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samedi, 28 mai 2011

José Ortega y Gasset et le politique éminent

José Ortega y Gasset et le politique éminent

par Arnaud Giraud

Ex: http://fr.novopress.info/

José Ortega y Gasset (1883-1955) vient juste après la « génération de 1898 » – Azor, Baroja, Benavente, Ruben Dario, Unamuno… -, tous ces jeunes écrivains rebelles qui aspirent à la renaissance de l’Espagne.

Il naît à Madrid dans une famille bourgeoise très impliquée dans la vie littéraire et artistique. Formé par les Jésuites, il perd la foi très tôt et suit un cursus universitaire qu’il double d’une carrière journalistique. Il rompt ses premières lances avec Miguel de Unamuno, en désaccord sur l’«essence de l’Espagne », la nature exacte du « casticisme », de l’âme espagnole. Ortega y Gasset s’ouvre à l’Europe en fréquentant les universités allemandes. Séduit dans un premier temps par le kantisme puis lecteur de Nietzche, il se rapproche des phénoménologues (Husserl) et, un peu plus tard de Heidegger, de six ans son cadet.

Ce qui nous retient ici est beaucoup moins son « ratiovitalisme » qu’il résume en un phrase : « Le vital est le concret, l’incomparable, l’unique… », moins sa métaphysique qui joue aux lisières de l’essentialisme et de l’existentialisme que son analyse spectrale du temps et de l’espace européens. Les huit volumes d’essais regroupés sous le titre « El Espectador » (Le Spectateur), les articles de la « Revista de Occidente » (1923-1936) mettent en scène la presque totalité des cultures européennes passées et présentes. Cette prolixité est servie par une érudition hors du commun, un style incisif et raffiné qui joue de l’allégorie, de la métaphore.

Théoricien et acteur de l’éducation qu’il veut soustraire à la férule cléricale, Ortega y Gasset fonde en 1913 la Ligue d’Education politique. Il s’agit d’armer la jeune génération en l’ouvrant à la modernité. La montée simultanée du communisme et du fascisme conduit Ortega y Gasset à écrire son essai le plus connu : « La Révolte des masses » (1930). C’est là une ample réflexion sur l’impact grandissant de la technique sur la « culture moderne ». Mais c’est aussi un appel aux Européens pour qu’ils relèvent le défi lancé par l’U.R.S.S. engagée dans un plan quinquennal « titanesque » pour bâtir une « énorme économie ». Avec cet avertissement :

« Si l’Europe, en attendant, persiste dans le vil régime végétatif de ces dernières années, les nerfs amollis par le manque de discipline, sans projet de vie nouvelle, comment pourrait-elle éviter l’effet de contamination d’une entreprise aussi imposante ? C’est ne pas connaître l’Européen que d’espérer qu’il puisse entendre sans s’enflammer cet appel d’un nouveau « faire » alors qu’il n’aura rien d’aussi « actif » à lui opposer. »

Engagé dans les débats qui déchirent l’éphémère république espagnole (1931-1936), Ortega y Gasset finit par s’en détacher. A titre privé, il penche pour les nationalistes puis préfère quitter l’Espagne. Il n’y revient qu’en 1945, suspect à la fois aux yeux de la dictature franquiste et de l’opposition républicaine.

La pensée politique d’Ortega y Gasset va à rebours des poncifs actuels. Trop vite définie comme libérale (après Tocqueville, avant Aron), elle repose sur une conception exigeante et même hautaine de l’Histoire :

« J’ai dit, et je le crois toujours, chaque jour avec une conviction plus énergique, que la société humaine est toujours aristocratique, bon gré, mal gré, par sa propre nature ».

Lorsqu’il ausculte l’«archétype du politique » et qu’il se penche aussi bien sur Mirabeau que sur César ou Napoléon, il est fortement conseillé aux âmes sensibles de s’écarter. Puisque, d’abord, il ne faut pas confondre l’archétype et l’idéal : « Les idéaux, ce sont les choses comme nous estimons qu’elles devraient être. Les archétypes, ce sont les choses selon leur inéluctable réalité. »

Modèle d’archétype de « politique éminent » : Mirabeau. Un mauvais sujet, certes, qui déborde d’excès et de désordres dans sa vie privée et sociale mais aussi un politique puissant et inspiré. Tout simplement parce qu’il se bat pour une politique nouvelle dont l’objectif est la monarchie constitutionnelle. En toute lucidité, parce que c’est le moins mauvais des choix. Ce « libéralisme démocratique », Mirabeau en voit « dans tout son développement futur  la futur nouvelle politique et il voit même au-delà : il voit ses limites, ses vices, sa dégénérescence et jusqu’aux moyens de la discréditer… »

Mirabeau est sans doute profondément immoral, vénal, mais le projet l’emporte sur l’homme. A Joseph-Marie Chénier (le cadet du poète guillotiné) qui proclame : « Il n’y a point de grand homme sans vertu », à Robespierre qui veut tout assujettir aux « principes immortels », Mirabeau oppose sa détermination qui ne s’embarrasse pas des moyens. Ortega y Gasset nous demande de ne pas scruter le grand homme avec le regard du valet de chambre qui en décompte les « petits vices » et toutes les « petites vertus » qui lui font défaut.

Antonio Machado, G. Marañón, José Ortega y Gasset, Ramón Pérez de Ayala

Le grand politique est tout, sauf pusillanime, il en est le contraire : C’est un « magnanime »… un homme qui a une mission créatrice : vivre et être, c’est, pour lui, faire de grandes choses, produire des œuvres de grand calibre. » Alors que « le pusillanime (…) n’a pas de mission ; vivre c’est pour lui simplement exister pour soi, se conserver soi-même, c’est aller parmi les choses qui se trouvent déjà là… »

Ortega y Gasset s’emploie à opposer le politique éminent au « petit gouvernant commun ». Le plus grand : César, paradigme du Politique, comparé à Marius, Pompée, Marc Antoine, « splendide série de fougueux animaux humains (auxquels) il manque à tous la petite flamme de Saint Elme que produit sur les cîmes la combustion de l’esprit. Aucune vision, aucune prévision chez eux. Ils sont d’énormes automates sous le poids du Destin. Le Destin ne tombe pas du dehors sur César, il est en lui, c’est lui qui le porte et qui est le Destin. »

Lorsqu’il  se penche sur l’Espagne et sur l’Europe de son temps composée de « peuples très vieux, et la vieillesse se caractérise par l’accumulation des organes morts, des matières cornées… », Ortega y Gasset ne cache pas son inquiétude. En 1927, il n’identifie pas de « politiques éminents », ni chez les successeurs de Lénine, ni le Mussolini qui pactise avec le vieil ordre social. Plus tard, au tournant du siècle, les grands tyrans lui inspirent une vive répugnance.

Pour lui, la marque du grand politique tient à sa disponibilité d’esprit lorsque, plongé en pleine tourmente, il peut encore distraire son esprit et l’ouvrir à d’autres champs de réflexion et de création. Marc Aurèle sur le limes composant ses réflexions morales, César écrivant un traité d’Analogie lorsqu’il traverse les Alpes pour conquérir la Gaule, Napoléon, en pleine retraite de Russie dictant à Caulaincourt le règlement de la Comédie française : « Quand un esprit jouit de son propre exercice et ajoute à l’allure obligée le saut luxueux – comme le muscle de l’adolescent qui complique la marche par le saut pour le pur plaisir de jouir de sa propre élasticité – ,c’est qu’il s’est complètement développé, qu’il est capable de tout comprendre. »

José Ortega y Gasset. Tabeau de Zuloaga

Lorsque Ortéga y Gasset publie, en 1930, « La Révolte des masses » il lui apparaît que les  politiques éminents se font plus rares et qu’ils cèdent la place à ceux qu’il appelle les « hommes vulgaires, les « hommes-masse » ou encore le « se?orito satisfait » qu’il dépeint ainsi :« Si l’on étudie la structure psychologique de ce nouveau type d’homme-masse (…) on y relèvera les caractéristiques suivantes : en premier lieu, l’impression originaire et radicale que la vie est facile, débordante, sans aucune tragique limitation ; de là, cette sensation de triomphe et de domination qu’éprouvera en lui chaque individu moyen, sensation qui, en second lieu, l’invitera à s’affirmer lui-même tel qu’il est, à proclamer que son patrimoine moral et intellectuel lui paraît satisfaisant et complet (…). Aussi – en dernier lieu – interviendra –t-il partout pour imposer son opinion médiocre, sans égards, sans atermoiements, sans formalités ni réserves… »

Sept ans plus tard, Ortega y Gasset préface la traduction française de « La Révolte des masses ». Il vit à l’écart de la guerre civile espagnole, n’ayant pu choisir entre la république et la junte de Burgos. Il réaffirme sa foi dans un « grand Etat national européen » mais déclare : « Les hommes d’esprit épais n’arrivent pas à concevoir une idée aussi déliée, aussi acrobatique, une idée où la pensée agile ne doit se poser sur l’affirmation de la pluralité que pour bondir sur la confirmation de l’unité, et vice versa. »

Faute d’agir, faute d’avoir vu un « politique éminent » surgir et s’imposer à l’Europe, Ortega y Gasset plaide pour un individualisme qui n’est en fait qu’une veille aristocratique, faite de « haute hygiène » et de « vie créatrice ». Une claustration factuelle non dénuée de grandeur mais qui ramenait le philosophe à sa position initiale de « spectateur ».

Armand Giraud pour Novopress France


[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

dimanche, 22 mai 2011

Präventivschlag Barbarossa

Präventivkrieg Barbarossa Stefan Scheil
Präventivkrieg Barbarossa
Fragen, Fakten, Antworten
                
Band 26 der Reihe
Kaplaken.
96 Seiten, kartoniert, fadengeheftet, 8.50 €

ISBN: 978-3-935063-96-8
8,50 EUR
incl. 7 % UST exkl. Versandkosten

Der Historiker Stefan Scheil ist einer der besten Kenner der Diplomatiegeschichte zwischen 1918 und 1945. In mehreren Büchern hat er Entfesselung und Eskalation des II. Weltkriegs analysiert und der platten These widersprochen, Deutschland sei alleinverantwortlich für dessen Ausbruch und Ausweitung. Im vorliegenden kaplaken faßt Scheil seine Studien zum deutschen Angriff auf die Sowjetunion im Jahr 1941 zusammen. Er stellt und beantwortet die Frage, ob es sich um einen Überfall oder einen Präventivkrieg gehandelt habe. Scheil geht in seiner Argumentation von vier Bedingungen aus, die jeden Präventivkrieg grundsätzlich kennzeichnen, und legt sie als Maßstab an das „Unternehmen Barbarossa“ an.

 

 

Scheils Untersuchung mündet in über 50 Fragen, die jeder aufmerksame Leser selbst beantworten kann, bevor Scheil die Antwort gibt. Wer die Argumentation nachvollzieht, wer die Äußerungen und Planungen von sowjetischer Seite liest und den geheimen Aufmarsch der Roten Armee an der Westgrenze Rußlands zur Kenntnis nimmt, kann zuletzt Scheils Fazit nur zustimmen: „Wenn das Unternehmen Barbarossa nicht als Präventivkrieg eingestuft werden kann, hat der Begriff Präventivkrieg seinen Sinn überhaupt verloren.“

 

 

François Mitterrand & the French Mystery

François Mitterrand & the French Mystery

Dominique Venner

Ex: http://www.counter-currents.com/

Translated by Greg Johnson

Mitterrand107.jpgIn the center of all the questions raised by the sinuous and contradictory path of François Mitterrand is the famous photograph of the interview granted to a young unknown, the future socialist president of the Republic, by Marshall Philippe Pétain in Vichy, on October 15th, 1942.

This document was known to some initiates, but it was verified by the interested party only in 1994, when he saw that his life was ending. Thirty years earlier, the day before the presidential election of 1965, the then Minister of the Interior, Roger Frey, had received a copy of it. He demanded an investigation which went back to a former local head of the prisoners’ association, to which François Mitterrand belonged. Present at the time of the famous interview, he had several negatives. In agreement with General de Gaulle, Roger Frey decided not to make them public.

Another member of the same movement of prisoners, Jean-Albert Roussel, also had a print. It is he who gave the copy to Pierre Péan for the cover of his book Une jeunesse française (A French youth), published by Fayard in September 1994 with the endorsement of the president.

Why did Mitterrand suddenly decide to make public his enthusiastic Pétainism in 1942–1943, which he had denied and dissimulated up to that point? It is not a trivial question.

Under the Fourth Republic, in December 1954, from the platform of the National Assembly, Raymond Dronne, former captain of the 2nd DB, now a Gaullist deputy, had challenged François Mitterrand, then Minister of the Interior: “I do not reproach you for having successively worn the fleur de lys and the francisque d’honneur [honors created by the Third Republic and Marhsall Pétain’s French State respectively – Trans.] . . .” “All that is false,” retorted Mitterrand. But Dronne replied without obtaining a response: “All that is true, and you know very well . . .”

The same subject was tackled again in the National Assembly, on February 1st, 1984, in the middle of a debate on freedom of the press. We were now under the Fifth Republic and François Mitterrand was the president. Three deputies of the opposition put a question. Since the past of Mr. Hersant (owner of Figaro) during the war had been discussed, why not speak about that of Mr. Mitterrand? The question was judged sacrilege. The socialist majority was indignant, and its president, Pierre Joxe, believed that the president of the Republic had been insulted. The three deputies were sanctioned, while Mr. Joxe declared loud and clear Mr. Mitterrand’s role in the Résistance.

This role is not contestable and is not disputed. But, according to the concrete legend imposed after 1945, a résistant past is incompatible with a Pétainist past. And then at the end of his life, Mr. Mitterrand suddenly decided to break with the official lie that he had endorsed. Why?

To be precise, before slowly becoming a résistant, Mr. Mitterrand had first been an enthusiastic Pétainist, like millions of French. First in his prison camp, then after his escape, in 1942, in Vichy where he was employed by the Légion des combattants, a large, inert society of war veterans. As Mitterrand found this Pétainisme too soft, he sought out some “pure and hard” (and very anti-German) Pétainists like Gabriel Jeantet, an old member of the Cagoule [the right-wing movement of the late 1930s dedicated to overthrowing the Third Republic – Trans.], chargé in the cabinet of the Marshal, one of his future patrons in the Ordre de la francisque.

On April 22nd, 1942, Mitterrand wrote to one his correspondents: “How will we manage to get France on her feet? For me, I believe only in this: the union of men linked by a common faith. It is the error of the Legion to have taken in masses whose only bond was chance: the fact of having fought does not create solidarity. Something along the lines of the SOL,[1] carefully selected and bound together by an oath based on the same core convictions. We need to organize a militia in France that would allow us to await the end of the German-Russian war without fear of its consequences . . .” This is a good summary of the muscular Pétainism of his time. Quite naturally, in the course of events — in particular after the American landing in North Africa of November 8th, 1942 — Mitterand’s Pétainism evolved into resistance.

The famous photograph published by Péan with the agreement of the president caused a political and media storm. On September 12th, 1994, the president, sapped by his cancer, had to explain himself on television under the somber gaze of Jean-Pierre Elkabbach. But against all expectation, the solitude of the accused, as well as his obvious physical distress, made the interrogation seem unjust, causing a feeling of sympathy: “Why are they picking on him?” It was an important factor that reconciled the French to their president. It was not an endorsement of a politician’s career. It was Mitterrand the man who had suddenly became interesting. He had acquired an unexpected depth, a tragic history that stirred an echo in the secret of the French mystery.

Note

1. The SOL (Service d’ordre légionnaire) was constituted in 1941 by Joseph Darnand, a former member of the Cagoule and hero of the two World Wars. This formation, by no means collaborationist, was made official on January 12th, 1942. In the new context of the civil war which is then spread, the SOL was transformed into the French Militia on January 31st, 1943. See the Nouvelle Revue d’Histoire, no. 47, p. 30, and my Histoire de la Collaboration (History of collaboration) (Pygmalion, 2002).

Source: http://www.dominiquevenner.fr/#/edito-nrh-54-mitterrand/3845286 [3]


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/05/francois-mitterrand-and-the-french-mystery/

samedi, 21 mai 2011

Croatie 1945: une nation décapitée

Christophe Dolbeau:

 

Croatie 1945: une nation décapitée

 

bleiburg.jpgParticulièrement impitoyable, la guerre à laquelle fut confronté l’État Indépendant Croate entre 1941 et 1945 s’est achevée, en mai 1945, par l’ignoble massacre de Bleiburg (1). Tueries massives de prisonniers civils et militaires, marches de la mort, camps de concentration (2), tortures, pillages, tout est alors mis en œuvre pour écraser la nation croate et la terroriser durablement. La victoire militaire étant acquise (3), les communistes entreprennent, en effet, d’annihiler le nationalisme croate : pour cela, il leur faut supprimer les gens qui pourraient prendre ou reprendre les armes contre eux, mais aussi éliminer les « éléments socialement dangereux », c’est à dire la bourgeoisie et son élite intellectuelle « réactionnaire ». Pour Tito et les siens, rétablir la Yougoslavie et y installer définitivement le marxisme-léninisme implique d’anéantir tous ceux qui pourraient un jour s’opposer à leurs plans (4). L’Épuration répond à cet impératif : au nom du commode alibi antifasciste, elle a clairement pour objectif de décapiter l’adversaire. Le plus souvent d’ailleurs, on ne punit pas des fautes ou des crimes réels mais on invente toutes sortes de pseudo délits pour se débarrasser de qui l’on veut. Ainsi accuse-t-on, une fois sur deux, les Croates de trahison alors que personne n’ayant jamais (démocratiquement) demandé au peuple croate s’il souhaitait appartenir à la Yougoslavie, rien n’obligeait ce dernier à lui être fidèle ! Parallèlement, on châtie sévèrement ceux qui ont loyalement défendu leur terre natale, la Croatie.   De nouvelles lois permettent de s’affranchir des habituelles lenteurs judiciaires : lorsqu’on n’assassine pas carrément les gens au coin d’un bois, on les défère devant des cours martiales qui sont d’autant plus expéditives que les accusés y sont généralement privés de défense et contraints de plaider coupable…

 

Émanant d’un pouvoir révolutionnaire, aussi illégal qu’illégitime, cette gigantesque purge n’est pas seulement une parodie de justice mais c’est aussi une véritable monstruosité : en fait, on liquide des milliers d’innocents, uniquement parce qu’ils sont croates ou parce qu’on les tient pour idéologiquement irrécupérables et politiquement gênants. Au démocide (5) aveugle et massif qu’incarnent bien Bleiburg et les Marches de la Mort s’ajoute un crime encore plus pervers, celui que le professeur Nathaniel Weyl a baptisé aristocide et qui consiste à délibérément priver une nation de son potentiel intellectuel, spirituel, technique et culturel (« J’ai utilisé ce terme (aristocide) », écrit l’universitaire américain, « pour évoquer l’extermination de ce que Thomas Jefferson appelait ‘l’aristocratie naturelle des hommes’, celle qui repose sur ‘la vertu et le talent’ et qui constitue ‘le bien le plus précieux de la nature pour l’instruction, l’exercice des responsabilités et le gouvernement d’une société’. Jefferson estimait que la conservation de cette élite était d’une importance capitale »)-(6). Dans cette perspective, les nouvelles autorités ont quatre cibles prioritaires, à savoir les chefs militaires, les leaders politiques, le clergé et les intellectuels.

 

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Delenda est Croatia

 

            Au plan militaire et contrairement à toutes les traditions de l’Europe civilisée, les communistes yougoslaves procèdent à l’élimination physique de leurs prisonniers, surtout s’ils sont officiers. Pour la plupart des cadres des Forces Armées Croates, il n’est pas question de détention dans des camps réservés aux captifs de leur rang, comme cela se fait un peu partout dans le monde (et comme le faisait le IIIe Reich…). Pour eux, ce sont des cachots sordides, des violences et des injures, des procédures sommaires et au bout du compte, le gibet ou le poteau d’exécution. Il n’y a pas de circonstances atténuantes, aucun rachat n’est offert et aucune réinsertion n’est envisagée. Près de 36 généraux (7) sont ainsi « officiellement » liquidés et une vingtaine d’autres disparaissent dans des circonstances encore plus obscures. Colonels, commandants, capitaines, lieutenants et même aspirants – soit des gens d’un niveau culturel plutôt plus élevé que la moyenne – font l’objet d’un traitement spécialement dur et le plus souvent funeste. De cette façon, plusieurs générations de gens robustes et éduqués sont purement et simplement supprimées. Leur dynamisme, leur courage et leurs capacités feront cruellement défaut…

 

            Vis-à-vis du personnel politique non-communiste, les méthodes d’élimination sont tout aussi radicales. Les anciens ministres ou secrétaires d’État de la Croatie indépendante, tout au moins ceux que les Anglo-Saxons veulent bien extrader (8), sont tous rapidement condamnés à mort et exécutés (9). Les « tribunaux » yougoslaves n’établissent pas d’échelle des responsabilités et n’appliquent qu’une seule peine. Disparaissent dans cette hécatombe de nombreux hommes cultivés et expérimentés, certains réputés brillants (comme les jeunes docteurs Julije Makanec, Mehmed Alajbegović et Vladimir Košak), et dont beaucoup, il faut bien le dire, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Leur honneur est piétiné et la nation ne bénéficiera plus jamais de leur savoir-faire. (Remarquons, à titre de comparaison, qu’en France, la plupart des ministres du maréchal Pétain seront vite amnistiés ou dispensés de peine). La même vindicte frappe la haute fonction publique : 80% des maires, des préfets et des directeurs des grands services de l’État sont assassinés, ce qui prive ex abrupto le pays de compétences et de dévouements éprouvés. On les remplacera au pied levé par quelques partisans ignares et l’incurie s’installera pour longtemps.  Moins brutalement traités (encore que plusieurs d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux, à l’instar d’August Košutić ou d’Ivan Bernardic) mais tenus pour de dangereux rivaux, les dirigeants du Parti Paysan sont eux aussi irrémédiablement exclus de la scène politique ; leur formation politique, la plus importante du pays, est dissoute, tout comme les dizaines de coopératives et d’associations, sociales, culturelles, syndicales ou professionnelles, qui en dépendent… Coupé de ses repères traditionnels, le monde rural est désormais mûr pour la socialisation des terres et pour les calamiteuses « zadrougas » que lui impose l’omnipotente bureaucratie titiste.

 

Mort aux « superstitions »   

 

            Convaincus en bons marxistes que la religion est une superstition et que c’est bien « l’opium du peuple », les nouveaux dirigeants yougoslaves témoignent à l’égard des églises d’une hargne morbide. Les deux chefs de l’Église Orthodoxe Croate, le métropolite Germogen et l’éparque Spiridon Mifka sont exécutés ; âgé de 84 ans, le premier paie peut-être le fait d’avoir été, autrefois, le grand aumônier des armées russes blanches du Don… Du côté des évangélistes, l’évêque Filip Popp est lui aussi assassiné ; proche des Souabes, il était devenu encombrant… Vis-à-vis des musulmans, la purge n’est pas moins implacable : le mufti de Zagreb, Ismet Muftić, est publiquement pendu devant la mosquée (10) de la ville, tandis que dans les villages de Bosnie-Herzégovine, de nombreux imams et hafiz subissent un sort tout aussi tragique. Mais le grand ennemi des communistes demeure sans conteste l’Église Catholique contre laquelle ils s’acharnent tout particulièrement (11). Au cours de la guerre, le clergé catholique avait déjà fait l’objet d’une campagne haineuse, tant de la part des tchetniks orthodoxes que des partisans athées. Des dizaines de prêtres avaient été tués, souvent dans des conditions atroces comme les Pères Juraj Gospodnetić et Pavao Gvozdanić, tous deux empalés et rôtis sur un feu, ou les Pères Josip Brajnović et Jakov Barišić qui furent écorchés vifs (12). À la « Libération », cette entreprise d’extermination se poursuit : désignés comme « ennemis du peuple » et « agents de la réaction étrangère », des centaines de religieux sont emprisonnés et liquidés (13), les biens de l’Église sont confisqués et la presse confessionnelle interdite. « Dieu n’existe pas » (Nema Boga) récitent désormais les écoliers tandis que de son côté, l’académicien Marko Konstrenčić proclame fièrement que « Dieu est mort » (14). Au cœur de cette tempête anticléricale, la haute hiérarchie n’échappe pas aux persécutions : deux évêques (NN.SS. Josip Marija Carević et Janko Šimrak) meurent aux mains de leurs geôliers ; deux autres (NN.SS. Ivan Šarić et Josip Garić) doivent se réfugier à l’étranger ; l’archevêque de Zagreb (Mgr Stepinac) est condamné à 16 ans de travaux forcés et l’évêque de Mostar (Mgr Petar Čule) à 11 ans de détention. D’autres prélats (NN.SS. Frane Franić, Lajčo Budanović, Josip Srebrnić, Ćiril Banić, Josip Pavlišić, Dragutin Čelik et Josip Lach) sont victimes de violentes agressions (coups et blessures, lapidation) et confrontés à un harcèlement administratif constant (15). En ordonnant ou en couvrant de son autorité ces dénis de justice et ces crimes, le régime communiste entend visiblement abolir la religion et anéantir le patrimoine spirituel du peuple croate. Odieuse en soi, cette démarche totalitaire n’agresse pas seulement les consciences mais elle participe en outre de l’aristocide que nous évoquions plus haut car elle prive, parfois définitivement, le pays de très nombreux talents et de beaucoup d’intelligence. Au nombre des prêtres sacrifiés sur l’autel de l’athéisme militant, beaucoup sont, en effet, des gens dont la contribution à la culture nationale est précieuse, voire irremplaçable (16).

 

Terreur culturelle

 

            Un quatrième groupe fait l’objet de toutes les « attentions » des épurateurs, celui des intellectuels. Pour avoir une idée de ce que les communistes purs et durs pensent alors de cette catégorie de citoyens, il suffit de se rappeler ce que Lénine lui-même en disait. À Maxime Gorki qui lui demandait, en 1919, de se montrer clément envers quelques savants, Vladimir Oulianov répondait brutalement que « ces petits intellectuels minables, laquais du capitalisme (…) se veulent le cerveau de la nation » mais « en réalité, ce n’est pas le cerveau, c’est de la merde » (17). Sur de tels présupposés, il est évident que les Croates qui n’ont pas fait le bon choix peuvent s’attendre au pire. Dès le 18 mai 1944, le poète Vladimir Nazor (un marxiste de très fraîche date)-(18) a d’ailleurs annoncé que ceux qui ont collaboré avec l’ennemi et fait de la propagande par la parole, le geste ou l’écrit, surtout en art en en littérature, seront désignés comme ennemis du peuple et punis de mort ou, pour quelques cas exceptionnels, de travaux forcés (19). La promesse a le mérite d’être claire et l’on comprend pourquoi le consul de France à Zagreb, M. André Gaillard, va bientôt qualifier la situation de « Terreur Rouge » (20)…

 

            Les intentions purificatoires du Conseil Antifasciste de Libération ne tardent pas à se concrétiser et leurs effets sont dévastateurs. À Bleiburg comme aux quatre coins de la Croatie, la chasse aux intellectuels mal-pensants est ouverte. Dans la tourmente disparaissent les écrivains Mile Budak, Ivan Softa, Jerko Skračić, Mustafa Busuladžić, Vladimir Jurčić, Gabrijel Cvitan, Marijan Matijašević, Albert Haller et Zdenka Smrekar, ainsi que les poètes Branko Klarić, Vinko Kos, Stanko Vitković et Ismet Žunić. Échappant à la mort, d’autres écopent de lourdes peines de prison à l’instar de Zvonimir Remeta (perpétuité), Petar Grgec (7 ans), Edhem Mulabdić, Alija Nametak (15 ans) ou Enver Čolaković. Bénéficiant d’une relative mansuétude, quelques-uns s’en sortent mieux comme les poètes Tin Ujević et Abdurezak Bjelevac ou encore l’historien Rudolf Horvat qui se voient simplement interdire de publier. Tenus pour spécialement nocifs, les journalistes subissent quant à eux une hécatombe : Josip Belošević, Franjo Bubanić, Boris Berković, Josip Baljkas, Mijo Bzik, Stjepan Frauenheim, Mijo Hans, Antun Jedvaj, Vjekoslav Kirin, Milivoj Magdić, Ivan Maronić, Tias Mortigjija, Vilim Peroš, Đuro Teufel, Danijel Uvanović et Vladimir Židovec sont assassinés, leur collègue Stanislav Polonijo disparaît à Bleiburg, tandis que Mladen Bošnjak, Krešimir Devčić, Milivoj Kern-Mačković, Antun Šenda, Savić-Marković Štedimlija, le Père Čedomil Čekada et Theodor Uzorinac sont incarcérés, parfois pour très longtemps (21).

 

            La répression frappe très largement et les gens de presse ou les écrivains sont loin d’être les seuls à passer au tamis de la Commission d’enquête sur les crimes de collaboration culturelle avec l’ennemi (Anketna komisija za utvrdjivanje zločina kulturnom suradnjom s neprijateljem). Une « grande peur », pour reprendre l’expression de Bogdan Radica (22), règne sur la Croatie où des milliers de citoyens sont contraints de répondre à un questionnaire inquisitorial (le fameux Upitni arak). Artistes, universitaires, magistrats, médecins, personnels des hôpitaux, membres des institutions scientifiques ou sportives, tous sont visés et pour ceux qui ne satisfont pas aux nouvelles normes, la sanction est immédiate. Au nombre des plus sévèrement « punis », citons l’architecte Lovro Celio-Cega, le diplomate Zvonko Cihlar, le banquier Emil Dinter, l’ingénieur naval Đuro Stipetić ou les médecins Šime Cvitanović et Ljudevit Jurak (23), tous assassinés. Chez les musiciens, les peines sont plus légères : le compositeur (et franciscain) Kamilo Kob se voit tout de même infliger 6 ans de prison et son collègue Zlatko Grgošević 6 mois de travaux forcés, tandis que le célèbre maestro Lovro Matačić passe 10 mois derrière les barbelés et que son confrère Rado degl’Ivellio est chassé du Théâtre National. Le peintre (et prêtre) Marko Ćosić est condamné à 10 ans d’incarcération et le sculpteur Rudolf Švagel-Lešić à 5 ans de la même peine ; plus chanceux, les peintres Oto Antonini, Ljubo Babić et Rudolf Marčić sont simplement interdits d’exposition. Le ratissage entrepris par la police politique est très systématique et des gens très divers, souvent peu politisés, se retrouvent au bagne comme le chansonnier Viki Glovački, le photographe Ljudevit Kowalsky, le géographe Oto Oppitz, le financier Branko Pliverić ou l’orientaliste Hazim Šabanović.

 

            D’une brutalité inouie, cette grande purge cause dans la société croate un traumatisme profond, d’autant qu’elle s’accompagne de l’émigration massive et définitive de ceux qui parviennent à passer au travers des mailles du filet. Notons que pour parachever leur travail de déculturation, les communistes procèdent dans le même temps au nettoyage des bibliothèques publics et privées afin d’en extraire les « mauvaises » références. Sont ainsi pilonnés les ouvrages « oustachis » (y compris des éditions de Racine, Hugo ou Dostoïevski dont la seule « tare » est d’avoir eu recours à l’orthographe en vigueur sous l’État Indépendant Croate) et les « livres de l’ennemi », c’est à dire tous ceux qui sont rédigés en italien ou en allemand. On jette par exemple les textes de Nietzsche, Kant ou Dante ainsi que des traductions d’Eschyle, Homère, Sophocle, Euripide et Tacite (24)… Chef de l’Agitprop, Milovan Đilas (la future coqueluche des libéraux de Saint-Germain-des-Prés) recommande, en janvier 1947, de se débarrasser des livres de Roald Amundsen mais aussi des œuvres toxiques de Bernard Shaw et Gustave Flaubert (25). Restent toutefois, pour ceux qui veulent se cultiver, les ouvrages édifiants de Marx, Lénine et Dietzgen ( ! ) ou ceux des nouveaux maîtres à penser que sont Đilas, Kardelj et « Čiča Janko » (Moša Pijade)…

 

            Au terme de ce bref et sinistre panorama, il semble bien que l’on puisse, sans exagération, considérer l’épuration communiste de la Croatie comme un aristocide. Cruelle et imbécile, cette « chasse aux sorcières » n’a jamais eu pour but de châtier de quelconques « criminels fascistes » (il n’y en avait guère) mais bien de se débarrasser d’une intelligentsia supposément hostile et de priver la Croatie d’une grande partie de ses moyens afin de faire place nette aux apparatchiks du nouveau régime. L’opération a, hélas, parfaitement atteint ses objectifs et la Croatie mettra près de 25 ans à se doter d’une nouvelle élite digne de ce nom, puis encore 20 ans à émerger définitivement du cauchemar yougo-communiste !                                      

 

Christophe Dolbeau 

 

Notes

 

(1) Voir C. Dolbeau, « Bleiburg, démocide yougoslave », in Tabou, vol. 17, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2010, 7-26.

 

(2) À propos de ces camps, le témoin britannique Frank Waddams (qui résidait en Yougoslavie à la fin de la guerre) affirme que « la famine, la surpopulation, la brutalité et la mortalité en faisaient des endroits bien pires que Dachau ou Buchenwald » – cf. N. Beloff, Tito’s flawed legacy, London, Victor Gollancz, 1985, p. 134.

 

(3) Grâce, il faut bien le dire, à une aide massive des Alliés comme en atteste par exemple l’ampleur exceptionnelle de l’ « Opération Audrey » – voir Louis Huot, Guns for Tito, New York, L. B. Fischer, 1945 et Kirk Ford Jr, OSS and the Yugoslav Resistance, 1943-1945, College Station, TAMU Press, 2000.

 

(4) « Après la fondation de l’État, l’objectif suivant fut d’amener la nation à accepter à 100% le Parti Communiste et son monopole idéologique, ce qui fut d’abord obtenu par la persécution et en compromettant les adversaires de diverses manières, puis en veillant à éradiquer toute pensée hétérodoxe, c’est à dire divergeant ne serait-ce que de façon minime du point de vue du Comité Central du Parti Communiste » – D. Vukelić, « Censorship in Yugoslavia between 1945 and 1952 – Halfway between Stalin and West », Forum de Faenza, IECOB, 27-29 septembre 2010, p. 6.

 

(5) Voir R. J. Rummel, Death by Government, chapitre 2 (Definition of Democide), New Brunswick, Transaction Publishers, 1994.

 

(6) cf. N. Weyl, « Envy and Aristocide », in The Eugenics Bulletin, hiver 1984. Voir également T. Sunić, « Sociobiologija Bleiburga », in Hrvatski List du 3 mars 2009 (repris dans The Occidental Observer du 15 mars 2009, sous le titre de « Dysgenics of a Communist Killing Field : the Croatian Bleiburg »).

 

(7) Junuz Ajanović, Edgar Angeli, Oton Ćuš, Franjo Dolački, Stjepan Dollezil, Julije Fritz, Mirko Gregorić, Đuro Grujić (Gruić), August Gustović, Muharem Hromić, Vladimir Kren, Slavko Kvaternik, Vladimir Laxa, Rudolf Lukanc, Bogdan Majetić, Ivan Markulj, Vladimir Metikoš, Josip Metzger, Stjepan Mifek, Ante Moškov, Antun Nardelli, Miroslav Navratil, Franjo Nikolić, Ivan Perčević, Makso Petanjek, Viktor Prebeg, Antun Prohaska, Adolf Sabljak, Tomislav Sertić, Vjekoslav Servatzy, Slavko Skolibar, Nikola Steinfl, Josip Šolc, Slavko Štancer, Ivan Tomašević, Mirko Vučković.

 

(8) Voir J. Jareb, « Sudbina posljednje hrvatske državne vlade i hrvatskih ministara iz drugog svjetskog rata », in Hrvatska Revija, N°2 (110), juin 1978, 218-224.

 

(9) Tel est le cas de M.M. Mehmed Alajbegović, Mile Budak, Pavao Canki, Vladimir Košak, Osman Kulenović, Živan Kuveždić, Slavko Kvaternik, Julije Makanec, Nikola Mandić, Miroslav Navratil, Mirko Puk et Nikola Steinfl.

 

(10) Le bâtiment sera fermé et ses minarets abattus en 1948.

 

(11) Au sujet de la querelle entre l’Église Catholique et l’État communiste yougoslave, voir l’article de B. Jandrić [« Croatian totalitarian communist government’s press in the preparation of the staged trial against the archbishop of Zagreb Alojzije Stepinac (1946) », in Review of Croatian History, vol. I, N°1 (décembre 2005)] et l’ouvrage de M. Akmadža (Katolička crkva u Hrvatskoj i komunistički režim 1945.-1966., Rijeka, Otokar Keršovani, 2004). 

 

(12) cf. Ante Čuvalo, « Croatian Catholic Priests, Theology Students and Religious Brothers killed by Communists and Serbian Chetniks in the Former Yugoslavia during and after World War II » – http://www.cuvalo.net/?p=46

 

(13) Signée par les évêques croates, une lettre pastorale du 20 septembre 1945 fait état de 243 prêtres assassinés, 169 emprisonnés et 89 disparus ; en septembre 1952, un autre document épiscopal parle de 371 religieux tués, 96 disparus, 200 emprisonnés et 500 réfugiés – cf. Th. Dragoun, Le dossier du cardinal Stepinac, Paris, NEL, 1958. Voir aussi I. Omrčanin, Martyrologe croate. Prêtres et religieux assassinés en haine de la foi de 1940 à 1951, Paris, NEL, 1962.

 

(14) Th. Dragoun, op. cité, p. 239.

 

(15) Ibid, p. 67, 213, 219, 248-254.

 

(16) On pense notamment au philosophe Bonaventura Radonić, à l’historien Kerubin Šegvić, au compositeur Petar Perica, au sociologue Dominik Barac, au byzantologue Ivo Guberina, à l’écrivain et distingué polyglotte Fran Binički et au biologiste Marijan Blažić, tous assassinés.

 

(17) cf. Le livre noir du communisme, sous la direction de S. Courtois, Paris, R. Laffont, 1998, p. 864.

 

(18) Avant la guerre, Vladimir Nazor (1876-1949) avait soutenu le royaliste serbe Bogoljub Jevtić puis le Parti Paysan Croate de V. Maček et en décembre 1941, il avait été nommé membre de l’Académie de Croatie (HAZU) par Ante Pavelić…

 

(19) cf. D. Vukelić, op. cité, p. 1.

 

(20) cf. G. Troude, Yougoslavie, un pari impossible ? : la question nationale de 1944 à 1960, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 69.

 

(21) Sur 332 titulaires de la carte de presse, seuls 27 seront autorisés à poursuivre l’exercice de leur métier. Pour une étude exhaustive sur la répression dans le milieu journalistique, voir J. Grbelja, Uništeni naraštaj : tragične sudbine novinara NDH, Zagreb, Regoč, 2000, ainsi que l’article de D. Vukelić mentionné en note 4.

 

(22) Voir B. Radica, « Veliki strah : Zagreb 1945 », in Hrvatska Revija, vol. 4 (20), 1955.

 

(23) Expert de renommée internationale, il avait fait partie, en juillet 1943, de la commission chargée d’enquêter en Ukraine sur le massacre communiste de Vinnytsia.

 

(24) cf. D. Vukelić, op. cité, pp. 21, 23/24.

 

(25) Dans la liste des auteurs prohibés figurent aussi Maurice Dekobra, Gaston Leroux (pour Chéri Bibi !) et Henri Massis (il est vrai que ce dernier prônait la création d’un « parti de l’intelligence » ce qui n’était pas vraiment à la mode dans la Yougoslavie de 1945…).       

 

 

mardi, 17 mai 2011

Revista de Historia del Fascismo - III

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Revista de Historia del Fascismo - III

Sumario número III correspondiente a Marzo 2011:

TENDENCIAS
Henri De Man y el “socialismo ético”

Capítulo de Nè destra nè sinistra. La nascita dell’ideologia fascista, Zeev Sternhell, Akropolis, Nápoles 1984, págs. 119-139.
En España no existe ninguna obra relevante sobre Henri de Man y su “neosocialismo” o “planismo” que influyó ampliamente en los “no conformistas de los años 30”. De ahí que hayamos decidido presentar esta traducción de profesor Sternhell que ilustra la vida y la obra de este socialista que abandonó el marxismo hacia ese espacio gris que existió con el fascismo.

BIOGRAFIAS
Hugo Wast, de oficio escritor, de vocación nacionalista y antisemita

La conspiración del silencio no siempre alcanza sus objetivos. Los detractores de Hugo Wast no han podido evitar que en Argentina muchas calles lleven su nombre y que, sistemáticamente, bibliotecas públicas de las grandes ciudades recuerden en sus rótulos al que fuera uno de los mejores escritores argentinos del siglo XX. No en vano, cuando murió, Wast había vendido tres millones de ejemplares de sus obras. Incluso hoy, después de sesenta años de muro de silencio, sus obras son reeditadas con cierta frecuencia y en Google aparecen 18.000 referencias a su vida y obra. En buena medida, los grandes escritores argentinos del siglo XX se nutrieron de las obras de Wast. Sin embargo, lo más habitual cuando acudimos a biografías o historias de la literatura argentina poíticamente correctas se limitan a definir a Wast como “escritor antisemita”. Y lo era, pero era bastante más que eso: católico, conservador, dotado de una pluma ágil y vigorosa que se movía bien tanto en relato cortos como en novelas de gran calado, alguien, en definitiva, que merece ser recordado. Para quien esto escribe constituye un honor recordar la pluma de Hugo Wast y recomendar su lectura para los amantes de la literatura de expresión castellana.

DOSSIER: FASCISMO UNO Y TRINO
Tres orígenes para el mismo movimiento, tres concepciones de un mismo fascismo

Entre las distintas interpretaciones del fascismo se tiende a considerar a este movimiento político del siglo XX como algo homogéneo o, al menos, algo a lo que se reconocen solamente variedades nacionales. Parece una obviedad, pero no está de más recordar que el fascismo es un “producto de síntesis” entre “lo nacional” y “lo social”. Y si esto es así parece lógico que existan tres variedades de fascismo: aquel que es “más nacional que social”, aquel otro que es “más social de nacional” y, finalmente, aquel que intenta mantener el equilibrio entre “lo nacional y lo social”. Esto nos permite hablar de un “fascismo de derechas”, de un “fascismo de izquierdas” y de un “fascismo centrista”. Este esquema es fácilmente aplicable en todas aquellas naciones en las que el fascismo alcanzó el nivel de fuerza política pujante: Italia, Alemania, Francia, España…

FASCISMO Y SECTAS
Logia Thule: el ancestro inmediato del NSDAP. Mito y realidad.

Este artículo debería ser consultado tras la lectura de otro dos publicados anteriormente en la RHF: el dedicado al estudio de las sectas ariosóficas y el dedicado a la revista Ostara. Se ha escrito que la “Logia Thule” era la “rama bávara de la Orden de los Germanos” y esto es sólo cierto a medias y el matiz no deja de tener interés. El impacto de la Logia Thule sobre el NSDAP fue real… pero mínimo y no fue más allá de lo que se ha llamado “la prehistoria del nacionalsocialismo”.

SECTAS
La vertiente ocultista del peronismo (III de III)
Perón, masón y miembro de la Logia Propaganda 2

Es fácil divisar las dos vertientes de estas notas sobre la Logia Anael y el papel de López Rega. Una e ellas afecta al General Juan Domingo Perón, dirigente y fundador del justiciaismo argentino y seguramente el político mejor valorado y que despertó más entusiasmos en aquel país durante el siglo XX. La obra tiene que ver con López Rega. Ambas se refieren a su vinculación con el ocultismo. Las preguntas a formular son, pues, tres: ¿Hasta qué punto el general Perón, Eva Perón e Isabel Martínez de Perón creían en el espiritismo? ¿Se afilió Perón a la masonería? ¿Cuáles eran las fuentes doctrinales de López Rega?

COMENTARIOS
“La derecha radical y Europa”, respuesta a la revista Sistemas (III de III)

Llegamos al tercer y último jalón de nuestra respuesta a la revista Sistemas, considerada como “científica” a la vista de los errores de bulto contenidos… Seguramente se nos escapará alguna puntualización, pero estamos convencidos de que, al menos en sus líneas generales, habremos ayudado a plantear la cuestión de fondo: la necesidad de un debate profundo y vinculante sobre Europa en el seno de la “derecha radical”.

DERECHA FASCISTA
II PARTE: EL CAMPO MONÁRQUICO DURANTE LA REPÚBLICA

Continuando con la serie de artículos y comentarios sobre la “derecha fascista española”, añadimos hoy la tercera parte titulada: “El campo monárquico durante la República” y “Acción Española”, faltando la última parte sobre Renovación Española que publicaremos en el número 4 de la RHF.

TERRORISMO
LA OAS EN ESPAÑA. Notas sobre el libro A la sombra de Franco.

La lectura de la obra del villenero Gastón Segura Valero, A la sombra de Franco, subtitulada El refugio de los activistas franceses de la OAS, nos ha inspirado algunos comentarios que amplían el contenido de este libro –que no parece extremadamente aceptable y bien documentado- pero al que le hemos observado algunas carencias y huecos que intentaremos compensar en las páginas que siguen.

NEOFASCISMO
El nacimiento de Ordre Nouveau

Les mouvement d’extreme droite en France aprés 1944. François Duprat. Editions Albatros, París 1972, págs. 192-200

François Duprat, asesinado por un comando izquierdista en una carretera de Bretaña mediante la colocación de un artefacto explosivo bajo s vehículo en marzo de 1978 pertenecía a la dirección de Ordre Nouvea y es el autor de estas líneas incluidas como capítulo final de su obra Les Mouvements d’extreme droite. Vale la pena añadir que dos años después de que fueran publicadas estas páginas, Ordre Nouveau resultó prohibido por las autoridades, sin embargo impulsó la creación del Front National que hasta el pasado 15 de enero de 2011 ha sido dirigido por Jean Marie Le Pen. En torno a ese eje ha fructivado en los últimos 30 años el movimiento de oposición nacional en Francia, cuya semilla inicial fue Ordre Nouveau. Estos fueron sus primeros pasos.

 

Características:

Formato libro 150 x 210 mm
Páginas 216Tapas en cuatricomía con solapas

Pedidos: eminves@gmail.com

Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar)

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Bijna 180 jaar contrarevolutie in Spanje

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Bijna 180 jaar contrarevolutie in Spanje

Ex: http://www.kasper-gent.org/

Het Carlisme is een Spaanse contrarevolutionaire en traditionalistische beweging ontstaan in 1833 als reactie tegen het verlichtingsdenken en de Franse revolutie. Directe aanleiding voor het ontstaan van de beweging was een Koningskwestie. De Carlisten zet zich af tegen ideeën als laïcisme, egalitarisme, rationalisme en individualisme. In deze zin is het Carlisme terug te vinden in de traditie van Joseph de Maistre.

De beweging had een grote invloed in de Spaanse politiek tot het einde van het regime van Francisco Franco in 1975. Het verdedigde het katholicisme en de monarchie in reactie tegen het liberalisme en het modernisme. Thans is het een buitenparlementaire beweging geworden.

Ontstaan en korte geschiedenis

Het Carlisme ontstond ten tijde van de Pragmatieke Sanctie van Ferdinand VII. Deze maakte hierin bekend dat zijn vader de Salische wet had afgeschaft. Deze oude wet stipuleerde een mannelijke erfopvolging van de Koningen. Omdat Ferdinand VII alleen dochters had wou hij deze wet zien verdwijnen, waardoor hij opgevolgd kon worden door zijn dochter (Isabella II) in plaats van zijn broer (Carlos). De laatstgenoemde accepteerde dit echter niet en riep zich in 1833, na de dood van Ferdinand VII, uit tot Koning van Spanje (Carlos V). Door deze koninklijke kwestie ontstond ook de naam ‘de Carlisten’: de reactionaire en katholieke aanhang van Carlos.

Hierna volgde een eerste periode in de Carlistische geschiedenis, een periode waarin men de macht voornamelijk langs militaire weg wou grijpen. Tijdens drie Carlistenoorlogen zouden de zonen van Carlos V de macht proberen grijpen. Na de derde Carlistenoorlog zou Carlos VII heel Noord-Spanje onder zijn Kroon verenigen. In 1874 zouden ze echter het onderspit delven tegen Alfons XII, de zoon van Isabella II. Hierbij werd de laatste afstammeling in mannelijk lijn van Carlos V vermoord, wat veel Carlisten er toe aanzette om Alfons XIII voortaan als legitiem koning van Spanje te erkennen.

Een ander deel van de beweging zette de strijd echter (niet-militair) verder, waarmee een tweede periode voor de beweging aanbrak. In deze periode (tot 1936) zouden ze zich omvormen tot een vreedzame politieke beweging. Xavier I was door de laatste afstammeling van Carlos V aangewezen als Koning en dus de rechtmatige troonsopvolger van Spanje. Zijn zoon Karel Hugo (I) trok zich politiek terug in 1979 en de huidige troonpretendent van Spanje is Sixtus Hendrik (I).

Een derde periode in de geschiedenis van de Carlisten begon in 1936 met de Spaanse burgeroorlog. De Carlisten streden aan de zijde van de overwinnende Falange en Francisco Franco. Op deze manier bleven ze tot het einde van het Franco-tijdperk een zeer significante rol spelen in de Spaanse politiek. Sinds het einde het regime in 1975 verloor de Carlistische beweging veel van zijn invloed en thans is het een buitenparlementaire groep worden.

Ideologie

Zoals reeds in de inleiding aangehaald is het Carlisme een contrarevolutionaire en traditionalistische beweging. Het zet zich af tegen de verlichtingsidee en de Franse revolutie met zijn vele uitwassen.

Het is echter moeilijk om een duidelijk ideologisch beeld te krijgen van de Carlisten. Als traditionalisten en monarchisten zetten ze zich immers af tegen het concept van ideologie als een drijvende politieke kracht. Tevens is er door de lange geschiedenis en het diverse publiek van volgelingen nooit echt een duidelijk ideologische lijn geweest.

carlistas.jpgEr zijn echter 4 begrippen die doorheen de geschiedenis van het Carlisme steeds terugkeren en duidelijk op de voorgrond staan: Dios, Patria, Fueros, Rey.

1) Dios (God). Carlisten zijn katholiek en zien het katholicisme als een fundamentele hoeksteen van Spanje, iets wat men ten allen tijde moet verdedigen (ook politiek). De Carlisten streven naar de verwezenlijking van de slogan ‘Christus Rex’, Christus Koning.

2)Patria (Vaderland).

3) Fueros (~subsidiariteit). Carlisten streven naar regionale autonomie en men ziet Spanje als een amalgaan van regionale gemeenschappen verenigd onder 1 Kroon.

4) Rey (Koning). Carlisten verwerpen het idee van nationale soevereiniteit en stellen dat alle soevereiniteit de Koning toebehoord. Deze macht is beperkt door de doctrine van de Kerk.

 

Op ideologische vlak vertonen de Carlisten veel overeenkomst met de Falangisten (bijvoorbeeld: sociaal conservatief en katholiek), maar toch zijn er aanzienlijke verschillen. Zo streven Falangisten naar sterke centralisatie binnen de staat, terwijl Carlisten voorstander zijn van regionale autonomie.

Tot de dag van vandaag inspireren Carlistische denkwijzen mensen in (voornamelijk Noord-) Spanje. Het regionalisme (niet te verwarren met separatisme!) blijft een belangrijk denkbeeld in het land. Een van de stichters van het Baskisch nationalisme had een Carlistische achtergrond. Op 7 mei 2007 zei Mgr. Fernando Sebastián Aguilar, Aartsbisschop van Pamplona en Tudela, dat het Carlisme waardig was om publiek en electoraal ondersteund te worden.

 

Symboliek

De Carlisten gebruiken als vlag het Bourgondisch Kruis. Hun uniform bestaat uit een rode baret en hun (nationaal) lied is het Oriamendi.

Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharon nuestros padres.
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharemos nosotros también.

Lucharemos todos juntos
Todos juntos en unión
Defendiendo la bandera
De la Santa Tradición.
(bis)

Cueste lo que cueste
Se ha de conseguir
Venga el Rey de España
A la corte de Madrid.
(bis)

Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharon nuestros padres.
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharemos nosotros también.

 

lundi, 16 mai 2011

Mitterrand et le mystère français

 

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Mitterrand et le mystère français

par Dominique VENNER

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Au centre de toutes les interrogations que soulève l’itinéraire sinueux et contradictoire de François Mitterrand, sujet de notre dossier, figure en première place la photo devenue fameuse de l’entrevue accordée à un jeune inconnu, futur président socialiste de la République, par le maréchal Pétain, à Vichy, le 15 octobre 1942.

Ce document était connu de quelques initiés, mais il n’a été cautionné par l’intéressé qu’en 1994, alors qu’il voyait venir la fin de sa vie. Trente ans plus tôt, à la veille de l’élection présidentielle de 1965, le ministre de l’Intérieur du moment, Roger Frey, en avait reçu un exemplaire. Il demanda une enquête qui remonta jusqu’à un ancien responsable local de l’association des prisonniers, dont faisait partie François Mitterrand. Présent lors de la fameuse entrevue, il en possédait plusieurs clichés. En accord avec le général De Gaulle, Roger Frey décida de ne pas les rendre publics.

Un autre membre du même mouvement de prisonniers, Jean-Albert Roussel, en possédait également un tirage. C’est lui qui donna à Pierre Péan le cliché qui fit la couverture de son livre, Une jeunesse française, publié par Fayard en septembre 1994 avec l’aval du président.
Pourquoi, Mitterrand a-t-il soudain décidé de rendre public son pétainisme fervent des années 1942-1943, qu’il avait nié et dissimulé jusque-là ? Ce n’est pas une question anodine.

Sous la IVe République, en décembre 1954, à la tribune de l’Assemblée nationale, Raymond Dronne, ancien capitaine de la 2e DB, devenu député gaulliste, avait interpelé François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur : « Je ne vous reproche pas d’avoir arboré successivement la fleur de lys et la francisque d’honneur… » « Tout cela est faux », répliqua Mitterrand. Mais Dronne riposta sans obtenir de réponse : « Tout cela est vrai et vous le savez bien… »

 

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Le même sujet fut abordé de nouveau à l’Assemblée nationale, le 1er février 1984, en plein débat sur la liberté de la presse. On était maintenant sous la Ve République et François Mitterrand en était le président. Trois députés de l’opposition de l’époque posèrent une question. Puisque l’on parlait du passé de M. Hersant (propriétaire du Figaro) pendant la guerre, pourquoi ne parlerait-on pas de celui de M. Mitterrand ? La question fut jugée sacrilège. La majorité socialiste s’indigna et son président, Pierre Joxe, estima que le président de la République était insulté. Les trois députés furent sanctionnés, tandis que M. Joxe rappelait haut et fort le passé de résistant de M. Mitterrand.

Ce passé n’est pas contestable et pas contesté. Mais, au regard de la légende bétonnée imposée après 1945, ce passé de résistant était incompatible avec un passé pétainiste. Et voilà donc qu’à la fin de sa vie, M. Mitterrand décida soudain de rompre avec le mensonge officiel qu’il avait fait sien. Pourquoi ?
Pour être précis, avant de devenir peu à peu résistant, M. Mitterrand avait d’abord été un pétainiste fervent comme des millions de Français. D’abord dans son camp de prisonnier, puis après son évasion, en 1942, à Vichy où il fut employé par la Légion des combattants, grand rassemblement mollasson d’anciens combattants. Comme il trouvait ce pétainisme-là beaucoup trop endormi, il se lia à quelques pétainistes « purs et durs » (et très anti-allemands), tel Gabriel Jeantet, ancien cagoulard, chargé de mission au cabinet du Maréchal, l’un de ses futurs parrains dans l’ordre de la Francisque.

Le 22 avril 1942, il écrivait à l’un de ses correspondants : « Comment arriverons-nous à remettre la France sur pied ? Pour moi, je ne crois qu’à ceci : la réunion d’hommes unis par la même foi. C’est l’erreur de la Légion que d’avoir reçu des masses dont le seul lien était le hasard : le fait d’avoir combattu ne crée pas une solidarité. Je comprends davantage les SOL (1), soigneusement choisis et qu’un serment fondé sur les mêmes convictions du cœur lie. Il faudrait qu’en France on puisse organiser des milices qui nous permettraient d’attendre la fin de la lutte germano-russe sans crainte de ses conséquences… » C’est un bon résumé du pétainisme musclé de cette époque. Tout naturellement, au fil des événements, notamment après le débarquement américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, ce pétainisme évolua vers la résistance.

La fameuse photo publiée par Péan avec l’accord du président provoqua un ouragan politique et médiatique. Le 12 septembre 1994, le président, miné par son cancer, dut s’expliquer à la télévision sous l’œil noir de Jean-Pierre Elkabbach. Mais contre toute attente, sa solitude d’accusé, doublée d’une détresse physique évidente, parut injustes, provoquant un élan de sympathie. L’interrogatoire d’Elkabbach avait suscité une réaction : « Mais pour qui se prend-il, celui-là ? » Ce fut un élément capital du rapprochement des Français avec leur président. Non que le bilan politique du personnage ait été approuvé. Mais l’homme, soudain, était devenait intéressant. Il avait acquis une épaisseur inattendue, celle d’une histoire tragique qui éveillait un écho dans le secret du mystère français.

Dominique Venner (La Nouvelle Revue d'Histoire, mai-juin 2011)

 

Note

(1). Le SOL (Service d’ordre légionnaire) fut constitué en 1941 par Joseph Darnand, ancien cagoulard et héros des deux guerres. Cette formation nullement collaborationniste fut officialisée le 12 janvier 1942. Dans le contexte nouveau de la guerre civile qui se déploie alors, le SOL sera transformé en Milice française le 31 janvier 1943. On se reportera à La NRH n° 47, p. 30 et à mon Histoire de la Collaboration, Pygmalion, 2002.

Revista de Historia del Fascismo - Julius Evola en Alemania

 

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Revista de Historia del Fascismo

Sumario

REVISIONES

Hitler [no] me ha dicho: Rauschning, un falsario desenmascarado

Durante décadas el libro de Hermann Rauschning Hitler me ha dicho se ha considerado como un pieza fundamental del Caso Hitler. Desde obras “ligeras” como El retorno de los brujos de Louis Pauwels y Jacques Bergier hasta las  sesudas  obras  de  historiadores  académicos  como Trevor-Roper, era frecuente entre los años 50 hasta finales del milenio, recurrir a esta obra para dirimir cómo era la verdadera personalidad del führer. Aun hoy algunos siguen considerando a esta obra como “fuente primaria”… lamentablemente  para  ellos,  desde  hace  20  años,  está demostrado ad nauseam que la obra de Rauschning no tiene credibilidad sino que es uno de tantos ejemplos de propaganda de guerra.

BIOGRAFIAS

Abate Barruel: el padre de todas las conspiranoias

A  finales  del  siglo  XVIII  al  abate  Augustin  Barruel  consiguió una fama extraordinaria con la publicación de su obra Memorias para servir a la historia del jacobinismo en  donde  daba  una  explicación  teleológica  a  todos  los episodios que se habían sucedido en Francia a partir de 1780 y que se desencadenaron aquella orgía de sangre que  fue  la  Revolución  Francesa.  El  éxito  de  Barruel  fue tan rutilante como efímero, sin embargo, todavía hoy se le considera como el introductor de la visión conspirativa de la historia y su obra como el “padre” de todas las conspiraciones. Esta es la vida y la obra del abate Barruel…

NEOFASCISMO

L’Uomo Qualunque: un producto de postguerra

En la confusión de la Italia de la postguerra, durante un corto  ciclo  de  apenas  tres  años,  un  partido  político  de nuevo cuño llamó particularmente la atención: el Fronte dell’Uomo Qualunque, literalmente el Frente del Hombre Cualquiera (aunque otra traducción alternativa sería “del Pobre Diablo”) entendiendo como tal al ciudadano sin expectativas  que  sufre  las  consecuencias  de  las  situaciones  adversas  generadas  por  otros.  El Uomo  Qualunque fue  un  grito  de  desesperados  que  se  extinguió  pronto ingresando una parte sustancial de sus miembros en el Movimiento  Social  Italiano  que  heredó  también  buena parte de sus votos. 

MÍSTICA FASCISTA

Codreanu y su mística guerrera

Nuestro colaborador Eduardo Basurto nos envía este artículo sobre la mística guerrera de Codreanu que supone el primer estudio publicado en la Revista de Historia del Fascismo  sobre  esta  corriente  en  Rumania.  Además  de hacer honor al título, el estudio de Eduardo Basurto realiza un repaso a la historia de la varidad rumana del fascismo singularmente preciso.

CINEMATOGRAFÍA

Forces Occultes… El cine francés bajo la ocupación

Hasta hace poco inencontrable y desde que se han puesto en marcha las plataformas de intercambio de archivos Peer to Peer y youTube fácilmente accesibles en la red, Forces Occultes es un película extraña que responde en primer lugar a las exigencias antimasónicas del gobierno francés de Vichy y de la propaganda alemana. Pero nos equivocaríamos si considerásemos que Forces Occultes solamente  es  “propaganda”.  Es  mucho  más:  refleja  por primera vez en la historia del cine cómo es una iniciación masónica de la que hasta ese momento el “gran público” no tenía conciencia exacta en qué consistía. Y no hay en ella absolutamente ninguna falsificación. La pesquisa en torno  a Forces  Occultes  nos  llevará,  por  extensión  lógica, en la segunda parte de este artículo, a examinar el panorama del cine “colaboracionista” realizado durante la ocupación y terminará con una referencia a la figura de Claude Autant-Lara, fallecido en 2000 después de ser durante un período diputado europeo del Front National.

DOSSIER:

Julius Evola y el III Reich
Las relaciones y los proyectos de Julius Evola en Alemania 1930-1945.

I. Introduccion

II. Julius Evola y la cultura alemanas

III. Contactos en el Reich 

          - La Comunidad de  Trabajo de los nacionalistas

          - Con la “revolución conservadora”

          - La red del príncipe KarlAnton von Rohan

          - Gottfried Benn y el Rivolta  

          - Del Herrenklub a las SS

          - La “defensa de la raza” en Alemania e Italia

          - Los objetivos del período 1938-1943

          - Evola en el Cuartel General del Führer

 

Características: 

Formato libro 150 x 210 mm

Páginas 216

Tapas en cuatricomía con solapas 

Pedidos: eminves@gmail.com 

Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar) 

Forma e pago: ingreso en cuenta corriente BBVA (al hacer el pedido indicamos el número) o pago a través de pay-pal (ver columna de la derecha)

 

Suscripción: 

6 números: 100 euros

12 números: 200 euros



samedi, 14 mai 2011

D. Venner's "Le siècle de 1914"

Foundations of the Twenty-First Century: Dominique Venner's Le Siècle de 1914.

by Michael O'Meara

Ex: http://www.wermodandwermod.com/ 

A White Nationalist Reading of . . .

Dominique Venner
Le Siècle de 1914: Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle
Paris: Pygmalion, 2006

“To recreate a new aristocracy is the eternal task of every revolutionary project.” –Guillaume Faye

At the beginning of twentieth century, peoples of European descent ruled the world. They made up a third of its population, occupied half its landmass, controlled Africa, India, Southeast Asia, and parts of coastal China; their industry and technology, along with their philosophy, science, and art, had no rival; the world was theirs and theirs alone.

A century later, all was changed: Peoples of European descent had fallen to less than 9 percent of the world’s population; their lands were everywhere inundated by non-Whites; their industry and technology outsourced to potential enemies; their state, social system, and media taken over by parasitic aliens; and, in the deepest demographic sense, they faced the not-too-distant prospect of biological extinction.

To understand this catastrophic inversion requires some understanding of the period responsible for it. We’re fortunate that after a lifetime studying its key movements, Dominique Venner, our greatest identitarian historian, has set out to chart its biopolitical contours.

Before the Deluge

As a historical (rather than a chronological) period, the twentieth century begins in 1914, with the onset of the First World War, whose devastating assault on European existence shook the continent in every one of its foundations, destroying not just its ancien régime, but ushering in what Ernst Nolte calls the “European Civil War” of 1917-45 or what some call the “Thirty Years War” of 1914-45. For amidst its storms of fire and steel, there emerged four rival ideologies — American liberalism, Russian Communism, Italian Fascism, and German National Socialism — each of whose ambition was to reshape the postwar order according to its own scheme for collective salvation. Our world, Venner argues, is a product of these contentious ambitions and of the ideological system — liberalism — that prevailed over its rivals.

Before the war of 1914 political ideologies lacked the “religious” fervor of their twentieth-century counterparts. Europe then was more than a geographic assortment of different peoples and states identified with different political creeds. It constituted a single biocivilization (a Race-Nation), whose ethnonational variants embodied alternative facets of the genetic-spiritual legacy bequeathed by the Greeks, the Aryans, and the Cro Magnons. Not a single great phenomenon experienced by any one European people, it followed, was not also experienced by the others: From the megalithic culture of the stone age, to medieval chivalry, to the rise of nationalism. In the modern period, the ties of blood and spirit linking the different European nations took institutional form in the Westphalian state system of 1648, which, with the exception of the revolutionary period (1789-1815), limited their numerous wars and conflicts to family disputes.

The greatest casualty of what contemporaries called the Great War would be the destruction of this system — and of the aristocratic elites who were its incarnation.

On the war’s eve, the aristocracy still represented that historic body whose function was to command, to fight, and to defend. In fact, in one form or another, it had always dominated European life — at least since the Aryans, that offshoot of the White race whose existence was premised on the rule of the “noble.” Though property-based and attached to the permanences of family, tradition, and rank, the pre-war aristocracy bore little resemblance to the decadent hereditary ruling class of liberal historiography. For Venner, it was, as an ideal type, an ever-renewing estate infused with the spirit of honor, duty, and loyalty to what was highest in White existence. As such, it typified its people’s essence, associating nobility with those who put their people’s interests before their own.

Except for republican France and Switzerland, all of Europe’s pre-war monarchical and imperial states were governed by aristocrats, whose Prussian spirit exalted simplicity, austerity, duty, and political incorruptibility. Against the leveling aspersions cast by liberals and democrats, Venner emphasizes the aristocracy’s dynamic, modernist, and genial character — opposed in essence to bourgeois democratic societies, which subordinate everyone to money (the realm of the Jews).

Cataclysm

No one in 1914 quite understood the type of the war they had gotten into. All the general staffs anticipated a short, decisive engagement like the “cabinet wars” of the eighteenth and ninteenth centuries — not realizing it might resemble the American War of Succession, whose closing stages anticipated the “Second-Generation War” of 1914 (a generation of war based on massed firepower, where “artillery conquers, infantry occupies”).

Though a traditional conflict between rival states at the start, by 1917, once the United States entered it, the war had been transformed not just into an industrial and social mobilization of unprecedented scope, but into an ideological crusade between democratic and authoritarian regimes. Worse, the democratic crusaders wouldn’t let the war end the way previous European wars had ended, when the jus publicum europaeum of the Westphalian system mitigated White strife and ensured the integrity of rival states. In the absence of this noble restraint, Europe was mutilated at its core: Nine million combatants were killed, the Hohenzollern, Hapsburg, and Romanov empires shattered, and an even greater hecatomb prepared for the next generation.

In the glow of this holocaust, Woodrow Wilson, the American champion of an anti-aristocratic, anti-European “democratism,” stepped upon the Old World’s stage to proclaim a new order based on liberal governance, free markets, and the egalitarian principle that the sovereign individual takes precedence over community, culture, history, and (in time) race — an order whose underlying principle rested on the rule of money — and, though Venner doesn’t say it, on money’s Chosen Ones.

The untenable Wilsonian settlement of 1918-19 collapsed soon enough, but it was hastened, in some cases provoked, by its ideological rivals. For Wilson’s plutocratic democracy did not go unopposed. In Russia, Communists proposed a more radically egalitarian version of his liberal utopia, a version whose methods differed from America’s market principles, but nevertheless upheld the same raceless materialist commitments born of Enlightenment liberalism. In Germany and Italy, a defensive Europeanism gave rise to more forthrightly anti-liberal ideologies to challenge the anti-Aryan or Jewish ethic of American capitalism and Russian Communism.

In this spirit, Mussolini’s Fascists called for a strong state exalting “authority, order, and justice” to unite Italian producers and soldiers in a national destiny free of the community-killing forces of liberal individualism and Communist collectivism. In a different way, Hitler’s National Socialists fought for a racial order, a Volksgemeinschaft, to overturn the Diktat of the Wilsonian peace, beat back the liberals’ assault on the body and spirit of the nation, and return Germany to its rightful place on the world stage. Both these movements opposing the anti-White subversions of the Wilsonians and Leninists did so, despite their plebeian-Caesarian politics, in a spirit akin to Europe’s ancient warrior aristocracies, whose tradition exalted personal power and regalian purpose.

Wilson’s Democratism

The focus of Venner’s history is the interwar struggle between liberalism, Communism, Fascism, and National Socialism. The focus in this reading is Wilson’s liberal democratism, whose “mission” it was to champion the plutocratic democracy of American capitalist enterprise, as it endeavored to wipe the historical slate clean of its European (especially its German and Catholic) accouterments.

Wilson’s crusading democratism stemmed from the dominant Puritan strain of America’s national tradition. Having settled their New Israel far from the morally compromised Europe they had fled and having identified their election with economic success, the Puritans defined themselves not in terms of their ancestor’s blood and heritage, but (once the spirit of capitalism overwhelmed their Protestant ethic) in terms of the Lockean “pursuit of happiness” — the very notion of which was alien to any sense of history and destiny. Such a Hebraic form of Christianity imbued the Wilsonians with the belief that their system was not only more virtuous than that of other peoples, but that it made them immune to their failings. (Though formally a Southerner, Wilson’s approach to Europe followed in the steps of earlier Northeastern Yankee elites, whose secularized Puritanism, in the form of Unitarian/Social Gospel humanism, motivated their century long assault on the religious and racial practices of the American South.)

The clash between aristocratic and democratic values — between Europe and America — reflected, of course, a more profound clash. Venner explains it in terms of Oswald Spengler’s Prussianism and Socialism (1919), which argues that the sixteenth-century Reformation produced two opposed visions of Protestant Christianity — the Calvinism of the English and the Lutheran Pietism of the Germans. The German vision rejected the primacy of wealth, comfort, and happiness, exalting the soldier’s aristocratic spirit and the probity this spirit nurtured in Prussian officialdom. English Protestants, by contrast, privileged wealth (a sign of election) and the external freedoms necessary to its pursuit. This made it a secularizing, individualistic, and above all economic “religion,” with each individual having the right to interpret the Book in his own light and thus to justify whatever it took to succeed.

Given England’s influence on America’s formation, Venner sees an analogous process at work in the United States. In the twentieth century, this process took the form of a money-driven variant of Calvinism, whose impetus has been to enfranchise those Puritan/Jewish/liberal/New Class projects that have been such a bane to white existence in the twentieth century: Those projects proposing a rupture with the past, the destruction of historic identities, and the creation of a new world where everything was possible — a new world where Jerusalem takes precedent over Athens, where the Brotherhood of Man is proclaimed with ethnocidal conviction, and America is celebrated as an anti-Europe.

So armed, the Wilsonians set out to destroy Europe’s ancient empires and aristocracies.

The New World

The war’s Wilsonian settlement (premised on the lie of German war guilt) left the traditional order in ruins, but, of even greater consequence, it prepared Europeans for future catastrophes, preeminently the Second World War (1939-45) — which would subject them to Soviet and American occupation and to a Judeo-corporate system intent on de-Europeanizing them by re-programming their morals and mentalities, deconstructing their thought and art, decolonizing their Asian and African empires, and eventually opening their gates to the Third World. The destruction of Europe’s aristocratic heritage had, in effect, been prelude to the ensuing assault on its blood and spirit.

Before the US entered the new world war set off by the failures of the Wilsonian peace, the promulgation of the Atlantic Charter (August 1941) called for another liberal crusade. In this spirit, the Charter’s democratic principles envisioned a postwar order based on monied interests, Anglo-American commerce, and liberal democracy — the foundations of which have become the present anti-White system. As an alliance combining the democratists’ most starry-eyed ideals and hard-headed interests, the US led coalition (the “United Nations”) aimed at destroying not just German Nazism, but the German nation, whose Prussian spirit rebuked everything the Wilsonians represented.

Eisenhower’s “Crusade in Europe” was accordingly waged with a ferocity unknown in European history. The two extra-European powers, the United States and the Soviet Union, were thus each ideologically committed to uprooting whatever remained of Europe’s living heritage. Their “anti-fascist” crusade was especially intent on criminalizing the Entente powers and the European values they embodied. The Nuremberg trials following the war would be the most conspicuous example of this crusading anti-Europeanism, but so too was the Allies’ effort to hunt down, silence, or kill their wartime opponents and to level Europe’s inherently anti-egalitarian order. (In France alone, 600,000 people were imprisoned following the “Liberation” and more than 40,000 summarily executed.)

Broken, demoralized, occupied, Europe in 1945 was ripe for re-education. The occupying powers’ culpablizing crusade would be especially effective in overcoming resistance to the new liberal utopia, even after the former allies embarked on their so-called Cold War (1947-89). Revealingly, American democratists were qualitatively more subversive than their more racially-conscious Russian counterparts. In the western half of the postwar’s US-SU Condominium, the culpabilitization of defeated Germany was extended to all of Western and Central Europe. (In the language of our little black brothers and sisters, original sin now became “a white thing.”) Europeans were henceforth expected to do penance for having once been powerful and creative, for having founded empires, for privileging rank, nobility, and valor, but above all for having been White and favored their own interests at the expense of Jews and other non-Europeans. The very idea of a White or European identity would, in fact, be treated hereafter as a pathology.

Japan, by contrast, suffered no such culpabilitization — not only because it experienced less of it, but also because Japanese culture refused to accept the victors’ image of itself. The culpabilitization of Europeans was so effective not simply because of the occupiers’ unchallenged power, but because it converged with a secularizing Christianity (a Judeo-Christianity?), whose Concordant with Caesar’s realm now sought to turn Europe’s former self-confidence into a form of self-loathing. The “irony” of this culpability (if irony is the word) was that the Europeans’ alleged guilt was a fraud: They had had no monopoly on so-called “crimes against humanity.” (The Anglo-American carpet bombing of civilians and the indiscriminate destruction of Europe’s great cities, the mass population transfers, the organized starvation campaigns, the unprecedented horrors associated with Hamburg, Dresden, Tokyo, Hiroshima, Nagasaki — nothing of this affected the anti-European balance of Allied justice or brought Russian, English, or American war criminals into the dockets).

The Iron Cage

Following the Cold War, in which Europeans were mere spectators, a new view of history was programmed for popular consumption: The view that saw the history of twentieth-century Europe in terms of its struggle for the cause of Holy Democracy, with its market utopia of general prosperity, the limitless liberties of its private life, the glories of its occupiers’ Semitically fabricated mass culture, and its rainbow mixture of diverse races and cultures.

Accordingly, the Soviets’ command economy and totalitarian controlled society gave way after 1989 not to utopia, but to a system animated by the forces of consumption, bureaucracy, spectacle, and sex. For though the democratists’ methods differed from those of the Communists, they too aspired to a raceless economic paradise and, to that end, now resort to totalitarian measures to criminalize, demonize, or pathologize whoever opposes their subversions.

In 1920, in his most famous book, Max Weber pointed out that a modernity subject solely to the market’s economic criteria engenders a ruthless rationalization of human life — what he called “the iron cage.” Venner argues that since 1945 Washington has imposed its version of the iron cage on Europe.

This has especially been the case in the European Union (EU). Though the idea of unification was an old one, Wilson’s heirs favored a model geared not just to Europe’s democratic re-education, but to its transformation into a US economic protectorate, closely integrated into the transnational super-structures which Washington and New York set in place during the course of the Cold War. The Marshall Plan, for example, dictated greater economic cooperation and integration centered on US regulated international trade, while Jean Monnet, the principal architect of the “common market,” was a Wall Street insider, friend to New York Jewish banking interests. Then, after America’s cat paw, Britain, entered the EU in 1972, Europe’s homegrown democratists (”the American Party” which has governed Europe since 1945) gave themselves over entirely to the liberal project, turning Europe into a free-trade zone subject to purely economic consideration. In this spirit, they now define Europe in anti-political (i.e., liberal) terms indifferent to all those historic, traditionalist, and national barriers obstructing the race-mixing imperatives of their monetary reign.

Venner calls the global order born of post-1945 Wilsonianism a “cosmocracy.” The cosmopolitan plutocracy of this cosmocracy, which became globally hegemonic after Communism’s collapse, makes the nation state obsolete, denationalizes its elites, and racially mixes incompatible peoples and cultures in the name of an abstract, quantitatively-defined Humanity indifferent to the survival of European peoples. Heir to liberalism’s inherent cosmopolitanism, as well as to Communist internationalism and the Judeo-Christian distortion of White identity, the collective culpabilitization that has been used since 1945 to manipulate the European conscience remains one of the cosmocracy’s most important supports. For to deflect criticism and squelch resistance, liberals and ex-Communists (whose chief distinction is their indifference to race, breeding, and every qualitative ascriptions resistant to the Judeo-liberal conception of democracy) need only appeal to their “anti-hate” laws and “human rights” to silence whoever challenges their inquisitional reign.

 

 

Having been guilty of the Holocaust, colonialism, and other so-called forms of racism, Europeans are now expected to open their arms to the refuse of the overpopulated Third World. The colored invasion now transforming Europe is gradually compelling Europeans to awake to what is happening to them and to take steps, however tentative at this point, toward the Reconquest of their imperiled homeland. But no one in their “democratic” ruling elites — these bloodless executors of that transnational super structure whose Hebraic spirit champions the interests of the Bilderbergers and Trilaterals, the established parties, the MSM, the NGOs, and the universities, whose guiding arm is the Jewish dominated banking system headquartered in New York, and whose principal geopolitical orientation is the Washington-London-Tel Aviv axis — no one in these elites has the slightest understanding of what is happening under their very noses, seemingly oblivious or indifferent to what the importation of millions of Africans and Asians means to Europe.

Fortunately for Europe’s scattered remnant (and it was a remnant that reconquered Spain), the cosmocracy is creating a crisis of such massive proportion that it is likely to provoke a catastrophic collapse that will give Whites one last chance to regain control of their destiny.

The Beginning that Stands Before Us

Europeans after 1945 fell into dormition, losing all consciousness of who they were as a people. Like Germans after the original Thirty Years Wars (1618-48), their thirty-year blood expenditure left them totally depleted, forcing them off the historical stage and into the arms of everything that today threatens their existence.

Dormition, though, is not death. This seems especially the case in that the democratists’ utopia has come to rest on increasingly uncertain foundations. Its objective failures, I think it is fair to argue, are more and more imposing themselves on the collective consciousness, while, subjectively, Europe’s once cowed and beaten nations are gradually beginning to reject the democratists’ cosmopolitan agenda, as national-populist parties snip away at the authority of the established regime. The rebellion of May 2005, in which the French, then the Dutch electorates, rejected the proposed EU constitution — and did so against all the concerted forces of the existing system — was a revenge of sorts on May 1945 and on the Judeo-liberal vision of a Europe indifferent to its own genetic-cultural heritage. Other, more meaningful rebellions have also begun to stir.

Bad as things have become, there is thus still reason for hope. Venner stresses that history never ends — wars are never decisively won. Fukuyama had no sooner proclaimed “the end of history” — the undisputed triumph of Wilson’s market model of world order — than Huntington’s Clash of Civilizations predicted that the end of the Cold War’s ideological strife would lead to even more apocalyptic conflicts.

Few defeats, then, are irredeemable, but only as long as the defeated remain heroic: For our vision of the past (our vision of who we were) inevitably shapes what we are to become. Venner’s study is cause, though, not for optimism, but for caution and circumspection. Every European of good stock, he claims, cannot but admire the reckless heroism of Homer’s Achilles, but the greatest Homeric hero is Ulysses — Ulysses of the thousand guises, who used all his patience and cunning to regain his home.

Historically, resistance, reconquest, and renaissance are the Ulyssean work of small groups bound by the asceticism of ancient military orders and inspired by a will for action, thought, and decision. Not coincidentally, the struggles such groups wage create new aristocracies, for war is the most merciless of the selective forces. Only this, Venner believes, will enable us to regain our lands and all that we once were.

As Europeans enter the twenty-first century, one thing alone seems clear: The future will not resemble the present. The unimaginable is already waiting in the wings. But though history is full of the unforeseeable, the forces of culture, race, and history never cease to weight on a people’s destiny, as they intersect with present circumstance to affect the future’s course. In this Venner finds hope. For his Europe (which has existed for 30,000 years) is the Europe whose spirit struggles for all that is noble.

Source: VNN, 21 June 2007.

vendredi, 13 mai 2011

Anatolia: Una indoeuropeizacion frustrada

por Olegario de las Eras
 

La herencia indoeuropea, concretada en una jerarquía de valores y principios y en un tipo humano determinado que desde la Prehistoria han dado forma a ciclos de civilización análogos, conforma el nervio de la comunidad constituida por los pueblos europeos, comunidad sentida y vivida más allá de las contingentes «fronteras nacionales». En efecto, es un hecho que las sucesivas oleadas de pueblos septentrionales, migrando en grupos masivos y compactos, de celtas a eslavos de helenos a germanos, fueron los materiales sobre los que en el transcurso de milenios cristalizaron la práctica totalidad de pueblos de nuestro continente. Siendo esto así, resulta aparentemente contradictorio que un territorio como el de la península de Anatolia en el que se documenta una presencia indoeuropea desde fines del III milenio a. n. e. y que ha visto sobre su suelo a hititas, luvitas, helenos, tracios, frigios, persas, gálatas o latinos entre otros, se perciba por parte de los europeos como algo ajeno. Pero la realidad es que los indoeuropeos no pudieron permanecer en todas partes donde llegaron: «Los indoeuropeos no siempre han vencido»: no tenemos más remedio que dar la razón, aunque sea por una vez, a J. P. Mallory.

     La llegada a las costas del Mediterráneo de grupos indoeuropeos produjo siempre necesariamente enfrentamientos con las poblaciones autóctonas: de la derrota y sometimiento de éstas dependió la posibilidad de supervivencia de aquellos. En realidad, la historia de las civilizaciones indoeuropeas del Mediterráneo (Hélade, Roma, la Céltica...) es la historia de una incesante lucha contra el elemento humano y espiritual aborigen1. Éste fue el caso también de los pueblos que hablaban las lenguas indoeuropeas del grupo anatolio, pueblos que conservaban firmemente su tradición religiosa y jurídico-política indoeuropea en el momento de asentarse en sus sedes históricas2. A su llegada la península se encontraba densamente poblada por gentes pertenecientes al complejo racial mediterráneo, su cultura calcolítica, cuyas raíces se encuentran en el creciente fértil,  se estructuraba en esos momentos alrededor de centros urbanos que dominaban amplios espacios y su religión, omnipresente en el registro, estaba determinada por los cultos ctónios y de fecundidad. Con toda probabilidad la lengua hablada fue la que posteriormente será conocida como hático. Si bien los resultados de su inmigración fueron devastadores3, el impacto demográfico no alteró el predominio del substrato neolítico como han demostrado los trabajos de M. Senyürek: el impacto numérico del elemento indoeuropeo, étnicamente nórdico4, fue demasiado pequeño como para perdurar física y espiritualmente por demasiado tiempo. Con el transcurso de los siglos, la dünne Herrenschicht, el delgado estrato señorial hitita, resultó fatalmente «hurritizado», «mesopotamizado» y «haticizado» y la destrucción del Imperio a fines del II milenio por obra de grupos frigios procedentes de más allá del Helesponto signará la desaparición de la propia lengua hitita. Los llamados reinos neohititas surgidos tras el desastre en el borde meridional del antiguo Imperio utilizarán el luvita en sus textos. Esta lengua, hablada en las zonas occidental y meridional de la península por comunidades en las que el elemento indoeuropeo parece haber presentado una mayor densidad,  resistió el embate, sobreviviendo en el licio5.

    A ojos del observador contemporáneo podría parecer que la presencia de los helenos en  áreas de la franja costera occidental, de los grupos licios y lidios y los aportes indoeuropeos de las invasiones del 1200 acabaría por vincular el Asia Menor a Europa. Sin embargo, tanto los propios testimonios lingüísticos, que nos hablan de la profunda acción del sustrato no indoeuropeo en las lenguas del grupo anatolio, tanto antiguas como recientes, como las influencias no helénicas que podemos descubrir cada vez con mayor peso en toda la Jonia nos demuestran que el destino de los hititas volvía a repetirse en el occidente y el sur peninsular: en ambos ámbitos los cultos de naturaleza telúrica, enraizados en el neolítico anatolio, van recobrando fuerza mostrando la abrumadora presencia de una población «no receptiva» a las concepciones espirituales indoeuropeas6.

     Tras el periodo de dominio persa, las conquistas de Alejandro y de Roma son los últimos empujes en la historia de Anatolia de raíz occidental7. Empujes políticos que tienen como efecto la integración de este territorio en la ecúmene helenística y en el Imperio pero una escasa relevancia en términos étnicos8. Y es en época romana cuando se constata un fenómeno ciertamente revelador: la muy temprana y fácil cristianización del ámbito anatolio que contrasta con el carácter de secta y muy minoritario de los seguidores del Galileo en la parte occidental del Imperio y la misma Grecia9, fenómeno paralelo al resto de áreas no europeas del Imperio.

     El fracaso de la renovatio imperii de Justiniano y las posteriores concepciones teocráticas de lejanas raíces próximo-orientales preludian el destino «no europeo» de Anatolia: Bizancio se percibe por los occidentales romano-germánicos como algo profundamente ajeno: la matanza de latinos de 1182 y las conquistas cruzadas jalonan este desencuentro. Pero este destino quedará sellado a partir de 1071 cuando los selyúcidas ocupen la mitad oriental de Anatolia. Tres siglos después toda Anatolia pertenece a los otomanos. Los procesos de «turquización» étnica y lingüística y de islamización comenzados en el siglo XI, que culminan con las masivas deportaciones contemporáneas de griegos y armenios, borrarán todo resto lingüístico (excepción hecha del pueblo kurdo, cuya lengua pertenece al grupo iranio, que está padeciendo un etnocidio por parte del estado turco del cual no es este lugar para hablar) e ideológico indoeuropeo de la península. Sólo los rasgos nórdicos que muy de tarde en tarde se pueden observar en algún campesino de Capadocia, probablemente de sangre gálata, dan testimonio de aquellos antiguos ciclos de civilización hoy completamente agotados.    

 



1 Véase J. Evola, Rebelión contra el mundo moderno, Buenos Aires 1994, especialmente la Parte II capítulos V-X y la recopilación de textos del mismo autor sobre esta cuestión publicada por Ed. di Ar bajo el título La Tradizione Romana.

2 Véase, por ejemplo, E. Masson, Le combat pour L’inmortalité. Héritage indo-europeen dans la mytologie anatolienne, París 1991 y O. J. Gurney, Los hititas, Barcelona 1995, especialmente pp. 72 y ss.

3 P. Garelli, El Próximo oriente asiático, Barcelona 1982, pp. 27 y A. Romualdi, Los indoeuropeos. Orígenes y migraciones, Barcelona 2002, p. 173 n. 50.

4 V. Christian, «Die frühesten Spuren der Indogermanen in Vorderasien», en Rasse 1935 2ª año, nº 4, p. 121 y ss. y H.F.K. Günther, Rassenkunde des Jüdischen Volkes, Munich 1930, pp. 50-54. La extensión del rito de incineración ha dificultado enormemente el diagnóstico tipológico de los grupos conquistadores indoeuropeos: Gurney (op. cit., pp. 160 y ss.) llama la atención sobre las semejanzas entre los ritos de incineración descritos en las tablillas hititas y los homéricos. Entre las nuevas poblaciones que no incineran a sus muertos también se documentan tipos alpinos, inexistentes en Anatolia con anterioridad. Por otro lado, el proceso de «hurritización» del Imperio hitita se ve acompañado por una difusión desde el este del tipo armenoide o pre-asiático, actualmente muy bien representado entre la población turca (H.F.K. Günther op. cit., pp. 20-40).

5 Para una breve visión de conjunto de la problemática de las lenguas indoeuropeas del grupo anatolio véase F. Villar, Los indoeuropeos y los orígenes de Europa, Madrid 1996, pp.289 y ss. 

6 Baste recordar el culto de Ártemis Efesia como diosa de la fertilidad, el de Attys o el de la «frigia» Cibeles. 

7 Es preciso mencionar la aventura gálata que se inicia con los movimientos de diferentes grupos célticos en el siglo IV a. n. e. Algunos de estos grupos, apenas unos 20.000 individuos en su conjunto, de los cuales unos 10.000 guerreros, tras numerosas vicisitudes fueron asentados por Antíoco Soter en las llanuras frigias y sobre el Halys, tierras que desde entonces recibirán el nombre de Galacia. Derrotados por Atalo I, a cuyo sepulcro pertenecen las impresionantes estatuas helenísticas del guerrero gálata moribundo y de su caudillo quitándose la vida, fueron concentrados en su territorio donde dominarán a una población anatolia mucho más densa. Se helenizarán progresivamente pero conservarán su lengua hasta la cristianización. Sobre los gálatas véase H. Hubert, Los celtas y la civilización céltica, Madrid 1988, pp. 297-307.

8 Una aproximación muy interesante a los estados helenísticos en el que se aplican las categorías interpretativas de G. Dumézil puede verse en C. Preaux, El mundo helenístico, Barcelona 1984, 2 volúmenes.

9 Véase, por ejemplo, M. Simon y A. Benoit, El judaísmo y le cristianismo antiguo, Barcelona 1972, pp. 54.

jeudi, 12 mai 2011

O Barao "Sangrento" von Ungern-Sternberg - Louco ou Mistico?

 

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O Barão "Sangrento" von Ungern-Sternberg - Louco ou Místico?

 
por Dr. Richard Spence
 
 
"Meu nome está cercado por tamanho ódio e medo que ninguém pode julgar o que é verdade e o que é mentira, o que é história, e o que é mito."
(Barão Roman Fedorovich von Ungern-Sternberg, 1921)
Na Mongólia, havia uma lenda do príncipe guerreiro, Beltis-Van. Notável por sua ferocidade e crueldade, ele derramou "enormes quantidades de sangue humano antes de ter encontrado sua morte nas montanhas de Uliasutay." Seus assassinos enterraram os corpos do Príncipe e de seus seguidores bem fundo na terra, cobriram as tumbas com pedras pesadas, e adicionaram "encantamentos e exorcismo para que seus espíritos não irrompessem novamente, carregando morte e destruição." Essas medidas, foi profetizado, prenderia os terríveis espíritos até que sangue humano se derramasse novamente sobre o local.
No início de 1921, prossegue a história, "russos vieram e cometeram assassinatos perto das temíveis tumbas, manchando-as com sangue." Para alguns, isso explicava o que se seguiu.
Quase no mesmo instante, um novo chefe guerreiro apareceu em cena, e pelos próximos seis meses ele espalhou terror e morte pelas estepes e montanhas da Mongólia e mesmo nas regiões adjacentes da Sibéria. Entre os mongóis ele ficou conhecido como o Tsagan Burkhan, o "Deus da Guerra" encarnado.
Posteriormente, o Dalai Lama XIII proclamou-o uma manifestação da "divindade furiosa" Mahakala, defensor da fé budista. Historicamente, o mesmo indivíduo é mais conhecido como o "Barão Louco" ou o "Barão Sangrento". Seus detratores não se encabulam de chamá-lo um bandido homicida ou de psicopata.
O homem em questão é o Barão Roman Fedorovich von Ungern-Sternberg. Seus feitos podem apenas ser esboçados aqui. Com a eclosão da Revolução Russa, Barão Ungern achou-se na Sibéria oriental onde ele se alinou com o movimento anti-bolchevique "Branco". Porém, seus sentimentos monarquistas extremos e modos independentes o tornaram um perigo nessa facção.
Em 1920, ele liderou sua "Divisão Asiática Montada", uma coleção heterogênea de russos, mongóis, tártaros e outras tropas, para os ermos da Mongólia, uma terra efervescendo com resistência contra a ocupação chinesa. Reunindo mongóis sob sua bandeira, no início de fevereiro de 1921 Ungern conquistou uma aparentemente miraculosa vitória tomando o controle da capital mongol, Urga (hoje Ulan Bator), de uma grande guarnição chinesa. Ele então restaurou o líder temporal e espiritual dos mongóis, o "Buda Vivo" Jebtsundamba Khutukhtu Bogdo Gegen, ou, mais simplesmente, Bogdo Khan e se estabeleceu como chefe guerreiro sobre a Mongólia Exterior e os destacamentos russos Brancos que haviam se refugiado ali.
Cercando-se com um círculo interno de bajuladores homicidas e videntes, ele instituiu um reino de terror que clamou como vítimas judeus, comunistas autênticos ou suspeitos, e centenas de outros que, de algum modo, despertaram a ira ou suspeita do Barão. Em junho do mesmo ano, ele lançou uma mal-fadada invasão à Sibéria soviética que terminou com sua captura pelo Exército Vermelho e seu subsequente julgamento e execução em 17 de setembro.
Esse artigo foca no misticismo real e alegado do Barão Ungern e sua influência sobre suas ações. Uma questão chave é se sua suposta "loucura", em todo ou em parte, era uma interpretação equivocada de sua devoção ao budismo esotérico e outras crenças.
Background e Primeiros Anos
Enquanto o Barão passou a maior parte de sua vida no serviço dos Romanov, ele era quase completamente alemão por sangue. Ele veio ao mundo como Robert Nicholaus Maximilian von Ungern-Sternberg em 10 de janeiro de 1886 em Graz, Áustria. Na Estônia governada pela Rússia, seu pai, Teodor Leonard Rudolf von Ungern-Sternberg, introduziu seu filho na nobreza tzarista como Roman Fedorovich. Os Ungern-Sternbergs eram uma antiga e ilustre família. O Barão datava sua linhagem pelo menos em mil anos e se vangloriava com seus captores bolcheviques de que 72 de seus ancestrais haviam dado suas vidas pela Rússia em muitas guerras.
Existe a sugestão de instabilidade mental, mesmo loucura, em sua linhagem próxima. Por exemplo, um ancestral do fim do século XVIII, Freiherr Otto Reinhold Ludwig von Ungern-Sternberg, ganhou infâmia como pirata e assassino que morreu no exílio siberiano. O próprio pai de Roman tinha uma reputação de "homem mau" cuja violência e crueldade levou ao seu divórcio e a uma proibição de que ele tivesse qualquer "influência" sobre seus filhos.
No que concerne o estado mental de Roman von Ungern-Sternberg, obviamente um diagnóstico de insanidade só pode ser feito após um exame por um psiquiatra, algo impossível nesse caso. Porém, Dmitry Pershin, uma testemunha que tinha uma visão razoavelmente positiva do Barão, ainda sentia que Ungern sofria de alguma "anormalidade psicótica" que fazia com que ele perdesse a cabeça sob a mais "mínima provocação", usualmente com resultados terríveis.
História posteriores afirmaram que o comportamento aberrante de Roman era o resultado de um corte de sabre em sua cabeça, mas ele manifestava tendências violentas e rebeldes desde muito antes. Seus dias escolares foram marcados por constantes problemas; no Corpo de Cadetes Navais, ele recebeu não menos que 25 punições disciplinares antes de se retirar antes de uma expulsão garantida. Sua educação o deuxou com uma aversão permanente pelo "pensamento" que ele equiparava a "covardia."
Como oficial júnior antes e durante a Primeira Guerra Mundial, ele estabeleceu uma reputação como um encrenqueiro violento com uma tendência para a embriaguez. Porém, ele também recebeu medalhas por feridas e bravura inconsequente. Nas palavras de um superior, o jovem Barão era um "guerreiro por temperamento," que "vivia para a guerra" e aderia a seu próprio conjunto de "leis elementais." Essas últimas eram influenciadas por um interesse no misticismo e no ocultismo, principalmente da variedade oriental.
O Barão como Guerreiro Místico
Exatamente quando e onde esse interesse começou é incerto. A variedade pessoal de fé de Ungern, se é que era Budismo, aderia à seita mística tibetana Vajrayana ou Tântrica. O jovem Roman ganhou seu primeiro gosto do Oriente como parte da infantaria durante a Guerra Russo-Japonesa, e ele passou de 1908 a 1914 como um oficial cossaco na Sibéria e na Mongólia. Foi então, ele afirmou depois, que ele formou uma "Ordem de Budistas Militares" para servir ao Czar e lutar contra os males da revolução. As regras dessa Ordem incluíam o celibato e o "uso ilimitado de álcool, haxixe e ópio." Esse último era para ajudar os iniciados a superarem sua própria "natureza física" através dos excessos, mas como o Barão confessou, isso não funcionou como ele tinha planejado. Posteriormente, na Mongólia, ele impôs uma proibição rígida sobre a bebida. Ainda assim, ele afirmou, ele reuniu "três centenas de homens, ousados e ferozes," e alguns que não pereceram durante a luta contra a Alemanha e os Bolcheviques ainda estavam com ele em 1921.
Ungern abandonou sua comissão regular no fim de 1913. Sozinho, ele partiu para a vastidão da Mongólia Exterior que havia proclamado independência da China. Segundo um relato, ele ergueu-se como comandante das forças de cavalaria do inexperiente Exército Mongol, enquanto outro mantém que ele uniu-se a um bando de saqueadores do sanguinário rebelde anti-chinês, Ja Lama. Em algum ponto, Ungern acabou na cidade de Kobdo (Khovd) na Mongólia ocidental como um membro da guarda do consulado russo local.
Um de seus camaradas lembra que "quando se observava Ungern, sentia-se levado de volta à Idade Média...; ele era um retrocesso aos seus ancestrais cruzados, com a mesma sede por guerra e a mesma crença no sobrenatural." Outro lembra-se que ele demonstrava "um grande interesse pelo Budismo," aprendeu mongol e passou a frequentar lamas videntes. Segundo Dmitri Aloishin, um tardio e involuntário membro do exército do Barão, os "professores budistas de Ungern o ensinaram sobre a reencarnação, e ele firmemente acreditava que em matar pessoas fracas ele apenas fazia a elas um bem, já que elas poderiam ser criaturas mais fortes na próxima vida."
Os paralelos entre o anteriormente mencionado Ja Lama e o Barão parecem bem próximos para serem mera coincidência. Também conhecido como o "Lama com uma Mauser", Ja Lama brevemente tornou-se mestre da Mongólia ocidental. Outro "budista militante," ele ganhou uma temível reputação por arrancar o coração de seus infelizes prisioneiros e oferecê-los em taças em forma de crânio humano como bali (sacrifício) aos "deuses tibetanos do terror." Um desses rituais "tântricos" de execução ocorreu em Kobdo no verão de 1912, pouco antes de Ungern aparecer no local. Em fevereiro de 1914, o cônsul russo em Kobdo prendeu Ja Lama e algumas tropas cossacas, possivelmente incluindo Ungern, e escoltou os cativos ao exílio na Rússia. Teria Ja Lama se tornado um modelo para o Barão, ou mesmo uma inspiração religiosa?
Um ângulo tibetano figura proeminentemente na subsequente fuga mongol de Ungern. O Buda Vivo era ele mesmo um filho da Terra das Neves Perpétuas, e existia uma pequena comunidade tibetana em Urga. Uma centena, aproximadamente, desses homens formaram uma sotnia (esquadrão) especial nas forças do Barão e tiveram um papel crítico no ataque sobre Urga, tendo resgatado o Bogdo de sob os narizes de seus guardas chineses. Os chineses e mongois estavam convencidos de que o feito havia sido realizado através de feitiçaria. Esses tibetanos mantinham uma distância do resto do exército do Barão; aparentemente outros eram afastados por seu hábito de jantar em tijelas feitas com crânios humanos, talvez o mesmo tipo de vasilhames usados nos ritos de sacrifício de Ja Lama.
O nexo tibetano também garantiu para o Barão um elo com Lhasa e o Dalai Lama, a quem ele enviou cartas pessoais. Após se poder na Mongólia ter entrado em colapso, Ungern sonhou com liderar os remanescentes de sua diversão até o Tibet para se colocar a serviço do santo budista. O prospecto dessa missão extenuante e potencialmente suicida foi a gota d'água em provocar motim contra o Barão.
Também servindo sob Ungern em sua aventura mongol estava aproximadamente 50 soldados japoneses. Isso alimentou acusações de que ele seria um instrumento do imperialismo japonês. Enquanto está claro que as Forças Armadas japonesas monitoravam as atividades do Barão e achavam que ele poderia ser útil, é igualmente evidente que eles não tinham qualquer controle sobre ele. Ainda assim, esse minúsculo contingente japonês recebia rações melhores e o privilégio único de consumir álcool. Registros militares japoneses sugerem que os homens eram em sua maioria "pequenos aventureiros" atuando por conta própria, mas isso não está muito claro. Seu comandando, um Major ou Capitão Suzuki, havia conhecido o Barão em 1919 em um "Congresso Pan-Mongol" e a dupla mantinha uma amizade especial e secreta.
Uma possibilidade intrigante é que Suzuki não era um emissário do Exército de Mikado, mas de uma das sociedades secretas que o permeava, como a Sociedade do Dragão Negro, ou a ainda mais secreta Sociedade do Dragão Verde. Essa última era baseada em uma seita de Budismo esotérico, e sua agenda Pan-Asiática e Pan-Budista se confundia com as próprias crenças de Ungern. O Barão sentia que o Ocidente havia perdido seu ancoradouro espiritual e havia entrado em uma fase de desintegração moral e cultural. A Revolução Russa não era mais que uma manifestação dessa corrupção avançada. Apenas no Oriente, especificamente no Budismo, ele via uma força capaz de resistir a essa decadência e de restaurar uma ordem espiritual no Ocidente.
Os Lamas e Videntes do Barão
Ungern era fascinado por todas as formas de advinhação. Ele supostamente carregava consigo um baralho de cartas de Tarô, mesmo no calor da batalha. Como notado, em Kobdo ele se reunía com lamas advinhos e em Urga ele se cercava com um pequeno exército de videntes (tsurikhaichi), feiticeiros e xamãs. Aloishin recorda que os advinhos do Barão estavam sempre consultando as omoplatas assadas de ovelhas, se debruçando nas linhas "para determinar onde as tropas devem ser estacionadas, e como avançar contra o inimigo." Em outras ocasiões, Ungern ordenou que suas tropas parassem "em vários locais segundo velhas profecias mongois."
O médico do Barão, Dr. N. M. Riabukhin, maldisse os advinhos como "insolentes, sujos, ignorantes e mancos" e lamentou o fato de que Ungern "nunca dava um passo importante" sem consultá-lo. Os advinhos o convenceram de que ele era a encernação de Tsagan Burkhan, o Deus da Guerra. Para o oficial Branco Boris Volkov, a dependência do Barão nesses tipos parecia prova da "mentalidade imbecil do degenerado que se imaginava o salvador da Rússia."
Antes de sua investida contra a Sibéria Vermelha, Ungern gastou 20.000 preciosos dólares mexicanos para contratar milhares de lamas para "realizar para ele elaborados serviços nos templos e para convocar para seu auxílio todos os seus poderes místicos." A previsão de uma feiticeira drogada de que o fim do Barão se aproximava provou-se sombriamente precisa, e ajudou a convencê-lo de realizar a desastrosa invasão. Os lamas videntes falharam com ele quando eles o aconselharam a atrasar em dois dias o ataque contra Troitskosavsk, uma cidade fronteiriça chave. Isso deu aos vermelhos a oportunidade de trazer reforços e repelir o ataque. Posteriormente, oficiais subornaram um advinho buriat para mudar as previsões, o que levou Ungern a cancelar outros ataques e ordenar uma retirada para a Mongólia.
Mas se Ungern foi influenciado - e ludibriado - pelo sobrenatural, ele também sabia como usá-lo para sua vantagem. Antes de seu último ataque contra Urga, ele enviou advinhos para a cidade onde eles "encheran os soldados chineses com medo supersticioso" pela previsão de sua iminente chegada e espalhando rumores de que o Barão Branco era imune a balas e podia aparecer e desaparecer à vontade. Ele também ordenou que fossem acesas fogueiras noturnas nas colinas circundantes. Seus agentes mongois disseram aos crédulos chineses que as fogueiras eram Ungern oferecendo sacrifícios aos espíritos que se vingariam contra os filhos da China.
Uma pessoa impressionada desde cedo pela natureza peculiar do Barão foi o filósofo místico Conde Hermann Keyserling que conhecia Roman e seu irmão Constantin desde a infância. Keyserling depois considerou o Barão como "a pessoa mais impressionante que eu já tive a sorte de conhecer," mas também como uma massa de contradições. Ele via Ungern como alguém cuja "natureza havia sido suspensa...no vácuo entre o céu e o inferno," alguém "capaz das mais altas intuições e gentis amabilidades" junto com "a mais profunda aptidão para a metafísica da crueldade." As idéias metafísicas do Barão, acreditava Keyserling, estavam "fortemente relacionadas àquelas dos tibetanos e hindus." Keyserling estava convicto de que Roman possuía o poder oculto da "segunda visão" e "a faculdade da profecia".
Keyserling não foi o único que chegou a essas conclusões. Anos depois, o filósofo fascista e ocultista Julius Evola opinou que o Barão Ungern possuía "faculdades supranormais" incluindo clarividência e a habilidade de "olhar dentro das almas" dos outros. Ferdynand Ossendowski afirmou que ele fez exatamente isso em seu encontro inicial: "Eu estive em sua alma e sei tudo," afirmou o Barão, e a vida de Ossendowski estava garantida.
Muito do mesmo é repetido nos testemunhos de outros que conheceram Ungern. Aloishin achava que o Barão era patentemente insano, mas também sentia que ele "possuía um poder perigoso de ler os pensamentos das pessoas." Ele relembra como Ungern inspecionava recrutas olhando no rosto de cada homem, "sustentava aquele olhar por alguns momentos, e então rosnava: 'Para o Exército; 'De volta para o gado'; 'Liquidar'." Riabukhin menciona que em seu primeiro encontro "era como se o Barão quisesse saltar na minha alma." Outro oficial anônimo relembra que "Ungern olhava para todo mundo com os olhos de um predador," e isso instilava medo em todos os que o encontravam. Um soldado polonês em serviço mongol, Alexandre Alexandrowicz, aceita a "segunda visão" do Barão, mas acreditava que era seu intelecto "superior" que o ajudava a "avaliar qualquer homem em alguns minutos."
O Misterioso Ferdynand Ossendowski
 
 
Aparentemente, ninguém fez mais para criar a imagem recorrente do Barão Ungern do que o acima mencionado escritor polonês Ferdynand Ossendowski. Porém, ele é longe de ser uma fonte impecável. Antes de seu encontro com o Barão, Ossendowski tinha uma longa história como espião, criador de intrigas e fornecedor de documentos falsos. Ele quase certamente foi um agente da polícia secreta czarista, a Okhrana. Em 1917-1918 ele estava envolvido com os infamens Documentos Sissons, um dossiê fraudulento (ainda que acertado) sobre as intrigas germano-bolcheviques. Posteriormente, na Sibéria, Ossendowski serviu ao "Supremo Governante" Branco Almirante Kolchak como conselheiro econômico e, provavelmente, um espião. Ossendowski chegou na Mongólia como refugiado da maré Vermelha. Em seu muito lido livro de 1922, "Feras, Homens e Deuses", o polonês descreve seu encontro com o "Barão Sangrento" em detalhes vívidos, e não sem alguma simpatia pelo indivíduo. Não obstante, Ossendowski sabia que "diante de mim estava um homem perigoso," e que "eu senti alguma tragédia, algum horror em cada movimento do Barão Ungern." Nem Ossendowski mediu palavras sobre o clima de medo que assolava Urga sob o Barão. Ele descreve o suporte de subalternos homicidas de Ungern tais como o "estrangulador" psicótico Leonid Sipailov, o igualmente repelente Evgeny Burdukovsky e o sádico Dr. Klingenberg. O que Ossendowski convenientemente se esquiva de explicar é o mistério de sua própria sobrevivência nesse ambiente precário.
Nas opiniões de outros que testemunharam o governo do Barão, Ossendowski não era apenas sortudo e observador inocente. Konstantin Noskov observa que do momento de sua chegada na Mongólia, o "Professor" Ossendowski teve um "estranho papel compreendido por ninguém." "Ele interferia em tudo," afirma Noskov, "brigava muito habilmente e tecia complicadas intrigas políticas..." Pershin acusa que Ossendowski era outro que explorava a obsessão de Ungern com o sobrenatural, uma opinião ecoada por outro dos oficiais do Barão, K.I. Lavrent'ev. Ao encorajar "a fé do Barão no ocultismo e em outras coisas do além," Ossendowski tornou-se "conselheiro" do Barão, o que pod explicar uma afirmação posterior de que o polonês tornou-se o "Chefe de Inteligência" de Ungern.
Ossendowski, segundo Pershin, "cavou um caminho até uma posição próxima ao Barão" e então "extraiu todas as vantagens que ele queria." Essas incluíam dinheiro e passagem segura para a Manchúria "em conforto e, talvez, com algo mais que isso." Dr. Riabukhin e Noskov, ambos se lembram que Ossendowski foi inexplicavelmente o único sobrevivente entre um grupo de refugiados cujos outros membros foram assassinados sob as ordens de Ungern. Boris Volkov afirma ainda que Ossendowski teve um papel chave na formulação da infame e "mística" Ordem do Barão, e assim garantiu sua vida e uma grande soma de dinheiro. Noskov claramente declara que Ossendowski foi o autor da Ordem.
A "Ordem #15", o mais perto que Ungern chegou de definir uma filosofia ou missão, merece um exame mais atento. Como o Barão não estava no hábito de pronunciar ordens numeradas, a #15 é desprovida de sentido nesse contexto. Segundo Aloishin, esse número e a data de seu pronunciamento eram mais a obra de "lamas eruditos" que os escolheram como números da sorte. Basicamente, a Ordem define um esquema grandioso de iniciar uma onda expansiva de Contra-Revolução que limparia a Rússia de seu contágio radical e restauraria o trono Romanov sob o irmão do czar Nicolau, Mikhail Alexandrovich. O Barão, como muitos outros, não sabia que Mikhail já estava morto desde junho de 1918. A Ordem proclamava que "o mal que veio à Terra para destruir o princípio divino da alma humana deve ser destruído em sua raiz," e que "a punição só pode ser uma: a pena de morte, em vários graus."
O artigo mais notório, porém, era o #9 que declara que "Comissários, comunistas e judeus, junto com suas famílias, devem ser destruídos." O Barão possuía um ódio patológico dos judeus, e onde quer que seu poder alcançasse preponderância havia um impiedoso extermínio dessa comunidade. Até mesmo Pershin, que sentia que "as histórias acerca da impiedade de Ungern tem sido muito exageradas," admitiu que os assassinatos em massa dos judeus eram infelizmente verdadeiros e que o Barão era implacável nessa questão. Volkov sentia que Ungern usava pogroms como um instrumento para explorar o anti-semitismo entre os emigrados e as tropas, mas havia um zelo quase religioso em seu ódio. Em uma carta a um associado russo Branco em Pequim, o Barão alertou contra o "Judaísmo Internacional" e mesmo contra a influência insidiosa dos "Capitalistas Judeus" que eram um "onipresente, ainda que normalmente não percebido, inimigo." Em seu julgamento, o Barão garantiu a seu promotor judeu-bolchevique, Emelian Yaroslavsky, que "a Internacional Comunista foi organizada 3.000 anos atrás na Babilônia." Em seus sentimentos em relação aos judeus, Ungern certamente prefigura a mentalidade nazista, e muito do mesmo poderia ser dito a respeito de toda sua mistura estranha de anti-modernismo místico.
Em agosto de 1921, o reino despótico do Barão chegou a um fim quando oficiais desesperados da Divisão Asiática Montada ensaiou um golpe contra ele e sua pequena elite de lealistas. Quase miraculosamente, Ungern escapou o massacre geral e encontrou um refúgio final breve entre seus soldados mongóis. Eles também logo o abandonaram aos Vermelhos que se aproximavam, mas sim arrancar um fio de seu cabelo; eles ainda estavam convencidos de que ele era o Tsagan Burkhan e não podia ser morto.
Os soviéticos não sofriam dessas ilusões. Em seu julgamento em Novo-Nikolaevsk, ele foi um prisioneiro calmo, até mesmo digno. Ele havia previsto seu destino e o aceitado. A promotoria estava mais interessada em retratá-lo como um agente dos japoneses, o que ele negou. Porém, o Barão imediatamente admitiu os massacres e outras atrocidades. No que concerne sua disciplina brutal, ele se proclamou um crente em um sistema que havia existido "desde Frederico o Grande." Ele foi diante do pelotão de fuzilamento muito convicto de que eventualmente ele retornaria.
Um último ponto nos traz de volta a Ossendowski, que afirmou que o Barão buscava contato com o reino subterrâneo místico de Agarthu e seu governante misterioso, o "Rei do Mundo." Agarthi, é claro, é idêntica com Agarttha ou Shambhala, uma terra mística exaltada na mitologia hindu e budista. No início do século XX, a história foi pega e elaborada por escritores esotéricos ocidentais como Alexandre Saint-Yves d'Alveydre e Nikolai Roerich que acreditavam que ela descrevia um reino realmente oculto em algum lugar no norte do Tibet ou na Ásia Central. Por uma interessante coincidência, outro oficial da Divisão de Ungern foi Vladimir Konstantinovich Roerich, o irmão mais novo de Nikolai. Então novamente, talvez isso não seja nenhuma coincidência. Mas isso nos leva a outra história que é melhor guardada para outro artigo: "Estrela Vermelha sobre Shambhala: Inteligência Soviética, Britânica e Americana e a Busca pela Civilização Perdida na Ásia."

mercredi, 11 mai 2011

Exposing Stalin's Plan to Conquer Europe

Exposing Stalin’s Plan to Conquer Europe:
How the Soviet Union ‘Lost’ the Second World War

Daniel W. Michaels

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

Since the publication of his review, Viktor Suvorov’s definitive statement of his research has been published as The Chief Culprit: Stalin’s Grand Design to Start World War II [2] (Annapolis, Md.: Naval Institute Press, 2008).

French translation here [3]

Viktor Suvorov (Vladimir Rezun)
Poslednyaya Respublika (“The Last Republic”)
Moscow: TKO ACT, 1996

For several years now, a former Soviet military intelligence officer named Vladimir Rezun has provoked heated discussion in Russia for his startling view that Hitler attacked Soviet Russia in June 1941 just as Stalin was preparing to overwhelm Germany and western Europe as part of a well-planned operation to “liberate” all of Europe by bringing it under Communist rule.

Writing under the pen name of Viktor Suvorov, Rezun has developed this thesis in three books. Icebreaker (which has been published in an English-language edition) and Dni M (“M Day”) were reviewed in the Nov.–Dec. 1997 Journal of Historical Review. The third book, reviewed here, is a 470-page work, “The Last Republic: Why the Soviet Union Lost the Second World War,” published in Russian in Moscow in 1996.

Suvorov presents a mass of evidence to show that when Hitler launched his “Operation Barbarossa” attack against Soviet Russia on June 22, 1941, German forces were able to inflict enormous losses against the Soviets precisely because the Red troops were much better prepared for war — but for an aggressive war that was scheduled for early July — not the defensive war forced on them by Hitler’s preemptive strike.

In Icebreaker, Suvorov details the deployment of Soviet forces in June 1941, describing just how Stalin amassed vast numbers of troops and stores of weapons along the European frontier, not to defend the Soviet homeland but in preparation for a westward attack and decisive battles on enemy territory.

Thus, when German forces struck, the bulk of Red ground and air forces were concentrated along the Soviet western borders facing contiguous European countries, especially the German Reich and Romania, in final readiness for an assault on Europe.

In his second book on the origins of the war, “M Day” (for “Mobilization Day”), Suvorov details how, between late 1939 and the summer of 1941, Stalin methodically and systematically built up the best armed, most powerful military force in the world — actually the world’s first superpower — for his planned conquest of Europe. Suvorov explains how Stalin’s drastic conversion of the country’s economy for war actually made war inevitable.

A Global Soviet Union

In “The Last Republic,” Suvorov adds to the evidence presented in his two earlier books to strengthen his argument that Stalin was preparing for an aggressive war, in particular emphasizing the ideological motivation for the Soviet leader’s actions. The title refers to the unlucky country that would be incorporated as the “final republic” into the globe-encompassing “Union of Soviet Socialist Republics,” thereby completing the world proletarian revolution.

As Suvorov explains, this plan was entirely consistent with Marxist-Leninist doctrine, as well as with Lenin’s policies in the earlier years of the Soviet regime. The Russian historian argues convincingly that it was not Leon Trotsky (Bronstein), but rather Stalin, his less flamboyant rival, who was really the faithful disciple of Lenin in promoting world Communist revolution. Trotsky insisted on his doctrine of “permanent revolution,” whereby the young Soviet state would help foment home-grown workers’ uprisings and revolution in the capitalist countries.

Stalin instead wanted the Soviet regime to take advantage of occasional “armistices” in the global struggle to consolidate Red military strength for the right moment when larger and better armed Soviet forces would strike into central and western Europe, adding new Soviet republics as this overwhelming force rolled across the continent. After the successful consolidation and Sovietization of all of Europe, the expanded USSR would be poised to impose Soviet power over the entire globe.

As Suvorov shows, Stalin realized quite well that, given a free choice, the people of the advanced Western countries would never voluntarily choose Communism. It would therefore have to be imposed by force. His bold plan, Stalin further decided, could be realized only through a world war.

A critical piece of evidence in this regard is his speech of August 19, 1939, recently uncovered in Soviet archives (quoted in part in the Nov.–Dec. 1997 Journal, pp. 32–33). In it, Lenin’s heir states:

The experience of the last 20 years has shown that in peacetime the Communist movement is never strong enough to seize power. The dictatorship of such a party will only become possible as the result of a major war . . .

Later on, all the countries who had accepted protection from resurgent Germany would also become our allies. We shall have a wide field to develop the world revolution.

Furthermore, and as Soviet theoreticians had always insisted, Communism could never peacefully coexist over the long run with other socio-political systems. Accordingly, Communist rule inevitably would have to be imposed throughout the world. So integral was this goal of “world revolution” to the nature and development of the “first workers’ state” that it was a cardinal feature of the Soviet agenda even before Hitler and his National Socialist movement came to power in Germany in 1933.

Stalin elected to strike at a time and place of his choosing. To this end, Soviet development of the most advanced offensive weapons systems, primarily tanks, aircraft, and airborne forces, had already begun in the early 1930s. To ensure the success of his bold undertaking, in late 1939 Stalin ordered the build up a powerful war machine that would be superior in quantity and quality to all possible opposing forces. His first secret order for the total military-industrial mobilization of the country was issued in August 1939. A second total mobilization order, this one for military mobilization, would be issued on the day the war was to begin.

Disappointment

The German “Barbarossa” attack shattered Stalin’s well-laid plan to “liberate” all of Europe. In this sense, Suvorov contends, Stalin “lost” the Second World War. The Soviet premier could regard “merely” defeating Germany and conquering eastern and central Europe only as a disappointment.

According to Suvorov, Stalin revealed his disappointment over the war’s outcome in several ways. First, he had Marshal Georgi Zhukov, not himself, the supreme commander, lead the victory parade in 1945. Second, no official May 9 victory parade was even authorized until after Stalin’s death. Third, Stalin never wore any of the medals he was awarded after the end of the Second World War. Fourth, once, in a depressed mood, he expressed to members of his close circle his desire to retire now that the war was over. Fifth, and perhaps most telling, Stalin abandoned work on the long-planned Palace of Soviets.

An Unfinished Monument

The enormous Palace of Soviets, approved by the Soviet government in the early 1930s, was to be 1,250 feet tall, surmounted with a statue of Lenin 300 feet in height — taller than New York’s Empire State Building. It was to be built on the site of the former Cathedral of Christ the Savior. On Stalin’s order, this magnificent symbol of old Russia was blown up in 1931 — an act whereby the nation’s Communist rulers symbolically erased the soul of old Russia to make room for the centerpiece of the world USSR.

All the world’s “socialist republics,” including the “last republic,” would ultimately be represented in the Palace. The main hall of this secular shrine was to be inscribed with the oath that Stalin had delivered in quasi-religious cadences at Lenin’s burial. It included the words: “When he left us, Comrade Lenin bequeathed to us the responsibility to strengthen and expand the Union of Socialist Republics. We vow to you, Comrade Lenin, that we shall honorably carry out this, your sacred commandment.”

However, only the bowl-shaped foundation for this grandiose monument was ever completed, and during the 1990s, after the collapse of the USSR, the Christ the Savior Cathedral was painstakingly rebuilt on the site.

The Official View

For decades the official version of the 1941–1945 German-Soviet conflict, supported by establishment historians in both Russia and the West, has been something like this:

Hitler launched a surprise “Blitzkrieg” attack against the woefully unprepared Soviet Union, fooling its leader, the unsuspecting and trusting Stalin. The German Führer was driven by lust for “living space” and natural resources in the primitive East, and by his long-simmering determination to smash “Jewish Communism” once and for all. In this treacherous attack, which was an important part of Hitler’s mad drive for “world conquest,” the “Nazi” or “fascist” aggressors initially overwhelmed all resistance with their preponderance of modern tanks and aircraft.

This view, which was affirmed by the Allied judges at the postwar Nuremberg Tribunal, is still widely accepted in both Russia and the United States. In Russia today, most of the general public (and not merely those who are nostalgic for the old Soviet regime), accepts this “politically correct” line. For one thing, it “explains” the Soviet Union’s enormous World War II losses in men and materiel.

Doomed from the Start

Contrary to the official view that the Soviet Union was not prepared for war in June 1941, in fact, Suvorov stresses, it was the Germans who were not really prepared. Germany’s hastily drawn up “Operation Barbarossa” plan, which called for a “Blitzkrieg” victory in four or five months by numerically inferior forces advancing in three broad military thrusts, was doomed from the outset.

Moreover, Suvorov goes on to note, Germany lacked the raw materials (including petroleum) essential in sustaining a drawn out war of such dimensions.

Another reason for Germany’s lack of preparedness, Suvorov contends, was that her military leaders seriously under-estimated the performance of Soviet forces in the Winter War against Finland, 1939–40. They fought, it must be stressed, under extremely severe winter conditions — temperatures of minus 40 degrees Celsius and snow depths of several feet — against the well-designed reinforced concrete fortifications and underground facilities of Finland’s “Mannerheim Line.” In spite of that, it is often forgotten, the Red Army did, after all, force the Finns into a humiliating armistice.

It is always a mistake, Suvorov emphasizes, to underestimate your enemy. But Hitler made this critical miscalculation. In 1943, after the tide of war had shifted against Germany, he admitted his mistaken evaluation of Soviet forces two years earlier.

Tank Disparity Compared

To prove that it was Stalin, and not Hitler, who was really prepared for war, Suvorov compares German and Soviet weaponry in mid-1941, especially with respect to the all-important offensive weapons systems — tanks and airborne forces. It is a generally accepted axiom in military science that attacking forces should have a numerical superiority of three to one over the defenders. Yet, as Suvorov explains, when the Germans struck on the morning of June 22, 1941, they attacked with a total of 3,350 tanks, while the Soviet defenders had a total of 24,000 tanks — that is, Stalin had seven times more tanks than Hitler, or 21 times more tanks than would have been considered sufficient for an adequate defense. Moreover, Suvorov stresses, the Soviet tanks were superior in all technical respects, including firepower, range, and armor plating.

As it was, Soviet development of heavy tank production had already begun in the early 1930s. For example, as early as 1933 the Soviets were already turning out in series production, and distributing to their forces, the T-35 model, a 45-ton heavy tank with three cannons, six machine guns, and 30-mm armor plating. By contrast, the Germans began development and production of a comparable 45-ton tank only after the war had begun in mid-1941.

By 1939 the Soviets had already added three heavy tank models to their inventory. Moreover, the Soviets designed their tanks with wider tracks, and to operate with diesel engines (which were less flammable than those using conventional carburetor mix fuels). Furthermore, Soviet tanks were built with both the engine and the drive in the rear, thereby improving general efficiency and operator viewing. German tanks had a less efficient arrangement, with the engine in the rear and the drive in the forward area.

When the conflict began in June 1941, Suvorov shows, Germany had no heavy tanks at all, only 309 medium tanks, and just 2,668 light, inferior tanks. For their part, the Soviets at the outbreak of the war had at their disposal tanks that were not only heavier but of higher quality.

In this regard, Suvorov cites the recollection of German tank general Heinz Guderian, who wrote in his memoir Panzer Leader (1952/1996, p. 143):

In the spring of 1941, Hitler had specifically ordered that a Russian military commission be shown over our tank schools and factories; in this order he had insisted that nothing be concealed from them. The Russian officers in question firmly refused to believe that the Panzer IV was in fact our heaviest tank. They said repeatedly that we must be hiding our newest models from them, and complained that we were not carrying out Hitler’s order to show them everything. The military commission was so insistent on this point that eventually our manufacturers and Ordnance Office officials concluded: “It seems that the Russians must already possess better and heavier tanks than we do.” It was at the end of July 1941 that the T34 tank appeared on the front and the riddle of the new Russian model was solved.

Suvorov cites another revealing fact from Robert Goralski’s World War II Almanac (1982, p. 164). On June 24, 1941 — just two days after the outbreak of the German-Soviet war:

The Russians introduced their giant Klim Voroshilov tanks into action near Raseiniai [Lithuania]. Models weighing 43 and 52 tons surprised the Germans, who found the KVs nearly unstoppable. One of these Russian tanks took 70 direct hits, but none penetrated its armor.

In short, Germany took on the Soviet colossus with tanks that were too light, too few in number, and inferior in performance and fire power. And this disparity continued as the war progressed. In 1942 alone, Soviet factories produced 2,553 heavy tanks, while the Germans produced just 89. Even at the end of the war, the best-quality tank in combat was the Soviet IS (“Iosef Stalin”) model.

Suvorov sarcastically urges establishment military historians to study a book on Soviet tanks by Igor P. Shmelev, published in 1993 by, of all things, the Hobby Book Publishing Company in Moscow. The work of an honest amateur military analyst such as Shmelev, one who is sincerely interested in and loves his hobby and the truth, says Suvorov, is often superior to that of a paid government employee.

Airborne Forces Disparity

Even more lopsided was the Soviet superiority in airborne forces. Before the war, Soviet DB-3f and SB bombers as well as the TB-1 and TB-3 bombers (of which Stalin had about a thousand had been modified to carry airborne troops as well as bomb loads. By mid-1941 the Soviet military had trained hundreds of thousands of paratroopers (Suvorov says almost a million) for the planned attack against Germany and the West. These airborne troops were to be deployed and dropped behind enemy lines in several waves, each wave consisting of five airborne assault corps (VDKs), each corps consisting of 10,419 men, staff and service personnel, an artillery division, and a separate tank battalion (50 tanks). Suvorov lists the commanding officers and home bases of the first two waves or ten corps. The second and third wave corps included troops who spoke French and Spanish.

Because the German attack prevented these highly trained troops from being used as originally planned, Stalin converted them to “guards divisions,” which he used as reserves and “fire brigades” in emergency situations, much as Hitler often deployed Waffen SS forces.

Maps and Phrase Books

In support of his main thesis, Suvorov cites additional data that were not mentioned in his two earlier works on this subject. First, on the eve of the outbreak of the 1941 war Soviet forces had been provided topographical maps only of frontier and European areas; they were not issued maps to defend Soviet territory or cities, because the war was not to be fought in the homeland. The head of the Military Topographic Service at the time, and therefore responsible for military map distribution, Major General M. K. Kudryavtsev, was not punished or even dismissed for failing to provide maps of the homeland, but went on to enjoy a lengthy and successful military career. Likewise, the chief of the General Staff, General Zhukov, was never held responsible for the debacle of the first months of the war. None of the top military commanders could be held accountable, Suvorov points out, because they had all followed Stalin’s orders to the letter.

Second, in early June 1941 the Soviet armed forces began receiving thousands of copies of a Russian-German phrase book, with sections dedicated to such offensive military operations as seizing railroad stations, orienting parachutists, and so forth, and such useful expressions as “Stop transmitting or I’ll shoot.” This phrase book was produced in great numbers by the military printing houses in both Leningrad and Moscow. However, they never reached the troops on the front lines, and are said to have been destroyed in the opening phase of the war.

Aid from the ‘Neutral’ United States

As Suvorov notes, the United States had been supplying Soviet Russia with military hardware since the late 1930s. He cites Antony C. Sutton’s study, National Suicide (Arlington House, 1973), which reports that in 1938 President Roosevelt entered into a secret agreement with the USSR to exchange military information. For American public consumption, though, Roosevelt announced the imposition of a “moral embargo” on Soviet Russia.

In the months prior to America’s formal entry into war (December 1941), Atlantic naval vessels of the ostensibly neutral United States were already at war against German naval forces. (See Mr. Roosevelt’s Navy: The Private War of the U.S. Atlantic Fleet, 1939–1942 by Patrick Abbazia [Annapolis: Naval Institute Press, 1975]). And two days after the “Barbarossa” strike, Roosevelt announced US aid to Soviet Russia in its war for survival against the Axis. Thus, at the outbreak of the “Barbarossa” attack, Hitler wrote in a letter to Mussolini: “At this point it makes no difference whether America officially enters the war or not, it is already supporting our enemies in full measure with mass deliveries of war materials.”

Similarly, Winston Churchill was doing everything in his power during the months prior to June 1941 — when British forces were suffering one military defeat after another — to bring both the United States and the Soviet Union into the war on Britain’s side. In truth, the “Big Three” anti-Hitler coalition (Stalin, Roosevelt, Churchill) was effectively in place even before Germany attacked Russia, and was a major reason why Hitler felt compelled to strike against Soviet Russia, and to declare war on the United States five months later. (See Hitler’s speech of December 11, 1941, published in the Winter 1988–89 Journal, pp. 394–96, 402–12.)

The reasons for Franklin Roosevelt’s support for Stalin are difficult to pin down. President Roosevelt himself once explained to William Bullitt, his first ambassador to Soviet Russia: “I think that if I give him [Stalin] everything I possibly can, and ask nothing from him in return, noblesse oblige, he won’t try to annex anything, and will work with me for a world of peace and democracy.” (Cited in: Robert Nisbet, Roosevelt and Stalin: The Failed Courtship [1989], p. 6.) Perhaps the most accurate (and kindest) explanation for Roosevelt’s attitude is a profound ignorance, self-deception or naiveté. In the considered view of George Kennan, historian and former high-ranking US diplomat, in foreign policy Roosevelt was “a very superficial man, ignorant, dilettantish, with a severely limited intellectual horizon.”

A Desperate Gamble

Suvorov admits to being fascinated with Stalin, calling him “an animal, a wild, bloody monster, but a genius of all times and peoples.” He commanded the greatest military power in the Second World War, the force that more than any other defeated Germany. Especially in the final years of the conflict, he dominated the Allied military alliance. He must have regarded Roosevelt and Churchill contemptuously as useful idiots.

In early 1941 everyone assumed that because Germany was still militarily engaged against Britain in north Africa, in the Mediterranean, and in the Atlantic, Hitler would never permit entanglement in a second front in the East. (Mindful of the disastrous experience of the First World War, he had warned in Mein Kampf of the mortal danger of a two front war.) It was precisely because he was confident that Stalin assumed Hitler would not open a second front, contends Suvorov, that the German leader felt free to launch “Barbarossa.” This attack, insists Suvorov, was an enormous and desperate gamble. But threatened by superior Soviet forces poised to overwhelm Germany and Europe, Hitler had little choice but to launch this preventive strike.

But it was too little, too late. In spite of the advantage of striking first, it was the Soviets who finally prevailed. In the spring of 1945, Red army troops succeeded in raising the red banner over the Reichstag building in Berlin. It was due only to the immense sacrifices of German and other Axis forces that Soviet troops did not similarly succeed in raising the Red flag over Paris, Amsterdam, Copenhagen, Rome, Stockholm, and, perhaps, London.

The Debate Sharpens

In spite of resistance from “establishment” historians (who in Russia are often former Communists), support for Suvorov’s “preventive strike” thesis has been growing both in Russia and in western Europe. Among those who sympathize with Suvorov’s views are younger Russian historians such as Yuri L. Dyakov, Tatyana S. Bushuyeva, and I. V. Pavlova. (See the Nov.–Dec. 1997 Journal, pp. 32–34.)

With regard to 20th-century history, American historians are generally more close-minded than their counterparts in Europe or Russia. But even in the United States there have been a few voices of support for the “preventive war” thesis — which is all the more noteworthy considering that Suvorov’s books on World War II, with the exception of Icebreaker, have not been available in English. (One such voice is that of historian Russell Stolfi, a professor of Modern European History at the Naval Postgraduate School in Monterey, California. See the review of his book Hitler’s Panzers East in the Nov.–Dec. 1995 Journal of Historical Review.) Not all the response to Suvorov’s work has been positive, though. It has also prompted criticism and renewed affirmations of the decades-old orthodox view. Among the most prominent new defenders of the orthodox “line” are historians Gabriel Gorodetsky of Tel Aviv University, and John Ericson of Edinburgh University.

Rejecting all arguments that might justify Germany’s attack, Gorodetsky in particular castigates and ridicules Suvorov’s works, most notably in a book titled, appropriately, “The Icebreaker Myth.” In effect, Gorodetsky (and Ericson) attribute Soviet war losses to the supposed unpreparedness of the Red Army for war. “It is absurd,” Gorodetsky writes, “to claim that Stalin would ever entertain any idea of attacking Germany, as some German historians now like to suggest, in order, by means of a surprise attack, to upset Germany’s planned preventive strike.”

Not surprisingly, Gorodetsky has been praised by Kremlin authorities and Russian military leaders. Germany’s “establishment” similarly embraces the Israeli historian. At German taxpayers expense, he has worked and taught at Germany’s semi-official Military History Research Office (MGFA), which in April 1991 published Gorodetsky’s Zwei Wege nach Moskau (“Two Paths to Moscow”).

In the “Last Republic,” Suvorov responds to Gorodetsky and other critics of his first two books on Second World War history. He is particularly scathing in his criticisms of Gorodetsky’s work, especially “The Icebreaker Myth.”

Some Criticisms

Suvorov writes caustically, sarcastically, and with great bitterness. But if he is essentially correct, as this reviewer believes, he — and we — have a perfect right to be bitter for having been misled and misinformed for decades.

Although Suvorov deserves our gratitude for his important dissection of historical legend, his work is not without defects. For one thing, his praise of the achievements of the Soviet military industrial complex, and the quality of Soviet weaponry and military equipment, is exaggerated, perhaps even panegyric. He fails to acknowledge the Western origins of much of Soviet weaponry and hardware. Soviet engineers developed a knack for successfully modifying, simplifying and, often, improving, Western models and designs. For example, the rugged diesel engine used in Soviet tanks was based on a German BMW aircraft diesel.

One criticism that cannot in fairness be made of Suvorov is a lack of patriotism. Mindful that the first victims of Communism were the Russians, he rightly draws a sharp distinction between the Russian people and the Communist regime that ruled them. He writes not only with the skill of an able historian, but with reverence for the millions of Russians whose lives were wasted in the insane plans of Lenin and Stalin for “world revolution.”

Originally published in the Journal of Historical Review 17, no. 4 (July–August 1998), 30–37. Online source: http://library.flawlesslogic.com/suvorov.htm [4]

See also the National Vanguard review of Icebreaker here [5] and Hitler’s Reichstag speech of December 11, 1941 here [6].


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/04/exposing-stalins-plan-to-conquer-europe/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/04/stalin_victory.jpg

[2] The Chief Culprit: Stalin’s Grand Design to Start World War II: http://www.amazon.com/gp/product/1591148383/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=countecurrenp-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399349&creativeASIN=1591148383

[3] here: http://www.counter-currents.com/2011/04/le-plan-de-staline-pour-conquerir-leurope-comment-lunion-sovietique-%C2%ABperdit%C2%BB-la-2eme-guerre-mondiale/

[4] http://library.flawlesslogic.com/suvorov.htm: http://library.flawlesslogic.com/suvorov.htm

[5] here: http://www.natvan.com/national-vanguard/115/icebreak.html

[6] here: http://ihr.org/jhr/v08/v08p389_Hitler.html

mardi, 10 mai 2011

El misterio de los chinos rubios

El misterio de los chinos rubios

Ex: http://www.idpress.org/

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Si nos pusiésemos a pensar cuáles son los rasgos físicos y/o característicos de los chinos, coincidiríamos en decir que suelen ser más bajos, ojos rasgados y oscuros, pelo moreno y nariz pequeña. Ahora, imaginaos a un grupo de chinos cuyos rasgos son todo lo contrario: altos, rubios, ojos azules y nariz grande.

Liqian, una población al noroeste de China y a 300 kilómetros del Desierto del Gobi, cuenta entre sus habitantes con un nutrido grupo de personas que responden a estas últimas características.

Pruebas realizadas han demostrado que poseen un 56% de ADN caucásico, y aunque no se descarta ni asegura ninguna hipótesis, las conclusiones apuntan a que estas personas podrían ser herederos genéticos de un grupo de legionarios romanos que, muy posiblemente, llegaros hasta China dos mil años antes…

En el año 53 AC, siete legiones de soldados romanos, comandados por el general Marco Licinio Craso, fueron masacrados en la Batalla de Carrhae, la que debía de ser la gran conquista hacia la Ruta de la Seda del Imperio Romano.

Todo parece indicar que un centenar de legionarios pudieron escapar y huir en dirección a Oriente.

Tras miles de kilómetros y 17 años de peregrinación, llegaron al noroeste de China y allí se asentaron, prestando servicios como mercenarios y ayudando al ejército local en la Batalla de Zhizhi entre chinos y hunos.

Llamó especialmente la atención la forma de luchar de los recién llegados mercenarios. Su perfecta formación y disciplina hicieron que fuesen bien recibidos allí. Tras la batalla, los supervivientes de ese grupo se instalaron en la población de Liqian.

Hoy en día, dos mil años después, se tiene cierto convencimiento de que aquellos legionarios romanos son los antepasados de este grupo de chinos con aspecto europeo.

Esta teoría fue presentada por primera vez en la década de 1950 por Homer Dubs, profesor de Historia China en la Universidad de Oxford.

En el año 2007, se llevaron a cabo una serie de pruebas las cuales detectaron dos tercios de ADN caucásico entre ese grupo de habitantes.

Nadie se atreve a asegurar la ascendencia de esos chinos con rasgos occidentales, y lo atribuyen al continuo paso de diferentes etnias por la ruta de la seda.

Hay que recordar que un porcentaje alto de hunos eran caucásicos, lo cual también podría ser el origen de esta incógnita.

De momento, las diferentes excavaciones llevadas a cabo en la zona no han aportado ningún elemento proveniente de soldados romanos, como monedas, armas o cascos, por ejemplo. Si este hecho se produjese, podría ser esclarecedor para revelar si realmente aquel grupo de legionarios romanos que pudieron huir de la Batalla de Carrhae, llegaron a establecerse en China.


http://es.noticias.yahoo.com/blogs/ciencia_cultura/los-chinos-rubios-descendientes-de-los-romanos-p14121.html

 

lundi, 09 mai 2011

Soft Power - der kulturelle Krieg der USA gegen Russland - 1991-2010

 

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Soft Power – der kulturelle Krieg der USA gegen Russland, 1991–2010

 

Die neue Strategie und ihre Zentren

von Peter Bachmaier

In den letzten zwei Jahrzehnten hat eine Umorientierung des amerikanischen strategischen Denkens stattgefunden: Der Krieg wird nicht mehr rein militärisch definiert, sondern findet auch mit nicht militärischen, informativen und psychologischen Methoden statt, die man als «psychologische Kriegführung» [psychological warfare] oder «kulturellen Krieg» bezeichnet. Diese Methoden haben eine lange Vorgeschichte. Der amerikanische Militärstratege Liddell Hart entwickelte bereits vor dem Zweiten Weltkrieg die Strategie der indirekten Einwirkung [the strategy of indirect approach].1 Während des Zweiten Weltkriegs wandten die  amerikanischen und britischen Streitkräfte die «psychologische Kriegführung» gegen Deutschland an, die nachher zur Umerziehung [re-education] des deutschen Volkes eingesetzt wurde. Nach dem Ende des Krieges gründeten die CIA und das Verteidigungsministerium nach dem Vorbild des Tavistock Institute of Human Relations, eines spezialisierten Instituts für den psychologischen Krieg in England, Denkfabriken [think tanks] wie die RAND Corporation, das Hudson Institute von Herman Kahn, und andere, die in erster Linie gegen die Sowjetunion gerichtet waren.

Die Methoden in diesen Zentren wurden von einer Reihe von sozialwissenschaftlichen Instituten entwickelt. Die amerikanischen empirischen Sozialwissenschaften, d.h. Soziologie, Politikwissenschaft, Psychologie, Anthro­pologie, Kommunikationswissenschaft [communication studies] u.ä. entstanden in ihrer gegenwärtigen Form durch die Initiative und Finanzierung militärischer und nachrichtendienstlicher Agenturen in den 40er und 50er Jahren.2 Eine weitere Quelle waren die grossen Stiftungen wie die Carnegie Corporation, die Ford Foundation und die Rocke­feller Foundation. Es waren berühmte wissenschaftliche Zentren wie die New School for Social Research in New York, das ­Bureau of Applied Social Research in Princeton (von Paul Lazarsfeld geleitet), das Institut für Sozialforschung (geleitet von Max Horkheimer und Theodor W. Adorno, das 1949 nach Frankfurt zurückkehrte), das Center for International Studies (CENIS) am Massachusetts Institute of Technology, aber auch das von Michael Murphy und Gregory Bateson gegründete alternative Esalen Institut in Kalifornien – ein Zentrum der Gegenkultur, das auch an der Organisation des Woodstock-Festivals 1968 beteiligt war –, die diese Aufträge erhielten. Insbesondere die führenden Institute der Kommunikationswissenschaften waren durch die Programme für psychologische Kriegführung geprägt.
Diese Institute gaben Zeitschriften wie das Public Opinion Quaterly (POQ), die American Sociological Review, die American Political Science Review u.ä. heraus. An diesen Instituten arbeiteten Experten, meist Emigranten aus Deutschland und Österreich, die sich später grosse Namen in der Wissenschaft erwarben wie Paul Lazarsfeld, Oskar Morgenstern, Leo Loewenthal, Herbert Marcuse, Walter Lippmann, Harold Lasswell, Gabriel Almond, Daniel Lerner, Daniel Bell, Robert Merton u.v.a. Es waren dieselben Experten und Institute, die auch für die Umerziehung des Volkes in Deutschland verantwortlich waren. Einige dieser Projekte waren auch mit der Vorbereitung der Kulturrevolution der sechziger Jahre mit ihren Begleiterscheinungen Rockmusik, Drogenkultur und Sexuelle Revolution beschäftigt.
In besonderer Weise waren natürlich die «Soviet Studies» von der Regierung abhängig. Das Russian Research Project in Harvard, geleitet von Raymond Bauer und Alex Inkeles, war ein gemeinsames Unternehmen der CIA, der U.S. Airforce und der Carnegie Corporation. Das Institut veröffentlichte 1956 eine Studie mit dem Titel «How the Soviet System Works», die ein Standard-Lesebuch in Soviet Studies wurde.3 Zur psychologischen Kriegführung gehörten auch Radiosendungen der CIA nach Osteuropa, «eines der billigsten, sichersten und effektivsten Werkzeuge der U.S.-Aussenpolitik», wie Jean Kirkpatrick später erklärte, nämlich die Voice of America. RIAS Berlin, Radio Free Europe und Radio Liberty, die bis heute auf russisch und in den Sprachen der GUS senden.4 Diese Sender unterstanden dem Kongress für kulturelle Freiheit, der 1950 mit 400 Mitarbeitern in Paris von der CIA gegründet worden war.5
Der Sieg über die Sowjetunion wurde vor allem mit Hilfe dieser nicht militärischen Methoden erreicht. Die Strategie, die als Ziel keine Koexistenz mit der Sowjetunion, sondern eine «Demontage» des sowjetischen Systems vorsah, wurde von der Reagan-Administration 1982 ausgearbeitet.6 Der Plan umfasste sieben strategische Initiativen, darunter als Punkt 4: Psychologischer Krieg, gerichtet auf die Erzeugung von Angst, Unsicherheit, Verlust der Orientierung sowohl bei der Nomenklatura als auch bei der Bevölkerung.7 Dieser Krieg wurde nicht nur gegen den Kommunismus, sondern gegen Russland geführt, wie die direkten Aussagen Brzezinskis bezeugen: «Wir haben die UdSSR zerstört, wir werden auch Russland zerstören.» «Russland ist überhaupt ein überflüssiger Staat.» «Die Orthodoxie ist der Hauptfeind Amerikas. Russland ist ein besiegtes Land. Es wird aufgeteilt und unter Vormundschaft gestellt werden.»8
Im Jahr 1990 prägte Joseph Nye, ein Mitarbeiter des Council on Foreign Relations und Verbündeter von Zbigniew Brzezinski, für diese Methoden den Begriff «Soft Power» oder «Smart Power», der auf dieselbe Wurzel wie das «Social Engineering» zurückgeht.9 Er veröffentlichte im Jahre 2005 sein Buch «Soft Power: The Means to Success to World Politics», in dem er den Vorschlag machte, Amerika müsse durch seine Kultur und seine politischen Ideale attraktiv werden. Das Center for Strategic and International Studies in Washington, eine neokonservative Denkfabrik, in dessen Aufsichtsrat Henry Kissinger und Zbigniew Brzezinski sitzen, gründete 2006 eine Commission on Smart Power, von Joseph Nye und Richard Armitage geleitet, die 2009 ein Memorandum «A Smarter, More Secure America» vorlegt e, die das Ziel verfolgte, Amerikas Einfluss in der Welt mit «weichen» Methoden zu verstärken.10

Erste erfolgreiche Anwendung der neuen Strategie: die Perestrojka

Zum ersten Mal wurden diese neuen Methoden als Strategie in der Perestrojka eingesetzt, als Michail Gorbatschow an die Macht kam. Die Perestrojka hatte ihre positiven Seiten, sie stellte die Meinungs- und Bewegungsfreiheit wieder her, aber sie war auch eine massive Einflussnahme des Westens.11 Innerhalb des Zentralkomitees der KPdSU und der Nomenklatura bildete sich eine Gruppe, die auf die Positionen des Westens überging und das westliche neoliberale System einführen wollte.
Der eigentliche Architekt der Perestrojka war Alexander Jakowlew, seit 1985 Sekretär des ZK der KPdSU für Ideologie, der in den 50er Jahren in Washington studiert hatte und seit damals ein überzeugter Anhänger des Neoliberalismus war, wie er mir bei einem Gespräch in Wien am 9. November 2004 erklärte. Zu seinem Netzwerk gehörten Leute wie Jegor Gajdar, Grigorij Jawlinskij, Boris Nemzow, Viktor Tschernomyrdin, German Gref und Anatolij Tschubajs. Jakowlew schuf mit ihnen in der UdSSR eine fünfte ­Kolonne des Westens, die bis heute im Hintergrund die Fäden zieht. Auch Boris Jelzin war ein Mann der Amerikaner, der im September 1989 auf Einladung des Esalen-Instituts in Kalifornien, das seit 1979 ein amerikanisch-sowjetisches Austauschprogramm unterhielt, bei einem Besuch in Washington direkt im amerikanischen Kongress angeworben wurde und 1991 mit ihrer Hilfe die Macht übernehmen konnte.12
Gorbatschow wurde durch Vermittlung von George Soros zum Mitglied der Trilateralen Kommission, die im Jänner 1989 in Moskau eine Konferenz abhielt, an der auch Henry Kissinger und Valéry Giscard d’Estaing teilnahmen.

Westliche Organisationen zur kulturellen Beeinflussung in Russland

In der Zeit der Perestrojka wurden auch die Logen und ihre Vorfeldorganisationen wieder zugelassen.13 Auf Ersuchen Kissingers erlaubte Gorbatschow im Mai 1989 die Gründung der B’nai Brith Loge in Moskau. Seit damals wurden in Russland etwa 500 Logen durch die Grosslogen von England, Frankreich, Amerika u.a. gegründet. Gleichzeitig wurden aber für Politiker, Unternehmer und Angehörige der freien Berufe, die keine Beziehung zu den Ritualen hatten, aber die Prinzipien der Logen teilten, offenere Organisationen, Klubs, Komitees und Stiftungen geschaffen. Es gibt einige tausend Logenmitglieder in Russland, die sich an den Ritualen beteiligen, aber darüber hinaus gibt es zehnmal so viele Mitglieder der «maçonnerie blanche», die keine Rituale benützen, aber die Prinzipien akzeptieren und von Logenbrüdern geleitet werden. Solche Organisationen sind der Klub Magisterium, der Rotaryklub, der Lionsklub, die Soros-Stiftung u.v.a. Diese Mitglieder halten sich für eine Elite, die besondere Rechte hat zu regieren.14
Um die Literaturszene zu kontrollieren, wurde das russische PEN-Zentrum gegründet, eine weitere Vorfeldorganisation. Zu seinen Mitgliedern gehörten bekannte Schriftsteller und Dichter wie Bella Achmadulina, Anatolij Pristawkin, Jewgenij Jewtuschenko, Wassilij Aksjonow und Viktor Jerofejew.
Die Stiftung «Offene Gesellschaft» von George Soros, bereits 1988 in Moskau gegründet, war in den 90er Jahren der mächtigste Mechanismus der Destabilisierung und Zerstörung in den Händen der Hintergrundmächte. Soros richtete seine Tätigkeit auf die Änderung der Weltanschauung der Menschen im neoliberalen Geist, die Durchsetzung des American way of life und die Ausbildung von jungen Russen in den USA. Mit den Mitteln der Soros-Stiftung wurden die wichtigsten russischen Zeitschriften finanziert und für die Unterstützung der Literatur spezielle Preise vergeben.15  
Im Rahmen seines Programms gab die Stiftung Lehrbücher heraus, in denen die russische Geschichte im neoliberalen, kosmo­politischen Sinne dargestellt wurde. Im September 1993, während das Parlament beschossen wurde, hatte ich Gelegenheit, an einer Preisverleihung im russischen Bildungsministerium teilzunehmen. George Soros verteilte Preise an die Autoren russischer Lehrbücher für ­Geschichte und Literatur, und der russische Bildungsminister Jewgenij Tkatschenko erklärte, was das Ziel der neuen Schulbücher war: «Es geht darum, die russische Mentalität zu zerstören.»
Die Programme von Soros waren im kulturellen Bereich so vielfältig, dass praktisch der gesamte nichtstaatliche Sektor von der Finanzierung durch die «Offene Gesellschaft» abhing. Das Institut für die Wissenschaften vom Menschen (IWM), 1983 in Wien gegründet und ebenfalls von Soros unterstützt, förderte die Reform des Bildungswesens und der Universitäten in Russland und den postsozialistischen Ländern. Allein zwischen 1997 und 2000 vergab die Stiftung 22 000 Stipendien in der Höhe von 125 Millionen Dollar.16
Ein weiterer amerikanischer Think tank ist die Nationale Stiftung für Demokratie (NED), 1982 von Reagan gegründet, die ihrerseits wieder die Institute der Demokratischen und der Republikanischen Partei der USA und ihre Büros in Moskau finanziert. Sie unterstützt vor allem private Medien und prowestliche politische Parteien und Bewegungen. Das Budget der NED wird vom Kongress der USA als Unterstützung für das State Department beschlossen. Dem Vorstand gehören prominente Politiker an wie John Negroponte, Otto Reich, Elliot Abrams. Die NED ist die Fortsetzung der Operationen der CIA mit anderen Mitteln. Die NED finanzierte u.a. folgende russische Organisationen (2005): Gesellschaft «Memorial» für historische Bildung und den Schutz der Menschenrechte, Moskauer Helsinkigruppe, das Sacharowmuseum, Mütter Tschetscheniens für den Frieden, die Gesellschaft für russisch-tschetschenische Freundschaft, das Tschetschenische Komitee der nationalen Rettung (in einem Jahr insgesamt 45 Organisationen).17
Das Moskauer Carnegie-Zentrum wurde 1993 als Abteilung der Carnegie-Stiftung für internationalen Frieden, errichtet 1910 von Andrew Carnegie als unabhängiges Forschungszentrum für internationale Beziehungen, gegründet. Die Spezialisten des Moskauer Zentrums befassen sich mit den wichtigsten Fragen der Innen- und Aussenpolitik Russlands. Es gibt eine Sammlung von Informationen über die problematischen Punkte der Entwicklung des Landes. Das Zentrum publiziert Sammelbände, Monographien, Periodika und Nachschlagewerke sowie eine Vierteljahreszeitschrift «Pro et contra», die Serie «Working Papers» und führt regelmässig Vorträge und Konferenzen durch. Die Stiftung wird von grossen Firmen wie BP, General Motors, Ford, Mott sowie von Soros, Rockefeller, dem Pentagon, dem State Department und dem britischen Aussenministerium finanziert. Die Direktorin war bisher Rose Goettemoeller, frühere Mitarbeiterin der RAND Corporation, die derzeit stellvertretende Aussenministerin der USA ist.
Die Vertreter der russischen Geschäftswelt im Aufsichtsrat sind Pjotr Awen, Sergej Karaganow, Boris Nemzow, Grigorij Jawlinskij und Jewgenij Jasin, der Präsident der Moskauer Wirtschaftsuniversität. Führende Mitarbeiter sind Dmitrij Trenin, der auch für Radio Free Europe und Radio Liberty arbeitet, und Lilija Schewzowa, die beide regelmässig in den Westen eingeladen werden, um dort zu erklären, dass Russland die demokratischen Freiheiten einschränkt. Die Forschungen des Zentrums werden von der politischen Klasse Russlands und auch des Westens umfangreich benützt. Die Arbeit des Moskauer Zentrums wird von der Zentrale in Washington durch ein «Russland- und Eurasien-Programm» unterstützt.18
Die Stiftung Freedom House, 1941 auf Initiative von Eleanor Roosevelt gegründet, entstand aus dem Kampf gegen den Isolationismus in den USA. Offizielles Ziel war der Kampf gegen den Nationalsozialismus und Kommunismus, heute wird sie von Soros und der Regierung der USA finanziert. In den 90er Jahren gründete Freedom House Büros in fast allen GUS-Staaten und das Amerikanische Komitee für Frieden in Tschetschenien (Mitglieder: Brzezinski, Alexander Haig, James Woolsey – früherer CIA-Chef). Das bekannteste Projekt ist heute «Freiheit in der Welt», das seit 1972 jährlich alle Staaten der Welt analysiert, wo sie in «freie», «teilweise freie» und «unfreie» eingeteilt werden.19
Im Jahr 1992 wurde die russische Filiale der Rockefeller-Stiftung Planned Parenthood Federation in Moskau und 52 weiteren russischen Städten gegründet. Die Stiftung machte den Versuch, das Fach «Sexualkunde», das in Wirklichkeit die Auflösung der Familie und die Erziehung eines neuen Menschen zum Ziel hat, in allen russischen Schulen einzuführen. Dazu kam es jedoch nicht, da die Beamten des Bildungsministeriums, die Lehrer, die Eltern und die orthodoxe Kirche Widerstand leisteten und das Projekt auf einer Konferenz der Russischen Akademie für Bildungswesen im Jahr 1997 abgelehnt wurde.20
Die Nichtregierungsorganisationen (NGOs) gelten im Westen als die Bausteine der Zivilgesellschaft. Im Falle Russlands haben sie nichts mit dem Aufbau einer direkten Demokratie zu tun, sondern sind Agenturen, die vom Westen finanziert und gesteuert werden.

Die westliche Einflussnahme auf das Bildungswesen und die Medien

Ein wichtiges langfristiges Ziel der westlichen Einflussnahme ist das Bildungs- und Hochschulwesen. Zunächst wurden nach der Wende von 1991 mit Hilfe westlicher Berater der Zentralismus und die marxistische Ideologie aufgelöst. Das Bildungsgesetz von 1992 und die Verfassung der Russischen Föderation von 1993 schrieben eine tiefgreifende Umorientierung des Bildungswesens im Zeichen eines neoliberal-demokratischen Paradigmas nach westlichem Vorbild fest. Es umfasste den Einbau marktwirtschaftlicher Elemente im Bildungswesen und den Aufbau einer Zivilgesellschaft.21
Die Vergabe von westlichen Krediten an das Bildungswesen war an die Erfüllung der Vorgaben gebunden. Auf diese Weise wurde das Bildungswesen im Sinn des neoliberalen Systems umgestaltet. Ein nichtstaatlicher Sektor mit teuren Privatschulen etablierte sich. Die privaten höheren und Hochschulen waren gewinnorientiert und verlangten Schul- und Studiengebühren. Durch die PISA-Studien der OECD wurde das Bildungswesen auf die Wirtschaft ausgerichtet. Viele Schulen in ländlichen Gebieten, die nicht mehr «rentabel» waren, wurden geschlossen. Viele Kinder gehen nicht mehr in die Schule oder schliessen sie nicht ab. Im Jahr 2000 gingen nach einem Unesco-Bericht 1,5 Millionen Kinder in Russland nicht in die Schule. Der Drogenkonsum der Schüler, der früher unbekannt war, breitete sich aus.22
Am bedeutendsten war die Reform des Hochschulwesens, das gleich nach der Wende von Weltbank und Internationalem Währungsfonds evaluiert wurde, die dann ein Programm für eine Umstrukturierung nach angloamerikanischem Vorbild ausarbeiteten. Im Jahr 2004 wurde die Bologna-Deklaration gesetzlich beschlossen: d.h. der Übergang zum vierjährigen Bakkalaureat und zum anschliessenden zweijährigen Magisterstudium sowie eine Präsidialverfassung mit Hochschulräten, in denen Vertreter der Wirtschaft sitzen. Viele russische Bildungsexperten sehen darin eine Zerstörung der Tradition der russischen Universität, weil der Bildungsprozess auf die Weitergabe von Informationen reduziert wird. Von den etwa 1000 Hochschulen und Universitäten in Russ­land sind heute 40% privat, viele davon vom Westen errichtet, an denen eine neue Elite herangebildet wird.23
Ein weiterer Sektor, der vom Westen mit grosser Aufmerksamkeit verfolgt wird, sind die Medien, die nach 1991 die grösste Wandlung durchgemacht haben. Sie wurden durch die neoliberalen Reformen nach 1991 privatisiert und von Oligarchen oder vom Ausland übernommen. Viele Fernsehstationen, Zeitungen und Zeitschriften erhielten ausländische Eigentümer wie die News Corporation von Rupert Murdoch, die heute die Zeitung «Vedomosti», die führende Finanzzeitung Russ­lands gemeinsam mit der «Financial Times» herausgibt und die News Outdoor Group, die grösste Werbeagentur, die in etwa 100 Städten Russlands aktiv ist, besitzt. Die Bertelsmann AG, die über das grösste europäische Fernsehunternehmen RTL verfügt, betreibt in Russland den landesweiten Sender Ren TV.24 Die Bertelsmann-Stiftung, 1977 von Reinhard Mohn gegründet, eine der mächtigsten Denkfabriken der EU, arbeitet mit der Gorbatschow-Stiftung zusammen, die ihren Sitz in Moskau hat, aber auch eine Zweigstelle in Deutschland und in den USA unterhält.
Die Medien waren unter Jelzin fast vollständig in den Händen der neuen Oligarchie, die wiederum mit den westlichen Finanzzentren verbunden ist. Gusinskij besass den gröss­ten Fernsehsender NTW, und Boris Beresowskij kontrollierte die Zeitungen. Als Putin begann, den russischen Staat wieder zu stabilisieren, stellte sich als vordringlichste Aufgabe die Kontrolle der Medien, weil die Regierung sonst gestürzt worden wäre.
Zur Amerikanisierung muss man last not least die Alltagskultur rechnen, die mit Rockkonzerten, Internet, Privatfernsehen, Kino­palästen, Discotheken, Musik-CDs, DVDs, Comics, Werbung und Mode fast dieselbe wie im Westen ist.
 Das Ziel der amerikanischen Strategie ist der Transfer des westlichen Wertesystems auf die russische Gesellschaft. Der russische Staat soll entideologisiert werden. In der Verfassung von 1993 wurde die staatliche Ideologie als Kennzeichen des Totalitarismus desavouiert und im Art. 13 verboten.25
Die offizielle sowjetische Ideologie beruhte auf einer materialistischen Philosophie, aber hatte Elemente einer nationalen Idee und war die Klammer, die den Staat zusammenhielt. Durch dieses Verbot wurde der Staat der Wertorientierungen der nationalen Idee beraubt. Die geistige Leere wird heute durch die westliche Populärkultur ausgefüllt.
Die kulturelle Offensive der USA hat das Ziel, in Russland eine multikulturelle, d.h. kosmopolitische, pluralistische und säkulare Gesellschaft zu schaffen, in der die einheitliche russische Nationalkultur aufgelöst ist. Das Volk, die Gemeinschaft der Bürger mit einer gemeinsamen Geschichte und Kultur, soll in eine multinationale Bevölkerung umgewandelt werden.

Der Widerstand des russischen Staates und der Intelligenzia

Das unter Staatspräsident Wladimir Wladimirowitsch Putin seit dem Jahr 2000 durchgesetzte Staatskonzept, insbesondere die Forderung nach einem starken Staat, beinhaltete eine teilweise Rezentralisierung, den Übergang von einem multinationalen zu einem nationalrussisch geprägten Staatsverständnis sowie die Tendenz, der russisch-orthodoxen Kirche und Religion eine Sonderstellung im Staat einzuräumen.
Im April 2001 übernahm der staatliche Energiekonzern Gasprom die Kontrolle über den Fernsehsender NTW. Die Tageszeitung «Sewodnja» (Heute) wurde eingestellt, der Chefredakteur des Wochenmagazins gekündigt. Boris Beresowskis Fernsehsender TW-6 wurde im Jänner 2002 geschlossen und Beresowski emigrierte nach England.
Im September 2003 wollte der Ölmagnat Michail Chodorkowski die liberale Wochenzeitung Moskowskije Nowosti übernehmen, um die liberalen Oppositionsparteien «Union rechter Kräfte» und «Jabloko» im bevorstehenden Wahlkampf zu unterstützen. Dieses politische Engagement war ein wichtiger Grund für die Verhaftung Chodorkowskis im Oktober 2003. Diese Massnahmen waren notwendig, weil es der Oligarchie sonst gelungen wäre, mit Hilfe der Medienmacht die Regierung selbst unter ihre Kontrolle zu bringen. Die drei wichtigsten Fernsehsender – ORT, Rossija und NTW – sowie ein bedeutender Teil der Druckmedien werden heute durch staatliche Konzerne (Gasprom und Wneschtorgbank) oder durch den Staat direkt (RTR) kontrolliert.
Der Oligarch Wladimir Potanin kontrolliert aber weiterhin die Tageszeitungen «Izwestija» und «Komsomolskaja Prawda». Derzeit gelten die «Nowaja Gaseta» (unter Kontrolle des Oligarchen Alexander Lebedew und des  ehemaligen sowjetischen Präsidenten Gorbatschow) und die Tageszeitung «Wedomosti» (ein Projekt des «Wall Street Journal» und der «Financial Times») als von der Regierung unabhängige Medien.26 Seit dem Jahr 1993 wurden in Russland gemäss einer Statistik 214 Journalisten ermordet, darunter 201 Journalisten in der Jelzin-Ära und 13 seit dem Amtsantritt Putins, darunter aber die meisten in seiner ersten Amtszeit, während es in der zweiten Amtzeit nur mehr drei waren.27
Die nationale Doktrin für Bildung 1999 und die Konzeption 2001 führten im inhaltlich-ideologischen Bereich das nationalpatriotische Gedankengut wieder ein. Eine Hinwendung zu Werten der Zarenzeit traf mit dem Postulat zusammen, die Vorzüge des Bildungssystems der Sowjetunion zu erhalten. Eine Sonderstellung haben die von der russisch-orthodoxen Kirche getragenen Privatschulen und Geistlichen Akademien inne, die seit 2007 staatlich anerkannt sind. In den Lehrprogrammen der Schulen wurden neue Gegenstände wie seit 1999 die obligatorische Vorbereitung auf den Wehrdienst und seit 2007 das Schulfach «Grundlagen der orthodoxen Kultur» eingeführt.28
Zum kulturellen Krieg gehört auch die Kampagne der westlichen Medien gegen Russland, die seit zehn Jahren, vor allem aber seit der Verhaftung Chodorkowskijs 2003 geführt wird unter dem Schlagwort «Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem!» Ein weiteres Beispiel ist die sogenannte Verfolgung progressiver Künstler, die darin bestehen soll, dass blasphemische und pornographische Werke aus öffentlichen Ausstellungen entfernt wurden. Es handelte sich in der Regel um Provokationen westlich finanzierter NGOs. Das Sacharow-Zentrum, das sich die Durchsetzung der offenen Gesellschaft zum Ziel setzt, organisierte 2003 eine Ausstellung «Vorsicht! Religion», auf der auch blasphemische antichristliche Exponate ausgestellt waren. Daraufhin forderte die Duma die Staatsanwaltschaft auf, gegen die Leitung des Zentrums tätig zu werden. 2005 wurden die Organisatoren zu einer Geldstrafe verurteilt.
Im Jahr 2005 führte die Regierung einen neuen Staatsfeiertag am 4. November ein, in der Nähe des alten Feiertags der Oktober­revolution am 7. November. Diesmal sollte aber der Sieg über die polnischen Invasionstruppen im Jahre 1612 gefeiert werden. Im Jahr 2006 wurde ein neues Gesetz über die Nichtregierungsorganisationen verabschiedet, nach dem sich alle neu registrieren mussten und die ausländische Finanzierung genauer kontrolliert wurde. Anfang 2008 wurden alle regionalen Büros des British Council mit Ausnahme des Moskauer Büros geschlossen, weil man dem Council antirussische Tätigkeit vorwarf.29
Im Unterschied zu der Zeit der ­Perestrojka und der Jelzin-Ära ist die russische Intelligenzia seit dem Nato-Angriff auf Jugoslawien 1999 nicht mehr neoliberal, sondern nationalpatriotisch eingestellt. Die Schriftsteller, Künstler, Filmschaffenden und Theaterleute sind heute Patrioten und werden vom Kreml unterstützt. Die Regierung kontrolliert auch die politische Berichterstattung der Medien, vor allem im Fernsehen, etwas weniger in den Zeitungen.
Die Hauptfigur der Traditionalisten war früher Alexander Solschenizyn, dem aber seine ungenügende Kritik des Westens vorgeworfen wurde. Die führende Gruppe sind heute die «Bodenständigen» [po venniki], sie sind christlich-orthodox, aber sehen die sowjetische Periode in der Tradition der russischen Geschichte. Ihre Ideologen sind Dorfschriftsteller wie Walentin Rasputin, Wassilij Below und Wiktor Astafjew. In den Zeitschriften «Nasch sowremennik», «Moskwa» und «Molodaja gwardija» wurde seit den 70er und 80er Jahren die patriotische Ideologie ausgearbeitet.
Die «Stiftung der historischen Perspektive», die von der ehemaligen Duma-Abgeordneten Natalia Narotschnizkaja geleitet wird, vertritt ein patriotisches und christliches Programm, verfügt über die Schriftenreihe «Zvenja», die Internetzeitschrift «Stoletie» und organisiert Vorträge und Tagungen. Die nationalpatriotische Intelligenz diskutiert eine grundsätzliche Änderung des Systems, die einen starken Staat und eine Schliessung der Grenzen vorsieht. Die Verbände der Kulturschaffenden wie der Schriftstellerverband, der Künstlerverband, der Verband der Filmschaffenden verfügen über Kulturhäuser, Galerien, Kinozentren und Zeitschriften und organisieren ein dichtes Programm von Veranstaltungen. Es gibt in Moskau 150 Theater, Opernhäuser und Konzertsäle, die überwiegend klassische Stücke aufführen. Regietheater, abstrakte Kunst und atonale Musik sind ein Minderheitenprogramm.30
Österreich und Deutschland werden positiv gesehen, man sieht vor allem die alte deutsche Kultur, man hat ein Bild davon, das aus der Vergangenheit kommt, aber man weiss nicht wirklich, was in Deutschland heute vor sich geht. Alexander Solschenizyn hat immer gehofft, Deutschland werde eine Art Brücke zwischen Russland und dem Rest der Welt sein, weil sich Deutschland und Russland gegenseitig zueinander hingezogen fühlen.31 Die deutschen Medien zeichnen aber ein verzerrtes Bild von Russ­land: dass Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem ist und die neoliberalen Intellektuellen einen verzweifelten Abwehrkampf führen. Als Beispiel präsentiert man den Pornoschriftsteller Viktor Jerofejew, der von der Hamburger «Zeit» nach Deutschland eingeladen wurde.32 Die entscheidende Frage ist heute in Russland aber nicht, ob es wieder eine kommunistische Diktatur wird, sondern ob es eine «Diktatur des Relativismus» nach westlichem Vorbild oder eine christliche Gesellschaft wird.33

Die religiöse Erneuerung

Der entscheidende Widerstand gegen die Verwestlichung kommt heute von der orthodoxen Kirche, die antimodernistisch und traditionalistisch eingestellt ist. Die Orthodoxie tritt für traditionelle Werte wie Ehe, Familie und Mutterschaft ein und lehnt die Homosexualität ab. Die Kirchen sind voll, überwiegend mit jungen und jüngeren Menschen. Die Jugend bekennt sich mehrheitlich zur Orthodoxie, d.h. zum Christentum, und heiratet wieder in der Kirche. Es gibt wieder 100 Millionen Gläubige, 30 000 Priester und 600 Klöster. Die Geistliche Akademie in Sergijew Possad ist voll, es gibt vier Bewerbungen für einen Platz. Es gibt eine orthodoxe Radiostation, einen Verlag, eine Reihe von Zeitschriften, Militärgeistliche in der Armee sowie eine Spitals- und Gefängnisseelsorge, und in den Schulen wurde de facto Religion als Unterrichtsfach zum ersten Mal seit 1917 wieder eingeführt. Nach den Umfragen bezeichnen sich 70% der Russen als religiös.34
Im Jahr 2007 beschlossen die russisch-orthodoxe Kirche und der Vatikan, Gespräche aufzunehmen, um ihre langjährigen Differenzen zu beseitigen. Erzbischof Ilarion, Leiter des Aussenamts des Patriarchats, früher russisch-orthodoxer Bischof von Wien, sagte dazu: «Wir sind Bündnispartner und stehen vor der gleichen Herausforderung: einem aggressiven Säkularismus.»35
Die Orthodoxie wird in Russland als die «Religion der Mehrheit» bezeichnet. Am 4. November, dem Tag der Nationalen Einheit in Russland, konnte ich eine ungewöhnliche Prozession auf dem Roten Platz beobachten. Der Patriarch ging in der ersten Reihe, die Spitzen des Islams, der jüdischen Gemeinde und der Buddhisten in der zweiten. Das war als sichtbares Symbol gedacht: «Der Patriarch ist das Oberhaupt der vorherrschenden Religion. Er eint die Gläubigen und fördert die Zusammenarbeit der Religionsgemeinschaften. Der Patriarch ist der geistige Führer des ganzen Volkes, nicht nur der orthodoxen Gläubigen.»36

Schlussfolgerungen

Russland ist heute in einer Krise, die zunächst im Finanz- und Währungssystem zum Ausdruck kommt, aber genauso den Kulturbereich erfasst, ja sogar dort ihre tiefere Ursache hat, die darin besteht,  dass pluralistische säkulare Gesellschaft den Menschen keine wirkliche Gemeinschaft, keine Weltanschauung und keinen Sinn gibt.
Russland braucht nicht die «materialistische und egoistische Kultur» der gegenwärtigen westlichen Gesellschaft, sondern eine universelle nationale Ideologie, die alle Seiten des Lebens des Volkes erfasst, das Land entwickelt und alles abwehrt, was die Existenz des Volkes bedroht.37
Die «Neufassung» [reset] der russisch-amerikanischen Beziehungen seit zwei Jahren ändert jedoch nichts an der langfristigen antirussischen Ausrichtung der amerikanischen Politik und hindert die CIA nicht daran, wieder aktiver in Russland zu werden. Auch Hillary Clinton betonte nach dem Besuch Obamas in Moskau, dass die USA am Konzept des absoluten Weltführers festhalten. Russland wird daher früher oder später vor der Wahl stehen, entweder einen souveränen Staat aufzubauen, der die Grenzen schliesst und die Unterminierung seiner Kultur abwehrt, oder zu kapitulieren und eine Provinz des Westens zu werden. •

Dr. Peter Bachmaier, geb. 1940 in Wien, Studium in Graz, Belgrad und Moskau, 1972–2005 Mitarbeiter des Österreichischen Ost- und Südosteuropa-Instituts, seit 2006 Sekretär des Bulgarischen Forschungsinstituts in Österreich, 2009 dreimonatiger Forschungsaufenthalt in Moskau. Vortrag, gehalten auf dem Kongress «Mut zur Ethik» in Feldkirch, 3. September 2010.

1 Basil Liddell Hart, Strategy: The Indirect Approach, 1. Aufl. 1929, 2. Aufl. 1954.
2 Christopher Simpson, Science of Coercion: Communication Research and Psychological Warfare, 1945–1960, New York, Oxford U.P. 1994, p. 4.
3 Simpson, Science of Coercion, p. 87.
4 A. Ross Johnson, R. Eugene Parta, Cold War Broadcasting: Impact on the Soviet Union and Eastern Europe, Woodrow Wilson International Center, Washington 2010.
5 Frances Stonor Saunders, Who Paid the Piper? The CIA and the Cultural Cold War, London 1999, dt. Ausgabe: Wer die Zeche zahlt … Der CIA und die Kultur im Kalten Krieg, Berlin 2001; Simpson, Science of Coercion, p. 68.
6 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administration’s Secret Strategy That Hastened the Collapse of the Soviet Union, New York 1994.
7 S.G. Kara-Murza, A.A. Aleksandrov, M.A. Muraškin, S.A. Telegin, Revolucii na eksport [Revolutionen für den Export], Moskva, 2006.
8 Zitiert nach: V.I.Jakunin, V.Bagdasarjan, S.S.Sulakšin, Novye technologii bor’by s rossijskoj gosudarstvennost’ju [Neue Technologien des Kampfes gegen den russischen Staat], Moskva, 2009, str. 50.
9  oseph Nye, Bound to Lead: the Changing Nature of American Power, Basic Books 1990; Joseph Nye, Transformational Leadership and U.S. Grand Strategy, Foreign Affairs, vol. 85, No. 4, July/August 2006, pp. 139–148.
10 Richard Armitage, Joseph S. Nye, A Smarter, More Secure America, CSIS Commission on Smart Power, 2009.
11 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administrations’s Secret Strategy That Hastened the Collapse oft he Soviet Union, New York 1994.
12 Das steht in der offiziellen Jelzin-Biographie von Wladimir Solowjow, Elena Klepikowa, Der Präsident. Boris Jelzin. Eine politische Biographie, Berlin 1992. Nach der Anhörung Jelzins in einem Ausschuss des Kongresses sagte David Rockefeller: «Das ist unser Mann!»
13 O. A. Platonov, Rossija pod vlast’ju masonov [Russ­land unter der Macht der Freimaurer], Moskva 2000, S. 35.
14 Platonov, Rossija, str. 3.
15 Platonov, Rossija, str. 15.
16 Jakunin, Novye techologii, S. 81.
17 Jakunin, Novye technologii, S. 90.
18 Jakunin, Novye technologii, S. 94f.
19 Jakunin, Novye technologii, S. 92.
20 www.pravda.ru 03.19.2008.
21 Gerlind Schmidt, Russische Föderation, in: Hans Döbert, Wolfgang Hörner, Botho von Kopp, Lutz R. Reuter (Hrsg.), Die Bildungssysteme Europas, Hohengehren 2010 ( = Grundlagen der Schulpädagogik, Bd. 46, 3. Aufl.), S. 619.
22 Schmidt, Russische Föderation, S. 635.
23 Schmidt, Russische Föderation, S. 632.
24 Pierre Hillard, Bertelsmann – un empire des médias et une fondation au service du mondialisme, Paris 2009, p. 27.
25 «In der Russischen Föderation ist die ideologische Vielfalt anerkannt. Keine Ideologie darf als staatliche oder verbindliche festgelegt werden.» Art. 13 der Verfassung der Russischen Föderation, Dezember 1993.
26 A. Cernych, Mir sovremennych media [Die Welt der gegenwärtigen Medien], Moskva 2007.
27 Roland Haug, Die Kreml AG, Hohenheim 2007.
28 Schmidt, Russische Föderation, S. 639.
29 Das Feindbild Westen im heutigen Russland, Stiftung Wissenschaft und Politik, Berlin 2008.
30 Vladimir Malachov, Sovremennyj russkij nacionalizm [Der gegenwärtige russische Nationalismus], in: Vitalij Kurennoj, Mysljaškaja Rossija: Kartografija sovremennych intellektual’nych napravlenij [Das denkende Russland: Kartographie der gegenwärtigen intellektuellen Richtungen], Moskva 2006, str. 141 ff.
31  nterview mit Alexander Solschenizyn, Der Spiegel Nr. 30, 23.07. 2007; Marc Stegherr, Alexander Solschenizyn, Kirchliche Umschau, Nr. 10, Oktober 2008.
32 Nikolaj Plotnikov, Russkie intellektualy v Germanii [Russische Intellektuelle in Deutschland], in: Kurennoj, Mysljaškaja Rossija, a.a.O., str. 328.
33 Westen ohne Werte? Gespräch mit Natalja Alexejewna Narotschnizkaja, Direktorin des russischen Instituts für Demokratie und Zusammenarbeit in Paris, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Nr. 51, 29.02.2008.
34 Jakunin, Novye technologii, str. 196ff.   
35 Interview in: Der Spiegel.
36 Der Spiegel, Nr. 51, 14.12.2009.
37 Papst Benedikt XVI. Enzyklika «Spe salvi», Rom 2007, in der er von einer «Diktatur des Relativismus» spricht; Jakunin, Novye technologii, str. 174f.

 

 

«Zukunftwerkstätten» in Russland

Im Juli 2010 fand in Jekaterinburg die 21. deutsch-russische Zukunftswerkstatt mit etwa 40 Teilnehmern im Rahmen des Petersburger Dialogs zwischen Deutschland und Russland statt. Diese Seminare, zu denen junge russische Führungskräfte eingeladen werden, wurden im September 2004 von der Deutschen Gesellschaft für Aussenpolitik begründet, die die erste «Zukunftswerkstatt» mit dem Thema «Deutschland und Russland in der globalen Welt» in den Räumen des Bertelsmann-Verlags Gruner und Jahr in Hamburg organisierte. Das Ziel der Seminare, die heute von der Körber-Stiftung unterstützt werden, ist die Aufarbeitung der kommunistischen Vergangenheit und die Verbreitung der Idee der demokratischen Zivilgesellschaft. Die deutschen Vortragenden erklären den jungen Russen, dass eine strategische Partnerschaft mit Russland nur auf der Basis gemeinsamer westlicher Werte möglich wäre. Sie geben ihnen den Rat, das imperiale Erbe Russlands zu beseitigen und sich den Spielregeln der Globalisierung zu unterwerfen.
Die Deutschen sagen den Russen, dass sie in Deutschland seit den 60er Jahren die Auseinandersetzung mit dem Krieg und dem Nationalsozialismus geführt und die Vergangenheit aufgearbeitet hätten, und werfen den Russen vor, mit der Erinnerung an den Sieg im Zweiten Weltkrieg an die sowjetische Identität anzuknüpfen und nicht bereit zu sein, den Totalitarismus umfassend aufzuarbeiten, womit sie eine weitere Demokratisierung der Gesellschaft verhindern würden. Die russischen Teilnehmer antworten, dass sich 1991 ein Bruch in ihrem historischen Bewusstsein vollzog, der zum Zerfall der fundamentalen Werte in der Gesellschaft führte. Die Russen sind bisher nicht bereit, sich vollständig «von der Vergangenheit zu lösen» und die «universalen Werte» zu akzeptieren.

Quelle: Newsletter, DGAP, 20.7.2010

dimanche, 08 mai 2011

Indoeuropeos y no indoeuropeos en la Hispania preromana

Las poblaciones y las lenguas prerromanas de Andalucía, Cataluña y Aragón según la información que nos proporciona la toponimia. Ediciones Universidad de Salamanca. Salamanca 2000

El proceso de indoeuropeización de la Península Ibérica es uno de los problemas más complejos a los que, desde hace ya muchos años, se enfrentan tanto la Prehistoria como la Lingüística. Es tal la cantidad de elementos en juego y de cuestiones a resolver que no resulta difícil augurar que serán muchas las generaciones de arqueólogos, filólogos, historiadores de la religión y antropólogos que investigarán y debatirán sobre este campo.  El camino por recorrer es largo y, como es sabido, son pocos los puntos que han  sido firmemente establecidos y, en consecuencia,  aceptados por todos. No es este lugar para hacer balance de la cuestión: un muy breve resumen se podrá encontrar en un artículo que publicamos en un número anterior de Terra Nostra o una exposición mucho más detallada en la Parte V de otra obra del autor del que nos ocupamos aquí, Francisco Villar, Los Indoeuropeos y los orígenes de Europa, 2ª ed., Madrid 1996. Brevemente, recordaremos que parece clara la existencia de tres estratos lingüísticos indoeuropeos prerromanos: por un lado, el  correspondiente al Alteuropäisch, por otro, el de la lengua de las inscripciones lusitanas y, por último, el celtibérico, existiendo posiciones encontradas sobre la naturaleza de cada una y el tipo de relaciones que pudieran haber existido entre ellas.

Este ya de por sí complejo panorama se ha visto más complicado, si cabe, por la hipótesis que presenta F. Villar en esta obra. En efecto, a lo largo de sus casi 500 páginas el autor intenta demostrar, a través del análisis de una ingente cantidad de material lingüístico, la presencia en la Península Ibérica de un estrato lingüístico indoeuropeo diferente a cualquiera de los otros tres detectados hasta el momento, un estrato de rasgos muy arcaicos que de confirmarse atestiguaría que el proceso de indoeuropeización de la Península fue mucho más complejo y profundo de lo que  se había supuesto.

La obra comienza haciendo repaso de una serie cuestiones relativas a la Lingüística Comparada, en especial un alegato de la validez de su método y una descripción de sus características, para continuar con un amplio comentario de la historia de la investigación paleolingüística en España, desde los dislates del padre Astarloa hasta los autores contemporáneos como Gorrochategui o de Hoz, haciendo especial hincapié en la progresiva complejidad de las concepciones del substrato, desde el vasco-iberismo originario, tesis que no se cansa durante toda la obra de denostar, y con razón, hasta la identificación de los diferentes niveles actualmente admitidos: los ya mencionados indoeuropeos junto al vasco, tartesio, ibérico, etc.

Tras estos dos capítulos a guisa de introducción, se adentra en el examen del material recogido: topónimos, hidrónimos, antropónimos y etnónimos, material organizado en series en función de un componente principal que es estudiado en todos los aspectos filológicos posibles, tanto fonéticos como morfológicos, y del que ofrece su correspondiente distribución geográfica, tanto en la Península como en Europa, norte de África u Oriente Próximo. Así, uno a uno, van siendo analizados todos los elementos susceptibles de formar parte de este estrato, proponiendo el carácter indoeuropeo, entre otros, de los siguientes: uba-, relacionado con las raíces indoeuropeas para agua *ap, *ab, *up; ur, relacionado con el ide *(a)wer- / (a)ûr, agua, río, corriente; urc- con el ide *war- / *ur- más el sufijo ko; uc-, en el que se habrían reunido tres componentes diferentes: uko (diminutivo), uko (sufijo hidronímico que aparece en lituano) y un apelativo relacionado con ûkis (lugar de habitación) también presente en lituano, bai-, relacionado con el ide *gwhêi, brillar, etc. Al estudio de los elementos susceptibles de ser agrupados en series que califica de mayores sigue el de las series menores (tur-, turc- y murc-) y de aquellos, muy numerosos, que por su escasa aparición en las fuentes no pueden ser seriados, pero que responden a unas mismas características lingüísticas, así como el análisis de la antroponimia susceptible de ser relacionada con este estrato.

Una vez analizado el material, Villar se adentra en la caracterización de la lengua o lenguas responsables de esta hidronimia,  toponimia y antroponimia, llegando a la conclusión de que no corresponde a ninguna de las lenguas indoeuropeas conocidas, siendo imposible su identificación con ninguno de los tres estratos indoeuropeos conocidos en la Península por diferentes razones (aquí no podemos dejar de mencionar que en su obra mencionada anteriormente relaciona el elemento tur-, presente en nuestro Turia, con el Alteuropäisch pp. 507-509), y sosteniendo que este estrato presenta fuertes relaciones con las lenguas itálicas y con las bálticas, generalmente, aunque no siempre, en las innovaciones con las primeras y en los arcaísmos con las segundas.

Durante toda la obra, y mediante el estudio de la distribución geográfica de los testimonios de este estrato se va evidenciando una concentración de estos elementos en dos áreas principales: la meridional y la ibérico-pirenaica, como el autor las denomina, que se corresponden con el área que hasta ahora se consideraba no indoeuropea (baste recordar la famosa frontera de los briga-). Resulta evidente que las consecuencias de las propuestas de Villar pueden resultar revolucionarias para nuestra protohistoria. El autor es consciente de ello y en un último capítulo analiza algunos de los etnóminos del área ibérica (ilérgetes, indicetes, volciani, etc.) atribuyéndoles etimologías indoeuropeas relacionadas con el estrato objeto del libro (seguras para dieciséis entre veintitrés, aunque posiblemente sean más todavía), lo que implica un masivo substrato indoeuropeo en todo esta área (Aragón, Cataluña y norte de Valencia), pero, sin embargo, renuncia explícitamente a intentar explicar el mecanismo de entrada de estas lenguas, emplazando a arqueólogos y prehistoriadores a abordar esta cuestión. Lo que sí sostiene es la imposibilidad de relacionar los Campos de Urnas con esta toponimia debido a motivos distribucionales (son prácticamente inexistentes en Andalucía) y cronológicos (relaciona el topónimo Alube de la Ilíada con el Guadalquivir y con los hallazgos micénicos allí efectuados, lo que dataría este estrato con anterioridad a las penetraciones de esta cultura. Por otro lado, considera que la densidad de este estrato casa mal con unos «recién llegados» como los Urnenfelder). No obstante, no parecen argumentos excesivamente fuertes: Infiltración y transformación de la cultura material son fenómenos que a menudo van parejos y aunque en la actualidad se tiende a ver en las transformaciones del bronce final tartésico influencias mediterráneas, algunos de los nuevos elementos no dejan de estar relacionados con el ambiente de las urnas, aunque tampoco podemos dejar de señalar que se ha hecho responsable a influencias del Mediterráneo los elementos indoeuropeos presentes en el tartesio. Por otra parte, la relación del Alube homérico con la Península no deja de ser una conjetura toponímica, apoyada sobre conjeturas cronológicas y arqueológicas, y en cuanto a la excesiva densidad que pueda presentar un substrato depende más bien de la profundidad de la «limpieza étnica» que de la antigüedad del proceso. Todo esto, no obstante, no deja de ser un mero comentario ante la superposición de esta toponimia y los Campos de Urnas en el área nordoriental peninsular, que resulta bastante sugerente y ante la propia naturaleza lingüística del substrato (sobre todo la presencia de elementos compartidos con diferentes grupos del «indoeuropeo nordoccidental») que no deja de evocar constantemente las ideas de H. Krahe sobre el «estado líquido» (flüssige Zustand) del complejo de las urnas desde el punto de vista lingüístico. No obstante, evidentemente es todavía muy pronto para intentar elaborar hipótesis arqueológicas sobre esta cuestión.

Un punto que quizá llame la atención a quienes han seguido la labor de Villar es el escaso espacio dedicado al paleoeuropeo y a sus presuntas relaciones con este estrato recién descubierto. Ya que ambas son lenguas ciertamente arcaicas y siguen un modelo distribucional diferente, aunque muy determinado en ambas por los cursos de agua, cabría esperar un análisis comparativo de ambas lenguas que nadie mejor que Villar está en condiciones de realizar. Estamos convencidos de que no tardará en abordar este problema.

En definitiva se trata de una obra destinada a tener un gran eco entre los especialistas no sólo en paleohispanística sino también en indoeuropeística y que abre nuevos caminos para el conocimiento del pasado de nuestros pueblos.                                                                                                                          

 

Olegario de las Eras.        

samedi, 07 mai 2011

Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell'Europa unita

Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell’Europa unita

Francesco Lamendola

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Vi sono scelte che non vengono perdonate, che fruttano al proprio autore la «damnatio memoriae» perpetua, indipendentemente dal valore del personaggio e da tutto quanto egli possa aver detto o fatto di notevole, prima di compiere, magari per ragioni contingenti e sostanzialmente in buona fede, quella tale scelta infelice.

È questo, certamente, il caso dello scrittore Drieu La Rochelle (Parigi, 1893-1945), il quale, nonostante i suoi innegabili meriti letterari e l’importanza di certe sue intuizioni politiche nel periodo fra le due guerre mondiali, per il fatto di aver aderito al Partito Popolare Francese dell’ex comunista Jacques Doriot ed averne condiviso, durante l’occupazione tedesca della Francia, le posizioni collaborazioniste, è stato scacciato per sempre dal salotto buono della cultura europea e ha subito la rimozione sistematica dei suoi meriti di europeista convinto, quando l’idea di un’Europa unita era una rara eccezione alla regola nel panorama uniforme dei gretti nazionalismi.

Ma chi era Pierre Drieu La Rochelle, prima di convertirsi al fascismo, nel 1934, e prima di accettare di collaborare con i Tedeschi nella Francia occupata, fino a ricoprire la direzione della prestigiosissima «Nouvelle Revue Française»?

Non è tanto la sua biografia che qui ci interessa, reperibile presso qualunque testo di letteratura francese, quanto l’itinerario spirituale che lo ha portato, rara e felice eccezione nel panorama degli anni Venti e Trenta, a perorare la causa di una unità europea capace di assorbire e ricomporre i nazionalismi esasperati e contrapposti.

Il primo dato significativo è la sua partecipazione alla prima guerra mondiale, dal principio alla fine (comprese tre ferite sul campo, di cui due nel solo 1914). Egli vi andò entusiasta, come tanti altri giovani della borghesia non solo francese, ma tedesca, russa, austriaca, italiana; ma ne tornò traumatizzato e disgustato. Aveva sognato la guerra eroica, e si trovò scaraventato in una carneficina di tipo industriale, dove la vittoria finale non andava al più audace o al più coraggioso, ma a quello che aveva alle spalle il più potente sistema industriale e finanziario.

Il pacifismo di Drieu La Rochelle, pertanto, non nacque da motivazioni etiche, ma, in un certo senso, estetiche: lettore entusiasta, fin dalla prima gioventù, dello «Zarathustra» nietzschiano, e quindi odiatore della mediocrità e della anonimità della società di massa, egli vide nella guerra moderna non già la smentita, ma il trionfo di quella mediocrità e di quella anonimità, dunque qualcosa di osceno e di stupidamente brutale.

Il secondo dato importante è la lucidità con la quale egli comprese che, a partire dal 1919, l’Europa aveva perduto il suo ruolo primario sulla scena della politica e dell’economia mondiali, a vantaggio di potenze imperiali di tipo “continentale”: Stati Uniti, Russia, e, in prospettiva, Cina e India. Prima di molti intellettuali e di molti uomini politici, egli comprese che nessun Paese europeo – tranne, forse, la Gran Bretagna, in virtù del suo immenso Impero coloniale – avrebbe potuto, alla lunga, reggere il confronto con quei colossi.

Pertanto, anche il suo superamento del nazionalismo – a cui aveva creduto appassionatamente – non si basa su ragionamenti di ordine umanitario, ma di “Realpolitik”. Così come Machiavelli vide lucidamente che gli Stati regionali italiani non avrebbero potuto reggere la sfida delle monarchie nazionali francese e spagnola, se non si fossero riformati da cima a fondo; allo stesso modo Drieu La Rochelle vide che gli Stati europei sarebbero usciti dal gioco delle grandi potenze mondiali se non fossero stati capaci di rinunciare alla pietra d’inciampo del nazionalismo e non avessero costruito una unione di tipo federale.

Il suo giudizio sul nazionalismo, dunque, non scaturiva da ragioni morali, ma politiche: esso aveva fatto il suo tempo. In altre epoche della storia aveva potuto svolgere un ruolo utile, anzi, necessario; adesso, non era altro che un peso morto, un ostacolo privo di senso (egli adopera il termine «rinsecchito») alla futura salvezza del Vecchio Continente.

Perché Drieu La Rochelle era una nazionalista, un francese che amava la Francia sopra ogni altra cosa; ma non fu mai un nazionalista gretto e miope, capace, cioè, di misconoscere la funzione storica e culturale svolta dalle «altre» patrie nella storia d’Europa. Egli, in particolare – cosa tanto più notevole, nel clima della «pace punitiva» imposta a Versailles da Clemenceau alla Germania sconfitta – non fu mai uno spregiatore della cultura tedesca; non solo: sostenne sempre che, accanto all’influsso della Grecia, di Roma e dell’Umanesimo italiano, la cultura francese era il risultato di un altro influsso, quello nordico d’oltre Reno, che aveva svolto un ruolo non meno significativo del primo.

Il terzo elemento è la ricerca tormentata, quasi affannosa, di una formula politica capace di fornire un orientamento spirituale e materiale ai popoli dell’Europa, usciti dalla prova durissima della prima guerra mondiale e frastornati da eventi di grande portata storica, potenzialmente minacciosi, quali la nascita dell’Unione Sovietica, il sorgere del fascismo e, poi, del nazismo, e la grande crisi di Wall Street del 1929. I suoi ondeggiamenti politici sono apparsi sovente quali segni di confusione ideologica e di velleitarismo; forse, sarebbe più giusto considerarli quali segni di una aspirazione ardente, ma sincera, a trovare un porto sicuro nella grande procella che in quegli anni infuriava sul mondo.

Il suo accostamento al Partito Popolare Francese di Doriot, ex comunista divenuto fautore di Hitler e Mussolini, giunge solo alla metà degli anni Trenta, dopo che egli sembra avere esplorato ogni strada, ogni possibilità, per individuare una via d’uscita dalla crisi della civiltà europea che gli sembrava, e a ragione, una crisi non solo economica e politica, ma innanzitutto spirituale. È come se egli avesse bussato a tutte le porte e, solo dopo averle trovate tutte chiuse a doppia mandata, si fosse risolto ad entrare nell’unica stanza che gli si rivelò accessibile.

In ogni caso, è certo che la sua adesione al collaborazionismo con i Tedeschi, dopo il 1940, non ebbe niente di opportunistico e niente di disonorevole, per quanto la si possa considerare politicamente discutibile o anche decisamente sbagliata. Egli non desiderava un’Europa asservita alla volontà di Hitler, e aveva sempre affermato di non intendere l’unità europea come il risultato di un’azione di forza da parte di una singola Potenza. Tuttavia, nel 1940, si trovò a dover fare una scelta irrevocabile: scelse quello che gli parve il male minore. È noto, d’altronde, che si adoperò per ottenere la liberazione di Jean Pulhan, detenuto nelle carceri naziste; ma questo sarebbe stato troppo facilmente dimenticato, nel cima da caccia alle streghe del 1945 che lo spinse al suicidio.

Nella sua ricerca di un nuovo ordine europeo che consentisse alle «patrie» francese, tedesca, inglese, italiana, di continuare a svolgere un ruolo mondiale nell’era dei colossi imperiali, si era accostato anche a certi ambienti industriali e finanziari che egli definiva «capitalismo intelligente», perché aveva intuito che, in un mondo globalizzato, anche il capitalismo avrebbe potuto svolgere una funzione utile, purché si dissociasse dal nazionalismo e contribuisse a creare migliori condizioni di vita per gli abitanti del Vecchio Continente. Grande utopista, e forse sognatore, Drieu La Rochelle si rendeva però conto della importanza dei fattori materiali della vita moderna, e intendeva inserirli nel quadro della nuova Europa da costruire.

Al tempo stesso, egli era un nemico dichiarato della tecnologia fine a se stessa e, più in generale, degli aspetti quantitativi, puramente economicisti della modernità. Una sua lampeggiante intuizione si può riassumere nella frase: «L’uomo, oggi, ha bisogno di ben altro che inventare macchine; ha bisogno di raccogliersi, di danzare: una grande danza meditata, una discesa nel profondo». Pertanto, egli vide lucidamente il pericolo della costruzione di un’Europa senz’anima, rivolta solo agli aspetti materiali dell’esistenza.

Si potrà definire questa posizione come tipicamente decadentistica; e, in effetti, non è certo un caso che, anche sul piano del suo itinerario letterario, egli si sia mosso fra Dadaismo, Surrealismo e Decadentismo alla Thomas Mann: sempre alla ricerca di una nuova via, di un varco fuori dal grigiore della mediocrità della società tecnologica e massificata. In un certo senso, il suo itinerario politico non è stato altro che il riflesso e il prolungamento di quel suo errabondo, infaticabile viaggio artistico alla ricerca, se non di una nuova Terra Promessa, certo di una via di fuga dagli aspetti più alienanti della modernità.

In fondo, la sua vicenda umana, artistica e politica fra vitalismo, pessimismo (pensò più volte al suicidio), estetismo, superomismo e «rivoluzione conservatrice» lo accomuna a personaggi come Ernst Jünger, i quali, dopo essere stati segnati irreversibilmente dall’esperienza della guerra di trincea, si dedicarono interamente alla ricerca di una nuova società, capace di dare un senso a quei sacrifici e di fare proprie cere esigenze del mondo moderno, volgendole però al servizio di un primato dello spirito sull’economia e sulla tecnica.

Quanto alla sua adesione finale al Nuovo Ordine nazista, non bisognerebbe dimenticare che egli non fu poi così isolato come si pensa, dal momento che intellettuali ed artisti del calibro di Ezra Pound, Knut Hamsun e Céline finirono per fare delle scelte analoghe alle sue, e ciascuno di essi in perfetta buona fede. Egli sperò, come quelli, di poter agire dall’interno del sistema hitleriano per affermare i valori in cui aveva sempre creduto, contro la doppia minaccia del totalitarismo politico russo e del totalitarismo finanziario americano; e, se commise un grave errore di giudizio, bisogna pur ammettere che, nel fuoco della seconda guerra mondiale, non tutto quel che oggi ci sembra evidente, con il senno di poi, lo era anche allora; e non tutto quel che si fece allora, nell’Europa dell’Asse, era totalmente folle e scellerato, come poi una Vulgata manichea lo ha voluto dipingere.

Ha scritto Alessandra La Rosa nel suo pregevole saggio «L’idea di Europa in Drieu La Rochelle» (nel volume L’Europa e le sue regioni, frutto di un Convegno internazionale svoltosi presso ‘Università di Catania ed organizzato dal Dipartimento di studi politici nel maggio 1990 (Palermo, Arnaldo Lombardi Editore, pp. 95-106 passim):

«Per Drieu fare l’Europa è una questione vitale da qualunque punto ci si pone, esterno o interno. “Il faut faire les Etates unis d’Europe parce que c’est la seule façon de defendre l’Europa contre elle-même et contre les autres groupes humains”. Se dal punto di vista estero bisogna fare l’Europa per far sì che non sia fagocitata dall’imperialismo capitalista americano e dall’imperialismo socialista risso, dal punto di vista interno i pericoli che nascono da un diffuso ed esasperato nazionalismo chiedono tale soluzione. L’unità europea è necessaria per porre fine alle lotte interne nate dai differenti interessi nazionali che potrebbero culminare in una ulteriore guerra fratricida da cui l’Europa non uscirebbe salva.

Secondo George Boneville, l’odio della guerra e l’amore dell’Europa presentano una stretta correlazione nella maggior parte delle riflessioni fatte dagli intellettuali sul tema dell’Europa. Nel caso di Drieu La Rochelle l’equazione è più complessa. Come vedremo l’atteggiamento europeista di Drieu non scaturisce da un rifiuto della violenza in sé, da un odio per la guerra tra le nazioni e quindi da un amore innato per la pace. L’esprit de guerre e la volontà di potenza sono presenti nel suo pensiero. Come dice Simon “il a chanté la guerre accoucheuse de héros”. Il primo conflitto mondiale viene accettato con entusiasmo da Drieu, che parte volontario. La guerra, al di là del suo carattere ideologico, rappresenta per Drieu l’occasione per permettere di risvegliare nell’uomo quelle virtù virili, come il coraggio, l’amore del rischio e il senso del sacrificio, attraverso le quali affermare la propria volontà di potenza, “en dépit de tous les obstacles et de toutes les menaces”.

Ma è anche vero che sul tema della guerra Drieu dimostra di avere delle esitazioni e dei ripensamenti che alla fine lo portano ad un superamento del suo atteggiamento antipacifista, come dimostra la sua argomentazione su l’unità europea. (…) È la realtà della guerra a mostrare a Drieu la portata dell’errore delle sue immaginazioni giovanili. Per l’uomo Drieu che ha vissuto l’esperienza amara delle trincee e frustrante del campo di battaglia, la guerra non è più “une novetaué mervelleuse, l’accomplissement qui n’était pas espéré de notre jeunesse”, ma solamente una esperienza da ripudiare fatta solo di distruzione e sofferenza (…). La speranza iniziale che la guerra fosse un movimento rivoluzionario rinnovatore e benefico fa posto alla presa di coscienza della estrema bestialità di ogni atto bellicistico. La  guerra è solo “geste obscene de la mort” reso ancora più ripugnante dall’uso di armi e di tecniche micidiali proprie della guerra chimica.. Sul campo di battaglia Drieu prende coscienza della profonda dicotomia esistente tra la guerra moderna, da lui vissuta, fatta di ferro , d scienza e di industria, e la guerra “éternelle”, da lui sognata, fatta di scontri frontali, di muscoli, di guerrieri. La “violence des hommes” caratterizza la prima, la “violence des choses” la seconda. La guerra moderna nega tutti i valori che giustificavano agli occhi di Drieu la guerra eterna (…).

La presa di coscienza che ciò che lui aveva vissuto come combattente era la forma decadente della guerra classica spiega il suo disincanto, il suo disgusto, il suo sentimento di sentirsi “blessé”. Ciò ha contribuito a far assumere a Drieu una posizione antimilitarista; ad aprire la strada del suo pensiero al pacifismo che negli anni venti si manifesta come protesta contro la guerra moderna. In tal senso si spiegano certamente le prime affermazioni di Drieu sulla necessità di evitare la ripetizione di una guerra se non si voleva l’agonia dell’universo. (…)

Il cambio di carattere della guerra eterna ci può aiutare a capire le dichiarazioni antimilitariste di Drieu come rifiuto della guerra moderna, ma se ci soffermassimo solamente sulle sue proteste contro la guerra moderna non potremmo capire le sue dichiarazioni di pacifismo assoluto, implicite nella sua posizione europeista. Infatti la condanna della guerra moderna non implica ancora la condanna morale della guerra in sé, quindi anche di quella che per Drieu è la “vera” guerra. È necessario perciò soffermarsi sul superamento della sua posizione nazionalista per capire come Drieu approdi all’internazionalismo pacifista che implica una condanna morale e politica della guerra.

Drieu La Rochelle non è certamente un intellettuale che crede nell’Europa “a priori” e che quindi nega di fatto l’idea nazionale. Tutt’altro (…). È indubbio che nel pensiero di Drieu è possibile individuare degli aspetti della dottrina nazionalista. Ma è anche vero che nello stesso pensiero giovanile di Drieu, ritenuto da alcuni il più patriottico, è possibile individuare delle affermazioni che lo allontanano dalla stretta osservanza del pensiero maurissiano. Nel poema “A vous Allemands” Drieu mostra di non condividere l’antigermanismo dell’Action Français.. Drieu prova del rispetto per il valore e la forza del nemico tedesco, fino a vedere nei tedeschi la fonte della rigenerazione nazionale. (…) Non solo Drieu rifiuta l’antigermanismo politico, ma anche quello filosofico, che invece caratterizzava il pensiero di Maurras. Per Maurras il pensiero francese è figlio dell’umanesimo mediterraneo, espressione quindi di quella ragione e di quella misura tipica del mondo greco-latino. Per Drieu, invece, il pensiero francese non è figlio solo del genio mediterraneo, ma anche delle influenze nordiche. (…)

Se certamente Drieu non è un intellettuale che nega a priori l’idea di nazione, bisogna anche ammettere che il discorso politico di Drieu è caratterizzati da fasi evolutive in cui vi è un ripensamento e un superamento degli aspetti nazionalisti del suo pensiero (…). Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries sono testi in cui il superamento della posizione nazionalista di Drieu trova la sua completa realizzazione. Drieu si pone contro il concetto di unità nazionale, presentando l’esagono francese come un “carrefour” aperto sul mondo, aperto sull’Europa, nel cui seno già si realizza l’incontro del genio nordico e mediterraneo. La Francia contemporaneamente fiamminga, bretone, basca, alsaziana, realizzava già l’unità nella diversità (…).

Ogni manifestazione di nazionalismo culturale, integrale, è per Drieu espressione di un “ottuso” conservatorismo che porta a coniugare solo questo verbo: “Je suis français“. Contro l’isolazione culturale, mortale per la stessa creazione, Drieu sostiene l’assimilazione culturale, affermando che per vivere pienamente bisogna espandere la propria identità e non rimanere radicato nella propria (…).

Nel 1922 in Mesure de la France il rifiuto della guerra poteva sembrare più legato alle condizioni inaccettabili della guerra moderna meccanica e chimica, piuttosto che legato ad un superamento della sua posizione nazionalista. Ma i saggi politici di Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries dimostrano come Drieu riunisca in uno stesso rifiuto la guerra e il nazionalismo che genera il primo. Il sentimento del patriottismo non corrisponde ala realtà delle cose. Esso è sorpassato. Cosa significa essere un patriota francese in un’Europa aperta ai grandi imperi? “Aujord’hui la France ou l’Allemagne, c’est trop petit” (…).

Rifiutando ogni forma di particolarismo nazionalismo nazionale Drieu esorta i Francesi a “mourir comme Français, à renaitre comme hommes” per poi diventare degli europei. La sua presa di posizione contro le patrie e il nazionalismo ha un corollario positivo: la sua professione di fede europea. (…) La sua speranza nella unione europea si colora, come nella maggior parte dei casi, di pacifismo morale e politico, che può sembrare paradossale in un futuro teorico del fascismo. “Les seuls adversaires de la guerre dans notre societé sons les objecteurs de coscience”. A costoro Drieu dedica un capitolo in Socialisme Fasciste parlandone con ammirazione e simpatia. Nella parte finale di L’Europe contre les patries fa sua la loro tesi. Sotto forma di dialogo col suo “io” Drieu dichiara che nell’evento di una guerra europea rifiuterà la mobilitazione poiché, se come uomo considera la guerra moderna il “geste obscene de la mort”, come europeo vede la sola speranza di sopravvivenza dell’Europa in una unità pacifica. L’amore della nuova patria europea impone non la guerra ma la pace (…).

Nel 1922, in Mesure de la France, egli si muove nella direzione di una Europa delle patrie. (…) Considerando ancora la patria come una realtà che non poteva essere negata, egli propende verso l’idea di una alleanza tra le patrie europee, sotto la forma di una confederazione, dove potrebbe essere creata qualche struttura in comune. Ma nello stesso del 1922 , rifiuta ogni soluzione che si fondi sull’egemonia di una nazione federatrice. (…)

Nel 1928 la posizione di Drieu diventa molto più radicale sul modo di realizzare l’unità europea. Il nome di “Ginevra”, presente nel titolo del suo saggio, indica come in questo periodo Drieu crede che la Società delle nazioni sia l’agente della unificazione europea. La sua speranza di vedere realizzare una unificazione europea sotto il segno liberale lo porta ad ammirare l’azione di alcuni politici: come “l’effort admirable et fécond d’Aristide Briand”. (…)

L’unificazione europea non è solo un’idea, non è solo un progetto morale. Drieu prende posizione anche sulle forze sociali ed economiche che debbono operare prr la sua realizzazione. Egli si rende conto che il sistema economico è un importante agente di unificazione (…) Negli anni Venti, dal 1925 al 1929, Drieu fa appello alla forza del sistema capitalista. Spera in un neo-capitalismo intelligente e riformatore che rinunci alla concorrenza selvaggia che regnava sia tra le azioni che all’interno d queste. L’alleanza tra capitalismo e nazionalismo non può essere, secondo Drieu, che accidentale; la logica stessa dell’evoluzione del capitalismo deve condurlo, se esso vuole sopravvivere, all’internazionalismo (…) Drieu sostiene i nuovi capitalisti, agenti di un sistema industriale intelligente, poiché li considera forze rivoluzionarie che concorrono alla realizzazione della unità europea».

Abbiamo paragonato Drieu La Rochelle a un viandante che bussa a tutte le porte, consapevole – come pochi suoi contemporanei lo erano stati – dei tempi tremendi che si andavano preparando, fin dall’epoca della conferenza di Versailles che, chiudendo il capitolo della prima guerra mondiale, apriva le ragioni per lo scoppio della seconda.

Tipica, in proposito, è stata la sua illusione che la Società delle Nazioni potesse svolgere il ruolo storico di tenere a battesimo la nascita della nuova Europa unita: illusione generosa e, a suo modo, non del tutto sbagliata, se gli uomini che erano allora alla guida dell’Europa avessero posseduto un po’ più di lungimiranza e un po’ più di saggezza. Invece, come è noto, la Società delle Nazioni divenne quasi subito un supplemento di potere per le ambizioni egemoniche della Gran Bretagna e della Francia, svuotandola di ogni credibilità e di ogni significato ideale.

Il risultato di quella miopia, di quel gretto egoismo nazionalista è noto: sia la Gran Bretagna che la Francia perdettero tanto i loro imperi coloniali, quanto il loro ruolo di potenze mondiali, subito dopo la fine della seconda guerra mondiale: avevano sacrificato una splendida occasione di mettersi all’avanguardia dell’unità europea per inseguire la chimera di una splendida autosuffcienza «imperiale», per la quale non possedevano né i mezzi, né la credibilità ideologica (dopo aver combattuto contro Hitler in nome della libertà dei popoli di tutto il mondo).

Che dire, dunque, del sogno europeista di Drieu La Rochelle?

Anche se, oggi, è di gran moda esercitarsi nel tiro al bersaglio sugli sconfitti e stracciarsi le vesti davanti agli errori e alle contraddizioni dei perdenti, nondimeno bisognerebbe recuperare quel minimo di onestà intellettuale per rendere atto a uomini come Drieu La Rochelle che il loro sogno non è stato solo e unicamente uno sbaglio; che un’Europa diversa e migliore avrebbe potuto nascere, e la tragedia della seconda guerra mondiale avrebbe potuto essere evitata, se altri uomini generosi avessero condiviso quel medesimo sogno.

lundi, 02 mai 2011

Los Origenes de Europa

 

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Los Orígenes de Europa

Por Teresa Inmaculada Cuenca Cabañas

Ex: http://idendidadytradicion.blogia.com/

 

624600514.jpgLos primeros hombres, con ojos de color de cielo y cabellos de color de luz, engastaron en sus dagas de sílex la Piedra de Luna… pusieron en movimiento las aspas del sol y se adueñaron de la Tierra por añadidura. Buscaban Avalón en este mundo y la Piedra de Luna tuvo para ellos significado diferente. El Guía fue el primer Caminante de la Aurora y su nombre cambia en las Edades. La Piedra de Luna estuvo entre sus cejas. La daga de sílex en sus manos. La Tierra bajo sus plantas. La piel del Carnero fue el emblema que se mecía al viento de esas edades.
M. Serrano, Las Visitas de la Reina de Saba

En 1933 Werner Jaeger en la introducción a Paideia (2000, 4-5) afirmaba que “…nuestra historia -en su más profunda unidad-, en tanto que sale de los límites de un pueblo particular y nos inscribe como miembros de un amplio círculo de pueblos, “comienza” con la aparición de los griegos. “Comienzo” no significa aquí tan sólo comienzo temporal, sino también arjé, origen o fuente espiritual, al cual en todo grado de desarrollo hay que volver para hallar una orientación (…) No se trata sólo del sentimiento de un parentesco racial, por muy importante que este factor sea para la íntima inteligencia de otro pueblo. Cuando decimos que nuestra historia comienza en Grecia, es preciso que alcancemos clara conciencia del sentido en que en este caso empleamos la palabra “historia” (…) que se funda en una unión espiritual viva y activa y en la comunidad de un destino, ya sea la del propio pueblo o la de un grupo de pueblos estrechamente unidos. Sólo en esta clase de historia se da una íntima inteligencia y un contacto creador entre unos y otros (…) Esta comunidad existe entre a totalidad de los pueblos occidentales y entre éstos y la Antigüedad clásica. Si consideramos la historia en este sentido profundo, en el sentido de una comunidad radical, no podemos considerar a planeta entero como su escenario y, por mucho que ensanchemos nuestros horizontes geográficos los límites de “nuestra” historia no podrán traspasar nunca la antigüedad de aquellos que hace algunos milenios trazaron nuestro destino”. Esta extensa cita del helenista alemán condensa las ideas que han flotado en el ambiente ilustrado europeo sobre nuestros orígenes durante los últimos siglos: es en la Hélade donde nace, lo que en función de nuestra autopercepción, denominamos Europa. Y esta idea, permanece más de medio siglo después plena de vigor.

Efectivamente, es indudable que Europa es depositaria de un inmenso legado griego, legado rico en luces pero en el que existen también algunas sombras de las que proceden algunos de los rasgos más problemáticos que caracterizan al Occidente de un ayer reciente y a la práctica totalidad del mundo de hoy. Sin embargo, Grecia, más que nuestro origen, constituye el espejo más bello al que nos hemos asomado los hombres de Occidente buscando la imagen arquetípica que internamente sentimos como propia. El hombre europeo de todos los tiempos intuye que para los helenos al igual que para él, por decirlo con A. Romualdi (2003, 42), “El kòsmos es lo infinitamente grande y lo infinitamente pequeño, el Orden del Universo y el del cuerpo humano. La última instancia del mundo de los cuerpos y de la sociedad es el Orden, al igual que el del conocimiento es el Ser”. En realidad, Grecia no es el origen de Europa Grecia es Europa. Grecia constituye uno de los más bellos capítulos del devenir del hombre occidental sobre este mundo. Porque la Hélade no surgió de la nada, no fue una creación en el vacío, sino que sus raíces se hunden en lo más profundo de la prehistoria europea, raíces que comparte con el resto de pueblos de este continente. Y son esas raíces las que, floreciendo de esa manera única, han dado forma a esa imagen que permanecerá ya por siempre en el espíritu del hombre europeo.

Porque los orígenes de Europa se remontan muchos milenios atrás.

Hace alrededor de 40.000 años hace aparición repentinamente sobre la superficie de nuestro continente un tipo humano del que hasta ese momento no se ha tenido noticia. Su aparición casi simultánea por toda la superficie de Europa al sur del frente helado de los glaciares, o quizás su prodigiosamente rápida expansión, plantea en la actualidad incógnitas muy difíciles de resolver. Estos hombres, diseminados por vastísimos espacios, son portadores de una cultura material asombrosamente homogénea, que la arqueología conoce como Auriñaciense. Los restos fósiles, no muy abundantes, nos hablan de hombres de talla elevada y cráneos dolicocéfalos de una capacidad media superior a la actual, mandíbulas cuadradas y mentones prominentes. Es el denominado tipo de Cromañón, que subsiste en la actualidad, sin apenas variación, en el denominado tipo dálica, que se concentra especialmente en la Europa nordoccidental (1). Junto a este tipo se encuentra el denominado tipo de Brno que difiere del anterior por un frontal más estrecho y huidizo, de fuertes arcadas supraorbitarias y una cara más alta y prognata (2) (Delporte 1998, 29-35). La ruptura que supone la brusca irrupción del Auriñaciense es total. Pocos milenios después los neandertales desaparecen de la faz del continente y es probable que los últimos individuos que murieron en el sur de la Península Ibérica fueran los últimos de su especie.

Se ha afirmado a veces que el Paleolítico Superior en Europa parece más un prolongado epílogo que el prólogo de un amanecer. Todavía en el Avesta, en el Veda o en los testimonios tradicionales célticos podemos encontrar ecos de la nostalgia con la que los antepasados de celtas e indoiranios miraban hacia los hielos del Norte, de la memoria del Airyana Vaejo, la Patria de los Orígenes… Quien sabe, pero en todo caso la ciencia no está en condiciones de afirmar demasiado sobre los milenios que preceden a esta súbita aparición (3).

A. Romualdi (2002, 35-6) describe así los milenios que siguen a la llegada del hombre a Europa: “Durante decenas de miles de años una profunda cubierta de hielo se extendió por toda a Europa septentrional, alcanzando el curso inferior del Rin y los Cárpatos. En aquella época la Europa central era una tundra polar, mientras en la Península Ibérica vivían grandes manadas de renos y de bisontes. Las comunidades humanas que permanecieron en el continente se concentraban principalmente las costas atlánticas, donde el clima marítimo y la Corriente del Golfo, junto a una gran cantidad de abrigos y cavernas, ofrecían condiciones de vida más tolerables (…) En esta eterna estación de niebla y hielo, semejante a un día de noviembre, húmedo y frío, no lo suficientemente gélida como para impedir la vida pero sí lo bastante como para hacerla dura y difícil, creció un tipo humano de pigmentación débil y ojos claros, mal adaptado a la luz y al calor del sol, pero alto, robusto, duramente seleccionado y provisto de mesura, firmeza y tenacidad, a partir de la raza de Cromañón (…) en aquel clima de continuo invierno, este tipo humano desarrolló las características propias de la gente del Norte, características que encontraremos posteriormente entre los pueblos indoeuropeos: la actitud investigadora e inventiva, una cauta prevención y unos duros criterios selectivos”. Hacia el 20.000 B.C el complejo Auriñaciense se transforma para dando origen al periodo Solutrense, el cual se prolonga apenas durante dos milenios para dar paso al Magdaleniense, la era del arte parietal cuaternario, que durará aproximadamente hasta el 10.000 B.C. A partir de este momento la retirada de los hielos hacia el norte se acelera y un milenio después el hombre se ha asentado en la zona más septentrional del continente.

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Siguiendo la retirada de los hielos y a las manadas, los humanos han poblado con relativa densidad la llanura nordeuropea y la cuenca del Báltico. Las comunidades del Norte comienzan a mostrar una acusada personalidad frente al complejo mediterráneo que comienza igualmente a afirmarse. Escribe C.H. Boettcher (1999, 28): “En resumen, se evidencian ya al menos desde el mesolítico una separación de Europa entre dos complejos de población, tal y como ocurre en mayor o menor medida en la actualidad. Uno presenta un tipo humano más robusto y más bien despigmentado, mientras que el otro es mas grácil y más bien oscuro. No obstante, ambos son európidos. Con todo el complejo nórdico no está circunscrito al territorio de la Europa septentrional y nordoccidental. Alcanza, presentando toda variedad de particularidades, desde las costas bretonas a los ríos ucranianos.” y algo antes (1991, 15): “Ambos grupos de población európidos se separaron al menos desde el Mesolítico y se diferenciaron también de manera llamativa en lo relativo a sus ritos funerarios. En el Norte se enterraba a los muertos en decúbito supino, con la mirada dirigida hacia el cielo, en el Sur flexionados, en el seno materno de la Tierra”. Dos ritos que testimonian el contraste entre dos mundos que no tardarán en entrar en colisión.

A partir del noveno milenio se constata toda una serie de desarrollos socioeconómicos que transforman las culturas epipaleolíticas de Hamburgo y Ahrensburg en el complejo de Maglemose, el cual abarca desde Gran Bretaña, entonces unida al continente, hasta las costas orientales del Báltico, un mar cerrado en aquella época (mapa 1). La caza estacionaria y el desarrollo de una pesca de bajura favorecieron el sedentarismo de las poblaciones asentadas en las cercanías de las costas. Los desarrollos técnicos, las características del Mar del Norte, entonces una especie de enorme bahía, y el arrojo de los hombres llevan a la pesca de altura: el resultado es el establecimiento de comunidades muy estables y prósperas. La caza zonal comunitaria y las exigencias de la vida en el mar contribuyen a desarrollar fuertes vínculos jerárquicos y tradiciones marciales entre los grupos masculinos.

A mediados del VI milenio, con su territorio dislocado por la crecida del nivel del mar, la cultura de Maglemose entra en crisis, transformándose en su zona central (Escandinavia meridional, Jutlandia y norte de Alemania) en la cultura de Ertebølle-Ellerbeck (mapa 2). En ésta se van a acentuar los rasgos antes citados: la navegación marítima y fluvial conoce un auge extraordinario y la red fluvial de Mitteleuropa septentrional se convierte en una tupida red de comunicación, con el Elba como eje principal. Se desarrollan una agricultura de azada y la ganadería, labores que quedan en manos de la mujer mientras que el hombre se dedica a la caza y a la pesca. Este complejo, muy próspero cultural y económicamente, se expande siguiendo las cuencas fluviales hacia el oeste, hacia Polonia (Cultura de Janislawice) y hacia Ucrania donde, con toda probabilidad, grupos salidos de su seno darán origen a la Cultura del Dnieper-Don. Es en la Cultura de Ertebølle-Ellerbeck donde comienza a cristalizar la lengua indoeuropea.

Medio milenio antes de que comenzase a tomar forma la Cultura de Ertebølle-Ellerbeck, empieza a producirse un fenómeno de naturaleza muy diferente. Desde la zona balcánica, el antiguo solar de la Cultura de Vinça, de lejanas raíces próximo-orientales, comienzan a migrar hacia el norte pequeños grupos de colonos agrícolas. Practicando una agricultura de rozas y un rápido abandono de las tierras esquilmadas, estas pequeñas células de hombres de raza mediterránea van infiltrándose por la Europa central siguiendo el curso de los ríos. Gentes pacíficas y desarmadas, portan consigo la costumbre del enterramiento flexionado y un sistema de creencias en el que el principio materno-colectivista juega el rol principal. Se trata de la denominada Cultura de la Cerámica de Bandas o Cultura Danubiana. Su progresión hacia el norte les lleva a entrar en contacto con la población mesolítica centroeuropea, al sur de la llanura septentrional. Estos encuentros tienen como consecuencia un proceso de aculturación mutuo y la cristalización de culturas como la de Rossen, en la que se conjugan tradiciones cazadoras y guerreras con las nuevas traídas por los colonizadores meridionales y en la que, a diferencia de otros casos paralelos, predomina el componente étnico nórdico.

El choque entre las dos culturas en expansión, una guerrera, Ertebølle-Ellerbeck, y otra pacífica, la Danubiana, era tan inevitable como previsible fue su resultado. A unas primeras épocas en las que los navegantes fluviales de Ertebølle-Ellerbeck comerciaron, saquearon y sometieron a tributo a las comunidades de la Bandkeramik, sucedió la gran era de la expansión y del sometimiento in situ. Una sociedad que ya había conocido un fuerte desarrollo jerárquico interno encontraba el camino abonado para establecer unas estructuras políticas y sociales de dominio, que bien podríamos calificar con C.-H. Boettcher de feudales, sobre las comunidades de colonos agrícolas. Y este proceso va conducir a la formación de lo que Marija Gimbutas calificó como el “Reich de los Vasos de Embudo”. Esta cultura aparece alrededor del 4.300 BC mostrando rasgos muy homogéneos. Su área de expansión puede verse en el mapa 4. Las fechas obtenidas muestran a los grupos septentrional y oriental como los primeros en constituirse, pero la formación del resto es casi inmediata y coetánea entre sí. Actualmente no existe controversia entre los especialistas sobre el hecho de que es en las presiones guerreras de los grupos septentrionales donde se encuentra la génesis de esta cultura (Boettcher 2000, 151-3) y que esta unidad sin duda se fundamentó en la expansión de un estrato dominante fuertemente vinculado entre sí que utilizó la navegación fluvial como vía de conquista y de interrelación.

Existe cierta tendencia a sobrevalorar el peso de los colonos sudorientales en la Cultura de los Vasos de Embudo o TBK, por ejemplo, Boettcher escribe (2000, 147): “No obstante, cada vez se evidencia con más claridad el carácter de cultura mixta, compuesta por diferentes elementos. Así, no existe un rito funerario unitario para la totalidad de la TBK. Estos pueden variar regionalmente. Enterramientos que siguen la costumbre de los cazadores, en decúbito supino, están junto a los que siguen las campesinas, flexionados. Esto indica que no existió tampoco una población homogénea Sin embargo, La cultura en su totalidad muestra una sorprendente gran uniformidad (…) Esta cultura debía su uniformidad, pesar de su multiplicidad, sin duda alguna a la energía formativa de su estrato señorial que ejerció su acción en vastísimos espacios”. Con todo, en el complejo de los Vasos de Embudo ha desaparecido toda huella del matriarcado, de representaciones femeninas y de colectivismo característicos de la Bandkeramik. Por otro lado, los enterramientos flexionados corresponden al grupo de Baalberg en el que se realizan siguiendo una estricta divergencia de orientación para hombres y mujeres, algo desconocido en la Cultura Danubiana. Son las concepciones espirituales e ideológicas del Norte las que se afirman y las que van a dar el tono tanto a la Cultura de los Vasos de Embudo como a las culturas que posteriormente derivarán de ésta.

Es en este marco político-cultural en el que se va a hablar lo que la investigación de los dos últimos siglos conoce como lengua indoeuropea. Con toda probabilidad, no se diferenciaría apenas de la lengua hablada por las gentes de Ertebølle-Ellerbeck, pero es en los 1.500 años que dura el devenir de la cultura de los vasos de embudo cuando madura como lengua y cuando crea muchos de los rasgos lingüísticos y socioculturales que han podido ser descubiertos o reconstruidos (4).

Una de las manifestaciones más impresionantes de la TBK es la arquitectura funeraria megalítica, expresión de una aristocracia de fuertes tradiciones sociales y testimonio del sedentarismo de las estirpes nobiliarias. Otro de los elementos característicos de esta cultura es la cerámica que “…evolucionando desde la forma sencilla del vaso de embudo, alcanza límites de gran belleza y racionalidad (…) las cerámicas nórdicas no conceden nada a la pura ornamentación. Todas las líneas subrayan la arquitectura de los vasos, las junturas y las separaciones. Günther contrapone la “lujosa proliferación de las formas ornamentales de la cerámica de bandas”, en la que se plasma la sensibilidad meridional de los danubianos, a la tendencia nórdica hacia “las robustas formas geométricas o tectónicas, hacia formas de un espíritu que une tensión y mesura”" (Romualdi 2002, 42). Esta cultura se corresponde con la imagen que la paleolingüística ha forjado del mundo técnico-cultural de la Urheimat indoeuropea: la ganadería y la agricultura, el metal, el carro, las naves y el hacha de combate, las fortificaciones y las huellas de una sociedad fuertemente jerarquizadas. También su entorno natural, faunístico y vegetal se corresponde con la misma imagen: la anguila, el castor, el lobo, la alondra… así como el tejo, el abedul, el olmo, etc. (Haudry 1999, 149-52). Es desde el mismo corazón del continente de donde partirán las corrientes indoeuropeas en las que Occidente encuentra su más profunda unidad.

En el paso del IV al III milenio la Cultura de los Vasos de Embudo se transforma en complejos en los que el elemento ganadero aumenta de importancia con relación al agrícola. La primera cultura que se forma es conocida como la Cultura de Baden, extendida por toda la cuenca del Danubio. Poco después, la Cultura de las Ánforas Globulares, que se extiende desde la llanura nordeuropea oriental hacia Ucrania. Poco después, alrededor del 2.800, el resto del área ocupado por la TBK tardía y parte del de las ánforas Globulares se transforma paulatinamente en la Cultura de la Cerámica de Cuerdas, cultura de marcado carácter guerrero que se expande muy profundamente hacia el este, donde encontrará en el territorio de la estepa con la Cultura de la Tumbas con Ocre, heredera de la cultura del Dnieper-Don. De su choque surgirá la individualización del ethnos indoiranio. Son típicos sus cerámicas decoradas con impresiones de cordoncillos, técnica ya conocida en sus culturas de origen la TBK y la Cultura de las Ánforas Globulares, así como sus hachas de combate y su rito funerario que repite el esquema del grupo de Baalberg de la TBK: los varones flexionados sobre la derecha y las mujeres sobre la izquierda. En esta cultura presenta en todo su enorme ámbito de expansión una extraordinaria homogeneidad étnica de carácter nórdico. Este es el tipo que puede aislarse como el más importante de los estratos superiores de los diferentes pueblos indoeuropeos (Günther 1936; Kilian 1988, 121-53; Haudry 1999, 165-8; Romualdi 2002, 105-34, 176 nota 59). Estos guerreros campesinos del hacha de combate van a protagonizar el primer gran movimiento de homogeneización indoeuropea de nuestro continente. La cristalización de estas culturas es el prólogo a las primeras gravitaciones indoeuropeas sobre a cuenca mediterránea y El Asia meridional (mapa 5). Posteriormente, entre el II y el I milenio los movimientos del complejo de los Campos de Urnas culminará el proceso de indoeuropeización de nuestro continente.

Pero el mundo que se ha convenido en denominar indoeuropeo no se limita a elementos de orden antropológico o histórico-cultural. Es en otro orden de ideas donde Europa encuentra su verdadero Principio, tomado este término en todos sus valores. Es fundamental que tengamos presentes las palabras de Jaeger con las que se iniciaba este artículo, porque, efectivamente, existe una comunidad espiritual y activa entre los pueblos occidentales del hoy y los ciclos de nuestro más remoto pasado. Podemos ver en le concepto de Orden el eje central de la concepción indoeuropea de lo sagrado: “Emerge ya del Rig-Veda el concepto central de la religiosidadindoeuropea y de al raza blanca: el concepto de Orden: El orden entendido como Lògos universal y colaboración de las fuerzas humanas con las divinas (…)El orden, en tanto que esencia, del universo indoeuropeo, está en el mundo y más allá del mundo. Constituye la fuente de a que surgen el kòsmos visible y el invisible. Los símbolos de ambos se superponen, significando los primeros sobre el plano del devenir natural lo que sobre el plano del Ser no deviene sino que naturalmente es” (Romualdi 2003, 24,26). Este Orden que se manifiesta en el equilibrio de todo lo manifestado es para el hombre indoeuropeo, a la vez una intuición y un horizonte en la propia construcción física y espiritual. Escribe H.F.K. Günther (S.F., 191): “El ario vive en un equilibrio de cuerpo y alma, aunque considera el alma y el cuerpo como dos cosas diversas y distintas. En general, se puede decir que el mundo indoeuropeo ha vivido siempre en la unidad cuerpo y alma; los germanos estuvieron incluso a considerar el cuerpo como una expresión del alma”, expresión del alma e instrumento de conquista espiritual en la que el desarrollo de una mesura interior se presenta como primer requisito: “Moderación y control (el latino iugum y el alemán Hoch), métron, temperantia son, como se ha mostrado anteriormente, caracteres específicos de la originaria religiosidad nórdica e indoeuropea: eusébeia como sinónimo de sofrosýne. A la religiosidad budista le es propia el precepto de la inmutabilidad de espíritu (en sánscrito upeksha y en pali upekha), exactamente cono en el estoicismo (ataraksía)” Günther (S.F., 207). Así, la única culpa (que no pecado) del hombre es la hýbris, la rebelión contra el Orden…

Un mismo fondo espiritual y ético que toma forma en unas imágenes del mundo divino y una práctica del culto sensiblemente parejas, vincula a los diferentes ciclos indoeuropeos. Jean Haudry (1999, 95-6) resume las características de lo sagrado entre los indoeuropeos, resaltando su carácter politeísta, y su diversificación, con dioses, ritos y fórmulas propios para cada grupo social, de donde derivan su tolerancia y antiproselitismo, así como la posesión de mitos y símbolos a cada nivel social, lo que testimonia la existencia de un trasfondo iniciático, y la ausencia de dogmas. Religión de acciones y no de fe, donde a estricta ejecución del rito es fundamental. Religión política de jefes y no de sacerdotes, donde el poeta puede estar poseído por el furor divino pero donde el oficiante es un magistrado digno y severo. Religión en la que la práctica de la magia deriva del conocimiento de la analogía de los diferentes planos, conocimiento que lleva a condenar severamente la brujería y los cultos estáticos extranjeros. Religión de la claridad, de la forma y de la luz. Religión del conocimiento, del despertar. Religión del Orden.

Estos rasgos que reconocemos como propios de la religiosidad helénica, los vemos reproducidos por doquier en el ámbito indoeuropeo. Sus raíces se encuentran muy al Septentrión de la Península Balcánica y muchos milenios antes de que los primeros helenos avistasen las riberas del Mediterráneo. En las Edades en las que los hombres todavía veían y sabían. En las nieblas de la Prehistoria. En los Orígenes de Europa.

* * *

(1) Alrededor del tipo cromañón-dálico existen algunas cuestiones llamativas: por ejemplo, los estudios de biología molecular realizados por Sykes (2001) han establecido que es precisamente en esta área del continente donde permanece la gran mayoría de individuos cuyo ADN mitocondrial presenta la variación que puede considerarse más arcaica de Europa. Y es igualmente llamativo que la raza dálica sea, curiosamente, la que presenta un mayor grado de despigmentación de todas las razas humanas, constatable también en sus reliquias norteafricanas y de las Islas Canarias. No podemos extendernos aquí sobre la periodización del Auriñaciense, ni sobre los debates acerca de su origen y sus relaciones tanto con el musteriense como con las presuntas “culturas transicionales” (Bacho Kiro, el Uluzziense o el Chatelperroniesnse) ni tampoco el reciente intento de desvincularlo del “hombre anatómicamente moderno”. Baste recordar que los intentos de situar origen el complejo auriñaciense en Oriente Próximo se han abandonado puesto que en esta zona es claramente intrusivo (Delporte 1998, 113-4) y que la opinión más extendida entre los especialistas es que la irrupción del Auriñaciense comporta una solución de continuidad radical en tipología física y comportamiento humanos y tecnología en relación a los neandertales y los tecnocomplejos a ellos asociados. Por otro lado, el simbolismo inherente a las manifestaciones culturales o artísticas del Paleolítico superior permitiría hipotetizar sobre la concepción del hombre con lo sagrado en aquellas edades. Las tesis avanzadas por el mundo científico, como el chamanismo, las tesis de un Leroi-Gourhan, o las relaciones del arte parietal con las representaciones del firmamento, se apoyan en datos en su casi totalidad de los periodos más recientes y parten de premisas ideológicas y metodológicas cuanto menos desenfocadas. Tal y como afirman los testimonios tradicionales posteriores y sugiere la “desnudez” del registro arqueológico, la relación del hombre con lo inefable en la Europa de aquel entonces debía seguir vías de conocimiento e identificación, más cercanas a la visión de los Rishis de la que nos habla la Tradición hindú que a las concepciones religiosas modernas.
(2) En el tipo de Brno se ha querido ver la prueba de una evolución neandertal hacia el “hombre moderno”. Sin embargo, los especímenes de Mladec, que son los mejor conservados de este tipo no muestran ningún rasgo vinculable con neandertal. Por otro lado los análisis de ADN realizados hasta la fecha a neandertales niegan rotundamente esta posibilidad: Estamos ante dos especies distintas.
(3) Sobre esta cuestión pueden verse las obras de Christian Levalois, Hiperbórea Regreso a los orígenes, 1987 Barcelona, o el fascinante libro de L. G. Tilak, The Artic Home in the Veda, Puna 1956 y la valoración de la cuestión que realiza J. Haudry (1999).
(4) A pesar de que, efectivamente, la lengua hablada por los colonos de la Cultura de la Cerámica de Bandas, que sin duda era muy diferente a las que hablaban los pobladores mesolíticos de la Europa central y septentrional a su llegada, pudo dejar una pequeña impronta en el indoeuropeo (véase Romualdi 2002, 164-5 notas 21, 22) e, incluso, colaborar como lengua de substrato en el proceso de dialectalización de aquel no podemos seguir a C.H. Boettcher cuando sostiene el carácter de lengua mixta del indoeuropeo, tesis rechaza por la mayoría de especialistas en la actualidad.

Referencias:

* Boettcher, C.H., (1999) Der Ursprung Europas, St. Ingbert.
* Delporte, H., (1998) Les Aurignaciens, premiers Hommes modernes, París.
* Günther, H.F.K., (1936) “Indogermanentum und Germanentum, rassenkundlich betrachtet”, en Helmut Arntz (ed.), Germanen und Indogermanen. Festschr. für H. Hirt, Heidelberg, 317-340.
* Günther, H.F.K., (Sin fecha) Humanitas, Platón, custodio de la vida, Religiosidad indoeuropea, sin indicación de lugar de edición.
* Haudry, J., (1999) Gli Indoeuropei, Padua.
* Jaeger, W. (2000) Paideia. Los ideales de la cultura griega, Madrid.
* Kilian, L., (1988) Zum Ursprung der Indogermanen, Bonn.
* Romualdi, A., (2002) Los indoeuropeos. Orígenes y migraciones, Barcelona.
* Romualdi, A., (2003) El problema de una Tradición europea, Valencia.
* Sykes, B., (2001) Las siete hijas de Eva, Barcelona.

dimanche, 01 mai 2011

Bataille de Rocroi - Film "Alatriste"

Bataille de Rocroi (1643) - Film "Alatriste"

samedi, 30 avril 2011

Os Celtas do Xinjiang

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Os Celtas do Xinjiang

Pierre Emile BLAIRON

Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/

 
Um professor Girassol¹

A Cena se passou há bons quinze anos. Eu estava apoiado no bar (sim) do Salão de Ciências-Fronteiras em Cavaillon; como o seu nome talvez não indique suficientemente, este salão reunia todos os anos no mês de janeiro escritores e cientistas que, dispondo de bela notoriedade, se situavam às margens das convenções habituais e não hesitavam em flertar com conceitos extravagantes como este, por exemplo, de acreditar na idéia de que poderiam existir outros mundos vivos no espaço ou, sobre a nossa Terra, civilizações desaparecidas, que superariam bem a nossa. Nós sabemos atualmente, visto o seu estado de degradação (da nossa), que isso não seria muito difícil. Eu, portanto, encontrei na época Rémy Chauvin, Marie-Thérèse de Brosses, Didier Van Cauwelaert, Martine Castello, e vários pesquisadores de renome. 
 
SteinMummy.jpgEu estava, pois, apoiado no bar, bebericando um xarope de romã, quando vi avançar na minha direção um homenzinho calvo com alguns fios longos ao redor das orelhas; visivelmente ele tinha vontade de debater, pouco importando o assunto; nós bebemos e ele falou; ou o contrário; ele tinha um velho sobretudo negro, cujas manchas eram muito grandes, óculos que eram verdadeiros binóculos e se exprimia com um sotaque curioso, que enrolava os “r”, vindo talvez de qualquer parte do leste. Uma mistura de professor Girassol com Bergier. Ele me contou uma história engraçada sobre múmias que foram descobertas na China em um deserto, múmias de “gigantes loiros”, dizia. Ele desapareceu no momento em que eu pagava a conta; eu me perguntei se ele não era uma aparição, de um ou de outro dos personagens anteriormente citados; sim, eu sei que o professor Girassol não existe que sob o lápis de Hergé, mas sabe-se lá. Paul-Georges Sansonetti deve saber. Eu havia esquecido esta história até os dias de hoje, quando eu fiz algumas pesquisas. Somente para saber que o homenzinho não brincava.

Mesmo escorpiões não conseguem viver nesse deserto

Situemos primeiro o local, um deserto árido, de areia, o maior depois do Saara, 337.000 km², o Taklamakan; nele corre, entretanto, um rio, o Tarim, que permite a vida em uma depressão chamada “bacia do Tarim”. Não muito longe – mas tudo é relativo nessas terras imensas – a noroeste, o Tajiquistão, o Uzbequistão, o Turcomenistão, o Quirguistão, um pouco mais baixo a oeste, o Afeganistão e o Paquistão, ao norte, a Mongólia. Nós estamos na província chinesa do Xinjiang; a Rota da Seda passava por esta região, contornando o deserto. Esta região é habitada pela etnia dos Uigures, muçulmanos desde o século XIV, data na qual encontramos ainda um bispo nestoriano.

Foi em 1978 que foram encontradas as primeiras múmias; serão contadas mais de quatrocentas ao todo. O clima extremamente seco da região as conservou. Elas teriam entre dois e quatro mil anos de idade. Os chineses temem que estas descobertas sejam um pretexto para os Uigures relançarem seu movimento independentista, reivindicando uma descendência original, visto que testes de DNA provaram a origem indo-européia das múmias. Assim, os chineses fazem todo o possível para minimizar a importância desta descoberta, desde que um professor de literatura chinesa da Pensilvânia, George Mair, descobriu alguns exemplares destas múmias em um pequeno museu da região no fim dos anos oitenta. Convém também dizer que isto aborreceria muitos chineses, que teriam, sob o seu sol, brancos suficientemente evoluídos para transmitir a eles alguns conhecimentos. É desta maneira que, verdadeiramente, técnicas de trabalho baseadas em conhecimentos gauleses são encontradas, mesmo na China, da mesma maneira que o invasor romano se apropriou delas, conquistando a Gália.

Quem são os Tokarianos?

urumchi.jpgÉ o turcólogo alemão F.W. K. Muller quem deu, em 1907, o nome de tokariana a uma língua que nós podemos decifrar facilmente nos manuscritos, pois eles estavam anotados de maneira bilíngüe tokariano – sânscrito. Os lingüistas teriam em seguida estabelecido os vínculos entre esta língua e as línguas indo-européias, essencialmente o celta e o germânico. Nós reencontraremos alguma sonoridade similar nestes exemplos, respectivamente em português², francês, latim, irlandês e tokariano: mãe, mère, mater, mathir, macer. Irmão, frère, frater, brathir, prócer (próximo do inglês “brother”), três, trois, tres, tri, tre (segundo Giovanni Monastra).

O povo tokariano realmente existiu; sabemos com qual facilidade utiliza-se o pretexto lingüístico para fazer com que se considere os povos como uma realidade virtual, ou mesmo inexistente, de acordo com o que interessa a alguns. Como temos aqui uma prova tangível – corpos – é difícil de refugiar-se nesse não dito. Ainda mais que esses corpos são acompanhados de indícios também bem conservados: suas roupas. Além disso, os documentos que foram descobertos são muito ricos em detalhes e nos dão uma visão muito precisa da sociedade tokariana. Nós nos reportamos com interesse ao trabalho minuncioso de Serge Papillon, La civilization tokharienne, na internet.

Podemos nos perguntar o que faziam lá celtas, tão longe de suas terras de origem? Lembremos que a sua terra de origem não é a Escócia ou a Irlanda, que são os últimos receptáculos desta brilhante civilização e onde encontramos ainda um grande número de falantes das línguas celtas originais. Seu lar de origem é localizado mais a leste e mais ao norte.

Além disso, os tokarianos não são os únicos, nesta região, cuja origem indo-européia é comprovada. Resta ainda nos nossos dias – mas por quanto tempo – os resíduos de um povo muito antigo que os exércitos de Alexandre ficaram surpresos de descobrir – já - no vale do Hindu Kush, a cavalo sobre o Paquistão e o Afeganistão, europeus que possuíam reais aptidões para o combate, pois as tropas de Alexandre não avançaram nesta zona a não ser muito lentamente. Os nuristaneses e os kalashes, pois é deles que se trata, estão implantados nesta região desde o segundo milênio antes da nossa era, portanto, ao mesmo tempo em que contamos os primeiros tokarianos do Tarim. Estes povos são atualmente alvos das perseguições islâmicas dos seus dogmáticos vizinhos, pois eles conservaram a religião pagã de seus ancestrais e estão verdadeiramente condenados a desaparecer, últimos vestígios vivos desta vanguarda européia na Ásia. Foi à procura de outro vestígio vivo, o Barmanu, o homem das neves, o Yéti, que Jordi Magrener perdeu a vida em 2002 nesta região, assassinado pelos talibãs.

As múmias

Elas são bem melhor conservadas do que as múmias egípcias, sem dúvida em função da por causa da baixíssima taxa de umidade do deserto e da sua salinidade, que impediram a proliferação de bactérias. Os corpos são grandes, e mesmo bem maiores que talhe médio atual, beirando para alguns os dois metros; as mulheres são quase tão grande quanto os homens.

Nós os veríamos passeando por Gstaadt, ou não importa qual estação de esqui luxuosa, estes personagens não fariam feio e não chamariam a atenção vestidos de belos casacos de pele, de sapatos bem feitos, de chapéus de pele do tipo tirolês com o detalhe elegante de uma pena fixada ao lado. Estas múmias estão frequentemente vestidas por “tartans”, com tecidos fabricados como kilts escoceses. Sabemos que suas cores provêm da maceração de plantas cuidadosamente escolhidas e colhidas no próprio local de utilização, o que permitia a cada um reconhecer o pertencimento a um clã, segundo o tipo de plantas que cresciam aqui e não lá. A reconstituição de seus rostos faz aparecer delgados e belos rostos de tipo europeu nórdico; eles são loiros ou castanhos, o nariz é íntegro e longo, os lábios bem desenhados, os olhos são azuis ou verdes. “Os chineses me diziam que estes corpos possuíam três mil anos, mas pareciam ter sido enterrados ontem”, dizia Victor Mair.

“O homem de Cherchen” ou “a bela de Loula” chamados assim segundo o local onde eles foram descobertos, e as outras múmias, dispunham de alguns objetos pessoais perto deles, pequenos sacos contendo facas e ervas medicinais, e espelhos, para as mulheres. Para os homens, freios em madeira, rédeas em couro, uma sela de couro cuidadosamente fabricada. Encontrou-se perto do corpo de uma criança em tenra idade (cujos olhos estavam cobertos por seixos azuis) uma espécie de mamadeira confeccionada com os pés de uma cabra.

Do tirolês Otzi aos tiroleses da China

Não se pode evitar, com esta descrição, de se pensar em Otzi, o corpo mumificado muito bem conservado também, descoberto em um glaciar do Tirol em 1991. Entretanto, Otzi é muito menor, 1,60 metro, suas vestimentas são quase idênticas às das múmias de Tarim; ele é mais antigo – salvo nova datação – que as múmias da China; mas um detalhe não deixa de intrigar, e parece estarmos bem embasados para fazer referência. Eis que nós contribuímos com a nossa pequena peça à montagem deste grande quebra-cabeça do qual nós falamos no editorial.

Otzi possui marcas em vários locais do corpo, como tatuagens, espécies de pequenos bastões cavados geometricamente na carne e sublinhados em negro com carvão; marcas tribais, cultuais? Que nada... Os especialistas vão fazer uma descoberta importante: estas marcas são destinadas a curar; mais precisamente, coincidentemente elas estão localizadas exatamente sobre pontos de acupuntura. Em número de uma quinzena, a maior parte destes pontos é destinada a curar a dor nas costas, tão conhecida nos nossos dias. Alguns outros permitem aliviar as dores intestinais. Acreditava-se que eram os chineses que haviam inventado esta terapia tradicional, cujas primeiras manifestações (entre os chineses) estão datadas em torno de mil anos mais tarde, dois mil anos antes da cristã... Eis o que poderia nos fazer pensar que os celtas teriam chegado à Ásia e teriam deixado alguns traços do seu eminente saber.

O homem será chamado de Otzi, o homem do gelo. Ele ainda faria com que falassem dele, pois se pretende que uma maldição semelhante àquela dos faraós está ligada a ele. As provas seriam as inúmeras mortes de pessoas ligadas à descoberta do seu corpo.

¹Nota do tradutor: professor Girassol é um cientista atrapalhado, personagem secundário nas histórias em quadrinho de Tintin, do genial artista belga Hergé.

²As palavras em português não constam do texto original. Foram acrescentadas pelo tradutor.

Artigo de Pierre-Émile Blairon, originalmente publicado na revista Hyperborée (www.hyperboreemagazine.fr), número duplo (10 e 11), do outono (europeu) de 2010, traduzido por Alexandre de Oliveira Villacian. Hyperborée é uma revista francesa destinada a divulgar a Sabedoria Hiperbórea e as fontes originais da cultura européia.

vendredi, 29 avril 2011

Croatian Genetics - New Origins

Croatian Origines - New Genetics

Croatie: la révolution d'avril 1941

Croatie : la révolution d’avril 1941

 

par Christophe DOLBEAU

 

Ustacha2.pngCette année 2011 marque le 70e anniversaire de la naissance de l’État Indépendant Croate, un épisode majeur de l’histoire de la Croatie au XXe siècle mais aussi un événement qui soulève encore d’âpres controverses. Le 10 avril 1941 fut-il un accident de l’histoire, fut-il au contraire une étape logique et inéluctable de la vie nationale croate ou encore une simple péripétie orchestrée par Hitler et Mussolini pour servir leurs intérêts ? Extrêmement délicat eu égard aux méchantes polémiques que suscitent encore les faits et gestes des Croates durant la IIe Guerre mondiale, le débat n’est toujours pas clos et il n’est peut-être pas inutile de faire le point.

 

Le 10 avril 1941

 

Le jeudi 10 avril 1941, soit quatre jours après le début de l’offensive allemande contre la Yougoslavie, il est aux alentours de 16h 10 (1) lorsque l’ancien colonel Slavko Kvaternik s’exprime sur les ondes de Radio Zagreb et proclame, au nom d’Ante Pavelić, le rétablissement de l’indépendance croate. Quelques minutes plus tard, la station diffuse un bref message de Vladko Maček, demandant au peuple croate de reconnaître l’autorité du nouveau pouvoir et de loyalement coopérer avec lui. La ville est d’ores et déjà sous le contrôle des miliciens du Parti Paysan, des militants de l’Oustacha et des volontaires issus de diverses associations patriotiques comme Uzdanica. Témoin « neutre » des événements, le consul américain John James Meily raconte : « Le mercredi 9 avril, le bruit court que toute la Garde Civique du Parti Paysan est passée du côté frankiste ; les officiels serbes présents à Zagreb et notamment le Vice-Ban s’apprêtent à quitter la ville. Le jour suivant, le 10 avril, la Garde Civique et une partie au moins de la Garde Rurale se déclarent ouvertement favorables aux Frankistes (2) ; vers 10 heures du matin, le Vice-Ban reçoit l’un de nos fonctionnaires en s’écriant ‘C’est la débacle ! La débacle totale !’. À midi, le chef de cabinet du Ban nous informe que la Yougoslavie, c’est fini ; que dans quelques heures, les troupes allemandes vont entrer en ville ; que la Croatie va se déclarer indépendante et que le Parti Paysan s’arrangera avec les Frankistes. C’est quelques minutes avant l’entrée des premiers soldats allemands dans Zagreb que le général Kvaternik, un chef frankiste ou oustachi, proclame à la radio, au nom du Poglavnik Dr Ante Pavelić, l’État Indépendant Croate (…) Vers 16 heures, des milliers de citoyens enthousiastes acclament les premières unités mécanisées allemandes. Dans le même temps, un petit groupe organisé de Frankistes, ou d’oustachis comme ils se nomment eux-mêmes, avec à leur tête le major oustachi Ćudina, des étudiants frankistes et la Garde Civique s’emparent des bâtiments publics, de la gare et de la radio, sans rencontrer de résistance. C’est ainsi que la Croatie se sépare, sans effusion de sang (seul un policier a été tué), de l’État yougoslave » (3).

 

La proclamation de l’indépendance n’apparaît donc aucunement comme une initiative ou une manœuvre allemande. Les protagonistes de cette journée du 10 avril sont bien tous des Croates, la Wehrmacht n’est pas encore arrivée et seul le Dr Edmund Veesenmayer (1904-1977) représente sur place les autorités du Reich. La révolution qui commence ne pourrait avoir lieu sans un vaste consensus : à cette date, l’Oustacha ne peut, en effet, mobiliser, au mieux, que 4000 à 5000 militants assermentés et armés, ce qui serait tout à fait insuffisant en cas de résistance yougoslave. En réalité, le colonel Kvaternik sait pouvoir compter sur la Garde Civique et la Garde Rurale dont les chefs – Zvonko Kovačević, Đuka Kemfelja, Milan Pribanić – disposent de 142 000 hommes bien entraînés. À cette force d’essence politique s’ajoutent encore les effectifs de la police et de la gendarmerie dont les commandants, Josip Vragović et le général Tartalja acceptent eux aussi de cautionner le coup de force. Ces gens n’ont quand même pas tous été soudoyés par la Wilhelmstrasse ! Cette conjonction de forces disparates n’est possible que parce que les chefs du Parti Paysan – V. Maček et A. Košutić – approuvent (4) ou laissent faire et que l’objectif, à savoir l’indépendance nationale, fait clairement l’unanimité. D’ailleurs, si l’on en croit le récit du consul Meily, mais également les témoignages du consul allemand Alfred Freundt et du général Kühn, la population de Zagreb ne cache pas sa joie.

 

Un soulèvement général

 

L’assise populaire et le caractère spontané du soulèvement croate trouvent leur confirmation dans une multitude de rébellions locales (5) qui précèdent ou suivent les événements de Zagreb. Ainsi, dès le 3 avril, le capitaine d’aviation Vladimir Kren déserte-t-il et s’envole-t-il pour Graz afin de convaincre les Allemands de ne pas bombarder les villes croates. Trois jours plus tard, le colonel Zdenko Gorjup et d’autres pilotes croates se mutinent sur un aérodrome de Macédoine. Le 7 avril, des patriotes s’emparent de Čakovec où le pharmacien Teodor Košak proclame l’indépendance de la Croatie. Le même jour, des soldats se mutinent à Đakovac puis à Veliki Grđevac et à Bjelovar où les nationalistes (le Dr Julije Makanec, le député Franjo Hegeduš et le sergent Ivan Čvek) prennent le pouvoir (6). Des accrochages opposent soldats croates et serbes à Đakovo mais aussi à Vaganj où l’officier croate Milan Luetić est tué lors d’un affrontement. Le 10 avril même, le capitaine Želimir Milić et l’équipage d’un torpilleur se révoltent à Šibenik, tandis que la ville est prise en main par le Dr Ante Nikšić. À Crikvenica, le major Petar Milutin Kvaternik s’insurge contre le commandement serbe de la garnison (ce qui lui coûtera la vie), tandis qu’à Split, le capitaine Righi et le lieutenant-colonel Josip Bojić chassent les dernières autorités yougoslaves. En Bosnie et en Herzégovine, le soulèvement s’étend également. À Doboj, des patriotes se battent contre une vingtaine de blindés yougoslaves ;  à Mostar, la population se soulève derrière Stjepan Barbarić et Ahmed Hadžić tandis qu’à Livno, le Frère Srećko Perić prend la tête de l’insurrection. Affirmer, comme on l’a longtemps fait, que tous ces mouvements avaient pour seule origine de sombres complots ourdis par l’étranger est pour le moins simpliste, voire carrément malhonnête. Comme l’écrira plus tard le Dr Georges Desbons : « Il était naturel qu’en 1941, les Croates refusent de se battre sous l’influence de la Yougoslavie, devenue une formation serbe à l’exclusif profit des Serbes (…) Il était logique, la force militaire yougoslave s’effondrant, que les Croates se saisissent de cette occasion unique de proclamer leur indépendance. La logique cadrait avec l’impératif national » (7).

 

Beaucoup d’adversaires de l’émancipation nationale croate persistent envers et contre tout à tenir l’État Indépendant Croate pour une simple création artificielle de l’Axe et le 10 avril pour un vulgaire putsch dépourvu de racines populaires. Nous venons de voir que la proclamation de l’indépendance semble pourtant avoir recueilli l’assentiment d’une majorité de la population et bénéficié du soutien actif de très nombreux citoyens qui ne pouvaient tous appartenir aux services secrets allemands et italiens… Il n’est peut-être pas inutile de rappeler en outre que la création d’un État croate n’entrait pas vraiment dans les plans de l’Axe. Dans une concluante étude, publiée il y a un quart de siècle (8), le professeur K. Katalinić a bien montré que le IIIe Reich s’était toujours déclaré favorable au maintien de la Yougoslavie : tant l’envoyé spécial allemand Viktor von Heeren (décoré de l’Ordre de Saint-Sava en 1937) que le secrétaire général aux affaires étrangères Ernst von Weizsäcker ne cachaient pas leur volonté de préserver le Royaume Yougoslave. Au moment de la guerre (qui n’éclate qu’en raison des manigances britanniques à Belgrade et dont l’objectif principal est le contrôle de la Grèce), le Führer lui-même commence par envisager de placer la Croatie sous tutelle hongroise (6 avril 1941), puis il prévoit de confier la Dalmatie, la Bosnie et l’Herzégovine aux Italiens, avant de préciser (dans ses Instructions provisoires du 12 avril 1941) que l’Allemagne ne s’immiscera pas dans les affaires intérieures de la Croatie. Du côté italien, le régime fasciste ne cachait pas son appétence pour la Dalmatie et quant à la cause croate, elle avait définitivement cessé de plaire après la signature (1937), avec Milan Stojadinović, d’un avantageux traité. Dans ces conditions, affirmer que l’État Indépendant Croate fut une « création » de l’Axe est abusif : la révolution d’avril a éclaté parce que la patience du peuple croate était à bout et que l’opportunité de s’affranchir se présentait. Le mouvement était spontané et les occupants, placés devant le fait accompli, n’ont fait que le tolérer.

 

Une monarchie très critiquée

 

Les détracteurs de l’État Indépendant Croate font généralement mine d’ignorer ce que pouvait être l’exaspération des Croates en 1941. À les en croire, rien ne laissait présager que les Croates souhaitaient se séparer de la Yougoslavie, ce qui prouverait bien, selon eux, que le 10 avril ne fut qu’un grossier subterfuge des Allemands et l’État de Pavelić une imposture. Il y a là, bien sûr, une immense hypocrisie car les problèmes de la Yougoslavie étaient depuis longtemps connus de tous, ainsi d’ailleurs que les revendications des Croates. En France, par exemple, l’encre du Traité de Saint-Germain est à peine sèche que certains journalistes commencent à dénoncer, à l’instar de Charles Rivet du Temps, le panserbisme agressif des dirigeants du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. À l’époque, toutefois, ce genre de critique ne rencontre que peu d’écho. Bien que le roi Alexandre s’affranchisse allègrement de son serment de servir la démocratie, les gouvernants occidentaux persistent à témoigner à son égard d’une grande mansuétude (9). La haute administration est très serbophile : en l920, raconte Paul Garde, l’ambassadeur Jacques de Fontenay s’inquiète de la prochaine sortie de prison de Stjepan Radić, et quant à son confrère Émile-Laurent Dard, il souhaite carrément « que la dictature subsiste » (10)… Petit à petit, cependant, sous l’influence des memoranda de l’émigration croate et des campagnes d’information du Parti Paysan, l’image du royaume se ternit sensiblement. En 1928 survient l’assassinat, en plein Parlement, de Stjepan Radić, Pavao Radić et Đuro Basariček, et cette fois, le masque tombe. L’attentat de la Skupština révèle au monde entier la violence de l’antagonisme opposant Serbes et Croates. « Le tragique décès de Stjepan Radić », commente The Economist (18 août 1928), « place dorénavant les Croates et les Serbes dans deux camps hostiles et irréconciliables ».

 

Loin de ramener le régime à la raison, cette tragédie conduit, quelques mois plus tard, le souverain à instaurer officiellement la dictature, ce qui attise encore un peu plus les passions. Désormais, nombreux sont ceux qui s’alarment publiquement de la dérive franchement totalitaire du Royaume Yougoslave. Les principaux dirigeants politiques croates – Vladko Maček, Ante Trumbić, Juraj Krnjević, Ljudevit Kežman, August Košutić et Ante Pavelić – multiplient les démarches auprès des capitales européennes où leurs doléances trouvent maintenant des oreilles plus attentives. Profondément choquée par le carcan de fer que le roi Alexandre impose à son pays (11), la presse internationale ne cache plus ses réserves. Les blâmes émanent des plus grandes plumes et même de vieux amis comme R.W. Seton-Watson et Wickham Steed. « Si la Yougoslavie opte définitivement pour l’autocratie militaire et royale », écrit le premier, « elle se privera de l’aide des puissances occidentales car celles-ci estiment qu’il est contraire à l’intérêt général de maintenir en Europe de l’Est un gouvernement despotique ». « Les méthodes de torture auxquelles recourt la police yougoslave », proteste le second, « rappellent les pires moments de la tyrannie turque » (12). Le 16 janvier 1931, c’est au tour de John Gunther, le correspondant en Europe du Chicago Daily News, de dénoncer le pillage économique auquel le régime yougoslave soumet la Croatie mais également les discriminations dont souffrent les Croates dans l’armée et la fonction publique, sans oublier les méthodes très cruelles de la police royale (13). 1931, c’est aussi l’année où le savant croate Milan Šufflay tombe sous les coups d’une équipe de nervis mandatés par le pouvoir. Trois ans à peine après l’assassinat de Radić, le scandale est énorme. Il suscite aussitôt la réaction indignée d’Albert Einstein et de Heinrich Mann qui en appellent à la Ligue Internationale des Droits de l’Homme. Leur lettre, qui met directement en cause les autorités yougoslaves, paraît le 6 mai 1931 à la une du New York Times.

 

 

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L’opprobre international

 

Dans les années 30, les gouvernements occidentaux, français et britannique en particulier, ont beau s’accrocher bec et ongles au vieux mythe de la Yougoslavie dynamique, forte et unie, celui-ci ne trompe plus grand monde. Au Royaume-Uni, dix-sept députés signent, en 1932, un manifeste dénonçant les discriminations qui frappent les populations non-serbes de Yougoslavie (14), tandis que le célèbre chroniqueur Herbert Vivian s’indigne, dans les pages de l’English Review, de la répression sauvage qui sévit dans ce pays (15). De cette violence, l’ancien parlementaire Ante Pavelić dresse pour sa part un tableau sans concession dans une petite brochure (16) qu’il édite en quatre langues (croate, allemand, français, espagnol) et diffuse dans toute l’Europe. Les abus et les exactions que couvre ou ordonne le pouvoir yougoslave lui aliène de plus en plus de monde. Aux Etats-Unis, le président du Comité International pour la Défense des Détenus Politiques, Roger Nash Baldwin, proteste solennellement auprès de l’ambassade yougoslave (24 novembre 1933) contre les tortures infligées aux prisonniers croates et macédoniens ; sa lettre est contresignée par les écrivains Theodore Dreiser, John Dos Passos, Upton Sinclair et Erskine Caldwell. En France, le député démocrate-chrétien Ernest Pezet, qui fut un chaud partisan de l’unité yougoslave, publie La Yougoslavie en péril (Paris, Bloud et Gay, 1933) où il dresse un bilan sévère du régime d’Alexandre : « La Yougoslavie », reconnaît-il, déçu, « n’est qu’une appellation trompeuse destinée à masquer, aux yeux de l’étranger, une pan-Serbie impérieuse et dominatrice » (p.256). Dans La dictature du roi Alexandre (Paris, Bossuet, 1933), l’ancien ministre (serbe) Svetozar Pribičević fait le même constat. De retour d’une mission d’information en Yougoslavie (juin 1933), les sénateurs Frédéric Eccard, Guy de Wendel et Marcel Koch se déclarent eux aussi très inquiets de l’évolution négative du royaume (17), un sentiment que partage entièrement Robert Schuman qui visite Zagreb en août 1934. Le député catholique et futur ‘Père de l’Europe’ est scandalisé par le sort particulièrement injuste réservé aux Croates. « Il est impossible », écrit-il à Louis Barthou, « d’ignorer plus longtemps cette situation malsaine (…) il faut le retour à un régime constitutionnel de liberté et de fédéralisme, respectant l’individualité de toutes les nations composant cet État » (18). Un peu avant le voyage de R. Schuman, le journaliste Henri Pozzi a lui aussi publié un portrait sans fard de la Yougoslavie. Dans ce pamphlet qui s’intitule La guerre revient (Paris, Paul Berger, 1933), il énumère les crimes de la dictature yougoslave et rapporte au passage ce propos prémonitoire d’Ante Trumbić : « …en aucun cas, même en cas de guerre étrangère, l’opposition croate ne consentira à donner son appui politique, son appui moral, au gouvernement actuel de la Yougoslavie, à lui accorder son blanc-seing » (p.40)…

 

En 1934, le conflit intra-yougoslave atteint un sommet avec l’exécution, le 9 octobre, à Marseille, du roi Alexandre Ier. Perpétré par un Macédonien et organisé par des Croates, cet attentat a un retentissement mondial mais à l’intérieur du royaume, il ne change pas grand- chose. Comme en attestent les affaires de Sibinj et Brod (19), la répression ne faiblit pas et la presse internationale, un instant émue par le régicide, renoue vite avec la critique virulente du régime. « La pire terreur règne en Yougoslavie », affirme ainsi le quotidien parisien L’Œuvre (16 juin 1935), avant d’ajouter que « ces persécutions des populations non-serbes, catholiques pour la plupart, méritent non seulement d’être dénoncées, mais nécessitent l’intervention des peuples civilisés » (20). En 1936, les méthodes moyenâgeuses de la police yougoslave et l’insalubrité légendaire de ses cachots suscitent l’indignation du romancier et futur Prix Nobel français André Gide. Publié (le 7 février) dans les pages de Vendredi, l’ « hebdomadaire du Front Populaire », son article précède de quelques semaines à peine la mort à Srijemska Mitrovica du nationaliste Stjepan Javor ! Les années qui suivent et qui précèdent immédiatement la Deuxième Guerre mondiale demeurent elles aussi marquées d’une vive tension : ici, les gendarmes abattent sans raison sept jeunes gens (le 9 mai 1937 à Senj) et là, on manipule le résultat des élections ou l’on suspend arbitrairement un journal d’opposition. Le contentieux croato-serbe paraît vraiment insurmontable et le 15 janvier 1939, les députés croates menacent même d’appeler le peuple à prendre les armes au cas où l’on persisterait à lui dénier son droit à l’autodétermination.

 

Une révolution démocratique

 

On aura compris, à la lecture de ce bref rappel, qu’il est tout à fait malhonnête, comme nous l’avons dit plus haut, d’affirmer que la sédition croate de 1941 ne fut que le fruit d’une machination hitléro-fasciste. En fait, après 23 ans d’absolutisme, l’exaspération du peuple croate était à son comble et tout le monde le savait. Le soulèvement des Croates était inéluctable et l’attaque allemande n’en fut que le détonateur. Le gardien de « la prison des peuples » étant en difficulté, l’occasion était propice et les patriotes l’ont opportunément saisie. Dans son prologue, la Déclaration d’Indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776 énonce que les hommes sont dotés de certains droits inaliénables dont la vie, la liberté et la recherche du bonheur. « Les gouvernements », ajoute le texte, « sont établis par les hommes pour garantir ces droits et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ces buts, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir ». En France, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 précise dans son article XXXV que « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». En 1941, les Croates n’ont fait qu’appliquer ces vieux principes et en ce sens, la révolution d’avril fut tout ce qu’il y a de plus démocratique.

 

 

Christophe Dolbeau

 

C. Dolbeau est écrivain et collaborateur d’Ecrits de Paris et de Rivarol. Il est auteur de plusieurs ouvrages sur la Croatie. Son dernier livre est La guerre d’Espagne (L'atelier Fol'Fer, 2010).

 

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Notes

 

(1) Curieusement, dans son rapport à Berlin, le Dr Veesenmayer situe l’intervention du colonel Kvaternik à 17h 45 – cf. J. Tomasevich, War and Revolution in Yugoslavia, 1941-1945, Stanford, Stanford University Press, 2001, p.54.

 

(2) Surnom donné aux membres du Parti du Droit Croate, héritiers de la pensée de Josip Frank (1844-1911).

 

(3) Voir I. Omrčanin, The Pro Allied Putsch in Croatia in 1944 and the Massacre of Croatians by Tito Communists in 1945, Philadelphie, Dorrance and Co, 1975, pp.103-107.

 

(4) Au sein du Parti Paysan, les députés Janko Tortić et Marko Lamešić ont mis en place une structure clandestine baptisée Organizacija za oslobođenje i borbu (OZOIB).

 

(5) Cf. I. J. de Mihalovich-Korvin, Istina o Nezavisnoj Državi Hrvatskoj, Buenos Aires, Croacia y los Croatas, 1991, p.12-13.

 

(6) Voir Z. Dizdar, « Bjelovarski ustanak od 7. do 10. Travnja 1941 », Časopis za suvremenu povijest, N°3 (2007), 581-609.

 

(7) G. Desbons, « Rapport France-Croatie », Balkania, vol. I, N°1 (janvier 1967), p.24.

 

(8) K. Katalinić, « Proclamación de la independencia croata a la luz de los documentos internacionales », Studia Croatica, vol. 2, N°105 (avril-juin 1987), 102-130.

 

(9) Voir F. Grumel-Jacquignon, La Yougoslavie dans la stratégie française de l’entre-deux-guerres, aux origines du mythe serbe en France, Berne, Peter Lang, 1999.

 

(10) Cf. P. Garde, « La France et les Balkans au XXe siècle », Contrepoints du 16.11.2000.

 

(11) Voir Christian Axboe Nielsen, « Policing Yugoslavism : Surveillance, Denunciations, and Ideology during King Alexandar’s Dictatorship, 1929-1934 », East European Politics and Societies, vol. 23, N°1 (February 2009).

 

(12) Cf. S. Hefer, Croatian Struggle for Freedom and Statehood, Buenos Aires, Croatian Liberation Movement, 1979, p. 77.

 

(13) Ibid, pp. 78-80.

 

(14) Cf. M. Gjidara, « Cadres juridiques et règles applicables aux problèmes européens de minorités », Annuaire Français de Droit International, 1991, vol. 37, p. 356.

 

(15) Cf. S. Hefer, op. cité, p. 60-61.

 

(16) Voir Ekonomska obnova podunavskih zemalja. Razoružanje Beograd i Hrvatska, Vienne, Grič, 1932 (réédition par Domovina, Madrid 1999).

 

(17) Cf. Gergely Fejérdy, « Les visites de Robert Schuman dans le bassin du Danube », in Robert Schuman et les pères de l’Europe (sous la direction de S. Schirmann), Bruxelles, Peter Lang, 2008, p. 77.

 

(18) Ibid, p. 80. Voir également M. Grmek, M. Gjidara, N. Šimac, Le nettoyage ethnique, Paris, Fayard, 1993, pp. 146-149.

 

(19) Le 19 février 1935, la gendarmerie yougoslave tue 8 paysans croates à Sibinj et le lendemain, 20 février 1935, six autres à Brod.

 

(20) Cf. M. Gjidara, op. cité, p. 356.

 

La Cruz visigoda como labaro de la reconquista

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Por E. Monsonis

Ex: http://idendidadytradicion.blogia.com/

De entre los símbolos más importantes  utilizados durante los primeros tiempos de la Reconquista  destaca la cruz de brazos trapeciales e iguales, llegada a nuestros días como principal emblema heráldico de  Asturias, y primitivo lábaro de la reconquista,  adoptado por los reyes asturianos como emblema de la monarquía junto a otros modos y costumbres visigóticas «pues en mostrarse heredera de estos visigodos residía su más prestigiosa razón de ser».(1)

Es conocida por los historiadores e investigadores de esta parte de la historia la aspiración por parte de los monarcas asturianos de restablecer la continuidad visigoda en el naciente enclave, cuna de los posteriores reinos de León y Castilla que finalizarían la reconquista europea del territorio de la península ibérica a los moros, iniciado por sus antepasados de estirpe goda desde la primera llegada de aquellos. Ya uno de los primeros monarcas asturianos, Alfonso I, que reinó entre el 739 y el 756, quien fuera yerno de Pelayo –a su vez de la estirpe real de Kindaswindus, y espatario del rey Egik–, primer rey neogodo elegido al estilo germánico, elevándolo sobre su propio escudo  por sus más nobles guerreros, y que arrojó a los moros de Galicia y de León,  se vanagloriaba de ser de «stirpe regis Recaredi et Ermenegildi». Por su parte, su nieto Alfonso II afirmaba  en el Epítome Ovetense del año 883, también llamada CronicónAlbeldense«omnem gothorum ordinem sicuti Toleto fuerat, tam in ecclesiam quampalatio in Oveto, cuncta statuit» («todo el  orden de los godos tal como existió en Toledo quedó instituido en la Iglesia y la corte de Oviedo»), y es en dicha crónica tal como apunta Hernández Sáez en Las Castillas y León, teoría de una nación,  donde se califica también  a la relación de monarcas astures como «Ordo Gothorum OvetensiumRegum» («relación de los reyes godos de Oviedo»), pues como apunta Gonzalo Menéndez Pidal en su artículo «El lábaro primitivo de la reconquista»,  «en mostrarse heredera de estos visigodos residía su más prestigiosa razón de ser»(2). Por ello, los modos, costumbres, textos refundidos de la época toledana,  rituales  y símbolos visigodos se perpetúan en  Silos, Cardeña , San Millán y otros centros   durante los primeros siglos de la reconquista hispánica. Por su parte, en los nacientes reinos peninsulares –en todos, no sólo en el asturiano–,  el rito godo dentro de las costumbres religiosas continuó en vigor  hasta el año 1071 fecha en la que el legado del papa Alejandro II, Hugo, fue a San Juan de la Peña y en presencia del rey Sancho Ramírez de Aragón y de toda su corte, obispos y abades, celebró la primera misa pascual conforme al rito romano, originando con ello toda una reforma en la que fue preciso copiar miles de códices para asegurar la difusión de la nueva liturgia, sustituyéndose  la letra gótica, en vigor hasta esas fechas, por la carolina, y modificándose el calendario litúrgico y el santoral. También en el campo de la lingüística, la onomástica o el de  la legislación, o bien en el mundo de la literatura  de los nacientes reinos peninsulares permaneció un legado visigótico nada desdeñable. En definitiva, «la impronta visigoda está grabada en muchas instituciones medievales y en la epopeya castellana» (3). Y en esta campo, es la cruz cómo lábaro de la Reconquista, una importante seña de identidad de la monarquía visigótica que continuó como tal entre las aristocracias germánicas que iniciaron la reconquista tal como veremos a continuación.

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Tan sólo unos años antes de la batalla de Covadonga, la península ibérica en su totalidad se hallaba bajo el poder del reino visigodo de Toledo, y destacando entre los símbolos godos se encontraba la cruz, antiguo símbolo visigótico representado en numerosas ocasiones de una forma particular, normalmente con brazos iguales, tal como consta en los templos visigóticos de los antiguos reinos de Tolosa y Toledo, y quedando dicha cruz para la posteridad en los emblemas heráldicos de los diversos reinos y condados que devinieron durante la Edad Media procedentes del de Toledo. En la península ibérica, entre las piezas visigodas halladas en los tesoros de Guarrazar y Torredonjimeno  se cuentan nunerosas cruces votivas con inscripciones, presencia constatada también en el Liber Ordinum, o en importantes joyas artísticas como la corona de Recesvinto. García Volta, destaca en su obra El mundo perdido de los visigodos , la afición de este pueblo de depositar en los altares cruces junto a otros motivos artísticos (4). Sabemos además por otras fuentes documentales como dice Blanco Torviso, que junto a las representaciones geométricas, vegetales y zoomórficas –repetidas en el llamado «arte asturiano»– destacaban en los templos visigodos resplandecientes elementos suntuarios, «especialmente cruces y coronas votivas» (5). También Fernández Conde y Santos del Valle inciden en que «el mundo tardorromano y visigodo estaba mucho más cercano. Por eso, nada tiene de extraño que las grandes iglesias hispanogodas del siglo VII –San Juan de Baños de Cerrato, San Pedro de la Nave, Santa Comba de Bande, y hasta la misma Quintanilla de Viñas– presentan similitudes estilísticas notorias con la fundación de Silo en su corte asturiana» (6). Ya en tiempos del rey Don Favila, se levantó  sobre un dolmen en Cangas de Onís, una de las primeras iglesias cristianas tras la invasión musulmana,  llamándose precisamente de la Santa Cruz, observando con ello Besga Marroquín que «si la vinculación de la Santa Cruz con la monarquía asturiana es patente desde el reinado de Favila, no lo es menos con el pasado visigótico» (7), ya que según Menendez Pidal de Navascues, «de todos los pueblos germánicos, solo entre los visigodos se halla este uso de la cruz; (…).Tal signo o emblema de la monarquía visigoda se refuerza por su probable uso como enseña de las  milicias reales, llevada la cruz de modo visible, sostenida por el asta, uso que veremos continuado por la monarquía asturiana» (8), añadiendo Besga Marroquín, que «éste debe ser tenido como un elemento más que vinculado al naciente poder en Asturias con el elemento visigodo» (9)

 

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Por su parte el rey Alfonso II, «de quien el Epitome Ovetense dice que restauró los modos del Toledo visigótico, tanto en palacio como en la Iglesia», mandó labrar una extraordinaria cruz votiva con la forma usual entre los visigodos, es decir, brazos trapeciales e iguales, como los representados en Guarrazar, San Juan de Baños, el tablero de Alcaudete u otras muestras del arte visigótico. Es la conocida como Cruz de los Ángeles.

También Alfonso III ofreció a la recién construida basílica de Santiago otra cruz similar, ofrecimiento que se repite con sus descendientes Alfonso III y Ramiro II, ya en el 940.

Por ello, como indica Menéndez Pidal en el  trabajo citado «…las cruces conservadas “de los ángeles”, de Santiago y de la Victoria –o la llamada «cruz del secreto» tal como aparece figurada en un pilar visigodo, similar a la de la victoria, con el alfa y el omega– «se nos ofrecen como supervivencias que testifican de qué manera aquella costumbre visigótica, según la cual los reyes ofrecían como dones cruces preciosas a sus iglesias, siguió siendo practicada por los reyes asturianos deseosos de persistir en los modos toledanos» (10), costumbre que pervivirá al menos hasta el siglo XIII. Por su parte, el  Liber ordinum en sus diversas ediciones nos describe con todo detalle como el rey visigodo-asturiano era recibido por el obispo y el clero en la iglesia pretoriana, recepción en la que era protagonista la cruz como estandarte victorioso de combate, y en la que acabado el ceremonial los caballeros recibían de manos del sacerdote los estandartes. «De donde resulta que la cruz era lábaro de los reyes visigodos y lo siguió siendo de los asturianos, acorde con lo cual quedan bien justificadas las inscripciones de las cruces de Alfonso II y Alfonso III» (11).

Siguiendo a Menéndez Pidal conocemos que «La vieja tradición española parece haberse distinguido en ciertas peculiaridades: En Santa María de las Viñas un ángel y la figura central de un capitel, actualmente suelto, empuñan cruces de brazos trapeciales e iguales, en una de las cuales se ve claramente el mango que entesta con el pie de la cruz. Ambas van empuñadas con una sola mano y no con dos. En la miniatura de los Beatos, el Ángel de los Vientos marca a los elegidos con una cruz enmangada. Pero la más completa imagen de cómo este lábaro visigótico asturiano era llevado a la guerra, nos la da el estandarte de San Isidoro de León, que en pleno siglo XIII aún representa al santo de Sevilla galopando en corcel que monta con silla de guerra de altos borrenes llevando en la mano derecha una cruz gótica empuñada de igual modo a como lo hace el ángel visigodo de Santa María de Lara o el Angel de los Vientos en los Beatos mozárabes. Así se dice que apareció San Isidoro en el cerco de Baeza; así iría antes los reyes ovetenses o toledanos, el clérigo a quien el rey entregaba la cruz al partir para la guerra desde la Basílica pretoriana, centros ceremoniales donde el rey toma la cruz para partir a la guerra, , basílica en la cual se reunieron de 653 a 702 al menos seis de los grandes concilios toledanos, y en la cual fue ungido Wamba en el 672. Basílica pretoriana también se llamó en Toledo a la de Santa Leocadia. Llevarían título de pretorianas por ser las de la guardia real, por eso en ellas se celebraba la ceremonia de tomar el rey la cruz para la guerra .

Todavía de Alfonso III se refiere como encargó al conde Hermenegildo Gutierrez someter al rebelde Vitiza, y como le combatió con su gente y “cum omnibus militibuspalatii”. Esta militia palatii evidentemente ya no osaba llevar el titulo de pretoriana , pero sin duda quería heredar la tradición toledana, y por eso era tenida como nervio de ese ejército permanente que en tantas cosas se consideraba continuador de las tradiciones visigóticas. Esa basílica palatina tendría en Oviedo una basílica preferida para su ceremonial castrense», función no del todo reconocida, o bien semiocultada, en nuestros días por parte de la historiografía oficial, aunque la estructura y emplazamiento del monumento no deje de confundir a muchos historiadores y arqueológos. Sabemos por las crónicas del siglo IX que en Naranco construyó Ramiro I un edificio y una aula regia con baño, pero en ella además de la estancia que ha sido definida como baño existió un ara consagrada a Santa María en el 848 con uso circunstancial de lo que podríamos llamar basílica pretoriana o de la milicia palatina. Y es en  el interior de la sala principal de este interesante monumento, donde se pueden apreciar, tal como incluimos en las ilustraciones de este trabajo, la cruz de la que estamos hablando junto a otros motivos que nos remiten a simbologías solares guerreras. Cuando la visitamos, pensamos que no es difícil imaginar el interior de Santa María del Naranco ocupado por guerreros visigodos asturianos junto a su rey. No hay más que estudiar sus detalles con detenimiento. Definitivamente ni es un palacio ni una iglesia.

Por otra parte, siguiendo con Asturias también podemos detectar esta continuidad visigótica en los símbolos de la comunidad de lucha con voluntad de reconquista surgida en el primitivo reino astur, en todo cuanto hace referencia a la continuidad familiar o de linaje, no sólo en el caso de la familia real sino entre los más antiguos linajes asturianos, la mayoría de estirpe goda. Los símbolos de la cruz junto a otros no menos visigóticos como el águila aparecen pintados en numerosas muestras heráldicas de entre las más hidalgas familias asturianas. Tirso de Avilés en su obra Armas y linajesy antigüedad del principado nos habla de apellidos como Fonfría del que recoge «de Recaredo, rey godo, es cierto que descendía el linaje de Fonfría», o de los Noriega «Los de este linaje y apellido son buenos hidalgos, y tan antiguos que se tiene por cierto que vienen del infante Pelayo y se llamaban Infanzones antiguamente teniendo su solar en el valle de Riva de Sella en las Asturias de Santillana. Traen por armas las que tomó dicho infante cuando comenzó a echar a los moros de Asturias que son en azur una cruz que llevó como estandarte y bandera» (12) . Y es que, como afirma Jesús Evaristo Casariego, «viene Oviedo a la historia para ser cabeza de una gran empresa, impregnada de neogoticismo germano hispano, y por tanto, de catolicismo, de germanismo y de romanismo, es decir, de la cristiandad europea que estaba naciendo. Por algo (curiosa coincidencia) Oviedo viene a la historia al mismo tiempo que el imperio carolingio, otro de los creadores de Europa»(13).

Pero no será , de entre los enclaves surgidos de la España visigoda, el reino asturiano, el único en usar como lábaro y emblema de combate de la reconquista el símbolo de la cruz patada, también en Aragón se repite un proceso restaurador semejante al asturiano, y además la imagen con que tradicionalmente se representa  esa cruz en monedas y demás emblemas es de cruz griega con brazos trapeciales y enmanganado, un pequeño astil para empuñadura. Símbolo que se perpetúa en el actual escudo heráldico del reino de Aragón junto a cuatro cabezas de moro cercenadas y ensangrentadas, histórico emblema que cuando esto escribo, los representantes parlamentarios  aragoneses trabajan por eliminar, siguiendo el ejemplo del cabildo de Santiago, que renegó publica y vergonzosamente hace unos años de su santo patrón, Sant Yago Matamoros, patrón de la caballería neovisigótica en su lucha contra el invasor musulmán quien según la leyenda también portaba una cruz de similares características, emblema de una  importante Orden Militar castellana.

 

De igual forma es la cruz de Sobrarbe. «Todos ellos testimonios evidentes de lo enraizada que estuvo en toda la España cristiana la tradición visigoda, y como todos los focos de reconquista buscaban restablecer ese mismo lábaro que por una parte testimoniaba su fe ante el invasor y por otra justificaba su legalidad encadenándose a lo visigodo» (14).

 

Terminando con Gonzalo Menéndez Pidal recordemos que «La cruz como lábaro del ejército real fue adoptada por reyes de Asturias y Aragón (utilizada como emblema de León hasta el siglo XII y por Castilla hasta el XIII). Para ello hay que admitir una mínima continuidad, pues sólo los visigodos entre todos los pueblos germánicos, habían tenido la cruz por insignia; y el que las huestes asturianas se lanzasen al combate bajo el mismo estandarte de los ejércitos reales del Toledo visigótico, habla bien a las claras de cómo en Oviedo alentaba un ansia de continuidad. Las minuciosas rúbricas del Liber Ordinum seguían rigiendo las ceremonias con que en el aula regia del Naranco, a las afueras de Oviedo, se despedía al ejército reconquistador, igual que antes de la invasión musulmana habían regido la despedida del ejército hispanogodo en la basílica pretoriana de los arrabales toledanos.

 

Por eso Alfonso III traerá de su campaña toledana como preciado botín, una cruz con su lignum crucis; tal fue el lábaro de los reyes godos y tal reliquia había de constituir ahora el alma del regio lábaro alfonsí. Por eso, la cruz acabará figurando en Asturias (y por ende en León, Castilla, Aragón) como emblema real. Y por eso, según rúbrica visigótica se esculpirán protectoras cruces sobre regios palacios y fuentes. Porque en toda la vida de los renacientes reinos cristianos habrá constante deseo de mantener la peculiar tradición visigoda, y conforme prescribe el viejo Liber ordinum se seguirán ofreciendo coronas a los altares, y conforme a las mismas rúbricas se seguirá asistiendo a los moribundos. Y no acabaremos de comprender los marfiles de San Millán si olvidamos esto, porque aún la pintura y la literatura románica de los siglos XII y XIII seguían recordándolo.

 

Recordemos nosotros por tanto, ahora, como la Reconquista empezó siendo una empresa sentida como guerra visigótica, guerra con la que se deseaba restablecer la continuidad de una tradición toledana, y donde no se daba otra variante sino la de que antes del 711 los españoles impetraban de Dios» (15).

 

Los hijos del primitivo reino visigótico de Asturias, organizados luego en León y posteriormente en Castilla, como también los no menos originalmente visigodos de Aragón, Navarra y Cataluña, siguieron utilizando años después la cruz visigoda como lábaro en la Reconquista  europea de la península ibérica, constatando orgullosamente con ello al modo germánico cuales eran sus gloriosos orígenes, y cuales sus objetivos. La cruz fue sustituida por leones y castillos, las ceremonias y escritura visigótica fueron tenazmente abolidas por las autoridades religiosas desgotizadas, aunque no muchos otros modos y costumbres bien arraigadas en la población hispano-goda, pero las viejas piedras de los templos, los antiguos estandartes y las armas de los guerreros que hicieron posible la recuperación de la tierra que había sido del reino de Toledo  mantuvieron bien visible para el que quisiera verlo, cuales y de que origen fueron los símbolos que animaron la Reconquista. Símbolos que todavía hoy, ocultos entre la confusión y el olvido, nos muestran un legado y una herencia que algún día habrá que recuperar, para poder iniciar una cada vez más necesaria nueva Reconquista.

(1) Menéndez Pidal  Gonzalo. El  lábaro primitivo de la reconquista. En Varia Medievalia I. Real Academia de la Historia. Madrid 2003

(2) Menéndez Pidal. op.cit.

(3)La pesa, Rafael .Historia de la lengua española. Madrid 2001.

(4)García Volta, G. El mundo perdido de los visigodos. Ed.Bruguera. Barcelona 1977

(5)VV.AA. Historia del Arte. La Edad Media. Alianza Editorial. Madrid 2004.

 (6) Citado por, José Ignacio Gracia Noriega en Don Pelayo, el rey de las montañas. La esfera de los libros. Madrid 2006

(7) Besga Marroquín A., Orígenes hispano-godos del reino de Asturias. Oviedo 2000

(8) ) Citado por, José Ignacio Gracia Noriega en Don Pelayo, el rey de las montañas

(9) Besga Marroquín, A. op.cit.

(10) Menéndez Pidal. op.cit.

(11) Menéndez Pidal. op.cit.

(12) Avilés, Tirso de. Armas y linajes de Asturias y antigüedades del principado.Grupo Editorial Asturiano. Oviedo 1991El  águila  como figura heráldica aparece en los blasones de los linajes Portal, Moran, junto con la cruz, Busto, Pedrera, Fonfría, Estrada, Junco, Moniz, Riaño etc. Mientras que la cruz es pintada en las armas deAlfonso, Somonte, Cifuentes,Ordóñez, Caso, Noriega, Hevia «que no tienen sangre mezclada» o Ribero.

(fuente: Tirso de Avilés).

(13) Citado por, José Ignacio Gracia Noriega en Don Pelayo, el rey de las montañas. La esfera de los libros. Madrid 2006

 (14) Menéndez Pidal, G.

 (15) Menéndez Pidal, G.

jeudi, 28 avril 2011

Reza Shah inaugure le chemin de fer transiranien

Reza Shah inaugure le chemin de fer transiranien

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mardi, 26 avril 2011

Nicola Bombacci: de Lênin a Mussolini

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Nicola Bombacci: de Lênin a Mussolini

 
por Erik Norling
 
Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/ 
 
A 29 de Abril de 1945 eram assassinados os principais líderes fascistas às mãos dos guerrilheiros comunistas. E entre estes fascistas encontramos, curiosamente, Nicola Bombacci, antiga figura máxima do comunismo italiano, fundador do Partido Comunista de Itália (PCI), amigo pessoal de Lenine com quem esteve na URSS durante os anos da Revolução, apodado de “O Papa Vermelho” pela burguesia e finalmente incondicional seguidor de Mussolini, a quem se juntou nos últimos meses do seu regime. A sua história é uma história de conversão ou de traição?... Ou, talvez, de evolução natural de um nacional-bolchevique?... 
 
Um jovem revolucionário

Nicola Bombacci nasce no seio de uma família católica (o seu pai era agricultor, antigo soldado do Estado Pontifício) da Romagna, na província de Forli, a 24 de Outubro de 1879, a escassos quilómetros de Predappio, onde quatro anos mais tarde nascerá o futuro fundador do Fascismo. Trata-se de uma região marcada por duras lutas operárias e por um campesinato habituado à rebelião, terra de paixões extremas. Por imposição paterna ingressa no seminário mas rapidamente o abandona aquando da morte do seu progenitor. Em 1903 ingressa no anticlerical Partido Socialista (PSI) e decide tornar-se professor para poder assim servir as classes menos favorecidas na sua luta (novamente as semelhanças com o Duce são evidentes, tendo chegado a estudar na mesma escola superior) mas rapidamente passa a dedicar-se de corpo e alma à revolução socialista. A sua capacidade de trabalho e os seus dotes de organizador valem-lhe a direcção dos órgãos da imprensa socialista, o que lhe permitirá aumentar a sua influência no seio do movimento operário, chegando a ser Secretário do Comité Central do Partido, onde conhecerá um jovem uns anos mais novo: Benito Mussolini, que, não nos esqueçamos, foi a promessa do socialismo italiano antes de se tornar nacional-revolucionário. [1]

Opondo-se à linha moderada da social-democracia, Bombacci fundará juntamente com Gramsci o Partido Comunista de Itália após a cisão interna do PSI e viajará em princípios dos anos 20 para a URSS, para participar na revolução bolchevique, aonde já antes tinha estado como representante do Partido Socialista tendo sido conquistado pela causa dos sovietes. Aí trava amizade com o próprio Lenine que lhe dirá numa recepção no Kremlin estas famosas palavras sobre Mussolini: “Em Itália, companheiros, em Itália só há um socialista capaz de guiar o povo para a revolução: Benito Mussolini”, e pouco depois o Duce encabeçaria uma revolução, mas fascista… [2]

Como líder (António Gramsci era o teórico, Bombacci o organizador) do recém-criado PCI, torna-se no autêntico “inimigo público nº 1” da burguesia italiana, que o apoda de “O Papa Vermelho”. Revalidará brilhantemente o seu lugar de deputado, desta vez nas listas da nova formação, enquanto que as esquadras fascistas começam a tomar as ruas enfrentando as milícias comunistas em sangrentos combates. Bombacci empenhar-se-á em deter a marcha para o poder do fascismo mas fracassará, desde as páginas dos seus jornais lança invectivas contra o fascismo arengando a defesa da revolução comunista. É uma época em que os esquadristas de camisa negra cantam canções irreverentes como “Não tenho medo de Bombacci / Com a barba de Bombacci faremos spazzolini (escovas) / Para abrilhantar a careca de Benito Mussolini”. Etapa em que o comunismo se vê imerso em numerosas tensões internas e o próprio Bombacci entra em polémica com os seus companheiros de partido sendo um dos pontos de fricção a opção entre nacionalismo e internacionalismo. Já antes tinha demonstrado tendências nacionalistas, que faziam pressagiar a sua futura linha. Quando ainda estava no Partido Socialista e como consequência de um documento protestando contra a acção de Fiume levada a cabo por D’Annunzio que o Partido queria apresentar, Bombacci rebelou-se e escreveu sobre este que era “Perfeita e profundamente revolucionário; porque D’Annunzio é revolucionário. Disse-o Lenine no Congresso de Moscovo”. [3]
 
O primeiro fascismo

Em 1922 os fascistas marcham sobre a capital do Tibre; nada pode impedir que Mussolini assuma o poder, ainda que este não seja absoluto durante os primeiros anos do regime. Como deputado e membro do Comité Central do Partido, assim como encarregado das relações exteriores do mesmo, Bombacci viaja ao estrangeiro frequentemente. Participa no IV Congresso da Internacional Comunista representando a Itália, e, no Comité de Acção Antifascista, entrevista-se com dirigentes bolcheviques russos. Leva já metade da sua vida dedicada à causa do proletariado e não está disposto a desistir do seu empenho em levar à prática o seu sonho socialista. Torna-se fervente defensor da aproximação da Itália à URSS na Câmara e na imprensa comunista, falando seguramente em nome e por instigação dos dirigentes moscovitas, mas utilizando um discurso nacional-revolucionário que incomoda no seio do Partido, que por outro lado está em plena debandada após a vitória fascista. As relações com o revolucionário Estado soviético seriam uma vantagem para a Itália enquanto nação que também atravessa um processo revolucionário, ainda que fascista. É imediatamente acusado de herético e pedem-lhe que rectifique as suas posições. Não podem admitir que um comunista exija, como o faz Bombacci, “superar a Nação (sem) a destruir, queremo-la maior, porque queremos um governo de trabalhadores e agricultores”, socialista e sem negar a Pátria “direito incontestável e sacro de todo o homem e de todos os grupos de homens”. É a chamada “Terceira Via” onde o nacionalismo revolucionário do fascismo se encontra com o socialismo revolucionário comunista.

Bombacci é progressivamente marginalizado no seio do PCI e condenado ao ostracismo político, embora não deixe de manter contactos com alguns dirigentes russos e com a embaixada russa para a qual trabalha, além de que um dos seus filhos vivia na URSS. Acreditava sinceramente na revolução bolchevique e que, ao contrário dos camaradas italianos, os russos tinham um sentido nacional da revolução pelo que jamais renegará a sua amizade para com a URSS, nem sequer depois de aderir definitivamente ao fascismo.

Com a expulsão definitiva do partido em 1927, Bombacci entra numa etapa que podemos qualificar como os anos do silêncio que dura até 1936, altura em que lança a sua editorial e a revista homónima baptizada “La Veritá” e que culminará em 1943 numa progressiva conversão ao fascismo. No entanto é demasiado fácil considerar que Bombacci simplesmente se passou de armas e bagagens para o fascismo como pretendem os que o acusam de ser um “traidor”. Assistiremos a um processo lento de aproximação, não ao fascismo mas sim a Mussolini e à ala esquerdista do movimento fascista, onde Bombacci se sente aconchegado e em família, próximo das suas concepções revolucionárias, o corporativismo e as leis sociais deste fascismo de que “todo o postulado é um programa do socialismo”, segundo dirá em 1928 reconhecendo a sua identificação. [4]
 

Bombacci1.gifComprovamos assim que Bombacci não é um fascista, mas defende as conquistas do regime e a figura de Mussolini. Não se aproximou do partido fascista – jamais se inscreveu no Partido Nacional Fascista – apesar da sua amizade reconhecida com Mussolini, não aceitou cargos que lhe poderiam oferecer nem renegou as suas origens comunistas. A sua independência valia mais. No entanto convenceu-se de que o Estado Corporativo proposto pelo fascismo era a realização mais perfeita, o socialismo levado à prática, um estado superior ao comunismo. Jamais camuflará os seus ideais, em 1936 escrevia na revista “La Veritá”, confessando a sua adesão ao fascismo mas também ao comunismo:

“O fascismo fez uma grandiosa revolução social, Mussolini e Lenine. Soviete e Estado fascista corporativo, Roma e Moscovo. Muito tivemos que rectificar, nada de que nos fazer perdoar, pois hoje como ontem move-nos o mesmo ideal: o triunfo do trabalho”. [5]

Enquanto isto sucedia Bombacci tem um longo intercâmbio epistolar com o Duce tentando influenciar o antigo socialista na sua política social. O máximo historiador do fascismo, Renzo de Felice, escreveu a este respeito que Bombacci tem o mérito de ter sugerido a Mussolini mais do que uma das medidas adoptadas nesses anos 30. [6] Numa destas missivas, datada de Julho de 1934, propõe um programa de economia autárquica (que Mussolini aplicará) que, diz Bombacci ao Duce, é mostra da sua “vontade de trabalhar mais naquilo que agora concerne, no interesse e pelo triunfo do Estado Corporativo…”, como faz também desde as páginas da sua revista onde uma e outra vez batalha por uma autarcia que faça da Itália um país independente e capaz de enfrentar as potências plutocráticas (entenda-se os EUA, mas também a França e a Inglaterra). Por isso apoia decididamente a intervenção na Etiópia em 1935, mas não como campanha colonial senão como prelúdio da confrontação entre os países “proletários” (entre os quais estaria a Itália fascista) e os “capitalistas” que irremediavelmente chegaria, essa “revolução mundial (que) restabelecerá o equilíbrio mundial”. A acção italiana seria uma “típica e inconfundível conquista proletária”, destinada a derrotar as potências “capitalistas” e cuja experiência “deverá ser assumida… como um dado fundamental para a redenção das gentes de cor, ainda sob a opressão do capitalismo mais terrível”. [7]

Contra Estaline

Entre os anos de 1936 e 1943, difíceis para o fascismo pois iniciam-se os conflitos armados, prelúdio da derrota, Bombacci acrescenta a sua adesão ideológica a Mussolini. É um homem com quase 60 anos, viu como muitos dos seus sonhos socialistas não se realizaram, mas é um eterno idealista e não está disposto a abandonar a luta pelo socialismo, por “essa obra de redenção económica e de elevação espiritual do proletariado italiano que os socialistas da primeira hora tínhamos iniciado”. A sua editorial é uma ruína económica, os seus biógrafos deixaram constância das dificuldades e penúrias que sofre. Ter-lhe-ia bastado um passo oportunista e integrar-se no fascismo oficial e teria disposto de todas as ajudas do aparato do Estado mas não quer perder a sua independência ainda que em ocasiões deva aceitar subvenções do Ministério de Cultura Popular.
 

Esta etapa coincide com uma profunda reflexão sobre os seus erros passados e uma série de ataques ao comunismo russo que se tinha vendido às potências capitalistas traindo os postulados de Lenine. Assim, escreve Bombacci em Novembro de 1937, as relações entre a URSS e os países democráticos só tinha uma explicação que revelaria tudo o resto: “a razão é só uma, frívola, vulgar, mas real: o interesse, o dinheiro, o negócio”, pelo que este antigo comunista podia declarar abertamente que “nós proclamamos com a consciência limpa que a Rússia bolchevique de Estaline se tornou uma colónia do capitalismo maçónico-hebraico-internacional…”. A alusão anti-semita não é nova em Bombacci, nem nos teóricos socialistas do início do século, pois não devemos esquecer que o anti-semitismo moderno teve os seus mais ferventes defensores precisamente entre os doutrinários revolucionários de finais do século XIX, quando o judeu encarnava a figura do odiado capitalista. Em Bombacci não encontramos um anti-semitismo racialista mas sim social, de acordo com os posicionamentos mediterrânicos do problema judeu diferentemente do anti-judaismo alemão ou gaulês.

Quando estala a II Guerra Mundial, e especialmente ao estalar na frente Leste, Bombacci participa em pleno nas campanhas anticomunistas do regime. Como dirigente comunista conhecedor da URSS a sua voz faz-se ouvir. No entanto não renega os seus ideais, pelo contrário aprofunda a tese de que Estaline e os seus acólitos traíram a revolução. Escreve numerosos artigos contra Estaline, sobre as condições reais de vida no chamado “paraíso comunista”, as medidas adoptadas por este para destruir todos os sucessos do socialismo leninista. Em 1943, pouco antes da queda do Fascismo, concluía Bombacci resumindo a sua posição num folheto de propaganda:

“Qual das duas revoluções, a fascista ou a bolchevique, fará história no século XX e ficará na história como criadora de uma ordem nova de valores sociais e mundiais?

Qual das duas revoluções resolveu o problema agrário interpretando verdadeiramente os desejos e aspirações dos camponeses e os interesses económicos e sociais da colectividade nacional?

Roma venceu!

Moscovo materialista e semi-bárbara, com um capitalismo totalitário de Estado-Patrão quer juntar-se à força (planos quinquenais), levando à miséria mais negra os seus cidadãos, à industrialização existente nos países que durante o século XIX seguiram um processo de regime capitalista burguês. Moscovo completa a fase capitalista.

Roma é outra coisa.

Moscovo, com a reforma de Estaline, retrata-se institucionalmente ao nível de qualquer Estado burguês parlamentar. Economicamente há uma diferença substancial, porque, enquanto que nos Estados burgueses o governo é formado por delegados da classe capitalista, aqui o governo está nas mãos da burocracia bolchevique, uma nova classe que na realidade é pior que essa classe capitalista porque dispõe sem qualquer controlo do trabalho, da produção e da vida dos cidadãos”. [8]
 

A República Social Italiana

bombacci2.jpgQuando Mussolini é deposto em Julho de 1943 e resgatado pelos alemães uns meses depois, o Partido Nacional Fascista já se desagregou. A estrutura orgânica desapareceu, os dirigentes do partido, provenientes das camadas privilegiadas da sociedade passaram-se em massa para o governo de Badoglio e a Itália encontra-se dividida em dois (ao sul de Roma os Aliados avançam em direcção ao norte). Mussolini reagrupa os seus mais fiéis, todos eles velhos camaradas da primeira hora ou jovens entusiastas, quase nenhum dirigente de alto nível, que ainda acreditam na revolução fascista e proclama a República Social Italiana. Imediatamente o fascismo parece voltar às suas origens revolucionárias e Nicola Bombacci adere à república proclamada e presta a Mussolini todo o seu apoio. O seu sonho é poder levar a cabo a construção dessa “República dos trabalhadores” pela qual tanto ele como Mussolini se bateram juntos no início do século. Tal como Bombacci, outros conhecidos intelectuais de esquerda juntam-se ao novo governo: Carlo Silvestri (deputado socialista, depois da guerra defensor da memória do Duce), Edmondo Cione (filosofo socialista que será autorizado a criar um partido socialista aparte do Partido Fascista Republicano), etc.

O primeiro contacto com Mussolini ocorre a 11 de Outubro, apenas um mês depois da proclamação da RSI, e é epistolar. Bombacci escreve a Mussolini a partir de Roma, cidade onde o fascismo ruiu estrepitosamente (os romanos destruíram todos os símbolos do anterior regime nas ruas), mas onde ainda existem muitos fascistas de coração, e é este o momento que escolhe para declarar a Mussolini que está consigo. Não quando tudo corria bem, mas sim nos momentos difíceis como tão-só o fazem os verdadeiros camaradas:

“Estou hoje mais que ontem totalmente consigo” – confessa Bombacci – “a vil traição do rei-Badoglio trouxe por todos os lados a ruína e a desonra de Itália mas libertou-a de todos os compromissos pluto-monárquicos de 22.

Hoje o caminho está livre e em minha opinião só se pode recorrer ao abrigo socialista. Acima de tudo: a vitória das armas.

Mas para assegurar a vitória deve ter a adesão da massa operária. Como? Com feitos decisivos e radicais no sector económico-produtivo e sindical…

Sempre às suas ordens com o grande afecto já de trinta anos.”
 
Mussolini, acossado pela situação militar mas mais decidido que nunca a levar a cabo a sua revolução agora que se libertou dos lastros do passado, autoriza que os sectores mais radicais do partido assumam o poder e inicia-se uma etapa denominada de “socialização” (nome proposto por Bombacci e aceite pelo Duce) que se traduzirá na promulgação de leis de inspiração claramente socialista, em relação à criação de sindicatos, à co-gestão das empresas, à distribuição de lucros e à nacionalização dos sectores industriais de importância. Tudo isto foi resumido nos 18 Pontos do primeiro (e único) congresso do Partido Fascista Republicano em Verona, documento redigido conjuntamente por Mussolini e Bombacci, que se constituiria como a base do Estado Social Republicano. Na política exterior tentará convencer Mussolini a assinar a paz com a URSS e a prosseguir a guerra contra a plutocracia anglo-saxã, ressuscitar o eixo Roma-Berlim-Moscovo dos pensadores geopolíticos do nacional-bolchevismo dos anos 20, proposta que parece ter tido êxito em Mussolini que escreverá vários artigos para a imprensa republicana sobre este assunto mesmo sabendo que esta proposta tinha uma tenaz oposição por parte de um amplo sector do partido, em particular de Roberto Farinacci. Bombacci viaja para o norte e reinstala-se perto do seu amigo Walter Mocchi, outro veterano dirigente comunista convertido ao fascismo mussoliniano que trabalha para o Ministério de Cultura Popular.

Se para muitos o último Mussolini era um homem acabado, títere dos alemães, não deixa de surpreender a adesão que recebe de homens como Bombacci, um verdadeiro idealista, de estatura imponente, com a barba crescida e uma oratória atraente, alérgico a tudo o que pudesse significar acomodar-se ou aburguesar-se, que tão-pouco agora aceitará salário ou prebendas (apenas em princípios de 1945 aparecerá o seu nome numa lista de propostas de salários do ministério da Economia ou como Chefe da Confederação Única do Trabalho e da Técnica). Bombacci tornar-se-á assessor pessoal e confidente de Mussolini, para atrair de novo às bases do partido os trabalhadores. Propõe a criação de comités sindicais, abertos a não militantes fascistas, eleições sindicais livres, viajará pelas fábricas do norte industrializado (Milão-Turim) explicando a revolução social do novo regime e o porquê da sua adesão. O velho combatente revolucionário parece de novo rejuvenescer, após um comício em Verona e várias visitas a empresas socializadas escreve ao Duce a 22 de Dezembro de 1944: “Falei durante uma hora e trinta minutos num teatro entregue e entusiasta… a plateia, composta na maior parte por operários vibrou gritando: sim, queremos combater por Itália, pela república, pela socialização… pela manhã visitei a Mondadori, já socializada, e falei com os operários que constituem o Conselho de Gestão que achei cheio de entusiasmo e compreensão por esta nossa missão”. Enquanto a situação militar se deteriorava, os grupos terroristas comunistas (os tragicamente famosos GAP) já tinham decidido eliminá-lo pelo perigo que a sua actividade representava para os seus objectivos. [9]

Mas a guerra está a chegar ao fim. Benito Mussolini, aconselhado pelo deputado ex-socialista Carlo Silvestri e Bombacci, propõe entregar o poder aos socialistas, integrados no Comité Nacional de Libertação. [10] Em Abril de 1945 as autoridades militares alemãs rendem-se aos Aliados, sem informar os italianos, é o fim. Abandonados e sós.
 
Crepúsculo de um nacional-revolucionário

Durante os últimos meses da RSI Bombbaci continuou a campanha para recuperar as massas populares e evitar que se decantassem pelo bolchevismo. Em finais de 1944 publicava um opúsculo intitulado «Isto é o Bolchevismo», reproduzido no jornal católico «Crociata Italica» em Março de 1945. Bombacci insiste nas críticas aos desvios estalinistas do comunismo real que destruiu o verdadeiro sindicalismo revolucionário na Europa com as ingerências russas. Nestas últimas semanas de vida da experiência republicana, Bombacci está ao lado dos que ainda acreditam numa solução de compromisso com o inimigo para assim evitar a ruína do país. Leal até ao fim, ficará com Mussolini mesmo quando tudo já está definitivamente perdido. Profeticamente fala disso aos seus operários numa das suas últimas aparições públicas, em Março de 1945:

“Irmãos de fé e de luta… não reneguei aos meus ideais pelos quais lutei e pelos quais, se Deus me deixar viver mais, lutarei sempre. Mas agora encontro-me nas fileiras das cores que militam na República Social Italiana, e vim outra vez porque agora sim é a sério e é verdadeiramente decisivo reivindicar os direitos dos operários…”

Nicola Bombacci, sempre fiel, sempre sereno, acompanhará Mussolini na sua última e dramática viagem até à morte. A 25 de Abril está em Milão. O relato de Vittorio Mussolini, filho do Duce, sobre o seu último encontro com o seu pai, acompanhado por Bombacci, mostra-nos a inteireza deste:

“Pensei no destino deste homem, um verdadeiro apóstolo do proletariado, em certa altura inimigo acérrimo do fascismo e agora ao lado do meu pai, sem nenhum cargo nem prebenda, fiel a dois chefes diferentes até à morte. A sua calma serviu-me de consolo”. [11]

Pouco depois, após Mussolini se separar da coluna dos seus últimos fiéis para os poupar ao seu destino, Bombacci é detido por um grupo de guerrilheiros comunistas junto com um grupo de hierarcas fascistas. Na manhã de 28 de Abril era colocado contra o paredão em Dongo, no norte do país, ao lado de Barracu, valoroso ex-combatente, mutilado de guerra, de Pavolini, o poeta-secretário do partido, de Valério Zerbino, um intelectual e Coppola, outro pensador. Todos gritam, perante o pelotão que os assassina, “Viva Itália!”. Bombacci, enquanto tomba crivado pelas balas dos comunistas, grita: “Viva o Socialismo!”.
 

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Notas:

1. Em português, sobre o movimento revolucionário do pré-fascismo veja-se o excelente trabalho do professor israelita Zeev Sternhell e dos seus colaboradores, «Nascimento da ideologia fascista», onde curiosamente quase não se menciona Bombacci.

2. Sobre a trajectória revolucionária de Bombacci há um excelente trabalho de Gugliemo Salotti intitulado «Nicola Bombacci, da Mosca a Saló».

3. Referimo-nos à tomada da cidade dálmata em 1919 pelo poeta-soldado Gabrielle D’Annunzio, que é considerada por muitos autores como o primeiro capítulo da revolução fascista. Veja-se Carlos Caballero, “La fascinante historia D’Annunzio en Fiume”, em Revisión, Alicante, ano I, 2, vol. IV, Outubro de 1990.

4. Sobre a ala esquerdista do fascismo: Luca Leonello Rimbotti, «Il fascismo di sinistra. Da Piazza San Sepolcro al congresso di Verona», Roma, Settimo Sigillo, 1989. Ver também: Giuseppe Parlato, “La Sinistra fascista. Storia de un progetto mancato”, Bolinia, Il Mulino, 2000.

5. Cit. Arrigo Petacco, «Il comunista in camicia nera. Nicola Bombacci tra Lenin e Mussolini», Milão, Mondadori Editori, 1996, p. 115.

6. «Mussolini il Duce. II. Lo Stato totalitario 1936-1940», Turim, Einaudi, 1981 (2a, 1996), p. 331 n.

7. A correspondência de Bombacci para Mussolini (mas não a do Duce para este) está conservada em parte no Arquivo Central do Estado Italiano.

8. Nicola Bombacci, «I contadini nell’Italia di Mussolini», Roma, 1943, pp. 34 e ss.

9. Mais de 50 mil fascistas serão executados por estes grupos terroristas durante estes dois anos, e mais 50 mil na trágica Primavera-Verão de 1945. Foram especialmente visados os dirigentes fascistas que possuíssem uma certa aura de popularidade e que pudessem encarnar uma face mais populista do fascismo. O caso mais chamativo foi o do filósofo Giovanni Gentile, que deu lugar inclusivamente a protestos no seio da resistência antifascista. Existe uma ampla bibliografia sobre o assunto, embora na actualidade se tente reduzir as cifras e o impacto desta sangrenta guerra civil.

10. É curioso comprovar como em vários países da Europa, com o aproximar do final da guerra, os únicos elementos fieis à nova ordem são as chamadas alas “proletárias” dos movimentos nacional-revolucionários e que se negoceie a entrega do poder aos grupos socialistas da resistência por oposição aos comunistas e aos burgueses. Assim sucederá na Noruega onde os sectores sindicais propõe um governo de coligação à resistência social-democrata em Abril de 1945, ou em França onde após a queda do governo de Petain no Outono de 1944 Marcel Deat e Jacques Doriot pugnam por instaurar um governo socialista.

11. «La vida con mi padre», Madrid, Ediciones Cid, 1958, p. 267.

lundi, 25 avril 2011

La spedizione algerina in Islanda del 1627

La spedizione algerina in Islanda del 1627

Autore: Francesco Lamendola

 

Nel diciassettessimo secolo gli Stati costieri del Maghreb – Marocco, Algeri, Tunisi, Tripoli -, nominalmente infeudati all’Impero Ottomano, erano in piena fioritura economica e politica. Una parte notevolissima del loro benessere proveniva dalla pirateria, esercitata in maniera diretta o indiretta, cioè esigendo il pagamento di un tributo dagli Stati cristiani che volevano vivere tranquilli. Altro denaro affluiva nelle casse dei pascià maghrebini sotto forma di riscatto per gli schiavi cristiani che i parenti volevano far liberare; anche il grande scrittore Miguel de Cervantes conobbe questa dolorosa vicissitudine, dal 1575 al 1580. (1) Si calcola che nella prima metà del 1600 vi fossero, nella sola Algeria, più di 20.000 schiavi cristiani. (2) L’intera struttura economico-sociale di Tunisi e di Algeri, che in quell’epoca avevano riunito le loro forze, poggiava sulla guerra di corsa.

La cornice storica

A partire dal 1618 l’Europa fu travolta dalla Guerra dei Trent’Anni, in un crescendo di distruzioni e carestie. Le forze navali dei maggiori Stati europei furono distratte dalle esigenze della difesa contro i barbareschi, prime fra tutte quelle del colosso spagnolo, che già si avviava a una inarrestabile decadenza economica, politica e, infine, militare (quest’ultimo fattore si rivelerà solo nel 1643, con la disfatta nella decisiva battaglia di Rocroi contro i Francesi del Condé). Di tale situazione profittarono i veloci e leggeri vascelli moreschi per spingere le loro audaci imprese sempre più lontano, anche fuori del Mediterraneo. Le isole Canarie furono uno dei loro obiettivi, sporadici ma fruttuosi e quasi senza rischi (3). Nel terzo decennio del secolo giunsero ad Algeri notizie allettanti sulla remota isola del nord, l’Islanda. Essa era a quel tempo una terra particolarmente isolata: dal 1602 il il Governo danese aveva concesso alla Compagnia d’Islanda, gestita da mercanti di Copenhagen, il monopolio su tutto il commercio estero dell’isola (4). Inoltre, sembra che già allora fosse iniziato nel nord Atlantico quel movimento di espansione neoglaciale che condusse, nei secoli XVIII e XIX, il limite meridionale dei ghiacci galleggianti a sud dell’Islanda (mentre dal 1920 è tornato stabilmente a nord di essa) (5).

Il raffreddamento complessivo del clima e l’assolutismo dei re danesi non erano però riusciti ancora a distruggere le basi economiche della società islandese, poggianti soprattutto su una fiorente attività peschereccia. In particolare, la costa sud-orientale (oggi pressoché disabitata, e divenuta tale per l’eruzione del vulcano Lakagigar nel 1738) (6), godeva di un certo benessere, dovuto alla pescosità di quelle acque. Sopravviveva anche una certa vivacità culturale: tanto che nel 1643 il vescovo Brynjólf Sveinsson scopriva la raccolta di antichi carmi norreni denominata Edda.

Ce n’era abbastanza per invogliare all’impresa gli audaci pirati barbareschi. Essi sapevano che le nebbie e il pack dei mari artici sarebbero stati, più che dei nemici, dei preziosi alleati per sfuggire a una peraltro improbabile sorveglianza delle flotte cristiane. Il re di Danimarca, Cristiano IV, s’era lasciato coinvolgere, nel 1625, nella Guerra dei Trent’Anni, e col Wallenstein che minacciava l’invasione dello Jutland, aveva ben altro cui pensare che la difesa del lontano possedimento islandese. Quanto al bottino che si sperava di fare nell’impresa, le bionde donne nordiche dagli occhi azzurri costituivano un articolo quanto mai pregiato per gli harem del Nord Africa; e, per rivendere i beni materiali che si sarebbero razziati, c’erano sempre i mercanti ebrei di Algeri (ma anche quelli di Livorno, se del caso), pronti alla bisogna.

Una straordinaria impresa marinara

Dal punto di vista nautico, la spedizione moresca in Islanda si presentava come una grossa impresa. È necessario porsi davanti a un globo geografico di una certa scala, per esempio 1:25.000.000, per afferrarne tutta la grandiosità. Si trattava di compiere un balzo di ventotto gradi di meridiano (dai 36° lat. N dello Stretto di Gibilterra ai 64° della costa meridionale islandese) navigando in pieno Atlantico, lontano da qualsiasi costa amica. Coprire qualcosa come 3.100 chilometri in linea d’aria nel solo viaggio di andata, e senza contare la navigazione costiera da Algeri a Céuta e dallo Stretto di Gibilterra al Cabo de São Vicente, estrema punta sud-occidentale del Portogallo (allora sottomesso alla corona spagnola di Filippo IV). In totale, fra andata e ritorno, più di 8.000 chilometri di navigazione, pari – per farsi un’idea concreta – ad oltre un quinto della circonferenza terrestre!

C’erano, è pur vero, alcuni elementi che giocavano a vantaggio della flotta barbaresca. In primo luogo, i Turchi – e quindi i loro alleati nordafricani – disponevano di ottime carte nautiche relative a tutti i mari del mondo, delle quali la famosa carta di Piri Reis, conservata nel Museo Topkapi di Istanbul, è solo un esempio. Poi, a partire dal 45° parallelo Nord circa, la flotta moresca nel viaggio di andata (ma solo in quello di andata!) avrebbe potuto sfruttare in pieno il ramo principale della Corrente del Golfo, che l’avrebbe sospinta di poppa dritta dritta fino all’Islanda (7). Gli icebergs, però, nell’ultima fase del viaggio, avrebbero costituito un pericolo temibile, specialmente di notte. (E si badi che lo sarebbero stati, praticamente, fino all’introduzione del radar, come dimostrerà l’immane tragedia del grandioso transatlantico Titanic in piena belle époque: nel 1912!). Senza contare che le caratteristiche tecniche del naviglio moresco – la leggerezza e l’esilità dello scafo e delle strutture di coperta – se costituivano un vantaggio nel Mediterraneo, poiché consentivano di sviluppare una velocità superiore a quella dei grossi vascelli europei, ponevano tuttavia un’incognita nelle violente tempeste dell’Atlantico settentrionale.

L’incognita principale, comunque, era data dalla novità stessa dell’impresa. Fino a quel momento le navi di Algeri, come quelle di tutte le potenze rivierasche maghrebine, non avevano mai intrapreso delle spedizioni verso obiettivi così lontani. E, pur essendo dotate, da prima delle cristiane, di bussola magnetica, le navi musulmane preferivano senz’altro la navigazione costiera a quella d’altura. Fuori del Mediterraneo, non avevano molta esperienza: le stesse Canarie, obiettivo di alcune precedenti scorrerie, non distano che un centinaio di chilometri dal litorale marocchino – all’altezza della più orientale di essa, Lanzarote: tanto che, nelle giornate in cui l’aria è limpida, si possono vedere reciprocamente le due opposte sponde.

È pur vero che alcuni audaci ra’is (così si chiamavano i comandanti delle navi corsare) avevano vòlto la prua anche più lontano, fino alle Azzorre (1.400 km. a ovest del Portogallo) e perfino alle Isole del Capo Verde (500 km. a ovest della costa africana). Altri avevano compiuto scorrerie ai danni dei pescherecci europei sui Grandi Banchi, al largo delle coste occidentali iberiche e irlandesi (8). Nessuna però di queste imprese può essere paragonata a quella contro l’Islanda, almeno dal punto di vista nautico. Tanto le isole di Capo Verde quanto i Banchi di pesca della Penisola Iberica e delle Isole Britanniche erano indubbiamente degli obiettivi lontani, ma potevano essere raggiunti navigando, per lo più, in vista delle coste; e le Azzorre, benché poste in pieno Oceano, sono molto più vicine allo Stretto di Gibilterra che non l’Islanda, e circondate da acque assai più miti.

La spedizione contro l’Islanda del 1627 aveva, dunque, tutti i caratteri della eccezionalità e presentava rischi non indifferenti. Dovettero essere approntati vascelli più solidi dell’usuale, e raccolti equipaggi capaci di tenere il mare per parecchie settimane consecutive. Le spese per armare una tale flotta furono considerevoli, e i preparativi più complessi del solito. A quell’epoca, del resto, e per lungo tempo ancora – dal 1587 al 1659 – Algeri era governata direttamente da un pascià nominato dal sultano di Costantinopoli; questi, nel 1627, era l’energico e capace Murad IV. Fu quindi con l’approvazione e l’appoggio dell’Impero Ottomano, una delle massime potenze navali del Mediterraneo, che venne varata la spedizione algerina nel Nord Atlantico.

I Turchi, da parte loro, non avevano esperienza diretta di navigazione sulle rotte oceaniche (9), e tutti gli aspetti tecnici dell’impresa ricaddero sulla flotta di Algeri. Al Governo della Sublime Porta sarebbero andati, comunque, secondo l’uso della pirateria barbaresca, un quinto del bottino e tutte le navi cristiane eventualmente catturate. Il resto spettava ai proprietari delle navi, agli equipaggi e ad alcuni funzionari (10).

Il fattore sorpresa

Quando giunsero in vista della costa meridionale islandese, quei vascelli corsari, usciti come per incantesimo dall’orizzonte, provocarono una sorpresa totale. Se pure ai pacifici abitanti dell’isola era giunta notizia delle incursioni moresche al largo della Manica, mai avrebbero pensato di vedersi un giorno assalire da quel nemico sconosciuto, partito dalle lontanissime coste dell’Africa.

Tutto fu quindi facile, dopo le fatiche e i pericoli della traversata, per i corsari algerini. Guidati dalla vetta del Hvannadalshnúkur (2.119 metri sul livello del mare, corrispondenti, però, da un punto di vista climatico, botanico e alpinistico a un 5.000 delle nostre Alpi) e dal bianco scintillante del grandioso ghiacciaio Vatnajökull, allora ancor più esteso di oggi (12), essi diressero le prore verso la costa, animati in pari misura dal sacro zelo della Gihad, la guerra santa contro gli infedeli, e dalla prospettiva di un ricco e facile bottino.

Le prime vittime dell’attacco furono le navi della flotta peschereccia; poi vi fu lo sbarco nel consueto stile corsaro: la cattura degli schiavi, il saccheggio delle abitazioni, l’incendio. Quel po’ di benessere accumulato dagli abitanti con la faticosa pesca del merluzzo e delle aringhe, non ancora del tutto eroso dalla rapacità del monopolio danese, andò distrutto in poche ore. Accadde tutto così in fretta e così imprevedibilmente, che gli scampati faticavano ancora a capacitarsene, quando già era tutto finito. Essi vedevano bruciare le case e le barche, loro sola fonte di sopravvivenza; allontanarsi su quelle navi misteriose i loro cari, rapiti per sempre (e che sarebbero morti ben presto in gran numero nel clima africano), e non potevano pensare che a un’opera del demonio. In tempi in cui la società islandese viveva ancora – come del resto altri paesi d’Europa e d’America – nel clima della superstizione e della caccia alle streghe (13), era quella l’unica, istintiva, possibile spiegazione.

“Quei pirati che giungevano dal nulla, esportando morte e una lingua incomprensibile – è stato giustamente scritto -, sono rimasti nei secoli, emblematicamente, cifra del Male, popolando saghe e racconti imperniati fin allora su Zeus-Odino” (14).

Conclusioni

È stata a lungo opinione degli studiosi che la navigazione e l’esplorazione delle regioni polari sia un capitolo esclusivo della storia occidentale. Nessuno, a quel che ci risulta, ha tentato di porre in luce il contributo dei popoli extraeuropei. Una rara eccezione è data da Silvio Zavatti, che nel suo Dizionario degli Esploratori e delle scoperte geografiche ricordava anche episodi quali la traversata del Pacifico da parte del cinese Hui-Sien, nel 499 d.C., o la navigazione antartica del polinesiano Hui-Te-rangi-Ora, nel secolo VII o VIII (15). A proposito della quale ultima, il celebre etnologo Peter Buck si esprimeva in termini negativi, giudicando poco credibile che dei Polinesiani succintamente vestiti possano aver navigato fra ghiacci e icebergs, tanto più che essi – a suo avviso – non sarebbero comunque disposti ad avventurarsi in mari freddi e grigi (16).

Ebbene, un tale argomento “psicologico” deve essere scartato, non solo perché i popoli della fascia climatica tropicale possono aver navigato alle alte latitudini per cause accidentali, trascinati dalle tempeste – e di fatto così avvenne nella maggior parte dei casi -, ma anche perché non pertinente. Ancora nel 1800 i Maori della Nuova Zelanda si spingevano, con le loro piroghe, fino alle isole subantartiche di Auckland, 500 km. a sud dell’isola meridionale (o, più precisamente, dell’Isola Stewart, da essi chiamata Rakiura o “Terra dai Cieli Ardenti”, forse per via delle aurore polari) (17). E la spedizione corsara algerina in Islanda del 1627 conferma che navigatori non europei, originari di Paesi caldi, erano in gradi di affrontare con successo le rotte polari, anche al tempo della navigazione a vela.

Certo, non si trattava di spedizioni a carattere scientifico, volte ad ampliare il patrimonio nautico e geografico: ma lo stesso si può dire per gran parte delle navigazioni polari degli Europei fino al XIX secolo. Furono i cacciatori di foche e di balene che diedero un contributo decisivo alla conoscenza delle terre e dei mari artici e antartici (al prezzo assai elevato, questo è un fatto, di terribili distruzioni della fauna e, indirettamente, della flora di quelle regioni, fino alll’estinzione totale di un gran numero di specie viventi). E se la spedizione algerina del 1627 non andò oltre le rotte già note agli Europei, tuttavia dimostra che il freddo, gli icebergs e l’impatto psicologico con situazioni climatiche e ambientali tanto diverse da quelle a loro abituali, non bastavano a fermare dei navigatori africani. La circostanza, triste invero, che quegli audaci navigatori fossero dei corsari spietati, non modifica questa realtà. Né dovremmo dimenticare che un corsaro spietato fu pure sir Francis Drake, il primo circumnavigatore inglese della Terra (e il secondo in assoluto dopo Magellano); e tali furono molti altri esploratori europei.

Una storia delle navigazioni polari compiute dai popoli così detti “di colore” aspetta ancora d’essere scritta. Essa dovrebbe prendere in considerazione le imprese dimenticate degli Eschimesi o Inuit, dei Siberiani, dei Polinesiani, dei Maori, dei popoli canoeros della costa americana sud-occidentale (Chonos, Alakaluf, Yahgan o Yàmana) nonché, forse, quelle accidentali dei Tasmaniani (che però, a quanto ci è noto, non erano in grado di raggiungere nemmeno la vicina costa del continente australiano). Molte difficoltà presenterebbe la sua stesura, trattandosi di eventi attestati, per lo più, da semplici tradizioni orali, e perciò sospesi nel Limbo fra lo storico e il leggendario.

La prima e più grave difficoltà, tuttavia, speriamo d’averla rimossa: ed era la tipica ripugnanza dello studioso occidentale ad ammettere che, anche in questo campo, non fu vanto esclusivo dell’uomo bianco quello d’aver valicato gli orizzonti di Ulisse.

Note

1) Carlo Boselli – Cesco Vian, Storia della letteratura spagnola, Firenze, 1946, p. 95.
2) Henry Louis Etienne Terrasse, Barbary Pirates, in Encyclopedia Britannica, ed. 1946, vol. 3, p. 147.
3) Robert Percy Beckinsale, Canary Islands, in Enc. Brit., ed. 1964, vol. 4, p. 767.
4) Islanda, storia, voce della Enciclopedia Europea, vol. 6, 1978, p. 298.
5) George H. Denton – Stephen C. Porter, Neoglaciazione, su Le Scienze, sett. 1970.
6) Haroun Tazieff, E l’Inferno venne a galla, su Atlante, ott. 1970, pag. 31.
7) Cfr. ad es. il World Atlas della Enc. Brit., 1963, vol. 24, tav. 19, Drainage Regions & Ocean Currents.
8) J. P. Cooper, in Storia del mondo moderno della Cambridge University press, tr. it. Milano, 1971, vol. IV, pag. 264.
9) B. L. Montgomery, Storia delle guerre, Milano, 1970, pag. 263.
10) Francesco Beguinot, Barbareschi, Stati, voce della Enciclopedia Italiana, ed. 1949, vol. VI, pp. 121-122.
11) J. P. Cooper, c. s.
12) Lo stesso fenomeno di espansione riguardò, oltre quelli islandesi, i ghiacciai svizzeri. Cfr. F. C. Spooner, in Storia del mondo moderno di Cambridge, cit., vol. IV, pp. 76-77.
13) Vermund G. Lausten, Islanda, storia, voce della Enc. Ital., ed. 1949, XIX, p. 629.
14) Enrico Devalle – Maurizio Gily, La grande sfida alla natura, su Geodes, marzo 1986, p. 31.
15) Silvio Zavatti, Dizionario degli Esploratori e delle scoperte geografiche, Milano, 1967, p. 150.
16) Peter Buck, I Vichinghi d’Oriente. Le migrazioni dei Polinesiani, Milano, 1961, pp. 122-124.
17) Elsdon Best, Map showing the Routes and some recorded Voyages of the Polynesians in the Pacific Ocean, in The Geographical Review, nr. 3, marzo 1918.

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(Articolo pubblicato sul numero 3, anno XLIII, settembre 1987 de “Il Polo. Rivista trimestrale fondata dal prof. Silvio Zavatti”, pp. 35-39; e, con il titolo La spedizione moresca in Islanda, nel volume miscellaneo edito dal Museo Nazionale della Montagna Terra di ghiaccio. Arte e civiltà dell’Islanda, Torino, 1989, pp. 167-170).

 

Francesco Lamendola