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jeudi, 19 août 2010

Iran: les Etats-Unis préoccupés par les investissements chinois

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Ferdinando CALDA :

 

Iran : les Etats-Unis préoccupés par les investissements chinois

 

Les rapports commerciaux sino-iraniens et russo-iraniens risquent d’annuler l’effet des sanctions américaines

 

Le maillage des sanctions infligées à l’Iran par les Etats-Unis et la « communauté internationale » n’est pas étanche, ce qui fait enrager les bellicistes américains et donne matière à penser aux Israéliens, qui, en attendant, fourbissent leurs armes pour toute intervention militaire éventuelle.

 

Vendredi 30 juillet 2010, la Chine, à son tour et après la Russie, a critiqué la décision de l’UE d’imposer de nouvelles sanctions unilatérales contre l’Iran, sanctions qui s’ajoutent à celles déjà votées par l’ONU. « La Chine désapprouve les sanctions décidées unilatéralement par l’UE à l’encontre de l’Iran. Nous espérons que les parties intéressées continueront dans l’avenir à opter pour la voie diplomatique afin de chercher à résoudre de manière appropriée les différends, par le biais de discussions et de négociations », a déclaré Jiang Yu, le porte-paroles du ministère chinois des affaires étrangères.

 

Dans le sillage des décisions prises ces jours-ci par les Etats-Unis, en effet, l’Union Européenne ainsi que le Canada et l’Australie ont adopté une série de sanctions unilatérales sans précédent contre l’Iran, sanctions qui frappent surtout le secteur énergétique du pays. Le ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a souligné que cette décision, une fois de plus, démontre que « l’Europe est sous l’influence des Etats-Unis dans toutes ses décisions de politiques extérieures ».

 

Plus grave : ces mesures restrictives prises récemment par l’UE déplaisent fortement à la Russie et à la Chine qui, à la tribune de l’ONU, avaient demandé d’éviter toutes sanctions « paralysantes » contre la République Islamique d’Iran, particulièrement dans le secteur énergétique, lequel constitue le véritable talon d’Achille de Téhéran. Tant Moscou que Beijing entretiennent des rapports commerciaux avec l’Iran et n’ont aucune intention d’y renoncer. La position prise par les Russes et les Chinois préoccupe fortement la Maison Blanche, vu qu’elle ébranle considérablement toutes les tentatives entreprises pour isoler l’Iran.

 

« Le fait que Beijing fasse des affaires avec Téhéran est pour nous un motif de grande préoccupation », confirme Robert Einhom, conseiller spécial du département d’Etat américain pour la non prolifération et le contrôle des armements.

 

Ce fonctionnaire américain a par ailleurs annoncé qu’une délégation américaine se rendra en Chine très bientôt, ainsi qu’au Japon (qui, lui aussi, au cours de ces derniers mois, a entamé une collaboration avec l’Iran pour la construction de centrales nucléaires antisismiques). Cette délégation se rendra également en Corée du Sud et dans les Emirats arabes du Golfe car ces Etats exportent énormément vers l’Iran. Le but de la délégation est évidemment de faire accepter par toutes ces puissances les sanctions contre l’Iran décidées par Washingto (ndt : et entérinées benoîtement par ses satellites).

 

Plus particulièrement, cette délégation aura pour tâche de rappeler à Beijing que les nouvelles sanctions approuvées par les Etats-Unis, l’Union Européenne, le Canada et l’Australie impliquent que toutes les entreprises étrangères qui coopèreront avec le secteur énergétique iranien seront également sanctionnées. Or, actuellement, les entreprises chinoises, auxquelles la délégation américaine fait implicitement référence, sont en train d’investir de « manière agressive » dans ce secteur-là et non dans d’autres.

 

Du reste, le pétrole et le gaz iraniens  —qui pourraient arriver en Chine via le Pakistan, après qu’Islamabad ait noué d’importants accords en ce sens avec Téhéran—  représentent un enjeu important pour une Chine en croissance continue, de plus en plus demanderesse en matières énergétiques.

 

« Les Chinois prétendent avoir des exigences importantes en matière de sécurité », explique Einhom, qui, toutefois, invite Beijing « à revoir ses priorités ».

 

Entretemps, la République Islamique d’Iran cherche de nouvelles collaborations pour échapper aux sanctions et à l’étranglement voulu par Washington. Ces dernières semaines, le vice-ministre iranien des pétroles, Javad Oji, a eu une longue entrevue avec une délégation irakienne afin de préparer un accord sur l’exportation de gaz iranien vers l’Irak. Les Iraniens espèrent qu’il y aura très bientôt un gazoduc partant d’Iran pour aboutir en Irak qui, ultérieurement, pourra être étendu au territoire syrien et, de là, aboutir à la Méditerranée et servir à l’alimentation énergétique de l’Europe.

 

Ferdinando CALDA (f.calda@rinascita.eu ).

(article tiré de « Rinascita », Rome, 31 juillet/1 août 2010 ; http://www.rinascita.eu/ ).

 

 

 

 

lundi, 02 août 2010

L'antagonisme Chine/Etats-Unis sur le continent africain

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Federico DAL CORTIVO:

 

L’antagonisme Chine/Etats-Unis sur le continent africain

 

Avec la création de l’AFRICOM, la thalassocratie américaine veut transformer le Continent noir en une arrière-cour de Washington !

 

Les Etats-Unis, sous « l’Administration Bush », n’ont plus cessé de considérer l’Afrique comme un futur « espace vital », destiné à fournir des matières premières, dont du pétrole, indispensables pour l’économie américaine qui est constamment à la recherche de nouveaux territoires à exploiter sans vergogne, aujourd’hui plus que jamais, vu l’actuelle crise économique et le recul de l’hégémonie américaine sur l’Amérique latine, son arrière-cour traditionnelle. Mais la volonté de Washington d’étendre son influence en Afrique a aussi pour objectif de s’opposer à la pénétration chinoise sur ce continent, qui se montre de plus en plus importante. Beijing entretient des rapports commerciaux étroits et de grande ampleur avec de nombreux pays africains, rapports qui, eux aussi, s’avèrent de plus en plus nécessaire pour une économie chinoise en pleine croissance.

 

Dans le passé, la présence militaire américaine s’était manifestée en Afrique via l’ « US European Command » qui prenait sous son aile tous les pays africains ; ensuite cette compétence fut transférée au « Strike Command », devenu en 1971 le « Readiness Command » et puis, successivement, au « CentCom » et au « Pacific Command ». Il a fallu attendre 2007 pour que le Pentagone annonce la création d’un commandement tout entier consacré à l’Afrique seule.

 

La création de ce nouveau commandement a permis de définir clairement les nouvelles structures militaires qui expriment la volonté bien déterminée de Washington de renforcer considérablement sa présence militaire et de se doter, en Afrique, de capacités de riposte rapide.

 

Placé sous le commandement du Général William E. « Kip » Ward, l’Africom comprend toutes les armes formant traditionnellement les forces armées : l’armée de terre, la marine, l’aviation et les Marines, dont les postes de commandement se situent actuellement en Italie, à Vicenza (US Army Africa Setaf), à Naples (US Navy Africa), et en Allemagne, à Ramstein (US Air Force Africa), à Boeblingen (US Marine Corps Africa) et à Stuttgart (Special Operation Command Africa) ; enfin, à ces postes installés en Italie et en Allemagne, s’ajoute le Camp Lemonier à Djibouti en Afrique orientale, où se trouve également le « Combined Joint Task Force – Horn of Africa ». Le Pentagone examine actuellement la possibilité de mettre à la disposition de l’Africom d’autres forces, afin d’accroître sa vitesse opérationnelle : 1000 Marines aéroportables, capables d’être déployés rapidement sur divers théâtres d’opération. Toujours sous le prétexte de la « lutte contre le terrorisme international », Washington a renforcé ses liens militaires et diplomatiques avec plusieurs Etats africains, en suivant, dans cette optique, trois lignes directrices principales : la diplomatie, la chose militaire et le développement. Ce dernier sert, comme d’habitude, à lier l’Etat en question au modèle économique américain, afin d’un faire un vassal, pompeusement baptisé « allié ».

 

Aux côtés du Général Ward, on trouvera l’ambassadeur Anthony Holmes afin de mieux coordonner les rapports entre pays africains et, par conséquent, de s’assurer une mainmise toujours plus forte sur le Continent noir, considéré dorénavant comme « stratégique ». Tout cela correspond bel et bien à ce que l’on peut lire dans le « Quadrennial Defence Review » de février 2010, qui prévoit une augmentation des dépenses militaires de 2%, avec une somme totale allouée de 708 milliards de dollars pour 2011 (y compris les 160 milliards de dollars prévus pour les guerres d’Irak et d’Afghanistan). Pour 2010, l’Africom pourra s’attendre à recevoir 278 millions de dollars pour les opérations et 263 autres millions de dollars pour la logistique, le développement de nouvelles structures et d’autres moyens divers.

 

La machine de guerre américaine s’apprête aussi à débarquer en force en Afrique, où elle avait déjà, à intervalles réguliers, organisé des manœuvres militaires communes avec le Mali, le Nigéria, le Maroc et le Sénégal.

 

Les raisons géopolitiques, qui président à ce nouveau projet africain des Etats-Unis, doivent être recherchées dans le poids de plus en plus lourd que pèse Beijing en Afrique, grâce à une politique de non ingérence dans les affaires intérieures des pays concernés, à la différence de la pratique américaine qui a toujours préféré contrôler étroitement les « gouvernements amis » et les manipuler à loisir.

 

Après avoir adopté le « socialisme de marché », en tant que version revue et corrigée du communisme, la Chine s’est affirmée avec force sur la scène internationale, mue par l’impératif d’acquérir matières énergétiques en grandes quantités et à bon prix. On se rappellera les bonnes relations qu’entretient Beijing avec certains pays d’Amérique latine, surtout le Venezuela et le Brésil ; ces relations se déroulent de manière paritaire, mode de travail qui ne trouble en aucune façon le cours nouveau qu’a emprunté ce continent sud-américain, comme on peut le constater en observant les accords pris entre certains de ces pays d’Amérique ibérique, d’une part, et la Russie, l’Inde, l’Iran et l’Afrique du Sud, d’autre part.

 

Cependant la partie la plus importante se joue en Afrique où d’immenses richesses minières et pétrolières sont encore disponibles. Le Dragon chinois est présent sur place, avec des investissements dépassant les 20 milliards de dollars pour la réalisation d’infrastructures importantes comme des ponts, des centrales électriques et des routes.

 

Les rapports entre la Chine, d’une part, l’Angola et le Soudan, d’autre part, sont optimaux ; d’autres accords ont été conclu avec l’Algérie et l’Egypte, où 150 entreprises chinoises se sont implantées. En Afrique du Sud, les Chinois ont acquis la « Standard Bank », principale banque de ce pays riche en minerais, dont l’or et le diamant.

 

Au Soudan, la découverte de riches gisements de pétrole a attiré l’attention de la « China Petroleum Company », ce qui fait que 8% du pétrole consommé en Chine vient désormais de ce pays africain. En Algérie, la « China Petroleum & Chemical Corporation » et la « China National Petroleum » ont pris en main la gestion des puits les plus importants. A la liste, on peut ajouter le Nigéria, troisième fournisseur africain de pétrole à la Chine ; ensuite, le Sénégal, la Tchad, la Guinée, qui possèdent aussi  des gisements de pétrole, et le Cameroun, où l’on trouve et du gaz naturel et du pétrole.

 

Aujourd’hui donc, force est de constater que les fronts sur lesquels sont déployées les forces armées des Etats-Unis augmentent en nombre au lieu de diminuer ; dans un tel contexte, la thalassocratie américaine ne peut rien faire d’autre que de mettre la main sur les ressources du « Tiers Monde » (comme il était convenu de l’appeler). Pour y parvenir, Washington doit déployer de plus en plus de troupes, d’avions et de navires aux quatre coins du globe. Ces efforts ne laissent pas indifférents les Américains eux-mêmes car, pour réaliser cette politique d’omniprésence, la Défense engloutit des sommes gigantesques : il suffit d’analyser les chiffres ; entre 2001 et 2011, le bilan du Pentagone a augmenté de 40% et, si nous prenons en compte également les frais engendrés par les guerres, nous arrivons au chiffre de 70%. Nous sommes dont dans un état de guerre permanente, même si cette guerre n’a jamais été déclarée ; en effet, 400.000 hommes de l’armée américaine sont déployés sur les divers théâtres opérationnels de tous les continents. On le voit : de Bush à Obama, il n’y a eu aucun changement.

 

Federico DAL CORTIVO.

(article paru dans « Rinascita », Rome, 13 juillet 2010 ; http://www.rinascita.eu/ ).

 

 

samedi, 26 juin 2010

Les méfaits de la globalisation

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Archives de Synergies Européennes - 2003

Louis VINTEUIL :

Les méfaits de la globalisation

De nos jours l’Europe, sous le masque de cette pâle caricature qu’est l’Union Européenne, est soumise à un processus d’homogénéisation dont les vecteurs et principes capitalistes et militaires sont ceux du « manu-militarisme » et du « manu-monétarisme ». En ce sens, l’Union Européenne constitue un mécanisme régional  politico-économique, un maillon dans la chaîne du globalisme qui assoit sa primauté planétaire par le biais d’une cartellisation régionale du monde. Dans cette même direction, les régimes capitalistes ultralibéraux ainsi que les sociales démocraties qui sont en oeuvre dans la plupart des pays européens ne constituent que des mécanismes régulateurs des intérêts du grand capital financier regroupés dans le groupe G7. Les fondements de l’actuelle construction européenne reposent sur un système de valeurs hérité de la Renaissance : anthropocentrisme, conception technicienne et scientiste de la vie, économicisme exacerbé, obsidionalité et biosidionalité technologique qui considèrent la nature humaine comme un produit de consommation illimité. Derrière le bien être matériel universel et la prospérité globale, se cache une stratégie de développement qui n’est en fait qu’une stratégie de violence dont les pivots sont l’égocentrisme, l’anthropocentrisme et la conception de l’existence fondée sur une croissance continue indifférenciée et dont les armes sont l’exploitation illimitée des ressources naturelles et humaines à l’échelle planétaire. Cette stratégie de la croissance continue —et dont le père spirituel est Joseph Retinger—  n’est au fond qu’une stratégie de la tension qui aboutit à l’utilisation entropique des hommes et de la nature et devient la forme contemporaine de l’évolutionnisme global high-tech. La première ébauche de cette Europe capitaliste, entamée à Bilderberg dans les années 50 et qui fut teintée d’un certain type de Macartysme américain, sera parachevée par la doctrine de la trilatérale qui fera de l’Europe une corporation, une chasse gardée des oligarchies financières transnationales. L’Europe transformée en un immense supermarché , grande ferme soumise au jeu du marché spéculateur.

L’idéologie globale est par essence totalitaire, affectée d’un évolutionnisme pathogène car, par la voie du manu-militarisme et du manu-monétarisme, elle entend effacer et niveler toutes les diversités, les réalités naturelles et plurielles afin de soumettre les peuples aux sacerdoces des lois du monothéisme du marché. Ce manu-militarisme et ce manu-monétarisme ne sont  que les moyens pour créer une zone globale de libre échange, dominée par les cartels financiers anglo-saxons. La globalisation ne s’est jamais fixée pour but philanthropique de créer une utopie d’une communauté mondiale pacifique et fraternelle. Elle n’est qu’un processus avancé de libéralisation des marchés, de délocalisation et de dérégulation des économies ainsi qu’un instrument de conquête capitaliste dans la marche au plus grand profit. En voulant contrôler l’évolution de toute forme d’existence, le globalisme engendre une communication socio-culturelle destructive, dont l’uniformisation et le nivellement viennent détruire la communication naturelle génétique.

La manipulation mentale généralisée

Ce qui caractérise  la société globale, c’est indéniablement la manipulation mentale généralisée. En effet la société globale est un vaste laboratoire où l’on s’ingénie à créer par le contrôle des esprits une société psycho-civilisée qui, grâce à la génétique, expérimente le clonage d’êtres humains, décervelés et domestiquées. C’est en quelque sorte le remake du « procédé Bokanosky » imaginé par Aldous Huxley dans le « Meilleur des mondes ». Le but est, dans l’esprit d’un Francis Fukuyama , par l’intermédiaire des biotechnologies, d’abolir le temps et les concrétudes naturelles, pour mettre un terme à l’histoire et abolir les êtres humains en tant qu’êtres concrets, pour aller au-delà de l’humain. Par les procédés de manipulation mentale on aboutit dans cette société globale à une nouvelle forme d’esclavagisme moderne. En effet, dans le passage au XXIème siècle, les nouvelles technologies, informatiques et images, bouleversent toutes les données de la vie quotidienne tout comme le champ de toutes les investigations scientifiques. L’écran devient fatal et omniprésent, comme du reste le règne du spectacle et du simulacre. C’est de l’intérieur du monde envahissant des images que peut se voir la manipulation vidéographique, se déployer le règne des artifices et des simulations, se mettre en place une sacralisation nouvelle de l’image et de sa présence. La manipulation mentale dont je parle s’apparente à celle qu’exercerait une secte globale. En effet, il y a une parenté flagrante entre la secte, exigeant le consentement intime à un groupe donné et l’adhésion au marché universel , société à la fois globale et fragmentée en cellules consuméristes rendues narcissiques. La société-bulle des cultes sectaires n’est que le plagiat microsociologique de la secte globale planétaire sommant chacun de devenir un « gentil et docile membre de l’humanité » .

Comme dans les sectes, la société globale qui se propose d’abolir le temps et l’histoire, sécrète en elle une volonté de suicide collectif refoulée, l’autodestruction étant vécue de manière indolore tel un voyage spirituel vers une autre incarnation. Il s’agit bien d’une nouvelle forme de « Karma »moderne. La révolution technologique, le règne du cyberspace, la révolution numérique, le développement des réseaux électroniques d’information provoquent un syndrome de saturation cognitive. Assommés par un flux continus d’informations et d’images, les individus sont de moins en moins en mesure de penser et de décider, donc finalement de travailler ; étant de plus en plus accablés et abrutis.

La cyber-crétinisation

Nous sommes au coeur de la cyber-crétinisation. La manipulation mentale aboutit de même à la colonisation de l’inconscient et de l’imagination, en tant qu’espace intime onirique, symbolique et archétypale. Le capitalisme traditionnel, qui se contentait jadis de la publicité, s’attaque aujourd’hui aux domaines du rêve, de l’imagination, dans les visions du monde les plus intimes. Cette colonisation de l’imagination s’opère par la diffusion de supplétifs telle la science fiction, prêt-à-porter de l’imaginaire s’adressant aux « étages intérieurs » de l’inconscient, un imaginaire standardisé, pauvre, qui se réduit le plus souvent à des formes bâtardes de vulgarisation, nulles aussi bien sur le plan littéraire qu’intellectuel. Le loisir imaginaire contemporain qui vise à instaurer une société de joie permanente se réduit à une incitation collective à l’achat. La production symbolique, autrefois ajustée à l’évolution des siècles, est devenue frénétique. Le but est ici d’aboutir à une perte d’identité et des capacité réactives. Ainsi la société globale est une vaste techno-utopie à propos de laquelle Armand Mattelart écrit « qu’elle se révèle une arme idéologique de premier plan dans les trafics d’influence, en vue de naturaliser la vision libre-échangiste de l’ordre mondial, la théocratie libérale ».

Une nouvelle forme de “racisme global”

 L’Egoité, l’anthropocentrisme et le scientisme, qui font les fondements évolutionnistes du globalisme, sont les matrices d’une nouvelle forme de « racisme global ». En effet, de part sa politique ultralibérale et les discriminations culturelles et économiques qu’il implique, le globalisme tend à accroître le fossé entre le développement psychologique et social des hommes, lequel ne correspond plus à l’évolution de sa dynamique biologique. Les types classiques de cette nouvelle forme de racisme et d’eugénisme global résultent des nouvelles formes de manipulations génétiques et de clonage qui bouleversent le cours naturel et biologique des hommes alors qu’elles augmentent les disparités culturelles et économiques. Une nouvelle forme de darwinisme social postmoderne apparaît  sous les traits de l’ultralibéralisme global qui ne laisse aucune chance aux peuples et aux individus. Une nouvelle forme d’hominisation globale de l’être humain apparaît avec le globalisme par la création et la promotion d’un génotype générique, docile consommateur entièrement conditionné par l’idéologie dominante.

Cette nouvelle hominisation est à l’opposé de la bio-pluralité des peuples et de la terre qui tend de plus en plus à disparaître. Le globalisme véhicule une conception anthropocentrique de la science alors que la science devrait être biocentrique. D’autre part, le globalisme n’est que l’expression de l’américanisation unilatérale du monde entier, l’américanisme comme universalisme, l’américanisme comme mondialisme, l’américanisme comme néocolonialisme moderne. Au lendemain de la révolution d’octobre, Lénine écrivait « l’impérialisme stade suprême du capitalisme ». Au seuil du troisième millénaire, le capital international fait monter la donne : le globalisme américain devient le stade suprême de l’impérialisme moderne. Avec ce globalisme sensé apporter la prospérité à l’échelon planétaire, on a vu émerger des « villes globales », des « cités globales », lesquelles ont généré un processus de paupérisation croissante qu’on peut qualifier de « bidonvillisation » accélérée à l’échelle du globe.

La formule des “3D”

Autrement dit , la fondation du village planétaire creuse davantage l’incommensurable fossé entre riches et pauvres. Nouvelle division internationale du travail, nouveaux conflits sociaux, capital spéculatif à 90%, voilà le nouveau visage de l’exploitation capitaliste des grands groupes multinationaux. En réalité ce qu’on entend par “mondialisation”, c’est la généralisation du système capitaliste à tous les Etats de la planète. Le « laisser faire, laisser passer », cher à A. Smith, s’est mué en un nouveau slogan qui charrie le démantèlement des barrières douanières, la suppression de toutes sortes de contraintes au libre déplacement des capitaux tout en exigeant la « non ingérence » des Etats dans la régulation des économies. « Tout ce que l’Etat peut faire, c’est ne rien faire », claironnent les mondialistes. D’où la formule des  3 D  qui se trouve consacrée de plus en plus : désintermédiation, déréglementation et décloisonnement. La mondialisation a créé un vaste horizon économique qui reste à peu près vide sur le plan symbolique et qui s’offre dès lors à l’imagination utopique. Néanmoins on assiste paradoxalement au déclin de l’américanité comme utopie, espace de rêve et de remplacement. Plusieurs données supportent un constat d’échecs des grandes utopies américaines : la démocratie radicale, le melting pot, les mythes latino-américains indigénistes de l’hybridation ou du métissage biologique d’où devait résulter une race supérieure, sont tous autant d’utopies qui n’ont pas trouvé de traduction dans le domaine social et économique et auxquelles se sont substitués les modèles  de ghettoïsation raciale et ethnique. L’idéologie globaliste est en fait un processus de falsification négative et perfide du monde.

mardi, 22 juin 2010

L'US Army à la chasse au trésor afghan

L’US Army à la chasse au trésor afghan

Le Pentagone a découvert un nouveau « Klondike » en Afghanistan. Près de 1 000 milliards de dollars seraient enfouis dans le sous-sol du pays, ce qui en ferait un géant minier d’une taille comparable à celle de l’Australie.

 

Minéraux en Afghanistan (cliquez sur la carte pour l'agrandir)

 

 

 

Depuis longtemps, les géologues russes et américains avaient identifié d’importantes richesses minières en Afghanistan. Dans ses rapports annuels sur les pays, l’US Geological Survey (USGS) avait listé les minerais présents en abondance dans ce pays : cuivre, or, minerai de fer, marbre, nickel, soufre, talc… Toutefois, Chin S. Kuo, le responsable de l’étude, notait que l’absence d’infrastructures, de main-d’œuvre qualifiée, sans oublier les problèmes non résolus de sécurité, interdisaient pour le moment l’exploitation de ces richesses.

 

 

 

Selon l’étude de l’USGS, les réserves cuprifères (prouvées et possible) du pays atteindraient 60 millions de tonnes (Mt). Une fraction des 3 milliards de tonnes possible, probable et vérifiée estimées par l’USGS, dans le monde. Celles, prouvées de minerai de fer s’établiraient à 2,2 milliards de tonnes. Une quantité respectable, mais limitée en comparaison des 160 milliards de tonnes estimées par l’organisme américain ou des 20 milliards de tonnes détenues par l’Australie. Les réserves du pays avaient également été examinées dans une enquête du Mining Journal publiée en 2006.

 

Activité « artisanale », le secteur primaire afghan ne produit annuellement pas plus de 150 000 tonnes de charbon, 50 000 tonnes de ciment, 7 000 tonnes de chromite, 20 000 barils de pétrole brut et 50 millions de mètres cubes de gaz naturel. Seul gisement de grande taille, la mine de cuivre d’Aynak dans la province de Logar a été attribuée en 2007 à l’entreprise chinoise China Metallurgical Group, pour une durée de 30 ans. Pour obtenir ce contrat, MGC a dû verser plus de 3 milliards de dollars, un milliard de plus que n’étaient prêts à verser les grands mineurs internationaux.

 

Outre les métaux ferreux et les métaux de base, l’Afghanistan dispose également d’importantes réserves de métaux mineurs dit stratégiques : tantale, niobium, béryllium, ainsi que de lithium sous plusieurs formes.

 

Malgré leur richesse, ces gisements n’étaient jusqu’à présent pas identifiés à hauteur de 908 milliards de dollars, comme le décrit un mémo du Pentagone cité par le New York Times. « Il y a là un extraordinaire » potentiel, a surenchéri le général David Petraeus, commandant en chef des troupes des Etats-Unis en Afghanistan. Affirmant avoir utilisé des documents datant de l’occupation soviétique, l’Etat-major n’hésite pas à reprendre les superlatifs, recyclant l’expression « Arabie Saoudite du lithium », pour en affubler l’Afghanistan.

 

 

Interrogée par le Washington Post, Stephanie Sanok, qui travaille sur ce type de question pour l’Ambassade des Etats-Unis en Irak, a rappelé que si « tout le monde est au courant », de la richesse minière du pays, « il n’y a aucun moyen de l’atteindre ». Pour Craig Sainsbury, un analyste de Citigroup qui a récemment effectué une évaluation des plus grandes mines du monde, l’estimation du Pentagone, qui mettrait l’Afghanistan au niveau de l’Australie, est bien trop élevée. De plus, évaluer la valeur d’un gisement sans poser la question des coûts de production n’a pas de sens. Particulièrement énergivore, l’extraction minière serait extrêmement difficile dans un pays dont la production d’électricité est au niveau des Iles Féroé.

 

La richesse minière potentielle de l’Afghanistan pourrait aussi bien l’aider à stabiliser son économie, qu’accentuer la guerre civile en cours. « Nous pouvons aussi bien devenir un nouveau Congo, qu’un Botswana ou un Chili », a commenté un ancien ministre des Finances afghan, Ashraf Ghani.

 

En janvier dernier, le Wall Street Journal expliquait que « le ministère des Mines est considéré comme l’un des départements les plus corrompus du gouvernement ». Les concessions sont attribuées en fonction des pots-de-vin et non des intérêts du pays, souligne le quotidien de Wall Street, mettant en cause l’attribution d’Aymak. Reconnaissant la difficulté à réunir les capitaux nécessaires à l’exploitation du cuivre ou du minerai de fer, l’USGS et le Département de la Défense tentent d’identifier les projets qui ne nécessitent pas autant de capitaux.

 

L’usine nouvelle

 

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D’autres articles sur le sujet :

 

L’Afghanistan disposerait de gigantesques réserves de minerais, dont du lithium

 

Des géologues américains ont découvert en Afghanistan de gigantesques réserves de minerais, dont du cuivre et du lithium, évaluées à plusieurs milliards de dollars, a rapporté lundi le New York Times.

 

Ces gisements, qui comprendraient également du fer, de l’or, du niobium et du cobalt, seraient suffisants pour faire de ce pays ravagé par la guerre un des premiers exportateurs mondiaux de minerais, ont estimé des responsables de l’administration américaine cités par le journal.

 

Les seules réserves de lithium de l’Afghanistan seraient ainsi comparables à celles de la Bolivie, détenteur des premières réserves mondiales, selon le New York Times.

 

Le lithium est un composant indispensable des batteries rechargeables, utilisé pour les téléphones et les ordinateurs portables ainsi que pour les automobiles électriques.

 

L’Afghanistan pourrait ainsi devenir « l’Arabie saoudite du lithium« , selon une note interne du Pentagone citée par le journal.

 

De même, les réserves de fer et de cuivre seraient susceptibles de faire de l’Afghanistan un des principaux producteurs mondiaux, selon les responsables cités par le journal

 

« Il y a là-bas un potentiel stupéfiant« , a déclaré au journal le général David Petraeus, chef d’Etat-major général, selon qui toutefois « il y a bien sûr beaucoup de ’si’ « . « Mais je pense que, potentiellement, c’est d’une immense portée« , a-t-il ajouté.

 

« Cela deviendra l’ossature de l’économie afghane« , a estimé pour sa part Jalil Jumriany, conseiller du ministère afghan des Mines, cité par le journal.

 

La découverte a été faite par une petite équipe de géologues et responsables du Pentagone, en s’appuyant sur les cartes et les données collectées par les experts miniers soviétiques durant l’occupation par l’URSS de ce pays durant les années 1980.

 

Les géologues afghans avaient caché chez eux pour les mettre à l’abri ces documents après le retrait de l’URSS, avant de les ressortir en 2001 après la chute des talibans.

 

« On avait les cartes, mais il n’y eu pas de suite, parce qu’on a eu 30 à 35 ans de guerre« , a déclaré Ahmad Hujabre, un ingénieur afghan qui travaillait au ministère des Mines dans les années 1970.

 

Selon le journal, le président Hamid Karzaï a été récemment informé de ces découvertes par un responsable américain.

 

Les Echos

 

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Du lithium pour les batteries en Afghanistan

 

Depuis 2001, les Américains cherchent désespérément Oussama Ben Laden dans les montagnes afghanes mais voilà que leurs efforts pourraient être récompensés. Si le riche Saoudien est toujours introuvable, en revanche, des géologues travaillant pour l’armée US viennent de découvrir que le sous-sol d’Afghanistan regorgeait de richesse en tous genres.

 

Outre le cuivre, le colbat, l’aluminium et l’or, ils auraient trouvé un important gisement de lithium, équivalent à celui de la Bolivie, actuellement premier fournisseur de ce métal.

 

Les esprits chagrins se demandent sans doute ce que viennent faire ces considérations minières au coeur d’un site consacré à l’actualité des télécoms. Les plus aguerris d’entre vous auront cependant fait le rapprochement : le lithium est un des principaux composants des batteries modernes, celles-là même qui alimentent les terminaux les plus performants du type iPhone.

 

On se souvient d’ailleurs qu’en 2008, d’inquiétants cas d’auto-combustion d’iPod nano s’étaient déclarés et qu’en août 2009 un iPod Touch avait explosé dans un jardin anglais. Dans chacun de ces cas, la batterie lithium-ion des appareils avait été incriminée. On imagine alors ce que les Talibans pourraient faire avec de telles quantités de lithium sous leurs pieds.

 

DegroupNews

 

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Les réserves minières, une vaste opération de com’

 

Le 14 juin, The New York Times annonçait en une que les Etats-Unis avaient découvert de vastes gisements miniers en Afghanistan. En fait, cette information, connue depuis longtemps, apparaît pour l’armée américaine comme un moyen de justifier sa présence sur le terrain.

 

S’il n’était pas signé James Risen – ce grand reporter du New York Times est actuellement en conflit avec l’administration Obama, qui exige qu’il divulgue l’identité de ses sources -, l’article paru le lundi 14 juin à la une du quotidien : « U.S. Identifies Vast Riches of Minerals in Afghanistan » [Les Etats-Unis découvrent de vastes richesses minières en Afghanistan] aurait suscité une bonne dose de scepticisme. D’autant qu’une simple recherche sur Google fait apparaître un certain nombre d’articles plus anciens contenant des informations identiques.

 

L’administration Bush avait conclu en 2007 que l’Afghanistan était potentiellement assis sur de vastes réserves de minerais et que cet élément devait être pris en compte dans la politique américaine de soutien au gouvernement de Kaboul. Les Soviétiques étaient déjà au courant en 1985, comme le montre une histoire économique de la région depuis 2002 sur le site de l’Institut de technologie de l’Illinois : « L’Afghanistan possède des réserves d’une grande variété de minerais, notamment du fer, du chrome, du cuivre, de l’argent, de l’or, du talc, du magnésium, du mica, du marbre et du lapis-lazuli. Dès 1985, des études soviétiques signalaient également la présence de réserves potentiellement intéressantes d’amiante, de nickel, de mercure, de plomb, de zinc, de bauxite, de lithium et de rubis. Au milieu des années 1980, le gouvernement afghan s’apprêtait à exploiter à grande échelle certaines de ces ressources avec le soutien technique des Soviétiques. La priorité était donnée aux vastes réserves de fer et de cuivre du pays.« 

 

Selon un ancien haut responsable du département d’Etat américain, des discussions sur la meilleure façon d’exploiter ces ressources à l’avenir étaient déjà en cours entre Washington et le gouvernement Karzaï dès 2006. Et, en 2009, le gouvernement afghan a commencé à lancer des appels d’offres pour divers projets d’exploitation minière.

 

La façon dont l’information a été présentée – avec des citations du général David Petraeus en personne, commandant des forces américaines en Afghanistan et en Irak, et de Paul Brinkley, promu pour l’occasion au poste de vice-ministre de la Défense – laisse penser à une vaste opération de communication visant à influencer l’opinion publique à propos de la guerre. En effet, comme le savent ceux qui ont lu les travaux du géographe américain Jared Diamond sur le déterminisme géographique, un pays possédant de vastes ressources en minerai tend vers la stabilité, pourvu qu’il soit doté d’un gouvernement central fort et stable.

 

Dans son article, Risen souligne que la découverte de ces réserves tombe à pic. Il parle notamment des réserves de lithium, un métal essentiel dans l’industrie électronique. Un haut fonctionnaire, lui, dit que l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium« , en référence à l’or noir qui a fait la richesse du royaume.

 

Le sentiment général qui prévaut aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde à propos de la guerre est que la stratégie américaine de contre-insurrection n’a pas réussi à asseoir le gouvernement Karzaï dans les régions hostiles. Et que cette stratégie est vouée à l’échec. Pour les théoriciens et les stratèges du Pentagone, ce n’est pas ainsi que les choses devaient tourner.

 

Quel meilleur moyen de rappeler aux gens – par « gens », je veux dire les Chinois, les Russes, les Pakistanais et les Américains – que le pays est promis à un avenir radieux que de diffuser ou rediffuser des informations valables mais déjà connues sur la richesse potentielle de la région ?

 

L’administration Obama et les militaires américains savent parfaitement qu’un article en une du New York Times attirera instantanément l’attention du monde. L’information est exacte, mais elle n’est pas si nouvelle que cela. Il faut s’interroger sur le contexte dans lequel intervient une telle révélation.

 

La « découverte » américaine fait sourire les Russes et saliver les Afghans

 

« Les cartes soviétiques ont aidé le Pentagone à trouver beaucoup de choses utiles en Afghanistan« , souligne le quotidien gouvernemental russe Rossiskaïa Gazeta à propos de la découverte de gisements miniers par des géologues américains dont fait état l’article du New York Times.

 

Il ne restait « plus qu’à se rendre sur place et à vérifier les données » collectées par les géologues soviétiques et archivées à la bibliothèque de Kaboul, écrit la presse russe. « Mille milliards de dollars en perspective« , titre le journal, en référence au montant auquel sont évaluées les réserves en minerai, notant que, comme en Irak avec le pétrole, c’est l’appât du gain qui motive les Américains en Afghanistan.

 

« Le mythe de l’Eldorado sert souvent à justifier l’expansion impériale. Les grandes puissances se persuadent souvent qu’il faut qu’elles contrôlent tel ou tel territoire éloigné parce qu’il est censé regorger d’or, de diamants, de pétrole, etc., et qu’un contrôle physique s’avère essentiel pour préserver l’accès à ces richesses« , rappelle le professeur de relations internationales Stephen Walt sur le site Internet du bimestriel américain Foreign Policy, qui a amplement commenté la « découverte » américaine.

 

En Afghanistan, le webzine Afghan Paper se réjouit de cette découverte, mais redoute un pillage des ressources, notamment en lithium, par les pays étrangers. « L’Etat afghan n’a pas les moyens financiers ni la stabilité politique nécessaires pour gérer au mieux l’exploitation d’un tel gisement. Il est possible que des pays tels que l’Inde, la Chine ou la Russie essaient de s’implanter davantage dans notre pays pour tirer profit de nos ressources en lithium. Quelles sont les chances que notre peuple profite un jour des retombées économiques de cette découverte ? Si les dirigeants de notre pays ne bradent pas entièrement le sol aux pays étrangers en ne pensant qu’à leur profit personnel, alors ce gisement sera notre chance pour ne plus dépendre des aides extérieures et affirmer une véritable indépendance.« 

 

 

 

 

 

 

- Article original en anglais : The Atlantic

 

- Traduction française et encadré : Courrier International

 

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Afghanistan : le président Karzaï appelle le Japon à investir dans les minerais

 

Le président afghan Hamid Karzaï a appelé vendredi le Japon à investir dans les réserves colossales de minerais découvertes en Afghanistan, qui pourraient faire de ce pays ravagé par la guerre un des premiers exportateurs mondiaux.

 

Le gouvernement afghan a estimé jeudi à trois mille milliards de dollars la valeur de ces gisements, soit trois [fois] plus que les estimations des géologues américains révélées en début de semaine.

 

 

Selon un responsable du Pentagone, l’Afghanistan disposerait de réserves énormes de lithium, de fer, de cuivre, d’or, de niobium et de cobalt.

 

« Les perspectives de l’Afghanistan sont donc très bonnes« , a dit le président Karzaï. « L’Arabie saoudite est la capitale mondiale du pétrole et l’Afghanistan va devenir la capitale mondiale du lithium.« 

 

Le lithium est un composant indispensable des batteries rechargeables, utilisé pour les téléphones et les ordinateurs portables ainsi que pour les automobiles électriques.

 

Les seules réserves de lithium de l’Afghanistan seraient comparables à celles de la Bolivie, qui jouit des premières réserves mondiales, selon les experts américains.

 

« Le Japon est le bienvenu pour participer à l’exploration de lithium« , a souligné le président afghan.

 

« L’Afghanistan doit donner en priorité l’accès aux pays qui l’ont aidé massivement au cours des dernières années« , a-t-il ajouté à l’adresse du deuxième pourvoyeur d’aide à son pays après les Etats-Unis.

 

Le Japon a promis l’an dernier de verser d’ici 2013 jusqu’à cinq milliards de dollars pour la reconstruction de l’Afghanistan.

 

Le président afghan a remercié jeudi le nouveau Premier ministre japonais Naoto Kan pour le soutien solide du Japon. Mais Tokyo a insisté sur la nécessité d’une meilleure gouvernance de l’Afghanistan miné par la corruption.

 

AFP (via Le Point)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 21 juin 2010

I processi di integrazione nell'America Indiolatina

I processi di integrazione nell’America Indiolatina

di Sergio Barone

Fonte: eurasia [scheda fonte] 
 

I processi di integrazione nell’America Indiolatina

In America Latina dalla fine della Guerra Fredda sono in corso processi di integrazione regionale che vanno nel senso dell’autodeterminazione economica e politica, lontani dall’influenza del modello neoliberale e dal dollaro.

Il Mercosur stesso, che ha le sue fondamenta nella Dichiarazione di Foz Iguazù del 1985  (integrazione tra Brasile e Argentina), ha parzialmente cambiato nel corso del tempo la sua impostazione iniziale, dando maggiore importanza ai temi del lavoro, oltre che del commercio.

Il progetto di integrazione più originale e significativo dal punto di vista geopolitico è l’Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América – Tratado de Comercio de los Pueblos (ALBA-TCP), che si contrappone ai progetti neoliberisti nordamaricani dell’ALCA nell’area, per uno sviluppo ed un’integrazione che parta da principi antagonisti rispetto a quelli liberisti: ovvero sovranità, autodeterminazione, cooperazione, solidarietà.

L’ALBA mostra così di essere, oltre che uno strumento di integrazione fra Paesi della stessa area, un altro modello di società e sviluppo possibile rispetto al capitalismo globalizzato dai cui binari non sembra possibile staccarsi.

MERCOSUR

L’embrione di quello che oggi conosciamo come MERCOSUR (Mercato Comune del Sud) fu il Trattato di Asunción, firmato il 26 luglio 1991 da Argentina, Brasile, Paraguay e Uruguay.

Gli organismi decisionali del Mercosur sono:

Il Consiglio del Mercato Comune, organo supremo (Decisioni);

il Gruppo del Mercato Comune, che si occupa delle questioni socio-lavorative (Risoluzioni);

la Commissione del Commercio del Mercosur (Direttive).

Esiste anche un Parlamento che non ha poteri decisionali, ma emette un parere per ogni direttiva, decisione o risoluzione degli organi decisionali e ha il compito di presentare un documento annuale circa la situazione dei diritti umani nei Paesi membri, oltre ad avere il ruolo di interlocutore privilegiato per ogni organo dell’Organizzazione.

I propositi iniziali del Mercosur erano: raggiungere

la libera circolazione di merci, servizi e fattori produttivi entro i Paesi membri;

l’adozione di una tassa comune con l’esterno  e di una politica commerciale comune;

la coordinazione tra le politiche macroeconomiche degli Stati membri;

l’armonizzazione delle legislazioni interne per avanzare nell’integrazione regionale;

Attualmente il raggiungimento di questi obiettivi soffre le molte eccezioni che ogni Paese applica alla lista di prodotti a cui non vuole applicare l’imposta comune e per questi motivi sono in molti a ritenere il MERCOSUR una unione doganiera incompleta o parziale.

Quello che è da rilevare invece è che, nonostante il Trattato di Asunción non prevedesse nessuno spazio  per i temi del lavoro, fin da subito i sindacati rappresentati nella Coordinadora de Centrales Sindicales del Cono del Sur (CCSCS), assieme ai Ministeri del Lavoro dei vari Paesi hanno spinto per discutere e prendere le adeguate misure a riguardo dell’impatto che l’integrazione avrebbe avuto sulle condizioni socio-lavorative nei Paesi membri.

Così, a un anno dalla nascita del Mercosur, nacque il Sotto Gruppo sulle Questioni socio-lavorative, dipendente dal GMC (Gruppo del Mercato Comune) e organizzato come un vertice tripartito tra sindacati, imprenditori e Ministeri del Lavoro, che ha generato un fruttuoso dialogo interregionale a partire dal quale il Mercato Comune si è dotato di organismi e strumenti per affrontare le tematiche del lavoro.

Nel 1997 si firmò la prima norma di contenuto socio-lavorativo del Mercosur (Acuerdo Multilateral de Seguridad Social del Mercado Común del Sur, ratificato solo dopo anni) e l’anno seguente con la Dichiarazione Sociolavorativa del Mercosur si stabilirono le basi per l’emanazione di risoluzioni di diretta applicazione (senza necessità di ratifica) nei Paesi membri, sempre con lo schema delle riunioni tripartitiche, che riuniscono gli interessi del mondo del lavoro, dell’impresa e i Ministeri del lavoro.

Dopo le associazioni nel Mercosur da parte del Cile e della Bolivia nel 1996, del Perù nel 2004 e di Colombia ed Ecuador nel 2006, si aspetta la ratifica dell’adesione venezuelana da parte del Paraguay.

Il Venezuela firmò gli accordi pre-adesione assieme alla Colombia ed all’Ecuador, ma ancora il Congresso paraguayense non ha dato il suo nullaosta per l’opposizione ideologica al presidente venezuelano Chavez.

Tuttavia le cose si dovrebbero sbloccare presto visto che lo stesso Presidente del Paraguay, Lugo, ha esortato di recente il proprio Congresso affinchè acceleri il processo di ratifica, in quanto l’ingresso venezuelano e’ considerato importante per gli interessi di integrazione di tutti i Paesi della regione.

ALBA

L’ALBA, nata il 14 dicembre 2004 a l’Havana su iniziativa del Presidente venezuelano Hugo Chavez, è oggi composta da otto Paesi (dopo l’espulsione dell’Honduras a seguito del golpe del giugno 2009), Venezuela, Cuba, Ecuador, Bolivia, Nicaragua, Rep.Dominicana, Granada, Antigua e Barbuda.

Se il Mercosur è la gamba economico-commerciale dell’integrazione dell’america indiolatina (non per niente i due Paesi cardine nella sua costruzione furono Brasile e Argentina, storicamente i più floridi della zona), l’ALBA è la sua gamba politica.

L’iniziativa per la nascita di questo nuovo organismo di integrazione regionale è portata avanti principalmente da Cuba e Venezuela e pretende di abbracciare tutte le nazioni che si trovano tra il Rio Bravo e la Patagonia, realizzando così l’ideale panamericano di Bolìvar.

L’obiettivo è quello di superare i nazionalismi egoistici di ogni Paese al fine di integrarsi secondo i principi di solidarietà e cooperazione, in modo da contrastare il modello neoliberale imposto dagli Stati Uniti tramite l’Accordo di Libero Commercio delle Americhe (ALCA).

La massima autorità è il Consiglio dei Presidenti dell’ALBA, allo stesso livello si trova il Consiglio dei Movimenti Sociali, che si propone di rappresentare appunto i movimenti sociali e i popoli dei Paesi membri, ma che è ancora in via di definizione.

Le principali forme di integrazione dell’ALBA sono i Trattati di Commercio dei Popoli, i cosiddetti progetti “Gran Nazionali” e le imprese Gran Nazionali, che si oppongono per struttura e obiettivi alle note imprese Trans-nazionali.

Queste forme di integrazione hanno come caratteristica primaria il rigetto di qualsiasi principio neoliberista, visto solo come uno strumento di colonizzazione del Nord America.

I Trattati di Commercio dei Popoli sono accordi di interscambio di beni e servizi per soddisfare le esigenze delle persone, al di là della logica del mero profitto.

Si sostentano sui principi di solidarietà, reciprocità, trasferimento tecnologico, utilizzo dei vantaggi che offre ogni Paese per il bene collettivo, risparmio di risorse e includono anche facilitazioni creditizie per facilitare i pagamenti.

Essi nascono per opporsi ai Trattati di Libero Commercio proposti dagli Stati Uniti, che portano verso la distruzione delle economie nazionali, incapaci di competere, senza l’adeguata protezione, con il grande capitale privato straniero.

I progetti Gran Nazionali danno concretezza ai principi solidaristici e antiliberisti espressi dall’ALBA, nonchè ai processi economici e sociali dell’integrazione americana.

Tali progetti sono a differenti stati di sviluppo e quelli che fino ad ora hanno avuto più successo sono il progetto della Banca dell’ALBA e quello di Alfabetizzazione e Post-alfabetizzazione (che ha fatto della zona dell’ALBA il primo spazio regionale libero da analfabetismo), ma esistono progetti Gran Nazionali in ogni settore, dalla scienza all’alimentazione, passando per salute e commercio.

Le imprese Gran Nacional nascono sempre da un progetto e possono essere composte dalla collaborazione fra due o più Stati aderenti all’ALBA.

Il concetto che le muove si oppone allo strapotere dei grandi gruppi privati (Corporations Transnazionali) e del mercato, a favore di una partecipazione dello Stato nell’economia affinchè si ottenga una produzione ed un’allocazione di risorse più razionale, che tenga conto innanzitutto dei reali bisogni della popolazione, a spese della logica del profitto, come fine ultimo dell’impresa.

Esistono imprese Gran Nazionali in molti settori: pesca (Transalba), trasporti, agricoltura e telecomunicazioni (Albatel), settore petrolifero (Albanisa, società mista venezuelo-nicaraguense) , costruzione di porti (Puertos de Alba, nata dalla collaborazione tra Cuba e Venezuela).

Il progetto forse più ambizioso dell’ALBA è la creazione di una moneta comune (SUCRE) da usare negli scambi commerciali fra Paesi dell’area  per sostituire il dollaro, che è già in piena fase di realizzazione.

Dapprima si è utilizzato esclusivamente come unità di misura comune (Sistema Unitario de Compensaciòn Regional, SUCRE), mentre il 27 gennaio è entrata in funzione come moneta commerciale a tutti gli effetti e il 4 febbraio vi è stata la prima transazione commerciale in SUCRE, con l’esportazione di diverse tonnellate di riso venezuelano verso Cuba.

Conclusioni

Oggi in America Latina ci sono degli attori che, dopo due secoli di subalternità alla dottrina Monroe, vogliono giocare il proprio ruolo nello scacchiere internazionale e nello scegliere il proprio modello economico.

Vi è una potenza regionale, il Brasile, che proprio di recente ha dimostrato come sia capace di giocare un ruolo indipendente nel mondo delle relazioni internazionali (si veda l’accordo con la Turchia e Iran sul nucleare) e che è la locomotiva economica trainante del Mercosur.

Proprio il Brasile si è espresso a più riprese per l’ingresso del Venezuela nel MERcado COmune del SUR, poichè, anche per le sue risorse energetiche, è un Paese fondamentale per l’integrazione sudamericana e ormai la ratifica da parte del Paraguay dovrebbe avvenire presto.

Il Venezuela è anche il motore dell’ALBA (organizzazione composta oggi da otto Paesi, ma con l’obiettivo di aumentarne il numero), organizzazione di ispirazione socialista e pan-americana che si propone di disegnare un altro modello di società, antagonista al modello neoliberale americano. Difatti la pressione statunitense nella regione è cresciuta parecchio negli ultimi anni, con la costruzione di sette nuove basi militari in Colombia, la riattivazione della IV Flotta (ottobre 2008) destinata a operare nel Sud Atlantico (inattiva da 52 anni) e attraverso il colpo di Stato contro il Presidente dell’Honduras Zelaya, che ha portato il Paese centroamericano fuori dall’organizzazione Bolivariana.

Il successo di queste iniziative di integrazione regionale dipenderà molto dai concreti risultati che si otterranno nel migliorare le condizioni materiali delle popolazioni sudamericane, poichè, specialmente nel caso dell’ALBA, un cambio nelle preferenze politiche da parte dei cittadini potrebbe interrompere o azzoppare tutto il processo, facendo ritornare preponderante l’influenza statunitense nel decidere le politiche economiche nell’area.

Nonostante i Paesi dell’area siano differenti fra loro (come composizione etnica, popolazione, estensione, sviluppo industriale) e dunque abbiano in parte interessi differenti, finora ha prevalso il rispetto per l’autonomia di ogni Paese e la consapevolezza che una maggiore integrazione può portare solo vantaggi ai Paesi dell’area, al di là delle loro priorità specifiche.

* Sergio Barone è dottore in Relazioni Internazionali (Università di Bologna)


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samedi, 20 mars 2010

Geheimtreffen in New York: Attacke auf den Euro, um den Dollar zu stärken

Geheimtreffen in New York:

Attacke auf den Euro, um den Dollar zu stärken

F. William Engdahl / Ex: http://info.kopp-verlag.de/

euro_dollar_070920_ms.jpgDie Ursache für die dramatische Krise, die seit Anfang Januar den Euro auf Talfahrt geschickt und dem Dollar in gleichem Maße Aufwind verschafft hat, ist nicht einfach das Finanzproblem Griechenlands. Die Krise ist vielmehr das Resultat eines Komplotts und geheimer Absprachen zwischen einigen der mächtigsten Spekulanten an der Wall Street – zweifellos mit stillschweigender Rückendeckung durch das US-Finanzministerium. Das Ziel ist, den Dollar in dieser schwierigen Zeit dadurch zu retten, dass der Euro, die einzige Währung, die als alternative Reservewährung in Frage käme, geschwächt wird.

Die mächtigsten und einflussreichsten Hedge-Fonds- und Finanzplayer der Welt haben sich zu Beginn der gegenwärtigen »Griechenland-Krise« in New York hinter verschlossenen Türen versammelt, um über massive spekulative Angriffe auf den Euro zu beraten. Die mächtigsten Finanzfirmen haben sich offenbar darauf geeinigt, Finanzderivate wie die berüchtigten Credit Default Swaps (Kreditausfallversicherungen für Anleihen) einzusetzen, um den spekulativen Druck auf den Euro zu richten bzw. den Druck zu verstärken.

Im Dezember wurde der Euro noch mit 1,51 Dollar gehandelt, heute steht er bei ungefähr 1,35 Dollar. Mit einem täglichen Handelsvolumen von mindestens 1,2 Billionen Dollar stellt der Euro einen sehr großen Markt dar. Die New Yorker Hedge-Fonds haben in einem sehr verwundbaren Moment zugeschlagen, als die Nachrichten über das griechische Haushaltsdefizit die Finanzmärkte schockierten. Der Angriff auf den Euro ging mit einer Flut höchst willkommener Berichte in den amerikanischen und britischen Medien über das unmittelbar bevorstehende Auseinanderbrechen der EU und des Euro einher. Die Hedge-Fonds setzten Fremdkapital in enormer Höhe ein – oftmals das 20-Fache des eigenen Einsatzes gegen den Euro. Dabei haben sie auch ein Vielfaches verdient: manchmal Gewinne in Höhe von 100 Prozent innerhalb weniger Tage, mit geborgtem Geld.

 

Wall-Street-Insider George Soros begann seinen Propaganda-Angriff auf den Euro in Davos, nur Tage nach einem Geheimtreffen in New York.

 

An dem New Yorker Geheimtreffen, über das das Wall Street Journal in der Ausgabe vom 26. Februar berichtet, nahmen neben dem Milliardär und Hedge-Fonds-Spekulanten George Soros vom 27 Milliarden Dollar schweren Soros-Fund-Management auch Vertreter von SAC Capital Advisors LP, Greenlight Capital und andere nicht namentlich Genannte teil. Sie einigten sich auf ein konzertiertes Vorgehen gegen den Euro, wobei die griechische Finanzkrise als Hebel benutzt wurde, um dem Ganzen Glaubwürdigkeit zu verleihen.

Am 3. Februar habe ich meinem Artikel »Washingtons Währungskrieg gegen den Euro« (erschienen in KOPP Exklusiv, Ausgabe 06/2010) dargelegt, wie sich derselbe George Soros beim Weltwirtschaftsforum in Davos für die geplante Zusammenarbeit bei dem Angriff auf den Euro ausgesprochen hat. Gegenüber der Presse erklärte er damals, es gebe keine »attraktive Alternative« zum Dollar – de facto ein Signal für eine Attacke auf den Euro, den viele noch vor einem halben Jahr als Alternative zum Dollar als Weltwährung betrachtet hatten. Soros unterstrich, die »Probleme« des Euro machten ihn als Ersatz-Reservewährung untauglich.

Soros’ abfälligen Bemerkungen schloss sich der prominente New Yorker Wirtschaftswissenschaftler Nouriel Roubini an, der behauptete, die Haushaltsschwierigkeiten in Europa führten zu dem »wachsenden Risiko« der Aufspaltung der Einheitswährung: »Nicht in diesem oder in den nächsten zwei Jahren, aber irgendwann könnte die Währungsunion zerbrechen.« Bezeichnenderweise unterhalten sowohl Roubini als auch Soros enge Verbindungen zur Regierung Obama. Soros gehörte zu den ersten Spendern für Obamas Wahlkampf und Roubini ist mit Finanzminister Timothy Geithner gut befreundet.

 

Konzertierte Finanzattacken auf den Euro haben dem Dollar in einem kritischen Moment Aufwind verschafft.

 

Um den Druck auf den Euro aufrechtzuerhalten, schrieb Soros am 22. Februar einen Kommentar in der Londoner Financial Times, der bekanntesten Finanzzeitung der Welt. Dort erklärte er: »Auch wenn Griechenland überlebt, die Zukunft des Euro ist nach wie vor unsicher.«

Die nun enthüllten Einzelheiten über das New Yorker Geheimtreffen der Hedge-Fonds, bei dem die Attacke auf den Euro geplant wurde, bestätigen erneut, was ich bereits in meinem Buch Der Untergang des Dollar-Imperiums beschrieben habe: die Kräfte des Money Trust von der Wall Street greifen zu jedem nur erdenklichen Mittel, um ihre Macht zu verteidigen. Die Höhe der Verschuldung der USA und das Ausmaß der Krise sind so gewaltig, dass es für die Regierung Obama immer schwerer wird, den Mythos der »Green Shoots«, des Aufschwungs, aufrechtzuerhalten.

 

Auch Goldman Sachs maßgeblich beteiligt

Die politisch einflussreiche Wall-Street-Bank Goldman Sachs, die seit dem Beitritt Griechenlands zum Euro im Jahr 2001 an den dortigen Finanzmanipulationen beteiligt war, hat bei der jüngsten Krise ebenfalls die Hand im Spiel. Am 29. Januar trafen sich Vertreter von Goldman Sachs zusammen mit einigen anderen führenden Wall-Street-Firmen in Griechenland mit dem stellvertretenden Finanzminister und Vertretern der griechischen Nationalbank. Soros’ Hedge-Fonds-Attacke begann nur wenige Tage später.

Laut dem Bericht im Wall Street Journal haben Goldman Sachs, die Bank of America und die Londoner Barcley’s Bank gemeinsam mit Soros und den Hedge-Fonds Wetten gegen den Euro abgeschlossen, während Goldman Sachs gleichzeitig als Berater für die Regierung Papandreou tätig ist, ein offensichtlicher Interessenkonflikt.

 

Die Asien-Krise und die Krise um das britische Pfund und die EWU

Das Vorgehen der Hedge-Fonds beim Angriff auf den Euro folgt der Strategie finanzieller Kriegsführung, die Soros und andere Hedge-Fonds bereits in der Vergangenheit verfolgt haben. Soros hat 1992 mit Spekulationen gegen das britische Pfund Sterling nach eigenen Angaben eine Milliarde Dollar Gewinn gemacht – wobei Marktkenner überzeugt sind, dass damals Insider-Informationen eine Rolle gespielt haben – und die britische Regierung gezwungen, Pläne für einen Beitritt zum damals entstehenden Euro fallenzulassen. Wären Großbritannien und die mächtigen Finanzquellen der Londoner City der neuen Eurozone beigetreten, hätte das, wie viele an der Wall Street und in Washington insgeheim befürchteten, möglicherweise das Ende des Dollar als Weltreservewährung bedeutet. Die Tatsache, dass der Dollar als Weltreservewährung agiert, bildet neben dem Pentagon eine der beiden Säulen der amerikanischen Vormachtstellung in der Welt. Verlöre der Dollar diese Position, dann stünde die Zukunft des Amerikanischen Jahrhunderts, die Rolle als alleinige Supermacht, auf dem Spiel.

Ähnlich war die Lage 1997, als ein konzertierter Angriff von Hedge-Fonds, erneut unter Führung von George Soros, einen Angriff auf die Währungen und die Wirtschaft der asiatischen »Tigerstaaten« lancierte. Korea, Indonesien, die Philippinen und Malaysia, damals nachhaltige, von amerikanischer Einmischung unabhängige Volkswirtschaften, wurden durch die Attacke de facto zu Käufern amerikanischer Schulden, weil die Länder in Asien verzweifelt versuchten, sich gegen weitere Angriffe zu schützen. Wie die Sterling-Krise von 1992, so hat auch die Asienkrise von 1997–1998 den schwächelnden Dollar einige Jahre länger am Leben erhalten.

Angesichts der sich verschärfenden Depression in den USA und des Ausmaßes der Bankenprobleme, die von Tag zu Tag schwerer werden, ist die Zukunft des Dollars mehr bedroht denn je. Aus diesem Grund dramatisieren einflussreiche Kreise an der Wall Street, der Federal Reserve und im US-Finanzministerium die relativ überschaubare Krise in Griechenland zum übertriebenen Bild eines »Zusammenbruchs der EU«, weil sie hoffen, damit für ausländische Zentralbanken den Euro als Alternative zum Dollar unattraktiv zu machen. Damit soll nicht gesagt sein, der Euro und der Vertrag von Maastricht seien ein Modell einer gesunden Alternative zu den Problemen der Dollar-Zone. Sie sind alles andere als das. Es soll nur gezeigt werden, welcher geopolitische Machtkampf hinter den Kulissen tobt, um das Sinken der Dollar-Titanic zu verhindern.

 

Dienstag, 09.03.2010

Kategorie: Geostrategie, Enthüllungen, Wirtschaft & Finanzen, Politik

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mercredi, 17 mars 2010

Wall Street a aidé la Grèce à dissimuler ses dettes et a attisé la crise européenne

Wall Street a aidé la Grèce à dissimuler ses dettes et a attisé la crise européenne

Voilà la traduction du fameux article du New York Times, qui a lancé la polémique il y a un mois.

Par des tactiques analogues à celles qui ont favorisé les subprimes aux USA, Wall Street a aggravé la crise financière qui ébranle la Grèce et sapé la solidité de l’euro, en permettant aux gouvernements européens de dissimuler la croissance de leur endettement.

Tandis que les soucis causés par la Grèce ébranlaient les marchés financiers, des interviews et articles montraient que, durant une décennie, ce pays avait, avec l’aide de Wall Street, tenté de contourner l’endettement maximum imposé par l’UE (Critères de convergence européens relatifs à la dette publique). Un «deal» créé par Goldman Sachs a aidé à faire échapper des milliards de dettes à la surveillance du budget à Bruxelles.

Alors que la crise était prête à exploser, les banques cherchaient encore des moyens de soutenir les efforts de la Grèce pour ne pas rendre de comptes. Début novembre – trois mois avant qu’Athènes ne devienne l’épi­centre d’un ébranlement planétaire du monde de la finance – une équipe de Goldman Sachs s’est rendue dans la cité antique pour faire à un gouvernement qui se débattait pour payer ses dettes une proposition fort moderne ; c’est ce que racontent deux personnes qui ont été instruites lors de cette rencontre.

Les banquiers – emmenés par Gary D. Cohn, Président de Goldman Sachs – ont fait miroiter un instrument financier qui aurait repoussé dans un lointain avenir l’endettement du système de santé grec – un peu comme des propriétaires en faillite prendraient une seconde hypothèque sur leur maison, pour amortir le découvert de leurs cartes de crédit.

Autrefois, cela avait fonctionné. Des familiers de la transaction ont dit qu’en 2001, peu après l’entrée de la Grèce dans l’Union monétaire européenne, Goldman Sachs avait aidé le gouvernement grec à emprunter en secret plusieurs milliards. Ce deal, dissimulé à l’opinion publique, puisqu’il avait été présenté davantage comme une transaction moné­taire que comme un emprunt, avait aidé Athènes à remplir les critères de déficit européens tout en continuant à dépenser au-delà de ses moyens.

Athènes n’a pas donné suite à la nou­velle proposition de Goldman Sachs, mais face à une Grèce qui croule sous les dettes et aux assurances de lui venir en aide fournies par ses voisins plus riches, les deals pratiqués au cours de la dernière décennie ont amené à se poser des questions sur le rôle de Wall Street dans le dernier épisode mondial des drames de la finance.

Tout comme lors de la crise des subprimes et de l’effondrement de l’American International Group AIG, les produits financiers dérivés jouaient un rôle dans l’énorme endettement de la Grèce. Il s’agissait d’instruments financiers que Goldman Sachs, J.P. Morgan Chase et d’autres banques avaient mis au point et qui permettaient à des politiciens grecs, italiens et d’autres encore, sans doute, de dissimuler de nouveaux emprunts.

Dans des douzaines de transactions à travers tout le continent, les banques consentaient des avances – en échange de paiements ultérieurs par les gouvernements, ces engagements n’étant pas mentionnés dans les livres de comptes. La Grèce avait, par ex­emple, abandonné les taxes aéroportuaires et les profits de la loterie nationale pour les années à venir.

Des voix critiques estiment que ces engagements, n’étant pas considérés comme des crédits, trompaient les investisseurs et les in­stances de régulation, quant à l’endettement effectif d’un pays.

Quelques-unes des transactions grecques avaient reçu des noms tirés de la mythologie. L’une d’elles, par exemple, avait été baptisée Eole, nom du dieu des vents.

La crise grecque représente cependant un défi majeur pour la devise européenne, l’euro, et pour la réalisation de l’unité économique du continent. Ce pays est, pour utiliser le jargon bancaire «to big to fail» – trop grand pour qu’on le laisse s’effondrer. Car la Grèce doit au monde 300 milliards de dollars, et de grosses banques frétillent à l’hameçon dont l’appât est constitué par une bonne partie de ces dettes. Un refus de paiements aurait des conséquences dans le monde entier.

Une porte-parole du ministère grec des Finances a déclaré qu’au cours des derniers mois, le gouvernement a rencontré un grand nombre de banques et n’a pris d’engagements envers aucune. Selon elle, tous les financements de la dette «seront menés avec un grand souci de transparence». Goldman et J.P. Morgan n’ont pas souhaité s’exprimer.

Si les manipulations de Wall Street ont éveillé peu d’attention sur la côte ouest de l’Atlantique, elles ont été sévèrement critiquées en Grèce et en Allemagne par le Spiegel. «Les politiciens voudraient faire avancer les choses et dès qu’une banque leur donne les moyens de repousser un problème à plus tard, ils tombent dans le panneau», a déclaré Gikas A. Hardouvelis, économiste et ex-fonctionnaire du gouvernement, qui a contribué à la rédaction du dernier rapport sur les pratiques comptables grecques.

Wall Street n’a pas créé le problème de l’endettement européen. Mais ce sont des banquiers qui ont fourni à la Grèce et à d’autres pays la possibilité de s’endetter au-delà de leurs moyens, et par le biais de trans­actions parfaitement légales. Il existe peu de règles relatives à la manière dont un pays doit lever des fonds pour financer son armement ou son système de santé, par exemple. Le marché de la dette publique – c’est ce que Wall Street entend par «obligations d’Etat» est aussi extensible que gigantesque.

«Quand un gouvernement veut tricher, il peut le faire», dit Garry Schinasi, un vieux briscard du département de surveillance des marchés financiers du Fonds monétaire international, qui observe la fragilité du marché mondial des capitaux.

Les banques ont exploité à fond ce qui représente, pour elles, une symbiose extrêmement lucrative avec les gouvernements dépensiers. Alors que la Grèce n’a fait aucun usage de la proposition de Goldman Sachs de novembre 2009, elle a payé à cette banque plus de 300 millions de dollars au titre de la transaction de 2001, selon les affirmations de plusieurs banquiers bien au courant.

Ce genre de produits dérivés, qui ne sont ni documentés ni déclarés publiquement, contribuent à augmenter encore l’incertitude sur l’ampleur des problèmes grecs et sur l’identité d’autres gouvernements qui auraient pratiqué une comptabilité analogue, ne figurant dans aucun bilan.

L’onde de défiance inonde maintenant les autres pays situés en périphérie de l’­Europe et qui connaissent des difficultés écono­miques, tout en rendant difficile l’accès aux crédits pour certains pays, dont l’Italie, l’Espagne et le Portugal.

Pour unifier l’Europe sous la ban­nière d’une devise unique, on avait créé l’euro avec un péché originel : certains pays – notamment l’Italie et la Grèce – étaient entrés dans la zone euro avec des déficits supérieurs à ceux qu’autorise le traité qui avait créé la devise. Au lieu d’augmenter les impôts ou de réduire leurs dépenses, ces pays ont réduit artificiellement leurs déficits en recourant à des produits dérivés.

Les produits dérivés ne sont pas forcément une mauvaise chose. La transaction de 2001 incluait un produit dérivé connu sous le nom de «swap». Cet instrument, dit «échange de taux d’intérêts», peut aider des pays ou des entreprises à maîtriser les fluctuations du coût de leurs crédits, en échangeant un taux fixe contre un taux variable et inversement. Une autre forme, les swaps de devises, peut atténuer les effets de la volatilité des taux de change.

Mais, grâce à J.P. Morgan, l’Italie a fait mieux encore. En dépit de la persistance de déficits élevés, elle a réussi en 1996, grâce à un produit dérivé, à rendre son budget accep­table, au moyen d’un échange de devises avec J.P. Morgan, à un taux de change favo­rable à la Grèce, ce qui a permis au gouvernement de disposer [de] davantage d’argent. En contrepartie, l’Italie s’est engagée à effectuer des paiements ultérieurs, non enregistrés comme contraignants.

«Les produits dérivés sont un instrument très utile», selon Gustavo Piga, professeur d’économie, qui a rédigé sur la transaction italienne un rapport destiné au Council on Foreign Relations. «Ils ne deviennent dangereux que s’ils servent à enjoliver le bilan.»

En Grèce, on s’est livré à encore plus d’acrobaties financières. On en est arrivé à un marché aux puces à l’échelon national, quand les représentants des autorités ont mis en gage les autoroutes et aéroports, pour se procurer un argent dont on avait un besoin urgent.

Grâce à Eole, une écriture comptable légalement créée en 2001, la Grèce a pu, cette année-là, réduire les dettes qu’affichait son bilan. La transaction prévoyait, entre autres, une avance de liquidités à la Grèce, en ­échange de la cession de futures redevances aéroportuaires. Un deal analogue, Ariane, daté de 2000, a englouti les recettes que le gouvernement tire de la loterie nationale. En dépit des doutes exprimés par beaucoup, la Grèce a classé ces transactions comme ventes, et non comme emprunts.

Les transactions de cette sorte sont très contestées dans les milieux gouvernementaux. Dès 2000, les ministres européens des Finances ont débattu avec âpreté pour savoir s’il fallait, ou non, publier les recours aux produits dérivés utilisés de manière créative en comptabilité.

La réponse a été négative. Mais, en 2002, on a exigé la publication de la comptabilité concernant les Ariane et Eole, qui ne figuraient pas dans le bilan budgétaire des pays, et invité les gouvernements à faire une nouvelle déclaration où ils apparaissent non comme ventes, mais comme crédits.

Toutefois Eurostat, l’Office statistique des Communautés européennes, déclarait en­core en 2008 que «dans un grand nombre de cas, les opérations de titrisation des crédits sont agencées de manière à obtenir, prétendument, un résultat comptable donné, sans tenir compte de la valeur économique réelle de l’opération.» De tels artifices comptables peuvent être profitables à court terme, mais se révéler dévastateurs au fil du temps.

George Alogoskoufis – lors d’un remaniement politique, [il] a été ministre des Finances en Grèce, après le deal avec Goldman – a cri­tiqué, en 2005, cette transaction, devant le Parlement. Celle-ci obligerait le gouvernement, arguait-il, à effectuer de très lourds paiements à Goldman jusqu’en 2019.

Alogoskoufis, qui démissionna un an plus tard, a déclaré la semaine dernière par mail que Goldman avait accepté par la suite une refonte de la transaction «pour restaurer la bienveillance de la République hellène». Selon lui, le nouveau projet était meilleur pour la Grèce.

Selon deux personnes au courant de la transaction, Goldman Sachs a vendu en 2005 le swap de taux d’intérêt à la Banque nationale de Grèce, la principale banque du pays. En 2008, avec l’aide de Goldman Sachs, la banque a inclus le swap dans une écriture juridique baptisée Titlos. Selon Dealogic, un établissement de recherches sur la finance, la banque a conservé les reconnaissances de dettes de Titlos, pour les présenter comme des garanties permettant d’obtenir davantage de crédits de la BCE.

Edward Manchester, premier vice-président de l’agence de notation de solvabilité Moody’s, a déclaré que, vu les engagements à long terme, la Grèce serait en fin de compte la perdante. Selon lui, «le swap Titlos restera toujours non rentable pour le gouvernement grec.»

Source : New York Times – International Herald Tribune du 14 février 2010

samedi, 16 janvier 2010

Intesa Italia-Kazakistan nello stile di Enrico Mattei

kash4.jpgIntesa Italia-Kazakistan nello stile di Enrico Mattei
Scritto da Antonio Albanese   

Ex: http://www.area-online.it/

«Ringrazio il premier Berlusconi per questo invito a visitare l’Italia e per il calore che ho sentito in tutti gli incontri». Così, Nursultan Nazarbayev, presidente del Kazakistan, ha espresso la sua soddisfazione per gli ottimi rapporti con l’Italia, commentando la firma di una serie di importanti accordi bilaterali (il partenariato strategico con il ministero degli Esteri e un’intesa per la lotta al narcotraffico e alla criminalità organizzata) e commerciali tra i due Paesi.
 Questi ultimi valgono «molti miliardi di dollari», come ha sottolineato lo stesso Berlusconi nel corso della conferenza stampa congiunta.
Le intese «riguardano nostre grandi aziende» come Eni, Finmeccanica, Ansaldo e Fs, ma, come ha poi sottolineato il nostro premier, «in questi giorni sono stati presi contatti anche con le nostre medie imprese e abbiamo preso accordi per una missione di nostre piccole e medie imprese per esportare in Kazakistan il nostro know how». 
Berlusconi ha inoltre espresso «la speranza di poter aumentare in maniera notevole la collaborazione economica». Ha poi sottolineato l’accordo sul turismo «per portare turisti italiani in questo Paese che è grande nove volte l’Italia». Il premier ha espresso poi «grande soddisfazione per l’impegno dei nostri imprenditori nei confronti di un Paese in grande espansione».
Di Kazakistan, è bene ricordarlo, Berlusconi avrebbe parlato a fine ottobre, durante la visita privata a Vladimir Putin. Nel corso della “trilaterale” Italia-Russia-Turchia, svoltasi proprio nella casa del primo ministro russo, Berlusconi, Erdogan (collegato in videoconferenza con gli altri due leader) e Putin hanno esaminato il progetto dell’oleodotto Samsun-Ceyhan (vi sono impegnate la turca Celik Enerji e l’Eni). Questo progetto collegherebbe il Mar Nero turco con le coste del Mediterraneo, attraversando da nord a sud l’Anatolia, con lo scopo di alleggerire il carico e il traffico attualmente sostenuto dalle petroliere che passano il Bosforo, con conseguenze ambientali indubbiamente positive. A questo progetto dovrebbe partecipare anche il Kazakistan. 
L’incontro di fine ottobre, come aveva fatto sapere Palazzo Chigi, era stato richiesto da Nazarbayev in occasione di una precedente breve visita di Berlusconi in Kazakistan e rientra nella strategia di diversificazione delle fonti di approvvigionamento energetico messa in atto dall’Italia, primo importatore di gas condensato e di petrolio dal Kazakistan. Gli accordi firmati durante l’incontro riguardano «investimenti reciproci di 6 miliardi» di dollari. Questa è la cifra indicata da Nursultan Nazarbayev, che ha spiegato come questi accordi possono essere «uno stimolo per il rilancio dei rapporti» tra i due Paesi. Il presidente della Repubblica kazaka ha poi precisato come l’interscambio tra Italia e Kazakistan abbia «raggiunto il 30% dell’intero interscambio con l’Unione europea, pari a 14 miliardi di dollari; e gli investimenti italiani hanno raggiunto i 6 miliardi di dollari con 97 imprese presenti in Kazakistan», un 8% in più, rispetto allo stesso periodo del 2008.
Grazie alle intese di Roma si è rafforzata, nel settore petrolifero, la collaborazione con l’Eni: l’amministratore delegato, Paolo Scaroni e il presidente di KazMunayGas (Kmg, la compagnia kazaka), Kairgeldy Kabyldin, hanno siglato, alla presenza di Nazarbayev e Berlusconi, un nuovo accordo di cooperazione per lo sviluppo di attività di esplorazione e produzione e la realizzazione di infrastrutture industriali in Kazakistan. In particolare, l’accordo, che fa seguito a un memorandum d’intesa preliminare firmato a luglio 2009, prevede che Eni e Kmg  conducano studi di esplorazione nelle aree di Isatay e Shagala, nel Mar Caspio, e studi di ottimizzazione dell’utilizzo del gas in Kazakistan. È prevista anche la valutazione di «numerose iniziative industriali», tra cui un impianto di trattamento del gas, un impianto di generazione elettrica a gas, un cantiere navale e l’upgrading della raffineria di Pavlodar, di cui Kmg possiede la quota di maggioranza. Le decisioni finali d’investimento per questi progetti «sono previste entro due anni dal completamento di studi tecnici e commerciali dettagliati», come ha fatto poi sapere la compagnia italiana. Eni prevede poi di «rafforzare ulteriormente la sua presenza in Kazakistan, dove è co-operatore nel giacimento Karachaganak ed è partner nel consorzio che gestisce il giacimento Kashagan».
Secondo Paolo Scaroni, «è un accordo molto importante che definisco “matteiano” perché ad ampio spettro». A Eni sono state assegnate, ha detto Scaroni, «due aree esplorative che sono al top delle brame delle compagnie mondiali, le due aree del petrolio più promettenti del Mar Caspio. È un grande risultato che testimonia il successo della nostra presenza in Kazakistan. Si è parlato tanto di Kashagan anche in modo non lusinghiero. Pensate che avrebbero fatto un accordo di questo tipo se le nostre performance non fossero al top?».
Per quel che riguarda gli altri accordi, il presidente della società kazaka Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna (società statale di gestione industriale e finanziaria), Kairat Kelimbetov, e il presidente e amministratore delegato di Finmeccanica, Pier Francesco Guarguaglini, hanno firmato un memorandum d’intesa per sviluppare accordi di collaborazione industriale con le aziende del gruppo Finmeccanica nei settori del ferroviario, dell’elettro-ottica e dell’elicotteristica. L’intesa tra Finmeccanica e Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna prevede la costituzione di un gruppo di lavoro che dovrà analizzare le nuove esigenze del Kazakistan e le opportunità di business per le aziende del gruppo italiano. Nel settore ferroviario, il presidente della società Temir Zholy, Askar Mamin, l’ad di Finmeccanica e quello delle Ferrovie dello Stato italiane, Mauro Moretti, hanno inoltre firmato un accordo di ampia cooperazione per lo sviluppo del settore ferroviario del Paese centroasiatico. Sempre in questo campo, Temir Zholy e Ansaldo Sts hanno firmato un accordo per la realizzazione di una joint venture nel segnalamento ferroviario, nei sistemi di elettrificazione e per la realizzazione di centri di comando e controllo per le stazioni ferroviarie in Kazakistan e nei Paesi limitrofi. L’accordo con le ferrovie kazake (Ktz) è il primo passo della cooperazione del sistema Italia nel settore ferroviario per lo sviluppo del trasporto su ferro dell’importante Paese centroasiatico. Le aree nelle quali Fs collaborerà con le Ferrovie kazake sono fra l’altro: assistenza tecnica per fornire supporto al loro processo di ristrutturazione; studio di fattibilità con Italferr per l’aggiornamento della linea Astana-Almaty, per una velocità commerciale di 200-250 chilometri orari; sviluppo di centri logistici nel Paese con Fs Logistica e Italferr; cooperazione per Traffic Management Centers (11 centri) e gestione del traffico merci e della logistica integrata. Il Kazakistan è il Paese dell’area centroasiatica che ha il piano di investimenti più significativo per lo sviluppo dell’infrastruttura ferroviaria e quindi del trasporto su ferro.
Nel settore dell’elettro-ottica, la KazEngineering e Selex Galileo hanno firmato un accordo di collaborazione per lo sviluppo di applicazioni civili e militari, che prevede anche l’utilizzazione dei sistemi elettro-ottici italiani per l’ammodernamento dei veicoli corazzati T72, carri armati in servizio nelle forze armate kazake. Accanto a questi progetti si sono avviate le procedure per costituire una joint venture tra AgustaWestland e Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna per la realizzazione di un centro di manutenzione e addestramento per elicotteri civili, nonché una joint venture per l’assemblaggio in Kazakistan di autobus a gas naturale della BredaMenarinibus (società di Finmeccanica).
Accanto agli accordi economici, abbiamo accennato agli accori politici siglati tra i due Paesi. L’Italia appoggerà il Kazakistan per la sua presidenza dell’Osce (l’Organizzazione per la sicurezza e la cooperazione in Europa) nel 2010. Il presidente della Repubblica Giorgio Napolitano lo ha confermato direttamente a Nursultan Nazarbayev, al Quirinale. «La presidenza dell’Osce da parte del Kazakistan nel 2010 è un fatto molto importante anzitutto per il rilancio stesso dell’Osce» ha detto il capo dello Stato, «sentiamo che questa organizzazione può svolgere un ruolo maggiore di quello che non sia riuscito a svolgere negli ultimi tempi». In particolare, Napolitano ha apprezzato l’idea di Nazarbayev di una convocazione dell’Osce a livello di vertice dei capi di Stato di tutti i Paesi aderenti: «È una proposta eccellente, che l’Italia appoggia e si augura che si possa realizzare. Non a caso la proposta arriva dal Kazakistan, ovvero da un Paese esempio e specchio di tolleranza, di moderazione e di convivenza pacifica; Paese che persegue una politica di equilibrio nei rapporti internazionali e rappresenta una grande garanzia per tutti, collocato in un’area strategica e in una regione irta di problemi», posta fra il Medio Oriente, l’Iran con il suo contenzioso nucleare, l’Afghanistan e il Pakistan al centro della minaccia del terrorismo internazionale. 
Quanto ai rapporti bilaterali fra i due Paesi, Napolitano, ricordando che per Nazarbayev si tratta della sua seconda visita al Quirinale, dopo il precedente invito della presidenza di Oscar Luigi Scalfaro, registra con soddisfazione «l’intenso sviluppo dei rapporti economici e dell’interscambio commerciale con un Paese ricco di grandi risorse che ha un ruolo chiave per l’approvvigionamento energetico» accanto alle «eccellenti possibilità di impegno comune  sui grandi temi della politica internazionale». 

samedi, 11 juillet 2009

Les ancrages économiques et géopolitiques de l'Australie

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Les ancrages économiques et géopolitiques de l’Australie

 

Nous sommes prêts à parier de fortes sommes d’argent: demandez à une centaine de citoyens flamands pris au hasard et demandez-leur à quoi ils associent l’Australie. Vous recevrez immanquablement un paquet de clichés comme réponse: des soaps plagistes, des kangourous, ou peut-être encore une série télévisée comme “Flying Doctors” ou un personnage de film comme Crocodile Dundee. En revanche, la plupart des économistes se font un idée plus exacte du pays: ils savent qu’il y a là-bas du charbon et du nickel, mais aussi de l’or et de l’uranium. Voilà ce que vous répondront ceux qui connaissent les réalités économiques de ce continent insulaire. Bon nombre de matières premières importantes se trouvent dans le riche sous-sol australien. Il y a déjà bien des décennies que tel est le cas et c’est bien évidemment cette richesse qui fait la prospérité de cette ancienne colonie pénitentiaire britannique. L’Australie a véritablement été la Sibérie du “British Empire”. Mais, innovation, depuis quelques années, un nouveau facteur a émergé: le facteur chinois. L’Empire du Milieu est devenu, en très peu de temps, le principal client de l’Australie. Cette coopération sino-australienne suscite certes bien des contrats lucratifs mais à ces échanges fructueux, il y a un revers de médaille...

 

Partenaire commercial

 

Les années qui viennent de s’écouler ont été fort douces pour ceux de “down under”, comme on dit dans le monde anglo-saxon. Les nombreuses matières premières du sol australien se vendent cher au prix du marché, ce qui a stimulé l’économie du pays-continent. L’influx de capitaux a fait grimper le prix de l’immobilier, la bourse a connu des “pics” et, au cours des trente dernières années, le taux de chômage n’a jamais été aussi bas. Un tel contexte économique, on s’en doute, a généré de la satisfaction, cependant, dans son sillage, une certaine angoisse est née en Australie. Pour ce qui concerne les investissements étrangers, ce sont toujours les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui demeurent les principaux partenaires de l’Australie mais les Chinois sont en train de les rattraper à une vitesse vertigineuse. Ces mêmes Chinois sont aussi les acheteurs principaux des richesses naturelles du pays. A peu près la moitié du fer et de la laine produits en Australie part en direction des ports chinois. En même temps, quelque 120.000 Chinois étudient en Australie. Les chiffres sont éclairants: l’imbrication économique des deux pays est devenue un fait. Un fait en pleine croissance. Ce qui suscite des questions. Y compris dans les autres pays de la région Insulinde/Océanie.

 

L’an dernier, le Japon a été détrôné: il n’est plus le principal partenaire commercial de l’Australie, ce qui constitue un symbole important. Un diplomate remarquait naguère: “C’est le cas de toute l’Asie, mais ce sont surtout l’Inde et le Japon qui s’inquiètent du tandem sino-australien”. “Sous l’ancien Premier Ministre John Howard, les liens entre la Chine et l’Australie sont devenus très forts mais sous son successeur Kevin Rudd, ces liens se renforcent encore davantage. En outre, Kevin Rudd est sans doute le seul leader occidental à parler couramment le mandarin. Cette situation éveille des soucis. En Australie et ailleurs”. En soi, ce ne sont pas les importations chinoises à grande échelle qui inquiètent mais certaines tentatives d’acheter des entreprises australiennes. Lorsque trois entreprises d’Etat chinoises ont fait savoir qu’elles entendaient acheter certaines parts de l’industrie minière australienne, une sonnette d’alarme a retenti chez plus d’un observateur.

 

Au total, les Chinois auraient investi 22 milliards de dollars, ce qui équivaut, à peu près, au total de tous les investissements chinois de ces trois dernières années. “La république communiste de Chine, donc propriété à 100% communiste, achète des parts importantes de ce pays”, a-t-on clamé sur les bancs de l’opposition australienne. Cette remarque peut sans doute faire mousser quelques âmes sensibles dans le débat idéologique et politicien, dans la pratique de telles paroles n’ont que peu de poids. La Chine aligne d’ores et déjà plus de 115.000 entreprises d’Etats, avec pour fleuron, 150 groupes importants qui opèrent au niveau international. En pratique, ces entreprises et ces groupes cherchent à faire du profit, comme n’importe quelle entreprise privée.

 

Le noyau de l’affaire est une question d’ancrage. Pour l’opposition australienne, le pays se trouve face à une puissance étrangère qui ne cesse d’acheter des parts substantielles de l’économie nationale. Démarches jugées inquiétantes. Le cas australien, à ce niveau, n’est pas isolé. Dans la région, du Vietnam aux Philippines, tous s’inquiètent du poids toujours croissant de la Chine. Un chercheur du “Centre de relations Internationales” de l’Université de Sidney résume la situation en ces termes: “La situation s’est modifiée. Au début, on voyait ces investissements d’un bon oeil, puis le doute s’est installé. Pour l’essentiel, il ne s’agit pas tant des relations spécifiques entre la Chine et l’Australie mais bien du regard assez hostile que jette le monde sur la Chine et son futur rôle de grande puissance”.

 

Le contexte politique explique l’évolution des relations économiques sino-australiennes. Ce qui est logique car le noyau de toute problématique est in fine toujours politique. Depuis l’entrée en fonction du gouvernement Rudd, celui-ci a résolument tiré la carte chinoise. Il a entrepris plusieurs voyages en Europe, aux Etats-Unis et, bien entendu, en Chine. Mais aucun autre pays asiatique ne figurait au programme, ce qui a offusqué bien des chancelleries en Asie. Un analyste constate: “En Inde, au Japon, en Corée du Sud, on a l’impression que le gouvernement Rudd est entièrement tourné vers la Chine”. La réaction d’un commentateur indien sur le voyage de Rudd le confirme. Son jugement bref est simple et lapidaire: “La Chine, la Chine et encore la Chine”.

 

Pourtant, il n’est pas neuf le débat quant à savoir si l’Australie est un avant-poste de l’Occident ou un pays asiatique. Mais la convergence des réalités économiques et des choix politiques du gouvernement Rudd indique qu’un nouveau chapitre de l’histoire des relations économiques entre l’Extrême Orient chinois et son environnement océanien vient de s’ouvrir. Est-ce une étape nouvelle vers un “happy end”? Cela reste à voir.

 

“M.”/” ’t Pallieterke”.

(article paru dans ’t Pallieterke, Anvers, 10 juin 2009; trad. franç.: Robert Steuckers).

vendredi, 26 juin 2009

Attacken auf den Dollar

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Attacken auf den Dollar

Aufstrebende Schwellenländer formieren sich − Steht die Welt vor einer »monetären Revolution«?

Brasilien, Rußland, China und Indien stellen immer offensiver den US-Dollar als Leitwährung im Welthandel in Frage.

Brasiliens Staatspräsident Luiz Inacio da Silva hat es satt: „Es ist absurd, daß zwei bedeutende Handelsnationen ihre wirtschaftlichen Beziehungen in der Währung eines dritten Landes abrechnen.“
Da Silva wandte sich mit seiner Kritik unmißverständlich an Chinas kommunistischen Führer Hu Jintao. Die beiden Staatsmänner hatten soeben in Peking einen Milliardenhandel über die Lieferung von Rohstoffen aus Südamerika unterzeichnet. Hu Jintao und seine Ministerriege hatten schon Monate zuvor die Ablösung des US-Dollar als Leitwährung der Welt ins Gespräch gebracht.
Die beiden aufstrebenden Großmächte stehen nicht alleine mit ihrer revolutionären Forderung. Auch andere Schwellenländer, wie Rußland, Indien, Südafrika und sogar entwickelte Industriestaaten wie Südkorea drängen darauf, eine andere, weniger schwankende und zuverlässige Verrechnungsbasis einzuführen, bei der auch der Euro eine bedeutende Rolle spielen könnte. Immerhin hat er dieses Jahr 15 Prozent gegenüber der US-Währung zugelegt.  
Vor allem die Russen drängen immer wieder darauf, den Greenback zu entthronen und durch einen Korb verschiedener Währungen, gekoppelt mit Sonderziehungsrechten des Internationalen Währungsfonds (IWF) zu ersetzen oder wenigstens zu ergänzen. Die Sonderziehungsrechte sind ein in den 60er Jahren eingeführte Kunstwährung, deren Kurs aus einem Korb großer Weltwährungen wie Dollar, Euro, Yen und Pfund errechnet wird.
Dimitrij Medwedjew, der Präsident aller Reußen, unkt: „Der Dollar hat als Verrechnungseinheit in der gegenwärtigen Krise versagt!“ Er sieht in diesem Zusammenhang eine künftige, neue Rolle für den Rubel, den chinesischen Yuan und – wie schon 1944 nach dem Zweiten Weltkrieg im Abkommen von Bretton Woods von damals 44 Staaten bis in die 70er Jahre festgelegt – eine teilweise Golddeckung sowie erweiterte Sonderziehungsrechte des IWF.
„Das System kann einfach mit nur einer Währung nicht erfolg-reich sein“, verkündete er kürzlich auf dem Gipfeltreffen der sogenannten „Bric“–Länder (Brasilien, Rußland, Indien, China) im russischen Jekaterinburg. Voraussetzung sei allerdings, daß die Chinesen ihren Yuan konvertibel machten und die Wirtschaft weiter liberalisierten. In etwa zehn Jahren, prognostizierte der Russe euphorisch, könne ein solches Szenario Wirklichkeit werden, der Yuan sogar als neue Basiswährung Anerkennung finden, zumal China spätestens 2037 – wie etwa Jim Neill von der New Yorker Bank Goldman Sachs kühn orakelt – die USA als führende Wirtschaftsmacht der Erde abgelöst haben dürfte.
Schon heute erbringen die Bric-Länder 15 Prozent der globalen Wirtschaftsleistung, wickeln 13 Prozent des internationalen Handels ab und horten mit 2,8 Billionen Dollar fast die Hälfte aller globalen Devisenreserven in der US-Währung. China ist dabei in Billionenhöhe der größte Gläubiger der USA. Schon allein deswegen – und das betonen die Söhne aus dem Reich der Mitte trotz ihrer monetären Macht – ist Peking nicht an einer Schwächung des Dollar interessiert, solange man nicht umschichten könne und die Amerikaner ihre Verpflichtungen eingelöst haben. Einige Großanleger überprüfen, so ist von Goldman Sachs zu hören, bereits vor dem Hintergrund solcher Aussichten ihre Portfolios.
Es steht für die internationalen Finanzexperten allerdings außer Zweifel, daß eine solche „monetäre Revolution“ nicht so ohne weiteres von der Hand geht, da im Ölgeschäft, im Tourismus, im globalen Flug- und Frachtverkehr der US-Dollar nach wie vor die Grundlage für die Verrechnung von Leistungen und Lieferungen stellt.
Zumal China in der Zwickmühle steckt: Einerseits will Peking die Rolle des Dollar herabstufen, andererseits ist China durch seine enormen Dollarreserven auf absehbare Zeit an der Stärke der Leitwährung interessiert.
Erst der Zweite Weltkrieg hat der amerikanischen Währung diese Schlüsselstelle zugespielt. Damals wurden die Briten zum Hauptschuldner, die USA zum weltweiten Hauptgläubiger. Erst als sich Washington mit seinen Kriegen in Vietnam und Korea selbst außergewöhnlich verschuldete, brach die Golddeckung zusammen. Viele Länder, darunter Frankreich, forderten die Schulden der Yankees in Gold ein. Die USA konnten diese Garantie bald nicht mehr erbringen, der Dollarkurs brach das System von Bretton Woods mit seinen festgelegten Wechselkursen dem Dollar gegenüber wurden aufgegeben und es wurde versucht, mit IWF-Ziehungsrechten eine Brücke zu bauen.
Gegenwärtig ist es wieder ein Krieg, der zusätzlich zu den enormen Belastungen der globalen Wirtschaftskrise das monetäre Fundament der USA und damit fast der gesamten westlichen Welt gefährdet. Eines indessen steht fest: Die Ordnung von morgen kann ohne die rohstoffreichen Länder Rußland und Brasilien und die neuen Industrieriesen China und Indien nicht auskommen.
Allerdings sind diese Länder trotz ihres rasanten Wachstums noch weit davon entfernt, den USA an Wirtschaftskraft nahezukommen. Experten halten Zeithorizonte wie Medwedjews, der Dollar könne schon in zehn Jahren von seinem internationalen Thron fallen, für unrealistisch.            

Joachim Feyerabend

Veröffentlicht am 24.06.2009

lundi, 18 mai 2009

Iran destaca nexos con Brasil y Latinoamérica

Irán destaca nexos con Brasil y Latinoamérica

La cancillería de Irán encomió hoy creciente nivel de las relaciones con Latinoamérica y desmintió rumores de que la cancelación de un viaje presidencial a Brasil respondiera a presiones o problemas bilaterales. En rueda de prensa ofrecida aquí, el portavoz del Ministerio iraní de Relaciones Exteriores, Hassan Qashghavi, aseguró que “el viaje (que tenía programado el mandatario Mahmoud Ahmadinejad) no fue suspendido por la parte brasileña, como se ha informado”.

Fue Irán el que anuló la visita por razones de agenda del presidente, agregó Qashghavi, al puntualizar que los vínculos con el llamado Nuevo Mundo y, particularmente con Brasilia, “son crecientes” y están en permanente expansión.

Ahmadinejad tenía previsto iniciar el 4 de mayo una gira latinoamericana que le llevaría a Brasil, Venezuela y Ecuador, países con los que la República Islámica tiene interés en impulsar la cooperación bilateral.


En declaraciones a comienzos de mes, el canciller iraní, Manouchehr Mottaki, confirmó que el jefe de estado se proponía discutir con sus homólogos las vías para desarrollar las relaciones y temas de interés.

Respecto a Venezuela, precisó Mottaki, se alentaría la “continuada cooperación y se dará seguimiento a los acuerdos, así como al establecimiento de un fondo conjunto para la cooperación y las inversiones en un tercer país con su base en Caracas”.

La visita a Brasil, puntualizaron entonces diplomáticos persas, sería la primera de gobernante iraní en 30 años, y ayudaría a fomentar nexos dinámicos y provechosos para ambas partes.

Según las mismas fuentes, la comitiva presidencial pensaba llegar a Brasilia con 110 representantes de 65 compañías nacionales de los sectores del petróleo, gas, petroquímicos, agricultura, industria alimentaria, automovilística y de construcción.

Extraído de Prensa Latina.

mardi, 14 avril 2009

L'ENI guida la missione italiana in Russia

L’Eni guida la missione italiana in Russia

Ex: htpp://www.ladestra.info/
Tratto da Rinascita
Di Andrea Angelini
Paolo Scaroni, amministratore delegato dell’Eni, a margine della missione imprenditoriale italiana in Russia, in corso a Mosca, ha sottolineato che ogni passo che si fa per stringere i rapporti con la Russia finisce per andare a beneficio sia del consumatore italiano che della sicurezza dell’approvvigionamento energetico del nostro Paese. Ieri Scaroni ha firmato l’accordo che prevede il ritorno a Gazprom del 20% della quota azionaria di Gazpromneft (il ramo petrolifero del gruppo russo) attraverso l’esercizio del diritto di opzione. Eni aveva acquistato tale quota nel 2007. Gazprom sborserà la stessa cifra pagata allora da Eni più gli interessi per un totale di 4,2 miliardi di euro. Scaroni ha precisato che in nome della cooperazione strategica in materia di energia, i due gruppi svilupperanno progetti congiunti in Russia e fuori dalla Russia, sulla base del principio di reciprocità. Eni e Gazprom hanno firmato, sotto il patrocinio dei due governi, una serie di accordi di collaborazione in Russia e all’estero anche con le principali società energetiche russe come Inter Rao UES, Rosneft, Transneft e Stroytransgas, sia nel settore del cosiddetto “upstream”, cioè ricerca e produzione di idrocarburi, che della raffinazione. Scaroni ha insistito sul fatto che gli accordi dell’anno scorso con Gazprom, che fra l’altro hanno garantito al nostro Paese la fornitura di gas fino al 2035, si è ora allargato a tutte le altre compagnie energetiche russe. Soprattutto, ha sottolineato, con il colosso russo c’è anche un rapporto tecnologico. Come Eni, “investiamo in Russia e continuamo ad essere il loro partner favorito”.
In ogni caso, ieri sono stati firmati solo gli accordi più commerciali. Per gli altri che rivestono un’importanza più strategica e politica, se ne parlerà fra qualche settimana nel prossimo incontro fra Putin e Berlusconi, trattenuto in Abruzzo dal terremoto.
Tali accordi riguarderanno ad esempio il potenziamento della capacità del gasdotto South Stream, che parte dalla Russia, sotto il Mar Nero, per poi attraversare la Bulgaria, la Grecia per arrivare infine in Italia. Ma interesseranno anche l’ingresso di Gazprom con la quota di comando del 51% in Artikgas, società controllata dalla joint venture Severenergia (partecipata da Eni, 60% ed Enel, 40%). Artikgas gestisce giacimenti di gas naturale che un tempo facevano parte di Yukos, il gruppo già controllato dall’ex magnate Mikhail Khodorkovski, ora in galera sia per evasione fiscale sia per essere un prestanome della Exxon americana. Ultimo punto che dovrà essere visto da Putin e Berlusconi riguarda il giacimento Elephant in Libia situato ad 800 chilometri a sud di Tripoli il cui destino faceva parte degli accordi più generali sottoscritti l’anno scorso tra i due governi e i due gruppi.
Anche Finmeccanicasi muove
Anche la Finmeccanica ha rafforzato la propria presenza in Russia con la firma di tre nuovi accordi. Questi hanno interessato tre diversi settori. Quello della sicurezza con Selex Sistemi Integrati, quello dell’aeronautica con Alenia Aeronautica e quello del segnalamento ferroviario con Ansaldo Sts.
Alenia Aeronautica, in particolare, ha perfezionato l’acquisizione del 25% della Sukhoi Civil Aircraft Corp. (SCAC), la società che si occupa della progettazione e produzione del Sukhoi Superjet 100 (SSJ100), l’aereo ad utilizzo regionale di nuova generazione da 75-110 posti al cui sviluppo la società italiana stava già lavorando. Il nuovo aereo ha ricevuto finora ordini per un totale di 98 esemplari, ed entro la fine del 2009 è stata prevista la consegna del primo velivolo alla Aeroflot, la compagnia di bandiera russa.
Prospettive per le piccole e medie imprese

Emma Marcegaglia presidente di Confindustria, ha parlato delle grandi prospettive che si aprono per l’industria italiana nel suo complesso. Non solo quella grande ma anche la media e piccola. La Russia, ha spiegato, è interessata a sviluppare un tessuto fatto di piccole e medie imprese. Su questo l’Italia può dare “un contributo vero e forte”. Quasi il 90% delle imprese partecipanti alla missione in Russia sono piccole e medie imprese. E allora se i grandi gruppi hanno i loro canali già aperti si deve pure ammettere che hanno aiutato le piccole imprese a entrare nel mercato russo. Certo, ha ammesso, non sono tutte rose e fiori. Le imprese hanno problemi soprattutto nel sistema dei pagamenti.
Da parte sua, il ministro per lo Sviluppo Economico, Claudio Scajola, nel ricordare l’apertura dell’Italia agli investimenti russi, dimostrata dall’ingresso di Gazprom nel settore della distribuzione del gas e di Lukoil nella raffinazione, ha auspicato che si verifichi un ulteriore flusso di investimenti russi nel nostro Paese, sulla scorta di ciò che sta accadendo per il turismo. Del resto il legame strategico esistente tra i due Paesi è evidenziato dalla crescita dell’interscambio, che negli ultimi 10 anni è più che quadruplicato, passando da 6 miliardi di euro del 1999 ai 26 miliardi del 2008.

dimanche, 08 mars 2009

Dans les coulisses de la crise, la nouvelle guerre du pétrole

Dans les coulisses de la Crise, la nouvelle guerre du pétrole

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Par Maxime Lion
Altermedia France

L’organisation des Pays exportateurs de Pétrole (Opep) pourrait procéder à une nouvelle baisse de sa production, en mars, lors de sa prochaine réunion à Vienne. C’est en tout cas ce qu’a affirmé samedi à Alger le ministre algérien de l’Énergie et des mines Chakib Khelil. Raisons invoquées : le possible maintien à la baisse des cours du brut. Ceci alors même que l’Agence internationale de l’Énergie abaissait vendredi ses prévisions de demande mondiale pétrolière, tablant désormais sur une contraction en 2009 comme en 2008. L’occasion de faire le point sur un marché fondamental de l’économie moderne où le politique n’est jamais loin.

 

Une véritable guerre « discrète » fait aujourd’hui rage sur le marché du Pétrole. Du côté des offreurs, l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole, qui représente 40 % de la production mondiale et qui bénéficie du soutien de la Russie, se veut le syndicats de défense des pays producteur : il rêve d’un baril de pétrole à 60 $ afin de rentabiliser l’ensemble des exploitations des ses membres, et d’assurer de confortables profits pour les plus compétitifs d’entre eux, comme l’Arabie Saoudite. La demande, quant à elle, s’organise pour l’essentiel autour des pôles occidentaux et asiatiques. Cependant, les États-Unis, premier consommateur au monde d’hydrocarbure et inventeurs de toute la filière économique du pétrole, donne le la : le prix du pétrole est actuellement gouverné par le niveau des stocks américains de pétrole. Depuis l’été dernier, il oriente les courts toujours dans le même sens, la baisse.

Si la baisse des courts s’explique avant tout par une cause objective - la chute de la demande de pétrole attestée par la litanie des rapports mensuels de l’Agence Internationale de l’Énergie annonçant une régression de la consommation de brut de 0,6 % en 2009 - elle devrait être compensée en grande partie par le diminution de la production de l’OPEP, suivie par celle opérée par la Russie. L’objectif est de relancer le baril à la hausse pour atteindre un objectif de court terme de 45 $ la baril. Or, peine perdue : alors que les consignes ont été relativement suivies par les pays membres de l’organisation, la production se maintient, voire augmente légèrement. Qui sont les coupables, augmentant leur production contre toute logique économique ? La réponse : des pays à la fois producteur et consommateur qui ont plus à perdre dans les surcoûts d’un pétrole en hausse que dans les pertes de leur propre puits… et en tout premier lieu les États-Unis, suivis de la Chine et du Brésil.

La baisse des courts du pétrole semble ainsi être devenu un objectif majeur de la politique américaine. Certains y ont vu un motif essentiel de la volonté de l’oncle Sam de freiner les ardeurs israéliennes quant à une campagne de raids aériens sur l’Iran, craignant les conséquences d’un conflit prolongé au Moyen Orient sur les courts de l’or noir. Qu’est-ce qui pousse les Américains à maintenir à grand frais les courts du pétrole à des courts les plus bas possibles, quitte à hypothéquer l’avenir de leur propre industrie pétrolière ?

La réponse est simple : le choix de la surchauffe de la planche à billet comme moyen de venir à bout de la crise, voire de la dépression économique. Le nouveau président O’Bama a promis d’injecter 850 milliards de dollars dans l’économie américaine sous forme d’infrastructures et de réduction d’impôts. D’où vient l’argent ? De bons du trésor dont la valeur repose dans la crédulité des étrangers dans la puissance de l’Oncle Sam. Si ces derniers ne suffisent pas, la planche à billet fera le reste. Or ce schéma ne fonctionne que tant que la confiance en la monnaie est maintenue par une inflation quasi nulle, garantissant, du moins à court terme, son pouvoir d’achat. Or le facteur principal de la chute de l’inflation aux Etats-unis, au point qu’elle devienne une véritable déflation, est justement la chute des courts des hydrocarbures. Une forte augmentation des courts de pétrole, ou choc exogène, suite à une crise géopolitique, aurait pour conséquence de relancer dramatiquement l’inflation et ainsi de transformer les injections massives de liquidités dans l’économie en empoisonnement du système financier mondial. A la crise - se matérialisant par la chute des valeurs des actifs, actions et immobiliers, c’est-à-dire une destruction de richesse - s’ajouterait l’effondrement du dollar, ce qui finirait de laminer le revenu des actifs… Il s’agit du pire scénario des économistes, l’hyper-inflation, qui se caractérise par une défiance générale pour la monnaie papier dite fiduciaire. Cette dernière revient à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire quasi-nulle, celle d’un petit papier imprimé en quadrichromie… Ceci signifierait l’arrêt de mort du dollar, et donc la fin de l’empire américain car il n’y a pas d’Empire sans impôt impérial.

Les liens entre le Politique et l’Économique ne sont jamais aussi forts qu’en tant que crise, et l’Histoire n’est jamais loin. Si la crise a aujourd’hui surtout le goût amer des licenciements et du marasme, marquant la fin d’un modèle économique, elle est aussi l’annonce de changements profonds, du mutations insoupçonnées. A nous de les décryptées afin de fêter la fin de ce « monde vétuste et sans joie… »


Article printed from AMI France: http://fr.altermedia.info

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mercredi, 11 février 2009

Gaza: Blocus des hydrocarbures de Palestine

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Gaza : Blocus sur les hydrocarbures de Palestine

Trouvé sur: http://ettuttiquanti.blogspot.com/

Rivarol n°2889, 23/01/2009 : "Le sacre d'Obama — qui n'a pas une fois évoqué le Proche-Orient dans son discours d'investiture —ne devant en aucun cas être obscurci par les fumées des dévastations de Gaza, Israël décrétait un cessez-le-feu à la veille du grand événement et procédait le 20 janvier à l'évacuation de ses blindés. Ce qui ne change rien au fond du conflit, qui est le refus de l'entité sioniste de voir se constituer un Etat palestinien viable. Et pour cause.

Selon Oil & Gas Investing, le gouvernement palestinien parvenait à la fin des années 90 du XXe siècle à un accord avec le groupe British Gas (BG) afin d'effectuer des forages de pétrole et de gaz en Méditerranée. En 1999, Noble Energy, société basée à Houston, découvrait, pour le compte d'Israël, du gaz au large d'Ashkelon, dans les eaux territoriales israéliennes. Au même moment, BG annonçait que d'importantes réserves énergétiques venaient d'être repérées au large de Gaza. Pour les Palestiniens, cette découverte ouvrait la porte à l'indépendance économique et à la stabilité financière. Elle ne provoqua pourtant qu'envie et convoitise car une Palestine riche en énergie, véritablement autonome, n'était pas dans les intérêts des dirigeants sionistes.

Aussi, en 2005, Israël devait porter un coup fatal à l'industrie palestinienne en choisissant l'Egypte comme fournisseur de gaz pour ses besoins. Pour expliquer ce geste hostile, l'Etat hébreu parla de "sa crainte de voir l'argent versé à la Palestine employé plus tard à financer le terrorisme". Une manoeuvre qui devait détruire complètement l'espoir d'une industrie florissante à Gaza, par la création d'emplois et la perception de taxes par le gouvernement palestinien. «Cette réserve, 0.4 trillion de mètres cubes de gaz naturel, affirmait Triple Diamond Corporation, aurait non seulement permis à la Palestine de couvrir amplement ses besoins énergétiques mais aussi aussi de profiter à l'expansion de son commerce. » Pour parer à cet événement funeste et tenter de faire fructifier ces nouvelles ressources, le gouvernement palestinien approcha British Gas qui obtint du gouvernement égyptien la permission d'exporter ce gaz —pour une période de 50 ans — via le pipeline de Gaza-Al Arish. Hélas, cette fois, ce fut le gouvernement britannique qui mit son veto, demandant à British Gas d'offrir une autre chance à Israël pour l'obtention d'un nouvel accord avec son voisin... Mais Tel Aviv refusa de nouveau tout compromis et l'espoir des Palestiniens s'effondra. L'accord fut abandonné.

On connaît la suite : colonisation sauvage, expulsions sans états d'âme et finalement blocus de Gaza. Fait navrant : entendre certains comparer hâtivement cette situation à l'apartheid sud-africain car, comme peuvent seuls en témoigner ceux qui ont vécu cette période dans la Republik, y étaient alors inconnus les destructions d'habitations au bulldozer, l'arrachage de plantations et de vergers centenaires, la volonté insidieuse d'annihilation de l'autre qui semble aujourd'hui prédominer au Proche-Orient. Cela doit être dit et répété. On apprenait finalement fin 2007 qu'une plainte était portée devant la Haute Cour de Justice israélienne (HCJ 91 32/07 ) contre l'Etat sioniste, concernant la baisse de fourniture d'électricité et de gaz par Israël à Gaza. Dans le même temps, une pétition était déposée par Noble Energy [Méditerranée] à propos de l'approvisionnement d'énergie en sens inverse, c'est à dire de la bande de Gaza vers Israël. Cette requête HCJ 5547/07, qui faisait état d'un certains nombres de multinationales se disputant le droit d'exploiter le gaz situé dans les fonds marins palestiniens - gaz approvisionant donc le marché de la demande israélienne - , passa étrangement quasi inaperçue.

Le 25 décembre 2007, la juge Beinish de la Haute Cour rejetait la plainte, affirmant que l'Etat d'Israël n'était pas tenu de transférer une quantité illimitée de gaz et d'électricité à la bande de Gaza « dans des circonstances où certaines de ces ressources continuent d'alimenter des organisations terroristes dans le but de cibler des civils israéliens ». La résolution 3005 (XXVII) de l'Assemblée Générale de l'ONU confirme, quant à elle, « le principe de la souveraineté de la population des territoires occupés sur leur richesse nationale et leurs ressources ». De même, la résolution 3336 (XXIV) de l'AGONU affirme que l'exploitation « humaine, naturelle et de toutes les autres ressources et richesses des territoires occupés est illégale ». Avec la résolution 32/161 de l'AGONU, Israël est appelé à cesser son exploitation des ressources naturelles dans les territoires occupés palestiniens, réaffirmant que ces ressources appartiennent au « peuple dont les territoires sont encore sous occupation israélienne ».

Au regard de cette évidence choquante, n'est-il pas incroyable que depuis rien n'ait changé ? Le gouvernement d'Ehoud Olmert se croit-il vraiment au-dessus des lois ? N'est-il pas temps pour lui de faire preuve d'un peu moins d'intransigeance, et de plus d'équité, à l'égard d'un peuple qui réclame depuis soixante ans de vivre enfin libre sur sa terre ?

Michelle Favard-Jirard.

jeudi, 15 janvier 2009

La révolution protectionniste selon Emmanuel Todd

 

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La révolution protectionniste selon Emmanuel Todd

http://www.europemaxima.com/

dimanche 2 novembre 2008, par Pierre Le Vigan

Pour bien comprendre les réflexions de Pierre Le Vigan, il est important au préalable de lire l’entretien qu’Emmanuel Todd accorde à Élisabeth Lévy pour l’hebdomadaire Le Point, n° 1 884, du 23 octobre 2008. Historien des structures familiales, auteur en 1976 de La chute finale sur l’effondrement prochain de l’U.R.S.S. (après avoir largement puisé dans les travaux de Jules Monnerot sans d’ailleurs le citer), il a publié en 1998 L’illusion économique, en 2002 Après l’empire et maintenant Après la démocratie, tous chez Gallimard. Hostile au libre-échange et ayant préfacé la réédition en 1998 Système national d’économie politique de Friedrich List, Emmanuel Todd a ouvert en 2004 à la demande de Dominique de Villepin la Conférence sur l’emploi et les salaires par un plaidoyer en faveur du protectionnisme. En 2005, et adversaire de Maastricht appelle à voter « oui » (avec réticence toutefois) au Traité constitutionnel européen - La rédaction


Les propos de Emmanuel Todd sont généralement intéressants même si on ne les partage pas tous. Le protectionnisme européen est bien sûr la condition de l’emploi et de la cohésion sociale. Il est aussi parfaitement exact que les élites qui ont choisi le libre échangisme mondial jouent contre la démocratie et détruisent les conditions de son effectivité.

Par contre, la notion de « pogrom antirépublicain » avancée par Finkielkraut à propos des émeutes en banlieues est-elle si inadaptée que semble le penser Emmanuel Todd ? La formule est forte, mais la réalité était brutale. Comment appeler l’acte de gens qui brûlent des écoles, des gymnases mais qui essaient de piller les magasins de vêtements, et non de les brûler ? Des gens qui ont certes peu d’argent mais adorent ses symboles ? Et qui détruisent ce que la République met à leur disposition ? Todd écrit : « Lorsqu’une bande mêlée, de toutes les couleurs, caillasse la police, c’est que l’assimilation fonctionne ». Cela laisse perplexe. Il ne suffit pas d’énoncer des propos paradoxaux pour qu’ils soient justes. Quand des Russes émigrés après 1917 allaient à l’embauche aux usines Renault, cela prouverait que l’assimilation ne marchait pas alors que quand une famille vit aujourd’hui des aides sociales et que ses enfants brûlent les écoles, cela prouverait que cette assimilation fonctionne ?

Ensuite, le libre échange et les délocalisations sont-elles les seules causes de la situation et du malaise de nombre de jeunes de banlieues ? Bien sûr, le fait que l’emploi ne soit pas aussi abondant que dans les années soixante ne favorise pas l’intégration. Mais ces jeunes cherchent-ils vraiment du travail ? Sont-ils prêts à se lever tôt ? Ont-ils vraiment acquis un savoir-faire qui rend apte à l’emploi ? Pour nombre d’entre eux, la réponse est bien sûr : non.

Quand au déclin culturel que Todd conteste, il suffit pour en être convaincu de comparer l’orthographe de nos grands-parents qui quittaient l’école à onze ou quatorze ans à celle des jeunes qui peuvent y rester jusqu’à dix-huit ans, sans rien y faire pour beaucoup, et on comprendra qu’il y a vraiment déclin culturel. On peut aussi écouter les conversations au pied d’une barre H.L.M. pour avoir son opinion. La vérité que E. Todd ne veut pas voir c’est que l’immigration de masse est un désastre humain et culturel. Pour les accueillis et pour les accueillants.

Finissons sur un point d’accord : « La narcissisation des comportements, l’implosion centripète des individus et des groupes vont tellement loin que le mythe national instrumentalisé par le couple Sarkozy / Guaino n’embraye sur aucune réalité. De ce point de vue, le peuple ne vaut pas mieux que l’élite. Et l’Europe ne va pas mieux que la France. Le sens du collectif se dérobe. » Mais on peut en tirer diverses conclusions. E. Todd appelle à « l’adoption d’un protectionnisme coopératif, mis en œuvre au niveau d’un collectif supranational, délivré de tout mythe fondateur ethnique ou étatique ». Sans mythe fondateur, il ne reste que l’économie, et le protectionnisme nécessaire n’est pas suffisant. Il faut un mythe englobant l’économie. L’Europe doit être ce mythe, celui d’une Grande Patrie englobant les Patries nationales et régionales, un mythe animé par le souffle d’un Peuple-source (1), comme écrit le philosophe Philippe Forget, un Peuple bâtisseur d’histoire.

Pierre Le Vigan

Note

1 : Philippe Forget, « Culte de la “ diversité ” et dépècement du peuple souverain », mis en ligne par L’Esprit européen, http://www.esprit-europeen.fr/agora_enjeux_france_europe-3#forget_diversite.

 

samedi, 10 janvier 2009

La guerra del gas

 

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La guerra del gas

http://www.rinascitabalcanica.info

 



Si è tenuta oggi a Bruxelles la riunione tra il direttore esecutivo Gazprom Alexei Miller e i dirigenti della Commissione europea, per illustrare lo stato attuale della crisi di fornitura e di transito del gas attraverso il territorio ucraino. La Russia riattiverà le forniture se l'Ucraina acconsentirà l'ispezione degli osservatori europei, e garantirà successivamente il transito.

Dopo soli pochi giorni di tagli alle forniture di gas, molti Stati Europei cominciano ad essere vittima del caos e del panico, oltre che del freddo, nonostante le rassicurazioni impassibili dei rispettivi Governi.  Continua dunque ad imperversare quella che può essere definita "la guerra del gas", scatenata da Russia e Ucraina senza nessun preavviso o misura cautela per preservare tutte le controparti coinvolte, ripetendo testardamente lo stesso errore del 2006. Tra l’altro, le schermaglie dei due litiganti hanno dato vita ad una diffusa disinformazione, tra accuse reciproche e intimidazioni, sintomo evidente della reciproca responsabilità dei due operatori energetici. La regione europea orientale, e la stessa Germania, sono rimaste senza gas, e chi ne ha la possibilità ricorre alle riserve strategiche. I Balcani non hanno alcun approvvigionamento di gas, che non può essere compensato con il ricorso agli stoccaggi, ma solo alla riconversione energetica con altri combustibili più costosi. Anche l’Italia non riceve da due giorni il gas russo, registrando secondo quanto riportato dall’ENI una sostanziale interruzione del gas proveniente dal gasdotto TAG, vedendosi così costretta ad aumentare il ricorso agli stoccaggi per compensare il calo delle importazioni. Il Ministro dello Sviluppo Economico, Claudio Scajola ha stimato un’autonomia non superiore alle tre settimane, in considerazione del fatto che l’apparato infrastrutturale italiano non ha avuto negli ultimi anni delle migliorie sensibili che possano compensare l’ammanco delle forniture provenienti della Russia. Si cerca dunque di massimizzare gli approvvigionamenti dagli altri Paesi fornitori (Algeria, Libia, Norvegia, Olanda, Gran Bretagna), ma anche dalla Slovenia, a cui sono stati già richiesti circa 200 mila m3 di gas al giorno.


Nel frattempo, si è tenuta oggi a Bruxelles la riunione tra il direttore esecutivo Gazprom Alexei Miller e i dirigenti della Commissione europea, per illustrare lo stato attuale della crisi di fornitura e di transito del gas attraverso il territorio ucraino. Miller ha incontrato il Commissario europeo per l'Energia Andris Piebalgs, il Presidente della Commissione Europea José Manuel Barroso e il Presidente del Parlamento europeo Hans-Gert Pottering. Allo stesso tempo, nella nottata tra la giornata di mercoledì e giovedì, si è avuto un faccia-a-faccia tra i dirigenti  Gazprom e Naftogaz  Ukraine a Mosca, quali Alexei Miller e Oleg Dubina, per giungere ad un compromesso per porre fine alla crisi.   Mosca rimane ferma sulla tesi secondo cui Gazprom ha sospeso le forniture di gas verso l'Ucraina dopo che non era stato raggiunto nessun compromesso sull’accordo commerciale per il 2009 e la liquidazione degli arretrati: una minaccia inutile se non attuata. Pur assicurando che il taglio interessava solo le esportazioni di gas destinate al consumo interno dell’Ucraina, Gazprom si è detta costretta a sospendere tutte le forniture sul territorio ucraino, in quanto la società energetica ucraina Naftogas  ha deviato più di 86 milioni di metri cubi di gas russo destinato al mercato europeo,  mentre la società RosUkrEnergo non ha ricevuto 25 milioni di metri cubi dalla UGS Ucraina. Il gigante russo ha poi intimato la società ucraina di restituire, mediante le proprie riserve, il gas che non è stato ricevuto dai consumatori europei.  Al contrario, il Vice Presidente della  Naftogaz Vladimir Trikolich accusa apertamente Gazprom, e afferma che "la Russia non ha neanche cercanto di riaprire il deposito del transito del gas attraverso l'Ucraina",  e che "Gazprom ha completamente bloccato le forniture di gas per l'Ucraina e lo stesso transito di gas verso l'Europa".  Secondo Kiev, la propaganda russa è deliberatamente volta a screditare la Naftogas e lo stesso Stato ucraino, a cui vengono imputando tutte le responsabilità per la cessazione della fornitura di gas ai Paesi Europei.


 Ora la Russia chiede che sia garantito il transito del gas e l’autorizzazione del controllo da parte di osservatori internazionali come condizione per la ripresa delle forniture di gas alle frontiere.  Il Presidente russo Dmitri Medvedev ha infatti ribadito che, prima di riaprire le condutture, è necessario autorizzare il monitoraggio da parte di rappresentanti  Gazprom, Naftogaz, le autorità ministeriali dei due Paesi e gli osservatori della UE.  La controparte ucraina, da parte sua, si dice pronta a fornire il transito di gas russo verso l'Europa, come affermato da Oleg Dubina nel corso di una conferenza stampa con i giornalisti al termine dei colloqui a Mosca con Miller. "La situazione attuale e le incomprensioni derivano da questioni economiche, non da problemi politici. Essi devono essere risolte in conformità degli interessi economici delle parti", afferma Dubina, aggiungendo che l'Ucraina è pronta a garantire il transito di gas verso l’Europa, e che la parte russa deve comunque garantire la fornitura di una certa quantità di gas necessaria al funzionamento del compressore e delle stazioni di transito.  Allo stesso modo si dice favorevole ad ammettere l’ingresso sul territorio degli osservatori dell'Unione Europea per il monitoraggio di gas. "I nostri uomini sono pronti ad entrare sul territorio ucraino. Stiamo aspettando l'esito della riunione tra i capi di Gazprom e Naftogaz", ha riferito  Pottering dopo l'incontro con il Vice Primo Ministro d'Ucraina Grigory Nemyreem.


In un modo o nell’altro, sembra che la situazione stia lentamente tornando alla normalità, dopo che Mosca e Bruxelles hanno dettato delle precise condizione per lo sblocco della crisi energetica. Molto probabilmente l’emergenza rientrerà da qui a pochi giorni, viste le forti pressioni giunte dai vertici delle Istituzioni Europee e dei singoli Stati membri.  L'esito della grande crisi sarà comunque negativo, in quanto i prezzi saranno aumentati e i Paesi fornitori si sentiranno,  a maggior ragione, in balia della lotta perpetua di Mosca per il controllo della regione, sia dal punto di vista energetico che politico. Il rapporto fornitore-consumatore è stato in qualche modo incrinato, non essendovi nei fatti una strategia di cooperazione reale, al punto che basta una lite commerciale per decretare il taglio secco e totale dell’energia, senza la minima considerazione per i possibili danni economici e reali che si provocano. Il tutto si riduce ad un gioco-forza per ottenere il dominio delle proprie zone di influenza. La "guerra del gas" dichiara sconfitta innanzitutto l’Europa, impotente e impreparata nonostante le grandi strategie di diversificazione, ma anche l’Ucraina, che non è riuscita ancora una volta nel suo "colpo di Stato" contro la Russia.  Ogni strategia è stata dispiegata per portare a compimento il progetto dell’Opec del gas, e ribadire il fatto che l’Europa, l’Ucraina ed ogni altro Stato che dipende da tali fonti di energia, non possono fare a meno della Russia.

 

Fulvia Novellino

 

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mardi, 16 décembre 2008

Congo, een verloren zaak !

Congo, een verloren zaak !

De Belgische machtskaste denkt werkelijk dat ze nog iets in de pap te brokken heeft in onze voormalige kolonie Congo. Een grappige sul uit Berlare ( De Gucht ) moest in opdracht van de, in het Frans taterende, dwergkoning van dit land nog eens vlug uittesten of er nog wat te rapen viel bij de 'negertjes in de Kongo'. De oude imperialistische elite wilde nog snel enkele zaakjes doen met diamanten, ertsen, houtkap en nog meer van dat lekkers, en om dat te kunnen fiksen wilde de Belgische machtskaste haar privé leger inzetten, het gekende ABL, Armee Belge-Belgisch leger (verstuik de tong niet).

Maar dat privé leger van de Belgische kaste is niet genoeg toegerust om eigenhandig een rooftocht te gaan organiseren bij de 'negertjes' en dus werd aan onze Europese bondgenoten gevraagd om ook enkele gewapende troepen in te zetten. Het probleem is echter dat De Gucht en zijn opdrachtgevers uit de oude Belgische imperialistische garde niet goed blijken mee te zijn met hun tijd. De tijd is namelijk al lang voorbij dat de Belgische, en zelf de Europese, elite nog enige vat heeft op de cleptocraten in Congo. Dat komt voornamelijk omdat de huidige cleptocratie in Congo haar zaakjes op een veel efficiëntere manier kan regelen met de oude ideologische vrienden van vader Kabila, met name de Chinezen van de volksrepubliek China. Die Chinese leiders zitten niet voortdurend te zeuren over mensenrechten terwijl ze de grondstoffen stelen van de Congolezen, dat in tegenstelling tot die Belgen. Die Belgische elite heeft de boel daar jaren aan een stuk belazerd en bedrogen, maar zijn dan op de koop toe nog zo schijnheilige om van een ander te eisen dat ze democratisch zijn. "Dat probleem heb je niet met die Chinezen" moet zoontje Kabila wel gedacht hebben, en daarom zit zijn Congo nu vol met Chinese grondstoffenplunderaars. Die Chinezen hebben de grondstoffenenexploitatie stukje bij beetje in handen gekregen en ze zijn nu al de grootste verstrekkers van financiële hulp en economische investeringen in Kabilaland. Dat de kliek rond Kabila met de winsten gaat lopen en ze op buitenlandse ( Chinese ) rekeningen zet is een voortzetting van de aloude praktijken die de Belgische elite had aangeleerd aan hun marionet Mobutu, met het verschil dat die veel van zijn geld in Brussel zelf had ondergebracht.

De Amerikanen en hun coalitie van de gewillige idioten zoals het Verenigd Koninkrijk, Frankrijk maar ook Nederland en Duitsland, zien deze ontwikkelingen in Congo met lede ogen aan. De eigen imperialistische elites willen de rijkdommen van die Congolezen liefst in hun eigen zak steken en dus moet de invloed en macht van de Chinese zetbaas Kabila dringend gekortwiekt worden. Tot daar lopen de belangen, en de doelstellingen, van de Belgisch elite en de anderen gelijk. Maar de Europese bondgenoten hebben onder leiding van Amerika gekozen voor de herovering van grondstoffen en ook van een deel van het Congolese grondgebied uit te besteden aan huurlingen. En deze huurlingen hebben ze gevonden in Rwanda, de baas daar, de Tutsi-terrorist en vroeger rebellenleider Kagame, heeft er een van zijn kameraden op afgestuurd om de klus te klaren, de eveneens niet vies van terreur en massamoord zijnde Laurent Nkunda. Voor de Amerikanen is dat geen probleem, als je geen Amerikanen dood ben je voor hen geen terrorist maar een vrijheidsstrijder, zo simpel zitten die Amerikanen in elkaar. Komt daar nog bij dat de geopolitieke belangen van Kagame, Nkunda en hun Amerikaanse en Europese beschermheren voor een groot stuk gelijklopen. De Tutsis in Rwanda willen meer levensruimte voor hun volk en meer voedsel, de Westerse bondgenoten willen dan weer goedkope grondstoffen en territoriale en militaire invloed om de Chinezen terug te kunnen dringen. De secessie tussen Oost-Congo en de rest van het land is dan ook een mooie opportuniteit om dat te verwezenlijken, als dit kan met het ondersteunen van een inval van volksvreemde Tutsis op Congolees grondgebied, dan is dat mooi meegenomen. Als je er zo in kunt slagen om, terwijl je grondgebied laat bezetten door je bongenoten, ook nog eens Kabila te destabiliseren en zo de Chinese invloed in Congo in te dijken, dan ben je pas geslaagd.

Maar zoals we al aanhaalden bij het begin van dit stukje is de veranderde geopolitieke situatie in Congo totaal niet doorgedrongen tot onze Minister van Buitenlandse Zaken Karel De Gucht, en dat is ook niet verwonderlijk, aangezien onze minister met vele dingen tegelijk bezig is, zo is mijnheer onder andere ook nog burgemeester van een dorp ( Berlare) en heeft hij nog een niet onaanzienlijk aantal anderen functies die alle dagen op hem wegen. En dan wordt een land als Congo wel heel groot om nog te bevatten ( zelfs niet met voorkennis ) ! Dus riep De Gucht zijn Europese collega's alsnog op om samen grote kuis te gaan houden in Congo, alleen hebben die terwijl onze minister lag te slapen al lang beslist om daarvoor andere huurlingen te gaan gebruiken dan de Belgische. De Europese 'bondgenoten' hebben liever dat de troepen van Nkunda de klus klaren en dat ze zo vermijden om in openlijk conflict te komen met de Chinezen en hun belangen. Dat durven ze begrijpelijkerwijs niet aan, en laten dat dan ook liefst over aan anderen. De Belgische elite had meer moed en had zo een militair avontuur toch eens graag uitgeprobeerd, want wat stellen die Chinezen nu eigenlijk voor? Naast reuzen als De Crem en De Gucht zijn dat maar kleine mannekens! Het is toch jammer dat de Fransen en de Nederlanders dat maar niet willen inzien en niet willen meespelen in een fris militair slachtpartijtje, we hebben ze nochtans maar pas onze grootste bank (Fortis) kado gedaan.

Ondankbaren zijn het!


Eddy Hermy
Hoofdcoördinator N-SA

 

vendredi, 05 décembre 2008

Autarcie et grand espace économique en Allemagne 1930-1939

SYNERGIES EUROPÉENNES - ORIENTATIONS (Bruxelles)- JUILLET 1988

Autarcie et économie de "grand-espace"

Recension: Eckart Teichert, Autarkie und Großraumwirtschaft in Deutschland 1930-1939. Außenwirtschaftspolitische Konzeptionen zwischen Wirtschaftskrise und Zweitem Weltkrieg,  Oldenbourg, München, 1984, 390 S.

Partisan de l'idéologie économique libérale, Teichert soumet la politique d'autarcie allemande sous le régime national-socialiste à une critique sévère. De cette critique ressortent néanmoins les grandes lignes conceptuelles de la tradition autarcique allemande, bien implantée dans l'arc idéologique conservateur, nationaliste et völkisch.  Les concepts d'autarcie et de Großraumwirtschaft  (= économie de grand espace) sont flous, explique Teichert, et permettent d'englober des aspirations et des intérêts très divers, ce qui, par la suite, leur permet de fonctionner à vitesses diverses, c'est-à-dire souplement. Plus tard, en 1943, le théoricien Henke parlera d'un "concept idéal mouvant", conteneur de possibles divers et sans cesse en mutation, qui peut agir conformément aux impératifs du temps, sans s'encombrer de principes rigides et dans une dimension résolument volontariste. L'histoire économique allemande de 1930 à 1939 s'est déroulée en deux phases selon Teichert: la première, s'étendant de 1930 à 1934, favorise l'établissement de liens bilatéraux dans un espace homogène et continu (raumgebunden);  la seconde phase, de 1934 à 1938, vise, elle, à la constitution d'un espace économique qui échapperait à tout blocus en cas de guerre. Ce projet se couple à une volonté de couvrir les besoins stratégiques à l'importation, au détriment d'une conquête ou d'une consolidation néo-colonial(ist)e des débouchés extérieurs. L'Anschluß,  le démembrement de la Tchécoslovaquie et le traité signé avec la Roumanie en mars 1939 font avancer ce projet et correspondent —Teichert ne l'explique pas— à la volonté d'autarcie impériale de Chamberlain en Angleterre (ce qui fait que le Premier anglais accepte Munich). En revanche, elle s'oppose à la volonté de Roosevelt de pénétrer, au profit de l'économie américaine, les marchés européens et extrême-orientaux. Problématique que l'on voit réapparaître aujourd'hui dans les guerres économiques entre les USA et la CEE et à l'annonce de l'échéance 1992.

(Robert STEUCKERS).

samedi, 22 novembre 2008

Le monde après l'élection d'Obama selon Niall Ferguson

 

 

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Le monde après l’élection d’Obama, selon l’historien britannique Niall Ferguson


Niall Ferguson, célèbre pour ses thèses sur les origines de la première guerre mondiale, professeur à Harvard, a accordé, début novembre 2008, un long entretien à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » (n°46/2008), où il énonce ses hypothèses quant à l’avenir immédiat de la planète, après l’élection du premier président des Etats-Unis d’origine africaine.


En voici quelques extraits significatifs :


Q. : La foi en la capacité d’auto-guérison du marché est-elle morte ?


NF : Oui. Mais il a fallu un véritable Armageddon avant que les Républicains ne l’aient compris. Il a fallu une guerre mondiale sans combats, une situation d’urgence. Aujourd’hui, nous réagissons comme lors de la première guerre mondiale : avec des moratoires, avec la mise hors circuit des transactions boursières, avec du nouvel argent. C’est fascinant… (…). Mais nous sommes tous coupables : qui n’a pas, en Grande-Bretagne ou en Amérique, réclamé un crédit pour une maison, évaluée beaucoup trop chère, ou une auto ? …Toutes ces bulles se ressemblent mais, force est de le constater, le monde de la finance est comme immunisé contre les leçons de sa propre histoire.


Q. : Pourquoi ?


NF : La plupart des gestionnaires de haut niveau quittent les systèmes d’enseignement en étant bien trop peu armés pour prendre les décisions qu’il faudrait au moment voulu. Ils apprennent l’économie comme si elle était une discipline mathématique. Ils ne savent rien de ce qui s’est passé auparavant, même au début de leur carrière. Beaucoup de ceux qui travaillent aujourd’hui à Wall Street ne savent même pas ce qui s’est passé en l’an 2000, au moment du « boom » d’internet.


Q. : Le système éduque donc ses gestionnaires à être totalement irresponsables ?


NF : Et à être complètement naïfs. Les années 2001 à 2007, ces gens les ont considérées comme des années parfaites, des années-modèles que rien n’allait pouvoir ébranler ou contrarier. Il est évidemment séduisant de considérer sa propre expérience comme une composante inamovible de la théorie et de l’histoire de la finance.


Q. : Est-ce un hasard si l’effondrement a commencé aux Etats-Unis ?


NF : Il aurait pu commencer n’importe où. Le système était une pyramide reposant sur son sommet, une pyramide de garanties, de nantissements, de dérivés, de gages, de crédits, qui s’appuyait sur une pointe fragile constituée d’hypothèques. Si l’effondrement avait commencé ailleurs, les conséquences n’auraient pas été aussi dramatiques. Mais la pyramide devait se casser la figure : c’était une crise du monde occidental et c’est devenu une crise globale.


(…)


Q. : En Allemagne, on craint que le Président Obama nous réclamera plus de soldats pour l’Afghanistan. Mais, par ailleurs, on espère que sa politique reposera davantage sur le multilatéralisme…


NF : Cette crainte et cet espoir sont tous deux fondés. Obama se concentrera davantage sur l’Afghanistan et tentera, simultanément, de retirer des troupes américaines et d’obtenir, pour les remplacer, des soldats venus de partout (…).


Q. : Quelles pourraient être les conséquences de la crise ?


NF : New York pourrait devenir ce que Venise est devenue.


Q. : Soit le musée de ce que la ville a été ?


NF : Peut-être mais il faudra attendre 100 ou 200 ans. De plus en plus de choses se passeront en Asie ; Londres sera, géographiquement parlant, dans une meilleure position. Et Shanghai prendra une importance cardinale. Ou Hong Kong.


Q. : La vie est tout de même injuste…


NF : L’argent n’a jamais été une chose juste.


Q. : L’Europe n’est-elle pas mieux armée pour les temps de crise ? Plus moderne ?


NF : Sans doute mais l’Europe sera cruellement touchée par la crise. En Grande-Bretagne, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, le secteur de la finance fait un pourcentage plus élevé du PIB qu’en Amérique, c’est pourquoi l’ampleur de la crise sera plus importante en Europe. Quant à la Russie, l’Iran et le Venezuela, ils vont être surpris par la chute des prix du pétrole.


Q. : Les Etats-Unis pourraient dès lors sortir vainqueurs de la crise actuelle, dont ils sont eux-mêmes l’origine ?


NF : Absolument. Prononcer des discours funéraires est prématuré. Tout dépendra des réactions chinoises. Par des interventions volontaires et techniques, les Chinois ont veillé à ce que la stabilité des cours de change demeure et ont ainsi protégé le dollar. Parce qu’ils possèdent d’énormes masses de dollars et exportent des produits finis, qui sont facturés en dollars, ils poursuivront cette politique. La Chine et les Etats-Unis sont liés, aussi liés que je le suis moi-même à mon épouse…


Q. : Et la femme…


NF : …dépense ce qu’économise et gagne le mari. C’est un sage équilibre. Cela restera ainsi.


Q. : Qui a-t-il de sage dans cette situation ?


NF : Il en a toujours été ainsi : l’une économie compensait les faiblesses de l’autre, et ce n’est pas une mauvaise chose. Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de payer pour cette crise tant qu’ils peuvent obtenir de Pékin un argent favorable, qui ne leur revient pas plus cher que 4% d’intérêts. Quant à la Chine, elle a besoin d’exporter vers les Etats-Unis, pour pouvoir poursuivre sa croissance. Nous assistons à l’avènement de la Chinamérique…


Q. : …c’est le nom que vous donnez au tandem économique sino-américain dans votre dernier livre (Niall Ferguson, « The Ascent of Money – A Financial History of the World », Penguin Press, New York, 2008)…


NF : … en effet, et ce n’est pas une chimère, mais un tandem qui fonctionne. Des trois grands (Chine, Russie, Amérique), seuls deux peuvent former une coalition et ni la Chine ni les Etats-Unis n’ont de raisons de préférer la Russie comme partenaire.


Q. : Oui, mais en fin de compte, le déficit américain ne peut pas être considéré comme une bonne chose…


NF : Bah, les choses vont vite retrouver un certain équilibre. Cependant, si les Etats-Unis avaient un budget équilibré, ce serait un choc terrible pour le système global. Personne ne peut sérieusement vouloir un tel ébranlement. Si les Américains commençaient à épargner comme le font les Chinois, nous serions plongés dans une gigantesque dépression !


Q. : C’était l’un des principaux avertissements d’Obama : « Nous empruntons de l’argent aux Chinois et, avec cet argent, nous achetons du pétrole en Arabie Saoudite ». Il disait vouloir mettre fin à ce jeu lors de sa campagne électorale.


NF : Sans doute quelques conseillers en politique étrangère vont-ils bien vite lui expliquer de ne pas toucher aux rapports actuels entre la Chine et les Etats-Unis…


Q. : La phrase qu’il a prononcée contient tout de même un bon fond de vérité…


NF : Exact mais c’est une simplification. Les Américains veulent acheter à bas prix. Et les Chinois produisent à bas prix. Qui voudrait faire basculer un tel système ? Même dans une économie globale, il restera des déséquilibres : le rythme de développement n’est pas le même partout et le système existe pour transférer gains et épargnes d’un lieu à l’autre. Cela me paraît plus sensé que l’autarcie financière des années 50, où il n’y avait pas de transactions internationales.


Q. : Voilà qui paraît incroyable : finalement, vous estimez que tout va bien ?


NF : Non, mais le thème qui me préoccupe n’est pas le déficit américain ou la dépendance des Etats-Unis à l’endroit de la Chine. Simplement, la Chine a quelque peu pris conscience de ses atouts. Les Etats-Unis, eux, ont le caquet un peu rabaissé, mais la Chine est loin d’être un rival des Etats-Unis sur les plans militaire et économique. Mon thème central, c’est la dépendance par rapport au pétrole. C’est une thématique d’ordre technologique et non pas financière.


Q. : Alors, les hommes politiques responsables…


NF : ….emprunteraient de l’argent aux Chinois et l’investiraient dans les technologies propres, génératrices d’énergie éolienne, solaire, etc. ; ce serait là une stratégie rationnelle. Ce fut une folie d’avoir été emprunter de l’argent en Chine pour aller le brûler dans des spéculations immobilières.


Q. : Donc, pour vous, emprunter ne constitue aucun problème ?


NF : Ce ne fut jamais un problème. Les emprunts sont le fondement de l’économie. Le problème ne réside donc pas dans le fait d’emprunter, mais dans celui d’investir. Si vous n’investissez pas et que vous ne faites que consommer, alors vous vous ruinez.


Q. : Les relations euro-américaines vont-elles changer ?


NF : Oui, mais d’une façon autre que l’imaginent bon nombre d’Européens. Les Démocrates et les Républicains, sur le plan de la politique extérieure, ne se distinguent pas vraiment les uns des autres et, en cette matière, il existe une continuité bien réelle, qu’on n’imagine pas immédiatement. Obama sera-t-il le contraire diamétral de Bush ? Non. Car les intérêts nationaux des Etats-Unis resteront les mêmes.


(…)


Q. : Sur le plan économique, que pourra réellement faire le nouveau président des Etats-Unis ?


NF : Obama a répondu à un sentiment général qui veut le changement mais un changement qui n’en pas un véritablement, seul, ici, le sentiment du changement a révélé toute son importance. Cette crise est une crise de confiance et de conscience : les Américains ont le sentiment qu’il leur faut un président qui apporte de l’innovation.


Q. : Bon. Mais que peut faire Obama ?


NF : Il pourra prononcer un magnifique discours d’intronisation.


Q. : Et c’est tout ?


NF : Prononcer d’autres formidables discours.


Q. : Et rien de plus ?


NF : Non. Parce que de tous les présidents américains, il est celui qui, de mémoire d’homme, a la marge de manœuvre la plus réduite. Obama composera un gouvernement au-dessus des partis et nous allons bientôt vivre les premiers 100 jours les plus prudents qui aient jamais été, un peu comme au début de la carrière de Bill Clinton. Obama sera prudent jusqu’à devenir ennuyeux. Et c’est en cela que résidera sa grande force.


Q. : Et alors ? Où se trouve le problème ?


NF : Chez Hank Paulson.


Q. : Et ce ministre des finances de l’équipe Bush jr., qu’a-t-il à voir avec Obama ?


NF : Vu le grand plan « Bailout » qu’il a mis en oeuvre, Paulson a déjà dépensé tout l’argent qu’Obama entendait utiliser pour sa réforme du système de santé et pour son projet de diminuer les impôts. L’argent est parti, envolé !


(propos recueillis par le journaliste Klaus Brinkbäumer, adaptation française : Robert Steuckers).


 

jeudi, 16 octobre 2008

Manuel de géopolitique et de géo-économie

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SYNERGIES EUROPEENNES - Ecole des cadres - Wallonie / Lectures - Octobre 2008
Le livre de références pour nos travaux de géopolitique !!
A acquérir d'urgence !!
A lire le plus attentivement: le chapitre "Pourquoi nous combattons?"
Le monde. Manuel de géopolitique et de géoéconomie (sous la direction de Pascal Gauchon)
Pascal Gauchon (avec Elizabeth Crémieu, Olivier David, André de Séguin, Sylvia Delannoy, Eric Duquesnoy, Yves Gervaise, Dominique Hamon, Anne-Sophie Letac, Maxime Lefebvre, Frédéric Munier, Jean-Luc Suissa, Cédric Tellenne, Patrice Touchard), Le monde. Manuel de géopolitique et de géoéconomie, PUF « Major », 2008.
Le monde change. Le monde tourne. Peut-on suivre la marche du monde sans s’y noyer ? Et comment attraper notre sujet ? Par le global change, la démographie, l’urbanisation, le fossé riches/pauvres, le développement durable, la mondialisation ? A vrai dire, nul ne le sait vraiment, comme tant de paris éditoriaux le montrent. Il faut une commande, un angle de vue. Celui qu’impose une année pleine à des bacheliers de prépa commerciales ou sciences-po offre à treize auteurs réunis par P. Gauchon le défi de tout écrire en écrivant l’essentiel, en 914 pages - tout de même - décoffrées en vingt-trois chapitres pour vingt-trois semaines de labeur. Il suffit aussi d’une focale, ici géopolitique et géoéconomique qui fait s’affronter les Etats sur un champ de bataille plus financier et industriel que militaire ou politique, comme le montre le KO soviétique à la fin de la guerre froide. Faut-il voir le monde avec les géoéconomistes comme une terre de rareté et de valeur ou un regard géopolitique qui préfère le pouvoir, la puissance, l’influence ? De cette vaste analyse émergent quatre questions : les grandes entreprises ont-elles remplacé les Etats-nations ? Les réseaux sont-ils plus actifs que les territoires ? Le quantitatif (les ressources énergétiques, agricoles...) a-t-il cédé la place au qualitatif (main d’œuvre bien formée, technologie) ? Enfin, les conflits seront-ils réglés par l’économie ou la guerre ? P. Gauchon conclut une lumineuse introduction : la géoéconomie décrit le monde nouveau-né de la mondialisation tandis que la géopolitique rappelle les héritages dont nous ne sommes pas débarrassés.

Dans ce livre dense - parce qu’entièrement rédigé, on ne lui reprochera donc aucune facilité -, les auteurs travaillent beaucoup sur des chronologies : celles des phénomènes de globalisation ou de repli ; la montée en puissance d’acteurs géopolitiques et géoéconomiques nouveaux avec leurs leviers d’action : forces armées, monnaies et influence. Les enjeux des conflits sont exposés soigneusement comme des lieux d’affrontement : contrôle des hommes, des terres et des territoires, des ressources et, même, de l’environnement. Un tableau du monde unitaire et divisé rassemble, enfin, certaines données éparses par grandes régions. Il est toujours difficile de bâtir une culture générale du monde à des jeunes bacheliers sans rassembler des données en les coupant et les formatant pour les besoins des exercices. Ce haché menu qui aurait pu être préjudiciable à la réflexion n’a pas d’effets secondaires ici : un réel talent éditorial tire les fils de cette vaste toile qui prend une belle forme à la fois encyclopédique et narrative.

De ce livre, on pourrait reprendre des centaines d’argumentations sans jamais les prendre à défaut d’arguments. Ici, on les éprouve uniquement pour le plaisir de confronter ses lectures à celles des auteurs. Ainsi, la première guerre mondiale n’avait jamais été jusqu’ici envisagée comme un accident reformatant une mondialisation. Chez Grataloup, elle était présentée comme une « guerre civile européenne », alors qu’ici elle « réorganise le système monde ». Il faudrait sans doute rediscuter ce que David et Suissa appellent internationalisation, puis mondialisation et, sans doute, rappeler que ces concepts ne seront peut-être plus opératoires dans quelques décennies.

Passionnante est la seconde partie sur les « maîtres du monde ». On y voit cette sourde lutte d’influence entre deux approches conquérantes des lieux et des hommes : l’Etat et l’entreprise transnationale. Des Etats et des entreprises enchâssées dans des idées auxquelles Anne-Sophie Letac consacre un brillant chapitre, rappelant combien fascisme et communisme seraient liés à « l’âge des foules » (G. Le Bon). Les pages sur les religions sont bienvenues dans ce livre de culture générale. L’Islam y déploie ses accointances avec le capitalisme protestant, une idée qu’on ne croise pas tous les jours... Comme on aurait tout aussi bien pu gloser sur l’inexistence territoriale du Tibet et du Vatican et leur magistère moral universaliste à la hauteur des personnalités du lama Tenzin Gyatso et du pape Ratzinger. On aurait pu voir établies de véritables « religions » que sont devenues la science, l’environnement, les jeux et les loisirs dont le tourisme est l’un des moteurs les plus puissants. La progression du droit - notamment international - constitue un autre épisode de la construction de notre monde actuel, en symbiose - ou en contradiction - avec de multiples réseaux alternatifs diasporiques, « ong »-éiques et mafieux.

Ainsi, toute puissance dispose d’armes que les auteurs ont présentées en parlant de « contraintes » (la guerre), d’« achats » (la monnaie) et d’« influence » (le soft power sur lequel la réflexion de F. Munier est très pertinente). Sur le sens des choses qui mènent le monde, on sera d’accord avec l’idée du « contrôle des hommes », permettant de traiter des migrations. Egalement avec l’idée du « contrôle des terres » et la perle qu’est l’aménagement du territoire. Il est curieux que M. Yunus, prix Nobel de la paix, n’ait pas eu sa place dans un chapitre sur tout ce qui échappe à cette soif à tout prix du contrôle. Et, au contraire, qui prend l’humanité telle qu’elle est, pauvre et désireuse de s’extraire de la fatalité. Que seraient nos pays, nos villes, nos organisations internationales sans la sphère associative et non lucrative ? On relèvera une lacune non pas sur le contrôle des mers et océans qui ont progressé - encore que la surveillance des océans, l’évitement des pollutions soit difficile - mais sur le contrôle de l’espace. Les chercheurs de la Fondation pour la recherche stratégique sont moins en phase avec le grand public qu’avec les armées, mais l’économie mondiale ne serait sans doute pas ce qu’elle est sans les satellites. Enfin, quant aux frontières et au contrôle des lieux stratégiques, la réflexion est très géopolitique et le fait qu’on n’y mentionne pas les émeutes de la faim du printemps 2008 signale un caractère mouvant qui a bien été mis en valeur. De belles pages sur la maîtrise des risques posent les balises d’une « écocitoyenneté » pour le moins discutable.

Un dernier bloc affine les analyses précédentes en les confrontant aux situations régionales : la « résistance des lieux » dans le village planétaire, les héritages du monde de la guerre froide, la « grande fracture » entre riches et pauvres. Peut-être là, aurait-on pu glisser une carte des grandes fortunes du monde pour voir émerger des tycoons en Inde, Chine, Egypte, Indonésie, Mexique et Brésil ? Astucieuse conclusion est une « mondialisation en débats » avec « Pro », « Anti » et « Alter » qui appellent sans doute la construction plus intégrée d’un paysage politique mondial et, donc, d’une gouvernance à cette échelle.

Un livre stimulant, très complet, bourré d’idées et de points de vue, jamais bavard. Un exploit dans notre médiasphère envahie par l’incertain, l’à-peu-près, l’éphémère. Parions - sans prendre de grands risques - que cet opus restera longtemps au-dessus du bruit et de la fureur éditoriale ambiante.

Compte rendu : Gilles Fumey

 

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mercredi, 08 octobre 2008

Het gele gevaar

Het Gele Gevaar

00:10 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, géoéconomie, chine, asie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 04 octobre 2008

Les finances européennes contaminées par la crise américaine

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ECONOMIE ET MONDIALISATION
Ex:
http://www.polemia.com

Les finances européennes contaminées par la crise américaine

Après les messages d’apaisement lancés par notre ministre des Finances –  « Nous avons un système bancaire extrêmement sain qui ne sera pas touché », « La crise financière américaine est derrrière nous », etc. –, le président de la République, à l’occasion de son discours de Toulon le 25 septembre, n’a pas hésité, à son retour de New York, à annoncer aux Français que cette crise mondiale aurait des répercussions en France touchant la croissance, le chômage et le pouvoir d’achat. A vrai dire, son objectif n’était pas facile à atteindre : les crises de confiance sont redoutables pour les politiques, ils n’ont que les mots à leur disposition. A Toulon, Nicolas Sarkozy aura-t-il su parler aux Français ? Aura-t-il rassuré par les mesures qu’il entend prendre, à savoir une réglementation des rémunérations et des parachutes dorés des grands patrons (on n’est jamais très loin de la démagogie !), son « engagement solennel » à suppléer tout établissement financier défaillant afin que pas un seul épargnant ne perde un seul euro, à assurer la stabilité « des impôts et des taxes » en excluant toute hausse, une meilleure « réglementation » du système bancaire pour écarter tout esprit de spéculation au profit d’un meilleur développement économique… ? En un mot, il s’aligne sur le discours de George Bush ; il a voulu éviter que l’inquiétude ne se transforme en « panique ».
Comme toujours dans les périodes de crise politico-institutionnelle, nos médias restent assez discrets sur les risques encourus par les établissements financiers français. Néanmoins, le séisme qui frappe les banques et les marchés financiers pourrait faire les affaires d’Axa. Henri de Castries, président du directoire de l’assureur, a en effet indiqué jeudi matin sur Europe 1 que son groupe pourrait profiter de la baisse des cours de Bourse pour opérer des rachats de sociétés : « La situation d’aujourd’hui nous offrira, dans quelques mois, les opportunités de conforter encore nos positions», a-t-il précisé. Comme quoi le malheur des uns fait encore le bonheur des autres. Rien de changé sous le soleil ! Souhaitons qu’il soit de bon augure, car ce n’est déjà pas le cas de certaines banques européennes qui, comme le décrit ci-après Stéphen Steinberg, sont déjà sous perfusion.

Polémia

La crainte d’un krach financier mondial plane sur l’Europe

L’élite dirigeante européenne est sous le choc et considère avec incrédulité ce qu’elle craint être la plus sérieuse crise du capitalisme mondial depuis le krach de Wall Street en 1929.

La Banque centrale européenne (BCE) a réagi à la faillite de la banque d’affaires américaine, Lehman Brothers, en injectant des liquidités massives afin de soutenir les marchés boursiers européens. Lundi, la BCE avait procédé à des appels d’offres rapides pour injecter 30 milliards d’euros dans les marchés monétaires en déclarant dans un communiqué qu’elle était « prête à contribuer à des conditions ordonnées sur le marché monétaire en euros ».

La démarche de la BCE fut suivie de celle de la Banque nationale suisse (BNS) qui a également fourni des liquidités supplémentaires alors que les marchés boursiers d’Europe et d’Asie poursuivaient leur plongée.

Anticipant une baisse brutale des cours de la Bourse anglaise, la Banque d’Angleterre est intervenue lundi à hauteur de 5 milliards de livres (6,3 milliards d’euros) pour apaiser les marchés.

Le ministère allemand des Finances, la Bundesbank (banque centrale allemande) et la Bafin (autorité allemande des marchés financiers) ont tous tenté de restaurer le calme sur les marchés allemands en publiant un communiqué conjoint disant que l’exposition des banques allemandes à Lehman serait gérable.

Ni les efforts entrepris par les banquiers des banques centrales européennes pour rassurer les esprits ni les injections massives de liquidités n’ont réussi à apaiser les craintes des marchés. Lundi, l’indice des valeurs européennes FTSE Eurofirst 300 britannique a chuté de 5 pour cent alors que le Dax allemand est tombé de 4,7 pour cent, pour atteindre son plus bas niveau depuis deux ans. Les valeurs bancaires ont été le plus durement touchées.

Lundi, après les pertes considérables sur les marchés boursiers et la crainte de l’effondrement du plus grand assureur américain, l’American International Group (AIG), les banques européennes intervenaient une fois de plus mardi, la BCE injectant 70 milliards d’euros supplémentaires et la Banque d’Angleterre 20 milliards de livres (25,1 milliards d’euros) de plus.

Une fois de plus, les injections massives de liquidités ne sont pas parvenues à stabiliser les marchés. Mardi, le FTSE 100 de Londres a plongé en dessous de 5.000 points pour la première fois depuis sept ans. Les valeurs allemandes ont poursuivi leur chute. L’indice Dax 30 [indice de référence des valeurs des trente blue chips allemandes] a baissé de 98,99 points à 5.965,17, soit un recul de 1,63 pour cent. Le principal indice français, le CAC, a enregistré lundi une forte baisse de 3,78 pour cent et mardi de 1,96 pour cent.

Contrairement aux déclarations officielles faites en Allemagne, l’ampleur totale de l’implication des principales banques européennes dans Lehman Brothers est énorme. Mardi, par exemple, il a été rapporté que la banque publique allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (Banque pour la reconstruction, KfW) avait transféré par erreur 300 millions d’euros à Lehman Brothers le jour même où la banque américaine déposait son bilan, tandis que l’établissement bancaire helvétique UBS annonçait qu’il s’attendait à des pertes identiques d’au moins 300 millions d’euros en raison de son implication avec Lehman Brothers. UBS, le numéro 1 de la gestion de fortune, avait déjà dû rayer 37 milliards de dollars d’actifs liés à la crise du crédit hypothécaire des subprimes américains.

Selon le journal économique allemand « Handelsblatt » il est possible que la totalité du fonds d’urgence mis sur pied par un consortium de banques allemandes pour s’assurer contre les crises soit absorbée par l’effondrement de Lehman. Le Fonds de garantie de dépôt de la fédération des banques allemandes (BdB) est évalué à 4,6 milliards de dollars, une somme qui sera entièrement engloutie pour éponger 6 milliards d’euros de dettes des filiales de Lehman en Allemagne. Les pertes de 6 milliards d’euros provenant de l’effondrement de Lehman représentent la plus grosse perte de l’histoire de la finance allemande.

La Grande-Bretagne est encore plus exposée à la crise financière américaine. Après l’effondrement de la banque Northern Rock en début d’année, le premier établissement de crédit immobilier de Grande-Bretagne, la Halifax Bank of Scotland (HBOS) se trouve également au bord de la faillite. Ses actions en Bourse ont dégringolé mardi de 40 pour cent et il semblerait qu’elle puisse être rachetée par Lloyds TSB.

D’autres importantes banques européennes pourraient être entraînées dans le tourbillon financier dans des conditions où entre avril et juin l’ensemble des économies de l’Union européenne avait déjà rétréci de 0,2 pour cent. La Grande-Bretagne et l’Espagne qui avaient aussi été durement touchées par une grave crise immobilière connaîtraient déjà la récession. Selon l’Institut économique de Kiel, la première économie d’Europe, l’Allemagne, sera également affectée par la récession cette année.

Face à la montée de l’inflation de par l’Europe, et dont les taux dépassent 4 pour cent dans de nombreux pays, les analystes économiques redoutent déjà la stagflation au sein de l’Union européenne.

Les politiciens français et allemands ont lancé des platitudes euphorisantes à la ronde en déclarant que les données fondamentales des économies et du système bancaire européens étaient saines et en meilleur état que les données américaines. Mais les analystes ont émis des avertissements sombres indiquant tout le contraire en soulignant qu’il n’est pas possible que l’Europe ne soit pas touchée par l’effondrement continu des institutions financières américaines.

En signalant les implications d’une menace de faillite imminente de l’assureur AIG, le « New York Times » a relevé que les banques européennes possédaient trois quarts des 441 milliards de dollars d’actifs de l’AIG liés aux crédits immobiliers à risque assurés et détenus par un consortium de banques. Ces titres exposent les institutions financières européennes à d’énormes risques en cas de défaillance de l’AIG.

Dans son article, paru lundi dans le quotidien « Frankfurter Rundschau », Jan Pieter Krahnen parlait du « grand danger d’une onde de choc » qui pourrait ensevelir les banques allemandes et européennes au cas où en Allemagne la confiance placée dans le genre de contrat assurant le risque de crédit (credit default swaps, CDS) préconisé par Lehman Brothers et AIG serait ébranlé. Mercredi, le journal « Süddeutsche Zeitung » intitulait son interview avec un expert financier « Le pire est à venir. »

Un certain nombre de commentaires quasi apocalyptiques ont paru dans la presse britannique, disant que la crise actuelle est au moins comparable à l’effondrement financier de 1929.

Larry Elliot, rédacteur en chef des pages Economie du « Guardian » a intitulé son papier « Cette semaine, le krach est nucléaire et la Grande-Bretagne va ressentir les pires retombées. » Il a écrit : « Il est clair que les événements du week-end rendent bien plus probable une récession prolongée et profonde. Oublions tout ce qui a été dit d’un atterrissage en douceur ou d’une récession si forte et courte qu’on la remarquerait à peine. Comme les choses se présentent actuellement, la question est de savoir à présent s’il s’agit d’un effondrement total du système financier avec les institutions s’écroulant comme un jeu de quilles ou si un resserrement rigoureux du crédit sur une période prolongée entraînera une baisse des prix immobiliers, une chute des dépenses à la consommation, de plus faibles investissements et une hausse du chômage. »

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit du choc financier le plus grave depuis 1929, » poursuivit-il.

Dans un article paru dans le journal de droite « Daily Mail », Alex Brummer rappelle que les premiers signes de gonflement de la crise internationale remontaient aux problèmes qu’a connus une banque européenne : « La crise du crédit a débuté », écrit-il, « le 9 août de l’année dernière après que l’une des premières banques privées françaises, BNP Paribas, eut annoncé la suspension du calcul des valeurs liquidatives de deux de ses fonds d’investissement parce qu’ils contenaient des titres toxiques. » Il poursuit en se référant à « des dizaines sinon des centaines de milliards de pertes sur des titres basés sur des produits dérivés liés aux subprimes », pour conclure : « Ce n’est que maintenant que la taille véritable du trou noir est reconnue chez Lehman, Merrill Lynch, AIG et ailleurs. Chez Lehman par exemple, le chiffre des dépréciations a plus que doublé en passant de 17 milliards de livres sterling à 44 milliards de livres sterling en l’espace de la seule semaine passée. »

L’éditorial du journal « Mail » précise : « Des décennies durant, nous avons adoré l’idole or. Les premiers ministres et les présidents se sont agenouillés devant ses gardiens. Les monarques de l’argent, les courtiers de la richesse, les prétendues sources de la sagesse ont tenu en bride l’Europe et les Etats-Unis, rabaissant tous ceux qu’ils croisaient sur leur chemin… Aujourd’hui, nous nous réveillons pour découvrir que pareils à de nombreux magiciens d’Oz, ces personnalités pleines d’assurance sont en réalité de vieux hommes insensés, parfois aussi des jeunes, marmonnant en coulisse des incantations vides de sens. » « Une façon de voir le capitalisme est à présent discréditée », conclut-il.

Willem Buiter, professeur d’économie politique européenne à la London School of Economics, a fait la déclaration la plus claire sur les implications de l’effondrement financier aux Etats-Unis. Dans le « Financial Times », Buiter a dit en parlant des 85 milliards de dollars de renflouement de l’AIG par le gouvernement américain : « Le plus grand supermarché d’assurance du monde, dont le bilan dépasse mille milliards de dollars, a été nationalisé parce qu’on le suspectait d’être trop gros et trop interconnecté mondialement pour faire faillite ! »

Il a poursuivi en précisant : « Derrière cette décision extraordinaire se cachait le fait que l’échec de l’AIG aurait accru les risques, réels et supposés, des contreparties de par le système financier des Etats-Unis et du reste du monde, au point qu’aucun établissement financier n’aurait voulu accorder un crédit à un quelconque autre établissement financier. Les crédits aux ménages et aux entreprises non financières auraient été le domino suivant à tomber, et voilà ! Un Armageddon financier parfait. »

par Stefen Steinberg
Mondialisation.ca, le 25 septembre 2008
Article original, WSWS, paru le 18 septembre 2008.

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10335

Correspondance Polémia
26/09/08

vendredi, 03 octobre 2008

L'Amérique et le désordre mondial

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http://www.polemia.com
EDITO du 13 Septembre 2008   
L’Amérique et le désordre mondial

Les grands médias parisiens somment les Français de s’intéresser à l’élection présidentielle américaine.
Les intellectuels progressistes et les partisans du métissage n’ont d’yeux que pour Barack Obama. Quant aux milieux plus traditionalistes, ils peuvent se consoler avec l’entrée en scène, auprès de John McCain, de la très conservatrice Sarah Palin.
Reste que les Français ne participeront pas à l’élection du futur président des Etats-Unis. De toute façon la marge de manœuvre du nouvel élu, quel qu’il soit, sera particulièrement faible : la politique américaine restera largement déterminée par les intérêts de l’hyper classe mondiale et des grands lobbies. Or ce sont eux qui imposent aux Etats Unis une diplomatie et une politique qui contribuent au désordre mondial.
Explications :

Diplomatie : de l’équilibre des forces à l’unilatéralisme
Les périodes de paix ou, en tout cas, de conflits limités correspondent à l’application de règles simples : l’acceptation de l’équilibre des puissances, le respect des frontières des Etats et la non-ingérence des autres dans leurs affaires intérieures.
Ces règles sont sans doute imparfaites et moralement discutables mais elles ont assuré de longues périodes de paix : au XIXe siècle, dans la suite du Congrès de Vienne (qui n’avait pas cherché à « punir » la France révolutionnaire) ; dans la deuxième partie du XXe siècle où « l’équilibre de la terreur » entre grandes puissances nucléaires évita toute conflagration générale.
L’effondrement de l’Union soviétique puis de la Yougoslavie a conduit l’Occident, sous la direction unilatérale des Etats-Unis, à oublier les règles d’équilibre et de stabilité de l’ordre international :
– en multipliant des bases américaines aux frontières mêmes de la Russie ; – en projetant d’intégrer à l’OTAN des pays clairement dans l’orbite de la géopolitique russe, tels que la Géorgie ou l’Ukraine ;
– en annulant unilatéralement le traité ABM interdisant les défenses antimissiles et en relançant la course aux armements ;
– en construisant un bouclier antimissiles en Pologne visant notamment à permettre éventuellement la destruction de la Russie sans riposte possible de sa part ;
– enfin, en reconnaissant unilatéralement l’indépendance du Kosovo et le démembrement de la Serbie, contrairement aux résolutions de l’ONU.
Cette politique a conduit au raidissement russe et explique, à défaut de la justifier, la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud ; indépendances de confettis d’Etat, au demeurant, ni moins (ni plus) légitimes que celle du Kosovo.
Reste que la remise en cause des frontières reconnues en Europe mais aussi dans le reste du monde est une bombe à fragmentation qui peut déboucher sur la balkanisation de la planète ; balkanisation qui peut être recherchée par les tenants de l’affaiblissement des Etats au profit d’un empire mondial.

Politique économique : l’irresponsabilité financière américaine
Critiquer la Banque centrale européenne (BCE) est le pont aux ânes des hommes politiques français. Or cette institution financière a reçu pour mission dans le Traité de Maastricht (voté par les Français sur recommandations du RPR, de l’UDF et du PS), d’assurer la stabilité de l’euro et de lutter contre l’inflation. En limitant l’émission de monnaie, la BCE remplit son rôle et adopte une gestion de bon père de famille : la politique de la BCE n’a d’ailleurs créé aucun problème au monde.
Comme le note l’économiste libéral Florin Aftalion, dans « Les 4 vérités » (http://www.les4verites.com/archives/auteurs-Aftalion-Florin-85.html) : « La FED a, à 2%, un taux de base bien trop bas. Le crédit n'étant pas cher, les Américains empruntent beaucoup trop. (…) La BCE, de son côté, ne modifie pas non plus son taux de base, mais il serait plus sérieux, à 4,25%. »
Cette politique irresponsable de la Banque fédérale américaine a créé de la masse monétaire sans contrepartie réelle ; c’est elle qui est à l’origine de la crise immobilière et de l’inflation des matières premières (malgré le calme relatif revenu sur le marché du pétrole).
Cette politique a permis à la fois l’enrichissement de l’hyper classe mondiale et l’accès à la propriété de leur logement de nombreux membres insolvables des minorités ethniques.
Cette politique se solde aujourd’hui par des pertes dans le monde entier, un appauvrissement des classes moyennes et l’appel aux fonds des contribuables – pas seulement américains et anglais – pour recapitaliser des établissements financiers menacés de faillite.
Là aussi c’est l’hybris américaine – financière cette fois – qui est à l’origine de la crise mondiale.

Le leurre du changement

Reprenant un thème électoral éculé (mais toujours efficace), Barack Obama et John McCain promettent le changement. C’est évidemment un leurre car les forces sociologiques et politiques américaines qui ont intérêt au statu quo restent extrêmement puissantes :
– c’est le cas, notamment en politique étrangère, du lobby militaro-industriel, du lobby pétrolier et du lobby israélien qui a placé Joe Biden comme candidat vice-président d’Obama et Joe Lieberman comme candidat secrétaire d’Etat de McCain ;
– c’est le cas du lobby « antiraciste » et « antidiscrimination » qui pèsera de tout son poids pour maintenir les avantages de l’Etat providence et du crédit bon marché au profit des minorités ethniques, notamment noires et hispaniques ;
– plus généralement, c’est l’ensemble des Américains qui sont dépendants du reste du monde pour leur consommation (qui excède leur production) et leur accès aux matières premières énergétiques dont ils restent les plus demandeurs de la planète.
La politique américaine inflationniste de crédit bon marché a donc de beaux jours devant elle ; tout comme la diplomatie impériale des Etats-Unis ou leur politique militaire interventionniste.
Polémia
11/09/08

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dimanche, 28 septembre 2008

Le temps des continents et la déstabilisation de la planète

Le temps des continents et la déstabilisation de la planète


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Mondialisation.ca, Le 17 septembre 2008
Eurasia Rivista di Studi Geopolitici no. 2

La réaffirmation de la Russie comme acteur mondial, avec la puissante croissance économique des deux colosses asiatiques, Chine et Inde, semble avoir définitivement marqué, dans le cadre des relations internationales, la fin de la saison unipolaire sous conduite étasunienne, et posé les conditions, minimales et suffisantes, pour la construction d’un ordre planétaire articulé sur d’avantage de pôles. Les entités géopolitiques qui caractérisent ce nouveau cycle ne seront pas, vraisemblablement, les nations ou les puissances régionales mais bien les grands espaces continentaux.

 

Un nouveau cycle géopolitique

 

Le nouvel ordre international qui s’est réalisé après le 11 septembre 2001 est dû surtout à  trois facteurs concomitants : le premier concerne la politique eurasiatique lancée à Moscou, immédiatement après la fin de la présidence Eltsine, à partir de 2000-2001 ; le second concerne le développement économique particulier de l’antique Empire du Milieu qui, intelligemment intégré par la direction chinoise dans le cadre d’une stratégie géopolitique de longue période, fera de Pékin non seulement un géant économique mais un des principaux protagonistes de la politique mondiale du 21ème siècle. Le troisième, enfin, est strictement connecté à l’action de pénétration militaire des Usa dans l’espace proche et moyen-oriental, que Washington accompagne, de façon synergique, d’une intense activité de pression  politique et économique dans certaines zones critiques  comme celle de l’Asie centrale.

 

Les facteurs rappelés ci-dessus ont mis en évidence certains éléments importants utiles pour l’analyse géopolitique des futurs scénarios mondiaux : la centralité de la Russie comme région pivot de l’Eurasie, l’importance de la Chine comme élément de stabilité dans la masse continentale eurasiatique et d’équilibre pour la planète entière ; les mêmes facteurs, en outre, ont  reproposé à l’échelle mondiale, les tensions permanentes entre d’une part les puissances thalassocratiques, représentées aujourd’hui par les USA, et d’autre part les puissances continentales, constituées principalement par la Russie et la Chine.

 

Pour la première fois depuis la dissolution de l’URSS, nous assistons au renforcement et à la mise au point d’importants dispositifs géopolitiques, comme par exemple l’Organisation de la Conférence de Shanghai et l’Organisation du Traité de Sécurité Collective des Pays de la Confédération des Etats Indépendants, qui rassemblent la Russie et les principaux pays du continent asiatique. De tels dispositifs sont significativement ouverts aussi au Pakistan, à la Turquie et à l’Iran mais excluent les puissances occidentales et les USA. Il faut y ajouter aussi  les tentatives et les aspirations sud-américaines relatives à la constitution d’un système de défense du sous-continent indio-latin, délivré de Washington.

 

L’œuvre patiente et continue de tissage de relations spéciales entre Russie, Inde, Chine, Iran et les pays d’Asie centrale, mise en oeuvre par Poutine, et diligemment poursuivie maintenant par Medvedev, a certainement ralenti l’expansionnisme étasunien au cœur de l’Asie ; elle a aussi irrité fortement ces lobbies européens et d’outre-atlantique qui espéraient, au début des années 90 du siècle dernier, à force de « vagues démocratiques », ou plutôt de « bourrades démocratique » (2) - comme on le verra plus tard avec les agressions et les « guerres humanitaires » de l’Occident américano-centrique contre la Fédération yougoslave, l’Afghanistan, l’Irak - l’unification de la planète sous l’égide de Washington, champion de l’Humanité et, avant tout, la réalisation d’un gouvernement mondial fondé sur des critères libéraux de l’économie de marché.

 

Sur l’échiquier mondial, la formation d’une sorte de bloc eurasiatique, qui en est pour le moment encore à un stade embryonnaire et, du reste, déséquilibré  vers la partie orientale de la masse continentale, à cause principalement de l’absence de l’Europe comme entité politique cohérente et de son insertion artificielle dans le camp « occidentaliste » ; cette formation a, en outre, et par effet de polarisation, indéniablement favorisé les tendances continentalistes de certains gouvernements d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Venezuela et Bolivie), en mettant ainsi en valeur l’hypothèse, réaliste, d’un scénario multipolaire en cours de constitution, articulé sur des entités géopolitiques continentales (3).

 

Nouvelles et vieilles tensions

 

La crainte d’une jonction des intérêts  géopolitiques entre les grandes puissances eurasiatiques (Russie, Chine et Inde) et les tendances continentalistes de certains gouvernements sud-américains (4) ont éveillé, ces derniers temps, une attention ravivée du Département d’Etat des USA et de certains think tank atlantiques, chargés d’identifier  les zones  de crise et de définir des scénarios géopolitiques qui soient en syntonie avec les desiderata et les intérêts globaux de Washington et du Pentagone ; une attention vers ces régions de la masse continentale eurasiatique – et du sous-continent indio-latin – qui seraient plus exposées aux déchirures causées par des tensions endogènes historiques et encore irrésolues.

 

C’est donc dans la perspective d’opérations de malaise et de pression envers la Chine, la Russie et l’Inde et certains gouvernements latino-américains que, pensons-nous, l’on peut  interpréter avec efficience certaines situations critiques qui sont proposées, avec une particulière emphase, à l’attention de l’opinion publique occidentale, par les principaux organes d’information.

 

Nous faisons ici référence à ce qu’on désigne comme la question de la minorité du peuple Karen et de la « révolte » couleur safran (5) du Myanmar, aux questions du Tibet et de la minorité uigur  en République Populaire de Chine, à la déstabilisation du Pakistan (6), et au maintien d’une crise endémique dans la région afghane.

 

En instrumentalisant les tensions locales de certaines aires géostratégiques, les USA, avec leurs alliés occidentaux, ont lancé un processus de déstabilisation – de longue période -  de tout l’arc himalayen, véritable charnière continentale, qui va impliquer huit pays de l’espace eurasiatique (Népal, Pakistan, Afghanistan, Myanmar, Bangladesh, Tibet, Bhoutan et Inde).

 

Ce processus de déstabilisation se coordonne avec celui déjà ébauché par les USA dans la zone caucasienne, sur la base des indications exposées, il y a plus de dix ans, par Bzezinski dans son ouvrage « Le grand échiquier » (7) ;  ce processus semble en outre se conjuguer  au Projet du Nouveau Grand Moyen-Orient de Bush-Rice-Olmert, destiné à redéfinir les équilibres de toute la zone en faveur des Etats-Unis et de son principal allié régional, Israël, ainsi qu’à reconsidérer les frontières des principaux pays de la zone (Iran, Syrie, Irak et Turquie) le long de lignes confessionnelles et ethniques.

 

Parallèlement à ce processus de déstabilisation, déjà en cours dans l’arc himalayen, il semble, selon l’avis autorisé du professeur Luiz Alberto Moniz Bandeira (8), que les USA en aient lancé  un autre, analogue, dans leur ex-arrière cour, en Bolivie : précisément dans la « région  de la demi-lune » sur la base des tensions ethniques, sociales et politiques qui affectent toute la zone.

 

Dans le cadre des stratégies destinées à fragmenter les espaces continentaux en voie d’intégration, il vaut la peine de souligner le grand rôle qu’ont joué et jouent les Organisations Non Gouvernementales dites humanitaires. Selon Michel Chossudovsky, directeur du Centre pour la recherche sur la mondialisation (CRM-CRG), certaines d’entre elles seraient directement et indirectement reliées à la CIA, par l’intermédiaire de la National Endowment for Democracy, puissante organisation étasunienne créée en 1983, dans le but de renforcer les institutions démocratiques dans le monde au moyen d’actions non gouvernementales (9).

 

L’histoire du 21ème siècle sera donc, selon toutes probabilités, l’histoire de l’affrontement entre deux tendances opposées : celle de la fragmentation (10) de la planète, pour le moment voulue par les USA, et celle des intégrations continentales, souhaitée par les plus grandes puissances eurasiatiques et par certains gouvernements du sous-continent indio-latin.

 

 

EURASIA. RIVISTA DI STUDI GEOPOLITICI.  n. 2 – 2008

Editorial du numéro 2 Mai-août 2008


Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

 

1. Marco Bagozzi, Accordi Brasile-Venezuela: verso una alleanza militare sudamericana svincolata da Washington,

www.eurasia-rivista.org, 25 aprile 2008.

2. Samuel Huntington, La terza ondata. I processi di democratizzazione alla fine del XX secolo, Il Mulino, Bologna, 1995.

3. Richard Hass, président du Council on Foreign Office, l’influent think tank étasunien, est d’un autre avis : selon lui le 21ème siècle se dirigerait vers un système de non polarité, caractérisé par une ample diffusion de pouvoir étalé sur plusieurs objets (Etats, Puissances régionales, ONG, Corporations, Organisations internationales, etc.) plutôt que par une concentration sur quelques (rares) pôles. Richard Hass, The Age on Nonpolarity. What Will Follow U.S. Dominance, Foreign Affairs, vol. 87, n. 3, May/June 2008, pp. 44-56.

4. Raúl Zibechi, Il ritorno della Quarta Flotta: un messaggio di guerra, Cuba debate, 9 maggio 2008, in italiano:

www.eurasia-rivista.org, 17 maggio 2008.

5. Voir dans ce même numéro de Eurasia, 2/2008, F. William Engdahl, La posta geopolitica della “rivoluzione color zafferano.

6. Michel Chossudovsky, La destabilizzazione del Pakistan, www.eurasia-rivista.org, 7 gennaio 2008; Alessandro Lattanzio, Il grande gioco riparte da Islamabad, www.eurasia-rivista.org, 29 dicembre 2007; Giovanna Canzano, La morte cruenta della Bhutto, intervista a Tiberio Graziani, www.eurasia-rivista.org, 28 dicembre 2007.

7. Zbigniew Brzezinski, La Grande Scacchiera, Longanesi, Milano, 1998.

8. Luiz Alberto Moniz Bandeira, A Balcanização da Bolívia, Folha de S.Paulo, 15/07/2007. Traduction italienne sur www.eurasia-rivista.org, 25 ottobre 2007. Sur le même thème voir aussi l’interview de Luiz Alberto Moniz Bandeira, Bolivia, Cuba, la seguridad de Brasil, el petróleo y la realidad del dólar, sur :  www.laondadigital.com et en italien sur www.eurasia-rivista.org, 9 maggio 2008.

9. Michel Chossudovsky, Cina e America: l'Operazione psicologica dei diritti umani in Tibet, www.eurasia-rivista.org, 22 aprile 2008.

10. François Thual, Il mondo fatto a pezzi, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma, 2008.


 Articles de Tiberio Graziani publiés par Mondialisation.ca

vendredi, 26 septembre 2008

Africom, le mani di Bush sul petrolio

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AFRICOM, le mani di Bush sul petrolio
Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

di Djamaledine Benchenouf
Le Quotidien d’Algérie

A conferma “dell'importanza dell'urgenza strategica in Africa„, nel febbraio 2007 il presidente Bush ha deciso di creare Africom, l'organizzazione che controlla le forze militari USA in Africa.
Africom sul modello di Centcom (controllo militare centrale) ed Eucom (controllo militare europeo), concentra il comando delle forze militari che operano sul territorio africano sotto un'unica struttura.
Africom affida molte azioni di natura non militare - come la costruzione di scuole e lo scavo di pozzo - che erano della competenza di ONG americane, alla giurisdizione del dipartimento di Stato alla difesa.
La creazione dello Africom è giustificata dalla lotta al terrorismo, benché il petrolio sembri essere l'obiettivo principale: “Una missione chiave affidata alle forze militari USA in Africa che mira a garantire che le zone petrolifere della Nigeria (che in futuro potrebbero costituire 25 per cento dell'insieme del volume di petrolio importato dagli USA) siano sotto il suo controllo„, spiega il generale Charles Wadd, che comanda forze militari americane in Europa in un'intervista al giornalista Greg Jaffe del Wall Street Journal.
Per rassicurare e controllare le vie d'accesso al petrolio - non soltanto per la nazione, ma anche per le compagnie petrolifere - l'amministrazione Bush ha interamente fatto affidamento sulle forze militari.
L'autore Kevin Philips ha forgiato una nuova parola “l’imperialismo petrolifero„ per descrivere le politiche dell'amministrazione Bush in tale ambito, e “l'aspetto determinante e la trasformazione della forza militare USA verso una realtà che mira ad esercitare una forma di protezionismo sull'economia mondiale del petrolio„. Mettendo queste operazioni sotto l'etichetta ‘della guerra al terrorismo ‘, Bush ha realizzato il più grande rafforzamento delle forze militari che sia mai esistito dalla fine della guerra fredda. Se si fa riferimento alla carta delle operazioni del Big Oil oltreatlantico in relazione alle riserve petrolifere restanti nel mondo e delle rotte di trasporto del petrolio, ci si può fare un'idea di questo rafforzamento, e prevedere il futuro dispiegamento di forze militari americane.
L'Africa, che possiede circa 10 per cento delle riserve di petrolio è ormai una zona dove questo rafforzamento del BIG Oil e delle forze militari americane aumenta sempre di più.
Secondo il dipartimento di Stato dell'Energia degli Stati Uniti, tra il 2000 e il 2007, le importazioni USA di petrolio provenienti dall'Africa sono aumentate del 65%, (da 1.6 a 2.7 milioni di barili al giorno). Quest'importazioni hanno messo in evidenza la progressione in percentuale dell'insieme del volume di petrolio importato dagli USA: un aumento che aumenta dal 14.5 per cento nel 2000, al 20 per cento nel 2007. È da prevedere un aumento ulteriore in futuro. Un incremento accoppiato: più gli USA importano petrolio africano, più le loro compagnie aumentano le loro riserve africane e più rafforzano la loro presenza in questo continente. Secondo i dati 2008 di Sec, Chevron, ConocoPhillips e Marathon, tra le altre società americane, rafforzano la loro presenza con nei paesi seguenti: Algeria, Angola, Camerun, Ciad, repubblica del Congo, repubblica democratica del Congo, Guinea equatoriale, Gabon, Libia, Nigeria.
Il segretario del dipartimento di Stato dell'Energia degli Stati Uniti, Samuel Bodman, ha recentemente dichiarato che le società petrolifere americane sperano ulteriormente di allargare le loro operazioni includendo Madagascar, il Benin, Sao Tomé e la Guinea Bissau Si nota che Shell e BP stanno estendendo le loro operazioni - d'altra parte già importanti - in Africa. L'amministrazione Bush ha sempre più implicato il Dipartimento della Difesa per rendere più stabili i governi africani che sostengono la sua amministrazione e le compagnie petrolifere (americane o affiliate) garantendo loro la `docilità ' dei loro popoli. Ha anche ha aumentato le forniture di armi e gli addestramenti militari destinati al continente africano. I destinatari diretti attuali sono i seguenti paesi: Angola, Algeria, Botswana, Ciad, Costa d'Avorio, repubblica del Congo, Guinea equatoriale, Eritrea, Etiopia, Gabon, Kenia, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, Sudan e Uganda.
Il generale James Jones, che comanda l’ Eucom, ha annunciato che i bastiemneti di guerra della marina americana potrebbero diminuire le loro visite in Mediterraneo e “passare più tempi a solcare le coste occidentali dell'Africa„. Nella base della legione straniera francese di Campo Lemonier, a Gibuti, i soldati americani, che sono collegati alla task force del corno dell'Africa, “si sentono come a casa propria”. Il Comando di Africom ha, attualmente, il suo quartiere generale in Germania, ma prevede “di stabilizzare la sua presenza„ nel continente africano. Esistono molte opzioni per l'impianto di basi militari americane, di cui una che consisterebbero nell’installare una base navale ed un porto nella piccola isola di Sao Tome sulla costa del Gabon in Africa occidentale. Il Pentagono prevede la possibilità di installare nuove basi in Senegal, Ghana e Mali. Le compagnie petrolifere americane hanno utilizzato il contributo delle forze militari e di sicurezza africane per salvaguardare i loro interessi. Sarebbe più onesti da parte loro che il controllo di tali operazioni sia più trasparente.
Gli USA sono impegnati in una guerra per il petrolio in Iraq e le loro forze armate ne sono consapevoli. John Abizaid, generale in pensione del Comando centrale e delle operazioni militari in Iraq, ha dichiarato che lo scopo della guerra “è senza ombra di un dubbio il controllo del petrolio (giacimenti d' idrocarburi)„. Il problema che si profila, sul modello del caso iracheno, deriva della massiccia presenza militare americana che contribuirà a peggiorare l’attuale drammatica situazione, e che causerà un'ostilità interna, un'instabilità nazionale ed una rabbia verso gli Stati Uniti.