicht auf gezielten Falschinformationen beruht, können wir feiern.

https://sezession.de/57491/?komplettansicht=1

AfD im Bundestag

Realos und Fundis

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/realos-un...

Pro Deutschland

Wollen keine AfD-Konkurrenz sein: Rechtspopulistische Splitterpartei löst sich auf

http://www.focus.de/politik/deutschland/pro-deutschland-w...

Weidel (AfD) erste Rede zum ersten AfD-Antrag im Bundestag

https://www.youtube.com/watch?time_continue=16&v=9dmQ...

Warnzeichen in Görlitz, Offenbach und anderswo

Siemens kümmert kein Berliner Balkon

http://www.pi-news.net/siemens-kuemmert-kein-berliner-bal...

Offener Brief "Eine Frage des Respekts"

Ein Jahr nach dem Anschlag am Breitscheidplatz werfen Angehörige aller zwölf Todesopfer der Regierung Versagen vor. Der SPIEGEL dokumentiert ihren offenen Brief an die Kanzlerin.

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/anschlag-in-ber...

„Mindestens grenzwertig“

Kritik an Vergabe der Leuschner-Medaille an Ex-Ministerpräsident Koch

https://www.op-online.de/hessen/kritik-vergabe-leuschner-...

Globales Ranking

Alle lieben Deutschland – nur die Deutschen nicht

https://www.welt.de/wirtschaft/article170670115/Alle-lieb...

Das nächste Schlachtfeld

In den Verhandlungen der Jamaika-Koalitionäre geht es besonders heftig beim Thema Migration zu: Darf es eine Obergrenze geben? Wie viel Familiennachzug verkraftet das Land? Im Schatten dieser Auseinandersetzung formieren sich Politiker eher linker Parteien für eine Debatte, die in den nächsten vier Jahren aufbrechen und Deutschland möglicherweise noch mehr verändern wird als die Einwanderungswelle seit 2015.

http://www.achgut.com/artikel/das_naechste_schlachtfeld

Innenministerkonferenz

De Maizière will Lauschangriff drastisch erweitern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/de-maiz...

Bundeswehr mit Nachwuchssorgen

Immer weniger Bewerber für freiwilligen Wehrdienst

http://www.manager-magazin.de/politik/deutschland/freiwil...

Altena

Mögliches politisches Motiv

Merkel und Maas verurteilen Messerattacke auf Bürgermeister

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/merkel-...

Messerangriff auf Bürgermeister von Altena: Bigotterie und Doppelmoral

https://juergenfritz.com/2017/11/28/messerangriff-auf-bue...

Das Fake-Attentat in Altena

https://politsatirischer.blogspot.de/2017/11/vor-genau-24...

Gedenkstätte Hohenschönhausen

DDR-Opferverband verteidigt Aufnahme Pazderskis

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/ddr-opf...

Bezirkschef zieht in ein neues Büro Von Dassel macht Platz für Geschichte

Im Rathaus Tiergarten eröffnen zwei neue Ausstellungen. Eine davon haben Schüler gestaltet.

http://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirkschef-zieht-in-ei...

Gedenkpolitik

AfD lehnt Denkmal für polnische NS-Opfer ab

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-leh...

(Horror. Schnellstmögliche Entfernung…)

Hakenkreuz auf Sportplatz: Baggerfahrer macht in Hamburg ungewöhnlichen Fund

https://www.gmx.net/magazine/panorama/hakenkreuz-sportpla...

KLdez3.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

(Aktion angeblicher "Künstler" gegen Björn Höcke)

Aktivisten fordern: Björn Höcke soll sich auf Knien entschuldigen

https://www.gmx.net/magazine/politik/akivisten-bjoern-hoe...

Zentrum für politische Schönheit

Staatskunst

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/staatskun...

Björn Höcke vs. Das Zentrum für moralischen Psychoterror

https://sezession.de/57485/?komplettansicht=1

„Zentrum für politische Schönheit“ (ZPS) – Orwell in Reinform

http://www.pi-news.net/zentrum-fuer-politische-schoenheit...

Schuldsekte baut Holocaust-Denkmal vor Höckes Haus

https://www.youtube.com/watch?v=gTw29yS_Fd8

Zentrum für politische Schönheit

Landtagspräsident verurteilt Anti-Höcke-Aktion

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/landtag...

„Denkmal der Schande“ : Stelenfeld neben Haus von Björn Höcke vorerst geschlossen

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/denkmal-de...

Bespitzlung

Weiter Streit um Anti-Höcke-Aktion

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/weiter-...

K-Gruppen und Terrorhelfer

Wenn die AfD eine radikale Partei sein soll, was waren dann die frühen Grünen?

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/wenn-di...

Antrittsbesuch in Sachsen : Steinmeier ruft zu Kampf gegen rechts auf

http://www.faz.net/aktuell/politik/sachsen-frank-walter-s...

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/steinme...

Berlin

Staatliche Fördermittel

„Kampf gegen Rechts“: Kosten steigen auf 116 Millionen Euro

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kampf-g...

Wien

Finanzierung beendet

Linkes Rechercheportal nach Grünen-Niederlage offline

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/linkes-rech...

(Zu Gerald Hensel…)

Denunziantentum heißt jetzt Zivilcourage

http://www.achgut.com/artikel/denunziantentum_heisst_jetz...

AfD und die Neue Rechte : Sie nennen es konservativ

von Justus Bender

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-gibt-oeffen...

Hajo Funke auf 3sat – neutraler Extremismusexperte?

von Benedikt Kaiser

https://sezession.de/57486/hajo-funke-auf-3sat-%E2%80%93-...?

Thomas Wagner ("Die Angstmacher") über die "Neue Rechte" | Frankfurter Buchmesse 2017

https://www.youtube.com/watch?v=Bj2lHGYsFzc

Verfassungsschutz

Telefonüberwachung von Linksextremisten in Berlin eingestellt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/telefon...

Baden-Württemberg

AfD wirft Innenminister Unkenntnis über linksextreme Szene vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-wir...

Kampf gegen Linksextremismus

CDU-Innenexperten: Staatliche Förderung linksextremer Keimzellen beenden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/cdu-inn...

Inlandgeheimdienst

Linken-Abgeordnete wird vom Verfassungsschutz beobachtet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linken-...

Grotesker Aufzug

Kommunisten rollen mit russischem Panzer durch Berlin

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kommuni...

(Bizarre Buchmesse-Selbstinszenierung von Alt-68er Achim Bergmann)

Video-Beweis

Rechter Killer-Ninja schlägt APO-Rentner nieder

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/rechter-killer-ninja...

Nach linksextremen Attacken

AfD-Nachwuchspolitiker unterliegt im Gerichtsstreit um Mietvertrag

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-nac...

(Kuscheljustiz gegen links)

Selbstanzeige

G20-Plünderer zur Bewährung verurteilt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/g20-plu...

Berlin

Hotel Orania

Betreiber spricht von Hetze der linken Szene und kritisiert Politiker

https://www.berliner-zeitung.de/berlin/hotel-orania-betre...

Linksextreme Kräfte formieren sich gegen den AfD-Bundesparteitag – Gewaltexzesse befürchtet

https://www.unzensuriert.de/content/0025459-Linksextreme-...

Linksextremismus

Anschlag auf Haus von Hamburgs SPD-Fraktionschef

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/anschla...

Diskussionveranstaltung an der Uni

Proteste in Köln: Studenten schreien Polizeigewerkschafter Wendt nieder

http://www.focus.de/politik/deutschland/das-ist-keine-pro...

Proteste gegen Parteitag

„Die AfD angreifen – mit allen notwendigen Mitteln!“

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/die-afd...

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

US-Studie

Zahl der Moslems in Deutschland könnte sich verdreifachen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/zahl-de...

Neun Stockwerke neues Deutschland

Ein Feature über ein Haus in Gladbeck

http://www.ard.de/home/radio/Neun_Stockwerke_neues_Deutsc...

Respekt- und disziplinlos

Berliner Polizeischüler schockieren Ausbilder

http://www.n-tv.de/politik/Berliner-Polizeischueler-schoc...

Neue Vorwürfe gegen Berliner Polizei

Polizeischüler sollen aus kriminellen Großfamilien stammen

http://www.tagesspiegel.de/berlin/neue-vorwuerfe-gegen-be...

Anonymer Brief kursiert

LKA-Beamter warnt: Berliner Polizei wird von kriminellen Clans unterwandert

http://www.focus.de/politik/deutschland/anonymer-brief-lk...

Zustände in Berliner Polizei-Akademie

Die lange Liste der Vorwürfe gegen die Berliner Polizei-Vizepräsidentin

http://www.focus.de/politik/deutschland/zustaende-in-berl...

Meinung

Die unterwanderte Polizei

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/die-unter...

Hurra, wir haben uns integriert!

Von Henryk M. Broder

http://www.achgut.com/artikel/hurra_wir_haben_uns_integri...

„Koordinierter Angriff“

Flüchtlinge stürmen spanische Küsten

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/fluechtling...

Jugendliche Einwanderer randalieren in Brüssel

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/jugendliche...

https://www.youtube.com/watch?v=WJJYr7VjRvs

https://www.youtube.com/watch?v=IqJDOX-p95Q

Maya und Isabel Schayani geben Tipps zur Einwanderung nach Deutschland

WDR sendet „Einladung“ an arabische Welt

http://www.pi-news.net/wdr-sendet-einladung-an-arabische-...

Nach Jamaika-Aus

Göring-Eckardt: Mit uns wäre es Flüchtlingen besser gegangen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/goering...

Ohne Behördenkontakt

In Deutschland werden Hunderttausende Untergetauchte vermutet

https://www.welt.de/politik/deutschland/article170281634/...

Fast jeder zweite unbegleitete Minderjährige ist über 18

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/fast-je...

Trotz Rückfallgefahr

Kommunen müssen kriminelle Asylbewerber aufnehmen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kommune...

Niedersachsen: Jobcenter fordert von Invasionshelfern Sozialleistungen zurück

Bahnhofsklatscher schockiert: Sie sollen für ihre Schützlinge zahlen

http://www.pi-news.net/bahnhofsklatscher-schockiert-sie-s...

Sprachkurse für Abgelehnte

De Maizière wirft Berlin Abschiebe-Sabotage vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/de-maiz...

Jamaika-Sondierungen

Union deutet Kompromißbereitschaft beim Familiennachzug an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/union-d...

Identitäre Aktion

Aktionsvideo | Erdogan - Hol deine Türken ham!

https://www.youtube.com/watch?v=ob-YpAs94YE

Facebook löscht Kommentar zu rassistischer Multi-Kulti-Propaganda

Martin Sellners Antwort auf die „Typisch Deutsch?“-Kampagne

http://www.pi-news.net/martin-sellners-antwort-auf-die-ty...

Auch ohne Arbeit besser als in der Heimat

Von Thilo Sarrazin

http://www.achgut.com/artikel/auch_ohne_arbeit_besser_als...

"Die Menschen spüren, dass Europa insgesamt die Kontrolle verloren hat"

Der frühere polnische Außenminister Radoslaw Sikorski kritisiert im Interview der NZZ die Flüchtlingspolitik von Angela Merkel.

https://www.nzz.ch/international/die-menschen-spueren-das...

Karl Lagerfeld nennt Flüchtlinge "Feinde" der Juden

Der deutsche Modedesigner Karl Lagerfeld sorgt mit einer harschen Kritik an Angela Merkels Flüchtlingspolitik für Aufsehen.

https://bazonline.ch/panorama/leute/karl-lagerfeld-nennt-...

Staatliches Gewaltmonopol: Eine persönliche Geschichte

von Johannes Konstantin Poensgen

https://sezession.de/57475/das-problem-des-staatlichen-ge...

Radikale Prediger

Emirate kritisieren lasche Kontrollen von deutschen Moscheen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/emirate-kri...

Düsseldorf

Polizisten verletzt

Kurdische Gemeinde distanziert sich von Ausschreitungen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kurdisc...

Frankfurt

Über den Zaun an der Startbahn West geklettert

Aufregung am Flughafen: Flüchtling wollte nach Italien

https://www.op-online.de/region/frankfurt/nach-aufregung-...

Essener Hauptbahnhof

Bis zu 200 Einwanderer sprengen Halloween-Veranstaltung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bis-zu-...

Spezialeinheit für den Alex

Ein Platz unter Polizeischutz

https://www.berliner-kurier.de/berlin/polizei-und-justiz/...

Zwei „psychisch labile“ Merkel-Gäste

Nürnberg-Südstadt: Schüsse, Macheten und „Allahu Akbar“-Schreie

http://www.pi-news.net/nuernberg-suedstadt-schuesse-mache...

Audi-Zentrum Landshut: Mein Auto, mein Land, meine Psychose

Syrischer „Flüchtling“ fordert sein Auto: „Frau Merkel bezahlen…“

http://www.pi-news.net/syrischer-fluechtling-fordert-sein...

Polizeifahndung

Brutaler Angriff: Polizei sucht Schläger vom Alexanderplatz

Mit Fotos aus der Überwachungskamera sucht die Polizei mehrere Personen, die am Alexanderplatz zwei Männer verletzt haben sollen.

https://www.morgenpost.de/berlin/polizeibericht/article21...

Berliner Kinderbauernhof: Mann (23) vergeht sich sexuell an Pony

https://rtlnext.rtl.de/cms/berliner-kinderbauernhof-mann-...

http://www.wochenblatt.de/boulevard/regensburg/artikel/21...

Italienische Staatsbürger

„Spaß erlaubt“: Polizei nimmt Obdachlosen-Anzünder fest

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/spass-e...

(Die Überschrift ist natürlich irreführend. Es handelt sich nicht um "hessische Autoknacker", sondern, wie der Artikel dann zeigt "organisierte Banden aus Osteuropa", die – nicht nur – in Hessen Autos stehlen.)

Hessische Autoknacker spezialisieren sich: Vor allem Lenkräder und Airbags sind begehrt

http://www.allgemeine-zeitung.de/lokales/polizei/hessisch...

Kein Aufschrei und keine Lichterketten der üblichen "Rassismus-Riecher"

Düsseldorf: Araber-Gang attackiert Passanten mit Messerstichen

http://www.pi-news.net/duesseldorf-araber-gang-attackiert...

Falsche Identität und Todesdrohungen

Dortmund: Polizei nimmt grapschenden Afrikaner fest

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/dortmun...

Merkel-Gäste zeigen sich erkenntlich: Landfriedensbruch - Körperverletzung - Sachbeschädigung

Essen: Syrer zerlegen Tchibo-Filiale

http://www.pi-news.net/essen-syrer-zerlegen-tchibo-filiale/

(Beim Kölner Stadt-Anzeiger sind es "Jugendliche". Erst im letzten Abschnitt wird im Text auf die syrische Herkunft hingewiesen. Immerhin.)

Essener Hauptbahnhof

Jugendliche zerlegen Tchibo-Filiale und verletzen Ladendetektiv https://www.ksta.de/region/essener-hauptbahnhof-jugendlic...

Blutige Folgen von Merkels Grenzöffnung

Das Opfer von Sachsenhausen klagt an

http://www.bff-im-roemer.de/index.php?id=44&no_cache=...

Ausländerkriminalität

Möglichst keine Details

http://sichtplatz.de/?p=9620

Bayern

Belästigungen und Diebstähle: Linke Bar sperrt Flüchtlinge aus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/belaest...

Offenbach

Sicherheitsmaßnahmen werden verschärft

Punsch zwischen Betonpollern

https://www.op-online.de/leben/weihnachten-ere44823/beton...

Mann rast mit Pkw in Gruppe

Autoattacke mitten in Cuxhavens City

https://www.cn-online.de/stadt-land/news/autoattacke-mitt...

Bei Hausbesuch

Syrer vergewaltigt Sozialarbeiterin im Dienst

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/syrer-v...

Woman, 32, is left with a horrific head wound after three Asian thugs beat her in the street in a 'racially aggravated' attack

http://www.dailymail.co.uk/news/article-5130171/Woman-lef...

(Kriminalfälle-Sammlung)

Bunte Republik Deutschland

http://www.achgut.com/artikel/bunte_republik_deutschland

(Kriminalfälle-Sammlung)

Bunte Republik Deutschland, Fortsetzung

http://www.achgut.com/artikel/bunte_republik_deutschland_...

KLdez5.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Die tödliche Verwahrlosung der deutschen Hauptstadt

http://www.achgut.com/artikel/die_verwahrlosung_berlins_i...

Bibel-Museum in Washington D.C. eröffnet heute

https://www.pro-medienmagazin.de/gesellschaft/weltweit/20...

Freiheit im Internet

Zensur durch Regierungen nimmt zu

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/zensur-durc...

FDP-Wahlversprechen

Internetverband fordert Stop von Anti-Haß-Gesetz

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/interne...

Gesetzesinitiative

AfD sagt NetzDG Kampf an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-sag...

Anordnung

Zürcher Polizei darf Herkunft von Straftätern nicht mehr nennen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/zuercher-po...

Schulen in Deutschland

„Sprachschwierigkeiten, schlimmste soziale Verhältnisse“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article170324917/...

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1240

Deutsche Hochschulen

Gemeinschaft von Gläubigen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/gemeinsch...

Das 3. Geschlecht und seine Folgen

Nicht das 3. Geschlecht ist das Problem. Der Umgang damit.

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/nicht-das...

LGBT-Lobby

New Yorks U-Bahn-Ansprachen ab sofort geschlechtsneutral

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/new-yorks-u...

Nach Protest der Académie Française

Frankreich schafft geschlechtergerechte Schreibweise ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/frankreich-...

Sexismus

Macron will Maßnahmenpaket gegen Sexismus

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/macron-will...

Penny-Gayt

Endlich! Auch der Nikolaus outet sich als schwul

http://www.pi-news.net/endlich-auch-der-nikolaus-outet-si...

„Agent*In“

Linker Soziologe will Anti-Gender-Pranger fortführen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/linker-...

Gender

Lehrer suspendiert, weil er Transgender-Schüler falsch ansprach

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/lehrer-susp...

Gendertheorie

Evangelische Kirche in Schweden macht Gott geschlechtsneutral

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/evangelisch...

Durchgeknallt

Hass-Aktivismus: Homosexueller Islamkritiker soll zum „Homophoben des Jahres 2017“ erklärt werden

https://philosophia-perennis.com/2017/10/21/hass-aktivism...

(Einsatz gegen Rassismus und Homophobie)

"Let's dance" im Big AppleStadt

New York hebt uraltes Tanzverbot auf

https://www.n-tv.de/panorama/Stadt-New-York-hebt-uraltes-...

(Zum Feminismus aus Sexualneid)

#menot

von Ellen Kositza

https://sezession.de/57484/#menot

Urteil gegen Ärztin

"Mehr als vorgestrig"

Die Ärztin Kristina Hänel muss eine Strafe zahlen, weil sie für Schwangerschaftsabbrüche geworben haben soll. Ihre Anwältin ist entsetzt. Die wichtigsten Fragen in diesem umstrittenen Fall.

http://www.spiegel.de/panorama/justiz/aerztin-kristina-ha...

Wegen Sexismus

Englische Mutter will „Dornröschen“ verbieten

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/englische-m...

Schweden

Pippi-Langstrumpf-Hörspiel sorgt für Polizeieinsatz

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/pippi-langs...

Hochschulverbandspräsident

„Das Klima der Political Correctness ist bedenklich“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/das-kli...

Netzwerkdurchsetzungsgesetz

Die Säuberungswellen laufen an

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/die-saeuberun...

Leipzig Uni will gegen rassistischen Professor vorgehen

http://www.spiegel.de/lebenundlernen/uni/leipzig-minister...

Rassismusvorwürfe

Universität Leipzig prüft dienstrechtliche Schritte gegen Professor

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/univers...

(Dazu…)

Sonntagsheld (38) - Bringt die Geschütze in Stellung

https://sezession.de/57482/sonntagsheld-(38)bringt-die-ge...

Universität Leipzig: Linke Ideologie vs. Bildung

Linke Hetzjagd auf Leipziger Uniprofessor Rauscher geht weiter!

http://www.pi-news.net/linke-hetzjagd-auf-leipziger-unipr...

Klage gegen Konzerthaus-Chef

Gabalier scheitert vor Gericht

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/andreas...

Der FAZ-Leninist Dietmar Dath und die „Schmarotzmonster“

https://sezession.de/57474/?komplettansicht=1

Die Verewigung der Vergangenheit

Immer wieder taucht der Begriff „Schuld“ in den politischen Diskussionen auf. Besonders beim Wort „Schuldkult“ regt sich in unserem Gastautor Felix Ludwig Widerspruch. Eine Gegenhypothese.

https://sezession.de/57476/?komplettansicht=1

Kanada

Antifa calls Jewish Defense League "Nazis"

https://www.youtube.com/watch?v=CGIW0I7hy4g

Vorwürfe gegen "Defend Europe"

Sellner: "Die linke Presse will uns das in die Schuhe schieben"

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2017/sellner-d...

Dekonstruktion, die AfD und Juli Zehs Molotowcocktail

https://sezession.de/57477/

Lust an der Empörung

"Moralismus mit totalitären Zügen"

Der Philosoph Alexander Grau plädiert dafür, mehr Dissens zuzulassen. Zur Zeit dominiere in gesellschaftlichen Debatten ein "Tonfall hochgeschraubter Moralität", kritisierte Grau im Dlf. Sachfragen kämen zu kurz. Die "Hegemonie des hypermoralistischen Diskurses" diskreditiere Nonkonformisten.

http://www.deutschlandfunk.de/lust-an-der-empoerung-moral...

Antisemitismus

Der Beginn der Unterwerfung

Von Mathias Döpfner

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article170728821/D...

Islam und Wissenschaft. Ein Gegensatz? Gründe für den Niedergang der Blütezeit des Islams

http://lynxx-blog.blogspot.de/2011/06/islam-und-wissensch...

Sturz in den Schatten

Der Islam erlebte sein Goldenes Zeitalter, während Europa im Mittelalter stagnierte. In der Neuzeit aber fiel das Morgenland weit hinter das Abendland zurück - eine schlüssige Erklärung dafür steht noch aus.

http://www.spiegel.de/spiegel/spiegelgeschichte/d-7396692...

Vorbild Ibtihaj Muhammad

Mattel bringt Kopftuch-Barbie auf den Markt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/mattel-...

Kopftuch-Hype

Lautloses Einsickern

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/lautloses...

Bands, Lichteffekte, Lounge-Atmosphäre

So will die evangelische Kirche Jugendliche erreichen

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/so-will-die-ekd-juge...

Hufftingtonpost - wo geistige Armut über den Islam nachdenkt

Akif Pirinçci: Der diskrete Charme der Frauenverachtung

http://www.pi-news.net/akif-pirincci-der-diskrete-charme-...

Kunstinstallation

Berlin-Kreuzberg: Attentäter von Paris wird als Märtyrer ausgestellt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/berlin-...

Pirelli-Kalender 2018 : „Alice im Wunderland“ mal anders

Naomi Campbell, Sean „Diddy“ Combs, Whoopi Goldberg und ein paar umwerfend schöne, schwarze Models: Der Pirelli-Kalender 2018 ist eine Hommage an schwarze Menschen. Fotograf Walker hofft, dass seine Botschaft ankommt.

http://www.faz.net/aktuell/stil/mode-design/pirelli-kalen...

Indonesien

Keine Selfies mehr mit Adolf

Museum schafft Hitler-Wachsfigur ab

http://www.n-tv.de/panorama/Museum-schafft-Hitler-Wachsfi...

In Trondheim

Norwegische Studenten feiern in Nazi-Uniformen

http://www.focus.de/panorama/welt/in-trondheim-norwegisch...

100 Jahre Kommunismus. 100 Millionen Tote.

http://www.achgut.com/artikel/100_jahre_kommunismus._100_...

Schönheit versus Nahostkrieg

Foto von Miss-Irak und Miss-Israel verursacht arabischen Shitstorm

http://www.pi-news.net/foto-von-miss-irak-und-miss-israel...

(Thorsten Schulte)

Umstrittener Bestsellerautor : Der Provokateur

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/afd-sympathisant-un...

US-Sektengründer und Serienmörder

Charles Manson ist tot

http://www.spiegel.de/panorama/leute/charles-manson-serie...

Das war's. Diesmal mit: Narren, Närrinnen und Süßigkeiten

https://sezession.de/57479/das-war's.-diesmal-mit:-narren...

Neuer EU-Hammer: Warum Ihre Banking-PIN bald unsicher ist

http://www.chip.de/news/Neuer-EU-Hammer-Warum-Ihre-Bankin...

(Zum Smartphone- und Online-Wahn)

KenFM im Gespräch mit: Manfred Spitzer ("Cyberkrank!")

https://www.youtube.com/watch?v=dxicBvXv-DM

Geschichte, Archäologie

Fernhandel provozierte größte Schlacht der Bronzezeit

https://www.welt.de/geschichte/article171024374/Fernhande...

Ich hab damals zwei AfD-ler im Keller versteckt – Sätze, die wir in einigen Jahren en masse hören werden

https://juergenfritz.com/2017/11/26/ich-hab-zwei-afd-ler-...

(Wieder mal ein Film zur "Neonazi"-Gefahr…)

"Aus dem Nichts": Schaut auf dieses Gesicht

Fatih Akins Film "Aus dem Nichts" lebt ganz von den Großaufnahmen, die seine Hauptdarstellerin Diane Kruger zeigen.

http://www.zeit.de/2017/48/aus-dem-nichts-diane-kruger-fa...

(Und die nächste "Neonazi"-Klamotte…)

"Familie Braun"

ZDF-Serie gewinnt internationalen Emmy

Am Montagabend wurden die "International Emmys" in New York verliehen. Neben Großbritannien, dem Abräumer des Abends, kann sich auch Deutschland freuen: Die ZDF-Serie "Familie Braun" erhielt eine der begehrten Auszeichnungen.

https://www.stern.de/kultur/tv/zdf-serie--familie-braun--...

http://www.filmstarts.de/nachrichten/18515752.html

(Nun wird auch noch "Ötzi" für den Kampf gegen "Fremdenhass" missbraucht…)

Steinzeitmann

"Der Mann aus dem Eis": Jürgen Vogel begeistert als "Ötzi"

https://www.volksstimme.de/kino/filmbesprechung/der-mann-...

 

mercredi, 06 décembre 2017

L'immigrationnisme des libéraux a pour origine leur conception individualiste de la société

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L'immigrationnisme des libéraux a pour origine leur conception individualiste de la société

par Robert Skidelsky

Ex: http://lesalonbeige.blogs.com

Robert Skidelsky, professeur émérite d'économie politique à l'université de Warwick, publie une analyse dans Les Echos

"La sociologie, l'anthropologie et l'histoire ont apporté d'importantes avancées au débat sur l'immigration. Elles permettent notamment d'affirmer que l'hostilité à l'égard de l'immigration de masse ne peut être réduite à une protestation contre les pertes d'emplois, la baisse des salaires et les inégalités croissantes. L'économie a certainement joué un rôle dans la montée de la politique d'identité, mais la crise d'identité ne sera pas simplement effacée par des réformes économiques. Le bien-être économique n'est pas la même chose que le bien-être social.

Commençons malgré tout par l'économie, en utilisant le Royaume-Uni, qui s'apprête à sortir de l'UE, comme un cas d'espèce. Entre 1991 et 2013, il y a eu un afflux net de 4,9 millions de migrants nés à l'étranger en Grande-Bretagne. La théorie économique nous dit que l'immigration nette, comme le libre-échange, ne profite à la population autochtone qu'avec un certain retard. L'argument ici est que si l'on augmente la quantité de main-d'oeuvre, son prix (les salaires) baisse. Cela permet d'augmenter les bénéfices. L'augmentation des bénéfices conduit à davantage d'investissements, qui vont augmenter la demande de main-d'oeuvre, ce qui va renverser la première tendance à la baisse des salaires. L'immigration permet ainsi à une population plus nombreuse de jouir du même niveau de vie que la population moins nombreuse dans la situation précédente, d'où une nette amélioration du bien-être total.

Une étude récente de l'économiste de l'université de Cambridge Robert Rowthorn a toutefois montré que cet argument comporte de nombreuses lacunes. Les prétendus effets temporaires en termes de travailleurs autochtones déplacés et de salaires plus bas peuvent durer cinq ou dix ans, alors que les effets bénéfiques supposent une absence de récession. Et même sans récession, s'il y a un afflux de migrants, plutôt qu'une augmentation exceptionnelle de la taille de la main-d'oeuvre, la demande de main-d'oeuvre peut constamment être en retard sur la croissance de l'offre. La « thèse selon laquelle les migrants occupent les emplois de travailleurs locaux et poussent leurs salaires vers le bas est peut-être exagérée, dit Rowthorn, mais elle n'est pas toujours fausse ».

Un deuxième argument économique est que l'immigration va rajeunir la main-d'oeuvre et va stabiliser les finances publiques, parce que les jeunes travailleurs importés vont générer les impôts nécessaires pour financer un nombre croissant de retraités. La population britannique devrait dépasser les 70 millions d'habitants avant la fin de la prochaine décennie, soit une augmentation de 3,6 millions, ou 5,5 %, en raison de l'immigration nette et de l'excédent des naissances sur les décès parmi les nouveaux venus. Rowthorn rejette cet argument. « Pour maintenir une fois pour toutes une réduction du taux de dépendance, il faut un flux incessant de migrants. Une fois que l'afflux s'arrête, la structure des âges revient à sa trajectoire d'origine. » Ainsi, même avec des résultats optimaux comme l'évitement de la récession, les arguments économiques en faveur de l'immigration à grande échelle ne sont guère concluants. Ainsi le noeud de la question est vraiment son impact social. 

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David Goodhart, ancien rédacteur en chef de la revue « Prospect », a plaidé en faveur de la restriction d'un point de vue social-démocrate. Il tient pour acquis que la plupart des gens préfèrent vivre avec leurs semblables et que les décideurs doivent prêter attention à cette préférence. Une attitude de laisser-faire quant à la composition de la population d'un pays est aussi intenable que l'indifférence quant à sa taille. Pour Goodhart, l'origine de l'hostilité des libéraux à propos des contrôles migratoires est leur conception individualiste de la société. À défaut de comprendre l'attachement du peuple à des communautés sédentaires, ils taxent l'hostilité à l'égard de l'immigration de réaction irrationnelle ou raciste.

Un afflux trop rapide de migrants affaiblit les liens de solidarité et érode à long terme les liens affectifs nécessaires pour maintenir l'Etat providence. « Les gens préféreront toujours leur propre famille et leur propre communauté, affirme Goodhart, c'est la tâche d'un libéralisme réaliste de s'efforcer d'obtenir une définition de la communauté suffisamment large pour inclure les personnes de différentes origines, sans être trop large au point de perdre toute signification. » Les libéraux économiques et politiques sont associés dans la défense d'une immigration sans restriction. Les libéraux économiques considèrent les frontières nationales comme des obstacles irrationnels à l'intégration mondiale des marchés. De nombreux partis politiques libéraux considèrent les Etats-nations et les loyautés qu'ils inspirent comme des obstacles à l'intégration politique plus large de l'humanité.

Sur ce point se joue le plus vieux débat des sciences sociales. Les collectivités peuvent-elles être créées par la politique et les marchés, ou bien est-ce qu'elles présupposent un sentiment d'appartenance ? Il me semble que quiconque réfléchit à ces questions est forcé d'accepter avec Goodhart que la citoyenneté, pour la plupart des gens, est une chose dans laquelle ils sont nés. Si la composition d'une communauté se modifie trop rapidement, cela arrache les gens à leur propre histoire, en en faisant des déracinés. L'anxiété des libéraux de ne pas passer pour des racistes leur cache ces vérités. Une explosion de ce que l'on appelle actuellement le populisme est une conséquence inévitable.

La conclusion politique à tirer est banale, mais il est bon de la rappeler. La tolérance d'un peuple au changement et à l'adaptation ne doit pas être étendue au-delà de ses limites. Plus précisément, l'immigration ne doit pas être poussée trop loin, parce qu'elle déclenchera à coup sûr l'hostilité."

mardi, 05 décembre 2017

L'Iran en train de s'imposer au Moyen-Orient au détriment de l'Arabie Saoudite

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L'Iran en train de s'imposer au Moyen-Orient au détriment de l'Arabie Saoudite

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les forces chiite Houthis sont en voie de prendre le contrôle complet du Yémen. Elles en éliminent progressivement les représentants du gouvernement se disant légitime de Sanaa, la capitale. Elles devraient prochainement la conquérir entièrement, ainsi qu'une partie de plus en plus étendue des provinces stratégiques du sud du pays.

Elles viennent d'annoncer la mort de l'ancien président, Ali Abdallah Saleh, tué dans des affrontements à Sanaa. Celui-ci était leur allié, jusqu'au moment où il s'était enfui pour leur échapper et s'était réfugié en Arabie saoudite.Il suffit de regarder une carte du Yémen pour comprendre l'intérêt stratégique du pays au profit de celui qui le contrôle. Il commande très largement le trafic maritime dense qui circule en Mer Rouge à partir ou vers le canal de Suez.

C'est la raison pour laquelle l'Arabie saoudite, avec le soutien des Etats-Unis, s'efforce depuis des mois d'en éliminer les Houthis, tribus chiites du nord du pays, en guerre contre le gouvernement officiel, allié depuis le début des pétro-monarchies sunnites. En fait, elle a surtout bombardé les populations, détruit les cultures vivrières et engendré les morts, les famines et les épidémies qui dévastent actuellement le Yémen

Or l'Iran est en train de s'imposer comme puissance dominante au Moyen-Orient. Son objectif est de remplacer dans ce rôle l'Arabie Saoudite. Il n'est donc pas étonnant qu'elle ait décidé depuis le début de soutenir les rebelles Houthis. Bien qu'elle s'en défende, elle l'a fait en leur fournissant des armes et semble-t-il quelques contingents de combattants. Cette perspective était insupportable pour Ryad. L'Arabie avait donc décidé d'attaquer les positions Houthis avec notamment des moyens aériens considérables et des armes modernes acquis aux Etats-Unis. Mais les Saoudiens sont de piètres miliaires. Ils n'ont jamais réussi à se débarrasser des Houthis.

Ils ne réussiront pas davantage aujourd'hui, autant que l'on puisse le pronostiquer, à les empêcher de s'emparer de la partie utile du Yemen. Les efforts impuissants de l'héritier du trône saoudien Mohammad bin Salman, le montrent amplement. 

L'ennui est que, comme indiqué, ce sera inévitablement l'Iran qui profitera de cette impuissance, au détriment de l'Arabie saoudite. L'Iran vient de déclarer, par la voix de son président Hassan Rohani, que les Yéménites vainqueurs allaient faire regretter leurs actions aux "agresseurs", dans une allusion à l'Arabie saoudite. 

L'axe chiite

Mais si l'Iran est en train de cerner l'Arabie par le sud, elle est depuis bien plus longtemps en bonne voie pour le faire par le nord. Elle est l'élément le plus actif de la coalition politico-militaire dit « axe chiite » qui est en train de se former et qui réunira l'Iran, la Syrie et une partie de l'Irak. L'objectif, comme nous l'avons souvent relaté ici, est non seulement d'affirmer les Chiites en face des Sunnites, mais d'éliminer du Moyen-Orient l'influence et les intérêts américains. Nul n'ignore en effet que depuis plus de 15 ans, ce sont les politiques désastreuses de Washington qui ont provoqué de nombreux conflits et des centaine de millions de morts.

L'Iran est d'autant plus motivée aujourd'hui pour jouer un rôle déterminant au sein de l'axe chiite que le président américain affirme en toutes circonstances que l'Iran est un ennemi organique des Etats-Unis et doit donc être rapidement détruite. Pour ce faire, il semble compter en premier lieu sur l'Arabie saoudite. Un des premiers objectifs de l' « axe chiite » en cours de mise en place sera donc, même s'il s'en défende, de neutraliser une Arabie alliée de Washington.

La Russie, pour sa part, a toujours encouragé l' « axe chiite », notamment à travers Damas et dans une moindre mesure Téhéran. Il est en effet vital pour elle de résister aux efforts américains qui cherchent à l'éliminer de la région, et notamment de ses bases en Syrie.

Mais peut-on craindre qu'elle profite des échecs de Ryad pour prendre des postures beaucoup plus agressives à l'égard de la coalition militaire américano-arabe, et au profit de Téhéran. Cela ne semble pas être dans le caractère de Vladimir Poutine, qui a toujours préféré les négociations. Au Moyen-Orient, certes, il n'acceptera jamais de se voir éliminer au profit de Washington, avec l'appui des Saoudiens. Cependant, il continue à entretenir différents types de dialogues avec ceux-ci. On ne doit sans doute pas, à Moscou, renoncer à la perspective de relations apaisées avec les monarchies sunnites. 

samedi, 02 décembre 2017

The Alt Right Among Other Rights

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The Alt Right Among Other Rights

This is the text of a lecture I gave to the H.L. Mencken Club on November 4, 2017.

By Keith Preston

Ex: https://www.attackthesystem.com

Speaking about the intricacies of different ideological tendencies can often be a bit tedious, and certainly a topic like the Alt-Right can get very complicated because there are so many currents that feed into the Alt-Right. I know that when I spoke here last year I was speaking on the right-wing anarchist tradition, which is a highly esoteric tradition, and one that is often very obscure with many undercurrents. The Alt-Right is similar in the sense of having many sub-tendencies that are fairly obscure in their own way, although some of these have become more familiar now that the Alt-Right has grown in fame, or infamy, in the eyes of its opponents. Some of the speakers we have heard at this conference so far have helped to clarify some of the potential definitions of what the Alt-Right actually is, but given the subject of my presentation I thought I might break it down a bit further, and clarify a few major distinctions.

What is the Alt-Right?

The Alt-Right can be broadly defined as a highly varied and loose collection of ideologies, movements, and tendencies that in some way dissent from the so-called “mainstream” conservative movement, or are in actual opposition to mainstream conservatism. Of course, this leaves us with the task of actually defining mainstream conservatism as well. I would define the conservative movement’s principal characteristics as being led by the neoconservatives, oriented towards the Republican Party, and as a movement for whom media outlets like Fox News, talk radio, and publications like National Review and the Weekly Standard are its leading voices. Outside of the framework of what some here appropriately call “Conservatism, Inc.,” we could say that there is an Alt-Right that can be broadly defined, and an Alt-Right that can be more narrowly defined.

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The Alt-Right broadly defined would be anything on the Right that is in opposition to the neocon-led Republican alliance. This could include everything from many Donald Trump voters in the mainstream, to various tendencies that have been given such labels as the “alt-lite,” the new right, the radical right, the populist right, the dark enlightenment, the identitarians, the neo-reactionaries, the manosphere (or “men’s right advocates”), civic nationalists, economic nationalists, Southern nationalists, white nationalists, paleoconservatives, right-wing anarchists, right-leaning libertarians (or “paleolibertarians”), right-wing socialists, neo-monarchists, tendencies among Catholic or Eastern Orthodox traditionalists, neo-pagans, Satanists, adherents of the European New Right, Duginists, Eurasianists, National-Bolsheviks, conspiracy theorists, and, of course, actually self-identified Fascists and National Socialists. I have encountered all of these perspectives and others in Alt-Right circles.

Under this broad definition of the Alt-Right, anyone from Steve Bannon or Milo Yiannopolis all the way over to The Daily Sturmer or the Traditionalist Workers Party could be considered Alt-Right. In fact, ideological tendencies as diverse as these have actually embraced the Alt-Right label to describe themselves. For example, Steve Bannon said at one point during the Trump campaign in 2016 that he wanted to make Breitbart into the voice of the Alt-Right, but then I have also encountered people who are actual neo-Nazis using the Alt-Right label to describe themselves as well.

A narrower definition of the Alt-Right might be to characterize what is most distinctive about the Alt-Right. In this sense, the Alt-Right could be characterized as a collection of tendencies that is specifically oriented towards some of kind identification with European history and tradition, and regard Europe and, by extension, North America as part of a distinct Western civilization that was developed by European and, predominantly, Christian peoples. Consequently, the Alt-Right tends to be much more oriented towards criticizing ideas or policies like multiculturalism, mass immigration, and what is commonly called “political correctness,” than what is found among mainstream conservatism. This is in contrast to the Left’s views, which are increasingly the views of mainstream liberalism as well, and which regards the legacy of Western history and culture as nothing but an infinite string of oppressions such racism, sexism, homophobia, classism, anti-Semitism, Islamophobia, xenophobia, patriarchy, hierarchy, nativism, cisgenderism, speciesism, and the usual laundry list of isms, archies, and phobias that the Left sees as permeating every aspect of Western civilization. Presumably, other civilizations have never featured any of these characteristics.

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In this way, the Alt-Right is obviously in contrast to mainstream conservatism given that the so-called “conservative movement” is normally oriented towards what amounts to three basic ideas. One idea is that of the foreign policy “hawks,” or advocates of military interventionism for the ostensible purpose of spreading the Western model of liberal democracy throughout the world, whose greatest fear is isolationism in foreign policy, and which is a perspective that I would argue is also very convenient for the armaments manufacturers and the Pentagon budget. A second idea is a fixation on economic policy, such as a persistent advocacy of “tax cuts and deregulation,” which in reality amounts to merely advancing the business interests of the corporate class. And the third idea is a type of social conservatism that is primarily religion-driven, and has opposition to abortion or gay marriage as central issues of concern, but typically gives no thought to cultural or civilizational issues in any broader or historical sense. For example, it is now common in much of the evangelical Protestant milieu, as well as the Catholic milieu, to welcome mass immigration, as a source of potential converts, or as replacement members for churches that are losing their congregations due to the ongoing secularization of the wider society. In fact, the practice of adopting Third World children has become increasingly common within the evangelical Protestant subculture in the same way it has among celebrities and entertainers like Madonna or Angelina Jolie.

Predictably, there has been a great deal of conflict that has emerged between the Alt-Right and the mainstream conservative movement, with many movement conservatives and their fellow travelers going out of their way to attack or denounce the Alt-Right. In this sense, the attacks on the Alt-Right that have originated from mainstream conservatism essentially mirror those of the Left, or of the liberal class. For example, the Associated Press issued a description of the Alt-Right that was intended for writers’ guideline policy purposes, and which reads as follows:

The ‘alt-right’ or ‘alternative right’ is a name currently embraced by some white supremacists and white nationalists to refer to themselves and their ideology, which emphasizes preserving and protecting the white race in the United States in addition to, or over, other traditional conservative positions such as limited government, low taxes and strict law-and-order. The movement has been described as a mix of racism, white nationalism and populism … criticizes “multiculturalism” and more rights for non-whites, women, Jews, Muslims, gays, immigrants and other minorities. Its members reject the American democratic ideal that all should have equality under the law regardless of creed, gender, ethnic origin or race (John Daniszewski, Associated Press, November 26, 2016)

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While the above quotation is from the Associated Press, I do not know that there is anything in it that could not have come from the pages of not only The New Yorker, The Atlantic, or the Southern Poverty Law Center’s Intelligence Report, but also from the pages of the National Review, Weekly Standard, the Federalist, or a Prager University video.

As for some specific examples, writing in The Federalist, conservative political scientist Nathanael Blake stated that “Christianity and Greco-Roman philosophy, rather than race, are the foundations upon which Western Civilization was built,” and suggested that the Alt-Right is actually attacking the legacy of Western Civilization rather than defending the Western cultural heritage. These questions have become a major point of contention between cultural conservatives and the racialist right-wing. Writing in National Review, David French (Bill Kristol’s one-time proposed presidential candidate), called Alt-Right adherents “wanna-be fascists” and denounced “their entry into the national political conversation.” I suppose the difference between the views of David French and the views of the Left would be that the Left would say that the Alt-Right are actual fascists, and not merely “wanna-be” fascists. Presumably, this is what separates the mainstream Right from the Left nowadays.

Writing for The Weekly Standard, Benjamin Welton has characterized the Alt-Right as a “highly heterogeneous force” that “turns the left’s moralism on its head and makes it a badge of honor to be called ‘racist,’ ‘homophobic,’ and ‘sexist'”. Based on my own experiences with the Alt-Right, I would say this assessment by Welton is largely true. In the National Review issue of April, 2016, Ian Tuttle wrote:

The Alt-Right has evangelized over the last several months primarily via a racist and anti-Semitic online presence. But for Allum Bokhari and Milo Yiannopoulos, the Alt-Right consists of fun-loving provocateurs, valiant defenders of Western civilization, daring intellectuals—and a handful of neo-Nazis keen on a Final Solution 2.0, but there are only a few of them, and nobody likes them anyways.

Jeffrey Tucker, a libertarian writer affiliated with the Foundation for Economic Education, describes the Alt-Right as follows:

The Alt-Right “inherits a long and dreary tradition of thought from Friedrich Hegel to Thomas Carlyle to Oswald Spengler to Madison Grant to Othmar Spann to Giovanni Gentile to Trump’s speeches.” Tucker further asserts that Alt-Right adherents “look back to what they imagine to be a golden age when elites ruled and peons obeyed” and consider that “identity is everything and the loss of identity is the greatest crime against self anyone can imagine.”

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Whatever one thinks of the Trump presidency, it is highly doubtful that Trump actually draws inspiration from Hegel.

Writing in The Federalist, a libertarian feminist named Cathy Young criticized a Radix Journal article on abortion that criticized the pro-life position as “‘dysgenic,” because it supposedly “encourages breeding by ‘the least intelligent and responsible’ women.” So apparently, it is not enough to simply favor abortion rights. Instead, one has to be “pro-choice” for what are apparently the “right reasons,” such as a “woman’s right to choose,” as opposed to “bad reasons,” such as eugenic practice. This line of thought is in keeping with the fairly standard leftist viewpoint which insists that motives and intentions rather than ideas and consequences are what matters, and the standard by which people ought to be morally judged.

Another interesting aspect of these criticisms is that the mainstream conservatives have attacked the Alt-Right by using leftist terminology, such as labeling the Alt-Right as racist, sexist, fascist, xenophobic, etc. But a parallel tactic that has been used by mainstream conservatism has been to denounce the Alt-Right as leftist. For example, at this year’s gathering of CPAC, or the Conservative Political Action committee, Dan Schneider, who is currently the executive director of the American Conservative Union, an organization that hosts the annual CPAC conference, criticized the Alt-Right as “a sinister organization that is trying to worm its way into our ranks,” insisting that, quote, “We must not be duped. We must not be deceived,” and said of the Alt-Right:

“They are nothing but garden-variety left-wing fascists..They are anti-Semites; they are racists; they are sexists. They hate the Constitution. They hate free markets. They hate pluralism. They despise everything we believe in.”

This sounds very similar to the rhetoric that often comes from the far left where dire warnings are issued concerning the supposed threat of fascist entryism into leftist organizations. For example, there is term called the “the fascist creep” that is used by some very far Left antifa and Maoist tendencies to describe what are supposedly ongoing nefarious plots by “fascists” to infiltrate and co-opt leftist movements, and steer these towards fascism. Ironically, this conspiracy theory is very similar to traditional anti-Semitic conspiracy theories about how Jews supposedly infiltrate and take over everything, and manipulate institutions in order to advance all sorts of supposed nefarious plots. It would appear that the far Left, and apparently increasingly mainstream conservatism, has developed its own rhetoric about the “fascist conspiracy” as a counterpart to far Right fantasies about the “Jewish conspiracy.” Perhaps we could characterize the former as the “Protocols of the Learned Elders of Thule.”

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Jeff Goldstein, writing in The Federalist on September 6, 2016, suggests that, quote, “the Alt-Right is the mirror image of the New Left,” and describes the Alt-Right “an identity movement on par with Black Lives Matter, La Raza, the Council on American-Islamic Relations, and other products of cultural Marxism.” Goldstein further says of the Alt-Right:

The Alt-Right is a European-style right-wing movement that is at odds with the classical liberalism upon which our country was built, and which the Left has redefined as “Right.” That is to say, the European “Right” is mapped onto a political spectrum different than our own. Our “right” — conservatism or classical liberalism —is dead-center on our spectrum, no matter how persistently the Left tries to claim otherwise. It is constitutionalism, which incorporates federalism, republicanism, legal equity, and a separation of powers.

These comments are fairly representative of the rhetoric used by mainstream conservatives who attempt to either portray the Alt-Right as leftists, or label the Alt-Right as fascists and then claim fascism is really on the Left. The general argument that is made by mainstream conservatives in response to the Alt-Right is that “true” conservatism or the “true” Right is actually veneration for the Enlightenment-influenced ideas found in the Declaration of Independence, veneration of the Founding Fathers, and reverence for the Constitution as a kind of secular Bible. Parallel to these claims is the idea of America as a “propositional nation” that has no roots in any kind of history, culture, or tradition other than just a very vaguely defined “Judeo-Christianity.” This idea of what “conservatism” supposedly is basically amounts to being for so-called “limited government,” so-called “free enterprise,” “individualism,” and various other vaguely defined abstractions, plus policy preferences like a so-called “strong national defense” (which is often just a euphemism for the neoconservatives’ foreign policy agenda), and various center-right policy prescriptions like tax cuts, opposing Obamacare, opposing affirmative action, opposing gun control, opposing abortion, opposing gay marriage, supporting school vouchers, and other ideas we are all familiar with.

These policy preferences will often be accompanied by silly platitudes like “Democrats are the real racists,” or dubious and often flagrantly false claims like “Martin Luther King was a conservative,” or that foreign policy hawks are the real friends of feminists and gays because of their opposition to so-called “Islamo-fascism.” At times, Democrats will be labeled as fascists and anti-Semites because of their supposed pro-Islamic views, or because some on the far Left are pro-Palestinian. Taken to extremes, there are characters like Dinesh D’Souza who would probably claim that the Democrats crucified Jesus.

The representatives of “Conservatism, Inc.” will also give lip service to opposition to attacks on free speech and academic freedom in the name of political correctness, but they are very selective about this. For example, their defense of the politically incorrect does not extend to anti-Zionists like Norman Finkelstein. On the immigration issue, while there are some mainstream conservatives that are immigration restrictionists, it is just as common that the proposed method of reducing illegal immigration advanced by mainstream conservatives is to make legal immigration easier, on the assumption that the only problem with illegal immigration is its illegality. A defining characteristic of mainstream conservatism when contrasted with the Alt-Right is the total lack of seriousness, or any kind of solid philosophical or intellectual foundation that is displayed by mainstream conservatism.

The Alt-Right is more of a meta-political movement than a political one, and the specific policy proposals that are found among Alt-Rightists vary enormously. I do not know that it would even be possible to draft a platform for an Alt-Right political party because the Alt-Right contains so much diversity of ideas. However, the Alt-Right is far more serious about ideas than mainstream conservatism in the sense of having an understanding of the reality of demographic conflict, recognizing the difficulties that are associated with rapid demographic change, understanding the reality of class conflict as well as cultural and civilizational conflicts, understanding that Western liberal democracy is particular to the cultural foundations and historical circumstances of the West, and not something that can be easily transplanted elsewhere, and concerns that mainstream conservatives normally have no perception of, or do not take seriously.

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I will end my presentation by pointing to an observation by Professor George Hawley of the University of Alabama, who suggested that the Alt-Right may pose a greater threat to progressivism than the mainstream conservative movement. I would agree that this is true, but only in the sense that the mainstream conservative movement poses no threat to progressivism at all. I would argue that far from being a threat to the Democratic Party, mainstream media, the corporate class and the cultural elite, the mainstream conservative movement is actually partners in crime with the progressives. The Alt-Right at least proposes ideas that are an ideological threat to progressivism even if this small size prevents the Alt-Right from being a political threat, at least at the present time.

jeudi, 30 novembre 2017

Omar Sy et les Rohingyias

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Omar Sy et les Rohingyias

Gérard Brazon
Ancien Conseiller municipal et permanent syndical, souverainiste, responsable politique à Siel
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Omar Sy fait encore des siennes et  fonce tête baissée par solidarité religieuse, pour venir au secours des gentils Rohingyias. On remarquera son silence lors des massacres des Chrétiens d'Orient.

Des "gentils" qui tout de même, quand on regarde de plus près, sont des islamistes de fond et ont prouvé par leurs exactions, que ce ne sont pas des tendres. Entendons de que nous en dit le père Bernardo Cervellera, missionnaire, et directeur du site web AsiaNews.it : les Rohingyias arrivant au Bangladesh sont extrêmement violents avec les tribus en place et leur volent leurs terres. Nous savons et connaissons les méthodes tribales des "fous de dieu" ! Elles n'ont pas évolué depuis le 7 iém siècle.

Omar Sy se moque bien des réalités. Ce qu’il veut c’est se refaire une virginité après son épisode calamiteux face à Eric Zemmour. L’un hurlait, contestait, voulait interdire, et il s’est fait claquer le beignet d'un seul mot, par un homme qui n’a pas de leçons à recevoir. Devant l’hilarité générale, l’humoriste à deux balles a repris son avion pour Los Angeles, une ville dont on connait l’immense pauvreté, et faire la bise en passant à son grand ami Weinstein, le violeur de starlettes en devenir. Bref, plutôt que de se faire oublier, le voilà parti dans un combat contre la faim, la violence, la misère, etc. Il est à lui tout seul, le ridicule des « branquignoles » des "Restau du cœur" ! Il n’y a pas pire indécence que ces stars blindés de fric qui viennent racolés le populo pour lui soutirer trois francs six sous. Sans vergogne, ils viennent faire les fonds de poches de ceux qui sont racketté par l’état, jusqu’en juillet de chaque année, sans compter la TVA, tandis qu’eux, ont planqué leurs économies en Suisse ou dans des paradis fiscaux.

Omar Sy qui se croit protégé par le titre de « personnalité préférée » des Français compte faire un tabac. Il devrait se douter que ce titre est bidon, et qu’il est octroyé comme d’habitude, par une flopée de bobos gauchistes qui aiment dire que le talent est exotique ! Avant c'était Noah, aujourd'hui c'est Omar Sy, et demain  il y aura un Rachid quelque chose. Cette engeance qui ne vit pas dans les cités de Trappes et d’ailleurs, adore caresser ces petits "fauves" des cités. Rapidement mis en laisse par les producteurs, le fric et la popularité. Qu’ils se mettent à mordre la main de leur maître, et c’est le chenil direct, ou la poubelle des stars !

Qui sont les islamistes Rohingyias, ce sont des adorateurs d’Allah, détestant l’égalité des sexes, refusant d’octroyer aux femmes le droit de vivre libre et égale en droits ? Nous avons les mêmes à la maison France. D’après l’institut Montaigne, nous en aurions 28% qui refusent les lois de la République et veulent la Charia. C’est avec ces gens-là qu’il nous faudrait avoir de la compassion ? Désolé, mais je ne marche pas dans la combine des ONG pleureuses et avides de subventions, et encore moins dans le discours d’Omar Sy qui, par solidarité religieuse, en tant que musulman, seconde en quelque sorte le Pape François. Ce dernier, contrairement à Omar Sy, a sûrement oublié que son boulot était d’abord d’apporter la bonne parole et d’évangéliser les peuples, y compris de l'islam, plutôt que venir en aide à celui qui rêve d’occuper son siège à Rome.

D’autant plus que, à l’origine, le Pape souhaitait se rendre en Inde mais le Premier ministre du deuxième pays le plus peuplé de la planète n’a pas répondu à sa demande. Alors son choix s’est posé sur les pays voisins. Où comment ne pas passer pour un idiot. Les autorités Hindous n’en ont rien à faire de ses discours sur l’aide aux pauvres musulmans.

Une fois en Birmanie, il s’agira dit-on, de façon diplomatique, de faire un maximum pour que la loi birmane sur la laïcité soit respectée.  Ce qui doit faire grincer les dents de certains Catholiques en mémoire des exactions commises en 1905 par la République Française. De quoi se mêle ce Pape ?

Mais en arrière plan, les Rohingyias auraient du succès grâce au coup de pouce des USA avides de faire des affaires. Les USA sont de véritables prédateurs. Je ne vais pas me faire des amis, mais sincèrement, non seulement ils encerclent la Russie par des bases militaires, cherchent des noises à la Chine et maintenant interviennent sur des affaires intérieures qui ne les concernent pas. Que nous dit le père Bernardo Cervellera qui vit dans ces pays, et connaît bien les tenants et les aboutissants ! Il évoque une question géopolitique majeure entre la Chine et les États-Unis. En effet dans l’État d’Arakan (ouest du Myanmar), l’armée birmane et la Chine ont décidé la construction d’un port en eaux profondes et d’une autoroute allant vers Kunming en Chine, accompagnés d’un gazoduc et d’un oléoduc. Les États-Unis voient cela d’un très mauvais œil.

Voilà dans quoi ce sont fourrés les ONG et le pitoyable Omar Sy. Les unes pour se refaire une santé à travers les dons, et l’autre idiot utile d'humoriste, pour se refaire une virginité d’humaniste.

Gérard Brazon

Politiquement incorrect

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Politiquement incorrect

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Caisses de pension, salaires et indemnités de ministres…

Le débat politique sur le thème de l’avenir des ministres retraités, les indemnités en cas de non réélection, les salaires permettant de se retourner après coup sont presque indécents. Voir les partis se combattre à fleurets mouchetés, entre ceux qui ont un ministre en place et ceux qui pourraient un jour en avoir un(e), et qui doit être justement hameçonné et incité à redistribuer la manne salariale à son parti. Tout ceci est lassant, faute de faire rire ou sourire. Dans la tradition suisse de la politique démocratique de milice, l’exercice du pouvoir devrait être un service volontaire à la communauté. Chaque membre de l’Exécutif devrait garder une activité économique au moins à temps partiel, pour garder les pieds sur terre, dans la réalité quotidienne De toute façon, la moitié de leur activité d’élu(e) passe en représentation et en campagne électorale de visibilité. Comme pour le service militaire, les allocations perte de gain devraient suffire pour indemniser ce travail civique et limité dans le temps. Les employés de l’Etat et les chefs de service savent  gérer le quotidien, et le politique élu peut réduire son rôle à l’essentiel. Décider, anticiper, veiller au Bien Commun, garder un contrôle sur l’économie et permettre la démocratie participative, la démocratie économique.

Plus d’assimilation mais des accommodements imposés

L’intégration n’est plus la valeur suprême, qui permet l’assimilation, l’acceptation par la communauté nationale, historique et sa tradition démocratique. L’intégration veille à défendre et à faire partager, accepter les valeurs identitaires qui sont tout aussi importantes que le « vivre ensemble » imposé par culpabilité, par masochisme contrit. Aujourd’hui le migrant, dernière arme de la garantie de prolonger l’illusion de la croissance en important main-d’œuvre, consommateurs et électeurs clientélistes, est idéalisé comme s’il était exclusivement, à cause de son statut, de son origine, un pur esprit désintéressé et porteur de valeurs de rédemption. Les migrants sont des femmes et des hommes comme les autres, ni pires ni meilleurs, assoiffés de consommation, capables de se serrer transitoirement la ceinture, arrivistes à juste titre, justifiés dans leur impatience et frustration par un autostatut absurde de victime présumée et discriminée. Comme l’Enfant Roi, le Migrant Roi pourrait se montrer facilement susceptible, irascible, intolérant, exigeant le « Tout m’est dû ». L’absence de limites et d’exigences sera calamiteuse, origine de graves conflits, d’individualisme effréné, de Droit à se sentir autorisé à transgresser les normes parce que victime  fantasmée.

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Non à la Propagande unique étatique payée par redevance obligatoire.

L’initiative Non à Billag,  redevance monopolistique étatiste  coûteuse, absurdement imposée à tous, même ceux qui n’écoutent pas la Radio ou ne regardent pas la Télévision, doit être soutenue. L’Etat ne garantit pas le pluralisme des informations et des opinions et j’avoue ne plus supporter devoir payer pour entendre la Grand-Messe matinale de la pensée unique des bobos et des faux gentils qui perfusent à flux continu leur anesthésie formatage de l’opinion. Le risque hypothétique de la privatisation ou encore la blochérisation de l’information (si c’était le milliardaire souverainiste qui nous lavait le cerveau tous les jours, ça se saurait et ça pourrait même être stimulant), finalement assez peu perceptible me semblent un moindre mal par rapport à la pensée unique et la diabolisation en continu d’une partie de l’opinion. Les arguments de menace des medias périphériques (5% des recettes leur reviennent contre 91% à la SSR) ou d’atteinte à l’équilibre linguistique sont vides de sens. Les medias sont menacés par un pluralisme alternatif véhiculé par Internet et qui suscite l’inquiétude du Système qui se sent justement contesté et contourné .Tant mieux, pas de chaîne d’Etat subventionnée grassement et sans droit de regard des minorités et du pluralisme. Donc No Billag, oui et sans état d’âme.

Reprendre le contrôle de la monnaie

Le peuple suisse se prononcera sur une initiative importante l’année prochaine : Monnaie pleine suisse. La plupart des gens ignorent comment se crée aujourd’hui la monnaie scripturale et le rôle des banques privées. Si l’initiative est acceptée, dorénavant seule la Banque nationale aura le droit de créer de l’argent, garanti par les sommes mises à disposition entre autres par les épargnants, les réserves d’or de la Banque nationale. L’argent dette facile, le rôle déstabilisant des banquiers internationaux privés qui créent de l’argent électronique sont inquiétants .Un changement sain peut se faire. Il faut soutenir cette initiative, comme l’initiative d’Uniterre pour un prix du lait équitable à un franc. Après avoir ridiculisé ceux qui ont soutenu le contre-projet à l’Initiative sur la sécurité alimentaire, le Conseil Fédéral balaie ces velléités protectionnistes et s’ouvre au grand Marché européen avec sa politique agricole libérale. Migration hors de contrôle et disparition des entreprises paysannes de proximité à taille humaine, voilà la politique de ceux qui font un cadeau  spontané de 1,3 milliards à leurs copains libéraux et sociaux-démocrates européens. Pour s’excuser qu’une petite majorité du corps électoral ait refusé une immigration de masse qui s’impose sans qu’elle puisse vraiment se faire entendre.

Bureaucratie de la santé, non merci.

Les solutions à la hausse incontrôlable des primes d’assurance maladie sont peu convaincantes. Le dossier informatisé, solution très partielle, veut surtout imposer les pratiques des règles de bonne-conduite de traitements médicamenteux, conseillés par des experts, les milieux pharmaceutiques et la médecine industrielle. La prescription, l’adhésion au traitement, l’acceptation de la maladie et des changements de comportement à faire ne demandent pas uniquement des catalogues et des contrôles prétendument de qualité. Le droit de ne pas se soigner est aussi un droit, un choix individuel qui doit être respecté faute de sombrer dans le totalitarisme hygiéniste. La coopération, la responsabilité individuelle, le consentement éclairé sont des valeurs supérieures. Si le patient est aussi gestionnaire de ce dossier, comme partenaire critique et réaliste, alors d’accord. Mais 90% n’en voudront pas car leur ambivalence face aux soins apparaîtrait sans fard.

Super Trump et la fin programmée du mondialisme anglo-saxon

Le président Trump (atout en anglais) a été élu sur un programme de rupture d’avec la classe politique nord- américaine. Comme en Europe, le système mondialisé se lézarde et des forces populaires, protectionnistes émergent. Il a anticipé la grande crise à venir avec le « reset » de l’économie, prépare le redéploiement sur une politique nationale et protectionniste. Son style ébouriffant tient plus du catcheur (Superman ou Captain America) que du politiquement correct sirupeux et affadi. Son discours est musclé, comme sur le ring où l’on défie avec outrance et démesure l’adversaire polarisé. Tout ceci tient plus de la gesticulation verbale, du théâtre Kabuki que de la guerre interminable et sourde du clan Clinton-Obama. Et c’est tant mieux. Il aboie mais ne mord pas. L’arme nucléaire est faite pour dissuader et ne pas s’en servir. La Corée du nord, l’Iran se protègent des menaces et des sanctions économiques de l’Empire et tout ceci se règlera dans la négociation et l’accentuation d’un monde heureusement bipolaire. En attendant, Trump a cessé son soutien à l’opposition armée syrienne, a laissé la Russie permettre une issue politique dans ce pays martyrisé par des interventions étrangères. Le pire aurait été l’élection d’Hillary qui veut faire croire que son échec à convaincre est de la faute de Poutine.

Dominique Baettig   Ancien conseiller national et militant souverainiste

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Le Pakistan bientôt sous contrôle des islamistes?

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Le Pakistan bientôt sous contrôle des islamistes?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ceci n'est pas encore fait, mais le risque se précise. Un incident significatif, qui ne se serait pas produit dans une démocratie se voulant laïc, vient de pousser le ministre de la justice pakistanais, Zahid Hamid, a présenter le 27 novembre sa démission, qui a été acceptée aussitôt par le gouvernement. Il se pliait au chantage de manifestants islamistes qui bloquent la principale autoroute d'accès à Islamabad depuis trois semaines.

Le ministre a déclaré qu'il avait pris cette décision « volontairement pour mettre  un terme à la situation de crise dans le pays ». Les manifestants appartiennent  à un groupe religieux connu pour son radicalisme, le Tehreek-i-Labaik Yah Rasool Allah Pakistan (TLYRAP) Ils campent depuis le 6 novembre sur le pont autoroutier conduisant à la capitale. Après des semaines de négociations infructueuses, une tentative des forces de l'ordre de les déloger à coups de gaz lacrymogènes, samedi, avait échoué, faisant sept morts et plus de 200 blessés, ce qui avait provoqué l'extension de la contestation dans plusieurs villes du pays.

Les manifestants exigeaient la démission du ministre après une polémique au sujet d'un amendement pourtant très marginal que le ministre voulait apporter à la Loi sur le Blasphème. Celle-ci, promulguée en 1986 et jamais atténuée depuis, précise que «  toute remarque dérogatoire, .., vis-à-vis du Prophète sacré à l'écrit ou à l'oral, ou par représentation visible, ou toute imputation ou insinuation, directe ou indirecte [...] sera punie de la mort, ou de l'emprisonnement à vie, et aussi passible d'une amende. »

L'amendement en cause ne visait pas à atténuer cette loi, au nom de laquelle une chrétienne pakistanaise avait été précédemment exécutée. Il proposait seulement une légère modification à la formulation du serment prononcé par les candidats aux élections, dans lequel ils reconnaissent que Mahomet est le dernier prophète. Le gouvernement s'était d'ailleurs vite repris, en s'excusant . Il avait expliqué qu'il s'agissait d'une modification advenue par inadvertance. Il l'avait donc rapidement annulée au moyen d'un nouvel amendement.

Le dernier des prophètes

Mais les fondamentalistes du mouvement TLYRAP y ont vu une tentative d'infléchir la loi pour permettre aux Ahmadis de prêter serment, autrement dit d'entrer dans la légalité. Les Ahmadis, une branche de l'Islam non reconnue officiellement, croient que Mahomet n'est pas le dernier des prophètes. Trois d'entre eux ont été condamnés à mort mi-octobre pour blasphème. Ils sont donc définitivement impardonnables aux yeux des fondamentalistes nombreux dans le pays.

Ceci devrait donner à réfléchir tant aux Etats-Unis qu'à la Chine, qui s'efforcent de façon différente de rallier le Pakistan à leurs intérêts. Rien n'assure que si le gouvernement pakistanais conserve une certaine modération, il ne soit bientôt renversé par un coup d'Etat provoqué par une secte fondamentaliste, approuvé par la majorité de la population restée encore à l'écart des modernisations technologiques et industrielles récentes.

Or comme le Pakistan dispose, comme nul ne l'ignore, de l'arme atomique, rien n'empêcherait les fondamentalistes djihadistes arrivés au pouvoir d'utiliser celle-ci dans une opération suicide visant à leur accorder les bonnes grâces d'Allah.

Le risque est au moins aussi grand que celui au nom duquel Donald Trump continue à vouloir détruire la Corée du Nord, celui de voir Kim Jung Un subitement frappé de folie envoyer sur les Etats-Unis un ICBM semblable à celui dont il vient de faire la démonstration, doté d'une charge atomique.

 

lundi, 27 novembre 2017

« Nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées »

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« Nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées »

Entretien avec Daniel Friberg

À l’évidence, l’Europe, voire l’Occident, connaît depuis quelques années un virage à Droite. Ténor de la « Nouvelle Droite » suédoise et compagnon de route du phénomène Alt-Right, Daniel Friberg vient de publier un ouvrage où il expose sa vision du dextrisme. Il a bien voulu répondre aux questions de votre site préféré.

Europe Maxima : Daniel Friberg, pourriez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs ?

Daniel Friberg : J’ai 39 ans et je suis Suédois. Titulaire d’une maîtrise en gestion, j’ai bâti une carrière dans l’évaluation des entreprises et de la recherche économique. Et bien sûr, le plus important, j’ai une expérience du milieu de la droite scandinave depuis 23 ans. Je suis également président du groupe de réflexion de la Nouvelle Droite scandinave Motpol depuis 12 ans, fondateur et PDG de de la maison d’édition à tendance néo-droitiste, Arktos Media, et rédacteur en chef européen de la nouvelle société de médiat altright.com.

EM : De notre point de vue, la Suède semble être actuellement en très mauvais état. L’immigration de masse, les gender studies et même le terrorisme islamique ont défiguré un pays longtemps dirigé par les libéraux si nous sommes corrects. Quelle est la situation de votre pays en ce moment ?

Daniel Friberg : Elle est justement comme vous la décrivez, seulement en pire, car la détérioration continue. À cet égard, je dirais que nous sommes dans des situations similaires dans tous les pays d’Europe occidentale. Mais en même temps, la résistance aux folles expériences libérales et marxistes culturelles se renforce à un rythme rapide. Nous évoluons vers une situation politique nouvelle et intéressante, avec l’effondrement des partis centristes et une polarisation politique accrue entre la gauche et la droite réelle. Cette polarisation obligera les gens à choisir un camp, et c’est à nous de montrer à quel point les idées qu’ont nos ennemis pour le futur sont laides, et à quel point les nôtres sont attrayantes, et ce afin de gagner cette guerre culturelle.

EM : Dans votre livre, Le retour de la vraie droite (1), vous expliquez l’influence qu’a eue sur vous la « Nouvelle Droite » française. Comment l’avez-vous découverte et qu’est-ce qui vous a plu chez elle ?

Daniel Friberg : J’ai découvert pour la première fois les idées de la « Nouvelle Droite » française au début des années 2000, lorsque j’ai trouvé une traduction anglaise du Manifeste de la Nouvelle Droite écrit par Alain de Benoist et Charles Champetier (2). Cela m’a ouvert les yeux sur un tout nouveau monde d’idées et m’a fait réaliser à quel point notre patrimoine intellectuel est riche. Peu de temps après, j’ai assisté à une soirée de lancement pour l’édition allemande de Pourquoi nous combattons ? (3) de Guillaume Faye (plus tard publié par Arktos en anglais) et j’ai acheté une copie signée. À ce jeune âge, ce livre m’avait beaucoup impressionné, et j’ai décidé à partir de ce moment-là que je serai un identitaire.

DF-hkt-cover.jpgEM : Avez-vous eu d’autres influences ? Julius Evola semble vous avoir fortement influencé ?

Daniel Friberg : Cela est vrai en effet. J’ai eu de nombreuses influences pendant mon passionnant voyage idéologique durant mon adolescence et au début de la vingtaine, Julius Evola étant, avec son concept passionnant de « traditionalisme radical », l’une d’entre elles. D’autres influences importantes sont l’auteur américain Michael O’Meara, le Dr Tomislav Sunic et bien sûr plusieurs des géants de la « Révolution conservatrice » comme Ernst Jünger et Oswald Spengler. J’en oublie sûrement bien d’autres; la liste pourrait s’allonger…

EM : Pensez-vous que la métapolitique soit un moyen d’influencer et de préparer nos compatriotes à un changement politique. En France, le résultat est clairement décevant. Qu’en est-il de la Suède ?

Daniel Friberg : Je crois que la méthode métapolitique en elle-même n’est pas à blâmer pour son manque d’influence, mais plutôt la façon dont elle a été appliquée par certains groupes. Nous devons être autocritiques et voir ce que nous pouvons améliorer. La métapolitique n’est d’ailleurs pas suffisante – nous devons combattre pour la guerre culturelle en cours sur tous les fronts, de la rue à l’université et dans les assemblées.

En ce qui concerne la Suède, tout le discours politique s’est considérablement porté vers la droite au cours des dix dernières années, et des termes comme « Identitaire », « Grand Remplacement», « Alt-Right » – et même « Métapolitique » ont fait leur chemin dans le débat publique. En février dernier, mon groupe de réflexion, Motpol, a accueilli la plus grande conférence Alt-Right d’Europe avec près de 400 personnes présentes, dans le quartier le plus à gauche au cœur de Stockholm. C’est un exemple significatif des progrès que nous avons réalisés.

EM : Selon vous, la métapolitique est-elle une stratégie de « transformation graduelle ». Quand nous l’avons lue dans votre livre, ce qui nous est immédiatement venu à l’esprit était « Avons-nous le temps ? » Pouvons-nous nous le permettre ?

Daniel Friberg : Nous avons toujours du temps pour la métapolitique. Bien sûr, pas au sens lent et progressif qui caractérisait la métapolitique gauchiste et subversive de l’École de Francfort et d’autres, ainsi que « la longue marche à travers les institutions », puisque nous nous trouvons dans une guerre démographique que nous avons jusqu’ici perdue. Mais pour gagner cette guerre démographique, par la mise en œuvre des politiques de remigration et d’augmentation des taux de natalité en Europe, la métapolitique est un outil essentiel.

EM : Vous ne parlez pas de l’islam dans ce livre. Quelle est votre opinion sur ce sujet sensible ?

Daniel Friberg : Je considère l’islam comme :

1) profondément non-européen dans son essence et sa moralité,

2) souvent hostile aux intérêts européens,

3) une force motrice, par ses attitudes impérialistes, derrière la colonisation de l’Europe et le « Grand Remplacement » des populations européennes autochtones. Bref, l’islam n’a pas sa place en Europe.

EM : Richard Spencer (4) et vous-même avez travaillé ensemble sur AltRight.com. L’Alt-Right appartient-elle à la vraie Droite ? Croyez-vous qu’elle a eu une influence lors des dernières élections américaines ? L’Alt-Right n’est-elle pas qu’un phénomène américain ?

Daniel Friberg : Elle appartient très certainement à la vraie Droite. La Droite alternative, ou Alt-Right, est née en réaction à la fausse droite néoconservatrice dominante. Il est également certain qu’elle a eu un effet sur la dernière élection présidentielle américaine, qui a élevé l’Alt-Right à son niveau actuel de notoriété. Par exemple, Hillary Clinton a même ressenti le besoin de l’attaquer dans son fameux « Discours des déplorables (5) ».

Quant à la question de savoir si c’est un phénomène américain, je dirais que c’est un phénomène international, principalement pour deux raisons. D’abord, les personnes qui participent aux activités en ligne et hors ligne de l’Alt-Right sont réparties dans le monde entier. Le monde riche d’idées, où l’Alt-Right trouve son inspiration et les fondements pour ses analyses, se fonde principalement sur des penseurs européens, tels que ceux de la « Nouvelle Droite » française, de la Révolution conservatrice allemande, des mouvements identitaires, etc.

EM : Qu’est-ce pour vous être Européen ?

Daniel Friberg : Être d’ethnicité européenne. En d’autres termes, être membre de l’une des nombreuses nationalités qui composent le bloc civilisationnel européen. Cela signifie aussi avoir une histoire commune, des racines civilisationnelles communes – et finalement un destin commun.

EM : Peut-on s’attendre à de nouveaux livres en français d’Arktos ?

Daniel Friberg : Absolument.

Propos recueillis, traduits et adaptés par Thierry Durolle

Notes

1 : Daniel Friberg, Le retour de la vraie droite, Arktos, 2017, 138 p., 12,71 €.

2 : Alain de Benoist et Charles Champetier, Manifeste pour une renaissance européenne. À la découverte du GRECE, Son histoire, ses idées, son organisation, GRECE, 2000, 123 p.

3 : Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons, Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001.

4 : Richard Spencer, figure de proue étatsunienne du phénomène Alt-Right, a été sous le feu des projecteurs durant la campagne américaine. Il nous accordé un entretien, cf. http://www.europemaxima.com/exclusif-lalt-right-sexprime-... et nous avons traduit son manifeste en français, cf. http://www.europemaxima.com/ce-que-signifie-etre-alt-righ...

5 : Hillary Clinton avait choqué une partie de l’Amérique lors de la campagne présidentielle en affirmant que la moitié de l’électorat de Donald Trump était composée de bigots, de racistes, de xénophobes et autres homophobes.

dimanche, 26 novembre 2017

European Union, Euro-skepticism, Western Civilization, Eurasianism and Slavic World

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European Union, Euro-skepticism, Western Civilization, Eurasianism and Slavic World

Boris Nad (Serbia) interviews Robert Steuckers (Brussels)

Q.: The European Union, in fact the entire European continent, is in a deep crisis today. The impression is that this crisis is primarily the result of a crisis of ideas. Political ideologies, and first of all liberalism, are deplored, obsolete, anachronistic. We can also say the same for other parts of the political spectrum. Do you share this impression?

A.: Well, the first idea that comes in my mind is one derived from Moeller van den Bruck’s articles in the Twenties : the people that have adopted and assimilated liberalism die after some decades because they will have lost their organic stamina. Liberalism is thus a disease before being a mere mentality. Liberalism and modernism are akin because both refuse to accept permanencies in the political City. In the 17th century, you had on philosophical and literary level the so-called quarrel between the Ancients and the Moderns, which took several aspects, some of them may well be considered retrospectively as positive but nevertheless there is an etymological connection between “modernism” and the French word “mode”, i. e. fashion, “mode” being always transitory and can be changed at will. When you consider all things political as mere “modes”, you thrive to escape the very pressure of reality which is made of time and space. All necessities, derived from the acceptance of the limits implied by time or space, are perceived by the Moderns as burdens that you should get rid of. Today you don’t even have to try to get rid of them but to wipe them out thoroughly or to transform them so that they acquire a new fully artificial and therefore transitory dimension. This is the essence of liberalism. But even if liberalism has its roots in the 17th and 18th centuries, it has never been, at least after the Battle of Waterloo in 1815, a powerful political movement, the conservative or Christian democratic in a first period, the socialist movement in later decades could temper liberalism’s rejection of realities and permanencies. Even if the official liberal parties, being more liberal-conservative than liberal in the Anglo-Saxon meaning of the word, were rather quantitatively weaker than the two other main political families in Europe, the anti-political spirit that was indeed the fundament of its core ideology could ran into the thoughts of the Christian democrats (despite the Church doctrine) and of the social-democrats (despite their watered down Marxism). Gradually the conservative, the Christian democrats and the social-democrats took over most of the ideas of basic liberalism.

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France was partially spared because it had a “caudillist” leadership introduced by De Gaulle in 1958 after the collapse of the 4th Republic, that was genuinely liberal. The personality of the President could prevent the liberals and the main parties to phagocytize the political body. But this was only a respite as we’ll see. In 1945, Europe was destroyed by the war. It took a bit more than a decade to recover, especially in Germany. But once the horrors cleared, Europe could reach economic power again. France in the Sixties, being a permanent member of the Security Council of the United Nations, could claim more independence within the West. For the United States, it was time to inject a new and stronger dose of liberal poison into the European political bodies. The United States has as ideology all the poisons needed to contaminate the world, i. e. not only the reality denying Enlightenment you find in Western Europe but also the basic puritanical denegation of the medieval European heritage, a denegation that was sweetened during the first decades of the 18th century by the deist movement and the Whigs. The American colonists developed the sense of a mission in the world that combined puritanical fanaticism and enlightened liberalism, apparently softer but nevertheless radical in its hate against inherited traditions and institutions.

affiche_07.jpgThe more radical underlying principles were adapted to the Zeitgeist of the Fifties and the Sixties by think tanks lead ultimately by the OSS (“Office of Strategic Studies”). This created the perverse corpus of May 68 that was launched into Germany and France. Both countries could resist in the Seventies although their societies were all the same contaminated by the bacillus that was eroding gradually their traditional psychological assets.  A second wave had to be prepared to give all the Western societies the last blow to let their political bodies crumble down. Next to the May 68 ideology, more or less derived from the Frankfurt School, a new weapon was forged to destroy Europe (and partly the rest of the world) more efficiently. This weapon was the infamous Thatcherite neoliberalism. At the very end of the Seventies, neoliberalism (be it Thatcherism or Reaganomics) was celebrated as a new liberation ideology that was about to get rid of the political State-centered praxis. Neither the Christian democrats nor the social-democrats were able to resist staunchly and to remember their supporters that the Church doctrine (based on Thomas Aquino and Aristoteles) or the interventionist socialist tradition were genuinely hostile to such an unbridled liberalism. Economics became more important than politics. We entered at that very moment the so-called post-history where no marks were still to be found. Even worse, the corrupt “partitocratic” system, in which Christian democrats and social-democrats were painfully muddling through, prevented any rational reaction and any challenge from new parties, blocking the democratic process they so vehemently pretend to incarnate alone.

Europe is now in a blind alley and seems unable to escape the liberalism of May 68 as well as neoliberalism as new challenging forces seems unable to gather enough votes to get into power effectively. You have to take into account that the conventional forces have been in power since almost 70 years and have literally occupied all the institutions by nominating officers at all levels, who couldn’t be replaced instantaneously by new really efficient people. Challengers risk launching newcomers into realms they are unable to master.  

Q.: Europe is, as you say, in a blind street. The European Union has been hit by a political, economic, immigrant crisis ... Then a wave of terrorism followed. European political bodies and institutions seem paralyzed. So far, European integration was threatened by so-called Euro-skeptical movements. It seems that today we are at the beginning of a wave of secessionism, like the one in Catalonia, which shakes many European countries. What is your relationship to that?

A.: Some secret services beyond the Atlantic have as a policy to weaken Europe by regular non military attacks typical of the so-called “Fourth Generation Warfare”. Economic stratagems, stock exchange manipulations are the usual tricks used by those whose main aim is to prevent Europe to develop fully, to find a better autonomy in all political and military matters, to reach a quite high welfare enabling rewarding R&D, to develop a strong commercial relationship with both Russia and China. Therefore Europe should constantly be undermined by all kind of troubles. Chirac’s France was the best example, beyond the well-known psy-ops that the “color revolutions” are. France is still a nuclear power but cannot develop this capacity beyond a certain level: in 1995, when experiments where performed in the Pacific Ocean, Greenpeace, as a pseudo-ecological movement tried to torpedo them. But on French territory, strikes paralyzed the country, orchestrated by a socialist trade union that had been anti-communist in the Fifties and had received support by the OSS. Social-democrats and socialist trade-unionists had secretly an Atlanticist support what’s often forgotten nowadays.

To get rid of Chirac, who had supported a phantom alliance between Paris, Berlin and Moscow at the time of the 2003 Bush’ invasion of Iraq, the activists among the African migrants communities in the dreary suburbs near Paris launched a series of violent riots in November 2005 after a first minor incident that caused accidentally two deadly casualties. Eventually the riots extended to other cities like Lyon and Lille.

carteemeutes.jpgAs the New Right writer Guillaume Faye had previously told it: France in the present-day situation is totally unable to reestablish law and order when riots spread in more than three or four big urban areas. The riots lasted the time needed to promote a new previously obscure petty politician, Nicolas Sarközy, who promised to wipe out the troublemakers in the suburbs and did of course absolutely nothing once in power. Charles Rivkin, US ambassador in France is the theorist of this “4th Generation Warfare” operations aiming at exciting migrant communities against law and order in France (see: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/03/21/t... ). This vicious strategy was only possible in France ten or twelve years ago as no other European country had such a huge amount of migrants among its population. The refugee crisis that hit Germany in 2015 is a next chapter in the sad story of Europe’s submersion and neutralization. Germany has now to face the same violent communities as France did and does. The purpose is evidently to weaken the country that is thriving industrially due to the excellent commercial links it has with Eurasia in general. The aim of the British and American secret services has always been to prevent any German-Russian connection. Now Germany is weakened by the critical mass of the million fake refugees that will rapidly let collapse the social security system that has always been the peculiar mark of German social systems (be they Bismarckian, national-socialist, Christian-democratic or social-democratic).

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The complete destabilization of the European industrial societies (Sweden, France, Germany, Italy and partially the Low Countries) lead to social and political shifts that sometimes take the shape of so-called “populist movements” that the media frantically label as “extreme rightist” or “neo-fascist”, in order to stop their development. Till now they have been unable to get a serious share of power, the conventional parties having infiltrated all institutions (press, media, justice, banks, etc.). In Spain, which is a poorer country that doesn’t attract the migrants as the given material advantages are less interesting, the only possible lever to launch a “4th Generation Warfare” operation against the country was the Catalan micro-nationalism. If Catalonia secedes, one of the most industrialized provinces of historical Spain will leave a commonwealth that exists since the marriage of Isabella of Castile and Ferdinando of Aragon in 1469. This would mean a serious setback for Spain, which is already fragile, and would have to depend from the neighboring countries, i. e. from an also destabilized France and a Germany that has to cope with its refugee problem and with an erosion of its social security system, leading to general dissatisfaction, to a rejection of the conventional political parties and eventually to a further development of the challenging AfD-party, whereby Merkel becomes unable to build an ideologically coherent majority for her next government.

My position is to say that all this problems currently jeopardizing Europe’s future have not occurred by pure coincidence. They are all linked together even if, by saying that, I’ll inevitably be accused of manipulating a “diabolical causality” or to adhere to “plot theories”. But I don’t see the Devil here as a supernatural being but I simply use the word as an easy image to stigmatize real forces and endeavors that try to shape the world according to their own interests. But on this same chessboard, the Europeans are unable to spot the enemy and to define their own interests.

RS-EEb.jpgQ.: In 2016, you published the book The European Enterprise: Geopolitical Essays. It explores the historical, cultural and spiritual foundations of the main European empires, i.e. the Reich principle, which is not equivalent to "nation" (If I understand it well), you consider that the natural development of Europe has been hampered or avoided by the "Western civilization". You pay special attention to the "Russian theme" - the Russian space and the concept of Eurasia. Why is it necessary in the era of globalization or attempts by the United States to impose itself as a world hegemon, or to "globalize" its own political and economic model?

A.: Indeed I’ve explored and I’ll continue to explore the European past as amnesia is the worst illness a political body can suffer of. You cannot think Europe without thinking simultaneously the notion of Empire and the so-called “Roman form”. Carl Schmitt was very conscious of being the heir of the “Roman form”, be it heathen/imperial or Catholic or inherited by the “German Nation”. No one is currently denying the importance of Schmitt in the realm of political theory. Some circles of the American New Left, like the “Telos Press”, have even promoted his works in the New World beyond all the hopes the few German students of Schmitt’s works had ever dreamt of. The Roman Empire was geographically and hydrographically based on the Mediterranean Sea and the Danube River: the “Middle Sea” assuring communication between the Rhone Valley and Egypt, between Greece and Hispania, etc. and the Danube link between Southern Germany and the Black Sea and beyond this Pontic Area the legendary Colchis and Persia what will later be mythologized by the Chivalry Order of the Golden Fleece created by Philip, Duke of Burgundy in 1430.  

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After the fall of the Roman Empire, there was the well-known “translatio imperii ad Francos” and later, after the Battle of Lechfeld in 955, a “translatio imperii ad Germanos”. The central part of Europe became so the core of the Empire, being centered now on the Rhine, the Rhone and the Po. The Danube axis was cut at the level of the “Iron Gates” beyond which the Byzantine area extended far to the East. The Byzantine Empire was the direct heir of the Roman Empire: there the legitimacy was never disputed. The Mount Athos community is a spiritual center that has recently be fully recognized by the Russian President Putin. The Roman-German Empire (later Austrian-Hungarian), the Russian Empire as heir of Byzantium and the Mount Athos religious community partake the same symbols of a golden flag with a black double-headed eagle, remnant of a very old Persian traditional cult where birds assured the link between Earth and Heavens, between men and the gods. The eagle being the most majestic bird flying to the highest heights in the sky, it became obviously the symbol of the sacred dimension of Empire.

archange.jpgLiving within the territorial frames of an Empire means to fulfill a spiritual task: to establish on Earth a similar harmony as the one displayed by the celestial order. The dove symbolizing the Holy Spirit in Christian tradition has indeed the same symbolic task as the eagle in imperial tradition: assuring the link between the Uranic realm (Greek Uranus/Vedic Varuna) and the Earth (Gaia). As the subject of an Empire, I’m compelled to dedicate all my life trying to reach the perfection of the apparently perfect order of the celestial bodies. It’s an ascetic and military duty featured by the archangel Michael, also a figure derived from the man/bird beings of the Persian mythology that the Hebrews brought back from their Babylonian captivity. Emperor Charles V tried to incarnate this Chivalry’s ideal despite the petty human sins he consciously committed during his life. He remained truly human, a sinner, and dedicated all his efforts to keep the Empire alive, to make of it a dam against decay, which is the task of the “katechon” according to Carl Schmitt. No one better than the Frenchman Denis Crouzet has described this perpetual tension the Emperor lived in his marvelous book, Charles Quint, Empereur d’une fin des temps, Odile Jacob, Paris, 2016. I’m reading this very thick book over and over again which will help me to precise my imperial world view and to understand better what Schmitt meant when he considered Church and Empire as ‘katechonical” forces. This chapter is far from being closed.

CrouzetCHV.jpgCrouzet explains in his book that the German and European Reformation wanted to “precipitate” things, aspiring at the same time to experiment lively the “eschaton”, the end of the world. This precipitation theology is the very first outward sign of modernism. Luther in a quite moderate way and the other actors of Reformation in an extreme way wanted the end of a world (of a historical continuity) they considered as profoundly infected by evil. Charles V, explains Crouzet, has an imperial and “katechonical” attitude. As an Emperor and a servant of God on Earth, he has to slow down the “eschaton” process to preserve his subjects from the afflictions of decay.

After Luther the extreme puritanical elements of Reformation in Northern France, Holland, Münster and Britain will render this “precipitation theology” even more impatient, even again Anglican England and Anglican rule in the Thirteen Colonies of Northern America, as tragic events testify it like the beheading of King Charles I due to Cromwell puritanical revolution. This way of seeing history as a deep malediction has been inherited by the Founding Fathers in the future United States. With the deist tradition in England and in the Whig political tradition both in Britain and Northern America, this “precipitation theology” will be skillfully rationalized and given an enlightened varnish that will culminate in President Wilson’s design to purge the world of evil. The “precipitation philosophy” (and not “theology”) of French philosophers will lead to a secular political eschatology under the shadow of the guillotine, under which all those who were supposed to slow the process had to perish preventively. After Wilson, several American diplomats will coin principles preventing the very sovereignty of States to express itself by launching all kind of pro-active projects with or without wars. Since the collapse of the Soviet system, the rationally disguised “precipitation theology” will once again run amuck. You know the results: catastrophe in the Balkans, stalemate in Iraq, endless war in Syria and Afghanistan. “Precipitation theology” as feature of the Western world, of the world lead by the Western hemisphere or by the realms West of Western Europe or of Central Europe, offers no valuable solution to the problems that inevitably occur in the imperfect world under the perfect Uranic Heavens. The views of Charles V consisted in slowing down the process and in leading moderate military operations against the rebels. It was a better stance anyway. 

In the Nineties, I discovered that China and many other Asian countries developed an alternative way to harmonize international relations, excluding among other things the post-Wilsonian principle of intervening violently in other countries’ affairs. This is the principle adopted not only by Xi Ping’s China today but also by Putin and Lavrov. The Chinese alternative excludes for instance the policy of “regime change” that has thrown Iraq and Syria in these atrocious civil wars the previous Baathist regimes could wisely but nevertheless ruthlessly avoid. But isn’t it better to have a ruthless “katechonical” although imperfect regime than to see hundreds of thousands innocent people killed in senseless attacks, bombing, shelling or Taliban/Salafist slaughters? The “precipitation theology” of post-puritanical/neo-Wilsonian America and of Salafist Muslims has created chaos in otherwise seemly calm countries. Didn’t Luther himself warn his contemporaries that the Devil was able to use the theological speak (or “newspeak”) to dupe the people?

Russia is important in this general frame of a “katechonical” interpretation of history as an antidote to the “crazy eschatological” one. Russia is heir of Byzantium also direct heir of the “Roman form”. It was considered as the stronghold of conservatism before 1917, even if this conservatism was fossilized by Konstantin Pobedonostsev as Dmitri Merezhkovski, who rejected later all the aspects of the Soviet revolution, could observe. Russia hasn’t experiment the traumatic 16th century Reformation and its contemporary iconoclast rage and was later preserved from the silliest deist or frenchified philosophy of the 18th century. This doesn’t mean that Russia was a backward country: Catharina II was a female enlightened despot that has made of Russia a great power; Alexander I had traditional and appeasing ideas on religion, that we should study attentively now after the Syrian disaster; Alexander II modernized the country at full speed at the end of the 19th century and could wipe out the disadvantages Russia had inherited from the 1856 Paris Treaty after the Crimean War, etc. But Russia, except during the first decennia of the Bolshevik regime, seems to have remained immune to the dangerous toxicity of “precipitation theology”.

The Byzantine style of developing chess-like strategies instead of looking for immediate retaliation or aggression has finally inspired Russian diplomats and statesmen. Byzantine style and Chinese Confucian harmony can serve nowadays as practical alternative models in a Western world confused by media propaganda which has ceaselessly conveyed a modernist post-puritanical form or another of “precipitation theology”. Therefore the Eurasian idea, provided it conveys this “katechonical” precipitation-less ideas similar to those Charles V wanted to apply in his Empire before confronting the Ottomans, is the real alternative to a world that would otherwise be ruled and perverted by a superpower that draws his principles from the craziest adepts of the former “precipitation theology” of its own “Founding Fathers”.

chevbouc.jpgI could add that a “precipitation theology or ideology” doesn’t express itself by all sorts of millennial pseudo-religious babbling claptrap like the one which is predicated for instance in Latin America but can also act as an economic fundamentalism like the neoliberal craze that affects America and Europe since the end of the Seventies. Puritanism can also quite often be reversed in its diametral contrary i. e. postmodernist debauch what explains that millennials, femens, pussy rioters, Salafists, neoliberal “banksters”, media moguls, color revolutionists, etc. follows on the international chessboard the same “4th Generation Warfare” agenda. Aim is to destroy all the dams civilization has set to serve the “Katechon” or the Aristotelian  “Spoudaios”. We must define ourselves as the humble servants of the Katechon against the pretentious designs of the “precipitators”. This means serving the imperial powers and fighting the powers that are perverted by the “precipitators”. Or having a Eurasian option and not an Atlanticist one.

Q.: You are a supporter of Eurasianism. It clearly separates you from those who share the hard-line nationalist positions and many thinkers, or alleged thinkers from the right. Your geopolitical thought is, as you say, a response to the thought of the American strategist of Brzezinski and is deeply rooted in European tradition. Can you basically explain your geopolitical conception?

A.: You could indeed count me among the supporters of a neo-Eurasianism but the roots of my own Eurasianism are perhaps quite different than those attributed to traditional or new Russian Eurasianism; nevertheless these different perspectives do not collide as antagonisms; on the contrary they could perfectly complete each other to promote a worldwide anti-system resistance movement. The most important thing if you want to develop a strong Eurasianist movement is to have simultaneously a wide vision on the history of each political historical component of the combined territory of Europe and Asia and to give oneself for task to study it by looking for convergences and not for enmities. This had already been suggested by Prof. Otto Hoetzsch in the Twenties and Thirties for West Europe and Russia. Therefore one first step would be to find as far back as possible in history a convergence between West European powers and Russia as a Eurasian entity. Peter the Great, as you know, connected Russia to Europe by opening a window on the Baltic Sea, leading unfortunately to a vicious war with Sweden at the beginning of the 18th century. But after the vicissitudes of the Seven Years’ War (1756-1763), France, Austria and Russia were allies and the territory of their realms extended from the Atlantic to the Pacific, being de facto a Eurasian alliance. Leibniz, who was not only a philosopher and a mathematician but also a diplomat and a political adviser was in a first step quite distrustful in front of Russia as a new power because it could have been a new “Mongol Khanate” or a “Tartary” threatening Europe. In a second step, seeing with benevolence the development of Peter’s Russia, he started to perceive gigantic Russia as the necessary territorial link that would enable communications between Europe and the two old civilizational spaces that were at his time China and India, that had a quite higher level of civilization than Europe at that time, as present-day historians remember it, like Ian Matthew Morris in Britain (in: Why the West Rules – For Now…) and the Indian teaching in England, Pankaj Mishra (in: From the Ruins of the Empire and Begegnungen mit China und seinen Nachbarn). Pankaj Mishra is a typical Third World ideologist displaying some sort of resentment against the West, more specifically against the former British rule in India. 

During the short period when France, Austria and Russia were allies important Eurasian designs avant la lettre were initiated: the development of a strong French fleet in order to avenge the disastrous defeats of Louis XV in Canada and India during the Seven Years’ War, the exploration of the Pacific Ocean by Russian and French sea captains, the common efforts of Austria and Russia to liberate the Balkans and the Northern coast of the Black Sea with Crimea as the main territorial asset enabling to settle a first important Russian navy base in the Pontic area. The French fleet defeated the English in Northern America in 1783 which made possible the complete independence of the United States (!). Russia could conquer Alaska, build a stronghold in California and contemplate a strong Russian-Spanish alliance in the New World. Russian sailors could land in the Hawaii Islands and claim them for their Czar. The French explorations in the Pacific were on many levels very fruitful and one should never forget that Louis XVI some few minutes before going up the stairs of the scaffold where he was to be guillotined asked news of La Pérouse, who had been lost while exploring the Northern shores of the Pacific. This first Eurasian design avant la lettre was torpedoed by the French revolutionists paid and excited by the English and Pitt’s secret services according to the historian Olivier Blanc (in: Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, 1989). Pitt wanted to get rid of a regime that promoted the development of a fleet and had outlined the guidelines of French world politics.

dostoWrDi.jpgThe second Eurasian project avant la lettre was the very short-lived “Holy Alliance” or “Pentarchy” created in the aftermath of the Treaty of Vienna in 1814. It allowed the independence of Greece but failed after the independence of Belgium when England and France helped to destroy the United Kingdom of the Netherlands. The “Holy Alliance” definitively crumbled down when the Crimea War started as two Western powers of the “Pentarchy” clashed with Russia. The Anti-Western affect spread widely in Russia and the core ideas of it are clearly outlined in Dostoyevsky’s main political book,  A Writer’s Diary, written after his Siberian exile and the Russian-Turkish War of 1877-78. The West permanently plots against Russia and Russia has to defend itself against these constant endeavors to erode its power and its domestic stability.

But now back to Eurasia: two important books have been published in recent years that should be the bedside books of all those who are animated by the Eurasist idea:  Prof. Christopher I. Beckwith’s Empires of the Silk Road – A History of Central Eurasia from the Bronze Age to the Present (2009) and Peter Frankopan’s The Silk Roads – A New History of the World (2015). Beckwith’s book is the most complete panorama of Eurasian history: the core ideas from his captivating chapters I now constantly keep in mind are first the fact that in a very far past Indo-Iranian horsemen tribes coined sets of rules that determined all the future organization schemes of kingdoms and empires on the Silk Road; second, Beckwith states that modern times and modern ideologies ruined completely the sublime accomplishments of the Central Asian realms throughout the ages. A new Eurasianism should then have as main task to restore the spirit that allowed these extraordinary achievements. Prof. Beckwith masters a good dozen of ancient and modern languages spoken or having been spoken in Central Asia, a tremendous wide knowledge that enables him to understand more thoroughly the old texts and the very spirit that enhanced the thriving of kingdoms and empires.  

PFsilk.jpgPeter Frankopan’s book is more factual but also enables to criticize the Western arrogant attitude namely in Iran. The chapters in his book dedicated to old Persia and modern Iran would allow diplomats to settle bases for a renewed cooperation between European powers and Iran, provided, of course, that Europeans really would abandon the guidelines dictated by NATO and the United States. Eurasianism compels you to study history more thoroughly than the present-day Western way of leading policies in the world. Facts shouldn’t be ignored or disregarded simply because they don’t fit into the schemes of the superficial interpretation of the Enlightenment the Western powers are currently handling, provoking at the same time a concatenation of catastrophes.

Indeed the intellectual acceptation of the excellence of past and present Asian or Central Asian traditions and the will to pacify the immense territory between Western Europe and China lead us to dismiss the Brzezinski project of launching a permanent war (as an updating of the Trotskite project of “permanent revolution” that the neocons partook in a “former life”) and to favor the Chinese “One Belt, One Road” project, which is the only serious project for the 21st century.

Q.: The United States itself today is undergoing a difficult and comprehensive crisis. Trump and trumpism are certainly not the cause but the consequences. On the other hand, with the rise of Russia and China, the geopolitical situation in the world has changed, the world is no longer unipolar. Hal Brands for liberal Bloomberg notes that US foreign policy has reached its historic critical point, that the project of globalization of its political model faces failure, that the main goal of the US in the future will be to defend the „world's liberal order“. In other words, the time of American hegemony is nearing its end, and the events in the Middle East, in Syria, as it seems, speak in favor...

A.: This is not a question of yours but a general statement that easily be shared by alternative minds. The crisis the United States are undergoing nowadays can be explained by the inadequacy of the religious/ideological core of its „deep state“ in front of the plurality of actual or potential world views that could be as efficient as the mix of religious puritanism, deism and wilsonism that gave the United States an incredible strength during the 20th century. The puritanical core of radical protestantism, as seen in Dutch or British history at the time of the iconoclasts or Cromwell’s Roundheads. The attitude of these radicals is a savage rejection of past heritages and a will to eradicate everything that’s judged „impure“ or „belonging“ to a „bad past“, exactly along the same lines the Wahhabites are currently working in the Near East. If you share such views you start indeed an eternal war against the entire world. But this is practically impossible on the long run. Resistances emerge permanently and some countries or civilizational areas can always be considered as breakwaters, especially as they have enough power or space to avoid invasion, i. e. if they can offer a sufficient „mass“, as Elias Canetti once wrote, to resist on the long term. Even Afghanistan is a „mass“ able to resist but of course not to reverse the trend. Russia and China can together offer such a „mass“ but the struggle will nevertheless be hard as the Latin American part of the BRICS has more or less be compelled to surrender or to weaken its position. Venezuela undergoes a „color revolution“ that risks to bring it back in the so-called backyard of the United States.

In the near future, the United States will as a consequence try to keep its domination on Western Europe (even if on the other hand they try to weaken it through uncontrolled migrations and Soros initiatives), on Latin America and especially on Africa, where they develop a new form of imperialism through the AFRICOM command structure to counter the Chinese and to kick the French out of their „Françafrique“, while wooing them to participate in the process of their own neutralization! Nevertheless this policy is due to fail as such an ubiquitous control is impossible on the basis of a mass of 350 millions taxpayers.  Such a „mass“ has been useful till the end of the 1990s as it allowed the Atlantic superpower to launch military and civilian R&D programs that could be made profitable on all levels in a sufficiently short term to build up the real hardpower of Washington and to be always ahead of their opponents. But 350 millions consumers and taxpayers are now no longer sufficient to sustain the competition.

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Detroit's crumbled down theatre

The project of a „Big Society“, which would have given the American citizens a social security system as in Europe, has been hampered by the Vietnam war. The Reaganomics ruined huge urban areas such as Detroit. At the end of the line, American society has become steadily unstable, the racial issues and the ubiquitous drug problem making both the situation even more complicated: these two issues may let us conclude that the Soros initiatives aim deliberately at creating an even worse racial situation in Europe so that European nations couldn’t be able to challenge the former main superpower of the West and that the drug problem is in a certain sense a serious backlash if you keep in mind that drugs were introduced in the 1960s due to special CIA ops in Laos and Burma where Chinese opponents were cultivating the weeds in order to finance potential nationalist insurrections in Maoist China. The secret services’ support to drug smugglers allowed indirectly a financing of the Vietnam war that Congress would never have voted. Drugs, unsolved domestic conflicts in race mixed areas and neoliberal Reaganomics were and are all expediencies that have left behind significant marks in the American society and, above all, created a junk culture they cannot get rid of anymore. The countries that will be strong enough to resist to the effects of this junk culture and to reject it will be resilient. The other ones will perish slowly.    

Q.: You learn Russian and studied Russian culture. Also, in your research, you have paid special attention to the traditions and ethnos of the East of Europe. For example, to Scythians, the indo-European ethnicity that inhabited the Eurasian steppe, south of Russia, and is extremely important in the ethnogenesis of the Slavs. Slavic cultures, including the Serbian and the Slavs of Balkans, unfortunately, have not been sufficiently studied in the West of Europe. Do you have the impression that the Slavic heritage is not only not well known, but also systematically suppressed and underestimated in Western Europe?

A.: I never learned Russian properly but it’s true that as teenagers my friends and I were seduced by Russian history and fascinated by the conquest of Siberia from the Urals to the Pacific Ocean. When I started to publish my journals at the beginning of the 1980s, I was deeply influenced by a German cultural and political trend that had emerged a couple of years before. This trend took into account the nationalist elements of the left-wing movements since the 19th century and also all the diplomatic traditions that had favored an alliance between Germany and Russia (or the Soviet Union). The Germans, but also the people in the Low Countries, were upset because the US Army had deployed deadly missiles in Central Europe, compelling the Soviets to do the same so that in case of war Central Europe would have been definitively nuked. No one could accept such a policy and the result of that was the birth of the pacifist neutralist movement that lasted till the fall of the Berlin Wall and that allowed incredible convergences between left-wing and conservative or nationalist groups.

In the frame of this movement, we started to translate or summarize German texts or debates in order to show that history could have been different and that the will to analyze the past with other eyes could open perspectives for a different future. We didn’t reduce our research to German questions but broaden it in order to see things from an “All-European” point of view. We stated of course that history had been reduced to Western European history, what was an intellectually unacceptable reductionism that I could spot very early by reading some books on East European countries while writing down an end paper at the end of my secondary school studies. My friends and I didn’t reduce our readings to contemporary history but widen them to medieval and ancient history. So we were attracted by the Scythians, namely after having read a book of the French historian Arthur Conte, where he reminded us that many Slavic people trace back their origins not only from Slavic tribes but also from Sarmatians knights, including those who had formerly built up the cavalry of the Roman Legions.

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The Sarmatian element is not only important for Slavic people but also for the West that has tried to wipe out this heritage from the collective memory. Nevertheless, British historians, with the help of Polish colleagues, admit now that Sarmatian Knights are at the origin of the Celtic Arthurian myths, as the Roman cavalry in Roman Britain was partly or mainly composed of Sarmatian Knights.

RSch-D.jpgThe German historian Reinhard Schmoeckel hypothezises that even the Merovingians, from whom Chlodowegh (Clovis for the French) descended, were partly Sarmatian and not purely Germanic. In Spain, historians admit that among the Visigoths and the Sueves that invaded the peninsula as Germanic tribes were accompanied by Alans, a horsemen people from the Caspian and Caucasus area. The traditions they brought to Spain are at the origin of the chivalry orders that helped a lot to perform the Reconquista. As you say, all that has been neglected but now things are changing. In my short essay on the geopoliticians in Berlin between both world wars, I remember a poor sympathetic professor who tried to coin a new historiography in Europe taking the Eastern elements into accounts but whose impressive collection of documents were completely destroyed during the battle for Berlin in 1945. His name was Otto Hoetzsch. He was a Slavic philologist, a translator (namely during the negotiations of the Rapallo Treaty, 1922) and a historian of Russia: he pleaded for a common European historiography stressing the convergences and not the differences leading to catastrophic conflicts like the German-Russian wars of the 20th century. I wrote that we all have to walk in his footsteps. I suppose you agree.

samedi, 25 novembre 2017

Wenn Engel fallen – Der Islam erobert Birma

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Wenn Engel fallen – Der Islam erobert Birma

Sie war ein Engel der Europäer, schwebte über allen Zweifeln. Sie wurde auf die fast schon göttliche Ebene von Mahatma Gandhi, Nelson Mandela und Martin Luther King erhoben. Sie wurde 1990 vom Europäischen Parlament mit dem Sacharow-Preis geehrt. Sie erhielt 1991 den Friedensnobelpreis. US-Präsident Bill Clinton verlieh ihr 2000 „The Presidential Medal of Freedom“, Paul David Hewson alias Bono widmete ihr im Folgejahr mit seiner irischen Erfolgscombo U2 mit der Hymne „Walk On“ ein musikalisches Denkmal.

Die europäischen Romantiker der Glückseligkeit lagen ihr zu Füßen, war sie doch der Inbegriff dessen, was ihnen ihr eigener Rassismus als Inkarnation des von Natur aus unschuldigen Opfers nicht nur des Kolonialismus, sondern nun auch noch des Militarismus eingab.

Ach, wäre sie doch nur rechtzeitig gestorben! Hätte sie ihr Leben doch so heldenhaft abgeschlossen, wie sie es gelebt hatte! Man hätte ihr mehr als nur musikalische Denkmale errichtet, Schulen nach ihr benannt, Heiligenbücher über sie geschrieben, ihr Leben zu einem abendfüllenden Kinofilm gemacht. Sie wäre unsterblich geworden – eine Ikone der Menschheit, eine Heroin des Guten.

Pressespiegel Indien
Indien: Unterstützung für Myanmar in der Rohingya-Krise
 
Aber das Schicksal meinte es nicht gut mit ihr. Es wollte ihr die Unsterblichkeit nicht gönnen. Deshalb ließ es sie ihren Traum erleben – ihr armes Land wurde von den Fesseln der Diktatur gelöst, sie selbst zur wichtigsten Politikerin ihres Landes. Und dann geschah es. Aus der Ikone wurde eine Realpolitikerin, die ihr Land schützen wollte gegen die Unterwanderung durch kulturfremde Zuwanderer. Sie wollte es schützen vor den Ideologen einer weltweit agierenden Gruppe von Fanatikern, welche angesetzt hatten, sich einen Teil ihres Landes herauszuschneiden. Sie wollte es schützen gegen gewaltsam betriebene Bestrebungen, aus einer Provinz ihres buddhistischen Landes einen radikalislamischen Staat zu machen.

Doch die mangelnde Bereitschaft, sich als weiteres Opfer in einem seit 1.400 Jahren andauernden Kampf arabisch inspirierter, rassistischer Imperialisten gegen die indigenen Völker Südostasiens bereitwillig herzugeben, ließ den Engel stürzen.

In der Tradition der Kämpfer

Die Rede ist von Aung San Suu Kyi, Außenministerin und de-facto-Chefin des heutigen Myanmar, vielen Europäern immer noch besser bekannt als Burma oder Birma.

Suu Kyi kam am 19. Juni 1945 als Tochter des burmesischen Nationalhelden Aung San in der Hafenstadt Rangun/Yangon zur Welt. Damals gehörten Stadt und Land offiziell zum britischen Empire, doch seit 1942 war das Land japanisch besetzt. Vater Aung San, zu Studentenzeiten 1939 nach einem Besuch bei Chinas Mao Gründer der Kommunistischen Partei Birmas, hatte sich in Japan militärisch ausbilden lassen, kämpfte im Weltkrieg erst an der Seite der Japaner gegen die Europäer. Als ihm bewusst wurde, dass die 1943 gemachte Zusage der Japaner, Burma in die Unabhängigkeit zu entlassen, nicht eingehalten wurde, sagte er sich 1945 von den mittlerweile taumelnden, asiatischen Inselimperialisten los und erklärte Nippon den Krieg. Nach dessen Kapitulation rief er die „Antifaschistische Volksbefreiungsliga“ (AFPFL) ins Leben und erfreute sich bei seinem Bestreben nach Unabhängigkeit der Unterstützung des letzten britischen Vizekönigs von England. Diesem Louis Francis Albert Victor Nicholas Mountbatten aus dem hessischen Adelsgeschlecht der Battenberg, Onkel des Prinzgemahls von Queen Elisabeth 2, war die Aufgabe übertragen, die fernöstlichen Kolonien geregelt in die Unabhängigkeit zu entlassen.

Aung San handelte mit Mountbatten maßgeblich jene Verträge aus, die am 4. Januar 1948 zur Unabhängigkeit des Vielvölkerstaates Birma führten. Selbst allerdings sollte Aung San diesen Tag nicht mehr erleben: Am 19. Juli 1947 fiel er einem Attentat politischer Konkurrenten zum Opfer. Suu Kyi, die damit faktisch vaterlos aufwuchs, ließ sich jedoch vom Leben ihres Vaters inspirieren. Nach langem Auslandsaufenthalt mit Tätigkeiten unter anderem bei den Vereinten Nationen kehrte sie 1988 zurück in ihre Heimat. Dort nahm sie den friedlichen Kampf gegen eine Militärdiktatur auf, die sie wiederholt mit Politikverbot und Hausarrest belegte. So wurde sie zu einer Heldin aller Pazifisten, Antifaschisten und all jener, die von einer besseren Welt träumen, in der der Mensch sich und seine ihm innewohnenden, aggressiven Anlagen selbst überwindet und allumfassender Weltfriede der allgemeinen Glückseligkeit herrscht.

Nach langen Jahren der Diktatur lockerten dann die Militärs behutsam ihre totalitären Fesseln. Birma fand den behutsamen Weg zu Demokratie, Suu Kyi wurde in aller Welt gefeierte Führerin ihres Landes auf dem Weg in die Demokratie.

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Rassistische Übergriffe gegen Buddhisten

Dann aber geschah etwas, das ihre weltumspannende Anhängerschaft in tiefe Verzweiflung warf. Aus dem Engel wurde ein Realpolitiker, der seine Aufgabe, für sein Land und dessen Volk zu kämpfen, nicht nur als Lippenbekenntnis betrachtete, sondern bereit war, dafür konsequent einzutreten.

Der Hintergrund des Absturzes dieses Engels fand sich im Westen ihres buddhistisch geprägten Landes, in einer am Indischen Ozean gelegenen Provinz namens Rakhaing/Arakan. Diese an Bangladesh angrenzende Provinz war seit der britischen Kolonialzeit Ziel islamischer Auswanderer aus den überbevölkerten Regionen Bengalens gewesen. Eine Volkszählung der Briten aus dem Jahr 1891 hatte bei einer Gesamtbevölkerung von rund 672.000 Menschen bereits einen Anteil von 126.600 muslimischen Bengalen und 443.000 Buddhisten ergeben. Konnten die Birmesen in der Kolonialzeit nichts gegen die Einwanderung tun, so verweigerten sie den Bengalen und ihren Nachkommen jedoch seit der Unabhängigkeit Myanmars die Anerkennung als Staatsbürger – und da auch das überbevölkerte Bangladesh die Verantwortung für seine verlorenen Kinder verweigerte, gelten diese Muslime heute als staatenlos.

Clash of Cultures

Palästinenser, Rohingya und die Kurden – der Export religiöser Konflikte

Als nun 2010 das Militärregime seinen harten Griff auf das Land lockerte, Islam-Aktivisten ihre Stunde gekommen. Mit Übergriffen gegen die buddhistische Mehrheitsbevölkerung in Arakan bis hin zu Überfällen auf Polizeistationen provozierten die im arabischen Ausland geschulten Kämpfer Mohameds jene Situation der muslimischen Opferrolle, mittels derer sie bereits in Thailand und auf den Philippinen das Ziel ihrer islamischen Machterweiterung in die Wege zu leiten suchten. Aus den muslimischen Bengalen wurde das Kunstvolk der Rohingya geschaffen. Die rassistisch motivierten Provokationen der Islamaktivisten gegen die Buddhisten mit dem deklarierten Ziel eines unabhängigen islamischen Staates auf dem Boden der noch zu Birma gehörenden Provinz riefen nun jedoch das Militär auf den Plan, welches zwar zugelassen hatte, dass Myanmar sich demokratischen Ideen öffnete, nicht aber bereit war, darüber die staatliche Integrität in die Brüche gehen zu sehen.

Die militärische Reaktion auf den islamischen Versuch der Ausdehnung nach Osten wurde propagandistisch von den Islamaktivisten zu einem Gräuelfeldzug des Militärs hochgefahren; die birmanisch-bengalische Bevölkerung zum Instrument der weltweiten Empörungsmaschinerie, mit der die Anhänger des arabischen Imperialisten aus dem siebten Jahrhundert regelmäßig agieren, wenn ihre Eroberungspläne auf Widerstand stoßen. Die Bengalen reagierten wie erwartet: Sie flohen vor den bis heute durch keine neutrale Stelle bestätigten Gräueltaten, die dem Militär angelastet wurden. Auf über 800.000 Menschen wird ihre Zahl bis heute geschätzt – und sie werden von ihrer Regierung in Dhaka wie einst jene Araber, die bei Gründung des Staates Israel dem Aufruf des islamischen Großmufti von Jerusalem folgten und ihre Wohnungen verließen, in Lager gepfercht, statt wie beispielsweise einst die deutschen Flüchtlinge aus Osteuropa in die Heimatgesellschaften integriert.

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Ein Engel stürzt

Das Vorgehen der Islamaktivisten in Myanmar wie der Regierenden in Bangladesh verfehlte seine Wirkung nicht. Die Träumer der Glückseligkeit rund um den Globus wandten sich nun an ihren Engel Suu Kyi. Möge sie doch bitte umgehend und bedingungslos als faktische Staatspräsidentin des bösen Staates Myanmar, der dieses angebliche Rohingya-Volk vertrieb, ihr Militär an die Kette legen und die Rückkehr der nach Bangladesh Heimgekehrten zulassen. Schnell waren auch Forderungen im Raum, die bislang erfolgte Unterstützung der demokratischen Regierung von Suu Kyi einzustellen und das Land bis zum Gehorsam mit Sanktionen zu belegen. Jene Aktivitäten der Islamaktivisten, die bereits 2012 das Auswärtige Amt der Bundesrepublik erstmals zu einer Reisewarnung veranlasst hatte, hatten Erfolg: Destabilisierung der jungen, noch labilen Demokratie, um aus dem wankenden Land ein weiteres Stück herauszureißen und dem dikatorisch geführten, sunnitischen Weltreich der islamischen Gemeinschaft anzugliedern.

So begann nun der Engel der Glückseligen im Eiltempo zu stürzen. Denn Suu Kyi blieb sich und der von ihr empfundenen Verantwortung für ihr buddhistisch geprägtes, sino-tibetisches Volk treu und verweigerte die Unterwerfung unter den postkolonialistischen Anspruch der Europäer und der Migrationsexperten der Vereinten Nationen darauf, dass jeder Mensch das uneingeschränkte Recht habe, dort zu siedeln, wo immer ihm der Sinn danach stehe.

„Ethnische Säuberung“ und Rassismus

Man kann das, was in Myanmar derzeit geschieht, als „ethnische Säuberung“ bezeichnen. Denn tatsächlich ist die gegenwärtige Situation derart, dass die Nachkommen der illegalen, bengalischen Einwanderer zurück in ihr Herkunftsland ziehen. Doch man darf dabei zweierlei eben nicht vergessen: Die von der indigenen Bevölkerung nicht gewünschte Landnahme seit über 100 Jahren, und die gezielte Provokation des Konflikts durch die geschulten Aktivisten der islamischen Expansion.
Und insofern kann man die Situation auch gänzlich anders betrachten. Denn nicht nur die Geschichte, sondern auch das Vorgehen islamischer Aktivisten andernorts belegt, dass es sich dabei um das erprobte Vorgehen einer rassistischen Vereinigung handelt, die es gezielt darauf anlegt, vorhandene, indigene Kulturen zu zerstören und durch ein eigenes, kollektivistisches Kulturverständnis zu ersetzen. Denn genau das haben die Krieger des Mohamed seit bald eineinhalb Jahrtausenden überall getan, wo sie mit Gewalt oder mit Tücke die Macht an sich gerissen hatten: Auf der arabischen Halbinsel, in den christlichen und jüdischen Gemeinden rund um das südliche Mittelmeer, im zoroastrischen Persien wie im christlichen Kleinasien und Südosteuropa, in Indien und auf den Inseln des Indonesischen Archipels.

Rassisten im Namen Mohameds

„Rassistisch“? Können das nicht nur weiße Europäer sein? Ja – so wollen es alle Nicht-Europäer und so sollen es alle Europäer glauben. Der böse, weiße Mann, der den armen unterdrückten Völkern ihre Identität stiehlt, sie versklavt und ausbeutet!
Doch nicht nur die Vereinten Nationen sehen das anders. In der am 27. November 1978 durch die 20. Generalkonferenz der UNESCO verabschiedeten Erklärung ist in Artikel 3 zu lesen:

„Jede auf der Rasse, der Hautfarbe, dem Volkstum, dem nationalen Ursprung oder der von rassistischen Überlegungen getragenen religiösen Intoleranz beruhende Unterscheidung, Ausschließung, Beschränkung oder Bevorzugung, welche die souveräne Gleichheit der Staaten und das Recht der Völker auf Selbstbestimmung beseitigt oder gefährdet oder welche das Recht jedes Menschen und jeder Gruppe auf volle Entfaltung in willkürlicher und diskriminierender Weise begrenzt, ist mit den Erfordernissen einer gerechten, die Achtung der Menschenrechte garantierenden Weltordnung unvereinbar; das Recht auf volle Entfaltung beinhaltet den gleichberechtigten Zugang zu den Mitteln der persönlichen und gemeinschaftlichen Entwicklung und Erfüllung in einem Klima der Achtung für die Werte der Zivilisation und Kulturen, sowohl national als auch weltweit.“

Bereits 1948 definierte die Generalversammlung der Vereinten Nationen in der „Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide“ den Tatbestand des Völkermordes als „acts committed with intent to destroy, in whole or in part, a national, ethnical, racial or religious group”.

KEIN ENDE DER KONFLIKTE IN BURMA
Die Rohingya und das Spiel der Mächte
 
Nichts anderes als jene „mit den Erfordernissen einer gerechten … Weltordnung“ unvereinbaren Handlungen gegen religiös Andersdenkende sind das Grundkonzept des seit 1.400 Jahren schriftlich nachzulesenden Welteroberungsplanes des Mohamed – und dieser wird nach wie vor überall dort exekutiert, wo der Islam die staatliche Gewalt hat. Wo immer der Islam, ob mit Gewalt oder durch Unterwanderung, die Macht an sich riss, zielte er in der festen, rassistischen Überzeugung, dass nur derjenige ein Mensch sein könne, wer gleichzeitig Muslim ist, darauf ab, „nationale, ethnische, rassische oder religiöse Gruppen“ zu zerstören und deren nationale Kultur durch die des Islam zu ersetzen.

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Nichts anderes auch als ein derart rassistisch begründeter Angriff auf die kulturelle Identität der Birmesen war die zuerst schleichende, dann militant und nun über den islamischen Opferkomplex eingeforderte Landnahme Arakans durch muslimische Bengalen und die Aktivisten des Mohamed.

Die sogenannten Rohingya, die sich heute als Kinder illegaler, bengalischer Migranten in den Lagern ihres Herkunftslandes finden, sind dabei nichts anderes als das Faustpfand und die Opfer jener, die ihre als Religion bezeichnete, rassistische Ideologie der Welteroberung immer noch auf den Fahnen stehen haben und gegen die sich die buddhistisch geprägte Bevölkerung Myanmars spätestens seit den Angriffen der Islamaktivisten auf buddhistische Nachbarn und die buddhistische Administration auch nach den Regeln des Völkerrecht völlig zurecht zur Wehr setzt. Denn der islamische Angriff richtet sich gegen ein Mitglied der Vereinten Nationen – und dieses hat nach der Charta der Vereinten Nationen gemäß Kapitel VII Artikel 51 „das naturgegebene Recht zur individuellen oder kollektiven Selbstverteidigung“.

Illegale Einwanderer verbreiten Terrorismus

Anlässlich eines internationalen Treffens der Außenminister in der birmesischen Hauptstadt – der noch amtierende Deutsche hatte zuvor großzügig 20 Millionen Euro dafür bereitgestellt, dass die bengalischen Heimkehrer nicht in die Gesellschaft von Bangladesh reintegriert werden müssen – brachte Suu Kyi die Angelegenheit auf den Punkt.

„Illegale Einwanderung ist die Verbreitung von Terrorismus und gewalttätigem Extremismus, von sozialer Disharmonie bis hin zur Gefahr eines Atomkriegs. Die Konflikte stehlen den Gesellschaften den Frieden, lassen Unterentwicklung und Armut zurück, bringen Völker und selbst ganze Länder gegeneinander auf“, schrieb die Friedensnobelpreisträgerin vor allem den böse dreinblickenden Vertretern Europas in Stammbuch. Sie meinte damit nicht nur die illegale Einwanderung der Muslime nach Myanmar, sondern schaute auf die ganze Welt.

Nur wenig ist so, wie es erscheinen soll
Myanmar, Medien und die Propagandalüge
 
Ach, hätte sie doch nur geahnt, dass in dieser Welt Täter nur laut genug schreien müssen, um als bemitleidenswerte Opfer zu gelten! Hätte sie doch nur geahnt, dass Engel aus Entwicklungsländern niemals selbst die Initiative ergreifen dürfen, sondern für die Gutmenschen dieser Welt zu tätschelnde Mündel bleiben müssen! Ihr Sturz aus dem Olymp der Heiligkeit kannte kein Halten mehr – denn sie hatte es gewagt, der Weltmeinung der islamischen Opferrolle die Stirn zu bieten und ihr Land und ihr Volk gegen die muslimische Landnahme verteidigen zu wollen!

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Birma geht verloren

Nun übten die Guten dieser Welt schließlich den massiven Druck auf das mühsam um eine demokratische Zukunft kämpfende Myanmar aus, der das Land einknicken ließ. Suu Kyi erklärte unter der Androhung der „Weltgemeinschaft“, ihr Land durch Sanktionen abschließend ins Chaos zu treiben, die Bereitschaft, die illegalen Einwanderer wieder aufzunehmen. Sie wird wissen, dass sie damit ihre eigenen Landsleute in Rakhaing zu Fremden macht, die sich dem islamischen Rassismus nun entweder unterwerfen oder ihr angestammte Heimat unter dem Druck der Einwanderer verlassen müssen. Denn mit den bengalischen Opfern ihrer eigenen Agitatoren werden auch diese wieder in Myanmar eindringen und ihren Kampf um die Errichtung eines islamischen Staats auf birmesischem Boden ungebremst fortsetzen. Und sie werden diesen Kampf gewinnen – denn sie wissen nun: Sie müssen nur dafür sorgen, dass die Opfer Mohameds in den Augen der Welt zu Opfern der Gegner Mohameds werden, um den buddhistischen Gegner zu bezwingen.

Statt der Hydra des islamischen Terrors den Kopf abzuschlagen, hat die Weltgemeinschaft ihr einmal mehr das Futter gegeben, das sie braucht, um ihren Siegeszug fortzusetzen. Den Rakhaing wird ebenso wenig reichen, wie eines Tages Myanmar reichen wird. Bangladesh verfügt derweil und in Zukunft über genügend hungrige Mäuler, um nun auch die Eroberung der nächsten Provinz Birmas in Angriff nehmen zu können. Der Islam, der Südostasien bereits von Westen, Süden und Osten in die Zange nimmt, wird wie einst in Baktrien seinen Feldzug erst beenden, wenn es kein buddhistisches Südostasien mehr gibt.

Google et le complexe militaro-industriel américain, même combat

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Google et le complexe militaro-industriel américain, même combat

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Jusque vers 2006 ou 2007, les bons moteurs de recherche fournis par les entreprises américaines du web étaient rares.

Celui dit Google Search ou plus simplement Google (voir https://en.wikipedia.org/wiki/Google_Search ) était considéré comme le meilleur, tant par la rapidité de ses réponses, l'étendue des sources consultées que la neutralité des sélections. Néanmoins, certaines recherches très spécifiques ne pouvaient pas être satisfaites, mais cela n'avait rien d'anormal à l'époque compte tenu du fait que les sources recherchées étaient très peu consultées et échappaient donc aux moteurs.

Aujourd'hui, Google reste très généralement utilisé, même au regard des performances bien meilleures de moteurs moins connus, du fait de sa facilité d'emploi. Cependant, beaucoup d'utilisateurs exigeants considèrent qu'il est devenu pratiquement inutile du fait qu'il fournit sur un sujet donné une quantité d'informations provenant de sites différents sans donner aucune indication sur les différences pouvant les distinguer. C'est à l'utilisateur de les essayer tous pour obtenir le correspondant le plus approprié à ces besoins.

On objectera que Google, comme tout moteur, ne peut se substituer aux utilisateurs ayant des besoins spécifiques. C'est à eux de faire le tri. Or il faut considérer que vu le nombre de ceux qui interrogent Internet sans avoir une expérience suffisante du net en général, un peu d'aide du moteur ne serait pas inutile. C'est ce que fournissent beaucoup d'autres moteurs moins connus.

Mais il y a beaucoup plus grave. Il apparaît maintenant que les algorithmes de recherche utilisés par Google sont organisés pour oublier volontairement, ou ne pas mentionner (c'est-à-dire censurer ) des sites ou des thèmes dont la ligne éditorial déplait au gouvernement américain et à ses services spécialisés, notamment le FBI et la CIA.

Il était évident depuis longtemps que les données collectées par Google étaient immédiatement accessibles à ces services du fait que les bases de données collectées par le moteur étaient quasiment communes avec celles conservées par les mémoires gouvernementales, notamment la National Security Agency (https://www.nsa.gov/)  Par ailleurs, les algorithmes de recherche étaient quasiment les mêmes, si bien que l'on pouvait à juste titre considérer que Google pouvait à la demande du FBI ou de la CIA faire à leur place le travail d'espionnage que ces services officiels souvent très encombrés ne pouvaient faire.

De plus, il faut savoir qu'un grand nombre d'informateurs humains travaillant pour ces services orientent les recherches et les interprétations de celles-ci vers des domaines ou des données personnelles insuffisamment explorés par les moteurs. On peut donc suspecter, comme l'a fait l'opposition politique américaine, que ces équipes sont souvent communes à Google et aux services officiels.

Mais c'est de plus en plus une coopération systématique de Google avec les services officiels que dénonce l'opposition. Ainsi, l'essentiel des données géographiques fournies par Google Map proviennent d'observations militaires, aériennes ou satellitaires. Il en est de même des données personnelles « sensibles » collectées par les services de renseignement, qui sont fournies à Google sans difficultés pour lui permettre d'effectuer lui-même des sélections.

Une censure politique

Le site socialiste américain WSWS (World Socialist Web Site) a constaté qu'au moins sur les serveurs de Google anglophone, il n'était plus jamais possible de trouver mention du site ou d'articles faisant allusion au site. Tout se passe désormais comme s'ils n'existaient pas. Plus grave en termes diplomatiques, le même sort frappe les sites russe Russia Today RT ou Sputnik qui ne peuvent en rien être considérés comme des machines de propagande utilisées par la Russie pour conduire une guerre d'information avec les Etats-Unis. Eric Schmidt, PDG exécutif d'une des filiales de Google, s'en est vanté publiquement . https://www.rt.com/document/5a1323f5fc7e9353358b4567/amp/...

Ceci n'est qu'un début. Nous avons nous-mêmes indiqué que, dans le domaine de l'intelligence artificielle, Google avait racheté pratiquement toutes les start up productives. Il en est de même en matière de robotique autonome. On lira à ce sujet notre article, déjà un peu ancien, accessible sous http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/141/googlebot....

Comme ces différents outils sont de ceux qui, au moins dans la sphère anglophone, construiront le monde de demain, ce monde sera un monde Google.

Google, maître du monde? Oui, mais d'un monde défini exclusivement par les divers intérêts politiques, économiques et militaires des Etats-Unis. Même la Russie et la Chine devront en partie s'y soumettre, compte-tenu de la difficulté qu'elles éprouvent aujourd'hui à rattraper leur retard sur Google.

vendredi, 24 novembre 2017

Les antifas sans cagoule...

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Les antifas sans cagoule...

par Ferdinand le Pic

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons c-dessous un article fort intéressant de Ferdinand le Pic, consacré aux antifas et cueilli dans le n°101 d'Antipresse, lettre d'information de Slobodan Despot, dont la nouvelle formule sera disponible en début d'année 2018.

Les antifas sans cagoule

Ils frappent partout, mais semblent venir de nulle part. Ils dénoncent un «fascisme» omniprésent et fantasmé. Ils n’ont aucune existence juridique mais bénéficient d’incroyables indulgences judiciaires. Qui sont-ils?

Les Antifas se plaisent à revêtir le noir, toujours encapuchonnés et masqués comme les Black Blocks, dont ils sont l’avatar. Comme on le sait, la dénomination Schwarzer Block fut imaginée dans les années 1980 par la police de Berlin-Ouest pour désigner les Autonomes de Kreuzberg. Ce quartier jouxtant le «Mur» faisait encore partie du secteur d’occupation US jusqu’en 1990. Autrement dit, les Black Blocks sont nés dans un territoire sous contrôle militaire américain.

C’est important, car au même moment apparaissait aux États-Unis, plus exactement à Minneapolis (Minnesota) l’Anti-Racist Action Network (ARA). Ce groupe recrutait dans les mêmes éprouvettes punk et squat qu’au sein du laboratoire de Berlin Ouest. Entre scientifiques de l’agitprop, on collabore. Dissous en 2013 pour ressusciter sous le nom de Torch Antifa Network, le but de ce mouvement était, dès l’origine, de combattre le sexisme, l'homophobie, les idées anti-immigrationnistes, le nativisme, l'antisémitisme ou encore l'anti-avortement. Bref, quelques-uns des leviers de démantèlement d’une société traditionnelle bordée d’ignobles frontières, que l’on retrouve aussi bien dans les programmes officiels de la Commission de Bruxelles et de ses ONG-écrans que dans les feuilles de route de la galaxie Soros.

Les étranges filières de l’argent «humanitaire»

Mais on a beau se faire appeler du doux nom d’Anti-Racist Action Network, cela ne suffit pas: il faut des sous. En cherchant un peu, on les trouve en Alabama, du côté du SPLC (Southern Poverty Law Center), une ONG qui se targue, sur son propre site web, d’être la matrice de l’ARA. Autrement dit, la genèse des Antifas américains n’a évidemment rien de spontané. C’est à ce richissime SPLC qu’a incombé la tâche de créer cet ARA de laboratoire. Il est vrai qu’avec une dotation de financement de plus de 300 millions de dollars, le SPLC a de quoi voir venir, même si on retranche le salaire net de son président, qui émarge à plus de 300'000 dollars par an. C’est beau le «non-profit» politique au pays de l’oncle Sam!

Mais si ces gens-là ont les moyens, ils ne jouent pas pour autant la transparence sur l’origine des fonds. Il est vrai qu’on n’aime jamais trop raconter pourquoi ces fonds devraient transiter par les Iles Caïmans ni comment ils ont connu la tirelire d’un certain Bernard Madoff.

Mais pourquoi le SPLC? Très simple, en dehors de la défense de ses minorités préférées, la spécialité du SPLC est de ficher ses adversaires politiques, systématiquement qualifiés de «fascistes», qu’ils le soient ou non, puis de publier ses listes noires très élaborées et constamment mises à jour. Un travail de pro qui est devenu une référence du genre.

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Et les barbouzes qui s’en mêlent

Ce modèle d’activisme et de fichage très professionnel ne vient évidemment pas de nulle part. Il est notamment issu du modèle imaginé par le mouvement Friends of Democracy qui était en réalité une antenne américaine des services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Son but officiel était de pousser les Américains à entrer en guerre, tout en fichant les récalcitrants, ce qu’il a continué à faire jusqu’à la fin du conflit.

Son organe de communication avait pour titre Propaganda Battlefront dont on peut encore trouver des copies en ligne.

On notera, juste en passant, que ce nom a été ranimé en 2012 par Jonathan Soros, fils de George Soros. Ce choix n’est évidemment pas un hasard.

Pour revenir à nos Britanniques, ces derniers furent également très actifs à domicile, puisque, toujours dans les années 1980, ils fondaient à Londres L'Anti-Fascist Action (AFA), recrutant là encore dans les mêmes milieux punk et squat. Le label «action antifasciste» avait quant à lui été inventé par les communistes européens des années trente. Une contrefaçon de marque politique non déposée qui présentait l’avantage de donner l’illusion d’une filiation légitime. (Il paraît que question détournement d’image, on sait très bien faire dans les services.)

A la veille de la chute du Mur, on voit donc bourgeonner aux États-Unis et partout en Europe les mêmes affiliations à un antifascisme «Canada Dry», qui a le goût et l’odeur de l’antifascisme communiste historique, mais pas une goutte de communisme dans sa composition chimique. Une façon de monopoliser l’usage de l’infamante étiquette «fasciste» contre tout adversaire d’un postcommunisme 100 % américanisé, tel qu’il apparaîtra dès 1989, avec la chute du Mur.

Une galaxie hors la loi

Il existe donc une raison objective à la simultanéité de l’apparition des Antifas ces années-là. Mais comme c’est encore le cas aujourd’hui, on se garda bien de créer la moindre structure juridique qui permettrait de remonter jusqu’aux organisateurs et financeurs avérés. Il vaut toujours mieux, surtout lorsqu’on travaille avec le grand banditisme. Un nom fut en effet exposé au grand jour pour ses liens avec la mafia de Manchester. Il s’agissait de Desmond «Dessie» Noonan, grand Antifa devant l’éternel mais surtout braqueur professionnel et chef de gang, soupçonné d’une centaine de meurtres (1). Outre ses responsabilités directes dans l’AFA, il fut également l’un des exécuteurs attitrés des basses œuvres de l’IRA. Il mourut finalement poignardé devant chez lui à Chorlton (sud de Manchester), en 2005.

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Son frère Dominic Noonan prit le relais. Outre ses activités mafieuses, on le filma en train de diriger les graves émeutes de Manchester de 2011, dont le déclencheur fut la mort de son neveu, Mark Duggan. Ce dernier, soupçonné d’être impliqué dans un trafic de cocaïne, s’était fait abattre par la police le 4 août 2011, ayant résisté à son arrestation dans le quartier de Tottenham. Il s’ensuivit une semaine d’insurrection qui s’étendit jusqu’à Liverpool, Birmingham, Leicester ou encore le Grand Londres, faisant 5 morts et près de 200 blessés parmi les seuls policiers.

La porosité des services de renseignement, de la mafia et des activistes d’extrême gauche n’est pas sans nous rappeler le rôle des Brigades rouges dans le réseau Gladio, piloté par l’OTAN. Il se trouve que justement les Autonomes Ouest-berlinois de la guerre froide finissante étaient eux-mêmes affiliés au mouvement italien Autonomia Operaia (« Autonomie ouvrière»), très proche des Brigades rouges. Le monde est si petit!

Tout ce que la police n’ose pas faire

Mais le point commun le plus spécifique à tous ces Antifas du monde demeure le fichage. Derrière leurs épais écrans de fumée lacrymogène, leurs capuches noires et leurs casses de vitrines qui font toujours les gros titres, il leur incombe essentiellement de ficher en masse leurs adversaires politiques et d’en exposer publiquement les identités et les occupations, exclusivement sur la base de leurs opinions politiques ou religieuses. Une tâche qui est précisément interdite aux autorités, en démocratie.

Ces mouvements sont donc objectivement, à cet égard, des supplétifs des services de police et de renseignement. Ce qui explique notamment leur proximité, voire la facilité de leur noyautage, leur impunité ou encore l’extrême difficulté qu’on peut avoir à les identifier.

Le cas Joachim Landwehr

C’est par exemple le cas de Joachim Landwehr (28 ans), citoyen helvétique, condamné à 7 ans de prison le 11 octobre dernier par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir, le 18 mai 2016, bouté le feu à l’habitacle d’une voiture de police grâce à un engin pyrotechnique, avec ses deux occupants encore coincés à bord. Une peine plutôt légère pour une atteinte à la vie de policiers.

On sait que Landwehr est lié au groupe suisse «Action Autonome», dont les mots d’ordre passent notamment par le site <rage.noblogs.org/>, dont 90 % du contenu relève du fichage, avec un degré de précision qui dépasse très largement les capacités d’une équipe d’amateurs, même à temps plein. On se demande d’ailleurs ce qu’attend le Préposé cantonal à la protection de données pour se saisir du dossier.

On sait également qu’il était présent lors de la manif antifa de Lausanne de mai 2011, et que c’est sans doute lui aussi qui a mis en ligne une petite vidéo de propagande à la gloire de sa promenade.

On sait enfin qu’il fut acquitté en août 2017 par le tribunal de police de Genève, alors qu’il y avait participé à une manifestation interdite.

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Des agitateurs venus de la «haute»

En revanche, on connaît mieux les profils de ces complices parisiens. Par exemple, Antonin Bernanos, condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis, est l’arrière petit-fils du grand écrivain Georges Bernanos. On reste issu d’un milieu plutôt cultivé et protégé chez les Antifas. On imagine que l’œuvre de l’illustre aïeul avait encore sa place dans les discussions familiales. Yves, le père du délinquant et réalisateur sans succès de courts-métrages, le confirmait lors d’une interview pour KTO, l’organe cathodique de l’archevêché de Paris, lequel diffusa d’ailleurs l’un de ces courts-métrages, par charité chrétienne sans doute. Mais on n’a pas trop de mal à comprendre que c’est sa femme, Geneviève, qui fait bouillir la marmite. Elle a la sécurité de l’emploi comme fonctionnaire. Elle est en effet directrice de l’aménagement et du développement à la mairie de Nanterre. Côté convictions, elle est fière de n’avoir pas raté une seule fête de l’Huma depuis ses 15 ans.

Dès l’arrestation de leurs deux fils (Angel, le plus jeune, sera mis hors de cause), Monsieur et Madame Bernanos ont arpenté les radios, les salles de rédaction, les collectifs et manifs en tous genres, pour dénoncer l’ignominie policière montée de toutes pièces par l’État fasciste contre leur digne rejeton. Ils ont reçu le meilleur accueil, notamment chez Médiapart. Ils ont même réussi à enrôler le vieux Me Henri Leclerc, qui osa comparer l’arrestation du jeune Bernanos aux fameux morts du métro Charonne, durant la guerre d’Algérie. Il arrive que les fins de carrières soient pathétiques…

Ce qui frappe, c’est la facilité avec laquelle les relais d’opinions se sont mobilisés en faveur d’un délinquant, dont on omet par ailleurs complètement de dénoncer le racisme, sachant que l’un des policiers qu’il attaqua était noir. Dans les réseaux deep-state, on assure donc autant le service après-vente que l’anesthésie morale.

Même milieu BCBG pour Ari Runtenholz, condamné aussi à 5 ans de prison assorti de sursis, pour avoir défoncé l’arrière de la voiture de police à l’aide d’un plot métallique. Lui, on le trouve classé 34ème de l’épreuve d’épée aux championnats de la fédération française d’escrime de 2013. Il pratique aussi la voile à Granville (Normandie) et participe à des régates officielles. Sports très popu, comme chacun sait.

Nicolas Fensch, informaticien sans emploi, détonne quant à lui par son âge (40 ans). Il prétend être arrivé là par hasard, alors que les vidéos le montrent s’acharnant à frapper le policier noir avec une tige, très semblable à un nerf de bœuf. La parfaite maîtrise du geste trahit néanmoins un entraînement certain. Qui est-il vraiment? Les policiers qui ont gaffé à l’audience sur le noyautage de la bande n’en diront pas plus. Il écopera aussi de 5 ans dont 2 avec sursis.

Il y a enfin le LGBT de service: David Brault, 28 ans, devenu mademoiselle Kara, sans adresse en France. Ce(tte) citoyen(ne) américain(e) a traversé tout spécialement l’Atlantique pour la petite fête improvisée. On se demande tout de même si ce n’est pas le SLPC qui lui aurait payé son billet et ses faux frais? Verdict: 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour avoir lancé un plot métallique à travers le pare-brise dans le but d’atteindre les passagers. Pas très doux, le trans. Pendant les audiences, à l’extérieur du Palais de justice, plusieurs centaines d’Antifas viendront, comme il se doit, provoquer violemment la police, en soutien à leurs camarades de promotion. Il faut savoir garder la forme et les écrans de fumée.

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Les confluences profondes

Mais casser de la vitrine ou du flic n’est pas tout. L’idéologie est là. A y regarder de près, elle n’a certes pas grand-chose à voir avec le marxisme, le trotskysme ou l’anarchisme, ni même avec les Gardes rouges de Mao.

Elle égrène en revanche tous les mots d’ordre qu’on lit ouvertement sur tous les sites des ONG-Ecrans du deep-state euro-atlantique et sorosien: défense des LGBT, de la théorie du genre, des migrants, du multiculturalisme, de l’ineptie des frontières, du voile islamique, et même du Kurdistan libre. Et l’inévitable complément: attaques contre Trump, Vladimir Poutine, le «régime» syrien alaouite, etc.

Dans les quincailleries en ligne des antifas, on trouve évidemment toute la panoplie du parfait émeutier connecté et tous les conseils pratiques qui vont avec. Un mode de propagation qui a très largement fait ses preuves depuis les révolutions de couleur. Une routine du «sans limite», car il faut quand même bien les motiver ces jeunes!

Et justement, c’est l’abolition des limites qui est la première condition à la jouissance de la grande casserie. Mais là n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est que, sous couvert de combattre un fascisme fantasmé pour les besoins de la cause, on fiche à tour de bras et on rend tout cela public. Et cela ne scandalise évidemment personne. L’agit-prop manipulée et noyautée par les «services» est donc un leurre. Pendant qu’on s’interroge sur les excuses sociales de leur violence urbaine, ou la qualification juridique de leurs crimes téléguidés, les soutiers de l’antifascisme constituent, là, sous nos yeux, une branche administrative de la police politique du deep-state, qui n’a rien à envier aux recrues de la Stasi.

Fernand Le Pic (Antipresse n°101, 5 novembre 2017)

Note :

  1. Cf. Sean Birchall, Beating The Fascists, Freedom Press, Londres, 2010.

jeudi, 23 novembre 2017

U.S. conspiracy theories and the American mentality

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U.S. conspiracy theories and the American mentality

Ex: http://katehon.com

History shows an increased interest in American society in conspiracy theories, no matter who is represented as the conspirator.

While there are a lot of various extravagant theories in the United States, among which we can find a fantastic story, for example, that the country's leadership are either aliens or reptilians. There is an historical continuity, which confirms that the American consciousness, whether being of the middle class, farmers and influential political circles, are deeply permeated with the idea of the conspiracy.

For example, with their conspirological mentality, Democrats and globalists gave recent statements that Russia had carried out regular hacker attacks, and that this had even affected the outcome of the election campaign in the United States. Political scientists and experts from various American think tanks try to give pseudoscientific data declarations that come from the senior management of the country. Similar operations were being held in relation to other states and even non-state actors, who caused suspicion for unknown reasons among the American establishment (Venezuela, Cuba, North Korea, Iraq, Iran, Hezbollah, the institution of Ayatollahs, the Russian Orthodox Church, Communists, right-wing parties in Europe and so on).

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History of the conspiracy theory in the US

This tradition began to come into being in the United States in the wake of the exclusion of former colonists from the British metropolis. In addition, the powerful stimulus to look at the causal relationships from the perspective of possible conspiracies was the idea of the enlightenment, related to desacralization and attributing all actions exclusively to human will.

Initially, the search for conspiracies with the following “witch-hunt” were peculiar to Western Europe, where, in the Middle Ages, the Inquisition was raging, and the Renaissance palace intrigues had become the norm. In Britain (where the United States largely borrowed this conspiracy tradition) there were a lot of talks about French, Irish, Jacobite and Catholic conspiracies and real attempts to organize a coup or an attack on the government. Only they confirmed rumors that such evil plans did really exist. For example, the failed plan was to blow up the Parliament, masterminded by Guy Fawkes.

According to Gordon Wood, “by the 18th century the conspiracy had become not simply a means of explaining how the rulers were overthrown; it became a commonly used tool for an explanation of how the rulers and the others who controlling political developments acted in real life”.2

Since the Renaissance, God was being gradually squeezed out of the social and political life, so the control of all processes (and promises about domain over natural elements in the future) was assigned to a person. Such a mechanistic paradigm reduced all human actions solely to purposes and motives.

Now everything was conceived in the human mind, and depended on these moral norms, prejudices and beliefs. Therefore, all social processes began to come to reflect individual passions and interests.

Some called for a curbing of these passions by offering a specific plan of socio-political activity, naturally offering themselves to manage these plans, while those first attempting to usurp power were blamed for trying to instill tyranny and oppression.

In this context, the work “the Paranoid Style in American Politics” of Columbia University Professor Richard Hofstadter3 is very interesting, where he shows that a whole generation of Americans thought in terms of conspiracies throughout the US history. In this article, firstly published in 1964, Richard Hofstadter noted: “The idea of the paranoid style as a force in politics would have little contemporary relevance or historical value if it were applied only to men with profoundly disturbed minds. It is the use of paranoid modes of expression by more or less normal people that makes the phenomenon significant. In the history of the United States one find it, for example, in the anti-Masonic movement, the nativist and anti-Catholic movement, in certain spokesmen of abolitionism who regarded the United States as being in the grip of a slaveholders’ conspiracy, in many alarmists about the Mormons, in some Greenback and Populist writers who constructed a great conspiracy of international bankers, in the exposure of a munitions makers’ conspiracy of World War I, in the popular left-wing press, in the contemporary American right wing, and on both sides of the race controversy today, among White Citizens’ Councils and Black Muslims. I do not propose to try to trace the variations of the paranoid style that can be found in all these movements, but will confine myself to a few leading episodes in our past history in which the style emerged in full and archetypal splendor”.4

American historian James Hutson considers American behavior in general as a product manifesting out of envy and suspicion towards the government power.

At the same time he pointed out that the fear of abusing political power led to the American conspiracy being viewed as “completely trustworthy”, at least until about the 1830's. Thereafter, attention was switched over to non-governmental organizations and groups such as the Masons, and the Roman Catholic Church.5 In the 19th century fears of various conspiracies united many groups in the United States. If Abraham Lincoln believed in imaginary subversive activities, then what could be the problem if an anti-Masonic league or some protestant denominations do? At the same time, protestants found the personification of the work of the devil and all sorts of dark forces directly in political activities both inside the US and abroad. Certainly, the rational explanation for this phenomenon could be found in linking this fear with some symptoms of severe social and psychological overload, in which American society was at that period of time.6

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The 20th century and the new myths

The twentieth century has also been full of the conspiracy theories. At the beginning of the century, specific fears in the United States were associated with Germany, the Russian Empire, and China. It would be enough just to mention the book of Brooks Adams “The New Empire”, published in 1902, where he was talking about the need to avoid combining the interests of Russia, Germany and China.7

The situation with the Russian Empire was particularly complex because of the passport issue, which led in 1911 to the break of the US Russian-American treaty of commerce and navigation of 1832. This happened under the influence of the Jewish lobby in the US, which from the second half of the 19th century were actively defending the rights of European and Russian Jews. Naturally, such influential organizations, not without the involvement of big business - in particular money of Jacob Schiff from the American Jewish Committee - which funded the anti-Russian campaign in the media and even blackmailed President Taft, because they could force the country's leadership to meet their demands, automatically fell into the category of 'plotters' in the eyes of American citizens who had no connection with these lobby groups.8

The era of the Great Depression sharply polarized the American society, while Hollywood and its establishment were trying to project their vision of solving problems. Depending on the place of residence and social status, American citizens found their own “scapegoats” in the face of Republicans, bankers, speculator migrants. However, religious preachers thought that the cause of crop failure for several years was the scourge of God, fallen upon the American people for their sins.

Before the Second World War there was a peculiar suspicion among the military and political leadership towards Japan, although at the beginning of the century the United States supported this country during the conflict with Russia.

The era of McCarthyism was a well-known as "witch hunt", but here women were pursued for their difficult to prove relationship with the evil spirit, and those sympathetic to communist ideas. These facts were imposed on the racial issues in the United States and in its broader ideological confrontation.

The murder of John F. Kennedy and Martin Luther King, the emergence of AIDS, global warming, the role of the Trilateral Commission in the international economy, all such cases necessarily were always considered from the perspective of conspiracy theory. Accordingly, within the framework of conspiracy thinking, the murders were implemented or adjusted by CIA agents, doctors commissioned by the federal government developed the deadly virus (this issue was further developed and enriched with new facts and speculations), and the broader phenomena was considered as a kind of cover-up and supporting interests of large companies and lobby groups.

However, the Watergate scandal confirmed that the Republicans were really behind the organization of wiretapping in the room where the Democrats held their talks. In the 50's of the last century the CIA really conducted the experiment MKULTRA, where LSD and other narcotic drugs were administered to subjects in order to obtain “mind control”.9 The US Ministry of Defence plan for Operation Northwoods is also well-known to have been against Cuba in order to organize provocations with further military aggression in the Isla de la Juventud.10

The incident in Roswell (New Mexico) in 1947 is a peculiar episode. According to the official version, aliens landed, and the US government was keeping this information in secret.

Moreover, the publication of declassified documents from both official sources such as the State Department, the Defense Department, the FBI and the CIA, as well as documents of various international groups such as Bilderberg Club and the Club of Rome, show that certain secret plans on various issues were developed and implemented in reality.

In recent years, the most common topics in the United States related to conspiracies, have become the attacks of September 11th, 2001 (9/11, Truth Movement), the influence of the neo-conservatives in the adoption of decisions on the invasion in Iraq in 2003, as well as any facts concerning the corporate influence and the US military-industrial complex. Certainly, some leakage, spread with the help of the resource WikiLeaks, provide additional ground for the circulation of the view that the US establishment holds some secret game and does not work in the interest of the American society, but supply various financial and industrial groups with their preferences.

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Neoliberals’ fears and manipulations

The scandals connected with the financing of Hillary Clinton's campaign, Clinton family ties with all sorts of fund structures and involvement in dubious projects have also shown that in some organizations, the real purposes significantly are at odds with the stated principles. However, in recent years no one is surprised with such level of the corruption, especially since in the US lobbying has become protected by the law.

As these cases are also falling into the categories of the conspiracy theory, representatives of the scientific community in the US, which are connected with the policy, conduct some attempts to present the conspiracy as a “sub broad category of false beliefs”. For example, Cass R. Sunstein pointed it out in his scientific publication, published in 2008, under the auspices of Harvard and Chicago University (Law & Economics Research Paper Series Paper No. 387)11.

To make a following clarification is necessary. Cass R. Sunstein is an American lawyer and scholar, a member of the Democratic Party. In 2008, he actively opposed the attempt to impeach Bill Clinton. He served as administrator of the Information and Regulatory Policy in the White House in 2008 – 2012. Cass R. Sunstein is also a developer of the theory of “Nudge”, the latest trend in behavioral sociology of the USA.12 The main idea of which is that people can be directed to carry out any action. But at the same time, they need to consider this “boost”, as their own decision. To do this it is necessary to create the appearance of alternative choices. Precisely because of Sunstein’s theory Barack Obama signed a decree on the application of behavioral science methods in the public administration and domestic policy, on September 15th.

It was significant that Sunstein treated the possible causes of the conspiracy theory in his own way. At the same time he provides the link to the work of Richard Hofstadter, where he was warned that his proposed "paranoid style" did not refer to psychological abnormalities and diseases, and expressed the social phenomenon.

Obviously Sunstein commissioned by the government to co-author articles suggest measures to counter the conspiracy theories: “We can readily imagine a series of possible responses. (1) Government might ban conspiracy theorizing. (2) Government might impose some kind of tax, financial or otherwise, on those who disseminate such theories. (3) Government might itself engage in counterspeech, marshaling arguments to discredit conspiracy theories. (4) Government might formally hire credible private parties to engage in counterspeech. (5) Government might engage in informal communication with such parties, encouraging them to help." However, the authors advocate that each "instrument has a distinctive set of potential effects, or costs and benefits, and each will have a place under imaginable conditions. However, our main policy idea is that government should engage in cognitive infiltration of the groups that produce conspiracy theories, which involves a mix of (3), (4) and (5).”13

This article was severely criticized by the United States scientific community.

But there is no doubt that the interest to the conspiracy has remained at a fairly high level in the corridors of American power. The question is how to apply and manipulate information according to the interests of the White House.

And Donald Trump’s victory also showed that conspiracy theories were strong enough within the US society. But now the liberals are looking for those responsible within the United States (the right-wing or the conservatives), and outside, in the attempt to accuse Russia of hacking attacks and manipulation of the public opinion.

Conspiracy theories will continue to affect average Americans, as well as decision making at the highest levels.

Notes:

2 Gordon S. Wood. The Idea of America. Reflections on the Birth of the United States. New York: The Penguin Press, 2011.

3Hofstadter, Richard. The Paranoid Style in American Politics, and Other Essays. New York: Vintage Books, 2008.

5 James H. Hutson, "The American Revolution: Triumph of a Delusion? in Erich Angermann, et al., eds., New Wine in Old Skins , 179 - 194.

6 Richard O. Curry and Thomas M. Brown, eds., Conspiracy: The Fear of Subversion in American History. NY: Holt, Rinehart & Winston, 1972.

8 L. Marshall to S. Wolf. Oct. 18,1916 // Louis Marshall: Champion of Liberty. Vol. 1. P. 86.

9 George Lardner Jr. & John Jacobs, Lengthy Mind-Control Research by CIA Is Detailed, WASH. POST, Aug. 3, 1977

10 Memorandum from L. L. Lemnitzer, Chairman, Joint Chiefs of Staff, to the Secretary of Defense, Justification for U.S. Military Intervention in Cuba (Mar. 13, 1962), http://www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20010430/northwoods.pdf.

12 Sunstein, Cass R. Why Nudge?: The Politics of Libertarian Paternalism. The Storrs Lectures Series, Yale University Press, 2014.